Ro de 7 A ee D h TO Are = . w r PT ee 2, ee I on eo ge ae gd en 2 em An tn À. DUT a D Æ PRES A A Ce 2 eo Pen oo SE A A AE RO { 6 . A SSRELS 7 s TT w A one A tel RL an nou Æ robe CRE te dem min LE dt ne Doha ae merite cn 0 D ss adten. A MERE Ÿ " ve HA ao ve es NT AND ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. Ÿ (: va : F2 CAS + » ” _ 2 2 IMPRIMERIE D'HIPPOLYTE TILLIARD, Rue St-Hyaciuthe-St-Michel, 30, ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. Natura maximè miranda in minimis. TOME DIXIÈME. CH. PITOIS, ÉDITEUR. ON SOUSCRIT : CHEZ P. BERTRAND, LIBRAIRE, RUE ST-ANDRÉ-DES-ARCS, 98. STRASBOURG, V° LEVRAULT, rue des Juifs, 33. 1841. (EE ut xie RU 4 w 2 Ÿ Mr" der taf 4 CAE Le 21 D AR Nes À 1 k 1 P { l à! ‘ à : ur me ÿ n À P- NE - # F | à mu} ner MN 7 k PA 2 n | ne ’ " ' er NT L L a | ï : " | | _ LU ! | N Li + l ". + LU “ ! L n c à Û L 1 l 4 l " \ Ê dre ae d. AUTUR RE t d 2 EUR L Ï Ÿ Î ÿ SA * À 4 : ÉRAS duos mo h PL | { \ L .h'e F Au ln À l (8) pl “2 | A4 TA OA TA QU 3 Lean Yi le | | ! LUS ‘1148 sx ê ! sg LA aa, À ré CHA À (MR rar 1 e T$ | 18 1 éme PE « ul | ; as * “ L à # [LUEUR AC Ÿ of Rte 11 F ‘ ; e | ‘ i ñ “ n “ l | . ñ ANNALES DE LA ’ SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. ERA ARR ARR RAR A RAA AURA ARR RAR A AR RAR ARS RAR AR RAR AA ARE AE AR AR LA NA RAR DE LR HISTOIRE DES METAMORPHOSES D'UNE OEDÉMEÈRE. Par M. Léon Durour. (Séance du 5 août 1340.) Non-seulement les livres d’entomologie ne nous disent rien sur les métamorphoses du genre OEdemera, mais ils avouent. qu'ils ne savent rien. Voici donc une histoire nouvelle à enre- gistrer, et, de plus, une erreur à redresser, un double emploi à signaler; car le mâle et la femelle d’une même espèce ont été pris pour deux espèces différentes. Sans plus de préam- bule, établissons les faits. 14° LARVE. Larva hexapoda, cephala, antennata, elongata, albida, molliter villosa; capite prothoraceque latioribus ; antennis exsertis qua- 6 ANNALES dri articulatis, articulo primo brevissimo , ultimo subuliformi ; pedibus vix prominentibus; abdominis segmento tertio quarto- que subtus bimammillatis, ultimo simplici obtuso. Long. 5-6 lin. Hab. in ligno quercino putrescente. Dans le mois de mars 1840, je trouvai au milieu des fibres décomposées et humides d’un vieux madrier de chêne cou- ché à terre dans mon jardin, des larves qu’au premier coup d’œil je pris pour celles d’un Buprestis, à cause de leur forme plus dilatée en avant et de la lenteur de leurs mouvements. Une étude attentive me convainquit bientôt qu’elles devaient appartenir à un coléoptère d’un genre différent. Cette larve est allongée, blanchâtre avec une légère teinte jaune, d’une texture tendre et molle, velue de poils très fins assez longs, munie de six pattes articulées qui débordent fort peu le corps, composée de douze segmenis distincts, la tête non comprise, dont les abdominaux sont plus étroits et plus étranglés. La tête, de la même couleur que le reste du corps, mais d’une consistance calleuse, est grande, arrondie sur les côtés, tronquée en avant, un peu débordée en arrière par le seg- ment prothoracique : on y aperçoit deux traits linéaires super- ficiels qui de l’origine des antennes vont converger au milieu du bord postérieur. Antennes saillantes, droites, de quatre articles, le premier très court, les deux suivants cylindriques, le dernier subuliforme. Chaperon transversal, étroit, mais dis- ünct. Labre orbiculaire, velu. Mandibules cornées , brunes, assez robustes, susceptibles de s'ouvrir beaucoup, tridentées à leur pointe, avec une saillie au milieu de leur bord interne. Mächoires blanchâtres, coriacées;, léur lobe interne garni de sojes arquées, sans crochet. Palpes maxillaires insérés sur un DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 1 angle assez large de la mâchoire, de trois articles, dont le pre- mier court, le second cylindrique, le troisième subuliforme. Lèvre à languette oblongue, terminée par deux soies raides. Palpes labiaux de trois articles, dont le dernier obtus et de la même grosseur. Des trois segments thoraciques ou pédigères , le premier est aussi large que la tête et plus grand que les suivants : ceux-ci sont plus étroits, comme échancrés en arrière avec une ligne médiane dorsale enfoncée ; tous velus sur les côtés et au dos. Pattes courtes, blanchâtres, de trois articles , sans y compren- dre ni la hanche, ni le crochet terminal, qui est assez long et fort. Segments abdominaux au nombre de neuf, dont la largeur est décroissante d’avant en arrière, le dernier plus petit, sim- ple, arrondi; les deux premiers velus au dos comme les tho- raciques , les autres seulement sur les côtés; le troisième et le quatrième ayant en dessous une paire de mamelons ambula- toires conoïdes , avec des aspérités pileuses microscopiques. Stigmates au nombre de neuf paires, petits, incolores, ar- rondis, un prothoracique et huit abdominaux, situés sur les bords latéraux inférieurs et un peu antérieurs. Les larves de l’OEdémère se nourrissent de la substance du bois qu’elles rongent avec leurs mandibules, et où elles se creusent des galeries cylindriques assez larges, mais de peu de longueur. L'époque où je les ai trouvées me fait présumer qu'elles passent dans cet état tout l’hiver et une bonne partie du printemps. Je les ai élevées en renfermant dans un bocal des fragments du bois dans lequel elles étaient logées, et que j'avais l’attention de tenir à l’ombre et d’humecter de temps en temps. Vers le 45 mai, la plupart d’entre elles avaient passé à l'état de nymphe, et c’est au commencement de juin que j'obtins plusieurs insectes ailés. 8 ANNALES 2° NyYMPHE. Nympha nuda, obvoluta, oblonga, albida, villosa, abdominis seymentis primis utrinque subtriangularibus ; capite inflexo occulto. Long. 4 lin. On la trouve à nu dans les galeries pratiquées par la larve. Sa physionomie rappelle celle de la Pyrochre, dont j'ai fait connaître les métamorphoses, mais elle n’a pas de spinules. Sa tête, fléchie sous le prothorax et invisible par la région dorsale de l’insecte, a des antennes longues qui se reploient sous le corps, où leurs bouts se dépassent l’un l’autre. Les palpes sont étalés, les mandibules sont apparentes, et on aper- çoit à la bouche deux pièces triangulaires qui appartiendront aux mâchoires. Les tarses postérieurs dépassent seuls le bout des élytres, sous la forme d’une pièce cylindrique non sensi- blement articulée, terminée par un article court qui est vrai- semblablement le réceptacle des ongles futurs. Les quatre premiers segments de l'abdomen forment sur les côtés une sail- lie triangulaire bien marquée. Le dernier est bifide ou divisé en deux pièces triangulaires séparées par le bord arrondi du segment. 3° INSECTE AILÉ, Œdemera dispar, Nos. OEdémère dépareillée. Mas. OEdemera seladonia, Oxiv., Encycl., n° 47. Necydalis seladonia, KFasr., Syst, El., 11, p. 370. OŒdem. calcarata, Dur., Rech, anat. sur les Coléopt., n° 96. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 9 - Fæmina. OEdem. ruficollis, Oriv., 1b., no 18. Necydalis ruficollis, Far, tb. Viridis vel cœrulescens; villoso-pubescens; thorace inœæquali, tn fœmina rufo-fulvo; elytris haud attenuatis , trilineatis, apia in mare tumidulis; fœminæ abdomine rufo-fulvo; maris femori- bus quatuor anticis apice unispinosis, fæminæ inermibus. Long. 4 1/2, 5 lin. Hab. œæstate frequens in variis floribus Galliæ meridionali-occi- dentalis. (Saint-Sever.) Il ne saurait me rester le moindre doute sur l'identité spé- cifique de ce mâle et de cette femelle, puisque les mêmes larves leur ont donné naissance sous mes yeux, et ce double emploi flagrant dans les ouvrages d’entomologie m'excuse d’enfreindre la règle sur le respect des noms déjà établis. Les deux sexes se ressemblent par la taille, la configura- tion générale et la communauté des habitudes, car on les rencontre à la même époque et sur les mêmes fleurs. La cou- leur est plus fréquemment d’un vert bleuâtre dans le mâle que dans la femelle. Antennes, bouche, tibias et tarses noirs. Tête et corselet avec un fin duvet grisâtre. Élytres couvertes d’une pubescence dorée, avec trois lignes élevées, dont celle du milieu moins saillante; leur bout, dans le mâle, avec une intumescence ovalaire qui est loin d’être toujours bleue; cette intumescence nulle ou effacée dans la femelle. Abdomen de celle-ci d’un roux fauve, avec le dernier segment noirâtre au bout. La dent épineuse du bout des cuisses intermédiaires plus prononcée qu'aux antérieures. Fabricius, qui le premier 10 ANNALES a fondé la Necyd. seladonia, ne fait aueune mentionde ces dents, et Olivier ne parle que de celles des cuisses de devant. Je ne m'explique pas comment cet auteur n’a pas remarqué celles des cuisses intermédiaires. Y aurait-il erreur de sa part, ou son espèce est-elle différente de la nôtre? Explication des fiqures de la planche 1, part. 1. Larve de l'OEdemera dispar, avec (à côté) la mesure de sa longueur naturelle. Cette figure est prise dans un moment où la larve, placée dans l’eau, et violentée, offrait ses segments séparés par des étranglements plus prononcés. Une patte détachée. . Antenne détachée. . Chaperon et labre. 5. Une mâchoire avec son palpe maxillaire. . Une mandibule. | . Lèvre vue par sa face inférieure, et palpes labiaux. Un des quatre mamelons ambulatoires, isolé et considéra- blement grossi. . Nymphe de cette OEdémère vue par sa face inférieure, avec (à côté) la mesure de sa longueur naturelle. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. il HISTOIRE DES MÉTAMORPHOSES DES CHALCIS, ET DESCRIPTION D'UNE ESPÈCE PEU CONNUE DE CE GENRE D'HYME- NOPTÈRES. Par M. Léon Durour. { Séance du 5 août 1840.) Réaumur, dans son beau mémoire sur les nids de la Guépe cartonnière d’ Amérique (t. vi), trouva dans ces nids une espèce dé Chalcis (C. producta., Oliv. ; pyramidea, Fabr.), qu’il eut la malheureuse inadvertance de prendre pour le mâle de cette cuêpe tandis qu’il n’en était que le parasite; mais enfin la science s'enrichit de ce dernier fait. Fabricius dit, d’après le docteur Pflug , que son Chalcis annulata est né des chrysalides d’une Phalène d'Amérique, et M. Boyer de Fonscolombe, dans son intéressante Monographie des Chalcidites de la Pro- vence, nous apprend queleChalcis flavipes estné deschrysalides d’un Lépidoptère. Voilà encore un double fait de parasitisme des Chalcis. Latreille, en parlant des Chalcis à abdomen pédi- culé, soupçonne, à cause de leur habitude de fréquenter les lieux aquatiques, qu’ils déposent leurs œufs dans les nym- phes des Stratiomes ou autres Diptères qui, à l’état de larves, vivent dans l’eau. Ce même auteur a observé que le Chalcis minuta se pose souvent sur les excréments humains, et il pré- Sume qu'il y enfonce ses œufs. C’est une sorte d'inspiration du tact exquis de ce grand entomologiste, mais une inspira- Uon qui touche de bien près à la vérité, car nous verrons 12 ANNALES bientôt que ce Chalcis insère ses œufs dans le corps des larves d’une Lucilie, mouche qui fréquente en effet les matières animales en décomposition. Tels sont, je crois, tous les pré- cédents relatifs aux métamorphoses des Chalcis. Ils se rédui- sent à quelques notions incomplètes ou vagues. Voici des faits plus circonstanciés, plus positifs. Dans le mois de juillet 4839, occupé de recherches sur les métamorphoses du Sarcophaga hœæmorrhoïdalis, et ayant mis plusieurs pupes de celle-ci dans un bocal, je ne fus pas peu surpris d’y voir éclore deux individus d’un Chalcis que je ferai connaître bientôt, et que je désignerai sous le nom spé- cifique de C. Fonscolombei. Ravi de cette découverte, je m'empressai d'élever de nouvelles larves de Sarcophage pour épier les Chalcis au moment où ces hyménoptères viendraient pondre leurs œufs et pour en étudier plus tard les larves. En conséquence, je saisis des Sarcophaga femelles que je jugeai dans un état de gestation avancée, et par l’opération césa- rienne, je les accouchai d’un bon nombre de larves que je déposai sur de la viande de bœuf. J’exposai le vase en dehors de la croisée de mon laboratoire, mais à portée de l’observa- tion directe. Je m’aperçus bientôt qu’une espèce de Lucilie vint aussi insérer ses œufs dans le charnier. Lorsque les larves eurent pris tout leur développement et que l’odeur infecte fut porté au plus haut degré, ce qui dans cette saison arriva dans sept à huit jours, j'eus l’indicible satisfaction de voir accourir des femelles et du Chalcis précité et du Chalcis minuta. Je suivis attentivement leurs manœuvres; je les voyais s'approcher des orifices des clapiers où étaient les larves qui cherchaient à se métamorphoser en pupes. Ces hyménoptères y enfonçaient le bout de leur abdomen, et il était facile de juger, aux mouve- ments expulsifs de celui-ci, qu'ils inséraient leurs œufs dans le corps des larves. Comme cette expérience se fesait à la fin d'août, je fus pour le moment déçu de mes espérances ; car DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. 15 je n'obtins cette année ni des Chalcis ni des Sarcophages. Mais plus tard, pendant l'hiver et le printemps de 1840, lorsque je disséquais presque journellement des pupes de Sarcophage, j'eus de fréquentes occasions d'étudier les métamorphoses des Chalcis. Je vais exposer celles-ci en donnant l’histoire du Chalcis Fonscolombei dont je décrirai les trois formes de larve, de nymphe et d’insecte ailé. 1° LaARVE. Larva apoda, cephala, ovato-rotundata, obtusissima, albida , glabra, nitida, convexa; segmentis pliciformibus sulco pro- Jundo separatis; capite rotundato , immerso. Long. 2 1/2 lin. Hab. in pupuis Sarcophagæ et Luciliæ. Cette larve est toujours isolée dans la pupe de la Sarcophage ou de la Lucilie dont elle dévore la nymphe. Apode, comme la plupart de celles des hyménoptères , elle prend, quand on l’ôte de sa demeure usurpée, une forme ovale-arrondie, très obtuse en avant et en arrière. Elle est un peu courbée sur elle- même , glabre, luisante, d’un blanc de porcelaine. La trans- lucidité du tégument permet de distinguer les granules adi- peux intérieurs, qui sont gros et ronds. Le corps se compose de treize segments, la tête non comprise; mais sa courbure et la contraction habituelle de ses extrémités font qu’il n’y en à de bien apparents que onze. Ils forment des plis transversaux, et les premiers sont plus ou moins élargis et saillants sur les côtés. La tête, enchatonnée au centre d’un bourrelet circulaire formé par le premier segment, est arrondie, blanchâtre, légè- rement convexe, d’une consistance un peu calleuse. Les yeux grands, ovalaires, incolores et inhabiles à la vision, sont à peine sensibles. Deux mandibules, d’une extrême petitesse et 14 ANNALES pointues, s'observent à droite et à gauche d’une petite cavité buccale ronde. Aussitôt que la larve a consommé sa victime (la nymphe de la mouche), elle a acquis tout son développement, et tombe alors dans un état d’engourdissement et d’immobilité comme celles des Odynères, dont j’ai donné l’histoire dans les Annales des sciences naturelles (t. 1, 2° série, p. 85), et d’un grand nombre d’hyménoptères. Cette vie passive et léthargique se prolonge ainsi environ neuf mois, car j'ai constaté ces larves déjà fort grandes dans les premiers jours de septembre, et à peine entrèrent-elles en métamorphose de nymphe au com- mencement de juin de l’année suivante. 2° NyYMPHE. . Nympha obvoluta, nuda, oblonga, glabra, primum albida , tandem atra; antennis inflexis distinctis; femoribus posticis incrassatis . Long. 3 lin. Nous venons de voir que la larve du Chalcis Fonscolombei est presque arrondie, sa nymphe est oblongue, et l'enveloppe pupale qu’elle a envahie semble avoir été re à sa mesure. Sa tête correspond toujours au bout antérieur de la pupe. Cette nymphe est d’abord blanchâtre, tendre, succulente, avec une teinte roussâtre répandue à la tête et au thorax; mais quel- ques jours avant son évolution définitive, elle devient d’un noir profond, couleur qui est exclusivement propre au tégu- ment de l’insecte ailé, car la dépouille nymphale qu’aban- donne celui-ci est tout à fait diaphane. Etudions-la à son état tendre et blanchâtre, qui est son premier âge. Envisagée par la région dorsale, on n’aperçoit de la tête que le vertex avec l'angle postérieur des yeux et trois petits DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 45 points à peine sensibles qui sont ou seront les ocelles. Le cor- selet offre un écusson bien saillant, convexe, avec la trace à sa pointe d’une petite échancrure, l’origine des ailes et les deux stigmates métathoraciques. L'espace compris entre le thorax et l’abdomen est occupé par une partie des cuisses postérieu- res. L'abdomen, assez convexe, à sept segments, dont les cinq qui suivent le premier ont de chaque côté une papille qui porte le stigmate sous la forme d’un petit point brun. Le seg- ment basilaire a aussi son stigmate, mais sans pupille appa- rente. Ainsi cet âge de l’insecte est précieux pour constater les six paires de stigmates abdominaux; car, à mesure que les téguments se condensent et se durcissent, ces pupilles stigma- tifères se rétractent , rentrent, et enfoncent ainsi au-dessous de leur niveau ces orifices respiratoires. Si vous examinez maintenant la nymphe par sa région in- férieure ou ventrale, vous voyez les antennes rabattues sous la tête, arquées, plus longues, mieux articulées, moins en mas- sue que dans l’insecte parfait; vous distinguez l’ébauche des parties de la bouche, les pattes et les raquettes des ailes em- maillottées ; les cuisses postérieures fort grosses, mais encore blanches, et les tarses de ces mêmes pattes dépassant le milieu de l’abdomen. | | Jai authentiquement constaié que les nymphes de notre Chalcis demeurent environ quinze jours blanchâtres et ten- dres. Après ce temps, elles deviennent, comme je l'ai dit, d’un noir profond, et restent ainsi cinq jours. Alors, par des mou- vements successifs insensibles , elles dépouillent leur délicate enveloppe nymphale, mais elles gardent encore pendant trois jours l’immobilité la plus absolue. Ce n’est qu’au quatrième jour de sa naissance que l’insecte ailé se promène, court et s'envole. 16 ANNALES 30 INSECTE AILÉ. Chalcis Fonscolombei, Nos. Chalcis de Fonscolombe. C. podagrica, Boy. ve Fonscor.., Monogr. Chalcid. in Ann. des Sc. nat., t. xxvI, p. 277 (non FaBr.). C. podagrica, Rossi, Faun. Etr., t. 11, p. 59 (non FaBr.). Nigra, abdomine sessili, tibiis posticis spina unica terminatis ; antennis clavatis faciei medio insertis; alarum tegula, femo- rum tibiarumque apicibus albo subflavescentibus; femoribus posticis incrassato-ovatis ferrugineis. Long. 2-3 lin. Hab. in Gallia meridionali. Ce Chalcis appartient à la même section que les Chalcis minuta et flavipes, etentre avec ceux-ci dans le nouveau genre Brachymeria, fondé par M. Westwood. Tête et corselet d’un noir terne, fortement ponctués, avec un duvet plusou moins couché, grisâtre. Antennes noires, insérées vers le milieu de la face et non près de la bouche, comme dans le Chalcis rufipes, Oliv.; Dargelasii, Latr.; leur premier arti- cle reçu dans une fossette frontale assez profonde. Deux petites pointes obtuses un peu au-dessous de l’extrémité de l’écusson, et deux petites saillies ventriformes de chaque côté du méta- thorax. Abdomen trièdre, pointu en arrière, noir, glabre, lisse et luisant à sa région dorsale, avec un léger duvet grisâtre en arrière et sur les côtés. Cuisses postérieures grosses, ovalaires, plates en dedans, convexes en dehors, garnies au bord infé- rieur de plusieurs dents (dix); tantôt entièrement roussâtres, DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 17 excepté à leur extrémité, et tantôt plus ou moins noires vers Jeur base: Tibias postérieurs arqués, roussâtres, avec leur base et leur extrémité blanchâtres, celle-ci prolongée en ergot pointu, assez court, ceux des autres pattes plus où moins noirs au mi- lieu. Cuisses antérieures et intermédiaires noires, avec leur ex- trémité blanchâtre. Tous les tarses roux, avec les ongles et les pelottes interonguiculaires noirâtres. Ailes transparentes, avec la côte et le calus noirs. Ce dernier fort petit, ponctiforme. * Le Chalcis de Fonscolombe paraît propre au midi de l’Eu- rope. Il varie beaucoup pour sa faille, ainsi que le Chalcis mi- nuta , et cette difiérence de grandeur est indépendante du sexe. Observation 1". Cetteespèceest sans doute le Chalcis podagrica deRossi et deM. Boyer de Fonscolombe ; mais, contrelacitation de ces deux auteurs, je ne pense pas qu’il faille y rapporter le synonyme de Fabricius, qui, dans ses divers ouvrages, donne au Chalcis podagrica le Tranquebar pour patrie, ce qui est une forte présomption en faveur de la différence spécifique. Je re- grette de ne pouvoir pas consulter la description et la figure de Hybner, citées par Fabricius. Observons que Rossi s’est borné à transcrire littéralement et la phrase spécifique et la description de Fabricius, et que Olivier, dans l’Encyclopédie méthodique, n’a fait que traduire ce même texte sans y rien ajouter, en indiquant aussi l’habitat à Tranquebar. Or, il ést dans la description de Fabricius, indépendamment del’habitat, un trait inapplicable à notre espèce, c’est l'expression de pedi- bus posticis elongatis. Certes, ces pattes ne sont pas, dans le Chalcis Fonscolombei, plus grandes que dans leChalcis minute. Fabricius dit encore que les cuisses postérieures du Chalcis podagrica se terminent macula magna alba. Dans notre espèce, ainsi que dans celle dont parle M. Boyer de Fonscolombe, ces cuisses sont simplement terminées par un point et non par une grande tache. J'en conclus, 4° que le Chalcis podagrica Fab. est une espèce X: 2 _ 18 ANNALES exotique distincte de celle qui fait l’objet de ma dissertation; 2° que le Chalcis décrit sous cette dénomination Fabricienne par M. Boyer de Fonscolombe, et mentionné aussi par Rossi, est identique, comme espèce, à celui qne j'ai dédié au premier de ces entomologistes, et dont j'ai fait connaitre les métamor- phoscs. Observation 2. Latreille, dont l’habileté à saisir lasérie natu- relledesgenresne se démentit jamais, céda trop facilement, dans ses derniers ouvrages, à des idées de généralisation et de réduc- tion, en collocant les Chalcis comme tribu dans la famille des innombrables Pupivores. Je pense, avec MM. Spinola et West- wood, que ces Hyménoptères doivent constituer une famille particulière, celle des Chalcidites ou Chalcidides. Observation 3°. Les larves des Chalcis sont décidément pu- pivores, ou mieux nymphivores, et elles s’attaquent à des insectes de divers ordres, tels que hyménoptères, lépidoptères, et diptères (1). (1) Les Sarcophages, à leur état de larve ou de nymphe, ne sont pas seulement attaquées par les Chalcis, unè espèce de Cynips les dévore aussi. Les larves du Chalcis Fonscolombei vivent isolées dans chaque pupe de Sarcophage ; 1l n’en est pas ainsi de celles du Cynips, dont j’ai compté jusqu’à vingt individus sur une même nymphe de la mou- che. Ces larves apodes, comme dans le Chalcis, ont une forme et une structure différentes. Dans leur développement complet, elles ont à peine une ligne de longueur ; elles sont ovakes-oblongues , un peu pointues en arrière, très glabres, lisses, luisantes, blanchâtres, et leurs segments ne sont presque pas distincts. Les métamorphoses suivent la même marche que celles du Chalcis; elles sont promptes en juillet et août : après ce temps, les larves demeurent stationnaires pendant huit ou neuf mois; les nymphes se forment en juin, et les Cynips éclosent bientôt après. Je n’ai pas encore déterminé le nom de cette petite espèce à antennes en massue. Ce fait prouve que tous les Cynipsaires ne sont pas gallicoles comme on Pa dit. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 19 Explication des fiqures de la planche 1, part. EL: ‘1. Larve du Chalcis Fonscolombei, avec (à côté) la me- sure de sa longueur naturelle. 2. Portion de la partie antérieure de cette larve vue de face, pour mettre en évidence la tête. 3. Nymphe vue par la région dorsale, avec (à côté) la me- sure de sa longueur naturelle. On y voit les stigmates métathoraciques et abdominaux. 4. Portion considérablement grossie de quelques segments abdominaux, pour mettre en évidence les stigmates et . le lobe papillaire où ils sont placés. 3. Cette même nymphe vue par la région inférieure. | Eh rs Fe dal re ue ‘ A ag :HAIPE É 4 D PAS Era | un ne Eu EL nee Paie EE ES ot Lee a one À ST x : de, + HP US DR 4e M AE VS UN En n. x Le. os Mhe pr r ED PAR Gb A HAUTS NE p40 Pme en OBS RE Prrere) FERME MERE UN Win, PAU LL KR La LE LA ste Le 4 As AMAR LECTR ie où v%: NES Fa à 4 DR LUURT * Ne | arr \pe ENS HE AE ER ( EURE: L LOMS Luis ANNALES DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 24 DERSEEE AAA RAR AR ARR OUR RAR AR A RU A D RO EN A RAR RAR ARR RAR RAR RL ANR AA SN NOTE POUR SERVIR A L'HISTOIRE DE L'Attelabus Curculionoides. Par M. GOUREAU. (Séance du 16 décembre.1840.) L'industrie que la nature à donnée à certains insectes pour accomplir leur destinée excite, à juste titre, notre admiration ; et nous ne pouvons nous empêcher de prendre le plus vif in- térêt à leurs travaux lorsque nous les voyons déployer une patience et une adresse dont nous ne les croyions pas capables, et arriver à leurs fins par des moyens que le génie de l’homme n'aurait pas imaginés, et qui cependant paraissent naturels et très simples lorsqu'on les a observés. Les coléoptères du genre Attélabe nous en offrent une preuve frappante.M. Pierre Huberta publié dans lesMémoires de laSociété de physique et d'histoire naturelle de Genève (1), un mémoire pour servir à l’histoire de ces insectes, qui renferme des ob- servations extrêmement curieuses sur l’industrie qu'ils em- ploient dans la construction de leurs nids. 11 a suivi les ma- nœuvres de plusieurs espèces avec un zèle qu’on ne saurait trop louer, et qui mériterait bien d’être imité par la plupart des entomoiogistes; la science y gagnerait beaucoup en attrait et en connaissances positives. Cet habile observateur nous fait. (4) Tome VIII, 2 partie, 1839. 22 ANNALES connaitre la manière dont s’y prennent cinq espèces de ce genre pour rouler les feuilles d'arbres dans lesquelles ils dépo- sent les œufs qui doivent perpétuer leurs espèces. Ce sont, d’après sa nomenclature : 4° L’Attélabe fémoral ; 2° L’Attélabe de la vigne, Attelabus viridis, Attelabus Bac- chus ; 3° L’Attélabe du coudrier, Attelabus coryli ; 4° L’Attélabe du chêne, Attelabus curculionoides ; > L’Attélabe du tremble, Rhynchites populi. Le genre Attélabe, tel que le concevait M. Hubert, a été divisé en plusieurs autres dans lesquels il est facile de ranger les espèces ci-dessus d’après les descriptions qu’il en donne, surtout lorsqu'on à habité Ja contrée où Les observations ont été faites. 4° L’Attélabe fémoral est le Rhynchites betulæ ; 2% Sous le nom d’Attélabe de la vigne, l’auteur me parait confondre deux espèces, savoir : le Rhynchites Bacchus, à éclat métallique cuivreux, et le Rhynchites betuleti, qui est vert ou bleu ; 3° L’Attélabe du coudrier est l’Apoderus coryli; 4° L'Attélabe du chêne est l’Attelabus curculionoides ; 5° Enfin, l’Attélabe du tremble est bien nommée, Rhyn- chites populi. Le premier roule en cornet les feuilles de l’aulne, du noi- setier, du charme, du hêtre ou du bouleau. Le second roule en forme d’estompe les feuilles de Fa vigne ou du coudrier. Le troisième forme une sorte de valise fermée des deux bouts avec les feuilles de noisetier, qu’il a préalablement pliées en deux dans le sens de la longueur. Le quatrième fait aussi une valise, mais moins allongée que DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOCIQUE. 23 la précédente, avec les feuilles du chêne pliées en deux dans le sens de la longueur. Enfin, le cinquième roule en estompe les feuilles du tremble. Quoiqu'il n’entre pas dans mon projet de donner une ana- lyse complète et détaillée du mémoire de M. Hubert, je ne peux cependant m'empêcher de rapporter textuellement le ré- sumé du mémoire tel que le donne l’auteur. « Le fémoral fait un cornet; celui de la vigne et celui du tremble des rouleaux en estompe; le coryle et celui du chêne de petites valises, l’une allongée, l’autre ramassée en forme de cylindre, « Celui du chêne échancre la feuille à droite et à gauche de la nervure principale comme le fémoral, mais il n’en ronge pas la nervure comme ce dernier; le coryle.échancre la feuiile tout en travers; ceux de la vigne et ceux du tremble ne l’é- chancrent point, mais ils rongent le pétiole ou la tige, selon la convenance de leur ouvrage, et avec la prudence imposée par la nature. | « Le fémoral emploie pour fermer la demeure de ses petits une invention qui rappelle emploi de nos boutons, ou celui des chevilles; l’Attélabe de la vigne joint l'emploi d’une colle à l'impression des dents; celui du tremble n’emploie quel- quefois que le gluten naturel aux jeunes feuilles de cet arbre; d’autres fois on aperçoit des trous de morsures le long du bord qui recouvre le tube allongé où sont logés ses petits. «Les Attélabes du coudrier et du chêne ne font usage d’au- cun de ces procédés pour consolider leur ouvrage; l’art de re- plier le bout du rouleau à mesure qu’il se forme lui fait acquérir une solidité qui lui permet de résister à toutes les in- tempéries. « Enfin l’Attélabe coryle est le seul qui doive conserver à son cylindre la verdure et la fraîcheur des feuilles pour alimen- ter sa progéniture, plus difficile à nourrir, etil y parvient en + 24 ANNALES laissant une communication directe par le parenchyme de Ja feuille, entre la portion adhérente à la tige et celle qui constitue la valise. » Tels sont les faits curieux qui nous sont révélés par M. Hu- bert sur les mœurs des Attélabes, dont les différentes manœu- vres doivent être étudiées dans le mémoire même pour con- server tout leur mérite. Dans le chapitre qui traite de l’Attélabe du chéne, l’auteur exprime le regret de n’avoir pu surprendre l’insecte dans la confection de son rouleau , comme s’il avait pressenti qu’un aussi joli ouvrage devait exiger des procédés particuliers; j'ai eu cet avantage pendant mon séjour à Col- longes, et je peux compléter le chapitre qu'il a laissé im- parfait. L’Attélabe curculionoïde paraît au printemps, dans la deuxième quinzaine de mai. On le trouve assez communément dans les bois qui environnent le fort l’Ecluse, sur lesfeuilles de chêne sur lesquelles il vit, et qui servent aussi d’aliment à sa larve. Ces feuilles sont assez dures et peu souples; cependant il parvient à les rouleravec la plus grande facilité en se servant d’un procédé que je n'aurais pas imaginé si je ne l’avais vu mettre en pratique. C’est la femelle qui est chargée de tout le travail, qu’elle n’entreprend qu’au moment où elle éprouve le besoin de pondre; elle roule autant de feuilles qu’elle dé- pose d'œufs; chacun de ces rouleaux est destiné au logement et à la nourriture d’une larve, qui deviendra un insecte par- fait l’année suivante. Lorsque le moment de la ponte est arrivé, ce qui a lieu vers le 20 mai, et que l’insecte éprouve le besoin de déposer un œuf, il vient sur la surface supérieure d’une feuille, et des- cend jusqu’à l'extrémité, où ilpond son œuf contre la nervure médiane. Cet œuf est oblong, très petit et d’une couleur jaune assez foncée. Il est collé au bout de la feuille au moyen d'une liqueur gommeuse qui l’enduit au sortir del’oviducte, et qu le » DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 25 fixe solidement ; cela fait, la femelle passe sur la surface infé- rieure de la feuille, et monte à petits pas le long de la nervure médiane en la mordant à chaque pas; elle descend ensuite par le même chemin et renouvelle ses coups de dents à mesure qu’elle avance; elle répète cette promenade plusieurs fois jus- qu’à ce que la nervure soit meurtrie et assouplie. Par suite de cette opération, la feuille peut déjà se plier en deux sans difficulté; mais ce n’est pas assez pour que l’in- secte en puisse faire un rouleau, car les deux moitiés n’ont encore rien perdu de leur rigidité. L’insecte se sert du même procédé pour la détruire; à cet effet il parcourt la feuille plu- sieurs fois du haut en bas et du bas en haut, en pinçant à chaque pas l’épiderme avec ses dents; il marche très réguliè- rement dans cette opération, et semble suivre des directions parallèles. La feuille étant assouplie et convenablement prépa- rée, l’Attélabe revient au bout où se trouve son œuf; à l’aide de ses pattes, il plie la feuille en deux, suivant la direction de Ja nervure médiane, ce qui met l'œuf à couvert; ensuite il se place perpendiculairement à la nervure, la tête tournée vers les dentelures et le derrière sur la nervure même; il replie l'extrémité avec ses pattes et commence à rouler. Pour faire cette opération, il étend ses pattes postérieures de gauche et les accroche à la feuille au moyen des crochets doubles quiter- minent les tarses, et tirant à lui le rouleau, qui est saisi par les crochets des pattes de droite, il le force à marcher; la feuille s’enroule ainsi avec beaucoup de vitesse. Lerouleau, maintenu entre les pattes, ne peut pas se desserrer, parce que la feuille a perdu sa rigidité, et que les petites épines qui garnissent les tibias suffisent pour la maintenir. Les mâchoires et les pattes antérieures ne restent pas oisives pendant ce travail; l’insecte s’en sert pour faire rentrer les plus petites dentelures dans l’in- térieur du rouleau et pour tordre les plus saillantes de ma- nière à arrêter solidement son ouvrage. 26 ANNALES ‘Fous les rouleaux ne sont pas exactement de forme pareille, mais ils sont tous fort réguliers du côté de la nervure, qui se pré- sentecommeunespirale plane ou un ressort de montre; ilsoffrent quelque variété à l’autre bout. Si la feuille est petite, elle entre toutentière dans lerouleau:sielle est grande, l’insectecoupeavec ses dents ce qu'il y a de trop par une section perpendiculaire à la nervure, et s'étendant jusqu’à cette nervure, qui est ména- gée pour servir de support au rouleau, qui se trouve ainsi sus- pendu à l’extrémité de la feuille. Au commencement de juin, on voitune multitude de ces petits paquets, gros commedes noi- settes, pendant aux feuilles des chênes, et beaucoup d’insectes occupés à ce travail ; c’est le meilleur moment pour les obser- ver ; ce serait aussi celui de leur donner la chasse si on voulait les détruire : en cueillant les rouleaux et les brûlant, on dimi- nuerait considérablement l’espèce; mais comme elle ne nous porte aucun préjudice, on la laisse exercer librement son in- dustrie et se multiplier en paix dans nos forêts. Il me paraît extrêmement probable que l’Apoderus coryli, qui pond un œuf à l’extrémité de la nervure médiane d’une feuille de coudrier, sur la face supérieure, qui plie cette feuille en deux suivant la nervure, et qui n’emploie qu’une partie de la feuille pour la confection de son rouleau, agit de la même manière que l’Attelabus curculionoides pour l’assouplir et la préparer. M. Hubert n’a surpris l’insecte dans son travail qu’au moment où la feuille était déjà pliée, et par conséquent lors- qu’elle était convenablement préparée. Je suppose qu'il n’a en- core fait ici qu’une observation incomplète. L'œuf pondu par l’Aftelabus curculionoides éclot dès les pre- miers jours de juin dans les rouleaux confectionnés vers le 20 mai. La larve qui en sort est jaunâtre ; elle croît lentement ; au commencement d'octobre, elle n’a encore atteint que la moitié ou les deux tiers de sa grandeur; elle est alors d’une couleur jaune; sa forme est cylindrique, avec les extrémités DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 27 atténuées; la tête est brune; le labre et les mandibules son t plus foncés; ces dernières sont fortes. Je n’ai pas assez bien distingué les autres parties de la bouche, à l’aide de la loupe, pour pouvoir les décrire; je. ne suis pas assuré de l’existence des antennes, des palpes et de la lèvre inférieure ; on distingue cependant aux côtés de la tête deux petites saillies qui sont peut-être les antennes. Le corps est mou, composé de douze anneaux, dont chacun est plissé et semble formé de deux seg- ments; les segments thoraciques sont plus grands que les abdo- minaux et ne portent point de pattes; aussi la larve ne mar- che pas; elle se tient roulée en cercle dans la feuille, et lors- qu’on len retire elle se traîne péniblement sur le côté. On voit une sorte de carène plissée comme les anneaux qui s'étend tout le long de ses côtés depuis la tête jusqu’à l'extrémité op- posée. Le corps m'a paru garni de poils blancs assez rares. Cet insecte, dès sa naissance, ronge l’intérieur desa feuille, et continue, en grandissant, à dévorer les différents tours in- térieurs du rouleau. J'ai renfermé dans une boîte un assez grand nombre de ces rouleaux, dans l’espérance d’élever les larves et de voir leurs transformations, mais toutes se sont desséchées avant d'arriver à l’état dechrysalide; la feuille, pri- vée d'humidité, ne leur fournissait probablement plus une nourriture convenable, malgré le soin que j'ai pris de l’arro- ser plusieurs fois. En ouvrant plusieurs de ces rouleaux, j'ai trouvé la larve enveloppée d’une poussière noirâtre, sembla- ble à du tabac. Dans l’état naturel, le rouleau se dessèche assez promptement, et tombe à terre dès le mois d’août. L’hu- midité du sol estsûrement nécessaire au jeune animal qui, peut- être, subit ses transformations dans la terre; mais ne l'ayant pas observé dans tous ses développements, je ne m'’étendrai pas davantage sur son histoire. Il résulte des observations de M. Hubert, que l’Apoderus co- rylè et V'Attelabus curculionoides, qui ont des industries identi- 28 ANNALES ques, sont cependant rangés dans des genres différents, et que les autres Attélabes de cet auteur, qui ont des habitudes un peu diflérentes, font partie du même genre; ce qui nous induit à penser que des insectes qui ont.une organisation générique différente peuvent avoir cependant les mêmes mœurs, et que des insectes dont l’organisation est la même peuvent avoir des mœurs un peu différentes, et par conséquent qu’on n’est pas sûr de former des genres naturels par la seule observation des caractères extérieurs. Le mémoire de M. Hubert ne contenant pas les planches indiquées dans le texte, on donne ici une planche, représen- tant le travail de l’Attelabus carculionoïdes. Explication des figures de la planche 1, part. 1. . Fig. 1. L’Attelabus curculionoides roulant une feuille de chêne. Fig. 2. Feuille de chêne roulée. Fig. 3. Larve de l’Attelabus curculionoides retirée dans son rouleau. PR a TA E LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE 29 s ; ‘ A ! Las pa LRRNERR EEE AO AO A A A RO OR OR I A A TE PA PT A EN OR LESETS LIRE LE | ESSAE SUR LES COLLAPTÉRIDES (suite). Par M. Sorier. (Séance du 5 août 1840.) i 49° Tribu. — ZoPHÉRITES. Menton, petit et moyen, porté sur un pédoncnle plus ou moins considérable qui recouvre quelquefois la base des mâ- choires Languette courte, généralement entièrement saillante, auelquefois cependant tout à fait cachée sous le menton, comme chez les insectes de la première division ou les Bra- chyglosses (1). Palpes maxillaires terminés par un article ovalaire ou pas sensiblement sécuriforme. Antennes à dernier article très petit, plus ou moins lié au pénultième, et le plus souvent peu apparent; ces organes ne paraissent composés que de neuf ou dix articles. (1) Les deux divisions que j'ai établies chez les Collaptérides étant plutôt basées sur la grandeur du menton que sur la position de la languette par rapport à ce dernier, position plus variable, j'ai reconnu le tort que j'ai eu de prendre mes dénominations de la languette, et je propose de substituer le nom de Platygène à celui de Brachy- glosse, et le nom de Microgène à celui de Phanéroglosse, pour éviter l’erreur que les noms pourraient faire commettre, quoique le nom de Microgène ne soit pas lui-même entièrement rigoureux, 5Ù ANNALES Tête généralement courte, suborbiculaire, rarement un peu oblongue, et s'enfonçant le plus souvent dans le prothorax jus- qu’au delà des yeux, très courts, très notablement transverses et peu saillants. Labre court, plus ou moins transverse, arrondi ou tronqué antérieurement. Epistome très légèrement échancré en arc de cercle et non échancré par un sinus anguleux comme dans la Tribu précédente, fortement engagé et ne dépassant pas géné- ralement les pièces latérales, ou les dépassant peu. Corps allongé, subparallèle ou ovalaire-oblong, plus ou moins ridé, tuberculeux ou inégal. Pattes antérieures notablement écartées à leur insertion en général , les postérieures assez éloignées des intermédiaires. Les insectes de cette Tribu se distinguent principalement de ceux de la Tribu précédente : par le dernier article desantennes ; par la forme plus allongée de leur corps; par le pédoncule du menton, plus considérable; par l’échancrure de l’épistome, moins profonde, plus large et en arc de cercle, et par le labre; n’offrant jamais d’échancrure.-Ils se lient à la Tribu suivante par le genre Diceroderes, et s’en distinguent par la petitesse du dernier article des antennes. Ces insectes peuvent se partager en trois genres, dont voici les principaux caractères : moniliformes: antennes non logées dans: des / moniliformes ou sub-| rainures des flancs du prothorax, et termi- cylindriques, un peu À nées par trois articles réunis et formant une transverses; Lète en- Ÿ petite massue subglobuleuse. , . . . . 4. Nosoderma. foncée jusqu'aux yeux Antennes À dans le prothorax. cylindriques; antennes logées dans des rai- avec les er. nures des flancs du prothorax, et subeylin- ticles de 4 à driques, ou grossissant à peine vers l’extré- 8 inelusive- | Ces articles sont mité; leurs trois derniers articles soudés ment , d’un côté, et n’en formant qu'un seul oblong- cylindrique. . 1.1. 121 , +. 2 1: 2. Zophérus. coniques, allongés; tête non enfoncée jusqu'aux yeux dans le pro- | thorax, et penchée ; saillie de l’écusson visible, petite el transverse. 3. Diveroderes. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 51 Genre I. Nosoderma, DESEAN. SrinoLA, Collect. Homaloderes, Sor. Ann. soc. ent., 1. 3, note 2, p. 502 (1). (PI. 2, fig. 4 à 7.) Menton très petit, transverse, rétréci antérieurement pres- qu’en demi-cercle et porté sur un pédoncule très grand, sub- rectrangulaire, échancré antérieurement et couvrant presque entièrement la base des mâchoires ( fig. 4). Palpes maxillaires à article terminal ovalaire, arrondi au bout ; palpes labiaux petits, à premiers articles courts, submo- niliformes, le terminal plus grand, un peusécuriforme (fig.1). Mandibules médiocrement larges à leur extrémité, légère- ment bidentées. Labre saillant, transverse, subrectangulaire, avec les angles antérieurs arrondis (fig. 2). Tête subglobuleuse, pouvant s’enfoncer dans le prothorax jusqu'aux yeux, qui sont même un peu cachés; ces derniers très ouverts, nullement saillants, très notablement transverses, à peine échancrés antérieurement et un peu plus postérieure- ment : épistome profondément engagé dans la tête, subrectan- gulaire , à peine saillant au delà des pièces latérales, à peine _échancré antérieurement, et à suture postérieure pea ou point marquée (fig. 2). Antennes courtes, grossissant un peu vers l’extrémité, de dix articles apparents; le onzième étant très petit, renfermé dans le pénultième, et tellement lié avec lui, qu’ils ne paraissent n’en faire qu’un ovoide; troisième conique, plus long que les au tres; ceux de quatre à neuf, moniliformes ou transverses (fig. 2 et 3). (4) Regardant ce nom comme inédit, puisque je l’avais simplement indiqué sans en donner les caractères, je l’abandonne sans regret pour adopter celui que M. Dejean Ini a donné. 52 ANNALES Prothorax à peu près aussi long que large, à tergum inégal, peu relevé ou presque plan, à bords dilatés et épaissis. Base généralement ou trilobée ou prolongée en arrière en lobe arrondi , rarement subtronquée, Bord antérieur échancré pour recevoir la tête, quelquefois avancé en lobe au milieu de cette échancrure (fig. 4, 5, 6 et 7). Elytres subparallèles, plus ou moins tuberculeuses ou iné- vales, à peu près de la largeur du prothorax, avec les angles huméraux tuberculeux où avancés de manière que la base des élytres est échancrée et reçoit le lobe postérieur du prothorax. Corps allongé (fig. 4, 5, 6 et 7). Pattes épaisses, assez courtes, à tibias filiformes et à tarses composés d'articles courts, transverses aux quatre antérieurs, un peu plus longs aux postérieurs. Hanches antérieures très écartées, la partie postérieure du présternum étant très large, avec une échancrure anguleusc peu profonde : mésosternum à étranglement antérieur nul ou peu marqué, et quelquefois aussi relevé antérieurement qu’en- e les hanches intermédiaires. Voici l'analyse des espèces de ce genre, bien distinct de tous ceux qui me sont connus par la forme de son menton et la grandeur de son pédoncule : très courts , transversés el subperfoliés. . . + + « 4. Denliculatum. f fortement dentés; tubereules des élytres La St et Pa f notablement rétré- aigus. . . 2. Duponchelüi. ci eu arrière. Articles des antennes si- Ses bords laté- tués entre raux le troisième à peine crénelés; lubercules des elytres pire Bros et moius = El DeSS moniliformes | aigus. _e « = 3 Scabrosum. PPS ph gene {très saillante, très grosse et DURE peu rétréci en ar- nant comme un lobe avan- rière. cant sur la base du prothorax, Tergum du à lobe intermédiaire plus pro- prothorax longé en arrière et plus ar- rondi. .- « . . . . . - 4. Morbillcsum. peu saillante . et pas sensible- bleiment épaissie ni avancer en lobe; lobeintermédiaire de la base du prothorax large, moins prolongé en arrière et subtronqué, sf . - &, Picinum. Élévation longitu- pue du milieu de chique elyuié DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 59 Ï. Antennes à articles compris entre le troisième et le neu- vième, transverses et superfoliés; neuvième aussi grand que les deux derniers réunis; pénultième article cylindrique, ren- fermant le terminal très petit et à peine saillant. 4. Nosoderma denticulatum. (EL 2; fi. 7.) Long. 45 mill. Larg. 6 mill. Nigrum, pubè lanata nigrä fuscâque densè tectum. Prothorace dorso inæquali marginibus lateralibus ‘crenato. Elytris laxè punctatis; singulo costis irreqularibus sinuatis duabus : prima medio interruptà apice acute tuberculatä; secundä bisinuosä posticè abbreviatû, laxè tuberculatà ; margine tuberculis acutis duplice serie. Antennis articulis subperfoliatis. Noir, mais entièrement recouvert d’un duvet laineux court et très serré, partie d’un brun roussâtre et partie noir. Tête relevée de chaque côté des antennes, ce qui forme comme un creux entre ces deux élévations formées par les lobes latéraux renfermant l’épistome. Tergum du prothorax rétréci à la base ; angles antérieurs saillants, obtus; partie intermédiaire de l’échancrure antérieure, avancée en lobe légèrement échancré dans le milieu. Sillon longitudinal effacé dans le centre et bien marqué près de la base et près de l’échancrure antérieure du lobe précité. Entre ce sillon et le bord marginal, on voit, de chaque côté, une élévation longitudinale sinueuse, épais- sie dans son milieu. Dos du prothorax avec quelques points enfoncés et quelques tubercules peu apparents, étant presque entièrement cachés par le duvet laineux. Elytres couvertes de gros points enfoncés écartés, plissées transversalement à leur partie postérieure, et présentant chacune deux côtes longitu- X. 5 34 ANNALES dinales : la première, interrompue dans son milieu, presque droite près de la base, sinueuse et plus épaisse postérieure- ment, et couverte dans cette partie de tubercules coniques; ceux de l'extrémité plus aigus; deuxième côte partant de l'angle huméral et s’arrêtant aux deux tiers de la longueur, bisinueuse, et formant comme un Sjallongé et mal formé, avec quelques petits tubercules arrondis et peu nombreux. Bords latéraux ayant deux rangées de tubercules coniques qui les font paraître denticulés : première rangée ou supérieure, partant de l’angle huméral et n’atteignant pas l’extremité; deuxième rangée, située en dessous, atteignant presque posté- rieurement la suture , mais s’effaçant antérieurement. Entre la première de ces rangées et la deuxième côte, on voit une pe- tite rangée de tubercules située sur une élévation longitudi- nale, formant presque la corde du deuxième arc de cette côte. Extrémité des élytres séparée par un petit hiatus qui forme une petite échancrure apicale. Du Mexique; je dois cette espèce à l’obligeance de M. Gory. Il. Antennes avec les articles entre le troisième et le neu- vième moniliformes, ou obconiques; neuvième obconique- turbiné; dernier un peu plus apparent, formant avec le pé- nultième une petite massue globuleuse. 2. Nosoderma Duponchelii. (PL. 2, fig. 6.) Long. 145 mill. Larg. 5 mill. 4/2. Nigrum, squamulis fuscis cinereisque densè tectum. Prothorace basi angustato margine profundè dentato, dorso quadritubercu- lato et pilis minutis granulas simulantibus. Elytris punctatis , DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 00 tuberculis raris conicis dimidio postico multèm majoribus. Humeris bituberculatis. Noir, entièrement couvert de petits poils écailleux très ser- rés, le faisant paraître cendré varié de brun. Parmi ces poils écailleux, on en voit d’un peu plus grands figurant presque de petites granulosités, et plus apparents sur la tête, sur les pattes, sur le ventre et sur le dos du prothorax. Bord margi- nal de ce dernier avec des crénelures très profondes, obtuses. Tergum de ceprothorax finement et assez lâchementgranuleux et avec quatre tubercules, dont les postérieurs rapprochés, presque contigus , et les deux autres beaucoup plus écartés. On voit en outre trois lignes élevées : une de chaque côté, joignant les deux derniers tubercules avec la base, et la troisième au mi- lieu, en avant de ces tubercules. Elytres avec des points enfon- cés, écartés, et quelques tubercules rares, dont les postérieurs très saillants et coniques, et les antérieurs peu marqués. Ces tubercules forment une rangée marginale, dont deux aux an- gles huméraux bien marqués et obtus, et trois ou quatre plus saillants et plus coniques à la partie postérieure; les intermé- diaires très peu prononcés. Tibias antérieurs filiformes, sub- cylindriques. Articles des antennes, du quatrième au neuvième inclusivement, courts, subcylindriques, ou à peine obconi- ques, mais point transverses ni sensiblement perfoliés. Dernier article des quatre palpes lisse et rouge. De Cuba. Je dois cet insecte à l’obligeance de M. Du- ponchel. Li © ANNALES 3. Nosoderma scabrosum. Zopherus scabrosus ; | Duronr, collect. — SCOTpi0 Nosoderma mexicanum, DEJEAN, SPINOLA , collect. (1). Long. 46 mill. Larg. 6 mill. Nigrum, pilis squamosis fuscis aut griseo-fuscis tectum , nigroque tuberculatum. Prothorace basi angustato, dorso fossulato, lineis longitudinalibus elevatis crassis bisinuatisque; marginibus lateralibus vix crenatis. Elytris punctatis, fossulatis, tuberculis maximis laxis triangularibus; posticis majoribus. Humeris obliquè truncatis. D'un noir obscur, mais recouvert de petits poils écailleux bruns ou d’un brun-cendré, moins serrés que chez les espèces précédentes, surtout sous le ventre. Au milieu de ces petits poils on voit, tant en dessus qu’en dessous, de petits tuber- cules noirs, lisses et assez nombreux. Prothorax notablement rétréci à sa base, comme chez la précédente, à bord latéral à peine finement crénelé par les petits tubercules recouvrant le corps et à dos présentant plusieurs fossettes qui le rendent inégal, et deux élévations épaisses, longitudinales et bisi- nueuses. Elytres ponctuées, ayant quelques gros tubercules subtriangulaires, épais, plus nombreux et plus saillants à la partie postérieure. Angles huméraux tronqués obliquement. (4) Cette espèce ne figure point, sous ce nom du moins, dans le ca- talogue de M. Dejean, et comme elle m’a été communiquée depuis Jongtemps par M. Dupont, j'ai dû conserver le nom que cet entomo- logiste avait donné à cette espèce. DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE. GT Antennes assez grêles, à articles de trois à neuf inclusivement, obconiques. Du Mexique. Collections de MM. Dupont et Spinola. J'ai vu dans la première un individu semblable aux autres, et désigné du Brésil , sous le nom de Scorpio. 4. Nosoderma morbillosum, DesEean, Cat. 1837., SpiNorA, collect. Nosoderma inœquale, DEIEAN, AUBÉ, in litt. (A). (P125 068.28.) Long. 145 à 46 mill. Larg. 6 à G null. 1/2. Nigrum, terrulentum dorsoque tuberculatum. Prothorace postice vix angustato, basi trilobato, lobo intermedio producto rotun- dato, dorso inæquali lineis duabus crassioribus sinuatis longi- tudinalibus. Elytris punctatis, tuberculis magnis conicis obtusis et posticis : singulo lineà elevatâ abbreviatä ; medio basis tu- berculo oblongo valdè incrassato lobo simulante. Plus large que les précédents, d’un noir obscur, recouvert d’une matière lerreuse comme chez certaines espèces du genre Asida. Dos ayant des tubercules lisses, assez gros, plus nom- breux et plus apparents sur le prothorax. Tergum de ce der- nier peu rétréci en arrière, inégal et présentant deux lignes élevées, épaisses, sinueuses et longitudinales, et deux tuber- cules oblongs, contigus , situés au milieu de la base notable- ment trilobée, avec le lobe intermédiaire bien prononcé et arrondi. Elytres avec de gros points enfoncés et ayant chacune, (1) Je ne savais entre ces deux noms traditionnels lequel choisir, et jé me suis décidé pour le premier, comme m'étant le plus ancien- nement connu. (Voir la note à la fin de la Tribu.) 38 ANNALES à peu près au milieu de la base une élévation longitudinale très épaisse, et formant une saillie obtuse sur le prothorax, en forme de lobe. En arrière de cette protubérance, et plus exté- rieurement, existe une seconde ligne élevée, assez épaisse, plus longue et assez éloignée de la base. On voit postérieurement trois grands tubercules coniques, dont les deux antérieurs beaucoup plus gros, et un quatrième plus antérieur situé près de la ligne élevée. De chaque angle huméral part une autre ligne élevée, plus épaisse antérieurement que postérieu- rement, et n'afteignant pas la moitié de la longueur. Gros tubercules et lignes élevées, couverts de granulosités. Ventre avec de petits tubercules. Du Mexique. J'ai reçu cette espèce de M. Max. Spinola, sous le nom que je lui ai conservé, et plus tard de M. Aubé comme étant le Nos. inæquale de M. Dejean; il figure aussi dans la collection de M. Gory. 5. Nosoderma vicinum. Nosoderma morbillosum , CHEvRrOLAT , in litt. Zopherus vicinus, Duronr, collect. Long. 42 à 44 mill. Larg. 5 à 5 null. 4/2. (PI. 2, fig. 4.) Nigrum, terrulentum dorsoque tuberculatum. Prothorace posticè vix angustato, dorso inæquali, lineis duabus longitudinalibus, sinuatis, crassis, basi trilobato, lobo intermedio suotruncato. Elytris punctatis posticè tuberculis magnis conicis obtusis : singulo medio basis lineà longitudinale elevatä , brevissimä, angustatà dorsoque lineis elevatis sinuatis abbreviatis. Frès voisin du précédent, par la forme de son prothorax DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 39 et les protubérances de son dos, et n’en étant peut-être qu'une variété, mais elle est cependant un peu moins large ; et elle s’en distingue en outre par les deux lignes élevées du prothorax, moins épaisses ; par lelobe intermédiaire de la base de ce dernier, moins prolongé en arrière, plus large, moins arrondi, subtronqué; par les élytres, offrant deux lignes dor- sales peu épaisses et un peu sinueuses, et la ligne basilaire et médiane de chacune, pas sensiblement épaissie, ne for- mant point de saillie sensible, en forme de lobe, sur le pro- thorax; enfin par les angles huméraux, plus aigus. Du Mexique. Je l’ai reçu de M. Arsène Maille, du Muséum de Paris et de M. Chevrolat; ce dernier me l’a envoyé comme étant le Morbillosum de M. Dejean; il figure aussi dans les col- lections de MM. Gory et Dupont. Genre IL. Zopherus , Hope. (PI. 2, fig. 8 à 45.) Menton moyen, le plus souvent rétréci à sa base et légè- rement échancré antérieurement, subcordiforme; rarement rectangulaire et sinueux et comme tridenté antérieurement (4). Pédoncule échancré ou tronqué antérieurement , assez grand, mais cependant notablement plus petit que le menton; ce dernier recouvrant entièrement la languette (2) (fig. 8). Palpes courts; les labiaux très petits, peu apparents ou même entièrement cachés ; les maxillaires à articles très courts, (4) La forme rectangulaire du menton n’est qu’apparente; elle est due à ce que l’organe épais est réfléchi sur les côtés vers la partie an- térieure , qui serait plus large que la base si ces côtés étaient dans le même plan que le disque. (2) Voir à ce sujet la première note de cette Tribu , au commence- ment des généralités. 40 ANNALES le terminal à peine plus gros mais plus long que le pénultième, et ovoide obtus (fig. 8). Mandibules larges et tronquées carrément au bout, comme chez plusieurs Hélopides ( fig. 8). Labre saillant, notablement transverse, subrectangulaire et garni de cils très courts ettrès serrés antérieurement ( fig. 9.) Tête transverse, enfoncée dans le prothorax jusqu’au delà des yeux ouverts, fortement transverses et arqués légèrement en arrière. Epistome très profondément engagé dans les pièces latérales, à peine saillant au delà de ces pièces, à suture pos- térieure effacée ct légèrement échancré antérieurement (fig. 9). Antennes courtes, épaisses, subcylindriques, augmentant cependant un peu de grosseur vers l'extrémité, et ne paraissant composées que de neuf'articles, les trois derniers entièrement soudés d’un côté et sensibles seulement du côté opposé par des cils en forme de brosses; premier article très gros, plus long que les deux suivants réunis; articles de deux à sept in- clusivement, subcylindriques, un peu plus courts que larges et presque égaux; le septième, cependant, un peu plus court que le sixième; huitième très court et très transverse; les trois derniers n’en formant qu’un cylindrique-allongé. Les antennes se logent dans une rainure profonde et large, située de chaque côté sur le flanc du prothorax (fig. 10) (1). Prothorax presque aussi long que large, ou médiocrement transverse, rétréci à sa base. Mésosternum ayant un étrangle- ment notable antérieurement, ce qui forme comme un creux entre les quatre pattes antérieures. Flancs du prothorax avec une lasge rainure pour recevoir les antennes (fig. 8 à 41). Corps oblong et convexe; un étranglement notable à la (4) Je-ne puis répondre que tous ces détails conviennent à toutes les espèces, n'ayant pu étudier avec soin ces organes que sur le Wer- “osus , la seule espèce en ma possession. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 41 base des élytres calleuses à l’extrémité. Angles huméraux effa- cés (fig. 11). Pattes épaisses, de longueur moyenne, filiformes; cuisses et tibias garnis intérieurement de deux rangées de petits poils laineux, serrés, en forme de brosses. Tarses courts , à articles rectangulaires ou trigones, subtransverses ou peu allongés; le dernier excepté plus ou moins allongé et en massue, et garnis en dessous sur les bords, de brosses semblables ou à peu près à celles des cuisses et des tibias (fig. 13, 14, 15). Ce genre diffère principalement du précédent par son men- ton, les antennes, le canal du flanc du prothorax où elles se logent, et par les brosses de ses pattes et de ses tarses. Je n’en connais que quatre espèces, dont voici les princi- paux caractères distinctifs. ‘transverse el simplement un peu ar- au nombre de quatre. À quée. . . . . . . . . + . . 4. Nervosus. Elévation du dernier seyment de l’abdo- : : 4 ilobé D EN EST SE dulus. Callosités men notablement bilobée. , 2. No apicales des : Ée rie tuberculeux au moins sur les bords; élé- À au nombre de deux. vation transverse du dernier segment de l'abdomen tronquée en avant. + + 5. Mexicanus. lisse; élévation transversale du der- Dos du prothorax nier segment de l’abdoment trilobée en MaAtADE EE -O CN , A' Tic oIIIs: PREMIÈRE DIVISION. Menton rétréci à sa base, peu épais et plus ou moins échan- cré antérieurement, subcordiforme. 42 ANNALES I. Zopherus nervosus, Hope, Duponr, collect. Zopherus mexicanus, Buquer, SPINoLA , collect. Long. 23 à 26 mill. Larg. 9 à 44 mill. (PI. 2, fig. 41.) Niger, transversim suprà albido-venosus, dorso tuberculis com- pressis diffusis, inœqualibus vix prominulis. Elytris apice callositatibus quatuor, interioribus minoribus. Abdomine callo apicali leviter arcuato. Var: A (an fœæmina?) Minüs convexus obscuriorque. Prothorace latiore. Elytris tuberculis transversis marginalibus , magis nume- rosis. D'un beau noir légèrement brillant, avec le dos couvert de tubercules inégaux, très déprimés, à peine saillants, et entre- méêlés de veines flexueuses, la plupart transverses et formées par un vernis blanchâtre. Tête presque lisse avec deux taches en arrière, tant en dessus qu’en dessous, d’une espèce de ver- nis jaunâtre. Flancs de l’arrière poitrine avec des taches irré- gulières, de même nature et de même couleur que celles de la tête, entremêlées de points noirs. Elytres ayant à leur ex- trémité quatre callosités obtuses, dont les deux postérieures, près de l'extrémité et touchant la suture, entièrement noires et plus petites quelesdeux autres, maculées par les veines blanchä- tres. Abdomen brillant, avec des taches transversales; dernier segment ayant une callosité transversale, très forte, échancrée ep arc antérieurement, et muni en arrière d’une touffe de poils rouss{res. La variété À, qui n’est peut-être que la femelle de cette es- pèce, s’en distingue par son dos, moins convexe; par Son pro- DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 45 thorax, plus large; par les tubercules subtransverses, bordant les flancs des élytres, plus nombreux et plus serrés. Du Mexique. Je dois cette espèce à l’obligeance de M. Max. Spinola. Elle figure aussi dans la collection de M. Dupont. La variété À appartient à celle de M. Spinola. 2. Zopherus nodulosus, Duronr. Long. 23 à 26 mill. Larg. 8 1/2 à 10 mill. Niger, suprà albido variegatus. Elytris tuberculis magnis triangu- laribus valdè compressis minoribusque interjectis, apice callosi- tatibus quatuor, interioribus minoribus. Abdomine callo apicali profundè bilobato. Tête presque lisse avec quelque très petits points enfoncés, très écartés ; une tache très large, trapéziforme à la partie pos- térieure et une beaucoup plus petite de chaque côté, un peu en avant de la première. Les unes et les autres d’un blanc jaunâ- tre. Dos du prothorax noir et comme tuberculeux au milieu ,’ avec une ligne longitudinale d’un blanc jaunâtre, centrale, fine, s’arrêtant antérieurement à une ligne transversale courbe, de même couleur, et jetant quelques petits rameaux latéraux, peu apparents. Parties latérales de même couleur que la ligne médiane, avec diverses taches noires, plus ou moins confluen- tes, imitant des tubercules très comprimés. Dessous de latêteet la poitrine du prothorax, avec des taches d’un blanc jaunâtre plus ou moins ponctuées de noir. Ces taches au nombre de deux sous la première et de quatre sur la seconde. Elytres re- couvertes de la même matière blanc-jaunâtre que ces diverses taches, sur laquelle se dessinent des espaces relevés, compri- més, dont quelques-uns plus grands, subtriangulaires ; d’au- tres moyens, informes, mais généralement tétragones, et for- 44 ANNALES mant sur chaque élytre deux rangées : une touchant la suture, et l’autre près du flanc de l’élytre; et d’autres enfin beaucoup plus petits, suborbiculaires, entremélés avec les précédents. Leur extrémité présente quatre callosités, dont deux très gros- ses, éloignées et plus antérieures, et deux postérieures, conti- guës à la suture et plus petites. Chaque flanc de l’arrière-poi- trine avec quatre taches longitudinales, disposées deux à deux sur le mésothorax et le métathorax, dont la supérieure de ce dernier plus étroite et plus oblongue. L’abdomen en présente trois de chaque côté, situées sur les trois premiers segments : la première petite, oblongue et oblique, et les autres presque tétragones, transverses, échancrées au bord supérieur. Toutes ces taches de la même couleur et de la même matière verni- forme que sur le dos. Callosité apicale de l’abdomen, profon- dément divisée en deux lobes imitant presque deux gros tu- bercules ovales. | Du Mexique. Collection du Muséum de Paris; et figurant aussi, mais défloré, dans celle de M. Dupont, sous le nom que j'ai conservé. C’est sur celui du Muséum que la descrip- üon a été faite. 3. Zopherus mexicanus, Hore, Règne anim. angl., pl. 50, fig. 5, sec. Gory, collect. Long. 30 mill. Larg. 40 mill. 4/2. Niger. Prothorace margine laterali trisinuato, elytrisque apice bi- callosis, diversè tuberculatis maculisque albidis interjectis. Ab- domine callo apicali transverso antè truncato. Noir, proportionnellement plus étroit que les précédents, avec l’arrière-corps plus large que le prothorax. Tête avec quel- ques points enfoncés et deux lignes obliques longitudinales d'un blanc jaunâtre, situées une de chaque côté près de la DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 45 suture latérale de l’épistome. Tergum du prothorax plus forte- ment trisinueux sur le bord latéral que chez le Nervosus, d’abord presque parallèle à l’axe, et se rétrécissant ensuite brus- quement à la base. Son dos couvert de tubercules très dépri- més, très rapprochés, oblitérés au milieu du bord antérieur, et entremélés, surtout latéralement, d’une matière blanchâtre plus pulvérulente que chez les précédents. Elytres couvertes de tubercules comme ceux du prothorax, plus serrés près de la suture que sur le reste de leur surface, et présentant dans le nombre quatre rangées, y compris la marginale, de tubercules beaucoup plus larges et plus anguleux. Les uns et les autres plus relevés en arrière que sur le devant, qui s’affaisse tout à fait, et entremélés de la même matière subpulvérulente que l’on voit sur le prothorax, s’avançant jusqu'aux tubercules nombreux longeant la suture : là elle disparaît presque entière- ment. Extrémité de ces élytres ne présentant que deux grosses callosités, représentant les antérieures des précédents. Poitrine et abdomen avec des taches jaunâtres comme vernissées, par- semées de points noirs saillants et luisants. Callus du dernier segment de l’abdomen, transverse et tronqué carrément, ou à peu près, à sa face antérieure. Du Mexique. Cette belle espèce appartient à la collection de M. Gory, où j'ai vu la synonymie que j’ai adoptée. DEUXIÈME DIVISION. Menton épais, réfléchi en dessus sur les bords, ce qui le fait paraître subrectangulaire : bord antérieur sinueux et comme subtrilobé, à cause d’une ot D transverse située tout à fait sur le bord. 46 ANNALES A. Zopherus lævicollis, Duponr, collect. Long. 21 mill. Larg. 8 mill. 4/2. Niger, nitidus (immaculatus?) (1). Prothorace dorso lœvigato vix laxè punctulato. Elytris transversim plicato-tuberculatis, apice callositatibus duabus compressis. Abdomine callo apicali antè trilobato. Entièrement d’un noir légèrement brillant dans le seul imdi- vidu sous mes yeux. Tête et tergum du prothorax lisses avec des points enfoncés, moyens et écartés. Bord latéral de ce der- nier avec des tubercules le faisant paraître crénelé à sa partie postérieure. Elytres ayant sur le dos de très gros plis transver- ses, élevés et flexueux; et sur les côtés des plis semblables, mais beaucoup plus étroits. Deux grosses callosités comprimées à leur extrémité. Ventre entièrement noir avec des points en- foncés écartés, plus gros sur la poitrine que sur l'abdomen, à callus apical trilobé antérieurement. Du Mexique. Collection de M. Dupont. Genre III. Diceroderes. (PL 2, fig. 44 à 24.) Menton très petit, élargi de la base vers le bord antérieur, sinueux et avancé dans le milieu. Pédoncule petit, rétréci en avant ( fig. 16). Palpes maxillaires terminés par un article notablement sé- curiforme et un peu plus long que large. Palpes labiaux ayant (4) Pignore si le seul individu que j'ai vu avait été défloré ; mais il était entièrement noir. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE An les deux premiers articles très petits, le terminal grand, ova- laire (fig.16 et 17). Labre saillant, très transverse, légèrement arrondi au bord ‘antérieur (fig. Â8). Tête penchée, un peu oblongue, avec un épaississement éntre l’étranglement colliforme et les yeux. Ces derniers assez grands et notablement transverses, déprimés et légèrement échancrés antérieurement. Epistome à peine saillant au delà des pièces latérales, subtronqué antérieurement etmoins enfoncé que chez les deux genres précédents. Pièces latérales de la tête relevées et formant un lobe de chaque côté (fig. 48). Antennes grêles, de dix articles apparents, le onzième n'étant point manifeste et confondu avec le dixième, avec lequel il ne forme qu’un article ovoïde : du troisième article, plus long que les autres, au huitième inclus, coniques et allongés; le neuvième transverse, et le dixième beaucoup plus gros et for- mant une massue courte et ovoide (fig. 19 et 20). Tergum du prothorax presque aussi long que large, trapézi- forme , rétréci postérieurement, arrondi et fortement bicornu en avant. Base subtronquée et fortementappliquée contre celle des élytres. Corps rugueux, oblong, subparallèle. Angles hu- méraux effacés (fig. 24). Pattes filiformes avec les tibias très grêles. Tarses également filiformes, minces et assez courts. Ce genre a bien des rapports avec la Tribu suivante, et ne s’en distingue que par ses antennes, n'ayant que dix articles apparents et brusquement épaissies en massue. Ces organes plus grêles, ainsi que les pattes; la tête penchée, oblongue et non enfoncée jusqu'aux yeux dans le prothorax ; le tergum de ce dernier, bicornu; la petitesse et la forme du menton dis- tinguent ce genre des deux précédents. Je ne connais que le type de ce genre, figurant dans la col- 43 ANNALES lection de M. Max. Spinola, comme genre nouveau, avec le nom spécifique de Mexicanum Dejean (1). \ (1) Je ne vois rien dans le catalogue de M. Dejean qui me fasse soupçonner que cet insecte lui fût connu lors de l'impression de ce catalogue. Quelques entomologistes paraissent attacher plus, ou tout au moins autant d'importance aux noms traditionnels qu'aux noms spécifiques ou génériques accompagnés de descriptions et même de figures, et je ne puis partager leur opinion. Si quelquefois ces dernières peu- vent offrir des doutes, les noms inédits, passant par une foule d’in- termédiaires, en ofirent bien davantage, et l’expérience ne le prouve que trop. Que serait actuellement la science si elle était simplement traditionnelle? elle serait très probablement dans l’enfance; car peut- on douter des progrès immenses qu’elle a faits par l'invention de Pé- criture et surtout par celle de imprimerie? D'ailleurs tous les noms des diverses collections étant traditionnels, quelle préférence donner aux uns plutôt qu'aux autres? Serail-ce à ceux inscrits dans un cata- logue imprimé et d’après la date de ce catalogue? Mais que l’on ré- fléchisse alors que c’est proclamer le principe de la publication, et que dès lors un nom accompagné de description doit avoir plus de valeur que celui nullement signalé. Si la description est faite de telle manière qu’elle ne puisse faire reconnaître l'espèce qu’elle a voulu dépeindre, c’est un malheur; mais elle devient alors comme si elle w’eût pas été faite, et le nom de cette espèce est à peu près tradi- tionnel. Comme on peut s’en être aperçu dans le courant de mon essai, j'ai adopté, lorsque cela m’a été possible, et quelquefois peut-être avec trop de facilité, tous les noms traditionnels, certains ou incertains, qui sont parvenus jusqu’à moi, et ce que je dis ici n’est donc qu'une affaire de principe que J'ai cru devoir soutenir en opposition aux di- verses opinions imprimées, même dans nos Annales. Je suis forte- ment d’avis que lorsque l’auteur a reçu directement l’insecte qu’il décrit de l’entomologiste qui l’a nommé, ou qu’il peut, sans quitter Ja ville qu’il habite, consulter la collection de ce dernier et discuter au besoin avec lui l’identité des insectes, je dis que dans ces circons- tances il est de toute convenance d’adopter les noms déjà donnés par lui, et que c’est une bienveillance que l’on se doit réciproquement. Je suis donc loin d’approuver l’exemple donné par quelques entomo- & © DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. I. Diceroderes mexicanus. Gen. nov. mexicanum, DEJEAN, SpiNoLaA, collect. Long. 7 mill 4/2. Larg. 4 mill. (PI. 2, fig. 21.) Subparallelus, niger, densè terrulentus, dorso inæqualis tubercu- latusque. Prothoracis dorso antè cornibus duobus longissinis intüs arcuatis. Elytro singulo costis quatuor approximatis tu- berculatisque; primä medio dorsi secundäque submarginali abbreviates, tertià marginali, quart inferiori. Allongé, subparallèle, un peu dilaté postérieurement. D'un noir obscur, mais recouvert d’une matière terreuse qui le fait paraître d’un gris obscur. Dos couvert de tubercules, surtout sur les parties saillantes. Tête presque lisse, avec de gros points enfoncés sur la partie entrant dans le prothorax. Ter- gum de ce dernier avec deux fortes cornes, très longues, ai- guës, légèrement arquées en dedans, situées à la partie anté- rieure et prolongées en arrière en côte saillante, atteignant la base. Entre ces deux côtes, renfermant comme un creux, on en voit en avant deux autres plus minces, plus courtes et peu saillantes. Chaque élyire présente quatre côtes irrégulières, rapprochées et tuberculeuses : la première à peu près au mi- lieu du dos; la deuxième submarginale, plus saillante et plus logistes qui ont changé sciemment des noms qui leur étaient connus ; mais enfin lorsqu'ils l’ont fait, même inconvenablement, on doit adopter les noms des espèces et des genres sous lesquels il les ont décrits. Tel est le principe qui me paraît de toute justice, et que La- treille m’exprimait dans une de ses lettres, quoique, comme il l’avoue du reste lui-même, il ne l’ait pas toujours rigoureusement observé. Me 4 50 ANNALES courte que les autres, s’arrêtant à la partie de l’élytre brus- quement recourbée vers le bas; la troisième marginale et la quatrième, au-dessous de cette dernière, plutôt marquées par leurs tubercules que par leur élévation, et atteignant à peu près l’extrémité. Entre la première côte de chaque élytre et la suture, l’on voit quelques tubercules épars le long de cette dernière dans la moitié postérieure, et quelques autres sans or- dre au milieu de la longueur de la partie horizontale. Ce singulier insecte vient du Mexique et figure dans les col- lections de MM. Max. Spinola et Henri Lasserre. EXPLICATION DE LA PLANCHE DEUXIÈME. Fig. 1 à 7. Détails du genre Nosoderma. md . Partie inférieure de la bouche du Nos. vicinum. 2. Tête du même vue en dessus. Antenne vue sous un plus fort grossissement, où l’on peut voir que le onzième article est confondu avec le dixième en un seul ovale. Nos. Vicinum grossi. — Morbillosum grossi. | — ‘Duponcheli grossi simplement au trait. — Denticulatum grossisimplementautrait. J'avais com- mencé à figurer les petits poils écailleux dont il est recouvert; mais je me suis borné au prothorax, voyant la longueur de ce travail, et que le résultat ne répondait pas à cette longueur de temps. Fe ee Se Fig. S à 15. Détails du genre Zopherus (type Nervosus). 8. Partie inférieure de la bouche avec un fragment du prothorax, à cause du canal a, creusé dans chacun de ses flancs pour recevoir l’antenne. 9. Tête vue en dessus; a, a, a, taches formées par une espèce de vernis d’un blanc jaunâtre. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 51 10. Antenne située dans le canal du prothorax. 11. L'insecte grossi. 12. Extrémité de son abdomen. 13. Tibia et tarse antérieurs vus de côté. 14. Tarse antérieur vu en dessus. 15. Tarse postérieur vu en dessus. Fig. 16 à 21. Détails du genre Diceroderes (iype Mexcanus). 16. Menton et languette. Je n'ai pu apercevoir assez dis- tinctement cette dernière pour oser affirmer que c’est bien là sa forme; je l’ai dessinée telle que j'ai cru la voir. 17. Palpe maxillaire. 18. Tête vue en dessus et détachée du corps. 19. Antenne très grossie. 20. Extrémité de la même plus grossie encore, où l’on peut voir que le onzième article, s’il existe, n’est nulle- ment apparent. 21. L’insecte grossi. sr ie er dE Ne saga DEx À MEN r 1) | nya k : é is hat sait . ‘ \ ) 1 A, “ ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. LE A SR A AR A A AR RAR ARR LR LR AR LR LR AR LE LU Se Un mn LR LE LU RER R VA RE RR RER LÉRE ER SOUAR OO ARAREE NE ESSAI SUR LA CLASSIFICATION DES NOCTUÉLIDES. (Suite) (1). Par M. GUÉNÉE. + {Voir les pages 311, vie volume, les pages 107 et 201, vu volume, et 473, vin” volume (2). (Séance du 6 mai 1840.) Trigu XI. HELIOTHIDI. L] (Boisp., Mir. — Noctuelidi, LATR. — Noctuidæ, Stepu.) Chenilles à 46 pattes égales, cylindriques, souvent un peu moniliformes, ordinairement de couleurs vives. Elles se tien- (4) En parcourant le Genera et Index methodicus, je me suis aperçu que je m'étais rencontré avec M. Boisduval sur plusieurs points de la classification ; je citerai pour exemple la création de la tribu des Cat- pides , qui nous est commune à tous les deux. Le hasard seul est cause de cette conformité dans nos systèmes; je ne pouvais avoir connaissance du travail de M. Boisduval, puisque son Genera n’a paru qu'après que mon mémoire eut été lu à la Société et déposé dans ses archives. A. GuÉNÉE , 16 octobre 1840. (2) Plusieurs entomologistes, qui veulent bien prendre à ce travail un intérêt dont je les remercie vivement, m'ont écrit pour se plaindre de ce qu’il se trouve disséminé dans un grand nombre de cahiers des Annales, et de ce qu’il offre ainsi peu de commodité pour le classe- ment de leurs collections. Des circonstances indépendantes de ma 54 ANNALES nent à l'extrémité des plantes basses, dont elles mangent les feuilles ou les fleurs. Au repos, elles tiennent très souvent la partie antérieure de leur corps arquée ou repliée sur elle- même. Chrysalides, luisantes, de forme ordinaire, sans appendice ventral ; elles sont renfermées dans des coques molles compo- sées de soie et de grains de terre ou de débris de plantes, et placées presqu’à la surface du sol. É Insectes parfaits. — Antennes simples et presque compléte- ment filiformes dans les deux sexes. Palpes courts, peu déve- loppés. Tête petite. Thorax convexe, lisse. Ailes supérieures jamais aliongées ni rayonnées dans le sens de la longueur, avec les lignes et taches ordinaires visibles; ailes inférieures tou- jours bicolores ; dessous toujours marqué de deux couleurs net- tement tranchées; au repos, les supérieures couvrent les in- férieures et sont disposées en toit. La plupart des insectes parfaits volent en plein soleil. Cette tribu à été créée par M. Boisduval dans son Index me- thodicus, mais je ne l’adopte pas dans son entier. En effet, il y renferme le genre Acontia d’Ocus, dont les chenilles n’ont pas 16 pattes, et qui doit en conséquence figurer dans les tribus qui, dans sa méthode, avoisinent les Phalénides, et qui, dans mon opinion, doivent plutôt former la transition à une tribu particulière de la grande division des Pyralites, ainsi que j’au- volonté, et la nature mème du recueil où ce travail se trouve publié, m'ont empêché de suivre une marche différente de celle que j'ai adoptée; mais, pour corriger autant qu’il dépendra de moi ce défaut d’ensemble, mon intention est de résumer toute cette classification en un catalogue méthodique, que je placerai à la fin, et qui, tout en servant de table, me fournira l’occasion d’intercaler les espèces qui sont venues à ma connaissance postérieurement à la publication de leurs tribus, et de rectifier la place de quelques autres qui m'ont paru depuis pouvoir être disposés naturellement DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. bb: rai occasion de l’exposer en temps et lieu. Il est vrai que plu- sieurs des insectes parfaits du genre Acontia ont une ressem- blance assez marquée avec certaines espèces d’Héliothides, mais c’est surtout par les dessins et les couleurs qu’ils s’en rappro- chent, et ce genre d’affinité ne saurait prévaloir sur un carac- tère aussi positif que le nombre des pattes dans les chenilles. Quant à l'habitude qu'ont les Acontia de voltiger en plein so- leil, elle ne les rapproche pas plus des Héliothides que des tribus que j'ai indiquées plus haut, et qui renferment les es- pèces appelées Triquetra, Glyphica, Sulphurea, etc., dont les mœurs sont les mêmes à cet égard. Les Héliothides vivent toutes, à l’état de chenille, sur les plantes basses, sur lesquelles elles se tiennent souvent tout à fait à découvert. Semblables en cela aux Xylinides qui les pré- cèdent, elles se rapprochent encore de plusieurs de ces der- nières par la préférence toute particulière qu’elles donnent aux fleurs. Beaucoup d’entre elles, en effet, s’en nourrissent exclu- sivement, et la plupart des autres dédaignent les feuilles quand elles peuvent s’en procurer. Ces insectes parfaits se distinguent au premier coup d'œil par leurs ailes inférieures, qui sont presque toujours ornées d’une bande noire plus ou moins marquée, et par les taches ordinaires des ailes supérieures qui, en dessous, sont vivement détachées en noir sur un fond clair. Leurs antennes, qui sont tout à fait filiformes à la vue simple, et qui à la loupe parais- sent à peine crénelées dans les mâles , sont encore un caractère qui les distingue bien des tribus précédentes. Gen. 4. HELIOTHIS. Ou. Chenilles à 16 pattes, allongées, un peu moniliformes, à: tête un peu aplatie et souvent retirée en partie sous le premier anneau, ayant les points ordinaires quelquelois un peu élevés 56 ANNALES et donnant naissance à des poils isolés bien visibles. Elles vi- vent à découvert sur les plantes basses, dont elles mangent surtout les fleurs, et tiennent habituellement leur partie an- térieure repliée sur elle-même, quand elles sont en repos. Chrysalides lisses, à partie postérieure bien conique, sou- vent un peu effilée ; renfermées dans des coques de terre très peu solides et enterrées. Insectes parfaits. — Antennes filiformes dans les deux sexes. Palpes dépassant peu la tête, épais, leur dernier article court, nu. Thorax lisse, subcarré. Abdomen dépassant les ailes infé- rieures, conique dans les deux sexes, terminé dans les mâles par un pinceau de poils, et finissant dans les femelles en une pointe assez aiguë, mais sans tarière. Ailes de forme ordi- naire, les inférieures bordées par une bande brune ou noire, souvent un peu fondue avec la couleur du fond, parfois nette- ment détachée, mais alors coupée par une tache claire en ap- prochant de l'angle anal; au repos, les supérieures sont dispo- sées en toit trés incliné. Insectes de taille moyenne, volant surtout le soir. Ce genre, si naturel, a été établi par Ochsenheimer et géné- ralement adopté. Il contient des insectes assez jolis et dont les chenilles sont plus jolies encore. Celles-ci rongent avide- ment les fleurs des plantes basses à l'extrémité desquelles elles se tiennent. Elles sont très reconnaissables, grâce aux points ordinaires qui sont presque toujours un peu saillants, et dont les poils sont gros, longs et très apparents; cependant il ne faut pas croire pour cela qu’elles puissent être rangées parmi les chenilles velues : ces poils existent chez toutes les chenilles de Noctuélides sans exception, mais ils sont Ja plupart du temps très courts, très fins et presque invisibles sans le secours de la loupe; ici ils ne frappent les yeux que parce qu'ils sont heaucoup plus développés. Les trois lignes ordinaires sont auss; DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 97 très visibles, et quelquefois même accompagnées d’une ou deux autres. Les chrysalides n’ont rien de remarquable; seulement leur partie postérieure est en général assez effilée, et c’est là ce qui amène la forme conique de l'abdomen chez les papillons. Ceux-ci sont de taille moyenne : c’est surtout au crépuscule qu'ils sortent de leurs retraites pour venir butiner sur les fleurs : toutefois, la Dipsacea vole aussi à l’ardeur du soleil. Il a été découvert dans ces derniers temps deux espèces de ce genre : l’une en Andalousie, par M. Rambur, qui ne lui a pas encore imposé de nom à ma connaissance ; l’autre à Constan- tinople, par les fils de l’infatigable Kindermann : cette der- nière a été nommée Jncarnata, et je ne l’ai pas vue en nature. Ainsi que l’a fait observer M. Boisduval dans son Index, V’es- pèce appelée Purpurites ressemble complétement à notre Har- ginata , et n’en difière absolument que par la couleur; c’est cependant une espèce bien distincte, qu’on élève très fréquem- ment aujourd’hui en Hongrie, d’une chenille tout à fait difré- rente de la nôtre, et qui vit sur les Scabiosa. Enfin, pour com- pléter ce qui me reste à dire sur les espèces du genre qui nous occupe, je dois rappeler que plusieurs entomologistes alle- mands persistent à considérer la Peltigera comme une variété de l’Armigera; mais les chenilles de ces deux espèces sont figu- _rées dans l’Iconographie des chenilles de MM. Boisduval, etc., et paraissent tout à fait différentes. Pour moi, je n’ai eu occa- sion d'élever que celle de l’Armigera; et celle de la Peltigera , qui est plus répandue dans les contrées méridionales, ne m'est pas connue en nature. 58 ANNALES . Espèces. PURPURITES, 77. N. Sp. (Andalousie). Scurosa, Fab. MARGINATA, Fab. ARMIGERA, Hub. DipsAcEA, Lin. *INCARNATA, Kind. PELTIGERA, W. V. *Ononis, Fab. Gen. 2. TRYPANA (Touran, Terebra.) (Mimi. — Heliothis, Ocn., Bpv.) Chenilles à 16 pattes, médiocrement allongées, à tête pe- tite, ayant les lignes ordinaires très distinctes. Elles vivent dans les fleurs des Chicoracées, parmi lesquelles elles restent presque constamment cachées. Chrysalides cylindrico-coniques, lisses, luisantes, renfer- mées dans de petites coques composées de soie et de débris ou de grains de terre, et placées à la surface. Insectes parfaits. — Antennes filiformes dans les deux sexes. Palpes courts, un peu écartés, leur dernier article court, muni de poils à sa base. Thorax convexe, subglobuleux, lisse. Abdomen dépassant un peu les ailes supérieures, lisse, sub- conique, très velu latéralement, ayant le bord postérieur des anneaux liséré de blanc, terminé dans les femelles par une tatière ou oviducte linéaire, à articles rentrant l’un dans l’au- tre, et très saillant. Pattes fortes et velues. Ailes supérieures étroites, très aiguës à l'angle apical, les inférieures courtes, sans tache blanche au bord terminal : les quatre divisées au milieu par une bande claire nettement marquée; au repos, les supérieures sont disposées en toit très incliné. Insectes de taille petite. Je crois devoir séparer ce genre des Heliothis, avec lesquelles il a certainement beaucoup de rapports, mais dont il se dis- | DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 59 tingue par les mœurs des chenilles et un caractère très impor- tant à l’état parfait, la présence d’un oviducte saillant dans les femelles, qui n’est qu’une suite de ces mêmes mœurs. En effet, c’est bien encore des fleurs des plantes dont les chenilles font leur nourriture; mais au lieu de se tenir à découvert sur les tiges, elles vivent tout à fait cachées parmi les fleurons, et n’en descendent habituellement que pour subir leur transfor- mation. Je n’oseras cependant pas affirmer que celle de la Cognata y reste constamment enfermée, car je ne l’ai pas ob- servée par moi-même; mais j'ai trouvé plusieurs fois celle de la Cardui ainsi emprisonnée, même au milieu du jour. Quoi qu’il en soit, comme les femelles doivent pondre dans l’inté- rieur même des fleurs, et principalement de celles qui ne sont encore qu’en bouton, il est nécessaire qu’elles soient munies d’un oviducte long et corné qui puisse y introduire convena- blement leurs œufs. Cet oviducte, tout à fait analogue à celui des Dianthæcix, est proportionnellement un peu plus long. Les papillons de ce petit genre sont fort jolis, mais d’une taille très exiguë. On les reconnaîtra d’abord à la bande blan- che qui traverse leurs ailes inférieures, à l'absence de la tache blanche terminale qu’on observe chez les Heliothis, dont la bordure est bien nette, et à leur abdomen rayé de blanc. Espèces. CaRDUI, Hub. COGNATA, Tr. Gen. 3. ANARTA. Om. Chenilles à 46 pattes, rases, un peu atténuées postérieure- ment, assez courtes, à tête petite, globuleuse: elles vivent sur les plantes basses, à l'extrémité desquelles elles se tiennent, avant la partie antérieure repliée sur elle-même dans le repos. 60 ANNALES Chrysalides luisantes, assez courtes, enfermées dans de pe- tites coques ovoïdes composées en majeure partie de soie et en- ‘tremêlées de débris de plantes ou de grains de terre, placées entre les feuilles ou à la surface du sol. Insectes parfaits. — Antennes simples dans les deux sexes (très légèrement ciliées, vues à la loupe, dans les mâles). Palpes courts, velus, peu développés, leur dernier article visi- ble, court, nu, aciculaire. Tête petite et très velue. Thorax assez robuste, convexe, subcarré, lisse, velu et comme lai- neux. Abdomen assez court, très velu latéralement, terminé par un pinceau de poils coupé carrément dans les mâles, très volumineux et grossièrement cylindrico-conique dans les fe- melles. Spiritrompe courte. Ailes supérieures un peu oblon- gues, épaisses et à écailles très denses; ailes inférieures à bordure noire, large et entière; au repos, les supérieures sont disposées en toit très incliné. Insectes de petite taille volant pendant le jour. Voici encore un genre composé d'espèces très jolies, et qui s’est accru dans ces derniers temps d’une nouvelle, la plus brillante de toutes : je veux parler de l’A. Friwaldzskyi, que tous les entomologistes ont jusqu'ici placée, je ne sais pour- quoi, dans le genre Heliothis, bien qu’elle n’offre aucun des caractères de ce genre, et qu’elle partage au contraire tous ceux des Anarta d’une manière évidente. Il n’a jusqu'ici été décrit qu’une seule chenille du genre Anarta, celle de la Myrtilli, et c’est aussi la seule que j'aie eu occasion d'élever. S’il faut en juger par elle, les chenilles de ce genre sont encore plus jolies que leurs papillons. C’est à tort que M. Duponchel, égaré probablement par la mauvaise exécution de la figure d’Hubner, a avancé que chacun de ses anneaux était armé de cinq pointes obtuses; elle est au con- traire complétement rase, ainsi qu'il est facile de s’en assurer, » DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 61 car elle se trouve très communément sur la bruyère (Calluna erica), sur laquelle elle se tient à découvert, et dont le moin- dre frottement la fait tomber instantanément. A l’état parfait, toutes les Anarta volent en plein jour. Plu- sieurs espèces sont propres aux pays de montagnes, et c’est là ce qui fait que leurs chenilles sont si peu connues, car nos Alpes et nos Pyrénées, qui sont si souvent explorées par les chasseurs d'insectes, attendent encore un bon lépidoptériste descripteur. Espèces. AMISSA, Lefebv. * FuneBris, Hub. MELALEUCA, Th. ALGIDA, Lefebr. { Vinua, Hub., Tr. FRIWALDZSKYI, 77. * Var.? Richardsoni, | Var. Tristis, Hub. CORDIGERA , Th. Curt. | Var. Rupestris, Hub. MyrTiLi, Lin. Gen. 4. HELIODES. (Mimi. — Anarta, Ocu., TR., Bov., STEPH.) Chenilles à 46 pattes, rases, courtes, assez épaisses, à tête petite, un peu aplatie, rayées longitudinalement ; elles vivent sur les plantes basses, à l'extrémité desquelles elles se tiennent à découvert. Chrysalides lisses, luisantes, courtes, enfermées dans de pe- tites coques presque sphériques, composées de terre et d’un peu de soie, et enterrées assez profondément. Insectes parfaits. — Antennes complétement sétacées (même vues à la loupe), dans les deux sexes. Palpes très courts et presque rudimentaires , à articles indistincts, perdus dans les poils de la tête. Thorax grêle, globuleux, lisse, couvert de poils hérissés, très peu adhérents. Abdomen srêle, lisse, subconique , non velu , rayé transversalement de jaune, pres- que complétement semblable dans les deux sexes. Spiritrompe 62 ANNALES de longucur moyenne. Aïles supérieures triangulaires, aiguës au sommet, sans tachesdistinctes ; ailes inférieuresassez larges : au repos, les supérieures sont disposées en toit très peu in- cliné. Insectes pyraliformes, de très petite taille, volant à l’ardeur du soleil. C’est surtout à cause de l’insecte parfait que ce genre m'a paru devoir être isolé du précédent. Ils n’ont, en effet, presque rien de commun, si ce n’est la couleur, et je ne serais point surpris que, plus tard, quand on aura pu étudier à fond les premiers états des derniers genres des Noctuélides, on füt conduit à l’enlever des Héliothides pour le porter parmi ceux- ci. Ce qui frappe les veux dès l'abord dans le genre Heliodes, c’est lexiguité du thorax et de l'abdomen (ce dernier n’est d’ailleurs point velu comme dans les véritables Anarta); et les ailes, qui sont proportionnellement plus larges, rendent encore cette différence plus sensible. Je ne parle pas des an- tennes, des palpes, ni de beaucoup d’autres points de dissem- blance que les caractères génériques feront suffisamment res- sortir. Les Heliodes volent, comme les Anarta, en plein jour : elles choisissent même de préférence l’heure où le soleil est dans toute sa force pour butiner autour des fleurs de sca- bieuses, de bruyères ou de sauges. A peine le soleil a-t-il quitté les clairières, qu’elles se hâtent de rentrer dans le re- pos, bien différentes en cela de la plupart des autres Noctué- lides, qui attendent au contraire son déclin pour commencer leurs excursions; les Anarta elles-mêmes paraissent moins amies de la lumière, car c’est surtout vers trois ou quatre heures du soir qu’elles voltigent avec le plus d'activité; et, à cette heure, l’Arbuti est souvent accrochée aux tiges pour dor- mir, du moins je l’ai prise bien des fois en fauchant vers ce moment de l'après-midi. La manière dont elle se tient dans DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 65 lé repos suffirait aussi pour la faire distinguer des véritables Anarta; en effet, loin de replier ses ailes presque contre son abdomen , elles les tient étalées, comme beaucoup de Géo- mètres ou de Pyrales. . Leschenillesdiffèrentaussi de celles du genre précédent : toute- fois, je n’ai pas observé de dissemblance essentielle dans leurs mœurs. Elles se tiennent aussi au sommet des plantes basses, et elles sont, comme elles, épaisses et un peu raccourcies : mais, au lieu de faire leur coque parmi les mousses ou de les attacher aux tiges, elles s’enterrent assez profondément, et forment de petites coques ovoïdes composées principalement de terre. Je ne sais jusqu’à quel point tout ceci peut s'appliquer à la Rupicola, que je n’ai pas vue en nature, et dont on ignore encore, je crois, les premiers états. M. Boisduval indique aussi, dans son Index, une espèce nouvelle qu’il nomme Perpusilla, que je n’ai pas pu me procurer; j'ignore si elle appartient à ce genre ou au précédent. Mais l’Arbuti, fàt-elle seule à posséder ces caractères, je persisterais encore dans l’o- pinion qu’elle doit former un genre distinct. Espèces. RupicoLa, 77. ARBUTI, Fab. Heliophila, Hus. Trigu XI PLUSIDI. Chenilles cylindriques, très atténuées antérieurement, mu- nies seulement de poils isolés, à tête petite, ordinairement très aplatie, ayant les deux premières paires de fausses pattes plus courtes que les autres ou tout à fait nulles; dans tous les cas arquant toujours leur partie antérieure dans la marche et même au repos. Elles vivent à découvert sur les plantes basses ou les sous-arbrisseaux. 64 . ANNALES Chrysalides cylindrico-coniques, un peu déprimées par place et surtout sur le dos, ayant la partie ventrale plus où moins renflée et les anneaux de l’abdomen nettement détachés. Elles sont renfermées dans des coques de soie molle filées entre les feuilles ou les écorces. | Insectes parfaits. — Antennes filiformes dans les deux sexes. Palpes longs, très ascendants, recourbés, à dernier article long. Thorax fortement crêté. Ailes supérieures à sommet aigu, soyeuses et brillantes ou ornées de taches métalliques. Tête petite. Spiritrompe longue. Au repos, les ailes sont dispo- sées en toit incliné. Si toutes les tribus étaient aussi tranchées et aussi faciles à caractériser que celle-ci, l’entomologie ne serait qu’un jeu. L'œil le moins exercé reconnaît d’abord les Plusides; il serait donc superflu d’entrer dans des détails que chacun peut devi- ner. La seule particularité sur laquelle j’attirerai l'attention est la singulière consistance du corps de ces insectes. Cette remar- que n'ayant jamais été faite sur aucune espèce, je me suis cru longtemps la dupe de cette espèce d’illusion trop commune qui nous fait sans cesse retomber dans la même erreur par cela même que nous y sommes tombés une fois; quoi qu’il en soit, cette illusion, si c’en est une, dure encore, et en voici l'occasion et le sujet. J'avais, et j'ai gardé bien longtemps, la mauvaise habitude de presser entre le pouce et l’index le thorax des Noctuelles que je prenais le soir en chassant au crépuscule. Or, quand l'espèce qui se débattait dans mon filet appartenait aux Plusides, il me semblait que je le devinais au toucher, le corps me paraissait moins dense que celui des autres Lépidop- tères, et comme vide et sonore sous la pression du doigt. Ces Noctuélides ont-elles réellement une organisation particulière , ou bien suis-je encore la proie d’une de ces chimères obstinées semblable à celle qui donnait à J.-J. Rousseau la prétention DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 65 de reconnaitre un livre de médecine à l’odorat? Je l’ignore; mais, ce que je puis affirmer, c’est que je me trompais rare- ment, et qu'aujourd'hui encore, quand j’étouffe une Noctuelle par mon ancien procédé (ce qui m'arrive souvent quand je pense qu’elle ne vaut pas la peine d’être conservée), je re- trouve en moi la même faculté divinatoire. Les Plusides volent toutes au coucher du soleil, à l’excep- tion d’une seule, la Gamma, qui est à la fois diurne et crépus- culaire. Toutes leurs chenilles vivent à découvert, et, à l’ex- ception de celle de l’Zota, qui vit sur les Lonicera, elles mangent toutes des plantes basses, et principalement celles de la famille des Urticées. Leurs chrysalides sont toujours renfermées dans des coques de soie molle et souvent d'un beau blanc pur. Elles restent en général peu de temps à l'état de nymphe. : Gen. 4. PLUSIA. (Om. — Plusia et Chrysoptera, Lar., Dur.) Chenilles très atténuées antérieurement, n’ayant que trois paires de fausses pattes, parsemées de poils isolés, à tête pe- tite et aplatie supérieurement , vivant à découvert sur les plan- tes basses ou les sous-arbrisseaux. Chrysalides cylindrico-coniques, un peu déprimées par places, ayant la partie ventrale plus ou moins renflée et quel- quefois prolongée en un bouton très court, renfermées dans _des coques de soie molle et légère. Insectes parfaits. — Antennes filiformes dans les deux sexes. Palpes dépassant la tête, comprimés latéralement, très ascen- dants, recourbés, leur dernier article assez long. Thorax sub- carré, à collier un peu relevé, à ptérygodes saillantes, et garni d’une crête bifide très développée. Abdomen crêté sur les premiers anneaux, terminé carrément dans les mâles et en x: 5 66 ANNALES cône aigu dans les femelles. Aïles supérieures entières, ayant le bord terminal plus où moins sinué et l’angle apical aigu, de couleurs vives où ornées de taches métalliques. Je renvoie, pour les mœurs de ce beau genre, aux généra- lités de la tribu. Il comprenait autrefois toutes les Plusides. M. Treitschke en a séparé avec raison , sous le nom d’Abros- tola , celles’ dont les chenilles ont six paires de fausses pattes. Latreille, et après lui M. Duponchel, ont tenté un autre dé- membrement beaucoup moins heureux. Je veux parler du genre Chrysoptera, qui n’a pas été adopté par M. Treitschke ni par les auteurs anglais, et qui, en eflet, ne peut sou- tenir l'examen. La Moneta et la Concha ont bien, il est vrai, les palpes très longs et à dernier article velu et en- siforme, mais ces caractères, qui seuls ne sauraient consti- tuer un genre séparé dans une méthode naturelle, sont déjà presque entièrement oblitérés dans la C. Deaurata. Quant aux chenilles, s’il est vrai que deux des points trapézoïdaux de chaque anneau soient tuberculeux, ce que je n'ai pu vérifier moi-même, celte particularité ne motive pas davantage la création d’un genre séparé, d’abord parce qu’elle est com- mune à beaucoup d’espèces du genre Plusia proprement dit, (Gamma, Chrysitis, etc.), et ensuite parce qu’elle ne paraît pas partagée à un bien haut degré par les deux autres Chrysop- tera Moneta et Deaurata, puisqu'elle n’a point frappé les au- teurs qui les ont décrites et les amateurs qui les ont élevées. Le genre Chrysoptère rentre donc pour moi dans le genre Plusie, dont il ne difière d'ailleurs à aucuns autres égards. Un caractère qu’on pourra remarquer ici, et qui est du reste commun à toutes les Plusides, quoiqu'il y soit plus ou moins développé suivant les espèces, c’est la tendance qu'ont les ptérygodes à s’écarter du thorax et la longueur remarqua- ble de la crête bifide qui est située entre elles, et dont les DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. ET CAE 1 poils, habituellement très épanouis, donnent au thorax un as- pect velu que le moindre contact suffit pour lui faire perdre ; car il est assez peu fourni de poils, et il est fort difficile de ne pas le dénuder quand on saisit l’insecte dans un filet; aussi toutes les Plusides bien conservées denos collections sont- elles élevées de chenilles. Espèces. DivERGENS, Fab. CIRCUMFLEXA, Lin. BRACTEA, Fab. DEVERGENS, Hub.,Tr. | IotA, Lin. Ænura, Hub. MicROGRAMMA, Aub. \Var. ( Percontationis, AURICHALCEA, Fab. *DrasemaA, Dalm. Bav. } ‘ Och. AURIFERA, Hub. AIN, Hub., Tr. {Anchora, Freyc. CarysiTis, Lin: * Pariuis, Aub. (var: Inscripta, Esp. DEAURATA, £'sp. INTERROGATIONIS, Steph. CoxcHa, Fab. Lin. Mya, Hub., Tr. MoNETA, Fab. Gamma, Lin. ACCENTIFERA,Lefebv. CONSONA, Hub. Ni, Hub., Tr. *QuoœsrTionis, Fr. Fr. Mopesra, Hub. Dauser, Bdv. Cuarsyris, Hub. ILLUSTRIS, lus. *CiRCUMSCRIPTA, 7. FESTucÆ, Lin. Gen. 2. ABROSTOLA. (TR., Bpv., Srepu.— Noctua, La.) Chenilles allongées, moniliformes, à tête petite et très aplatie supérienrement, ayant les premiers anneaux très atté- nués et eflilés, et le onzième fortement relevé. Elles ont cinq paires de fausses pattes ;| mais les deux premières ne servent point à la marche, et elles les tiennent éloignées du plan de position, ce qui fait que leur corps est constamment arqué. Elles vivent à découvert sur les plantes basses. Chrysalides cylindrico-coniques, déprimées par places, à partie ventrale renflée, renfermées dans des coques de soie molle filées entre les feuilles et les écorces. GS ANNALES Insectes parfaits. — Antennes filiformes dans les deux sexes. Palpes comprimés latéralement, très ascendants, un peu courbes, à dernier article long. Thorax subcarré, à collier arrondi, un peu relevé, offrant entre les ptérygodes deux touffes de poils très saillantes. Abdomen très velu, déprimé latéralement dans les mâles, crêté dans les deux sexes. Ailes supérieures très aiguës au sommet, luisantes, mais de Cou- leurs sombres et dépourvues de taches métalliques. Ainsi que je l’ai dit plus haut, ce genre très naturel, a été créé par M. Treischke; il renferme un petit nombre d’espèces, mais qui ont entre elles la plus grande analogie. Elles ne dif- fèrent point pour les mœurs des Plusia sous aucun de leurs états. Les chenilles qui vivent sur les Urtica et les Asclepias sont d’une forme beaucoup plus bizarre que celles des Plusia. Elles varient beaucoup, et, quoique leur couleur soit habituelle- ment verte, elle passe par gradation jusqu’au noir olivâtre foncé. Leur cinquième anneau est légèrement anguleux et quelquefois marqué d’une large tache triangulaire. Leurs tra- pézoïdaux sont, comme chez beaucoup de Plusia, un peu tu- berculeux, surtout les deux postérieurs du onzième anneau, qui forment deux élévations très prononcées. Elles ont, dans nos pays, deux générations par an; mais c’est surtout à l’au- tomne qu'elles sont le plus abondantes. La soie qui enveloppe leurs chrysalides est en général plus grossière que celle des Plusia, et au lieu d’un blanc pur elle affecte des couleurs grises ou rougeâtres. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 69 Espèces. Urricæ, Hub. * ASCLEPIADIS, Tr. TRipLAsiA, Dup. Trigu XIII. CALPIDI. (Muni. — Noctuelidi, Ocn., Lar., Srepx. — Pseudo-Bombycini, Boy.) . Chenilles à 16 pattes égales, rases, cylindriques, un peu moniliformes, vivant sur les plantes basses. Chryaides ss NE , enfoncées dans la terre. Insectes parfaits. — Palpes dépassant beaucoup la tête, comprimés latéralement, très larges, incumbents, leur dernier article indistinct. Thorax subglobuleux, lisse, paraissant re- couvert de pièces velues imbriquées et lisérées de couleurs différentes du fond. Abdomen lisse, peu velu et de la même consistance que celui des Plusides, terminé en pointe aiguë . dans les femelles. Aïles supérieures luisantes, soyeuses, aiguës à l'angle apical, et munies au bord interne de saillies velues en forme de dents. Ainsi que je l'ai dit plus haut, j'avais donné à cette tribu le nom de Cténocérides , à cause de la forme des antennes dans le genre Calpe. Mais en examinant attentivement les Noctué- lides exotiques que je possède, j’y ai remarqué une espèce qui paraît pouvoir se placer dans cette tribu et qui a cependant les antennes simples, au moins dans la femelle, seule sexe que j'aie à ma disposition. Cette Noctuélide, qui m'a été rapportée de la Guadeloupe, établit une transition assez naturelle des Plusides aux Calpides, et devra former un genre particulier parmi ces dernières. _ L'uniqueespèceeuropéenne qui compose jusqu'ici cette tribu 70 ANNALES est assez voisine des Plusiaà taches non métalliques ; elle a aussi quelques rapports avec certaines Ophiusides exotiques ; etaprès bien des hésitations, je me suis décidé à la transporter ici au lieu de lui faire former le passage des Héliothides aux Plusides, comme j'en avais annoncé l'intention dans un de mes précé- dents mémoires. J’ai déjà donné dans lemême endroit (Ann. de la Soc. Ent;, t. vit, p.229) les raisonsquim'ont empêché dela laisser avec la Gen. Libatrix, comme la plupart des auteurs l’ont fait jusqu'ici. Je renvoie au genre Calpe pour l’histoirede cette espèce, qui est trop différente des autres Noctuélides pour que j'aie besoin d’indiquer ici la manière de l’en distinguer. Gen. 1. CALPE. (Ocu., Tr., Bov. — Calyptra, Latr., Dur.) Chenilles et Chrysalides..….... ... (Voir les caractères de la tribu.) Insectes parfaits. — Antennes assez courtés, ciliées dans les deux sexes. Palpes longs, très larges, comprimés latéralement, incumbents, sécuriformes, velus en dessous, leur dernier ar- ticle indistinet. Thorax subglobuleux, lisse, velu, paraissant formé de plaques imbriquées, lisérées de blanc. Abdomen un peu allongé, lisse, caréné longitudinalement, presque cylin- drique dans les mâles, terminé dans les femelles par un cône aigu. Ailes supérieures luisantes, soyeuses, à bord terminal sinué, se terminant à l’angle apical en pointe aiguë, et mu- nies au bord interne de deux fortes dents velues. Je ne connais la chenille de ce genre que par les figures d’Hubner et un dessin qui m'a été communiqué par M. Du- ponchel, et qu’il a reçu de Perpignan. S'il faut en juger par ce dessin, elle aurait quelques rapports par les couleurs avec DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 7 celles de certaines Cucullia où celle de la Char. Delphinü. Elle diffère notablement , dans tous les cas, de toutes celles des tribus précédente et suivante, en ce qu’elle ne marche pas en arquant la partie antérieure de son corps. La chrysalide, que je ne connais point non plus, est, dit-on, enterrée à une certaine profondeur. L’insecte parfait a un air de parenté assez marqué avec les Plusia. Son abdomen, quoique moins velu encore et non crêté, a la même consistance particulière dont j'ai parlé, et ses ailes sont luisantes et soyeuses comme celles de la Consona ou de l’Illustris. La dénomination de Calyptra, imposée d’abord à ce genre par Ochsenheimer, ayant été changée en celle de Calpe dans son propre ouvrage, j'ai, comme M. Boisduval, adopté ce dernier nom. Il prévaudra d’ailleurs auprès des personnes qui tiennent à la signification rigoureuse des noms génériques, car celui de Calyptra, qui signifie capuchon, donnait une fausse idée de l'insecte. Espèce. THazicrRi, Hub. Trigu XIV. OPHIUSIDI. (Mini. —Catæalidi, Bov.—Noctuelidi,Larr.—Noctuidæ, Stern.) Chenilles allongées, rases ou n’offrant que des poils isolés, ayant toujours quelques-unes des fausses pattes plus courtes que les autres, ce qui les oblige à arquer la partie antérieure de leur corps quand elles marchent. Elles vivent à découvert sur les plantes et parfois sur les arbres. Chrysalides cylindrico-coniques, à partie postérieureun peu allongée, renfermées dans des coques composées de soie et de 72 ANNALES débris ou grains de terre, et placées entre les mousses ou à la surface du sol. Insectes parfaits. — Palpes bien développés, dépassant la tête, un peu ascendants, sinués, leur dernier article nu, dis- tinct. Abdomen lisse. Pattes longues et fortes. Ailes supé- rieures assez larges, de forme ordinaire : au repos, elles recou- vrent les supérieures et sont disposées en toit écrasé. Voici une des tribus les plus nombreuses en insectes exo- tiques et qui renferme une foule d’espèces très belles et surtout très bizarres. Les unes ont les pattes antérieures garnies de bou- quets de poils divergents, comme les Ercopus ou lesHerminia ; les autres ont les pattes postérieures larges, aplaties, ve- lues, et ressemblant à des espèces de rames; la plupart ont le dernier article des palpes très allongé et comme spatulé à son extrémité, etc. Mais nous n’avons à nous occuper ici que des espèces européennes qui nous offrent peu d’anomalies. C’est M. Boisduval qui a le premier séparé les Ophiusides des autres Noctuelles; il y a joint les Catocalides pour en faire une seule tribu, qui porte ce dernier nom. Les Ophiusides ont, en effet, plusieurs rapports avec les véritables Catocalides ; elles n’en ont guère moins avec les Erébides, qui ne renferment que des espèces exotiques, et il n’est pas douteux que ces trois tribus ne doivent être placées auprès les unes des autres. Les chenilles de celle-ci ont le corps entièrement ras et la tête toujours un peu aplatie. Leurs coùleurs sont, en général, très peu saillantes, et le gris ou le brun sont les plus habi- tuelles; leurs fausses pattes antérieures étant plus courtes que les autres, elles sont obligées d’arquer le devant de leur corps quand elles marchent, ce qui les à fait nommer fausses arpen- teuses. Pendant le jour, elles se tiennent allongées et étroite- ment collées le long des branches ou des tiges, et il faut d'ordinaire un coup assez violent pour leur faire quitter cette DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 75 position. Pour se métamorphoser, elles ne s’enterrent jamais complétement ; la plupart d’entre elles filent des coques légères parmi les mousses, ou même quelquefois entre les feuilles ou les écorces ; quelques-unes descendent tout à fait à terre et en- tremêlent de grains de terre leurs coques, qu’elles établissent tout à fait à la surface du sol. Elles passent, en général, l’hiver sous la forme de nymphes, et les papillons éclosent au com- mencement de l'été. GEN. 4. CEROCALA. Chenilles et Chrysalides inconnues. Insectes parfaits. — Antennes assez longues, plumeuses dans les mâles, ciliées dans les femelles. Palpes dépassant la tête, velus, comprimés latéralement, ascendants, leur dernier article allongé, nu, cylindrique et spatulé à l’extrémité. Tho- rax velu, subglobuleux, lisse. Abdomen lisse, peu velu, sub- conique dans les mâles et terminé en pointe grossière dans les femelles. Ailes supérieures larges, triangulaires, subdentées, marquées de larges bandes. Ce genre est encore bien peu connu. Il est établi sur un in- secte d’Espagne qui est encore extrêmement rare; aussi ne sait-on rien de ses mœurs à l’état parfait. Aux premiers états, ils sont tout à fait inconnus. Espèce. SCAPULOSA. Hub. Gen. 2. OPHIUSA. Om. Chenilles allongées, à corps ras, lisses ou ayant seulement l'extrémité du onzième anneau un peu relevée, très atténuées, au moins antérieurement, à tête petite et un peu aplatie, vi- x: 6 74 ANNALES vant sur les arbrisseaux, contre lesquels elles se tiennent étroi- tement collées pendant le jour. ; Chrysalides cylindrico-coniques, placées dans des coques composées de soie et de débris ou de grains de terre, et placées entre les mousses ou à la surface du sol. Insectes parfaits. — Antennes assez longues, filiformes dans les deux sexes, ou très légèrement ciliées dans les mâles. Pal- pes ascendants, sinués, peu velus, leur dernier article nu. Tho- rax subglobuleux, lisse, velu. Abdomen lisse, nullement dé- primé ni caréné, peu velu et lissé, subconique dans les mâles, cylindrique et terminé en cône aigu dans les femelles. Ailes supérieures marquées de lignes ou bandes distinctes; infé- rieures assez développées, marquées d’une bande blanche mé- diane ou d’une bande terminale foncée. Quoique je réduise beaucoup ici le genre Ophiusa d'Ochsen- heimer, il reste cependant encore dans le même cas que les genres Hadena et Orthosia, c’est-à-dire qu’il pourra former par la suite plusieurs genres distincts, quand de nouvelles espèces seront venues donner aux coupes qu’on y pourrait établir dès à présent une importance suffisante pour former des genres séparés. Tel que je le donne ici, il me semble pouvoir se par- tager en trois sections. La première (A) comprend les espèces dont les ailes inférieures sont assez développées et ornées de bandelettes blanches, et dont les ailes supérieures sont aiguës au sommet; leurs antennes sont complétement filiformes dans les deux sexes, et leurs palpes sont terminés par un article assez long et nu, presque comme dans les Érèbes. La seconde section (B) ne renferme qu’une seule espèce, mais qui a plu- sieurs analogues parmi les exoiiques ; les antennes sont légè- rement ciliées dans les mâles. Les palpes (chez notre espèce) sont plaqués contre la tête, et leur dernierarticle est très court. Leurs ailes, arrondies et médiocrement développées, rappellent DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 75 un peu celles des Catephia. Enfin, la troisième section (C) paraîs former un passage assez naturel au genre suivant, bien qu’elle présent encore tous les caractères des Ophiusa proprement dites. Les insectes de ce genre sont propres aux contrées méridio- nales de l'Europe. Espèces. A: GEOMETRICA, Fab. 154 ALGIRA , Lin. STOLIDA, Fab. i PUNGTULARIS, Aub. B. LLUNARIS, Aub., God. LINEOLARIS, Hub. CAILINO, Lefebv , Bdv. Gen. 3. TOXOCAMPA. (Mini. — Ophiusa, Auci.) Chenilles allongées, rases où n’offrant que des poils isolés, atténuées postérieurement, un peu renflées au milieu, à tête assez grosse, subglobuleuse, vivant à découvert sur les plantes basses , surtout sur les Légumineuses (1). Chrysalides luisantes, cylindrico-coniques, un peu obtuses, renfermées dans des coques légères, dans la mousse ou à la surface de la terre. Insectes parfaits. — Antennes assez courtes, subciliées dans les mâles. Palpes très peu ascendants, comprimés, ayant le dernier article court et en bouton. Spiritrompe très grêle. Thorax peu convexe, subcarré, velu, presque toujours à col- (1) Il ne faut pas oublier deux des caractères les plus essentiels de ce genre et de tous ceux de cette tribu, savoir : l’habitude qu’ont les chenilles d’arqueren marchant la partie antérieure de leur corps (j'en ai tiré le nom de ce genre, roëév, arc, xéurn, chenille) et le port d’ailes au repos de l’insecte parfait. Il m’a paru inutile de les répéter à chaque genre, puisqu'ils sont communs à toute la tribu. 76 ANNALES hier noir, un peu caréné et suivi d’une très petite crête. Ab- domen nullement conique dans les mâles, terminé en cône brusque et obtus dans les femelles, lisse dans les deux sexes. Ailes supérieures à bord terminal arrondi et un peu si- nué en approchant du sommet, ayant les lignes peu mar- quées, la tache orbiculaire nulle ou réduite à un petit point. Ailes inférieures assez développées, sans autres dessins qu’une teinte parfois plus foncée au bord terminal. J'ai cru devoir former aux dépens de l’ancien genre Ophiusa celui-ci, qui est composé d’espèces ayant entre elles la plus grande ressemblance. Leurs chenilles ont toutes le même fa- ciès ; elles vivent sur les Légumineuses du genre Vicia, sur les tiges desquelles elles se tiennent à découvert. C’est ordinaire- ment en automne qu’on les rencontre. Quelques-unes d’entre elles vivent en société jusqu’à ce qu’elles aient atteint une cer- taine taille, après quoi elles se dispersent; il est même possi- ble que cette manière de vivre dans leur jeunesse soit com- mune à tout le genre, mais je n’ai pu jusqu'ici m’en assurer. Le mode de transformation n’offre rien de particulier, et, en général, il est presque uniforme dans tous les genres de cette tribu. | Les insectes parfaits sont reconnaissables au premier coup d'œil; leurs ailes sont d’un gris uniforme, les supérieures ont presque toujours les nervures plus claires que le fond et la ta- che réniforme bien détachée en moir, mais à demi-rongée et formant, suivant les espèces, des signes différents. Enfin, le collier et la partie antérieure de la tête sont habituellement d’un brun foncé qui tranche vivement sur la couleur claire du reste de l’insecte. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 77 Espèces. CRACCÆ, Fab. RECTANGULARIS, Hub. LupicrA, Hub. ViciÆ, Hub. LusoriA, Lin. Limosa, Tr. PASTINUM, 77. Gen. 4. OPHIODES (1). (Mini. — Ophiusa, Auct.) Chenilles allongées, rases, un peu aplaties en dessous, ayant deux petits tubercules sur l'extrémité du onzième anneau, finement striées et marquées en dessous de taches noires ou brunes. Elles vivent sur les arbres et arbrisseaux, contre les branches desquels elles se tiennent étroitement collées pendant le jour. Chrysalides épaisses, à partie postérieure un peu allongée et obtuse à l'extrémité, entièrement saupoudrées d’une efflo- rescence bleuâtre, renfermées dans des coques légères placées entre les feuilles ou à la surface du sol. Insectes parfaits. — Antennes assez longues, filiformes, mais épaisses, surtout dans les #. Palpes peu épais, peu velus, si- nués, un peu ascendants, leur dernier article long, nu. Spiri- trompe forte et assez longue. Thorax épais, velu, subcarré, unicolore. Abdomen peu velu, lisse, subconique dans les mâles, cylindrique et terminé brusquement en cône dans les femelles. Ailes supérieures dentées, un peu oblongues, ayant (4) Ce mot a à peu près la même étymologie que ceux d’Ophiusa, Ophideres, etc.,etindique une sorte de ressemblance entre les chenilles et un serpent ou couleuvre, ressemblance qu’il ne faut pas, au reste, prendre à la lettre, car elle est beaucoup moins frappante que celle de certaines Phalénides avec ces animaux. 78 : ANNALES les lignes plus ou moins distinctes, l’ante-terminale très sinuée, les deux taches ordinaires visibles, la réniforme entière, mais étranglée, et l’orbiculaire réduite à un point. Voici encore un genre qui me paraît tout à fait distinct des précédents. Il se rapproche un peu des Catocalides par la forme des chenilles, qui sont un peu aplaties en dessous, marquées de taches noires sous le ventre, et dont les trapézoïdaux pos- térieurs forment deux caroncules saillantes sur le onzième an- neau; etparses chrysalides, qui sont recouvertes, comme celles des véritables Catocala, d’une efflorescence bleuâtre. Quant aux insectes parfaits, ils appartiennent encore pleinement aux Ophiusides. Au reste, les chenilles elles-mêmes, malgré la ressemblance que je viens de signaler, se distinguent suffisam- ment de la tribu suivante par l’absence des poils latéraux et plusieurs autres caractères. Les Ophiodes sont des insectes de SI taille, qui, à l’état parfait, se tiennent dans les broussailles, d’où elles partent quelquefois en plein jour quand elles sont troublées dans leur repos, à peu près comme la Triph. pronuba. Elles passent l’hi- ver en chrysalides, et éclosent vers le mois de juin de l’année suivante. Espèces. LuNaRIS, Fab, TirraÆA, Fab. Trigu XV. CATOCALIDI. (Bpv. — Noctuelidi, Larr. — Noctuidæ, STEpH.) Chenilles allongées, offrant toujours quelques éminences, aplaties en dessous et marquées de larges taches noires sous le ventre, parsemées de poils rares et en ayant toujours un rang sur les côtés au-dessous des stigmates, à 46 pattes plus DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 79 ou moins inégales, les anales toujours très longues, arquant la partie antérieure de leur corps quand elles marchent. Elles vivent à découvert sur les arbres et se tiennent allongées contre leurs branches pendant le jour. Quand on les touche, elles exécutent des espèces de frétillements en se retournant dans tous les sens. Chrysalides cylindrico-coniques, recouvertes d’une efflo- rescence farineuse, renfermées dans des coques assez larges, molles, composées seulement de soie et filéés entre les feuilles ou les écorces. Insectes parfaits. — Antennes longues, simples ou à peine ciliées. Palpes dépassant un peu la tête, peu velus, ascendants, leur dernier article nu, bien visible. Thorax velu, convexe, légèrement crêté. Abdomen presque toujours crêté dans les mâles. Ailes supérieures larges, triangulaires, dentées; ailes inférieures toujours différentes des supérieures et dé deux cou- leurs bien tranchées; franges des quatre ailes longues ét four- nies : au repos, les ailes supérieures recouvrent les inférieures etsont disposées en toit très écrasé. L’insecte a alors uné forme tout à fait triangulaire. J'ai réduit cette tribu aux genrés Catephia et Catocala : le premier aurait pu sans doute former une tribu séparée, mais il faut attendre pour cela que les chenilles de toutes les es- pèces nous soient bien connues, et que nous soyons un peu plus avancés que nous ne le sommes dans l’étude des exoti- ques. En attendant, j'ai laissé ce genre auprès des Catocala, avec lesquelles il ne manque pas de rapports, ainsi qu’on peut en juger par la longueur des caractères de la tribu. 80 ANNALES Gen. I. CATEPHIA. (Ocu., Tr., Bov., STEPH.) Chenilles un peu allongées, atténuées antérieurement, ayant les points trapézoïdaux saillants et relevés en tubercules co- niques, surtout sur le onzième anneau, à pattes écailleuses, inégales, et plus longues à mesure qu’elles s’éloignent de la tête, à pattes membraneuses, les anales plus longues que les autres, à tête arrondie et semée de poils, à ventre marqué de taches noires. Elles vivent sur les arbres à découvert. Insectes parfaits. — Antennes filiformes dans les deux sexes, parfois garnies dans les mâles de cils fins, visibles à la loupe. Palpes grêles, longs, non velus, ascendants, à dernier article nu, bien visible. Thorax subcarré, velu, crêté. Abdomen crêté dans les deux sexes, subconique dans les mâles, terminé dans les femelles en pointe assez aiguë. Ailes supérieures épaisses, subdentées, à lignes et taches visibles ; ailes inférieures moyen- nement développées, variées de noir et de blanc. Les trois espèces européennes qui composent ce genre, quoique très semblables pour les couleurs, diffèrent cependant passablement entre elles pour le faciès, la forme des antennes, celle des palpes, etc.; et, en les examinant attentivement, on serait tenté de les rapporter chacune à un genre différent. Malheureusement, je ne connais que la chenille des l’A/chy- mista, qui est précisément l’espèce la plus tranchée des trois, en sorte que je ne puis affirmer que les deux autres appartien- nent bien réellement au même genre. Il serait donc très pos- sible que la découverte des deux autres chenilles et surtout celle de la Ramburü, qui est l'espèce la plus rapprochée de cer- tains Ophiusides exotiques, vint renverser ce genre et forçât DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 81 de le reporter dans cette dernière tribu; alors les Catocalides seraient réduites au seul genre Catocala et d’une homogénéité complète. Ce qui éloigne le plus les Catephia des Ophiusides à l’état parfait, c’est l’abdomen, qui, au lieu d’être lisse et uni, est un peu velu et toujours crêté. L’Alchymista se rapproche en- core des Catocala par l'épaisseur de ses ailes et la longueur de leurs franges. Quant à la chenille, elle a à la fois du rapport avec l’une et avec l’autre de ces tribus, mais elle est bien plus voisine des Catocala. On la prendrait au premier coup d'œil pour une chenille de la Mitelia oxyacanthæ, qui, comme on sait, à tant de ressemblance avec celles de ce dernier genre. Sa tête, qui est globuleuse au lieu d’être aplatie, et les poils latéraux, qui sont beaucoup moins nombreux et moins serrés que ceux des véritables Catocala, sont les deux différences les plus essentielles qui l’en séparent. Elle vit du reste, comme plusieurs d’entre elles, à découvert sur les chênes, et quand l’époque de sa métamorphose approche, elle se retire entre les fissures des écorces pour y filer sa coque. A l’époque de l’éclo- sion du papillon, on trouve celui-ci accroché contre les troncs, absolument à la manière des Nupta, Fraxini, etc. Espèces. ee à Bdv., Tr. LEUCOMELAS, Hub. ALCHYMISTA, Fabr. ADEPTA, Aub. Gen. 2. CATOCALA. Onx. Chenilles allongées, très aplaties en dessous, atténuées an- térieurement , à tête petite, très comprimée en devant, à 16 pattes inégales, les anales toujours plus longues, munies laté- ralement d’un rang de poils courts et raides, ayant les deux trapézoidaux postérieurs du onzième anneau plus ou moins - 82 ANNALES saillants. Elles vivent sur les arbres et se tiennent pendant le jour appliquées contre les troncs ou les branches. Chrysalides cylindrico-coniques, recouvertes d’une efflores- cence farineuse, renfermées dans des coques de soie molle et placées entre les feuilles, les mousses ou les écorces. Insectes parfaits. — Antennes longues, finement subciliées dans les mâles , sétacées dans les femelles. Palpes épais, non velus, leur deuxième article un peu subulé, le troisième cy- lindrique, nu. Pattes longues, à ergots forts. Thorax peu ro- buste, carré, assez velu, légèrement crêté. Abdomen conique dans les deux sexes, presque toujours crêté dans les mâles. Ailes grandes relativement au corps, dentées, les supérieures épaisses, nébuleuses, les inférieures très développées, de cou- leurs vives avec des bandes noires : au repos, les ailes infé- rieures sont: plissées et recouvertes par les supérieures, qui sont disposées en toit très écrasé. Voici encore un genre nettement tranché sous tous ses états. l'est si naturel, que les plus anciens auteurs le distinguaient avant qu’un nom lui eût été imposé en appelant Lichenées les espèces qui le composent. Ce nom provenait, comme on sait, de la couleur des ailes supérieures qui se confondent, en eflet, avec les écorces ou les lichens quand l’insecte est appliqué sur les troncs. C’est là sa position habituelle : s’il est troublé dans son repos, et le moindre mouvement suffit souvent pour cela, il s’envole brusquement et laisse alors apercevoir ses ailes in- férieures, dont les couleurs éclatantes sont dérobées aux yeux dans son attitude favorite. Son vol est saccadé et court, et il ne tarde pas à se reposer aussitôt qu’il a trouvé un arbre ou un mur. Cependant, le mouvement qu’il se donne pendant sa vie parait se borner à ces courtes évolutions, car on le voit rare- ment voler au crépusculecomme la plupart des autres noctuelles. Les chenilles des Catocala sont trop reconnaissables au pre- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 83 mier coup d'œil pour que j’entré ici dans de grands détails sur leur forme. Elles se tiennent pendant le jour étroitement cram- ponnées aux branches ou aux troncs des arbres qui leur ser- vent de nourriture. Elles sont, en général, difficiles à découvrir, à cause de leurs couleurs qui se confondent avec celle des écorces , et il arrive souvent qu’un tronc d'arbre, qu’on a mi- nutieusement examiné pendant un quart d’heure pour y cher- cher des coléoptères ou de petites chenilles, recèle, dans la partie la plus à portée du chasseur, une longue chenille de Catocala que le hasard seul finit par trahir. Au reste, la même chose m'est arrivée plusieurs fois pour l’insecte parfait. Après l'avoir vu se poser sur un tronc à quelque distance, jy courus vivement pour ne pas lui donner le temps de s’échapper : là, une recherche digne de la patience la plus exercée ne me fai- sant rien découvrir, je croyais m'être trompé et j’examinais les arbres voisins, revenant souvent au premier. Enfin, l'ennui s’emparait de moi, et je m’éloignais, de guerre lasse; maisune pierre que je jetais par dépit contre le tronc qui m'avait fait perdre tant de temps, faisait partir ma noctuelle précisément de l’endroit que j'avais le mieux exploré; ou bien, si j'avais besoin pour sauter un fossé de l’appui de l’arbre malencon- treux, mes doigts, en se posant sur son écorce, glissaient sur un corps non résistant, et l’animal, atteint involontairement, s’échappait en triomphant de ma patience épuisée. Espèces. FkAxINI, Lin. OPTATA, God. CALLINYMPRA, Sap. ELOCATA, Esp. PELLEX, Aub. | Von diversa, Dahl. Nupra, Lin. NEONYMPuA, Hub. DissuNcTA. Gey. DizecTA, Hub. HyMENEA, Fab. EUTYCHEA, 77. SPONZA, Lin. PARANYMPHA, Lin. )NyYMPHAGOGA, Tr. Promssa, Fab. VESTALIS, Edv. À Var. Nymphæa, Esp. ConJuNcCTA, Esp. PacrTa, Lin. ELEcTA, Hub. | Converss, Esp. DiversA, 77r., Kind. À Var.? Agamos, Hub. Rats : M ME Ph 1f11 #4 Hé En NO fn: ri détaie Lu M: el Fan nn Le Kai (f Lu) mn # du 10% hi QT a OT PES TE ENT T0 et LD pi 4 rites | a CFA DRE TEE: Ma és Br LU Les TA LES otlé AE Al dt | HE) DAS An | 2m Miss Fite surf tan" Tnt Ft ‘Dp er PTE ie AIO À ep ip ET LUTTE OT ETC ei al ul Vlr | ot OEM PET AU)21S REINE y, AE said 1 (CT At A ka à re ste En Pngite FN , "al Ù » rat : 2 VA PU "AQU HE 4 4 5 L Sir LD. DEL OT " ; il Re AA GE A dd du ne AT ANAL: id KA TT US LL L NOT ER: AT NE ra RAT ANT D EN EE FAR Rad FAO te FR Sen te rte sù A el ‘y AUTOTX sy lu AE ER START AE qui TA ip { RATE TS n : ñ 1 *« RP NE Re td 7 2) 1 RSA USE 7" | V0 ERP ERTERSS ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 85 A A AA AR AR ARR AA AR AR ARE LR AR ARR RAR AR AR AR AR RAR AR ARR RU RAR AE NAS AS AE LR HYMÉNOPTÈRES RECUEILLIS A CAYENNE EN 1839 PAR M. LEPRIEUR, PHARMACIEN DE LA MARINE ROYALE ; Décrirs PAR M. MAXIMILIEN SPINOLA. (Séance du 2 septembre 1840.) SECONDE PARTIE. PORTE-AIGUILLONS (4). 54. MurTiLLa ARGYRA, «7. N. sp. Dimensions. Long. du corps, 8 lig.; id. des antennes, 3 et 4 lig. ; id. de l’aile supérieure, 5 lig. ; id de l'abdomen, 4 lig. et 4/2. Larg. de la tête, 1 lig.; id. du corselet à l’origine des ailes supérieures, 2 lig.; id. de l'abdomen au milieu du se- cond anneau, 2 lig. et 4/2 (2). Formes. Tête et antennes, comme dans les mâles des es- pèces Les plus communes, telles que les Mutilla italica, pede- montana, ephippium, ruficollis, etc. La première, proportionnel- (1) Voir la première partie de ce mémoire, tome 1x des Annales, page 129 à 204. (2) La grandeur absolue n’est ordinairement qu’une condition in- dividuelle. Mais les grandeurs relatives, c’est-à-dire les proportions respectives des différentes parties du corps, donnent des caractères spécifiques d'autant meilleurs qu’ils sont plus apparents pour un œil un peu exercé. 36 ANNALES lement assez petite; vertex, très Court; yeux à réseau, ronds, assez gros et très saillants. Corselet pareïllement de la forme ordinaire : un tubercule luisant de chaque côté du mésotho- rax, au-dessous de l’origine des ailes : segment scutellaire, trituberculé; tubercules épais et arrondis, celui du milieu plus grand, et un peu échancré; dos du métathorax, horizontal, et faiblement convexe, sa face postérieure verticale. Abdomen, pétiolé; pétiole ou premier anneau, étroit, et pyriforme comme dans la Mutilla austriaca, armé en dessous d’une dent aignë et spiniforme; second anneau, le plus grand de tous, trois fois plus large que le premier, mais ne dépassant pas le quart de la longueur totaledel’abdomen; lesquatre suivants diminuant progressivement en largeur sans diminuer en longueur ; second et dernier , ou étui extérieur de l’armure copulatrice, visi- blement plus long que large; plaque dorsale postérieurement arrondie; plaque ventrale plane, tricarénée et tronquée en ar- rière. Pattes, minces, allongées, pubescentes : tibias, sans épines latérales ; leur extrémité tarsienne terminée en dehors par une couronne de petites épines courtes et parallèles, et en dedans par deux épines plus longues, plus aiguës et diver- gentes. Corps et pattes, finement ponctués : ponctuation pili- gère; poils ras et serrés, formant une couche de duvet qui dérobe la couleur du fond ; quelques gros points plus profonds, portant chacun un poil plus raide et hérissé, clair-semés prin- cipalement au devant de la tête, aux bords des segments ab- dominaux et à la face externe des pattes. Flancs du métatho- rax, plus fortement ponctués, et presque glabres; points, très rapprochés, mais non confluents. Innervation des ailes supé- rieures, à peu près comme dans la Mutilla coccinea © : quatre cellules cubitales; première, plus grande; seconde, notable- ment rétrécie vers Ja radiale et recevantla première nervure ré- currente ; troisième, très rétrécie du côté du cubitus postérieur, en pentagone irrégulier, recevant la seconde récurrente; qua- DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE. 87 trième, presque complète. La nervure surnuméraire se détache du bord postérieur de la troisième cellule cubitale, à peu de distance de son bord extérieur, et elle atteint le bout de l’aile, en sorte qu’il y a réellement une seconde cellule radiale. _ Couleurs. Corps, antennes et pattes, noirs. Duvet et pelage : de la tête, du prothorax, des flancs du mésothorax, du dos du métathorax, de la base du second anneau, du dos, des troisième et quatrième, des bords postérieurs des seconde, troisième et quatrième plaques ventrales, des fémurs à leur extrémité tibiale, des tibias et des tarses entiers, blancs et argentés, tran- chant nettement avec la couleur noire de la fourrure de toutes les autres parties du corps. Épines internes et apieales des ti- bias, pâles. Ailes, hyalines; extrémité, obscure; nervures, noires. Sexe. Deux mâles. Femelle inconnue. On ne saurait disconvenir que les couleurs n’aient beaucoup de rapports avec celle de la Mutilla sphegea, Fas., Syst. Piez, 435, 31. Mais Fapricrus dit que cette espèce ressemble à celle qui suit. Or celle-ci est la Collaris, qui est bien conne, et qui est une Scolie. Que devons-nous penser de la Sphegea? La tra- dition pourrait éclaircir nos doutes. Mais l’entomologiste de Kiel les aurait prévenus, s’il eût mis à la description des formes un peu plus de temps et un peu plus d'attention. 52, MuTILLA MELANA &. N. sp.? Dimensions. Long. du corps, 7 lig. ;id. des antennes, 2 lig. et 4/2; id. de l'aile supérieure, 5 lig. ; id. de l’abdomen, 3lig. et 4/2. Largeur de la tête, 4 lig. et 1/2; id. du corselet, 2 lig. ; id, du second anneau de labdomen, 2 lignes. Formes. Antennes, de la forme ordinaire. Tête, proportion- nellement grande : vertex, plan, en rectangle transversal ; yeux, ronds, petits, assez saillants; trois ocelles, ég galement 88 ANNALES gros et apparents. Flancs du mésothorax, bituberculés : tu- bercules, gibbeux; le supérieur, placé au-dessous de l'origine» des ailes; l’inférieur, près de la poitrine. Segment scutel- laire, unituberculé : tubercule unique ou écusson propre- ment dit, conique, terminé en pointe. Abdomen, subsessile : premier anneau, très Court, peu convexe en dessus, aplati et inerme en dessous, s’éloignant rapidement d’avant en arrière, son bord postérieur étant presque aussi large que le bord an- térieur du second anneau : celui-ci étant à peu près le tiers de la longueur totale de l'abdomen; les quatre suivants dimi- nuant progressivement en largeur plutôt qu’en longueur : le septième aussi large que long, arrondi postérieurement; plaque ventrale sans carènes. Ponctuation du corps, distincte et assez forte sur la tête et sur le corselet, plus fineà l'abdomen et au dos du métathorax. Poils, hérissés; point de duvet soyeux. Pattes, plus courtes et plus fortes que dans la Mutilla argyra : tibias, mutiques; les postérieurs, dilatés en dehors à leur extrémité tarsienne, dilatation anguleuse et spiniforme. Quatre cellules cubitales aux ailes supérieures : la seconde, plus grande que la première, et peu rétrécie en dehors, le côté radial étant égal au côté cubital, recevant la première nervure récurrente; troisième, peu rétrécie en dedans, presque carrée, recevant la seconde récurrente : quatrième, incomplète et très courte; nervure surnuméraire, ne dépassant pas le cubitus postérieur, et disparaissant assez loin du bord de l’aile, en sorte qu’il n’y a qu’un rudiment d’une seconde cellule radiale. Couleurs. Antennes, pattes, ailes, tête et corselet, noirs : poils clair-semés, cendrés. Abdomen, d’un noir bleuâtre plus luisant : bords postérieurs du premier anneau en dessus et des second, troisième, quatrième et cinquième en dessous, bords latéraux du second, deux taches transversales sur le dos des troisième, quatrième et cinquième, cilies de blanc. Sexe. Un mâle : femelle inconnue. f C DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 89 53. MurTiLLa ZONATA, ©. N. sp.? Dimensions. Long. du corps, 5 lign.; id, de l'abdomen, 3 lig. Larg. de la tête, 1 lig. ; id. du corselet, 3/4 lig. ; id. de l'abdomen, mesuré au bord postérieur du second anneau, 4 ligne. Formes. Antennes, très rapprochées à leur origine, insérées au-dessous d’un petit tubercule frontal qu’on prendrait à tort pour un faux article, ou pour un radicule. Face, très courte. Espace inter-antennaire, presque nul. Front, plan, bifovéolé en avant : fossettes, aptes à loger en partie le premier article des antennes, fortement rebordées en arrière, et se confondant avec la face en avant. Vertex, court, s’élargissant un peu en arrière : bord postérieur, faiblement échancré. Yeux à réseau, grands, oblongs et saillants. Tête et dos du corselet, peu ve- lus, fortement ponctués : points, ronds, gros, et assez rappro- chés pour que le diamètre des enfoncements soit plus grand que celui des intervalles, élevés, mais non confluents et ne fai- sant pas des rugosités. Corselet, un peu plus étroit que la tête : dos, plan, d’une seule pièce en rectangle allongé; bords la- téraux , très faiblement échancrés ; flancs, lisses et peu conca- ves. Abdomen, subsessile : premier anneau, très court, aplati en dessus, subtriangulaire, élargi et arrondi en arrière, caréné en dessous, ne s’élevant jamais à la hauteur du dos du corse- let lorsque l’abdomen est collé contre la face postérieure du métathorax. Second anneau, le plus grand de tous ordinaire- ment, mais faisant tout au plus le quart de la longueur totale de l’abdomen ; deux lignes élevées sur son dos, submarginales et parallèles aux bords latéraux ; troisième, quatrième et cin- quième, égaux en longueur et diminuant progressivement en largeur ; sixième et dernier, court, arrondi et penché en bas; ponctuation du dos et de la seconde plaque ventrale, comme x. 7 90 ANNALES celle de la tête et du corselet ; base des troisième, quatrième et cinquième plaques ventrales, glabre, non ponctuée et finement striée en travers. Pattes comme dans l’Argyra ; tibias ayant de plus, à leur face externe, une rangée d’épines raides, aiguës et distantes. Couleurs. Antennes, noires : extrémité du premier article, ferrugineuse. Tête, noire : tubercules post-antennaires, ferru- gineux; pubescence, blanchâtre. Corselet, rouge : flancs du mésothorax, soyeux et argentés. Abdomen, noir : bord posté- rieur du premier anneau, argenté. Second anneau, couvert en dessus d’un duvet obscur soyeux et couché en arrière : deux ignes dorsales distantes et divergentes en arrière, partant de a base et disparaissant vers le milieu de l’anneau , une bande assez large et anguleuse au milieu longeant le bord postérieur, blanches et argentées ; deux lignes de duvet orangé , au-dessus des deux carènes latérales. Dos des troisième, quatrième et : cinquième anneaux, noir et glabre en avant, couvert en ar- rière d’un duvet argenté sur lequel on voit trois tachesobscures, celle du milieu plus grande que les deux autres. Sixième plaque dorsale, soyeuse et argentée. Plaques ventrales, noires, ciliées de blanc. Pattes noires ; épines tibiales, testacées; pubescence, blanchâtre. Sexe. Deux femelles; mâle inconnu. Tout ce que Fagricius a dit de sa Mut. lineola, Syst. Piez, 1317-32, peut s'adapter à notre espèce. Cependant, je ne sau- rais le citer avec confiance. Comment cet auteur, qui faisait tant d’attention à tous les accidents de couleur, et qui semblait croire qu’ils suffisaient pour signaler distinctement ses espèces, n’aurait-il pas parlé des deux lignes orangées du second an- neau ét des trois taches brunes qui tranchent nettement sur les bandes argentées des trois anneaux suivants? Il faudrait supposer, ou qu’il n’a pas su voir ce qu'il cherchait habituel- lement , ou que l'individu qu'il avait sous les yeux avait perdu DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 94 plusieurs de ses traits essentiels. Ces deux suppositions me semblent également arbitraires. 54. MuriLa BITÆNIATA, ©. N. sp.? Dimensions et formes. Les premières, semblables à celles de la Zonata, du moins quant aux proportions relatives, car elle est plus petite, la longueur de son corps n’étant que de À lignes et 1/2. Les secondes ont aussi tant de ressemblance, qu’elles ne m'ont offert qu’une seule différence qui mérite d’en parler. Le dessous du premier anneau a un petit tuber- cule spiniforme, au lieu de la carène longitudinale que nous avons vue dans la Zonata. Couleurs. Tête et antennes, noires : extrémité du premier article, ferrugineuse. Dos du corselet, rouge, avec trois grandes taches noires; les deux antérieures, latérales, vers le milieu du dos; la troisième, médiane, oblongue, à la face postérieure et verticale du métathorax. Poitrine et flancs du corselet, noirs. Abdomen, velouté, noir; carènes submarginiles du second anneau, orangées ; bord postérieur du premier, bords latéraux du second, deux bandes longitudinales partant de la base de celui-ci et atteignant le bord postérieur du cinquième, dos du sixième, argentés. Ventre, noir; bords des segments, ciliés de blanc. Pattes, comme dans la précédente. Sexe. Deux femelles. Mâle inconnu. 55. MUTILLA RECTANGULUM, 6 . N. sp. ? Dimensions et formes semblables à celles des deux précé- dentes. Taille plus petite; longueur du corps, 3 lignes. Diffé- rences des formes minimes. Fossettes frontales, moins bien circonscrites, leur bord postérieur n’étant pas sensiblement 92 ANNALES reboïrdé. Encore un tubercule au-dessous du premier anneau , mais court, arrondi et non spiniforme. Couleurs. Tête, antennes et pattes, comme dans la Bitæ- niata. Corselet, rouge, sans taches noires. L'abdomen, pareil à celui de la précédente, en diffère par une bande argentée qui longe le bord postérieur du second anneau, et qui coupe à angle droit les deux bandes longitudinales de la même couleur, en formant avec elle un rectangle allongé, assez régulier. Sexe. Deux femelles : mâle inconnu. Les trois espèces précédentes sont bien mieux caractérisées par leurs couleurs que par leurs formes. Cependant je les regarde comme bien distinctes, et je ne crois pas contredire ‘en ceci tout ce que j’ai dit contre l'importance des couleurs à propos des Buprestides (1) de cette famille qui est si riche- ment décorée, et qui fournit de si bons matériaux aux spé- culations iconographiques. Cette contradiction n’est qu’appa- rente. Chaque famille, chaque genre même a sa logique. Ainsi dans les Hétérogynes où des mâles ailés doivent s’asso- cier à des femelles aptères, il faut qu'ils sachent les cher- cher et qu’ils puissent les trouver. Or, de tout leurs sens, il n’y a que celui de la vue qui puisse leur montrer sur le ter- rain ce qu’ils cherchent pendant qu’ils volent à une certaine hauteur. Mais ce sens, évidemment nécessaire, deviendrait inutile, si le dos de la Mutille femelle, la seule partie de son corps qui soit alors visible, n’offrait aucun caractère constant, en un mot, si la disposition de ses taches ou de ses bandes était variable ou arbitraire. En effet, à la suite de nombreuses observations sur des femelles de différentes localités, et sur- tout sur les Mutilles de l'Italie, j'ai reconnu souvent des va- riations dans les teintes des couleurs; j’ai vu le blanc et l’ar- (1) Ann. de la Soc. Ent. de France, tom. vu, pag. 517 et suiv. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 95 genté passer au jaune ou à la couleur d’or, le rouge devenir paille ou orangé, le noir s’éclaireir,.et passer au brun, au rouge et même au testacé. Mais je n’ai jamais remarqué le moindre changement dans les distributions des couleurs dif- férentes qui contrastent entre elles, et qui dessinent certaines figures bien déterminées. Cette observation, qui vient à l'appui d’une induction assez bien raisonnée, justifiera la conclusion suivante que je propose comme une loi générale. Dans les Mutilles femelles, le dessin du dos est invariable, hors le cas de monstruosité. Cette loi ne s'étend pas aux mâles. Le dessin de leur dos res- semble sans doute à celui de leurs femelles, parce qu’il con- serve les traits de l’empreinte spécifique; mais ces traits de ressemblance peuvent être sujets à des modifications acciden- telles, parce qu’ils ne sont plus les signaux naturels ai une reconnaissance nécessaire. 56. MuTiLLA INCERTA, :; . N. sp.? Dimensions. Long. du corps, 8 lig.; id. de la tête, 3/4 lig. ; id. du corselet, 3 lig.; id. de l'abdomen, 4 lig. et 1/4. Larg. de la tête, 1 lig.; id. du corselet, 1 lig. et 1/2; id. de l’ab- domen, mesurée au milieu du deuxième anneau, 2 lig. Formes. Antennes, plus distantes à leur origine que dans les trois espèces précédentes. Espace inter-antennaire, assez large, concave, parce que les tubercules le plus souvent pla- cés derrière les trous antennaires se prolongent ici sur leurs bords internes. Front convexe. Yeux à réseau , courts et trans- verses, ronds, moyens et très saillants. Vertex, court et transversal, ne s’élargissant pas sensiblement en avant. Cor- selet, convexe, élargi au milieu : côtés du dos trituberculés, tubercules intermédiaires plus grands que les autres; ponctua- üon très forte, poils hérissés. Flancs inégaux; sutures qui 94 ANNALES séparent le prothorax du mésothorax et le mésothorax du métathorax, très profondes. Deux cavités transversales de chaque côté du mésothorax : l’antérieure, allant de bas en haut et d'avant en arrière, apte à loger le fémur de la pre- mière paire; l’autre, allant encore de bas en haut mais d’ar- rière en avant, apte à loger le fémur de la seconde paire. Métathorax insensiblement penché en bas, et rétréci en arrière. Abdomen aussi fortement ponctué que le corselet et également hérissé de poils, pétiolé :, pétiole ou premier anneau, en tra- pèze bidenté à sa base, élargi, renflé et arrondi en arrière; second, globuteux, très grand, faisant à lui seul le tiers de la longueur totale, ayant vers le milieu son maximum de lar- geur; troisième et Suivants, en cônes tronqués, dominant progressivement en longueur et en largeur; sixième et der- nier, plus long que large, penché en dessous. Pattes assez fortes comme dans les espèces précédentes ; tibias postérieurs, ayant de plus à leur face externe deux rangées longitudinales de cinq à six épines raides, distantes et parallèles entre elles. Couleurs. Antennes, corps et pattes, noirs : deux grandes taches rondes orangées sur le dos du second anneau. Poils hérissés, noirs sur le dos, blanchâtres aux pattes et sous le ventre. Une bande transversale sur le vertex, une autre sur le dos du corselet entre les deuxième et troisième tubercules ; carènes submarginales du second anneau, deux taches laté- rales et marginales aux quatre suivants, une autre grande tache médiane sur le dos des quatrième et cinquième, dos du sixième, veloutés et argentés. Ventre noir: les quatre segments intermédiaires ciliés de blanc. Sete. Une femelle : mâle inconnu. J'avais pris d’abord cette Mutille pour une variété de la derasa, Fab., et dans le doute, je lui avais assigné le nom d’incerta, sous lequel jé Pai communiquée, et que je crois DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 95 devoir lui conserver. D’après la loi que j’ai proposée, les taches médianes et argentées des quatrième et cinquième an- neaux devraient suffire pour la faire regarder comme une espèce distincte. Mais les formes sont encore plus décisives. La derasa des collections sera toujours aisée à reconnaître aux deux traits suivants : 4° dos du pétiole, ayant une couronne d’épines courtes et dirigées en arrière, un peu en avant du bord postérieur ; 2° taches rondes et colorées du second an- neau , tuberculeuses et non ponctuées; tubercules en crêtes tranchantes , longitudinales et subparallèles. Mais cette espèce est-elle bien celle de Fagricius ? son silence sur les deux ca- ractères que j'ai signalés ne prouve rien. Mais il dit de la sienne caput atrum; or, cela n’est pas également vrai de tous mes individus. Dans l’un, à taches orangées de l’abdomen plus petites, il y a sur le vertex deux taches argentées; dans d’au- tres, à taches abdominales plus grandes, le vertex est sans taches, mais il y à au front une grande tache dorée. Cette espèce ou variété porte le nom de Mut. perspicillaris Klug, dans la collection de M. DE SAINT-FARGEAU. 57. MurTiLLA SINGULARIS, &. N. sp. ? PI. 3, N° 1. Dimensions. Long. du corps, 5 lig. et 1/2; id. du corselet, 1lig. et 1/2 ; id. de l'abdomen, 2 lignes et 1/2; id. du pétiole premier anneau, 1 lig. ; id. de l’aile supérieure , 4 lig. Larg. ou de la tête, 4 lig.; id. du corselet à la racine des ailes supé- rieures , À lig.; id. du pétiole, 1/3 ligne; id. du second an- neau , À ligne. Formes. Antennes moyennes, peu distantes à leur origine. Tête fortement ponctuée : points très gros et confluents. Front et vertex rugueux. Vertex court, en trapèze horizontal élargi en avant. Front grand , convexe et vertical : tubercules anten- aires placés au côté interne de l’origine des antennes, en 96 ANNALES sorte que l’espace intermédiaire est renflé et sillonné. Face lisse, profondément échancrée en avami : échancrure angu- leuse. Chaperon plan, mis à découvert par léchancrure antérieure de la face, arrondi en avant. Mandibules et autres parties de la bouche, comme dans les autres Mutilles du même sexe. Trois ocelles très rapprochés sur le bord antérieur du vertex, en triangle équilatéral. Yeux à réseau, grands, ob- longs, latéraux, profondément échancrés vers le haut du côté interne, comme dans les Mut. italica, pedemontana, etc. ; échancrure plus étroite et plus rentrante. Dos du prothorax, poitrine et flancs du corselet, aussi fortement ponctués que Ja tête : points enfoncés, très gros, assez rapprochés, mais non confluents. Quatre côtes longitudinales et parallèles à l'axe du corps, élevées sur le dos du mésothorax, prolongées au- dessus de l’écusson. Ponctuation des espaces intermédiaires très forte, irrégulière et confluente. Ecusson plan, horizon- tal, de niveau avec le disque du mésothorax, en rectangle transversal , bidenté ou légèrement échancré en arrière comme dans le Métopius necatorius, passant au-dessus du post-écus- son, et s'étendant à une certaine distance au-dessus de la base du métathorax. Celle-ci penchée obliquement en arrière, à ponctuation très apparente : points peu enfoncés, intérieure- ment plans, beaucoup plus larges que les élévations inter- médiaires ; angles postérieurs aigus ; ligne médiane , en carène bifide en avant, et terminée postérieurement par un gros tuber- cule spiniforme. Ecailles alaires, allongées, lisses, gibbeuses à leur base et finement striées à leur extrémité : stries trans- versales. Abdomen pétiolé : pétiole ou premier anneau, en cylindre à base elliptique , dont le petit axe répond à la hau- teur même de l’anneau. Le second, le plus grand de tous, globuleux, mais ne dépassant pas le quart de la longueur totale. Les troisième et suivants, comme dans la Mutilla ar- qyra. Pattes moyennes, minces, pubescentes, mutiques hors DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 97 à l'extrémité tarsienne des tibias dont le bord interne a les deux épines ordinaires. Première cellule radiale, moyenne, allongée, tronquée postérieurement en ligne droite : seconde radiale, presque complète. Quatre cellules cubitales et deux nervures récurrentes; première cubitale, petite, quadrangu- laire ; seconde, la plus grande de toutes, pentagone, son côté radial égal à celui qui la sépare de la première cubitale, ses deux côtés cubitaux égaux entre eux , recevant la première nervure récurrente au sommet de son angle cubital : troisième, moyenne, élargie et arrondie en arrière, recevant la seconde nervure récurrente très près de son extrémité; quatrième, presque complète (4). Couleurs. Antennes, pattes, tète, corselet et premier anneau de l'abdomen, noirs. Second anneau et suivants, violets, à reflets métalliques. Duvet du métathorax et du pétiole, argenté. (1) On pourrait aisément subdiviser les Mutilles mâles d’après la différente innervation des ailes supérieures. Voici les principales divi- sions de celles de mon cabinet. Une collection plus riche en fournirait certainement plusieurs autres. 1° Une ou deux cellules radiales, quatre cubitales, deuxième et troi- sième recevant chacune une des deux nervures récurrentes. Ex. : Mut. europæa, italica, etc. Division très nombreuse en espèces de toutes localités, et qu’il faudrait subdiviser d’après les grandeurs relatives des deux radiales et des quatre cubitales. 20 Encore quatre cubitales, mais une seule nervure récurrente re- çue par la seconde cubitale. Rarement une seconde radiale ; troisième discoïdale, souvent ouverte. Ex. : Mut. ornata, KLuc ; Mut. notata, id., nouvelle espèce du cap de Bonne-Espérance. Dans une espèce iné- dite du Mexique, Mut. vertita, KLAUG., la nervure qui intercepte les troisième et quatrième cellules cubitales est en partie effacée. Cette espèce fait le passage de la 5° subdivision. 3 Trois cellules cubitales seulement ; la seconde recevant la pre- mière récurrente. Ex. : Mut. triareolata, espèce nouvelle que M. Gu:i- LIANI à rapportée de Sicile en 1839. 49 Une cellule radiale, étroite, allongée, atteignant le hout de Paile: 98 ANNALES Ailes hyalines : entour des supérieures et extrémité des infé- rieurs, obscurs; nervures et point épais, noirs. Sexe. Deux mâles ; femelle inconnue. 58. TiPHIA CAYENNENSIS, @. N. sp.? Dimensions. Long. du corps, 5 lig,; id. des ailes supé- rieures, À lig. Larg. mesurée indifféremment à l’origine des ailes ou au milieu du second anneau, 4 ligne et 4/3. Formes. Proportions et faciêés de la Tiphia femorata, avec laquelle il est d'autant plus aisé de la confondre que ces carac- tères spécifiques sont de ceux que plusieurs naturalistes croient avoir le droit denégliger, parcequ’ils en ont contracté la mau- vaise habitude; je l’ai trouvé dans la forme du point épais. Dans notre Cayennensis, ce point est étroit, presque linéaire, trois fois au moins plus long que large : son bord interne est anguleux, et le radius postérieur s’en détache près de l’extré- mité. Dans la Femorata, au contraire, le point épais est un ovale à peine deux fois plus long que large, et dont le bord interne est en arc de courbe : le radius postérieur s’en détache vers la moitié de sa longueur, deux cellules cubitales : la première, petite, carrée ; la seconde très longue, étroite, incomplète, recevant les deux nervures récurrentes. Ex. : Mut. scutellaris, KLu6G , espèce inédite du Brésil; donnée par M. Kzuc. Des différences aussi remarquables auraient suffi pour faire des genres dans d’autres familles. Cependant, je pense qu’on ne saurait leur donner la même importance dans le G. Mutilla, qui est bien net- tement tranché, quoique très nombreux : 1° parce qu’il y a encore trop de mâles dont on ne connaît pas les femelles avec assez de certi- tude ; 2° parce que dans les espèces dont on connaît bien les deux sexes on n’a pas signalé encore des caractères assez constants dans les femelles pour établir une correspondance sûre entre eux et les carac- tères alaires des males. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 99 Couleurs. Corps, antennes et pattes, noirs : une lisière in- colore et transparente aux bords postérieurs des cinq premiers segments du dos et des quatre intermédiaires du ventre. Poils hérissés, blanchâtres. Ailes enfumées; les supérieures, plus claires près de la base, et à la première nervure brachiale. Sexe. Une femelle. Mâle inconnu. Je ne me serais pas pressé de parler dès à présent de cette espèce, assez peu remarquable et à demi-connue, si elle ne m’eût fourni une occasion de faire quelques observations sur les espèces du G. Tiphie. Ce genre a été proposé par FABRIGIUS, en 4793, dans le tom. n de son Entom. Syst. Mais comme s’il n’eût pas eu des idées bien arrêtées sur son propre travail, l’auteur en a donné des caractères trop vagues, et il y a fait entrer plusieurs espèces qu’on ne saurait y laisser. JURINE, en 4807, fut le premier à donner une description systéma- tique des ailes, dans sa Nouvelle méthode de classer les Hymé- noptères. Enfin, en 4809 , dans le 4° vol. de son Genera, La- TREILLE fixa nos idées sur ce genre très rationnel, et il indiqua trois espèces européennes qui lui appartiennent réellement. Mais ces trois espèces se réduisent à deux, parce que la troi- sième n’est que l’autre sexe de l’une des deux autres. Quant aux exotiques, qu ’on à pris souvent pour des Tiphies, il n'y en à aucune qui puisse rester dans ce genre. La plupart sont des Myzines, des Plesies, des Scolies, et même des femelles de Thinnes où Myrmecodes, LAT. Nous avons dans les environs de Gènes deux Tiphies qu'il est bon de distinguer par des caractères solides et réels. Si nous lés cherchons d’abord dans les couleurs, nous sommes frappés des différences que nous offrent les femelles. Elles ont également le corps noir; mais l’une, plus petite, plus glabre et plus luisante, a les fémurs et les tibias des deux premières paires rouges ou testacés : c’est la Femorata; l'autre, plus 100 ANNALES grande chez nous, plus velue, d’un noir plus mat, a ses pattes de la couleur du corps; mais les antennes, en exceptant le premier article, sont brunes ou rougeâtres. Les couleurs ne nous prêtent plus les mêmes secours lorsque nous en venons à la comparaison des mâles : tout ce qui était brun, rouge ou testacé dans l’autre sexe, devient absolument noir dans celui- ci. Il nous faudra donc abandonner les couleurs et recourir aux formes, si nous voulons un caractère qui convienne également aux mâles et aux femelles, et encore nous faudra-t-1l nous attacher exclusivement aux parties du corps dont le dévelop- pement soumis aux conditions de l’espèce est indépendant de l’influence du sexe. Or, cette influence se fait sentir presque partout dans les mâles des Tiphies. Ils diffèrent de leurs fe- melles, d’abord, et comme on le sait, par des antennes plus longues, plus filiformes et ayant un article de plus, par sept anneaux à l’abdomen au lieu de six, par leur plaque anale in- férieure terminée en épine aiguë et recourbée en haut, et enfin par leur cellule radiale complète et fermée, puis, et comme il est bon de le savoir aussi, par le renforcement des nervures ou de la partie osseuse des ailes, par la forme des cellules plus arrondies et plus ramassées, et enfin par la longueur moindre du métathorax (1). Maintenant, après avoir fait la part des différences sexuelles, rappelons-nous que le G. Tiphie est bien circonserit, et qu’il ne le serait pas autant qu’il devrait l'être, si les espèces qui le (4) Cette circonstance est très remarquable, parce qu’elle est pré- cisément le contraire de ce qu’on voit dans plusieurs autres Hymé- noptères, et entre autres dans plusieurs espèces du G. Pompilus, dont les mâles, à métathorax allongé, ont formé bien mal à propos le G. Sa- lius du Syst. Piez. Mais pourquoi le métathorax des Tiphies est-1l plus grand dans les femelles que dans les mâles? Cette partie du corps serait-elle le siége d’un organe particulier appartenant à quelque fonction de la vie ani- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 101 composent n'avaient pas un même faciès. Nous en viendrons ainsi à reconnaître que leurs différences spécifiques doivent être peu saillantes, et celle que nous avons relevée entre la Cayennensis et la Femorata ne nous semblera plus une minu- tie. Mais nous aurons encore à chercher le caractère essentiel de la seconde espèce européenne. Je crois lavoir trouvé pa- reillement dans la forme de son point épais, qui est trois fois plu; long que large, comme dans la Cayennensis, et dont le bord interne est en are de courbe et non anguleux, comme dans la Femorata. En second lieu, le dos du métathorax est plus fortement ponctué que dans les deux autres. Fagricius et PANZER ont parlé du mâle sous le nom de Ti- phia morio; mais je crois qu’ils n’ont pas connu la femelle, car ils ne disent rien de la couleur plus claire des antennes. La couleur des ailes est variable ; le plus souvent elle est plus ou moins enfumée ; cependant j'ai des femelles où elle est tout à fait hyaline. Leur grandeur n’est pas plus constante. Ordinai- rement leur longueur égale les trois cinquièmes de la lon- gueur totale du corps, et néanmoins j’ai une femelle où elle n'arrive pas à deux cinquièmes. La Tiphia villosa, Fagr. et Panz., est le mâle de la Femorata. PANzER a donné la figure d’une variété rare à tibias antérieurs testacés. Je l’ai eue d'Allemagne. Le nom de Vilosa est bien mal appliqué à cette espèce, qui est plus glabre que la Morio. Fagricus l’a contredit dans sa description, en disant, corpus. villis cinereis rarioribus tectum, et Panzer l’a réformé dans sa phrase spécifique, en lui substituant l’épithète de suboillosa. male ou de la vie organique ? Quel est le rapport de cette fonction avec les habitudes instinctives du sexe féminin ? Comment ces habi- tudes exigeraient-elles un plus grand développement de cet organe? Cur? quomodi? À toutes ces demandes, nous n’avons qu’une bonne réponse à donner, et elle est bien ancienne : Unum scio nihit scire. 102 ANNALES Outre les trois espèces dont je viens de parler, j'en ai deux au- tres qui me semblent aussi bien distinctes. Elles sont du Haut- Mexique ou de la Californie, et elles m'ont été fournies par M. Dupoxr. 4° Tiphia flavipennis, Q . N. sp.? plus grande que les Tiph. cayennensis et morio. Long. du corps, 6 lig.; id. des ailes supérieures, 5 lig. Formes ordinaires des espèces de ce genre. Point épais, comme dans la Morio. Deux lignes élevées et non ponctuées sur le disque du mésothorax, n’atteignant pas le bord postérieur. Des trois côtes ordinaires qu’on voit dans la plupart des Thiphies, au milieu du dos de leur métathorax, les deux externes convergent visiblement en arrière, et l’in- termédiaire n’atteint pas le bord postérieur. (Dans les trois au- tres femelles, ces trois côtes sont entières, parallèles entre elles et à l’axe du corps.) Pattes proportionnellement plus courtes et plusfortes. Flancs du métathorax, lisses à l'œil nu. (Ona besoin de la loupe pour apercevoir les traces de quelques stries obli- ques. Dans les autres espèces, ces stries sont plus nombreuses et très apparentes.) Corps, antennes et pattes, noirs. Aïles, teintes de jaune; nervures, pâles. Poils hérissés des pattes et de l’extrémité de l’abdomen, jaune-doré. 2e Tiphia albilabris, ©. N. sp.? Elle s'éloigne beaucoup des quatre autres, et elle se rapproche davantage des Myrmoses ; cependant, on ne saurait la placer ailleurs tant qu’on n’en connaîtra pas la femelle. Taille de la Femorata. Formes ordi- naires des Tiphies, hors au dos du métathorax et aux nervures des ailes supérieures. Des trois côtes dorsales du métathorax, celle du milieu est la seule qui soit parallèle à l’axe du corps: elle part du post-écusson, et elle arrive, sans se détourner, jus- qu’au bord de la face postérieures : le deux autres, au contraire, se dirigent en dehors, en décrivant une courbe dont la con- vexité est tournée en dedans, et elles atteignent les bords laté- raux un peu en arrière des stigmates ordinaires. L'espace com- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 105 pris entre elles et la face postérieure est penché en arrière et strié longitudinalement, tandis que la partie antérieure du dos est irrégulièrement ponctuée et subrugueuse. Point épais, trois fois au moins plus long que large : bord interne en arc de courbe; extrémité, tronquée en ligne droite; radius postérieur se détachant un peu en avant du milieu. Cellule radiale, oblon- gue, fermée, dépassant l’extrémité de la seconde cubitale. Pre- mière cubitale, interceptée en partie par une nervure rectili- gne qui se détache du radius postérieur à peu de distance du point épais, qui se dirige obliquement en avant, et qui dis- paraît avant d'atteindre le cubitus postérieur. Les deux pre- mières discoidales, partant du même point de la première nervure intermédiaire. Troisième discoïdale, quadrangulaire, notablement appendicée à son angle postéro-interne : bord pos- térieur, sinueux. Corps, antennes et pattes, noirs. Poils héris- sés, de la même couleur; ceux de la face et du chaperon, blanchâtres. Aïles, hyalines. Nervures, noires. Maintenant, nous pourrons former le cadre synoptique qui suit et dont on tirera, quand on voudra, les phrasesspécifiques, sauf à tout changer dès qu’on aura découvert de nouvelles es- pèces, et peut-être même dès qu’on connaîtra mieux les trois espèces américaines dont nous n’avons vu qu’un seul sexe. étant tout au plus deux fois plus | longque large. . . ...... .. 1. T. Femorata. m. f, , €tière. | enarcde courbe. u'étantipas tron- A : qué en ligne | au mo : ï ELQOL AU MONA EE SE ÈS 9. orio, m, f. trois fois plus Bordinterne ! Point épais long que large: du point fétant tronque épais \ en ligne droite. 3. Flavipennis, f. Premiére cellule cubitale rectiligne et anguleux. : - - .. + + +... . . .. 4. Cayennenais, f, | interceplée en partie par une bervure dspiene, sh peus du radius ; . 5. Albilabris, f, WA- postérieur et qui n'alteint pas le cubilus, ,. . sale abris, £. 104 ANNALES 59. PEPSIS VIRIDISETOSA , ©. NN. sp. ? Dimensions, formes et couleurs. De moyenne grandeur. Long. du corps, 6 lignes. Antennes, plus longues que la tête et le cor- selet pris ensemble. Antennes, jaunes et veloutées; premier et second articles, verts. Corps, noir, couvert d’un duvet court et velouté, d’un beau vert métallique : quelques poils hérissés blanchâtres sur les flancs du mésothorax et du métathorax. Ailes, hyalines, lavées de jaune; une large bande brune, lon- geant le bord postérieur, et tranchant brusquement avec la couleur générale de l’aile : nervures, noires. Au-dessous du quatrième anneau, des faisceaux de poils allongés qui se croisent au milieu du ventre. M. Kzuc m'a envoyé un mâle du Brésil qui ressemble beau- coup au nôtre de Cayenne. Le duvet du corps est d’un beau bleu. Les antennes sont noires, hors les deux derniers arti- cles, jaunâtres. Si la nôtre n’en était qu’une variété, je lui ren- drais volontiers le nom sous lequel j'ai reçu celle du Brésil, Pepsis infuscata, Kiuc. Je crois cependant que l’auteur ne la pas publiée. GO. POMPILUS BITUBERCULATUS, ©. N. sp. ? Dimensions. Long., 8 lig. Larg., 2 lignes. Formes. Antennes, tête, corselet hors le métathorax, abdo- men, comme dans le Pomp. annulatus, Fa. (G.Cryptocheilus, Pawz.). Un petit renflement arrondi et tuberculeux, au milieu du front et près de l’origine des antennes. Métathorax, court ; dos, convexe, profondément échancré des deux côtés vis-à-vis des stigmates ordinaires, ses angles postérieurs proéminents et tuberculiformes ; face postérieure, concave et verticale. Face externe des tarses antérieurs, ayant deux rangées d’épines raides et distantes : épines de la rangée supérieure, plus lon- DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 105 _gues que les autres. Tous les onglets, éperonnés. Troisième _cellule cubitale, peu rétrécie en dehors; son côté radial étant à peu près aussi lông que le côté antérieur. Les deux premières discoïdales, ayant une origine commune au même point de la première nervure intermédiaire, Couleurs. Corps, antennes et pattes, testacé-ferrugineux. Les six derniers articles des antennes, les articulations des tarses des deux premières paires, noirs. Ailes entières, de la même couleur. , Sexe. Une femelle. Mâle inconnu. Cette espèce appartient à la division B. Kzuc, Symb. phys., division qu'on pourra subdiviser d’après la forme des épines tarsiennes , celles de la rangée supérieure pouvant être égales à celles de l’inférieure, et d’après l’origine des deux premières discoïdales, l’externe pouvant être plus rapprochée de la base. Les Pomp. rutilus et badius, KiLuG, espèces du Brésil que M. le docteur Kzuc a bien voulu me communiquer, ont beaucoup de ressemblance avec notre Pomp. bituberculatus. Elles sont de la même division B, et de la même subdivision. Mais les fe- . melles de ces deux espèces ont leur métathorax penché insen- .siblement en arrière, sans échancrures latérales. Les angles postérieurs sont eflacés. Une troisième femelle de la même lo- calité, et que M. Kiuc m'a envoyée sous le nom de Pomp. eru- bescens, a son mésothorax plus ressemblant à celui du Pomp. bituberculatus ; maisle dos en est plus inégal, et la ligne médiane en est profondément canaliculée; d’ailleurs, les couleurs sont bien différentes. L’Erubescens a le corselet varié, et l'abdomen fascié de noir. La poitrine, les hanches, les trochanters et la base des fémurs sont noirs. On ne saurait y voir un commence- ment de mélanisme, car les ailes, entièrement noires dans le Bituberculatus, sont hyalines et lavées de jaune dans l’Erubes- cens. Les supérieures n’ont qu'une tache un peu enfumée qui occupe la cellule radiale et la seconde ecubitale. x. 8 106 ANNALES 64. POMPILUS VARICORNIS, P. N. sp. ? Dimensions. Long., 7 lig. Larg., À ligne et 1/2. . Formes. Antennes, effilées, beaucoup plus longues que la tête et le corselet pris ensemble. Chaperon largement échan- cré, caractère qui aiderait à reconnaître cette espèce dans le PAMEN { j | ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 201 RAR AR MER BAR LL ER LE RER ELLE LEVEL LR OUR VE LR LE LU MUR RE LE LEE LEA LEUR LR UE LAVE LE LR VERRE LEA LR VERTE NOTICE SUR UN NOUVEAU GENRE DE Carabique DE LA TRIBU DES Harpaliens. Par M. le Marquis de la FERTÉ-SÉNECTÈRE. (Séance du 7 juillet 1841.) L'insecte qui fait l’objet de cette notice a été recueilli au Texas par M. Pirate, et faisait partie des lots qui ont été ven- dus chez M. Deyroze en août 1840. Il offre toutes les appa- rences du plus modeste des Harpales, parmi lesquels je l'avais d’abord classé; et ce n’est qu’en cherchant à en reconnaître le sexe que j’ai découvert dans la forme des tarses antérieurs de la femelle, une anomalie tout à fait analogue à celle qui a déterminé l’auteur du Spéciès à créer les genres Gynandropus et Gynandromorphus. J'ai été quelque temps sans connaître le mâle, mais la Société Entomologique à laquelle j'ai fait part de ma découverte en lui envoyant le dessin de la femelle, a bien voulu faire un appel à ceux de ses membres qui avaient pris part à l’envoi de M. PicaTe, et depuis, notre zélé confrère, M. Buquer, en me communiquant l’unique mâle existant à Paris, m’a mis à même de donner aujourd’hui une descrip- tion moins incomplète de ce genre, auquel j’ai cru devoir don- ner, à limitation de M. DEAN, le nom de Gynandrotarsus. 202 ANNALES Genre GYNANDROTARSUS. Les quatre premiers articles des quatre tarses antérieurs des mâles, dilatés et conformés comme ceux des Harpales. Le pre- mier article des tarses antérieurs des femelles, en forme de trapèze allongé à angles arrondis, une fois et demie aussi large et deux fois aussi long que l’article correspondant des mâles, garni d’une semelle qui se prolonge en dessous jusqu’au troi- sième article, de manière à envelopper et cacher entièrement le second , qui n’est visible qu'en dessus. Palpes, antennes et mandibules comme chez les Harpales. Lèvre supérieure en carré moitié aussi long que large. Menton long, à concavité as- sez profonde, quadrangulaire, sans élargissement à la base qui est saillante, ainsi que les côtés, fortement échancré à peu près carrément, sans apparence de dent dans l’échancrure. Corps, tête, corselet et élytres absolument comme chez les Harpales (4). La femelle de ce genre se distingue surabondamment de tous les genres voisins par la forme des tarses antérieurs. Il n’en est pas de même du mâle. L'ensemble du faciès et la forme du menton empêchent à la vérité de le confondre avec les genres analogues Gynandropus et Gynandromorphus , chez lesquels le menton est très court et peu concave; mais comparé aux Harpales proprement dits, je ne vois dans le mâle aucun caractère générique suffisamment distinct : le men- ton étant conformé de même, il ne reste d’autre différence que la présence ou l'absence de dent dans l’échancrure; cette dif- férence peut suffire dans un tableau synoptique, mais pour l'observateur consciencieux, elle est insuffisante. En effet, comme en convient M. DEsEAN, el comme chacun à pu s’en {4) Voyez la planche 4, partie 111. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 205 convaincre, il est souvent impossible de découvrir une dent dans l’échancrure du menton des Harpales. I faut donc avouer que le mâle du Gynandrotarsus n’est autre chose qu’un vérita- ble Harpale, comme celui du Gynandromorphus n’est autre qu’un Ophonus des mieux caractérisés. Espèce. Gynandrotarsus harpaloides. Oblongus, niger, nonnunquam nigro-viridis, nitidus; thorace quadrato, posticè utrinque foveolato; angulis posticis subrec- tis; basi subsinuatâ. Elytris striatis posticè obliquè subsinua- tis; intersticio tertio puncto impresso. Antennarum basi pedi- busque rufis. Il ressemble à l’Harpalus decipiens, Des., avec lequel il a les plus grandes analogies de forme, de taille et de teinte, il n'en difière que par un petit nombre de caractères. Le deci- piens a une simple ligne enfoncée entre les yeux ; dans l’in- secte du Texas, cette ligne aboutit de chaque côté à une fossette assez profonde. Les côtés du corselet du G. Harpaloides sont un peu plus arrondis, la base, au lieu de former une ligne droite, est sinuée en arc de cercle concave vers le disque. Les impres- sions basilaires sont les mêmes, et consistent en deux impres- sions longitudinales dont le fond seul est ponctué. Tout le reste _ du corselet, le long de la base, est lisse et nullement chagriné. Les élytres ont la même coupe que celle du decipiens , la même apparence vernissée, les mêmes stries, le même point enfoncé sur le troisième intervalle; elles ne diffèrent que par l’angle huméral, qui est légèrement arrondi dans notre insecte, et acuminé, au contraire, dans linsecte européen. Les élytres du mâle paraissent plus brillantes que celles de la femelle, elles sont d’un vert foncé dans le mâle qui m'a été communi- 204 ANNALES qué, et noires dans la femelle. Les pattes sont roussâtres dans les deux sexes. Je ne pense pas que l’Harpalus decipiens soit commun dans les collections, celle de M. Deygan n’en contient que deux in- dividus. Pour satisfaire les personnes qui ne posséderaient pas cet insecte, j'ai comparé le G. Harpaloides à tous les Harpales avec lesquels le mâle pourrait être confondu. Voici le résultat de-cette comparaison. Parmi les espèces d’Asie et d’Australasie, il n’y a rien qui lui ressemble. Parmi celles d’Afrique, il ressemble, à la teinte près, à l’émpunctus du Cap; mais, comme son nom l'indique, l’insecte du Cap n’a pas de point enfoncé sur la seconde côte. Parmi celles d'Amérique, il se rapproche de l’octopunctatus, Der. ; mais il n’a que deux points enfoncés au lieu de huit. 1 se rapproche aussi de l’herbivagus, Say, mais il est constam- ment plus grand : l’herbivagus, en outre, a les impressions du corselet plus larges et moins linéaires. Enfin, parmi les euro- péens; les espèces qui lui ressemblent le plus après le deci- piens sont le perplexus, Des., le consentaneus, Des. , et le te- nebrosus, Des. Dans ces trois espèces, la forme du corselet est à peu près la même, mais il est couvert à sa partie postérieure de points enfoncés très rapprochés qui le font paraître cha- griné, tandis que cette même partie, dans notre insecte, est lisse et marquée seulement de deux impressions longitudinales dont le fond seul est ponctué. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. Fr 905 HZ CES BRUNE RAR RAR RAR RAR LR LD RAR LR LR ARR AUS LA LA LRU RARE AR LEE ALU LA LA LANT AL UAUAIANI AU NY NOTICE SUR UN INSECTE DONT L'ORDRE EST INCERTAIN, Par M. CARRENO. { (Séance du 7 juilllet 1841.) L'insecte qui fait l’objet de cette notice a été recueilli aux environs de Constantine, et présenté à la séance de la So- ciété Entomologique du 2 juin. Nous n’en possédons qu’un seul individu, que nous croyons être une femelle, Peut-être trouvera-t-on que c’est trop se hâter que de publier une notice sur cet insecte, n'ayant vu qu'un sexe et un seul individu; mais nous devons prévenir que notre but est d’attirer l’atten- tion des Entomologistes sur lui, afin que ceux qui seront à même de l’observer sur les lieux, ou bien de s’en procurer d’autres individus, surtout des deux sexes, nous le fassent connaître d’une manière plus complète, car nous pensons qu’il le mérite, à plusieurs égards. Parmi les insectes, comme dans . les autres classes d'animaux, on trouve parfois des êtres sin- guliers par leur organisation qui viennent souvent embarras- ser le classificateur et déranger nos méthodes. Celui que nous allons décrire nous paraît être dans ce cas, et les diverses opi- nions que nous avons vu émettre par les Entomologistes qui Vont examiné, ainsi que les résultats auxquels nous sommes arrivés après un long examen , nous le prouvent assez. Nous > À 15 206 ANNALES renvoyons à la fin nos observations sur Pordre auquel il peut appartenir, et nous allons passer à sa description. Longueur du corps, 5 lignes 1/2. Largeur, 2 lignes 4/2. Corps d’un brun noirâtre, tout couvert d’une pubescence serrée, couchée, composée de poils courts, résistants, parfois aplatis en forme d’écaille. Tête médiocre, velue, un peu en- foncée dans le prothorax, offrant dans son milieu une houpe de poils un peu en forme de crête longitudinale : yeux assez gros, arrondis , saillants, tout à fait latéraux : ocelles au nombre de deux, bien distincts, placés sur le vertex un peu en dedans, derrière les yeux, près de ces organes, et en- tre eux et la base des antennes : antennes un peu moins lon- gues que la moitié du corps, sétacées, velues, composées d’un grand nombre d'articles, environ quarante, le premier beau- coup plus gros el plus long que les autres, plus velu; le s°- cond très pelit; les suivants courts, très serrés, diminuant craduellement de grosseur de la base à l’extrémité : labre non Tbnct- pas de Er BbUle ni de mâchoires : une trompe ru- dimentaire roulée irrégulièrement en spirale, cachée entre les palpes. Deux palpes très saillants, probablement les la- biaux, très velus, formant une espèce de gaine à la trompe, offrant deux sortes de poils, les uns aplatis, en forme d’é- caille, ayant deux pointes à l'extrémité et paraissant formés par agglomération de deux poils simples; les autres cylin- driques, plus longs : articles de ces mêmes palpes non distincts quand ceux-ci sont recouverts de leurs poils, mais apparents et seulement au nombre de deux lorsqu'ils en sont dépouillés ; le premier article plus gros, court, ovalaire; le second plus pe tit, à peu près de même forme. Prothorax bien distinct du mésothorax, grand, libre, recouvrant un peu la tête anté- rieurement, s'appuyant en arrière sur le mésothorax, en forme de losange transversal, trois fois plus court que large, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 207 plus large au milieu et moitié plus étroit sur les côtés, cou- vert de poils aplatis très courts, très couchés, très serrés et durs, offrant dans son milieu une ligne longitydinale enfon- cée. Mésothorax et métathorax soudés entre eux, séparés par une ligne enfoncée transversale peu apparente. Aïles au nom- bre de quatre, rudimentaires : les supérieures de la longueur de la moitié de l’abdomen, très étroites, triangulaires, plus larges à la base, finissant en pointe aiguë postérieurement, ne se touchant pas par leur bord interne, et très séparées en- tre elles, même à leur point d’attache; de consistance comme coriace, et couvertes d’écailles très courtes, couchées et dures : les ailes inférieures encore plus étroites, plus courtes, offrant, surtout sur le bord, des écailles plus longues ressem- blant davantage à des poils aplatis. Les ptérygodes peu déve- loppés, triangulaires, ne se prolongeant pas au-dessus des ailes. Pattes antérieures plus fortes et plus courtes que les au- tres, à hanches extrêmement développées et velues, à cuisses très larges, courtes, velues, aplaties, se repliant et se cachant sous la hanche; tibias encore plus courts, aplatis, offrant à l'extrémité trois lamelles cornées en forme de dents obtuses ; tarses de cinq articles, le premier près du double plus long que les autres, ceux-ci courts, égaux entre eux et velus; crochets petits, égaux : pattes intermédiaires plus longues et beaucoup plus grêles que les antérieures, plus larges et plus courtes que les postérieures; hanches peu développées; cuisses un peu aplaties , allongées; tibias cylindriques , allongés, assez forts à leur extrémité et présentant deux éperons, dont l’extérieur, petit et l’intérieur plus long; tarses comme les antérieurs, un peu plus allongés : pattes postérieures plus longues que les deux autres paires, offrant à l’extrémité des tibias deux ergots un peu plus forts que ceux des pattes intermédiaires. Ventre un peu aplati avec les bords latéraux saillants en dessous et comme carénés. (Voir la PI. 5 du tom. x des Annales.) 208 ANNALES D'après la description que nous venons de faire de l’insecte en question, on se demandera peut-être quels sont les motifs qui nous font émettre des doutes sur l’ordre auquel il pourrait appartenir. L'organisation de la bouche, c’est-à-dire l’existence d’une trompe, quoique rudimentaire, de deux palpes labiaux engainant cette trompe, et l’absence de mandibules, de mà- choires et de palpes maxillaires, rappellent exactement la bou- che d’un Lépidoptère, et c’est une disposition qu’on ne ren- contre dans aucun autre ordre. Nous ne nous dissimulerons pas la valeur de ces caractères. Nous en ajouterons encore d’au- tres importants et qui paraissent le ranger dans cet ordre; tels sont les antennes, composées d’une série considérable d’arti- cles, l’existence de deux ocelles placés comme dans les Lépi- doptères nocturnes, les deux ptérygodes plus ou moins parfaits qu'offre notre insecte, et les écailles dont il est couvert spécia- lement sur les ailes. Mais si ces caractères le rapprochent évi- demment des Lépidoptères, il faut convenir qu'il présente quelques particularités d'organisation qui paraissent l'en éloi- ener. Nous ne parierons pas de l’état rudimentaire des ailes, car ce caractère se rencontre encore dans quelques femelles de Lé- pidoptères avec lesquelles il parait précisément avoir les plus grands rapports. Le prothorax est la partie la plus remarqua- ble dans l’insecte qui nous occupe, et a quelque analogie avec celui des Coléoptères, des Orthopières et des Hémiptères. Tout le monde sait que chez les Lépidoptères le prothorax est réduit à un état rudimentaire, a la forme d’un anneau, et constitue ce que l’on appelle le collier : dans notre insecte, le prothorax est au contraire très développé, et recouvre la tête au lieu de lui former une espèce de col. Cette conforma- tion est très singulière, et jusqu’à présent on n’en connaît pas d’analogue parmi les Lépidoptères. Peut-être n’a-t-on pas en- core examiné sous ce rapport le prothorax des femelles aptères de certains Lépidoptères, et entre autres celui de quelques Li- DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 209 parides, avec lesquelles notre insecte paraît avoir de l’affinité ; et comme ce prothorax est en général couvert de poils qui nous cachent sa forme, il pourrait se faire que, mieux étudié, il offrit quelque analogie avec celui que nous remarquons dans notre insecte. Mais ce n’est pas seulement le prothorax qui pré- sente des différences par rapport aux Lépidoptères, les pattes antérieures offrent aussi quelque dissemblance : leurs hanches sont très développées, leurs cuisses et leurs jambes très larges et très aplaties, et surtout ces dernières, garnies de dents cor- nées à l’extrémité, caractères qui ne se rencontrent pas dans les Lépidoptères. Cette organisation nous fait soupçonner, mais avec tout le doute que l’on doit apporter dans ce cas, que notre insecte pourrait s’en servir pour fouir et se cacher dans le sa- ble ; et comme, d’après l’étatrudimentaire des ailes, il ne paraît pas jouir d’une vie très active, chose dont au reste il n'aurait pas besoin , à cause de l’état incomplet de la bouche, il n’y au- rait rien d'étonnant à ce qu'il offrit cette particularité de mœurs , il ne serait pas le seul exemple de femelles aptères qui attendent ainsi la fécondation du mâle. Enfin, les jambes postérieures n’ont pas vers leur milieu la paire d’ergots que l’on trouve dans les Lépidoptères nocturnes. On voit maintenant que nous avons dû émettre quelques doutes sur l’ordre auquel cet insecte pourrait appartenir, d’au- tant plus que d’autres Entomologistes, dont l’opinion est de _ quelque poids, en ont fait autant. Nous n’avons pas osé ré- soudre la question; pourtant , il serait bien moins logique de le considérer comme le type d’un ordre nouveau, ce qu’il fau- drait faire, si on ne l’admettait pas comme Lépidoptère, que de décider qu’il rentre dans cet ordre. Si on nous demandait où il faudrait le mettre, sans rien changer à nos méthodes, nous n’hésiterions pas à le rapprocher des Lépidoptères; ce- pendant, je crois qu’on peut s'abstenir de décider sur ce point, jusqu’à ce que la connaissance des différents états de l’insecte, 210 ANNALES ainsi que celle des deux sexes, vienne nous éclairer sur son histoire; des observations sur cette partie pourraient lever tous nos doutes à cet égard. En attendant, nous ne saurions trop recommander l’étude de cet insecte aux Entomologistes qui seront assez heureux pour l’observer sur les lieux; c’est en portant leur attention sur des objets semblables qu'ils ren- draient un véritable service à la science. OT DE LA SOCIÈTEÉ ENTOMOLOGIQUE. 211 NOYECE SUR LA Voctua jaspidea DE DE VILLERS, CONFONDUE MAE A PROPOS PAR BORKHAUSEN AVEC L'Oleagina DE LINNÉE. DESCRIPTION DE CETTE NOCTUELLE QUI APPARTIENT AU G. Miselia DE TREITSCHKE, AINSI QUE DE SA CHENILLE. PLANCHE 4, PARTIE 1. Par M. HuGues Donze. (Séance du 4 août 1841.) Un fait qui me semble bien extraordinaire en Lépidoptéto- rologie, eu égard aux immenses progrès que cette branche de l’Entomologie a faits depuis l'établissement de la Société, c’est qu'une des plus belles, des plus remarquables espèces noc- turnes de France, ait constamment été éliminée de tous les ou- yrages , de tous les catalogues qui ont été publiés de nos jours. Cet oubli, toutefois, ne doit être attribué, je le crois, qu’à une confusion : mais il n’en est pas moins fort singulier. Je veux parler de la Noctua jaspidea, décrite et figurée par mon compatriote De Vicers, il y a plus de cinquante ans. De- puis lui, elle n’a été mentionnée, à ma connaissance, que par BORKHAUSEN, qui ne la cite, au reste, que pour signaler une prétendue erreur : ayant lui-même donné le nom de Jaspidea à la Noct. herbida, 1} dit que De Vizers s’esttrompé en donnant aussi, sous le nom de Jaspidea , une espèce qui n’est rien autre chose qu’une Oleagina. Esper, Huexer, M. Treirscuxe et les auteurs Français n’en 219 : ANNALES disent pas un mot, même dans la synonymie; si les uns ou les autres l’ont connue, comme on ne peut en douter, il est de toute évidence qu'ils Pont confondue avec l’Oleagina, qui habite essentiellement l’Autriche et la Hongrie, tandis que lPautre parait habiter particulièrement les environs de Lyon. Cependant les deux espèces, soit à l’état d’insecte parfait, soit à létat de chenille, ofirent des différences caractéris- tiques de premier ordre. L’Oleagina a les antennes fortement pectinées dans le mâle; un peu moins dans Ja femelle : M. Trerrscuxe le dit formelle- ment; tandis que dans la Jaspidea celles du mâle, vues à la loupe, sont seulement dentées, et celles de la femelle abso- lument filiformes. La première a la tache réniforme ovale, très grande, si blan- che, si saillante, qu’on la dirait appliquée après coup avec un pinceau; dans la seconde, la même tache est, pour ainsi dire, carrée; elle est blanche aussi, mais avec le milieu brun, coupé perpendiculairement par un petit arc blanc; De plus, celle-ci a les ailes inférieures d’un blanc roussâtre, largement enfumées au bord terminal ; l’autre les a d’un blanc mat, avec le bord beaucoup moins chargé de brun. Ce qui me paraît di- gne de remarque, c’est que le vert dont les deux espèces sont ornées, est réparti, à très peu de chose près, de la même ma- nière; cependant , il me semble plus vif, plus chatoyant dans la Jaspidea. Les chenilles, au premier coup d’œil, ont un air de fa- mille, mais, sans parler de diverses différences de détail, celle de l’Oleagina a un beau collier souci dont il n’y a pas la moin- dre trace dans celle de la Jaspidea. Je ne connais, au reste, la première que par la figure d'Huexer, et par les descrip- tions données par BORKHAUSEN, M. TrerTscukE et M. Dupon- CHEL. Une circonstance encore très remarquable, c'est que toutes I TR ER ONE DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 213 deux vivent sur le prunellier, se transforment de la même ma- nière et éclosent à peu près à la même époque. DE ViLcers a connu et décrit la vraie Oleagina; il la tenait probablement d'Allemagne. I l’indique mal à propos, jecrois, dans la France méridionale, où je n’ai jamais ouï dire qu’elle ait été trouvée. Comme, de son temps, on suivait le système de Linnée, c'est-à-dire que les nocturnes jusqu'aux géomètres exclusive- ment, se divisaient en deux grandes tribus, les bombix et les noctuelles , les antennes pectinées et les antennes filiformes, il a nécessairement, comme EsPER et BORKHAUSEN, fait un bom- bix de l’Oleagina, et une noctuelle de la Jaspidea. Cette cir- constance aurait dû faire réfléchir et éclairer les auteurs mo- dernes; car 1l n’a pas toujours aussi mal vu que Goparr s’est plu à le dire; de plus, le soin qu'il avait pris de faire figu- rer son espèce, prouve encore qu’il savait bien ce qu’il faisait, D’après ce que j'ai dit plus haut, que l’Oleagina est particu- lière à l’Allemagne, et la Jaspidea aux environs de Lyon, je voudrais bien savoir quelle est l'espèce qu'ENGRAMELLE dit avoir été prise aux environs de Paris, et quelle est celle que M. BoispuvaL indique dans l’est de la France. Je crois inutile de donner la description de l’Oleagina et de sa chenille; elle existe dans tous les auteurs. Miselia Jaspidea. Noct. jaspidea (le jaspe vert), DE VicLers, pag. 284, n° 383, Alis rotundatis, subdentatis : anticis fusco-cincreis , viridi-mi- cante ornatis. Posticis, fulvo albicantibus, ad marginem fus- cis. Antennis fulvo-fulcis; maris, subdentatis; fœminæ, fili- formibus. Thorace fusco; abdomine cristato, rufescente. Elle a tout le port de la Miselia oleagina, avec laquelle elle a été confondue jusqu’à ce jour. Toutes les ailes sont arrondies et 214 ANNALES légèrement dentées. Les supérieures sont d’un gris enfumé. Les raies transverses sont assez bien indiquées : la première est verdâtre, bordée de brun ; elle seule n’atteint pas le bord interne; la seconde est blanchâtre, bordée de brun extérieure- ment; la troisième est noirâtre et flexueuse; la quatrième est dentée, grisâtre, bordée de noir; la cinquième est blanche ; près de l’angle externe, elle forme une dent très aiguë, très apparente. Le bord terminal est verdâtre, avec une suite de petites lunules noires. La frange est d’un gris brun , entrecou- pée de petits traits jaunâtres. La tache orbiculaire est à peu près ronde, brune, entourée d’un liseré blanc. La réniforme est p'esque carrée, blanche, avec le milieu brun coupé perpendi- culairement par un petit arc blanc dont les pointes regardent le bord externe. Au-dessus de la tache réniforme est un espace d’un vert chatoyant, atteignant la quatrième ligne. Un trait vert assez dilaté part de la première ligne, passe sous les ta- ches en les touchant , et atteint la quatrième ligne en s’élargis- sant. On remarque sur ce vert, un peu avant l’orbieulaire, un point noir très marqué dans les individus bien frais. Un troï: sième trait vert part de la première ligne, et occupe toute la nervure qui longe parallèlement le bord interne; il est coupé d’une manière très sensible par les lignes transverses. Les ailes inférieures sont d’un blanc roussâtre, avec le bord terminal largement enfumé. Elles ont un point discoïdal plus ou moins marqué. Au-dessus de ce pointestuneligne flexueuse brune. Près de l’angle anal est un petit trait blanc qui se dé- tache très bien sur la teinte enfumée. La frange est d’un brun roussâtre, précédée d’une fine ligne jaunâtre, dentée. Tout le dessous est d’un blanc roussâtre, fortement enfumé sur les bords; les ailes inférieures ont le point discoïdal et la li- gne au-dessus très marqués. Les antennes sont d’un brun roux ; celles du mâle sont légè- rement dentées; celles de la femelle sont filiformes. La tête DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 215 est brune; le thorax, assez velu, est brun, avec quelques traces de vert sur le collier; en arrière, on voit quelques poils blancs; l’abdomen est crêté et d’un roussâtre enfumé aux in- cisions. (Voir la PI. 4, part. 1, fig. 1.) La chenille a environ deux pouces, lorsqu’elle a atteint toute sa croissance: elle estrayée; la tête est brune, avec une sorte de collier noir ; les trois premiers anneaux sont bruns et sensible- ment renflés; chacun est surmonté de deux points bleuâtres d’où partent des poils bruns. Les autres anneaux sont d’un gris enfumé, avec les flancs plus clairs; ils ont des points souci ; le onzième anneau est fortement relevé. (Voir la PI. 4, Part. 4, fig. 2.) On la trouve en mai et juin sur le prunellier; elle s’enterre pour se transformer ; elle fait une coque garnie de terre, d’où le papillon sort au mois d’avril suivant. Sn La 2 JR ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 217 VAR en SAR RAR RER VE LU LR LR LE LEUR LE LE LR AE RELRLEREULT CARRE LEUR RLUL UE ALUE LEUR LLELLALAR V8 LRLRLUR ESSAI SUR LA CLASSIFICATION DES NOCTUÉLIDES. Par M. A. Guenée (de Châteaudun). (Suite et fin.) (Séance du 4 août 1841.) Tribu XVI. PHALÆNOIDI. Mo. (Noctuo-Phalænides , Bov. — Noctuelidi, LarTR. — Noctuidæ , STEPH. ) Chenilles rases, lisses, assez allongées, à seize pattes, mais dont les quatre intermédiaires plus courtes et impropres à la marche; vivant sur les arbres. Chrysalides lisses, luisantes, allongées, renfermées dans des coques légères à la surface de la terre. Insectes parfaits. — Antennes épaisses ou ciliées dans les &. Palpes rudimentaires, très velus. Spiritrompe très courte. Thorax grêle, convexe, arrondi, très velu, ainsi que la poi- trine. Abdomen effilé, lisse, très velu, obtus à l’extrémité; ailes supérieures triangulaires pulvérulentes, nébuleuses; in- férieures de couleurs vives, très velues au bord anal, dispo- sées dans le repos en toit écrasé; vol diurne. 218 ANNALES J'avais d'abord donnéà cette tribu le nom de Noctuoidi, mais comme il n’a pas encore été publié, je le change en celui de Phalænoïdi, qui est plus expressif et qui carac- térise mieux ces étranges Noctuelles, Aucun genre, en ef- fet, ne se rapproche davantage des Phalénides que celui-ci, et on serait, à la première vue, tenté de l’y placer. Aussi, je suis étonné de ce que, dans les classifications publiées jus- qu'ici et qui passent toutes des Noctuélides aux Phalénides, on n'ait pas choisi les Brephos pour eflectuer cette transition, leur préférant pour cet usage une foule de genres qui ont beau- coup moins de rapports, sous tous leurs états, avec les Pha- lènes qu'avec les Pyrales. Ici, au contraire, tout nous rappelle les Géomètres. Les pe- tites chenilles des Phalénoïdes sont rases, effilées, elles vivent des feuilles des arbres à haute tige, et quand on secoue vio- lemment ceux-ci, elles ne se laissent tomber que jusqu’à une certaine hauteur, et se retiennent en l’air en se suspendant à un fil. C’est en automne qu’on les rencontre, et elles n’ha- bitent guère que les bois d’une certaine étendue. Les papillons éclosent dès les premiers beaux jours du prin- temps : on les voit voler autour des bouleaux encore dépour- vus de feuilles, quand le soleil a tout son éclat, et aussitôt qu’un nuage en voile les rayons, ne füt-ce que pour quelques secondes, ils rentrent immédiatement dans le repos. Leur vol est vif, léger, et si rapide qu’on a beaucoup de peine à les saisir. Ce n’est plus là le vol saccadé et bourdonnant des au- tres Noctuelles, qui ne peuvent soutenir leur éncrme corps qu’en agitant leurs aïles avec une rapidité fatigante, et qui sont obligées de s’abattre au bout de quelques instants; la con- formation des Brephos leur permet de se soutenir dans l'air aussi longtemps qu’elles le désirent, et c’est encore une con- formité de plus avec les Phalénides. Toutes ces particularités, la structure exceptionnelle des DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 219 palpes, du thorax, des pattes, etc., en un mot le faciès des Brephos les isolent nettement des Noctuo-Phalénides, et me semblent rendre indispensable la création de cette nouvelle tribu. Comme elle ne contient que le seul genre Brephos, il est inutile d’assigner à ce dernier des caractères particuliers qui ne seraient que la répétition de ceux de la tribu. Genre unique. Brepnos. OcnrE,TR., Bev.— Brepha, STEPn., Curr. Espèces. PARTHENIAS, Lin. NorTua, Hub. PUELLA, Esp. Tribu XVII. ACONTIDI. Bov. Chenilles allongées, atténuées postérieurement, semées de quelques poils, n’ayant que deux paires de pattes membra- neuses, vivant sur les plantes basses. Chrysalides lisses, luisantes, renfermées dans de petites co- ques molles, composées de soie et de grains de terre. Insectes parfaits. — Antennes assez courtes, filiformés dans les deux'sexes. Palpes ascendants, dépassant peu le front, Tho- rax convexe, lisse, non velu. Abdomen grêle, lisse, terminé en pointe obtuse. Spiritrompe de longueur moyenne. Ailes assez larges, en toit un peu écrasé, les supérieures épaisses, soyeuses, de couleurs vives, à franges entrecoupées, les infé- rieures participant de la couleur des premières. Vol diurne. Voici encore une tribu composée d’un seul genre et dont les espèces ont des caractères assez tranchés, moins cependant que ceux de la tribu précédente. Les chenilles, quoique franchement arpenteuses, tiennent cependant davantage aux Noctuelles que les précédentes, par leurs habitudes. Elles se 220 ANNALES rapprochent sous ce rapport de celles de certains genres de la tribu qui va suivre. Les insectes parfaits sont remarquables par leurs ailes à cou- leurs tranchées; ils rappellent par là et par leur vol diurne les Héliothides , parmi lesquelles M. Boisduval les avait d’a- bord rangés; mais ils n’ont guère que ces deux rapports avec eux. La forme de leurs chenilles, la largeur relative de leurs ailes, leurs antennes, etc., les rapprochent bien davantage des Noctuo-Phalénides. Les Acontides sont à la fois diurnes et crépusculaires , c’e t- à-dire qu'elles volent aussi vivement au déclin du jour que dans la plus forte chaleur. Elles ne sont pas rares au moins dans nos pays; leur vol, tout différent de celui de la tribu précédente, est vif, mais peu soutenu, absolument comme celui des Euclidia qui les suivent. Genre unique. AconriA. Ocu., TR., Bpv., Srepa. Espèces. GRAELLSII, Feislh. CALORIS, Hub. - Lucruosa, W. 7. MuLvÆ, Esp. TiraniA, Esp. INSOLATRIX, Hubs APRICA, Hub. SoLaRis, #. F. CERINTHA, 77. Var. Albicollis, Fal. Tribu XVIII. NOCTUO-PHALÆNIDI. Bov. Chenilles manquant ordinairement d’une ou deux paires de fausses pattes, vivant à découvert sur les arbres ou les plantes basses. Chrysalides enfermées dans des coques de soie ou de terre. Insectes parfaits. — Taille petite ou moyenne. Corps grêle relativement aux ailes. Antennes de moyenne longueur au ai DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 221 plus, ou courtes. Palpes bien développés. Aïles à franges lon- gues. Vol diurne. Voici une tribu qui devra nécessairement se partager par la suile en plusieurs autres, quand les premiers états auront été observés sur plus d'espèces différentes. Les chenilles des Noc- tuo-Phalénides sont en effet imparfaitement connues et beau- coup sont tout à fait ignorées; il y a donc peu de généralités à exposer sur cette tribu; tout ce qu'on en peut dire, c’est que ce sont, en général, des insectes assez petits, vifs, vo- lant en plein jour. Ils se rapprochent en général des Pyralides, avec lesquels ils forment une transition très naturelle. Leur répartition, en genres bien tranchés, est assez diffi- cile; aussi tous les auteurs ont-ils jusqu'ici trouvé plus com- mode de les entasser pêle-mêle dans trois ou quatre, tandis que les douze que je donne ici me paraissent à peine suffisants. Gen. 4. EUCLIDIA, Ocu., TR., Bpv., STEPH. Chenilles à douze pattes, lisses, très allongées, atténuées postérieurement , à tête grosse , repliant au repos leurs pre- miers anneaux presqu’en hélice, vivant à découvert sur les plantes basses. Chrysalides lisses, luisantes, un peu obtuses, renfermées dans des coques assez solides construites parmi les mousses ou les débris. Insectes parfaits. — Antennes courtes, légèrement créne- Jées dans les & : sétacées dans les @ . Palpes courts, droits ou ascendants. Thorax grêle, globuleux, lisse. Abdomen subco- nique et éffilé dans les &. Ailes supérieures épaisses, à franges longues; inférieures de couleurs vives et tranchées, assez larges, recouvertes au repos par les premières en toit écrasé. x. 16 222 ANNALES Ce genre devrait peut-être former une tribu séparée. L'une des espèces qu’il renferme est assez diflérente des au- tres quant à son organisation, et j'en avais fait un genre sé- paré, sous le nom de Metoptria (Mérwrov, frons, +p 2e, très), qui rappelait la bizarre con formation du front; mais je ne con- nais pas la chenille, et comme, à l'état parfait, la Mono- gramma a les mêmes habitudes que les Euclidies, je crois qu'il vaut mieux attendre. J'ai donc seulement indiqué les carac- ières qui la séparent des autres à l’état parfait. Les Euclidia sont fort remarquables à l’état de larves. Elles vivent tout à fait à découvert sur les plantes basses, principa- lement sur les Légumineuses. Elles rappellentun peu, par leur conformation, les Ophiusides ou les Xylocampes; elles sont vives comme elles, et ont aussi la paire de pattes anale fort allongée et très rapprochée, mais la tête, au lieu d’être pe- tite et lenticulaire, est sphérique et d’une grosseur énorme. Au repos, elles ont une habitude qui leur est tout à fait particu- lière, elles replient leur sept premiers anneaux en les con- tournant l’un sur l’autre, de sorte que la tête se trouve entiè- rement cachée, et elles restent ainsi des heures entières. Leur croissance est longue, car c’est à l'automne qu’on les trouve, et elles passent tout l'hiver sans se chrysalider. Les papillons volent au soleil avec vivacité parmi les hautes herbes, maisilsse reposent fréquemment ; leurslonguesfranges sont souvent endommagées par les chocs qu’occasionnent ces alternatives de mouvement et de repos. Espèces. A. Palpes ascendants, peu velus, courbes, connivents au sommet, à dernier article acéré. Toupet frontal plat et peu visible. Abdomen des © gros et terminé en-pointe obtuse. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 225 Ailes supérieures arrondies au sommet, marquées de signes hyéroglyphiques très tranchés. (Euczinia, Omn.) M1, Lin. GLyYPHICA, Lin. ( TRIQUETRA, Fab. { ForTaLIUM, Hub. MuniTA, flub. | Var.? Angulosa, Eversm. | Var? Flexuosa, Eversm. B. Palpes courts, très velus, droits, écartés, leur deinier article à peine distinct. Front très saillant, corné, dépassant les palpes, trifide au sommet et entouré de poils. Abdomen des $ terminé par une pointe aiguë et cornée. Ailes supé- rieures aiguës au sommet, nébuleuses. (Meroprri4a, Mihi.) MonocrauuaA, Hub. Gen. 2. ANTHOPHILA, Ocu., TR., Bpv, Chelles... Insectes parfaits. — Antennes courtes, sétacées dans les deux sexes. Palpes droits, le dernier article écailleux. Front très proéminent, atteignant le sommet des palpes, carré ou légè- rement échancré à l'extrémité et entouré de poils. Thorax grêle, subglobuleux, lisse. Abdomen lisse, presque glabre, légèrement conique dans les & . Ailes supérieures aiguës à l’an- gle apical, lisses, presque luisantes, recouvrant les inférieures en toit assez penché, ces dernières assez insignifiantes et sans “dessins. J'ai réduit ce genre, le plus nombreux et le plus hétérogène de tous jusqu'ici, à trois espèces, dont je n’ai pu étudier qu’une seule en détail. Les deux autres sont extrêmement rares, et je n'ai vu de chacune qu’un ou deux exemplaires. Elles ont (ou au moins la Flavida) une sorte de rapport avec le sous-genre Meloptria, par la saillie peu ordinaire du front. Je ne sais rien de positif sur leurs mœurs. 22% ANNALES Espèces. FLAvIDA, ca. Flava. Hub. Tortr. kakeritsiana, Hub., 165. VESPERTINA, 77. KINDERMANNII, Bd. Gen. 3. MICRA, Mini. (Antophila, Bov. — Erastria et Antophila, Tr., STEPH.) Chenilles à douze pattes, épaisses, atténuées aux deux ex- trémités, à tête petite, ayant les trapézoïdaux un peu sail- lants et visiblement pilifères, vivant sur les plantes basses. Chrysalides courtes, à anneaux saillants, renfermées dans des coques molles ovoides, filées entre les feuilles ou les mousses. Insectes parfaits. — Antennes courtes, filiformes dans les deux sexes. Paipes dépassant le front, ascendants, à dernier article bien distinct. Yeux gros et saillants. Toupet frontal aplati. Thorax très srèle, lisse, subglobuleux. Abdomen grêle lisse, conique. Ailes à franges larges, les supérieures aiguës au sommet, à lignes distinctes, disposées en toit incliné; les inférieures de couleurs insignifiantes, sans dessins. Pattes de moyenne longueur. Vol diurne. Taille petite. Ce genre, que j'ai créé dans les catalogues manuscrits que : j'ai communiqués à quelques amis il y a déjà plusieurs années, est déjà adopté dans quelques collections. Il n’est guère com- posé que d’espèces de la taille la plus exiguë. Leurs chenilles diffèrent notablement, comme on voit, de celles des genres précédents; elles n’ont comme elles que douze pattes, mais, loin d’être allongées et presque filiformes, elles sont au con- traire ramassées avec les trapézoïdaux saillants, discolores et ni nt CRD Rent de dE Co 2 on di DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 295 portant des poils bien distincts à l’œil nu. Elles vivent à dé couvert sur les plantes basses. Les insectes parfaits valent en plein jour, principalement dans les lieux secs et élevés. Les espèces connues sont assez nombreuses, et le deviendront probablement davantage quand les Lépidoptéristes microphiles seront plus nombreux. Je donne ici comme nouvelle une espèce que j'ai reçue de M. Kindermann, naturaliste de Bude, sous le nom de Hi- nuta, il y a près de dix ans, et qui se place assez natu- rellement entre la véritable Minuta et l'Elychysi. Je dois dire cependant que je n'ai pas vu en nature celle que M. Boisduval appelle dans son Inpex Concinnula, mais comme sa description ne s'applique pas à l’espèce que je possède, et qu'il la donne comme étant de la Russie méridionale, tandis que la mienne a été prise en Hongrie, je pense que je ne commets pas ici de double emploi. Espèces. PURPURINA, Fab. Parva, Hub. Ecycarysi, Aamb. Rosina, Hub. CONCINNULA, Bdv. PAULA, Hub. { OSTRINA, Hub. MinuTA, Hub. \ Var. Æstivalis, Ramb. ViripuLA, Guen. Gen. 4. LEPTOSIA, Muni (Aemrtoc, tenuis, gracilis.) (Bryophila, Bov. — Anthophila, Tr.) Chenilles......... fa 72 Insectes parfaits. — Antennes courtes, sétacées dans les deux sexes. Palpes dépassant notablement le front, ascendants, comprimés latéralement, à dernier article nu. Corps très grêle. Thorax étroit, globuleux. Abdomen lisse, eftilé, terminé en pointe obtuse dans les @. Ailes larges, minces , arrondies, 226 .._ ANNALES les supérieures à lignes distinctes, ondées, disposées en toit peu incliné; les inférieures participant des supérieures pour la cou- leur et le dessin. Les espèces de ce genre ont un faciès particulier et tout dif- ‘érent de celui des Micra, leur port rappelle tout à fait celui de certaines Pyralides. La Velox, qui est Ia seule anciennement connue, a été transportée alternativement des Bryophiles aux Noctuo-Phalénides. M. Treitschke la place aujourd’hui parmi ces dernières, et M. Boisduval , au contraire, en fait une Bryo- phila dans la dernière édition de son Inbex. La connaissance de la chenille décidera facilement la question; car les larves de ces deux tribus n’ont pas entre elles le moindre rapport. En attendant, elle me paraît peut-être mieux à sa place ici que dans les Bryophagides. Je ne connais rien de ses habitudes. Espèces. MENDACULALIS, Tr. * DARDOUINI, Pdv., an huj. gen.? VELOXx, Hub. * POLYGRAMNA, Anderr, Bav. (Vix vidi.) Anomala, Bd. Gen. 5. ERASTRIA, Ocu., Tr., Bpv., STEPH. Chenilles à quatorze pattes, allongées, à tête petite, rayées longitudinalement, vivant à découvert sur les arbrisseaux. Chrysalides renfermées dans des coques placées entre les feuilles ou les mousses. - Insectes parfaits. — Antennes sétacées dans les deux sexes. Palpes dépassant la tête, ascendants, leur second article coupé carrément au sommet, le dernier long, nu. Thorax subcarré, lisse. Abdomen crêté dans les deux sexes. Aïles larges, les su- périeures à lignes et taches distinctes, disposées en toit écrasé. On reconnaît d’abord ce genre à son faciès; la tache réni- EP EE PT 1 DE LA SOCIÉTE ENTOMOLOGIQUE. 291 forme est grande et bien distinete, les ailes sont largès, l’ab- domen crêté. Les papillons se tiennent volontiers appliqués contre les troncs des arbres, mais ils s’envolent au moindre choc, et ne se laissent point tomber comme les Noctuelles des tribus supérieures. Espèces. * ParvuLa, Ramb. NuMERICA, Pdv., an huj. gen.? ATRATULA, Bork. VENUSTULA, Æub. CANDIDULA, Bork. FuscuLa, Bork. Gen. 6. HYDRELIA, Mini. (Erastria, Tr., STeru. — Anthophila et Agrophila, Bov.) Chenilles à quatorze pattes, mais dont les deux intermé- diaires plus courtes et impropres à la marche, de couleurs vives, avec la ligne stigmatale seule bien marquée, vivant sur les plantes qui croissent dans les lieux humides et maré- cageux. Chrysalides renfermées dans une coque légère, à la surface de la terre. Insectes parfaits. — Antennes sétacées dans les deux sexes. Palpes ascendants, dépassant un peu la tête, à dernier article court et peu distinct du précédent. Thorax subglobuleux, lisse, Abdomen lisse, grêle; effilé dans les à , renflé et terminé en pointe très obtuse dans les ©. Ailes supérieures un peu ai- guës au sommet, à lignes très tranchées et dans lesquelles se perdent lestaches; disposées en toit incliné, inférieures unico- lores. Spiritrompe courte. Ce genre se rapproche du précédent, mais il en est bien distinct par les chenilles, qui ont une paire de fausses pattes 228 ANNALES rudimentaires etimpropres à lamarche, et par les insectes par- faits dont l’abdomen est lisse. Les mœurs sont aussi distinctes que la conformation. Les chenilles vivent exclusivement sur les Carex et autres plantes qui croissent dans les prés humides et marécageux. C’est aussi là que les papillons voltigent en plein jour, mais il faut ordi- nairement les faire partir, car ils aiment à s’accrocher à même les roseaux ou les hautes herbes. C’est vers le commencement de l’été qu'il faut les chercher. Espèces. ARGENTULA, Æsp. Uxca, Esp. Gen. 7. AGROPHILA, Bov. (partim.) (Erastria, TR., STEPH., CURT.) Chenilles à douze pattes, un peu renflées antérieurement, ayant les deux trapézoïdaux postérieurs du onzième anneau un peu saillants, et les côtés légèrement carénés; à tête pe- tite, vivant dans les champs et les lieux secs sur les plantes basses. Chrysalides renfermées dans de petites coques ovoïdes com- posées de soie et de terre, et placées peu profondément sous le sol. Insectes parfaits. — Antennes de moyenne longueur, séta- cées dans l's deux sexes. Palpes assez courts, comprimés, connivents au sommet , à dernier article peu distinct, conique, velu. Thorax lisse, globuleux. Abdomen lisse, cylindrique, zoné. Ailes supérieures épaisses, un peu oblongues, de cou- leurs tranchées et brillantes, disposées en toit incliné, infé- rieures unicolores. Pattes iongues. Spiritrompe longue. J'ai réduit ce genre, établi par M, Boisduval, à une seule DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 229 espèce, qui est tout à fait distincte des autres par ses habi- tudes et par son organisation. En eflet, ici les ailes n’ont plus la même forme, la spiritrompe est bien développée, les che- nilles n'ont que douze pattes, et loin de vivre dans les lieux humides, recherchent au contraire les endroits les plus secs. C'est sur les petits Convolvulus qui croissent au borddes champs qu'il faut les chercher; elles se tiennent sur les feuilles ou à même les tiges, appuyées seulement sur leurs fausses pattes, les anneaux intermédiaires très relevés et les antérieurs recourbés en col de cygne. Les papillons fréquentent les mêmes lieux que leurs che- nilles, ils voltigent avec vivacité autour des chardons en fleurs, au plus fort de la chaleur, ce qui ne les empêche pas, comme beaucoup d’autres de la même tribu, de voler encore au cré- puscule. Ils ont quelque analogie, par leur faciès et par leurs mœurs, avec certaines espèces de Pyralides. Comme on le voit par cet exposé, l’espèce à laquelle j’ai restreint ce genre est la seule dont le nom d’Agrophila (o:ypov wulew, agros amo), donné par M. Boisduval, caractérise bien les habitudes. Espèce. SULPHUREA, Aub. Gen. 8. PHYTOMETRA, STEP. (Anthophila, Tr., Boy.) Chenilles..........…. EURE Insectes parfaits. — Antennes moyennes, sétacées. Palpes dépassant la tête, ascendants, recourbés, comprimés, à der- nier arücle assez long, ensiforme, écailleux. Spiritrompe de longueur moyenne. Thorax étroit, subelobuleux, lisse. Abdo- 230 ANNALES men lisse, presque glabre, unicolore, cylindrique, terminé en pointe dans les deux sexes. Pattes longues et fortes. Ailes assez larges, les supérieures aiguës au sommet, à lignes dis- tinctes, disposées en toit très déclive; lesinférieures participant des couleurs et dessins des premières. M. Stephens me paraît avoir séparé, avec raison, l'espèce typique de ce genre dans les Erastria. Je n’ai pu me procurer encore la chenille, mais je pense que sa découverte viendra confirmer la validité du genre Phytometra. Les insectes parfaits volent en plein jour parmi les herbes et les bruyères, principalement dans les clairières des bois. J'ai vu sirapidement la Sancti-Florentis, que je n’oserais af- firmer qu'elle appartient bien réellement à ce genre. Espèces. ÆNEA, Dork. SANCTI-FLORENTIS, Éd. Gen. 9. HÆMEROSIA, Bov. Chenilles à seize pattes, allongées, à tête petite, ayant les trapézoïdaux bien marqués, vivant sur les plantes basses. Chrysalides renfermées dans de petites coques ovoïdes, so- lides, composées de soie et de terre, et enterrées. Insectes parfaits. — Antennes de moyenne longueur, ciliées dans les 4. Palpes dépassant la tête, droits, le dernier arti- cle court, peu distinct. Thorax assez robuste subcarré, velu. Abdomen lisse, subconique dans les & , renflé dans les ©. Ailes mates prolongées au sommet, à franges longues, à ta- ches distinctes. M. Boisduval , dans son dernier INpEx, a mis ce genre dans DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 231 la tribu des Héliothides, où il est certainement tout à fait dé- placé. Quant à affirmer qu'il est ici définitivement à sa place, c’est ce que je n’ose pas dire le moins du monde; seule- ment comme l’insecte parfait a une assez grande analogie avec les autres espèces de cette tribu ,.j’ai cru qu'il valait mieux l’y laisser jusqu’à ce qu’elle soit convenablement démembrée. Il devra vraisemblablement former par la suite Je type d’une tribu séparée, mais on ne pourra Pétablir que quand on connaîtra parfaitement les chenilles des deux genres suivants, qui ont une certaine affinité avec lui à l’état parfait, et celle des Hæ- merosia Albicans et Scitula, qui peuvent, la dernière surtout, être assez différentes de la Renalis. Les Hæmerosia sont toutes des espèces méridionales; elles ne paraissent pas différer beaucoup pour les mœurs des autres Noctuo-Phalænides, c’est-à-dire qu’elles volent en plein jour parmi les herbes et les broussailles. Quant aux premiers états, j’ai vu la chenille de la Renalis el sa coque, mais la première soufflée seulement, et je ne sais rien de ses habitudes. Espèces. SCITULA, Ramb. RENALIS (1), Hub. ALBICANS, Ramb. Renifera, Par. Gen. 10. ORATOSCELIS, Mini. (Ooxrds distincta, xnic macula.) (Antophila, Tr. — Hæmerosia, Boy.) Chenille..….......…. ER UIER Insectes parfaits. — Antennes crénelées dans les &. Palpes (1) Jignore pourquoi on à changé le nom qu'Hubner a donné à cette espèce. Est-ce à cause de la désinence lis réservée aux Pyra- lides? alors il fallait rebaptiser aussi nou-seulement la Miana signa- lis, qui est absolument dans le même cas, mais encore les espèces nommées Vinisnalis, Liüttoralis, Musicalis, etc. 232 ANNALES dépassant la tête, droits, à dernier article très court. Thorax globuleux, lisse. Abdomen large et cylindrico-conique dans les : . Spiritrompe courte. Ailes à franges longues, les supé- rieures aiguës au sommet, avec une tache très distincte au bord interne. La chenille de l’unique espèce qui compose ce genre est connue, mais je n’ai pu encore obtenir sur elle des renseigne- ments assez précis pour les consigner ici. Elle me parait, d’a- près le peu qu’on m'en a dit, s'éloigner de celles du genre pré- cédent. M. Treitschke dit, dans sen Supplément, qu'elle est d’une forme très bizarre, et qu’elle vit sur les pèchers dans les jardins fruitiers. Le genre Oratoscelis, par ses ailes mates et comme pulvéru- lentes, et la largeur de leur frange, forme un passage assez naturel au genre suivant. Espèce. COMMUNIMACULA, Fab. Gen. 41. GLAPHYRA, Mimi. (TAxguods politus, comptus.) (Anthophila, Tr., Bov.) Chenillesz se A AS AS Insectes parfaits. — Antennes filiformes ou subcrénelees dans les ç . Palpes dépassant la tête, un peu ascendants, le deuxième article assez épais et coupé carrément au sommet, le troisième très court. Thorax globuleux, lisse. Abdomen lisse, soyeux, conique dans les # . Ailes assez larges, soyeu- ses, à franges loncues, de couleurs claires avec des lignes né- buleuses ; les taches remplacées par de très petits points noirs. Voici un genre qui paraît d’abord très voisin des Micra, et DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 233 cependant, en l’examinant attentivement, on aperçoit bien des différences essentielles dans les antennes, les palpes, les ailes, etc. Il forme un très bon passage des Oratoscelis aux Mi- crophysa, dont il est peut-être encore plus voisin que du Micra. Les chenilles doivent être connues, mais elles sont étran- gères à nos environs, et je n'ai pu me procurer aucun rensei- nement sur elles, non plus que sur les mœurs des insectes par- faits. Espèces. PARALLELA, PB. Kind, Lusiranica, Be {* OBLITERATA, À. Pur, Hub. AuÆXA, Hub. | Wimmerü? Tr. GLAREA, 27. Gen. 142. MICROPIHYSA. (Microphisa, BDv. — Ophiusa, Tr.) DRÉNRIES. 0 cu déueue se Insectes parfaits. — Antennes subciliées’dans les % , sétacées dans les © : Palpes grêles, ascendants, connivents, le deuxième article subulé, le troisième très court. Thorax lisse, globu- leux, grêle. Abdomen grêle, lisse, glabre, conique dans les & , renflé et terminé dans les © par une pointe brusque et longue. Pattes très longues. Aïles larges à franges longues, nébuleuses, les supérieures à lignes bien marquées; les inférieures partici- pant des mêmes dessins. Ce genre, extrêmement voisin du précédent, a été cepen- dant transporté dans ces derniers temps, par MM. Treitschke et Boisduval, auprès des Ophiusa; mais il me parait beaucoup mieux à sa place ici, au moins jusqu'à ce que la découverte des chenilles vienne prononcer en dernier ressort. Il forme un © 251 ANNALES passage très naturel aux Pyralides du genre Eunychia (4), et principalement à l£Eunychia Normalis, qui n’en difière, au pre- mier abord, que par la forme de ses palpes. Je ne sais rien de particulier sur ses habitudes. Espèces. REGULARIS, ub. SuAvA, Hub. INAMENA, Hub. Jucunpba, Aub. Au var. præced.? (1) Mon genre Eunychia n’est pas le même que celui de MM. Treits. et Duponchel. Il ne comprend que la MNormalis et deux ou trois es- pèces voisines ; puis il passe- de là par le genre Æercyna (Rupicola- lis, etc.) au grand genre Pyrausta, qui renferme toutes les petites espèces noires à taches blanches (Ænguinalis, etc.), aussi bien que les espèces à taches jaunes (Purpuralis, Punicealis, ete.), quir’en diffèrent pas génériquement. Puis enfin, j'ai séparé de l’ancien genre Pyrausta, dans une coupe générique à laquelle je donne le nom de ÆVyctea, à cause de leurs habitudes nocturnes, quatre petites espèces à ailes minces, dont le type est la Sanguinalis, et qui different essentielle- ment des Pyraustes. L'ensemble de ces quatre genres compose ma tribu des Noctuo-Pyralides. Elle est suivie des Pyralides proprement dites, qui contient dix-huit genres; puis vient enfin la tribu des Del- toïdes, qui contient six genres. Ces trois tribus embrassent l’ensemble des Pyrales de Linné. DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. 255 RRRRRNNNNE SNS SR ER RER RE AR BAR US RAR RAR LR RAR RUR L AURA ES RURR NN RRQ AR RAR AR RUN NN NN AUS RSUNNRT ARE NOTTUARUM EUROPÆARUNE INDEX METHODICUS, CLASSIFICATIONIS IN ANN. SOC. ENTOM GALLIC. EDITÆ TABULAM FINGENS (1). Auctore À. GUÉNÉE. (Séance du #4 août 1841.) Famil. [| NOCTURNI. PARCHONECEAN OS = Aceris, L. k Var. Paradoxa, Bd. Divis. $$$. NOCTUÆ, Lin. Megacephala, Hi Alni, L. Strigosa, F. Favillacea, 4. D. Tribu L BOMBYCOIDI, Bd.| Lisustri, # Menyanthidis, Esp. Rumicis, Z. ( Auricoma, F. 1. SEMAPHORA, Guen. | Var. Pepli, H. Psi. L Euphorbiæ, F. Trilens, F Euphrasiæ, Rœs. Cyparissiæ, Æ. CE FS CH à ‘ Var.? Esulæ. IH. (2). APPIS RE (Var. ? Abscondita, Tr. 2. APATELA , Steph. &, COLOCASIA, Oh. (5). \ Leporina, L. } Var. Bradyporina, H. Geographica, F. {1) Multa in hoc indice ab opusculo tandem in Annalibus peracto discrepant, Tempus enim à quatuor annis lapsum aberraliones nonnullas rectioremque, modo specierum , modo generum ordi- pationem indicavit. In posterum, generum novorum characteres, gregumque naturalium mores et babitus, ni lepidopterophilis ingrata sint, in supplemento enarrare conabor. (2} Omnes bæ rarietates, vel forte species, minus cognitæ. (3) Clidia Bov. — Nomen :Colorasia. 24 annis antiquius. Hocce genus inter bombyces recentiu$ translatum hic reponendum mihi videtur 256 ANNALES 5. DIPHTERA, Ok. Fraudatricula, 77. \ Deceptricula, Æ. Cænobita, Esp. } Var. Raptricula, H. Ludilica, L. ee Lupula, #. 575, Dup. Orion, Æsp. Aprilina, A. Va 9 PME UE ula, H. Tribu IL DRE CAS NOCTUO-BOMBYCIDI, B. (1). Tribu IV. 1. CEROPACHA, Steph. LEUCANIDI, Guen. Ridens, F. Xanthoceros, A. 1. HYDRILLA (5), Büv. Octogesima, A. DELE: Caliginosa, Tr. Flavicornis, Z. Uligimosa, dv. Diluta, F. | Palustris, H., 561. Rufcollis, Æ. ) Var. Chavannii, And. Fluctuosa, Æ. Oblierata, Dalm., au huj. gen.? Bipuucta, Bork. Undosa, H. 2. CHYMATOPHORA (2), Tr. 2. CARADRINA, Och. Viminalis, #. Æ. Saliceti, Tr. Scripta, À. Morpheus, W. V., Sepi, A. Oo, L. Ferruginago, A. Lenta, 77. Gluteosa, Tr. Tribu HE { Exigua, A. BRYOPHAGIDI (3), Guen. | Var: Fuigens, H. Pygrmæa, Ramb. SP a ob nabert RU Cubicularis, MNT { Glandifera. #7, #. Lichenes, F.| Selini, #nd. ENar Per, LR Germainii, Dup. Perla, F. Aspersa, Ramb. Ereptricu!a, Tr. { Ustirena, 2. Var.? Troglodyta, Frey. | Var. ? Terrea, Kind. Aloe Fe | Kadenii, Tr. { Var. Strigula, Dur. Var. Flavirena, B. Las Spoliatricula, H. { Var. Fuscicornis, Ramb. / Var. Mendacula, H., 52. Alsines, A. Var. Caligrapha. He \ Blanda, A. Var.? Receptricula, 1. 27 (4),|} Var.? T'araxaci, H. |. Bar. Plantaginis, Æ. (A) Hanc desinentiam : Idi a prime usque ad ultimam classificationis paginam semper eaudem observanudain , rectius esse cogilavi. (2) PATIA omne quodeffusum perrivulos flui.—Nominibus Ceropacha et Chymatophora a longo tempore constantibus, nomen novum Cleuceris, Bpv. inutile apparet. (3) Non optime sane bic collocati, sed ubi melius? (4) Hanc varielatem speciem esse diversam difficile eredum; plurima evim possideo exemplaria quorum alia ad Calligrapham, alia ad mendaculam transeunt. (5) Forsan dividendum , larvis coguitis DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. Respersa, W. . Bilinea, 77. Trilinea, W. F. 3. NIMYRA (1), Tr. Venosa, Tr. Degener, H. Dubiosa, Tr., an hu). gen? Dentinosa, Kind. (2). Nervôsa, F. 4. LEUCANIA, Oh. Elymi, 7. Lutosa, A. Pallens, ZL. Var.? Ectypa, H. Impura, 1. Straminea, 77. Bathyerga, Frey. Sicula, Tr. Amnicola, Ram. Riparia, Ramb. L. album, Z. Obsoleta, A. Loreyi, Dup. Zeæ, Dup. Montium, And. Cyperi, Pd. Scirpi, Bd. Caricis, Tr. actylidis, Ramb. | Punctosa, 7r. À Var.? Putrescens, H. Alopecuri, B. Congrua, H. Comma, Z. Turbida, H. Var.? Littoralis, Curt. Pudorina, A. Impudens, Æ., an var. præced. Musculosa, 4. Vitellina, Æ. Conigera, F. Lithargyria, Esp. Var. Anargyria, Dup. Albipuncta, F. | Turca, L. (a) Tribu : 237 5 NONAGRIA (5), 77. Phragmiudis, Æ. Despecta, Tr. Extrema, A. Junci, £. Fluxa, A. Ulvæ, 4. Neurica, A. Hessü, £. Neurica, Æ,, 659-61. Hospes, Tr. Nexa, 1. Hesperica, Ramo. ’ { Paludicola, 4. | Var. Guttans, I. Caunæ, Tr. Arundinis, A. Sparganii, Esp. Typhæ, £'sp. Var. Fraterna, Kind. Tribu V. APAMIDI, Guen. L. JASPIDIA , Et. Celsia, L. 2. GORTYNA, Tr. Lunata, Tr. Var. Borelii, Pierr. Flavago, Esp. 3 HYDRÆCIA, Guen. Cupræa, W. F. \ Leucostigma, 4. ! Var. Fibrosa, H. Micacea, Æ'sp. Cypriaca, I. { Nictitans, Z. | Var. Fucosa. Imbecilla, Æ, Aliena, Æ., 394. Var. Nexa, D ‘ Var. Alpina, H. 4. MITHEYMNA, Och. Caradrinides , Bov., si adoptetur, huie ne vel Leucanidis genus Symira pertinebit ? (2) Rectius Tendinosa, at nomenu obliteratum jam prævaluit, ï3) Tribu ; Nonagridi delevi, utpote Leueanidis nimis affinem. >. 17 258 ANNALES 5. MIANA /1), Sieph. | Desyllesi, Pdv. Signalis, 77r. Dumerili, Dup. Duponchelii, B., an huj. gen. ? C. Microglossa, Ramb. Basilinea, F. Captiuncula, Tr. {(Infesta, Och? Anceps, 7. Suffuruncula, Tr. Var. Aliena, Dup. | Furuncula, #. F7. Var.? Renardii, Bav. Var. Victuneula, H., 96. Elota, Z A ) Var.? Erratricula, H. D. Var.? Erratricula, Frey . Strigilis, Z. Præduncula, A. Var. Latruncula, Omn. Var.? Rubeuncula, Donz. Aliena, Æ., 4. Abjecta, 4. Fribolus, Z. Furva, W. 7. Albicolon, 47. 6. APAMEA, Och. Maillardi, B. Ophiogramma, £'sp. poses # joe Esp. à Pernix, H. es re 4 FA "1 619. Var. Clandestina, B. Done eo Serratilinea, Ock. Cénbno de Rubrirena, Tr. Feisthameli, B. < Var. Remissa, H. 9. CRYMODES, Guen. Var. Anceps, Dup. ; Groenlandica, Som. 7. GLOTTULA (2), Guen. Exulis, Lef. Encausta, A. Sn Pancratii, Cyril. CRÉRO DÉS Sommeri, Bar: 8. LUPERINA (5), Bu. Templi, TA., an bu). gen. ? A. Forsan genus separat. 10. XYLOPHASIA, 54. (:. spitis, WP. Te É Leineri, Fr. ME Scolopacina H Rubella, Dup. : Pos AG B { Hepatica. W. F.Characterea, A. L | Var. Hepatica, Dup. { Luteago, A. (4). Aquila, Dons. An var. seq. ? | Var. Olbiena, Gey. Rurea, Tr. Putris, Æ. Testacea, W. F. Var. Combusta, Dup. (1! Genusvalidiss. larvas intra caules vel stirpes plantarum viventes hoc anno inveni, (Vid. p. 355; tom. vsr.) (2) Brithya, H. Bov. — Cur Hubneriana nomina modo valent, modo non valent? Si valent, cur nomen Hamearis Dom. Boispuvaz mutavit et tot alia : si non valent cur Brithya et Scotophila revi- viscunt ? (3) Hoc genus a me immerito cum Hadenis partim confusum à maguo D. Boisduvalii genere Luperina, extricavi. (4) Hic transtuli suadente Dom. Drroncusr, et recte. (5) Larvæ omnino subierraneæ quomodo Hadenidis vel Xylinldis convenire possunt ? Larva Xyl. Hepaticæ , ad exempl., forma, colore moribusque 4h Agrotidis omnino indistinguenda. DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE. 239 Musicalis, Æsp. Lithoxylea, A, 240 (1). Lythoxylea, #, 7. Polyodon, Z. Radicea, H. Lateritia, £sp. Molochina, A. Petrohiza, 77. Comma, 4H. Zollikofferi, Aind. Tibu NL NOCTUELIPI, Latr. 1 TRIPHÆKWA /:), Och. { Pronuba, L. À Var. /nnuba, Tr. Subsequa, #. F. Orbona, F. Comes, A. Var. Connuba, H. Fimbria, Z. Solani, F. Janthina, F. Interjecta, A. Chardinyi, Bd. Linogrisea, F. 2. CERIGO, st. Cytherea, F. Texta, Tr. 3. SEGETIA , St. (5) Implexa, Æ. Xanthographa, F. 4. RUSINA, st. Tenebrosa, A. 5. NOCTUA, Lin. Leucographa, Æ. Lepetiti, Bd. Umbrosa, 4. Couflua, Tr. Faceta, Tr. Punicea, A. Bella, Bork. Quadratum, Æ. Baja, F. Collina, Pa. { Festiva, IV. 1. ‘ Var. Dahlii, God. (4). l Var.? Congener, H., 617. Dahliü, Æ. Brunnea, F. Rhomboidea, Æsp. (5). Stigma- tica, 4., 470. ‘ Triangulum, Och.Sigma, 4.,697. Ditrapezium. H. 472. Tristigma, Ur C. nigrum, Z. Sigma, W. ..H., 192. Depuncta, ZL. (H. larv.) Men- dosa, . Hebraica(6),4., L. geminum, Dup. Glareosa, £'sp. L.intactum, Dup. Chaldaica, Kind. Candelisequa, 7°, F. Sobrina, Ba. Porphyrea, . PlecasZ; Leucogaster, Tr. Musiva, 4. 6. AGROTIS ;;}. Augur, F. Dumetorum, Bd. An hnj. gen.? {1) Forsan varietas, sed cujus ? Fere idem. dicam de Aquila, Donz. (a) Unæia, H., 515, Americam australiorem. nec vero Europam babitat. (3) Hic retuli affinitate insecti perfecti cum Noctuis comprobato. (4) Hæc varietas apud nos sæpius iovenitur. Illius larva difficile a Triangulum distinguenda. (5) Hæ species a multis éntomologis adhuc in musæis confusæ sic disinguuntur. — RaoMBOIDEA , alis primoribus violaceo-fuscis linea ante-terminali valide undata, flava, fusco intus adumbrata. linea media pallida, rarissime puncetis nigris inclusa. Posticis unite fuscis. — Dnrançcurew : alis primoribus griseo incarnalis, liuea aute terminali tremula, macu la pigra apicali tan(Üm, juncta; linea media vix pallescente, lineolis punctisque nigris inclusa Posticis unite fuscis, — Dirrareziow :'alis primoribus rubro-violaceo tinctis, nitidis, macula reniformi griseo infuscata. Posticis pallidis, ad marginem externum fuscescentibus. (6) Prorsus hujus generis; colore tantum ut ïta dicaw, a Depuncta distinguitur. Species 4 se- quent. ab ea secerni posse minime mihi videntur, 4 vero ullimæ forsan ad Agrotidas pertinent, (7) Gener. Agrotis D. Boisduval divisionem nuper tentavit, nec semper ingrate; sed ego hoc genus ad perfectam ordinationem nondum maturum existimo. 240 ANNALES Squalida, 24. Obelisca, #,., H., 195, Senna, A. frere Ruris, H., M6. Ravida, 4. Var. Praticola, H:, 567. Pyrophila, F7 Hs ? Williersii, Guen. Sibirica, 2. An Europ. ? Flammatra. F. Nyctimera, Zdv. | Aquilina, /., 133, 535, etc. Lucipeta, F. Var. Vitta, H., Dup. Valesiaca, 3. Var. Auris, God. Renigera, A. Var. Fictilis, H., TO. Policola, B. \ Var. Unicolor, 4., 544, God. { Fimbriola, . Fumosa. F | Var. Maravignæ, Dup. Var? Vilis, A. Confusa, Æind., B. Var. Ursina, God. Latens, 4. Var.? Fuliginea, H., God. Var. Zgnicola, 4. | Var.? Carboneu, 11. Grisescens, Æ. Fusca, 4nd., B. Gilva, Donz. Cursoria, Bork. Mixta, F. God. Decora, Lork. { Ripæ, 4. ! Var. Nivalis, And. ! Var. Desyllii, Pierret. Simplonia, {7. Desertorum, Aind. Sagittifera, A. Putris, L. Lignosa, A. Helveuna, 4. Trifida, ZZ. Birivia, H. Signifera, 4. Var. Honnoratina, Donz. Forcipula, #7, F. Cataleuca, £. Agricola, 2. Fugax, Och. Lucernea, /7. Rs A. Præcox, L.Præceps, 4., Dup. Var. Æqua, H. Polygona, #. Cinerea, Lork. Ocellina, #. #7. Obscura, Æ., 490. An var. præc.? Alpestris, 2. F Corticea, W, F. Rectangula, F. Anderreggn, #. Fem. Sordida, H., 154. Multangula, A. Exclamationis, Z. Var. Rectangula, B. Icon. Trux, H. Lenticulosa, God. Ericæ, B. Var. Terranea, Frey. Agathina, Dup. | [ Cos, 7, Lidia, A. | Var. Tephra, B. Tritici, L. Sicula, B. 2). Var.? Eruta, H. { Segetum, W. 7. Sabuletorum, Æind., PB. | Var. Segetis, H. { Siliginis, Friw. Seliginis, Dup.! Suflusa, F. | Segnilis, 2. (1). Sagitta, 44. *xecussa, /1. Telifera, Donz. | Signata, 4. (a) Nomen prius imposilum etsi malam vel nullam significationem habeat, tamen conservandum censeo, nam ubi primus mutalor veniam invenit, secundus invenire debet, et eur non tertius ? Cur non ætérni? (2) Leucania jam existit uomine Sicula. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 241 Erythroxylea, Tr. | 2. EPISEMA , Och. Spinifera, Æ. Endogæa, 2. Gruneri, 8. Var. ? Sabulosa, Ramb. /{Trimacula, W. F. | Puta, A. Lignosa, God. Var. Hispana, B. {| Var. Renitens, H. ar, Unicolor, Dup. Valligera, F. ad (ee Tersa, il. Lata, Tr. , au vere distincta ? N. sp. Trimacula, Dup., Wist. ne H. nat. (2). Var. Tritici, H. Obesa, B. 3. TÆNRIOCAMPA, Guen. Bætica, Ramb. . Optabilis B. L. Cinctum, #7. W. ! Gothica Z. 7. PACHETRA, Guen. \ Rubricosa, Æ. Leucophæa, Bork. | Var.? Mista, H. 509. Opima, /f. 8. HELICOPHOBUS, Bu. \ Instabilis, F. A. ! Var.? Firma, E. Stabilis, 4/. FD F. Graminis, 4. Lo- POpu (EE F. il Gracilis, F. Vittalba, Tr. ee Hyperborea, Palm. B. Carnea, TA. Hirta, A. Miniosa, F. Hispida, Tr. Ambigua, #7. Cruda, Tr. Odites, 7. Munda, F. RAMEURRA Sr Guer &. ORTHOSIA , Oh. Grammiptera, Ramb. À Cancellata, Kind. | À. moine, Hip. Cæcimacula, F. 10. CHARÆAS, si. Vetula, 2. Graminis, L. 5: Var. Tricuspis, H. Neglecta, 4. Albineura, £., an var. præc.? C. en Acetosellæ, Z. Tribu VIT. Oxalina, Z., an huj. gen. ? ORTHOSIDI (1), Guen. D. 1 TRACHEA, Och. Upsilon, W. V. Piniperda, Æ'sp., Flammea, A. | Farkasi, Tr., an hic colloc.? a) Talis est, ut ipse dixi {tom, vur, pag. 474) Orthosidarum eum Noctuelidis affinitas, ut has propius admovere necesse fuit. (2) Hance egregiam speciem à musæu D. Deysan in collectione D, Raweur translatum vidi. Certe disténctissima apparel, at nomen hodie nondum accepit. 242 ANNALES E: | Abluta, H. Lota, L. N. sp.? Z. Macilenta, Tr. Imbuta, Aind., B. (3). F. Fulvago, #. F7. Kinda., B. (Congener, #4. Caltheago, Aind., B Var.? Suspecta, 11. 11 XAWTHIA, Or. | Var. Zners, Och. Lævis, A. | Ballotæ, B. Kindermaniü, Fisch.(1). Evidens, Z7, an huj. gen. ? Pulmonaris, Esp. G \ Ferruginea, A. û t Var. Macilenta. H, 688. nee Esp. Ilicis, 2. Rubecula, Æsp. Ochreago, //., Serpylli, ., 488, 489. Dup. 5. ARCHOCELIS, Guen. Argillacea, A. Neurodes, Z., 568. Miniago, Aind., B. Humilis, #. Dup. H., 170. RUN RES 1 . 2 . ME |, Var. Palleago, Tr. : LR | { ; Z 199 Pistacina F., valde variat. Var. Lineago, G.(Dup. pl. 129, Hæmatidea, Dup. fig. 6). ( Litura, Z. Erythrago, P. | Var. Ornatrix, 4H. |! Aurago, F. 6. CIRRÆDIA. Gus. | Var. Rutilago, Bork. Silago, A. Ambusta, #. 7. Xerampelina, AH. 7. GONOPTERA, Lut (2. | à | |( Cerago, #. 7. ! Var. Flavescens, Bork. Cerago, 4. Libatrix. Sulphurago, Æ. 8. TETHEA, Och. (2). Puniceago, Xind. Retusa, Z. Citrago, Subtusa, F. Croceago, F. 9. COSMIA 4), Och. 19. CERASTIS. Ne ‘ Buxi, 2. Daubei, Dup. Pv se w Intricata, 2. REMPARTS Erythrocephala, #°. F. "A PUPERLAS Gun Var. Glabra, W. V. Trapezina, L., an gen. præc. ? ( Var.? Dolosa, Tr. (4). {1} Species nova a D. Kikpenmanx détecta. Alis primoribus cinnamemeo griseoque pulverulen tis, lineis omnibus valde serratis, macula reniformi griseo infuscata, aréa marginali albicante. {2) Tria hæc genera minime Orthisina in posterumque alias removenda. (5) Hæc species et præced. valde aflines Ablutæ forsanque varietates Lantüm. (4) Dolosa vera adhuc mibi invisa. Mullæ sane in musæis parisiens. existunt, sed variclates tantüm modo Erythrocephalæ, modo Vaceiuit; neque illæ cum figuris Hubneri, vel descripl. Treitscki con- xeniunt quæ validæ esse alirmantur. Dolosa, Dur. (Suppl, p. 28, fig. 2), mera varielas Faccinii. er MR DE LA SOCIÉTÉ ENYOMOLOGIQUE. Silene , Bork. Spadicea, /1., 179, valde va- riat. (1). Nacemi, Z., H., 117: 13. MECOPTERA, Guen. ç Satellitia, L. ? Var. mac. croceis. Serotina, ©. Orbona, 4. 14. DASYCAMPA, Guen. Rubiginea, #7: F. | Tribu VII. | HADENIDI. | 1. VALERIA, Germ. Oleagina, F. Jaspidea, Fül., Donx. 2. MISELIA, 7r. Oxyacanthæ, L. Bimaculosa, L. Orbiculosa, £'sp., an hu]. gen. ? 3. CHARIPTERA, Guen. !2). Aprilina, Z. Culta, F. Adjuncta, Bd., N. sp. Gemmea, Tr. 4. DIANTHÆCIA, Bu. Albimacula, Bork. Concinna, 4. Conspersa, #. F. Compta, F. Var.? V'iscariæ, Guen., Bar. Magnolii, L. 19 45 FENG Esp. Polymita, 7. Var.? Xanthofusca, Guen. Xanthocyanea, /7. Cæsia, H°, PF, Silenes, 143 Dianthi, 77. Capsincola, £'sp. Cucubali. #. F. rephroleuca, Z. Corsica, Ramb. Capsophila, And., B. Carpophaga, Bork. Perplexa, #. Echi, Bork. 5. 1ALARUS Guen. Ochroleuca, #. F. 6. FPOLTA, Tr. A. Canteneri, Dup. Dysodea, #. 7. Luteocincta, Ramb. Serena, F. B. Monticola, Dup. Cappa, £. C. Chi, L. Canescens, £. Dup. Suda, {7. Pumicosa, Tr. Asphodeli, #amb. Senilis, 2. Senex, 1. Plaunea, 7r. \ Nigrocincta, Oc. [1 Var. Xanthomista, A. (1) Species certe distincta. — Spapicsa, Alis primoribus ferrugineis, sæpe nigricantibus, apice quadralo-aeutis, Inferioribus unite fuscis, fimbria carnea ad extremum fusco tincta. Larva primo ætate Oxyacanthis et Prunis vivens, viridis, mense aprili; adulta terreo fusca, vitta Jaterali obscu- riore. Vaceinur. Alis primoribus lerrugineis, sæpius fulvis, inlerioribus fuscis, linca media earnea fimbria unicolore. Larva primo ætate quercicola, violacea, mensibus maio et junio ; adulta vinoso usea vel rubida, unita. (2) Agriopis, Bnv. — Cur nomen a me datum mutavit ? 244 ANNALES Anilis, Ponz. Cærulescens, Bd. Rene H. Var.? Dubia, Dup. { Flavicincta, A. À Var.? Meridionatis Dr Calvescens, 2. Polymita, L. Ridens, Z. Dumosa, Donz. { Argillaceago, . Var. Venusta, B. D. Lichenea, 4. Viridicincta, Tr. E. Scoriacea, Æ'sp. Caprezæ, 4. 7. HADENA, Och. A. $Lutulenta, #, #. | Var. Sedi, PB. Æthiops, Och. Nigricans, /. B. Serpentina, Tr. C. Persicariæ, L. D. Brassicæ, L. Arctica, B., an hic? Solieri, £. Adusta, Z'sp. ES \Suasa, #.F. À Var. Aliena, Dup., Suppl. Oleracea, Z. Pisi, Z. Splendens, 4. Grandis, 2. Thalassina, Bork. Achates, /., 610. Genistæ, Zork. Contigua, Æ. Alpigena, 2. F, Rectilinea, Esp. 6. Atriplicis, L. ( Dentina, Esp. 4 Var. Latenai, Pierret. l Var.? Ongspurgeri, LB. Glauca, 4. { Var. Aperta, Geyer. Lappo, Dalm., an dist.? Treitschkii, Bd. Marmorosa, Sork. Odontites, Z. Leucodon, £'versm., Dup. Peregrina , Tr. Contribulis, F. He a H. H. Chenopodii, F. Sodæ, #d. IL. Occlusa, T. J. Saportæ, Dup. Distans, 4. Suberis, Zd. Protea, Æsp. ({ Roboris, /f. | Var. Cerris, B. Proxima, /1. Convergens, F. { Æruginea, #. | Var. Chioleuca, Dahl. Mioleuca, /7. K. Fovea, Z. L. Lucipara, L. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 245 8. APLECTA, Guen. 14. THYATIRA, Och. A. Batis, Z. Empyrea, A. Derasa, ZL. lodea, Guen. & } Tribu IX. PNR RS XYLINIDI, Guen. Pavida, £. Chardinyi, Dup. Amica, Z7r., an hic? LR TRIER C. Conformis, F. Tincta, Bork. Hepatica, A. Zinckenti, 4 dore s Advena, F. Merck, Ramb. Ripagina, Z. Nebulosa, Tr. Plebeya, Dup. Rhizolitha, F. Speciosa, 1. Lapidea, #. Occulta, Ross. Var. Leautieri, Bd. Implicata, Lef. Var. Sabinæ, Hub. Chenopodiphaga. Bd. Petrificata, 7". Herbida, H. Oculata, Germ. 9. POLYPHÆNIS, Bd. 2. CALOCAMPA , si. | Prospicua, Bork. Vetusta. /7. { Var.? Nebulifera (2), Guen. Exoleta, Z. Xanthochloris, Z., an huj. gen.? 3. CUCULLIA. A. 10. PHLOGOPHORA, Tr. Scita, 4. Meticulosa, Z. Verbasci. Z. Scrophulariæ, 47. { Lychnitis, Ramb. Adulatrix, 4. | Var.? Rivulorum, Guen. Blandiatrix, Pad. Caninæ, Ramb. Scrophularivora, Ramb. Blattariæ, £'sp. Latreillii, D.,, an gen. separat? | Thapsiphaga, Tr. Pteridis, F. Scrophulariphaga, Pam. 13) ELACODES CE, Prenanthis, Ed. | | B. | 11. BURHIPIA, Bu. 12. ERIOPUS, 7r. Amethystina, 7. Virgo, Tr. Spencei, Badv. Virgaureæ, Æind., PB. Asteris, F. [1 Ewpyrea. Aiis primoribus elongatis, fasco violaceis, marula reniformi flavo-albida, orbiculari infuscata, margine interuo albicante, linea media vix undata, valde angulata : inferioribus fuscis, fimbria rosea. Tovss. Minor empyrea. Alis primoribus latioribus, carneo violaceis, maculis duabus margine- que interno vix pallidioribus, linea media distincte serrata, inferioribus albis. Qi Ex Germania et Hungaria, forsan distincta. Larva a D. Geven, depicta valde nostra pallidior, et dilutior. 246 Lucifuga, Æsp. Lactucæ, Æsp. Umbratica, ZL. Biornata, Fisch., n.s p. { Chamomillæ. Rœs. | Var. Calendulæ, Dahl. Chrysanthemi, Æ., an dist.? Leucanthemi, Æamb., an dist. Santolinæ, Ramb. Mixta, Æind., n. sp. Cineracea, Aind., n. sp. Lignata, Æind., n. sp. Santonici, A, Dracunculi, 4. Balsamitæ, Kind. Gnaphalii, Æ. Xeranthemi, Ramb., an dist. ? Abrotani, F. Absynthii, L. Pontica, 2. Campanulæ, Frey. Tanaceti, F. Lactea. F. Splendida, Cr. Argyrea, Aind. Magnifica, Xind. Argentina, F. Artemisiæ, F. C. Spectabilis, 4. 4. APOROPHYLA, Guen. Australis Bd (1). 5. CLOANTHA , Bi A. Solidaginis, Æ. QG) Vixbujus tribus, larvam nondum vidi. ANNALES B. Ramosula, Guen. (2). Perspicillaris, L. Radiosa, Tr. Lyncea, /7. Hÿperici, F. C. Conspicillaris, L. Var. Melaleuca, Dup. Pinastri, L. 6. XYLOCAMPA, Guen. LL A. Ramosa, £'sp. B. Lithoriza. Bork. Operosa, #. 7. EPIMECLA. Guen. (An sat solid ? Bdv. Ustulata, 2. 8. CLEOPHANA, bpr. Cyclopæa, Grasl. Cymbalariæ, 4. Yvanii, Dup. Auarrbini, Pdv. Dejeanii, 8., Dup. Penicillata £., Chænorrini, Dup. Serrata, 77. Antürrhini, A. Linariæ, Æ. Platyptera, Æsp. Tenera, A. Opalina, Esp. Laudeti, And. 9. CHARICLEA, kirs. Delphinn, L. (a) Species eximia. Perspicillaris subaffinis, sed major. Alis primoribus griseo sericeis, versus costam pallidioribus, fusco roseoque tuaculats, maeula reniformi albicaute interrupta, orbiculari annulo elongatissimo efformata, liuea basali igra, maeulis aute fimbriam sagittatis. Inferioribus Fuscis. P yrenæis. \ DE LA SOCIÉTÉ Tribu X. HELIOTHIDI, Bd. 1. HELIOTHIS, Och Purpurites, Tr. Marginata, F. , Boisduvalii, Ramb. « : Var. /ncarnata, Kind. Armigera, 4. Peltigera, #7. F. Scutosa, F. Dipsacea, ZL. Onouis, F. 1. ANTHÆCIA, Bd. ii). Cardui, £'sp. Cognata, 7. 3. ANARTA, Or. Amissa, Lef. Algida, Lef. Vidua, /4. Var.? Tristis, H. ‘ Var.? Nigrita, And. Var.? Funebris, 41. \ Var. Rupestris, H. Melaleuca, Th. Mæsta, ., D. Fridwaldsjkyi, Pr. (2). Cordigera, Tr. Albirena, 44. Myrulli, L. 4. HELIODES, Guen. Rupicola, #. F. Heliophila, 4. Arbuti, F. Heliaca, 4, Dup. Tribu XI. PLUSIDI, Bd. 1. PLUSIA, Lai. Divergens , #. Devergens, A. Microgramma, 4. Diasema, Dailm. Ain, £'sp. ENTOMOLOGIQUE. 247 Parilis, À. Interrogationis, ZL. Gamma, ZL. Ni, A. Daubei, Ramb. Circumscripta, Tr. “ lota, L. { Var. Ancora, Frey. Mya, A. Ærea, H. Accentifera, Z. Quæstionis, 47. Chalsytis, :/. Festucæ, L. Bractea, Z. Æmula, #, F. Orichalcea, F. Aurifera, 4. Zozimi, 47. Chrysitis, L. Deaurata, Esp. Aurea, i1. Concha, F. - Moneta, F. Consona, F. Modesta, /1. Illustris, #. 2. ABROSTOLA, Och. Urticæ, H. Triplasia, Z. Asclepiadis, F. Tribu XI. CALPIDI, Guen. 1. CALPE, Tr. Thalictri, Bork. Tribu XI. AMPHHIPYRIDI (3), Guen. 1. MANIA, Tr. Typica, L. Venosa, A. Maura. L. (1) Gen. Trypana, Mint. — Nomen priùs effectu, «st editione posterius ; ideo retractavis {2) Quomodo Anartam nemo esse voluitF quibus ne characteribus a veris Anartis discrepat ? (5) Nomina plurima in hace tribu a D. Boispeyaz mulala sunt, sed immetilo. Amphipyridas hic iransferre necesse fuit, manifesta est enim Amphipyrarum larvarum eum Tozucampis similitudo, insectaque perfecta, per gepus meum Éxophyta ad Ophiusidas oplime accedunt. 248 ANNALES 2. AMPHIPYRA, Och. Algira, L. Triangularis, /7. Geometrica, #, Parallelaris, Æ. ? ? POnneE Stolida, #, Cingularis, 4. Cataphanes, /7. Dilucida, A. Cailino, Lef. (1). £. SYNTOMOPUS, Guen. 4. CEROCALA, Ba. Cinnamomea, Bork. Perfusa, Z.| Scapulosa, /7. 4. PHILOPYRA , Guon. 5. ANOPHIA , Guen. (:) ie Ramburi, 2. Adepta, {7. Pyramidea, L. | Leucomelas, W. F7. Perflua, F. | 6. CATEPEIA , O1. - Alchymista, #. Effusa, B. FER) ee C 7. OLPHIODES. Guen, Tetra, F. Luparis, /°. Livida, Tirrhæa, . Auricularis, 4. Tragopogonis, L. TE pe tee Tribu XY. ribu ; ÉUEES CATOCALIDI, Bd. OPHIUSIDI, Guen. AIRE RES TRAME 1. CATOCALA , Och, 0 , uen, Rectangularis, A. HAE ie A. Procax, /., an huj. gen.? Fe Dion B 2. TOXOCAMPA. Guen. { Elocata, Esp. Uxor, 1. Craccæ F { Var. Marita, HA. Vice Nurus, /1., an var.? 1 2 7 Orobi, 2. Nupta, L. Ludicra # Var. Concubina, H. Me Dilecta, #. Sponsa, Z. | Promissa, Z. { Var. ? Mneste, HA. Conjuncta, £'sp. Conjuga, 7”. Pastinum, Tr. Lusoria, ZL. Astragali, Ramb. Limosa, Tr. 3. OPHIUSA, Och. Pacta, L. Optata, God. Ilunaris, /. Var. Amanda, PL. Ephialtes, Æ. Nubilaris, Grast. | (Var. Selecta, B. \1) Punctularis, H., vel saltem afinissima species, a me ex insula : la Guadeloupe accepta est. Sue exolicam prorsus censeo, hancque emendare debui. Idem de Microphisa Irregularu icendum,. (2) Vide pro hoc geuere et ség., päginam 80,lom, x. . DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 249 Electa, Bork. (Solaris, W. F. Pellex, #. à Var. Albicollis, F. C. Luctuosa, W. F. Neonympha, sp. Tribu XVII. Nymphæa, £sp. Vestalis, 2. Conversa, Æ'sp. NOCTUO-PHALÆNIDI, Bdv. Agamos, 4. Paranympha, Z. Nympbhagoga, £'sp. A Disjuncta, Z. : e Callinympha, Sap. M, L Protonympha, 4. Hymenea, /. Posthuma, //., an spec. dist. ? Eutychea, Tr. Tribu XVI. PHALÆNOIDI, Guen. 1. BREPHOS, Och. 1. EUCLIDIA, Och. { Fortauilhium, /Æ. | Var.? Flexœuosa, Eversm. Glyphica, Z. Muuita, /1. Triquetra, F. Var.? Angulosa, Eversm. B. Monogramma, /f. 2. ANTHOPHILA, Och. Parthenias, Z. Notha, /7. Puella, £'sp. Spuria, 41. { Flavida, Och. Flava, A. 1] Tort. Kækeritziana, 4., 165. Vespertina, Tr., an hu]. gen. ? Tribu XVNIL Kindermannü, £d.,an hu. gen.? 3. MICRA, Guen. ACONTIDI, Bdv. 1 1 2 1. ACONTIA , Oh. Purpurina, Æ Rosina, 4. A. Ostrina, “7. Var. Æstivalis, Ramb. Graellsii, Feisth. | Parva, /. Malvæ, Esp. Concinoula, Z. Viridula, Guen. (1). B. Minuta, /1. Aprica, A. Elychrysi, Ramb. Cerintha, Tr. Paula, /1. Caloris, Æ. 4. LEPTOSIA, Guen. Titania, £'sp. Insolatrix, 7. Velox, /Z. Anomala, D. (1) Minutæ affinis. — Alis anticis albo subvirescentibus, basi dilute albis, fascia media obliqua lata, alba, in dentem nigro vittatam dimidio dilatata, macula apicis alba puncto ferrugineo fimbria unicolore, Posticis atbo fuscis, Ex Hungaria. 90 ANNALES BE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. Mendaculalis, Tr. Dardouini, £., an hu]. gen.? Polygramma, Aud., B. 5 ERASTRIA, Och. Parvula, Ramb. Venustula, /4. Numerica, Ed. Candidula, Bork. Atratula, Bork. Fuscula, Pork. 6. HYDRELIA, Gurn. Argentula, Esp. Olivea, #. Unca, Esp. 7. AGROPHILA, Bdr, Sulphurea, /Z. 8. PHYTOMETRA , Steph. Ænea, Pork. Sancti florentis, Z., an huj. gen.? 9. HÆMEROSIA , Edr. Scitula, Ramb. Albicans, Ramb. Renalis, //. Renifera, av. 10. CRATOCELIS Guen. Communimacula, F, 11. GLAPHYRA, Guen. Parallela, Sdv., n. sp. Pura, 4. Glarea, 7r. Lusitanica, Pdvw., n. sp. Amæna, {1. Obliterata , Fr: 12. MICROPHYSA , Bur. Ramb. Wimmerii, Regularis, 22. Inamæn a, 4. Suava, 1. Jucunda, A. APCE pe. ds V4 is (RE AT AMI RENE ( ARE \ M « 4e N LUCE " 5 ANNALES DE LA SOCIÉTE ENTOMOLOGIQUE. 251 ECLOE TES SCIE TE SL LS SRE. MR ARR AAA UE D RUE RAR QUE AR RAR AR LR LRU RARE NARR RS ARR er MÉMOIRE SUR TROIS ESPÈCES NOUVELLES DE Nalacomydes. ke Par M. RormEeau-DEsvoipy. + (Séance du 4 août 1841.) La nature, dans [a production des mouches, à travaillé sur un plan immense, que nous ne soupçonnons même pas en- core et qui devrait faire le désespoir du Naturaliste, si l’homme vraiment digne de ce titre était capable de s’en laisser imposer par le nombre des créations ét par là difficulté de l’étude. Mais tout obstacle sera surmonté; ce résultat n’est plus qu’une question de témps. Les insectes que je viens de nommer ont déjà donné lieu , de nos jours, à des travaux d’une grande importance; malgré cela, on peut avancer, avec certitude, que la carrière est seu- lement ouverte; et quand on réfléchit aux diverses routes suivies soit en France, soit en Allemagne, pour arriver au même but, on acquiert la preuve formelle que la Myodologie a pas encore secoué tous les langes ni toutes les enveloppes de Pédhinée: Un des premiers, nous avons appelé dans notre patrie l’at- tention de la science sur cette famille inconcevable, sous le rapport du nombre des individus et de la multiplicité des types caractéristiques. Nous avons hardiment fait place nette X. 18 259 ANNALES L sur Ce terrain, qui n'ofrait que de rares matériaux mal or- donnés : nous avons essayé de poser les fondements d’un édifice assez vaste pour embrasser des milliers d'organisations : nous avons cru nécessaire d’imiter le Botaniste, qui venait d'aug- menter ses ordres et ses classes, en même temps qu'il avait doublé Jes espèces végétales. D'ailleurs, cette même révolution ne tarda point à s’opérer, et même s’opérait sous nos yeux pour lesautres grandes familles de l’Entomologie. Qu'on jette les yeux sumles travaux récents qui concernent les Carabiques, les Curculionites, et on voit que chaque famille "a commencé de prendre pour nos études cette extension qui ne reconnaitra de bornes que celles impo- sées par la nature même, observée souschaque climat dela terre. On sent que les genres établis par Geoffroy ne conviennent plus à la province même qui les avait fourmis; car il faut avoir le courage de le proclamer, les espèces naissent sous nos pas, depuis que nous commençons à obseryer d’une manière plus convenable et plus rationnelle. Il faut pareillement avoir le courage de le dire : à{ ne restera que quelques-uns de ces travaux ; encore ne seront-ce point ceux qui auront coûté le plus de peine et dévoré le plus de veilles, Il suffira d’avoir travaillé de nos jours sur un ordre d’insectes car- nassier pour être moins opposé à l'oubli d'un prompt avenir et aux attaques du présent, que ceux qui auront usé leur exi- stence sur des races Phytiphages, races qui nous réservent des tourments et des études d’une minutie et d’une science sans fin, races que nous n’envisageons qu'avec horreur dans nos collections, tant bien étiquetées qu’elles soïent : car elles per- dront bientôt tous ces noms, tous ces adjectifs qui ne spécifient rien pour l'esprit, et elles en prendront d’autres qui nous don- neront de suite leur domicile, leur patrie et leur situation dans ce monde. Ainsi, les Carabiques du comte Dejean pour - ront traverser des siècles, être consultés par les Entomologistes pe w ext DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 255 de tous les âges, de toutes les contrées; mais'dans quelques années, quel Entomologiste français voudra dénommer les Charençons de son pays, d’après l’ouvrage de Schoenherr , qui dépensa cinquante années à le composer , et qui, en outre, a eu le malheur de ne point rencontrer la méthode naturelle? Les sciences naturelles n’avancent donc qu'avec les tâton- nements ét!les sueurs de l’homme : l'étude seule des Charan- çons va nécessiter ‘une connaissance parfaite de da botanique, ét par conséquent de la géographie. Nous n'avons pas encore osé envisager ‘celte affaire sous un point de vue aussi étendu ; malheureusement , l’ordre des choses nous contraint de nous en faire une cruelle conviction. Chaque climat va donc pro- duire des observateurs, des savants, des naturalistes, ét peut- être avant un siècle l’habitant du Mexique se rira du Parisien et du Balécarlien ‘qui se seront donné la peine d’affubler d’un adjectif latin la carcasse des êtres qui vivent dans ses végétaux et dans ses fræits. Avant d'entreprendre des excursions si ha- sardeuses soit aux pôles, soit sous l'équateur, ichevons de compter avec la nature dans notre propre pays; les richesses n'y manquent pas, ayons seulement F1 bonne volonté de les mettre en œuvre. Eaissons à ces quelques hommes que la science que, mouruñ, chauffe et loge, le soin d'étaler aux yux du public l'or, l’émeraude, le saphir , le rubis qui britlent dans les écailles des Charençons, des Cétoines et des Mélolonthes du Brésil ou du Pérou : contentons-nous de rechercher et d’é- tudier des rares et petites ‘espèces qui vivent chez nous: nos études nous donneront des méthodes. Ceux qui ne loupent que des êtres sans vie, que des cadavres, qu’une nature morte, sé- cherent sur des systèmes sans portée, sans utilité et sans phi- losophie. Telle est la condition actuelle de gloire pour lEnto- mologiste proprement dit. Il en résulte que tout bon travail sur les insectes sera do- rénavant établi sur les mœurs des individus. Hors cette voie, 254 ANNALES nous ne voyons plus que confusion et désordre, parce que le nombre des insectes se multiplie chaque jour, et parce que la pature demande à être étudiée selon la progression et les détails de ses œuvres, et non d’après des règles de proportion arith- métique. Adaptant un principe à des études, que nous poursuivons de- puis plus de vingt ans, et nous étant borné aux études d’une seule localité, nous croyons pouvoir dire que la science, non seulement n’est pas épuisée sous notre climat, mais qu’elle y est à peine éclose. Notre ouvrage sur les Myodaires, publié en 4830, parait avoir jeté l’épouvante dans le rapport des fa- milles, des tribus, des genres , des espèces. Vaine terreur ! Que dirait-on donc si par sa terminaison nous l’avions appli qué à tout le règne végétal de nos contrées? que dirait-on done si nous avancions que, pour notre seul canton de Saint-Sau- veur, les espèces de certaines tribus sont au moins doublées depuis dix ans ? les genres seuls n’ont subi presque aucune modification sérieuse. Osons enfin nous attaquer franchementà . l’étre mouche : ne lui contestons plus ses prérogatives d’immen- sité pour le nombre des individus, et de variété infinie dans la modification des mœurs et des organisations. D'une autre fa- con, nous Courrions risque de passer pour hommes qui re- culent devant les difficultés, et qui nient l’existence d’un pays qu'ils n'auraient pas le courage d'aller reconnaitre. Nous espérons achever la publication des familles laissées en arrière par la faute de circonstances et de conditions sou- vent indépendantes de notre volonté. Nous espérons pareille- ment livrer bientôt à la science les nombreuses espèces qu’un séjour prolongé dans un pays de bois et d’étangs nous a per- mis de recueillir comme nouvelles et comme utiles à la mé- thode que nous avons adoptée. Aujourd’hui, nous nous bor- nons à quelques détails sur une tribu peu importante sous le rapport de la quantité des espèces, mais que nous avons DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 255 annoncée comme devant subir d’autres études et s'enrichir d'individus nouveaux. Nous parlons de la tribu des Malacomydes ou de ces Myo- daires qui ont je corps friable, jaunâtre, assez semblable à du biscuit, qu’une propriété hygrométrique rend si difficiles à conserver dans nos collections, et qui ne lardent point d’oxy- der et de détruire les épingles. En 1830, nous imprimions (page 652 du t. x des Mém. des Savants étrangers de l’Institut) : « Cette tribu s’augmentera « d’un grand nombred’espèceslorsque, sous d’autres climats, « on tentera de l’étudier d’une manière plus positive... Quel- « ques-unes des larves vivent sur des cadavres spéciaux ; on en « trouve dans les terriers de plusieurs quadrupèdes fouisseurs : « leur histoire, bien faite, devra être d’un haut intérêt; mor, « je n’aurai fait que la signaler. » Nous voulons donc ajouter de nouveaux documents sur cette tribu , et démontrer la justesse de nos prévisions. Ainsi, nous apportons la description de trois espèces nouvelles, qui mé- ritent d’être connues, surtout sous le point de vue de leurs mœurs ou habitudes. Déjà nous avions fait connaître l’espèce qu’on trouve dans les terriers des Lapins, et celle que nous avions prise au mois de décembre dans un trou de Mulot. Au- jourd’hui , nous en signalons trois nouvelles, qui vivent pa- reillement dans les matières fécales de mammifères passant leur vie daus des conditions d’obscurité. En octobre 1831 , nous fimes exécuter des fouilles dans une localité qui recélait des Blaireaux; nous cherchions à saisir les insectes parasites de ce quadrupède dans son propre ménage. Nous tombâmes dansdes corridors et des appartements dont la construction devait dater de plusieurs siècles. Nous fimes ren- contre d’une véritable ville souterraine; ce qui ne surprendra point ceux qui connaissent les usages de cet animal, lorsqu'il lui est permis de se livrer à une existence que la crainte conti- nueile du danger ne trouble point. 206 ANNALES Le: Blaireau dépose ses: excréments dans une chambre d’aisance particulière et séparée des autres appartements. Ces excréments, qui contiennent beaucoup de résidus végétaux, peuvent être amoncelés en assez grande quantité. Dès lors, nous devions y soupçonner l'existence de plusieurs races d’in- sectes, parce que fa nature ne laisse jamais de substance ani- malisée se dissoudre tout à fait sans l'avoir fait passer par quelque condition entomologique. Nos prévisions ne furent:pas vaines : nous ne tardâmes point de rencontrer des mouches qui portaient sur leur corps:toutes les nécessités de leur destinée; elles nous rappelèrent: sur le champ leurs congénères déjà observées à l’entrée des trous:du Lapin et du Mulot. Voilà: done une mouche acculée dans les impasses les. plus profondes d'une cité souterraine; elle ne voit pas la lumière; elle passe toute sa vie dans les ténèbres et fixée sur les objets de: son alimentation. Elle n’a pas be- soin du: monde: extérieur, puisque nous avons surpris: les deux sexes dans. l’acte du coït sans qu'ils eussent eu. be- soin de quitter leur domicile. Cette mouche appartient, done à l'existence du Blaireau; nous ne l'avons jamais rencontrée ils leurs. Celle du, Renard est différente. Toutefois, cette mouche du Blaireau n’est pas la seule de sa famille qui vit dansuneobscurité constante; à plus de 400toises de louverture: extérieure, et: dans des ténèbres: qui ne sont jamais éclairées que par. les: rares falots des. visiteurs,, nous avons: trouvé une autre:espèce , dont l'existence appartient aux excréments que fournissent les nombreuses Chauve-Sourissus- pendues au:plafond: des Grottes d’Arcy-sur-Eure (Yonne). Nous l’y avons observée au mois de juillet, à l’époque où le retrait des: eaux commence: à permettre l'entrée de ces grottes: Leur corps: porte également toutes:les:conditions- d'une existence qui ne jouit jamais: des: bienfaits de la lumière; il ressemble; par ses. faibles teintes: et: par sa: friable consistance, à celui d’une mouche aérienne qui vient de briser sa coque de nymphe. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 297 Nous venons de signaler deux espèces qui viveñt étrangères au bienfait de la lumière solaire; il nous reste à faire connaître une troisième espèce, qui parait avoir une grande analogie de mœurs avec les mouches décrites sous le nom de Leriu cunicu- lorum et de Leria subterranea. Au commencement de décembre 14835, une Belette s'était logée sous les racines d’une des véroniques vivaces que nous cultivons dans notre jardin approprié à l’étude de la Botanique ét de l’Entomologie. Ce domicile avait primitivement été creusé par'une Taupe. Notre Belette y passait tranquillement l’époque pluvieuse à l’abri d’un épais chevelu : elle devint l’objet de nos observations. D’assez fortes gelées s'étaient déjà fait sen- ür, et la neige était tombée avec assez d’abondance; en sorte que noùs pouvions nous estimer dans la véritable saison hyé- male, c’est-à-dire dans la saison du sommeil des insectes. Le 5 décembre, nous aperçûmes deux mouches qui se tenaient à l’entréé du'trou de la Belette. Nous jugeâmes de suite à leur port qu’elles appartenaient à notre famille des Malacomydes, qui ont le privilége de vivre et de se mouvoir durant l'hiver. Pendant plusieurs jours nous continuâmes à en faire le sujet de nos observations. Le 40, nous observâmes jusqu’à cinq de ces mêmes mouches, et nous parvinmes à en surprendre un couple dans l'acte de la copulation. Ces insectes sont peu vifs, peu agiles; mais l’idée du danger ne tarde point de leur faire prendre là fuite. Nous saisimes trois de ces individus, et nous eñ donnons là description parce que nous avons la certitude qu'on neles connaît pas encore: De cette manière, nous ajoutons trois’ espèces nouvelles à notre tribu des Malacomydes, qui n'en comprenait encore queonze dansnotre ouvrage: MM. Meigen’et Macquart paraissent en avoir décrit onze autres espèces, qui me séraient inconnues, en admettant toutefois que chacune de ces dernières espèces apparlienne réellement à cette tribu. Nous pourrions en pro- 938 ANNALES duire quelques autres (4), mais malheureusement nous n'en connaissons point les mœurs. Nous regrettons surtout d’omet- tre le Leria vulpina, ou la Mouche desfientes du Renard, que nous avions trouvée au mois de mai à l'entrée d’un terrier qui con- tenait une famille entière de Renards. Un accident nous a privé de cette espèce. C'est ici le lieu d’avancer que plusieurs des espèces décrites par MM. Meigen et Macquart sous les noms d’Helomyza, Meig., et de Blephariptera, Macq., sont susceptibles de ne pas appar- tenir à nos Léries; d’après la description de ces auteurs, nous sommes porté à penser que quelques-unes de ces mêmes es- pèces peuvent appartenir à notre genre Herbina. Quoi qu'il en soit, continuons d’admirer les ressources iné- puisables de la nature dans la création de l’être mouche; elle n’a même pas voulu que les excréments déposés par les qua- drupèdes au fond de souterrains, où l’air extérieur peut à peine pénétrer, fussent privés de l’insecte bi-ailé qui était dévolu aux fœcès des quadrupèdes diurnes et solaires. Chaque mammifère fouisseur et qui niche en terre doit avoir sa mou- che spéciale pour cette destination. Le Rat d’eau n’en est pas exempt, ainsi que nous croyons en être certain, quoique pour le moment nous ne puissions décrire l'espèce elle-même; mais nous l'avons vue. Ces mouches ont l’étonnant privilége de pouvoir se perpétuer durant toute l’année, et malgré les ri- gueurs de l’hiver. L’humidité, l’ennemie directe de leurs con- sénéres, ne paraît durant leur vie avoir aucune influence sur elles. L'espèce observée dans les Grottes d’Arcy, a été rencon- trée dans les chambres les plus profondes, les plus ténébreuses et les plus molles. L’eau y découle ordinairement de toutes les parois, et y forme sans cesse des stalactites et des stalagmites, ainsi qu’elle y entretient plusieurs réservoirs; d’ailleurs, ces (4) Ainsi, il est certain que notre Scatophaga carolinensis est un Leria. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 259 mêmes chambres soni inabordables pendant plus de huit mois de l’année. Dira-t-on que cette mouche vient du dehors? Dans cette supposition, pourquoi ne la trouve-t-on qu’au sein de ces grottes? s'attache -t-elle doncau corpsmêmedes Chauve-Souris, d'où elle se laisserait tomber ? Ce fait ne paraît pas admissible, lorsqu'on considère l’organisation de ses tarses. De même, pour la mouche qui vit dans le terrier du Blaireau; d’où vient- elle? Ses larves vivent-elles dans les matières abondantes que renferment les intestins de ce quadrupède? Je le ré- pète : pourquoi ne la trouve-t-on qu’en cette localité? Oh! combien il nous reste de choses à connaître avant de pouvoir formuler une seule opinion en philosophie zoologique ! quant à nous, plus nous étudions les mouches, plus cette étude nous confond. On tueunchien; on abandonne son cadavre dans nos campagnes, qui n’en recèlent point d’autres : au bout d’un cer- tain laps de temps on voit la Thyréophore occupée à sucer les graisses de ses os et les sucs de ses articulations. D’où provenait- elle? Nous concevons que les germes d’une mouche soient dé- posés dans la graine, dans les racines, dans les feuilles d’un végétal étranger, et qu'ainsi elles éclosent dans un climat, où l’on aura transféré ce vegétal ; nous concevons la présence de la Nyctérebie ou de la Mouche de la Chauve-Souris, parce que cetanimal apporte les œufs dans ses poils; mais la Hou- che spéciale des fientes du Blaireau, de la Ghauve-Souris! mais la mouche du cadavre d’un Chien! nous avouons que nous ne les comprenons nullement en ce qui concerne leur origine. Toutes les Léries observées vivant, à l’exception d’une es- pèce qu’on trouve sur les champignons pourris, dans des fientes de quadrupèdes fouisseurs, nous pouvons jusqu’à un cer- tain point prononcer sur l’origine des deux espèces ( Leria do- mestica et Leria fenestrarum), que nous avons signalées dans nos appartements et sur les vitres de nos fenêtres. Elles doivent 260 ANNALES provenir du domicile des Souris:etdesRats: elles m'expliquent le trou qu’on voit souvent sur les crottes desséchées de ces ani - maux; mais ce fuit a besoin d’être confirmé par des observa- tions directes. Ces réflexions faites, qu'il nous soit permis d'adresser une légère observation: à nos confrères: en entomologie diptérolo- gique. Nous avons publié le genre Leria en 1830 : ce genre est un démembrement des Helomyza, de Meigen; les espèces que:nous lui: assignons:ont des mœurs à elles propres. I faut laisser le genre Helomyza pour dés mouches dont les larves sont essentiellement fongivores. Pourquoi. M. Macquart n’a-t-il done pas hésité de: changer le nom de Leria, contre celui de Blephariptera? N’est-il done pas assez content de la confusion qui règne déjà dans cette famille d'insectes ? en ajoutant à cette même confusion, croit-il enrichir la science? Nous passerons volontiers à M. Macquart d’aflecter le mélange des races qui vivent sur le règne. végétal. et de celles qui vivent sur le règne animals libre à lui de ne point suivre la route déjà tracée. Les mouches, mieux étudiées, ramèneront nécessairement à la presque totalité de ma première méthode. Mais ilme semble qu'unauteur français pousse un peu loin le droit.de l’innova- tion, lorsqu'il: prend plaisir à chaque page de troquer contre de nouveaux; noms dés noms: déjà fournis. par un de ses compa- triotes; quelque mérite qu'on ait le droit de se supposer dans une science, on jourrait réfléchir que souvent on: doit. ce même: mérite: à des:travaux et à des-étudesantérieuresà.soi; au. besoin, . nous:en. Giterons. x preuve la. plus. convaineante dans la manière dont le dernier tiers des mouches de M. Macqnart est traité. Là, il n’y a que désordre ,, confusion ,, absence de toute: espèce: d’observations-et de toute idée d’organisation. Nous: profiterons pareillement: de cette occasion pour engager M4 Macquart à ne pas confondre l'Heteromyra de Meigen avec mon Thelida filiformis. M n’a qu'à comparer les descriptions: 19 œr DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 4. LERIE DES FIENTES DU BLAIREAU. Leria melina, R. D. Helomyza, Meic. , Fazz. — Blephuriptera, Macao. La femelle. Long., 3 lig. et 1,2, 4, 4 et 1/2, 5ligu. Le mâle. Long., 3 lignes. Caput subrufum, antenuis fulvis; thorax subrufus, dorso ni- gricante, scutello testaceo; abdomen testaceum; pedes subrubri; alæ limpidæ, obscure flavescentes , halteribus flavis. Tête rougeâtre, ou d’un rouge d’ocre, quelquefois la face un peu Jjaunâtre; antennes rouges ou rougeâtres, avec le chète noir : corselet noirâtre, où d’un brun noir sur le dos; ses cô- tés sont rouges ou rougeâtres, avec.un léger duvet glacé cen- dré; écusson testacé; abdomen testacé, velu; pattes rouges ou rougeâtres et velues; les derniers articles des tarses ordinaire: ment, un peu bruns : ailes sans tache, claires,, à. fond légère- ment lavé de jaunâtre; balanciers jaunes... Le mâle:est beaucoup plus petit que layfemelle. Cet: insecte vit exclusivement: dans Ja ciambre souterraine où les Blaireaux déposentleur fiente. 2. LERIS.DES FIENTES DELA BELEITE, Leria mustelina,. R. D. Longueur, 3 lignes. Bruneo-cinerascens ,facie flavicante ; fronte anticè flavä, an- tennis rufis,. scutello vix apice fulvescente, ano pedibusque fulvis ; alæ limpidæ , halteribus flavescentibus. Tout, le corps brun-cendré; face jaunâtre sur le mâle, et d’un jaune-rougeâtre sur la femelle; la partie antérieure du front jaune, et la postérieure cendrée; antennes fauves; le sommet de l’écusson à peine fauve : les deux derniers seg- ments de l’abdomen fauves ; pattes d’un fauve un peu jaunà- 262 ANNALES tre, avec les derniers articles des tarses bruns : ailes claires et limpides, avec les balanciers d’un blanc-jaunâtre. Nous avons pris celte espèce au mois de décembre dans un trou de Belette. On la trouve en hiver le long des haies , ou ces animaux et d’autres encore peuvent loger. Il faut bien se garder de confondre cette espèce avec notre Leria subterranea, dont elle difière par les teintes, par l’écus- son , et surtout par une taille presque double. 3. THÉLIDE DES FIENTES DE LA CHAUVE-Souris. Thelida vesper- tilionea, KR. D. Long., 3 lignes. Bruneo-cinerascens; capite albicante, antennis nigris; abdo- mine flavo-testaceo; pedibus flavis; alis limpidioribus , halteribus Jlavis. Face et tête d’un blanc-rougeâtre, saupoudrées de cendré; palpes d’un jaune-fauve; trompe jaune; antennes noires; corselet brun, entièrement saupoudré de cendré; abdomen eflilé ou rétréci, d’un jaune testacé; pattes jaunes, avec les derniers articles des tarses noirs. Ailes très claires, très lim- pides, sans aucune tache ni couleur. Nous avons trouvé cette espèce en juillet et août sur des fientes de Chauve-Souris, dans les Grottes d’Arcy-sur-Eure. Cette espèce difière surtout de notre Thelida filiformis, par ses ailes entièrement claires, sans aucune nuance jaunâtre. Le Thelida filiformis diffère lui-même de l’Heteromyza atri- cornis, Meigen (auquel M. Macquart le rapporte à tort) ,par ses ailes sans stigmate jaunûtre. L’Heteromyza oculata Fallen à l’écusson jaune. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 263 ! AMENER Sn ARR ARE AR RS AR AR AR RAR RARE NES NE RAR ARR ARR RU NUS EU RU RNTN ES NOTICE SUR L'HERBINE DES LIS, /Zerbina liliorum. Par M. RomNEAuU-DEsvoiny. (Séance du 4 août 1841.) Si l’on me demande pourquoi je donne la description de cette espèce, de préférence à celle de tant d’autres mouches dont je dois bientôt enrichir nos cadres de Diptérologie, je dirai que c’est ma première réponse à un ouvrage publié depuis quelques années par M. Macquart, de Lille, qui a essayé de faire, de défaire et de refaire l’histoire des mouches, en transférant les genres d’une tribu dans une autre tribu, et en changeant la plupart des noms établis, afin, sans doute, de procurer un certain air de nouveauté à une compilation, dont la science actuelle ne saurait avouer le second volume. Toutefois, je n’appliquerai ma critique du moment qu’à l’in- secte que je veux faire connaître, et qui a le bonheur de réunir en sa personne plusieurs conditions du désordre que je viens de signaler. Avant tout, qu’il me soit permis de publier que je n’écris sous l'influence d’aucune mauvaise passion. Je professe trop d'estime pour l’auteur des Diptères du Nordde la France, pour qu’il me vienne jamais à l'esprit de vouloir le déprécier. Je ne m'’élève que contre le tome second sur les Diptères, publié par le libraire Roret; ouvrage de simple compilation , où l’auteur 264 ANNALES affecte cependant la prétention de chercher à concilier ce qui a paru en Allemagne et en France presqu'en même temps, sur des insectes qui avaient exigé des méthodes particulières d’études, et qui, par conséquent, avaient dû conduire à plu- sieurs résultats différents entre eux; d'autant plus que les mêmes naturalistes ne travaillaient pas toujours sur des maté- riaux identiques, ainsi qu'il est facile de s’en assurer par la seule inspection de leurs œuvres. En ne considérant donc ce tome second de M. Macquart que comme une simple et indigeste compilation, je m’évite tout sujet plausible de critique qui pourrait paraître personnelle; car, M. Macquart, obligé de se renfermer dans des limites assez étroites, et surtout ne possé- dant point mes dernières familles de Myodaires, n’a pu, à leur égard que transcrire servilement les écrivains allemands, qui, certes, sont loin d’avoir atteint le but désiré pour ce qui con- concerne la famille que je viens de mentionner. Ils ne se sont pas même douté de la besogne qui leur reste à faire. J'aban- donne à M. Macquart toutes les tribus et sous-tribus qu’il a jugé convenable d'introduire; j'ose seulement le prévenir qu’un jour il suivra une autre rouie. Je me contenterai du seul Herbina liliorum pour lui démontrer combien la méthode des Allemands est vicieuse ; il a lui-même donné trop de preuves d’une saine critique, pour ne pas revenir comme de lui-même sur ce qu'il a pu avancer. D'ailleurs, n'est-il pas temps que je commence à me défendre? Un plus long silence pourrait avoir des inconvénients. Cet Herbina liliorum appartient à une tribu des Palomydes ou Mouches des lieux frais et humides, et qui toutes vivent aux dépens du règne végétal, principalement dans les plantes Graminées, Scirpées, Caricinées, Liliacées, etc., etc. Par suite de la décroissance des organes antennaires, mes genres Cheto- cera et Herbina se trouvent placés à la fin de cette tribu ; ils sont précédés des genres Dyctia, Pherbellia, Arina, ete., avec les- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 265 quels il serait très facile de Jes confondre sans une analyse aussi détaillée que celle dont j'ai l'habitude de faire usage. Il paraît que M. Macquart, et peut-être les autres diptérolo- gistes n’ont pas encore connu les genres Chetocera et H erbina, ” quoique ce-dernier ofre des individus assez remarquables par leur port et par leurs teintes, surtout l’espèce que j'ai désignée sous le nom d’'Merbina mubema, qu’on trouve en abondance dans les bois de la vallée de Montmorency, sur les feuilles des Graminées, et dèsiles premiers jours du printemps ; espèce, au reste, que je n’ai encore rencontrée que dans cette localité. J'éprouverais beaucoup de difficulté à classer ces insectes, soit parmi des Cordylures de Meigen (Cleigastres de Macquart), soit parmi les Seyomyzes de Fallen. Je défierais même ces divers naturalistes de les placer positivement dans l’unde ces derniers genres, plutôt que dans l’autre. Par l'anus de leurs mâles, les herbines seraient de véritables cléigastres, tandis que la totalité de leurs autres caractères, celui de l'anus y étant joint ,.en ferait des scyomyzes. Mais voici bien une autre cause de confusion : mes herbi- nes, mes chétocères, les deux genres les plus voisins de mes dycties, sont, ainsi que ces mêmes dycties, des races qui vivent auxdépens du règne végétal, et surtout des familles squa- miflores. Ce fut est annoncé dans mon ouvrage, Eh bien, M. Macquart, non seulement n'hésite pas à supprimer le genre _dyctie, il va même jusqu'à placer les espèces qui le consti- tuent parmi les scyomyzes de Fallen; et il met ces scyomyzes dans sa tribu des Scatomyzydes, ou desmouches qui vivent dans lexésidu digéré desaliments desquadrupèdes! Il y a ici un abus évident du droit de réviser des 4rayaux antérieurs à soi. De Ja même manière, je plains sincèrement le naturaliste qui place mon genre Mineitie parmi ces mêmes scatomyzydes ; c’est faire reculer la science, au lieu de la faire aller en ayant. N'est-il donc déjà pas suffisant que les premiers qui ont travaillé cette 266 ANNALES branche de l’Entomologie aient commis beaucoup d'erreurs, sans qu’il soit encore besoin de venir annibhiler les observations positives qu’ils ont pu transmettre? J'avais établi le genre Norellia pour distinguer la mouche qui dépose ses œufs dans les ovaires et les fleurs du Narcissus pseudo-narcissus : M. Mac- quart, sans s’être bien assuré de l’identité des individus, le rapporte au Cordylura spinimana de Fallen. A la rigueur, l’en- tomologiste français pourrait avoir raison, quoique la des- cripüion des ailes soit différente sur les individus décrits de part et d'autre; mais M. Macquart avance que son Cordylura spinimana est commun dans les bois humides. Je puis assurer que si le Cordylura spinimana en question n’est pas réellement mon MNorellia pseudo-narcissi, 1 est loin d’être aussi commun qu’on l’imprime; car je ne lai pas encore rencontré, malgré mes soins et mes recherches. Quant à mon Norellia pseudo- narcissi, je porte le défi de le prendre ailleurs que sur les fleurs ou les boutons du Narcissus pseudo-narcissus, dès les premiers jours du printemps. Puisse cet exemple suffire pour démontrer l’extrême exactitude qu’on doit apporter dans l’é- tude des mouches! Mais je quitte ces digressions ennuyeuses, quoique néces- saires, pour arriver à la description d’une mouche que je crois nouvelle, et qui appartient aussi à une tribu des Palomy- des, laquelle ne peut qu’acquérir une dimension effrayante, si l’on veut réfléchir à ce que les fleuves et les savanes de PAmérique en doivent nourrir parmi leurs végétaux. Le 5 avril 4836, j'ohservai sur les feuilles du ZLilium candidum de mon jardin une mouche qui me parut inconnue: bientôt j’en distinguai divers individus sur plusieurs touffes de lis; n’ayant pas effarouché ces insectes, il me fut aisé de les prendre dans l’acte de la copulation. Le lendemain, je retrouvai cette même espèce sur mes lis, sur les feuilles des jacinthes, des fritillaires et des tulipes. Je ne tardai point DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 267 d'acquérir la conviction que cette espèce m'était inconnue, et que les autres entamologistes ne l'avaient pas décrite. Je me demandai ensuite l’origine de cette mouche, qui n'apparaissait que sur des plantes tout à fait étrangères au climat de mon canton, où ni lis, ni jacinthes, ni tulipes ne croissent spontanément. Aurait-elle été apportée dans quelque oignon? De suite, je me rendis dans une localité abondante en Narcissus pseudo-narcissus qui se trouvaient en pleine flo- raison : impossible à moi d’y rencontrer une seule de mes mouches. Mais le 7 avril, je parvins à la découvrir sur cette même plante, dans mon jardin : je ne l’y trouvai que sur des pieds à fleurs simples. N'ayant pas la certitude qu’elle appar- tient réellement à ce végétal, ignorant même si elle con- stitue une espèce indigène, je lui imposai le nom d’Herbina liliorum. D'ailleurs ne pourrait-elle pas vivre à la fois sur les divers végétaux désignés, qui font partie du même groupe botanique? Elle se trouverait alors dans les conditions d’un grand nombre de coléoptères phytiphages, qui ne se ren- contrent que sur les plantes de ces mêmes familles. HERBINE DES Lis. Herbina liliorum, BR. D. Long., 2, 2 4/2 lignes. Antennæ subrubræ, facie albescente, capite anticè lutescente, posticè rufescente; thorax testaceo-rufescens, dorso lutescente ; abdomen brunicosum, ultimis segmentis subrubris ; pedes subfulvi ; alæ flavescentes, puncto, liturâ, maculäque brunneis; halteribus albidis. Antennes d'un jaune un peu fauve; face et côtés de la tête d’un blanc-jaunâtre; partie antérieure du front jaune; deux taches triangulaires fauves sur la partie médiane et postérieure ; corselet gris-jaunâtre sur le dos, fauve et légèrement glacé de cendré sur les côtés; patles rouges, avec les deux cuisses x, 49 268 ANNALES antérieures plus ou moins brunes; ailes lavées d’une légère teinte jaunâtre, avec un point, un trait transversal et une macule apicale brune. Cette espèce vit, au commencement d'avril, sur les Lis et plantes congénères. L'Herbine des Lis suit immédiatement l’Herbina Suillioidea : mais elle est au moins un tiers plus petite, et elle en diffère par le détail de ses teintes. DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE. 269 A SR OR AR ANA AR AR OR AR AR A OR A NN A UN NA An À 4 44 4440444 un nus NOTICE SUR LE GENRE FUCELLIE, Fucellia, R. D., ET EN PARTI- CULIER SUR LE Fucellia arenaria. Par M. RogineAu-DESsvoipy. (Séance du 4 aoùt 1841.) Au commencement de juillet 4840, je fis le voyage du Havre-de-Grâce dans l’intention de me livrer à des études sur les Myodaires, qui devaient, selon mon opinion, se rencon- trer en nombre considérable, soit pour les genres, soit pour les espèces, sur les plantes ou sur les débris organisés que les flots déposent sur le rivage. On peut dire que jamais espérance ne fut plus complétement déçue. Du port du Havre au cap de la Hève, je ne trouvai qu’un littoral pierreux, sans aucun végétal, que la marée visite chaque jour, et que la tempête ne tarde point de balayer à l'heure même de mon excursion. Je ne pus y signaler que le seul insecte, objet de cette No- tice. Les vagues et la marée ne l’effrayaient point, car il s’a- vançait ou il reculait avec ces dernières. Il devint aussitôt le sujet de mon attention. Toute substance qui a passé par les filières de la vie végé- tale ou animale convient à merveille à cette mouche : tout ce que la mer rejette sur la plage, Fucus, Varecs, Laminaires, 270 ANNALES fragments de Polypiers, Mollusques et Crustacés morts, dé- bris de Poissons, servent à sa nourriture. Enfin, elle abonde sur les excréments des chevaux qui travaillent sur l’arène et sur ceux que l’homme y dépose en passant; elle pullule sur les monceaux d’Algues et de plantes marines qu’on recueille le long du rivage pour le service de l’agriculture. La grève est sa patrie et son domicile inaliénables ; et l'Océan est chargé de pourvoir à sa subsistance. Elle appartient à la tribu des Scatophagines, qui renferme des genres se nourrissant les uns d’excréments et les autres de débris organiques animaux; elle réunit en elle seule les ap- pétits divers de ses diverses voisines. Sous ce rapport, on ne peut le mettre en parallèle qu'avec le Calliphora vomitoria, de la grande tribu des Muscides; encore ce dernier ne vit-il que fort peu de substances végétales. Ainsi, 11 nature paraît n’a- voir placé qu’un seul insecte sur ces limites quotidiennement submergées et battues par les flots; mais cet insecte est omni- vore, et il fait partie de cette immense nation des Myoduires, dont les races doivent s'attaquer à tout ce qui a vécu. Cet en- nemi de toute création marine, doit, à l’exemple du Cal- liphora vomitoria, du Scatophaga scybalaria, du Scatophaga ster- coraria, ne point disparaitre durant le cours de l’année. Le lecteur est prévenu de n’appliquer ce récitentomologique qu’à la localité désignée du Havre, et à l'époque indiquée. La Fucellia arenaria n’a pas le corps hérissé de poils aussi denses que les vraies Scatophages; le brun constitue à peu près son unique teinte; mais presque tout son corps est lavé de ce duvet cendré légèrement glacé ou chatoyant, qui annonce de suite une Myodaire aquatique ou littorale; au premier aspect, il serait facile de le prendre pour un Hydrophoria, un Hydro- bæa , et même pour un Lispa. Quant à ses rapports de genre, il faut nécessairement Île placer à côté du genre Scatophaga, dont il diffère par son épis- DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 271 tôme plus ouvert aux dépens de la partie inférieure de la face, et par le chète (la soie des antennes) nu et non vil- leux. Son principal caractère générique consiste dans une échancrure située dans le sommet et à la face intérieure des deux cuisses postérieures des femelles ; échancrure qui manque sur le mâle, et que plusieurs poils ou cils raides, notamment trois fois plus grands que les autres, entourent sur le devant. Mon genre Scatina à également le chète nu ; mais il n'offre pas une ouverture buccale si évasée en devant , ni Péchan- crure située aux deux cuisses postérieures des femelles. Ce genre s’enrichira indubitablement d’un bon nombre d’espèces ; il est probable que Meigen en a déjà décrit plusieurs, et je pense qu’on peut y rapporter le Scatomyza fucorum , N° 5, de Fallen. Je ne terminerai pas cet article sans inviter les Entomolo- gistes qui voyagent ou qui habitent sur les bords de la mer, à donner une attention spéciale aux Myodaires qu’ils pourront y observer. La science ne possède encore rien à leur sujet. Je me ferai toujours un véritable plaisir de leur faire connaître leurs nouvelles richesses, s’ils ont la confiance de s’adresser à moi. Caractères du G. SCATOPHAGE : antennes un peu plus cour- tes, à chète nu. Épistôme échancré devant. Cuisses postérieures des femelles avec une petite échancrure sous-apicale, et surmontée de poils ci- liformes, roides, dont trois plus longs que les autres. SCATOPHAGARUM Characteres : Differt antennis paulà breviori- bus, cheto nudo. Epistomate inciso. Apud fœminas femorum posteriorum inci- surà subapicali cum pilis ciliformibus, rigidis, inter quos tribus longioribus. 272 ANNALES FUCELLIE DES GRÈVES. Fucellia arenaria, KR. D. Longueur , 3 lignes : taille un peu plus forte que celle du Musca domestica : le mâle est beaucoup plus petit que la fe- melle. Caput cinerescens, fronte anticè rubescente, palpis flavis , apice nigro : thorax cinereus, dorso nigro 4-lineato; abdomen cineres- cens, dorso brunicoso-tessellante; pedes nigri, tibiis fulvis; alæ immaculatæ, ad, basim subflorescentes, calyptis albis, halteribus lutescentibus. Face et derrière de la tête garnis d’un duvet cendré légère- ment fluvescent ; le dessus de la tête cendré-brun , avec un peu de rougeâtre sur le devant ; palpes rougeâtres avec le sommet noir; antennes noires : corseletcendré, avec quatre lignes dorso- longitudinales brunes; abdomen glacé de cendre avec des re- flets bruns sur le des; pattes noires, avec les tibias fauves sur les femelles, et noirs sur la plupart des mâles : ailes sans tache, un peu jaunâtre vers leur base; cuillerons blancs; ba- lanciers d’un jaune clair. Je m’appesantis sur l’exacte description de cette espèce, qui devra subir de nombreuses modifications, d'après la variété des climats. DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE. 275 EVE à 0 m0 8 EUR LE VE LR LRRR LE LR LE LE AU UR LE LR A VERRE LR LL UUS LS RUE RE URL VU LEUR LEUR LAVAL ARAS A AURA VS NOTE SUR LE T'hyreophora cynophila. Par M. ROBINEAU-DESVOIDy. (Séance du 4 août 1841.) Dans mon ouvrage sur les Myodaires, j'avais écrit que je ne connaissais rien de positif sur les mœurs de cet insecte, et que je n'avais pas encore eu le bonheur de lé rencon- trér, Enfin, le 26 janvier 1836, j'en ai trouvé plusieurs indi- vidus sur des cadavres de cheval et d'âne, immédiatement après la fonte des néïges. J'y observai également ses larves : ainsi, il ést bon de chercher cette éspèce au cœur dé l’hiver. Mais, je le répète, d’où provenaït-il ainsi au milieu dé nos champs ? 274 ANNALES z1r4 l ALES A A RE AU LE LE AE AN AA AA RE ARE AE AS AE AA AS A RE ARR AAA A AS nn A NOTE SUR LE Phasia crassipennis. Par M. RoBinEeAu-DEsvoipy. (Séance du 4 août 1841.) Le 7 août 4835, pour la seconde fois, j'ai vu l’accouple- ment du Phasia crassipennis, © , avec le Phasia analis, ©. II ne saurait donc plus y avoir de doute à ce sujet. La femelle emporte son mâle, plus petit, entre ses pattes, et vole avec lui; elle introduit son organe copulateur dans ce- lui du mâle. Cette opération du coït s’exécuta sous mes yeux sur un chardon. La femelle fait tous les frais de mouvements ; le mâle n’a l’air que d’un patient. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 275 CLASSES SOS TELE S SES ARR AR LR ER LR LE LE LR LR RR ERREUR LOTS VAE LE LEUR VERSER RS LEE LALELLERRRR LL ESS DETTE) DESCRIPTION D'UN NOUVEAU GENRE DE L'ORDRE DES HÉMIPTÈRES. Par M. CARRENO. (Séance du 4 août 1841.) Genre : ODONTOPTERA (6dous, Odovroc, dent, trépo, aile.) Section : Homoptera, Lar. Famille : FULGORELLES, LaAT. Char. Gen. Dif. Caput productum, pyramidale, latum, breve ; genis facie laterale pyramidis cephalicæ lined transversà haud distinctis. Elytra heterogenea: partis anticæ dimidiæ opacæ cellulis magnis, inæqualibus ; venis totis longitudi- nalibus ; partis dimidiæ posticæ translucidæ venis trans- versis numerosis, cellulas subquadratas; minores, subæqua- les, includentibus. (PI. v, N°11.) Description. Tête large à la base, égalant à peu près la largeur du prothorax, avec le vertex prolongé en un cône gros, non renflé, court, diminuant graduellement de gros- seur de la base au sommet, peu courbé : face frontale du cône divisée en trois facettes, l'intermédiaire étroite, attei- gnant le sommet; les latérales triangulaires, larges, n’allant 276 ANNALES pas jusqu'à l'extrémité; faces latérales, non séparées des joues par une ligne transverse, se continuant avec elles, divisées en deux facettes par une ligne longitudinale sail- lante, qui offre près des yeux une petite éminence pointue. Yeux arrondis, non pédonculés. Deux ocelles très distincts placés au bas et un peu en avant des yeux. Antennes situées au-dessous des yeux ét des ocelles, leur premier article cylin- drique, lisse; le second un peu renflé, pyriforme, couvert de petites papilles, portant à son extrémité une soie articulée très fine. Chaperon petit. Gaîne du suçoir tri-articulée. Prothorax aussi large que le mésothorax, beaucoup moins long, peu échancré antérieurement pour recevoir les yeux : mésothorax triangulaire, lisse, finissant en pointe aiguë à l'extrémité, sillonné fortement sur les côtés pour recevoir les élytres au repos. Abdomen court. Ailes supérieures prolongées à leur angle interne; moitié coriacées et moitié membraneuses; là moitié antérieure coriacée, opaque, à nervures saillantes, toutes longitudinales, bifurquées, renfermant des cellules grandes , inégales, plus ou moins triangulaires ; la postérieure membraneuse, transparente, à nervures fines, dont les lon- gitudinales coupées à angle droit par d’autres transversales donnant lieu à des cellules petites, toutes égales et en carré long. Ailes inférieures avec la moitié antérieure à grandes cellules, sans nervures transversales ; la postérieure à cellules très petites, formées par de nombreuses nervures transversa- les coupant perpendiculairement les longitudinales. Pattes pos- térieures, avec les tibias plus longs que ceux des autres pattes , plus forts, avec l’arête externe épineuse dans toute sa lon- gueur, et l’extrémité, ainsi que celle des deux premiers arti- cles du tarse correspondant, avec une couronne de peutes Cpines. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 277 ODONTOPTERA SPECTABILIS, Mihi. O. Elytris angulo interno in appendicem dentiformem produc- to; discoloribus ; parte dimidià anticà viridi, posticà fuscd, medio lineâ transversä albà, punctoque centrale nigro : alis antice cyaneis, postice fusco-nigris, margine postico dimidio interno albicante. & (PI. v, N° IL.) Long. du corps, 10 lig.; larg., 3 1/2 : avec les ailes, long. totale, 45 lig. Patria ignota : America ? J'ai acheté cet insecte remarquable à la vente du cabinet de feu M. Hauvillé, du Hâvre, et dans cette collection il se trouvait sans indication de localité. D’après sa forme et ses affinités naturelles, on serait disposé à croire qu’il habite les Indes Orientales, car il se rapproche évidemment du genre Pyrops, dont les espèces connues jusqu’à présent appartien- nent toutes à l’ancien continent, et sont pour la plupart indiennes. Cependant M. Hope nous à dit qu'il existait à Londres une espèce voisine de la nôtre, qui venait de l'Amérique; et si ce fait est exact, l’analogie nous porte à croire que notre insecte doit habiter les mêmes contrées. Dans ce cas, il faudra le regarder comme le remplaçant du - genre Pyrops dans le Nouveau-Monde; et quant à sa place dans la classification, on devra le mettre entre le genre Fulgora proprement dit et celui des Pyrops. M Dies 4 2 LC tes qe rate Ps tn à CHR pet eo Ci pr ë, 2 DUT ONCE Sr AMOR aire es ahuitré ATEN A à LS pote verre 'odosidageh mur chi eldccpariqn sors oc mtraré sais quiton-aue na, ao Hrustl Mous +4. eme Et ra à 208 side l'en aniont à Agsqeileithesheés to à epn one. diront efpotqine-0e Hana enfeutétt etre ne um hr: ji tete, Ma l'erdte cxtine « shbr A DER seal RATE ML EC SUN RD: HA à *- FvA RM ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 9279 to S }s 27a- MÉMOIRE POUR SERVIR À L'HISTOIRE DES HÉMIPTÉRES HETEROPTERES DES DEUX-SICILES. Par M. ACHILLE Cosra. (Séance du 4er septembre 1841.) Il n’y a pas le moindre doute que, parmi les insectes, les Hémiptères ont été très longtemps les plus négligés, et que les espèces étrangères ont été mieux étudiées et décrites que les espèces européennes. Quoique, récemment, beaucoup d'En- tomologistes se soient occupés de la classification et de la des- cription des Hémiptères, tous ces travaux ne sont cependant pas suffisants pour élevercet ordre d'insectes à la perfection que la science exige aujourd’hui, tant pour la connaissance des es- pèces que pour une bonne classification systématique qui en devrait résulter : car jusqu'ici chaque auteur ayant adopté des principes différents pour sa méthode, chaque genre est différemment caractérisé, et renferme des espèces distinctes selon les divers auteurs; ce qui, à la vérité, est bien embar- rassant (A); par ces motifs, nous nous sommes occupé, de (4) Nous suivrons dans notre travail la méthode de M. BURMEISTER, parce qu’il a embrassé l’étude des Hémiptères en général. 280 ANNALES préférence, des Hémiptères dans nos recherches sur l’Entomo- logie des Deux-Siciles, où nous avons eu occasion de trouver non-seulement des espèces rares, mais aussi des espèces qui n’ont pas encore été décrites par les auteurs. En janvier 1838, nous avons présenté à l’Institut royal d’Encouragement de Naples, un premier mémoire contenant la description de cent espèces d’Hémiptères Hétéropières propres au royaume de Na- ples (4); etplustard, en adressant une lettreimprimée à M. Spi- nola (2), nous avons fait aussi brièvement mention d’autres espèces que nous avions eu occasion de trouver également. Toutefois, en ce qui regarde certaines espèces, nous sommes restés dans le doute jusqu’à ce moment-ci, ne pouvant pas consulter dans la ville que nous habitons tous les ouvrages qui auraient pu nous éclairer et aider notre jugement. Mais ayant été assez heureux à Paris pour consulter ces ouvrages, en même temps que les collections les plus riches (3), nous croyons pouvoir être sûrs que les espèces d’'Hémiptères dont nous allons donner la description sont réellement nouvelles. Nous avons l’honneur de soumettre ce travail à la Société En- tomologique en y joignant quelques observations sur des es- pèces connues ; nous espérons que la Société voudra bien venir en aide à notre jugement, et voir si en effet nous ne nous sommes pas {rompés. (4) Cimicum regni neapolitani, centuria prima. (2) Di una novella specie d’lenestaris, lettera al Sig. Maximi- liana Spinola, msérée dans la Correspondenza z0ologicadiO.G, Cosra. Settembre 1859. (3) Ce sont les collections de MM. AubiNET-SERVILLE et CARRENO en particulier que nous avons consulté; nous saisissons avec em- pressement cette occasion pour leur en témoigher toute notre recon- naissance. DE LA SOCIÉTÉ ENYOMOLOGIQUE. 281 $ I‘. Description des espèces nouvelles. 1. Horricaus? pENupATuS, Ach. Costa., Pl. vi, Fig. 1, a A. H. niger, capite pronoto elytrisque fusco-ferrugineis ; lèneis z - . ? duabus transversalibus impressis ; elytris brevissimis co- riaceis abdominis marginem anticum longitudine haud su- perantibus, membrana carentibus ; alis nullis ; abdomine lato cordiformi complanato, marginibus parum elevatis. Long. , 8lig. Maximum de largeur de l'abdomen, 4 lig.; du prothorax, 4 3/4 lig. Tête ovale-allongée , avec un sillon transversal derrière les yeux, offrant, en avant des yeux et un peu en dedans, deux petites proéminences, au milieu desquelles on remarque un sillon qui se prolonge jusqu’à l'extrémité antérieure de la tête, dont la surface est rude et pourvue de poils courts et grisâtres. Point d’ocelles. Bec libre, un peu arqué, fort, et atteignant le bord anté- rieur du prosternum, avec sa pointe aiguë. Antennes velues, composées de quatre articles dont le pre- mier, le plus épais, n’est pas plus long que la tête, le deuxième, le plus long de tous, est grêle; les deux derniers sont sétacés. Prothorax avec deux impressions transversales, une tout près du bord antérieur, l’autre près du bord postérieur, de sorte qu’il est comme partagé en trois portions. L’antérieure très courte et en croissant avec ses angles aigus, dirigés en avant et un peu en haut : la portion moyenne, qui constitue la plus grande partie du prothorax, hexagone, plus large et plus élevée dans son milieu transversal , avec des sillons obli- ques convergents en arrière et un peu en arc, et des lignes élevées : la portion postérieure plus courte que la moyenne, 282 ANNALES est plus large postérieurement, elle présente vers le milieu deux élévations qui continuent celles de la portion précédente. Les bords latéraux du prothorax présentent trois pointes, dont la moyenne est la plus obtuse. Écusson très petit, relativement à la grandeur de l’insecte, presque en forme de cœur, avec un léger enfoncement dans le milieu, et son extrémité ne surpassant pas le bord antérieur de l'abdomen. Élytres très petites, rudimentaires, coriacées, plus étroites postérieurement, n'ayant aucune trace de partie membra- neuse, et avec une nervure longitudinale. Elles ne surpassent pas le bord antérieur de l’abdomen. Point d'ailes. Abdomen cordiforme, prolongé en pointe obtuse en ar- rière, aplati en dessus; avec les bords latéraux élevés, et une carène longitudinale moyenne peu saillante. La surface supé- rieure, vue à la loupe, ridée, et les bords postérieurs de chaque anneau terminés par un rebord très fin. Partie infé- rieure de labdomen très bombée, unie dans son milieu, et ridée sur les côtés comme la surface supérieure. Pattes de grandeur moyenne, toutes semblables entre elles, sans ventouses tibiales. Les antérieures et les intermédiaires plus rapprochées entre elles à leur origine que les posté- rieures. Couleur générale du corps d’un brun noirâtre; tête, pro- thorax et élytres, bruns ferrugineux ; angles postérieurs de chaque anneau de l'abdomen rougeûtres. Patrie. Nous possédons quatre individus de cette espèce, tous identiques entre eux et appartenant au royaume de Na- ples. Chacun cependant a été trouvé dans une localité différente el en diverses saisons. Ainsi, j'en ai trouvé un dans les Abruzzi (partie septentrionale); un autre a été trouvé par mon père dans les montagnes de la Calabre (partie méridionale); un iroisième a été recueilli dans les environs de Lecce (partie mé- DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 283 ridionale), par mon frère Joseph, pour le quatrième, enfin, je l’ai trouvé sous les pierres, au bord du lac de Patria, près de Naples. Observations. Nous sommes presque sûrs que l’insecte que nous venons de décrire n’est pas arrivé à son état parfait; car, outre le défaut d’ailes et l’état rudimentaire des élytres (ce qui né serait pas extraordinaire) , le manque absolu d’ocelles nous empêche de le considérer comme complet. Cependant, attendu la constance de ses caractères dans différents climats, nous sommes portés à croire qu’il reste presque toujours dans cet état incomplet, qu’il est à même de se reproduire, et qu'il n'arrive qu'accidentellement à son parfait développe- ment, comme cela a lieu dans plusieurs espèces de cet ordre; en considérant d’ailleurs les parties du corps qui ne changeraient pas après un ultérieur développement, tel que le corselet, par exemple, nous n’y voyons pas de caractères qui puissent le faire rapporter à d’autres espèces connues. Quant à sa place dans la classification, nous n'avons pas trouvé dans celle de M. Burmeister, que nous avons suivi, un autre genre auquel le rapporter. 2. Hororricaus CyriLi, Ach. Costa. PI. vi, fig. 2, a. H. niger, capite pronoto, scutello elytrisque cynnamomeis abdominis lateribus flavis, maculis quinque utrinque qua- dratis marginalibus nigris : pronoto ad tertium anticum transverse impressa ; scutello in spinam brevem auctam vix evectam postice producto ; elytrorum membrana magna, posterius abdominem longitudine paulo superante. Long., 7 lig. 4,2 Largeur de l’abdomen, 2 lig. 3/4. Téte petite, ovale, inégale, avec un sillon longitudinal qui naît entre les yeux et se prolonge jusqu’à la naissance des an- x. 20 284 ANNALES tennes, et un autre sillon transversal qui joint les bords pos- térieurs des mêmes yeux; derrière ce sillon on voit deux pe- tites proéminences rapprochées l’une de l’autre, sur lesquelles sont placés les ocelles. Yeux un peu saillants. Bec grèle, atteignant les hanches des pattes antérieures. Antennes insérées au devant des yeux, velues: premier arti- cle presque aussi long que la tête et plus épais que les autres : le second est le plus long de tous, les deux derniers sont sétacés el un peu courbés. Prothorax aplati, presque triangulaire, avec une impression transversale tout près du bord antérieur, et les angles anté- rieurs prolongés de chaque côté en une pointe aiguë dirigée en avant. Vers le tiers antérieur, le prothorax subit un étrangle- ment produit par une impression transversale qui le partage presque en deux parties, dont l’antérieure à un sillon longitu- dinal moyen, profond, qui le fait paraître biobé, et chaque lobe offre deux petits sillons obliques peu profonds : la partie postérieure a les angles latéraux obtus. Écusson triangulaire avec deux lignes un peu élevées paral- lèles aux bords latéraux, se réunissant en arrière et se prolon- geant en une épine courte, aiguë et courbée en haut. Élytres à partie coriacée étroite, avec trois nervures lon- gitudinales ; à partie membraneuse grande, surpassant un peu en longueur l'extrémité de l'abdomen, et ayant trois ner- vures dont les deux intérieures se réunissent en une, qui va rencontrer l’extérieure, qui est la seule rejoignant le bord de la membrane. | Abdomen à côtes élevées, débordant les élytres. Pattes grêles, velues : les postérieures allongées. Point de ventouses tibiales aux quatre jambes antérieures. Tarses avec les deux premiers articles simples, dépourvus de dent ou mem- brane à la base. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 285 Couleurs. Tête, prothorax, écusson êt élytres bruns : bords latéraux de l’abdomen jaunes, avec une tache noire carrée à côté des anneaux : le reste du corps , les antennes, les pattes, les yeux et les ocelles noirs : la membrane des élytres et les ailes fuligineuses. Patrie. Nous avons trouvé cette espèce dans différents en- droits du royaume de Naples. Mon frère me l’a envoyé des environs de Lecce, et mon collègue, M. Amary, l’a re- cueilli aux environs de Naples. Observations. Cet insecte paraît avoir beaucoup de rapport avec le Reduvius albo-fasciatus de Cirizco (4); mais ne pou- vant pas en décider par la mauvaise figure et la description abrégée qu'il en a données, et l’épithète albo-fasciatus ne con- venant pasà notreespèce, nousavons cru bien faire en donnant la description et la figure, et en dédiant cet insecte à cet En- tomologiste distingué, notre compatriote. 3. CAPSUS AETNEUS, Ach. Costa. C. pallide-rufescens, elytrorum partis coriaceæ apice abdo mineque obseurioribus: annulo ad femorum apicem scutel- lique extremitate pallidis : antennarum articulis 1, 3 et 4 brevissimis, 2 tribus ais simul sumptis paulo longiore. g; 9. Long. du corps, 2 lign. 4/2 Larg., 1 lign. 4/6. Antennes insérées immédiatement au devant des yeux, les premier, troisième et quatrième articles très courts et presque égaux entre eux en longueur : le deuxième un peu plus long que les trois autres pris ensemble, et allant en orossissant in- sensiblement vers l'extrémité. Yeux saillants, mats, à réseau bien marqué. (4) Voyez CiRizLo , Sperimen Eniomologiæ Neapolitane. 286 ANNALES Prothorax, écusson et élytres ponctués : le premier ayant deux petites élévations transversales vers le bord antérieur. Membrane des élytres surpassant en longueur l’extrémité de l'abdomen, et ayant une nervure bien marquée, presque angu- laire, avec l’angle dirigé en arrière, et les deux autres se ter- minant sur le bord postérieur de la partie coriacée des élytres. Pattes médiocres. Premier article des tarses aussi long que les deux autres pris ensemble. Couleurs. Couleur générale rougeâtre-pâle. Abdomen et ex- trémité de la partie coriacée des élytres plus foncés : un an. neau vers l’extrémité de chaque fémur, bout de l’écusson et un bord très fin à la partie postérieure du prothorax, pâles : dernier article des antennes jaunâtre; yeux noirs; membrane des élytres et ailes blanches, transparentes. Patrie. Nous avons recueilli cette espèce dans les forêts de Sapins de la partie orientale de l’Efna, en Sicile : elle se trouve au mois de juillet et ne semble pas rare. A. PHYTOCORIS FLAVOMARGINATUS, Ach. Costa. PI. vi, fig. 3, a. P. elongato-angustatus, capite magno transverso pronoto lar- giore : antennis parum pulosis, tibusque spinulosis : niger elytrorum margine externo late, tibiis, capitis marginibus oculis contiguis , flavis. &, @. Long. , 4 lig. 4/3 Larg., 1 lig. 4/2. Largeur presque la même dans toute la longueur. Yeux saillants; ce qui rend le bord postérieur de la tête plus large que le bord antérieur du prothorax. Téte subtriangulaire, obtuse en avant, à sommet obtus, pourvue, aussi bien que le dessus du corps, de poils courts et rares. DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. 287 Bec épais, aigu au bout et atteignant l’origine des pattes pos- térieures. Antennes pourvues de poils courts et rares, presque aussi longues que la moitié de la longueur totale de l’insecte. Pre- mier article épais, presque en forme de cône renversé, court ; le deuxième, le plus long, allant en grossissant graduelle- ment vers l’extrémité: les deux derniers articles minces: le quatrième plus long que le troisième. Prothorax transversal, un peu plus étroit en avant, pré- sentant vers le bord antérieur deux petites élévations trans- versales qu’on aperçoit facilement à la loupe. Écusson petit, triangulaire. Elytres étroites, à bord externe presque droit, ce qui fait que les deux bords latéraux externes des élytres sont presque parallèles entre eux. La partie membraneuse surpassant en longueur l'extrémité de l’abdomen , et ayantune nervure pres- que semblable à celle que nous venons de décrire dans le C. aetneus. Abdomen terminé en arrière, dans les mâles, par deux pe- tits appendices courbés en haut. Pattes médiocres, les postérieures un peu plus longues que les autres. Jambes pourvues d’épines très grêles et rares. Couleurs : Corps, antennes, fémurs et tarses noirs : élytres jaunes avec le bord sutural brun-noirâtre : membrane des ély- tres fuligineuses : jambes, extrémité des fémurs, et bords de la tête qui environnent les yeux, jaunes. Patrie. On trouve cette espèce au sommet des montagnes de la Majella, dans les Abruzzi. Elle se tient sous les pierres, parmi les très petites herbes dont les sommets de ces monta- gnes sont recouverts. Elle n’est pas très rare. Observations. Cette espèce présente bien des caractères qui pourraient servir à former un autre genre. La forme de la tête 238 ANNALES et du prothorax, l'épaisseur du bec, etc. , l’éloignent des au- tres Phytocoris. 5. Payrocoris PASssERINt, Ach. Costa. P. elongato-angustatus ; niger unicolor ; capite magno trans- verso pronoto latiore : antennis parum pilosis, tibüs spinu- losis. æ. Q@ Long. , 1 1/2 lig. Largeur, 1/2 lig. Pour ce qui regarde la forme et la structure, cette espèce est presque tout à fait semblable à la précédente, et les mâles présentent aussi les mêmes appendices abdominaux. Elle en diffère cependant, outre les couleurs, par le deuxième article des antennes, qui, dans celle-ci , est un peu plus long et moins épais. Couleurs. Corps, antennes et pattes, noirs; élytres brunes- noirâtres ; ailes d’un blanc sale. Patrie. On la trouve dans les mêmes localités que l'espèce précédente. Genre PACHYTOMA, Ach. Costa. (Famille des Capsoines.) L'insecte qui forme le type de ce genre établit le passage des Capsus aux Halticus. En eflet, il se rapporte au pre- mier de ces genres par la structure des antennes, et au second par la structure générale du corps et le défaut de partie membraneuse aux élytres. Il peut être caractérisé ainsi : Deuxième article des antennes plus épais à l'extrémité, troi- sième et quatrième fins : élytres sans membrane, En un mot, le genre Halticus , tel qu'il a été caractérisé par M. Burmeister, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 289 doit être partagé en deux genres, d’après la structure des an- tennes, de la manière suivante : Antennes à deuxième article plus épais qne les autres, sur- tout vers l'extrémité; 3e et 4e Élytres sans membrane. ; très minces. . . . . .. . .... Pachytoma. | Antennes à articles filiformes, | tous semblables entre eux. .. . Halticus. N.B.LeCapsus saltator figuré par de Haan, et que nous avons observé dans la collection de M. Carreño, doit rentrer, d’a- près ces caractères, dans le genre Pachytoma. G. PAcayroma minor, Ach. Costa. PI. vi, fig. 4, a. P. niger, unicolor : capite magno transverso pronoto latiore ; elytris abdomine brevioribus , postice transversim trunca- tis : pedibus longioribus, tibus omnibus spinulosis à, &. Long. , 1 lig. 1/6 Maximum de larg., 3/4 lig. Tête, vue en dessus, tout-à-fait transversale et très courte, descendant vers le bas, presque triangulaire et obtuse à l’ex- uémité ; son bord postérieur pluslarge que le bord antérieur du prothorax , à cause des yeux, qui sont saillants. Bec épais, atteignant la naissance des pattes postérieures. Antennes presque aussi longues que les deux tiers du corps. Le premier article épais, plus mince à sa base et le plus court ; le second, le plus long, mais pas plus long que les deux der- niers pris ensemble, et grossissant insensiblement vers l’extré- mité : les deux derniers plus minces et filiformes. Les antennes offrent des poils petits et très fins. Prothoraæ transversal presque aussi large en avant qu'en ar- rière, avec une impression transversale près du bord anté- rieur. Le bord postérieur arqué. Écusson triangulaire, assez grand, plus large que long. 290 ANNALES Élytres presque de la mêmeflargeur dans toute leur lon- gueur, avec les bords externes se repliant en dessous et débordant l'abdomen : les bords postérieurs coupés transver- salement en ligne peu arquée, avec la convexité en arrière, laissant à découvert les trois derniers anneaux de l’abdomen. Abdomen aussi large que le prothorax à sa base, s’élargis- sant jusqu’au cinquième anneau, arrondi et terminé brus- quement en arrière. Pattes. Les quatre pattes antérieures médiocres, les deux postérieures plus longues et propres à sauter (cependant nous n'avons pas remarqué cette particularité). Les jambes pour- vues de très petites épines. Couleurs. Tout noir sans taches, avec un duvet fauve sur tout le corps, et surtout sur la tête. Patrie. On le trouve dans les environs de Naples," au prin- temps; 1l se rencontre sur les plantes : il n’est pas très rare. 7. PACHYMERUS PARALLELUS, Ach. Costa. PI. vi, fig. 5, a-d. P. corpore elongato, lateribus suparallelis : niger pronoti margine postico elytrisque pallide testaceis, elytrorum nervis obscurioribus ; membrana lactea macula media fusca ; pedibus flavo-rufescentibus ; femoribus medio nigris ; femoribus anticis paulo crassioribus inermibus. Long., 2lig.; larg., 1/2 lig. ; long. des anten., 4/5 lig. Forme genérale du corps allongée et étroite, avec les bords latéraux presque parallèles entre eux, ce qui m'a donné le nom spécifique, quoique ce caractère ne lui soit pas exclusif. Téte pointue en avant, retenue derrière les yeux, à surface légèrement rude. Laséparation des lobes commence à s’aperce- voirun peu enarrière d'uneligne idéale qui passerait par la base DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 291 des antennes, et le lobe intermédiaire un peu plus long et plus élevé que les latéraux. Antennes naissant sur un tubercule antennaire très petit, placé immédiatement en avant des yeux. Premier article très court, épais, ovoide, et surpassant peu l’extrémité du lobe intermédiaire de la tête : deuxième et troisième subcylindri- ques, grossissant à peine vers le bout; le troisième un peu plus court que le deuxième; le quatrième plus épais que les deux précédents, ovale-allongé, un peu plus long que le second. Après la mort de l’insecte, les antennes restent presque toujours dirigées en avant, el à peu près parallèles entre elles. Bec mince, atteignant la naissance des pattes intermédiaires. Prothorax un peu plus large que long à sa base : antérieu- rement un peu plus étroit, et avec les angles arrondis : dans le milieu un peu déprimé transversalement; sa surface très finement granulée. Écusson petit, triangulaire, finement granulé comme le prothorax. Élytres étroites, pas plus longues que l’abdomen. La partie coriacée moins grande que la partie membraneuse, avec deux nervures longitudinales bien marquées. La partie membra- neuse avec cinq nervures longitudinales, dont les deux ex- ternes plus courtes. Abdomen étroit, obtus en arrière, et ne débordant pas les élytres. Pattes assez courtes; les fémurs antérieurs un peu plus gros, sans aucune dent. Le deuxième article des tarses très petit; le troisième presque aussi long que le premier, et pourvu en dessous, de chaque crochet, d’une pelotte angu- leuse, présentant deux protubérances semblables à deux dents, et atiachées par un pédoncule, comme on le voit dans la PL. vi, fig. 5, d. Les deux pattes postérieures plus rap- prochées entre elles que les autres à leur naissance. 292 ANNALES Couleurs. Corps, antennes, et un large anneau à chaque fémur noirs; le reste des pattes jaune-rougeâtre; les élytres testacées pâles, avec les nervures et le bord postérieur plus foncés ; la partie membraneuse de celles-ci blanchâtre, avec les cinq nervures et une ou deux taches plus ou moins gran- des, foncées; le bord postérieur du prothorax et l’extrémité des trois derniers articles du bec jaunûtres. Patrie. On le trouve dans les lieux humides, autour des lacs, au bord des fleuves, et le plus souvent sur lArundo phragmitis. Nous l’avons recueilli la première fois, en avril 4838, autour du lac d’Astroni, près de Naples, et la seconde fois, en septembre 1839, dans les environs de Palerme. Il ne semble pas rare. 8. PACHYMERUS suBERYIAROPUS, Ach. Costa (4). P. corpore elongato subovato, postice latiore obtuso : niger nitidus , rostro antennarum articulis primo quarto et se- cundi basi, pedibusque pallide rufis : femoribus anticis evasioribus subtus longitudinaliter parum excavatis, den- teque pone apicem minuto armatis : tibiis anticis vix armaltis, apice parum dilatatis. Long., 3 lig. ; larg., 5/6 lig. Forme générale, ovale très allongée, ayant le maximum de largeur derrière le milieu de l’abdomen. Tête triangulaire, arrondie sur les côtés, pointue en avant. Séparation des lobes commençant un peu en arrière d’une ligne idéale qui passerait par la base des antennes : le lobe intermédiaire plus long que les latéraux et plus élevé. (1) La figure de cette espèce, de même que celle du Capsus ætneus, seront publiées dans la Fauna Siciliana, publiée par O. G. Cosra. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 293 Yeux petits : ocelles presque invisibles. Bec mince, atteignant seulement l’origine des pattes anté- rieures. Antennes presque aussi longues que la moitié du corps. Le premier article le plus court de tous; les deux suivants pres- que égaux entre eux en longueur, et subconiques; le qua- trième presque aussi long que le troisième, ct filiforme. Prothorax beaucoup plus long que large, convexe et uni en avant, aplati et ponctué vers le bord postérieur, arrondi sur les côtés ; le bord antérieur plus étroit que le postérieur. Écusson plus long que large; ponctué. Élytres n’atteignant pas l'extrémité de l’abdomen (au moins dans les individus observés jusqu'ici, car il ne serait pas diffi- cile de trouver plus tard des individus dans lesquels la partie membraneuse soit plus développée) : partie antérieuredela por- tion coriacée avec plusieurs lignes fines et légèrement élevées, parallèles au bord interne, dont les intervalles sont ponctués; partie membraneuse moins grande que la partie coriacée. Abdomen aplati supérieurement, à bords un peu élevés seu- lement dans la moitié postérieure. Inférieurement convexe. Pattes médiocres. Fémurs antérieurs renflés, avec une fente longitudinale peu profonde en dessous, recevant le bord in- terne de la jambe: le bord interne de cette fente très finement . dentelé, présentant une dent plus grande vers la partie anté- rieure. Jambes des pattes antérieures arquées avec lextré- mité un peu élargie en dedans. Le dernier article des tarses des quatre pattes antérieures presque aussi long que les deux précédents pris ensemble, et plus long dans les deux pattes pos- térieures ; le second article toujours très petit. Couleurs. Corps et élytres, noirs-luisants ; troisième article des antennes et partie supérieure du second article brunâtres ; pattes, bec et antennes rouges-pâles. 294 ANNALES Patrie. On le trouve en Sicile, et particulièrement dans les environs de Palerme, où nous l’avons recueilli dans le mois de septembre. Il ne semble pas très rare. Genre APHANOSOMA, Acu. Costa. ( Famille des Lyacires. } Les caractères d’après lesquels nous allons établir ce genre sont les suivants : Point d’ocelles : division des lobes de la tête commençant en avant d’une ligne idéale qui passerait par la base des antennes (1). Premier article presque aussi long que la tête. Bec atteignant l’origine des pattes postérieures; point de canal rostral ni au sternum, ni à la surface infé- rieure de la tête; élytres sans membrane. Organes sexuels mâles très développés; fente abdominale de la femelle attei- gnant le troisième anneau de l’abdomen; pattes de chaque paire également rapprochées entre elles à leur origine : corps allongé, presque cylindrique. L'ensemble de ces caractères distingue très bien ce genre de tous les autres. Malheureusement les individus dont nous nous sommes servis pour la description n’ont pas les trois derniers articles des antennes, ni les pattes ; c’est pourquoi nous n'avons pu rien dire sur ces parties. Nous avons choisi le nom d’Aphanosoma pour ce genre, parce qu’il a quelque ressemblance par son faciès avec les Pachymerus (Aphanus sp.), et avec ceux voisins de lAp. sta- phylinoïdes. (4) M. SriNoLA, dans sa classification, a attaché beaucoup d’impor- tance à la division des lobes de la tête; c’est pour cela que nous l’avons. rangé parmi les caractères génériques. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 205 9. APHANOSOMA ITALICUM, Ach. Costa. A. corpore elongato subcylindraceo; elytris postice oblique truncatis apice subrotundatis abdomine plus minusve bre- vioribus : nigropiseus antennarum articulo primo flavo, reliquis.…....…. pronoti margine postico tenuissime flavo ; elytris © bruneis basi apiceque flavis, © flavis postice margine interno bruneo ; pedibus...…......... Long., 3, 3 lig. 1/2; larg., 3/4 de lig. Tête triangulaire, plus longue que large, arrondie sur les côtés : lobe intermédiaire plus long et plus élevé que les latéraux, arrondi en dessus. Yeux ovales, placés obliquement dans les angles posté- rieurs de la tête, «et saillant au dehors -du bord antérieur du prothorax. Bec mince atteignant la naissance des pattes postérieures. Antennes insérées au devant des yeux sur les bords latéraux de la tête. Premier article plus court que la tête, subfiliforme, grossissant un peu vers l'extrémité : les autres... Prothoräx cylindrique plus long que large : bord antérieur droit, le postérieur largement échancré dans le mâle, presque droit dans la femelle : sa surface, vue à la loupe, un peu ri- dée en travers et avec un sillon transversal très léger près du bord antérieur. Écusson triangulaire plus long que large. Élytres à partie membraneuse avortée, plus courte que l’ab- domen , coupées obliquement en arrière et arrondies au bout. Abdomen aplati en dessus, très bombé en dessous, plus large vers le tiers postérieur. Paites... ss... OR 296 ANNALES Couleurs. Corps brun : premier article des antennes et bord postérieur du prothorax jaunes; yeux fauves ; élytres brunes avec la base et le bord postérieur jaunes, à ; jaunes, avec le bord interne de la moitié postérieure brune, Q. Patrie. Nous avons trouvé trois individus de cette espèce sous une pierre, dans les Abruzzi, mais malheureusement tous les trois morts et mutilés, comme nous venons de le dire; et quoique nous ayons fait de nombreuses recherches dans la même localité, il nous a été impossible d’en trouver quelque autre individu vivant ou au moins entier. Genre TRITOMACERA, Ach. Costa. (Famille des LyGacrTes.) Le principal caractère qui nous porte à établir ce nouveau genre dans les Lygacites, et dont nous allons donner la des- cription, repose sur les antennes. Elles n’ont que trois arti- cles, dont les deux premiers presque en forme de cône ren- versé, le premier plus épais et beaucoup plus court, et le troisième aussi long que le second, ovale allongé, aplati et creusé dans sa longueur en forme de cuillère. Après les an- tennes, 11 y à encore un autre caractère dans les pattes. Les cuisses des pattes intermédiaires sont très comprimées, el celles des pattes postérieures sont un peu arquées. Enfin, la membrane des élytres présente trois nervures longitudinales dont l'extrême bifurquée. Pour les autres caractères, 1l ne s'éloigne pas beaucoup des Pachymerus. Observations. Nous croyons qu’on peut penser, au pre- mier abord, que le quatrième article, des antennes se soit détaché; mais nous ferons remarquer que si le quatrième article était tombé, on devrait apercevoir à l'extrémité du troisième une marque quelconque indiquant le point d’at- tache; or, en examinant cette extrèmité à la loupe on n’y voit aucune trace d'insertion, mais, au contraire, son ex- DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 297 trémité est très unie et arrondie; et d’ailleurs, il est bien difficile de se persuader que l’insecte (que nous avons recueilli vivant) ait perdu en même temps le dernier ar- ticle aux deux antennes. C’est par ces motifs que nous croyons celte particularité de n'avoir que trois articles aux antennes, tient à son organisation et n’est pas une chose accidentelle. Outre cela, 11 faut remarquer aussi que la forme du troisième article est encore particulière et distincte de celle du même article des autres Lygacites. Quant à ses affinités, 1l n’a pas le moindre rapport avec les autres genres de Lygacites, pour ce qui regarde le nombre des ‘ articles des antennes et la forme du troisième article, tandis que, comme nous l'avons remarqué, ilen a beaucoup avec les Pachymerus, par la plupart des autres caractères. 11 pour- rail donc être placé ou à la tête ou à Ja queue de la famille , en faisant une première division, d’après le nombre des arti- cles des antennes, de la manière suivante : Antennes de trois articles. . . . Tritomacera. { Tous les autres genres connus. LYGAGITES. Antennes de quatre articles. . . 10. TriToMAGERA APHANOIDES, Ach. Costa. PI. vi, fig. 6,4, b. T'.oblongum castaneum , antennarum articulo primo et se- cundo basi, rostro pedibusque pallide flavis ; pronoti parte postica elytrisque albo-glaucescentibus ; elytrorum mem- brana alisque pellucidis; femoribus anticis crassioribus margine interno denticulato serratis, dente medio longiori. Long. , 2 lig. Larg., 2,3 de lig. Tête triangulaire pointue en avant, à lobes latéraux plus courts que Pintermédiaire ; leur division commençant en ar- rière d’une ligne idéale qui passerait par la base des antennes. 298 ANNALES Yeux petits, peu saillants. Ocelles près du bord antérieur du prothorax et près du côté interne des yeux. Bec mince, atteignant l’origine des pattes intermédiaires. Point de canal rostral ni en dessous de la tête, ni au sternum. Antennes prenant origine d’un très petit tubercule anten- naire, placées en avant des yeux, un peu au-dessous du bord latéral de la tête. Pour la forme des articles, voyez ce qui a été dit dans la description du genre. Prothorax un peu moins long que large à sa base : bord antérieur plus étroit que le postérieur : les bords latéraux un peu plus élevés, offrant dans le milieu du disque une impres- sion transversale effacée sur les bords latéraux partageant pres- que le dos du prothorax en deux parties d’égale grandeur. Sa surface finement ponctuée. Écusson petit, triangulaire. Élytres laissant à découvert le bout de l'abdomen. Partie coriacée ayant des stries très fines obliques, un peu élevées et ponctuées, qui s’effacent vers la partie postérieure. Mem- brane ayant trois nervures longitudinales, dont l’externe se partage en deux avant la moitié de sa longueur. Pattes de grandeur moyenne : les postérieures un peu plus longues que les autres. Cuisses des pattes antérieures renflées et dentées au bord interne , avec une dent plus grande vers le milieu : cuisses intermédiaires aplaties et les postérieures un peu arquées. Dernier article des tarses presque aussi long que les deux autres pris ensemble dans les quatre pattes an- térieures, plus long dans les deux postérieures. Couleurs. Tête, moitié antérieure du prothorax, abdomen et partie antérieure du second article des antennes d’un brun marron: le reste des antennes, le bec et les pattes jaunes-pâles : moitié postérieure du prothorax et partie coriacée des élytres d’une légère couleur vert pâle : partie membraneuse des élyires et les ailes diaphanes. DE LÀ SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 299 Patrie. Nous en avons trouvé un seul individu femelle dans les environs de Palerme, pendant le mois de septembre. 44. Asopus Gexer, Ach. Costu. Pi, vi, fig, 7, à. b. A. supra æneus scutelli angulis anticis apiceque albidis : pro- noti marginibus lateralibus flavis : subtus flavus maculis magnis abdominalibus seriatim dispositis nigris : abdo- mine supra nigro-æneo macuiis quinque utrinque margina- - ibus flavis : antennis nigris articuli ultimi basi flava, pe- dibus pallide flavis punctis annulisque isola sientibus : spatio trapezoidali inter pedum quatuor arteriorum ba- sim nigro. Long., 7 lig. Larg., 4 lig. Forme à peu près la même que celle de l’Asopus sangui nipes, Téte aplatie, longue, presque d’égale largeur dans toute sa longueur, Division des lobes commençant au niveau d’une ligne idéale qui passerait le bord antérieur des yeux. Lobe in- termédiaire étroit, plus court que les latéraux , ceux-ci un peu élevés sur les côtés, arrondis en dehors et se prolongeant en dedans sur le lobe intermédiaire sans se joindre entre eux, et lussant, au contraire, une échancrure au milieu. Partie posté- rieure de la tête offrant deux lignes un peu élevées, lisses, et réunies à la base en forme de Iyre. Dessous des bords latéraux de la tête ayant au devant des yeux une petite dent obtuse di - rigée en avant, Bec large, aplati, atteignant la naissance des pattes posté= rieures. Antennes un peu moins longues que la moitié du corps, de quatre articles presque égaux entre eux, filiformes. Prothorax grand , très élevé en arrière. Bord antérieur lar- x. 21 300 ANNALES gement échancré pour recevoir la tête: bords latéraux un peu échancrés dans le milieu et obtusément dentés dans la moi- tié antérieure : bord postérieur droit : bords latéraux pos- térieurs un peu sinueux. Angles latéraux saillants, pas éle- vés, obtus. Partie antérieure du disque avec deux élévations transversales très légères. À Écusson grand , plus lang que la moitié de l’abdomen , ar- rondi au bout, avec les angles antérieurs tronqués. Élytres laissant à découvert, sur les bords, unegrande portion de l'abdomen, et le dépassant en longueur. Membrane avec neuf nervures obliques et parallèles. Surface de la tête, du prothorax, de l’écusson et de la partie coriacée des élytres très finement et irrégulièrement ponctuée. Abdomen aplati en dessus, peu convexe en dessous, étroit à sa base, élargi et arrondi sur les côtés, tronqué postérieure- ment. Le premier anneau présentant en dessous une petite pointe aiguë dirigée en avant. | | Pattes fortes. Jambes antérieures un peu dilatées en de- hors. Premier article des tarses très épais et aussi long que les” deux suivants. Cuisses antérieures avec une petite dent ai- guë au bord interne et vers l'extrémité. Couleurs, en dessus, d’un cuivreux obscur; bords latéraux du prothorax jaunes : angles antérieurs et bout de l’écusson blanchâtres. Antennes noires, avec la base du dernier article jaune. Abdomen d’un noir-bronzé en dessus, avec cinq taches marginales de chaque côté jaunes : jaune en dessous, avec cinq lignes de grandes taches noires. Surface inférieure de la tête , bec et sternum jaunes; avec un espace trapézoidal noir entre la naissance des quatre pattes antérieures. Paites jaunâtres, avec des points et trois anneaux violets. Patrie. Nous en avons trouvé un seul individu à Astroni, près de Naples, sur le Sureau. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 501 42. Popors sicuzus, Ach. Costa. PI. vi o fig. 8. P. bruneo- fuliginosus, impresso punctatus, rostro tarsis punctisque tribus ad scutelli basim pallide flavo ferrugi- neis, capite pronotique parte antico obscurioribus, mar- gine antico medio profunde aura scisso spina porrecta utrinque ante oculos : pronoto medio transversim impresso, angulis anticis in spinam magnam acutam horizontalem productis, marginibus lateralibus anterioribus flexicosis. dente postice terminatis. Long., 3 lig. Larg., 2 lig. Parmi les dix espèces du genre Podops rapportées par Ger- mar (1), trois seulement appartiennent à l’Europe. Le Pod. inunctus, qui est le plus commun; lé P. tangrinus de Panie et Janger, et le P. neglectus (Cinex neglectus, Rossi) d'Italie, qui est encore douteux. L'espèce dont nous allons donner la description est bien distincte de ces trois espèces, et formera la quatrièmeespèce eu- ropéenne. Elle se rapproche, par quelques-uns de ses carac- tères, des espèces de l'Amérique; mais elle s’en éloigne par d’autres, comme on peut s’en apercevoir d’après la descrip- lion suivante. | Tête bombée en dessus, aplatie sur les bords antérieurs. Lobe intermédiaire plus court que les latéraux : ceux-ci ar- rondis en avant, écartés l’un de l’autre au delà du lobe inter- médiaire , en sorte qu'il en résulte une forte échancrure dans le bord antérieur de la tête. Une dent dirigée en avant et en dehors à la base du chaperon des yeux; ceux-ci grands et sail- lants en dehors. (4) Germar, Monographie des Scutellecites , insérée dans le Zeitschrift für die Entomologie, 1. 502 ANNALES Bec atteignant la naissance des pattes intermédiaires. Antennes de cinq articles, dont le premier très court et épais, les trois suivants plus minces; le cinquième, le plus long de tous, est ovalaire. Prothoraæ un peu bombé, avec une impression transver- sale légère dans le milieu, qui le partage en deux parties, l’antérieure très inégale, et la postérieure lisse et ponetuée. Bord antérieur terminé de chaque côté par une épine horizon- tale aiguë. Bords latéraux antérieurs flexueux , terminés pos- térieurement en une espèce de dent. Écusson aussi long que l’abdomen, plus étroit vers son tiers antérieur, et laissant à découvert une grande partie des Épees Abdomen coupé en travers postérieurement. Pattes robustes, Premier article des tarses très épais, le deuxième très petit, le troisième presque aussi long que le premier. | Couleurs. En entier d'une couleur brune fuligineuse, ex- cepté les tarses, le bec, et trois points à la base de ’écusson, qui sont d’un jaune ferrugineux, Patrie. 11 n’est pas très rare dans les environs de Palerme, dans les endroits humides, sous les pierres, $ 11. Observations sur des espèces connues. A. ACANTHOTHORAX SICULUS, Ach. Costa. PI, vi, fig. 9. Dans un mémoire lu à l’Académie des Aspirants Naturalistes de Naples, dans la séance du 17 novembre 4839, contenant la description de quelques espèces nouvelles d'Hémiptères Hé- téroptères trouvées en Sicile (1), nous avons établi, sous le (1) VoyezBagguaglio delle specie pici interessanti di Emitteri Ete: rotteri raccolte in Sicilia, e descrizione di alcune nuove specie dei con- torni di Palermo ; dans les Æsercitazioni Accademiche degli Aspi- ranti Naturalisti, vol. 11°, part. 11°. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 305 nom d’Acanthothorax, un nouveau genre pour une espèce qui par sa forme paraîtrait, au premier abord, devoir être un Ze- lus, mais qui cependant , d’après les caractères donnés au genre Zelus par M, Burmeisier, ne peut pas y rentrer. Ayant déjà exposé dans ce mémoire tous les rapports et les diffé- rences que ce genre a avec les autres voisins, nous n’y revien- drons pas; mais nous avons cru utile seulement d’en donner la figure. 11 est très rare dans les environs de Palerme, et il se trouve sur les Joncées. Nous n’en avons pris qu’un seul indi- vidu; mais M. Ghiliani, qui a visité la Sicile à la même époque que nous, en à trouvé plusieurs individus. 2. Heprus PusiLLUS, Klug. Nous ne ferons des remarques sur celte espèce que relati- vement à ses mœurs. Jusqu'ici, elle à été trouvée en Angle- terre, dans les eaux où végète la Lemna, Sur laquelle elle vit. Or, chez nous, on trouve cette espèce, accompagnée de l’Hyero- Metra stagnorum, dans l’île d’Ischia, dans le lieu dit Riebié, sur la masse gélatineuse formée de cryptogames microsco- piques qui tapissé {ous les rochers de cet endroit, et sur la- quelle coulent les eaux thermo-minérales. 3. SaLpA GRYLLOIDES, Fabr. Nous avons trouvé dans la régionseptentrionaledu royaume de Naples (les Abruzzi) , sur le sommet d’une montagne, près d’Aquila (montagna del Bagno), parmi les petites herbes dont ce sommet est couvert, deux individus de cette espèce, qui paraît très rare, et dont nous n’avons pas vu un seul individu dans toutes les collections les plus riches que nous avons con- sultées. 304 ANNALES A. Genre HENESrTARIS, Spinola. M. Spinola, en 1837, dans son Essai sur les Hémiptères Hétéroptères, a établi le genre Henestaris pour une espèce de Lygacite trouvée pour la première fois en Sardaigne, et qui lui avait été communiquée par M. Gené; plus tard, il reçut le même insecte desenvironsde Marseille. Après avoir donné beau- coup de détails sur les caractères génériques, il décrit l'espèce en la dédiant à celui qui l’avait découverte lé premier (Hen. Genei) : mais, malheureusement, il en a donné une des- cription très succincte. Au printemps de 1838 , nous avons trouvé près de Naples, sur le Promtorio di Miseno, une espèee de ce genre. En la com- _parant avec la description que M. Spinola a donnée deson Hen. Genei, nous y avons remarqué non seulement des différences spécifiques, mais encore quelque différence parmi les carac- tères génériques, telle aue la longueur du rostre, la propor- tion des articles des antennes, la position des ocelles, etc. Alors, nous l’avons décrite dans le mois de septembre de1839, en faisant de cette description l’objet d’une lettre adressée à M. Spinola. Nous avons nommé l'espèce Hen. Spinolæ, en signalant toutes les différences génériques et spécifiques que nous avons trouvées entre les caractères de notre espèce et ceux assignés à PH. Genei. Après avoir envoyé cette lettre à M. Spi- nola, il nous a répandu que les différences que nous avions remarquées étaient justes, mais que cependant il croyait que l'espèce était la même que celle qu’il avait décrite; ces dif- férences ayant pour cause l’inexactitude de la description qu’il en avait donnée, n'ayant observé que des individus mutilés. En passant à Arles dans le mois de juillet dernier, et en vi- sitant le magnifique amphithéâtre qui est aux environs de cette ville, nous avons eu le bonheur de retrouver sur une espèce DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 305 de Plantago, qui végète au-dessus même de l’amphithéâtre, plusieurs individus mâles et femelles d’Henestaris, sembla- bles à celui que M. Spinola avait reçu des environs de Mar- seille, et que nous avons eu l’occasion de voir dans sa collec- tion. Alors, nous les avons comparés avec notre espèce des environs de Naples, et nous avons remarqué les différences suivantes : d’abord, les individus de France sont toujours plus petits, ensuite les couleurs sont plus pâles, et enfin la mem- brane des élytres est moins ponctuée de rougeâtre, et dans quelques-uns même tout à fait blanche. Nous croyons devoir attribuer cette différence à l’influence du climat. Deux années après (1841), M. Rambur, ayant une espèce d’Henestaris trouvée en Espagne, et ne connaissant que la des- cription de l’Henestaris Genei donnée par M. Spinola, l’a dé- crile comme nouvelle, en la nommant Hen. hispana; etil a observé les mêmes différences entre son espèce et la descrip- tion de M. Spinola, que nous avons remarquées déjà. Ce qui prouve encore mieux qu’on ne peut pas reconnaitre, par la description de M. Spinola, l’espèce qu’il a voulu décrire. Ayant eu le bonheur d’observer les individus del’Henestarishispana, de M. Rambur, nous nous sommes convaincus qu'ils sont pär- faitement semblables à ceux que nous avons recueillis à Arles. De tout ce qui précède, on doit conclure : 4° Que l’Henestaris hispana n’est qu’une variété due au climat de l’ Henestaris Spinolæ ; 2° Que l’Henestaris Genei, en tenant compte de la descrip : tion de M. Spinola, reste douteuse ; 3° Enfin, que la synonymie de cette espèce doit être éta- blie de la manière suivante : Henestaris Spinolæ, Ach. Cosra (4). (4) Di una Novella specie d’Henestaris, Lettre insérée dans la Corrispondenza Zoologica, publiée à Naples par O:-G. CosrTA, an r, 1839, p.136, pl. x. 306 ANNALES Hénésturis hispant , RAMBUR (4). An Henestaris Genéi, SPINOLA. 5. PachyCoRIS HiRTA; Ach. Costa. PI. vi, fig. 10. Pallas a décrit sous le nom de Cimea lanatus, dans son Voyage en Russie (2), un Scutellerite très singulier par le long duvet blanc dont tout son corps est couvert. Après lui, Stoll en ayant reçu un individu par Pallas lui-même, en a donné la description et la figure (3). En Sicile, on trouve une espèce très voisine de celle-ci, mais qui cependant en diffère, 4° par la taille, plus grande dans l’espèce sicilienne, et 2o par les antennes éi les tarses, qui sont ferrugineux, tandis que dans la {anata ils sont noirs. M. Germar en avait déjà fait une -espèce sous le nom de Pachycoris maculiventris (4), en prenant pour principal caractère deux taches qui existent au-dessous de l’abdomen (5). Mais nous devons remarquer d’abord que cés taches sont dues à une matière pulvérulente qui y est dépo- sée et qu’on peut enlever; dans lequel cas on voit le fond du ventre d’un noir bronzé, comme tout lé reste. Ensuite, ce caractère n’est pas constant. Dans une cinquantaine d’indivi- dus recueillis dans les environs de Palerme, au mois de sep- tembre de 1839, il y en avait presque un tiers qui n’avaient pas de taches; ce qui nous fait croire que linsecte possède cette matière pendant une certaine époque de l’année, et qu’a- près elle tombe, et cela dans le mâle comme dans la femelle. Par ces motifs, nous avons cru que la dénomination demacu- liventris, ne reposant pas sur un caractère constant, ne peut ) Faune entomologique de l’Andalousie. ) Voyage en différentés provinces de l’empire dé Russie, t. re, p. 459, n. 5. (5) Hist. des Punaises, fig. 62. (4) Faun. Ins. Eur. fase. xx. (5) P. ovatus , niger, griseo-hirtus, ventre maculis duabus albis. 4 DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 507 pas convenir comme nom spécifique pour cette espèce, et dans un mémoire sur les Hémiptères Hétéroptères de la Sicile, nous enavons donné une description complète, sous le nom de Pa- chycoris hirta, avec la phrase latine suivente : P. ovalis &neo-ater longé griseo-hirtus, anñtennis ferrugineis, sœæpe maculis duabus sub ventre albis. 6. CAELOGLOSSA LyNCEA, Ach. Gosta. PI. vi, fig. 11. Cette espèce, qui est décrite par Fabricius sous le nom de Cimex lanatus, comme propre à la Barbarie, sé trouve encore en Sicile. M. Alex. Lefebure l’ayant rencontrée (peut-être le premier) dans cé pays, ne là reconnaissant pas pour l’espèce dé Fabricius, la décrit sous le nom dé Scutellera bilunata (4). Elle se trouve au pied dé l’Etné, êt aussi dans les énvirons de Palerme. | (4) Description de divers insectes inédits recueillis ën Sicile. Mé- moire de la Société Linn, de Paris, vr, 4. 1827. 508 ANNALES Explication des figures de la planche vx. 1. AHolotrichus denudatus, insecte de grandeur naturelle, A une partie du même grossi, aa bb ec le prothorax , ee les élytres, d l’écusson. 2. Holotrichus Cyrilli, insecte de grandeur naturelle ; a une antenne grossie. 3. Phytocoris flavo-marginatus, grossi ; a grandeur natu- relle de l’insecte : 4. Pachytomaminor, grossi ; agrandeur naturelle de l’insecte. 5, Pachymerus parallelus , a grandeur naturelle de lin- secte; b tête grossie ; c dernier article des tarses vu de front ; d patte vue de’profil. 6. Tritomacera aphanoides, a grandeur naturelle de l’in- secte; b la tête grossie. 7. Asopus Genei, a grandeur naturelle de l’insecte; b la tête grossie. Podops siculus, a grandeur naturelle de l’insecte. 9. Acanthothorax siculus, a grandeur naturelle de l’insecte. 10. Pachycoris hirta, a grandeur naturelle de l’insecte. 11. Caeloglossa lyncea, de grandeur naturelle. SE DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 509 ARR RL LR A A A A LR AR LA RARE LA A RARE RUE LA ERREUR AE ER LR EUR AT LAB NOTE SUPPLÉMENTAIRE . AU MEMOIRE DE M. MAXIMILIEN SPINOLA SUR LES HYMÉ- NOPTÈRES DE CAYENNE (2: part.), tom.x, page 85. (Séance du 17 novembre 1841. ) Après l'impression de cette seconde partie de mon mémoire, j'ai reconnu que l’insecte que j'ai décrit et figuré, sous le nom de Philanthus petiolatus , est le Trachypus Gomesii du doc- teur Klug. Ce genre Trachypus a été établi par le savant de Berlin, dans un mémoire en langue allemande, qui avait échappé à mes recherches, quoiqu'il ne fùt pas très récent. L'auteur s’y occupe beaucoup à prouver combien les Trachy- pus diffèrent des Mellines, qui ne leur ressemblent que par la forme de l’abdomen, et en cela il a beau jeu. Je pense qu'il aurait eu d’autres difficultés à surmonter, s’il eût songé à comparer Ce nouveau genre à l’ancien genre Philanthus. D empeln dccpecnn cr + EL H'op'sbesq ot ubutsd a EE fon ne à rémohiéthel + ri 10 lie «\ mete é re 2 à 0 à : La TI ; u re D { e “ : | Le 2 y LA \ ñ L L Le ï ’ k j - ” F ï D us: z “ ” e ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 311 SRE RNA NEA NE LRU R ER AU LE LE LR RENE ONE ES EE LU NE LE SRDEINELAMRATINARAIT ARBRE LS YENET LAURE CATALOGUE RAISONNÉ DES INSECTES HYMÉNOPTÈRES RECUEILLIS DANS LE VOYAGE DE CIRCUMNAVIGATION DES CORVETTES l’Astrolabe ET la Zélée ; Par M. le Docteur LE Guirrou, Chirurgien-Major de la Zelée pendant les années 1837 , 1838, 1839 et 1840. (Séanee du 6 oetobre 1841.) TÉRÉBRANS. Famille des Pupivores. Tribu, Evaniales. 4. EvaniA aAFriINIS, Le Guillou. Evania appendigastræ affinis, sed minus pilosa ; atra ; la- mella longitudinali et triangulari supra thorax ; unguiculo terminal ultimi tarsi bifido et fulvo ; thorace profunde punc- tato, abdomine lævi et rufo. & Long., 7 millim. 4/2. Hab. : Hamoa, Archipel des Na- vigateurs. Plus grande que l’Ev. appendigaster , et moins velue, elle se distingue en outre de celte dernière espèce par une pièce longitudinale et triangulaire, qui couvre la partie supérieure 312 ANNALES du corselet; entièrement noire, sauf le dessous de l'abdomen, qui est fauve; l'onglet qui termine le dernier tarse est bifide et fauve, le corselet est profondément pointillé; l'abdomen est lisse. Tribu, Ichneumonides. 2. PimpLa EXCAVATA, Le Guillou. Nigra, antennis pedibusque fusco-rubris; capite nigro ; lamella rubra , supra faciem albo-pubescente, thorace punc- tato et obsolete pubescente ; abdomine lœvi, nigro sex macu- lis albis ad apicem seymentorum;. alis vitreis ; squamma et nervuris brunneo-rubris ; stigmatenigro ; lamella ovali, brun- neæ ad apicem cellulæ radialis. @ Long., 18 millim. Hab. : Town. Tête noire, plaque rougeûtre, couverte d'un léger duvet blanchâtre sur la face : à la partie supérieure de la tête est une cavité transverse-ovale, occupant l’entre-deux des yeux, et entourée d’un bourrelet rougeâtre ,: qui est la continuation de la face. Les deux antennes sont implantées au commencement et dans le creux de cette cavité; et les trois ocelles en bordent le haut à l'opposé. Les antennes sont d’un fauve rougeûtre, l'extrémité est brunâtre; le corselet est tout noir, très poin- tillé, et couvert d’un léger duvet blanchâtre. Aux deux coins de l’écusson sont deux pointes blanchâtres, et aux deux côtés de Pinsertion de l’abdoinen sont aussi deux pointes blanchà- tres. On voit également deux autres pointes au-dessus de l’at- tache de la hanche supérieure. Les pattes sont d’un fauve rou- getre, les hanches noires, ainsi que le commencement de la cuisse. L’abdomen est noir et lisse; six pointes blanchâtres se voient de chaque côté de l'abdomen, et sont placées à l’extré- mité de chaque anneau. Les ailes sont vitreuses. L’écaille et les nervures sont d’un brun-rougeâtre ; le stigma est noir; à l'extrémité de Ja cellule radiale est une plaque ovale brunätre. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 315 La disposition des nervures est à peu près celle des Pimpla , cependantelleoffredes particularités, surtout pour la deuxième cellule cubitale, qui pourraient donner des caractères spé- ciaux, si la singularité que la tête présente déterminaità en faire un genre nouveau; mais il faut en posséder le mâle pour prendre un. parti à son égard. PORTE-AIGUILLON. Famille des HÉTÉROGYNES. Tribu, Formicaires. 3. FoRMICA SMARAGDINA, Latreille. & Haib. : Samboangon, îles Philippines; décrite dans l'histoire naturelle des Fourmis, par LATREILLE, et fivurée , ? D pl. ui, fig. 18. A. FoRMICA SEx-spinoSA , Latreille. Mulet. Hab. : Triton-Bay; décrit dans l’histoire naturelle des Fourmis, par LATREILLE, et fig. pl. 11, fig. 24. 5. Formica ARMATA, Le Guillou. Atra, lœvis, alis fuscis, stigmate nervuris brunneis,. tho- race. armato, suprà duabus spinis ad verticem , infra dua- bus aliis ad abdomen versis ; squamma triangulari et ad api- cem bifurcata, abdomine lœvi et brevissimo alis abdomine multù longioribus. & Long., 43 mill. Hab. : Samboangon (Philippines.) Cette fourmi est entre la F. sex-spinosa et la F. mititaris : entièrement noire, les ailes seules sont fauves. Le stigma et les nervures sont d’un brun foncé. Le corselet est armé, dans sa partie supérieure, de deux épines longues, tournées vers la 314 ANNALES tête, et dans la partie inférieure, de deux autres tournées vers l'abdomen. :L'écaille est triangulaire et terminée par deux épines longues qui font la fourche vers l’abdomen ; elle diffère de la F. sexæ-spinosa par le corselet lisse et fortement ponctué. L’abdomen est lisse et très court. Les ailes excèdent de beau- coup l'abdomen. On pourrait la prendre pour la F. militaris, si elle avait sur Pécaille les quatre épines décrites par les au- teurs. D'un autre côté, comme le mulet est seul décrit, il fau- drait avoir d’une manière certaine, sous les yeux, le mâle et la femelle, pour décider si notre individu appartient à cette espèce. 6. FormicA mACRA, Guérin-Méneville. Mulet. Hab. : Samarang ; décrit dans le voyage de {a Co- quille, par M. GufriN-MÉNEVILLE, et figuré pl. vin, fig. 4. 7. FOrRMICA GRisEA, Le Guillou. Capite et thorace cinereo-nigris, et sub-pubescentibus ; an- tennis , abdomine, pedibusque nigris ; squamma triangulari, duabus spinis ad verticem versis, in apice cujusque lateris thoracis. & Long., 44 mill. Hab. : Triton-Bay: La tête et le corselet d’un noir-cendré, tous deux couverts d’un léger duvet; antennes, écailles, abdomen, pattes, noirs. Abdomen lisse et brillant. L’écaille est plate et triangulaire, épaisse à sa naissance et plus mince à l'extrémité, qui est ter- minée par deux mamelons aux deux coins, et un plus pelit au milieu. Deux épines , dirigées vers la tête, terminent chaque côté de la partie supérieure du corselet. 8. FoRMICA AFFINIS , Le Guillou. Cinereo-argento-nigra , thorace sub-pubescente abdomine lœvi, squamma plana, quadrato-oblonga, crassa ad basim, tenui et bifurcata ad apicem. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 515 @ Long., 41 millim. Hab. : Bornéo. | Cette femelle est toute de la même couleur, noir cen- dré-argenté. Le corselet est couvert d’un très léger duvet, l'abdomen est lisse et brillant; l’écaille est plate, carrée, oblongue, épaisse à l’origine, mince à l'extrémité, qui est terminée par deux épines pointues, en forme de fourche écartée et dirigées vers l’abdomen. 9.-Formica AmyoTr, Le Guillou. Elongata, aurea, rubra ; capite ef thorace punctatis ; ab- domine lœvi ; squamma crassa et mutica ; capite quadrato- oblongo , vertice obsolete marginato. Mulet. Long., 44 millim. Hab. : Australie septentrionale. Entièrement rougeâtre-doré. La tête et le corselet fortement pointillés. L’abdomen lisse et brillant; l’écaille est épaisse et mutique. La tête est carrée, oblongue; le sommet est bordé d’un mince bourrelet, qui se termine aux deux coins par un léger mamelon. 10. FormicA ARCUATA, Le Guillou. Capite nigro, sub-pubescente; thorace, pedibus et squamma nigris ; thorace obsolete marginato; abdomine nigro, pilis aureis tecto ; alis longissimis ; squamma in arcum incur- vata , apice bi-cuspida. & Long., 7 mull. Hab. : Bornéo. Tête noire recouverte d’un duvet argenté, le corseiet, les pattes, noirs, ainsi que l’écaille. Le corselet est un peu marginé à la partie supérieure, et chaque côté est terminé par un petit mamelon épineux. La partie inférieure du corselet est terminée par deux mamelons pointus, plus longs que les supérieurs. L’abdomen est noir, mais Couvert de poils dorés, 22 316 ANNALES qui ne laissent voir la première couleur qu'aux endroits où ils sont écartés. Les ailes, très longues, dépassent l’abdomen de plus de moitié. Elles sont, à l’origine, d’un brun-jaunâtre. L’écaille est un arc tourné vers l’abdomen, qu’il reçoit au mi- lieu, et se termine par deux pointes aiguës. Mulet. Long., 5 millim. Hab. : Australie septeutrionale. Je crois devoir réunir ici, comme le mulet, un insecte qui ne difière de celui ci-dessus que par la nature et les condi- tions de sexe. Le développement de la partie supérieure est plus prononcé, les épines sont plus longues, plus pointues, plus déterminées. IL en est de même des deux épines à la par- tie inférieure du corselet ; mais tout le reste estentièrement pa- reil. 41. FoRMICA RUIGINOSA, Le Guillou. Tota glabra et lœvis; capite , antennis, pedibusque nigris ; abdomine rubiginoso ; squamma quadrato-oblonga, crassa, apice bifurcata; pedibus longissimis. Mulet. Long., 11 mill. Hab. : Bornéo. La tête, les antennes, les pattes sont noires, l’abdomen est brun-rougeâtre. Tout l’insecte est dénué de poils, et est très lisse. Deux épines tournées vers la tête défendent les deux côtés supérieurs du corselet, et vers l fin du corselet sont deux épines petites, droites et tournées vers la tête. L'écaille carrée-oblongue, épaisse, est terminée par deux épines longues, en forme de fourche, qui soni dirigées vers l'abdomen. Les pattes sont fort longues. 12. ForRMICA PALLENS, Le Guillou. Capite brunneo-nigro ; thorace pallide fusco-brunneo varie- gato ; abdomine fusco-brunneo ; antennis, squamma, pedibus- que palhidè fuscis ; alis abdomine , sed non multum, longio- ribus. - DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 317 & Long., 6 millim. Hab. : Vavao (îles des Amis). La tête d’un noir-brun, les antennes d’un fauve-clair, le corselet d’un fauve-clair nuancé de brun, l’écaille ne diffère nullement, pour la forme, de celle des fourmis ordinaires, elle est d’un fauve-clair, ainsi que les pattes. L’abdomen est d’un fauve-brunâtre. La séparation des anneaux de l'abdomen est d’un fauve-clair. Les ailes dépassent l’abdomen d’un tiers. 13. PONERA ARANEOIDES, Le Guillou. Nigra ; juncturis crurum et tibiarum , atque primo arti- culo antennarum fuscis; capite, thorace et squamma punc- tatis ; abdomine lœvi; duobus primis segmentis abdominis mazximis , tribus ais vix perspicuis ; pedibus longissimis. Mulet. Long., 7 millim. Hab. : Iles Salomon. Presque entièrement noir. Les jointures des cuisses et des jambes, les tarses, ainsi que le premier article des antennes, seulement sont fauves. La tête, le corselet et l’écaille sont for- tement pointillés. L’abdomen est lisse. L’écaille est une pièce arrondie, dressée , entre le corselet et l’abdomen, en forme de borne. Les deux premiers anneaux de l’abdomen sont très grands, les trois autres paraissent à peine. L’extrémité du dernier anneau est fauve, ainsi que l’aiguillon qui la déborde ; les pattes sont très longues. A4. PONERA BispiNOSA , Le Guillou. Atra , lœvis, elongata, obsolete albo pubescens ; squamma semi-ovali, erecta, apice duabus spinis ad abdomen versis ; abdominis tribus segmentis magnis ; duobus aliis minimis. Mulet. Long., 13 millim. Hab. : Ternate (Moluques). Noire, lisse, allongée. L'écaille est la moitié d’un ovale, dressée sur champ et terminée par deux épines tournées ver 318 ANNALES l’abdomen. L’insecte est très peu velu , il est seulement cou- vert d’un léger duvet d’un jaune-blanchâtre, Les trois premiers anneaux de l'abdomen sont assez forts et lui donnent une ap- parence plus grande que celle du précédent, les autres sont à peine visibles. em 45. PonErA RUGOSA , Le Guillou. \ Prœcedenti affinis, sed minor ; cinerescente-nigra, villosa, et maxime Tugosa. Mulet. Long., 414 millim. Hab. : Bornéo. ‘Très proche de la précédente, mais plus petite, noire et très velue. La couleur est d’un brun-cendré; l’écaille de la même forme, et également terminée par deux épines. Tout l’insecte est rugueux. 46. ODONTOMACHUS CHELIFERA, Latreille. Q Long., 41 millim. Hab. : Samarang (Java). Cet insecte est décrit dans l'Histoire naturelle des Fonr- mis, par LATREILLE, et y est figuré. 47. ODONTOMACHUS UNISPINOSA, Latreille. Mulet. Long., 7 millim. Hab. : Hamoa (Archipel des Na- vigateurs). Cet insecte est décrit dans l’histoire naturelle des Fourmis , par LATREILLE, et est figuré pl. vin, fig. 52. MUTILLAIRES. 48. MUTiILLA INTERRUPTA, Klug. @ Long., 46 millim. Hab. : Bornéo. Cet insecte est figuré dans la Description del’Égypte, pl. xix, fig. 4. 11 est aussi décrit dans Symbolæ physicæ, pl. 1v, fig. 49. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 319 Famille des Fouisseurs. Sphégides. 49. ScoLrA FUNEREA, Alug. @ Long., 20 millim. Hab. : Bornéo. Cet insecte est décrit et figuré dans Symbolæ. physicæ, pl. xxvu, fig. 2. Famille des PomPéLiens, de R. 20. PEPsis FULVIPENNIS, Le Guillou. Capite et antennis violaceo-nigris ; thorace sub-pubescente cœæruleo-nigro ; abdomine lœvi cœæruleo-viridi ; alis fulvis, nervuris brunneis. @ Long., 32 millim. Hab. : Chili. Tête et antennes noires ; corselet d’un noir-bleuâtre, ab- domen bleuâtre avec des reflets verdâtres. Le corselet est un peu velu, l'abdomen est lisse. Quelques poils terminent seu- lement l'extrémité, les ailes sont entièrement fauves, avec les nervures brunâtres,. SPHÉRIDES. 21. AmmoPHiLa TYDEI, Le Guillou. Capite, antennis, thorace, pedibusque nigris, et argentato- pilosis ; abdominis segmento primo, secundo, tertio, quarto- que rufis, duobus ultimis nigris ; abdomine petiolato et lœwi ; libiis spinosis. © Long., 25 millim. ; pris près l'embouchure même du volcan du pic du Ténériffe. Cet insecte est entre l’A. arenaria et l'A. affinis, et à peu près de la même taille. Latête, les antennes, le corselet et les pattes sont noirs, et recouverts de nombreux poils argentés. L’abdomen est lisse, quelques poils noirs terminent les der- niers anneaux. Le pédicule, qui unit l'abdomen au corselet, 520 ANNALES est noir, avec une teinte fauve au commencement et à la fin. Les quatre premiers anneaux de l’abdomen sont de couleur fauve, les deux derniers sont noirs. Les jambes sont très épi- neuses. Les deux épines qui se trouvent à Ja jonction des jambes et des tarses sont fauves. Je donne à cette espèce le nom que portait autrefois le pic de Ténérifle, en souvenir de la course que j'y ai faite. 22. SPHEX CÆRULESCENS, Le Guillou. _ Wiolaceo-ater ; capite et thorace villosis ; abdomine lœvi ; extremitate tibiarum et tarsis anterioribus pilis longis et erectis instruclis. Long., 30 millim. Hab. : Bornéo. L'insecte est entièrement noir, sauf les ailes, qui sont à reflets violets. La tête et le corselet sont entièrement velus. L'abdomen est lisse et brillant, l’extrémité des jambes et les larses sont munis d'épines. Les jambes et les tarses antérieurs sont en outre garnis de poils longs et raides. ee NYSSONIENS. 23. Pison AnGenTatus, Shukard. © Long., 7 millim. Hab. : Singapore. Décrit dans la Mo- nographie des Pisons, par M. Snukaro. The transactions of the Entomological Society of London; 2° vol. 24. Pison Perrier: , Le Guillou. Capite nigro, facie aureo-pubescente ; antennis et mandibu- hs fulvis ; mesothorace nigro ; metathorace punctato-scabro, albo pubescente ; abdomine et pedibus fulvis ; alis translucidis. @ Long., 11 millim. Hab. : Australie septentrionale. Tête noire, yeux échancrés en dedans, toute la face est couverte d’un duvet doré. Antennes à mandibules fauves. Cor- selet noir. Métathorax pointillé en manière de chagrin, couvert d’un léger duvet blanchâtre; abdomen et pattes entièrement DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 52i fauves. Ailes claires. Cette espèce se rangera dans la division établie par M. Shukard pour la monographie des Pisons, insé- rée dans The transactions of the Et Society of Lon- don, 2° volume. Dédié à M. lecomte LEPELLETIER DE OR , l'un des collaborateurs du 7° volume de l’Entomologiedel’Encyclopédie méthodique, et qui a enrichi la science d’une monographie des Tenthrédines, et de l’histoire des Hyménoptères, dont le der- nier volume est vivement désiré. Famille des DiPLOPTÈRES. Guépiaires. 25. Porisres BEerNaroi, Le Guillou. A Capite fulvo-rubro ; clypeo sulphureo ; mandibulis pallide buteis ; antennis pedibusque fulvo-rubris ; abdomine lœri; als translucidis ; stigmate aurantiaco ; post stigma, lamella cir- culari , nigra. Ç Long., 14 millim. Hab. : Australie septentrionale. Tête d’un fauve rougeâtre, chaperon d’un jaune soufre. Mandibules jaunes pâles. Yeux noirs échancrés. Antennes d’un . fauve rougeâtre. Corselet d’un fauve rougeâtre. Une bande cir- culaire d’un jaune soufre; sur la partie supérieure, deux bandes transversales vers le milieu sur le porte-écusson ; deux lignes longitudinales d’un jaune soufre sur le métathorax, bordées chacune d’une bande noire, et au milieu desquelles est un ovale de couleur noire. Abdomen lisse. Le premier an- neau de l'abdomen d’un brun rougeâtre, entouré d’une bande d’un jaune soufre. Le deuxième, rougeûtre, bordé de noir supérieurement, et intérieurement d’une bande fauve. Le troi- sième est brun, avec une bande d’un jaune soufre. Les au- tres, bruns, bordés de fauve rougeûtre ; les pattes sont fauves 522 ANNALES rougeûtres. L'aile est vitreuse, le stigma orange; immédiate- ment après le stigma, est une plaque ronde noirâtre. Dédié à mon ami BERNARDI, peintre en miniature et ama- teur distingué d'histoire naturelle. 26. Pouisres LErEBvRE1, Le Guillou. Capite et mandibulis fulvis; facie sulphureo ; antennis ni- gris, primo articulo fulvo ; thorace fulvo, sulphureo, superne marginato; abdominis secundo segmento maximo; pedibus fuscis ; alis translucidis ad apicem pallidè brunneïis. ® Long., 12 millim. Hab. : Triton-Bay. La tête et les mandibules sont fauves. La face est d’un jaune de oufre. Les antennes sont noires. Le premier article est fauve, le corselet est fauve, bordé supérieurement par une bande circulaire d’un jaune soufre. L’écaille fauve, entourée d’une bande jaune soufre. Quatre lignes longitudinales , cou- leur jaune soufre, partant de l’écusson, s’élèvent à la moitié du corselet. Deux bandes transversales d'un jaune soufre cou- vrent le porte-écusson. Une plaque jaune soufre, avec un en- foncement au milieu, couvre le métathorax. Le premier seg- ment de l’abdomen fait le pédicule; il est, par moitié, de couleur fauve au commencement, et jaune soufre à la fin. Le deuxième, très grand , est fauve, ainsi que les autres, et bordé d’une bande couleur jaune soufre. Les pattes sont fauves, les ailes sont vitreuses, avec une teinte brunâtre à l’extrémité. Dédié à M. Alex. LEFEBVRE, à qui sa passion pour l’Ento- mologie a fait explorer, avec habileté et fruit, l'Égypte, la Sicile et l’Asie-Mineure. 27. Postes Romannr, Le Guillou. Sulphurea, antennis fulois; duabus lamellis fulvis supra verlicem ; eculis nigris, maximis ; pedibus fulvo-rubris. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 523 © Long., 40 millim. Hab. : Australie septentrionale. Le fond de la couleur est jaune soufre. Les antennes sont ” fauves, et deux petites plaques fauves couvrent le vertex entre les yeux, qui sont noirs, très grands et échancrés.. Une ligne circulaire jaune soufre forme le haut du corselet. Une bande longitudinale d’un fauve rougeâtre descend jusqu’à lé- cusson. De chaque côté de cette bande sont deux autres bandes couleur jaune soufre partagées par une bande noire. L’écus- son est couvert de quatre petites plaques jaune soufre partagées en croix. Le métathorax est une plaque jaune soufre, avec un enfoncement longitudinal au milieu d’un fauve rougeñtre. Abdomen pédiculé par son premier anneau, qui est d’un fauve rougeâtre, bordé d’une bande jaune soufre. Les autres anneaux sont jaune soufre, bordés de noir. Les pattes sont d’un jauve rougeâtre. Famille des MELLIFÈRES. Apiaires récoltantes socioles. 28. Apis PERONI, Latreille. Ouvrière. Long., 41 millim. Hab. : Timor. Décrite par LATREILLE, Mém. Ann. du Mus., cah. 27°, pag. 173; et par le comte LEPELETIER DE SAINT-FARGEAU, Histoire des Hy. ménoptères. 29. Aris Gronovu, Le Guillou. + . . Capite brunneo, facie griseo-pubescente ; clypeo nigro, lœvi ; oculis et mandibulis fulvis ; antennis nigris ; thorace griseo-villoso ; alis translucidis sub-cœærulescentibus abdo- mine brunneo ; pedibus piceis. Ouvrière. Long., 10 millim. Hab. : Amboine. Tête brune, face couverte d’un léger duvet grisâtre. Cha- 324 ANNALES peron bombé, noir, lisse, brillant; yeux fauves, échancrés en dedans. Mandibules d’un fauve clair, noires au commen- cement. Antennes noires, corselet très velu, poils grisâtres, écailles brunes. Ailes vitreuses avec reflets bleuâtres. Abdo- men brunâtre; la séparation de chaque anneau marquée par une ligne de poils rougeâtres. L’anus est brun foncé, les pattes sont couleur de poix. Dédié à M. Gronavius, gouverneur de Timor. 30. Boupus DanLBoMu, Guérin. Ouvrière. Long., 25 millim. Hab. : Détroit de Magellan. Cet insecte est décrit et figuré dans l’Iconographie du règne animal, par M. GuériN-MÉNEVILLE. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 325 SA SAR AA RSR UE DER RL LE RUE ÉRR RELEVÉ LEE LÉ LE LE LE ARLES A LUE RE RE LUE LE LR LEA ÉTLALELS VERS OBSERVATIONS RELATIVES A UN Zongicorne DÉCRIT ET FIGURE PAR M. DUPONCHEL. Par M. Lucien Buquer. (Séance du 17 novembre 1841.) M. DuronxcEL à publié dans le tome vi° de nos Annales, page 309, pl. xn, sous le nom de Purpuricenus Loreyi, un insecte encore rare dans les collections, et dont un exemplaire, en tout semblable à celui qui a été figuré, m'a été donné ré- cemment par M. Hugerr, Entomologiste de Rouen. Comparé à l’individu que possède M. DuponCHEL, j'ai pu me convaincre qu’il appartenait effectivement à son espèce : mais, ainsi que je crois le lui avoir fait observer, il doit être rangé parmi les Eburies, et non avec les Purpuricènes , dont il ne se rapproche guère que par la couleur. Les premiers, en effet, se distinguent facilement par des caractères consistant principalement : 4° dans les antennes, qui sont plus longues que le corps dans les deux sexes, et velues; 20 dans les élytres, glabres, allongées et tronquées à leur extrémité, avec les angles de la troncature plus ou moins saillants; 3° dans la forme de l’écusson, qui est très court et arrondi postérieurement; 4° enfin dans les pattes, qui sont longues et armées, aux cuisses intermédiaires et pos- térieures, d'assez fortes épines. 526 ANNALES DE LA SOCIËTÉ ENTOMOLOGIQUE. Ces caractères, faciles à saisir, ne se rencontrent dans au- cune espèce du genre Purpuricenus , tandis qu’ils sont exacte- ment reproduits dans l’insecte de M. Duponcaez, qui anégligé de les faire ressortir dans sa description et dans son dessin. Toutefois, il faut le dire pour la justification de ce savant Lé- pidoptériste, l’insecte dont il s’agit, par la disposition et l’é- clat de ses couleurs, x, au premier aspect, une analogie frap- pante avec les Purpuricènes, ct bien d’autres que lui, ne collectant que les espèces indigènes, auraient pu commettre l'erreur que je signale aujourd’hui. J’ajouterai à ces observations, que l’insecte qui en fait l’ob- jet n’étant pas orné de taches en relief, couleur d'ivoire, comme la majeure partie des espèces du genre Eburia, devra nécessairement former une division à part, et être rangé près de la Venusta, que M. Desxan a placée à tort parmi les Eri- plus. L'individu que je possède a été trouvé vivant au Havre; mais il y a lieu Ge présumer qu'il est exotique, comme ses congé- nères. …_- Ann. de la Soc. Entomotlogique de france . s - Tom: X.Pl.1 =} == Il = [ | | Goureau del Pierre reulp © L'Zanve et Nymphe de ('Œdemera dispar. Il. Zarve et Nymphe du Chalcis fonscolombei . IT 1.Attelabus cureulionoïdes roulant une feuille de chéne 2. Feuille de chéne routée 5. Aarve de { Altelabus curculionoides A7 de la Soc. Hntomologique de France. Joler del — = = = — —— = | Ferre reulp * La7 Details du Genre NosSoderma 8 419 Jée. du Gen. Jopherus (Zype nervosus ) 16 & 21. Dét. du Gen. Diceroderes (re mexicanus | Ann. de lx Soc. Lntomo logique de’ France. Tom. X AUS Jpinola del Pibrre seulp # LNutlla ségularts . I. Nysson nmargematus. Ul.Cerceris 4érodir. IV. Philanthus petolalus, V.B rachvæaster veluuina.VL. Zethus ? globcico les. 7 AT 1 A frin de la Soc Éntomolegique de france me? : 1 : P: | | Delarue et Donxel del É £ et | _ _ = = = — nt Æ RE À | Il Ce. A À | \ vi | r \C&)) j is EC vu” ES) « ) | / N- | TUE N | \ | \ À «TT \, NN | AA | | ] | LA 4 | NL | A) & | Delarue del d à | = — ; — = a — EE —__ __ | Ne ; = | à Dumenil sculp! 1. Noctua Jaspidea Ze Villers. WU. Carabus lotharingus deforme.ll.1 Gvnandrotarsus harpaloides /e /a lert& -denectere. 2 Patte antéreure en desstur, à. Thrve anterieur en dessous 4. La téte vue en dessous. àZÆchancrure du menton 5 Valves exterzurs TERRE PRO ju: A 6.2 D. he” LE le: mu ice a Ans. de la Soc. Entomolegique de [rence Blanchard del tug Duménil weulp" l. /nwecte. dont l'ordre est incertain, Il Odontoptera speclabilis Carreño Ann de la Soc. Pntomologique de Trance Tom. * PL 6 RATE Te — A.Cowta del Aug. Durneml soude € 1-Holotrichus Zerwdatus, À, Costa. 2. Molotrichus Cyrute, A. C. 5 .Phytoceris /avomarginatur, A.C, € ce É : 4. Pachyto ma vunor, A4.C.5.Pachymerus parallelus, A, C.6.'Tritomacera 2phanotdes, AC. 7-Asopus Genet, A. (.8 Podops d'eulus, A. C.9.Acanthothorax sreceduzr, A.C.10.Pachycoris lirta, A,.0, n.Caeloglossa /yneea, 4.10 S 5 ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. i 6 AAA AA AAA LAS NAN AA AUS VA AAA NAS AAA AA SAN ANA NAS AAA AY AAA ANS AA APS AAA AAA AAA AAA RASE AA AN AAA BULLETIN ENTOMOLOGIQUE. ANNÉE 1841. PREMIER TRIMESTRE. 2m Membres du Bureau : Président, M. le baron WALCKENAER. Vice-Président, M. le Docteur AUBE. Secrétaire, M. E. DESMAREST. Secrétaire-Adjoint, M. PIERRET. Trésorier, M. CH. PITois. Trésorier-Adjoint, M. REICHE. Archiviste, M. DUPONCHET. SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. (Séance du 6 janvier 1841.) Présidence de M. le Baron WALCKENAER. Communications. M. le Trésorier fait connaître l’état des re- cettes et des dépenses de la Société pendant l’année 4840. Nomination. La Société procède à la nomination d’un mem- bre de la commission de publication en remplacement de M. Reiche, nommé Trésorier-Adjoint, et qui, en cette qualité, > & 1! ANNALES fait partie, de droit, de cette commission. — M. Goureau est nommé à l’unanimité des suffrages. Membre reçu. M. Abicot, notaire, à Gien (Loiret), présenté par M. Pierret. ( Séance du 20 janvier 1841.) Présidence de M. le docteur AUBÉ, vice-président. Communications. M. Pierret donne lecture de la note sui- vante : « Ayant reçu plusieurs individus d’un Lépidoptère du genre Agrotis, publié par moi dans les Annales sous le nom d’Agro- tis Desilläi, et reconnu depuis, par M. le docteur Boisduval, comme n'étant qu’une variété de l’Agrotis ripæ , je fus surpris d'observer, chez un de ces individus, la présence d’un fil, long d’un pouce et demi à deux pouces, de l'épaisseur d’un che- veu, et d’une couleur argentée, qui sortait de l'extrémité de l'abdomen, à l'instar de la tarière, qui termine cette partie du corps chez certains insectes. M. le docteur Boisduval, à qui je montrai ce Lépidoptère, émit l’opinion que ce fil pourrait être un entozoaire, qui, après avoir vécu dans l’insecte vivant, avait fini par en sortir dans presque toute sa longueur. Ceux de nos collègues de Paris qui voudraient l’étudier à leur tour, sauront qu'il fait maintenant partiede la collection de M. Bois- duval. 5 Nomination. M. le vice-président nomme MM. Buquet, Douë et Goureau rapporteur, membres de la commission char- ée de vérifier les comptes du Trésorier pour lPannée 4840: DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE. lil (Séance du 5 février 1841.) Présidence de M. le docteur AuBÉ, vice-président. Ouvrages offerts. Mémoires de l’Académie royale des Savants de Berlin, année 1832, 3° et 4° parties, et année 1838 (en allemand). 3 vof. in-8, avec fig. col. Berlin, 4838, 1839 et 1840 : offert par l’Académie de Berlin. Rapports sur la publication des actes des savants de l’Aca- démie de Berlin : de juillet à octobre 1839, et de janvier à juin 1840 (en allemand). 2 vol. in-8°. Berlin, 1839 et 1840: offert par l’Académie de Berlin. Revue entomologique publiée par M. Gustave Silbermann, 29° et 30° liv. (fin du tome v). In-8’. Strasbourg, 1840 : of- fert par M. Silbermann. Lectures. M. Goureau , tant en son nom qu'en celui de ses deux collègues, MM. Buquet et Douë, donne lecture du rap- port de la commission chargée de vérifier les comptes du Tré- sorier pour l’année 4840. La commission a reconnu : 4° qu'il était dû par la Société pour impression des Annales et autres dépenses non encore effectuées, une somme de 2,550 fr.; 2° que le Trésorier n'a- vait en caisse qu’une somme de 445 fr. 80 cent.; 3° que le manque de fonds provenait de cotisations non acquittées et montant à 6,669 fr., savoir : 3,516 fr. pour les années anté- rieures à 1840, et 3,153 fr. pour l’année 1840. La commission termine son rapport en remerciant les Tré- soriers de l’activité et du zèle qu’ils ont montrésdans le cours de leur gestion. — Les conclusions de ce rapport sont adoptées par la Socicté. IT ANNALES (Séance du 17 février 1841.) Présidence de M. le docteur Augé, vice-président. Ouvrages offerts. Mémoires sur les animaux sans vertèbres. 1° et 2° parties, par M. Savigny; 2 vol. in-8°. Paris, 1816 : offert par l’auteur. Remarques sur certains phénomènes dont le principe est dans l’organe de la vue; on fragment du journal d’un observa- teur atteint d’une maladie des yeux, par M. Savigny. (Extrait des Mémoires de l’Académie royale de France}; in-4°. Paris, 1841 : offert par l’auteur. Correspondance. Lettre de M. Savigny priant la Société de vouloir bien accepter ses mémoires sur les Animaux sans ver- tèbres et sa notice sur les Phénomènes lumineux et non lumi- neux dont le principe est dans l’organe de la vue. — La Société charge le Secrétaire d'écrire à M. et une lettre de remer- cimentfs. (Séance du 5 mars 1841.) Présidence de M. le docteur AUBÉ, vice-président. Ouvrages offerts. Mémoires de l’Académie royale des Sciences de Turin, tome n, série 2° (en italien); 4 vol. in-4°. Turin, 1840 : offert par l’Académie de Turin. Précis analytique des travaux de l’Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Rouen. Année 1840; 4 vol. in-8°. Rouen, 1841 : offert par l’Académie de Rouen. Communications. M. leSecrétaire donne lecture d’unelettrede M. le marquis dela Ferté-Sénectère, dans laquelle cetentomolo- giste faitconnaitre brièvement un nouveau genrede Carabiques. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. v Ce coléoptère , qui provient de la collection de M. le comte De- jean, et qui a été recueilli dans le Texas par M. Pilate, ressem- ble beaucoup à un véritable harpale. M. de la Ferté-Sénectère propose de lui donner le nom de G: ynandrotarsus harpaloides, et il le place à côté des genres Gynandropus et Gynandromorphus de M. Dejean. — M. de la Ferté-Sénectère n’a encore en sa possession qu'un seul individu femelle de cet insecte ; dès qu'il aura pu se procurer le mâle, il se propose d’envoyer à la So- ciété une note sur ce nouveau genre pour être insérée dans les Anvales. — M. le docteur Aubé lit un extrait d’une lettre de M. Waga, dans laquelle notre savant collègue donne quel- ques détails sur les mœurs du Rhizodes europœus, qu'il a trouvé en abondance aux environs de Varsovie, et qu'il a pu étudier. Le Rhizodes europœus, dans son état parfait, perfore les racines des vieux troncs des peupliers blanc et noir, arbres qui croissent en très grande quantité sur les bords de la Vis- tule; il se trouve souvent dans les parties des racines enfoncées dans la terre à la profondeur de plus d’une toise; il n’exerce que très peu de mouvement, et on peut le tenir vivant dans un flacon bouché, l’espace de deux mois, en été. — M. le Trésorier prend la parole et fait connaitre le résul- tat des démarches qu’il a été obligé de faire auprès des mem- bres qui doivent une ou plusieurs années de leur cotisation. Il résulte de cette communication qu’il à été perçu, depuis le 4°° janvier 4841, des cotisations pour une somme de 656fr., dont 604 fr. pour 1840 et 52 fr. pour 1841. Cette somme de 656 fr., jointe au solde du 31 décembre dernier, 145 fr. 80c., forme au 3 marsunavoir en caisse de 801 fr. 80 c., moyennant lequel la dette de la Société s’est trouvée réduite de 2,550 fr. à 4,750 fr. Il reste à recouvrer sur les cotisations arriérées , à vi ANNALES parür du 3 mars 1841, une somme de 6,065 fr.; d’un autre côté, la Société reste grevée d’une dette de 1,750 fr., et, de plus, elle a à pourvoir à l'impression de ses Annales pendant les troisième et quatrième trimestres de 4840. Dans cette position, ayant considéré qu’une forte partie de la somme de 6,065 fr. due pour cotisations arriérées ne ren- trerait pas, et que l’autre partie ne rentrerait que successive- ment, sans produire de suite les sommes nécessaires à des be- soins immédiats, la Société, dans le but de rétablir l'équilibre entre ses recettes et ses dépenses, prend le parti de réduire mo- mentanément le volume de ses publications, et après s’être entendue avec l'éditeur, elle décide que les 3° et 4° trimestres des Annales de 4840 seront immédiatement publiés, ainsi que le 4°" trimestre de l’année 4841 , en réduisant à 5 feuilles et 2 planches le volume de chacun de ces nouveaux trimestres. (Séance du 17 mars 1841.) Présidence de M. le baron WALCKENAER. M. Hope, membre étranger de la Société, et MM. les com- mandant et docteur Jacquinot assistent à la séance. Ouvrages offerts. Mémoire sur les insectes nuisibles à lagri- culture, principalement du midi de la France, par M. Boyer de Fonscolombe, ouvrage couronné par l’Académie des scien- ces, agriculture, arts et belles-lettres d’Aix ; 4 vol.fin-8°. Aix, 1840 : offert par M. Duponchel au nom de l’auteur. Revue zoologique par la Société Cuviérienne, n° de fé- vrier 4841, br. in-8° : offert par M. Guérin au nom de M. de la Ferté-Sénectère. Note sur le genre Pelecinus, par M. de Romand. (Extrait du Magasin de Zoologie.) Br. in-8° : offert par l’auteur. DE LA SOCIÉTE ENTOMOLOGIQUE. vif Douze planches devant servir à illustrer une Monographie du genre Thrips. — Plusieurs exemplaires de planches repré- sentant des Coléoptères et des Lépidoptères. Vienne, 4840 : offert par l’auteur, M. Ernest Hecger. Transactions de la Société entomologique de Londres, tom. ur, part. À (en anglais) ; vol. in-8°. Londres, 4841 : offert par M. Hope. — M. Walckenaer fait connaître un travail de M. Hope qui se trouve contenu dans ce volume, et qui est intitulé : Mémoire sur les larves qui se rencontrent acciden- tellement dans le corps humain. Correspondance. Lettre de M. Ernest Heeger (de Mœdling , près Vienne) priant la Société de vouloir bien accepter plu- sieurs exemplaires de planches destinées à accompagner des mémoires entomologiques qu’il se propose de publier inces- samment. M. Heeger prie la Société de le rétablir sur la liste de ses membres. La Société décide que le nom de M. Ernest Heeger sera re- placé sur la liste des membres. Communications. M. le Secrétaire fait passer sous les yeux des membres de a Société plusieurs échantillons d’une étoffe naturelle et de soie écrue et teinte , produites par la Saturnia spini, Ocus.; Pavonia media, Lin. Ces échantillons ont été en- voyés à la Société par M. Ernest Heeger. — A l’occasion de cette communication, M. de Villiers rap- porte que, dans le courant de 4838, il vit, auprès deChambord, chez madame la comtesse de Sormery, une toile de soie, lon- gue de plus d’un mètre et large de 25 à 30 centimètres, qui lui parut être le produit du travail de quelque chenille vivant en société. Cette loile avait l’épaisseur de la batiste; elle était très blanche, légère, et s’attachait aux doigts quand on la tou- MATE ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. chait. M. de Villiers demanda à madame de Sommery quelques détails sur cette toile, et elle lui apprit qu’un M. de Beaumont, propriétaire aux environs de Blois, possédait dans son parc un arbre exotique qui tous les ans, à une certaine époque, se cou- vrait de cette espèce de toile depuis la cime des branches jus- qu’à la base du tronc. M. de Villiers n’a pu jusqu'ici se procu- rer d’autres détails à ce sujet ; il possède seulement un morceau de cette toile qu’il se propose de mettre sous les yeux des membres de la Société. Lecture. M. Duponchel lit un mémoire de M. Boyer de Fons- colombe, ayant pour titre : Description des Pucerons qui se trouvent aux environs d'Aix. — M. le Secrétaire donne lecture du rapport de la commis- sion de publication réglant la composition des 3e et 4° numéros des Annales de 14840 et celle du 4° numéro de 1841. Ce rap- port est terminé par la proposition suivante : « La commission propose, comme mesure d'économie et temporairement, la suppression de la place d’agent de la Société, àdater du1*avril 4841.» — La Société adopte la composition des numéros des Annales telle que l’a proposée la commission, et elle décide que la place d'agent sera supprimée temporairement. Membre reçu. M. Édouard Carreno, membre de l’Académie de Barcelone, présenté par M. le docteur Boisduval. ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. iX PNA NAN AA AA AAA AAA AA VA RAA AAA AAA AA AR À AA AAA AA AAA AAA AAA AAA PAS AA AAA AAA PA AA AS PA PAS AAA BULLETIN ENTOMOLOGIQUE. ANNÉE 1541. DEUXIÈME TRIMESTRE. SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. (Séance du 7 avril 1841.) Présidence de M. le docteur AUBÉ, vice-président. M. Hope, membre étranger , assiste à la séance. Ouvrages offerts. Transactions de la Société royale de Londres pour l’année 4840, part. 1 et, 2 vol. in-8°, et Bulletins de la Société royale de Londres, n° 43, 44 et 45, avril à décem- bre 4840, br. in-8° (en anglais). Londres, 4840 : offert par la Société royale de Londres. Diptères exotiques nouveaux ou peu connus, par M. Mac- *: b X ANNALES quart, tome nu, part, 1; 4 vol. in-8°. Lille, 4840 : offert par Vauteur. Histoire naturelle et Iconographie des Insectes Coléoptères. — Supplément à l’histoire naturelle des Buprestides, par M. le * chevalier Gory, liv. 43, 44 et 45; in-8° avec fig. col. Pa- ris, 1841: offert par l’auteur. Communications. M. Duponchel donne lecture de la traduc- tion d’un mémoire anglais de M. Georges Newport, intitulé : Notice sur l'usage des antennes chez les insectes. Ce travail, qui a été traduit en français par M. Duponchel fils, faisait partie du volume des Transactions de la Société entomologique de Londres, offert à la dernière séance par M. Hope. Le mémoire de M. Newport renferme une série d’expériences desquelles il résulte, suivant l’auteur, que chez tous les insectes les an- tennes sont des organes auditifs, et que les dispositions ana- tomiques qui les an propres à ces fonctions varient selon les mœurs des espèces; que chez quelques espèces, les an- tennes sont aussi douées du sens du toucher; qu’elles sont pour les insectes d’une importance très grande, mais non vi- tale; que la perte de ces deux appendices, surtout quand ils sont le siége du toucher, suffit pour expliquer dans tous les cas l'agitation, le délire et la stupeur de l’insecte : cette mutila- tion entrainant avec elle la perte de l’ouie, du toucher et (dit l’auteur anglais) presque de la parole. _— À l’occasion de la communication qui vient d’avoir lieu, M. Pierret prenant la parole : observe, dit-il, que les idées émises par M. Newport semblent avoir été combattues d’a- vance par Lehmann dans un mémoire qui fait partie des An- nales de la Société des Naturalistes de Bonn (Naturæ curioso- rum), et qui est intitulé : De usu et fabricâ antennarum. Lehmann commence par énumérer les diverses opinions de ses dévan- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. xi ciérs, qui font résider dans les anténnes, tantôt un sens, tan- tôt un autre; puis il s'attache à combattre leurs systèmes au moyen d’une argumentation très ingénieuse, qui m’a semblé. écrite avec le style de Linnæus ; ensuite, il conclut que les an- tennes ont un usage spécial qui ne dérive d’aucun des sens connus : suivant lui, les sens étant trop imparfaits chez la plu- part des invertébrés pour les garantir des périls qui menacent leur faiblesse, la nature y aurait suppléé en leur créant une perception particulière des variations atmosphériques. Les an tennes sont, dans la pensée de Lehmann, le siége de cette per- ception à laquelle il donne le nom d’aeroscepsis. « Cette opinion paraît d’ailleurs avoir été celle de l’illustre Cuvier. M. Duponchel à écrit aussi sur ce sujet une disser- tation dans laquelle il développe des idées qui lui sont pro- pres, et d’autres qui lui sont communés avec Lehmann. « Du reste, que les antennes soient l'organe d’un sens connu ou le siége d’une perception nouvelle, c’est ce que personne ne peut se flatter d’avoir encore rigoureusement démontré. Qu’on me permette, à mon tour, d’énoncer une simple conjecture, que je fonde sur des faits connus et observés. Parmi ceux de nos confrères qui se livrent à l’étude des Lépidoptères, le plus grand nombre auront remarqué sans doute que les antennes semblent être d'autant plus développées chez les mâles des Lépidoptères nocturnes, que ceux-ci sont appelés à obéir avec plus d’ardeur aux lois de l’amour : je citerai les Bombyx mâles, qui sentent et vont trouver leurs femelles à de très grandes distances. Ne serait-ce pas ces filets cornés dont se composent les antennes pectinées des mâles, que la nature aurait destinés à percevoir les émanations amoureuses des femelles ? Cette opi- nion, quiaurait sans doute des partisans parmi ceux qui placent dans les antennes le siége de l’odorat, aurait au contraire un redoutable adversaire dans Lehmann, qui se résume ainsi : Non vera que olfactum, ridicula que qustum, te. » XII ANNALES — M. Goureau demande [a parole et fait la communication suivante : « Les opinions développées dans le mémoire de M. Newport, sur les fonctions des antennes chez les insectes, paraissent fort probables, quoiqu’elles ne soient fondées que sur des ana- logies et des mductions : elles méritent une sériense attention, et ne laissent guère de doute sur ce résultat, savoir : qu’elles sont le siége des organes de l’ouiïe et du tact. « I y a beaucoup plus d’analogie qu'on ne serait porté à le croire au premier abord, entre l'oreille des animaux verté- brés et l’antenne des insectes. L’oreille des Mammifères est for- mée d’un cornet dont une partie est saillante à l’extérieur de la tête; l’autre partie située à l’intérieur du crâne renferme une chaîne de quatre osselets : ce cornet communique par sa partie inférieure à l’arrière-bouche; il est fermé près de son extrémité supérieure par une membrane tendue appelée tympan. Le cor- net extérieur offre des formes variées ; il est plus ou moins mobile, et doué d’une grande sensibilité comme organe du tact; l’animal en dirige l'ouverture vers Le point d’où part le bruit. Le tympan recueille les vibrations sonores qui sonttrans- mises au nerf acoustique par la chaîne quatri-articulée. « L’oreille des oiseaux n’a pas de cornet saillant ; le cornet intérieur ne renferme qu’un seul osselet à deux branches, il est fermé près de son orifice supérieur par un tympan. « L’oreille des poissons consiste dans un sac qui renferme des petites masses d’une dureté pierreuse, tenuesen suspension dans une sorte de pulpe; ce sac ou cornet est fermé à sa partie supérieure par un tympan. « Il résulte de ces descriptions succinctes que si l’on voulait définir en termes entomoiogiques l'oreille en général, on pour- rait dire : qu’elle est une antenne d’un ou plusieurs articles pla- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. XI cés dans le fond d’un cornet dont l'extrémité supérieure est fermée par un lympan. « Examinons maintenant l’antenne des insectes. Elle est tou- jours formée de deux parties bien distinctes : la première, ap- pelée pédicelle, est composée de deux articles plus gros et plus courts que les autres, et portant les noms de scapus et de pe- dicellus; et la seconde partie, nommée tige, clavola de Kirby, qui offre des formes et des dimensions très variées. Tantôt _l’antenne est composée d’un grand nombre d’articles simples ou pectinés, mobiles les uns sur les autres; tantôt elle n’en possède qu’un seul, subulé ou en palette ornée d’une soie sim- ple ou plumeuse : elle est traversée dans toute sa longueur par un filet nerveux qui communique avec le ganglion céré- . bral; les articles du pédicelle renfermant une sorte de pulpe. « D’après cette description, on pourrait dire que l’antenne est une oreille extérieure dont la tige forme le tympan, et le pédi- celle la chaîne acoustique. Cette tige, par sa longueur et sa flexi- bilité, par les feuillets qui la terminent quelquefois, par ses barbes, ses soies simples ou plumeuses, est parfaitement or- ganisée pour recueillir les vibrations sonores, les transmettre au pédicelle, dont la pulpe les porte ensuite au ganglion céré- bral par le moyen du nerf antennaire ou acoustique. _« Les antennes sont aussi un organe de tact, par cela même qu’elles sont celui de l’ouie; car l'audition est un tact imma- tériel, si je puis me servir de ce mot, qui s'exerce à distance, nous met en relation avec les vibrations des corps et nous fait percevoir les sons. L’organe de ce tact immatériel doit être nécessairement celui d’un tact matériel très délicat ; c’est ce qui est prouvé par une foule d'observations sur les insectes. «Il est douteux que les antennes soient les organes d’un sens spécial, à nous inconnu, par lequel les insectes sont avertis des variations de l’atmosphère; ce qui tendrait à en faire des XIV ANNALES sortes de paratonnerre. Le sentiment des variations de l’at- mosphère n’est pas particulier aux insectes, il est commun aux autres animaux, à Ceux qui sont armés de cornes, comme à ceux qui en sont privés. L'homme lui-même n’en est pas dé- pourvu; celui qui est doué d’une grande sensibilité nerveuse, éprouve, ainsi que ces animaux, un sentiment de malaise et de tristesse à certains changements de l'air, et surtout à l’ap- proche des orages, précurseurs du tonnerre ét de la pluie, qu’il a intérêt d'éviter aussi bien qu’eux. | «Il est également peu probable que ces appendices soient l'organe de l’odorat, attendu que le siége de ce sens doit être très voisin de celui du goût, si toutefois il ne se confond pas avec lui, et par conséquent il doit résider dans la bouche ou dans quelques parties qui en dépendent. Le goût et l’odorat sont deux tacts : le premier matériel, s’exerçant immédiate- ment et au contact des corps sapides; le second immatériel , s’exerçant à distance et faisant percevoir les molécules volatiles des corps odorants ; dès lors, il est probable que leur siége doit résider dans la même localité ou dans des localités voisines. « Si les antennes sont réellement les organes de l’ouie, ce sens doit être nul ou très obtus chez les insectes privés de ces appendices ou qui n’en possèdent que de rudimentaires, telles que les larves; il est alors dans le même état que celui de la vue. « Quant aux araignées, on peut croire que l'organe de l'ouie réside dans les palpes ou bras antennaires qui paraissent remplacer les antennes : l’article axillaire ou basilaire repré- senterait la chaîne acoustique, et les quatre autres le tympan. «Cgs opinions sur les fonctions des antennes, quoique très probables, ne sont cependant que des conjectures, des induc- tions tirées de l’analogie; elles ont besoin d’être confirmées par des expériences directes qui prouvent que l’insecte entend DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. XV Jar ses antennes, et qu’il devient sourd lorsqu'on le prive de ces organes. Ces expériences, très délicates et difficiles à faire, : ne sont cependant pas impossibles ; elles méritent que les En- tomologistes,, qui se plaisent à l'étude de la physiologie, s’en occupent avec ardeur et persévérance, elles les conduiront à admettre ou à rejeter les antennes comme organes de l’ouie : quelle que soit la conclusion, elle sera un progrès pour la science, soit en Constatant une vérité, soit en détruisant une erreur. » ; — La Société s'occupe ensuite de la rectification de la liste * de ses membres : après avoir entendu les observations de son Secrétaire et de son Trésorier-adjoint, elle décide que vingt et un de ses anciens membres seront rayés de la liste, comme n'ayant pas satisfait à leurs engagements. (Voir la liste des membres, quatrième trimestre de 1840, tome 1x des Annales, pages LvI et Lvir.) (Séance du 24 avril 1841.) Présidence de M. le baron WALCKENAER. Ovrages offerts. Mémoires de la Société impériale des Na- turalistes dé Vienne, 1837, 1838, 1839, 1840 et 1841; 5 vol: in-8° (en allemand) : offert par la Société impériale de Vienne. Mémoires de la Société d'Agriculture de Vienne, 1837; A vol. in-8° (en allemand) : offert par la Société d'Agriculture de Vienne. Séance publique de la Société d'Agriculture , Commerce, Sciences et Arts du département de la Marne, tenue à Châlons XVI ANNALES le 3 septembre 1840 : offert par la Société du département de la Marne. Notes sur le genre Mécosarthron, Mecosarthron Buquet (Ex- trait du Magasin de Zoologie) ; br. in-8° avec pl. col. Paris, 1841 : offert par l’auteur. Observations sur les métamorphoses du Cochléoctone vo- race, Gochleoctonus vorax, par A. G. Desmarest; br. in-4° (Extrait du Bulletin de la Société Philomatique) : offert par M. E. Desmarest. Description de l’Hypocéphale, Hypocephalus armatus, par A. G. Desmarest (Extrait du Magasin de Zoologie); br. in-80 avec pl. : offert par M. E. Desmarest. Communications. Au sujet du procès-verbal de la dernière séance, rapportant la discussion qui a eu lieu relativement aux fonctions attribuées aux antennes chez les insectes, plusieurs membres prennent la parole. — M. Carreno fait observer que les expériences de M. Sa- vart ont démontré que les tiges métalliques transmettent les sons aussi bien que les plaques; ce qui tend à confirmer les opinions de M. Goureau. — Le même membre demande comment on peut appliquer aux Cigales ce qui est avancé sur l’organe de l’ouie. Ces insectes ont les antennes très courtes, et cependantilssont très bruyants, ce qui doit faire supposer que chez eux l'organe de l'audition est assez développé. M. Goureau répond que les deux premiers articles des an- tennes des Cigales sont très développés , que les quatre autres qui composent la tige sont très menus et fort mobiles; que ces derniers, en recevant les vibrations sonores, doivent en être facilement ébranlés et doivent les transmettre immédiatement DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. XVII à la chaine acoustique. Les antennes des Cigales sont implan- tées dans une cavité profonde, dans le fond d’une sorte de cor- net, d’où il résulte que les deux premiers articles sont placés à peu près comme l’est la chaîne acoustique des vertèbres. Au reste, il sera temps de chercher de semblables explications lorsqu'on aura découvert, par des expériences directes, que les antennes sont les organes de l’ouie. — M. Pierret revient sur l’opinion déjà émise par lui dans la dernière séance, que les antennes sont un organe d’olfac- tion; ce qui semble constaté par le développement qu’elles ont chez certains Bombyx, et par ce fait observé par tous les ento- mologistes , que les Lamellicornes épanouissent les feuillets des antennes lorsqu'ils sont auprès de leurs femelles ou dansle voi- sinage des matières qu’ils recherchent pour leur nourriture. — M. Aubé fait remarquer que l’organe de l’olfaction doit résider dans le voisinage de celui du goût, sans quoi ces deux sens ne se prêteraient pas le secours qu’on observe qu'ils se prêtent chez les autres animaux : toute autre position ne lui paraît pas naturelle. — M. Goureau donne lecture de la note suivante sur la Mante religieuse, contenant des observations qui se rapportent au sujet traité dans cette séance et dans la précédente. Lesinsectesentendent non-seulement les sons produits par leurs sem- blables, mais encore ceux que nous produisons nous-mêmes. On en a la preuve dans un faitsur la Cigale commune : cetinsecte descend, du som- met de la branche oùil est perché, au sifflement du chasseur, et vient, en suivant un bâton qu’il lui présente, se reposer quelquefois jusque sur son nez. Je peux donner un autre exemple de cette intelligence des sons. La Mante religieuse habite les coteaux les plus exposés au midi des environs de Besançon, c’est le point le plus septentrional de la France où je l’ai rencontrée. Jai gardé et nourri une de ces Mantes pendant plusieursjoursen la tenant renfermée dans une boîte et en lui XVI .. ANNALES donnant des mouches. La première fois que je la renfermai, je lirritai en la touchant avec une plume, et en même temps je fis entendre un petit sifflement. Dans la crainte d’ètre saisie par un ennemi, à ce que je suppose, elle se mit aussitôt en état de défense ; elle releva vertica- lement son long corselét, porta ses pattes antérieures en avänt, comme pour saisir sa proie, elle étala à demi ses ailes et ses élytres, et fit mouvoir son abdomen dé haut en bas par un mouvement assez rapide ; pendant ce mouvement, les côtés du ventre frottaient. contre les bords intérieurs des ailes et des élytres, et produisaient un bruit analogue à celui qu’on obtient en froissant du parchemin. Depuis ce premier mo- ment jusqu’au dernier jour où je l’ai gardée, chaque fois que je la vi- sitais et que je faisais entendre le même sifflement, elle prenaitaussitôt son attitude défensive, et ne la quittait que lorsqu’elle jugeait le danger passé. Cette expérience semble prouver que l’on peut instruire certains insectes à comprendre la signification des sons et leur apprendre à ré- pondre à un appel qui leur est fait, ce qui peut être très utile dans les expériences sur l'audition; elle prouve en outre que les Mantes jouissent de la propriété de produire une stridalation analogue à celle des Copris, Geotrupes, Cychrus, Necrophorus, etc. Nominations. Aux termes des articles 35 et 36 de son ré- glement, la Société procède au renouvellement annuel de Ja commission de publication. La nouvelle commission pour 1841-1842 se compose, outre les membres du bureau, de MM. Berce, Boisduval, Carreno, Doüé et de Villiers. Membre reçu. M. le chevalier Louis de Schmid, de Florence (Toscane); présenté par M. Alexandre Lefebvre, au nom de M. Williams Spence. (Séance du 5 mai 1841.) Présidence de M. le docteur AURÉ , vice-président. MM. Hope et le marquis de la Ferté-Sénéctère, membres de la Société, assistent à la séance. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. XIX Ouvrages offerts. Description du Calocomus Kreüchleryi, par M. Buquet (Extrait du Magasin de Zoologie); br. in-8° avec fig. col. : offert par l’auteur. Description du Trigonalis Hannü, par M. de Romand. (Ex- trait du Magasin de Zoologie); br. in- Ex avec fig. col. : offert _par l’auteur. Description du Nectanebus Phbhbrs, par M. Spinola (Extrait du Magasin de Zoologie); br. in-8° avec fig. col. : offert par l’auteur. Bulletins de la Société libre d’Émulation de Rouen: an- née 4840. 1 vol. in-8, Rouen, 1840 : offert par la Société d'Émulation de Rouen. | Bulletins de la Société agricole et industrielle du départe- ment du Lot; 4839, n° 41 et 12 (novembre et décembre), et 1840, n° 1, 2, 8 et 4 (janvier à avril); br. in-8° : offert par la Société du département du Lot. Le Trésorier dépose sur le bureau pour être placé aux ar- chivesde la Société deux exemplaires du 3° numéro des An- nales pour 1840. Communications. M. Aubé annonce à la Société qu’il vient de trouver la nymphe du Thymalus limbatus, dans l’aubier pourri du chêne commun. Une vingtaine d’individus de cet insecte sont éclos chez M. Aubé; mais jusqu'ici il n’a pu en- core trouver la larve de ce Coléoptère. — M. Goureau dit qu’il a quelquefois rencontré le Thymalus limbatus à son état parfait dans de vieux sapins pourris. — M. Reiche fait part à la Société de la mort de l’un de nos collègues, M. Christy, décédé à Londres il y a déjà quelque temps. — Sur la demande du Trésorier-adjoint, la Société décide que deux de ses anciens membres seront rayés de la liste, XX ANNALES comme n'ayant pas satisfait à leurs engagements. (Voir le 4° numéro de 1840, pages LvI et Lvu, tome 1x des Annales.) (Séance du 2 juin 1841.) Présidence de M. le docteur AUBÉ , vice-président. MM. Joanny Bruyat et White assistent à la séance. Communications. M. Duponchel présente à la Société un Ca- rabus lotharingus , trouvé par M. Joanny Bruyat dans les envi- rons de Montpellier, dont le corselet a une forme extraordi- naire : les deux lobes du prothorax, au lieu d’être soudés dans toute leur longueur sur la ligne médiane, ne se joignent que sur un seul point, au milieu de cette ligne, et s’en écar- tent en dessus et en dessous, en s’arrondissant ; de manière que chacun d’eux a l’air de former à lui seul un prothorax. Il résulte de cet écartement des deux lobes que le corselet est deux fois plus large que long, et cependant la nature, pour harmoniser cette largeur inusitée avec le reste du corps, a aussi élargi, dans la même proportion, l’abdomen et les élytres qui le recouvrent; ce qui donne au Carabe dont il s’agit un peu du faciès d’un Calosome. M. Duponchel se propose d’en faire faire un dessin pour être publié dans nos Annales, avec une note explicative. — M. Duponchel fait connaître aux membres de la Société et principalement aux Lépidoptéristes, que M. Joanny Bruyat est le premier et le seul jusqu’à présent qui ait découvert dans les environs de Montpellier la Timia margarita, espèce de Lé- pidoptère nocturne aussi belle que rare, et qui forme à elle seule un genre qu’on ne sait à quelle tribu rapporter, tant elle offre d’anomalies. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. xxI — Le même membre communique aussi à la Société un petit flacon contenant dans l'alcool une chenille de la Noctuu aprilina , et un ver qu'elle a rendu par l'anus. Ce ver, qui a la couleur et la forme d’un bout de chanterelle de violon, aurait au moins quatre pouces de long, s’il était déroulé, car il s’est im- médiatement contourné sur lui-même en nombreuses spirales, en sortant du corps de la chenille, et cependant celle-ci n’avait pas plusde18 lignes de long : qu’on juge de la place qu’il y oc- cupait ! aussi cette chenille n’a-t-elle pas tardé à mourir après l'avoir rendu. Cet entozoaire appartient au genre FILAIRE, Fi- laria, de l’ordre des NémaToines; mais il serait difficile d’en déterminer l’espèce dans l’état peu avancé où se trouve encore cette partie de la zoologie. — M.fle docteur Aubé annonce à la Société qu’il a trouvé dernièrement, aux environs de Mantes, le Claviger foveolatus, Müller (Claviger testaceus, Panzer), qui n’avait pas encore été rencontré en France. — M. Lucien Buquet montre à la Société les deux sexes d'une espèce nouvelle de Lucanine, du genre Pholidotus de Mac Leay, et il en donne la description suivante : Pholidotus Dejeanii, BuQ. Cet insecte, très voisin du Pholidotus Humboldtii des auteurs, mais un peu plus petit, en diffère par les caractères suivants : il est d’un brun rougeûtre brillant, et comme saupoudré de petites taches d’un jaune fauve. La tête est plus longue que large, en y comprenant le labre qui s’allonge sur les mandibules en s’arrondissant, et s’échancre au milieu : les mandibules sont cylin- driques et comme faites au tour, elles s’avancent droit d’abord, se re- courbent ensuite inférieurement de manière à former un angle ar- rondi; elles sont finement et régulièrement dentelées en scie au côté interne, terminées par un crochet, et munies non loin de là d’une dent très forte. Au repos, les mandibules ne laissent aucun intervalle marqué entre elles, et on ne voit ni à leur côté interne, ni en dessous, aucune trace de poils, comme dans le Pholidotus Humboldtii. XXII . . ANNALES . La femelle a une grande analogie de forme avec celle de cette der- nière espèce ; elle est plus petite ; le corselet, d’un vert bronzé, est re- lativement moins ponctué, et les bords latéraux ne présentent que des déshiquetures presque effacées. Les élytres sont rougeâtres ; on re- marque à la base, immédiatement sous l’écusson, une large tache car- rée de la couleur du corselet, qui se prolonge ensuite sur la suture sans atteindre cependant l’extremité des élytres. Ce joli insecte a été trouvé au Brésil par M. Dreux. — M. Lucien Buquetfaitconnaitre qu'il s’estaperçu troptard, pour en arrêter la publication, que l’Acmæodera qu’il a décrit dans le 4° numéro des Annales de 4840 (t. 1x, p. 394 et 395), sous le nom de postverta, n’est qu’une variété de l’Acmæodera pulchra de Fabricius, et qu’en conséquence il n’y a pas lieu d’adopter le nom nouveau qu’il a imposé à cet insecte. — M. Carreno fait passer sous les yeux des membres de la Société un insecte curieux provenant de Constantine, et qui lui a été donné par M. le docteur Boisduval. Cet insecte, au premier aspect, ressemble à une larve de punaise; mais si on l’examine avec plus de soin, on est tenté de le placer parmi les Lépidoptères, et de le considérer comme une femelle ap- tère d’un papillon nocturne voisin des Liparides. L’organisa- tion de la bouche et la composition des antennes sont les cärac- tères qui tendent à le rapprocher des Lépidoptères, tandis que la conformation du prothorax et celle. des pattes semblent de- voir l’en écarter. M. Carreno se propose de lire à l’une de nos prochaines séances une notice sur ce singulier insecte, qui ne paraît devoir se placer dans aucun des ordres établis jus- qu'ici. — M. de Villiers montre aux membres de la Société un échantillon d’une étofie de soie naturelle qui lui paraît pro- duite par quelque ehenille vivant en société. (Voir la commu nication faite par M. de Villiers à la séance du 47 mars dernier : Annales, t. x, pages vu ét vin du Bulletin entomologique.)} DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE. XXE — M. Pierret annonce la mort de M. Ledoux, ancien mem- bre fondateur dela Société. —Le même membre fait également savoir que M. Deyrolle, père de l’entomologiste qui est derniè- rement revenu d’Espagne, vient de mourir à Paris. Lecture. M. Lucien Buquet lit un Mémoire intitulé : Deserip- tion de plusieurs Longicornes appartenant au genre Pteroplatus, tribu des Cerambycins. Membres reçus. M. Auguste Rouget, de Dijon (Côte-d'Or); présenté par M. le chevalier Gory. — M. Adam White, aide-naturaliste au Musée britannique de Londres, membre de la Société entomologique de Lon- dres, etc.; présenté par M. Reiche. "7 l 2 j , TR Lu ju) ; k: y rl los Le: L 1er u à LE « 1" #1, enr : Mon "< W sw i FE Pad er 1 1 » dr | 77 Li, NS d 1 4 { ‘ | . e ki 4 Pa * ANNALES DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. XXV RAA AAA AA AAA AA VA AAA AA AA AAA SAN AAA AAA VAS AA VA AAA AAA AA AAA AAA ANS AAAAAN AA VAN AAA AA BULLETIN ENTOMOLOGIQUE. ANNÉE 1841. TROISIÈME TRIMESTRE. CORTE SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. (Séance du 7 juillet 1841.) Présidence de M. DuponCHEL , président d’âge. Ouvrages offerts. Comptes-rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences de France, 1839, 2° trimestre, tome 1x; 1840, 1° et 2° trimestres, tomes x et x1; et 1841, 4° trimestre, N°14 à 22, tome xu1; 4 vol. in-4°. Paris, 1839 à 1841 : offert par l’Académie des Sciences. Mémoires de la Société de Physique et d'Histoire naturelle de Genève, tom. 1x, partie 4°; 4 vol. in-4° avec pl. col. ia nève 1841 : offert par la Société de Genève. X. xXvI ANNALES Dissertation sur le Cossus pes ANCIENS, par M. Mulsant. (Ex- trait des Annales de la Société royale d’Agriculture de Lyon); br. in-8°. Lyon, 4841 : offert par l’auteur. Le Secrétaire dépose sur le bureau, pour être placé dans la bibliothèque de la Société, deux exemplaires du 4° numéro des Annales pour 4840, et deux exemplaires du 4° numéro pour 4841. Correspondance. Lettre de M. Solier priant la société de vouloir bien accepter sa démission de membre. Communications. M. Pierret prend la parole et fait la com- munication suivante : « Il y a quelques années, dit-il, on s’est beaucoup entretenu, dans plusieurs de nos séances, des dégâts occasionnés dans le bois de Vincennes par le Scolytus pygmæus. Les mêmes faits se sont reproduits cette année dans le bois de Meudon. Le garde-général, M. Chambillan, homme très éclairé et qui possède des connaissances en histoire natu- relle, m'a fait voir à sa porte les cadavres de quelques beaux ormes qu’on avait abattus parce qu'ils se mouraient de lan- gueur, par suite de l'invasion des Scolytes. Nous y avons con- staté la présence de cet insecte et celle de sa larve, qui avait creusé sous l'écorce d’innombrables galeries. Il est à remar- quer que le Scolyte semble jusqu’à présent n’exercer ses ra- vages que dans les parties arides et montueuses du bois, dans celles dont le terrain est siliceux, entre Bellevue et Sèvres. Cette circonstance de localité semble coïncider avec les obser- vations faites à Vincennes par M. Feisthamel. » Rapport. Le Secrétaire donne lecturé d’un rapport de la commission de publication qui &est assemblée, le 44 juin, pour régler la composition du deuxième numéro des Annales pour 4841. — Ce rapport est mis aux voix et adopté par la Société. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. XX VII Lecture. M. Duponchel dépose sur le bureau une Note sur un Carabus lotharingus difforme : cette note est accompagnée d’une figure au trait. — M. Reiche lit un mémoire de M. le marquis de la Ferté- Sénectère, ayant pour titre : Notice sur un nouveau genre de Carabiques de la tribu des Harpaliens (genre Gynandrotarsus). — M. Carreño donne Kcture d’un mémoire intitulé : No - tice sur un insecte dont l’ordre est incertain. — Après cette lecture, M. Rambur prend la parole : « Je suis surpris, dit-il, que deux des Lépidoptéristes les plus distin- gués de Paris aient émis des doutes sur linsecte qui fait le sujet du mémoire de M. Carreño, car l’ordre des Lépidoptères, auquel il appartient évidemment, est celui de tous, dont les caractères sont les plus simples et les plus faciles à saisir : en eflet, la réunion des caractères suivants ne peut s'appliquer à aucun autre ordre Connu : trompe roulée en spirale (spiri- trompe), toujours plus ou moins visible; palpes labiaux le plus souvent seuls visibles, mais toujours plus grands que les maxillaires ; corselet formé presque entièrement par le méso- thorax ; cinq articles aux tarses ; ailes couvertes d’écailles im- briquées, dentelées et pédicellées. J’ajouterai que non seule- ment l’insecte dont il est question n’est pas un Lépidoptère douteux, mais encore qu'il appartient à la famille des CHéLo- MIDES, et probablement à mon genre Trichosoma ; que la lar- geur apparente du prothorax, comme dans certaines Chelonia et dans la femelle du Trichosoma parasitum, que je présente à la Société, n’est produit que par les poils et les écailles ; que la dilatation des tibias antérieurs et leurs dentelures sur lesquelles M. Carreño se fonde aussi pour émettre des doutes sur cet insecte, rentrent justement dans les caractères de mon genre; enfin, je termine en proposant de nommer cet insecte Trichosoma Pierreti, du nom de l’Entomologiste à l'amitié duquel je le dois depuis longtemps. » XxYHII ANNALES — M. Carreño répond aux observations de M. Rambur, que les faits qu'il vient d'avancer ne lui semblent pas parfai- tement exacts. Le prothorax a bien réellement une grande lar- geur, et cette largeur ne provient en aucune manière d’une fausse apparence produite par les poils qui le recouvrent; cela est d'autant plus facile à constater, que le prothorax n’est re- couvert que par des poils peu touflus et aplatis, et par de pe- tites écailles appliquées contre la peau , et qui laissent parfaite- ment apprécier sa conformation. M. Rambur a représenté les jambes antérieures de l’insecte qui lui a servi de type pour son genre Trichosoma, avec un appendice articulé, placé vers le bord interne et en forme de stylet; rien de semblable ne se remarque chez l’insecte qui nous occupe. En outre, tout en admettant que les pattes antérieures du Trichosoma soient un peu aplaties et dilatées, elles ne le sont pas de beaucoup au tant qne dans notre insecte. M. Carreño termine en disant que, de tous ces faits, il croit pouvoir conclure que l’insecte en question n'appartient pas au genre Trichosoma de M. Rambur ; que, quant à l’ordre dans le- quel on doit le placer, il n’y a pas d’inconvénient à rester dans le doute jusqu’à ce que l’autre sexe, les métamorphoses et les mœurs de cet insecte nous soient connus. (Séance du 4 août 1841.) Présidence de M. DuroNC&EL , président d’âge: MM. Burweister, professeur à l'Université de Halle; Cosra, professeur au Musée de Naples; Cosra fils, membre de l’Aca- démie des Aspirants-naturalistes de Naples ; Joannx BRUYAT; le docteur Knuïsow, de Copenhague; Rascu, docteur en mé- decine et conservateur du Musée de Christiania, et de la Ro- QuETTE, Consul de France à Christiania, assistent à la séance. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. IE Ouvrages offerts. Histoire naturelle générale et particulière des INSECTES NÉvROPTÈRES, par M. F. J. Pictet, de Genève, première livraison de la Monographie des PERLIDES ; br. in-8o avec pl. col. Genève, 4841 : offert par l'auteur. Lettre sur le Rhopalodon, genre de saurien fossile du versant occidental de l’Oural, par M. Fischer de Waldheim , br. in-8°. Moscou, 4844 : offert par l’auteur. Description d'une nouvelle espèce d'Hexoponx (Hexodon Montandonü), par M. L. Buquet. (Extrait du Magasin de Zoo- logie) ; br. in-8° avec fig. col. Paris, 4841 : offert par l'auteur. Observations sur les EROTYLES avec la description de plu- sieurs genres et de quelques espèces inédites, par M. Hope (Ex- trait de la Revue zoologique); br. in-8°. Paris, 1841 : offert par l’auteur. Description de nouvelles espèces de BuprEstipes, de la Nou- velle-Hollande, par M. Hure, in-8°, en latin : offert par l’auteur. Discours prononcé dans la séance publiquede l’Académie des Aspiran(s-naturalistes de Naples, par le directeur-fondateur, M. le professeur Costa; br. in-8°, en italien. Naples, 1840 : offert par l’auteur. Monographie des insectes qui vivent dans l’olive et sur l'oli- vier, par M. le professeur Costa; br. in-8°, en italien. Na- ples, 1840 : offert par l’auteur. Note sur une nouvelle espèce d'HENESTARE (espèce d'Hée- rèREs nérérortères), par M. Achille Costa; br. in-8°, en ita- lien. Naples, 4810 : offert par l'auteur. Correspondance. Lettre de M. Pictet (de Genève), priant la Société de vouloir bien accepter la première livraison de son travail sur les INS'€TES NÉVROPTÈRES, et engageant les mem- bres à lui envoyer en communication les espèces de Névrop- tères qu'ils croiraient nouvelies, pour qu'il puisse les décrire dans son ouvrage. XXX ANNALES — Lettre de M. Ph. Poey, directeur du Musée de la Société patriotique de la Havane, accompagnant le prospectus d’un ou- vrage qu'il se propose de publier sous le titre de: Mémoires sur l’histoire naturelle de l'ile de Cuba. Cet ouvrage paraîtra tous les mois, par fascicule composé d’environ 3 pl. grand in-4°, et 3 feuilles de texte du même format, et contenant l’histoire naturelle complète d’une ou de plusieurs espèces d’un même genre, ou quelque autre sujet qui formera un tout et pourra être vendu séparément. (S’adresser à M. Delaunay, libraire, rue Saint-Dominique, 38, à Paris. ) — Lettre de MjMontault Desilles, priant la Société d’ac- cepter sa démission de membre; ses occupations ne lui per- mettant plus de se livrer à l’étude de l’entomologie. — Cette démission est acceptée. Communications. M. Duponchel présente à la Société, au nom de M. Joanny Bruyat, deux variétés de Lépidoptères fort curieuses. L’une est une Zygœænæ Achileæ, chez laquelle la couleur rouge des taches des ailes supérieures est remplacée par du jaune, et dont les ailes inférieures sont de la même cou- leur. L’autre est une variété accidentelle de la Venesse poly- chloros, dans hquelle les taches du milieu des ailes supé- rieures sont réunies, tandis que les deux taches ordinaires sont absentes ; cette variété, du reste, a été figurée dans Engramelle, et décrite far Esper sous le nom d’abberatio pyrrhomeleuca. Ces deux väriétés font partie de la cer de M. Pierret, à qui M. Joanny Bruyät 1é$ 4'cédées.” —M.L. Buquet donne lecture d’une note dans laquelle 11 fait connaîlré le plan d’un ouvrage entomologique que doit publier “incéssaniménit M. Guérin-Ménéville, sous le titre de : Speciès.et Iconographie générique des animaux Articulés ou repré- sentation. des. genres , avec la description de toutes les: especes de cette’ grande: division: du règne. animal; ouvrage formant une série DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. XXX, demonographies complètes. L'auteur doit commencer cet ouvrage par l’histoire naturelle des Coléoptères, et il s’attachera d’abord à terminer quelques-unes des familles les moins étudiées et sur lesquelles il n'existe pas d'ouvrages généraux , telles que les Malacodermes, les Taxicornes, les Sténélytres , etc. M. Gué- rin-Ménéville, outre la description en latin et en français de toutes les espèces qu’il pourra étudier dans les plus riches col - lections , insérera la copie des descriptions des espèces isolées qu'il rencontrera dans les recucils que on publie dans tous les pays, en sorte que les Entomologistes pourront conclure qu’une espèce est inédite, s’ils ne la trouvent pas dans sa Monogra- phie. Le prix de chaque Monographie complète, et composée d’une planche gravée et du texte nécessaire, sera de 60 cent. ; il en paraîtra quatre tous les quinze jours, à partir du mo- ment où 400 souscripteurs seront inscrits. Le prospectus se distribue chez M. Guérin-Ménéville, rue de Seine Saint-Ger- main, 43. — M. le président lit l'extrait suivant d’un mémoire de M. le professeur Burmeister, intitulé : Observations sur Les affi- nüés naturelles de la famille des PAussiæ. Le travail de M. Burmeister est d’un grand intérêt pour les Ento- mologistes, et mel en pratique, à l’oécasion d’un groupe d’insectes très curieux, les vues générales sur la classification des Coléoptères, auxquelles Pauteur a été conduit par une étude sérieuse et philoso- phique des insectes. Comme le mémoire de M. Burmeister est assez étendu , et qu'il doit être publié avec les figures à l'appui, dans le Ma- gasin de Zoologie, nous ne présenterons ici que les princi pas résul- tats auxquels Futur est arrivé M. Burmeister établit d’ Sd qu'on ne peut classer les Coléop- tères d’une manière natur elle, en se Servant exclusivement de la con- sidération du nombre Harcles des tarses. IF cite beaucoup d’excep- tions chez diverses familles de Peritamères dans lesquelles on trouve des insectes qui n’ont que trois ou quatre articles aux tarses anté- rieurs ou intermédiaires, et 1l conclut de ces faits que les caractères XXXII ANNALES tirés du nombre des articles des tarses né sont pas propres aux fa- milles, mais qu’ils doivent seulement être employés dans la distinc- tion des genres ou des sections naturelles, dans les familles ou même les genres. Il pense que plusieurs caractères doivent concourir à la formation des familles, et qu’on peut établir, comme une loi géné- rale, qu'aucun de ces caractères n’est sans exception, et qu’il peut ar- river qu’un insecte appartienne certainement à telle ou telle famille, quoiqu'il soit privé d’un ou même de deux des caractères qui sont assignés à cette famille. Dans tous les cas, il considère comme étant les meilleurs caractères ceux qui admettent le plus petit nombre d’exceptions. Après avoir posé ces principes, le savant professeur annonce que le meilleur caractère pour la formation des groupes primaires des Co- léoptères, se trouve dans la composition de leurs ailes, composition qui offre les plus grandes ressemblances dans une même famille na- turelle. Ces principes ont été appliqués par M. Burmeister à l’étude du groupe des PAUSSIDÆ, placé par Fabricius près des Lytta et des Cerocoma, dont Latreille a fait une famille de XyYLOPHAGES, et que M. Westwood a laissé à la même place. M. Burmeister démontre que ces insectes sont de véritables CARNASSIERS , en étudiant leurs or- ganes masticateurs. Il leur trouve un grand nombre d’affinités avec les Carnassiers, soit par la forme de leurs pieds , soit par celle des seg- ments de leur abdomen, soit enfin par la composition de leurs ailes; et il conclut que les Paussidæ doivent être placés à la suite des CARA- BIQUES ou CARNASSIERS TERRESTRES, commeles Gyrinus sont placés à la suite des HYDROCANTHARES. En d’autres termes, etenemployantune. formule mathématique, on peut dire que les Paussidæ sont aux Cara- biques ce que les Gyrinus sont aux Dytiscus; car les Paussides, comme les Gyrins, offrent des antennes extraordinaires , et présentent des différences avec les Carabiques d’une manière analogue aux diffé- rences qui existent entre les Dytiques et les Gyrins. Pouf apporter une quantité de preuves à l’appui de ce qu’il avance, M. Burmeister a figuré laitête et. le corps.de plusieurs Paussides vus en dessous, les parties de leur bouche et leurs ailes, et il démontre l’a- nälôgie frappante qu’il y a entre ces diverses parties et les mêmes dans lés Carabiques. Il a aussi donné la figure de l'aile dans un Cara- bique, dans un Dytiseus et dans un Gyrinus, pour montrer les rap- ports que cet organe offre dans ces groupes, et enfin il a voulu prou- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. XXXHH ver que les PAuSsIDES s’éloignaient encore des XYLOPHAGES par d’autres caractères que par ceux de la manducation, et il a montré l’aile d’un Cucujus et d’un Scolytus, afin de faire apprécier la différence immense qu’il y a entre ces organes dans les XYLOPHAGES et les PAUSSIDES. Il serait impossible de suivre M. Burmeister dans les preuves qu’il apporte à l’appui de sa théorie; on les trouvera dans le mémoire ori- ginal qui ne laisse rien à désirer à ce sujet. Lecture. M. Duponehel donne lecture d’une note de M. Hu- gues Donzel (de Lyon), intitulée : Observations critiques sur la Noctua jaspidea de Deviller, confondue mal à propos par Borkhausen avec l’Oleagina de Linné. — Description de cette NOCTUELLE, qui appartient au genre Miselia de Treitschke, ainsi que de sa chenille. — M. Duponchel fait également connaître deux mémoires de M. Guenée (de Châteaudun) ; l’un est intitulé : Essai sur la classification des NocruéLipEs (suite et fin); l’autre porte le titre de Noctuarum Europæarum index methadicus, clossifica- tionis in Annal. Soc. Entom. Gallic. editæ Tabulam fingens. — M. le docteur Boisduval lit plusieurs mémoires de M. Ro- bineau Desvoidy. Ces mémoires sont intitulés : Notice sur le genre FUcELLIE, Fucellia , R. D. ;“èt-en particulier sur le Fu- cellia arenaria. — Mémoire sur trois espèces nouvelles de Ma- LACOMYDES. — Notice sur l’HERBINE bES Lys, Herbina lilio- rum. — Note sur le Thyreophora cynophila; et note sur le Phasia crassipennis. — M. Carreño donne lecture d’un mémoire qui a pour ti- tre : Description d’un nouveau genre de l’ordredes HÉMIPTÈRES, famille des FuzcoreLces, G. Odontoptera ( O. spectabilis). Membres reçus. M. l’abbé BLonpEau (de Paris) , présenté ES M. L. Buquer. — M. BurmEISTER, professeur à l’Université de Halle, pré- senté par M. Duronr. XXXIV ANNALES — M. Acnize Cosra, membre de l’Académie des Aspirants- naturalistes de Naples, présenté par M. le docteur BoispuvaL. — M. le docteur Rascn, conservateur du Musée de Chris- tiania, présenté par M. P1ERRET. | (Séance du 4er septembre 1841.) Présidence de M. DuroNCHEL, président d'age, MM. Costa père et fils assistent à la séance. Ouvrages offerts. Actes de la Société helvétique des Sciences, assemblée à Fribourg les 24, 25 et 26 août 1840, 25° session ; 4 vol. in-8° : offert par M. Bugnion, de Lausanne. Histoire naturelle et Iconographie des insectes Coléop- tères; supplément à l’histoire naturelle des Buprestides, par M. le chevalier Gory, liv. 46, 47, 48, 49 et 50; in-8° avec pl. col., Paris, 4841 : offert par l’auteur. Histoire naturelle générale et particulière des INSECTES NévroprÈRes, par M. F. J. Pictet (de Genève); 2° liv. de la Monographie des Perlides, br. in-8° avec pl. col., Genève, 4841 : offert par l’auteur, Mémoire sur quelques insectes qui nuisent à la vigne dans le canton de Vaud, par MM. Bugnion, Blanchet et Forel; br. in-4e avec pl. col. 1841 : offert par M. Bugnion, de Lausanne. Description du Trigonalis Hahnii et du Nectanebus Fischeri, par M, Max. Spinola. (Extrait du Magasin de Zoologie); br. in-8° avec fig. col. Paris, 1841 : offert par l’auteur. Description de deux Longicornes nouveaux appartenant aux genres Stenaspis et Gallisus (Stenaspis rimosus et Galisus bi- plagiatus), par M. L. Buquet (Extrait du Magasin de Zoolo- gie); br. in-8° avec fig. col. Paris, 1841 : offert par l’auteur. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. XXXV Correspondance. 11 est donné lecture de la lettre suivante adressée à la Société par M. Achille Costa : F « Messieurs, « J’ai honneur de vous communiquer quelques détails sur les tra- vaux entomologiques les plus récents de l’Académie des Aspirants- naturalistes de Naples. « M. Amary, membre surnuméraire, a retrouvé dans l’ile de Capri le Theridion 13-guttatum et la Licosa narbonensis, et en se livrant à des expériences suivies, il s’est assuré que les propriétés veni- meuses qu’on attribue vulgairement à ces animaux w’existent pas. L'Académie, à ce sujet, a reconnu qu’il était nécessaire de trancher la question par des expériences décisives, et, pour atteindre ce but, elle a décidé que tous ses membres iraient dans la Pouille, pays où la Zi- cosa tarentula est très commune. «M. Tartaglia, membre surnuméraire , en rendant compte d’une excursion entomologique faite au Vésuve, constate l’existence de plu- sieurs espèces d’insectes qui vivent au sommet de ce volcan à la tem- pérature de 72° de Réaumur. Ces insectes ont été découverts pour la première fois dans l’année 1826, par M. le professeur Costa. a M. Costa (Joseph), membre ordinaire, qui étudie en particulier la Diptérologie duroyaume de Naples, fait part à l’Académie de plusieurs observations sur des Diptères trouvés dans les environs de Lève, et qui constituent des espèces rares, ou qui n’avaient pas encore élé rencontrées dans le royaume. « Le même membre, dans un autre mémoire, donne la description d’un nouveau genre de Diptères qu’il a établi pour une espèce très pe- tite, qui vit dans l’intérieur des maisons, et que le peuple de Lève ap- pelle Cinifes , et celui de Sicile Pappataci. « M. Amary a retrouvé sur le mont S. Angelo, près de Naples, l'U- sia flavea, diptère que M. Macquart regarde comme exclusivement : propre à la Barbarie. «M. Costa (Achille), membre ordinaire , présente une note sur les mœurs de la Megachile muraria, dans laquelle il démontre que cet hyménoptère ne fait pas seulement son nid dans les crevasses des ro- chers, comme on l’a pensé jusqu'ici, mais qu’il le place aussi sur les branches des arbres, ce qui n’était encore attribué qu’à la Megachile sicula, Ræs. XXXVI ANNALES « Le mème membre présente la Monographie des Furticules du! royaume de Naples, parmi lesquelles il faut remarquer la Æ. deci-ù piens, Gené, ou variété de la F. minor, et une variété de la F, gi gantea. | « Enfin, M. A. Costa communique aussi le résultat des recherches! entomologiques auxquelles il s’est livré pendant l'automne de 1840; sur la colline des Camaldali, près de Naples, où il a retrouvé parmi des Coléoptères le Byrrhus fascicularis ; Oliv., le Psammodius suleil collis, et l’'Ophonus etruscus, insectes qui navaient pas encore été si-\ gnalés dans le royaume de Naples. « Tous ces travaux se trouvent consignés dans les actes que l’Aca: démie des Aspirants-naturalistes publie annuellement sous le titre de : Æsercitazioni Accademiche degli Aspiranti naturalisti, etc. « Agréez, Messieurs, l'expression de ma considération la plus dis-4 tinguée. « Signé, Achille Costa. » Communications. M. Carreño donne communication d’un projet d'exploration entomologique de la Sicile, de la Grèce et de l’Archipel, par MM. Henri et Anatole Broussais. Rapport. Le Secrétaire lit un rapport de la commission de publication réglant la composition du troisième numéro des Annales pour 1841. — Les conclusions de ce rapport sont adoptées par la Société. Lecture. M. Achille Costa donne lecture d’un mémoire ayant pour titre : Mémoire pour servir à l'histoire des HE£MiPrÈRES HÉTÉROPTÈRFS des Deux-Siciles. Membre reçu. M. Le GuicLon, chirurgien-major de la cor: yvette la Zélée, présenté par M. le chevalier Gory. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. XXXVII EXPLORATION ENTOMOLOGIQUE DE LA SICILE, DE LA GRÈCE ET DE L’ARCHIPEL, Par MM. HENRI EŸ ANATOLE BROUSSAIS, Dans le cours des années 1841 et 1849. Ces deux naturalistes, petits-fils de Broussais, se proposent de passer d’abord en Sicile, qu’ils exploreront de Palerme à Catane, passant par Girgeali et Syracuse; ils feront ensuite la traversée de Catane à Athènes; ils visiteront Corfou, Cé- phallénie et la Morée, qu’ils parcourront dans tous les sens; puis revenant à Athènes, ils iront explorer les grandes îles, telles que Négrepont, Andros, Naxas, Candie, Rhodes et Chypre. Conditions de la souscription : Ds Ut 30 actions de 4500 individus à 20 fr. lé cent. Lépinorrères, 45 actions dé 400 indiv. à 25 fr. HéwrerÈres, 10 actions de 600 individus à 15 fr. NévroPrères, 6 actions de 250 individus à 45 fr. HyménorrÈères, 45 aclions de 800 individus à 45 fr. OrrHoe- mères, 6 actions de 250 individus à 45 fr. Diprères , 40 ac- tions de 800 individus à 40 fr. ; et ARACHNIDES, 4 actions dé 200 individus à 45 fr. Il n’y aura jamais plus de quatre individus par espèce dans chaque action. L’avance à faire pour MM. les souscripteurs est d’un cinquième de la somme totale, imputable sur le der- nier envoi. M. le docteur Boisduval, de la rue Vieille-Estrapade, 15, est chargé de recevoir les souscriptions. (Note communiquée, ) XXXVIIT ANNALES EXPLORATION ENTOMOLOGIQUE DES PROVINCES DE PANAMA, MAGDALENA ET QUITO, Par M. AUGUSTE LANGLE, Pendant les années 1841 et 18492. Ce jeune naturaliste, membre de la Société, se propose d’ailer débarquer à Porto-Bello, puis suivant la chaîne des Andes, il remontera la rivière des Alrato jusqu’à Quibilo, et de là explorera les plaines qui s'étendent au pied des Cordi- lières occidentales jusqu’à Quito et Guayaquil. Conditions de la souscription : Total de chaque action. CoéoprÈres. 30 actions de1,000 indiv. à 30f. le cent., 300 f. LépipoprÈères. 45 id. de 500 id. à 36 180 ORTHOPTÈRES. 3 dl. de 300 id. à25 75 HyménoprÈres. 5 dd. de 500 id. à 25 125 NèvROPTÈRES. 3 id. de 300 id. .à 25 75 HÉMIPTÈRES. 4 id. de 400 id. à25 100 DiPTÈRES. A id. de 600 id. à45 90 Ï n’y aura jamais plus de quatre individus de la même es- pèce dans chaque action. La somme à avancer par MM. les souscripteurs est d’un Cinquième de la somme totale, imputa- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. XXXIX ble sur le dernier envoi. Les caisses ne pourront être adressées qu’à M. le marquis de Brême, sous les auspices duquel ce voyage est entrepris. S’adresser pour la souscription à M. Langle, rue de Tou- raine, 4; ou à M. Dupont, naturaliste, quai Saint-Michel, 25. (Note communiquée. ) ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. xxxvir AA EAN AUS AAA SAN AA AR AVE LUE VAS AAA AA SAS NAS AS VUE VAS VAS VAS RAA LOS VA AS VS LA LA VAS AS AA 4 BULLETIN ENTOMOLOGIQUE. ANNÉE 1541, QUATRIÈNE TRIMESTRE. SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. (Séance du 6 octobre 1841.) Présidence de M. DuponcEz , président d'âge. MM. O. G. et Ach. Costa, le comte Dejean et Lacordaire assistent à la séance. Ouvrages offerts. Histoire naturelle générale et particulière des Insectes Névroptères, par M. J.-F. Pictet. Deuxième li- vraison de la Monographie des Perlides; br. in-8° avec fig. col. Genève, 1841 : offert par l’auteur. Revue zoologique, par la Société Cuviérienne , 9° numéro de 841 (septembre); br. in-8°: offert par M. Guérin-Méneville. x d XXX VE ANNALES Ouvrages échangés contre des Annales de la Société : 4° Fauna del regno di Napoli ossia enumerazione di tuttiglianimali, dal Dottore O. G. Costa. Lepidoptères, Orthoptèreset Hémiptères ; in-4°avec pl. Napoli, 4832-1836. 2° Corrispondenzazoologica destinata a diffondere del regno delle due Sicilie, dal O. G.Costa. Napoli, 1839; in-8°. 3° Degl’ insettinuovi erari della provincia di terra d’Otranto ; memoria del Socio Oronzio Gabrielle Costa ; in-8°. Napoli, 14827; et 4° Esercitazioni Accademiche degli Aspiranti Naturalisti del Napoli ; tom. 1 et tom. n1, p. 1, avec pl., in-8. Napoli, 1839-1840 : tous ces ouvrages ont été donnés en échange par M. Achille Costa. Voyage autour du monde par les mers de l’Inde et de la Chine, exécuté sur la corvette {a Favorite, tom. v, contenant la partie zoologique, par MM. Eydoux, Laurent, Gervais et Guérin; in-8, avec fig. col. Paris, 1839 : ouvrage donné en échange par M. Guérin-Méneville. Lecture. M. Le Guillou fait connaître un mémoire ayant pour titre : Catalogue raisonné des Insectes Hyménoptères re- cueillis dans le voyage de circumnavigation des corvettes l’As- trolabe et la Zélée, par le docteur Le Guillou, Chirurgien-major de {a Zélée pendant les années 1837, 1838, 1839 et 1840. (Séance du 3 novembre 1841.) Présidence de M. DuroncHEL , président d’âge. MM. les abbés Blondeau et Bourlet assistent à la séance. Ouvrages offerts. Comptes-rendushebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences, tom. xu (4° semestre de 1841), N°23 à 26, et table ; tom. x (2° semestre de 18414), N° 1 à 4, 6 à 15; in-4° : offert par l’Académie des Sciences. Osservazione sopra due Insetti nocini il Lytta verticalis et il Apate sex-dentata del dottore Passerini. Firenze,;4840 ; in-8°: oftert par l’auteur. Communications. M. Lucien Buquet, à l'occasion d’une par- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. XXXIX ticularité singulière signalée dans un Carabus lotharingus par M. Duponchel (séance du 2 juin 4841 ), communique à la Société un Oryctes silenus femelle, chez lequel on retrouve un caractère à peu près semblable. Le corselet, qui est élargi d’une manière bien remarquable, offre à sa partie antérieure une échancrure profonde et triangulaire, occupée en partie par la tête. Les élytres, renflées dans le milieu, sont fortement déprimées immédiatement au-dessous de l’écusson, ce qui leur donne un aspect tout particulier; elles ont, en outre, de chaque côté, une ligne ou sillon longitudinal, qui prend nais- sance non loin des angles huméraux, et atteint presque leur extrémité. Cet insecte appartient à M. le général Feisthamel, qui l'avait envoyé à M. Buquet pour être nommé. Il a été trouvé à Cadix par notre collègue, M. Élizalde. — M. Buquet appelle ensuite l'attention des membres de la Société sur un longicorne nouveau du groupe des Prioniens, et appartenant au genre Solenoptera. 11 en donne la descrip- tion suivante: Solenoptera Taslei, Buo. Long., 24 millim. Larg., 9 millim.; d’un brun-marron foncé. Cette espèce , qui doit rentrer dans la seconde division du genre Solenoptera, est de la taille de la Fuliginosa de Fasricius. La tête, forte- ment canaliculée dans le milieu, a une impression transversale profonde et carrée, située un peu en avant des antennes ; elle est en ontre entièrement et très finement ponctuée. Le corse- let, d’un tiers plus large que la tête, et ponctué commeelle, est légèrement convexe, sans aucune crénelure sur les bords latéraux, et l'échancrure qui se trouve de chaque côté, près des angles postérieurs, est à peine marquée. L’écusson est pe- tit, triangulaire, allongé et finement pointillé. Les élytres convexes, entièrement couvertes d’une ponctuation fine et seriée, sont un peu plusilarges à la base que le corselet, et vont en $e rétrécissant légèrement jusqu’à l'extrémité, quiest arrondie et assez fortement dentelée : ces dents varient de 14 xL ANNALES à 12. Une légère impression se trouve près des angles humé- raux, lesquels sont arrondis et à peine saillants. Les antennes et le dessous du corps sont d’un noir brunâtre, les pattes rouges avec les genoux noirs. Celte espèce a été trouvée dans la Louisiane, et a été donnée à M. Buquet par M. Amant Taslé, à qui elle est dédiée. — M. l'abbé Bourlet donne lecture d’un mémoire sur les SMINTHURIDES. Ce mémoire faisant suite à un autre que l’au- teur a publié sur les Popures, il croit devoir faire précéder sa lecture d’un aperçu sur la classification adoptée par lui pour ce dernier genre d’Aptères, dont il a fait une tribu sous le nom de Popuripes. Cette tribu est divisée en deux sections, les Podurides couvertes d’écailles et les Podurides sans écailles. La première section comprend deux genres, les Macrotoma, Bouri. et les Lepidocyrtus, Bourl. :les Macrotoma caractérisés par leurs antennes de trois articles; le dernier très long, composé d’un grand nombre de petites pièces, et les Lepidocyrtus ayant les an- tennes beaucoup plus courtes, de quatre articles. La deuxième section des Podurides comprend les trois genres suivants : Ætheocerus Bourl., Podura, Linn. et Hypogastrura, Bourl. Les Ætheocerus ayant les antennes longues, de cinq articles iné- gaux dans leur état normal , et très souvent inégales entre elles; les Podura ont les antennes de longueur moyenne, de quatre articles à peu près égaux; enfin, dans les Hypogastrura, les antennes sont courtes, de quatre articles; l’organe salta- loire est attaché sous le ventre, et non à son extrémité comme dans les autres genres; le tarses sont unionguiculés. M. Bourlet a également élevé au rang de tribu le genre Smin- thurus, de LATREILLE , qu’il a partagé en deux genres, les Smin- thurus, Latr., et les Dicyrtoma, Bourl.; dans les Sminthurus, les antennes sont de quatre articles; il n’ya pas de tubercules dor- saux, et chez les Dicyrtoma les antennes sont de huit articles; il y a deux tubercules dorsaux. L'auteur decrit huit espèces DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. xut de Sminthurides, savoir : six Sminthurus et deux Dicyr- toma. Voici les caractères distinctifs de ces espèces : 1° Smin- thurus viridis, vert, varié de ferrugineux ; 2° S. fuscus, brun luisanl; 3° S. bilineatus, jaune, deux bandes ferrugineuses longitudinales sur le dos; 40 S. aquaticus, jaune, une tache noire sur le front, dos vert; 5° S. lupulinæ, jaune uniforme; croupion long; 60 S. pallipes, noir mat, pattes pâles; T° Di- cyrioma atropurpurea, xouge-brun; et 8° D. dorsimaculata, jaune, une tache noire sur l'extrémité dorsale. M. Bourlet donne une description aussi exacte que com- plète des organes extérieurs de cesinsectes, jusqu'ici assez peu sonnus. Outre le nombre des articles des antennes et les tuber cules dorsaux sur lesquelsil a fondé ladistinction de ses deux genresde Smintubrides, il signale plusieurs autres particularités qui ne sont pas sans intérêt pour la science : il a remarqué, par exemple, que les pattes des Sminthurides étant situées très en avant du centre de gravité du corps, ces insectes sont pour- vus de deux tubercules plus ou moins saillants placés de chaque côté de la tige caudale, sur lesquels s’appuie l’abdo- men pendant le repos. Il a également observé ces filets singu- liers que les Sminthurides font sortir d’un tube situé sous le ventre; mais il doute que ces organes aient pour unique fonc- tion , comme l’a pensé Degeer, d'empêcher l’insecte de tom- ber lorsqu'il marche sur un plan vertical, attendu qu'il lui a paru qu’il s’en sert peu souvent pour cet usage, et que ces filets ne sont pas toujours capables d'éviter une chute. — M. Pierret annonce la mort de l’un des fils de M. Kin- dermann d’Ofens, qui a été assassiné aux portes mêmes de Pesth, au moment où il partait pour une exploration ento- mologique de la Turquie d'Europe. Lecture. M. Duponchel lit une note de M. Bruand sur l’his- € XLHI ANNALES toire naturelle de la chenille de l’Eriopus pteridis. Cette note est accompagnée d’une figure coloriée. Membre reçu. M. Théophile Bruand, membre de Ja Société d'Émulation du Doubs, présenté par M. Duponchel. (Séance du 17 novembre 1841.) Présidence de M. DuPpoNcHEL , président d’àge. Ouvrages offerts. Annales de l’Académie royale de Berlin, année 4839. Berlin, 4841 : offert par l’Académie. Bulletin de l’Académie royale de Berlin, juillet à décem- bre 4840 , et janvier à juin 4841. Berlin, 1841 : offert par l’Académie. ‘ Bulletin de la Société impériale des Naturalistes de Mos- cou, année 4840, N° nr et 1v; et année 1841, N° 1. Mos- cou, 4840-1841 : offert par la Société. Le Secrétaire dépose sur le bureau deux exemplaires du 3° numéro de 4841 des Annales de la Société. Communications. M. le Président annonce à la Société la mort‘ de M. Audouin, membre-fondateur. —M. Duponchel communique à la Société l'extrait d'unelettre qu’il a reçue d’un deses correspondants, quia assisté au congrès scientifique de Florence, et dans laquelle ce dernier lui rend compte d’une manière succincte de ce qui s’y est passé. Il ré- sulte-de sa relation que les travaux du congrès ont été très im- portänts sûr les diverses branches de la zoologie, excepté sur l'Entomologie, au sujet de laquelle deux membres seulement, M. le professeur Gené, de Turin, et M. le docteur Passerini, de Florence, ontdemandéla parole. Le premier a lu des observa- DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. sr tions intéressantes sur les mœurs des fourmis en général, et en particulier sur celles de la Myrmica regiana, puis sur d’autres Hyménoptères, entre autres sur le Stigmus ater. Le second a communiqué ses dernières observations sur les mœurs de la grande Scolie, Scolia flavifrons. — M. Duponchel dépose sur le bureau une note supplémen- taire de M. Spinola sur les Hyménoptères recueillis à Cayenne par M. Lepricur. Lecture. M. Lucien Buquet donne lecture d’une note inti- tulée : Observations relatives à un longicorne du genre Eburia, décrit et figuré par M. Duponchel sous le nom de Purpuricenus Loreyi. Rapport. Le Secrétaire donne lecture d’un rapport de la commission de publication réglant la composition du qua- trième numéro des Annales pour 4841. — Les conclusions .de ce rapport sont adoptées par la Société. Membres reçus. M. Maymac, capitaine au 2° de hussards, présenté par M. Montandon. — M. Anatole Broussais, présenté par M. Picrret. La Société décide qu’elle se réunira extraordinairement le dimanche 21 novembre, à dix heures du matin, à l'effet de délibérer sur la question de savoir si elle doit s’occuper de Ja présentation d’un Candidat pour la place de professeur d’Ento- mologie, vacante au Muséum d’histoire naturelle par suite du décès de notre collègue M. Audouin. XLIY ANNALES (Séance extraordinaire du 21 novembre 1841.) Présidence de M. Boisduval. Immédiatement après l’ouverture de la séance, M. Pierret, qui siége au bureau en qualité de Secrétaire-adjoint, présente à la Société les excuses du Secrétaire, M. E. Desmarest, qui se trouve dans l’impossibilité d'assister à la séance, et qui lui confie le soin de l’y remplacer. En conséquence, le Secrétaire-adjoint lit le procès-verbal de la dernière séance. La Société en adopte la rédaction, Après cette lecture, M. le Président prenant la parole : « Messieurs, dit-il, ceux d’entre vous qui n’assistaient pas à « la dernière séance ont dû apprendre, par une lettre de M. le « Secrétaire, le sujet qui nous rassemble aujourd’hui. Je ne « ferai donc que répéter les termes de cette lettre, dont il est «rendu compte au procès-verbal. M. Montandon demande la parole : « Messieurs, je n’avais «pas l’honneur d'assister à la dernière séance; la lettre de « M. le Secrétaire m’a seule appris le motif de notre réunion « d'aujourd'hui. Permettez-moi donc de vous exprimer toute « ma surprise du sujet de cette convocation extraordinaire : on « nous propose de désigner un candidat pour une chaire va- « cante; je vous demanderai d’abord , Messieurs, où est l’au- « torité qui nous a conféré le droit de désigner ce candidat ? «avons-nous jamais été investis d’une semblable prérogative ? « Non, sans doute, un pareil acte ne saurait être revêtu des « formes d’une présentation officielle ; ce ne serait qu’une sim- « ple démonstration dépourvue de tout caractère légal; or, « je vous le demande encore, Messieurs, si ce droit n’existe « pas pour nous en réalité, le fait d’une démonstration de « cette nature ne blesserait-il pas les convenances? ne blesse- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. ILV « rait-il pas même les susceptibilités des pouvoirs établis ? « toute démarche de votre part auprès d’eux, si respectueuse « qu’elle soit dans sa forme, ne serait-elle pas audacieuse au « fond, puisqu’elle semble inspirée par un esprit de défiance «et d'opposition; de défiance, car si vous prenez l'initiative « là où vous n’êtes ni juges ni électeurs, c’est que vous vous « défiez des corps qui ont la mission de juger, et du pouvoir « qui à la mission d’élire; d'opposition, car si vous présentez « de votre chef un candidat, c’est que vous protestez d'avance « contre la nomination de tout candidat qui ne serait pas le « vôtre; or si vous étiez sans esprit d'opposition comme sans « défiance, vous ne chercheriez pas à influencer, vous vous « contenteriez d'attendre. « D'ailleurs, je ne vois ici ni votre président, ni votre « vice-président; le fait seul de leur absence semble indi- « quer qu'ils désapprouvent en secret le motif de cette con- « vocation insolite, En outre, je ne crois pas, Messieurs, « que vous ayez le droit d'agir par voie de pétition , même « de requête respectueuse, auprès du pouvoir; le droit de « pétition, sacré en lui-même, est un droit ouvert à tous, «ilest vrai, mais à chacun en particulier ; on ne peut l’exer- « cer collectivement; il appartient bien à tout individu, mais « non à une société; la vôtre n’a pas été instituée pour s’en « servir ; 1l est en dehors de votre charte et de vos habitudes; « pour l’exercer, d’ailleurs, il faudrait l’assentiment unanime « de vos membres; la pétition est un acte que la majorité, si « forte qu'elle puisse être, ne peut imposer à la minorité, si « faible qu’elle soit ; par tous ces motifs, je crois, Messieurs, « devoir conclure au rejet de la proposition. » = Un membre demande la parole : « Messieurs |, cer- « laines parties de l'exposé que vous venez d'entendre me pa- « raissent pleines de sens et de justesse; il est certain, comme £LVI ANNALES « vous l’a dit l’honorable préopinant, que la Société n’est pas « régulièrement investie du droit dé présenter un candidat à « l'autorité compétente, quoique, en réalité, ce droit semble « lui appartenir plus qu’à personne, puisqu'il s’agit de loc- «cupation d’une chaire consacrée à la science qu’elle eultive. « Je laisse donc de côté la question de droit que M. Montandon « me paraît avoir fort judicieusement traitée; j'en viens à la « question de convenance. M. Montandon vient dé nous «dire, Messieurs, qu’une démonstration, si respectueuse qu'elle « soit dans la forme, paraîtrait entachée de défiance; mais «n’aurions-nous pas raison de nous défier, Messieurs, quand « nous voyons tous les jours des candidats élus, je ne dirai « pas au Muséum, mais même à l’Institut, dans des sections « étrangères à la nature de leur spécialité; ici, il ne s’agit pas « d’une place à l’Institut, mais bien d’une chaire au Muséum , « de la chaire jadis occupée par Latreille; or, il me semble « parfaitement dans les convenances qu’une société fondée par « Latreille, cherche à éclairer, dans l’intérêt de la science, le « ministre et les hautes corporations savantes sur le choix du « candidat le plus digne, à ses yeux, de s’asseoir dans une «chaire qui a été créée pour ce grand Naturaliste. Il y aici, « d’ailleurs, une considération beaucoup plus importante; « vous savez, Messieurs, que les intérêts de la Société Ento- « mologique de France sont unis aux véritables intérêts de «notre Muséum par un lien commun, celui que l’entomologie « elle-même a formé; car s’il est vrai que les travaux entomo- « logiques les plus remarquables émanent des membres de «votre Société, il l’est encore davantage que les principaux « documents de cette. science sont censés, aux yeux du public, «reposer dans les galeries du Muséum; il importe donc à la « science, ainsi qu'à votre Société, que le nouveau successeur « dé Latreille soit un Entomologiste qui se plaise réellement «aux collections, qui se fasse un point d'honneur de mettre = DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. XLYH «en ordre celles du Muséum. À qui appartient-il donc, plus «qu'à vous, Messieurs, qui avez tous l’amour de la science, « qui faites profession d’étudier et de classer les insectes, de « désigner ce successeur de Latreille ? » M. Montandon répond au membre qui vient de parler, qu’à son avis, le classement des inséctes n’est qu’une occupation très secondaire pour le professeur, qu’il n’entre même pas dans les attributions de ce dernier ; ce n’est, suivant lui, qu’une beso- gne purement matérielle qui est au-dessous de la dignité de la chaire. Iserait à souhaiter, dit-il, qu’il y eût au Muséum deux fonctions distinctes, celle d’un professeur qui expliquerait la science, celle d’un gardien qui arrangerait les collections ; entre ce professeur et ce gardien, ajoute M. Montandon, jene verrais rien de compatible, pas plus qu'entre un professeur de littérature et un bibliothécaire. Le membre auquel il vient d’être répondu reprend la parole : « Messieurs, la comparaison deM. Montandon mesemble man- « quer d’exactitude : il n’y a aucun rapport, il est vrai, entre un « professeur de littérature et un bibliothécaire; le premier est «un des organes de la pensée humaine, l’autre n’en est que « le muet dépositaire ; dans la science, au contraire, où, tout «au rebours de la littérature, le langage n'est que lacces- « soire, où le fond est le principal, dans la science, dis-je, « l’homme qui enseigne ne peut être séparé de homme qui « classe, de même que les matériaux ne peuvent l'être de l’en- « seignement. L'Entomologie, surtout, science toute pratique, «a besoin d’un grand nombre de ces derniers, afin qu’on « puisse constater l'identité des êtres avec nos méthodes; ces « matériaux, ce sont les insectes; c’est donc au professeur à «les connaître, à les classer, à les exposer au grand jour. Le «véritable cours d’Entomologie, le plus utile et le plus popu- « laire, serait, à mon sens, une admirable collection de tous XL:H ANNALES « les animaux articulés, où chacun serait admis à étudier, « pour ainsi dire, la science sur la nature elle-même. » M. Reiche : « Je demande la parole pour combattre une as- « sertion émise par notre honorable confrère, M. Montandon. « Tout à l'heure, il nous disait qu’il croyait voir, dans l’ab- « sence de nos deux présidents, une marque tacite de leur im- « probation sur le sujet qui nous rassemble aujourd’hui; je « pense, quant à moi, que cette interprétation n’est pas fon- « dée; ne serait-il pas aussi naturel de tirer de leur absence la « conclusion qu’ils approuvent le motif de notre convocation ? « En effet, s’ils avaient désapprouvé cette mesure, ne seraient- Qils pas venus pour la combattre, comme l’a fait M. Montan- «don. Du reste, la Société étant légalement assemblée, dn « jour que les membres ont été prévenus par une lettre du se- « crétaire, le bureau étant légalement constitué, dès lors que « les membres qui le composent sont en droit, aux termes de « notre réglement, d’y remplacer les fonctionnaires absents, « je ne pense pas que la Société doive prendre en considération « l’argument de notre confrère; je m’unis donc à mon hono- « rable collègue pour voter en faveur de la proposition. » M. Pierret essaie de réfuter à son tour un autre argument par lequel M. Montandon soutient que la Société ne peut exer- cer le droit de pétition. M. Pierret penseque la Société peutagir par cette voie comme par toute autre voie légale, et il s'appuie sur le texte de l’article 2 du réglement, ainsi conçu : « L'objet «de la Société est de concourir aux progrès de l'Entomologie. » Or, si la pétition est un moyen indirect d'atteindre ce but, il est certain que la Société peut en user avec l’assentiment de la majorité; «Car, suivant moi, dit-il, l'unanimité quedemande «M. Montandon n’est qu’une chimère: dans toute délibéra- «ton, il y a toujours des dissidents ; c’est donc la majorité «qui, seule, doit faire loi. » DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. XLIX M. Pierret termine en déclarant qu’il partage vivement les sentiments manifestés par ses deux confrères. M. Buquet demande la parole, et donne lecture de la note suivante : « Bien d’autres que moi, Messieurs, se seront fait sans doute « cette question : Ja Société Entomologique peut-elle, sans « froisser des susceptibilités de position, désigner à l’Institut, «au Muséum et au ministre de l’Instruction publique, un can- « didat pris dans son sein pour remplir la place de professeur « d'Entomologie vacante au Jardin-du-Roi, par suite du décès « de notre confrère, M. Audouin. Je ne le pense pas, Messieurs, « car bien que nous puissions peut-être, et mieux que per- «sonne, provoquer le choix d’un homme digne sous tous les « rapports d'occuper avec honneur cette chaire importante de « l’enseignement, nous n’amènerions pas, à l’aide de cette « démarche jusqu'alors inusitée, l’autorité à donner au savant « présenté par nous, la préférence sur les candidats proposés « soit par l’Institut, soit par le Muséum. « Ce que la Société semble, dans cette circonstance, en « droit de demander, et ce qui me paraît plus juste et plus ra- «tionnel, tout en ne blessant l’amour-propre de personne, «c’est de solliciter du Ministre qu’il veuille bien faire exami- «ner la question de savoir s’il ne serait pas d’une bonne ad- « ministration et dans l'intérêt de la science, conformément à « ce qui se pratique dans les Facultés de Médecine, de Droit, « des Lettres, etc.; s’il ne siérait pas, dis-je, de soumettre « la chaire d’Entomologie à un concours public, annoncé à « J’avance, et auquel pourraient prendre part toutes les nota- « bilités scientifiques. « Réunissons donc, Messieurs, tous nos efforts pour qu’un « concours ait lieu, et c'est alors que nous aurons rendu un s ANNALES « véritable service à Ja science qui fait l’objet de nos études, «et dans laquelle plusieurs de nos membres, je le dis avec or- «gueil, se sont fait un nom déjà glorieux. » Après cette lecture, plusieurs membres prennent la parole, et tout en s’accordant à regarder, avec M. Buquet, le principe du concours comme le plus conforme à l'équité, ils pensent que la réalisation en serait impossible dans les circonstances actuelles. En conséquence, M. le Président déclare que la ques- tion lui paraissant suffisamment débattue, il va soumettre la proposition au vote de l’assemblée. M, Montandon demande la parole : « Permettez-moi , Mes- «sieurs, de vous soumettre encore quelques observations; « yous allez voter d’abord sur un principe ; ensuite, si ce prin- «cipe est adopté, vous aurez à voter sur le choix d’un candi- « dat; or ne résulte-1-il pas un grand inconvénient de ce se- « cond vote? le nom qui sortira de l’urne de votre scrutin ne « sera-1-1l pas à la fois une louange pour un homme, et une « critique pour tous les autres ? En même temps que vous cha- « touillerez la vanité d’un seul , ne ferez-vous pas une bles- «sure indirecte à l’amour-propre de tous? Je suppose, par exemple, que vous désigniez M. Léon Dufour où M. Lacor- « daire, ne sera-ce pas reconnaitre implicitement leur supé- «riorité sur le reste de vos collègues? avez-vous le droit « d'établir ainsi une hiérarchie savante, et d’en marquer les « différentes places? » À M. De Villiers prend la parole : « Messieurs , il me semble «que toute la discussion qui vient d’avoir lieu devrait se ré- « duire à cette question : la Société Entomologique de France «a-t-elle droit et mission de désigner à la bienveillance de « l'autorité compétente un candidat pour la place vacante de « professeur d’Entomologie au Muséum d'Histoire naturelle «de Paris ? DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. LI « I me semble , Messieurs, qu’on ne peut répondre qu’af- « firmativement à cette question; mais comme quelques-uns « de nos confrères paraissent croire qu’en agissant ainsi, la « Société sortira de ses attributions, voici les motifs que «je donne à l’appui de mon opinion. La Société Ento- «mologique de France a été fondée dans le but de pro- « pager l'étude de l’Entomologie, et.de former entre tous « les hommes qui s’en occupent, quel que soit leur savoir et « le pays auquel ils appartiennent, un lien qui les unisse et « les mette à même de se communiquer plus promptement « leurs observations et les divers faits qu’ils peuvent recueil- «lir. Rien de ce qui concerne l’Entomologie ne doit donc lui « rester étranger ; et le choix d’un professeur de cette science «au Muséum de Paris est un événement trop important pour « que tous les membres de cette Société ne cherchent pas, par «une démonstration respectueuse, à fixer les yeux du pouvoir «sur celui qu’ils croient le plus apte à remplir ces fonctions. « Qu'on ne me dise pas que l'autorité sera assez juste, assez «éclairée pour choisir l’homme le plus capable ; n’a-t-on pas «vu, dans tous les temps, les places données à l'intrigue ou à « la faveur? sont-elles toujoursle partage du plus digne? D’ail- « leurs, Messieurs, ne vous y trompez pas : aux yeux des gens « du monde, à ceux même de la plus grande partie des mem- «bres de l’Institut, qu'est-ce que l’Entomologie? Bien peu de «Chose; ce n’est pas une science, c’est le simple délassement « d’études plus sérieuses. Eh! croyez-vous qu’on attachera au « choix d’un homme chargé d’en faire apprécier le charme, la «haute importance que vous y attachez vous-mêmes ? Non, « Messieurs, à vous seuls qui représentez ici tous les Entomo- « logistes de France, à vous qui en êtes comme les manda- «aires, appartient l’honneur de désigner au pouvoir le sa- « vant sur lequel doit tomber son choix ; d’abord dans l'intérêt « de la science, que nous chérissons tous, ensuite dans l’inté- LIT ANNALES « rêt même du Muséum de Paris, dont les collections négli- « gées depuis si longtemps sont, par leur mauvaise conserva- «tion et leur classement défectueux, la risée des hommes « instruits qui les visitent, et qui les trouvent si fortau-dessous « de celles de tous les autres pays. Je vote donc en faveur de la « proposition. » Après ces paroles, M. le Président déclare que la discussion est fermée; en conséquence, il soumet ces trois questions à l'assemblée : 4° La Société recommandera-t-elle, par voie de requête respectueuse aux autorités compétentes , la personne qui lui paraîtra la plus digne d’occuper la chaire d’Entomologie va- cante au Muséum ? 2° A quelles autorités recommandera-t-elle cette personne ? 30 Quelle sera cette personne ? Quant aux deux premières questions , la Société décide, au vote ostensible, qu’elle agira par voie de recommandation respectueuse en faveur de l’homme qui lui paraîtra le plus ca- pable, à la fois auprès de MM. les membres de l’Institut, de MM. les professeurs du Jardin-du-Roi, et de M. le ministre de l’Instruction publique. Ensuite, M. le Président met aux voix cette troisième ques- tion : Quelle sera la personne en faveur de qui la Société fera cette recommandation ? Cette dernière question est soumise au vote secret. Au premier tour de scrutin, M. Lacordaire ayant obtenu une majorité considérable, la Société décide que ce sera lui qu’elle recommandera à la fois au ministre et aux corpora- tions savantes dont il vient d’être question. M. Reiche rédige, séance tenante, sur ce sujet, la circulaire suivante , dont les termes sont approuvés par la Société. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE, Lit « La Société Entamologique de France, dans sa séance ex- a traordinaire du 21 novembre 1841 , a décidé qu'elle expri- «merait le vœu que M. Lacordaire fût désigné comme candi- «dat à la chaire d’Entomologie vacante au Muséum d'Histoire «naturelle de Paris; en conséquence, elle recommande res- «pectueusement à M. le ministre de l’Instruction publique, à «MM. les membres de l’Institut et à MM. les professeurs du «Jardin-du-Roi , dans l’intérêt de l’enseignement et dans celui « du classement des collections entomologiques du Muséum , «M. Lacordaire , qui, par son âge, son zèle, son savoir et la « facilité de son élocution, lui paraît être l’homme le plus ca- « pable de remplir la place vacante. » La Société invite le Secrétaire-adjoint à faire parvenir trois copies de cette triple circulaire, chacune à sa destination res- pective. Elle décide en outre que l'original de la circulaire res- tera en dépôt dans ses archives, et qu’une copie en sera adressée aux membres absents, avec invitation de joindre leur signature à celle de leurs confrères présents à la séance. M. Pierret donne lecture de deux projets de lettre, rédigés par lui dans l’intérêt de la candidature de M. Lacordaire; l’une est destinée aux membres de l’Institut, l’autre au ministre de l'Instruction publique. La Société adopte la rédaction de la lettre au ministre, qui est conçue en ces termes : « Monsieur le Ministre, « La mort de M. Audouin vient de laisser vacante au Mu- « séum d'Histoire naturelle de Paris, la chaire d’Entomologie « qui avait été créée pour Latreille. Au moment où vous allez «nommer, monsieur le Ministre, un successeur à M. Au- « douin, n’y aurait-il pas de l’ingratitude de la part d’une « Société que Latreille à fondée, dont il fut pendant sa vie le Liv ANNALES « père et le protecteur, et de laquelle il a reçu après sa mort «les honneurs d’un tombeau, si elle restait muette et indiffé- «rente, alors que l’avenir de la science qui lui a été léguée « par Latreille, repose en grande partie sur le candidat qui «sera élu par votre haute sagesse. «La Société Entomologique de France a donc cru devoir « décider, après en avoir délibéré dans sa séance extraordi- «naire du 21 novembre 4841, qu’elle prendrait la liberté de «signaler à votre justice un nom cher à la science, celui d’un «disciple bien aimé de Latreille. Ce disciple aujourd’hui n’est «pas seulement un de nos premiers Entomologistes , c’est en- «core un écrivain remarquable par la correction et l’élégance «de son style; si la science, d’une part, lui est redevable «d’un magnifique ouvrage, qui a pour titre : Introduction à « lEntomologie; d’un autre côté, le plus littéraire de nos re- « cueils, la Revue des Deux-Mondes lui doit aussi bien des « pages érudites et brillantes, et qui ne s’effaceront pas. «Vous savez mieux que personne, monsieur le Ministre, «que je savant et l’écrivain ne devraient jamais être séparés «du professeur. «Protecteur éclairé des sciences et des lettres, vous devez «aimer les savants ingénieux et lettrés; car la vraie science «et les véritables lettres sont unies ‘par des liensindissolubles ; «à ce double titre, notre candidat nous paraît digne de votre « choix. « La Société Entomologique de France, qui n’a jamais rien «demandé à personne, depuis dix ans qu’elle existe, serait « heureuse et fière de vous devoir quelque chose; elle vous «demande, monsieur le Ministre, de vouloir bien rappeler «de Belgique en France un homme éminemment Français «par la naissance, par le savoir, par de langage et par le « cœur, en donnant à M. Théodore Lacordaire, professeur à DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. LY «l’Université de Liège, la place que Latreïllé et Audouin oc- «cüpaient au Muséum d'Histoire naturelle de Paris. » La Société décide que cette lettre sera annexée à la copie de la circulaire qui doit être adressée au ministre. Elle invite en outre le Secrétaire-adjoint à les remettre toutes les deux entre les mains de M. le comte Dejean, qui veut bien se char- ger de les présenter lui-même au ministre de l’Instruction pu- blique. Avant la clôture de la séance, M. Montandon demande la parole : « Je serais fâché, dit-il, qu’en sortant d’ici quelques- «uns d’entre vous, Messieurs, emportassent l’idée que j'étais «venu pour combattre telle ou telle candidature, dans le but «de satisfaire à des sympathies particulières : loin de moi «cette pensée; ma parole n'a eu pour objet que de soute- «nir un principe, et non de repousser un homme. Je «rends justice, autant que qui que ce soit, à l’Entomolo- «giste qui vient d'obtenir vos suffrages, et je me réjouis de «voir que son mérite bien connu se rehausse encore de l’ap- « pui d’un de nos plus illustres membres, de M. le comte « Dejean. » (Séance du 14° décembre 1841.) Présidence de M. ls Baron WaALCKENAER. M. Pierret, Secrétaire-adjoint, donne lecture du procès- verbal de la dernière séance. La Société en adopte la rédaction et décide qu'il sera imprimé en entier dans les Annales. Ouvrages offerts. Histoire naturelle générale et particulière des Insectes Névroptères, par M. Pictet; 4° livraison de Ja Monographie des Perlides; in-8°, avec pl. Genève, 1841 : offert par l’auteur. Lvi ANNALES Notice sur divers Insectes Hyménoptères de la famille des Mellifères, par M. de Romand, (Extr. du Mag. de Zool.); br. in-8° : ofïert par l’auteur. Correspondance. Lettre de M. Théophile Bruand , dans la- quelle cet Entomologiste remercie la Société de l'honneur qu’elle lui a fait en l’admettant au nombre de ses membres. Nomination. La Société s'occupe de la nomination d’un membre chargé de faire une notice nécrologique sur M. Au- douin, M. Duponchel est nommé au deuxième tour de scrutin, (Séance du 22 décembre 1841.) Présidence de M, le Baron YYALCKENAER. M. de Laporte, comte de Castelnau, assiste à la séance. Ouvrages offerts. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences, 1841 , 2° trimestre, N°46 à 24 : offert par l’Académie. Mémoire de l’Académie impériale des Sciences de Saint- Pétersbourg, tom. 1v, v et vi : offert par l’Académie. Correspondance. La Société décide que la lettre suivante sera insérée en entier dans les Annales : Monsieur le Président, Je serais coupable d’ingratitude si, en rentrant chez moi, ma pre- mière pensée n’était pas de remercier mes honorables collègues de la marque extraordinaire de bienveillance qu’ils viennent de me donner en appelant sur moi les suffrages des deux corps savants et du ministre, chargés de pourvoir à la chaire d’Entomologie vacante en ce moment au Muséum d'Histoire naturelle. Je suis d'autant plus pénétré de leur démarche qu’elle a été entièrement DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. LVII spontanée, comme aucun d’eux ne l’ignore : l’idée seule de la provo- quer m’eüût paru une folle présomption et uu ridicule. J'ai dû échouer ; mais un pareil témoignage d'intérêt est plus que suffisant pour con- soler d’une défaite. Je le considère toutefois moins comme une récom- pense du peu que j’ak fait jusqu'ici que comme un encouragement pour l'avenir , et je seris que je dois ÿ répondre en consacrant désor- mais à notre science favorite tous les moments de loisir que me laissent mes fonctions. Puissent l’ouvrage que je termine en ce moment et celui que je vais entreprendre sur l’ordre entier des Coléoptères, servir à Ja fois à acquitter une partie de la dette que je viens de contracter envers la Société Entomologique, et à jusüfier la confiance qu’elle daigne mettre en moi! Mes collègues me pardonneront sans doute de leur expôser en peu de mots la règle de conduite et les sentiments que j’eusse apportés dans l’accomplissement de mes fonctions de professeur si j’eusse été appelé à les remplir. Quoique cette déclaration: soit aujourd’hui sans objet, je la leur dois , ne füt-ce que pour me faire pardonner un mo- ment d’ambition. Rendre accessible à tous les richesses entomologi- ques du Muséum, les communiquer sans réserve à quiconque eût voulu travailler, rattacher autant que cela eût été possible la Société Entomologique à ce grand établissement national, tâcher de maintenir l’Entomologie française au rang éminent qu’elle a occupé jusqu'ici, tel eût été le but constant de mes efforts , et aidé par la Société Ento- mologique, peut-être la tâche n’eüt-elle pas été au-dessus de mes forces. Il ne me reste plus, monsieur le Président, qu’à vous prier d’être Pinterprète de ma reconnaissance envers mes collègues. L’honneur qu’ils m'ont fait est de ceux qui flattent moins l’amour-propre qu’ils ne touchent le cœur, et le mien ne l’oubliera jamais. Agréez, etc. , etc. Signé , Th, LACORDAIRE. Liège , le 28 novembre 1841. Communications. M. l’abbé Bourlet donne lecture d’un mé- moire contenant la description de quatorze espèces de Popy- RIDES ( Podura, Auct.), la plupart nouvelles, et qu’il a obser- X. f LVIII ANNALES vées depuis la publication de son mémoire sur cette tribu, en janvier 1839. Ces espèces, dont les descriptions assez étendues ne paraissent laisser rien à désirer, appartiennent à quatre des cinq genres établis par lui dans le mémoire précité. Le travail de M. Bourlet devant être inséré par la suite dans les Annales de la Société, nous nous bornerons à consigner ici les noms de ces espèces. Genre Lepivocyrrus, Bourlet. Esp., L. argentatus, Bourl. ; — L. rivularis, Bourl.— Genre Ærxeo- cERUS, Bourl. Esp., Æ. rubro-fasciatus, Bourl. ; — Æ. quinque- fasciatus, Bourl.; — Æ. aquatica, Bourl.; P. aquatica se- cunda, Linn. ;— Æ. dimidiatus, Bourl. — Genre Popura, Auet. P. arborea, Linn., etc.; — P. annulata, Linn., etc.; — P. palustris, Linn.; — P. fimetaria , Linn., etc.; — P. cor- ticina, Bourl. — Genre HyPocasrRurA, Bourl.; H. aquatica, Bourl.; P.aquatica, Linn., etc. ; — H. agaricina, Bourl. ; — H. fusco-viridis, Bourl. M. Bourlet fait connaitre en outre, sur les mœurs et l’orga- nisation extérieure de ces insectes, plusieurs particularités in- téressantes pour la science. Il fait aussi remarquer que la Po- dura fimetaria, admise jusqu'ici par nos Entomologistes au nombre des Podurelles, n'appartient réellement pas à cette famille, étant dépourvue d’organe saltatoire, de tube gas- trique , et même d’yeux. Il en est de même de la Podura cor- ticina , Bourl., qui, quoique munie d’yeux, n’ofire aucun appendice abdominal. La place de ces insectes parmi les Po- durelles ne peut donc être que provisoire. — M. le comte dé Castelnau donne communication de deux espèces de Goliath; le Goliathus cacicus, OT. Fabr., et le G. princeps, Hope. Coleopt. Manual. D'après le voyageur qui a recueilli ces insectes, le G. princeps serait la femelle du G. ra- cicus. Ces deux Goliath'ont été trouvés à l'établissement amé- ricain de Liberia, à la côte des Palmes (Guinée). DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. LIX — La Société décide que l’article additionnel suivant sera ajouté à son règlement : « Il sera fait une notice nécrologique «sur tous les membres décédés. Le bureau désignera le mem- « bre chargé de faire cette notice. » Lecture. M. L. Buquet donne lecture, au nom de M. Mac- quart, d’un mémoire accompagné d’une planche ccloriée, et ayant pour titre : Description d’un nouveau genre de l’ordre des Diptères. (G. Exochostoma, Macq. ) Nominations. La Société procède au renouvellement an- nuel des membres de son bureau. Ont été nommés pour l’an- née 1842 : j Président : M. le Docteur AUBÉ. Vice-Président : M. GOuREAu. Secrétaire : M. E. DESMAREST. Secrétaire-Adjoint : M. P1ERRET: Trésorier : M. Cu. Pitois. Trésorier-Adjoint : M. L. BuQuET. Archiviste : M. DuPONCHEL. Lan FT : à SARA + a # É - M sise Dr es: {ares k É RRLIT NS FE & l case RÉ APE AE, ps e ie û "Al troc “ l4 4 + Pme re me: RER à Le ®. . Fabre pe mea k RL Es db noigis Ps : > 7 Ê ra. re : | À 4 o A 6 M PE: TAN ui mx ns Mn. rain ve te Fr ‘ques PEN CE U a c'éfiottnet xp! TRUE ske NF Aurelie su, it doué UE je pe ‘aies 4 CRI he té Colle pure com pere 2 es > à be s da. Je Hop, gd; RARLLée LE ONE MEME LP. a RE coms. Ces dealer le tar te F rt ego 4 LV Lace: Mas vor _ + ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. LXI SAS RS AR AR AR RE AR AR ARR AR RS RS RAR AS RARE LEE A RAR ARS LEA SA RAR VE RLIEI LEUR OUVRAGES OFFERTS A LA SOCIÉTÉ PENDANT L'ANNÉE 1841. Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Rouen. Pré- cis analytique des travaux de cette Académie. Année 1840. Académie impériale des Sciences de Saint-Pétersbourg. Mé- moires sur les Sciences naturelles, tom. 1v, 3° et 4° Liv. ; t. v, ne£t 6° iv. ett. vi, 4° à 5° .liv. Académie royale des Savants de Berlin. Mémoires, 1832, 3° et 4° liv.; 4838 et 1839. Bulletin, juillet à octobre 1839; jan- vier 4840 à juin 1841. Académie royale des Sciences de Paris, Comptes rendus heb- domadaires des séances de l’Académie, tom. 1x (2° semestre de 1839); tom. x (1° semestre de 1840); tom. x1 (2° se- mestre de 1840); tom. x11 (1° semestre de 1844); ett. xu (2° semestre de 1841). N° 4 à 21. Académie royale des Sciences de Turin, tom. ur, série 2°,1840. Boyer de Fonscolombe. Mémoire sur les Insectes nuisibles à l’agriculture, principalement du midi de la France (ouvrage couronné par l’Académie des Sciences d’Aix).1840. Bugnion de Lausanne. Actes de la Société helvétique des Sciences, assemblée à Fribourg les 24, 25 et 26 août 1840, 25° session. Bugnion de Lausanne. Mémoire sur quelques insectes qui nuisent à la vigne dans le canton de Vaud, par MM. Bugnion, Blanchet et Forel. ; Buquet. Note sur le genre Mécosarthron, Buq. (Extrait du Magasin de Zoologie.) LXII ANNALES Buquet. Description du Calocomus Kreuchleryi. (Extrait du Magasin de Zoologie.) Buquet. Description d’une nouvelle espèce d’Hexodon, Hexo- don Montandonii Buq. (Extr. du Mag. de Zool.) Buquet. Description de deux Longicornes nouveaux appar- tenant aux genres Stenaspis et Galissus, Stenaspis rimosus et Galissus biplagiatus. (Ext. du Mag. de Zool.) Costa (Achille). Note sur une nouvelle espèce d’Henestaris ; en italien. 1840. Costa (0. G.). Discours prononcé dans la séance publique de l’Académie des Aspirants Naturalistes de Naples; en ita- lien. 1840. Costa (O0. G.). Monographie des insectes qui vivent dans l’olive et sur l’olivier ; en italien. 1840. Desmarest (Eugène). Observations sur les métamorphoses du Cochleoctonus vorax, par A. G. Desmarest. (Extrait du Bulle- tin de la Société Philomathique de Paris.) Desmarest (Eugène). Description de l’Hypocephalus arma- tus, par À. G. Desmarest. (Extrait du Magasin de Zoologie.) Paris, 1852. Ferté-Sénectire (marquis de la). Revue zoologique, par la Société Cuviérienne. 14841 , N° 2, février. Fischer de Waldheim. Lettre sur le Rhopalodon, genre de Saurien fossile du versant occidental de l’'Oural. Moscou, 1841. Gory (le Chevalier). Histoire naturelle et Iconographie des insectes Coléoptères; livraisons 43° à 50e. (Supplément à l’histoire naturelle des Buprestides.) Guérin-Méneville. Revue zoologique, par la Société Cuvié- rienne. 4841 ; N° 9, octobre. Heeger. Douze planches devant servir à illustrer une mono- graphie du genre Thrips. : Heeger. Plusieurs exemplaires de planches représentant des Coléoptères et des Lépidoptères. Vienne, 1840. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. LXII Hope. Transactions de la Société Entomologique de Lon - dres, tom. 1, part. 1"; en anglats. 1841. Hope. Observations sur les Erotyles, avec la description de plusieurs genres et de quelques espèces inédites. (Extrait de la Revue zoologique.) Hope. Description de nouvelles espèces de Buprestides de la Nouvelle-Hollande; en latin. Macquart. Diptères exotiques nouveaux ou peu connus, tom. nu, part. 1. Lille, 1840. Mulsant. Dissertations sur le Cossus des Anciens. (Extrait des actes de la Société royale d'Agriculture de Lyon.) Passerini. Osservazioni sopra due insetti nucivi 1l ne ver- ticalis et il Apate sex-dentata. Pictet. Histoire naturelle générale et particulière des insectes Névroptères; livrais. 4°, 2°, 3° et 4° de la monographie des Perlides. Romand (de). Notice sur divers insectes Hyménoptères de la famille des Mellifères. (Extrait du Magasin de Zoologie.) Romand (de). Note sur le genre Pelecinus. (Extrait du Ma- gasin de Zoologie.) Romand (de).Description du Trigonalis Hanniü. (Extrait du Magasin de Zoologie.) Savigny. Mémoire sur les animaux sans vértèbres; 1! et 2° parties. Paris, 1816. Savigny. Remarques sur certains phénomènes dont le prin- cipe est dans l’organe de la vue; ou fragment du Journal d’un observateur atteint d’une maladie des yeux. (Extrait des Mé- moires de l’Académie des Sciences de Paris. ) Silbermann. Revue entomologique, 29: et 30° livr. (fin du tom. v). Strasbourg, 1840. Société agricole et industrielle du département du Lot. Bulletin, 1839, N° 11112, 1840; N°: 1 à 4. Société d'Agriculture de Vienne. Mémoire pour 1837; en al- lemand. LXIV ANNALES Société d'Agriculture, Commerce, Sciences et Arts du départe” ment de la Marne. Séance publique tenue à Châlons le 3 sep- tembre 1840. Société de Ph ysique et d'Histoire naturelle de Genève. Mé- moires, Lom. 1x, part. 1". Société impériale des Naturalistes de Moscou. 1840, N° 3 et A; 1841, N° 1. | Société des Naturalistes de Vienne. Mémoires, 1837, 1838, 1839, 1840 ct 1841 ; en allemand. Société libre d’Émulation de Rouen. Année 1840 ; Bulletin. Société royale de Londres. Transactions, année 1840, par- ie 1° et2°; Bulletin N° 43 à 45, avril à décembre 1840. Spinola. Description du Nectanebus Fischeri. (Extrait du Ma- gasin de Zoologie. ) OUVRAGES ÉCHANGÉS. Costa (Achille). Fauna del regno di Napoli ossia enumera- zione di tutti gli animali descritti dal O. G. Costa. Lepidotteri, Ortotteri, Hemitteri. Napoli, 1832-1836. — Corrispondenza zoologica destinata a diffondere del regno delle dueSicilie tutto ciù che si va discuoprendo entro e fuvri Europa ( e vice-versâ) riscuardante la Zoologia in generale redatta da O. G. Costa. Napoli, 4839. — Degl’ insetti nuovi e rari della provincia di terra d’Otranto; memoria del Socio Oronzio Gabrielle Costa. Napoli, 1827. — Esercitazioni Accademiche degli Aspiranti Naturalisti di Napoli; tom. 1et1. Napoli, 1839-1840. Guérin-Méneville. Voyage autour du monde par les mers de l'Inde et de la Chine, exécuté sur la corvette {a Favorite; tom. v, contenant Ja partie zoologique, par MM. Eydoux, Laurent, Gervais et Guérin-Méneville. Paris, 1839. DE LA SOCÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. LXV AAA SAS ALERTE LE VERRE LILI RALIUULESS SAS AR LE LEA RE VEUVE VE LE LE LE UE LAVE LELI UE LE LS EVE LR LR MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. ANNÉE 1841. — DIXIÈME DE SA FONDATION. Nota. * indique les Membres fondateurs. Les noms en majuscules ] sont ceux des membres honoraires. MM. 1841. ABicoT, Notaire, à Gien (Loiret). 4834. Amvor , Avocat, rue Neuve-Saint-Roch, 24. 1853. Asmuss , Bachelier en Philosophie à Dorpat (Livonie). * Augé, Docteur en Médecine, rue de Tournon , 8. 1833. Bassi (le Chevalier), à Milan (Lombardie). 1835. Becker, Naturaliste, à Wiesbaden (Duché de Nassau). 4855. BERCE, Graveur, place de Laborde, 10. 1837. BerNaro-DEscHaMPs, à Auxerre (Yonne). 1832. BLAIN VILLE (Ducroray DE), Membre de l’Institut et de la Légion-d’Honneur , professeur au Muséum d'Histoire natu- relle et à la Faculté des Sciences de Paris, etc. , au Muséum. 4837. BLancHarD, Aide naturaliste d’Entomologie au Muséum d'His- toire naturelle de Paris , rue Saint-Jacques , 161. 1838. BLisson , Propriétaire, au Mans (Sarthe). 4841. BLonpeau (l'Abbé), rue du Temple, 101. LXVI 1833. 1852. 1839. 1835. 1840. 1858. 1832. 1841. 1841. 1832. 1835. 1841. * 1858. 18317. 1841. 1833. ANNALES BLuTEeL, Directeur des Douanes, à La Rochelle (Charente-In- férieure). Bonemanx, Lieutenant ; à Grenna et Anneberg (Suède). * Boispuvaz , Docteur en Médecine, Chevalier de la Légion- d'Honneur, membre de plusieurs Sociétés savantes, etc. ; rue de la Vieille-Estrapade , 15. BouLarp (Désiré), Attaché au Laboratoire d’Entomologie du Muséum d’Histoire naturelle de Paris; rue du Jardin-du- Roi, 9. BourAssé , Professeur d'Histoire naturelle au petit Séminaire de Tours (Indre-et-Loire). BourLet (L’abbé), Membre de la Société royale d'Agriculture de Lille , rue de Chabrol, 32. BRÊME (le Marquis de), rue de Poitiers, 8. BRONGNIART (ALEXANDRE), Membre de l’Institut et de la Lé- gion-d’Honneur, Professeur au Muséum d'Histoire naturelle de Paris; Directeur de la Manufacture de Porcelaines de Sè- vres, etc. ; rue Saint-Dominique-Saint-Germain, 71. Broussais (Anatole) ; à Passy , rue Basse, 24 bis. BruanD (Théophile), Membre de la Société d’Émulation du Doubs; du Conseil Municipal de Besançon ; à Besançon (Doubs). * BRULLÉ , Professeur de Zoologie à la Faculté des Sciences de Dijon, Chevalier de la Légion-d’Honneur et de l'Ordre grec du Sauveur , etc, à Dijon (Côte-d'Or): Bucnion, Membre de la Société Helvétique des Séibnées natu- relles, etc, ; à Lausanne (Suisse). BUuQuET (Dééie) , naturaliste, rue Dauphine, 35. BURMEISTER, Professeur de Zoologie à l'Université de Halle, etc. ; à Halle (Prusse). CAILLOIT, Pharmacien, à Châteaudun (Eure-et-Loir). : CARRÉ, ancien Major dù Génie, Officier de la’ Légion- d'Hon- neur ; à Dijon (Côte-d'Or). CARRENO', Membre de l’Académie de Barcelonne ; rue Des- cartes , 47. Carrier (Ali), à Morteau (Doubs). * CASTELNAU (LaPporTE, Comte de), Cotsulà Lima ; Membre de plusieurs Sociétés savantes; rueiSt.-Honoré, 418. . CHAuporr (le Baron Maximilien de), à Dorpat (Livonie). 1833. 1839. 1840. 1841. 1839. 1835. 18536. 13852. 1857. 1839. 13857. 1838. 1833. 1834. 1838. 1834. 1832. 1852. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. LXVII * CHEVROLAT , Vérificateur à l'Administration de l’Octroi de Paris; membre de plusieurs Sociétés Scientifiques, rue Fon- taine Saint-Georges, 25. CHizoren (J.-G.), Esq., Secrétaire de la Société royale et Men - bre de la Société Entomulogique de Londres; à Londres (Angleterre). Coin, Avocat, Directeur du Muséum d'Histoire naturelle d'Arras; à ire (Pas-de-Calais). CorpiErR, Professeur d'Histoire naturelle au collége royai de Bonneville ; à Bonneville (Savoie). Cosra (Achille), Membre de l’Académie des Aspirants Natura- listes de Naples ; à Naples. Créru, Docteur en Médecine, Professeur de Botanique à la Fa- culté des Sciences de Grenoble ; Conservateur du Muséum d'Histoire naturelle de cette ville; à Grenoble (Isère). DaxLzsom, Docteur en Philosophie , à Lund (Suède). Darpoix, Peseur du Commerce à Marseille (Bouches-du-Rhône). Dause, à Montpellier (Hérault). DEJEAN (le Comte), Lieutenant-Général, pair de France, Grand- Officier de la Légion-d'Honneur, etc. ; rue de PUniversité, 17. Decacour , Juge d’Instruction, à Beauvais (Oise). Démary , Docteur en Médecine, rue Rumfort, 153. DesmarEsr (Eugène), Préparateur au Laboratoire d’Anatomie Comparée du Muséum d'Histoire naturelle de Paris; rue de la Harpe, 45. DowzeL (Hugues), à Lyon (Rhône). Dougcenay (E.), Membre de la Société Entomologique À Lon- dres ; à Londres. . DouE, Chevalier de la Légion-d’Honneur , Chef de bureau au Ministère de la Guerre ; rue des Beaux-Arts, 8. * Doumerc, Docteur en Médecine, Chevalier de la Légion- d'Honneur, rue Montholon, 18. Drger (le Chevalier) , Docteur en Médecine, à Trieste (Ilyrie). DRrEwsEN, Fabricant de Papiers, à SO EENORREEE Copenha- gue (Danemarck). DUFOUR (Léon), Docteur en Médecine, Correspondant de l’Aca- démie des Sciences et de l’Académie royale de Médecine, Che- valier dela Légion-d’Honneur, etc. ; à Saint-Sever (Landes). DUMÉRIL, Membre de l'Institut, Officier de la Légion-d’Honneur ; LXVII 1832. 1856. 1832. 1836. 1337. 1840. 1852. 1838. 1339. 1855. 1833. 1852. 4340. 1835. 1835. ANNALES Professeur au Muséum d'Histoire naturelle et à l’École de Médecine de Paris, etc. ; au Muséum. * Duroxcuez, Chevalier de la Légion d'Honneur, Membre de la Société des Georgofili de Florence, etc. ; rue de Sèvres, 45. Duponr , Naturaliste, quai Saint-Michel, 25. ELisALnEe, Docteur en Médecine, à Cadix (Espagne). Ey, ancien Capitaine d’Artillerie, Officier de la Légion-d’Hon- neur; à Rouvray (Côte-d'Or). . FARHœŒUS, Ministre de l’Intérieur en Suède, Chevalier de l’Etoile polaire; à Gœthembourg (Suède). * FEISTHAMEL (le Baron), Maréchal-de-camp, Officier de la Légion-d'Honneur , Chevalier de Saint-Louis, Membre cor- respondant de l’Académie royale des Sciences et Arts de Bar- celonne, etc. ; à Amiens (Somme). Fiscuer DE WaLDHeim, Directeur du Muséum d'Histoire natu- relle de Moscou , etc. ; à Moscou (Russie). Foz, Négociant, rue de Cléry, 15. For, Docteur en Médecine, à Vandœuvre, près Genève (Suisse). FONSCOLOMRE (Boxer DE), à Aix (Bouches-du-Rhône). FrinwaLpssky, Docteur en Médecine, à Pesth (Hongrie). GARNIER, Bibliothécaire et Conservateur du Muséum d’'His- toire naturelle d'Amiens; à Amiens (Somme). Gay, Voyageur, au Chili. GÉNÉ, Professeur au Muséum d'Histoire naturelle de Turin, (Piémont). GEOFFROY-SAINT-HILAIRE (Érienne), Membre de l’Institut et de la Légion-d’Honneur, Professeur à la Faculté des Sciences de Paris, etc. ; au Muséum. GÉRaRD. Attaché aux Subsistances de la Guerre, à Versailles (Seine-et-Oise). GERMAR, Professeur d'Histoire naturelle, à Halle (Prusse). Gervais, Membre de la Société Philomathique de Paris, etc. ; rue Neuve-Saint-Étienne, 5. * Gory, Chevalier de l’Ordre royal de Saint-Ferdinand, Capi- taine de Cavalerie ; rue Castellane, 15. . Goureau , Membre de la Légion-d’Honneur, Lieutenant-Colo- nel du Génie , etc.; rue de Verneuil, 39. 3. GRAELLS, Professeur de Zoologie au Muséum d? nn natu- relle de CES à Madrid. 1832. 1833. 1837. 1833. 18536. 1832. 1835. 1833. 13840. 1833. 1835. 1834. 1839. 1833. 1858. 1832. 1834. 1858. 1832. 1835. 1856. 1332. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMO£OGIQUE. LXIX GRASLIN, Propriétaire, à Château-du-Loir (Sarthe). GRAYENHORST, Docteur en Philosophie, Conseiller privé de la Cour de Prusse, Professeur de Zoologie et Directeur du Musée Zoologique de Breslau (Silésie). GRÉvILLE, Botaniste, à Édimbourg (Écosse). GREY , Attaché au Jardin d’Horticulture de l'Empereur de Rus- sie ; à Ropska, près de Saint-Pétersbourg (Russie). GUÉNEAU D’AUMONT, Officier au 9e régiment d'Infanterie. GuÉNÉE, Avocat, à Châteaudun (Eure-et-Loir). Gurcu, Docteur en Médecine, à Londres (Angleterre). Haan (de), Docteur en Philosophie, Conservateur du Muséum d'Histoire naturelle de Leyde (Hollande). HagreLi, Docteur en Médecine, à Baltimore (États-Unis). Hanson, Esq., à Londres (Angleterre). Heëcer, à Mœdling, près de Vienne (Autriche). HERÉTIEU, Contrôleur des Contributions directes, Membre du Conseil-Général du département du Lot, à Cahors (Lot). Houwgres-Firuas (le Baron d’), Correspondant de l’Institut, etc. ; à Alais (Gard). Hope, Membre de la Société Entomologique de Londres, etc. ; à Londres (Angleterre). Horeau, Docteur en Médecine et Pharmacien principal, à Alger. HUMBOLDT (le Baron de), Membre des Académies des Sciences de Paris et de Berlin , Officier de la Légion-d’Honneur, ete, ; à Berlin (Prusse). JURINE , à Genève ( Suisse ). Kay (James), à Redwales (Angleterre). KIRBY, Président honoraire de la Société Entomologique et Membre de la Société Linnéenne de Londres; Recteur de Barham, etc.; à Barham (Angleterre). . KLUG, Docteur en Médecine , Directeur du Muséum d'Histoire naturelle de Berlin, etc.; à Berlin (Prusse). KozLar, Conservateur du Muséum d'Histoire naturelle de Vienne ; à Vienne (Autriche). Kuwzr, Professeur de Botanique à l’Université de Liepsig ; à Liepsig. LAcORDAIRE, Professeur de Zoologie et d’Anatomie comparée à l’Université de Liége ; à Liége (Belgique). * 1841. 1834. ANNALES . LAFERTÉ-SÉNECTÈRE (le Marquis de), à nn HAE et-Loire). . LAMOTTE-BARACÉ (le Vicomte de), au château du Coudray, près Chinon (Indre-et-Loire). . LANGLOIS-LONGUEVILLE, Chevalier de la Légion-d’Honneur, Chef-d’escadron de la garde Municipale ; à Bordeaux (Gironde). . LEFEBURE DE CERrisy, Ingénieur de la Marine, Ancien Amiral de la flotte Égyptienne, Officier de la Légion-d’Honneur; à Toulon (Var). LEFEBVRE (Alexandre), Ancieu Correspondant du Muséum d'Histoire naturelle de Paris, des Académies et Sociétés sa- _ vantes de Lille, Catane, Moscou, Barcelonne, Madrid ; Membre honoraire de la Société Entomologique de Londres, etc.; rue du Faubourg-Poissonnière, 50. LE GuiLLou, PRES de la Marine royale, etc. ; rue er Lions- " Saint-Paul, 7. LepaIGE, ancien Député, Chevalier de la Légion-d’Honneur ; à Darney (Vosges). * LEPELLETIER DE SAINT-FARGEAU (le Comte), Membre des Aca- 1837. 1856. 1832. 1837. 1832. 1833. 1835. 1832. 1835. 1841. 1832. 1832. 1854. démies de Moscou et de Dijon; à Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise). LEPRIEUR jeune, Pharmacien, à Dieuze (Meurthe). LocuEs (le Comte de), Membre des Académies royales des Sciences et des Beaux-Arts, Président de la Société Acadé- mique de Savoie ; à Chambéry (Savoie). Lucas, Membre de la Commission scientifique de l'Algérie, à Alger. LuccranI, Pharmacien, à Castel-Nuovo (Toscane). MacquarT, Membre de plusieurs Sociétés savantes, à Lille(Nord). MANNERHEIM (le Comte de), Gouverneur de Wiborg, Chevalier de l’Ordre de Saint-Wladimir, à Wiborg (Finlande). Marc, Négociant, au Havre (Seine-Inférieure). MarcHAND, Propriétaire, à Chartres (Eure-et-Loir). MARsEUIL (de), Professeur d'Histoire naturelle, à Sainte-Croix- lès-Le-Mans (Sarthe). Maymac, Capitaine au 2e de Hussards. MELLy, Esq., Négociant, à Liverpool (Angleterre). Mercx, Membre de la Société Linnéenne du département du Rhône , etc.; à Lyon (Rhône). MicueL, Capitaine en retraite, à Toulon (Var). 1338. 1833. 1835. 1833. 1853. 1835. 1837. 1854. 1833. 1838. 1831. 1835. 1838. 1837. 1835. 1835. 1840. 1834. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. LAXI * Mie Epwarps, Membre de l’Institut et de la Légion-d’Hon- neur, Docteur en Médecine, Professeur d'Entomologie au Muséum d'Histoire naturelle de Paris , etc:; rue Neuve Saint- Étienne, 19. MonTanvon, Secrétaire du Conseil de l'Administration des Postes, rue des Fossés-Saint-Victor, 19. MonTert-DE-LAROCHE, Percepteur et Receveur des Contribu- tious à Crucheray-la-Vendôme (Loir-et-Cher). Morisse, Membre de la Société Géologique de France; etc. ; à Graville, pres le Havre (Seine-Inférieure). Newman, Esq., à Londres (Angleterre). Nopier (Charles\, Membre de l’Académie française, Bibliothé- caire de l’Arsenal, Chevalier de la Légion-d’Honneur , etc. ; à l’Arsenal. Ocskay (Baron de Ocsko), Chambellan de l'Empereur d’Autri- che, Membre de l'Académie des Naturalistes de Bonn, de Ja Société impériale des Naturalistes de Moscou ; de la Société Entomologique de Londres, etc. ; à OEdembourg (Hongrie). OLNuAUSEN, Professeur de Chimie, à Augsbourg (Bavière). Paris, Avoué, à Épernay (Marne). Passerint ; Professeur de Zoologie au Muséum d'Histoire na2 turelle de Florence (Toscane). Payer , Professeur de Botanique à l'École Normale de Paris ; Docteur ès-Sciences, etc. ; rue de l’École de Médecine, 30. Peccuioi, à Pise (Toscane). PerroLERI (le Baron), Maïtre-Auditeur à la Cour des Comptes de Turin (Piémont). Perris, Chef de division à la Préfetire de Mont-de-Marsan (Landes). PEerRoCHEL (leComte de), au chäteau de Saint-Aubin Sp ou à Paris, quai Voltaire, 15. PicrTer, Professeur de Zoologie et d’Anatomie an pnré. à l’Université de Genève, etc. ; à Genève (Suisse). Pierrer. rue Corneille, 3. Pirois (Charles), Éditeur, Membre de Ja Société Géologique de France, etc. ; rue de la Harpe, 81. * Pozy , Avocat à la Cour royale de la Havane ; Directeur du Musée de la Société Patriotique, etc. ; à la Havane (Cuba). * Rameur, Docieur en Médecine, rue de l'Ouest, 26. RAMON DE LA SAGRA, à Madrid. LXXII 1841. 1855. 1840. 1841. 1855. 1833. 1854. 1855. 4832. 1841. 1837. 1855. 1832. 1834. 1332. ANNALES Rascu, Docteur en Médecine, Conservateur du Muséum de Chris- tiania; à Christiania (Norwège). Reicu, Docteur en Médecine, Professeur à l'Université et à l’'A- cadémie militaire de Berlin ; Chevalier des Ordres de la Croix- de-Fer , de Saint-Wladimir et de la Légion-d’Honneur, etc. ; à Berlin (Prusse). | * Reicne, Négociant, rue du Marché-Saint-Honoré, 4. . REICHENBACH, Professeur et Directeur du Muséum d'Histoire naturelle du Roi de Saxe, Docteur en Philosophie et en Méde- cine, etc. ; à Dresde (Saxe). . RomiNeau-DEsvoiny, Docteur en Médecine, à Saint-Sauveur - (Yonne). . Rosyns, à Bruxelles (Belgique). * Romanp (de), Chevalier de la Légion-d’Honneur, etc. ; à Vou- vray (Indre-et-Loire). Ronpant (Camillo). Négociant, à Parme. Roucer, à Dijon {Côte-d’Or). SAHLBERG, Docteur en Médecine, Professeur de l’Académie im- périale d'Alexandre, Chevalier de l'Ordre de Saint-Wladimir ; à Helsingfors (Suède). SAINT-FLORENT (DOMERGUE DE), Propriétaire, à Vandœuvre, près de Nancy (Meurthe). Sans (Mariano de), Secrétaire de la section d'Histoire naturelle de l’Académie royale des Sciences et Arts de Barcelonne, à Barcelonne (Espagne). SAUNDERS, à Londres. SAVIGNY, Membre de l’Institut et de la Légion-d’Honneur, etc. ; à la ferme de Galy, près de Versailles (Seine-et-Oise). Scamp (le Chevalier Louis de), à Florence (Toscane). ScumipT, Docteur en Médecine, à Brême. ScHœrFrrr, Docteur en Médecine et en Chirurgie, à Ratisbonne (Bavière). ScHOENHERR, Conseiller du Commerce, Chevalier de l'Étoile po- laire, etc. ; à Skara et Sparresæter (Suède). SELys-Lonccaamps (de), Membre de la Société des Sciences naturelles de Liège, etc. ; à Liège (Belgique). * SERVILLE (AUDINET), Membre de la Société Impériale des Naturalistes de Moscou, etc. ; avenue Trudaine, 6. SILBERMANN, Avocat, Directeur du Muséum d'Histoire naturelle de Strasbourg, etc. ; à Strasbourg (Bas-Rhin). 1834. 1835. 1834. 1835. 1838. 1859. 1834. 18352. 1840. 1836. 1838. 1838. 1834. 1840. 1833. 1841. 13834. 1834. 1833. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. LXXHI SoumEr, Membre de plusieurs Sociétés savantes, à Altona, près de Hambourg. SPÉNcE (Williams), Ancien Secrétaire pour l'étranger de la Société Entomologique de Londres , etc. ; à Florence (Tos- cane). SPENce fils (Henry), Membre de la Société Entomologique de Londres, etc.; à Florence (Toscane). SPinoLA (le Marquis Maximilien de), à Gènes (Piémont). * Tueis (le Baron de), Consul de France à Varsovie, Membre de la Société des Sciences et Arts de Saint-Quentin ; à Var- sovie (Pologne). TroëERT, Docteur en Médecine, Chirurgien de première classe, entretenu de la Marine, Membre correspondant de la Société Anatomique et du Cercle Médical de Montpellier ; à Brest (Finistère). UxGuer, rue du Faubourg-Saint-Deuis,.76. Viza (Antonio), à Milan (Lombardie). Vizuiers (de), Chef de bataillon au 4° de ligne, au Camp de Romainville (Seine). VuiLLEFROY (Léon de), Employé au Ministère de l'Intérieur, rue Chauveau-Lagarde, 5. Waca (de), Professeur d'Histoire naturelle , à Varsovie (Po- logne). * WALCKENAER (le Baron), Secrétaire perpétuel de l’Acadés mie des Inscriptions et Belles-Lettres; Membre de la Légion- d'Honneur, etc. ; rue Laffitte, 45. WeEipenBACH (Charles de), Docteur en Médecine, à Augsbourg (Bavière). WELLENBERG, Docteur en Médecine, à Leyde (Hollande). WESTERMANN, à Copenhague (Danemarck). WESTRING, Employé des Douanes, à Gothembourg (Suède). WesTrwoop, Membre des Sociétés Linnéenne et Entomologique de Londres. Ware (Adam), Aide-Naturaliste au Musée Britannique de Lon- dres, Membre de la Société Entomologique de Londres, etc.; à Londres. Wizson , Esq.; à Édimbourg (Écosse). ZANELLA, à Milan (Lombardie). ZETTERSTEDT, Professeur de Zoologie ; à Lund (Suède). É g LXXIV ANNALES MEMBRES REÇUS DEPUIS LE 1° JANVIER 4842. 1842. FatRmAIRE ( Léoni), rue de Grenelle-Saint-Honoré, 37. 1842. GEmiN , Etudiant en Pharmacie , rue des Maçons-Sorbonne, 30. 1842. LANGELAND, rue des Deux-Portes-Saint-Jean, 2. MEMBRES DÉCÉDÉS PENDANT L'ANNÉE 4841. 4857. Aurens, Professeur de Mathématiques, à Augsbourg. * AupouIN, Membre de l’Institut, etc.; à Paris. MEMBRES DÉMISSIONNAIRES PENDANT L'ANNÉE 1841. 1833. Boyer, Pharmacien, à Aix (Bouches-du-Rhône). 4840. DAUvVERGNE, Ancien Notaire à Meudon; à Passy (Seine). 4840. LANGLE, rue de Touraine, 4. 4833. MonrauLT-DEsyLLE, à Loudun (Vienne). 4853. Sozier, Capitaine du Génie en retraite, à Marseille (Bouches- du-Rhône). DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. LXXV CS SL CS 5 S) TABLE DES MATIÈRES GONTENUES DANS QE VOLUME. Académie {des Aspirants Naturalistes de Naples : analyse des travaux entomologiques de cette Société ; par M. Achille Costa, xxxv. Antennes (observations sur l’usage des); par MM. Pierret et Gou- reau. x à XV. Attelabus curculionoides (note pour servir à l’histoire de P ); par M. Goureau .i21. Bulletin entomologique de 1841. 4er trimestre. 1. — 2% trimestre, 1x. — 3. trimestre. XXV. — 4e trimestre, [XXX VII. Carabus lotharingus; difforme ( note sur un );;%par M. Dupon- chel.f xx. Chalcis. Histoire des métamorphoses des Hyménoptères de ce genre et description d’une espèce nouvelle ; par M. Léon Dufour. 11. Claviger foveolatus (observation sur le ); par M. Aubé. xxi. Collapterides (essai sur les), 12 tribu Zophérites ; par M. Solier. 29. Communications. 4, 11, IV, VH, X, XVI, XIX, XX, XXVI, XXX, XXXVI, XXXVIN à XLI, XLH, LVI. Congrès de Florence (note sur la partie entomologique du) ; par M. Du- ponchel, xL11. Correspondance. IV, Vi, XXVI, XXIX, XXXV, LVI. Entozoaire trouvé dans l’Ægrotis ripæ; par M. Pierret. 11. Filaire (espèce de) trouvée dans une chenille de la Noctua aprilina ; par M. Duponchel. xx1. L\XXVI ANNALES Fucellia. Notice sur ce genre de Diptères et sur le Fucellia arenaria , par M. Robineau Desvoidy. 269. Goliathus ( observations sur deux espèces de); par M. le Comte de Castelnau, LV. Gynandrotarsus. Description de ce nouveau genre de Carabique de la tribu des Harpaliens ; par M. de la Ferté-Sénectère, 201. Hémiptères Hétéroptères des Deux-Siciles (mémoire pour servir à l’histoire des) ; par M. Achille Costa. 279. Herbina liliorum (notice sur l) ; par M. Robineau Desvoidy. 263. Hyménoptères recueillis à Cayenne en 1839 par M. Leprieur, Phar- macien de la Marine royale; décrits par M. Maximilien Spinola. Se- conde partie : Porte-Aiguillons. 85 et 309. Iyménoptères recueillis dans le voyage de circumnavigation des cor- vettes l’Astrolabe et la Zélée. Catalogue raisonné ; par M. le Doc- teur Le Guillou. 311. Insecte dont l’ordre est incertain ; note par M. Carreno. 205. Lecture. 1, Vin, XXI, XXVH, XXXIM, XXXVI, XXX VIN, LXI, LXINI, LXIV. Liste des Membres de la Société Entomologique en 1841. Lxv. Malacomydes (mémoire sur trois espèces de) ; par M. Robineau Des- voidy. 251. Mante religieuse (note sur la); par M. Goureau. xvn. Membres reçus en 1841 et 1842. n, vni, XVI, XXI, XXXI, XXXVI, XLIT, XLIII, LXXIV. Miselia jaspidea (description de cette Noctuelle et de sa chenille) ; par M. Hugues Donzel 211. INoctuarum Europæarum index methodicus, classificationis in Ann. Soc. Entom. Gallic. editæ tabulam fingens, auctore Guenée. 255. Noctuëlides (essai sur la classification des); par M. Guenée, 55 et 217. Nominations. 1, 1, XVI, LVI, LIX. Notice sur l’usage des antennes chez les Insectes (extrait d’un travail de M. Newport) ; par M. Duponchel. x. Observations relatives à un Longicorne (Purpuricenus Loreyi) décrit et figuré par M. Duponchel ; par M. L. Buquet. 325. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. LXXVIL Odontoptera. Description de ce nouveau genre de l’ordre des Hémip- tères ; par M. Carreno. 275. “orehit (histoire des métamorphoses d’une) ; Li M. Léon Du- four. 5. Oryctes silenus difforme (observation sur un); par M. L. Buquet. XXXVIL. J Ouyrages échangés."xXXVHI et LxIV. Ouvrages offerts. IE, IV, vi, IX, XV, XIX, XXV, XXIX, XXXIV, XXXVII, Li XXXVINT, XLII, LV, LVI, LXI. Pausidæ (observations sur les affinités naturelles de la famille des) ; par:M.iBurmeister. xxx. Phasia crassipennis (note sur le); par M. Robineau Desvoidy. 274. Pholidotus” Dejeanii (description du); par M. L. Buquet. xxi. Planches (explication des). PI. 1, p. 10,49 et 28. — PI. 11, p. 50 et 51. — Pl. ur, p. 449. — Pl. 1v, p.199, 202 et 211. — PI. v, p. 205 et 275. — PI. vi, p. 308. Podures (observations sur les) ; par M. l’abbé Bourlet. xL. Podurides (description de quatorze espèces de); par M. l’abbé Bour- let. Lil. Pteroplatus (description de quatre nouvelles espèces de ce genre) ; par M. L. Buquet. 151. Pucerons qui se trouvent aux environs d’Aix (description des); par M. Boyer de Fonscolombe. 157. Rapport. 1, Vin, XXVI, XXXVI, XLIII. Rhizodes europœus (observations sur le); par M. Aubé. v. Scolytus pygmæus (observations sur le); par M. Pierret. xxvi. Séances de l’année 184. Are (6 janvier), p. 1. — 2e (20 janvier), p. nu. — 3° (3 février), p. m1. — 4° (17 février), p. 1v.— 5° (3 mars), p.1v.— 6° (17 mars), p. vi. — 7e (7 avril), p. 1x. — 8° (Aavril), p. xv. — Je (5 mai), p. xvur. — 10e (2 juin), p. xx. — 14° (7 juil- let), p. xxv. — 42° (4 août), p xxviu. — 15° (1er septembre), p. xxxiv. — 44° (6 octobre), p. xxxvu. — 15° (5 novembre) p. xxxviu. — 16e (17 novembre), p. xLi1. — 17° (21 novembre), p. xziv. — 48° (1 décembre), p. Lv. — 19° (22 novembre), P. LVI. Lxxvi1 ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. Sminthurides (extrait d’un mémoire sur les); par M. l’abbé Bour- let. xL. Solenoptera T'aslei (description du); par M. L. Buquet. xxx1x. | Timia margarita (observations sur le); par M. Duponchel. xx. | Thymalus limbatus (observations sur le); par M. Aubé. xx. Thyreophora cynophila (note sur le) ; par M. Robineau Desvoidy. 975. Vanessa polychloros (variété de la) ; par M. Duponchel. xxx. Zygæna Achilleæ (variété de la); par M. Duponchel. xxx. nt oo do Lu mm IMPRIMERIE D’HIPPOLYTE TILLIARD » Rne Saint-Hyacinthe-Saint-Michel , 50. { \ > 1018 HT