née Bas 4 0 rm oh "1 à er CA PTE a PEN EAN er EU PE ddr ni sfr cd Ogre vo 2 dette EM A ARE HE HIER por niet : > : ss AR IS ERA D AD ob D PO 78 Po At x À 1e CYR Y F à LPS 7è 4; L'CPCAL k L * XX ii LA not SRI set «à CA ; Hs RE ue PE N Hg AREA re $ # JT > Se x | # Ne Lu te Lens. Pnrs VE NN (ro De LT « LE Lei Ft: | 2200, EST dr ] 4 LU dr, F4 ec /7 AL “a Fe LAS PE « ; Ÿ 2 L a! PR « : + AC [id AADTNES Cet Ab Ê TOP ACT "11 Car” LE Va À b [et + tb 4 4 a \ 1. ÿ: . Nr TA due …r# A. " te t2 TL S * « L " ; - LES "". 4 « r “ OL 7 : L ‘ L p vs . L è a. va Q " . L ce « * , : > 2 a] << x » . Ü] # t # « 3 ; } + ‘ " ‘ b v4 ‘ « 3 l , * e . È à % ë ) d ‘ w e 3 3 a « h Ze L Li 4 =, é + CM . é n £ 1 ré » e ni l = « : 4 ù , « > . * = k = 1 mn. ui 4 4 à E . { æ sd L os PE , - , : e : … È ; Ld LAS, . L L r L 'é Bb A 4 So : 4 MTL = | É . : - nd y SRE #1 \ À n — à ET» € , 4 = : on , ph CA 2 + Je L PAL : x ur: : En \ pe + . ' . Û « “MA | a | . A EX #4 k x ; hr re ë th + Ne e x : L ’ - 4* >. 7 2 Me nn æ si. ; ' ; 3 L 4 Per 7 1, hé raie a. tro À 2 "à NRA ES CRE T's - 2] + 19 Fe à à « b k FN : LL Le %, a © rs lu A À LITE * CUP Le ' à » ? p sa - = ANNALES 4e © : UE ONOMIQ ÈRE LA _ FRANÇAISE ET ÉTRANG ADMINISTRATION des ANNALES : 5, rue des Beaux-Arts, PARIS (6°). — Tél. GOBELINS 16.79. RÉDACTION des ANNALES : 42%», rue de Bourgogne, PARIS (7:). COMITÉ DE PATRONAGE MM. V. BORET, F. DAVID, VIGER ANCIENS MINISTRES DE L'AGRICULTURE MM. COSTANTIN, LINDET, MAQUENNE, MARCHAL, SCHLŒSING TISSERAND, VIALA MEMBRES DE L'INSTITUT MM. MM. MM, MM. Ammann (L.). Dabat. Leroy. Ravaz. Ammann (EP.). | Fron. Lipman. Reuss. Angot. Gayon. Lucas. Ringelmann. Bertrand (Gab.). | Girard (A. Ch.). | Marchal. Rocquigny (De). Bois. Grosjean Martin-Claude. Roux (E.). Bussard. Henry. Moussu. Saillard. Capus. Hickel. Passelègue. | Schribaux. Carrier. Kayser. Petit. Wéry. Chancerel. Lequertier. Poirault (D:). Chanecrin. Lerouzic. Prudhomme. Correspondants étrangers : MM. MM. Belgique ......... De Vuyst. Halte. 406 Pr. Carlo Mensio. États-Unis... ..... D: Lipman. Pays-Bas 402 D: van Rijn. Grande-Brelagne . Sir Daniel Hall. ni LEP NN Duserre (V.). COMITÉ DE RÉDACTION MM. G. ANDRÉ, président, DEMOUSSY, A. LAURENT, P. MARSAIS ET NOTTIN MM. P. NOBLESSE ET J.-L. VAN MELLE Rédacteur en chef : ALBERT BRUNO INSPECTEUR GÉNÉRAL DES STATIOXS AGRONOMIQUES PRIX DE L'ABONNEMENT Les Annales de la Science Agronomique française et étrangère paraissent depuis 1884 par fascicules de 5 à 6 feuilles, formant chaque année un volame d’environ 500 pages, avec gravures, etc. Un an: 30 fr. — Étranger : 36 fr. Les années antérieures (sauf 1884 et 1885 incomplètes) : 4°, 2°, 3°, 4°, 5° sé- ries, peuvent étre obtenues au prix de 24 fr. pour une année isolée, La collection entière est cédée avec une remise de 25 0/0. jt. US ANNALES DE LA © SCIENCE AGRONOMIQUE. FRANÇAISE ET ÉTRANGERE FONDÉES EN 1884 PAR LOUIS GRANDEZLU PUBLIÉES SOUS LES AUSPICES DU MINISTÈRE DE L'AGRICULEURE ET DE L'ASSOCIATION DES ANCIENS ÉLÈVES DE L'INSTITUT NATIONAL AGRONOMIQUE 6: SÉRIE — ANNÉE 19221 —— LIBRAIRIE BERGER-LEVRAULT 5, RUE DES BEAUX-ARTS, PARIS (VIe) PR De Pr (DE EC “ Bd n Of ME MRC. l'E MER: nn à | À Giti. CHEM. CO.» 1921 88 année (6‘ série) PPS I TPE LIL LIT AA DST LIL à LAPS DST SP DL ES LS PPS LE LL LES SPRL LL S “a ANNALES DE LA : SCIENCE AGRONOMIQUE anal ET ÉTRANGÈRE F'ONDÉES EN 1884 PAR LOUIS GRANDEAU PUBLIÉES SOUS LES AUSPICES DU MINISTERE DE L'AGRICULTURE ET. DE L'ASSOCIATION DES ANCIENS ÉLÈVES = DE L'INSTITUT NATIONAL AGRONOMIQUE ; SOMMAIRE CDS : k Pages _ Laurent Rigotard : La culture du noyer en France. . : . . . .. 1 SP. Guérin : L'action du chlore et de certaines vapeurs sur les plantes SUMAPICUT ESS en 1 a à 0 PR er PAU eve 0 = A. Petit : Sur le pouvoir orient je RE pour Mundi Xe 220 D De AGropomique A Le AN ere pue 5 à ee ant e 96 DDR RL Cp era À «one eue) 08 ( LIBRAIRIE BERGER-LEVRAULT tn AZ RUE DES BgAux-AnTs, PARIS (VIe) SATA Prix de ce fascicule : 5 fr. 25 net. e 5 ë Pl v : £ >. FR ADMINISTRATION des ANNALES : 5, re des Beaux-Aïts, à PARIS (6°). — Tél. GOBELINS 16.79. À RÉDACTION des ANNALES : 496, rue de Bourgogne, PARIS (7°. ELLE 48 COMITÉ DE PATRONAGE MM. V. BORET, F, DAVID, VIGER ANCIENS MINISTRES DE L'AGRICULTURE MM. COSTANTIN, LINDET, MAQUENNE, MARCHAL, SCHLŒSING TISSERAND, VIALA REA MEMBRES DE L'INSTITUT MM. MM. MM, . A 2 = Ammann (L.) Dabat. Leroy. Ravaz. FT Ammann (P.). | Fron. Lipman. Reuss. ; Angot. | Gayon. _ Lucas. Ringelmann. Bertrand (Gab.). | Girard (Ach.). Marchal. Rocquigny (De). Bois. | Grosjean. Martin-Claude. Roux (E.). Bussard. | Henry. Moussu. Saillard. Capus. Hickel. Passelègue. Schribaux. >: Carrier. Kayser. Petit. Wéry. % Chancerel. Lequertier. Poirault (D:). L's Chancrin. Lerouzic. Prudhomme. | Correspondants étrangers : MM. MM. > Belgique ......... De Vuyst. Italies.….. ,:,,.7.,..: Pr, Carlo Mensio®sn Élats-Unis........ D' Lipman. Pays-Bas,......., Dr van Rijn. Grande-Brelagne. Sir Daniel Hall. SUASE, UN, stress Duserre (V.). COMITÉ DE RÉDACTION MM.G.ANDRÉ, président, DEMOUSSY, A. LAURENT, PF. MARSAIS : ET NOTTIN MM. P. NOBLESSE ET J.-L, VAN MELLE Rédacteur en chef : ALBERT BRUNO INSPECTEUR GÉNÉNAI, DES STATIONS AGRONOMIQUES PRIX DE L’'ABONNEMENT Les Annales de la Science Agronomique française et étrangère paraissent depuis 1884 par fascicules de 5 à 6 feuilles, formant chaque année un volume d’environ 500 pages, avec gravures, etc. Un an: 30 fr. — Étranger : 36 fr. Les années antérieures (sauf 1884 et 1885 incomplètes) : 1", 2°, 8°, 4°, 5 sé- ries, peuvent être obtenues au prix de 24 fr, pour une année isolée. : [a collection entière est cédée avec une remise de 25 °/,. (12 LA CULTURE DU NOYER EN FRANCE Par LAURENT RIGOTARD INGÉNIEUR AGRONOME AGRICULTEUR A CHANTESSE (ISERE) linportance de l'exportation des noix. — Décroissance de la production. — Nécessité de perfectionner la culture du noyer. — Lutte contre les parasites animaux et végétaux. — Recherches scientifiques, théoriques et pratiques nécessaires. — Rôle d’une station d'étude du noyer. La place occupée par le noyer dans l’agriculture française est plus grande que ne pourrait le laisser supposer l'attention que lui consacrent la littérature et l’enseignement agricoles. Les agriculteurs de plusieurs régions le cultivent, il est une de leurs principales cultures, souvent leur première préoccupa- tion. Il est, pour ces régions, adapté aux conditions de sol, de climat, il y donne lieu à un commerce très développé: et, ceci doit aftirer spécialement l'attention, à une forte exportation, principalement aux États-Unis. C'est donc dans l’après-guerre, pour une petite part dans l’en- semble, il est vrai, mais non négligeable toutefois, un élément d'amélioration de notre change. Il ne suffit pas d'affirmer que le noyer donne lieu à une expor- tation non négligeable. Il faut fixer par une statistique comparée la place du noyer dans nos exportations agricoles. L’exportation des noix, en 4916, a atteint 172.432 quintaux d’une valeur de près de 30 millions de francs (29.313.440 francs _ d’après la statistique agricole annuelle 1916; de cette valeur il faudrait retrancher, pour être exact, 647.365 francs de noix figu- rant à J’importation). ANN. SOLENCE AGRON. — 6€ SÉRIE. — 1931 2 past ! MS PET A} È la à «PR à ve re vb * al j Es A 2 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE EU 74€ Production des noix en France. È 4 kr: À! (1 Années Production totale Moyenne décennale M LOT CE OS 1.590.182 quintaux » 280.5 Ris 918.808 — » 10028: 707, 908.076 — » ADOBE 1.084.564: — » AMD Res TRAD 1.055.952 —- 1.111.520 quintaux 1: (EE DE 911.371 —_ 1.078.160 TETE vo 842.320 — 1.044.470 — DER ALL UT 836.482 — 1.018.470 — - à: | ENSNQEEPE 1.349.827 — 1.055.290 — C'EST 807.615 — 1.030.520 — LUTTE 827.146 —- 954.220 + - LEO SRE 849.610 — 947.300 _— 14 ME VE 674.318 — 923.920 — s 1908. L7, 22 595:775 e 875.040 — 1099 SELS 564.270 en 825.870 — 200 DEN 725.297 — 807.270 — 3% LA Es re 876.993 — 810.730 — à var NP Rent 331.979 — 760.280 — : AE EU SEE 516.932 _— 676.990 — à LIVRE TR Le 1.043.148 _ 700.550 — ; PDP LS EU 553.530 _ 673.180 — ve 1906. ERéterss 596,140 _ 647.840 _ 190 Fr rte 717.730 — 652.180 — 70e AU SP ERE TS" 728.000 _ 665.400 EU APE OL. xt 2 587.340 _— 667.710 — 20 or 210.540 — 616.230 — CRU AUS 644.220 _ 592.960 — TT POAEACUUS 511.050 — 610.860 — [4 L'ART" 358.587 — 595.030 — 1916 4 6 400 494.964 — 540,210 — 41930 677 ta #77.940 — 522.659 _ LA CEE 1916 mm, 459.280 — 518.960 ht": 0 +‘ Or, si l’on réunit les exportations de fruits frais et secs et ere LL TER duits dérivés, — toute la série : citrons et oranges, raisins, mares 1 ù et moûts, pommes et poires, figues, amandes, prunes et pru- x 2 s neaux, cornichons, anis, genièvre, ainsi que marrons et châtai- gnes et huile d'olive — on n’arrive qu’à un total d'environ 22 millions de franes. Dans cet ensemble les produits qui arrivent 4 | en première ligne sont : huile d’olive, un peu plus de 4 millions de francs; pommes et poires, 2.656.000 francs; marrons et châ- taignes, 1.973.000 francs. 124 Avec ses 29 millions de francs d'exportation, le noyer occupe done une place tout à fait à part et il mérite des mesures de pros tection et d'encouragement spéciales. x FRE : Fa “j + ne }v] 2 A { » : M \ SNA LA CULTURE DU NOYER EN FRANCE 3 La kK Production des noix en France. — Quantités annuelles de 1885 à 1916. (Milliers de quintaux.) | 1 Fox HE TA f V k G 1850 1900 1910 D'un autre côté, si l’on jette les yeux sur les graphiques de la production des noix en France que nous donnons ei-joint, on remarque üne diminution constante depuis 1885. Cette constance de la diminution de la production des noix en Fance est surtout révélée par l’examen des productions moyennes décennales qui font disparaître les hauts et les bas que présente toute produc- tion agricole examinée dans un intervalle trop restreint. En vingt-cinq ans, il y a une diminution de plus de moitié de la production moyenne des noix en France. S1 l’on jette un coup d’œil sur les statistiques de l’olivier, du châtaignier, on constate que la situation de ces arbres est aussi critique assurément, mais cette constatation n’infirme en rien 4 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE le premier argument que nous tirions de la place occupée par le noyer dans nos exportations, pour demander une protection re Fi spéciale de sa culture. de Production des noix en France.— Moyennes décennales de 1889 à 1916. Y (Milliers de quintaux.) Ye | Ê 1000 À 50 # 1890 1900 1910 / . # Comment protéger le noyer, comment perfectionner sa cul- ture? Quels sont les principaux desiderata des cultivateurs de noyeraies? Quelles mesures l'État pourrait-il prendre pour les aider à conserver leurs arbres, augmenter les rendements, étendre les plantations, conserver le marché extérieur? Nous allons passer en revue quelques-uns des problèmes à résoudre. Protection dw noyer. — Pour protéger le noyer, il ne s’agit pas Ë d'éviter qu’il soit volontairement détruit, Le législateur a déjà songé à protéger de cette façon l’olivier et même le müûrier. Mais at le noyer se défend de lui-même par la grande valeur de sa pro- _duction annuelle qui est sensiblement égale à la valeur que l’on pourrait tirer de la vente du bois. C'est dire qu’en dehors de “4 quelques cas spéciaux aucun propriétaire de bons noyers ne | songe à les détruire. A} de k ! 4 Sr LA CULTURE DU NOYER EN FRANCE 5 La meilleure protection que l’État pourrait donner au noyer consisterait à perfectionner et à faciliter sa eulture. L'augmentation des rendements, l’amélioration des variétés, la culture du sol des noyeraies par des procédés rapides, le choix « des sols aptes à porter le noyer (un vœu a été émis à ce sujet par le Congrès de la Noix tenu à Grenoble en septembre der- nier), la détermination des engrais utiles, l’enseignement du greffage et la recherche de porte-greffes (vœux émis également par le Congrès), sont autant de questions qui exigeraient des études d’allure scientifique pour être précises mais poursuivies tout autant sur le terrain que dans des laboratoires. On est peu fixé encore sur les conditions de climat, d'humidité du sol conve- nant au noyer, sur les porte-creffes à utiliser, comme sur les modes de transplantation et l’écartement à adopter pour les arbres en place définitive, sur la taille à faire subir aux arbres. Entretien du sol des noyeraies. — Des façons culturales assez nombreuses doivent tenir le sol dans un état relatië d’ameublis- sement et détruire les mauvaises herbes. Dans les régions de petite propriété où se trouve surtout localisée la culture du noyer, la crise de la main-d'œuvre appelle une adaptation de la motoculture, adaptation délicate qui exigerait, outre le groupe- ment des propriétaires en syndicats pour l'acquisition des appa- reils, l'étude de machines de culture spéciales : une charrue ordi- naire de tracteur risquerait de casser les racines des noyers et Von sait quelles précautions doivent prendre les laboureurs de noyeraies pour ne pas endommager les racines. La préparation du sol pour la récolte par contre peut se faire dès maintenant au moyen de tracteurs (nettoyage superficiel). La récolte entièrement manuelle et pour laquelle on n’en- trevoit encore aucun procédé mécanique exige beaucoup de main-d'œuvre, mais une organisation meilleure, une taylorisa- tion bien comprise pourrait augmenter le rendement de cetto main-d'œuvre. En ce qui concerne l'emploi de la main-d'œuvre militaire, il ne semble pas incompatible avec les graves nécessités de la dé- fense nationale de distraire des dépôts situés dans les centres de culture du noyer un certain nombre d’hommes pour effectuer 6 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE la courte campagne de ramassage. Cela paraît d'autant plus possible que le ramassage des noix n’exige une main-d'œuvre très nombreuse que pendant quelques jours. Il ne paraît pas que cette année encore les unités régionales aient eu la latitude nécessaire pour effectuer ces détachements d’hommes de troupe dans les campagnes. En fait cet été il a été pratiquement impos- sible de trouver des hommes volontaires pour effectuer des tra- vaux agricoles dans la région où j'ai pu faire mes observations, cela tient à ce que le temps passé par les hommes chez les culti- vateurs était à déduire des congés réglementaires que tout homme, cela se conçoit, préfère passer dans sa famille, Nous ne pouvons pas juger plus avant la question, elle exige un examen: plus approfondi et de la part des administrations seules compé- tentes. Lutte contre les parasites animaux et végélaux. — Ge qui a été fait dans cet ordre d'idées est si minime qu'on peut dire que tout est à faire. Des insectes rendent les noix « véreuses », des champignons, dont le plus redoutable paraït être l’armillaire de miel, s’attaquent aux racines et à la partie vivante du tronc, d’autres détruisent le bois de sorte que bien des arbres sont creux de bonne heure. On connaît peu tous ces parasites, encore moins les moyens de les combattre, on ne pratique ausune désinfection du sol à la place des arbres enlevés après que les champignons les ont tués [armillaire de miel qui montre ses appareils végétatifs au pied des arbres (environ 1 à 2 % des arbres), à chaque au- tomne]. Et cependant les cultivateurs constatent avec appréhen- sion que les jeunes arbres replantés dansles noyeraies peuvent rarement s’y développer. à . Préparation des noix pour la vente, des cerneaux, de l'huile. — Les diverses opérations subies par les noix aussitôt après la récolte : lavage, triage, soufrage, séchage, pourraient donner lieu à de nombreux perfectionnements : il est difficile de deman- der aux propriétaires absorbés par leur travail, de combiner quelques machines qui leur permettraient d’éconumiser beau- coup de temps et de main-d'œuvre. Le cassage et le mondage des noix sont encore exécutés presque Fr 4. jf on LA CULTURE DU NOYER EN FRANCE 7 exclusivement à la main. Les appareils réalisés pour le traite- ment de fruits coloniaux pourraient être adaptés au traitement de la noix, mais la solution complète du mondage mécanique pour la noix exigerait de nombreux essais. La fabrication de l’huile, la réalisation d’huile rancissant dif- ficilement pourraient donner lieu à des études précises. La vente des noix, les transports, la question commerciale en un mot, peut présenter bien des sujets d’étude. Le rôle des syndicats de producteurs — dont le premier a été fondé dans le Dauphiné, seule région où nous pouvons faire des observations personnelles, en 1908, — peut être important et résoudre une partie des desiderata des producteurs aussi bien que des acheteurs. Ces syndicats s’emploient activement à faci- liter les expéditions notamment. Ils ont joué un grand rôle pour empêcher les fraucles qui ont discrédité à un moment la produc- tion française des noix (fraudes sur l’origine et trempage). Ici nous devons signaler que les producteurs de noix de lIsère regrettent la suppression du consulat des États-Unis de Gre- noble, qui, par la compétence spéciale des personnalités qui le géraient, rendait service aussi bien aux producteurs qu'aux acheteurs américains parfaitement éclairés sur la valeur des noix composant les expéditions des pays d’origine. Tout n’est pas fini avec l’utilisation des noix bien que ce soit le produit principal de la culture du noyer. On laisse perdre beaucoup de bois de noyer utilisable par l’ébénisterie et diverses industries. C’est ainsi que les marchands de bois w’achètent guère que les troncs des arbres morts ou dépérissants. Les pro- priétaires du Dauphiné se chauffent avec du bois de noyer, e*est-à-dire avec des branches dont le gros diamètre devrait attirer l'attention de certaines industries. Peut-être y aurait-il des industries du bois à monter sur place pour utiliser tant de bois perdu. Dans l’état actuel du marche des bois, on aurait à organiser le rassemblement de tout ce bois perdu que l’on cherche à remplacer par des bois coloniaux ou étrangers. Nous avons signalé quelques-unes des questions dont l’étude rendrait d'immenses services à la culture du noyer en France; RG: ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE encorejque notre énumération soit bien incomplète, le programme d’études que nous avons entr'ouvert est à confondre l’imagi- nation. Concluons donc qu'il est difficile d'attendre un perfectionne- ment sérieux de la culture du noyer et de l’utilisation de ses pro- duits, de la seule initiative particulière, Le rôle de l’État pour- rait se manifester par la création d’une station d'étude du noyer, analogne à rne station agronomique, mais déchargée de tra- vaux accessoires tels que la répression des fraudes en général. Nous avons signalé déjà que ce: travaux accessoires avaient nui grandement aux recherches agronomiques pures seules capables d'améliorer l’agriculture française (Note parue dans la Revue vénérale des Sciences, en 1917) (1). Déjà des agronomes de mérite ont produit dans des laboratoires d État des travaux importants sur le noyer : M. Fallot, direc- teur du laboratoire agronomique de Loir-et-Cher; M. Rouault, professeur départemental de l'Isère, et quelques autres. Actuellement les fonctionnaires du ministère de l’ Agriculture ont une action eflicace sur le perfectionnement de la culture du noyer : C’est le cas de M. Rougier, directeur des Services agricoles de l’Isère, de M. Bernard, professeur spécial à Saint-Marcellin (Isère), qui a notamment formé de nombreux greffeurs — Ja greffe étant la question primordiale pour le noyer. On peut affirmer que c’est grâce aux enseignements dispensés par eux que les propriétaires du Dauphiné attachent tent de prix à la conservation de leurs noyeraies. C’est même de l'efficacité de l’action de quelques spécialistes isolés que nous concluons à luti- hté d’une organisation spéciale d'étude du noyer, dotée de moyens d'action suflisants, c’est-à-dire de laboratoires pour les études chimiques et pathologiques, de champs d’observation et de champs d'expériences. Il est certain qu’une station dotée des moyens de travail cités entrainerait des dépenses élevées et c’est évidemment une des raisons qui limitent le plus les recherches agricoles en France, d'autant que ces stations vivent presque toujours uniquement. (1)N. d.1. R. — Certaines stations chargées de la répression des fraudes ont pu cependant effectuer des recherches intéressantes. La ] LA CULTURE DU NOYER EN FRANCE 9 sur le budget de l’État. Peut-être y aurait-il à étudier la parti- _cipation des agriculteurs intéressés, aux frais occasionnés par les _ établissements à créer; maïs il n’y a pas à notre connaissance en France de station d’études agricoles spéciales vivant sur des budgets particuliers dans une limite aussi large que peuvent le faire quelques établissements similaires situés en d’autres contrées. Sans rechercher les causes — le défaut d'instruction en est une assurément — qui empêchent que le paysan français ne comprenne l’importance qu’il y a à perfectionner ses cultures, on ne peut que souhaiter de voir l’État prendre l'initiative des recherches scientifiques pures et appliquées capables de fécon- der, parfois jusqu’à décupler sa productioa, le magnifique labeur de l’homme des champs. PA PO 2 “ [x "1 : r AR + : L'ACTION DU CHLORE ET DE CERTAINES VAPEURS ‘3 SUR LES PLANTES SUPÉRIEURES à Ta Par P. GUÉRIN ; 0 é PROFESSEUR AGRÉGÉ À LA FACULTÉ DE PHARMACIE DE PARIS 4 PROFESSEUR À L'INSTITUT NATIONAL AGRONOMIQUE 0: “4 L’attention a été fréquemment attirée, depuis longtemps, sur | à l'influence nocive qu’exercent sur la végétation les fumées indus- trielles chargées de vapeurs nitreuses, sulfureuses ou chlorhy- driques, et l’on a aussi constaté, à diverses reprises, l’action nui- sible des vapeurs de goudron. Tous les faits relatifs à cette % question ont été soigneusement rassemblés, en 1913, par M. S4- = BACHNIKOFF (1). N Au cours de la guerre, les émissions de « gaz asphyxiants » et 1 les émanations de gaz chlorés ou autres, par des établissements travaillant pour la défense nationale, ont eu également pour les ê végétaux les conséquences les plus graves. h. M. Viara (2) a relaté, en 1916, les funestes effets des gaz asphyxiants sur des vignes en pleine végétation à l’intérieur . de serres qui avaient été fortement pénétrées par les gaz, que L À des expériences ultérieures lui permettaient de considérer sans aucun doute comme gaz chlorés. M. ManGix (3) a fait connaître l’action nocive exercée par (14) W. SABACHNIKOFF, Contribution à l'étude des fumées et des poussières industrielles dans leurs rapports avec la végétation(Thèse Doct. Univ. Nancy, 1913). (2) P. Viaza, Effets des gaz asphyxiants sur les vignes du front (Revue de Viticulture, XLIV, 1916, 424-425), : (3) L. MaxGix, Sur l'action nocive des émanations de l'usine de Chedde , (C. R. Ac. Sciences 168, 1919, 193-199). ES WA) L'ACTION DU CHLORE SUR LES PLANTES SUPÉRIEURES 11 les émanations de produits chlorés de l’usine de Chedde sur la végétation avoisinante, en particulier sur l’Épicéa; ces émana- tions donnant naissance, après une série de décompositions, à de l’acide chlorhydrique qui est dissous dans les gouttelettes d’eau des brouiilards. Personnellement, nous avons pu constater les importants dégâts causés dans la région parisienne, sur des plantes marai- chères, par la collongite (oxychlorure de carbone). En raison des moyens dont nous disposions à la Faculté de Pharmacie, soit au Laboratoire de Botanique, soit dans d’autres services (1), il nous a été permis de poursuivre toute une série d'expériences avec le chlore, la palite (chloroformiate de méthyle monochloré), la bromacétone, la chloropicrine et l’ypérite ou gaz moutarde (sulfure d’éthyle dichloré), en vue d’établir dans quelles conditions ces corps exercent sur les plantes leur funeste influence et de voir dans quelle mesure ces dernières sont capa- bles de résister. Ces observations ont été complétées par l’étude de l’action comparative d’un grand nombre de vapeurs appartenant aux groupes les plus divers de la chimie (2). Le chlore, la palite, la bromacétone, la chloropicrine et l’ypérite ont été utilisés à des concentrations différentes (1/5000, 1/4000, 1/2000, en poids), la durée de l’opération étant elle-même variable : deux heures, une heure, une demi-heure. Les expériences, surtout nombreuses avec le chlore, ont été effectuées sur des rameaux feuillés et principalement sur des plantes en pots (plantes herbacées et suffrutescentes, arbustes). Les feuilles se montrent rapidement atteintes dans l’atmo- sphère de chlore où, après une demi-heure, à la concentration de (1) Une chambre de.13 mètres cubes servant, durant la guerre, au cours d'instruction sur les gaz, pour les officiers, a été mise aimablement à notre disposition par M. le professeur Lebeau, que nous sommes heureux de remercier ici. , Un ventilateur, actionné par un moteur, permettait de rendre homogène l’atmosphère titrée de cette chambre. (2) Ces expériences ont été poursuivies en collaboration avec M. Ch. Lor- MAND et les résultats en ont été résumés dans les Comptes rendus de l’Aca- démie des Sciences (Action du chlore et de diverses vapeurs sur les végétaux, C.R., 16 février 1920; Action plasmolysante d'un certain nombre de vapeurs, C. R., 28 juin 1920). | 12 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE 1/2000, elles ont pris une teinte blanche (Blé, Avoine, Minette, Citrus, etc.), jaune pâle (Fusain, Mûrier, Laurier-rose, Pomme de terre, ete.), rouge cuivre (Hortensia, Orme, Marronnier) ou vert brunâtre. Celles du Pommier offrent, en particulier au voisinage des nervures, une coloration brun rougeâtre; les feuilles d’ Aucuba japonica se montrent piquetées de noir; celles de Poirier, de Populus nigra et de Salix vitellina ont complètement noirci, le Salix capræa n'ayant pour ainsi dire pas, au contraire, changé de teinte. Il est bien évident qu'il s’agit là, suivant le cas, d’une décoloration, d’une oxydation ou de réactions secondaires sur lesquelles nous aurons à revenir. Toutes les plantes soumises à l’action du chlore perdent leurs feuilles. Cette chute est particulièrement rapide chez le Fusain du Japon et le Phylliræa angustijolia qui sont cependant des plantes à feuilles persistantes. Parmi les Conifères, les Picea se montrent atteints plus rapidement que les Pinus et les Abies. Chez les Abies (A. pectinata, A. Nordmanniana), il est manifeste que les feuilles jeunes sont moins sensibles que les feuilles plus âgées. Elles sont encore toutes adhérentes aux rameaux et intactes, en apparence, alors que celles de l’année précédente sont tombées depuis plusieurs jours. Mais, même après séjour d’une heure dans le chlore à 1/2000, la presque totalité des plantes sou- mises aux expériences ne meurent pas : au bout de quelques jours, elles reprennent leur végétation, soit aux dépens d’une rosette centrale de feuilles (Betterave, Chou, Salade, etc.), soit par suite du développement de bourgeons axillaires. Des pieds de Lin (qui s'étaient ramifés), de Tabac, de Chanvre et d’Hortensia, soumis à un tel traitement, étaient’en fleurs deux mois plus tard. Une Avoine donnait, après le même laps de temps, quelques rares épillets. | Avec la palite, la bromacétone, la chloropicrine et l'ypérite, les plantes n’offrent pas, à la sortie de la chambre, cet aspect lamentable qu’elles présentent après l’action du chlore. La plu- part d’entre elles ne se montrent nullement affectées par un séjour d’une heure dans une atmosphère à 1/2000 des vapeurs de ces corps. Toutes semblent même résister à un traitement ana- logue de deux heures à la chloropicrine et à l’ypérite. Ce n’est qu'après plusieurs heures, avec la chloropicrine, et même au bout | L'ACTION DU CHLORE SUR LES PLANTES SUPÉRIEURES . 42 dé quatre à cinq jours avec l’ypérite (jeunes pousses de Chrysan- thème, Pélargonium, Betterave, Primevère, Tradescantia, Hor- tensia, etc.), que les premières atteintes du mal commencent à se manifester. Cette action, à longue échéance, de l’ypérite sur les végétaux, n'est pas sans présenter la plus grande analogie avec celle qu’on a pu constater sur l'organisme humain, où l’apparition des pre- miers symptômes de l'attaque ne se révélait qu'après plusieurs heures. | Dans tous les cas, les feuilles finissent par se faner, brunissent, , se recroquevillent et tombent après un temps plus ou moins long. Mais, d’une façon presque générale, comme après l’action du chlore, les plantes reprennent en définitive leur végétation normale. Aucun retard n’a même été apporté au développement d'espèces (Hortensia, Saules, Houblon, etc.) soumises, avant l’éclosion des bourgeons, à des atmosphères de 3 grammes de chloropicrine ou d’ypérite par mêtre cube (1). De quelle façon le chlore et les vapeurs utilisées dans les expé- riences précédentes exercent-ils sur les végétaux, avec lesquels ils se trouvent momentanément en contact, leur action nocive? Les taches noires dont se couvrent, dans l'atmosphère de chlore, les feuilles d’Aucuba japonica, donnent immédiatement à penser que ce gaz possède une action plasmolysante. Le noircissement résulterait du dédoublement de l’aucubine (2) en glucose et substance brune, sous l’influence de l’émulsine présente dans les tissus de la feuille, la contraction protoplasmique mettant (1) Ces constatations semblent permettre l'emploi, sinon de l’ypérite, du moins de la chloropicrine, comme parasiticide chez les végétaux. Cest à semblable conclusion qu’aboutit d’ailleurs M. Gabriel BerrrAND, à la suite de ses expériences (Action de la chloropicrine sur les plantes supérieures, C, R. Ac. Sciences, 6 avril 1920), dont les résultats sont venus d’ailleurs confirmer absolument les nôtres. (2) MM. Bourquezor et Hérissey ont montré (Ann. de Chimie et de Physique, IV, 1905, 289-318) que l’ Aucuba renferme, dans toutes ses parties, un glucoside particulier, l'aucubine, susceptible de se dédoubler, par hydro- lyse, en glucose et une substance brune insoluble dans l’eau. C'est incontes- tablement cette matière qui provoque le noircissement de la feuille. En juin d'ailleurs, peu de temps avant leur chute, nous avons pu constater qüe les feuilles de l’année précédente (elles ont alors quatorze à quinze mois), peu différentes d'aspect de celles de l’année, ne noircissent plus. C'est que , si elles contiennent encore de l’'émulsine, elles ne renferment plus d’aucubine. ROME 14 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE Fe : Ce de £ Û en contact les deux principes, glucoside et ferment, isolés au cours de la vie normale (1). S'il en est ainsi, les feuilles de Laurier-cerise soumises au même traitement doivent donner lieu à un dégagement d’acide cyanhy- drique, par suite de la mise en présence du ferment et du glu- coside qu’elles renferment. C’est en effet ce que l’on constate : suspendu dans un flacon avec des feuilles de Laurier-cerise qui ont séjourné dans la chambre à chlore, le papier picro-sodé de GuiGnarp prend, au bout de quelques heures, une teinte rouge tout à fait caractéristique (2). Les mêmes constatations ont été faites avec d’autres plantes à glucosides cyanogénétiques (Photi- nia serrulata, Passiflore, Manihot Glaziovii). | Le noircissement des feuilles d’Aucuba et le dégagement d'acide cyanhydrique, chez le Laurier-cerise et les plantes dont il vient d’être question, ont été également observés à la suite de leur maintien, durant une ou deux heures, dans une atmosphère à 41/2000 de palite, de bromacétone, de chloropicrine ou d’y- périte. Ainsi done, le chlore et les vapeurs des divers corps utilisés dans les expériences qui viennent d’être relatées, exercent sur les végétaux leur action nocive et provoquent la mort des feuilles et des jeunes tiges, en déterminant dans leurs cellules le phéno- mène bien connu de plasmolyse. Particulièrement rapide avec le (1) Le noircissement des feuilles d'Aucuba a été obtenu par MM. M4- QUENNE et DEemoussy avec les rayons ultra-violets, le chloroforme et l’éther, dont l’action plasmolysante est bien connue (Le notrcissement post- mortal des feuilles, Rev. gén. Sc., 15 mars 1910). Dans diverses publications, M. GuiGnan», le premier, a appelé l'attention sur le fait que la plasmolyse est le phénomène qui détermine les réactions dont il s’agit dans le présent article. (2) La préparation de ce papier peut être faite très rapidement de la façon suivante (L. GuicnarD, C. R. Ac. Se., 9 déc. 1907; Ann. des Falsifi- cations, sept. 1916, p. 280) : A une solution aqueuse d'acide picrique à 4%,, obtenue à chaud,onajoute, avant refroidissement complet, 10 grammes de carbonate de sodium cris- tallisé pour 100 grammes de la solution. Le sel de sodium se dissout très rapidement en donnant un liquide limpide (à froid, A aurait formation d’un précipité). 11 suffit ensuite d'y tremper du papier à filtrer. Avec la dose de sel de sodium ci-dessus indiquée, le papier offre son maximum de sensi- bilité, Après dessiccation, il présente une couleur jaune d’or et se conserve POUR La coloration rouge orangé, puis rouge, que prend ce papier umecté d’eau, sous l'influence des vapeurs d'acide cyanhydrique, est due à la formation d'acide isopurpurique. 4 À RAS 218 A t 1,3 . PNR À 1° CA L CU . L'ACTION DU CHLORE SUR LES PLANTES SUPÉRIEURES 15 chlore, la plasmolyse ne commence à s’effectuer, après action de lPypérite, qu’au bout de plusieurs jours. Sous le microscope, le.contenu cellulaire des feuilles soumises à l'influence du chlore et des vapeurs en question se montre fortement contracté. Les grains de chlorophylle, surtout dans les cellules voisines des stomates, s’y trouvent méconnaissables, en masses informes plus ou moins brunâtres. Le chlore, la palite, la bromacétone, la chloropicrine et l’ypé- rite viennent donc s'ajouter à la liste déjà longue des corps sus- ceptibles de provoquer la plasmolyse. Les anesthésiques (chloro- forme, éther, chlorure d’éthyle) sont, à cet égard, connus depuis longtemps (1), mais ce sont surtout les recherches de M. MirANDE qui ont établi que le phénomène en question peut s’accomplir en présence des composés les plus variés de la chimie. Celles que nous avons poursuivies dans la même voie nous ont amenés à confirmer la plupart des constatations fort intéressantes faites, il y a une dizaine d’années, par cet auteur (2). Quelques-unes de nos observations ne sont pas, cependant, en complet accord avec celles de M. MirANDE, et c’est sur elles que nous voudrions attirer plus particulièrement l'attention, tout en indiquant le mode d’action de plusieurs autres corps inutilisés jusqu'alors dans ce genre de recherches. En ce qui concerne les alcools, M. MrrANDE attribue une action identique aux alcools benzylique, éthylique, méthylique et, selon lui, l’alcool allylique ne provoquerait pas, chez les feuilles de Laurier-cerise, le dégagement d’acide cyanhydrique. Or, au cours de nos nombreuses expériences, nous avons toujours constaté avec l'alcool méthylique une action plus rapide qu'avec l'alcool éthylique; quant à l’alcool benzylique, il nous à paru, de tous les alcools expérimentés (méthylique, éthylique, propylique, isobutylique, amylique, allylique, benzylique), être celui qui agit Je plus lentement. En opérant, avec tous, dans des conditions aussiidentiques que possible (5 à 10 gouttes dans un flacon de litre, sur une même quantité de feuilles de Laurier-cerise), le dégage- (1) Le gel et les rayons ultra-violets sont, d'une façon générale, capables de déterminer la plasmolyse, ainsi qu’il résulte des recherches de MM. Gur- GNARD, MiRANDE, Heckez, MAQUENNE et DEemoussy, POuGNEr. (2) Comptes rendus, t. 151, 1910, p. 481. 16 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE ment d'acide cyanhydrique n’a commencé à se manifester, avec l'alcool benzylique, qu'après un temps trois fois plus long envi- ron qu'avec l'alcool éthylique, ce qu'explique, d’ailleurs, sa plus faible tension de vapeur, 1/alcool allylique, en ce qui le concerne, fait rougir le papier picro-sodé presque aussi rapide- ment que l'alcool éthylique. Les résultats obtenus avec l'Aucuba japonica, à l'égard du noircissement de ses feuilles, en présence des vapeurs de ces divers alcools, concordent absolument avec ceux que nous a fournis le Laurier-cerise. | D’après M. MiRANDE, peu de phénols provoqueraient, avec le Laurier-cerise, le dégagement d'acide cyanhydrique. Ce déga- gement n'aurait pas lieu avec le métacrésol, et le phénol serait sans action visible. L’orthocrésol donnerait lieu rapidement, au contraire, à une mise en liberté d'acide cyanhydrique. D’ac- cord avec lui sur ce dernier point, tout autres sont nos résultats à l’égard des autres phénols. Nous avons, à diverses reprises, constaté (surtout avec des jeunes feuilles de Laurier-cerise, au début d’avril) une coloration rouge très marquée du papier picro- sodé avec le phénol, le métacrésol et aussi le paracrésol, l’action des deux premiers phénols étant un peu plus rapide que celle du dernier. À la dose de 10 à 20 gouttes dans un flacon de 1 litre, de nom- breuses aldéhydes [aldéhyde acétique, aldéhyde acrylique (1), aldé- hyde butylique, aldéhyde crotonique, paraldéhyde, etc.] déterminent le noircissement des feuilles d’Aucuba, tandis que le papier picro- sodé que l’on y suspend en présence de feuilles de Laurier-cerise ne rougit pas, quelle que soit la durée de l’expérience. Est-ce à dire que, chez ces dernières, la plasmolyse ne s’est pas eflec- tuée? KEn aucune façon, mais l’acide cyanhydrique qui s’est dégagé s’est trouvé fixé par l’aldéhyde au fur et à mesure de sa mise en liberté et n’a pu réagir sur le papier. Pour obtenir, avec ces aldéhydes, ‘la coloration rouge du papier réactif, il est indispensable de ne faire agir sur les feuilles de Laurier-cerise que la quantité d’aldéhyde nécessaire (1 à 5 gouttes par litre suffisent généralement) pour obtenir la plas- (1) Acroléine stabilisée de MM. Moureu et LEPAPE, L'ACTION DU CHLORE SUR LES PLANTES SUPÉRIEURES 17 molyse. Il y a lieu, en outre, le plus souvent, de retirer les feuilles de l’atmosphère aldéhydique, au bout de quelques heures, pour les introduire ensuite dans un autre flacon (parfois dans deux flacons successifs) où, après avoir exhalé l’excès d’aldéhyde qu’elles ont emmagasiné dans leurs tissus, l’acide cyanhydrique qu’elles dégagent provoque le rougissement du papier picro-sodé mis en leur présence. En opérant dans ces conditions, le trioxyméthylène, à raison de 05° 20 par litre, et le formol, à la dose de 10 gouttes d’une solution renfermant 25 grammes % d’aldéhyde formique (solution exempte d’alcool méthylique), provoquent également un dégagement d’acide cyanhydrique que n’a pas observé M. MiRanne. Avec les aldéhydes œnanthylique, benzylique et salicylique, dont la tension de vapeur est moindre que celle des aldéhydes précédentes, le papier picro-sodé peut rougir dans l’atmosphère même de leurs vapeurs. Il est possible que l’acide cyanhydrique qui se dégage sous l'influence de l’action plasmolysante de ces aldéhydes ne se combine que lentement avec elles et, qu’au préalable, il porte son action sur le papier picro-sodé. On peut encore admettre que la quantité d’acide cyanhydrique mise en liberté dépasse suffi- samment la quantité de vapeurs de l’aldéhyde présente pour que l’excès puisse réagir sur le papier. Alors qu’à petite dose (1 goutte par litre pendant une heure est suffisante), l’acroléine effectue la plasmolyse, elle annihile, à haute dose (50 gouttes par litre pendant vingt-quatre heures), l'action du ferment. Les feuilles d’Aucuba ne noircissent pas dans cette atmosphère, pas même au début de l’expérience, et conservent en herbier, après ce traitement, leur coloration pri- mitive. Broie-t-on, en présence d’un peu d’eau, les feuilles de Laurier-cerise soumises à un tel régime, il n’y a pas dégagement d'acide cyanhydrique. Ajoute-t-on, à la liqueur, de lamygdaline, le résultat est encore négatif. Le dégagement d’acide cyanhy- drique ne se produit que si l’on fournit de lémulsine (amandes douces pilées) aux feuilles de Laurier-cerise soumises à un excès de vapeurs d’acroléine. Rien de semblable avec une grande quantité d’aldéhyde for- AYN. SOIENCE AGRON. == Ge SÉRIE — 1921 2 | 18 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE mique, d’aldéhyde acétique, d’aldéhyde butylique ou d’aldéhyde crotonique. Les feuilles d’Aucuba Y noircissent, dans ces condi- tions, plus rapidement que si l’on opère avec de faibles doses. De nombreuses expériences ont été faites, avec l’acroléine, sur diverses espèces de plantes en pots. Après séjour d’une heure dans une atmosphère de 3 grammes d’acroléine par mètre cube, ‘toutes les plantes perdent leurs feuilles au bout de quelques jours, mais la plupart d’entre elles ne meurent pas et reprennent bientôt le cycle de leur végétation. Nous avons également constaté la plasmolyse avec la quinone, la pyridine, l’acide chlorhydrique, l'acide sulfurique de Nordhau- sen, Poxychlorure de carbone, et la liste n’est certainement pas encore close des corps susceptibles de provoquer semblable phé- nomène. Elle ne saurait l'être d’ailleurs sans y ajouter le dichlo- robenzène qui possède une action plasmolysante assez rapide dont la naphtaline est totalement dépourvue. Aussi ce corps, qui est solide, pourrait-il avantageusement remplacer cette der- nière comme parasiticide. Faisons remarquer, en terminant, que ie noirdisésn ts des feuilles d’Aucuba et le dégagement d’acide cyanhydrique avec les feuilles de Laurier-cerise et les plantes à glucosides cyano- génétiques ne sont pas les seuls indices de la plasmolyse. Cette dernière peut encore se manifester par l'apparition de substances odorantes (odeur sulfurée des Crucifères, odeur de foin coupé liée à la formation de coumarine). Autrement dit, en provoquant la plasmolyse, on peut être amené à déceler chez certains végé- taux la présence de composés que l’on n’y soupçonnait pas jusque-là. C’est ainsi qu'au cours de nos recherches, nous avons observé, d’une façon tout à fait fortuite, l'existence de couma- rine dans une Labiée, le Melittis Melissophyllum (C. R. Ac. Sc., t. 170, p. 1067, 3 mai 1920). A l’état frais, la Mélitte n'offre aucune odeur de coumarine, mais sous l'influence du chloroforme et de l’éther, cette odeur se développe au bout de deux à trois heures, pour s’accentuer davantage encore, après dessiccation des feuilles soumises à ce traitement. Les feuilles de Melutis Melissophyllum renfermant de l’'émul- sine, les anesthésiques utilisés dans l’expérience ont dû, à n’en | ler, . FPS, vrais nbablement un snmids qui, par 6 dédouble- SUR , LE POUVOIR ABSORBANT DES TERRES POUR L'AMMONIAQUE Par A. PETIT CHEF DU LABORATOIRE DE RECHERCHES HORTICOLES PROFESSEUR A L'ÉCOLE NATIONALE D'HORTICULTURE DE VERSAILLES On enseigne souvent que la présence du calcaire est indispen- sable à la fixation, par la terre, des bases alcalines combinées aux acides forts. Il en résulterait que les terres acides, comme la terre de bruyère, seraient incapables de retenir lammo- niaque ou la potasse des engrais salins. Cependant, un certain nombre d’observations tendent à montrer que cette manière de voir est trop absolue. La question intéresse les horticulteurs, qui ont recours à la terre de bruyère pour la culture des plantes dites calcifuges. Aussi ai-je cru devoir en reprendre l’étude. J’en ai profité pour me rendre compte de l'influence de divers facteurs sur le pouvoir absorbant des terres pour l’ammoniaque, et, comme on le verra, les résultats que j'ai obtenus ne sont pas toujours conformes aux notions courantes. J’ai employé, dans mes recherches, deux sortes de matières terreuses privées de calcaire : 1° de la terre de bruyère, composée de sable siliceux et de débris végétaux à tous les degrés de dé- composition, à réaction nettement acide; 2° du kaolin brut, passé seulement au tamis à mailles de 1 millimètre, qui, à l’état humide, avait également la propriété de rougir le tournesol à son contact. La terre de bruyère, qui était mise en réserve à l’abride la pluie, renfermait de l’ammoniaque au début des expériences, et s’en enrichissait avec le temps. POUVOIR ABSORBANT DES TERRES POUR L’AMMONIAQUE 21 CESSION D’AMMONIAQUE A L'EAU PAR LA TERRE DE BRUYÈRE. _— L’ammoniaque que renferme la terre de bruyère n’y est pas fixée aussi énergiquement qu’on pourrait le croire, car l’eau peut la lui enlever en proportion notable. En effet, 250 grammes de - terre de bruyère humide, correspondant à 1498769 de terre sèche, ayant été mis pendant trois heures en contact avec 400 centi- mètres cubes d’eau, 100 grammes de terre sèche, qui contenaient 14mer 8 d’ammoniaque, en ont cédé à l’eau 5M8r8, soit près des quatre dixièmes. La proportion d’ammoniaque ainsi cédée par la terre de bruyère à l’eau augmente avec l’abondance de celle-ci. 193 gram- mes de terre de bruyère, correspondant à 1838r48 de terre sèche, ont été mis en présence pendant trois heures, soit de 400 centimètres cubes, soit de 800 centimètres cubes, soit de 1.200 centimètres cubes d’eau. 100 grammes de terre sèche, qui renfermaient 27mEr 2 d’ammoniaque, en ont abandonné à l’eau 14 milligrammes dans le premier cas, 15m8r 6 dans le : second et 16ME8r 4 dans le troisième. L’augmentation est, toute- fois, relativement faible, de sorte que le liquide dans lequel baï- gnait la terre est devenu de plus en plus pauvre en ammoniaque à mesure qu'on a fait croître son volume : alors que 100 centi- mètres cubes de cette solution renfermaient 6M8r3 d’ammoniaque dans le premier cas, ils n’en contenaient plus que 3m#r 5 dans le second et 2m£r 4 dans le troisième. | Évidemment, \la terre de bruyère abandonne d’autant plus d’ammoniaque à l’eau qu’elle en renferme davantage. 300 gram- mes de terre de bruyère humide, correspondant à 1818r 15 de terre sèche, ayant été laissés en contact, pendant trois heures, avec 400 centimètres cubes d’eau, 100 grammes de terre sèche, qui renfermaient 15mM£8r 4 d’ammoniaque, en ont cédé à l’eau 7mer3, et 100 centimètres cubes du liquide en renfermaient 2m8r5, D'autre part, 236 grammes de terre de bruyère humide, corres- _pondant à 17987 06 de terre sèche, ayant été mis à digérer pen- dant trois heures avec 400 centimètres cubes d’eau, 100 grammes de terre sèche, qui contenaient 26 milligrammes d’ammoniaque, en ont cédé à l’eau 13M£#4, et 100 centimètres cubes du liquide en renfermaient 5mer 2, On sait que la présence de sels dissous dans l’eau y fait entrer rt uit “at } #71 74 ‘ wQ r UE NS T0 ASE NT TONNES TENTE EMA OUR S 7 I PRIOR RARE AR $ * : - Le AM L+ oué 22 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE en solution une plus forte proportion des bases fixées par la terre, par suite d'échanges. J’ai constaté de même que lorsque l’eau tient en dissolution des. matières fertilisantes, telles que le sulfate de potassium, le chlorure de potassium ou le nitrate de soude, elle est capable d’enlever à la terre de bruyère une quan- tité d’ammoniaque sensiblement plus élevée. En effet, alors que 100 grammes de terre de bruyère sèche abandonnaïent à l’eau 14mer 5 d’ammoniaque, ils en cédaient, à une même quantité de solution de sulfate de potassium à 1 %,, 18me8r 4, et à une même quaniité de solution de chlorure de potassium à 1 %,, 18mEr 8. Dans une autre expérience analogue, 100 grammes de terre de bruyère sèche cédèrent 14mer 1 d’ammoniaque à l’eau, et 17m8r 3 à une solution de nitrate de soude à 4 %o. Le calcaire, en déplaçant l’ammoniaque de la terre de ses com- binaisons, avec la matière humique notamment, doit favoriser également sa dissolution dans l’eau. Une terre de bruyère rela- tivement riche en ammoniaque, parce qu’elle était conservée depuis deux ans à l’abri de la pluie, tout en étant maintenue hu- mide, fut mise à macérer pendant trois heures, à raison de 200 grammes de terre pour 400 centimètres cubes d’eau, soit à l’état naturel, soit après addition préalable de 1 % de carbonate de calcium précipité. 100 grammes de terre sèche cédèrent à l’eau 28mer 6 d’ammoniaque dans le premier cas, et 33m8r 6 dans le second. Mais j'ai remarqué que l'accroissement de solubilité dans l’eau de l’ammoniaque de la terre de bruyère occasionné par l'addition de calcaire ne se maintient pas intégralement. Une dose de 2 % de calcaire précipité fut incorporée à la terre de bruyère soit im- médiatement avant l'addition de l’eau pour l'épreuve de solu- bilité de son ammoniaque, soit un jour à l’avance, Dans le premier cas, 100 grammes de terre sèche cédèrent à l’eau 15m8r 8 d’am- moniaque et dans le second, 14m8r 2, alors que 100 grammes de la terre naturelle en cédaient 13m8r 8. Une seconde expérience analogue fut effectuée avec de la terre de bruyère préalablement lavée à l’eau distillée, qui fut additionnée de 2 % de calcaire pré- cipité soit immédiatement avant l'addition de l’eau en vue du dosage de l’ammoniaque qu'elle pouvait enlever à la terre, soit un jour auparavant; 100 grammes de terre sèche cédèrent à y a ARE PSDR LATE A RH AUTO Ce CANON LAMPE Me POUVOIR ABSORBANT DES TERRES POUR L'AMMONIAQUE 23 l’eau 58 6 d’ammoniaque dans le premier cas et 31n8r 8 dans le seconc, alors que 100 grammes de terre non additionnée de cai- caire n’en cédaient que 1mer 8. La diminution ultérieure de la solubilité dans l’eau de lammo- niaque de la terre de bruyère additionnée de calcaire se produit probablement lorsque la décomposition de cette substance par la matière humique acide est terminée. En tout cas, je n’ai pas observé que l’incorporation de calcaire à la terre de bruyère y provoquât un dégagement d’ammoniaque. ABSORPTION, PAR DES TERRES PRIVÉES DE CALCAIRE, DE L'AMMONIAQUE COMBINÉE AUX ACIDES FORTS A) Expériences avec la terre de bruyère. Première expérience. —- 250 grammes de terre de bruyère hu- mide, correspondant à 1498r 69 de terre sèche, furent mis en contact pendant trois heures avec 400 centimètres cubes d’une solution de sulfate d’ammoniaque à 1 %.,. Le dosage de l’am- moniaque restée en dissolution dans le liquide révéla que 100 grammes de terre sèche en avaient fixé 13m8r 6. Deuxième expérience. — 300 grammes de terre humide, corres- pondant à 1838’ 39 de terre sèche, furent mis à macérer avec 400 centimètres cubes d’une dissolution de sulfate d’ammo- niaque à 1 %0o- 100 grammes de terre sèche fixèrent 10m8r6 d’am- moniaque. Il résulte donc de ces deux expériences que la terre de bruyère, bien qu’elle soit dépourvue de calcaire et même qu’elle présente une réaction acide, possède un certain pouvoir fixateur à l’égard de l’ammoniaque combinée à l’acide sulfurique. Mais ce pouvoir fixateur se montre relativement faible. Cela tient à ce que la terre de bruyère renferme de l’ammoniaque et en cède une fraction notable à l’eau. 11 peut même arriver, si l’on emploie une terre de bruyère suffisamment riche en ammoniaque ou une solution ammoniacale suffisamment étendue, que le pou- voir absorbant soit complètement masqué et qu’on observe, au lieu d’un appauvrissement de cette solution en ammoniaque au contact de la terre, un enrichissement. 24 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE En voici un exemple : Troisième expérience. — Cette expérience fut exécutée avec une terre de bruyère relativement riche en ammoniaque, car 100 grammes en cédaient à l’eau, dans les conditions ci-après, 28mer 6, tandis que, dans les conditions des deux expériences précédentes, 100 grammes de terre sèche cédaient à l’eau 5m8r 8 d’ammoniaque dans la première et 7m8r 2 dans la seconde. 200 grammes de cette terre humide, correspondant à 1048 62 de terre sèche, ayant été laissés pendant trois heures en contact avec 400 centimètres cubes d’une solution de sulfate d’ammo- niaque à À %, il fut trouvé ensuite, dans le liquide, un excédent d’ammoniaque de 10mer 2, Si on lave la terre de bruyère, de façon à lui enlever une partie de son ammoniaque, son pouvoir absorbant pour ce composé doit se montrer plus élevé. C’est ce que j'ai constaté, en effet, dans les expériences suivantes : Quatrième expérience. — 100 grammes de terre de bruyère sèche, qui cédaient à l’eau 13m8r 8 d’ammoniaque, ne fixaient que 7mer 1 d’ammoniaque d’une solution de sulfate à 1 %. Cette terre ayant été lavée à l’eau distillée, 100 grammes à l’état sec ne cédaient plus à l’eau que 187 8 d’ammoniaque et en fixaient A7mer 3 d’une solution de sulfate d’ammoniaque à 1 %o. Cinquième expérience. — 100 grammes de terre de bruyère, qui contenaient 26 grammes d’ammoniaque et qui en cédaient à l’eau 1367 4, n’en fixaient, dans les mêmes conditions, que 3mer 9 d’une solution de sulfate d’ammoniaque à 1 %0: Cette terre fut lavée à l’eau distillée. 100 grammes contenaient encore {2mer 4 d’ammoniaque et pouvaient en fixer 15M8r 7 aux dépens d’une solution de sulfate d’ammoniaque à 1 %o- Il résulte, en somme, nettement de ces expériences que la terre de bruyère, bien que privée de calcaire et acide, a la propriété de fixer l'ammoniaque combinée à l'acide sulfurique. B) Expériences avec le kaolin. Première expérience. — 200 grammes de kaolin, contenant 1948r 69 de matière sèche, furent mis en présence de 400 centi- mètres cubes d’une solution de sulfate d’ammoniaque à 1 %o- POUVOIR ABSORBANT DES TERRES POUR L'AMMONIAQUE 25 Au bout de trois heures, il fut constaté que 100 grammes de kaolin sec avaient fixé 22mer 8 d’ammoniaque. Deuxième expérience. — Pour une même quantité de la même dissolution ammoniacale, il fut employé 350 grammes de kaolin, contenant 3428r 65 de matière sèche. Cette fois, 100 grammes de kaolin sec ont fixé 16mE8r 2 d’ammoniaque. En l’absence complète de calcaire, le kaolin possède donc un pouvoir fixateur notable pour l’ammoniaque combinée à l’acide sulfurique. Il en résulte que Le kaolin privé de calcaire est capable, de même que la terre de bruyère, de soustraire l'ammoniaque d'un sel autre que le carbonate d'ammoniaque. On sait que les acides, à l’exception de l’acide phosphorique, ne sont pas fixés par la terre et que, dans le cas d’un sel dont la base est retenue, l’acide se retrouve en dissolution, associé à d’autres bases, généralement à de la chaux, qui sont fournies par la terre, en échange de la base absorbée. Une expérience fut effectuée à ce sujet avec de la terre de bruyère préalablement lavée à l’eau distillée et une dissolution à 1 % de sulfate d’ammoniaque. Cette dissolution renfermait primitivement 243m8r5 d’anhydride sulfurique, et 1l en fut trouvé, après trois heures de contact avec la terre, 259m8r9, ]] fut trouvé, en outre, dans ce liquide, 45m£r 3 de chaux, alors que la quan- tité de cette base correspondant à l’ammoniaque fixée était de 56mer 2, Avec le kaolin, il fut trouvé en solution, après le contact avec le sulfate d’ammoniaque, moins d’acide sulfurique qu’il n’en avait été apporté, 223m8r 9 d’anhydride sulfurique au lieu de 243mer 7; une petite fraction, 19m8r8, en aurait donc était conser- vée par le kaolin, peut-être à l’état de sulfate d’ammoniaque retenu par adhérence à la surface des particules terreuses. À cette petite quantité d’acide sulfurique fixée correspondent 8msr 4 d’ammoniaque, alors qu’il en a été retenu par le kaolin 57M£r8; &9mer 4 d’ammoniaque ont donc été sûrement séparés de l’acide sulfurique avec lequel ils étaient combinés. A cette quantité d’ammoniaque correspondent 81m8r 3 de chaux, et 1l n’en a été trouvé en solution, après le contact, que 34m8r 7. LE TRAITEMENT A L’ACIDE CHLORHYDRIQUE N'ENLÈVE NI A 26 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE LA TERRE DE BRUYÈRE NI AU KAOLIN LEUR POUVOIR ABSOR- BANT POUR L'AMMONIAQUE COMBINÉE À L'ACIDE SULFURIQUE. — On sait que Brustlein a observé qu’une terre lavée à l'acide chlorhydrique puis à l’eau devient incapable de fixer lammo- niaque d’une solution d’un sel ammoniacal. C’est, d’ailleurs, à la suite de cette observation qu’on a admis que le calcaire est indispensable à l’exercice du pouvoir absorbant. J'ai répété à plusieurs reprises l'expérience de Brustlein, tant avec la terre de bruyère qu'avec le kaolin, et j'ai toujours pu constater que le traitement à l’acide chlorhydrique étendu, suivi d’un lavage suflisant à l’eau distillée, ne privait pas ces ma- tériaux de la faculté de fixer l’'ammoniaque combinée à l'acide sulfurique. Voici, d’ailleurs, les résultats de mes expériences : A) Expériences avec la terre de bruyère. Première expérience. — 300 grammes de terre de bruyère traitée par l’acide chlorhydrique, puis lavée, correspondant à 2378r 38 de terre sèche, ont été laissés pendant trois heures en contact avec 400 centimètres cubes d’une solution de sulfate d’ammo- maque à 4 %. Dans ces conditions, 100 grammes de terre sèche ont fixé 17 milligrammes d’ammoniaque. Deuxième expérience. — Les proportions ont été de 320 grammes de terre humide, préalablement traitée par l’acide chlorhydrique, correspondant à 18687 47 de terre sèche, pour 400 centimètres cubes de la même dissolution ammoniacale. 100 grammes de terre sèche ont fixé 19mer 9 d’ammoniaque. Troisième expérience. — Cette expérience fut réalisée dans les mêmes conditions que les précédentes, sauf qu’il y fut employé 330 grammes de terre humide correspondant à 1824 02 de terre sèche, 100 grammes de terre sèche ont fixé 21m8r3 d’ammoniaque. Quatrième expérience. — I] fut utilisé 320 grammes de terre humide, correspondant à 18387 51 de terre sèche, pour une même quantité de la même solution ammoniacale. 100 grammes de terre sèche ont fixé 21mM8r 4 d’ammoniaque. Le traitement à l'acide chlorhydrique n'a donc pas affaibli le pouvoir firateur de la terre de bruyère à l'égard de l’ammontaque combinée à l'acide sulfurique. I paraît plutôt l’accroître, ce qui Et POUVOIR ABSORBANT DES TERRES POUR L'AMMONIAQUE 27 tient certainement à ce que ce traitement dépouille complè- tement la terre de l’'ammoniaque qu’elle renferme. L’acide sulfurique a été dosé dans le liquide ammoniacal après le contact avec la terre de bruyère traitée par l’acide chlor- hydrique : jy ai trouvé 252m8r 5 d’anhydride sulfurique, alors qu’il en avait été apporté, sous forme de sulfate d’ammoniaque, 247mer 7, I] va sans dire que, cette fois, il n’y avait pas de chaux dans le liquide. Comment expliquer alors la fixation de l’ammo- niaque? Faudrait-il admettre que la matière humique est ca- pable de la détacher partiellement de sa combinaison avec l'acide sulfurique ? B) Expérience avec le kaolin. 4228r 50 de kaolin traité par l'acide chlorhydrique étendu, puis lavé à l’eau distillée, correspondant à 34287 26 de matière sèche, ont été laissés pendant trois heures en contact avec 400 centi- mètres cubes d’une solution de sulfate d’ammoniaque à 1 %o. 100 grammes de ce kaolin sec ont fixé, dans ces conditions, 15M2t5 d’ammoniaque. Le traitement du kaolin à l'acide chlorhydrique n'a donc pas affaibli sensiblement son pouvoir absorbant pour l’ammontiaque combinée à l'acide sulfurique. Nous sommes ainsi conduits à nous poser, pour le kaolin, les mêmes questions que pour la terre de bruyère. INFLUENCE DE L’ADDITION DE CALCAIRE SUR LE POUVOIR AkB- SORBANT POUR L'AMMONIAQUE. — Il était intéressant de recher- cher maintenant l'influence que peut avoir une addition de cal- caire sur le pouvoir absorbant pour l’ammoniaque des matières terreuses expérimentées. C’est l’objet des expériences suivantes : A) Expériences avec la terre de bruyère. La terre de bruyère fut utilisée comparativement à l’état na- turel et après addition de deux doses différentes de carbonate de ealeium précipité : 0,5 et 4 %. Après mélange intime, il fut constaté que la première dose de cesel était entièrement décompo- sée par la matière humique acide, tandis que la seconde ne lébait 28 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE pas complètement et laissait, dans la terre, une proportion de calcaire de 2 % environ. Trois cents grammes de terre ayant été mis en contact pendant trois heures avec 400 centimètres cubes d’une solution de sul- fate d’ammoniaque à 1 %, on a constaté la fixation des quan- tités d’ammoniaque suivantes, par 100 grammes de terre sèche : Terre de bruyère naturelle. . . + Ce TE TLPAEUNR — additionnée de 0,5 v de calcaire . « CAUSE _ additionnée de 4 %, de céicae; 2. | 1.2: 2 PIRE Voici les résultats d’une autre expérience analogue : 200 gram- mes de terre ayant été mis en présence de 400 centimètres cubes d’une solution de sulfate d’ammoniaque à 1,25 %,, les quantités d’ammoniaque suivantes ont été fixées par 100 grammes de terre sèche : ‘Pour la terre de bruyère naturelle . . Fo ox L'IOSRE Et pour la même terre additionnée de 3 % de calcaire . : : . : 7 1:16 L’addition de carbonate de calcium à la terre de bruyère aug- mente donc son pouvoir fixateur pour l’ammoniaque combinée à l'acide sulfurique, mais, il faut le reconnaître, dans des propor tions relativement faibles, beaucoup plus faibles qu'on le croit généralement. | Il est vrai que l'effet du calcaire d'augmenter la proportion d’ammoniaque que la terre de bruyère cède à l’eau doit masquer en partie son action sur le pouvoir fixateur pour cette base en solution saline. Comme l'accroissement de solubilité qui lui est dû ne se maintient pas intégralement, il était intéressant de comparer l'influence de l’addition de calcaire sur le pouvoir ab- sorbant pour l’ammoniaque suivant qu’elle a eu lieu immédia- tement avant le contact avec la solution ammoniacale ou un jour auparavant. La dose de calcaire ajoutée fut de 2 % et il fut employé une solution de sulfate d’ammoniaque à 1,25 %.. Dans une pre- mière expérience, les quantités d’ammoniaque suivantes furent fixées par 100 grammes de terre sèche : Pour la terre de bruyère naturelle . . . É 7mer 4 Pour la terre additionnée de calcaire immédiatement avant Y ex- périence . . UTR à 7.08 Et pour la terre ‘additionnée de calcaire un jour d'avance . . . 10 3 POUVOIR ABSORBANT DES TERRES POUR L'AMMONIAQUE 29 Les résultats d’une deuxième expérience analogue furent les suivants : Ammoniaque fixée par 100 grammes de terre naturelle sèche . . 7mgr4 Ammoniaque fixée lorsque l'addition de calcaire eut lieu immé- diatement avant l'expérience . . gr 4 Ammoniaque fixée lorsque le calcaire fut ajouté un jour àl'avance. 11 2 L’accroissement du pouvoir absorbant de la terre de bruyère pour l’ammoniaque d’une solution saline occasionné par l’addi- tion de calcaire apparaît donc beaucoup plus nettement lorsque cette addition est faite quelque temps d'avance. LÉ B) Expériences avec le kaolin. La proportion de carbonate de calcium précipité ajoutée au kaolin fut de 2 %. Première expérience. — On a fait agir 350 grammes de kaolin sur 400 centimètres cubes d’une solution de sulfate d’ammo- niaque à 1 %- La quantité d’ammoniaque fixée par 100 grue mes de matière sèche fut de : 16mer 2 avec le kaolin naturel, et de 15 milligrammes avec le kaolin additionné de calcaire. L’addition de calcaire au kaolin a donc déprimé un peu son pouvoir absorbant pour l’ammoniaque combinée à l’acide sul- furique. Deuxième expérience. — Dans une autre expérience, le calcaire fut mélangé au kaolin humide soit immédiatement avant de le mettre au contact de la solution de sulfate d’ammoniaque, soit un jour à l’avance. 100 grammes de matière sèche fixèrent les quantités d’ammoniaque suivantes {6mer 5 pour le kaolin naturel; 46mer 3 pour le kaolin additionné de calcaire immédiatement avant l'expérience; 46mer 3 pour le kaolin additionné de calcaire un jour à l’avance. En aucun cas, l'addition de calcaire au kaolin n'a donc accru son pouvoir firateur pour l'ammoniaque unie à l’acide sulfurique. J'ai cru devoir chercher à connaître, en outre, l'influence que peut avoir l'intervention du calcaire sur le pouvoir absorbant à l'égard de l’ammontaque libre, en dissolution aqueuse très éten- due. 30 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE A) Expériences avec la terre de bruyère. Première expérience. — 250 grammes de terre de bruyère na- ” turelle ou additionnée de 4 % de carbonate de calcium précipité furent laissés pendant trois heures en contact avec 400 centi- . mètres cubes d’une solution aqueuse d’ammoniaque contenant Our 1917 d’ammoniaque par litre (1). Si on rapporte à 100 gram- mes de terre sèche les pertes d’ammoniaque du liquide, elles furent de : 4Gmer 4 avec la terre de bruyère naturelle, et de 36mer 5 avec la terre additionnée de calcaire. \ Deuxième expérience. — 300 grammes de terre furent mis ent présence de 400 centimètres cubes d’une solution aqueuse d’am- moniaque contenant 087 171 d’ammoniaque par litre. Il disparut du liquide, par 100 grammes de terre sèche : 20 milligrammes d’ammoniaque avec la terre de bruyère na- turelle, et 14mer 4 avec la terre de bruyère additionnée de 4 % de cal- caire précipité. | Le pouvoir fixateur de la terre de bruyère à l'égard de l'am- moniaque libre est donc affaibli par l'addition de calcaire. Cela tient en partie à ce qu’en présence du calcaire, la terre de bruyère cède davantage d’ammoniaque à l’eau, mais vraisemblablement surtout à la saturation de l'acidité de la matière humique de cette terre. B) Expérience avec le kaolin. Trois cent cinquante grammes de kaolin naturei ou additionné de 2 % de calcaire précipité furent mis en contact avec 400 cen- timètres cubes d’une solution aqueuse d’ammoniaque contenant Oer 1698 d’ammoniaque par litre. Les quantités d’ammoniaque fixées par 100 grammes de matière sèche furent de : 15mer ( avec le kaolin naturel, 43 8 avec le kaolin additionné de calcaire. (1} Le liquide devint brunâtre aussi bien avec la terre de bruyère addi- tionnée de calcaire qu'avec la terre de bruyère naturelle; J'ammoniaque s’y trouvait donc combinée en partie avec de la matière humique. « POUVOIR ABSORBANT DES TERRES POUR L'AMMONIAQUE 94 Le calcaire a donc eu également pour effet de déprimer un peu le pouvoir absorbant du kaolin pour l’ammoniaque libre en solu- lion aqueuse. J'ai cru devoir compléter les expériences précédentes par d’au- tres concernant l'influence de quelques facteurs connus sur le pouvoir absorbant de la terre. Considérons d’abord l’INFLUENCE DU TITRE DES DISSOLUTIONS SALINES. A) Expériences avec la terre de bruyère. Première expérience. — 250 grammes de terre humide, corres- pondant à 1488 23 de terre sèche, ont été mis en présence de. 400 centimètres cubes de solutions de sulfate d’ammoniaque de divers titres : 0,25, 0,50 et 1 %.. La fixation d’ammoniaque observée, rapportée à 100 grammes de terre sèche, a été de : Omer 0 avec la solution à 0,25 9/60, 5:10 — à 0,50 — 43119 — à 1 — Ïl est à noter que 100 grammes de cette terre à l’état sec cé- daient à l’eau, dans les mêmes conditions, 5MEr 8 d’ammoniaque; e”est la raison pour laquelle il n’a pas été relevé de fixation avec la solution la plus faible. Deuxième expérience. — 300 grammes de terre humide, corres- pondant à 1838r 39 de terre sèche, ont été mis en contact avec 400 centimètres cubes de chacune des trois solutions de sulfate d’ammoniaque précédentes. Cette fois, la terre était un peu plus riche en ammoniaque, car 100 grammes à l’état sec en cédaient à l’eau, dans les conditions de l'expérience, 7m£r 2. Aussi, avec la solution de sulfate d’am- moniaque à 0,25 %; loin d’en constater un appauvrissement après le contact avec la terre, on y a trouvé un excédent d’am- moniaque de 2MEr 7. Avec les solutions plus concentrées, on a observé une fixation, par 400 grammes de terre sèche, de 3mer 4 d’ammoniaque avec la solution à 0,5 °/00; et de 40, 6 avec la solution.à 1 °/0e. 32 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE Ainsi qu’on l’a déjà remarqué précédemment, avec la terre de bruyère, qui peut renfermer une proportion sensible d’ammo- niaque et qui en cède une fraction notable à l’eau, le pouvoir fixateur à l'égard de l’ammoniaque peut se trouver, de ce fait, complètement masqué, lorsqu'on fait usage d’une solution d’un sel d’ammonium suffisamment étendue. Il peut même arriver que la solution renferme plus d’ammoniaque après le contact avec la terre qu'avant. Ce phénomène s’est produit, dans l’expé- rience précédente, avec une solution de sulfate d’ammoniaque à 0,25 %-. Mais, comme on l’a déjà vu, il peut se produire avec une solution à titre plus élevé si l’on expérimente avec une terre plus riche en ammoniaque. En ce qui concerne leur objet, ces expériences confirment ce qu'on sait déjà, à savoir que la quantité d’ammoniaque fixée par un même poids de terre augmente à mesure que le titre de la solution ammoniacale s’élève. B) Expérience avec le kaolin. Trois cent cinquante grammes de kaolin, correspondant à 3448r 28 de matière sèche, ont été mis en présence de 400 centi- . mètres cubes de solutions de sulfate d’ammoniaque à 0,25, 0,50 et 1 %o: 100 grammes de kaolin sec ont fixé : 5mer À d'ammoniaque aux dépens de la solution à 0,25 °/% 9 “ — — à 0,50 — 16 8 —- — à 1 - On voit très nettement que la quantité d’ammoniaque fixée par un même poids de matière terreuse augmente avec le titre de la dissolution. Mais il n’y a pas proportionnalité : la fraction de l'ammoniaque mise en présence de la terre qui est retenue par celle-ci diminue peu à peu quand la concentra- tion de la solution croît, de sorte que les solutions ammontacales étendues sont plus appauvries par le pouvoir absorbant de la terre que les solutions plus concentrées; ainsi, dans l’ex- périence précédente, le kaolin a fixé les a environ de l’am- moniaque lorsque le titre de la solution de sulfate d’ammoniaque Re at AR AL NON M A RAA A NN ENT POUVOIR ABSORBANT DES TERRES POUR L’AMMONIAQUE 33 63 SM 0,25 %o;, Les 100 lorsque ce titre a été porté à 0,50 %,, et les 100 environ lorsqu'il à été élevé à 1 %o. Avec la terre de bruyère. c’est l'inverse qui a été observé : la fraction de l’ammoniaque de la dissolution saline qu’elle fixait augmentait avec la concentration de celle-ci; c’est ainsi que 100 grammes de terre de bruyère sèche ne paraissaient fixer que amer 4 d’ammoniaque aux dépens d’une solution de sulfate d’am- moniaque à 0,5 %, tandis qu’au contact d’une solution à À %o, c’est-à-dire en présence d’une ‘quantité d’ammoniaque double, ils en fixaient 10mer 6, soit plus de trois fois plus. Cela doit tenir à ce que cette terre cédait de l’ammoniaque à la solution et qu’elle devait lui en abandonner d'autant plus que son titre était plus faible. Il est à penser que le phénomène offert par la terre de bruyère peut s’observer avec les terres ordinaires, surtout lorsqu'elles sont riches, et non seulement pour l’ammoniaque, mais aussi pour les autres principes fertilisants sur lesquels s’exerce le pouvoir absorbant. On sait que le pouvoir fixateur aboutit à un équilibre. Il varie donc avec le RAPPORT QUI EXISTE ENTRE LE POIDS DE TERRE ET LE VOLUME DE SOLUTION SALINE sur lequel on le fait agir. Voici, à ce sujet, quelques résultats d’expériences : Trois cents grammes de terre de bruyère, correspondant à 18387 39 de terre sèche, ont été mis en présence, soit de 400 cen- timètres cubes, soit de 800 centimètres cubes d’une solution de sulfate d’ammoniaque à 4 %,. 100 grammes de terre sèche ont fixé 10mer 6 d’ammoniaque dans le premier cas et 20mer { dans le second. La quantité d’ammoniaque retenue par un même poids de terre augmente donc avec le volume de dissolution qu’on fait intervenir, mais sans qu'il y ait proportionnalité : la fraction de lammoniaque qui est fixée diminue lorsque croît le volume de la dissolution. Si l’on augmente seulement la quantité de dissolvant, en lais- sant constant le poids de substance dissoute, la fixation doit aller en diminuant, car la concurrence que fait le pouvoir dissolvant de l’eau au pouvoir absorbant du sol se trouve alors favorisée. ANN. SCIENCE AGRON, — Ge SÉRIE. —— 1921 5 Pr POS A OAI ET RS ‘ & FE? Îl & CG : + 1 } YA 34 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE En effet, 300 grammes de terre de bruyère, correspondant à 1838739 de terre sèche, ayant été mis en contact soit avec 400 cen- timètres cubes d’une solution de sulfate d’ammoniaque à 14 %, soit avec ce même volume de dissolution additionné de 400 cen- timètres cubes d’eau, 100 grammes de terre sèche ont fixé 10mer 6 d’ammoniaque dans le premier cas et 8 milligrammes dans le second. Si, au contraire, on fait croître le poids de terre mis en pré- sence d’un même volume d’une dissolution d’un sel ammoniacal, une fraction de plus en plus forte de l’ammoniaque est fixée, mais sans toutefois qu'il y ait proportionnalité. Divers poids, 100 grammes, 200 grammes et 350 grammes de kaolin contenant 1,63 % d'humidité, ayant été mis en présence de 400 centimètres , y P cubes d’une solution de sulfate d’ammoniaque à 1 %,, les Les environ de l’ammoniaque furent fixés dans le premier cas, les a environ dans le second et les S environ dans le troisième. Mais la quantité d’ammoniaque fixée par un même poids de kao- lin va en diminuant à mesure qu’on le fait intervenir en plus forte proportion, et on le comprend aisément. Si à 100 grammes de kaolin qui, dans lés conditions de l’expérience, fixent 30mer 8 d’ammoniaque, on ajoute 100 autres grammes de kaolin, ceux-ci se trouveront en présence d’une solution affaiblie et, par consé- quent, fixeront une quantité d’ammoniaque sensiblement moin- dre; et, en effet, ils n’en ont fixé que 16mer7, de sorte que la fixa- tion totale, rapportée à 100 grammes de kaolin, a été ramenée à 23mer7, Si on ajoute à nouveau du kaolin, par exemple 150 grammes, la fixation d’ammoniaque par ce supplément sera encore plus faible, puisque le titre de la solution est plus bas, et elle ne s’est plus montrée, en effet, que de 7m8r 4 par 100 grammes de kaolin, ce qui fait tomber la fixation totale à 16m8r 8 par 100 grammes de matière terreuse. Gonclusions : 19 La terre de bruyère cède facilement son ammoniaque à l’eau, et la présence de divers sels employés comme engrais, tels que : K?*S0!, KCI, Na AzO”, ainsi que du calcaire, favorise cette cession; y POUVOIR ABSORBANT DES TERRES POUR L’AMMONIAQUE 35 20 La terre de bruyère et le kaolin, qui sont dépourvus de cal- caire et ont une réaction acide, sont néanmoins capables de fixer lammoniaque unie à l’acide sulfurique; mais ce pouvoir se trouve en partie masqué pour la terre de bruyère par l’ammo- niaque qu’elle cède à l’eau; 30 Le traitement à l’acide chlorhydrique n’enlève, ni à la terre de bruyère, ni au kaolin leur pouvoir absorbant pour l’'ammo- niaque combinée à l’acide sulfurique; 4° L’addition de calcaire n’augmente que faiblement le pou- voir absorbant de la terre de bruyère pour l'ammoniaque unie à l'acide sulfurique et pas du tout celui du kaolin; 59 L’addition de calcaire déprime le pouvoir fixateur de la terre de bruyère et du kaolin pour lammoniaque libre; 6° Lorsque la terre n’a pas d’'ammoniaque à céder à l’eau, les solutions salines ammoniacales étendues sont plus appauvries par son pouvoir absorbant que les solutions concentrées ; 70 La fraction de l'ammoniaque qui est fixée diminue lorsque croît le volume de dissolution saline employé, et augmente, au contraire, lorsqu'on fait croître le poids de terre utilisé. # REVUE AGRONOMIQUE Les déboisements du Ballon d'Alsace, par BourGuer. Conférence du Mg de 1920 de la Société Forestière de Franche-Comté et Beljort. Bulletin de la Société Forestière de Franche-Comté et Belfort, n° 7, septembre 4920, tome 13 (pages 225 à 238). L. d. : 63.49.19 Des exploitations excessives, provoquées par les exigences de la défense nationale, furent faites de 1916 à 1920, dans des forêts particulières, sur le versant méridional du Ballon et des montagnes environnantes. Ces déboi- sements ont, au cours de l’hiver 1919-1920, déterminé une crue exception- nelle de la petite rivière la Savoureuse, et le montant des dégâts causés par l'inondation aux routes, chemins, terres riveraines s’est élevé à plus de 164.000 francs. Le Conseil général du territoire de Belfort, justement impressionné par le désastre, a, dans sa session de mai, voté un crédit de 1.200 francs pour l’éta- blissement d’une pépinière départementale destinée à fournir les plants nécessaires au repeuplement des terrains dévastés, D'autre part, l’Adminis- tration des Eaux et Forêts a préparé un projet de loi pour l'établissement d’un périmètre de reboisement obligatoire en application de la loi du 4 avril 1882. Le danger d’une nouvelle inondation pourra donc être conjuré pour l'avenir. Mais cet exemple d’une petite rivière, prenant brusquement les allures d’un torrent des Alpes, montre d’une façon bien frappante les consé- quences funestes des exploitations abusives dans les massifs forestiers qui couvrent les versants montagneux. I] fait ressortir aussi tout l'intérêt qu'il y aurait à adopter — comme l’ont fait certaines nations étrangères — des mesures législatives, non point seulement pour réparer le mal fait par les coupes abusives, mais pour interdire celles-ci dans toutes les forêts dont la conservation importe à l'intérêt public, et qui auraient été classées, après enquête, comme forêts de protection. Des projets de loi dans ce sens ont été présentés déjà au Parlement, notamment par M. Fernand David, mais ils n’ont pu aboutir encore. ! E. Canpor. Conversion en futaies claires des taillis sous futaies, par SCHÆFrFER, Confé- rence du Congrès de 1920 de la Société de Franche-Comté et Belfort. Tome 13, n° 7. septembre 1920 (pages 239 à 247). L. d. : 43.49,191.194,4 D Les plus beaux taillis ne donnent guère que 4 mètres cubes de bois à l’hec- tare dont 1 mètre cube seulement en bois d'œuvre et le surplus en bois de chauffage. 11 y aurait un très grand intérêt pour les communes, comme pour les particuliers, à développer dans leurs forêts la production du bois d'œuvre dont le prix est si élevé aujourd’hui. Ce résultat peut être facilement atteint en constituant dans ces taillis une réserve nombreuse, une sorte de futaie e Éx. CRE, à 21 REVUE AGRONOMIQUE 37 claire, qui serait parcourue à intervalles rapprochés — tous les dix à quinze ans par exemple — par des coupes portant, d’une part, sur les plus mauvaises tiges, les essences inférieures, le recrû du sous-bois, et, d’autre part, assurant la réalisation d’une partie des arbres réservés dans la coupe précédente et le dégagement des jeunes semis. Ce traitement était conseillé déjà au xvrrie siècle par Duhamel. Dans la première édition du tome II de son cours d’économie forestière, paru en 1905, M. Huffel, sous-directeur de l’École de Nancy, en a donné la techni- que complète. Enfin, cette année même, la Revue des Eaux et Forêts a publié toute une série d’articles faisant ressortir les avantages financiers de ces conversions. M. Schæffer donne d’ailleurs des exemples de ces conversions en futaies claires dans certaines forêts communales de la Haute-Saône. Les propriétaires particuliers qui voudront en faire bénéficier leurs forêts trou- veront facilement dans le personnel forestier, — soit en se servant de la loi Audiffred, soit même à titre gracieux, — le concours et les directions compétentes qui sont nécessaires pour entreprendre et réussir des opérations de ce genre, E. CaRDor. NO A NE SAT TE | { " % * 6. a, t : . Lo 1 BIBLIOGRAPHIE G. Hurrez, sous-directeur et professeur à l'École nationale des Eaux et Forêts. — Économie forestière, Tome Ier, 2e volume. — Propriété et législation forestière; Politique forestière; La France forestière; Statistiques. In-8 raisin, 461 p. — Paris, Librairie agricole de la Maison rustique, rue Jacob, 26. Prix : 20 fr. Pour ceux qui possèdent la 17€ partie de ce volume, la 2e partie seule 15 fr. L. d. : 68. 49. (o) Les questions forestières sont actuellement à l’ordre du jour en France — comme toutes celles qui intéressent notre reconstitution économique. Ce livre sera donc pa avec la faveur qu’il mérite d’ailleurs, et au plus haut degré, par lui-même. Sa riche et savante documentation éclaire, en effet, sous tous ses aspects et de la façon la plus lumineuse le passé, le pré- sent et l’avenir de la forêt française. Le passé. — M. Huffel nous fait l’histoire de la propriété forestière en France, et de ses transformations successives depuis la période féodale jusqu’à nos jours. Cette étude basée sur des documents originaux soigneu- sement compulsés (capitulaires, chartes, cartulaires, etc.) intéressera non seulement les forestiers, mais aussi les agronomes; car elle se rattache étroi- tement à la formation de la propriété rurale, au démembrement pro- gressif du système féodal, et à la lente organisation de nos campagnes. Au début de l’époque féodale, les forêts étaient entièrement entre les mains du Roi et des seigneurs laïques et ecclésiastiques. Dès le xrre et le xuie siècle, apparaissent deux nouvelles catégories de propriétaires fores- tiers : celle des communautés rurales et celle des roturiers. Comment se constituèrent ces nouvelles propriétés? Une nécessité économique avait obligé les seigneurs à tolérer ou concéder aux détenteurs des manses (1) ou aux communautés rurales l’exercice de droits d’usage dans leurs forêts. Ces droits de jouissance devinrent bientôt, soit par accoutumance, soit par l’adhésion tacite ou expressément consentie du seigneur, de véritables droits de propriété. Le cantonnement de ces droits d’usage, et, d’autre part, les acensements (sortes d’aliénation en échange d’une rente) favorisèrent beau- coup cette transformation de la forêt seigneuriale en forêt de communauté ou forêt privée. Le domaine forestier royal s’était accru peu à peu par les conquêtes, annexions au royaume de nouveaux territoires, héritages, donations, etc., comme aussi par l’application de la règle de dévolution, en vertu de laquelle chaque prince, en accédant au trône, réunissait à la Couronne les biens qu’il ossédait, Ce domaine fut d’autre part protégé par des ordonnances d’ina- ténabilité qui malheureusement ne furent pas toujours respectées. L’insti- tution des apanages, les engagements ou concessions de jouissance, les affec- tations ou droits d'exploitation concédés à des industriels, enfin des échan- (1) Terres concédées par le seigneur à des familles de cultivateurs, BIBLIOGRAPHIE 39° ges ou aliénations plus ou moins déguisées vinrent à différentes époques ébrécher le domaine royal et en réduire les revenus. Quoi qu’il en soit, à la fin de l’ancien régime, la contenance des forêts du domaine royal s’élevait à 1.024.000 hectares. La confiscation des biens du clergé et des émigrés, les conquêtes de la Révolution, du Consulat et de l'Empire portèrent l’étendue du domaine forestier national jusqu’à 2.264.186 hectares. Puis, vinrent les rétrocessions imposées par le traité de Paris, les restitutions de biens d’émi- grés, les aliénations faites par les gouvernements de la Restauration, de la Monarchie de Juillet, du deuxième Empire. Le présent. — Actuellement, le domaine forestier national, accru sous notre troisième République des terrains montagneux acquis en application de la loi du 4 avril 1882, puis des forêts retrouvées d’Alsace-Lorraine, s’étend à 1.335.439 hectares. Cette surface ne représente qu’un peu plus de un dixième de la superficie forestière (9.886.701 hectares) du territoire fran- çais, le surplus de cette superficie étant occupé par les forêts des communes et établissements publics et par les forêts particulières. M. Huffel nous donne une statistique complète, basée sur les documents les plus récents de ces différentes catégories de forêts, de leur répartition dans l’ensemble du territoire, des surfaces occupées par les principales essences, dans chacun de nos départements, des surfaces soumises aux divers modes de traitement (taillis simple, taillis sous futaie, taillis en conversion, futaies); enfin, de la production en matière (bois d’œuvre et bois de feu) pour chaque catégorie de forêts. D’après un travail de M. Ar- nould publié en 1918, la production moyenne annuelle probable de l’en- semble des forêts françaises pour la période qui a précédé la guerre (en y comprenant le produit des haies et plantations de peupliers), serait de 9.786.000 mètres cubes de bois d’œuvre, et 17.400.000 mètres cubes de bois de feu. L'avenir. — Cette production est très inférieure à nos besoins. En 1912, l’excédent de nos importations de produits forestiers sur nos exportations correspondait à un volume de bois en forêt de 4.382.000 mètres cubes. Depuis la guerre, après les destructions ou exploïtations intensives qu’elle a provoquées dans nos forêts, et, d'autre part, en raison des besoins consi- dérablement accrus pour les réparations des régions envahies, ce déficit dans notre production ligneuse sera largement dépassé. D’où la nécessité d’adopter une politique forestière susceptible d’accroître la production de nos forêts. Toute une partie du livre est consacrée par l’auteur à cet important sujet. Elle est précédée de l’historique de notre législation forestière, depuis les plus anciennes coutumes ou ordonnances de l’ancienne monarchie jusqu’à l’époque actuelle. Avant de présenter ses idées sur la politique forestière à suivre, l’auteur rappelle le rôle important que jouent les forêts dans l’économie générale d’un pays. Il y a d’abord les forêts dont la conservation intéresse le climat, le régime des sources et des cours d’eau, voire même la salubrité publique. D'où ressort pour l’État la nécessité de prendre des mesures en vue de la conservation de ces forêts dites de protection. Notre législation, en ce qui concerne ces forêts, est incomplète et inférieure à certaines législations étrangères (celle de la Suisse, par exemple). Il y a, en outre, les forêts envisagées en tant que productrices d’une ma- tière première indispensable à nos industries : le bois d’œuvre, le bois de fortes dimensions. Nos forêts domaniales, et, dans une moindre mesure, les forêts communales ou d’établissements publics, soumises au régime fores- tier, sont consacrées à cette production. Mais elles ne peuvent suffire à tous nos besoins. Les forêts particulières qui forment les deux tiers de nos forêts françaises sont exploitées principalement en vue de la production du bois de chauffage et du menu bois d'œuvre. La législation de l’ancien régime com- prenait certaines dispositions en vue d’accroître la production de bois 40 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE d'œuvre. C’est ainsi que dans les coupes de taillis, les propriétaires parti- culiers étaient tenus de réserver un certain nombre de baliveaux par hectare. Dans notre législation actuelle, aucune restriction — en dehors de l’inter- diction de défricher dans certains cas déterminés — n’est imposée à la ges- tion des forêts particulières. Doit-on revenir vis-à-vis de ces propriétaires à des mesures de contrainte légale? Fidèle au grand principe de la liberté de gestion qui depuis la Révolution gouverne la propriété privée, M. Huffel estime qu'il n’y à pas lieu de reproduire les anciennes servitudes. Mais on ourrait obtenir une sérieuse amélioration de la situation actuelle par une arge application de la loi Audiffred, par la constitution d’associations fores- tières, enfin, et surtout, par le développement dela propriété forestière doma- niale. M. Huffel trace à ce propos tout un programme à suivre pour l’acqui- sition progressive par l'Administration de terrains forestiers. Deux questions importantes se rattachent à la politique forestière : celle de la politique douanière et celle de l’impôt forestier. L'auteur les étudie d’une façon complète et ses développements sur ces deux sujets frapperont le lec- teur par leur clarté, leur précision, comme aussi par la sûreté et le bon sens de leurs conclusions. M. Huffel ne pouvait oublier dans un livre terminé après la guerre vic- torieuse de faire une place spéciale au beau domaine forestier qui nous a été rendu avec l’Alsace-Lorraine. Il nous en donne une statistique complète : les forêts retrouvées couvrent au total 439.822 hectares dont 30,7 % appar- tiennent à l’État. Nos forêts coloniales sont aussi à l’ordre du jour. Dans le Parlement, dans la presse, on a fait ressortir l’urgence d’y développer les exploitations forestières pour ménager nos forêts françaises appauvries, et réduire nos dépenses d’achats à l’étranger. M. Huffel trace un tableau sommaire de ces forêts et des immenses ressources forestières qu’elles renferment. Enfin, des notions de statistique forestière sur divers pays étrangers dans les cinq parties du monde terminent cet important ouvrage et nous donnent une idée très approchée de ce que l’on pourrait appeler la Forêt mondiale. La surface boisée dans le monde entier s’élèverait à 4 milliard 856 millions d’hectares. L'Amérique renfermerait à elle seule à peu près la moitié de cette surface, et l’Europe environ un sixième. La France et ses possessions coloniales en comprendraient environ 469 millions d’hectares, soit à peu près 9% du total. Il est difficile de résumer en quelques pages un livre si riche de faits et de documents soigneusement étudiés et contrôlés par l’un des maîtres les plus éminents de la science forestière. Cette analyse suffira pourtant à montrer l'intérêt exceptionnel qu’il présente non seulement pour les forestiers et les propriétaires de forêts, mais encore pour tous ceux qui s'intéressent à la renaissance économique de notre pays. E. Carpor. H.-Martin Leaxe. — The bases of agricultural practice and economies in the united Provinces, Indias. Bases de la pratique agricole et de l'économie rurale aux Indes. Chez Hefter et Sons Limited. Cambridge, 1921. 277 pages. I. d. . 68. (54) L'auteur est aujourd’hui directeur de l’Agriculture aux Indes; il était naguère principal du Collège d’agriculture dé Cawnpore. Son livre est écrit pour les étudiants des collèges agricoles, et un peu pour les étudiants en sciences économiques des universités des Indes, puisqu'il traite des bases de la pratique agricole et de l’économie rurale, et des améliorations que l’une et l’autre doivent réaliser pour aboutir au développement de l’agri- culture. La partie économique occupe un peu plus du tiers de l'ouvrage; Ha partie scientifique relie les enseignements de physique, de chimie, de biologie BIBLIOGRAPHIE 41 agricole, qui sont les bases de l’agriculture. A côté des cultures comme le He, le maïs, celles du coton, de la canne à sucre, du riz sont passées en revue. Les idées clairement exposées et classées, au point de vue scienti- fique et au point de vue économique, offrent un intérêt direct pour tous ceux qui s’occupent de la position agricole des colonies; elles ouvrent d’intéres- sants rapprochements avec la façon toute différente dont les mêmes fac- teurs scientifiques et économiques exercent leur action déterminante sur l’agriculture de nos contrées. Albert MauPras. — Un type de petite ferme allemande moderne. Préface de M. BRreTiGNiÈèRE. Librairie Agricole de la Maison Rustique. Paris, 1920. Brochure de 108 pages. I. d. : 63. (43) Par ses connaissances de propriétaire-agriculteur, ex-stagiaire de Grignon, l’auteur était en mesure de bien observer la petite ferme où il dut travailler en captivité, dans le nord de la Westphalie. Il a pris part à tous les travaux de ferme, interrogé les habitants, lu les journaux agricoles allemands, com- pulsé les statistiques. Son travail constitue un précieux document d’agriculture comparée. Bâtiments de la ferme, assolements, méthodes de culture, fumures, élevage, économie rurale, moyens de fortune employés pour parer à la disette des fourrages pendant la guerre, sont autant de sujets où l’auteur apporte les précisions notées sur le vif au cours de son stage forcé. Les faits qu’il rap- porte sont intéressants en eux-mêmes, ils justifient les vues et opinions émises, en particulier celle que les données de la science agronomique sont d’une application plus complète et plus générale en Allemagne qu’en France. Une telle constatation ne peut conduire au découragement, mais à la volonté de faire chez nous aussi bien et mieux. , A. B M. Kayser, professeur à l’Institut National Agronomique. — Microbiologie agricole. 4° édition refondue etaugmentée. 2 volumes. Librairie Baiïllière, Encyclopédie Wéry. : I. d. : 589.95 En raison de l’importance croissante de l’élément biologique du sol qui en règle la fertilité, en raison des grands progrès réalisés dans cette branche, les éditeurs ont jugé utile de scinder l’ouvrage en deux parties : Le premier volume s’occupe surtout du sol, l’agriculteur y apprend qu’à côté des microbes nuisibles que la terre contient, comme la bactéridie char- bonneuse, elle est peuplée de microbes utiles dont il convient de favoriser au mieux la multiplication par des pratiques rationnelles. Berthelot disait déjà que la terre était quelque chose de vivant et que sa fertilité était intimement liée au développement microbien. M. Kayser nous montre l’utilité des microbes, il nous fait connaître leurs formes, les méthodes de culture, de numération, celles de coloration. Nous signalons avec plaisir un nouveau chapitre, celui qui a trait à la rue des protozoaires du sol où l’auteur indique quelques bonnes mé- thodes. L’analyse microbienne du sol est ainsi complétée par celle de la proto- zoologie du sol; le rôle de ces infusoires ressort encore davantage par la lecture du chapitre traitant de la fatigue du sol, de sa stérilisation où nous trouvons résumés les intéressants travaux anglais et américains. Sont étudiées ensuite la fermentation du fumier de ferme, la fermenta- tion ammoniacale, la décomposition de la cyanamide calcique, la nitrifica- tion, la dénitrification, l’épuration des eaux résiduaires par les divers pro- cédés microbiens, sans oublier celui des boues activées. é . Lo &.1 4 par 1H A7 Mb de. DE | LE A # TT ÿ 42 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE Dans la fixation de l’azote, l’auteur passe en revue les divers modes de fixation et appelle l’attention sur les applications pratiques et les intéres- sants essais de Bottomley, en Angleterre. \ & On sait qu’on a rapproché ses auximones des vitamines, mais il convient de dire qu’il existe des différences essentielles entre ces deux sortes de com- posés. Le premier volume est terminé par un appendice où l’auteur donne un exposé succinct des méthodes employées pour nous renseigner sur l’acidité des milieux par la détermination de la concentration en ions H. Dans le second volume, l’auteur s’occupe de la transformation des pro- duits agricoles végétaux et animaux; nous trouvons une description très détaillée des principaux groupes de microbes utiles (ferments alcooliques, acétiques, lactiques). Le chapitre des diastases a reçu de nombreuses additions, le mécanisme de la fermentation alcoolique est expliqué avec beaucoup de détails connus par les recherches nombreuses de ces dernières années. L’auteur montre l’intervention microbienne dans les industries de fer- mentation, préconise l’application des ferments sélectionnés, étudie les maladies des boissons fermentées, fait voir le rôle des microbes en sucrerie, boulangerie, dans la fabrication des conserves végétales, dans l’ensilage, la fermentation du tabac; dans le chapitre du rouissage sont mentionnés les différents travaux qui concernent cette industrie pleine d’avenir où nous voyons les microbes intervenir de plus en plus efficacement. Dans le chapitre de la laiterie, nous apprenons à connaître la flore micro- bienne du lait, son contrôle hygiénique (recherche les leucocytes, de la catalase, réductase, etc.), les maladies occasionnées dans le lait par le développement de microbes nuisibles, les produits de transformation du lait (Yoghourt, Képhir, etc.). Enfin, nous y trouvons avec beaucoup de détails, l’utilisation des microbes en beurrerie et en fromagerie. Ce volume se termine par la tannerie et les moyens de conservation des produits agri- coles (pasteurisation, stérilisation, emploi du froid, dessiccation, addition de is alcool, vinaigre), la fumaison, ou encore par fermentation spé- ciale. Cet ouvrage d’allure scientifiqrie sera non seulement utile aux profes- seurs d’agriculture qui y trouveront des voies nouvelles à explorer, des jalons à poser dans leur enseignement, mais il pourra être consulté avec profit par les agriculteurs eux-mêmes ; ils comprendront mieux le rôle des mi- crobes, pour tirer parti de ces auxiliaires bénévoles qui méritent leur pro- tection. Augusta Mozi-Weiss, — La pratique {ménagère. — .Librairie Armand Colin, 103, boulevard Saint-Michel. Paris, 1919, 424 pages, 113 figures, 35 tableaux. Prix : 12 francs. I. d. : 64 La cuisine pratique. — Les aonserves, — Les menus. — La diététique appliquée. — Le savoir-vivre à table. — Le vêtement et le linge : confection et entretien. — Le blanchissage. — L’épargne et les lois sociales. L'auteur, dont la compétence s’est affirmée antérieurement par des publi- cations nombreuses et estimées, a condensé dans cet ouvrage les indications pratiques nécessaires à une ménagère, à une maitresse de maison. A l'inverse d’ouvrages qui développent des idées théoriques sur l’ali- mentation et en tirent des applications pratiques, celui-ci développe claire- ment les procédés et recettes courantes, avec une précision suffisante pour assurer le succès des réalisations. Les considérations théoriques et critiques viennent ensuite dans le chapitre consacré aux menus, notamment. Aboutir à une formation théorique avancée sans les connaissances prati- APR LA 7er Lt LAAEEITe Ya A j n *. e vi BIBLIOGRAPHIE 43 ques correspondantes est un danger dans tous les domaines : dans celui de l’enseignement ménager, l’habileté pratique l’emporte, au fond, sur les indica- tions théoriques. Celles-ci interviennent le mieux a posteriori, pour recti- fier les écarts, les excès ou les déficits qui sont inévitables. Entre le banal livre de cuisine qui n’est que de pratique et la plupart des ouvrages d’enseignement, le livre de réalité qu'est La Pratique ména- gère marque très honorablement sa place. Il sera apprécié dans l’enseigne- ment ménager, agricole ou non, dans les familles où quelque santé délicate requiert un peu de soin spécial, dans la bibliothèque de toute ménagère instruite, mais point orgueilleuse, sachant qu’on a toujours quelque chose à apprendre et quelque bénéfice à tirer de la lecture d’un livre bien fait. A, B. CruEss. — Storage of perishable fruits at freezing temperatures (Emma - gasinage des fruits périssables aux températures des frigorifiques). — Over- holser et Bjarnason. Bulletin n° 324. Aug. 1920. Une brochure de 24 pages. University of California. Berkeley. IL. d. : 664.8 La conservation en frigorifiques des cerises, abricots, loganberries, fram- boises, groseilles, fraises, et celle du jus de raisin ont fait l’objet d’expé- riences systématiques au voisinage de 09 C. et de — 10° C. pendant une année. La couleur et le parfum se conservent au moins une année à — 10° dans l’eau ou dans un sirop, mais les fruits en paniers prennent une teinte brune et une saveur désagréable de « frigo ». Les fruits écrasés avec ou sans sucre se conservent bien, près d’une année. Le chauffage préalable à 1000 C. n’améliore pas la conservation et donne un goût de « cuit ». Le jus de raisin conservé à — 10° C. se montre supérieur à celui qu’on a traité par pasteurisation. Les expériences sont continuées. A. B. A. Perir, ingénieur-agronome, professeur à l’École nationale d’Horticul- ture, chef du Laboratoire des recherches horticoles. — Les engrais en horticulture. — Baillière, Paris. Un volume de 276 pages. LE. d.: 63.5, 16 L'auteur résume, en 70 pages, les considérations classiques sur la nutri- tion des plantes et sur le sol; i} ne manque pas d’y insérer les remarques personnelles, dues à un vif esprit critique et aux travaux de recherches et de contrôle qu’il poursuit depuis plus de vingt ans. Il ramène à leur véritable valeur, souvent faible et incertaine, les indications tirées de l’analyse chimi- que des cendres végétales. En effet, suivant les auteurs, et même dans les analyses de plantes de même espèce par un même auteur, il n’est pas rare de constater des teneurs variant dans le rapport de 4 à 20 pour des éléments minéraux essentiels. I1 n’y a, en fait, aucune proportionnalité entre les quantités des diverses matières minérales exportées par une récolte et celles qu’il convient d’ajouter au sol pour obtenir les plus hauts rendements. De très nombreux facteurs interviennent dans le problème de la fertilité, des expériences directes précises et répétées renseignant mieux que des données théoriques parfois trop schématisées dans un but didactique. Les divers engrais organiques et minéraux sont ensuite passés en revue, dans l’idée constante de leurs applications à lhorticulture. Pour chacun d’eux, l’argumentation étayée sur les résultats classiques est fortement soutenue par les faits constatés et les résultats expérimentaux de l’auteur. Celui-ci ne s’est pas borné à l’étude des produits dont la valeur comme engrais est bien caractérisée, les corps pouvant agir à faibles doses ont fait l’objet d’essais dont il indique les résultats et la portée réelle. LA ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE En résumé, un bon livre, bourré de faits, qui n’intéresse pas seulement les horticulteurs pour qui il est écrit, mais tous ceux que passionne, SOUS Ses divers aspects, le capital problème de la fertilité du sol. A. B. Une nouvelle publication. Le Lait (Revue Générale des questions laitières). IL. d.f: 638.71 (05) Nous sommes heureux d’annoncer à nos lecteurs l’apparition prochaine d’une nouvelle Revue : Le Lait, consacrée à toutes les choses relatives à cet aliment si important. La Revue Générale du Lait, publiée en français avant la guerre, à Bruxelles, ne doit plus paraître. D’accord avec la rédaction de celle-ci, Le Lait prend sa place en élargissant toutefois les sources de sa documentation. | Le lecteur, quelles que soient ses tendances, la tournure de son esprit, trouvera dans Le Lait, à chaque numéro, du texte qui l’intéressera direc- tement, Homme de laboratoire, agronome, hygiéniste, médecin, vétérinaire, socio- logue, Le Lait entend les intéresser tous par ses articles originaux, ses revues, ses enquêtes. Le Lait vient à son heure, et nous souhaitons à notre nouveau confrère, publié sous la direction de M. L. Lindet, membre de l’Institut, pro- fesseur à l’Institut Agronomique, de M. Beau, ingénieur-agronome, et du professeur Ch. Porcher, de l'École vétérinaire de Lyon, rédacteur en chef, un plein succès, Christian HuyGHENSs. — Traité de la lumière. — Gauthier-Villars et Cle, Paris, 1920, Un volume in-16 de 156 pages, broché 3160. LI. d.: 535 La collection des « Maîtres de la Pensée scientifique », dont ce volume fait partie, réédite des mémoires et ouvrages anciens qui sont complète- ment épuisés et introuvables, mais qui ne doivent pas tomber dans loubli. Ce traité date de 1678; l’auteur y expose la théorie ondulatoire de la lumière. Le lecteur moderne est frappé de retrouver dans un ouvrage ancien des démonstrations en usage dans les cours modernes. La réflexion, la ré- fraction sont étudiées, et un chapitre est consacré à « l’étrange réfraction du cristal d’Islande ». Pie Antoine-Laurent LAvoisIEeR, — Mémoires sur la respiration et la transpi- ration des animaux. — Gauthier-Villars et Cle, Paris, 1920. Un volume in-16 de 68 pages, broché 3 francs. I. d. : 591.12 Ce volume fait partie de la collection « Les Maîtres de la Pensée scienti- fique »; il reproduit quatre mémoires présentés à l’Académie des Sciences, en 1777, 1785, 1789 et 1790. Le premier d’entre eux date de l’époque où Lavoisier étudie la calcina- tion des métaux dans l'air (1775) et publie son mémoire sur la combustion en général (1778). Le savant se préoccupe surtout des « changements qui arrivent à l’air en passant par le poumon ». Il montre que la respiration n’a d'action que sur la portion « d’air éminemment réspirable » contenue dans l’air atmosphérique, « le surplus, c’est-à-dire la partie méphitique », étant un milieu passif qui ne subit aucune modification dans le poumon, et qui est « l'espèce de mofette qui reste après la calcination des métaux ». Enfin, Lavoisier établit que la respiration donne lieu à la production « d’air fixe » qu’il appelle « acide crayeux aériforme ». En résumé, on peut rendre respirable l'air vicié par la respiration en lui enlevant l'acide crayeux THAT 4 r n A + ta BIBLIOGRAPHIE 45 . aériforme par la chaux ou par un alcali, et en lui rendant une quantité d’air éminemment respirable ou air déphlogistiqué égale à celle qu’il a perdue. Ces premières recherches ont été développées après que Lavoisier eut - établi la composition de l’eau (1784) et au moment où s’élabore la méthode de nomenelature chimique publiée en 1787 en collaboration avec Morvau, Berthollet et de Fourcroy. Les altérations qu’éprouve l’air respiré sont me- surées en volumes et en poids; l’acide crayeux est devenu l’acide carbo- nique dont on connaît la constitution; l’eau est identifiée dans les produits de la respiration. Lavoisier analyse comme complément l’air de locaux mal aérés (théâtres, salles d’hôpitaux, etc.) et y reconnaît l'acide carbonique. En collaboration avec Seguin, Lavoisier montre enfin que la respiration n’est qu’une combustion lente de carbone et d'hydrogène « semblable en tout à celle qui s’opère dans une lampe »; Pair fournit l’oxygène et Le calo- rique (matière de Chaleur): la substance même de l’animal fournit le com- bustible; les animaux doivent alors « réparer par les aliments ce qu’ils perdent par la respiration ». Les mouvements du corps exagèrent le nombre des pulsations et la quantité d'oxygène consommée; le travail musculaire et le travail de Pesprit peuvent s’évaluer par un poids correspondant aux efforts produits. La nourriture doit varier comme ce travail, sans excès ni insuffisance, autrement le sujet devient malade. La transpiration, pulmonaire ou cutanée, fait l’objet du dernier mémoire; le sujet est encore plus délicat et les expériences difficiles devaient être continuées. Mais Lavoisier, impliqué dans l’accusation contre les fermiers généraux, fut emprisonné en 1793 et guillottiné.le 8 mai 1794. La lecture de cet ouvrage est intéressante, même pour des profanes. Elle montre par quels procédés simples mais ingénieux, Lavoisier a pu réfuter les erreurs qui avaient cours à son époque. C’est de rien qu’il a formé la science dont la chimie moderne n’est qu’une continuation; si certains chiffres ont été rectifiés par la suite, les principes qu’il a établis restent toujours vérités fondamentales. P. N. Lazare SPALLANZANI — Observations et expériences faites sur les ani- maleules des infasions. — Gauthier-Villars et Ce, Paris, 4920. Deux volumes in-16, ensemble 228 pages; broché, 3 francs le volume. I. d. : 593.1 Ces deux volumes de la collection «*Les Maîtres de la Pensée scienti- fique » reportent le lecteur à la fin du xvrrre siècle. A cette époque, le micros- cope avait permis de découvrir les protozoaires dans les infusions végé- tales; l’origine de ces animalcules si nombreux et si variés fut discutée par les philosophes. L’un d’eux, l’abbé Needham, d’accord avec Buffon, y voyait la transformation de la matière végétale en matière animale, grâce à l'existence d’une force végétative chargée « de la formation et du gouver- nement du monde organique »; ce système, d’après son auteur, était d’ac- cord avec la physique, la « bonne métaphysique » (celle de Leibnitz), la religion et l’Écriture Sainte. En résumé, la théorie de Needham était celle de la génération spontanée d’animaux aux dépens de substances végé- tales en décomposition. Spallanzani, prêtre italien, était un observateur scrupuleux et un expé- rimentateur habile. Il ne croit pas à la génération spontanée, et, par des expériences ingénieuses, il établit que la force végétative de Needham ne peut exister; devant les critiques de son adversaire, il perfectionne ses expé- riences et les recommence sans que les résultats en soient modifiés. Il étudie spécialement la résistance à la chaleur des animaux et de leurs œufs, et celle des végétaux et de leurs graines. Par analogie, auteur conclut que les germes des animalcules peuvent résister à l’action de l’eau bouil- 46 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE lante. L'action du froid est toute différente de celle de la chaleur et son étude entraîne quelques considérations sur le sommeil hivernal de certains animaux. Spallanzani recherche l’action des odeurs, de l'électricité et du vide sur les animalcules. Il étudie longuement leur reproduction variable suivant les espèces (division transversale ou longitudinale, production d'œufs et animalcules vivipares). Toutes ces expériences lui permettent de conclure que la génération spontanée est impossible et queles infusions sont ensemencées par des germes provenant de l'air. La polémique prit quelque importance. De Saussure, Ellis, Bonnet, - Moscati, Muller, etc. apportèrent leur opinion dans le débat. Voltaire s’amusa de Needham et de sa « méprise ridicule ». La doctrine de la génération spontanée n’était cependant pas morte puisque Pouchet, en 1858, s’en montrait partisan et que quatre années de travail furent nécessaires à Pasteur pour réfuter Pouchet. Entre les travaux de Spallanzani et ceux de Pasteur, il y a une très grande analogie, mais un siècle de progrès scientifique les sépare, Spallanzani n’a étudié que les protozoaires, tout au plus soupconne-t-il l’existence « d’ani- malcules du dernier ordre », plus résistants à la chaleur que ceux des ordres supérieurs et dont il ne peut voir la forme exacte. L'œuvre de Spallanzani est très intéressante, mais de son aveu même, elle est restée incomplète sur bien des points; aussi ne diminue-t-elle pas la gloire du savant français. FD Almanach de la Gazette du village. Année 1921 (16° année). — Un volume de 224 pages, illustré: Librairie Agricole de la Maison Rustique, Paris. Prix : 3 francs. L d. : 63 (059) Cette petite publication, si appréciée dans les villages, vient de faire sa réapparition après une interruption de cinq années. La nouvelle édition, conçue sur le même plan que les précédentes, contient une série d’articles sur toutes les branches de l’agriculture, du jardinage et de l’élevage. Des chapitres spéciaux sont consacrés aux lois rurales et aux questions de juris- prudence rurale. Enfin, les lecteurs y trouveront un grand nombre de re-, cettes et de formules intéressant le cultivateur et la fermière. P. N. E. Demoussy. — Engrais, Amendements, Produits anticryptogamiques et insecticides. Un volume ïin-16, 297 pages; A. Béranger, éditeur, Paris. . L d, : 68,16 : 543 Ce volume fait partie de la collection des Manuels pratiques d’Analyses chimiques, publiée sous la direction de MM. F. Bordas et Eug. Roux. Dans ce manuel uniquement consacré à l’analyse des engrais, l’auteur a indiqué les méthodes d’analyse reconnues exactes, telles qu’elles sont employées en France. Dans chaque cas, il a reproduit les méthodes officielles fixées en 1897 par le Comité des stations agronomiques; puis les méthodes qu’em- ploient les principaux laboratoires d'analyse d’engrais. En ce qui concerne la vérification du nom et de la nature de l’engrais, il n’y a pas de méthodes précises à indiquer; la découverte des fraudes sur la nature des engrais est surtout une affaire d’habitude. L'examen micros- copique pourra alors rendre de grands services, c’est pourquoi M. Demoussy a consacré à cette question, tout un chapitre qu’on ne rencontre guère dans les traités à La compétence bien connue de M. Demoussy donne une valeur parti- culière à cet ouvrage qui sera apprécié par tous les laboratoires agricoles. PAR BIBLIOGRAPHIE 47 Almauach du blé pour 1921, édité sous le patronage du Comité national du blé. — Librairie Larousse, Paris. Prix : 1 franc. I. d.:63 (059) : 63.811 Cet intéressant almanach présenté sous une forme élégante débute par un émouvant appel de M. J.-H. Ricard, ministre de l’Agriculture. Il con- tient des études économiques ou techniques signées par MM. J. Méline, Brétignière, Victor Boret, Schribaux, J. Viger, H. Hitier, Jules Gautier, Bussard, L. de Vogüé, P. Ginisty, E. Rabaté, J. de Vilmorin, Dr Jacques Bertillon, Louis Forest. C’est donc dire qu’on y fera une lecture substantielle et profitable. Cet almanach renferme, en outre, des renseignements sur le Comité national du blé, sur les associations agricoles, sur le rôle des direc- teurs des services agricoles et des offices agricoles, sur les concours de blé en 1920 et sur les meilleures variétés de blé. Cette publication, d’un prix très modique, doit être répandue et elle incitera les cultivateurs à produire la céréale dont notre pays a besoin. PÈN: - Les explosifs en agriculture. — Une brochure de 35 pages ; Imprimerie moderne d'Arras. IL. d. : 63 : 623 Cette brochure a pour but de faire connaître un certain nombre d’appli- cations nouvelles des explosifs en agriculture : dessouchage, dérochement, défonçage profond et drainage, plantation d’arbres et régénération de vieux vergers. Le moitié du fascicule est consacrée à décrire l’emploi des explosifs; de nombreuses figures permettent de comprendre aisément les différentes opé- rations de l’amorcage, du chargement et du tir. Albert Lesmaris. — La reprise du cheptel en fin de bail, — Une brochure de 94 pages; Librairie Dalloz, Paris. IL. d, : 333.5 Avant la guerre, la reprise du cheptel en fin de bail s’effectuait de plus en plus d’après les estimations de la valeur vénale du troupeau, faites l’une au début, l’autre à la fin du baïl. La hausse extraordinaire des cours du bétail rend actuellement cet usage désastreux pour les propriétaires. Les tribunaux semblent appliquer l’article 1821 du Code civil dans son sens absolument littéral, et attribuent au fermier sortant l'intégralité de la plus-value du cheptel de fer dans tous les cas. Un arrêt de la cour d’appel de Lyon du 11 juin 1874 serait l’origine de cette jurisprudence. L’auteur combat cette théorie sur laquelle la Cour de cassation va avoir à se prononcer; il ne faut pas examiner l’article 4821 isolément; il constitue plutôt une définition du cheptel de fer placée en tête des articles 1821 à 1826 relatifs à cette question; le dernier de ces articles est spécialement consacré au règlement à intervenir en fin de bail. L’ensemble de ces articles indique que le fermier ne peut, même en payant l’estimation originaire, retenir ce cheptel classé par l’article 522 du Code civil parmi les immeubles par destination, que le cheptel ait été estimé ou non. D'ailleurs, tous les baux ne comportent pas un état estimatif : certains comprennent un état descriptif et estimatif, d’autres, un état descriptif sans aucune estimation en argent. Le propriétaire qui a pris le maximum de précautions serait ainsi désavantagé| L’auteur préconise le système de l’attribution au fermier de la seule plus- value du cheptel de fer qui excède l’accomplissement de l'obligation à la- quelle il est tenu, de laisser à sa sortie un cheptel de valeur pareille à celui qu’il a reçu. Par valeur pareille, l’auteur n’entend pas la valeur vénale au jour de l'estimation, mais la valeur d’exploitation, la valeur intrinsèque du 48 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE PSE bétail. C2 système n’est pas en opposition avec la loi; il ne comporte pas plus d’interprétations des textes que le prener système. Enfin, il est d'accord avec la jurisprudence du tribunal de Mauriac, confirmée par la Cour d’appel de Riom (20 avril 1875 et 28 juin 1920). 5100 Si le propriétaire est actuellement lésé par l'application rigide et littérale de l’article 1821, le fermier le sera à son tour en cas de baisse du bétail pour les baux consentis pendant la hausse. Aussi l’auteur trouve-t-il là un nouvel argument en faveur de sa thèse, le juge devant songer au droit, à l'équité et à la paix sociale. Cette brochure présente donc un attrait d'actualité passionnant, car elle aborde un important chapitre de l’économie et de la législation rurales, F. M Erratum N° 3 de 1920, p. 239, dans le tableau de l’article de M. Brioux, intitulé : « Détermination de l'acidité des sols par ‘la méthode Hutchinson—Mac Lennan», sous les titres : g Teneur en chaux soluble dans les acides forts et Teneur en carbonate de chaux, lire : pour 1.000, et non pour 100. ! : 2 ’ Nous pensons que nos lecteurs auront fait d'eux-mêmes la rectification. Le Gérant : Cu. Fruepe. IMPRIMENIE DENGER-LEVHAULT, NANCY-PARIS-STRASBOURG Fe Murs PAT L'OTAN WW AMDDDN Paso | ART CHER. CO. S 88: année (6 Me) Ne 2 Mars-Avril 1921 ANNALES ù DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE FRANÇAISE ET ÉTRANGÈRE F'ONDEÉES EN 1884 PAR LOUIS GRANDEAU PUBLIÉES SOUS LES AUSPICES DU MINISTÈRE DE L'AGRICULTURE ET DE L'ASSOCIATION DES ANCIENS ÉLÈVES DE L'INSTITUT NATIONAL AGRONOMIQUE SOMMAIRE Pages E.-J. Russell : Les rnicro-organismes du sol dans leurs rapports avec la croissance des plantes. Position actuelle du problème . . . . . 49 Raoul Cerighelli : Zmploi de CO? comme engrais atmosphérique . . 68 Ministère de l'Agriculture. — Arrêté fixant le tarif des analyses ejjec- tuées pour le compte des particuliers par le laboratoire du Ministère MATTER) A ae MR Ne ee he ANUS une 0 RC A UTONOMUAOEE NES de er ee Qi 5. dE vor OZ RIT O DO RTE RE TN MS Le sn eee ee A LIBRAIRIE BERGER-LEVRAULT 24 9, RUE DES BEAux-ARTs, PARIS (VIe) Prix de ce fascicule : 5 fr. 25 net. ADMINISTRATION des ANNALES : 5, rue des Beaux-Arts, PARIS (6°). — Tél. GOBELINS 16.79. RÉDACTION des ANNALES : 42%, rue de Bourgogne, PARIS (7°). COMITÉ DE PATRONAGE MM. V. BORET, F. DAVID, VIGER ANCIENS MINISTRES DE L'AGRICULTURE MM. COSTANTIN, LINDET, MAQUENNE, MARCHAL, SCHLŒSING TISSERAND, VIALA MEMBRES DE L'INSTITUT MM. MM. MM, MM. Ammann (L.) Dabat. Leroy. Ravaz. Ammann (P.). Fron. Lipman. Reuss. Angot. Gayon. Lucas. Ringelmann. Bertrand (Gab.). | Girard (Ach.). Marchal. Rocquigny (De). Bois. Grosjean Martin-Claude. Roux (E.). Bussard. Henry. Moussu. Saillard. Capus. Hickel. Passelègue. Schribaux. Carrier. Kayser. Petit. | Wéry. Chancerel. Lequertier. Poirault (Dr). Chancrin. Lerouzic. Prudhomme. Correspondants étrangers : MM. MM. Belgique ......... De Vuyst. Halie.s. "50,3: .. Pr. Carlo Mensio. États-Unis... ..... D: Lipman. Pays-Bas......... D: van Rijn. Grande-Brelagne. Sir Daniel Hall. P'aisse. es Duserre (V.). COMITÉ DE RÉDACTION MM. G. ANDRÉ;,, président, DEMOUSSY, À. LAURENT, P. MARSAIS ET NOTTIN MM. P. NOBLESSE ET J.-L. VAN MELLE Rédacteur en chef : ALBERT BRUNO INSPECTEUR GÉNÉRAL DES STATIONS AGRONOMIQUES PRIX DE L'ABONNEMENT Les Annales de la Science Agronomique française et étrangère paraissent depuis 1884 par fascicules de 5 à 6 feuilles, formant chaque année un volume d'environ 500 pages, avec gravures, etc. Un an: 30 fr. — Étranger : 36 fr. Les années antérieures (sauf 1884 et 1885 incomplètes) : 1°°, 2°, 3°, 4°, 5° sé- ries, peuvent être obtenues au prix de 24 fr. pour une année isolée. La collection entière est cédée avec une remise de 25 0/,. LES MICRO-ORGANISMES DU SOL dans leurs rapports avec la croissance des plantes. POSITION ACTUELLE DU PROBLÈME par E.-J. RUSSELL DOCTEUR ÈS £ CIENCES DIRECTEUR DE LA STATION EXPÉRIMENTALE DE ROTHAMSTED-H\RPENDEN (ENGLAND) Index décimal : 63.115 Nous devons à Boussingault et à quelques autres auteurs les premières indications de l’existence des transformations dues aux micro-organismes dans le sol, mais aucune recherche directe ne fut faite jusqu’à ce que Pasteur eût révélé quelques-uns des caractères des micro-orgamismes, et montré comment on pourrait les étudier. Armé de cette connaissance, Schlœæsing put, en 1877, établir la nature biologique de la nitrification, et, ainsi, montrer qu’une des plus importantes transformations ayant lieu dans le sol est due aux micro-organismes. Il est difficile, aujourd’hui, de nous figurer l’étonnement avec lequel cette découverte fut accueillie par les agriculteurs. Le sol avait été regardé comme une matière inerte et morte. Dès lors, il était démontré qu’il est habité par des organismes vivants. Les bactériologistes, notamment Warington, à Rothamsted, reprenant et étendant les observations de Schlœæsing, montraieni qu'il y a dans le sol, non seulement des organismes de nitrifi- cation, mais beaucoup d’autres bactéries. Le fait que les micro-organismes effectuaient la nitrification, essentielle pour la croissance des plantes, montrait qu’ils étaient nécessaires pour la vie des plantes, mais une proposition siimpor- tante demandait une preuve directe. Elle fut temtée par Émile ANN. SCIENCE AGRON,. == 3€ SÉRIE — 1921 4 30 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE Laurent (1) en 1886. Il trouva que le sarrasin pousse bien sur lhumus obtenu du fumier bien putréfié, mais seulement de facon médiocre quand cet humus est préalablement stérilisé par la chaleur. Après addition de bactéries du sol à cet humus stérilisé (au moyen d’un extrait aqueux de sol non stérilisé) il y avait une croissance satisfaisante, Cette expérience parait très convain- cante, mais elle est incorrecte, Quand l’humus est chauffé, il subit certaines décompositions chimiques, produisant des subs- tances toxiques pour les plantes. Dès lors Laurent comparait : (humus plus bactéries) avec (humus exempt de bactéries plus toxines). Le défaut de croissance dans le dernier cas n’était pas nécessairement dû à l’absence de bactéries, mais était en partie sinon entièrement causé par la présence de toxines. Quand on ajoute des bactéries du sol, les toxines se décomposent et donnent un système plus apte à subvenir à la croissance des plantes. Cette expérience confirme la grande difficulté que comportent les recherches sur le sol. Les phénomènes sont souvent plus com- plexes que ceux qu’on rencontre dans les travaux scientifiques ordinaires, Un chimiste qui étudie une seule substance peut la traiter d’une certaine façon, et être raisonnablement certain que le résultat obtenu est la conséquence directe de son traite- men L. * Le chercheur qui étudie le sol n’a pas une telle certitude. Un certain traitement du sol peut être suivi par un résultat défimi, mais il peut n’y avoir aucune relation directe entre ledit résultat et le facteur soumis à la recherche. Le résultat peut être seule- ment une conséquence due à l’action lointaine de quelque autre facteur, qui peut être entièrement ignoré. La complexité du sol nécessite une méthode de travail diffé- rente de celle habituellement adoptée dans les laboratoires scien- tifiques. On peut rarement compter que l'expérience directe donne une réponse directe; cela peut induire en erreur, comme dans le cas des recherches de Laurent. Des recherches beaucoup plus prolongées sont nécessaires. (1) Bull, Acad. Roy. Belgique, 1886, 8, 2, p. 128-143. x = LES MICRO-ORGANISMES DU SOL A Rothamsted, deux méthodes sont en usage : 10 Les observations sont faites dans des conditions naturelles avec autant de précision que possible, et elles sont répétées assez souvent pour donner des quantités de chiffres qui peuvent être utilisés par les méthodes modernes de statistique. De cette façon il est facile de tirer des déductions sur le nombre et la nature probable des facteurs en jeu; 20 Des expériences sont faites sur le sol, et des déductions sont tirées sur la nature probable des nouveaux facteurs. Des expériences directes sont alors faites pour établir les pro- priétés de chaque facteur et, si possible, son action dans les champs. L'application de ces méthodes à Rothamsted a montré que l’activité des micro-organismes du sol est nécessaire à la crois- sance des plantes cultivées en plein champ, mais que la popula- tion de micro-organismes est très variée, et que les relations de leurs différents groupes entre eux et avec les plantes en crois- sance sont complexes. Le travail de Rothamsted commença il y a environ quinze ans, alors qu’il était communément admis que les bactéries étaient les principaux micro-organismes, sinon les seuls, en rela- tion avec le sol et la plante. Les champignons furent reconnus spécialement par les cher- cheurs allemands comme ayant un pouvoir très actif, dans les sols tourbeux acides, ou de landes, mais ils ne furent pas habi- tuellement considérés comme importants dans les sols nor- maux. Les relations entre les organismes du sol et des plantes n’a- vaient pas avancé depuis les descriptions claires que Schlæsing donna dans ses leçons, les organismes étant essentiels parce qu’ils décomposent les composés azotés et produisent des nitrates. Ce fut pendant une recherche sur cette décomposition que je - fus conduit à cette vue, que la population du sol n’est pas simple mais complexe, qu’elle ne doit pas être considérée comme formée seulement de bactéries, mais que d’autres organismes sont aussi présents, certains d’entre eux en compétition, ou autrement en opposition avec les bactéries. Oberlin, un viticulteur alsacien, avait observé que le traite- 52 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE ment de la vigne avec du sulfure de carbone non seulement gué- rissait du phylloxera, mais aussi augmentait la croissance de la vigne, agissant comme un engrais azoté. Hiltner attribua l'augmentation de la récolte à l’accroissement d'activité bactérienne, et montra qu'il y avait un plus grand nombre de bactéries dans le sol partiellement stérilisé que dans le sol non traité. Travaillant sur l'hypothèse de simple population, il sup- posa que le sulfure de carbone avait tué certaines bactéries, les moins actives pour la production de Pammoniaque, laissant les plus actives libres de se multiplier. En collaboration avec le Dr Hutchinson, j'ai montré que cette vue était difficilement soutenable, le nombre de bactéries était certainement augmenté (ainsi que la quantité d’ammonia- que formée), mais non leur efficacité. Quand une petite partie du sol non traité était ajoutée au sol préalablement stérilisé, le nombre de bactéries, déjà élevé, croissait davantage, et produi- sait encore plus d’ammoniaque. Des essais d’ammonification avec de petites inoculations ne montraient pas de gain, mais au con- traire une perte du pouvoir ammonifiant après stérihsation par- tielle, Mais avec de larges inoculations, il y avait un gain. Ces expériences indiquaient que l’augmentation de produit par stérilisation partielle n’était pas due à la flore bactérienne, mais au sol considéré comme un milieu de l’activité bactérienne. Finalement, il fut prouvé que l’inoculation large, au moyen de sol non traité, d’un sol partiellement stérilisé, augmentait d’abord le nombre des bactéries, mais les réduisait subséquemment. Cette réduction n'avait pas de relation avec la quantité de sol introduite, mais était considérablement plus grande, Des nombreuses expériences effectuées, il fut conclu que quel- que facteur s’opposait à l’élévation du nombre des bactéries du sol non traité, pour disparaitre par stérilisation partielle. Ce fac- teur fut dès lors considéré comme étant de nature biologique. La population normale du sol fut supposée formée d’au moins deux groupes : des bactéries effectuent la décomposition par laquelle se forme l’ammoniaque et les nitrates, et d’autres orga- nismes qui leur sont nuisibles. Après un examen du sol, il fut gonclu : LES MICRO-ORGANISMES DU SOL 53 19 Que les protozoaires forment une partie normale de la population du sol: 20 Que les protozoaires à l’état de vie active limitent le nom- bre de bactéries. Ce point de vue rencontra beaucoup d'opposition, spécialement en Amérique. On affirma que les protozoaires n’existaient pas dans le sol, et que, si quelques-uns s’y trouvaient, ils n’y étaient qu’accidentellement. Plus tard, un travail américain montra qu’ils étaient invariablement présents, et non pas acei- dentellement., Il fut cependant soutenu qu’ils existent norma- lement à l’état de kystes, la forme active étant rare, et qu'ils étaient sans effet sur le nombre de bactéries. | La base expérimentale de cette opinion était que, lorsqu'on examine la terre sous un microscope, on ne peut voir aucune forme de protozoaire vivant. Il fut établi à Rothamsted, par le Dr D. W. Cutler, que cette raison n’a pas de valeur: le sol possède un grand pouvoir de rétention à l’égard des protozoaires. Quand on agite, avec de la terre, des protozoaires en suspension dans l’eau, tous ces organismes sont fixés jusqu’à ce que le point de saturation soit atteint, après quoi le liquide surnageant com- mence à contenir des protozoaires. Quelques-uns des résultats sont les suivants : Nombre de protozoaires en suspension Millions par cm° = ie —— — Avant agitation avecle sol. . . . . : 0,5 1,6% 1,98 2,80 PDTESARL us nee Sr ee EU) nul 0,29 1,04 Nombre précipité, par gramme de sol. tout tout 1,69 1,76 Jusqu'à ce que le sol en ait absorbé 1,7 millions par gramme, il y à précipitation complète des micro-organismes, les solutions en demeurent complètement exemptes, et aucun examen sous le microscope ne les révèle. Il est apparu ainsi que l’examen direct du sol ne devait pas être utile pour étudier les protozoaires. D’autres méthodes ont été trouvées. Une des plus grandes difficultés de Ia microbiologie du sol consiste en ce que les organismes du sol peuvent exister sous deux formes : une forme active et une forme de vie latente. Un organisme pourrait exister avec la plus constante régularité dans le sol, et cependant n’y exercer aucune fonction s’il y était D4 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE toujours à l’état de forme de vie latente. Malheureusement, un examen direct est habituellement de peu d'utilité pour distin- guer ces deux formes. La méthode la plus certaine pour rechercher si les organismes sont actifs dans le sol, et déterminer leurs nombres, est de voir si ces nombres varient avec les conditions variables du sol. Si lesdites variations se présentent régulièrement, les orga- nismes peuvent être supposés actifs; s’il n’y a pas de variations régulières, les organismes peuvent simplement être en vie latente, bien que la possibilité de leur activité ne soit pas complètement exclue, Des efforts furent donc entrepris pour trouver des mé- thodes par lesquelles les protozoaires pourraient être comptés. dans le sol. Par une simple modification de la méthode des dilu- tions, il fut possible d'arriver à une estimation assez exacte des nombres de kystes et de formes actives présents dans les échantillons donnés. | Plus tard, Cutler trouva que l'acide chlorhydrique à 29, tuait toute forme active, ne laissant que les kystes, inaltérés,. Dès lors, des comptages furent faits sur deux prises d'essai identiques de chaque sol, l’une traitée par l’acide chlorhydrique et l’autre non traitée. Celle-ci donne le nombre total des formes en vie active et des kystes, la première donne le nombre de: kystes seulement; par différence, on obtient le nombre des êtres en vie active. | Cette méthode a été soigneusement élaborée. 1/expérience a montré qu'un chercheur entrainé peut, avec la pratique, dis- cerner les différentes sortes de protozoaires; les travailleurs de Rothamsted évaluent couramment les nombres de trois ciliés différents, de cinq amibes, de deux thécamibes et de neuf fla- gellés. Une recherche systématique fut entreprise sur les non bres de ces divers protozoaires et des bactéries dans le sol afin d'étudier leurs relations entre eux et leurs variations suivant les conditions de sol. Il a été habituel, dans les recherches bacté- riologiques, de prendre des échantillons dans les champs tous les vingt-quatre jours et, dans quelques cas, tous les mois, en présumant que les nombres changent lentement pourvu que les conditions extérieures restent constantes, Les comptages faits à Rothamsted montrèrent que d'aussi longs intervalles ne sont LES MICRO-ORGANISMES DU SOL 55 pas admissibles : les changements des nombres de bactéries et de protozoaires sont rapides, et pas toujours en relation nette avec les conditions extérieures. Des comptages doivent être effec- tués toutes les vingt-quatre heures si les variations de la popu- lation du sol doivent être suivies avec quelque degré de préci- Sion. Pour cela, des échantillons de sol sont pris chaque matin à 9h 30 dans le champ de « Barnfield », qui reçoit chaque année du fumier de ferme; ils sont amenés au laboratoire et mis en œuvre aussitôt pour les déterminations de bactéries et de pro- tozoaires. Cinq chercheurs consacrent tout leur temps à ce tra- vail : les comptages sont faits tous les jours sans exception, dimanches, fêtes, et jours ordinaires. Le travail commencé le 4 juillet 1920 a été poursuivi sans interruption jusqu'ici : il sera continué, nous l’espérons, jusqu’au 3 juillet 1921. Des courbes sont ainsi obtenues, montrant les variations nu- mériques journalières des bactéries et de dix-neuf sortes de pro- tozoaires —- formes actives et kystes — sur une période de trois cent soixante-cinq jours consécutifs. De telles courbes fournissent un matériel excellent pour un statisticien entraîné, et leur exa- men complet donnera d’inappréciables informations sur la vie de ces micro-organismes dans le sol. Déjà quelques relations remarquables ont été mises en évidence. Les nombres d’amibes actives sont en relation étroite avec ceux des bactéries; quand les premiers sont élevés, les seconds sont bas, et, inversement, quand les nombres d'amibes actives sont faibles, ceux des bactéries s'élèvent (fig. 1). Jusqu'ici, ces résultats confirment la prévision établie d’après les résultats de Russell et Hutchinson. Les flagellés, cependant, montrent des relativités qui étaient totalement imprévues; on observe pour eux une remarquable périodicité qui ne peut encore être expliquée. Dans le cas d’un de ces organismes, la périodicité est de deux jours (fig. 2) : un jour, les nombres sont élevés, le suivant ils s’abaissent, puis ils se relèvent, et ainsi de suite, Un autre organisme a donné une période plus longue, mais également régulière. Les variations numériques ne sont pas évidemment liées à la température et à humidité du sol, si bien que, jusqu’à ce qu’on ait complété Numbers of Bacteria & Protozoa, Broadbalk. 6 Feb.23 Mar 8 Fig. 1. — Variation journalière des nombres de bactéries et d'amibes À l'état de vie active * dans le sol arable. Rothamsted. D. W. Cutler et L. M. Crump. 12,000 10,000 8,000, Fig. 2. — Variation journalière des flagellés à l'état de vie active dans le so] arable. Rothamsted. D. W, Cutler et L. M. Crump, LES MICRO-ORGANISMES DU SOL “T: l’étude statistique, il est impossible de préciser quelles relations seront découvertes. Quand la série actuelle de comptages sera finie, un effort sera fait pour rechercher les fonctions de quelques-uns de ces flagellés dans le sol. Les nombres moyens de ces micro-organismes par gramme de sol sont approximativement les suivants (Cutler et Crump) : Moyennes approximatives des nombres de protozoaires et de bactéries sur deux planches du champ de Broadbalk. PLANCHE FUMÉE PLANCHE SANS FUMURE : FORMES DIAMETRES EE : : ti roximatif; Hiver (total) | Été (total) | Hiver (total) | Été(totar) | *°""°S | ÉPPEORRRTS Flagellés . . 150.000 500.000 5.5 15.000 | 15 °/o Amibes , . . 5.000 ü. 2.000 à Thécamibes . » ë ) » 95 0/0 Cilésra 2; 50 200 » » dans tous Bactéries , .] 10.000.000 000 4.000.000 5.000.000 ea cas (1).\ | & (1) Pour un compte rendu préliminaire, voir D. W. CurLer et M. L. CRuMP, Annals Applied Biology. 1920, 7, 11, 24. CHAMPIGNONS. — Pendant le cours de ce travail, des cher- cheurs américains ont montré la présence dans le sol de nom- breux champignons. Une étude minutieuse de leur fonction est poursuivie par W. B. Brierley et par Miss S. T. Jewson, à Ro- thamsted. Malheureusement, les méthodes ordinaires de comp- tage qui, nous l’avons vu, sont les plus sûres quand il s’agit de bactéries et de protozoaires, peuvent donner des résultats faux pour les champignons. Aïnsi, un simple sporange accidentelle- ment présent à la surface du sol pourrait donner des millions d'individus séparés; en outre, un mycélium filamenteux risque d’être brisé dans les opérations de comptage. Jusqu'ici, aucune méthode satisfaisante de comptage n’a pu être établie, et il est conséquemment impossible de dire avec certitude quels champignons sont en vie active dans le sol, ce qu’ils y font, et comment leurs relations de croissance sont affec- tées par les conditions du sol. Les espèces les plus fréquemment trouvées dans le sol des régions tempérées, et dès lors présu- 58 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE mées les plus banales, sont les penicilliums et les mucors; en outre, les fusariums, aspergillus, trichoderma et cladosporium sont tous communs. Des études ont été faites en bouillons de culture, mais il est scabreux d’étendre au sol des résultats obtenus en solution. Il y a cependant de fortes indications indirectes pour admettre que les champignons, et spécialement les actinomyces, sont pour beaucoup dans la décomposition de la cellulose. Hutchinson et Clayton, à Rothamsted, ont trouvé un spirochaete particulière- ment actif pour cette décomposition (1). LES DÉCOMPOSITIONS EFFECTUÉES PAR LES MICRO-ORGANISMES DU SOL. — Les anciens chercheurs groupaient les organismes du sol d’après les réactions chimiques effectuées. Quelques-uns sont strictement spécifiques, ne faisant qu'une réaction, par exemple les organismes nitrifiants et fixateurs d'azote, Plus souvent, les organismes sont moins spécifiques, mais il était toujours d'usage: de leur assigner quelque degré de spécificité : par exemple, que! ques-uns étaient considérés comme produisant l’ammoniaque, d’autres comme décomposant la cellulose, ete. Cette méthode de groupement a son mérite de commodité, mais il est reconnu qu’elle manque de précision. C’est une erreur de croire que les bactéries communes du sol effectuent toujours la même réaction. Les organismes habituellement producteurs d’ammoniaque, par exemple, ne sont pas restreints dans leur activité à la décomposition des matières protéiques; leur besoin essentiel est celui d’un apport énergétique. Ils peuvent décorr- poser la protéine et le font aisément : la réaction comporte plus d’azote que les micro-organismes n’en requièrent et, conséquem- ment, un surplus d’ammoniaque reste disponible. Mais ils peuvent utiliser aussi d’autres sources d'énergie, décomposent énergique- ment le sucre ou d’autres hydrocarbonés ajoutés au sol, et alors leur croissance assimile tant de composés azotés du sol qu'ils diminuent momentanément les quantités de nitrate et d’am- moniaque présentes. Ceci ressort du tableau suivant : TABLEAU (1) Journal Agrie, Sei., 1919, 9, p. 143-173. X PAR # LES MICRO-ORGANISMES DU SOL 59 Nombre de bactéries Azote de l’ammoniaque et des nitrates: A" à après après après après après après l'origine Gjours 62 jours 215 jours origine 6 jours 62 jours 215 jours. Millions par gramme En millionièmes du poids du sol A — A — — Sol s UN SUAE 8 43 # 12 97 97 71 98 æ 0 2 % sucre. ur 612429 97 26 97 D 24 71 A0, TL, % peptones it 8. "148 11 8 DT TT ET 2 TS Nous ne devons donc pas considérer les micro-organismes du sol comme exclusivement occupés à effectuer une certaine sorte: de décomposition, mais au contraire reconnaître qu'ils peuvent agir de facons variées. Ce dont ils ont constamment besoin est une source d'énergie : pour l’obtenir, ils peuvent effectuer une réaction ou une autre, ils peuvent produire assez d’ammoniaque pour en laisser un excès pour les plantes, ou autrement, si la matière à transformer est surtout carbohydratée, ils assimilent l’ammoniaque et les nitrates. du sol, * * * LA LENTEUR DE DISPARITION DES COMPOSÉS AZOTÉS DU SOL. —- Il a été pleinement démontré, à Rothamsted et ailleurs, que les composés azotés ne sont que très lentement enlevés du sol, par la pluie ou par les récoltes. Trois planches de terrain à Rothamsted furent converties en cuves drainées ou lysimètres, en 1870, par l’établissement de murs cimentés autour de cha- cune d'elles aux profondeurs de 0mM51 — 1m02 —- 1m53; des traverses furent placées à la base pour compléter l'isolement. l’eau de drainage traversant ce sol a été analysée chaque mois pour le dosage des nitrates : à la fin de chaque année, les résul- tats ont été additionnés. Les chiffres obtenus montrent — comme on pouvait le prévoir — une étroite relation entre l’eau tombée et le nitrate dans l’eau de drainage. Mais le résultat remarquable est la très faible allure de diminution dans le pouvoir du sol à produire des nitrates. Aucune récolte n’a été cultivée sur ce sof et aucun engrais n’y a été ajouté depuis cinquante ans; cepen- dant ce sol produit régulièrement chaque année de nouvelles quantités de nitrates (Voir tableau). 60 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE AZOTE ENTRAINÉ AZOTE EN NITRATE par centimètre de pluie PLUIE : EAU DRAINÉE tombée (kilos par hectare) centi- metres | V'ÉRIODES DE 4 AYXS en (kilos par hectare) | | | 1877'à 1881. . . . . . 1881 à 1885. . .. 1885 à 1889 . 1889 à 1893 1893 à 1897 1897 à 1901 1901 à 1905 1905 à 1909 . . .… . 2. . . . 1909 21919-7,%15. 5007 1913 à . 41,8 37,2 35,8 32,0 39,9 30,0 35,0 31,6 45,5 46,0 49,5 35,4 37,3 80,0 37,4 31,6 28,4 28,7 28,4 25,6 1 =3 D RD 1 2 © 3 © 19 Qt O! © Où nouuueuescts I 19 RO 19 RO Q9 C2 19 € Ce C1 ZT =1 D > QD CO =1 =1 19 Or 1010 IC œ@ Il semble incroyable que le stock de composés azotés conti- nuerait à subir sa décomposition à une allure aussi uniforme, La plus simple explication parait être qu’une partie seulement du nitrate formé est entrainée hors du sol chaque année par l’eau; le reste est assimilé, soit comme nitrate, soit comme ammoniaque, par les micro-organismes,et reconverti en protéine et corps com- posés similaires. Plus tard, quand ces organismes meurent, ces composés se désagrègent et forment des nitrates, mais de nou- veau, une partie seulement de ceux-ci est entrainée, le reste étant une fois de plus repris dans le cycle de transformation. Ainsi, il devient possible d'expliquer la remarquable constance de la récolte de blé sur une terre non fumée, Une des planches de Rothamsted n’a reçu aucune fumure d'aucune sorte depuis 1839, elle a porté du blé continüment depuis 1843, Cependant, en dépit de cette absence de fumure, la récolte ne décroit que très lentement; lexamen statistique montre une diminution moyenne de moins de 9 litres par hectare et par an. Les récoltes moyennes pour des périodes successives de dix années ont été en hectolitres par hectare : 1844à 1851 152ù 1801 1862 4à 1871 1872 à 1881 1882 à 1891 1892à 1901 1902 à 1014 1912 à 1920 —_ — — —_— —… _— 15.45 14,3 134 9,7 415: 11,1 9,8 : 11,2 n'est pas évident à priori, pourtant, que des micro-organismes peuvent agir dans un sol manquant autant d’approvisionnements LES MICRO-ORGANISMES DU SOL GI énergétiques que celui de Rothamsted, laissé sans fumure ni herbage pendant cinquante à quatre-vingts ans. Les hydrates de carbone facilement oxydables doivent avoir disparu depuis longtemps, et bien qu’un peu de substance neuve y soit ajoutée quand on enfouit par labour les chaumes dans la terre à blé, une telle addition n’a pas lieu dans les cuves drainées. Nous sommes donc amenés à rechercher des organismes tels que les algues qui peuvent synthétiser leur propre source d’éner- gie. L’étude du sol par le Dr B. Muriel Bristol indique que les algues vertes sont invariablement présentes dans tous les sols examinés, y compris les sols non fumés de Rothamsted. On est en train de mettre au point des méthodes pour une étude systématique des algues du sol, afin de découvrir si elles se nourrissent dans le sol, et, dans l’affirmative, comment elles y vivent et quelle est leur fonction précise. Il ne semble pas dou- teux qu’elles sont un élément normal de la population des mi- cro-organismes du sol, et il semble raisonnable de penser qu’elles peuvent assumer un rôle d'importance considérable dans les sols pauvres non approvisionnés de matériaux énergétiques, et peut- être dans les autres sols, aussi bien. LES RELATIONS ENTRE LA POPULATION DES MICRO-ORGANISMES DU SOL ET LES PLANTES CULTIVÉES. — La population du sol pro- duit les nitrates nécessaires pour les plantes cultivées, mais ceci n’est nullement la seule relation qui les lie. La population du sol a besoin de sources d’énergie qui doivent venir des éléments du sol même, la seule exception semblant être celle des algues pourvues de chlorophylle. k Dans un travail expérimental, il est possible d’ajouter des hydrates de carbone, de la cellulose, de la protéine, etc…., mais dans les conditions naturelles l’approvisionnement est fourni par les résidus des plantes mortes. Pendant la vie de la plante, elle synthétise des matériaux complexes et emmagasine l'énergie de la lumière solaire; quand elle meurt, les feuilles, les tiges, les racines — toutes riches en énergie — sont mélangées avec le sol par l’action des vers de terre..., etc., et ainsi fournissent des ma- tières que la population du sol peut utiliser. Il est établi que la population totale des sols ordinaires des climats tempérés est 52 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE 2 Jimitée par la fourniture d'énergie, et se trouve accrue quand on enfouit des résidus de plantes, introduisant ainsi un supplément (l'énergie. Quand les résidus de plantes sont ajoutés au sol, ils sont riches en hydrates de carbone, et leur premier effet est d’augmenter si bien le nombre des micro-organismes qu'une absorption marquée de nitrates se produit, Il peut aussi y avoir une fixation d’azote par les organismes vivants : azotobacter, clostridium, ete, Un peu plus tard, les matières hydrocarbonées sont beaucoup ré- duites en quantité; la protéine est attaquable, mais en y puisant de l’énergie les organismes produisent ordinairement plus d’am- moniaque ou de nitrate qu'ils n'en peuvent assimiler, si bien qu'il en reste pour les plantes. Beaucoup cependant semble être absorbé par les micro-organismes, si bien que la décomposition des protéines se prolonge beaucoup, ayant plutôt le caractère d’une annuité que d’une brusque liquidation de capital. Comme la provision d'énergie s’épuise de plus en plus, on prévoit que les algues jouent un rôle relativement large, bien qu'on n'ait pas Jusqu'ici la preuve expérimentale de cette pro- babilité. 4 Ainsi, la population du sol dépend des plantes cultivées, mais les plantes dépendent aussi de la population du sol. Sans l’acti- vité de celle-ci, les résidus des plantes mortes s'accumulent à la surface du sol, partiellement décomposés, formant une couche fibreuse et tourbeuse. Quelques planches d’herbages à Rothams- ed sont assez acides pour réduire l’activité des micro-organismes du sol; ils se sont couverts d’une masse végétale morte à travers laquelle les jeunes plantes ont une grande difficulté de se frayer un passage; c’est ainsi que la tourbe se forme, Mais aussitôt que Les conditions sont rendues favorables aux micro-organismes, par addition de chaux, une vigoureuse décomposition commence; le sol est débarrassé de sa couverture morte, et les jeunes plantes croissent de nouveau aisément et rapidement. Un peu d’azote est fixé et un peu de nitrate est assimilé, mais comme la décomposition se développe, lammoniaque ou les nitrates sont produits en excès sur les besoins des micro-orga- nismes et se trouvent dès lors disponibles pour les plantes. D’autres décompositions ont lieu aussi, les conétituants miné- LES MICRO-ORGANISMES DU SOL 63 raux sont réduits en composés plus simples, le calcium apparait - en carbonate de calcium, ete... Ainsi, les nitrates et les éléments minéraux à la fois deviennent disponibles pour satisfaire aux besoins d'une nouvelle génération de plantes. Ainsi, un grand cycle se développe dans le sol, d’une part procurant de l’énergie, de lPautre dissipant de l'énergie, mais produisant les composés simples nécessaires à la croissance des plantes. Ces changements peuvent être représentés graphiquement comme suit : MATIÈRE VÉGÉTALE COMPLEXE CONTENANT DE L'ÉNERGIE Protéine Lo] L Acides aminés So a do L] « a TEA Ÿ = EL è © AMMONI8quE SE “ ee LS] ë Se AU PE ro © Aitrites S LE e SEg à ù ST % 7 Nitrates E$ Ÿ S à < Azote gazeux CONNAISSONS-NOUS TOUS LES GROUPES IMPORTANTS DE LA PO- PULATION DU SOL? — Nous avons vu que le simple examen du sol ne peut pas montrer si un groupe particulier d'organisme y est actif ou non. Le fait qu’un organisme est constamment présent dans le sol ne prouve en rien qu'il y remplisse une fonction réelle : il peut ne s’y trouver qu’à l’état de spore ou de kyste. Des comptages réguliers et fréquents semblent seuls pouvoir fournir une preuve d’activité trophique. Il est nécessaire, cepen- dant, d’avoir quelque moyen d'étudier l’activité totale de Ia population afin de savoir si tous les groupes importants sont soumis à nos investigations, ou si quelques-uns restent encore à découvrir. ; Les considérations qui précèdent indiquent une méthode pour ce qui peut être fait à ce sujet : on s’y efforce actuellement à Rothamsted, mais les difficultés expérimentales rencontrées ne sont pas encore surmontécs. Il est évidemment impossible de 64 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE comparer des organismes de groupes différents par la simple estimation de leurs nombres respectifs. Une amibe n’est pas l'équivalent d’un bacille. Mais une comparaison peut être trou- vée sur la base des besoins énergétiques. La variation de l’énergie totale dans le sol peut être estimée par la considération de l'oxygène absorbé, et du gaz carbonique et de la chaleur dégagée dans un temps donné. Les variations en nombre de chacun des groupes connus d'organismes pendant ce temps peuvent être précisées. Des essais seront faits pour obtenir des mesures des variations d'énergie, associées à chaque groupe d'organismes. Ces mesures pourront alors être ajoutées pour voir si leur total est de même ordre que celui trouvé par l'expérience directe. S'il en est ainsi, on pourra présumer que tous les groupes importants sont connus; sinon, il sera nécessaire d'en rechercher d’autres. RELATIONS DES NOMBRES DE MICRO-ORGANISMES DU SOL ENTRE EUX. POSSIBIIITÉS DE TRAITEMENT. — Les seules recherches faites jusqu'ici à Rothamsted pour montrer les relations des dif- lérents groupes de micro-organismes entre eux sont celles qui sont poursuivies à présent sur les bactéries et les protozoaires. Des essais pour estimer les nombres de champignons, actino- myces, et algues, n’ont pas été fructueux jusqu'ici, mais on les poursuit. Les évaluations numériques ont une grande valeur en tant qu'elles montrent si un groupe donné croit ou décroît par une variation donnée des conditions, et si un groupe est clairement en relation ou non avec un autre. La figure 1 montre que les amibes actives et les bactéries sont en relation inverse, une augmentation des amibes étant accompagnée par une dimi- nution des bactéries, et vice versa. Au point de vue agricole, et ne considérant que la plante qui croit, il serait désirable, si cela était reconnu possible, de sim- plifier la population du sol, et d’en extirper tout, sauf les orga- nismes donnant le maximum de décomposition de protéine avec le minimum de consommation d’énergie et de dépense de com- posés azotés. Les organismes pathogènes et parasites seraient aussi éliminés. LES MICRO-ORGANISMES DU SOL 65 L’expérience directe a montré que beaucoup des formes les moins utiles aux plantes en croissance sont, en fait, tuées par une chaleur modérée ou par l'emploi d’antiseptiques, et que les sols ainsi traités sont dès lors plus fertiles. Beaucoup d’expé- riences ont démontré ce fait à Rothamsted et à la station expérimentale de Cheshunt; et M. Georges Truffaut, à Versailles, a montré beaucoup d’ingéniosité en appliquant cette méthode à l’horticulture. Il ne faut pas supposer que l'amélioration de la fertilité soit entièrement due à la variation de la population de micro-organismes du sol. Le traitement affecte les propriétés physiques et chimiques du sol; il modifie quelque peu les co!- loides et, dans certains cas, il peut fournir de la nourriture à certains micro-organismes du sol. Mais il est à croire qu'une part considérable de l’amélioration est le résultat du changement apporté dans la population des micro-organismes. Ces méthodes de traitement ont été introduites avec un succés considérable dans les districts maraichers de Cheshunt et Wal- tham Cross, situés au nord-est de Londres. De grandes surfaces y sont couvertes de châssis vitrés sous lesquels poussent des tomates et des concombres, tous deux très appréciés dans les classes laborieuses anglaises. Les conditions de culture y favorisent l’accumulation des parasites et une multiplicité de microorganismes du sol, et après un certain temps, la récolte d’une serre peut décroitre considé- rablement. Quand ceci a lieu, il est possible, en chauffant le sol, de relever la productivité à son ancien niveau, sensiblement. La chaleur, cependant, a l'inconvénient d’être coûteuse: on recherche donc des méthodes moins chères. Le phénol et le crésol se sont montrés utiles et conviennent à l’emploi. La méthode d’application consiste à les mélanger à 40 volumes d’eau, à répartir sur le sol, et à arroser ensuite très copieuse- ment pour y faire pénétrer la substance. On emploie 40 gallons de phénol du commerce pour des serres couvrant un septième d’acre (30 litres par are). Malheureusement, pourtant, il arrive que ces substances ne soient pas efficaces. De nouvelles expériences ont montré que les agents chimiques sont beaucoup plus spécifiques dans leur action générale que la chaleur; ils agissent bien à l’égard de ANN. SCIENCE AGRON, — Gt SÉRIF — 1921 > 66 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE certains micro-organismes, mais pas vis-à-vis d’autres. Ainsi, la formaldéhyde est efficace contre divers champignons qui atta- quent les racines, tandis que le phénol ne l’est pas. Un autre facteur important est que beaucoup de ces poisons ne persistent pas dans le sol, mais s’y décomposent assez vite, apparemment par le moyen de micro-organismes. La décompo- sition du phénol et du crésol a été étudiée de façon assez appro- fondie, et, finalement, imputée largement, mais non entièrement, aux bactéries. Il est démontré aussi que la naphtaline est dé- composée dans le sol, et l’enquête indique des bactéries du sol. Apparemment aussi, le toluène, le benzène et d’autres hydro- carbures aromatiques sont décomposables dans le sol: Évidem- ment, ces substances ne seraient pas efficaces contre des êtres aussi difficiles à tuer que certaines spores, ou que les larves d’agriotis. L'introduction du chlore dans la molécule, cependant, la stabi- lise, réduit sa vitesse de décomposition, et donne à la substance plus de temps pour agir contre les micro-organismes avant de disparaitre. Les expériences culturales de cette saison indiquent le dichlo- rocrésol comme trois à quatre fois plus efficace que le crésol, et dès lors employable à quart de dose; la chloro-picrine peut aussi ètre employée, La préparation et la recherche des agents de stérilisation du sol sont à présent sur une base qui en permet le développement : l'effet d’une substance donnée est établi sur un organisme du sol, puis des mesures sont faites pour rechercher comment cet effet est modifié par l'introduction d’un certain groupe chimique. Un exemple est donné dans le tableau suivant : Quantités nécessaires pour tuer le ver fil de fer (larve de taupin-agriotis) en molécules-grammes. Substance de base Groupe ajouté Un groupe Deux groupes MO6VIO ".. 0e, 54% 30 GROS, -7 ANR 26 8 Drome. ss Late 1% — à LOU L St 7 Quane 6 — Benzène (100) .{ Amide. : : : : | 3,5 non toxique NIGROu. sd ln vote 3 — Hydroxyle. . .. 1,4 — Chlore méthylène . 0,5 — LES MICRO-ORGANISMES DU SOL 67 Ce tableau contient le chlorométhylène benzène, chlorure de benzyle (C5 H° CH? CI), comme corps le plus puissant de la liste, Le degré de persistance dans le sol, le pouvoir de diffusion doivent aussi être étudiés, avant qu’on puisse tirer des conclu- sions pratiques. Le travail est nécessairement long, mais on a lieu de le croire sur une base certaine, et le progrès semble inévi- table. A présent des études sont faites pour le traitement par ces moyens chimiques de « Damping off», et sur d’autres champignons pathogènes des serres, sur l’Heterodera et le Wart disease, qui causent maintenant en Angleterre une sérieuse inquiétude. Mais plus importante encore que le traitement de ces maladies est l’acquisition de connaissances nouvelles sur la vaste et com- plexe population des micro-organismes du sol, qui, nous le savons, Joue un grand rôle dans la croissance de nos récoltes. INFLUENCE DE L'ANHYDRIDE CARBONIQUE SUR LE DÉVELOPPEMENT DES PLANTES " ——<—— EMPLOI DE C0? COMME ENGRAIS ATMOSPHÉRIQUE par Raoul CERIGHELLI INGÉNIEUR AGRONOME PRÉPARATEUR DE PHYSIQUE VÉGÉTALE AU MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE Les plantes vertes puisent dans l'atmosphère la plus grande partie du carbone qui est nécessaire à leur alimentation. Une très faible partie de ce corps fondamental provient des substances absorbées dans le sol par les racines et comprend des carbonates et des composés organiques complexes (humates, etc.); elle peut ètre négligée. On peut donc dire que la plante fabrique toute sa matière orga- nique aux dépens du gaz carbonique de l'air qui, sous l'influence de la lumière, est absorbé et décomposé par les feuilles, Cette fonction, qui ne peut s'exercer que dans les cellules pourvues de matière verte ou de chlorophylle, constitue, on le sait, l’assi- milation chlorophyllienne. On comprend tout l'intérêt que doit attacher l’agronome à l'étude de cette fonction. En l’exerçant, les plantes élaborent les substances organiques (amidon, sucre, etc.) en vue desquelles ces plantes sont justement mises en culture. Leur rendement mème dépend, dans une large mesure, de l'assimilation chloro- phyllienne. Aussi faut-il étudier les différents facteurs qui en augmentent l'intensité, Au premier rang de ces facteurs, avec la lumière et la température, se trouve le gaz carbonique de l'at- mosphère, matière première de l'assimilation. EMPLOI DE CO? COMME ENGRAIS ATMOSPHÉRIQUE 69 Il y a longtemps que différents observateurs ont démontré que l’enrichissement modéré de l’atmosphère en anhydride carbonique accélère l'assimilation. On peut citer les expériences de Kreusler (10) qui, en 1885, soumit des feuilles de ronce, de charme et de capucine à l'influence d’atmosphères contenant deux, trois et même dix-sept fois plus d’anhydride carbonique que l'air normal. Il constata que l’assimilation chlorophyllienne augmentait rapidement, à mesure que l’air était plus riche en gaz carbonique. Ainsi, pour une teneur en gaz carbonique égale à 0,56 % en volume, c’est-à-dire dix-sept fois plus que l’air normal, qui en renferme 0,03 %, l'assimilation était deux fois plus intense qu’elle ne l’est dans les conditions naturelles. 11 s'agissait maintenant de savoir si l'assimilation, accélérée par une teneur plus forte d’anhydride carbonique, était capable de profiter à la plante entière et, par suite, si celle-ci pouvait ac- quérir un meilleur développement que dans l’air normal. C’est Demoussy (5 et 6) qui, en 1903 et en 1904, a résolu ce problème. Dans plusieurs séries d’expériences, il a démontré que les plantes les plus diverses (laitue, colza, tabac, ricin, réséda, coleus, coquelicot) acquièrent, dans une atmosphère contenant en moyenne 0,15 %, d’anhydride carbonique, un développement bien supérieur à celui que présentent ces mêmes plantes dans l'air ordinaire. Dans sa dernière série d'expériences (6), il a cultivé ces plantes dans des cages recouvertes d’une toile pour les proté- ger des rayons solaires directs et dans lesquelles il mettait tous les matins une solution d’anhydride carbonique dans l’eau. Par diffusion lente, le gaz carbonique se répandait dans l’atmos- phère et pouvait ainsi être utilisé par les plantes. Demoussy a employé ce dispositif parce qu’il avait remarqué que l’anhydride carbonique préparé par l’action de l’acide chlorhydrique sur le marbre n’est jamais suffisamment pur pour exercer une action favorable sur la végétation; il est alors plutôt nuisible. Cet auteur explique même ainsi les échecs obtenus par différents savants et notamment par Brown et Escombe, qui avaient déjà tenté les mêmes expériences. Demoussy expliquait aussi l'influence favorable des couches de maraîchers qui permettent aux végétaux de profiter autant de lanhydride carbonique dégagé par le fumier que de la chaleur 70 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE et de l'humidité. Voici les expériences qu'il fit à ce sujet (5) : des plantes de laitue étaient laissées pendant quinze jours, les pre- mières dans l'air normal, les secondes dans des vases où circu- lait l'air provenant des couches, et les troisièmes dans les mêmes conditions que les secondes, mais recevant l'air des couches après son passage dans un flacon à acide sulfurique. Après l'expérience, les poids frais moyens des plantes étaient les suivants : Aïe. normal à ,. “555.1. 2, + ie LDoids rails 288 fEmMes Aipide An COuChe: REX tt Be DUT — = 50 — Air de la couche ayant passé sur SO#H?, , — = 60 — L’accroissement notable de la végétation provient bien de l’anhydride carbonique du fumier; les résultats sont restés les mêmes lorsque l'air des couches avait préalablement barboté dans de l’acide sulfurique : dans ces conditions, toute trace d’am- moniaque avait été arrêtée et seul l’anhydride carbonique se trouvait dans le mélange gazeux. C’est sans doute pour des raisons analogues que le terreau sté- rilisé a sur la végétation une influence moins favorable que le terreau ordinaire. Ce dernier contient toute une flore microbienne qui fabrique de grandes quantités d’anhydride carbonique. On peut tirer des expériences très nettes du savant français les conclusions suivantes : 19 L'air atmosphérique ne renferme pas une quantité d’anhy- dride carbonique suflisante pour assurer une végétation luxu- riante ; 20 Lorsqu'on enrichit l'atmosphère en gaz carbonique (0,154), l'assimilation chlorophyllienne s'accroît, la matière organique est fabriquée en plus grande quantité et le poids frais ou le rende- ment des plantes augmente dans de grandes proportions; 39 On peut expliquer ainsi l'action du fumier dans le sol et dans les couches; non seulement il apporte de la matière orga- nique, de la chaleur et de l'humidité, mais encore répand dans l'atmosphère de l'anhydride carbonique, qui est utilisé par les par- lies aériennes des plantes; 49 On peut done fournir aux plantes un engrais atmosphérique sous forme d’anhydride carbonique. Cependant, cet engrais doit être très pur pour produire ses effets utiles sur la végétation. EMPLOI DE CO’ COMME ENGRAIS ATMOSPHÉRIQUE 71 Les expériences de Demoussy ont été reprises, en 1912, par R. Fischer (7), qui les a confirmées. Gerlach (9), en 1918, a aussi comparé des cultures soumises à l'influence de l’anhydride car- bonique à des cultures venues dans l’air ordinaire. Pour lavoine, la moutarde blanche, les carottes, les haricots rampants, le lupin blanc, l'influence de l’anhydride carbonique est nettement favo- rable; elle l’est moins pour la laitue. Faisons remarquer que De- moussy avait observé, pour la laïtue, des résultats analogues à ceux des autres plantes; dans ses expériences, c’est le fuchsia quin’a pas donné de bons résultats. Ce qu’il y a de curieux, c’est que dans les expériences plus récentes de Cummis (H. B.) et Jones (C. H.) (4), les pois, les fraises, les pommes de terre et surtout la luitue se développent beaucoup mieux dans l’air enrichi de CO* que dans l’air normal; le raifort, au contraire, malgré une maturité précoce, n’a pas donné de bons résultats. Notons-le en passant, les auteurs américains ont trouvé que les plantes traitées par l’'anhydride carbonique étaient plus riches en hydrates de carbone et moins riches en protéine que les plantes développées dans des conditions naturelles. Dans les essais de tous ces auteurs, il y a toujours une plante, jamais la même, qui ne se développe pas bien au contact de l'air enrichi de COZ2. Comme ces auteurs ont pris, à peu près, les mêmes matériaux d’étude, cela signifie, sans doute, que les conditions d'humidité, de température et de fertilité du sol n’étaient pas les mêmes partout, mais n’infirme en rien les conclusions de leurs expériences, qu'on peut ainsi formuler : L'enrichissement modéré de l'atmosphère en anhydride car- bonique (quantités de CO? cing à six fois plus fortes que dans l'air normal) augmente beaucoup le développement des plantes. Desrésultatsanalogues sont obtenus en Allemagne par Block(1), Gehring (8), Reinau (11) et surtout Riedel (12). Bornemann (2) les a exposés, avec quelques détails, dans son ouvrage : Kohlen- säure und Pflanzenwachstum. Avec les auteurs allemands, l'étude de l'influence de l'anhydride carbonique sur la végétation entre dans la phase d'utilisation pratique. Riedel, qui ne fait pas mention des travaux de Demoussy, envisage tout d’abord l’anhydride carbonique de Pair comme un engrais analogue à la potasse, à l’azote et à l’acide phospho- 72 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE rique, et il se demande si la loi du minimum de Mitscherlich n’est pas applicable à ce gaz de l'atmosphère. On sait que, d’après cette loi, le rendement d’une culture dépend surtout de la quan- tité de matière fertilisante qui se trouve dans le sol dans la proportion la plus faible. Il ne sert de rien, par exemple, d’aug- menter la teneur en azote ou en acide phosphorique du sol, si la potasse qui s'y trouve est en quantité insuffisante. La plus grande partie de l'azote et de l’acide phosphorique n’est pas utilisée par la plante, qui règle son rendement sur celui de la potasse; ce sont là des faits bien connus. Riedel a eu l'idée de les appliquer à lanhydride carbonique. Si, comme il résulte des expériences anté- rieures, Ce gaz n'est pas en quantité suflisante dans l’atmosphère et s'il se comporte comme les matières fertilisantes du sol, il y aura un double avantage à en enrichir Fair qui entoure les feuilles : une plus grande quantité de carbone sera mise à la disposition des plantes et, par suite, ces dernières pourront utiliser une plus grande proportion d'éléments fertilisants provenant du sol; il en résultera aussi une fabrication plus intense de matières orga- niques, et les plantes se développeront beaucoup mieux. Les choses se passent bien ainsi. Voici, en effet, les résultats obtenus par Riedel, avec des raves d'automne, du 1€7 août au 20 sep- tembre : AvEG CO? saxs CO? RAPPORT Planche de 1 mètre carré ayant reçu fumier plus engrais chimiques, 0096 BMPIOSS 72 60 3. 2.8 |1 à 1.40 Planche de 1 mètre carré ayant reçu fumier plus engrais chimiques, v06:D0nRMe "site OR IE } 3k8 3 |1 à 4,54 R'APPORT +: :14 à 4,48 %14"421:90 » D'ailleurs Riedel a remarqué que les plantes traitées par le gaz carbonique ont un système radiculaire plus développé que les plantes venues dans l'air normal. Elles ont donc une plus grande surface d'absorption. C’est encore une raison pour qu’elles uti- lisent mieux les engrais du sol. nes ce EMPLOI DE CO° COMME ENGRAIS ATMOSPHÉRIQUE 73 Ces résultats nous permettent aussi d'expliquer ceux qui ont été obtenus par Cummis et Jones. On se rappelle qu’ils ont trouvé que les plantes traitées par CO? étaient plus riches en hydrates de carbone et moins riches en protéine que les plantes normales. Cela était, peut-être, le résultat d’une fumure insuffisante du sol, les plantes n’ayant pas à leur disposition une assez grande quan- tité de matières azotées. Il en résulte, au point de vue pratique, que l'enrichissement de l'atmosphère en anhydride carbonique doit toujours être accom- pagné d’une forte fumure du sol. Dans toutes ses expériences, Riedel a utilisé les gaz des hauts fourneaux, On sait que ces gaz, après purification et dépoussié- rage, sont employés pour le chauffage des chaudières, ou encore pour l'alimentation des moteurs à explosion. C’est après leur uti- lisation industrielle, alors qu’ils renferment une assez forte pro- portion d’anhydride carbonique, qu'ils sont employés comme en- orais atmosphérique. : On peut s'étonner que Riedel ait obtenu de bons résultats avec . de l’anhydride carbonique aussi impur que celui qui provient des gaz des hauts fourneaux. Ceux-ci sont bien purifiés pour les usages industriels; le sont-ils suffisamment pour ceux de l’agriculture ? Ces critiques ont déjà été faites en Allemagne par Claassen (3), elles paraissent pleinement justifiées par ce que nous a appris Demoussy. Cet auteur, en effet, n’a pu obtenir une action favo- rable sur la végétation qu’en employant du CO? très pur, diffusé d'une solution qui en était saturée. Riedel (13) a répondu aux critiques et a démontré que les plantes pouvaient acquérir un bon développement au contact des gaz des hauts fourneaux. Il faut croire que les gaz étaient très bien purifiés et qu’ils ne contenaient pas une très grande quan- tité de matières toxiques. Comme les auteurs précédents, Riedel a, d’abord, cultivé ses plantes dans des serres. Elles avaient 8 mètres de large et 25 mètres de long et elles étaient parcourues par une double con- duite de tuyaux, par où arrivaient les gaz résidyels des hauts fourneaux. A l’intérieur des serres, ces tuyaux étaient percés de trous; ainsi les gaz pouvaient se diffuser dans l’atmosphère et se maintenir au contact des plantes. HAS TE Or RS... Er” date 74 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE De plus, cet auteur a fait des expériences en pleine terre. Cer- taines parcelles quadrangulaires étaient entourées de tuyaux de ciment perforés, par où arrivaient les gaz; ceux-ci se répandaient ensuite facilement dans l'atmosphère. L’anhydride carbonique qu'ils contenaient était utilisé par les végétaux et le rendement ainsi obtenu était beaucoup plus grand que dans l'air ordinaire. La récolte des plantes traitées était de 1,5 à 3 fois la récolte des plantes témoins. En résumé : 19 En enrichissant l'air d'anhydride carbonique, on augmente beaucoup le développement des plantes, que celles-ci soient cultivées en serres ou en pleine terre. Cela tient à ce que les plantes ont une grande quantité de carbone à leur disposition et que, par suite, elles peuvent mieux utiliser les éléments fertilisants du sol (azote, acide phosphorique, potasse). 2° L’anhydride carbonique peut constituer un engrais atmos- phérique, mais il faut qu’il soit très pur ou, tout au moins, que les gaz avec lesquels il est mélangé ne soient pas toxiques pour les végétaux. Dans ces conditions, on a préconisé l'emploi des gaz résiduels des hauts fourneaux. On peut songer aussi à employer l'anhydride carbonique qui provient des industries de fermentation, et qui se dégage généralement en pure perte. Quoi qu’il en soit, au point de vue pratique on ne peut encore préconiser l'emploi de cet engrais atmosphérique. Il faut, en effet, que les cultures traitées par le CO? se trouvent à proximité d’une industrie fournissant de l’anhydride carbonique. Et encore, en grande culture, les tuyauteries, que l’on serait obligé de dis- poser dans les champs, occasionneraient des frais d'installation et d'entretien bien supérieurs, sans doute, à la plus-value obtenue par les récoltes. En horticulture, il peut, au contraire, y avoir un certain avantage à employer l’engrais atmosphérique, d'autant plus que les gaz résiduels des hauts fourneaux possèdent souvent, à la sortie des usines, assez de chaleur pour entretenir une serre chaude. Dans le cas où les cultures sont éloignées d'une usine qui est susceptible de donner du gaz carbonique, il devient alors impos- sible d'utiliser Fengrais atmosphérique, du moins en létat ac- tuel de la question. Dans les eultures de serres, il est vrai, on EMPLOI DE CO” COMME ENGRAIS ATMOSPHÉRIQUE 19 peut employer l’anhydride carbonique du commerce qui, comme on le sait, est livré sous pression. Ce gaz coûte relativement cher. Il faut encore déterminer si on peut en faire la dépense avec quelque profit. Mais il vaut encore mieux utiliser les gaz qui se dégagent naturellement du fumier et qui, comme l’a démontré Demoussy, agissent favorablement sur le développement des plantes. En somme, l’engrais atmosphérique, comme les autres engrais, augmente le rendement des cultures : cela est bien démontré. Il reste à trouver un moyen qui en rende l'emploi vraiment pratique en grande culture; c’est là une grande difficulté, et, en ce sens, la question n’est pas encore au point. De nouvelles recherches sont nécessaires; espérons qu’elles se feront en France, pour le plus grand profit de notre agriculture. INDEX BIBLIOGRAPHIQUE (1) Brocx (B.). 1919. — Die Verwendung der Kalkofengase zur Kohlen- säuredüngung. Deutsch. Zuckerindustrie, an. XLIV, p. 399-401. Berlin. (2) BoRNEMANN (F.). 1920. — Kohlensäure und P flanzenwachstum. Parey Ed. Berlin. {3} GLAASSEN. 1920. — Die Begasung der Pflanzen mit Kohlensäure. } Chem. Zeutg., p. 585 et p. 808. } Cuumis (M. B.) et Jones (GC. H.). 1920. — Journal of the chemical So- ctely. V. GXVII-CXVIIT, n° 689, p. 267. ) DEemoussy. 1903. — C. R. Ac. Sc., t. 136, p. 325. ] ) ] Demoussy. 1904. — C.R. Ac. Se., t. 139, p. 291 et 883. FiscERr (R.}). 1912. — Garten Flora, p. 298. GEHRING (A.). 1919. — Düngung mit Kohlensäure. Umschau, an. XX XIII, | p. 809-813. Berlin. (9) Gerzacn. 1919. — Mititeilungen der Deutsch. Landw. Gesellsch., an. XXXIV, n°55 et 6. Berlin. (10) KRrEUSLER. 1885. — Landw. Jahrbuch. Vol. XIV, p. 951. (11) REINAU. 1920. — Chem. Zeitung, p. 208 ct p. 808. (12) R1EDEL. 1919. — Die Ausnutzung der Hochofen-Abgase zur Kohlensüure- düngung. Stahl und Eïisen n° 49, p. 1497-1506. (43) R1EDEL. 1921. — Chem. Zeitg., p. 157-158. RÉPUBLIQUE FRANÇAISE LIBERTÉ—-ÉGALITÉ—FRATERNITÉ MINISTÈRE DE L'AGRICULTURE DIRECTION DES SERVICES SANITAIRES ET SCIENTIFIQUES ET DE LA REPRESSION DES FRAUDES Index décimal : 63.0721 ARRÊTÉ fixant le tarif des analyses effectuées pour le compte des particuliers par les laboratoires du Ministère de l'Agriculture. Le Ministre de l'Agriculture, Vu l’article 13 de la loi de finances du 25 décembre 1890, ainsi Conçu : « Est autorisée la perception au profit de l'État, d’après un tarif qui sera fixé par arrêté ministériel, des frais d'analyses et d’essais effectués pour le compte des particuliers par les stations et laboratoires administrés en régie pour le compte de l’État et dépendant du ministère de l'Agriculture »; Vu l'avis du Conseil supérieur des stations agronomiques et des Jaboratoires: Sur le rapport du directeur des Services sanitaires et scienti- fiques et de la répression des fraudes, Arrête : Aur, |. — Les consultations qui ne nécessitent ni analyse, ni *ssai, sont données gratuitement dans les stations agronomiques et laboratoires agricoles, en tant qu'elles portent sur les questions scientifiques concernant la production agricole, telles que l'étude ARRÊTÉ FIXANT LE TARIF DES ANALYSES 77 des sols, amendements, engrais, produits désinfectants, anti- cryptogamiques ou insecticides, la nutrition des végétaux cul- tivés, l’alimentation et l'exploitation rationnelle des animaux. ART. 2. — Les stations agronomiques et laboratoires agricoles inscrivent sur un registre à souche, sous une série continue de numéros, les analyses et essais scientifiques concernant l'intérêt particulier ou collectif des demandeurs, qu'ils effectuent à titre onéreux, conformément au tarif ci-après : TARIF Sols : Essai au calcimètre. . . Réaction. — Besoin de CaO par hectare (Hutchinson et Mc- Co red Lennan). . . . . PAR RME TA Dec Analyse mécanique ‘et physique : - 20 » Analyse chimique, 4 dosages exprimés (620 - "Az — POS — K:0) .. , ‘ re 20 » Analyse agronomique complète interprétée LS j 45 » Chaque détermination en sus sur le même échantillon . Vo Terres : Analyse industrielle (pour céramiques, ciments, etc.). 50 » Minéraux et métaux : PE , fLepremier. . , . LR PE PR NE ES QC 45 » DA ment dose, Chacun des suivants. . . : : . . . 10 » © Amendements et engrais : Préparation comprenant le tamisage quantitatif (s’il y a lieu). LANCE Chaque élément fertilisant caractérisé (s’il y a lieu). ë JU» Chaque élément-dosé. > 2 te à à ir 8 » Insecticides. — Anticryptogamiques : Chaque élément caractérisé qualitativement. 3 » Ghaque élément dosé. . . ... , . . , . 8 » Eaux : Détermination de la potabilité chimique . . 20 » Analyse industrielle (eaux de chaudière, eaux résiduelles, ete. ) 50 » Vins : Détermination d’une densité. . . se | MUR EN Dosage approximatif d'alcool à l’ébullioscope Me re 3: Dosage rigoureux d’alcool par la distillation . . . . 8 » Dosage du sucre dans un moût par le densimètre . Es D Dosage du sucre dans un moût par la liqueur de e Fehling: 6 » Dosage du glucose et du lévulose, . . . . . I 19 » Dosage de Pacidité totale, - 0: 2, , 313 Dose de l'acidité fixes. mOn du AS 78 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE Dosage des acidités fixe et volatile. Dosage de l'extrait à 100 degrés. 3 Dosage approximatif de l'extrait à l’œnobaromètre et ‘de l’alcoo] à l’ébullioscope . SE ed DE Ce CHENE Dosage des cendres . é Dosage de la crème de tar tre, Dosage du tanin. De Dosage de la glycérine. . . rc Dosage du sulfate de potasse (limite). ; Dosage du sulfate de potasse (exact)). . Dosage du chlorure de sodium. Examen microscopique. . ; Épreuve à l’étuve pour v érifier l'état de stérilité du vin . Dosage de l’acide sulfureux libre. DA UT. Xe Dosage de l'acide sulfureux total. Examen organoleptique. . Dosage d'un autre élément . . Recherche qualitative (suiv ant difficulté). Analyse complète (méthode oflicielle). . . Cidres et bières : Analyse commerciale. . . Dosages divers sur les cidres et les bières (suivant le cas). Laîts : Beurré, densité ‘extrait calenlé. x 27 RL IER CS TTRRRTT Analyse complète (méthode officielle). Farines : Humidité; poids et qualité du gluten humide. ' Analyse officielle Le avec étude ER et L'appré- ciation . . . x ot , Chocolats et cacaos : Analyse complète (méthode officielle). Substances fourragères. — Tourteaux : Dosage des éléments nutritifs , ftude microscopique, contrôle de pureté. Analyse complète. . he ; PARA Betteraves : Préparation et densité . Préparation, densité et dosage du sucre. Pommes à cidre : Sucre, acidité, tanin à 3; 5 RIRE URSS 3! à = 5 6 D “ 6 (L D 3 5 _ SOUS OYS © Ed 40 12 L Arr, 3. — Les analyses effectuées par les stations d’essais de semences sont tarilées comme suit : ARRÊTÉ FIXANT LE TARIF DES ANALYSES 79 A. Tarif applicable aux cultivateurs : a) Analyse des graines autres Lux les betteraves et les gra- minées de prairies . . : 8 » b) Analyse des graminées de prairies ‘et des betteraves. . Le | B. Tarif applicable aux maisons ayant passé un contrat d'abonnement avec la station : a) Analyses exécutées pour le compte de la maison, à titre de rensei- gnement personnel : Pour les trente premières analyses . . . . . . . . . . . 180t » Pour chacune des analyses suivantes . . . . . . . . . . . FRS Pour ladétermimation- dela Cuscutée "1,7 8 ne. 2} 75 b) Les contre-analyses demandées par les acheteurs, à titre de vérification des garanties données par le vendeur, seront payées par la maison au prix de : Pour les trente premières analyses. . . Le 180 » Pour chacune des analyses suivantes, autres que la cuscute : dei 200 nAlySPS En ar ROLE. eh LAS UT LES & » Au delà de 200 analyses. . . . RE PR RE DO CE 3,0 Pour la détermination de la cuscute . . . . . . .. ch E 2 50 C. Tarif applicable aux maisons n'ayant pas de contrat d'abonnement avec la station : HDétermmation de identités..." rude ss" AS) b) Détermination de la pureté. . . . ME EE ER" c) Détermination de la faculté germinative. ne LES d) Recherche de la cuscute . . 3 50 e) Analyse complète des semences autres que les graminées de prairies et les betteraves. . . 7 » f) Analyse complète des ce de prairies et des LE LIAVESIA Ÿ At > Vu 7 721 96 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE cette relation, l’auteur a réalisé un instrument de mesure des propriétés mécaniques des matières plastiques. Différentes farines ont été essayées avec cet instrument et soumises parallèlement à des panifications. La loi du gonflement panaire peut s’énoncer ainsi : La différence entre le volume spécifique du pain susceptible d’être obtenu avec une farine et le volume spécifique initial de la pâte est proportionnelle à la racine carrée du coefli- cient d'extension de cette pâte développée en membrane mince. P. N. CorNu-THÉNARD, — Utilisation du bois de chauffage comme combus- tible industriel (Bull. Soc. Encourag. p. Ind. Nationale, t, CXXXIIT. p. 126, 1921) (E. d. : 662.63). — Les ressources de la France en bois de chauf- fage permettent, dans les régions forestières, d'économiser un tonnage important de houille, sans que l'exploitation de ces bois ne nuise en rien au domaine forestier du pays. Sous certaines conditions d'emploi, le bois doit être considéré comme un combustible industriel excellent : il restera économique tant que le charbon se maintiendra à un cours élevé. Les résul- tats obtenus en régime courant dans un grand nombre d'industries mon- trent que la question n’est plus dans la période des essais. Pr PorcHER (Ch.). — Au sujet de la fixité du taux du lactose dans le lait (Annales des Falsific. et Fraudes, 14° année, p. 18, 1921) (L d. : 614321). — Critique d’un livre récemment publié par M. Monvoisin, dans lequel il a été écrit que le lactose pouvait varier de 4,72 à 6,33% en quarante-huit heures. La généralité des auteurs ont, au contraire, admis que le lactose était un des éléments les plus fixes du lait. PA Anpix, — Définition des farines, amidons et fécules (Annales des Falsific. et Fraudes, 14° année, p.22, 1921) (I. d. : 664.2 et 664.7) .— Les farines sont le produit de la mouture des végétaux contenant de lamidon, mais contenant aussi des matières azotées et des matières salines. Quant aux fécules et ami- dons, l’auteur complète la définition basée sur le fait que ces substances proviennent des parties aériennes ou souterraines des plantes; les amidons de graines ont la propriété de se mettre en colonnettes appelées impropre- ment cristaux ou aiguilles: les fécules, au contraire, restent toujours en poudre, quel que soit le procédé de dessiccation employé. PSM SECTION IF — AGRICULTURE COLONIALE CayLaA (V.). — État actuel de la production du camphre (Bulletin mensuel du Jardin Colonial, Agronomie coloniale, n° 28, janvier-février 1920) (L. d, : 63,347,2), — L'auteur, qui est admirablement documenté sur cette ques- tion, montre d’abord l'augmentation rapide des prix du camphre raffiné, qui, de 51 45 le kilo au début de 1916, avaient atteint celui de 80 francs à la fin de 4919. Cette situation est due à ce fait que la production du camphre est pour ainsi dire exclusivement entre les mains du Japon. Depuis long- temps déjà, des essais de culture de camphrier ont été faits par différents pays, notamment les États-Unis, les colonies anglaises, l'Algérie où l’on a obtenu des rendements dans les feuilles et les brindilles qui dépassent 1 %, ce qui est, en général, considéré comme suflisant pour l’exploitation du camphrier dès l’âge de cinq ans. C. C. Capus (G.). — Des possibilités de Ja culture du quinquina en Indo-Chine (Agronomie Coloniale, n° 29, mars-avril 1920) (LE, d. : 68.348.3). — Les Indes Néerlandaises, avec leurs plantations de quinquinas de Java, principale- ment, détiennent ke monopole de la production des écorces de quinquina et des sels de quinine. Étant donnés les besoins de la France, il serait désirable que l’on pût récolter dans une de nos colonies une partie au moins des "> REVUE AGRONOMIQUE 97 écorces de quinquina que nous sommes actuellement dans l'obligation d'acheter à la Hollande. L'auteur, qui a longtemps séjourné en Indo-Chine, qu’il connaît bien, indique, d’après les observations faites en différentes régions, quelles sont celles qui se prêteraient le mieux à des essais de cul- ture de quinquina. Nous savons que, grâce à différents concours, ces essais ont pu être commencés. CG CHALOT (C.). — Consommation de la France en produits coloniaux (Agro- nomie Coloniale, n° 29, mars-avril 1920) (EL d. : 325.3 : 63 [00.41]. — On a dit pendant longtemps, ce qui est encore malheureusement vrai aujour- d’hui, que si la France possédait de nombreuses, colonies, elle n’en tirait que fort peu de choses. Il paraissait donc utile de préciser, d’une part, la consommation de la France en produits coloniaux et, de l’autre, ce que les colonies lui fournissent. De la différence des chiffres résulte la marge qui est réservée à l’accroissement de la production. C’est, qu’en effet, un certain nombre de produits coloniaux bénéficiant de la détaxe des droits qui frap- pent les produits similaires étrangers à leur entrée en France, il était utile de montrer à nos compatriotes que l’on encourage à aller faire de l’agri- culture aux colonies, que, pendant longtemps encore, ils étaient assurés de pouvoir écouler leur production, avec avantage,-sur les marchés de la métropole. G. C. Leroy (A.) — Production laitière et composition du lait des vaches marocaines (Agronomie Coloniale, n° 30, mai-juin 1920) (I. d.:63.71.0022[64]). — L'auteur, qui a séjourné au Maroc, où il s’est spécialement occupé de zootechnie, nous renseigne sur les bovidés du Maroc dont il donne les prin- cipaux caractères. Toutes les vaches marocaines étant utilisées, après leur vélage, à la production du lait, qui constitue l’un des aliments de prédi- lection des populations musulmanes, M. Leroy nous montre les particula- rités de la traite au Maroc et comment est pratiqué l'élevage des veaux. L’auteur a pu, de novembre à mai, mesurer tous les mois la production des vaches de son troupeau. De l’ensemble des observations faites, on peut tirer les conclusions suivantes : 19 La durée moyenne de la lactation est d’environ neuf mois; 29 La production du lait des vaches originaires des villes est en moyenne de 1.400 kilos ; 3° La production des vaches non sélectionnées peut atteindre 850 kilos environ; 40 Si l’on tient compte du lait consommé par les veaux, on peut évaluer à 4.650 kilos la production des vaches des villes et à 1.100 kilos celle des vaches rurales. Comparable au lait des vaches françaises en ce qui concerne ses teneurs en caséine et en lactose, le lait des vaches marocaines leur est, en général, supé- rieur au point de vue de la richesse en extrait dégraissé et en matière grasse. GE MaugLanc (A.) et NAvEL (C.). — Sur une maladie du palmier à huile aux Iles San-Thomé et Principe (Agronomie Coloniale, n° 30, mai-juin 1920) (I. d. : 63.2 : 63.342,18). — Au cours d’une mission à San-Thomé, notre compatriote, M. Navel, a constaté que de nombreux palmiers à huile, qui constituent la principale richesse de la Côte occidentale d'Afrique, gisaient à terre, brisés un peu au-dessus du sol. La rupture était due à une cavité produite par un champignon, le Ganoderma applanatum Pers. M. A. Maublanc, en véritable spécialiste, indique ce qu’il y aurait lieu de faire pour améliorer l'hygiène des plantations. D'autre part, il signale le danger que pourrait faire courir à nos peuplements d’Elæis guineensis du continent africain, et aux plantations de cocotiers, le champignon parasite dont il s’agit, envisagé dans ses différentes espèces. G. C. ANN. SOIENCE AGRON, — 6° SÉRIE — 1921 7 98 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE PRUDHOMME (Em.). Manioes du Cambodge (Agronomie Coloniale, n° 31, juillet 1920) (I. d. : 63.344.2). — L'auteur attire l’attention sur les travaux de MM. Martin de Flacourt, au Cambodge, et P. Ammann, au Jardin Colonial, qui ont mis en évidence la richesse en matières azotées de certains maniocs obtenus au Cambodge. En regard d’une teneur élevée en substances azotées, les maniocs examinés, qui sont très hâtifs, se sont fait remarquer par une teneur extrêmement faible en acide cyanhydrique et en cellulose. Ce sont donc de bonnes variétés de manioc doux er la culture est à développer. CS PorraTox (L.). — Exploitation du palmier à huile à la Côte occidentale d'Afrique (Agronomie Coloniale, n°8 31 et 32, juillet et août 1920) (EL. d.: 63.842,18). — L'auteur, qui dirige depuis longtemps déjà une importante exploitation agricole au Gabon, a étudié spécialement la question. de récolte et de transport des fruits d’Elæis, soit dans une plantation, soit dans les palmeraies indigènes aménagées. II montre, très clairement, que, suivant l’étendue et la forme des peuplements de palmier à huile, la situa- tion de l’usine de traitement devra être différente pour réduire le plus 7 sible le temps qu’exigeront les transports de fruits. \ C. Henry (Ch.). — Quelques variations du cocotier commun (Agronomie Coloniale, n° 32, août 1920) (I. d. : 63.342,18). — L'auteur qui, après avoir occupé en Europe des situations en vue auprès du Sultan de Turquie et du Khédive d'Égypte, est aujourd’hui directeur de la Société Française des Iles Marquises, régions où le cocotier est, on le sait, très commun et, en quelque sorte, dans son habitat, a pu faire des observations très curieuses sur les variations que peut présenter le roi des palmiers. G. C. Fazerri (E.). — Conseils pratiques pour la culture du tabac aux colonies (Agronomie Coloniale, n°5 33, 34, 35 et 36, septembre à décembre 1920) (I. d, : 63.346.11). — On récolte du tabac dans toutes nos colonies. Mais, à part celui fourni actuellement par l’Indo-Chine, ce tabac ne peut être utilisé par la régie. C’est pourquoi l’auteur, en véritable spécialiste qu'il est de la culture et de la préparation du tabac, a cru utile de rédiger un petit travail ne contenant que des « conseils pratiques » sur la manière dont la culture du tabac doit être comprise dans nos colonies. Le travail de M. E. Faletti, qui est un véritable guide, sera compris par tous et ne pourra que contribuer, d’une manière efficace, à améliorer les procédés peu rationnels de culture encore en usage dans un certain nombre de nos possessions d'outre-mer qui pourraient, très probablement, contribuer à l’approvisionnement de la métropole, ce que tout le monde doit VE A MaRaAsT (C.). — Vanilleries sous cocotiers dans le Bas-Sambirano (Agro- nomie Coloniale, n° 33, septembre 1920) (TI. d. : 63.345.21). — La culture de la vanille se développe chaque année à Madagascar, qui devient le centre de production le plus important du monde. La culture du cocotier commence aussi à occuper des superficies importantes dans la Grande Ile, Etant donné que le cocotier doit se planter à des distances variant entre 7 et 10 mètres en tous sens, on a pensé qu’un bon moyen d'utiliser le terrain libre, était de le planter en vanillier. Les résultats obtenus ont été très satisfaisants et l’auteur a cru utile de faire connaître cette utilisation des cocoteraies, dont le produit peut être ainsi augmenté. CG. C. Praunnomme (Em.). — Les fruits du Rhus succedanea d’Indo-Chine et la « Cire du Japon » (Agronomie Coloniale, n° 34, octobre 1920 (I. d. : 63.847.9). — Certaines industries de la métropole utilisent chaque année de grosses quantités de « cire du Japon », extraite du mésocarpe des fruits de Rhus "1 ué : ge Lu: REVUE AGRONOMIQUE 99 succedanea, au Japon. Or, en Indo-Chine, le même arbre existe, mais il n’est utilisé que pour la laque que fournit son tronc et qui constitue un vernis tout à fait inaltérable, bien connu par tous les petits meubles et bibelots provenant d’Extrême-Orient, que l’on dit « laqués ». A côté de cette laque, les fruits de Rhus succedanea d’Indo-Chine peuvent également fournir, comme produit secondaire, de la « cire du Japon », en traitant leur mésocarpe. L’amande de la graine peut, d’autre part, fournir une matière grasse probablement utilisable aussi. CG, C. SchriBAUX (E.).— Désinfection des graines de coton par la chaleur sèche (Agronomie Coloniale, n° 34, octobre 1920) (I. d. : 63.341,13). les graines de coton sont attaquées par un ennemi, le ver rose (Gelechia zossypiella), qui diminue les récoltes de coton dans des proportions consi- dérables. Parmi les moyens de lutte expérimentés, la chaleur sèche a donné de bons résultats. M. E. Schribaux, qui a procédé à un certain nombre d'essais de désinfection de graines de coton, a montré que l’on peut, sans inconvénient pour leur faculté germinative, soumettre les graines de coton à des températures de 60, 65, 70 et 75° pendant une, deux et trois heures. La température de 60°, pendant une ou deux heures, paraît même suflisante pour avoir raison de tous les parasites animaux du coton. EC RicotTarD (M.). — Composition de terres des Antilles françaises et appré- ciation de la fertilité des cacaoyères (Agronomie Coloniale, n° 35, novembre 1920) (EL. d.:638.11 (729) et 63.346.24). — L'auteur, quia été chargé d’une mission agricole à la Guadeloupe, en a rapporté des échantillons ‘de terre prélevés dans des cacaoyères, et indique comment leur analyse a été effec- tuée en France pour se rendre compte de la teneur en éléments assimilables. La composition physique des terres de la Guadeloupe rapportées a éga- lement été l’objet d’un examen sérieux. Dès maintenant, ilsemble, — et nous sommes de cet avis, — que le cacaoyer doit mieux végéter dans les terres per- méables, riches en potasse, ayant une teneur élevée en sable grossier, et CG ontenant peu d’argile, par conséquent très perméables,. Gr. GC: PRüuDHOMME (Em.), CHaLor (C.), DENIS (M.). — Papyrus et papier de papy- rus. Besoins de la France en pâtes de cellulose. Le Cyperus papyrus (Coup d’œæil historique et botanique). Le Cyperus papyrus au Congo Français (Agronomie Coloniale, n°% 35 et 36, novembre et décembre 1920). (LE. d, : 676). dant toute la durée de la guerre, le papier a dû être distribué avec une cer- taine parcimonie,; son prix, à un moment donné, a atteint environ dix fois celui d’avant-guerre. Il a fallu cette situation pour que l’on s’inquiète de savoir si, dans nos colonies, il n’y avait pas de matières premières suscep- tibles d’intéresser la papeterie. L’attention qui, bien avant 1914, mais sans succès, avait été attirée sur le papyrus de notre colonie du Congo, a été de nouveau éveillée et mise en mouvement par l’étendue et l’accessi- bilité. des peuplements de papyrus existant principalement au Gabon. Le Jardin Colonial, qui pouvait disposer de matière première, l’étudia, en effet, dans ses laboratoires et demanda à l’Éco'e de papeterie de Grenoble de procéder à à des essais industriels. Ces derniers ont été très satisfaisants et ont permis d’obtenir un fort beau papier d’édition, sur lequel va être publiée une étude comprenant ce que nous savons actuellement sur le papyrus et le rapport de l’École de papeterie de Grenoble, Espérons que cette publication contribuera à faire utiliser, par nos industriels, une ma- tière de toute première qualité, qui peut être obtenue en quantités illimi- tées et dans de bonnes conditions, au Gabon. CC ACHART (A.). — Les produits du « Mowra » (Bassia latifolia) (Agronomie Coloniale, n° 36, décembre 1920) (I. d, : 63.342.19). — Depuis longtemps on importe en France, sous le nom de « Mowra », une graine oléagineuse de l'Inde, Or, sur place, la fleur de cet arbre, qui est “chargée d’un liquide 100 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE sucré, abondant, est utilisée pour faire de l'alcool. Une tonne de fleurs de « Mowra » peut fournir, dit-on, 400 litres d’alcoo!l à 95°, De la matière grasse fournie par les graines; de l'alcool obtenu par la distillation des fleurs fermentées, voilà tout ce qu'il faut, semble-t-1], pour favoriser, au loin, l'usage des moteurs et des camions automobiles, Le « Mowra » est à introduire dans les colonies françaises. C0 Mosséri (V. M.). — Note sur la purification et l’amélioration des cotons égyptiens (Bulletin de L'Institut d Egypte, t. IL, 25 p., 1919-1920, Le Caire) (L d.: 63.341,13 (62) : 581.158). L'auteur, qui a déjà étudié les Cotons égyptiens (1), donne seulement le plan des recherches qui doivent être entreprises, en vue d'améliorer les types actuels de cette plante impor- tante. Déjà, en 1914, à la station mendélienne de la Société khédiviale d’Agri- culture (aujourd’hui Société sultanienne d’Agriculture), Balls avait créé quatre types purs de coton, par croisement et sélection méthodiques, en mettant en œuvre les lois de Mendel. Ces types de coton, très estimés pour la qualité de leurs fibres, sont moins productifs et moins précoces que les anciens types; aussi les cultivateurs ne les soumettent-ils pas volon- tiers à la culture. L'auteur estime, avec juste raison, qu'il faut reprendre ce travail d'amélioration du coton, en tenant compte à la fois des qualités industrielles et des qualités agricoles de la plante. Il propose surtout une méthode de sélection avec emploi de cultures pédigrées. ; R.1C. Prescorr (James-Arthur). — Some aspects of bacteriological activity in Egyptian soils (Sur l’activité bactériologique des sols en Égypte) (1920, Bulletin n° 2, Technical Section. Sultanic Agricultural Society, Le Caire) (EL, d. : 63.115 [627). — L'auteur a déterminé l’activité bactériologique du sol pendant les périodes les plus importantes de la rotation des cultures en Égypte et, pour cela, il a tenu compte de la variation des quantités de ni- trate contenues dans le sol. L’humidité du sol joue un rôle extrêmement important dans la nitrifica- tion; c’est l'humidité qui règle l’activité bactériologique du sol. En hiver Fhumidité du sol est en relation étroite avec les précipitations atmos- phériques; la nitrification est donc constante si les pluies sont abondantes. En été, au contraire, les terres sheragi sont biologiquement inactives, car l'humidité du sol est très basse et, de plus, la température est plutôt élevée. Pendant la crue du Nil, les terres ont encore une activité bactériologique très faible; il y a suppression complète de nitrification et accumulation d’ammoniaque. Après la crue, la nitrification commence aussitôt et l’am- moniaque disparaît. RG Prescorr (James-A,), — A study of nitrogen and root space as factors limiting the yield of maize (/nfluence de l'azote et de l’espacement dans le rendement du maïs en Égypte) (1920, Bulletin n° 4, Technical Section. Sul- tanic Agricultural Society, Le Caire) (EL d, : 63.315 [62]). L’auteur montre que l'azote, d’une part, et l’écartement des plantes, d'autre part, sont des facteurs qui limitent la croissance du maïs. En conséquence, ils suivent la loi du minimum dont Mitscherlich a donné la formule (E, À. Mitscher- ich. Landw, Jahrb, XXXVIII, 1909, p. 537. Landw. Versuchsstat., LXXV, 1911, p. 231; LXXVIII, 1912, p. 127). Ainsi, d’après l’auteur, pourra-t-on résoudre les problèmes qui sont relatifs à l’espacement d’autres cultures entreprises en Egypte. KR, C. (1) V. M. Mossenrti, Les cotons égyptiens : leur détérioration et les moyens d'y remédier (Bull, Institut égyptien. 5° série, t, XIT, 1918, p. 33 à 59). REVUE AGRONOMIQUE 101 Mosséri (Victor-M.). — Note sur l’assainissement des terres de la Basse- Égypte (1920, Bulletin n° 6, T'echnical Section. Sultanie Agricultural Society, Le Caire) (E. d. : 63.141 [62]. — L'auteur détermine la profondeur des tran- chées qui doivent être creusées en Basse-Égypte, pour l’assainissement des terres et la fixe à 1% 25 dans la région septentrionale et à 2 mètres dans la région centrale. Ce travail ne présente qu’un intérêt local. fa CA PrescorTr (James-A.). — The digestibility of Bersim (La digestibilité du Bersim) (Trifolium alexandrinum, Trèfle d'Alexandrie) (Bull. n° 5, Technical Section. Sultanic Agricultural Society, Le Caire. 1920) (I. d.:63.331.429). L’au- teur a analysé deux variétés de Bersim et en a déterminé la digestibilité. Payen (Édouard). — Le coton (Économiste français, 1, 1921) (EL. d. : 63.341. 13 : 31). Étude des productions du coton dans ces dernières années, ainsi que de la répartition de l’industrie cotonnière dans le monde. Des statistiques citées, il ressort que la production 1919-1920 dans Je monde est à peu près celle de la moyenne des années 1908-1909 à 1913-1914. Cette production s'élève à : Balles 1919-1920 500 X Ok 4536 Sie ou métriques 228k 9 LA AIO NET NI PORT 11.814.453 , 2.704.000 AUEFES DA CRT EU ._ 6.150.000 1.408.000 M GNU 1E2 #11 à A ir A RE A 17.964.453 4.112.000 Dans cette dernière année, les Indes Orientales figurent pour 4.250.000 balles, l'Egypte pour 4 million. L'industrie cotonnière française consomme 1.100.000 balles, valant un milliard de francs. Cette industrie occupe 7.400.000 broches (140.000 métiers), 8.400.000 en comprenant l'Alsace. La Grande-Bretagne compte, en 1920, 57.300.000 broches, les Etats-Unis ‘34.890.000. L'industrie française reçoit seulement un petit nombre de balles de l'Algérie et des colonies. SECTION III — CHIMIE CourTONNE (H.). — De l’action contraire des chlorures et des sulfates solubles sur les matières amylacées (C. R. Acad. Sciences, t. CLX XI, p.1168, 1920) (LE. d. : 547.664). — Béchamp, le premier, nota que le chlorure de zinc transforme l’amidon en empois, à froid, et en amidon soluble, à l’ébullition. L’auteur montre queles chlorures très solubles en solution saturée forment, à froid (25° à 300), la masse gélatineuse (amylopectine) vulgairement appelée empois; par chauffage à 1150, il se forme de l’amidon soluble. Les chlorures de potassium, de sodium et d’ammonium ont une action faible et lente à chaud, nulle à froid. Ceux de calcium et de baryum et surtout le chlorure de magnésium forment l’empois en quelques minutes à froid. Les sulfates solubles, particulièrement le sulfate de magnésie, retardent ou entravent la formation d’empois. Par exemple, en chauffant à 115° pendant plus d’une heure le mélange de 65 parties de SO: Mg, 7 Hi0, avec 30 parties de fécule et 40 parties d’eau, on n’observe aucun gonfle- ment des grains amylacés. PAIN _ Centenaire de l’invention de la première machine à calculer industrielle (Bull. Soc. Encourag. p. Ind. Nationale (numéro septembre-octobre 1920) (EL. d. : 681.14). — Ce fascicule de 216 pages contient l’histoire des machines 102 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE à calculer par Maurice D'Ocagne, l'emploi de ces machines dans Forga- nisation de l’industrie et du commerce, par Paul Toulon. Diverses notices décrivent les appareils de type moderne et les modèles anciens; une biblio- graphie détaillée sur les machines à calculer complète cette brochure et peut rendre de grands services pour le choix de ces appareils dont l’usage devient indispensable dans les laboratoires, dans les usines, dans le com- merce, PRE DE MALLEMANN (R.).— Sur le pouvoir rotatoire des acides tartrique et malique en solution (C. À. Acad. Sciences, t. CLX XI, p.950,1920) (L. d. : 547.73 34.03). L'auteur mesure le pouvoir rotatoire d’une même solution en utilisant des radiations lumineuses de longueur d’ondes différentes (à = 0",578 et À 0",436) ; il calcule ainsi la dispersion du pouvoir rotatoire, c’est-à-dire le rapport des pouvoirs rotatoires correspondant aux longueurs d’ondes extrêmes. L'étude de la dispersion du pouvoir rotatoire en fonction de la concentration en acide tartrique en présence ou en labsence de Ca CI? donne des courbes ayant une allure caractéris- tique. PIRNS Darmois (E.), — Sur la dispersion de la réfraction des carbures d’hydro- gène (C. R. Acad. Sciences, t. CLXXI, p. 952, 1920) (IL. d. : 547.2.03). — De cette note, nous ne retiendrons que la méthode qui consiste à étudier Ja dispersion spécifique de la réfraction d’un corps. La différence des indices de réfraction d’un carbure donné pour deux couleurs est très variable d’une série à l’autre. D'autre part, cette différence varie d’une façon régu- lière dans une même série, augmentant dans le même sens que la densité du carbone. L'auteur a été amené ainsi à examiner le quotient de la difé- rence des indices de réfraction par la densité du carbure. Cette quantité qu’il appelle dispersion spécifique, présente des régularités qui permettent d'envisager son emploi dans certaines applications. PR: Duyk. — Contribution à l’analyse des tissus constitués par un mélange de laine et de coton (Ann. Chimie Analyt., {. I, p. 324, 1920) (L d, : 677). SMALL (J.-C). Dosage de lamidon soluble en présence de l’amidon et des dextrines (Journ. of Americ. Chemic. Soc., p.107, 1919) (I d. : 547.664). — L’amidon insoluble est séparé par centrifugation. L’amidon soluble est ensuite précipité par l’iode en présence de sulfate d’ammoniaque.. L'amylodextrine peut également donner un précipité insoluble, mais en employant un excès d’iode. AR KerB (J.), -— Sur une combinaison de l’amidon avec l’acide phospho- rique (Biochemische Zeitschrift, À. C, p. 3, 1919) (LE, d. : 547.664). — Cette combinaison est obtenue par laction de l’oxychlorure de phosphore sur l’hydrate de carbone, Le produit obtenu jouit de certaines propriétés de l’amidon (coloration par l’iode, non-réduction de la liqueur de Fehling. décomposition par la diastase). FE à Hanvey (R.-B.),, — La relation entre l'acidité totale, la concentration de l'ion hydrogène et la saveur des solutions acides (Journ. of American Chemie. Soc., t. XLIT, p. 712, 1920) (EL d. : 541). — L'étude de plusieurs échantillons de tomates montre que la saveur ne dépend pas seulement de la concentration en ions hydrogène, mais aussi de la quantité totale d'acides libres. PJ STOKLASA (J.)}, —— Sur la répartition de l'aluminium dans le règne végétal {Biochem. Zeitschr., 1. LX X XVII, p. 292, 1918) (EL d, : 5N1.19 : 546.66). re REVUE AGRONOMIQUE 103 CramictAN (G.) et RavEenNA (C.). — Sur la signification biologique des alcaloïdes dans les plantes (C. R. Acad. Sciences, t. CLXXI, p. 836, 1920) (L. d. : 581.19 : 547.78). Power et CHESNUT. — Principes odorants des pommes, formation d’al- déhyde acétique dans les fruits murs (Journ.of American Chemic. Soc.,t. XLIT, p. 1509, 1920) (I. d. : 581.19 : 63.411.2). — Les produits odorants des pommes sont des éthers amyliques des acides formique, acétique et caproïque, un peu d’éther caprylique et beaucoup d’aldéhyde acétique. La teneur des pommes en ces diverses substances varie suivant les espèces. Les auteurs ont également extrait par l’éther une huile essentielle possédant l'odeur de pommes fraîches. PAIN Fezipe (T. Adriano). — A volumetrie method for the determination of lactose by alcaline potassium permanganate (Laboratoire de chimie agri- cole, Collège d'Agriculture, Université des Pnilippines) (Chemical News April 8, 1921, p. 157 et 159) (L. d. : 614.321). —F. À. Quizumbing, du même laboratoire que l’auteur, a donné dans le Philippines Journal of Science, 1920, XVI, p. 581, une méthode volumétrique pour le dosage du glucose et de l’amidon par le permanganate de potassium en liqueur alcaline: D'autre part, Greifenhagen, Kônig et Scholl (Biochem. Zeutschr., 1911, XXXV, p. 177) ont déterminé la relation entre le lactose et l’oxygène consommé quand on oxyde ce sucre par une solution alcaline de permanganate, mais n’ont pas donné de méthode pour doser ainsi le lactose dans le lait. Procédé. — Dans une fiole conique, 50 centimètres cubes de permanga- nate décinormal et 25 centimètres cubes de solution de carbonate de sodium contenant 84 48 (anhydre) par litre, sont additionnés de 10 centimètres cubes du filtrat à titrer. On ajoute assez d’eau pour faire en tout 100 centimètres cubes; on chauffe sur plaque d'amiante pour passer en deux minutes de 290 à 950, et on chauffe encore deux minutes après avoir atteint 95°, On retire la fiole, et on y verse peu à peu 25 centimètres cubes d’acide sulfu- rique à 30%, puis de l’acide oxalique décinormal jusqu’à obtention d’un liquide clair. On titre en retour l’excès de liqueur oxalique par le perman- ganate décime jusqu'à apparition d’une teinte rose persistant quelques secondes. Le nombre total de centimètres cubes de permanganate employés, diminué du volume de liqueur oxalique, donne le lactose oxydé au moyen d’une table allant de 1 milligramme à 40 milligrammes de lactose, dont nous extrayons : ÿ Pour 1 milligramme : permanganate. . 2,51 centimètres cubes, — 10 milligrammes : — seau ADS AS -— TO Le _ Si 92180 al — 30 — — AU 2200 — — 40 — — LUN RH — Dans le cas du lait : Dans un baïlon jauge de 500 centimètres cubes, mettre 85 centimètres cubes de lait (pesés) avec 400 centimètres cubes d’eau dis- tillée. Ajouter 10 centimètres cubes de solution de SO‘Cu contenant 34.639 de SO: Cu par litre, et 8° 8 de solution sodique demi-normale. La solution doit alors être encore acide et contenir du cuivre en solution. On affleure à 500.centimètres cubes, agite et filtre; on prélève 50 centimètres cubes pour le titrage à la liqueur cuprique et 10 centimètres cubes pour le dosage au permanganate, La méthode est donnée comme plus rapide et au moins aussi exacte que les méthodes de saccharimétrie optique et de réduction cuprique. A. B, 104 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE PerorrTi (R.). — L'azote des cyanures dans les engrais (Atti della reale Accademia dei Lincei, t. X XIX, p.206, 1920) (I. d.:63.167.1).— Les micro-or- ganismes de Ja terre peuvent absorber le cyanure de potassium à très faible concentration et l'utiliser comme source d’azote. P:N, Eczer (W.) et K. Kocne (K.). — Synthèse de l’acide humique (Be- richte der deutschen chemischen Gesellschaft, t. LIIT, p. 1469, 1920) (I d. : 63.113.5).— Cette préparation a été réalisée par oxydation à l’air des solu- tions alcalines de phénol, de pyrocatéchine ou d’hydroquinone; on peut aussi oxyder par le persulfate de potassium. L’acide obtenu se comporte comme l'acide humique naturel à J’égard du chlore, du brome, de l’acide azotique; sa solubilité et celle de ses sels sont comparables aux solubilités des produits naturels. + SECTION VI — ÉCONOMIE RURALE Dorsenxe (Jean). — L’Éthyopie (Économiste français, 25 — XII, 1920) (E. d. : 333.5 (63). — Susceptible d’une augmentation de sa production agri- cole, ce pays n’a encore qu’une agriculture indigène assez rudimentaire, mais qui mérite d’être examinée. La production du café est en croissance. Les exportations totales du café de lAbyssinie sont évaluées ainsi : 1916, 6.364 tonnes; 1915, 5.121 tonnes; 1914, 3.810 tonnes. Les principales autres productions sont : peaux, cire, orge, millet, fro- ment, tabac, ivoire. Il existe des arbres à caoutchouc. Les relations commerciales les plus développées sont avec la Grande- Bretagne. Le chemin de fer français éthiopien et des caravanes sur routes sont les moyens de communication. Joserx (Gaston). — Le Cameroun (Colonies et Marine), 1920 (I. d, : 333.5 4672). Sur 490,000 kilomètres carrés de possession allemande, 400.000 attribués à la France, 90.000 à l'Angleterre. Population : 2.540.000 dont 1.870 blancs. Zone forestière à climat peu salubre, sous-sol très fertile; la forêt, riche et variée, couvre 15 millions d'hectares. Essences caoutchoutifères exploi- tées. Les amandes de palme font l’objet d’une sérieuse exploitation : 26.000 tonnes produites en 1917-1918. Tabac et cacao sont parmi les productions importantes, mais la main-d'œuvre n’est pas assez nombreuse pour de grandes plantations de tabac, et le cacao n’est pas encore assez bien pré- paré, ce qui diminue sa cote sur les marchés. Néanmoins, il est exporté 2.000 tonnes de fèves de cacao annuellement. Les autres productions sont : café, kola, ivoire, textiles et farine de banane. Le coton est cultivé avec succès dans la plaine septentrionale. L'élevage réussit bien : 600,000 à 800.000 têtes de gros bétail. On exporte du Cameroun la viande de boucherie au Dahomey, au Gabon, à a ne SECTION X — ENTOMOLOGIE BLAKESLEE (E, B.). — Use of toxie gases as a possible means of Control of the Peach-tree Borer (U. $S. Dep. Agric., Bull. 796, octob. 1919) (E, d. : 63. 29.4). L'auteur, poursuivant des recherches sur les moyens de des- truction du « Peach-tree borer » (Sanninoidea exitiosa), fit divers essais avec le sulfure de carbone, le tétrachlorure de carbone, la naphtaline, l'acide cyanhydrique et enfin le paradichlorobenzène, à l'étude duquel il REVUE AGRONOMIQUE 105 consacre la plus grande partie de son travail. Il résulte des traitements qui furent effectués que ce dernier produit est le seul réellement efficace contre Sanninoidea exitiosa. La destruction de cet insecte n’atteint pas 100%, mais le résultat obtenu (90 à 96%) est supérieur à celui correspondant aux autres produits. Malheureusement, le paradichlorobenzène ne peut être conseillé dans le traitement des jeunes arbres de pépinière. PAV: Porter (C. E.). — Los Tisanôpteros (Res. Chil. d'Hist. Natur., XXII, p. 55-73, Santiago, 1920) (LE. d. : 63.27). — Dans cet intéressant article, l’auteur entreprend l’étude des Thrips qui ont été récoltés et déterminés au Chili. Après un aperçu sur les caractères généraux du groupe, tant au point de vue anatomique que morphologique et biologique, la classifica- tion est donnée en deux sous-ordres, les Térébrantes et les Tubulifères. Une étude détaillée est faite pour deux espèces, Heliothrips hæmorrhoïdalis (Bouché) et Thrips tabaci, que l’auteur considère comme introduites, mais qui doivent plutôt être cosmopolites. Enfin, les moyens de destruction sont indiqués. REED (C. S.). — Notas biologicas sobre «Galleria mellonella L.» (Ann. Zool. applic., VI, Santiago, 1919) (LE. d. : 63.27). — L'auteur a eu l’occasion, à Mendoza (République Argentine), d’étudier la biologie de Ia teigne de la cire, qui ferait d’importants dégâts dans les ruchers de l’Argentine, Une description des divers stades est donnée, ainsi que des détails sur les ravages faits par la chenille de ce papillon dans les ruches. Il est très difficile de débarrasser de cet insecte les ruches habitées, mais on peut préserver d’une façon satisfaisante celles-ci de l'introduction des chenilles. - P, V. ConpirT (1. J.). — Caprifigs and Caprification (Bull. 319, Agric. Experim. Station, 35 p., Berkeley, Calif., 1920) (I. d, : 63.411.9). — Des quatre classes de Figuiers que l’auteur considère, celle des « Figuiers communs » est la seule chez laquelle lies fleurs n’ont pas besoin de la caprification pour donner des fruits bien développés. Il n’en est pas de même des Caprifiguiers, des « Figuiers de Smyrne » et des « San Pedro figs ». Chez ces derniers, tandis que la maturité des fruits de la première récolte s’opère comme chez le Figuier commun, la caprification est indispensable pour la deuxième récolte. Une étude très complète est faite des divers fruits de Caprifiguiers, avant d’aborder la biologie du Blastophaga grossorum, dont l’opération de la ponte dans les figues est décrite avec des détails très intéressants, accompagnés de photographies. Puis l’auteur donne les principes généraux qui doivent présider à la caprification artificielle, surtout du Figuier de . Smyrne : il faut compter trois à cinq Caprifiguiers pour une centaine de Figuiers du précédent groupe. Des indications sont données sur les diverses manières de disposer ces arbres les uns par rapport aux autres. Enfin, une étude détaillée des principales espèces de Caprifiguiers complète, avec quel- ijues considérations économiques, cette intéressante brochure. PV, CHiITTENDEN (F. H.) et Marsa (H. O.). — The bean ladybird (U. S. Dep. Agric. Projfess. paper, Bull. 843, 20 p., 1920) (I. d. : 63.27). — La cocci- nelle des haricots, Epilachna corrupta, est un sérieux ennemi des diverses espèces de haricots, tels que Phaseolus vulgaris, Ph. lunatus et même de Soja hispida. La perte annuelle, due à cet insecte, est évaluée à 10% de la récolte. Ce sont les feuilles qui sont les plus attaquées, puis les gousses et, occasionnellement, les fleurs. L’adulte est une robuste coccinelle, brun pâle avec huit petits points noirs sur chaque élytre. La larve est jaune clair et est armée d’épines branchues. Deux générations annuelles, et une femelle peut pondre jusqu’à 1.500 œufs, Les variations de température influent sur la durée du cycle. 106 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE Pour lutter contre cette coccinelle, le ramassage à la maïn des divers stades est indiqué, de même le nettoyage des cultures. Enfin, les auteurs recommandent aussi les pulvérisations insecticides; les meiïlleurs résultats ont été obtenus avec des solutions d’arséniate de plomb ou d’arsénite de zinc. La nicotine n’a aucune action. Des recherches sur la lutte contre E, corrupta entreprises dans les États envahis de New Mexico et du Colo- rado, il est acquis que les traitements doivent être opérés de façon à bien mouiller les deux faces des feuilles en employant des jets spéciaux à l’ex- trémité de lances courbées. m'N, 1e Backer (A. C.). — Generic classification of the Hemipterous family Aphididæ (U. S. Dep. Agric., Prof. paper, Bull. 826, 93 p., 16 pl, 1920) (L d.:63.275). L'auteur, qui étudie depuis de nombreuses années la famille des Pucerons, si importante au point de vue agricole, était très qualifié pour apporter cette intéressante contribution à la connaissance de ces insectes, qui n’ont pas été l’objet d’un travail d'ensemble depuis long- temps. Cet ouvrage est d’autant plus important qu'il est le premier d’une série traitant des Aphididæ, étudiés alors au point de vue de leur impor- tance économique. Après avoir donné les caractères de la famille, sa phy- logénie, l’auteur considère quatre sous-familles : les Aphidinæ avec six tribus, les Mindarinæ, les Eriosomatinæ avec cinq tribus et enfin les Hormaphidinæ avec trois tribus. Cette classification n’a pas permis, dans les catégories ainsi faites, d'introduire les genres : Rhizobius, Neorhizo- bius (dont on ne connaît pas encore les formes ailées), Schoutedenia (dont la valeur est douteuse), et Clavigerus, sur lequel rien de précis n’a été écrit. De très nombreuses figures facilitent la lecture de ce travail qui a sa place indiquée dans tous les laboratoires d’entomologie systématique et UE | R: NE VuiLLer (J.). — La larve de la tige du Cotonnier (Sphenoptera gossypit Cotes) (Bull. Com. Études histor. scient. de l'Afrique Occidentale Franç.. p. 308, n° 3, 1920) (EL. d. : 63.27 : 63.341.13). — La présente note est un résumé des observations que l’auteur a eu l’occasion de faire à Koulikoro, depuis une quinzaine d'années, sur un parasite qui, dans certains Cas, est sérieuse- ment nuisible au cotonnier, De précieuses indications sont données sur les moyens de lutte possibles, qui sont d'autant plus difficiles à recommander que la larve du coléoptère est susceptible de vivre sur d’autres Malvacées (Hibiscus indigenes). Enfin, signalons que A. Vuillet a décrit un Braconide, Vipio Andrieui, qui est un parasite de la larve du Sphenoptera et qui, par cela même, est susceptible de devenir pour nous un précieux NE. F4 Rovraun (E.), — Les mouches tsétsés en Afrique Occidentale Française (Bull. Com. Etudes histor, scientif. de l Afrique Occidentale Franç., p. 257- 300, n° 3, 1920) (L d. : 63.277). — L'article extrêmement intéressant que nous donne aujourd'hui le savant spécialiste sur les mouches tsétsés à pour but d'accompagner une carte très instructive en couleurs, qui a été dressée par l’auteur et G. Bouet, et qui montre, d’une façon très explicite, la distribution des mouches tsétsés et des maladies à trypanosomes dans l'Ouest Africain, Mais il y a plus; ce travail de Roubaud résume en quel- ques pages toutes nos connaissances sur les Glossines des régions considé- rées, Lant au point de vue scientifique qu’au point de vue économique, I ne faut pas oublier que « par des racines profondes, la présence de glossine se rattache à tous les rouages de la vie économique africaine, parce qu’elle tient sous sa dépendance l'élevage et la production des bestiaux. » Tous les colons de l'Afrique Occidentale Française devront, dans ces conditions, ne pas ignorer le mémoire de Roubaud, qu'il est bien difficile d'analyser en quelques lignes. REVUE AGRONOMIQUE 107 Deux caractères saillants permettent de distinguer les mouches tsétsés des mouches ordinaires : « C’est tout d’abord l’existence, à la partie anté- rieure, d’une petite trompe acérée rectiligne, dirigée en avant suivant l’axe du corps et qui dépasse la tête d’une longueur à peu près égale au cinquième de la longueur totale; c’est, d’autre part aussi, la présence d’une paire d’ailes se recouvrant au repos complètement l’une l’autre. » Les Glossines sont des mouches strictement hémophages, elles s’alimentent absolument de sang et ne peuvent pes se nourrir à l’occasion, comme les moustiques, les tcons et les stomoxes, de liquides variés et même d’eau. Enfin, les tsétsés se caractérisent encore, au point de vue biologique, par le phénomène de la pupiparité, c’est-à-dire que ces insectes mettent au jour des larves (et non des œufs) toutes prêtes à se transformer en pupes. Sur les neuf espèces de Glossines en Afrique Occidentale Française, il y en a quatre qu’il importe de bien connaître : GL. palpalis, Gl. morsitans, GL. tachinoides et Gl. longipalpis. L’auteur donne de précieuses indications sur la biologie de ces quatre tsétsés, qui s’alimentent de préférence aux dépens des animaux sauvages et, en particulier des gros mammifères de la brousse, Les & réservoirs à glossines » sont donc les zones fréquentées par ces vertébrés et non plus spécialement par l’homme, exception faite, tou- tefois, dans les cas d’extension de la morsitans, qui s’accommode alors de la vie dans les villages. Un caractère biologique qui écarte aussi cette dernière espèce des trois autres est sa xérophilie, opposée à l’hygrophilie surtout très prononcée pour palpalis et tachinoides. Les considérations sur les relations entre les maladies à [trypano- somes (la maladie du sommeil en particulier, puis trois maladies du bétail) et les Glossines sont exposées avec clarté et précision et font l’objet de plusieurs chapitres importants. On voit, en parcourant l’ouvrage, quelle influence peut avoir le bétail sur la protection humaine contre les Glossines et quelles sont les relations biogéographiques des tsétsés et des trypano- somes. Enfin, les dernières pages sont consacrées à la lutte contre les tsétsés, comme l’a préconisé à diverses reprises l’auteur. Des résultats très satis- faisants ont été d’ailleurs déjà obtenus et doivent être pris en considération pour l’avenir de notre colonie africaine. Er V SECTION XI — TECHNOLOGIE L'industrie italienne de l’huile de pépins de raisin (Ann. Brasserie et . Distillerie, 19° année, p. 79, 1920) (I. 4. : 665.31). — Cette industrie est an- cienne en Italie, puisqu'on la signale déjà en 1770; elle s’est développée dans ces vingt dernières années. La teneur en huile des pépins non dis- tillés varie de 12 à 20 % ; celle des pépins distillés peut baisser jusqu’à 8 %. On emploie généralement le pressurage des pépins moulus très fin, chauftés à 50-600 et humectés. L’huile sert comme huile à brûler, elle est utilisée dans la savonnerie, pour la peinture, Après purification, elle peut servir comme huile comestible seule ou mélangée à l’huile d’olives. EN Marion. — Action de l’eau oxygénée sur les farines (C. R. Acad. Sciences, t. CLXXI, p. 804, 1920) (I. d. : 664.7). — L'auteur mesure la quantité d’oxy- gène dégagé en cinq minutes de contact entre 2 grammes de farine et 4 cen- timètres cubes d’eau oxygénée à huit volumes; la farine est neutralisée au préalable au moyen de borate de soude. Le volume d’oxygène dégagé caractérise le taux d’extraction de la farine. PoANE » CHopix (Marcel). — Indicateur automatique de la teneur en humidité dans les céréales (C. R. Acad. Se. t. CLXXI, p. 860, 1920) (I. d.:664.7). — Cet appareil est destiné à contrôler le séchage après le lavage du blé en mino- serie. L'auteur réalise le passage d’un courant de blé à débit constant 108 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE dans une chambre dont les parois sont maintenues à température cons- tante (2300), par un chauffage électrique. L’eau dégagée est condensée et mesurée, L'erreur moyenne est 2% du poids de l’eau condensée, avec un écart maximum de 4,4%. PM Van SLyke (L. L.) et Keezer (R. F.). — Distinction du lait chauffé et du lait non chauffé, d’après la teneur en acide carbonique (Journ. of Biolog. Chem., t. XLIL, p. #1, 1920) (I. d. : 6371.004413). — Le lait pasteurisé renfer- merait moins de 2,5 à 3 % d’acide carbonique, en volumes, PIN: Lüers, Geys et BAUMANN. — La mousse de la bière (Ann. Brasserie et Distillerie, 19° année, p. 10%, 1220, d’après Zeitschr. Î. ges. Brauwesen). (1, 4, : 663.4). LeiBu (J.). —— Phénomènes diastasiques pendant le trempage, la germina- tion et le touraillage de l’orge (Journ. Institute of Brewing. t. XXVI, p. 527, 1920) (EL 4. : 663.452.1). — L'auteur a constaté que, pendant le trempage, il se forme des sucres réducteurs, surtout pendant le premier jour. Au cours de la germination, il se produit de fortes quantités de ces sucres réducteurs. Au contraire, pendant la dessiccation de l’orge trempée, ou pendant le tou- raillage de l'orge germée, les sucres réducteurs disparaissent. L'auteur conclut à la formation de saccharose, lors du touraillage, en même temps qu’à la combustion des sucres réducteurs par respiration. RS Hixarp (G.). — Composition et analyse des laits conservés par le bichro- mate (Ann. des Falsific., 13° année, p. 463, 1920) (I. d. : 6371.0046.2). — L’au- teur montre les inconvénients du bichromate employé comme conserva- {eur dans les échantillons de lait prélevés en vue de la recherche des Rs Pi N, FERRÉ (L.). — L'eau oxygénée en vinification (Ann. des Falsific.. 13e année, p. 475, 1920) (L d. : 66.32— 546.22). — L'emploi de l’eau ox ygénée avait été proposé par M. Ravaz (Progrès agricole et viticole du 15 septem- bre 1918); l’auteur a effectué un certain nombre d’essais qui montrent que l'emploi de l’eau oxygénée doit rester sous le coup de l'interdiction générale du décret de 1907. FAR SAILLARD (E.), —— A propos du poids normal du saccharimètre français #t du poids normal de 20 grammes (Ann. des Falsific., 13° année, p. 492, 1920) (EL, d, : 545 : 664.12). — L'auteur indique que le poids normal français doit être 16% 26 et non pas 16 29. En outre, il ne voit aucun avantage, mais plutôt des inconvénients, à adopter une échelle saccharimétrique inter- nationale correspondant à un poids normal de 20 grammes. PA NE Luxp (Frants P.,). -— Méthode de traitement des fruits, des légumes, de la viande et du poisson pour les conserves de ménage (Bull. off. Renseign. agricoles, p. 174,1920) (I. d. : 664.8). — Conseils pratiques pour la fabrication de conserves de ménage par stérilisation ou par séchage. Des chapitres spéciaux par nature de produits indiquent le détail des opérations qui sont résumées dans des tableaux bien compris. ÉEONET La Ponre. -— De l’utilisation des courants de marée sur les côtes de France (C. R. Acad, Sciences, t. CLX XI, p. 1203, 1920) (I. d. : 621.2). — On sait qu'on cherche à utiliser l'énergie due aux marées pour la produc- tion de force électrique. En général,, les projets se rapportent aux mouve- ments verticaux de la mer et nécessitent la construction d'appareils nou- veaux. L'auteur montre qu'on peut employer les courants horizontaux produits par le jeu des marées, el REVUE AGRONOMIQUE 109 Piépazzu (A.),MALvEzIN (Ph.)et Graxpcæamp (L.). — Action de l’oxy- gène sur les moûts de raisins rouges (C. À. Acad. Sciences, t. CLAXT, p. 1230, 1920) (I. d. : 66.32). — La pulvérisation d'oxygène en fines bulles (au moyen d’une bougie de porcelaine dégourdie) brunit le moût; lœnocya- nine et les tannoïdes colorants peroxydés précipitent, pendant que le liquide se décolore; si l’on filtre alors, on recueille un filtrat doré, à peine rosé. Les moûts de raisins rouges peuvent donc être vinifiés en blanc ou em rosés par la simple intervention d'oxygène pur extrêmement divisé. PSN Nivière (J.) — Sur l'extraction de l’essence de jasmin (Bull. Société Chimique Fr., t. XXVIY, p. 862, 1920).(I. d. : 66851). On sait que les fleurs de jasmin donnent, par le procédé d’enfleurage à froid, un rendement en essence supérieur à celui du procédé des dissolvants volatils. On en a déduit l'hypothèse qu'il se produisait pendant l’enfleurage un dédouble- ment de glucosides tendant à la formation d'essence. L'auteur apporte une preuve nouvelle à cette théorie. En hydrolysant les glucosides par infusion des fleurs pendant quatre heures dans de l'acide sulfurique à 2%% et en épuisant ensuite à l’éther de pétrole, on obtient un rendement supérieur, et l'essence des fleurs hydrolysées est nettement plus suave que celle obtenue par les fleurs non traitées. EN. LEeMaArcHANDS (J.). — L’Aménagement du Rhône (La Houille blanche, novembre-décembre 1920) (T. d. : 621.2). — Exposé des principaux projets d'aménagement du Rhône aux divers points de vue énergie, navigation et irrigations, Haut Rhône. — Aménagement par barrages : 1° projet de Génissiat. Chute 68 mètres, 240.000 kilowatts, ligne à 120.000 volts, devant amener l'énergie à Paris; 2° projet de Bellegarde—Malpertuis. Deux barrages étagés 30 mètres et 38 mètres de chute, 215.000 kilowatts. Aménagement par dérivation : 40 projet Maillet. Utilise le lac de Genève comme réservoir régulateur, en ne faisant pas subir aux eaux du lac des variations supérieures à celles qui ont déjà été observées. Prise d’eau sur la rive gauche du Rhône, près de Collonges. 19 kilomètres de canal dont 11 en souterrain. Usine en amont du confluent du torrent des Usses (près Seyssel). Puissance maxima, 165.000 kilowatts. Transport sous 150.000 volts ; 29 projet Ripert ou des Usses. Dérivation, par le vallon du torrent des Usses, de l’eau prise au même point que le précédent projet. Bas Rhône. Le bas Rhône, de Lyon à Arles, présente une pente moyenne élevée. Projet Rateau comportant des dérivations séparées pour le canal de navigation et pour le canal d’amenée. Des dérivations nombreu- ses, au total sur 22 % du parcours (80 kilomètres sur 249). Puissance moyenne, 885.000 HP. (A suivre.) Eh RicotarD (L.. — Houille blanche, électricité, agriculture (La Houille blanche, novembre-décembre 1920), — Les besoins de l’agriculture et des populations rurales en énergie, en électricité deviennent de plus en plus impérieux avec la raréfaction de la main-d'œuvre. D’autre part, il est diffi- cile d’établir dans les campagnes des réseaux d’énergie empruntée aux grandes lignes à haute tension, Il n’est pas toujours logique de retarder la concession des grandes chutes d’eau par la discussion des clauses réservant de l’énergie pour les besoins des populations locales : dans la plupart des cas, au contraire, on pourrait, pour ces besoins locaux, aménager des cours d’eau secondaires. 110 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE FREIN Dans un autre ordre d'idées, on peut remarquer qu’il n’a été proposé que peu d’appareils de motoculture électrique, ou destinés à faciliter les tra- vaux de la ferme. De plus, il y aurait lieu de répandre chez les agriculteurs l'usage de l'énergie électrique par des installations modèles où un enseigne- ment leur serait donné. | Enfin, outre l’énergie hydraulique, dans bien des cas l’agriculture tire- rait un grand profit de l'établissement de canaux de navigation. L. R BIBLIOGRAPHIE Homman, LEVINE et JARRELL. — Waterproofing and mildewproofing of cotton duck. (Zmperméabilisation et préservation du coton à bâches contre les moisissures (Farmers Bulletin 1157. — United States Department of Agricuiture. Washington. Octobre 1920, 13 p. 12 fig.). I. d.: 667.383 Indications sur la qualité et le choix des tissus suivant leur constitution en chaîne et en trame. Quatre formules comprenant toutes de la paraffine brute et un mélange solvant de trois parties de gasoline pour deux de pétrole, auxquels s’ajou- tent respectivement : cire d’abeille — cire d’abeille et bitume — lanoline et oléate de plomb. Ces enduits s’appliquent à la brosse ou au moyen de pul- vérisateurs à forte pression en prenant toutes précautions utiles contre le danger d’incendie. A. B. Berrs et HumMPpxries. — Planning the farm stead (Tracé des plans des fermes) (Farmers Bulletin 1132. United States Department of Agriculture. Wash- ington. August 1920, 24 pages, 6 fig.). L. d. : 63 : 69 Le choix de l’emplacement par rapport aux terrains, la topographie et le drainage, l’approvisionnement en eau, la nature du sol, l’orientation, les vents dominants, l’arrangement des bâtiments sont successivement passés en revue, et quatre plans de ferme sont enfin succinctement décrits. A. B H.-C. THompson. — The Manufacture and use of peanut butter (Fabrication et emplot du beurre d’arachide (Department Circular 128. United States Department of Agriculture, Bureau of Plant industry. Washington D. C. September 1920, 16 pages, 6 fig., 5 cens). TI. d.:63.723 et 664.3 Nous consommons en Europe l’huile d’arachide en grandes quantités, et le fruit lui-même comme friandise en quantités insignifiantes. La partie non buileuse est considérée comme un excellent tourteau pour le bétail. Il est intéressant de savoir qu’aux États-Unis existent des douzaines de grandes usines et des centaines de petites pour préparer le produit dé- nommé « beurre d’arachide », dont la composition est sensiblement pour cent d’eau : 2,1; protéine, 29,3; matière grasse, 46,5; hydrates de carbone, 17,1; cendres, 5, correspondant à une haute valeur alimentaire, bien supé- Trieure à celle de la viande. 112 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE La fabrication exige l'emploi d’arachides saines, qui sont décortiquées, torréfiées légèrement, refroidies dans un courant d’air, dégermées et dépelli- culées par des brosses tournant contre des plaques striées et soumises à l’action de ventilateurs. On associe généralement deux variétés inégalement huileuses. Les graines subissent un dernier triage à la main sur des toiles sans fin avant d'arriver aux broyeurs. Ces appareils doivent arriver à une forme finement granulée, plutôt que pâteuse, et il faut éviter l’échauffement de la matière pendant le broyage. Une seule usine a produit en 1919 plus de 2.700.000 kilos de beurre d’ara- chide, et la quantité d’arachide traitée aux États-Unis fut d'environ 2 mil- lions d’hectolitres. La notice indique diverses recettes où il apparaît que ce produit est vrai- ment un succédané du beurre (sandwiches, soupes, sauces, omelettes, fon- dues, biscuits, gâteaux et bonbons). A. B. E.-J. Russe. — The Utilisation of Basic Slag (Emploi des scories de déphosphoration) (Chemical News, n° 3175. Feb, 18, 1921, pages 73 à 75). Ld. : 63.167,23 L'auteur étudie le problème posé par la transformation de la sidérurgie britannique qui substitue de plus en plus, depuis quelques années, au pro- cédé Bessemer, le système à foyer ouvert, lequel produit des scories pauvres, titrant 7 à 14% de P? 05, et qui emploie parfois du spath fluor en même temps que le calcaire pour la déphosphoration des fontes,. Des essais pratiques sont en cours pour comparer les trois types de sco- ries : Bessemer, à environ 20% de P? 05; foyer ouvert à environ 7 à 14% de P? 05; foyer ouvert à environ 7 à 10% de P? O5 avec combinaisons fluorées. Incidemment, il estime à 5% la précision des essais en pots, à 10% la précision des essais de station, à ciel ouvert, et à 20 % celle des essais dans les fermes où les causes d’erreur et les difficultés de contrôle exposent à bien des surprises. On ne peut attribuer aux quelques unités pour cent de chaux libre la bonne action des scories ; il faut attendre les résultats des essais pour juger de l’eflicacité relative suivant la teneur plus ou moins élevée en manganèse à égalité d'acide phosphorique. L'action de la silice sur la nutrition phosphatée des végétaux, celle du fluor et des autres composés accessoires, aluminium, bore, zinc peuvent être , aussi considérées, Néanmoins, la teneur en P? Ofet la finesse de mouture semblent bien, jusqu'ici, les bases les plus importantes d'appréciation. Le procédé à foyer ouvert pourrait donner de meilleures scories, soit par addition volontaire de phosphate dans la métallurgie, soit en fractionnant la déphosphoration, mais les scories n'étant qu’un sous-produit, il n’est pas probable que les métallurgistes y sacrifient grand'chose, préoccupés qu'ils sont par le prodfiit principal, son prix de revient et sa qualité. Il se peut que les scories fluorées répondent mieux aux besoins particuliers de certains sols ou de certaines cultures, on devrait alors les réserver pour l'emploi optimum. Le Gérant : Ch. Frwpet. IMPRIMERIE BENGENR-LEVRAULT, NANCY -PARIS-STRASBOURG KO HOGAFH DUR 4 à LA | THE AMERICAN AGRI. CHEM. CO. | 38° année (6° série) N°3 Mai-Juin 1921 ; ANNALES DE TA SCIENCE AGRONOMIQUE FRANÇAISE ET ÉTRANGÈRE FONDÉES EN 1884 PAR LOUIS GRANDEAU PUBLIÉES SOUS LES AUSPICES DU MINISTÈRE DE L'AGRICULTURE ET DE L'ASSOCIATION DES ANCIENS ÉLÈVES DE L'INSTITUT NATIONAL AGRONOMIQUE \ = SOMMAIRE rÇanv Pages L. Maquenne et E. ss : Influence des matièr2s minérales sur la germination. . . . 113 Émile Saillard : La te en Se de la D raue à sucre Do la végétation . : . . A Tee APE Documents officiels. — ee ee ne. AGO UN dl ed Re) pan 2 AU co RÂDO PT ANPONOMIQUELS Ris De ei nes cie iv2 a og D EOU Bibliographie . . . . . Em Ne te Mon me Ad Le. Avis. — 1” invention et Pindistréé re MIS LE re: ee es 0 LIBRAIRIE BERGER-LEVRAULT 5, RuE Des Braux-Arrs, PARIS (VIe) Prix de ce fascicule : 5 fr. 25 net. ADMINISTRATION des ANNALES : 5, rue des Beaux-Arts, PARIS (6°). — Tél. GOBELINS 16.79. RÉDACTION des ANNALES : 426, rue de Bourgogne, PARIS (75). COMITÉ DE PATRONAGE MM. V. BORET, F. DAVID, VIGER ANCIENS MINISTRES DE L'AGRICULTURE MM. COSTANTIN, LINDET, MAQUENNE, MARCHAL, SCHLŒSING TISSERAND, VIALA MEMBRES DE L'INSTITUT MM. MM. MM, MM. Ammann (L.). Dabat. Leroy. Ravaz. Ammann (P.). Fron. Lipman. Reuss. Angot. Gayon. Lucas. Ringelmann. Bertrand (Gab.). | Girard (A. Ch.). | Marchal. Rocquigny (De). Bois. Grosjean Martin-Claude. Roux (E.). Bussard. Henry. Moussu. Saillard. Capus. Hickel. Passelègue. Schribaux. Carrier. Kayser. Petit. Wéry. Chancerel. Lequertier. Poirault (Dr). Chancrin. Lerouzic. Prudhomme. Correspondants étrangers : MM. MM. Belgique ......... De Vuyst. CUT LT .. Pr. Carlo Mensio États-Unis... D: Lipman. Pays-Bas.....,... Dr van Rijn. Grande-Brelagne . Sir Daniel Hall. S'ULESB, rss de Duserre (V.). ——_————— a silie \1n COMITÉ DE RÉDACTION MM. G. ANDRÉ,, président, DEMOUSSY, À. LAURENT, P. MARSAIS ET NOTTIN MM. P,. NOBLESSE ET J.-L. VAN MELLE Rédacteur en chef : ALBERT BRUNO INSPECTEUR GÉNÉRAL DES STATIONS AGRONOMIQUES PRIX DE L'ABONNEMENT Les Annales de la Science Agronomique française et étrangère paraissent depuis 1884 par fascicules de 5 à 6 feuilles, formant chaque année un volame d’environ 500 pages, avec gravures, etc, Un an : 30 fr. — Étranger : 36 fr. Les années antérieures (sauf 1884 et 1885 incomplètes) : 1°, 2°, 3°, 4°, 5° sé- ries, peuvent être obtenues au prix de 24 fr. pour une année isolée, La collection entière est cédée avec une remise de 25 0/,. INFLUENCE DES MATIÈRES MINÉRALES SUR LA GERMINATION PAR M. L. MAQUENNE M. E. DEMOUSSY PROFESSEUR ASSISTANT AU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE AU MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE L'étude des actions spécifiques que les différentes solutions salines exercent sur la germination et l’évolution des très jeunes plantules n’a, jusqu’à présent, donné lieu à aucun travail d’en- semble présentant quelque caractère de précision. Presque toutes les données relatives à cette importante question, et elles sont innombrables (1), touchent aux sels de métaux toxiques ou rares, comme le cuivre, le plomb, le zinc, le manganèse, : l'aluminium, l’uranium, voire même à certains composés métal- loidiques à base d’iode, de fluor, d’arsenic ou de bore. Encore n’est-on pas fixé sur la nature de leur influence, parfois avanta- geuse, certains y voyant le résultat d’une excitation du proto- plasma, d’autres une action catalytique s’exerçant à l’intérieur des tissus vivants ou dans le milieu où se développe la plante, d’autres, enfin, lorsque ce milieu n’a pas été stérilisé, leffet d’une modification de sa flore microbienne. Pour ce qui est des éléments vulgaires reconnus indispensables à la minéralisation des plantes, ce que l’on en a appris de plus important dans ces dernières années est que certains d’entre eux, comme le magnésium et jusqu’à un certain point le potas- sium, sont vénéneux quand ils sont seuls et cessent de l’être quand ils se trouvent associés à d’autres, parmi lesquels il convient de citer en première ligne le calcium. D’où la notion (1) D’après le Bulletin de Bibliographie botanique de l’Université de Nancy, les seules recherches relatives à l’action du cuivre font l’objet de 1.200 à 1.500 mémoires (Voir Gain, Revue générale des Sciences, 1918). ANN, SCIENCE AGRON, — 6e SÉRIE — 1921 8 114 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE d’antitoxicité qui, jointe à celle plus anciennement connue d’un rapport pondéral nécessaire entre les différents éléments nutritifs de la plante, vient compliquer singulièrement le problème de l’alimentation végétale. Pour se rendre un compte exact du rôle que remplit chacun de ces éléments dans la végétation, il faudrait définir avec pré- cision non seulement les effets qu’ils sont capables de produire isolément, mais aussi ceux qu’ils produisent dans leurs mélanges, en les faisant agir deux à deux, trois à trois, et ainsi de suite, jusqu’à ce qu’on ait atteint la complication de celui qui paraît être le plus favorable. Un pareil travail est évidemment impos- sible à réaliser par expérience dans tous ses détails, mais on peut l’amorcer en déterminant, ce qui n’a jamais été fait jusqu'ici, influence individuelle des différents composés métalliques sur la végétation, dans un milieu rigoureusement pur de tout mé- lange autre que celui qui existe déjà tout formé dans la plante. Il est d’ailleurs naturel, pour réduire toutes les variables de l'expérience à l’état de constantes, de prendre celle-ci au début même de son développement, c’est-à-dire sous forme de graine en voie de germination. Tel est l’objet des recherches que nous poursuivons sur ce sujet depuis déjà plusieurs années et dont nous allons exposer les principaux résultats. [. CHoixX DU MILIEU DE CULTURE (1). — I] est généralement admis que l'air et l’eau suffisent à assurer une bonne germination des graines, et le mode expérimental utilisé par tous les physio- logistes consiste à placer d’abord celles-ci sur du sable, du papier buvard, du coton, de la mousse ou encore des plaques de terre poreuse humides, jusqu’à ce que la radicule ait atteint une longueur suffisante, un centimètre par exemple, puis à les transporter dans des flacons ou des tubes contenant les solutions à expérimenter, Ces solutions sont elles-mêmes faites avec de l’eau redistillée dans des appareils de verre, de façon à éliminer les traces de cuivre que renferme souvent l’eau distillée du com- merce, et de plus stérilisée par chauffage en autoclave à 1100 ou 1200, (1) Comptes rendus, t. 164, p. 979 (1917). INFLUENCE DES MATIÈRES MINÉRALES SUR LA GERMINATION 115 Ces précautions sont loin d’être suffisantes; on en est immédia- tement averti par lirrégularité des résultats obtenus, le coton, la mousse et l’eau stérilisée dans le verre se montrant toujours, et souvent de beaucoup, plus favorables à la germination que le sable et l’eau simplement redistillée. C’est qu’en effet le papier, le coton, la mousse et l’eau stérilisée dans des vases de verre renferment des matières minérales en quantité bien plus que suffisante pour influencer la végétation et, par leurs propriétés antitoxiques, modifier les effets des substances dissoutes dans les liquides de culture. L'eau distillée dans le verre est elle-même loin d’être pure : par évaporation dans une capsule de platine elle laisse un résidu (silicate de soude et sulfate de chaux, avec traces de zinc dans le cas du verre d’Iéna) équivalent à près de 10 milligrammes par litre, dose cinquante fois supérieure à celle qui, dans l’eau pure, commence à se montrer active. Cette dose est environ quintuple dans l’eau stérilisée, ce qui la rend comparable à une bonne eau de source naturelle, enfin il est facile de reconnaître que le papier ou le coton abandonnent à l’eau, par simple lavage, une proportion considérable de matières fixes, parmi lesquelles se trouvent surtout des composés du calcium. Même à froid, l’eau pure peut enlever au verre une certaine quantité de matières minérales, naturellement très faible et variable avec la nature du verre, ainsi qu'avec les traitements qu'il a antérieurement subis, mais rarement négligeable dans les expériences de culture, où la plante se montre d’une sensi- bilité infiniment supérieure à celle des meilleurs réactifs chi- miques. Il en résulte une cause d’erreur qui, jusqu’à présent méconnue, vient entacher la plupart des résultats obtenus dans ces conditions. Il n’y a qu’un seul moyen de l’éviter, c’est de renoncer, dans ce genre de recherches, à l’emploi du verre et de le remplacer par une substance inattaquable par l’eau; c’est pourquoi toutes nos germinations ont été faites dans des sou- coupes de porcelaine, sur une couche de quartz étonné ou plus simplement de sable de Fontainebleau, soigneusement purifié par une longue ébullition avec de l’eau régale. Les cultures ont été poursuivies dans des tubes de quartz, enfin on n’a jamais employé que de l’eau distillée deux fois de suite dans un appareil 116 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE en verre d’'Iéna muni d’un réfrigérant en quartz et conservée dans des vases de quartz ou de platine. Sa pureté est telle que, réduite par évaporation dans le platine au millième de son volume primitif, elle ne donne plus aucun trouble avec l’oxalate d’am- moniaque ou le chlorure de baryum. Dans ces conditions, les résultats sont tout autres que ceux que l’on obtient dans des vases de verre avec de l’eau distillée et surtout stérilisée dans le verre : la germination ne fait que débuter, s’arrêtant d’une façon complète, dans le cas des pois, après trois ou quatre jours; les racines ont alors de 25 à 35 milli- mètres, suivant que les cultures sont faites sur sable ou en tubes de quartz, tandis qu’en tubes de verre, avec de l’eau stérilisée dans le verre, elles atteignent jusqu’à 7 et 8 centimètres de longueur. Cette impuissance de l’eau distillée à produire de bonnes germinations avait déjà été entrevue avant nous et on l’avait interprétée en admettant que l’eau pure est toxique. C’est là une manière de voir qui est discutable et que nous avons vive- ment combattue dans notre première communication sur ce sujet (loc. cit.), en faisant valoir qu’une substance quelconque ne doit être considérée comme toxique que si elle agit défavora- blement sur un organisme normal, en pleine possession de tous ses moyens, ce qui n’est pas le cas pour une graine qui germe dans l’eau pure, en l'absence de toute trace des matières salines qui lui sont nécessaires. C’est parfaitement exact, mais il y a un autre moyen d'expliquer l'influence fâcheuse de l’eau pure qui nous a été suggéré par nos recherches ultérieures sur l’action des acides et qu’il nous paraît utile de signaler dès maintenant. Dans ces recherches nous avons reconnu, et nous allon: bientôt le démontrer, que les acides sont, en général, nuisibles à la germination dès les plus faibles doses, propriété qui ne peut être due qu'à la dissociation de la molécule acide, donnant naissance à des ions hydrogène; ceux-ci sont donc toxiques par eux-mêmes. Or, leur influence pernicieuse se manifestant déjà à la dilution le ———, chiffre voisin de celui qui exprime le degré d’ioni- 1.000.000 sation de l’eau, on peut très bien admettre que celle-ci est nui- sible par les ions hydrogène qu’elle renferme à l’état libre, c’est- INFLUENCE DES MATIÈRES MINÉRALES SUR LA GERMINATION 117 à-dire par une sorte de toxicité physique, que les matières miné- rales inoffensives comme les sels de calcium arrivent à combattre de la même manière que celle des ions de métaux lourds, en vertu de cette propriété encore mal définie qui leur a valu la dénomi- nation d’antitoxiques. Quelle que soit d’ailleurs l’explication qu’on en donne, il est un fait certain, c’est que, au moins dans le cas des graines que nous avons étudiées, l’eau pure ne suffit pas à assurer de bonnes germinations; il faut lui adjoindre des matières minérales, et comme celles que l’eau enlève au verre sont surtout riches en chaux, il était à prévoir que c’est à la présence du calcium qu’il faut attribuer la supériorité de l’eau distillée dans le verre à l’eau pure. C’est, en effet, ce qui résulte des expériences qu’il 4 nous reste à décrire. IT. INFLUENCE DES MATIÈRES MINÉRALES SUR LA GERMINA- TION DES Pois (1). — Nous avons employé dans ces recherches la variété rustique connue sous le nom de pois gris d'hiver (Vil- morin), qui présente sur beaucoup d’autres l'avantage de germer très régulièrement et d’être fort peu sensible aux invasions cryptogamiques. Les graines, d’abord soigneusement lavées à l’eau pure, étaient mises à germer par séries de 10 dans des soucoupes en porcelaine, nettoyées au préalable par lacide nitrique, sur une couche de sable pur (40 grammes), imprégné de la solution à expérimenter (9 à 10 centimètres cubes); le tout était recouvert d’une plaque de verre et maintenu à température constante (environ 200) dans une étuve à fermentation, par conséquent à l’obscurité. Le plus souvent il suffit, pour obtenir de bonnes comparaisons, de mesurer la longueur des racines qui se sont développées après six ou huit jours : en général, lorsque le milieu n’est pas très favorable, l’évolution est alors complètement arrêtée. On peut aussi, et c’est une méthode que nous avons souvent em- ployée, transporter les graines, alors qu’elles ont émis une radi- cule de 12 à 15 millimètres, dans des tubes de quartz remplis de la même solution, où on les soutient par des triangles en fil de {1) Comptes rendus, t. 165, p. 45 (1917). 118 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE platine ou de trè: petits entonnoirs en verre mince, qu’on a soin de ne pas laisser toucher au liquide sous-jacent. Les tubes qui nous servent ont de 20 à 22 millimètres de diamètre sur 15 cen- timètres de hauteur, ce qui correspond à un volume de 50 à 55 centimètres cubes. A défaut de tubes de quartz, on peut faire usage de tubes en verre peu fusible, préalablement chauffés avec de l’eau pure à 1200, puis lavés à l’acide nitrique bouillant; c’est ainsi que nous avons opéré avant que nous ayons pu réunir le matériel de quartz qui nous était nécessaire et que nous avons pu déjà rassembler quelques résultats intéressants, mais, quoi qu'on fasse, ceux-ci restent encore trop variables pour qu’il soit pos- sible d’en tirer autre chose que des comparaisons approchées: aussi nous contenterons-nous de signaler ce mode opératoire, dont le seul intérêt est d’avoir été le point de départ de toutes nos recherches ultérieures. Dans l’eau pure, les racines cessent de s’accroître après trois ou quatre jours seulement; elles ont alors, en moyenne, 25 à 26 millimètres de longueur dans les germoirs à sable, environ 35 millimètres dans les tubes de quartz, après quoi elles s’atro- phient et s’infectent, ce qui entraîne naturellement la mort de la graine, impuissante dans ces conditions à utiliser ses réserves. En présence de matières minérales, la croissance se prolonge davantage ou, au contraire, est encore ralentie, suivant la composition du milieu; c’est ce que nous allons voir en exami- nant l’action particulière de différents sels métalliques. Les chiffres inscrits dans le tableau suivant indiquent, en mil- limètres, la longueur des racines qui se développent sur sable, en soucoupes, dans les conditions que nous venons de préciser; les expériences ayant été toutes exécutées en double, ils repré- sentent la moyenne de vingt mesures individuelles, en général assez concordantes. Les poids de matière active ajoutée à l’eau d’imprégnation du sable sont exprimés en milligrammes par germoir, c’est-à-dire pour dix graines. L’aluminium a été donné sous forme d’alun de potasse. INFLUENCE DES MATIÈRES MINÉRALES SUR LA GERMINATION 119 Longueur des racines après vingt-quatre heures de trempage et six jours de germination. Poids de la matiere active ———— 2 © © om —— 0 0,10 0,25 0,50 l 2 5 NaCIl.. .., 26mm 96mm 95mm 96mm 96mm Sgmm {mm NO SR ed. 098 23 24 2% 23 2% 25 AmMmeSO,, 152096 26 25 26 31 33 36 DE US OMR NE. ENT 42 58 79 74 75 78 SOI MARS JE 35 38 35 4% 34 BAG 2026 28 33 2: 26 25 19 Mr SOR Se T2 27 25 27 30 34 39 32 ARS OPEN 24 24 24 20 19 y! MRC NT 07 30 A0 39 39 42 40 ANSE 196 26 27 9% 34 33 24 PRICES EE TO 26 26 26 24% 17 45 RGO O LS... 12-26 26 24% 20 47 4% 10 Si l’on partage tous les métaux essayés en deux catégories comprenant, l’une, ceux qui sont favorables ou à peu près indif- férents, l’autre, ceux qui sont toxiques, on voit, en tête du premier groupe et très loin devant tous ses autres représentants, se placer le calcium qui, à la dose de 0M£01 de sulfate (supposé anhydre), soit 0mM8 003 de métal par graine pesant en moyenne 125 milligrammes, augmente la longueur des racines de près de moitié et y provoque la formation de légers poils, toujours absents dans l’eau pure. Et cette dilution de 0®£8 1 pour 10 centimètres cubes de liquide ne représente pas la limite de sensibilité des graines de pois au calcium, car les mêmes effets se font sentir dans les cultures en tubes de quartz avec des doses encore beau- coup moindres. Il suffit de 0®£ 1 de sulfate de chaux dans un litre d’eau primitivement pure, ce qui représente, par rapport au métal, une dilution de 3 cent-millionièmes, pour faire apparaître sur la racine de petites radicelles d’un aspect tout à fait carac- téristique : c’est le début de l’action. Avec une dose double, la racine principale s’allonge et enfin, si la concentration est encore plus forte, se couvre de poils. Cette propriété que possède le calcium de favoriser la production des poils radicaux a d’ailleurs une limite, correspondant sans doute à un commencement d'action toxique, car, en opérant sur le Lepidium sativum, M. Coupin a constaté que les racines restent glabres dans une 120 ANNALES DE LA SCIENCE ÀAGRONOMIQUE solution concentrée de sulfate de chaux alors qu’elles se char- gent de poils dans une solution étendue (1). Cette sensibilité extraordinaire des plantes à la chaux, qui dépasse celle de tous les réactifs et qui n’avait pas encore été signalée avant nous parce que personne n’avait songé jusqu'ici à éliminer complètement cette substance des liqueurs nutritives usuelles, explique un certain nombre de faits qu’il serait impos- sible d'interpréter autrement : d’abord l'influence du verre dont nous avons parlé plus haut, avec toutes les irrégularités qu’elle comporte, ensuite l’apparition de poils sur les racines de pois cultivés sur sable dans l’eau pure aux points où elles viennent à toucher accidentellement, soit la plaque qui couvre le germoir, soit les téguments d’une graine voisine : c’est alors la chaux contenue dans ces téguments qui intervient; on en trouve, en effet, des traces dans l’eau de macération des graines non encore germées, en même temps qu’un peu d’acide phosphorique, de potasse et de magnésie. La chaux n’existe d’ailleurs dans la graine qu’en très faible quantité et est presque entièrement localisée dans ses enveloppes, comme si cette substance, pour favoriser la germination, devait venir de lextérieur, Le tableau suivant fait connaître sa distribution dans les graines qui ont servi à ces recherches, en même temps que celle de la magnésie, toujours beaucoup plus abondante dans les cotylédons que dans les téguments. MAGNÉSIE POIDS ABSOLUS HAUX POUR 100 CHAUX POUR 10 Pour 100 PAR GRAINE ms … —… , de de d'organes d'orgaues Organes | Chaux | Magaësie de graines pour 100 CENDRES TOTALES cendres cendres e 2 — Ed © 5 æ © cn Q Bu Téguments . , 2 2,80 | 19,90 | 0,56 | 18,92 | 0,99 14me 58| Om: 081 | Ome057 Cotylédons . . 2,96 |. 1,51 | 0,04 7,82 | 0,28 ]|112 O00|0 050|0 259 Graine entière, 2,98 | 5,53 | 0,14 8,49 | 0,25 |126 68/0 131|0 816 (1) Comptes rendus, t. 164, p. 641 (1917). INFLUENCE DES MATIÈRES MINÉRALES SUR LA GERMINATION 121 La graine ne renfermant dans ses réserves utilisables qu’un vingtième de milligramme de chaux, on conçoit sans peine que le moindre apport de cette substance lui soit favorable; on peut même se demander si le début de germination qui se manifeste au contact de l’eau pure se produirait encore si la semence en était complètement dépourvue : peut-être qu’alors celle-ci res- terait tout à fait inerte. Il est impossible de s’en assurer, mais il est certain qu’en son état normal, elle n’en renferme pas assez et qu’elle doit en chercher au dehors. Hâtons-nous de dire que, si intéressante qu’elle soit au point de vue biologique, cette constatation n’entraine aucune conséquence pratique, car les terres les moins chargées de chaux en contiennent encore une quantité très supérieure à celle que nous avons reconnue suffi- sante pour donner lieu à une évolution normale des graines qu’on leur confie. Pour en tirer profit, les graines doivent nécessairement pos- séder vis-à-vis de la chaux une puissance d'absorption consi- dérable; c’est, en effet, ce que l’on constate lorsqu'on les fait germer dans une solution étendue de gypse : au bout de peu de temps, si l’on analyse la liqueur, on trouve que ce sel a presque complètement disparu. Elles peuvent même en prendre à une solution aqueuse d’oxalate de chaux, ce qui rend illusoire la précaution que prennent certains opérateurs de traiter au préalable les produits qu’ils destinent à la confection de leurs milieux de culture par l’oxalate d’ammoniaque; sont également sans valeur toutes le, expériences relatives à l’influence du calcium sur le développement des mucédinées, car ces expériences ont toujours été faites avec de l’eau stérilisée dans le verre et un grand nombre de produits. dont quelques-uns apportent sûrement avec eux des traces de chaux, impossible à déceler par les réactifs ordinaires. On savait bien, avant nous, que la chaux est nécessaire à la végétation dès son début, et Mille Robert, dans un récent travail justement remarqué (1), a longuement insisté sur ce point; nos recherches montrent que cette influence s’exerce bien au delà des limites où les expériences antérieures semblaient (1) Thèse pour le doctorat, Paris, 1915. 122 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE devoir la maintenir, et avec une énergie qui, chose remarquable, ne le cède en rien à celle des métaux nettement toxiques, comme le zinc, le plomb et le cuivre. Parmi les autres métaux qui se montrent favorables à la ger- mination des pois, 1l faut signaler le strontium et le manganèse, à peu près équivalents, sauf que le premier, en vertu sans doute de son étroite parenté avec le calcium, donne lieu à une abon- dante production de poils radicaux, tandis que le manganèse n’en fournit que des traces. Le magnésium et l’aluminium sont assez peu actifs jusqu’à la dose de 0M£ 2 par graine; au delà, l’aluminium devient mani- festement nuisible. Les sels de potassium sont indifférents, ce qui tient à ce que la graine en est abondamment pourvue; ceux de sodium et d’ammonium paraissent favorables à la dose de 0mM85 par graine sans doute par action réflexe, parce qu’ils dissolvent les sels calcaires que renferment les téguments et fournissent ainsi à embryon une partie de la chaux qui lui est nécessaire; l’eau de macération des pois contient, en effet, plus de chaux lorsqu’elle a été salée que lorsqu'on l’a employée pure. Le baryum, très légèrement favorable à faible dose, devient bientôt nocif; quant au zinc, au plomb et au cuivre, ils semblent fonctionner seulement comme toxiques, à des doses sensible- ment supérieures à celles où le calcium commence à produire son effet avantageux. Par la méthode de culture en tubes de quartz, on arrive aux mêmes résultats avec des liqueurs encore plus diluées; mêmes résultats aussi, plus ou moins accentués, avec d’autres graines. Le blé est encore plus sensible à l'influence du calcium que les pois: certaines petites espèces, comme les graines de colza, de laitue ou de luzerne, le sont moins : les racines, au lieu de doubler ou tripler leur longueur, ne s’allongent alors que d’un quart ou un cinquième, ce qui suffit d’ailleurs pour montrer que l’effet dont il s’agit est d’ordre général. Enfin, la même action favorisante du calcium s’observe, plus ou moins réduite, toutes les fois qu'on ajoute l’un de ses sels à une solution nutritive complexe, d’où la nécessité de poursuivre son étude dans les mélanges où on les a intentionnellement introduits. en er de ne. INFLUENCE DES MATIÈRES MINÉRALES SUR LA GERMINATION 123 IIT. INFLUENCE DES DIFFÉRENTS MÉTAUX EN PRÉSENCE DE CALCIUM (1). —- Les expériences qui suivent ont porté, comme les précédentes, sur des graines de pois, dont on a mesuré les racines après vingt-quatre heures de trempage dans l’eau pure et six jours de germination sur sable. Pour établir les comparaisons, chaque série d’essais comprenait deux germoirs à eau pure et deux à sulfate de chaux seul; les autres recevaient, également par groupes de deux, la matière active essayée, avec ou sans addition de sulfate de chaux; la dose de ce dernier était la même partout, égale à 0m£s 5 par soucoupe, soit un vingtième de milli- gramme par graine, quantité bien proche de l’optimum pour les pois (2) . Les nombres inscrits dans le tableau suivant sont ainsi les moyennes de vingt mensurations; dans les colonnes qui en con- tiennent deux le premier est relatif aux cultures sans caleium, le second aux mélanges renfermant du sulfate de chaux. Les poids y sont exprimés, comme d'habitude, en milligrammes par ger- moir et les longueurs en millimètres. De cette étude résulte une notion toute nouvelle : c’est que l’action favorable du calcium, si puissante lorsque ce métal est seul, est considérablement affaiblie quand on lui en adjoint un autre, alimentaire ou toxique; il n’y a d’exceptions, d’ailleurs de peu d'importance et probablement fortuites, que pour le chlorure de baryum, à la dose de Om8 025 par graine, et le chle- rure de plomb, à la dose de 0m8 01. Dans tous les autres cas, l'addition au sulfate de chaux d’un autre sel se montre défa- vorable, même lorsque ce sel est avantageux par lui-même, comme le chlorure de strontium ou le chlorure de manganèse. Les propriétés antitoxiques du calcium se trouvent ainsi limitées par l’action inverse, et il peut même arriver que son caractère de substance activante s’efface complètement dans certains de ses mélanges : c’est ce qui a lieu, comme l’indique le tableau, quand on additionne le sulfate de chaux de 100 fois son poids de chlorure de potassium. (1) Comptes rendus, t. 166, p. 89 (1918). (2) Dans le cas du strontium et du baryum le sulfate de chaux a été rem- placé par la quantité équivalente de chlorure de calcium. 124 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE L'NACT-- LR MT SERA (l 10 20 50 l''HacinB” 1. RC PE 20-64 34-48 29-43 30-38 RO VAR ER TO TD ENER ors 0 10 20 50 Radines: 2 Frigo SN 28-75 33-51 33-45 31-31 (Am? SOA, | PA 0 74 ( 10 20 50 Pet OT RES RE Srtr ee 26-79 34-49 34-40 26-30 M LE US AE AS 0 1 2 5 COHanes iv en NIV ee 24-75 34-65 35-54 30-45 PRO 0 0e ETS ARCS 0 0,25 0,50 1 CRADIDOR ir Ni 2 2 24-69 28-71 28-69 24-64 PME SO: 1 CRUE RER ES (] 2 5 10 t'Ragines SA NA RE S 23-68 24-17 25-38 25-37 (Zn BON: CRE, Den pot se 0 0,10 0,25 0,50 RE ER LE ee Pris 26-75 28-72 28-63 30-59 Mn CIRE PRET RE E 3 0 1 2 5 LARAPINOSS ME ER Tr 25-77 33-70 37-69 39-56 [ PRO NE TE Er 0 0,10 0,25 0,50 LL RGNES- TRS POLAR 26-76 25-80 26-65 26-47 Er DOM ES, ET RUES 3 0 0,10 0,25 0,50 Racines 5e AR es 25-64 26-51 25-41 20-26 Une conséquence curieuse de cet antagonisme entre les sels de calcium et ceux des autres métaux est que ceux-ci apparais- sent plus actifs en leur présence que lorsqu'ils sont seuls : phéno- mène absolument général d’où il faut conclure que les valeurs attribuées jusqu’à présent à la toxicité des différents sels métal- liques, par rapport à l’eau distillée dans le verre, plus ou moins riche en calcium, sont trop fortes. Le fait est frappant dans le cas du cuivre qui, à la dose de 1/40€ de milligramme de sulfate par graine, reste sans effet sensible dans l’eau pure, alors qu'il diminue d’un tiers la longueur des racines en présence de 1/20€ de milligramme de sulfate de calcium. IV. INFLUENCE DES ACIDES SUR LA GERMINATION (1). — Tous les physiologistes sont d’accord pour admettre que les liqueurs acides moyennement concentrées ,à 1/1000€ par exemple, sont nuisibles à la végétation, et c’est ainsi qu'on explique l'infertilité des terres acides, mais, à l’époque où nous avons entrepris cette étude, on ne savait encore rien de l’effet que les acides, à l’état de pureté, peuvent produire à très faible dose : c’est pourquoi nous avons cru utile de reprendre cette question (1) Comptes rendus, t. 166, p. 547 (1918). INFLUENCE DES MATIÈRES MINÉRALES SUR LA GERMINATION 125 n nous astreignant à éviter la moindre trace de matières miné- rales et surtout de calcium. Les expériences, effectuées toujours par les mêmes méthodes, ont porté sur des graines de pois et de froment, mises à germer au contact d'acide chlorhydrique ou d’acide sulfurique, dont on a fait varier la dilution de 5. 10°4 à 1. 107; les résultats, comme on va le voir, en sont des plus intéressants. Acide sulfurique sur sable (liquide 10 centimètres cubes). MOSS XL Re 70 Me, 082 :OME5 A1M8-- 2Me Sms LOT ME LG PRE TS) Pi D OA 22 SR TU 1 ee RNA ENT Blé:{10 grains): :°:; 41 51 60 58 21 12 7 Acide chlorhydrique sur sable (liquide 10 centimètres cubes). RU PS eDe de Ed) Omet Ome2 ‘Ome5 1me 28 Pois-(10 grains). , 22%m -23mm: 25mm Samm A2mm - 28mm (2 ATANS)F 0.60 225 » » 26 42 » Blé (10 grains) . . . 42 49 99 60 23 1% — (2 grains). . . . 66 » 24 13 » » - Acide chlorhydrique en tubes de quartz (liquide 50 centimètres cubes) ROLE des eee, autre Ù 0m8005 Om801 0Ome802 Oms05 Ome1 Atlonsement:fePois’ (train) 41m: 2 0mm;, | grum *"2mme 0 2m Que des racines. } Blé (1 grain) 27 16 8 A 1 0 On voit que l’action des acides est nettement avantageuse, jusqu’à une dose relativement élevée, lorsque les cultures sont faites, ainsi que nous en avions pris l’habitude jusqu’alors, dans des germoirs à 10 graines et qu’elle est, au contraire, éminemment nocive quand on n’expérimente que sur 2 graines ou encore si on élève isolément les jeunes plantules dans des tubes de quartz. La raison de cette différence, qui nous a d’abord consi- dérablement surpris, est que, par suite de leur contact avée le sable du germoir, les téguments cèdent à l’acide qui les mouille une certaine quantité de matières minérales, en particulier de chaux, qui est naturellement d’autant plus grande que le germoir renferme-un plus grand nombre de graines. S'il y en a 10, cette quantité est suffisante pour neutraliser la liqueur et exercer son action antitoxique habituelle : influence de l’acide paraît alors favorable au début; elle cesse de l’être quand on opère avec 2 graines seulement parce que la proportion des matières minérales est trop faible pour produire cet effet, C’est 126 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE alors l’action de l'acide libre qui prédomine, d’où il faut conclure que celle-ci est nocive par nature dès les plus faibles doses. Le seul examen des plantules qui se développent dans l’un et l’autre cas donne une première vérification de cette manière de voir : dans les soucoupes à 10 graines, les racines sont abon- damment garnies de poils, comme toutes les fois qu’elles ren- contrent un sel de calcium, tandis que dans les soucoupes à 2 graines elles restent invariablement glabres; l’action des acides est beaucoup moins marquée dans des tubes de verre que dans les tubes de quartz; enfin, et ceci est la preuve absolue de l’exac- titude de notre interprétation, il est facile de constater la pré- sence de la chaux dans toute solution acide, même extrêmement diluée, où l’on a fait macérer des graines pendant vingt-quatre heures. Comme dans tous les autres cas, le sulfate de chaux exerce d’ailleurs une action antitoxique puissante sur les acides; c’est ce que montre le tableau suivant, relatif à des expériences faites sur les pois, en soucoupes à 10 graines, avec ou sans 0mM85 de sulfate de chaux. HORS er: 0 omg2 Om£g5 1me : Sans chaux. . . 20mm 22mm 28mm 37mm Racines. | Avec chaux, . . 71 63 66 62 SOLS NS : 0 OME2 Omx5 me, PES) Sans chaux. . , 21m 24m 34m 36mm ; tel ANECCHAUT:.LE A 70 66 68 52 C’est pourquoi une solution d’acide chlorhydrique à 1/10000e€, nocive par elle-même, devient indifférente et même favorable après séjour de quarante-huit heures sur des graines non encore cermées. Les acides libres sont donc, en définitive, extrêmement nui- sibles à la germination, propriété qu’ils empruntent évidemment aux ions hydrogène que renferment leurs dissolutions étendues, Ce fait est d’autant plus remarquable que l'hydrogène étant le plus léger de tous les corps simples, il se trouve en désaccord avec cette opinion, très répandue parmi les physiologistes, que la toxicité des éléments augmente ou diminue en même temps que leur poids atomique, INFLUENCE DES MATIÈRES MINÉRALES SUR LA GERMINATION 127 Les solutions alcalines sont inoffensives, quelquefois même . favorables, au même degré de dilution; c’est ce que l’on peut voir dans le tableau suivant qui résume les expériences faitcs par nous avec des dissolutions étendues de carbonate de soude. Carbonate de soude sur sable (liquide 10 centimètres cubes). Na Cl: 0 (MBA OmES MMS SPmE SCENE Allongements | Pois (10:grains),.. 21mm 21mm 9{mm 21mm 19mm {17mm des racines )Blé(10 grains). . 44 48 46 47 97 64 Le carbonate de soude parait ainsi beaucoup plus profitable au blé qu'aux pois. Tous ces résultats concordent avec ceux que N. Micheels a obtenus en faisant germer des graines dans les deux compar- timents d’un voltamètre à chlorures alcalins (1); le liquide anodique s’est montré moins favorable que le liquide cathodique non pas, comme le croyait cet auteur, par suite d’un effet par- ticulier de l’électricité, mais bien à cause de la petite quantité d'acide chlorhydrique qui est rendue libre par le passage du courant. La conséquence pratique de ces observations est qu'il faut, au moment des semailles, éviter tout contact des grains avec des produits acides, par exemple des mélanges renfermant du superphosphate, et, au besoin, neutraliser ceux-ci par une addi- tion convenable de substances alcalines, comme la chaux ou les scories de déphosphoration. Une pareille addition, déjà recom- mandée par différents agronomes, est d’autant plus efficace que les sels de chaux exercent sur les acides une action anti- toxique toute semblable, comme nous venons de le voir, à celle que nous leur avons reconnue sur les sels métalliques. V. INFLUENCE DES SELS DE FER SUR LA GERMINATION. — On n’a pas compris les sels de fer dans l’étude précédente parce qu’il est impossible, à cause de leurs faciles transformations, de savoir à quel état ils se trouvent à un moment donné dans (1) Bull. Acad. royale de Belgique, classe des Sciences, 1913. (2) Comptes rendus, t. 171, p. 218 (1920). 128 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE les solutions où on les a introduits : les sels ferreux s’oxydent, en effet, à l’air, avec une vitesse qui dépend de la composition du milieu et se changent ainsi en composés ferriques, généra- lement insolubles, ce qui modifie à chaque instant leur degré d’assimilabilité et par conséquent leur activité physiologique. Il était en conséquence nécessaire de les soumettre à un examen plus approfondi. Il est bien connu que le fer est indispensable à la végétation, mais on sait aussi qu’à certaines doses les sels ferreux sont toxiques, à tel point qu’on les utilise au nettoyage de la terre, notamment à la destruction des sanves. Nous avons recherché quelles sont les limites de cette toxicité et essayé de faire en même temps le départ entre l’action des sels ferreux et des sels ferriques. Comme sel ferreux, on s’est servi du sulfate de fer ordinaire ou du sel de Mohr (sulfate ferroso-ammonique) qui produisent exactement les mêmes effets, et comme sel ferrique de l’alun de fer ammoniacal; rappelons en passant que ce sel, en présence d’un excès d’eau, est à peu près complètement hydrolysé, ainsi qu’en témoigne la coloration jaunâtre que pren- nent ses solutions étendues; le fer que renferment celles-ci s’y trouve donc surtout à l’état colloïdal, ce qui constitue, au point de vue physico-chimique, une différence essentielle avec les dissolutions ferreuses, qui sont des solutions vraies. L'expérience, faite par séries de 10 graines (pois gris d'hiver) sur sable, en soucoupes, nous a montré d’abord que le sulfate de fer est nuisible dès la dose de OM£ { par graine et que son in- fluence est, comme d’ordinaire, atténuée par la présence d’un sel de calcium, ainsi que par celle d’un phosphate alcalin, qui favorise la précipitation du sel dissous. Réciproquement le fer amoindrit les propriétés excitantes du calcium, ce qui le fait rentrer dans la règ'e générale énoncée plus haut, 19 Racines sans phosphate. DO Fe; 7H 0-7 0 Omgy Omg2 OmgZ Ame 9mEg Ame Sans chaux... . . . . . 22mm 9{mm 93mm 922mm 4{6mm 14,mm 42mm Ome5 Ga SO . , . , . . -70 62 59 5% 26 17 15 20 Avec 50m8 POIKH? et 8m8 Ca SOA, SOL Fe,7:#0%.. 7 0 2m 5m 10m 20m -40mME RACINES £2mm A(mm 97mm 49mm 4{({mm 7mm INFLUENCE DES MATIÈRES MINÉRALES SUR LA GERMINATION 129 Si maintenant nous comparons les sels ferriques aux sels ferreux, nous constatons que leur toxicité est beaucoup moindre, à cause évidemment de l’état colloïdal de leurs solutions, état colloïdal qui ne tarde pas, d’ailleurs, à se changer en une véri- table floculation. Les expériences suivantes ont été faites, toujours sur des pois, en soucoupes et en tubes de quartz, avec des quantités équive- lentes de sel de Mohr et d’alun ferrico-ammonique. Dans le premier cas, on a eu soin, pour rendre les comparaisons aussi précises que possible, d'ajouter à l’alun un poids de sulfate d’an- moniaque tel que la solution ferrique en renferme autant que la solution ferreuse; dans le second, on a ajouté aux liqueurs 187 687 de nitrate de chaux cristallisé par litre, et dans quelques- uns des tubes, on a remplacé les sels actifs par une pseudo-solu- tion d’oxyde de fer colloïdal, préparée par dialyse du chlorure et renfermant la même quantité de métal, soit 8 milligrammes par litre. E 1m: 4 sel 2m; 8 sel 76sel A1mg7 alun 3#64 alun 8w 6 alun PURE de Mohr de Mohr de Mohr 0,23 Am?2S04 0,47 Am2S04 1,17 Am’SO4 19 Cultures sur sable. Racines. 24mm 47m 41nmm 41mm 3910m 39mm 15mm 20 Cultures en tubes de quartz. Sans fer FeSO4 Alun Fe203 colloïdal FACINE SP ARE Are 105mm Jon 74mm 78nm Allongéments. 5... 82 14 41 58 d ae NN PÉTD SPORT NT ÉOPR ES 48 31 50 D9 La difiérence est aussi nette que possible; l’alun se montre même avantageux par rapport à l’eau pure, dans les cultures sur sable, à cause de l’action dissolvante qu’exerce l’acide su!- furique résultant de sa dissociation sur les sels de calcium dcs téguments. Dans les cultures en tubes, cette influence favorable ne se fait plus sentir; le sel ferrique s’ÿ montre, au contraire, sensiblement toxique; mais il l’est à peine davantage que l’oxyde colloïdal et infiniment moins que le sel ferreux. L’aspect des plantules en donne une preuve convaincante : celles qui reposent sur le sable imprégné de sulfate ferreux ou de sel de Mobr ont leurs enveloppes fortement noircies, tandis qu'avec l’alun leur ANN. SCIENCE AGRON. —— 60 SÉRIE = 1921 9 130 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE eoloration est à peine visible; enfin les racines qui, dans les tubes, plongent dans la pseudo-solution d’oxyde de fer se recouvrent seulement d’une couche ocreuse d’hydrate ferrique, coagulé par les acides qu’elles secrètent. L’analyse montre en outre que les graines empruntent beaucoup moins de métal aux solutions ferriques qu'aux solutions ferreuses; après neuf jours de ger- mination en présence de nitrate de chaux, 5 plantules de pois développées dans le sel de Mohr contenaient 0®2 094 de fer mé- tallique, alors que d’autres toutes semblables, mais cultivées en présence d’alun, n’en renfermaient que Om£ 034. Il semble d’après cela que les racines fonctionnent comme des ultra-filtres, incapables d’absorber autre chose que des matières à l’état de solution parfaite. C’est sans doute la raison pour laquelle on ne rencontre que peu de fer et encore moins d’alu- minium dans les tissus végétaux, bien que le sol en soit abondam- ment pourvu, C’est à cause de sa facile oxydation que les pro- priétés toxiques du sulfate de fer employé en agriculture ne se font sentir que d’une façon passagère, pour cela enfin que lPad- dition à un milieu trop riche en composés ferreux de produits facilitant leur transformation en composés ferriques exercent ane action favorable sur la végétation. Nous en trouverons bientôt une preuve particulièrement curieuse et inattendue à propos des propriétés antitoxiques que nous avons reconnues au cuivre, opposé au sulfate ferreux. VI. SUR LES RAPPORTS DU CUIVRE AVEC LA VÉGÉTATION (1). — La pratique médicale a depuis longtemps reconnu que cer- taines substances vénéneuses sont capables, à dose suffisamment réduite, d'exercer une action favorable sur le métabolisme de la matière vivante. Il est naturel de penser qu’il doit en être de même dans le règne végétal, et le fait a été reconnu exact pour certains sels réputés toxiques, comme ceux du zinc et du p'omb; notre attention a été appelée sur le cas particulier du euivre par cette double raison qu’on avait déjà signalé la pré- (1) Comptes rendus, t. 168, p. 489 (1917); t. 169, p. 937 (1919); t. 170, p. 87, 420 et 1542 (1920): t. 171, p. 65 et 218 (1920). Bull. Soc. Chim., t. 25, p. 272, et t.27, p. 266 (1919). INFLUENCE DES MATIÈRES MINÉRALES SUR LA GERMINATION 131 sence de ce corps dans les cendres de beaucoup d'espèces végé- tales et qu’on l’emploie en quantité considérable, sans que les plantes paraissent en souffrir, pour combattre les maladies cryptogamiques dont elles sont frappées. Pour mener à bien cette étude, il fallait disposer d’une méthode suffisamment rapide pour permettre d’effectuer en peu de temps un grand nombre d'opérations et assez sensible pour faire recon- naître et doser sûrement des traces de cuivre dans tous les mé- -langes qui en contiennent. Nous avons pu en instituer une qui nous a donné toute satisfaction en nous fondant sur la propriété découverte par nous, que possèdent les sels de cuivre de se colorer en bleu intense quand on les traite par le ferrocyanure de potas- sium en présence d’un excès de sulfate de zinc. Voici en quelques mots le mode opératoire qu’il convient d’employer. Recherche et dosage de très petites quantités de cuivre. —- La solution cuivrique obtenue en attaquant la terre (6 grammes) ou les cendres (0% 1 à 0% 2) par l’acide sulfurique étendu est d’abord électrolysée pendant douze à quinze heures sous le volume de 2 à 5 centimètres cubes; on redissout le cuivre qui s’est déposé dans quelques gouttes d’acide azotique, on évapore la solution jusqu’à sec dans une capsule de quartz, on calcine, on reprend le résidu d’oxyde par trois gouttes d’acide chlorhy- drique, on transvase dans un petit tube bouché et enfin on ajoute une goutte de sulfate de zinc à 1 %, avec autant de ferrocyanure à 10 %. Après quelques minutes, il se développe une coloration bleue dont l'intensité, par comparaison avec des types de richesse connue, donne très approximativement la proportion de cuivre cherchée. En opérant sur de très petits volumes de liquide, 2 à 3 centimètres cubes par exemple, la méthode permet de reconnaitre 1/500€ de milligramme de cuivre et de le doser à 2 ou 3 millièmes de milligrammes près. Nous l’avons appliquée successivement à l’étude de la terre et d’un certain nombre d'organes végétaux. Le cuivre dans la terre. — Le sol étant la seule source où les plantes puisent les matières minérales qu’elles contiennent, il était tout indiqué de rechercher en premier lieu si la présence 132 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE du euivre y est normale et, dans l’aflirmative, combien il en renferme, Grâce au gracieux concours des directeurs de stations agro- nomiques et de quelques viticulteurs qui ont bien voulu s’inté- resser à ce travail, nous avons pu examiner cent quarante échan- tillons de terres d’origines les plus diverses, et parmi eux un assez grand nombre de terres de vignobles, particulièrement intéressantes à cause des apports de cuivre que leur fournissent, d’une façon régulière, les pulvérisations de bouillies cupriques. Les résultats de ces premières recherches sont résumés dans les tableaux suivants; ils sont exprimés en milligrammes de cuivre métallique par kilogramme de terre sèche; les chiffres entre parenthèses font connaître le nombre d'échantillons qui ont servi à calculer les moyennes. 19 Terres arables proprement dites et divers. AVEYRON. . . . . Terres hautes de labour {5). : Cazvanos. . . . . Herbages, cultures de fermeet pommiers (7). Eure-ETr-Loir. . . Cultures diverses (14) . . k FinisTrÈèREe : . . . Cultures diverses, landes (10). 1 Gand 7x7 . Sable stérile du littoral . > ILLE-ET-VILAINE. | Terre de jardin (Saint-Briac). . Muséum, jardin du laboratoire. 3 SEINE. , . . . . . Muséum, pépinière . . 5 Terres de jardin, sous- “bois (Clamart (3. SEINE-ET-OISE . . Cultures de ferme (5). : SEINE-INFÉRIEURE. Herbages, cultures diverses (11). 1 VENDÉE . . . . . Terres de limon, dunes (4). YONNE. . . . . . Terres à blé et à légumes (9). . Terre de bruyère . . S Terre du Maroc. . Terre du Brésil. Terre du Japon. Cendres de la montagne Pelée, Basalte du plateau central. Granite de Vire, . ; Microcline de Roscoff. Muscovite . . Eau de Seine. Eau de source . * Eau de lavage de la terre du Muséum . = = 129 SOON EED Or © O1 C0 NO O2 C0 19 Or NI © © NI D © SI de NO [En SO 2 © Or Et 20 Terres à vigne et terres arables comparées. Côre-p'Onr. — Envois de M. Mathieu, directeur de la station et de l’Institut œnologiques de Beaune et de Dijon. ,{ Vigne de la station sulfatée y 15 ans. . 61 BEAUNE : + + » +} Jardin de la station. . . . ! A 0 NT INFLUENCE DES MATIÈRES MINÉRALES SUR LA GERMINATION 133 Champagne. . . . (Vigne traitée depuis 30 ans. . . . . . . . 100 Saint-Nicolas . . . | Terre arable. . . 79% Dijon { Vigne de l’Institut traitée depuis 45 ans. . 39 ? * | Jardin de l’Institut. . . . . ; Eve 8 ’ iWremetrtée depuis) 20 ans ex, 0.5.5 572406 Des Reverées. & * {Terre arable , . . . PRE TRE NET US : \ Vigne traitée depuis ET AE ER A tiULerrefarable, 1.1. LL NN AE 8 Sainte-Marie-la-(Vigne traitée depuis OPA Sr 106 Blanche". NNlerEearapler:"", une FT SET 9 GarD. — M. Fabre, de Nîmes; Compagnie des salins du Midi; MM. Astruc et Roos, directeurs des stations œnologiques du Gard et de l'Hérault. { En vigne depuis plus de 25 ans. . . . . . 90 Dép Aube {Sans vigne. . . SR Re PT AS -cuE { Vigne traitée depuis 1883 el CE VOTE ea 2 OU Heauyoisn ‘1 Terre nouvellement défrichée, . . . . . . 5 Re CRE D D RE ANT 50 Ë Coteau sans vigne. . . . . . . . . . . . 6) DA AUeMRICS. TS PIAME en ane ME PARENT PE RCE UT 0 Plaine sans vigne. . . ER LU A 2 Vigne traitée depuis 1RDO did MU) ref Mas de Mahÿstre ere TOM SUR LÉR RSR LCR R UE AE, 72722 Fe; SOrDIEr En vigne depuis 1892, . . . . . . . . . 250 Cibrant ut Sans vigne. . . ARE E TD let PO SE Clos Lombard, ul te ANT SN ee 60 : ACIOS: QE PUTES SULPA LENS LS PRE ES 0 Aigues-Mories. . . | Vignoble de Jarras, sultaté (3) uso mn EE4150) Terre inculte. . NE TN A MÉVLPAN 2 CATEMSAG ET re Vione SuMatees se S CE NNe C eR 7 HAUTE-Garonne. — M. Vincens, directeur de la station œnologique. RTS AVION UE nn Que le e N RRO Beaumont-s.-Lèze :Àperre INR RL A EN PRE ANRT SPORT HONTE On Lane me Lea due ee ve EU AE Ondes... IPÉGCRE Arai NRC MENT ENS LS ere 8 HéRAULT. — M. Roos, directeur de la station; Compagnie des salins du Midi. ra sulfatée depuis 12-ans:,..,.%.... 107 Condamme . . Traitée de 1882 à 1915; non . SARA 0 | Terre non sulfatée- . . . DRE AIRE NT : se C' Vasene Su latée {are LE GE ME Eee OÙ Villeroy près Getie . HERO MmeEULO ET RL ET UE Er ON a te 6 30 Terres à vigne prises à différentes profondeurs. GERS DRE Con Houtaubère, Castelnau-d’Auzan. . . . . . . . . . . 75 5 GIRONDE Barsac (M. Capus). . . ES de 407 14 Pépinières de Béguey (M. Capus). NRA LE 160 71 Champ d'expériences de Cadillac (M. Capus). 16 3 LEURS 45 28 Château Lamarzelle, Saint-Émilion. Sol argileux. . . 178 8 CMSBODERArS ER te Lan LR, 160) siliceux , . . 160 3 134 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE ; DeGm{2 De0m25 De Ow37 RS > A CA À Ow 50 Om 25 Om 37 Om 50 CHARENTE-INFÉRIEURE Cozes (M. Verneuil). . . . 112 97 b ù 5 CÔTE-D'OR Institut œnologique. . . . 20 6 6 : 7 6 HONÉPDOIR 050 et LT 32 6 6 ( 5 YONNE La:Ghalnetis ts im 61 17 11 5 6 Vigne de Marcilly. . . . . 128 18 5 ÿ ÿ On voit que le cuivre est universellement répandu dans le sol, mais que, en général, il ne s’y trouve qu’en très petite quan- tité quand la culture ne lui en fournit pas. Les terres arables proprement dites n’en contiennent que rarement plus de 10 mil- ligrammes au kilo; les exceptions tiennent à des circonstances fortuites, telles que la constitution géologique du sol, la nature des engrais qu’on y répand et aussi celle des cultures qu’il sup- porte, certaines d’entre elles exigeant comme la vigne l'emploi d’anticryptogamiques à base de cuivre : c’est notamment le cas des terres du Muséum, qui par leur composition se rappro- chent des terres à vigne parce qu’elles sont assez fréquemment cuivrées. L’étude des terres à vigne est fort intéressante, surtout si on les compare à celles des mêmes localités qui supportent d’autres cultures; encore faut-il tenir compte de l'enrichissement que celles-ci peuvent subir par les infiltrations ou le dépôt de poussières cuivriques résultant de leur voisinage immédiat avec des sols régulièrement traités. La richesse en cuivre de la terre peut alors s'élever, dans ses couches superficielles, jusqu’à 250 milligrammes par kilo, ce qui correspond, pour une épaisseur de Om 12 à Om 14, à 200 ou 300 kilos de cuivre métallique, soit environ une tonne de sulfate de cuivre cristallisé par hectare, Cette masse de cuivre est d’ail- leurs presque tout entière confinée à la surface de la terre, les couches inférieures, à partir de 0m 25, n’en renfermant pas plus que les terres à céréales ou à légumes. C’est là un résultat d’une grande importance, car il nous æ INFLUENCE DES MATIÈRES MINÉRALES SUR LA GERMINATION 135 montre que le cuivre est incapable de pénétrer jusqu’au sou:-sol, ou du moins qu’il ne peut y parvenir qu'avec une extrême len- teur. De ce fait, qui tient évidemment à ce que la terre possède pour le cuivre une faculté de rétention extrêmement puissante, il résulte que ce métal s’accumule à la surface des terres à vigne en proportion d'autant plus grande que celles-ci sont traitées depuis plus longtemps, à tel point qu’on y retrouve la presque totalité du métal que l’on y a introduit depuis l’origine des traitements. En effet, quatre ou cinq pulvérisations à 10 ou 12 kilos de sulfate de cuivre chacune apportent au sol de 12 à 14 kilos de cuivre métallique par hectare et par an, ce qui, après vingt ans de culture, correspond à une moyenne de 250 kilos, bien voisine du maximum auquel conduit l’analyse. Devant la grandeur de ce chiffre, il est permis de se demander si une telle accumulation d’un corps aussi toxique que le cuivre n'est pas de nature à nuire au sol et à lui faire perdre avec le temps sa fertilité naturelle. L’expérience agricole montre qu’il n’en est pas ainsi. À. Girard qui, il y a vingt-cinq ans (1), s'était déjà posé cette question, a reconnu sur diflérentes cultures que le sulfate de cuivre, même employé à la dose énorme de 1.500 kilos à l’hec- tare, n’est aucunement nuisible à la végétation: dans ces derniers temps, M. Miège a vu une récolte de pommes de terre profiter de l’emploi du sulfate de cuivre (2), ce qui tient sans doute à une stérilisation partielle du sol; enfin tous les viticulteurs que nous avons consultés à ce sujet sont d'avis que leurs terres se sont plutôt améliorées qu’appauvries depuis qu’on fait usage des bouillies anticryptogamiques. Il y a donc sur ce point con- tradiction absolue entre les résultats que donnent, au labora- toire, les expériences de culture en solutions aqueuses, où le cuivre se montre extraordinairement toxique, et ceux qu’on obtient en pleine terre. La raison en est que, dans ce dernier cas, et grâce aux propriétés absorbantes que nous venons de recon- naître à la terre, le cuivre est immobilisé dans le sol d’une façon assez complète pour que l’eau qui y circule soit incapable de le (1) Comptes rendus, t. 120, p. 1147 (1895). (2) Id., t. 164, p. 362 (1917). : 135 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE redissoudre autrement qu’à l’état de traces insuffisantes pour que la végétation en souffre. On a vu plus haut que l’eau qui a filtré sur une terre riche en cuivre (Muséum) n’en renferme que 3 centièmes de milligrammes par litre : c’est une quantité que l’expérience montre tout à fait inofflensive en présence de chaux qui joue à son égard le rôle d’antitoxique. Il n’y a donc aucune crainte à avoir, d’ici longtemps, au sujet de l’emploi intensif des sels de cuivre en agriculture, et, par con- séquent, de l’avenir de nos terres à vigne. Le cuivre dans les tissus végétaux. — Le présence du cuivre a été maintes fois reconnue dans les cendres végétales ; dans ces dernières années, M. Guérithault la signalait encore chez une quinzaine d’espèces prises au hasard (1), et l’opinion générale était, lorsque nous avons commencé ces recherches, que le cuivre est un élément constant de la composition minérale des plantes. C’est ce que nous avons pu vérifier et c’est un fait qui nous apparait bien naturel maintenant que nous savons que toutes les terres en renferment; mais, en biologie, il ne suflit pas, pour se faire une idée du rôle qu’elle joue dans les tissus vivants, de savoir que telle ou telle substance y est universellement répandue; il faut savoir comment de plus elle y est répartie. Si elle prédo- mine de beaucoup dans les organes en voie de mortification, il y à bien des chances pour qu’elle n’y soit qu’accidentelle, donc de peu d'intérêt; si, au contraire, elle se rassemble dans ceux qui sont doués de la plus grande activité vitale, on sera en droit de la considérer comme nécessaire à leur édification. Sur ce point de la question, on ne savait absolument rien avant nous; c’est pour contribuer à l’éclaireir que nous avons entrepris le présent travail. Tous les dosages qui sont rapportés dans le tableau suivant ont été effectués par notre méthode au ferrocyanure cuprozin- cique, en partant de 3 grammes de matière végétale sèche, incinérée dans des capsules de quartz, par chauffage à l’air libre avec des brûleurs à bec d'aluminium. Les proportions d’eau sont exprimées en centièmes par rapport à la matière fraiche, celles (1) Bull, des Sciences pharmacologiques, t. 18, p. 633 (1911). INFLUENCE DES MATIÈRES MINÉRALES SUR LA GERMINATION 137 de cuivre en milligrammes par kilo de matière sèche ou par litre de jus. Eau Cuivre / Jeune boïs, 10 mai. . . : + . 42 8 Jeune écorce, 10 maï. . . . 46 10 : La même, macérée vingt- uatre Ailante . . ‘heures dans l’eau. in de Ë » 8 | [poimgrons dormants, 5 avril. . 74,3 12 Bourgeons éclos, 10 mai. . . . 83,3 10 Jeune bois, 5 AA NERO 42,5 3 | DANIEL ER RAUE JP 8 Lilas lcorce, HP CPR TRS SSD 715 DES PRES * * * : Bourgeons ouverts, 5 avril. . . 1348 ÿ [Feuiles, NAT Ps NP ENT 67,5 8 FeUTSS SMART Re sine 62,5 7,5 Tres vielle écorce 25 2. » 20 Jeune bois, #4 avril... : + :. DA 4 — ARANRIS eV eNAE DO 7 Étcorce du précédent . . . . . 52,3 8 Bourgeons dormants, & avril. . » 20 — éclos, 4 avril. . . . 67 18 Marronnier . . .{ Pétioles, 12 avril ARRETE PRE 87,5 14 POolloléSt ER AVI MAUR EE TS 79 #25 HN TeDEmMAaNte 78 12 Les mêmes, macérées trois j jours dans l’eau chloroformée. . . » 7. Fleurs, 20 mai. . . . Rp 8% 16 Feuilles mortes, 20 août. Re » 12 ! Bois jeune, 10 ailes 51,9 5,0 ROMANS DT En Se SUD 3 Fconce MAD TN: ai re 270560 6 Noyer. . 2 = D MARNE ‘ 54 5 Bourgeons dormants, 10 avril . 97,8 10 | — éclos, 17 avril . . . 81,3 13 Rue épanouis, 6 mai. . . DAME 7 . » ols Jeune: 24 avril 1.2 40 55 LLC : : Feunês pousses, 23 avril. . . . 75 6 7: « IE AP ONTIR E NSLPIRUTE b1 5 DPAR MISES RE aréaune 2 ANT LL eee 86 18 BOIS qeune: HanTil ELA 75:58 6 HeOTÉC D AN MIE US nel 4 70 0 5 Bourseons.5 Avril." 81,5 29 AUEUDA.. I UE Vieilles feuilles, LAVAL Sas. va D re ‘ Jeunes feuilles, 19 avril. . . . 82 23 Les mêmes, macérées deux jours dans l’eau chloroformée. . . » 15 Graines mires nue CET RNT » 8 : Vieilles feuilles, 3 mai. . . . . 53 5 nue lets feuilles 3 mat: 70,8 12 : { Vieilles feuilles, 25 avril. . . . 68,7 rendu Japon | Jeunes feuilles, 25 avril. . . . 80 42% 3 5 BOIS eUNEC,; Le AR ie cs A 6 : : Bois d’un an, 12 mai. . . . . 52,8 4 fouilles 19 mai te 058 3,5 3 Jeunes feuilles, 42 mai . . . . 79,2 1 138 Fruits, 30 avril. Vieilles feuilles, 30 avril Vicilles feuilles, 140 mai. Jeunes feuilles, 10 mai . Tubercules . Lierre. . Jus des mêmes, centrifugé a Pommes de terre ; Le même, bouilli . Germes. £ Jus des mêmes, centrifugé. Racines. FOR ARTE: Jus centrifugé. . . . . Le même, bouilli. . . me et pétioles. Épinards , . . .{ Jus centrifugé. . Le même, bouilli Feuilles. . ; ‘ Jus centrifugé. . Le même, bouilli. Feuilles. . ./ Jus centrifugé. . Le même, bouilli . HOT 5 00 She GAIN: Pois gris . Grain entier. Rage et grains, Carottes . Laitue . Romaine . Pois verts. . . . ‘ 7” | Gousses et grains, Grains non mûrs, 2 août. Pois ridés. . vertes. Fa Grains mürs, 20 août. Cosses des précédents, chées. Grains non mûrs, 9 ‘août. LV EEE Re S Grains mûrs, 20 août. Cosses des RCE ER chées. . . à | Pulpe du fruit . Noyau entier . ‘ | Amande. ! " Coque du noyau. Amande. Coque du noy au. Armande. à Coque du noyau. bad . {Grains décortiqués. met Téguments . ‘ Haricots d° nl Et décortiqués. pagne. Téguments . Pa { Grains décortiqués. { Téguments . Haricots flageolets. Prunes . Abricots . Cerises . Ricin. . (1) Plante récoltée sur une terre de l'Yonne, exceptionnellement pauvre en cuivre, 28 juin . Fanes encore vertes, 28 juin. 26 juillet . Fanes encore vertes, 26 juillet. Cosses des précédents, encore dessé- | Cosses des précédents, encore dessé- ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE Eau NON ETEN SO vw, 624 CZ SL CCE annnr mm à en qu F7 19 NI © CE en 2 AO er ! C0 «© INFLUENCE DES MATIÈRES MINÉRALES SUR LA GERMINATION 139 Ces résultats achèvent de démontrer que le cuivre est bien un composant normal des tissus végétaux; ils ont reçu d’ailleurs une nouvelle vérification dans les travaux plus récents de MM. Fleurent et Lévi (1) et de M. Guérithault (2); ils nous montrent de plus que ce métal se rencontre dans toutes les par- ties de la plante, ce qui prouve qu’il y circule aussi aisément que les autres matières minérales et n’est pas arrêté au passage par les racines, comme lont cru certains auteurs. Ils nous apprennent enfin que le cuivre y est très inégalement distribué; d'ordinaire, il est d’autant plus abondant que l’organe considéré est plus aqueux et toujours, à part les très vieilles écorces qui peuvent recevoir du cuivre par les poussières atmosphériques aussi bien que par la sève ascendante, on en trouve davantage dans les parties de la plante qui sont en voie d'évolution rapide que dans celles qui sont mortifiées ou en cours de dégénérescence. Les organes qui se dessèchent en vieillissant cèdent la majeure partie de leur cuivre à ceux qui naissent et $e nourrissent de leurs réserves : les bourgeons, par exemple, sont plus riches en cuivre que le boïs qui les porte, les jeunes feuilles, chez les plantes vivaces, plus riches également que celles des années précédentes. Chez les légumineuses, les graines contiennent plus de cuivre que leurs gousses, les grains décortiqués également plus que leurs enveloppes, enfin l’amande des noyaux plus que leur coque. Une semblable inégalité dans la répartition du cuivre n’est possible que si ce métal se trouve en dissolution dans le suc cellulaire; on constate, en effet, que le jus extrait par pression d’une plante quelconque en renferme, même après qu’on en a éloigné toutes les particules solides par une centrifugation éner- gique. L’eau chloroformée enlève aux feuilles vertes une partie du cuivre qui sy trouve, mais ce cuivre dissous est coagulable par la chaleur, commeles phosphates etles matières a buminoïdes, en sorte que les mêmes liquides n’en renferment plus que des traces après ébullition et une nouvelle centrifugation. La principale conséquence de ces recherches est que la présence du cuivre dans les tissus végétaux ne résulte pas, comme on (1) Bull. Soc. Chim., 4° série, t. 27, p. 440 et 441 (1920). (2) Comptes rendus, t. 171, p. 196 (1920). 140 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE aurait pu le croire a priori, d’un simple dépôt produit par éva- poration de l’eau alimentaire; s’il en était ainsi, on devrait, en eflet, comme c’est le cas pour la silice et le carbonate de chaux, en trouver plus dans les organes âgés, comme les feuilles mortes, que dans les organes jeunes, plus dans l’écorce ou les gousses que dans les bourgeons ou les grains. Bien au contraire, on le rencontre surtout là où l’activité vitale est ou doit devenir la plus grande, comme s’il faisait partie nécessaire de cette réserve où la plante en voie de croissance ou de maturation puise les matériaux qu’elle emploie à la confection de ses tissus ou de ses fruits. En cela, il se comporte comme l’acide phosphorique, la potasse et les matières azotées qu’il accompagne dans tous leurs déplacements, et en présence de ces faits, on ne peut s'empêcher d’éprouver ce sentiment que, occupant les mêmes lieux d'élection, il est peut-être comme eux indispensable à la constitution du protoplasma. C’est une idée qui a déjà été émise par beaucoup de physio- logistes au sujet des constituants rares des cendres végétales et qui a reçu d'éclatantes vérifications de la part de MM. Raulin, Bertrand, Javillier, Stoklasa et d’autres, à propos du zinc, du manganèse et de l’aluminium, dont on ignore d’ailleurs la répar- tition et le mode de transport dans les plantes vertes. Faut-il maintenant y adjoindre le cuivre, et, de plus, placer ce métal au nombre des aliments plastiques qui sont indispensables à la vie cellulaire? C’est une question qui, à la suite de nos recher- ches qui lui donnent une première base expérimentale, se pose plus impérieusement que jamais et à laquelle on ne pourra ré- pondre que par de nouvelles investigations : question d’ailleurs complexe, car le cuivre peut, dans la plante et dans le milieu où elle se développe, jouer le rôle de catalyseur en même temps que celui de substance alimentaire; nous allons bientôt en fournir la preuve. Mais avant de passer à cette partie de notre travail, il nous parait utile, en jetant un coup d’œil sur le règne animal, de rappeler que le cuivre entre dans la composition de l’hémo- cyanine, la matière colorante du sang des céphalopodes, de même que, d’après les belles recherches du Dr Delezenne, le zine entre dans la composition du venin du serpents. Dans l’un et l’autre cas, 1l y a localisation du métal actif dans des organes INFLUENCE DES MATIÈRES MINÉRALES SUR LA GERMINATION 141 essentiels qui, évidemment, ne sauraient fonctionner sans lui; celle du cuivre aux points végétatifs de la plante nous parait être, par analogie, un argument sérieux en faveur de l’opinion que nous venons d'émettre. Le calcium antitoxique du cuivre. — À dose supérieure à celle où il se trouve normalement dans la terre et à part quelques exceptions, comme le Penicillium glaucum, qui peut vivre encore dans des solutions de sulfate de cuivre à 9,5 % (Trabut), à 21 % (Pulst) et même 25 % (Le Renard), le cuivre est toxique à un très haut degré pour les plantes supérieures, les algues et un cer- tain nombre de mucédinées. Cette action peut être partiellement combattue par les sels de chaux, et Mlle Robert, dans sa thèse, a particulièrement insisté sur ce rôle important du calcium, qu’elle a étendu aux sels de potassium, d’ammonium et de magnésium. Nos recherches personnelles ont encore élargi le cercle des connaissances acquises sur ce point en montrant que l'influence du calcium a sa réciproque, c’est-à-dire que si l’on met ce métal en présence d’une autre substance, vénéneuse ou même favorable, chacun de ces deux corps atténue l'effet que produirait l’autre s’il était seul, par une sorte d’antagonisme qui paraît être d’ordre très général et dont les propriétés anti- toxiques du calcium vis-à-vis du cuivre ne sont qu’un cas parti- culier. Nous avons voulu aller plus loin et voir si ces phéno- mênes singuliers ne sont pas susceptibles d’une explication rationnelle. À priori, on pourrait croire que si le calcium amoindrit l’effet du cuivre, et inversement, c’est parce que la présence de l’un empêche ou retarde la pénétration de l’autre : interprétation qui trouve un appui dans ce fait, démontré autrefois par M. Pel- let (1), que la somme de matières minérales salifiables que ren- ferme une même espèce végétale est à peu près constante. Nous avons donc recherché et dosé ces deux métaux dans différentes plantules cultivées en présence ou en l’absence de cuivre (2). (1) Annales de Chim. et de Phys., 5° série, t. 17, p. 145 (1879). (2) Le dosage des très petites quantités de calcium que nous avions à déterminer a été fait par titrage au permanganate, en présence d’un peu d'acide sulfurique, de l’oxalate de chaux précipité dans la liqueur, amenée 142 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE En l’absence de cuivre, les pois en germination absorbent rapidement le calcium (à l’état de sulfate), en proportion d’au- tant plus grande qu’on leur en offre davantage: ils n’en profitent d’ailleurs que jusqu’à une certaine limite, au-dessus de laquelle un excès de chaux ne produit plus guère d’effet et peut même, comme chez les plantes calcifuges, devenir nuisible. Cest ce que montrent les résultats suivants, obtenus avec des cultures faites en tubes de quartz ou sur sable. Dans le premier cas, comme dans les tableaux qui précèdent et ceux qui suivent, les poids de sulfate de chaux employé sont exprimés en milli- grammes par litre de liqueur, dans le second, en milligrammes par germoir à 10 graines. 19 Tubes de quartz (16 jours). Eau pure Oms5CaSO# 5msCaSO4 50m;CaSO4 100m;CaSO4 RACINOS. ms 0 AT ée À A2 65mm 119mm 126mm 119mm TIC Fan en ER 48 159 154 16% Durée de la croissance . 3 jours 7? jours 10 jours 11 jours 12 jours 20 Germotrs à sable. Après 3 jours Après 5 jours Après 7 jours CaSOf initial Longueur ère f Longueur NET ee CaSO4 1 absorbé 2 a abaorbé Eur absorbé DR dE dde » » 48mm (Ome13 Jinm (me{6 07 50. 5 . «+ 27nn Ons3f 58 0 #2 73 0 #4 1 ee Re TT » » 51 0 973 71 0 91 En présence de cuivre, les résultats ne sont plus exactement les mêmes suivant qu'on opère en soucoupes ou en tubes. Le sable renfermant cinq fois moins de liquide que les tubes, qui d’ailleurs ne supportent qu’une seule graine alors que les ger- moirs en renferment dix, la quantité de cuivre contenue dans le sable va en décroissant au fur et à mesure de son absorption et il arrive un moment où le milieu cesse d’être toxique : alors la plantule reprend une nouvelle vigueur et on voit se former de nombreuses radicelles qui s’étalent sur le sable et s’allongent : par évaporation au volume de 2 centimètres cubes, et rassemblé par cen- trifugation au fond d’un très petit tube à essai. On peut ainsi reconnaître 1/50 de milligramme de sulfate de chaux et le doser sûrement à 1/209 de milligramme près. INFLUENCE DES MATIÈRES MINÉRALES SUR LA GERMINATION 143 jusqu’à dépasser de beaucoup la racine principale empoisonnée, Ce phénomène ne s’observe plus dans les cultures en tubes, qui sont alors plus régulières, surtout si l’on a soin, comme nous l’avons fait dans les expériences que nous rapportons ci-dessous, de remplacer leur contenu tousles deux jours par une solution neuve. Ajoutons que toutes les fois que la proportion de cuivre est un peu considérable, supérieure, par exemple, à celle que renferment O0ms 5 de sulfate anhydre, l’action toxique du milieu se manifeste, non seulement par un arrêt de la croissance, mais aussi par un brunissement des racines, qui est d'autant plus accentué qu’il y a moins de chaux : première preuve de l’action _antitoxique de celle-ci. 149 CULTURE SUR SABLE. 0m5 55 CaS04 Oms 95 Cus04 Omg95Cus0+ Oms925Cu804 Ome25Cus04 Omg25 Cus04 sen seul 0,25 Cas04 0,5 Cas0+ À Cas04 2 Cas0+ Eau pure * Après 6 jours. Racines, . 26mm 69mm 25mm , 36mm D4um Jan 39m Radicelles. rares rares rares peuabond. plusabond. plus abond. plus abond. Tiges: . .. 260m 310m 26m S0mm DIE 33mm 34m CaS04 absorbé , » » » Oms192 Ome39 Omg73 Amgz9 Après 9 jours. Racines. 20m --7çmm 7 25m; 28mm Se ER QE EE Radicelles. rares rares courtes 33 40 38 43 Rires. 57, 340m 9 7mm 29mm 33 34 34 39 CaS01 absorbé . » 0m820 » 0m813 0m£40 0m889 1mn860 20 CULTURES EN TUBES (14 jours). ome 1 Cusot Ome 4 Cus04 OwE4 Cus0£ * OmgA CuS0£ OmeA Cus04 seul 0,5 Cas04 5 Cas04 50 Caso4 400 Casot Racines. . . . 27MmMorouges 48mMM incl. 82MM incl. 92MM inc. 92MM incol. Radicelles. . . punctiformes 8 4 8 12 IDE EE. Me OR JO 99 126 149 Durée de la croissance. . 2 jours 4 jours 8 jours 10 jours 13 jours Ces chiffres font voir, d’abord, que l’action favorisante du calcium est limitée, ce que nous savions déjà; ensuite, et c’est là le point le plus important de cette discussion, que son absorp- tion n’est aucunement influencée par la présence du cuivre. Celle du cuivre ne paraît pas non plus être grandement empêchée par la présence du calcium; c’est au moins ce qui résulte de 144 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE l'expérience suivante, faite en tubes de quartz, dans laquelle on a fourni aux graines, sous forme de sulfate, 0m8 06 de cuivre métallique. Après douze jours de culture, on a dosé ce métal dans les racines et les tiges des jeunes plantules, ainsi que, pour vérification, dans les liquides résiduels. Oms { CuSO# seul One 1 CuSO4 + 50me CaSO4 © TT —— — Racines Tiges Liquides Racines Tiges Liquides Longueur des or- Ans... 5 -<5r07 200m 2.370n » Jam 1192m » Cuivre dosé. . . O0m#025 Om£003 Ome030 Om£022 Ome010 Om£020 Radicelles. . . . rares et punctiformes nombreuses de 12 à 14mm Durée de la crois- sance ns 2 jours 9 jours Tout au plus pourrait-on dire, en voyant le cuivre se porter de préférence vers les tiges lorsqu'on l’associe au calcium, que ce dernier métal, en facilitant la diffusion de son antagoniste, lui permet de se répandre dans un plus grand volume et par suite l'empêche de s’accumuler localement en proportion dan- gereuse, C’est peut-être la raison de son influence antitoxique; en tout cas, celle-ci, contrairement à l’idée préconçue qui nous avait servi de point de départ, ne semble pas due à un ralentis- sement notable de la pénétration du cuivre, pas plus que la toxicité du cuivre n’est due à un ralentissement de la pénétra- tion du calcium. 11 ne nous reste plus alors à formuler qu’une hypothèse à son égard : c’est que l'effet qui nous occupe et qui vraisemblablement n’est qu'un cas particulier d’un phénomène beaucoup plus général, doit être en rapport avec l’action qu’exer- cent individuellement les différents métaux sur les diastases et les substances colloïdales qui sont en conflit au cours de la germination. Le cuivre antitoxique du fer. — Nous avons vu précédemment que le phosphate monopotassique constitue un bon antidote du sulfate de fer; il en est de même du cuivre, qui agit bien plus énergiquement encore, aussi bien que pourrait le faire une matière fertilisante. Nos expériences ont toutes été faites en milieu liquide, ce qui exclut la possibilité d’une stérilisation partielle semblable à INFLUENCE DES MATIÈRES MINÉRALES SUR LA GERMINATION 145 celle qui à été observée avec la plupart des antiseptiques dans les cultures en pleine terre. Elles ont porté sur trois espèces végé- tales différentes : les pois gris, le blé et la laitue. Cette dernière a été cultivée en fin de saison dans des flacons de 500 centi- mètres cubes, à l’intérieur d’une serre qui, malheureusement, n’a pas pu être chauffée, faute de combustible; le soleil faisant en outre le plus souvent défaut, la végétation est restée assez languissante, cependant il y a eu assimilation, les récoltes pesant, après trente-trois jours, environ quinze fois plus que la semence. Les pois et le blé, à cause du froid, ont été cultivés à l’étuve, dans des tubes de quartz (on pourrait, aussi bien dans, ce cas, à cause de la haute minéralisation du milieu, se servir de tubes de verre), à la température de 19 à 209. Dans ces conditions, qui ne pouvaient fournir que des plantes étiolées, il n’y avait aucun avantage à prolonger l’expérience; on l’a alors terminée après neuf iours seulement, non compris vingt-quatre heures de trempage préalable et deux jours de germination sur sable, en soucoupes. La composition des liqueurs employées est indiquée pour un litre, en tête des tableaux qui résument nos observations; la proportion de fer était assez forte pour rendre le milieu peu favo- rable, ce qui, du reste, est une condition de réussite de l’expé- rience; il s’est même trouvé légèrement toxique pour les jeunes laitues, dont les racines ont cessé de s’accroitre dès qu’on les a transportées du germoir dans les flacons de culture sans cuivre. Les nombres qui suivent représentent la moyenne de 10 me- sures individuelles pour les pois, de 5 pour le blé et de 8 pour la laitue; les poids de sulfate de cuivre sont exprimés en sel anhydre. - Nitrate de chaux cristallisé. . . . 18° 687 Composition de la liqueur | Phosphate monopotassique, . . . . 0 200 nutritive commune aux : P pe q : Pearl ne Dire Sulfate ferreux cristallisé ou poids PCR e 3e { équivalent de sel de Mohr. . . . O0 040 Pois gris (9 jours) Blé (9 jours) Sarre RS C608 1 Sins CAM 0m? Cafoi Racmes reel. LD. 55nm 105mm 34mm 51nm ANONPEMERTETEUNE. A. 35 86 17 37 TTBES AD PSP Tee 67 78 211 215 ANN, SCIENCE AGRON. — 6e SÉRIE — 1921 10 146 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE Laitue (33 jours). D FE LE INitrate de chaux . 187216 Chlorure de sodium 08r 044 li S rit Sulfate de chaux . O0 200 Sulfate de magnésie 0 090 QUEUTUTIUVE Dhosphate monopot. 0 200 Sullate ferreux. . 0 200 par litre. Sans Cu Ome 02 CuSO4 Om 04 CuSO+ Om 4 CuSO4 RACIDOS:. LL SO2RE qanm 5 41mm 42mm 32mm HeuMibess ST NUS 67 86 78 72 Poids sec (8 plants). . 121m8 1338 120m8 105m8 L'action du cuivre est dans les trois cas des plus évidentes : à la dilution de 8 milliardièmes (métal) pour la laitue, à dose dix fois plus forte pour les pois et le blé, il modifie complètement l'aspect des cultures, surtout en ce qui concerne les racines qui, en sa présence, s’allongent deux à trois fois plus vite que dans les solutions normales. Ainsi qu'on pouvait s’y attendre, il ne faut pas en exagérer la proportion : à un dix-millionième, le sul- fate de cuivre agit déjà beaucoup moins bien sur la laitue qu’à dose moitié moindre et à plus forte concentration, il se montre- rait certainement toxique à son tour. Cette influence favorable du cuivre, d'apparence paradoxale, mais pourtant certaine, puisqu'elle a été dûment constatée sur trois espèces différentes, constitue un fait nouveau dont il faut maintenant donner l'explication; reconnue seulement dans des milieux contenant du sulfate de fer, il est certain qu’elle est due à une action antitoxique exercée par le cuivre sur le fer au minimum d'oxydation, mais où et comment s’accomplit-elle ? Est-ce à l’intérieur des tissus vivants ou plus simplement dans la liqueur ferreuse alimentaire, devenue moins toxique? C’est ce que nous allons voir en étudiant les changements de la com- position que subit cette liqueur quand on l’additionne de cuivre. Action catalytique du sulfate de cuivre sur l'oxydation à L'air du sulfate ferreux. — On n’est encore que très imparfaitement renseigné sur les rapports qui existent entre la composition d'une solution ferreuse exposée à l'air et sa vitesse d’oxydation; ce que l’on sait de plus précis, c’est que, toutes choses égales d’ailleurs, cette vitesse d’oxydation est plus grande pour les sels de fer à acide faible que pour ceux à acide fort, ce qui tient INFLUENCE DES MATIÈRES MINÉRALES SUR LA GERMINATION 447 à ce que, dans le premier cas, l’hydrolyse étant plus avancée, l’action de l'air se porte surtout sur l’hydrate ferreux, plus alté- rable que ses sels. C’est ainsi qu’une solution d’acétate de fer se trouble en moins d’une heure, tandis qu’une solution de sulfate au même titre reste limpide pendant plus d’une journée. Dans tous les cas, il finit par se former un précipité, mélange d’oxyde et de sous-sels ferriques, qui se dépose et diminue d’autant la richesse primitive du liquide en fer soluble. Nous avons dit précédemment que c’est par suite de cette insolubilisation que le sulfate de fer ne conserve que peu de temps sa toxicité quand on le répand sur le sol, et nous en avons conclu que toute subs- tance favorisant l'oxydation du fer doit hâter l’accomplissement de cet effet. Nous en avons déjà trouvé un exemple dans le phos- phate monopotassique; le sulfate de cuivre en est un autre, qui agit bien plus énergiquement encore et à dose infiniment moindre. Cette propriété, que nous lui avons reconnue par hasard, se manifeste avec une extrême rapidité quand on opère avec un sel ferreux à acide faible, comme l’acétate ou, ce qui revient au même, avec un mélange de sulfate de fer et d’acétate de sodium : l'addition d’une trace de sulfate de cuivre donne alors lieu à un trouble déjà sensible après quelques minutes. Dans un mélange de sulfate de fer et de phosphate monopo- tassique, l’action est moins rapide, mais elle est encore très énergique; c’est le cas que nous avons examiné de préférence parce que c’est celui qui se rapproche le plus des conditions de la nature. L'étude de ces phénomènes est d’ailleurs très facile à faire: il suffit de titrer au permanganate, après un même temps d'exposition à l’air, une même proportion aliquote des différentes liqueurs; la diminution de titre fait connaître le poids du métal qui a été suroxydé et, par comparaison des solutions cuivrées au témoin, l’influence cherchée du sulfate de cuivre. Notre première expérience a porté sur des solutions renfer- mant par décilitre 100 milligrammes de sulfate ferreux cris- tallisé et différentes doses d’acétate de sodium, le tout additionné ou non de 08 2 de sulfate de cuivre (supposé anhydre, comme dans tout ce qui va suivre). Les chiffres indiquent, en milli- grammes, les poids du fer qui a passé du minimum au maximum : après un ou deux jours de repos. 148 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE 100me C2H302Na 200mg C2H302Xa 500wg C2H302Na Re a Sans Cu Avec Cu Sans Cu Avec Cn Sans Cu Avec Cu Après 24 heures. . 2m8% Dm) ,3ms9 6m5 6me3 7m89 Après 48 heures. . CS | 5-9 5 3 a 119 8 +9 L’action du cuivre est, comme on le voit, d'autant plus puis- sante qu'il y a moins d’acétate; nous ajouterons qu’elle est notablement affaiblie par la présence d’un très léger excès d'acide acétique ou, & fortiori, d'un acide minéral. L'expérience suivante est relative à des solutions renfermant, pour 100 centimètres cubes, 32 milligrammes de sulfate ferreux et du phosphate monopotassique, avec ou sans 0®£ 4 de sulfate de cuivre. Après 24 heures Apres 48 heures Après 72 heures — —— RS Sans Cu Avec Cu Sans Cu Avec Cu Sans Cu Avec Cu 80m8 PO KH?2. Oms5 qms82 OmEg 2me7 OmEg 3me3 32008 POS KH2°. 4: 2 k 3 a 5 0 129 5 5 Avec un grand excès de phosphate, allant jusqu’à vingt-cinq fois le poids du sulfate de fer, les résultats sont encore les mêmes : l'addition de 0m£ 2 de sulfate de cuivre à 100 centimètres cubes d’une liqueur renfermant 40 milligrammes de sulfate de fer et 1 gramme de phosphate acide de potassium suflit à doubler la quantité de fer oxydé dans l’espace de vingt-quatre heures. Comme dans le cas précédent, un très léger excès d’acide diminue considérablement la vitesse de la réaction; dans le cas de l’acide sulfurique, ainsi que le montre le tableau suivant, l'effet est déjà très sensible à la dilution de 1/10000C€; l’expé- rience dont il s’agit a été faite sur 100 centimètres cubes de li- queur renfermant 40 milligrammes de sulfate de fer, 200 milli- grammes de phosphate et 08 2 de sulfate de cuivre. Fer oxydé après 24 heures Säns excès d'avide sr," 27e PE) TT RE 3me 6 Avec 1m8 SO‘ H: . dt EN OART AR Ts 3 3 — _2m8 Ni De CM NEN 0) NA 28 SR RE TRS: À: "A 21" +. 1-14 En liqueur neutre, la vitesse de réaction dépend en grande INFLUENCE DES MATIÈRES MINÉRALES SUR LA GERMINATION 449 partie de la richesse en cuivre du milieu; avec une solution contenant par litre 798 1 de fer métallique à l’état de sulfate, 2 grammes de phosphate et des quantités variables de sulfate de cuivre, on a obtenu les résultats suivants : Fer oxydé après EE CN ENE 4 jour 2 jours 3 jours 9 jours 7 jours 16 jours 25 jours Sans cuivre. . . 8me6 12ME0 A15mM85 17mMm82 18mME9 925mE8 29me2 Aves OM82 GuS022200:6-25 8794001827 7.186 Weiser (S{cphen), — Zur Kenntniss der Veränderungen der Schafmileh im Verlaufe eïncr Loktaticnyericde (Sur les variations de la composition des laits de brebis au cours d’une péricde de lactation) Landw. Vers. Stat., REVUE AGRONOMIQUE 169 Vol. XCVIT, pages 131 à 140. I. d. : 63.711.31. — Les expériences ont porté sur deux brebis et sur une période s’étendant de mars à la mi-septembre. Les données numériques, réunies en tableaux et comparées le plus sou- vent aux résultats déjà obtenus par d’autres observateurs, conduisent aux conclusions suivantes : Les valeurs moyennes concordent bien avec celles obtenues par divers auteurs sur des animaux appartenant à différentes races. La substance sèche a augmenté assez rapidement dans les deux premiers mois pour rester à peu près au même {aux jusqu’en août et augmenter à nouveau le dernier mois. L’augmentation est, en nombres ronds, de 7 %. La matière grasse a suivi une marche tout à fait analogue. L’accroisse- ment total est de 3,5 à 7,85. La caséine reste à peu près constante d’avril à fin août et ne s’élève un peu que dans le dernier mois. L’albumine et les globulines varient davan- tage mais irrégulièrement. Le sucre de lait décroît constamment. Les matières minérales ont passé de 0,72 à 0,91. Par rapport à la matière sèche, la teneur en graisse croît rapidement le premier mois et reste ensuite à peu près constante. À partir du deuxième mois, l’extrait dégraissé reste aussi à peu près constant. Le sucre de lait décroît d’une manière très nette au cours de la lactation. La diminution est de 18,7 %. Les matières minérales subissent une légère diminution. Les matières azotées augmentent lentement, mais constamment. La caséine suit une marche analogue. L’albumine et les globulines croissent très nettement tandis que les amides subissent une légère diminution. En comparaison avec le lait de vache, le lait de brebis subit au cours d’une période de lactation des modifications beaucoup plus profondes. HB: SECTION VI — STATISTIQUE LiNHART (George-A.). — A new and simplified method for the statistical interpretation of biometrical data. Nouvelle méthode simplifiée pour l’inter- prétation statistique des mesures biométriques (Université de Californie, Vol. 2, n° 7, p. 159-181, septembre 1920) I. d. : 31 : 51, — Application du celcul des probabilités aux chiffres fournis par ces séries de mesures. La formule exponentielle classique est transformée en une expression linéaire qui permet d’abréger Les calculs relatifs à la détermination de l’erreur probable de la moyenne. > A. D SECTION X — ENTOMOLOGIE — PARASITOLOGIE F£syTauD (J.). — Une société communiste dans une souche de pin : La Cité des Termites. 134 pages. Paris-Bordeaux, 1921. I. d. : 63.29. — L'auteur de ce petit volume est parmi les entomologistes le spécialiste qui a le mieux étudié en France la biologie complète du Termite lucifuge, mal- heureusement trop connu par ses ravages dans le Sud-Ouest, non seule- ment dans les bois de pin, mais aussi dans les habitations. Dans un style clair et facile à lire, J. Feytaud, après avoir placé dans la classification entomclogique (Termitinés) le Termes lucifugus, entreprend son étude biologique. Tandis que dans toutes les sociétés d’hyménoptères (guêpes, abeilles, fourmis), le sexe femelle a la prépondérance fonctionnelle et numérique sur le sexe mâle, chez les Termites, les deux sexes ont une im- portance égale et, de plus, on trouve une division du travail et une spécia- 170 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE lisation des individus poussées très loin. Des détails fort intéressants sont donnés sur chaque caste de la colonie : ouvrier, soldat, imago, néoténiques - Aet B, ainsi que sur les différents états larvaires et nymphales. D'une facon générale, les Termites vivent essentiellement cachés, creu- sant le sol ou le bois, sans jamais se montrer au dehors, sauf sous la forme ailée d’imago (essaimage), qui perd ses ailes après un vol très court. Un couple s’unit, au retour de cette promenade à l'air libre, et crée, à lui tout seul, une nouvelle colonie de Termites. Les ravages produits par ceux-ci soit dans les souches de pin, soit surtout dans toutes les boiseries et les meubles dans les maisons, sont considérables. Le danger de l’invasion est d'autant plus grave qu’elle est plus cachée : les pièces de bois, évidées par ces insectes, conservent la partie superficielle, l'enveloppe, intacte; mais le moindre appui peut provoquer leur effondrement. ll s’agit donc de se défendre contre les Termites, Comme moyens pré- ventifs, J. Feytaud passe en revue tous ceux qui isolent du sol d’une ma- nière quelconque la charpente en bois des maisons; l'emploi des poutres en fer ou des bois imprégnés de substances chimiques est recommandé. Enfin, les divers moyens curatifs sont envisagés, parmi lesquels, il y a lieu d’in- sister sur les derniers travaux de l’auteur relatifs à l’utilisation de la chloro- picrine. Les vapeurs asphyxiantes émises par ce produit sont remarquable- ment efficaces même contre les colonies les plus cachées et sont appelées à rendre de précieux services : on utilise environ 15 grammes de chloro- picrine par mètre cube. Enfin, le dernier chapitre nous apporte quelques suggestions originales sur le communisme dans l’ordre des insectes'et plus particulièrement sur sa compréhension par les Termites. PF: ParzLor (A.). — La lutte contre la cheimatobie par les ceintures gluantes (C. R. Ac. Agric. Fr., p. 274, 1921). L d. : 63.2931. — Depuis plusieurs années, la Station entomologique du Sud-Est expérimente une spécialité américaine, le « Tanglefoot », qui est inoffensif pour l'arbre et peut ainsi être appliqué directement contre l'écorce. Les arbres munis de leur cein- ture gluante sont restés parfaitement à l’abri des attaques de Cheimatobia brumata et Hybernia defoliara, très répandus dans la région. Le pouvoir protecteur a persisté trois années consécutives. Il semble bien par les tra- vaux de A. Paillot qui confirme ceux des entomologistes américains que le « Tanglefoot » est le mélange gluant le plus parfait que l’on connaisse. Son emploi doit donc être favorisé. x Quayze (H.-J.), — Fumigation with liquid Hydrocyanie acid. GrayAND (G.-P.) et Huzrert (E.-R.). — Physical and chemical proper- ties of liquid hydrocyanie liquid (Agric. experim. St., Bull. 308, 35 pages, Berkeley, juin 1919). EL d. : 632944. — L’acide cyanhydrique, si peu utilisé en France dans les travaux de désinfection, a un emploi important aux États-Unis. On tend à remplacer la production des vapeurs en partant du KCy et SOH? par la pulvérisation, à l’aide de machines spéciales (« ato- mizing machine »}, sous les tentes de désinfection d’acide cyanhydrique liquide, fabriqué industriellement. D’après Quayle, un des meilleurs spé- cialistes américains pour la désinfection des végétaux, l'emploi de ce liquide est très pratique et remplace de plus en plus celui de KCyetSO*H?, P. V. fAnMAN (Ph.). — A study of the Bulb mite. — Connect Exp. St., Pull. 225, 17 p., New Haven, 1921. I. d. : 63.265. Ce travail est consacré à l'étude biologique du Rhizoglyphus hyacinthi Boisd. (Banks), acarien qui, tout au moins en France, Belgique et Hollande, vit à l’intérieur des bulbes de narcisse, jacinthe, tulipe, crocus et lis. Jusqu'à 30% des envois reçus dans le Connecticut étaient détruits et contenaient l’acarien qui, en gé- REVUE AGRONOMIQUE {71 néral d’ailleurs, n’est pas seul agent de la pourriture. M. Garman donne d’intéressants détails sur l’anatomie et l’évolution du Rh. hyacinthi, qui se répand de proche en proche principalement au moyen d’un stade résistant (hypopus) qui s’accroche à de petites mouches (Scatopse pulicaria Loew) dont les larves vivent dans les bulbes en décomposition. Le cycle évolutif peut être complet en moins de un mois (neuf à vingt-neuf jours) ou peut s’étendre sur un mois et demi si le stade hypopial se développe ou si les conditions extérieures sont défavorables. Un des moyens les plus satisfaisants pour tuer les Rhizoglyphes est de tremper les bulbes dans une solution de sulfate de nicotine (une partie pour 400 parties d’eau) ou d’oléate de nicotine, chauffée à 500 C. L’eau chaude (509 C) donne aussi un bon pourcentage de mortalité. Fi: VAYSSIÈRE (P.). — La lutte contre le criquet marocain (Doctostaurus maroccanus Thumb.) en Crau, en 1920 (Ann. des Epiph., VII, 2e fasc., pages 117 à 167, 11 pl., Maurice-Mendel, Paris, 1921). E d. : 63272. — La première partie de cet ouvrage est consacrée à des généralités : marche de l'invasion de 1917 à 1920 et importance des foyers de ponte; notes biolo- giques sur le criquet marocain en Crau (plantes attaquées, ponte, éclosion, évolution et caractères sexuels, locomotion, vol, etc.). Puis les divers pro- cédés de lutte utilisés en 1920 contre les sauterelles sont étudiés avec tous les détails, nécessaires pour établir une comparaison entre eux dans l’efi- cacité et le prix de revient; ce sont les lance-flammes, les appâts empoi- sonnés, les solutions de chloropicrine et la récolte des sauterelles à la toile. La partie suivante constitue le rapport aussi complet que possible sur l’organisation et la direction de la lutte qu’il a fallu soutenir en Crau, au printemps et en été 1920. Enfin, parmi les pièces annexes, il y a lieu de citer Parrêté préfectoral et les statuts du Syndicat de défense. De nombreuses photographies illustrent ce travail et donnent une idée très nette de l’importance de l’invasion contre laquelle les expioitants de Crau eurent à se défendre en 1920. à JuizLeT (Armand) et Pasquer (Charles). = Le Pyrèthre. — Office agri- cole départemental de l'Hérault, I d. : 63.29.51. — Les puissantes pro- priétés insecticides de la poudre de pyrèthre et sa parfaite innocuité pour les mammifères et les oiseaux en font un produit précieux pour combattre ‘les insectes phytophages, comme aussi les parasites de l’homme et des ani- maux domestiques. Depuis quelques années, on l’emploie très efficacement contre les ennemis de la vigne. Malheureusement, le principe actif des fleurs de pyrèthre se volatilise rapidement et peu de mois après la cueillette, la poudre a perdu toute valeur utile. Dissoute dans l'alcool ou léther de pétrole, l’essence de pyrèthre peut cependant, en l’incorporant à des solu- tions aqueuses de savon, conserver longtemps ses qualités : d’autre part, elle se présente ainsi sous une forme commodément utilisable. Des nombreuses espèces du genre Pyrethrum, une seule, le pyrèthre de Dalmatie (Pyrethrum cinerariæfolium) est réellement intéressante comme insecticide, en raison de la forte quantité d’essence active que contiennent ces fleurs. Celles-ci ont été longtemps et sont encore importées par le port de Trieste, mais on cultive aujourd’hui la plante en Suisse et, depuis les essais de Heckel, à Marseille, et de Planchon, à Montpellier, essais anté- rieurs à la guerre, le pyrèthre occupe quelques surfaces dans le Gard et l'Hérault. En raison des services que la plante peut rendre et des bénéfices qu’elle procure aux producteurs, il est fort àsouhaiter que sa culture s’étende. Sa propagation est le but de l’opuscule que nous signalons. « Le pyrèthre, écrivent les auteurs, s’accommode de terres de médiocre fertilité, caillouteuses, calcaires ou argilo-calcaires. Les sols humides lui sont très défavorables. Les terres à oliviers semblent être celles où le pyrè- 172 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE thre se comporte le mieux; il n’exige ni fumure ni entretien coûteux, et la plantation peut durer de huit à douze ans. » Le pyrèthre doit à son enracinement profond de résister aux longues sécheresses aussi bien qu’à des froids de — 10°, La production d’un nombre suflisant de jeunes plants est la seule difficulté que présente sa culture. On obtient ces plants par semis en pépinière riche et meuble, effectués en mars-avril; la mise en place se fait en septembre-octobre, par temps plu- vieux, en lignes distantes de 60 centimètres et à l’écartementde 40 centimètres sur les lignes. La floraison commence l’année suivante, mais n’atteint son maximum que sur les plantes âgées de deux ans. En mai-juin, on coupe à la faucille les tiges florales dont on sépare les fleurs à l’aide de peignes montés sur une caisse dans laquelle elles sont recueillies. Ces fleurs, dessé- chées à l'ombre, doivent être aussitôt employées pour la préparation des insecticides. Le traitement des vignes contre la cochylis, l’endémis, etc., celui des arbres fruitiers, des plantes de jardins, assure au pyrèthre de larges débou- chés. Pour en faciliter la culture, l'Office agricole départemental de l’'Hé- rault vient de créer des pépinières dont les plants sufliront pour 20 hectares; ces plants seront, à l’automne prochain, livrés à très bas prix aux cultiva- teurs languedociens. LB; Frinr (W.-P.). — Further tests of dry sulfur compounds for the control of the San Jose Scale (Bull. Nat. Hist. Survey, Nlinois, XIII, art. 13, pages 339-343, Urbana, 1920). I. d. : 63.295. — L'auteur rend compte des essais qu'il a effectués pendant deux années consécutives, simultanément avec les bouillies sulfocalciques aqueuses et sèches pour lutter contre le pou de San José (Aspidiotus perniciosus). 11 résulte de l’exposition des résultats obtenus que dans tous les cas les « dry lime-sulfur » se sont montrés nette- ment plus efficaces que les autres bouillies, contre le San Jose Seale et que d’autre part, dans les proportions employées, elles n’ont nullement en- dommagé la végétation. ; Vizzepieu (M. et Mme CG.) — De Ja non-toxicité du cuivre pour le mildiou (C. R. Acad. Se., t. CLXXII, p. 335, 1921. I. d. : 63.29.53. — Contrairement aux affirmations de Millardet (Traitement du mildiou et du rot, 1886), les auteurs ont montré, dans des notes antérieures (C. R. Acad. Sc.,t. CLXXI, p. 360 et 737, 1920) : + 1° Que par l’action de la chaux sur le sulfate de cuivre, il se forme des sulfates basiques de cuivre; 20 Que le sulfate basique et l’hydrocarbonate de cuivre ne peuvent donner que des solutions bien inférieures à l’ordre du millionième avec les eaux de pluie; 30 Qu'il était possible de faire vivre le mildiou sur des solutions de sels de cuivre à acides convenablement choisis. Les conidies du mildiou peuvent germer, libérer leurs zoospores et ces zcospores peuvent évoluer et germer à leur tour dans une solution conte- nant de l’hydrocarbonate de cuivre dissous dans le carbonate d’ammo- nia que. Later des bouillies anticryptogemiques n’est done pas due au cuivre ainsi qu'on l'avait ac mis jusqu'à ce jour; et l’on peut envisager la possi- bilité ce la suppression Cu cuivre dens les bouillies anticryptogamiques. . 2Y. Eniksson (Ji = Les Malidics cyptogemiques des plantes agricoles et leur traitement, 274 peges, 132 feures, 3 planches col., Lib. Maison Rustique, 1914. KE. d. €8.2. — La réputation du professeur Jakob Eriksson est univers olle; il jouit à’une h:ute autorité par les travaux qu’on lui doit REVUE AGRONOMIQUE 173 sur la pathologie végétale, et par l’activité qu’il a déployée pendant une longue série d’années pour propager les meilleurs procédés de lutte contre les parasites. Ses recherches sur les rouilles et sur d’autres champignons sont classiques. L'ouvrage qui vient de paraître a été traduit du suédois par Mme Signe Hagman. C’est une véritable encyclopédie des maladies des plantes agri- coles, c’est-à-dire des plantes cultivées dans les champs. On y trouve la description de plus de 200 espèces de maladies différentes qui attaquent les céréales, les graminées fourragères, la pomme de terre, la betterave et les autres plantes cultivées pour leurs racines (carotte, rave, chou-navet, topinambour, etc.), les légumineuses cultivées pour leurs grains (pois, haricot, vesce, lentille), les légumineuses fourragères (trèfle, luzerne, sain- foin, gesse, anthyllide, lotier, etc.), le sarrazin, le colza, le lin, le chanvre, le houblon, le tabac, etc. Cette énumération, tout incomplète qu’elle soit, montre l’importance de l’ouvrage. Pour chaque maladie, après la description des altérations qu’elle pro- voque, M. Eriksson indique les traitements à adopter pour la combattre. Des gravures exécutées avec soin accompagnent le texte et complètent pour le lecteur les descriptions minutieuses et précises données par l’au- teur. BIBLIOGRAPHIE Borer (Victor). — Pour et par la Terre, — Un vol. in-16. Payot et Ce, éditeurs à Paris. Prix : 6 fr. La dépopulation des campagnes a été singulièrement accrue du fait de la guerre. Les ruraux français ont fourni la grande masse des combattants et un million d’entre eux sont morts au champ d’honneur, ce qui représente plus des deux tiers des pertes totales francaises. En outre, depuis l’ar- mistice, l’industrie, le commerce et les administrations ont attiré beau- coup de travailleurs agricoles, notamment par suite de l’application de la loi de huit heures, de l'élévation des salaires industriels, du mirage des plaisirs urbains, etc., etc. Il ne suffit pas de constater le péril, ni d’en mesurer l’étendue: il faut y remédier le plus tôt possible. C’est ce qu’a voulu réaliser M. Victor Boret, député, ancien ministre de l'Agriculture, non seulement par la publication des quelques 300 pages composant son nouvel ouvrage, mais par le dépôt d’un projet de loi, mûrement étudié et qu’il faut souhaiter voir discuter prochainement par le Parlement. « Pour et par la Terre » est plus qu’un exposé des motifs ou un commen- taire de ce projet de loi. Nous regrettons même que l’auteur n’ait pas ajouté en appendice au volume le texte complet de son projet de loi dont on trouve seulement quelques extraits au cours de la lecture. M. Victor Boret, qui a été ministre du Ravitaillement à une heure par- ticulièrement difficile, a pu reconnaître l'utilité d’une agriculture riche, puissante et productrice. Aussi proclame-t-il, avec toute l'autorité que lui confèrent les services rendus à la patrie, que seule l’agriculture peut relever la situation économique de la France par une production intense abou- tissant à l'exportation. On peut dire que les moyens techniques existent pour assurer le déve- loppement de l’agriculture française; mais, malgré l’importance du ma- chinisme, il y a un minimum de main-d'œuvre nécessaire à l’exploitation rurale. Pour empêcher l’exode vers les villes, peut-être même pour provoquer le retour à la terre des ouvriers urbains, il faut permettre aux salariés agri- coles laborieux et compétents l'accession facile à la propriété nié 1e domaines paysans une fois constitués, il faut en empêcher le morcellement après le décès de leur propriétaire. Pour faciliter la constitution de propriétés paysannes, l’auteur envisage la création de sociétés foncières régionales. Ces sociétés, soutenues par une Caisse nationale, se procurent les biens à constituer en propriétés fami- liales par voie d’acquisition amiable; elles jouissent pour cela d’un droit de BIBLIOGRAPHIE | 175 préemption sur tous les immeubles ruraux mis en vente, à quelques excep- tions près (art. 66 du projet). Il n’y a pas opposition entre ces petits do- maines et les grandes propriétés agricoles, et il ne faudrait pas croire que ce projet soit inspiré par des théories communistes. L’auteur reconnaît que la grande propriété a rendu et rendra encore d'immenses services; et d’ailleurs, la petite exploitation familiale, une fois sortie de la période de constitution, peut élargir son champ d’action et devenir le centre d’une vaste exploitation. Mais les grands domaines ont besoin de trouver à leurs côtés de petits cultivateurs dont les enfants fourniront aux grandes fe:mes la main-d'œuvre indispensable; main-d'œuvre d’autant meilleure que louvrier saura qu'après avoir constitué un petit pécule il pourra devenir à son tour propriétaire. En effet, et c’est là l'originalité du système proposé, Les propriétés fami- liales constituées par les sociétés foncières régionales sont louées avec pro- messe de vente ou vendues sous certaines conditions. En outre, les sociétés foncières consentent des prêts, dits prêts de culture, destinés à fournir les deux tiers du capital d’exploitation nécessaire et amortissables en vingt années au maximum, avec faculté de libération anticipée. La promesse de vente du fonds peut être réalisée dès que le cultivateur a remboursé le prêt de culture et qu’il peut payer le quart du prix de vente fixé; le surplus est amortissable en trente ans au maximum avec faculté de libération anticipée. S'il est facile de concevoir la création de propriétés paysannes par le système qui vient d’être très succinctement résumé, il est plus délicat de prévoir comment on évitera leur morcellement. L’intérêt public exige que le cultivateur ne songe pas à préserver son bien après lui en n’ayant qu’un seul enfant et que les membres d’une famille nombreuse ne soient pas chassés de la culture en sentant «la terre qui s’effrite sous leurs pieds », A ce point de vue, les articles 815 et 826 du Code civil conduisent iné- vitablement au morcellement. Sans vouloir renoncer à la règle essentielle du Code civil sur l’égalité des droits dans les partages, l’auteur demande l’application à l’exploitation familiale de dispositions législatives analo- gues à celles actuellement en vigueur pour les maisons individuelles à bon marché (article 8 de la loi du 12 avril 1906 et décret du 10 janvier 1907), et pour le bien de famille insaisissable (article 19 de la loi du 12 juillet 1909 et décret du 26 mars 1910). Le désintéressement des cohéritiers sera pos- sible grâce à l’organisation de crédit agricole projetée : sociétés foncières régionales, caisse nationale de la propriété paysanne, banques agricoles. Pour trouver les moyens financiers nécessaires à ces institutions, M. Victor Boret ne veut pas grever le budget de charges nouvelles. Les sociétés financières actuellement existantes ont chacune leur orientation bien déterminée, et l’auteur ne les estime pas assez entreprenantes pour devenir de véritables banques agricoles; les sociétés mutuelles elles-mêmes sont asservies par des règles trop strictes. Aussi, M. Victor, Boret préfère-t-il la création de sociétés de capitaux soutenues par l'Etat, grâce à une garantie d'intérêt, et aidées par la partie inemployée par le Crédit agricole des redevances mises à sa disposition par la Banque de France. « Pour et par la Terre » résume un mouvement d’opinion quise manifeste depuis un certain temps. L’auteur, nous le souhaitons, saura obtenir de ses collègues du Parlement une décision favorable à l’agriculture, P. NoTrin. 176 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE AVIS L'INVENTION ET L'INDUSTRIE FRANÇAISE M. Jean Barés, ex-directeur du Réformiste, vient de doter la Direction des Recherches scientifiques et industrielles et des Inventions d’une rente annuelle de 12.500 francs pour attribution de deux prix annuels aux inven- teurs français, pères d’au moins trois enfants, qui auront fait les découvertes les plus utiles à l’industrie française. Voici le montant de ces deux prix Jean Barés : Premier prit. ls ee TRAIT AN ES AD ON REA Deuxième pritrs, seu ts Es PR UN DATE On ne saurait trop louer M. Jean Barés de sa généreuse initiative, qui se traduit pour les inventeurs et les chercheurs français par un encourage- ment des plus féconds. La science française et notre industrie nationale lui seront certainement redevables de notables améliorations et perfection- nements. Il est donc à souhaiter que le beau geste de M. Jean Barés trouve des imitateurs. Les demandes et dossiers concernant attribution de ces prix peuvent être envoyés dès maintenant à la Direction des Recherches scientifiques et industrielles et des Inventions, à Bellevue, près Paris. On sait que cette direction apporte son entier concours aux inventeurs dont les propositions sont reconnues intéressantes et utiles. Elle leur donne toutes les indications techniques et les moyens matériels de réaliser et d’essayer leurs inventions. Elle réalise de plus une liaison indispensable entre la science et l’industrie, entre le laboratoire et l’usine, entre les savants et les industriels. Elle s’efforce de procurer à l’industrie française le précieux concours technique de nos laboratoires scientifiques; les ressources formidables de savoir, de science, d'initiative, d'invention de nos facultés et de nos instituts scien- tifiques. Nos inventeurs et nos industriels ne doivent par conséquent jamais oublier qu’il existe au ministère de l’Instruction publique un organe ofliciel au concours duquel ils peuvent faire appel en toutes circonstances pour la mise au point de leurs inventions, ou le perfectionnement de leurs pro- cédés de fabrication et de leur technique industrielle. Le Gérant : Cu. FRIEDEL. IMPRIMERI: BERGER-LEVRAULT, NANCY - PARIS - STRASBOURG dE EVE LLC AMERICAN AGRI CHEM. CO. 38° année (6° série) N° 4 Juillet-Août 1921 RP NP PLIS SSL TE LIT SSL I DSL LS DL LL PPS SPL LS SL LIT TT DÉ TT LL LL LATE LS d LCAS SSL LS SIL CDPDDDT SLT LISTES SL hs ANNALES DE TA SCIENCE AGRONOMIQUE FRANÇAISE ET ÉTRANGÈERE FONDÉES EN 1884 PAR JIOUIS GRANDEAU PUBLIÉES SOUS LES AUSPICES DU MINISTÈRE DE L'AGRICULTURE ET DE z L'ASSOCIATION DES ANCIENS ÉLÈVES DE L'INSTITUT NATIONAL AGRONOMIQUE SOMMAIRE ‘ Pages L. Blaringhem : Études sur les hybrides d’orges (Hordeum) [avec DARCOS ETS SR M De nus PA Us Etuis cie Al 177 RD AUPO TOME SAN ER tro An nue cu Dit ee. CAR 0 LIBRAIRIE BERGER-LEVRAULT 5, RUE DES BEAUX-ARTS, PARIS (VIe) Prix de ce fascicule : 5 fr. 25 net. ADMINISTRATION des ANNALES : 5, rue des Beaux-Arts, PARIS (6:). — Tél. GOBELINS 16.79. RÉDACTION des ANNALES : 4265, rue de Bourgogne, PARIS (7:). COMITÉ DE PATRONAGE MM. V. BORET, F. DAVID, VIGER ANCIENS MINISTRES DE L'AGRICULTURE MM. COSTANTIN, LINDET, MAQUENNE, MARCHAL, SCHLŒSING TISSERAND, VIALA MEMBRES DE L'INSTITUT MM. MM. , +" FRARER MM. Ammann (L.). Dabat. Leroy. Ravaz. Ammann (P.). Fron. Lipman. Reuss. Angot. Gayon. Lucas. Ringelmann. Bertrand (Gab.). | Girard (A. Ch.). | Marchal. Rocquigny (De). Bois. Grosjean Martin-Claude. Roux (E.). Bussard. Henry. Moussu. Saillard. Capus. Hickel. Passelègue. Schribaux. ‘ Carrier. Kayser. Petit. Wéry. Chancerel. Lequertier. Poirault (D°). Chancrin. Lerouzic. Prudhomme. Correspondants étrangers : MM. MM. Belgique ......... De Vuyst. Halie. 78e .. Pr. Carlo Mensio États-Unis. ....., D: Lipman. Pays-Bas......... Dr van Rijn. Grande-Brelagne. Sir Daniel Hall. SUISSES 5 des ere à . Duserre (V.). COMITÉ DE RÉDACTION MM. G. ANDRÉ, président, DEMOUSSY, A. LAURENT, P. MARSAIS ET. NOTTIN MM. P. NOBLESSE ET J.-L. VAN MELLE Rédacteur en chef : ALBERT BRUNO INSPECTEUR GÉNÉRAL DES STATIONS AGRONOMIQUES PRIX DE L’ABONNEMENT Les Annales de la Science Agronomique française et étrangère paraissent depuis 1884 par fascicules de 5 à 6 feuilles, formant chaque année un volame d'environ 500 pages, avec gravures, etc. Un an: 30 fr. — Étranger : 36 fr. Les années antérieures (sauf 1884 et 1885 incomplètes) : 1°, 2°, 3°, 4°, 5° sé ries, peuvent être obtenues au prix de 24 fr. pour une année isolée. ‘a collection entière est cédée avec une remise de 25 0/0. ÉTUDES SUR LES HYBRIDES D'ORGES (HORDEUM). I — Valeur génétique des caractères utilisés pour le contrôle de la pureté des semences. Par L. BLARINGHEM CHEF DU LABORATOIRE DE BIOLOGIE AGRICOLE DE L'INSTITUT PASTEUR (PARIS) INTRODUCTION Les sélectionneurs d’orges destinées à la brasserie et les mal- teurs eux-mêmes accordent, dans le choix des lots, une grande importance à quelques caractères morphologiques, peu appa- rents mais tranchés, visibles à la loupe sur les grains enveloppés de leurs glumelles et non brossés. Des épreuves répétées, suivies en cultures pédigrées depuis 1878 par l’Établissement de sélec- tion ( Uisädes Fôrening) et par la Société générale de Vente de Céréales suédoises de Svalôüf (Allmanna Svenska Aktiebolaget pa Sealôf), puis, à partir de 1902, dans les champs d’essais de la Société d Encouragement de la Culture des Orges de Brasserie en France (1) ont prouvé la fixité, pour certaines lignées, de caractères qui permettent, par une analyse botanique, le con- trôle rapide de la pureté des lots vendus comme semences ou pour le maltage. Des transactions commerciales régulières sont réa- lisées, des primes à l’agriculture sont accordées d’après le seul examen de quelques particularités superficielles, visibles sur les (1) BLariNGHem (L.), L’Amélioration des Crus d'Orges, Paris, 1910, 280 p., in-8. — Résumé des données techniques sur la ciassification, le triage et le contrôle des Sortes pédigrées d'Orges de Brasserie, complété par les Rapports annuels de la Société d'Encouragement (1903-1914), 12 broch. in-4 avec fig. et pl. ANN, SCIENCE AGRON, — 6€ SÉRIE. — 1921 12 178 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE semences. L'intérêt pratique et l’extension de ces méthodes de contrôle, acceptées à la fois par les brasseurs et par les agricul- teurs, sont la preuve la plus convaincante de la fixité des carac- tères morphologiques des graines dans la descendance de lignées pures isolées. D'autre part, des établissements réputés d'achat et de vente de semences de céréales et des agronomes distingués n’ont pas cru devoir admettre la valeur de ce critérium et ils ont donné des exemples nets où il est en défaut. En particulier, dans une Inau- gural Dissertation reçue par l'Université dIéna, Joser BroïLt(1) affirme, après des épreuves culturales de trois ans, qu’il est difficile, sinon impossible, de tenir compte des caractères visibles sur les grains pour définir les meilleures variétés culturales d’orges à deux rangs. Il est exact que les variétés étudiées par cet auteur (diverses Orges de Hanna, Orges Imperial, Gold- thorpe, Chevalier) dont les sortes bavaroiïses, sélectionnées dans son domaine : Franken-Broïl, Webbs-Broili, sont irrégulières au point de vue de la transmission des caractères morphologi- ques des semences; d’où négation répétée de leur intérêt aux divers points de vue scientifique, agricole et commercial. Cette opposition des compétences, pour ce qui concerne la définition et les méthodes de classification des variétés d’orges de brasserie existe pour toutes les plantes de grande culture et je ne m’écarterai pas du sujet en indiquant une des causes du conflit. Il arrive qu’un botaniste expérimenté, savant désintéressé mais ignorant des méthodes et des traditions commerciales, découvre puis signale à l’attention de ses contemporains quel- ques particularités remarquables, par exemple, des poils ou des dents sur les graines qui, dans ses cultures, se reproduisent fidèlement par le semis. Dans la grande majorité des cas, ces particularités n’ont aucune valeur par elles-mêmes; elles ne paraissent avoir des rapports définis avec les qualités culturales ou industrielles qu'après des épreuves délicates, discutables souvent, et le temps passé pour les réaliser n’est pas d’ordinaire ’ (1) Bnroïzr (J.), Ueber die Unterscheidung der zweiseiligen Gerste (Hor- deum distichum) am Korne. Iéna, 1906, 60 p. in-12 et 3 pl. ÉTUDES SUR LES HYBRIDES D’ORGES 179 compensé par des bénéfices immédiats; il abandonne alors la découverte et passe à d’autres recherches. Th. BRuuN DE NEER- GARD, le premier directeur de l Établissement de Svalüf, eut cette : médiocre fortune; il fit connaître vers 1878 les résultats de ses études sur les mélanges de formes d’orges cultivées dans le sud de la Suède et affirma la possibilité d’isoler des lignées fixées por- tant comme caractéristiques certaines formes de poils sur les axes d’épillets et des dents sur les nervures dorsales latérales des semences. ATTERBERG (1), puis HEINE en 1889 (2) utili- sèrent ces données pour la classification des types et Nozc, de Proskowetz, décrivit les formes d’orges de Hanna présentées à l Exposition de 1900 à Paris, en les distinguant selon la méthode de NerrGarp. Toutefois, l’Établissement de Svalüf ne put en tirer un parti immédiat et NEERGARD quitta la direction de cet Institut, après avoir perfectionné les méthodes de comparaison (découverte de l'importance de la compacité des épis), mais sans avoir découvert de variété réellement recommandable pour la grande culture. C’est un honneur pour le Dr N. Hyazmar Nrcs- son, successeur de NEERGARD, en 1890, et directeur actuel de l'Institut technique de Svalüf, d’avoir proposé, puis réalisé la séparation des domaines; dans l’un (Institut de recherches), les procédés de NEERGaRD furent conservés et perfectionnés avec le seul objectif de parvenir à une connaissance appro- fondie des caractères héréditaires des sortes de céréales, dans l’autre (Société d'Achat et de Vente), on fit valoir, avec les mé- thodes commerciales appropriées, les rares sortes d'élite décou- vertes accidentellement par l’Institut de recherches. A la même époque, et parallèlement aux progrès immenses que PASTEUR et PAULSEN avaient provoqués dans la Brasserie par la séparation et l’utilisation des levures pures, tous les éta- blissements de semences de l’Europe s’adonnèrent à la sélec- tion des orges pour la fabrication du malt. Ils comparèrent les variétés renommées de Bohême (Orge de Hanna), de Y Allemagne du Nord {/Zmperial), de l'Angleterre ( Goldthorpe) aux variétés plus anciennes et d’ailleurs excellentes pour quelques contrées (1) ATTERBERG (A.). — Die Erkennung der Hauptvarietäten des Gerste in den norddeutschen Saat- und Malzgersten. Nobbe, Versuchst. 1889. (2) HeINE (H.), Braugerste, Berlin, 1889. 180 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE (Orges Printice, Chevalier Français, etc.); ils réalisèrent d’in- contestables progrès. Mais, en raison des frais considérables, des difficultés d'appréciation et des chances à courir dans l’ob- tention d’un progrès discutable et peut être momentané, ils se gardèrent bien d'abandonner leurs élites et de les soumettre à l’épreuve d’une distinction purement botanique. Il est naturel qu'ils en soient arrivés à discuter, ou même à nier, la valeur d’un critérium qui ne concernait pas leurs variétés, Car il faut reconnaître que la méthode de NEERGARD ne s’ap- plique qu’à un petit nombre de lignées, souvent aux médiocres et rarement à celles qui présentent un intérêt agricole, La sorte pure et stable est l'exception, même dans le genre Æordeum où lautofécondation est la règle presque absolue; elle est surtout l'exception parmi les représentants de ces variétés d’élite qui possèdent, en plus des qualités de rendement et de finesse du grain, des aptitudes culturales suffisamment plastiques pour réussir en des lieux divers et avec des procédés de culture variés; la fixité des caractères entraine forcément la réduction des chances d'adaptation, de même que la régularité des fermenta- tions produites par les levures pures limite dans une mesure sensible la variété des substances transformées. D'ailleurs, à un autre point de vue, la préparation de sortes pures de céréales d’élite doit réduire l’activité et les débouchés des établissements renommés par leurs sélections. On admet et il est probable que les semences pures et homogènes peuvent être propagées sans dégénérescence durant des dizaines, des vingtaines de générations et peut-être davantage. L'épreuve en grande culture faite durant douze années dans la Mayenne avec l’orge Comtesse (1) montre une persistance des qualités agricoles et industrielles, en même temps que le maintien de la pureté absolue des semences (PI. I, fig. 1), lorsque quelques précautions simples sont prises pour éviter les mélanges. Quel est l'avenir du commerce des semences stables, réfractaires à la dégénérescence qui affecte d'ordinaire, au bout de quelques années, les variétés agricoles les plus réputées? Seuls, les groupements d’agricul- (1) BLariNGuEm (L.), Quelques nouvelles Orges françaises, les Sortes « Comtesse » et « Sarah » (Congrès de l'Association française pour l'avance- ment des Sciences, 1914, p, 971-974 et 1 fig. ÉTUDES SUR LES HYBRIDES D’ORGES 181 teurs et de propriétaires, comme ceux qui ont fondé les éta- blissements suédois de Svalôüf et d’Ultuna, ou encore les associa- tions de consommateurs, tels que les syndicats de brasseurs, ont intérêt à poursuivre la préparation de crus régionaux, ou de sortes industrielles définies rigoureusement. Et encore faut-il que la régularité obtenue se traduise par une certitude de ren- dements élevés ou par une sécurité plus complète dans la fabri- cation en grand de produits de marque. Il suffit de suivre l’évolution des méthodes et de la technique de la préparation des sortes pures de céréales à Svalüf même, pour constater que la direction de cet établissement mixte tient compte de ces divers points de vue pour conserver une réputa- tion acquise à juste titre par un travail scientifique prolongé. Selon les demandes et d’après l’extension des groupes d’adhé- rents, elle recommande l’épreuve des sortes d’orges anciennes et réputées telles que Prinzess, Hannchen, Chevalier IT, Primus, Soanhals, ou de sortes nouvelles à maturation précoce, telles que Gullkorn. Alors que la préparation des sortes résultait d’un triage méthodique et d'épreuves en lignées pures des descer- dances isolées dans les variétés culturales étrangères Printice, Hanna, Chevalier, les améliorations récentes ont été obtenues par l’épreuve de formes locales suédoises. Ayant constaté que certaines sortes réputées par leur précocité et leur résistance à la verse, telles que Primus et Svanhals, présentaient en cer- taines localités des dégénérescences indiquant une origine hybride probable, les botanistes les plus expérimentés de la station se sont livrés depuis 1903 à des travaux méthodiques d’hybridation qui fournissent un matériel illimité de plantes mères. Les remarquables recherches de Niissox-EHLE sur les blés et les avoines hybrides ont fourni des résultats prati- ques indiscutables et une documentation précieuse pour la jus- tification d’une théorie de l’hérédité presque universellement acceptée. J’aurai l’occasion plus tard d’insister sur les concordances et les divergences des résultats obtenus à Svalôf et dans le champ d’essai de la Société d’Encouragement à la culture des Orges de brasserie en France. Il me suffit, dans cette courte introduction, d'indiquer sommairement les étapes parcourues, 182 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE pour montrer que la séparation des lignées et leur épreuve continue, que les changements de climat et des modes de cul- ture, que les croisements enfin doivent être successivement étudiés pour fournir des garanties suffisantes aux agriculteurs et aux industriels. La combinaison de ces trois modes de sélec- tion revient, à vrai dire, à réaliser par étapes successives, les créations obtenues volontairement ou accidentellement dans la plupart des établissements de semence; mais il y a, à mon avis, une différence capitale entre la sélection progressive dans des familles hybrides et la succession des épreuves comprenant la préparation de lignées pures et la détermination de leurs limites de variabilité dans le champ d’expérience, puis l’étude des adaptations et des dégénérescences à la suite de changements notables dans les conditions culturales et, enfin, l’utilisation des règles des croisements, y compris la purification automa- tique des récessifs mendéliens, pour affirmer la fixité des types. Lorsque les trois méthodes, avec leurs règles contradictoires, sont appliquées simultanément, il n’y a plus qu’un simulacre de garanties et on aboutit rarement, malgré un travail beaucoup plus considérable, à des résultats meilleurs que ceux qui résul- tent de la sélection en masse. Mais si l’on applique successivement les trois méthodes au même matériel, il se dégage des règles qui conduisent sinon à la certitude, du moins à l’accumulation des chances de réussite. Souvent, on constate qu’il n’y a guère à espérer mieux que la lignée pure initiale; parfois, on découvre des lignées remarqua- bles par leurs qualités et par leur instabilité; jusqu’à présent j'ai rarement réussi à obtenir un résultat favorable à la suite de croisements méthodiques. | Néanmoins, je commence mes études sur la sélection de l'orge par un exposé des résultats de croisements réalisés de 1906 à 1909, à Bourg-la-Reine (Seine), suivis pendant au moins quatre générations à Bourg-la- Reine et à Villacoublay. Il se dégage, de ce long travail, une série de règles qui tendent à limiter les épreuves et qui fournissent, par surcroît, des indications pré- cieuses sur le comportement des lignées qu’il faut rejeter après un bref examen. Or, ces règles sont très clairement mises en évi- dence par l'analyse de l’hérédité de ces caractères ténus, mais ÉTUDES SUR LES HYBRIDES D ORGES 183 particulièrement bien définis et héréditaires, que NEERGARD a découverts. CHAPITRE I CARATÈ2ES D'ESPÈCES ÉLÉMENTAIRES DES ORGES CULTIVÉES Kôrnicke et H. Werner (1) ont donné une classification mé- thodique des principales espèces et formes d’orges cultivées, nommées selon les principes linnéens et définies par de courtes diagnoses qui permettent aux différents auteurs de s'entendre sur les traits généraux des orges étudiées. Jen ai donné une- rapide analyse dans mon ouvrage sur l’ Amélioration des Crus d'Orges (1910) et il n’est pas indispensable d’y revenir. Mais j'insisterai volontiers sur la notion d’espèce élémentaire, selon Jorpan (1844), parce qu’elle fournit le critérium précis de la notion de type, tel que Neergard l’a compris, et qu’elle met en valeur, étant appliquée à des plantes sauvages, une concep- tion beaucoup plus sûre de la liaison des caractères et de leur subordination. | 1. Notion d’espèce élémentaire. — Dans une série de mémoires remarquables, Jorpan énonce les règles suivantes : « La constance des caractères est la marque de l’espèce.. Il est nécessaire de les examiner avec attention et d’en faire Pétude autant que possible sur des individus nombreux, de divers âges et venus dans des conditions différentes, mais cela west pas toujours suffisant. Il convient d’étudier encore les espèces voisines du même genre ou de genres rapprochés, celles surtout dont la constance n’est l’objet d'aucun doute et qui forment par leur réunion ce qu’on appelle des groupes naturels, afin de voir quelles sont les différences qui les séparent et de (1) Handbuch des Getreidebaues. Berlin, 1885, 2 vol. in.-8, 184 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE pouvoir faire ensuite la comparaison de leurs caractères avec ceux de la plante qu’on cherche à connaître... Les intermédiaires entre deux formes extrêmes constituent le point réel de la diffi- culté.. Les espèces existent indépendamment de notre manière de voir et dans des limites qu’il ne nous appartient pas de fixer; nous n'avons donc pas autre chose à faire, en les étudiant, qu’à constater qu’elles sont et ce qu’elles sont, suivant notre faculté d'observer, » On croit volontiers que « les espèces ne doivent être admises que lorsqu’elles offrent des caractères bien tranchés et qu’elles sont faciles à distinguer, de sorte qu’elles auraient pour limites celles même de notre faculté d'observer qui varie selon les individus, selon le degré d’attention ou de méthode... La science est rendue facile au moyen d’une hypothèse mise à la place des faits, mais est-ce encore de la science? En basant la distinction des espèces uniquement sur la constance des caractères, on arrive à supprimer complètement les variétés dans le sens attaché à ce mot. On n’a plus alors que des espèces ou des modifications d’espèces (1). » D’où la définition : l'espèce n’est pas une création arbitraire, une unité factice... « C’est l'unité renfermant un nombre indéterminé d'individus qui tous ont une même nature et sont consubstantiels les uns aux autres, de telle sorte qu’ils peuvent être justement considérés comme isssu originairement d’un seul individu, premier exemplaire - de l’espèce » (2). L'épreuve, c’est le semis répété avec Pisc- lement et la vérification de la constance des caractères. 2. Caractères visibles sur les semences. — Les définitions de Jorpan ont été confirmées par une étude approfondie des formes d’une petite Crucifère printanière Draba (Erophila) verna L., subdivisée successivement par JoRDAN, puis par ROSEN (1889) en près de 200 types distincts. Le même travail a été exécuté par JorDAN sur quantité de plantes, dont les blés, et, en particulier, sur les Viola tricolor L., démonstration complé- tée et confirmée récemmént par Wirrrock (1897). Or, dans sa (1) Observations sur plusieurs plantes rares ou critiques de la France. Lyon, 1844-1847, passim. (2) Diagnoses d'espèces nouvelles et méconnues. Lyon, 1864, in-8, I, p.29. ÉTUDES SUR LES HYBRIDES D'ORGES 185 recherche des espèces élémentaires de pensées sauvages, JORDAN (1846) insiste sur les caractères ténus visibles sur les graines : « Les fleurs sont sujettes à varier de grandeur et tendent toutes, plus ou moins, à passer à la couleur blanche...; ces variations sont au reste de peu d'importance. Les graines sont bien loin d’être identiques. Elles présentent à la vérité, au premier aspect, une grande similitude, mais, si lon observe avec une attention minutieuse leurs formes et leurs dimensions exactes en mesu- rant leur longueur et leur largeur extrêmes, on arrive à trouver des différences «très appréciables. Si l’on remarque en même temps que dans les autres espèces de la même section considérées comme très distinctes, telles que les Viola sudetica W., calcarata L. cenisia, AI. etc, les graines présentent la même similitude et des différences tout aussi légères, on est conduit à admettre que ces diflérences, quelques légères qu’elles soient, ont une très grande importance puisqu'elles séparent des espèces véritables... S'il est question d’étudier une nouvelle forme de Viola, il suffira d’avoir constaté que ses graines diffèrent de celles des espèces voisines pour être assuré qu’elle mérite un sérieux examen; et, dans le cas contraire, on aura acquis presque la certitude qu’elle ne doit pas être élevée au rang d'espèce, » Th. BruNN DE NEERGARD ne décrit pas les circonstances qui l'ont amené à attribuer une grande valeur à des caractères peu marqués, mais fixés, visibles sur les grains de l’orge cultivée, Mais il suffira d'appliquer les règles données par JorpAN pour être conduit à la même découverte. Il existe de grandes diffé- rences dans la forme des épis des Escourgeons (Æordeum tetras- tichum L.) et des épis des Paumelles (Hordeum distichum, L.). En examinant avec soin les glumelles dorsales qui enveloppent les grains de la très grande majorité des Escourgeons, on obser- vera la distribution à la base de la barbe de nombreuses petites épines réparties sur l’extrémité du grain, serrées et sans ordre; en examinant les grains des Paumelles, il sera facile de s’assurer que les épines, lorsqu'elles existent, sont exclusivement localisées sur les nervures latérales des glumelles, et cela d’une manière constante. Convaineu par cet examen de la valeur spé- cifique de ces caractères ténus, qui ne peuvent être bien mis en relief qu’à l’aide d’une loupe puissante grossissant deux à trois 186 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE fois linéairement, il faudra d’après la règle fournie par JORDAN attribuer une valeur au fait que certaines Paumelles ont des épines sur les nervures latérales dorsales, situées à droite et à gauche de la nervure centrale, alors que d’autres n’en présentent pas de traces. Or, la présence ou l’absence des épines sur les ner- vures dorsales latérales des grains constitue un caractère dis- tinctif des espèces élémentaires des orges Paumelles, d’après NEERGARD. Pour s'assurer de la valeur de cette distinction, NeerGarD s’est d’ailleurs limité à l’application du critérium de Jorpan; il a constaté par les semis successifs des graines de plantes issues de la même souche que le caractère restait cons- tant, dans toutes les conditions culturales où il a pu se placer. Je ne citerai ici que pour mémoire un autre caractère toub aussi précis, quoique plus délicat encore à observer. La base des grains des Æordeum tetrastichum est coupée obliquement, avec orifice arrondi, visible sur le grain observé par la face dor- sale; elle est coupée perpendiculairement à la base du grain, et amincie en crête chez les Paumelles. Il est naturel d'attribuer une importance, que l'expérience a confirmée, à l’absence ou à la présence d’un bourrelet transversal sur la base des grains, la présence de bourrelet permettant de distinguer les grains de l'Hordeum distichum erectum Schub., à épis compacts et dressés, des grains de l'A. distichum nutans Schub., à épis lâches et arqués. | 3. Subordination des caractères. — Je n’insisterai pas da- vantage sur les caractères d'espèces élémentaires des orges cul- tivées (1). Il faut cependant rappeler encore le principe que BERNARD DE JUssIEU a appelé la subordination des caractères, base de la Classification naturelle adoptée et généralisée par Geoffroy SainrT-HiLaïRE, Cuvier, LAmarck et tous les natu- ralistes descripteurs du xix® siècle. La présence constante de certains caractères en entraine d’autres qui paraissent à première vue en être indépendants. Ainsi, la distribution des épillets fertiles par trois sur chaque encoche du rachis des épis entraine (4) Voir Classification des Orges de brasserie en espèces élémentaires, dans L'Amélioration des Crus d'Orges, p. 75-87. ÉTUDES SUR LES HYBRIDES D’ORGES 187 la séparation des grains du rachis suivant une zone oblique et apparente sur la face dorsale du grain; la réduction des épillets fertiles à un sur chaque encoche entraine la séparation des grains suivant une zone perpendiculaire à l’axe du grain. Le premier caractère entraine l’autre; 1l y a liaison, mais pas à proprement parler subordination de caractères. De même, dans les Orges à deux rangs, la présence d’un bourrelet à la base du grain est liée à une compacité élevée des épis (D — 40 à 50), l'absence de bourrelet à une compacité faible (D = 25 à 35). Il ne peut y avoir de difficulté que dans les types intermédiaires, et alors, pour les Orges à deux rangs, on s’apercevra que la forte compa- cité l’emporte en général comme valeur de critérium sur la nature du bourrelet. Le plus souvent d’ailleurs, la discordance entre les deux caractères corrélatifs se traduit par de fortes irrégularités dans la transmission héréditaire et les phénomènes de mosaïque accompagnés d’avortement fournissent fréquem- ment la preuve qu’on se trouve en présence d’une lignée hybride (1). Mais il y a de nombreux exemples où la corrélation est moins évidente et parait soumise à de larges fluctuations. En général, les grains nus sont liés à une grande précocité qui est caracté- ristique de’ Hordeum nudum L.; il existe un grand nombre de variétés d’Orge à six rangs (Hordeum hexastichum L.), dont les formes marocaines, qui sont aussi très précoces, mais donnent des grains enveloppés. Pour les dérivés de l’Æordeum nudum, le caractère grain nu l’emporte sur le caractère précocité qui est subordonné. De même, parmi les caractères étudiés par NEER- GARD, la présence de poils longs et raides sur le rachis de l’épillet est presque toujours liée à la forme allongée de l'ovaire et du caryopse mûr; la présence de poils courts et cotonneux, avec la forme globuleuse et courte de l'ovaire et du grain. Les experts désignent les grains longs des orges à deux rangs sous le nom de type Hanna, les grains à ovaire globuleux, sous le nom de type Chevalier ; mais en raison des circonstances climatériques (1) BLarinGnem (L.), L'Hérédité en mosaïque (Quatrième Confér. intern. Génétique. 1911, p. 101-131 et 19 fig.). 188 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE et des conditions variables de la maturité, la forme des poils est beaucoup mieux définie, plus constante et plus sûre, dans la diagnose, que la forme des ovaires et des grains. On doit donc subordonner la forme du grain, caractère commercial de haute valeur, à la forme des poils, caractère botanique précis, mais sans portée directe pour le consommateur. Il arrive même qu’on rencontre des altérations dans la concor- dance de caractères généralement associés. Les sortes du type Chevalier à poils courts et à grains globuleux sont tardives par rapport aux sortes du type Æanna à poils longs et à grains ovales qui sont précoces. Une sorte (0.190) de Bourbourg pos- sède des ovaires globuleux; elle est tardive comme les Chevalier ; mais elle doit être classée dans les types Hanna parce que tous ses grains portent sans exception des poils longs; la forme des grains et la précocité sont subordonnées. 4. Indépendance des earactères. — Les caractères subor- donnés, mais régulièrement et constamment associés, peuvent et doivent être, dans une étude de l’hérédité, traités comme un ensemble et, pour la commodité du contrôle, il est indifférent de prendre l’un ou l’autre pour la définition de la sorte et de ses dérivés. Il est possible de trier à la loupe 500 grains d'orge à l'heure et il faut le même temps pour mesurer la compacité de vingt-cinq épis. Dans le travail de comparaison des lignées, on est en droit de se limiter au contrôle du caractère qui se prête le mieux aux observations rapides, ici, à l'examen des grains, à la condition toutefois qu’il n’y ait aucun doute sur la connexion des deux attributs. Le doute ne peut être levé que si l’on prend soin, pour chaque lignée cultivée dans des conditions différentes, de vérifier chaque année la liaison des caractères. Aussi, dans la préparation des sortes pures d’orges destinées à la brasserie, le contrôle de la pureté des grains est toujours complété par l'examen d’une vingtaine d’épis non choisis et prélevés dans le même lot. Cette précaution m’a paru indispensable, à partir de 1905, après avoir constaté qu’une sorte pure de Svalüf, l'orge Svanhals, se corr- portait dans les cultures de la Somme et de lEure-et-Loir, comme un hybride incomplètement fixé. ÉTUDES SUR LES HYBRIDES D’ORGES 189 Néanmoins, lorsque les sortes ont été suivies pendant quatre ou cinq années dans le champ d'expérience et que la concordance des caractères a été absolue,. on est en droit de se limiter, dans des épreuves commerciales, au seul contrôle des grains, avec la précaution de faire, pour chaque période de trois ou quatre années, une épreuve de tous les lots en culture. En fait, parmi les quarante sortes multipliées pour la grande culture par la Société d'encouragement, je n’ai constaté aucune déviation à la règle prévue. Il faut d’ailleurs signaler ici que les épreuves de cette nature ont porté exclusivement sur des sortes de paumelle classées dans l'espèce Hordeum distichum nutans qui présente, avec les Escourgeons (Hordeumtetrastichum pallidum) une régu- larité spécifique remarquable. La règle n’est plus valable pour un certain nombre de sortes, au moins aussi nombreuses que les sortes stables, isolées dans le champ d’essai et rejetées avant leur introduction dans la grande culture, précisément à cause de l’irrégularité légère et passagère, ou constante et généralisée, de la liaison des caractères. Il faut bien se rendre compte, à ce propos, de la valeur des réserves faites par Jorpan; il y a des règles de corrélation indiscutables pour certaines lignées, et la présomption est forte, lorsqu'on les a établies pour quelques types bien tranchés, qu’elles sappli- quent à un grand nombre d’autres lignées. Mais pas à toutes, du moins dans les céréales soumises par la culture à des conditions de croissance uniformes qui atténuent en partie la variabilité des types. La diversité peut n’apparaître qu’en certaines années exceptionnelles. En France, la multiplicité des centres de culture d’orge, la variété des terrains et des climats fournit une telle quantité de lignées distinctes qu’il est relativement facile de trouver un choix suffisant aux besoins de l’agriculteur et du malteur en se limitant à l’étude des sortes bien équilibrées où la concor- dance des caractères est complète, Mais c’est avec regret que j'ai négligé de remarquables lignées irrégulières, telles que les orges Cisterciennes, classées toujours parmi les meilleures par les brasseurs et cependant instables au point de vue des caractères de contrôle. Pour certaines régions, à terrain ou à climat spécial, telle que le centre d’Issoudun, la corrélation des 190 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE caractères dans les types locaux est au contraire tellement étroite qu’il me paraît nécessaire de l’altérer en quelque mesure pour obtenir une sorte qui donne satisfaction aux exigences légitimes des malteurs. Les règles de l’hérédité alternante, découvertes par MENDEL, fournissent un critérium très sûr de la corrélation absolue, ou de l'indépendance relative des caractères. J’ai insisté longue- ment sur ce point dans plusieurs ouvrages. et l’étude actuelle en fournit de nouvelles preuves. Pour se rendre compte du degré de liaison des caractères, généralement associés, pour ce qui concerne une sorte pédigrée donnée, il suffit de faire l'épreuve par le croisement de la lignée sur laquelle on a un doute avec une lignée, aussi voisine que possible, pour laquelle on a une certitude de liaison absolue. Autrement dit, il faut posséder dans ses collections des lignées types, garanties et régulièrement contrôlées, qui n’ont souvent aucune valeur culturale, mais qui sont les réactifs indispensables pour évaluer la plasticité d’une sorte douteuse. Parmi les orges à deux rangs à épis arqués, la sorte 0.236, par exemple, n’a servi de réactif pour l’analyse de sortes douteuses, telles que l’orge de Bourbourg (0.190). Lorsque les caractères étudiés sont en liaison absolue, par exemple maturité tardive, ovaire globu- leux et poils de l’axe de l’épillet cotonneux de la sorte 0.431, en les combinant par le croisement avec la sorte 0.236 qui ales carac- tères opposés la disjonction en deuxième génération doit donner une répartition de l’unique couple des caractères selon les pro- portions 3:1, ce qui a été vérifié (tableau 1); mais si la liaison est imparfaite, il est probable que la répartition se produira d’une façon irrégulière, suivant les proportions 9:3:3:1, par exemple, si deux caractères sont indépendants. Il est nécessaire avant toute analyse de ce genre de constater par un nombre d'épreuves aussi élevé que possible qu’on possède quelques réac- tifs ou sortes pures donnant régulièrement les disjonctions selon le mode mendélien, Car, le plus souvent, pour un grand nombre de sortes appar- tenant à la forme d’orges à deux rangs à épis dressés, par exemple, les règles mendéliennes sont en défaut, et fournissent un doute sérieux sur la stabilité de la lignée et sur la concor- ÉTUDES SUR LES HYBRIDES D'ORGES 191 dance prolongée des caractères corrélatifs. En 1904, je l'ai déjà signalé, J'ai été très fortement surpris de constater qu'un lot d'orge Svanhals, cultivé pour le compte de la Société d’encou- ragement par M. Cassarini, à Auvers-le-Hamon (Sarthe) four- nissait 76 % de grains du type et 24% d’un type différent; dès cette époque, j'ai affirmé que la sorte Soanhals, purifiée à Svalôf et contrôlée pendant des dizaines d’années dans la Sta- tion, qui se comportait correctement dans les champs d’essais des environs de Paris, dans les cultures de M. ScHrIBAUx et de M. Marreaux, à l’École de Berthonval (Pas-de-Calais), à Clion (Indre), etc., devait cependant être retirée de la culture. Un lot de semences de même origine cultivé à la Coudre de Bazouges, près de Château-Gontier, confirmait ce diagnostic, en fournissant de plus un nombre élevé de plantes nutans. Quel- ques années plus tard, Svalôf faisait connaître l’origine hybride des sortes Svanhals et Primus, dont la généalogie probable est un croisement accidentel de l'orge Chevalier et de l'orge Impé- rial, ayant donné la variété Diamond, puis les sortes pédigrées Seanhals (0.506) et Primus (0.706). I m’a été possible de cons- tater depuis des déviations analogues pour certaines lignées françaises (0.631). Les données réunies dans ce mémoire appor- tent une contribution décisive qui justifie les précautions prises dans l’analyse des corrélations de caractères des sortes propa- gées par la Société d'encouragement. Les changements de climat, d'époque des semailles et des conditions de maturation ne me paraissent pas d’ailleurs étrangers à la manifestation de cette instabilité. CHAPITRE II DESCRIPTION ET SIGNIFICATION DES CARACTÈRES MORPHOLOGIQUES VISIBLES SUR LES GRAINS D'URGE 5. Caractères des mélanges de graines. — Pour se familiariser avec l’examen des caractères ténus utilisables pour la distinc- 192 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE tion des espèces, il est nécessaire de faire une éducation progres- sive de l’œil et de trier d’abord, dans des mélanges artificiels de grains provenant d’espèces différentes, ceux qui appartiennent aux divers composants. Presque toujours les mélanges artificiels sont décelés par la couleur; les conditions de récolte et de maturité influent nota- blement sur la teinte plus ou moins blanche ou jaune des grains et, lorsqu'un rapide examen donne l'impression qu’un pareil mélange a été réalisé, il est commode, pour étayer sa conviction, de faire agir des vapeurs ammoniacales sur les graines qui bru- nissent toutes, mais avec des modalités qui trahissent les ori- gines différentes des grains traités. Cette méthode ne fournit de bons résultats que si les lots mélangés ont été récoltés en des lieux distincts et dans des conditions climatériques assez diver- gentes; les grains de l’orge mouillée au moment de la fauche ou plus tard offrent une teinte gris jaunâtre prononcée qui tranche sur la couleur blanche ou jaune clair des grains récoltés par temps sec. Comme les modifications de la couleur sont parallèles pour toutes les espèces d’orges, il est impossible d'utiliser ce crité- rium pour distinguer les composants des mélanges naturels qui ont subi les mêmes vicissitudes à la récolte. Tout au plus, peut-on distinguer les grains du type Chevalier à leur teinte blanc lai- teux des grains de l Escourgeon jaune paille, et on se rend compte alors que la distinction est plutôt due à la grande différence dans les maturités respectives, les grains d’escourgeon étant trop mûrs, ceux du type Chevalier à peine mûrs. Un certain aspect, qui se traduit parfois par des différences de coloration définies, fournit aussi une indication d’origine. Par exemple, toutes les orges récoltées en année normale dans la région d’'Issoudun ont une tendance à donner des grains ver- dâtres et ce pigment paraît dû à la transformation par dessica- tion d’un pigment rouge abondant développé dans les cellules superficielles des glumes au cours de la maturité. Les sortes 0.217 et 0.240 isolées dans un lot du domaine de Borderousse présentent ce caractère à un haut degré qui permet de les dis- tinguer à longue distance dans les champs d'essais comparés. Mais la même teinte affecte quelques lignées du type Chevalier (sorte 0.339), originaires de la même région, à un degré moindre ÉTUDES SUR LES HYBRIDES D’ORGES 193 il est vrai, et même les lots de Prinzess originaires de Svalüf et cultivés pendant deux ou trois générations dans les environs d’Issoudun. Par opposition avec ce cas extrême, je signale la teinte blanche souvent remarquable et recherchée par les mal- teurs, qui caractérise les lots récoltés dans la Haute-Loire, entre 900 et 800 mètres d'altitude. Il est possible qu’elles doivent cette qualité à une maturation tardive et lente. Faut-il ne voir qu’un rapprochement accidentel dans le fait que dans la même espèce élémentaire, Hordeum distichum nutans L., les orges de Hanna, très précoces, sont presque tou- jours teintées de rouge brun avant leur maturité, que les orges tardives de Bourbourg (0.190), qui ont quelques particularités des Chevalier, donnent au contraire des grains de teinte pâle? Les distinctions sont trop sujettes à des altérations annuelles pour en déduire une conséquence pratique. 6. Caractères des graines délimitant les espèces linnéennes. — La définition des espèces d’orges par LINNÉ et plus tard par SERINGE, SCHÜBELER, KÔRNICKE et WERNER (1885) repose presque exclusivement sur le mode de végétation annuel ou bisannuel, la constitution des épis et la coloration des graines et des glumes. IL est évident que dans l’édification de cette no- menclature, on a surtout recherché l’opposition des caractères qui se conservent bien visibles sur les plantes sèches de collec- tions et d’herbier. La série nigricans, s’il s’agit d’orges à deux rangs, ou nigrum S'il s’agit d’orges à six rangs, est localisée dans les régions chaudes de la Méditerranée et de l’Inde. Du Maroc, j'ai reçu des formes noires qui y sont plus appréciées pour la nourriture des chevaux et pour le rendement que les mêmes séries à grains peu colorés; en brasserie, ces orges n’ont jusqu’à présent pas été appréciées, La couleur noire des balles et du grain est d’ailleurs fréquemment associée au caractère grain nu, qui, lui aussi, est bien défini. Hordeum nudum Linné paraît être une très ancienne forme cultivée de l’orge à deux rangs, remarquable par la grosseur de ses grains, la rapidité de croissance, la faible rigidité de la paille et tout un ensemble de particularités qu’on retrouve dans les espèces à grains nus à six rangs (Hordeum tetrastichum coeleste) ANVSs SCIENCE AGXO", + 69 SÉRIE. === :921 13 194 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE qui serait l’Orge mondée (Hordeum mundum) du Moyen Age. Il est facile de constater que toutes ces particularités sont aussi l'apanage des formes monstrueuses Æordeum trifurcatum, cucul- latum et tortile, qui ont des affinités marquées avec les espèces d’orges dépourvues de barbes, trouvées en Chine et appréciées en Californie. Il suffit de réunir une collection des lignées d’orges cultivées dans les jardins botaniques pour posséder la majeure partie de ces formes et aussi un certain nombre de leurs hybrides sta- bilisés tels que Hordeum Stendeli-trifurcatum où il est très facile de reconnaitre l'influence respective des parents, d’après le seul aspect des grains non brossés. Je n’insiste sur ces espèces, qui sont peu cultivées en France et n’ont pas d’intérêt immédiat pour la brasserie, que pour définir une partie du matériel utilisé dans mes croisements. Néanmoins, il faut remarquer une fois pour toutes, car cette particularité est précieuse dans l’analyse des retours des lignées et fournit des indications sérieuses sur l’ascendance éventuelle des sortes, que toutes les orges à grains noirs offrent des barbes lisses ou presque et que les épines des nervures dorsales sont très atténuées; que toutes les orges à grains nus présentent l’'adhérence marquée des glumelles au rachis des épis, alors que les glumelles des orges à grains enveloppés se détachent nette- ment par la base; qu’enfin, dans tous les croisements où inter- vient une orge à grains nus ou un dérivé associé à une orge à grains enveloppés, le rachis de lépi se brise, caractère que n’offrent pas les parents. J’ai signalé (1) le premier cette par- ticularité, qui est un cas typique d’hybridmutation aw sens que donne Bareson à ce mot; elle fournit en beaucoup de cas un moyen commode pour reconnaitre les hybridations accidentelles et limite la portée des conclusions qu’on pourrait tirer de ces déviations aux règles de l’hérédité. Les caractères d’épis, à deux ou à six rangs, sont beaucoup plus importants pour le sélectionneur européen. Les espèces hexastichum, tetrastichum diffèrent par la distribution des grains gene (1) Recherches sur les hybrides d'orges (C. R. Acad. Sc., Paris, 1908, t. CXLVI, p. 1293). CS OR ÉTUDES SUR LES HYBRIDES D’ORGES 195 sur le rachis et les lots purs de ces deux types se distinguent le premier par des grains tous pourvus d’un plan de symétrie, le second, par la proportion de un tiers à plan de symétrie longitu- dinal et de deux tiers tordus dont le point d’attache sur les épis laisse une cicatrice ovale bien apparente sur la face dor- sale. Les grains de l’orge à deux rangs (4. distichum) offrent, au contraire, des bases de grains coupées perpendiculairement à Vaxe et ne laissent pas voir de cicatrice sur la face dorsale. L’orge éventail (Æ. Zeocriton L.) est une espèce répandue dans les jardins botaniques, bien caractérisée par ses épis à deux rangs courts, très compacts, à grains divergents à la base, appliqués contre l’axe au sommet, ce qui entraîne un étalement caractéristique des barbes, à maturité. Un lot de grains purs montre des différences de taille très accusées; les grains de la base de l’épi sont de un tiers plus longs que ceux du sommet, avec. des largeurs équivalentes. L’examen de la base des grains permet aussi de les distinguer; le bourrelet, très accusé sur les gros grains, s’atténue progressivement au fur et à mesure qu’on s'élève sur l’épi et il est à peine marqué sur les grains de l’ex- trémité qui présentent une zone d'attache ovale, mais à grand axe horizontal transverse, ce qui les différencie des grains d’es- courgeons. Dans les orges à deux rangs cultivées en Europe, Æ. distichum L., Schübeler a distingué A. distichum erectum de H. distichum nutans par une série de caractères végétatifs dont le plus impor- tant est la compacité des épis oscillant entre 40 et 55 chez la pre- mière espèce et 20 à 35 chez la seconde. Bien que la compacité soit homogène tout le long de l’axe de l’épi, il y a de fortes chances pour que la première soit un hybride fixé résultant d’un croisement entre , Zeocriton L. et H. distichum nutans. En tout cas, j'ai obtenu des formes stables offrant tous les caractères de VA. distichum erectum, à la suite d’hybridations entre les parents présumés. Mais le caractère bourrelet de la base du grain est marqué tout le long de l’épi erectum et, d’ailleurs, il est d'autant plus accusé que l’épi est plus compact, corrélation bien apparente aussi sur les épis Zeocriton. Enfin, la base des grains des 7. distichum nutans est atténuée en biseau, sans trace de bourrelet. Je reviendrai sur ces parti- 196 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE cularités à propos de la définition des sortes par la compacité des épis et de étude des croisements entre erectum et nutans. 7. Caractères d’espèces élémentaires d’orges. — Il faut re- connaître que la distinction entre espèces linéennes et espèces élémentaires est conventionnelle, surtout si on la fait reposer uniquement sur les particularités visibles sur les grains. Mais j'ai indiqué plus haut qu’il faut, dans des études expérimentales sur l’hérédité, adopter les vues de JorDAN, à savoir que les espèces élémentaires seules existent et que les espèces linéennes sont des groupements plus ou moins artificiels d'espèces élémen- taires fondamentalement distinctes. Si j’ai présenté les diffé- rents caractères visibles sur les grains en parlant d’abord des espèces linéennes, c’est parce qu’il faut adopter, dans un exposé, le langage conventionnel habituel et aussi parce que je désire mettre en relief, tout spécialement, les deux couples de caractères visibles sur les grains des orges cultivées à deux rangs, découverts par NEERGARD et utilisés couramment dans les analyses bota- niques d’orges de brasserie. Le premier couple comprend la forme, la distribution et la couleur des poils sur l'axe de l’épillet qui est d'ordinaire entrainé avec le grain après le battage. L’axe est logé dans la fente ven- trale du grain mûr, saillant dans les orges à épis dressés, encastré dans la fente profonde dans les orges à épis arqués. En faisant une légère pression sur le biseau de la base du grain de cette der- nière espèce, on l’oblige à sortir de sa loge et il est facile d’en étudier les caractères (pl. I, fig. 2 et 3). Cet axe est une véritable ramification de l’épi, mais si éourte, si réduite, qu’on n’y trouve pas en général de traces de vaisseaux. Toutefois, accidentellement, il s’épaissit, s’allonge et porte des traces de glumelles, ou même des glumelles parfaites, embryon de petite fleur dont j'ai donné un exemple (Amélioration des crus d'orges, fig. 12, p. 87); cet accident est rarement isolé en ce sens qu'il est fréquent d’en trouver plusieurs exemples sur le même épi, ou sur les épis de même âge d’une même plante. Le fait qu'on a décrit un Aordeum compositum à épis ramifiés (KürnickE) laisse supposer qu'on pourrait par une sélection heureuse fixer cette particularité et obtenir des lignées d’orges ÉTUDES SUR LES HYBRIDES D'ORGES Fo comparables au Triticum compositum. L’anomalie est très fré- quente sur les rejets qui se développent après la section des chaumes de premier ordre, lorsqu'on fauche la paumelle ou l’es- courgeon en vert, pour en nourrir le bétail; mais je n’ai pas réussi, dans quelques essais peu prolongés, à constater l’héré- dité de la ramification (Cf. BLARINGHEM, Mutation et trauma- ismes, p. 114 et pl. VIT, fig. 86). | Quoi qu’il en soit, l’axe de l’épillet encastré dans le grain d'orge possède les caractères des pédoncules des épillets avortés qui accompagnent à droite et à gauche chaque grain de l’orge à deux rangs et les poils qu’il porte sont de la nature de ceux qu’on observe sur les axes latéraux et sur les glumes (pl. IT, fig. 6). Selon la règle du balancement organique, les poils sont en général d'autant moins développés en nombre et en taille que l’axe de l’épillet a une croissance de plus longue durée, si bien qu’il est plus difficile de déterminer la nature de ces poils par l'examen de l’épi complet que par l'examen de la face ventrale d’un grain. Parfois d’ailleurs le grain se détache sans entrainer l'axe et le brossage des grains l’enlève le plus souvent (pl. I, fig. 4). L’organe est accessoire; pour faciliter le triage des se- mences d’après ce caractère, il faut insister pour obtenir les lots battus et criblés, mais non blanchis par la brosse. Même au cas de la chute de l’axe, il est possible de reconnaitre la forme des poils qu’il porte, car ils existent toujours sur les glumellules enfermées avec le grain dans les balles des orges vêtues. Avec la pointe d’une aiguille, on soulève la base de la glumelle dorsale et on détache facilement une des deux glumellules intactes qui définissent la çatègorie du grain (pl. 11, fig. 7). Dans toutes les espèces d’orges cultivées en Europe (tetrasti- chum et nutans), on a observé des plantes dont les poils des glumes, des glumellules et des axes d’épillets sont raides, bril- lants, allongés en pointes acérées (pl. IT, fig. 6) et d’autres plantes plus rares dont les poils (pl. II, fig. 5 à gauche) sont ondulés, de teinte mate et enroulés à la facon de très courtes fibres de coton, d'où les expressions habitiuelles : poils raides ou poils cotonneux. NEERGARD a démontré et toutes les cultures expérimentales qui ont été faites depuis ont confirmé que la forme des poils était un caractère d’une fixité remarquable, identique pour tous les 198 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE grains d’une même plante et de tous ses descendants, à moins que la plante n’ait une origine hybride. La présence ou l’absence d’épines sur les deux nervures laté- rales dorsales des grains est le second couple de caractères mor- phologiques qui a retenu l’attention de NEERGARD et de ses émules. Ce sont de petites productions cornées formées d’un groupement de cellules à parois épaissies qui sont, chez les Hordeum distichum, distribuées très régulièrement, à la suite les unes des autres, ermme les dents d’une scie (pl. IT, fig. 10), chez les Hordeum tetrastichum et H. nudum, dispersées avec moins de régularité sur le bec du grain et à la base de la barbe. Les mêmes épines bordent à droite et à gauche les bords amincis et saillants des barbes, et on pourrait en induire qu’il suffit de faire glisser les barbes dans la main pour avoir une appréciation suffisante de l'abondance ou de l'absence de ces petites épines sur les nervures dorsales des grains. Il y a, en fait, une certaine corrélation entre les deux caractères dans le groupe des Æ. hexas- tichum à barbes lisses du nord de l’Afrique, qui se comportent dans les croisements à l’opposé des escourgeons pour ce qui concerne ce caractère. Pour les orges cultivées en Europe, il n’y a pas de corrélation étroite entre la répartition des épines sur les bords des barbes et la répartition des épines sur les nervures latérales dorsales. L'examen de grains pourvus de leurs barbes des 1. tetras- tichum et H. distichum montre d’ailleurs que les nervures laté- rales dorsales de la glumelle externe s’évanouissent en quelque sorte avant leur raccord à la barbe, tandis que les nervures latérales ventrales sont, au contraire, dans le prolongement des parties lignifiées et saillantes des barbes. Il n’est pas rare d’ob- server une continuité, pour le moins apparente, dans la distri- bution des épines de part et d’autre des barbes et sur les nervures latérales ventrales de la glumelle correspondante. Or, le couple de caractères épines présentes et épines absentes sur les ner- vures latérales ventrales n’a pas de fixité suffisante pour qu'on puisse l'utiliser dans la séparation des espèces élémentaires. Il y a donc une précaution importante à prendre dans la défini- tion et la limite précise de la zone où il faut reconnaître la pré- sence ou l'absence des épines. ÉTUDES SUR LES HYBRIDES D’'ORGES 199 En suivant la croissance des glumelles dans l’épi jeune, on reconnait que les nervures latérales dorsales apparaissent tard dans la différenciation de la glumelle, plus tard que les nervures latérales ventrales et on se rend compte que leur développe- ment accusé et complété par une ornementation cornée marque en quelque sorte le complément et la fin du développement de la glumelle. J’ai constaté, d’autre part, que dans la même espèce linnéenne A. distichum (la corrélation est fausse pour H. hexastichum) et tout spécialement pour A. distichum nutans, la présence de dents sur les nervures dorsales latérales indiquait une sortie prématurée des barbes hors de la gaine de la der- nière feuille du chaume et une maturation des épis précoces. On sait, d'autre part, queles barbes jouent un rôle considérable dans la transpiration et dans la formation du grain. Il est pro- bable que l’évolution précoce des ornements superficiels des glu- mel es (présence d’épines) est en rapport avec une tendance propre des sortes à la lignification rapide et abondante des tissus. On s’expliquerait ainsi le fait étonnant que la sélection des grains d’orges uniformément pleins, bombés, donnant un malt léger et friable conduit presque toujours (neuf fois sur dix dans mes sélections d’orges locales françaises) à l’élimination des sortes portant des épines sur les nervures dorsales et à maturation d’épis brusquée. Les grains sont mieux remplis, plus réguliers, et à pellicule plus fine dans les sortes à nervures dorsales lisses dont les épis évoluent lentement avec une gradation régulière. 8. Variations accidentelles ou autres des caractères d’espèces élémentaires. — Il serait inexact de supposer qu’on peut classer, dans l’une ou l’autre catégorie : poils raides ou cotonneux, ner- vures dorsales lisses ou épineuses, toutes les sortes d’orges ren- contrées dans les cultures et surtout celles qui sont surveillées dans le champ de contrôle. La règle est très fréquemment va- lable et dans la très grande majorité des épreuves, l'expert n’éprouve guère de difficultés. Mais il y a des exemples, obtenus surtout à la suite d’hybridations récentes, où les déviations sont notables et doivent être signalées. . Pour ce qui concerne la forme et la longueur des poils de laxe d’épillet, je n’ai observé qu’un très petit nombre de formes inter- 200 ANNALES DE LA SCIEN_E AGRONOMIQUE médiaires et dans des lots hybrides réalisés à dessein entre espèces très éloignées et divergentes (pl. IT, fig. 8). Les poils sont parfois courts, touffus, d’aspect mat; l’axe lui-même offre sou- vent un épaississement marqué, assez fréquent sur les axes à poils raides, rare sur les axes à poils cotonneux; ce qui me conduit à classer les intermédiaires dans la série des poils raides. Cette convention s'accorde d’ailleurs avec le fait que les poils raides dominent les poils cotonneux dans les disjonctions hybrides et je n’insisterais pas davantage si elle ne simplifiait pas trop la question à mon avis (1). Le couple de caractères, présence ou absence d’épines sur les nervures dorsales des grains, donne lieu à de plus graves et fré- quentes irrégularités. Il arrive qu’un grain porte sur une nervure dorsale, celle de droite par exemple, une série de dents parfaites alors que la nervure de gauche est lisse ou, plus fréquemment, ne porte qu’une dent ou deux, très espacées. En ce cas, 1l n’y a pas d’hésitation pour le classement du grain dans la série des épineux. Mais il arrive encore qu’un même grain porte une ner- vure parfaitement lisse, alors que l’autre porte une ou deux épines, généralement d’ailleurs fugaces et peu développées. L'expérience a établi que ces grains donnaient presque toujours des plantes irrégulières dans leur descendance, variables selon les saisons, les épines étant plus prononcées dans les années sèches ou sur les terrains à sous-sol calcaire. Dans la pratique des sélections, il faut rejeter les lignées qui présentent ces dévia- tions: elles réapparaîtront certainement (races instables ou demi-races de H. pe Vies) et troubleront les garanties qu’on doit fournir aux lots destinés à la grande culture. Il est intéressant de constater que ces déviations apparaissent régulièrement et sur un nombre illimité de lignées hybrides obte- nues par le croisement d'espèces très divergentes, ou simplement divergentes (Æordeum distichum nutans avec H. dist. erectum), (1) Pour mettre en évidence les spéciéités distinctes Naupin (1869) a insisté sur la stérilité relative des croisements des formes comparées. Or, les anomalies de poils se produisent, se perpétuent ou réapparaissent périodiquement, dans les lignées hybrides où les avortements d’épillets sont nombreux. C’est précisément dans ces cas qu’il est difficile d’accoupler les caractères et d'appliquer les règles mendéliennes, d’où difficulté d’inter- prétation. ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOUMIQUE. L. BLARINGHEM. — Etudes sur les hybrides d'Orges, PLANCHE I Fig. 1. Fig. 2. se Vrofeta re 4 Pace “veine © PT ot APE LIRE À DE ES 142 Un tes %: à amet dm nn em 17 eu \ ve pe ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. L. BLARINGHEM. — Etudes sur les hybrides d'Orges. PLANCHE II Fig. 7. Fig. 8. É ne | 4 En Ne | LE à t | à | ” ra Lee peogt 1 ur D ie à à e M, x ù F . "3 > : L : L » + n'e : é è | ". ! ps r PS Û CE & à 4 g" [fe k àg d L : Ÿ LE ag PL ' MOTTE ) rE # 4 £ « A | / x |] ps $ L a DS. ; D” L AL N : 7 Vos NAS LE F x L u L a 1 g 4 LR“ LA fe | PARA ct " . tes € oO “ L . » 0 AT. PL ui. LL FT "À » LP | ' 4 4 D ; + d f: Le 2 . i | L : \ ! 0 L | i p e 4 DCE | \ ) Ü é ° n Û - | CNE : ,. t n Le” Tr dl .1 Pme ! AUS , s 1 er nt, 4 L pu ra Î . : , L ÉTUDES SUR LES HYBRIDES D’ORGES 201 que la fréquence des déviations est parallèle à la fréquence des avortements d’épillets, qui traduisent des incompatibilités spéci- fiques (Naupix). On est, par extension, en droit de supposer que les lignées parfaitement fertiles, mais à grains irréguliers au point de vue de ces caractères, ont, eux aussi, une origine hybride plus ou moins lointaine. Nous l’avons reconnu pour les sortes d’orges de brasserie du type erectum, distribués comme semences pures par Svalôf, telles que Svanhals et Primus. C’est aussi une tendance des Zmpérial, des Goldthorpe, et d’une série d’orges remarquables, mais instables au point de vue des épines des grains et de la forme des épis, décrits dans mes cultures expérimentales sous le nom de Cistercienne. 9. Lignées qui doivent être utilisées pour l’étude de l’héré- dité des caractères d’espèces élémentaires. — Les croisements peuvent être faits avec des objectifs différents : ou bien, avec le but de connaître la fixité, les limites de varia- tion et les modes (alternant ou autre) de transmission des carac- tères. Cette connaissance est indispensable pour acquérir les garanties nécessaires à une expertise et doit être faite méthodi- quement pour toute sorte pure pédigrée dont l’emploi est recom- mandé pour la vente aux malteurs; ou bien, avec le but d’obtenir des nouveautés, combinant des qualités remarquables de deux parents, dont il faut tirer parti après une série d’épurations et d'épreuves prolongées. Le matériel qui doit être utilisé dans l’un ou l’autre cas est totalement différent. Dans le premier, il faut arriver à des règles aussi rigoureuses que possible et en faire un code d’expertise. Les lignées de contrôle doivent être comme des réactifs qui, combinés à la lignée douteuse, ne font apparaître que les irrégu- larités de celle-ci, sans apporter par eux-mêmes aucun trouble dans les lois prévues. Dans ce premier mémoire, j’étudie préci- sément l’hérédité des caractères visibles sur les grains pour en tirer des conclusions relatives à la garantie qu’on peut exiger des $ortes, au moment de leur propagation dans la grande cul- ture; il faudra donc utiliser un matériel particulièrement choisi et régulièrement contrôlé pour ces caractères. Mais l’avenir, c’est-à-dire la création de nouveautés intéres- 202 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE — santes, consiste, d'autre part, à analyser les sortes de choix (Cistercienne, Goldthorpe, Orge de Bourbourg, etc.) irrégulières, conservées dans le champ d’essai pour leur imprimer, par un croisement convenable qui n’atténue pas leurs qualités, la marque définitive et stable qui permettra d’en faire le contrôle. Les croisements aboutissent à ce résultat et d’une orge Gister- cienne à grains presque constamment lisses, J'ai obtenu des lignées stables à grains toujours et fortement couverts d’épines. L'expérience prouve qu’il faut être très réservé dans la propa- gation de ces lignées hybrides; il faut les cantonner dans un centre approprié, avec des conventions d'achat telles qu'on puisse périodiquement renouveler le lot qui possède en lui- même une cause fondamentale d’instabilité. Autrement dit, selon l'expression de Jorpan, les espèces intermédiaires constitutent la difficulté, mais elles existent, et nous ne pouvons que constater qu’elles sont et ce qu’elles sont. Si on veut en utiliser certaines qualités (elles sont généralement très sensibles à l’influence de la culture, des engrais et donnent des résultats remarquables avec les perfectionnements agricoles modernes), il faut ne pas oublier leurs tares originelles. Mais les règles, les garanties doivent être établies, définies avec les sortes les plus pures et les plus homogènes, analysées de toutes façons en suivant les principes fixés par MENDEL (1865) pour définir les lignées pures : « La valeur d’une expérience dépend en partie du matériel que lon étudie, et il est indispensable de choisir celui-ci de ma- nière à éviter tous les résultats douteux. Pour une étude de croi- sen ents, il faudra donc choisir des plantes : 19 offrant des caractères différentiels constants; 29 dont les hybrides peuvent être facilement isolés à l'époque de la floraison: 99 1] faudra aussi éviter les hybrides à fécondité réduite et suivre à chaque génération tous les descendants sans excep- tion, » Je me suis efforcé de suivre ces principes et j'ai fait choix, pour mes croisements, de sortes dérivées chacune d’un seul grain dont la descendance a été suivie au moins deux années souvent cinq, sur plus de cent individus soumis à un contrôle OS | OS JO ÉTUDES SUR LES HYBRIDES D'ORGES 203 rigoureux des caractères visibles sur les grains, des caractères d’épis, des caractères fluctuants de compacité, de nombre de grains par épis et de taille des tiges. Les lignées ont été de plus choisies de telle façon que la fécon- dation ait lieu de bonne heure, alors que l’épi est encore ren- fermé à l’intérieur de la gaine de la feuille supérieure. Enfin, j'ai laissé pour une étude ultérieure les séries d’hybri- dations qui ont entraîné des avortements partiels des épillets. ILest impossible de faire un dénombrement et d’utiliser les résul- tats d’après les règles numériques mendéliennes si l’on a un pourcentage, même faible, de grains avortés. Il importe de noter que les disjonctions et les avortements ne portent pas sur l’ensemble des éléments reproducteurs mais sur une partie de ceux-ci et que les pourcentages ne sont valables que si l’on admet que la stérilité affecte uniformément tous les grains de pollen et tous les ovules; il est probable que le contraire a lieu. La vérification des règles de MEenDEL doit être complétée par observation des lignées en troisième et en quatrième généra- tion. J’en ai suivi un très grand nombre et il en serait fait men- tion dans cette première étude s’il était nécessaire de renforcer les conclusions qui découlent des tableaux numériques donnés plus loin. Il me suffira de dire que les irrégularités en troisième et en quatrième génération n’affectent, dans la très grande majorité des cas, que les lignées qui présentent en deuxième génération des avortements plus ou moins marqués, mais sen- sibles. Il est donc préférable d'en faire l'exposé à propos de l'étude des lignées aberrantes. 10. Nomenclature des sortes pures d’orges. — Les espèces botaniques, les sortes suédoises ont été désignées sous les noms qu'elles portent dans les listes d'échanges de graines. Mais les diagnoses complètes seraient trop longues et encombreraient les tableaux qui résument les résultats des épreuves; j’ai adopté, toutes les fois qu’il m’a été possible, les séries de chiffres qui permettent de classer les sortes d’orges pures indigènes destinées à la brasserie. Je résume ici brièvement ces conventions, expo- sées en détail dans les Rapports de la Société d’Encouragement, et dans l Amélioratiou des Crus d'orges (1910, p. 80 et 145). 204 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE Les numéros des sortes pures pédigrées isolées par mes lique. . Armé”. Armes (chasse). Arpentage. . Arracheurs de racines. — de tubercules. Arrosages. ÿ — insecticides. Arsenic (Ind. chimiques) . Art de l'ingénieur. . . Arthropodes LUE Articulés (Zool.) . Arts appliqués. Ê Ascenseurs pour fardeaux. Ascomycètes. (Bot.) . Asperges. . Assimilation chlorophsll. - Assistance. } Associations politiques - Assolements. — des cult. fourrag. | Assurances. . . — agricoles. — du bétail. . — oontre la grêle . ELU EX GE US Astaciculture. . . Astronomie . . , "5 Ateliers de fabric. de. 4 Atlas RÉOBTARRINRES, «= Aubergines. . - Aulne. Australie. Avtographes. Autriche. . . 3 Avoine (culture). — élevée fourrag. . — nourriture du cheval. Azote (Ind. chimique) . — ammoniacal (engrais) . — nitrique (engrais) . . — organique (engrais) . . Bactéries (Bnt.). . Badigeonnages (Malad. pl) : Balivage. Bambou. Banques. . Barattage. Barattes. . Barrages re fleuves. — de réservoir. . . Basidiomycètes (Bot. : Basse-cour. . " 725 902 695 622,311 511 355 63,91,082 526 63,174,5 63,174;5 63,196,15 63,29,42 661,42 62 595,2 595 74 621.876 589,23 63,511,1 581,132 361 362 63,191,13 63,33, 191, 13 63,491,22 (94) 091 (436) 63,314 63,331,415 63,611,043,22-14% 661,98 63,167,12 63,167,11 63,167,13 589,95 63,29,47 63,49,191,194,5 63,341,23 332 63,72,0022,2 63,72,0025,2 627,43 627,82 589,22 63,65,06 LA CLASSIFICATION DÉCIMALE INTERNATIONALE Bâtiments agricoles. . . — d'habitat. (Arch.). — publics (Arch. . . — scientifiques (Arch). Battage au fléau. : Batteuse mécaniques. . Beaux-arts. . . : Bêches . Belgique. . . Béliers hydrauliques (Agr). Benne de transporteur aérien... . Bétail. . AE AE RARES Bêtes laitières . . ; Betterave fourragère . . — industrielle. Beurre. à — Altsrations — artificiel . : — artificiel, industrie. — Caractères . — Conservation — Consommation . . — Éléments constit . — Inspection ‘Hyg.) — Maladies. . Ca — naturel. . . . — de petit-lait . — Propriétés. . — Résidus . — Transport . à — Vente (prix) . . — de cacao. . Beurreries. . — appareils. LRU agricoles. — d’anonymes. .; — par classes d’ aut. — individuelles . — par pays. par sujets. . . Bibliothécomie. Bibliothèques (administration). — classification bibl. — construct. mobilier. . . Bière. UE NET SE Bimanes (Zool.).. . Binages. Biographie. . 8 . .— des agriculteurs . Biologie. — des animaux nuisibles (Agr.) SE — du Dora ' Bisocs. . Blanchiment : 4 ‘la cire. ; Re (Écon. domest.) 63 : 69 728 795 728 63,175,1 63,175,2 7 63,171,1 (493). 63,178,3 625,92 63,62 63,71,0022,1 63,332,1 63,343,3 63,72 63,72,0046,2 63,723 664,3 63,72,001 63,72,0044 63,72,0041 63,72,0023 614,395 63,72,0046,2 63,721 63,73,0048,1 63,72,001 63,72,0048 63,72,0043 63,72,0035 663,914,1 63,72,006 63,72,0025 599,9 63,196,12 92 Correno> 57 63,29,1 63,46,275 (Ph) 01 63,171,22 63,772,0022,3 648 63,311 250 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE Blé. Culture — Mouture. — noir. : ! — Panification . Bœuf. Bois combustible en général . — Distillation. es — demi-durs.. . — durs. . — forêts . — Industrie. — produit utilisable | — précieux . ; — tendres. . Boissellerie (Ind.) . Boissons (Économ. domest:). — Industrie. — Inspection . . — alcooliques (tempér:). - — brassées (fabricet.). . — brassées (inspect.). . — distillées (fabricat.).. — distillées (inspect:). . — fermentées (fabricat.). . — fermentées (inspert.). . — mélangées. . te — tirées de fruits. . . Bonbon. Industrie . . Bore, sels (Ind.) . Botaniqre. . ; — agricole. . . — analytique . . — biologique. — économiq'ie. . ; — économique agricole. Pr ns Botteleuse Bouchon de liège (fabricat. € — de caountchovc (fabricat.). SE Boues (engrais). Borgies. Bouleau. . . Bourgeons (Bet. ) Bourgogne. . Bourrellerie . . ‘ ; Bouteilles (fabrication) : — Vin. £ Bouturage (/ Agr. \. ADO): UN à Boutures.. . — Choix... , — plantation . . — préparation. Brachiopodes (Zool.) . Braconnage . . Branches (Anat,. Bot.) . Brasseries (Hyg. publ.). 63,311,19 664,7 63,318 664,6 63,621 662,63 662,712 63,491,2 63,491,1 63,49 674 63,197,1 63,493 63,491,3 674,51 642,4 663 614,34 178 663,3 614,345 663,5 614,345 663,1 614,341 614,349 614,346 581,9 (.) 63,176,21 674,83 678.37 63.491,21 665 63,491.21 581,433 (44,52) 685,14 666,171 66,32,0044,24 64,195,4 581,167,2 63,195,41 63,195,41 63,195,43 63,195,42 594,8 343,771 581,434 614,731 LA CLASSIFICATION DÉCIMALE INTERNATIONALE Brasseries. Industrie . . Brétaenenil ce. AN Brevets d'invention. . Brique ordinaire (fabric.). . — réfractaire (fabric.). . . — Ssilico-calcaire (fabric.) . Brise-tourteaux. . . Brome des prés. . Bronze (Articles de) DR a Bronzes d'art. . . Brouettes . . . Broyeurs.. . à — d’ajoncs . . À — de sarments. . . — de tubererles. . Brunissement des vins blancs. . . Bryozoaires (Zool.). . LTD LE Re RENTE LE WP Buaissons (Agr.) . . — Art des jaräins . . Bulbes utilisables. . . Bulletins. . . FA — agricoles. — de sociétés . : — de sociétés agricoles , Bureaux (matériel). Buttages.. . ASS Buttoirs. . : Cacao (Hvg. publ.) . . . — Industrie. . He Cacaoyer . A RSR CE Cachou (plantes à). . Café (Hyg. publ.). . — Industrie, . Caféier (cult.) . Cahiers des charges. Const. . Caillage du lait. . Calcul des annuités. . — des assurances. . — différentiel . . Calendriers de... . . — d'agriculture. . Calycinées (Bot.). . à Cambrien (lieu gol.) . . Cameline (culture) . . Camembert (fromage). . Campêche (pl. tinct.). . Camphrier. . sv E (EE ER RSS ARE TE Canaux (Art de l’ing.). . MGDINIERCE. 2 | — d'irrigation (Agr.) Canne à sucre . . ag Cannelier . . 3 Canons grélifuges. . Canotage . . . . 663,3-663,4 (44,15) 608 666,71 666,76 666,86 63,176,34 63,331,418 673 739 63,177,2 621,926 63,176,24 63,176,24 63,176,36 66,32,0046.2% 594,7 63,196,13 63,171,25 614,347 663,91 63,346,24 63,347,5 614,347 -663,93 63,346,21 692 63,73,002,1 519 (112,1) 63,349,14 63,731,12 63,342,336 63,347,2 63,657 626 386 63,132 63,343,1 63,345,35 63,213 797 251 252 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE Caoutchdte. Culingbi® 7 Hs LE K 2 à 63,347,3 — Imdusiner nt Er HA, 678 Caprier . . . A CARE QU 2 63,345,37 Caprifoliacées. (Bot.) . nt FH. PME #3 CIRE 583,51 Capture (chasse) . . . . . . : 63,6,08 — avec des animaux . . . . . . . 63,6,983 Capture avec des armes. . . . . . . 63,6,082 — avec des pièges . . . . . L 63,6,081 — d'animaux à élever... . . . . 63,6,011 Caractères du beurre . . . . . . 63,72,001 — des fromaces. . 63,73,007 —, Gulait TER AN Re USERS 63,71,001 —" ANNE RENE NE NET PACA OLIS 63,771 001 — du vin. 66,32,001 Carbonication du vin. 66,32,0045,5 Carbonifère (lieu + ) (115) . Cardère. QUI EMULE CAN SN ET AE RAS TRS AS 63,341,31 Cordon a PIECE D UE de DE PAC EPS | à 63,511,22 Cornirorg oo ie ir CNRS 599,74 Carotte comestible . 63,512,2 — fourragère . . 63,332,2 Carposporées (chp.) (Bot. } 589,21 Carrière (Exploit. min.). 622,35 Carrosserie . - 684 Cartes agronomiques . TR RES 63,119 (.) — géographiques. . 912 (.) = LC lee EME SERA NT RES. 63,46,192 (.) Carthame. . . 63,342,332 Caryophillinées (Bot. ) 583,15 Caséine du lait . . 63,71,0023,3 Casséides mins 7 EC ECTS CSN RCA EN LS 66,32,0046,23 Catalogues de bibliothèques . 017 Caves. TRE NN RES 66,32,0065,2 Cécidiologie agric. A AN LAN E ES 66,22 CO TI LORS MENT) Le Let SRU ENS 63,492,5 Céleri. . PRES CS iUTE 63,511,23 CÉleri rave. TP SRE SV dr re le Va 63,512:7 CeHnloideN M EMEA Th Mere 679 Coin". RTS EX EDEN ATCE & 581,193,3 Cendres de végétaux AR 63,165,3 Centrifuge de laiterie. Murs Dot, FOUTU _63,72,0025,12 — de sucrerie. sr eur tr . 664,126,42 Cépages: VEN te Ua te EU re Us 63,46,194 (.) — américains . RE 63,46,194,2 — porte-grefles . . . . . . . . . . : . . . 63,46,194,22 — product. directs, 63,46,194,21 — hybride. 63,46,194,3 — porte-greffes.. . 63,46,194,32 — product. directs. , 63,46,194,31 -- indigènes. $ 63,46,194,1 — à greffer. 63,46,194,12 non greffés. . . 63,46,194,11 Céphalopodes (Zool.) . 594,5 Céramique (Art). 738 — Industrie, 51 RL EBE Céréales. . . 68,31 — culture. . 63,31,19 LA CLASSIFICATION DÉCIMALE INTERNATIONALE Céréales. peer (Hyer). — produits . Cerfevil. Cerisier. . . Cétacés (Zool. ). , Chaires d'agriculture . Chais. Vins . À Chaleur (physique). — des terrains. . . { Chameau domestique. . Hhampagne (province). (Vins de). : Champagnisation des vins. Champignons. SAN — cultivés. — parasites (Agr.). Champs d'expériences agricoles : Chanvre (culture). : — Industrie textile. . . Charbon de bois . . — de tourbe... Charcon à foulon. . Chargeurs de foin. . Charme (arbre for.). . Charpente. Charrues . Le — ordinaires. . . — spéciales. — sulfureuses. — à vapeur. . — vigneronnes. . — automobiles. Chasse (Délits d°) . . — Exploitation : : . . . EAN 7 ORAENT ET SENS — au marais. — en plaine. — Sport. ” Chôssis (matér. agric.. Chat (élevage). — Mad. vétér.. Châtaignier, arbre forest... — arbre fruitier. Chaudières à fromages. — trait. mal. pl. — vinaires. Chauffage (Construction) . — Écon. dom È — à la vapeur. . — à l’eau chaude... , — du lait. . ; — des magnaneries. . UV: : — des habitations . — (Technique du) . — (Hygiène pratique du). Chaulage des terres. = 0e 614,312 .63,31,197. 63,511,7 63,411,7 599,5 .* 63 (074) (.) 66,32,0065,2 536 63,112,3 63,624 (44,33,1) 66,322,3 66,322,3 589,2 63,518 63,24 63 (0722) [.) 63,341,12 677,12 662,71 662,73 63,341,31 63,174,3 63,491 14 69% 63,171,2 63,171,21 63,171,23 63,29,42 63,171,24 63,171,23 63,171,24 349,771 63,91 63,91,086 63,91,087 63,91,085 799 63,173,42 63,68 619,8 63,491,13 63,412,1 63,73,0025,1 63,29,45 66,32,0025,7 697 64% 662,976 662,975 63,71,0044,12 63,82,061 ,2 66,32,0044,12 697 662,9 628,8 63,151. 253 254 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE Chaussages des plantes... Chaussées . Chaux. Exploitation minière, . — Fabrication. — Essais. Cheiroptères (Zool. ) Fre Chemins de fer agricoles. . . — Commerce - 3 — Construction. . — Exploitation. Chêne forestier. . — à kermès. , — tannifère. . Cheval (élevage). — Maladies. ; Chevalerie (Ordres de) 4 Chlorophylle. s Chicorée à café. Culture. < — Fabric.. A - Chicorées. Salades . Chien. Élevage. — Maladies. Chimie . ; — agricole. 0% — animale. A — expérimentale | — inorganique. — organique. . . — pratique. . — des sols. . : — des sols inorganiques. , — des sols organiques. — théorique. . * — végétale . . — des vins . Chine, Calorops du “blé : Chlore. Industr. chim. 2 Chocolat, Fabrication. . — Hyg. RU Chou. . . À Chou-fleur. . Chou-navet . Chou-rave . Chronologie . . Chute d’eau. Utilisation. — des branches (Bot.).. . — des feuilles nt Cidre:1 52 — Fabrication. Ciment. Essais. — Fabrication. . Circulation (Bot.). . — des gaz. . . — des liquides. . — Zoologie . . Gire, .. 63,196,13 625 622,318 666,91 620,131,3 599,4 63,177,4 389 625 656 63,491,11 63,342,333 63.342,42 63,611 619,11 929 581,194,1 63,346,22 663,941 63, 911, 5 63,113,4 63,113/5 541 581,19 66,32 : 54 (51) 63,311,277 661,41 663,91 614,347 62,511,3 63,511,3 63,512,5 63,512,5 529 621,2 581,136,3 581,136,2 663,14 663,32 620,131 666,94 581,11 581,113 581,112 594,11 63,772 (chl.) LA CLASSIFICATION DÉCIMALE INTERNATIONALE 255 Cire. Blanchiment . . — Préparation. . — Propriétés. — Purification . — Succédanés. . Cires d’abeilles — industrielles. — minérales. . para — d'origine animale . . — d'origine végétale. Citronnier. Citrouille . . Classification bibliographique. . ; — des sols . Climatologie. Cloches. Clôtures. . Cobayes. Coca. Culture.. … . Coco. Fibre (nd. text.) — Huile {In:.) Éocons. SOlEux. e e Celenthérés (Zool.). . COBMASSIBN UE EN CPE Goléostères (Zool.) . — hvisibles {Aor. Coléoptérocécidiés ( Collage. Vins. Colle. Fabrication . Collège. STE S PRE Collections génér. d'essais. Colloïdes {Cnimie). Colmatages . Colombopnilie . Mae ds Colonies d’abeilles : capture. — formation. . . ae ) - Agr.) . Colonisation. Colorante (matière) p: pour teinture. Comices agricoles. Commerce (échange) . — des céréales. . — d'exportation. — des grains... . — intérieur. — de la paille. — des produits agricoles Le — des raisins frais. — des raisins secs. .,. — des vins. Combustible naturel. — liquide. Communications. Com. — urbaines . Composition des engrais. — des sols. : — des tourteaux d'olives. Composts . ; 63,77210022;3 63,772,0022 63,772,001 63,772,0022, 63,772,3 63,772,1 HP 708 687283 63,772,22 63,772,21 63,414,2 63,513,2 (HPUNE 63,111 551,56 673 63,499 63,69 63,346,25 677, 18 665,321 63,78,0023 593,38 CS ÆUL0S 595,76 63,276 Ca 222 T2 66 ,32,0045, A 658,3 373 04 541,87 63,143 63,662 63,81,08 63,81,011 HA a: 667,21 63 (0622) (.) Aie 63,31,38 382": 63/31:197,61: 38 JOEL 681107 245038 62:58 63,46,197,6 : 38 63,16,198,3 : 38 66,32 : 38 (.) 662,6 662,75 65 388 63,162,2 . OS 63,165,32,1,02 63,166,2 256 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE Compresseurs d'air à vapeur. . Comptabilité. . 21: Concasseurs . . . . — Fabrication. . Concombres. Concours . — agricoles. PARTS à — agricoles généraux. . . . — agricoles régionaux. . . . . . . + + . . — agricoles spéciaux. . — de pulvérisateurs . . — de sociétés . . RE — de sociétés agricoles. . — viticoles . . ES Condiments.;Gulture . . — Industrie. — Inspection . . Condition de culture et d’ ‘exploitation. “3 Conduite des arbres fruitiers. é Conduite des établissements zoot. . . — des magnaneries. . — du rucher. . . — de la vigne, . Conférences . — agricoles. Fat Confiseries. Économie domestique. — Inspection . . M: : Confiture. Industrie . Congélation du poisson . . — de la viande. — qduvin.'. Congrès. , — agricoles. k Conservation des aliments. — du beurre, — des engrais. . — des fromages . . — du lait. — du miel. . — des produits végétaux — du vin. Aer — des bois . . ‘ Conserves alimentaires. . — Industrie. — de fruits. de — de légumes. . . !. — de poisson . . — de viande. . . Consommation de... — du beurre. . . — des fromages . . — ‘du Iait:r: — du miel... — ‘dt vin. . Construction. . Re. — Architecture . . . Constructions rurales. . 621,52 657 63,176,12 621,926 63,513,3 ) ) 63 (079,11 63 (079,12 63 (079,13 63,294,1 (079,13) } .. (062,6) (.) 63 (062,6) (.) 63,46 (079,1) 63,345,3 664,6 614,314 63,19 63,41,196,29 63,6,07 63,82,07 63,81,07 63,46,196,291 .. (04). 63 (04) 642 614,311 664,143 664,953 664,944 66,32,0045,7 .… (063) () 63 (063) (.) 664,8/9 63,72,0044% 63,162,1 63,73,0044% : . 63,71,0044 63,771,0044 63,198,3 66,32,0044,1 691,15 664,8/9 63,72,0041 63,73,0041 63,71,0041 63,771,00%1 66,32,0041 69 721 63 : 69 l'A 1 LA CLASSIFICATION DÉCIMALE INTERNATIONALE 257 COURS) 2 ARURUS" e QANES Contes Engrais. 12%/200 : 022; Coopération. . . . LEUR : Coopératives de consommation. . — de consommation agricole . — de production. . ÿ — de production agricole. Converiisseur. Minoterie. CMS ne a Pa Ge À € Cordonnerie. ANS Corne. Industrie. . . SR ec 1 Cornes (produit nil h AR RON Cornichons. . . + DRE, ee Ne Coton. Culture. EX ERdUSMMIO SALE Cotonnier. ! Couleurs. Industr. . Coulure des plantes. Coupe-racines . Courge comestible... Courses. te Couverture construction. : Couveuses de vers à soie. Crédit. . RES — agricole. . L Crémation (Hyg. publiq-) Crème. . . — Inspection. . Ë Crèmes de tartre. Inspect.…. Créosotage des bois. Crétacé (lieu géo ): Cresson.. | Cribleurs.. . . Crin (préparation). Cristallisation du miel. Cristallograpnie. . . . Croisement. Anim. dom. — des abeilles. . — des vers à soie. Croissance des végétaux. . Cruauté envers les animaux. Crus:(les} 02 © — bordelais. . Crustacés. Zool. . Cryptogames. Botan.. — nuisibles (agr.).. Cryptographie. Me Cténophorés. Zool. . . Cuir. Industrie. . — Engrais.. À Cuisson des fromages. tee (travaux de) . — des céréales. — des champignons. — forestière. — fourragère.. — fruitière . ANN. SCIENCE AGRON. — 6€ SÉRIE — 1921 (21) 63,162,7 334 334,5 : 334,5 : 63 JON 294,012104 664,733 63,651 685,31 675,865 63,76 63,513,3 63,341,13 677 63,341,13 667, 63,212,4 63,176,32 63,513,2 798 695 63,82,0422 332 JTE 614,6 63,714,1 614,344 614,315 691,151 (117) 63,511,7 63,175,6 675,82 63,771,0044 548 63,6,032 63,81,032 63,82,032 581,143 179,3 66,324 (.) 66,321 (44,52) 595,3 586 63,23 652 593,8 675 63,163,34 63,73,0022#4 63,196 63,31,19 63,518 63,49,19 63,33,19 63,41,19 17 L! - 258 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE Culture industrielle. — des jardins. — maraîchère. — des marais. . . . — potagère. — des truffes . — de la vigne. c — de la vigne en chaintres . — en espaliers. . — en plein air. . . — en serres. . Ne Cultures coloniales . . — exotiques. : ".:. — de la France . . — des montagnes . ; + des plainesi: 15122" 27 — des régions. . — spéciales. PA — méditerran.. . . — tempérées. . . — tropicales. . Curcuma. . . Curures d’ étangs. — de mares. — de rivières . Curvembryées. Bot. LE Cuscutacées parasites {agr. . Cuscute de la vigne... . . . . Gaves. Vins nie SRE Cuveries (vin) . et Cuves à fermentation. — à vin (fermées). Cuviers (vin). . ASF TE te Cyanamide. Fabric. Cyclostomes. Zool. . — Piscicult. Cygne. . . Cytologie . or 0 Let Lier 2", le CL AMNÉ SR TEL Dahomey . . . Danois (Langue). — Philologie. . Daphnales. Bot. . . Dattier . . . È Débuttages.. Déchaussages. . Déchets de poissons (engr - Décoration (architecture) . Décortiquage (malad. fu Décortiqueurs . Décuvage (vin). . Défauts naturels du vin. Défense contre les fléaux fagr. 1: Ja Défécation sucrerie. Défoncements . — Treuils de... Défonceuses. . . vLrvu ddl re 9 . . . LOS nt, Ed ANT NE | 63,34,19 63,5,19 63,51,19 63,142 63,51 63,516 63,46,19 63,46,191,194 63,46,191,192 63,46,191,191 63,46,191,193 63,192 (213) 63,192 (213) 63,192 (44) 63,192 (23) 63,191,25 63,192 (3 à 9) 63,3 63,192 (262) 63,192 (212) 63,192 (213) 63,342,313 63,166,1 63,166,1 63,166,1 583,91 63,254 63,46,254 (C. M.) 66,32,0022,4 66,32,0065,1 66,32,0025,2 66,32,0044,22 66,32,0065,1 661.983,3 597,2 63,93,02,2 63,668,1 581,8 : (668) — 39,8 439,8 583,93 63,411,8 63,196,13 63,196,13 63,163,33 729. 63,29,46 63,29,46 66,32,0022,5 66,32,0046,2 63,29 664,125,32 63,193,1 63,171,3 63,171,26 LA CLASSIFICATION DÉCIMALE INTERNATIONALE Défrichements.. . . — des forêts. . . — des landes . . — des prairies. . . Dégénérescence. Bot. Re Dégradation (dlits ruraux) . . Déjections humaines (engr.). . Délaitage . AE de Délaiteurs. SA) Délits de chasse ae — forestiers. — de pêcne. . — TUraAUx. Démographie. . . Déperdition des engrais. — du vin. ; Dépulpeurs.. Dérivés du miel . — du vin. Descript. d’ennem. ‘des plantes. Déserts. AE EE Desquamation. Bot. Dessèchements agr. Dessin. É TR Désinerustarit Chaudière EU Désinfectant. Destruction d’ennemis des animaux ï — des plantes. à — du phylloxéra. . . De — du sulfure de carbone. . Développement. Bot.. . Dévidage des cocons. Soie. . Devis. Construction. . Dévonien (lieu géol.} . . Dextrine. Industr. . . Diatases des végétaux. . . Dictionnaires (philologie) . . — RE à Digestion. Bot. Dindon. EYE. Diplomatique science) en Diptères. Zool. ù — nuisibles (agr.).. — nuisibles au blé. . Diptérocécidies. . Discours sur. te — l'agriculture. . . Distillation. Industrie chimique. . Distilleries. Hygiène publique . — Industrie. Distribution de l’eau d'irrigation. — des engrais. EDS — des jardins. . DE Distributeurs d’engrais . . — fumier #7. — liquides. . — pulvérul. 63,12 63,123 63,121 63,122 581,136 343,774 63,164,1 63,72,0022,3 63,72,0025,3 343,771 343,773 343,792 343,774 312 63,162,3 66,32,0046,1 63,176,33 63,771,4 66,32,4 63,291 (25) 581,136,1 63,142 7h 621,187,3 614,482 63,6,095 63,29 63,46,275 (Ph) 0 63,46,275 (Ph) 051 58144 , 63,78,0022,3 692 (114) 664,161 581,197 Ado 63, (03) 581,134 63,652 902 595,77 63,277 63,311,277 63,222,13 .. (04) 63 (04) 663,55 614,732 663,5 63,134 63,162,5 63,5,193,3 63,172,3 63,172,33 63,172,31 63,172,32 259 260 Domestication d'animaux. Domestiques. Douanes . . Douaniers (droits) . Drainage . . . — à fossés ouverts. — à tosses pleins. . . . ... . . — avec tuyaux . — Législation. Dressage d'animaux domestiques. ; Droit. — civil. sets — commercial. . . ; — constitutionnel . . — international . . — pénal... — militaire . . Droits douaniers. . — sur les vins. . . Dycotylédones. Bot. . Eau. Analyse. . . — Distribution... puration.. Eau-de-vie ordinaire . . — de miel. : . — de vin. Eaux douces. . — d'égoûts engrais. — d'irrigations. . . — minérales (Hygiène publique). : Ébenales. Bot... Ébénisterie. . Ébouillantage des fûts. . Ébouillantage des plant. . malad : Ébourgeonnage. Échalassage, Vigne Échalottes. . . . Échaudage (accident). — des plantes malad. Échinodermes. Zool. cimage en vert. , — des arbres forestiers. Éclairage (écon. dom.). . Éclosion des vers à Soie. . Écobuage en vert. École, (architect.).. e professionnelles. — d'agriculture . . Économie botanique . . — domestique. — z00logique . . Écorce (emploi de). * — des arbres forestiers Écrémage.. . . . . . — centrifnge.. . — spontané. . e 'ANrE ET COCO LC AT SL NE | CIN RE A ANT ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE 63,6,011 647 337 337,9 : 63,141 63,141,1 63,141,2 63,141,3 63,141 : 34 63, 6, 044 663,5 63,771, mn 66,324,1 (28) 63,164,3 63,131 614,348 583,68 684 66,32,0044,271 63,29,45 63,196,222 63,46,196,291 63,511,8 63,212,2 63,29,45 993,9 63,196,221 63,49,196,21 644 63,82,042 ...-(074) 63 (071) (.}) 581,6 64 64 63,197,1 63,49,197,1 63,72,0022,1 63,72,0022,1 63,72,0022,11 LA CLASSIFICATION DÉCIMALE INTERNATIONALE Écrémeuses (laiterie) . . — centrifuges. — ordinaires. . . Écrevisses (culture). . — Ecriture (commerce). . Écuries. Édition. Égrappage. . Ë greneuses mécaniques. Égyptien (langue). . Élagage (sylvicult. f Élasmobranches. Zool. — pisciculture. Électricité appliquée . . — théorique. Éléments de. Ar: — d'agriculture . . Éléments constitutifs de. . . — du beurre.. — du lait.. — du miel. — du vin. . Élevage. . . . — procédés. . . — des abeilles. . — du gibier. . — du poisson. . — des vers à soie. Emballage de. . — du beurre. . . — des fromages. — du lait. — du vin (transp. |. — papier. — caisse. Embryologie. Bot. . — Zoolog.. — Emigration. , à Emmagasinement de. . — du lait. — du vin... Émondage (Sylvieult.). : Emploi des engrais. — du fumier. — d. superphos. engr. : — pour la vigne. — Encouragement à. . — à l’agriculture. . Encres. Indust. . Encyclopédies de. — agricoles. _ Enfleurage. Ind. parfum . ; Enfouissement des plantes. . Engins de pêche. Engrais. Agricult. . — animaux.. . . — azotés. . 63,72,0025,1 63,72,0025,12 63,72,0025,11 63,95 652 728,94 655 66,32,0022,1 63,175,3 — 93 63,49,196,21 63,72,0023 63,71,0023 63,771,0023 66,32,0023 63,6 (.) 63,6,04 63,81,04 63,91,04 63,93,04 63,82,04 0043 63,72,0043 63,73,0043 63,71,0043 66,32,0043 PER 00%4,2 63,71,0044,2 66,32,0044,2 63,49,196,21 63,162,5 63,163,1,05 63,167,24,05 63,46,167,24,05 262 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE Engrais chimiques . . — industrie. . — composés. . — pour la vigne. — des cult. fourrag. . . — phosphatés. — potassiques. — des prairies artificielles. — végétaux. TRE — apportés. — (cendres). . — cultivés. . . : — verts cultivés. . — de la vigne. — des villes. . . | — (Hyg. publique). — Ennemis des abeilles. . — des animaux élevés . . — du chêne. — d’ennem. des. pl. — paras. anim. — paras. végét.. . — non-parasites. — des forêts. . . — du gibier. . ; — des plantes cult. . — des poissons élevés. . . — de la vigne. . Enquêtes . : — agricole. . . invasion mal. pl.. . . . Enseignement général. . — agricole. . Ensemencement . . — du blé. — des céréales. Entomocécidies . Entomologie agricole. — appliquée. . — pure et gén. Entraînement d’° anim. domest. , Entretien de. — des anim. domest.. — des anim. hyg. . — des vases vinaires. — du vin. .. Éocène (lieu géol. YU ‘pandage des engrais. — Epeautre. . * — DATA ‘ Épicea.. . Épices (Indust.) . — Inspection . . ' — plantes. Épierreurs. Épigynées. Bot. Épinards.. 63,167 668,6 63,169 63,46,169 63,33,16 63,167,2 63,167,3 63,331,3,16 63,165 63,165,2 63,165,3 63,165,1 63,165,1 63,46,16 63,164,1 7 614,748 63,81,092 63,6,092 63,491 ,11,2 63,29,6 63,29,61 63,29,62 63,29,63 63,49,2 63,91,092 63,2 63,93,092 — 63,46,2 . (079,5) 67 (079,5) 63,292 (.) 37 63 (07) (.) 63,195,1 63,311,195,1 63,31,195,1 63,222,1 63 : 59, 57, 16 59,57,16. 59,57 63,6,044 0045 63,6,046 614,94 66,32,0044,27 66,32,0045 (118,1) 63,162,5 63,311 528 63,492,3 664,6 614,314 63,345,3 63,175,7 584,2 63,511,6 LA CLASSIFICATION DÉCIMALE INTERNATIONALE Épuration eau alimentaire. . — eaux d'égoüts. Équidés domestiques. — maladies. Équitation. . . Érable. . . — à sucre. . Éricales. Bot. Esclavage. . . Espagnol (langue)... — philologie. . : Espaliers ar fruitiers). — vigne. CRU Esparcette. . Espèces (Animaux domestiques) . — fourragères cult.. — fourragères mélang. Ra — fourragères spontan.. . — de laits. . . — de fromages. . — de gibiers. . — de miels. — de poissons. Essaimage des abeilles. . Essais de.. . . : — d'agriculture | 3 Essences. Industrie. — secrétion. Bot. . — forestières... . — exotiques. . — feuillues . . — résineuses. . . . — utilisables. . . Estampes. Esthétique. Estragon (cult. industr... —"cult. potag.. Établissement des magnan. DE — du vignoble. . Établissements d'essais . — de fabric. de. ; . — d'exploitation ‘de. — œnologiques. . — de recherches. . — giricicoles. . — vinicoles. — commerce. . . — Zootechniques. . — conduite. — peuplement. Étangs exploit. piscicole. Es — “salés. Ethnographie.. toiles.. .:. Étoufiage des cocons. Soie. . Étude de... — de l'agriculture . 663,63 628,3 63,61 619,1 798 63,491,16 63,343,4 583.6 326 — 6 46 63,41,191,192 63,46,191,192 63,331,423 63,6,02 63,331,4 63,331,44 63,331,5 63,711 63,731 63,91,02 63,771,1 63,93,02 63,81,034 .. (04) 63 (04) 668,5 581,135,51 63,511,7 63,82,061,1 63,46,193,3 (072) . . (0063) .… 0064 66,32,0063 ... (072) 63,78,006 66,32,0063 66,32,0064 63,6,06 63,6,07 63,6,07 63,931,1 63,932,2 572 523 63,78,0022,1 .: (07) 63 (07) (.) 264 Étude des fléaux des pur NS D RAT A Étuve des fûts. xd Étuves vinaires. Étymologie . . . . Évolution, biologie. Excrétion. Botan. — z00logie.. LT Exploitations agricoles | FE - — des animaux domestiques. . — non domestiques. . — des arbres fruitiers. . . — des arbres forestiers. . . . s. ‘1107 lan De he DURE PU NRT SE est ne 1h en.is) ee" Use, ei NT CAPE RE DE DE D AE DT) 0)" m1 lo” n'a Geste A. 0 L'entrée "e a, ce PISE. P ME 06 TN n'etait ler des céréales. . par col. partiaire.. — faire-valoir dir.. . . 2 PODIB2 2 SL note 1 eur POUR NS Must s — des plantes fourragères. . — industrielles. . . — systèmes d’.. — de la vigne. . Ds eve) tarte) tr of 2574 zootechnique . . . . . . des jeunes . . . . des produits... . . du travail... Explorations agricoles. . . . . . . . . . Explosifs. Application. . . . — fabrication. ; Exportation des vins. . Expositions de. — agricoles. RES — générales. . .”. 4, + . . Extirpateurs. . af Extraction du miel. . Extrait sec du vin. . BA D en TS e" lois) «4 Fabrication d'engrais. Hype RORANEE RL — génie san. — Industrie. . . CARTE Fabrique de colles. Hygiène ublique. MR TE — de vernis. Hygiène publique... . . . . . — de vinaigre. Hygiène publi se Facteurs de la distribution. . . — des plantes. Bot. Facultés. Enseignement. PUR Faisan. . LE Gite Faisanderies. . Falsifications. Hy giène publique. — du miel... ; = Qu vin! PS Ne CA Ex Fanaisons. . Faneuses . 1% Farine lactée. . . — mouture . . — panification. . Fauchage. Fourrages . . ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE 63,29 66,32,0044,272 66,32,0025,7 4,2 63,191,23 63,191,21 63,191,24 63,191,23 63,191,22 63,33,19 63,34,19 63,191,2 63,46,19 63,6,05 63,6,051 63,7 63,6,052 63 (079,3) 623 662 66,32 : 382 .. (064) (.) 63 (064) (.) 63 )0641) (.) 63,171,4 63,771,0022,1 63,32,0023,2 614,748 628,49 668,6 614,746 614,736 614,733 581,92 .. (074) 63,654 63,91,06 614,3 63,771,3 66,32,0046,8 63,33,198,2 631174,2 63,71,0041,4 664,7 664,6 63,33,198 : 2 LA CLASSIFICATION DÉCIMALE INTERNATIONALE Faucheuses . Faucilles. . Faux. Fécondation des poissons | LH r RARE — artificiel . — naturel. . - — des végétaux. Fécule. Industr. . . Fenouil. ie Ferment. Industr. . Fermentation. Physiol. de. . — bière. . he — Vin... . Ferments. Bot. du so.) me 175 Fertilité des sols. . Fétuque des prés. . Feuilles. Bot. . — engrais. . — utilisables. Fèves. . Fibres utilisables. Ficelle. Fabrication. Ficoïdales. Bot. . . . ve Filature de la soie grège EVA Filtrage eau potable . — eau d’égoût. . — bière. — Vin. — sirop de sucrerie. Filtres à vin. L Filtre-presse. . . . Finances publiques. . É — Fixation de l’azote. . . Flacherie (vers à soie). . . . Flamand. Langue. . . — Philologie. . . Fléaux des plantes cult. Fléole fourrag.. Fleurs art. des jardins. | — Botanique. — Culture. . . . — utilisables. . . — du'vin. . ; Floraison. Bot.. . . Floriculture . . . . . Fonctionnaires. Fonctions nerveuses. Zool.. Fontaines (art. des jardins) . Forestiers (délits). . Forêts. Sylvicult.. — Exploitation . . — Essences. . — Propriété. . — Répartition. Formes alternantes végétales. . Formes à donner aux arbres fruitiers. 4 63,174,1 63,174,1 63,174,1 63,93,034 63,93,034 2 63,93,034,1 581,164 664,2 63,345,13 663,11 581 199 663,452,4 663,452,4 589,91 63,115 63,115 63,331,417 581,435 63,165,22 63,197,4 63,513,94 63,197,2 677,711 583,47 63,78,0022,4 663,631 628,33 663,457,2 663,257,2 664,126,2 66,320,025,6 621,928 336 661,983 63,82,091,4 — 39,3 439,3 63,2 63,331,413 716 581,461 63,52 63,197,5 66,32,0046,41 581,461 63,52 351 591,18 714 343,773 63,49 63,49,19 63,491 333,7 63,49,192 (.) 581,166 63,41,196,29 265 266 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE Foudre. Accident agr.…. Foudres à vin. . à Fouilleuses. . . Foulage. Raisins. Fouloir à vendanges . — égrappoirs . . Fourrages. — Conservation . Fours de boulanger. — à brique. . — à chaux . :. Fourrure Industr. . Frai des poissons. . Fraisier. Framboisier. Français. Langue. . — Littérature. — Philologie. . . Fraudes commerciales. . _— commerce du vin, :— Engrais. . Frayères artificielles. Pise. Frêne. Frigorifère. . Frison. Langue. . . — Philologie. . . Fromageries. . — appareils. . Fromages. altérations . . Conservation . . Consommation . cuits. dUrS 4 Inspect. hyg. Maladies. mous affinés.. . mous non fermentés. . Préparation. . Froment. Fromental. Fourrag. . Fruitières. Fromageries . Fruit. Bot. . Fruits. . acides . amylacés. Conservat. agric. . conservat. industr. culture arbres. . culture potagère. . huileux. Inspect. hyg. f. cons. . Inspect. hyg. f.frais . maturité. récolte. sucrés . utilisabl. d. plant . 63,214 66,32,0044,21 63,171,26 66,32,0022,2 66,32,0025,1 66,32,0025,1 63,33.197 63,33,198,3 664,655,1 666,712,2 666,91 675,6 63,93,034 63,513,5' 63,414,5 = 4 84 L4 381,82 : 66,32 : 381,82 63,162,7 62,93,034,2 63,491,15 621,563,3 — 39,2 139,2 63,73,006 63,73,0025 63,73 63,73,0046,2 63,73,0044,3 63,73,0041 63,731,4 63,731,3 614,327 63,73,0046,2 63,731,2 63,731,1 63,73,0022 63,311 63,331,415 63,73,006 581.462 63,41,197,6 63,414 63,412 63,41,198,3 664,8 63,41,19 63,513 63,413 614,318 614,316 63,41,198,1 63,41,198,2 63,411 63,197,6 LA CLASSIFICATION Fumier de cheval. . . — valeur économique . — ferme . RARE — de mouton. S Fumigations des plan. nat. Fungi. Bot. FRERE Fungicides. : Fusion du beurre. = de lacire: Futaies. — Sylviculture Futailles vinaires. Gadoues. Engrais. . Galles agric.. . — du chêne. . — du poirier.. . Gamopétales. Bot. . . Gants décortiqueurs. . . Garance culture . . Gastéropodes. Zool.. . Gastronomie. ë Gaude. Plante tinct.… Gaz. Ammoniaque . — Industrie. . Gazons. culture... — ornement. . Ganoïdes. Zool. k — Piscicult.. . . RAF Gélatine. colle industr. AS Gelée. Accident. ME Gemmes. . . . à Généalogie. . CRUE Généralités de... . — d'agriculture . . Génération. Zool.. . . . Genévrier. Arbre fruit. . . — arbre forestier. Génie rural. Genre citrus. Arbre fruitier 3 Géographie. . — botanique. . à — historique . . Géologie. . é — agricole... — économique. . — physique. . Géométrie. . j — analytique . . . — descriptive. Géraniales. Bot. . Germination. . ee Gentianales. Bot.. . . Gibier. . — chasse. — élevage. . +" CRneMIS RE TN, —. exploitation. . : DÉCIMALE INTERNATIONALE 63,163,1,11 63,163,1,11,04 63,163,1,31 63,163,1,31 63.29.44 Le 5892 63,29,52 63,72,0044,12 63,772,0022,1 63,49,191,19%,1 66,32,0044,23 63,164,2 63,22 63,491,11,22 63,411,1,22 583,5 63,29,46 63,342,331 594,3 641 63.342,311 661,51 665 63,521 716 597,4 63,93,02,4 668,3 63,212,1 736 929 DS LE LL ARS 63 (0...) 591,16 62,411,5 63,491,18 63 : 69 63,414,2 91::(} 581,9 (1) 941 (.) 55: (2) 63 : 190 :(.) 553 551 513 516 515 583.21 581,3 583,7 63,91 63,91,08 63,91,04 63,91,092 63,91,05 267 268 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE Gibier. Maladies. — à plumes. . — à poils. — produits . “jen — reproduction . . . Glace artificielle . Glacières.. . Glucose fabric.. Glumacées. . L Gommes. Industr. 3 — plantes à. — plantes à gomme arabique 22 — secrétion. ; — utilisables. . . . Glycérine industr. . Gothique. Langue. . . Philologie. LE Goût de fût (re à — de lie (vin). — de moisi. Grainage des vers à FRERE Graine. Bot. Graines multip. des végét. — utilisables. . — de vers à soie. Ë Graineteries. Grains céréales. . |" COMMET CE LENS PR ENS v — nettoyage: . > [.,:2,. Le — fourrages. . Graisse du vin S j Graisses animales. . . . . . — inspection. . — végétales industr.. Grallatores. Zool.. Graminées. Bot. . . — fourrag. . Grandes voiries. . . . . . . . . Granges architect. . . Grasserie. Ver à soie . . Gravure. . ; Grec. Langue. . . — Philologie. . . Greffage. . . . À — à l'atelier. . — sur place. es UT — de la vigne... : , . =..." Greffe. Physiol. végét. . Greffes. Ligatures. . . — systèmes de. . . Grêle agr.. . na — sur la vigne. . . Grenadier. J Greniers architect. . Grenouilles. Piscicult. + , Groseiller . . PAR Gruyère. Fromage . . 63,91,091 63,91,022 63,91,021 63,347,1 518,135,53 63,197,7 668,2 = 229 439,9 66,32,0046,32 66,32,0046,32 66,32,0046,31 63,82,033 581,462,2 63,195,1 63,197,6 63,82,011 725,36 63,31,197,6 . 63,31,197,6 : 38 . _63,31,198,3 63,6,043,22 66,32,0046,46 63,792 614,313 665,3 598,23 584,9 63,331,41 625 728,95 63,82,091,1 63,46,195,3 581,167,1 63,195,35 63,195,32 63,213 63,46,213 63,411,4 728,95 63,93,02,6 63,414,14 63,731,14 LA CLASSIFICATION DÉCIMALE INTERNATIONALE Guano. à Guimauve- culture. . . . Gutta-percha (plantes à) - Guttiférales. Bot... . Gymnospermes. Bot. . Gynécologie. Habits des plantes. Hache-paille. . Haies culture... — ornement. . Haras élevage . . Haricots. . . > Harnais sellerie. . Hébreux. Langue. : x Héliotrope, pl. à parfum. . Hélminthocécidies.. Hémiptères Zool.. . . . — nuisibles à l’agr. . ; — nuisibles au pommier... . — nuisibles à la vigne . . Hémiptérocécidics. Agr. . Henné pl. tinct. . . 5 Héraldique. . . Herbages . . Herd-Book. Hérédité des animaux domestiques. 3 — des végétaux. Hersages. . Herses. . Hètre. . Hévéa. . . Histoire de.. — de l’agriculture . — du droit. — de France. . à: — naturelle ennem. des plantes ce Histoire naturelle du phylloxera. Histogenesis: A00k0/0 NME: Histologie. VAT :) HSE Historique des mal. des plantes... — du phylloxera. . : Hollandais. Langue. . — Philologie. . Homards culture. . Horlogerie. . Horticulture. . — sous abris... — d'ornement. . — en plein air. . — en pleine terre.. . — potagère. — en pots. — en serres. — en serres chaudes , — en serres froides. . : — en serres tempérées . . 63,163,2 63,348,4 63,347,4 583,16 989 618 584,5 63,176,23 63,499 715 63,611,06 63,513,91 685,125 — 92 63,345,25 63,222,3 595,75 63,275 63,411,2,275 63,46,275 63,222,11 63,349,339 929 63,331,12 63,6,02 63,6,02 581,168 63,196,14 63,171,7 63,491,12 63,347,3 .. (09) 63 (09) 349 (.) 944 62,29,1 269 63,46,275, (Ph.) 01 591,17 591,8 63,29,2 63,46,275 (Ph.) 02 (.) — 99,3 439,3 63,96 681 63,5 (.) 63,5,191,192 63,52 63,5,191,191 63,5,191,191 63,51 63,5,191,192 63,5,191,193 63,5,191,193,3 63,5,191,193,1 63,5,191,193,2 270 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE Horticulture sous verres . Houblon aromatique . Houes. . — Huiles. Industrie. . — végétales. — Inspection . . Huitres-culture. . . — comestibles. . — perlières . . — conservées. — inspection... . , Humidité des terrains. . . Hybridation. Plante cult.. — de la vigne. . — Zootechnie. Hybrides. cépages . . — porte-greites. Amér. X améric.. Indig. X amér.... Hybride prod. directs. — amér. X amer. . . — Indig. X améric. Hybrides végétaux. . . Hybridité-Physiol végét. Hydraulique machines. . Hydrologie. . . ; Hydromel. . . Hydrostatique. Hydrozoaires zoo!. . Hygiène de l'air . — individuelle. — des profess. agr.. . . — publique. — dusol. — vétérinaire . Hyménoptères. Zool. . — nuisibles agr.. — nuisibles à la vigne re À UE TE Hypnotisme. . . Hypochlorites. Fab. Hyracoidiens. Zool.. Hyrudiniculture (sangsues). A Igname. . Immigration." Immondices. Immortelle Fe ‘industr. | è Imperméabilisation. Importation. Impôts . . . Imprégnation des bois. Imprimerie. à Incision annulaire. ” Incendie-moyens de protect à Incinérateur d'immondices. Incubation. Zootech . 63,5,191,193 63,345,11 63,171,6 665 665,3 614,313 63,941 63,941,1 63,941,2 63,756 614,319 63,112,2 63,195,2 63,46,195,2 63,6,033 63,46,194,3 63,46,194,32 63,46,194,32 63,:6,194,322 63,46,194,31 63,46,194,311 63,46,194,312 63,195,2 581,155 621,2 551,49 63,771,41 532 593,7 » 614,7 613 613,64 614 614,7 614,9 595,79 63,279 63,46,279 63,222,15 134 661,43 599,62 63,98 63,512,8 325 628,44 63,349,11 667,383 63,46,196,292 614,84 628,492 63,6,041 "NOIRE LA CLASSIFICATION DÉCIMALE INTERNATIONALE Incubation artificielle . . — des poissons... — des vers à soie. — naturelle. Indigotier. Industrie (Économie) . Industries agricoles. + . — animales- hyg. publ ” chimiques. . Mu — des engrais. . . — des engrais-hyg. publ.. — végétales. . : . Inflorescence. ; Infraction contre la santé publique. — contre les animaux. Infusoires-zool.. . . . . Ingénieur (art de l’).. Injections. Trait. mal. pl . Injecteurs pi xt Insectes zool. ï — nuisibles. . , . . - — nuisibles à l'agriculture. . À — utiles. . . ; — utiles à l’agriculture. — abeilles. . 4 — ver à soie. . . — autres. . Insecticides . . : — pour la vigne. . Insectologie . . — agricole. . . Insessores. Zool.. . vis, Inspection des aliments. . ; — des produits nuisibles . . Installations apicoles. — élevage de gibier... . — piscicoles. — séricicoles. . . À Installations zootechniques. . — conduite. LE — peuplement. . Instituts agronomiques . — de recherches. . — techniques . — d'astronomie . . . Invasion des malad. plantes. — phylloxéra . ES Invertébrés-z001.. . Iris. Pl.à.parfum. Irrigations. . : —. Canaux d’.. . eux A 2), — insecticides. . — machines d’. — systèmes d’.. — technique. . . —, agricult.:":": 63,6,041,2 63,93,041,2 63,82,041,2 63,6,041,1 63,342,324 338 63 : 66 614,74 66 668,6 614,748 614,73 581,461 343,347 343,58 593,15 62 63,29,41 63,29,41 995,7 59,57,165 63,27 59,57,161 63,8 63,81 63,82 63.83 63,29,51 63,46,29,51 : 5957 63,59,57 598,8 614,31 614,3 63,81,06 63,91,06 63,93,06 63,82,06 63,6,06 63,6,07 63,6,07 63, (071) (.) . (072) .. (071) 522 63,292 (.) 63,46,275, Ph. 992 63,345,25 63,13 63,132 63,131 63,29,48 63,135 63,133 626,81 63,13 71 272 Irrigations, épuration eaux d’égouts . Islandais. Langue. . . Italien. Langue. . . _— Philologie. + Jardins (art des). . — privés. . . — culture. . . — d'agrément. potager. . . . qu * Jasmin. Plante à parfum rs Jaugeage des cours d'eau. . Jonc. Culture. Journaux . — d'agriculture . : Journée de 8 heures... . . . Jurassique (lieu geolog. - Ç Jurisprudence . $ Jute. Industrie textile. . . Kaolin. Emploi en céramique. Kapok. Industrie... . Kéfyr. Fabric.. Koumiss. Fabric.. Kola . Laboratoire. En dt SE Laboratoires. — agricoles. £ — d'analyses. HYe: . Labours. — appareils de. . . — des vignobles. "1% ptla. 151100 Lacs. Exploitation piscicole . k Lactation. Lactose. . Laines. Exploitations des . Lait. ER adultérations. altérations nat. analyse. . . du beurre. . . Inspect. . . — concentré. . condensé. . — Inspection . . conservation . . — consommation. . . dérivés. L ù — écrémé. Inspection. : éléments constit. espèces. . fermenté. maladies. . . d'origine végét.…. — production. — propriétés. . . ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE 628,36 — 39,6 = 9 45 71 74,2 63,9 63,52 63,51 63,345,23 627,133 63,341,24 (05) (.) 63 (05) (.) 331,81 (116,2) 345 (.) 677,13 666,32 677,37 63,71,0041,6 63,71,0041,6 63,346,25 542,1 .. (072) 63 (0721) (.) 614, 63,196,11 63,171 63,46,196,11 63,934,2 63,71,0922,2 63,61,0023,2 63,76 63,71 614,32 63,71,0046,2 614,321 63,72,0048,1 614,324 63,71,0041,2 63,71,0041,2 614,324 63,72,0044 63,72,0041 63,714 614,324 63,71,0023 63,711 63,71,0041,6 63,71,0046, 2 63,713,1 63,71,0022 63,71,001 LA CLASSIFICATION DÉCIMALE INTERNATIONALE Lait, succédanés. — transport. . — vente (prix). . . Laiïteries. . . : — appareils der — matériel . Laïtue. . . Lamellibranches. Zool. . Lamiales. Bot. SRE Langues. Philologie. pre — africaines. — Amérique du Nord. — Amérique du Sud. — asiatiques. . . S — celtiques. — bhamitiques. .— indiennes. . — iramiques. . — malayo-polynès. — ouroaltiques. . . — sémitiques . . — slaves . . — touraniennes . Lapins. £ Lard, Conserv. industr... — Inspect. Hye.. — Product. zool. — Produit... Latin. Langue. . . — Philologie. . . Lavande. Parfum. . . Laveur de racines... . Leçons d'agriculture. Législation. . . da — agricole. . — drainage. — générale . . — irrigations.. — phylloxérique. — protection des plantes. — vinicole. . . ; — ZOotechn. . Légumes. Culture. . . — feuilles. . — fleurs... . — fruits... — graines. — racines. — Conserv. industr. — Inspection . — conservés . — frais. Légumineuses aliment. — fourrag. . Lentilles. . .Lepidoptères 2001. — nuisibles agr.. ANN. SCIENCE AGRON. — 6 SÉRIE — 1921 Rs (SE) 7 63,713 63,71,0043 63,71,0035 63,71,006 63,71,0025 63,71,0025 63,911,4 994,1 983,87 96 97 98 95 91,6 93 41 91.5 99 94 UE RE EU NUS 47 63,345,26 63,176,31 63 (04). . 94: 63 : 34 ù Go TETE 345 (.) 68181797 63,46,275, Ph. 34 63,29 : 34 66,32. : 34 63.6 : 34 53,51 63,511 63,511 63,513 63,513 63,512 664,8 614,318 614,316 63,32 63,331,42 63,513,93 99:,78 63,278 18- 274 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE Lépidoptères nuisibles à la Mt Lepidopterocécidies. , £ Leucites. ! Levures. Bot.. . . . . — inspection hyg.. . — de vin cultivées. . Librairie. . . Lichens. Bot. . Lies de vin. Lieu SD ba A Lieuses . Link +: . Linguistique. Liquides. Physique. Lithographie. Lithologie. . Littérature. . . Liqueur. Industr.. Locaux d’exploit. . — pour l'usage de. — vinicoles. Locomobiles agricoles. Lois de la distrib. des plantes bot. . Longévité des végétaux. Loque des abeilles . . Loranthacées parasites . . Lumière. Physique. . Lune. RTS Luzerne. . Machines. Art de l’ingnieur. . — agricoles. ee — à calculer.. — à écrire.. . élévatoire. frigorifique. . hydraulique. . . — d'irrigation. . — à laver. . . — à vapeur. Maçonnerie . . Madia Se oléag. Magasins à. — à vins. Magazines. . Magie. . Magnaneries. . — aération , . — chauffage. . | — établissement. . . Magnétisme Philosoph. . — Physique. : : Maisons de commerce de. kr — des vins . . Maïs . . —- fourrage vert. Malades (soins aux). ! 663,83 63,46,278 63,222,14 581,174 589,91 614,315 66,32,0022,41 655 589,4 66,32,0048,2 (1) 63,174,4 63,341,11 & 532 76 552 8 . 0064 . 0065 66,32,0065 . 63,177,6 981,91 581,149 63,81,0911 63,255 539 923 66,331,423 621 63,17 652 652 621,64 621,55 621,2 63,135 648,11 63,177,7 693 63,342,16 … 0065 66,32,0065,2 .… (05) (.) 133 63,82,061 63,82,061,3 63,82,061,2 63,82,061,1 297 538 .… 0064 66,32,0064 63,315. 63,6,043,21,15 649 LA CLASSIFICATION DÉCIMALE INTERNATIONALE _ Maladies. Médecine. — des abeilles. — des animaux x domestiques, hye. publ. . — méd. vét.. i — Zzootech. . . : — bactér. des plantes. Ne — du beurre. . . TR — contag. générales | D — contag. spéciales. . . 8 — des ennem. des plantes. . — des fromages . . — du gibier. . — infect. génér.. — infect. spéciales. — du lait. . . . — physiol. des plantes . — des plantes cult. — dues aux sols. . . — dues à la température. — des poissons élevés . . — des vers à soie.. RE VID AN TEA Malaxage du beurre. . . - Malaxeurs à beurre. Malvales Malvacées. Bot. Maltage industr.. : Mammifères domestiques. Zool. — nuisibles agr.. À Mandarinier. . ses Manèges agricoles. . . Manguier . . Manioc . . Manuels de . 5 ê — d agriculture | de — classiques de . — classiques ne Manufactures. . ET Manuscrits. $ Marchés aux bestiaux. . Marcottage agric.. — herbacé.. — multiple . . — ordinaire. . — botanique... Marcs. . — distillation . — vins de. Maréchalerie. Margarine. Fabrication . — falsification du beurre. Marnage. . . à Marque. de fabrique. FACE Marsipobranches. Zool. . . — pisciculture. . Marsupiaux. Zool..,. . . Matériaux de construction, Matériel agricole . . 616 63,81,091 614,9 619 63,6,091 63,23 63,72,0046 2 614,4 614,5 63,29,64 63,73,0046,2 63,91,091 614,4 614,5 63,71,0046,2 63,219 63,2 63,212 63,212 63,93,091 63,82,09 63,32,0046,4 63,72,0022,4 63,72,0025,4 583,17 663,452,1 599,75 63,2 63,414,3 63,177,5 63,411,8 63,34,2 (022) 63 (022) .. (075) 63 (075) 67 091 725,27 63,195,5 63,195,54 63,195,53 63,195,52 581,167,3 66,32,0048,1 663,5 66,32,0048,1 682,1 664,3 63,723,1 63,152 608,6 597,2 63,93,022 599,2 691 63,17 275 276 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE Matériel apicole . . — d'arrosage. — de beurreries. . : 4 — des conserv. des plantes | ; — d'élevage. . MCE — de fromageries. . — de greffage. — de laiteries. . — de pêche. . — piscicole . . — séricicole .. . — de taille. . — vinicole . . Mathématiques. . Matière grasse du lait. — médicale. Matières colorantes des végétaux. — fertilisantes. . . Maturation des produits végét.. — Mauvaises herbes. Méchage des füts. . . Médecine . : — vétérinaire . Médicaments. Inspection. : — usage... ère — extr. des plantes. fe — inorganiques . . — organiques . , Mélanges fourragers. . . Mélasse, industr. Mélèze. . . É Mélo- extracteur centrifuge. d Melons . . , Menthe. Mesozoïque (lieu géol). Mesures (commerce). . — vinaires.. . . M'tal (articles de) . Métallurgie... . k Métaphysique . : Métayage . . : Méteil. . Météorologie. — agricole. . . — (accid. plant.). . Méthodes de chasse. — de culture agricole. . — de culture botanique. . — de culture forestière. . Méthode d'enseignement pue — de pêche. à re — spéciales de culture + — de traitement mal. pe: Métiers divers. . . . . Métissage (Bot.) . . — z0o0techn.. Métrologie. . 63,81,06 63,178,5 63,72,0025 63,173,4 63,6,06. 63,73,0025 63,173,1 63,71,0025 63,92,06 63,93,06 ” 63,82,06 63,173,2 66,32,0025 51 63,71,0023,1 615 581,195 63,16 63,198,1 63,259 66,32,0044,273 61 619 614,35 615,1 615,32 615,2 615,3 63,331,44 664,15 63,492,4 63,771,0025,2 63,513,1 63,345,26 11 63,191,23 63,312 55459 63: 55459 63,21 63,91,08 63,191 ,1 581,103 63,49,194 63 (077) 63,92,08 63,191,19 . 63,29,4 68 581,155 63,6,023 389 : LA CLASSIFICATION DÉCIMALE INTERNATIONALE Micocoulier . . Micrembryées (Bot. Me Microbes (Bot.). : — du sol agr.. Microscopie . . Microspermées (Bot. fs Miel. FE — altérations . — d'arbres fruitiers. DE - — de Bretagne. . . — conservation e — consommation. . . — coulé. à — cristallisation. —— dérivés. — eau-de-vie.. — falsifié. . — en gâteaux. — de montagnes. . — naturel. — de plaines. . — préparation. — en rayons. . . — de sainfoin. — transport. . — vente (prix). vinaigre de miel. Mil. : ë Millet. Mimetisme (Bot.). Minéralogie . . Mines. Ministère de 1 Agriculture Miocène {lieu géol. A Modifications de la vend. ; Mœurs (Zool.) . — des plantes Moisson. .. 5 Moissonneuses. — henses ke St. 5. - Molluscoïdes (Zool.). . Mollusques. (Zool.). Mollusques nuisibles agr. . Moluques . . . TT (Bot.). Monographies agricoles . — viticoles . . Monotrêmes (Zool.). . Moorkultur.. 2% Morphologie (Bot.). A0! ::. 51." Mort des 1 ts Mosaïque . . 3 Moteurs agricoles. LA 4 — air comprimé. . — air chaud... — électriques . 63,491,18 583,925 89,95 63,119 578 084,1 63,771 63,771,0046,2 63,771,1-41 63,771,1 (44-1) 63,771,0044 63,771,0044 63,771,11 63,771,004%4 63,771,4 63,771,44 63,771.3 63,771,3 63,771,1 (23) 63,771,1 63,771,1 (25) 63,771,0022 63,771,12 63,771,1,331,93 63,791,0043 63,771,0035 63,771,43 63,315 63,315 581,154 549 622 63;:35.(.) (118,2) 66,32,0022,3 591,5 581,9 63,31,198,2 63,174,4 63,174,4 594,6 594, 63,264 (913) 584 63 (001) (.) 63,46, (001) (.) 99,1 63,142 081,4 591,4 581,149 729 63,197,7 621,42 621,41 621,313 277 278 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE Moteurs à gaz. . . . . — à vent. . , Moulage de la cire. . — des fromages. . Moules (culture) . : Moulins à caillé.. . - — à farine.. Moût (vin). ; Moutarde (culture) Mouton (élevage). — maladies. Mouvements des ans e — mécaniques. — des organes. . — protoplasme, . . — de la plante ent. Mulet. . . Multiovolatées aquat. (Bot. : — terrestres (Bot.). x Multiplication d'enn. (Agr) — des plantes (cult.). — des végétaux (bot.) | 5 " | Mäûrier (aliment. ver à soie). . — culture industrielle, . . — des teinturiers. . . Muscadier. Muscardine (ver à soie). Musées 1 LÉ — agricoles. Mutualité agricole . Myriapodes (Zool.). Mycocécidies. . Myrtales (Bot. . Mythologies. - Myscomycètes (Bot. ). — nuisibles (agr.).. Natatores (Zool.\. Nature chim. du 801 (Bot. - Navet comestible. . . — fourrage . . Navette (PI. oléagineuse) . Navigation fluviale, Nectar (secrétion du). . — miel. RS 2 Néflier . . vs Nettoyage des grains. : Névroptères (Zool.). . . — nuisibles à l’agr. ‘ Nivellements. . Er — des vignobles. < Nocivité des animaux, . — agr... Noisetier.. , . . Noix de Galles. . 1 Norias (Emploi agr.) . . Norvégien (langue). 621,431 621,453 63,772,0022,4 63,73,0022,4 63,942 63,73,0025,2 63,176,13 66,32,0023,42 63,345,33 63,631 619,3 581,18 581,182 581,183 581,181 581,184 63,613 583,92 583,922 63,291 63,195 581,167 63,82,043 63,341,41 63,342,315 63,345,3# 63,82,091,2 63,332,3 63,342,12 387 981,135,54 63,771,0023 63,411,5 62,31,198,3 595,74 63,274 63,193,2 63,46,193,2 591,65 63,26 63,413,3 63,342,43 63,178,1 = 39,8 LA CLASSIFICATION DÉCIMALE INTERNATIONALE Norvégien (Philologie) . Nourriture des animaux domestiques (ITyg, ). OO ie Ron 0 Noyer,, , . Frs à Nudiflorécs (Bot, va Mu nt Nutrition d'anim, (2001) , , 000008). : .» Vote te — des plantes agr,, , , , (Bot): Observations astronomiques, Obstétrique , , ,7,, % , (s 0 à RP PS CRC …— Gt les vins , . , Œillette (Plante oléaginense), CONDIODMION SL PO EN EE 0 CAD EL ban dut, Ts CA OPERA} 4 Aa PRET — altérations, ; : , , , — COMMEFCE, ; , + » », = CONSCTVALION , , , , _ D PART - transport, . , ‘ — vente (prix), ; ; , , , CANON Dee à — dela vigne, , , , , , 3," SIN ACC RE VAN D LA ET Oignons, AS M En Oiseaux d’ agrément, Mi — de basse cour, , , , , — de CAGE, ,., , 35} — de chasse, gibier — nuisibles à l'agric ulture, — dWornementation, , , , — de produit-chair, , , , — de produit-plumes, , — de produit-travail, , , — utiles À l'agriculture, , — de vollèré , , , , , , Oiseaux (Zoologie) , , , , Olacales (Bot.), , , , : Oléomargarine (fabrice at.) . $ — Insp. hyYg , ; , , ., CRM PR 0 OL Ombrie, , T4 Onychophora (Zool.) . 17h Oosporées (algues) +7 AR LL pr dl DOVE PS 0 … nuisibles (agr),, , , , Opium (tempérance) , , ,, Optique (Physique), , DRM, , 5 ;, Orcanette, , , æ - Ordures ména ër res cl traite ment h. Organes (Nutrition, bot.) , — Reproduct,, , , , ,, Organisation judiciaire Pres , 0 ’ 139,4 614,96 64,6,044 64,414,2 544,6 591,13 64,6,044 63,161 541,14 522 514 336,282 66,92,440,282 64,942,19 66,42 64,771 ,42 64,74 53,7h,0046,2 64,74,44 64,74,0044 64,65 654,74,0044 64,74,00%5 63,248 63,46,244 63,654 63,511,8 63,664 53,65 64,668,6 63,91,022 ÿ: 268, 2 62, 564 54,65 63,661 63,662 64,29,64 6%,668,6 598,2 584,26 564, 51 4,226 64,413,1 (456) 595,5 589,5 549,24 54,244 17# 545 64,414 ,1 54,442,94/ 624,9 541,44 37,9 279 280 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE. MENT fr Va à — Pres Orge .': Orme.. ; Orobanchées parasites. Pre: Orseille. É _Orthoptères (Zool. Fr — nuisibles à l'agriculture. "2 Ortie. . . Os et poudre (Engrais) Os (industrie des). Oseille. . . Osier. Osmose (Industrie suc rière) | Ostréiculture. . Oursins (culture). Outillage agricole. . Paille. — commerce Pain (inspect. du) Hyg. publ se Paléographie. Paléontologie. . . Paléozoïque (licu géol. : Palier (transmission) . Palissage des pampres. . Se Palmier sucré . . : — textile. . Pals linjecteurs) . . Panais comestible. . . Panais comestible. . Panification. . Panis. . Panoramas. . Panthéisme . . Paon. . à Papier (Industrie). NX Papiers peints. Paragelées. Paragrêles. Parasites d° animaux | (Hyg. vét. ). — {Z0ool.). d - d’ennemis des plantes . — p. animaux. . . ‘ Parasites d. 1. Coch. — p. végétaux. . — des plantes agr.. . - des plantes bot.. - des plantrs z00l. Parasitisme (Bot.).. . . Parasitologie végét. Bot.). — végét, (Agr.) ie Parcage d’anim. dom Parcs (art.) . . — publics. Parfumerie. . . . ; Parfums (Industrie). : +. 581,7 591,7 63,313 63,491,17 63,253 63,342,335 995,72 63,272 63,341,15 63,163,32 668,3 63,511,6 63,341,26 664,152,1 63,94 63,97 63,17 63,31,197,2 63,31,197,2 : 38 614,312 41 56 (112) 621,822 63,46,196,21 63,343,5 63,341,16 63,29,42 63,512,3 68,512,3 664,6 63,315,3 79 14 63,655 676 697 63,212,1 63,213 614,92. 591,69 63,29,6 63,29,61 63,46,278 ee ) 061 63,29,62 63,2 581,23 591,69 581,137 - 581,23 63,2 63,6,043,12 71 711 668,5 668,5 LA CLASSIFICATION DÉCIMALE INTERNATIONALE Parfums, sécrétion. Pariétales (Bot.). Parséisme. . . Parthénogenèse (Bot. Ée Passiflorales Bot.) Passel (plante tinctor.) : Pasteurisateurs à lait. TA vin: .. Pasteurisation du lait. — du vin. | Patagonie. . Patate. . . 2 Pâte alimentaire. — à papier Pathologie externe (méd.) }: des — interne (méd.). . — végétale (agr.). . . — végétale (bot.).. . — zoologique . . Pâtisserie . Patinage. . Patois allemand . Patois français. Pâturages. Paturin (fourrag:). . Paupérisme . . Pavot (plante oléagineuse). — à opium. = Pébrine (vers à soie) . Pêche {Industrie). = de l’anchois. . — de l’anguille. . — avec des armes. —-du brochet. . . — délits de pêche . — en eaux douces. — au filet. . x — du hareng. — maritime. . — à la morue. . — avec des pièges. — de la sardine . . — du saumon. — du thon . . — de la truite, . — (sport). Pêcher.. ; — dans VETSETS | +2 Pédagogie. Pédiatrie... Peinture (Art). — bâtiment. — décorative . . Pelouses. . Pépinières. . — de vignes. . — de vignes améric.. , 581,135,31 583,12 295 581,163 583,45 63,342,321 63,71,0025,3 66,32,0025,7 63,71,0044,13 66,32,0044,13 (82) 63,512,8 664,28 676,1 617 616 63,2 581,21 591,2 664,68 796 — 39,4 44,7 63.331,13 63,331,411 339 63,342,13 63,346,12 63,82,091,3 63,92 63,922,4 63,921,3 63,92,082 63,921,4 343,772 63,921 63,92,081 63,922,2 63,922 63,922,3 63,92,081 63,922,1 63,921 ,1 63,922,5 63,921,2 799 63,411,6 63,42,411,6 371 618 75 698 729 712 63,195,6 63,46,195,6 63,46,194,2,195,6 281 282 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE Périodiques . . . . . — agricoles. . . . — généraux. . — de sociétés. — de sociétés agricoles. . Périssodactyles (Zool.).. . . Perméabilité des sols. Peronosp. (betterave). Péronosporécs (Bot.) . — nuisibl s (Agr.). . Persicaire. {ve Persil: .:,2, 7. Personales (Bot.): Pétrifications . Pétrin. . . Peuplement d’établ. (zootechn ae — d. magnanseries . — d. rucher. Peuplier. . . Phanérogames (Bot. jt Pharmacie. . . Phary ngobranche s ( (Zool. 1). — (Pisc.). : Philologie. — comparée. . . Philosophie . . : — de l'Histoire. Phosphatage (vin) . Phosphates (Ind.). . Phosphates minér. (e ngrais) — précipités (e NAT Phyllotaxie . . Phylloxéra de la vigne sr . FARPICRE (médecine) . végétale . . . — cellulaire. — dans la fécondation . — dans la fermentation. . . — dans la feuille. . — dans la fleur . . — du fruit. — générale . — dans la germination . — de la grains. 5 — de la membrane. . — du noyau. . y — du protoplasma. . — de la racine. . — de la tige. . — des tissus. . — de la vigne. zoologique . Physiq Mes. Phy topataslbéle (Bot. re — agricole. 6 Piégeage enn. du gibier. Pièges (chasse). (05) (. 63 (05) (. ) ; (06) (.) ji 63,112,2 63,332,1,245 589,25 63,245 63,342,323 63,511,7 583,8 56 664,653 63,6,07 63,82,07 63,81,07 63,491,32 582 615,1 597,1 63,93,02,1 & 41 1 901 66,32,0022,33 661,632 63,167,21 63,167,25 581,435 63,46,275 612 581,1 581,17 581,161 581,199 581,146 581,147 581,148 581,101 581,142 581,141 581,172 581,173 581,171 581,144 581,145 581,176 63,46 : 581,1 591,1 63,2 63,91,095 63,91,081 LA CLASSIFICATION DÉCIMALE INTERNATIONALE 283 Pierres Undustr:}5589, 24: Pigeon domestique. . . — voyageur. Piment . F Pioches. : Pipéracées (Bot.). Piquettes . Pisciculture . . — en eaux douces. — en eaux salées. . . — en eaux saumâtres. . . — maritime. . Pissenlits:...222 Placentés (zool.}. Plafonnage. . Plans (construction). . — géographique. Plantation (en générale). . — des arbres fruitiers . — des arbres forestieres . — de la vigne. . — d’alignement . — forestières... . — fruitières. . — des prairies. . — sur routes... . — sur promenades. . Plantes amylacées. — aromatiques. . — à carder. ‘ — carnivores : (Bot.). . —, condimentaires . — cultiv. pour feuilles . — à épices.. — féculeuses. . . — florales. . — fourragères. . — funéraires. . . — gommières . . — industrielles. . — marines (engrais) . — médicinales. . — narcotiques. — nuisibles (agr.).. — oléagineuses. . . — ornementales (art). — ornementales (cult.). — annuells. . — aquatiques. — bisannuelles — de plein air. . — de rocailles. — de serres .. — de serres chaudes . — de serres tempérées . . 666 63,656 63,662 63,345,32 63,492,6 63,653 63,171,1 583,925 66,32,0048,1 63,93 63,931 63,932 63,932,2 63,932,1 63,511,5 599,3 693 692 912 (.) 63,195,7 63,41,195,7 63,40,195,7 . - 63.46,195.7 63,498 63,49,192 (.) 63,41,192 (.) 63,42,331 63,498,1,41 63,498,2 63,344 63,345 63,341,3 581,131,11 63,345,3 63,341,% 63,345,3 OH 63,52 63,33 63,349,1 63,347 63,34 63,165,21 63,348 63,346,1 63,259 63,349,1 716 63,52 63,522,1 53,522,4 63,522,1 63,522 63,522,3 63,523 63,523,3 63,523,2 284 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE Plantes de serres froides. . — vivaces. . 3 — parasitaires. . — à parfums.. - pseudo-aliment.. — résineuses. . . . - saccharifères . . — saponifères. — de sparterie. . — stimulantes. . — tannifères. . . - textiles. . — tinctoriales. . - tinctoriales bleu. - tinctoriales jaune . . — tinctoriales rouge . . — tinctoriales vert. de vannerie. Le Plâtrage de la vendange. 1e. Plâtre (engrais). . £ Pliocène (lieu géol. ). Plomberie . Plumes (exploitation des). Pneumatique. . . SE Poëlerie. Poids spécifique des terrains. . Poils (exploitation des) . Poireaux. . . ste Poiriers. Pois. . — chiches. Poisson (chair). ; — conservé (inspect.). — frais (inspect.). . Poissonneries (Hy8: publ | Poissons (Pêche). — pisciculture. — acclimatation. . — alimentation . . — d’eau douce, — d’eau salée. — élevage. . ennemis . . - espèces. . — maladies. . produit. . | - ge Ac ue 2001. . Poiv rier, Polders, . Polémoniales (Bot.). Police (sanitaire). Pollen (miel). . Pollinisation. . Pollution de l'air, . à Polygraphies agricoles. Polygalinées (Bot.). . - 63,523,1 63,522,2 63,25 63,345,2 63,346,2 63,347 63,343 63,342,2 63,341,2 63,346,2 63,342,4 63,341,1 63,342,3 63,349,32 63,342,31 63,342,33 63,342,34 63,341,2 66,32,0022,33 63,168,1 (118,3) 696 63,76 533 672 63,112,1 63,76 63,511,8 63,411,1 63,513,92 63,513.92 63,756 614,319 614,317 614,741 63,92 63,93 63,93,045 63,93,042 .- 63.93.02,7 63,92,02,8 63,93,04 63,92,09 63,93,02 63,93,09 63,345,31 63,144 583,76 614 63,771,6023 581,164 614,7 63 (08) 583,14 7; ni 118 DT OT LES LA CLASSIFICATION DÉCIMALE INTERNATIONALE Polymorphisme (Bot.). Polypétales (Bot.).. . Polysocs. . Pomme de terre comest. — fourrag. . — industr. Pommier . — dans prairies . _Pomologie. Pompe (agr.). — à vin... Ponte des abeilles. . — des poissons. _— des vers à soie. Ponts. Dre, — et chaussées. . . Porc (élevage). — maladies. Porte-greffe (cep. améric. . — (cép. hybrides) . . Ports (art ingé.). Portugais (langue) . . — al Poterie . Poudrages (trait. mal. pl Poudreuses. . #79; : Poudre de lait. Poudres (Industrie des). Poule. Pourriture d. couv. d’ abeilles) . — des plantes cult. Pousse du vin. Prairies. A — artificielles. — de fauche. . — naturelles. — temporaires. Préparation de. . .-. — du beurre. . . — de la cire. — des engrais. — des engrais composés... à — des engrais pour la vigne. . — des fromages . ! — du miel. . — de la soie. — des terrains. — des terrains pour céréales. Aus — du vin. . Presses à beurre . — à fourrages. . — à fromages. Presse hydraulique. Pressoirs. . — continus . - — hydrauliques . — ordinaires. . 581,151 283,1 63,171,22 63,512,1 63,332,6 63,344,1 63,411,2 63,42,411,2,331 63,411,2,19 63,178,2 66,33,0025,5 63,81,034 63,93,034 63,82,034 624 62 63,64 619,4 63,46,194,22 63,46.194,32 627 00 469 738 63,29,43 63,29,43 63,71,0041,3 662 63,651 63,81,0911 63,212,3 66,32,0046,45 63,331 63,331,3 63,331,11 63,331,1 63,331,2 .. 0022 63,72,0022 63,772,0022 63,162,1 63,169,01 63,46,169,01 63,73,0022 63,771,0022 63,78,0022 63,193 63,31,193 66,32,0022 63,72,0025,5 63,176,22 63,72,0025,3 621,26 66,32,002,4 66,32,0025,42 66,32,0025,43 66,32,0025,41 à: pa 85 286 Pressurage des fromages. . — de la vendange. . ANNALES DE LA SCIENCE Présure. . . Primulales (Bot. , Prix... des céréales. ; de revient de.. de vente de. . du beurre, . . des fromagts. . du lait. — du vin Proboscdiens (Zool. ÿ Procédés d’ alimentation (Zoot. Ÿ de capture d’animaux . de capture d’abeilles, d'élevage. d'élevage des abeilles. | d’ élevage des vers à soie. d'exploitation (zoot.), multiplic. des plantes. . de la vigne de reproduction (Zoot. Y% des abeilles. du trait. mal. d. pl. du phylloxéra. Procédure civile . Producteurs dir. cep. ‘am. — des richesses écon. Produits de PAS de la chasse. . . a pénale. cép. hyb. Production des cultures. . des engrais. du lait. viticole. . chimiques (ind.). . des cultures. . . dérivés du lait.. dérivés du miel. dérivés du vin... . de l'élevage. . lactés industr, de la pêche. . de la pisciculture Na des végétaux (Bot. Le p. azotés. — p. hydrocarb.. . p. secrétés . Produits chimiques. Programmes d’enseigne ment. Propagation des fléaux (agr- Ha de l’oïdium. Propriété (Économ.).. — artistique (Droit) . agricole. . AGRONOMIQUE 63,73,0022,3 66,32,0022,6 63,73,0022 1 583,67 338,5 : 63,31 : 338,5 0034 000..35 è 63,72,0035,,, 63,73,0035 63,71,0035 66,32,0035 599,61 63,6,043,1 63,6,08 63,81,08 63,6,04 63,81,04 63,82,04 63,6,05 63,195 » 63,46,195 63,6,03 63,81,03 63,29,3 63,46,275 (Ph ) 03 3 ’ 343 63,46,194,21 63,46,194,31 63,198,4 63,162,1 63,71,0022 338 63,46,198,4 63,77 63,755 661 63,197 63,714 63,771,4 66,324 63,7 63,71,0041 63,756 63,756 581,19 581,194 581,193 581,135,5 661 375 63,29,1 63,46,243 333 333,5 247 LA CLASSIFICATION DÉCIMALE INTERNATIONALE Propriété des forêts. . — industrielle. . — littéraire. — des pêcheries. Propriétés de... . — du beurre. . — des fromages. . — du lait. . — du miel. . . — de la soie. . — des sols. . — p. chimiques , . — p. physique. — du vin. PARTS UE Protection de cult. ‘(ennem.). ; — gelée. ; — grêle. . .-. — des édifices (incendie) . Protectionnisme . . : Protophytes (Bot.). Protozoaires (Zool.). Provençal (langue). — (Philologie). Provignage., . . . — de la vigne. . Prunier. Pseudonévroptères (Zool. ÿ. — nuisibles. 5 Psychologie . Ptéropodes (Zool.) . Publicité. . Puceron lanigère . Puits. ! Puits artésien . Purification de l’eau | (En général). : — de la cire. . Pulvérisateurs . — €. mild. pommes de terre). Pyrotechnie. . Te Quadrumanes (Zool.) Quaternaire (lieu géol.). Quercitron. . 2 Quinquina (plantes à à). Races (Biologie) , . — Zootechnie. — d’abeilles. . — de vers à soie. . Racines (Bot). . . — fourrag. cult.. — fourrag. empl. . — légumes.. — utilisables. . Radiés (Zool.) . Radis. Ë : Raffineries de sucre (Hyg. ). E 339,7 347,7 347,7 333,9 .. 001 63,72,001 63,73,001 63,71,001 63,771,001 3,78,001 63,11 63,113 63,112 66,32,001 63,29 63,212,1 63,213 63,195,51 63,46,195,51 63,411 ,7 63,411,2,275 (29) 628,11 663,63 63,772,0022,2 63,29,51 63,332,6,245 662 599,75 (119) 63,349,316 63,348,3 572,8 63,6,02 63,81,02 63,82,02 581,491 63,332 63,6,043,21 63,512 63,197,2 . . 599,2 63,512,4 614,734 287 288 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE Raffineries Ge ne Raifort . 4 ; Raisin (culture).. — emploi (vin). es Raisins.i".:.: 44 — de cuve.. . — de table. . — secs. . — vin de. Ramie. . . Ranales (Bot. ). K Rapports (malad. pl. ‘eult. . Raptores (Zool.\. . ; Rasores (Zool.). Râteaux de jardins. . — pour récoltes . . Ratitae (Zool.) .. Rave comestible. — fourrag. . : Ray-grass fourrag.. . Réaction des engrais . . Réactions internes (Bot.) . Reboisement. . . Réchauffement de la vend, Réchauffeurs (lait) . Récipients à. . — à lait... — à miel. — à vin... Réclamss Récoltes de >S engrais. — des produits végét. — fourrages. Reconstitution viticole ns Rectification (distillation). . Réfrigérants à lait . Réfrigération du lait. Refroidissement de la vend.. Régie (exploit. par) Régime douanier. Réglisse (plantes). . £ Remises (Construction) Rendement des cultures Répartition géogr. d'animaux — des céréales. — des cultures. î — des richesses économ. . Repeuplement des forêts . — naturel, FApronnéton (Bot. ). (Zoot.). . . : — d’ab: illes. — consang.. — du gibier. . — des poissons. . des vers à soie. Re sptile s (Zool.).. 664,1 63,345,36 63,46,197,6 63,32,0023,41 63,46,197,6 63,46,197,62 63,56,197,61 63,46,198,3 66,322,6 .… 63.341 44 583,11 63,292 (.) 598,9 598,6 63,171,7 . © 63,174,3 598,5 63,512 63,332,3 63,331,414 63,162,2 581,198 63,49,195,7 66,32,0022,31 63,71,0025.2 FER 0044 63,71,0044,2 63,771,0044 66,32,0044 ,2 659 63,162,1 63,198.,2 63,33,198.,2 63,46,195,7 663,55 63,71,0025,1 63,71,0044,11 66,32,0022,31 63,191,22 337 63,348,1 798,94 * 63,198,4 591,9 (.) 63,31,192 (.) 63,192 339 63,49,195 63,49,195,8 581,16 63,6,03 63,81,03 63,6,031 63,91,03 63,93,03 63,82,03 598,1 LA CLASSIFICATION DÉCIMALE INTERNATIONALE Réserves d. plantes LR RUTTIIS AC: — albuminoïdes. — amylacées.. . — cellulosiques. . — oléagineuses. . Résidus de. . . — du beurre. . . — des fromages . industr. zoot.. . è d’ind. anim. (engrais).. d’ind. vég. (engrais). — de la vinification . . Résines (Industr.).. . — plantes à. . — arbres à . — secrétion (Bot.). Résistance des matériaux. Résines (Industr.).. . — plantes à. . ; — arbres à . . de — secrétion (Bot.;. Respiration (Bot.).. PO EE Rhubarbe (eult.) Rhyzopodes (z001.). Ricin (pl. oléag.). Rivières (art ing.) . Riz. Roches : géologie). Rognage “agr.) Roquefort (fromag pE Rosales (Bot.). Roseau à balai. Rosier (pl. à parfum) . (pl. d'ornement). canne . . one du blé. Rouissage (ind. en ”. Roulages (agr.). . Rouleaux (agr:).. . Roumain (langue).. (Philologie). . Rubiales (Bot.). . Rucher. . . Ruches d’abeilles. Ruminants (él:vage) . . maladies. zoologie. . Russe (langue). . “ — (Philologie). . . . Rutabaga (fourrag.). . . Sablage des sols . Saccha a (Bot. |. Safran (cult.)., Salades. ANN. SCIENCE AGRON. — 6e SÉRIE — 1921 581,133 581,134 581,134,4 581,134,1 581,134,2 581,134,3 .... 0048 63,72,0048 63,73,0048 63,6,042,23 63,163,3 621656 66,32,0048 668,4 63,347 63,492 581,135,52 620,1 668,4 63,347 63,492 581,135,52 581,12 591,12 63,348,2 503,11 63,342,15 pa 63,316 552 63,196,223 63,731,3 583,3 63,341,25 63,341,22 63,345,22 63,524,1 63,311,242 677,11,021,2 -63,196,14 63,171,8 —=.:59,9 459,9 983,91 63,81,06 63,81,061 FER 332, 6) 63,151 589,91 63,342,312 63,511,4 19 289 290 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE palage. du beürre.,5,5s.. 7 NS ROUTES ARRET EE DALAITE ©: < is SAR à Ve DU OA NE EE CL PSS DAISIAS; 5.74 ot ee MN, AU NES ROSES Dang (engrais). "#4. SR LE RNA GS ARTE Sangsues, (Cut). 5. KT EN SE 67 08 Santal (pl tinél)s.:.. 0. ee NS LOS Santalacées (parasites). . . . : . . . : . >. 63,251 Sapin:(foréts)..".".., Le. LOST TT SUEDE — 20 TOIMENTS : >. :1ù MNT. 1 EN OS RD papindales (Bot:},:.:.72 ART 5 NS ER E TL SSS ER Saponaire (Cut. }, 4252 eat x SEE TRS TERRE Saprolégniées (Bôt:). 2%. 4,5. US "580 25 —"nvisibles: (agr.}r" 54 mme IR OBS D LE Sarélages "15 2 tas A MTS TN RUES RATIO TEE oarments En UMR MAL ETRANGER DAT PAEINE SC RE 0e 4 S er Pet Gr RTE MURS RS Saule. . . ALORS NE RTS CP ER RSRRR Savon (industrie). seb tn RES CLS RO ZE UE ER =" Hg: publ sn TN UE En CE SR NE OT AT ER DAVONNER (CHI) 45 US Ge LORS OS NO ER Scandinave (angue): PRACET RRN NUE R ER RE SEM? AT — (Philologie). FREE SLT ON, SERRE TE Scansores (z001.). LES ST RTE PR OC TERRE Scaphopodes (z0ol. |. LE onu TE TE ME NS CORRE BCATIRCALEUFS. à 2.73 SR Ps Teen IEEE SD PNT. A ONENCETTS Schizomycôtes (Bot)$:: 2, 568 ET T0 DS Science agricoles.i$ 46.070024 EL RAP ADE(0N) Sciences -appliqufés ist OCR RE Se =" à l'art MINE SEL SUR MCE NIPN ET CRE à 19 marie on RE SERA EEE —. mathématiques. 3 7112. DU TUN ee a OR S à 22 hat rORES.". LCA ARTE MONS PA RES es PES =: physiques: "078. Ne RER ETS ANS — sociales. . . ANRT L'NTS E VESTES Scories de déphosph. ing)! SSSR ONSMABTRS — production. . . EST ALR NE SNS RSS Scorsonères . . . . PR Tr PT RUES EC CORSA Scrofularinées (par. agr." RE AS D 0 Sculpture . . . SEP OA) ET 28 AU MANETTES Séchage ndusfiél 45: 2 re LUE Ten 662,991 Séchage’ des bois... "4.0 28 Te NOTE Sécheresse. . . RE I TES MN GB TR Secondaire (terrain) (géol. ne en a SE ESP M ON Secrétions (Bot.). Pr ie 0. à LE RSR SNA TOR Sélection (Bot.). . RP OS PAPE Là or Sellerie . . . ER A NE ee PP Sn EG RE Semailles (céréale s). LES ET RE NN FORTE Bemis 7. EU TE ns NOESIS SERRES SOMOIPS:. 4 nee ee LATE. NET LU NP ENS AS) | — 'ÉNETANS 02 A PU LR à Le el CT EEE — liquides. . . . . Sn OR AE NE SORTE =”"pulyérulents.:, 4:17 5740, PSN MNT ON 72,02 | _- de fumier... ; . ed ST RAIN CUIR 172 « — de OPRINS, 027 310 d SAR PSE EAN EQUIPE ITA : | =) OR DEROB.- - 0/8: 0 e. ie 0 0 PUR NT se AUOT LA CLASSIFICATION DÉCIMALE INTERNATIONALE 291 Semoirs en poquets . — à la volée. — spéciaux. — mixtes. Pts — de tubercules. . Sériciculture . Serres. — emploi. HArarbres fruitiers: ae chaudes: — froides. . — tempérées. . . — matériel RE s — ornement. Sèves utilisable s . Sevrage (animaux domestiques)... Sexualité (Bot.).. Sidération. . ) Sigillographir.. . Signaux. Silo (construct.) . Silurien (lieu géol.). . Sirops (inspect.) . SOLCE RS PNR — altérations . . — d'araignées. — artificielle. . . — conservation . . — préparation. — propriétés. . — sauvages. . — succédanés. — utilisation... . — industr. . Soins d'entretien de. — du vin. . Soja. . Soleil. ::.. Solipèdes (Zool. e Sols arables . . = IACRTANCe — argileux . . calcaires — pour la vigne. . — de culture du blé L — humides. . — humifères. . — perméables. . — sablonneux. Son (physique). Sorbier (arbre forestier). — arbre fruiticr Sorgho . . — sucré. . . Soude comm. (PI. cult.) : Soufre (Industr. chim.). . Soufrages-(malad. pl.\. . 63,172,13 63,172,11 . 6345944 63,172,4 63,172,2 63,82 |.) 728,97 63,191,193 63,41,191,193 ." 63191,193,3 63,191,103,1 63,191,193,2 63,173,41 63,165,1 736 654 725,36 (113) 614,311 63,78 63,78,0046,2 63,782,2 63,782,3 63,78,0044 63,78,0022 63,78,001 63,782,1 63,782 63,78,0041 677 HS 0045 66,32,0045 63,513,95 523 599,725 63,11 (.) 63,11 (44) 63,111,3 "631112 63,46,111,2 63,311,11 63,112,2 63,111,4 63,112,2 63,111,1 534 63,491,18 63,411,5 63,317 63,343,2 63,349,51 . * 661,24 63,29,43 292 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE Soufrages contre l’oïdium. . . Soufreuses. Sources. À DE Soutirages du vin. . . Spongiair.s (Zool.). Spores. : : Sporozoair s (Zool. | : Sport du cheval . Sports. . Stations agronomiques.. — viticoles Statistique. . — agricole. . — anim. dom.. . . — générale . *. — malad. pl, . — vinicole. . . Sténographie. . Stérilisation des sols. . Stylidiées (Bot.) . ; Subdivisions de lieu. . . — géologique . . — physique. — politique. 16e Submersion (malad, pl.). Substance alimentaire (Industr. ÿ: — préparation. Suc cellulaire. . — utilisables (agr.). Succédanés de la cire d’a. — du lait. ; — du miel, — du vin. Sucrage (vendange). Sucre (Fabrication). — (Inspection). — de lait. . . . — de petit lait... . F — des végétaux (Bot.). . — du vin (dosage). . . . Sucreries (Hyg. publ.). . . — (Industrie). . ; Suédois (langue) . — (philologie). Sulfate de fer (engrais) . Ÿ Sulfure de carbone (Phyll LA Sumac (feuilles). . ; | — pl. tannifère. — pl. tinctoriale. AU rphosphate (Engrais). nd Ve Cr “Ke i viculture. : « à (Bot. + Syndicats agricole 8 (économ. # — (agr.).. . : Systèmes des assolements. — d'exploitation. a Fest. > 2 ART 63,46,243 (En T) 0,43 63,29,43 (29) 66,32,0045,1 593,4 581,165 593,10 798 79 63, (0723) (.) 63,46 (0723) (.) 63,197,7 63,772,31 63,713 63,771,3 66,323 66,32,0022,32 664,1 614,311 63,71,0041,5 63,73,0048,2 581,193,2 66,32,0023,1 . _ 614,734 63,168,2 63,46,275, (Ph) 051 63,341,42 63,342,41 63,342,314 63,167,24 661,632 63,49 581,138 331,881 63 (0623) (.) 63,191,13 63. 191,2 La" « CT TE De 1 LA CLASSIFICATION DÉCIMALE INTERNATIONALE Systèmes extensifs. — combinés. — des étangs . — forestiers. . — des jachères. . . — pastoral . . — de greffes . — de la vigne. . — intensifs . . — des céréales. . — de la vigne. . — d'irrigations. . . — philosophiques. . Tabac (culture) . — Hyg. publ. . — Industrie. . — tempérance. . Taille sèche . . — époque. . — principes. — systèmes. . . Taillis (méthk. for. st. È — isolés. . . Tannage en général. . Tanneries (Hyg. publ. ) Rs — Industrie. Tanin (fabric.) Tartrage (vinification). Tarares. Tartres de vin. Technologie . Teillage du lin. . Teinture industr.. Téléostéens (Zool.). . —; Piseicult.. Température (Bot.). . — (Agric.). . . Tenue des livres . Tératologie végétale. . . Térébenthine. Terres arables . - Tertiaire (lieu géol.) . Textiles (Industrie). (Plantes). S Thallophytes (Bot. Ï. Thé (culture). . — (Hyg. publ... — (Industrie) . Théologie Théorie générale de. fes — de l’agric. Thérapeutique. Thermodynamique . Thym. . Thysanoures (Zool. É Sete — nuis, (Agric.). 63,191,11 63,191,115 63,191,11% 63,191,113 63,191,111 63,191,112 63,195,32 63,46,195,32 63,191,12 63,31,191,12 63,46,191,12 63,133 14 63,346,11 614,36 679,7 178 63,196,2 ." 63,196.213 63,196,211 63,196,212 63,49,191,132 63,499 675,024 614,745 675 661,738,2 66,32,0022,33 63,175,5 66,32,0048,2 6 677,11,0213 667 . 597,5 63,93,02,5 581,101,5 63,212 657 581,22 668,46,8 63,11 |.) (118) 677 63,341,1 589 63,346,23 614,347 663,95 2 . (01 63 (01) 615 293 294 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE Tiges (Bot.).,. © utilisables lagric.} \. Tilleul. ; Timothy (Fourrag. \. M 0 3 MP ASE RP — contre la grêle... Toilette. . L Toitures — construction. — fermes pour. Tomates Tonneaux (Transport). — Vin... NE Tonnellerie, . Topinambour.. . . . Torréfaction 1er ee — Cacao. — thé... Touraille ( malteric). Tourne du vin. . . . Tournesol (culture). . Tourteaux (engrais). . — d’arachide . — de noix. . . — d'olives. . . — compos. . . — Industrie. . — Zootechnie. Tracteurs à vapeur. . — à moteur à gaz- Traineaux (Agric.). Traite (Lait.). Traitements (mal. des p pl: | 4 = — appareils. — méthodes. . — procédés. — combinés. — curatifs. . — préventifs. . . — produits . — antiseptiques. — fungicides. . — insecticides. — maladie de la vigne. . — du vin (électricité). Traités d'agriculture . — de sylviculture . . — de viticulture. Transmission Fisseh ‘ Transpiration (Bot.). . Transport de. - — d’anim. domsst.. — du beurre. . — des engrais, . — des fromages. . - du lait. . 6 du miel... . 581,432 63,197,2 63,491,51 63,331,413 799 63,213 646 695 721,5 624,91 63,513,4 63,178,4 66,32,0044,23 674,4 63,512,8 663,934,1 663,913,3 663,952,2 663,452 141 66,32,0046,4% 63,342,322 63,165,61 63,165,61,1,7 63, 165, 612,2 63,165,61,2,1 63,165,61,2,1, 665,3 oi 63,6,043,231, 621,14 629,113,2 63,177,1 63,71,0022,3 69,29 63,29,4 63,29,4 63,29,3 63,29,33 63,29,32 63,29,31 63,29,5 63,29,53 63,29,52 63,29,51 63,46,29 66,22,0045,6 63 (02) 63,49 (02) 63,46 (02) 62, 177,8 : 581,116 .... 0043 614,96 63,72,0043 63,162,6 63,73,0043 63,71,0043 63,771,0043 3 02 - LA CLASSIFICATION DÉCIMALE INTERNATIONALE Transport du vin . . Travail (Écon. polit.). — Législation. Travailleurs. — agricoles. . Travaux hy drauliques. — publics Di Trefle. : Tremble. . . Treuils de dsfonceent. Triasiqu: (lieu géolog.) . Trieurs . . SL > CAPE Trigonométrit . . Trufficulture. Tsuga. . . PA Te Tubereules fourr. (cult.). — (Zoot.). — utilisabl-s (agric.) . Tuiles. PCR Tuniciès (2001. Turc (langu:) . Tuteurs (agric.).. Tuya (culture). . — ornement. . Umbellales (Bot.). . Ungulès (Zool.). Unisexuales (Bot. Fe Unités (mesures). Universités. . ; : Usines de fabrication. Usine métallurgique. . Utilisation de.. . . — du beurre. . RS — ;de la cire find.). . AL MEN re — du miel. — des plantes (Bot. K — agriC. . £ : — Ind... ae L — des résidus de. ; — du beurre. . . — des fromagss,. = du vin. Utilité des animaux (Zool.) . . . — aliments. — industrielle. — en nature. .:. — »agricult. .:. Vache. . Vacheries . Valeur des t: rrains . Val ur économ. des engrais . . Vallaque de = PRE Vanillier {cult.). 66,32,0043 331 351 . 331 391,74 627 351 63,331,421 63,491,33 63,171,3 (116,1) 63.175,6 514 63,516 63,499,9 63,332 63,6,043,21 63,197,3 695 594,9 — 9% 63,173,45 63,524,2 716 983,40 999,71 585, 95 EU 0041 63,72,0041 63,772,0041 63,71,0041 63,771,0041 581,6 63,197 63,34,197 . 0048 63,71,0048 63,73,0048 66,32,0048 591,61 591,63 591,64 591,62 63,29,63 295 63,6— 63,8 — 63,9 63,621 63,621,06 63,114 63,162,4 — 09 459 63,345,21 296 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE Vannerie (Ind.) Variations (Bot.) . — de l’espèce. — (Zool.). Vapeur (Instal. const.) Variétés (anim. domest.) . . — des plantes à cult. — de vignes Vases vinaires. — entretien. Vendange. : Ventes (comme rce) . Ventilation. . LR: — d. magnaneries : Verdeur du vin... Vergers. . P Vernis (Industrie). 3 Vers (Zool.). — blancs (agr.). — d. prairies. — d. vignes. Vers à soie. . . acclimatation — alimentation. — élevage. . — incubation . . — maladies. — product. soie. . — races ë - reproduction . ; Vertébrés | (Zool.). — nuisibles (agric. \É Verveine (nl, à parfum). Vêtements (Écon. dom.). — Industrie. nee Vétérinaire (médecine)... . Viandes {conserves ind.). . — conservées , . — fraîches... . . — production (Zoot. \. — produit. . . .* — de bouch r. . — de charcuterie. Vie (Biologie).. . Vicillissement (artif. d. vin). Vieux norse. . (rs Vieux saxon (langue) . — (FH Vigne. _ culture. . s — en chaintres,, . - en plein air, . - sous abris. . . - en espaliers. . - en sérres. sous vérres - variétés (v. cépages). | 677,543 581,15 581,157 591,15 696 63,6,02 63,194 63,46,194 () 66,32,00442 66,32,0044,27 63,46,198,2 381,81 : 697 63,82,061,3 66,32,0046,21 63,42 667 595,1 63,276 63,331,276 L— 63.46,276 63,82 63,82,045 63,82,043 63,82,0% 63,82.042 63,82,091 63,78 63,82,02 63,82,03 566 63,26 63.345,26 646 687 . 619 664,9 614,319 614,317 66,32,0045,8 — 39,6 — 39,2 439,2 63.46 63,46,19 63,46,191,194 63,46,191,191 63,46,191,192 _63,46,191,192 63,46,191,193 63,46,191,193 63,46,194 (.) à LA CLASSIFICATION DÉCIMALE INTERNATIONALE Vignes américaines. . — indigènes. — hybrides. Vigncronnes (charrues) . Vignobles. > — de la France . Vin (Fabrication). . — aîgre. . — amer. . . — blanc bruni, . — cassé. . — dérivés du . . — à goût de fût. — à goût de lie. — à goût de moisi. . — à goût de sec. . + :STAS. ES — plat. — pousse du... . — résidus du . . — tourné. . ep — Tempérance. . . Vins f{les) . — delà France . nes — faits en blanc. — de fruits divers. — dimitation. . —° de marcs; — mousseux. . — muscats ., Vins de raisins secs. . — rosés. . — spéciaux. Vinaigre de miel. — de vin. Vinaigreries (Hye. publ. fi Vinification générale . . — proprement dite. Violette (PI. à parton Viticulture. — en France.. Vitrerie. Viviers à poissons. . Voirie. Voitures (construction) 4 — agricoles. Volailles (élevage). . — produit. . Volapuk. . Volonté. . Voyages. . — spéciaux. — agricoles. Vulpin des prés.. . Wagons (construction). . . Xylographiques (livres). 63,46,194,2 63,46,194,1 63,46,194,3 63,171,23 63,46,192 (.) 63,46,192 (44) 66,32 66,32,0046,42 66,32,0046,43 66,32,0046,24 66,32,0046,23 66,32,324 66,32,0046,32 66,32,0046,32 66,32,0046,31 66,32,0046,32 66,32,0046,46 66,32,0046,22 66,32,0046,45 66,32,0048 66,32 178 66,321 (.) 66,321 (44) 66,322,1 66,323,1 66,329,9 65,32,0048,1 66,322,3 66,322,4 66,322,6 66,329,2 66,322 63,771,43 ., 60,324,2 -… 614,733 66,32 (.) 66,32,0022 63,345,24 63,46 (.] 63,46 (44) 698 63,931,1 386 699 63,177,3 63,65 63,753 2089 15 91 .. (079,3) 63 (079,3) 63,331,412 699 092 297 298 RONDES. Ur 7 ART ee: Cu — agricole. . . . . . . — économique. ee — agricole. , . . . . . — physiologique. . . . Zones de cultures. . . . . LODDOPIGIOS.. 5. PO ES HOUR fre EN “Mer ugénCrale ., Ne =" spéciale, - . : . Zygomycètes (Bol.). . . . — nuisibles {agr.).. . 7 ygosporées (algucs (Bot. | É ; — (champ. (Bot.\ . . — nuisibles (agr.) . .. A a U CAPI À MUNIE DER PTE. Le + he 1e TER Fo 4e 8 À CR AE Ut CI dial 'e' Net RE : x - CL Deer 0 © CA TS : RE dde” va, « 4 nr " *.* 0 Pr AST fs) Ge (TENTE . 3 AS PNG ef 6e Va RES HE CNE es CE dE , ‘ CS CNE EN 'e : , "AS HS HN IST TS “4 AU ENS EE 24 » drap E 4 Ad ares PE 4 D 27 . sel, ns ae PNR Te AT 0 ONRIT A LR d'os la . . : n LA . , 4 , + / } - —. . Û ST de PT LR 2 à ‘ àè a — — ——————— : c : t «Tr L : _ ‘ ï » "…" ‘ …” CS ‘ « , * " “ ‘ +1 13e PARCCRECRS L' Der y - LT. Ac À * » [Fr DES Au ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMI U Nacht it MERE Yavks pres y ASE 63, mr à = 63222 S 63, 61 à 63,69 589,928 7 re REVUE AGRONOMIQUE SECTION VI — ÉCONOMIE RURALE ANGLADE (M.). — Comment développer les foyers ruraux (C. À. du Con- grès de l'Agriculture française, 1920, p. 57, 169 et 229). KE. d. : 333.5. L'auteur signale qu’en France le nombre des décès dépasse celui des naïs- sances et relie ce fait à l'exode rural : la proportion des ruraux dans la popu- lation totale était 80% en 1840 et n’est plus maintenant que 46%. Parmi les moyens les plus“puissants pour retenir les ruraux à la terre, il n’y en a pas de meilleur que la possession du sol. L’accession de l’ouvrier agricole et du domestique de ferme à la propriété doit être l'objectif des initiatives privées et publiques. L'auteur critique le régime successoral français qui amène louvrier ayant de nombreux enfants à cesser d’être propriétaire et le paysan à cesser d’avoir des enfants pour rester propriétaire. L’auteur souhaite que le testateur ait toujours le droit de laisser à un seul de ses descendants la totalité des immeubles ruraux se rattachant à une même exploitation, sans qu’il y ait lieu de considérer si la valeur du legs dépasse la quotité disponible. L'amélioration des salaires et des conditions de logement seront un sti- mulant pour l’ouvrier agricole; il est nécessaire de donner aux ouvriers agricoles des chambres ou des maisons, et de généraliser les rares initiatives prises dans ce sens. Pour éviter le chômage des ouvriers saisonniers, les industries connexes à l’agriculture devront être développées (dentelles, tapis, travaux de scierie et de vannerie, etc.). Le métayage est un mode d’exploitation qui se recommande, car il pérmet à des cultivateurs peu fortunés de diriger une exploitation agricole (Voir Contrats-types de l’Union du Plateau central). ’ Les avances mises par la Banque de France à la disposition de l'Etat devraient être réservées de préférence aux opérations de crédit à long terme et à moyen terme. Les caisses régionales de crédit peuvent trouver dans l'épargne locale les dépôts dont elles peuvent avoir besoin pour leurs opérations à court terme. Le projet de loi Boret est en suspens devant le Sénat ; ce projet s’inspire des idées de Caziot (Voir ces Annales, 1920, p. 93). PN Toussaint (A. — Constitution et rôle des Chambres d’agriculture (C. R. Congrès de l'Agriculture française, 1920, p. 79, 176 et 232. I. d. : 331.881. — Les chambres doivent être régionales, les régions étant déli- mitées par les intéressés eux-mêmes. L'auteur étudie le régime électoral. Les chambres d’agriculture doivent avoir pour mission d’aider et de sub- ventionner les sociétés agricoles; elles remplaceront les offices agricoles. PEN 300 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE Hirier (Henri et Joseph). — La participation aux résultats de l’entre- prise agricole (C. R. Congrès Agriculture française, 1920, pages 99, 174, 23h. L d, : 339 : 68. — La participation, sur le principe de laquelle tout le monde est d’accord, est une chose difficile à établir, faute d’une compta- bilité et en raison des aléas que présentent les bénéfices agricoles. Les auteurs préconisent deux sortes de primes : prime à la production (par quintal de blé récolté, par hectolitre de vin produit, par animal élevé ou engraissé) ét prime à l’économie; cette dernière est d’une réalisation très délicate. Les auteurs insistent également sur l’utilité d’assurer aux ouvriers agricoles et à leur famille ur logement convenable et un coin de terre comme jardin. De MarciLLac. — Les bénéfices de l’exploitation agricole et la contri- bution de l’agriculture aux charges publiques (C. R. Congrès Agriculture francaise, 1920, pages 114, 207 et 234. EL d. : 336.2. Ce rapport est une documentation qui permet à l’agriculture de répondre aux critiques qui lui sont adressées. Les bénéfices agricoles sont variables; les récoltes abon- dantes occasionnent la baisse du prix de vente des produits sans qu’il y ait compensation du fait de la diminution des dépenses. Les impôts actuelle- ment payés par l’agriculture sont les plus lourds qui soient. P;:N Beckericn (Abel) — Les échanges individuels d’immeubles ruraux (La France paysanne, 11€ année, n° 10, page 7, 1921. I. d. : 333.5. — L’au- teur étudie les modifications apportées par la loi du 27 novembre 1918 (loi Chauveau) et le décret du 5 juillet 1920 sur le régime fiscal des échanges individuels d’immeubles ruraux. Les échanges rentrant dans les prévi- sions de la loi du 3 novembre 1884 sont désormais exempts du droit de 0,25 % (article 7 de la loi de Finances du 12 août 1919); l’article 60 du décret du 5 juillet 1920 indique les mentions qui doivent figurer sur l'acte pour obtenir cette exemption, notamment la mention que léchange est fait par application de la loi du 27 novembre 1918. La loi Chauveau prévoit une procédure spéciale pourde transport des hypothèques sur les immeubles recus en échange. Enfin la loi du 12 août 1919 (article 7) a décidé que les plans, procès-verbaux, jugements, contrats, quittances et généralement tous actes ou formalités exclusivement relatifs à l’application de la loi du 27 novembre 1918 sont exempts de tous droits d'enregistrement, de tim- bre et d’hypothèques, ainsi que les extraits, copies ou expéditions qui en sont délivrés. Toutes ces mesures sont destinées à faciliter les échanges individuels en vue du remembrement. Souhaitons que les petits proprié- taires sachent en profiter. p.54 SECTION XI — TECHNOLOGIE Cruess (W.-V.). — Production industrielle du sirop de raisin (Bull. n° 32, University of California Publications, mai 1920. I. d. : 63.46.197.6. — La législation américaine sur les boissons fermentées a forcé les viticul- teurs américains à chercher des débouchés nouveaux. La préparation du sirop de raisin semble donner des résultats intéressants. Le type demandé par la consommation est un sirop rouge foncé ayant un goût agréable de baies. Sa production est d’autant plus facile qu'aucun brevet ne gêne les industriels et que la plupart des appareils sont déjà entre leurs mains. Le raisin, contenant au moins 50% de raisin rouge, est d’abord foulé- . et égrappé, opération indispensable pour éviter le goût de rafle. Pour forcer la matière colorante à sortir de la peau, il faut chauffer le moût; la pratique a adopté la température de 71-769 C qui donne une disso- lution rapide des produits colorés. Le moût est ensuite pressé, en évitant d’écraser les pépins. Les mares sont épuisés méthodiquement à l’eau * REVUE AGRONOMIQUE 301 chaude et les jus faibles sont concentrés séparément des jus de première pression, le produit étant de qualité inférieure. Le jus sortant des presses est trouble; après tamisage, on le laisse au répos pendant douze à quinze heures. Le dépôt qui se forme sera filtré au filtre-presse ou, plus simplement, sera mélangé au marc avant lessivage. Le jus surnageant est filtré sur de la pâte de cellulose fréquemment lavée. 11 peut en outre être clarifié par addition de caséine ou de kaolin. Ce jus est concentré dans le vide pour éviter la caramélisation .On em- ploie l’appareil classique avec condenseur barométrique ou pompe à air humide. Cet appareil peut être discontinu ou continu; certains modèles comportent des agitateurs. Le vide étant 29 pouces, le sirop bout à 299 C et on tire du sirop pesant 68° Balling (A 660 Balling, le sirop peut déjà fermenter). Le sirop sortant de la chaudière doit être refroidi pour éviter la caramé- lisation; il se dépose alors de la crème de tartre. Une grande attention doit être donnée à la nature du métal des chau- dières : le cuivre et l’argent sont attaqués par le jus sulfité; le nickel, l’alu- minium ou les revêtements en verre sont inattaquables ; l’étain se dissout rapidement. Le procédé par congélation est couvert par des brevets et son emploi est moins généralisé; il conduit à @es sirops pesant 50° à 600 Balling qu’il faut additionner de sirop pesant 70-750 Balling obtenu dans un appareil à cuire dans le vide; la qualité du mélange est Supérieure à celle des autres sirops. La conservation des sirops se fait en frigorifiques, à moins qu'ils ne soient pasteurisés ou sulfités. PEN: Voss (H.).—— La fabrication du bitartrate de potasse et de l’acide tartrique (Chemiker Zeitung, 45° année, pages 309, 335, 360 el 411, 1921). L d. 66.324 : 547.734. —— L'auteur montre que la fabrication ‘de l'acide tar- trique et celle du bitartrate de potasse sont inséparables l’une de l’autre; les usines doivent produire ces deux substances à la fois. La matière première, Je tartre brut, doit pour la fabrication du bitar- trate contenir au moins 60 % de bitartrate; au-dessous de cette proportion, les impuretés, notamment es matières colorantes, empêchent d’obtenir un produit de bonne qualité. La solubilité de bitartrate est très faible, même à chaud; elle varie de 7.60% à 1000 à 0,73% à 259, La préparation du bitartrate reposera sur cette différence de solubilité à froid et à chaud; la purification aura lieu par cristallisations successives. On se trouvera donc en face de grands volumes de liquide. Lors de l’épuisement du tartre, on peut séparer les lessives du résidu solide par décantation, mais il est préférable d'employer le filtre-presse. Pour la fabrication de l’acide tartrique, on peut transformer tout le tartre brut en tartrate de chaux, puis, après lavage de ce tartrate insoluble, le décomposer par l’acide sulfurique; finalement, on sépare la solution d’acide tartrique du résidu de sulfate de chaux. On peut aussi traiter le tartre directement par un acide minéral et ob- tenir une solution impure contenant l’acide tartrique; on en précipite tout cet acide à l’état de tartrate de chaux qui est décomposé lui-même comme précédemment. Les solutions claires d’acide tartrique sont évaporées et Pacide tartrique cristallisé. Toutes ces opérations sont étudiées en détail par l’auteur. En suivant ses calculs, et en consultant les tableaux qui accompagnent le mémoire, on trouve des données numériques sur les dimensions à donner aux appa- 302 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE reils, sur les proportions de matière première et de réactifs à employer, sur les quantités de vapeur nécessaires suivant les procédés, etc., etc. PEN MarsTRINI. — Les enzymes du malt (Ann. Brasserie Distillerie, 19° année, p. 297, 1921.) LE. d. : 581.197. — L'auteur a montré, dès 1919, que l’orge en germination contient une enzyme lipolytique plus soluble dans Peau acidulée que dans l’eau distillée; la température optima varie de 37° à 400; la température mortelle est 50-539, L’extrait de malt ne contient ni érep- tase, ni uréase, ni cytase, ni Jactase, ni coagulase. Par contre, l’auteur a trouvé l’invertase, la maltase, la catalase et l’oxydase. Pour l’amylase, la meilleure concentration acide est 0.3% en grammes HCIL Pr De Axpré (Émile). — Contribution à l’étude des huiles de pépins de raisin (C. R. Acad. Se., t. CLX XII, p. 1296, 1921). L d. : 66.324 : 665.3. — Il n’est pas possible de fixer aucune limite aux constantes physiques et chi- miques de l'huile de pépins de raisin. La vigne est une plante déformée par de nombreux siècles de culture; le nombre de ses variétés est si grand et celles-ci sont fixées depuis si longtemps que l’on ne peut guère s’étonner que les huiles fournies par leurs graines puissent être différentes. P. N. Axpré (Emile), — Contribution à l'étude des huiles de pépins de raisin (C. R, Acad. Se.,t. CLX XIT, p. 1413, 1921). L d. : 66324 : 665.3. — Pour- suivant ses recherches. l’auteur est parvenu à séparer les acides gras de cette huile en trois groupes: Le poids moléculaire moyen des acides vis- queux est relativement faible et ne corrobore point l'hypothèse de lexis- tence de l'acide ricinoléique dont plusieurs auteurs admettent la pré- sence dans l’huile de pépins de raisins. PeNe Leroy (Jean-Ch.). — Les délimitations judiciaires en Bourgogne : Le Montrachet (Recue de Viticulture, t. LIV, p. 410, 1921). L d. : 66.32 (44,42). — Le jugement du tribunal de Beaune, du 12 mai 1921, présente la parti- cularité de statuer non plus sur le droit d’une ou plusieurs communes, mais sur les droits de certaines parcelles des communes de Puligny et de Chassagne. \ Laxper (L.). — Les déprédations allemandes dans l’industrie agricole ; les reconstitutions (Bull. Soc. Encourag. p. Ind. Nat., t. CXXXIIT, p. 384, 1921). EL d. : 63:66. —- Les centres de rouissage en eau courante ont été anéantis; mais déjà celui de la Lys s’est relevé; il n’en est pas de même des centres de Douai où le rouissage n’était guère prospère avant 191%: Beaucoup de cultivateurs sont effrayés de la main-d'œuvre nécessaire pour la culture du lin, spécialement l’arrachage; il existe maintenant quelques machines pour ce travail. Le rouissage agricole a tendance à céder la place au rouissage industriel : là, deux systèmes sont en présence : le rouissage à l’eau chaude (procédés Feuillette, Rossi) et celui à l’eau sur- chauffée (procédé Peufaillit). Les institutions coopératives, lant pour le rouissage que pour les gros travaux culturaux, mettraient le cultivateur à l’abri des abus exercés par les acheteurs. De gros efforts doivent être faits pour combler le déficit mondial de l’approvisionnement en lin (Voir ces Annales, 1918, p. 318). d 60% des brasseries françaises se Sont trouvées envahies par l’ennemi; toutes ont été pillées et la brasserie française a perdu 58% de sa pro- duction. La reconstitution est en bonne voie, et les brasseries sont remises en état au fur et à mesure que les régions dévastées se repeuplent. La récupération du matériel volé n’a pas donné jusqu'ici de grands résultats. L'auteur signale que des usines détruites ont groupé leurs indemnités pour reconstruire une seule brasserie plus importante et mieux aménagée, REVUE AGRONOMIQUE 303 Le même fait se retrouve à propos des sucreries et distilleries de bette- raves. On a déjà signalé (Ces Annales 1918, p. 421) que ces usines étaient trop nombreuses dans certaines régions et n’avaient pas une zone d’appro- visionnement suffisante; aussi faut-il s’attendre à une diminution du nombre des sucreries et distilleries, même après la reconstitution totale de ces industries. Les sucreries ont été gravement atteintes (Ces Annales, 19290, p. 321 et 346), 67 % des sucreries ont été atteintes et 50% des dis- tileries sont tombées entre les mains de l’ennemi. La reconstitution de ces industries ne se fait pas d’une façon active, à cause de l’incertitude qui plane sur le régime futur du sucre et de l alcool. Les déprédations subies par le vignoble de Champagne sont assez Consi- dérables. La surface du vignoble a diminué de 21% et près de 50% des vignes sont abandonnées ou en cours d’arrachage. Pi ON. MasayosH1 SaATOo. — Sur la présence de l’amylase dans le lait et le fro- mage (Bull. Soc. Chinique Fr., t. XXX, p. 503. 1921). E. d. : 591.19. — Le lait cru, le fromage de Cheddar contiennent l’amylase capable de saccha- rifier l’amidon soluble de pomme de terre plus facilement que les amidons de pomme de terre et de riz. PUN. JaArRAUD (Albert). — Procédé et dispositifs pour le sément rationnel des spiritueux et liquides alcooliques (Ann. Brasserie, Distillerie, 19° année, p. 517, 1921). I. d. : 663.5. — Ce brevet consiste à oxyder le liquide alcoo- lique par l’oxygène naissant produit par un courant électrique de faible densité. L’hydrogène formé à la cathode doit être éliminé. On obtient en dix jours une amélioration correspondant à celle du vieillissement naturel pendant plusieurs années. Les liquides ayant subi ce traitement continuent à s’améliorer avec le temps. PEN WILLAMAN, — Sirop de lévulose et emplois possibles du topinambour (Ann. Brasserie et Distillerie, 19° année, p. 281, 1921). EL d, : 663.5. — La note montre la possibilité d’obtenir 45 quintaux d’inuline à l’hectare contre 18 quintaux de sucre de sorgho, 34 quintaux de sucre de betterave. 34 à 50 quintaux de sucre de canne. Mais l'extraction industrielle est-elle possible et quel serait le prix de revient du produit? E5: NE ScHRAUTH (Walther) et FRIESENHAHN (Peter). — Sur la préparation de savons artificiels à partir de Ia paraffine ct d’autres hydrures de carbone (Chemiker Zeitung, 45° année, p. 177, 1921}. I. d. : 668.1. uteurs passent rapidement en revue les essais faits pour fabriquer des savons à partir de la paraffine et des autres hydrures de carbone. La question n’est pas résolue, mais les auteurs ont l’impression que, dans un avenir prochain, on pourra préparer des mélanges d’acides gras au moyen desquels on fabri- quera des savons. EN ; ferments lactiques (Le Lait, t. I, p. 57, 1921). I. d. : 589.95 : 6371. s travaux de l’auteur, très succinc- tement résumés, que les ferments lactiques sont avantageusement em- ployés en fromagerie pour anéantir les microbes dangereux et pour le déve- . loppement d’une maturité correcte et accélérée du fromage. Les ferments lactiques doivent être convenablement choisis pour chaque espèce de fro- mage; l’emploi de cultures pures exige une production et un traitement hygiéniques du lait. BARTHEL (Chr.i. — Valeur de épée de la réduetase dans la pratique laitière {Le Lait, t. I, p. 62, 1921). é les imperfections de cette méthode, on doit l bthyes pas la pratique, car elle est très rapide et suffisamment exacte pour des Jaits de mélange exa- minés périodiquement. P:N; 304 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE GürAuSsON. — L’inspection du lait dans une ville hollandaise (Le Lai, t. 1, p. 20, 1921). L. d. : 614.324 (492). CruEss (W.-V.), CHRisTiE (A.-W.) et FLossFrener (F.-C.-H.) — La dessiceation du raisin (Publications de l’Université de Californie, Bulletin n° 322, juin 1920). EL d. : 662.991 i 63461976. — Les auteurs rendent compte d’expériences faites en 1919 au moyen d’une installation du type tunnel. Ils indiquent les plans et décrivent l'appareil; ils donnent un devis des frais d'installation. et d’entretien. Avant de dessécher, il est utile de tremper le raisin dans une lessive alca- line faible bouillante. Cette pratique diminue d’environ moitié la durée de la dessication. I} faut, en général, une dose à 2 ou 3% de soude caus- tique; mais quelques variétés de raisin exigent une dilution de 0,5 %. Avant la dessication également, le raisin est traité pendant trente mi- nutes par le gaz sulfureux. Si l’on séchait le raisin au soleil, cette opération devrait être prolongée. La dessication au soleil, comparée à celle obtenue dans un appareil, se montre inférieure au point de vue de la couleur et de la saveur des produits. Quant au rendement, les nombres très variables obtenus ne permettent aucune conclusion précise. La vitesse de la dessication augmente avec la température de l’air envoyé dans le tunnel. Les auteurs ont essayé jusqu’à 88° C, ce qui est possible en ne prolongeant pas le séjour du raisin dans l’appareil au delà de la dessi- cation. Dans la pratique, il faut opérer à 730-740 C. Il est bon de faire rentrer dans le tunnel une partie de Pair qui en sort ; il en résulte une économie de combustible sans que la vitesse de l'opération soit réduite; d’autre part, on évite ainsi la dessication superficielle des grains et l’on peut mieux régler l’humidité finale du produit. La meilleure conservation est obtenue pour les raisins contenant au plus 25% d'humidité. Si l'humidité est de 10%, on peut presser le raisin pour l’empaqueter, à condition d’effectuer cette opération quelques heures après la dessication. Des chapitres spéciaux sont consacrés à l’étude des cadres sur lesqueis on pose le raisin, des appareils de chauffage et des aspirateurs. LR» Le Gérant : Cu. Friepez. D ———————— — ———— —"—— —_— IMPRIMERIE DERGEN-LEVRAULT, NANCY-PARIS-STRASBOURG 2 CS YO Psp E Sal * 1 Fa El L L 84.1 THE AMERICAN Abid. Cicv. C0. 88° année (6° série) N° 6 Novembre-Décembre 1921 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE FRANÇAISE ET ÉTRANGÈRE FONDÉES EN 1884 PAR LOUIS GRANDEAU | PUBLIÉES SOUS LES AUSPICES DU MINISTÈRE DE L'AGRICULTURE ET DE L'ASSOCIATION DES ANCIENS ÉLÈVES DE L'INSTITUT NATIONAL AGRONOMIQUE SOMMAIRE ) Pages André Piédallu. — Ze sorgho. Son emploi pour l'alimentation du LÉ TE ON AE PANIER 7 AR NE ATP LR T'AS OS 1 305 Antoine Aube et Prapois Duelios, ee ” vitatilé des graines et fur a as tOS ue SAUVE pe RSC N TE An 2 EX y 320 HeDHe AGTONDMAEE Er ENT TN A Le ae ER AR Nr ONE LAS 0 SD or Qhres IE EME SUR AE FE EU PAU Et 359 LIBRAIRIE BERGER-LEVRAULT 9, RUE DES Beaux-Arts, PARIS (VI:) Prix de ce fascicule : 5 fr. 25 net. ADMINISTRATION des ANNALES : 5, rue des Beaux-Arts, PARIS (6°). — Tél. GOBELINS 16.79. RÉDACTION des ANNALES : 496, rue de Bourgogne, PARIS (7°). COMITÉ DE PATRONAGE MM. V. BORET, F. DAVID, VIGER ANCIENS MINISTRES DE L'AGRICULTURE MM. COSTANTIN, LINDET, MAQUENNE, MARCHAL, SCHLŒSING TISSERAND, VIALA MEMBRES DE L'INSTITUT MM. MM. MM. MM. Ammann L.) | Dabat. Leroy. Ravaz. Ammann (P.). Fron. Lipman. Reuss. Angot. Gayon. Lucas. Ringelmann. Bertrand (Gab.). | Girard (A. Ch.). | Marchal. Rocquigny (De). Bois. Grosjean Martin-Claude. Roux (E.). Bussard. Henry. Moussu. Saillard. Capus. Hickel. Passelègue. Schribaux. Carrier. | Kayser. Petit. Wéry. Chancerel. Lequertier. Poirault (D: Chancrin. | Lerouzic. Prudhomme. Correspondants étrangers : MM. MM. Belgique ......... De Vuyst. Hidlie. es .. Pr. Carlo Mensio. Etats-Unis. ...... Dr Lipman, Pays-Bas......... Dr van Rijn. Grande-Brelagne. Sir Daniel Hall. SULSE Tete Duserre (V.). COMITÉ DE RÉDACTION MM. G. ANDRÉ, président, DEMOUSSY, A. LAURENT, PF. MARSAIS ET NOTTIN MM. P. NOBLESSE ET J.-L. VAN MELLE Rédacteur en chef : ALBERT BRUNO INSPECTEUR GÉNÉRAL DES STATIOXS AGRONOMIQUES PRIX DE L'ABONNEMENT Les Annales de la Science Agronomique française et étrangère paraissent depuis 1884 par fascicules de 5 à 6 feuilles, formant chaque année un volume d’environ 500 pages, avec gravures, etc. Un an : 30 fr. — Étranger : 36 fr. Les années antérieures (sauf 1884 et 1885 incomplètes) : 1", 2°, 8°, 4°, 5° sé- ries, peuvent être obtenues au prix de 24 fr, pour une année isolée. La collection entière est cédée avec une remise de 25 0). MON LE SORGHO SON EMPLOI POUR L'ALIMENTATION DU BÉTAIL ._ Par M. ANDRÉ PIÉDALLU PHARMACIEN-MAJOR DE 18 CLASSE CHÉF DU LABORATOIRE DE L'INTENDANCE DU G. M. P. I. d. :.63.317 ORIGINE. — On pense généralement que les sorghos cultivés ont pour origine commune un sorgho vivace à rhizome traçant, indigène dans la région méditerranéenne, le sorgho d’Alep, Sorghum Alepense Pers. Le Dr Trabut, dans les Comptes rendus de l Académie d Agri- culture de France (26 janvier 1916), signale qu’une petite variété de sorgho, le Sorghum exiguum (Forsk.), qu’il a appelée «sorgho menu », est apparue spontanément dans les carrés d'expériences du jardin d’essais d’Alger. Cette petite espèce est très semblable au sorgho d'Alep. Elle s’en distingue par sa petite taille et par l’absence des rhizomes traçants. La même note mentionne qu’un sorgho d'Alep annuel non traçant, le Mez’ra, existe en Algérie à l'embouchure de l’oued Zour, entre Collo et Djidjelll. Les panicules de ce « sorgho » sauvage atteignent 40 à 50 centimètres de haut. Cette plante, cultivée, n’a jamais varié. On peut regarder ces formes du sorgho comme des variations primitives spontanées qui donnent une idée de la facon dont les variétés cultivées ont pu prendre naissance. C’est en Afrique et aux Indes, dans les régions tropicales et subtropicales, qu’on trouve le plus grand nombre de variétés cultivées. De nombreuses études en ont été faites aux Indes. Les sorghos d'Afrique sont moins étudiés. ANN. SCIENCE AGRON. — 6e SÉRIE — 1921 20 306 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE Il existe entre les sorghos africains et asiatiques une différence d'aspect telle, qu’elle est un argument en faveur de l’origine indépendante de ces plantes dans les deux continents. De Candolle, par déduction, penche pour une origine afri- caine, Il signale la présence d’un « sorgho » qui se reproduit naturellement dans des terrains rocailleux de l’île San Antonio de l'archipel ‘du Cap-Vert. C’est peut-être là la véritable ori- gine ? ANCIENNETÉ, — Le sorgho serait cultivé depuis la plus haute antiquité. Le plus ancien document dont on ait parlé existe en Égypte, à Beni-Hassan, dans le tombeau d’Amen-em-hat, de la XII dynastie, qui vivait environ deux mille deux cents ans avant notre ère. Victor Loret, dans sa Flore pharaonique, éd. 1912, dit que des grains de sorgho trouvés dans les tombes égyptiennes rap- portés par Rosellini existeraient au Musée de Florence? Maspero dit l’avoir rencontré mentionné sous le nom de Dirati dans le Papyrus Anastasi n° IV, p. 13, ligne 12; p. 17, ligne 4. Or, d’après les derniers documents que le professeur Victor Loret a bien voulu me communiquer, ni les études linguistiques, ni les recherches archéologiques ne permettent d'assurer que le sorgho ait été connu des Égyptiens. J’ai pu me rendre compte par moi-même que les figures prises pour du sorgho par les diffé- rents auteurs sont très différentes de cette céréale, et que les dessinateurs qui accompagnaient les premiers égyptologues, Champollion et Rosellini, ont négligé certains détails et inter- prété les fresques avec une certaine fantaisie d'artiste qui ne cadre pas avec la réalité. D'autre part, ni Migliarini qui a fait le catalogue des grains et fruits rapportés d'Égypte par Rosellini à Florence, ni le DT Bonnet qui les a étudiés, n’y ont trouvé la moindre trace de sorgho. Le prophète Ézéchiel, six cents ans environ [avant notre ère, cite dans la Bible le mot dochan (dochn ou dokhn) que les tra- ducteurs ont appelé « millet » mais qui désigne aussi le sorgho; Forskal, dans sa Flora Ægyptiaco-Arabica, page 174 (édition LE SORGHO 307 Niebuhr, 1775), donne au sorgho sucré le nom de Sorghum dochna- Forsx. | Le sorgho était cultivé bien plus de six cents ans avant notre ère en Mésopotamie. Hérodote en parle, 484-406 avant notre ère. Pline parle de l'introduction du Milium (sorgho) en Italie, au temps de Néron, au re siècle. Le poète Lucien, qui vivait au 11€ siècle de notre ère, chante «le suc doux du tendre roseau ». Or la canne à sucre était inconnue à cette époque en Italie, elle ne fut introduite dans la région méditerranéenne que beaucoup plus tard, par les Arabes. On a parlé à différentes reprises du sorgho en Europe, sans que son développement agricole prit pour cela une grande impor- tance. C’est à M. de Montigny, consul de France à Shang-Haï et à Leonard Wray qu’on doit l'introduction moderne des sorghos chinois et sud-africains en Europe et en Amérique vers 1850-1860. C'était surtout la production du sucre qui intéressait à l’épo- que. La difficulté d'obtenir du sucre cristallisé avec le sorgho et l’amélioration considérable de la culture de la betterave furent les causes de l’abandon du « sorgho sucré » comme plante indus- trielle. A la fin du x1xe siècle quelques vignerons du bassin de la Garonne cultivaient encore le sorgho sucré en bordure de leurs vignes pour remonter leurs piquettes en sucre et par suite en alcool. C’est tout ce qui restait de l’effort fait entre 1850 et 1860 pour l'introduction du sorgho en France. Aux Indes, on signale un nom sanscrit, Ya-va-nala (graine rouge ou orge rouge); de nombreuses variétés portant des noms locaux différents indiquent une culture très ancienne dans ce PATES En Chine, le sorgho n’est signalé qu’au 1112 siècle de notre ère. RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE. —- Les sorghos sont cultivés dans toute la zone intertropicale du globe jusque vers les qua- rantièmes parallèles nord et, sud. J’en aï récolté aux environs de Paris par le 48€ parallèle. On Pa cultivé jusque dans le nord de la France. On le cultive au Minnesota et en Mandchourie. On peut dire que sans cette plante, des immensités semi-désertiques seraient inhabitables. 308 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE Les Américains en ont introduit un certain nombre de variétés qui leur ont permis de tirer un bon parti des régions sèches des grandes plaines du sud-ouest des États-Unis : Texas, Oklahoma, Arizona, Nouveau-Mexique, etc. C’est l'exemple des Américains qu'il nous faudrait suivre en France et dans nos colonies. Pendant la guerre, la culture du sorgho sucré a été étudiée par MM. D. Berthelot et Trannoy à Meudon, Ruby et Semichon, Duchein et Vincens dans le Midi. Ces auteurs ont à nouveau démontré la difficulté d'obtenir du sucre cristallisé, Cette cul- ture industrielle ne serait pratique que pour la fabrication de l’alcool. Encore la betterave, à ce seul point de vue, est-elle sans doute plus intéressante. Comme les Américains, nous devons envisager le sorgho à deux points de vue : sorgho à fourrage, sorgho à grain, tous deux producteurs de viande. Certaines variétés de sorgho résis- tent supérieurement à la sécheresse : le Milo et le Kafir des Américains, qui tous les deux sont d'introduction africaine : le Milo d'Égypte, le Kafir de l'Afrique du Sud. Avec la méthode qui les caractérise, les Américains ont sélectionné ces variétés pour lé rendement, la taille, la précocité, la résistance à la sécheresse. Il serait à souhaiter que nous puissions en faire autant en France et dans nos colonies. Il existe des variétés de sorgho en Afrique du Nord qui sont cultivées même en altitude. Les Kabyles en ont conservé une belle variété à gros grains. Il faudrait sélectionner ces variétés indigènes, voir celles qui sont les plus précoces et donnent le plus de rendement en altitude et par la sécheresse. Ces variétés auraient leur place dans les régions sèches du Midi et dans toute l'Afrique du Nord, qui ont tant souffert du manque d’eau ces années dernières. CLASSIFICATION, — On peut diviser les sorghos, qui sont tous des variétés de la même espèce, le Sorghum vulgare PErs., en deux groupes, le haut de la tige étant droit, ou plus ou moins recourbé : 1° panicules denses; 29 panicules diffuses. LE SORGHO 309 : Forme ovoïde . . . . Milo Douro Dari. I. Panicules denses . Forme allongée. . . . Kafir. Axe vertical, rameaux dif- fus, Sorgho sucré de Chine. Axe montant jusqu’au | Panicule penchée toute du sommet de la pani- même côté de son axe à A ARE GS NT MONTRES EE lui-même plus ou moins Il. Panicules diffuses. incurvé. Shallu de l'Inde, variété Roxburgit. Axe ne dépassant Es | la naissance de la Cros prlalare panicule, rameaux {*°’® : ï longs et souples. . | N. B. — On trouve souvent dans la même culture un mélange de tiges droites et de tiges plus ou moins recourbées. La sélection permet de n’avoir que des tiges droites. plus faciles à récolter. On classe aussi les sorghos en tiges sèches, tiges juteuses su- crées et tiges juteuses acides. LE SORGHO FOURRAGE Il est économiquement démontré qu’un agriculteur a avan- tage à transformer sur place ses produits végétaux en produits animaux, et que la bonne production du fourrage est une base de Vagriculture. Alors que pendant tout le printemps et le début de l’été le fourrage abondant et succulent favorise l’engraisse- ment et la lactation, août et septembre sont des mois difficiles à traverser, dans les années sèches, particulièrement dans le Midi et l'Afrique du Nord. Le maïs est largement cultivé comme fourrage dans une grande partie de la France. Comme rendement, le sorgho lui serait préférable. Je sais bien que de nombreux accidents de bestiaux, causés par l’ingestion de sorghos jeunes, ont effrayé les éleveurs, et qu’un discrédit, il faut bien l’avouer en partie mérité, pèse sur cette graminée pourtant si digne d’intérêt. Le sorgho est en effet une plante cyanogénique. Il contient un glucoside producteur d’acide cyanhydrique, la « durine », analogue à l’amygdaline des amandes amères. 310 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE Très riche en glucoside pendant la première partie de son dé- veloppement et par conséquent très toxique, le sorgho devient complètement inoffensif à la maturité. Les Américains recom-- mandent de récolter le sorgho pour fourrage au moment où le grain est en pâte. D’après M. Beugin, président du Comice agricole de Bône (Algérie), le sorgho sucré hâtif de Minnesota donne à l’hectare en Algérie, en terre d’alluvion, de 10 à 80 tonnes de matière verte comestible avec une moyenne de 15 à 30 tonnes dans des terres moyennes de fertilité ordinaire. On peut aisément comp- ter sur ces rendements moyens en France et en Afrique du Nord. En 1918, M. Deniau avait semé, sur mes indications, un champ de sorgho sucré hâtif de Minnesota dans sa propriété argilo-calcaire de Regombert, en Poitou. Ses vaches laitières eurent ainsi une nourriture abondante pendant l’arrière-saison, elles mangeaient avidement le sorgho en septembre-octobre et leur lait, abondant, avait un goût excellent. J’ai essayé le sorgho en Loir-et-Cher et en Touraine où les résultats ont été également bons. Il faut choisir les variétés suivant les régions à exploiter. Les seules variétés à préconiser au nord de la Garonne sont le sucré hâtif de Minnesota, ou l’'ambré rouge. Ce serait une erreur de cultiver autrement que pour essais les autres sorghos qui réussissent bien dans le Midi et dans l'Afrique du Nord. Encore ces deux variétés ont-elles besoin de pluies d'été ou d'arrosage pour donner un bon rende- ment. Les principales variétés de sorgho sucré employées comme fourrage aux États-Unis sont : les Minnesota amber (sucré hêtif de Minnesota), Red amber (ambré rouge), Sumac, Honey (miel) et Gooseneck (cou d’oie). Les sorghos à grain qui y sont le plus estimés pour fourrage sont : les Kafir (ou blé cafre), Blackhull (glumes noires), Red (rouge), Pink (rose), Dwarf (nain). Les variétés Coleman, Sapling, Mac Lean ont très bien réussi dans les Pyrénées-Orientales. Elles donneraient un bon fourrage dans le Midi et sans doute dans les alluvions humides en profondeur de l'Afrique du Nord. | LE SORGHO o11 En Afrique Occidentale nous devons considérer le sorgho comme une culture de l’assolement triennal avec l’arachide et le coton (1). Dumas dit avoir vu des bœufs brouter impunément des re- pousses de sorgho. Il faudrait savoir de quelles variétés, et les propager. Le sorgho non toxique dans son jeune âge (?) serait une fortune pour nos colonies, La toxicité du sorgho est une question complexe; elle est liée à la nature du sol, aux matières azotées, à la plus cu moins grande sécheresse, et aux variétés. Un officier colonial m’a dit avoir vu souvent son cheval brouter du sorgho vert en Chine pendant les étapes. Les variétés chinoises du nord de la Chine et de Mandchourie sont très intéressantes pour nous, elles sont d’une acclimatation très facile en France. Le sorgho sucré hâtif de Minnesota est toxique pendant son jeune âge. La richesse du sol semble jouer un grand rôle dans la toxicité : alors que des sorghos poussés sur un sol riche pro- duisaient de 116 à 60 milligrammes pour 100 grammes de tiges fraiches de 25 à 50 centimètres de hauteur, des tiges de 35 à 40 centimètres de haut poussées dans un sol maigre ne pro- duisaient plus que 10 milligrammes à Omer 5 d’acide cyanhy- drique pour 100 grammes de tiges fraiches. Il faudrait cher- cher les variétés les moins toxiques, étudier leurs meilleures conditions de rendement, les meilleures méthodes de conserva- (1) Les terres du Sénégal souffrent de la monoculture de l’arachide. Il serait temps d'apprendre à l’indigène à cultiver autre chose en ne rame- nant la même culture dans le même terrain que périodiquement. Malheu- reusement, l’appareillage agricole y est le plus souvent inexistant et le daba Fa l’hilaire sont presque partout les seuls instruments aratoires du cultiva- eur. Un petit matériel robuste et assez peu encombrant qu’un âne puisse traîner serait tout à fait nécessaire. Il permettrait de mettre économiquement en Hire d’abord quatre à cinq fois plus de terrain, et plus encore dans avenir. Les pileuses de mil perdent un temps considérable à cette besogne. L'ins- tallation de petites meuneries qui travailleraient en prélevant mouture dans les petits centres, libérerait cette main-d'œuvre et permettrait une mise en Culture beaucoup plus vaste en même temps que l'exportation an grain de sorgho vers la métropole. Là aussi des sélections seraient à aire. 312 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE tion, mise en silo, dessiccation, mise en meule, etc., suivant les régions. SÉLECTION. — Les Américains ont obtenu par sélection des variétés hâtives à grands rendements, résistant à la sécheresse. I1 faudrait aussi sélectionner dans le sens toxicité. Le sorgho se bouture facilement et surtout dans les pays chauds on pourrait récolter les grains des produits de boutures sélectionnées. La sélection serait plus difficile et pas très pratique à tenter dans nos régions, à cause des gelées, bien que j'aie facilement réussi le bouturage du sorgho dans la région parisienne. La recherche de l’acide cyanhydrique se fait très facilement à l’aide du papier picro-sodé par le procédé préconisé par le professeur Guignard. On broie grossièrement une poignée des tiges à essayer auxquelles on ajoute un peu d’eau. On introduit le tout dans un flacon à large goulot. On bouche après avoir coincé entre le bouchon et le col une bande de papier picro-sodé préparée de la manière suivante ; : ALIAS PIQUE ; =; PS NS METRE 1 gramme Solution À, , . | au. . . ROUE OP TR EP M C2, 100 grammes : Carbonate de soude. . . . . . . . . 10 — Botationt Bou 0 US M ER MEUNIER 100 -— On trempe le papier dans la solution A, on égoutte et laisse sécher, puis on trempe dans la solution B, on égoutte et on laisse sécher. L’acide cyanhydrique, même à l’état de traces, colore en orangé ou en rouge le papier jaune verdâtre. Cette réaction est suffisamment sensible pour éviter tout danger d'accident. Le mieux est de laisser vingt-quatre heures au moins avant de conclure à la présence ou à l’absence d’acide cyanhydrique. TERRAIN ET ENGRAIS. — Toutes les terres à blé conviennent au sorgho. Une terre d’alluvion profonde et fraîche en profondeur lui convient parfaitement et les récoltes y sont particulièrement abondantes. Les marnages ou chaulages des terres argilo-sili- ceuses sont très favorables. Il faut dans ees terrains employer les scories de déphosphoration et non le superphosphate. 11 est bon Annales de la Science Agronomique. A. PrEDALLU, — Le Sorgho. Son emploi dans l'alimentation du bétail. CULTURE DE SORGHO SUCRÉ HATIF, DE MINNESOTA, A MORLE (LOIR-ET-CHER) DANS UNE BONNE TERRE D'ALLUVIONS. DEN RS To EL ae : < 2 t ICRA ER = À NU VISA L LE SORGHO 913 de fumer la terre abondamment, et d'employer les engrais azotés et phosphatés si l’on veut avoir une bonne récolte. CULTURE. — Un bon labour d'automne pour retourner la terre, un autre labour de printemps pour l’ameublir donnent d'excellents résultats. Les semences seront toujours immergées pendant vingt-quatre heures dans une solution de sulfate de cuivre à 3 %, comme je l'ai fait moi-même. On évitera ainsi les charbons et caries. Cette immersion à l'avantage de séparer naturellement les bons grains, qui tombent au fond, des mauvais qui surnagent. On peut aussi traiter à la manière du sulfatage des autres céréales. En avril-mai, jusqu’au début de juillet par les années favora- bles, lorsque les gelées ne sont plus à craindre, on peut semer à la volée 15 à 25 kilos de grains à l’hectare. En Amérique certains agriculteurs vont jusqu'à 40 à 50 kilos et plus à l’hectare; ce n’est-pas nécessaire. Lorsqu'on cultive le sorgho pour grain ou pour sucre, 8 kilos à l’hectare suffisent. Le mieux est de. semer au semoir en lignes assez denses pour la production du fourrage vert ou du fourrage à ensiler. On peut semer très serré lorsqu'on veut obtenir une récolte à sécher comme foin, les tiges très rapprochées sont moins fortes et moins dures. On peut aussi faire pâturer ces fourrages serrés mais il faut avoir grand soin de n’y pas mettre les animaux avant la maturité à peu près complète. Certains sorghos produisent encore de très faibles quantités d’acide cyanhydrique, tant que le grain n’est pas parfaitement mûr. CULTURES MÉLANGÉES. — [l est souvent avantageux de cul- tiver des légumineuses en mélange avec le sorgho, soit qu’on veuille faire consommer l’ensemble comme fourrage vert, ou le conserver en silo. Dans les régions méridionales et dans les colonies ont peu uti- liser les doliques lablad et lubia. Les Américains qui les appel- lent Cow pea (pois à vache) considèrent ces plantes comme un fourrage équivalent à la luzerne. Les animaux les mangent très bien, alors qu’ils refusent les fanes de haricots. On a avantage à semer des variétés à petites graines. 314 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE RÉCOLTE. — On coupe à la moissonneuse lorsque le grañt est mûr ou, au plus tôt, lorsqu'il est en pâte. On peut alors faire consommer le fourrage tel quel. Si le grain est mûr et qu’on veuille le mettre à part, pour les petites surfaces ou pour les grains de sélection, on coupe les panicules dans le champ même. On a soin de les faire sécher parfaitement pour éviter les moisis- sures. Ordinairement, on laisse la plante entière avec sa pani- cule et ses grains. CONSERVATION. — On conserve le sorgho en meule, en silo, ou en meule silo. La conservation en meule se fait avec du sorgho séché le plus possible. Le professeur Connel, de la Station expérimentale du Texas, préconise le procédé suivant. Le sorgho est d’abord séché pendant un ou deux jours, puis il est rangé par couches en tas de 1M60 de haut. L'intérieur du meulon devient chaud et humide par suite de la fermentation qui se développe. Quand la chaleur est vive et que la couleur n’est pas encore passée au brun, on étend la récolte au soleil et on achève la dessiccation. Le fourrage est alors mis cn meule ou rentré en grange sans danger d’altération ultérieure. Dans les meules silos, on entasse le sorgho bien régulièrement: et on charge la masse. Les meules sont édifiées parallèlement aux vents dominants et attaquées du côté opposé à ces vents pour avoir moins de perte. La mise en silo est d'autant plus favorable qu’elle est faite par temps de pluie. Si on n’a pas de silos cimentés, on ouvre une large tranchée en terre forte, on y entasse le sorgho frais coupé bien régulière- ment et on recouvre le tout avec la terre du déblai qui charge la masse. Les animaux apprécient beaucoup le sorgho et le maïs ensilés. D’après le département de l'Agriculture de Washington, on peut apprécier les valeurs comparatives des sorghos vert, sec, conservé en silo, Ta LE SORGHO 315 Composition du sorgho d’après les analyses du département de l’ Agriculture de Washington. d 2 : ä < o E a F1 m4 D le) & b & # = sa < È a 2 2 A RC ARET A LA PES EI D fs p=) a A Le] = À F < < À Sorgho vert. SAP D SUCLO AE MEN DEEE ANT RDA TIME CES ENS | 72,66] 1,44, 1,66| 15,20) 7,40] 1,62 Sorgho séché à l'air. É Sorgho sucré, plante entière . . . . . . 43,62[ 3,91] 3,34[ 25,74] 20,21] 3,18 Sorgho sucré, feuilles séchées à l'air. . . . . . .| 12,43] 9,60! 4,55| 44,93] 23,93] 4,56 Hasilape de sorgh0 2 Mer NRA AUS, 15,50] 1,55| 1,19] 11,85] 8,04! 1,87 D EE ET 6 Er En EE EMEA EMEA CAS 19,10] 1,70] 0,80} 11,10! 6,00! 1,40 Grnstde sorte Mae Ne RATE one Ur 12,8 9,1 3,6 | 70,0 2,6 | 2,1 CB VV VE En À NC TEE A OP MORE SEE 10,9 | 10,5 5,4 | 69,6 ALU D LE SORGHO À GRAINS Le sorgho peut être avantageusement cultivé pour son grain. Les grains de sorgho à balais sont consommés par les volailles et même par la cavalerie et les bestianx. : La cavalerie du corps d'occupation de l'Afrique Occidentale et du Soudan est nourrie exclusivement aux sorghos divers à grains, en remplacement de l’avoine ou de l’orge. Pendant la guerre, on a mélangé la farine de dari, douro, mils et autres sorghos divers à la farine de froment. Vuillet signale dans le Bulletin de l Afrique française que les Italiens ont intro- duit à haute dose la farine de sorgho dans leur pain pendant la guerre, et même depuis. Les populations d'immenses régions sèches d'Afrique et d’Asie vivent en grande partie du sorgho. Sans lui, ces régions seraient inhabitables. Le sorgho destiné à être récolté pour grain, comme céréale, doit être semé en rangs espacés de 1 mètre environ pour permettre le passage facile des outils de binage entre les rangs. Ce binage est d'autant plus utile qu’on est dans des régions sèches, à pluies 316 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE rares, La pratique du binage, utilisée de temps immémoriaux en Asie Mineure et dans le Sud de la Tunisie, a été remise en honneur par les Américains qui l’ont rajeunie sous le nom de Dry-jarming. Les Américains ont sélectionné le « Milo » qui dérive sans doute du « douro » ou « durra jaune » d'Égypte, mais aucun « douro » d'Égypte ne ressemble plus aux variétés américaines qui sont toutes d’un rendement plus élevé. Ces plantes sont particulière- ment adaptées à la sécheresse. Elles donnent de bonnes récoltes dans des régions qui ne reçoivent que 380 à 510 millimètres de pluies annuelles. Une pluie de 200 à 300 millimètres, lorsqu'elle tombe pendant la végétation d'avril à septembre, est très avan- tageuse. Les Américains ont quatre variétés de Milo. Le standard, le nain, le blanc et le nain blanc. Le rendement pris sur une moyenne de onze annécs à la Sta- tion d’Amarillo au Texas a donné : Pour lé Milo standard . . . 18 hectolitres à l'hectare. — = D AIN LP 2 — — — fetenitiat Lo mr 1649 - — — Dawn Kafir. . . . 14,50 — — Il serait intéressant de cultiver les meilleures de ces plantes dans l'Afrique du Nord et même dans les régions sèches du Midi de la France. QUANTITÉ DE GRAINS A SEMER. — Benton E. Rothgeb parle d'une quantité correspondante à 2kg 500 à 3k8 500 de grains à l’hectare, les rangs étant espacés de 1 mètre environ et les pieds séparés les uns des autres par un intervalle d'environ 25 centimètres dans les lignes. On peut sans exagérer préconiser 5 à 8 kilos à l’hectare. CULTURE. — 11 est indispensable de faire plusieurs façons pour détruire les mauvaises herbes et maintenir la surface du sol meuble. Le premier binage doit être pratiqué au moment où les jeunes plants sortent de terre, le deuxième un peu plus tard. Les RAT ES LE SORGHO 317 deux premières façons sont pratiquées à la herse, les autres avec le cultivateur à disque. Moisson. — Elle se fait à la main comme pour le mais, on coupe les panicules au couteau et on les met dans une char- rette. Elle se fait également à la «moissonneuse lieuse » qui coupe la récolte au pied et la lie en gerbes. On peut aussi se servir d’un « récolteur de tête » (grain-header). USAGE DES TIGES. — Dans la première et la troisième méthode le fourrage n’est utilisé que comme pâture. La seconde est plus avantageuse, d'autant plus qu’en dehors du fourrage les chaumes de sorgho peuvent servir à toutes sortes d’usages : couvertures et parois de maisons, écuries, hangars et vannerie; les Chinois s’en servent souvent pour remplacer le bambou. SÉCHAGE. —- Tous les sorghos récoltés pour grains doivent être parfaitement séchés avant d’être battus. Les panicules sont placées en ligne dans un endroit sec, propre et aéré, au soleil si possible. On les retourne plusieurs fois. On peut aussi les placer dans des caisses à claire-voie ou dans des paniers à large tres- sage. [l faut surtout éviter l'humidité. Le sorgho en gerbes est mis en javelles de douze à quinze gerbes placées la pamicule en haut, de telle façon que l’air puisse facilement circuler. BATTAGE. — Le battage se fait à la machine dont on ralentit un peu la marche et dont on écarte un peu les organes pour per- mettre à la panicule de passer et au grain de ne pas être brisé. Lorsque le sorgho est séché en gerbe, il faut séparer les pani- cules des chaumes sur un billot avec une hache ou une serpe spéciale. Le passage de toute la tige dans la machine n’est pas pratique, les trembleurs sont trop souvent obstrués, ce qui oblige à arrêter la machine, et à la débarrasser à la main. REMISAGE DU GRAIN. — Plus le grain est sec et propre, mieux il se conserve; il faut le placer dans des greniers bien ventilés et le remuer de temps en temps, surtout s’il est en grande masse. 318 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE Le mieux est encore dans ces conditions de le mettre dans des sacs bien propres et bien secs. COMPOSITION CHIMIQUE. — Le Milo contient : Humidité Cendres Protéine Hydrate de carbone Matières grasses Cellulose 9,31 1,61 12,49 71,88 3,932 1,48 On peut considérer que le sorgho équivaut à 90 % du blé comme valeur alimentaire et que 90 kilos de sorgho valent 100 kilos d'avoine pour les animaux. | Des expériences très intéressantes ont été faites par MM. De- chambre et Tricard sur des chevaux, et par MM. André Gouin et Andouard sur des porcs, qui prouvent le grand intérêt qu’on aurait à développer cette culture, dans l'Afrique du Nord, dans nos diverses colonies, et aussi sans doute dans les régions sèches du Midi. Il est avantageux de ne donner aux animaux que des grains concassés. Brasserie. — Le grain de sorgho est aussi utilisé en brasserie. En Afrique Occidentale française, les noirs fabriquent avec le sorgho la bière de dolo, analogue à la cervoise de nos aïeux. Ex RÉSUMÉ, le sorgho avec ses multiples variétés est une vieille plante sans laquelle d'immenses régions semi-désertiques du globe seraient inhabitables. Certaines variétés sucrées sont d’excellents fourrages à la condition de ne les donner au bétail qu'après floraison ou mieux quand le grain est à peu près mûr. À ce moment le glucoside cyanogénique a généralement disparu. Il est d’ailleurs facile de vérifier cette disparition par le réactif qu'a préconisé le profes- seur Guignard. On peut faire consommer le fourrage vert, séché ou encore ensilé, Cette dernière forme de conservation est par- ticulièrement estimée des bestiaux. On cultive aussi le sorgho comme céréale, les Américains ont sélectionné des variétés qui résistent à la sécheresse et donnent quand même un bon rendement. Ces grains ont une bonne valeur alimentaire et rendraient à l’élevage national de très grands services. On peut aussi les utiliser en brasserie. LE SORGHO 319 Les chaumes sont utilisés dans la couverture des maisons el en vannerie. Rappelons, en terminant, que le sorgho à balais est abondam- ment cultivé en Provence et dans la vallée de la Garonne. Quatre races : sorgho de la Garonne et sorgho de Provence, en France, sorgho de Florence et sorgho de Venise, en Italie, fournissent la matière première d’une intéressante industrie. Les Améri- cains, là encore, ont obtenu par sélection de très belles variétés. SUR LA VITALITEÉ DES GRAINES ET LEUR ACTIVITÉ DIASTASIQUE PAR v ANTOINE NEMEC et FRANÇOIS DUCHON Laboratoire de chimie biologique de l'Institut d'État pour la production des plantes à Prague (Tchécoslovaquie) I. d. : 581.197 Au cours des recherches sur la présence de la glycérophospha- tase (1) dans diverses graines de nos plantes cultivées, l'un de nous a observé que l’activité de cette diastase, étudiée sur les échantillons de la même espèce, mais de diverses provenances, a donné quelquefois des résultats bien différents, qu'on ne pouvait pas expliquer par des erreurs possibles du mode-opératoire. C'est pourquoi nous nous sommes attachés à reconnaitre la cause de ces différences, qui, n'étant point d'ordre analytique, a attiré nos observations sur le caractère purement vital de la graine. Nous avons pu mettre en évidence, au cours de nombreux essais effectués sur diverses graines, que leur activité diastasique diminue avec leur vieillissement naturel, ce qui semble indiquer que la faculté germinative des graines est liée au maintien de l’activité de certaines diastases. Les altérations que subit l’organisme des graines avec l’âge ont été l’objet de plusieurs recherches de E. Gain et Brocq- Rousseau (2) qui ont étudié les modifications accompagnant le vieillissement naturel de l'embryon des Graminées, caractérisées par un brunissement très accentué, qui permet de classer les graines par ordre relatif d'ancienneté, et même de déduire SUR LA VITALITÉ DES GRAINES auf — approximativement l’âge d’une de ces graines, en comparant le degré de brunissement de l’embryon avec celui des graines types dont l’âge est connu. Les recherches de ces auteurs sur la présence de l’amylase et des peroxydiastases (3) dans les vieilles graines ont établi que la réaction des peroxydases se produit seulement dans les tissus qui n’ont pas subi le brunisse- ment, et que les graines qui sont en voie de brunissement perdent graduellement la faculté peroxydiastasique; mais celles qui ont déjà perdu le pouvoir germinatif peuvent encore en conserver longtemps, c’est-à-dire que la durée de certaines diastases des graines pourrait survivre à la faculté germinative. De ses expériences sur la vie latente des graines et leur activité enzymatique, J. White a tiré la même conclusion (4), en isolant des extraits de graines qui ont totalement perdu leur capacité germinative, les diastases, par précipitation à l’alcool. Il démontra qualitativement l’action du précipité, dilué dans l’eau, sur une solution étendue d’amidon, par la réduction de la liqueur de Fehling. Si l’on admet que la stérilité du mélange, sans addition d’antiseptique, était complète (ce qui est toujours difficile à atteindre), ces expériences ne permettent pas de savoir si l’ac- tivité de l’amylase des vieilles graines a conservé toute son intensité initiale. Les altérations de l’activité diastasique en rapport avec le vieillissement des graines ont été étudiéesrécemment par Mc Har- œue (5), qui a reconnu que le pouvoir germinatif des graines dépend d’une substance, probablement d’une oxygénase, qui a le pouvoir d’activer la molécule d'oxygène et qui, par expo- sition à l’air, forme les peroxydiastases. C’est pourquoi la réac- tion de la peroxydase permet de reconnaitre le degré de vitalité des graines, car la coloration bleue donnée par cette réaction est d’autant plus foncée que la vitalité est plus prononcée. On possède alors dans la réaction de la peroxydase des graines un moyen convenable permettant de distinguer les graines de haute vitalité de celles d’une vitalité moyenne et des graines n’ayant que peu ou pas d'aptitude germinative. Nos recherches ont porté sur l’étude de l’activité des glycé- rophosphatase, lipodiastase, uréase, amylase, catalase et phyto- protéase de diverses graines, comparées avec leur vitalité plus ANN. SCIENCE AGRON. — 6€ SÉRIE — 1921 21 322 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE ou moins conservée. Comme il était souvent bien difficile de se procurer le matériel nécessaire, quant aux vieilles graines de divers âges, et la quantité des échantillons acquis n’étant parfois point suflisante, nous fûmes forcés de restreindre d’abord le nombre des expériences que nous avons exécutées, surtout sur la catalase des graines. Nous nous réservons de publier les expé- riences détaillées sur l’activité de la catalase en rapport avec la vitalité des graines dans une note plus étendue, afin de pouvoir montrer en même temps leur intérêt pratique pour le contrôle des semences agricoles. ÉTUDE DE LA GLYCÉROPHOSPHATASE DES GRAINES DE MAÏS. — Nous avons procédé de la manière déjà décrite (1) en opérant sur » grammes de farine de graines, mélangés dans un tube avec 100 centimètres cubes de solution de glycérophosphate de s0- dium à 2 %, et 2 centimètres cubes de toluène. Après soixante heures de séjour dans le thermostat à 260 C., la quantité de l’acide phosphorique libérée fut dosée dans le filtrat à l’aide de la mixture ammoniaco-magnésienne. En même temps, des expériences témoins furent exécutées pour déterminer l'acide phosphorique dégagé, par action des diastases autolytiques, de diverses réserves phosphatées de la graine, dans 100 centimètres cubes d’eau distillée. Les résultats obtenus sur des graines de maïs de divers degrés de vitalité sont rassemblés dans le tableau suivant : "2e e P205e Quantité Graines de maïs Polde d RE LA z 406 de QE once gi © TT D ATHÉES Padruts ne des pue # Éd re germinatif de pr Lie # kr d F 1886 . . . 0 % 4h ,7 10,4 34,3 4,79 L90T 2 SAR à 52,3 13,1 39,2 5,47 1907 . . . 39 116,1 21 ,% 94,7 13,25 2912: 1 Lt 163,4 20,4 143,0 20,01 + À | PRES 69 302,0 46,9 255,1 35,69 CRE 96 ; 361,0 47,0 314,0 43,93 = Le graphique établi à l’aide de ces chiffres fait ressortir que l’activité de la glycérophosphatase diminue à mesure de la perte du pouvoir germinatif des graines, mais que les graines qui ont SUR LA VITALITÉ DES GRAINES 323 perdu totalement leur faculté germinative peuvent encore con- server une faible proportion de leur activité diastasique. ÉTUDE DE LA LIPODIASTASE DES GRAINES OLÉAGINEUSES. — L'activité de la lipodiastase des graines fut suivie, d’après G.Ber- trand (6), sur la décomposition d’huile de ricin en milieu acide; la quantité d’acides gras mise en liberté par saponification fut dosée par titrage acidimétrique. Cinq grammes de la pâte des graines, broyés dans un mortier, furent mélangés dans un tube avec 7 centimètres cubes d’huile de ricin et 4 centimètres. cubes d’acide sulfurique décime. En même temps, un second mélange de graines avec 7 centimètres cubes de glycérine et 4 centimètres cubes d’acide sulfurique décinormal fut préparé pour évaluer la quantité d’acides gras libérée par autodigestion des graines. Après une heure de séjour à l’étuve à 200 C., chaque essai fut additionné de 50 centimètres cubes d’alcool à 96 %, filtré, et, dans 25 centimètres cubes de filtrat, l’acidité fut titrée à la soude au quart normale, en pré- sence de quelques gouttes de phtaléine comme indicateur. EXPÉRIENCE AVEC GRAINES DE NAVETTE Pouvoir germinatif Pouvoir germinatif des grames : 48 0/0 des graines : 94 0/0 ————— Ts Expériences Graines Giaincs Graines Graines = Sn Action . — — Action Huile de la lipase Huile de la lipase CHE Autolyse Fan pe Autolyse Acidité à phtaléine exprimée en cc. de soude n/4. DRE A eos 14,8 0,4 29,8 1,2 28,6 11 CR en E 2e 152 0,6 30 ,1 1,0 20 LT RS UNE er | 1,6 0,5 34,6 1,5 30 ,1 En moyenne. . 2-2 4,7 0,5 30,5 152 20,3 EXPÉRIENCE AVEC GRAINES DE TOURNESOL Pouvoir germinatif Pouvoir germinatif des graines : 21 o/o des graines : 89 o/o ——, ———— — ——————— — —, Expériences | Graines Graines Graines Graines — - Action — — Action Huile de la Jipase Huile de la lipase dE “ein Aulolyse RL E Autolyse Acidité à phtaléine exprimée en cc. de soude n/4. AA CIRE EEE 26,3 2,7 23,6 ESS NOTES 6 7 GE PRE 26,8 2,4 24,4 En moyenne. . 6,55 3,4 3,15 26,55 2,55 24,0 324 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE On voit par ces données que les vieilles graines d’une faible vitalité ne possèdent qu'une activité lipodiastasique fortement diminuée; ce fait s'accorde avec l’altérabilité bien connue des graines oléagineuses, qui sont rapidement modifiées chimique- ment, et perdent en même temps leur pouvoir germinatif. ÉTUDE DE L'URÉASE DES GRAINES. — Pour apprécier l’acti- vité de l’uréase, nous avons fait agir 5 grammes de graines de maïs broyées sur 100 centimètres cubes de solution d’urée à 1%, additionnées de 5 centimètres cubes de toluène. Le mélange fut préparé dans une fiole d’Erlenmayer, munie d’un bouchon de caoutchouc percé de deux trous, dont l’un fut traversé par un tube plongeant dans la liqueur; par l’autre trou du bouchon passait un tube à dégagement. Afin d'éviter des pertes d’am- moniaque pendant la réaction, chaque tube fut muni d’un bout de caoutchouc et fermé d’une pince en laiton à vis. Après un temps déterminé (par exemple 72 heures), les fioles abandonnées à 379 C. dans le thermostat furent retirées et mises en communi- cation avec un générateur de vapeur, et la quantitéd’ammoniaque formée aux dépens de l’urée fut distillée et dosée par titrage alcalimétrique. Chaque expérience fut suivie d’une expérience témoin permettant d'évaluer la quantité d’ammoniaque dégagée dans 100 centimètres cubes d’eau distillée, par les tissus des graines seules (par autolyse) en présence de 5 centimètres cubes de toluène comme antiseptique. EXPÉRIENCE AVEC GRAINES DE MAïs (Durée de l’action : 72 heures. Pouvoir germinatif des graines : Pouvoir germinatif des graines : Mo/o 96 0/0 2 A © 2 © Quantité Quantité d'ammoniaqu: Action de l'uréase d'ammoniaque Action de l'uréase Expériences en mg dégagée des graines en mg dégagée des graines de graines avec de graines avec 2 +, To solution }, ' Urée solution , r Urée d'urée | “us A Le décomposée d'urée e allé a “” décomposée adofo distillée gagès p. 100 h{0/o istillee gagèés p. 100 I.:..... 88,6 20,4 43,2 3,4 465,4 -14,7 458,4 99,5 Inse … : + 20) 90,677» 2200 160 ITEMS 6 DE = —— —— © — ———— ee ——— En moyenne... . 33,6 20,5 13,2 3, 160,3 11,3 154,0 81,7 (1) Accident arrivé à l’expérience. SUR LA VITALITÉ DES -GRAINES 325 EXPÉRIENCES AVEC GRAINES DE s0JA (Durée de l’action : 44 heures. Pouvoir germinatif des graines : Pouvoir germinatif des graines : 98 0/0 13 0/0 —————— Quantité Quantité d’ammoniaque Action de l’uréase d’ammoniaque Action de l’uréase Expériences en mg dégagée des graines en mg dégagée des graines de graines avec de graines avec © T° Te solution ,, 3 .l'Urée solution }, y lUrée d'urée TS RE me décomposée d'urée Sr Abe décomposée àto/o 628% p.100 àlo/o 8° p. 100 RER D NES ADO De a 8687 27997" 09 269,6 .99,23 RATE PAPA Er dur LD Der 70€. :970 7 279, 460004 En moyenne. . 406,5 5,9 400,6 87,29 277,8 6,3 271,5 59,63 Il résulte de ces expériences que l’activité de l’uréase des graines plus âgées est fortement diminuée. Nous ne pouvons donc pas confirmer ici les résultats de W. Dox (7), qui a trouvé que les différentes valeurs de l’activité de l’uréase de soja ne semblent pas être en relation avec le pouvoir germinatif des graines. ÉTUDE DE L'AMYLASE DES GRAINES. — Deux grammes de graines, réduits en farine dans un moulin, furent mélangés avec 100 centimètres cubes de solution d’amidon soluble et 5 centi- mètres cubes de toluène. Au bout de vingt-quatre heures, à 24° C., le liquide fut filtré et la quantité de sucres réducteurs dosée par la liqueur cuproalcaline, l’oxyde de cuivre précipité étant réduit, d’après Votocek et Laxa, par des vapeurs de méthylalcool, en cuivre métallique. La même opération fut exécutée dans une expérience témoin, au moment du mélange des graines avec la solution d’amidon. Ces expériences furent accompagnées enfin d'expériences témoins, dans lesquelles nous avons établi la quan- tité de cuivre obtenue par la réduction du filtrat des graines mélangées avec 100 centimètres cubes d’eau distillée et auto- lysées pendant vingt-quatre heures à 240 C. TABLEAU + S F 326 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE EXPÉRIENCE I EXPÉRIENCE AVEC LES GRAINES DU FROMENT Solution d'amidon à 0,5 %. Pouvoir germinatif des graines : Pouvoir germinatif des graines : Temps 32 0Jo : 99 0/0 eat 100ce. 100ec. Diffé- 100ee. 100ec. Diffé- Heures d'eau d'amidon rence mt d'eau d'amidon rence pe mg Cu mg Cu mg Cu mg Cu mg Cu mg Cu 0... 61,0 143,0 82,0 1 à n 26,5 276,0 249,5 Bi: géo 2080 ago À 920 1886 6766 53718 12883 EXPÉRIENCE II Solution d'amidon à 1 %. Pouvoir germinatif des graines : Pouvoir germinatif des graines : Temps 78 oo 95 9/0 ES LT ET TT uv 100 cc. 100 cc. Difré- 100 ce. 100 ce. Difré- Heures d'eau d'amidon rence RE 4 d'eau d’amidon rence par Jo mg Cu mg Cu mg Cu ra DRE nb € mg Cu mg Cu mg Cu 0.... 49,2 110,0 60,8 34,8 184,8 150,0 2m: 282 606.0 277,61 2168 isa 0348 486,0 | 330.0 EXPÉRIENCE AVEC LES GRAINES DE MAÏS Solution d'amidon à 1 % Pouvoir germinatif des graines : Pouvoir germinatif des graines : T 5 0/0 98 0/0 core — + 100 ce. 100ce. Ditfé- on 40006, = 10e: Difré- ; Houres d'eau d'amidon rence on Fe d'eau d’amidon rence eur +. mg Cu mg Cu mg Cu ” mg Cu mg Cu mg Cu di 0 33,6 84,8 51,2 16,0 130,4 114,4 , L 3 ’ ’ ’ 26 6 24 | 264 6 459,6 195.2 F148,0 5446 7456 4140 | 209: EXPÉRIENCE AVEC LES GRAINES DU POIS Solution d’amidon à 1 %. Pouvoir germinatif des graines : Pouvoir germinalif des graines : T 68 0/0 97 0/0 RS A va 100 ce. 100 ec. Difré- È 100 ce, 100 ce, Difré- Heures d'eau d'amidon rence ns. rs d'eau d'amidon rence Are mg Cu mg Cu mg Cu gen mg Cu mg Cu mg Cu 8 0. 34,8 68,4 33,6 | 97 g .. 8,4 98,4 90,0 | 66,8 24 . 284,8 356,2 71,4 À ‘/° 546,8 703,2 156,8 , L'activité de l’amylase des graines avec une faible faculté germinative a fortement diminué. Acton (8) a trouvé que l’ex- trait des graines du froment, âgées de vingt-huit ans, n’a pas SUR LA VITALITÉ DES GRAINES EM à exercé son action diastasique sur une solution diluée d’ami- don. ÉTUDE DE LA PHYTOPROTÉASE DES GRAINES. — Nous avons procédé de la manière suivante : Trois grammes de farine des graines, additionnés de 50 centi- mètres cubes de l’eau stérilisée et de 5 centimètres cubes de toluène, furent abandonnés à 37° C. dans le thermostat, à l’au- tolyse. Dans l’expérience témoin le mélange fut d’abord porté à l’ébullition dans un bain-marie pendant vingt minutes. Après quarante-huit heures, la quantité d’azote total et des matières albuminoïdes fut dosée, d’après Barnstein. EXPÉRIENCE AVEC GRAINES DE FÈVE Graines récoltées en 1920. Pouvoir Re AD Reine a JD % Azote total: .:. . LR A TE RUES ER EST EUR ES Azote des matières albuminoïdes TE TP ER ET ie ROLE 3,71 LIN VAT RESTE ENT PE SAT ET TRE NN RE EE DUR PRE RES ME TEE EURE à 2: PAU Temps Azote total Azote album, D Ne sue ue pratéses Ta HUE dans BR Loote fétete A z0 LS album. ; Heures mg me me mg mg p. 100 SERRE ee PE AS 124,3 110,8 » » AB ee 1206 69,3 » 114,4 51,3 42,53 Graines récoltées en 1900. Pouvoir germinatif . . . . . . . 11 Ps Azote total. . . . A et AE AE NOR) Pr US O0 Azote des matières sibutminoides 0 me k,19 MATE RO RRCDE ARNE RER SA Re SN A ee di 99 GE Temps Azote total Aote album. Expérience témoin Activité des protéases 7 dans; Sxpre dans 3 gr. Azote total Azote album. Heure mg mg mg me mg p. 100 Deer ne 190,00 425,7 130,8 126 ,1 » » ROUES Ma 2e rh 19928 114,4 » 124,8 45,4 41:92 ETUDE DE LA CATALASE DES GRAINES. — Nous avons mélangé 2 grammes de farine des graines avec 20 centimètres cubes d’eau distillée dans une fiole munie d’un bouchon de caoutchouc percé de deux trous, dont l’un fut traversé par un entonnoir avec robinet, par l’autre passait un tube à dégagement deux fois recourbé, plongeant dans une cuve à eau et relié avec une cloche à gaz graduée de 100 centimètres cubes, placée au-dessus 328 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE de l’extrémité du tube de dégagement. Par l’entonnoir, nous avons introduit 15 centimètres cubes d’eau oxygénée à 3 % et mesuré le volume d'oxygène dégagé pendant quelques minutes par l’action de la catalase des graines. Dans l’expérience témoin, nous avons opéré de même avec un mélange de graines dans 20 centimètres cubes d’eau, porté à l’ébullition et refroidi. Voici quelques résultats, obtenus avec les graines de diverses vitalités, qui méritent un intérêt particulier : EXPÉRIENCES AVEC GRAINES DU FROMENT Année Poe Oxygène en ec. dégagé au bout de 5 minutes de la ; D — récolte germinatif Graines Témoin Catalase 19004 0e 2e ES 4,1 0,8 3,3 UT IPN ED EEE | 38,4 1,4 37,0 EXPÉRIENCE AVEC GRAINES DE HARICOT Année Pouvaie Oxygène en cc. dégagés au bout de 5 minutes de la “ "à EE récolte gcrminatif Graines Témoin Catalase 1900 . 8 % 9,3 k,2 5,1 1920 . 97 85,0 4,2 83,8 EXPÉRIENCE AVEC GRAINES DU PIN pr ex 8 Pouvoir Oxygène en ce. dégagés au bout de 5 minutes e la + © récolte germinatif Graines Témoin Catalase 1910 ESS TE 0 % & 4 1,6 2,8 84,0 0,9 83,1 L'étude de la catalase des graines n’est pas sans présenter un intérêt pratique pour le contrôle des semences agricoles. Par une opération vraiment simple, d’une durée de quelques minutes seulement, on peut distinguer le degré de vitalité des graines, du moins s’il s’agit de s'informer en un instant de leur faculté germinative. Nous nous réservons de publier les détails de nos expériences touchant aux influences de variété, d’origine et de pureté des semences de diverses espèces dans une note plus étendue, afin de pouvoir montrer les limites de la valeur pratique de cette nouvelle méthode. La présente note a pour but de démontrer, du moins sur quelques diastases, qu'avec le vieillissement naturel, l’activité SUR LA VITALITÉ DES GRAINES 329 des diastases s’altère plus ou moins. Tandis que les graines qui ont perdu leur capacité germinative montrent dans une mesure fortement diminuée l’activité de la glycérophosphatase, amy- lase et d’autres diastases, l’activité de la catalase semble dispa- raitre presque totalement. Le réveil de la graine, qui exige la mobilisation de réserves nutritives due à l’action des diastases spécifiques de la graine, est caractérisé par des oxydations éner- giques, qui se traduisent par un dégagement intensif de l’acide carbonique. On sait, des travaux de Appleman (9), que l’activité de la catalase est liée d’une manière surprenante aux phénomènes de la respiration de l’organisme végétal. Or, on en peut déduire que l’activité de la catalase, entravée seule dans l’ensemble du jeu des transformations diastasiques de la graine en voie de germination, peut représenter la cause de la vitalité perdue, bien que les autres diastases SON alent conservé en partie leur activité, d'autant plus qu’on a, d’autre part, obtenu de bons résultats en favorisant la germination des vieilles graines par le traitement avec l’eau oxygénée. BIBLIOGRAPHIE 4. À, NËMEC. — Bull. Soc. chim. France (4), 27, 153, 1920; Biochem. Zeit- schr.'93, 94, 1919. 2. E. Gain et Broco-RoussEAU. — Comptes rendus de l’Ac. des Sc. Paris, 133, 1248, 1919. 3. Broco-Rousseau et E. Gain. — Compt. rend. Ac. Sc. Paris, 146, 545, 1908; 148, 359, 1909; Revue gén. Bot., 21, n° 2. 1909. 4. J, WuiTE. — Proceed. Roy. Soc. London, B 81, 417, 1909. 5. Mc HARGUE. — Journ. Amer. chem. Soc., 42, n° 3, 612, 1920. Ref. 6. G. BERTRAND, P. THomas. — Guide pour les manipulations de chimie biologique, p. 324, 1919. 7. À. W. Dox. — Amer. Journ. Pharm., 92, 153, 1920; Ref. Exp. Stat. Rec. 43, n° 7, p. 640. 8. AGTON. — Ann. of Bot., 7, n° 27, 1893. + O. APPLEMAN, — Bull. Maryland Agric. Exp. Stat., n° 191, 1915. © REVUE AGRONOMIQUE SECTION I — AGRICULTURE PreirrEr (Th). — Einfluss der Brache bes. zur der Stallmistdungung auf die Erntertrage und den Stickstoffsaushalt im Boden (Influence de Ia jachère et des fumures au fumier sur le rendement des récoltes et le Bilan de l’azote dans le sol). Landw. Vers. Stat., t. XCVIITI, p. 188-223, 1921 1. d. : 631631 et 63191.111. — Ces essais de végétation qui embrassent une période de douze ans ont été effectués sur 3 séries de 12 caisses chacune, une série avec jachère tous les quatre ans, une série avec culture de légu- mineuses remplaçant la jachère, et une troisième avec même assolement que la précédente, mais recevant tous les quatre ans une fumure au fumier. En ce qui concerne les rendements, la jachère a donné des résultats mé- diocres. L’accroissement de récolte dans l’année qui suit la jachère est loin de compenser la perte d’une récolte de légumineuses. Le fumier a donné les meilleurs résultats. En ce qui concerne le bilan de l’azote, la perte en azote dans la série avec légumineuses, si l’on tient compte de l’azote exporté par les récoltes, a été un peu plus faible que dans la série avec jachère, ce qui confirme le fait maintes fois constaté que les bacté- ries des nodosités agissent plus favorablement à ce point de vue que les bactéries du sol (azotobacter). La série avec fumier a, comme il est naturel, donné le bilan le plus favorable. H.:.8. Von SEELHORST (C.), GEiLMANN (W.) und HuBEenTHAL (H.). — Uber den Einfluss von Dungung und Pflanzenwuchs auf die Fallkurve von Wasser- Bodengemischen (Influence des engrais et de la végétation sur la courbe de sédimentation des mélanges eau-sol) (Journal f. Landiw., t. LXIX, p. 5-32, 1921). I. d. : 63.113.8. Le but de ce travail était de déterminer dans quelle mesure les méthodes physico-chimiques se prêtent à l’étude des modifications apportées aux propriétés physiques des sols par l'emploi des engrais et par le développement des différentes plantes cultivées. Les méthodes examinées ont été la méthode d'analyse par sédimentation de Wiegner et la mesure de la conductibilité électrique (Kohlrausch-Holborn). Les résultats ont été comparés à ceux fournis par la détermination de l'extrait aqueux. Les échantillons de terres examinées proviennent du champ d'expérience de l’Université de Goettingue qui est soumis depuis 1874 à un assolement et des fumures bien déterminées, Les nombreuses déterminations effectuées montrent que la méthode d'analyse par sédimentation de Wiegner se prête bien à l'étude de l’in- fluence des différents facteurs sur le sol. Elle est un moyen simple de déter- . miner les modifications apportées au sol par les engrais et le développement | des plantes et fournit des résultats assez concordants. La mesure de la ue conductibilité électrique se prête très bien à la détermination rapide de Ja quantité de substances salines dissoutes pour des essais comparatifs des REVUE AGRONOMIQUE 391 sols pauvrés en humus et de nature analogue. Les valeurs obtenues par cette méthode correspondent avec les\déterminations pondérales, ainsi que l’ont montré des déterminations comparatives. H. B. RiPpEzL (August). — Uber die Wachstumkurve der Pflanzen (Sur la courbe d’aceroissement des plantes) (Landw. Vers. Stat., t. XCVII, p. 357- 380, 1921). I. 4. : 581.14, — L. Mitscherlich a proposé pour représenter l'accroissement des plantes, une formule qui diffère de celle donnée anté- rieurement par Robertson. Cette dernière formule représente cependant assez bien le type de la loi d’accroissement des plantes. La considération du maximum qui, dans la formule de Robertson, correspond à = et dans celle de Mitscherlich correspond à 27 paraît permettre de conclure que la formule de Robertson correspond mieux à la réalité. En outre, cette formule devient beaucoup plus satisfaisante si l’on tient compte des écarts probables de plusieurs individus. Elle donne cependant des résultats inexacts lorsque le coefficient K est petit. BLancx (E.) et Preiss (F.). — Ueber die Stickstoffwirkung der sich bei der Konservierung der Jauche mit Formalin bildenden Stoffe auf die Pflan- zenproduktion (Action sur les plantes de l’azote des produits qui se forment dans la conservation du purin par le formol) (Journal fur Landw., t. LXIX, p. 33-48, 1921). I. d. : 63.163 (purin). — L’hexaméthylènetétramine est le produit qui agit le plus favorablement sur le développement de la plante et l’assimilation de l’azote. Le produit de condensation de l’aldéhyde for- mique avec l’urée qui se forme en même temps se comporte autrement. De Là, Pindication pratique pour la conservation du purin par le formol, de n’ajouter le formol au purin que lorsque la transformation de l’urée en ammoniaque est accomplie. ET: 7B;: Comptes rendus du Congrès régional du Lin, organisé par les Chemins de fer de l'Etat, sous les auspices de la Société Centrale d'Agriculture de la Seine-Inférieure. — Une brochure, 88 p., Publication des Chemins de fer de l'Etat, 6, rue Cambacérès, Paris. L. d. : 63,341.11 (063). La Russie avait jusqu’en 1914 la maîtrise du marché mondial du lin; la situation actuelle de la Russie permet aux producteurs français d'augmenter la sur- face consacrée à la culture du lin. L’effondrement des cours sème, au contraire, le découragement chez les agriculteurs. Les Allemands, en ce moment, ont décuplé la superficie consacrée à la culture du lin, et 11 y aurait à craindre l’invasion de notre propre marché par ces produits ennemis. : La situation est donc critique. Aussi, les Chemins de fer de l’État ont-ils pris l’initiative d’un Congrès, à Rouen, en mars 1921. Là, se sont rencontrés cultivateurs et industriels; le résultat dominant fut le vote du principe d’un Comité interprofessionnel, au sein duquel cultivateurs et industriels liniers étudieront de concert toutes mesures devant servir leur cause com- mune. Nous signalerons les rapports de MM. Portejoie, Labounoux, Scoupe sur la culture et la fumure du lin, de MM. Kayser. Crépy, Peufaillet, Paulin, sur Je rouissage industriel, de MM. Duboin, Laffont, Nicolle, Prunier, sur les questions économiques, et du colonel Seguin, sur les besoins de l’armée en lin, pour la défense nationale. PEN SECTION II — AGRICULTURE COLONIALE VIiEILLARD (P.). — La standardisation des produits agricoles (Bull. Agric., «de l’Institut scientifique de l’Indo-Chine (novembre-décembre 1920). I. d, : 63.31.38. L'auteur montre comment les États-Unis ont réglementé le 332 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE commerce du blé et celui des céréales; les résultats de cette réglementation sont une plus grande facilité et une plus grande loyauté des transactions. Chose analogue existe aux Iles Philippines pour les fibres textiles. Rien de semblable n’est réalisé en Indo-Chine : la classification des riz n’a rien de rigide et les riz de Saigon sont dépréciés, quoi qu'il soit possible d’ob- tenir de bons riz blancs dans notre colonie. Aussi une standardisation ofli- cielle est-elle nécessaire et l’auteur indique dans quelles conditions elle pour- rait être établie. AR CE Payen (Édouard). — Le Pérou (Économiste français, 27 août 1921). L. d. : 33 (85,. — D'une étude générale consacrée par l’auteur à ce pays, quelques données agricoles peuvent être retenues : Avec une population de 5 millions d'habitants et une superficie de 722.461 milles carrés, ce pays produit (en 1918) 283.190 tonnes de sucre sur 124.510 acres. La culture du cacao s’étend. Le froment est produit en quantité importante, La culture du riz s'étend, encore insuflisante pour les besoins, La coca et la cocaïne sont aussi des produits importants. Pn Production de la vanille dans les colonies francaises en 1919 (Parfumerie Moderne, juin 1921). KL. d. : 63.345.21. Cette production semble la plus forte qui ait jamais été enregistrée : Madagascar et dépendances. 352 .504 kilos. Établissements français de l'Océanie. . . . 182.911 — Réuion. Lu SU AT AN EE A RATER Guadeloupe et dépendances. . . . . . . . 17.388 — Gabon . . PAT LOR MAX CRT OEM ER 972 — Martinique "722 entra SORTE 565 — 669,296 .— Dans cette année 1919, le Mexique a exporté 197.400 kilos; une quantité importante est produite aussi par les possessions anglaises de l'Océan Indien, des Antilles, par les Indes Néerlandaises, La difficulté des transac- tions résulte de cette abondance de production. La Production agricole en Chine (Économiste français, 30 juillet 1921). L. d. : 63%.198.4 (51). — Dans une revue économique consacrée à la Chine, M. Dorsenne cite quelques nombres relatifs aux exportations et aux ten- dances de la production agricole chinoise. Le soja est de plus en plus demandé en Europe, où, avant le régime soviétique, la Russie était le plus gros acheteur, L’exportation du soja a passé de 11.818.443 piculs (— 62% 500) en 1913 à 20.724.769 piculs en 1919. Japon, Angleterre, Danemark, Indes Néerlandaises sont le principa: client pour les haricots. Laissant à part la culture du riz dont les fluctuations "de la récolte ont une si grande importance sur la vie en Chine, on doit signaler l'orientation de l’agriculture chinoise vers la production du blé, dont les exportations ont passé de 119.451 piculs en 1913 à 2.694.271 piculs en 1919. Le coton a donné lieu à une exportation de 1.072.000 piculs. La reprise des exportations de sésame, presque interrompues par la guerre, est à noter : 2.838.504 piculs exportés en 1919. L'huile d’arachide figure pour 1.221.175 piculs dans les exportations; les arachides pour 1.302.269 piculs; l’huile de bois pour 613.455 piculs. Le commerce des peaux brutes de buflles et des peaux préparées de bœufs est très florissant; les principaux acheteurs sont les Etats-Unis et le Japon. L. R. A, PP 0 OtRE- DK / REVUE AGRONOMIQUE : 3393 SECTION III — CHIMIE ET MICROBIOLOGIE LE GRAND. — Dosage du maltose ou du lactose en présence d’autres sucres réduecteurs (emploi de la liqueur de Barfæd) (Bull. Assoc. Chim. Sucrerie et Distill., t. XX XVIII, p. 355, 1921; Annales des Falsification. et Fraudes, 14° année, p. 132 et 268, 1921) Le Lait, 1'e année, p. 217, 1921). L. d. : 545.5 : 547.66. — Mémoires plus détaillés que la note analysée dans ces Annales, 1921, page 89. Ewe (G.-E.). — Comparaison de dix méthodes différentes pour le dosage de la chaux (Annales Chimie analytique, t. III, p. 189, 1921) I. d. : 545 : 546.41. — La méthode qui a donné les meilleurs résultats est la précipitation de la chaux à l’état d’oxalate en milieu neutre ou légèrement acide et pesée comme chaux vive; une exactitude du même ordre est obtenue dans le cas du carbonate de chaux, en pesant l’acide carbonique dégagé sous l’action de HCI dilué dans l’appareil de Geissler. AUGER (M.-V.). — Sur l’emploi des indicateurs colorés en acidimétrie et en alcalimétrie (Bull. Soc. Chimique France, t. XXIX, p. 329 à 351, 1921). I. d. : 545.2. — L'eau pure contient environ 10-7 atomes grammes de H +; c’est ce qu’on exprime en disant que la neutralité est pour pH7. L’acidité normale correspond à 1 atome-gramme de H +, au litre, ce qui s’écrit pH0; l’alcalinité normale correspond au contraire à la disparition 1 atome- oramme de H + par litre comparativement à la neutralité; une solution alcaline normale ne contiendra donc que 10-14 atomes-grammes de H +, ce qui s’écrit pH1#. ‘Un indicateur coloré a été défini par Ostwald, comme une base ou un acide faible dont la couleur diffère de son cation ou de son anion. Il convient de substituer à cette définition la suivante : c’est une substance qui subit un changement profond de constitution accompagné d’un changement de couleur, par la variation de concentration des ions H + dans le milieu où elle est dissoute; ce changement doit être réversible. On possède actuellement une vingtaine de bons indicateurs d’origine végétale ou animale et une trentaine de substances artificielles dont les virages s’égaillent entre pH1 et pH13. Mais plus le point de virage moyen de l’indicateur est éloigné de pH7, moins l'indicateur est sensible; cette pro- priété a une conséquence très grave en analyse titrimétrique. La concentra- tion de la liqueur titrée et le volume de la solution à titrer jouent un rôle de premier ordre dans le virage. La sensibilité dépend de la quantité d’in- dicateur emlpoyé. L’incertitude d’un virage est d’autant plus grande qu'il a lieu plus loin de pH7, ce qui rend le dosage des acides et des bases d’autant plus mauvais qu’ils sont plus faibles. Dans les acides et bases de force moyenne, on em- ploiera des volumes de solution aussi petits que possible et des liqueurs titrées assez concentrées et au moins décimes. Les acides et bases faibles doivent être saturés en présence d'indicateurs virant respectivement aux environs de pH9 et de pH5, pour éviter l’action des produits d’hydrolyse des sels formés. Il est impossible de déterminer par titrage la concentration en ions H + et (OH) — des liquides naturels rencontrés en physiologie : la variation de pH de ces liquides est très restreinte et ne dépasse guère les limites de 5 à 9; d’autre part, la composition de ces liquides comporte principalement des acides et des bases faibles ou des composés amphotères. On leur a donné le nom de solutions tampon. On peut évaluer, par comparaison colorimé- trique, le p H d’une solution tampon en employant des indicateurs dont la sensibilité varie de pH3 à pH10. Le spectroscope peut jouer un rôle utile 334 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE dans la pratique de certains titrages, notamment lorsque les solutions sont naturellement colorées. Cette étude très détaillée résume l’état actuel de nos connaissances sur les indicateurs colorées et les dosages titrimétriques. Elle sera lue avec intérêt par les chimistes qui aborderont le problème de la mesure de l’aci- P:.N dité des sols, Kanrnack (R.1. — Tables of Refractive indices (Tables des indices de réfraction : huiles, graisses et cires). (Vol. IL, Oils, Fats and waxes). Chez Adam Hilger, 75 A, Gamden Road, London, 1921, 168 p. L d. : 5458, — Ces tables réunissent une imposante compilation avec plus de 2.500 réfé- rences à 478 auteurs. Tous les indices mentionnés sont exprimés en indices vrais et en graduation du butyroréfratomètre, avec l’indication de la tem- pérature de détermination et de la référence. A mentionner spécialement les tables spéciales donnant les indices des composés chimiques intéressant les chimistes de matières grasses, huiles durcies ou hydrogénées, huiles polymérisées ou chauffées, et huiles soufflées, oxydées ou ozonisées, une table des dispersions, une des corrections approximatives de température, et des tables de conversion des lectures du butyroréfractomètre en indices vrais et vice versa. Cent vingt-cinq pages blanches en regard des principaux tableaux pour l'inscription des résultats personnels, une impression très soignée sur beau papier, et une reliure robuste. A. B. LomBarp (Maurice). — Procédé de recherche de la fluorescéine dans ses solutions très étendues (Bull. Soc. Chimique France, t. XXIX, p. 462 1921). L. d. : 547.763.4. | Van Gizmour (B.). — Réaction des sucres et des alcools polyatomiques dans les solutions d’acide borique et de borax, avec quelques applications analytiques (The Analyst, t. XLVI, p. 3 à 10, 1921; Bull. Soc. Chimique Française, t. XXX, p. 690, 1921). I. d. : 547.6 : 546.273. — A 3% de con- centration, le glucose, le sucre de canne, le lactose et le maltose n’ont aucune influence sur l'acidité de Pacide borique; par contre, le lévulose a une action comparable à celle de la mannite. Cette observation permet de doser le lévulose dans les sirops, miels, etc. L'auteur opère ainsi : A la solution sucrée, il ajoute 10 cc. d’acide borique décinormal et 0€ 5 de phénol- phtaléine à 4%. Il titre par la soude décinormale jusqu’à virage couleur œillet. Une table dressée par l’auteur permet de calculer la quantité de lévulose d’après le nombre de centimètres cubes de soude décinormale. A, 1 Zencuezis (Const.-D.). — Une nouvelle réaction de 1l’ammoniaque (C. R. Acad. Sciences, t. CLXXIII, p. 153 à 155, 1921). I. d. : 544.12 : 546.172, — Cette réaction, très sensible, est destinée à caractériser l’ammo- niac gazeux. Le réactif se compose d’une solution à 20% de nitrate d’ar- gent et de trois parties de formol du commerce; le mélange doit être pré- paré à chaque opération, car il ne se conserve qu’une heure ou deux. Si l’on place une goutte de ce réactif au contact de vapeurs ammoniacales; il se forme autour du réactif une brillante couronne d’argent qui s'étend en deux minutes sur toute la surface du réactif formant un miroir. La réaction est très nette avec Os 00000034 d’ammoniac gazeux. A CaNaALs (E.). — Du dosage du calcium et du magnésium dans différents milieux salins (Bull. Soc. Chimique Française, t. XXIX, p. 583 à 585, 1921). EL d. : 5452 : 546.41 et 546.46. — Le calcium et le magnésium sont entraînés en grande quantité par absorption lorsqu'on précipite le fer et l’alumine par le phosphate de soude en milieu alcalin, acidifié ensuite par REVUE AGRONOMIQUE 335 l'acide acétique. On évite cette cause d'erreur en agitant fortement au mo- ment de l’acidification et en versant l’acide acétique goutte à goutte; on lave enfin le précipité avec de l’eau bouillante additionnée d’acide acétique, PR: Ne Briccs (G.-E.). — Développement de l’activité photosynthétique durant la germination (Bull. Soc. Chimique Française, t. XXX, p. 515, 1921). I. d.: 581.132. — Une feuille est détachée au début de son développement d’une plantule poussant à l’obscurité, puis elle est exposée à la lumière, ce qui la verdit partiellement; son activité photosynthétique est faible ou nulle. Au contraire, la même expérience répétée sur une autre feuille de la même plante, quelques jours plus tard, met en évidence une forte activité photo- synthétique. L’auteur en conclut que la chlorophylle n’est pas le facteur limitant de la photosynthèse; celle-ci dépend du développement d’un fac- teur interne autre que la chlorophylle. P. N Cozin (H.). — Les hydrates de carbone de la feuille de betteraves (Bull. Assoc. Chimistes Sucrerie et Distill., t. XXXVIII, p. 331, 1921). I. d. : 63.343.3 : 547.66. — L'auteur, au lieu d’analyser la feuille entière de bette- raves, comme l’avait fait Aimé Girard, a analysé séparément le pétioie, la nervure médiane, les nervures secondaires et tertiaires et le reste du limbe. Les organes ont été épuisés à l’alcool fort; l’inversion du sacharose a été déterminée au moyen de l’invertine. Le saccharose qui se forme bien dans la feuille même séparée de la racine, comme l’avait démontré Aimé Girard, n’émigre pas tel quel vers la souche. Le rapport saccharose : sucres réducteurs ne fait que décroître dans les nervures, si bien qu'il ne reste qu’exceptionnellement du saccharose en bas du pétiole. La souche reçoit donc des sucres réducteurs qu’elle condense à l’état de saccharose par un mécanisme encore inconnu. Vorocer (Émile). — Sur les polyoses des betteraves pourries (Bull. Soc. Chimique France, t. XXIX, p. 409 à 413, 1921). I. d. : 63.343.383 : 547.66. ‘ Les polyoses complexes des betteraves pourries sont formés par des lévu- lanes accompagnés d’une petite proportion de glucosanes. La méthode employée consistait à étudier les produits d’hydrolyse de la poudre préala- blement purifiée par une extraction chaude à l’alcool à 96° G. L. Il est donc impossible de préciser si ces polyoses sont distincts l’un de l’autre ou si l’on est en présence d’un gluco-lévulane dans la composition duquel entreraient à la fois le glucose et le lévulose. PeiN. BerrranD (Gabriel) et CompTon (Arthur). — Influence de la tempéra- ture sur Pactivité de la salicinase (Bull. Soc. Chimique Franc., t. XXIX, p. 294, 1921). IL. d. : 581.197. — On admettait que chaque diastase possède une température optima et une température mortelle. Les expériences des auteurs montrent que ces données varient, pour une même diastase, en sens inverse de la durée des expériences, ou, ce qui revient au même, du temps pendant lequel la diastase est soumise à l’action destructive de la chaleur. Par contre, il existe une température au-dessous de laquelle la diastase ne subit plus de décomposition, sous l'influence de la chaleur; les auteurs appellent température maxima d’activité la température la plus haute à laquelle la diastase peut encore opérer comme catalyseur; c’est aussi celle de la destruction instantanée de la diastase par la chaleur. Les auteurs font également ressortir la différence qui existe entre la vitesse d’action et le rendement économique de la diastase. PSN: Couvreur (E.) et Caosson (P.). — Sur le mode d’action des présures végétales (C. R. Acad. Sciences, t. CLXXII, p. 1678, 1921). L. d. : 581.197 : 63.71. — Les présures végétales, comme la présure ordinaire, n’exercent 336 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE aucune action dédoublante sur la matière caséinogène du lait; quand on constate après coagulation du lait des protéoses dans le petit lait, ces der- nières sont le résultat d’une intervention surajoutée, celle des microbes le plus souvent. se Van per Haar. — La non-nécessité du manganèse pour la molécule d’oxydase et la théorie de Bertrand (Brochem. Zeit., t. CXIITI, p. 19, 1921). I. d. : 581.197 : 546.71. — L'auteur prétend avoir obtenu des plantes sans manganèse, ayant des oxydases en quantité normale et à pouvoir normal. Taomas (P.). — Recherches sur les protéiques de la levure (Ann. Znstitut Pasteur, t. XXXV, p. 43 à 95, 1921). EL. d. : 589.91 : 547.786. — L'auteur à isolé deux substances protéiques de la levure : une phosphoprotéine, la zymocaséine, et une albumine vraie, la cérévisine. Il indique les caractéris- tiques de ces deux matières protéiques. PN: LEMMERMANN (Q.) et Fresenius (L.). — Einige Bemerkungen uber die Bestimmung Bodenacidität mittelst der Iodmethod (Quelques remarques sur la détermination de l’acidité des sols au moyen de la méthode de l’iode) - (Journ. fur Landw., t. LXIX, p. 97 à 104, 1921). I. d. : 63.113.8. — Cette méthode est basée sur la mise en liberté par les acides d’iode libre dans une solution d’iodure de potassium et d’iodate de potassium. Elle comporte plusieurs causes d'incertitude. D'abord, l’iode est partiellement absorbé par les composés organiques et même minéraux du sol. Ensuite, la quantité d’iode mis en liberté varie avec la durée de l'agitation. On peut tenir compte de la quantité d’iode absorbée par le sol examiné, soit par une série de déter- minations dans lesquelles on fait varier la quantité d’iode employée, de manière à obtenir une teneur finale en iode libre correspondant à celle que l’on trouve après action de la solution KI + KIOS, soit à l’aide de deux déterminations et d’une formule empirique. Un troisième inconvénient de la méthode est que la quantité d’iode mise en liberté, toutes choses égales d’ailleurs, est fonction de la proportion relative de terre et de liquide iodé. I1 faut donc fixer cette proportion arbitrairement. LB GELLMANN (N.) et VAN HourTen (A.). — Die Aenderung der lôslichen Boden salze und der Schlämm kurve gedunkter Parzellen im Laufe der Entwickelung von Ruben (Variations des sels solubles du sol et de la courbe de sédimentation des parcelles fumées au cours du développement de la betterave, (Journ. fur Landw., t. LXIX, p. 105 à 130, 1921). E. d. : 63.118.8. — La quantité de sels en dissolution est influencée dans une large mesure par la fumure du sol. Cette quantité subit, au cours de la période de végé- tation, de fortes variations qui sont en relation avec l'humidité du sol. La courbe de sédimentation, selon la méthode de Wiegner, se modifie d’une façon durable pendant la végétation. Elle est fortement influencée par la fumure. H. B Norte (0. — Ueter die Einwirkung von Salzlosungen auf den Boden (Sur l’action des solutions salines sur le sol) Landw. Vers. Stat, t, XCVIIT, p. 135 à 154, 1921). E, d, : 63.113. — Dans l’action d’un sel sur le sol, il se produit des réactions complexes, dans beaucoup de cas, d’après la loi d'action de masse, réactions qui influent sur la perméabilité du sol pour l’eau et les solutions salines. L'eau enlève les sels, en même temps, il se pro- duit un dédoublement hydrolytique de certains d’entre eux, tandis que les produits de dédoublement peuvent, à leur tour, réagir sur les constituants du sol. La valence du cation, la variation de concentration en ions H et en ions OH, la place des éléments des sels hydrolysables dans la classifica- tion périodique sont autant de conditions qui influent, par suite de leur action sur les colloïdes du sol, sur la structure de ce sol et sur sa perméabi- CL ae FA k REVUE AGRONOMIQUE HS. lité. L’auteur a étudié l’action du lessivage, d’abord à l’eau pure, puis à laide d’une solution du sel à 1 %, sur la perméabilité du sol, et sur les élé- ments entraînés par l’eau de lessivage. Les sels étudiés, choisis d’après les considérations sus-exposées, sont au nombre de 23. Les résultats sont condensés et comparés en nombreux tableaux numériques et en graphiques, donnant la variation de perméabilité du sol, et la teneur de l’eau d’écoule- ment en azote, potasse, soude, chaux et acide phosphorique. HD: BLanck (E.) et Prerss (F.). — Ein weiterer Beitrag zur chemischen Bes- chaffenheit des nach Atterbergs Schlämm Methode gewonnenen Tons. (Nouvelle contribution à l’étude de la Composition chimique de l’argile obtenue par la méthode de sédimentation d’Atterberg) (Journ. fur Landw., t. LXIX, p. 73 à 78,192). KL d. : 63.113.3 — Il a déjà été établi par l’un des auteurs que la fraction qui, dans la méthode d’analyse par sédimentation d’Atterberg, est désignée sous le nom d’argile est un produit répondant à peu près à la formule : 2 SiO? Al1205, 2N?20. Si l’on fractionne à son tour cette argile, l’étude chimique des fractions montre qu’elles présentent une composition sensiblement identique. Cependant, à partir d’un certain rang, il y a tendance à l’enrichissement en'silice et la composition des der- niers termes passe progressivement à celle du groupe voisin, les limons fins. La méthode d’Atterberg permet donc de séparer d’une façon satisfai- sante les éléments qu’on désigne sous le nom d’argile d’avec les autres éléments constituant le sol. HP: Comg8Eer (Norman-M.), — The mecanism of flocculation in soils (Méea- uisme de la floeulation dans le sol) (Chemic News., V. 122, n° 3192, 1994). LL. d. : 63.111.5. La floculation de l'argile par la chaux apparaît comme une anomalie au processus général de la coagulation des colloïdes, L’ex- plication de cette apparente anomalie peut être donnée par deux faits essen- tiels. L’argile n’est pas un corps inerte. Elle participe aux phénomènes de double décomposition. Ensuite, les particules d’argile ne sont pas en contact direct avec l’eau, mais elles sont revêtues d’un enduit colloïdal d’une ma- tière organique ou siliceuse. Il semble, par suite, qu’il puisse se produire dans le sol trois types de coagulation : 49 Une floculation directe, comme dans le cas de matières inertes ou non protégées. Il y a probablement peu de cas, s’il y en a, dans lesquels la floculation de l’argile soit exclusivement de ce type; 29 Une floculation indirecte dans laquelle les produits d’une réaction préalable, comme par exemple, un échange de bases ou une dissolution, agissent comme floculants. 11 semble certain que la floculation par les acides est une floculation surtout indirecte; 3° Une floculation anormale dans laquelle les réactifs floculants forment avec l’enduit protecteur un coagulum qui entraîne les particules. Ce type de floculation paraît être d’une grande importance agricole et fournit une explication satisfaisante de la coagulation de VPargile par la chaux, par réaction de l’hydrate de calcium sur la silice colloïdale, en formant un précipité gélatineux, précipité qui ne se forme pas avec un sel neutre de calcium. H. B. BLanck (E.) et Preiss (F.). — Bei und Nacbträge zur Kenntriss der Roterden (Contribution à l’étude des ocres) (Journ. fur Landw., t. LXIX, p. 79 à 93, 1921). Z. d. : 63,11. — Dans la formation des ocres, la teneur en chaux de la couche sous jacente a dû jouer un rôle particulier. Chaque fois qu’une solution d’un sel de fer arrive au contact de la chaux, il se pro- duit, dans des conditions définies, une accumulation du fer avec formation d’ocre. H.B; SMITH-CORNELL (R.-8.). — Some effects of potassium salts on soils ANN. SCIENCE AGRON. — 6e SÈRIE. — 1921 22 338 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE (Quelques effets des sels de potasse sur les sols) (University, juin 1920). L. d. : 63.11 : 63.167.3. — L'auteur a expérimenté sur trois types de limons décalcifiés, largement représentés aux États-Unis et dont l'acidité a été déterminée par la méthode de Veitch. 11 confirme ce fait que le chlorure de potassium n’exerce une action dépressive sur les rendements que quand il est employé à dose massive de l’ordre de 1.200 kilos au minimum par hec- tare. Le sulfate, par contre, n’a pas d'effet nuisible, même à ces doses, Cette action toxique au delà d’une certaine dose est mise en évidence par l’auteur en faisant développer les jeunes plantes dans des extraits aqueux des sols traités. La chaux neutralise la toxicité. Le chlorure de potassium, contrairement au sulfate, a, dans tous les cas, réduit l'accumulation de nitrates dans le sol type ou additionné de sang desséché. Cette réduction est d’ailleurs peu marquée pour les faibles doses. Le carbonate de chaux contrebalance manifestement cette action quand la neutralité est obtenue et plus vivement encore quand il se trouve en excès. Dans ces dernières conditions, on observe une action favorisante de KCI jusqu’à une certaine dose (600 kilos). Les phénomènes toxiques ne peuvent être attribués à un déplacement de bases : fer, alumine, manganèse. AD; LEMMERMANN (O.), FResenius (L.) et NiEsMANN (H.). — Untersuchun- zen über den Nirkungswert der Nabr stoffe des Bodens auf Grund von Vege- tations versuchen und Loslichkeitsbestimmungen, sowie über den Produk- tionswert der verschiedenen Pflanzennabrstoffe (Recherches sur l’action fertilisante des éléments nutritifs du sol, d’après les essais de végétation et des déterminations de solubilité, ainsi que sur l’efficacité des différents éléments nutritifs pour les plantes (Landw. Vers. Stat., &. XCVIITI, p. 155 à 185, 1921). KE. d, : 63.113. — La méthode employée consiste à utiliser les sols à expérimenter comme fumures d’un sol stérile, les éléments autres que celui à examiner étant apportés sous formes d’engrais ordinaires à des doses qu’une série d’expériences préalables a permis de déterminer. En ce qui concerne l'acide phosphorique, les essais montrent que la solubilité relative, c’est-à-dire le rapport entre la fraction soluble dans un réactif déterminé et la quantité totale d’acide phosphorique, fournit une meilleure notion de l'efficacité de cet élément que la seule détermination du soluble dans un réactif donné. Les conclusions sont analogues en ce qui regarde la potasse. Les expériences effectuées montrent que jusqu'ici l'acide chlorhy- drique à 10% est, parmi les dissolvants expérimentés, celui qui convient le mieux à la détermination de la solubilité relative de la potasse du sol et l'acide citrique à 1 % celui qui convient pour la solubilité relative de lacide phosphorique. Les plantes n’utilisent l’acide phosphorique et la potasse du sol que dans une faible mesure, par rapport à l'acide phosphorique et à la potasse des engrais usuels. HS Harrison (W.-H.) et SuRENDRALAL Das. — The retention of soluble phosphates in AMI and non caleareous soils (La rétention des phos- phates solubles dans les sols calcaires et non caleaires) (Un vol., p. 195 à 236 Mémoirs of the Deparsrient of Agriculture in India, vol. 5, no 9, avril 1921). Chez Thacker et Ce, 2, Creed Lane, London). E d. : 63.11 : 546.188. — La rétention de P205 du superphosphate ne se produit que par absorp- tion dans les sols pratiquement dépourvus de Ca CO# ou d’autres subs- tances capables-de réagir avec le sel acide. En présence de ces substances, la rétention est presque entièrement due aux combinaisons chimiques pro- duisant des composés insolubles, Généralement, la première combinaison qui apparaît est le phosphate dicalcique, qui se forme très vite. Après, la réaction est lente ue former du phosphate tricalcique. Comme la première réaction se produit très vite, et que celle entre le bicalcique dissous et fr REVUE AGRONOMIQUE 339 CaCO3 est rapide, l’une et l’autre sont très localisées, L'action très loca- lisée du superphosphate dans les sols calcaires est prouvée par des expé- riences de percolation dans lesquelles on voit que la majeure partie de P305 est retenue dans les couches superficielles. Par contre, dans les sols non calcaires, l’acide phosphorique pénètre notablement dans les couches profondes. L’addition d’un peu de calcaire à un sol non calcaire entraîne une répartition de P?05 analogue à celle des sols calcaires, ce qui montre que CaCO® est bien l’agent déterminant. Même dans les sols calcaires, la rétention de P?0* des phosphates solu- bles ayant une réaction neutre ou alcaline, comme les phosphates de soude, est due à l’absorption, et les expériences de percolation montrent que la répartition de P205 peut être très uniforme. De tels phosphates seraient ainsi plus efficaces que les superphosphates dans les sols calcaires : la question est à l’étude. La fumure phosphatée des sols calcaires est natu- rellement un problème tout différent de celle des sols non calcaires. Bien que le phosphate bicalcique soit d’abord formé quand on applique du super au sol, la quantité de P?05 en solution ne dépend guère de la solu- bilité de ce sel, mais plutôt de la quantité d’ions Ca dans la solution, pré- sence qui réduit considérablement la quantité de P?05. En conséquence, la fumure au superphosphate serait moins efficace dans les sols calcaires que dans les sols non calcaires. Ricner (Charles), Mie BacarACH (E.) et CarpoT (H.). — Les alternances entre l’accoutumance et l’anaphylaxie (Études sur le ferment lactique) (C. R. Acad. Sciences, t. CLXXII, p. 1554, 1921). I. d. : 589.95. Pour mesurer l’activité du ferment lactique, les auteurs notent l’acidité déve- loppée en quarante-huit heures. Ce ferment, ensemencé sur milieu mercu- rique renfermant 02 0016 par litre de HgCl? et réensemencé toutes les vingt-quatre heures sur même milieu, manifeste d’abord une accoutu- mance suivie d’un dépérissement. Si l’on opère avec des doses plus faibles de mercure, il y a d’abord accélération, l’acidité produite étant plus élevée que celle produite par un ferment témoin cultivé sur milieu normal; gra- duellement, apparaissent lanaphylaxie et le dépérissement. Avec le nitrate de thallium, les auteurs ont également observé que l’ana- phylaxie succède à l’accoutumance. AMBARD (L.). — Sur l’amylase; son dosage. Mécanisme de la digestion amylolytique (Bull. Soc. Chim. Biol., t. IT, p. 51 à 66, 1921). I. d. 581.197. Kayser (E.). — La fermentation lactique (Le Lait, t. 1, p. 184 à 191 et p. 242 à 249, 1921). FE. d. : 589.95 : 63.71. — II convient de distinguer deux sortes de ferments lactiques : les ferments lactiques vrais transforment intégralement les sucres en acide lactique, les pseudo-ferments lactiques donnent en outre de l’acide acétique, de l’acide formique, de Palcoo!, de Pacide carbonique, de la glycérine, de la mannite, etc. Les lactocoques donnent de l’acide droit, les lactobacilles donnent de l’acide gauche; les premiers végètent dans la crème, les seconds vivent dans les moûts de dis- tillerie, les jus d’ensilage, de choucroute, etc. Diverses classifications ont été proposées pour les ferments lactiques. Dans le développement du ferment lactique dans le lait, on observe une phase ‘au cours de laquelle le microbe se développe en produisant peu d’acide, une deuxième phase correspondant à la production d’acide et une dernière phase où le pouvoir acidifiant diminue. L'auteur étudie l’alimentation hydrocarbonée, l’alimentation azotée, l'influence de la température, de l’air. Il revient sur la nature d’acides formés, et étudie les phénomènes de réduction occasionnés par les ferments lactiques, ainsi que leurs sécrétions. 340 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE La température mortelle est comprise entre 60 et 75° pour un quart d'heure de chauffage. Ces ferments peuvent s’accoutumer à divers re PEN SECTION IV — ZOOTECHNIE ForgiN (V.). — La domestication du renard argenté (La Nature, 14 mai 1921). LE d. : 636.011. — Exposé des résultats obtenus par M. Charles Dalton dans l’Ile du Prince Édouard, au Canada. Cet élevage a pris de l’extension à tel point qu’un couple de bons reproducteurs se payait, avant la guerre, jusqu’à 7.000 livres (182.000 francs). Deux cent vingt-sept fermes d’élevage avec 899 animaux reproducteurs existaient, en 1914, dans l'île. Actuelle- ment, l’île possède 3.000 renards argentés. Quelques indications sont donnés au sujet de l'aménagement et de la conduite de l'élevage. R. NoztTEe (0.), — Ueber den Strohaufschluss mit Aetznatron und Aetzkalk auf kaïtem Wege (Sur le traitement de la paille par la soude caustique et la chaux à froid). (Landw. Vers. Stat., t. XCIII, p. 129 à 134, 1921). HE. d. : 6331.1972, Le but de ce travail était de voir si, à l’aide de la double décomposition avec des sels de soude faciles à obtenir et bon marché, il ne serait pas possible d'accroître l’attaque de la paille par la chaux. Le sel employé a été le chlorure de sodium, après qu’une série d’essais eût montré quelles étaient les conditions donnant la concentration maxima en ions OH. Il n’a pas été fait d’essais de digestibilité. L'analyse des produits obtenus montre que l’action du mélange chaux-chlorure de sodium est sensiblement la même que celle de la chaux seule, en dépit de l’accroissement de la con- centration en ions OH, d’où il faut conclure que le cation joue aussi un rôle dans lattaque, peut-être par formation de combinaisons difficilement solubles, ENGELs (0.). — Ueber die Chemische Zusammensetzung und den Futter- wert einer Anzahl Laub- und Reisigarten in den werschiedenen Wach- stumspérioden (Sur la composition chimique et la valeur comme fourrage des feuilles et des menues branches d’un certain nombre d’arbres à diffé- rentes périodes de la végétation (Landw. Vers. Stat., t. XCVII, p. 293- 356, 1921). I. d, : 636.0432 : 63.491. — Les espèces étudiées sont au nombre de douze : aune, noisetier, chêne pédonculé, hêtre, acacia (robinier, faux acacia), tilleul, marronnier d'Inde, peuplier d’Italie, saule, bouleau, frène, érable plane. Les feuilles et les menues branches ont une teneur en ma- tières nutritives assez élevée bien que variable d’une espèce à l’autre. La teneur en eau est maxima au printemps (en moyenne 70%) et tombe au milieu d'octobre à 50%. La teneur en matières azotées a son maximum au printemps et décroît peu à peu pendant l'été et l’automne. La cellulose brute croît constamment. Il en est de même à un degré moindre de la teneur en graisses et en matières minérales, L'extratif non azoté, peu variable, croit un peu depuis le printemps jusqu’à l’automne, chez la plupart des espèces étudiées. Enfin, la teneur en tannin croît, et parfois considérable- ment, du printemps à l’automne, La digestibilité des matières azotées est maxima au printemps et décroît ensuite. Il en est de même des autres subs- tances nutritives. Cette diminution de la digestibilité à mesure que les bran- chages s’accroissent et qui est due, soit à la lignification des brindilles et des feuilles, soit aussi en partie à l’accroissement de la teneur en tannin, fait que le meilleur moment de la récolte est la première moitié de l'été, La valeur nutritive des feuilles et brindilles est au moins égale à celle d’un foin de pré moyen. Ce fourrage est consommé par le bétail plus volontiers à l’état sec qu'à l’état frais à cause de la saveur amère de certaines espèces. I convient particulièrement aux moutons et aux chèvres, mais peut être * REVUE AGRONOMIQUE 341 donné aussi aux chevaux et aux bovidés. Il se prête bien à la préparation des tourteaux mélassés. H. B. Honcamp (F.) et Baumanx (F.). — Untersuchungen über den Futter- wert des nach verschiedenen Verfahren aufgeschlossenen Strohes. IIe Mit- teilung : Aufschluss des Strohes dureh Aetzkalk mit und ohne Druck (Re- cherches sur la valeur nutritive de la paille traitée par différents procédés, Ie mémoire : Traitement de la paille par la chaux avec et sans pression) (Landw. Vers. Stat., t. XOVIII, p. 1-41, 1921). KE. d. : 636.0432 : 63311972. — Dans le traitement de la paille par la chaux, il se produit, tout comme dans le traitement par la soude, une perte en substances organiques. De même que dans le procédé à a soude, la perte est plus grande quand on opère sous pression. La cellulose brute semble ne pas être attaquée. Les incrustants (silice et lignine) sont loin d’être solubilisés ou enlevés dans la même proportion que par le traitement à la soude caustique. Cepen- dant, les matières organiques et spécialement la cellulose brute présentent à peu près la même digestibilité que dans le procédé à la soude. La teneur en lignine d’une paille traitée ne fournit donc pas une mesure du degré d'attaque. ; ) Le traitement par la chaux fournit un produit qui, au point de vue de la valeur en amidon, se place bien au-dessus de la paille brute primitive. I] n’y a guère de doute que le traitement de la paille par la chaux, que ce soit avec ou sans emploi de la pression, ne permette d’obtenir un accroissement de la valeur nutritive sensiblement égal à celui que fournit le procédé à la soude caustique. La paille ainsi traitée a été acceptée sans résistance par les animaux, à l’état frais, moins volontiers à l’état sec, le moins volontiers quand la macé- ration avait été très prolongée. Aucune action défavorable n’a été observée. La lignine de la paille s’est montrée complètement indigestible. La partie digérée de la cellulose brute (Weende aussi bien que Cross) a à peu près la composition de la cellulose pure. H:°B: Honcamp (F.) et BAUMmANN (P.). — Untersuchungen uber den Futterwert des nach verschiedenen Verfahren aufgeschlossenen Strohes. IIIe Mitteilung : Aufschluss des Strohes mit Soda (Recherches sur la valeur nutritive de la paille traitée par différents procédés. IIIe mémoire : Traitement de la paille par le carbonate de soude) (Landw. Vers. Stat., t.XCVIIL, p. 43-63, 1924). EL. d. : 636.0432 : 63311972. — Le traitement de la paille par le carbonate de soude pratiqué comme il est indiqué (100 de paille, 8 de carbonate de soude: 800 d’eau, trois heures de cuisson à la pression ordinaire) se comporte d’une manière analogue au traitement par la soude ou par la chaux, c’est-à-dire qu’en ce qui concerne les matières nutritives les plus importantes, la cellu- lose et les pentosanes, la première n’est pas attaquée, les seconds, au con- traire, le sont vraisemblablement très fortement. Le traitement de la paille par une solution de carbonate de soude de con- centration appropriée produit une amélioration notable de la paille, au point de vue de sa valeur nutritive. Dans tous les cas, le procédé au car- bonate de soude, en ce qui concerne la possibilité de son utilisation au trai- tement de la paille, ne devrait pas être placé derrière le procédé à la soude et devrait même venir avant le procédé à la chaux. La cellulose, d’après Cross, contrairement à la cellulose d’après la mé- thode de Weende, fournit un produit qui présente presque exactement la composition de la cellulose pure. La partie digérée de la cellulose d’après Cross correspond aussi, comme composition, complètement à celle de la cellulose pure. HP: Macx (F.) et LEDERLÉ (P.). — Beitrage zur Bestimmung des Alkaloïdge- halts von Lupinen (Contribution à la détermination de la teneur en alea- 942 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE loïdes du lupin). (Landw. Vers. Stat., t. XCVIIT, p. 117-124, 1921). F, d, : 581.1944, — Les différentes méthodes déjà proposées présentent de,.graves défauts qui influent considérablement sur les résultats, soit que l’on opère par titrage de l’alcaloïde, soit par pesée. Le principe de la méthode proposée consiste à précipiter les alcaloïdes extraits par l’éther et le chloroforme à l’aide de l’acide silico-tungstique. Le précipité est recueilli dans un creuset de Gooch, séché à 1209, pesé et calciné. Par différence, on obtient les alca- loïdes, qu’on peut aussi calculer d’après le poids du précipité calciné. H:2: SECTION V — SYLVICULTURE CHauveaAu (Dr), — Les forêts de protection et la crue de l’Are (La Na- ture, 5 mars 1921, p. 152-156). I. d. : 63.49. — A propos de la crue de l'Arc du 27 septembre 1920 et des dévastations. Préconise l'augmentation du taux de boisement. Actuellement, un tiers est considéré comme néces- saire et suffisant, alors qu’en Suisse, on admet que le taux des deux tiers est au moins nécessaire pour éviter les dévastations en montagne. Un cer- tain nombre d’autres considérations sont rappelées. SECTION VI — ÉCONOMIE RURALE Union Suisse des paysans (23° rapport annuel du Comité directeur, 1920, Broug, 1921). EL d. : 334,5 : 63 (494). — Le total des membres de FUnion est de 331.474, ce qui représente approximativement le dixième de la popu- lation totale de la Suisse. Parmi les interventions de l'Union dans les questions d'intérêt général, rappelons la circulaire qu’elle a rédigée et adressée aux organisations agri- coles de tous les pays, au sujet de la proposition de réglementation des heures de travail en agriculture, émise par le Bureau international du travail. De nombreuses autres études et interventions de l'Union ont eu des buts restreints aux intérêts nationaux suisses. : Soixante personnes sont occupées à la direction, aux consultations tech- niques et aux services divers des bureaux de l'Union. La publication pério- dique de l'Union, Le Paysan Suisse, est tirée à 181.000 exemplaires. Le secrétariat suisse des paysans a utilisé l’année 1920 à ses préparatifs de revision du tarif douanier et des traités de commerce, à des recherches sur la rentabilité de l’agriculture, à Pétablissement de statuts types pour asso- ciations agricoles, et de projets de bail. Des enquêtes sur les salaires, sur d'association, la réorganisation de limportante bibliothèque (à laquelle fut appliquée la classification décimale) et une série d’études et de consul- tations courantes ont été faites au cours de cette année. 5 Le rôle de ces puissantes associations agricoles suisses est donc considé- rable et un grand nombre de personnes y consacrent leur entière activité. F2 à À Kuune (Emm.)i. — Le cheptel suisse ( Économiste français, 6 août 1921). [. d. : 63.62 (494). — Une statistique comparée de 1911 et 1921 montre que le cheptel suisse a repris à peu près sa position normale d’avant-guerre Voici quelques-uns des principaux nombres cités par M. Emmanuel Kuhne : 1911 1921 Espèce chevaline . . . .-. . . . 144.128. …« 133.847 ACIGIS LAS AN RE UT 3,154 3.832 PS1. Sn re re LE ©'INR 1.566 836 HSDOCS DOVINE. Tee de arte eu 2 1.443.488 1.424.856 POTES Perr e SU a PE Le AT 570.226 638.761 Moutônat une ei UP PME CI 161,414 244.485 Chèvres . . . sf rs NE UREMETRE 341.296 329.192 L REVUE AGRONOMIQUE 343 Un recensement de la volaille a été fait pour se rendre compte de l’in- térêt que la Suisse aurait à être moins tributaire de l’étranger pour les œufs. De 1918 à 1921, le nombre des poules a passé de 2.386.000 à 3.241.000, soit 36% d'augmentation. Une augmentation de 157% a été constaté sur les oïes et canards. En somme, la Suisse marche nettement vers un affranchissement de l’étranger au point de vue bétail. LE Le Commerce de l’Afrique Occidentale française (Économiste français, 30 juillet 1921). EL. d. : 38 (668). — Ce commerce, au moins pour ce qui con- cerne les exportations, est, en très grande partie, dû au mouvement des productions agricoles. Il a atteint 1 milliard 243 millions en 1290, dont 654.638.301 francs à l'importation et 589.051.244 francs à l'exportation. Le commerce général a passé par les valeurs suivantes : Moyenne 1904-1908 . . . . . 168.601.265 francs. Se ne LOUP LOI ENT re 261.258,211 — eee DA LES CL Ke DEEE RUE 359.398.526 — Cr VO RnCe MES EE ALCR.EX 640.965.452 — er NT TAC FE PRE 1.243.689.545 — EUR: SECTION VIII — GÉNIE RURAL Kicrax (W.) — La géologie et l’aménagement hydroélectrique des chutes d’eau (La Houille Blanche, mars-avril et mai-juin 1921). E. d. : 627 : 55 — Intéressant résumé des problèmes que peut avoir à résoudre le géologue à propos de la création des chutes d’eau. Cas des dérivations dans les vallées, cas des barrages dans les gorges profondes. Examen, notamment, à titre d'exemple, des remarquables ouvrages exécutés: par la Société Hydro- électrique de Lyon, au Val-du-Fier, des sondages effectués sous le Rhône, à Génissiat, etc. (Conférences faites à la Faculté des Scienes de Grenoble, 6 et 12 février 1921). ER. Durour (H.). — L’usure des turbines hydrauliques et les moyens d°y parer (La Houille Blanche, 1921). EL. d. : 621.24. — Dans le numéro de mai- juin 1921 de la Houille Blanche, M. Dufour décrit les fameuses installations du désablage de l’usine de l’Ackersand. Le dispositif de l’Ackersand, mo- difié par adjonction de grilles de bois dans le fond des canaux de décanta- tion, pour séparer l’eau des ces canaux de la partie inférieure resserrée for- mant canal de purge, donne aux turbines une eau exempte de graviers, et contenant seulement ün sable très fin. La simple décantation utilisée auparavant laissait arriver aux turbines des graviers de 12 millimètres de diamètre, ce qui usait rapidement les distributeurs et les aubes, entraînant des réparations et des arrêts coûteux. Le poids d’alluvions éliminées à lAckersand, en moyenne, 65,2 tonnes par jour, a atteint 688 tonnes en vingt-quatre heures. Des mesures de densités d’alluvions, des photogra- phies des alluvions recueillies dans les canaux de décantation et dans l’eau des turbines, des graphiques, des teneurs en alluvions relevées pendant de longues périodes, peuvent intéresser, non seulement l’ingénieur, mais encore le géologue, en apportant une importante contribution à Ja connaissance de la puissance de transport des torrents. 10 Ricorarn (L.). — Utilisation des chutes d’eau de faible puissance pour les besoins des campagnes (Annales de l'Énergie, mai-juin 1921). L. d. : 627. — Importance que pourrait avoir, pour augmenter la production agri- cole, la multiplication des usines de faible puissance sur les petits cours d’eau, pour distribuer l’énergie dans les fermes situées à proximité. 344 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE Nécessité d'obtenir de l’industrie des turbines d’un certain nombre de modèles construits en série et pouvant être utilisées pour des débits et des hauteurs de chute Se rencontrant souvent dans la pratique. On pourrait ainsi diminuer le prix du cheval installé qui est souvent prohibitif pour les petites puissances. Nécessité du groupement des riverains en associations (syndicales, notamment) pour l’utilisation de l'énergie des petits cours. R. FROTÉ (E.). — Construction et applications de dispositifs de barrages automatiques (La Houille Blanche, 1921, janvier à juin). EI. d. 627. L. R. BorDEAUx (Louis). — L'aménagement du Rhone. Coup d’œil d’ensemble sur l’aménagement du Rhône au point de vue navigation, énergie et irri- gation., Un certain nombre de données numériques (Revue des Deux Mondes, 1, IV, 1921, 625 à 652). HE. d. : 627 (Rhône). LR BerGsrroM (Eric-M.i, — Les progrès récents dans l’utilisation de la force hydraulique (Annales de L Énergie, juillet-août 1921). Mémoire lu devant the Institution of Mechanical engineers. L d. : 621.24. — Tableau des ins- tallations hydrauliques récentes. Progrès dans la construction des turbines et spécialement évolution dans la fabrication des turbines Francis. L. R. Van Muypex et Vanor (L.). — Électro-pompe à piston pour usages do- mestiques et industriels, I, d, : 621.67, — Description des applications d’un groupe pompe à piston pour la mise en réserve d’eau. Essais en usine du groupe électro-pompe. L. R. GAY (A.). — Note sur quelques problèmes d’hydraulique (suite) (Annales de l Énergie, juillet-août 1921). EL d. : 627. — Résolution de quelques pro- blèmes concernant les conduites forcées et les turbines, notamment : Poussée sur un coude d’une conduite forcée; poussée d’un jet d’eau sur une surface; poussée d’un fluide en mouvement sur un solide fixe. L. R. PAPADOPOULO-SANTO-Rin1 (P.). — Considérations stetiques sur le calcul des ancrages des conduites forcées en métal (Annales de l Énergie, juillet- août 1921). L. d. : 621.69. — Effets des variations de température. Conti- nuation d’une étude générale sur le calcul des ancrages. L. R. JULIEN (M.). — La motoculture électrique et ses possibilités (Annales de l'Energie, juillet-août 1921). EL. d. : 63.171 : 621.313. — Premier article d’une étude spéciale sur les conditions rationnelles de l'emploi du moteur électri- que dans les travaux agricoles. Examen des: applications principales. Nécessité d'obtenir des moteurs agricoles un temps de marche assez long dans le courant d’une année, et, par conséquent, de choisir avec soin leur puissance, Comme Conclusion, l’auteur rappelle que l'électricité peut avoir un rôle très important pour l'augmentation de la production agricole en R SECTION X — ENTOMOLOGIE, PARASITOLOGIE UvaroF (B.-P.). — A revision of the genus Locusta L. (— Pachytylus Fieb.), with a new theory as to the periodicity and imgrations of Locusts (Bull. of entom. Res., XII, 2, p. 135 à 163, Londres 1921). I. 4. : 595.72 (Loeu:ta),. Ce remarquable travail est dû au meilleur spécialiste russe en orthoptères. Grâce à une quanti é considérable de matériaux réunis dans les collections scientifiques de Londres. l’auteur peut enfin établir nettement les caractères du genre Pachytylus des auteurs actuels, Locusta, VTT 7 REVUE AGRONOMIQUE 345 de Linné, nom qui doit donc prévaloir. II le subdivise en deux : Locusta, type migratoria L., et Locustana n. g., type pardalina Walk. Mais la partie la plus importante aux points de vue agricole et scienti- fique est relative à la biologie de ces espèces. L’auteur établit tout d’abord, se basant sur la simple observation des faits, que le déplacement des jeunes acridiens aptères est essentiellement sous linfluence de la température : dès que celle-ci devient supérieure à 130-159 C. (par exemple, au début de la journée); les bandes de criquets se mettent en mouvement; si la tempé- rature décroît en dessous de la limite ci-dessus (par exemple, dans la soirée) les bandes s’arrêtent et ces mouvements sont tout à fait indépendants d’une recherche quelconque de nouriiture. Le déplacement des vols est tout d’abord dù, lorsque les ailes viennent de se développer, aux mêmes causes que celui des larves. Puis les migra- tions seraient sous la dépendance du développement des sacs aériens et d’une sorte de tropisme qui entraîne un individu à accomplir les mêmes mouvements que ses voisins. Enfin, l’auteur nous ouvre des horizons entièrement nouveaux sur l’évo- lution des grands migrateurs, en étudiant le cycle des Locusta. Il démontre facilement, grâce à des observations personnelles sur le terrain et aux re- cherches de laboratoire de Plotnikov, que Z. danica est la « phase solitaire », d’une espèce dont ZL. migratoria est la « phase grégaire », ces deux formes . (danica et migratoria) ayant des caractères morphologiques nettement différents. Il est vraisemblable qu’en Afrique Orientale, L. migratorioides est la phase grégaire de L. danica. D'autre part, en Afrique du Sud, on a pu suivre une évolution tout à fait comparable pour L. pardalina. Dans ces conditions, il est facile de deviner les suggestions qu’entraîne la lecture de ce travail sur les invasions acridiennes et sur les moyens de lutte à préconiser. he: BorDpen (A.-D.). — A biological study of the Red Date-Palm Scale (PAæ- nicoccus marlatti) (Journ. Agric. Res., XXI, p. 559 à 668, Washington, 1921). KL. 4. 59571. — LePhæœnicoccus Marlatti est une cochenille importée : d’Algérie aux Etats-Unis, en 1890. Actuellement, c’est un ennemi sérieux du dattier, dans les États contaminés. Le moyen de dispersion le plus im- portant est le transit des palmiers et des rejets {« djebars » des Algériens), ces derniers étant invariablement fortement infestés. Sur un palmier adulte, la région parasitée s’étend au-dessous de la couronne dont ele reste distante d’environ 1 1/2 à 3 pieds, laissant ainsi les tissus de la couronne exempts de cochenilles. De juillet à avril, pratiquement tous les insectes sont cachés sous les bases des feuilles et fibres et sur les tiges fructifères de l’année cou- rante. D’avril à juin, les jeunes cochenilles se répandent sur les nouveaux tissus, mais la plupart sont tuées par la sécheresse; il n’y en a qu’un petit nombre, suffisamment abrité, qui conservera l'espèce. Des insectes à tous les stades sont rencontrés toute l’année, les nom- breuses générations chevauchant les unes sur les autres : l’évolution d’une génération paraît être de six à neuf mois. L’auteur recommande d’opérer les pulvérisations insecticides à quatre reprises dans l’année, et il recommande une émulsion de pétrole. Cette même solution peut être utilisée pour le traitement des djebars en immer- geant ceux-ci quinze minutes à deux reprises, les opérations étant séparées par un intervalle de vingt-quatre heures pendant lequel les rejets sont mis à sécher. PM. LEEFMAnNs (S.). — De Palmsnuitkever (Rhynchophorus ferrugineus) (Meded. Inst. Plantenz., n° 43, 90 p., Batavia, 1920). I. d. : 59576 (rhyn- chophorus) et 68.276 :63.341.16. — Les Rhynchophores sont des ennemis très importants des palmiers : le « Red Palm Weevil » peut évoluer entière- 346 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE ment dans l’arbre contaminé; celui-ci, s’il est jeune, peut ètre attaqué aussi bien par Ja couronne que par le tronc ou les racines ; on reconnait la présence de l’insecte par le rejet de fibres du bois au niveau des blessures, par un écoulement résineux brun et par l'abattement des jeunes feuilles du cœur. Les œufs sont pondus dans une blessure des tissus du palmier; la larve éclôt trois jours après: elle recherche l'humidité; aussi, elle se développe presque exclusivement dans les jeunes arbres à tissus juteux et tendres; on peut en compter jusqu'à 150 dans le même palmier. La nymphose s'opère dans un cocon de fibre; elle dure quinze à vingt jours, tandis que la vie lar- vaire est d'environ trois mois et demi. L’adulte sort du cocon fibreux une quinzaine de jours après la fin de la nymphose et commence la ponte douze à vingt jours après sa sortie. Une femelle peut déposer jusqu'à 530 œufs. Il y a quatre générations annuelles. On a remarqué que les adultes étaient attirés, pour la ponte, par les tissus tendres, et un moyen de lutte important consiste à abattre de jeunes pamiers (Metroxylon sagus) qui attirent les curculionides pendant les deux jours qui suivent leur chute. Les portes de pénétration des larves peuvent être les orifices des Oryctes, mais aussi les blessures dues à l’escalade des arbres ou à l'attaque d’autres insectes, Les larves gagnent les tissus tendres du chou palmiste aux dépens duquel elles vivent; ces tissus nécrosés entrent en fermentation et émettent une odeur repoussante. Pour lutter contre le À. ferrugineus, l’auteur préconise comme mesures préventives : soigner à temps loutes les blessures du tronc; ne laisser aucune racine à découvert et enfin abattre tous les arbres morts, qui doivent être brûlés, Si l'ennemi est dans la place, utiliser les arbres-pièges et opérer la récolte des adultes dans Ja couronne; lutter contre l’attaque, si celle-ci a débuté par le tronc ou par les racines, au moyen d’injections de sulfure de carbone, de sulfocarbonate de potasse, ou de créosote en bouchant les ori- fices par de l’argile, Si l'infection a débuté par la couronne, le mal est incu- rable et il faut détruire le palmier. PSY. Lerrmaxs (S.). — De Klappertor (Oryctes rhinoceros) (Meded. Inst. Plantenz., n° 41,156 pages, Batavia, 1920). LE. à, : 59576 (oryetes) et 63.276. — L'Oryctes rhinoceros pond dans les ordures des villes, dans les troncs morts ou mourants des palmiers, dans les substances végétales en décom- position depuis peu (un mois au maximum). Les adultes restent plusieurs jours dans les forages qu'ils ont effectués dans les cocotiers : les trous ainsi faits n’ont un effet fatal sur l'arbre seulement que dans certaines conditions défavorables : pénétration de l’eau ou des Rhynchophores attirés par un début de dépérissement. Les mandibules et la corne frontale servent éga- lement au forage du trou. Une femelle peut pondre 70 œufs, un à deux mois après sa sortie du cocon. : L'auteur étudie et discute successivement les moyens de lutte utilisés et montre l'insuffisance de la plupart d’entre eux. Par contre, il préconise : Mesures préventives. — Couper aussi bas que possible les cocotiers morts ou mourants et recouvrir la souche d’une couche continue de 20 centimètres de sable, argile ou toute autre terre sans humus. Les bûches destinées aux ponts doivent être goudronnées et avoir leurs extrémités couvertes d’une plaque de tôle, Tous les amas de détritus végétaux pour lesquels les Oryctes manifestent une préférence doivent être couverts d’une couche de terre sans humus. On doit incinérer les ordures ménagères et le fumier doit être mis dans des fosses fermées. Mesures répressives. — La récolte des noix de coco doit être accompagnée d'une visite de la couronne; récolte des adultes et remplissage des trous par un mélange de 1 p. sel + 2 p. sable et bouchage à l'argile, Utiliser des tas-pièges pour les larves que l’on tuera tous les deux mois ou bien on REVUE AGRONOMIQUE 347 mélangera aux substances végétales du tas un quart pour cent d’arsenite de sodium. à Enfin, ce travail est orné de très belles planches noires et en couleur. PR 'V. Gigson (A.). — Common Garden Insects and their sortrol (Dept. Agric., Tutous-br.,cir c. n° 9, 20 p. Ottawa, 1921. — E. d. : 63.27 et 63.294. — Après avoir donné d’intéressantes généralités sur les moyens de lutte et, en particulier, sur les meilleures formules insecticides, l’auteur passe en revue les insectes des jardins les plus communs (vers gris, pucerons, altises, sauterelles, insectes des plantes potagères ‘et des plantes ornementales, ete.). Pour chaque ravageur, les moyens de lutte sont indiqués. F. V. TREHERWE (R.-C.). —- Some Notes on the Fruit Worms of British Colum- bia (Scientif. Agric., Canada, 4 p., mars 1921). I. 4. : 63.278. — L'auteur apporte, dans cette courte note, une importante contribution à l’étude des « Vers des Fruits ». Il donne tout d’abord les caractéristiques larvaires d’un certain nombre de familles de microlépidoptères, puis il envisage chaque espèce intéressante et donne les caractères de la chenille, accom- pagnés de schémas comparatifs. Il étudie principalement Marmara pomo- nella, Mineola tricolorella, Plodia interpunctella, Anarsia lineatella, Epicalli- ma dimidiella, Archips rosaceana, Peronea maximana, Enarmonia pruni- vora, Cydia pomonella, Fructocera ocellana. Rapport phytopathologique pour les années 1919-1920, par le directeur de la Station entomologique et le directeur de la Station de Pathologie végétale de Paris (Ann. Epiphyties, VII, p. 1 à 87, Paris, 1921. LE. d, : 65.2. —— Ce rapport, comme ceux des années précédentes, constitue un recueil extrêmement utile pour tous ceux qui s'intéressent à l’agriculture et en particulier aux relations qui existent entre notre production et les ennemis, animaux ou végétaux, qui nous disputent, chaque année, les récoltes de nos terres. Un premier chapitre est consacré aux « mesures administratives visant la protection des plantes cultivées et à l’organisation de la lutte contre leurs ennemis »; il faut citer, dans cette partie, l'exposition claire et précise du rôle, trop souvent méconnu, que doivent jouer, dans la lutte contre les parasites, les offices agricoles. Puis les insectes et autres animaux nuisibles aux cultures pendant les années considérées sont passés en revue, l'attention étant attirée surtout sur ceux qui firent les plus importants ravages (Cheimatobie, Liparis chrysorrhé, Endémis, Pyrale, Sauterelles, campagnols, etc.) ou encore sur ceux qui sont peu connus comme dépré- dateurs (Deilephila livornica, Tanymecus palliatus, Hoplocampa diverses, Aporia cratægi, etc.). Enfin, la dernière partie de cet intéressant travail est consacrée aux « maladies non parasitaires et aux maladies causées par les parasites végétaux ». FEyrauD (J.). — Essais de bouillies mixtes pour le traitement des arbres fruitiers (Ann. Epiphyties, VII, p. 195 à 236, Paris, 1921). I. d. : 63.294. — De nombreux essais de traitements insecticides et anti-cryptogamiques furent installés par l’auteur ces dernières années dans plusieurs champs d’expériences. Il a fallu se protéger non seulement contre les ennemis nor- maux des pommiers et des poiriers, mais aussi contre les dégâts impor- tants commis au début de la saison, en mai-juin, par les larves de Ten- thrèdes, du genre Hoplocampa. D’après l’auteur, il n’y aurait pas avantage à remplacer l’arséniate de plomb par l’arséniate de chaux, qui est moins coûteux, mais qu’on ne pourrait employer qu’à dose faible. L'Association bouillie bordelaise basique X arséniate de plomb serait plus efficace que bouillie sulfocalcique X arséniate de plomb. De plus, la présence des sels arsenicaux a augmenté l'effet des bouillies anticryptogamiques vis-à-vis ve 4 +. Ps Fi YEARS“ « ? ë ns 1 + 948 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE de la tavelure. 11 semble bien que le moment le plus favorable pour le pre- nier traitement des pommiers et des poiriers est aussitôt après la floraison du premier de ces arbres, La première pulvérisation des poiriers aurait surtout pour but de les protéger contre la tavelure. SR, PAILLOT (A.). — Le traitement simultané des maladies eryptogamiques et des insectes parasites des arbres fruitiers (Ann. Epiphyties, VII, p. 169 à 194, Paris, 1921). E, d, : 63.294. — L'auteur s’était proposé : 1° d'étudier, comparativement l'efficacité des différentes formules de bouillies mixtes s susceptibles d’être utilisées dans la pratique; 29 De rechercher celles qu'il convient plus particulièrement de recom- mander en raison de leur moindre prix de revient ou de leur plus grande facilité de préparation ; 39 De déterminer les époques les plus favorables pour l'exécution des différents traitements; 49 De fixer les conditions générales d'application. De l’ensemble des expériences relatées en détail par l’auteur, il semble bien qu’au point de vue efficacité, les bouilliers en pro-arsenicales et les bouillies sulfocalciques arsenicales ont sensiblement des valeurs équiva- lentes, mais celles-ci ont un prix de revient qui doit les faire préférer. Malheureusement, nos industriels français se refusent, on ne sait pourquoi, à orienter leurs recherches vers dla production des polysulfures de chaux. Dans la plupart des cas, trois traitements suffisent pour protéger les poi- riers et les pommiers contre leurs principaux parasites de printemps. Les dates d'application sont nettement déterminées, d’après l’état de la végé- tation. Il y a une très grande importance à soigner l’exécution des traite- ments, du premier jour, se protéger surtout de la tavelure, des deux autres pour lutter principalement contre le ver des pommes (carpocapsa pomonella). Enfin, il est de toute première importance d'envisager l’utilisation d’ap- pareils pulvérisateurs à plus grand débit et à pression plus forte que ceux obtenus avec les appareils à dos d’homme, employés en viticulture. Enfin, les expériences de l’auteur permettent de conclure que les bénéfices, résul- tant de la pratique régulière des traitements, justifient très amplement leur valgarisation. CHopARD (L.). — La Fourmi d'Argentine (/ridomyrmex humiis, Var, arrogans) dans le Midi de la France (Ann. Epiphyties, VII, p. 237 à 266, Paris, 1921). 1. d, : 63.279 (Iridomyrmex) et 59579 (Jridomyrmex). — La fourmi d'Argentine est un insecte très connu aux Etats-Unis surtout et redouté, tant par ses ravages dans certaines cultures que par les ennuis qu'elle cause aux habitants des maisons qu’elle envahit. Elle existe depuis une dizaine d'années principalement à Tamaris-sur-Mer et à Cannes. L'auteur, après nous avoir délimité les foyers, donne une étude morpholo-- gique très ‘complète de Zridomyrmex à ses divers stades. De nombreuses données biologiques sont fournies, en particulier, sur l’accouplement et la ponte, le développement et la longévité, la nidification et les colonies. Les mœurs de cet insecte ne présenteraient pas de grandes différences avec celles des fourmis indigènes, mais le comportement de 7. humilis se trou- verait influencé par deux faits importants : son extrême abondance dans les endroits où elle habite, la disparition complète de toutes les espèces de fourmis qui occupaient la place avant elle et même d’un certain nombre d’autres Arthropodes qui pourraient gêner le développement de ses colo- nies. L'auteur insiste sur les rapports de la fourmi d'Argentine avec les insectes nuisibles, tels que les cochenilles (Zcérya purchasi) et avec l’homme. Elle rend presque inhabitables les maisons qu’elle envahit et son extension sur la Côte d'Azur doit certainement être surveillée de très près. Enfin, un REVUE AGRONOMIQUE 349 dernier chapitre donne en détails les moyens de lutte (appâts empoisonnés) susceptibles d’être vulgarisés et les mesures qu ’il faut adopter pour que la lutte soit efficace : au premier rang, se place la formation du Syndicat de défense dont le fonctionnement paraît très satisfaisant. Une bibliographie très complète sur le sujet est donnée et rendra de grands services aux spécialistes comme aux agriculteurs intéressés par la a MaAYNÉ (R.). — Insectes et autres animaux attaquant le cacaoyer au Congo Belge. In-8, 80 p., 15 fig., 5 pl, Études de Biologie agricole, n° 5. ministère des Colonies de Belgique, Londres, 1917. I. 4. :63.346.24—27 (675). L’auteur étudie successivement les parasites de chaque organe de la plante et indique, pour les plus importants, les moyens de destruction. Il s'étend, en particulier, sur la question des insectes producteurs de chancres qui comprennent les ennemis les plus répandus et les plus néfastes à la cul- ture du cacao. Ils sont représentés par diverses espèces d’hémiptères ou « punaises » (Sahlbergella singulairs, Helopeltis Bergrothi, Atelocera serrata) qui piquent les cabosses ou les jeunes rameaux et occasionnent une forte réaction de la part des tissus de la plante : les plaies prennent l’aspect de chancres et ceux-ci s’accroissent assez rapidement, affaiblissant la vitalité du végétal et ouvrant la porte à des champignons parasites. La biologie du S$. singularis est exposée très longuement ainsi que les principaux moyens de destruction qui ont été expérimentés par l’auteur. Le plus important consiste en des pulvérisations, par une équipe spécialisée, d’une émulsion de savon-pétrole. M. Rayné insiste, d’autre part, à juste raison, sur les mé- thodes indirectes de lutte (choix du terrain, ombrage, façons culturales, etc.). Cette brochure sera, en somme, très précieuse pour nos planteurs de ca- caoyers, d'autant plus qu’elle est le premier ouvrage en langue française, sur les ennemis de cette importante culture. PEN RéGnier (R.). — La station entomologique de Rouen (Ann. Epiphyties, VII, p. 373 à 378, Paris, 1921). FI. d. : 630721-59.57 (Rouen). — Sous ce titre, l’auteur a désiré, au moment où il était placé à la tête de cet établisse- ment, rendre hommage à son prédécesseur, Paul Noël, en retraçant les principales lignes de l’évolution passée du laboratoire. PF: Me RÉGNIER (R.). — Un ennemi du peuplier (Idiocerus populi) ou Cicadelle du peuplier (Ann. Epiphyties, VIT, p. 379 à 387, Paris, 1921). I. d. : 63.276 : 63491.32. — Une étude morphologique de chaque stade de. l’Zdiocerus populi précède les observations que l’auteur a pu faire sur le développe- ment et l’éthologie. La température a une action prédominante sur l’évo- lution de l’insecte qui n’a toutefois qu’une seule génération annuelle. L'importance agricole de l’/diocerus ne réside pas uniquement dans le dé- périssement des rameaux des arbres dont les feuilles ont jauni à la suite de la succion, mais aussi en ce que cet insecte est un agent de propagation d’une des maladies les plus graves du peuplier : le chancre bactérien, causé par le Micrococcus populi. 2 PV: VAYSsiÈRE (P.). — Les Insectes nuisibles aux cultures du Maroc (Ann. Epiphyties, VII, p. 339 à 371, Paris, 1921). I. d. : 63.27 (64). — Le Maroc est un pays neuf qu’il est nécessaire ‘de bien connaître pour l’exploiter ra- tionnellement. Les ennemis des cultures sont peu nombreux; il faut être familier avec leurs dégâts, afin de lutter efficacement contre eux. Ce travail est un résumé des observations que l’auteur a pu faire au cours d’une tournée dans l’Empire chérifien. Chaque culture est envisagée et, pour cha- cune d’elles, les insectes nuisibles sont étudiés en vue de les faire connaître 390 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE aux colons en particulier. L'auteur attire aussi l'attention sur certains para- sites dangereux, non encore signalés au Maroc, tels que Diaspis pentagona, Chrysomphalus minor, Gelechia gossypiella, etc. Des descriptions d’espèces nouvelles sont données, par exemple, Margarodes Parieli sur orge, Aspi- diotus Maleti sur olivier. Enfin, le dernier chapitre est consacré aux insecticides les plus impor- tants à connaître, pour lesquels le mode d’emploi est donné aussi explici- tement que possible. FeyrauD (J.). — Recherches sur l’eudémis et la cochylis dans le Bor- delais en 1918 et 1919 (Ann. Épiphyties, VII, p. 323 à 338, Paris, 1921). F, d. : 6346:27S (cochylis et eudémi:). — Si leudémis et la cochylis, en 1918, firent des dégâts peu considérables, il n’en fut pas de même l’année suivante, pendant laquelle les vignobles du Bordelais furent, fortement envahis par les deux papillons, au point de faire perdre plus des deux tiers de la récolte dans certaines régions. L'auteur fit de nombreux essais d’insecticides, sur- tout sur les œufs d’endémis. Enfin, une partie du travail est consacrée à une étude comparative de la multiplication annuelle de la cochylis, depuis 1909. L'auteur montre l'influence qu’exercent les facteurs température et humidité sur le déve- loppement de cet insecte qui surabondait en 1909 et 1910 sur certains points où il a à peu près disparu actuellement. PEYRONEL (B.. — La forma ascofora della « Rhacodiella Castanene », agente del nerume delle Castagne (2. d. R. Accademia nazionale dei Lincei, vol. XXIX, fasc. 10). I. d. : 63.421-243. Le Rhacodiella Castaneae, mois- sissure productrice d’une pourriture des châtaignes, est la forme impar- faite d’une pezize, Sclerotinia pseudotuberosa, déjà connue sur les glands de chêne. PEeyrRoONEL (B.).— La forma ascofora dell’Oidio della quercia a Roma (Le Stazioni Sperimentali Agrarie Italiane, vol. LIV, 1921, p. 5-10). E d. : 63.491.13-243. L'auteur a retrouvé, en novembre 1920, aux environs de Rome, les périthèces du blanc du chêne. Il pense que leur formation est liée à l’action d’une sécheresse prolongée qui, diminuant l'apport de sève, met le champignon en danger de dessèchement. L'auteur admet que le blanc du chêne a dû être importé d'Amérique, les erysiphées rencontrées en Europe avant 1907 sur cette essence se rattachant à Microsphaera Alni. CozizzA (C.). — Sopra una malattia poco nota del giaggiolo prodotta dalla Septoria Iridis Massal (Zbid., vol. LIII, 1920, p. 494-504). FI, d, : 63.522,2-24, —_ Description d’une maladie des feuilles d’iris (1. germa- nica et florentina) produite par un champignon inférieur, Septoria Iridis (Stagonospora [ridis). Rivera (V.). — Sopra l’azione del Fomes fulvus (Scop.) Fries sul man- dorlo (Zbid., vol, LIV, 1921, p. 11-118). I. d. : 63.413.9-24. Dans les Abruzzes, les vieux amandiers sont attaqués et tués par le Fomes fulvus (Polyporée); les arbres plantés en remplacement meurent souvent subi- tement au bout de quelques années, ce que l’auteur attribue à l’action de substances vénéneuses laissées dans le sol pe les vieilles racines mortes. Le champignon attaque les plantes par lignes, la contamination se faisant au moment de l'émondage, au moyen d'outils infectés. A. M. HowarD (S.) Fawcerr., — The temperature relations of growth in cer- tain parasitie fungi (Agricultural Sciences, vol. IV, n° 8, mai 1921, p. 183- 232), EL d, : 68,24, — L'auteur a étudié l'influence de la température sur … € lt SE À REVUE AGRONOMIQUE 351 le développement de quelques champignons parasites cultivés en milieux artificiels ; il précise notamment les variations de cette influence, suivant l’âge des cultures, ainsi que la rapidité de croissance suivant la tempé- rature. A. M. SECTION XI — TECHNOLOGIE Bouvet (M.). — La fabrication industrielle des comprimés alimentaires (La Nature, 5 mars 1921, 156-159). I. d. : 664. — Technique de la compres- sion, exemples de composition et de préparation de comprimés de potages, de cacao, de poudre d’œufs, de plantes pour infusion, etc. 1 BU a Ré£cGnier (Pierre) et Maz£ (P.). — Compte rendu d’une mission d’études sur l’Industrie laitière en Suisse (Publications agricoles de la Compagnie des Chemins de fer P.-L.-M. Une brochure de 57 pages). L d. : 63.7.66.6 (494). Cette brochure comprend d’abord un exposé de la situation de l’industrie laitière en Suisse, puis la description des établissements visités; une troi- sième partie groupe et résume les principaux progrès réalisés dans l’in- dustrie fromagère suisse. La brochure se termine par une magistrale leçon de M. Mazé : étude des ferments lactiques, fabrication telle qu’elle a été établie par l’observation empirique, interprétation actuelle de la méthode empirique,. étude des ferments des fromages à pâte cuite, comparaison des deux méthodes suisse et française, formation des ouvertures, comparaison du gruyère et de l’emmenthal, contrôle du lait et de la présure. Cette publication, due à linitiative de la Compagnie des Chemins de fer P.-1.-M., rendra de grands services aux fabricants de gruyère. PEN FariNes {M.). — Fabrication du gruyère. (Une brochure, 65 pages (Pu- blications agricoles de la Compagnie des Chemins de fer P.-L.-M). EI d, : 63.731.4 — Cette publication est un manuel technique, destiné à perfec- tionner l’industrie du gruvère. Le distingué directeur de l’Ecole de Mami- rolle, praticien éclairé, parle à des praticiens et sait ce qu’il faut leur dire. Nous ne doutons donc pas du résultat efficace de cette brochure, dont le Service d'Etudes agronomiques du P.-L.-M, a assuré l’édition. Comme le fait remarquer M. P. Mazé dans la préface, on peut être étonné de voir nos compagnies de chemins de fer faire un effort aussi important pour assurer l'instruction agricole de la population rurale. C’est l’heureux résultat de la création relativement récente des Services d’études agrono- miques dans les compagnies de chemins de fer; nos lecteurs n’ignorent pas cette organisation et l’influence considérable acquise par les ingénieurs agronomes chargés de ce serviec. PEN: PorcHer (Ch.) et CHEVALLIER (A.). — Ea répartition des substances salines et des éléments minéraux dans Île lait (C. R. Acad. Sciences, t. CLXXIT, p. 1605, 1921). I. d. : 543.2 : 546. Il est difficile de remonter des cendres de lait aux matières salines et minérales originelles. Aussi, les auteurs ont fait appel à d’autres moyens pour se guider dans la préparation d’un lait artificiel dans lequel toutes les relations chimiques et physico- chimiques des composants du lait répondaient au lait moyen. Le détail des recherches sera indiqué plus tard par les auteurs; ils publient actuellement la composition à laquelle ils sont arrivés : Chlorure de sodium. 1 09 Phosphate monopotassique. 1 00 Chlorure de potassium. . . 0 92 Phosphate bipotassique . Es Citrate tricalcique. . . 1 78 Phosphate bicalcique . . 1 06 Citrate trimagnésien 0 76 Phosphate bi-magnésien . 0 16 Citrate tripotassique. . 0 67 Sulfate de potassium . 0 18 Bicarbonate de soude. . 0 25 Chaux de la caséine. . . 0 61 - Re te: 352 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE A ce mélange, il faut ajouter 50 grammes de lactose hydraté, 30 grammes de caséine et 4 grammes de gélatine ou d’albumine. PEN FReEAR et WEENN. — Acidité du lait visqueux (Biochem. Journ.. t. XIV, p. 422 à 431, 1920). I. d, : 63.71.0046.2. — La viscosité du lait résulte d’une invasion microbienne; il se produit une acidité variant de 0,43% à 1% en acide lactique; au bout d’un certain temps, la viscosité du lait diminue sans que l'acidité soit modifiée. - SE € Dr ORLA-JENSEN. — La pasteurisation du lait (Le Lait, t. 1, p. 106 à 112 et 177 à 183, 1921). L. d. : 63.71004413. — L'auteur compare la pasteurisa- tion haute (chauffage pendant deux à trois minutes à 80-950), la biorisation (chauffage brusque à 75°) et la pasteurisation basse (chauffage à 600-700 pendant une demi-heure). Le lait écrémé renvoyé aux cultivateurs doit subir la pasteurisation haute et être refroidi immédiatement pour éviter le développement des bactéries thermophiles. Le lait destiné à la consomma- tion humaine ou à la fabrication des fromages subira, au contraire, la pas- teurisation basse, qui conserve les substances bactéricides du lait et qui permet au lait de faire crème facilement; les bactéries lactiques résistent assez bien à la température de 639, ce qui est un avantage. Il est plus sûr d’effectuer la pasteurisation basse dans des bouteilles closes. L'épreuve de la réductase permet de vérifier si cette opération a été faite récemment. Pour la fabrication du beurre, il convient de pasteuriser à la plus haute température possible, au moins 80° pour le lait, non acidifié et 85° pour le lait acidifié. PIC LaxA (Otakar), — Sur la présence des pentoses dans le lait. (Le Lait, t I, p. 118 à 121, 1921). I, d. : 68.71 : 547661. Sebelien, en 1906, avait montré la présence de pentose dans le lait et l’expliquait par l'alimentation des vaches très riche en pentosanes. Le professeur O. Laxa montre que la quantité de pentose varie énormément d’un lait à un autre et que ce pentose peut provenir des impuretés végétales du lait. - P,010 Lixper (L.). — Les matières albuminoïdes du lait (Le Lait, t. 1, p. 161 à 170, 1921). KL d. : 63.71 : 547.7861. — Réponse à un article de M. Beau (ces Annales, p. 232). Malgré l’imperfection des procédés actuels pour étudier les matières albuminoïdes du lait, il est impossible de nier certains faits bien établis. L'auteur à précédemment montré qu’il existe dans le lait deux matières protéiques, la caséine et la caséine 6 dissemblables, sur- tout par leur pouvoir rotatoire; la proportion de caséine 8 est relativement faible dans le lait, de sorte que toute cette caséine est dissoute dans le sérum. Les caséines sont des complexes dans lesquels il existe, à côté de la grosse masse albuminoide, de la chaux et du phosphate de calcium qui font partie intégrante de la molécule, ‘L'individualité des deux caséines est prouvée par une série de faits observés par l’auteur. Ce chapitre montre en outre que les deux caséines ne naissent pas d’un dédoublement d’une lactéine, comme l’admettait M. Beau. Le phénomène du caillage du lait est d'ordre physico-chimique et il est encore mal établi. Saidant des théories les plus récentes sur la coagulation des colloïdes, Pauteur présente une explication des phénomènes connus. PEN Fouassrer (Marc). — Décomposition de l’eau oxygénée ajoutée au lait pasteurisé (Le Lait, t. I, p. 171 à 176, 1924). KL d. : 68.71 : 54622, — L'eau oxygénée est sans action sur les éléments constitutifs du lait. Ajoutée à dose minime au lait pasteurisé destiné à être utilisé dans un délai atteignant , L REVUE AGRONOMIQUE A0 une quinzaine d’heures, elle a complètement disparu, non sans avoir aug- menté la durée de conservation du lait. Cette disparition est facteur du développement microbien. L’action anti-acidifiante se prolongera d’autant plus que le lait aura été recueilli plus proprement et maintenu à l’abri des poussières. : GEAKE. — Une nouvelle méthode d’analyse des fromages (J. Of. Agric. Science, t. X, p. 87, 1920) I. d. : 63.73 : 5431. — Pour mesurer la maturation des fromages, l’auteur détermine le rapport de azote aminé à Pazote total. WoopMAN (H.-E.). — Extraction du lactose du petit lait (Journ. of agric. Science, t. X, p. 1, 1920). LE, d. : 63720048. — L'auteur indique le principe de l’ancienne méthode suisse et celui de la méthode allemande dans laquelle l’évaporation est faite dans le vide à une température inférieure à 700. Pour perfectionner cette méthode, il convient d’éliminer la caséine au début du traitement du petit lait. ; P..: N: DrouiLzzy. — Les emplois de l’aluminium en laiterie (Le Lait, première année, p. 228, 1921). I. d. : 63.71.0025 : 546.66. L’aluminium n’est atta- qué ni par l’acide lactique, ni par aucun des produits que le lait contient à l’état naturel, ni par aucun de ceux auxquels le lait peut donner naissance après altération. Les pots doivent avoir 3 millimètres d’épaisseur pour avoir une résistance égale à celle des pots en fer-blanc; ils peuvent être débosselés très facilement en les frappant à l’intérieur avec un marteau de bois dur ou un marteau planeur en acier; ils se fabriquent d’une pièce en métal em- bouti; ils coûtent d’achat un peu plus cher que les pots en tôle étamée, mais, par suite de la suppression des frais de rétamage, leur prix de revient est inférieur à celui des pots en tôle étamée; ils durent autant, sans rouiller; ils pèsent 4x 500 contre 7 kilos, d’où économie de 5 kilos sur le voyage aller et retour d’un pot. L’auteur propose des pots en aluminium de 1 à 2 litres pour la distribu- tion du lait à domicile; on fait également des biberons en aluminium. PEN: Bouin (M.). — Nouveau eritérium de la pureté des laits (C. R. de la So- ciété de biologie, t XX XIII, p. 1635, 1920). I. d. : 63.71 : 543.1 et 614321. En ajoutant cinq fois le poids des cendres brutes au poids du lactose hy- draté, on obtient un chiffre constant, excepté dans les laits colostraux. Cette constante serait 85 (les dosages étant rapportés à 1 litre de lait. P. N. FonzÈès-Dracon. — La constante moléculaire approchée et les laits de Montpellier (Ann. des Falsifications, 14° année, p. 271, 1921). KE. d. : 63.71 : 345.1 et 614321. — Appliquée aux laits de la région de Montpellier, la cons- tante empirique que propose M. Bouin (Voir la note ci-dessus) ne présente aucun avantage sur la constante biologique basée sur les travaux de MM. Porcher et Mathieu. PEN CHESNEY, — Jurisprudence française : fromages de Camembert (Ann. «des Falsifications, 14€ année, p. 302 à 304, 14921). I. d. : 63.731.2 : 34. Le . nom de camembert ne peut s'appliquer qu'aux fromages contenant au moins 36 de matière grasse pour 100 de matières sèches. L'auteur étudie un jugement récent du tribunal correctionnel d’Aubusson. FN: CHozLer (André). — Contribution à l’étude des laits aphteux (Le Lait, 17e année, p. 273 à 280, 1920). E, d. : 63.71.0046.2. — La teneur en matière grasse augmente notablement. Le lactose diminue sensiblement et cette diminution entraîne une augmentation des sels, suivant la loi d’isotonie de ANN. SCIENCE AGRON, — (0 SÉRIE — 1921 23 394 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE Porcher. Pendant la période où la maladie est le plus intense, les laits aphteux présentent une composition nettement différente de celle d’un lait normal, mais cependant telle qu’un expert ne peut les confondre avec des laits fraudés. CAILLOUX (H.). — Lait naturel suspect de mouillage et d’écrémage; influence de l’alimentation (Le Lait, 17€ année, p. 281 à 283, 1921). KE d. : 614.321. L'auteur signale un cas dans lequel les vaches étaient nourries exclusivement avec des collets de betteraves. Cet aliment aqueux abaisse la teneur du lait en matière grasse, sans augmenter la quantité” de lait fourni. P,N T.-J. MC INERNEY. — Clarification du lait (Cornell University Agricul- tural Experiment Station, Bull. 389, 1917, d’après Le Lait, 17° année, p. 302 à 304, 1921). I. d. : 6371.004. La clarification augmente le nombre de bactéries contenues dans le lait; les microbes augmentent par la suite plus rapidement dans le lait clarifié que dans le lait non clarifié. | Malgré la grande proportion de boue déposée dans le bol, le taux de l'extrait sec n’est que très légèrement réduit par la clarification; lacidifica- tion est légèrement plus rapide dans les laits clarifiés que dans les laits non traités. La clarification fragmente les globules graisseux et il en résulte une dimi- nution de la quantité de crème recueillie. Par contre, 99% de la saleté inso- luble dans le lait est éliminé par la clarification. P:N, PanisserT (L.). — Nécessité de l’analyse microbiologique en face de l’in- suffisance de l’analyse chimique (Le Lait, 17€ année, pages 332 à 334, 1924). I. d. : 614.321. THomas (G.). — Les vins doux naturels (Revue de viticulture, t. LIV, p. 437, 1921). IL d. : 66.322.7. Etude et critique des dispositions légis- latives concernant les vins doux naturels, notamment en ce qui concerne l'Algérie et la Tunisie. La vogue de ces vins semble se développer depuis la . guerre. PEN: MarTHiEU (L.). — Caractérisation de l'acide tartrique dans les vins (Bull. Assoc. Chim. Sucrerie et Distill., t. XX XVIII, p. 35°, 1921). I. d. : 66.82 : 543.1 et 66.32 : 547.734. L'alcool md ue n’est pas miscible au vin: il dissout l’acide tartrique, sans dissoudre le bitartrate de potasse ni le tartrate de chaux. Se basant sur cette propriété, l’auteur a adopté la tech- nique suivante : 20 centimètres cubes de vin sont agités dans un tube fermé avec volume égal d'alcool amylique; l’émulsion détruite par repos, on dé- cante lalcool amylique et on l’agite avec son volume d’eau distillée, Quand les deux liquides sont séparés, on reprend l’eau qu’on évapore à sec. On re- prend Pextrait par 5 à 6 centimètres cubes d’eau, et on ajoute une goutte de chlorure de calcium, à 150 grammes par litre contenant 40 grammes de chlorhydrate d’ammoniaque, puis deux centimètres cubes de tartrate gauche d’ammonium à 20 grammes par litre d’eau alcoolisée à 209 centési- maux. Si le vin contient de l'acide tartrique libre, il se forme un Lie de racémate de calcium. PieN | Hucurs (E.). — Les vins de vendanges eudémisées (Annales des Falsi- fications et Fraudes, 14° année, p. 139, 1921). KE. d. : 66.32 : 6346.278 — Le moût des raisins eudémisés est beaucoup plus sucré et surtout beaucoup plus acide que celui des raisins sains; une fermentation alcoolique a pris naissance dans le grain de raisin eudémisé avant sa cueillette, Le rendement en vin est notablement moindre avec ces raisins, mais le vin est plus alcoo- lique et plus acide. Il en résulte des vins anormaux. REVUE AGRONOMIQUE 395 SémicHon (L.). — Le statut des alcools, leur origine et leur destination (Revue de viticulture, t. LIV, p. 457 et 473, 1921). 547.31 + 34 : 621.425 .293. — Revue de cette importante question; statistiques figurées par des cour- . bes; état actuel du commerce des alcools; projet d’un débouché nouveau pour les alcools d’industrie par la création du carburant national. P. N. GUILLON (J.-M). — Caves et distilleries coopératives (Revue de siticut- ture, t. LV, p. 11, 1921). 344.6 + 63.32 : 663.5. LABORDE et TRAXAILLI. — Causes de la désacidification des vins (Bull. Soc. Chim. Fr.,t. XXIX, p.494, 1921). I. d, : 66320044. — Des expériences des auteurs, il résulte que la désacidification des vins de Saumur dépend, pour une part de l’action microbienne, et que l’acide malique diminue en quantité dans les vins blancs de Saumur pendant le vieillissement, tandis que l’acide lactique augmente dans ces mêmes conditions. PeeNt MazveziN (Ph.\. — L’oxygène en œnotechnie (Bull. Assoc. Chim. Sucr. et distill., t. XX XVIIL, p. 443 à 443, 1921. I. d. : 66.82 : 546.21. AuBouy. — Quelques vins du Gard (récolte 1920) (Ann. des Falsifications et Fraudes, 14° année, p. 275, 1921). 1. d, : 66.32 (44.83) « 1920 ». — Ces vins sont caractérisés par une grande richesse en alcool (8° à 119, exceptionnelle- ment 8 à 15°). La teneur en acide tartrique est généralement faible. Les sels donnent des chiffres assez élevés, notamment la potasse. P:N Coucouma. — Effets de la sécheresse sur les moûts de 1920 (Ann. des Falsifications et Fraudes, 14° année, p. 283 à 286, 1921). I. 4, : 63.212.2: 66.32 « 1920 ». — Les raisins vinrent à maturité de bonne heure. Les moûts sont très riches en sucres réducteurs. Dis le début de la vendange, le lévulose est en excès par rapport au glucose, Les cendres sont faibles, mais l’acidité paraît élevée. PIN. Marxieu (L.). — Cuvaison longue ou courte (Revue de Viticulture, t. LV, p. 273, 19215. KL, d, : 66.32.0022. — Au cours de la cu vaison, la matière colo- rante se dissout d’abord, puis bientôt elle se précipite en même temps que la crème de tartre. À ce moment-là, les remontages deviennent défavorables parce qu’ils favorisent la précipitation de la couleur et la diminution du bouquet. L’auteur conseille de suivre la coloration du vin, en en conservant, chaque jour, un échantillon filtré sur coton contenu dans une petite fiole plate de pharmacie, En regardant ces échantillons sur fond blanc, on voit la coloration s’accentuer au début, puis décroître. Il faut alors cesser tout brassage et mieux séparer le vin du marc, soit en le faisant passer dans une autre cuve, soit en le mettant en barrique où il achèvera sa fermentation. SaILLARD (E.). — L’augmentation de coloration pendant les travaux de fabrication du sucre (Bull. Assoc. Chim. Sucrerie Distill., t. XXX VIII, p. 360, 1921). I. d. : 664.1. — L'auteur a étudié la décomposition du saccha- rose et celle du sucre inverti par chauffage en milieu alcalin. Les sucres réducteurs disparaissent avant que le saccharose ne soit attaqué; l’augmen- tation de coloration a été à peu près proportionnelle à la perte d’alcalinité; les pertes de sucre ont été à peu près proportionnelles à l’alcalinité initiale des solutions: les sucres réducteurs qui prendraient naissance pendant le chauffage disparaissent totalement pendant ce chauffage. L Koreznorr, Perkins et WezcomEe. — Contribution à l’étude des alté- rations du sucre dans les magasins (Journ. of Agricult. Research, t. XX, 355 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE p. 637, 1921). F, d, : 664,1. — Le saccharose disparaît et les sucres réducteurs augmentent. L’altération est due à des microorganismes; l'humidité du sucre contribue à favoriser cette altération. L'emploi de vapeur surchauffée dans le clairçage du sucre diminue de 90 % le nombre des microorganismes, ce qui assure une meilleure conservation. PE Depasse (M.). — Résultats de marche de quelques appareils d’évapo- ration (Bull. Assoc. Chim. Suecr. et Distil., t. XX XVIII, p.383 à 409, 1921). I. d. : 664.1. Les chiffres publiés par l’auteur se rapportent à 18 appa- reils observés pendant un an. Ces observations condamnent les appareils à caisses ascendantes, c’est-à-dire ceux dans lesquels la surface de chauffe augmente de la première à la dernière caisse. On augmente le rendement général d’un appareil en diminuant la surface de chauffe des derniers corps; cette règle s’applique non seulement aux appareils sans prélèvements de vapeur, mais surtout à ceux ayant des prélèvements importants. P. N, Boucnon (René). — Puilpe sèche etpresse à cossettes système Penkala, (Bull. Assoc. Chim., Sucr. et Distill., t. XXXVIITI, p. 435 à 443, 1924). L. d.: 664.1. — Les avantages résultant du pressurage des cossettes sont : une économie de 90% de frais de transport, la suppression du silo à pulpes et des pertes en silo, la suppression des mauvaises odeurs et la possibilité d’une conservation de longue durée. La presse Penkala presse la pulpe par tranches successives de sorte que la masse pressée est homogène. Après vingt-quatre heures de trempage, la pulpe reprend son aspect primitif. Des essais ont été faits pendant deux ans pour l’alimentation du bétail. Figures et coupes dans l'original. P.'N: Asrruc (H.). — L'huile de pépins de raisins (État de la question) (Revue de Viticulture, t. LV, p. 162 à 170, 1921). I. d. : 66320048 : 665.3. — La pro- duction du vignoble français correspond à 37.000 tonnes d’huile de pépins, ce qui, au taux actuel des matières grasses, représente une somme de 50 mil- lions de francs perdue annuellement par la France. En Italie, l'extraction d'huile de pépins a pris un caractère industriel, mais elle est à peu près localisée autour de deux grosses usines; d’autres essais ont été signalés en Wurtemberg, dans le Levant et en Californie. L'auteur pose la question encore discutée de savoir si, au cours de la distillation des marcs, la teneur en huile des pépins diminue. La séparation des pépins et des autres éléments du marc est assez facile, grâce aux appa- reils à grands débits utilisés en Italie; il faut, après cette séparation, sécher partiellement les pépins pour en assurer la conservation. L’extraction de l'huile peut se faire par pression ou mieux, au moyen des dissolvants volatils (le trichlorure d’éthylène, par exemple). Le tour- teau résiduaire possède une grande valeur alimentaire. L'huile obtenue à froid et provenant de pépins frais et sains, est par- faitement comestible, seule ou en coupage avec l'huile d'olive. Cette huile se conserve assez bien. Elle peut servir à des usages industriels, particuliè- rement à la fabrication des savons. P;-Nt GoBenT (L.). — Fleurage de riz (Ann. des Falsifications, 14° année, p. 226, 1921). I. 4, : 63.316 : 6646. — L'auteur signale l'apparition sur le marché d’un produit vendu à tort sous le nom de fleurage de riz, et qui n’est qu'un mélange de sous-produits de rizerie très finement pulvérisés, dont la balle de riz constitue la base. Le fleurage de riz, employé normale- ment en boulangerie, est, au contraire, constitué par de la farine de riz plus ou moins riche en son de riz. Pere Bruno (A.), — L'huile de pieds de bœuf et l’huile de pieds de mouton (Ann. des Falsific. et Fraudes, 14° année, p. 137, 1921). I. d. : 665.21, — REVUE AGRONOMIQUE 397 La fabrication de ces produits est excessivement simple. Dans une chau- dière cylindrique verticale en tôle forte de 150 litres, chauffée à feu nu, on place un panier métallique contenant les os, métacarpiens et métatarsiens; un bouillon qui peut servir plusieurs fois de suite remplit la chaudière. Une ébullition douce est maintenue pendant huit à dix heures. On recueille l’huile surnageante avec une grande cuillère. L’huile est purifiée par ré- chauffage avec de l’eau et par une décantation soignée; l’addition de sel n’est pas à conseiller lorsque l'huile est destinée à l’entretien des cuirs ou des pièces mécaniques. L’auteur donne les constantes des deux huiles en question, obtenues sur des échantillons fabriqués sous son contrôle. Kreis (Hans) et Srupincer (Joseph). — Teneur en chaux du blanc d’œuf (Annales des Falsific. et Fraudes, 14° année, p. 148, 1921,. EL. d., : 73.74.0044 : 546.41. — La teneur en chaux des blancs d’œufs frais est très variable (0,59 à 4,25% de cendres du blanc d’œuf). La proportion de chaux n’augmente pas sensiblement même après avoir laissé séjourner l’œuf pendant plusieurs mois dans l’eau de chaux. Le dosage de la chaux dans le blanc d’œuf ne peut donc donner aucune indication pour certifier si un œuf a été conservé dans l’eau de chaux. Mais la plus ou moins grande fragilité de l’enveloppe du jaune permet de voir si l’œuf est frais ou con- servé par un procédé quelconque. Miexonac (Georges). — Les synthèses industrielles de l’alcool et de l’acide acétique (Bull. Soc. Chimique France, t. XXIX, p. 465 à 484, 1921). EL. d. : 661.72. Conférence résumant le principe des divers procédés de synthèse industrielle de l’alcool et de l’acide acétique. PF. N. ZAVALLA (C.-M.). __ fndustrie de l'olivier en Mendoza (An. Soc. quin. Argent., t. VIIL, p. 426 à 43°, 1920). EL, d, : 63.413.1, — Ktude des huiles pré- parées avec cinq variétés d’oliviers. PEN. Kameyana (Naoto)l. — Études sur la eyanamide calcique (Bull. Soc. Chimique Fr.,t. XXX, p. 778 à 780, 1921), d’après J. Coll. Eng. Tokyo Imp. Univers, t. X, p. 209 à 247, et 249 à 263, 1920). I. d. : 661.983.3. — Études sur les réactions au cours de la préparation industrielle, sur la cha- leur de combustion et sur la chaleur de formation. PR. N JAHANDIEZ (E.). — Les asarets aromatiques (La Parfumerie moderne. join 1921). 1. d. : 668.5. — Outre l’Asarum europaeum Î., seule espèce habitant l’Europe, et qui a quelques emplois eh pharmacie, le g. Asarum (F. des Aristolochiacées) possède treize espèces, M. Jahandiez considère, comme intéressante pour la parfumerie, l’espèce À. Canadense L. Au point de vue scientifique, les essences les mieux étudiées sont celles d’A. Blumei Duch. de Chine (Toko), et d’A. arifolium Michx. de l'Amérique du Nord. LA Eve MirGonix (A.-G. et Picrre). — I,’indol naturel et de synthèse (La Par- fumerie moderne, juillet 1921). E. d. : 668.5. — Etat naturel dans l’essence de jasmin, dans le néroli, etc., historique, mode de formation, préparation, propriétés, réactions colorées, dosages, méthodes simplement citées avec indications bibliographiques : par précipitation par l’acide picrique (Hesse, Paul Sisley, Bull. 4. 3.923, 1908); par le produit de condensation avec le 5 naphtoquinone-sulfonate de Na (Foster chemisches centralblatt, 1906, 1, 875). Un tableau des dérivés de l’indol. L. R. 358 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE Dugosc (André). — Le camphre et sa synthèse (La Parfumerie moderne, juillet 1921;. Étude générale, Ce premier article est consacré aux questions historiques. I. d, : 547.785. L. R BATTANDIER (J.-A.). — Les ressources aromatiques de l’Algérie (La Par- fumerie moderne, juin 19211. I. d. : 668.5 (65). — M. Battandier passe rapi- dement en revue les principales plantes aromatiques de l’Algérie. Outre les plantes déjà exploitées sont mentionnées un certain nombre d’espèces qui, par leur odeur, peuvent présenter un intérêt : par exemple, Haphophallum tuberculatum de la région saharienne. Il signale que les milalenca pourraient être facilement cultivés en Algérie ; que les fleurs d’olivier pourraient être traitées par enfleurage et qu'elles pourraient donner un parfum très fin; que l’on pourrait tirer parti de la distillation de diverses plantes fort répandues, etc. On ne peut songer à citer toutes les plantes ou toutes les intéressantes suggestions de cette étude, L. KR. BousqueT (M.). — Fabrication américaine des balais de sorgho (Za Nu- ture, 14 mai 1921, p. 318,. I. d. : 63.317. — Description des diverses machines utilisées : machines Mac Combs cousant automatiquement les balais, machine à emmancher les balais, etc. Li SECTION XII — VITICULTURE GazLicE (N.). — La reconstruc‘ion du vignoble champenois (Revue de Vüicuiture, 282 année, t. LV, p. 26 à 29, 1921). 63.48.195.7 (43.33.1). — La surface disparue en 1919 dars la région des grands crus de la Champagne représente environ 40 % de l’ensemble existant en 1914; en 1920, la super- ficie totale du vignoble avait encore diminué, mais la surface occupée par les vignes arrachées ou incultes avait diminué indiquant le travail de remise en culture; mais ce travail n’est pas aussi considérable qu’on pourrait le souhaiter et le vignoble inculte est deux fois et demie plus étendu qu’en 1914; ceci tient au prix élevé de la reconstitution, 25.000 francs par hec- tare. La crise commerciale de 4921 qui a ralenti la vente du champagne et 30.000 hectolitres restent à la propriété. PR Forx (Étienne). — Résumé des discussions relatives au pouvoir anti- cryptogamique des sels de cuivre (Revue de Viticulture, &. LV, p. 5, 21, 37, 53 et 73, 1921). LE. d. : 63.29.53 : 546.56. Récemment, M. et Mme Ville- dieu ont aflirmé qu’on pouvait envisager la possibilité de la suppression du cuivre dans les bouillies anticryptogamiques. Cette idée hardie a été discutée par plusieurs auteurs, notamment MM. Viala, Henri Sagnier, Prosper Gervais et le Dr Paul Cazeneuve. La revue du directeur de la Station de pathologie végétale résume clairement les divers travaux faits sur cette importante question. FE BIBLIOGRAPHIE Mme BareT-CHARTON. — Les Sous-Produits de la basse-cour et du clapier. Librairie agricole, 26, rue Jacob, Paris. IL. d. :63.65.06 et 63.69 La croisade du retour à la terre, qu’on ne prèchera jamais assez, n’a pas été — c’est le propre des croisades — sans tourner quelques têtes. C’est ainsi qu’on a pu voir des néophytes, pleins de ferveur et de bonne volonté, jurer de lui consacrer leur vie et de faire fortune en élevant des lapins angoras. La poule aux œufs d’or était retrouvée, on aimait le pigeon d’amour tendre; l’oie, le canard, le dindon et la pintade assuraient la vieillesse mieux que le phénix ! C'était, enfin, une voie nouvelle ouverte aux âmes vraiment : rurales qui se découvraient soudain. La réaction était fatale. Une sombre légende entoure à présent l’ «élevage amateur », et la basse-cour et le clapier passent pour avoir ruiné presque tous ceux qui s’y sont essayés, trop à la légère, sans connaissances prélimi- naires et sans documentation, comme sans persévérance. Or, le puits de la vérité se trouve situé entre ces deux longitudes extrêmes, et l’on peut dire, en toute bonne foi, qu’il y a de l’argent à gagner, sinon l'espoir d’une prompte et éblouissante fortune, dans cette branche si vivante de l’agriculture, et pour les amateurs qui désirent fonder une ex- ploitation, et pour les professionnels qui négligent parfois les « sous-pro- duits » de leur petit élevage. C'est à ceux-ci comme à ceux-là que s’adresse le manuel de Mme Babet- Charton : Les Sous-Produits de la basse-cour et du clapier. Abondamment illustré, bourré de chiffres et de documents, il enferme en 200 pages l’essen- tiel d’un gros volume. Tant pour le « poil » que pour la « plume » on y ap- prend quelles races doivent être choisies ou conservées, car il ne s’agit pas d'élevage de luxe, mais de l’utilisation des sous-produits que donne l'élevage rationnellement choisi pour la vente particulière (œufs ou viande); enfin, les soins à donner à ces matières délicates, leur emploi ménager et leur rapport en argent. Bien qu'il soit fort à la mode d’indiquer des prix courants actuels, il faut louer l’auteur de ne donner que ceux d’avant-guerre, en indiquant seule- a que les cours, à l’apparition du livre, étaient de 80 à 100 % en augmen- ation. Tout au plus pourrait-on reprocher à Mme Babet-Charton, puisqu'elle en fait tant, de ne pas mettre le comble à son obligeance et à notre satis- faction en indiquant les principaux marchés du poil et de la plume et les moyens pratiques de vente. Il semble qu’il y aurait là une lacune à combler pour une nouvelle édition. Par ailleurs, on peut glaner des choses inédites dans ce petit ouvrage. Renseignements curieux et idées générales : comme quoi l’oie fournit des plumes à écrire, d’où il appert qu’il est encore des écrivains pour se servir 360 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE d’une plume d'oie ! Comme quoi l'habitude que nous avons de courber arbi- trairement les animaux sous notre loi, les forçant ainsi à mener une vie arti- ficielle, est mauvaise pour eux, et combien il est désirable de les rapprocher autant que possible de l’état de nature. Si le critérium du bon livre est l’utilité, ce substantiel petit volume est incontestablement un excellent ouvrage de bibliothèque spéciale et y figu- rera en bonne place. À Odette Bussarp. DENAIFFE et COLLE-DENAIFFE. — Manuel pratique de culture fourragère. Ouvrage in-16 de 412 pages, illustré de 111 figures : broché, 6 francs. Librairie J.-B. Baïllière et fils. I. d. : 63.33. L'ouvrage débute par une étude générale des prairies : classification, nature des sols, flore caractéristique des différents terrains, fumures, irrigation, valeur alimentaire des fourrages, ensemencement, soins d’en- tretien, récolte et conservation du foin. Environ 300 espèces fourragères, d'importance fort inégale, y sont ensuite passées en revue, celles d’abord des deux grandes familles des graminées et des légumineuses, classées par ordre alphabétique, puis les ombellifères, composées, crucifères, poly- gonées, etc., et jusqu'aux feuilles d’arbres. Suit la description de 80 espèces ou genres de plantes nuisibles aux prairies, avec l'indication succincte des moyens de destruction. Un dernier chapitre est consacré à l’ensilage et aux engrais verts. Source abondante de renseignements faciles à consulter, sur une des branches de la production végétale les plus importantes et les plus mal connues des cultivateurs. a Lucien CHANCEREL, conservateur des Eaux et Forêts, docteur en droit, docteur en médecine, docteur ès sciences. — Les Arbres, leur biologie, leur classification, leur culture. Cycles des connaissances pratiques forestières, en trois ouvrages. EF, d. : 63.49.58. Contribuer à la restauration forestière des régions dévastées, Mettre en valeur les millions d’hectares incultes qui sont la plaie de notre ays, à 3 HE les immenses ressources en arbres de nos colonies pour notre industrie française, Faciliter la régénération des bois particuliers, épuisés par des coupes som- bres, Reboiser nos montagnes dénudées et les bassins de réception de nos rivières pour créer des quantités de plus en plus grandes de houille blanche, Stimuler et guider la sylviculture dont le développement est intimement lié à celui de l’agriculture, base de notre puissance nationale : Tels sont les buts que s’est proposé le conservateur des Eaux et Forêts De Chancerel, en publiant, en même temps, trois ouvrages qui représentent , l’ensemble des connaissances forestières, exposées suivant une méthode scientifique mais essentiellement pratique. Il Pour comprendre la science sylvicole, il est évident qu'avant tout il faut étudier l'arbre en général, son anatomie et sa physiologie, sa biologie : c’est l’objet de l’ouvrage intitulé : Précis de Botanique forestière et Biologie de l’Arbre (Librairie Berger-Levrault, 5, rue des Beaux-Arts, Paris). VAE VAE BIBLIOGRAPHIE 361 Cette botanique forestière est la première paraissant en France. L’au- teur a adopté, pour l’exposition, un plan nouveau. Habituellement, dans tout traité de botanique on prend à part les divers membres de la plante : tige, racine, feuille, fleur; et, pour chacun séparément, on décrit à la suite : forme extérieure, anatomie, physiologie: le lecteur à déjà parcouru de longs chapitres sur la tige et n’a pas encore la moindre notion sur la racine. La logique commande tout d’abord la description de ce qui frappe la vue dans l’ensemble des divers membres de la plante, les formes extérieures, la morphologie externe. On pénètre ensuite dans la constitution intime du végétal : c’est la morphologie interne. L’anatomie de l’arbre étant connue, on peut examiner alors le jeu des organes, en d’autres termes Za physio- ogie, avec les deux grandes fonctions de nutrition et de reproduction. IT Après avoir étudié l’arbre en général, il faut passer en revue les arbres. On connaît peu les arbres de nos pays et on ignore généralement ceux de nos colonies et des régions tropicales. Il est bon de mettre en évidence les précieuses ressources qu’ils peuvent fournir. Or, il n’existe aucune flore forestière générale à la fois scientifique et pratique. C’est une lacune que l’auteur a essayé de combler, en présentant une « Flore forestière du globe » (Librairie Gauthier-Villars, 55, quai des Grands-Augustins, Paris). On y examine les principales espèces forestières, en indiquant autant que possible : 1° Leurs caractères botaniques et forestiers; 20 Leurs aires géographiques et leurs stations ; 30 Leurs sols préférés; 40 Les races diverses de chaque espèce; 5° La constitution et les propriétés de leurs bois; 6° Leurs produits de toutes sortes; 7° Leurs emplois culturaux; 8° Leurs maladies et leurs ennemis. Les sylviculteurs, les industriels, les médecins, les explorateurs, les tou- ristes trouveront dans cet ouvrage d’utiles renseignements sur les essences les plus importantes. III Quand on possède bien la connaissance des arbres, c’est alors seulement qu’on peut aborder avec fruit l’étude de leur culture. Ce sont les principes de cette culture qui sont exposés dans le Traité pratique de Syloiculture, Exploitation forestière et Boisement (Librairie Gauthier-Villars). Parmi les livres d'enseignement forestier, on trouve des ouvrages dis- tincts pour la culture des bois proprement dite, pour leur exploitation, pour leur création en vue de l’extinction des torrents ou de la correction des rivières. Ces trois ordres d’idées ne doivent pas être séparés dans un exposé entrepris en vue de l'instruction et de la vulgarisation. Boisement, sylviculture, exploitation, constituent les trois formes de l'intervention humaine sur la forêt. L'auteur a supprimé toutes les formules et dissertations trop longues; il les a réduites à des principes très précis, déduits de faits très simples; son intention a été de réunir, en un minimum de pages, avec le maximum de clarté, toutes les principales connaissances que doit posséder un sylvicul- teur ou un exploitant de forêts. L'ensemble des trois ouvrages s’adresse aux botanistes forestiers, aux propriétaires et régisseurs ruraux, aux marchands de bois, aux pépiniéristes, 362 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE à tous ceux qui comprennent l'importance économique et sociale de l’arbre Ils y trouveront la documentation dont ils ont besoin pour cultiver les bois es exploiter, boiser les terrains incultes. " S. D. Conwer.— Determination of the value of agricultural Lime (Détermi- nation de la valeur des amendements calcaires) (Journal of Industrial and Engineering Che mistry, vol. X, n° 12, p. 996. Décembre 1918). I. d. : 63.15 : 543, | L'auteur rappelle que, pour apprécier la valeur agricole des chaux et calcaires, on peut procéder soit-en dosant la chaux et la magnésie, soit en mesurant le gaz carbonique qu’on peut en extraire, soit en déterminant le pouvoir neutralisant de la matière par digestion dans une liqueur chlor- hydrique titrée en léger excès et titrage de l'acidité restante au moyen d’une liqueur alcaline. On peut, dans ce dernier cas, chauffer avec précau- tion et effectuer simultanément un essai à blanc. Le travail comporte l’essai comparatif de huit minéraux en fragments passant au tamis de 1 demi-millimètre : calcite, dolomie magnésite, phosphate calcique, gypse, wollastonite, enstatite, serpentine, sur deux sols acides caractéristiques l’un par son acidité organique, l’autre par son acidité minérale. Pour chacun de ces sols, les amendements ont été essayés par culture en pots avec du blé et avec du trèfle. Calcite /2 Wol//astonile Rock Phos. Dolornite Magnesile Entastite Effet comparé de différents minéranx d'après l'augmentation moyenne des récoltes de blé et de trèfle, la réduction d'acidité d’après les méthodes Hopkins et Jones, et le pouvoir neutralisant _ ces minéraux déterminé par titrage. La pleine dose de calcite est prise comme base et comp- tée 100, « dut Air: bas, À loin "s tés", NS ed" PER BIBLIOGRAPHIE 363 En gros, les accroissements de récolte correspondent, pour chaque roche, au pouvoir de neutralisation mesuré directement, et reconnu par examen de l'acidité restante des sols suivant les deux méthodes de Jones et de Hopkins. La valeur agricole des chaux et calcaires est mieux appréciée d’après les chiffres de pouvoir neutralisant que d’après les dosages de CaO et MgO, ou que d’après CO? contenu. Toutefois, l'examen plus précis des résultats traduits en graphiques fait ressortir (en raison du poids atomique de Mg inférieur à celui de Ca) que pour la neutralisation les carbonates se rangent dans l’ordre : magnésite, - dolomie, calcite, tandis que d’après les augmentations de récolte, l’ordre est inverse : calcite, dolomie, magnésite. Ch. Guyor, ancien directeur de l’École nationale des Eaux et Forêts. — Le reboisement et la conservation des forêts privées. Commentaire de l’article 3 de la loi du 2 juillet 1913. Berger-Levrault, libraires-éditeurs, Nancy-Paris-Strasbourg, 1920; grand in-8 de 38 pages. Prix : 6 fr. I. d. : 63.49.19. La loi du 2 juillet 1913 « tendant à favoriser le reboisement et la conser- vation des forêts privées » comprend deux parties bien distinctes. Dans la première, elle traite des forêts des départements, des Sociétés de secours mutuels approuvées, des caisses d'épargne, des associations reconnues : ce sont en réalité des forêts « publiques », qu’elle assimile aux forêts des établissements publics, et qu’elle soumet comme telles au régime forestier. C’est seulement dans une autre partie, la seule qui répond exactement à son titre, qu’elle s’occupe des forêts des particuliers, forêts « privées » auxquelles il faut joindre celles appartenant à des sociétés civiles ou com- merciales, telles que les sociétés industrielles, les compagnies d’assu- rances, etc. Pour celles-ci, dont il est exclusivement traité dans le commen- taire que nous analysons, la loi de 1913 a pour but de venir en aide aux propriétaires en leur permettant de s’adresser à l'Administration fores- tière et de s’entendre avec elle pour la surveillance et la régie de leurs immeubles, Cette loi de 1913 est une loi de liberté : les propriétaires ne peuvent être forcés d’abandonner, même temporairement, par contrat, aux agents admi- nistratifs leurs droits de surveillance et de régie; de même que l’Adminis- tration est toujours libre de refuser d’intervenir, ou de subordonner son intervention à telles conditions qu’elle estime nécessaires. Enfin, la déléga- tion consentie par le propriétaire et acceptée par l’Administration peut être partielle, s’appliquer soit à la surveillance, soit à la régie, séparément ou cumulativement. Ainsi, le propriétaire pourra trouver grand avantage à confier seulement à l'Administration le soin d’assurer la garderie, de faire constater les délits, de poursuivre les délinquants au moyen de procès- verbaux, etc. : Il est, de plus, expressément entendu, dans le règlement d’administra- üon publique et dans les circulaires administratives, que les tolérances actuelles, consistant dans des autorisations spéciales, données sans contrat, pour permettre aux gardes de l’Administration de surveiller les bois des particuliers, ou aux agents d’y faire certains actes de gestion sur la demande des propriétaires, sont toujours maintenues. Dans ses conclusions, l’auteur estime que cette « loi Audiffred » sera sur- tout appliquée pour des forêts importantes, appartenant à des êtres de droit, notamment à des sociétés financières ou industrielles, ou bien gre- vées de droits d’usufruit ou d’usage. Quant aux autres propriétaires, pour la conservation et surtout pour la régie de leurs immeubles, le statu quo leur suffira. 364 ANNAEES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE RABATÉ (E.). — Le nettoyage des champs de blé avec l’acide sulfurique. — Une brochure, 11 pages, Office Agricole régional du Sud-Ouest. I, d, : 63.259 : 546.223. L'auteur poursuit depuis 1906 des expériences en vue de détruire les mauvaises herbes au moyen de l’acide sulfurique dilué. La concentration la meilleure serait de 8 à 10 litres d’acide à 65° dans 100 litres d’eau; le traitement peut avoir lieu du 15 janvier au 25 mars, suivant l’apparition des herbes à détruire. Les épandages tardifs ne sont pas à conseiller. L'auteur emploie 400 à 500 litres par hectare. Les pulvérisateurs en cuivre serviront à l’épandage, à condition de les rincer abondamment à l’eau après chaque séance de travail. PA Le Nitrate de chaux granulé fabriqué avec l’azote de l’air. — 1 brochure, 22 pages. 282, boulevard Saint-Germain, Paris. I. d. : 661.983.1. Cette brochure de propagande contient divers renseignements sur la fabrication, l'efficacité et le mode d’emploi du nitrate de chaux de Norvège BURBAN (E.). — Petit précis de chimie à l’usage des agriculteurs. — 1 bro- chure, 36 pages. — Éditions de la Délégation française des Producteurs . du Nitrate de soude du Chili. E. d. : 63 : 54. Les agriculteurs sont quelquefois un peu perdus en présence des engrais chimiques. N’ayant aucune notion de chimie, comment peuvent-ils com- parer ou différencier les engrais d’après la nature de l’élément fertilisant? Cette brochure donne succinctement ce qui est indispensable pour un pra- ticien, tant au point de vue chimique qu’au point de vue biologique. Guyor (G.). — Petit manuel de l’arboriculteur. — 1 brochure, 38 pages, éditions de la Délégation française des Producteurs du nitrate de soude du Chili. I. d, : 63.4. Brochure de propagande et de vulgarisation, BurBan (E.). — Herbages et prairies. — 1 brochure, 26 pages; éditions de la Délégation française des Producteurs du nitrate de soude du Chili. EL. d. : 63.331.12. Brochure de propagande. CoRMtER (P.). — Comment produire plus de céréales? — 1 brochure, 53 pages; éditions de la Délégation française des Producteurs du nitrate de soude du Chili. I, d. : 63.31. Brochure de propagande. CoRMIER (P.), — La culture simple et raisonnée des plantes sarclées et indus- trielles. — 1 brochure, 66 pages; éditions de la Délégation française des Producteurs du nitrate de soude du Chili. EF d, : 63.34.19. Brochure de propagande, Guyot (G.)., — Petit Manuel de l’agriculteur-éleveur., — Brochure, 46 pa- ges; éditions de la Délégation française des Producteurs du nitrate de soude du Chili. E d, : 63.881.8. Dans cette brochure l’auteur conseille la culture des plantes fourragères annuelles qui permettent d’obtenir des fourrages verts toute l’année. BIBLIOGRAPHIE 365 Guyxor (G.). — Petit Manuel du jardinier amateur. — 1 brochure, 66 pages; - éditions de la Délégation française des Producteurs du nitrate de soude du Chili. I. d. : 63.5. L'emploi des engrais chimiques s’impose à l’heure actuelle dans le jar- dinage, car le fumier est rare et coûteux. Cette brochure de propagande contient des formules d’engrais et divers renseignements sur la culture des légumes. LErèvRE (J.). — Les primeurs dans le Midi. — Brochure, 50 pages, édi- tions de la Délégation française du nitrate de soude du Chili. ?. d. : 63.51. Cette brochure de propagande intéresse les maraîchers du Roussillon, du Languedoc et de la Provence. LErèvRE (J.). — Petit Manuel du viticulteur. — Brochure, 84 pages; édi- tions de la Délégation française du nitrate de soude du Chili. F. d, 63.46, Cette brochure contient des renseignements sur l’établissement du vi- gnoble, et son entretien, sur les variétés, sur les fumures et sur les maladies de la vigne. François (L.). — Les semences des plante: cultivées et leur détermination. — 130 pages, 116 fig., Libr. Agric. Maison Rustique, Paris. 14919. I, d. : 63.195.1. L’auteur, ingénieur agronome, chef des travaux à la Station d’Essais de Semences de Paris, a l’idée vraiment excellente de publier sous une forme commode ses tableaux de détermination, parus pendant la guerre dans les Annales de la Science agronomique. Is sont ainsi mis à la portée d’un plus grand nombre de lecteurs. Il est inutile d’insister ici plus longuement sur la valeur pratique et scientifique du travail de M. François qui est unique en son genre dans la littérature agricole et dont le besoin se faisait sentir. Les nombreux desseins sont particulièrement à signaler par leur tlarté et leur précision qui facilitent considérablement la détermination des semences Cet ouvrage est indiqué pour tous les agriculteurs. DEcHAMBre (Paul). — Le Chien. — Vol. in-16 de 248 pages avec 37 gra- vures et 20 planches hors texte; prix, 15 fr. Librairie. Agricole de la Maison rustique. Paris. E. d. : 63.67. Le chien est intéressant à de multiples points de vue : tantôt, c’est un animal de trait ou de bât, tantôt, c’est le collaborateur intelligent du berger et du vacher, tantôt, c’est le gardien de nos maisons ou l’auxiliaire du poli- cier ; on connaît les nombreux services rendus par le chien pendant la guerre (recherche des blessés, aide aux sentinelles, transport d’ordres ou de muni- tions, etc.). Pour la chasse, son instinct et ses aptitudes physiques l’ont fait utiliser comme chien courant chassant à vue ou à l’odorat, comme chien d’arrêt ou simplement pour faire lever le gibier vivant ou pour retrouver et rapporter le gibier blessé ou mort. Il est enfin des chiens destructeurs de vermine et d’autres dont la viande est consommée par l’homme. Il y a le chien de sport et le chien d’agrément de toutes tailles. L'utilisation du chien a servi de base à bien des classifications pour les multiples races des chiens; mais cette méthode n’est pas rationnelle. Il faut lui préférer celle adoptée par l’auteur, qui groupe les chiens d’après les 366 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE caratères ethniques généraux tirés de la silhouette corporelle, des propor- tions, du poids et de la taille, en y ajoutant ceux très importants fournis par les poils. La description de chaque race, faite avec une précision re- 4 constitue un document précieux qui sera apprécié de tous les ecteurs. La reproduction et l’élevage du chien doivent être l’objet de grands soins pour obtenir des sujets de race pure. Le logement des animaux, s’il est conçu suivant les règles de l’hygiène, évitera les maladies. Quant à l’alimentation, elle est trop souvent laissée au hasard; il existe pourtant des formules de rationnement pour le chien comme pour les autres animaux; la période"des restrictions alimentaires a mis en évidence la nécessité de règles établies suivant des données scientifiques. C’est le dressage qui développera les facultés naturelles du chien; pour le mener à bonne fin, il faut bien se pénétrer des principes généraux exposés par l’auteur et se reporter aux chapitres spéciaux concernant le chien de trait, le chien porteur et le chien de berger. L'œuvre de l’éminent professeur à l’École d'agriculture de Grignon et à l’École vétérinaire d’Alfort retiendra l’attention de tous ceux qui s’inté- ressent au plus fidèle compagnon et auxiliaire de l’homme. Une illustration particulièrement soignée ajoute à l'intérêt de cet ou- vrage. Des planches tirées d’après les aquarelles originales d’artistes de talent bien connu, O. de Penne et Barillot, fournissent une documentation hors texte abondante, artistique et précise que complètent de nombreuses reproductions de dessins et de photographies. PE Merrz (J.) et DesmouLins (J.). — Le paiement du lait suivant sa richesse en matière grasse. — 1 volume grand in-8 de 108 pages avec planches et gravures. 6 fr. Librairie Agricole de la Maison Rustique. Paris. E. d, : 63.71.0033. Ce volume pourrait s’intituler manuel à l’usagé des directeurs de laite- ries coopératives, car ils y trouveront toutes les notions indispensables pour la bonne organisation de leur usine. Cet ouvrage se divise en trois parties. La première expose les conseils relatifs à la création d’une Société coo- pérative et à l'installation de son local : quantité minima journalière de lait, capital, emplacement du local, matériel mécanique et ustensiles, etc. Dans la seconde partie qui traite de l’exploitation, les auteurs étudient les méthodes de ramassage du lait et préfèrent le ramassage en pots indivi- duels. Ils insistent sur la nécessité d’évaluer le lait suivant sa richesse en matière grasse, ce qui est une question de justice pour les agriculteurs et de prospérité pour les coopératives. Ils décrivent alors l’organisation ration- nelle des opérations de réception et d’échantillonnage; la comptabilité dont ils donnent des exemples est simple et pratique. A la fin du volume, se trouve un exposé sur la pasteurisation des crèmes et son utilité. Des tableaux de lecture facile serviront aux directeurs de coopératives à prévoir le rendement d’un lait suivant sa richesse et le prix de revient de la matière première par kilo de beurre fabriqué. Des modèles de compta- bilité indiquent un grand sens pratique de la part de leurs auteurs. En résumé, nous ne pouvons que conseiller la consultation de ce livre à tous ceux qui dirigent une laiterie et à tous ceux qui ont l'intention de fonder une coopérative laitière. PL °De [. Coxprr (I.-J.). — The Carob in California (Le caroubier en Californie). IL. Jarra (M. E.) et Acero (F. W.). — Nutritive value of the Carob bean (Valeur alimentaire des fèves de Caroubes). College of Agriculture. Agric. à RÉ nés TT ES BIBLIOGRAPHIE 367 Exper. Station-Berkeley (California). Bull. n° 309, juin 1919. 12 pages, 8 figures. LE. d. : 63.6.043.29. La culture du caroubier s’est répandue aux Etats-Unis à partir de 1854. Les premiers échantillons introduits étaient originaires d’Espagne et de Palestine. Dans la première partie de leur travail, les auteurs font une des- cription botanique du caroubier. Ils étudient également les conditions de sa culture, son mode de propagation, les rendements en fruits que peuvent donner ses principales variétés, etc... La seconde partie de cette brochure, conçue dans le but de vulgariser dans le monde des éleveurs américains les propriétés alimentaires des fruits du caroubier, contient de nombreux résul- tats d’analvse, soit de gousses entières, soit de fèves de caroube. Ces résultats mettent en évidence la très grande variabilité de la compo- cition chimique de cet aliment (Voir tableau). Analyse des gousses entières. Sucres Extractifs non non réducteurs azotés Cellulose Matieres Matières Sucres Protéine brute Eau : A minérales grasses réducteurs Minimum. 9,12 1,67 3,26 1 a. 3,29 6,39 26,99 4,98 Maximum. 19,81: 3,46 15,22 3,82 18,69 41,56 43,57 17,42 Moyennei. 13,28 2,57 6,75 2,17 11,08 19,44 39,80 9:29 Les grandes divergences des chiffres qui précèdent et, particulièrement, de ceux relatifs à la protéine, suggèrent cette observation d’ordre pratique que, pour être renseigné exactement sur la valeur alimentaire d’un lot déter- miné de caroubes, destiné au bétail, ii faut faire procéder préalablement par un laboratoire à une analyse d’un échantillon moyen du lot, et ne pas se contenter seulement du chiffre donné pour cet aliment par les normes de rationnement (type Mallèvre-Kellner). Les auteurs rapportent dans leur travail les résultats d’une expérience sur l’emploi des caroubes dans l’alimentation des veaux; il résulte de cette expérience qu’un poids de 0 k. 4 des'gousses qu’ils ont utilisé s’est montré équivalent à 0 k 35 d’orge grossièrement moulu. En raison de leur grande richesse en sucre, les caroubes peuvent être utilisées dans l’alimentation de l’homme. Certains industriels américains ont mis dans le commerce des produits alimentaires renfermant des carou- bes moulues. $ A la fin de leur ouvrage, les auteurs donnent la bibliographie de 36 publi- cations relatives au sujet qui les occupe et classée par ordre chronologique de leur apparition. Dans la liste de ces publications ne figurent parmi les plus récentes que des travaux en langue anglaise. Mosséri (W. M.), vice-président de l’Institut d'Égypte, et AuneBEAau Bey (Ch.), membre de l’Institut d'Egypte, membres correspondants de l’Aca- démie d'Agriculture de France. — Les Constructions rurales en Égypte. EL, d. : 63 : 69 (62). Après avoir rapidement esquissé l’histoire de l’évolution de l’habitation rurale égyptienne, au sujet de laquelle ils citent de nombreux extraits puisés dans Essai sur l'Histoire du Génie rural de M. Ringelmann, les auteurs donnent, dans une première partie, un certain nombre d’indications par les matériaux de construction employés. Dans toutes les constructions rurales, en Égypte comme ailleurs, on utilise des matériaux pris sur place, pierres naturelles, s’il existe des carrières à proximité, pierres artificielles, 308 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE dans le cas contraire. C’est ainsi que, suivant les régions, on utilise du cal- caire, du grès, de la quartzite, du granit, de la brique ou du pisé. Les auteurs donnent toute une série de renseignements sur la nature et la qualité des gisements des pierres naturelles, ainsi que des données pratiques sur la fabrication des briques, sur les mortiers et bétons et les bois employés dans la construction. La seconde partie est consacrée aux bâtiments : CE des matériaux, emplacements par rapport aux cultures, disposition, orientation, etc. Les auteurs étudient ensuite successivement les logements des ouvriers, l'habitation du propriétaire et du personnel, le logement des animaux (équidés, bovidés, ovidés}, les abreuvoirs, le logement des récoltes et des « produits, et le logement du matériel. Enfin, la troisième partie s'occupe des petits ouvrages d’art que l’on peut avoir à exécuter dans une exploitation agricole : prises d’eau, distributeurs d’arrosage et portes-vannes, siphons, puisards et abris de machines, puits, passerelles, ponceaux, ponts, etc. Cet ouvrage, d’une grande portée pratique, grâce aux nombreux devis et plans que l’on y trouve, peut servir de guide précieux à tous ceux qui s'occupent de constructions rurales en Égypte, soit dans le choix des maté- riaux ou dans la disposition et l'aménagement des divers bâtiments de la ferme. T1 est, en outre, plein d’attraits, car il donne une foule de renseigne- ments sur cette région de l'Égypte si intéressante au point de vue histo- rique. G. PASSELÈGUE. La culture du lin, le rouissage et le teillage (Comité linier de France). — Une brochure, 27 pages: imprimerie du Progrès du Nord, Lille, 1921. I. d. : 63.341.11. Le Comité linier de France fait dans cette brochure un exposé de la situation linière. La crise traversée par la Russie produit un déficit annuel. de 200.000 tonnes de lin; dans ces conditions, cette culture devient très intéressante pour les agriculteurs français. La brochure contient des renseignements très pratiques sur la culture du lin, cette partie étant d’ailleurs due à la plume de MM. Ducloux, ingénieur agronome, et Durand, délégué de la Confédération générale des Fabricants de toile de France (variétés cultivées, assolement et préparation du terrain, engrais, semailles, soins culturaux, maladies et ennemis, récolte). L’arra-. chage du lin est une grosse question, surtout en ce moment; plusieurs arra- cheuses mécaniques ont été inventées et trois modèles sont décrits. Le rouissage agricole existe encore et est étudié dans cette brochure. Mais à côté des pratiques anciennes du rouissage sur terre et du rouissage à l’eau, existent des procédés industriels : procédé Feuillette (Voir Ann. Se. Agron., 1913, IT, p. 225), procédé Rossi, procédé Peufaillit. Ces procédés sont actuellement employés et donnent de bons résultats. Le teillage consiste à séparer la partie filamenteuse ou filasse du lin de la tige ligneuse de cette plante. Le teillage à la main a été remplacé par le teillage mécanique (moulin flamand). Depuis 1920, plusieurs teilleuses automatiques ont vu le jour, simplement énumérées dans la brochure. Le Gérant : Cu. FRrigper.. IMPRIMERIE BERGER-LEVRAULT, NANCY = PARIS - STRASBOURG TABLE MÉTHODIQUE CLASSÉE SELON L’INDEX DÉCIMAL INTERNATIONAL ANNÉE 1921 in extenso, les autres sont résumés dans la partie bibliographique. ANN. SCIENCE AGRON. — 6e SÉRIE — 1921 24 Pages 025,4 : 63 La classification décimale internationale appli- à quée aux sciences agricoles. .. 241 210 :c04 LiNHART (G.). — Nouvelle méthode simplifiée pour l'interprétation statistique des mesures biométriques. : 169 329,3 : 63 (0041) CHALOT (C.). — Consommation de la France en produits coloniaux . . . 97 3 (85) PAYEN (E.). — Le Pérou . è 332 331,87 : 63 DEMANET (M.). — L'organisation scientifique ‘du travail en agriculture. . . 236 331.881 ToussaINT (A.). — Constitution et rôle des cham- bres d’agriculture . : 299 333,9 BoREeT (V.). — Pour et par la terre. ; 174 333,9 BECKERICK (A.). — Les échanges individuels d'immeubles ruraux . : 300 333,9 LEsmaRIs (A.). — La reprise du cheptel en fin de bail. . 47 333,5 ANGLADE (M.). — Comment développer les foyers PUTAUX 2 Nes « à 299 333,9 (63) DorsenNE (J.). — L'Éthyopie . . 104 333,9 (672) Josepx (G.). — Le Cameroun . 104% 334,5 : 63 (49 UNION SUISSF DES PAYSANS! — 23e rapport annuel du Comité directeur. 342 336,2 DE MarciLrac. — Les bénéfices de 1 ‘exploitation agricole et la contribution de l’agriculture aux CHATS DUDIIQUES "2 Me. AS 300 339 63 Hirier (Henri et Joseph). — ‘La par iicipation aux résultats de l’entreprise agricole. at 300 341,5 : 66 Liver (L.). — Les dégâts subis par les indus- tries agricoles pendant la guerre . ; 233 344,6 + 63,32 : 663,5 GuizLon (J.-M.). — Caves et distilleries éoopéra- tives . . 395 8 (668) ÉconomisTE Françuis. — Le € commerce de l Afri- que Occidentale française . . "343 43,49,194,194,4 SCHAEFFER. — Conversion en futaies Ales de taillis sous futaies. . 36 N. B. — Les mémoires dont les titres sont composés en caractères gras ont paru 370 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE Pa 535 HuyGnens (C.). — Traité de la lumière. . en 541 ViGNERON (H.). — La théorie des ions. . . 89 541 Le CHATELIER. — Sur les doubles décompositions salines et leur représentation géométrique. . . 89 541 Harvey (R.-B.). — La relation entre l’acidité totale, la concentration de l'ion hydrogène et la saveur des solutions acides. . . . 102 43 ARREGUINE (V.). — Méthode pratique de déter- mination du point d’ébullition avec de petites quantités de substances. * 90 513,2 : 546 PorCcHER (Ch.) et CHEVALLIER (A). — La répar- tition des substances salines et des éléments minéraux dans le lait. : 351 943 : 63,72 Bruno (A.). — Un hydromètre à beurres. 88 543 :. 63,752 Viroux et MuTTELET (C.-F.). — La méthode de Bœmer pour la recherche du suif dans les sain- doux es -#e 89 543,7 : 546,41,546,46 CANALS (E.).— ‘Du dosage du calcium et du ma- gnésium dans différents milieux salins. 161 543,9 : 63,72 MEuricE (R.). — Sur la recherche de la cocoline dans le beurre . CU ete LS MRS UT EURE eat Ta UE 544,12 : 546,172 Zexcuezis (C. D.). — Une nouvelle réaction de l'ammoniaque 152,1 RE ET SN CAT ARR 945 DuBrisay (ie — La volumétrie physico-chi- mique. . . 89 545,2 AUGER (M. .). — ‘Sur l'emploi des indicateurs colorés en acidimétrie et en alcalimétrie. 333 545,2 Le GRAND. — Dosage du maltose ou du lactose en présence d’autres sucres réducteurs (emploi de la liqueur de Barfoed). 1 sat CU ETUMOUE 2 : 546, 41 et 546,46 CANALS (E.). — Du dosage du calcium et du ma- gnésium dans différents milieux salins. 334 545,5 : 547,66 LE GRAND. — Dosage du maltose et du lactose en présénce d’autres sucres réducteurs. 89 et 333 545 :546,41 EWwE (G.-E.). — Comparaison de dix méthodes différentes pour le dosage de la chaux. 333 045 : 664,12 SAILLARD (E.). — A propos du poids normal du saccharimètre français et du poids normal de 20 grammes . . 108 5458 KANTRACK (R. ). —_ Tables des indices de réfraction : huiles, graisses et cires. 334 547,2,03 Darmois (E.). — Sur la dispersion de La réfraction ; des carbures d’hydrogène. 102 547,31 + 34 : 621,421,223 SÉmicnon (L.). — Le statut des alcools, leur < ori- gine et leur destination. J 355 547,6 : 546,273 Van Gicmour (P.). — Réaction des sucres et des alcools polyatomiques dans les solutions d’acide borique et de borax, avec AUEARES applications analytiques . . 334 547,66 BRIDEL ét ARNOLD. — Sur une méthode permet- tant l'application aux végétaux du procédé biochimique de recherche du glucose. . 547,66 Invixe et Sreeze. — Constitution de polysaccha- rides. — Rapport entre l’inuline et le fructose. 165 547,66 Invixe et Srurar. — Constitution de polysaccha-, rides, — Transformation de la cellulose en glu- COBO, 15! vu PLAINE pete Te Pat la +) S'RNTLRS STAR 1654 TABLE MÉTHODIQUE JA : Pages 547,663 : 581,197 CHauDun (Mile A.). — L’inversion diastasique du à saccharose. — Lois de l’hydrolyse. . . . : 10088 547.664 ARpiN. — Classification industrielle des amidons 9 et des fécules. — Leur dénomination commer- DE ERAVE M Mes ere d'oeut E28 547,664 SAMEC et MAYER (A. f — Sur la substance organi- que .fondamentale de l’amylopectine. . . . . 165 547,664 Kerg (J.). — Sur une combinaison de l’amidon avec l’acide phosphorique. . . 102 547,664 SMALL (J.-C.). — Dosage de l amidon soluble en. présence de l’amidon et des dextrines. . . . 102 947,664 CourTOonNE (H.).— De l’action contraire des chlo- rures et des sulfates solubles sur les matières DEAN LAC SON FO TER MS ANR Er AO 547,73,34,03 DE MALLEMANN (R.). — Sur le pouvoir rotatoire des acides tartrique et malique en solution. . . 102 547,763,% LomBarD (M.). — lrocédé de recherche de la fluorescéine dans ses solutions très étendues. . 334 547,785 Dusosc (A.). — Le camphre et sa synthèse. . . . 358 581,101,8 el 63,295,1 Mièce (J5.). — Action de la chloropicrine sur la faculté germinative des graines. . . 87 581,13 Journée. — Évolution des doctrines relatives à à l’aiimentation végétale . . . . 87 581,132 Mazé (P.). — Sur le mécanisme chimique ‘de L' as- similation du gaz carbonique par les plantes MENTON NL ARE PR UP MEET Étilres Dc saute PO 581.132 BriGes (G.-I.). — Développement de l’activité ; photosynthétique durant la germination. . . 335 581,132% 63/3492: ZamARON (M.). — Influence de l’éclairement sur les betteraves. . . . 91 DSL132/:163,332;1 Cozin (H.). — Action de là HR ra sur 4 Hcbesse saccharine de la betterave . . . 91 581,132 : 63,332,1 Mazé (P.). — Recherches sur l'assimilation du gaz É carbonique par les plantes vertes. . . . 90 581,14 RrPpeL (A.). — Sur la courbe d’accroissement des DIRE SRE tes 2 RO 581,19 TayLcor (T.-C.) et Nezson (J.-M.). — Matière grasse combinée à l’amidon . . . . 88 581,19 Lacaru (H.). — Sur le rôle respectif des trois | bases : potasse, chaux, magnésie, dans les plantes GHLDLVÉ ES AE TN er EE re SES PR EE OO 581,19 TANRET (G.). — Sur la présence d'acide quinique | dans les feuilles de quelques conifères . . . . 91 581,19 : 546,66 STOKLASA (J.).— Sur la répartition de l'aluminium dansle règne végétal: 1. 102 581,19 : 547,15 Fosse (R.). — Synthèses de l’acide cyanique par | oxydation des substances organiques; nouvelles méthodes d’analyse de ce corps. . . . 164 981,19 : 547,66 BourQuELoT et Bripez. — Recherche et caracté- risation du glucose dans les végétaux par un procédé biochimique nouveau . . . . . . . . 164 581,19 : 547,78 . CrAMICIAN (G.) et RAVENNA (C.). — Sur la signifi- cation biologique des alcaloïdes dans les plantes. 103 581,1944 - Macx (F.) et LeDErLé (P.). — Contribution à la i détermination de la teneur en alcaloïdes du MIpIn Re 341 581,19 : 63,411,2 Power et CHESNUT. — … Principes odorants des 372 581,197 581,197 581,197 581,197 581,197 581,197 581,197 581,197 581,197 581,197 581,197 : 581,3 “581,197 9 11,542 588 (1 —-2 589,91 589,91 584,91 589,91 589,95 589,95 . 589,95 589,95 591,12 591,19 591,19 591,19 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE 546,71 : 63,71 63) : 047;786 : 63,71 : 63,71 pommes, formation RE acétique dans les fruits mürs . . . . LÉ C Eh CE de Némec (A.) et Ducnon (F. ). — La vitalité des graines et leur activité diastasique . . à Riprez (A.). — L'existence d'enzymes dédoublant les hémicelluloses dans les graines au repos et la solubilisation prétendue des hémicelluloses par tes enzymes des animaux supérieurs. Van LAaEr (M.-H.). — Sur l'existence d’une émul- sine dans l'extrait de malt. — Sur l'existence d’une lipase dans l'extrait de malt. AmgarD (L.). — Sur l’amylase; son dosage; méca- nismé de la digestion amylolytique. WILLSSTATTER, OPPENHEIMER @l STEIBELT. — La maltase de la levure . WILLSTÂTTER €@t-STEIBELT. — Détermination ‘de la maltase dans la levure. MaesTriNi. — Les enzymes du malt. + À BERTRAND (G.) et Compron (A.). — Influence de la température sur l’activité de la salicinase. . AmBARD (L.). — Sur l’amylase; son dosage. — Mécanisme de la digestion amylolytique. . BERTRAND (G.) et Compron (A. — Sur une curieuse modification de l’amygdalinase et de l'amydalinase due au vieillissement. . Van DER Haar. — La non nécessité du manganèse pour la molécule d’oxydase et la théorie de Bertrand. é ITTENR ES 2 MAQuENxNE (L.) et DénoussY (E) — Influence des matières minérales sur la germination. Couvreur (E.) et Cnosson (P.)}:— Sur le mode d'action des présures végétales . . . . LuMIÈRE (A.). — Action nocive des feuilles mortes sur la germination . Correvon (H.). — Les mousses et les sphaïgnes dans les cultures . . ErFrronT (J.). — Sur la relation entre l accroisse- ment des cellules et la production des enzymes. Lampirt (H.). — Le métabolisme de l'azote chez le saccharomyces cerevisiae . . 6 ve LPS Farmer, Nezson et SHerWop. — Influence du milieu sur la croissance de Ja levure. Tromas (P.). — Recherches sur les protéiques de la levure . . 3 KAYSER. — Microbiologie agricole. 5 Ricuer (Ch.), Me Bacaracu (E.)et CarDor (H. . — Les alternances entre laccoutumance et l’anaphylaxie, — Études sur le ferment lac- dub rite PTE CT KaysEer (E.). — Le terment lactique | < GORINI, — Rocher hes sur lès ferments lactiques: Lavoisier (L.). — Mémoires sur la respiration et la pénépirétion des animaux. MasayosHi SATO, — Sur la ES de l'amylase dans le lait et le fromage. . . ReYcHLer (A.). — Action de l’eau sur r la laine. ù Descrez et Mooc. — Influence de quelques bases 591,19 591,19#.63:71 593,1 59571 59,57,165 595,72 59576 el 63, _.. 59576 et 63.276 : 608,1 (44) 6 (01) 614,321 614,321 614,321 614,321 614,32 (499) 61,4312 : 614,312 : 664,6 614,321 619 621,2 621,2 621,24 621,24 62#,311,21 : 63 621,67 621,69 612,76 TABLE MÉTHODIQUE organiques et de leur chlorydrate sur l’activité de l’amylafe)pañcréatique:. "200, BERTRAND (G.) et VLapesco (R.). — Recherches sur la répartition du zinc dans l’organisme du cheval. . BarTHEL (C.). — Valeur de l'épreuve de la réduc- tose dans la pratique laitière. SPALLANZANI (L.). — Observations et expérie ncees faites sur les animalcules des infusions. 3ORDEN (A.-D.). — A biological eu of the Red Date-Palm Scale. Mayné. — Un insecte nuisible aux noix palmistes. Uvaror (B.-P.1. — À Revision of the genus. LEe£Frmans (S.). — De Klappertor. LEEFMANS ($.) — De Palmsnuitkever. BARÈS (J.). —. L'invention et l’industrie française. BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ D'ENCOURAGEMENT POUR L'INDUSTRIE NATIONALE. — ['organisa- tion de la documentation technique et indus- trielle en France . Porcner (Ch.). — La détermination de La fraude du lait par écrémage. . . Bourtez. — L'analyse indirec fe dé Le mouillage du lait. NE PANISSET {L.). — Nécessité de l'analyse microbio- logique en face de l’insuffisance de l’analyse chi- TRÉQU EC ER ARR EN Den AE SNS D PER NE CaILLOUX (H.). — Lait naturel suspect de mouil- lage et d’écrémage; influence de l’alimentation. Fezipe (T.-A.). — A Volumetric méthod for the de- termination of lactose by alcaline Di permanganate . . He GôorAUSsON. — L’inspection du lait dans une ; ville hollandaise. ARPIN (M.). — La fraude du pain par addition d’eau . . HoTon. — Peut-0 -on falsifier le pain par incorpora- lion d’un excès d’eau? . . PorcHeRr (Ch.). — Au sujet de la fixité du taux ‘du lactose dans le lait . ë Misson (L.). — Notes complémentaires sur “Ja Piroplasmore ou Tristoza . : LEMARCHAND (J.). — L'aménagement du Rhône. La Porte. — De l’utilisation des courants de ma- rée sur les côtes de France. Durour (H.). — L’usure des turbines hydrauli- ques et les moyens d’y parer. . BErGsTROM (I.-M.). — Les progrès récents. dans l’utilisation de la force hydraulique. R1GoTARD (L.). — Houille blanche, électricité, agri- culture Fa Van Muypen et Varor 1 — Électro-pompe à piston pour usages domestiques et industriels. . PapADOPOULO-SANTO-RINt (P.). — Considérations statiques sur le calcul des ancrages des conduites forcées en métal . fn BACLÉ (L.). — La destruction systématique par les 373 Pages 93 96 +08 344 109 344 344 TE, Papas h dd 374 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE 63 (059) 63 (059) : 63,311 63.0721 63.0721.5957 63,0722 63,11 63,111,3 | 63,113 63,113 63,113 63,113 63,113 63,113,2,162,7 : 547,32 63,113,3 , 63,113,3 63,113,3 Allemands des usines métallurgiques du Nord et de l’Est de la France. : Gay (A.). — Note sur quelques problèmes d' hy- draulique . . BorDEAUX (L.). — L'aménagement du Rhône. — Coup d’œil d'ensemble sur l'aménagement du Rhône au point de vue navigation, énergie et irrigation. — Un certain nombre de données numériques . . FROTÉ (E.). — Construction et ‘applications ‘de dispositifs de barrages automatiques. É RicorarD (L.). — Utilisation des chutes d’eau de faible puissance pour les besoins des campagnes. KizirAN (W.). — La géologie et l'aménagement hydroélectrique des chutes d’eau. LIBRAIRIE AGRICOLE MAISON RUSTIQUE.— Alma- nach de la Gazette du village. ‘ COMITÉ NATIONAL DU BLÉ. — Almanach du blé en 1921 MINISTÈRE DE L'AGRICUI LTURE. — _ Arrêté fixant le tarif des analyses effectuées pour le compte de particuliers par les laboratoires du Ministère de l'Agriculture . RÉGNIER (R.). — La station ‘entomologique ‘de Rouen ve . Waynick et SHARP. — ! Variabilité de l'azote et du carbone du sol. — Degré de précision de l’ex- périmentation agricole à cet égard. . 2 BLanck (E.) et Preiss (F.). — Contribution à l’étude des ocres . . . ComBEr.— Mécanisme de la floculation dans le sol. Perir (A.). — Ie pouvoir absorbant des terres pour l’ammoniaque. . . . KEMPF (N.). — Transformation du nitrate ammo- niaco-potassique dans le sol. PeroTri (R.). — Sur la mesure du pouvoir ammo- nisant de la terre arable. NoLrTE (O.). — Sur l’action des solutions salines sur le sol . LEMMERMANN (O0. y FRESENIUS (L.) et NIESMANN (H). — Recherches sur l’action fertilisante des éléments nutritifs du sol d’après les essais de végétation et des déterminations de solubilité, ainsi que sur l'efficacité des différents ge nutritifs pour les plantes. - CHRISTENSEN (H.) et FEILBERG (N.). — “Sur dosage de la potasse dans le sol et dans les’en- grais Vox SEELHORST | (C.}, GEILMANN (W.) et HU»EN- THAL (H.).— Influence des engrais et de la végé- tation sur la courbe de sédimentation des mé- langes eau-sol . BLancx (E.) et PREISS (F. ve — ‘Contribution à l” é- tude de la composition chimique de l'argile obtenue par la méthode de sédimentation d’At- terberg . . . LEMMERMANN (0. ) el FRÉSENIUS (L. Ÿ — ! Quelques El UC 4 4 47 76 349 161 337 337 20 162 238 336 338 162 330 63,113,2 63,113,5 LA 63,113,9 63,115 63,115 62,115 63,115 63,115 63,115 63,115 63,11 : 546,183 63,115 63,11 (729) et 63,346,21 63,11 : 63,167,3 62,141 (62) 63,15 : 543 63,162,7 63,162,7 63,16 : 546,22 63,163 621631 et 63191,111 63,16 : 543 63,167,1 63,167,2 BLanck (E-)'et Press (P.). TABLE MÉTHODIQUE . remarques sur la détermination de l'acidité des sols au moyen de la méthode de l’iode. . : GELLMANN (N.) et Van HOouTEN (A.). — Varia- tions des sels solubles du sol et de la courbe de sédimentation des parcelles fumées au cours du développement de la betterave. é TurpiN (H.-W.). — Le gaz ne un de l’atmos- phère du sol. . . . Ezzer (W.)et KocnE (K.). — Synthèse de l'acide DUMAS Sr UE MOTEUR 0e TrurFFAUT (G.) et BEzssONOFF. — Augmentation du nombre des Clostridium Pastorianum dans des terres partiellement stérilisées par le sulfure. Lumière (A.). — Le réveil de la terre arable. . Kayser (E.). — Influence des radiations lumi- neuses sur un fixateur d’azote. Cowié (G.-A.). — Mécanisme de la décomposition de la cyanamide dans le sol. rs Russez (E.-J.). — Microorganismes du sol . KAyser (E.). — Influence de la matière azotée éla- borée par l’azotobacter surle ferment alcoolique. 375 Pages 336 Kayser (E.). — Influence des radiations lumi- neuses sur l’azotobacter. Harrison (W.-H.) et SURENDRALAL Das. — La rétention des phosphates solubles dans les sols calcaires et non calcaires. . . . PRescoTT (J.-A ). — Sur l’activité bactériologique des sols en Égypte . RicoTarDp (M.). —_. Composition de terres des Antilles françaises et appréciation de la ferti- DC Re RS DRE à MTS DE VUE SE 2 SMITH-CORNELL (R.-$.,. — Quelques effets des sels de potasse sur les sols. Mosséri (V.-M.). — Note sur l'assainissement des terres de la Basse-Égypte . . . . ConnEr (S.-D.). — Détermination de la valeur des amendements calcaires. . . Muzer (P.). — Dosage de l’acide phosphorique : so- luble au citrate dans les superphosphates. FRoIDEvAUX et VAUDENBERGHF. — Dosage de l’azote ammoniacal dans les engrais complexes à base cyanamide calcique et de sels ammosiacaux Nicocas (G.). — Contribution à l’étude du méca- nisme de l’action fertilisante du soufre. — Action sur les plantes de l’azote des produits qui se forment dans la conservation du purin par le formol. . PrEe1FFER (Th.). — Influence de la jachère et des fumures au fumier sur le rendement des récoltes et le bilan de l’azote dans le sol . Demoussy (E.). — Engrais, amendements, pro- duits anticryptogamiques et insecticides. PeroTTi (R.). — L/'azote des cyanures dans les engrais ELLET (W.-B.) et, Harris (W. ae — Fabrica- tion de composts avec phosphate brut et soufre . . £ 100 376 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE 63,167,23 Cnewicaz News. — Emploi des scories de dé- phogphoration:/ HA MMPS 7 nette ele 63,167 : 546,263 CÉRIGHELLI (R.). -— Emploi de CO? conime aise atmosphérique, . . ; 63,171 : 621,313 JULIEN (M.). — La moloc ulture ‘électrique PE ses possibilités, 63,191,13 YouxGgLoop (B.*. — Systèmes d’assolements hour les terres noires du Texas . 63,197,1 FRANÇOIS (L.). — Les semences des plantes culti- 63,198,4 (51) 63,2 63,2 63,21,22 : 66,32 63,218 : 546,13 63,24 63,259 : 546,223 63,2 : 63,342,18 63,265 63,27 et 63,294 63,27 63,27 63,27 63,272 63,275 63,276 : 63,491,32 63,27 : 63,341,13 63,27 (64) 63,277 63,278 63,279 et 59,579 63,29 62.2931 63,29,4 63,2944 vées et leur détermination . . É ÉCONOMISTE FRANÇAIS. — La produce tion agricole en Chine. : ; ANNALES ÉPIPHYTIES. — | Rapport phytopatho- logique 1919:1920. EriKSsON (J.). — Les maladies cry ptogamiqués des plantes agricoles et ieur traitement. ; CouLouma.-— Effets de la sécheresse sur les moûts de 1920 . . RTL ESS JR SUIS NES RES GUÉRIN (P.). — L'action du chlore et de certaines vapeurs Sur les plantes supérieures. Howarp (S.) ét Fawcerr. — The temperature relations of growth in certain parasitic fungi. RABaTÉ (E.). — Le nettoyage des pe de blé avec l’acide sulfurique . . . MaUBLANC (A.) et NaAveL (C.). — Sur une maladie du palmier à huile aux îles San-Thomé et Prin- cipe. . . GARMAN (Ph. ). — un study ol the Bulb miîte. GiBson (A.).— Common Garden Insects and their control 1 PORTER ES A - Los Tisanopteros. ? REED (C.-$.:. — Notas NT REES sobre « Galleria mellolla re ARE CHITTENDER (F.-H.) el Mans (H. OX : — Thé bean ladybird . VAYSSIÈRE (P.).- rocain. BACKkER (A.-C. . —— | Généric classification of the rire Di family Aphididæ : RÉGNIER (R.). Un ennemi du peuplier ou cica- delle du peuplier. : VuiLLeT (J.). — La larve de la tige du cotonnier. VAYSsiÈRE (P.). — Les insectes nuisibles aux cul- tures du Maroc. É Rougaup (E.). — Les mouc iches tsétsés e en Afrique Occidentale française. . . TREHERWC (R.-C.). — Some Notes on the Fruit Worms of British Columbia . . r» . CaorarD (L.). — La fourmi d'Argentine. FEeyrAUD (J ) — Une société communiste dans une souche de pin : La cité des termites Parzzor (A.). — La lutte contre la cheimatobie par les ceintures gluantes. . BLAKESLEE (E.-B.). — Use of toxic gases as ; pos- sible means of control of the Peach-tree Borer. - La ns contre le criquet » ma- QUuAYLR (H.-J.), — ki ca with SE. Hyore, cyanic acid , UFR FERERIY 62,294 63,294 63,2944 63,295 63,29,51 63,29,51 63,29,53 63,29,53 : 546,56 63,31 63,31,1972 63,313 : 581,155 63,31,38 63,313 63,315 63,315 63,315 (62) 63,316 63,316 . 6646 63,317 63,317 63,33 63,331,12 . 63,331,3 63,331,429 63,341,11 63,341,11 (063) 63,341,13 63,341,13 : 31 63,341,13 (62) : 581,158 63,34,19 63,342,18 ANN, SCIENCE AGRON. TABLE MÉTHODIQUE ParzLor (A.).— Le traitement simultané des ma- ladies cryptogamiques et des insectes parasites des arbres fruitiers . FeyrTaup (J.). — Essais de bouillies mixtes pour le traitement des arbres fruitiers . GRAYAND (G.-P.) et HULBERT (E.-R:). — | Physi. cal and chemical properties of liquid hydrocyanic RUE TE EP AT R n ne vet li dot el à Frzinr (W.-P.). — Further tests of dry sulfur compounds for the control of the San Jose Sclae. Juizcer (A.) et PASQUET (Ch.). — Le Pyrèthre. MreGe (E.). — Action de la chloropicrine sur la faculté germinative des graines . - VizzepiEeu (M. et Mme G.). — De la non- toxicité du _ cuivre pour le mildiou. Fax (E.). — Résumé des discussions relatives au pouvoir anticryptoganmique des sels de cuivre. Cormier (P.). — Comment produire plus de cé- réales . . . . NoLTE (O.). — Sur le traitement de la paille par la soude caustique et la chaux à froid . BLARINGHEM (L.). —— Études sur les hybrides d’orges se VIEILLARD (P.). — La standardisation des produits APHICOIOSES ESSOR RL NE DRE fr PO TE Te Henry (G.-W.). — L’orge mariout à propos de la culture de l’orge en Californie . Weiser ($.). — Dégermage du maïs. VigiLLARD (P.) et TraAn-VANn-Hou. — Le sucre de maïs . . , PRESCOTT. (J.). — | Influence de l'azote et ‘de l'es- pacement dans le rendement du maïs en Egypte. Purremans (H.). — La culture moderne du riz au point de vue technique et re: 6 GoBErT (L.). — Fleurage de riz. : Prépazzu (A.). — Le Sorgho; son à ia pour Vali- mentation du bétail . à BousquEeT (M.). — Fabrication américaine des balais de sorgho . ds DENAIFFE et COLLE DENAIPFE. - — Manuel pratique de culture fourragère . : BunBan (E.). — Herbages et DES Guyor (G.). — Petit manuel de l'agriculteur- éleveur . . . PRESCOTT (J.). — “fa digestibilité du Bersim. COMITÉ LINIER DE FRANCE. — La culture du lin, le rouissage et le teillage. ComPTES RENDUS DU CONGRÈS RÉGIONAL Du LIN. ScHRiBAUX (E.). — Désinfection des graines de coton par la chaleur sèche . . PAyEN (E.). — Le coton. : Mosséri (V.-M.). — Note sur la purification et l'amélioration des cotons égyptiens. CoRMiEr (P.). — La culture simple et raisonnée des plantes sarclées et industrielles. : PorrATon (L.). — Exploitation du palmier à huile à la Côte occidentale d'Afrique. 19 ot — Ge SÉRIE. — 1921 377 Pages 348 347 340 378 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE 63,3:2,18, 63,312,19 ! 63,343,3 63,343,3 63,343,3,: 546,13 63,343,3 : 547,66 63,343,3 : 347,66 63,344,2 63,345,11 (43,4) 63,345,21 63,345,21 63,346,11 63,346,24 — 27 (675) 63,347,2 63,347,9 63.348.3 | 63,4 63,411,9 ] 63,413,1 ! 63,413,2 63,413,9 — 24 63,414 (1 — 2) 5 63,421 — 2! 63 (43) 63,439 63,46 63,46,195,7 (43,33,1) 63,46,197,6 63,46,278 63,49 63,49 (0) Pages Henry (Ch.). — Quelques variations du cocotier 3 COMME ER PE RE RE PSE PERTE ACHART (A.).-— Les produits du « Mowra ». . . . 99 GRÉGoIRE (A:). — Notes sur le sirop de bette- TAVO Ste. 2 93 BULLETIN OFFICIEL DE | RENSEIGNEMENTS AGRI- © coLESs. — Travaux de la Commission chargée de l’étude des questions relatives à l’accroissement du rendement en sucre des betteraves. . . 87 SAILLARD (E.). — La teneur en chlore de la bet- terave à sucre pendant la végétation. . . . 152 Vorocecx (E.). — Sur les PER PEER des betteraves pourries. . . 339 CoziN (H.). — Les hydrates de carbone de la feuille de betteraves. . . ….".. 335 PRUD'HOMME (E.). — Maniocs du Cambodge. M NETOR MewEer-FERBER. — La culture du houblon fin en AISACES 247 r. 236 PARFUMERIE MODERNE. — Production de la vanille dans les colonies françaises en 1919. . . . . 332 MaRaAsT (C.). — Vanilleries sous cocotiers dans le Bas-Sambirano .. . . 98 FALETTI (E.). — Conseils pratiques pour Ja culture du tabac aux colonies. . . . 98 MAYNÉ (R.). — Insectes et autres animaux attac quant le cacaoyer au Congo belge. . . . . 349 CayLa (V.). — État actuel de la production du eamphres #5. 96 PRUDHOMME (IE.). — Les fruits ‘du Rhus succe- danea d'Indo- Chine et la « cire du Japon ». . . 98 Capus (G.). -— Des possibilités de la culture du quinquina en Indo-Chine . . , . 96 Guyxor (G.). — Petit manuel de l’arboriculteur. 346 Cono1T (P.-J). — Caprifigs and Caprification. . . -105 ZaAvALLA (C.-M.). —- Industrie de l'olivier en Men- à (14 7: RES LEE ane LEP D GE CRUE LT GE RiGorarD (L.). — Culture du noyer en France. . 1 RivEeRA (V.). — Sopra l’azione del Fomes fulvus. 350 KeLLey (W.-P.) et THomas (E.-E.). — Action des sels alcalins sur les orangers et les citronniers. . 160 PEYRONEL (B.).-— La forma ascofora della « Rha- codiella Castaneæ » agente del nerume delle Castapgne. "sois EN Te Re TN ND TETE Maupas (A.). — Un type de petile ferme alle- mange moderne. 108 PUIS OBréNovirs (M.). — Étude agronomique sur la Batchka en 1919 . : .. #87 LEFÈVRE (J.). — Petit manuel du viticulteur. . 365 GaLricr (N.). — La construction du vignoble ChAMPENOIS (+ MAN ET AN TND Caurss (W.-V.),. — Production industrielle du sirop de raisin . . . ’ 300 FEYTAUD (J.). — Recherches s sur rl’ ’eudémis ‘et la cochylis dans le Bordelais 1918 et 1919. , . . 350 CHauvEAU (Dr), — Les forêts de protection et la crue de l’arc . , ."”, > VAT ADR Hurrez (G.). — Économie forestière, a: ee PAT LTÉE LES 63,419,13 — 243 63,49,19 63,49,19 63,49,58 63,5 63,51 63,5,16 63,522,2 — 24 63 : 64,54 (0) 63 (54). 94 3 : 989,95 636,011 63,6,043 636,04321,15 636,04323 63,604329 63,6,043,29 636,0432 : 636.0432 : 636,0432 : 63: 63,62 (494 63,64 6331 1972 6331 1972 63,491 6,23 ) 65,65,06 et 63,69 63 : - TABLE MÉTHODIQUE Peyronez (B.). — La forma ascofora dell’ Oidio della quercia à Roma. . . BourGurT.— Les déboisements dù Ballon d'Alsace. GuxorT (Ch.). — Le reboisement et la conservation des forêts privées. . . He CHANCEREL (L.). — Les arbres, leur biologie, leur classification, leur culture. GuyoT (G.). — Petit manuel du jardinier ama- leur. LEFÈVRE (J.). — Les primeurs dans le “Midi. PETIT (A.). — Les engrais en horticulture . CozizzA (C.). — Description d’une maladie des feuilles d’iris produite par un champignon infé- MEURT OUPS DRE ne de en el De RG BurBAN (E.;. — Petit précis de chimie à l’usage des agriculteurs RE Re Mr nee MirscHEeRLICH (E.-A.). — Contre la loi du miri- muin de Liéb'g . À LEAKE (H.-M. } — Bases de la pratique agricole et de l’économie rurale aux Indes. É Kayser (L.). — Revue de microbiologie agricole. ForBin (%.). — La domestication du renard argenté . . EXPERIMENT STATION Recorr. —- Chambre respi- ratoire pour grands animaux domestiques. W£isEer (S.) et ZEITSCHEK (A.). —- Sur la compo- sition chimique et le rendement du maïs vert récolté à différentes époques. Brroux (Ch.). — L'acide cyanhy eue ‘des ‘tour- teaux/dé’lin 27, Weiser ($5.) el ZELTSCHER (A). — “Sur “le aite ment chimique de la paille. Ë Conpit (1.-J.). — Le caroubier en C jalifornie. Honcamp (F.) et BaAumANN (F.). — Traitement de la paille par la chaux avec et sans pression. . Honcamp (F.) et BAumAnNN (P.). — “Traitement de la paille par le carbonate de soude. Encezs (O.). — Sur la composition chimique et la valeur comme fourrage des feuilles et des me- nues branches d’un certain nombre d'arbres à différentes périodes de la végétation. IMPRIMERIE MODERNE D'ARRAS, — - Les explosifs en agriculture . . . Kuunr (E.). — Le cheptel ss suisse. . Hair (B.\ et STEENBoCK. — Dans quelles propor- tions les protéines du lait doivent-elles être ajoutées aux protéines des céréales. : BABET-CHARTON (Mme), — Les sous-produits de la basse-cour et du clanier. Linper (L.). — Les déprédations allemandes dans l’industrie agricole; les reconstitutions. DEcHAMBRE (P.). — Le chien, . MAyNÉé (R.). — Les PRES agricoles du Congo belge . . BETrset HumpmRies. — Tracé des plans des fermes. Mossérr (W.-M.). — Les constructions rurales en Égypte . . . . . 380 63,71 63 (71) 63,71 63,71 63,71,0922 63.71.0022 (64) 63,71,0023 63,71,0023 63,71,0025 : 546,66 63,71,0035 63,71,0041,3 63,74,0046,2 63,71,0046,2 661,72 661,983, Il 661,983,3 661,983,3 662,63 662,991 662,991 : 63461976 66,32 663,231 66,32,0022 66,32,0044 66,32,0048 : 665,3 66,321 : 547,734 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE LeBaiLzy (Ch.). — Conservation ou disparition de la virulence du lait aphleux, au cours des manipulations qui suivent la traite. ForcKEL (Ch.). — Quelques remarques sur | agri- culture dans la province de l’Alberta. PorcHER (Ch.) et Panisser (L.). — Recherches expérimentales sur le colostrum. . . . Fonzès-DIAcoN. — La constante moléculaire approchée et les laits de Montpellier, . AVENEL (A.). — La question du lait dans la région de Paris. LEROY (A.i. — Production laitière et ‘composition du lait des vaches marocaines. . . . Beau (M.j. — Les matières albuminoïdes du lait. LEDENT we )}. — Contribution à l’étude du sérum de lait. AY Drouizzy. — Les emplois de l aluminium en lai- terie ., :. MErTz (J.) et DESMOULINS (J. su — TES paiement du lait suivant sa richesse en matière grasse. Cag1zzA (A.-M.). — La fabrication de la poudre de lait . L ORLA-JENSEN ( (D'). — La pasteurisalion du lait. VAN SLYKkE (L.-L.) et KEELER (R.-F.). — Dis- tinction du lait chauffé et du lait non chauffé, d’après la teneur en acide carbonique. ; Hinarnp (G.). — Composition et EN TE des laits conservés par le bichromate . . : FREEAR et WEENS. — Acidité du lait visqueux. MicxonAc (G.). — Les synthèses industrielles de l’alcool et de l’acide acétique. Le Nitrate de chaux granulé Hors avec j azote dé lATE TER. seen? KAMEYANA (N.). — ‘Études. sur la cyanamide” CAICIQUE 2,2 us ni ON tu De DanweELz (H.). — Production de cyanamide à partir de la chaux azotée . . . CorNu-THÉNARD. — Ulilisation du bois de chauf- fage comme combustible industriel. , NE SARTORY, SCHEFFLER, PÉLISSIER et VAUCHER. — Procédé d’évaporation, de concentration et de dessiccation de toutes substances organiques ou minérales . . Cruess (W.-V.), CuriSTIE (A. W) et FLOSSFEDER (F.-C.-H.). — La dessiccation du raisin. PiÉDALLU (A.), MALVEzIN (Ph.).et GRANDCHAMP (L.). — Action de l’oxygène sur les moûts de raisins rouges . Pique (R.). — Vinification et alcoolisation des fruits tropicaux . ME MATHIEU (L.). — Cuvaison longue « ou ‘courte. LABORDE et TRAXAILLI. — Causes de la désacidi- fication des vins . D Asrruc (H,). — L'huile de pépins de raisins . , Fonzès-Diacon. — L'acide tartrique libre dans les vins de 1920, . 66,322,7 66,3231 66,324 : 665,3 66,32 (44,42) 66,32 (44,83) 66,32 — 546,22 63,71 (05) 63,711,31 _63,7138 63,71,004 63,71,0046,2 63,71 : 543,1 et 614321 63,71 : 54622 63,71 : 547,661 63,71 : 547,7861 63,72,0048. 63,723 et 664,3 63,731,2 : 34 63,731,4 63,73 : 5431 63,7,66,6 (494) 63,81 (propolis) 64 647,664 66,324 : 547,734 66,32 : 543,1 : 546,72 66,32 : 546,21 66,32 :6346,278 663,4. 663,4 663,4 663,4 663,4 TABLE MÉTHODIQUE 381 Pages Tomas (C:). — Les vins doux naturels . . , , 354 Pique (M.). — La vinification des fruits coloniaux. 232 ANDRÉ (E.). — Contribution à l’étude des huiles de pépins de raisins . . . . 302 Leroy (J.-Ch.). — Les délimitations judiciaires .. en Bourgogne : Le Montrachet, . . . . . . . 302 AUBOUY. — Quelques vins du Gard, 1920, . . . 355 FERRÉ (L.). — L'eau oxygénée en vinification. . 109 REVUE GÉNÉRALE DES QUESTIONS LAITIÈRES, — CRT RE UE PEER SO D ie eue Gl WEIsER ($S.). — Sur les variations de la composi- tion des laits de brebis au cours d’une Le de lactation. . . . 168 Poracrk (M.). — Approvisionnement en lait des grandes agglomérations . . . . . . . . . . . 93 INERNEY. — Clarification du lait. . . . 354 CHoLLET (A.). — Contribution à l’étude des laits AP DIEUSR RE A TO ue tante nt 30 Bouix (M.). — Nouveau critérium de la pureté des JEANS a den à Ti Dre pe Ve VAT, PSE OR Re LE Fouassier (M.). — Décomposition de l’eau oxy- génée ajoutée au lait pasteurisé. . . . AC UE LaxA (O.). — Sur les pentoses dans le lait . AR PRETE LinDET (L.). — Les matières albuminoïdes du lait. 352 Woopmann (H.-E.). — Extraction du lactose du DEC UN ne nes Le dE LD THomPpson (H.-C.). — Fabrication et emploi du beurre d’arachide. . . . . rase AA CHESNEY. — Jurisprudence française 5 a de Camembert . . . CARRE LE) FARINES (M.). — Fabrication ‘du gruyère. FR TS TE GEAKE. — Une nouvelle méthode d’analyse des -fromages. . . . Ra AR UE dede RÉGNwIER (P.) et Mazé (P ). — Compte rendu d’une mission d’études sur l’industrie laitière en Suisse. 351 RIVIÈRE (G.) et BaizHACHE (G.). — Contribution à l’étude de la Propolis. . . . . 2182 Mozz-Weiss (A.). — La pratique ménagère. 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AGRON. — 6° SÉRIE — 1921 *# 382 664,1 664,11 664,12 664,12 664,8 : 543,1 664,8 664,8 665,21 665,31 66 » 65 667,383 668,1 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE le trempage, la HD 5 et le Ni À de l'orge #2. SATAVA (J.). — Action nocive de la ‘saponine de betterave sur la fermentation alcoolique. JARRAUD (A.). — Procédé et dispositifs pour le vieillissement rationnel des spiritueux et liquides alcooliques. VILLAMAN. — Sirop de lévulose et emplois possi- bles du topinambour . . . . BouLarD (H.). — Sur les races des 1 mucors. Laixper (L.). — Rapport sur une machine continue à mouler et à démouler le chocolat. : Bouver (M.). — La fabrication industrielle des comprimés alimentaires. Boucxon (R.). — Pulpe sèche et presse à “cossettes. SAILLARD (E.). — L'augmentation de coloration pendant les travaux de fabrication du sucre. . KoPpeLHorF, PERKINS et WELCOME. — Contribu- tion à l’étude des altérations du sucre dans les Magasins. . … … » DEpasse (M.). — Résultats de marche de quelques appareils d’évaporation . . . MuLzer (Ch.). — Sur les jus non défécables : cau- ses et remèdes . . . . Vox LIPPMANN. — Progrès de Vindustrie saceibes en 1920 . SAILLARD (E.). — La balance du chlore pendant la fabrication du sucre et la teneur de la betterave en chlore . ; ARpPIx. — Définition des farines, amidons et fécules HaALLER (A.). — L'industrie chimique ANR pendant la guerre. Cnopin (M.). — Relations entre les propriétés mé- caniques des pâtes de farine et la panification. Cnopix (M.). — Relations entre les propriétés mé- caniques des pâtes de fariné et la panification. . Marion. — Action de l’eau SAIS sur les fa- rines:....1., Cnopin (M.). — . Indicateur de- la teneur en a humi- dité dans les céréales . . , . Corzix (E.) et GoBErT (L.). — Falsification des conserves d’épinards par la feuille de betterave. CRUESS. — Emmagasinage des fruits périssables aux températures frigorifiques . . . . . . . . Luxp (F.-P.). — Méthode de traitement des fruits, des légumes, de la viande et du poisson pour les conserves de ménage. . Bruno (A.). — L'huile de pieds de bœuf et l huile de pieds de mouton. , ANNALES DE BRASSERIE ET DISTILLERIE. — L'in- dustrie italienne de l'huile de pépins de raisin. BLaix (J.). — Les industries chimiques d'Algérie et leur développement possible . Homman, LEVINE et JARRELL. — Imperméabili- sation et préservation du coton à bâches contre les moisissures , . . . LAS ScurAurH (W.) et FRISENHANN (P.). — Sur la 93 4111 668,5 (65) 668,6 676 67,7 681,14 73,74,0044 : 546,41 TABLE MÉTHODIQUE préparation de savons artificiels à partir de la paraffine et d’autres hydrures de carbone. . Mircopin. — L’indol naturel et sa synthèse. . JAHANDIEZ (E.). — Les asarets aromatiques . 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PRES ER PP RSS AwgarD (L.). — Sur l’amylase; son dosage; mécanisme > de la digestion amylo- CRT KR PT RS PP SE RE ET ER Pr 166 AuBaARD (L.). — Sur l’amyi:se; son dosage: mécanisme » de la digestion amylo- Re D nee 2 cms NET en let DU n Go 339 AxDRÉ (E.}). — Contribution à l'étude des huiles de pépins de raisin. . . . . . 202 - AxGLADE (M). — Comment développer les foyers ruraux. . . . . SET re 229 ANNALES BRASSERIE, DiSTILLERIE. — L'industrie italienne de l’huile de pépins RE LE fs Ne a NES CUS ON AE de pv. Vu = US 107 AXNALES EPiPayties .— Rapport phytopatologique, années 1919-1920. . . . 347 Arpix. — Classification industrielle des amidons et des fécules. 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S 339 AuGEr (M.-V.). — Sur l'emploi des indicateurs colorés er n ecidimétrie ete en ‘alea- RE Le pr TES 22 à ee Wir Ten de à 24, 233 Avexez (A.i. — La question du lait dans la région de Paris - . . . . . .- 232 Baget-Cartox (M). — Les sous-produits de la basse-cour et du clapier - 339 Bacxee (A.-C.). — Généric classification of the Hémipterons familr Aphididae. 106 BacLé (L.). — La destruction systématique par les Allemands des usines mé- tallurgiques du Nord et de l'Est de la France. . . . . . . . . . . - . . 95 BarËs (Jean). — L'invention et l’industrie française. . . 176 BaARrT&EL (Chr.). — Valeur de l’épreure de la réductase dans la pratique laitière. 363 BATTANDIER (J.-A.}. — Les ressources aromatiques de l'Algérie. . . . . . . 358 Beau (M.). — Les matières albuminoïdes du lait. . . . . ÉRRRE LTE — BECKERICE (A). — Les échanges individuels d’ immeubles is rt ER 500 BrrGsTRo (E.-M.). — Les progrès récents dans l’utilisation de la force hy drau- Rue 2 EE Rs en M LD ea de eue ee 34% BertTaaxn (G.) et ComPptox (A.). — Iniluence de la température s sur j ac tivité en a emule n € 335 Bertraxp (G.) et Comptox (A.). — Sur une curieuse modification de l’amygda- linase et de l’amygdalinase due au vieillissement. . . . . . . . . . . 164 N.-B. — Les mémoires dont les titres sont composés en caractères gras ont paru in ext-nso, les autres sont résumés dans la partie bibliographique. 386 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE BenrraxD (G.) et Vranisco (R.). — Recherches sur la répartilion du zinc dans l'organisme du cheval. ; Berrs et HuUMPHRIES. — Tracé des plans des fermes, . ; Brain (J. }. — Les industries chimiques d'Algérie etleur dév eloppement possible, BLAKESLÉE (E. B.). — Use of Loxic gases asa possible means of control of the Peach -tree Borer. : Braxcr (E.) et Preiss (F.). — Action sur les plantes ‘de f "azote des produits qui se forment dans la conservation du purin par le formol. VE Branck (E.) et Preiss (F.). — Nouvelie contribution à l'étude de la compo- sition chimique de l’argile obtenue par la méthode de sédimentation d'Atter- DO Se vas BLanck (E.) et Press (F. . — Contribution à l' étude des OCrES: , ». ‘ BLariNGueu (L.). —. Études sur les hybrides d'orges | BorbEAUX (L.). — I/aménagement du Rhône. BonpEeN (A.-D.). — A biological study of the Red, Dale: -palm Scale. Borer (Victor). — Pour et par la terre. ‘ Boucnox (René). — Pulpe sèche et presse à cossettes ‘système Penkela ‘ Bouin (M.). — Nouveau critérium de la pureté des laits. BouLarD (H.). — Sur les races de mucors. BourGuer. — Les déboisements du Ballon d'Alsace. BouriEz. — L'analyse indirecte et le mouillage du lait. BourquEeLor et Bribez. — Recherche et caractérisation du glucose dans les végétaux par un procédé biochimique . : Bousqurr (M.). — Fabrication américaine des balais de ‘sorgho. È Bouver (M.). — La fabrication industrielle des comprimés alimentaires. . . . Brive et ARNOLD. — Sur une méthode permettant l’application aux végé- taux du procédé biochimique de recherche du glucose. = BriceGs (G.-E.). — Développement de l’activité photosy nthétique durant la germination à DUR UN DIT ER RE Brioux (Ch.). — L’acide ‘cyanhydrique des tourteaux dé lin ; BRUNO (A.). — Un hydromètre à beurres . . . : Bruno (A.). — L'huile de pieds de bœuf et l'huile de pieds de mouton | 5< BULLETIN OFFICIFL DE RENSEIGNEMENTS AGRICOLES. — Travaux de la Com- mission chargée de l’étude des questions relatives à l’accroissement du ren- dement en sucre des betteraves. BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ D "ENCOURAGEMENT POUR L "Ino0 STRIE NATIONALE. — Centenaire de l'invention de la première machine à calculer industrielle. BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ D'ENCOURAGEMENT POUR INDUSTRIE NATIONALE. -— Centenaire de l'invention de la preimêre machine à calculer industrielle, . . BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ D’ENCOURAGEMENT POUR L'INDUSTRIE NATIONALE. — L'organisation de la documentation Re et industrie'le en France: Bunvan (E.). — Herbages et prairies. . . . 5 BurBan (E.). — Petit précis de chimie à l” usage dés agric ulieurs - CamizzA (A.-M.). — La fabrication de la poudre de lait . ; CaizLoux (H.).— Le lait naturel No DR de Pope et d'écrémage, ‘influence de l'alimentation . j Cawazs (E.). — Du dosage du calei ium el du magnésium dans différents milieux salins . CanaLs (E.). — Du dosage du calcium et du magnésium dans différents milieux salins. " Carus (G.), — Des possibilités de la ‘culture du quinquina € en “Indo- Chine. CayLa (V.). — État actuel de la production du camphre , . . . . . CeniGneLzzr (R.), — Fmploi de CO? comme engrais atmosphérique . . 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R. ï et FEILBERG (Na — Sur.le dosage de la potasse dans le sol et dans les engrais . . CramicrAN (G.) et RAVENNA (C.). — : Sur la signification biologique des alca- loïdes dans les plantes. ASE Classification décimale internationale. + : Note RASE ES Coin (H.). — Action de la lumière sur la richesse saccharine de la betterave. Coin (H.). — Les hydrates de carbone de la feuille de betterave. Coz1zz4 (C.). — Description d’une maladie des feuilles d’iris produite par un champignon inférieur. . . . CozziN (E.) et GoBErT (L.). — Falsification ‘des conserves s d’épinards par la feuille de betterave . . . ee ne LA el Com8Er (N.). — Mécanisme de Ja floculation dans le sol ComiTÉ LINIER DE France. —- La culture du lin, le rouissage et le teillage. COMITÉ NATIONAL DU RLÉ. — Almanach du blé pour 1921 . COMPTES RENDUS DU CONGRÈS RÉGIONAL DU LIN. ; Conpir (P.-J.). — Sur les diverses espèces de figuiers . . Conpir (P.-J.). — Le Caroubier en Californie. £ Conner (S.-D.). — Détermination de la valeur des amendements calcaires. Cormier (P.). — La culture simple et raisonnée des plantes sarclées et indus- irielles "1 : CoRmIER (P.). — Comment produire plus de cér éréales . Sr Corwu-Tainarp.— Utilisation du bois de chauffage comme combustible indus- triel . Re : CoRBERON (H.). — Les mousses ‘et les sphaignes dans les cultures. - CouLouma. — Effets de la sécheresse sur les moûts de 1920. es CourTONNE (H.). — De l’action contraire des chlorures et des sulfates solubles SuDeS Malle r es AMYIACOE S 275 Re NOR UPS nr tn na Couvreur (E.) et Cnossox (P.). — Sur le mode d’action des présures végétales. Cowre (G.-A.). — Mécanisme de la décomposition de la cyanamide dans le sol. Cruess (W.-V.). — Production industrielle du sirop de raisin, . . . CruEss (W.-V.), CHRisTié (A.-W.) et FLossFBDER (F.-C.-H. à — La dessication du raisin . . Cruzss (W.-V.). — Emmagasinage des fruits périssables aux | températures des frigorifiques. : DAxEEL (H.). — Production de ‘cyanamide à partir de la chaux azotée ; Darmois (E.). — Sur la dispersion de la réfraction des carbures d'hydrogène. DecHAMBrE (P.). — Le Chien. DE MaALLEMANN (R.). — Sur le pouvoir rotatoire des acides tartrique et ma- lique en solution. CRE DEMANET (M.). — L'organisation “scientifigue du travail en l'agriculture. DE Marcirrac. — Les bénéfices de l’exploitation agricole et la contribution de l’agriculture aux charges publiques. Demoussy (E.). -- Engrais. Amendements. : 1 DENAIFFE et CoLre-DENAIFFE. — Manuel pratique de culture fourragère. 3 Depasse (M.). — Résultats de marche de quelques appareils d’évaporation. Pages 387 342 112 353 105 353 348 388 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE P Descrez et MoocG. — Influence de quelques bases organiques et de leur chlo- . rhydrate sur l’activité de l’amylase TRES able SES MATE Dorsenxe (J.), — L'Éthiopie . . . , . ARENA IS Drouirry. — Les emplois de l’aluminium en laiterie. PUIS Dusosc (A.). — Le camphre et sa synthèse, , , . . . .. RO RL UA A ST Dugrisay (R.). — La volumétrie physico-chimique, . . . . . . . . . .. Durour (H.). — L'usure des turbines hydrauliques et les moyens d'y parer. Duyx. — Contribution à l'analyse des tissus constitués par un mélange de laine et de coton . . . . AA ET LE ÉCONOMISTE FRANÇAIS. — La production agricole en Chine. ÉcoNoMISTE Late — Le commerce de l’Afrique Occidentale française, ErFroNT (J.). — Sur la relation entre l'accroissement des cellules et la pro- duction des enzymes. . . . . . . . . #1" ELcLer (W.) et KocnEe (K.). — Synthèse de Vacide humique. à Eccerr (W.-B.) et Harris (W.-G.). — Fabrication de composts avec € phos- phates:brut.6t sonfre.1..2,.5 2e002 tu AR NUS ER RUETe ENGELs (0.). — Sur la composition chimique et la valeur comme fourrage des feuilles et des menues branches d’un certain nombre d’arbres à différentes périodes de la végétation; uen. a nt M SR NT és Àe age , ExKsson (J.). — Les maladies |cryptogamiques des plantes ‘agricoles et leur traitement: mt ses ie 10e Penn Ne e Pis CNE SP RCE ET OU EXxPÉRIMENT SrATION- Recon»: — € hambre respiratoire pour grands animaux SOMASLIQUeS, ce ne 57/0. à ie at TO Se OT NOT D CE SM CURE Ewe (G.-E.). — Comparaison de dix méthodes différentes ses le dosage de la CDAUE ru LES Biol et oi AU ARE ST RES Ps FALETTI (E.). — Conseils praliques pour Ja culture du tabac aux colonies Sr FALMER, NELSON et SHERWOOD.— Influence du milieu sur la croissance de la Drum CR Ts PR TINeAGETS STI à A9 CR GTA AS AR NE FARINES (M.). — _ Fabrication du Gruyère, ae e ENORME Rata Fezipe (T.-A.). — Méthode volumétrique pour le dosage du glucose et de l’amidon par le permanganate de potassium en liqueur alcaline. EN FÉNART (L.). — Densité originelle des bières . RARE FERNBACH (A.). — Idées modernes sur le trempage . FERNBACH (A.). — L'installation du réfrigérant. . . FERRÉ (L.). — L'eau oxygénée en vinification. Feyraup (J.). — Essais de bouillies mixtes pour le traitement des arbrss ÉTULUOLS, Dre Put de ne La e TRI NL NAT NP EN EN STORE 20 FeyrauD (J.). — Une société communiste dans u une s0 che de pin : la cité des Termites. . FeyrAuDp (J.). — Recherches : sur ri ARE et la cochylis dans le Bordelais en 1918 66190, Phi de CONTE ETATS RER . Fuinr (W.-P.). — Essais de bouillies RATE Rte et sèches pour lutter contre le pou de San-José. . .:.., : 4, 1... , Fogx (E.). — Résumé des discussions relatives au pouvoir anticryptogamique des sels de cuivre . P FonzÈs-Diacon. — La constante moléculaire approchiée et les laits de Mont- pollior Lt LANATS SONT PE Ce Ce LENS RU TEUUR Fonzès-Dracox. — L'acide tartrique libre dans les vins de 4090, JG Forgix (V.). — La domestication du renard argenté. . . . . . . . . à FoncxeL (Ch.). — Quelques remarques sur 1 NE dans la province ‘de l'Alberta. (Cuñadä) 24724 0 ES Fosse (R.). — Synthèses de 1 acide cyanique par oxydation des substances orga- niques; nouvelles méthodes d'analyse de ce corps. . . . . , Fouassier (M.). — Décomposition de l’eau oxygénée ajoutée’ au lait pasteurisé, François (L.), — Les semences des plantes cultivées et leur détermination. . Frazzan et WEENN. — Acidité du lait visqueux, . . . st'aLé De Froibevaux et VANDERBEnGHE. — Dosage de l'azote ammoniacal dans les TABLE ALPHABÉTIQUE PAR NOMS D'AUTEURS 389 Pages engrais complexes à base de cyanamide calcique et de sels ammonia- ÿ CAEN ete 237 FROTÉ. — Construction ‘et applications de dispositifs de barrages automa- DIESEL FRERE ni APN 2e ARE GALLICE (N.). — ST reconstruction du vignoble champenois. AUD 5 LS 2408 YARMAN (Ph.). — A study of the Bulb mite. . . . RAR RTE COURS LE (IV) ay (A.). — Note sur quelques problèmes d’ hydraulique. DT at re Njrre € UE GEAKE. — Une nouvelle méthode d’analyse des fromages. . . . 353 GELLMANN (N.) et Van HourTEN (A.). — Variations des sels solubles du ‘sol et dé la courbe de sédimentation des parcelles fumées au cours du développe- ment de la betterave. . . PL loue 1 30 Gigson (A.). — Common Garden Insects and their control. RESTE ee MAR RE) Ÿ GoBERT (L.). — Fleurage de riz. . . . 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Le: 341” Honcamp (F.) et BAUMANN (F.). — III mémoire : Traitement de la ‘paille par le carbonate de soude. . . . . ALES SA HorTon. — Peut-on falsifier le pain par incorporation d’un excès d’ eau? CE A TRS HowarD (S.) et Fawcerr. — The temperature relations of growth in certain a parasitic fungi . . . RD dd Ar aie 0 | ARIANE vice at 900 Hurrez (G.). — Fe Thrcatière, CE DT ERA SOA ER ETES 38 Hucues (E.). — Les vins de vendanges te ces SRE PL SEEN TA ST US DE Huycxens (C.). — Traité de la lumière. . . MEME NE pe LUE IMPRIMERIE MODERNE D'ARRAS. — Les explosifs € en ‘agriculture. Tele hr a te A AVE INERNEY (T.-J.-M.-C.). — Clarification du lait. . . . . 354 IRVINE et Srurar. — Constitution de polysaccharides. — Transformation de la cellulose en glucose. . . . ATEN UNE DES IRVINE et STEELE. — Rapport entre ls inuline et le fructose. POS D MURS) JE lt JAHANDIEZ (E.). — Les asarets aromatiques. . . . . . . . . . . . . . . 857 390 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE P Jannaup (A.). — Procédé et dispositifs pour le vieillissement rationnel des spiritueux et liquides alcooliques. . . . . . . . . . . . . . . . . . * Josepn (G.). — Le Cameroun. . . . . . + . . . . . . . . . . . . . … . Journée. — Évolution des doctrines relatives | à l'alimentation végétale. Juiczer (A.) et Pasquer (Ch.). — Le Pyrètre. A SAS Juuien (M.). — La motoculture électrique et ses possibilités. ‘! KameyanaA (N.). — Études sur la cyanamide calcique. . . . . . . . . . . KanrrAck (R.). — Tables des indices de réfraction : huiles, graisses et cires. . Kayser (E.). — Microbiologie agricole. . . . RE UEL TONER IF ENUERS Kaysen (E.). — Influence des radiations lumineuses : sur un ‘fixateur d'azote. Kaysenr (E.). — Influence des radiations lumineuses sur l'azotobacter. Kayser (E.). — Revue de microbiologie agricole. . . . . . . . . . . . . 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Lagorpe et TraxaïLLr, — Causes de la désacidification des - NIDS FFT TN TRE LaGaru (H.). — Sur le rôle respectif des trois bases : potasse, chaux, magnésie, dans les plantes cultivées.’ 4. 7. 2,7. 26 RENE ES ss LampirT (H.). — Le métabolisme de l’ azote chez le saccharomyces Cerevisiae. La Ponte. — De l’utilisation des courants de marée sur les côtes de France. Lavoisier (L.). — Mémoires sur la respiration et la transpiration des ani- MAUXL NT OST CES VRP ln PR Me DONS NN SE TASSE ISRR DU 2e Laxa (0.). — ‘Sur la présence des pentoses ‘dans Je dent SSSR PPT NERIRELTR Leake (H.-M.). — The bases of agricultural practice and economics in the united- Provinces (Indig) "TE ST IS RE ET RL LeBAILLy (Ch.). — Conservation ou disparition de la virulence du lait aphteux, au cours des manipulations qui‘suivent la traite. Le Cuarezier. — Sur les doubles décompositions salines et leur représentation géométrique 414 FL 9 nr ur RS RS PES NP EN EE PERRET LEDENT (R.). — Contribution à 1 ’étude du sérum de lait. EE UN CE ARRS LEErMANSs (S.). — De Palmsnuitkever . . . . . Dh or RE Dipe < LEEPMANS (S.). — De Klappertor, : . . . . . . . M2. . LEeFèÈvRE (J.). — Petit manuel du viticulteur. ENS CAEN 2 CRE D LerÈvRe (J.). — Les primeurs dans le Midi. . .. . . . . . . . . . . . . Le GRanp. — Dosage du maltose ou du lactose en présence d'autres sucres réducteurs (emuwloi de la liqueur de Barfoed). . . . . . . . . . . . Le Granp,— Dosage du maltose ou du lactose en présence d’autres sucres ‘ré- ducteurs (emploi de la liqueur de Barfoed) . . . . . . . . . . . . Leimu (J.). — Phénomènes diastasiques pendant le DEA Le la germination et le touraillage de l'orge. . . de ie PT RE PE LEMARCHAND (J.). —- L'aménagement du Rhône DAS Le AU LEMMERMANN (O.), FResenius (L.) et NiesuanN (H.). — Recherches : sur l’action fertilisante des éléments nutritifs du sol, d’après les essais de végé- tation et des déterminations de solubilité, ainsi que sur l'efficacité des : différents éléments nutritifs pour les plantes . . . . . . LeMMERMANN (O.) et Fresenius (L.). — Quelques remarques sur r la détermina- : tion de l'acidité des sols au moyen de la méthode à l'iode, . . . . . . . TABLE ALPHABÉTIQUE PAR NOMS D'AUTEURS Leroy (A.). — Production laitière et composition du lait des vaches maro- caines. PA SNS VPN EEE PS PSE SA AN ds OR NES ADN à Au: LEROY (J. Ch. 1 _— Les délimitations a en Bourgogne : « Le Montra- chet ». . . ; LEsMaARIs (A.). — a reprise du cheptel en fin de bail. AR : LIBRAIRIE AGRICOLE MAISON RUSTIQUE. — Almanach de la Éarette du ‘village. Linper (L.). — Rapport sur une machine continue à mouler et à démouler le chocolat. . LiNper (L.). — Les dégâts subis par les industries agricoles pendant a guerre. Linper (L.). — Les déprédations allemandes dans l’industrie agricole; les reconstitutions . . : ‘Linper (L.). — Les matières ‘albuminoïdes du lait. ape LinHarT (G.-A.). — Nouvelle méthode simplifiée pour l” interprétation statistie que des mesures biométriques. . . LomBarn (M.). — Procédé de recherche de la fluorescéine dans ses | solutions très étendues . Luers, GEys et BAUMANN. — Ta mousse > de la bière. Lumière (A.). — Le réveil de la terre arable. . . L Lumière (A.). — Action nocive des feuilles mortes sur la sérmmation. Lunp (F.). — Méthode de traitement des fruits, légumes, de la viande et du poisson pour les conserves de ménage . NÉ ER MR SN Te der LENS Mac (F.) et LEDERLÉ (P.). — Contribution à la détermination de la teneur en alcaloïdes du lupin . : MAESTRINI. — Les enzymes du malt. Mazvezin (Ph.). -- L’oxygène en œnotechnie. Mazvezin et RIVALLAND. — Procédé de dosage de petites quantités de fer dans les liquides organiques et notamment dans les vins. MAQUENNE (L.) et DEmoussy An .;. — influence des Hiaitôres iérales sur la germination. . . É MarasrT (C.). — Vanilleries sous cocotiers dans le Bas- Sambirano à Marion. — Action de l’eau oxygénée sur les farines. Masayosni SATO. — Sur la présence de l’amylase dans ie lait et le fromage. MarTuieu (L.). — Caractérisation de l’acide tartrique dans les vins. Marieu (L.). — Cuvaison longue ou courte. MaugLanc (A.) et NAVEL (C.). — Sur une maladie du palmier À huile : aux iles San-Thomé et Principe. JE Maupas (A.). — Un type de Detire foie Henane utemnos MAyNé (R.). — Un insecte nuisible aux noix palmistes. MAyné (R.). — Les possibilités agricoles du Congo belge. $ MaAyné (R.). — Insectes et autres animaux attaquant le cacaoyer au | Congo belge . . . ÿ MaAzé (P.). — Sur le mécanisme chimique de l'assimilation ‘du gaz carbonique par les plantes vertes . ; Mazé (P.). — Recherches sur Passimilation du gaz carbonique par les lentes veries. . . . . RAT MEURICE (R. ). Sn ire Ph de la ne Fe te He MerTz (I1.) et Desmouzins (J.). — Le paiement du lait suivant sa HCHosse- en matière grasse. MzsYeEr- FERBER. — La culture ‘du Honblon fin en pare: Mièce (E.). — Action de la chloropicrine sur la faculté germinative des | graines. Mienonac (G.). — Les synthèses industrielles de l’alcool et de l’acide acétique. MINISTÈRE DE L'AGRICULTURE. — Arrêté fixant le tarif des analyses effectuées pour le compte de PR par les laboratoires du ministère de l’Agricul- CUPERANENE MIRGODIN (A.- “es et Pierre). — L’ indol naturel et de synthèse. Misson (L.). — Notes complémentaires sur la Piroplasmose ou Tristoza. 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SILTRÉ RCOOR ORLA-JENSEN (Dr). — La pasteurisation du lait. . . . . . . 4852 PaizLor (A.). — La lutte contre la cheimatobie par les ceintures vluanten : :, LA TR PaizLor (A.). — Le traitement simultané des maladies cryptogamiques et des , insectes parasites des arbres fruitiers. . . . 348 PaxisseT (L.). — Nécessité de |” Hs se mic robiologique en 1 face del insuffisance de l’analyse chimique .. . . }--Q5 TB PAPADOPOULO-SANTO-Rinr (P.). — C onsidérations statiques s sur r le caleul des ancrages des conduites forcées en métal. . . . à 344 PARFUMERIE FRANÇAISE. — Production de la vanille dans les colonies françaises en: 1919 er Han Nina lreDs res A Ta CU RARE SARA PAyYEN (E.). — Le coton: ere LISE ALIM PAYEN (E.). — Le Pérou. .. SRI à 11216 te ta) Fe DST RE PerorTTi (R.). — L'azote des cyanurés dans es engrais . HAT VN79 23108 Perorri (R.). — Sur la mesure du pouvoir ammonisant de la terre arable. + :2 "298 Perir (A.). — Le pouvoir absorbant des terres pour l'ammoniaque. 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SCHAEFFER, — Conversion. e en futaies claires des faillis : sous futaies: SCHRAUTH (V.) et FRIESENHAHN (P.). — Sur la préparation de savons artifi- ciels à partir de la paraffine et d’autres hydrures de carbone. : ScnriBAux (E.). — Désinfection des graines de coton par la chaleur sèche. . . SÉMICHON (L.). — Le statut des alcools, leur origine et leur destination. . , , 393 Pages 100 394 ANNALES DE LA SCIENCE AGRONOMIQUE Suazz (J.-C.). — Does de l’amidon soluble en présence de l’amidon et des degtrineshs. 1: UC R RAR VE CEE PRE te PSI RME FRE TE 5 SmiTH-CORNELL (R.- 8. . — Quelques effets des sels de potasse sur les sols. SPALLANZANI (L.). — Observations et expériences faites sur les FRS dés nf iMions CRUE Me ot RE NT VE Re SToKLASA (J.). — Sur la répartition de |’ aluminium dans le règne végétal. TaANREeT (G.). — Sur la présence d'acide re dans les feuilles de quelques . conifères 520 SPORT, CR OL MENT Li ne LI SCT EEE LE Me RENTE Tayzor (T.-C.) et NELSON (3. M. ve — ! Matière grasse combinée à l'amnidon. res Taomas (G..— Les vins doux naturels. : .:: 4: 4, . +..." 7e Taomas (P.. — Recherches sur les protéiques de la levure. LÉ RSR SÉVAN TPE Taompson (H.-C.). — Fabrication et emploi du beurre d’arachide. . . . . . ToussainT (A.). — Constitution et rôle des chambres d'agriculture. … . TREHERWE (R.-C.). — Some Notes on the Fruit Worms of Bristisch Columbia . TrurrAuT (G.) et BezssoNorr. — Augmentation du nombre de Clostridium Pastorianum dans les terres partiellement stérilisées par le sulfure de calcium. TurpiN (H.-W.). — Le gaz carbonique de l'atmosphère du sol. Ex UNION SUISSE DES PAYSANS. — Vingt-troisième rapport annuel ‘du Comité äi- rACLOU NS PIE OC es Modes et ART EPA AU ARS Uvaror (B.-P.). — A review of the genus Locusta L. È Van DER Haar. — La non- nécessité du M ds pour la molécule d’ oxydase et la théorie de Bertrand. 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