DE LA BELGIQUE rr o m ifi quinzième. 1887-1888 BERLIN FR1EDLANDER & 1 ils LIBRAIRES Carlstrasse, 1 1 . PARIS F. S AY Y libraire; Roui. St-Germain, 77. I IMPRIMERIE H. VAILLANT- CARMANNE Rue St-Adalbert, 8, Liège. 1887-1888 SG O- (> SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE BELGIQUE. ANNALES DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE BELGIQUE TOME QUINZIÈME. 1887-1888 LIEGE IMPRIMERIE H. VAILLANT-CARMANNE rue St-Adalbert, 8. 1888 :/ LISTE DES MEMBRES AU 20 JANVIER 1888. MEMBRES EFFECTIFS (d). 1 MM. Andrjmont (Julien d’), ingénieur, administrateur du charbonnage du Hasard, sénateur, 110, boulevard de la Sauvenière, à Liège. 2 Ancion (Alfred), ingénieur, membre de la Chambre des représentants, 22, boulevard Piercot, à Liège. 3 Aubel (Edmond van), candidat en sciences phy¬ siques et mathématiques, 107, rue Louvrex, à Liège. 4 Ballion-Yersavel (Jean), membre de la Société malacologique de Belgique, 8-9, place de la Calandre, à Gand. 3 Battaille (Albert), ingénieur, 14, rue des Augus- tins, à Liège. 6 Bayet (Louis), ingénieur, à Walcourt. 7 Bia (Gustave), ingénieur, directeur-gérant de la Société du Couchant du Flénu, à Quaregnon. 8 Blancfiart (Camille), ingénieur, à Auderghem. O L’astérisque (*) indique les membres à vie. — 6 — A-,, 9 MM. Blondiaux (Auguste), ingénieur, bourgmestre de Morialmé. 10 Boissière (Albert), ingénieur de la Compagnie parisienne du gaz, 9, boulevard de Denain, à Paris. 11 Bougnet (Eustache), ingénieur en chef-directeur honoraire des mines, à Jemeppe. 12 Boulanger (Eugène), ingénieur, place du Marché, à Châtelet. 13 Bourg (Victor), ingénieur-adjoint à la direction des charbonnages du Bois-du-Luc, à Bois-du-Luc, par Houdeng-iGoegnies. 14 Boveroulle (Étienne), ingénieur à la Société des charbonnages de Mariemont, à Bascoup. 15 Braconier (Frédéric), sénateur et industriel, 7, boulevard d’Avroy, à Liège. 16 Braconier (Ivan), propriétaire, au château de Modave. 17 Breithof (Nicolas), ingénieur, professeur à l’Uni¬ versité, 54, rue du Canal, à Louvain. 18 Briart (Alphonse), ingénieur en chef des charbon¬ nages de Mariemont et Bascoup, membre de l’Académie, à Morlanwelz. 19 Brixhe (Emile), directeur-gérant de la Société métallurgique Austro-Belge, à Corphalie, par Huy. 20 Bruggen (Louis van der), membre de diverses so¬ ciétés savantes, 109, rue Belliard, à Bruxelles. 21 Bustin (Oscar), ingénieur, 25, rue de Bériot, à Louvain. 22 Cartuyvels (Jules), ingénieur, professeur à TUni- versité, 25, rue de Bériot, à Louvain. Cesaro (Giuseppe), professeur, 5, rue Duvivier, à Liège. 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 _ 7 - Chandelon (Théodore), docteur en sciences natu¬ relles et en médecine, chargé de cours à l’Uni¬ versité, 47, rue Louvrex, à Liège. Charlier (Gustave), ingénieur, directeur-gérant du charbonnage du Horloz, à Tilleur. Chaudron (Joseph), ingénieur principal honoraire des mines, 64, rue Joseph II, à Bruxelles. Chèvremont (Charles), ingénieur, directeur du charbonnage de Sart-d’Avette, aux Awirs, par Engis. Clerfayt (Adolphe), ingénieur, maître de carrières, à Esneux. Cocheteux (Albert), ingénieur chef de service aux tramways à vapeur inter-provinciaux Milan- Bergame-Cremone, Viale di P. Romana, 22, à Milan (Italie). Cogels (Paul), propriétaire au château de Boec- kenberg, à Deurne, par Anvers. Cornet (Jules), étudiant, 36, chaussée de Bruxelles, à Ledeberg-lez-Gand. Crépin (François), membre de l’Académie, direc¬ teur du jardin botanique, 37, rue de l’Associa¬ tion, à Bruxelles. Crismer (Léon), pharmacien, assistant à l’Univer¬ sité, 46, rue Pont-d’Ile, à Liège. Crocq (Jean), docteur en médecine, professeur à l’Université, sénateur, 110, rue Royale, à Bruxelles. Daimeries (Anthime), ingénieur, 20, avenue des Arts, à Bruxelles. Davreux (Paul), ingénieur, inspecteur de l’ensei¬ gnement professionnel, 14, rue Lefrancq, à Schaerbeek. Dery (Julien), ingénieur, 31, Belsize avenue, Hampstead, W., Londres. 38 39 40 41 42 43 44 43 46 47 48 49 50 51 52 53 54 — 8 Decàmps (Louis), docteur en sciences naturelles, 41, rue Sommeleville, à Yerviers. Defrance (Charles), directeur-gérant de la Société des mines et usines de cuivre de Visgnaes, 20, boulevard Léopold, à Anvers. Dehu ( ), régisseur de la Société des Vingt- Quatre Actions, à Quaregnon. De Jaer (Ernest), ingénieur en chef-directeur des mines, 22, rue de la Chaussée, à Mons. De Jaer (Jules), ingénieur en chef-directeur au corps des mines, 4, rue Vieux-Marché-aux- Bêtes, à Mons. Dejardin (Louis), ingénieur au corps des mines, 33, boulevard de la Sauvenière, à Liège. * De Koninck (Lucien-Louis), ingénieur, professeur à l’Université de Liège, à Hamoir. Deladrière (Gédéon), ingénieur en chef de la Société des produits, à Flénu, par Jemmappes. Delvaux (Émile), capitaine de cavalerie, membre de la Société géologique de France, 216, avenue Brugmann, à Uccle. Denis (Hector), avocat, membre de la Société malacologique, professeur à l’Université de Bruxelles, 42, rue de la Croix, à Ixelles. Denys (Ernest), ingénieur, directeur de la Société anonyme des phosphates du Bois d’Havré, à Havré. Deprez (George), ingénieur, à Val-St-Lambert. Descamps (Armand), ingénieur, à St-Symphorien. Despret (Eugène), ingénieur, place de l’Université, 66, à Liège. Despret (Georges), ingénieur, à Jeumont (Erque- lines, poste restante). Dessent (Jules), ingénieur, à Bascoup. * Destinez (Pierre), préparateur à l’Université, 9, rue Ste-Julienne, à Liège. - 9 55 MM. Desvachez (Jules), ingénieur au corps des mines, 67, rue de la Chaussée, à Mons. 56 * Dewalque (François), ingénieur, professeur à l’Université, 26, rue des Joyeuses Entrées, à Louvain. 57 Dewalque (Gustave), membre de l’Académie, pro¬ fesseur à l’Université, 17, rue de la Paix, à Liège. 58 Donckier de Donceel (Charles), ingénieur, 56, rue Bodeghem, à Bruxelles. 59 Dorlodot (Henry de), abbé, docteur en théologie, professeur au Grand Séminaire, à Namur. 60 Durois (Mathieu), ingénieur-directeur des char¬ bonnages de Marihaye, à Flémalle-Grande. 61 Dudicq (Léon), ingénieur principal des charbon¬ nages de la Béunion, à Mont-sur-Marchienne. 62 Dugniolle (Maximilien), professeur à l’Université, 57, Coupure, rive gauche, à Gand. 63 Dulait (Jules), ingénieur-métallurgiste, rue de Montigny, à Charleroi. 64 Dumont (André), ingénieur, professeur à l’Univer¬ sité de Louvain, 51, Longue rue d’Argile, à Anvers. 65 Dupire (Arthur), ingénieur, à Quaregnon. 66 Durand (Émile), chimiste, 766, rue de la Consola¬ tion, à Schaerbeek (Bruxelles). 67 Durant (Henry), ingénieur, inspecteur des char¬ bonnages patronnés par la Société générale pour favoriser l’industrie nationale, 32, avenue d’Auderghem, à Bruxelles. 68 Durant (Prudent), directeur-gérant du charbon¬ nage du Grand-Mambourg, à Montigny-sur- Sainbre. Ejch (Émile), ingénieur, 67, rue Bois-l’Evêque, à Liège. 69 - 10 - 70 MM. Englebert (Félix), ingénieur, inspecteur des con¬ structions au ministère de la justice, 47, rue Juste-Lipse, à Bruxelles. 71 Ertborn (baron Octave van), 14, rue des Lits, à Anvers. 72 Faly (Joseph), ingénieur au corps des mines, 36, rue Chisaire, à Mons. 73 Fayol (Henri), ingénieur, directeur des mines de Commentry (France-Ailier). 74 Fiévet (Jules), ingénieur au charbonnage de Bas- coup, par Chapelle-lez-Herlaimont. 75 Firket (Adolphe), ingénieur en chef-directeur des mines, chargé de cours à l’Université, 28, rue Dartois, h Liège. 76 Focquet (Amand). ingénieur aux charbonnages de Mariemont, à Morlanwelz. 77 Folie (François), docteur en sciences, membre de l’Académie, directeur de l’Observatoire, à Liège. 78 Forir (Henri), ingénieur, conservateur des collec¬ tions minéralogiques et géologiques de l’Univer¬ sité, répétiteur de minéralogie et de géologie à l’Ecole des mines, 75, rue Haut-Laveu, à Liège. 79 Fraipont (Julien), docteur en sciences naturelles, professeur à l’Université, 17, rue Mont-St-Mar¬ tin, à Liège. 80 Galland (A ), ingénieur d’arrondissement du service provincial de la Flandre Orientale, 5 Gand. 81 Gérard (Paul), étudiant, 20, rue de Bairlaimont, à Bruxelles. 82 Germaux (Edmond), ingénieur, directeur-gérant des charbonnages des Onhons-Grand-Fontaine, à Fléron. 83 Gilkinet (Alfred), docteur en sciences naturelles, membre de l’Académie, professeur à l’Univer¬ sité, 13, rue Renkin, à Liège. — 11 84 MM. Gillet (Lambert), ingénieur, industriel, à Ancienne. 85 Gindorff (Frantz), directeur-gérant de la Société de la Nouvelle-Montagne, à Engis. 86 Goret (Léopold), ingénieur, professeur de chimie industrielle à l’Ecole des mines, 21, rue Ste- Marie, à Liège. 87 Guequier (Jules), préparateur à l’Université, 70, quai des Tuileries, à Gand. 88 Guibal (Théophile), ingénieur, 24, chaussée de Wâvre, à Ixelles. 89 Habets (Alfred), ingénieur, professeur à l’Univer¬ sité, 4, rue Paul Devaux, à Liège. 90 Halleux (Arthur), ingénieur des mines, 3, rue des Éburons, à Liège. 91 Hamal (Victor), ingénieur, 9, rue du Laveu, à Liège. 92 Hanuise (Émile), professeur à l’Ecole des mines du Hainaut, rue des Ghartiers, à Morts. 93 Haiïzê (Émile), ingénieur en chef-directeur au corps des mines, rue de Trêves, 76, à Bruxelles. 94 Hauzeur (Jules), ingénieur, 25, boulevard d’Avroy, à Liège. 95 Henin (François), ingénieur, directeur-gérant du charbonnage d’Aiseau-Presles, à Farciennes. 96 Henin (Jules), ingénieur des charbonnages d’Ài- seau-Presles, à Farciennes. 97 Hennequin (Émile), lieutenant-colonel d’état-major, directeur de l’institut cartographique militaire à la Cambre, â Bruxelles. 98 Hock (Gustave), ingénieur, professeur à l’Athénée, 27, boulevard Beauduin de Jérusalem, à Mons. Hock (Octave), ingénieur aux aciéries d’Isberghes, par Aire (France — Pas-de-Calais). 99 - 12 - 100 MM. Holzapfel (E ), professeur à l’Ecole technique supérieure, à Aix-la-Chapelle (Prusse). 101 Houdret (Émile), ingénieur. 102 Hubé (Jean), ingénieur, à Dombrowa, station du chemin de fer de Varsovie à Vienne, gouverne¬ ment de Petrokow (Russie). 103 Hubert (Herman), ingénieur au corps des mines, 26, rue des Vingt-Deux, à Liège. 104 Isaàc (Isaac), ingénieur, directeur des travaux des charbonnages du Levant du Flénu, à Cuesmes. 105 Jacquet (Jules), ingénieur au corps des mines, 5, rue des Orphelins, à Mons. 106 Jamme (Henri), ingénieur, directeur des mines et usines de la Vieille-Montagne, à Moresnet- neutre (Calamine). 107 Janson (Paul), avocat, 18, place du Petit-Sablon, à Bruxelles. 108 Jorissen (Armand), docteur en sciences naturelles, agrégé spécial à l’Hniversité, 110, rue Sur-la- Fontaine, à Liège. 109 Jorissenne (Gustave), docteur en médecine, 130, boulevard de la Sauvenière, à Liège. 110 Jottrand (Félix), ingénieur au corps des mines, 20, rue Léopold, à Liège. 111 Jouniaux (Émile), ingénieur, à Roux. 112 Julien (A.), professeur à la faculté des sciences, 40, place de Jaude, à Clermont-Ferrand (France — Puy-de-Dôme). 113 Kennis (Guillaume), ingénieur, 43, rue Vifquin, à Scharbeek. 114 Knepper-Gloesener (Jean), architecte de district, à Diekirch (Grand-Duché de Luxembourg). 115 Kreglinger (Adolphe), ingénieur, directeur de l’usine à gaz de Lieben, près Prague (Autriche- Hongrie). - 13 — 116 MM. Kuborn (Hyacinthe), docteur en médecine, membre de l’Académie, président de la Société royale de médecine publique de Belgique, à Seraing. 117 Kumps (Gustave), ingénieur des ponts et chaussées, 48, rue du Prince-Royal, à Bruxelles. 118 Kupfferschlaeger (Isidore), professeur émérite à l’Université, 18, rue du Jardin-Botanique, à Liège. 119 Lambot (Léopold), ingénieur et industriel, à Mar- chienne-au-Pont. 120 Laporte (Léopold), directeur-gérant de la Société des Produits, à Flénu, par Jemmapes. 121 Laurent (Odon), ingénieur, directeur de charbon¬ nage, à Dour. 122 La Vallée Poussin (Charles de), professeur à l’Uni¬ versité, 190, rue de Namur, à Louvain. 123 Laveine (Oscar), ingénieur des mines de Courcelles- lez-Lens, par Hénin-Liétard (France. — Pas-de- Calais). 124 Leduc (Victor), ingénieur, directeur-gérant des charbonnages de Wérister, à Beyne-Heusay. 123 Lefèvre (Théodore), secrétaire de la Société Royale malacologique de Belgique, 10, rue du Pont-Neuf, à Bruxelles. 126 Le Maire (Gustave), agent général de la Compa¬ gnie parisienne du gaz, 49, rue de Maubeuge, à Paris. 127 Lequarré (Nicolas), professeur à l’Université, 37, rue André-Dumont, à Liège. 128 Levieux (Fernand), étudiant, 137, avenue Louise, à Bruxelles. 129 L’Hoest (Gustave), ingénieur au chemin de fer de l’Etat, 22, quai Mativa, à Liège. 130 Libert (Joseph), ingénieur au corps des mines, 13, rue des Armuriers, à Liège. - 14 - 131 MM. Limbourg-Stirum (Adolphe, comte de), propriétaire, au château de Lumay, par Hougaerde. 132 Loë (Alfred, baron de), propriétaire, 64, boulevard de Waterloo, à Bruxelles. 133 Lohest (Maximin), ingénieur honoraire des mines, assistant de géologie à l’Université, 27, rue des Guillemins, à Liège. 134 Loiseau (Oscar), ingénieur des usines à zinc d’Ou- grée, à Ou grée. 135 Loncke (Alfred), propriétaire, à Nimy-Maisières. 136 Macar (Julien de), ingénieur, 36, avenue des Arts, à Bruxelles. 137 Malaise (Constantin), membre de l’Académie, pro¬ fesseur à l’Institut agricole, à Gembloux. 138 Malherbe (Renier), ingénieur en chef-directeur des mines, 14, rue Dartois, à Liège. 139 Marcotty (Désiré), ingénieur, à Montegnée, par Ans. 140 Marcq (Dieudonné), docteur en médecine, à Carnières. 141 M ati va (Henri), ingénieur attaché à la Société générale, 51, rue Lesbroussart, à Ixelles. 142 Minsier (Camille), ingénieur au corps des mines, 39, rue André Dumont, à Liège. 143 Moens (Jean), avocat, à Lede. 144 Monseux (Arthur), ingénieur-directeur de la manu¬ facture de glaces, à Roux. 145 Moreels (Louis), artiste peintre, 53, rue Bois- l’Evêque, à Liège. 146 Mottard (Albert), ingénieur, à Herstal. 147 Mourlon (Michel), membre de l’Académie, conser¬ vateur au Musée royal d’histoire naturelle, 107, rue Belliard, à Bruxelles. Mullenders (Joseph), ingénieur, 7, rue Renkin, à Liège. 148 149 MM. Munck (Emile de), artiste peintre, 85, rue d’Àrlon, à Bruxelles. 150 Nesterowsky (Nicolas), ingénieur des mines, à Bérésovski-Roudnick, Ekaterinbourg, gouverne¬ ment de Perm (Russie). 151 Noblet (Albert), ingénieur, propriétaire de la Revue industrielle des mines , 40, rue Beckmann, à Liège. 152 Orman (Ernest), ingénieur principal des mines, 10, rue de la Poterie, à Mous. 153 Ortlieb (Jean), chimiste, 169, rue de Mérode, à St-Gilles (Bruxelles). 154 Otreppe de Bouvette (Frédéric baron d’), 5, rue des Carmes, à Liège. 155 Overloop (Eugène van), banquier, 48, rue Royale à Bruxelles. 156 Paquot (Remy), ingénieur, administrateur délégué de la Compagnie française des mines et usines d’Escombrera-Bleyberg, à Montzen. 157 Passelecq (Philippe), ingénieur, à Jumet. 158 Pavoux (Eugène), ingénieur, directeur gérant de la manufacture de caoutchouc Eugène Pavoux et Cie,14, rue Delaunoy, à Molenbeck (Bruxelles). 159 Perard (Louis), ingénieur, professeur à l’Univer¬ sité, 101, rue du St-Esprit, à Liège. 160 Percens (Edouard), docteur en sciences, 93, rue de la Station, à Louvain. 161 Peterman (Arthur), docteur en sciences naturelles, directeur de la Station agricole de et à Gembloux. 162 Petitbois (Ernest), ingénieur aux charbonnages de Mariemont et Bascoup, à Morlanwelz. 163 Petitbois (Gustave), ingénieur, 97, rue Louvrex, à Liège. 164 Pfafe (Ernest), ingénieur, directeur de l’usine de Corphalie, à Huy. — 16 - 165 MM. PiEDBœuF (J. -Louis), ingénieur, industriel, 17, Bismarkstrasse, à Düsseldorf (Prusse). 166 Piret (Adolphe), membre de diverses sociétés savantes de la Belgique et de l’étranger, 22, rue du Château, à Tournai. 167 Plumai (Jean-Baptiste), ingénieur civil, 27, rue des Augustins, à Liège. 168 Plumât (Polycarpe), sous-ingénieur au Charbon¬ nage du Grand-Hornu, à Hornu. 169 Plumier (Charles), ingénieur au corps des mines, 3, rue de Malines, à Charleroi. 170 Prêter (Herman de), ingénieur, administrateur délégué de la Société industrielle d’électricité, 34, rue de Ligne, à Bruxelles. 171 Puydt (Marcel de), docteur en droit, directeur du contentieux de la ville de Liège, rue Bertholet, à Liège. 172 Pyro (Joseph), professeur à l’Institut agricole, à Gembloux. 173 Baeymaekers (Désiré), 164, rue de la Station, à Louvain. 174 Remont (Lucien), ingénieur, directeur- gérant des laminoirs de et à Châtelet. 175 Renard (l’abbé A.), conservateur au Musée d’his¬ toire naturelle de Bruxelles, avenue Brugmann 426, à Uccle. 176 Reul (Gustave de), ingénieur, Grand’Rue, 75, à Jambes. 177 Reul (Joseph), ingénieur aux charbonnages de Courcelles-Nord, â Courcelles. 178 Reuleaux (Jules), ingénieur, consul de Belgique, à Philadelphie (Etats-Unis). 179 Roger (Nestor), ingénieur des charbonnages réunis de Charleroi, à Charleroi-faubourg. — 17 - 180 MM. Ronkar (Emile), ingénieur des mines, chargé de cours à l’Université, 249, rue St-Gilles, à Liège. 181 Rucquoy (Alfred), propriétaire, 26, rue du Pont- Neuf, h Bruxelles. 182 Sauvage (Paul), ingénieur, 61, rue Kipdorp, à Anvers. 183 Schmidt (Fritz), ingénieur, à Kalk, près Cologne (Prusse). 184 Sélys-Longchamps (baron Edmond de), membre de l’Académie, 34, boulevard de la Sauvenière, à Liège. 186 Sélys de Brigode (baron Raphaël de), rentier, 36, boulevard de la Sauvenière, à Liège. 186 Sépulchre (Armand), ingénieur, directeur, à Aul- noye-lez-Berlaimond (France— Nord). 187 Sépulchre (Victor), ingénieur, à Maxéville (France — Meurthe-et-Moselle). 188 Siegen (Pierre-Mathias), conducteur des travaux publics, architecte de S. M. le Roi grand-duc, à Luxembourg. 189 Simony (baron H. de), ingénieur en chef-directeur honoraire au corps des mines, 4, rue de la Grosse-Pomme, à Mons. 190 Smeysters (Joseph), ingénieur en chef-directeur au corps des mines, à Marcinelle, par Charleroi. 191 Somzée (Léon), ingénieur, membre de la Chambre des représentants, 217, rue Royale, à Bruxelles. 192 Soreil (Gustave), ingénieur, à Maredret, par Anthée. 193 Sottiaux (Amour), directeur- gérant de la Société anonyme des charbonnages, hauts-fourneaux et usine de Strépy-Bracquegnies, à Strépy-Brac- quegnies. 194 Souheur (Bauduin), ingénieur, directeur-gérant du charbonnage des Six-Bonniers, à Seraing. annales soc géol. de belg., t. xv. bulletin, 2 18 - 195 MM. Spring (Walthère), ingénieur, professeur à l’Uni¬ versité, 2, rue Paul Devaux, à Liège. 196 Stainier (Xavier), étudiant, 78, chaussée de Wâvre, à Ixelies (Bruxelles). 197 Stevenson (J. -J.), professeur à l’Université, Was¬ hington Square, à New-York (Etats-Unis). 198 Stoclet (Victor), ingénieur, secrétaire de la Com¬ pagnie du Nord de la Belgique, 73, avenue Louise, à Bruxelles. 199 Stoesser (Alphonse), ingénieur, directeur-gérant du charbonnage de Sacré-Madame, à Dampremy. 200 Storms (Raymond), propriétaire, 13, rue du Pré¬ sident, à Bruxelles. 201 Thauvoye (Albert), ingénieur, directeur-gérant du charbonnage de Bray-Maurage. 202 Théate (Ernest), ingénieur des charbonnages de Patience-et-Beaujonc, 17, rue Monulphe, à Liège. 203 , Tillier (Achille), architecte, à Pâturages. 204 Tomson (Eugène), ingénieur, directeur de la Société anonyme des charbonnages Gneiseuau, à Derne, 44, Kaiserstrasse, à Dortmund (Prusse). 205 Tras (le R. P.), professeur au collège N. D. de la Paix, à Namur. 206 Ubaghs (Casimir), naturaliste, rue des Blanchis¬ seurs, à Maestricht (Limbourg néerlandais). 207 Van der Capellen (Antoine), pharmacien, membre de la Société géologique de France, 20, Marché au Beurre, à Hasselt. 208 Vanderhaeghen (Hyacinthe), membre de la Société royale de botanique de Belgique, 182', chaussée de Courtrai , à Gand. 209 Vasseur (Adhémar) , ingénieur du charbonnage d’Hornu et Wasmes, à Wasmes. 210 Vaux (Adolphe de), ingénieur, 15, rue des Anges, à Liège. — 19 — 211 MM. Velge (Gustave), ingénieur civil, à Lennick-St- Quentin. 242 Vincem (Gérard), préparateur au musée d’histoire naturelle de Bruxelles, 97, avenue d’Auderghem, à Etterbeck (Bruxelles). 213 Watteyne (Victor), ingénieur au corps des mines, 22, boulevard Dolez, à Mons. 214 Witmeür, (Henri), ingénieur principal des mines, professeur à l’Université et à l’Ecole poly¬ technique, 14, rue d’Ecosse, h Bruxelles. 213 Zuylen (Gustave van), ingénieur et industriel, 8, quai de l’Industrie, à Liège. 216 Zuylen (Léon van), ingénieur des charbonnages d’Ougrée, à Ougrée. * 20 - MEMBRES HONORAIRES. 1 MM. Beyrich (E.), professeur à l’Université, 29, Fran- zôsischestrasse, W., à Berlin. 2 Burmeïster (Herman), directeur du Musée, à Buenos-Ayres. 3 Capellini (Giovanni), commandeur, recteur de l’Université, via Zamboni, à Bologne (Italie). 4 Cocchi (Igino), professeur, directeur du Musée d’histoire naturelle, à Florence (Italie). 5 Dana (James Dwight), professeur à Yale College, à New Haven (Connecticut — État-Unis). 6 Daurrée (Auguste), membre de l’Institut, directeur honoraire de l’Ecole des mines, 234, boulevard St-Germain, à Paris. 7 Dechen (Heinrich vcn), inspecteur des mines et conseiller intime, à Bonn (Prusse). 8 Ethèridge (Robert), Esq., F. R. S.,L.,G. and E. S., conservaieur-adjoint de la section géologique du Rritish Muséum, 14, Garlyle Square, Ghelsea, S. W., Londres. 9 Favre (Alphonse), professeur émérite à l’Acadé¬ mie, rue des Granges, â Genève (Suisse). 10 Geinitz Clans Bruno), professeur à l’Université, 10, Lindenaustrasse, à Dresde (Saxe). 11 Gosselet (Jules), professeur à la Faculté des sciences, 1, rue des Fleurs, à Lille (France-Nord). 12 Hall (James), professeur, géologue de l’État, à Albany (New-York — Etats-Unis). 13 Hauer (Frantz, chevalier von), intendant du Musée I. R. d’histoire naturelle, 1, Burgring, à Vienne (Autriche). — 21 14 MM. Hauchecorne ( ), directeur de l’Académie des mines et de la Carte géologique de Prusse et de Thuringe, 44, Invalidenstrasse, b Berlin. 15 Hayden (F. V.), géologue des Etats-Unis, 1803, Arch Street, b Philadelphie (Etats-Unis). 16 Hébert (Edmond), professeur à la Sorbonne, membre de l’Institut, 10, rue Garancière, à Paris. 17 Hull (Edward), Esq., F. R. S , directeur du Geo- logical Survey de l’Irlande, 14, Hume Street, à Dublin (Iles britanniques). 18 Hulnt (T. Sterry), LL. D., F. R. S., à Montréal (Canada). 19 Huxley (Thomas), F. R. S., professeur d’histoire naturelle à l’Ecole des mines, 4, Marlborough .place, St-John’s Wood, à Londres, N. W. 20 Kjerulf (Théodore), professeur à l’Université, directeur des recherches géologiques pour la Norwège méridionale, 39, Josefînegade, à Chris¬ tiania. 21 Prestwich (Joseph), F. R. S., F. G. S., Shoreham near Sevenoaks, Kent (Angleterre). 22 Quenstedt (Dr Friedrich August von), professeur à l’Université, à Tübingen (Wurtemberg). 23 Ram3ielsberg (G. -F.), professeur à l’Université, à Berlin. 24 Ramsay (Andrew G.), F. R. S., F. G. S., ancien directeur général du Geological Survey du Royaume-Uni, 7, Victoria Terrace, Beaumaris (Angleterre). 25 Roemer (Ferdinand), professeur à l’Université, 38, Schuhbrücke, à Breslau (Prusse). 26 Sandberger (Fridolin von), professeur à l’Uni ver- .sité, à Wurzbourg (Bavière). _ 22 — 27 MM. Saporta (Gaston, marquis de), correspondant de l’Institut, à Aix (France — Bouches-du-Rhône). 28 Smyth (Sir Warington), F. R. S., F. G. S., inspec¬ teur en chef des mines de la Couronne, 5, Inver- tiess Terrace, à Londres, W. 29 Steenstrup (Japet), professeur à l’Université, h Copenhague. 30 Suess (Eduard), professeur à l’Université, à Vienne (Autriche). 31 Trautschold (H.) professeur à l’Académie d’agri¬ culture de Pétrovskoï Rasoumovskoï, h Moscou (Russie). 32 Winkler (T. C. ), conservateur du Musée Teyler, à Haarlem (Néerlande). - '23 — MEMBRES CORRESPONDANTS. 1 MM. BAiLY(Wiliam Hellier), F. L S., F. G. S., paléon¬ tologiste du Geological Survey de l’Irlande, 14, Hume Street, à Dublin (Iles britanniques). 2 Barroïs (Charles), maître de conférences à la faculté des sciences, 185, rue de Solférino, à Lille (France-Nord). 3 Benecke (Ernest Wilhem), professeur de géologie à l’Université, à Strasbourg (Allemagne). 4 Bonney (le Révérend Thomas Georges), F. R. S., F. G. S., professeur à University College, 23, Denning Road, Hampstead, N. W., à Londres. 5 Brusina (Spiridion) , directeur du Musée national de zoologie et professeur à l’Université, à Agram (Autriche-Croatie). 6 Carruthers (William), paléontologiste au British Muséum, , à Londres. 7 Cope (Edw. D.), professeur, 2100, Pine Street, à Philadelphie (États-Unis). 8 Cortazar (Daniel de), ingénieur, membre de la Commission de la carte géologique d’Espagne, à Madrid. 9 Costa ^Francisco Antonio Pereira da), professeur à l’École polytechnique, à Lisbonne. 10 Cotteau (Gustave), juge honoraire, membre de diverses sociétés savantes, à Auxerre (France — Yonne). 11 Dawson (John William), principal de M’ Gill Uni¬ versity, à Montreal (Canada). 12 Des Cloizeaux (A.), membre de l’Institut, profes¬ seur au Muséum d’histoire naturelle, 13, rue de Monsieur, à Paris. 13 Duncan (Peter Martin), professeur de géologie à King’s College, 6, Grosvenor Road, Gunners- burg, W, à Londres. 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 Evans (John), industriel, Nash Mills, Hemel Hempstead (Angleterre). Favre (Ernest), 6, rue des Granges, h Genève (Suisse). François (Jules), inspecteur général des mines, 81, rue Miroménil, à Paris. Grand’Eury (F. Cyrille), ingénieur, 23, cours Saint- André, à St-Etienne (France-Loire). Gümbel (W.), président de la Commission géolo¬ gique de la Bavière, 20 9/2» Gabelsbergerstrasse, à Munich. Gurlt (Adolphe), docteur en philosophie, ingé¬ nieur, à Bonn (Prusse). Hoefer (Hans), professeur à l’école des mines de Leoben (Autriche). Hughes (Thomas M’ Kenny), Esq., F. G. S , pro¬ fesseur è l’Université, à Cambridge (Angleterre). Jacquot (E.), inspecteur général des mines, 83, rue de Monceau, à Paris. Judo (J.-W.), F. R. S., professeur de géologie à l’Ecole royale des mines, Science Schools, South Kensiugton, Londres, S. W. Kayser (Emmanuel), professeur de géologie à l’U¬ niversité, membre de l’Institut royal géologique, à Marburg (Prusse). Keyserling (H., comte de), curateur h l’Université de Dorpat, à Raikül, par Reval (Russie - Estho- nie). Koenen (Adolphe von), professeur à l’Uni versité, à Goettingen (Prusse). Kokscharow (Nicolas de), général-major, membre de l’Academie impériale des sciences, Wassili- Ostrow, ligne des Cadets, n° 1, à Saint-Péters¬ bourg. 25 — 28 MM. Lesquëreux (Léo), botaniste, à Columbus, Ohio (Etats-Unis). 29 Lory (Caries), professeur de géologie b la Faculté des sciences, à Grenoble (France — Isère). 30 Lossen (Karl August), professeur de pétrographie à l’Université et à l’Ecole des mines, membre de l’Institut Royal géologique, 8, Kleinbeerenstrasse, N., à Berlin. 31 Mayer (Charles), professeur b l’Université, 20, Thalstrasse, llottingen, à Zurich (Suisse). 32 Moeller (Valérien de), professeur de paléontologie à l’Ecole des mines, à St-Pétersbourg. 33 Morière (J.), doyen de la faculté des sciences et secrétaire de la Société linnéenne de Nor¬ mandie, 51, rue de Bayeux, à Caen (France — Calvados). 34 Nordenskiold (A.-E ), professeur à l’Université, à Stockholm. 35 Pisani (Félix), professeur de chimie et de minéra¬ logie, 130, boulevard St-Germain, à Paris. 36 Rath (Gustave vom), professeur de minéralogie à l’Université, à Bonn (Prusse). 37 Renevier (Eugène), professeur de géologie à l’Aca¬ démie, à Lausanne (Suisse). 38 Rosenbusch (Heinricb), professeur de minéralogie à l’Université, à Heidelberg (Grand-duché de Bade). 39 Rossi (cavalière Michèle Stefano de), 17, Piazza dell’ Ara Cœli, à Rome. 40 Rouville (Paul de), doyen de la faculté des sciences, à Montpellier (France— Hérault). 41 Sciilüter (Clemens), professeur à l’Université, à Bonn (Prusse). 42 Stoppani (Antonio), abbé, commandeur, professeur b l’Institut technique supérieur, directeur du Musée civique, b Milan (Italie). — 26 — 43 MM. Stur (Dionys), géologue en chef de l’Jnstitut I. R. géologique, 9, Custozzagasse, à Vienne (Au¬ triche). 44 Taramelli (Torquato), professeur à l’Université, à Pavie (Italie). 45 Torel (Otto), professeur de géologie à l’Université, à Lund (Suède). 46 Tschermak (Gustave), professeur de minéralogie à l’Université, à Vienne (Autriche). 47 Weiss (Ernest), professeur à l’Académie des mines, 2, Louisenplatz, NW., à Berlin. 48 Whitney (Josiah), directeur du Geological Survey de la Californie, à San-Francisco (Etats-Unis). 49 Woodward (Dr Heniy), Esq., F. R. S., F. G. S., conservateur du département géologique du Kritish Muséum, 129, Beaufort Street, Chelsea, à Londres, S. W. 50 Worihen (A. -II.), directeur du Geological Survey de l’Illinois, à Spririgfield (Etats-Unis). Zirkel (Ferdinand), professeur de minéralogie à l’Universiié, à Leipzig (Saxe). 51 TABLEAU INDICATIF DES PRÉSIDENTS DE LA SOCIÉTÉ DEPUIS SA FONDATION. 1874 M. L. G. DE KONINCK. 1874-1875 » A. BRIART. 1875-1876 » Ch. de LA VALLÉE POUSSIN. 1876-1877 » J. van SCHERPENZEEL THIM. 1877-1878 y> F.-L. CORNET. 1878-1879 y> J. van SCHERPENZEEL THIM. 1879-1880 » A. BRIART. 1880-1881 » A. de VAUX. 1881-1882 >> R. MALHERBE. 1882-1883 » A. FIRKET. 1883-1884 » P. COGELS. 1884-1885 » W. SPRÏNG. 1885-1886 » E. DELVAUX. 1886-1887 » A. BRIART. 1887-1888 » C. MALAISE. SESSION EXTRAORDINAIRE ANNUELLE TENUE flans l'Entre-Samlire et Meuse, du 17 au 19 septembre 188 7. Les membres de la Société qui ont pris part aux travaux de la session, sont : MM. L. Bayet. MM. P. Gérard. J. Guequier. E. Hennequin. L. Lambot. G. de la Vallée Poussin. A. Blondiaux. E. Bougnet. A. Briart. J. Crocq. E. Delvaux. H. Denis. P. Destinez. O. van Ertborn. Ad. Firket. A. Focquet. H. Forir. M. Lohest. G. Malaise. D. Marcq. E. Petitbois. X. Stainier. le R. P. Tras. G. Velge. Plusieurs personnes étrangères ont assisté aux excur¬ sions ; nous citerons : MM. Anthony, capitaine d’infanterie, à Bruxelles. Crocq, fils, étudiant, à Bruxelles. Dormal, étudiant, à Gembloux. Le Lorrain, ingénieur, à Walcourt. Remacle, professeur à Garnières. ANNALES SOC. GÉOL. DEBELG., T. XV. 2 — 30 — Séance d'ouverture , le 17 septembre 1887. Présidence de M. Briart, puis de M. Crocq. Les membres de la Société sont réunis à neuf heures du soir dans une des salles de l’hôtel Dourin, à Charleroi. M. Briart, président annuel, souhaite la bienvenue à ses confrères et déclare ouverte la session extraordinaire de 1887. Il est procédé, conformément aux statuts, à la formation du bureau qui sera chargé de diriger les travaux de la session; sont successivement et unanimement nommés: Président : M. Crocq. Vice-président : M. Ch. de La Vallée Poussin. Secrétaire : M. Briart. Secrétaire-adjoint : M. Bayet. M. Briart remet la présidence de l’assemblée à M. Crocq. Celui-ci remercie cordialement ses collègues de l’honneur qu’ils lui font. Ils peuvent, dit-il, compter sur son entier dévouement. M. le secrétaire soumet à l’assemblée le programme des excursions présenté précédemment au conseil de la Société. — Il est adopté ainsi qu’il suit : Dimanche 18 septembre. — Itinéraire : Ham-sur-Heure, Marbais, Gozée, La Houzée, Ossogne, Rognée et Berzée. — Système crétacé et système tertiaire de la rive gauche de l’Eau d’Heure. Systèmes primaires de la bande nord du bassin méridional. Départ de Berzée pour Couvin à 7 h. 2 m. du soir. — Séance à l’hôtel du Chemin de Fer à Couvin. Lundi 19 septembre. — Itinéraire : Tranchée de Sen- zeilles, carrière de Beauchâteau, Roly, Fagnolles, Malagne, Dourbes, Olloy. — Visite aux gîtes fossilifères remar- - 31 - quables des environs de Mariembourg. Etude des grès et des sables de Fagnolle, de Matagne et de Dourbes. ' — Séance à 8 heures du soir à Couvin. Mardi 20 septembre. — Itinéraire : Bruly-de-Pesches, Cul-des-Sarts, Bruly-de-Couvin, Forge-du-Prince. — Etude du dévonien inférieur des environs de Couvin et du cam¬ brien du massif de Rocroy. — Séance de clôture à 2 heures à Couvin. M. Hennequin, directeur de l’institut cartographique militaire, autorisé par M. le ministre de la guerre, met à la disposition de la Société des cartes topographiques au 7*0000 des régions à parcourir. — Des remerciements sont votés à M. le ministre de la guerre et à M. Hennequin. Des remerciements seront aussi adressés à M. le ministre des chemins de fer et à l’administration de la Compagnie du chemin de fer du Grand-Central-Belge qui nous autorisent à circuler sur leurs lignes dans les journées du 18 et du 19 courant. M. Briart donne lecture d’une Notice descriptive des terrains tertiaires et crétacés de /’ Entre-Sambre-et-Meuse. L’assemblée décide l’impression de cet important travail, sous réserve de l’approbation des commissaires, MM. Ch. de la Vallée Poussin, A. Firket et G. Dewalque. Bien que ce travail paraisse dans le présent volume de nos Annales (*), nous croyons devoir reproduire ici le tableau synoptique que M. Briart y dresse des assises tertiaires et crétacées que nous verrons demain. I .Grès épars à Nummulites lœvigata , Lk. Système bruxellien. Sa“f à «rès calcarifères et à grès Terrains ! (Sables verts . a tertiaires. \ I (Sables et argiles noirs et blancs . . LB F Système landenien. ^Sables blancs à bois silicifiés. ... L* \ (Sables gris et verts . L3 P) A. Briart. Notice descriptive des terrains tertiaires et crétacés de l’Entre- Sambre-et-Meuse. Mémoires, p. 3. - 32 — I Système maestrichtien Faille de Pry. 6e étage. Terrains d’altération (Deffe jaune . Dj météorique, d’âge Deffe verte . Dv UCWV/Ca‘ 1 indécis. (Sable argileux vert . Sv I /Craie blanche à Belemnitella quadrata, f Système senonien. j d’Orb . . Cb \ Marnes glauconifères à Spondylus spi- \ \ nonus , Sow . Mg Journée du 18 septembre 1887. Présidence de M. Crocq. Les excursionnistes, partis à 8 h. 38 du matin de Charle- roi, par la ligne de l’Entre-Sambre-et-Meuse, descendent à la station de Ham-sur-Heure. Avant de se mettre en marche, M. Briart présente les considérations suivantes. Il fait d’abord observer que les assises crétacées et ter¬ tiaires se retrouvent des deux côtés de la vallée de l’Eau d’Heure dans laquelle la Société se trouve en ce moment. L’itinéraire que nous suivrons ne nous permettra de voir que les dépôts de la rive gauche de la vallée, qui paraissent identiques, lithologiquement et paléontologiquement, à ceux de la rive droite. Il est peu probable, ajoute-t-il, que le temps nous per¬ mette d’aller jusque Pry pour y voir le dépôt maestrichtien. Vous voudrez bien vous rappeler que ce dépôt est à l’alti¬ tude de 170m environ, tandis que les dépôts sénoniens de Marbais, de Nalinnes et d’Ossogne sont à des altitudes supérieures. Je vous prie d’observer aussi que, dans les dé¬ pôts crétacés que vous verrez, les assises supérieures à la craie d’Obourg, jusqu’au maestrichtien, font défaut ; il en est de même des systèmes yprésien et paniselien dans les terrains tertiaires. De ces faits se dégagent les considéra¬ tions géogéniques que je vous ai exposées hier. — 33 — Après avoir suivi un sentier à travers les prés et longé les fossés de l'antique château des comtes de Mérode, nous traversons le bourg de Ham-sur-Heure pour arriver à la route qui va de cette localité vers Thuin en réunissant par une pente assez forte la vallée de l’Eau-d’Heure au plateau de Gozée. Cette route a été creusée dans les terrains tertiaires et crétacés et les talus de la tranchée présentent la coupe intéressante que M. Briart nous a communiquée hier (*). Nous observons successivement (2) : 1° Tout en bas du chemin et à proximité des dernières maisons de la localité, des schistes violets, parfois bigarrés de vert, mal feuilletés, ce qui rend difficile de distinguer la stratification du clivage schisteux. Ces schistes sont pro¬ fondément altérés en certains endroits et transformés alors en une argile violette ou lie de vin. Ils appartiennent à l’étage des schistes et poudingue de Burnot. 2° Un peu plus haut apparaissent des sables argileux verts, parfois marneux et renfermant des débris de fossiles indéterminables. Us sont bien visibles sur le talus d’un che¬ min de desserte des campagnes. 3° La craie blanche se remarque ensuite ; elle est creusée de poches remplies de deffes (3) vertes et jaunes, quelque¬ fois très sableuses à leur partie supérieure et renfermant des plaques éparses de silex plus ou moins cacholonisés. On trouve dans un de ces silex un moule de Spondylus spinosus (?). 4° Des sables verdâtres à grains de glauconie parfois (*) Alph. Briart. Notice descriptive etc. Mémoires , p. 42. (2) N° 1 de la carte itinéraire, pi. A. (5) M. Briart a conservé le nom de deffes, que les cultivateurs de l’Entre- Sambre-et-Meuse donnent aux argiles compactes, résidu de la décalcification de la craie par les eaux météoriques chargées d’acide carbonique pendant l’exon¬ dation du terrain, Alph. Briart, op. cit., p. 26. 34 - apparents, plus ou moins argileux et passant plus haut à dessables blancs, gris ou rubannés de roux ; on recueille vers le bas de cette assise des silex xyloïdes fortement cacbolonisés ; 5° Des sables graveleux, nettement séparés des précé¬ dents par un gravier formé de cailloux roulés, avellanaires, de silex plus ou moins patinés ; ces sables à gros éléments, qui paraissent faire défaut à certains endroits de la coupe, sont exploités sous le nom de réfractaires ; ils sont surmontés d’autres sables à grains plus fins, verts ou gris, renfermant des grès blanchâtres, cariés ou fistuleux, avec fossiles difficilement déterminables. 6° Dans une ancienne sablonnière tout au sommet du chemin, nous observons le diluvium au-dessus des sables précédents : c’est un sable argileux, renfermant des pla¬ quettes brunes en bancs sub-continus de grès limoniteux, recouvert par un limon sableux avec nombreux cailloux de grès fistuleux, de silex et quelques-uns de roches primaires. Arrivé au sommet de la colline, de l’autre côté des Quatre Chemins, nous revoyons les sables observés sous les n°4 et 5 ci-dessus dans une sablonnière exploitée par M. Alexis Wautbier (*). La couche de gravier est ici nettement visible. — Dans les sables fins, immédiatement sous les grès calca- reux, il existe une mince couche contenant des fossiles, mais ceux-ci sont d’une telle fragilité qu’il est impossible de les recueillir; on y reconnaît cependant un Pecten , sp. Ce niveau fossilifère se retrouve de l’autre côté de l’Eau d’Heure, à la sablonnière des Monts, à Nalinnes (2). — Ces couches à fossiles si nettement bruxelliens forment un horizon précieux qui permet de synchroniser les dépôts de la rive droite de l’Eau-d’Heure avec ceux de la rive gauche. (f) N° 2 de la carte itinéraire, pl. A. — V. Alph. Briart, op. cit ., page 44. (2) V. Alph. Briart, op. cit., p. 34. - 35 - Après un échange d’observations, les membres de la Société paraissent être d’accord sur l’interprétation donnée par M. Briart aux assises que l’on vient de voir. En prenant un chemin qui se dirige vers la ferme du Faul, on remarque à la surface du sol (4) un bloc métrique de grès à surfaces mamelonnées; il provient sans aucun doute de l’une ou l’autre des sablonnières voisines. Non loin de là et un peu au S., des moellons en calcaire gris bleu, avec taches blanc jaunâtre, sont préparés pour l’empierrement d’un nouveau chemin allant vers la ferme de Florinchamps. On y trouve : Stringocephalus Burtini , Befr. Lucina , sp. Murchisonia , sp. Bellerophon , sp. Ils sont originaires des carrières de Cour-sur-Heure. Aux alentours de la ferme du Faul, on revoit les assises tertiaires et crétacées dans diverses excavations faites pour l’exploitation des sables et des deftes (2). Mais pendant que l’on observait les coupes de Marbais et de Ham-sur-Heure, le temps, si beau le matin à notre départ, a changé et hélas ! triste retour des choses, si fré¬ quent ici bas, la pluie s’est mise à tomber à torrent; c’est donc à la hâte que nous gagnons Gozée, où le déjeuner nous attend. Avant d’arriver à ce village, on trouve dans le fossé du chemin, une ancienne borne limitative des terrains de l’abbaye d’Aulne; elle porte sur l’une de ses faces le chiffre (4) N° 3 de la carte itinéraire, pl. A. (2) Les sables de Marbais sont exploités pour la confection des mortiers, ils sont aussi employés dans les verreries et comme sable à polir. Les deffes entrent dans la confection des boulets de terre-houille, combustible le plus usité dans le pays. — 36 - P de l’abbaye Æ.. Elle est recueillie et sera déposée au musée archéologique de Gharleroi par les soins de M. Bayet. Après le déjeuner* M. Bayet donne quelques détails sur les systèmes primaires de la région que la Société parcourt. Ils font partie, dit-il, comme on le sait, de la bande N. du grand bassin méridional. Recouverts sur les plateaux de la rive gauche de PEau-d’Heure par des terrains plus récents, ils n’affleurent que sur les versants des collines. La vallée de PEau-d’Heure permet de les voir dans leur ordre de superposition. Si l’on part de la station de flam-sur-Heure, en marchant vers le S., on peut observer la coupe suivante, le long de la nouvelle route de Cour-sur-Heure : 1° Une série de roches qni appartiennent à l’étage des schistes et poudingue de Burnot; ce sont : (a) des schistes et des psammites violets, rouge amaranthe, bruns et verts, parfois cariés. On y rencontre des taches ovalaires de quelques centimètres de diamètre ou bien des bandes plus ou moins larges, parfois linéaires et généralement parallèles à la schistosité, de matières vertes, dues, semble-t-il, à une ségrégation de ces matières vertes accomplie avant la consolidation de la roche ou bien à un phénomène d’alté¬ ration de la masse violette sous l’influence des eaux météo¬ riques (*) ; (b) des grès verdâtres, dans lesquels on trouve parfois d’assez beaux cristaux de quartz. Quelques-uns de ces grès, à éléments miliaires, paraissent contenir du feld¬ spath. Dans toutes ces roches, on trouve des imprégnations de manganèse et de matières ferrugineuses ; (c) à 500m au N. de la petite église de Cour-sur-Heure, on voit le pou¬ dingue, dans la tranchée de la nouvelle route, en bancs inclinés de 40° S. et dirigés W 15° N. Les éléments, de la (*) M. Briart considère les parties vertes comme n’étant pas altérées et ayant conservé leur chlorite intacte, tandis que dans les partiee rouges, cette même chlorite a été transformée en oxyde de fer. grosseur maximum d’une tête d’enfant, sont formés de galets de quartz, de quartzite, de grès et de phtanite. La partie supérieure des bancs est altérée ; les éléments ont disparu et le poudingue n’affleure pas sur la rive gauche de la rivière, tandis qu’il est bien visible sur la rive droite, notamment dans les bois du Saucy au N. de Thy-le- Châ'eau. Des accidents stratigraphiques rendent difficile la déter¬ mination de la puissance de l’étage : des failles et deux plis anticlinaux à courts rayons que l’on voit un peu au S. de la station de Ham-sur-Heure, ramènent plusieurs fois les mêmes couches au même niveau. 2° Directement au-dessus du poudingue, vers l’extrémité de la tranchée de Cour-sur-Heure, on peut voir des schistes grossiers, gris verdâtre, à texture noduleuse, à grains de quartz visibles. Ces schistes renferment d’assez nombreux débris de végétaux. Ils doivent être rapportés aux schistes de Bure de M. Dewalque et à la Grauwacke de Rouillon de M. Gosselet. Une faille assez importante et d’une grande longueur interrompt ici la succession des couches en faisant dis¬ paraître les assises immédiatement supérieures à la Grau¬ wacke. Postérieurement, cette faille s’est remplie de minerai de fer, qui a été exploité aux minières de Cour- sur-Heure, de La Houzée et de Thuillies sur la rive gauche, et sur la rive droite, à Berzée, à Thy-le-Château, à Gour- dinnes, etc. 3° Les carrières du village de Cour-sur-Heure sont ouvertes dans le Calcaire de Givet et celles de la station de Berzée dans le Calcaire de Frasnes , ainsi que la société aura l’occasion de le constater dans le courant de la journée. On profite d’une éclaircie pour se remettre en marche, en suivant vers le S. la chaussée de Charleroi à Beau¬ mont. - 38 — A450m au S. du village de Gozée (*), vers Taltitude 187m, s’élève, solitaire dans les champs, le monolithe décrit par M. Van Bastelaer sous le nom de Zeupire (2). L’endroit s’appelle dans la localité Coulure de Zeupire ou bien de d’zeupire, la pierre elle-même se nomme Cayau de Zeupire ou de d’zeupire (3). C’est un bloc parallélipipédique, ayant 4m90 X 2m70 de base et 0m50 à 0m60 d’épaisseur (*) ; il est enfoui verticale¬ ment dans le sol, d’où il émerge par un de ses angles. La Société constate qu’il est formé de grès blanc à grains fins, cimentés par de la silice amorphe. Les surfaces sont mame¬ lonnées et portent des traces de nombreuses perforations qui décèlent son origine landenienne. Certaines de ses arêtes sont vives et à angles bien prononcés. Il existe des blocs de même nature qui sont recouverts par le limon quaternaire sur tout le plateau de Gozée, comme la Société va en acquérir la preuve à Malcampé et à La Houzée, où l’on rencontre ces blocs remaniés, brisés, à angles vifs et occupant parfois des positions fortement inclinées. A l’endroit même où se dresse celui que la société observe, on a exploité des grès semblables pour en faire des pavés. Pourquoi ce bloc est-il là dressé dans cette position anormale ? Faut-il y voir un mégalithe, débris de tombeau ou reste d’une enceinte sacrée, dernier vestige d’un monu¬ ment élevé par ces mystérieuses peuplades de construc¬ teurs de dolmens ? Ou bien ce bloc est-il ainsi planté par suite d’affaissements dus à l’exploitation des grès qui a eu lieu en cet endroit, comme nous venons de le dire, ou par (*) N° 4 de la carte itine'raire, pl. A. (2) Van Bastelaer. Trois menhirs. Bulletin de la Soc. Anthr. de Bruxelles , t. VI, p. 80. (5) Nous avons entendu prononcer des deux façons par les gens du pays. (4) Ainsi que les fouilles faites par la Société archéologique de Charleroi l’ont démontré. V. Van Bastelaer, loc. cit p. 91. - 39 - des affouillements à la berge du chemin creux qui passait 1k autrefois f1) ? La société se contente de se poser ces questions sans les résoudre. Il est difficile d’asseoir une opinion faute de preuves ; cependant, quelques-uns d’entre nous paraissent d’accord pour y voir une pierre intentionnellement levée. A 2000“ au S.W. de Gozée (2), le long de la chaussée que l’on suit, on rencontre à l’altitude de 190m les sablonnières de Malcampé, situées sur le territoire de Thuillies. On s’y arrête assez longtemps pour observer des sables verdâtres, surmontés de sables roux, jaunes et blancs, auxquels viennent se superposer d’autres sables avec lentilles d’ar¬ gile. Sur ces derniei s gisent des blocs de grès blanc en bancs subcontinus alternant avec des sables ; leurs surfaces sont mamelonnées, globuleuses, avec traces végétales sous forme de perforations. Ces blocs sont remaniés et parfois englobés dans le limon. On est d’accord pour considérer tous ces sables comme landeniens. L’assise a été foitement érodée par les pre¬ miers phénomènes quaternaires, qui ont enlevé les sables en laissant en place les blocs de grès qui se trouvaient dans leur masse. Le limon quaternaire, qui donne une fertilité remarquable à ce pays, couvre tout le plateau, il est exploité à cet endroit comme terre è briques ; c’est un limon gris jau¬ nâtre, non stratifié, devenant sableux vers le bas, faisant faiblement effervescence dans les acides. Transformé vers le haut par la culture, il renferme quelques rares cailloux anguleux dans sa masse et il enveloppe comme nous l’avons dit des blocs de grès à sa base. Une importante exploitation de limonite a autrefois eu (4) Van Bastelaer, loc. cit , p. 90. (2) N° 5 de la carte itinéraire, pl. A. — Alph. Briart, loc. cit., p. 45 et 46. — 40 - lieu à Malcampé. Ce gisement s’étendait sous les assises sableuses et certaines allures tourmentées de celles-ci peuvent être dues aux affaissements provenant des travaux. La Société suit ensuite un chemin qui se détache de la chaussée et qui conduit au hameau de La Houzée. Les berges de ce chemin laissent voir à la base du limon les mêmes blocs de grès blanc à surfaces mamelonnées et à perforations que ceux que nous venons de voir à Malcampé. Ils reposent ici sur les bancs de calcaire dévonien. Ce calcaire, exploité dans le hameau, près du ruisseau (*), est gris bleu avec taches blanches, parfois jaunâtres, il est stratifié en bancs inclinés de 70® N. On y constate la pré¬ sence de : String ocephalus Burtini , Defr. Lucina proavia , Goldf. Bellerophon , sp. Cyalhophyllum quadrigeminum , Goldf. Dans un chemin creux descendant vers le ruisseau, on remarque quelques bancs de calcaire encrinitique parais¬ sant s’enfoncer sous le calcaire précédent et, un peu plus au S., des schistes psammitiques, brunâtres, ferrugineux, inclinant aussi au N. Ils sont fossilifères ; on trouve abon¬ damment Fenestella sp., Chunetes sp. et le moule d’un Spirifer que l’on croit pouvoir rapporter au S. cultnjugatus, Roem. M. Firket rappelle qu’il a signalé à la Société Y existence de fossiles dans cette couche schisteuse de La Houzée (2). Le calcaire encrinitique, de l’avis de quelques membres, peut être considéré comme étant ici le représentant des Schistes et calcaires à calcéoles dont l’épaisseur serait (*) N® 6 de la carte itinéraire, pl. A. (2) Ann . de la Soc. Géol. de Belgique , t. I, p. XXXIX. - 41 — considérablement réduite. Quoi qu’il en soit, il y a lieu de croire qu’il existe, en cet endroit, un pli anticlinal, dont la voûte est formée par les roches rouges de l’étage des Schistes et poudingue de Burnot et dont les roches que nous venons de voir forment le côté nord (*). Au delà du ruisseau de La Houzée, on se dirige vers le chemin de fer de l’Etat, que l’on suit jusque Ossogne. Près de la bifurcation du chemin de fer vers Ghimay, la voie est en tranchée (2). On y observe les sables landeniens avec blocs de grès, reposant sur le calcaire de Givet. A Ossogne, dans la berge d’un chemin creux allant vers Cour-sur-Heure (3), au bas du remblai du chemin de fer, on trouve sous le limon quaternaire des sables marneux verts fortement glauconifères. On y trouve Ostrea sp., Janira , sp. n. et des débris de crustacés. De l’autre côté du chemin de fer, à peu près vis-à-vis de la ferme exploitée par M. Losseau (*), l’une des parois d’un silo à pulpe montre les marnes glauconieuses du crétacé inférieur de la région, surmontées des sables verts remplis¬ sant des poches d’altération; le tout est recouvert de limon quaternaire. Ges couches renferment : Spondylus spinosus , Desh. Janira , sp. n. Crustacés (débris indéterminables). Dans la tranchée du chemin de fer, au delà du passage à niveau (5), les mêmes sables sont fortement altérés et rou- (*) En continuant en effet de suivre la chaussée de Charleroi, on peut voir à 800m environ de Malcampé les roches rouges affleurant le long des fossés de la route ; plus loin, le calcaire à stringocéphales en bancs inclinés de 25° S. est exploité dans les carrières de Thuillies. (2; N° 7 de la carte itinéraire, pl. A. (3) N° 8 id. p) N« 9 id. O N» 40 id. — 42 — geâtres, ils reposent sur le calcaire devonien. On y trouve : Spondylus spinosxis , Desh. Ostrea , sp. Spongiaires (indéterminables). Crustacés, id. La tranchée des Six Chemins (*), près de la borne kilomé¬ trique 3, montrait autrefois, sur une longueur de 5 à 600 mètres, une magnifique coupe de 10 à 13 mètres de hauteur où l’on voyait la craie blanche, creusée de nombreuses poches d’altération remplies de deffes jaunes et rouges, sur¬ montée de sables landeniens et bruxelliens. Mais, malheu¬ reusement le temps a fait son œuvre, les talus sont gazon- nés, boisés ou revêtus de perrés et l’on n’y peut rien constater. De l’autre côté de la chaussée romaine qui passe en cet endroit, d’anciennes exploitations de marne et de craie forment dans les terres, de grandes dépressions qui ne sont qu’en partie nivelées par les travaux de culture. C’est là que s’élevait la Pierre du Diable , monolithe de grès landenien décrit par M. Van Bastelaer (-). Le long du chemin de Rognée que l’on suit, on remarque des carrières abandonnées où l’on a exploité autrefois des calcaires. Dans l’une d’elles, le calcaire est stratifié, gris bleuâtre et veiné de blanc, il alterne avec des calcaires argileux et de minces bandes schisteuses. On remarque aussi un banc de calcaire gris, entièrement pétri de Favosites cervicornis , Edw. et Haime. Ces couches sont dirigées W, 13" N. et inclinées 70 S. A l’endroit appelé Peruwez, sur le versant de la colline et non loin du ruisseau de la Praîle (3), la Société archéolo- (*) N° 11 de la carte itinéraire, pl. A. (2) no 12 de la carte itinéraire. — V. Van Bastelaer, loc. cit., page 97. (3) n° 13 de la carte itinéraire. - 43 gique de Gharleroi a fait faire, dans le courant de l’été dernier, des fouilles qui ont mis à jour une partie des sub- structions d’une importante villa belgo-romaine. La néces¬ sité de remettre le champ en culture pour les semailles d’automne a forcé la Société de Charleroi de combler les tranchées. Nous n’y voyons plus que quelques débris aban¬ donnés de fûts de colonnes en calcaire oolithique, des débris de tuiles et quelques pierres d’appareil en tuf calcaire. Dans une excavation (*) au NE. de la maison de Peruwez, près du chemin de Berzée que nous suivons, nous pouvons voir des bancs de calcaire inclinés 50°S, bleu foncé, avec taches blanches et coupes de fossiles parmi lesquels on reconnaît : Stringocephalus Burtini , Defr. Bellerophon , sp. Murchisonia , sp. M. Bayet fait remarquer qu’il existe ici dans V étage Frasnien de la bande septentrionale du bassin du Gondroz, un relèvement du calcaire à stringocéphates dont les couches de cette dernière carrière font vraisemblablement partie. Ce relèvement lui semble dû à un pli isoclinal ou plus probablement à une faille longitudinale. Il cite l’existence de ce calcaire du dévonien moyen se montrant à Pry aux carrières des Boussières (2) et à l’ENE du village de Rognée aux carrières de Lamiraut, tandis que le calcaire et les schistes du devonien supérieur sont visibles au N. et au S. de ces points. (d) N° 14 de la carte itinéraire, pl. A. (“j La faille remplie de maestrichtien qui existe dans cette localité est ou¬ verte dans le calcaire de Givet. 44 - L’existence des deffes est encore constatée dans les berges du chemin qui nous conduit à la station de Berzée, où nous prenons le train qui nous met à Gouvin à 8 heures du soir. Après le dîner, on convient, vu l’heure avancée, de remettre au jour suivant le compte rendu et la discussion de la course de la journée. Journée du 49 septembre 4887. Présidence de M. Crocq. Le vent et la pluie ont fait rage toute la nuit (*). Malgré le temps affreux qu’il fait encore, on décide de partir quand même ; on s’en rapportera aux circonstances quant à l’iti¬ néraire à suivre. On monte donc en voiture à six heures du matin, pour aller à Mariembourg prendre un train qui nous descend au S du village de Senzeilles, à l’extrémité NW de l’impor¬ tante tranchée que le chemin de fer de l’Entre-Sambre et Meuse a creusée en cet endroit, pour franchir la crête de partage des bassins de l’Eau-d’Heure et du Yiroin. a. Schistes à Acervularia. b. Schistes à Gardium palmatum. c. Schistes à Gyrtia Murchisoniana. (*) A notre passage à Mariembourg, le pluviomètre qui est installé à la station indique 34 mill. d’eau tombée depuis la veille à 8 heures du matin. - 45 - On observe d’abord, sur une longueur de 200m environ, des schistes rougeâtres et gris verdâtre finement feuilletés, alternant avec d’autres schistes plus grossiers et plus massifs, qui renferment, des nodules argilo-calcareux. Ces couches, inclinées de 40°S, appartiennent à l’étage frasnien de la partie centrale du bassin du Gondroz. Elles renferment une abondante faune; nous citons comme y ayant été recueillis : Atrypa reticularis, L. sp. Orthis striatula, Schl. Spirigera concentrica, de Buch sp. Spirifer Verneuili , Murch. Alvéolites suborbicularis , Edw. et Haime. Acervularia pentagona, Goldf. sp. » Goldfussi , Edw. et Haime. Melocrinus hieroglyphicus , Goldf (!). » Konincki , Dew. » Benedenij Dew. » globosus , Dew. » mespiliformis, Dew. » Chapuisi , Dew. On remarque que certains S. Verneuili , que l’on trouve dans les schistes à nodules, ressemblent, par leur taille considérable, aux mêmes individus qui se rencontrent associés à S. Orbelianus , Abich, dans l’horizon paléonto- logique signalé par M. Gosselet sous le nom de zone des monstres , à la base de l’étage frasnien daus le bord méridional du bassin (2). (*) J. Fraipont. Recherches sur les crinoïdes du Famennien de Belgique. Ann. Soc. géol. de Belgique, t X, Mémoires, p. 4o. (2) Gosselet. Carte géologique de la bande méridionale des calcaires devoniens de l’Entre-Sambre-et-Meuse. Bulletin de l'Académie royale de Belgique , série, t. XXXVII. ANNALES SOC. GÉOL. DE BELG., T. XV. s, 3 — 46 — Au delà du viaduc, de l’autre côté d’une faille qui paraît anêter les couches frasniennes, on voit, sur quelques mètres, des schistes vert sombre, se divisant en minces feuillets et qui renferment : Cardium palmatum , Goldf. Cypridina serrato-stnata, Sandb. Les schistes qui succèdent sont visibles jusqu’à la tête du tunnel, c’est-à-dire sur une longueur de 725m; ils sont verts, violacés, rougeâtres et renferment, par place, des nodules argilo-calcaires ou des plaquettes plus ou moins siliceuses, souvent en bancs subcontinus. Les fossiles sont parfois fort abondants et forment de véritables conglomé¬ rats dans ces plaquettes. En escaladant la crête, on retrouve, de l’autre côté du tunnel, dans une nouvelle tranchée de 550ra de longueur, les mêmes couches schisteuses, mais inclinant de 2o° à 30°N. Il y a donc ici un vaste pli synclinal, rentrant dans le système des grandes ondulations qui affectent la partie centrale du bassin du Gondroz. D’assez nombreuses failles ont disloqué les couches de ces deux tranchées; elles ont amené des rejets parfois assez importants et joué un rôle marqué dans l’allure des strates. Ces schistes appartiennent à l’étage famennien. Ils sont très fossilifères ; on y a trouvé (') : (*) Gosselet. Documents pour l’étude des schistes de Famenne. Ann. Soc. géol. du Nord , t. IV, p. 306. — Note sur le Famennien. — Note sur quelques Rhynchonelles du terrain dévonique supérieur. Ann. Soc. géol. du Nord , t. XIV, p. 430 et 488. Dewalque. Prodrome d'une description géologique de la Belaique. Mouri.ON. Géologie de la Belgique , t. II. Malaise. Description de gîtes fossilifères dévoniens , etc., p. 44. Le Hardy de Beaulieu. Guide minéralogique et paleontologique dans le Hainaut et l’Entre-Sambre et Meuse. — 47 — Mytilus namurcanus, de Ryckh. Modiola , sp. Camarophoria crenulata , Goss. Cyrthia Murclùsoniana, de Vern. sp. Orthxs striatula, Schl. » ar ouata , Phillips. » pseudo-elegans , Goss. Productus subaculeatus , Murch. Spirigera concentrica , de Buch sp. » reticulata , Goss. » Roissyi , de Vern. sp. Spirifer Verneuili (var. disjutictus), Sow. )) (var. extensus ), Sow. Strophalosia productoïdes, de Vern sp. Rhynchoneiia Omaliusi, Goss. » pugnus , Phillips sp. » triœqualis, Goss. Ortlioceras 7iodosus, Scllloth. Orthoceras , sp. Cyrtoceras, sp. Aulopora repens , Goldf. Syringopora , Edw. et Haime. Tiges d’encrines. Empreintes d’algues. Ce sont ces schistes que M. Gosselet a pris pour type de son assise des schistes de Senzeilles à Rhynchoneiia Oma¬ liusi, de son Famennien inférieur (*). A l’extrémité de la tranchée, la Société abandonne le chemin de fer, pour prendre un chemin à travers bois qui conduit à la carrière de Beauchâteau (2). (J) Gosselet. Documents pour l’étude des schistes deFamenne. Loc. cit., p. 306. (9) Orig. des coord. — Clocher de Senzeilles ; long. E. ■= 44G0m ; lat. S. = 4380™. - 48 — Les assises intermédiaires entre les couches famen- niennes que nous venons de voir se relevant et les couches frasniennes sont cachées par des bois assez touffus et, mal¬ gré nos efforts, nous ne parvenons pas à voir les schistes à Cardium palmatum qui, pourtant, ne doivent pas être bien éloignés de l’imposante masse de calcaire en face de laquelle nous nous trouvons à la carrière de Beauchâteau. L’exploita¬ tion y a mis â découvert un massif de calcaire coralligène, rouge, rosé et gris, avec veines et taches blanches, qui renferme de nombreux restes organiques, cimentés par une pâte formée postérieurement, lorsde la recristallisation de la masse. On y reconnaît : Rhynchonella cuboïdes , Sow .,Atrypa reticularis, L., de nombreux polypiers, Cyalhophyllum, Acer- vularia , Favosites, Alvéolites et des stromatopores. Plusieurs failles traversent la masse, dont la texture est massive; cependant les parties latérales, de même que la partie supérieure, paraissent offrir une disposition stratoïde due à des fissures qui sont parallèles à sa configuration et peuvent provenir de son altération. La roche affleure au sommet du mamelon au flanc duquel on a creusé la carrière. A peu près à mi-hauteur et dans l’angle NW. de la carrière, l’exploitant fait exécuter un déblai, où nous levons la coupe suivante qui nous montre bien nettement le contact des assises schisto-calcareuses voisines avec la masse calcaire (*). (4) Les travaux de déblai qui étaient seulement commencés lors de la visite delà Société, ont continué depuis et ont permis de reconnaître que les assises schisto-calcareuses B sont séparées du calcaire massif A par une faille nette¬ ment marquée. La surface de contact du calcaire mise à jour montre des stries de glissement qui se dirigent suivant la ligne de plus grande pente ou du moins, qui s’en rapprochent beaucoup. Il semble que les assises schisteuses se sont affaissées en glissant suivant le plan de cassure. — 49 - A. Calcaire massif. B. Schistes gris verdâtre ,avec bancs irréguliers, nodu- leux de calcaire lamellaire crinoïdique, renfermant de très nombreux coraux. Les couches sont incli¬ nées de 30° NW. C. Schistes violacés, finement feuilletés, f. Faille. On recueille dans les schistes calcareux : Spirigera concentrica , de Buch sp. Atrypa reticularis , L. sp. Orthis strialula , Schl. Spirifer euryglossus , Schnur Acervularia pentagona , Goldf. » Gnldfussi , EJw. et Haime. Cyathophyllum , sp. Aveoltes, sp. Favositesy sp, Stromatopores. Bryozoaires. M. Briart fait remarquer que les joints mal définis de la — 50- masse peuvent être considérés comme des limitations de de la zone d’accroissement du récif, du moins à sa partie supérieure. Ï1 considère les bancs noduleux de calcaire intercalés dans les schistes comme formés des mêmes organismes que la masse corallienne principale et ayant constitué de petites colonies à son voisinage. La carrière de Beaucliâteau est exploitée depuis très longtemps; elle a, dit-on, fourni des marbres pour la décoration du château de Versailles. Elle livre au commerce les marbres connus sous le nom de rouge griotte , rouge royal , rouge rosé , gris et caillouté. Après l’avoir longtemps examinée, on reprend le train jusqu’à l’évitement de Roly, pour, de là, se diriger vers Fagnolles. Avant d’arriver au village de Roly, on passe près d’un petit mamelon, au sommet duquel on a érigé une grotte chapelle (*). La partie centrale est formée de calcaire subcompacte gris, qui a été exploité dans une petite car¬ rière ; il est entouré de tous les côtés par les schistes violets à Cardium palmatum. On y récolte : Receptaculites Neptuni , Defr. Acervularia pentagona , Goldf. Cyathophyllum. Favosites. Stromatopores. Ici, de même qu’à la carrière de Beauchâteau, nous avons un bel exemple de ces formations coralliennes, qui, comme l’a écrit M. Dewalque, ont dû se développer sur le fond de la mer où se déposaient les schistes (2). L’on sait le déve¬ loppement que M. Dupont a donné depuis à cette théorie (*) Orig. des coord. = Clocher de Roly; long. W. = 460ni ; lat. S. = 380,n. '(*) Dewalque. Prodrome d’une description géologique de la Belgigue , p. 68. / — 51 — des récifs et l’application qu’il en a faite à ses travaux de levés de la carte géologique de Belgique ( 1 ). En quittant le village de Roly, le long du chemin de Mariembourg, on voit les schistes h Cardium palmatum sur¬ montant les schistes gris à nodules frasniens. On y trouve : Cardium palmatum , Goldf. Cypridina serrato-striata, Sandb. Goniatites retrorsus , de Buch. Pendant toute la matinée, la pluie a continué de tomber à torrent; il a fallu un véritable courage aux excursionnistes pour braver les éléments et faire cette partie de la course; l’eau ruisselle de partout, les chemins sont à peine prati¬ cables et les terrains détrempés rendent les recherches de fossiles des plus pénibles. Dans ces conditions si mau¬ vaises, on décide de rentrer à Gouvin et d’y tenir une séance dans l’après-midi. Séance de V après-midi. M. le Président annonce une présentation de membre. M. Briart fait la communication suivante à propos de la course de la veille. J’ai cru devoir rapporter les couches landeniennes que nous avons pu étudier hier dans l’Entre-Sambre-et-Meuse, aux trois assises supérieures que nous avions distinguées, (*) Dupont. Sur l’origine des calcaires devoniens de Belgique : Bull, acad . de Belgique, 3e série, t. II. — Sur les îles coralliennes de Roly et de Philippeville : Bull, du Mus. royal d'hist. nat., t. I. — Sur les origines du calcaire carbonifère de la Belgique : Bull du Musée royal d'hist. nat., t. II. — Bull, de la Soc. yéol. de France, 3e série, t. XI : Compte rendu de la réunion extraordinaire à Charleville et à Givet. — Soc. belye des ingénieurs et des industriels : compte rendu officiel de Vecpnsition et des conférences, etc. (5e exposition). — Cartes et textes explicatifs des planchettes de Natoye, Ciney, Dinant, Sautour, de la carte géologique au 4/20000. — 52 — Cornet et moi, au Nord de la Sambre, et qui ont été figurées sur notre Carte géologique de la partie centrale de la province de Uainaut , sous les désignations suivantes : Ls, Les argiles et sables poldériens. L\ Les sables blancs à grès mamelonnés et empreintes végétales. L3, Les sables gris. Cette dernière assise, composée de sables gris verdâtre plus ou moins foncés, est évidemment une formation marine. Au-dessus se trouvent les sables blancs, caractérisant une période d'émersion pendant laquelle les vents ont remué et tamisé les sables gris que la mer venait d’abandonner et les ont accumulés en dunes. Enfin viennent des argiles et des sables en stratification irrégulière et lenticulaire, de diverses couleurs, souvent rubanés et bariolés, provenant évidemment de la destruc¬ tion des roches anciennes par les actions météoriques. On peut se demander si la dénomination de poldériens peut encore recevoir ici son application. Ce ne sont pas, évidem¬ ment, de véritables polders ou plaines basses sur lesquelles les marées faisaient refluer les eaux boueuses des rivières. Ce sont plutôt des dépôts torrentiels, amenés par les eaux des hauteurs voisines, peut-être longtemps après que la mer s’en était écartée. Quoi qu’il en soit, j’ai cru devoir conserver la dénomination adoptée par Cornet et moi pour les dépôts du Nord de la Sambre, où la formation poldérienne est beaucoup plus évidente, puisqu’elle indique un mouvement d’affaissement préludant à l’arrivée de la mer yprésienne. Quant aux sables verts et aux marnes glaucomeuses de Marbais et d’Ossogue, il y a tout lieu de croire qu’ds pro¬ viennent de l’alteiation d’assises sénoniennes à Belemnitella quadrata » d’Orb.ou craie d’Obourg.On y a, il est vrai, trouvé le Spondylus spinosus, Sow. qui, dans le Hainaut, ne dépasse — 53 — pas le niveau de la craie grise de Maîsière. Mais il faut remarquer que, dans la province de Liège, ce fossile est très abondant dans les marnes herviennes à Beiemnitella quadrata, par conséquent contemporain de la craie d’O- bourg. Il ne faudrait, cependant, pas en conclure que des dépôts correspondant à la craie grise de Maisière n’ont pas existé dans FEntre-Sambre-et-Meuse ; mais, jusqu’à présent, nous n’en avons nulle preuve. C’est ce qui m’a autorisé à dire que la première mer crétacée dont nous retrouvons ici les traces évidentes est celle dans laquelle vivait Beiemnitella quadrata. La situation tout exceptionnelle delà faille maestrichtienne de Pry, beaucoup en dessous du niveau de la craie à Belem- nitella quadrata, a, de son côté, amené cette conclusion, qui me paraît incontestable, qu’une époque d’émersion doit se placer entre les deux dépôts et qu’elle doit correspondre à celle pendant laquelle se déposait dans le Hainaut la craie de Nouvelles, la craie de Spiennes et, au moins partiellement, la craie brune de Ciply. M. Gérard (Paul) expose qu’il a exploré une grotte située à Couvin, où elle est connue sous le nom de Trou de V abîme. Il y a recueilli à différents niveaux des silex taillés et des ossements d’animaux, dont quelques-uns offrent des cassures intentionnelles. Il signale des ossements et des dents de Bos primigenius. Equus caballus. Hyœna spelœa. Ursus arctos. Dans un niveau tout à fait supérieur, il a trouvé des fragments de poterie faite à la main, qu’il croit d’âge néolithique. Il présente à la Société les principaux échantillons qu’il a ANNALES SOC. GÉOL. DE BELG., T. XV. 4 — 54 — recueillis. Il fournira à la Société une note détaillée. Il dé¬ crira aussi un trilobite remarquable par sa taille et par sa belle conservation. Il a trouvé ce bel échantillon, qui paraît être u n P hacops, sp., à la partie inférieure de l'étage des schistes et calcaires de Couvin . M. le Président fait remarquer que, décidément, nous ne pouvons pas compter sur la clémence du temps et, comme les probabilités sont que l’on ne pourra pas faire fructueu¬ sement la course de demain, il propose de clore la réunion extraordinaire de cette année. Cette proposition est acceptée. Assemblée générale du 20 novembre 1887. Présidence de M. À. Briart, président. La séance est ouverte à onze heures. M. G. Dewalque, secrétaire général, donne lecture du rapport suivant. Messieurs, J’ai l’honneur de vous présenter le rapport prescrit par nos statuts sur la situation de la Société et sur ses travaux pendant l’année sociale qui finit. La liste de nos membres effectifs comprenait l’an dernier 225 membres. Depuis lors, nous en avons perdu deux (‘). Vous vous souvenez de l’émotion douloureuse que nous avons tous éprouvée à la séance de janvier dernier, en apprenant la perte de notre savant ami F.-L. Cornet. D’autre part, dix confrères ont donné leur démission ou ont été perdus de vue, et nous en avons reçu quatre nou¬ veaux, de sorte que la société compte en ce moment 217 membres effectifs. Parmi nos membres honoraires, nous avons eu à déplorer la perle de M. B. Studer, le doyen des géologues, je pense, et certainement un des géologues les plus éminents de notre temps. Nos séances se sont tenues régulièrement et paisible¬ ment ; comme vous ailez le voir, elles ont été animées par d’importantes communications. (l) MM. F.-L. Cornet et J. Rosius. IV Il est regrettable que la réunion extraordinaire de la Société, qui a eu lieu dans l’Entre-Sambre-et-Meuse, sous la direction de MM. A.BriartetL. Bayet, ait été contrariée, sauf dans les premières heures, par un temps affreux. M. Briart y a lu un mémoire remarquable, dont vous allez être appelés à voter l’impression, sur les systèmes crétacé et tertiaire de cette région. Pour ce qui concerne la minéralogie et la pétrographie, M. G. Gesàro nous a donné une note sur YAlbite de Challes , une autre sur quelques minéraux et un travail plus étendu sur la barytine de Rumelange et sur les relations qui exis¬ tent entre les dimensions des solides primitifs de cette sub¬ stance, du quartz, de la calcite et de quelques autres miné¬ raux. M. Firket nous a connaître une Fayalite artificielle. M. A. Jorissen a appelé l’attention sur la présence du mer¬ cure dans la blende et sa communication a été complétée par les observations de M. G.Marcotty. M. L.-L.De Koninck nous a fait connaître les résultats de ses Analyses d'ichthyo- dorulites du calcaire carbonifère , et M. Stainier nous a donné la description de la Diabase que j’ai 1 découverte aux environs de Malmédy. J’ai moi-même donné Un nouveau dosage du fer des eaux minérales de Spa , prélude d’observations qui demandent à être multipliées. Pour la géologie de nos terrains anciens, j’ai à rappeler la lettre de M. Lecrenier sur la faune des schistes siluriens de Huy, et les Observations de M. G. Malaise sur ce sujet et sur quelques graptolithes de la bande silurienne de Sambre- et-Meuse, la communication de M. L. Piedbœuf sur des plantes fossiles attribuées au rhénan , les notices de M. Malaise sur quelques couches inférieures au calcaire de Givet à Remouchamps et sur quelques gisements de Re- ceptaculites Neptuni ; la Note de M. Faly sur un grès altéré du terrain houiller inférieur et mes observations sur un V bloc de poudingue blanc que j’avais irouvé h te Baraque- Michel et que je rapportais alors au poudingue de Burnot. De son côté, M. W. Spring nous a communiqué les observations qu’il avait faites au sujet des résultats de ses Analyses de schistes du toit et du mur de la couche Gosmin du charbonnage de St-Gilles , à Liège. Je rappellerai ensuite le dernier travail de notre regretté Cornet Sur les gisements de phosphate de chaux du départe¬ ment de la Somme , les travaux de M. É. Delvaux, Documents stratigraphiques et paléontologiques pour l'étude de l'étage yprésien , et Sur les blocs colossaux de grès landenien des ballastières de Genck et les observations nouvelles au sujet du poudingue delà Baraque-Michel. Pour la période quaternaire, M. Ad. Firket nous a décrit les Alluvions modernes de la vallée de la Meuse , à Liège ; M. Lohest nous a entretenus De l'âge dyun crâne humain trouvé à Dieupart (Aywaille) et dont M. J. Fraipont nous a donné les mensurations. M. Moreels, de Nouvelles stations néolithiques en Belgique; M. Ubaghs, de l'âge des silex taillés de Ste-Gertrude (Limbourg néerlandais) et nous-même de marmites de géants trouvées aux environs de Malmédy, etc. De son côté, M. Ch. Donckier nous a donné des rensei¬ gnements sur la mine de cuivre de Stolzembourg (grand- duché de Luxembourg). Nous avions cru utile de rapporter lesindications données par V Annuaire de l'observatoire de Bruxelles sur la déclinai¬ son magnétique en Belgique , et, à cette occasion, M. Firket avait présenté quelques remarques relatives aux observa¬ tions antérieures. M. Folie, directeur de cet établissement, a bien voulu nous envoyer le Tableau des corrections à appli¬ quer aux nombres donnés pour la déclinaison magnétique dans l'Annuaire de V observatoire de 1877 à 1885. Les travaux paléontologiques ont été peu nombreux. Nous devons à M.H. Forir quelques nouvelles Contributions V à l'étude du système crétacé , consacrées spécialement à la description des poissons et des crustacés, dont il a fait connaître quelques espèces nouvelles. M. Stainier nous a donné aussi la description d’un crustacé nouveau, Cœloma rupeliense, et un travail Sur un tritobite nouveau et sur le Pentamerus du calcaire d’Hutnerée. Pour finir, il reste notre revue critique sur l'orthographe du mot Dreissensia. Quant à la question de la carte géologique, nous avons à regretter vivement que la solution à laquelle les Chambres et le Gouvernement se sont ralliés, ne soit pas encore mise à exécution. Certains indices, le projet de budget du dépar¬ tement, nous font espérer que le moment approche où tous les obstacles seront surmontés. En tout cas, les géologues ne sont pas restés inactifs et le gouvernement nous trouvera encore mieux préparés que les années précédentes. Nos relations avec les sociétés savantes du pays et de i’étranger continuent à s’étendre. Voici la liste, par pays, des académies, sociétés, commissions géologiques, revues, etc., au nombre de 193, avec lesquelles nous sommes en relations d’échange de publications. Un astérisque indique celles dont nous avons reçu des envois pendant l’année sociale qui finit. Europe. BELGIQUE. * Anvers. Société royale de géographie. * Bruxelles. Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique. v — Annales des travaux publics de Belgique. " — Bibliographie de Belgique. — Commission de la Carte géologique de Belgique, * Bruxelles. ★ ★ * Charleroi. Liège. ★ * Mous. Augsbourg. * Berlin. * Bonn. * Brême. * Breslau. Brunswick. Gassel. Colmar. * Panzig. Musée royal d’histoire naturelle de Bru¬ xelles. Observatoire royal de Belgique. Société royale belge de géographie. Société royale malacologique de Belgique. Société royale de médecine publique de Belgique. Société belge de microscopie. Société scientifique de Bruxelles. Société paléontologique et archéologique de Charleroi. Société royale des sciences de Liège. Association des élèves des Écoles spéciales. Association des anciens élèves île l’Ecole des Mines du Hainaut. Société des lettres, arts et sciences du Hainaut. ALLEMAGNE. Naturhistorischer Verein in Augsburg. Kônigl. preuss. Akademie der Wissen- schaften. Deutsche geologische Gesellschaft. Kais. preus. geologische Landesanstalt und Bergakademie. Naturhistorischer Verein der preussischen Rheinlande und Westfalens. Naturwissenschafilicher Verein zu Bremen. Schlesische Gesellschaft fur valerlàndische Gultur. Verein fût* Naturwissenschaft. Verein fur Naturkunde. Société d’histoire naturelle de Colmar. Natui Torschende Gesellschaft in Danzig. VIII Darsmtadt. Grossherzoglich - Hessische geologische Landesanstalt. — Mittelrheinischer geologischer Yerein. — Verein für Erdkunde. * Dresde. Naturwissenschaftliche Gesellschaft Isis. Elberfeld. Naturwissenschaftlicher Verein. Francfort- sur Mein. Physikalischer Yerein. — Senkenbergische naturforschende Gesell¬ schaft. Fribourg. Naturforschende Gesellschaft zu Freiburg -in-Brisgau. Giessen. Oberhessische Gesellschaft für Natur- und Heilkunde. * Gorlitz. Naturforschende Gesellschaft. * Gottingue. Gesellschaft der Wissenschaften und der Georgia-Augusta Universitàt zu Goet- tingen. Greifswald. Naturwissenschaftlicher Verein von Neu- Pommern und Rügen. — Geographische Gesellschaft. * Halle-sur-la-Saale. Kaiserl. Leopoldino-Carolinische deutsche Akademie der Naturforscher. — Naturforschende Gesellschaft. — Naturwissenschaftlicher Verein für Sachsen und Thüringen. — Verein für Erdkunde. * Hanau. Wetterauische Gesellschaft für die ge- sammte Naturkunde. Hanovre. Naturhistorische Gesellschaft. * Kœnigsberg. Physikalisch-okonomische Gesellschaft zu Kœnigsberg. * — Verein für Erdkunde. Magdebourg. Naturwissenschaftlicher Verein zu Mag- deburg, — IX * Marbourg. Gesellschaft zur Beforderung der gesam- mten Natur wissenschaften. * Metz. Académie de Metz. * — Société d’histoire naturelle de Metz. — Verein für Erdkunde. * Munich. Kônigliche Bayerische Akademie der Wis¬ senschaften zu München. Offenbach-s.-M. Offenbacher Verein für Naturkunde. Osnabrück. Naturwissenschafilicher Verein. * Ratisbonne. Naturwissenschaftlicher Verein zu Re- gensburg. Strasbourg. Geologische Landes-Aufnahme von Elsass- Lothringen. * Stuttgard. Verein für vaterlândische Naturkunde. * Wiesbaden. Nassauischer Verein für Naturkunde. Zwickau. Verein für Naturkunde. AUTRICHE-HONGRIE. * Brunn. Naturforschender Verein in'Brünn. * Budapest. Kônigliche ungarische geologische Anstalt. * — Magyar nemzeti Muséum. — Ungarische kônigliche wissenschafiliche Gesellschaft. Hermannstadt. Siebenbürgischer Verein für Naturwis- senschaften zu Hermannsladt. Kônigliche bôhmische Gesellschaft der Wissenschaften. Muséum des Kônigreiches Bôhmen. Societh adriatica di scienze naturali. Kais. Kon. Akademie der Wissenschaften. Kais. Kôn. naturhistorisches Hofmuseum. Kais. Kôn. geologische Reichsanstalt. Verein zur Verbreitung naturwissenschaft¬ licher Kentnisse. Prague. Trieste. Vienne. Vienne. X * Madrid. K S PAGNE. Comision del mapa geologico de EspatTa. FRANCE. * Abbeville. Société (l’Emulation Angers. * Société d’études scientifiques. Société nationale d’agriculture, sciences et arts. Besançon. Béziers. Bordeaux. Société d’Emulation du Doubs. Société d’études des sciences naturelles. Société des sciences physiques et naturelles de Bordeaux. Société linnéenne de Bordeaux. Caen. Cherbourg. Société linnéenne de Normandie. Société nationale des sciences naturelles et mathématiques. * Dax. Dijon. Société de Borda. Société des sciences, arts et belles-lettres de Dijon. * LeHâvre. Société géologique de Normandie. * Lille. Société géologique du Nord. * Lyon. Académie des sciences, belles-lettres et arts. Société d’agriculture, histoire naturelle et arts utiles de Lyon. Société des sciences industrielles de * Le Mans. Lyon. Société linnéenne de Lyon. Société d’agriculture, sciences et arts de la Sarthe. — Société philotechnique du Maire. Montpellier. Académie des sciences et des Litres de Montpellier. XI Nancy. Académie Stanislas. Société des sciences de Nancy. * Paris. Académie des sciences de l’Institut de France. ★ _ * Annales des Mines. Bulletin scientifique du département du Nord et des pays voisins. Société géologique de France. * Société française de minéralogie. * Rouen. Société dos amis des sciences naturelles. * St-Etienne. Société d’agriculture, sciences, arts et belles-lettres du département de la Loire. * St-Quentin. Société académique de St-Quentin. * Toulouse. Académie des sciences , inscriptions et * Verdun. belles-lettres de Toulouse. Société académique franco -hispano-por¬ tugaise. Société d’histoire naturelle de Toulouse. Société philomathique de Verdun. ILES BRITANNIQUES. * Barnsley. Midland Institute of mining, mechanical and civil Engineers. * Edimbourg. Geological Society of Edinburgh. * Liverpool. Geological Society of Liverpool. * Londres. Royal Society. * * Geological Society of London. Industrial Review. * * Mineralogical Society of Great-Britain and Ireland. Crystallological Society. Manchester. Litterary and philosophical Society * Newcastle. North of England Institute of miningand Norwich. Penzance. mechanical Engineers. Geological Society. Royal geological Society of Cornwall. ITALIE. Bologne. Gatane. * Florence. Modène. * Accademia delle scienze delP Istituto. Accademia gioenia di scienze naturaii. Biblioteca nazionale. Regia Accademia di scienze, lettere ed arti. Società dei Naturalisa. Naples. Accademia delle scienze fisiche e matema- tiche. * Padoue. Pise. * _ Società veneto-trentina di scienze naturaii. Società malacologica italiana. Società toscana di scienze naturaii. * Rome. Osservatorio ed archivio centrale geodina- mico nel reale Gomitato geologico d’Italia . * __ Reale Accademia dei Lincei. * * Turin. Udine * Venise. * Reale Gomitato geologico d’Italia. Società geologica italiana. Reale Accademia delle scienze di Torino. Reale Istituto tecnico di Udine. Notarisia. Reale Istituto veneto. LUXEMBOURG. Luxembourg. Institut royal-grand-ducal des sciences de Luxembourg. PAYS-BAS. * Amsterdam. Koninklijke Akademie van Wetenscliap- * Delft. pen. Ecole polytechnique. xm * Harlem. Hoîlandsche maatschappij der Wetenschap- pen. PORTUGAL. * Lisbonne. Sociedade de geographia de Lisboa. * — Secçao dos trabalhos geologicos de Portugal. RUSSIE. * Ekatherinenbourg. Société ouralienne d’amateurs des sciences naturelles. * Helsingfors. Société des sciences de Finlande. — Finland geologiska Undersôkning. * Moscou. Société impérialedesnaturalistesdeMoscou. * St-Pétersbourg. Comité géologique de l’Institut des mines. SUÈDE ET NORWÈGE. * Christiania. Bureau géologique de la Norwège. — Kongelige Norske Universitet. Stockholm. Académie royale suédoise des sciences. Tromsô. Muséum d’histoire naturelle. SUISSE. * Schweizerische naturforschende Gesell- schaft. * Berne. Commission fédérale de la Carte géologique de la Suisse. * — Naturforschende Gesellschaft in Bern. * Neufchâtel. Société des sciences naturelles de Neuf- châtel. EMPIRE BRITANNIQUE DE L’iNDE. * Calcutta. Asiatic Society of Bengal. * — Geological Survey of India. XIV Amérique. BPÉSIL. * Ouro-Preto. Escola de minas. Rio de Janeiro. Museu nacional. CANADA. Montréal. Société royale du Canada. * Ottawa. Geological and natural hislory Survey of Canada. CONFÉDÉRATION ARGENTINE. Buenos- Ayres. Museo publico. * Cordoba. Academia de ciencias exactas de Cordoba. ÉTATS-UNIS. Boston American academy of arts and sciences. * — Society of natural history. * Cambridge. Muséum of comparative zoôlogy. Davenport. Davenport Academy of natural sciences. Denver. Colorado scientific Society. Harrisbourg. Second geological Survey of Pennsylvania. Indianopolis. Geological Survey of Indiana. Madison. Wisconsin Academy of science, arts and letters. * New Haven. Connecticut Academy of arts and sciences. * — American Journal of sciences and arts. New-York. Academy of sciences, late Lycæum of natural history. * — American journal of natural history. * — Science. * — State Muséum of natural history. — Geological Survey of New-York. XV Princeton. Muséum of geology and archeology. ' San-Franscisco. California Academy of sciences. * St-Louis Academy of science. * Salem. American Association for the advancement of science. Springfield. State Muséum of natural history. — Geological Survey of Illinois. Washington. Department of agriculture. — Department of interior. * — Geological Suivey of the Territories. * — Smithsonian Institution. NOUVELLE ÉCOSSE. Halifax. Nova Scotia Institute of natural history. Australie. Sydney. Department of mines. * — Linnæan Society. * — Royal Society of New South Wales. Pour terminer, j’ai le plaisir de vous annoncer que notre situation financière est satisfaisante, comme vous allez Je voir par le rapport de notre trésorier. » Sur la proposition du président, l’assemblée vole l’im¬ pression de ce rapport et des remerciements au secrétaire général. M. J. Libert, trésorier, donne ensuite lecture du rapport suivant. Messieurs, J’ai l’honneur de vous rendre compte de la situation financière de la Société pendant l’exercice 1886-87. XVI — Les recettes ont été de fr. 5,721-61, et les dépenses de fr. 2,251-19, d’où résulte un boni de fr. 3,470-42. Les recettes se répartissent comme suit : Cotisations ordinaires, plus une à vie. . . fr. 3,485 00 Droits d’entrée . 135 00 Vente de publications . „ 1,864 66 Intérêts des capitaux . „ 286 95 Total. 5,721 61 Les dépenses se répartissent en les postes principaux suivants : Impressions . fr. 809 33 Gravures . 133 42 Frais divers (salaires , correspondances , ports pour envois de publications, etc.) . . . „ 1,308 44 Total. 2,251 19 Au 21 novembre 1886, l’encaisse était de . fr. 6,551 32 En y ajoutant le boni de l’année écoulée . „ 3,470 42 On trouve pour l’encaisse actuel la somme de fr. 10,021 74 Cet encaisse est représenté par : 6 titres de la dette belge, convertis à 3 4/'2 o/o, valeur nominale . fr. 6,000 00 Compte courant chez MM. Nagelmackers et fils, soldant à notre crédit par . „ 3,833 70 Numéraire chez le trésorier . 188 04 Total. 10,021 74 Le boni dont il a été question ci-dessus, ainsi que l’en¬ caisse, ne sont pas réels à la date actuelle, les comptes ayant dû être clôturés quelques jours avant la dernière réunion du Conseil, à laquelle ont été présentées plusieurs XVII factures parvenues tardivement et d’un import total de fr. 2,463-05, ce qui réduit le boni h fr. 1,007-37 et l’encaisse à fr. 7,558-69. Pour clôturer, il resterait encore à payer les frais d’im¬ pression de la partie complémentaire de tome XIII (année 1885-86) qui paraîtra incessamment. Il’ y aura lieu de tenir compte de ces dépenses non encore soldées dans le projet de budget pour l’année qui va com¬ mencer. J.e ferai. en outre remarquer que les recettes pour vente de publications ont été exceptionnellement élevées par suite de la liquidation tardive de fournitures faites depuis plu¬ sieurs années à un établissement d’instruction publique. La commission de comptabilité nommée dans la séance ordinaire du 17 juillet dernier et composée de MM. J. Kuppferschlaeger, Gustave L’Hoest et Maximin Lohest, s’est réunie le 16 novembre courant, pour vérifier les comptes de l’année 1886-87, et elle les a trouvés exacts. MM. D. Marcotty et J. Mullenders, membres de la même commission, ont été empêchés d’assister à cette réunion. » A la suite de cette lecture, l’assemblée donne décharge au trésorier de sa gestion pour l’année 1886-87 et lui vote des remerciements. Le trésorier donne ensuite lecture du projet de budget pour l’année 1887-88, arrêté par le Conseil, dans sa séance du 19 novembre courant : RECETTES. Produit des cotisations. . . . . . . . fr. 3,300 Droits d’entrée . 150 Intérêts des capitaux . 300 Vente de publications . . . . 650 Total. 4,400 ANNALES SOC. GÉOL. DE BELG, , T. XV. BULLETIN, 2 XVIII DÉPENSES. Impression (tomes XIII et XI Y et divers), fr. 6,500 Gravures . . » 500 Frais divers . „ 1,000 Total. 8,000 Déficit prévu. . . 8,600 Ce déficit balancerait approximativement le boni de cette année, et la situation satisfaisante des finances de la Société serait maintenue, malgré l’accroissement des frais des publications de ses membres, symptôme le plus évident de sa vitalité. Ce projet de budget est adopté. Elections. — On procède ensuite à l’élection du président pour l’année 1887-1888. Il y a 57 votants. M. G. Malaise obtient 33 suffrages, M. A. Firket, 12, et M. W. Spring, 11. Il y a un bulletin blanc. En conséquence, M. G. Malaise est proclamé prési¬ dent. Sont ensuite nommés vice-présidents, MM. E. Delvaux, baron 0. van Ertborn, Gh. de la Vallée Poussin et R. Mal¬ herbe. D’autres voix se sont portées sur MM. Lohest, Brîart, Cesàro, Gogels, etc. La majorité des suffrages désigne ensuite, comme mem¬ bres du Conseil, MM. Spring, Bayet, Briart, Hennequin et M. Lohest. Après eux viennent MM. Firket, Gesàro, E. De Jaer, Gilkinet, etc. Puis M. J. Libert, trésorier sortant, est réélu par accla¬ mations pour un terme de trois ans. M. le président le complimente du zèle et de l’activité qu’il a déployés dans ses fonctions ingrates et délicates et le remercie, au nom de la Société, d’avoir consenti à accepter le renouvellement de son mandat. XIX M. Briart, président sortant. Messieurs, en quittant le fauteuil de la présidence, je vous remercie de l’honneur que vous m’avez fait en m’y appelant pour la seconde fois depuis la création de notre société. J’ai à m’excuser de n’avoir pu toujours assister h vos séances à cause de mes nombreuses occupations, à cause de mon éloignement du lieu de réu¬ nion. Je vous remercie de la confiance que vous m’avez témoignée pendant, que j’étais président et de votre bienveil¬ lante attitude qui m’a rendu facile l’exercice de mes fonc¬ tions. J’invite M. Malaise ù prendre possession du fauteuil présidentiel. ( Applaudissements .) M. Malaise. Messieurs, je vous remercie cordialement du témoignage de confiance que vous avez bien voulu me donner en m’appelant à la présidence de notre société. J’espère que l’année qui commence sera aussi fructueuse pour nous que celle qui vient de se terminer. Je consacrerai avec vous tous mes efforts à la prospérité de la Société géologique de Belgique. Je remercie, au nom de la Société, M. Briart pour le dévouement qu’il a montré pendant sa présidence. (Applaudissements .) Séance ordinaire du 20 novembre 1887. Présidence de M. C. Malaise, président. A l’occasion de l’approbation du procès-verbal de la séance de juillet, M. É. Delvaux demande que les paragraphes de la fin, relatifs aux communications faites sur le poudingue de la Baraque-Michel, soient remplacés par d’autres plus explicites et rapportant les observations qu’il a présentées. M. G. Bewalque, secrétaire général, iépond qu’il avait préparé un compte rendu détaillé de sa communication XX et l’avait fait suivre de celui des observations présentées par M. É. Delvaux, en apportant quelques modifications au texte envoyé par cet honorable confrère. Ayant communiqué ce projet de procès-verbal à M. É. Delvaux, un dissentiment a surgi et n’a pu être aplani par correspondance. En cet état, le secrétaire général a cru devoir se borner à un compte rendu qui se réduit à faire connaître que lui et M. Delvaux ont parlé sur ce sujet. De celte façon, la ques¬ tion reste dans le statu quo ante ; on pourra la reprendre quand on voudra. M. É. Delvaux insiste pour que la communication qu’il a faite à la séance de juillet dernier, soit portée à la connaissance de la Société. Le secrétaire général donne alors lecture de la ré¬ daction qu’il avait préparée et qui est contestée par son confrère. Il s’en suit un long débat. Finalement, l’assemblée décide d’abord qu’il sera rendu compte des communications faites à la séance de juillet dernier; ensuite, elle approuve la rédaction présentée par le secrétaire général. M. É. Delvaux a voté contre. Voici donc cette partie du procès-verbal de la séance de juillet. « M. G. Dewalque revient ensuite sur la question du poudingue avec grès blanc de la Baraque-Michel (Jalhay). Il remet sous les yeux des membres présents les échantil¬ lons qu’il a rapportés de cette localité, et y ajoute des grès blancs d’Angleur et de Tirlemont, ces derniers étant caractéristiques pour le landenien supérieur. Il rappelle que, dans la séance de juin, après avoir exposé les analogies pétrographiques qui l’avaient conduit à rapporter le bloc de la Baraque-Michel au poudingue de Burnot, et les diffé¬ rences qui s’opposaient à cette identification, il avait cru devoir s’arrêter là, bien que M. M. Lohest l’invitât à déve- XXI lopper une autre manière de voir, qui avait été discutée entre eux. Aujourd’hui, M. Dewalque se croit obligé de se rendre au désir de M. M. Lohest, pour des motifs que l’on comprendra aisément. Lorsque l’on prépara les échantillons pour la dernière séance, M. M. Lohest lui dit que, selon lui, la roche de la Baraque-Michel, comme celle d’Angleur, étaient lande- niennes, vu la ressemblance pétrographique de ces roches. Cette idée, qui n’était pas venue à l’esprit de M. Dewalque, le frappa et en fit naître immédiatement chez lui une autre, dont il ne fut pas question avec M. Lohest, ni alors, ni depuis, mais qui l’engagea à s’abstenir de répondre à la demande que lui fit M. Lohest à la séance de juin. M. Dewalque discuta avec M. Lohest la question de l’âge landenien de la roche de la Baraque-Michel. Cette solution n’avait rien d’étrange pour lui. Indépendamment des obser¬ vations des géologues français sur des gisements semblables à l’extrémité occidentale de l’Ardenne, M. Dewalque avait rencontré quelque chose d’analogue beaucoup plus près de nous. Dans une excursion faite avec ses élèves, il y a quel¬ ques années, excursion à laquelle M. Lohest assistait, il leur avait fait voir, à l’ouest de Vielsalm, près de Sart, des sables qu’il considérait comme tertiaires. Il en présente des échantillons, recueillis par son assistant. Il a appris qu’un gisement analogue a été exploité à Lierneux, il y a un an ou deux, pour la construction de l’infirmerie de la colonie d’a¬ liénés. M. Dewalque se lût donc rendu immédiatement aux rai¬ sons développées par M. Lohest, si elles ne lui avaient fait venir l’idée que la roche de la Baraque-Michel devait se rapporter, non au grès landenien, dans lequel on ne connaît pas de poudingue, mais à la série des sables, grès et cailloux ou poudingues qui sont associés aux lignites du Rhin, et dont Dumont, qui les considérait comme supérieurs aux XXII sables du Bolderberg, faisait l’étage supérieur de son sys¬ tème boldérien. La distance est grande entre la frontière belge et les environs de Cologne et de Bonn, où l’on exploite ces lignites; mais des lambeaux de cette formation ont été reconnus sur plusieurs points de l’Eifel. La Société en a examiné un au Buerberg, près de Bleckhausen, lorsqu’elle visita ce pays en 1879. De sorte que c’est à ce boldérien que M. Dewalque était porté à attribuer la roche de la Ba¬ raque-Michel. On sait d’ailleurs que M. Lohest a découvert, dans les argiles plastiques des environs d’Andenne, une flore qu’un premier examen a permis de rattacher au mio¬ cène, et qui pourrait bien se rapporter à celle des lignites du Rhin. Mais M. Dewalque désirait y réfléchir à loisir avant de se prononcer ouvertement; c’est ce qui le détermina à s’abs¬ tenir de répondre à l’invitation de M. Lohest. Aujourd’hui sa situation n’a pas changé; il n’a pas trouvé d’argument nouveau; mais il ne lui est pas permis de tenir sous le boisseau l’opinion de son disciple. M. É. Delvaux vient d’examiner attentivement les échantillons de grès, à petits et à gros éléments, prove¬ nant de la Baraque-Michel et d’Angleur, qui font l’objet de la discussion. Il n’hésite pas à reconnaître, comme il l’a déjà déclaré dans une séance antérieure (18 juillet 1886), dans les roches qui sont soumises à l’examen, des grès tertiaires qu’il estime appartenir à l’assise supérieure de l’étage landenien. Cette détermination n’est point une simple affirmation qu’il émet, mais une certitude qui s’im¬ pose parce qu’elle est basée sur toute une série de carac¬ tères : composition minéralogique, faciès détritique, aux¬ quels s’ajoutent, pour les blocs de la Campine, les carac¬ tères paléontologiques : tout, dans les grès exposés, con¬ court à démontrer l’exactitude de cette détermination. Les échantillons que nous avons sous les yeux, repro- XXIII duisent exactement les masses colossales que l’on observe en certains endroits de la Campine limbourgeoise, entre¬ mêlées et enfouies au milieu des éléments de transport que la Meuse a déposés aux premiers âges de la période quater¬ naire. Ce sont ces mêmes grès, roulés dans la Campine, qui ont été recueillis en place à la Baraque-Michel. Cer¬ taines nappes de cailloux blancs que l’on trouve, en quelques localités de la Haute-Belgique, échelonnés dans le voisinage de la vallée de la Meuse, ne sont autre chose que le résultat de la désagrégation de grès landeniens à gros éléments. L’importance de cette détermination n’échap¬ pera à personne. M. G. Dewalque regrette de n’avoir pas entendu M. É. Delvaux lorsque, dans la séance où lui-même a pré¬ senté pour la première fois les échantillons du poudingue de la Baraque-Michel, son honorable confrère a déclaré ce poudingue landenien. Il ne croit pas avoir besoin d’ajouter que, s’il avait eu connaissance de cette déclaration, son premier soin aurait été de l’insérer au procès-verbal. M. A. Briart est aussi d’avis que la roche de la Baraque- Michel est tertiaire; mais il n’est pas convaincu qu’elle soit landenienne plutôt que tongrienne ou boldérienne ou même autre chose. La transformation d’un sable en grès peut s’effectuer sous des influences météoriques. » A la suite de la présentation faite dans la session extra¬ ordinaire et du vote du Conseil dans la séance du 19 cou¬ rant, M. le président proclame membre effectif M. Gérard (Paul), étudiant, à Bruxelles, présenté par MM. Bayet et Trass. Il annonce ensuite deux présentations. Correspondance. — La Smithsonian Institution annonce la mort de M. Spencer Fullerton Baird, LL. D., son XXIV secrétaire et directeur du Musée national des Etats-Unis, décédé le 19 août dernier. La Société de géographie de Lisbonne annonce la mort de son président, M. le conseiller Antonio Augusto d’Aguiar, décédé le 4 septembre. Des lettres de condoléances ont été adressées à ces sociétés. La Société scientifique de Bruxelles a mis au concours la question suivante : Etudier et discuter les diverses classifications qui ont été proposées pour V ordre des chéloniens. Les mémoires présentés en réponse à cette question devront être envoyés avant le 1er octobre 1888, au secrétariat delà Société, 14, rue des Ursulines, h Bruxelles. La Société Malacologique de Belgique met au concours la monographie des coquilles fossiles dyun terrain belge (*). On aura soin de mentionner les principaux gisements de l’étranger. M. G. Malaise dépose un pli cacheté relatif au système silurien de l’Entre-Sambre-et-Meuse. Ouvrages offerts. — Les publications suivantes sont dé¬ posées sur le bureau. Des remerciements sont votés aux donateurs. Angers. Société d’études scientifiques. Bulletin , année XIV, supplément ; année XV, 1885. Anvers. Société royale de géographie. Bulletin, t. XII, fasc. 1 et 2, 1887-1888. Barnsley. Midland Institute of mining, civil and mechanical Engineers. Transactions , vol. (l) Le mot terrain est pris ici dans une acception indéterminée, par exemple, un des systèmes tertiaires de Dumont. XXV X, part 84, 1886; vol. XI, parts 89, 90 and 91,1887. Berlin. Deutsche geologische Gesellschaft. Zeitschrift , Bd XXXIX, Heft 2, 1887. — Gesellschaft für Erdkunde. Verhandlungen , Bd. XIII, n° 7, 1886. — K. preussische Akademie der Wissen- schaften. Sitzungsberichte , XIX bis XXXIX, 1887. — Kônigl. preussische geologische Landes- anstalt und Bergakademie. Jahrhuch , 1880 bis 1884. Besancon. Société d’Emulation du Doubs. Mémoires , vol. X, 1885. Bonn. Naturhistorischer Verein. Verhandlungen , Folge 5, Jahrg. IV, Halfte 1, 1887. Bordeaux. Société linnéenne de Bordeaux. Actes, sér. 4, t. IX, 1885. Boston. American Academy of arts and sciences. Proceedings, new sériés, XIV, 1, 1887. Breslau. Schlesische Gesellschaft für vaterlândische Gultur. Jahres-Bericht , LXIV, 1886. Bruxelles. Académie royale des sciences. Bulletin, t. XIII, n° 6, 7 et 8, 1887. — Bibliographie de Belgique , an. XIII, n09 4* à 8* et 5 à 8, 1887. — Société royale belge de géographie. Bul¬ letin , an. XI, na 4, 1887. — Société royale malacologique de Belgique. Annales , t. XXI, 1886; Procès-verbaux , t. XVI, séances de février à juin 1887. — Société royale de médecine publique de Belgique. Bulletin , vol. V ; Tablettes men¬ suelles, juin à septembre inclus, 1887. XXVI Bruxelles. Budapest. Calcutta. Cambridge. Catane. Cordoba. Dax. Delft. Denver. Dresde. Société belge de microscopie. Bulletin, an. XIII, 8 à 11, 1887. Annales des travaux publics de Belgique , t. XLV, cah.l et 2, 1887. Magyar nemzeli Muzeum. Természetrajzi füsetek , vol. Kl, n°l. Indian Muséum Catalogue of the remains of siwalik vertebrata contained in the geolog. départaient , parti and II; Catalogue of the remains of Pleitoseène and pre-historic vertebrata , by Richard Lydekker, B. A., F. G. S., etc. Asiatic Society of Bengal. Proceedings, nos 2, 3 and 4, 1887. Geological Survey of India. Memoirs, Pa - lœontologia îndica , in-4°, ser. X, vol. IV, part 2; ser. Xil, vol. IV, part 2; ser. XIII, part 6; ser. VII and XIV, vol. I, part 3, fasc. 6 and Title-page and contents. Muséum of comparative Zoôlogy. Bulletin , vol. XIII, n° 3, 1887 ; Memoirs , vol. XVI, nosl and 2,1887. Academia gioenia di scienze naturali. Adunanza del 17 ottobre 1887. Accademia nacional de ciencias exactas Bolelim, t. IX, entr. 1,2, 3 y 4, 1886. Société de Borda. Bulletin , an. XII, trim. 3, 1887. Ecole polytechnique de Delft. Annales , t. III, livr. 2. Colorado scientific Society. Proceedings, vol. II, part 2, 1886. Kgl.mineralogisches, geologisches und præ- historisches Muséum. Führer durch 1887. XXVII Edimbourg. Edinburgh geological Society. Transactions , vol. V, part 3, 1887. Ekatherinenbourg. Société ouralienne d’amateurs des sciences naturelles. Bulletin, t. X, livr. 2, 1887. Elberfeld. Naturwissenschaftlicher Verein. Jahres- Berichte , Heft VII, 1887. Francfort-sur-Main. Physikalischer Verein. Jahres- bericht, 1883-86. — Senckenbergische naturforschende Gesell- schaft. Bericht, 1887. Fribourg-en-B. Naturforschende Gesellschaft. Berichte , Bd. 1,1886. Giessen. Oberhessische Gesellschaft für Nalur-und Heilkunde. Bericht , XXV, 1887. Greifswald. Naturwissenschaftlicher Verein für Neu- Vorpommern und Rügen Mittheilungen , Jahrg. XVIII, 1886. Halle-s.-S. Naturwissenschaftlicher Verein für Sachsen und Thüringen. Zeitschrift für Naturwis- senschaften, Folge 4, Band V, Heft 6, 1887. Harlem. Société hollandaise des sciences. Archives , t. XXII, livr. 1, 1887. Hermannstadt. Siebenbürgischer Verein für Naturwis- senschaften. Verhandlungen und Mitthei¬ lungen, Jahrg. XXXVII. Leipzig. Verein für Erdkunde. Die Seen der deutschen Alpen, von D1 Alois Geistbeck. Liège. Association des Elèves des Ecoles spéciales. Bulletin, il0 3, 1887. Lille. Société géologique du Nord. Annales, t.XIV, livr. 4, 1886-87. Lisbonne. Sociedade de geographia. Boletim, ser. 6, tr 12, 1886 ;$ér. 7, n« 1, 1887. XXV1I1 Liverpool. Geological Society. Proceedings , vol. V, part. 3, 1887. Londres. Industrial review , new séries, nos 37 to 45, 1887. Mineralogical Society. Mineralogical Maga¬ zine and Journal , vol. VII, n° 34, 1887. Royal Society. Proceedings , vol. XLIII, noS 256, 257 and 258. Geological Society. Quarterly Journal , vol. XLÏII, n° 171. Luxembourg. Institut royal Grand Ducal. Observations météorologiques faites à Luxembourg par Lyon. F. Reuter , vol. III et vol. IV, 1887. Société des sciences industrielles. Annales, 1887, n°l. Madrid. Comision del mapa geolôgico de Espana. Boletin, tomo XII, cuaderno 2°, 1885. Magdebourg. Naturwissenschaftlicher Vereïn. Jahres- berichtund Abhandlungen, 1886. Metz. Mexico. Verein füvFA'dkunde.Jahresbericht,\X,\886. Sociedad cientifica « Antonio Alzate ». Modène. Memorias, 1. 1, cuad. 1, 2, 1887. Società dei naturalisti. Atti, Memorie , ser. 3, vol. V, 1886. Regia accademia di scienze, lettere ed arti. Memorie , ser. 2, vol. IV, 1886; tomo XX, parte 3 ed Indici generali délia ser. 1, 1882. Mons. Société des sciences, des arts et des lettres du Hainaut. Mémoires et Publications , sér. 4, tome IX, 1887. Société des Ingénieurs sortis de l’Ecole provinciale d’industrie et des mines du Hainaut. Publications, série 2, tome XVIII, fin. — XXIX — Montréal. Royal Society of Canada. Proceedings and Transactions , voi. IV, 1886. Moscou. Société impériale des naturalistes. Bulle¬ tin, an. 1886, n° 4; an. 1887, n0i 1 et 2; Supplément au jBM//^m,tome LXII, obser¬ vations météorologiques, par A. -A. Fa- déieff, 1886. Munich. K. b. Akademie der Wissenschaften. Sit- zungsberichte , an. 1887, livr. 1; Abhand- lungen , Band. XVI, Abth. 1, 1887; Eloge de Joseph von Fraunhofer, prononcé à l’occasion du 100e anniversaire de sa nais¬ Naples. sance, par Cari Max. v. Bauernfeind,1887. Accademia delle scienze fisiche e mathe- matiche. Rendiconto, anno XXV, fasc. 4, 12, 1886, in-4e. Newcaste-s.-T. North of England Institute of mining and mechanical Engineers. Transactions , vol. XXXVI, part 4, 1887. New Haven. American Journal of science , vol. XXXIV, New-York. nos 200 to 203, 1887. Science , vol. 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I» parts 1 to 4, 1886-87. Toulouse. Société d’histoire naturelle. Bulletin tri¬ mestriel, an. XX» pp. 81-160 et ix-xv, 1886; Compte rendu des séances de mai, juin, juillet, novembre et décembre 1886. Trieste. Società Adriatica di scienze naturali. Bol- leltino, vol. X. Turin. R. Accademia delle scienze. Atti, vol. XXII, disp. 14 et 15, 1887; Bollettino dell osservalorio délia regia universila , anno XXI, 1886. Udine. R. Istituto tecnico Antonio Zanon. Ann ali, ser. 2, anno V, 1887. Venise. R. Istituto veneto. Atti, ser. 6» tomo V, disp. 7, 8, 9, 1886-87. — Notarisia, anno II, n° 7, 1887. Vienne. K. k. naturhistorisches Hofmuseum. Anna- len, Bd. II, n» 3» 1887. — Vercin zur Verbreitung naturwissenchaftli- cher Kenntnisse. Schriften , 1887. — K. Akademie der Wissenschaften.Sitaugs- berichte, Bd. XGIII, Hefte 4, 5; Band. XCIV, Hefte 1 bis 5, 1886. Washington. Smithsonian Institution. Annual report of the Board of regents, 1885» Part I. — U. S. Geological Survey. Department ofthe Interior, Minerai resources of the United XXXII States; Calendar year, 1885 ; Dinocerata a monograph of an extinct order gigantic mammals byOlhniel Charles Marsh, 1886. Wiesbaden. Nassauischer Verein für Naturkunde. Jahrbuch , Jahrg. XL, 1887. DONS D’AUTEURS. A . Briart et F. L. Cornet . Description des fossiles du calcaire G. Capellini. grossier de Mons,4e partie, Gastéropodes, in-4°, 1887. Compte-rendu des séances de la commission internationale de nomenclature géolo¬ gique, tenues à Manchester, en 1887. P.- G. Cluysenaar et Ad. Lecrenier. Etude des fossiles silu¬ riens de Huy et d’Ombret. Huy, 1887. P. Cogels. Notice historique sur la Société malacolo- gique de Belgique, avec une analyse des travaux qui ont paru dans ses annales (1863-1880). Bruxelles, 1884-1887. G. Cotteau. Notice sur les travaux scientifiques de M. Cotteau. Paris, 1885. Dr J.-V. Deichmüller. Die Meteoriten des Kôn. minera- E. Delvaux. logischen Muséums in Dresden, 1887. Description sommaire des blocs colossaux degrés blanc cristallin. Liège, 1887. Les anciens dépôts de transport de la Meuse observés dans les ballastières de Gelieren, près Genck, en Campine. Liège, 1887. É. Delvaux. Carte indiquant l’état actuel de nos con¬ naissances sur la répartition des erra¬ tiques du dépôt glaciaire du Nord, à l’échelle de 4/1,000,000, 1885. Documents sur l’étage yprésien. XXXIII H. Forir. Contribution à l’étude du système crétacé de la Belgique. — Sur quelques poissons et crustacés nouveaux ou peu connus. Liège, 1887. J. Fraipont et M. Lohest. Recherches ethnographiques sur des ossements humains découverts dans les dépôts quaternaires de la grotte de Spy, 1887. H. B. Geinitz. Geognostische Excursion nach Dippoldis- walde am 30 Juli 1883. — Ueber Palmacites ? Reichi, Gein., 1887. — Ueber Nautilus Alabamensis, Morton; N. ziczae, Sow. und N. lingulatus, v. Buch. George Jennings Hincle. An the organic origin ol tbe chert in the carboniferous limestone sériés of Ireland. Edouard Morren, sa vie et ses œuvres. Gand, 1887. On the use of the name Taconic, 1887. Considérations on the Date, Duration, and Conditions of the glacial Period, with reference to the Antiquity of man. Quelques constatations relatives à la station néolithique de Sainte-Gertrude. Note sur les oscillations d’un pendule pro¬ duites dans le déplacement de l’axe de suspension. Bruxelles, 1887. On the occurrence of species of the genus Diphyphyllum, Lonsdale, in the ïower carboniferous strata of Scotland, 1887. Als Willkommgruss zur Versammlung der Deutschen geologischen Gesellschaft in Bonn, 1887. Einige mineralogische und geologische Mittherlungen. G. J o ris senne. Jules Mar cou. J. Prestwich. M. De Puydt. E. Ronkar. J. Thomson. G. vom Rath. ANNALES SOC. GÉOL. DE BELG, T. XV. BULLETIN, 3. XXXIV T. C. Winkler. Etude ichnologique sur les empreintes de pas d’animaux fossiles. Haarlem, 1886. M. G. Jorissenne offre à la Société un exemplaire de ses Notices biographiques sur Ed. Morren. M. A. Briart fait hommage à la Société de la 4e et der¬ nière partie de la Description des fossiles du r calcaire: grossier de Mons ; Gastéropodes ; publiée en collaboration avec F.-L. Cornet. M. P. Cogels présente de même sa Notice historique sur la Société malacologique de Belgique , avec une analyse des travaux qui ont paru dans ses annales. Des remercîments sont votés à ces trois zélés confrères. Rapports. — Il est donné lecture des rapports suivants sur diverses communications dont l’assemblée de juillet avait voté l’impression dans le volume en cours, pour le cas où les avis des commissaires seraient favorables : 1° MM. Ch. de la Vallée Poussin, W. Spring et G. Cesàro proposent l’impression d’un mémoire de M. Ad. Firket sur la Fayalite arti/icielle d'Ougrée. 2° MM. A. Briart, Ad. Firket et Ch. de la Vallée Poussin émettent le même avis sur un mémoire de M. W. Spring sur les Résultats de ses analyses des schistes du toit et du mur d'une couche de houille. 3* Même avis de MM. A. Briart, G. Dewalque et J. Frai- pont sur de nouvelles Contributions à Vétude du système crétacé de la Belgique , par M. H. Forir. Il est ensuite donné lecture des rapports de MM. Ch. de la Vallée Poussin, Ad. Firket et G. Dewalque sur un mémoire de M. A. Briart, relatif aux Terrains secondaire et tertiaire de r Entre-Sambre-et-M euse , présenté et lu en partie à la session extraordinaire, à Charleroi. Conformé¬ ment aux conclusions des commissaires, l’assemblée vote l’impression de ce travail dans les Mémoires. XXXV Communications. — M. E. Delvaux dorme lecture d’une analyse bibliographique d’un mémoire de M. Lorié intitulé Contributions à la géologie des Pays-Bas. L’impression est votée. Lecture est donnée de la note suivante. L’Anatase de Nil-St- Vincent, par G. Cesàro. M. L.-L. de Koninck a signalé l’anatase sur le quartz de Nil-St-Vincent. Dans un échantillon appartenant à M. Max. Lohest, je viens de trouver quelques cristaux à faces miroi¬ tantes, sur lesquels j’ai pu prendre quelques bonnes mesures. Ces cristaux ont un peu plus d’un millimètre de longueur; ils ont l’éclat métallique, paraissent noirs par réflexion, mais, par transmission, ils sont translucides vers les sommets aigus. Ils sont constitués, en général, par l’octaèdre b1, avec des stries sur les arêtes horizontales. Ces stries représentent des rudiments du prisme m ou d’un octaèdre très aigu, in¬ déterminable. Souvent, les arêtes culminantes portent la troncature a2. Un beau cristal, que je présente à la Société, m’a donné la combinaison : b1 b 7'3 b 7 a 2 a 14 ; les faces modifiantes sont d’une extrême petitesse, mais nettes et réfléchissantes. Voici la correspondance entre les incidences calculées et mesurées : Angles polaires. Calcule's. Mesurés. bx b1 sur m. 43°. 24' 43°. 42' b 1 b 7/3 adj . 21°. 12' 21°.43' 67/3 V adj. 27°. 21' 26°.53' b 7 au adj. 13°.49' 13°. 49' XXXV 1 M. G. Malaise présente un travail de M. V. Donnai, son élève, intitulé Contribution à l'étude du terrain dévonien du bassin de Namur , rivage septentrional. MM. G. Malaise, H. de Dorlodot et G. Dewalque sont nommés commissaires pour l’examen de ce mémoire. M. G. Dewalque fait ensuite la communication sui¬ vante. Quelques dosages du fer des eaux de Spa , par G. Dewalque. Dans toute la région de l'Ardenne où se trouvent des sources ferrugineuses ou \ voulions, il est admis universelle¬ ment que la composition de ces eaux est influencée par les changements dans les conditions météorologiques. Ainsi, j’ai entendu partout émettre l’opinion que le moment le plus favorable pour recueillir le pouhon destiné à la bois¬ son, est le matin, au lever du soleil; ainsi encore, on admet généralement que ces eaux sont plus riches dans les saisons sèches que dans les périodes pluvieuses. On s’entend beau¬ coup moins sur l’influence des vents, de la pression baro¬ métrique, etc. Les savants qui ont écrit sur les eaux de Spa ne se sont guère préoccupés de ces modifications. Cependant le Dr Jones, il y a septante ans, annonçait que la quantité de fer du Pouhon de Spa est plus forte dans la belle saison que dans la saison pluvieuse; d’après ses ana¬ lyses, il indique comme moyenne d’oxyde de fer par litre 0^r, 074 dans le premier cas, 0,063 dans le second. Chose curieuse, ce serait l’inverse pour le résidu total, qui serait respectivement 0,376 et 0,456. Il est probable que l’on trouverait bien d’autres renseigne¬ ments de ce genre en compulsant les nombreux ouvrages qui ont paru sur les eaux de Spa. Je réserve ce délassement XXXVII pour mes vieux jours ; en attendant, j’ai voulu mettre à profit les circonstances pour entreprendre quelques recher¬ ches dans ce but. Faute de temps, j’ai dû me borner jusqu’ici au dosage du fer. Je me suis servi du procédé volumé¬ trique ordinaire, au moyen d’une liqueur titrée de perman¬ ganate potassique. Toute la réduction de ce sel a été attribuée au carbonate ferreux, la proportion de carbonate manganeux étant négligeable; mais il faudrait peut-être en attribuer une faible part aux matières organiques. Cela dit, voici les résultats acquis aujourd’hui. Dans le premier des deux tableaux ci-dessous, le fer est compté à l’état de carbonate ; dans le second, à l’état de bicarbo¬ nate (1). Ces chiffres sont loin de suffire. Ce qu’ils montrent sur¬ tout, c’est la nécessité de multiplier les observations. Néanmoins, on peut déjà voir que l’opinion commune, d’après laquelle les pouhons seraient moins riches dans les périodes de pluie, n’est pas justifiée. On sait que la belle saison a été, cette année, d’une sécheresse extraordinaire. Or, il semble qu’il y a eu une légère décroissance dans la teneur en fer jusque vers les pluies du mois de sep¬ tembre et que cette teneur a augmenté depuis. Ainsi, considérant ensemble les sources du Pouhon, de la Sauvenière, du Groesbeck, de la Géronstère et de Barisart, la somme du fer carbonaté qu’elles renfermaient était : Le 8 juin, 0 gr. 2348 Le 16 août, 0 gr. 2226 Le 1 déc., 0 gr. 2400 (*) Dans ces deux tableaux, j’ai compris les résultats du dosage du 2 janvier dernier, qui a déjà paru dans le volume précédent de nos Annales — et qui a reçu une publicité à laquelle je ne m’attendais pas, — ainsi que ceux du 4er décembre, exécutés depuis la séance, mais avant l’impression de ce procès- verbal, XXXVIII ^ -r* 00 © CiCOCOJO GJ CO CO © ©^© O cT o' cT © I I > o ci cm oo © 50 CM § 1 ISI 1 1 1 ©" © t- CD © © , , , C5 1 1 1 50 00 O Il 1 © © Il ! co © CO -r' r— c I r— t— I © c3 © © 1 © © 1 © © ©*~ ©" cT© ©'©' 5? 52 'S . "O T3 g 05 05 2 o o -g c fi ► g 3 g 50 O C5 CO 0 0^0 ^ 50 CO 05 O O O O ■=* O CM 00 -r* o I I 0^0 05 50 — 50 OO -H O O -r- — CO CO 00(^01 05 OO 00 © © © O O O O O O O l— CO 50 t— CO O O -H CO CO ^ ^ CO f— 05 o o o CM CO Ol 05 00 o CO h- t- o o o oooooooo I I I O -H — l O 05 O 00 O 05 0^0 cT o o' I I 05 OO CO CO O C5 CO 50 50 05 CM so oo o ^© ° ©ooocTcToo' — O CM © © CM C5 OO © © © © © © ©" cT © co r- I ©" ©" I I t- © co © G>1 00 00 © © © © © t' S SS S ci o C/5 H J’appelle Prince de Condé n° 1 celle des deux sources exploitées rue Dundas, qui est la plus riche en fer, tandis qu’on donne •souvent ce n° à celle que j’appelle n° 2 et qui est au pied de l’escalier qui descend à ces sources. XXXIX On peut encore remarquer des variations notables à très court intervalle. On devra en rechercher la cause. Peut-être faudrait-il faire intervenir la facilité de l’écoulement (J). Le 2 août 1887, j’ai fait un dosage du fer du Pouhon des Artistes . à Spa : je n’y ai trouvé que 0 gr. 019 de carbonate de fer par litre. Le 31 juillet, j’ai fait un dosage semblable au Pouhon de Ruy (La Gleize). J’ai connu celte source très ferrugineuse ; on y a fait des travaux de captage, et aujourd’hui, l’eau, qui ne dépose presque plus d’ocre et pourrait servir comme eau de table, ne m’a donné que 0 gr. 010 de carbonate de fer par litre. M. C. Malais© quitte le fauteuil présidentiel, où il est remplacé par M. A.Briart, et lit la communication suivante. Les schistes siluriens de Huy et leur signification géologique , par le professeur G. Malaise. Les travaux exécutés en 1886, par la Compagnie du Che¬ min de fer du Nord-Belge, dans le but de rectifier le tun¬ nel de Huy-Statte, ont mis à découvert les schistes siluriens noirs dans une grande tranchée et ont procuré de grands déblais. C’est dans l’un et l’autre que MM. P. G. Cluysenaar et A. Lecrenier ont trouvé de nombreux échantillons de graptolithes et d’autres fossiles, qu’ils se proposent de faire connaître. Une liste de graptolithes a été communi¬ quée à la Société géologique de Belgique le 17 juillet 1887 (2). D’autre part, dans le Bulletin du Cercle des natu- (*) C’est de cette manière que le propriétaire des sources du Prince de Condé explique que la teneur en fer y était moindre qu’au Pouhon lors de mon dosage de janvier dernier : à cette époque, l’établissement étant fermé, l’écoulement de l’eau minérale s’effectue dans d’autres conditions que dans la saison balnéaire. Cela reste à démontrer expérimentalement. (2) Annales de la Société géologique de Belgique, t. XIV, Bulletin, p. cxcii. Liège, 1887. XL ralistes hutois, ils ont publié, le 20 juillet 1887 (4), la descrip¬ tion des graptolithes de Huy, résultat de leurs premières déterminations. Il suffit de comparer ces deux listes, parues à trois jours de distance, pour se convaincre qu’elles ne con¬ cordent, ni sous le rapport de la nomenclature, ni sous celui de la détermination et du nombre des espèces. A. Bulletin du Cercle des naturalistes B. Société géologique de Belgique, séance du 17 juillet 1887. Monograpsus priodon. » tenuis. Didymograpsus Murchisoni. Dichograpsus ociobrachiatus, Diplograpsus folium. Climacograptus scalaris. » cœlatus. Diplograpsus foliaceus. En transcrivant ces listes, nous avons conservé l’ortho¬ graphe donnée pour chacune d’elles. Plusieurs des espèces sont mal dénommées. Je ne dis pas que les noms des espèces ne se rapportent pas à la descrip¬ tion qui en est donnée, laquelle est traduite ou copiée des ouvrages qui les renseignent, mais elle ne se rapporte pas aux espèces siluriennes de Huy. Il en est évidemment de même pour la synonymie, elle est également copiée avec la description ; car pourquoi Monograpsus priodon et Mo¬ nograpsus tenuis , donnés sous ce nom dans la liste parue le 17, figurent-ils dans celle du 20 juillet sous un autre nom générique ? (4) P. G. Cluysenaar et A. Lecrenier. Étude des fossiles siluriens de Huy et d’Ombret. Première communication. (2) Nous prenons d’abord la liste A, parce que dans celle-ci les graptolithes sont classés. liutois , 20 juillet 1887 (2). Graptolithus priodon , Bronn. Graptolites tenuis , Portl. » Nilssoni , Barr. Didymograptus Murchisoni , Beck. Didymograpsus gemihus, His. Dichograpsus octobrachiatus, Hall. Graptolithus latus, M’Coy. Diplograpsus folium , His. Climacograptus scalaris, Hall. XLI Je n’ai pu faire aucun usage des 500 échantillons que MM. Gluysenaar et Lecrenier ont pu récolter, n’ayant pu les avoir à ma disposition. Ces Messieurs ont cependant daigné me montrer les graptolithes figurés et publiés. De mon côté, j’ai recueilli plus de 200 échantillons, soit dans la tranchée de Huy-Statte, soit dans les déblais qui en ont été évacués à Amay (*). Les graptolithes y sont repré¬ sentés par de nombreux exemplaires; avec un nombre semblable d’échantillons, on peut se taire une très bonne idée de la faune des schistes de Huy, au point de vue géo¬ logique. Ainsi MM. Gluysenaar et Lecrenier disent (note citée, p. 8) avoir trouvé huit exemplaires de Dichograpsus octobra- chiatus; j’en ai rencontré, de mon côté, trois échantillons. Il peut très bien se faire cependant que des échantillons uniques se trouvent dans les mains de tel ou tel chercheur. Je vais maintenant examiner les documents fournis par MM. Gluysenaar et Lecrenier, voir le bien ou le mal fondé de leurs déterminations et conclure du niveau auquel on doit rapporter les schistes de Huy. Et quelles que soient les conclusions, ils auront toujours ce mérite, que personne ne peut songer à leur enlever, d’avoir recueilli de nombreux spécimens à Huy et d’avoir appelé l’attention sur ce point. J’admets sans conteste : Didymograptus Murchisoni et Dichograptus octobrachiatus. Quant aux autres, je les discute toutes. Ceci ne se rapporte qu’aux espèces décrites. Je n’entre dans aucun détail pour les autres espèces, citées simplement à la Société géologique. (Graptolithus priodori) Monograptus priodon n’est basé que sur un mauvais spécimen; c’est un fragment probablement de Dichograptus? hexabrachiatus, Mal.. Monograptus priodon caractérise plus spécialement le silurien supérieur. O M. V. Dormal, un de mes élèves, m’a prêté un concours très actif dans mes recherches. — XLII — ( Graptolites tenuis) Monogrctptus tennis est un fragment de Didymograptus. Monograptus tenuis est une espèce propre à la base du silurien supérieur. Je le possède de Grand- Manil. (Graptolites Nilssoni) Monogr aptus Nilssoni sont de même des branches de Didymograptus. Monograptus Nilssoni appartient au niveau le plus élevé du silurien supérieur. Je l’ai rencontré aux environs de Fosses. Didymograpsus geminus = Didymograptus Murchisoni. Graptolithus latus — branche de Dichograplus hexabra- chiatus, Mal. Diplograpsus folium. = Phyllograptus typus. Climacograptus scalaris = Diplograptus pristiniformis. MM. Cluysenaar et Lecrenier se sont trop pressés pour faire connaître les espèces qu’ils avaient récoltées et surtout pour déterminer des espèces polymorphes et difficiles. C’est ce qui est arrivé en renseignant dans les schistes noirs de Huy Monograptus Nilssoni et Monograptus tenuis , qui ne peuvent s’y rencontrer. Soit imperfection des exemplaires, soit manque d’ou¬ vrages, ou pour toute autre cause, la plupart des espèces ont été mal déterminées. Plusieurs des espèces décrites constituent des portions incomplètes de graptolithes, et ne sont que des fragments d’autres genres et espèces que ceux sous lesquels ils sont donnés. Des déterminations inexactes introduisent dans la science des indications fausses et pré¬ judiciables sous tous les rapports. Quoi qu’il en soit, deux espèces de graptolithes sont bien déterminées et sont suffisamment caractéristiques : Die ho - graptus octobrachiatuse t Didymograptus Murchisoni. J’ai fait une révision et une étude nouvelle des divers graptolithes rencontrés en Belgique. J’avais assimilé, en 1873, un graptolithe trouvé dans la tranchée de Statte, près de l’ouverture occidentale XLIII du tunnel, au Climacograptus scalaris de Grand-Manil. Depuis lors, ayant pu recueillir, en 1886-1887, des échan¬ tillons nombreux et en bon état à Huy, j’ai pu m’assurer que ce graptolithe est le Diplograptus prisîiniformis , Hall, une des espèces caractéristiques de la Pointe Levis, au Canada, et de PArenig. D’autre part, la découverte que j’ai faite dans les schistes noirs de Huy de Æglina binodosa , Sait, et de Caryocaris Wrightii , Sait, et l’existence dans les mêmes roches de Üichograptus octobrachiatus et de Didymo - graptus Murchisoni , démontrent suffisamment que l’on se trouve en présence de couches équivalentes de PArenig de l’Angleterre et de la Scandinavie et de celles de la Pointe Levis au Canada. Dichograptus octobrachiatus, Hall et Diplograptus pristini- formis, Hall, sont deux graptolithes caractéristiques des schistes noirs de la Pointe Lévis. Ce niveau est de beau¬ coup inférieur à celui à graptolithes de Grand-Manil. Le niveau à graptolithes de Huy , un des plus inférieurs de la faune seconde, est caractérisé par des genres rameux, dendroïdes, à rameaux monoprionidés; or, les rameaux détachés de ceux-ci ressemblent à des Monograptus de la faune troisième et peuvent être confondus avec ceux-ci ; c’est ce qui a eu lieu dans les déterminations de MM. Cluysenaar et Lecrenier. C’est pour cela que l’on trouve dans leur liste ce mélange d’espèces caractéristiques de diverses faunes siluriennes, liste dont l’inspection amène¬ rait les géologues compétents à déduire qu’il y a, dans les schistes noirs de Huy, divers niveaux très différents de graptolithes, ce qui est complètement inexact. Il n’y a, dans les schistes noirs de Huy, que le niveau à graptolithes le plus inférieur rencontré jusqu’à présent en Belgique (*), lequel est l’équivalent des schistes noirs d' Are- (!) De beaucoup inférieur à celui à Climacograptus de Grand-Manil. nig d'Angleterre et de Scandinavie et de ceux de la Pointe Levis au Canada. Les graptolithes ont été l’objet de nombreux travaux dans ces derniers temps et une révision complète des espèces en a été refaite, ainsi que des données relatives à leur distribution. Les indications des diverses divisions géologiques, où sont indiquées la position des graptolithes de Huy, dans les pays étrangers, sont inexactes, ce qui est dû aux indications fournies par les ouvrages consultés. Jusqu’à présent, j’ai reconnu trois niveaux à graptolithes dans la bande silurienne de Sambre-et-Meuse, qui sont, à partir de la base : 1° Les schistes noirs de Huy, etc., à Dichograptus octo- brachiatus , D. hexabrachiatus , Didymograptus Murchisoni et Diplograptus pristiniformis . 2° Schistes quartzeux grisâtres, plus ou moins ferrugi¬ neux, à Monograptus priodon. 3° Schistes et psammites à Monograptus colonus. N. B. J’ai cité: Dichograptus ( Trichograptus ) hexabra¬ chiatus , Malaise, caractérisé par six rameaux simples, à une seule rangée de cellules. Sicule donnant naissance à deux lunicules se trichotomisant et nus à la base. J’adresse mes meilleurs remercîments à M. le professeur Ch. Lapworth, de Birmingham, le savant spécialiste bien connu pour ses remarquables travaux sur les graptolithes, qui a bien voulu contrôler plusieurs espèces recueillies par moi et mes déterminations. Ce savant admet Dichograptus hexabrachiatus , Mal. (4) comme espèce nouvelle et bien caractérisée. A la suite de cette communication, M. E. Pfaff pré¬ sente deux nouveaux trilobites des schistes siluriens du (JJ Espèce décrite, ainsi qu’une autre également nouvelle. PU cacheté déposé à l’Académie royale de Belgique, le 6 août 4887. XLV — tunnel de Huy. L’un est très petit, mais à peu près complet; l’autre est représenté par un pygidium appartenant à une autre espèce. Ces fossiles sont communiqués à M. Malaise. M. M. Lohest présente à l’assemblée des échantillons de la pierre d’Ellemelle ( 1 ) en Condroz, d’une roche semblable, trouvée à Strud (Condroz) en blocs volumineux, ainsi que de grès blanc recueilli à Gerresheim, près de Düsseldorff (Prusse), dans une excursion où il a été guidé par notre confrère L. Piedbœuf. Il signale la ressemblance de ces roches avec les grès blancs du landenien supérieur. Il lit ensuite une communication sur les dépôts tertiaires de la Haute Belgique. Sur le rapport verbal de MM. A. Briart, G. Dewalque et Ad. Firket, l’assemblée vote l’inser¬ tion de ce travail dans les Mémoires. M. L. Moreels demande la nomination de commissaires pour examiner un travail qu’il a rédigé avec M. P. Destinez au sujet de l’exploration d’une grotte située à Verlaine. Il montre des silex provenant de cette grotte, analogues aux silex du premier niveau (supérieur) des grottes de Spy et d’Engis, ainsi que des fossiles du bassin de Paris (cérilhe, turritelle et Melania ), portant tous deux trous à la même place, ce qui montre qu’ils ont servi d’ornement. MM. C. Malaise, J. Fraipont et M. Lohest sont désignés pour faire rapport sur le travail annoncé. La séance est levée à deux heures. (*) V. Del Vaux, de Fouron : Dictionnaire géographique de la province de Liège. Séance du 18 décembre 1887. Présidence de M. R. Malherbe, vice-président. La séance est ouverte à onze heures. Les procès-verbaux des séances de novembre sont lus et approuvés, après quelques modifications proposées par le secrétaire général. M. G. Malaise, président, fait excuser son absence. M. R. Malherbe, qui le remplace au fauteuil, annonce à l’assemblée que deux de ses membres ont reçu dernière¬ ment de hautes distinctions : M. A. Stoesser a été nommé officier de l’ordre de Léopold, et M. L. Rémont, chevalier. L’assemblée leur vote desfélicitations. Le président proclame membre de la Société M. Massange (Jean), ingénieur, à Stavelot, présenté par MM. G. Dewalque et Fr. Dewalque. Il annonce ensuite une présentation. Correspondance . ' — L’assemblée accepte le dépôt d’un pli cacheté, remis au secrétaire général par M. Moreels, le 22 novembre, et intitulé : De la découverte de rhippopotame associé à l'ours des cavernes, et de ce que Von peut en déduire. M. Karpinski, président du Comité géologique russe, informe la Société qu’il y aura cinquante ans, le 9 janvier prochain, que M. le comte Alex, de Keyserling a publié son premier travail scientifique, et que les géologues russes profiteront de cette occasion pour adresser leurs félicita¬ tions à notre membre correspondant. L’assemblée décide qu’une lettre de félicitations sera adressée au vénérable jubilaire. — XlVll Ouvrages offerts. — Les publications suivantes sont dé¬ posées sur le bureau. Des remerciements sont votés aux donateurs. Barnsley. Midland Institute of mining. Transactions , vol. XI, part XCII, 1887. Berne. Commission fédérale de la carte géologique. Carte géologique de la Suisse au 4/100,000; feuilles 5, 21, 25 et titre. Brunswick. Verein für Naturwissenscbaft.^ Jahresbe- richt , III, 1882-1883;; V, 1886-1887. Bruxelles. Académie royale de Belgique. Bulletin , sér. 3, t. XIV, n08 9-10, 1887 ; Mémoires cou¬ ronnés , t. XL, 1887. — - Société royale belge de géographie. Bul¬ letin, an. XI, n® 5, 1887. — - Bibliographie de Belgique, an. XIII, n08 9, 10 et 9*, 1887. — Société royale de médecine publique. Ta¬ blettes mensuelles, octobre 1887. — Société belge de microscopie. Bulletin , an. XIV, n° 1, 1887. Buenos-Aires. Museo nacional. liâtes, entrega 14 (2 del tomo III), 1887. Calcutta. Asiatic Society of Bengal. Journal, vol. LIV, part II, n° 4, 1885 ; vol. LV, part II, 11e 5, 1886 ; vol. LVI, part II, n° 1, 1887. Proceedings , nos 6, 7 and 8, 1887. — Geological Survey ol India. Becords, vol. XX, part 3, 1887. Cambridge (E. U.). Museum^of comparative Zoôlogy /at Haward College. Annual report of the curator for 1886-87. Cassel. Verein für Naturkunde. Bericht , XXXII und XXXIII, 1886. X L V 1 1 1 Cordoba. Academia nacional de ciencias de Cordoba. Delft. Aclas, t. Y, entrega 3. École polytechnique. Annales, t. III, livr. 3, 1887. Halle-s. -S. Zeitschrift fur gesammten Naturwissenschaf- ten, Folge 4, Band VI, Heft 3 und 4, 1887; Band Y, Heftel und 2, 1886. Ve rein für Erdkunde. Mittheüungen, 1887. Harlem. Société hollandaise des sciences. Archives, t. XXII, livr. 2 et 3, 1887. Helsingfors. Société des sciences de Finlande. Expédi- Leipzig. lion polaire finlandaise, i. II, magnétisme terrestre, 1887 ; Btdrag till kannedom of Finlands Naturoch Folk , Fyrationdefjerde Hàftet, 1887. Verein für Erdkunde. Mittheüungen, Heft 1, 2 und 3, 1886. Lisbonne. Société de géographie. Elogio historico do Présidente honorario e effectivo da Londres. Sociedade de geographia de Lisboa o conselheiro Antonio Augusto d’Aguiar, por Gomes de Brito, 1887. Industrial Review, an XVI, new sériés, nos 46, 47 and 48, 1887. Mexico. Sociedad cientifica « Antonio Alzate ». Memoriàs , 1. 1, cuad. 2, 3, 4, 1887. New Haven. The American Journal of science , vol. New York. XXXIV, n° 204, 1887. Science, Year V, vol. X, nos 248, 249, 260, 251 and 252, 1887. Paris. Académie des sciences. Comptes rendus, t. CV, nos 20 à 23 inclus, 1887. Société française de minéralogie. Bulletin, t. X, n° 7, 1887. — XLIX — Porto. Sociedade Carlos Ribeiro. 0 museu muni - Rome. cipal do Porto ( Historia nalural ), par A. A. Da Rocha Peixoto, 1888. Feuille des jeunes naturalistes, an XVIII, n s 205 et 206, 1887 ; Catalogue de la bibliothèque , fasc. 1 et 2, 1887. R. Accademia dei Lincei. Atti , ser. 10, vol. III, fasc. 4 et 5. 1887. Venise. Vienne. Notarisia , anno II, n° 8. K. K. naturhistorisches Hofmuseum. Anna- lenf Bd. II, n° 4, 1887. DONS D’AUTEURS. Mme A. Weber van Bosse. Etude sur les algues parasites des paresseux. Haarlem, 1887. Gosselet. De l’envahissement successif de l’ancien continent cambrien et silurien de l’Ar- denne par les mers dévoniennes. Paris, 1887. H. Forir . Note sur quelques î hynchonelles du terrain dévonique supérieur. Lille, 1887. Sur des fossiles des psammites du Condroz, de Jeumont. Lille, 1883. 6e Note sur le Famennien. Lille, 1887. Eludes complémentaires sur les crustacés. Bibliographie des Thoracostracés cré¬ tacés connus en 1887. Communications. — M. I. Kupfferschlaeger, qui avait quitté la séance du 20 no\embie dernier avant que M Dewalque y fît sa communication sur Quelques dosages du fer des eaux de Spa, demande à présenter des observa¬ tions à ce sujet, parce qu’il lui semble que M. Dewalque, ANNALES SOC. GÉOL. DE BELG., T. XV. BULLETIN, 4 L en disant que « les savants qui ont écrit sur les eaux de Spa ne sont guère occupés de leurs modifications, » n’a pas eu présent à l’esprit le travail que M. Kupffersclilaeger a fait en commun avec MM. Chandelon, Donny et Swarts sur la composition de ces eaux. Il déclare qu’il n’entend nullement critiquer le travail de M. Dewalque, qu’au contraire, il engage son confrère à continuer ses'recherches et h lui en faire part, s’il y a lieu. En 1870, le Conseil communal de Spa chargea les quatre professeurs de chimie nommés plus haut d’analyser les eaux minérales et d’élucider certaines questions encore douteuses, notamment les variations dans la composition de ces eaux et la présence périodique du sulfide hydrique. Pendant les années 1870, 1871 et 1872, les eaux de Spa ont été l’objet des observations et des expériences des quatre chimistes, qui ont consulté tous les documents pu¬ bliés à ce sujet et demandé aux fonctionnaires de la ville et aux employés commis aux services des dites eaux tous les renseignements possibles. De cette longue étude, les quatre chimistes ont été amenés à admettre que les variations que l’on a constatées dans la composition des eaux minérales de Spa sont dues à des causes naturelles, telles que les hauts et les bas niveaux, la chaleur, la pression, etc., et non, comme on pourrait le croire, aux eaux provenant des fortes pluies momentanées. Les eaux minérales de Spa n’arrivent pas à la surface de la terre sousfla forme d’un jet continu et parcourant un long espace de terrain, mais bien sous celle de petits filets intermittents, et sortant de la roche par de très petites fissures; ce qui explique comment il se fait qu’elles ne se mélangent pas avec les eaux sauvages (comme les appellent les spadeis) des fortes pluies su per ticielles, et que leur composition varie presque instantanément sous le rapport de la quantité d’acide carbonique surtout. — Ü — Les eaux minérales de Spa sont surtout riches en acide carbonique et en oxyde de fer : celui-ci y est dissous à l’état de bicarbonate ferreux, qui, au contact de l’air, ne tarde pas à se décomposer, à laisser dégager l’acide carbonique et à précipiter de l’hydrate ferrique. Ceux qui ont eu l’occasion de regarder les carafes avec lesquelles on vient chercher de l’eau au Pouhon, ont pu remarquer qu’elles sont colorées en rouge. Quant à la présence du sulfide hydrique dans les eaux de Spa, elle est tout à fait accidentelle et due à la réduction des sulfates en sulfures, et puis à la décomposition de ceux- ci par l’acide carbonique, pour produire du sultide hydrique. Or, ces deux gaz ne pouvant coexister, l’acide cai bonique, qui est en plus forte quantité, expulse presque complète¬ ment le sulfide hydrique, au point qu’on le sent manifeste¬ ment dans l’air près des fontaines et à certains moments, alors qu’il est difficile d’en apprécier la quantité dissoute dans ces eaux. M. G. Dewalque répond que ce qui lui arrive peut servir de leçon : au lieu de réserver pour ses vieux jours les recherches historiques sur la question des variations de la composition des eaux minérales de Spa, il aurait dû commencer par là. Toutefois, il ne croit pas avoir rien à modifier dans ce qu’il a dit. Le rapport de notre savant confrère et de ses trois collègues a attiré toute son attention lorsqu’il a paru : à moins que ses souvenirs ne le trompent, M. G. Dewalque ne croit pas qu’il se soit occupé de la question que lui- même a cherché à éclaircir. On voit, en effet, par ce que M. Kupfferschlaeger vient d’en rappeler, qu’il n’y est ques¬ tion que des opinions reçues, sans qu’on soit arrivé à connaître les faits avec les détails nécessaires et à les mettre directement en rapport avec leurs causes pro¬ bables. Pour ce qui concerne l’influence des pluies, M. G. De- walque n’a point parlé de pluies superficielles , mais bien de saisons sèches ou pluvieuses. En parlant des bas niveaux et des hauts niveaux , M. Kupfferschlaeger n’a produit au¬ cune recherche propre à la commission; elle s’est bornée à rappeler une opinion courante, qui est, certes, très natu¬ relle, mais qui n’est démontrée par aucune série de jau¬ geages. En tout cas, ces niveaux ne peuvent être attribués qu’aux eaux météoriques, infiltrées dans les profondeurs. Il est donné lecture de la note suivante de M. Malaise. Revendication de la priorité de la découverte de Vâge crétacé des grès de Seron , par le professeur G. Malaise. MM. Rutot et Van den Broeck, s’occupant dans leur « Elude sur le massif crétacé du Sud de la vallée de la Méhaigne » de l’âge des grès de Seron (*), croient être les premiers qui ont reconnu que ces grès, considérés par Dumont, comme bruxelliens, appartiennent au crétacé. J’ai l’honneur de revendiquer cette découverte. Je regrette que ces messieurs aient perdu de vue ma « Description de gîtes fossilifères devoniens et d’affleure¬ ments du terrain crétacé (2) » parue en 1879. Ils auraient pu s’assurer que j’y considère les grès de Seron comme crétacés. Je regrette également qu’ils n’aient pas examiné les échantillons des fossiles de cette localité que j’ai remis au Musée royal d'histoire naturelle de Bruxelles en 1879, échantillons qui ne doivent pas s’égarer quand ils (*) Annales de la Société géologique de Belgique, t. XIII, Mémoires, pp. 71 à 80. Liège, 1887. (2) Commission de la carte géologique de la Belgique, in-4°, avec carte au 160,000. Bruxelles, 1879. sont remis à un service public de l’Etat. En qualité de fonctionnaires du dit Musée, et chargés de l’étude mono¬ graphique du crétacé, ils n’auraient pas dû en ignorer l’existènce. Voici ce que j’ai dit relativement aux grès crétacés de Seron ( Loc . cit pp. 64-65.) : ce En septembre 1876, je visitai, en compagnie de M. le comte G. de Looz, les grès exploités à l’ouest de Seron, commune de Forville, le long du ruisseau, entre cette localité et la ferme Montigny. Après quelques recherches, nous avons rencontré des traces de fossiles crétacés. J’ai eu, à différentes reprises, l’occasion de vérifier les mêmes faits. Voici les espèces que M. le comte G. de Looz et moi y avons rencontrées : Traces de vertébrés : Chélonien ? ou Poisson ? Belemnitella mucronata ? Schloth. sp., Ostrea sp., Janira quadricostata , Sow. sp., Pecten tœvis, Nilss., Pecten sp. et diverses traces de lamelli¬ branches, Magas pumilus. Sow., Ananchytes (fragments), Spatangus (fragments). « Les cartes géologiques au 160,000° indiquent du bru- xellien à Seron. « Sur la carte minute au 20,000e de Dumont, des grès tertiaires sont indiqués entre Seron et Hemptinne. » D’autre part, on trouve dans les notes de voyage de notre illustre maître les renseignements suivants : « Lundi 22 juin 1840; 3869. De Wasseige à Hemptinne, limon ». » Cependant, avant d'arriver au ruisseau, on trouve beau- » coup de silex, ce qui dénote la présence du calcaire de » Maestricht, mais il ne se rencontre nulle part au jour. » c( 3870. Au sud-ouest de Hemptinne, on trouve aussi » des silex et du calcaire à une vingtaine de pieds de pro- » fondeur. » » 3871. Les grès situés sur les rives de la Seron sont LIV — » toujours hypothétiques. Au-dessus, on trouve une couche » de silex d’environ 1 mètre d’épaisseur. La pierre, qui a » une structure fragmentaire, sans apparence de strati- » ficalion, a de 3 à 4 mètres de puissance. On trouve du » sable en dessous. » Dumont dit encore : « 1203. A 100 mètres de l’intersection de la Soile et du » ruisseau de Hévermont, on voit du schiste ardoise. » » 1204, Il y a, depuis ce point jusqu’au confluent des d rivières de Hévermont et de Seron, des grès tertiaires. » » 1205. Ce grès se tient sur la rive droite. On en trouve » des deux côtés de la rivière jusqu’au chemin de Hem- » ptinne à Seron. » » Le château de Seron est sur le grès. » » Ce grès est presque compacte; il passe presque au » silex, et forme une masse fragmentaire, au-dessous de » laquelle on trouve un sable jaune brunâtre, argilo- » ferrugineux. » » Ces grès sont bien définis par Dumont; ils sont très fissurés ; de teinte blanchâtre, prenant une teinte jaune brunâtre. Ils sont parsemés de points noirâtres. Il est assez difficile de dire leur inclinaison réelle, elle paraît être au Nord-Est. Ils ont environ 4 mètres de puissance; ils reposent sur des sables, comme l’a très bien observé Dumont. » » En dessous de ceux-ci on voit, en un point, des schistes siluriens. » Ces grès s’observent entre Seron et la ferme Montigny, sur la rive droite du ruisseau de Seron; on y voit, sur une longueur d’environ 1300 mètres, de nombreuses excava¬ tions d’où l’on extrait, pour la réparation des routes, un grès qui passe souvent à un silex blond. » Des roches analogues, sinon identiques, avec silex blond dominant*- se voient à l’ouest et au sud-ouest de Hemptinne; mais je n’y ai pas rencontré de fossiles, » A quel système faut il rattacher les grès de Seron ? » Les silex blonds auxquels passent ces roches, et les divers fossiles qu’on y rencontre, montrent de grandes analogies avec le système maestrichlien. Aussi, c’est à ce système que je les rapporte. » Voici, d’autre part, ce que MM. Rutot et Van den Broeck ont publié sur le crétacé de Seron. Après avoir rapporté l’opinion de Dumont sur ces grès, ils ajoutent « Depuis Dumont, personne, à notre connais¬ sance, n’a plus rien écrit concernant la roche de Seron. » ( Loc . cit ., p. 73.) Ils citent les espèces rencontrées dans ces grès : (L. c., p. 73 et 78.) Belemnilella mucronata, Janira (Vola) œquicostata, Peclen trigeminatus, P. Faujasi? Ostrea (plusieurs espèces), déterminées par M. Pclseneer. Leur attention avait été appelée sur ces grès en 1881, mais ce n’est qu’en juin 1884 ( L . c., p. 74.) qu’ils les ont étudiés. Le développement donné à l’exploitation des grès de Seron leur a permis de s’en occuper d’une manière assez détaillée, ainsi que des couches voisines. « De bruxellien, comme tout le monde le croyait (L. c ., p. 80.), le grès de Seron devient crétacé et sénonien par sa position inférieure au landenien et par ses fossiles. » On voit que j’étais arrivé, en 1879, identiquement à la même conclusion quant à l’âge crétacé des grès de Seron, à cette différence près que je rapportais ces grès au maes- trichtien, tandis que MM. Rutot et Van den Broeck les considèrent comme sénoniens. M. Forir présente un échantillon de grès liouiiler, cou¬ vert, sur deux faces de cassure, de grands et beaux cristaux de calcite, présentant la combinaison B4D4, et de pholérile en lamelles hexagonales, bien visibles au microscope. Ce grès a été rencontré dans un bouxhtai traversant, à la — LYI — profondeur de 518 mètres, la stampe comprise entre les couches Grande Moisa et Petite Moisa du puits n° 1 du siège de S'-Gilles du charbonnage de La Haye, à Liège. L’échan¬ tillon a été donné par M. Joachim, directeur du charbon¬ nage, à M. M. Lohest, assistant, pour être déposé dans les collections minérales de l’université de Liège, où il est inscrit sous le n° 4306. La séance est levée à midi. Séance du 15 janvier 1888. Présidence de M. R. Malherbe, vice-président. La séance est ouverte à onze heures. Le procès-verbal de la séance de décembre est approuvé. M. G. Malaise, président, fait excuser son absence. M. le président proclame membre de la Société M. Steinbach (Victor), ingénieur, 32, rue de Livourne, à Bru¬ xelles, présenté par MM. G. Dewalque et Fr. Dewalque. Il annonce ensuite deux présentations. Correspondance. — L’ Institution Smithsonienne annonce que M. le professeur Samuel Pierpont Langley a été élu se¬ crétaire de l’institution en remplacement de feu M. Spencer F. Baird. V Association des Élèves-Ingénieurs de V École de Liège invite les membres de la Société à assister à une conférence qui sera donnée le lundi 20 février, à 8 heures du soir, en son local, boulevard delà Sauvenière, 149, au premier, par M. H. Siret, ingénieur, sur Les premiers âges du métal dans le Sud-Est de l'Espagne. LVI1 Le secrétaire général rappelle les belles découvertes de MM. Siret, frères, dans cette région et engage vivement les membres de la Société à assister à cette conférence. MM. Destinez et Moreels informent la Société qu’ils comptent terminer l’exploitation de la grotte de Verlaine le dimanche 12 février prochain ; ils prient les membres de la Société, qui voudraient les accompagner dans cette excur¬ sion, de bien vouloir le leur faire savoir. Le départ aura lieu de la gare des Guillemins à 10 h. 26 m. du matin et le retour, soit à 4 h. 35 m. . soit à 7 h. 15 m. du soir. M. H. Fayol fait hommage à la Société de la première partie des Eludes sur le terrain houiller de Commentry qu’il publie en collaboration avec MM. Ch. Brongniart, de Launay, Stan. Meunier, Renault, Sauvage et Zeiller. M. R. Malherbe se charge de faire un compte rendu de ce grand travail. Ouvrages offerts. — Les publications dont la liste suit, sont déposées sur le bureau. — Des remerciements sont votés aux donateurs. Angers. Berne. Bruxelles. Société nationale d’agriculture, sciences et arts. Mémoires , t. XXVIII, 1887. Commission fédérale de la carte géologique. Matériaux pour la carte géologique de la Suisse , livr. XXII. Description géologique des préalpes du canton de Vaud et du Chablais jusqu’à la Dranse et de la chaîne des dents du Midi formant la partie ouest de la feuille XVII , par E. Favre et H. Schardt. 1 vol. in-4° et atlas, 1887. Académie royale de Belgique. Annuaire , 1888; Bulletin , sér. 3, t. XIV, n° 11, 1887. LVII1 — Bologne. Boston. Harlem. Londres. Lyon. Mexico. Moscou. Munich. Nancy. Btbiioqraphie de Belqique , année XIII, n6* 10* et 11, 1887. Société royale de médecine publique de Belgique. Tablettes mensuelles , novembre 1887. Accademia reale delle scienze deir Istiluto di Bologna. Rendiconti delle sessioni 1883-1884, 1884-83, 1883-86, 1886-87. 4 vol. in- 8°. Memorie , ser. 4\ t. VII, 1887. American Academy of arts and sciences. Proceedings, new ser., vol. XIV, part II, 1887. Archives du Musée Teyler , sér. II, vol. III. part. 1, 1887 .Catalogue de la Bibliothèque, livr. 3 et 6, 1886. Industrial Review , ann. XVI, n0s 49/ 50 and 31, 1887. Geological Society. Quarterly Journal , vol. XLIII, n° 172, 1887. List of membres, november, lst, 1887. Boyal Society. Proceedings, vol. XLIII, nos 239 and 260, 1887. Société des sciences industrielles. Annales, an. 1887, bull. n°» 2 et 3. Sociedad cientifb'a « Antonio Alzaie ». Memorias, t. I, n° 3, 1887. Société impériale des naturalistes. Bulletin , an. 1887, n° 3. K.Bayerische Akademieder Wissenscbaften. Sitzungsberichte, 1887, Hefi II. Académie de Stanislas. Mémoire «, sér. 3, tome IV, 1887. Société des sciences. Bulletin, sér. 2? tome VIII, fasc. 20, 1886. — L1X N e wcastle - u-T . Non h of England Institute of mining New York. and mechanical Engineers. Transactions , vol. XXXVJI, part 1, 1887. Academy of sciences. Armais , vol. IV, nos 1 and 2, 1887. Science, vol. X, n08 233 to 255 incl., 1887. Paris. Académie des sciences Comptes rendus , t. CV, nos24, 25 et 26, 1887 ; t . CVI, n-1, 1888. Feuille des jeunes naturalistes , ri° 207, 1888. Société française de minéralogie. Bulletin, t. X, n° 8, 1887. Société géologique de France. Bulletin, sér. 3, t. XV, n08 2 à 5 irclus, 1887; t. XIV, n° 8, 1886. Rome. Società geologica italiana. Bolletino, vol. VI, fasc. 3, 1887. Rouen. Société des amis des sciences naturelles. Bulletin, sér. 3, an. XXII, 2e semestre 1886. San-Francisco. California Àcademy of science. Bulletin , vol. 2, n08 6 and 7, 1887. Sienne. Bolletino del Naturalista , an no VIT, n° 11, 1887. Toulouse. Société d’histoire naturel'e. Bulletin tri¬ mestriel, an. XX, 4e trim., 1886; an. XXI, 1er trim ., 1887. Académie des sciences, inscriptions et belles-lettres. Mémoires, sér. 8, t. VIII, 1886. Venise. R. Istituto Veneto. Atti, ser. 6, t. V, dis- pensa 10,1886-87. Washington.Geological Survey. Bulletins , title page and contents ol vol. IV, 1886; i.08 34 to 39 incl„ 1886-87; Annual report, VI, 1884-85, LX Dons d auteurs. T. G. Bonney. Notes on the structure and relations of some of the older rocks of Brittany, U. Fayol. London, 1887. Etudes sur le terrain houiller de Gom- mentry. lro partie, Lithologie et strati¬ graphie. 1 vol. in-8° et un atlas piano. Saint-Etienne, 1886-87. B. Lundgrén. AnmârkningaromPermfossil fràn Spitsber- geri. Stockholm, 1887. G. Malaise. Observations sur quelques couches infé¬ rieures au calcaire de Givet à Remou- champs. Liège, 1887. Observations sur quelques graptolithes de la bande silurienne de Sambre-et-Meuse. Liège, 1887. Sur quelques gisements de Receptaculit.es Neptuni. Liège, 1887. K. Mayer-Eymar. Systematisches Verzeichniss der Rreide- und tertiar-Versteinerungen der Umge- E. Renevier. gend von Thun, r.ebst Beschreibung der neuen Arten. Bern, 1887, in quarto. Histoire géologique de nos Alpes Suisses. Genève, 1887. Ch. E. Weiss. Mittheilungen über das ligurische Erdbeben vom 23. Februar 1887 und folgende Tage. Berlin, 1887. Communications. — M. M. Lohest présente la première partie de son travail sur les poissons fossiles des psammites du Gondroz. Ce mémoire est renvoyé à l’examen de MM. G. Dewalque, J. Fraipont et A. Briart. — LXI — Le même membre fait, en son nom et en celui de M. Ivan Braconier, une communication sur l’exploration qu’ils viennent de faire d’une grotte à Couvin. 'i • Exploration du Trou de V Abîme, à Couvin , par MM. Max. LotiEST et Ivan Braconier. A la dernière excursion annuelle de la Société géolo¬ gique à Couvin, notre confrère, M. Paul Gérard, nous a montré une série d’ossements fossiles provenant d’une grotte située à Couvin et vulgairement désignée dans le pays sous le nom de cc Trou de l’Abîme. » Invités par M. Gérard à continuer ces fouilles, nous nous sommes rendus à Couvin dans les derniers jours de décembre de l’an dernier. Le Trou de l’Abîme est situé pour ainsi dire en pleine ville, à un kilomètre au sud de la station de Couvin, sur la rive droite de l’Ëau Noire et à quelques mètres des maisons de la rue de la Falise.Voir figure ci-après, B. Une profonde excavation, située au fond de la grotte, et désignée sous le nom d’Abîme par les habitants, rend la visite de la caverne assez périlleuse et a donné lieu à des histoires légendaires, que nous ne croyons pas devoir rapporter ici. Les roches de Couvin surplombent l’entrée de la caverne et forment au nord de l’ouverture un vaste abri sous roche en hémicycle. Ce refuge naturel nous paraissait avoir dû attirer spécialement l’attention de l’homme aux époques anciennes. Nos fouilles dirigées d’abord en cet endroit furent cependant stériles. Le sol, exploré jusqu’à une pro¬ fondeur de plusieurs mètres, était constitué par des scories de haut-fourneau mélangées d’une terre noire, dans laquelle — LXII on distinguait des débris de clnrbon de bois, des pierres calcinées, des tessons de poterie, des ossements d’animaux, spécialement : bœuf, cheval, mouton; le tout paraissait re¬ monter à une époque relativement très récente. Toutefois, nous n’avons pu atteindre le fond de ce dépôt. Le voisinage immédiat des habitations rend les fouilles excessivement difficiles en cet endroit, et le sol de l’abri sous roche nous paraît avoir été remanié à plusieurs re¬ prises pour la construction des hangars, etc. Dans la grotte, nos recherches furent plus fructueuses. L’entrée de la caverne est distante d’une trentaine de mètres d’une petite déi ivation M de 1 Eau-Nuire, exécutée jadis en vue d’actionner un moulin. Le sol de la grotte est situé h onze mètres environ au- dessus du niveau de ce cours d’eau. La longueur du Trou de l'Abîme est de dix-sept mètri s; sa largeur, variable, atteint plusieurs mètres; sa hauteur, également variable, est en moyenne de deux mètres. Une tranchée ouverte à l’extérieur fut poursuivie aussi loin que possible dans la caverne. A l’entrée, l’épaisseur des dépôts atteignait lm,50 h 2 mètres. Nous y avons constaté de haut en bas : A) Argile noire, contenant des tessons de poterie, des traces de foyer, des ossements de ruminants, des objets en — LXII1 — fer, des morceaux d’ardoise de Fumay, le tout pouvant se rapporter à l’époque moderne. Epaisseur 25 centi¬ mètres. B) Argile brun jaunâtre, calcareuse, peu plastique, englo¬ bant des blocs anguleux de calcaire. Epaisseur, 50 centi¬ mètres. En certains points, une terre grise très calcareuse. C) Argile rouge, parfaitement plastique, passant en cer¬ tains points, surtout à gauche de l’entrée, â un tuf calca- reux, très dur, empâtant des blocs parfois assez volumi¬ neux de calcaire. Le tout, sans stratification discernable : l’argile grise passant à l’argile rouge et réciproquement. Il est à noter que le tuf s’est rencontré à l’endroit de la caverne qui est encore actuellement la partie humide. L’argile rouge plastique (C) a fourni des ossements et des dents se rapportant aux espèces suivantes : Hyœna spelœa. Bos primigenius. F élis » Equus caballus. Ursus arctos. Nous y avons trouvé aussi des os de petits ruminants non déterminés, et quelques silex patinés, taillés en lames et n’offrant pas de caractères spéciaux. Les ossements fossiles sont toutefois assez rares dans la partie que nous avons explorée. L’hyène et le tigre ne sont représentés que par quelques débris, parfois encastrés dans le tuf. Les ossements de ruminants présentaient ces cassures, dites intentionnelles, qui tendent à prouver qu’ils y ont été amenés par l’homme, hypothèse confirmée par la présence de traces de foyer au niveau où on les rencontrait. Notons encore dans l’argile rouge quelques rares cail- loux roulés de roches appartenant au cambrien et au devonien du sud de Gouvin. Dans la partie sud de la grotte, M. Gérard avait rencontré les mêmes espèces que celles que nous signalons, des ossements toutefois en plus grande quantité. Dans la couche noire supérieure, notre confrère a également recueilli d’intéressants fragments de poterie grossière, faite à la main et ornementée, pouvant se rap¬ porter à l’époque néolithique. A l’endroit exploré par M. Gérard, le tuf ne paraissait pas exister, mais en dessous de l’argile rouge à ossements, on rencontrait, par places, du sable jaune. Quoique les données paléontologiques soient ici peu nombreuses, et que les silex taillés du Trou de l’Abîme soient trop peu caractéristiques pour permettre de les ranger dans l’une ou l’autre des catégories de l’industrie humaine à l’époque quaternaire, la caverne de Couvin pré¬ sente un intérêt spécial au point de vue de l’origine des dépôts des grottes. Le Trou de l’Abîme est relativement peu élevé au-dessus du niveau de l’Eau Noire ; nous y rencontrons cependant l’hyène et le tigre, animaux qui caractérisent suffisamment, croyons-nous, le quaternaire inférieur des grottes. De plus, nous constatons dans la caverne l’absence de limon stratifié; mais nous y rencontrons, d’autre part, tous nos fossiles et silex taillés dans cette argile rouge à laquelle M. Dupont attribuait une origine geyserienne et qu’il croyait non fossilifère. On sait que de nombreuses grottes renferment de celte argile rouge plastique; M. Dupont l’a signalée aux trous des Nuîons et de Chaleux, M. Frai pont l’a indiquée à Engis et nous l’avons également rencontrée, mélangée à du sable jaune, .en dessous du dernier dépôt ossifère de la grotte de Petit-Modave. Nous ajouterons que cette argile rouge LXV fossilifère a souvent été rencontrée dans les grottes en Angleierre (*) entre autres, dans la giotte Victoria, près de Seule dans te Yoiksliire, que l’un de nous a dernière¬ ment visitée. Nous avons constaté à Couvin la présence d’une argile assez semblable sur le plafond de la grotte dans les endroits humides. Les dépôts ossifères que nous venons d’étudier diminuent d’épaisseur et s’amincissent graduellement vers l’extrémité du Trou de l’Abîme, où le roc vient affleurer. En cet endroit, le rocher est coupé à pic sur une hauteur de 10 m. 50 envi¬ ron, ce qui donne lieu à une large et profonde excavation, V abîme des légendes concernant la grotte, où nous sommes descendus. Cet étage inférieur de la caverne constitue une salle beaucoup plus vaste que celle de l’étage supérieur. On y rencontre d’abord, directement sous l’entrée , un mon¬ ticule conique O, haut de 3 mètres, formé d’éboulis, et de débris de toute nature jetés depuis un temps immémorial par les visiteurs de la caverne. Au fond de l’abîme coule actuellement un ruisseau N dont on peut remonter le cours sur une assez grande distance. Les rives de ce ruisseau sont couveries de limon brun foncé L, stratifié en certaines places. Nous avons l’honneur d’en présenter des échantillons à la Société et l’on pourra se convaincre qu’il ne ressemble en rien aux argiles ren¬ contrées à l’etage supérieur. Sur ce limon et au voisinage des parois, on rencontre par¬ fois une couche formée d’une substance brune, peu dure, ressemblant comme aspect à de la chicorée torréfiée ou à de la tourbe et atteignant pai fois une épaisseur de 25 centimètres. En explorant les anfractuosités du rocher, on peut rencontrer des échantillons de ce dépôt, en voie (*) On la désigne sous le nom de red loamy earth, ou lower reddisheave earth. ANNALES SOC. GÉOL. DE BELG., T. XV, BULLETIN, 5 LXV1 de formation, où les éléments constitutifs sont aisément discernables. Cette substance brune, en couche, paraît avoir été constituée par une accumulation d’excréments de chauves- souris, qu’on distingue intacts, mélangés d’ailes de coléop¬ tères, à la partie superficielle du dépôt et dans les anfractuosités de la roche. M. le Dr Fredericq, professeur de physiologie à l’université de Liège, nous a montré des échantillons analogues aux nôtres, qu’il avait recueillis dans les souterrains de la Montagne St-Pierre, près de Maes- tricht. M. le Dr A Jorissen a bien voulu se charger de l’analyse de nos échantillons. Voici la note qu’il nous a communiquée à ce sujet. « La mat'ère en question ne cède presque rien aux dis¬ solvants neutres; l’eau lui enlève des traces de sels ammo- niques. Elle brûle avec flamme, en répandant une odeur particulière et laisse par incinération une cendre rougeâtre, en partie insoluble dans l’acide chlorhydrique. Cette cendre renferme des phosphates; il s’y trouve également des traces de cuivre. La proportion de matières minérales, variable suivant les fragments, est toutefois assez considérable; elle est en moyenne de 28 °/0. Une prise d’essai a fourni 0,67 •/« d’an¬ hydride phosphorique et 4,1 °/„ d’azote. Cette matière, que l’on pourrait prendre à l’aspect pour de la tourbe, ne semble pas devoir être considérée comme étant d’origine végétale. Soumise à la distillation sèche, elle fournit en effet un liquide à réacnou foi U ment alcaline et dégageant l’odeur des produits de la distillation sèche des matières animales. Le microscope permet en tous cas, d’y constater la présence de pattes de petits insectes et d’autres débris organiques. » Les fouilles ont été conduites, ici comme dans d’autres localités, par le sieur Narcisse Rosier, travailleur intelligent, auquel nous nous plaisons de rendre hommage. LXVII Nous avons l’honneur de déposer aux collections de l’université de Liège des échantillons des différentes couches explorées, ainsi que les débris] fossiles les plus caractéristiques que nous avons recueillis. M. L. Piedbœuf présente un mémoire sur les plantes fos¬ siles du rhénan de Graefrath. Ce travail est renvoyé à l’examen de MM. Gilkinet, Crépin et G. Dewalque. Le même membre fait ensuite une communication ver¬ bale sur les tranchées de Gerresheim, près de Dusseldorf, et sur les fossiles qu’il y a rencontrés. Il promet d’envoyer prochainement la rédaction de son travail, pour lequel MM. G. Dewalque, P. Cogels et M. Lohest sont nommés commissaires. La séance est levée à midi et demi. Séance du 19 février 1888. Présidence de M. C. Malaise, président. La séance est ouverte à onze heures. Le procès-verbal de la séance de janvier est adopté. M. le président proclame membres effectifs MM. : Blanckart (baron Charles de), docteur en sciences natu¬ relles, docteur en droit, au château de Lexhy, par Fexhe-le-Haut-Clocher, présenté par MM. G. Dewalque et Fr. Dewalque. Faucan (Jean), ingénieur, assi tant de minéralogie à PUni- versné, 3, rue Si-Joseph, à Liège, présenté par MM. G. Dewalque et H. Forir. Correspondance. — M. le comte A. de Keyserling remercie — LXVIII la Société des félicitations qu’elle lui a adressées à l’occa¬ sion du cinquantième anniversaire de la publication de ses premiers travaux scientifiques. Le secrétaire général annonce la mort d’un de nos membres honoraires, M. le D1 F.-V. Hayden, géologue des Etats-Unis, bien connu par ses remarquables travaux sur la géologie de ce pays, particulièrement des Montagnes Rocheuses et des Territoires de l Ouest. La Société des sciences, des lettres et des arts du Hai¬ naut, envoie le programme de ses concours. L’assemblée vote l’insertion au procès-verbal de la ques¬ tion XVIII : Indiquer et décrire, d’une manière générale, le gisement, les caractères et les traitements des divers minerais de fer exploités dans la province de Hainaut. Enumérer les caractères géognostiques qui doivent servir de guide dans la recherche des gîtes de minerais de fer qui peuvent exister dans la province de Hainaut, et discuter leur valeur. Le prix est uue médaille d’or. Les mémoires seront remis franco, avant le 31 décembre 1888, chez M. le président de la Société, rue du G-rand-Quiévroy, n° 8, à Mons. La Société a reçu, avec une lettre d’invitation, la circulaire suivante, relative au Congrès géologique international. Londres, 8 décembre 1887. Monsieur, Le Congrès géologique international, qui s’est réuni pour la troisième fois en 1885, à Berlin, a décidé que sa quatrième réunion aura lieu en 1888 à Londres. Le Comité d’organisation a fixé pour le 17 septembre 1888 la date de l’ouverture de la session. LXIX Les personnes qui désirent être inscrites comme membres du Congrès, sont priées d’en faire la demande le plus tôt possible, afin que le Comité soit à même de prendre, en temps utile, les mesures nécessaires à leur réception. Dans leur demande elles doivent indiquer exactement leurs nom, prénoms, qualités et domicile. La cotisation est de 10 shillings (12 francs). Le reçu du trésorier (M. F.-W. Rudler), qui sera immédiatement envoyé au souscripteur, donne droit à la carte de membre, ainsi qu’au compte rendu et aux autres publications ordinaires du Congrès. En cas d’absence, Messieurs les membres auront droit à toutes les publications relatives à cette réu¬ nion du Congrès (telles que rapports ou comptes rendus des Commissions internationales, procès-verbaux, programmes des excursions, etc.), qui leur seront adressées franco. Le Comité d’organisation espère que, dans l’intérêt de notre science, vous ne manquerez pas de prendre part à la réunion, en y apportant le concours de vos lumières et le fruit de vos recherches pour la solution des questions mises en discussion par le Congrès à Berlin et par les Commis¬ sions internationales. Agréez, Monsieur, l’expression de nos meilleurs senti¬ ments. Secrétaires généraux, J.-W. HULKE. W. TOPLEY. Toutes les correspondances doivent être adressées à M. W. Topley, 28, Jermyn Street, London. Le Comité d’organisation, dont M. le professeur Huxley est président d’honneur, a pour président M. le professeur J. Prestwich ; vice-présidents, le président de la Société géologique, le directeur général du Geological Swvey et le professeur M’. K. Hughes ; trésorier, M. F.-W. Rudler. — - LXX — La British Association for the Advancement of Science se réunira à Bath du 5 au 12 septembre prochain. Le Conseil de l’Association désire vivement que les membres du Con¬ grès Géologique International honorent de leur présence la réunion de Bath. Après les séances de l’Association auront lieu des excur¬ sions d’un grand intérêt au point de vue géologique. Cette localité, comprenant Bath et ses environs, est le pays classique de William Smith, et l’on y rencontre les plus belles coupes des roches paléozoïques supérieures et des roches secondaires inférieures. La circulaire d’invitation de l’Association Britannique sera envoyée à ceux qui voudront bien signifier à M. W. Topley, 28, Jermyn Street, Londres, leur intention d’assister à cette réunion du Congrès Géologique International. Dans le courant de la semaine qui suivra le Congrès, des excursions seront organisées dans diverses localités, et le compte rendu en sera transmis à tous les membres. Le Comité d’organisation s’efforcera d’assurer tout confort et toutes facilités aux membres de la Société qui voudront bien assister au Congrès. Le Comité belge pour l’Exposition industrielle de Paris en 1889 invite M. le président de la Société à assister à la réunion qui aura lieu le 21 courant. Ouvrages offerts. — Les publications suivantes sont déposées sur le bureau. Des remercîments sont votés aux donateurs. Barnsley. Midland Institute of mining, civil and mechanical Engineers, Transactions, vol. XI, part XCIII. Bruxelles. Bibliographie de Belgique , an. XIII, n0# 12, 11* et .12* 1887; an. XIV, nH, 1888. LXXL Budapest. Société royale belg° de géographie. Bulletin , an. XI, n» 6, 1887. Société royale de médecine publique. Ta¬ blettes mensuelles, décembre 1887; Bul¬ letin, vol. V, fasc. 3, 1887. Société belge de microscopie. Annales , t. XI, 1884-1883 ; Bulletin, an. XIV, n°s 2 et 3, 1887. Annales des travaux publics , t. XLV, cah. 3, 1887. Kgl.Ung. geologische Anstalt. Publicationen, Ueber ungarische Porcellanerden, von Ludwig Petrik, 1*87 ; Zeitschrift , Kôtet XVII, Füset 7-12, 1887; die Kollektiv- A usstell u ng Ungarischer Kohlen auf der Wiener Weltausstellung, 1873. Calcutta. Geological survey of India. Records, vol. XX, part 4, 1887. Cordoba (R. A.) Academia nacional de ciencias. Boletin , t. X, enir. 1, 1887. Dax. Société de Borda. Bulletin , an. XII, trim. 4, 1887. Francfort s/M. Senckenbergische naturforschende Ge- Kiew. sellschaft. Abhandlungen, Bd. XV, Heft 1, 1887. Société des naturalistes. Mémoires, t. VIII, livr. 1, 1886, livr. 2 et suppl. 1887. Liège. Association des élèves des Ecoles spéciales Rapport annuel, 1887. Londres. Industrial Review , an. XVII,nrs33 to87 incl., 1888. Royal Society. Proceedings , vol. XLIII, nrs 262 and 263. Le Mans. Société d’agriculture, sciences et arts de la LXX1I Melbourne. Sarthe. Bulletin, sér. II, t. XXIII, fasc. 2, 1887. Muséum of Victoria. Prodromus of the zoo- logy of Victoria, by F. Mc Goy. Decade XV, Melbourne, 1887, in-8°. New Haven. American Journal of science , ser. 3, vol. XXXV, nr* 203 and 206, 1888. New York. Science, vol. X, nrs 236 to 261 incl. Paris. Académie des sciences. Comptes rendus , t. CVI, nos 2 à 6 inclus, 1888. Annales des mines, t. XII, livr. 4, 1887. Société française de minéralogie. Bulletin , t. X, n° 9, 1887; t.XI, n° i, 188*. Feuille des jeunes naturalistes , an. XVIII, n° 208, 1888. Bulletin scientifique du Nord de la France , 10e année, nos 7-12, 1887. Pise. Società toscana di scienze naturali. Atti, processi verbali, vol. VI, adunanza del di 13 novembre 1887. Rome. Reale Accademia dei Lincei. Atti, ser. 4, vol. III, fasc. 6-9, 1887. Società geologica italiana. Bolletino , an. VI, fasc. 2, 1887. R. comitato geologico d’Italia. Bolletino, noS 9 e 10, 1887. Sidney. Royal Society of New South Wales. Jour¬ nal and proceedings , vol. XX, 1886. Turin. R. Accademia delle scienze. Atti, vol. XXIII, disp. 1,2 e 3, 1887-88. Toulouse. Société d’histoire naturelle, séances des 9 et 23 novembre 1887. Vienne. K. k. geologiscbe Reichsanstalt. Jahrbuch, Bd. XXXVII, Heft. 2, 1887; Verliandlun- gen, nos 2 bis 16, 1887. Lxxm Venise. Verein der Geographen an der Universilàt. Berieht , Jahr. XIII, 1887. R. Istifuto veneto, Atti , t. Vil, ser. 6, disp. 1, 1887. Notarisia, Anno III, n° 9, 1888. DONS D’AUTEURS. Barrois , Ch. Modifications et transformations des gra- nulites du Morbihan. Paris, 1887, in-8*. Briart , Alph. Notice descriptive des terrains tertiaires et crétacés de l’Entre-Sambre-et-Meuse. G. Cesàro. Liège, 1888, in-8°. Recherches sur la position relative des centres de gravité moléculaire dans les assemblages cristallins. Paris, 1887, in-8°. E. Delvaux. Notice bibliographique sur un mémoire de M. J. Lorié intitulé : Contributions à la géologie des Pays-Bas. Bruxelles, 1887, in-8#. ün mot sur les recherches ethnographiques de MM. J. Fraipont et M. Lohest sur les ossements de Spy Bruxelles, 1887, in 8°. E. Delvaux et A. Ilouzeau de Lehaye. Sur l’état des terrains dans lesquels M. Gels a découvert des G. Dewalque. silex taillés par l’homme tertiaire. Bru¬ xelles, 1887, in-8°. Discours prononcé aux funérailles de M. L. G. De Koninck, au nom de l’Académie des sciences de Belgique. K. A. Lossen. Ueber ein durch Zufall in einer Fenster- Per gens, Ed, scheibe enlstandenes Torsionsspalten- netz. Berlin, 1887, in*8°. Sur l’âge de la partie supérieure du tuffeau de Ciply. Bruxelles, 1887, in-8°. LXX1V — Sandberger , F. v. Silberbestimmungen in Glimmern aus Freiberger Gneissen. Würzburg, 1887. — Ueber die altesien Ablagerungen in südôst- liclien Tlieile des bôhmisclien Silurbec- kens und deren Verhâltniss zu dem anstossenden Granit. Budape:>t, 1887, in-8°. Zsigmondy, W. Mittheilungen über die Bohrthermen zu Hachann, auf der Margaretheninsel nâchst Ofen und zu Lippitz, und den Bohrbrunnen zu Alesuth. Pest, 1873. Communications. — Le pli cacheté suivant, déposé par M. Malaise dans la séance de décembre 1887, est ouvert â la demande de l’auteur et l’assemblée en vote l’insertion au procès-verbal. Sur les schistes noirs de Sart-Bernard , par le professeur G. Malaise. En octobre 1882, j’avais trouvé Dulymograptus Murchi - soni et des fucoïdes dans des schistes noirs à Sart-Bernart, près Nanirine; et depuis lors, divers graptolithes. J’attendais la réorganisation du levé de la carte géologique pour m’en occuper. En 1887, j’y ai fait de nouvelles recherches, dont plusieurs en compagnie de M. V. Dormal. Elles m’ont permis d’y recueillir un certain nombre d’espèces caractéristiques et de m’assurer que les schistes noirs de Sart-Bernard et de Huy sont de même âge ; peut-être appartiennent-ils à des zones un peu différentes. Voici ce que nous voyons si nous comparons les espèces de Huy et de Sart-Bernàrd, — LXXV Æglina binodoeivé le même fossile dans des roches traversées par la rouie de Targnon à Rallier, par Xhierfumont, « au troisième coude du chemin, au voisinage de l’étage revinien, c’est-à- dire vers la base du salmien f1). » Dictyonema sociale se tî ouve donc signalé en deux points du massif salmien de Chevron. Lecture est donnée des notes suivantes. Encore quelques mots sur Dreissensia, par G. Dewalque. M. P. Pelseneer a bien voulu m’adresser une lettre dans laquelle il revendique pour Bronn le mérite d’avoir écrit Dreissensia (2) une vingtaine d’années avant M. Fischer. Je ne crois pas devoir tenir cette réclamation sous le boisseau. Je dois dire que je ne m’y attendais guère; en effet, en 18 «8, dans son Nomenclator palœontologicus , Bronn écri¬ vait Dreisset/a (rectius Dreissenia). L’année suivante, dans (*) Annales de la Société Géologique de Belgique, T. XII, Bulletin, p. 126; Liège, 1884-1885. (*) Classen und Ordnungun des Thierreich, t. III, p. 478; 1862. ) LXXVIl YEnumerator, il adoptait Dreissenia et il conservait cette orthographe en 1856 dans Lethaea geognostica. Puisque j’en suis aux rectifications, j’ajouterai que Tryon écrivait « D' eissensia » en 1884. (Struct. and. System, ton - chology , t. III.) Pour terminer, j’ajouterai que notre confrère M. Van der Capellen a bien voulu me faire savoir, dès l’apparition de mon article, que Dreissens avait fait partie de la Société d’histoire naturelle de Bonn. Effectivement, en consultant les Verhandlungen des naturhistorischen Vereines fur Rhein- laud und West faim, j’ai trouvé notre pharmacien inscrit parmi les membres étrangers de cette Société sous le nom de Driesrn en 1856 et 1857, sous son vrai nom Dreissens, H. en 1858 et enfin Driessen, H. en 1859. Note sur quelques crustacés nouveaux recueillis par nous, in situ, dans l'argile ypresienne, par É. Del vaux. Dans le compte rendu de l’excursion de la Société Géolo¬ gique à Renaix, en 1884, nous avons annoncé, l’existence, dans l’yp résien de la tranchée de Wayenberghe,d’un niveau très riche en crustacés, parmi lesquels nous citions Plagiolophus Wetherelli , Low. (4). Depuis cette époque, nous avons recueilli dans les travaux d’agrandissement exécutés à la gare de Renaix de nombreux crustacés, parmi lesquels plusieurs exemplaires de Xanthilites Borner- bankii , Bell. Ces fossiles se trouvaient, non remaniés ou roulés, mais en place, in situ, dans l’argile yprésienne, à un niveau que (*) É. Delvaux. Compte rendu de l’excursion de la Société Géologique de Belgique à Renaix, etc. Ann. Soc. Géol. de Belgique, t. XII, Bull., p. 26, LII. In-8, Liège, 1885. — LXXVI11 d’autres trouvailles paléontologiques faites par nous, telles que poissons, etc. ; nous ont permis de synchroniser Je premier (*) avec l’horizon de Sheppey. Nous croyons être le premier auteur qui ait recueilli en place et signalé ces deux formes, lesquelles n’avaient point été auparavant rencontrées en place dans le pays. o février 1888. Conformément aux conclusions des commissaires , MM. G. Dewalque, Ad. Firket et C. Malaise, rassemblée décide qu’un mémoire de M. E. Delvaux, intitulé: Position slraligraphique du système silurien et des assises crétacées, moyenne et inférieure , établie à l'aide d’un forage exécuté par M. le baron O. van Ertborn, à Renaix , sera inséré dans les Mémoires. MM. Moreels et Destinez annoncent que leur explo¬ ration finale de la grotte de Verlaine, annoncée pour le 12 courant, a été empêchée au dernier moment et qu’elle est remise à une époque plus favorable, qui sera indiquée en temps utile. L’ordre du jour étant épuisé, M. G. Dewalque met sous les yeux de l’assemblée une série de préparations microscopiques de calcaires oolithiques des systèmes devo- nien et carbonitère de la Belgique, dont il a commencé l’étude depuis quelque temps. En revoyant naguère sa collection du calcaire à stringo- céphales d’Humerée (Tongrinne), son attention fut attirée par un calcaire oolithique qu’il désira examiner de plus près. M. P. Destinez lui prépara deux plaques minces qu’il (*) É Delvaux et J. Ortlieb. Les poissons fossiles de l’argile ypresienne , Ann. Soc. Géol. du Nord, t. XV, p. 65. In-8, 4887. LXXIX soumet à Texamen des membres présents. On y voit des ooliihes généralement arrondis ou ovoïdes, presque entiè¬ rement formés d’une substance fibro-radiée, disposée en couches concentriques. A la suite de ces observations, de nouvelles plaques minces permirent de reconnaître des ooliihes semblables dans la plupart des bancs de la carrière d’Humeree; toutefois, leurs dimensions ne paraissent pas constantes. De nouvelles préparations furent faites dans des calcaires ooliîbiques du système carbonifère : aucune d’elles n’a rien montré de pareil. Il est rare d’y rencontrer des traces de disposition rayonnée ou concentrique. En revanche, plu¬ sieurs ont montré des restes de forain i ni (ères (*). M. G. Dewalque est donc porté à croire que les ooliihes d’Humeiée sont d’origine organique; jusqu’à plus ample examen, confié à un botaniste, il est disposé à les consi¬ dérer comme des macrospores ou plutôt, des algues unicellulaires. Il y a une trentaine d’années, M. G. Dewalque avait recueilli sur un wagon de houille, dans la gare de Mariem- bourg, un échantillon de pyrite oolithique, aujourd’hui décomposé et perdu, qu’il avait été conduit à regarder comme épigénie de macrospores. Dumont avait signalé de la pyrite oolitii que aux environs de Liège : M. P. Destinez a réussi à tailler, dans un spécimen du Val- Benoît, trois plaques dans lesquelles on peut constater que les ooliihes sont formés d’un noyau jaune brun, transparent (>idérite), obscurci à l'intérieur, et entourés d’une mince couche de pyrite. Çb et là un peu de matière chai bonneuse est inter¬ posée entre eux; plus souvent, ils sont réunis par un peu de calcite tianspareute, qui, quelquefois, entoure directe- (*) Nous connaissons à Visé Endothyra crassa, Brady, Valvulina palœotrochus, Ehr., Textuloria gibbosa, d’Orb., et Saccamina Carteri, d’Orb. LXXX ment les globules de sidérife. A l’aide d’une bonne loupe, ou aperçoit dans la pyrite des grains transparents, qui sont sans doute de la calcite. La sidéi ite paraît trouble et l’on reconnaît t isément que l’obscurcissement du noyau est dû à une matière brun foncé qui paraît disposée sous forme de fibres parfois ondulées, souvent anastomosées, grossière¬ ment parallèles et affectant souvent la même direction dans un certain nombre d’oolithes voisins. Quelques oolithes ne montrent, au lieu de fibres, qu’un tissu areolaire brun. Le contour des oolithes est inégal, irrégulier. Parfois ils sont réunis au nombre de trois ou davantage dans une même enveloppe de pyrite. Au microscope, on reconnaît que les irrégularités du contour sont dues à la cristallisa¬ tion confuse de la sidérite; la périphérie des oolithes est obscurément ladiée; on reconnaît dans la masse de nom¬ breuses fissures de clivage et les soi-disant fibres ne pa¬ raissent être que des fissures remplies de granulations d’une matière brune, probablement résineuse. L’épaisseur des plaques n’a pu être amenée à une minceur suffisante; quoi qu’il en soit, ils sont probablement d’origine végétale. M. Üewalque montre ensuite des préparations du cal¬ caire caibonifère de Theux, avec quartz noir, qu’il a fait exécuter à la suite de la communication que M. le profes¬ seur Ch. de la Vallée Poussin a faite à l’Académie, dans la séance du 4 courant, et dont il expose le résumé d’après ses souvenirs. On voit dans ces préparations les mêmes dispositions que dans le calcaire de ûinant étudié par M. Ch. de la Vallée. Enfin, il présente des échantillons de Lithothamnium trouvés dans le calcaire de Mons de la tranchée d’Haintn. La séance est levée à midi un quart. LXXXI Séance ^18 mars 1888. Présidence de M. R. Malherbe, vice-président. La séance est ouverte à onze heures. Le procès-verbal de la séance de février est approuvé. M G. Malaise, président, fait excuser son absence. Ouvrages offerts. — Les ouvrages suivants, arrivés de¬ puis la dernière séance, sont déposés sur le bureau. Des remerciements sont votés aux donateurs. Anvers. Berlin. Berne. Bonn. Bruxelles. Société Royale de géographie. Bulletin, t. XII, fasc. 3, 1888. Deutsche geologische Gesellschaft. Zeit¬ schrift, Bd. XXXIX, Heft 3, 1887. K. Pieussische geologische Landesanstalt und Bergakademie. Jahrhuch , 1886. Naturforschende Gesellschaft. Mittheilun- gen , n°s 1169-1194, 1887. Naturhistorischer Yerein. Verhandlungen, Folge 6, Jahrg. IV, Haelft 2,1887. Académie Royale de Belgique. Bulletin , t. XIV, n® 12; t. XV, n° 1. Bibliographie de Belgique, an. XIII, 1887, table des matières ; an. XIV, n° 1*, 1888. Société Royale de médecine publique de B< lgique. Tablettes mensuelles t janvier 1888. Société belge de microscopie. Bulletin, an. XIV, n° IV; 1888. Table générale des matières du t. XI. ANNALES SOC. GÉOL. DE BELG., T. XV. BULLETIN, 6 LXX.XII Buenos Aires. Atlas de la description physique de la République Argentine , livr. 3, Abth. I, pars 1, 1886. Cambridge. Muséum of comparative zoology. Bulletin, vol. XIII, n° 6, 1888. Frauenfeld. Schweizerische naturforschende Gesells- Genève. chaft. Verhandlungen, Jahresbericht , 1 886- 1887. Société Helvétique des sciences naturelles. Compte rendu des travaux présentés à la soixante-dixième session, 1887. E.ctr. des Archives des sciences physiques et na¬ turelles. Halle-s-S. Zeitschrift fur die gesammten Nalurwis- senschnften, Folge4, Bd. VI, Heft 3; 1887. Lausanne. Société géologique suisse. Edogœ Helve- ticae, il0 1 , 1888. Lille. Société géologique du Nord. Annales , t. XV, liv. 1 , 1888. Lisbonne. Sociedade de geographia. Boletim, ser. VII, n° 3 e 4, 1887. Londres. Geological socieiy. Quarterly Journal, n° 173, vol. XLIV, part 1, 1888. Melbourne. Industrial review . Year XVII, nos 57, 59 to 62; 1888. Royal Society. Proceedings , vol.XLITI, n°263. Natural history of Victoria. Prodromus of the z»ology of Victoria. Décades I to XIV, 1878 to 1887. Munich. K. Bayerisciie Akademie der Wissenschaf- ten. Abhandlungen, Bd. XVI, Abth. 2; 1887. New Haven. American Journal of science, ser. 3, vol. XXXV, n" 207 ; 1888. LXXXII1 — New York. Padou e. Paris. Rome. Toulouse. Turin. Hennequin. Capellini. Prestwich. Délvaux . E Thomas , /S. Science , vol. XI, nos 262 to 265; 1888. Società veneto-trentina di scienze naturali. Atti , vol. XI, fasc. 1; 1888. Académie des sciences. Comptes rendus , t. CVI, nos 7 à 10, 1888; Table du t. CIV, 1887. Feuille des jeunes naturalistes, an. XVII, n° 209. R. Accademia dei Lincei. .4M, vol. III, fasc. 10 e 11; 1887. Société d’histoire naturelle. Comptes rendus des séances de janvier et février 1888. R. Accademia delle scienze. Atti, vol. XXIII, disp. 4 e 5; 1887-1888. DONS D’AUTEURS. Conférence sur l’hypsométriede la Belgique et la carte hypsométrique au 160,000e de l’Institut cartographique militaire. Bruxelles, 1887, in-8°. Compte rendu des séances de la Commis¬ sion internationale de nomenclature géo¬ logique, tenues à Manchester en août et septembre 1887. Bologne, in-8°. On the corrélation of the eocene strata in England, Belgium and France. London, 1888, in-8°. Geology, chimical, physical and stratigra- phical Vol II, stratigraphical and physi¬ cal . Oxford, 1888, in-8°. Les silex Mesviniens. Premiers essais d’uti¬ lisation des silex éclatés. Bruxelles, 1888. Catalogue trimestriel de livres d’occasion anciens et modernes. — LXXXIY — Le secrétaire général appelle l’attenfion des membres de la Société sur le grand ouvrage de M. Presiwich, dont le second volume vient de paraître (v. plus haut). Le pre¬ mier s'occupait de la partie physique et chimique de la géologie, celui-ci est consacré surtout à la géologie strati- graphique, depuis les roches arehéennes jusqu’aux forma¬ tions modernes, en donnant, comme bien on pense, une part importante aux caracières paléontologiques. De nom¬ breuses illustrations dans le texte et seize belles planches de fossiles seront particulièrement appréciées ; de même, une carte géologique de l’Europe, très bien exécutée d’après les documents les plus récents, sera très utile pour per¬ mettre de suivre les détails relatifs à la disposition géogra¬ phique des systèmes. On peut signaler particulièrement à nos confrères les chapitres consacrés aux systèmes ter¬ tiaire et quaternaire, dont l’auteur s’est spécialement occupé depuis longtemps et pour lesquels la science lui doit d’importants progrès. L’ouvrage se termine par deux chapitres consacrés, l’un à l’étude de la constitution interne de notre globe, l’autre à son état primitif. Rapports. — Il est donné lecture des rapports de MM. G. Malaise, H. de Dorlodot et G. Dewalque, chargés de l’exa¬ men d’un mémoire de M. V. Dormal, intitulé : Contribution à V étude du système dévonien dans le bassin de iïamur. Conformément à leurs conclusions, l’assemblée en décide l’impression dans les Mémoires. Communications . — M. P. Destinez présente quelques fossiles, au sujet desquels il fait la communication sui¬ vante. LXXXV Sur quelques fossiles marins de l'étage houiller des environs de Liège , par P. Destinez. J’ai l’honneur de mettre sous les yeux des membres de la Société quelques fossiles de l’étage houiller qui tirent leur principal intérêt de l^ur qualité de fossiles marins. Le premier est un Spir fer, dont je possède deux valves, d< formées par la pression. L’espèce est voisine de Spirifer rotundatus , mais indéterminable. Le deuxième est une lingule dont j’ai recueilli d’assez nombreux échantillons. Sa longueur varie de trois à sept millimètres; elle est double de la largeur. La coquille est régulièrement arrondie aux deux extrémités, marquée de stries d’accroissement régulières et de quelques stries rayonnantes souvent indistinctes. Nous croyons donc pou¬ voir la rapporter à Lingula mytiloïdes, Sow. Elle ressemble surtout à la variété décrite par J. Phillips sous le nom de L. parallela. La troisième espèce est un lamell branche qui ressemble beaucoup à Avicula ( Meleagrina ) quadrata , M'C )y. Elle est très aplatie, peut-êtie par suite de la pression qu’elle a subie ; il est donc impossible de dire si elle se rapporte à Avicula quadrata, J. de C Sow. Les deux premières espèces ont été trouvées en 1883 dans les terris de la houillère de la Chartreuse (Liège) ; la troisième a été recueillie en 1880 à la houillère d’Angleur. Toutes proviennent de la partie la plus inférieure de l’étage houiller exploité. Je présente également à l’assemblée une lingule trouvée dans les phtanites à Argenteau : elle est un peu plus grande que les autres, mais doit appartenir à la même espèce. — lxxxvi — M. Lohest croit Revoir insister sur l’importance de la découverte de M. P. Destinez. Quoiqu’on ait souvent nié la présence de fossiles marins dans les assises houillères, le fait n’est plus discutable aujourd’hui. Il suffira de rappeler la couche de Gannister en Angleterre et les calcaires à Chonetes et à Productus découverts dans le bassin de Mous par MM. Cornet etBriart. Pour ce qui concerne le houiller proprement dit du bassin de Liège, M. Lohest ne croit pas qu’on y ait antérieurement découvert des fossiles d’un caractère aussi essentiellement marin que les Spirifer. La présence de couches marines entre des assises qui ont bien probablement une origine toute différente, est appelée à jeter un grand jour sur le problème des conditions de dépôt de notre terrain houiller. Elle témoignerait, suivant certains auteurs, de mouvements du sol qui auraient amené, à différentes reprises, les eaux de la mer dans les bassins où s’effectuait la sédimentation des couches houillères. M. L. Piedbœuf fait ensuite les communications sui¬ vantes. Sur quelques fossiles dévoniens des environs de Dusseldorf, par L. PiEDBœuF. Dans mon travail sur les plantes dévoniennes du district de Düsseldorf, déposé fin janvier, j’ai eu plus d’une occasion de constater l’analogie remarquable existant entre les di¬ verses assises de ce district et leurs équivalents belges, tant dans leurs allures en direction et inclinaison, que dans leurs caractères pétrographiques et paléontologiques ; en voici une nouvelle preuve frappante. Dans une visite que je fis, en octobre 1887, au musée de LXXXVII Bruxelles, M. Béclard, secrétaire de la Direction, eut l’obli¬ geance de me montrer un grand nombre de fossiles décou¬ verts récemment par lui à Grupont, à la partie inférieure des schistes de Bure ou grauwacke de Hierges, dans un grès brun ferrugineux, fortement altéré. Ayant communiqué sa découverte à M. le professeur Kayser, à Marburg, celui-ci apprit que la même assise fossi¬ lifère existe près de cette ville, avec caractères pétrogra- phiques et paléontologiques tellement identiques qu’on pourrait confondre les échantillons des deux provenances. Marburg est situé au nord de Giessen, sur la Lahn, dans le district de Gassel et à 75 kilomètres au S.-E. de cette der¬ nière ville, donc à une distance considérable de Grupont. J’exprimai à M. Béclard l’espoir de pouvoir lui montrer également les échantillons d’un gîte identique, de la même assise dévonienne, du district de Düsseldorf, croyant re¬ connaître dans ses fossiles plusieurs formes recueillies déjà par moi près de Vohwinkel. A la suite d’une excursion faite au commencement de mars, j’eus, en effet, la satisfaction de pouvoir lui envoyer bon nombre de fossiles recueillis à la hâte dans les déblais provenant de l’agrandissement récent de la gare de Barmen, près Elbeifeld, sur la rive gauche de la Wupper, entre 160 et 180m d’almude ; croyant, comme M. Kayser, avoir aussi rencontré l'équivalent exact du gîte fossilifère de Grupont. M. Béclard a bien voulu examiner immédiatement mes échantillons et il m’écrit, sous la date du 13 mars, ce qui suit. « Je vous renvoie vos fossiles déterminés spécifiquement pour la plupart. Ce n’est pas riche, mais ils suffisent pour établir avec certitude le synchronisme du gîte de Barmen qui les a fournis, et de celui de Grupont, appartenant à la partie inférieure de la Grauwacke de Hierges de M. Gosse- let, et avec plus de précision, pour la série dévonienne belge, à l’horizon Bt. o. de M. Ed. Dupont. LXXXV1II Je trouve, en effW, parmi les spécimens, bien mauvais malheureusement, que vous m’avez soumis : Pterinea fasciculata , Goldf. Spirifer carinatus , Schnur. Bhynchonella pila , » Chonetes plebeia, » » sarcinulata » Le grand Cyathopliyllum que vous avez vu au Musée et des représentants nombreux des bryozoaires et antbozoaires qui sont si abondamment répandus aussi à Grnpont. Le faciès minéralogique est absolument celui du grès brun, avec ses altérations, de cette dernière localité. Je constate que YAtrypa reticularis ne vous manque pas non plus. » D’après ce qui précède, il n’y a donc pas de doute sur l’i¬ dentité parfaite des trois gîtes de Grupont, de Marburg et de Barmen. Concrétions dolomitigues de V étage houiller à Aviculopecten du bassin houiller de la JYestphalie , par L. PlEDBOEÜF. J’ai l’honneur de présenter à la Société des échantillons dolomitiques, trouvés dans la houille, et sur lesquels M. R. Nasse, Oberbergrath à Dortmund, a publié un travail très intéressant dans les Verhandlungen des Naturhistorischen Vereines der Preussichen Eheinlande und Westphalen, 1 887 , I. On les a trouvés au milieu de la couche Catharina de la houillère Hansa, à Dortmund. Ils ont extérieurement l’as¬ pect des rognons de sphérosidérite si fréquents dans les schistes houillers; mais ils sont composés en majeure partie de carbonates de calcium et de magnésium, avec LXXX1X un peu de pyrite et de carbonate de fer. Ils se polissent comme du marbre. Les tranches polies présentent un fouillis de plantes di¬ verses, dont on a pu, grâce à la transparence de la masse, prendre des images microscopiques reproduisant les tissus cellulaires en détail. Sur un des échantillons présentés, on peut suivre à l’œil nu les coupes transversale, oblique et longitudinale des tiges d’une fougère rappelant bien la fougère impériale ac¬ tuelle de nos forêts. Celte couche Catharina , qui forme la transition entre les charbons gras à coke et les charbons flambants à gaz proprement dits, présente un autre caractère remarquable. Au toit de la couche se trouve invariablement un schiste noir bitumineux, parsemé sur un mètre d’épaisseur de magnifiques empreintes d ' Aviculopecten ( Avicula ) papy - racea , de goniatites et d’un petit orihocère de forme déli¬ cate, le tout sous forme d’enduits brillants de pyrite. Sachant que la couche Catharina est aussi exploitée à Gelsenkirchen, à 30 kil. plus à l'Ouest, mais exactement sur la ligne de direction du bassin, je me suis fait adresser par M. Kirdorf, directeur de la Société de Gelsenkirchen, un échantillon du schiste du toit, où j’ai eu la chance de découvrir réunies les trois espèces fossiles signalées par M. Nasse, et en outre, l’empreinte d’un ruban végétal, fine¬ ment strié longitudinalement, qui pourrait bien appartenir à un Archœo-calamites. Cet échantillon est également mis sous les yeux de l'assemblée. Le schiste du toit, avec ses fossiles animaux, et les rognons de la couche, avec leurs plantes fossiles dont on a déterminé un grand nombre d’espèces, constituent un horizon géolo¬ gique parfaitement déterminé et forment, pour le bassin westphalien, la transition entre la partie marine inférieure et la partie lacustre supérieure du houiller. xc On l’a retrouvé dans des conditions identiques en Angle¬ terre et surtout en Silésie, où la flore des rognons dolomi- tiques a été déterminée par M. Stur, de Vienne, ce qui a permis à M. Nasse de figurer, dans un tableau terminant son travail, la position relative d’âge et de niveau de ces divers bassins. La recherche de ce même niveau dans nos bassins belges de Liège, Gharleroi et Mons aurait une grande im¬ portance au point de vue géologique, ceux-ci formant le trait-d’union entre les dépôts houillers allemand et anglais. Pour le bassin de Liège, les couches correspondant le mieux par leur nature avec le groupe de Catharina sont celles de Marihaye; c’est donc ici qu’il faudrait rechercher les ro¬ gnons à plantes fossiles. M. G. Dewalque pense que la limite entre les houilles à coke et les houilles à gaz est un peu plus élevée que les couches de la houillèie de Marihaye (Seraing); c’est plutôt au couchant de Mons qu’il conviendrait de re¬ chercher les nodules dolomiiiques. Il présente un rognon volumineux de sidérite argileuse, provenant de la houillère du Hasard (Micheroux) et qui montre, non des plantes, mais de nombreuses goniatites. Quant ù Aviculopeden papyraceus, il en a rapporté, en 1865, des échantillons provenant du toit de la couche Her- renkank de la houillère Bon if, ici us, à Kray, près d’Essen, lesquels avaient éié exhibés à l’Exposition universelle d’a¬ griculture q Bull. 1,1888. New Haven. The American Journal of science, vol. XXXV , n° 209, 1888. New York, Science , vol. XI, nos 270 to 274, 1888. Ottawa. Geological and Nalural liistory Survey of Canada. Annual report of the department of the Interior, Part III, 1887. Paris. Académie des sciences. Comptes rendus, t. GV, table; t. CVI, nos 13, 14, 16 à 19, 1888. Feuille des jeunes naturalistes, an. XVII T, n° 211; Catalogue delà Bibliothèque, fasc. 3, 1888. Pise. Società toscana di scienze naturali. Atti , Pro- cessi-verbali, vol. VI. Prague. NaturwissenschaftlicheLandesdurchforschung von Bôhmen. Archiv, Bd. V, nos 4, 6 und 6, Bd. VI, n° 3, 1887. Rome. Bolleltino delle Opéré moderne straniere,\ ol. II, n°* 4-6, 1887. R. Accademia dei Lincei. Atti, Rendiconti, vol. IV, fasc. 1 e 2, 1888. Sacramento. California State mining Bureau. Annual Report , n° 6, 1887. CXXX1 Turin. R. Accademia délié scienze. Alli, vol. XIII, dispensée, 7 e 8, 1887-1888. Venise. R. Istituto Veneto. Alli , ser. VI, t. VI, disp. 2, 3 e 4, 1888. — Notarisia, aimo III, n° 10, 1888. Vienne. K. K. geologische Reichsanslalt. Verhand- lungen , n° 17 und 18, 1887 ; n,J 1 bis 5, 1888. DONS D’AUTEURS. Bernois, Ch. Les pyroxénites des Iles du Morbihan. Lille, 1887, in-8°. Bonney , T. G. On some Results of Pressure and of the Intrusion of Granité in stratified Palaeozoïc Rocks near Morlaix, in Rrittany. London, 1888, in- 8°. Carrulhers, G T. The Earth’s Polar floods in perihelion, Subathu, India, 1888, in-8°. Cornet, J. Note sur le prétendu pro-at!as des mammi¬ fères et de II aller la punctata. Bruxelles, 1888, in-8°. Cotleau , G. La géologie au Congiès scientifique de Tou¬ louse en 1887. Auxerre, 1888, in 8°. De Puydt,M. Quelques observations sur les théories émises par M. G. Ubaghs. Bruxelles, 1888, in-8°. — Notice sur des silex et ornements néolithiques trouvés aux environs de Solières (Ben- Ahin). Bruxelles, 1888, iu-8. Malaise, C. Sur la présence du Dü tyonema sociale à la Gleize. Liège, 1888, in-8°. — Sur les schistes noirs de Sart-Bernard. Bruxelles, 1888, in-8°. — Découverte de la faune de la base du Silurien en Belgique. Bruxelles, 1888, in-8°. CXXXII Sandberger, F. V . Bemerkungen über die Resultate der Untersuchungen von Nebengesteinen der Przibramer Erzgànge. Wien,1888, in-8. UbaghSj C. Compte rendu général des séances et excur¬ sions de la Société belge de géologie, de paléontologie et d’hydrologie, à Maestricht, les 17, 18 et 19 septembre 1887. Bruxelles, 1888, in-8°. — Quelques considérations sur les dépôts cré¬ tacés de Maestricht dans leurs connexions avec les couches dites maestrichtiennes de Ciply. Bruxelles, 1887, in-8°. — De geologische Aard vorming van Limburg. Amsterdam, 1887, in-8°. — Note sur les ateliers de Ryckholt et de Ste- Gertrude. Bruxelles, 1888, in-8°. — Notice biographique du géologue Binkhorst tôt den Binkhorst. — Littérature des ou¬ vrages parus sur l’étude des terrains géolo¬ giques du Limbourg Néerlandais. S. 1. n. d., in-8°. — Verzeichniss der Palæontologischen und Mi- krogeologischen Sammlungen der Aachener Umgebung von Ignaz Beissel. Aachen, 1888, in-12. Communications. — Il est donné lecture des notes suivantes. Sur la présence d'un hydro-carbure liquide dans l'étage houiller du Hainaut , par A. Briart. Je crois devoir entretenir la Société géologique d’un fait qui me paraît digne d’attirer son attention. Il s’agit de la CXXXIII présence du pétrole, ou d’un hydrocarbure liquide très voisin du pétrole, dans le terrain houiller du Hainaut. Ce n’est pas la première fois que semblable découverte est annoncée, mais jusqu’à présent, dans le Hainaut du moins, on avait cru à des plaisanteries ou à des mystifications. Il n’en peut être de même dans le cas actuel, et, en présence d’une consta¬ tation qui ne laisse prise à aucun doute, on est en droit de se demander si, réellement, tout ce qui a été annoncé de semblable doit être rangé au nombre des mystifications. Dans tous les cas, voici les faits que M. Grosfils, direc¬ teur-gérant du charbonnage de Fontaine-l’Evêque, a eu l’obligeance de me faire connaître. C’est au puits n° 2 de ce charbonnage que la constatation a été faite par un bouveau Nord creusé à l’étage de437m. Le croquis ci-joint donne une idée du gisement et de l’allure du terrain. On y voit que cette allure est assez tourmentée, que les couches y sont d’abord en dressants renversés à faible inclinaison au midi, puis presque plats et enfin à inclinaison Nord. Cette allure, fait étrange, n’est pas exceptionnelle dans le Hainaut. Les murs y forment donc les toits des couches, et c’est dans ces murs que des rognons de fer carbonaté pétrolifère ont été trouvés. A la distance de 46Ûm du puits, on a recoupé une assise assez puissante de schiste charbonneux (scaille ou havries) et de houille dont le mur superposé renfermait des rognons isolés contenant du pétrole. Plus loin, à 485m, une couche semblable, mais de moindre puissance, fut aussi traversée, et son mur, également superposé, renfermait des rognons de même nature. Enfin, vers 504m, cette dernière couche CXXXIV reparaît dans le bouveau après avoir formé selle, son mur ayant conservé les mêmes caractères. Ces rognons pétrolifères appartiennent donc aux murs de deux couches différentes. Ils sont constitués, comme toutes les concrétions semblables, en grande partie par du fer carbonaté très dur ; l’intérieur est creux et comme craquelé, et c’est dans les vides, très peu considérables par rapport à la masse, que se trouvait le pétrole. Ges vides sont tapissés de cristaux de calcite jaunâtre assez nom¬ breux, de cristaux de quartz blanc plus rares et de quelques cristaux de pyrite. M. Grosfils a eu la bonté de m’envoyer une de ces concrétions; elle est irrégulière d’environ 25 centimètres de diamètre et conserve encore, bien qu’elle se trouve en ma possession depuis quelques mois, l’odeur caractéristique de l’huile minérale. Malheureusement le fait a été signalé trop tard par les ouvriers qui creusaient le bouveau, mais suffisamment tôt cependant pour que la constatation en fût faite officielle¬ ment par la direction du charbonnage. Malheureusement aussi, l’allure plus que renversée des derniers terrains recoupés, est venue prouver que le chai bonnage n’avait aucun intérêt, au moins pour le moment, à poursuivre le travail. Un autre bouveau, creusé de l’étage de 497m, sera repris prochainement et sedirigera vers les mêmes régions. Il sera curieux de voir s’il donnera lieu aux mêmes consta¬ tations. Je me suis parfois amusé à casser des concrétions sem¬ blables provenant des murs des couches des charbonnages dont je dirige les travaux. J’en ai trouvé, quoique très rare¬ ment, qui renfermaient dans leur intérieur un liquide que j’ai pris pour de l’eau. Cet intérieur était de même nature que ceux des concrétions de Fontaine-l’Evêque, c’est-à- dire qu’ils étaient tapissés des mêmes cristaux de calcite, de quartz et de pyrite. La trouvaille de Fontaine-l’Evêque me cxxxv — laisse quelques doutes quant à la nature du liquide qu’ils contenaient; cependant il est peu probable qu’une odeur aussi caractéristique que celle du pétrole m'ait échappé. Quelle est l’origine de ce pétrole ou, si l’on veut, de cet hydrocarbure ? Je ne sache pas que l’on ait, jusqu’à présent, donné une explication satisfaisante des grands gisements de pétrole de la Pennsylvanie, de Bakou et autres lieux. A plus forte raison n’en donnera-t-on pas pour les singuliers gisements que je signale. Une autre question, pour le moins aussi complexe, est celle-ci : comment expliquer la singularité de ce gisement? Gomme je l’ai dit, les parois des cavités renfermant le pétrole étaient, comme c’est le cas général, tapissées de cristaux de différents minéraux. Il n’est déjà pas très aisé de se faire une idée de la façon dont ces cristaux se sont déposés. Comment les eaux-mères ont-elles pu pénétrer à travers une enveloppe qui paraît imperméable, et cela à plusieurs reprises, caria faible capacité des vides s’oppose à ce que la cristallisation soit le fait d’un seul volume pri¬ mordial d’eaux-mères ? Mais les faits de ce genre sont telle¬ ment nombreux qu’il faut bien les admettre malgré la difficulté de l’explication. Il n’en est plus de même s’il s’agit du pétrole. Gomment, à un moment donné, a-t-il remplacé les eaux-mères dont, bien certainement, il n’a pu tenir lieu ? D’où est-il venu? Quel est son âge ? En résumé, on se trouve ici en présence de telles difficultés que l’on en arrive à conclure qu’il est très désirable que de nouvelles consta¬ tations aient lieu. C’est ce qui se fera dans un avenir plus ou moins éloigné, comme me l’a annoncé la Direction du charbonnage. Je dois, du reste, rappeler ici un fait analogue, c’est la présence plusieurs fois constatée, si je ne me trompe, d’un autre hydrocarbure, la cire minérale ou Hatchettite dans l’étage houiller de la province de Liège. CXXXVI A la suite de cette lecture, M. Ch. de la Vallée Poussin croit se rappeler qu’on trouve quelquefois des gouttelettes d’huile dans certains schistes. M. M. Lohest rappelle qu’il a trouvé de la Hatchettite entre les cloisons d’une goniatite de l’ampélite de Ghockier. M. G. Dewalque dit que la Hatchettite que l’on a rencontrée, avec quartz et sidérite, dans nos schistes houillers, y était accompagnée d’un bitume huileux, qui n’a pu être étudié. Note sur la séparation de l'eau au sein des matières sédiment air es, par A. Briart. J’ai eu l’occasion de constater, il y a peu de jours, un phénomène qui m’a paru fort singulier et digne d’être rapporté. Il s’agit de la façon dont s’effectue parfois la séparation de l'eau des matières sédimentaires et qui peut mener à l’explication de la texture de certaines roches. J’avais toujours pensé que cette séparation se faisait insen¬ siblement et de proche en proche, de l’intérieur à l’extérieur, comme c’est, en effet, le cas général; mais il n’en est pas toujours ainsi. Par suite de circonstances que je n’ai pas bien pu définir, cette séparation s’effectue parfois d’une façon toute particulière. C’est M. A. Monseu, directeur de la Manufacture de glaces du Hainaut, à Roux, qui me l’a fait observer, voici dans quelles circonstances. On sait qu’il résulte de l’opération du polissage des glaces des quantités relativement considérables de matières à l’état de grande ténuité, qui, entraînées par les eaux, vont se déposer dans de grands bassins de décantation, offrant ainsi, en petit, un exemple du grand phénomène de la sédimentation. Ces matières sont en grande partie siliceuses et d’une couleur gris jaunâtre. — CXXXV11 — M. Monseu a dû, dans ces derniers temps et pour cause de constructions nouvelles, faire déblayer un des dépôts ainsi formés et voici ce que Fou a remarqué. En certains points et par zones de dépôt, toute la masse était criblée de petites cavités arrondies, mais toujours plus ou moins lenti¬ culaires et comme ayant subi un tassement pendant ou après leur formation; elles avaient un, deux ou trois milli¬ mètres de diamètre et étaient très rapprochées les unes des autres, c’est-à-dire que les intervalles qui les séparaient, ne dépassaient pas toujours leurs diamètres mêmes. Ces cavités étaient remplies d’eau claire, qui s’écoulait quand on entamait la masse. Ce phénomène curieux de séparation de l’eau, qui, je pense, n’a pas encore été signalé, m’a paru donner l’expli¬ cation d’une texture particulière des roches assez rare et que j’avais eu récemment l’occasion d’observer d’une ma¬ nière toute particulière dans le duché de Nassau. On sait que les terrains dévoniens de cette contrée et d’une importante région de l’Allemagne sont, en partie, formés par le Schal- stein. C’est une roche généralement de couleur verte, quel¬ quefois violacée, dont l’origine est attribuée à des éjacula¬ tions de volcans sous-marins. Elle est loin d’être homogène et est, au contraire, tachetée et remplie de fissures irrégu¬ lières de quartz blanc, rappelant parfois grossièrement le gneiss ou le granité. Elle a, du reste, un aspect sédimentaire incontestable et ses assises se trouvent intercalées entre des assises de grès ou de calcaire à faune dévonienne. J’y ai rencontré quelques bancs qui présentent cette autre particularité : on remarque, dans toute la masse, des len¬ tilles de calcite parfaitement rondes, de un à quatre milli¬ mètres de diamètre, mais fortement aplaties perpendicu¬ lairement à la stratification, et le plus souvent, réduites à une fraction de millimètre d’épaisseur. C’est ce que l’on appelle la structure amygdaloïde. Elle est, du reste, signalée — CXXXVIU par les auteurs qui ont décrit le Schalstein et se retrouve dans les mélapliyres, dont les cavités sont également rem¬ plies de calcite et d’autres minéraux. J'ai soumis un échantillon de Schalstein à M. l’abbé Renard, qui, de son côté, m’en a montré un autre, de texture ana¬ logue, provenant également d’un dépôt de matières érup¬ tives, également criblé de cavités remplies de calcite, mais celles-ci beaucoup plus régulières et peu ou pas aplaties; la roche elle-même était noire et ressemblait à une lave ba¬ saltique assez grossière. Lé savant minéralogiste me disait qu’il ne pouvait attribuer cette texture remarquable qu’à des bulles de gaz qui se seraient formées dans la masse et qui, par la suite, se seraient remplies de calcite. Celte explication est très plausible et peut être admise dans certains cas; mais les faits curieux observés à la glacerie de Roux prouvent qu’il n’est pas toujours néces¬ saire d’y avoir recours. Si l’on doit admettre l’explication des bulles de gaz pour les roches éruptives, et l’on sait que certaines scories de nos fourneaux nous en offrent des exemples, on peut aussi se demander si l’explication par les cavités résultant de la séparation de l’eau ne doit pas être réservée, d’une façon générale, pour les roches fran¬ chement sédimentaires. On pourrait même arriver à cette conclusion que, dans les roches éruptives, c’est-à-dire pro¬ venant d’une fusion ignée, les bulles seraient restées rondes comme dans nos scories ; tel est le cas de la roche que m’a montrée M. l’abbé Renard; tandis que les roches sédimen¬ taires doivent toujours montrer des cavités aplaties par suite du tassement qui se produit pendant leur formation même. Il y aurait donc là un moyen assez certain de reconnaître si la texture amygdaloïde est due à l’action du gaz ou à l’action de l’eau. Malheureusement il faut compter avec les déformations mécaniques survenues après, et qu’ont pu CXXXIX éprouver les roches éruptives comme les roches sédimen- taires. Telles sont les conclusions qui me paraissent découler du phénomène de la séparation de l’eau que je viens de décrire. A la suite de cette lecture, M. Ch. de la Vallée pré¬ sente les observations suivantes. M. Briart, dit-il, attribue l’origine des globules calcaires du Schahtein à un phénomène semblable à celui qui déve¬ lopperait des bulles d’eau dans les sédiments fins dérivés du polissage des glaces. En second lieu, il attribue l’ovali¬ sation des dits globules au tassement. Selon moi, l’ovalisa- t'on des bulles n’est pas un effet de tassement, mais est en rapport immédiat avec le feuilletage bien accusé de l’é¬ chantillon de Schalstein que nous avons sous les yeux. Les mouvements dans les terrains bouleversés déterminent un étirage, un laminage des roches, perpendiculaire à l’ac¬ tion compressive et qui produit même l’aplatissement des cristaux et la courbure des plans de clivage. C’est ainsi que des éléments primitivement sphériques peuvent passer à la forme d’ellipsoï les à deux ou à trois axes inégaux suivant les circonstances. Telle est, selon moi, la cause mécanique de l’ovalisation des sphérolites du Schalstein , quelle que soit d’ailleurs le mode d’origine de ces corps, à l’égard duquel je n’embrasse pas l’opinion de M. Briart. Le gabbro de Grand-Pré ( Mozet ), par X. Stainier. M. le professeur G. Dewalque m’ayant fait savoir que son assistant, M. Lohest, avait trouvé une exploitation en acti¬ vité à Grand-Pré, je me suis rendu sur les lieux; voici une note préliminaire sur ce gisement intéressant. — CXL — Gomme on le sait, cette roche éruptive, découverte par M, Malaise, n’avait encore jusqu’à ce jour pu être observée en place. Aussi les auteurs du beau mémoire sur les roches plutoniennes belges n’avaient eu à leur disposition que des fragments provenant peut-être d’anciennes exploitations. Récemment, M. Legrand a ouvert une carrière pour l’ex¬ ploitation de la roche éruptive dans la colline au N.-O. du moulin de Grand-Pré (Mozet), à quelques mètres de la nouvelle route de Courrière à Andenne. Quoique de dimensions restreintes, cette carrière permet de se rendre parfaitement compte des relations stratigra- phiques de la roche, et comme, en outre, elle met à découvert des bancs très frais et très propres à la préparation de plaques minces, j’ai cru utile de faire parvenir à la Société une petite note préliminaire, précédant l’envoi d’un mémoire plus complet. Voici la coupe que j’ai pu lever dans l’exploitation. Echelle des hauteurs 4/200; e'chelle des longueurs 4/265. 4 . Phyllade jaunâtre altéré, se délitant en baguettes ou en nodules : on y remarque une ou deux petites veinettes blanchâtres, presque pulvérulentes, non continues. Ce phyllade passe insensiblement au suivant. 2. Phyllade plus dur, gris jaunâtre ou verdâtre à l’intérieur, à enduits man- ganifères d’un brillant éclat métallique violet. En approchant du gabbro, il devient plus dur et plus onctueux. Stratification très difficile à observer : incl. 60°, dir. S-0 à N-E. — CXLI 3. Phyllade en un gros banc plus quartzeux, à vacuoles remplis de petits cristaux de quartz. 2° Même roche que (2) mais plus inclinée et à couches zonaires. 4. Gabbro traversé par des fissures, nombreuses très irrégulières, à nom¬ breuses surfaces striées. Le contact avec les phyllades encaissants est très net par places; vers le haut, le gabbro présente, près du contact et près du sol, de nombreux fragments altérés, noirs, manganifères. Au-dessus de la roche il semble y avoir près du sol d’anciens débris de carrière. D’après cette coupe, il est aisé de voir que le gabbro de Mozet est un petit culot éruptif, poussé obliquement à tra¬ vers les roches siluriennes, qu’il n’a que peu ou point modi¬ fiées. La surface d’affleurement, est très restreinte, car à peu de distance, de petites excavations n’en ont plus retrouvé aucune trace. Le gabbro ne forme en tout cas pas un filon interstratifié régulièrement dans le sens de la stratification, car, dans ce cas, on devrait l’observer, en suivant la direction des cou¬ ches, passant au travers du chemin. Or, la belle coupe de schistes que l’on y voit, prouve qu’il n’en est rien. Dans les préparations extraites de bancs situés au contact des roches encaissantes, j’ai observé assez bien de beaux et gros sphérolites à croix noire. Gela semblerait indiquer un commencement de structure variolitique. Ce fait n’est d’ailleurs pas rare dans bon nombre de gîtes de diabase, et surtout dans les saibandes des euphotides (variolites de la Durance). Quant à la place que cette roche doit occuper dans la classification, je crois pouvoir affirmer que c’est un véritable gabbro. C’est k cette espèce que l’avaient rapportée, en 1876, MM. Renard et Ch. de la Vallée Poussin. Mais depuis lors, en 1878, dans son mémoire sur la diabase de Ghalles, M. Re¬ nard annonça que de nouvelles observations le portaient à ranger ces roches parmi les diabases. Il en est bien ainsi CXL1I pour la diabase (gabbro) d’Hozémont, mais il suffit de com¬ parer les préparations de cette localité avec celles de Mozet pour remarquer de suite une grande différence, car il n’y a pas ici de ces grands cristaux d’augite si visibles dans la diabase d’Hozémont; au contraire, il y a assez bien de diallage fibreuse, très bien caractérisée. La roche de Mozet est donc bien un gabbro. Je n’en dirai pas plus sur l’examen microscopique de cette roche, réservant la chose pour un mémoire détaillé, que j’espère pouvoir terminer pour la prochaine séance. Une lingule nouvelle du calcaire carbonifère de Visé ( LINGULA KONINCK1), par J. Fraipont. Caractères spécifiques. Coquille sub-ovale, très surbaissée, presque aussi large que haute, légèrement et régulière¬ ment bombée dans la région umbonale, aplatie vers la légion frontale. Crochet mousse. Le bord frontal double en étendue du bord cardinal. Le bord palléal régulièrement arrondi sur les faces latérales, un peu déprimé dans sa partie frontale. Test très mince, pourvu de nombreux plis d’ac¬ croissement très rapprochés, dé¬ crivant de petites ondulations dans la région avoisinant le bord frontal. O.i remarque sur la partie dénudée du test les empreintes des muscles adducteurs anté¬ rieurs, adducteurs postérieurs et ré.tracteurs postérieurs. Dimensions. Hauteur 34 millimètres. Largeur 32 milli¬ mètres. — CXLÏII Rapports et différences. Cette belle espèce rappelle par sa forme extérieure la Lingula? Ilawkei (*) Rouault, et la Lin gula ? Salteri (2), Davidson, du Silurien inférieur, ainsi que la Lingula exilis (3), Hall, de YHamilton group. C’est avec la Lingula squammiformis (4), Phillips, de Boland, qu’elle a le plus d’affinités parmi les lingules carbonifères. Elle s’en distingue par sa forme plus arrondie, son bord cardinal plus obtus et par l’absence de stries rayonnantes h la surface du test. Pour autant que l’on puisse établir une espèce sur de tels caractères, quand il s’agit d’une lingule, je pense celle-ci nouvelle et je la dédie à notre regretté compatriote L.-G. de Koninck. Gisement et localité. Cette espèce, représentée par un échantillon unique (une valve ventrale), provient des col¬ lections de M. H. Forir, qui a eu l’obligeance de me la confier pour la décrire. Elle a été trouvée dans le calcaire carbonifère de Visé (carrière Àndrien). Découverte de cristaux d'Arsénopyrite , à Court-St- Etienne , par G. Malaise. J’ai signalé, en 1878, la présence de la pyrite arsénicale (*) Rouault. Bull. Soc. g éol. de France , 2me série, vol. VII, 1850. Salter. Quar ter ly journal geol. Soc., vol. XX, 1868. Davidson. A Monograph of British fossil Brachiopoda , part VII, n° 1 , p. 41 (Palæontographical Society). (2) Davidson. Ib , p. 53. (*) Hall. Thirteenth Annual Report of the Regents on the State Cabinet , New-York, 1860. (*) Phillips. Illustrations of the Geol. of Yorkshire, 1836, vol. II, pl. IX,fig. 14. » » » 1875, pl. XI, fig. 24. Portlock. Report on the Geol. of Londonderry, pl. XXXII, fig. 5, 1843. M’ Coy. British Pal. Foss., p. 475, 1855. Davidson. Mon. of. Scottish Garb. Brachiopoda , pl. XI, fig. 14, 1861. » British fossil carboniferous Brachiopoda, part V, 1857, p. 205, pl. XLIX, fig. 4-10. Thomas Brown. Illustrations of the fossil Conchiologij of Great Britain and Ireland , p. 106, pl. XLIX, fig. 6. — CXLIV — et de l’eau arsénicale produite par son altération, à Court- St-Etienne (1). L’arsénopyrite avait été rencontrée au puits de l’hospice, en masses granulo-cristallines, compactes et bacillaires, avec traces de cristaux mal caractérisés. On a constaté, récemment, au moyen d’une sonde, l’exis¬ tence d’un ancien puits de recherches de minerais, à 16 mètres au SO. du précédent. Ce puits a été élargi et nettoyé : arrivé au fond de celui-ci, on a creusé une galerie d’une dizaine de mètres dans la direction du puits de l’hospice. On est arrivé à des quartzites gris verdâtre, de l’assise de Tubize. J’ai constaté que, dans ces roches, se trouvent disséminés de nombreux cristaux d’arsénopyrite, absolu¬ ment de la même manière que la pyrite dans les roches pyritifères et la magnétile dans les roches aimantifères. L’arsénopyrite s’y présente en petits cristaux gris d’acier, assez généralement constitués par des prismes orthorhom- biques très allongés, terminés par des dômes striés. L’en¬ semble et l’aspect de la forme rappellent les cristaux de glaucodot. On sait que des cristaux d’arsénopyrite beaucoup plus gros ont été rencontrés également dans le cambrien du Brabant, à quelques kilomètres de Court-St-Etienne, dans les quartzites verdâtres de l’assise de Blanmont, à la carrière de Trois-Fontaines, à Nil-St-Vincent. M. L. Moreels présente, en son nom et celui de M. P. Destinez, un travail sur les fouilles qu’ils ont opé¬ rées dans la grotte de Verlaine, et sur lequel il lit la notice suivante. O Sur une espèce minérale nouvelle pour la Belgique: L’Arsénopyrite ou Mispickel. (Bull, de l’Acad. r. de Belgique, 2e série, t. XL VI, p. 881, Bruxelles, 1878.) Sur l’Arsénopyrite ou Mispickel et sur l’eau arsénicale de Court-St-Etienne. (Ibid., t. XL VII, p. 29. Bruxelles, 1879.) CXLV Exploration de la caverne de Verlaine ( Luxembourg ), NOTICE PRÉLIMINAIRE, par P. Destinez et L. Moreels. Les fouilles que nous avons entreprises dans la caverne de Verlaine ont été couronnées d’un plein succès : les membres présents pourront s’en convaincre par les quelques objets que nous avons l’honneur de déposer sur le bureau. Les résultats de nos recherches ayant été consignés dans un mémoire dont la publication peut tarder quelque temps encore, nous avons jugé opportun d’en présenter, dès aujourd’hui, un court résumé. Nous dirons tout d’abord, car c’est un point important de nos découvertes, que la grande inondation qui a déposé le limon hesbayen, n’a pas laissé de trace dans la caverne de Verlaine: le sol n’est composé que de détritus dolomi- tiques, provenant de la roche même dans laquelle la caverne est creusée. Il en résulte que la grotte que nous avons fouillée a été habitée postérieurement à cette inondation, contrairement à ce qui eut lieu pour les cavernes de la Lesse, ou bien que l’argile des grottes diffère de celle de la surface. C’est un point que nous tentons d’élucider dans le mémoire que nous annonçons. L’Ourthe, à l’époque où la caverne de Verlaine était ha¬ bitée, voyait toujours se promener sur ses bords les grands animaux considérés, encore actuellement, comme caracté¬ risant le quaternaire inférieur : le Rhinocéros tichorhinus , le mammouth, l’ours et l’hyène des cavernes. Cette anomalie nous prouve qu’à cette époque, du moins dans certaines contrées privilégiées, cette faune subsistait ANNALES SOC. GÊOL. DE BELG., T. XV. BULLETIN, 10 CXLVI encore partiellement, et elle nous enseigne que, dans la dé¬ termination de l’âge des dépôts des grottes, nous devons nous tenir en garde et ne pas nous baser exclusivement sur la faune mais aussi sur l’industrie et, en général, sur tous les débris, de quelque nature qu’ils soient, que nous ren¬ controns dans nos fouilles. Il nous a été permis de constater que l’homme qui habitait jadis la caverne de Verlaine, vivait pendant l’âge du renne, pendant la période magdalénienne de M. G. de Morlillet. Nous avons, en effet, rencontré, outre les animaux déjà mentionnés précédemment, toute la faune de l’âge du renne; de plus, l’industrie est celle connue sous le nom de magdalénienne, dans ce qu’elle a de plus pur. Quant aux objets d’art que nous avons eu la bonne for¬ tune de rencontrer, ils ne brillent pas par leur nombre, mais ils sont d’une importance capitale. Si nous n’avons pas exhumé les restes de l’homme de notre caverne, nous en avons au moins rencontré l’image sculptée sur un poin¬ çon. Nous croyons que c’est la reproduction sculptée de l’homme la plus parfaite qui nous ait été conservée, et cette trouvaille, si elle ne nous donne pas des documents certains sur la race de l’homme magdalénien, nous permet cepen¬ dant d’avoir certaines présomptions relativement à cette race. Outre les silex, dont le nombre s’élève à près de 400, les armes et instruments en os et en ivoire et les objets sculp¬ tés, la caverne de Verlaine nous a également fourni des coquilles tertiaires dont l’homme des bords de l’Ourthe se parait. Ces fossiles, provenant du bassin de Paris, portent toutes un ou deux trous permettant de les enfiler pour les suspendre et en former des colliers. Leur lieu de provenance nous montre que nos troglodytes allaient chercher leur silex en dehors du pays ou bien qu’il cxlvii leur était apporté par dos tribus nomades, faisant le com¬ merce. La caverne de Verlaine nous a également fourni des débris de plusieurs poteries. Par les objets qu’elle renfermait, la grotte que nous avons fouillée est une des plus remarquables de notre pays, parti¬ culièrement parce qu’elle est vierge du mélange des débris d’une autre époque. Cette caverne ne possédait qu’une seule couche ossifère, non remaniée ; cette couche était protégée par un niveau supérieur, formé d’ébouîis consistant en fragments de la roche encaissante et en cailloux roulés que nous croyons apportés plutôt qu’entraînés, vu leur petit , nombre et leurs dimensions qui sont sensiblement égales. Dans certains endroits, notamment contre les parois de la caverne, ces deux niveaux étaient séparés par un dépôt de stalagmites d’une épaisseur variant entre cinq et trente centimètres. Liège, le 19 mai 1888. A la suite de cette lecture, MM. É. Delvaux, M. de Puydt et C. Malaise sont chargés de faire rapport sur le mémoire de MM. P. Destinez et L. Moreels. M. G. Dewalque présente quelques fossiles recueillis dernièrement dans une excursion qu’il a faite avec ses élèves dans la série rhénane de la vallée de l’Ourthe, notamment un organisme curieux, mais problématique, Spirophyton eifliense , Kayser, dont deux exemplaires ont été rencontrés vers la base des grès de Vireux(ahrien, Dumont), près de Jupille. Le secrétaire général donne ensuite lecture de la note suivante, qu’il a reçue par l’entremise de M. L. Moreels. — CXLVI1I — Lacs souterrains superposés dans la vallée de la Meuse près de Maeslricht, par l’abbé H10 Gaudéran, Professeur au séminaire de Monllieu ( Charente inférieure ) et successeur de M. l’abbé Richard, hydrogéologue. La papeterie de Weert, près Meersen, dirigée par MM. Tielens Schrammen et Stevens, est alimentée par les eaux de la Gueule, affluent de la Meuse, eaux qui se troublent dans les temps pluvieux. Elle pourra désormais s’alimenter avec trois nappes sou¬ terraines, reconnues et déterminées par moi. I. La première nappe coule vers 4 mètres de profondeur, avec une force ascensionnelle de 3 m. 60 c. d’eau. Cette nappe, connue depuis longtemps, alimente les puits domestiques; elle coule dans une assise de graviers tour¬ beux, quaternaires et alluvionnels, et répond au lit de la Gueule. Les cultivateurs et les puisatiers prétendent que l’eau de cette nappe est la même que celle de la Gueule : ils ont raison, s’ils entendent par là désigner des eaux venant de toute la plaine vers la Gueule; ils ont tort, si par l’eau de la Gueule, ils entendent l’eau du ruisseau refoulée et refluant vers le sous-sol de la plaine environnante. Les eaux de cette première nappe seront-elles propres .à la fabrication du papier? leur pureté sera-t-elle assez .grande? c’est à croire. Mais avant de l’affirmer, il faut les voir couler dans un canal. . IL La deuxième nappe coule vers 8 mètres de profon¬ deur, avec une force ascensionnelle d’au moins 4 m. 75 c. ce qui, joint à la précédente, donne 8 m. 35 c. On n’a pu juger exactement la force ascensionnelle, parce que dans le tube se trouvait déjà l’eau de la première nappe. CXL1X Elle coule dans une assise de gravier fin, ayant environ 2 mètres de puissance et située entre 7 et 9 mètres de profondeur. Cette seconde nappe, que les puits domestiques n’at¬ teignent jamais, appartient au lac souterrain formé des eaux perdues de la Gueule et de la plaine adjacente par le travers de Houtem et de Geulem. La force ascensionnelle montre combien ces eaux sont abondantes : je les avais jugées inépuisables, ce que les premiers sondages ont pleinement confirmé. Entre la deuxième et la troisième nappe, il paraît y avoir eu perte d’eau, ce qui prouverait que Ton a traversé des sables absorbants, peut-être les sables tong riens ; on ne peut l’affirmer, parce que le forage s’est fait par tube clos, selon le procédé des puits instantanés. III. La troisième nappe (annoncée pour 20 mètres) s’est manifestée vers 18 mètres avec au moins 1 m. 30 c. de force ascensionnelle : ce qui porte à 9 m. 63 c. la force ascensionnelle totale. On n’a pu juger exactement de la force ascensionnelle, parce qu’il y avait déjà dans le tube l’eau des deux nappes précédentes, plus de l’eau surajoutée pendant l’opération. D’après une expérience peu concluante, le niveau de l’eau serait fixe vers 1 m. 12 en contre-bas du sol. Un autre incident ne permet pas d’établir encore une me¬ sure exacte : le fond du tube s’était engorgé de gravier fin jusqu’à 3 m. 50 e. de hauteur ; ce gravier, tassé pendant l’opération, n’avait pas encore été extrait lors de mon départ. L’origine de cette nappe paraît devoir être rapportée, non à la Gueule souterraine, mais à la Meuse souterraine, s’in¬ filtrant dans le sol entre Visé et Maestricht. Sondage de Weert près Meersen, Maestricht. TUBES, Descente facile . . N Descente facile. . 1re nappe ascendante 3m60 d'eau. Résistance forte . . . Résistance forte ....... Résistance très forte. . . . Résistance très forte. .......... Résistance forte. . . . . . . . 2nie nappe ascendante 4m70 d’eau. Résistance moins forte . Descend mieux. . . . Descente facile . Résistance . . . . . Depuis 13m, descente relativement facile, mais lente. 3me nappe ascendante lm30 d’eau. Terrains OBSERVATIONS. Terrains traversés. Hauteur de l’eau dans le tube. Mouve¬ ment de l’eau. Terre végétale. Argile rousse dm80 4 d m80 Sable tourbeux noirâtre 3m10 4- dm30 Graviers Argile verte Sm20 4- 2ni10 7m20 4 2m Gravier fin ? ' Gravier gros 8m70 4- dmS0 Argile ? Sable ? 9m50 4- 0m80 Argile ? Sable ? 9m38 — 0md2 Sable ? d0m50 4 dmd 2 Argile ? d0m30 — 0m20 Argile ? Sable ? dOmoO d0m10 1 + o o 3 5 fcô O O Gravier ? Il *"30 4 dm40 Argile ? ddm43 — 0m07 Argile ? ddm79 4 0m36 Eau de surface. L’eau se maintient : donc elle remonte du fond; autre¬ ment, elle descendrait avec le tube. L’eau se maintient, donc elle remonte du fond. Lit de la Gueule. L’eau se maintient; donc elle remonte du fond : ce que je ne comprends pas avec l’argile, à moins que celle-ci ne soit mêlée de sable. L’eau se maintient avec dm d’engorgement d’argile. Après le nettoyage du tube, elle reprend son niveau. Lit souterrain de la Gueule. L’eau croit un peu moins : la 2e nappe est dépassée. L’eau croît encore : 3m50 de vase au fond du tube. La pompe n’appelle plus. L’eau ne croît plus : 3ni44 de vase engorgée. L’eau croît de nouveau : 3m70 de vase engorgée. L’eau ne croît pas : 3ni30 de vase engorgée. L’eau baisse; l’engorgement n’est plus que de dm20; il y a donc mouvement de dedans en dehors, ce que j’attribue au sable. Lit souterrain de la Meuse. L’eau remonte de dm40 avec 2m60 de vase qui re¬ monte aussi. La vase monte à 5m60. L’eau ne croît plus. — On essaye d’enlever la vase, mais il reste au fond près de 3m de gravier : l’eau remonte faiblement. La pompe n’appelle plus. CLII CONCLUSION. I. Nappe ascendante, vers 4 m. . avec 3ra60 de force. II. Nappe ascendante, vers 8 m. . avec 4ra75 de force. III. Nappe ascendante, vers 18 m. . avec lm30 de force. Total de la force ascensionnelle : 9m75 chiffre qu’un sondage artésien modifiera certainement, surtout pour la 3e nappe. Cette force ascensionnelle de 9m7o est réellement de llm79, ainsi qu’on pourra le voir par la coupe ci-jointe : mon évaluation est donc trop faible. Cette différence tient à ce que je n’ai fait entrer en compte que les eaux des belles nappes. La séance est levée à midi et demi. Séance du 17 juin 1888. Présidence de M. C. Malaise, président. La séance est ouverte à onze heures. Le procès-verbal de la séance de mai est approuvé. L’assemblée est appelée à voter sur les présentations aux places vacantes de correspondants, faites par le Conseil dans la séance de mai. Sont nommés à l’unanimité : MM. Blanford, ancien directeur du Geological Survey de l’Inde, à Londres. Delgado, chef de la section dés travaux géologiques du Portugal, à Lisbonne. A. Gaudry, professeur au Muséum, à Paris. A. de Lapparent, professeur à l’Institut catholique, à Paris. CL11I MM. Medlicott, directeur du Geological Survey de l’Inde, à Calcutta. E. von Mojsisovics, géologue en chef au K. K. geologische Reichsanstalt , à Vienne. Powell, directeur du Geological Survey des Etats- Unis, à Washington. Selwyn, directeur du Geological Survey du Canada, à Ottawa. Tschernyscheff, directeur du Comité géologique, à St-Pétersbourg. K. von Zittel, professeur à l’Université, à Munich. Sur la proposition du Conseil, l’assemblée décide que la Société se fera inscrire au nombre des adhérents à la quatrième session du congrès géologique international qui se tiendra à Londres du 17 au 22 septembre prochain. Elle délègue pour la représenter et lui faire rapport MM. Malaise, président, G. Dewalque, secrétaire général (fonctionnaires qui font de droit partie de toutes les députations), Briart, Firket, Fraipont et Lohest. Elle enverra au Congrès ses publications de l’année courante. Ouvrages offerts. — Les publications dont la liste suit, sont déposées sur le bureau. Des remerciements sont votés aux donateurs. Anvers. Société royale de géographie. Bulletin, t. XII, fasc. 4, 1888. Berlin. Kônigliche preussische Akademie der Wissen- schaften. Sitzungsberigte , I bis XX, 1888. Bruxelles. Académie royale des sciences. Bulletin, t. XV, n° 4, 1888. — Bibliographie de Belgique , an. XIV, n° 4. 1888. — Société royale belge de géographie. Bulletin , an XII, n° 2, 1888. CL1V Société royale de médecine publique. Ta¬ blettes mensuelles, avril 1888. Société scientifique. Annales , an. XI, 1886- 1887. Annales des travaux publics, t. XLV, cah. 4, 1888. Budapest. Kôn. Ung. geologische Anstalt. Jahresbericht für 1886; Mittheilungen, Band VIII, Heft 6, 1888; Publicationen , Ueber die Verwend- barheit der Rhyolithe für die Zwecke der keramischen Industrie, von Ludwig Getrik. 1888; Zeitschrift, kôtet XVIII, füzet, 1, 2, 3, 4, 1888. Dantzig. Nalurforschende Gesellschaft. Die Prdhistori- schen Denkmàler der Provinz Westpreussen und der augrenzenden Gebiete , von Dr A. Lissauer. Halle. Kaiserliche Leopoldino-Garolinische Aka- demie der Naturforscher. Leopoldina , Hefte XXII und XXIII, 1886-87. Londres. Royal Society. Proceedings, vol. XLIII, n° 266, 266 and 267. — Geological Society. Quarterly Journal , vol. XLIV, part 2, n° 174, 1888. Mexico. Sociedad cientifica «Antonio Alzate». Mémo - rias , t. 1, cuad. 10, 1888. Minneapolis. The American geologist, vol. 1, n° 6, 1888. Munich. Kônig. Bayer. Akademie der Wissenschaften. Sitzungsberichte, 1888, Heft I. Newcastle-o-T. North of England Institute of mining and mechanical Engineers. Transactions , vol. XXXVII, part IV, 1888. New Haven. The American Journal of science, vol. XXXV, n° 210, 1888. CLV — New York. Science, an. VI, vol. XI, nn* 275-278. Paris. Académie des Sciences. Comptes rendus , t. GVI, n°* 22 à 24, 1888. — Annales des Mines, t. XII, liv. 6, 1887. — Feuille des jeunes naturalistes , an. XVIII, n° 212, 1888. — Société française de Minéralogie. Bulletin , t. XI, n° 3, 1888. Home. R. Accademia dei Lincei. Atti , rendiconti , vol. IV, fasc. 3, 4 e 5, 1888. — R. Gomitato geologico d’Italia. Bollettino , ser. 2, vol. IX, n08 3 e 4, 1888. Stuttgard. Verein fur vaterlândische Naturkunde in Württenberg. Jahreshefte , an XLIV, 1888. Toulouse. Société d’histoire naturelle. Procès-verbaux , Turin. séance du 2 mai 1888. R. Accademia delle scienze. Atti, vol. XXIII, Vienne. disp. 9«et 10a, 1887-88; Elenco degli Acca- demici residenti , nationali , wo» residenti, stranieri e corrispondenti al 1° marzo 1888. K. K. geologische Reichsanstalt. Verhand- F. Becker. lungen » n° 6 und 7, 1888. Dons d’auteurs. Het Zweifblok van Oudenbosch en zijne J. Mur cou. omgeving. Utrecht, 1888, in 8. The Taconic of Georgia and the Report on the geology of Vermont (Boston). Mardi 1888, io-12. American geological classification and nomen¬ clature. Cambridge, Mass., May, 1888. Tabular view of American classification and nomenclature, s. h July, 1887. CLVI Spencer. Glacial Erosion in Norway and in high latitudes. On the theory of glacial motion. London, 1888, in-8. — Notes upon Warping of the Earth’s crust in its Relation to the Origin of the Basins of the Great Lakes. Le secrétaire général appelle l’attention de ses confrères sur les publications de M. Marcou, relatives à des questions qui seront discutées au congrès de Londres, et sur la bro¬ chure de M. le professeur Becker, concernant l’erratique d’Oudenbosch, qui nous est parvenue par l’entremise de notre confrère, M. le capitaine É. Delvaux. Communications. — M. Gesàro présente un mémoire sur la vitesse d’attaque du marbre et du spath d’Islande par quelques acides et la relation entre cette vitesse et l’élasticité optique sur une direction normale au plan d’attaque. Ce travail est renvoyé à l’examen de MM. Ronkar, van Aubel et Kupfferschlaeger. Il est donné lecture des notes suivantes, dont l’assemblée ordonne l’insertion au procès-verbal. Sur les phénomènes qui accompagnent la compression de la poussière humide de corps solides , en rapport avec la plasticité des roches , par W. Spring. J’ai démontré, par un grand nombre d’expériences, que beaucoup de corps solides jouissent de la propriété de se souder, sous l’action d’une pression suffisante, de manière à former des masses dont la solidité, la ténacité et la dureté varient avec la nature des matières soumises à l’épreuve. En général, les substances peu dures se soudent CLVII bien, tandis que les autres ne fournissent que des résultats imparfaits ; il en est enfin qui, comme le carbone, la barytine, etc., ne donnent même pas lieu à une agglomé¬ ration : la poussière de ces corps demeure complètement meuble. J’ai fait ressortir déjà (*) la connexion de ces faits avec le durcissement des roches de la plupart de nos terrains et j’ai pu montrer comment on pouvait s’expliquer la forma¬ tion de masses compactes dans la nature au moyen de matériaux primitivement en poudre, sans l’intervention visible d’un ciment quelconque. Je ne reviendrai pas sur ce point; mais je désire appeler aujourd’hui l’attention de mes savants confrères sur des phénomènes qui complètent les précédents et qui pourront contribuer, avec ceux-ci, à nous expliquer la formation de plusieurs masses géologiques : je veux parler de ce que l’on observe en comprimant des poudres humides. Dans ces conditions, certaines poudres se soudent in¬ comparablement mieux qu’à sec,*d’autres, au contraire, sont rendues rebelles à toute liaison par une trace d’eau ; enfin certaines substances, comme les argiles, acquièrent une plasticité étonnante sous l’influence d’un peu d’eau, alors qu’à l’état sec elles peuvent supporter des pressions énormes sans se déformer sensiblement. Dans mes premiers essais de compression des matières en poudre, j’avais observé qu’une trace d’humidité, ou plus généralement, d’un corps étranger liquide contrariait régulièrement la soudure des métaux en poudre. Par exemple, en passant par les doigts un peu gras, ou humides, de la limaille de plomb, de bismuth ou d’étain, on lui enlève en bonne partie la propriété dont elle jouit de se souder sous une pression suffisante. Les masses p) Bulletin de l’Académie royale de Belgique , (2) t. XLIX, n° 5, 1880. CLVI1I — obtenues dans ces conditions restent friables, tandis que si la limaille est employée bien fraîche et bien propre, la soudure est assez complète pour que l’on puisse limer, marteler et même laminer les blocs fournis par la compression. On peut rapprocher cette observation d’un fait bien connu des ouvriers mécaniciens, savoir que la lime ne mord plus que difficilement une pièce de fer si l’on a passé simplement la main humide à sa surface. 11 faut exercer alors un certain effort pour accrocher, en quelque sorte, de nouveau les dents de la lime au métal. On pourrait se demander si cet obstacle qu’oppose à la soudure des corps solides sous pression , c’est-à-dire sous l’influence du contact intime, la présence d’un corps liquide est un fait général, ou bien, s’il ne dépend pas, au moins jusqu’à un certain point, de la nature chimique des corps solides mis en œuvre. A cet effet, j’ai comprimé sous une pression de 6000 atmosphères environ la poudre humide provenant d’un grand nombre de matières chimiquement différentes. Pour opérer, dans chaque essai, autant que possible avec le même degré d’humidité, j’ai mélangé chaque fois trois gouttes d'eau à un centimètre cube de poudre. Voici, en résumé, le résultat obtenu. La présence de l'eau se manifeste différemment selon la nature chimique des corps solides. 11 est des corps dont elle paraît supprimer plus ou moins complètement le pouvoir de se souder et d’autres, au contraire, dont elle facilite d’une manière surprenante la soudure de la poudre. En classant les corps dans l’ordre de l’influence qu’ils subissent de la part de l’eau, on trouve aisément le facteur physique dont dépend le renversement du phénomène. On remarque d’abord que tous les métaux se com¬ portent de même manière ; leur limaille humide ne se soude que si l’eau se trouve expulsée au préalable par la CL1X compression. Cette expulsion étant loin d’être toujours complète, on comprend que le résultat ne saurait être constant et parfait. On pourrait chercher, à la suite de cette observation, la raison générale du phénomène dans l’insolubilité des sub¬ stances dans l’eau. Cependant les corps solubles se com¬ portent différemment eux-mêmes. Les uns, comme l’iodure de potassium, le chlorure d’ammonium, se soudent beau¬ coup mieux à sec qu’à l’état humide. Les poudres humides donnent toujours des masses friables. D’autres, comme le nitrate de potassium, le chlorure de sodium, le sulfate de cuivre, l’hyposulfite de sodium, etc., se soudent, à l’état humide, de manière à fournir des masses plus dures et plus homogènes que ne le sont les masses obtenues par fusion. Il est facile de voir à quelle circonstance physique on doit rapporter cette manière différente de se comporter des corps de ces deux catégories. Les premiers fournissent une solution dont le volume est plus grand que la somme des volumes du dissolvant et du corps soluble; les seconds donnent, au contraire, une solution dont le volume est plus petit que la somme des volumes des corps intégrants. Or M. Sorby (4) a démontré, en 1863, à la suite des tra¬ vaux de Bunsen sur l’élévation ou l’abaissement du point de fusion des corps par la pression selon l’augmentation ou la diminution de volume produite par la liquéfaction, que la solubilité augmente ou diminue de la même façon sous l’influence d’une pression suffisante. Les corps appar¬ tenant à la première catégorie mentionnée plus haut sont moins solubles dans l’eau sous pression, et ceux de la seconde catégorie sont, au contraire, plus solubles. Si l’on comprime donc du chlorure d’ammonium humide, l’eau emprisonnée entre les fragments du sel, qui n’a pu être (4) Jahreshericht fïtr Chemie, 4863, p. 97. CLX exprimée par la pression, doit se dépouiller d’une partie de la substance dissoute auparavant; quand la pression cesse, elle liquéfie de nouveau une partie de la matière et l’on ne peut obtenir qu’une masse plus ou moins meuble ou délitée. Au contraire, d’autres substances, comme l’azotate de po¬ tassium humide, se dissolvant davantage sous pression, font prise , comme du plâtre, quand la pression diminue ou vient à cesser. On conçoit de plus, sans peine, que ces substances humides doivent se comporter sous pression comme des masses semi-fluides, c’est-à-dire se mouler avec la plus grande facilité et jouir plus ou moins des ca¬ ractères des corps plastiques. L’action spécifique de l’eau a été démontrée parce qu’en remplaçant ce liquide par de la benzine ou du chlorure de carbone, je n’ai plus obtenu des résultats de même nature. Ces résultats étant acquis, je me suis demandé comment se comporteraient, sous pression, des poussières humides de substances passant pour insolubles dans les conditions ordinaires. Ici encore les résultats ont différé avec la nature chimique des corps. Le minium (Pb3CP), l’oxyde de mercure (HgO), l’hydrate ferrique, se sont soudés au point d’acquérir, au moins à la surface et sur les bords, un aspect vitreux, transparent, témoignage évident d’un commencement de liquéfaction. Pour d’autres corps, tels que le peroxyde de plomb, le carbonate de cuivre, le carbonate de calcium (marbre pulvérisé), la silice (SiO2 précipité), les résultats ont été moins parfaits; mais, si on les compare avec ceux que four¬ nissent les mêmes matières comprimées à l’état sec, il ne reste aucun doute sur le rôle positif que joue la présence de l’eau. Il est donc probable que ces substances éprouvent, sous forte pression, un commencement de dissolution à la surface des grains de leur poussière, comme les corps solubles de la seconde catégorie. CLXI De l’argile provenant du délitement de schistes famen- niens a été comprimée également à l’état humide et à l’état sec à fin de comparaison. A sec, je n’ai obtenu qu’une agglomération peu solide, facile à détruire sous l’action des doigts ; mais à l’état humide, il s’est produit une agglutination de la matière qui, si elle n’a pas restitué, à la vérité, une masse de la même solidité qu’un fragment de schiste famennien, était cependant assez dure pour que, après dessiccation complète, l’ongle ne pût plus l’enta¬ mer qu’à la suite d’un certain effort. Je mentionnerai encore que cette argile humide est si plastique, sous pression, qu’elle a fui en grande partie par les fentes du compresseur, bien que celles-ci eussent à peine quelques dizièmes de millimètre de jeu, de manière à produire des bandes, comme des feuillets de schiste, de plusieurs centimètres de longueur. Cette circonstance rendait même peu commode le travail avec cette argile humide. Les faits précédents me paraissent pouvoir être utilisés pour l’explication de la formation de plus d’une masse rocheuse. En effet, dans la nature, non seulement la matière a dû se trouver sous une pression assez grande, mais, le plus souvent, elle était à un degré d’humidité plus ou moins prononcé. La solidification de certaines roches a pu être le résultat d’un commencement de dissolution pro¬ voqué par la pression. Dans des régions déterminées, l’eau a pu rester emprisonnée en quantité plus ou moins grande, de sorte que l’homogénéité dans la duretéa dû s’en ressentir. Peut-être trouvera-t-on là la raison pour laquelle on peut souvent observer, dans un même banc de schiste, de psammite, de grès, ou de calcaire, des parties dont la friabilité est plus ou moins grande. C’est une hypothèse que je me permets d’émettre sans préjudice de toutes les autres raisons qui peuvent avoir ANNALES SOC. GÉOL. DE BELG., T. XV. BULLETIN, 11 CLX11 concouru encore pour donner à nos roches leur état actuel. En outre, la grande plasticité des roches humides qui fait souvent le désespoir des mineurs et qui oblige à un étançonnage coûteux pour maintenir ouvertes des galeries récemment creusées, se rattache singulièrement aussi aux faits que j’ai pu observer dans le laboratoire. La défor¬ mation des cailloux de grès dans les poudingues et leur moulage sur des cailloux voisins, pourrait s’expliquer aussi parce que les uns plus que les autres, par suite de leur nature chimique et de leur état d’imprégnation par les eaux, se seraient trouvés dans des conditions plus favo¬ rables pour acquérir une sorte de plasticité passagère. Peut-être même la formation des pisés au moyen d’urie pâte d’argile humide soumise à la dessiccation sous la pression ordinaire n’est-elle qu’une forme atténuée des phénomènes que je viens de faire connaître. Une nouvelle Discine du calcaire carbonifère inférieur. Discina (orbiccloïdea) multistriata, n. sp. par J. Fraipont. Caractères spécifiques. — Je ne connais cette espèce que par une valve ventrale provenant des collections de mon collègue et ami G. Dewalque, qui a bien voulu me la confier pour la décrire. La coquille est franchement ovale, aplatie, mince, noire et brillante. CLxni Elle est plane sur tout son pourtour , légèrement bombée vers le milieu de la région antérieure répon¬ dant au bord frontal, dépri¬ mée au contraire dans la partie correspondante de la région postérieure. Au centre elle présente une excavation infundibu- liforme. Une fente fusiforme part du fond de celle-ci et s’étend suivant la ligne médiane vers la région postérieure sur un espace de 4nirn de long et 2mm de largeur. C’est l’ori¬ fice de passage de l’organe de fixation. On voit à droite et à gauche de cette fente une petite empreinte circulaire correspondant probablement aux muscles pédonculaires (adjus tores). La surface de la coquille est ornée de stries concentriques très nom¬ breuses et très rapprochées. Il n’existe pas de côtes ou stries ra¬ diées. Dimensions. — Longueur de la coquille 20ram. Largeur de la » 17rnm. Rapports et différences Cette espèce, qui a une certaine analogie avec la Discina nîtida (*), Phillips, et avec la variété D. Koninckii (2) Geinitz, s’en distingue par sa forme qui p) Phillips. — Geol. of York., vol. II, p. 22, pl. IX fîg. 40-13. 1836. Davidson. ■ — Mon. of scottisch car b. Brach., pl. V, fig. 22-39, 1860. » — A Monograph of Brit. car b. Brach., part. V, p. 197, pl. XLVIII fig. 18 à 25 (Palœontographical Society, 1861). ,.(2) Geinitz. ■ — Die Versteinerungen des deutschen Zechteingebirges, 1848. Davidson. — A Monogr. of Brit car b. Brach. Appendice de la 5me p., p. 268, pl. LIY, fig. 27 ( Palœontographical Soc.) 1861. CLXIV n’est pas orbiculaire, par ses stries concentriques très rapprochées, dont le nombre est plus que double de celui de l’espèce citée, par l’absence de stries radiées et par la réduction de la fente pédonculaire. Elle ne répond pas davantage à l’espèce décrite par le baron De Ryckholt 0) sous le nom de Orbiculoïdea nitida , du calcaire carbonifère de Tournai, dont elle diffère par la forme et par l’ornementation du test. Gisement et localité. — M. le prof. G. Dewalque a trouvé ce fossile à la base du calcaire carbonifère de la vallée du Hoyoux, près de Vierset, à environ 200 mètres au NW du château de Royseux, dans les premiers schistes intercalés dans les calcaires. Elle a été citée sous le nom de Discina nitida? Phill., dans le compte rendu de l’excursion de la Société en 1875. Sur une forme remarquable de calcite provenant de Visé, par H. Forir. Les échantillons que nous avons l’honneur de vous mettre sous les yeux, semblent, à première vue, être unique¬ ment des rhomboèdres p, sans modification, ou avec des modifications sans importance. Un examen plus attentif permet de reconnaître immédiatement la présence d’une arête au milieu de chacune des faces du rhomboèdre et des modifications sur les angles et sur les arêtes de ce solide. La forme dominante est le sealénoèdre direct b dont les faces, peu réfléchissantes, sont striées parallèlement aux arêtes b du rhomboèdre. P) De Ryckholt. — Mélanges paléontologiques, lre partie, p. 92, pl. IX, fig. o, 6. (Mémoires couronnés et mém. des savants étrangers de l’Académie Royale de Belgique, t. XXIV, in-4). CLXV Le rhomboèdre p forme de petits losanges tronqués, limités, d’une part, par les faces b d’autre part, par les faces du scalénoèdre métastatique d2 et par la face du rhomboèdre e\ Ces dernières ont une forme pentagonale, due à leur rencontre avec les faces p , d2 et b Les faces d2 forment des biseaux sur les arêtes latérales de la forme principale ; les arêtes latérales de ce dernier scalénoèdre sont elles-mêmes remplacées par un biseau composé de faces d Jf, qui sont séparées des faces e3 de petites facettes u == (b d £ d £■), appartenant h un dernier scalénoèdre. A l’exception des faces d2 et p, qui sont assez réfléchis¬ santes, les stries rhomboédriques des diverses faces qui concourent à former le cristal, rendent les mesures d’angles très difficiles et peu exactes. Nous joignons ci-dessous le tableau comparatif des angles mesurés et calculés, en faisant observer que nous CLXVI avons multiplié le plus possible les mesures, pour augmenter le degré d’exactitude de nos observations. Il est bon de remarquer également que l’angle de 105°9' observé pour le rhomboèdre primitif diffère de l’angle de 105°5' admis généralement pour la calcite ; ce fait n’a rien d’étonnant, si l’on se souvient que, d’après Breithaupt, cet angle est de 105°8' à 105°8'45" dans plus de la moitié des cristaux de calcite, et si l’on remarque, d’autre part, que l’échantillon ayant servi aux mesures est assez volumineux et criblé de cristaux très petits de chal- copyrite. N. B. A part les faces b -ÿ, toutes les facettes du cristal ont été exagérées à dessein dans la figure, pour être ren¬ dues plus visibles. ANGLES MESURÉS ANGLES CALCULÉS pIp 105°9' 105-9' 105-5' p/b1^ (sur e) 120°22' 120°8'o3" 120°7'23" b ^1 b^ (sur p) 161-11' 161°I4'44' 161-11 '8" p\d^ (sur e\) 97-30' 97°33'6" 97°30'53" d2/d'2 (sur/;) d”2/d2( sure 4) 144°25' 144° 24 '42" 144°24'14" 105-2' 104°38'52" 104' 37 '61" dVd-fsurd1) 133°8' 132°65'34" 132°58'39" rt2/^3 (sur p) 160-40' 160°36'2" 160°36'64" pie 3 (horizontal) 448-31' 148°48'22" 148°49'50" d^/em° (surtfi) 126°48' 126°34'50" 126°36'22" æ/d 172°4' 172°39'20" 172°39'46" (l>TîdTd?)(bTïdï 148°53' d\) 157°33' 147°36'54" 147 39'8" 1 55°37' Sur des cristaux d'albite de Revin, par H. Forir. Sur un échantillon de porphyroïde provenant de la carrière située un peu en amont de Revin, sur la rive droite CLXV1I de la Meuse H, échantillon rapporté par M. le professeur G. Dewalque, et faisant partie des collections de l’université de Liège, se trouvent de nombreux petits cristaux blancs à faces assez réfléchissantes, quoique fort striées, et que nous nous sommes attaché à déterminer. Ces cristaux ne sont autres que de l’albite, présentant les formes habituelles p , m, t , g\ a1 (?), b~. Les angles mesurés sont : p/m = 115°9' p/t =Mo°m)' m/t = 122°14' m/gl = 119°29' Les cristaux étaient malheureusement de trop petites dimensions pour pouvoir être déterminés optiquement d’une façon exacte. Enfin, nous avons l’honneur de présenter à la Société deux échantillons remarquables de fossiles du calcaire carbonifère de Visé, faisant partie de notre collection. L’un, Streptorhynchns crenistria, Phill., est de dimensions peu communes : ia charnière a 0m19 de longueur; le diamètre antéro-postérieur de la coquille atteint 0m115. L’autre, Terebratula hastata , Sow., montre admirablement la dis¬ tribution originelle des couleurs et de l’ornementation. Le prétendu dolmen de Solwaster , par G. Dewalque. Divers journaux ayant annoncé la découverte d’un (!) Ce gisement est désigné par la lettre v sur la carte accompagnant le Mémoire de MM. Ch. de la Vallée Poussin et A Renard sur les caractères minéralogiques et stratigraphiques des roches dites plutoniennes de la Belgique et de l'Ardenne française. Mém. cour, de l’Académie r. de Bel., t. XL, pl. VII, Bruxelles, 4874, in-4°. La roche avait été appelée par Dumont albite phylladi- fère. CLXVII1 dolmen à Solwaster (Sart), j’ai été visiter, ces jours der¬ niers, le monument au sujet duquel on faisait quelque bruit. J’aimais à le voir à l’état naturel, avant sa transformation possible en dolmen. Les personnes qui désireront le visiter pourront aisément se dispenser d’un guide. La pierre dont il s’agit est située à environ 680 m. au sud, 780 m. à l’est de l’église de Solwaster. Sur la planchette de Sart, à l’endroit où se réunissent les deux chemins qui montent du village à la fagne, on voit un large chemin se diriger vers l’Est et aboutir, au bout de 200 m. environ, au bois de Ruz. Ici cessent les indications de la carte; en réalité, le chemin précédant se divise en trois branches, dont celle du milieu qui se dirige à l’Est, puis à l’E. S. E. conduit au mégalithe, à environ 360 pas. La pierre dont il s’agit est un énorme bloc de quartzite revinien, que ses dimensions seules distinguent des nom¬ breux blocs du même genre épars sur les pentes des fagnes et désignés souvent par nos paysans du nom de pierres volantes. Il mesure près de 4 mètres de long sur 2 1/2 de large; son épaisseur est de 0m60 à 0m80. Sa forme est à peu près rectangulaire. Il est couché à plat sur le sol, enterré presque complètement vers le haut, à moitié, ou moins encore, vers le bas de la pente. Après avoir mis ses tranches à nu, on a creusé une galerie parallèle aux petits côtés, et une autre, perpendiculaire. Lors de ma visite, elles étaient à peu près remplies d’eau, mais les matériaux extraits se trouvaient à côté, et il était aisé de reconnaître cette terre argileuse jaunâtre, mêlée de cailloux et blocs anguleux de toutes grosseurs, qui recouvre presque partout les pentes douces de nos montagnes. Parmi ces pierres, on en a mis à part une. que l’on a appelée le pivot , parce qu’elle a été rencontrée à peu près sous le centre de la masse. Elle a environ 60 cm. de long, Cl, XIX 50 cm. de large et 15 à 25 cm. d’épaisseur. Sous le côté oriental, posée à plat sous le bloc, à peu près à l’union du premier tiers avec les deux autres, on distingue une pierre analogue, de 50 c. de long sur 12 à 15 c. d’épaisseur. On en remarque une troisième analogue au bord nord, sous une protubérance de la face inférieure. J’ajoute que M. Lohest, que j’avais prié de se rendre sur les lieux quelque temps auparavant, m’a assuré qu’on n’apercevait pas la moindre trace de remaniement dans les galeries. Il n’y a donc là rien qui puisse faire considérer cette pierre comme un dolmen, rien qui la distingue des autres, si ce n’est ses dimensions peu communes. Néanmoins, il a été photographié: j’ai l’honneur de faire circuler une de ces représentations. Sur une météorite diamantifère de Russie , par J. Kupfferschlaeger. Je crois utile d’attirer l’attention de nos confrères sur la présence du diamant dans une météorite, signalée dans la séance du 11 de ce mois, de l’Académie des sciences de Paris, par deux savants russes MM. Ierofeieff et Latchinoff, et sur les réflexions dont M. Daubrée a fait suivre la note de ces savants. C’est le 10/22 septembre 1886 que trois pierres tombèrent près du village Nowo-Urei, gouvernement de Penza, au sud-est de la Russie. L’une d’elles se perdit dans un marais; la deuxième fut réduite en poudre par un paysan qui crut se porter bonheur en la mélangeant à sa nourriture; la troisième a été offerte au cabinet minéralogique de l’Institut des forêts de St-Pétersbourg. Elle pesait environ 1 k. 900. Sa surface est dépourvue de croûte; sa densité est 3,56. Elle renferme : CLXX Péridot . 67.48 Pyroxène . 23,82 Fer nickelé. ....... 5,45 Pyrrhoiite . 0,43 Chromite . 065 Substances charbonneuses. . . 2,26 Total. . . 100,09 Ces substances charbonneuses sont formées de 1,26 de carbone et del de diamant microscopique, reconnaissable à sa densité (3,1), à sa dureté, supérieure à celle du corindon, et à sa composition (carbone 0,95; cendres, 3,23). M. Ad. de Vaux présente à la Société quelques échan¬ tillons de fossiles recueillis à la profondeur de 463 mètres dans Pavaleresse du puits n° 1 du charbonnage du Nord du Flénu, à Ghlin, près de Mons. Le puits ayant traversé plus de 300 mètres de mort-terrain avant d’atteindre l’étage houiller, c’est donc à 160 mètres environ sous la tête de celui-ci qu’on a trouvé les fossiles. Ils ont été rencontrés dans une partie de terrain assez fissurée, limitée par deux coupes à peu près verticales, au delà desquelles la stratifi¬ cation n’est pas dérangée, l’inclinaison étant de 15 à 20° au Sud. Les fossiles sont des coquilles bivalves, dont le têt paraît dolomitique, mais leur mauvaise conservation n’a pas per¬ mis de les déterminer exactement. Ce sont sans doute des Anthracosia. La roche qui les renferme est un psammite micacé, assez riche en carbonates terreux, renfermant quelques débris végétaux indéterminables. Elle ne paraît pas wealdienne. Si de nouvelles découvertes avaient lieu, M. de Vaux en informerait la Société. La séance est levée à midi trois quarts. CLXXI Séance du 15 juillet 1888. Présidence de M. G. Malaise, président. La séance est ouverte à 11 heures. Le procès-verbal de la séance de juin est approuvé. Correspondance . — Le secrétaire général présente un pli cacheté de M. L. Moreels, reçu par voie postale et por¬ tant le timbre du 4 courant. Il est intitulé : De la découverte dans le houiller inférieur (phtanites) d'Argenteau, de restes fossiles du type des arthropodes , classe des crustacés , ordre des phyllopodes, sous-ordre des branch opodes, famille des ceratiocaris. La Société en accepte le dépôt. 11 est contre¬ signé par le président. La Société Royale des Nouvelles Galles du Sud annonce qu’elle offre sa médaille et une somme de 25 livres sterling pour le meilleur travail contenant les résultats de recherches ou observations originales sur divers sujets, notamment : 29 Les dépôts de minerai de fer des N. G. du S. 32 Les dépôts de minerai d’argent des N. G. du S. 33 Sur la présence de pierres précieuses dans les N. G. du S., avec la description des dépôts dans lesquels elles ont été trouvées. Les mémoires en réponse au n° 29 doivent être remis pour le 1er mai 1889 ; ceux en réponse aux nos 32 et 33 doivent parvenir avant le 1er mai 1890, en la forme ordinaire. Les mémoires couronnés seront publiés par la Société. Ouvrages offerts. -- Les publications suivantes sont dépo¬ sées sur le bureau. L’assemblée vote des remerciements aux donateurs. CLXX11 Bruxelles. Bibliographie de Belgique , an. XIV, nos4 et 5, 1888. — Société royale de médecine publique. Ta¬ blettes mensuelles , mai 1888. — Société belge de microscopie. Bulletin , art. XIV, n° 7, 1888. Dax. Société de Borda. Bulletin, an. XIII, trim. 2, 1888. Greifswald. Naturwissenschaftlicher Verein für Neu- Vorpommern und Rügen, Mittheilungen , Jahrg. XIX, 1887. Le Mans. Société d’agriculture, sciences et arts de la Sarthe. Bulletin, sér. II, t. XXIII, fasc. 3, 1887, 1888. Lisbonne. Sociedade de geographia. Boletim, 7e série, nos 7 et 8, 1887. Londres. Mineralogic-d Society. Mineralogical magazine and Journal , vol. VIII, n° 36, 1888. Minneapolis. The American gcologist, vol. I, n° 6; vol. II, n° 1, 1888. Modène. Académie royale des sciences, lettres et arts. Liste des ouvrages reçus pendant Vannée 1886, 1887. New York. Science , au. VI, vol. XI, n° 279 to 282 ; vol. XII, n° 283, 1888. Paris. Académie des sciences. Comptes rendus, t. CVI, n°* 24, 25 et 26; t. CVI1, n" 1, 1888. - Annales des mines, sér. VIII, t. XIII, livr. 1, 1888, — Feuille des jeunes naturalistes , an. XVIII, n° 213, 1888. — Société française de minéralogie. Bulletin , t. XI, nos 4 et 5, 1888. CLXXUI Rome. Reale accademîa dei Lincei. Atti, Rendiconti, vol. IV, fasc. 6, 7 e 8, 1888. — Società geologica italiana. Bollettino, vol. VII, 1888. Sydney. Royal Society of New South Wales. Journal and proceedings , for 1887, vol. XXI. Saint-Pétersbourg. Société des naturalistes. Travaux de la section de géologie et de minéralogie , vol. XIX, 1888. Toulouse. Société d’histoire naturelle. Procès-verbaux des séances , séance du G juin 1888. Turin. R. Accademia délié Scienze. Atti , vol. XXIII, disp. 11 e 12, 1887, 1888. Venise. Notarisia. Anno III, n° 11, 1888. Vienne. K. K. geologische Reichtanstalt. Verhandlun - g en, n° 8, 1888. DONS D’AUTEURS. Hans Hôfer. Ed. Per gens. Das Erdol (Petroleum) und seine Ver- wandten. Brunschweig, 1888, in-8°. Remarques sur la réunion du calcaire de Mons et du tufeau de Ciply. Bruxelles, 1888. Rapports. — Lecture est donnée des rapports de MM. G. Dewalque, Ad. Firket et H. Forir, sur un travail de M. G. Gesàro sur les figures inverses de dureté. Conformément aux conclusions des commissaires, l’assemblée décide qu’il sera inséré dans les Mémoires. Il est ensuite donné lecture des rapports de MM. Kupffer- schlaeger et Ronkar sur un autre mémoire de M. G. Cesàro; Hôte sur la vitesse d’attaque du marbre et du spath d’Islande par quelques acides. Relation entre la vitesse d’attaque du CLXXIV spath par les acides et l'élasticité optique , estimée suivant la direction normale au plan d'attaque. Le troisième commissaire devant rester absent quelque temps encore, l’assemblée décide, vu les conclusions favo¬ rables des rapports précédents, qu’il n’y a pas lieu d’attendre un troisième rapport, et que le travail de M. G. Gesàro sera publié dans les Mémoires. Elle décide, en outre, que le rapport de M. E. Ronkar sera inséré dans le présent procès-verbal. Voici ce travail : Note sur la vitesse d'attaque du marbre et du spath d'Islande par quelques acides . Relation entre la vitesse d'attaque du spath par les acides et l'élasticité optique , estimée suivant la direction normale au plan d'attaque , par M. G. Cesaro. RAPPORT DE M. E. RONKAR. L’étude des vitesses des réactions chimiques, si impor¬ tante au point de vue des recherches sur la constitution de la matière, a déjà fait l’objet de plusieurs travaux impor¬ tants. Parmi ceux-ci, il faut citer ceux de M. Boguski et ceux, plus récents, de notre savant confrère, M. Spring. Dans une note parue en 1876 (4), M. Boguski a publié les résultats d’une série d’essais faits en vue de déterminer les lois de la vitesse de réaction du marbre et de l’acide chlor¬ hydrique ; il a étendu plus tard (2), en collaboration avec M. Kajander, ses recherches à l’action d’autres acides (HBr, HI, HNO3, etc.) sur le même minéral. M. Spring a P) Ueber die Geschwindigkeit der chemischen Vorgàngc. Ber. der deutsch. Chem. Gesellschaft. T. 9, 1876, p. 1646. (2) Id. p. 1809. — CLXXV — repris la question dans deux travaux importants, dont les résultats ont été communiqués dans les Bulletins de V Aca¬ démie royale de Belgique (*), travaux dans lesquels il a étudié l’action des mêmes acides sur le marbre à différentes températures, puis l’action des mêmes sur le spath, et cela pour diverses directions des faces d’attaque, notamment dans les deux directions cristallographiques principales et les faces de clivage. C’est principalement sur ces travaux que reposent les recherches exposées par M. G. Cesàro dans ses deux notes. M. Boguski a énoncé cette loi : la vitesse d’attaque du marbre par l’acide chlorhydrique est proportionnelle à la concentration de l’acide. Le coefficient de proportionnalité est une certaine quantité qu’il trouve en moyenne égale à 0,0245. Cette loi a été vérifiée par M. Spring, qui l’a trouvée exacte entre certaines limites de l’attaque. Dans sa première note, M. Cesàro se propose « de comparer entre eux les résultats obtenus par les deux expérimentateurs et d’expliquer la raison de la différence entre les valeurs de k obtenues par eux. » D’abord, ces résultats ne sont pas directement compa¬ rables, parce que les unités de mesure de k sont différentes dans les deux séries d’expériences. Pour éviter cet incon¬ vénient, l’auteur recherche d’abord la formule générale applicable à tous les cas où la surface d’attaque reste cons¬ tante, et cela en adoptant une définition bien déterminée de la concentration d’une solution acide et de la vitesse d’attaque. 11 définit la concentration par le nombre de (1) De l'influence de la température sur la vitesse de réaction des acides minéraux avec le carbonate de calcium. Bull, de l’Ac. roy. de Belg., 3e sér., t. 13, p. 173 (1887). Sur la vitesse de réaction du spath avec quelques acides. Ibid., t. 14, p. 725 (1887). CLXXVI grammes d’acide contenus dans un cent.3 du liquide. Il détermine la vitesse d’attaque par le nombre de grammes d’acide carbonique dégagés en une minute, par cent.2 de surface d’attaque, la concentration étant supposée cons¬ tante. L’application de la formule générale aux expériences de M. Boguski, en prenant pour base le résultat moyen, donne k = 0,18843. Les expériences de M. Spring sur l’action de l’acide HCl à 15° sur le marbre donnent k = 0,206 pour la valeur moyenne de k observée pendant les diffé¬ rentes phases de la réaction. M. Spring avait signalé, comme une des causes d’erreur des essais de M. Boguski, ce fait, que la grandeur de la surface d’attaque varie pendant la réaction. M. Cesàro a cherché comment il fallait modifier la formule générale pour tenir compte de cette circonstance. N’ayant pas de données certaines sur la forme des parallélipipèdes utilisés, il a supposé qu’ils étaient cubiques, et il a recherché la formule générale pour ce cas. Appliquant cette formule aux essais de M. Boguski, M. Cesàro trouve qu’il faut majorer la valeur ci-dessus obtenue de 2 °/0 environ, ce qui réduit à environ 7 % l’écart entre les valeurs obtenues par les deux expérimentateurs. L’auteur pense que cet écart provient en partie de la différence de concentration en Ca Cl2 qui existe à la fin de chaque essai, dans les deux séries d’ex¬ périences. Le travail de M. Cesàro comprend, en outre, diverses applications de ses formules aux expériences de M. Spring. Il énonce sous une forme nouvelle la proposition énoncée par ce dernier sous la forme suivante : la vitesse de réac- CLXXVÏl — tîon des acides par molécule sur le marbre est indépendante de leur nature chimique. Dans toute cette partie de son travail, l’auteur a donc eu principalement en vue d’établir la concordance des résultats obtenus par M. Boguski d’une part, et M. Spring d’autre part. Qu’il nous soit permis, à cet égard, d’émettre aussi quelques considérations. Dans tous les travaux dont il est ici question, la concen¬ tration a été définie, soit par le nombre de molécules, soit par le nombre de grammes d’acide contenus dans une certaine unité de volume du liquide (par ex. : le cent. 3). On a ainsi, pour définir la concentration, l’une des deux formules suivantes : r d r d y = 100 p ou y = 100 ’ r étant le poids d’acide contenu dans '100 gr. du liquide, d le poids en grammes d’un centimètre cube de solution, et p le poids moléculaire de l’acide. D’après cette manière de faire, qui nous paraît ration¬ nelle, il y a lieu de s’inquiéter du changement de volume qu’éprouve le liquide pendant la réaction, en vertu de l’abaissement du titre de la solution et des actions chi¬ miques qui l’accompagnent. Or, la première formule générale de M. Gesàro (celle qui se rapporte à la surface d’attaque constante) est, à part les unités différentes pour la mesure de k , celle qui sert de base aux divers travaux que nous avons mentionnés; elle ne lient pas compte de ce changement de volume, qui peut, dans certains cas, avoir une influence assez grande, quand on doit déterminer la valeur numérique de k; en effet, si l’on détermine la diminution de la concentration par la perte de poids du marbre ou le poids dégagé d’acide carbonique, sans tenir compte de cette modification de volume, il y a ANNALES SOC. GÉÔL. DEBELG., T. XV. BULLETIN, 12 CLXXVI11 d’abord une erreur dans la valeur de y correspondant à l’état final. Si l’on tient compte ensuite de ce que la formule doit subir une correction, on voit qu’il n’est pas possible, à priori, de fixer l’erreur probable du résultat. Nous nous contenterons d’indiquer la formule générale à laquelle on parvient, lorsqu’on tient compte du changement du volume en question. Supposons que pendant la durée de l’essai on puisse poser : V (1 — by) = V0, V éiant le volume à un instant quelconque, V0 le volume après la transformation complète de l’acide, et b un coeffi¬ cient généralement petit; on aura : J Vo 1 — , fr (Vo — y) = n k S y 1 — by0 ' (1 — by) (1 — by0) V0 ’ où y0 est la concentration initiale,?/ la concentration finale, n le rapport constant du poids d’acide au poids correspon¬ dant d’acide carbonique dégagé, S la surface d’attaque, et t la durée de l’action. Il est facile de vérifier, sur cette formule, les conclusions que nous avons tirées plus haut. Quand il ne s’agit, comme dans les expériences de M. Spring, que de comparer les phases successives de la réaction, la question peut avoir moins d’importance, le poids spécifique décroissant pres¬ que proportionnellement au titre ; mais, pour la détermina¬ tion de k , l’erreur peut être plus considérable. Nous n’avons pas l’intention de calculer ici numériquement les correc¬ tions, certaines données du calcul nous faisant défaut. M. Spring a ensuite montré que l’influence de la tempéra¬ ture est assez grande, puisque, lorsque cette dernière passe de 15° à 35°, la vitesse est à peu près doublée. Pour être rigoureux dans la comparaison, il faudrait donc réduire CLXXIX à une même température les essais des deux expérimen¬ tateurs. Une autre difficulté provient de ce que, dans les expériences de M. Boguskî, la température, de 26° environ, était variable, tandis que dans celles de M. Spring, elle a été maintenue constante à 15°, 35° et 55°. Nous rappellerons encore un point signalé par M. Spring. Il est des portions de marbre plus dures et plus réfractaires aux acides que d’autres. Pour rendre ses essais comparables, ce dernier expérimentateur a rejeté les résultats condui¬ sant à des vitesses ne coïncidant pas entre elles et avec la vitesse maximum. M. Boguski ne paraît pas avoir pris cette précaution, puisque, dans la table qu’il publie (*), la quantité 73 ~ K M, qui devrait être constante, varie de 0,0192 à 0,0136, soit un écart de 0,0056 ou environ 31 % de la valeur moyenne. Nous pensons que, dans ces conditions, il ne faut pas s’attendre à trouver une concordance bien grande entre les valeurs de k tirées des deux séries d’expériences. La valeur de k tirée de la première série paraît inférieure à celle tirée de la seconde, ce qui semble conforme à ce que nous venons de dire. En tout cas, M. Cesàro a prouvé que les résultats étaient des grandeurs sensiblement de même ordre, ce qui est, pensons-nous, le but principal de son travail. L’auteur a aussi traité, par ses formules, les expériences de M. Spring sur le spath d’Islande, et il fait remarquer que les valeurs obtenues pour k sont décroissantes, pour tous les cas, à 15°. Il en conclut qu’il est préférable de poser v = k' (y — f), f étant la concentration pour laquelle l’acide n’attaque plus (l) Loc. cit.y p. 4652. CLXXX le spath. Recherchant la formule générale relative à ce cas, l’auteur détermine les valeurs de k! et de f et conclut en¬ suite des résultats que cette formule est plus exacte que la primitive. L’auteur résout ensuite plusieurs problèmes intéressants, se rapportant à l’application de ces formules, et il appelle l’attention sur l’importance de certains éléments de ces problèmes. Dans sa seconde notice, l’auteur rappelle d’abord le résultat obtenu par M. Spring, savoir que le rapport des vitesses obtenues pour deux plans d’attaque, l’un parallèle, l’autre perpendiculaire à l’axe optique, est sensiblement le même que le rapport des indices ordinaire et extraordi¬ naire du spath. Ce résultat l’a conduit à essayer de mettre en rapport la vitesse de réaction avec l’élasticité, indiquée dans l’ellipsoïde inverse, par le rayon vecteur perpendicu¬ laire au plan d’attaque ou avec la vitesse correspondante de propagation des ondes. La proportionnalité de ces quantités l’a conduit à une formule sur laquelle ii se base pour calculer la vitesse d’attaque pour les faces de clivage. L’écart obtenu entre la théorie et l’expérience, bien que systématique, est assez faible si l’on tient compte des difficultés des essais. La concordance n’existe bien qu’à la température de 15° C., et semble disparaître complètement à 55° C. En tout cas, l’auteur a donc fait un rapprochement très curieux entre les propriétés optiques du cristal et les lois des vitesses d’attaque. On voit, par ce qui précède, que les points examinés par M. Gesàro sont très importants et que ses recherches per¬ mettent de grouper aisément les résultats de divers tra¬ vaux sur la vitesse des réactions chimiques. Nous avons donc l'honneur de proposer l’impression des deux notes de l’auteur dans les Mémoires de la Société. CLXXX1 Communications . — M. L. Moreels présente à l’assemblée une aquarelle et des dessins d’un nouveau dolmen décou¬ vert à Wéris et fait à ce sujet une communication verbale, dont il a remis la rédaction suivante : Les Dolmens de Wéris et d'Oppagne ( Province de Luxembourg) par L. Moreels. Historique de la découverte. — Vers la fin du mois de juin de cette année, paraissait, dans les colonnes de Y Ami de l'Ordre, de la Voix du Luxembourg et de la Gazette de Liège , un article annonçant la découverte d’un nouveau dolmen au village de Wéris. Cette nouvelle m’avait laissé complètement incrédule. Je me rappelais tout le bruit qui avait été fait pour attirer l’attention sur le prétendu dolmen de Solwaster. Pour n’être pas déçu, j’hésitais à me rendre à Wéris lorsque, devant aller dans les environs, le 5 juillet, je profitai de l’occasion pour en avoir le cœur net. Arrivé à Wéris, je trouvai facilement l’endroit où était enterré le nouveau dolmen ; les terres le recouvrant avaient été enlevées et leur couleur, tranchant sur la verdure des champs, attirait le regard de loin. Une galerie, d’environ un pied de largeur, avait été creusée tout autour du mégalithe, dans le but de le dégager. Malheureusement, pendant ces travaux, les portions de murailles, en petites pierres sèches, qui bouchaient les interstices des grandes dalles, avaient été enlevées et gisaient sur les déblais. L’authenticité du dolmen était certaine. J’étais occupé à en faire une aquarelle, quand le garde champêtre de Wéris vint se mettre à mes côtés; j’en profitai CLXXX11 pour lui demander quelques explications relativement à cette importante trouvaille. Voici, en résumé, ce qu’il me dit: A l’endroit où se trouve le dolmen existait une légère suré¬ lévation du sol d’où émergeaient quelques grosses pierres entre lesquelles un gros sureau poussait ses racines. Pen¬ dant le labourage des terres voisines, la charrue venait buter contre d’autres pierres plus profondément enterrées et, chaque fois, le soc de la charrue en souffrait. Les fils du propriétaire du terrain, M. Antoine Lambert, cultivateur à Wéris, conçurent le projet, vers la fin de l’hiver dernier, d’enlever ces obstacles qui nuisaient à la culture et commencèrent à dégager les dalles de la partie supérieure. L’un des deux, M. Félix Lambert, fut alors frappé de voir que les pierres semblaient alignées et l’idée lui vint aussitôt que ce pouvait être le sommet d’un nouveau dolmen. Il alla voir l’ancien et, guidé par ce qu’il avait vu, il dégagea pru¬ demment chaque pierre, avec trop de soin malheureuse¬ ment, comme je le disais tantôt, car les pierrailles qui bou¬ chaient les intervalles des gros blocs furent aussi enlevées. Ses présomptions se vérifièrent et il fut tout heureux de pouvoir constater que c’était bien un dolmen. Pendant que ces quelques détails m’étaient donnés, M. Félix Lambert survint précisément et me les confirma. Définition du dolmen ; sa destination. — Mais qu’est-ce qu’un dolmen ? Bien des personnes n’en ont qu’une vague idée et, fort peu savent quelle en était la destination. Je crois donc utile d’en donner une définition et de dire quel était l’usage de ces premiers monuments élevés par la main de l’homme. Le dolmen est une chambre close constituée par de grandes dalles latérales, en pierre, placées de champ et nommées supports ou piliers. Ceux-ci servent d’appui à d’autres dalles, horizontales, formant toit et que l’on nomme tables. CLXXXIIl Généralement le dolmen est précédé d’un couloir d’accès aboutissant à un des supports, lequel est percé d’une ou¬ verture, soigneusement close, dont la forme varie notable¬ ment suivant les localités. Tous les dolmens ont été enterrés et ils sont intacts dans ce cas seulement. Presque toujours ils sont surmontés d’un tumulus qui peut parfois atteindre, depuis quelques centi¬ mètres, les proportions de véritables collines. Tel est le Mont St- Michel, à Carnac. c( Ce n’est pas sans raison qu’on l’appelle Mont, dit M. G. de Mortillet (*). Les Romains avaient construit un temple sur son sommet. Il y a actuel¬ lement, à une de ses extrémités, une chapelle dans laquelle on peut dire la messe, à l’autre les ruines d’un sémaphore et, entre deux, une grande esplanade avec un tech ou croix en pierre historiée. » Les dolmens, dont le nom viendrait, paraît-il, du breton et signifierait «table de pierre» (de dol, table, et men, pierre), sont appelés différemment suivant les pays. En France, on les désigne communément sous les noms de grottes , mai¬ sons des fées ou des loups , allées couvertes et oustals ; en Corse, ce sont des stazzona. Les Portugais les dénomment anta et les Allemands, Hünengraben (tombeaux des géants). En Angleterre, ils étaient anciennement appelés cromlech , mais ce nom est actuellement réservé aux enceintes en pierres levées. Dans tous les dolmens intacts, fouillés jusqu’aujourd’hui, on a rencontré des squelettes humains, parfois en telles quantités que le volume de tous les corps réunis devait surpasser le vide de la chambre où les os sont déposés. Ce fait tendrait à prouver que les dolmens étaient des caveaux de familles ou de tribus, où les corps étaient dépo¬ sés successivement, après leur décès, alors que les chairs (4) Le Préhistorique , p. 596. CLXXX1V d’un cadavre étaient souvent déjà décomposées quand une autre dépouille était déposée au lieu de repos. Cette manière de voir s’appuye encore sur ce fait que, où se trouve un dolmen, des recherches subséquentes en font souvent dé¬ couvrir d’autres. C’est ce qui vient encore d’avoir lieu à Wéris. Le nouveau dolmen de Wéris. Description. — Le nouveau dolmen découvert dans cette localité est situé à environ 1500 m. S. S. 0. dans le prolongement de l’axe du premier mégalithe. Il se compose d’un couloir d’accès, malheureusement écroulé, et du dolmen proprement dit. Celui-ci est composé de trois grandes dalles, formant tables supportées par six piliers, dont quatre latéraux et deux terminaux. Le premier de ceux-ci, orienté au N. N. E., mesure à peu près 1 m. 10 cent, de hauteur, 2 m. de largeur et 0 m. 50 cent, d’épais¬ seur ; il est percé à sa base d’une ouverture en demi-cercle, d’environ 42 centimètres de diamètre, dont la partie interne a été soigneusement arrondie par martelage. Cette ouverture CLXXXV semi-circulaire est supportée par deux pierres plus petites, d’environ 40 centimètres de hauteur, formant pied-droits, et dont les bords internes sont aussi arrondis avec soin. L’aspect de cette ouverture prend ainsi la forme d’une porte en plein cintre d’environ 70 centimètres de hauteur sur 42 centimètres de largeur. C’est tout juste ce qu’il faut pour pouvoir y glisser un corps. La porte avait été soigneusement fermée par deux ou plusieurs pierres; celle fermant la partie inférieure est encore en place et bouche plus de la moitié de l’entrée. (On peut l’apercevoir dans la partie inférieure, à droite, du dessin ci-dessous. La vue est prise de l’intérieur du dolmen.) Le pilier opposé est maintenu contre les deux derniers supports latéraux par une dalle horizontale, dont un côté vient butter contre le pied du support et forme étai. Les dimensions approximatives du dolmen sont les sui¬ vantes : 9 m. 20 cent, de longueur, dont 6 m. 20 pour le dolmen proprement dit et 3 m. pour le couloir; 4 m. de largeur et 2 mètres de hauteur. Le couloir d’accès était composé de six dalles, plus petites que celles du dolmen, dont quatre servant de supports et deux de toit» CLXXXVI Matériaux et leur origine probable. — Comme le premier dolmen, le nouveau repose sur le calcaire de Givet ; il est construit en gros biocs de poudingue , dit de Wéris , qui doivent provenir, soit de la colline située à plus de 1 kil. à CE. du hameau de Morville, au N. de Wéris, soit du pro¬ longement de cette colline entre Wéris et Oppagne. Nous ne croyons pas que ces énormes matériaux puissent avoir pour origine le hameau de Wenin (Oppagne), parce que les blocs de poudingue de cet endroit, qui sont épar¬ pillés en si grand nombre tout le long de la bande de Wéris, sont à une aussi grande distance que les premiers et, de plus, séparés du dolmen par la colline sur laquelle est planté le bois de sapin d’Oppagne et que Ton voit à l’hori¬ zon dans la vue que nous donnons. Les constructeurs des dolmens auraient dû, dans ce cas, faire gravir à ces énormes pierres la colline dont nous parlons, ou bien la contourner ; tandis qu’en allant chercher leurs matériaux au delà de Wéris, ils jouissaient de l’avantage d’avoir un sol parfaitement plat. Dans les terres provenant des déblais, j’ai rencontré un assez grand nombre de biocs de limonite et un grattoir en silex que j’ai l’honneur de présenter à la Société. Cette dernière trouvaille, dans un endroit où l’on chercherait vainement le plus petit éclat de silex, acquiert une assez grande importance, aussi bien vient-elle à l’appui de l’au¬ thenticité du dolmen. L’intérieur n’ayant pas été fouillé jusqu’aujourd’hui, nous croyons que les trouvailles se bornent à cela (4). I1) Une nouvelle visite faite à Wéris, le 29 août, en compagnie de M. Pierre Destinez, préparateur de géologie à l’université de Liège et de M. A. Donnay, artiste peintre à Liège, nous a fait découvrir quatre gros percuteurs, dont un en place, et un fragment de poterie néolithique. Ces percuteurs sont de gros cailloux, provenant du poudingue, martelés sur tout leur pourtour ; le plus petit mesure 14 centimètres de diamètre. Le même jour, nous avons trouvé deux percuteurs en grès dans les déblais qui sont en dehors de l’enceinte du premier dolmen. GLX.XXVII Je présente également à la Société quelques pho¬ tographies de l’ancien dolmen de Wéris, imprimées d’après un négatif que M Emile Deipérée a eu l’extrême obligeance de mettre à ma disposition. Cette photographie avait été prise, il y a deux ans, avant les travaux de restau¬ ration (?) et la pose du grillage qui protège ce dolmen. Les membres de la Société qui ne connaissent le méga¬ lithe de Wéris que dans son état actuel, auraient peine à reconnaître qu’il s’agit bien de ce dolmen. Il en est cepen¬ dant ainsi. L’ouverture qui se trouvait anciennement au Nord, a été bouchée. La porte d’entrée, identique de forme avec celle du nouveau dolmen, à part qu’elle est plus large de quelques centimètres, a été placée à l’envers, l’arcature en bas et comme les pierres formant pied-droits n’ont pas de raison d’être, dans ce cas, la dalle de fermeture est trop courte de près de cinquante centimètres. Non contents d’avoir bouché ce qui devait être ouvert, les restaurateurs ont renversé le support du fond qui, lui, fermait la chambre et avait ses raisons pour cela ! On a, de plus, posé devant l’entrée deux grandes dalles qui devaient être des tables du couloir, et les pierres qui constituaient ce dernier ont été rejetées en dehors de l’enceinte ! Je ne sais qui le Gouvernement a chargé de la restau¬ ration de ce dolmen, mais les personnes commises à ce soin auraient appris, pour peu qu’elles eussent voulu s’adresser aux gens de l’endroit, que les dalles qui sont actuellement en dehors du grillage, au bord de la tige de Wéris, ne sont là que parce que les cultivateurs les y avaient déposées antérieurement comme les gênant dans le labourage de leurs terres. Authenticité des dolmens de Wéris. — - Les dolmens de Wéris sont-ils authentiques ? nous sommes entièrement persuadé que oui» CLXXXVII1 — A part la prétendue restauration du premier dolmen, celui-ci était connu de temps immémorial dans la forme qu’il avait antérieurement et que les membres de la Société ont pu voir par la photographie que je leur ai montrée. Quant au second dolmen, on ne peut émettre le moindre doute qu’il est bien dans l’état où il a été trouvé dans le sein de la terre : les populations de plusieurs villages sont là pour en témoigner. Nous avons de plus comme preuves à l’appui, d’une part, la trouvaille du grattoir en silex et, pour les deux dolmens, les portes d’entrée travaillées de main d’homme (*). Mais le hasard n’a-t-il pu, lui, former un tel assemblage de blocs de pierre ? Nous ne le croyons pas. Ce serait un bien singulier hasard, en effet, que celui qui, dans une plaine où on ne rencontre plus de blocs de pou¬ dingue, si ce n’est à plus d’un kilomètre de distance, aurait pu former deux pareilles constructions, identiques de forme et d’orientation et situées toutes deux aux bords de la tige de Wéris, que les gens de l’endroit prétendent être une ancienne voie romaine de Marche à Stavelot et qui est, pro¬ bablement, une ancienne route antérieure aux romains (*). Ce serait aussi bien étrange que ce fameux hasard aurait pu construire deux dolmens identiques de formes, ou à peu près, avec les dolmens de France qui sont au nombre de plusieurs milliers (3). Je ne parle pas de ceux des autres pays- Un hasard qui a pu édifier un si grand nombre de monuments ne peut être comparé, me semble-t-il, qu’à celui qui a formé, dans nos assises géologiques, un si (4) Nous avons encore à ajouter les six percuteurs et le fragment de poterie trouvés dans notre visite du 29 août. (2) A l’appui de cette dernière idée, nous dirons qu’un troisième dolmen, dont nous parlerons tout à l’heure, se trouve aussi près des bords de cette tige de Wéris. (3) tes listes de la commission des monuments mégalithiques de France, donnent 3410 indications. CLXXX1X grand nombre de pierres ayant l’aspect de restes d’ani¬ maux ! Date approximative des dolmens de Wéris. — A quelle époque peut-on faire remonter la construction des méga¬ lithes de Wéris? A la période robenhausienne de M. G. de Mortillet. Nous avons dit ailleurs (4) notre avis à ce sujet; depuis, M. G. Ubaghs a repris nos vues et vient encore tout récemment de les défendre avec une grande énergie (2). Nous citerons comme une nouvelle preuve à l’appui, que le sieur Thiry, cordonnier à Wéris, a trouvé dans les déblais de l’ancien dolmen une petite pièce d’or à l’effigie de Tiberius Glaudius Nero. Cette pièce a malheureusement été vendue à Hamoir pour une trentaine de francs : nous n’avons pu savoir ce qu’elle était devenue depuis et nous la croyons perdue pour la science. Le dolmen d’Oppagne. — A environ 500 m. au sud du nouveau dolmen de Wéris et à une cinquantaine de mètres à l’ouest de l’axe passant par les deux mégalithes de cette localité, on remarque, sur les terres d’Oppagne, un tumulus, d’une très faible hauteur, où poussent les prunelliers et les épines et que surmonte un robuste poirier. On y voit en quelques endroits de grandes dalles de poudingue émerger du sol et, pour peu que l’on ne craigne pas de se meurtrir aux épines, on remarque que ces dalles paraissent alignées comme le toit du dolmen que nous venons de décrire, mais orientées de l’E. à l’O. Les habitants de la contrée prétendent que c’est le dessus d'un dolmen et je suis fortement incliné à me rallier à leurs dires. (*) Quelques mots sur l’atelier de Sainte-Gertrude et sur la période néoli¬ thique de nos contrées, par L. Moreels. Ann. de la Soc. géol. de Belg., t. XII, p. CXXX et suiv. 1886. (2) Mes théories. Réponse à la notice de M. De Puydt, par C. Ubaghs. Liège, Vaillant-Carmanne, 1888. cxc Des fouilles seront faites en cet endroit pendant l’hiver prochain et je ne doute nullement qu’elles soient couron¬ nées d’un plein succès. Je me permettrai cependant de recommander fortement aux fouilleurs, dans l'alternative où il s’agirait d’un troi¬ sième dolmen, comme nous le croyons, de ne pas enlever les petites pierres bouchant les interstices des dalles. Nous pourrons, alors seulement, avoir un dolmen type. En terminant, nous émettrons le vœu que le Gouverne¬ ment veuille bien prendre en mains la direction des fouilles dans le nouveau dolmen de Wéris et dans celui que je signale à Oppagne. Puisse-t-il, cette fois, avoir la main heureuse, et qu’une personne capable soit chargée de ces travaux. Que le Gouvernement veuille bien aussi faire autant, pour le nouveau dolmen, que ce qu’il a fait pour l’ancien; qu’il daigne acheter le nouveau mégalithe et son emplacement et qu’il le protège, par un grillage, contre le vandalisme de certains visiteurs et surtout d’aucuns restaurateurs. A la suite de cette communication, M. G. Dewalque, sans vouloir discuter la question archéologique, croit devoir recommander la circonspection aux observateurs. Il est frappé de voir que les monuments mégalaihiques, ou sup¬ posés tels, de Solwaster et de Wéris, se rencontrent dans les localités où les blocs entassés naturellement se pré¬ sentent en abondance aux yeux des géologues. Si les archéo¬ logues connaissaient mieux ce qu’on peut rencontrer en fait d’entassements naturels, on n’aurait pas signalé dans notre pays un bon nombre des monuments que l’on a con¬ sidérés comme construits par l’homme. M. Jorissen fait ensuite la communication suivante. CXCI Sur la présence du tellure et du bismuth dans la galène de Nil- St- Vincent, par A. Jorissen. Ayant examiné au point de vue de la recherche des éléments rares, un échantillon de galène que M. Siainier, Dr en sciences, avait recueilli à Nil-St-Vincent, j’ai cons¬ taté que ce minéral renfermait une notable quantité de tellure et de bismuth. J’ajouterai qu’un autre échantillon de galène, provenant de la même localité et mis à ma disposition par M. Max. Lohest, présentait la même particularité. Je ne puis dire si le tellure et le bismuth existent dans ces galènes à l’état de simple mélange ou si les échantillons examinés renferment de la iétradymite. Il n’est pas à ma connaissance que la présence du tellure ait jusqu’à présent été signalée en Belgique. Bien que je n’aie point dosé cet élément dans la galène de Nil-St- Vincent, j’évalue cependant à plusieurs millièmes la quan¬ tité de tellure qui y est contenue. Quant au procédé qui a été employé pour isoler le tellure, il ne diffère pas essentiellement de celui auquel on a d’ha¬ bitude recours pour rechercher cet élément par voie humide. Je ferai remarquer cependant que j’ai obtenu les meilleurs résultats en employant le chlorure stanneux pour la préci¬ pitation du tellure. A mon avis, ce réactif est l’un des plus sensibles que l’on puisse appliquer à la recherche, non seulement du tellure, mais encore du sélénium. Il est bien entendu, toutefois, que le tellure séparé de la sorte doit être purifié par une transformation ultérieure en acide lellureux, d’où l’on précipite cet élément par le sulfate sodique, en employant la méthode ordinairement suivie. CXCII Sur quelques dépôts tertiaires des environs de Spa , par G. Dewalque. Il y a deux ans que je présentais à la Société des échan¬ tillons d’un poudingue à petits cailloux de quartz blanc, provenant de la Baraque Michel (Jalhay), que M. E. Delvaux déclara immédiatement landenien. Depuis cette époque, la question des dépôts tertiaires dont on retrouve les restes dans la Haute Belgique, a fait de rapides progrès. D’abord, j’ai cherché à savoir quels pouvaient être les caractères du dépôt de la Baraque Michel. Je rappellerai que mes échantillons, recueillis dans l’empierrement de la chaussée, provenaient d’un bloc trouvé dans la bruyère, en face de la maison du cantonnier. J’ai chargé celui-ci de faire des fouilles à cet endroit. Quand j’ai pu me rendre sur les lieux, le puits était plein d’eau; mais, j’y avais envoyé auparavant mon assistant, M. Lohest, qui constata ce qui suit: a) La surface du sol est formée par une couche de tourbe qui n’a pas plus de 10 à 15 cm. d’épaisseur. En cherchant, on trouva un premier bloc de poudingue blanc, qui fut laissé en place au bord du puits. b) Sous la tourbe se trouve une masse, épaisse de deux mètres, d argile grise, renfermant des silex altérés et des cailloux roulés de quartz blanc. Dans cette couche se ren¬ contraient trois gros cailloux ou blocs de poudingue passant au grès blanc; l’un était placé au bord du puits, à lra,35 au-dessous du bloc de la surface; un deuxième était dans l’axe, le troisième, du côté opposé et vers le bas de cette couche. c) En dessous, et séparée par une limite nette, qui paraît ravinée, se trouve une ma,>se d’argile jaune, renfermant de nombreux débris de phyllade revinien et qui passe à CXCI1I d) la même argile, gris jaunâtre, avec débris de phyllade et de quartzite reviniens ; son épaisseur était de 50 cm. Ces deux couches ne renferment ni silex, ni cailloux roulés. Elles ont paru à M. Lohest formées parla décom¬ position du sous-sol revinien; je partage cet avis. Depuis sa visite, on a notablement approfondi le puils, sans ren¬ contrer autre chose, si ce n’est une plus grande abondance de débris reviniens. Je donnerai plus tard d’autres renseignements, lorsque j’aurai pu faire vider le puits et examiner la coupe; mais je n’espère pas pouvoir y ajouter grand’chose. Nous voyons, en effet, que le dépôt de silex crétacés que l’on connaît en de nombreux points du voisinage sur cette crête de l’Ar- denne, a disparu à l’endroit des fouilles, où il n’a laissé d’autres traces que des cailloux anguleux mêlés à des blocs de poudingue ou à des cailloux roulés de quartz blanc ter¬ tiaires, dans une masse remaniée à l’époque quaternaire- M. Max. Lohest s’est rendu à la Baraque-Michel après avoir visité le prétendu dolmen de Solwaster. En montant la fagne, il a rencontré à 4500 m. au S.-E. du village, à peu près à la cote 467 m., dans le chemin, une petite sablière du plus haut intérêt. La couche superficielle, épaisse d’environ 0m, 80, est formée de l’argile jaune, remplie de fragments anguleux de quartzite cambrien, qui recouvre généralement nos hauts plateaux. A la base, elle renferme des cailloux roulés, parfois assez volumineux. Ou trouve en dessous : 1° 0m,50 de sable pur, jaunâtre, assez fin ; 2° 0,n,10 de cailloux roulés de quartz blanc, de la grosseur d’un pois à celle d’une noisette, mêlés de sable ; 3° du sable jaune, semblable aux précédents, dont on a extrait plus d'un mètre, sans atteindre le fond. Il est permis de considérer ce sable avec cailloux blancs ANNALES SOC. GÉOL. DE BELG., T. XV. BULLETIN, 13 CXCIV comme représentant le poudingue passant au grès blanc de la Baraque-Michel. Ou ne peut pas douter que ce dépôt soit tertiaire. Quelques jours après, j’allai à mon tour visiter le dolmen. Au lieu de m’y rendre par la balte de Sart et Solwaster, j’avais pris le train jusqu’à Hockay, pour descendre de là au gîte que M. Lohest m’avait signalé, puis au dolmen. Chemin taisant, je rencontrai, vers la cote 488, une nouvelle sablière, à 500 mètres au S. -S. -K de celle que mon assistant avait découverte. La fosse, creusée au milieu d’un petit chemin d’exploitation du bois, était à moitié remplie d’eau, à la suite des averses des jours précédents. Le sable qu’on en avait extrait, était presque blanc et mélangé de petits cailloux roulés de quartz blanc, tantôt plus rares, tantôt plus abondants. Ou y trouvait aussi des fragments de silex très altéré, blanchâtre et poreux, non roulés, dont les plus gros avaient été mis à part. J’en restai là pour le moment, et je continuai ma route, après avoir pris quelques échantillons, que j’ai l’honneur de présenter à l’assemblée. Quelque temps après, je m’y rendis de nouveau, mais je trouvai la fosse pleine d’eau. En revanche, je rencontrai l’exploitant avec qui je m’entendis pour la faire vider afin de pouvoir relever la coupe avec soin. Comme cela doit encore tarder quelque temps, les circonstances m’obligent à cette communication préliminaire. J’appris ensuite que cette exploitation et la précédente ont été ouvertes tout récemment à l’occasion de travaux de distribution d’eau à Solwaster, et qu’une autre sablière avait été exploitée au voisinage, il y a un certain nombre d’an¬ nées. Je m’y suis rendu et j’en ai rapporté les échantillons qui sont aussi soumis à l’assemblée. Le sable exploité ne se distingue des précédents que par sa couleur rouge brique; il renferme les mêmes cailloux blancs. — cxcv Je n’ai pu jusqu’à présent relever exactement la position de cetle troisième sablière. Elle se trouve à environ 800 mètres au sud de la première et à une altitude un peu moindre que celle de la deuxième. Tout en cherchant, j’ai trouvé sur beaucoup de points des environs, des traces de sable blanc, jaune ou rouge et de nombreux graviers blancs. On peut donc admettre que ce plateau, entre la Hoegne au Sud (t le ruisseau de Statte au Nord, est habituellement recouvert de sable avec gravier blanc, terliaire. Il est bien probable que des explorations convenables en feraient découvrir sur beaucoup d'autres points de la contrée. Quant à l’âge exact de ce dépôt, il restera longtemps controversé, faute de fossiles. M. E. Delvaux et M. Max. Lohest Font rapporté au landenien supérieur. J’opine plutôt pour le boldérien supérieur. Reste à savoir si les dépôts analogues que MM. Rutot et Van den Broeck ont signalés récemment aux environs de Liège et de Namur et qu’ils ont rapportés au tongrien, sont du même âge que les nôtres. MM. A. Briart, G. Dewalque et F. Fraipont sont nommés commissaires pour l’examen d’un mémoire de M. H. Forir concernant des crustacés et poissons crétacés. MM. Ch. de la Vallée Poussin, C. Malaise et G. Dewalque sont chargés de l’examen du mémoire de M. Stainier sur le gabbro de Mozet. Au cas de conclusions conformes des trois commissaires, le secrétaire général est autorisé à faire imprimer ces tra¬ vaux dans les Mémoires du volume en cours, sans attendre la séance ordinaire de novembre. L’assemblée procède ensuite à la nomination de la com¬ mission de comptabilité. Sont élus : MM. A. Jorissen, I. Kupfferschlaeger, G. L’Hoest, D. Marcotty et E. Ronkar. CXCVI Le dernier objet à l’ordre du jour concerne l’excursion annuelle de la Société. De concert avec quelques amis, M. le prof. Ch. de la Vallée Poussin propose l’étude du calcaire carbonifère et des psammites du Condroz aux environs de Dinant. Cette proposition est acceptée. La date de la réunion est ensuite fixée aux 2, 3 et 4 septembre. On se réunira le soir du samedi 1er septembre, à 8 4/* heures, pour la constitution du bureau de la session extraordinaire et la discussion du programme des excursions. On signalera les points sur lesquels l’attention sera spécialement appelée. Les séances de la Société se tiendront à l’Hôtel de Ville. La séance est levée à midi et demi. r NOTICE DESCKIPTIVE DES TERRAINS TERTIAIRES ET CRÉTACÉS DE LJ JEn T RE -jS A M BRE -E T - JMbU S B, PAR ABp. BSUÜRT. AVANT-PROPOS. Dans sa séance du 17 juillet dernier, la Société géolo¬ gique de Belgique décida que sa session extraordinaire de cette année se tiendrait dans V Entre-Sambre-et-Meuse, à l’effet d’y étudier, entre autres, les formations crétacées et tertiaires. Par suite de circonstances qui seront expliquées plus loin, nous avions été amenés, Cornet et moi, à faire en 1866 quelques excursions dans cette contrée. En 1880, j’y étais retourné seul dans le but d’étendre, autant que pos¬ sible de ce côté, les tracés de la carte géologique qui devait figurer à l’Exposition nationale de Bruxelles (’), pendant que mon ami et collaborateur s’occupait de les étendre vers l’Ouest. La décision de la Société géologique et l’engagement que (') Carie géologique de la partie centrale de la province de Hainaut, par Alph. Brjart et F.-L. Cornet. Voyez Notice sur la carte géologique, etc., par les mêmes. (. Annales de la Soc. géol. de Belgique, procès-verba' de la séance du 20 juin 1880.) — 4 — que je pris de la guider dans les régions crétacées et ter¬ tiaires, m’amenèrent à revoir des lieux que j’avais quelque peu perdus de vue : les nouvelles excursions que j’y fis complétèrent mes premières observations et je reconnus que bien des faits des plus intéressants m’avaient d’abord échappé. Toutes ces circonstances étant données, il m’a paru utile d’écrire, avant l’excursion de la Société géologique, une notice descriptive, résumant mes anciennes observations aussi bien que celles que je venais de faire, et exposant la façon dont je crois que l’on doit entendre la géologie des terrains tertiaires et crétacés de cette intéressante partie de notre pays. C’est cette notice que j’ai déposée et dont j’ai partielle¬ ment donné lecture lors de la première séance de la session extraordinaire, qui eut lieu le samedi 17 septembre, à Gharleroi. Il était à prévoir que de nouveaux faits viendraient s’ajouter à ceux que je faisais connaître et que de nouvelles observations, voire même les discussions qui ne manqueraient pas de surgir, m’amèneraient à y faire quelques intercalations ou modifications. C’est, en effet, ce qui est arrivé; cette notice a dû être retouchée, non quant aux faits principaux ni aux déductions théo¬ riques que j’en avais tirées d’abord, mais quant à la manière dont ils étaient exposés. Je ne dois pas omettre de mentionner que M. L. Bayet, ingénieur à Walcourt, qui s’occupe beaucoup et avec succès de la géologie de l’Entre-Sambre-et-Meuse, m’a accom¬ pagné dans mes dernières excursions et, comme on le verra plus loin, m’a parfois été très utile. C’est ce même géologue qui s’est chargé de guider la société dans les terrains primaires, et il n’a pas dépendu de lui que cette session ne fut très fructueuse pour la science géologique, mais du temps, qui nous a constamment été défavorable. — 5 — Cette notice se divise en quatre chapitres principaux : I. — Coup d’œil rétrospectif; IL — Description générale des assises tertiaires et cré¬ tacées ; III. — Détails locaux : 1° à l’est de l’Eau-d’Heure, 2° à l’ouest de PEau-d’Heure; IV. — Considérations géogéniques. I. COUP D’ŒIL RÉTROSPECTIF. TERRAINS CRÉTACÉS. Dumont a figuré, d’une façon assez satisfaisante, les dé¬ pôts tertiaires et crétacés et même les dépôts quaternaires des massifs de Nalinneset de Ham-sur-Heure,sur ses cartes géologiques; mais, par contre, il a été extrêmement sobre de détails dans ses notes manuscrites (1). Il distingue, comme crétacés : 1° Un Sable vert hervien qu’il a observé en différents lieux, entre autres à Donstiennes, Ossogne, Rognée, Marbais, Ham-sur-Heure, Gozée et CourUsur-Heure; ce sable passe à la glaise verdâtre. Cette dernière remarque a son importance, comme on le verra plus loin. 2° Une Craie blanche qu’il rapporte au système séno- nien , observée en un point près de la chaussée de Charleroi à Beaumont, au N.-O. de Donstiennes et dans la colline située au N.-O. de Rognée. Dans son rapport sur une note publiée par Cornet et moi en 1886, sous ce titre : Note sur l'existence, dans VEntre-Sambre-et-M euse, d'un dépôt contemporain du système du tufeau de Maestricht , et sur l'âge des autres couches crétacées de cette partie du pays (Bull, de l’Acad. (*) Mémoires sur les terrains crétacé et tertiaires, préparés par feu André Dumont, pour servir à la description de la carte géologique de la Belgique, édités par Michel Mourlon, 1879, I, pp. 283 et 284, — 7 — royale de Belgique, 2e série, t. XXII, n° 11.), M. Dew.dque fait remarquer que Dumont, dans la confection de ses cartes, avait modifié sa manière de voir et rapporté au nervien les assises que ses notes signalent comme her- viennes. M. Mourlon a depuis reproduit la même observa¬ tion ( Mémoires etc. de Dumont, I, p. 283.) Tout ce que les auteurs ont dit, depuis lors, du crétacé de l’Entre-Sambre-et- Meuse (d’Omalius d’Halloy, De- walque, Mourlon), ne sont, en quelque sorte, que des résumés très succincts de ce que nous en avions dit nous- mêmes et tels que peuvent en comporter, du reste, des ouvrages de géologie générale de la Belgique. Je vais en parler d’une façon un peu plus étendue. En 1866, une découverte, aussi intéressante qu’inatten¬ due, nous amena, Cornet et moi, à traiter la question des terrains crétacés de l’Entre-Sambre-et Meuse. Nous avions découvert une faille mise à jour dans une carrière de cal¬ caire dévonien, de quarante à soixante-dix centimètres d’ouverture, complètement remplie par un poudingue ana¬ logue au poudingue de la Malogne à Ciply, tant au point de vue minéralogique qu’au point de vue paléontologique. Voici la description que nous en avons donnée. « A deux kilomètres au nord de Walcourt, près du village de Pry, quelques carrières peu importantes sont ouvertes sur la rive droite de LEau-d’Heure, dans l’escarpe¬ ment des Boussières, pour l’exploitation ducalcairedeGivet, à stringocéphales. Les assises exploitées sont dirigées vers l’Est 2 3/4° Nord, et présentent leur inclinaison vers le Sud sous un angle de 70> avec le plan horizontal. On remarque, dans trois carrières voisines, sur une longueur horizontale de 60 m environ, une faille verticale, dirigée vers le Nord 1 1/4° Est, c’est-à-dire recoupant les strates calcaires presque à angle droit. Les parois de cette cas¬ sure sont espacées de quarante à soixante dix centimètres — 8 — et ne présentent aucune trace de glissement. Sur une hau¬ teur de dix à douze mètres, c’est-à-dire depuis le fond de la carrière principale jusqu’au niveau du plateau supé¬ rieur, la faille est remplie par un poudingue dont la res¬ semblance physique avec le poudingue de Giply est frap¬ pante pour toutes les personnes qui ont vu celui-ci. C’est, comme à la Malogne, un conglomérat meuble ou cohérent, formé principalement de cailloux roulés de diverses gros¬ seurs, souvent perforés, d’une substance brune renfer¬ mant du phosphate de chaux, et empâtés dans une roche blanche, jaunâtre ou grisâtre, dure, tendre ou pulvérulente. Ce poudingue est, en quelques points, coloré par des infiltrations ferrugineuses et renferme quelques concré¬ tions calcaires stalagmitiques, provenant de dépôts opérés par les eaux pluviales qui ont traversé le calcaire encais¬ sant. En un seul endroit, et sur peu de surface, nous avons rencontré sur les parois de la faille un revêtement d’un centimètre d’épaisseur de limonite épigène, provenant de la décomposition d’un enduit de pyrite. » « La faille ainsi remplie s’élève jusqu’au niveau du pla¬ teau supérieur, où le calcaire dévonien n’est recouvert que de quelques centimètres de terre végétale. En suivant sa direction on la retrouve au Nord dans la dernière carrière ouverte sur le plateau ; sa puissance se trouve notablement diminuée, mais elle conserve cependant les mêmes carac¬ tères minéralogiques et disparaît enfin dans le limon cail¬ louteux. Au Sud, elle se perd en- dessous des alluvions de la vallée de l’Eau-d’Heure et ne reparaît pas sur l’autre ver¬ sant de cette vallée dans la tranchée du chemin de fer, quoiqu’il existe plusieurs cassures dans la roche au point où la direction de la faille prolongée coupe la voie ferrée, près du viaduc qui donne passage au chemin de Pry à Rognée. ci La paléontologie comme la minéralogie nous porte à — 9 — identifier les poudingues de la Malogne et de Pry. Nous avons, en effet, rencontré dans celui-ci les espèces sui¬ vantes : Belemnitella mucronata , d’Orb. Baculites Faujasi, Desh. Rhynchonella subplicata , d’Orb. — octoplicata , d’Orb. Fisurirostra Palissii , Woodw. — pectita, d’Orb. Thecidea papillata , Bronn. Crania ignabergensis , Retzius. Reticulipora clathrata , Goldf. sp. (Retepora.) Eschara cancellata , Goldf. — diclioloma, Goldf. Asterias quinqueloba , Goldf. < i Avec ces espèces, que nous avons pu facilement déter¬ miner en les comparant à celles qne nous possédons du poudingue de la Malogne, nous avons rencontré des dents de sauriens , des dents et des vertèbres de poissons , des Ostrea , des fragments d’un Spondylus abondant à Giply, des moules intérieurs de Turritella , de Turbo , d'Actœon, de lamellibranches , de Terebratula, de Fissurirostra , de polypiers et des spongiaires. La plupart de ces moules peuvent, autant que la chose est possible avec des restes semblables, être rapportés aux moules de la Malogne; ils sont, du. reste, formés delà même substance. » On me pardonnera de reproduire ici cette description assez longue d’un gîte qui n’existe plus, mais dont nous avions eu soin de prendre une vue en prévision de sa des¬ truction prochaine. Gette vue est annexée comme planche à notre note de 1866. La disparition regrettable de ce gisement n’est pas provenue, comme nous le pensions, de l’avance¬ ment de la carrière, mais de ce que le gisement lui-même a été exploité et entièrement vidé, comme l’ont été les gise¬ ments de poudingue de la Malogne, pour en retirer les no¬ dules de phosphate de chaux que notre note avait signalés aux fabricants d’engrais. Ce n’est pas la première fois que l’industrie fait tort à la science; mais, comme on le verra plus loin, elle lui rend aussi, parfois, de signalés services. Quoiqu’il en soit, la présence du maestrichtien de Pry, par¬ faitement constatée, peut permettre certaines déductions scientifiques qui ne manqueront pas d’intérêt au point de vue géogénique. En présence de ce fait si singulier, il était naturel de se demander si ce lambeau maestrichtien était unique dans la contrée. Nous avions quelques raisons de penser, par la si¬ tuation même du gisement et par quelques fossiles que nous avait remis Mr Losseau, d’Ossogne, mais dont il ignorait la provenance, qu’il pourrait bien n’en être pas ainsi. Cependant nos recherches pour retrouver les exten¬ sions probables du gisement n’ont pas abouti. Depuis lors, des travaux publics considérables ont été faits dans la contrée, entre autres le chemin de fer de Thuin à Beau¬ mont, celui de Thuillies à Berzée, différents chemins vicinaux, etc. Ils ont permis de reconnaître les assises tertiaires et crétacées d’une façon beaucoup plus complète, mais sans mettre à jour aucun lambeau qui pût être rapporté au maestrichtien. M. Louis Bayet, qui, étant sur les lieux, a pu suivre attentivement ces travaux et en quelque sorte jour par jour, n’a pas été plus heureux. Nos premières recherches nous conduisirent sur les pla¬ teaux de Marbaix, Ham-sur-Heure, Thuillies et Berzée. Nous y observâmes quelques affleurements crétacés qui nous parurent présenter assez d’intérêt pour mériter d’être décrits en même temps que la faille de Pry. Ces affleu - rements consistaient en craie blanche très peu glauconi- fère, dans laquelle nous avions recueilli, pour tout fossile, 11 quelques fragments d ’lnoceramus Cuvieri , Brong., qui, comme nous le disions, ne pouvaient rien nous apprendre quant à l'age de ces dépôts. « Mass, ajoutions-nous, l'absence même de tout autre caractère peut répandre beaucoup de clarté sur cette question. En effet, nous remarquons dans le Hainautque les assises supérieures du système nervien, formées, comme nous venons de le dire, d’une craie sableuse glauconifère, sont éminemment fossilifères et renferment surtout une grande quantité d ’Ostreci appartenant à plusieurs espèces ; tandis que la craie traçante glauconifère qui forme la base du système sénonien et qui se trouve séparée de la craie glauconifère nervienne par des ravinements bien constatés en plusieurs points de notre province, est généralement pauvre en fossiles. Il existerait donc entre le système séno¬ nien des environs de Mon s et les couches crétacées d’Ham- sur-Heure, de Marbaix et d’Ossogne, une certaine simili¬ tude résultant de l’absence même de tout caractère positif, et nous sommes portés à en faire des dépôts du même âge, quoiqu’on puisse attribuer l’opinion contraire à Dumont. » Cette opinion contraire de Dumont provenait évidem¬ ment du sable vert dont il fit d’abord du hervien. Observé par lui en différents lieux, il passe à la glaise verdâtre, et a parfois une telle ressemblance d’aspect avec la craie grise de Maizière (gris des mineurs) et même avec certaines parties des fortes toises , qu’il crut devoir, par la suite, en faire du nervien. Il n’en est pas moins étonnant, en présence du texte même des notes du grand stratigraphe, notes que j’ai résumées plus haut, que ce sable vert ait dominé son esprit, jusqu’à lui faire, pour ainsi dire, oublier la craie blanche signalée par lui en tant de localités. En effet, toute la figuration crétacée de cette contrée ne comporte que du nervien sur sa carte du sous-soj et seule- — 12 — ment quelques indications très vagues et très obscures de sénonien dans la carte du sol (*). Nous n’avions pas eu, dans nos premières courses, l’occasion d’observer ce sable vert qui, comme on le verra plus loin, a une tout autre origine que celle que lui assi¬ gnait Dumont. TERRAINS TERTIAIRES. Quant aux terrains tertiaires, nous ne nous en étions pas occupés d’une façon spéciale, pas plus que des terrains quaternaires, si ce n’est pour regretter qu’ils nous mas¬ quassent assez souvent les couches inférieures. Mais Dumont, comme je l’ai déjà dit, les avait représentés en étendue d’une façon assez satisfaisante. Néanmoins, comme pour le crétacé, il y a souvent désaccord entre ses notes manuscrites (2) et ses cartes. Il a reconnu les deux systèmes, landenien supérieur et bruxellien. « Le landenien supérieur constitue, dit-il, depuis Mon- tignies-St-Ghristophe, près de la route de Mons à Beau¬ mont, jusqu’au hameau de Binche près de Presles, plu¬ sieurs lambeaux peu étendus qui paraissent avoir fait partie d’une même nappe du S. -O. au N.-E. Cet étage con¬ siste en sable jaunâtre renfermant parfois de l’argile, et en grès blanc à végétaux fossiles, semblable à celui de Tirle- mont. » Comme le remarque M. Mourlon, les cartes n’indiquent de landenien à la rive droite de la Sambre, qu’au S. O. de Donstiennes, et plusieurs massifs, indiqués dans les notes, manquent sur les cartes. (*) Voir le rapport déjà cité de M. Dewalque. (a) Mémoires, etc. de Dumont, III, p. 216-220. — 13 — « En résumé, dit Dumont (p. 220), le système bruxellien forme, à la rive droite de la Sambre, plusieurs îles, savoir : celles de Boussu, de Rognée, d’Ossogne, d’Ham-sur-Heure, de Nalinnes, de Hayes, de Loverval, de Joncret et de la Figotterie. » Il ajoute une remarque importante : « Le système bru¬ xellien inférieur, consistant en sable vert avec calcaire glauconifère et débris organiques , n’a été observé qu’à l’E.-S.-E. de Nalinnes. » Nous aurons l’occasion, plus loin, de décrire ce gisement remarquable; mais Dumont se trom¬ pait en disant que l’on ne rencontre des fossiles que là. Ce qui a été dit depuis des sables tertiaires de l’Entre- Sambre-et-Meuse, est peu important. A propos d’une com¬ munication de M. Dewalque sur les sables de Vélaine, qui renferment des grès blancs caractéristiques exploités pour pavés, et d’un gros bloc de même grès et de forme pyrami¬ dale, relevé verticalement, que le savant professeur est porté à considérer comme un menhir , j’ai signalé que les mêmes choses existent entre Gozée et Thuillies, y compris même la pierre levée, très bien connue dans le pays sous le nom de Zeupir . En 1873, M. Mourlon avait observé un gros bloc de grès blanc, affectant des formes mamelonnées bizarres, à l’entrée d’une sablière située au S. -O. de Walcourt et dont il sera parlé plus loin. Ce sont, dit-il, les sables dont Dumont faisait son système geysérien; mais il les nota cependant comme tertiaires, d’autant plus qu’il y avait distingué, vers le milieu de la masse sableuse, de petits lits minces d’ar¬ gile blanchâtre tachante (*). Il n’est pas certain, d’après les extraits cités plus haut des notes de Dumont, qu’il faisait de ce lambeau tertiaire un dépôt geysérien. (l) Géologie de la Belgique, 4880, additions : terrains eocènes, VIII. — 14 - Il est du reste à remarquer que de nouveaux faits, de nouvelles découvertes, viennent constamment restreindre la liste des dépôts sableux de l’Entre-Sambre-et-Meuse auquel on peut, avec quelque apparence de certitude, assi¬ gner une origine geysérienne. On doit même se demander s’il en existe en effet, et si tous les dépôts de même genre que l’on rencontre, non seulement dans cette partie de notre pays, mais encore sur tous nos terrains primaires, et à des altitudes parfois bien plus considérables, ne doivent pas être entièrement rapportés au landenien supérieur. Deux observateurs, dont chacun reconnaîtra la compé¬ tence, MM. Gosselet et Barrois sont de cet avis. Pour le premier, la plupart des dépôts des sables blancs de l’Entre- Sambre et-Meuse appartiendraient au faciès ardennais du landenien supérieur, dont le caractère spécial est, dit-il, de se trouver à la surface des terrains primaires dont il rem¬ plit souvent les poches. Ce serait sortir de mon sujet que de m’étendre davantage sur les travaux de ces géologues. J’en ai donné, du reste, un court résumé dans ma « Note sur la structure des dunes ». (Compte-rendu de l’excursion de la Société royale malacologique de Belgique en 1886, t.XXI.) Je ne parlerai pas non plus de tout ce qui a été dit par d’autres auteurs sur les sables et argiles prétendûment aachéniennes de l’Entre-Sambre-et-Meuse et du Condroz. Je me contenterai de citer, pour terminer cette revue, la note de M. Mourlon : Sur les amas de sable et les blocs de grès disséminés à la surface des collines f amenniennes dans VEntre-Sambre-et-M euse (Bull, de l’Acad. royale de Belgique, 3esér.,t. VII, p. 295-303), qui semble les restreindre encore. Il distingue, en effet, des sables et argiles que l’on considérait généralement comme aachéniens ou tertiaires, les sables détritiques qui surmontent les assises famen- niennes, facilement reconnaissables, dit-il, à l’abondance - 15 - des paillettes de mica qui entrent dans leur composition et même à des fragments de psammites non entièrement décomposés. Le même auteur a également retrouvé, en beaucoup de points de la région, de nombreux fragments de grès fossi¬ lifère et de grès fistuleux dont il sera parlé plus loin. II. DESCRIPTION GÉNÉRALE DES ASSISES TERTIAIRES ET CRÉTACÉES Tableau synoptique des assises. ÎGrès épars à Nummulites lœvigata, Lk. f aWeie ux^8 CalCarifèreS et à grèS f'Stu' b Terrains J \ (Sables verts. a. tertiaires. \ ! Sables et argiles noirs et blancs Ls. Sables blancs à bois silicifiés. IA Sables gris. IA Système 1 maestrichtien. > Faille de Pry. 6me étage. ) 1 Terrains d’altération ( Deffe jaune. Dj. Terrains J météorique, d’âge l Deffe verte. Dv. crétacés. \ indécis. (Sable argileux vert. Sv. f /Craie blanche à Belemnitella quadrata, F Système senonien. J d’Orb. Cb. | onie étage. iMarnes glauconifères à Spondylus spi- \ \ nosas, Sow. Mg. Telles sont les assises que nous allons successivement passer en revue et qui, sauf quelques points encore dou¬ teux, peuvent être classées dans l’ordre ci-dessus. Un de ces points encore douteux, et d’importance majeure, con¬ siste à savoir si le système nervien de Dumont existe dans l’Entre-Sambre-et-Meuse, ce qui sera discuté plus loin. Je n’y ai pas fait entrer les dépôts aaclieniens , geyse- riens ou de filons qui, dans le temps, ont eu une importance industrielle si considérable, en ce sens qu’ils constituaient — 17 les gisements des minerais de fer les plus renommés de notre pays, principalement de l’Entre-Sambre-et-Meuse (*). Ce serait sortir du cadre que je me suis tracé. Ils constituent, du reste, des dépôts dont l’âge géologique est bien incertain. Ils ont dû commencer lors de l’ouverture des failles qu’ils ont comblées, probablement à une époque bien antérieure à la période crétacée, et se continuer pendant les temps géologiques et à mesure que ces failles s’élargissaient, soit par suite de la continuation des mouve¬ ments du sol, soit par suite de la corrosion des parois par l’action des eaux acidulées. Si les découvertes paléontologiques de Bernissart ont permis de rapporter à la période wealdienne une grande partie des dépôts dits aachéniens de la vallée de la Haine, on ne peut rien en conclure quant aux dépôts des filons et même quant aux assises inférieures à celles où ont été trouvé les Iguanodons. Je ne parlerai pas non plus des terrains quaternaires, représentés généralement par une couche de limon, parfois d’épaisseur considérable, et qui constitue, dans cette partie de l’Entre-Sambre-et-Meuse, un sol d’une fertilité si re¬ marquable. 1. TERRAINS TERTIAIRES. SYSTÈME BRUXELLIEN. Grès à Nummulites lævigata, Lk.On rencontre en beau¬ coup d’endroits de l’Entre-Sambre et Meuse des fragments de grès fossilifère qui doivent être rapportés à une assise disparue de la contrée. Ils ne figurent que pour mémoire (*) Consulter à ce sujet le travail de M. J. De Jaer : Notice sur quelques gîtes de minerai de fer de la province de Namur. Annales des travaux publics, t. XXVIII. ANNALES SOC. GÉOL. DE BELG., T. XV. MÉMOIRES, 2 — 18 — dans le tableau de la p. 10. On les rencontre principale¬ ment sur les plateaux de la rive gauche de PEau-d’Heure. M. Mourlon, dans la note citée précédemment (p. 14), donne les espèces suivantes trouvées dans ces grès fossili¬ fères : Turritella abbreviata , Desh. Dentalium lucidum , Desh. Tellina sinuosa , Desh. Spondylus rarispinus , Desh. Nummulites lœvigata , Lk. Tous ces fossiles appartiennent à Péocène moyen et doivent faire rapporter les blocs de grès qui les renferment à ceux que l’on trouve parfois si abondamment en d’autres points de notre pays et du Nord de la France. Le véritable système bruxellien de PEntre-Sambre et Meuse se compose de la manière suivante. 1° Sables à grès fistuleux et à grès calcarifères, ( b ). Ils ressemblent à ceux du Brabant et sont à éléments généra¬ lement au-dessus de la grosseur moyenne, souvent gros et graveleux, de couleur grise, blanchâtre, verdâtre ou jau¬ nâtre. Par suite de la décalcification et de l’altération de la glauconie, ce qui est le cas le plus général, leur couleur devient plus ou moins rousse et ils sont souvent rubanés de zones d’autant plus foncées que l’on s’approche plus de la surface. Les grès sont parfois durs, lustrés, passent au silex carié et ont une tendance à se diviser en plaquettes plus ou moins épaisses, montrant de nombreuses perforations peu profondes, de 1 à 3 centimètres de diamètre, remplies de sable meuble et dues probablement à des éponges. Ils sont gris, roussâtres ou blanchâtres, avec des points noirs de glauconie. Ils sont parfois très friables, comme s’ils avaient subi un commencement d’altération ou comme s’ils n’avaient été qu’incomplètement agglutinés. Très souvent, 19 — iis sont en lits parallèles et très serrés, d’autres fois, dissé¬ minés dans toute la masse sableuse. Ces grès forment fréquemment deux assises séparées par une assise plus ou moins épaisse de sables assez purs. Les grès de l’assise supérieure m’ont paru présenter plus fré¬ quemment la forme fistuleuse que ceux de l’assise inférieure. 11 est probable que c’est le résultat d’une décalcification plus complète. Ces subdivisions n’ont, du reste, qu’une importance fort secondaire au point de vue géologique. Il en est de même, jusqu a un certain point, de l’assise sui¬ vante, que nous avons cru, cependant, devoir mentionner d’une façon plus spéciale. Comme nous le verrons plus loin, ces grès et ces sables ont parfois, quoique très rarement, été préservés de toute décalcification, et sont alors très fossilifères. C’est ce que l’on remarque principalement à Nalinnes. Une étude appro¬ fondie des fossiles peut seule faire reconnaître s’ils appar¬ tiennent à une seule assise géologique, ou si l'on peut y distinguer plusieurs assises, comme dans le Brabant. 2° tSahles verts, (a). Cette assise n’existe pas toujours ou se confond avec la précédende. Le plus souvent elle en est nettement séparée, et les grès finissent brusquement à une ligne de contact bien marquée à laquelle on serait parfois tenté d’accorder une importance qu’elle n’a pas. Ces sables sont purs, à éléments moyens, sauf à la base où ils augmentent de volume et deviennent graveleux. Souvent on remarque à la partie supérieure une mince zone fossilifère. Quand ils n’ont pas subi d’altération, leur couleur est gris ou vert tendre, passant au blanc grisâtre. Us atteignent parfois une épaisseur de trois ou quatre mètres et reposent sur une assise très mince et irrégulière de cailloux roulés de silex et autres roches anciennes, plus ou moins abondants, surmontant les sables landeoiens. Les ouvriers donnent à ces sables le nom de réfractaires — 20 — et les distinguent parfaitement des sables sous-jacents, plus fins, dont ils marquent très bien le contact, même quand les cailloux roulés n’existent pas. SYSTÈME LANDENIEN. Nous retrouvons ici les trois assises supérieures que nous avons signalées dans la Note explicative de la Carte géologique de la partie centrale de la province de Hainaut , dont il a été question précédemment. 1° Argiles et sables poldériens (Ls) ; , : ‘ / ■ V^.__ Verv/crjO / •' • Huy 0 . ®AW - - ' 0 > , , v/ . p« .»-r - muitù S • ' ' , ' ^ , >y ^ - ' ", ,s ^/' . M*rcheQ A 4C ■ ■■ ■ A Direction dessoulèvemehuYprèsùen et Pliocène F' \/ B phosphate de chaux et des crus¬ tacés . . i 12.00 ! 5G.00 1 —C0. 18 (*) Origine des coordonnées géographiques ? Ja tour de la collégiale de Renaix. — 76 — FORMATIONS. Numéros d ordre des échri ntillons DESCRIPTION DES ROCHES. ÉPAISSEUR. PROFOI DE *U)EUR A COTE d’altitude. . / ë 1 eu 1 V1 Argile schistoïde très plastique, gris t bleuâtre, passant au gris brunâtre 1= \ vers le bas. Elle contient des frag- " , ments de lignite, des rognons de pyrite, des septarin et des nodules de phosphate de chaux .... 8.50 56.00 44 50 — 8.68 6 Sable glauconifère, à grains moyens, gris verdâtre, plus ou moins argi- leux, cohérent vers le bas. Traces liçniteuses . 2 20 44.50 46.70 —10.88 c1 Argile schistoïde gris foncé, légère- eu ment verdâtre, avec linéoles sa- -cô bleuses verdâtres, montrant des ex, 3 empreintes de fossiles indétermi¬ i/. nables et renfermant des grès ou — psammites durs. Lits alternants J3 d’argile et de sable argileux . . 9.75 -46.70 56.45 —20.65 1 °n Sable argileux plus ou moins cohé¬ î3 rent, gris verdâtre terne, avec traces de bois et rognons de pyrite . . 4 55 56.-45 61.00 - 25.18 8iu Sable fin très argileux, cohérent, glauconifère, gris verdâtre terne. avec lentilles plus ou moins argi¬ leuses subschistoïdes . . . . 5.70 61.00 64.70 -28.88 «jiv Cailloutisde silex irréguliers, plus ou moins roulés, noirs ou jaune bru¬ nâtre, à surface tourmentée, corro¬ ~ dée, verdie. Menus fragments de ;a: concrétions siliceuses, brun jau¬ a nâtre, avec grains de glauconie vert = clair, spiculés de spongiaires et ’c traces d’organismes; quartz hyalin en fragments anguleux et en grains ?3 arrondis, pisaires ou subpisaires. “ Quartzite blanc, à surface verdie ; quelques grains de glauconie \ d'v Silex noirs et gris noirâtre, plus ou f moins volumineux, silex bruns, 1 gris, jaunes, glauconifères,et autres C3 1 éléments empruntés au crétacé t— OJ J supérieur et à d’autres termes plus 'O) s-. 1 anciens : phtanite et quartz hyalin ÛH i verdi ; ces éléments se confondent ( avec le cailloutis base dulandenien. 0.20 64-. 70 64.90 —29.80 - 77 - C/2 2 O CD fa au -C G | | DESCRIPTION DES ROCHES. es P w PROFONDEUR H a w P H H < 5 s C/3 ° E rj C-* 1 ^ < DE ^ P < O P 1 S 2 ^ ■w A . «2 *ê3 e Craie grossière glauconifère (Gne S îles mineurs); elle offre quelques <12 -a parties conglomérées durcies; on 1 y trouve de très menus fragments U c de rognons de silex brun . . . Silex gris blanchâtre (Rabots), en 0.60 64.90 65.50 -29.68 rognons plus ou moins volumineux, à surface très corrodée, celluleuse, tourmentée, dont les anfractuosités sont remplies de marne glauconi¬ fère. Il est faiblement calcarifère; ? d’une ténacité remarquable. Cer¬ taines masses sont irrégulièrement c/3 cylindriques ; d’autres sont fissu¬ *s eu rées, caverneuses ; les parois pa¬ Q raissent mamelonnées et sont 35 y 1 tapissées de cristaux de quartz ou 02 ^ \çn bien on y observe des protubé¬ rances formées par l’enchevêtre¬ -O X 02 ment d’innombrables aiguilles cris¬ oô &“ tallines. La masse du silex du Ra¬ bot devient plus noire vers le bas. est parsemée de spiculés de spon¬ giaires, d’une multitude de petites géodes et çà et là de gros grains de glauconie vert clair. Toutes les \ cavités sont remplies de marne blanchâtre légèrement glauconi¬ fère . 1 50 65.50 66.80 -50.98 C/3 [ ’ Quelques rares fragments, en général aj 1 22 peu \o!umineux, de concrétions ”3 ■ / 1 siliceuses, bleuâtre à l’intérieur, H blanc gris jaunâtre à la sut face; fa 1 [ 1 9 dent de squale brisée .... Marne glauconifère, vert bleuâtre, peu ! .00 60.80 67.80 —51.98 cohérente . 0.50 67.80 68.10 —52.28 1 ‘ Marne tendre, très glauconifère, blanc S ) bleu verdâtre, facilement désagré- '02 ' geable dans l’eau. Fragments très 5 menus de coquilles dont le détail se verra plus loin . 0.75 68.10 68.85 -55.05 — 78 — c n Z O DESCRIPTION DES ROCHES. es P p PROFONDEUR -< CA S çl O pt« S t 3 1 k5 ~ < e- •P DE A X Gros grains do glauconie rendorme. réunis par un ciment de marne ca blanc grisâtre ; renferme des fi ag- O ments de phtanite, de quartz hyalin ** anguleux et arrondis, teinté de vert -a parfois de jaune; rognons de sper- « kise. Très nombreux spiculés de toutes for mes. Silex jaspoïde (calcé- o H t doine, chert, remanié de la meule), semblable à celui qui a été recueilli dans la tranchée de Baudour. Fos¬ siles, parmi lesquels : Pecten asper. 0.55 68.85 69.40 X Petits prismes, paralléli pipèdes et CA* GJ 1 galet s de phyllade tendre gris pâle, 3 1 £ 1 de phyllade dur, en fragments IA anguleux, subanguleux et roulés. « / Quartzophyllade dur, pailleté dans CA les joints, bleu foncé. Petits galets G ! polis, plats, noirs. Quartz hyalin 1 anguleux, arrondi, pisaire, verdi; •as UJ | quai tziies verdis à la surface; dépôt très peu épais . 0.00 69.40 69.40 ! Xi Nappe aquifère. Phyllade simple, gris pâle et gris bleuâtre, à éléments très lins, doux, gras, onctueux au toucher; pous¬ sière et fines paillettes de mica, dis¬ c Oj séminées dans les feuillets : ceux- ci sont fort minces (I /4 de mill.) r et non parallèles. Ce phyllade se JJ \ résoud, dans l'écrasement,- en une boue terreuse, plus ou moins cohé¬ rente, gris bleuâtre pâle, suscep¬ tible de se reconstituer en argile. 5.00 69.40 7-2.10 w H O U — 55.58 -55.58 -5G.58 D ALTITUDE. — 79 OBSERVATIONS. STRATIGRAPHIE. QUATERNAIRE. Le terrain quaternaire n’est pas aussi épais qu’on aurait pu le présumer, étant donné l’emplacement de l’orifice du puits au pied du versant méridional d’une colline tertiaire constituée d’assises éminemment ébouleuses. Le Meule- beek, si modeste aujourd’hui, n’est peut-être pas étranger à cette anomalie. Sans doute, il aura entraîné jadis, au fur et à mesure de leur descente, les masses désagrégées suspendues aux flancs de la montagne, non pour les étaler dans la plaine, car le tertiaire affleure partout dans le sous- sol, mais pour les porter directement au fleuve. ÉTAGE YPRESIEN. On ne s’est pas arrêté plus qu’il était nécessaire à décrire les assises tertiaires que les puits précédents ou les récents travaux d’art ont suffisamment fait connaître. L’étude des échantillons recueillis nous démontre qu’il y a identité absolue en ce qui concerne l’étage ypresien dans tous les puits de la ville. Si nous n’avons pas rencontré la même abondance de nodules de phosphate de chaux, revu les fos¬ siles caractéristiques; si les galets de silex n’ont pas été retirés à la base de l’étage, nous attribuons cette rareté ou l’absence de ces éléments à la rapidité déployée dans l’exé¬ cution des travaux. ÉTAGE LANDE NIEN. Dans les alternances de couches sableuses et de lits argi¬ leux qu’offre le landenien, nous constatons ici la prédo¬ minance de l'élément argileux, alors que, vers le Sud, sur la rive gauche du Meulebeek, c’est précisément le con¬ traire qui a été observé : l’élément sableux y domine. Ces - 80 - légères variantes dans la constitution du landenien supé¬ rieur ne surprendront aucun géologue. Le cailloutis, base de l’étage landenien, ne diffère en rien de l’état où nous avons trouvé et signalé cette assise dans les autres puits artésiens de la région. CONGLOMÉRAT PRÉTERTIAIRE . Le conglomérat prétertiaire, qui se confond pour ainsi dire avec le cailloutis, base du landenien, nous a paru suffisamment complet, et ce qu’il nous a laissé entrevoir, reproduit à peu près la totalité du résidu provenant des assises disparues qu’il représente. TERRAIN CRÉTACÉ. TURONIEN. Craie de Maisières. La craie glauconifère de Maisières ( Gris des mineurs) n’est ni plus ni moins épaisse qu’au puits Dupont ; c’est assez dire que sa puissance est très faible. SILEX DE ST-DENIS. Quant à l’assise des silex de St-Denis (Rabots), elle diffère d’une manière notable pour une distance relative¬ ment aussi peu considérable (environ 1 kilomètre), et les différences qu’on y observe méritent d’être signalées. Chez MM. Dupont, frères, le forage Q) a rencontré l’assise assez développée. Le silex se présentait en bancs massifs, com¬ pactes, de 2 m. 64 c., séparés par un intervalle de 0 15 c. rempli de marne. Le second banc du Rabot n’a pas été traversé de part en part, de sorie que nous ignorons quelle (b É. Delyaux. Op. cit ., p. 14. - si - est sa puissance totale en ce point : nous l’estimons à 4 mètres environ. Dans le puits de MM. Verlinden, frères, les travaux n’ont pas rencontré de silex en bancs massifs. On a eu affaire à une série de gros rognons, à des masses concrétionnées, à des blocs plus ou moins volumineux, de silex gris et gris noirâtre, de ténacité variable, bien que généralement fort dur. Dans le bassin de Mons, ces rognons annoncent, comme on sait, le voisinage, décèlent l’approche des bancs massifs du Rabot, ou bien encore ils terminent l’assise. FORTES TOISES. Les Fortes toises, quoique fort minces, ont fourni un certain nombre de concrétions siliceuses dont les carac¬ tères ne peuvent être récusés et sont nettement marqués. DIÈVES. Il en est de même des marnes glauconifères qui suc¬ cèdent aux Fortes toises. Au premier coup d’œil, il n’est pas possible de douter que l’on soit en présence des Dièoes: on se croirait à Autreppe, ou au milieu de la tranchée de Baudour, alors que la voie ferrée venait d’être construite et que les talus avaient toute leur fraîcheur. L’étude de la faune qu’on y rencontre vient, comme on le verra plus loin, confirmer cette détermination. Malgré l’action désas¬ treuse du trépan, nous y avons reconnu quelques fossiles caractéristiques. TOURTIA DE MONS. Le Tourtia de Mons offre une composition minéralo¬ gique et un faciès assez différents de tous ceux qu’on lui connaît ailleurs. C’est la première fois, croyons-nous, qu’il présente une telle richesse en glauconie. Les grains ANNALES SOC. GÉOL. DE BELG., T. XV, MÉMOIRES. 6 — 82 — féniformes, fort gros, séparés de la marne par l’énergique action de la pompe qui a procédé à une sorte de léviga¬ tion, apparaissent comme un fin gravier dont les éléments seraient exclusivement composés de ce minéral. C’est l’exception lorsque l’on rencontre encore l’une ou l’autre petite masse de Tourtia complet ayant conservé la marne qui agglutine la glauconie, dans l’intérieur de quelque coquille, et dans les dépressions ou fissures de leur têt. Nous avons eu la bonne fortune d’y trouver Pecten asper , Lmk. TERRAIN PRIMAIRE. SILURIEN. Éléments élastiques. Le terrain primaire est recouvert, comme partout, d’élé¬ ments élastiques résultant de sa propre désintégration. Les débris recueillis dans les travaux sont très menus, peu abondants et de nature peu variée : ils n’offrent que des phyllades et des fragments de quartz hyalin, subanguleux ou arrondis. Leur petit nombre, la faible épaisseur de la couche qu’ils forment, semblent indiquer que le puits est foré en un point tel que sa base se trouve, non dans une dépression de la surface primaire, ce qui constitue toujours un avantage, mais sur une proéminence, une ride ou un mamelon. SILURIEN EN PLACE. Les phyllades siluriens rencontrés par les travaux ap¬ partiennent à deux variétés bien connues : l’une douce, onctueuse au toucher, tendre, se laissant rayer par l’ongle ; l’autre assez tenace, pailletée, dure, plus foncée que la pré¬ cédente. Nous avons pu constater sur plusieurs échantillons que les rayures produites par le trépan sont absolument parallèles avec les joints de stratification des couches re¬ dressées : celles-ci sont donc verticales dans le sous-sol de la ville de Renaix. PALÉONTOLOGIE. Etages tertiaires. Les couches si riches en fossiles de la gare de Renaix et celles qui ont été atteintes dans les puits artésiens, forés en cette ville, sur la rive gauche du Meiilebeek, appartiennent à des niveaux plus élevés que le point où se trouve l’orifice du nouveau puits: elles n’ont donc pu être rencontrées dans le forage que nous décrivons. TERRAIN CRÉTACÉ. QUATRIÈME ÉTAGE. TURONIEN. CRAIE DE MAIS! ÈRES, Oxyrhina Mantelli , Ag. Dent de squale fraîchement brisée, non roulée. Nous n’en possédons qu’une partie que nous évaluons à la moitié : c’est la pointe du cône. Longueur actuelle, 23 f/2 mm. ; largeur maxima, 16 mm.; épaisseur maxima, 7 mm. Reconstruite, sa longueur totale s’élèverait à 40 mm. et sa largeur à 30 mm. Ce qui en reste est très bien conservé, n’est pas altéré, gris jaunâtre. Cône à surface bi- convexe, recourbé en arrière : bords lisses, pointe incurvée à l’inté¬ rieur. Rien de 1a. racine, de la couronne, etc. Pour autant que ces restes permettent une détermination, nous les rap¬ portons à Oxyrhina Mantelli, A g. Bien que les renseignements obtenus indiquent qu’il a été recueilli à la profondeur de 66m,80, nous attribuons ce fossile à la craie de Maisières (Gris des mineurs), dans laquelle nous l’avons déjà rencontré. — 84 — DIÈVES. Cette assise a fourni les espèces suivantes : Cidaris hirudo , Sor. Terebratula , sp ? Ostrea , sp ? Ces fossiles ont été recueillis à la cote 67,80, d’après les ouvriers. Il nous a été remis, en outre, cinq ou six très petits fragments de fossiles et trois baguettes d’oursins; tous portent des traces de la gangue dans laquelle ils étaient in situ; nous n’avons réussi à en reconnaître que trois. TOURTIA DE MONS. Le Tourtia de Mous nous a donné : Pecten asper , Lmk. Cidaris Sorigneti , d’Orb, Ostrea lateralis, Nilss. Ostrea Daylei , Coq. Ostrea sulcata , Blum. Plaque d’oursin silicifié. Innombrables spiculés, libres, de formes va¬ riées, bien conservés. Le plus grand fragment de têt ne dépasse guère un centimètre carré, mais tous ont été recueillis par nous dans la roche empâtante, dont ils conservent des traces, soit à la surface, soit dans les dépressions. Nous avons eu la bonne fortune de mettre la main sur un fragment de côte de Pecten asper, Lmk., juste ce qui était nécessaire pour assurer la détermination du fossile et fixer l’âge de l’assise. — 85 — CONCLUSIONS. Le nouveau puits, exécuté dans les conditions les plus favorables par notre confrère M. le baron O. van Ertborn, vient s’alimenter dans la nappe aquifère la plus abondante de la région. Le diamètre intérieur des 60 mètres supé¬ rieurs, tubés, est de 28 c. ; le diamètre intérieur des 12 derniers mètres est de 22 centimètres. Lorsque la pompe sera placée, on pourra extraire 400 litres à la- minute. L’eau est d’une limpidité parfaite. Son titre hydrotimétrique est 35°. Elle ne dégage aucune odeur et convient par¬ faitement aux besoins industriels et aux usages domes¬ tiques (4). Dès aujourd’hui, nous constatons que la question du forage des puits artésiens à Renaix est close : la série des recherches est terminée, les éléments du problème sont entre les mains de tous, on n’a plus qu’à choisir. La ville de Renaix s’alimente d’eau, au moyen de puits domestiques et à l’aide de puits artésiens. PUITS DOMESTIQUES. La plupart des puits domestiques creusés dans l’agglo¬ mération renaisienne sont arrêtés à la base du quaternaire. Un petit nombre descendent dans les sables ypresiens et utilisent la nappe aquifère qui repose sur l’argile de l’étage. Outre la faiblesse du débit, les eaux de ces deux nappes sont toujours plus ou moins contaminées, impures. (*) Les résultats de l’analyse que MM. Verlinden, frères ont fait exécuter, ne nous étant point parvenus, nous les publierons, s’il y a lieu, dans un autre travail, afin de ne pas retarder le tirage de cette notice. ( Note ajoutée pendant V impression.) — 86 - PUITS ARTÉSIENS. Les puits artésiens ont mis à contribution toutes les nappes qui existent dans le sous-sol de la ville, sans en négliger aucune. La première que l’on rencontre, abstrac¬ tion faite des nappes utilisées par les puits domestiques, est : 1° La nappe qui se trouve dans les sables verts, boulants, landeniens. Exemple : le premier puits de MM. Dupont, frères ; puis, 2° la nappe qui existe dans le cailloutis, base de l’étage landenien. Exemple : le puits de M. Rosier- Allard; 3° la nappe qui remplit les fissures du silex en bancs de St-Denis / Rabot ]. Exemple : le second puits de MM. Du¬ pont, frères ; 4° Enfin la nappe qui se voit au sommet du terrain pri¬ maire [Silurien]. Exemple : le puits de MM. Yerlinden, frères. Ceux d’entre nos concitoyens de Renaix qui nous ont fait l’honneur de prendre notre avis, se rappelleront sans doute que, dès 1881, nous n’avons point hésité, ni varié, et que, à partir de cette époque, nous avons fait connaître les nappes aquifères qui se trouvaient à leur disposition dans le sous-sol de la ville. Ce que nous déduisions alors théoriquement, se trouve aujourd’hui réalisé dans la pratique et confirmé par l’expé¬ rience, le fait accompli. Nous ne croyons point faire chose inutile en renouvelant ici la déclaration que nous avons maintes fois formulée, à savoir, que les puits arrêtés dans le landenien offrent de sérieux inconvénients, entre autres celui résultant de l’af¬ flux du sable, qui augmente les frottements, use les appa¬ reils et finit par obstruer le puits. Les deux seules nappes dont nous puissions continuer à — 87 — recommander en toute sécurité l’emploi, sont celles qui descendent dans le terrain crétacé et sur le terrain pri¬ maire. Dès à présent la géologie n’a plus rien à ajouter à ses recherches : elle possède, d’une manière qui ne sera pas dépassée, la connaissance complète des éléments strati- graphiques qui constituent le sous-sol de la région et la science a donné tout ce qu’on peut demander d’elle h l’in¬ dustrie de la ville de Renaix. 12 février 1888. CONTRIBUTION A L’ÉTUDE DU SYSTÈME DÉVONIEN DANS LE BASSIN DE NAMUR PAR VICTOR DORMAL. BIBLIOGRAPHIE. 1832. A. H. Dumont. Mémoire sur la constitution géolo¬ gique de la province de Liège, en réponse à la question suivante : c( Faire connaître la description géologique de la province de Liège; indiquer les espèces minérales et les fossiles accidentels que l’on y rencontre, avec l’indication des localités et la synonymie des noms sous lesquels les sub¬ stances déjà connues ont été décrites. » In-quarto avec cartes coloriées. (Mém. couronnés de TAc. de Brux., in-4°,t. VIII.) 1833. C. J. Davreux. Essai sur la constitution géognostique de la province de Liège, en réponse à la question proposée par l’Académie royale des sciences, arts et belles lettres de Bruxelles pour le concours de 1830, savoir : « Faire connaître la description géo¬ logique de la province de Liège, indiquer les espèces minérales et les fossiles accidentels que l’on y rencontre, avec l’indication des localités et la synonymie des noms sous lesquels les sub¬ stances déjà connues ont été décrites. » In-43 avec 9 planches. (Mém. couronnés de l’Ac. de Brux., in-4°,t. IX.) 1848. A. H. Dumont. Mémoire sur le terrain rhénan de l’Ardenne, du Rhin, du Brabant et du Gondroz. (Mém. de l’Ac. de Brux., in-4°, t. XXII.) - 89 - 4860. J. Gosselet. Mémoire sur les terrains primaires de la Belgique, des environs d’Avesnes et du Boulon¬ nais, avec planches et coupes. Paris, 1860. 1860. G. Dewalque. Notice sur le système eifelien du bassin de Namur. (Bull, de l’Ac. roy. de Belg. ,2e série, t. XIII, n°2.) 1865. G. Dewalque. Compte rendu de la session extraor¬ dinaire tenue à Liège par la Société géologique de France. Paris, 1865. (Bull. Soc. géol. de Fr., 2° série, t. XX, p. 761.) 1865. Ed. Gonthier. Note sur deux lambeaux crétacés dans la province de Namur. . (Bull, de LAc. r. de Belg., 2° série, t. XXIII, n°4.) 1868. G. Dewalque. Prodrome d’une description géologique de la Belgique. Liège, 1868. 1875. G. Malaise. Excursion géologique, etc.... dans la vallée de l’Orneau par la Société royale Linnéenne. (Bull. Soc. roy. Lin de Brux., t. IV, p. 30 et 33.) 1875. G. Dewalque. Compte rendu des excursions de la Société géologique de Belgique, lors de sa réunion extraordinaire tenue à Huy et à Liège, avec coupe de la vallée du Hoyoux. (Ann. de la Soc. géol . de Belg., t. II, p. CIV et suivantes.) 1876. G. de la Vallée Poussin. Note sur une coupe de ter¬ rain devonien mise à jour à la nouvelle route de Haillot à Andenelle. (Ann. de la Soc. sc. de Brux., lre année, 1876.) 1877. J. Gosselet. Le calcaire dévonien supérieur dans le N.-E. de l’arrondissement d’Avesnes. Lille, 1876-77. (Ann. Soc. géol. du Nord, t. IV.) 1878. J. Gosselet. Le calcaire de Givet, 3ma et 4me parties. Lille, 1878. 1879. G. Malaise. Description de gîtes fossilifères dévoniens — 90 — et d’affleurements du terrain crétacé, avec carte. Commission de la carte géologique. Brux., 1879. 1880. J. Gosselet. Dévonien dans le nord de la France. (Soc. géol. de France, tomeVIII, 3e série, 1880.) 1880. J. Gosselet. Esquisse géologique du Nord de la France et des contrées voisines. Lille, 1880. 1885. L’abbé H. de Dorlodot. Note sur la discordance du dévonien sur le silurien dans le bassin de Namur. (Ann. de la Soc. géol. de Belg. , t. XII, Mémoires, 1885.) 1887. H. Stainier. Sur un trilobite nouveau et sur le Pen- l amer us des calcaires d’Humerée, Liège, 1887. 1887. J. Gosselet. Note sur quelques Rhynchonelles du ter¬ rain devonique supérieur. Lille, 1887. HISTORIQUE. Dumont voyait dans les terrains qui nous occupent cer¬ tains étages de son terrain anthraxifère. C’est ainsi que, sur sa carte, il figure le poudingue d’Alvaux, les roches de Mazy et les schistes de Bovesse par E{ (eifelienquartzoschisteux). Les calcaires d’Alvaux et de Rhisnes sont teintés par E5 (eifelien calcareux). Dans son mémoire sur le terrain rhénan, il considère cependant le calcaire d’Alvaux comme la partie supérieure de l’eifélien quartzoschisteux (E'2). Ce que Dumont a mis le premier en évidence, c’est la discordance qui existe entre son coblentzien du Brabant, reconnu depuis silurien, et son terrain anthraxifère, dis¬ cordance qui a sa raison d’être ici, car il existe une véri¬ table lacune entre le silurien et le dévonien du bassin de Namur. En 1860, M. Gosselet (*) n’admet pas la classification de (*) Mémoire sur les terrains primaires de la Belgique, page 88 et suivantes. -91- Dumont; il établit neuf divisions qu’il range dans les psam- mites du Gondroz. M. G. Dewalque (<), conteste la manière de voir de M. Gosselet. Il annonce la découverte de Stringocephalus Durtini et de Murchisonia bilineata à Aîvaux et est ainsi amené à synchroniser le calcaire d’Alvaux avec celui de Givet. Il rapporte le poudingue sous-jacent au poudingue de Burnot. Suivant M. Dewalque (2), « le contact entre ces deux terrains (silurien et dévonien) est le résultat de failles qui ont produit cette série de contacts anormaux, » tandis que suivant M. Gosselet « le dévonien n’aurait fait que combler les cavités préexistantes du sol silurien. » M. Dewalque donna une description détaillée de la vallée de rOrneau dans le compte rendu de l’excursion de la Société géologique de France en 1863. La superposition des roches de Mazy au calcaire d’Alvaux fut définitivement reconnue. Dans cette réunion, plusieurs opinions sur l’âge des calcaires de Rhisnes et de Bovesse ont été émises par MM. Dewalque, Gosselet, Dupont et de la Vallée Poussin; cf. pages 82 et 117. M. Malaise (5) a démontré, à Héron, que le dévonien re¬ pose en discordance sur le silurien. M. Dewalque en 187S (4) annonce la découverte du Strin- gocèphalus Burtini dans le poudingue d’Alvaux et le con¬ sidère comme représentant la partie inférieure du calcaire de Givet. Peu après, M. Gosselet (5), se basant sur l’analogie des (*) Bulletin de l'Académie royale de Belgique, 2me série, t. XIII, n® 2. (2) Prodrome, pages 85 et 86, lre édition. (3) Descpiption du terrain silurien du centre de la Belgique (Mém. cour, de l’Acad. de Belg., in-4°, t. XXXVII, 4873), p. 49 et pl. IX, fig. 8 et 9. ({) Annales de la Société géologique de Belgique, t. IV, page XCIII. (s) Le calcaire dévonien supérieur dans le N.-E. de l’arrondissement d’Avesnes. — 92 — fossiles dévoniens du bassin de Namur avec ceux du Bou¬ lonnais et de l’arrondissement d’Avesnes, considère les calcaires de Bovesse et de Rhisnes comme appartenant au dévonien supérieur. M. l’abbé H. de Dorlodot (*) établit que le contact avec le silurien à Alvaux était normal, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de faille. I. EIFELIEN. 1. Poudingue d’ Alvaux. Il est formé de poudingue, psammite et schiste. Le poudingue est constitué d’une pâte psammitique et ferrugineuse, englobant des cailloux de quartz blanc de la grosseur d’un pois et des débris de roches siluriennes, anguleux ou plus ou moins arrondis. Le psammite est ferrugineux et légèrement micacé, parfois celluleux par suite de la disparition de fossiles. Les schistes sont bleuâtres, grisâtres par altération et se délitent en fragments irréguliers. Dans la vallée de l’Orneau, on peut relever la coupe suivante : 7m environ de poudingue alternant avec des psammites à empreintes végétales. 2m de schistes affleurant sur les berges de l’Orneau. 2m de psammites celluleux passant au macigno. 2m de schistes très fissiles. 10m de grès calcarifère et psammite en bancs de 0m40, alternant avec des couches schisteuses. Une lacune, comprenant une épaisseur de 15m, de telle sorte qu’avant d’atteindre les couches exploitées en face d’Alvaux, dans la grande carrière Burtaux, où commence le calcaire, nous aurions une épaisseur réelle d’environ 40m. (!) Annales de la Société géologique de Belgique, t. XII, Mémoires, p. 207. — 93 — Toutes ces couches sont faiblement inclinées au S. et reposent sur les tranches fortement redressées du silurien. On les observe dans plusieurs points : 1° Sur le chemin de Mautiennes à Bossière. 2° Sur le chemin qui va du moulin d’Alvaux à la carrière Burtaux qui se trouve en face d’Alvaux. 3° Sur les berges de l’Orneau. 4° On peut de plus en trouver des débris dans les champs, sur quelques centaines de mètres à l’E., en suivant la direction des couches. Caractères paléontologiques. — M. Dewalque y a signalé Stringocephalus Buriini , M. Malaise (4), des empreintes végétales qui ont été rapportées avec doute au Lepi- dodendron Gaspianum (2). Quelques échantillons se rapprochent de cette plante ; d’autres font plutôt penser aux calamites et aux fougères. M. Malaise y signale également des polypiers et des brachiopodes. Nous y avons trouvé : Macrocheilus arculatus (M. H. de Dorlodot). Spirifer à fines côtes. Chonetes. Cyathophyllum. ' Evomphalus. Certains bancs montrent une foule de cavités cylin¬ driques, provenant de la disparition de tiges de crinoïdes. M. de Dorlodot a donné une description très détaillée de ces roches dans son travail dans lequel il avait déjà indiqué des empreintes de Macrocheilus. M. Malaise possède dans sa collection le Cyathophyllum quadrigeminum , provenant du poudingue de Pairy-Bony, P) Description du terrain silurien du centre de la Belgique. ( Mêm . cour, de l'Académie de Belg in-4°, t. XXXVII, p. 48.) (2) Cf. de Dorlodot, 1. cit., p. 213 et 213. trouvé à Dave. Cette espèce est caractéristique du calcaire de Givet. 2. Calcaire dCAlvaux. Il consiste en calcaire, grès calcarifère et macigno, en bancs de 0m10 à 0m70, séparés par des lits schisteux de quelques centimètres. On peut relever la coupe suivante dans la vallée de l’Orneau. 1° llm de calcaire en bancs de 0m15 à 0rn70, alternant avec des couches schisteuses de 0,m02 à 0,05 ; ces couches sont pauvres en fossiles. 2° 10m de schiste, macigno et grès calcarifère, en bancs de 0m,10 à 0m,40. Les grès sont exploités pour pavés. Vers le milieu de ces couches, un lit de psammite micacé, avec débris végétaux et nombreuses traces de vers. Un peu plus haut, une couche de schiste jaunâtre, très riche en fossiles ; c’est la zone à Slringocéphalus Bartini. 3° Vers le haut de la carrière 9ni de calschistes avec bancs de grès calcarifère intercalés. Les calschistes sont pétris d’un petit Spirifer rapporté à S unguiculus. 4° Les derniers bancs exploités sont calcaires, et ren¬ ferment abondamment le Murchisonia bilmeala. Ces couches se prolongent au moins sur 50m au Sud. ainsi que j’ai pu m’en assurer par un trou de recherches, exécuté depuis peu, et où l’on a mis à jour un banc de calcaire avec lamelles spatbiques. On retrouve ces calcaires sur la rive droite de l’Orneau, dans un chemin en déblai sur les hauteurs d’Alvaux, et dans plusieurs exploitations ouvertes entre Alvaux et Bothey. L’étage du calcaire d’Alvaux ainsi défini aurait une puis¬ sance réelle de 60,n sur l’Orneau. Les couches présentent une inclinaison de il 4/2° et leur direction = 70°. — 95 — Au point de vue minéralogique, il se divise nettement en quatre parties : 1° Calcaire. 2° Roches argileuses et quartzeuses. 3° Galschistes. 4° Calcaire. Au point de vue paléontologique, il est surtout carac¬ térisé par : ln Holoptychius et Coccosteus . 2° String o cephalus Burtini. 3° Spirifer unguiculns. 4° Murchisonia bilineata. Voici du reste la liste complète des espèces que j’y ai rencontrées : Poissons (1). Bouclier céphalique. Ecailles de deux espèces nouvelles. Intérieur d’une place dorsale de Cephalaspis sp. nova. Cochliodonte. Dent. En outre, quantités de débris indéterminés ; entre autres un fragment mesurant 0m,40 sur 0m,10 et présentant sur la surface des impressions rectangulaires. O M. Malaise a bien voulu se charger de montrer les débris de poissons à MM. H. Woodward et W. Davies ; c’est à ces Messieurs que j’en dois la détermi¬ nation. Ils les ont trouvés analogues à ceux signalés en Russie. Cf. C. H. Pander : Geognostiche Beschreibung der Russich-Baltischen Gouvernements , St-Pétersbourg, 1857. - 96 - Mollusques . Orthoceras, diverses espèces. Gyroceras. Evomphalus trigonalis. ' Macroclieilus arculatus. Loxonema. Stringocephalus Burtini. Uncites gryphus. Murchisonia bilineata. Spirigera concentrica. Spirifer unguiculus. Spirifer , sp. Polypiers. Cyathophyllum quadrigeminum. Cyathophyllum sp. Favosites boloniensis. Alvéolites suborbicularis. Stromatopora. Le calcaire de Givet se retrouve à Sombreffe, dans le hameau du Docq, avec sa faune bien caractérisée. Dechenella striatella. Orthoceras. Gomphoceras. Strmgocephalus Burtini. Evomphalus trigonalis. Spirifer mediotextus. » pentameroïdes. Atrypa reticularis. Spirigera concentrica. Orthis siriatula. Cyathophyllum , sp. Favosites boloniensis. Alvéolites suborbicularis . - 97 — La carrière étant actuellement inondée, nous n'avons pu y faire d’observations stratigraphiques. M. É. Dupont (*) dit, en parlant des calcaires du bassin de Namur : « je n’ai jamais pu constater, sauf dans les localités si connues d’Alvaux et du Docq et quelques autres, qu’ils fussent disposés en amas tumuliformes. » A notre avis, le calcaire d’Alvaux n’est pas un de ces îlots coralliens auxquels fait allusion M. Dupont, parce que la première condition d’existence des polypiers est une eau claire, non boueuse, ce qui n’était pas le cas pour les eaux qui ont effectué le dépôt d’Alvaux. On y trouve bien quelques polypiers, mais ils sont isolés et non en bancs continus, et presque toujours empâtés dans les couches argileuses. Nous avons pu constater, M. Malaise et moi, la présence du calcaire de Givet à Huy, au faubourg Saint- Hilaire, dans la tranchée du chemin de fer Hesbaye-Condroz, où nous avons trouvé le Stringocephalus Burtini. Dans la suite, j’ai retrouvé la faune du calcaire de Givet sur la crête du Mont Picard, non loin du fort de Huy. Le calcaire de Givet repose en ces deux points sur le silurien ; d’autre part, il est séparé d’un calcaire à faune du dévonien supérieur par une couche schisteuse, variant de Gm,20 à 2m. De plus, il m’a paru qu’en ces points le calcaire de Givet forme un bassin reposant dans une dépression du silurien et présentant au centre un calcaire de l’âge du dévonien supérieur. (Voir Coupe de Huy.) Sur le versant sud du Mont Picard, on peut observer le contact du calcaire de Givet avec le silurien; sur la crête, un récif de stromatoporoides sans stratification. Stromatopora concentrica Cyathophyllum quadrigeminum Favosites boloniensis (*) Bul. de VAcad . de Belcg 3me série, t. II, 1880, p. 271. ANNALES SOC. GÉOL. DE BELG., T. XV. MÉMOIRES, 7 Sur les bords du récif, du calcaire stratifié présente des inclinaisons différentes. Au sud du récif, du calcaire en bancs minces, inclinaison Sud 31°, direction Est Ouest 90". Au nord du récif, des bancs de calcaire variant de 0m,50 à 0m,75; inclinaison Nord-Est 60° ; direction Est-Ouest 110°. Près du fort, on observe une faille oblique à la stratifica¬ tion. Passant sur le bord nord de notre petit bassin calcaire, près du cimetière de Huy, non loin du passage à niveau du chemin de fer Hesbaye-Condroz, nous observons le contact du silurien avec le calcaire de Givet. Ce dernier présente les mêmes caractères qu’à l’autre bord du bassin ; on y observe de même un récif de stromatoporoïdes. Stromatopora concentrica Cyathophyllum quadrigeminum F avosi tes cer vie omis Alvéolites Voici la coupe visible dans la tranchée du chemin de fer. Silurien. 3 m. de calschiste gris brunâtre, dolomitique; inclinai¬ son Sud 30°, direction Sud-Est 150°. 25 m. de calcaire gris blanchâtre, à stratification confuse; c‘est la coupe du récif de stromatoporoïdes. On peut y voir des Stringocephalus Burlini en coupe : 2m5 de calcaire noirâtre, stratifié, en bancs de 0m,10 à 0m,20. 20 m. de calcaire en bancs de 0m,30 à 0m,40. Orthis striatula Spirifer du groupe des Aperturati 0m,20 de schiste forment la limite entre les deux calcaires. Coupe du dévonien à Huy , passant par le faubourg St-IUlaire et le mont Picard , avec raccordement théorique. IL FAMENNIEN. 3. Roches de Mazy. Elles sont constituées par des macignos, grès argileux calcarifères, passant à un calcaire impur, schiste, pou¬ dingue et arkose. La plupart de ces roches sont colorées en rouge par de l’oligiste. On a ouvert une exploitation à 70,n au sud de la carrière Burtaux en face d’Alvaux et j’ai pu y observer : 4m de grès calcarifère en bancs de 2m, passant à une espèce de poudingue dont la pâte est sablo-calcaire et les cailloux calcaires. Ces bancs sont bigarrés de gris et de rouge. 12m environ de macigno rougeâtre en bancs de 0m10 à 0m40; 11 existe des fissures perpendiculaires aux couches. Quelques bancs montrent des concrétions allongées, qui indiquent vraisemblablement le passage d’un ver. Avant d’arriver au pont de Mazy, on voit : 3m de grès calcarifère passant au calcaire impur. 5,n de macigno, en bancs de 0ra10 à 0m30. Sur le chemin de Mazy à Bossières, on peut voir, sur une centaine de mètres environ, une espèce de macigno rou¬ geâtre se fissurant comme du schiste. Ici nous avons trouvé un grand Spirifer , semblable à celui qui se trouve en dessous de l’église de Huccorgne et est rapporté à Sp. Archiaci. M. de Dorlodot le signale dans les mêmes conditions à Emines. lm de poudingue, à pâte psammitique et à cailloux angu¬ leux de quartz blanc, semble couronner l’étage et le séparer nettement des schistes de Bovesse. Ce poudingue est déjà signalé par M. de Dorlodot à la partie supérieure des roches de Mazy. (Cf. p. 28.) L’épaisseur de ces couches peut être évaluée approxima¬ tivement à 80 mètres. — 101 - L’allure des couches est sensiblement La même que dans le calcaire d’Alvaux : inclinaison S. = 11°, direction — 76. J’ai retrouvé des débris de ces roches de l’autre côté de l’Orneau, dans les champs, où ils montrent comme particu¬ larité intéressante une arkose légèrement micacée et tourmalinifère. C’est la première fois que l’on signale cette roche dans la vallée de l’Orneau. Nous avons pu nettement constater, M. Malaise et moi, l’existence de ces roches à Sombreffe, à quelques centaines de mètres au S.W. de l’église, dans une exploitation ouverte depuis peu. Nous y avons trouvé plusieurs exemplaires d’un gros Gomphoceras , d’où il suit : que toutes les couches calcaires qui ont été exploitées dans le hameau de Docq, à Sombreffe, sont de l’âge du calcaire de Givet. Il nous a paru, à M. Malaise et à moi, avoir retrouvé cet étage sur l’autre rive du bassin, entre Falisolle et Clamain- forge, où nous avons pu constater la présence d’un calcaire inférieur, à stringocéphales, puis une espèce de macigno analogue à certaines couches du Mazy, ensuite des schistes qui correspondent sans doute à ceux de Bovesse, puis un calcaire supérieur, avec Spirifer Bouchardi, par consé¬ quent du même âge que celui de Bovesse. Voici les fossiles que nous y avons recueillis : Spirifer Bouchardi. Atrypa reticularis. Orthis striatula. Leptaena Ferquensis. Cyathophyllum caespitosum. Favosites boloniensis. Favosites sp. F enestella. i : ■ Caractères palêontologiques. — Les roches de Mazy /!v-Vv V V; LyVvV- V’L v v >'■ ; ; — 102 - sont très pauvres en fossiles; nous possédons de cet étage : Gomphoceras sp. Soleil. Spirifer. Rhynchonella. Chonetes. En outre, des lamellibranches et débris de poissons indé¬ terminables. Au point de vue stratigraphique, on serait tenté de con¬ sidérer cet étage comme analogue au niveau des monstres du bassin de Dinant. mais les caractères paléontologiques font défaut jusque maintenant. 4. Schistes , dolomie et calcaire de Bovesse. L’étage commence par des schistes avec lits de calcaire coquiller intercalés et renfermant : Spirifer rapporté à S. Lonsdalei. Rhynchonella voisine de la R . boloniensis. Leptaena Ferquensis. Orthis striatula. Atrypa reticularis. Les schistes deviennent de moins en moins calcaires, les Spirifer persistent seuls. On arrive ensuite à la dolomie, brunâtre et celluleuse, renfermant des tiges de crinoïdes. La dolomie présente quantités de géodes renfermant de la dolomite et de la galène. On la retrouve sur le chemin de Mazy à Sombreffe. Elle est entourée des deux côtés de schistes qui paraissent identiques. On aperçoit dans la direction de Bossière de petits monti¬ cules; ce sont des calcaires en grande partie formés de polypiers : Alvéolites , Cyathophyllum , etc. Ces calcaires ne forment pas un horizon constant au milieu des schistes. - 103 - Voici la liste des fossiles que nous possédons. Débris de poissons. Cryplxeus arachno ï deu s . Aviculopeclen Neptuni. Aviciila . Mytilus ? Spirifer Bouchardi. » disjunctus. Orthis striatula. Atrypa reticularis. Spirigera concentrica. Choit êt es armnt a. Leptaena Bielenpfs: » Ferquensis. Lingula subparallela. Pentamerus sp. (*). Cyathophyllum hexagonum. » cœspitosum. Metriophyllum Bouchardi. Alvéolites. Favosites boloniensis. Aulopora repens. Fenesiella sp. Débris de crinoïdes. Rhizopodes. Cet étage se caractérise par une grande variété d’espèces et l’abondance des polypiers. L’épaisseur de ces couches est très variable, même en des points rapprochés. Le fossile caractéristique de cet étage, le seul qui à notre avis, soit franchement frasnien, est le Spirifer Bouchardi. (*) Ce pentamerus n’a aucune analogie avec le pseudo-pentamerus de Sombrefte; nous y avons vainement cherché les spires. — 104 — Nous signalons également, pour prendre date, l’existence de débris de poissons sur la route d’Andenelle à Haillot, dans des schistes calcareux intercalés entre des couches calcaires et un banc de calcaire dolomitique (1). Nous y avons trouvé en outre les espèces suivantes (2) : Mytilus. Evomphalus , sp. nov. Spirifer disjunctus , plusieurs variétés. Loxonema oblique- arcuaturn. Rhynchonella boloniensis. Rhynchonella pugnus. Atrypa reficularis (gros spécimen). Orthis striatula id. Spirigera concentrica. Strophalosia productoides . Aulopora repens. Acervularia pentagona. Alvéolites subaequalis. Fenestella sp. Ce sont ces mêmes couches qui se retrouvent à l’entrée du chemin de fer Hesbaye-Condroz à Huy, où l’on peut observer : 2m de schistes calcareux renfermant de nombreux fos¬ siles : Crypheus arachnoideus . Bactrites sp. Mytilus sp. Patella sp. Capulus sp. (*) Ch. de la Vallée-Poussin. Note sur une coupe du terrain dévonien mise à jour à la nouvelle route de Haillot à Andenelle. (Annales de la Société ‘scienti¬ fique de Bruxelles, lre année, 1876.) (2) La plupart de ces espèces sont signalées par C. Malaise ; Description de gites fossilifères , etc., page 39. — 105 — Evomphalus sp. nov. (très abondant). Loxonema oblique- ar eu atum. Spirifer disjunctus (beaucoup de variétés). Chonctes armata. Strophalosia productoides. Àtrypa reticularis. Favosites sp. Au-dessus, 5m de calcaire en bancs de 0m50, avec les mêmes fossiles. 3™ de calcaire compacte, en bancs de 0m60; inclinaison Nord = 32n; direction Nord-Est — 40\ Cette faune paraît analogue à celle des schistes de Barvaux. 5. Calcaires de Rhisnes. La grande complexité de cet étage y rend difficile toute division stratigraphique. M. Gosselet y a fait trois divisions qui paraissent plutôt minéralogiques : 3 Calcaire de Fanué. 2 Marbre noir de Colzinne. 1 Calcaire noduleux de Rhisnes. On observe le marbre à différents niveaux, dont l’un est remarquable par une extrême abondance de Unguia subpa- rallela , tandis que d’autres couches, d’ailleurs identiques sous le rapport minéralogique et exploitées comme marbre, ne renferment aucun fossile. Quoi qu’il en soit, voici la coupe relevée sur l’Orneau dans la tranchée du chemin de fer de Mazy à Fanué : Schistes de Bovesse. Lacune. 40m de calcaire gris blanchâtre, formant une espèce de brèche? Spirifer disjunctus et Phacops sp. — 106 2m de calcaire celluleux, avec grandes géodes de calcite rhomboédrique. 45m de calcaire schistoïde, se délitant en baguettes poly¬ gonales. Dans certains bancs, les feuillets sont plissés et contournés un certain nombre de fois. lm de calcaire impur. 27m de calcaire schisteux comme le précédent Ces cal¬ caires schisteux ne sont autres que le marbre exploité jadis 50m à l'Ouest. Les calcaires de Fanué forment l’escarpement situé à l’est de la ferme de ce nom. Ils forment de plus le sous- sol d’une dépression dirigée perpendiculairement à l’Or- neau et arrivent jusqu’à une certaine hauteur de l’autre côté de la dépression, où l’on peut observer le contact avec les schistes des Isnes dans un petit chemin en tranchée qui conduit au château de Mielmont. Sur la rive droite de POrneau, on peut voir dans la tranchée du chemin de fer environ 70m de calcaire impur, argileux, passant au maci- gno, renfermant : Spirifer disjunctus var. Rynchonella boloniensis. F avosites sp. Nous avons trouvé inclinaison 20° Sud; direction 90°. Les couches sont donc un peu plus relevées que sur le bord du bassin. Tous ces calcaires ont une faune identique : Cryphœus arachnoideus. Phacops sp. Mytilus Namurcanus. Spirifer disjunctus. Orthis striatula. Spirigera concentrica. heplaena Dutertrei . — 107 — Choiïetes arm a ta. Productus subaculeatus. Rynchonella boloniensis. Lingula subparallela Tiges de crinoïdes. Ces couches renferment en grande abondance certains fossiles, mais les espèces sont plus restreintes que dans le Bovessien. Ces calcaires de Rhisnes se caractérisent par la présence d'une grande quantité de Productus subaculeatus et la rareté des polypiers. Près du cimetière de Huy, dans la tranchée du chemin de fer Hesbaye-Gondroz, on voit, sur une trentaine de mètres environ, des bancs calcaires renfermant : Atrypa reticularis . Productus subaculeatus (très abondant). Spirifer disjunctus. Spirigera concentrica . Cyathophyllum sp. Ces derniers calcaires renferment donc la faune de Rhisnes. Sur le territoire de la commune de Mozet, dans un che¬ min en tranchée, qui va de Jausse aux Tombes, nous avons relevé la coupe suivante : 25 m. de calcaire impur, veiné de calcites, en bancs de 0m,40 ; inclinaison Nord 30'V direction Est 70°. 30 m. de schistes bleuâtres, se délitant en baguettes poly¬ gonales; inclinaison Nord 40°, direction Est 70°. Crypheus arachnoïdeus. Leptœna Dutertrei. Spirifer disjunctus. Productus subaculeatus Cyathophyllum Fcnestella , — 108 — 75 m. cachés. 40 m. psarnmites grésiformes, micacés, en bancs de 0ra,20à 1 m. ; inclinaison Nord Ouest 55°, direction Est 70°. La faune des schistes est analogue à celle des calcaires de Rhisnes. Nous sommes donc ici en présence d'un faciès schisteux de ces calcaires. 6. Schiste, psammite et macigno des Isnes. Sur la rive gauche de l’Orneau dans le chemin qui, à travers le taillis, conduit vers le château de Mielmont, on observe, au-dessus des calcaires et sur 50 m. environ, des schistes grisâtres à la surface, bleuâtres dans la profondeur, oligistifères, se délitant en feuillets irréguliers. Spirifer disjunctus. Cyrthia Murchisoniana Chonetes armata. Avicula Bodana. Cucullœa Hardingü. Au-dessus, 20 m. de grès calcarifère stratifié, passant au macigno, rappelant à la surface les psarnmites des Isnes, mais calcaire à l’intérieur, à cassure écailleuse, à écailles translucides sur les bords. Ils sont tous pétris de Rhynchonella boloniensis. De l’autre côté de l’Orneau, dans la tranchée du chemin de fer, 60 m. de schistes analogues aux précédents. 26 m. de grès calcarifère et macigno, paraissant psam- mitique à la surface par suite de la disparition du calcaire. Pour nous, ces couches représentent un seul niveau bien caractérisé, ainsi que le démontre la présence de la Cucullœa Hardingii dans les schistes. On a distingué les schistes des psarnmites parce que les exploitations d’oligiste ont été ouvertes dans les points où — 109 — les couches étaient schisteuses, par conséquent plus faciles à exploiter ; mais en d’autres points, tels que au faubourg St-Léonard, à Huy, on rencontre des psammites oligisteux, renfermant Cucullœ i Hardingii , qui ont la même position stratigraphique que les schistes. Ceux-ci ne sont donc qu’un faciès des psammites. M. Gosselet, dans un travail récent, décrit la rhyncho- nelle des Isnes sous le nom de Rhynchonella Gonthieri. M. Malaise (*) signale dans les psammites les espèces suivantes : Holoplychius nobilissimus. Orthoceras planiseptatum. Euomphalus sp. Cucullaea Hardingii. » trapezium. » amygdalina. Spirifer disjunctus. Productus praelongus. Carbonifère. Nous considérons comme telles les couches suivantes : Sur la rive gauche de l’Orneau : 2m de calcaire phtanitique, veiné de limonite. lm de schiste gris bleuâtre. lrn de petit granit en dalles de 5 cra, parfois dolomitisé. Nous avons recueilli ici des dents de poissons appartenant aux genres Cochliudus et Helodus. lm50 de schiste. 0,n75 de petit granit. 6m de schistes très fissiles. Sur la rive droite de TOrneau : (*) C. Malaise. Description des gîtes fossilifères , etc., p. 44. - 110 — 30m paraissant schisteux, mais en partie cachés par un dépôt d’argile. 25m de petit granit parfois dolomitisé, en bancs de 0m20, alternant avec des lits schisteux. Ces couches renferment des térébratules et autres fossiles non déterminés. 15m d’argile mêlé à des débris schisteux. Un peu plus loin, on est en plein dans la dolomie. En terminant ce travail, je tiens à offrir l’hommage de ma reconnaissance à \1. le professeur C. Malaise qui a bien voulu me guider dans mes recherches, en me communiquant des fossiles, me faisant part des observations qu’il avait faites, et facilitant mes études en mettant sa bibliothèque à ma disposition. Je tiens également à offrir l’expression de mes plus vifs remerciements à mon ancien maître, M. le professeur Dewalque, qui n’a cessé de m 'éclairer de ses conseils. Novembre 1887. i Tableau indiquant la synonymie des classifications de : — îii s I , s b Si « g c a, ni s- & — 1- 2 5/3 ü "£ .s i= 5 s K « S », os o S «5 SB 03 =5 -•C c* •jiidia^dns U0JUOA0Q U JII0AJ3 <13 s d I fi s T3 03 =3 bü 'U0IUU0LUKJ U3U9JI3 tn S « S .2 (T3 Æ V3 O Oh C/5 es 3 O? 3 O C5 3 O? U0isnjpiio3 ‘U3!13J!3 Bony. RECHERCHES SUR LES POISSONS DES TERRAINS PALÉOZOÏQUES DE BELGIQUE. POISSONS DES PSAMMITES DU CONDROZ, FAMENNIEN SUPÉRIEUR, PAR maximin lohest INGÉNIEUR HONORAIRE DES MINES, ASSISTANT DE GÉOLOGIE A L’UNIVERSITÉ DE LIÈGE. HISTORIQUE. Tandis que les listes des fossiles du dévonien belge mentionnent de nombreux mollusques, crustacés, coraux et bryozoaires, c’est à peine si elles contiennent un ou deux noms de poissons fossiles. D’Omalius d’Halloy a le premier recueilli, dans le dévo¬ nien des environs de Namur, un fragment d écaillé ou de plaque osseuse de poisson, qu’Agassiz a décrit et figuré (') sous le nom d ' H oloptychius Omaliusi. Dumont, dans sa Description géologique de la province de Liège j signale dans les psammites du Condroz (2), (*) Poissons fossiles du vieux grès rouge, p. 75, pl. 24, fig. 11. (2) Dumont. Mémoire sur la constitution géologique de la province de Liège. (Mém. cour, de l’Acad. de Brux., t. VI, 1832.) — 113 — (( des veines d’une substance de couleur brun noirâtre, translucide sur les bords, à cassure conchoïde, se divisant en rhomboïdes obtus et suivant d’autres direc¬ tions. Cette substance fait une très légère effervescence dans l’acide nitrique, et contient une grande quantité de fer; elle est jusqu’à présent très rare. (Chaudf ont aine, Poulseur.) » Nous avons retrouvé dans les grès à pavés de Poulseur et de Chaudfontaine une substance correspondant en tous points à la description de Dumont. Les coupes microsco¬ piques faites par M. Destinez, préparateur à l’université de Liège, ne peuvent laisser aucun doute sur la nature de ces débris. Ce sont bien des fragments de plaques osseuses de poisson. En 1864, MM. P. J. Van Benedenet L. G. deKoninck(1)ont décrit un magnifique exemplaire d’une mâchoire de dip- noïde, le Palœdaphus insignis (2). En 1869, M. Van Beneden (3) décrit un nouveau Palœda¬ phus du calcaire de Rhisnes. En 1873, M. G. Dewalque (*) indique Y Asterolepis ornata? dans les calcaires de Frasnes des environs de Couvin. En 1874, M. C. Barrois (5) décrit le Byssacanlhus Gosse - leti de la base des calcaires de Frasnes des environs de Couvin. En 1880, M. Malaise (6) signale à Isne-Sauvage des écailles qu’il rapporte à YHoloptychius nobilissimus. (*) Bull. Ac. roy. de Belg., t. XVII, 1864, pp. 143-161. (2) On ne connaît pas le gisement du P. insignis. M. de Koninck m’a confié qu’il le croyait dévonien. (5) Bull. Ac. roy. de Belg., XXVII, 1869, pp. 378-386. (<) Mém. Soc. malac. de Belg., t. VIII, 1873, p. 80. (ô) Ann. Soc. Géol . du Nord , t. II, p. 200. (6) Bull. Ac. roy. de Belg., XLIX, 1880, pp. 309-320. ANNALES SOC. GÉOL. DE BELG., T. XV. HÉMOIRES, 8 114 - Différents auteurs (*) ont encore cité dans notre dévonien les genres : Asterolepis , Pterychtis , Coccosteus , Psctm- moiepis , Pteraspis , Cephalaspis, Dipterus , Ctenodus , Cochliodon , Ilomacanthus , Cosmacanthus , sans donner toutefois les déterminations spécifiques. Dès 1881, M. P. Destinez, préparateur à l’université de Liège et moi, nous avons recueilli de nombreux restes de poissons fossiles dans le famennien belge; et depuis lors, j’ai visité à plusieurs reprises les musées d’Angleterre et d’Ecosse dans le but de comparer les spécimens de Vold red aux fossiles belges. En juillet 1882, visitant le musée d’Edimbourg en compagnie de mon illustre et regretté maître, le professeur de Koninck, j’ai eu la bonne fortune d’y rencontrer un spécialiste dans l’étude des poissons fossiles, M. le professeur Traquair, qui a examiné mes échantillons et a bien voulu me fournir de précieuses indications. Depuis lors, je n’ai guère cessé de m’occuper de l’étude de nos poissons fossiles paléozoïques. J’ai passé en revue à peu près toutes les exploitations et tranchées des psam- mites du Gondroz dans les provinces de Liège et de Namur. Convaincu que l’étude et surtout les déterminations spé- (*) Firket. An. Soc. géol. deBelg., t. Il, 1875, p. cxxv. Holoptychius dans les grès de Burnot, à Fraipont. Dewalque. An. Soc. géol. de Belg., t. V, p. CI. Holoptychius dans les grès de Burnot à Vireux. Rutot. Mém. Soc. malac. de Belg., t. X, 1875. p. 106. Pteraspis dans les psammites du Gondroz à Marche-les-Dames. Dewalque. Ann. Soc. géol. de Belg., t. VIII, 1881, p. clzxxiii. Asterolepis , Coccosteus, Psammosteus dans les grès de Burnot à Goé. Lohest. Ann. Soc. de Belg., t. IX, p. cxxm, 1882. Ptychodus, Cosma¬ canthus dans les calcaires de Frasnes à Àngleur. Asterolepis, Holoptychius, Lamnodus, Homacanthus dans les psammites du Gondroz de différentes localités. Mourlon. Bull. Ac. roty. de Belg., 2me série, t. XLII, p 865. Ctenùdus ? dans les psammites du Condroz d’une carrière en face de Moniat. Dormal. Bull. Soc. malac. de Belg., t. XXII, 3 déc. 1887. Coccosteus , Cepha- laspsis, Cochliodon dans les calcaires d’AIvaux. cifiques des poissons fossiles ne peuvent être faites avec profit que si l’on dispose d'un matériel suffisant, j’ai com¬ mencé par réunir des milliers de débris de ce genre. C’est avec un sentiment de profonde reconnaissance mêlé de regrets que je pense aux savants qui ont bien voulu m’aider dans la tâche difficile que j’ai entreprise. Deux noms me reviennent en premier lieu à l’esprit, noms de savants également illustres dans les annales de la paléontologie, Davidson et de Koninck. Je ne puis rédiger ce travail sans me reporter à l’époque où je fai entrepris, à ce jour où je visitai pour la première fois le British Muséum en compagnie de ces deux amis, que la mort devait bientôt rejoindre, et qui ont disparu en laissant tous les deux une œuvre colossale. Je ne puis m’empêcher de penser à ces réunions où le cœur du vrai savant se dévoilait tout entier, à ces voyages aux musées de l’Europe, où de Koninck me faisait entrevoir l’avenir immense de la paléontologie, cette science dont il avait été l'un des premiers à pressentir l’importance, pour laquelle il avait souvent dû combattre et à laquelle il avait consacré sa vie. Qu’il me soit permis aussi d’adresser ici publiquement l’expression de ma plus vive gratitude à mon maître M. G.Dewalque. À la fois son assistante! son ami, j’eusse été le dernier, par des motifs de délicatesse et de respect, à m’occuper de questions concernant le dévonien belge, auquel il a consacré une grande partie de sa vie et qu’il connaît le mieux de tous les savants de notre pays. Il a eu la générosité de me pousser lui-même dans cette voie. C’est sur ses instances réitérées que je me suis décidé à publier ce mémoire. Qu’il reçoive aussi mes remer- cîments pour les nombreux ouvrages et les échantillons qu’il m’a procurés et pour les conseils qu’il a bien voulu me - 116 — donner à plusieurs reprises, pendant l’élaboration de ce travail. Je tiens également à offrir l’hommage de mes remercî- ments à MM. le professeur Traquair, de Glascow, Woodward et R. Etheridge, du British Muséum, A. Geikie, directeur du Geological Survey des Iles Britanniques, ainsi qu’au professeur Trautschold, de Moscou. Je remercie enfin le professeur de paléontologie de l’université de Liège, mon ami M. J. Fraipont. Unis dès l’enfance, vivant côte à côte, nous occupant d’études analogues, travaillant souvent ensemble, Fraipont et moi avons chaque jour l’occasion en causant de nos re¬ cherches, de discuter les faits qui intéressent la paléon¬ tologie et la géologie. M’occupant plus spécialement de cette dernière science, j’ai bien des fois dû recourir pour ce travail aux connaissances zoologiques et paléontologiques de mon ami. PARTIE DESCRIPTIVE. genre DENDRODUS, Owen. Dents coniques, moins élancées que celles des Lamnodus , légèrement courbes. Elles présentent une section presque circulaire et paraissent dépourvues d’arête latérale. Ces caractères permettent de les différencier aisément des Lamnodus. Elles sont striées sur une partie ou sur la totalité de la longueur. Leur cavité centrale est, en général, plus petite que celle des Lamnodus. Leur structure microscopique paraît différer peu de celle des dents de ce sous-genre. — 117 — Dendrodus Traquatri, Max. Lohest. » sigmoïdes, pars, Agassiz et Pander. Pl. VIII, fig. 2 et s. Dent conique, régulièrement courbée d’avant en arrière, de dimension relativement faible. Elle est uniformément couverte sur toute la longueur de stries très fines, peu visibles à l’œil nu. Sa section est circulaire. Les Dendrodus ayant des dents de deux grandeurs, des échantillons de dimensions très différentes peuvent appartenir au même animal. Si l’on examine les échantillons figurés par Agassiz et par Pander (4) sous le nom de Dendrodus sigmoïdes , on voit qu’ils se rapportent à deux types bien distincts. Les uns, pl. X, fig. 19 (Pander), ont leur arête courbée en forme d’S, c’est ce qui a valu à cette espèce le nom de sigmoïdes. Les autres, au contraire, pl. X, fig. 20 (Pander), et pl. XXVIII a , fig. 3 à 5 (Agassiz), sont régulièrement courbés d’avant en arrière. L’échantillon belge, pl. VIII, fig. 2, montre un grand nombre de dents dans leur position naturelle. Ces dents sont toutes régulièrement courbées. Si les dents de D. Traquairi devaient offrir quelques variations, nous nous en apercevrions aisément sur l’échantillon figuré. Cette considération me porte donc à croire que les types représentés par Agassiz et par Pander se rapportent à deux espèces distinctes. Quoique les échantillons, pl. X, fig. 20, de Pander et pl. XXVIII a, fig. 3 à 5, d’Agassiz soient généralement plus (9 Agassiz. Poissons fossiles du vieux grès rouge. Pander. Ueber die Saurodipterinen. St-Pétersbourg, 1860. — 118 - grands que les nôtres, je suis disposé à les rapporter à la même espèce. Si cette opinion est exacte, le D. Traquairi se rencontrerait également à Seatcraig, en Ecosse, et dans les environs de St-Pétersbourg. Entre les grandes dents figurées sur l’échantillon pl. VIII, fig. 2 a, prenaient place de très petites dents, atteignant à peine 2 millimètres de longueur et paraissant entièrement lisses fig. 2ô. Ces dents ont toutes disparu sur le spécimen figuré, mais quelques-unes sont conservées dans la contre- empreinte. Cette espèce est assez rare en Belgique; j’en ai rencontré quelques spécimens à Strud (Haltinnes) et à Angleur. Dendrodus Briarti, Max. Lohest. Pl. VIII, fig. 3. L’ornementation nettement caractérisée de la surface permet à première vue de distinguer cette espèce de la précédente. Au lieu d’être partout de même épaisseur, les rides longitudinales couvrant la surface et surtout bien caractérisées vers la base, sont formées de plis relative¬ ment épais, équidistants, séparés par un sillon assez large. Ces plis sont divisés par des rainures très fines qui ne se prolongent pas vers le sommet de la dent. Espèce rare, provient de Strud (Haltinnes). Sous-genre LAMNODUS, Agassiz. » DENDRODUS, Owen et Pander. Dents légèrement courbées en forme d’S, coniques, comprimées, présentant une section transversale elliptique, excepté à la base, où elles s’arrondissent. — 119 — Les faces antérieure et postérieure de la dent sont convexes. Ces deux faces se réunissent sur les côtés en une arête tranchante. La pointe de la dent est effilée et aplatie. Ces dents sont striées sur la totalité ou sur une partie de leur longueur. Les échantillons recueillis en Belgique sont tellement fragiles, que nous avons été dans l’impossibilité d’en obtenir des coupes microscopiques. Owen, Agassiz et Bander ont d'ailleurs figuré d’excel¬ lentes coupes faites dans ces dents ; elle permettent de se faire une bonne idée de leur constitution intime. Si l’on examine une section transversale faite dans une dent de Lamnodus , on remarque au centre un canal den¬ taire, large si la section est faite près de la base, presque nul si elle est faite au sommet. De cette cavité, partent une quantité de canaux médullaires, d’abord irrégulière¬ ment disposés, atteignant le milieu de l’épaisseur de la dentine; ils forment un tissu fortement réticulé. A partir de ce point, ces canaux, tout en restant ondulés, prennent une direction perpendiculaire à la surface de la dent. Sur ces canaux principaux viennent se greffer d’autres canaux secondaires, portant à leurs extrémités un fin système divergent de petits canalicules très fins, les tubes calcifères d’Owen. Chaque canal médullaire prend donc l’aspect d’une branche d’arbre, sur laquelle viennent se greffer des canaux donnant naissance à un faisceau de feuilles. C’est pour rappeler ce fait, qu’Owen avait donné aux dents de cette espèce le nom de Dendrodus. Nous verrons plus loin que les dents de Lamnodus étaient placées dans des cavités alvéolaires. Elles se trouvaient au nombre de six pour chaque branche de la mâchoire inférieure. — 120 - Lamnodus minor, Max. Lohest. PI. VII, fig. i. Petite dent conique, fortement émaillée ; sa face anté¬ rieure est bombée, sa face postérieure est plane. Son arête latérale est arrondie et légèrement courbe. Vers la base de la dent, on remarque quelques stries. A la base de la face antérieure, il y a un léger renflement analogue à celui qu’on distingue sur les dents du genre Lamna. La largeur de la cavité centrale très faible, pré¬ sente un contour elliptique. La section transversale de la dent, convexe d’un côté, plane de l’autre, permet de la distinguer aisément de toutes les espèces connues de Lamnodus. Cette espèce provient des macignos de la partie supé¬ rieure du Famennien de la province de Liège. genre CRICODUS, Agassiz. » DENDRODUS, Owen. Le Bendrodus incurvus , Owen, est le type qui a servi à Agassiz pour définir le genre Cricodus. Les dents de Cricodus sont plus courtes et plus cour¬ bées d’avant en arrière que ne le sont les dents de Bendrodus. Entièrement soudées à la mâchoire, elles se distinguent encore de celles des Lamnodus et des Den- drodus par la présence d’une large cavité centrale. Elles sont fortement striées. Les stries sont relativement très éloignées les unes des autres. Cricodus? Agassizi, Max. Lohest. PI. VIII, fig. 1 et pi. VII, fig. 4. Le fragment de mâchoire, pL VIII, fig. 1, diffère — 121 - tellement, par la disposition de ses dents, des types Lam- nodus et Dendrodus , que nous sommes convaincu qu’il appartient à un genre complètement différent des genres précédents. La dent qui se trouve à la partie antérieure du spécimen fig. 1, pi. VIII, est fortement et régulièrement courbée, aplatie, de même qu’une autre, représentée pl. VII, fig. 4. Ces dents sont entièrement soudées à la mâchoire. Elles ont donc tous les caractères extérieurs des Cricodus et appartiennent à ce genre ou à un genre très voisin. Elles s’éloignent cependant du Cricodus incurvus , Owen, en ce sens que leur section est plus comprimée et leur cavité centrale beaucoup moins large. Quoique la grandeur de cette cavité fût considérée par Agassiz comme carac¬ téristique pour les Cricodus , nous n’avons pas cependant voulu créer un nouveau genre, fondé sur cette unique différence. Cette espèce est très rare en Belgique; nous n’en con¬ naissons que deux exemplaires, provenant des environs d’Esneux. L’un a été recueilli à Evieux (rive droite de POurthe); l’autre provient du prolongement des bancs d’Evieux sur la rive gauche. genre HOLOPTYCHIUS, Agassiz. F orme générale du corps. — Des spécimens com¬ plets (V Holoptychius trouvés à Dura Den et à Clashbennie en Ecosse ont permis de reconstituer l’animal avec quelque certitude. Les Holoptychius sont des poissons larges, trapus, à corps fusiforme. La partie ventrale est très large. On les rencontre à l’état fossile, ordinairement couchés sur le dos, ce qui fait supposer à Agassiz qu’ils étaient très aplatis. Ils possèdent deux nageoires dorsales placées fort en — 122 — arrière ; il en est de même des ventrales, comme dans le genre Glyptolœmus . Les pectorales sont très longues et étroites. La queue, hétérocerque, est relativement courte, terminée en pointe obtuse. Il règne toutefois quelque incer¬ titude au sujet du nombre des dorsales. D’après Agassiz et Sir Philip Egerton, les Holoptychius en possèdent deux. Anderson, dans son ouvrage sur les poissons fossiles de Dura Den, émet l’opinion qu’ils n’en possèdent qu’une. Faisant remarquer à ce propos que les spécimens où les nageoires et la queue sont conservées, sont très rares, Anderson base sa manière de voir sur un ou deux exem¬ plaires assez complets qu’il a eu l’occasion d’examiner. Les figures d’ Holoptychius reconstitués, données aujour¬ d’hui dans les ouvrages de paléontologie, représentent généralement ces poissons munis de deux nageoires dorsales. On peut croire que les Holoptychius possédaient un squelette uniquement cartilagineux. Agassiz fait remar¬ quer à ce propos que les familles dont l’apparition remonte à des époques très anciennes, commencent en général par des genres doués d’une charpente interne beaucoup moins solide que les genres appartenant aux couches plus ré¬ centes. «Gomme si », dit-il , « les grandes familles qui traversent toute la série géologique étaient destinées à parcourir un développement de la charpente osseuse ana¬ logue à celui qui a lieu dans l’embryon des poissons osseux de notre époque (4). » Tête. — La tête est large, aplatie, semi-circulaire. Toutes les plaques osseuses de la tête sont ornées à la face externe d’aspérités et de courtes rides qui offrent quelque analogie avec les ornements des écailles. Ces plaques sont généralement peu espacées. La face interne des os est par- (Ù Poissons fossiles du vieux grès rouge , p. 60, - m - fois finement striée. L’ornementation de la face externe varie suivant les espèces. Anderson a spécialement étudié la structure de la tête et en a figuré une reconstitution que nous reproduisons ici, pl. I, fig. 1. Quelques os ont une forme assez caracté¬ ristique pour permettre de les rapporter aux Holoptychius, même lorsqu’on les trouve isolés. Nous citerons le jugal; le préopercule, qui s’étend depuis les frontaux jusqu’au maxillaire supérieur et qui se distingue aisément par sa forme allongée, ses deux côtés, l’un convexe, l’autre concave, et son bord inférieur plus large que le supérieur; l’opercule, plus long que large, plus large en arrière, où il est convexe, qu’à la partie antérieure du poisson, où il est concave. Le sous-opercule a une forme voisine et symétrique du préopercule, de telle sorte que le sous-opercule gauche pourrait être, à l’état isolé, considéré comme le préopercule droit. Ce dernier os cepen¬ dant possède une extension longitudinale moins considé¬ rable que le premier. Les maxillaires supérieur et inférieur sont peu connus. Le maxillaire inférieur est u'n os très long, relativement à sa hauteur, qui est faible. On a reconnu qu’il était armé de dents de deux grandeurs différentes, mais il règne de l’incertitude au sujet du nombre et de la disposition de ces dents. Agassiz, pour qui le genre Hhizodus d'Owen fut synonyme de son genre Holoptychius, admettait chez ces derniers, la même disposition des dents que chez les Rhizodus. Dans ce genre, il y a, d’après Owen (Odontography , p. 75, 1845), dans chaque mâchoire inférieure trois ou plu¬ sieurs dents coniques et allongées et des dents beaucoup plus petites et moins acérées dans les intervalles. Dans les grandes dents, la section transverse est ovale, le bord postérieur est tranchant et aboutit à une pointe - 124 — aiguë. Elles sont donc uniquement destinées à entamer et à lacérer. Leur base est striée irrégulièrement dans le sens de la longueur ; elle s’enfonce très profondément dans l’os auquel elle est soudée par ankylosé. La manière dont ces dents sont implantées dans la mâchoire indique la violence et la force avec laquelle elles pouvaient être enfoncées dans la chair d’un poisson vivant. Dans son mémoire sur les poissons fossiles de Dura Den, Anderson ( Dura Den , p. 69) a figuré la branche gauche de la mâchoire de V Holoptychius Andersoni. A la partie antérieure de ce spécimen, on remarque, près de la symphyse, une grande dent conique, recourbée en arrière; viennent ensuite cinq dents beaucoup plus petites, d’une forme analogue à la grande dent antérieure, assez distantes l’une de l’autre et très irrégulièrement espacées. Leidy a également décrit et figuré (*) un fragment d os den¬ taire gauche qu’il rapporte à VHoloptychius americanus. Cet échantillon, en fort mauvais état, montre à la partie antérieure la cassure laissée par une grande dent. Cette dent est suivie par quelques autres de dimensions plus petites. Nous ne savons pas si la partie postérieure de l’os dentaire est complète. La mâchoire des Holoptychius est, on le voit, très peu connue et il est permis de douter que ces poissons aient eu, sur chaque branche de la mâchoire inférieure, plusieurs grandes dents, ainsi qu’on le remarque dans le genre Rhizodus. Le fragment de mâchoire, pl. VIII, fig. 6, que nous décri¬ vons plus loin et que nous avons tout lieu de croire avoir appartenu à un Holoptychius , ne montre également qu’une grande dent à la partie antérieure de la mâchoire. La base (*) Description on some fossil remains of fishes from the carboniferous and devonian formations of the United States. Journ. Ac. Nat. Sc., p. 463, vol. 3, 1836. — 125 — de la dent, striée irrégulièrement dans le sens de la longueur, est soudée à l’os par ankylosé. La couronne est creuse mais la cavité médullaire est étroite. Nous avons essayé, sans y réussir, d’obtenir des coupes microscopiques de dents d Holoptychius. La structure microscopique des dents du genre voisin Rhizodus est bien connue. Les parois de la dent sont com¬ posées de dentine très dense, traversée par de nombreux canalicules assez minces, qui se dirigent à angle droit de la cavité vers la surface, décrivant de légères ondulations. L’émail qui entoure la dentine reçoit de nombreux fila¬ ments parallèles, qui partent d’une couche étendue sur la limite de la dentine et de l’émail. La cavité médullaire, ovale et comprimée, diminue graduellement vers la base de la dent, où elle se termine en de nombreux canaux tortueux, qui s’anastomosent en pénétrant dans la mâchoire et s’ouvrent dans les canaux médullaires de l’os sur lequel la dent repose. La substance osseuse de la mâchoire se fusionne avec la partie de la dentine qui entoure les canaux médullaires de la base. Chez les Holoptychius , les rayons branchiostègues sont remplacés, comme chez la plupart des sauroïdes et chez le Polypterus actuel, par deux larges plaques triangulaires, occupant tout l’espace de la gorge compris entre les deux branches de la mâchoire inférieure. Les Holoptychius complets étant souvent rencontrés couchés sur le dos, ce sont ces plaques qui se présentent d’ordinaire. Écailles. — Pour ce qui concerne les Holoptychius , les déterminations d’Agassiz ont surtout été basées sur les caractères des écailles, variables chez les différentes (*] Owen. Odontography, p. 75, 4845. — 126 espèces. L’étude de ces organes présente donc une importance spéciale chez les Holoptychius. Dans la description des écailles, nous distinguerons la face inférieure, fixée contre le corps, et la face supérieure, en partie ornée et en partie recouverte par les écailles précédentes. Nous supposerons que les écailles se trouvent placées dans leur position normale à la surface du corps du poisson, et nous distinguerons leur bord antérieur, du côté de la tête et leur bord postérieur, opposé au premier. La longueur de l’écaille sera toujours la dimension de celle-ci, prise dans le sens de la longueur du poisson; la hauteur, sa plus grande dimension prise dans un sens per¬ pendiculaire à la longueur. Pour la face supérieure de l’écaille, il y aura lieu de considérer une zone antérieure, lisse et une zone postérieure, couverte de plis ou de tubercules. Les écailles d’ Holoptychius sont très grandes, propor¬ tionnellement à la longueur du corps. Elles sont rondes ou ovales, formées de substance osseuse. Leur épaisseur augmente graduellement des bords vers le centre. Leur face inférieure, qui s’appliquait contre la peau, est lisse, ou couverte de lignes concentriques, parfois coupées par de fines stries qui rayonnent depuis le centre jusqu’aux bords. La face supérieure présente, sur la moitié postérieure de l’écaille, des caractères et des ornements particuliers qui permettent de distinguer les espèces. La zone antérieure est dépourvue de rides ou de tubercules. Cette partie était recouverte par deux écailles antérieures. A l’œil nu, elle paraît unie, et parfois lisse. A la loupe, elle prend l’aspect d’un chagrin très fin. La zone postérieure est ornée de granulations, de rides parallèles ou se ramifiant, ou d’un mélange des deux. Chez certaines espèces, la partie ornée est précédée de plusieurs séries de très petits tubercules, alignés suivant des rayons divergeant du centre de l’écaille vers la périphérie. Ce genre d’ornementation caractérise toute¬ fois plus particulièrement les écailles de poissons très voisins des Iloloptychius > les Glyptolepis. Les écailles de la ligne latérale sont caractérisées par un sillon profond, dirigé dans le sens de la longueur dei’écaille. Ce sillon occupe, soit le centre, soit les côtés de l’écaille. Vu l’imbrication considérable des écailles chez YHolop- tychius , cette ligne latérale était probablement peu visible. Les écailles varient de forme suivant la position qu’elles occupent à la surface du corps de ces poissons. Les écailles des flancs sont généralement ovales et allongées latéralement; les écailles du dos et du ventre sont ordinai¬ rement plus arrondies ; ces organes varient également de grandeur suivant leur position. D’après des mesures prises sur le splendide échantillon d 'Holoptyehius nobilissimus du British Muséum, les écailles du ventre ont un diamètre latéral double de celui des écailles voisines de la queue et dépassant d’un quart celui des écailles voisines de la tête. Les nombreux Holoptychius plus ou moins complets qu’il nous a été donné d’examiner dans les musées de la Grande-Bretagne et de l’Ecosse, nous ont tous paru pré¬ senter une grande uniformité dans l’aspect général de l’ornementation des écailles. Les distinctions spécifiques d’Agassiz, basées sur le caractère de cette ornementation, sont donc parfaitement légitimées. Nous citerons cependant quelques légères différences, que nous avons pu constater chez certaines espèces. Les écailles voisines de la queue chez l’échantillon d 77. nobilissimus du British Muséum présentent des rides légèrement accentuées, tandis que les écailles du ventre - 128 — ne montrent que des protubérances irrégulières. Chez 17/. Murchisoni, la partie supérieure des écailles voisines de la tête est couverte de tubercules, tandis que pour les écailles du ventre, cette zone à tubercules paraît souvent faire défaut et est remplacée par des plis ramifiés. Ges légères diffé¬ rences, suivant la position occupée par les écailles à la surface du corps de l’animal, pourraient conduire à des erreurs de détermination spécifique. Un caractère qui semble avoir échappé à Agassiz et que nous croyons assez constant chez les mêmes espèces, est l’épaisseur de l’écaille prise relativement à ses autres dimensions. Cette épaisseur, considérable chez certaines espèces, comme 17/. nobilissimus et Y H. giganteus , semble diminuer dans celles qui paraissent se rapprocher du genre Glyptolepis , VH. Flemingii et VH. flexuosus. Structure des écailles. — La structure microscopique des écailles d’Holoptychius n’a guère été étudiée. Gela tient sans doute à la difficulté d’exécuter des plaques minces dans des écailles d’un ou deux millimètres d’épaisseur et d’une fragilité extrême. Agassiz a figuré une section agrandie d’une écaille d7/o- loptychius. Cette figure est plutôt un dessin de la tranche d’une écaille vue à la loupe, que la représentation d’une plaque mince, vue par transparence au microscope. Quoique tous nos échantillons éprouvent une tendance à se diviser aisément en fragments rhombiques, nous sommes cepen¬ dant parvenu à obtenir quelques bonnes préparations microscopiques. La fig. 4 de la pi. II montre une coupe à travers l’épaisseur d’une écaille. On y distingue aisément deux, parties : l’infé¬ rieure, qui correspond à la face interne de l’écaille, est for¬ mée de couches superposées, sensiblement parallèles. Dans chacune de ces couches, la substance fondamentale est constituée de minces lamelles parallèles, dont la direction - 129 varie. Tantôt celle-ci paraît parallèle à la section transver¬ sale de l’écaille, tantôt perpendiculaire, ou oblique de droite à gauche, ou oblique de gauche à droite. On dis¬ tingue nettement sur certaines préparations les corpuscules osseux, disséminés sur le trajet des lamelles de la substance fondamentale. Le sens de l’inclinaison de ces lamelles varie ordinairement dans deux couches consécutives. Parfois le nombre des couches horizontales est considérable. Toutes ces couches sont traversées perpendiculairement par quel¬ ques canaux légèrement tortueux et irréguliers, qui partent de la base de l’écaille pour aboutir vers la partie supérieure, où ils se ramifient et prennent des directions horizontales, donnant lieu ainsi à un réseau très compliqué. J’ai tout lieu de croire qu’il s’agit bien ici de canaux de Havers. La partie supérieure de l’écaille se distingue nettement de la partie inférieure. On n’y remarque plus ces couches successives, formées de lamelles obliques ou horizon¬ tales. On y distingue, au contraire, de nombreuses cavités tortueuses et irrégulières, disséminées dans une substance d’apparence homogène, d’un brun clair. Ces cavités sont bien probablement formées par les ramifications en enche¬ vêtrement de ces canaux de Havers que nous avons distin¬ gués traversant la partie inférieure de l’écaille. Détermination des écailles. — La forme du contour extérieur des écailles d 'Holoptychius était généralement considérée par Agassiz comme constituant un bon caractère spécifique. Agassiz cite également, comme caractère dis¬ tinctif, le rapport constant, chez une même espèce, entre la hauteur de la partie libre ou ornée et sa longueur. On pourra constater, par l’examen des nombreux échan¬ tillons que nous avons figurés, que ce rapport dépend uniquement de la forme du contour extérieur de l’écaille. Si l’écaille est plus haute que longue, la longueur de la partie recouverte par les écailles précédentes est plus faible ANNALES SOC. GÉOL. DE BELG., T. XV. MÉMOIRES, 9 - 130 - que sa hauteur. Il en est de même pour les dimensions de la partie ornée et réciproquement. Considérer ce rapport comme constant chez une même espèce revient donc à considérer la forme du contour extérieur de l’écaille comme constante chez cette espèce. Cette manière de voir est sujette à discussion. Certaines espèces, comme VH. giganteus, par exemple, paraissent posséder uniquement des écailles arrondies. Chez d’autres espèces, on distingue aisément une certaine variation dans la forme des écailles, suivant la place qu’elles occupent à la surface du corps. C’est ainsi que chez VH. Flemingii , figuré par i\gassiz, pl. XXII, fig. 1 ('Poissons fossiles du vieux grès rouge) , les écailles des flancs sont ovales et beaucoup plus hautes que longues, tandis que celles du ventre et du dos sont rondes. On admettra aisément qu’une semblable variation peut exister chez d’autres espèces ; malheureusement elle ne peut se constater que sur des spécimens plus ou moins complets, couchés sur le côté, montrant ainsi à la fois les écailles du dos, des flancs et du ventre. Les Holoptychius les plus complets que l’on connaisse étant couchés sur le dos, ne montrent ordinairement que les écailles du ventre et il est difficile de constater si la forme du contour de l’écaille est variable. Ce fait impose une grande réserve dans les détermi¬ nations. Quoique Agassiz ait souvent négligé de la signaler, l’épaisseur des écailles prise proportionnellement aux autres dimensions nous paraît devoir entrer comme donnée dans la détermination des espèces. Nous avons cependant lieu de croire que le rapport entre l’épaisseur d’une écaille et ses autres dimensions est soumis à des variations chez la même espèce. La structure microscopique des écailles nous a appris qu’elles étaient, en grande partie, formées de lames — 131 horizontales de substance osseuse. Le nombre et l’épais¬ seur de ces couches paraît assez constant pour la même espèce. Les écailles du milieu du corps, atteignant toutefois des dimensions plus considérables que celles des extrémités, il est à supposer que le rapport entre l’épaisseur de récaille et son diamètre moyen est plus élevé pour les écailles des extrémités du corps que pour celles du milieu. Nous avons vu que l’ornementation de l’écaille se modi¬ fie également suivant la position qu’elle occupe. En pré¬ sence de données si incertaines au sujet de la variation des écailles chez les Holoptychius, il convient, je crois, au sujet de la détermination des espèces, de ne comparer entre elles que des écailles ayant sensiblement le même contour extérieur. Si deux écailles de -même forme présentent des différences considérables d’ornementation et d’épaisseur, c’est, croyons-nous, un indice que nous sommes en présence de deux espèces différentes. Si, possédant un contour différent, ces écailles présentent cependant une certaine uniformité d’aspect, d’ornementation et d’épaisseur, il est à supposer qu’elles appartiennent à la même espèce. Tels sont les principes qui m’ont guidé dans nos déter¬ minations. Os isolés rencontrés en Belgique. — Nous n’avons pas eu la bonne fortune de rencontrer en Belgique d 'Holop¬ tychius complet. Les débris les plus, abondants sont des écailles, que nous décrirons plus loin. La présence de certaines pièces osseuses, parmi de nom¬ breuses écailles isolées, leur ressemblance, dans l’ornemen¬ tation et la forme, avec certaines parties de la tête des Holoptychius complets que nous avons examinés à l’étran¬ ger, nous les fait rapporter avec quelque certitude à ce genre. L’étude des poissons dévoniens est encore trop peu complète, les matériaux recueillis jusqu’à ce jour sont — 132 - encore trop peu nombreux, pour nous permettre, ou de rapporter ces débris à des espèces connues, ou d'en créer de nouvelles. a) Mâchoire inférieure droite. L’échantillon pi. VI, fîg. 7, a été recueilli à Evieux par M. P. Destinez. Quoiqu’on fort mauvais état, différentes considérations nous autorisent à le considérer comme une partie, sinon la totalité, du maxillaire inférieur droit d’un Holoptychius de grande taille. Ce fragment a 8 centimètres de long et 3 de hauteur. Engagé dans la roche, il se présente par sa face interne. Le bord antérieur est arrondi. Vers la partie antérieure on remarque la cassure d'une grande dent soudée à la mâchoire. Cette dent était suivie par des dents plus petites, en partie brisées, dont on voit encore les bases striées. La base de ces dents est renforcée par un bourrelet de matière osseuse, qui reste dans le même plan que les faces internes des dents. Toute la surface de l’os, inférieurement à ce bourrelet, est fortement sillonnée par des stries divergeant d’avant en arrière. Le bord postérieur de cet os qui se joindrait au bord antérieur de l’articulaire est probablement brisé. b) Plaques jugulaires , pi. I, fig. 3, 4 et 5. Nous avons vu que, chez les Holoptychius,les rayons branchiostègues sont remplacés par deux larges plaques jugulaires, se touchant sur la ligne médiane et remplissant tout l’espace de la gorge compris entre les deux branches de la mâchoire inférieure. Ces plaques jugulaires ont la forme d’un triangle rectangle, le sommet de l’angle le plus aigu étant tourné vers la partie antérieure de la mâchoire. Là grandeur et la forme de ces plaques les rendent aisément reconnaissables. On les distingue souvent sur les Holoptychius complets, ceux-ci étant d’ordinaire rencontrés, ccmme nous l’avons déjà dit, couchés sur le dos. Les spécimens fig. 3, 4, 5, de la pi. I ont été recueillis associés à de nombreuses écailles isolées ^Holoptychius t L’ornementation et l’épaisseur de ces os offrent une telle analogie avec les os de la tête d’un Holoptychius qu’on ne peut guère hésiter au sujet de leur détermination. Leur forme triangulaire et leur grandeur nous portent à les considérer comme des plaques jugulaires. Les échantillons pl. I, fig. 3 et 4 représentent, vues par leur face interne, deux de ces plaques. Le spécimen pl. I, fig. 3, serait une plaque de gauche. L’échantillon pl. I, fig. 4, est une plaque de droite. Ces os pourraient appartenir à des Holoptychius dont les plus grandes écailles atteignaient des dimensions sensi¬ blement égales à celles figurées pl. IV. Ces plaques ont un à deux millimètres d’épaisseur; leur bord interne, L M, est presque droit, tandis que leur bord externe est ondulé. Le bord postérieur est arrondi. Une cassure permet de distinguer, sur la contre-empreinte, l’ornementation de la face externe, qui est la même pour les deux spécimens. Elle consiste en gros tubercules arrondis, assez épais et très rapprochés. L’échantillon pl. V, fig. 5, représente également une plaque jugulaire droite d’un Holoptychius , de plus grande taille que les précédents. L’ornementation de la plaque est différente, en ce sens que la granulation est beau¬ coup plus fine. La présence d’un fragment d’écaille d’fi. Dewalquei à côté de cet os nous fait présumer qu’il pourrait bien appartenir à un poisson de cette dernière espèce. — 134 — Dents cTHoloptychius (*). pi. VII, fig. 2 et 3. A l’exemple de Leydy (2), nous considérons comme appartenant à la mâchoire de VFIoloptychius de grandes dents droites, coniques, comprimées, à section elliptique, ornées de stries, fortes vers la base et allant en s’amincis¬ sant vers le sommet, qui est souvent lisse. L’une des faces de la dent est souvent plus bombée que l’autre. L’intersection longitudinale de ces deux faces donne naissance à deux arêtes très tranchantes. Nous possédons un assez grand nombre de ces dents, qui diffèrent de forme et d’épaisseur. Les unes sont longues, très aiguës, les autres, moins. Voir pl. VII, fig. 2 et 3. Elles appartenaient vraisemblablement à des espèces distinctes d' Holoptychius. On pourra peut-être un jour rapprocher de ces diverses dents, différentes écailles que nous décrivons actuel¬ lement. Le matériel dont nous disposons est encore trop incomplet pour que nous puissions émettre quelque hypo¬ thèse à cet égard. Holoptychius Dewalquei, Max. Lohest. » nobilissimus, pars ? Agassiz. Pl. I, fig. 5; pl. II, fig. 1 à 4; pl. III, fig. I, 3, 5, 6; pl. V, fig. 1, 2, 3. Nous ne connaissons, de ce poisson, que des écailles et quelques os de la tête. Ces écailles atteignent parfois des dimensions énormes. Cette espèce d’ Holoptychius peut (J) Des dents d’ Holoptychius ont été décrites sous le nom de Sauripteris par Hall, Geol. Rep. 4 th. Dist., N. F., 1843. (") Descriptions of some remains of fishes from the carboniferous and devonian formations of the United States. Jour. Acad. Nat. Sc , 2nd sériés, vol. 3, 1856. — 135 — être actuellement considérée comme l’une des plus grandes appartenant à ce genre, car il est probable que 1 'Holoptychius Omaliusi d’Agassiz n’est pas un véritable Holoptychius. On peut approximativement rétablir la longueur de VH. Dewalquei. Des mesures prises sur différents Holoptychius assez complets, conservés dans les musées de la Grande- Bretagne, nous permettent de constater que la longueur totale de ces poissons contient de 20 à 22 fois la longueur de la zone ornée de la plus grande écaille du corps. Si l’on pense que cette zone , atteignait une longueur de 6 centi¬ mètres sur certaines écailles rencontrées en Belgique, on peut en déduire que les poissons auxquels elles appartenaient avaient certainement plus d’un mètre de long. Les écailles de V Holoptychius Dewalquei varient de contour extérieur dans des limites assez considérables. Nous en avons rencontré de rondes et d’ovales, élargies, soit dans le sens de leur longueur, soit dans un sens transversal. Certaines écailles même ne sont pas symé¬ triques par rapport à leur axe longitudinal. Les plis nombreux, épais, ramifiés, possèdent une section anguleuse chez quelques grands spécimens. Le nombre et l’épaisseur de ces rides varie peu pour des écailles de mêmes dimensions, ce qui fait que les écailles appartenant à cette espèce présentent une grande unifor¬ mité d’aspect. La disposition des plis présente toutefois des variations considérables. En général, les rides sont plus tortueuses et plus ramifiées vers le centre de l’écaille, où elles s’anastomosent souvent, que vers le bord postérieur, où elles prennent une direction plus parallèle à la longueur de l’écaille. On remarque d’ordinaire à la partie antérieure des plis, quelques tubercules, qui sont parfois alignés en séries isolées, toujours assez distantes les unes des autres. Le nombre des tubercules, dans ces séries, est toujours 136 — peu considérable, et elles n’occupent que l’intervalle com¬ pris entre trois ou quatre plis du centre de l’écaille. L’épais¬ seur de l’écaille est assez forte au centre, où elle atteint environ le 1/20 de la longueur. Il s’en suit que les écailles de cette espèce ne sont point plates, mais légèrement bombées, ce qui facilite la distinction avec celles des espèces voisines. Souvent, cette épaisseur considérable est accentuée, dans la zone antérieure lisse, par une saillie formant parfois une légère arête, qui part du milieu de la partie antérieure des plis pour rejoindre le bord antérieur. Voir pl. Il, fig. 2 et 3 et pl. III, fig. 1 et 6. Cette légère saillie donne naissance à deux dépressions situées à gauche et à droite de l’axe longitudinal de l’écaille, ce qui tendrait à rendre plus intime l’imbrication des écailles voisines, dont les bords latéraux se joindraient sur l’arête de la saillie. La face inférieure de l’écaille de VHoloptychius Dewal- quei est entièrement lisse. Un nombre considérable d’écailles, de contour très diffé¬ rent, mais présentant un même ensemble de caractères, nous fait supposer que les écailles d’H. Dewalquei va¬ riaient considérablement de forme, suivant la place qu’elles occupaient à la surface du corps de l’animal. Comme ces variations de forme sont en relation avec de légères diffé¬ rences d’ornementation, nous réunirons dans cette espèce les deux groupes d’écailles suivants : a) Rondes ou plus hautes que longues; pl. Y, fig. 1 et 2, présentant un contour ovale avec bord antérieur souvent droit. La zone des plis est en partie limitée postérieurement par une ligne brisée, comparable à la moitié d’un hexagone. Les plis sont beaucoup plus nombreux, plus ramifiés et plus tortueux que chez les écailles du groupe b de la même espèce. La longueur prise au centre de la zone antérieure lisse - 137 — est caractéristique; elle atteint à peine 1/3 de la longueur totale. Il est à supposer que ce groupe d’écailles se plaçait sur le flanc, aux environs de la ligne latérale, et l’on aurait alors pour cette espèce une variation analogue à celle que Ion remarque chez YHoloptychius Flcmingii. Cette sup¬ position, d’ailleurs, se trouve confirmée par la présence, parmi les écailles de ce groupe, d’une écaille de la ligne latérale, pl. V, fig. 2, caractérisée par un sillon longitudinal au milieu de la partie lisse. b ) Plus longues que hautes. Pl. III, fig. 1, 3, 5 et 6; pl. V, fig. 3. Les plis sont sensiblement moins tortueux et moins ramifiés que pour les. écailles a. Le nombre des tu¬ bercules, à la partie antérieure des plis, est souvent moins considérable. La saillie médiane de la partie lisse est plus considérable que pour les écailles a. Nous considérons le spécimen pl. II, fig. 1 comme les débris d’un Holoptychius Dewalquei non adulte. Cet échantillon est peut-être le poisson dévonien le plus complet qu’on ait, jusqu’à ce jour, rencontré en Belgique. Il montre une belle série d’écailles et quelques os delà tête, déplacés de leurs connexions anatomiques. Les écailles, au nombre d’environ 23, tournent presque toutes leur bord antérieur lisse vers la région céphalique du poisson, c’est-à-dire qu'elles sont dans une situation qui se rapproche beaucoup de leur position normale d’im¬ brication. Elles sont remarquables par l’uniformité de leurs caractères, qui sont bien ceux de YHoloptychius Dewal¬ quei. Leur épaisseur est beaucoup plus considérable que celle des spécimens de même grandeur, chez les autres espèces. Les os qui apparaissent isolés et au nombre de six, à la partie inférieure de la figure, sont des os du crâne. L’état de dislocation dans lequel ils se trouvent et la connais¬ sance imparfaite que l’on a actuellement de la tête des - 138 — Holoptychius ne nous permet pas de les déterminer anato¬ miquement d’une façon certaine. Nous croyons que ce sont, ou des plaques jugulaires latérales ou le supra- temporal inférieur, l’operculaire, l’os malaire supérieur. Nous ferons cependant remarquer la constance dans le caractère de la granulation, qui consiste en très petits tubercules coniques, dispersés sans ordre, auxquels se mêlent parfois quelques rides très courtes. Rapports et différences. — V Holoptychius Dewalquei s’écarte de VH. nobilissimus par la granulation des os de la tête. Chez la première espèce, cette granulation consiste en tubercules fins et assez isolés, tandis que, chez la der¬ nière, les tubercules sont plus gros, plus longs et beaucoup plus rapprochés. Il en diffère également par l’ornementation de ses écailles. Chez VH. Dewalquei, on remarque des plis réguliers et ramifiés; chez V Holoptychius nobilissimus, ce sont plutôt des bosses et des protubérances. Toutefois, chez VH. nobilissimus, les écailles voisines de la queue montrent des rides plus ou moins continues. Ces écailles diffèrent de celles de VH. Dewalquei en ce que leurs rides sont moins nombreuses et ne sont jamais ramifiées, et que Ton n’observe pas chez elles, à la partie antérieure de la zone plissée, de petits tubercules parmi les plis. UH. Dewalquei diffère de 17/. giganteus par la forme variable des écailles et leur ornementation Nous verrons que les écailles du giganteus sont caractérisées par une zone à gros tubercules à la partie postérieure des plis, zone qui fait totalement défaut chez VH. Dewalquei. UH. Dewalquei ressemble dans son jeune âge à VH. Flemmgii. Les écailles s’en distinguent par leur épais¬ seur beaucoup plus considérable, le nombre moins consi¬ dérable des plis et leur largeur plus forte. — 139 - L’ornementation des os de la tête est aussi différente. Chez VH. Flemingii, les tubercules sont remplacés par des rides. Cette espèce est assez commune. Nous l’avons rencon¬ trée à Chèvremont, Strud, Evieux, Esneux, Rivage, An- gleur, le Trooz. Holoptychius nobilissimus, Agassiz ( 1 ). Des écailles rapportées à cette espèce ont été les pre¬ miers débris de poissons fossiles signalés dans le dévonien supérieur de Belgique. On sait que M. Malaise a indiqué la présence de V Holoptychius à Isne-Sauvage. Etant allé, en 1883, au Musée royal d’histoire naturelle de Bruxelles, prendre connaissance des échantillons recueillis par M. Malaise, je n’ai pu les examiner , ces spécimens ayant été envoyés à l’étranger. Parmi les nombreux Holoptychius qui ont été trouvés dans la province de Liège, je n’ai encore rien vu qui soit identifiable, avec quelque certitude, à cette espèce. Quelques fragments d’éeailles en trop mauvais état pour être figurés, pourraient peut-être lui appartenir. Je considère donc l’existence de 177. nobilis- simus comme très douteuse en Belgique. D’après Agassiz, les écailles de 177. nobilissimus «sont un peu allongées en arrière. Toute la surface ornée est cou¬ verte de bosses et d’aspérités qui, quoiqu’on général alignées dans le sens longitudinal, ne sont cependant pas assez prononcées, surtout sur les écailles du ventre, pour quon puisse les envisager comme des plis réguliers. )) Les nombreux petits creux qui se trouvent entre ces aspérités ont plutôt l’aspect d’un tissu réticulé. (4) Poissons fossiles du vieux grès rouge, pp. 73 et 74, pl. XXILI. — 140 — Dans le tableau analytique des genres et des espèces de Cœlacanthes, Agassiz attribue également à VH. nobilis- simus des écailles sculptées, arrondies, possédant une granulation en réseau (*). Cette description concorde parfaitement avec la nature des écailles du magnifique échantillon figuré pl. XXIII, loc. cit., échantillon qu’il m’a été donné d’examiner en détail au British Muséum. Si l’on jette un coup d’œil sur les nombreuses écailles que nous avons figurées, en excluant celle de VH. giganteus,on se rendra compte que, sur tous les spécimens belges, les rides sont toujours très nettement caractérisées et qu’on peut toujours les considérer comme des plis réguliers. De plus, à part VH. giganteus , les écailles d’Holoptychius de provenance belge offrent géné¬ ralement, à la partie antérieure des plis, une zone de très petits tubercules, fait qu’on n’observe pas chez VH. nobilissimus. Dans plusieurs musées de la Grande-Bretagne, nous avons vu un grand nombre d’écailles déterminées comme H. nobilissimus et possédant des plis très réguliers. Nous croyons qu’il y aura lieu d’y distinguer plusieurs espèces nouvelles d 'Holoptychius. L'examen des plaques osseuses de la tête des Holo- ptychius est venu confirmer encore notre opinion que VH. nobilissimus n’existe pas en Belgique parmi les échantillons que nous avons pu examiner. La granulation de ces plaques diffère de celle que nous avons figurée pl. I. Les tubercules sont plus gros, plus irréguliers et plus rapprochés que ceux de la plaque jugulaire que nous rap¬ portons à VH. Dewalquei. Ils sont beaucoup moins gros que ceux de la plaque que nous sommes disposés à attri¬ buer à VH. giganteus. (*) Poissons fossiles du vieux grès rouge, p. 61. — 441 Agassiz paraît d’ailleurs avoir beaucoup hésité au sujet de la délimitation des caractères distinctifs des écailles de VH. nobilissimus . L’écaille figurée, 01 red, pl. XXIII, flg. 21, a d’abord été attribuée à VH. giganteus. Plus tard, ce savant, revenant sur sa détermination, l’a considérée comme une écaille d’H. nobilissimus. D’autres écailles figurées par Agassiz comme H. gigan¬ teus ne possèdent ni les caractères des écailles de cette espèce, ni ceux des écailles de VH. nobilissimus. ' L’écaille figurée par Agassiz, pl. 31a, fig. 26, sous le nom d'H. nobilissimus, est considérée par Leidy (4) comme ap¬ partenant à VH. americanus , espèce confondue avec 17/. nobilissimus par Hall (2). L’uniformité des caractères des écailles chez les Holoptychius complets ne permet pas de supposer que ces organes varient considérablement d’orne¬ mentation, suivant la place qu’ils occupent à la surface du corps. A moins que l’on ne soit disposé à considérer toutes les espèces d' Holoptychius connues jusqu’aujour¬ d’hui, comme des variétés d’une seule espèce qui serait VH. nobilissimus , nous pensons qu’on devra nécessaire¬ ment augmenter le nombre des espèces décrites. Holoptychius inflexus, Max. Lohest. PI. IV, %. 1-7; pl. v, fig. 4. Ecailles très minces relativement à leur grandeur, qui est parfois considérable. L’épaisseur est au plus grand diamètre de celle-ci dans le rapport approximatif de 1/40. Cette faible épaisseur est cause que l’écaille paraît toujours (3 Leidy. Description of some remains of fishes from the carboniferous and devonian formations of the United States. Jour. Ac. Nat. Sc., 2nd sériés, vol. III, p. 163, 1856. (7 Hall. Geolog. Rep. 4 th. dist. N. F., 1843. parfaitement plate, ce qui est caractéristique. La partie ornée est couverte de plis ondulés, relativement minces, grossièrement parallèles, se ramifiant. Ces rides paraissent parfois se diriger obliquement vers un point situé soit ù gauche, soit à droite de fécaille. A la partie antérieure des plis, vers la. zone lisse, on remarque des tubercules très fins, alignés en série comme les grains d’un chapelet. Ces séries prennent naissance à l’intérieur des plis. Les tubercules, dans chaque série, vont en augmentant de grosseur à mesure qu’ils s’éloi¬ gnent de la zone des plis, pour s'approcher du bord an¬ térieur de 1 écaillé. Ces séries de petits tubercules sont très rapprochées. Elles convergent vers le centre de l’écaille qu'elles n’atteignent pas ; elles occupent au milieu une zone dont la hauteur dépasse ordinaire¬ ment le tiers de la hauteur totale de fécaille. Les séries centrales sont les plus longues ; elles contiennent le plus grand nombre de tubercules. Chez certains spécimens on peut en compter jusque vingt-cinq. Cette zone à fins tubercules varie sensiblement dans chaque écaille. La face inférieure de ces écailles est couverte de stries concentriques, fortes vers le bord, diminuant d’épaisseur vers le centre. Y. pi. V, fig. 4. Examinées à la loupe, ces stries concentriques paraissent parfois coupées perpendi¬ culairement par d’autres stries très fines. C’est la seule espèce d 'Holoptychins belge qui paraisse affecter ce caractère. Les écailles d'H. giganteus ont toute¬ fois, d’après Agassiz, la face inférieure également couverte de fines stries. Comme nous le verrons, les échantillons belges rapportés à VH. giganteus n’offrent pas ce caractère. On trouve, chez cette espèce, les mêmes variations de contour extérieur que chez la plupart des espèces d 'Holo- ptychius. L’ornementation des écailles se modifiant avec ces diffé- — 143 rences de forme, il y a lieu d’observer également chez cette espèce des écailles : a) Plus hautes que longues, pl. IV, fig. 4, 6, 7. Plis tor¬ tueux, souvent s’infléchissant dans une même direction, à gauche ou à droite de l’écaille. Nombreux tubercules très fins à la partie inférieure de la zone plissée. b) Rondes ou plus longues que hautes, pl. IV, fig. 1,2, 5; pl. V, fig. 4. Tubercules de la zone striée souvent moins nombreux que chez les écailles a ; plis moins tortueux, écailles souvent plus épaisses. Rapports et différences. — La seule des espèces précé¬ dentes avec laquelle les écailles de ce poisson puissent être confondues est YHoloptychius Dewalquei. Toutefois, l’épais¬ seur de YH. flexuosus , beaucoup moins forte que celle de la première espèce, et les tubercules de la base des plis permettent aisément de les différencier. Les écailles (a) de YH. inflexus s’en distinguent par le nombre considérable de petits tubercules alignés en séries consécutives. Les écailles (6) s’en distinguent par leur minceur, la présence d.e tubercules alignés en séries dépassant la zone ornée de rides, des plis plus parallèles, la face infé¬ rieure striée. Espèce assez rare, rencontrée à Chèvremont, Evieux, Strud (Haltinnes). Holoptychius Flemingii, Agassiz (*). Pl. III, fig. 2, 4; pl. VI, fig. 1. Le spécimen figuré par Agassiz, pl. XXII, fig. 1, quoique (1) Poissons fossiles du vieux grès rouge , p. 74, pl XXII, fig. 1 et pl. XXXIa, fig. 25. — 144 — en assez mauvais état, permet de saisir les caractères de ce poisson et de se rendre compte de leur variation. Le spécimen d’Agassiz contient une notable partie des écailles du tronc, avec la ligne latérale et un morceau de la ceinture thoracique. Sur les flancs, les écailles sont ovales, leur diamètre latéral étant plus grand que le diamètre lon¬ gitudinal. Sur le ventre, au contraire, les écailles s’arron¬ dissent. Les dimensions de la partie ornée varient d’une manière analogue. Sur les écailles des flancs, ta hauteur de cette partie est environ égale au double de sa longueur et le bord postérieur de l’écaille est presque droit. Les dimensions de la partie ornée sont sensiblement égales pour les écailles du ventre. D’après Agassiz, la « hauteur de la partie libre égale plus du double de la longueur, ce qui constitue un excellent caractère spécifique.)) Les ornements delà partie libre, non recouverte par les écailles antérieures, constituent des lignes ondulées, alignées dans le sens de la longueur du poisson. Ces rides sont fines, serrées, gros¬ sièrement parallèles. Elles se ramifient, chez certaines écailles. D’après Agassiz, les rides naissent d’une série de petites collines, rangées parallèlement le long du bord antérieur des écailles précédentes. Les écailles sont minces et n’atteignent pas des dimen¬ sions aussi considérables que chez les autres espèces. Leur face inférieure est probablement ornée de stries concen¬ triques, coupées normalement par de fines raies. J’ai cru pouvoir rapporter à cette espèce plusieurs échan¬ tillons trouvés en Belgique. Ces écailles ont généralement les mêmes, dimensions que celles figurées par Agassiz, pl. XXII, fig. 1. L’écaille pl. XXXI, fig. 25, considérée par Pander comme une écaille du genre Glyptolepis, s’en écarte. Sur nos échantillons, à la limite de la partie ornée de rides et de la partie dépourvue d’ornements, on remarque de petites rides, alignées suivant des lignes qui convergent vers le centre de l’écaille, mais qu’elles n’atteignent pas. Ces rides paraissent formées de tubercules alignés en séries. Le nombre de petits tubercules diffère dans chaque rangée; plus considérable au centre de l’écaille, il va en diminuant vers les bords. L’ornementation de cette partie de l'écaille offre ainsi la forme d’un croissant, formé de tubercules alignés suivant des directions qui convergent vers le centre de courbure des arcs du croissant. On remarque une disposition analogue sur les écailles figurées par Agassiz sous le nom d H. Flemingii. Rapports et différences. ~ Certaines écailles d 'Holopiij- chius Flemingii pourraient être prises pour des écailles du genre Glyptolepis. Pander rapporte à ce genre l’écaille figurée pl. XXX t, fig. 25, dans les cc Poissons fossiles du vieux grès rouge » d’Agassiz et considérée par ce savant comme une écaille d’ Holoptychius Flemingii. Les écailles de Glyptolepis sont toutefois beaucoup plus minces et les plis de leur partie ornée sont considérable¬ ment plus fins et plus nombreux. La partie libre de ces écailles est sillonnée de fines raies, coupées par des stries concentriques. Quoique l’examen des nombreuses écailles qu’on a figurées comme Holoptychius montre la possi¬ bilité de recueillir toutes les transitions entre les écailles d' Holoptychius et celles de Glyptolepis , nous ferons re¬ marquer que, parmi les nombreux spécimens que nous avons recueillis en Belgique, nous avons toujours trouvé les deux genres nettement caractérisés, et faciles à distinguer au premier abord. Il suffira au lecteur, en examinant nos dessins, de comparer les écailles d ’ Holoptychius et celles de Glyptolepis , pour se convaincre que toute confusion est impossible. Cette espèce est assez rare. Elle se trouve à Chèvremont et à Strud (Haltinnes). ANNALES SOC. GÉOL. DE BELG, , T. XV. MÉMOIRES, 10 — 146 — Holoptychius giganteus, Agassiz (!). PI. VI, fig. 2 et 3; pi. VII, fig. 3 et 6. Le pourtour de l’écaille est arrondi. La zone lisse sur laquelle reposaient les écailles précé¬ dentes est, en général, assez large et bien accusée. La partie postérieure de la surface ornée est arrondie. Cette écaille se distingue par la nature des ornements de sa face extérieure. Les plits ont généralement une tendance à se transformer en tubercules, surtout vers la partie antérieure. On peut même voir à l’échantillon pi. VI, fig. 3, les plis manquer et les ornements ne consister qu’en tubercules. Agassiz n’a figuré d’autres débris de VHoloptychius giganteus que des écailles isolées. Le même auteur a décrit, sous le nom d’IT. Murchisoni, un échantillon qui, d’après lui, pourrait bien cependant être le jeune âge de VH. giganteus Nous sommes disposé à adopter cette manière de voir. Cet échantillon permet de nous rendre compte d’une certaine variation dans les orne¬ ments des écailles. Tandis que celles qui sont voisines de la tête offrent nettement trois sortes de zones, qui sont, en commençant en avant, une partie lisse, une zone plissée, une zone à tubercules ; sur les écailles plus éloignées, la zone à tubercules manque et l’écaille est couverte de plis élevés et très ramifiés. Cette variation est analogue à celle que l’on remarque chez VH. nobilissimus. Nous rapportons avec doute à VHoloptychius giganteus un certain nombre d’écailles trouvées à la base des schistes à végétaux de notre dévonien supérieur. Leur forme géné- (*) Loc. cit., p. 73, pl. XXIV, fig. 2-10. — 147 — raie et ]a nature de leurs ornements est assez bien la même que celle des spécimens figurés par Agassiz. Nos écailles fort épaisses, plus épaisses même que des échantillons de même grandeur de VH. Dewalquei , possèdent une face inférieure entièrement lisse. VHoloptychius giganteus aurait, d’après Agassiz, sa face inférieure couverte de stries concentriques, ce que nous considérons comme un caractère spécifique peu important. Si notre détermination est donc exacte, VH. giganteus aurait persisté plus longtemps que ses congénères, à travers la série des temps dévoniens. Des écailles de cette espèce se retrouvent dans VOid red d’Elgin qui occupe bien probablement, nous le verrons, une position stratigraphique inférieure à celle des psammites du Gondroz. Les écailles rencontrées en Belgique proviennent de Chèvremont, Strud (Haltinnes), Angleur, le Trooz. GENRE GLYPTOLEPIS, Agassiz. » SGLEROLEPIS, Eichwald. Les Glyptolepis sont des poissons à corps fusiforme. Us n’atteignent pas la même grandeur que les Uoloptijcliius ; la tête, petite en proportion du corps, est recouverte d’os granulés. La mâchoire inférieure est large. Nous verrons plus loin que la disposition des dents dans la mâchoire est voisine de celle des Uendrodus et des Holo- pfychius. D’après Pander, les nageoires sont plus fortes que chez les poissons dévoniens en général ; l’anale est très longue, la queue, hétérocerque. Des écailles isolées sont les seuls débris déterminables recueillis jusqu’à ce jour en Belgique. Le genre est ainsi décrit par Agassiz (4) : a Les P) Agassiz. Poissons fossiles du vieux grès rouge, p. 62. — 148 — écailles qui recouvrent le corps sont minces, arrondies, presque circulaires et fortement imbriquées, de manière que la précédente recouvre quelquefois plus de la moitié de l’écaille suivante. Leur face supérieure est entière¬ ment lisse, recouverte d’une mince couche d’émail qui, à part quelques stries concentriques rappelant l’accrois¬ sement circulaire, ne présente aucun ornement. La face inférieure est également lisse, formée d’une couche osseuse excessivement mince. » Cette description était peu exacte. Ce qui avait induit Agassiz en erreur, c’est le fait que les écailles d eGlyptoiepis se dégagent ordinairement mal. Souvent, la face supé¬ rieure des échantillons reste dans la roche et l’empreinte de la face inférieure est seule visible. Pander a fait ressortir ce fait dans son travail sur ces poissons. Quoi qu’il en soit, plusieurs naturalistes furent induits en erreur en adoptant la description d’Agassiz. Un fragment d’écaille de Glyptolepis fut décrit sous le nom de Sclerolepis decoratus par Eichwald. Agassiz lui-même semble avoir confondu des écailles de Glyptolepis avec le Psammolepis paradoxus et YHolo- ptychius Flemingii. Quoique les échantillons de Glyptolepis ne soient pas rares en Belgique, la minceur de l’écaille fait qu’elle est souvent fracturée. Nous avons néanmoins recueilli un assez grand nombre de spécimens pour permettre de compléter ce que l’on connaît des caractères de ce genre. Les écailles de Glyptolepis sont très voisines de celles de certaines espèces d Holopiychius, notamment de celles de YHoloptychius Flemingii , qui, actuellement, servent de transition entre les deux genres. Pander admet que la face inférieure porte des stries concentriques d’accroissement. Le caractère commun à beaucoup d’espèces de Glypto¬ lepis et YHoloptychius n’est, croyons-nous, pas général. - 149 — Nous possédons des échantillons dont la face inférieure est entièrement lisse. Cette variation dans l’ornementation de la face inférieure se retrouve également chez les Holoptychius. Parfois on remarque une protubérance au centre de la face inférieure. La face supérieure est plus caractéristique. La partie libre est ornée de rides fines, ondulées, peu saillantes, à la base desquelles se trouvent, chez certaines espèces, une zone à tubercules. A partir dé cette zone vient un faisceau de fines raies, divergeant vers la périphérie. Ce caractère, constant sur les écailles de Glyptolepis , permet de les distinguer, à première vue, de celles des Holoptychius. Ces fines raies sont plus fortes et plus espacées vers la partie médiane des écailles que près des côtés. Chez certaines espèces, des stries concentriques circu¬ laires coupent les raies. Quoique ces faits ne semblent pas avoir été admis par Pander, nous croyons qu’il ressort certainement de l’examen de nos échantillons. Rapports et différences. — En examinant les écailles de Glyptolepis figurées, on peut voiries rapports qui unissent ce genre au genre Holoptychius. Nous savons que certaines écailles dé Holoptychius Flemingii offrent des caractères si voisins de celles des Glyptolepis, que Pander admet que certaines écailles figurées par Agassiz et rapportées par ce savant à Y Holoptychius Flemingii, seraient des écailles de Glyptolepis. A notre avis, l’extrême ténuité des écailles de Glypto¬ lepis et la présence, sur leur face supérieure, de fines raies divergentes sont caractéristiques. Pander a décrit la structure microscopique des écailles de Glyptolepis, D’après cet auteur, la partie supérieure de Fécaille consisterait en Kosmin formant, à la surface supé- 150 — rieure,des éminences entre lesquelles viendraient s’ouvrir les canaux médullaires. La partie inférieure serait de Vlsopedin , consistant en lamelles couchées horizontalement l’une sur l’autre et con¬ tenant de longs corpuscules osseux alignés. Vers le haut se rencontrerait une couche osseuse, avec de grands canaux anastomosés, qui se perdraient dans les tubes très fins du Kosmin de la face supérieure. Comme on peut le voir en examinant les dessins de Pander, la structure microscopique des Glyptolepis offre assez bien d’analogie avec celle des Holoplychius. Les échantillons belges s’éloignant davantage des Holoptychius que les échantillons de Pander, il eût été intéressant d’en avoir des coupes. La minceur excessive de l’écaille et sa fragilité ne nous l’a pas permis. Glytolepis Benedeni, Max. Lohest. PI. IX, fig. 3, 4 et S ; pl. X, fig. i et 2. Ces écailles, très minces, s’attachent d’ordinaire dans la roche par la face supérieure, dont rornementation carac¬ térise les espèces. Il est alors parfois impossible de les dégager. Le Glyptolepis Benedeni présente un contour arrondi. Les stries de la partie libre sont excessivement nom¬ breuses. Nous n’avons pu nous assurer s’il existe chez cette espèce une série de petits tubercules à la base des plis delà zone antérieure. L’ornementation de la partie recouverte, con¬ stituée par des stries divergentes, discontinues, coupées par des rides concentriques, est bien caractérisée. Cette écaille se distingue de tous les Glyptolepis décrits, par sa ténuité et la finesse des stries dont elle est recouverte. — 151 — De très petites écailles ont été rencontrées en abondance dans certains gisements. Parfois, leur diamètre n’atteint pas cinq millimètres. Les rides du bord antérieur sont moins rapprochées que chez la plupart des espèces de Ghjptolepis. La partie centrale est souvent déprimée. L’ornementation n’est visible qu’au microscope. Nous sommes porté à considérer ces petites écailles comme ayant appartenu à de jeunes Glypfolepis Benedeni. Cette espèce provient de Strud (Haltinnes) et de Chèvre- mont. Elle y est rare. Clyptolepis radians, Max. Lohest. PI. IX, fig. 1 et 2. Écaille ovale, très mince. L’ornementation de la partie libre est caractéristique. Les rides, au nombre de cinq ou six seulement, sont droites et divergentes. Sur la partie centrale, elles sont plus accentuées que celles desbords.il ne paraît pas exister une zone à fins tubercules au centre de l’écaille. L’ornementation de la partie antérieure ne diffère pas sensiblement de celle des autres espèces. Le plus grand diamètre ne dépasse guère quinze millimètres. Cette espèce est très rare. Elle se trouve à Strud (Hal¬ tinnes) et à Modave. Rapports et différences entre la disposition des dents de la mâchoire inférieure des cyclodiptérines, chez les genres dendrodus, lamnodus, gricodus, holo- PTŸCHIUS et RHIZODUS. Les spécimens que nous avons recueillis dans le dévo¬ nien supérieur de Belgique permettent de compléter la connaissance que nous avons de la disposition des dents chez ces animaux. Holoptychius et Rhizodus. Agassiz admet, d’après Owen, que la disposition des dents dans la mâchoire des Rhizodus est la même que chez les Holoptychius. De chaque côté delà mâchoire inférieure des Rhizodus , il y a, dit-il, trois ou plusieurs dents coniques allongées, et des dents beaucoup plus petites et moins acérées dans les intervalles. La partie postérieure de l’échantillon, pl. VIII, fig. 6, étant brisée, il est impossible de dire s’il y avait plusieurs grandes dents dans chaque branche de la mâchoire. La question n’est pas élucidée et il est possible que, chez les Holoptychius , le nombre des grandes dents varie chez les différentes espèces. Quoi qu’il en soit, un fait ressort clairement de l’examen des échantillons figurés, c’est qu’il y a, chez les Holopty¬ chius, une grande dent isolée à la partie antérieure de chaque branche de la mâchoire et que cette dent est suivie par d’autres beaucoup plus petites et espacées entre elles. S’il y a plusieurs grandes dents, la distance qui existe entre elles doit être considérable, comme cela a lieu chez les Rhizodus. Des recherches futures éclaireront probablement la question. Quoi qu’il en soit, ce caractère, tout incomplet qu’il paraisse, peut cependant nous guider dans 1a. diffé¬ renciation des genres. Glyptolepis. Ce poisson est voisin des Holoptychius , par sa forme. Certaines écailles (R Holoptychius, celles de VH. Flemingii par exemple, se rapprochent beaucoup, par leurs caractères, de celles des Glyptolepis ; toutefois, elles atteignent ordinairement des dimensions moins considé¬ rables. Les fragments de mâchoire représentés par Agassiz sont fort incomplets. Ils permettent de constater que, chez les Glyptolepis, la mâchoire inférieure était armée de petites — 153 dents coniques, régulièrement espacées. Il est difficile de dire s’il y avait une grande dent à la partie antérieure. Dendrodus. Agassiz a divisé les Dendrodus d’Owen en trois genres : les Dendrodus , les Lamnodus et les Cricodus. Cette division ne semble pas avoir été adoptée par Pander, ni par ses successeurs. La fig. 2 de la pi. X du traité de Pander représente un spécimen qu’il rapporte au Dendrodus biporcatus. Ce Dendrodus est bien le Lamnodus biporcatus d’Agassiz. Tout en démontrant la légitimité de la division d’Agassiz, nous comptons établir clairement que la m⬠choire figurée par Pander appartient au type des Lamnodus. Il ne peut rester de doute que les dents de l’échantillon fig. 5, appartiennent bien au type des Dendrodus, tel que l’a défini Agassiz. Nous avons vu qu’il se rapporte à certains échantillons de Dendrodus sigmoïdes d’Agassiz et de Pander. M. le Dr Traquair, à qui il fut communiqué, l’a considéré comme un Dendrodus. S’il en est ainsi, ce spécimen nous fournit de précieux renseignements sur la disposition des dents dans la m⬠choire des Dendrodus. Ce fragment de mâchoire montre onze dents réguliè¬ rement espacées. Entre celles-ci prennent place quelques dents beaucoup plus petites. Aucune de ces dents n’est restée sur l’échantillon figuré, mais quelques-unes sont conservées dans la contre-empreinte. La présence de ces petites dents doit éloigner toute confusion entre les frag¬ ments de mâchoire d' H üoplychius et de Dendrodus. Un fait également caractéristique pour la mâchoire des Dendrodus, c’est que toutes ces dents se trouvent placées entre deux bourrelets de matière osseuse, l’un interne, l’autre externe. Chez les Holoptychius, pl. VI, fig. 7, et les Lamnodus, au contraire, la base des dents n’est protégée que par un bourrelet externe. — 154 — Les caractères des mâchoires des Dendrodus sont donc : 1° Un nombre considérable de dents égales, régulièrement espacées et placées entre deux bourrelets de matière osseuse. 2° La présence de petites dents entre les grandes. Lamnodus. L’échantillon figuré par Pander sous le nom de Dendrodus biporcatus est, on le sait, Lamnodus bipor- ccitus d’Agassiz. Ce spécimen est assez complet pour nous permettre de nous faire une idée exacte de la mâchoire des Lamnodus. Chez ces poissons, il y avait six grandes dents sur chaque branche de la mâchoire inférieure. Elles y sont groupées deux par deux. Les premières sont assez éloignées de la symphyse. Toutes ces grandes dents reposent dans des alvéoles. Entre elles, le long du bord externe de la mâchoire, prennent place une grande quantité de petites dents tuberculeuses, épaisses, obtuses, juxtaposées. Il est donc impossible de confondre une portion de mâchoire comprise entre les grandes dents avec un frag¬ ment de mâchoire de Dendrodus. Nous rapportons au genre Dendrodus , Owen, l’échantillon de Botryolepis figuré par Agassiz (Poissons fossiles du vieux grès rouge , pi. XXVIII, fig. 12). Cricodus. Nous avons rapporté à ce genre le spécimen fig. 8 de la pl. VI. Si notre détermination est exacte, voici quelle serait la mâchoire inférieure des poissons de ce genre. La partie dentaire de l’échantillon est complète. En effet, vers la partie postérieure, l’os s’amincit et se termine. Il n’y aurait donc, chez ce genre, qu’une seule dent, placée à la partie antérieure de chaque branche de la mâchoire. La partie postérieure de l’os dentaire serait couverte de petits tubercules faisant l’office de dents, comme chez les Lamnodus et les Platygnathus. — 155 — Ces tubercules sont plus ou moins identiques à ceux qui ornent la partie externe de la mâchoire. En jetant un coup d’œil sur le diagramme que nous reproduisons ici, on se rendra parfaitement compte des rapports des différents genres de la famille de Glyptodi - pterinœ. 1 £ 5 4 1. Disposition des dents dans la mâchoire inférieure d'Holoptychïus ? et de Rhizodus. c2. » » Lamnodus. 3. » )) Dendrodus. 4. » » Cricodus. GENRE PHYLLOLEPIS, Agassiz (<). Agassiz ne connaissait que deux espèces de Phyllolepis , représentées par des spécimens fort incomplets et mal caractérisés. Il n’est donc pas étonnant que ce savant ait (4) Agassiz. Logo citato , p. 67. — 156 — hésité sur la véritable signification de ces débris, ne sachant s’il devait les rapporter à des plaques osseuses cutanées ou à des écailles. Nous ne sachons pas qu’on ait ajouté quelque chose aux caractères du genre Phyllolepis, tel qu’il a été défini par Agassiz. Les spécimens de ce genre ne sont pas rares dans la partie supérieure du dévonien belge; ils sont ordinairement tort bien caractérisés et offrent, en général, des dimensions plus petites que les échantillons décrits par Agassiz. Voici les caractères du genre Phyllolepis , d’après ce savant (*). « Les dimensions de ces plaques sont énormes, il y en a qui ont presque un demi-pied de diamètre. Leur circonfé¬ rence est plus ou moins carrée, à angles arrondis, quelque¬ fois même presque entièrement ronde. Ce qui distingue ces écailles de toutes les autres et notamment de celles des Holoptychius, avec lesquelles elles ont quelques ressemblances extérieures, c’est leur extrême ténuité. Nous avions cru, dans l’origine, qu’elles avaient dû être enchâssées dans la peau du poisson qui les porte et placées à distance les unes des autres ; mais nous nous sommes assuré par la suite, qu’elles sont réellement superposées, malgré leur grandeur. Leur surface est lisse, ou marquée de rides concentriques parallèles au bord de l’écaille. » La minceur de l’écaille, la nature de son ornementation, semblable à celle des écailles figurées par Agassiz, font qu’il ne peut guère exister de doute sur la détermination géné¬ rique des écailles que nous figurons. Ces organes présentent généralement un contour irré¬ gulier, une partie de celui-ci étant arrondi, l’autre étant (l) Poissons fossiles du vieux grès rouge. — 157 — rectiligne. La comparaison avec les écailles d'Uoloptychius nous porte à considérer le bord arrondi comme postérieur. La face inférieure de l'écaille est lisse ou couverte de stries d’accroissement. Parfois, au centre de la face infé¬ rieure, on distingue deux rides courtes, peu distancées, dirigées suivant la longueur de l’écaille. Deux espèces sont assez abondantes en Belgique. Phyllolepis undulatus, Max. Lohest. PI. X, fig. 3, 4 et 5; pl. XI, fig. 9. PUcaille très mince, dont la surface extérieure est ornée de rides concentriques, ondulées, parallèles aux contours. Ces rides sont distinctes et fortement accentuées vers les bords, où elles présentent leur écartement maximum. Elles s’amincissent et finissent par se rapprocher jusqu’à se confondre au centre de l’écaille. La face inférieure est lisse ou ornée de lignes concentriques d’accroissement. Notre espèce ne diffère du Phyllolepis concentrions d’Agassiz que par son contour anguleux et sa grandeur beaucoup moins considérable. Phyllolepis Corneti, Max. Lohest. pi. x, fig. 6. Cette écaille, d’une ténuité extrême, comme la précé¬ dente, en diffère par sa forme et son ornementation. Elle est moins allongée et ses bords latéraux sont concaves. Vers les bords postérieurs et antérieurs, les stries sont continues et parallèles. Sur le coté, dans la partie correspondant aux bords concaves, les rides sont irrégulières et discontinues. Quatre siilons droits, divergeant du centre vers la périphé¬ rie, entament la moitié postérieure de l’écaille. — 158 - Ces deux espèces de Phyllolepis se rencontrent à Strud (Haltinnes) et à Chèvremont. La première se trouve égale¬ ment à Evieux. GENRE GLYPTOLŒMUS (Huxley, famille Rhombo- dipterini, Lütken). Nous possédons quelques écailles, analogues en tous points à celles figurées par Anderson ( Dura-Den , pl. IV) et appartenant à un poisson assez complet, qui a reçu le nom de Glyptolœmus Kinnairdi , Huxley. Ce spécimen de Dura-Den représente la partie antérieure d’un poisson dont la taille ne semble pas dépasser cinquante centimètres. Il est moins large et moins trapu que les Holoptychius et couché sur le ventre. La partie postérieure de la tête est seule visible. Les maxillaires sont fort allongés. D’après Anderson , ils ne posséderaient pas de grandes dents à la partie antérieure. Dans l’intervalle compris par la gorge, on distingue deux grandes plaques jugulaires, triangulaires très allongées. Ces plaques sont séparées des branches de la mâchoire par d’autres beau¬ coup plus petites. Ce poisson de Dura-Den montre vingt-quatre séries d’écailles de forme rhomboidale, de cinq à six millimètres de longueur dans leur plus grand diamètre. Elles sont un peu plus larges à la partie ventrale antérieure que vers la partie postérieure, et vers les côtés du corps qu’au milieu. Glyptolœmus kinnairdi, Huxley. Pl. IX, fig. 6 et 7. Les écailles que nous rapportons à cette espèce affectent la forme d’un rhombe à angles arrondis et sont assez épaisses, relativement à leur grandeur, qui ne dépasse pas un centimètre. La partie antérieure, qui était recouverte par les écailles précédentes, est granulée ou faiblement striée dans le sens de la longueur du poisson. La partie libre est couverte de petites excavations et de sillons peu profonds, irrégulière¬ ment distribués sur toute la surface de l’écaille, qui prend un aspect bosselé et réticulé. La hauteur de la partie recouverte est environ le quart de la zone ornée. Cette espèce provient du niveau des schistes à végétaux, à Strud (Haltinnes) et à Modave. Elle est très rare. GENRE PENTAGONOLEPIS, nobis. PI. XI, fïg. 1 à 8. Dans plusieurs localités des provinces de Liège et de Namur, on rencontre, vers la partie supérieure des psam- mites du Condroz, de nombreuses plaques grossièrement pentagonales, très minces, semblables à celles figurées pi. XL La roche contenant ces restes organiques renferme également des écailles et des plaques osseuses appartenant spécialement aux genres Glyptolepis , Holoptychius et yhyllolepis. On pourrait, de prime abord, hésiter à considérer les plaques pentagonales comme débris de poissons, car leur contour s’écarte beaucoup de celui des écailles actuel¬ lement connues; mais un examen attentif permet de remarquer que leur substance est analogue, comme aspect, à celle des écailles d Holoptychius. L’une des faces de ces plaques est lisse, l’autre couverte d ornements, comme le sont les écailles des ganoïdes. L’épaisseur des plaques pentagonales, de même que la nature des stries de leur surface, les font ressembler à s’y — 160 — méprendre aux écailles de Phyllolepi ?, assez abondantes au même niveau. Le contour seul diffère totalement. Nous ajouterons que leur composition chimique est la même que celle des écailles d 'Holoptychius. Examinée à l’aide d’une forte loupe, une cassure faite suivant l’épaisseur des spécimens que nous signalons montre deux parties assez nettement caractérisées. La substance voisine de la face lisse est plus poreuse que celle voisine de la face ornée. On remarque le même fait dans les écailles de ganoïdes, où la partie inférieure possède une structure très voisine de celle du tissu osseux; tandis que la partie supérieure est composée d’une pâte beaucoup plus compacte. Nous avons essayé d’obtenir des préparations micro¬ scopiques. La ténuité de ces plaques est grande; pour des spécimens, de un à deux centimètres de diamètre, l’épaisseur dépasse à peine un demi-millimètre. Si l’on ajoute que leur substance est très noire, très dure, très fragile, qu’elle a en outre une tendance générale à se diviser en fragments rhombiques, comme d’ailleurs tous les débris de poissons rencontrés dans le dévonien belge, on comprendra l’im¬ possibilité où nous avons été d’exécuter des préparations convenables suivant l’épaisseur de l’écaille. Nous avons obtenu quelques préparations peu nettes, exécutées dans le sens horizontal et près de la face infé¬ rieure de l’écaille. On peut y reconnaître des corpuscules allongés, poussant des ramifications en tous sens; toutefois les coupes sont trop peu claires pour pouvoir être figurées. Ces différentes observations confirment l’opinion que les débris signalés sont, en effet, des écailles de poissons. Ainsi que nous l’avons dit, la forme de leur contour s’écarte beaucoup de celle des écailles de poissons actuelle¬ ment connues. 161 - Ce caractère et d’autres sur lesquels nous insisterons dans la suite, légitiment la création d’un nouveau genre que nous désignerons sous le nom de Pentagonal épis. Comme il pourrait exister quelqu’incertitude sur l’inter¬ prétation du mode d’imbrication des écailles, nous ferons abstraction, dans leur description, de toute hypothèse sur la manière dont elles étaient placées sur le corps de l’animal. D’après les caractères que nous allons étudier, nous verrons qu’elles appartiennent aux types des écailles dites ganoïdes. Nous ne connaissons actuellement qu’une espèce de Pentagonolepis , le Pentagonolepis Konincki, Max. Lohest. PI. XI, fig. 4 à 8. Les écailles fig. 1-8 ont grossièrement la forme d’un pentagone qui aurait certains angles arrondis et des côtés inégaux, parfois légèrement concaves. Nous distinguerons dans ces écailles deux faces : l’une inférieure, lisse ou sim¬ plement ornée de quelques plis très espacés ; cette face s’appliquait contre le corps du poisson ; l’autre supérieure, la seule visible du vivant de l’animal, ornée de rides très rapprochées, régulières et caractéristiques. Sur les nombreux échantillons que nous avons recueillis, la face inférieure, lisse, est presque toujours la seule visible. A cause des ornements de la face supérieure, l’écaille s’attache plus fortement dans la roche par cette face que par l’autre qui est unie ; et lorsqu’on fend la roche, c’est la face unie qui apparaît. Pour se faire une idée exacte des ornements de la face supérieure, il faut enlever l’écaille, de manière à conserver dans la roche l’empreinte en creux de la face ornée. On peut ensuite reproduire exactement cette face par un moulage. Nous insistons sur ANNALES SOC. GÉOL. DE BELG., T. XV. MÉMOIRES, 11 ces détails, parce que, dans l’étude des écailles très minces, les paléontologues ont souvent considéré comme supérieure la face inférieure. C’est cette erreur qui a fait attribuer par Agassiz de faux caractères aux écailles de Glyptolepis. En examinant les écailles fig 1-8, on distingue aisément deux parties. La première A B C D est rectangulaire ou plus souvent trapézoïdale, le côté A B étant alors plus long que le côté CD. L'angle en D est, dans ce cas, arrondi, tandis que chez les spécimens bien conservés, l’angle À est aigu. Toute cette partie A B C D est couverte de rides parallèles au côté A D, légèrement tortueuses et conservant sensiblement la même épaisseur dans toute la longueur. Ces rides diminuent de largeur et de hauteur à mesure qu’elles s’approchent de l’angle B de l’écaille. Au voisinage de cet angle, elles deviennent si fines et leur nombre augmente à tel point, qu’elles ne sont souvent visibles qu’à l’aide de la loupe. Les rides situées au voisinage du bord A D font fortement saillie sur le plan général de l’écaille. La hauteur de cette saillie est d’environ 1/4 de millimètre, pour une écaille d’un centimètre de diamètre. Le bord C D de la partie tra¬ pézoïdale possède parfois un caractère particulier ; il est alors formé de deux fortes stries, fig. 4, perpendiculaires à la direction générale des plis de la partie trapézoïdale. Examinée au microscope, l’arête des rides ne paraît pas continue, mais denticulée. Toute la surface supérieure de lecaille apparaît faiblement poreuse, vue à la loupe. Cette partie A B C D de l’écaille est parfois légèrement convexe. La seconde partie BCE, que nous avons distinguée, a une forme triangulaire, constituée par les deux côtés restants du contour extérieur de l’écaille et par la ligne commune à la première partie B C. Elle est également — 163 - couverte de cannelures, de même épaisseur et de même élévation que celles de la partie A B G D, mais les rides affectent une allure beaucoup plus compliquée. Les stries de cette partie triangulaire coupent celles de la partie trapézoïdale, suivant une série d’angles aigus, rangés sui¬ vant la ligne B G, en affectant généralement une direction parallèle au bord E G. Enfin le bord B E a une ornementation caractéristique et assez variable. Parfois, il est séparé du reste de l’écaille par un sillon peu profond. Il est alors constitué par une série de petites courbes anguleuses en forme d’accent circonflexe se superposant les unes aux autres, et tournant leur concavité vers l’angle B. Ges petites courbes dimi¬ nuent de largeur à mesure qu’elles se rapprochent de cet angle. Toutefois l’ornementation de cette partie triangulaire est de forme assez variable dans les différentes écailles. Nous n’en possédons pas un nombre assez considérable pour pouvoir juger si la variation des ornements de cette partie est en relation avec la forme de leur contour. La face inférieure de l’écaille paraît, à l’œil nu, parfaite¬ ment lisse; à l’aide d’une forte loupe, on peut reconnaître qu’elle est finement granulée. Cette face, parfois un peu concave dans la partie A B G D, est couverte de stries d’accroissement parallèles au bord A B. La ligne B G est nettement marquée sur la face inférieure; elle est formée par l’arête supérieure d’un pli ayant pour conséquence de rejeter dans un plan inférieur à celui de la face inférieure de l’écaille la partie triangulaire B G E. Ges écailles, quoique appartenant à la même espèce, ont une forme symétrique, c’est-à-dire qu’on rencontre des écailles où la face supérieure a le même contour extérieur que la face inférieure d’autres écailles. Ges différences de contour sont en relation avec la position qu’occupent ces — 164 — organes à la surface du corps du poisson et nous verrons qu’il y a lieu de les distinguer suivant qu’ils appartiennent à la droite ou à la gauche de l'animal. Il n’y a guère possibilité de disposer les unes contre les autres, sur le corps d’un poisson, les écailles pentagonales ayant des côtés de longueur variable; on doit supposer que chacune de ces écailles était en partie recouverte par sa voisine. Un simple examen de l’écaille autorise à considérer comme recouverte la partie triangulaire E B G, et comme seule apparente à la surface, la partie quadrangulaire. L’existence du pli qui sépare nettement la partie triangu¬ laire de la partie carrée rend cette hypothèse vraisem¬ blable. Le pli ayant pour effet de rejeter la partie triangu¬ laire dans un plan inférieur à celui de la partie quadran¬ gulaire, la destination des deux parties semble naturelle¬ ment indiquée. La supposition est d’autant plus rationnelle encore, qu’un grand nombre de poissons connus se présentent comme recouverts d’écailles quadrangulaires , rhomboïdales , carrées, ou rectangulaires tandis que le contour général de l’écaille diffère bien souvent de ces formes. S’il en est ainsi, et si nous admettons, comme cela semble prouvé, le recou¬ vrement de la partie triangulaire par le bord d’une écaille voisine, il nous reste à savoir si ce chevauchement était effectué par l’écaille voisine supérieure ou par l’écaille précédente antérieure. Une comparaison des écailles de Pentagonolepis avec d’autres plus ou moins analogues peut seule nous fournir la solution de cette question. On sait que la partie non recouverte par les écailles voisines, chez les poissons ganoïdes, est rectangulaire ou rhombique. Le bord anté¬ rieur de ces écailles, généralement lisse, est recouvert par l’écaille de la série précédente. Le bord supérieur de — 165 - l’écaille est parfois muni d’un onglet de forme trian¬ gulaire, qui s’engage sous le bord inférieur de l’écaille supérieure. Elle affecte alors un contour symétrique, selon qu’elle se place à gauche ou à droite du poisson. En admettant la partie triangulaire des écailles de Penlagonolepis comme recouverte par les écailles voisines, il nous importe de savoir si cette partie représente le bord antérieur ou l’onglet articulaire de l’écaille ganoïde. La dernière supposition est la plus probable. Eu effet, quand les écailles ganoïdes ont leur bord antérieur largement recouvert par les écailles précédentes, la forme de ce bord n’est jamais celle d’un triangle, mais bien celle d’un parallélogramme. L’onglet des écailles ganoïdes, au con¬ traire, possède toujours la forme triangulaire. En outre, sur l’écaille fig. 5, on remarque, au bord D G, deux rides perpendiculaires à la direction des stries de l’écaille, qui peuvent parfaitement représenter le bord antérieur de l’écaille des ganoïdes. En résumé, l’onglet lisse de l’écaille ganoïde serait remplacé ici par la partie ornée triangulaire, le bord an¬ térieur de l’écaille étant partiellement recouvert par l’écaille précédente, et parfois caractérisé par une ou deux rides parallèles à la partie antérieure du contour de l’écaille. Variations dans la forme de Vécaille. — Les genres de poissons fossiles qui possèdent des écailles se rapprochant le plus de celles du Pentagonolepis, sont ceux appartenant à l’ordre des Lépidostéides , parmi lesquels nous classons actuellement le genre Pentagonolepis. Parmi les Lépidostéides, dont les écailles présentent le plus d’analogie avec celles que nous décrivons, nous citerons les genres Platysomus, Dapedius et Tetragono- lepis. Chez ces derniers, on remarque une certaine varia¬ tion du contour de l’écaille, suivant la place quelle occupe — 166 - à la surface du corps du poisson. On observe généralement que les écailles des flancs sont rectangulaires, beaucoup plus hautes que longues, tandis que celles du dos et du ventre sont plus carrées et plus petites. Enfin, au voisi¬ nage de la queue, les écailles offrent souvent une forme qui s’éloigne considérablement de celle des écailles du tronc. C’est ce que l'on observe, par exemple, chez le genre Plaiysomus. Jetons un coup d’œil sur nos écailles : nous en remar¬ querons également plusieurs, où la partie carrée est allongée et d’autres, où elle est élargie. Il est à supposer que ces différences de contour sont en relation avec la place occupée par les écailles à la surface du corps du poisson, les écailles plus hautes que larges se plaçant sur les flancs et les autres, au voisinage du dos ou du ventre. Considérations générales. — Agassiz a attaché peu d’im¬ portance générique à la présence et à la forme de l’onglet des écailles ganoïdes. Ce savant semble même admettre, au sujet de la distinction entre les genres Dapedius et Telra- gonolepis, que l’onglet existe à un état rudimentaire chez les écailles de tous les poissons de son ordre des ga¬ noïdes (*). En ce qui concerne spécialement les ganoïdes dévoniens, nous ferons remarquer que les genres possédant des écailles arrondies sont bien mieux représentés à l’état fossile que ceux qui ont des écailles rhombiques. Parmi ces derniers, les Platygnathus ont les écailles carrées, sans onglet articulaire, les Acanthoïdiens , les Chimcanlhus et les Diplacanthus possèdent des écailles rhombiques très petites, et jamais, que je sache, on n’a pu y discerner un onglet. Les Osteolepis , qui montrent des affinités considérables O Recherches sur les poissons fossiles , t. I, p. 18^. 167 — avec les Palæonïscus du Permien, paraissent parfois pré¬ senter un rudiment d’onglet articulaire. La surface des écailles d ’Osteolepis est d’ailleurs lisse, et l’onglet ne se sépare pas nettement du reste de l’écaille. Chez nos Pentagonolepis , l’onglet ferait encore large¬ ment partie du corps de l’écaille. Il en posséderait les ornements. Nous pourrions même dire qu’il n’y a pas encore une distinction nette de l’onglet, mais seulement une différenciation de la partie recouverte et de la partie libre. Cette partie, en se différenciant davantage chez d’autres types, donnera naissance à l’onglet. En d’autres termes encore, nous aurions ici l’ébauche des vraies écailles ganoïdes à onglet. Ces différentes particularités se pré¬ sentent chez un poisson que nous considérons actuelle¬ ment comme le plus ancien parmi ceux qui possèdent des écailles à onglet articulaire. RÉSULTATS GÉOLOGIQUES FOURNIS PAR L’ÉTUDE DES POISSONS PALÉOZOÏQUES DE BELGIQUE. RÉPARTITION DES POISSONS FOSSILES DANS LE DÉVONIEN SUPÉRIEUR. La présence de poissons fossiles dans certaines couches du dévonien de Belgique soulève d’intéressantes ques¬ tions de stratigraphie locale; mes études n’étant pas ter¬ minées, je ne les aborderai pas pour le moment. Cepen¬ dant, comme il est de toute nécessité, pour le géologue comme pour le paléontologue, de connaître le niveau où telle espèce fossile s’est rencontrée, je résumerai en quelques lignes le résultat de mes recherches concernant la distribution des nombreux fossiles que j’ai recueillis dans les psammites du Condroz (I). Jusqu’à ce jour, on n’a pas encore, à ma connaissance, rencontré un seul débris de poisson déterminable dans les schistes de la Famenne proprement dits, non plus que dans la partie inférieure des psammites du Condroz. (*) Voir également: Mourlon. Bull. À c. roy. de Belgique , 3e s., t. IV, 1882, p. 304 et suiv. — 169 - Les grès exploités pour pavés et connus sous le nom de grès de Montfort, à Cucullœa Hardingi, renferment souvent d’énormes plaques osseuses difficilement déterminables. Nous en avons rencontré à Montfort, Chaudfontaine, Oneux, Corriblain-au-Pont, Comblain-la-Tour, Esneux, Villers- le-Temple, etc. A partir des grès de Montfort, on peut dire, d’une manière générale, que des débris de poissons sont disséminés dans la plupart des couches qui séparent ces roches de la base du carbonifère. Cependant, en beaucoup d’endroits, ces fossiles semblent spécialement caractériser, par leur abon¬ dance, deux niveaux, qui sont de bas en haut. 1° Celui des schistes à végétaux d’Evieux, à Palœopteris hibernica et à Sphenopteris. 2° Celui des calcaires impurs ou macignos voisins du calcaire carbonifère. Les gisements les plus remarquables que nous rangeons dans la première catégorie sont : a) Evieux. Les couches immédiatement inférieures aux schistes à végétaux ont fourni : Bolhriolepis ou Pterychtis sp. Dendrodus ? Cricodus Agassizi , M. L. Holoptychius giganteus , Ag. » Dewalquei, M. L » inflexus , M. L. Phyllolepis undulatus, M. L. Pentagonolepis Konincki , M. L. b) Chèvremont. (Voir Ann. Soc. géolog ., t. X, p. clxvii.) Nous y avons rencontré : Bothriolepis ou Pterychtis sp. Dendrodus Ÿ — 170 — Holoptychius Flemingii , Ag. » giganteus , Ag. » Dewalquei , M. L. » inflexus , M. L Glyptolepis Benedeni , M. L. Phyliolepis Corneti, M. L. » undulatus , M. L. Pentagonolepis Konincki, M. L. c) Strud (Haltinnes). On y trouve, dans des couches con¬ tenant également des plantes terrestres : Dendrodus Traquàiri , M. L. Holoptychius giganteus , Ag. » Dewalquei , M. L. » inflexus, M. L. » Flemingii, Ag. Glyptolepis Benedeni, M. L. » radians, M. L. Phyliolepis Corneti, M. L. » undulatus , M. L. Glyptolœmus Kinnairdi, Huxley. Pentagonolepis Konincki, M. L. Nous avons encore rencontré des Holoptychius associés à la flore d’Evieux à Angleur, Rivage (Comblain-au-Pont) et Villers-le Temple (1). Les gisements que nous rapportons à la seconde catégorie et qui nous ont fourni de nombreuses espèces de Dipterus , quelques petites dents de Gestraciontes, le Lamnodus minor et des plaques et ossements de la tête d’un poisson d’un genre que nous croyons nouveau, sont, par ordre d’importance paléontologique : (*) Et tout récemment à Modave. Voir à ce sujet: Découverte du plus ancien amphibien connu et de quelques fossiles remarquables dans le Famennien supérieur de Modave. Ann. soc. géol. de Belg ., t. XV, Bulletin, 4888. — 17Î — a) Ouffet, à 200 ou 300 m. de l’étang du village. b) Carrières à l’est du Halleux sur l’Amblève. c) Carrières au sud du tunnel de Comblain-au-Pont, rive gauche et rive droite de l’Ourthe. d) Tranchée de la route de Douxflamme à Fraiture, à un kilom. au N.-E. du pont du chemin de fer de l’Amblève. e) Vis-à-vis de la 17e écluse. (Rivage, rive gauche de l’Ourthe.) f) Dans la tranchée du chemin de fer, vis-à-vis de la gare aux marchandises de la station de Rivage. g) Tranchée de la route de Poulseur à Anthisnes, à 800 m. au S. 0. de la station de Poulseur. h) Chemin creux d’Evieux à Fontin, à 500 m. à l’est de l’écluse d’Evieux. i) Prolongements des mêmes bancs (h) sur la rive gauche de l’Ourthe. j) Entre Flône et Amay, bancs de psammites rouges. Généralement, les deux faunes, celle d’Evieux et celle d’Ouffet, ne se mélangent pas dans le même gisement; cependant, au Trooz, dans une carrière à l’est du tunnel, M. Destinez et moi, nous avons recueilli des Diplerus et des Holoptychius dans la même couche. Gisements analogues a l’étranger. Au point de vue des relations géologiques et paléonto- logiques des gisements belges et de ceux de l’étranger, c’est surtout dans YOld red snndstone des géologues anglais qu’il faut aller chercher des termes de compa¬ raison. Ce terrain renferme, on le sait, le plus grand nombre des genres et des espèces de poissons dévoniens décrits jusqu’aujourd’hui. Dans son mémoire sur YOld red sctndslone de l’Ouest de l’Europe, M. A. Geikie distingue, dans YOld red anglais, — 172 deux groupes importants, séparés par une discordance de stratification (*). L’inférieur, composé de psammites rouges, de conglo¬ mérats et de schistes, associés à des roches éruptives, repose, en certains points, en stratification concordante sur les couches supérieures du Silurien. Des poissons fossiles des genres: Dipterus, Coccosteus, Cephalaspis , Pterygotus , Scaphaspis , Didymaspis, Pte - raspis , etc., y sont particulièrement abondants. Le terme supérieur, en discordance sur le précédent, passe insensiblement au système carbonifère et se compose d’abord de psammites rouges, d’argiles ou de marnes rouges, de conglomérats et de brèches, les psammites devenant jaunes et blancs vers le haut, au voisinage du carbonifère, Dans ce groupe, les fossiles sont très rares. On cite, dans quelques gisements, les genres : Ptericlitys , Holoptychius , Glyptopomus , (jlyptolœmus , Phctnero- pleuron , Phyllolepis , Dendrodus , etc. Cette énumération démontre suffisamment que c’est dans cette partie de 1 ’Old red que nous devons chercher des termes comparatifs pour nos poissons des psammites du Condroz. Les gisements les plus remarquables de cette division supérieure de YOld red sont, en Ecosse, ceux de Clash- bennie, d’EIgin et de Dura-Den. Le Ptericlitys major, le Dendrodus sigmoïdes, Y Holoptychius nobilissïmus carac¬ térisent les deux premiers. L’ Holoptychius Flemingii et Y H. Andersoni , le Glyptolœmus Kinnairdi n’ont guère été rencontrés jusqu’ici qu’à Dura-Den. L’étude de nos poissons fossiles nous a démontré que nous possédons , au niveau des schistes à végétaux d’Evieux, des espèces d’ Holoptychius très voisines, sinon P) Tram. Roy. Soc. Edimb., vol. XXV, 1879, pp. 349 etsuiv. — 173 - analogues à celles de Glashbennie et d’Elgin, et certaine¬ ment des espèces identiques à celles de Dura Den. Nous avons vu que les écailles d’Holoptychius giganteus de Belgique ne diffèrent que par quelques particularités que nous croyons peu importantes de VH giganteus d'Ecosse. Nous n’avons, croyons-nous, pu distinguer parmi nos fossiles VH. nobilissimus, tel qu’il a été défini par Agassiz, mais on paraît avoir confondu avec lui des espèces certai¬ nement distinctes, et il se pourrait que certaines écailles déterminées comme H nobilissimus , que nous avons examinées dans différents musées d’Angleterre et prove¬ nant d’Elgin et de Dundee, fussent analogues à l’une ou l’autre des nouvelles espèces que nous avons cru devoir créer. Dans la faune de Dura Den, nous retrouvons avec plus de certitude des espèces belges : V Holoptychius Flemingii et le Glyptolœmus Kinnairdi, ce dernier fossile étant d’au¬ tant plus important qu’il n’a, croyons-nous, encore été rencontré qu’à DuraDen. Au point de vue paléontologique, la faune de nos schistes d’Evieux paraît donc être intermédiaire entre celle d’’ El gin et celle de Dur a- Den. Ces résultats fournis par la paléontologie seule ne se trouvent pas en désaccord avec la position stratigraphique des gisements. De l’avis des géologues écossais (*), les couches de Clasben- nie et d’Elgin à H nobilissimus sont inférieures aux psam- mites jaunes de Dura-Den à H. Flemingii, et quoique le carbonifère inférieur d’Ecosse n’ait aucun équivalent pétrographique et paléontologique en Belgique, il est permis de croire que les psammites de Dura-Den sont plus (4) Anderson. Dura-Den. — 174 — rapprochés de la base du carbonifère que ne le sont nos schistes à végétaux d’Evieux. On ne connaît pas encore en Ecosse de niveau fossilifère assimilable à celui des macignos à Di p ter us de notre dévo¬ nien supérieur. Toutefois, un genre très voisin des Dipterus, le Ctenodus, se retrouve dans le carbonifère inférieur des environs d’Edimbourg. Importance de la découverte de poissons fossiles DANS LE DÉVONIEN BELGE. Au point de vue de l’établissement du synchronisme des formations dévoniennes, la découverte de poissons fossiles dans le dévonien belge présente une importance considérable. On sait que le système dévonien est représenté dans la Grande-Bretagne par deux types très différents, ÏOld red sandstone , caractérisé par des sédiments quartzeux et argileux, et celui, du Devonshireoù l’élément calcaire prend une grande importance. Bans VOld red sandstone, on n’a guère trouvé jusqu’au¬ jourd’hui que des plantes et des poissons fossiles, tandis que, dans le dévonien du Devonshire, se rencontrent en abondance des coquilles marines. On comprend, dès lors, toute la difficulté d’établir un synchronisme entre les couches de VOld red et celles du Devonshire, puisque elles offrent des caractères pétrographiques et paléontologiques complètement différents. Les recherches exécutées en Russie et en Belgique sont destinées à hâter beaucoup la solution du problème. Le mélange, en Russie, dit Murchison (d), des coquilles marines du Devon et du Boulonnais et des mêmes espèces (!) Siluria, 4e édition, p. 405. 175 - de poissons qu’on rencontre dans la partie moyenne et supérieure de VOld red d’Ecosse et d’Hereford, permet d’identifier les deux formations. En Belgique également, les coquilles analogues à celles du Devonshire sont très abondantes dans notre dévonien, et elles ont permis l'établissement de nombreuses sub¬ divisions. D’autre part, la présence des poissons fossiles de VOld red parmi ces coquilles permettra donc d’établir la relation synchronique entre ce système et les formations contemporaines du Devonshire. Nos POISSONS DU FAMENNIEN SONT-ILS D’EAU DOUCE ? Nous savons que les poissons que nous avons étudiés sont analogues à ceux de VOld red d’Ecosse ; il importe donc, .au préalable, de rappeler les opinions émises en Angleterre au sujet des conditions de dépôt de ce terrain. Nous ne croyons guère devoir insister sur l’importance géologique de cette question. S’il était, en effet, démontré que les poissons de VOld red , et par conséquent leurs analogues en Belgique, sont d’eau douce, il faudrait nécessairement admettre, contrairement à l’opinion reçue, que nos dépôts dévoniens se sont, en partie, effectués dans des lacs, l’absence de sédiments fluviaux étant suffi¬ samment constatée dans notre dévonien supérieur. Ne croyant pas pouvoir résoudre actuellement le pro¬ blème d’une manière définitive, nous exposerons aussi impartialement que possible l’état actuel de la question, en ajoutant quelques mots sur ce que la géologie permet d’induire concernant le milieu dans lequel ont vécu nos poissons, à l’époque du dépôt des psammites du Condroz. Pour la plupart des géologues et des paléontologues de la Grande-Bretagne, VOld red est une formation d’eau douce, déposée à la même époque que les formations marines du Devonshire. — 176 - Le Dr Fleming, Mantell, Godwin Austen (*), Anderson (2), ont apporté des preuves en faveur de l’origine lacustre de YOld red. « Les caractères essentiels des poissons de YOld red , »dit Huxley (5) « se retrouvent seulement sur six genres de poissons actuels: les Lepidosteus, Polypterus , Amia, Accipenser , Scaphirhynchus , Spatularia , qui ne sont pas moins singuliers dans leur distribution que dans leur anatomie. Tous sont des poissons d'eau douce. Tous se rencontrent dans l’hémisphère nord. Trois, les Lepidosteus, Amia et Spatularia, appartiennent au nord de l’Amérique. Le Polypterus n’est connu que dans les rivières de l’Afrique, tandis que Y Accipenser est commun à l’Europe, l’Asie et l’Amérique du Nord.» (( Si des circonstances nombreuses,» dit Lyellf4) «tendent à démontrer que le vieux grès rouge est d’origine d’eau douce, cette opinion se trouve encore confirmée par le fait qu’on trouve aujourd’hui, dans le lac Supérieur et dans les autres masses d’eau douce du Canada, dans le Mississipi et dans les grandes rivières de l’Afrique, des poissons qui offrent la plus grande affinité avec les formes fossiles de cette formation. » Plus récemment, des considérations stratigraphiques ont porté M. A. Geikie à émettre l’opinion que les dépôts de YOld red se sont effectués dans de grands lacs (5). De plus, ajoute Ramsay (°), « il devient évident que YOld red sandstone est un dépôt d’eau douce, non seulement par la présence de genres spéciaux de poissons, mais aussi (4) Quarterly journal of thegeol. Soc. of London, Febr. 1856. p) Dura-Den , p. 80 (5) Quart, journ., vol. IV, p. 279. (<) Lyell. Abrégé d’éléments de géologie, traduit par J. Ginestou, p. 582. (s) Old red sandstone in the Western Europe. Trans. Roy. Soc. Edin., 1879. (c) Ramsay. Physical geology of Great Britain, 5e édit., p. 115, — 177 — par celle, dans les roches de Dura-Den, d’une coquille d’eau douce Anodonta Jukesi, et de fougères : Adiantes hiber- nicuSy Cyclopteris , ainsi que de Lepidodendron, etc. La coquille démontre la présence de l’eau douce, et les plantes, la proximité de la terre ferme. » Ces idées paraissent avoir été admises par beaucoup de géologues du continent. « Parmi les poissons dévoniens, » dit A. de Lapparent(1), ccil y en a beaucoup qui peuvent être considérés comme des poissons d’eau douce, ou tout au moins d’eau saumâtre » Cependant ces opinions concernant l’origine lacustre de YOld red ne sont pas sans avoir soulevé de sérieuses objections. Dans YOld red , on retrouve, en effet, des ripple marcks et des traces de ces gouttes de pluie qui paraissent aujourd’hui caractériser uniquement les dépôts marins de rivage. C’est ce qui a porté M. Page à écrire (2) : « Si l’on considère la totalité de ce système au double point de vue de la succession des couches et de leur com¬ position, on ne peut s’empêcher de penser aux conditions marines de son dépôt, aux rivages sableux de la mer, qui ont dans la suite constitué les grès, aux plages dont le gravier fut consolidé dans les conglomérats et les pou- dingues, aux marées qui ont produit les ripple marcks et aux averses qui ont marqué leur passage sur le sol encore humide des estuaires. )> Neumayr (5) dit également : « On admet fréquemment que les grès rouges se sont déposés dans des mers intérieures, dont les eaux étaient douces ou peu salées et cette manière de voir est adoptée, pour leurs représentants dévoniens, par les géologues anglais. On ne peut pourtant pas méconnaître qu’une (l) De Lapparent. Géologie , 4re édition, p. 706. (-) Advanced text book of Geology, p. 433. (3) Erdgeschichte, p. 131. ANNALES SOC. GÉOL. DE BELG., T. XV. MÉMOIRES, 12 - 178 — partie des arguments présentés ne sont pas à l’abri de toute discussion: ni le caractère de la faune ichthyologique, ni la présence de plantes terrestres, ni la couleur rouge des roches ne sont d’une signification décisive. » La présence des ganoïdes actuels, presque exclusivement cantonnés dans des eaux douces, ne nous permet pas, en effet, de conclure avec une certitude absolue que leurs prédécesseurs paléozoïques, avec lesquels ils ont de grandes affinités, avaient le même régime. Sans doute VAmia n’habite que les fleuves de la Caroline, les Lepidosteus et le Spatulaire, les grands fleuves de l’Amérique septen¬ trionale, le Polyptère, les torrents de l’Afrique; mais les esturgeons comptent de nombreuses espèces dans les mers de l’hémisphère septentrional, et non exclusivement dans la mer Noire et la mer Caspienne, ce qui ne les empêche pas, il est vrai, de remonter les fleuves et leurs affluents à certaines époques. Il y a une présomption grande de croire que des animaux aussi voisins des Polyptères que les Onteolepis de ïOld red vivaient, à cette époque, dans les mêmes conditions que les premiers. Mais nous devons cependant nous rappeler que les ancêtres éloignés des ganoïdes actuels d’eau douce ont nécessairement été d’abord des poissons marins. Ainsi, pour l’écrevisse, le genre Astacus que l’on rencontre en général dans les eaux douces, prospère dans les eaux saumâtres des estuaires des affluents de la mer Noire, de la mer d’Azof, dans les eaux salées de la partie sud de la mer Caspienne {A, leptodactylus et A. pachytus ) (d). V A.nobilïs, indigène des rivières de France, d’Allemagne (*) Verssler. — Die Russischen Flusskrebse. (Bull, de la Soc. imp. des nat. de Moscou. 1874.) Gerstfeld. — Ueber die Flusskrebse Europas. (Mém. Acad. St-Pétersbourg, 1859.) 179 — et d’Italie, habite aussi, dit-on, les eaux de la Baltique et le golfe de Finlande; mais aucune de ces écrevisses ne peut se maintenir dans l’Océan (j). Cependant il paraîtrait qu’il n’en fut pas ainsi à l’époque crétacée. Von der Mark et Sehlüter (a) ont découvert dans la craie inférieure d’Och- trup, en Westphalie, une véritable écrevisse, VA . politus. Ce dépôt est incontestablement d’origine marine; ce fait, joint à beaucoup d’autres connus dans la nature actuelle, d’ani¬ maux marins adaptés à la vie d’eau douce, fait dire à Huxley (3) : «Je ne doute pas qu’elles dérivent d’ancêtres qui vivaient absolument dans la mer, comme la grande majorité des Mysidés et beaucoup de Palémons le font actuellement, et que, parmi ces écrevisses ancestrales, il s’en trouva qui, ainsi que la Mysis oculala et le Penœus brasitiensis , s’adaptèrent promptement aux conditions que présentent les eaux douces, remontèrent les rivières et prirent posses¬ sion de certains lacs. Ces animaux, plus ou moins modifiés, ont donné naissance aux écrevisses d’aujourd’hui, tandis que la souche primitive semble disparue. Du moins, ne con¬ naît-on actuellement aucun crustacé marin offrant les caractères des astacides. » Neumayr rappelle encore (4)que l’hypothèse quel 'Old red est un dépôt de mer intérieure ou lacustre présente d’autres difficultés. «Avant tout,)) dit-il, « nous devons prêter attention à l’im¬ mense développement du vieux grès rouge. Des formations semblables existent dans la Baltique russe et dans l’Amé¬ rique septentrionale ; de récentes observations de Nathorst ont montré que les couches du Spitzberg appelées Keklci- (*) Huxley. L’écrevisse. Paris. Bibl. scient, int., 4880. (-) Von der Marck et Schluter. N eue Fische und Krebse aus der Kreide von Westphalen. Palœontographica , Bd. XV. (3) Huxley. écrevisse, p. 24. (*) Erdgeschichte, p. 131. — 180 — hooks Schichten ne sont autre chose que de VOld red. Le développement superficiel de ces gisements dépasse certes les limites que nous osons admettre pour une mer inté¬ rieure; on pourrait plutôt penser à une très grande mer intérieure, qui se trouverait en relation ouverte, mais restreinte, avec focéan, et qui serait impropre au dévelop¬ pement de coraux marins, de coquilles marines, etc.» D’autre part, en Russie, en Belgique, aux États Unis, dans l’Eifel et dans le Devonshire, on a trouvé des poissons de VOld red associés à des coquilles incontestablement marines. En Belgique, on a recueilli, associés dans le même bloc, à Ouffet, àEvieux et à Chaudfontaine, des Diplerus et des Spirifer (*). Des faits analogues, constatés par Murchison dans les environs de St-Pétersbourg (2), l’avaient amené à soutenir l’origine marine de VOld red. En Amérique, d’après Dana, on rencontre dans les grès de Gatskill une plante, Nœg- gerathia oblusa , des Holoptychius , VH. Taylori et VH. americanus , ainsi qu’une coquille marine, Modiola angusta. Dana conclut (5) : cc aucune de ces formations ne fournit des preuves évidentes de dépôts d’eau douce. Les couches de schistes et de roches argileuses que nous avons décrites sont telles qu’elles peuvent avoir été déposées dans des eaux douces, mais toutes sont fossilifères, en proportions différentes toutefois, et contiennent les mêmes genres et parfois les mêmes espèces que des couches d’origine incon¬ testablement marine. » Les faits observés dans la nature actuelle permettent toutefois aux partisans de l’origine lacustre de VOld red d’expliquer ces anomalies. (*) Voir également à ce sujet : Découverte du plus ancien amphibien, etc. Ann. Soc. géol. de Belg., t. XV. Bulletin, 1888. (2) Murchison. Siluria, 4me édition, pp. 36:2 et 403. (5) Dana. Geology , 4me édition. — 181 — Ramsay (*) rappelle à ce sujet que, dans les lacs d’eau douce de Terre-Neuve, les phoques sont communs, qu’ils s’y multiplient et ne retournent jamais à la mer; que les habitants des bords de la mer d’Aral, aujourd’hui saumâtre, étaient anciennement vêtus de peaux de phoques, animaux qu’ils pêchaient dans les eaux de cette mer; enfin, que les lacs de Suède contiennent des crustacés marins. « La mer Noire, ajoute-t-il, fut ancienne ment unie à la mer Caspienne, et celle-ci à celle d’Aral, formant une grande mer intérieure, qui, sous la variation des agents physiques a changé plus d’une fois de forme et d’étendue. Depuis sa séparation de la mer Noire, la mer Caspienne a été simple¬ ment un grand lac saumâtre. La mer Noire est maintenant en voie de se dessaler; et il est facile de concevoir que, par un changement géographique tel que lelévation du Bos¬ phore, elle peut être convertie en un lac d’eau douce, si l’apport d’eau de rivière est suffisant pour contre-balancer l’évaporation. Actuellement une grande quantité d’eau salée est poussée hors du Bosphore et est remplacée par de l’eau douce. Démontrant combien la qualité de l’eau douce est peu favorable à leur développement, certaines coquilles de la mer Noire sont étrangement déformées, comme le rapporte Edward Forbes. » En adoptant la manière de voir de Ramsay, la présence, dans des couches successives ou dans une même couche, de fossiles marins et d’eau douce, peut s’expliquer par une alternance de dépôts lacustres et marins sur un même sol. Ce fait est en lui-même très probable, puisqu’il paraît qu’un même point du globe n’est jamais en repos, mais a (3) Ramsay, Physicàl geology of Great Britain , p. 109 et aussi von Martens. On the occurence of marine animal forms in fresch Water. Ann. and Magaz. of Nat. Hist ., 3e série, vol. 1, p. 50, 1888. été et est encore soumis à des oscillations plus ou moins accentuées qui, dans des circonstances déterminées et après un certain temps, pourraient avoir pour effet d’écarter ou de ramener au même endroit les eaux de l'Océan. Le terrain houiller de l’Angleterre et du continent présente d’intéressants exemples de la présence d’une faune marine au milieu de couches renfermant une flore terrestre. « Ces récurrences » dit de Lapparent (1), « si fré¬ quentes et pourtant si longtemps méconnues, de l’élé¬ ment marin au milieu des assises houillères prouvent que ces dernières ont dû se former dans des lagunes exposées à de continuelles incursions de la mer voisine. » Nous citerons encore le cas de l’intéressante formation de Purbeck, celui du trias de la Franconie, des dépôts tertiaires d’Œningen et du bassin de Paris. L’étude des formations lacustres d’Andenne nous a éga¬ lement démontré que des lacs s’étaient formés dans le Condroz, lors du soulèvement qui provoqua le retrait de la mer éocène. On concevra aisément qu’une simple oscil¬ lation du sol en sens inverse pourrait encore ramener des dépôts marins sur ces formations lacustres. M. Ch. de la Vallée Poussin (2) constate également que de semblables alternances se reconnaissent dans les terrains stratifiés de toutes les époques. Dans la nature actuelle, nous avons encore des exemples de succession et de mélange de faunes d’eau douce et marine dans des lacs actuels de la Norwège, de la Suède et de la Finlande, et dans les lacs Supérieur et Michigan de l’Amérique du Nord. Le Mysis r dicta de ces lacs n’est qu’une variété de Mysis oculata des mers arctiques. Pour ce qui est des lacs de Norwège et de Suède, on a (*) De Lapparent. Géologie, p. 743. (2) Revue scientifique. Bruxelles, 1879, p 27. — 183 — aujourd’hui la preuve qu’ils ont communiqué avec la mer Baltique dont ils étaient des fiords. Les lacs de montagne étroits et profonds de la Suède sont évidemment d’anciens fiords, dont la communication avec la mer a été graduelle¬ ment coupée. Leur faune se ressent encore aujourd’hui de son origine, quoique les poissons soient d’eau douce. De plus, on sait qu’il y a en Norwège des fiords étroits et profonds qui s’avancent dans les terres à plus de 100 kilo¬ mètres du rivage de la mer et deviendront un jour des lacs à leur tour, si l’exhaussement actuel de la Scandinavie continue. Il semble donc résulter'de ce qui précède : 1° Que si les poissons de YOld red ne sont pas d’eau douce, il est pourtant permis de croire qu’ils vivaient dans des eaux relativement peu profondes, où des végétaux terrestres ont souvent été apportés. 2° Que des phénomènes d’alternances d’affaissement et d’exhaussement, qui se seraient passés à l’époque du dévonien et du carbonifère, pourraient donc nous expliquer les différences que nous constatons dans les caractères fauniques et pétrographiques de ces formations. Pour ce qui concerne plus spécialement la Belgique, l’étude des formations paléozoïques démontre qu’une série d’oscillations ont successivement approfondi et diminué la hauteur des eaux, pendant le dévonien et le carbonifère, et que les poissons de YOld red n’ont certainement vécu dans notre pays que pendant les époques de minimum de pro¬ fondeur de ces eaux. Nous constatons, en effet, que, sur le sol de notre pays, différentes mers ont successivement apporté, pendant le dévonien et le carbonifère, les sédiments suivants, en par¬ tant des plus anciens. — 184 a ) Des sables argileux, contenant des \ coquilles marines et des poissons / de VOld red, et des argiles à végé- i taux, indiquant le voisinage de la l terre ferme. / b) Des calcaires, des boues calcareuses et des argiles avec coquilles ma¬ rines. c) Des sables argileux avec coquilles | marines, végétaux terrestres et > poissons de VOld red. \ d) Des sables argileux avec poissons ) de VOld red. > e) Des argiles avec végétaux, indi¬ quant le voisinage de la terre ferme. f) Des sables très calcareux avec fos¬ siles marins et poissons de VOld red. g) Des débris d’encrines, des boues calcaires, des coquilles marines et des poissons sélaciens. h) Des argiles avec végétaux, insectes et poissons analogues à ceux de VOld red. Devenus : Psammites, grès et schistes de Goé recouverts par le calcaire de Givet. Voir Ann. Soc. géol., t. VIII, p. CLXXXIII. Calcaire de Givet à Stringocephalus Burtini. Calcaire de Frasnes à Rhynchonella cuboïdes. Schistes de la Famenne à Spirifer Ver- neuilli. Macignos de Souverain-Pré à Ortho- tetes consimilis. Psammites de Montfort à Cucullœa Hardingi. Psammites d’Evieux, inférieurs aux schistes à végétaux. Schistes d’Evieux. Macignos supérieurs à Spirifer et à Dipterus. Calcaire carbonifère. Houiller inférieur d’Argenteau. Voir Ann. Soc. géol., t. X, p. CLXXX. Les différentes expéditions scientifiques qui ont eu pour but l’exploration du fond de la mer, nous ont fourni de pré¬ cieux renseignements sur les dépôts qui s’effectuent aujourd’hui dans l’océan, sur la profondeur à laquelle on les trouve, sur la vie animale qui caractérise ces diverses profondeurs. En raisonnant par analogie, nous pensons que des alter¬ nances de sédiments et de faunes, telles que celles que 185 - nous venons d’indiquer, ne peuvent guère s’expliquer que par une modification de la profondeur des eaux, ainsi que des limites géographiques du rivage de la mer aux époques considérées. On semble d’ailleurs admettre généralement que des oscillations du sol, ayant eu pour conséquence des variations dans la profondeur des eaux de la mer, sont la cause prépondérante des modifications de faune et de sédiment. Ces principes se trouvent exprimés aujourd’hui dans tous les traités de géologie. Dumont expliquait, par des mouvements du sol, la différence de composition minéralo¬ gique des diverses assises des systèmes géologiques. Dernièrement, M. Rutot (’) a appliqué le principe des oscillations à l’étude des terrains tertiaires de la Belgique. Pour ce qui concerne l’époque qui nous occupe, on peut actuellement tenter d’esquisser les grandes lignes de cet ensemble d’oscillations, peut-être excessivement com¬ plexes, mais certainement très lentes, puisque toutes les couches considérées se succèdent en stratification concor¬ dante. Le calcaire de Givet avec ses stromatopores, le calcaire de Frasnes avec ses polypiers et ses sélaciens (2), le calcaire carbonifère avec ses crinoïdes et ses sélaciens indiquent évidemment des profondeurs d’eau plus considérables que les grès de Montfort, avec leurs ripple-marks et leurs végé¬ taux, les grès de Goé et du houiller inférieur, contenant également des végétaux et des poissons voisins de ceux de VOld red. A l’époque du minimum de profondeur des eaux, indiquée par les grès de Montfort et les schistes d’Evieux, (*) Rutot. Les phénomènes de la sédimentation marine. Bull, du Musée royal d'Hist. nat., p. 42-43, 4883. Voir également un article tout récent de M. F. Sacco. Classification des terrains tertiaires conforme à leurs faciès. Bull. soc. belge de géologie , t. I, p. 276 et suiv. (2) Ann. Sol. géol. de Belg., t. IX, p. CXXHi, 4882. — 186 — » une partie de l’ancien fond marin dévonien, antérieur, était bien probablement émergée. Sur ce sol croissait la petite flore d’Evieux, précurseur de celle du houiller. Notre savant confrère, M. Gilkinet, professeur de paléonto¬ logie végétale à l’université de Liège, n’admet pas que les végétaux d’Evieux aient subi un long transport ('). Des conclusions analogues pourraient être formulées pour les grès de Goé et le houiller. La présence de ces couches à végétaux nous est donc particulièrement précieuse, en ce sens qu’elle nous permet de fixer la position, dans le temps, des minimum de profon¬ deur des eaux. L’époque des maximum de profondeur est toutefois beaucoup plus difficile à définir; mais nous pouvons conclure avec certitude, qu’un maximum a dû exister entre l’époque des grès de Goé et celle des schistes d’Evieux, et entre cette dernière et celle du houiller. Ceci nous amène à synthétiser l’ensemble des observations concernant la période qui nous occupe, par 1a. courbe suivante, pour laquelle les abscisses représentent le temps et les ordonnées la profondeur de la mer aux époques correspondantes. Types de 0Îd. red lacjen.? Types de -, Types de j’OJdrecL 'Sélaciens yoidrei GTyet ; fr^e31es et de IvLmejine -^de Is^THouilier £sa.m mites: Calcai du. Condros ;Ca7bora|ere | injertevr p) D’après la carte géologique, la distance entre le gîte d’Evieux et le point le plus rapproché du cambrien, à l’ouest de Spa, est environ de lo kilomètres. Cette distance a été plus considérable autrefois, car, outre que le dévonien est très plissé dans cette région, des failles et des fractures peuvent encore avou diminué la distance qui séparait les gisements du Condroz du cambrien de l’Ardenne. Nous savons parfaitement que le tracé de semblables diagrammes est encore bien hypothétique ; nous ignorons encore le rapport de profondeur entre la mer des schistes de la Famenne et celle du calcaire de Frasnes, ainsi que le rapport entre la durée de l'oscillation de l’époque du calcaire carbonifère et celle du dévonien moyen et supé¬ rieur; nous sommes toutefois convaincus qu'on parviendra un jour à tracer correctement de semblables lignes et à résumer par une courbe ou une équation l’ensemble des observations géologiques pour un point déterminé du globe (’). (h Nous dirons quelques mots des avantages de cette méthode, que nous nous proposons de développer ultérieurement. Les causes qui ont modifié, dans le temps, la nature des faunes et celle des sédiments, étant principalement, pour les époques paléozoïques, les mouvements de la croûte terrestre, il s’ensuit que l’étude de ces mouvements présente une importance prépondérante en géologie et en paléontologie. Les oscillations du sol, là ou les dépôts se suivent en stratification concordante, pourraient être assimilées au mouvement pendulaire, et traduites en une équation de la forme dans laquelle a représente la profondeur de ia mer au temps t, A, la pro¬ fondeur maximum pendant l’oscillation, T, la durée totale de l’oscillation. Si l’on pense : 1° que l’épaisseur des sédiments marins est une fonction du temps, et peut ainsi fournir ~ phase de l’oscillation; 2° que le rapport entre la profondeur des différentes mers, pouvant être approximativement rétabli a par l’étude des faunes et des sédiments, nous fournit —, on admettra aisé" A ment qu’on parviendra un jour à déterminer toutes les inconnues du problème. Cette équation du mouvement d’oscillation de la croûte terrestre peut être également traduite par une cosinusoïde semblable à celle que nous avons figurée pour le dévonien moyen et supérieur. On conçoit aisément qu’une ordonnée d’une telle courbe représentant la profondeur de la mer après un temps donné et sur un point déterminé du globe, nous indique en même temps la nature de la faune terrestre, côtière, ou abyssale, ainsi que la nature probable des sédiments pour cette situation géographique déterminée. Nous entrevoyons là la possibilité de traduire par une équation l’ensemble des observations géologiques et paléontologiques pour un point déterminé du globe. Comme nous espérons le démontrer, la compa¬ raison des diagrammes obtenus pour une même époque dans des régions voisines est du plus haut iritérêt pour l’étude des problèmes géologiques -et paléontologiques. - 188 Si nous essayons de reporter sur ce diagramme les moments où des poissons du type de P Old red ont vécu dans nos contrées, nous placerons nos indications au voi¬ sinage des minimums de Goé, d’Evieux et du houiller. Entre ces époques, nous verrons dans la suite que nos mers furent peuplées par des poissons d’une organisation dif¬ férente, les sélaciens. Nous croyons donc démontrer que des poissons affectant des formes très voisines, sinon identiques à ceux de P Old red, ont vécu dans nos régions aux époques du minimum de profondeur d’eau, nettement indiquées par les grès de Goé, les schistes d’Evieux et le houiller. Si on parvenait à prouver définitivement que ces poissons vivaient dans des eaux douces, il s’ensuivrait qu’à ces époques de minimum de profondeur d’eau que nous indiquons, et alors qu’une partie de notre pays était certainement émergée, une autre était transformée en lac. RÉSULTATS PALÉONTOLOGIQUES. Localisation des mêmes genres de poissons dans DES COUCHES DE MÊME NATURE MINÉRALOGIQUE. Au point de vue paléontologique, l’ordre de succession des différents groupes de poissons, pendant le dépôt de nos terrains dévonien et carbonifère, donne lieu à quelques considérations intéressantes. On sait qu’en Belgique toutes les couches des systèmes dévonien et carbonifère, depuis le poudingue gedinnien jusqu’à la partie supérieure de Pétage houiller, se suivent en concordance et que les différents étages semblent souvent passer d’une manière insensible l’un à l’autre. Cette stratification concordante semble démontrer que les mouvements du sol qui, pen¬ dant le dévonien et le carbonifère, ont eu pour effet 189 — d’augmenter ou de diminuer la profondeur de la mer, de la transformer en lac, d’émerger et d’immerger les anciens sédiments, se sont effectués d’une manière lente. Pendant cette immense période de temps, le sol de notre pays, nous l’avons vu, paraît avoir subi une suite d’oscilla¬ tions qui, passant par des maxima et des minima d’intensité, produisirent, à de longs intervalles, la répétition de dépôts de même nature minéralogique. C’est ainsi qu’on peut dire, d’une manière générale, qu’une époque où l’élément quartzeux et argileux prédominait dans les dépôts, fut suivie d’une phase où l’on ne retrouve plus que des sédi¬ ments calcareux. Le calcaire de Givet, comme notre calcaire carbonifère, fut précédé et suivi d’une ère caractérisée par la prédomi¬ nance de sédiments schisteux et quartzeux. Or, un fait très remarquable en Belgique est que certains genres de poissons paraissent se rencontrer exclusivement dans des sédiments de même nature minéralogique. C’est ainsi que des poissons voisins de ceux qu’on rencontre dans les couches schisteuses et quartzeuses inférieures au calcaire de Givet, 11e se trouvent pas dans ces calcaires, réapparaissent dans les psammites du Condroz, disparaissent lors du calcaire carbonifère, et se retrouvent encore dans notre terrain houiller, comme si ces êtres n’avaient pu vivre dans des mers qui déposaient du calcaire. Cas particulier des psammites du Condroz. Pour ce qui concerne plus spécialement les poissons du dévonien supérieur, ce fait de la localisation des mêmes espèces dans des couches de même nature minéralogique se présente dans des conditions particulièrement remar¬ quables. On sait que les psammites du Condroz se chargent de — 190 — calcaire vers leur partie supérieure, où Ton' rencontre souvent du véritable calcaire à crinoïdes, de telle sorte qu’on peut trouver vers le contact des deux systèmes dévonien et carbonifère, toute la transition des roches, depuis les psammites proprement dits jusqu’aux calcaires. Ce passage des roches quartzeuses d’un étage aux roches calcareuses du suivant peut s’observer en bien des points de notre pays. Nous rappellerons la tranchée de Douxflamme à Comblain-au-Pont, où l’on peut voir des alternances de psammites et de schistes, devenant de plus en plus calcareux, jusqu’au contact des calschistes carboni¬ fères, à partir desquels les roches quartzeuses font défaut; mais, tandis qu’on observe un passage insensible des roches dévoniennes à celles du carbonifère, à tel point, qu’en se bornant aux caractères pétrographiques, il serait bien difficile de déterminer la limite précise entre les deux formations, une faune de transition entre celle du dévonien et celle du carbonifère paraît faire défaut. C’est ainsi qu’à Douxflamme et en d’autres endroits, on a signalé à la base du caibonifère la présence d’espèces dévoniennes associées à des fossiles du système suivant (*). Les différences fauniques des systèmes dévonien et carbonifère s’accentuent davantage en Belgique, si l’on examine la nature des poissons fossiles des deux forma¬ tions. Les dipnoïdes, représentés par le genre Dipterus, sont tellement abondants dans certaines couches de la partie supérieure des psammites du Condroz, que nous avons compté jusqu’à dix-huit dents palatines de poissons de ce genre sur une plaque de grès de quelques décimètres carrés de surface. Ce genre est voisin du Ctenodus du carbonifère et du Ceratodus du Muschelkalk et des marais (l) Dewalque. Ann. Soc. géol. de Belg., t. II, p. cxix. - 191 — actuels d'Australie. Or, à notre connaissance, on n’a pas encore rencontré un seul dipnoïde dans le calcaire carboni¬ fère belge. Ce calcaire contient, d’autre part, de nombreux débris de poissons, presque exclusivement sélaciens : des Hybodontes, Cochliodontes et Cestraciontes, dont nous avons reconnu quelques spécimens dans les macignos très calcareux du dévonien supérieur (*).. Il en est de même des Holoptychides, qui, communs dans nos mers à l'époque du dévonien supérieur, ne paraissent pas avoir vécu dans notre pays à l’époque du calcaire de Givet et du calcaire carbonifère, puisque, sur des milliers de dents et débris de poissons que nous possédons du calcaire carbonifère, on chercherait en vain un seul Holoptychide. Dans notre étage houiller, au contraire, dès le début du dépôt de cette formation, on retrouve de nouveau, en Belgique, des poissons très voisins des Holoptychides du dévonien, associés à des Cestraciontes voisins de ceux du carbonifère. M. Dewalque a indiqué le IViizodaspis (2) à Argenteau. Nous possédons, de la même localité, une écaille plus voisine encore des écailles des Holoptychius du famennien. De même, dans les dépôts triasiques des pays voisins, on rencontre des Ceratodus voisins des Dipterus dévoniens. En se bornant à l’étude des fossiles de notre région, on serait donc tenté d’admettre que les Holoptychius et les Dipterus se sont éteints après le dépôt des dernières couches dévoniennes et qu’ils n’ont pas laissé de succes¬ seurs lors du dépôt du calcaire carbonifère, tandis que les (*) Les Sélaciens sont, comme on le sait, des poissons aujourd’hui exclusive¬ ment marins, sauf quelques habitants des grands fleuves de l’Inde et de l’Amérique. (a) Ann. Soc. cjéol. de Delg., t. X, p. clxxx. — 192 — genres très voisins, Rhizodus et Ceratodus , ont réapparu subitement à l’époque du houiller et du nmschelkalk. Cet hiatus paléontologique n’est cependant pas aussi complet qu’on pourrait le supposer. L’étude des formations qui, à l’étranger, sont contemporaines de notre calcaire carbonifère le démontre. Interprétation des faits constatés. Dans le règne végétal, comme dans le règne animal, les individus se multiplient fatalement là où ils rencontrent le milieu le plus favorable à leur existence. Faut-il recher¬ cher l’explication des faits que nous citons dans l’hypothèse que les poissons étaient plus sensibles que les animaux plus inférieur sà ces modifications du milieu d’existence. C’était, je crois, l’opinion d’Agassiz, quand il écrivait (*) : « Nous ne voyons pas, dans la classe des poissons, des genres, ni même des familles, parcourir toute la série des formations avec des espèces souvent très peu différentes en apparence, comme cela a lieu parmi les polypiers ; au contraire, d’une formation à l’autre, cette classe est représentée successive¬ ment par des genres très différents, qui appartiennent à des familles qui s’éteignent bientôt aussi, comme si l’appareil compliqué d’une organisation supérieure ne pou¬ vait pas se perpétuer longtemps, sans modifications profondes, ou plutôt, comme si la vie animale tendait plus rapidement à se diversifier dans les ordres supérieurs du règne animal, que dans ses échelons inférieurs. » . Nous pensons toutefois qu’on ne peut guère aujourd’hui donner à l’opinion d’Agassiz un sens aussi étendu que celui que lui attribuait ce célèbre naturaliste. Le Lamyia elegans traverse sans modification sensible toute la série (4) Recherches , etc. Introduction, p. XXV. des terrains tertiaires ('), et les dents des Ceratodus du muschelkalk diffèrent peu de celles de l’espèce actuelle. On pourrait citer d’autres exemples. Nous croyons donc que les faits observés en Belgique peuvent s’expliquer parce que, d’une part, certaines espèces de poissons sont plus sensibles que d’autres aux changements de milieu et que, d’autre part, les poissons sont plus sensibles que les animaux moins élevés en organisation à certaines modi- . fications de ce milieu. Migrations des poissons aux époques paléozoïques. Le carbonifère inférieur d’Ecosse, équivalent de notre calcaire carbonifère inférieur et moyen, est composé de deux parties. L’inférieure, les ccilciferous sandstunes des géologues écossais, comprend des psammites rouges, jaunes et blancs, intercalés de schistes très argileux, bleus, verts ou rouges, et ensuite des psammites blancs et jaunes et des schistes noirs, dans lesquels se mêlent des lits de charbon et de calcaire. A l’ouest de l’Ecosse, on trouve, dans les cal elfe cous sandstones , des poissons dévoniens et de petites bandes de calcaire, remplies de véritables fossiles carboni¬ fères. Dans le groupe des cernent stones , qui surmonte les cou¬ ches précédentes, on rencontre en abondance le Spheno- pteris affinis,\e Lepidostrobus variabilis avec le Rbizodu.s Hibherli et des Ctenodus voisins, on le sait, de nos Holoplychius et de nos Dipterus dévoniens. Enfin, dans le calcaire carbonifère écossais, qui représente probable¬ ment notre calcaire carbonifère supérieur, on retrouve de nouveau, dans les schistes, avec des couches de houille, des plantes terrestres: Sigillaria, Slig maria, Sphenopteris , Aleïhopteris , des PJiizodus et des Megctlichlhys , genres qui se retrouvent dans notre houiller inférieur. Il s’en suit (*) Voir Rutot. Ann. soc. ç/éol de Belg t II, p. 34, 1874-75. ANNALES SOC. GÉOL. I)E BELG., . T. XV. MÉMOIRES, 13 — 194 - donc que, si les holoptychides et les dipnoïdes semblent faire totalement défaut en Belgique pendant la période représentée par le dépôt de nos calcaires carbonifères, il n’en est pas de même en Ecosse, où des couches contem¬ poraines de ce calcaire carbonifère et de même nature minéralogique que celles de notre dévonien supérieur révèlent des traces indiscutables de leur existence. En se basant sur les études des sédiments actuels, on peut conclure que les boues fines à végétaux du dévonien et du houiller dénotent un autre milieu d’existence que les sédiments calcareux du carbonifère. Les schistes à végétaux se sont, comme nous l’avons dit, probablement formés au voisinage de la côte, dans des eaux peu profondes et peu chargées de sels. Des poissons bien voisins de certains poissons dévoniens vivent encore aujourd’hui : notamment le Ceratodus de l’Australie. On connaît les mœurs étranges de ces descen¬ dants des Dipterus dévoniens. Ils vivent dans des marais qui se dessèchent au moment des chaleurs; ils s’enfouissent alors dans la vase et respirent à l’aide de leurs poumons jusqu’à la saison des pluies. A cette époque, les marais se remplissent de nouveau; les Ceratodus quittent alors leur prison, se remettent à nager et à respirer au moyen de leur branchies. On peut donc supposer avec quelque probabilité que les Dipterus dévoniens devaient affectionner des eaux peu profondes et relative¬ ment douces, puisque leurs descendants actuels ne vivent que dans des eaux douces et si peu profondes qu’elles se tarissent périodiquement à l’époque des chaleurs. On ne s’étonnera pas alors qu’ils aient cessé d’habiter nos eaux à 1 epoque où y prospéraient les crinoides et les sélaciens animaux exclusivement marins et qui paraissent affectionner des eaux profondes. Désertant nos régions à l’époque du calcaire carboni- 195 1ère, nos poissons dévoniens ont trouvé en Ecosse des conditions d’existence assez analogues à celles qu’ils avaient précédemment, puisqu’on les retrouve à l’état fos¬ sile dans les schistes à végétaux. Après ce laps de temps considérable, exigé par le dépôt de notre calcaire carbonifère, alors que les premiers sédi¬ ments houillers se formèrent en Belgique, dans des con¬ ditions probablement assez analogues à celles des schistes à végétaux dévoniens, les successeurs des Holoptychius , modifiés dans la lutte pour l’existence, viennent de nou¬ veau peupler les eaux de notre pays. L’étude des fossiles a déjà amené bien des naturalistes à proposer une hypothèse analogue à celle que nous avons développée. Barrande et Lyell, pour le silurien de la Bohême, Ramsay, pour les mollusques du jurassique de l’Angleterre, Pictet et Gampiche, pour les coquilles du terrain crétacé de Ste-Croix dans le Jura, ont établi le principe des migrations et des retours. Tout récemment, M. Gaudry (*) signala, à propos des mammifères, plusieurs lacunes paléontologiques, analogues à celles que nous avons indiquées et il écrit : « Pour exprimer ces interruptions dans la série des êtres, il faut, ou rejeter la doctrine de l’évolution, ou supposer qu’il y a eu des déplacements de mammifères et des extinc¬ tions locales. La géologie démontre que de tels phéno¬ mènes ont pu avoir lieu: par exemple, quand, après la formation continentale à laquelle a été dû le calcaire de la Brie, la mer Tongrienne a envahi une partie de la France, de l’Allemagne et de la Belgique, les animaux terrestres ont nécessairement péri dans certains endroits, ou se sont déplacés; lorsque notre pays, exhaussé de nouveau, a vu se (l) Les ancêtres de nos animaux dans les temps géologiques. Paris, 4888, pp. 249 et 220. - i 96 — former le calcaire lacustre de la Beauce, les mammifères ont pu revenir; plus tard, quand le sol, encore réabaissé, a été envahi par la mer de la molasse, les quadrupèdes terrestres ont dû s’éloigner ou mourir; et, après que le lit delà merde la molasse s’est desséché, plusieurs de ceux qui vivaient "encore ont repris possession de leur ancien domaine. Il n’est pas douteux que, par suite de modifica¬ tions dans la configuration du sol ou par toute autre cause, les mammifères des continents se soient fréquemment déplacés. » Vers des temps relativement très rapprochés de nous, à l’époque quaternaire, on peut encore citer des exemples frappants et certains de ces migrations d’espèces animales. Après les travaux de Lartet, Dawkins, Dupont, etc., personne ne niera qu’une partie de notre faune quaternaire ait aujourd’hui des représentants dans les régions septen¬ trionales, une autre dans le Sud, qu’une troisième se soit éteinte pour jamais et qu’une dernière enfin ait continué à habiter notre soi. Ce qui s’est effectué à l’époque quaternaire a pu, pour d’autres causes, se passer également durant cette immense période des âges géologiques et continuera vraisemblable¬ ment de s’effectuer dans la suite des temps. Peu d’exemples, cependant, sont actuellement aussi favo¬ rables à l’hypothèse des migrations que celui qui nous est offert par l’étude de nos poissons dévoniens, car nous pou¬ vons, pour ainsi dire, les suivre pas à pas et étudier les modifications que le temps et les changements de milieu ont apporté à leur organisation ; nous pouvons remonter aux causes probables de leur départ; nous sommes presque à même de retracer la route qu’ils ont suivie dans leur voyage ; enfin, après des périodes d’une grande durée, nous les retrouvons, à l’époque de la houille, habitant les mêmes régions que leurs ancêtres. Errata. Dans mon travail sur les Poissons de l’ampélito alunifère, Ann. Soc. Gréol. t. XII, 1885, j’ai renvoyé p. 316 à propos du genre Petrodus ( Ostinaspis ) au travail de M. le professeur Trautschold : Fis chr este aus dem Devoniselien etc. De même j’ai indiqué p. 317 qu’a ma connaissance on n’avait pas encore figuré de coupe mi¬ croscopique de Petrodus. A cette époque je n’avais pas connais¬ sance de l’important mémoire de M. Trautschold u Die Kalk- bruche von Myatskowa „ où se trouve figurée une excellente coupe de Petrodus, PI. XXIX, fig. 12. Ce savant a eu la bonté de redresser mon erreur, je l’en remercie. EXPLICATION DE LA PLANCHE I. Fig. 1. Holoptychius. Reconstitution. Fig. 2. Holoptychius. Reconstitution, mâchoire inférieure vue de face du côté externe. J, plaque jugulaire. Fig. 3. Holoptychius. Plaque jugulaire gauche vue par sa face interne, montrant en partie l7 empreinte des ornements de la face externe. Strud, collect. Max. Lohest. Fig. 4 a. Holoptychius. Plaque jugulaire droite vue par sa face interne, montrant en partie l’empreinte des ornements de la face externe. Strud, collect. Max Lohest. Fig. 4 b. Ornements de cette plaque d’après un moulage en plâtre. Fig. 5. Holoptychius Deivalquei ( Nov . sp.). Plaque jugulaire gauche vue par sa face externe et fragments d’écaille du même poisson, grandeur naturelle. Chèvremont, G. Dewalque. Fig. 6. Holoptychius. Sous opercule? gauche. EXPLICATION DE LA PLANCHE II. Fig. la. Holoptychius Deivalquei (Nov. sp.). grandeur naturelle. A la partie supérieure du dessin, on distingue quelques os de la tête. La partie inférieure montre un grand nombre d’écailles, dont l’état normal d’imbrication a été quelque peu dérangé. Chèvremont, collect. G. Dewalque. Fig. 1 h. Epaisseur de la partie de l’écaille brisée correspondante. Fig. 2 et Fig. 3. Holoptychius Deivalquei ? (Nov. sp.), grandeur naturelle. Ecailles. Chèvremont, collect. P. Destinez. Fig. 4. Holoptychius Deivalquei? (Nov. sp.). Coupe microscopique faite dans une écaille perpendiculairement à la surface. Grossissement 40 diamètres, collect. Max Lohest, — 199 — EXPLICATION DE LA PLANCHE III. Fig. 1 a . Holoptychius Dewalquei (Nov. sp.). Ecaille vue par sa face externe, grandeur naturelle. Strud, collect. Max Loliest. Fig. 1 b. Coupe transversale de la même. Fig. 2. Holoptychius Flemingii , Ag. Ecaille vue • par sa face externe, grandeur naturelle. Chèvremont , collect. P. Destinez. Fig. 8. Holoptychius Dewalquei (Nov. sp.). Ecaille vue par sa face externe, grandeur naturelle. Chèvremont, collect. Max. Loliest. Fig. 4. Holoptychius Flemingii , Ag. Ecaille vue par sa face externe, grandeur naturelle. Chèvremont, collect. Max Lohest. Fig. 5 a. Holoptychius Dewalquei (Nov. sp.). Ecaille vue par sa face externe, grandeur naturelle. Evieux, collect. Max. Lohest, a b. Epaisseur de la cassure correspondante dans l’écaille. Fig. 6. Holoptychius Dewalquei (Nov. sp.). Ecaille vue par sa face externe. Chèvremont, collect. P. Destinez. EXPLICATION DE LA PLANCHE IV. Fig. 1 a. Holoptychius in fl exus. (Nov. sp.). Ecaille vue par sa face externe. Grandeur naturelle. Strud, coll. G. Dewalque. Fig. 1 b. Epaisseur de l’écaille. Fig. 2 a. Holoptichius inflexus (Nov. sp.). Ecaille vue par sa face externe. Grandeur naturelle. Angleur, coll. Max. Lohest. Fig. 2 b. Epaisseur de la cassure correspondante m. n. Fig. 8. Holoptychius inflexus (Nov. sp.). Ecaille vue par sa face externe d’après un moulage en plâtre. Grandeur na¬ turelle, coll. G. Dewalque. Fig. 4 a. Holoptychius inflexus (Nov. sp.). Ecaille vue par sa face externe. Grandeur naturelle. Chèvremont, * coll. P. Destinez. Fig. 4 b. Epaisseur de la cassure correspondante m. n. Fig. 5. Holoptychius inflexus (Nov. sp.). Ecaille vue par sa face externe. Grandeur naturelle. Chèvremont, coll. P. Destinez. Fig. 6 a. Holoptychius inflexus (Nov. sp.). Ecaille vue par sa face externe. Grandeur naturelle. Chèvremont, coll. P* Destinez. Fig. 6 b. Epaisseur de la cassure correspondante m. n. EXPLICATION DE LA PLANCHE Y. Fig. 1 a. Holoptychius Deivalquei (Nov. sp.). Ecaille vue par sa face externe. Grandeur naturelle. Evieux, coll. Max. Lohest. Fig. 1 b. Section transversale de la même. Fig. 2 a. Holoptychius Dewalquei (Nov. sp.). Esneux, coll. Max. Lohest. Fig. 2 b. Section transversale de la même. Fig. 3 a. Holoptychius Dewalquei (Nov. sp.). Strud, coll. Max. Lohest. Fig. 3 b. Section transversale de la même. Fig. 4 a. Holoptychius inflexus (Nov. sp.). Ecaille vue par sa face externe et montrant en partie l’empreinte des orne¬ ments de la face externe. Grandeur naturelle. Strud, coll. G. Dewalque. Fig. 4 b. Section transversale de l’écaille. . EXPLICATION DE LA PLANCHE VI. Fig. 1. Holoptychius Flemingii , Ag. Série d’écailles. J. plaques jugulaires. Grandeur naturelle. Chèvremont, coll. Max. Lohest. Fig. 2. Holoptychius giganteus. Ag. Ecaille vue par sa face externe. Grandeur naturelle. Evieux, coll. Max. Lohest. Fig. 3. Holoptychius giganteus. Strud, coll. Max. Lohest. EXPLICATION DE LA PLANCHE VIL Fig. 1 a. Lamnodus minor (Nov. sp.). Dent vue par sa face interne, grandeur naturelle. Ouffet, coll. Max. Lohest. — 201 — Fig. 16. La même vue à la loupe. Fig. 1 c. Id. vue par sa face externe. Fig. 1 d. Id. Section transversale. Fig. 2 a. Holoptychius. Dent vue de profil, grandeur naturelle. Strud, collect. Max. Loliest. Fig. 2 b. La même vue de face. Fig. B. Holoptychius. Dent vue de face, grandeur naturelle. Strud, collect. E. Ronkar. Fig. 4 a. Cricodus Agassizi (Nov. sp.). Dent vue par sa face externe, grandeur naturelle. Esneux, collect. Max. Loliest. Fig. 4 6. La même vue de profil. Fig. 4 c. Id. vue par sa face interne. Fig. 4 d. Id. section transversale. Fig. 5. Holoptychius giganteus , Âg. Ecaille vue par sa face externe, grandeur naturelle. Chèvremont , collect. P. Destinez. Fig. 6. Holoptychius giganteus, Ag. Ecaille vue par sa face externe, grandeur naturelle. Strud, collect. Max. Loliest. Fig. 7. Holoptychius Flemingii , Ag. Ecaille vue par sa face externe, grandeur naturelle. Strud, coll. Gr. Dewalque. EXPLICATION DF LA PLANCHE VIII. Fig. 1 a. Cricodus Agassizi (Nov. sp.). Mâchoire inférieure vue par sa face externe, grandeur naturelle. E vieux, coll. Max. Lohest. Fig. 1 h. Section longitudinale de la dent. Fig. 2 a, Dendrodus Traquairi (Nov. sp.). Fragment de mâchoire vu par sa face interne, grandeur naturelle. Strud, collect. Max. Lohest. Fig. 2 b. Id. Petite dent conservée dans la contre-empreinte, vue au double de la grandeur naturelle. Fig. 8 a. Dendrodus Briarti (Nov. spec.). Dent vue de profil, grandeur naturelle. Strud, collect. Max. Lohest. Fig. 3 b. Dendrodus Briarti. Section transversale. — 202 — Fig. 3 c. Dendrodus Briarti. Ornements vus à la loupe. Fig. 4 a. Dent à1 Holoptychius , vue de face, grandeur naturelle. Evieux, collect. Max. Lohest. Fig. 4 6. Dent d ' Holoptychius ? Section transversale. Fig. 4 c. Id. Vue de profil. Fig. 5 a. Dendrodus Traquairi. Dent vue de profil. Fig. 5 b. Id. Section transversale. Fig. 5 c. Id. Ornements vus à la loupe. EXPLICATION DE LA PLANCHE IX. Fig. la et 2 a. Glyptolepis radians (Nov. sp.). Ecailles vues par leur face externe, grandeur naturelle, la. Strud, 2a. Modave, collect. Max. Lohest. Fig. 16 et 2b. Glyptolepis radians (Nov. sp.). Vues à la loupe. Fig. 3 a, 4a et 5a. Glyptolepis Benedeni (Nov. sp.). Ecailles vues par leur face externe, grandeur naturelle, 3a et 4a, Strud. 5 a, Modave, collect. Max. Lohest. Fig. 3 6, 4 6 et 5 6. Glyptolepis Benedeni (Nov. sp.). Vues à la loupe. Fig. 6 et 7. Glyptolæmus Kinnairdi. Huxley. Ecailles vues par leur face externe, grandeur naturelle. Strud, collect. Max. Lohest. Fig. 8, 9 et 10. Holoptychius inflexus (Nov. sp.). Ecailles vues par leur face externe, grandeur naturelle. Strud, collect. Max. Lohest. EXPLICATION DE LA PLANCHE X. Fig. la. Glyptolepis Benedeni (Nov. sp.). Ecaille, grandeur naturelle, e, Phyllolepis Corneti (Nov. sp.), grandeur naturelle. Chèvremont, collect. P. Destinez. Fig. 1 6. Glyptolepis Benedeni (Nov. sp.). Ornements vus à la loupe. Fig. 2. Glyptolepis Benedeni (Nov. sp.). Ecaille vue par sa face interne, grandeur naturelle. Strud, collect. Max. Lohest. Fig. 3. Phyllolepis unclulatus (Nov. sp.). Vu par sa face interne et montrant en partie l’empreinte des ornements de la face externe, grandeur naturelle. Strud, collect. Max. Lohest. Fig. 4 et 5. Phyllolepis un dulatus. Ecailles vues par leur face externe, grandeur naturelle,, d’après des moulages. Evieux, collect. Max. Lohest. Fig. 6. Phyllolepis Corneti (Nov. sp.). Grandeur naturelle, d’après- un moulage. Chèvremont, collect. Max. Lohest. EXPLICATION DE LA PLANCHE XI. Fig. 1. Pentagonolepis Konincki (Nov. sp.). Ecaille de droite d’après un moulage. Evieux, collect. Max. Lohest. Fig. 2. Pentagonolepis Konincki (Nov. sp.). Ecaille de gauche. Evieux, collect. Max. Lohest. Fig. 3. Pentagonolepis Konincki (Nov. sp.). D’après un moulage. Strud, collect. Max. Lohest. Fig. 4. Pentagonolepis Konincki (Nov. sp.). Ecaille de gauche. Chèvremont, collect. Max. Lohest. Fig. 5. Pentagonolepis Konincki. Ecaille de gauche. Strud, collect. Max. Lohest. Fig. 6. Pentagonolepis Konincki (Nov. sp.). Ecaille de droite vue par sa face interne en partie enlevée et montrant l’em¬ preinte des ornements de la face externe. Strud, coll. Max. Lohest. Fig. 7. Pentagonolepis Konincki (Nov. sp.). Ecaille de gauche d’après un moulage. Strud, collect. Max. Lohest. Fig. 8. Pentagonolepis Konincki (Nov. sp.). Ecaille de gauche vue par sa face interne. Strud, collect. Max. Lohest. Fig. 9. Phyllolepis undulatus (Nov. sp.). Ecaille vue par sa face interne et montrant en partie l’empreinte des orne¬ ments de la face externe, grandeur naturelle. Strud, coll. Max. Lohest. SUR LES FIGURES INVERSES DE DURETÉ de quelques corps cristallisant dans le système cubique et de la calcile. PAR p. pESÀRO. Si, par un point quelconque pris dans une face cristal¬ line, on mène une suite de droites, que sur chacune de ces droites on porte une longueur proportionnelle au poids qu’il a fallu pour rayer la face dans la direction considérée, et que l’on joigne tous ces points, on obtient une ligne appelée « courbe de dureté. » MM. Grailich et Pekarek ont construit les courbes de dureté de la calcite pour les faces p, a \ dl et e2. Plus récemment M. Exner (4) a étendu ces recherches à beau¬ coup d’autres corps et a même donné une formule empi¬ rique, exprimant la variation de la dureté dans une face cristalline, donnée en position relativement aux clivages du minéral. En général ces courbes sont compliquées. D’après M. Mallard ( Cristallogr t. II, p. 19), la dureté est inversement proportionnelle au coefficient de frotte- (!) Unttrsïichungen ïiber die Hàrte an Knjstallflàchen. Wien, \ 873. — 205 — ment ('). En partant de là, j’ai eu l’idée d’examiner si les courbes inverses de dureté, qui représentent donc les courbes de frottement, n’étaient pas plus simples que les courbes de dureté; j’ai donc pris sur chaque rayon une distance inversement proportionnelle au poids nécessaire à la production de la rayure dans le sens considéré, et je suis arrivé à ce résultat curieux que « pour les corps » cristallisés dans le système cubique et possédant des » clivages (2), les lignes inverses de dureté sont approxima- » tivement des droites (5). » Je n’ai pu encore examiner les résultats obtenus par M. Exner pour les corps cristallisés dans les autres systèmes cristallins; mais pour la calcite, d’après les résul¬ tats de MM. Grailich et Pekarek, je trouve que les lignes inverses de dureté peuvent être considérées comme circu¬ laires pour la face a1 et comme elliptiques pour la face p. Nous examinerons successivement : le sel gemme (faces du cube, du rhombododécaèdre et de l’octaèdre), la sylvine (faces du cube), la fluorine (faces du cube et de l’octaèdre), la blende (faces du rhombododécaèdre), l’alun (faces de l’octaèdre) et la calcite (base a1 et faces du rhomboèdre de clivage). P) Si l’on considère un corps À placé sur un plan horizontal taillé dans un corps B, et que l’on incline ce plan jusqu’à ce que le corps A commence à se mouvoir, la tangente de l’angle que fait ce plan, dans cette position, avec le plan horizontal, est le coefficient de frottement relatif aux corps À et B. D’après ce qui vient d’être dit sur la variation de la dureté pour un même corps, il suit que ce coefficient de frottement varie non seulement suivant la position du plan considéré relative aux clivages de B, mais aussi suivant que l’on prend pour ligne de pente telle ou telle ligne du plan considéré (") Pour le chlorate de sodium, qui ne possède pas de clivages, les figures (directe et inverse) de dureté sont des cercles ayant pour centre le point par lequel passent toutes les directions considérées, c’est-à-dire que la dureté est la même dans tous les sens, comme on pouvait s’y attendre. (3) Il est facile de démontrer que les lignes de dureté seraient, dans ce cas, formées d’arcs de cercle passant par le point d’intersection des directions considérées. SEL GEMME. a) Faces du cube (parallèles aux clivages). En général la figure inverse de dureté est le carré obtenu en joignant les points milieux des côtés de la face du cube ; cependant, dans le premier cristal observé par M. Exner, des trois faces adjacentes à un même sommet, une seule présente la figure inverse que nous venons de définir ; les deux autres faces ont pour figures inverses des rhombes, de 120°. Nous commencerons par ce cristal. l°’r cristal. Face 1. M. Exner a obtenu, la ligne 0-180° étant parallèle à F intersection des faces 1 et 2 (fig. 2). Angle que fait la di¬ rection considérée avec la ligne0°-480° 0° 45° 30° 45° 60" 75°- 90° 403° 420° 435° 430° 463° 480° Poidsnécessairepour la rayure en gram¬ mes. 0,42 0,46 0,49 0,22 0,23 0,22 0,20 0,22 0,23 0,22 0,49 0,16 0,42 Fig. 1. Si nous portons k _ o* (fig. 1) sur chaque rayon OR une lon¬ gueur O G propor¬ tionnelle au poids qu’il a fallu pour effectuer la rayure suivant OR, nous Ml \ / 3 \ m vcy o / u. y1 obtenons la courbe de dureté KG LM N; K J si, au contraire , \ M nous portons sur le rayon une longueur OD inversement ■i$0 proportionnelle au 207 — poids dont il s’agit, nous obtenons très approximativement un losange de ISO11, ABEH, orienté comme le montre la figure. Si ion désigne OA par a et par a l’angle que fait la direction considérée avec la ligne 0"-180°, le triangle DO B permet de calculer la dureté d en fonction de a; on obtient : d = a |/ 3 = s in (a -|- 30°). En faisant — ^ = 0,23 on obtient la correspondance «[/ 3 donnée dans le tableau placé plus loin. Face 2. On obtient la même figure que pour la face 1 ; seulement, la valeur de a varie; les duretés qui corres¬ pondent au même angle a dans les deux faces que nous venons de considérer, sont unies entre elles par la relation — ~r .d i' Face 3. On obtient pour figure inverse le carré qui a pour sommets les milieux des côtés de la face considérée. Si a est le segment que la figure inverse coupe sur la ligne 0°-180° [a = et a l'angle que fait avec cette ligne la direction considérée, on a : d = 1/2 sin (45°-)-a) a Fig. 2. La fig. 2 montre l’orientation des figures inverses de dureté dans les trois faces considérées. Le tableau suivant montre la correspondance entre les duretés calculées et les duretés mesurées. 208 oo w FACE 4 FACE 2 FACE 3 O Ï3 < Calculé Mesuré Calculé Mesuré Calculé Mesuré 0 0,12 0,12 0,14 0,15 0,15 *0,160 0,160 15 0,16 0,16 0,20 0,19 0,20 0,196 0,175 30 0,20 0,19 *0,25 0,25 0,25 0,219 0,200 45 0,22 0,22 0,28 0,29 0,29 0,226 0,225 GO ‘0,23 0,23 0,29 0,32 0,31 0,219 0,205 75 0,22 0,22 0,28 0,29 0,29 0,196 0,175 90 0,20 0,20 0,25 0,25 0,25 0,160 0,160 Les autres cristaux observés par M. Exner donnent pour figure inverse de dureté un carre orienté comme celui de la face 3 du premier cristal. Voici la correspondance : en LJ 2e CRISTAL. 4e CRISTAL. 3 « < Calculé Mesuré Calculé Mesuré Calculé | Mesuré Calculé | Mesuré Calculé Mesuré Calculé Mesuré 0 0,09 0,10 0,071 0,07 0,11 0,12 0,16 0,17 0,19 0,20 0,16 0,15 15 0,11 0,11 0,087 0,08 0,14 0,14 0,19 0,20 0,23 0,22 0,19 0,17 30 0,126 0,12 0,097 0,09 0,15 0,15 0,21 0,23 0,26 0 25 0,21 0,20 45 *0,13 0,13 0,10 0,10 0,16 0,16 *0,22 0,22 0,27 0,27 0,22 0,22 60 0,126 0,12 0,097 0,09 0,15 0,15 0,21 0,21 0,26 0,25 0,21 ri 75 0,11 0,11 0,087 0,08 0,14 0,14 0,19 0,18 0,23 0,23 0,19 0,2l| 90 0,09 0,10 0,07 1 0,07 0,11 0,12 0,16 0,15 0,19 0,20 0,16 0,17i - 209 Si l’on prend pour unité la plus petite dureté observée, la moyenne des rapports obtenus par les mesures effec¬ tuées sur les trois cristaux que nous venons de citer, donne la correspondance : ( Calculé — 1. 1,41 . 1,73 . 1,93 . 2 Figure rhombe ] ( Mesuré — 1. 1,32 . 1,62 . 1,88 . 2,01 ( Calculé — 1. 1,22 . 1,37 . 1,41 . Figure carrée ] ( Mesuré — 1. 1,13 . 1,25 . 1,37 . b) Faces du rhombododécaèdre. Dans le 5e cristal, M. Exner a mesuré la dureté dans une face dodécaédrique ; la figure inverse de dureté, à laquelle conduisent les chiffres obtenus, est un rhombe de 120° dont la courte diagonale coïncide avec la longue diagonale de la face du dodécaèdre. Voici la correspondance, la ligne 0°-180° coïn¬ cidant avec la longue diagonale de la face considérée. 0 45 30 45 60 75 1 90 CALCULÉ I 0, 156 0,174 0,48 0,173 0,156 0,127 0,09 MESURÉ 0,15 0,17 0,18 0,16 0,15 0,12 0,10 c). Faces de l’octaèdre. Dans le sixième cristal observé, M. Exner a produit la rayure sur une face octaédrique à l’aide d’une pointe de diamant. Les mesures ont été prises dans le sens direct et dans le sens ré¬ trograde ; elles sont très con¬ cordantes. Les diagrammes 11 et 12 rde M. Exner conduisent à la figure inverse repré- ANNALES SOC. GÉOL. DE BELG., T. XV. MÉMOIRES, 14 — 210 — sentée par la figure 3. C’est un hexagone symétrique A B C D E F dont tous les angles sont de 120° et dont les côtés inégaux sont dans le rapport : \/3 -\- i : 1; les côtés de cet hexagone sont parallèles aux lignes d’inter¬ section du plan considéré avec les trois faces du cube et les trois faces dodécaédriques adjacentes. C’est en quelque sorte aussi la combinaison des diagrammes du cube et du rhombododécaèdre. Le tableau suivant donne la correspondance, la ligne 0°-180J étant parallèle à une arête de l’octaèdre. Le même résultat a été obtenu dans le septième cristal. 0 15 30 45 60 75 90 Calculé. 0,061 0,050 0,052 0,050 0,061 0,069 0,071 5 -, £ s 0,06 0,05 0,05 0,05 0,06 0,07 0,08 O Mesuré. 0,06 0,05 0,05 0,05 0,06 0,07 0,08j Calculé. 0/29 0,24 0,248 0,24 0,29 0,328 0,34 g -2 co £ S ^ U Mesuré. 0,27 0,24 0,24 0,24 0,27 0,32 0,35 Sylvine. Faces du cube (parallèles aux clivages). On obtient, comme pour le sel gemme, pour figure inverse le carré ayant pour sommets les milieux des côtés de la face considérée. Dans le tableau suivant, la ligne 0°-180°est supposée parallèle à un côté du cube. Nous avons ramené les résultats obtenus par M. Exner à ce qu’ils seraient si la dureté suivant la diagonale de la face consi¬ dérée était constante dans toutes les observations : Mesuré Moyenne DES MESURES. Calculé. 0 j 0,12 0,418 0,42 0,419 0,106 15 0,13 0,13 0,13 50 0,44 0,14 0,445 45 0,45 0,15 0,15 0,15 0,15 60 0,44 0,44 0,145 75 0,13 0,13 0,13 90 0,12 0,12 0,42 0,12 0,406 Fluorine. a) Faces du cube. Fig. 4. La moyenne des résultats obtenus par M. Exner donne pour figure inverse de dureté un carré AB CD dont les côtés sont parallèles à ceux de la face considérée (fig. 4). Voici la correspondance : Mesuré. Moyenne Calculé 0 0,12 0,423 0,415 0,47 0,171 0,175 0,16 0,43 0,445 0,141 45 0,10 0,10 0,40 0,10 0,10 0,10 0,10 0,40 0,10 0,40 90 0,42 0,423 0,423 0,17 0,174 0,175 0,16 0,13 0,446 0,441 145 0,43 0,43 0,137 135 0,10 0,10 0,40 0,10 0,40 0,10 b) Faces de l’octaèdre (parallèles aux clivages). — 212 - La figure inverse est un hexagone symétrique, analogue à celui qui a été obtenu pour les faces octaédriques du sel gemme (fig. 3) ; seulement, ici la figure a subi une rotation de 60° autour d’une normale au plan de la face, de sorte que, contrairement à ce qui arrive pour le sel gemme, les petits côtés de la figure sont parallèles aux arêtes pal et les longs côtés aux arêtes de l’octaèdre. La correspondance est approximative. 0 15 30 45 60 75 90 Calculé . . 0,346 0,386 0,40 0,386 0,346 0,283 0,293 Mesuré . . • 0,32 0,36 0,40 0,36 0,32 0,30 0,30 Blende. Fig. 5. Faces du rhombododécaèdre (pa- 0° rallèles aux clivages). La ligne 0°-180° est dirigée sui¬ / Æ t\ vant la longue diagonale (fig. 5) de „// \\ la face considérée. On obtient pour /s / ligure inverse un nexagone regu- \\ _ / /'■/: lier A B G D E F, orienté comme \ c J v / l’indique la figure, avec une cor- respondance parfaite. {g* 0 15 30 45 60 75 90 Calculé . . 0,14 0,13 0,12 0,13 0,14 0,13 0,12 Mesuré . 0,14 0,13 0,12 0,13 0,14 0,13 0,12 — 213 — Alun. Faces de l’octaèdre (parallèles aux clivages). On obtient approximativement un hexagone régulier pour figure inverse. 0 13 30 45 , 60 75 90 Calculé . . . 3,7 3,6 3,2 3,6 3,7' 3,6 3,2 Mesuré . . . 3,7 3,4 3,2 3,3 3,6 3,4 3,2 Calcite. a) Faces a1. Soit A B G (fig. 6) le triangle équilatéral constituant la base a1. Fig. 6. c MM. Grailich et Pekarek ont trouvé que la dureté suivant la ligne B D est représentée par 4sr,89 lorsque la pointe marche de O vers D et par 3s%63 lorsque la pointe s’a¬ vance de O vers B ; pour une direction K L parallèle à fun des côtés du triangle ABC, la rayure se produit dans les deux sens sous un poids de 4sr,45. (Voir, pour le diagramme direct, Mallard, loc. cit., p. 75.) Si l’on construit graphi¬ quement la figure inverse, on trouve qu’elle se compose très approximativement de trois arcs de cercle. L’un quel¬ conque A G de ces arcs passe par deux sommets du triangle A B G et a pour centre le troisième sommet. Si a est l’angle que fait une direction quelconque O E avec OD, - 214 - d la dureté suivant 0 E, a la longueur O B, le triangle O EB donne : I _ d = (cos oc —j— |/ 2 — |— cos2 oc). Pour oc -== 0, on obtient la dureté suivant OD, d' = + « » a == 3(P » )) OK, -jj-û/ïT+Vâ ) » a = 60e » » OB, dz = — 3 a On tire de là ; ^ = 3 +J_ = ^ = > -/,'lt+»/3 = 1,26 d. 2 d5 4 Les mesures ont donné : 1,35 et 1,23 pour ces rapports. Correspondance : CALCULÉ MESURÉ tf. 4,89 4,89 rf2 4,52 4,45 d~o 3,58 3,63 b) Faces de clivage. Soit aerp,e" la face du rhomboèdre primitif (fig. 7), a son angle culminant, de sorte que ae\ ae" sont des arêtes b et ee\ ee " des arêtes d. MM. Grailich et Pekarek ont mesuré la dureté suivant les diagonales de cette face, puis parallèlement et perpen¬ diculairement à ses côtés. Sauf pour la grande diagonale - 215 e'e", les duretés sont différentes pour une même droite, suivant que la pointe marche dans un sens ou dans l’autre. Ainsi, lorsque la pointe s’avance de o vers a , il faut employer un poids de Or,96 pour produire la rayure, tandis que ce poids est de 2^r,85 lorsque la pointe chemine dans le sens ou. (Voir, pour le diagramme direct, Mallard, loc. cit., page 74.) Fig. 7. La figure inverse est formée de deux arcs elliptiques HKLetHML. L’ellipse supérieure a pour équation : y2 -f 0,2976 cc2 -f 0,105512 x — 0,432825 = 0 Ses demi axes sont ; a = 1,21894 b = 0,66496 ; son centre G se trouve sur la petite diagonale à une distance OC = 0,17727. L’ellipse inférieure a pour équation : y2 -f 3,98051 æ2 — 0,163119 x — 0,432825 = 0 Ses demi-axes sont : a — 0,65916 b = 0,33039 ; son centre, qui se trouve aussi sur la petite diagonale, coïncide presque avec l’origine; il se trouve en dessous du point o à une distance représentée par 0,02049. Voici le tableau de correspondance entre les duretés cal¬ culées et les duretés mesurées : Dureté suivant o e 0 n«l °p,i oe/oe" °h ° nb o a Calculée. 2,85 2,40 2,43 1,52 1,37 1,25 0,96 Mesurée. 2,85 2,50 2,13 1,52 1,37 1,26 0,96 Sans vouloir tirer des conclusions générales d’un si petit nombre d’expériences, nous allons cependant faire quelques observations suggérées par le rapprochement des figures étudiées dans les corps appartenant au système cubique. 1“ Faces du cube. Dans le sel gemme et la sylvine, la figure inverse de la face du cube est le carré obtenu en joignant les milieux des côtés de cette face (*), tandis que. dans la fluorine, la figure (*) Nous faisons abstraction des résultats obtenus une seule fois par M. Exner dans les faces 1 et 2 du cristal représenté par la fig. 2 et qui consti¬ tuent une anomalie. Le système cristallin auquel le sel gemme doit être rapporté a été toujours le sujet de discussions. Les expériences de M. Yoigt sur l’élasti¬ cité du sel gemme paraissent devoir le faire rapporter au système du prisme orthorombique. (Mallard. Crist., t. II, p. 59.) Tout récemment, M. Marangonhi (Criteri per stcibilire una classificazione natur'ale dei cristalli. Rendic. délia R. Accademia dei Lincei, vol. IV, fasc. 3, 1888) a conclu de ses expériences que le sel gemme doit être rapporté, optiquement parlant, au système rhomboédrique. Ayant taillé des lames de 5 mm. d’épaisseur parallèlement aux faces de l’octaèdre dans un grand cube limpide, les quatre sommets tronqués appartenant à la même face, M. Marangonhi a observé qu’entre les niçois croisés, en lumière parallèle, une seule de ces lames reste constamment éteinte ; il en a conclu que cette dernière provenait de la troncature de l’angle a du pseudo-cube, tandis •V — 217 — inverse, toujours carrée, a ses côtés parallèles aux côtés de la face du cube. Or, si nous considérons l’ensemble des différentes lignes que les plans de clivage déterminent sur la face du cube, nous voyons que, dans le sel gemme, qui a un clivage cubique, ce réseau est formé par deux séries de droites orthogonales, parallèles aux côtés de la face consi¬ dérée, tandis que, dans la fluorine, qui a des clivages octaédriques, les lignes de clivage, toujours perpendi¬ culaires entre elles, sont parallèles aux diagonales de la face du cube. On peut donc, dans les deux cas, définir l’orienta¬ tion de la figure de dureté comme il suit : « La figure inverse de dureté de la face du cube, pour les » corps observés, à clivage hexaédrique ou octaédrique, » est un carré dont les côtés coupent sous un angle de 45° » les lignes de clivage de la face considérée. » 2° Faces de l’octaèdre. Aussi bien dans le sel gemme et la sylvine que dans la fluorine et l’alun, les lignes de clivage sur la face octaédrique considérée forment trois systèmes dont chacun est parallèle à une arête de cette face et qui se croisent par conséquent sous des angles de 120°; il en résulte (voir fig. 3) que : « Pour les corps observés, la figure inverse de dureté de » la face de l’octaèdre a ses côtés parallèles aux lignes de » clivage de cette face. » Il paraît résulter de ce qui précède que, pour ce système, que les trois autres lames provenaient de la troncature des angles e. Cependant, comme M. Lucini ( Rivista di Mineralogia e Cristallografia italiana, vol. II, fasc. VI, p. 83) a, sous la direction de M. le prof. Panebianco, de Padoue, répété l’expérience et observé l’isotropie des quatre lames préparées comme il a été dit plus haut, le phénomène constaté par M. Marangonhi doit probablement être attribué à une anomalie. Le cube qui a donné, d’après les expériences de M. Exner, pour figures inverses de dureté des rhombes sur deux faces et un carré sur la troisième (fig. 2) pourrait être rapporté au système quadratique ou orthorhombique, mais ne pourrait être considéré comme un rhomboèdre de 90°. — 218 - ce qui influence surtout la figure de dureté est le réseau formé par les lignes de clivage sur la face considérée, indépendamment de l’angle que font avec cette face les plans de clivage. Ainsi, pour la face du cube, nous avons trouvé dans le sel gemme et la fluorine la même orientation de la figure de dureté par rapport au réseau des lignes de clivage; cependant, dans le sel gemme, les plans de clivage qui aboutissent à ces lignes coupent la face considérée à angle droit, tandis que, dans la fluorine, ils sont inclinés sur cette face d’un angle de 125°16'. La même observation peut se faire pour les faces octaédriques de ces minéraux. Le réseau des lignes de cli¬ vage ainsi que l’orientation de la figure inverse de dureté sont les mêmes dans les deux minéraux ; cependant, dans le sel gemme, les plans de clivage coupent la face considérée sous un angle de 125°16', tandis que cet angle est de 109°28' dans la fluorine. NOTE SUR LA VITESSE d’âTTAQUE DU MARBRE ET DU SPATH D’ISLANDE PAR QUELQUES ACIDES, PAR p. pESÀRO. M. Boguski, dans un article publié en 1876 ( Berichtè der Deutsclien Chemischen Gesellschaft , Neunter Jahrgang , page 1646) a rendu compte de ses expériences sur la vitesse d’attaque du marbre par l’acide chlorhydrique; il a trouvé que cette vitesse est proportionnelle à la concentration de l’acide et que le coefficient de proportionnalité est : k = 0,0245 (1). La valeur de k obtenue par M. Boguski a été trouvée en adoptant dans les expériences un volume de 500 cent.3 pour le liquide acide; la surface d’attaque était aussi la même dans toutes les expériences ; le marbre était taillé sous forme de parallélipipèdes ayant 65 cent.2 de surface totale et l’acide réagissait simultanément sur toutes les faces du parallélipipède. M. Spring a repris récemment les expériences de M. Boguski, et, par une méthode susceptible de beaucoup (*) Il est mis, par erreur, dans le texte ; 0,0444 (page 1652). 220 plus de précision (*), est arrivé à des résultats qu’il a communiqués à l’Académie de Belgique dans deux notes : « De l’influence de la température sur la vitesse de réaction des acides minéraux avec le carbonate de calcium, 3e série, t. XIII, n° 3, 1887.)) «Sur la vitesse de réaction du spath d’Islande avec quelques acides, 3e série, t. XIV, n° 12, 1887. » Le but de mon article est de comparer entre eux les résultats obtenus par les deux expérimentateurs et de donner la raison de la différence entre les valeurs de k obtenues par eux. La formule adoptée par M. Boguski pour calculer k donne une valeur qui n'est constante que pour ses expé¬ riences ; elle ne peut être comparée à la valeur de k , obtenue par un autre expérimentateur employant un volume de liquide ou une surface d’attaque différant de ceux qui ont été employés par M. Boguski. Nous allons chercher une valeur plus générale de k , en supposant que le liquide acide ait un volume quelconque et que la surface d’attaque, aussi quelconque, reste la même pendant l’expérience Nous appellerons concentration d’une solution acide cc le nombre de grammes d’acide contenus dans un cent.5 de liquide. » En désignant par y la concentration, par d le poids en grammes d’I cent.3 de solution et par r le poids d’acide contenu dans 100 grammes de liquide, on a évi¬ demment : rd m y =Wo ()‘ (h M. Boguski plongeait le marbre dans un acide de concentration connue; après un certain nombre de minutes, il le retirait et constatait la diminution de poids. M. Spring déduit la vitesse d’attaque du nombre de secondes qu’em¬ ploient à se dégager 25 cent.3 de CO2. (2) M. Boguski adopte la définition : y rd ( p étant le poids molécu- — -m — RECHERCHE DE LA. VALEUR DE k LORSQUE LA SURFACE D'ATTAQUE RESTE LA MÊME PENDANT L’EXPÉRIENCE. Soit T7 le volume du liquide acide, exprimé en cent.3, S la surface d’attaque, supposée constante pendant la réaction, exprimée en cent.2, P le poids moléculaire du gaz qui se dégage pendant la réaction, p le poids moléculaire de l’acide, I le temps qui s’est écoulé à partir du commencement de la réaction, exprimé en minutes, x le poids du gaz, dégagé au temps t par 1 cent.2 de sur¬ face, exprimé en grammes, n le nombre de molécules d’acide nécessaires pour dégager une molécule de gaz, y la concentration de la liqueur acide, au temps t, y0 la concentration initiale, v la vitesse de dégagement au temps t , c’est-à-dire le nombre de grammes de gaz que dégagerait, au temps f, pendant une minute, 1 cent.2 de surface, si au moment considéré Je dégagement devenait uniforme. Nous admettons que la vitesse au temps t est propor¬ tionnelle à la concentration y de la liqueur acide à ce moment : v = ky. II s’agit de calculer le coefficient k en fonction des con- laire de l’acide) ; dans ce cas, la concentration serait : « le nombre de molé¬ cules d’acide contenues dans \ cent.3 de liquide, » mais, si l’on adopte "celte définition, qui pourrait être dans certains cas bien avantageuse (voir page 229 de notre article), l’équation (3) établie par M. Boguski, page dt>48, est fautive, car le premier membre est un poids et le second un nombre de molécules ; elle devrait être remplacée par d | J/3J =? — 2 dy. Pour que les calculs de rd M. Boguski subsistent, il faut adopter la définition : y — •— * - 222 - centrations initiale et finale et de vérifier, en remplaçant dans la formule obtenue y par les valeurs données par l’expérience, si en effet k peut être supposé constant. Gomme pendant le temps dt un cent.2 de surface dégage dx grammes de gaz, pendant une minute il dégagera dx — - grammes ; 1 équation ci-dessus peut donc s’écrire : Lit dx — kydt. (1) Cherchons la variation de la concentration pendant le temps dt. Pendant ce temps, la surface attaquée a dégagé Sdx Sdx grammes ou — — molécules de gaz ; donc il s’est con- . nSdx . , , nSdxp _ somme — — — molécules ou — — — grammes d acide. Au temps t, il y avait dans le liquide total Vy grammes d’acide ; . , .. _ TT nSpdx _ au temps t-\-dt, il y en aura donc: Vy - — — Un cent.3 de liquide, au temps t -f dt, contiendra donc : y — nSpdx PV grammes d’acide ; ainsi la variation de y , pendant le temps dt , sera : nSpdx dy = — PV (2) Eliminons dx entre (1) et (2) et posons, pour simplifier nSpk 1 écriture : .. — m : PV Il vient : dy ~ÿ — — mdt. L’intégration donne : y 1 v (i ly ) =( — ml) 0, ou = y« y (2') r-- 223 - On tire de là : m ~ — l i ,y„ * y puis PV 1 y k = — . — Z — 0 ; ou, si Af est le module, wSp t y k -EJL.Ltog.it. nSpM t y (3) Telle est la formule générale que l’on peut appliquer à toute réaction dans laquelle il se dégage un gaz par Faction d'un liquide sur un solide, la surface de ce dernier restant constante pendant la réaction. Application de la formule aux expériences de M. Boguski. Il faut faire dans la formule (3) : P = 44 w== 2 p== 36,5 V = 500 S = 65 1 en outre, la moyenne de 53 expériences a donné à M. Boguski : 1 y - log. — « 0,01765. Après remplacement, on trouve : * y k = 0, 18843. Application de la formule aux expériences de M. Spring, à 15°, sur la réaction du marbre et de Facide chlorhydrique. r p , ... , 60.44. V 1 . y0 La formule (3) peut s écrire : k = — . — mgf. — 7 o. SM t y (t représentant des secondes (*) ). M. Spring emploie un volume d’acide, de concentration initiale 0,05, capable de dégager, après épuisement complet, 500 cent.3 de GO2 à 0°. On trouve (voir page 235 la formule générale) que le volume à employer est V = 32,704. (*) J’ai, pour plus de facilité, multiplié la valeur de k par 60; on peut ainsi y remplacer t par le nombre de secondes employées au dégagement de 25 cent.3 de CO-, mais il est bien entendu que k représente toujours « le rapport entre » le nombre de grammes de CO2, dégagés pendant une minute par un cent.® de » surface attaquée par un liquide acide de concentration constante, et le nombre » de grammes d’acide contenus dans un cent.5 de ce liquide. » — 224 — La surface d’attaque est S = 3,04, et par conséquent : k = 895,8207. b log. ^ . (3') Dans chaque phase de l’expérience, il se dégage 25 cent.5 de CO2 à 15°, correspondant à la consommation de Or, 07750166 . (*) d’acide chlorhydrique et, par cent.5 de liquide de o = 0sr, 0023698. La concentration, au commen¬ cement de la deuxième phase, sera: y{ — y0 — 8, au com¬ mencement de la troisième y^ — y0 — 2 o et ainsi de suite. On pourra donc calculer les concentrations successives, puis, à l’aide de la formule (3'), les valeurs de k , qui correspondent aux différentes phases; en voici le tableau: Volumes de CO3 Concentra¬ tions. t en secondes j Valeurs de k à 45° -se £ o a T3 -S Cl •2 i .5 * S-i C3 ~ q ° o > Concentra¬ tions. t en secondes Valeurs de k à 45° Variation de k j eu dix millièmes. 0 0,0500000 200 0,0310416 27 444 0,4702 446 0,2446 25 0,0476302 345 225 0,0286718 35 97 0,2047 456 0,2454 50 0,0452604 35 250 0,0263020 62 404 0,2012 166 0,2213 75 0,0428906 47 275 0,0239322 66 409 0,2029 478 0,2279 400 0,0405208 8 300 0,0215624 9 446 0,2021 498 0,2288 425 0,0381540 7 325 0,0191926 29 423 0,2028 227 0,2259 450 0,0357842 39 350 0,0168228 30 129 0,2067 265 0,2229 , 475 0,0334444 22 375 0,0144530 59 437 0,2089 324 0,2170 200 0,0340446 400 0,0420832 (*) Dans tous les calculs, nous adoptons les données suivantes : Poids d’un litre d’hydrogène = 0&T,0896. 1 Coefficient de dilatation des gaz : a — — — - 11 I ü Pour voir jusqu’à quel point on doit tenir compte de la variation de k, admettons que l’erreur probable dans la mesure du temps soit d’une seconde ; au lieu de *=>•-£- log. 0) on aurait L’erreur commise serait : k — h 1 7 Vo T±ilog'T + 1 En appliquant cetle formule aux cas extrêmes, on trouve que cette erreur est de 21 dix-millièmes pour la phase comprise entre 25 et 50 cent.3 et qu’elle est de 7 dix-mil¬ lièmes pour la dernière phase inscrite dans le tableau. Les différences constatées vers la fin ne sont donc pas négli¬ geables. L’augmentation de k est probablement due, d’après M. Spring, à l’action du chlorure calcique, dont la propor¬ tion devient notable vers la fin de la réaction. Le maximum de k s’observe dans la phase comprise entre 300 et 325 cent.3. En prenant pour k la moyenne des valeurs observées entre 25 et 250 cent.3, on obtient : k = 0,2062. COMPARAISON DES VALEURS DE k TIRÉES DES EXPÉRIENCES DE MM. ROGUSKI ET SPRING. Nous venons d’obtenir : k (Boguski) = 0,1884 k (Spring) — 0,2062 (*) fi = 895,8267. ANNALES SOC. GÉ0L. DEBELG., T. XV. MÉMOIRES, 15 — 226 - On peut expliquer la différence entre ces résultats par les considérations suivantes. M. Boguski a employé pour le calcul de k une formule qui suppose la surface attaquée constante pendant toute la durée de la réaction (4), tandis que dans ses expériences cette surface va constamment en diminuant. Observons que M. Spring, dans ses expériences, enduit de cire cinq faces du parallélipipède, de sorte que la surface d’attaque reste constante pendant la réaction. Il suit de là que la formule (3) qui est parfaitement applicable aux expé¬ riences de M. Spring, ne peut s’appliquer qu’approximati- vement à celles de M. Boguski. Comme il n’est pas possible de voir à priori jusqu’à quel point la diminution de la surface peut influencer le résultat, j’ai cherché la valeur de k en me mettant dans les condi¬ tions d’expérience de M. Boguski. J’ai supposé, pour plus de simplicité, que le solide attaqué est un cube (2) de surface totale 6a2 = 65 cent.2 et ayant, par conséquent, pour côté : a = y/| =3*, 291402. RECHERCHE DE LA. VALEUR DE k , LORSQUE LA SURFACE D’ATTAQUE EST VARIABLE. Les notations sont les mêmes que celles employées précédemment ; nous désignerons en outre par p' le poids moléculaire de CaCO3 et par 8 le poids, en grammes, d’un cent.3 de marbre. L’attaque se faisant également dans tous les sens, la forme restera toujours cubique. Soit z le côté du cube, au temps t. Pendant le temps dt, le côté variera (*) La formule employée par M. Boguski n’est autre que la formule (3) dans laquelle on suppose : V = 4, S = 4. (2) L’auteur ne précise pas la forme de ses parallélipidèdes. — 22 7 — de — dz (*), le volume z3 variera de — 3z2Jz et le poids de — 3 z2o.dz. Or, ce poids est au poids Sdx de l’anhydride carbonique dégagé pendant le temps dt comme le poids moléculaire de CaGO5 est à celui de CO2 ; ainsi : 3 z^ù.dz p' Sdx P Et, comme S = 6z2, il vient : dz ■==• 2/ pi dæ . On a d’ailleurs, comme dans le premier cas : nSpdx 12 pz*dx dx = kydt et dij = PV P V Ona donc les trois équations : dx ~ kydt dy = — \2 pz 2 PV dx (4) (5) dz = - ^dx (6) 6p8z2 En éliminant dx entre (5) et (6), on a : dy— ~ - dz ; puis, en intégrant : 2 p B „ y°~ y=Vp' (7) En remplaçant dans l’équation (4), dx par sa valeur tirée de (6) et y par sa valeur tirée de (7), on obtient : dz Apk “ ~-pvdt • Vp'y c 2pB a3 -f z3 (*) Le côté varie de - dz à chaque extrémité. là En posant, pour abréger : Vp'y 2pB et, en intégrant, il vient : — a3 = g3, f dz Or, ; dz 1 z3-)- g3 3q2 L + g5 z-\-q 4pk PF t. -f- [/3 arctg 2z — q W 3 a — |/z2 — zg + q ou, en observant que : arctga — arctgb = arctg ^ dz 1 /: z3 + q3 3 f |/3 arctg ”1 , (a + g)5 (g8 4- q5) . _2 Hg)3(a5 + «t (a — z) q [/3 et enfin z (2a — q)-\- q (2g — a) J’ PF fl j(^q)3(z3-)-q3) 12 pq*t [2 (z -[- qY (a3 q3) (a — z) q [/§ y/3arctg (8). z (2a — q) + q (2 q — a) Telle est la formule que l’on doit appliquer aux expé¬ riences de M. Boguski. Dans cette formule, et Application. — Appliquons ces résultats aux expé¬ riences n0> 5, 12 et 19 de M. Boguski ( loc . cit ., page 1652). - 229 — Il faut faire dans les formules ci-dessus : V = 500, 65 p' = 100, 3 = 2,5, p = 44, p = 36,5, a2 = — . On obtient : Expériences Nos 9o ( 1 ) y(l) t <7 5 0,1333746 0,1291852 1 0,959783 42 0,0344558 0,0292932 4 — 2,970712 19 0,0344558 0,0269642 6 — 2,970712 z Diminution de la surface, en cent.2 k (surf, var.) k (surf, const.) 5 3,255702 1,40 0,14953 0,14797 12 3,247293 1,73 0,19099 0,18815 19 3,226996 2,52 0,19337 0,18945 On voit par le tableau ci-dessus que la différence entre les valeurs de k correspondantes est assez petite, mais que cependant la variation de la surface fait que le k de M. Boguski doit être augmenté de 1 à 2 °/0 de sa valeur ; ainsi modifié, il se rapproche de celui de M. Spring. D’autre côté, il y a une cause qui pourrait faire que le coeffi¬ cient tiré des expériences de M. Spring soit un peu fort ; (0 D’après les poids du CO2 dégagé, inscrits dans le tableau du travail de M. Boguski, poids que nous avons supposé être des grammes, on conclut que les quantités Y0 et Y t représentent les poids d 'HCl contenu dans la totalité du liquide acide. En effet, les poids de CO2 sont calculés dans ce tableau par la 44 formule : — (Y0-Yt). Or, des équations données page 215 de notre travail on 7 o 44 F déduit que ce poids est : Sx = (Olo-yt) ; de sorte que Y0 — Vy0 ; les chiffres de M. Boguski doivent être divisés par 500 pour être introduits dans nos formules. — 230 - c’est la grande quantité de sels de calcium dont se charge la solution pendant l’attaque. Après chaque dégagement de 25 cent.3 de CO2, le liquide se charge d’un poids de 0 gr. 36 de Cad 2 par 100 cent.3; en s’arrêtant même après déga¬ gement de 250 cent.3 de gaz, le liquide contient 3 gr. 6 de CaCl* par 100 cent.3 (1). Dans les expériences de M. Boguski, le liquide contient une proportion beaucoup plus petite de sel de calcium. Ainsi, dans l’expérience n° 19, dans laquelle il se dégage 2 gr. 2577 (2) de CO2, le liquide ne contient à la fin que 1 gr. 14 de Cad 2 par 100 cent.3 Après dégagement de 80 cent.3 de gaz, la solution de M. Spring est déjà aussi concentrée que celle de M. Boguski à la fin de la réaction, c’est-à-dire après dégagement de plus d’un litre de CO2. Comme la présence des sels de calcium paraît accélérer le dégagement, le k tiré des expé¬ riences de M. Spring doit être un peu diminué. Les deux causes que nous venons de signaler, jointes en outre à ce fait que M. Spring lia tenu compte (Spring, loc. cil., p. 16) que des essais donnant la vitesse maxima, expliquent suffisamment, je pense, la raison de la différence entre les valeurs de k tirées des expériences des deux auteurs. On pourra adopter la valeur : k = 0,2. On peut aussi se proposer la question inverse que voici : Problème. — Etant donné la surface d’attaque S, le volume Fainsi que la concentration initiale y0 du liquide acide, connaissant en outre le coefficient de proportion¬ nalité k , chercher le volume du gaz qui se dégage à 15° (*) M. Spring, dans ses expériences, n’avait pas en vue la détermination de k. Il cherchait d’un côté à comparer l’action de différents acides sur CaCO 3, en se plaçant dans des conditions identiques et d’autre côté à observer l’influence de la température sur la vitesse de dégagement. (2) Il est mis par erreur dans le texte 0,2317, - 231 - après t minutes. On suppose 8 constante pendant la réaction. Pendant le temps dt , un centimètre carré dégage dx et la surface entière Sdx grammes de gaz; le poids du gaz dégagé au temps t sera : xfC. = J Sdx. PV Or, de (2) on tire Sdx = — — dy; donc : y fv PV PV. . L’équation (2') donne : donc : Z,, = y=y oe PVy mt np (1 ~e-mt). Enfin, le volume sera donné par : V (1 + 15a) (t = ^ D - l1-6 pr D étant le poids en grammes d’un cent.3 de gaz à 0°. Or, d’après la loi d’Avogrado, on a pour n’importe quel gaz : p = 0,0000448; en remplaçant, il vient : XCeut.’ = 23547,8807. Vy„ np (l~ nSpk e fv t\. Appliquée au cas du marbre et de VHCl {np — 73, P= 44, k = 0,206), la formule devient : JW = 322,8737. Vy„ _ e -o,34m3|J. — 232 — L’application de cette formule aux expériences de M. Spring ne pourra donner évidemment que des résultats approximatifs. En effet, nous avons employé dans la for¬ mule la valeur k — 0,206 ; or, cette valeur est trop forte pour la première phase, dans laquelle k — 0,17 et trop faible pour la fin de la réaction, vu qu’en ce moment l’action des sels de calcium fait monter la valeur du coeffi¬ cient h k — 0,22. On trouvera donc des résultats trop forts vers le com¬ mencement et trop faibles vers la fin. Ainsi l’on obtient (voir Spring, page 17, pour les valeurs de t) pour 60 t — 421 . V = 105 au lieu de 100 » » 660 » » 1228 » » 2583 » 156 » 150 » 252 » 250 » 393 » 400 On arriverait sans doute à des résultats plus concordants, si l’on employait pour l’attaque un volume V plus considé¬ rable par rapport à S que celui employé par M. Spring; la proportion des sels de calcium par cent.5 de la solution deviendrait ainsi très faible et leur action serait négli¬ geable. COMPARAISON DES VITESSES D’ATTAQUE DU MARBRE PAR LES ACIDES CHLORHYDRIQUE, BROMHYDRIQUE, IODHYDRIQUE, NITRIQUE ET PERCHLORIQUE. Nous allons d’abord donner à la valeur de k une forme plus facile à appliquer aux expériences de M. Spring. Dans celles-ci, on emploie un volume V de liquide acide, capable de dégager, après épuisement complet, a cent.3 de gaz à 0° et l’on considère une suite de phases dans chacune des¬ quelles il se dégage c cent.3 de gaz à 15°. Calculons ce volume V en conservant les notations employées précé- — 233 — demment et en désignant en outre par D' le poids en grammes d’ 1 cent.3 de gaz à 15° (1). Pour dégager P grammes de gaz, il faut np grammes d’acide, donc pour le dégagement de a cent.3, c’est-à-dire de a D grammes de gaz, il faudra un poids d’acide repré- npaD sente par Si y0 est la concentration initiale de la solution acide, celle-ci contiendra yQ grammes d’acide par , , . , . npaD cent.3, et le volume a employer pour avoir — — — grammes d’acide sera en cent.3. P = npaD Py° (9) Proposons-nous de calculer la valeur de k en fonction du numéro d’ordre q de la phase considérée et du nombre de secondes tq qu’emploient, pendant cette phase, à se dégager les c cent.3 de gaz. La formule (3), appliquée à la q\ème phase, donne : t_eo_py±lcg^ nSpM tq a yq (9') Calculons le rapport des concentrations en fonction de q. Le dégagement de c centimètres cubes de gaz à 15n c’est-à- dire de c D' grammes, consomme grammes d’acide et, nr>cD' par cent.3 de liquide, . Cette quantité, en y rempla- de çant V par sa valeur (9), peut s’écrire . . Æm, . a (1 -(- 15a) sorte que les concentrations au commencement et à la fin de chaque phase seront données par : (!) D' D 1 + — 234 — lrc phase. i/0 2/i=-2/o — ^0 » Vt-i—Voy- a (1 -f- 15a) (g— l)c \ Vi = 2/o ~ y o — c2/o 2/i=2/o i a (1 -h 15a) 2q/o a (1 + 15a) qc a(l-f-15a)j a(l-J-15a)^ Remplaçons dans la valeur de les quantités F, yq et yq~i par leurs valeurs ; il vient : 60 aD 1 , 288 a — 273 (q — 1) c — - log. SM y o’ tq ~v' 288a — 273gc Si l’on adopte toujours, comme dans les expériences de M. Spring, a = 500 c — 25, on aura : 30000 D 1 SMyQ log. 6033 — 273g 5760 — 273g ‘ En posant : 30000 M log. 6033 — 273g 5760 - 273g’ on obtient enfin : D ‘-Var.-v » Le multiplicateur \q est une constante pour la qièmt phase de ri importe quelle réaction dans laquelle se dégage un gaz par l’action d’un liquide sur un solide; je place ci- après le tableau des valeurs de X calculées une fois pour toutes. Pour obtenir la valeur k dans la qième phase d’une réaction, il suffit de remplacer dans la formule (10), X par la valeur correspondante prise dans le tableau, tq par le nombre de secondes employées par le dégagement de 25 cent.3 de gaz, S par la surface attaquée exprimée en cent.2, D par le poids en grammes d’1 cent.3 de gaz à O et yu par le nombre de grammes d’acide contenus dans 1 cent.3 de la solution acide. — 235 — Quant au volume de liquide acide à employer, il sera donné par la formule : V = 0,0224— (11) y o obtenue en remplaçant dans (9) a et — Voici te tableau des valeurs de 1 : par leurs valeurs. NJ NJ NJ NJ tl©#- 3 2 G 5 3 3 3 3 © © 3 Valeurs de X ^ © © S Valeurs de X ^ © © 3 Valeurs de X 'O *® © 3 Valeurs de X G O G © G ° G © G ° G © G u G © _3 S- J3 S- 3 su 3 tn O > O > O > O > 0 1456,6732 100 1807,8908 200 2382,4088 300 3492,7613 25 125 225 325 1531,0349 1923,8721 2588,0595 3953,6473 50 150 2055,7552 250 2832,5805 350 4554,9469 1613,3826 75 175 275 375 1705,1173 2207,0558 3128,1914 5372,5074 100 200 300 400 Si l’on fait réagir sur le même solide différents acides, on a : d’où: k y o t q k' ~~ Vo tq (12) M. Spring, dans ses expériences sur la comparaison de l’action des acides chlorhydrique, bromhydrique, iodhy- drique, etc., sur le marbre, a employé des solutions conte- — 236 — nant dans le même volume des poids d’acide proportionnels à leurs poids moléculaires, c’est-à-dire des solutions ayant même concentration moléculaire; on avait donc: rd r'd' y0 __ y'0 lOOp 100p' °U p p' * La formule (11) montre que le volume de solution à em¬ ployer était le même pour les différents acides; de plus, l’équation (12) devient : Gomme les temps employés au dégagement de 25 cent.3 de CO2 ont été trouvés sensiblement égaux pour tous les acides expérimentés, on en a conclu que : kp = k'p' (14) C’est-à-dire que « les valeurs de k pour les différents acides sont inversement proportionnelles à leurs poids moléculaires. » Si nous désignons par y{ la concentration moléculaire, rd m y' ~ 100p ( ^ et par kl le rapport entre la vitesse de dégagement et la concentration moléculaire, nous aurons : 1 krd v ~ ky = 100 quent : v = k, y, = kp — k{ k{rd T ÔÔp et, par consé- (U y — est la concentration pondérale, y \ — est la concentra- v 4 ^ 100 F ’ ■ 100 p tion moléculaire ; la première représente le nombre de grammes et la seconde le nombre de molécules d’acide qui se trouvent dans 1 cent.5 de solution acide. — 237 - L’équation (13) peut donc s’écrire: — k/; ce qui peut s’énoncer : « Le rapport entre le nombre de grammes de GO2 » dégagés, pendant une minute et par cent.2, parle marbre » attaqué par un liquide acide de concentration constante y> et le nombre de molécules d’acide contenues dans 1 cent.3 » de ce liquide, est constant pour les acides observés. Ce » rapport constant est égal à 7,6. » (Voir le tableau placé ci-dessous.) Ou encore, comme le dit M. Spring : « La vitesse par molécule d'acide est indépendante de la » nature chimique de l’acide. » A l’aide du tableau de la page 235 et de la formule (13), j’ai dressé le tableau des valeurs de kp, pour les différents acides expérimentés. Les temps ont été pris dans le tableau qui se trouve page 18 de la brochure de M. Spring. 1 1 o , O 03 H Cl H Br H I H NO3 HCl O1 0 444 6,242 124 5,698 406 6,505 444 6,048 402 6,760 25 97 7,474 99 7,320 94 7,740 402 7,405 99 7,320 50 404 7,343 402 7,487 400 7,637 408 7,074 99 7,744 75 409 7,405 408 7,473 406 7,644 442 7,206 404 7,761 400 446 7,377 444 440 7,780 448 7,252 140 7,780 7,507 m 123 7,404 445 7,919 146 7,851 126 7,227 448 7,717 450 429 7,543 430 7,485 128 7,602 432 7,372 427 7,662 475 437 7,626 440 7,462 432 7,944 442 7,357 130 8,036 200 446 7,724 448 7,620 442 7,942 442 7,942 140 8,055 238 — 8» O O HCl H Br H I H NO3 H Cl O1 XJ O a t kp t kp t kp t kp t kp > 225 456 7,853 457 7,803 448' 8,277 146 8,394 457 7,803 250 466 8,077 160 8,380 460 8,380 — — 458 8,486 275 178 8,349 475 8,461 470 8,740 . — — 472 8,609 300 498 8,350 493 8,566 472 9,642 . — — — — 325 227 8,244 226 8,281 206 j 9,085 — _ — — 350 265 8,436 267 240 8,984 8,075 375 324 7,922 345 8,073 290 8,769 — — — - — Moyenne 400 générale Moyenne de kp entre 25 7,53 7,56 7,84 7,44 7,66 7,6 et 250 VITESSE D’ATTAQUE DU SPATH D’ISLANDE PAR L’ACIDE CHLORHYDRIQUE. Dans le cas du spath, il faut transformer la formule (10), les valeurs de t et de la surface employée ne se trouvant pas parmi les données de la brochure que nous considérons ; mais, à l’aide des vitesses moyennes qui s’y trouvent relatées, on peut calculer Stq. Si uq est la vitesse moyenne (4) pendant la (/:,ème phase, par seconde et par cent.2, (ul = 0,1.15, */2 = 0,106, voir page 5, Spring), comme N cent.2 ont donné 25 centimètres cubes de gaz pen¬ dant tq secondes, 1 cent.2, pendant une seconde, aura (‘) uq représente le nombre de cent.3 de gaz à 15° qu’aurait dégagé pendant une seconde, 1 cent.2 de surface, si, pendant la phase considérée, le déga¬ gement, tout en ayant la même durée, avait été uniforme. — 239 — donné = uq; d’où S(, = — . En outre, l’acide employé a Stq Uq pour concentratiou initiale ya — 0,1 et D = 0,^0019712. Après remplacement il vient : k = 0,00078848 \ uq. (15) A l'aide de cette formule, du tableau (page 235) des valeurs de \ et des tableaux placés page 5, 10 et 1 1 de la brochure de M. Spring, donnant les vitesses moyennes h 15°, j’ai dressé le tableau des valeurs de k en supposant successivement la face attaquée parallèle à l’axe optique, parallèle au clivage, puis perpendiculaire à Taxe optique. O U » FACE PARAL. A L’AXE FACE I)E CLIVAGE FACE PERP. A L’AXE s ï=> U k U k U k O >■ 0 0,112 0,1286 0,118 0,1321 0,128 0,1470 28 0,103 0,1243 0,106 0,1280 0,117 0,1416 80 0,094 0,1196 0,098 0,1247 0,107 0,1348 78 0,087 0,1170 0,091 0,1223 0,100 0,1344 100 0,080 0,1140 0,082 0,1169 0,091 0,1297 128 0,072 0,1092 0,074 0,1123 0,082 0,1244 180 0,067 0,1086 0,067 0,1086 0,076 0,1232 178 0,087 0,0 992 0,061 0,1064 0,068 0,1131 200 0,0988 0,084 0,088 0,1090 0,081 0,1014 228 0,040 0,0816 0,044 0,0898 0,046 0,0939 280 0,036 0,0804 0,036 0,0804 0,040 0,0893 278 0,030 0,0740 0,031 0,0768 0,034 0,0839 300 MOYENNES 0,1044 0,1083 0,1187 — 240 — L’examen du tableau précédent montre : 1° Que les valeurs de k et de u relatives au clivage sont généralement supérieures aux valeurs correspondantes obtenues pour la face parallèle à l’axe et toujours infé¬ rieures à celles qui se rapportent à la face perpendi¬ culaire à l’axe. 2° Les valeurs de k vont constamment en décroissant lorsque la concentration décroît et cela pour toutes les faces considérées. 3° La valeur de k relative au spath est inférieure à celle qui a été obtenue pour le marbre; on peut dire, approxi¬ mativement, qu’en moyenne cette dernière est double de la première. 4° Les sels de calcium ne paraissent plus activer le dégagement vers la fin, vu que k diminue, et cependant ils se trouvent ici en solution deux fois plus concentrée. Nous avons conclu du 1° que probablement les valeurs de u suivent la loi de l’ellipsoïde (voir le second article de ce travail, page 253). Du 2°, 3° et 4”, nous concluons que probablement la valeur de v dans le spath n’est pas de la forme: v = ky (16) mais de la forme : v — k* (y — f). (17) En effet, M. Spring a fait observer (p. 6 et 8) que si la vitesse moyenne, et par conséquent la valeur de k, (4) est (*) Si l’on avait fait réagir sur le spath et le marbre des solutions acides de même concentration, la formule (45) aurait donné, dans la qr'ème phase des deux expériences : k . = A X . u spath q q = A \ . u' A marbre q q. On voit done que les valeurs de k sont entre elles comme les vitesses moyennes. — 241 — plus petite pour le spath que pour le marbre, cela tient à ce qu’il faut une certaine masse d’acide pour que l’attaque du spath commence, de l’acide suffisamment dilué n’at¬ taquant plus le spath qu’avec une extrême lenteur. Ce fait, qui est encore plus sensible dans les autres carbonates naturels, prouve qu’il ne faut pas que y soit nul, pour que u — 0 ; c’est-à-dire qu’il n’est pas permis de poser v = ky. La vitesse s’annule pour une certaine valeur de y différente de zéro que nous désignerons par f, qui varie d’un carbonate à l’autre, de sorte que : G y-f ). On voit d’abord facilement qu’il est possible que h' soit constant, sans que k le soit; en effet, si nous admettons dans l’équation (16) k variable et décroissant avec y , comme l’indique le tableau précédent, et que nous k éliminons v entre (16) et (17), nous obtenons: W — - - 1 — ± y Lorsque y diminue, le dénominateur de la valeur de k diminue, mais, comme k diminue aussi, il se peut que pour une valeur de f convenablement choisie k' reste constant. Reste à voir s’il est possible d’approprier la formule aux résultats obtenus par M. Spring. Pour chercher la valeur de k1 en fonction des concen¬ trations initiale et finale et de la vitesse moyenne de la phase considérée, on reprendra les équations qui nous ont amené à la formule (3) en remplaçant seulement la première par : dx = k' (y — f) dt. On obtient : nSpfti tq yq — f ANNALES SOC. GÉOL. DE BELG., T. XV. MÉMOIRES, 16 — 242 — En remplaçant ensuite dans cette formule : Stq = 25 Uc et V par sa valeur (11), on obtient : k' = 54,46626. uq . log. (18) Vt — î La différence entre les concentrations initiale et finale dans une phase quelconque est : cVo 8 = = 0,0047396. a (1 + 15a) Pour chercher /*, égalons les valeurs de k' relatives à la èI,ie et à la pième phase. Nous obtenons : Uqlyis^f=Uplyj^i. Vi-t yP — t (19) Pour résoudre cette équation par rapport à f , observons que : l Vi-I — f- V; - f Wt yt-i-Vt | U ',-i +y,~ 2/^ — 2 /; + î y parallèle à Clivage pendiculai¬ parallèle à Clivage pendiculai¬ l’axe re à l’axe. l’axe re à l’axe. 0 0,1778 0,1826 0,2032 0,1857 0,1907 0,2123 25 0,1753 0,1804 0,1991 0,1837 0,1891 0,2087 50 0.1724 0,1797 0,1962 0,1813 0,1890 0,2064 75 0,1730 0,1809 0,1988 0,1827 0,1911 0,2100 -100 0,1737 0,1780 0,1976 0,1844 0,2098 0,1890 425 0,1721 0,1769 0,1960 0,1839 0,2095 0,1890 150 0,1782 0,1782 0,2021 0,1919 0,1919 0,2177 175 0,1828 0,1948 0,1858 0,1988 0,1708 0,2118 200 0,1750 0,1853 0,1991 0,1928 0,2042 0,2193 225 0,1607 0,1767 0,1847 0,1801 0,4 981 0,2071 250 0,1743 0,1743 0,1936 0,2004 0,2227 0,2004 275 0,1828 0,1889 0,2072 0,2188* 0,2261* 0,2480* 300 à £> w >■- O O G 0,1738 0,1804 0,1977 | 0,1866 0,1938 0,2123 S Ce tableau prouve qu’il est plus plausible d’admettre k' constant que k constant; si, en effet, nous comparons, en ne prenant que deux chiffres décimaux, les valeurs de k' à celles de k relatées dans le tableau de la page 239, nous obtenons : (*) Les valeurs marquées d’un astérisque ont été exclues dans le calcul des moyennes. ‘i - 245 - VALEURS de k VALEURS de k' (/= 0,0269924) Face parallèle à l’axe Clivage Face perpendi¬ culaire à l’axe Face parallèle à l’axe Clivage Face perpendi¬ culaire à l’axe 0,13 0,13 0,15 0,18 0,18 0,20 0,12 0,13 0,14 0,18 0,18 0,20 0,12 0,12 0,13 0,17 0,18 0,20 0,12 0,12 0,13 0,17 0,18 0,20 0,11 0,12 0,13 0,17 0,18 0,20 0,11 0,11 0,12 0,17 0,18 0,20 0,11 0,11 0,12 0,18 0,18 0,20 0,10 0,11 0,11 0,17 0,18 0,19 0,10 0,10 0,11 0,17 0,19 0,20 0,09 0,09 0,09 0,16 0,18' 0,18 0,08 0,08 0,09 0,17 0,17 0,19 0,07 0,08 1 0,08 0,18 0,19 0,21 Nous concluons que la formule : v = k' (y — f), (17) répond mieux aux résultats des expériences que v = ky. (16) En outre, la première formule explique pourquoi, malgré la présence des sels de calcium, la vitesse paraît diminuer plus rapidement que la concentration vers la fin de l’opé¬ ration. Lorsque la concentration de la liqueur acide s’approche de f , la quantité y — f devient très petite et, pour qu’on puisse constater des dégagements sensibles au bout de temps appréciables, il faut que k' augmente. Ceci peut se constater dans l’avant-dernier tableau, pour la phase comprise entre 275 et 300 cent.3 surtout pour f= 0,03; on - 216 — voit que la valeur de k' monte à 0,2261 pour la face de cli¬ vage; si on allait plus loin, on trouverait pour les deux phases suivantes : k' = 0,2861 et k' = 0,3152. La formule (17) explique donc l’apparence d’inaction des sels de calcium dans le cas du spath, tandis que la formule (16) laisse ce fait complètement inexpliqué. Observons en outre que la moyenne des valeurs de k' est très proche de la valeur de k obtenue pour le marbre, ce qui est une confir¬ mation de la formule. A ce point de vue, la valeur f= 0,03 donne une moyenne générale 0,198 mieux approchée (*) que la moyenne 0,184 relative à f == 0,0269924 ; mais, pour adopter la première valeur de /*, il faudrait admettre que l’acide chlorhydrique à 3 °/„ de concentration n’attaque pas le spath; la valeur f = 0,03 est à coup sûr trop forte. L’adoption de la valeurf = 0,0269924 dans la formule (17) revient à supposer que faction s’arrêterait après dégage¬ ment d’un volume de GO2 compris entre 375 et 400 cent.3 (2). De ce qui précède nous concluons que la vitesse d’attaque du carbonate calcique par les acides n’est pas, en général, proportionnelle à la concentration à un moment donné, mais bien proportionnelle à cette concentration diminuée d’une quantité f, qui varie d’après l’état de cohésion du carbonate; nulle, ou à peu près, pour le marbre, cette quantité f, prend une valeur de 2 à 3 centièmes pour le spath d’Islande. La vitesse de dégagement dans faction de l’acide chlorhydrique sur le spath peut se représenter très approximativement par les formules : (a) v = 0,174 (y — 0,027), si la face attaquée est parallèle à l’axe optique. (*) On a trouvé pour le marbre k = 0,206. (2) Ce qui n’aura lieu qu’après un temps infini (voir la formule (2 ') de la page 248). — 247 — v = 0,18 {y — 0,027), si la face attaquée est parallèle au clivage. v — 0,198 (y — 0,027), si la face attaquée est perpen¬ diculaire à l’axe. Comme vérification de ces formules, nous allons résoudre le problème inverse déjà traité pour le marbre (page 230). Problème. — Etant donné la surface d’attaque 5, le volume V ainsi que la concentration initia'e y0 du liquide acide, connaissant en outre les coefficients .V et f, chercher le volume du gaz, qui se dégage à 15", après t minutes. On suppose S constante pendant la réaction. En suivant la méthode que L’on a employée pour le marbre, on arrive à : nSpk' e~ t>V ■) (21) X cenl ,3 = ‘23547,8807 V U np Dans le cas des expériences de M. Spring sur le spath : V y0 = 0,1, — = 0,224, f = 0,027 ; il faut en outre calculer np St à l’aide des vitesses moyennes. On a vu que, si tq est le nombre de secondes employées au dégagement de 25 c.3 de gaz dans la qieme phase, on a (page 239) : 25 t q - c 5 U Or t représente dans la formule (21) le nombre de minutes employées par le dégagement dans les q premières phases, de sorte que : et ~c^C + i+ . — 248 — En remplaçant dans la formule (21) St par cette valeur, il vient : Xcent.3 = 385,055 1 — Appliquons, comme exemple, cette formule au calcul du volume de CO2 qui se dégage dans les neuf premières phases, en supposant la face attaquée parallèle à l’axe; il faut faire dans la formule : k! = 0,174 u, = 0,112 u2 = 0,103 . w9 = 0,051 . On obtient : X = 224,9 au lieu de 225, résultat très satisfaisant. REMARQUES SUR LES FORMULES DONNANT LES VITESSES DE DÉGAGEMENT POUR LES DIFFɬ RENTES FAGES D’ATTAQUE. Si l’on fait réagir une même solution acide sur trois frag¬ ments de spath, ayant des plans d’attaque orientés comme il a été dit plus haut, les vitesses de dégagement après le temps t ne seront pas représentées par les formules (a) page 239 ; celles-ci expriment la vitesse au moment où la concentration du liquide devient y ; or ce moment arrive d’abord pour le fragment attaqué sur une face perpendiculaire à l’axe, puis pour celui dont la surface d’attaque est parallèle au clivage, puis enfin pour celui qui est attaqué suivant une face parallèle à l’axe. Si l’on voulait, dans les trois dégagements supposés simultanés, comparer les vitesses à un moment donné, il suffirait de remplacer dans la formule v — k' (y — f) (17) y en fonction.de t. La formule (2') appliquée au cas actuel devient : = d’oü: y — f=(y* — f)e m <2") — 249 — n Spk' et v — k' (y0 — f) e PV L En appliquant cette dernière formule à notre cas, il vient: St v\ = 0,174 (y0 - 0,027) e -°-2881' T (Face d’attaque parallèle à l’axe) st b) v'% = 0,18 («/„ — 0,027) e ~ °’2986’ T (Face d’attaque parallèle au clivage) St v\ = 0,198 (y0 — 0,027) e ~~ °’3288' T (Face d’attaque perpendiculaire à l’axe). On trouve 'facilement, en discutant les formules (b), la variation relative des trois vitesses. Au commencement de l’opération, la vitesse relative à la face perpendiculaire à Taxe est la plus grande et celle qui se rapporte à la face parallèle la plus petite : v\ > v\ > v\. Lorsqu’il s’est écoulé un nombre de minutes représenté par V t = 3,188 — » moment pendant lequel v\ — v\ > v\, la vi- o tesse relative à la face de clivage devient la plus grande. On a d’abord : v\ > v\ > v\ ; lorsque le temps écoulé est V t = 3,247 — > moment qui correspond à u'a > v\ = v\, la (O relation devient : v\ > v\ > v'5. Enfin, lorsqu’il s’est écoulé à partir du commencement de l’opération un temps V t = 3,424— •> moment qui donne : v\ = v\ > v’Z9 larela- o tion devient : v\ > v\ > i>'3 et reste telle jusqu’à l’infini (4). (*) Si, par exemple, le liquide a un volume de 1 cent3, par cent2, de surface attaque'e, v\ sera la plus grande pendant 491 secondes environ ; puis successi- 4 vement pendant 3 - secondes on a : v\ y v\ v\ et pendant 14 secondes v\ )> v\ v\ ; enfin, à partir de ce moment, v\ > v\ > v\. — 250 — Lorsqu’il s’agit de comparer la différence d’action d’un acide sur le spath, suivant que le plan d’attaque est paral¬ lèle à telle ou telle face, c'est évidemment aux formules (a) qu’il faut avoir recours ; elles expriment l’effet produit par une force d’intensité donnée agissant dans telle ou telle condition. Il est facile de voir que, lorsqu’il s’agit de com¬ parer entre elles les vitesses correspondant à une concen¬ tration donnée, obtenues pour lesdifférents plans d’attaque, on peut remplacer ces vitesses par les vitesses moyennes données par les tableaux de M. Spring. En effet, si nous remplaçons dans la formule (17) k' par sa valeur (18) et que nous désignons pariq, v8-, e3, les vitesses correspondant à une concentration y obtenues dans la q'ème phase, par iïqt u"q, u"\ les vitesses moyennes de cette phase et par A uncoefficient numérique, nous obtenons : v, = A loç). 1 ~ u\ ( y — f) iJq / V, = A log. — — u"q (y - f) Vq T «s = A log. — -f u"\ ( y — f). Uq I Donc : : i\ : v5 = u'q : u"q : u"\. Dans l’article qui va suivre, nous pourrons, d’après cette remarque, remplacer les vitesses rcelles par les vitesses moyennes. Observons enfin que, d’après les formules (a), les rapports des vitesses moyennes doivent rester constants pendant toute la réaction et que l’on doit avoir : u\ : unq : umq = 0,174 : 0,18 : 0,198 = 29 : 30 : 33. C’est ce que montre, en effet, le tableau suivant construit à l’aide des vitesses moyennes données page 239. — 251 - Faces paral¬ lèles à l’axe. Clivage. Faces perpen¬ diculaires à l’axe. Faces paral- lèlesà l’axe. Clivage. Faces perpen¬ diculaires à l’axe. 29 29,8 33,4 29 29 32,9 29 29,8 32,9 29 31 33,1 29 30,2 33 29 30,7 33 29 30,3 33,3 29 31,9 33,3 29 29,7 33 29 29 32,2 29 29,8 33 29 30 32,9 NOTES. 1° Pour le calcul de k, correspondant aux températures de 35° et 55°, il faudrait tenir compte du changement de volume du dissolvant, car une petite variation dans la valeur de V entraîne des différences sensibles dans la valeur de k. La variation d’un cent.3 peut entraîner, dans le cas du marbre, à une erreur d’environ — - de la valeur de k et à OU une erreur plus grande encore dans le cas du spath. 2° La formule (3) qui donne la valeur de fe, lorsque la surface d’attaque reste constante pendant la réaction, peut être simplifiée lorsque la différence entre les concentrations extrêmes est fort petite par rapport à leur somme. On a : nSp t y 1 or: y± = 2 \y» — y , 1 (y » - y\ 3 , 1 /y» — y\ s , y k + y 3 | y„ + y] ^ 5 \y„ y) ^ . En ne prenant que le premier terme de la série, on a : 2PV 1 y» — y nsp ty» + y (23) — 252 - Cette valeur est trop faible, et il est facile de voir que l’erreur commise est : E< v (y„ — y Y 4yy0 Si nous appliquons, par exemple, la formule (23) à l’ex¬ périence N° 12 de M. Boguski, dans laquelle : Y0 = 0,172279 Y — 0,146466, t = 4, V = 500, S = 65 (nous supposons la surface constante), nous obtenons : k' = 0,187737...., avec une erreur £<0,001239, c’est-à- dire que : 0,187737.... < k < 0,188976.... Effectivement : k — 0,188. Dans les expériences de M. Spring, y0 — y est une quan¬ tité constante. En remplaçant dans (23) V par sa valeur (11), Vo - y par °y« a (1 + 15a) etc..., on obtient : 4. (24) t. y m S Dans cette formule ym = Vt-i + Vt est la concentration moyenne de la phase considérée et t le nombre de secondes qu’emploient à se dégager, pendant cette phase, les 25 cent.3 de gaz (*). La formule (24) appliquée, par exemple, à la 6me phase dans l’action de l’acide chlorhydrique sur le marbre (voir le tableau de la page 224) dans laquelle : yq- i — 0,038151 yq = 0,0357812, t — 123, donne en effet : k = 0,2028. ... . . , . , 11793 — 546? .. . (9 y m peut se calculer par la formule : ym = y0 - -, y étant 11520 le numéro d’ordre de la phase considérée. 11520 — 253 — RELATION ENTRE LA VITESSE D’ATTAQUE DU SPATH PAR LES ACIDES ET L’ÉLASTICITÉ OPTIQUE ESTIMÉE SUIVANT LA DIRECTION NORMALE AU PLAN D’ATTAQUE. M. Spring, dans sa note « Sur la vitesse de réaction du spath d’Islande avec quelques acides », a fait observer que le rapport des vitesses obtenues pour deux plans d’attaque, l’un perpendiculaire, l’autre parallèle à l’axe optique, est sensiblement le même que le rapport des indices ordinaire et extraordinaire du spath. J’ai voulu voir si les résultats obtenus expérimentalement par M. Spring, pour une face d’attaque parallèle au clivage, étaient aussi en rapport avec l’élasticité optique du spath; je n’ai examiné que les résul¬ tats obtenus en opérant à 15°. Si v est la vitesse de propagation d’un mouvement vibra¬ toire quelconque et F la force élastique développée par le déplacement maximum de la molécule vibrante, on sait (') que : v = p. y/ F. (1) Pour déterminer la direction des rayons réfractés dans un certain milieu, l’on a recours à l’ellipsoïde inverse d’élas¬ ticité obtenu en prenant sur chaque direction une longueur inversement proportionnelle à la racine carrée de l’élasticité estimée suivant la direction considérée. Dans le cas du spath, cet ellipsoïde est de révolution autour de l’axe 1 1 optique ; ses axes sont — et — - (a2 et c2 représentant les a c élasticités principales) ; la surface est aplatie suivant l’axe de révolution, de sorte que : a < c. Si RO est le rayon lumineux, P le plan d’incidence supposé perpendiculaire au plan du dessin, AN B l’ellipse méridienne dont le plan est perpendiculaire au plan d’incidence et coïncide avec le (4) Voir, par exemple, Maillard, Cristallographie , tom. II, page 104. - 254 plan du dessin, ABD l’ellipse déterminée dans l’ellipsoïde inverse par le plan de l’onde (plan perpendiculaire au rayon lumineux, dans lequel s’effectuent les vibrations), la vibra¬ tion incidente se décompose en deux, l’une dirigée suivant X OD , l’autre suivant OA. La première développera une élas¬ ticité égale à a2 et cela quelle que soit la direction du plan de l’onde ; elle donne lieu au rayon ordinaire, dont la vitesse de propagation sera a (*) et dont la direction sera , , . , sini V , . . determinee par : — - = - , V étant la vitesse de pro- sin r0 a pagation dans l’air; la vibration dirigée suivant OA déve- 1 loppera une élasticité représentée par _2- et variant avec la position du plan de l’onde, vu que OA varie depuis (*) D’après la formule (4). — Comme il ne s’agit ici que de rapports, nous disons, pour plus de simplicité, que v égale a, au lieu de dire que v est pro¬ portionnelle à a. - 255 — — jusqu’à - ; le rayon extraordinaire auquel elle donne C Cb lieu se propagera donc avec une vitesse variable représen- 1 tée par v = — — — et sera déterminé, dans chaque cas, en (J A, sin i V 1 direction par la relation : -r—1— = — Comme AO < — » sin. re v a il s’ensuit que v > a et re > r0. (*) Si le rayon était dirigé suivant Taxe optique, ses vibra¬ tions développeraient l’élasticité minima a2 et par consé¬ quent la vitesse de propagation serait la plus petite possible. Au contraire, un rayon dirigé perpendiculaire¬ ment à l’axe optique donnera, outre le rayon ordinaire, un rayon extraordinaire dont les vibrations, dirigées suivant l’axe des z, développeront l’élasticité maxima c2 et se pro¬ pageront par conséquent avec la vitesse maxima. Or, c’est précisément l’inverse qui arrive dans l’attaque du spath par les acides; ainsi, après dégagement de 200 cent.3 de CO2, la vitesse est de 0e3, 065 par cent.2 pour une face perpendiculaire à l’axe et de 0e5, 057 pour une face parallèle. Cependant le rapport des vitesses est bien sensi¬ blement le même, comme M. Spring l’a fait observer; car, si dans l’ellipsoïde d’élasticité optique, on prend : a — 0,057, on trouve : c = 0,064 (voir le tableau final). Ceci nous porte à croire que l’élasticité développée par l’action de l’acide est celle qui correspond dans l’ellipsoïde au rayon perpendiculaire à la face d’attaque; en autres termes, les vibrations qui constituent faction de l’attaque s’exécutent normalement au plan d’attaque ; dans cette (*) Tous les cristaux dans lesquels l’ellipsoïde inverse est aplati suivant Taxe optique donnent lieu à cette relation; ils sont appelés négatifs. Dans les cristaux positifs, au contraire, qui sont caractérisés par un ellipsoïde allongé suivant l’axe optique, le rayon extraordinaire est plus rapproché de la normale que le rayon ordinaire. — 256 — hypothèse, lorsque ce plan est perpendiculaire à l’axe optique, les vibrations, s’exécutant suivant l’axe optique, développent l’élasticité maxima c2 et par conséquent se propagent avec la vitesse maxima c; si, au contraire, l’attaque a lieu sur un plan parallèle à l’axe optique, les vibrations développent l’élasticité mini ma a2 et se trans¬ mettent avec la vitesse minima a. Dans cet ordre d’idées, si cp est l’angle que fait la normale au plan d’attaque avec Taxe optique, la vitesse d’attaque sera représentée par : 1 - v = a2 sm2 cp c2 cos2 cp (*) Dans le spath on a: a = 0,60294, c == 0,6728. Si le cli¬ vage est pris pour face d’attaque, cp = 44°. 36'. 34". De ces données on tire : c — a X 1,115866 v = a X 1,060302. ^ ^ Dans le tableau suivant se trouvent d’abord les valeurs de or, c, et v obtenues par M. Spring en expérimentant à 15° et calculées à laide des temps nécessaires au dégagement de 25 cent.3 de (702; elles représentent le nombre de cent.5 dégagés pendant une seconde par un centimètre carré de surface attaquée. En regard de ces valeurs, j’ai inscrit celles qui ont été calculées dans l’ellipsoïde d’élasticité optique, en se servant des formules (2) dans lesquelles on a donné à a les valeurs trouvées expérimentalement par M. Spring. (*) L’ellipse méridienne ANB a pour équation -J- c2 z°— i. Si x et z sont les coordonnées du point IV, on a : x = ON sin ou : « t i T7 dy np Sk -2 8 dy+Vt — ~p dt et, en intégrant : puis : k = y P \lsiog y*. np St ) M J' y 2 (y. - y) y o (27) Pour appliquer cette formule, il faut calculer Vx et y. Si d0est le poids du cent.3 de liquide acide de concentration yQ, calculé comme il est dit dans la note de la page 259, le poids total du liquide V0 d0, se partage en V0 y0 grammes d’acide et F0 (d0—y0) grammes d’eau. Après épuisement complet, un poids %p d’acide engendre un poids tu de sel calcique et un poids tz d’eau (tz et tc' étant respectivement les poids moléculaires de ces deux corps), de sorte que le poids V0 y0 d’acide engendrera : Vo 2 P gr. de CaCX- et y» 2 V d1 HW. — 262 — Le liquide, après épuisement, pèsera: n(«'«-2/o)+!^ V0y0 . 2 p Son titre en CaCl2 sera : 100 it ya (28) F = (29) y«(K + K— 2p) + 2 pd0 A l’aide des tables de densité, on pourra chercher le poids rf, d’un cent.3 d’une telle solution ; on aura alors : 2^ | Vo + - 2 p) + 2pd0 | . Il reste à calculer la concentration finale y. M. Boguski, dans son tableau, donne le poids total de l’acide contenu dans le liquide employé, au commencement et à la lin de l’expérience; désignons ces poids par Y0 et Y et soit V le volume inconnu du liquide à la fin de l’expérience. On a y d’abord: y0 =— Pour déterminer y et F on a les deux équations : on en déduit : Y=Vy V=-Sy+ V, ; v,-r0 y » y*- V, y+Y= O. (30) De là on tirera y (1). (!) Si l’on avait supposé F constant, on aurait eu : (3) k = nSpt Y» . 2/o — loq. — M y’ formule dans laquelle y' représente la concentration finale obtenue en sup- Y posant V constant, c’est-à-dire y' = — . En comparant cette valeur de k à Vo celle qui est donnée par l’équation (27), on voit que ~ log. — estplus grand Vo que — log. ^ parce que F, V0 et y y' ; mais, comme on soustrait toujours quelque chose dans la parenthèse, vu que F, — F0 ]> O, on ne peut dire à priori si la valeur de k obtenue à l’aide de la formule (27) est plus grande ou plus petite que celle tirée de la formule (3). — 263 — Appliquant ces formules aux expériences n08 5 et 19 de M. Boguski, on obtient: N° F0 Y t d o JY Vt y k k ('volume constant) 5 66,6873 64,3926 1 1,06134 17,428062 503,176132 0,1291593 0,147986 0,147971 19 17,2279 13,4821 6 1,01619 5,024995 500,192723 0,0269619 0,189461 0,189452 2° Influence de la température. M. Spring a trouvé que les vitesses moyennes d’une même phase dans des réactions se passant à 15°, 35° et 55° sont sensiblement entre elles comme 1: 2: 4; il en a conclu que probablement la vitesse moyenne est liée à la température par une équation exponentielle, que l’on peut écrire : T Uq,T= CLq. 2*® (31) Dans cette formule uqtT représente la vitesse moyenne de la q\ème phase, si T est la température à laquelle la réaction a lieu ; ag est un coefficient, constant pour une même phase quelle que soit la température, mais variant d’une phase à l’autre. La formule (15) page 239 nous donne la valeur de k tirée de la gième phase en fonction de la vitesse moyenne de cette phase : kq/r = A\q uq>T , ou, après remplacement: T kq,T = A CLq. 2r° (32) Pour la qfiême phase de la réaction se passant à une autre température T', on aurait de même : T ' kq,T, A \q ctq- 22~^; d’où : — «2(34 — T— T' kq/r = kq/P. (33) La formule (33) prouve que si /c7,r est constant quel'que soit q , kq%T le sera aussi; or comme les expé¬ riences faites à 151 ont prouvé que feg,ls est une constante quelle que soit la phase considérée, il en résulte que kq!T est aussi une constante pour toutes les phases de la réaction se passant à la température T. En autres termes : « La vitesse d’attaque est proportionnelle à la concentra- » lion de la liqueur acide, quelle que soit la température à » laquelle on opère. » Observons à présent que, quoique lq et a?> varient d’une phase à l’autre, leur produit est une constante, vu que la valeur de kqtT donnée par la formule (32) et tirée de n’importe quelle phase de l’expérience doit être la même. La constante A\aq se détermine en appliquant la formule aux expériences à 15°, pour lesquelles nous avons vu que k = 0,2, on obtient ; i A\qoi.q — — = 0,11892 et T ou kT — 0,11892. 2 20 T (34) vT = 0,11892. 2 T\y. (35) Revenons aux expériences de M. Roguski. Elles ont été faites à une températurejd’environ 20°, tandis que celles de M. Spring qui ont servi de terme de comparaison, ont été effectuées à 15°. Nous avions déjà fait observer (page 251 de ce travail) que dans le calcul de k correspondant aux tem¬ pératures de 35° et 55°, il faudrait tenir compte du change¬ ment de volume du dissolvant, car une petite variation — 265 — dans le volume V entraîne des différences sensibles dans la valeur de h. Si cependant on fait abstraction de cette variation et que Ton admet que la formule (33) puisse être appliquée aux températures intermédiaires entre celles qui ont servi à l’établir, on trouve que la valeur de k obtenue par M. Bo- guski serait beaucoup trop faible comparée à celle de M. Spring. En effet, la formule (33) donne : ■k„ =~ = 0,840896 2* donc, au lieu de : A/go — 0,1884, on aurait kl9 = 0,1584. OBSERVATIONS SUR LA FORMULE QUI RELIE LA VITESSE MOYENNE A LA TEMPÉRATURE. La formule de M. Spring peut s’écrire : r— 45 U = a. (36) dans laquelle u est la vitesse moyenne d’une phase quel¬ conque de la réaction effectuée à la température T et a la vitesse moyenne de la même phase dans la réaction effec¬ tuée à 15°. Cependant les observations de M. Spring paraissent d’abord mieux conformes à la formule parabolique : u = a (0,001. T2 -f 0,775). (37) En effet, cette dernière formule donne : pour T = 15 — ** )> T = 35 u3S = 2« » T = 55 wss = 3,8a puis : — 266 — ^=2 et ^ =1,90; Uln U gg or M. Spring a trouvé pour ces rapports : 2,05 et 1,90; on voit que la concordance est, pour ainsi dire, absolue; malgré cela, nous pensons que la formule de M. Spring est plus probable pour les raisons suivantes : 1° La formule (37) exige que la vitesse soit un minimum à 0°; or, il semble à priori que la vitesse doit être indéfi¬ niment décroissante avec T. 2° Lorsqu’on prend le volume Tr de solution acide ayant pour concentration y0 = 0,05 et qu’on le chauffe à 55°, le liquide se dilatant, on a en réalité un liquide acide d’une concentration un peu inférieure à 0,05. Calculons la varia¬ tion de vitesse moyenne qui résulte de ce changement de volume. Si A est l’augmentation de volume d’ 1 cent.3 de liquide lorsqu’on le porte de 15° à 55°, le volume V devient V (1 -J- A) à 55°. En outre, comme le poids d’acide est y resté le même, la concentration initiale devient - ■. . ’ 1 + A La formule (9') de la page 233 donne, en y remplaçant o 25 Stq par — , PV npM ’ uq log. Vi-j yq ' C’est en employant un volume V (1 + A) et un liquide de concentration y » 1 -j- A que M. Spring obtient les vitesses moyennes uq données dans son mémoire. Comparons l’expérience ainsi effectuée à celle dans laquelle on em- ployerait un volume V, de concentration y0 à 55° : dans ce cas, la vitesse moyenne serait u\ et c’est cette quantité qu’il s’agit de calculer. Après chaque dégagement de 25 cent.3 de gaz, le poids d’acide consommé dans les — 267 — deux expériences étant le même, le poids d’acide qui reste dans le liquide sera aussi le même; mais, comme pour avoir la concentration, on divise ce poids par le volume du liquide, il s’ensuit que la concentration au commencement d’une certaine phase de la première expérience sera 1 -J- A fois plus petite que celle qui correspond au commence¬ ment de la même phase de la seconde expérience ; de sorte que le rapport est le même dans les deux V comprendre la production d’un pli oblique ( schiefe Faite ) )) autrement que par l’intermédiaire de phases de dévelop- )) pement dont la première est la flexure oblique (geneigte )) Flexur) de M. von Richthofenet lasecondelaflexure verticale » ( stehende Flexur) de cet auteur ou la flexure de M. Suess. » Ou devrait bien admettre alors que, dans un seul et même » processus architectonique, il se produise d’abord une )) traction, qui diminue ensuite de plus en plus et, finalement, » passe du point neutre de la flexure verticale, au refou- » lement. Mais une semblable hypothèse est à peine admis- » sible, et le principe de la théorie tout entier est de » nouveau remis en question dans ces phénomènes. » A l’appui de son dire, il figure une couche inclinée (fig. 2) montrant la succession de quatre phases différentes d u phénomène. Mais ladéfinition de M. Suess dit expressément que les flexures se produisent dans des couches hori¬ zontales, et si l’on veut construire la figure de M. Bittner en se servant d’une couche horizontale, il est impossible de produire des flexures obliques ou verticales, puisque l’on ne peut donnner naissance qu’à un pli anticlinal et jamais à un pli monoclinal ; la figure d’ailleurs deviendrait purement théorique et sans application dans la nature. Ceci dit sur la théorie des fractures, examinons rapide¬ ment l’exposé, présenté par M. Bittner, de l’application pratique qui a été faite de ce phénomène. M. Suess désigne sous le nom de flexures obliques ( schiefe Flexuren) des lignes de perturbation de l’Etzbucht (Alpes — 22 - méridionales) qui ne diffèrent pas, en apparence, des plis renversés, mais qui, selon lui, auraient une autre origine; ces flexures obliques seraient dues à une traction accom¬ pagnée ou suivie d’un mouvement de toute la masse dans le sens même de la traction. Ainsi, il existerait, dit M. Bittner, dans les Alpes méridionales, des flexures obliques, que l’on ne saurait distinguer des plis ren¬ versés des Alpes septentrionales que par une conception théorique qui n’est nullement justifiée, et qui peut se résumer en ces mots : dans les Alpes méridionales, il s’est d’abord produit un affaissement donnant naissance à des flexures, puis une poussée tangentielle, transformant ces flexures en flexures obliques, tandis que, dans les Alpes septentrionales, il n’y aurait eu qu’une poussée horizontale produisant des plis renversés. Nous ne sommes pas suffi¬ samment initié à la question pour prendre position dans le débat, mais il nous semble que, si M. Suess n’a pas eu de raison spéciale, à nous inconnue, pour émettre cette hypothèse, elle peut, à bon droit, être taxée d’arbitraire par M. Bittner. Nous n’insisterons pas davantage sur ce point et nous passerons immédiatement à la seconde des notions examinées. 2. Les butoirs ou massifs surélevés ( Horste ) sont, suivant M. Suess ( Antlitz der Erde , p. 166), des massifs ou des pieux f1) restés en place entre des champs d’affaissement, que l’affais¬ sement se soit produit dans des masses stratifiées horizon¬ tales ou dans des formations plissées. M. von Richthofen restreint l’emploi de cette expression au cas de couches horizontales et attribue la formation des butoirs à des phénomènes de tension et de traction. C’est dans la classi¬ fication des montagnes que ce savant fait le plus grand usage de cette notion. Il les divise, en effet, en formations par fractures et formations plissées ; aux premières, se rattachent les formations en butoirs. D’après M. von Rich- (*) Voir De Làpparent. Traité de géologie , 2e édition, Paris 1885, p. 1441. thofen, on distingue plusieurs variétés de butoirs : les butoirs centraux (Kernhorste), faisant accidentellement saillie au milieu de formations plissées, les butoirs-charpentes (Rumpfhorste) et, suivant la disposition des fractures limi¬ tant les butoirs rar rapport à la direction des couches rencontrées, les butoirs longitudinaux ( Langshorste ), trans¬ versaux ( Querhorste ) et diagonaux ( Diagonalhorste ). Par ce rapide exposé, on voit déjà clairement que, pratiquement, M. von Richthofen ne limite pas l’expression de butoir aux couches horizontales, aussi strictement qu’il le fait théoriquement. Il se rapproche donc, en pratique, de la définition de M. Suess. Si nous passons à l’application, nous voyons que M. von Richthofen désigne l’Eubée comme exemple de butoir diagonal; ce n’est pas tout à fait exact; l’Eubée devrait plutôt être considéré comme une combinaison de butoirs diagonaux, transversaux et longitudinaux et de parties ne rentrant dans aucune de ces catégories. Mais si l’on considère Eubœa comme un butoir, on va encore beaucoup plus loin. La presqu’île italique serait, suivant M. Suess, une combinaison de butoirs, dont les Apennins constitueraient le butoir central. Les montagnes de l’Europe moyenne, suivant MM. Suess et von Richthofen, les Alpes, l’Europe et tous les autres continents, en un mot, toute région, grande ou petite, plus élevée que les régions voisines serait un butoir ou une réunion de butoirs. Mais une expression qui peut avoir une application aussi générale, est-elle encore bien utile? Il serait donc temps, suivant M. Bittner, de restreindre nettement le sens de l’expression, si l’on veut qu’elle puisse encore rendre des services. L’opposé d’un butoir est, pour M. Suess, comme pour M. von Richthofen un fessé ou massif affaissé ( Graben ), pour M. Tietze un butoir négatif (negativ Horst)A\ est des cas, cependant, où un butoir ayant subi l’érosion d’une façon plus notable que les parties avoisinantes affaissées, peut prendre l’aspect d’un véritable fossé; on pourrait, suivant M. Bittner, désigner ce phénomène sous le nom de butoir-fossé ( Grabenhorst ) ou de fossé positif ou surélevé (positiv, gehobenes Graben). Il — 24 — cite, comme exemples de cette sorte de phénomène, le Torrenerthal et le bassin de Lammer au voisinage de Salzbourg. Pour terminer ce chapitre, l’océan Pacifique, que l’on a considéré longtemps comme le type le plus grandiose de champ d’affaissement ( Senkungsfeld ), joue en réalité, d’après M. Suess, jle rôle d’un butoir gigantesque, par rapport aux Andes, refoulées vers l’ouest (*). En partant de[cette manière de voir, on arrive forcément, suivant M. Bittner, à cette conclusion, que les butoirs ne sont, au fond, que la totalité de l’écorce terrestre. 3. Qu’est-ce qu’un « fascellement » (2) ( Schaarung ) ? Une définition exacte de ce mot n’a jamais été donnée; l’auteur la déduit de l’usage qufen a été fait par M. Suess et l’exprime de la façon suivante : « un « fascellement » est une ligne » transversale, suivant laquelle se rencontrent deux sys- » tèmes déformations courbées et refoulées dans la même direction par des phénomènes réciproques de traction et » dè croisement.» Pour M. Neumayr, le «fascellement» est la réunion, en une chaîne composée, de montagnes diver¬ geant avant leur réunion ; ainsi, tandis que l’obliquité des plis à leur point de rencontre est le caractère du fascelle¬ ment pour M. Suess, c’est au contraire le parallélisme de ces plis, qui constitue le critérium du « fascellement » pour M. Neumayr. Il serait cependant inexact de supposer que M. Suess lui-même réserve uniquement au « fascellement » le caractère transversal qui lui a été assigné dans le cha¬ pitre VII de son « Antlitz der Erde » ; plus loin, page 771, il admet des fascellements à caractère longitudinal bien net, analogues à ceux de M. Neumayr, et, dans son récent ouvrage « Ueber unterbrochene Gebirgsfaltung( 3),» il revient de nou¬ veau à la première acception du mot. Il semble cependant, à première vue, que l’on ne peut continuer à réunir sous la p) Tietze. Verhandlungen der k. k. geologische Reichsanstalt , 1885, p. 57. (2) N’ayant trouvé nulle part la traduction du mot « Schaarung », force nous a été d’en imaginer une. (*) Voir Ann. Soc. géol. de Belg ., t. XIV, Bibl. , pp. 27 et suivantes. - 25 — même rubrique deux catégories de faits aussi différents, e nous proposons, pour le phénomène à caractère transversal, le nom de rencontre , réservant le mot fascellement pour définir le phénomène à caractère longitudinal, ce mot étant déjà employé dans l’art des mines pour indiquer la réunion de deux fiions sous un angle aigu. Les notions géotectoniques précédentes ont surtout été établies en vue d’une conception théorique nouvelle, celle de l’existence d’une poussée horizontale unilatérale comme agent érecteur des montagnes. La nouveauté de la conception réside uniquement dans le sens unique de la poussée; et cette conception, comme toute conception théorique du reste, doit s’étayer à la fois sur l’observation de la nature et sur des idées spéculatives. L’auteur examine successive¬ ment chacun de ces deux points. Il dit, en résumé, que l’observation de la nature ne nécessite nullement l’emploi d’une poussée unilatérale pour expliquer, notamment, la forme courbe des Alpes, qui est le point de départ de la théorie de M. Suess. Nous ne nous arrêterons pas plus long¬ temps à ce premier point, nous bornant à constater que, à la simple affirmation de MM. Suess, von Riehthofen et Heim, que la différence de forme du côté convexe et du côté concave des chaînes de montagnes hétéromorphes repose sur des mouvements d’espèce différente et en partie opposés de l’écorce terrestre, M. Bittner répond que celte simple affirmation ne suffit pas, qu’il faudrait une démon¬ stration. Au point de vue théorique, l’hypothèse, généralement ad nise aujourd’hui, de la contraction de l’écorce terrestre, par suite de la réduction de volume du noyau, implique, il est vrai, des mouvements horizontaux (refoulants et plis¬ sants) et des mouvements veriicaux (affaissants), mais n’im¬ plique nullement, suivant M. Bittner, des mouvements hori¬ zontaux unilatéraux, et c’est en vain qu’il a cherché la raison d’être de tels mouvements, tant dans les ouvrages de M. Suess que dans ceux de M. Heun. Ces auteurs semblent oublier qu’à une action donnée, répond toujours une réaction — 26 - égale et de sens contraire, ou du moins, ils séparent toujours dans leurs explications la puissance de la résistance, et c’est ainsi qu’ils arrivent à une conception que M. Bittner considère comme inconsistante. En terminant, l’auteur constate qu’il se manifeste, même du côté des promoteurs de la nouvelle théorie, une tendance plus ou moins bien dissimulée à en revenir, petit à petit, aux idées anciennes. H. Forir. Liège, le 15 juillet 1888. LISTE DES OUVRAGES REÇUS EN DON OU EN ÉCHANGE PAR LA SOGIÉTÉ GEOLOGIQUE DE BELGIQUE Depuis la séance du 20 novembre 1887 jusqu'à celle du 1 5 juillet 1888 (l). DONS D’AUTEURS. Barrande , J. Echinodermes. Études locales et comparatives. 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Australie. Melbourne. Royal Society of Victoria. Natural history of Victoria. Prodromus of the zoology of Vie - toria , décades I XIV, 1878-1887. Sydney. Linæan Sociely of New South Wales. Proceedings , sériés 2, vol. I, paris 1 to 4, 1886-87. — Royal Sociely of New South Wales. Journal and proceedings , vol. XX, 1886 and vol. XXI, 1887. TABLE GÉNÉRALE DES MATIÈRES. BULLETIN. Pages. Liste des membres . 5 Tableau indicatif des présidents de la Société depuis sa fondation . 27 L. Bayet. — Compte rendu de la session extraordinaire annuelle, tenue dans l’Entre-Sambre-et-Meuse du 17 au 19 septembre 1887 . 29 A. Briart. — Notice descriptive des terrains tertiaires et crétacés de l’Entre-Sambre-et-Meuse. — Présen¬ tation . 31 G. Dewalque. — Rapport du secrétaire général .... ni J. Libert. — Rapport du trésorier . . xv J. Libert. — Projet de budget pour l’année 1887-1888. . xvn Élections du Conseil . xviii G. Dewalque. — Sur la question du poudingue avec grès blanc de la Baraque-Michel (Jalhay) . xx É. Delvaux, G. Dewalque, A. Briart. — Observations sur cette communication . xxn C. Malaise. — Dépôt d’un pli cacheté relatif au système silurien de l’Entre-Sambre-et-Meuse . xxiv Ad. Firket. — Minéraux artificiels pyrogénés. Fayalite. — Rapports. — Voir Mémoires, t. XIV . xxxiv W. Spring. — Détermination du carbone et de l’hydrogène dans les schistes houillers ; contribution à l’étude de la formation de la houille. — Rapports. — Voir Mémoires, t. XIV . xxxiv H. Forir. — Contributions à l’étude du système crétacé de la Belgique. — II Études complémentaires sur les crustacés. — III. Bibliographie et tableau des tho- racostracés crétacés décrits jusqu’à ce jour. — Rapports. — Voir Mémoires, t. XIV . xxxiv 11 Pages. A. Briart. — Notice descriptive des terrains tertiaires et crétacés de l’Entre-Sambre-et-Meuse. — Piapports. xxxiv Ë. Delvaux. — Contributions à la géologie des Pays-Bas, par J. Lorié. Notice bibliographique. — Voir Biblio¬ graphie . xxxv G. Cesaro. — L’anatase de Nil-St-Vincent . xxxv V. Dormal. — Contribution à l’étude du système dévonien dans le bassin de Namur. — Présentation . . . xxxvi G. Dewalque. — Quelques dosages du fer des eaux de Spa. xxxvi C. Malaise. — Les schistes siluriens de Huy et leur signification géologique . xxxix E. Pfaff. — Présentation de deux nouveaux trilobites des schistes siluriens du tunnel de Huy . xliv M. Lohest. — Présentation d’échantillons de la pierre d’Ellemelle en Condroz, etc . xlv M. Lohest. — Des dépôts tertiaires de la haute Belgique. — Rapports . xlv L. Moreels et P. Destinez. — Exploration d’une grotte située à Verlaine. — Présentation . xlv L, Moreels. — Dépôt d’un pli cacheté, intitulé : De la découverte de l’hippopotame associé à l’ours des cavernes, et de ce que l’on peut en déduire . . . xlvi I. Kupfferschlaeger. — Observations sur la communica¬ tion de M. Dewalque, intitulée : Quelques dosages du fer des eaux de Spa . xlix G. Dewalque. — Réponse à cette communication ... li C. Malaise. — Revendication de la priorité de la décou¬ verte de l’âge crétacé des grès de Seron .... lu H. Forir. — Présentation d’un échantillon degrés houiller avec cristaux de calcite . . lv M. Lohest. — Recherches sur les poissons des terrains paléozoïques de Belgique. Poissons des psammites du Condroz, famennien supérieur, ire partie. — Présentation . lx M. Lohest et I. Braconier. — Exploration du Trou de l’Abîme, à Couvin . lxi L. Piedboeuf. — Sur les plantes fossiles du rhénan de Graefrath. — Présentation . lxvii L. Piedboeuf. — Sur les tranchées de Gerresheim, près de Dusseldorf et sur les fossiles qu’il y a rencontrés. — Présentation . lxvii Ill Pages. C. Malaise. — Sur les schistes noirs de Sart-Bernard . . lxxiv C. Malaise. — Sur la présence d’un Dictyonerna sociale à la Gleize . lxxvi G. üewalque. — Encore quelques mots sur Dreissensia. . lxxvi É. Delvaux. — Notes sur quelques crustacés nouveaux recueillis par nous, in situ, dans l’argile yprésienne. lxxvii Ë. Delvaux. — Position straligraphique du système silurien et des assises crétacées, établie à l’aide d’un forage exécuté par M. le baron 0. van Ertborn, dans les établissements de MM Yerlinden, frères, à Renaix. — Rapports . . lxxviii G. Dewalque. — Présentation d’une série de préparations microscopiques de calcaires oolithiques des systèmes devonien et carbonifère de la Belgique . lxxviii Y. Dormal. — Contribution à l’étude du système devonien dans le bassin de Namur. — Rapports . lxxxiv P. Destinez. — Sur quelques fossiles marins de l’étage houiller des environs de Liège . lxxxv M . Lohest. — Observation sur la communication précédente. lxxxvi L. Piedboeuf. — Sur quelques fossiles devoniens des envi¬ rons de Dusseldorf . lxxxvi L. Piedboeuf. — Concrétions dolomitiques de l’étage houiller à Âviculopecten du bassin houiller de la Westphalie . . lxxxviii G. Dewalque. — Observations sur la communication pré¬ cédente . xc L. Piedboeuf. — Découverte d’un Ursus spelœus dans une caverne du calcaire eifélien à Neanderthal. . . . xciv L. Piedboeuf. — Sur les plantes devoniennes de la vallée de la Wupper, près Soiingen. — Rapports. . . . cm M. Lohest. — Recherches sur les poissons des terrains paléozoïques de Belgique. Poissons des psammites du Condroz, famennien supérieur. — Rapports. . cm H. de Dorlodot. — Sur les Macrocheilus d’Alvaux. . . cxn L. Moreels. — Procès-verbal d’une visite de la grotte de Yerlaine . cxiii E. Hairs. — Sur la présence du mercure, du thallium et de l’indium dans des blendes belges . cxiv L. Moreels. — Note sur Conularia Destinezi , ptéropode nouveau du houiller inférieur (phtanites) d’Argenteau. cxviii IV Pages M. Lohest. — Découverte du plus ancien amphibien connu et de quelques fossiles remarquables dans le famen- nien supérieur de Modave . cxx G. Dewalque. — Communication sur les paléchinides de la Belgique . cxxvii A. Briart. — Sur la présence d’un hydrocarbure liquide dans l’étage houiller du Hainaut . cxxxii Ch. de la Vallée Poussin, M. Lohest, G. Dewalque. — Remarques sur la note précédente. . cxxxvi A. Briart. — Note sur la séparation de l’eau au sein des matières sédimentaires . cxxxvi Ch. de la Vallée Poussin. — Observations sur la note précédente . cxxxix X. Stainier. — Le gabbro de Grand-Pré (Mozet). . . cxxxix J. Fraipont. — Une lingule nouvelle du calcaire carbonifère de Visé. ( Lingula Kcninckî) . cxlii C. Malaise. — Découverte de cristaux d’arsénopyrite, à Court-St-Étienne . cxliii P. Destinez et L. Moreels. — Exploration de la caverne de Verlaine (Luxembourg). Notice préliminaire. . cxlv G. Dewalque. — Présentation de Spirophyton eijliense, Kayser, de Jupille (Luxembourg) . cxlvii H. Caudéran. — Lacs souterrains superposés dans la vallée de la Meuse, près de Maestricht . cxlviii G. Cesaro. — Sur la vitesse d’attaque du marbre et du spath d’Islande par quelques acides. — Présentation. clvi W. Spring. — Sur les phénomènes qui accompagnent la compression de la poussière humide de corps solides, en rapport avec la plasticité des roches. . . . clvi J. Fraipont. — Une nouvelle discine du calcaire carboni¬ fère inférieur. Discina ( Orbiculoïdea ) multistriata, nov. sp . clxii H. Forir — Sur une forme remarquable de calcite prove¬ nant de Visé . clxiv H. Forir. — Sur des cristaux d’albite de Bevin .... clxvi H. Forir. — Présentation de fossiles carbonifères remar¬ quables de Visé. . . clxvii G. Dewalque. — Le prétendu dolmen de Solwaster. . . clxvii I. Kupfferschlakger. — Sur une météorite diamantifère de Russie . clxix V Pages. A. de Vaux. — Présentation de quelques Anthracosia pro¬ venant de Ghlin (Hainaut) . clxx L. Moreels. — Dépôt d’un pli cacheté portant la suscrip- tion : De la découverte dans le houiller inférieur (phtanites) d’Argenteau, de restes fossiles du type des arthropodes, classe des crustacés, ordre des phyllopodes, sous-ordre des branchiopodes, fa¬ mille des Ceratiocaris . clxxi G. Cesaro. — Sur les figures inverses de dureté de quelques corps cristallisant dans le système cubique et de la calcite. — Rapports . clxxiii G. Cesaro. — Sur la vitesse d’attaque du marbre et du spath d’Islande par quelques acides. — Rapports . clxxiii E. Ronkar. — Rapport sur le mémoire précédent ... clxxiv L. Moreels. — Les dolmens de Wéris et d’Oppagne (pro¬ vince de Luxembourg) . clxxxi G. Dewalque. — Observation sur cette communication. . cxc A. Jorissen. — Sur la présence du tellure et du bismuth dans la galène de Nil-St-Vincent . cxci G. Dewalque. — Sur quelques dépôts tertiaires des envi¬ rons de Spa . cxcii H. Forir. — Contributions à l’étude du système crétacé de la Relgique. IV. Troisième note sur des poissons et crustacés nouveaux. — Présentation . cxcv X. Stainier. — Le gabbro de Grand-Pré (Mozet). — Pré¬ sentation . . . , . . cxcv Nomination de la Commission de comptabilité. .... cxcv Ch. de la Vallée Poussin. — Projet d’excursion annuelle. — Adoption . cxcvi MÉMOIRES. A. Briart. — Notice descriptive des terrains tertiaires et crétacés de l’Entre-Sambre-et-Meuse . 3 M. Lohest. — Des dépôts tertiaires de la Haute Belgique. 59 É. Del vaux. — Position stratigraphique du système silurien et des assises crétacées, établie à l’aide d’un forage exécuté par M. le baron 0. van Ertborn, dans les établissements de MM. Verlinden, frères, à Renaix. 08 V. Dormal. — Contribution à l’étude du système devonien dans le bassin de Namur . 88 Pages. M. Lohest. — Recherches sur les poissons des terrains paléozoïques de Belgique. Poissons des psammites du Condroz, famennien supérieur . 112 G. Cesaro. — Sur les figures inverses de dureté de quelques corps cristallisant dans le système cubique et de la calcite . 204 G. Cesaro. — Note sur la vitesse d’attaque du marbre et du spath d’Islande par quelques acides . 219 BIBLIOGRAPHIE. Ë. Delvaux. — Sur un mémoire de M. le Dr J. Lorié, privat- docent à l’université d’Utrecht, intitulé : Contribu¬ tions à la géologie des Pays-Bas ...... 3 H. Forir. — Le poudingue de Malmédy, par Léopold van Werveke . 8 II. Forir. — Carte géologique de la moitié méridionale du Grand-Duché de Luxembourg, avec texte explicatif, par L. van Werveke . . 12 H. Forir. — Sur quelques notions géotectoniques et leur' emploi, par A. Bittner . 19 Liste des ouvrages reçus en don ou en échange par la Société géologique de Belgique, depuis la séance du 20 novembre 1887 jusqu’à celle du 15 juillet 1888. 27 TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES. A Albite. Sur des cristaux d’ — de Revin, par M. H. Forir, p. clxvi. Amphibien. Découverte du|plus ancien — connu et de quelques fossiles remar¬ quables dans le famennien supérieur de Modave, par M. M. Lohest, p. cxx. Anatase. L’ — 'de Nil-St- Vincent, par M. G. Cesàro, p. xxxv. Anthracosia. Présentation de quelques — provenant de Ghlin (Hainaut), par M. A. de Vaux, p. clxx. Arsénopyrite. Découverte de cristaux d’ — , à Court-St-Ëtienne, par M. G. Malaise, p. cxliii. Artificiels. Minéraux — pyrogénés. Fayalite, par M. Ad. Firket. Rapports. (Voir Mémoires, t. XIV.) p. XXXiv. IS Bismuth. Sur la présence du tellure et du — dans la galène de Nil-St-Vincent, par M. A. Jorissen, p. cxci. Blendes. Sur la présence du mercure, du thallium et de l’indium dans des — belges, par M. E. Hairs, p. cxiv. Budget. Projet de — pour l’année 4887-1888, par M. J. Libert, p. xvn. C Calcaire. Note sur la vitesse d’attaque du marbre et du spath d’Islande par quelques acides, par M. G. Cesàro, pp. clxxiii, 219. = Rapport sur le mémoire précédent, par M. Ë. Ronkar, p. clxxiv. Calcaire carbonifère. Une lingule nouvelle du — de Visé ( Lingula Konincki ), par M. J. Fraipont, p. cxlii. — Une nouvelle discine du — inférieur. Discina (Orbiculoïdea) multistriata, nov. sp., par M. J. Fraipont, p. clxïï. Calcaires oolithiques. Présentation d’une série de préparations microscopiques de — des systèmes devonien et carbonifère de la Belgique, par M. G. Dewalque, p. lxxvii. Calcite. Présentation d’un échantillon de grès houiller avec cristaux de — , par M. H. Forir, p. lv. = Sur une forme remarquable de — provenant de Visé, par M. H. Forir, p. clxiv. = Sur les figures inverses de dureté de Vlll quelques corps cristallisant dans le système cubique, et de la — , par M. G Cesàro, pp, clxxiii, 204. = Voir Calcaire. Cambrien. Sur la présence du Dictyonema sociale à la Gleize, par M. G. Ma¬ laise, p. LXXVI. Carbone. Détermination du — et de l’hydrogène dans les schistes houillers ; contribution à l’étude de la formation de la houille, par M. W. Spring. Rap¬ ports. (Voir Mémoires , t XIV.) p. xxxiv. Carbonifère. Présentation d’une série de préparations microscopiques de calcaires oolithiques des systèmes devonien et — de la Belgique, par M. G. Dewalque, p. lxxviii = Une Iingule nouvelle du calcaire — de Visé. ( Lingula Konincki ) par M. J. Fraipont, p cxlii. = Une nouvelle discine du calcaire — inférieur. Discina ( Orbiculoidea ) multistriata , nov. sp., par M. J. Fraipont, p. clxii. = Présentation de fossiles — remarquables de Visé, par M. H. Forir, p. clxvii. = Voir Mouiller. Carte géologique. — de la moitié méridionale du Grand-Duché de Luxembourg, avec texte explicatif, par M. L. van Werveke. Notice bibliographique, par M. H. Forir. Bibl., p. 42. Caverne. Découverte d’un Ursus spelœus dans une — du calcaire eifélien à Neanderthal, par M. L. Piedbœuf, p. xciv. §=i Exploration de la — de Ver¬ laine (Luxembourg). Notice préliminaire, par MM. P. Destinez et L. Moreels, p. cxlv. Voir Grotte et Hippopotame. = Ceratiocaris. Dépôt d’un pli cacheté portant la suscription : De la découverte dans le houiller inférieur (phtanites) d’Argenteau, de restes fossiles du type des arthropodes, classe des crustacés, ordre des phyllopodes, sous-ordre des branchiopodes, famille des — , par M. L. Moreels, p. clxxi. Commission de comptabilité. Nomination de la — , p. cxcv. Compression. Sur les phénomènes qui accompagnent la — de la poussière humide de corps solides, en rapport avec la plasticité des roches, par M. W. Spring, p. clvi. Compte rendu. — de la session extraordinaire annuelle, tenue dans l’Entre- Sambre-et-Meuse du 47 au 4 9 septembre 4887, par M. L. Bayet. Bull, p. 29. Conularia Destinezi. Note sur — , ptéropode nouveau du houiller inférieur (phtanites) d’Argenteau, par M. L. Moreels, p. cxvm. Crétacé. Notice descriptive des terrains tertiaires et crétacés de l’Entre-Sambre- et-Meuse, par M. A. Briart.. Bull., pp. 34, xxxiv, Mém.,p. 3. = Contri¬ butions à l’étude du système — de la Belgique. II. Etudes complémen¬ taires sur les crustacés. III. Bibliographie et tableau des thoracostracés — décrits jusqu’à ce jour, par M. H. Forir. Rapports. (Voir Mémoires , t. XIV.), p. xxxiv. = Revendication de la priorité de la découverte de l’àge — des IX grès de Seron, par M. C. Malaise, p. lii. = Position stratigraphique du système silurien et des assises — , établie à l’aide d’un forage exécuté par M. le baron 0. van Ertborn, dans les établissements de MM. Verlinden, frères à Renaix, par M. Ë. Delvaux, pp. lxxviii, 68. == Contributions à l’étude du système — de la Belgique. IV. Troisième note sur des poissons et crustacés nouveaux, par M. II. Forir. Présentation, p. cxcv. = Voir Anthraeosia. Cristaux. Présentation d’un échantillon de grès houiller avec — de calcite, par M. H. Forir, p. lv. = Découverte de — d’arsénopyrite, à Court-St-Étienne, par M. C. Malaise, p. cxliii. = Sur une forme remarquable de calcite pro¬ venant de Visé, par M. H. Forir, p. clxiv. = Sur des — d’albite de Revin, par M. H. Forir, p clxvi. =. Sur les figures inverses de dureté de quelques — du système cubique et de la calcite, parM. G. Cesàro, pp. clxxiu, 204. Crustacés. Contributions à l’étude du système crétacé de la Belgique. II. Études complémentaires sur les — . III Bibliographie et tableau des thora- costracés crétacés décrits jusqu’à ce jour, par M. H Forir. Rapports (Voir Mémoires , t. XIV.), p. xxxiv. = Notes sur quelques — nouveaux recueillis par nous, in situ, dans l’argile yprésienne, par M. É. Delvaux, p. lxxvii Dépôt d’un pli cacheté portant la suscription : De la découverte dans le houiller inférieur (phtanitesj d’Àrgenteau, de restes fossiles du type des arthropodes, classe des — , ordre des phyllopodes, sous-ordre des branchio- podes, famille des Ceratiocaris, par M. L. Moreeîs, p. clxxi. = Contribu¬ tions à l’étude du système crétacé de la Belgique. IV. Troisième note sur des poissons et — nouveaux, par M. H. Forir. Présentation, p. cxcv. « Devonien. Contribution à l’étude du système — dans le bassin de Namur, par M. V. Dormal, pp. xxxvi, lxxxiv, 88. = Recherches sur les poissons des terrains paléozoïques de Belgique. Poissons des psammites du Condroz, famennien supérieur, par M. M Lohest, pp. lx, cm, 112. — Sur les plantes — de la vallée de la Wupper, près Solingen, par M. L. Piedbœuf, pp. lxvii, cm. = Présentation d’une série de préparations microscopiques de calcaires oolithiques des systèmes — et carbonifère de la Belgique, par M. G. Dewalque, p. lxxviii. = Sur quelques fossiles — des environs de Dusseldorf, par M. L. Piedbœuf, p. lxxxvi. = Sur les Macrocheilus d’Alvaux, par M. H. de Dorlodot, p. cxn. = Découverte du plus ancien amphibien connu et de quelques fossiles remarquables dans le famennien supérieur de Modave, par M. M. Lohest, p. cxx. = Communication sur les paléchinides de la Belgique, par M. G. Dewalque, p. cxxvn. = Présentation de Spirophijton eifliense , Kayser, de Jupille (Luxembourg), par M. G. Dewalque, p. cxlvii. X — Diamantifère. Sur une météorite — de Russie, par M. I. Kupfferschlaeger, p. CLXIX. Dictyonema sociale. Sur la présence du — à la Gleize, par M. C. Malaise, p. LXXVI. Discina ( Orbicidoidea ) multistriata. Une nouvelle discine du calcaire carboni¬ fère inférieur — , nov. sp., parM. J. Fraipont, p clxii. Dolmen. Le prétendu — de Solwaster, par M. G. Dewalque, p. clxvii = Les — de Wéris et d’Oppagne (province de Luxembourg), par M. L. Moreels, p. clxxxi. == Observation sur cette communication, par M. G. Dewalque’ p. cxc. Dolomitiques. Concrétions — de l’étage houiller à Aviculopeclen du bassin houiller de la Westphalie, par M L. Piedbœuf, p. lxxxviii. — Observations sur la communication précédente, par M. G. Dewalque, p. xc. Dosages. Quelques — du fer des eaux de Spa, par M G. Dewalque, p. xxxvi. ■;'== Observations sur la communication précédente, par M. I. Kupffer¬ schlaeger, p. xlix. = Réponse à cette communication, par M. G. Dewalque, p. LI. Dreissensia. Encore quelques mots sur — , par M. G. Dewalque, p. lxxvi Dureté. Sur les figures inverses de — de quelques corps cristallisant dans le système cubique et de la calcite, par M. G. Cesàro, pp. clxxiii, 204. E Eaux de Spo. Quelques dosages du fer des —, par M. G. Dewalque, p. xxxvi. "= Observations sur la communication précédente, par M. I. Kupfferschlae- ger, p. xlix. =r Réponse à cette communication, par M. G. Dewalque, p. li. Elections. — du Conseil, p. xvm. = — de la Commission de comptabilité, p. cxcv. Excursion annuelle. Compte rendu de Y — , tenue dans l’Entre-Sambre-et-Meuse du 17 au 19 septembre 1887, par M. L. Rayet. Bull., p. 29. = Projet d’ — , par M. Ch. de la Vallée Poussin. Adoption, p. cxcvi. E Famennien. Recherches sur les poissons des terrains paléozoïques de Belgique. Poissons des psammites du Condroz,— supérieur, par M. M. Lohest, pp. lx, cm, 112. == Découverte du plus ancien amphibien connu et de quelques fos¬ siles remarquables dans le — supérieur de Slodave, par M. M. Lohest, p. cxx. F ay alite. Minéraux artificiels pyrogénés. — , par M. Ad. Firket. Rapports. (Voir Mémoires, t. XIV), p. xxxiv. Fer. Quelques dosages du — des eaux de Spa, par M. G. Dewalque, p. xxxvi. = Observations sur la communication précédente, par M. I. Kupfferschlae- ger, p. xlix, = Réponse à cette communication, par M. G. Dewalque, p u. Figures inverses de dureté. Survies — de quelques corps cristallisant dans le système cubique et de la calcite, par M. G. Cesàro, pp. clxxiii, 204. Forage. Position stratigraphique du système silurien et des assises crétacées., établie à l’aide d’un — exécuté par M. le baron 0. van Ertborn, dans les établissements de MM. Verlinden, frères, à Renaix, par M. É. Del vaux, pp. LXXYIII, 68. = Voir Lacs souterrains. Formation de la houille. Détermination du carbone et de l’hydrogène dans les schistes houillers ; contribution à l’étude de la — , par M.W.Spring. Rapports. (Voir Mémoires , t. XIV), p. xxxiv. Fossiles. Sur les tranchées de Gerresheim, près de Dusseldorf et sur les — qu’il y a rencontrés, par M. L. Piedbœuf. Présentation, p. lxvii. = Sur quelques — marins de l’étage houiller des environs de Liège, par M. P. Destinez, p. lxxxv. = Observation sur la communication précédente, par M. M. Lohest, p. lxxxvi. = Sur quelques — devoniens des environs de Dusseldorf, par M. L Piedbœuf, p. lxxxvi. = Découverte du plus ancien amphibien connu et de quelques — remarquables dans le famennien supérieur de Modave, par M. M. Lohest, p. cxx. = Présentation de — carbonifères remarquables de Visé, par M. H. Forir, p. clxvii. = Voir Anthracosia , Ccratiocaris, Conularia Destinez i. Crustacés, Diclyonema sociale , Discina ( Orbiculdidea ) multistriata, Dreissensia, Hippopotame , Lingula Konincki, Macrocheilus, Palécliinides , Plantes devoniennes, Poissons, Silurien, Spirophyton eifliense, Kayser ; Trilobites et Ursus spelœus. Ci Gabbro. Le — de Grand-Pré (Mozet), par M. X. Stainier, pp. cxxxix, cxcv. Galène Sur la présence du tellure et du bismuth dans la — de Nil-St-Vincent, par M A. Jorissen, p. cxci. Géologie. Sur un mémoire de M. le Dr J. Lorié, privat-docent à l’université d’Utrecht, intitulé : Contributions à la — des Pays-Bas, par M. É. Delvaux, p. xxxv ; Bibl., p. 3. Géotectoniques . Sur quelques notions — et leur emploi, par M. A. Bittner. Notice bibliographique, par M. H. Forir. Bibl , p. 19. Grès. Sur la question du poudingue avec — blanc de la Baraque-Michel (Jalhay), par M. G. Dewalque, p. xx. = Observations sur cette communica- XII tion, par MM. Ë. Delvaux, G. Dewalque et A. Briart, p. xxii. = Revendi¬ cation de la priorité de la découverte de l’âge crétacé des — de Seron, par M. G. Malaise, p. lu. = Présentation d’un échantillon de — houiller avec cristaux de calcite, par M. H Forir, p lv. Grotte. Exploration d’une — située à Verlaine, par MM. ’L. Moreels et P. Destinez. Présentation, p. xlv. = Découverte d’un Ursus spelœus dans une caverne du calcaire eifélien à Neanderthal, par M. L. Piedbœuf, p. xciv. = Procès- verbal d’une visite de la — de Verlaine, par M. L. Moreels, p. cxiii. - ==• Exploration de la caverne de Verlaine (Luxembourg). Notice préliminaire, par MM. P. Destinez et L. Moreels, p. cxlv. == Voir Hippopotame. H Hippopotame. Dépôt d’un pli cacheté, intitulé : De la découverte de 1’ — associé à l’ours des cavernes, et de ce que l’on peut en déduire, par M. L. Moreels, p. xlvi. Houille. Détermination du carbone et de l’hydrogène dans les schistes houillers ; contribution à l’étude de la formation de la — , par M. W. Spring. Rapports (Voir Mémoires, t. XIV), p. XXXIV. Houiller. Détermination du carbone et de l’hydrogène dans les schistes — ; contribution à l’étude de la formation de la houille, par M. W. Spring. Rapports. (Voir Mémoires, t. XIV), p. xxxiv. = Présentation d’un échantillon de grès — avec cristaux de calcite, par M. H. Forir, p. lv. = Sur quelques fossiles marins de l’étage — des environs de Liège, par M. P. Destinez, p. lxxxv. = Observation sur la communication précédente, par M. M. Lohest, p. lxxxvl = Concrétions dolomitiques de l’étage — à Aviculopecten du bassin — delà Westphalie, par M. L. Piedbœuf, p. lxxxviii = Observa¬ tions sur la communication précédente, par M. G. Dewalque, p. xc. =Note sur Conularia Destinezi , ptéropode nouveau du — inférieur (phtanites) d’Ar- genteau, par M. L. Moreels, p. cxvm. = Sur la présence d’un hydrocarbure liquide dans l’étage — du Hainaut, par M. A. Briart, p. cxxxn. = Remar¬ ques sur la note précédente, par MM. Ch. de la Vallée Poussin, M Lohest et G. Dewalque, p. cxxxvi. = Présentation de quelques Anthracosia pro¬ venant de Ghlin CHainaut), par M. A. de Vaux, p. clxx. ==■ Dépôt d’un pli cacheté portant la suscription : De la découverte dans le — inférieur (phtanites) d’Argenteau, de restes fossiles du type des arthropodes, classe des crustacés, ordre des phyllopodes, sous-ordre des branchiopodes, famille des Ceratiocaris, par M. L. Moreels, p. clxxi. Hydrocarbure liquide. Sur la présence d’un — dans l’étage houiller du XIII Hainaut, par M. A. Briart, p. cxxxn. = Remarques sur la note précédente, par MM. Ch. de la Vallée Poussin, M. Lohest et G. Dewalque, p. cxxxvi. Hydrogène. Détermination du carbone et de 1’ — dans les schistes houillers ; contribution à l’étude de la formation de la houille, par M. W. Spring. Rapports. (Voir Mémoires , t. XI V), p. xxxiv. Indium. Sur la présence du mercure, du thallium et de 1’ — dans les blendes belges, par M. E. Hairs, p cxiv. L Lacs souterrains. — superposés dans la vallée de la Meuse, près de Maestrichtrpar M. H. Caudéran, p. cxlviii. Lingula Konincki. — Une lingule nouvelle du calcaire carbonifère de Visé, par M. J. Fraipont, p. cxlii. Liste. — des membres. Bull., p. 5. = — des présidents de la Société depuis sa fondation. Bull., p. 27. =.■ — des ouvrages reçus en don ou en échange par la Société géologique de Belgique, depuis la séance du 20 novembre 1887 jusqu’à celle du lo juillet 1888. Bibl. , p. 27. AI Macrocheilus. Sur les — d’Alvaux, par M. H. de Dorlodot, p.cxn. Marbre. Voir Calcaire. Matières sédimentaires . Note sur la séparation de l’eau au sein des — , par M. A. Briart, p. cxxxvi. = Observations sur la note précédente, par M. Ch. de la Vallée Poussin, p. cxxxix. Mercure. Sur la présence du — , du thallium et de l’indium dans des blendes belges, par M. E Hairs, p. cxiv. Météorite. Sur une — diamantifère de Russie, par M. I. Kupfferschlaeger, p. CLXIX. Minéraux artificiels. — ; pyrogénés. Fayalite, par M. Ad. Firket. Rapports. (Voir Mémoires, t. XIV), p. xxxiv. Moderne. Voir Quaternaire. RI Nomination. — de la Commission de comptabilité, p. cxcv. xiv Notions géotectoniques. Sur quelques — et leur emploi, par M. A. Bittner. Notice bibliographique, par M. H. Forir. Bibl. , p. 49. O Oolit' tiques. Voir Calcaires oolithiques . Orbiculoidea maltis triât :i. Une nouvelle di seine du calcaire carbonifère inférieur. Discuta — nov. sp., par M. J. Fraipont, p. clxii. Ours des cavernes. Voir Ursus spelœus. Ouvrages reçus. Liste des — en don ou en échange par la Société géologique de Belgique, depuis la séance du 20 novembre 1887 jusqu’à celle du 45 juillet 4888. Bibl., p. 27. Paléchinides . Communication sur les — de la Belgique, par M. G. Dewalque, p. CXXVII. Paléozoïques. Recherches sur les poissons des terrains — de Belgique. Poissons des psammites du Condroz, famennien supérieur, par M. M. Lohest, pp.LX, cm, 442. Phtanite d'Argenteau. Note sur Conularia Destinezi , ptéropode nouveau du houiller inférieur, — , par M. L. Moreels, p. cxviii. Pierre d'Ellemelle. Présentation d’échantillons de la — en Condroz, etc., p. xlv. Plantes devoniennes. Sur les — de la vallée de la Wupper, près Solingen, parM. L. Piedbœuf, pp. lxvii, ciii. Plasticité des roches. Sur les phénomènes qui accompagnent la compression de la poussière humide de corps solides, en rapport avec la — , par M. W. Spring, p. clvi. Pli cacheté. Dépôt d’un — relatif au système silurien de l’Entre-Sambre et- Meuse, par M. G. Malaise, p. xxiv. = Dépôt d’un — intitulé: De la décou¬ verte de l’hippopotame associé à l’ours des cavernes, et de ce que l’on peut en déduire, par M. L. Moreels, p. xlvi. == Dépôt d’un — portant la suscrip- tion : De la découverte dans le houiller inférieur (phtanites) d’Argenteau, de restes fossiles du type des athropodes, classe des crustacés, ordre des phyllo- podes, sous-ordre des branchiopodes, famille des Ceratiocaris, par M. L. Moreels, p. clxxi. Poissons. Recherches sur les — des terrains paléozoïques de Belgique. — des psammites du Condroz, famennien supérieur, par M. M. Lohest, pp. lx, cm, 412. — Contributions à l’étude du système crétacé de la Belgique. IV. XV Troisième note sur des — et crustacés nouveaux, par M. H. Forir. Pré¬ sentation, p. cxcv. Poudingue Sur la question du — avec grès blanc de la Baraque-Michel (Jalhay), par M. G. Dewalque, p. xx. = Observations sur cette communi¬ cation, par MM É Delvaux, G. Dewalque et A Briart, p. xxii. = Le — de Malmédy, par M. L. van Werveke Notice bibliographique, par M. H. Forir, Bibl. , p 8. Poussière humide. Sur les phénomènes qui accompagnent la compression de la — de corps solides, en rapport avec la plasticité des roches, par M. W. Spring, p. clvi. Préparations microscopiques. Présentation d’une série de — de calcaires ooli- thiques des systèmes devonien et carbonifère de la Belgique, par M. G. Dewalque, p. lxxviii. Procès-verbal. — d’une visite de la grotte de Verlaine, par M. L. Moreels, p. CXIII. Psammites du Condroz. Recherches sur les poissons des terrains paléozoïques de Belgique. Poissons des — , famennien supérieur, par M. M. Lohest, pp. lx, cm, H 2. Ptéropode. Note sur Conularia Deslinezi, — nouveau du houiller inférieur (phtanites) d’Argenteau, par M. L. Moreels, p. cxviii. Q Quaternaire. Exploration d’une grotte située à Verlaine, par MM. L. Moreels et P. Destinez, Présentation, p. xlv. = Dépôt d’un pli cacheté, intitulé : Delà découverte de l’hippopotame associé à l’ours des cavernes et de ce que l’on peut en déduire, par M. L. Moreels, p. xlvi. = Exploration du Trou de l’Abime, à Couvin, par MM. M Lohest et I. Braconier, p. lxi. = Décou¬ verte d’un Ursus spelœus dans une caverne du calcaire eifélien à Neanderthal, par M L. Piedbœuf, p xciv. = Procès-verbal d’une visite de la grotte de Verlaine, par M. L. Moreels, p cxiii. = Exploration de la caverne de Ver¬ laine (Luxembourg). Notice préliminaire, par MM. P Destinez et L. Moreels, p. cxlv. = Le prétendu dolmen de Solwaster, par M. G. Dewalque, p. clxvii. — Les dolmens de Wéris et d’Oppagne (Province de Luxembourg), par M. L. Moreels, p. clxxxi == Observation sur cette communication, par M. G. Dewalque, p. cxc. R Rapport. — du secrétaire général, par M. G Dewalque, p. m = — du tré¬ sorier, par M. J. Libert. p. xv. Revendication de priorité. — de la découverte de l’âge crétacé des grès de Seron, par M. G. Malaise, p. lii. XVI s Séparation de l’eau. Note sur la — au sein des matières sédimentaires, par M. A. Briart, p. cxxxvi. == Observations sur la note précédente, par M. Ch. de la Vallée Poussin, p. cxxxix. Session extraordinaire. Compte rendu de la — annuelle, tenue dans l’Entre- Sambre-et-Meuse du 47 au 19 septembre 1887. Bull., p. 29. = Voir Excur¬ sion annuelle. Schistes. Détermination du carbone et de l’hydrogène dans les — houillers ; contribution à l’étude de la formation de la houille, par M. W. Spring. Rapports. (Voir Mémoires , t. XIV), p. xxxiv. — Les — siluriens de Huy et leur signification géologique, par M. C. Malaise, p. xxxix. = Présentation de deux nouveaux trilobites des — siluriens du tunnel de Huy, par M. E. Pfaflf, p. XLiv.= Sur les — noirs de Sart-Bernard, par M. C. Malaise, p. lxxiv. Silurien. Dépôt d’un pli cacheté relatif au système — de l’Entre-Sambre-et- Meuse, par M. C. Malaise, p. xxiv. = Les schistes — de Huy et leur signi¬ fication géologique, par M. C. Malaise, p. xxxix. = Présentation de deux nouveaux trilobites des schistes — du tunnel de Huy, par M. E. Pfaff, p. xliv. = Sur les schistes noirs de Sart-Bernard, par M. C. Malaise, p. lxxiv. = Position stratigraphique du système — et des assises crétacées, établie à l’aide d’un forage exécuté par M. le baron 0. Van Ertborn, dans les établissements de MM. Verlinden, frères, à Renaix, par M. Ë. Delvaux, pp. lxxviii, 68. Spath d'Islande. Note sur la vitesse d’attaque du marbre et du — par quelques acides, par M. G. Cesàro, pp. clvi, clxxiii, 249. = Rapport sur le mémoire précédent, par M. Ë. Ronkar, p. clxxiv. Spirophyton eifliense , Kayser. Présentation de — de Jupille (Luxembourg), par M. G. Dewalque, p. cxlvii. T Tableau indicatif des présidents de la Société depuis sa fondation. Bull., p. 27. ^Contributions à l’étude du système crétacé de la Belgique, ir. Études complémentaires sur les crustacés. III. Bibliographie et — des thoracos- tracés crétacés décrits jusqu’à ce jour, par M. H. Forir. Rapports. (Voir Mémoires, t. XIV.), p. XXXIV. Tellure. Sur la présence du — et du bismuth dans la galène de Nil-St-Vincent, par M. A. Jorissen, p. cxci. Tertiaire . Notice descriptive des terrains — et crétacés de I’Entre-Sambre-et- Meuse, par M. A. Briart. Bull., pp. 34, xxxiv ; Mém., p. 3. = Des dépôts — de la Haute Belgique, par M. M. Lohest, pp. xlv, 59. == Présentation d’échantillons de la pierre d’Ellemelle en Condroz, etc., par M. M. Lohest, XVII p. xl Ve = Notes sur quelques crustacés nouveaux recueillis par nous,m situ, dans l’argile yprésienne, par M. Ë. Delvaux, p. lxxvii. = Sur quelques dépôts — des environs de Spa, par M. G. Dewalque, p. cxcii. = Voir Poudingue. Thallium. Sur la présence du mercure, du — -et de l’indium dans des blendes belges, par M E ïïairs, p. cxiv. Thoracouracés. Contributions à l’étude du système crétacé de la Belgique. II. Études complémentaires sur les crustacés. III. Bibliographie et tableau des — crétacés décrits jusqu’à ce jour, par M. H. Forir. Rapports (Voir Mémoires , t. XIV), p. xxxiv. Tranchées. Sur les — de Gerresheim, près de Dusseldorf et sur les fossiles qu’il a rencontrés, par M. L. Piedbœuf. Présentation, p. lxvii. Trias. Le poudingue de Malmédy, par Léopold van Werveke. Notice biblio¬ graphique, par M. H. Forir. Bibl . , p. 8. T nlobites. Présentation de deux nouveaux — des schistes siluriens du tunnel de Huy, par M. E. Pfaff, p. xliv. Trou de V Abîme. Exploration du — , à Couvin, par MM. M. Lohest et I. Bra- conier, p. lxi. U Ursus spelœus. Dépôt d’un pli cacheté, intitulé : De la découverte de l’hippo¬ potame associé à V — , et de ce que l’on peut en déduire, par M. L. Moreels, p. xlvi. == Découverte d’un — dans une caverne du calcaire eifélien à Neanderthal, par M L. Piedbœuf, p. xciv. V Vitesse d'attaque . Note sur la — du marbre et du spath d’Islande par quelques acides, par M. G. Cesàro, pp. clvi, clxxiu, 219. = Rapport sur le mémoire précédent, par M. É. Ronkar, p. clxxiv. V Yprésienne. Note sur quelques crustacés nouveaux recueillis par nous, in situ, dans l’argile — , par M. Ë. Delvaux, p. lxxvii. . ■ ; ■ - : v 1 'f '■ . ■ ' . , ' ■ - 1 • . > , ' • . • •• ; ' TABLE ALPHABÉTIQUE BES AUTEURS. MM. L. Bayet, pp. I. Braconier, A. Briart, H. Caudéran, G. Cesàro, Ë. Delvaux, P. Destinez, G. Dewalque, H. de Dorlodot, V. Dormal, Ad. Firket, H. Forir, J. Fraipont, E. Hairs, A. Jorissen, Is. Kupfferschlaeger, Ch. de la Vallée Poussin, J. Libert, M. Lohest, C. Malaise, L. Moreels, E. Pfaff, L. Piedbœuf, É. Ronkar, W. Spring, X. Stainier, A. De Vaux, Bull., p. 29. LXI. Bull., pp. 31, XXII, XXXIV, CXXXII, cxxxvi, 3. CXLVIII. xxxv, clvi, clxxiii, 204, 219. xxii, xxxv, lxxvii, Lxxvm, 68 ; Bibl., p. 3. XLV, LXXXV, CXLV. JII, XX, XXII, XXXVI, LI, LXXVI, LXXVIII, XC, CXXVII, CXXXVI, CXLVII, CLXVII, CXC, CXCII. cxn. xxxvi, lxxxiv, 88. xxxiv. XXXIV, LV, CLXIV, CLXVI, CLXVII, CXCV ; Bibl., pp. 8, 12, 19. CXIII, CX LU, CLXII. CXIV. CXCI. XLIX, CLXIX. CXXXVI, CXXXIX, CXCVI. XV, XVII. XLV, LX, LXI, LXXXVI, CIII, CXX, CXXXVI, 59, 112. XXIV, XXXIX, LII, LXXIV, LXXVI, CXLIII. XLV, XLVI, CXIII, CXLV, CLXXI , CLXXXI. XLIX. LXVII, LXXXVI, LXXXVIII, XCIV, CIII, CXIII, CXVIII. CLXXIV. XXXIV, CLVI. CXXXIX, CXCV. CLXX. EXPLICATION DES PLANCHES. \ PI. À ; Voir Compte rendu de la session extraordinaire ; Bull., pp. 29 à 54. PI I à XI; p. 112. Voir l’explication pp. 198 à 203. ■ CARTE DE L'ITINÉRAIRE PARCOURU fi i8 Sep teindre 1887. ,\nn. Soc. gt'ol. de Belgique. T. XV, pl. A. mont j . - ' - Th n i, n Echelles Métriques (4o~ooo) WÊSM V -- <• Wv*-\ : ■ ■ ' V >, "\ % • 5 4*4* / -î **>..&* ?mMm \ ■ : " :;:«•• ; V .;,-;: -. ’';•' r •- , ':■■ ■ ■ WÊÊÈÈÊËI 9Êm ! : '- . , ..... . . . ÈÈÉtXÊm Pim S^ÛMÈtÊM ^ÈW^èri I Ann . Soc. Géol . de Bel . T. XV. PI. I / Max LoTiest ad.nai.deL Ubh FBci'dt, Liège Max Lohest ad.nat.del. . Lith, F Bordi, Liège Ann. Soc. Géol.de Bel. T. XV PL m Max LoTiest ad.nat.de]. Ami .Soc. Geol . de Bel . T. XV. PI. IV. Max Ldhest ad.nat.del, LiÜl F Bordt . Liè^e Ann. Soc. Géol.de Bel. T. XV. PI. V Max Loliest ad.nat.de]. Lith F Bordt. Liège I: ■J . 1 Ann. Soc. Géol.de Bel T. XV. PI. VI Max Loliest acl.iiat.dél. Lith. F Bordt, Liège Ami. Soc. Géol.de Bel. T. XV, PL VU. Max LoTiest ad.nat.del. Libt F Bordt. Liège i I Am . Soc . Géoi . de Bel . • T. XV PL vin. L .Moreels ad rat. d eh LihL F Bcpàt, liège Ânn.S'oc/Géol.de Bel T XV. PI. IX. Max J.ohest ad. rmt.del . Lit'L F Borde, liège T. XV. PL X. Ann. . Soc. Géol . de Bel . Max LoTiest ad.nat.del. Lith . FBordt, Liège . , ■ T XV PI. XI Ann .Soc. Géol.de Bel . Lith. F Bordt, Liège L . Moreels ad . aat dei .