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O Ls = A + SE . ! 19117 LIBRARI ES SMITHSONIAN INSTITUTION NOIINLIISNI NYINOSHIINS S3: # É ni = C Ne Z RL 2 Me ee ue & À < o … FE os = « NS = > F y > F- > & T'É P F4 u F pra F , n 4h _ Pi A Z pa WE UTION NOIINLILSNI NYINOSHLINS, SA1YVH 411 LIBRARIES, SMITHSONIAN INS ou 2 Æ = KE. = 2 NS Z 3 *Zz NS = s À co) A GS NRR Z a Ÿ Z = 2. = SRE = | © = > = + 10e = :, PA an PA (4) " Z an 14911 LIBRARIES SMITHSONIAN _ INSTITUTION NOIINLILSNI NVYINOSHILINS s31 2 / z # Z 2 un ea: ET su un 0 = œ . “9 À = : = m LP L < E LE : 5 © EU © ps S {4e Z 2) æ = 2 Ce, SE ë NOILNLILSNI _NYINOSHLIWS RE 1u4vua (RL BRARI ES SMITHSONIAN_INS1 = m | . mi : y, D ‘me pe) — = à | e Fe 4 mo) F- > F- æ + fs PAS > É 7 e 2 = A 2 2 Ë AR : : Z EN LIBRARIES SMITHSONIAN INSTITUTION NOIINLILSNI NVYINOSHIINS S3 (l F À we n m'Ù € n Z an Æ Es < Es < £ Ç — æ N er Z | à à MNT o Ÿs ë 1e 5 4 E NS = = NN Z E EN ANNE AT RAP 5 | N D NOIENLSNI L NVINOSHUINS $3 1#vVua PER BRARI ES, SMITHSONIAN _INS = 2 | 2. 1 ui CO un ui (CEA û uw 4 M mn à Na © ÉD 5 CR = AS Fa T'NZ > 4 PE NN LL Ut Ds M = NN an Z an La ps SMITHSONIAN _INSTITUTION NOIINLILSNI MAN 4 e ©y 1. 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Er. cs mx Ÿ F FE ‘ 4 + F n ; = en ne on Z on Z n Lure IOILNLILSNI NYINOSHLINS S314V44171 LIBRARIES SMITHSONIAN . < CNRS RE 4 2 AS UAT TE SNS" z £ PAIN 2 2 ELA 2 NN 5 2 = 2 G E K Z = = - > _ Re = n = (79) VAE n SMITHSONIAN INSTITUTION NOIINLILSNI il Z # Z 4 = Does 4% er Fa - 2 CLARA = œ 2. œ PA < = < œ er » N 2 : = a A Z 4 > Br DILNLILSNI NYINOSHILINS S314VUg11 LIBRARIES an z c z : o = cm = co pe) D po) = 2 : Fe s Fe ? D Z pa Z pa IBRARIES SMITHSONIAN_INSTITUTION NOILNLILSNI_ NVINOSHLINS S31HVU 8 | £ mn : < E D 0 2 AN 6 = 5 #P A; > EUR = > 4 n EN FA an FA I_NYINOSHLINSS31HVHB1T LIBRARIES SMITHSONIAN_ INSTITUT zZ 3 Z & L EM 5 D © 2 © 4 Ne © ER 2 ER Aph, ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE BELGIQUE DÉPOSÉ AUX TERMES DE LA LOI. Les opinions émises dans les Annales de la Société sont propres à leurs auteurs. La Société n'en assume aucunement La responsabilité. BRUXELLES. —— TYP. DE J. NYS. ANNALES DE LA OCIETE EXTOMOLOGIQUE DE EBECGTOUTE TOME ONZIÈME. A4 12 6V3 BRUXELLES BRUXELLES PARIS GAND & LEIPZIG, E"D'EVROILLESMENLS, C. MUQUARDT. rue de la Monnaie,19. 1867 - 1868 [ d'ù N ré Lyfrà (id ET SUPPLÉMENT à la RÉVISION GÉNÉRALE DES CLIVINIDES par ÉUPUTZE*S AVANT-PÉROPOS x À peine l'impression de mon dernier mémoire sur les Clivi- nides était elle terminée, que j'ai reçu la communication des Clivines de la collection de M. le comte de Castelnau, consul général de France en Australie. Cette collection, formée pen- dant les longs voyages de ce savant entomologiste, renferme tant d'insectes nouveaux et intéressants, que j’ai cru devoir en faire l’objet d’un supplément à ma révision générale. Bien que je ne veuille traiter spécialement que des espèces ANNALES SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XI. 1 6 SUPPLÉMENT A LA RÉVISION GÉNÉRALE DES CLIVINIDES nouvelles, le nombre, souvent considérable, des individus qui ont passé sous mes yeux, et la connaissance précise des localités où ils ont été trouvés, m'ont permis de rectifier plusieurs points qui, lors de mon premier travail, étaient restés douteux. | Janvier 1868. SUPPLÉMENT A LA RÉVISION GÉNÉRALE DES CLIVINIDES Genre ScozyPTus, (R. G. p. 23). N° 7. S. procerus, Putz. (Clivina), R. G. p. 180, n° 155. La collection de M. de Castelnau renferme des individus provenant de diverses parties de l'Australie. (Rockhampton, Riv. Darling, Riv. Parroo, Adélaïde). Leur examen m'a permis de constater que l’insecte appartient réellement au genre Scolyptus et que le seul individu sur lequel j'ai établi l'espèce est une femelle. Le mäle est remarquable par l’'épine terminale interne des tibias antérieurs. Cette épine est de moitié plus longue que la digitation terminale externe, légèrement courbée versl'extrémité ; sa pointe est obtuse et presque tronquée. Toujours les stries deviennent beaucoup plus fines vers le bord extérieur, les dernières sont mème parfois complètement indistinctes. Les dimensions de l’insecte ont été mal indiquées : voici les dimensions moyennes. Long. 16 — Long. EI. 9 — Lat. 4 172 mill. ë SUPPLÉMENT A LA RÉVISION GÉNÉRALE DES CLIVINIDES N°8. S. prominens, Putz. (Clivina), R. G. p. 182, n° 156. La collection de M. de Castelnau ne renferme aucun individu de cette espèce qui, vu son extrème analogie avec la précédente, présente sans aucun doute les mêmes différences sexuelles. Les dimensions réelles sont : Long. 143 492 — EI. 7 — Lat. 3 mill N° 9. $. marginatus, n. sp. Ater sub-ænescens nitidissimus ; antennis gracilioribus, elytrorum margine pedibusque testaceo-rufis. Mandibulæ longæ, apice angustæ, arcuatæ, acuiæ, dente mulico inferiore armatæ. Clypeus truncatus, alis prominulis rotundatis ; vertex convexus, lœvissimus. Prothorax convexus, transversus, in angulis posticis latior, antice sesqui-angustior, lateribus fere rectis; margine antica truncata, angulis deflexis ; basi utrinque fossula lineari lœvi, parum profunda impressa. Elytra elon- gato-oblonga, basi rotundata; striis 5 primis profundis, punctulatis, cœæleris vix perspicuis, interstitio 3° 4-punctato. Tibiæ anticæ angustæ, extus bidentatæ, apice extus digitatæ, intus vero spina duplo longiore crassa alque apice subtruncata armalæ. (cg) Long. 15 — El. 9 — Lat. 5 mill. Comme cet insecte est très voisin du S. procerus que j'ai décrit lon- guement, je me bornerai à signaler les différences entre les deux espèces. La coloration est la même, sauf que les trois derniers intervalles et l’ex- trémité des élytres sont d'un testacé ferrugineux très nettement arrêté. Les palpes sont plus longs et plus minces, le dernier article est notablement plus court que le pénultième; les antennes sont beaucoup plus grèles et leurs articles sont presque cylindriques. Les mandibules sont plus longues, plus étroites, plus arquées. Le corselet est beaucoup plus court, plus con- vexe, plus dilaté vers les angles postérieurs, plus rétréci en avant. Les élytres sont plus convexes, plus courtes, moins cylindriques, plus élargies sur les côtés. Je n'ai vu dans la collection de M. de Castelnau, que trois individus de cette superbe espèce : 2 mâles et une femelle, Les deux sexes se distin- guent, de mème que chez le S. procerus, par l’'épine terminale interne des tibias antérieurs, laquelle, chez les G', est très longue et large même à SUPPLÉMENT A LA RÉVISION GÉNÉRALE DES CLIVINIDES 9 l'extrémité, tandis que chez la ©, elle est un peu plus courte, plus droite et décroit de largeur jusqu’au bout où elle est très aiguë. Rockhampton. Genre Dyscæirius. _ N° 9âvis. D. zonatus, n. sp. Long. 3 1492 — El. 2 — Lat. 1 mill. D'un brun clair ; palpes et antennes testacés ; élytres d’un testacé ferrugi- neux, avec une large bande centrale noire, de même que les trois premiers intervalles entre cette bande et l’écusson ; le dernier quart des élytres est également noir, mais d’une teinte un peu moins foncée. Les palpes ont leur dernier article de même forme que chez le D. {ora- cicus, mais l'extrémité est très pointue. Les antennes sont épaisses, moni- liformes, sauf les articles 2 et 3 qui sont coniques-allongés et d'égale longueur. Les mandibules sont larges et planes à la base, aiguës à l’extré- mité, un peu plus longues que chez les autres Dyschirius. L’épistome est tronqué au milieu; ses deux extrémités sont relevées et assez aiguës. L’élévation antérieure est plane, triangulaire, mais sa pointe pe dépasse pas le premier sillon transversal qui est suivi d’un second sillon plus profond. Le vertex est lisse. Le corselet est assez longuement pédonculé, presque globuleux, très lisse ; le sillon longitudinal est à peine un peu distinct en avant ; les sillons latéraux n’atteignent pas les angles postérieurs. Les élytres sont oblongues, se rétrécissant de la base à l'extrémité; la base est arrondie ; on remarque une dépression au premier tiers, en dessous de l’écusson ; les épaules se terminent, en dessous, par une petite dent saillante ; les stries sont profondes et fortement ponctuées; elles deviennent moins distinctes vers l’extrémité ; les intervalles sont plus larges à la base qu'en arrière; les troisième, cinquième et septième portent chacun une rangée de gros points donnant naissance à de longs poils blanchàtres. Les tibias antérieurs sont larges ; ils portent extérieurement deux fortes dents et une digitation terminale épaisse et arquée ; l'épine terminale interne est un peu plus longue que la digitation. Ce joli insecte qui, par sa coloration, s'éloigne de tous les Dyschirius connus, est noté dans la collection de Castelnau comme venant de Port Denison. Je n'en ai vu qu'un seul individu. 10 SUPPLEMENT A LA RÉVISION GÉNÉRALE DES CLIVINIDES N° 97bis, D. impunctatus, n. sp. Ce Dyschirius est absolument semblable au D. interpunctatus, sauf qu'il n'existe, entre les stries, aucune trace de points pilifères. Siam (Bangkok) coll. de Castelnau. Genre CLIvINA. XIX'° groupe. N° 82his, C. oxyomma, n. sp. Ce n'est que par la forme de son corselet que cette espèce diffère essen- tiellement de la C. wrophthalma ; il est plus large, beaucoup plus court, plus large que long; il est également plus convexe, nullement ridé, et le sillon longitudinal est moins profond. L'épistome est éthancré moins angu- lairement. Bahia. 1 individu. (Coll. de Castelnau). XXVII groupe. (4) N° 115. C. nyctosyloïdes, n. sp. Long. 12 1,2 — El, 7 Lat. #4 mili. L'unique espèce sur laquelle je constitue ce nouveau groupe s'éloigne beaucoup de toutes les autres de l'Australie; elle a assez l'aspect du Mycto- syles quadraticollis, mais c'est une véritable clivine qui, si l'on ne tenait compte que de la forme générale, pourrait être placée après le neuvième groupe. L'insecte est d’un noir brillant avec les palpes, le labre et les tibias d’un brun assez clair. La dent du menton est large, triangulaire, aussi élevée que les lobes latéraux qui sont tronqués à leur sommet, La languette est large, légère- (1) Ce groupe est nouveau. Il contenait jadis deux espèces qui passent au G. Scolyptus. SUPPLÉMENT À LA RÉVISION GÉNÉRALE DES CLIVINIDES 41 ment triangulaire, carénée au centre, égale en hauteur aux paraglosses qui se termine en pointe grêle. Les mächoires sont arquées, mais non recourbées à la pointe. Le pénul- tième article des palpes maxillaires est presqu'aussi long que le dernier ; celui-ci est presque tronqué à l'extrémité. Les mandibules sont assez courtes. larges ; leur pointe est peu arquée; chacune d'elles porte une grosse dent arrondie au milieu du côté interne; leur partie centrale est relevée en une carène qui s'arrête un peu avant l'extrémité; la surface est ponctuée. Le labre est large, arrondi aux angles, tronqué à sa partie antérieure (il paraît bi-sinué, par suite d’une double dépression), muni de sept points pilifères. Les antennes atteignent les angles postérieurs du corselet; leurs deux premiers articles sont absolument glabres ; le troisième est un peu plus court que le deuxième ; les sept derniers sont cylindriques. L’épistome est très large, rebordé, tronqué au milieu; les petites ailes sont avancées, arrondies et à peine séparées des grandes (rebords supra- oculaires) ; ces dernières ne dépassent pas les yeux qui sont gros, saillants et faiblement enchässés en arrière. Le sommet de la tête est complètement lisse ; on y voit, à la hauteur des yeux, un sillon transversal très peu profond. Le corselet est, à la base, un peu plus large que long ; il se rétrécit for- tement jusqu'aux angles antérieurs qui sont très déprimés et où le rebord est plus large et plus épais. Le bord antérieur est faiblement échancré, longé intérieurement par le sillon transversal qui est complet à ses deux extrémités. La base du corselet est très convexe et prolongée obliquement depuis les angles postérieurs qui ne sont indiqués que par un gros point pilifere intérieur. é L'’écusson, situé sur le pédoncule du corselet, est cordiforme, finement ponctué. Les élytres sont oblongues-allongées ; leurs épaules sont très arrondies ; elles se rétrécissent un peu à partir du dernier quart; les stries sont très profondes dans toute leur étendue ; leur ponctuation est très forte jusqu'au dernier tiers ; lesintervalles sont convexes ; le troisième porte 4 points contre la troisième strie; la quatrième strie se recourbe à sa naissance pour se réunir à l'intervalle marginal qui se prolonge un peu au-dessus des épaules. En dessous, le corselet est parfaitement lisse, à la différence de ce que l’on remarque dans les espèces du vingt-huitième groupe où le dessous du cor- selet porte des rides transversales ondulées. Le dessous du corps est égale- ment imponctué. La carène centrale du prosternum est plus large que chez les autres espèces australiennes ; elle est canaliculée entre les hanches. 49 SUPPLÉMENT A LA RÉVISION GÉNÉRALE DES CLIVINIDES Lestibias antérieurs sontsillonnés en dessus ; la dent terminale est épaisse, arquée ; l'épine terminale interne est aussi longue, de moitié plus mince; chez le mâle, elle ne diminue pas de largeur à l'extrémité où elle est tron- quée ; elle est acuminée chez la femelle. Les deux dents externes sont assez courtes; le premier article des tarses est aussi long que les deux suivants réunis. Les tibias intermédiaires sont éperonnées et ciliés en dessus. Rockhampton. (Coll. de Castelnau). Un individu présente cette particularité que l’élytre gauche est entière- ment d’un testacé ferrugineux. XXVIII groupe. N° 1616, C. dilutipes, n. sp. Long. 7? — El. 3 192 — Lat. 1 394 mill. Elle se rapproche beaucoup de la C. lepida, mais elle est constamment plus petite, plus étroite; les élytres sont plus allongées, plus cylindriques; les épaules sont plus arrondies; le corselet est encore un peu plus long; toutes les pattes sont d'un brun testacé, un peu plus sombre aux cuisses antérieures; l'épistome est plus fortement échancré, un peu ondulé au milieu ; les dents externes des tibias antérieurs sont moins longues et plus obtuses ; les épisternes du prothorax portent des stries ondulées moins dis- tinctes que chez la C. Australasie. La collection de M. de Castelnau renferme des individus de Melbourne, Sandhurst, Riv. Parroo, Riv. Clarence. N° 161ter, C. angustipes, n. sp. Long, 7 — El. # — Lat. 2 194 mill. Elle diffère de la C. Australasiæ par sa taille beaucoup plus petite, son épistome un peu moins échancré, son vertex absolument dépourvu de fos- sette centrale, ses sillons inter-oculaires moins marqués, et surtout par ses tibias antérieurs beaucoup plus étroits, moins distinctement sillonnés en dessus ; les dents externes sont de moitié plus courtes; l’épine terminale interne est beaucoup plus arquée et l’épine située au-dessus de l’échancrure interne est moins divergente. Swan river. 1 ind. (Coll. de Castelnau). é SUPPLÉMENT A LA RÉVISION GÉNÉRALE DES CLIVINIDES 13 N° 162. C. cava, Putz. R. G. p. 184, n° 162. J'ai vu, dans la coll. de M. de Castelnau, un second individu de cette curieuse espèce ; il vient de Rockhampton. N° 163bis, C. rubripes, n. sp. Long. 8 — El. 4 174 — Lat, 1 394 mill. Un peu plus petite que la C. Zepida. Bien distincte par ses pattes entière- ment d'un rouge testacé; son corselet plus large, plus plan, plus court, presque complètement carré, à peine un peu rétréci vers les angles anté- rieurs qui sont un peu plus arrondis; ses élytres plus longues et ses épaules plus marquées. Rockhampton. (Coll. de Castelnau). N° 163er, C. isogona, n. sp. Long. 8 — El. 3 492 — Lat. 4 374 mill. Fusca, elytris pedibusque À posticis fusco-testaceis. Clypeus vix emarginatus ; verlexæ in medio oblonge profunde foveolatus et antice parumpunctatus. Prothorax quadratus parum convexus, sulco medio profundo, transversim undulatus neque punctatus. Elytra cylindrica, basi truncata, humeris rotundatis, profunde punctato-striala. Tibiæ anticæ apice digitalæ, extus unidigi- tatæ, denticuloque superiore vix perspicuo armatæ. Par sa taille et sa forme générale, elle se rapproche de la C. rubripes, mais les élytres sont un peu plus longues et les épaules moins arrondies ; le corselet est plus court, encore moins rétréci en avant, un peu moins con- vexe; le sillon longitudinal est plus profond et la surface porte des stries ondulées beaucoup plus distinctes ; les deux impressions de la base sont moins marquées. Le vertex porte, au centre, une profonde fossette oblongue qui est pré- cédée de quelques gros points épars. L'épistome est beaucoup moins échan- cré et plus fortement rebordé au milieu; les antennes sont un peu moins épaisses. La collection de M. de Castelnau renferme un seul individu sans indi- cation précise de localité. Je présume qu’il vienne de Melbourne. ANNALES SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XI. 2 14 SUPPLÉMENT A LA RÉVISION GÉNÉRALE DES CLIVINIDES Ne 163%, C. ferruginea, n. sp. Ferruginea. Caput in vertice foveolatum, parce punctulatum. Prothorax subqua- dratus, antice leviter angustatus, conveæus, utrinque in medio et in foveis basalibus oblongis punclulatus. Elytra subcylindrica, basi truncata, humeris subrotundatis ; striis integris punctalis, interstitio tertio quadripunctato. Tibiæ anticæ apice longe digitatæ, extus bidigitatæ denticuloque superiore armaleæ. Long. 6 — El, 3 — Lat. 4 192 mill. Son épistome échancré en arc de cercle et intimement uni aux ailes qui sont arrondies, classe bien nettement cette espèce parmi celle du vingt- septième groupe. Elle a les plus grands rapports avec la C. flava, chez laquelle toutefois, l'épistome est tout autrement conformé ; mais la coloration des élytres est la mème que celle de la tète et du corselet; le corselet est moins carré, plus allongé, notablement plus convexe, ses côtés sont moins droits; le vertex est plus bombé, moins ponctué et l'élévation antérieure en est moins distincte- ment séparée par un sillon transversal. Les épisternes du prothorax sont à peine distinctement ciselées à leur partie interne. Rockhampton. (Coll. de Castelnau). N° 166bi8, C. pectoralis, n. sp. - Rufo-picea, prothorace piceo. Clypeus truncatus alis prominulis rotundatis. Caput vage et obsoletissime punctulatum. Vertex obsolete foveolatus ibi atque pone oculos punctatus. Prothorax quadratus, subplanus, undique punclis minutissimis adsper- sus. Elytra oblongu, humeris rotundatis subcrenatis. Prothorax subius grosse atque confertim punclatus. Abdomen ad latera punctulatum. Tibiæ anticæ in medio sul- calæ, extus bidentatæ. Long. 5 42 — El. 3 — Lat. 4 192 mill. L'insecte est d’un brun assez foncé, plus clair sur les élytres ; les parties de la bouche, les antennes, les pattes et le bord latéral réfléchi des élytres sont d'un fauve ferrugineux. L'épistome est tronqué plus nettement que dans les autres espèces du groupe. L'élévation antérieure est assez marquée, déprimée en arrière. Au milieu du vertex se trouve une impression assez large, mais fort peu pro- SUPPLÉMENT À LA RÉVISION GÉNÉRALE DES CLIVINIDES 15 fonde, et munie de points beaucoup plus distincts que ceux de la partie antérieure de la tête. Le tubercule post-oculaire est assez saillant. Le cor- selet est un peu moins long que large, presque carré, peu convexe, très finement pointillé ; les angles antérieurs sont presque droits, les angles pos- térieurs saillants ; le sillon longitudinal ne dépasse pas pas le sillon trans- versal antérieur qui est bien marqué. Les élytres sont oblongues, légèrement rétrécies à l'extrémité; la base est tronquée ; les épaules sont très arrondies; on distingue plusieurs créne- lures au premier tiers du bord externe ; les stries sont profondes dans toute leur étendue. En dessous, le corselet présente un caractère que l’on rencontre rarement chez les Clivines de l'Australie ; au lieu de rides ondulées, on y remarque une forte ponctuation. Les côtés des segments abdominaux sont également ponctués. Les tibias antérieurs sont très distinctement sillonnés en dessus; ils portent extérieurement deux fortes dents. La digitation terminale est épaisse, recourbée et un peu plus longue que l’épine terminale interne. Rockhampton. 1 ind. (Coll. de Castelnau). No 269bis, C, emarginata, n. sp. Nigra nitida, ore, antennis, pedibus, elytrorum basi apiceque externis testaceis. Clypeus emarginatus, alis subæqualis. Vertex antice profunde et dense punctatus. Prothorax subquadratus, lœvis. Elytra cylindrica, basi intus oblique truncaia, humeris rotundatis. Femora antica extus in medio inferiore dilatata. Long. 5 394 — El. &— Lat. 4 174 mill. Cette espèce établit une transition entre le vingt-septième groupe où les ailes de l'épistome, arrondies, dépassent notablement l’épistome lui-même qui est tronqué, et le vingt-huitième, où l’épistome, plus ou moins échancré, a ses angles saillants, dépassant les ailes qui sont ordinairement angu- leuses. Chez la C. emarginata, Y'épistome est profondément échancré; ses angles ne sont pas plus avancés que les ailes dont ils paraissent séparés par une dépression qui existe entre les uns et les autres. L'élévation antérieure, large mais peu saillante, est fortement ponctuée de même que toute la partie antérieure de la tête; la ponctuation disparait presque sur le vertex, qui est très convexe et dont la fossette est très peu profonde. Le corselet est presque carré, à peine un peu plus long que large; ses côtés se rétrécissant légère- 16 SUPPLÉMENT A LA RÉVISION GÉNÉRALE DES CLIVINIDES ment au dernier tiers antérieur, mais reprenant ensuite sa largeur jusqu'aux angles antérieurs qui sont obtus et déprimés. La surface est lisse; le sillon longitudinal est très profond depuis la base jusqu’au sillon transversal antérieur ; à peine distingue-t-on une faible trace des deux fossettes latérales. Les élytres sont cylindriques, tronquées obli- quement en dedans à la base; leurs épaules sont arrondies ; les stries deviennent peu distinctes vers l'extrémité ; elles sont fortement ponctuées. Les cuisses antérieures sont épaisses; leur surface externe inférieure se dilate au milieu de manière à former une saillie arrondie, mais le trochanter, en se relevant à son extrémité, présente un angle saillant, Australie (Melbourne?) 1 ind. (Coll. de Castelnau). XXIX° groupe. N° 171. C. obliquata, Putz. R. G. p. 188. J'ai vu des individus provenant de Port-Lincoln et de Clarence river. XXX: groupe. I. Corselet carré. à peine aussi large que long Java. IT. Corselet plus long que large, de mème largeur à la base et à l'extrémité. a) Tête très fortement ponctuée à sa partie antérieure pwnclaticeps. b) Tête entièrement et fortement ponctuée, cuisses an- térieures dentées en dessous odontomera. c) Tète peu ou point ponctuée. 1. Corselet convexe, + Elévation antérieure très marquée, presqu’en fer à cheval heterogena. ++ Elévation antérieure moins marquée, plus droite angustula. 2. Corselet aplani deplanatu. III. Corselet plus long que large, très rétréci en avant difformis. No 1716is, C. flava, n. sp. Testaceo-fliva, capite prothoraceque obscurioribus. Caput in vertice late nec pro- funde foveolatum, parce punctulatum. Prothorax brevis subquadratus, angulis SUPPLÉMENT À LA RÉVISION GÉNÉRALE DES CLIVINIDES 17 anticis deflexis, lateribus reclis, utrinque in medio præsertim punctatus. Elytra subcylindrica, basi truncata, humeris rotundatis, striis integris punclatis, inter- stilio 3° quadripunctato. Tibiæ anticæ latæ, apice longe digilatæ, extus bidigilatæ denticuloque superiore armale. Long. 5 492 — EI, 2 394 — Lat. 1 193 mill. D'un roux testacé avec la tête, le corselet et l'extrémité des mandibules d'un brun clair. Le menton est concave et porte, au milieu de sa base, une espèce de bourrelet en fer à cheval dont la convexité est en dessus et se prolonge en carène jusqu’à la dent du milieu ; celle-ci est plus courte que les lobes latéraux qui sont obliquement arrondis. Le dernier article des palpes labiaux est atténué à ses deux extrémités, aussi long que le troisième, * Le dernier article des palpes maxillaires est presque conique, à peine rétréci à son extrême base, trois fois plus long que le troisième, d’un tiers plus long que le deuxième qui est très renflé extérieurement. Les antennes atteignent exactement les angles postérieurs du corselet, elles grossissent distinctement du deuxième article à l'extrémité ; le deuxième article est d’un quart plus long et un peu plus étroit que le troisième. — Les mandibules sont assez larges à la base, planes, carénées au milieu. Le labre est étroit, transversal, tronqué en avant. — L’épistome est assez étroit, un peu échan- cré; ses angles sont saillants et dépassent les petites ailes qui en sont très nettement séparées ; l'élévation antérieure est à peine marquée, glabre, séparée du vertex par un sillon profond, irrégulier et ponctué. Le vertex porte une fossette longitudinale dans le fond de laquelle on distingue quelques gros points; l’occiput et les côtés de la tête portent également quelques points. Les yeux sont très saillants et dépassent nota- blement les grandes ailes ; le rebord postérieur s'étend jusqu’à la moitié de leur largeur. Le corselet est presque carré, un peu plus large que long ; le bord anté- rieur n’est point échancré ; les côtés sont droits; les angles antérieurs sont obtus, mais déprimés; le rebord se dilate un peu et forme une légère saillie aux angles postérieurs qui sont marqués par un gros point ; la surface est très peu convexe; le sillon longitudinal est plus large et plus profond anté- rieurement que vers la base; chacun des côtés du corselet est parsemé de points qui sont surtout distincts au milieu et ne s'étendent point vers la base ; les deux fossettes latérales sont oblongues et très peu marquées. Les élytres sont un peu plus larges que le corselet, cylindriques, tron- quées à la base; leurs épaules sont arrondies ; elles sont munies de stries profondes et bien distinctes dans toute leur étendue, ponctuées presque jusqu’à l'extrémité ; les intervalles sont légèrement convexes ; le troisième 18 SUPPLÉMENT A LA RÉVISION GÉNÉRALE DES CLIVINIDES porte quatre points pilifères près de la quatrième strie ; le huitième inter- valle atteint mais ne dépasse pas l'extrémité de l'épaule. En dessous, la tête est fortement chagrinée, le corselet l’est beaucoup plus finement et ondulé transversalement; l'abdomen est lisse. Les trochanters antérieurs forment une faible saillie à la base des cuisses; les tibias sont larges, longuement digités extérieurement et sillonnés en dessus; les tibias intermédiaires portent au dessus de l'éperon trois ou quatre poils spiniformes. J'en ai examiné plusieurs individus venant de Rockhampton. (Coll. de Castelnau). N° 171tr, C. punctaticeps, n. sp. De même coloration et de mêmes dimensions que la C. flava, si ce n'est que les élytres sont un peu plus longues et plus étroites et que le corselet est plus allongé, plus large en avant et plus convexe. Le devant de la tête est fortement ponctué et la ponctuation est à peu près nulle en arrière, Les cuisses antérieures sont plus épaisses et subitement dilatées en dessous, à peu près comme chez la C. Zobata. N° 171fter, C. odontomera, n. sp. Dilute brunnea. Caput undique grosse rugoso-punctatum. Prothorax latitudine longior, convexus, anlice parum angustatus, parce punctulatus. Elytra subcylin- drica, basi intus truncata, humeris rotundatis, striis inlegris punctatis, interstitio 9° 4-punclalo. Femora antica sublus ante apicem dentata; tibiæ lalæ, apice longe digilalæ, extus digitatæ denticuloque superiore armatæ. Long, 5 — El. 3 474 — Lat. 4 174 mill. Elle a l’aspect de la C. punctaticeps, cependant le corselet est plus con- vexe, plus étroit, surtout antérieurement ; il est ordinairement un peu plus distinctement ponctué. L'épistome est plus large, plus tronqué; la tète est couverte de points beaucoup plus nombreux et presque chagrinée. Les cuisses antérieures, moins larges et moins épaisses, ne portent pas en dessous de renflement analogue à celui de la C. lobata, mais elles ont, un peu avant l'extrémité, une forte dent aiguë, et l'extrémité des trochanters se relève également en forme de dent. Rockhampton. (Coll. de Castelnau). SUPPLÉMENT A LA RÉVISION GÉNÉRALE DES CLIVINIDES 19 N° 174bis, C. difformis, n. sp. Castanea, capite elytroque singulo in medio piceo; palpis, antennis pedibusque brunneo-testaceis. Prothorax elongatus, antice angustatus obsolete punctulatus. Elytra cylindrica, basi truncata. Tibiæ antice extus bidentatæ. Long. 5 492 — El. 3 192 — Lat. 1 474 mill. Le vertex est ponctué ; il porte une fossette oblongue, large, mais peu profonde, où les points sont plus denses. Les antennes sont épaisses, moniliformes. Les yeux sont saillants, mais très recouverts en arrière par le tubercule post-oculaire. Le corselet est plus long que large, rétréci en avant, mais surtout en dessous des angles antérieurs ; ceux-ci sont légèrement avancés; les angles postérieurs sont distincts; la surface, peu convexe, porte quelques rides et quelques petits points parsemés. é Les élytres sont cylindriques; leur base est tronquée, mais les épaules sont un peu arrondies ; sous un fort grossissement, on voit que les inter- valles sont couverts de petites ondulations transversales peu serrées. Les élytres sont couleur de poix, avec tous leurs contours (y compris la suture) d’un brun assez clair. Les cuisses sont étroites. Les tibias antérieurs, sillonnés en dessus, ont extérieurement, deux très fortes dents. La digitation terminale est plus épaisse et de moitié plus longue que l'épine terminale interne. La collection de Castelnau ne renferme qu’un seul individu qui provient probablement du Nord-Ouest de l'Australie. XKXXI° groupe. N° 175. C. biplagiata, Putz. R. G. p. 191. Cette espèce est originaire des environs de Melbourne. Les épisternes du prothorax portent des stries transversales plutôt que des rides ondulées. XXXII groupe. La forme tronquée de la base des élytres et les épaules presqu’anguleuses de l'espèce qui va suivre, exigent la formation d’un nouveau groupe à placer 20 SUPPLÉMENT A LA RÉVISION GÉNÉRALE DES CLIVINIDES après le trentième où les élytres ont à peu près la même forme, mais où l'épistome est tout différent. N° 170bis, C. cribrosa, n. sp. Long. 6 192 — El. # 192 — Lat. 1 192 mill. Couleur de poix ; les élytres sont brunes; les palpes, les antennes et les pattes sont d’un brun testacé. L’épistome est large, tronqué, finement rebordé; ses angles se relèvent et avancent en forme de dents; les ailes sont un peu reculées, très arrondies, fortement rebordées. L’élévation antérieure a la forme d’un fer à cheval. Le sommet de la tête est assez inégal, muni de points inégaux qui sont sutout denses en arrière et sur l'impression centrale. Les yeux sont peu saillants. Le corselet est presque carré, convexe ; ses côtés sont très droits ; la base est arrondie à partir des angles postérieurs qui ne font aucune saillie, Le bord antérieur est tronqué ; les angles sont un peu avancés; les sillons lon- gitudinal et transversal sont fins mais bien marqués; toute la surface est parsemée de gros points dont le nombre diminue vers la base et vers les angles antérieurs. Les élytres sont un peu plus larges que le corselet, cylindriques, un peu rétrécies en arrière; leur base est très fortement tronquée et les épaules sont presque anguleuses. Les stries sont médiocrement profondes et deviennent peu distinctes vers l'extrémité, surtout extérieurement et sur l’extrème base, toutes sont libres à la base ; elles sont très fortement ponctuées ; le troisième intervalle porte quatre gros points. Les épisternes du prothorax ne portent que quelques stries transversales ondulées, lesquelles ne sont bien distinctes que vers le bord externe. Les tibias antérieurs sont larges, uni-sillonnés ; au-dessus des deux dents externes, lesquelles sont longues et aiguës, on en remarque une troisième plus courte. La digitation terminale externe est de moitié plus longue que la dent inférieure, aussi épaisse et plus arquée. L’éperon des tibias intermédiaires est fort et aigu. Swan river. 1 ind. (Coll. de Castelnau). SUPPLÉMENT A LA RÉVISION GÉNÉRALE DES CLIVINIDES 21 Genre ARDISTOMIS. À. paradoxa, n. sp. Picea, capite prothoraceque brunneis ; palpis, antennis pedibusque brunneo-testa- ceis. Clypeus in medio subemarginatus. Vertex inter oculos bifurcatus ibique punctis conglomeratis notatus. Prothorax brevis, subrotundatus, antice angustatus, utrin- que in medio punctulatus. Elytra oblongo-ovata, basi humerisque rotundata, infra humeros unidenticulata; striata, striis obsolete punctatis, quatuor primis in basi liberis ; interstitio 5° quadripunctalo ; femora antica subglobosa ; tibiæ extus acute bidentatcæ. Long. 3 374 — El. 1 394 — Lat. 4 mill, Cet insecte, dont je n’ai vu qu'un seul individu dans la collection de Castelnau, où il est indiqué comme venant de Siam (Bangkok), m'a beau- coup embarrassé. Il a toutes les allures et tous les caractères essentiels d'une Ayrdistomis (premier groupe), genre qui, jusqu’à ce jour, ne se com- pose que d'espèces américaines. Mais, d'un autre côté, la sculpture du vertex, la forme du corselet, la disposition des stries (dont les deux pre- mières seules sont libres à la base chez les Ardistomis), la forme des cuisses antérieures, le séparent nettement de tout ce que je connais. Tout en décrivant l'insecte comme une Ardistomis, je conserverai quel- que doute jusqu'à ce que j'aie vu un mâle. Le menton et les palpes sont conformés comme chez l'A. venustula. Les antennes (dont 1l ne reste qu'une partie) ont leur deuxième article un peu plus long que le troisième. Les mandibules sont plus épaisses, bien qu'aussi étroites, plus arquées vers l'extrémité. Le labre est semblable. L'épistome n'est pas arrondi, mais, au contraire, il parait un peu échancré par suite de la dépression de sa partie centrale. Entre les yeux, on remarque de chaque côté deux carènes qui se réunissent en avant, et au milieu du vertex se trouve un petit espace ponctué et très nettement circonserit. Le corselet parait presque globuleux; cependant, il se rétrécit vers sa partie antérieure; il est plus court, plus large, surtout à la base, que chez VA. venustula ; le sillon longitudinal est moins profond ; des deux côtés de ce sillon, la surface est distinctement ponctuée. Les élytres sont beaucoup plus étroites, moins arrondies sur les côtés, les épaules sont plus déprimées et leur rebord forme une petite dent dirigée en arrière; les stries sont également très marquées, peu distinctement ANNALES SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XI. 3 22 SUPPLÉMENT A LA RÉVISION GÉNÉRALE DES CLIVINIDES ponctuées. A la différence des autres espèces, les quatre première stries sont libres à la base. Le troisième intervalle est quadri-ponctué. Les cuisses antérieures sont très courtes et très épaisses; les dents externes des tibias sont encore plus fortes (surtout la supérieure) et plus aiguës. ERRATA A LA RÉVISION GÉNÉRALE DES CLIVINIDES. Pag. 30, ligne 13, magis, lisez minus. » 18; , :» 18: sirûæ » striarum. » 116, » 21, Dumoulini » Dumolini. » 120, » re, lisez, la 4° strie se réunit, à la base, à la 5°; la strie préscutellaire, etc. Co D" 107; .» , an lieu de 28° lisez 29° groupe. ni 1808 se: » 29% st 30° » | 20 à: 11 MES SR | 7 » 30°, », 81° » L'épistome chez les Clivines, offre une si grande variété et, en même temps, une si grande constance de formes, que j'ai cru devoir en faire un usage fréquent dans l'établissement des groupes. Quelques figures au trait viendront en aide aux descriptions. Les n* placés dans la planche indiquent les groupes auxquels appar- tiennent les espèces figurées. (T. XI. PI. I.) ADDITIONS ET CORRECTIONS AU CATALOGUE RAISONNÉ DES ORTHOPTÈRES DE BELGIQUE par M. DE SÉLYS-LONGCHAMPS. 5 JANVIER 1868, Le Catalogue a paru à la fin de 1862. Je viens rendre compte des observations qui depuis 1863 jusqu’en 1867 ont amélioré la connaissance que nous avons des Orthoptères de notre pays. Je profiterai de la circonstance pour dire, en terminant, quelques mots des excursions orthoptérologiques que j'ai faites pendant ces mêmes années. Les espèces à ajouter à la faune indigène sont : Apéerygida albipennis, Charp. — Chelidoura acanthopygia, Géné.— ÆEphippigera vitium, Serv. — Platycleis brevipennis, Ch.—Stenobothrus lineatus, L.—Sitenobothrus hemorrhoidalis, Charp. — et Pachytylus cinerascens, Fab. Mon catalogue mentionnait en tout quarante deux espèces; mais il y a lieu d’en éliminer trois : Blatta arenicolu, — Tettix attenuata et Teitix obscura qui ne sont pas des espèces bien établies et peut-être Platycleis bicolor et Stenobothrus dorsatus dontl'habitaten Belgique n'est pas constaté d'une façon tout à fait irréfragable. Nous en restons donc à quarante trois espèces bien positives, et encore faudrait-il réduire ce nombre à quarante et un, si l'on écartait les deux Periplaneta orientalis et ameri- 24 ADDITIONS ET CORRECTIONS AU CATALOGUE RAISONNÉ cana qui, bien qu'acclimatées dans les maisons ou dans les serres, n'ont pas un droit véritable à être admises comme appartenant réellement à notre faune indigène. Si on les y reçoit on sera porté à énumérer encore d’autres espèces d'origine étrangère, qui sont ou seront apportées dans les serres avec les plantes exotiques, et qui peuvent vivre et s’y reproduire. Je citerai déjà la Periplanela australasie, Fab. — le Gryllotalpa didactyla, Latr. — et les Gryllus capensis, L. et Brunneri, Sélys, qui sont dans cette catégorie. Un de nos collègues hollandais, M. Snellen van Vollenhoven, a publié dans les Bowwstoffen en 1859, la liste des Orthoptères de la Néerlande (le Duché de Limbourg non compris). Les espèces mentionnées, au nombre de trente trois semblent se trouver toutes en Belgique, car cet entomologiste ayant eula bonté de me montrer la collection indigène, lors de mon passage à Leyde, à la fin de septembre 1864, j'ai pu rectifier ainsi qu'il suit la détermination de celles qui ne figurent pas au catalogue belge : 1. Forficula borealis est reconnue maintenant comme identique avec la variété forcipata de l'auricularia. è 2. Blatta pallida (de Stephens, qui manque à la collection) est sans doute la variété pale de la Zapponica. 3. Stenobothrus apricarius était établi d'après un mâle de véridulus. Il y a à ajouter, au contraire, les Stenobothrus bicolor et rufipes que j'ai vus dans la collection, et sans aucun doute le parallelus qu'on avait négligé de recueillir. | Les espèces belges manquant jusqu'ici à la faune hollandaise seraient en conséquence : L. Chelidoura acanthopygia. 2. Pholidoptlera cinerea. 3. Platycleis bicolor, (un peu douteux comme belge). 4. — brevipennis. 5. Slenobothrus lineatus. 6. — Lhæmorrhoidulis. q — stigmaticus. 5° — dorsatus, (un peu douteux comme belge). 9. — vAJans. 10. Gomphocerus rufus. 11. Pachytylus cinerascens. Mais il est plus que probable, que la plupart de ces espèces seront encore DES ORTHOPTÈRES DE BELGIQUE. 95 rencontrées dans certaines parties des Pays-Bas qui ressemblent par le sol et la végétation aux localités qu'elles habitent en Belgique. Pour les additions et rectifications je suivrai l'ordre de mon catalogue. FAMILLE DES FORFICULIDÉES. N° lbs. Labia minor, L. La saison d'apparition s'étend jusqu’à la fin de septembre. À cette époque je l'ai recueillie volant un très grand nombre au dessus du fumier à Longchamps-sur-Geer. J'ai rencontré en même temps quelques exemplaires mâles dont les pinces anales étaient beaucoup plus longues que de coutume. C’est une variété analogue à la var. forcipata de la Forf. auricularia. Genre 2bis Aprery@IpA, Westwood. Forficula, Charp. Fisch. etc. No 2bis, A. albipennis, Charp. Forfc. pedestris, Bonelli — media, Hagenbach. Espèce tres-intéressante, nouvelle pour la Belgique. Nous en devons la découverte à notre collègue M. Camille Van Volxem. Il en prit un exem- plaire sur un groseiller à Rodenhof dans le Luxembourg cédé, près de la frontière belge, le 15 septembre 1866 et la retrouva à Calmpthout dans la Campine anversoise, au commencement de mai 1867 et à la fin d'août même année en fauchant sur les buissons, aux environs de la station. M. Snellen Van Vollenhoven l'indique en Hollande. Cette espèce de taille intermédiaire entre la Zabia minor et la Forficula auricularia, est facile à reconnaitre à ses ailes abortives et aux pinces du mâle qui sont munies de deux petites dents, l’une basale, l’autre médiane. Les exemplaires de M. Van Volxem sont d’un brun un peu plus foncé que ceux de Trieste que je dois à M. Brunner de Wattenwyl. Dans cette espèce comme dans nos trois autres Forficulidesla longueur des pinces du mâle varient assez notablement. Les exemplaires de Calmpthout en fournissent l'exemple. Cette même année 1867, MM. Van Volxem et Weyers l'ont retrouvée aux environs de Vielsalm en fauchant sur les haies. 26 ADDITIONS ET CORRECTIONS AU CATALOGUE RAISONNÉ Genre ?ter, CHezipoura, Serville. Forficula, Auct. N° 2&er, C. acanthopygia, Géné. (1). Observée le 23 septembre 1867, sur les hauteurs entre Pepinster et Theux, par M. Van Volxem. C’est une trouvaille fort intéressante pour la faune indigène. L'espèce a été découverte par Bonelli aux environs de Turin en octobre sur l'Onopordum, puis en Suisse près de St-Maurice sur les Zaryæ à 6000 mètres, en août par Von Heyden; près de Fribourg en Brisgau par Fischer, près de Baden-Baden sur les haies, en septembre, octobre etnovem- bre; à Francfort, à Giesen sur l'Abies picea. Elle appartient au sous-genre Chelidoura, caractérisé par ses élytres subtriangulaires transverses, subabortives rétrécies vers la suture, embras- sant le scutellum semi-orbiculaire du mesonotum ; les ailes sont réduites aux involucres ne couvrant pas tout le scutellum à lobe latéral déflexe, l'abdomen plus ou moins dilaté au bout, à plis latéraux distincts. M. Van Volxem a pris deux mäles et une femelle. La petite lame redressée qui termine l'abdomen du mäle entre les pinces et qui caractérise l'espèce est émarginée. Cela constitue une variété qu; selon M. Fischer est plus rare que le type chez lequel elle n’est pas émarginée. FAMILIE DES BLATTIDÉES. N°3. Blatta lapponica, L. On rencontre assezsouvent des exemplaires où la tâche noirâtre du pronotum est remplacée par du brun testacé comme chez la Blatta livida. Cette variété parait répondre à la pallens de Stephens, L'espèce et les sous-variétés paraissent dès le commencement de juin et durent jusqu'en septembre. (1) Au moment d'imprimer ce supplément, M. Van Volxem m’'annonce qu’il vient de rencontrer la C. acanthopygia à Groenendael, près de Bruxelles, le 25 février. C’est sous la mousse, aux pieds de grands sapins, qu'il en trouva deux couples qui avaient probablement hiverné, et qui, par la lame émar- ginée du bout de l'abdomen des mâles, appartiennent à la même variété que celle qu’il découvrit près de Theux et de Pepinster, en fauchant sur des buissons de chênes. ? DES ORTHOPTÈRES DE BELGIQUE. 27 N° 4. Blatta livida, F. Je l'ai trouvée au commencement de juin à Ahin près de Huy, avec la Zapponica, mais plus rarement, au milieu des feuilles sèches de la lisière d'un bois sur une colline exposée au soleil. N°5. Blattacricetorum, Wesm. Je l'ai observée en grandnombre en 1864 sous les touffes de bruyère croissant sur un monticule de sable fin, près de Petersheim à la fin d'août. Il y avait des mäles, des femelles et des larves. Je l'ai retrouvée dans les bruyères à Diepenbeek en 1865 un mois plus tôt. N° 6. Blatta arenicola, von Heyd. M. Brunner de Wattenwyl pense que cette espèce, que j'ai signalée d’après les exemplaires mäles prissurnos dunes maritimes, n'est qu'une variété de couleur de la 27. ericetorum, analogue à la var. pallens de la Zapponica. Cependant il m'a paru que les élytres de l'arenicola sont un peu plus élargies. Les femelles de l’ericetorum présen- tent du reste, dans la nuance de la tache discoïdale du pronotum, tous les intermédiaires depuis le testacé jusqu’au noir. N°9. Periplaneta americana, L. Les exemplaires recueillis dans les serres chaudes de M. Jacob Makoy à Liége, et qui s’y sont multipliés, appartien- nent à une autre espèce : Periplaneta australasiæ, Fab. importée avec les plantes de la Nouvelle-Hollande, et qu’on a déjà signalée en Suède dans des conditions analogues. Ce serait une espèce à ajouter à notre liste, si l'on persiste à maintenir dans notre faunel'americana. La P. australasie en diffère notamment par sa forme plus courte, ses ailes plus larges, les dessins du pronotum noirs et bien circonscrits. FAMILLE DES GRYLLIDÉES, N.-B. — Notre collègue M. Puls, de Gand, a eu la bonté de me remettre des exemplaires encore vivants de trois espèces de cette famille recueillis dans les serres chaudes de M. Van Houtte, où ils avaient été importés au milieu des racines des plantes exotiques, ce sont: 1° Le Gryllotalpa didac- tyla, Latr., du Mexique.— 2° Le Gryllus Capensis, L. du cap de Bonne- Espérance. Cette espèce se trouve dans toute l'Afrique et dans le Sud de l'Europe. — 3° Un Gryllus pris avec le précédent, mais plus petit et en- tièrement grisätre. M. Brunner de Wattenwyl le considère comme une espèce nouvelle. S'il n’est pas encore décrit, je propose de le nommer Gryllus Brunneri, rappelant ainsi le nom de l'orthoptérologiste hors ligne 28 ADDITIONS ET CORRECTIONS AU CATALOGUE RAISONNÉ qui nous a rendu un service signalé en examinant les espèces douteuses de notre faune. N° 13. Nemobius sylvestris, F.Je l'ai retrouvé communément aux envi- rons d’Arlon et de Huy, au milieu des feuilles mortes, sur la lisière des bois des collines sèches. FAMILLE DES LOGUSTIDÉES. Avant le l‘ genre nous avons à mentionner une addition très-impor- tante à faire à notre faune : Genre 1Pis. EpxipriGerA, Serv. 1831. Locusta, Fab. N° 14bis, E. vilium, Serv.— Locusta ephippiger, Fab. Dans une excursion faite avec notre collègue le docteur Candèze, à la fin d'août 1863, aux environs de Lanaeken et de Petersheim, nous avons trouvé abondamment cette grande et curieuse espèce aptère, sur les buissons de chêne au sommet d’un monticule de sable. Elle se tient sur le feuillage où sa couleur verte la rendrait difficile à découvrir, si l'attention n'était éveillée par la forte stridulation qu'elle fait entendre au soleil, en frottant ses élytres l’une contre l’autre. N.15.0dontura punctatissima, Bose. Je l'ai trouvée le premier août dans les clairières des bois au-dessus de Spa vers Sart. Elle paraissait rare, et se tenait immobile sur le feuillage des bouleaux et des chènes en buissons exposés au grand soleil. Elle est fort difficile à apercevoir à cause de sa couleur verte. N°19. Pholidoptera cinerea, Zeit. Se trouve dans les broussailles des col- lines sèches à Mariembourg, aux environs de Dinant et dans la vallée de l'Amblève. N° 21bis, Platycleis brevipennis, Charp. Au commencement d'août 1866, mon fils Walthère de Sélys a pris sous mes yeux un exemplaire mäle de cette espèce nouvelle et intéressante pour DES ORTHOPTÈRES DE BELGIQUE. 29 la faune du pays. C'était aux éclusesde mer de Lisseweghe (prèsde Heyst) dans le pré bas et humide qui se trouve entre les deux canaux de déversement. Cette espèce de mème taille que le brachypterus s'en distingue bien par le pronotum plus large nonrétréci en avant, par les ailes supérieures carnées (non bordées de vert) d’une forme différente, étant élargies et tronquées au bout (non acuminées) et par les appendices des mâles qui ont avant le bout une dent interne beaucoup plus longue. N°22. Platycleis brachypterus, L. Nous l'avons trouvécommunément à la fin d'août au milieu des bruyères humides lors de notre excursion à Petersheim. N° 23. Decticus verrucivorus, L. La variété grise a été regardée comme une nouvelle espèce par Curtis et par Stephens qui l'ont décrite sous le nom de D. Binglei. On rencontre, comme je l'ai dit, les intermé- diaires entre les deux variétés spéciales. L'espèce est commune dans les bruyères à la fin de juillet aux environs d'Arlon. FAMILLE DES ACRIDIDÉES. N° 24. Stenobothrus elegans, Charp. Nous l'avons trouvé assez com- munément dans les sablières incultes aux environs d’Arlon à la fin de Juillet, et à Diepenbeek en Campine. N° 25. Stenobothrus dorsatus, Zett. M. Brunner de Wattenwyl y attribue une larve provenant de la Baraque-Michel, près de Jalhay, à 690 mètre d'altitude (c’est le point le plus élevé de nos Fagnes; il confine à la frontière de Prusse), cependant je ne suis pas encore parvenu à découvrir la localité où se rencontre cette espèce, qui est difficile à distinguer de l'elegans. M. Brunner de Wattenwyl convient de cette difficulté et remarque qu'à mesure qu'on se rapproche de l'Orient les deux espèces tendent à se con- fondre. Il trouve au contraire que chez les exemplaires de l'Europe occidentale la différence indiquée par M. Fischer, de Fribourg, dans la configuration de la nervure externomédiane est fort constante, de même que la direction des deux carènes du pronotum qui sont tout à fait parallèles chez l'elegans, ANNALES, SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T, XI. 4 50 ADDITIONS ET CORRECTIONS AU CATALOGUE RAISONNÉ tandis que chez le dorsatus elles s'écartent visiblement l’une de l’autre en arrière, mème lorsqu'on les regarde vues de la tête. Il m'a paru également que chez les exemplaires nombreux que j'ai pris à Kissingen (en Bavière) les deux fossettes du devant de la tête sont moins longues, un peu oblitérées, et que le premier article des antennes est gros, le deuxième plus fin que le premier et que le troisième ; disposition moins fortement accusée chez l'elegans. N° 27bis, Stenobothrus lineatus, Panzer. Espèce notable à ajouter à notre catalogue. Je l'ai rencontrée d'abord sur les bruyères et collines entre Arlon et la frontière du Grand-Duché de Luxembourg, pendant l'excursion que je fis avec MM. Sauveur et Colbeau à la fin de juillet 1863. Je l'ai retrouvée dans les bruyères sablonneuses de Petersheim et de Diepenbeek à la fin d'août. M. Colbeau l'a prise à Han-sur-Lesse. L'année suivante je l'ai observée sur la Fagne au-dessus de Beringsen près de Spa, mais seulement sur la pente exposée au midi, qui descend vers Francorchamps (1). N°27. Le Stenobothrus stigmaticus, Ramb. se trouve également à Arlon, à Spaet en Campine. Dans cette dernièrecontrée j'airencontré des femelles de forte taille qu'on aurait pu prendre au premier abord pour le 5. wnimacu- latus, (Herrich-Schäffer), qui habite l'Allemagne. Mais, me fait observer M. Brunner, chez l’ynimaculatus, la nervure internomédiane ( Fischer ), et le champ discoïdal (Fischer), sont remplis de fortes nervules secondaires parallèles entre elles, et perpendiculaires aux principales. Dans le stigma- ticus la nervure internomédiane occupe l'espace qui, chez l’autre espèce, est rempli de nervules secondaires et ces nervules secondaires sont irrégulières et peu prononcées. N° 28. Stenobothrus viridulus, L. Commun aux environs d’Arlon, à Poix près de St-Hubert, et dans les bruyères de la Campine. Cette espèce se trouve toujours au milieu de la bruyère et des genèts. N° 29. Sienobothrus rufipes, Zett. Se rencontre à Arlon et en Campine. (1) En 1838, M. le professeur Wesmael a déjà cité cette espèce comme belge, mais cette indication était fondée sur des exemplaires du Sé. bicolor, ainsi que je l’ai mentionné à l’article de ce dernier N° 32. DES ORTHOPTÈRES DE BELGIQUE. 81 N° 30. Sienobothrus vagans, Fieber. J'en ai pris un exemplaire aux ruines de Poilvache, entre Dinant et Namur. N° 31bis. Sfenobothrus hæmorrhoidalis, Charp. Espèce nouvelle et intéressante pour la Belgique. Je l’ai prise assez abon- damment dans les bruyères sablonneuses près de Petersheim à la fin d'août. On trouve des variétés verdâtres et d'autres grisätres, comme chez plusieurs autres Stenobothrus. Les exemplaires de Belgique n'ont pas le bout de l'abdomen aussi vivement coloré en rouge que ceux que j'ai pris à Kissingen en Bavière. Cette espèce, par sa petite taille, à de l’analogie avec le Gom- phocerus biguttatus, dont on la distingue bien à la forme des antennes. La côte des ailes qui n’est pas dilatée empèche, d’un autre côté toute confusion du màle avec les petits exemplaires du St. biguttulus. Quant à la femelle, on l'en distingue d’abord par la réticulation des ailes, puis par la manière subite dont les deux carènes du pronotum se rapprochent vers la tête. M. Brunner de Wattenwyl est porté à rapporter à l’'ëmorrhoidalis une larve que j'ai prise à Ostende. Ce serait une nouvelle localité pour cette espèce si localisée. N° 31. Stenobothrus biguttulus, L. Commun à Arlon, en Ardenne et en Campine. Parmi les exemplaires de Petersheim il y en a dont les tibias postérieurs sont d’un roux vif et que l'on prendrait au premier abord pour le vagans si l'on ne faisait attention que chez ce dernier la côte des ailes supérieures du mâle est beaucoup moins dilatée. N° 32. Stenobothrus bicolor, Ch. Se rencontre dans les nouvelles localités citées pour le bigutlulus. M. Brunner est maintenant porté à admettre entre le biguttulus et le bicolor la différence spécifique qui était niée par MM. Fieber et Fischer. N° 33. Gomphocerus biguttulus, L. Se trouve communément dans les localités citées pour les n° 31 et 32. N° 35. Stetheophyma grossum, L. Mème observation que pour les trois espèces précédentes avecla remarque que le grossum recherche toujours les prés marécageux ou humides. Dans le catalogue se trouve une faute typographique grave : il faut lire thorax granulé en dessus (et non en dessous). 52 ADDITIONS ET CORRECTIONS AU CATALOGUE RAISONNÉ N° 3605, Pachytylus cinerascens, Fab. J'ai déjà signalé cette espèce, mais en ne la considérant que comme une race du migratorius. Je pense aujourd’hui qu’on peut la regarder comme réellement distincte, quoique ses caractères ne soient pas très-tranchés. Voici un parallèle entre les deux espèces qui m'est fourni en résumant les renseignements que m'adresse M. Brunner de Wattenwyl. P. CINERASCENS. Fab. 4° Mäles beaucoup plus petits que les femelles. Pronotum d'égale largeur dans toute son étendue , avec une carène dorsale très- prononcée. 3° Les deux taches noires longitudinales du pronotum toujours très-distinctes. ko Ailes supérieures à dessins noirs étendus, de manière à former une marquetterie: de taches assez larges. Patrie. Le bassin de la Méditerranée et l'Europe occidentale méridionale, —Iles cana- P. MIGRATORIUS, L. Mâles de la même grosseur que les femelles. Pronotum contracté latéralement au milieu; la carène dorsale beaucoup moins élevée. Ces taches effacées. Les dessins noirs de ces ailes formant des lignes étroites. Patrie. Le bassin de la mer Noire et l'Europe orientale. — Bannat.— Hongrie. — Vienne.— ries. — Madère. — Grenade. — Montpellier, | Hymalaya, — Manille. Suisse. — Bade. — Dalmatie, — Grèce. — Alger. — Chartoum. — Syrie. — Bengale. — Manille. — Nord de la Nouvelle-Hollande.— Nouvelle-Zélande. En ce qui concerne les caractères j'ajouterai, relativement au cinerascens que les deux taches noires du pronotum ne sont très-distinctes que chez la variété que je nomme vérescens ; et que chez la sous-variété dilutior du midi de l'Europe (dont je possède des types de Turin et du Portugal) les dessins foncés des ailes supérieures sont presque effacés. La couleur des pieds postérieurs est variable dans les deux espèces selon M. Brunner. Cependant j'ai remarqué que chez le cinerascens les tibias postérieurs sont presque toujours rouges (ou carnés chez la var. fuscescens) mais jamais bleuâtres. Chezle migratorius au contraire, les pieds postérieurs n'ont jamais leurs tibias rouges. Ils sont le plus souvent bleu clair, passant parfois au jaune pâle ou légèrement carné. Je répeterai cette observation en caractérisant plus bas les formes et variétés. Le pronotum en arrière formeen général sur le cinerascens un angle peu aigu (droit ou un peu obtus chez le migratorius). Les deux bandes latérales noirâtres du pronotum du cinerascens sont souvent prolongées jusqu'à l'œil chez les exemplaires verdâtres du midi de la France (Biarritz), et de Belgique (variété obscurior). Chez ceux de Bel- ré DES ORTHOPTÈRES DE BELGIQUE. 09 giq ueen général la tête est marquée au-dessus de deux traits foncés paral- lèles rapprochés, qu'on voit souvent chez le vrai migratorius; et au con- traire les deux bandes latérales noires se trouvent peu distinctes, à cause du fond très-foncé. Au vrai migratorius se rapportent lesexemplaires pris isolément à diverses époques dans différents parties dela Belgique, et notamment dansles plaines de la Hesbaye à la fin de l'été, et dans le mois d'octobre. Ils ont fait le sujet d'une note que j'ai publiée en 1849 (sur la sauterelle voyageuse observée en Belgique. Bulletins de l'Académie royale de Belgique, tome XXI, n° 12), à propos de son apparition qui, cette année 1849, eût lieu non seulement en Belgique, mais aussi aux environs de Paris et dans d'autres contrées de l'Europe tempérée et septentrionale. Il est à remarquer d’après une notice publiée par M. Fréd. Kôppen (sur les sauterelles de la Russie méridionale) que le wigratorius parut en grand nombre dans la Suisse méridionale en 1844, et que dans les années suivantes 1845, 1846, 1847, ils furent encore nombreux dans le Nord de l'Allemagne et en Suède, sous l'influence d'une température favorable, et se montrèrent mème dans le Sud de l'Angleterre. : Ces observations concordent avec mon opinion, qui consiste à considérer le migratorius comme une espèce ou forme propre à la Tartarie, à la Russie méridionale, et qui ne parait dans l'Europe septentrionale et jusqu'en France, en Belgique et en Angleterre qu'à titre de visiteur accidentel, pouvant toutefois s’y reproduire en certain nombre pendant un an où deux sous l'influence de circonstances favorables. Aux localités citées par M. Brunner, il faut ajouter l'Egypte, d'où j'en ai recu un exemplaire. Selon le même entomologiste on peut considérer comme une forme extrème du migratorius le P. migratorioides (Reiche et Fairmaire), de l'Abyssinie et de Java. Les ailes supérieures sont plus rembrunies, à taches effacées, le pronotum plus déprimé, contracté, arrondi postérieurement. Les pieds postérieurs me semblent plus grèles, à tibias plus longs. Voici maintenant mes nouvelles observations concernant le P. cineras- cens, Fab. Cette seconde espèce n'est pas erratique en Belgique ; elle se reproduit régulièrement chaque année ; mais elle est très-locale. Je ne l'ai trouvée jusqu'ici que dans les bruyère marécageuses de la Cam- pine. Elle n’est pas rare en juillet, août et septembre, autour des étangs de Munsterbilsen, de Genck et de Diepenbeek. M. Tennstedt l’a prise près de Diest; M. Charles Morren en Flandre. Je ne l'ai jamais rencon- trée en Hesbaye ni dans les autres parties du pays où arrive erratiquement le P. migratorius. Dans la France méridionale et dans la Péninsule 1be- 34 ADDITIONS ET CORRECTIONS AU CATALOGUE RAISONNÉ rique c'est aussi une espèce véritablement indigène et je l'ai observée aux environs de Biarritz dans les mêmes conditions que dans notre Campine. Elle présente plusieurs variétés dans sa coloration. Dans la variété obscurior (le type) la coloration est très-foncée, variée de brun et de noirâtre sur la tête, le thorax et les fémurs. Les dessins des ailes sont noirâtres et rapprochés, les tibias postérieurs d’un rouge carmin vif. Tels sont beaucoup de nos exemplaires belges. (Je n'ai pas reçu du midi de tels individus). On peut donner le nom de virescens aux exemplaires où le vert clair domine sur la tête et les fémurs, et dont les deux bandes noires du prono- tum sont bien marquées. Les ailes sont moins obscures et le rouge des tibias un peu plus clair. Cette variété existe également en Belgique, dans les mêmes localités que la précédente, mais un peu plus obscure que dans le midi. | Cette variété présente dans le midi des individus femelles de très-forte taille, surtout en Provence, et une sous-variété dilutior où les dessins des ailes sont presque oblitérés. (De Turin, de Sétubal et de Montpellier). On pourrait donner le nom de fuscescens à une autre variété que j'ai reçue du Portugal (Sétubal) et dont j'ai pris un exemplaire à Biarritz. Elle se rapproche de la vérescens méridionale par sa grande taille et le dessin des ailes, mais les tibias postérieurs sont d’un rose pâle ou d'un jaunâtre à peine carné et le verdâtre du corps est remplacé par du brun clair. Cette variété n'a pas encore été rencontrée en Belgique. N.-B. — Je n'ai pas eu occasion d'examiner des individus de l'Algérie d'où M. Brunner a reçu la 2. cinerascens. | Il faut noter que les ravages occasionnés par les sauterelles en Algérie en 1864, 1865 et 1866 ne sont düs ni au ?. cinerascens, ni au migradorius ainsi qu'il résulte du mémoire que M. Lallemant, pharmacien à Alger, a adressé à notre Société. L'examen des types qu'il a bien voulu joindre à l'envoi de son mémoire prouve que la détermination d'Acridium peregrinum, Olivier, qu'il leur a donnée est parfaitement juste. Dans une notice sur l'ivvasion des sauterelles publiée en 1866 par M. le Docteur Amédée Maurin, chirurgien de l'hôpital civil d'Alger, cet auteur avance que l'insecte auteur du fléau qu’il décrit est évidemment le migratorius. Tout en rendant hommage au mérite du mémoire sous le rapport des aperçus nouveaux qu'il présente pour prendre les sauterelles et en faire usage comme engrais, je suis obligé d'avancer qu'il s’est trompé sur la détermination de l'espèce en la considérant comme le migratorius. La description qu’il en donne (notamment le tubercule prosternal) etles figures DES ORTHOPTÈRES DE BELGIQUE. 8 qui accompagnent la notice prouvent que M. Maurin a eu sous les yeux non le Pachytylus migratorius, mais bien l'Acridium peregrinum, comme l'avait parfaitement déterminé M. Lallemant, et qui appartient au vrai genre Acridium représenté dans le Sud de l'Europe par l'A. éataricum. Cet À. peregrinum selon M. Lallemant provient du Grand Sahara, et ses vols seraient poussés parfois en mer jusqu'aux Iles Baléares et en Espagne, de sorte qu'il devrait prendre place dans la faune européenne à titre de visiteur accidentel. Cette observation se trouve confirmée par une lettre de M. Brunner qui m'écrit le 25 décembre 1866 que cette année, le peregrinum à fait son apparition à l’île de Corfou. Il ajoute que la va- riété du nord de l'Afrique est toujours d'un jaune citron tandis que celle qui provient du Sénégal, du Sennaar et de l'Inde est teinte de rouge de sang. N° 38. Ædipoda cœrulescens, L. Observée aux environs d’Arlon. N° 40. Il convient comme je le prévoyais, de ne regarder ma Tettix allenuala que comme une race ou mieux une variété de la subulata. N° 42. Mème observation pour la Teftix obscura, qui me semble ne différer de la Zipunctata que par sa pius forte taille. Avant de terminer celte première révision du catalogue de nos Orthop- tères je remplis un devoir bien agréable en exprimant mes remerciements à MM. le D" Candèze, Colbeau, Sauveur, D' Breyer, Weyers, Van Volxem et Fologne, qui m'ont communiqué ce qu'ils ont recueilli, et à M. Brun- ner de Wattenwyl le savant entomologiste de Vienne, qui a bien voulu examiner lesindividus douteux et m'a adressé quantités d'espèces rares qui sont venues enrichir ma collection d’Orthoptères européens. 356 ADDITIONS ET CORRECTIONS AU CATALOGUE RAISONNÉ EXCURSIONS FAITES EN 1865, 1864, 1863, 1866 ET 1867. Afin de guider les Entomologistes qui font des recherches dans notre pays, je crois utile de rappeler succinctement les résultats obtenus dans quelques courses entreprises, afin que l’on puisse embrasser ce qui peut se rencontrer en même temps, à un moment donné, et dans une même localité. I L’ENTRE-SAMBRE-ET-MEUSE À Cuimay ET MARIEMBOURG DU 22'au 29 Juin 1863. J'accompagnais la Société royale de Botanique de Belgique dans son herborisation générale. Je ne reviendrai pas sur les caractères géologiques de cette contrée, parce que j'ai publié un article spécial sur cette course relativement aux Lépidoptères diurnes et aux Odonates dans le volume de 1863 de notre Société. Quant aux Orthoptères, la saison n'était pas assez avancée ; les résultats furent nuls. Je ne rencontrai que la Zocusta viridis- sima, des larves de Pholidoptera cinerea, des larves que je ne parvins pas à élever et qui appartiennent probablement au Séenobothrus lineatus, enfin le Tetlix subulata. L! IT Porx (PRÈS DE ST-HUBERT) LE 25 JUILLET 1863. J'étais accompagné de MM. Colbeau et Sauveur. Les pentes rapides couvertes de genèêts et de bruyères qui bordent la rivière appartiennent à la région subalpine de l'Ardenne, et s'élèvent jusqu'à environ 500 mètres au-dessus du niveau de la mer. C’est un sol schisteux du terrain ardoisier. Mais le temps était brumeux de sorte que nous ne trouvâmes que les espèces suivantes : Blalla Lapponica. Stenobothrus parallelus. _— id. var. montanus. — viridulus. — biquttulus. — bicolor. Gomphocerus biguttatus. DES ORTHOPTÈRES DE BELGIQUE. 31 Le S. viridulus rare dans une grande partie de la Belgique, notam- ment en Condroz, est ici commun, et semble l'espèce caractéristique des parties schisteuses et élevées de l’Ardenne. III ARLON, LES 26 ET 27 JUILLET 1863. De Poix je me rendis à Arlon avec mes collègues, et là, malgré un temps pluvieux nous fimes une bonne récolte. Nous nous trouvions sur le terrain jurassique qui s'élève aux environs d'Arlon jusqu'à 500 mètres environ. Les localités visitées furent la vallée de la Geichel entre Arlon et la frontière du Grand-Duché ; la hauteur nommée Sesselich et des fondrieres sablon- neuses qui se trouvent au pied de cette montagne. Il s'agissait comme tou- jours de rechercher les localités incultes où croissent la bruyère, le genèt, les Pteris et autres plantes analogues. On trouva : Forficula auricularia. ? Stenobothrus stigmaticus. Nemobius sylvestris. — viridulus. Locusta viridissima. — rufipes. Decticus verrucivorus. — bigquitulus. Sienobothrus elegans. — bicolor. — parallelus. Gomphocerus biguttatus. — var. MONANUs Stetheophyma grossum. — lineatus. Ædipoda cærulescens. Le S£. lineatus était observé pour la première fois en Belgique. Il était intéressant de retrouver aussi dans les sables au pied de Sesselich le 11. elegans avec sa compagne des Dunes d'Ostende l'Argynnis niobe. IV CAMPINE, LE l® SEPTEMBRE 1863 gT LE 30 ET 31 JuILLET 1865. En 1865, j'ai visité Diepenbeek et les environs de Genck vers Munster- bilsen, avec la Société royale de Botanique belge. En 1863, j'avais accom- pagné la Société géologique de France qui faisait cette année son excursion en Belgique. M. le D' Candèze vint me rejoindre à Maestricht, et me con- ANNALES SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XI. 5 38 ADDITIONS ET CORRECTIONS AU CATALOGUE RAISONNÉ duisit à Petersheim que des chasses précédentes lui avaient déjà fait consi- dérer comme une localité riche, ainsi que M. Fologne l'avait également constaté dans une course qu'il y fit en 1862. De Maestricht au vieux chà- teau de Petersheimil n'y a qu’une lieue, et la distance en quittant lechemin de fer de Hasselt à la station de Lanaeken est encore plus rapprochée. C’est là que commencent les sables et les dunes de la Campine entrecoupés de flaques d'eau et d’étangs peu profonds, riches en plantes caractéristiques. Il y a des bruyères, des genêts, des sapinières, des saules, des taillis de chênes, ete. La localité que nous avons explorée se trouve au Nord de Lanaeken et au Nord-Ouest, fort près du château de Petersheim. Nous trouvâmes en peu d'heures : Porficula auricularia. Stenobothrus rufipes. Blattaericetorum. — biguttulus. Gryllus campestris, (larve). — bicolor. Locusta viridissima. —— hæmorrhoidalis. Platycleis brachypterus. Gomphocérus bigquttalus. Ephippigera vitium. Stetheophyma grossum. Stenobothrus elegans,(Diepenbeek). Pachytylus cinerascens. — parallelus. Æ dipoda cœrulescens. 8 2 var. MONLAnUs. Tettix bipunctata. -— lineatus. — subulata. —- sligmaticus. — var. allenuala. _ vèridulus. La richesse de la localité ressort de la liste que je viens de donner. Elle était déjà présumée par la découverte que M. Fologne y fit le 12 août 1863 du Pachytylus stridulus (que nous ne pûmes retrouver). Deux autres espèces nouvelles pour notre faune furent la récompense de notre course : l'Zphippigera vitium (genre nouveau) et le Sthenobothrus hæmorrhoidalis. Enfin nous fûmes heureux de constater cette nouvelle localité pour des espèces intéressantes comme la Blatta ericetorum, le Pla- tycleis brachyplerus, les Stenobothrus lineatus (découvert peu auparavant à Arlon) le stigmaticus, le viridulus, le rufipes et enfin le Packytylus cinerascens. En examinant les caractères constants des individus nombreux de ce dernier, et sa localisation dans une bruyère marécageuse mélangée de saules, il me fut enfin possible d'avancer, comme chose certaine, que cette espèce est différente du migratorius erratique que l'on rencontre de temps en temps en Hesbaye; que le cinerascens déjà pris en cet endroit par M. Fologne se réproduit régulièrement en Campine, et qu'ils appartiennent DES ORTHOPTÈRES DE BELGIQUE. 39 les uns à une variété locale obscure à pieds sanguins, les autres à une variété verdâtre qui d'après mes observations d'août 1859 doit se reproduire régulièrement aussi dans les prairies sablonneuses humides des environs de Biarritz (Dep' des Landes). Sur les étangs volait en abondance la Zibellula depressiuscula découverte à Calmpthout il y a quelques années par M. Colbeau. V KISSINGEN (Bavière), pu 4 au 12 aouT 1863, ET pu 20 JUILLET AU 10 aourT 1867. Les observations sur les Orthoptères d'Europe n'étant pas fort nom- breuses, je demande la permission de sortir un moment de notre Pays, pour donner l’énumération des espèces que je pris à Kissingen en Bavière (vallée de la Saal), pendant un séjour d’une semaine environ, au commen- cement d'août 1864 et pendant trois semaines en 1867. Les montagnes qui bordent la Saal ne s'élèvent guère qu'à 400 à 500 me- tres. Le fond de la vallée étant à une altitude de 200 mètres. Le terrain des environs est triasique avec grès bigarré et calcaire conchylien, aux environs sont des parties basaltiques. La flore est variée. Assisté de mon fils Walthère et favorisés de la température tropicale qui régnait alors nous primes : Porficula auricularia. Stenobothrus var. violasceus(un ex.). Gryllus campestris, (larve). — nigromaculatus. Platycleis griseus. — viridulus. — brachypterus. — rufipes. — brevipennis. : — hæmorrhoidalis. Odontura serricauda. —— biguttulus. — punctatissima. —— bicolor. Pholidoptera cinerea. Gomphocerus rufus. Locusta viridissima. — biquttatus. * Chrysochraon brachypterum. Stetheophyma grossum. Stenobothrus elegans. Pachytylus stridulus. — dorsatus. *Caloptenus ilalicus. — parallelus. Æ dipoda cærulescens. —— var. MONLAnUS. — miniala. — lineatus. Teltix bipunctata. 40 ADDITIONS ET CORRECTIONS AU CATALOGUE RAISONNÉ On remarquera que sur les 28 espèces 4 seulement n’ont pas encore été observées en Belgique. L'une d'elles, Crysochraon brachypterum peut être considérée comme subalpine. On ne la rencontre que dans les clairières des pentes fraiches et boisées principalement aux environs du lieu nommé Klaushof en compagnie du Platycleis brachypterus de la Pholidoptera cinerea, et du Stenobothrus dorsatus. Les quatres belles espèces à ailes colorées savoir : Pachyt. stridulus, Calopt. italicus, Ædip. cerulescens et miniata, (Germanica) habitent au contraire les coteaux dénudés et rocailleux que surmontent les vieilles ruines de Bodenlaube et du Trimberg. Elles y vivent en société avec les Stenobothrus unimaculatus et hemorrhoidalis. C’est sur les pierrailles de ces éminences que volait en abondance le Satyrus briseis. Je fournis ces indications parce qu'elles pourront peut-être servir à découvrir en Belgique ces espèces ou d’autres Orthoptères analogues puisque l'Hertogenwald ou la Greronstère ressemblent à Klaushof et que Dinant et la Lesse me rappellent Bodenlaube et Trimberg. VI SPA. J'ai fait presque chaque année une excursion aux environs de Spa en août et septembre. Je réunis ici la liste des diverses espèces que j'ai rencontrées en différentes fois, parce que cette localité est souvent visitée par les belges et les étrangers, qui seront bien aises de savoir ce qu'on peut y trouver. Le terrain ardennais qui constitue le sol, est assez varié, ainsi que l’alti- tude. Le fond de la vallée (à environ 250 mètres au-dessus de la mer) est fort pauvre en insectes, mais on trouve quelques espèces intéressantes en suivant la vallée du Wayhai vers le Tonnelet et en explorant les côtes boi- sées s'élevant vers Sart. C'est là que j'ai trouvé le S'{enobothrus vagans et l'Odontura punctatis- sima. Les hautes fanges occupées par des bruyères et des marécages, à l'est de Spa s'élèvent à 500 mètres et plus. Sur leur point culminant au dessus de la ferme de Beringsen vers Francorchamps, j'ai trouvé le Stenobothrus lineatus. Dans les taillis entre la Géronstère et la Sauvenière j'ai observé le Stenobothrus viridulus, le Platycleis brachypterus et la Pholidoptera cine- rea. Les marécages élevés entre la Sauvenière etla Baraque-Michel ont besoin d'être observés de nouveau. M. Van Volxem a découvert la CAelidura acanthopygia à Pepinster et l'Apterygida albipennis à Vielsalm. DES ORTHOPTÈRES DE BELGIQUE. 41 Voici la liste des espèces observées. Forficula auricularia. Stenobothrus stigmaticus. Apterygida albipennis. — lineatus. Chelidura acanthopygia. — viridulus. Blatia Lapponica. _ rufipes. — var. pallens. — vagans. Nemobius sylvestris. — biguttulus. Odontura punctatissima. = Var. viÙrescens. Meconema varium. — bicolor. Locusta viridissima. -— var. Drasinus. Pholidoptera cinerea. Gomphocerus biguttatus. Platycleis brachypterus. — rufus. — griseus. Tettix bipunctata. Séenobothrus parallelus. — subulata. _ var. MONANUS. — var. allenuatla. En tout vingt-cinq espèces. Sans aucun doute de nouvelles recherches feront rencontrer encore plu- sieurs des espèces qui se trouvent dans l'Ardenne et le Condroz. VII Les Duxes. La facilité des excursions sur la côte m'engage à réunir comme je l’ai fait pour Spa, la liste des espèces que j'ai prises en août et septembre dans mes différentes courses à Ostende, Nieuport, la Panne, Blankenberghe, Lisseweghe et Heyst. Excepté pour la Blatta ericetorum et la Platycleis brevipennis recueillies à Heyst et Lisseweghe seulement, il semble que les espéces se rencontrent les mèmes dans ces différents localités, quoique le fond de la végétation de nos dunes de sables varie un peu selon que les broussailles consistent en Hippophae, en Salix ou en Erica. Forficula auricularia. Platycleis brevipennis. Blaita ericetorum var. arenicola. Decticus verrucivorus. Anisoptera dorsalis. — var. Binglei. Platycleis griseus. Locusta viridissimu. 42 ADDITIONS ET CORRECTIONS AU CATALOGUE RAISONNÉ. Stenobothrus elegans et ses variétés. — parallelus. — biguttulus et ses var. = bicolor et ses variétés. Gomphocerus biguttatus. Æ dipoda cerulescens. Tettix bipunctata. — subulata. — var, ablenuala. RÉVISION DU GROUPE DES OZÉNIDES LE BARON DE CHAUDOIR AVANT-PROPOS Mon premier mémoire sur ce groupe a été publié en 1854 dans le Bulletin de la Société des naturalistes de Moscou, (I. p. 144.) Vers cette même époque M. Lacordaire s’en occu- pait dans son Genera (I. p. 155) et découvrait un caractère important qui m'avait échappé et qui établit le droit de ces insectes à constituer un groupe distinct. » Il consiste, » pour employer les expressions de ce savant » dans le rétrécissement excessif qu'éprouve le mésosternum et qui fait que les hanches intermédiaires sont contiguës. » Schaum (Naturgeschichte der Ins. Deutschl. 1. p. 773), se fondant sur un caractère auquel Schiodte et après lui beaucoup d’entomologistes ont pendant 44 RÉVISION DU GROUPE DES OZÉNIDES. quelque temps attaché une importance que je trouve mainte- nant exagérée, et qui consiste dans le prolongement de la suture du mésothorax jusqu'aux hanches intermédiaires, avait placé les Ozénides près des Scaritides. Je crois être dans le vrai en leur conservant la place que je leur assignais en 1854 entre les Brachinides et les Helluonides, et en les admettant comme groupe distinct. J’ai eu l’occasion depuis la publication de mon mémoire, d'étudier quelques espèces que je ne connaissais pas alors, entre autres l’Ozæna dentipes, Olivier, dont l’unique individu connu pendant bien longtemps et qui a servi de type à cet auteur, fait maintenant partie de la collection de M. Chevrolat; et l’£ustra plagiata, Schmidt-Goebel. Je possède maintenant les deux espèces; et il n’y a que le genre Z{amus de ce dernier auteur que je n'ai pu examiner suffisamment. Je me suis con- vaincu qu'il n’y avait que la dentipes qui rentrât dans le genre Ozæna et que toutes les espèces que Dejean et moi nous nom- mions ainsi, faisaient partie du genre Packyteles, Perty, déno- mination plus ancienne (1830) que celle de Gouiotropis, Gray (1832) et d’Zclinus, nom que le comte de Castelnau. voulait leur appliquer dans son supplément à ses Études entomologiques, après lavoir primitivement employé pour l’'Ozæna dentipes d’après l'individu d'Olivier qui lui avait été prêté par M. Chevrolat et qui portait sur l'étiquette existant encore de la main d'Olivier, celui de /exebrioides. Quant à mon genre Scylhropasus , 11 n’y restera que l’e/ongatus et une espèce nouvelle que je décris plus loin, tandis que le Sc. dentipes est le type du genre Ozæna et que le morio et le brasiliensis sont des Pachyteles. RÉVISION DU GROUPE DES OZÉNIDES MYSTROPOMUS. Chaudoir, Bull. Mosc. 1848, XXI, p. 107. Il est avéré maintenant que les tarses antérieurs du mâle ne diffèrent point de ceux de la femelle. On ne connait toujours encore que le : M. suscosrarTus, Chaudoir 1. c. p. 109; Lacordaire, Genera pl. 5, f. 5. PICRUS. Chaudoir, Bull. Mosc. 1854, I, p. 44. Oxæna, Klug, Laporte. Hoplognathus, Chaudoir, Bull. Mosc. 1848, XXI, p. 101. 1. P. oRIENTALIS. Ozæna orientalis, Klug, Jahrb. der Ins. p. 81, T. I, f. 8. Ozæna megacephala, Laporte, Etud. entom. p. 54, pl. 2, f. 4. Java, presqu'ile de Malacca et Bornéo. ANNALES, SOC. EMTOM. DE BELGIQUE, T. XI. 6 de * Eh 46 RÉVISION DU GROUPE DES OZÉNIDES. 2. P. oscurus. Long. 16 mil]. A præcedente differt colore obscure piceo, fere nigro, modice nitido, capile majore, pone oculos obsoletius transversim impresso, inter oculos multo minus punctato rugatoque, evidenter læviore, tuberculo pone-oculari apice acutius dentato et prominente; {horace latiore, postice minus angus- tato, lateribus anterius cum angulis minus rotundato, pone medium obso- letius sinuato, ad angulos anticos latius explanato, supra toto densius subti- liusque rugato, punctis interspersis multo minoribus; e/ytris interstitiis juxtasuturalibus lævioribus. Deux individus pris à Bornéo, par "M. Wallace. 3. P. opacus. Long. 1# mill. Obscure nigro-piceus, opacus. Ab orientali difiert nitore minore, capite thoraceque minus punctatis, illius tuberculis ocularibus apice acutioribus ; hoc angustiore, lateribus parum rotundato et sinuato, margine angustius reflexo, basi utrinque vix sinuata, angulis posticis extus haud reflexis ; ely- tris obscletius striatis, costis planioribus, spatio inter suturam et costam internam deplanato, læviore. . Un individu provenant, je crois, des récoltes faites par le comte de Cas- telnau dans l'Inde transgangétique. SPHAEROSTYLUS. Chaudoir, Bull. Mosc. 1854, I, p. 292. Ozæna, Laporte, Brullé. 1. S. DITOMOIDES. Ozæna dilomoides, Brullé, Hist. nat. des Ins. IV, p. 257, pl. 8, f. 5. Sequente paulo minor, differt elytris evidenter brevioribus, convexiori- bus, magis ovatis, humeris magis rotundatis, mullo profundius striatis, striis summa basi evanescentibus, cæterum laevibus; interstitiis valde ele- vatis, subcostatis, lævigatis. Ayant examiné le type de cette espèce dans la collection du Jardin des RÉVISION DU GROUPE DES OZÉNIDES. 47 Plantes, je me suis convaincu que j'ai eu tort de le réunir au Goryi dont il est bien distinct par la briéveté des élytres et par les intervalles très-élevés. Elle se trouve comme les autres à Madagascar. 2. S. Gorvi. 2ænta Goryi, Laporte; Etud. entom. p. 145. Long. 12 472 mill. Nigro-piceus, parum nitidus, coxis rufescentibus. Caput magnum, crassum, laeve, antice biimpressum, collo haud attenuato, oculis modice prominulis; antennæ crassæ, thoracis basin superantes, articulis mediis quadratis. T'horux capiti æqualis, latitudine brevior, subtransversus, valde cordatus, antice subemarginatus, angulis omnibus apice rotundatis, posticis subrectis, lateribus modice marginatis, anterius rotundatis, poste- rius minus longe sinuatis, basi recte truncata; supra laevis, subconvexus, transversim distincte biimpressus, intra angulos posticos excavatus. Z7ytra thorace parum latiora, ovata, basi subretusa et transverse impressa, humeris late rotundatis subquadratis, lateribus medio subparallelis, modice margi- natis; supra subconvexa, striis internis distinctis sublævibus ; externis om- niumque apice evanescentibus, interstitiis quatuor primis subelevatis, lae- vibus, subseriatopunctatis. Femora antica medio angulata. Deux individus dont l'un est le type de la collection Gory, l’autre se trou- vait dans la collection Dejean, provenant de Madagascar. 3. S. PUNCTATO-STRIATUS. Long.11 mill. Piceus, parum nitidus, antennis basi, palpis pedibusque rufescentibus, præcedenti valde similis, differt capite paulo minore, elytris basi magis emarginatis, striis omnibus magis impressis, evidenter punctatis, antennis brevioribus, articulis mediis subtransversis. Un individu trouvé à Madagascar par feu Coquerel et qui fait partie de ma collection. 4, S. STRIATUS. Long. 13 mill. Niger, subopacus, coxis et medio pectore rufescentibus. À #. Goryi 48 RÉVISION DU GROUPE DES OZÉNIDES. abunde differt imprimis elytris elongatis parallelis. Caput minus, oculis pro- minulis, collo angustato. Thoraz summo apice haud angustatus, lateribus antice paulolatiusreflexis, vix rotundatis, angulis anticis subrectis, posticis obtusioribus, basi bisinuata, ad angulos obliquata. Z{ytra longiora, paral- lela, basi quadrata, humeris modice rotundatis, lateribus rectis permodice marginatis, supra depressiuscula, striata, striis vix impressis, laevibus, interstitiis lævigatis subcarinatis, vix distincte seriepunctatis, extus apice- que evanescentibus. Antennæ et pedes paulo longiores. Également découvert à Madagascar par Coquerel et donné par M. Fair- maire. D. D. LONGIPENNIS. Chaudoir, Bull. Mosc. 1854, I, p. 292. Il diffère surtout du précédent par l'absence de côtes sur les élytres et par sa surface plus luisante. Outre l’exemplaire que j'ai décrit et qui appartient au comte de Mniszech, j'en ai vu un autre tout pareil dans la collection du Jardin des Plantes à Paris. SCYTHROPASUS. Chaudoir, Bull. Mosc. 1854, I, p. 293. . 1. SC. ELONGATUS. Chaudoir, ibid. p. 295. Je ne connais encore que l'individu que j'ai décrit et qui fait partie de la collection de M. de Mniszech. — Mexique intérieur. 2. Sc. OLIviEri. Long. 15 mill. Obscure piceus, parum nitidus. Caput elongatum, basi subattenuatum, cylindrieum; fronte lævi, inter antennas sat profunde biimpressa, intra oculos sat prominulos, hemisphæricos, postice ex parte liberos, utrinque punctis aliquot majoribus impressis, basi subtiliter rugulosa. Thorax capite cum oeulis paulo angustior, latitudine longior, quadratus, basi non angus- ÉVISION DU GROUPE DES OZÉNIDES. 49 tatus, angulis anticis acutis, subprominulis, posticis extus subreflexis acu- tis ; lateribus anterius perparum rotundatis, pone medium longe evidenter sinuatis, basi recte truncata, obsolete bisinuata ; supra convexus, linea media integra profunde impressa, pone marginem anticum medio transversim impressus, intra angulos posticos anguste excavatus, margine laterali anguste acuteque reflexo, dorso ruguloso. Zlytra basi thorace duplo latiora, eodem- que cum capite fere duplo longiora, apicem versus subdilatata, basi trun- cata medioque emarginata, humeris subrectis, apice subrotundatis extusque subdentatis, lateribus rectis, apice extus acute plicato-dentato, ad suturam acutius rotundato; supra convexa, subeylindrica, sat profunde punctato- striata, interstitiis plerisque carinatim elevatis, subobtusis, seriepunctatis, externis planioribus. Antennæ thoracis basin superant; extus sensim la- tiores, compressæ, modice pubescentes, articulis 5-10 quadratis. — Pedes tenues sat elongati, femora antica subtus dente acuto armata. Un seul individu de cette espèce se trouvait dans la collection Reiche, et y était marqué comme venant de Cayenne ; les tibias et les tarses des deux pattes antérieures lui manquent. OZ ÆNA. Olivier, Encyclop. méth. VIIT, p. 613. Ictinus, Laporte, Etud. entom., p. 53. Mentum profundissime emarginatum, medio triangulariter late dendatum, dente transverso, obtusiusculo ; lobis anterius convergentibus, apice subacute rotundatis. Labrum breve, antice rotundatum, et pilis densis longiusculis obsitum. Palpi breves, valde incrassati. Antenne dimidio corporis longiores, crassæ ; totæ nitidæ, arti- culis quatuor primis cylindricis, basi vix attenuatis, contiguis, grosse punctatis, secundo breviore, globoso, apici præcedentis oblique inserto ; 5°-10"%" subcompresso-globosis, subpeduncula- tis punctulatis, brevissime sparse pilosulis, ultimo præcedente fere duplo longiore et paulo latiore, apice obtuse rotundato, cul- 50 RÉVISION DU GROUPE DES OZÉNIDES. triformiter attenuato, ibique ruguloso, ultimis quinque utrin- que basi excavatis. cf Genarum apex anterior ante antennas acute productus. Mandibule valde crassæ, basi infra ampliatæ, extus vix exca- vatæ. Habitus fere Picri, caput vero minus, et antennæ omnino aliæ longioresque. 1. O. penrires, Olivier, |, c. Tctinus tenebrioides, Laporte, 1. c. p. 54, pl. 2, f. 3. Long. 15-22 mill. Nigro-piceus, nitidus, femoribus cum coxis rufis apice infuscatis. Tibiis apicem versus, tarsis subtus abdomineque aureo-pilosis. Caput majuscu- lum, quadratum, fere læve, obsoletissime sparsim punctulatum, genis sub- tus inflatis, oculos sat prominulos postice amplectentibus, eosque aequan- tibus, margine oculari obtuse carinato, fronte late et sat profunde biimpressa, sulcis sinuatis, antice et postice divergentibus, clypeo subemarginato, basi subangustata, subcylindrica. Thoraz capite cum oculis vix latior, sub- transversus, postice multo angustior, cordatus, margine antico pone capitis basin subproducto, intra angulos anticos sinuato, his haud productis, sub- rectis, apice rotundatis, lateribus anterius sat rotundatis, ante angulos pos- ticos sat profunde, sed minus longe sinuatis, subcrenulatis, basi recte trun- cata, utrinque sinuata et juxta angulos profunde excisa, his postice productis, acutis, dentem fingentibus; supra subconvexus, nitidus, fere lævis, hinc inde punctatus, antice evidentius arcuatim impressus, linea media minus impressa, integra, hinc inde subinterrupta, margine laterali anguste sed acute reflexo ; disco postice ad latera latius excavato. Z/ytra thoracis parte anteriore parum latiora, eademque cum capite dimidio longiora, valde paral- lela, basi recte truncata, subemarginata, medio in collum producta, hume- ris subrectis, extus dentem acutiusculum emittentibus, lateribus pone humeros leviter incurvis, dein valde parallelis, dente apicali externo valido, antice producto acutoque, apice subsinuato, acutius rotundato ; subcom- presso cylindrica, basin versus levius, apice fortins declivia, tenuissime marginata, pone dentem posticum margine latius explanato, distincte punc- tato-striata, stria rudimentali ad scutellum nulla, interstitiis plerisque sat convexis, externis apiceque omnium planioribus, obsoletissime hinc-inde RÉVISION DU GROUPE DES OZÉNIDES. b1 punctulatis. Sternum cum episternis omnibus lævissimum, metasterni late- ribus sparsim punctulatis. Abdomen rugosopunctatum, ad latera tamen obsoletius, segmentorum marginibus lævigatis. Pedes longiusculi, femori- bus subcompresso-teretibus, apice recte truncatis, haud attenuatis, sparsim punctatis, anticis pone basim subtus dente modico acutissimo armatis, tibiis cylindrico-subconicis, extus apiceque paulo densius punctulatis; anticis dimidia parte inferiore subarcuata, intus profunde arcuatim emarginata, tarsis crassis, quam tibiæ brevioribus, articulis brevibus, sensim longitu- dine decrescentibus, ultimo tribus penultimis æquali, elongato conico; unguiculis tenuibus, breviusculis, modice arcuatis. J'ai décrit minutieusement ce rarissime insecte pour le faire mieux con- naître; l'exemplaire que je possède et qui m'a été cédé par M. E. Deyrolle, est beaucoup plus petit que le type d'Olivier, et provient également de Cayenne, il est de la plus belle conservation et me semble être un mäle. M. de Lansberge m'a assuré en avoir recu en communication un indi- vidu de Surinam, qu’il a depuis renvoyé à son frère qui habite cette colonie. ITAMUS. Schmidt-Gœbel, Faun. Birm. I, 67. 1. I. casraneus, Schmidt-Gœbel, ibid. Presqu'île orientale des Indes. J’ai vu cet insecte au Musée de Prague, mais je n'ai pas eu le loisir de l’étudier. Son facies est tout à fait celui des Pachyteles typiques. PACHYTELES. Perty, Delect. anim. itin. Spix et Mart. p. 3, T. I, f. 10. Ozaena, Dejean, et cœt. auct. Ictinus, Laporte, Etud, entom. p. 145. Goniotropis, Gray, Anim. Kingd. I, 273. CL 19 RÉVISION DU GROUPE DES OZÉNIDES. 1e Sect. Femora subtus dentata. 1. P. morio. Ozaena morio, Klug. Jahrb, d. Ins. p. 79. Long. 16—17 mill. Les deux sexes. Niger, parum nitidus. Capite mediocri, latitudine paulo longiore, qua- drato, lævi, antice latius biimpresso, basi attenuato, oculis sat prominulis tuberculo postico piloso altioribus, intra oculos carinato, impresso et sub- punctato. Antennæ thoracis basin fere æquantes, crassiusculæ, articulis mediis transversis. T’horaz capite paulo latior, latitudine vix brevior, qua- dratus, postice nonnihil angustior, antice emarginatus, angulis anticis productis, summo apice rotundatis, lateribus anterius modice rotundatis, posterius parum sinuatis, angulis posticis subobtusis, summo apice parum rotundatis, basi bisinuata, utrinque obliquata ; disco parum convexus, lævis, linea media tenui subintegra, impressione antica distincta, postice fere obsoleta, margine laterali sat late alteque reflexo, intra marginem substri- gosus. Z/ytra thorace paulo latiora, eodemque cum capite dimidio longiora, elongata, parallela, basi quadrata, bisinuata, humeris extus subdentatis, lateribus omnino rectis, supra ad suturam late deplanata, striata, striis tenuissimis, subtilissime punctulatis, interstitiis carinatim subelevatis, sin- gulo uniseriatim punctulato. Corpus sublæve ; pedes sat tenues et elongati, femora antica subtus in mare longius, in femina brevius dentata, dente illius hamato; tarsi antici maris articulis duobus primis subtus spon- giosis. L'individu que je possède est une femelle et m'a été envoyé par M. Dohrn comme venant de Paramaribo (Guyane holl.). M. de Vuillefroy m'en a communiqué un mâle originaire de Cayenne. 2. P. ANGuzicozuis. Ozaena angulicollis, Schaum, Berl. Ent. Zeitschrift, 1863.69. T.IIT, f.2. Long. 16 172 mill. (7 472 lin.). Niger, prothorace postice angustato, angulis distinctis reflexis, coleop - teris elongatis, obsolete sulcatis. Je ne connais pas cette espèce et je me suis borné à reproduire la phrase caractéristique de l’auteur ; elle se trouve au Vénézuéla. A 4 À nn DS RÉVISION DU GROUPE DES OZÉNIDES. 53 3. P. Roceru. Ozaena Rogerii, Dejean, Spec. I, 434. Long. 15 192 mill. Les deux sexes. Nigro-piceus, parum nitidus. Caput angustius, elongatum, postice minus attenuatum. Antennæ multo breviores, articulis mediis adhuc brevioribus. Thorax capite vix æqualis, latitudine vix brevior, quadratus, postice suban- gustatus, angulis anticis apice minus rotundatis, lateribus posterius magis sinuatis, angulis posticis acutis extus subreflexis, basi bi-emarginata, utrin- que recte truncata, margine angustius reflexo, intra marginem lævis. Zlytra capite cum thorace plus dimidio longicra, hoc dimidio latiora, angusta, valde parallela, basi subquadrata, humeris magis rotundatis, extus non dentatis, apice acutius rotundato ; supra minus compressa, interstitiis magis regulariter convexis, sublævibus, vix perspicue seriepunctatis, utrinque subrugosis, striis obsoletissime punctulatis. Femora antica in mare acutis- sime, in femina minus dentata, dente recto. L'individu femelle que je possède est le type de la collection Dejean, et vient de Cayenne. Le mâle est de Surinam, je l'ai acheté à la vente de la collection de M. de Lansberge. À. P. PARALLELUS. Ozaena parallela, Chaudoir, Bull. Mosc. 1848, XXI, p. 102. Long. 10 mill. Elongatus, subcylindricus. Caput subelongatum, obsolete rugulosum, antice biimpressum. 7’orax capite cum oculis non latior, latitudine paulo brevior, subcordatus, basi apiceque recte truncatus, angulis omnibus rectis, antice summo apice rotundatis, lateribus præsertim medio, sat anguste marginatis, ante medium nonnihil rotundatis, posterius obsolete sinuatis ; dorso subconvexo, longius pone apicem et ante basin evidenter transver- sim impressus, linea media permodice impressa. Z/ytra thorace dimi- dio latiora eoque cum capite plus dimidio longiora, valde elongata et omnino parallela, basi quadrata, recte truncata, humeris apice ro- tundatis; apice perparum sinuata, subacute rotundata, subcompresso- semicylindrica, lævia, subopaca, striis vix perspicuis, fere lævibus, intersti- tus plerumque planissimis, interdum subelevatis, obsoletissime coriaceis, tertio quintoque vix perspicue seriepunctatis. Femora subtus dentata (ut in ANNALES SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XI. 7 4 RÉVISION DU GROUPE DES OZÉNIDES. Rogerii). Color rufopiceus, sæpe dilutior, abdomine parce piloso-punctato pedibusque magis ferrugineis, epipleuris testaceis. Lestrois individus que je possède ont été trouvés à Ste-Catherineau Brésil. Note. Je crois que c’est l'espèce à laquelle Klug. (Jahrb. d. Ins. p. 79) a rapporté le P. Zævis, Perty ; la figure détestable de l'ouvrage de ce der- nier pourrait encore lui convenir, mais la taille indiquée (3 1/2!) est plus plus petite que celle de notre parallela (4 1/2") ; la patrie (prov. des Mines) est très-différente et la description très-insuffisante, Je continue donc à con- sidérer le Zævis comme une espèce différente qui m'est inconnue. 5. P. PORRECTUS. Long. 10 mill. Cum præcedente summa affinitas ; differt capite læviore, thorace minus adhuc cordato, paulo longiore, angulis anticis apice haud rotundatis, supra rotundatis, supra læviore, elytris striis evidentius punctatis, interstitiis omnino planis, vix coriaceis, obsoletissime sparse punctulatis, tertio quin- toque evidentius seriepunctatis. Color nitidior, obscure rufus, fronte inter oculos nigrescente, pedibus dilutioribus. J'en ai deux individus trouvés au Mexique (Puebla), par M. Boucard, et qui m'ont été cédés par M. Sallé. Malgré leur grande ressemblance avec le précédent, les petites différences que j'ai signalées, jointes à celle de l'habitat, me les font considérer comme spécifiquement distinctes. 6. P. LONGULUS. Long. 10 mill. P. paralielo iterum simillimus, differt colore paginæ superioris obscu- rius brunneo, thorace magis parallelo, angulis anticis minime rotundatis, rectis, elytris angustioribus, magis cylindricis, valde parallelis, apice acutius rotundatis, distinctius punctulato-striatis, interstitiis convexiuseulis, alter- natim sat evidenter seriepunctatis. M, de Mniszech en possède un individu originaire de Cayenne, et qui se trouvait dans l'ancienne collection Dupont. C’est le seul qui me soit connu. 7. P. ANGUSTATUS. Long. 8 192 mill. Præcedentibus valde similis, sed multo minor, differt colore obscuriore, < RÉVISION DU GRQUPE DES OZÉNIDES. DD angulis thoracis anticis acutiusculis, extus subsinuatis, posticis acutioribus subreflexis, elytrorum striis evidentioribus, punctatis, seriebus punctorum in interstitiis 3° 5°que magis distinctis, antennis crassioribus. Deux individus de Colombie provenant de la collection de M. Reiche. 8. P. Besckri. Ozaena Beschkii, Chaud. Bull. Mosc. 1854, I, p. 300. Long. 141 mill. P. parallelo paulo latior, differt capite et thorace minus lævibus, subru- gatis, hoc latitudine evidenter breviore, nec tamen transverso, magis cordato, lateribus latius marginatis et anterius subrotundatis, margine apicali subemarginato, angulis anticis subacutis, summo tamen apice subro- tundatis, posticis acutioribus, elytris distinctius striatis, interstitio tertio leviter seriepunctato, subconvexo. Color dilute piceus, subopacus, epipleuris, abdomine pedibusque testaceis, sutura margineque angusto rufis. Deux individus envoyés par feu Bescke comme venant de Novofriburgo, dans la province de Rio-Janeiro. 9. P. Fuxcxit. Long. 7 492 mill. Subelongatus, ?. parallelo brevior et habita ratione magnitudinis latior, differt capite breviore, oculis majoribus, ékorace breviore latioreque, magis cordato, postice angustiore, lateribus pone angulos anticos acutiusculos . subsinuatis, dein subrotundatis, pone medium longius parallelis, antice posticeque latius reflexo-marginatis, e/yéris basi magis emarginatis, thorace duplo fere latioribus, evidenter punctato-striatis, striis apice evanescen- tibus, interstitiis modice convexis, minus crebre punctulatis, tertio obsolete seriepunctato. Color nigropiceus, antennæ latiusculæ, pedes vix dilutiores. Un individu rapporté de Cumana par M. Funck, se trouvait dans la col- lection de M. de Laferté. 10. P. GYLLENHALI. Ozaena Gyllenhalii, Dejean, Spec, I, p. 436. Long. 5 mill, Modice elongatus, præcedentibus multo minor. Caput quadratum, fronte 56 RÉVISION DU GROUPE DES OZÉNIDES. lævi, basi subrugolosa, oculis magnis prominentibus. Thoraæ capiti eum oculis æqualis, latitudine brevior, apice mediaque basi recte truncatus, hac utrinque subsinuata, angulis omnibus rectis acutissimis, lateribus vix rotun- “datis, postice subangustior; supra parce punctatus, transversim modice biimpressus, lateribus medio anguste, apice et ad angulos posticos paulo latius reflexis. Æ/ytra thorace paulo latiora, modice elongata, parallela, leviter striata, interstitiis subpunctatis, pubescentia. Color piceus, thorace, sutura, corpore subtus pedibusque rufescentibus. L'habitat de cette espèce est très-étendu ; on la trouve dans les grandes et les petites Antilles, à la Guyane hollandaise (Paramaribo) et au Brésil (Ste-Catherine, Novofriburgo). 11. P. verricauis. Ozaena verticalis, Chaudoir, Bull. Mosc. XXI, p. 104. Long, # 192 — 6 172 m. Præcedenti valde affinis, differt colore læte ferrugineo, vertice, singuli que elytri disco late infuscatis ; elytris minus pubescentibus, thorace par- tius punctato, formaque elytrorum breviore, paulo latiore. Je l'ai primitivement décrit comme venant de Colombie, et je possède deux individus de cette localité. M. Sallé m'a en outre envoyé plusieurs individus venant du Mexique (Cordova), que je crois devoir rapporter à cette espèce. 12. P. riztroRMis. Ozaena filiformis, (Buquet), Laporte, Etud. entom. p. 55. Loug. 12—12 192 mill. Præcedentibus, (exceptis ?. morione et Rogerii,) multo major, elongatus, subeylindricus. A. parallelo differt præter magnitudinem, pagina superiore Iæviore et nitidiore, capile paulo majore, {horace breviore, anterius ma- gis sinuato, lateribus Jatius marginatis, angulis anticis ut in angus- tato acutis, evidentius dentatis, e/ytris paulo latioribus, basi magis emar- ginatis, striis obsoletis, vix punctatis, seriebus punctorum in interslitiis vix perspicuis, his certo visu subelevatis. Color nigropiceus, nitidus, sutura anguste rufescente. Variat thorace, corporis lateribus pedibusque dilutiori- bus, ferrugineis. RÉVISION DU GROUPE DES OZÉNIDES. 57 J'ai comparé l'individu que je possède et qui provient de la collection de M. Reiche, au type de M. de Castelnau, qui par l'achat de la collection Buquet est maintenant en la possession de M. Thomson. Il vient également de Cayenne. M. Bates m'a en outre cédé un individu pris à Ega sur l'Ama- zone, qui me semble appartenir à cette espèce, le corselet est seulement plus étroit et plus clair, ainsi que les pattes et les côtés du-dessous du corps. 13. P. excisus. Long. 12 172 mill. Une femelle. Elongatus , præcedenti affinis, differt capite crassiore, {horace breviore, antice adhuc latiore, transverso, angulis anticis acutis, dentatis, lateribus pone angulum distincte excisis angulatisque, pone medium longius paral- lelis, margine laterali latius reflexo, e/yfris omnino lævigatis, striis vix basi nonnihil perspicuis, serie prima punctorum sat distincta. Color piceus, nitidus, subtus dilutior, pedibus rufescentibus. Un individu acheté chez feu A. Deyrolle et venant de Cayenne. 14. — P. BRUNNEUS. Ozaena brunnea, Dejean, Spec. I, p. 435. Long. 9 472 mill. Totus obscure piceus, parum nitidus. Caput subrotundatum, latiusculum, basi subattenuatum, fronte media laevi, ad oculos subrugato-punctata, his prominulis. Thorax capite cum oculis paulo latior, transversus, sat brevis, cordatus, late marginatus, antice emarginatus, angulis anticis acutis, extror- sum dentatis, lateribus pone angulos sinuatis, mox pone angulos subangu- latis, ante medium valde rotundatis, pone medium longius sinuatis, angulis baseos rectis acutis reflexis, basi recte truncata ; supra subrugatus, parum convexus, ante basin apicemque transversim modice biimpressus, linea me- dia parum impressa. Z/ytra thorace dimidio latiora, capite thoraceque dimidio fere longiora, latiuscula, modice elongata, parallela, basi quadrata sat emarginata, humeris apice rotundatis, postice subsinuato-rotundata ; supra parum convexa, distincte simpliciter striata, interstitiis convexius- culis laevibus, vix seriato-punctatis. Corpus subtus laevigatum, abdomine perparum punctato. Pedes mediocres. Cette espèce habite Cayenne ; mais à en juger par un individu de la col- lection Reiche indiqué comme venant de Bahia, elle se retrouverait au Brésil. d8 RÉVISION DU GROUPE DES OZÉNIDES. 15. P. PRÆUSTUS. Ictinus preustus, Laporte, Hist. nat. d. Ins, I. 49, 3. Ozaena praeusta, Chaudoir, Bull. Mosc. 1854, I. 303. Cayenne. Collection de M. le comte de Mniszech. 16. P. GRANULATUS. Ozaena granulata, Dejean, Spec. V. p. 515. Ozaena Leprieurii, Laporte, Etud. entom. p. 55. Long. 6 39k — 7 mill. Præcedente multo minor, minus elongatus. Caput quadratum, angustius, obsolete rugatum, pone oculos transversim subimpressum, oculi prominuli. Thorax capite cum oculis paulo latior, subtransversus, sat cordatus, antice recte truncatus, intra et pone angulos sinuatus, his acutis extrorsum reflexis, lateribus medio subrotundatus, pone medium longius subsinuatus, angulis posticis acutis minus rectis, basi media subproducta, supra granu- lato-punctatus, transversim biimpressus margine minus late reflexo. Zlytra thorace fere duplo latiora, latitudine non duplo longiora, basi quadrata, parum emarginata, humeris rectis apice subrotundatis, lateribus parallela, apice brevius rotundata extusque sinuata, supra modice convexa, sat pro- funde striata, striis in fundo et ad latera ruguloso-punctatis,interstitiis con- vexiusculis, medio laevigatis. Color supra brunneus, saepe dilutior, subtus cum pedibus rufo-testaceus. Commune à Carthagène, elle se retrouve dans les Guyane française et “hollandaise. M. Boheman en a envoyé à Dejean un individu venant du Sénégal : s'il n'y a pas erreur d'habitat, il aura été transporté en Afrique par des vaisseaux. 17. P. sTRIOLA. Perty, Delect. anim. p. 4. T. I. f. 11. Ozaena confusa, Chaudoir, Bull. Mosc. 1854, I. p. 305. A præcedente, cui certe simillimus, differt thorace latiore, latius margi- nato, angulis posticis acutioribus, lateribus postice magis sinuatis, anterius magis rotundatis. Color fere ut in præcedente, interdum obscurior. Malgré l'insuffisance de la description et de la figure données par Perty, je crois qu’il ne saurait y avoir de doute que l'insecte qu'il a eu sous les | yeux ne soit le mème que celui-ci. On le rencontre aux environs de Bahia ! RÉVISION DU GROUPE DES OZÉNIDES. 59 au Brésil. J'en ai vu un certain nombre d'individus, tous distincts du gra- nulalus. 18 P. PUNCTULATUS. Long. 7 — 7 172 mill. D. granulati iterum summa similitudo. Caput et thoraæ ut in striola, elytrorum striæ minus impressæ, interstitia minus elevata, medio haud Iævigata, sed subtiliter sparse punctulata, subpubescentia. Trouvé à Orizaba au Mexique par M. Boucard ; deux individus pris à Teapa (Yucatan) par M. Pilate ne m'ont présenté ancune différence. 19. DISTINCTUS. Long. 7 mill. Etsi 2. granulato affinis, abunde tamen differt. Thoraz ut in striola, sed supra lævigatus, ad latera tantum nonnihil punctatus. Z/ytra regula- riter punctato-striata, striis in fundo et ad latera interstitioram haudrugosis, his snbconvexis, totis Iævibus. Antennæ breviores, minus crassæ. Color fere granulati, paulo nitidior. Indiqué comme venant de Cayenne dans la collection Reiche. 20. P. MoDesTus. Long. 6 474 mill. P. distincto affinis, minor, præterea differt impressionibus frontis magis rugosis, thorace minus cordato, postice parum angustato, lateribus subun- dulatis, basi tota recte truncata, supra toto lævi, disco convexiore, striis interioribus haud punctatis, interstitiis minus convexis. Antennæ breves, extus incrassatæ. Color ut in distinclo, adhuc nitidior. M. Bates m'en a cédé un individu trouvé à Ega sur l’'Amazone. 21. P. SEMIRUFUS. Long. 6 172 m. Colore P. nigripennem, Brullé, refert, sed multo minor, et interstitiis planis differt. Caput ut in castaneo, oculis multo minoribus et minus pro- minulis. Thoraz postice magis et brevius angustatus, lateribus antice magis 60 RÉVISION DU GROUPE DES OZÉNIDES. ampliato-rotundatis, angulis omnibus acutioribus, dentatis, anticis magis productis, lateribus distinctius undulatis. ÆZlytra quam in castaneo evi- denter breviora, convexiora, sub lente distinctius punctulato-striata, punctis piliferis , interstitiis planis, alternatim obsolete seriepunctatis. Color dilute testaceus, vertice medio brunneo-subfasciato, antennæ extus infuscatæ, elytra picea, singulo anguste rufocincto. Cette espèce habite la province de Sainte-Catherine au Brésil. M. de Mniszech, M. Thomson et moi, nous en possédons chacun un individu. 22. P. cAsTANEUS. Ozaena castanea, Dejean, Spec. Y. p. 514. Long. 6 192 mill. Nigropiceus, nitidus, antennis, ore, palpis pedibusque rufescentibus. Caput \æve, rotundatum, antice biimpressum, oculis majusculis, promi- nulis; antennæ sat breves, crassiusculæ, articulis intermediis subtrans- versis. Z'horax capite paulo latior, transversus, cordatus, antice parum emarginatus,basi vix productus et utrinque subsinuatus,angulis anticis extus acutis, mox pone angulos subangulato-rotundatus, dein longe minus pro- funde sinuatus,angulis sposticis rectis acutis,reflexis, margine laterali sat lato, supra lævis, transversim profunde biimpressus, disco convexiusculo. Z/ytra parum elongata, thorace plus dimidio latiora, basi quadrata, emarginata, lateribus fere parallelis, apicem versus subampliata, supra subconvexa, obsoletissime punctato striata, interstitiis planis, tertio quintoque sub lente leviter seriepunctatis, extus subgranulatis. Pedes breviusculi, femora antica modice dentata, Assez commun dans la Nouvelle-Grenade et le Vénézuéla, (Goudot, Lebas, de Lansberge). 23. P. poirus. Ozaena polita, Reiche, Rev. Zool. de Guérin, 1842, 377. 49. Ozaena lacviussula, Chaudoir, Bull. Mosc. 1854. I. 306. Long. 8 — 8 172 mill. Nigro-piceus, nitidus, antennis, ore, palpis pedibusque rufo-testaceis. Caput quam in præcedente basi crassius, oculis parum prominulis. Z'Aoraz subquadratus,latitudine brevior,postice parum angustatus, lateribus modice rotundatis, postice vix sinuatis, interdum subundulatis, angulis anticis acutiusculis, posticis fere rectis, subobtusis. Z/ytra quam in castaneo paulo latiora, posterius magis ampliata, lateribus modice rotundatis, basi vix ut ds RÉVISION DU GROUPE DES OZÉNIDES. 61 emarginata, supra Convexiora. striis omnino obsoletis. Femora antica dente longiusculo armata. Depuis que je possède le type de M. Reiche, je me suis convaineu que j'avais rapporté à tort à son espèce celle que je nomme maintenant serie- punciatus. L'individu que j'ai décrit sous le nom de Zaeviuscula est plus clair. Il habite la Colombie et j'en ai vu un certain nombre d'exemplaires. 24. P. NIGRIPENNIS. Ozaena nigripennis, Brullé, Voyage de d’Orbigny ; Ent. n° 78. Long. 9 472 mill. P. polito major, ferrugineus, politus, vertice macula transversa elytris que nigropiceis, antennis, excepta basi, palpis tarsisque piceis. Caput et thorax ut in polito; hic paulo latior breviorque, angulis anticis haud den- tatis, apice subroduntatis, supra ad margines anticum posticumque sub- punctatus. Z/ytra paulo longiora, striis bene impressis, leviter punctatis, insterstiis sat elevatis, triseriatim punctata. J'ai eu sous les yeux le type de Brullé au Muséum, seul individu connu de cette espèce qui habite les forèts des sauvages Guarayos en Bolivie. 25. P. SERIEPUNCTATUS. Ozaena polita, Chaudoir, Bull. Mosc. 1854. I. p. 308, (non Reiche). Long. 10 mill. Piceus, nitidus, antennarum basi palpis pedibusque rufo-testaceis. Caput læve, postice angustius, oculismodice prominulis ;antennæ sat elongatæ, arti- culis mediis latitudine paulo longioribus. 7’Lorax lævis, basi vix angustior ; sed antice subrotundatus, posterius fortius sinuatus, angulis omnibus acutis, extus reflexis, margine laterali sat elevato, basi ad angulos subobliquata. Elytra quam in polito multo longiora, thorace fere duplo latiora, sat ampla, dorso planiuscula, vix perspicue striata, interstiis tertio quintoque evi- denter seriepunctatis. Pedes magis elongati; femora antica acute dentata. Il habite la Nouvelle-Grenade, j'en ai vu plusieurs individus. 26. P. SERIATOPORUS. Long. 14 mill. Nigro-piceus, politus nitidusque. Seriepunctato affinis, multo major ; Caput inter antennas rotundatim biexcavatum, et ad oculos simili modo ANNALES SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XI. 8 62 RÉVISION DU GROUPE DES OZÉNIDES. pluripunctatum, collo crassiore. Z'horax præsertim apice latior, lateribus medio minus ampliato-rotundatis, subundulatis, ad marginem anticum par- eius, basi minime punctatus, transversim obsoletius biimpressus. Zlytra paulo longiora, et posterius paulo latiora, humeris extus subdentatis, obso- letissime minus dense punctulata, striis subtilissimis punctulatis, interstitiis planissimis, tertio, quinto septimoque distincte seriepunctatis. Metasterni latera punctata, abdomen parce piloso-subpunctatum. Antennæ breviores et crassiores, extus dilatatæ. L'individu que je possède vient du Vénézuéla; je l’ai acheté à la vente de la collection de M. de Lansberge. 21. P. BRasiLiENsis. Goniotropis Brasiliensis, Gray, Anim. Kingd. I, p. 274, pl. 12, f. 2. Long. 17 mill. Obscure nigro-piceus, nitidus, Caput ut in seriatoporo. Thoraz minus transversus, basi minus angustatus, lateribus anterius minus rotundatis, postice minus sinuatis, margine laterali paulo angustius reflexo, subundu- lato, seriepunctato-piloso, basi media haud emarginata, sed potius subpro- ducto-rotundata, angulis posticis acutioribus. Z/ytra ampliora, longiora, media basi nonnihil emarginata, angulo humerali extus acutius dentato; supra Convexiora, nitidiora, fere omnino Jævigata, interstitio tertio haud seriepunctato, quinto punctis vix quatuor parvulis impressis, septimo pluri- punctato, striis vix perspicuis, externis duabus tamen distinctioribus, fortius punctatis. Antennæ et pedes ut in seriatoporo. J'ai rédigé cette description d’après un individu de la collection du comte de Mniszech que je rapporte à l'espèce de Gray et qui vient du Brésil, Dansle mauvaise figure de l’Animal Kingdom, les angles postérieurs sont représen- tés beaucoup trop pointus et la dent humérale est trop saillante. 28. P. omopon. Long. 14 1/2 mill. Mâle, Seriatoporo similis, differt capile basi magis angustato, oculis cum tuberculis magis prominulis ; {korace minus transverso, paulo longiore, basi magis angustato, ante angulos posticos profundius sinuato, his extus reflexis, lateribus minus undulatis, margine laterali multo angustius, præsertim medio reflexo, disco convexiore, elytris dente humerali magis prominulo, striis subimpressis, levius punctatis, interstitiis subelevatis serie- RÉVISION DU GROUPE DES OZÉNIDES. | 65 bus punctorum minus distinctis, externa omnino obsoleta. Color quam in præcedentibus duobus dilutior, rufopiceus. L’individu que je décris vient de Cayenne et appartient à M. J. Thomson qui a eu l’obligeance de me laisser étudier les Ozaenides de sa collection. 29. P. BarTesun. Long. 14, mill. Nigro-piceus, modice nitidus, antennis, ore pedibusque rufescentibus. Caput læve quadratum, sat latum, postice attenuatum, oculis magnis pro- minulis, fronte profundius biexcavata. 7'Lorax antice capite cum oculis paulo latior, postice angustatus, cordatus, subtransversus, antice vix emar- ginatus, angulis anticis rectis, haud productis, apice rotundatis, lateribus pone angulos anticos leviter indentatis, anterius sat rotundatis, posterius sat profunde sinuatis, angulis posticis rectis acutis, basi leviter biemarginata, utrinque ad angulos haud obliquata ; supra modice convexus, .fere lævis, margine sat reflexo, linea media distincta integra, impressionibus transversis vix ullis. Æ/ytra basi thorace parum latiora, posterius sensim ampliata, basi quadrata, subemarginata, humeris extus subdentatis, lateribus rectis, apice extus evidenter sinuato, supra sat convexa, ad basin apicemque sat declivia, lateribus latius marginatis, punctato-striata, interstitiis lævibus subconvexis. Abdomen posterius ampliatum, piloso-punctatum. Antennæ thoracis basi breviores, articulis mediis transversis, femora antica modice dentata. M. Bates l'a trouvé à Ega sur l'Amazone, et m'a donné l’un des deux individus qu'il possédait. 30. P. GLABER. Ozaena glabra, Klug, Jahrb. d. Insekten, p. 79, 6. Long. 9 mil. Color omnino seriepunctati; ab illo differt antennis paulo brevioribus, modice tamen crassis, articulis mediis quadratis, thorace paulo angustiore, magis cordato posticequeangustato, marginibus angustioribus, e/yéris minus amplis, brevioribus, interstitiis subconvexis, vix seriepunctatis. On le trouve au Brésil à Cantagallo (Sahlberg fils) et à S'-Catherine (Deyrolle). Un individu venant de Cayenne semble avoir les épaules un per plus saillantes en avant et les élytres d’un soupçon plus longues, sans consti- tuer cependant une espèce distincte. 64 RÉVISION DU GROUPE DES OZÉNIDES. 31. P. ARECHAVALETÆ. Long. 9 192 mill. Testaceus, antennis ferrugineis, ano infuscato. A præcedente differt colore pallidiore, statura graciliore, antennis longioribus, articulis singulis angustioribus, longioribusque, capite angustiore, ad oculos distinctius strio- lato ; {horace angustiore et paulo longiore, antice minus ampliato, antice arcuatim emarginato, angulis productis acutissimis , extus parum reflexis, lateribus minus rotundatis, nec undulatis, postice longius sed obsoletius sinuatis, basi utrinque ad angulos retrorsum obliquata, angulis retrorsum subproductis, acutis, extus haud reflexis ; e/yfris paulo longioribus, magis parallelis, opacis, reticulatis, vix aliter striatis, ano magis pubescente punctulatoque, pedibus gracilioribus. Je dois cette jolie espèce à M. Putzeys, qui n’en a encore reçu qu’un individu de M. Archevaleta, pharmacien à Montevideo, qui a déjà enrichi la faune du pays qu'il habite de plusieurs découvertes fort intéressantes. 32. P. TUBERCULATUS. Perty, Delect. anim, p. 4, T. I, f. 5. Long. 8 172 mil]. Ferrugineus, subtus cum pedibus dilutior; Caput porrectum læve, collo elongato angustiore, oculis sat prominulis. 7’Loraæ capite cum oculis haud latior, latidudine parum brevior, cordatus, angulis anticis acutis extus reflexis, lateribus mox pone angulos obtuse subangulatis, abhinc sensim angustatus, longe sinuatus, angulis posticis rectis acutis, basi media obso- lete lateque producta, ad angulos subsinuata, supra sublævis, impres- sione transversa anteriore minus profunde, posteriore magis impressa, mar- gine laterali sat late reflexo. Z/ytra thorace plus duplo latiora, ampla, sat elongata, parallela, basi quadrata, medio emarginata, humeris sat rotun- datis, obsolete striata, inlerstitiis internis subelevatis, tertio quintoque con- vexioribus, et uniseriatim plurituberculatis, cæteris sparse levissimeque punctatis, pube brevissima tectis. Pedes tenues, femoribus anticis fortius dentatis. Antennæ satis elongatæ, articulis mediis latitudine longioribus, externis parum incrassatis. L'individu que je possède et que je rapporte avec doute à. l'espèce si mal décrite par Perty, m'a été donné par le Musée de Vienne comme venant de l'intérieur du Brésil. Dh mur RÉVISION DU GROUPE DES OZÉNIDES. 65 33. P. MEXxICANUS. Ozaena mexicana, Chaudoir, Bull. Mosc., 1848, XXI, 106, n° 3. Long. 7 192 — 8 mill. Nigropiceus, nitidus, subtus rufus, pedibus testaceis. Caput majusculum, læve, collo crassiusculo, oculis modice prominulis. Antennæ crassiusculæ, modice elongatæ, articulis mediissubquadratis. TLorax caput æquans, non transversus, latitudine paulo brevior, sat cordatus, angulis ‘anticis subacu- tis, extus leviter reflexis, lateribus anterius parum rotundatus, postice longe fortius sinuatus, angulis posticis rectis, acutis, reflexis, basi obsolete producta, utrinque ad angulos subsinuata ; supra laevis, antice obsoletius, postice profundius transversim impressus, margine laterali modice reflexo. Elytra thorace certe duplo latiora, modice elongata, basi quadrata, medio subemarginata; humeris rotundatis, posterius subampliata, lateribus levis- sime rotundatis, supra convexiuscula, lævissima, striis nullis. Cette espèce ne parait pas rare dans l'État de Vera-Cruz au Mexique. 34. P. LÆVIGATUS. Ozaena laevigata, Dejean, Spec. V. 513, 4.; [con. I, pl. 25, f. 4. Long. 8 mill. Piceus, nitidus, epipleuris pedibusqune rufo-testaceis. Caput mediocre, collo paulo angustiore, oculis prominulis. Antennæ ut in praecedente. 740- raz capite sat latior, brevis, transversus, postice valde angustatus, bene cordatus, angulis anticis acutis, extus reflexis, lateribus anterius valde rotundatis, posterius profundius sinuatis, basi subrecte truncata; supra sublævis, modice convexus. transversim modice biimpressus, lateribus late marginatis. Z/ytra thorace vix dimidio latiora, sat elongata, parallela, basi quadrata, subemarginata, supra convexiuscula, lævigata, striis vix ullis per- spicuis, interstitis omnino planis, lateribus præcipue medio late marginatis. Outre le type de la collection Dejean, j'en possède quelques individus trouves à S'-Catherine au Brésil. 3). P. PARVICOLLIS. Long. 8 mill. Rufopiceus, nitidus, elytris obscurioribus, pedibus dilutioribus. Praece- dentis summa affinitas, differt thorace multo minore, minus transverso, mi- nus late marginato, angulis posticis extus haud reflexis; elytris minus elon- gatis, lateribus minus parallelis. 66 RÉVISION DU GROUPE DES OZÉNIDES. J'en possède plusieurs individus provenant de l’intérieur du Brésil (pro- vince des Mines). J'y rapporte un individu pris par M. Bates à Ega sur l'Amazone. 36. P. LACORDAIREI. Long. 8 172 mill. Nigro-piceus, nitidus, pedibus testaceis. Caput laevigatum, porrectum, collo angustiore. Thoraxæ capitis fere latitudine, latitudine brevior non tamen transversus, postice sat angustatus, cordatus. angulis anticis obtusis haud reflexis, lateribus anterius subrotundatis, posterius sinuatis, angulis posticis rectis, extus haud reflexis, lateribus modice marginatus, ante basin transversim profunde impressus et utrinque foveolatus. Z7ytra omnino ut in praecedente, thorace dimidio latiora. Antennae crassiusculae, articulis mediis subtransversis. Femora dente medio parvo. L'individu que je possède vient de Cayenne et faisait partie de la collec- tion Dejean. 2e Sect. Femora mutica. Tropopsis, Solier, Hist. de Chil. IV, 179. 37. P. CYANIPENNIS. Oxzaena cyanipennis, Chaudoir, Bull. Mosc. 1852, XXV, p. 40. Ozaena cyanoptera, Thomson, Ann. Fr. 1856, 330, pl. 8, f, 7, (O. cya- nipennis). Long. 5 mill. Caput et thoraz brevia, hoc parvulo, postice parum angustato, lateribus sat late marginatis, undulatis rotundatis; e/ytra ampla, basi quadrata, paral- lela, laevia, sat distincte striato punctata, punctis apice evanescentibus, interstitiis planissimis. Rufus, elytris cyaneis, corpore nigro, pectore me- dio rufescente, antennis, tibiis apice tarsisque piceis, illis articulo primo apiceque rufis. Antennae sal elongatae, modice incrassatae; femora mutica. La véritable patrie de cet insecte n’est pas le Chili, comme je l'avais cru, mais le Mexique. J'en possède quelques individus qui m'ont été cédés par M. Sallé. RÉVISION DU CROUPE DES OZÉNIDES. 67 38. P. VIRESCENS Long. 8 172 mill. Testaceus, nitidus, elytris olivaceo-virescentibus, margine angusto tes- taceo, abdomine piceo. Caput quam in P. Zaevigato brevius; {korax brevis magis transversus, capite latior, basi parum angustatus, lateribus anterius valde rotundatis, postice bene sinuatis, angulo antico recto, minus acuto, extus vix reflexo, postico recto, margine laterali ut in /aevigato late reflexo; elytra paulo breviora et latiora, minus parallela, lateribus subrotundatis, basi vix emarginata, humeris minus prominulis, magis rotundatis, supra laevia, obsoletissime striato-punctata, interstitiis planissimis, alternis seria- tim subpunctatis. Antennae extus graciliores, articulis minus dilatatis. Pedes ut in /aevigato, sed femora dente subtus nullo. Je ne connais que l'individu que je possède et qui a été pris par Squires dans la province des Mines au Brésil. 39. P. LUTEUS. Ozaena lutea, Hope, Ann. nat. hist. X, 93. Ozaena Westermanni, Dejean, Cat. 3° éd. 19, 1° c. Long. 10 mill. Nigro-piceus, nitidus, subtus dilutior, pedibus rufis. Caput modicum, laeve, pone oculos impressum, his prominulis. ’horax transversus, capite paulo latior, postice angustior, subcordatus, angulis anticis rotundatis, pos- ticis subobtusis, lateribus anterius rotundatis, postice parum sinuatis, basi medio subproducta, utrinque suboblique sinuata margine late alteque reflexo, supra modice impressus. Z7ytra thorace dimidio latiora, valde elongata, perallela, basi quadrata et subemarginata, margine laterali sat angusto, apice acutius rotundato-subsinuato; dorso modice convexa, haud striata, subtilissime punctulata, singulo biseriatim pluripunctato. Antennae crassiusculae, modice elongatae, articulis mediis quadratis. Femora mu- tica. Cette espèce habite la Guinée, Sierra Leone et le Vieux-Calabar; j'en possède un seul individu et j'ensai vu plusieurs autres variant un peu pour la taille dans diverses collections de Paris (Comte de Mniszech, Thomson, Chevrolat). 68 RÉVISION DU GROUPE DES OZÉNIDES. 40. P. MARGINICOLLIS. ; Tropopsis marginicollis, Solier, Hist. de Chile IV, p. 179, pl. 3, f. 2. Long. 6 172—8 mil. Nigro-piceus, minus nitidus, pedibus obscure rufis. C'aput parvum, rotun- datum, supra oculos carinatum, his subprominulis, postice angustatum. Antennae capiti cum thorace aequales, parum crassae, articulis mediis latitudine longioribus. Z’horax parvus, capite vix latior, latitudine paulo brevior, postice subangustior, antice emarginatus, angulis subprominulis rotundatis, posticis subobtusis, lateribus anterius leviter rotundatis, poste- rius vix sinuatis, basi media recta, ad angulos subobliquata; supra parum convexus, sublaevis, vix transversim impressus, linea media fere integra, margine alte et sat late reflexo. Z/ytra thorace plus duplo latiora, anterius subangustiora, basi quadrata, humeris rotundatis, haud prominulis, late- ribus subrectis; supra parum convexa, subtiliter striata, striis internis sub- punctatis, extus et apice evanescentibus, interstitiis fere planis sublævibus. Corpus sublæve, pedes graciles, femora antica mutica, haud inflata et sub- tus vix carinata. Il habite le Chili et paraît y être moins rare que le suivant. Je possède un type de Solier et plusieurs individus rapportés par M. Germain. Je ne trouve à ces insectes aucun caractère suffisant pour admettre le genre Tro- popsis, cependant les pattes et les antennes sont plus grèles et leur facies les rapproche des Dromius et de certaines Calleida. 41. P. BIGUTTATUS. Tropopsis bigutltatus, Solier, Hist. de Chile IV, p. 182, pl. 3. Long. 7 mill. Nigro-piceus, nitidulus, maculis duabus majusculis ante apicem elytro- rum citreis; antennis, palpis pedibusque ferrugineis. Caput fere ut in præcedente, {horaxæ angustior, latitudine vix brevior, postice magis angus- tatus, cordatus, lateribus postice longe et evidenter sinuatis, angaulis anticis productis acuminatis, posticis rectis acutis, basi tota recte truncata, margine reflexo angustiore; e/ytra angustiora, magis elongata, parallela, similiter striata, antennæ graciliores, J’ai un des types de Solier, et mes deux autres individus ont été trouvés au Chili par M. Germain. RÉVISION DU GROUPE DES OZÉNIDES 69 42. P. craciurs. Long. 5 172 mill. Totus dilute testaceus, statura gracili, antennis pedibusque elongatis insignis. Caput quam in biguttato angustius, ovatum, pone oculos haud strangulatum, versus basin sensim angustatum, parum convexum, læve, nitidum, oculis parvis deplanatis parum prominulis. Thoraæ capite cum oculis perparum latior, latitudine haud brevior, subcordatus, antice arcua- tim emarginatus, angulis anticis acute rotundatis, lateribus juxta angulos anticos subampliatis, obsoletissimeque angulatis, longius minus profunde posterius sinuatis angulis posticis rectis acutis, basi recte truncata ; supra lævis, planiusculus, medio canaliculatus, transversim vix impressus, mar- gine laterali angustius subreflexo. Zlytra thorace fere duplo latiora, eodemque cum capite tertia fere parte longiora, basi singulatim valde rotundata, humeris minus prominulis, valde rotundatis, lateribus rectis, versus apicem leviter divergentibus, apice valde obliquato, ad suturam bene rotundato ; supra plana, lævigata, sub lente tamen subtilissime coriacea et striato-punctata, striis haud impressis, punctis minus frequentibus, inter- stitiis planis, tertio tripunctato, margine laterali tenui. Antennae dimidio corpore longiores, graciles, apicem versus parum incrassatæ, articulis latitudine longioribus, ultimo elongato. Pedeslongi, tenues, tarsi attenuati. M. Germain a pris un seul individu de cette espèce au Chili, et me l'a cédé avec toute sa récolte de Carabiques que j'ai partagée avec M. de Bonvouloir. 3° Sect. Humeri acute producti. 43. P. Pasconis. Schaum, Berl. Ent. Zeitschrift, 1863, 69. Long. 8 mill. Quam præcedentes omnes minus elongatus, postice sensim dilatatus. P. laevigato æqualis, postice multo latior. Rufopiceus, nitidus, mandibula- rum apice, tibiarumque basi infuscatis, antennis basi nigrovariegatis. Caput fere ut in /aevigato, oculis minoribus, totum, excepto clypeo lævissimo, tenuiter strigulosum, impressionibus profundioribus, carina juxta oculari acutiore, mandibulis longioribus, antennis magis elongatis, articulis 2°-4" longius conicis, sequentibus sex compressis latiusculis subquadratis, minus ANNALES, SOC. EMTOM. DE BELGIQUE, T. XI. 9 70 RÉVISION DU GROUPE DES OZÉNIDES contiguis, angulis basalibus subobtusis, ultimo ovato, obtuso, compressoque. T'horaz capite dimidio fere latior, transversus, basi haud angustatus, mar- gine antico pone caput arcuatim emarginato, utrinque ad angulos sinuato, his antice productis triangularibus acutis, lateribus pone angulos sinuatis, dein subrotundato-ampliatis, postice longe evidenterque sinuatis, basi recte truncata, angulis postice valde productis, acutis reflexisque, disco bipulvinato læviusculo, impressionibus transversis profundis, antica angu- lata, postica bisinuata, regione ad angulos posticos excavata, margine laterali late fortiterque reflexo, reticulatoque. Zlytra ante apicem thorace duplo latiora, basin versus evidenter angustiora, quam lata dimidio fere longiora, basi valde emarginata, humeris antice acute productis, medio transversim bene impressa, apice subacute sinuato-rotundato, margine laterali leviter arcuato, juxta humeros angusto, medio usque ad dentem posteriorem latiusculo reflexo, disco convexo, subtilissime reticulato, striis impressis nullis; sngulo elytro cum seriebus quatuor e tuberculis acutiusculis, sat numerosis, externainternis tribus multo obsoletiore. S'éernum totum fere leve, abdomen punctato-pilosulum. Pedes graciles, sat elongati, femoribus anticis subtus medio angulatim subdentatis. Cette espèce habite les bords de l'Amazone, j'en ai reçu deux individus de M. Bates. Celui qu'a décrit Schaum provient de la même source. 44, P. vERRUCIGER. Long. 7 mill. Præcedenti valde similis. differre tamen videtur. Minor, antennæ bre- viores ; {horacis anguli antici acutiores, extus subdentati, lateribus antice magis rotundatis, basi utrinque intra angulos excisa subangulataque; elylra paulo breviora et magis gibbosa, tuberculis minus acutis. Un individu pris par feu le voyageur naturaliste anglais Squires dans la province de Minas-Geraës au Brésil, et que j'ai acquis à la vente de la col. lection Jeukes. 43. P. vVERRUCOSUS. Long. 8 mill. P. Pasconis iterum similis, thorax vero abunde differt. Caput magis rugatum. Z'horaæ multo angustior, minus transversus, margine antico sim- pliciter arcuatim emarginato, angulis paulo minus productis, basi tota recte RÉVISION DU GROUPE DES OZÉNIDES qu truncata, angulis posticis vix productis, disco obsoletius pulvinato. Ælytra angustiora, posterius vix ampliata, lateribus paulo magis arcuatis, tuber- culis elevatioribus. ; Je l'ai acheté à la vente des Carabiques de la collection de M. de Lans- berge qui ne possédait que ce seul individu, noté comme originaire du Vénézuéla. 44, P, oxyomus. Long. 7 mill. Quoad formam præcedentibus simillimus, differt elytris haud tubercu- latis. Caput ut in verrucoso, sed fere læve; {horaæ haud latior, pone medium magis constrictum, lateribus ibidem fortius sinuatis, margine antico intra angulos subexciso (ut in 2. Pasconis); laterali anterius sat rotundato, plurisetoso, angulis posticis extus subreflexis, postice parum prominulis; supra planior; obsoletius impressus, lateribus, angustius obsoletiusque reflexis. Z7ytra fere ut in P. Pasconis posterius dilatata, attamen angus- ora, tenuiter punctato-striata, interstitiis vix convexis, lævigatis, singulo medio uniseriatim punctato, lateribus paulo evidentius reticulatis. Color nitidior. L’individi (mäle) que je possède a été trouvé par M. Pilate à Teapa au Mexique. EUSTRA. Schmidt-Gœbel, Faun. Birm. I. 65. Ce genre est suffisamment distinct de celui de Pachyteles par le dernier article des quatre palpes acuminé, par l'absence de dent au fond de l’échan- crure du menton, par la longueur du dernier article des antennes qui dépasse celle des trois avant-derniers réunis et quelques autres caractères moins importants. Je renvoie pour l'exposé des caractères et pour la description de l'espèce à l'excellent ouvrage et à la très-bonne figure de M. Schmidt-Gœbel, que j'ai pu vérifier sur les types. E. PLAGIATA, Schmidt-Gœbel, ibid. p. 66. Tab. IT, f. 1. Trouvé par feu Helfer en Birmanie, je possède un des trois individus qu'il a trouvés. CL [a RÉVISION DU GROUPE DES OZÉNIDES PHYSEA. Brullé, Hist. nat. d. Ins. IV, 473. Trachelizus, Solier, Ann. Fr. 1836, 598. Ozxæna, Klug, Jahrb. d. Insekten. 1. P. TESTUDINEA. Ozaena testudinea, Klug, I. ce. 80, 7,T. I, f. 7 (1834). Trachelizus rufus, Solier, 1. c. 600, pl. 19, f: 5. av. dét. (1836). Les descriptions et les figures ont suffisamment fait connaitre ce curieux insecte, ce qui me dispense de le décrire de nouveau. Il habite le Brésil près de Rio-Janeïro, et semble assez rare. 2. P. ToMENTOSA. Chaudoir, B. M. 1854, I, 311, 2. J'en possède deux individus venant de Cayenne. Le type que j'ai décrit vient du mème pays et appartient à M. le comte de Mniszech. 3. P. SETosA. De la taille du précédent dont il est extrèmement voisin, mais dont il pa- rait différer par son corselet encore plus large et encore plus largement relevé sur ses bords, avec les côtés et les angles de la base bien plus arron- dis. La forme des élytres est la même, mais elles sont plus convexes, les longs poils qui couvrent leur surface sont plus nombreux, les tubercules plus saillants. M. de Lacerda prend cette espèce le soir à la lumière à Bahia ; je la dois aux bontés de M. de Bonvouloir. 4. P. HIRTA. Le Conte, Trans. Am. phil. soc. X, 393. Physea latipes? Schaum, Berl. Ent. Zeitschr. VIIT (1864), 117. Præcedentibus paulo minor, {orace quam in {omentosa paulo minore minus lato, elytris angustiore, cæterum haud dissimili, supra obsoletius gra | LA RÉVISION DU GROUPE DES OZÉNIDES 18 nulato, elytris obsoletius tuberculatis, tuberculis minutissimis, pilis erectis rarioribus. L'exemplaire que je possède m'a été cédé par M. Sallé qui l'avait recu du Mexique. Observation. -— De ces quatre espèces, la première seule est glabre et n'offre pas de tubercules sur les élytres, les trois autres sont couvertes en dessus d'une pubescence courte et jaunätre de laquelle sortent des poils très-longs plus ou moins nombreux, dirigés en arriere sous un angle d'en- viron 40 degrés ; elles se distinguent par la forme du corselet, l'abondance des poils qui sortent de la pubescence, la force des tubercules et la con- vexité des élytres, mais ces différences sont faibles, et c’est surtout la diffé- rence d'habitat qui m'a décidé à les admettre. TABLE DES GENRES ET DES ESPÈCES BUS TRANS Lu sara tee Ne de 71 LNÉEEE LEPRCANE LME LARSRLE Let DR PET REC ESA TE AIRE du GONIOTROPISE EE EME L. HOPLOGNATHUSS EN NM IA EEE 45 TOTINUS REMISE ENS TON REENTE 49 KLAUS ETS TRUE AR EE TARA ENT 51 CASTANEUS Ten MT ee Ale 5! MYSTROPOMUSSE UN Re 45 GUDPOSTALUS CEE che RU TR ETS .- “45 OZANA MENT SE ER RO EEE PE 49 JON TINESS ENTER SEE NE 50 tenebrioines (ICE) TN RS 50 PAGENTELES NUS. ne ere 51 ADBULIPOLIIS Se Ne must et ee 52 ANBUSTADUS UE cr Meme ie 54 ATÉChA VAE LE PA Sr ir ete 64 BATOS ES TR I AIN alle enr Ce 63 BÉSCRIINR EE enr ire MERE AAC DIPUTRNUS EAN er Cle e 68 BrASIieNBSIS NE ER Dee 62 B'UNNÉUS HUE Me Oct 57 LS EN ON CO EN EE 60 CONUSQ OZ) NN ENNEMIS 58 CYanipennis 1.0 delete da ve 66 cyanoptera (O3.) . : 4.0, . sue 00. 66 PDSRMCIUS RE LR RAR EME 59 EXCIEUB Re CNT Cie PAIE 57 MATIOONIS SE RE AR re Fete 56 RUN sr ile ec de NATION DIBDET: tete ae ed tr Pie ele 63 RTAODIB Es + dsl era Mina Ie eNe 69 STADUIAUUS)- 2 te PNA EU NEE 58 Gyllenheli RER ET 55 TDACOHARITOl EE ee LENS israel iese 66 Loprieuri(Oz) Re CR CORRE 58 OYIPALUS ee rer Done ES EONTr 65 lœuiuscula (03) 0 Mn 60 loneUlUB brie CITE 54 INÉOUE En NE EN NN RON 67 MarSInICOlLIB es meer cris 68 MOXICANUS 2 ee ce arr RUE molles us am le ia here 59 MOTO LR Rare taste Men tar) su Dr rs 52 DIgriléNNIS. 0 es eee sur ce 61 omodon. . . oxyOomus . . parallelus . parvicollis . Pasconis . . polita, (0z.). politus . . . porrectus. … DrŒUSEUS PC CI ER RE punctulatus Rogerii. . . semirufus. . seriatoporus s Mis Thlallstet Jo M oiNe E LA R Sete lo else URI EE seriepunclatus . - + .. siriola. VeETTUCOSUS . verticalis. . virescens. . Westermanni, (03. . - . , ® . - . . . . PHYSEA . . Dir ete testudinea . tomentosa . PICRUS "2 NS SAS EC ER MR n'en) cs le RU SRE megacephala, (03.). . . . . . . . obscurus . . Opacus . . . orientalis. . SOYTHROPASUS TRE ER elongatus. . Olivieri. . . SPHÆROSTYLUS:: RU Ce ditomoïdes . GONE 7 longipennis. punctato-striatus . . . . . . . . . . . SIrIAiUS., TRACHELIZUS 60 05 0 ; TROPOPSIS NOTICE SUR LE GENRE ACROTERIASUS — SUITE (1) — PAR W. ROELOFS. DACNiees "(PIE 2 D Niger, prothorace basilongitudine latiore, subcylindrico; elytris strialo-punc- tatis, oblique pallide fasciatis, Long. 4 375 — 5; Lat. 3 — 3 174 mill. Taille et facies de l'A. pallidior; — d'un noir violet un peu luisant passant au brun vers l'extrémité relevée du rostre et au bout des tarses ; les antennes entièrement de cette couleur. Tête ponctuée, parcimonieusement couvertes d’écailles claires. — Yeux des espèces précédentes. — Rostre rugueux un peu déprimé au milieu, une _ carène latérale remontant jusqu’au dessus des yeux. Prothorax moins long que large à sa base, rétréci et tronqué antérieure- ment, presque droit sur les côtés, bisinué à sa base ; couvert de gros points distants, remplis d'écailles claires ; les mêmes écailles dessinant trois lignes peu marquées, une au milieu, les autres sur les côtés. (1) Voir tome X, Ann. Soc. Ent. de Belgique, p. 243. 76 NOTICE SUR LE GENRE ACROTERIASUS Écusson ovale. Élytres rebordées et bisinuées à la base, leurs épaules obliquement sail- lantes, presque parallèles sur les côtés, arrondies au bout, un peu déprimées derrière le rebord basilaire, obliquement convexes vers le quart antérieur du disque ; striées de gros points s'affaiblissant vers le bout ; les points des stries, les côtés et le bout couverts d'écailles claires dessinant une ligne oblique remontant du côté de la suture au milieu du disque. — Dessous du corps et pattes couverts d'écailles de même couleur que celles du dessus. Les pattes ont la même forme que celle de l'A. swbnitidus et de l'A. nubilus. Le dernier anneau de l'abdomen est sans dépression (Q ?) L'unique exemplaire que j'ai vu de cette espèce se trouve dans la collec- tion de M. Henri Deyrolle. — Il provient d'Australie. A. Deyrozcrei, (PI. II, fig. 2). Brunneo-rufus, nilidus, prothorace basi longitudine latiore, Subcylindrico, spar- sim leviter punctato; elytris leviter striato-punctatis. Long. # 374 — 5 m.; lat. 3 mill. . Forme et taille du précédent mais de couleur différente, les élytres moins saillantes aux épaules, ete. — Entièrement d'un rouge brun luisant. — Tête finement ponctuée, un peu rétrécie derrière les yeux et entre ceux-ci sur le vertex ; — rostre rugueux, un peu déprimé au milieu; prothorax avec de gros points distants peu profonds remplis d'écailles pâles ; — les mêmes écailles formant comme chez les autres espèces trois lignes peu marquées ; — écusson couvert des mèmes écailles ; — élytres aux épaules obtuses, transversalement convexes vers leur quart antérieur ; couvertes de stries de points distants peu profonds; — dessous du corps ponctué, couvert ainsi que les pattes, qui ont la mème forme que chez l'espèce précé- dente, d'écailles pâles piliformes. Je connais deux exemplaires de cette espèce, l'un dans la collection de M. Henri Deyrolle, l'autre dans la mienne; l'abdomen est sans impression chez tous les deux. — D’Australie. 7. A. Puncripennis, Chevr. (PI. II, fig. 3). Fusco-brunneus, subnitidus ; prothorace transverso, obconico, profunde punc- NOTICE SUR LE GENRE ACROTERIASUS 77 talo; elytris fortiter striato-punctatis, squamulis humeros versus densioribus vestilis. Long. 5 mill. — lat. 3 193. mill. Un peu plus grande que l'espèce précédente, du facies de l'A. xiger, entièrement d'un rouge brun foncé un peu luisant; — tête finement ponc- tuée, faiblement déprimée sur le vertex, yeux des précédents, rostre ponc- tué, un peu relevé sur les bords; — prothorax ponctué de gros points distants ; — les points remplis d'écailles päles qui forment les trois lignes ordinaires des autres espèces ; — écusson couvert des mêmes écailles ; — élytres de la forme de celles de l'A. nubilus mais plus profondément ponc- tuées que chez aucune des autres espèces ; — des écailles un peu caduques les couvrent dans les points et sont plus denses aux épaules, vers le milieu de leur bord, au bout et le long de la suture. Le dernier anneau de l'abdomen n'offre aucune dépression (Q ?), Le seul exemplaire que j'ai vu de cette espèce, appartient à M. Chevrolat qui a bien voulu me confier une partie de sa riche collection. Je lui conserve le nom sous lequel elle y est désignée, — Elle porte l'étiquette, Australie : DiPark. EXPLICATION DE LA PLANCHE IT. Fig. # Georynchus Mortetii, Roel — ka Antennes du même. — Ab Patte de devant du même. ANNALES S0C. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XI. 10 \e Ve % NOTE SUR LE GEORHYNCHUS MORTETII PAR W. ROELOFS. (PI. IL, fig. 4). C’est par erreur que dans la description du Georynchus Mortetii (tome X, pag. 252 des Annales) le dernier article des tarses des pattes intermédiaires est indiqué comme portant un seul crochet. — Il en a deux comme dans les + _ pattes antérieures ; les pattes postérieures qui ont perdu leurs tarses, dans le seul exemplaire que je possède, en auront probablement deux comme les autres. M. Mortet de Montevideo a trouvé ce curculionide sur des fleurs au bord dela rivière Sta-Lucia, maisilest probable, d’après la construction des pattes, que l'insecte est arénicole et fouisseur et se trouve plus communément à la racine des végétaux, ou sous le sable. C'est par allusion à cette manière de vivre et guidé par la forme des pattes que j'ai donné le nom de Georkynchus à ce genre remarquable. Son analogie avec le genre Æmphiastes de Mannerheim; leur facies, rappelant celui de la Phaleria cadaverina; leurs stations analogues (au bord de la mer et d'une grande rivière), joints à leur habitat si éloigné, rendent leur étude fort intéressante. (1) Voir tome X, Ann. Soc. ent. de Belgique, p. 261. VARIABILITÉ DES CARACTÈRES SEXUELS SECONDAIRES CHEZ LES CURGULIONIDES ET LES ANTHRIBIDES PAR W. ROELOFS. Darwin établit dans son ouvrage sur l’origine des espèces, une loi d’après laquelle les organes extraordinairement développés chez une espèce, com- parativement aux mêmes organes chez d'autres espèces du même genre, sont très-variables. Ilajoute qu’il faut bien comprendre que cette règle ne s'applique à aucun organe, quelque extraordinairement développé qu'il soit, lorsque ce déve- loppement n’a rien d’anormal par rapport à celui du même organe chez des espèces proches alliées. — Aïnsi l'aile de la chauve-souris, est une struc- ture très-anormale dans la classe entière des Mammifères; mais la règle ci-dessus ne lui est pas applicable, parce qu'il existe un groupe entier de Chauve-souris pourvu d'ailes analogues. Elle pourrait s'appliquer seulement à quelque espèce particulière de chauve-souris aux ailes remarquablement developpées par rapport aux autres espèces du même genre. Cette règle, continue le savant naturaliste Anglais, est encore d'une grande valeur à l'égard des caractères sexuels secondaires, lorsqu'ils affec- tent un développement inusité. 80 VARIABILITÉ DES CARACTÈRES SEXUELS Ce terme de caractères sexuels secondaires, est employé par Hunter, pour désigner des caractères attachés à l'un des sexes seulement, mais qui ne sont pas en connexion directe, avec les fonctions génératrices (1). Les insectes offrent de nombreux exemples de cette règle, il suffit de se rappeler dans l'ordre des Coléoptères, la grande variabilité des mandibules chez les Zucanides mâles et celle des cornes et autres protubérances de la tête et du prothorax dans le même sexe chez les Dinastides. Les Curculionides et Anthribides sont sujets à la mème loi et il peut ètre intéressant d’énumérer les exemples les plus frappants, choisis dans ces deux familles, indiquant jusqu’à quel point les individus d’une même espèce différent non seulement sous le rapport du développement, mais encore sous celui de la construction des organes en question. Un des genres le plus remarquables de Curculionides de la Tribu des Cryptorhynchides ; le genre Mecomastyæ (Anomocerus, Perroud décrit par M. Lacordaire dans son Genera des Coléoptères (2) possède dansle sexe mâle des antennes d’une dimension tout à fait insolite pour la famille. — Le scape ou la première partie estau moins de la longueur du corps et varie beaucoup sous ce rapport, sur neuf exemplaires que M. Lacordaire examinait et dont la taille différait à peine, il s'en trouvait trois chez lequel il atteignait jus- qu'à 5 1/2 centimètres ou quatre fois la longueur du corps chez deux autres il n'avait qu'un centimètre de long. Tous les passages entre ces deux extrèmes existent. Le savant entomologiste ajoute, que chez plusieurs exemplaires l'organe en question se renfle à quelque distance de la base et devient fusiforme, mais qu'en général il est cylindrique. La grande variabilité de la longueur et de la forme de l'antenne chez un Curculionide est un fait d'autant plus digne de remarque, que cet organe est sous tous les rapports très constant dans l'immense majorité des espèces, et offre un excellent caractère générique. Dans la famille des Anthribides parmi les espèces à longues antennes il en existe beaucoup, si toutes ne sont pas dans ce cas, dont ces organes sont très variables. — Cette variabilité chez la mème espèce et le mème sexe a souvent été cause d'erreurs, faisant regarder comme des femelles les mâles aux antennes peu développées et leurs femelles pour d’autres espèces. M. Lacordaire dit (3) que dans le genre Xenocerus, Schh., les antennes sont deux et demi à cinq fois plus longues que le corps; la longueur rela- tive des articles est indiquée ainsi : « 1° Très court, ovale; 2° et 4-9, très- (1) Voyez Ch. Darwin de l’origine des espèces etc., traduct,. de CI. Royer, pag. 183 et 184. (2) Genera des Coléoptères, T. VII, p. 137 et note 3 de la même page. (3) Lacordaire loc, cit. pag. 659. 1h SECONDAIRES CHEZ LES CURCULIONIDES ET LES ANTHRIBIDES. 81 » allongés, 3° quatre fois au moins plus court que 2°. — 10° beaucoup plus » court que le 9° et que le 11° (1), celui-ci longuement acuminé. » Dans un envoi que je reçus 1l y a quelques années d'Amboine, il se trou- vait un grand nombre d'exemplaires des deux sexes de l'espèce de Xenoce- rus de ce pays : le Æ. semiluctuosus, Blanch. — J'étais frappé par la grande différence des deux sexes qui se ressemblent si peu par les antennes et par la coloration et étonné de la grande variabilité de ces organes chezles mâles. Je possède encore sept individus de ce sexe ; leur taille varie beaucoup, les trois plus grands ayant environ une fois et 3/4 la dimension des deux plus petits, deux autres sont de taille intermédiaire. — Les petits individus ont les antennes relativement plus courtes que les grands exemplaires. — Le minimum de la longueur est encore moindre que celle indiquée par M. Lacordaire, n'atteignant pas deux fois la longueur de l'insecte. Je n'en possède pas, dans les grands, dont ces organes ont tout à fait le développement indiqué plus haut; mais ce qui constitue une anomalie plus grande, c’est la différence de longueur relative des articles dans les grandes et petites antennes. — La proportion reste dans les deux cas, la même pour les premiers articles, mais dans les petits exemplaires en commençant par le 5° ils deviennent, peu à peu plus courts que celui-ci; le 10° n’est plus comme dans les plus grandes, le plus grand de tous, mais il atteint à peine la dimension du 3. — Le 11° au contraire ne diminue pas en proportion et atteint dans le plus petit individu encore 3/4 du même article chez le plus grand. Je ne possède des mâles que de cette seule espèce du genre Æenocerus, mais 1l est plus que probable que, comme la longueur des antennes varie pour toutes les espèces du genre, la mème chose aura lieu pour la dimension relative des articles. Le genre Decataphanes Imhoff, que je ne connais pas en nature, est d’après M. Lacordaire (2) dans le même cas. — Les antennes ont dans les grands exemplaires jusqu’à trois fois la longueur du corps, dans les petits elles sont seulement un peu plus longues que lui. chez les premiers leurs articles 3-4 sont plus grands que les autres, chez les seconds c’est le 2* qui est le plus long. — Il ne paraît pas certain que les individus regardés pour des femelles du genre voisin du précédent : Deuterocrates Imhoff, ne soient pas de petits mâles (3) Je ne possède que deux exem- plaires du D. nebulosus Imhoff, peu différents de taille mais très-différents (1) C’est sans doute par erreur qu'il est indiqué comme plus court, il faut lire n presque toujours plus long. (2) Lacord. loc cit. pag. 657 et note de la même page. (3) Lacord. cit. pag. 558. 82 VARIABILITÉ DES CARACTÈRES SENSUELS, ETC. pour la longueur des antennes. s”ils appartiennent tous les deux au sexe qui nous occupe, le genre serait dans le même cas que les précédents. Dans le genre Apolecta, Pascoe, la composition des articles est encore plus variable et va jusqu'à une différence dans le nombre, variant d'une longueur de 3 à 5 fois celle du corps, leurs derniers articles et parfois le 9° se confondent de façon à rendre leur distinction difficile; elles paraissent alors composées de 10 ou de 9 articles au lieu de 11 (1). De 3 exemplaires mâles que je possède de 7'ropipyqus speciosus, Jekel, les antennes sont relativement plus courtes chez un petit individu que chez les deux autres, mais je n’y observe point de différence dans la proportion des articles; il en existe au contraire une aussi bien que pour la lon- gueur générale, dans les quatre femelles que: j'ai sous les yeux; elles suivent pour la longueur la règle contraire des mäles, car dans cinq indi- vidus femelles, les deux plus petits ont des antennes qui atteignent chez l'un l'extrémité des elytres et chez l'autre à peu près ce point, tandis que que chez les grands individus elles ne vont que jusqu'à la base de ces organes. — Chez la plus petite femelle aux plus longues antennes, les der- niers articles sont plus larges, plus allongés et l'extrémité du dernier est plus acuminée, que chez les autres individus du mème sexe. Chez les G' de Ptychoderes elongatus, les antennes varient de longueur dans plusieurs individus que j'ai observés; mais je ne remarque point de différence dans la relation de leurs articles. Les Anthribides à courtes antennes n'offrent pas d'exemples de la varia- bilité en question ; la série des exemples cités est sans doute incomplète, car il faudrait pouvoir comparer de nombreux exemplaires de toutes les espèces ; mais ils suffisent, je crois, pour confirmer, dans cette famille, la règle que j'ai citée au commencement de cette notice. (2) Lacord, loc. cit. pag. 655, et note 2° de la même page. er MÉLANGES ENTOMOLOGIQUES PAR E. ALLARD, Membre de la Société entomologique de France, etc. ÉTUDE SUR LE GROUPE DES BRUCHITES D'EUROPE ET DU BASSIN DE LA MÉDITERRANNÉE. Les Bruchites se reconnaissent aux caractères suivants : Bec défléchi, large, plan et très-court. Antennes de onze articles, graduellement épaissies en dehors, souvent dentées en scie ou même pectinées, rarement en massue. Elytres laissant à décou- vert le pygidium. Tarses de quatre articles bien distincts, le pénultième bilobé. Schœnheer les avait divisés en trois genres : les Urodon, les Spermophaqus et les Bruchus. M. Perris y a ajouté en 1864 un quatrième genre, le genre Cercomorphus, qui tient beaucoup des Urodon bien que les antennes n'aient que neuf articles au lieu de onze et soient plutôt insérées à la façon des 4whri- bites. — Tenant compte de cette double ressemblance, Je crois que la place des Cercomorphus doit être avant les Urodon et venir immédiatement après celle des Axthribites et que l’ordre des genres formant le groupe des Bruchites doit être le suivant : 1° Cercomorphus, 2 Urodon, 3° Spermophagus, et 4° Bruchus. Je ne me propose pas de faire ici la monographie de ces genres, mais simplement de faciliter par des tableaux synoptiques la 84 MÉLANGES ENTOMOLOGIQUES. reconnaissance des espèces qui les composent. — Si je réussis par ce moyen à appeler l’attention des entomologistes sur les Bruchites, 1 en surgira infailliblement de nombreuses observa- tions, de nombreux matériaux propres à permettre ultérieure- ment de faire une monographie plus complète et plus commode que celle existante. RL Genre CERCOMORPHEOS, Perris. Annales de la Société entomologique de France, 1864, p. 293. Ce genre comprend une seule espèce : le Cerc. Duvaliüi Perris, ressemblant à un très petit Urodon dont le pronotum serait tronqué. — Corps entière- ment revêtu d’une pubescence tomenteuse blanchâtre. Les antennes sont testacées avec la massue noire; les pattes testacées avec les cuisses ferrugineuses. Long. 3/4 à 1 m. Genre URODON,, Sch. Gen. et spec. Cure. I, p. 133. Les Urodons se reconnaissent facilement à leur corps subovalaire, un peu cylindrique, à leur pronotum généralement aussi long que large un peu prolongé dans son milieu à la base, mais ne formant pas un lobe médian carré et saillant comme dans les Bruchus. Les différences les plus faciles à saisir des espèces entre elles gissent dans la pubescence qui les recouvre en dessus et dans la conformation du pronotum. — J'ai tiré également un caractère de la coloration des pattes qui parait peu varier dans certaines espèces, A. Dessus du corps noir avec les angles du pronotum et la suture des élytres ornés de poils blancs très-serrés.— Base des antennes et tibias antérieurs testacés, le reste noir. D. — Base du pronotum s’avançant à peine sur les élytres, légère- ment et largement arrondie. Insecte d’un noir mat. Long. 3 m. larg. 1 4/5 m. . suturalis. D! — Base du pronotum s'avançant un peu plus sur les élytres en un enr MÉLANGES ENTOMOLOGIQUES. 89 lobe médian de la largeur du tiers dela base et subtronqué. — Insecte d’un noir brillant. Long. 3 m. larg. 2 m. anqularis. A! Dessus du corps noir, couvert d’une fine pubescence cendrée. Pronotum en forme de cloche, à peine plus long que large. € — Lobe médian basal du pronotum s’avançant très peu sur les élytres, tronqué. Pattes noires excepté les tibias et tarses antérieurs testacés. Long. 2 3/5 m. larg. 1 1/2 m. con formis. c! — Lobe médian basal du pronotum s'avançant très peu, tronqué. Pattes antérieures et tibias intermédiaires testacés, le reste noir. Long. 2 1/5 m. larg. 1 1/5 m. argentatus. c'— Lobe médian s’avançant triangulairement et terminé par un angle obtus ; il s’'avance très-brièvement. Les pattes sont noires avec les tibias d’un testacé obscur. Insecte ovale comme le con. formis. Long. 1 3/5 m. larg. 4/5 m. Canus. €"! — Lobe médian s’avançant un peu plus, en pointe arrondie. Pattes et antennes comme dans le canus; insecte plus étroit, subcylindrique. Long. 1 3/5 m. larg. 3/5 m. parallelus. A!! Dessus du corps noir, mais cette couleur est dissimulée par une tomen- tosité grise, épaisse. d — Lobe médian basal du pronotum s’avançant sur les élytres triangu- lairement mais très brièvement et se terminant par une pointe très- obtuse. e — Pronotum à peine plus long que large à la base. Insecte ovale, à tomentosité d'un cendré clair, ayant la suture blanchâtre, pattes testacées moins les cuisses postérieures noires. Long. 2 1/2 m. larg. 1 2/5 m. albidus. e! — Pronotum sensiblement plus long que large. J — Insecte ovale, à tomentosité jaunâtre, avec les pattes entière- ment testacées. Long. 2 3/5 m. larg. 1 4/5m. éestaceipes. f' — Insecte étroit, plus allongé, à tomentosité d’un gris cendré, avec les pattes entièrement noires. Long. 2 4/5 m. larg. 1 2/5 m. longus. d'— Lobe médian basal du pronotum s’avauçant sinueusement avec pointe arrondie au bout, ou tronqué. g — Insecte ovale à tomentosité d'un gris flavescent très dense. Pro- notum un peu en forme de cloche, à peine plus long que large. Pattes noires avec les 4 tibias antérieurs testacés. Long. 2 1/2 m. larg. 1 1/2 m. concolor. g' — Insecte oblong à tomentosité d’un gris soyeux. Pronotum plus long que large, ayant le lobe médian peu avancé et tronqué. Les ANNALES SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XI. 11 86 MÉLANGES ENTOMOLOGIQUES. pattes sont testacées moins les 4 cuisses postérieures noires. Long. 2 3/5 m. larg. 1 4/5 m. rufipes. g" — Insecte ovale à tomentosité d’un gris jaunâtre. Pronotum plus long que large, ayant les angles postérieurs un peu saillants en dehors et aigus. La base s'avance sinueusement et le lobe médian est subtronqué. — Les 6 pattes sont noires ou avec des tibias d’un testacé obscur. Long. 1 4/5 m. larg. 1 m. Jlavescens. g!! — Insecte oblong, à tomentosité d'un gris soyeux. Pronotum plus long que large, lobe médian s’avançant en pointe arrondie. Pattes noires, tibias testacés. Long. 1 1/2 à 1 3/5 m. larg. 3/5 m. pygmeus. | Genre SPERMOPHAGUS, Sch. Schœnheer, Gener. et spec. Curcul. I, p. 102. Les Spermophagus ressemblent aux Bruchus pubescens et cisti ; ils ont le corps généralement courtement ovale, la tête sans cou distinct, le prono- tum transverse, rétréci antérieurement et les élytres presque carrées, rare- ment oblongues. Leurs cuisses de derrière sont légèrement épaissies dans le milieu, et ne portent pas de dents. Les espèces européennes sont noires et finement pubescentes; elles se distinguent par la conformation du front et la différence de ponctuation — Je signale quatre espèces qui sont pour moi d'importation exotique, et : qui ont des différences de couleurs et de dessins. A. Corps d’un noir unicolore avec pubescence très-courte. b — Front et vertex arrondis sans carène ni sillon. Corps en ovale très-court; intervalles des stries des élytres finement et rugueusement ponctués ainsi que les côtés de la poitrine, avec quelques gros points épars. Long. 2 m. larg. 1 1/2 m. cardui. Corps en ovale un peu plus allongé; pronotum moins court. Interstries des élytres criblées de points fins mais distincts, entremèlés de quel- ques uns plus gros. Côtés de la poitrine ponctués de mème. Long. 2 1/2 à 3 1/2 m. larg. 1 3/5 à 2 m. euphorbie. V' — Front distinctement caréné. Insecte d'un noir plus vif, plus brillant. Long. 3 1/5 m. larg. 2 1/2 m. variolosopunclatus. b! — Front longitudinalement sillonné. sulcifrons. A!. Corps à pubescence plus longue non unicolore. MÉLANGES ENTOMOLOGIQUES. 87 c — Elytres noires avec une fascie blanche transversale. Antennes testacées ainsi que les tibias antérieurs. Long. 2 2/5 m. larg. 1 3/5. , subfasciatus. c! — Elytres avec deux fascies d'un tomenteux brunâtre, transversales. Antennes et pattes noires. Long. 2 2/5 m. larg. 1 3/55. Heydeni, AI. c' — Elytres noires à pubescence brune; base des antennes, abdomen et 4 pattes antérieures testacés. rufiventris. cl! — Elytres avec plusieurs petites taches blanches. Corps brun, plus clair en dessous. convolvuli. Genre BRUCHUS, Lin. Schœnh. Gen. et Spec. Curc. I, p. 31. Les Bruchus sont connus de tout le monde, avec leur tête postérieure - ment rétrécie en forme de cou, leurs yeux saillants, leur pronotum plus ou moins rétréci en avant, bisinué à la base, leurs élytres presque carrées, leurs cuisses postérieures le plus souvent épaissies et souvent dentées. Ce genre a été subdivisé par Schœnherr entrois coupes caractérisées par la forme particulière des cuisses et des tibias postérieurs, savoir : 1° Cuisses postérieures modérément renflées, souvent munies en dessous d’une dent unique; tibias droits, armés à l'extrémité d’une courte épine : Brucaus proprement dit. 2 Cuisses postérieurs très renflées, munies en dessous vers l'extrémité de petites dents inégales; tibias grèles et arqués : PacaymEeRus, Latr. 5° Cuisses postérieures très renflées, munies en dessous vers l'extrémité de dents plus ou moins allongées et régulières; tibias grèles et arqués : CaryoBorus, Sch. Genre BRUCHUS proprement dit. J'ai cherché à grouper dans le tableau synoptique qui suit, les Bruchus qui me paraissent avoir des caractères distinctifs communs. J'espère que ce 88 MÉLANGES ENTOMOLOGIQUES. tableau facilitera aux entomologistes la détermination et le classement de ces coléoptères. 1e Division. Pronotum fortement transversal ayant les côtés arrondis, plus ou moins, antérieurement. Antennes atteignant à peine la moitié de la longueur du corps ; semblables dans les deux sexes, allant en grossissant vers le sommet, plus ou moins dilatées en dents de scie des deux côtés, ordinairement à partir du 5° article; les extérieurs moins le dernier, transversaux. Cuisses postérieures distinctement dentées. Tibias intermédiaires des mâles plus ou moins arqués, dentés en dedans à leur sommet. A. — Côtés du pronotum munis d’une dent vers le milieu ou échancrés. B. — Pattes antérieures plus ou moins testacées, les quatre autres noires. C. — Pattes antérieures ayant les cuisses noires, les tibias et tarses testacés. 4 premiers articles des antennes testacés; côtés du pronotum échan- crés avant le milieu. Pygidium blanc avec 2 taches ovales noires ; cuisses postérieures avec une dent très forte avant l'extrémité. Long. 4 1/2 mill. larg. 2 3/5. pisi. C'.— Pattes antérieures testacées, plus ou moins rembrunies à la base des cuisses. D. — Pronotum ayant les côtés un peu obliques et paraissant plus étroit en avant qu’en arrière, — 4 premiers articles des antennes testacés, les autres noires. ÆE. — Échancrure latérale du pronotum allant jusqu'au delà du milieu. Cuisses postérieures avec une dent forte, aiguë avant l’ex- trémité. Pygidium gris tomenteux avec deux taches oblon - gues. Long. 4 1/2, larg. 2 3/5 mill. Jflavimanus. B'. — Échancrure latérale du pronotum n'atteignant pas ou à peine le milieu. F. — Cuisses postérieures avec une dent courte obtuse. Pygi- dium gris tomenteux, sans taches ou avec 2 taches obsolètes. G.—Insecte ovale à côtés des élytres subparallèles. Long. 4 1/2 m. larg. 2 3/5 mill. rufimanus. MÉLANGES ENTOMOLOGIQUES. 89 G'. — Insecte ovale à côtés des élytres un peu arrondis. Long. 3 mill. larg. 2 2/5 mill. granarius. G".— Insecte oblong, un peu fusiforme, plus étroit. Long. 3 1/9 mill. larg. 2 mill. Troglodytes. Pl, — Cuisses postérieures à dent’forte et aigue. Pygidium d'un gris tomenteux sans tache. Wasastjerui. D! — Pronotum plus transversal, plus court, ayant les côtés assez fortement arrondis antérieurement. Pygidium d'un gris tomen- teux sans tache. I. — Antennes ayant les huit premiers articles testacés, lesautres noirs. Cuisses postérieures ayant une petite dent aiguë à leur base et en manquant à l'extrémité. L. 3m. larg. 2m. venustus. H'.— Antennes ayantles cinq premiers et le onzième articles testa- cés. Cuisses postérieures fortement dentées avant l'extrémité. Long. 3 m. larg. 2 m. brachialis. H', — Antennes entièrement testacées. Cuisses postérieures obtusément dentées avant l'extrémité. Long. 3 m. larg. 2 2/5 m: ruficornis, Allard. B' — Pattes antérieures plus ou moins testacées ; les intermédiaires noires excepté l'extrémité des tibias et Les tarses testacés; les pos- térieures noires. J — Pronotum ayant sur les côtés, au milieu, une dent forte et aiguë, ainsi qu'à l'extrémité des cuisses postérieures. Les pattes antérieures ont les cuisses noires, les tibias et tarses testacés. — Le pygidium est gris tomenteux. Long. 4 1/2 m. larg. 2 3/5. SPATSUsS. J'— Pronotum plus transversal, court, très arrondi antérieure- ment et à peine échancré sur les côtés. ÆK — Pattes antérieures testacées avec la base des cuisses noire. Elytres tachetées de blanc. Pygidium d'un gris to- menteux avec 2 taches ovales brunes. Var. À. 5 premiers et deux derniers articles des antennes testacés. L. 3 m. 1. 2 2/5 m. signatlicornis. Var. B. Antennes entièrement testacées. Long. 3 m. larg. 2 2/5 m. pallidicornis. Æ' — Paites antérieures entièrement testacées. Elytres d’un gris brun tomenteux. Pygidium blanc pubescent. 5 pre- miers articles des antennes testacés. Long. 3 m. larg. 2 2/5 m. tristiculus. Jl!— Pronotum moins transversal, à côtés moins arrondis et plus 90 MÉLANGES ENTOMOLOGIQUES. distinctement échancrés. Pygidium gris tomenteux, avec deux taches ovales brunes peu distinctes. Z — Antennes ayant les 4 premiers articles testacés, les autres noirs. Pattes antérieures noires à la base; cuisses postérieures à dent distincte mais peu aiguë. Long. 3 à 4 m. larg. 2 à 2 3/5 m. ulicis. ZI! — Antennes entièrement testacées ainsi que les pattes anté- rieures; cuisses intermédiaires tachetées de roux à leur extrémité extérieurement; cuisses postérieures à dent très aiguë. pallidicornis, var. B" — Pattes antérieures plus ou moins testacées; les intermédiaires testacées excepté les cuisses qui sont plus ou moins noires; les posté- rieures ncires. | M — Échancrure du pronotum forte, dépassant le milieu et terminée en avant par une dent aiguë. Pygidium blanc avec 2 taches noires ovales comme dans 2. pisi; cuisses postérieures à dent forte et aiguë avant l'extrémité. cf ayant les cuisses antérieures et intermédiaires presque entièrement noires ; les 4 premiers et le dernier article des antennes testacés, les autres noirs; © ayant les pattes anté- rieures et les antennes entièrement testacées. Long. 4 m. larg. 2 1/3 n. emarginatus, All. M' — Échancrure du pronotum moins forte, ne dépassant pas le milieu du pronotum. IN — Pattes antérieures testacées avec la base des cuisses noire. Antennes ayant les 5 premiers articles testacés, les autres noirs. O — Cuisses intermédiaires noires de la base au milieu ; insectes ovales. P — Pygidium gris tomenteux avec 2 taches oblongues, brunes, obsolètes; élytres nettement tachetées de blanc. Long. 2 1/3 m. à 3 m. lare. 1 1/3 a 2m. nulilus. P' — Pygidium gris tomenteux sans tache ; élytres plus obscu- rément tachetées de-gris; insecte plus petit. Long. 1 4/5 m. larg. 1 25 m. griseomaculatus. O!' — Cuisses intermédiaires noires jusqu'aux 3/4; élytres gris tomenteuses ainsi que le pygidium ; insecte oblong. Long. 3 m. larg. 1 1/2 m. tessellatus, Muls. N' — Pattes antérieures entièrement testacées. Q — Antennes ayant les 5 premiers articles testacés, les autres noirs. R — Cuisses intermédiaires noires jusqu'aux 95/6; élytres ui | MÉLANGES ENTOMOLOGIQUES. 91 brun-pubescentes, pygidium finement pubescent avec une tache blanche à la base. Long. 4 m. larg.2 m. trislis. R! —Cuisses intermédiaires noires jusqu’au bout ; élytres den- sement tomenteuses, tachetées de blanc et de brun; pygi- dium gris-tomenteux; échancrure latérale du pronotum à peine sensible. Long. 3 à 4 m.larg. 2 à 2 2/5 m. lentis. R!'— Cuisses intermédiaires brièvement noires à la base; élytres densément tomenteuses, tachetées de blanc; pygidium gris- brun-tomenteux; échancrure latérale du pronotum bien distincte. Long. 4 mill. larg. 2 1/2 m. sertatus. Q!' — Antennes entièrement testacées. S — Cuisses intermédiaires noires; genoux, tibias et tarses testacés ; échancrure du pronotum distincte terminée par une dent aiguë. Long. 3 m. larg. 2 1/3 m. wmeridionalis, AI. St — Cuisses intermédiaires brièvement noires à la base. 22m. AE" luleicornis. B1, — Les six pattes entièrement noires. Antennes ayant les quatre premiers articles ferrugineux. Long. 3 m. larg. 1 4/5 m. nigripes. A' — Côtés du pronotum non munis d’une dent vers le milieu et non échancrés. T— Pattes antérieures entièrement testacées, les 4 autres noires. 4 pre- miers articles des antennestestacés, les autres noirs. U — Pronotum subtransversal, un peu plus étroit en avant qu’en arrière. Long. 2 1/2 m. larg. 1 1/2 m. loti. U1 — Pronotum presque aussi large que lesélytres, très court et très arrondi sur les côtés. Long, 2 1/2 m. larg. 2 m. laticollis. 2 Division. Pronotum subtransversal, un peu plus étroit en avant qu’en arrière, à côtés mutiques, un peu obliques, largementarrondisantérieurement. Tibias intermédiaires simples dans les deux sexes; cuisses postérieures mutiques. Antennes des mâles longues, dépassant la moitié de la longueur du corps, fortement dilatées en dedans en dents de scie. V — Dessus noir finement pubescent, Pattes noires, antennes noires à base testacée, fortement dilatées intérieurement en dents de scie. Æ— Œ. 2° article court; 3° plus grand, triangulaire, 4 à 10 en dents 92 MÉLANGES E NTO MOLOGIQUES. de scie aiguës; le 2° ferrugineux en dessous. Long. 2 4/5 m. larg. 1 1/3 m. nanus. At — Gf. 2° et 3° articles à peine aussi longs que larges, subglobuleux. Art. 1, 2 et 3 testacés. Long. 1 à 2 3/4 m. larg. 3/10 à 2 m. foveolatus. V' — Dessus d’un gris tomenteux parsemé de points blancs. Base des an-- tennes et tibias antérieurs testacés. Long. 3 m. larg. 1 3/5 m. #urinus. V!! — Dessus couvert d'une pubescence tomenteuse très épaisse d’un gris brun. Toutes les pattes noires. Long. 2 1/2 m. à 1 2/5 m. ignariwm, All. PV! — Dessus d’un gris tomenteux ; base des antennes, genoux et tibias antérieurs testacés. L. 2 m. à 1 1/3 m. ovalis, Blanch. PM — Dessus d'un gris tomenteux ; toutes les pattes testacées à base des cuisses noire. X — Antennes testacées à la base, noires au sommet. grandicornis, BI. X1— Antennes entièrement testacées. Long. 2 1/5. larg. 12/5 m. Zatus, BI. X"—Antennestestacées moins les6‘et 7° articles noirs chez les Gf. Long. 2 3/4 m. larg. 1 1/2 m. annulicornis, All. 3e Division. Pronotum plus ou moins conique, sensiblement plus étroit en avant qu'en arrière, à cotés toujours mutiques, plus ou moins obliques, rectilignes ou légèrement arrondis. I. — Cuisses postérieures munies vers les trois quarts de leur tranche infero-externe d'une dent bien visible. a. — Insecte court, ovale, d'un roux ferrugineux ou de poix, ayant à la base du pronotum deux petites élévations oblongues et connexes formées de poils blancs très serrés, Long. 2 4/5 larg. 2 m. seutellaris. IT. — Cuisses postérieures munies vers les trois quarts de leurs tranche infero-interne d'une dent plus ou moins forte. ‘D — Antennes médiocrement longues n'atteignant pas ou dépassant à peine la base du pronotum; elles s’épaississent peu de la base au sommet et les articles sont à peine en scie. c — Corps entier ainsi que les antennes et les pattes d'un roux ferru- gineux; élytres couvertes d’une pubescence tomenteuse jaunâtre parsemées de quelques taches plus brunes. Long. 4 1/2 m. larg. 2 1/2 m. mimose. €! — Corps noir. Elytres d'un roux ferrugineux bordées de noir. a MÉLANGES ENTOMOLOGIQUES. 93 d — Elytres longitudinalement bordées de noir aux côtés externes ct sur la suture. Pattes antérieures rousses, postérieures noires. plagiatus, Reiche. d!' — Elytres latéralement bordées de noir et ayant leur extrémité et une tache ronde commune aux deux tiers de la suture, noires. 6 pattes rousses. Long. 4 2/5 m. larg. 2m. centromaculatus, AI. c' — Corps noir couvert en dessous et en dessus d’une tomentosité très blanche et très dense, avec le devant du pronotum et trois taches latérales sur chaque élytre d'un noir velouté. Pattes noires, blanc tomenteuses. Long. 4 1/2 m. larg. 2 1/2 m. Chevrolati, AI. €! — Corps d'un roux de poix, densément et également couvert d’une tomentosité cendrée en dessous et en dessus. Pattes ferrugineuses. Long. 5 m. larg. 2 3/5 m. cinerifer, Sch. Cl — Corps noir, couvert en dessus et en dessous d’une tomentosité grisâtre. €. — Pattes noires sauf les tibias antérieurs, ferrugineux à leur extrémité. La tomentosité tourne à une pubescence jaunätre. Long. 3 1/2 mill. larg. 2 m. unicolor, Oliv.? e! — 4 Pattes antérieures et antennes entièrement testacées. Tomen- tosité d'un gris cendré égal. Pattes postérieures noires. Long. 2 1/2 à 3 m. larg. 1 4/5 m. gilvus. el'— 4 Pattes antérieures testacées avec la base des cuisses plus ou moins noire. Les antennes sont noires avec les 4 premiers articles testacés. J — Tomentosité d'un gris cendré avec quelques taches brunes obsolètes, Corps oblong elliptique. Long. 4 m. larg. 2 1j2 m. lucifugus. J'— Tomentosité grise avec quelque taches blanches oblongues. Corps ovale. Long. 2 1/2 m. larg. 1 3/5 m. SMInAT US. J' — Tomentosité gris-cendrée égale. g — Insecte oblong. consobrinus, AI. g'— Insecte en ovale court. L. 2 1/2 m.1.13/5m. Reichei, AI. €!" — G pattes testacées avec la base des cuisses plus ou moins noire. h — 5 premiers et dernier articles des antennes testacés. Dessus d'un gris cendré à taches blanches oblongues. Long. 3 1/2 m. larg. 1 35 m. obtectus, Say. 4! — 5 premiers articles testacés, les autres noirs. — Tomentosité tournant à une pubescence plus longue, grise-uniforme. Long. 2 4/5 m. larg. 2 m. plumbeus, Luc. h" — 5 premiers articles testacés, les autres noirs. Tomentosité ANNALES SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XI. 12 A 94 MÉLANGES ENTOMOLOGIQUES. très dense avec des taches oblongues blanches. Long. 2 2/5 m. larg, 1 3/5 m. velaris. D — Antennes aussi longues ou plus longues que lamoitié du corps, dilatées intérieurement en dents de scie. i — Extrémité basale du quatrième intervalle des élytres non relevé et ne formant pas saillie. j — Dessus densement jaunàtre-tomenteux. 3 premiers articles des antennes et 4 pattes antérieures sauf leur base qui est noire, d’un roux ferrugineux. tragacanthe. j' — Dessus densement gris-cendré-tomenteux ; pattes noires. GO" Articles 1 et 2 des antennes testacés en dessous; 2° art. court, transversal, 3° allongé. Q Art. 1 à 4 testacés; 2° court; 3°-et 4° allongés. Long. 3 1/2 m. larg. 2 m. obscuripes. j" — Dessus noir, finement pubescent, avec les élytres ayant des taches blanches très nettes. k— 4 pattes antérieures testacées, postérieures noires. 3 premiers articles des antennestestacés, lesautres noirs. Long. 2 à 2 1/3 m. larg. 2 à 2 1/5 m. histrio. &! — 6 pattes testacées à base des cuisses plus ou moins noire. Antennes ferrugineuses. Long. 3 1/3 à 4 m. larg. 2 1/5 à 2 4/5 m. 5-quitatus, Oliv. j"'— Dessus brun ou roux ferrugineux avec les élytres largement achetées. 1. — Elytres d'un roux ferrugineux ayant deux grandes taches noires, l'une au milieu près du bord, l'autre à l'extrémité. Corps finement pubescent. Long. 4 à 4 1/2 m. larg. 22315 ni discipennis. l!' — Elytres d’un testacé ferrugineux, densément tomenteuses, avec le tour de l’écusson, les bords de la suture et 3 taches près des bords externes, bruns. Long. 3 1/2 m. 1. 1 4/5 m. incarnalus. j'. — Dessus noir, densément recouvert d'une tomentosité grise et blanche avec une large tache noire au milieu de chaque élytre près du bord externe; 4 pattes antérieures ferrugineuses. Long. 2 4/5 m. larg. 2 m. ornatus, Oliv. Î! — Elytres brunes à la base et à l'extrémité, rousses au milieu, assez fortement pubescentes. ç‘ Antennes noires excepté le 2° article roux ; pattes noires moins les 4 tibias antérieurs roux; pygidium gris avec 2 tachesobso- lètes plus foncées. MÉLANGES ENTOMOLOGIQUES. 95 Q@ Antennes les 3 premiers articles roux et les autres noirs, ou entièrement rousses. 6 pattes ferrugineuses ; pygidium avec la base et les côtés blancs, le milieu noir. Long. 4 à 4 12 m. larg. 2 3/5 m. longicornis, Germ. Î — Extrémité basale du 4° intervalle des élytres relevée et formant une petite saillie. — Insectes d’un gris tomenteux unicolore en dessus. m — Antennes noires à base testacée. n -— Pattes noires; articles 1 à 3 des antennes ferrugineux en dessous; les 2° et 3° très petits, courts subégaux chez le Œ, aussi longs que larges chez la ©. Long. 3 m. larg. 1:12 m: uniformis, Ch. Bris. n'. — Pattes noires excepté les tibias antérieurs qui sont d'un ferrugineux vif dans leur 2° moitié. 3 premiers articles des antennes testacés. — Long. 3 1/2 m. larg. 2 m. annulipes, AI. n!" — Pattes noires excepté les 4 tibias antérieurs ferrugineux dans leur 2° moitié. Pronotum plus triangulaire et plus droit litéralement que dans les 2 précédents. Long. 2 3/4 m. larg. 2? m. varipes. m!— Antennes entièrement noires, ainsi que les pattes. 0 — Corps ovale-oblong, gris cendré tomenteux. Long. 4 m. larg. 2 m. olivaceus. 0! — Corps oblong plus en pointe antérieurement ; pronotum plus long, plus triangulaire; antennes plus grèles et plus courtes; tomentosité d'un cendré un peu verdâtre. Long. 3 m. larg. 1 3/5 m. DiresCens. 0! — Insecte beaucoup plus petit et plus étroit; corps oblong, moins densément gris-tomenteux. L£. 2 m. 16.1 1/5 m. misellus. JIT. Cuisses postérieures non distinctement dentées en dessous. p — Antennes longues atteignant au moins dans les Gf les deux tiers de la longueur du corps. g — Extrémité basale du 4° intervalle des élytres non relevée et ne formant pas saillie. Antennes pectinées. Art. 2 très court, transversal; chacun des suivants dilaté en une lame mince et allongée ; corps noir, élytres d'un roux ferrugineux avec la suture et une bande transversale noires. Long, 3 1/2 m. larg. 2 m. 4-plagiatus, Motsch. r'— Antennes plus ou moins dilatées intérieurement en dent de scie, plus fortement chez les mâles. s — Corps ovale. Pronotum assez régulièrement conique, à base presque aussi large que celle des élytres. Ÿ 96 MÉLANGES ENTOMOLOGIQUES. 4 — Elytres très carrées aux épaules, à côtés subparallèles. 4 — Elytres d'un blanc cendré avec trois taches noires près de chaque bord externe, une étroite sur le calus, la 2e plus | large vers le milieu, la 3 arrondie à l'extrémité. Pronotum noir avec une tache blanche triangulaire à la base, et les six pattes noires. Long. 3 1/2 m. larg. 1 4/5 m. marginellus. w' — Elytres d’un blanc cendré avec une tache noire oblique et transversale près de chaque bord externe, vers le milieu. Pronotum blanc cendré avec le disque noir, Pattes testacées moins les 4 cuisses postérieurestestacées à la base. Long. 2 m. larg. 1 1/3. albescens, Al. u" — Elytres couvertes d'une tomentosité dense excepté à l'extrémité qui est dénudée et noire ainsi qu’une place sub- carrée au milieu près du bord latéral. La base est variée de gris jaunâtre et blanchâtre. La suture est largement blanche ! ainsi qu'une fascie transversale avant l'extrémité. Pronotum blanchätre sur les cotés et à la base ayant le disque dénudé et noir. v — Pattes postérieures noires, les 4 antérieures testacées à base des cuisses noire. Antennes noires testacées à la base. Long. 3 1/5 m. larg. 1 4/5 m. varieqatlus. v! — Toutes les pattes testacées à base des cuisses noire ; antennes testacées à la base et au sommet, noires au milieu. Long. 1 4/5 m. larg. 1 m. dispar. v!! — Toutes les pattes testacées à base des cuisses noire; antennes longues et entièrement rousses. Long. 3 1/5 m. larg. 1 4/5 m. paæcilus, Germ. : u""— Elytres et pronotum couverts d’une tomentosité d'un gris cendré, entremèlée de quelques taches brunes de la largeur des interstries. Antennes entièrement testacées, très longues. Pattes testacées à base des 4 cuisses posté- rieures noire. Long. 2 1/2 m. larg. 1 2/5 m. Martinezi, AI. uw! — Elytres ornées d'une pubescence tomenteuse formant dans les interstries des carrés longs blancs et bruns disposés un peu en échiquier. — Pattes testacées avec les 4 cuisses antérieures noires de la base à la moitié et les postérieures jusqu'au delà du milieu, ainsi que les tarses postérieurs. 4 premiers art. des antennes testacés; les 3 derniers chez le G' et le dernier chez la ©, le sont également. Long. 2 3/4 m. larg. 1 1/2 m. varèus. MÉLANGES ENTOMOLOGIQUES. 97 ui! — Elytres gris brunètre tomenteuses avec quelques taches blanchâtres dans les interstries. Pattes testacées avec les cuisses noires jusqu’au delà du milieu. Tous les tarses rem- brunis. 4 premiers articles des antennes testacés, les autres noirs. Long. 2 1/3 m. larg. 1 1/3 mill. tarsalis. l! — Elytres légèrement arrondies aux épaules et latéralement. Dessus couvert d'une tomentosité dense, formant çà et là des taches cendrées, blanchâtres ou brunes. æ— 4 premiers articles des antennes testacés ; les 2 derniers chezle cf et le dernier seul chez la ©, le sont également. Long. 2 1/2 m. larg. 1 255 m. braccatus. z! — Antennes entièrement testacées et très longues chez le c'. Long. 2 1/2 m. larg. 1 2/5 m. imbricornis. $! — Corps allongé et étroit. Pronotum sensiblement moins large à la base que les élytres, plus long que large, conique mais légèrement arrondi latéralement. y — Paites posiérieures noires; pattes antérieures testacées à base des cuisses noire. z — Elytres colorées et ornées comme dans 2. variegatus. — Antennes noires à base rouge. Long. 2 4/5 m. larg. 1 1/5 m. dispergatus. 2! — Dessus d'un gris jaunâtre tomenteux, unicolore. An- tennes entièrement rousses. Long. 2 1/2 m. larg. 1 13 m. tibialis. 2! — Dessus d’un gris-brunâtre tomenteux, unicolore. An- tennes noires à base testacée. Long. 1 4/5 m. larg. 4/5 m. tibiellus. y" — Toutes les pattes testacées, ainsi que le corps qui est couvert d'une tomentosité jaune. Long. 2 1/2 m. larg. 1 1/2 n. halolendri. Q! — Extrémité basale du 4° intervalle des élytres relevée et formant une petite saillie. aa — Tête, pronotum et élytres entièrement noirs, finement pubescents. bL — Antennes des G° fortement en dents de scie intérieurement à partir du 4° article, avec les articles 2 et3 très courts et transversaux. ec — Corps d’un noir mat, couvert d’une pubescence fine et soyeuse; pronotum conique avec les cotés presque droits, fortement et rugueusement ponctué. dd — Pronotum creusé en face de l’écusson d’un sillon longitudi- nal s’arrêtant avantle milieu. L£. 4 m. 16, 2 m. Lolosericeus, Sch. 98 MÉLANGES ENTOMOLOGIQUES. dd! — Pronotum creusé en face de l'écusson d'un sillon longitu- dinal se continuant jusqu'un peu avant le bord antérieur. Insecte un peu moins oblong que le précédent. Long. 3 m. 9. larg. 2 m. 2. canaliculatus, Muis. cc! — Corps moins mat, à pubescence plus rare. Pronotum plus fine- ment ponctué, moins large, à cotés plus droits. Insecte plus petit. Antennes plus longues que le corps. Long. 2 m. larg. 1 1/5 m. denticornis, All. DU! — Antennes des Gf perfoliées et dilatées en dents de scie intérieu- rement. ee — Pronotum exactement conique. Corps d’un noir mat, couvert d'une pubescence fine et soyeuse. JJ — gfart.?2 des antennes court, 3° un peu plus long, suivants médiocrement dilatés en dents de scie peu aiguës. Long. 23/4m. larg. 1 1/2 m. canus. ff! — Œ art. 2 et 3 courts, transversaux, égaux; les suivants assez fortement dilatés en dents de scie, plus aiguës; insecte plus petit. Long. 2 m. larg. 1 1/3 m. debilis. ge! — Pronotum conique, mais les côtés sont moins droits, légère- ment arrondis. Corps noir à pubescence plus rare. Œ' art 2 et 3 des antennes très courts, transversaux, égaux ; les suivants dilatés en dents de scie et presque triangulaires. Long. 2 1/3 m. larg. 1 2/5 m. nudus, Kr. au'— Tête, pronotum et élytres noirs, couverts d’une pubescence tomen- teuse d'un gris cendré très épaisse. Insectes très étroits, très allongés. gg — Art. 1 à 4 des antennes allongés, testacés ; les suivants noirs, allongés. eryngii, Bris. gg' — Art. 1 à 4 des antennes allongés, testacés; les suivants noirs, courts et fortement en scie. Long. 3 m. larg. 1 m. Cinerasc?ns. aa! — Tête et pronotum noirs ; élytres plus ou moins rousses ou rouges. hh — Pattes noires; élytres noires avec une tache rouge oblongue sur le disque. Long. 2 1/2 m. larg. 1 2/5 m. biguitatus, OI. hh' — Pattes noires à la base de toutes les cuisses, testacées ensuite; élytres rouges avec une tache triangulaire noire à la base. Long. 2 1/2 m. larg. 1 2/5 m. J'ulvipennis. hh" — Pattes presque entièrement testacées. Elytres recouvertes d’une pubescence tomenteuse jaunâtre très dense. ii — Elytres noires; ferrugineuses vers leur extrémité. Long. 2 1/2 m. larg. 1 2/5. m. glycirrhize. MÉLANGES ENTOMOLOGIQUES. 99 ü — Elyires d'un jaune ferrugineux mat avec une tache noire sur le calus huméral Long. 2 1/2 m. larg. 1 25 m. Powpillieri, AI. P' — Antennes courtes n’atteignant pas la moitié du corps, semblables dans les deux sexes, allant en grossissant vers le sommet, légèrement dilatées en dents de scie des deux côtés, ordinairement à partir du 5°; les exté- rieurs moins le dernier transversaux. 2j — Corps en ovale oblong. kk — Dessus d’un roux ferrugineux, couvert d’une pubescence jaune assez dense avec souvent des lignes blanches sur le pronotum et les élytres. Antennes et pattes rousses. Long. 3 1/2 m. larg. 2 m. albolineatus, BI. 24 — Dessus d'un gris tomenteux, c. à. d. couvert d'une pubescence grise très dense. I! — Antennes et pattes testacées sauf la base des cuisses posté- rieures. m — Elytres d’un gris cendré avec quelquefois des taches obso- lètes en carré long, blanches dans les intervalles des stries. Long. 2 3/4 m. larg. 1 4/5 m. picipes, Germ. m — Elytres d'un gris cendré, taille plus petite, forme plus étroite. Long. 2 1/2 m. larg. 1 1/2 m. Siculus, Sch. Il! — Antennes moins leur base et pattes postérieures noires; les 4 pattes antérieures sont testacées moins les cuisses qui sont plus ou moins noires. ñn — Dessus d'un gris tomenteux unicolore, ainsi que le pygi- dium. Long. 2 1/2 m. larg. 1 2/5 m. pusillus, Sch. n! — Dessus couvert d'une pubescence assez longue, couchée, non tomenteuse. Long. 2 1/2 m. brunnipes, All. nu!" — Dessus d'un gris tomenteux avec quelques taches blan- ches; pygidium très lisse et non pubescent. Long. 2 m. larg. 1 m. Slierlini, AI. 11! — Antennes et pattes noires. LE. 2 1/2 m. 16. 1 2/5 m. pauper, Sch. [l!! — Antennes moins leur base et toutes les pattes noires. Long. 1 195 à 4 3/5 m. larg. 4/5 à l m. PYgMEUS. UM! — Antennes moins leur base et pattes intermédiaires et posté- rieures noires, les genoux, tibias et tarses de la 1" paire testacés. 0 — Pronotum subtransversal. Antennes courtes. Long. 1 1/5 m. larg. 4/5 m. sericatus, Sch. 0! — Pronotum plus long, conique. Antennes plus longues. Lon g.1 3/5 m. larg. 1 1/5 m. antennalis, Sch. 100 MÉLANGES ENTOMOLOGIQUES. AA! — Dessus très noir, à pubescence fine et rare. Long. 1 2/5 m. larg. 1 m. anæius, Sch. AA — Dessus noir recouvert d’une tomentosité grise avec une bande irrégulière blanche en travers de chaque élytre; les six pattes rouges avec la base étroitement noire. Long. 1 2/5 m. larg. 1 m. lichenicola, Wall. 3j! — Corps en ovale plus court, pronotum conique mais moins long. Pattes entièrement noires. Antennes noires à base rouge. Elytres assez déprimées en-dessus. pp — Dessus couvert d’une pubescence tomenteuse gris-cendré unico- lore, très dense. Long. 3 m. larg. 2 m. pubescens, Germ. pp' — Dessus densément tomenteux, avec les intervalles des stries alternativement gris cendré et gris flavescent. lineatus. pp'— Dessus noir d'un gris pubescent non tomenteux, taille plus petite que celle des précédents. Long. 2 1/2 m. larg. 1 1/2 m. cisti. Sous-genre PACHYMERUS, Latr. Tous les Pachymerus que j'ai vus jusqu'ici sont exotiques, cependant il en est deux espèces que les navires apportent fréquemment en Europe et que l’on trouve vivantes soit dans nos ports, soit chez les grainetiers et les herboristes. Ce sont les suivantes : — Elytres ferrugineuses, tachetées de noir à l'extrémité, sur les cotés, dans le milieu et le long de la suture ; antennes et pattes antérieures d'un roux testacé. Long. 8 m. larg. 4 1/2 m. difformis. — Elytres ferrugineuses, recouvertes d'une tomentosité grise avec des bandes noires interrompues par des taches blanches dans les 3°, 5°, 7° et 9° intervalles. Long. 6 m. larg. 3 m. Tcanie, Guérin. Sous-genre CARYOBORUS, Sch. Corps en entier d’un testacé pâle, finement pubescent. Les cuisses posté- rieures très renflées sont dentées en scie en dessous. Long. 5 m. larg. 2 1/2 m. pallidus, Oliv. (—- | MÉLANGES ENTOMOLOGIQUES. 401 DESCRIPTION DES ESPÈCES DE BRUCHITES INDIQUÉES DANS LE TABLEAU SYNOPTIQUE PRÉCÉDENT ET NON ENCORE DÉCRITES. Uropon ANGULARIS, Chevr. Long. 3 mill. — Larg. 4 45. mill. J'ai trouvé dans la collection de M. Chevrolat étiqueté sous le nom de Ur. angularis, un Urodon qui a la mème taille et la même forme que le suturalis ; il a également la base des antennes et les tibias antérieurs tes- tacés, le reste des antennes et des pattes est noir; il est enfin également tout noir de corps avec les angles du pronotum, les bords de la suture des élytres et le dessous de l'abdomen, surtout les côtés de la poitrine cou- verts d’une pubescence très-blanche. Mais d'autre part, le suéwralis est entièrement revètu en dessus d’une fine pubescence grise très-courte qui le rend d’un noir terne, tandis que l'angularis n'a pas cette pubescence et est d’un noir vif et brillant. — Dans le sxéwralis, les poils blancs des angles postérieurs du pronotum sont disposés comme une frange placée au bord; dans l'anguluris, 1 y a une touffe de poils blancs qui forme une tache blanche bien caractérisée sur le pronotum à chacun des deux angles. — Enfin le lobe median basal est un peu moins large et un peu plus avancé, quoique tronqué comme dans le syfuralis. Cette espèce a été prise à Constantine, en Algérie, par MM. Hénon et Lethierry. Uropon LonGus, Allard. Long. 2 374 mill. — Larg. 4 235 mill. Corps oblong, noir, entièrement recouvert d'une tomentosité grise-cen- drée, très-courte et très-couchée, avec les côtés de la poitrine plus blancs. Les pattes sont entièrement noires, les antennes ont les cinq premiers articles testacés, les autres noirs. Le pronotum est d’un tiers plus long que large, rétréci en avant et tronqué au sommet ; les côtés sont presque parallèles, les angles postérieurs ANNALES SOC. ENTOM, DE BELGIQUE, T. XI. 15 102 MÉLANGES ENTOMOLOGIQUES. exactement droits, la base est sinuée et s'avance sinueusement en pointe au-dessus de l'écusson. Les élytres sont longues; elles ont les épaules saillantes et les côtés sub- parallèles; les bords de la suture au-dessous de l’écusson blanchissent un peu. Le pygidium est fortement canaliculé dans toute sa longueur ; et 1l est plus long que dans les autres Urodons ; cette disposition parait tenir à ce que l'abdomen est lui-même plus allongé et recourbé en dessous que dans les autres Urodons, et que notamment le dernier arceau ventral est deux fois plus long que le précédent. Cette espèce, par sa taille et sa couleur, se rapproche de l'Ur. rufipes, mais elle est de forme plus étroite et plus Pts et la base de son pro- notum est autrement construite. Elle à été recueillie en Algérie par feu M. Poupillier. SPHERMOPHAGUS HEypent, Allard. Long. 2 492 mill. — Larg. 1 45 mill. Corps noir, ovale, couvert en dessous et sur le pygidium d'une pubes- cence longue, jaunâtre, assez épaisse. Le pronotum et les élytres sont noirs, brillants, pubescents également, mais les poils sont moins serrés et ne deviennent plus denses que par places sur les élytres où ils forment deux bandes inégales et irrégulières trans- versales, l'une au tiers de l'élytre, l'autre aux deux tiers. La tête est noire, très-inclinée en dessous; les antennes sont entièrement noires et plus longues que la base du pronotum. Le pronotum, presque deux fois aussi large que long, est rétréci en avant, arrondi sur les côtés, sinué à la base, et assez fortement ponctué en dessous de gros points écartés. Les élytres sont un peu plus allongées que dans les autres Spermophagus; elles sont striées-ponctuées assez fortement et les intervalles des stries sont rugueux. Les pattes sont noires. Ce Spermophagus a été pris à Francfort par M. de Heyden dans de la semence rapportée d'Abyssinie. Je prie cet éminent entomologiste de me permettre de lui dédier cette espèce comme un très-faible témoignage de ma reconnaissance pour ses communications si utiles et si bienveillantes. MÉLANGES ENTOMOLOGIQUES. 103 BRUCHUS RUFICORNIS, Allard. Br. pallidicornis, Mulsant, opusc. Ent. 1858, p. 33. Long. 3 mill. — Larg. 2 275 mill. Cette espèce a la taille du Bruch. granarius et lui ressemble au pre- mier aspect par la forme générale, par la similitude de coloration des élytres et des pattes antérieures. Mais elle s’en distingue par son pronotum plus court et plus large, surtout antérieurement. En outre, dans les deux espèces, les mâles ont les pattes tout différemment construites. Le corps est noir, finement pubescent, avec les antennes et les pattes antérieures entièrement rouges, les quatre pattes postérieures sont toutes noires. Les antennes sont très-courtes et dépassent à peine le pronotum, les six premiers articles sont étroits, comparativement aux cinq derniers qui sont deux fois plus larges que longs et forment presque une massue. La tête est noire, rugueusement ponctuée ainsi que le cou et porte quelques poils gris écartés. — Le pronotum est presque deux fois aussi large que long, distinctement échancré latéralement ; l'échancrure s'arrête presque au milieu des côtés et à partir de ce point toute la partie anté- rieure est arrondie; la base est sinuée, ce qui rend les angles postérieurs aigus et le lobe médian qui est assez saillant est tronqué. Le pronotum est couvert de gros points rugueux peu profonds et d’une pubescence grise peu épaisse. Il porte à la base au-dessus de l’écusson une tache blanche triangulaire formée de poils blancs serrés. L’écusson est caché sous une touffe de poils gris. Les élytres sont conformées comme dans 27. granarius et finement gris-pubescentes. Il y a trois taches brunes et deux blanches dans le troi- sième intervalle des stries ; il y en a une brune dans le milieu du septième et le neuvième est orné comme le troisième. — Ces diverses taches sont très-obsolètes. Le pygidium est rugueusement mais beaucoup plus finement ponctué que le pronotum. Il est couvert d’une couche de poils gris serrés inter- rompue par deux tâches oblongues, brunes, obsolètes, parallèlement placées. Le dessous du corps est noir, finement gris pubescent avec quelques points blanes plus serrés formant des taches claires sur les côtés de l’abdo- men et de la poitrine. Mais ce qui permettra toujours de reconnaitre aisément cette espèce 104 MÉLANGES ENTOMOLOGIQUES. c'est la conformation des pattes du mäle, si bien observée et décrite par MM. Mulsant et Rey. — Aïnsi que le disent ces auteurs, les tibias an- térieurs sont assez élargis, concaves en dessous, sensiblement urqués en dehors. Les tibias intermédiaires assez grêles, légèrement arqués en dehors, faiblement élargis vers le tiers supérieur de leur tranche interne, sont munis à l'angle apical d’une espèce d’éperon subhorizontal, assez prolongé, tron- qué et subéchancré au bout. — Dans la femelle les tibias antérieurs ne sont pas élargis et les intermédiaires sont simples et mutiques. Bien que les savants auteurs lyonnais aient les premiers reconnu cette espèce, je n’ai pu lui conserver le nom de Br. pallidicornis qu'ils lui ont donné parce que ce nom a été appliqué par Schœnherr à une autre espèce très différente qui se rapproche considérablement du Pruch. signa - ticornis, Sch. Patrie : France, Sicile. BRUCHUS EMARGINATUS, (Reiche), Allard. Long. 4 mill. — Larg. 2 173 mill. J'ai trouvé séparé sous ce nom dans la collection de mon excellent ami, M. Reiche, un Pruchus qui a le pronotum, les élytres et le pygidium presque identiquement tachetés comme le Br. pisi, Lin., mais qui diffère surabondamment par d'autres caractères. — Ainsi les antennes sont plus courtes ainsi que le pronotum qui est presque deux fois aussi large que long ; l'échancrure latérale de ce dernier est très forte, elle dépasse le milieu et se termine antérieurement par une dent aiguë. Tout le dessus de l'insecte est couvert d’une pubescence tomenteuse d'un gris un peu fauve avec une tache plus claire au dessus de l'écusson, une tache blanche très nette au milieu du troisième intervalle des stries des élytres et plusieurs taches blanches formant une fascie transversale un peu oblique au delà du milieu. — Le dessous du corps est d'un gris pubescent avec quelques taches blanchessur les côtés de l'abdomen. — Les antennes sont courtes, les cinq premiers articles sont étroits, les six derniers sont courts et transver- saux. Elles sont, ainsi que les pattes, différemment coloriées chez la femelle ‘&t’chez le mâle. — Chez le mâle les quatre premiers et le dernier article des antènnes sont testacés, les autres sont noirs ; les pattes sont noires à l'exception des quatre tibias et des quatre tarses antérieurs qui sont testacés. Chez la femelle les antennes sont entièrement testacées ; il en est de même des pattes antérieures ; les intermédiaires ont les cuisses noires et MÉLANGES ENTOMOLOGIQUES. 105 le reste testacé. — En outre dans le mäle les tibias intermédiaires sont munis à l'angle interne de leur sommet d’une dent spiniforme, simple, dirigée en bus. Cette espèce est originaire de Syrie. BRucHUS MERIDIONALIS, Allard. Long, 3 mill. — Larg. 2 173mill, Cette espece a de l'analogie avec le Br. ruficornis par ses antennes et ses pattes antérieures entièrement rouges, par la couleur et la forme de ses élytres, mais elle est un peu plus petite, son pronotum est moins large, son pygidium est d’un gris unicolore, ses pattes intermédiaires ont les genoux, les tibias et les tarses testacés. Enfin les pattes du mâle ne sont pas construites de même. Comparée au Br. granarius, Lin., son pronotum est plus carré, non oblique latéralement comme dans cette espèce, les antennes sont beaucoup plus courtes. — Je crois inutile de parler de la forme et de la coloration des pattes. La tête est noire, rugueuse et assez densément gris-pubescente. Les an- tennes dépassent à peine la base du pronotum, elles sont étroites à la base ; les articles 5 à 10 sont transversaux, le 11° est long, ovale et pointu. Le pronotum est plus d'une fois et demie aussi large que long ; il est légèrement échancré latéralement et porte une dent aiguë vers le milieu. Les côtés sont presque droits et parallèles ; la partie antérieure est arrondie vers les angles et coupée carrément en avant ; les angles postérieurs sont droits ; lelobe médian est peu saillant, tronqué. Le dessus est couvert d’un pubescence courte et dense grise brunâtre avec une tache plus claire au dessus de l’écus- son, ét deux points blancs obsolètes, écartés, placés horizontalement. Les élytres sont conformées comme dans Br. granarius, d'un gris brun tomen- teux, avec avec quelques taches blanches et plus brunes obsolètes. — Il y en à cependant deux blanches ordinairement plus distinctes placées de cha- que côté de la suture dans le milieu du troisième intervalle. Le pygidium est densément gris clair pubescent ainsi que le dessous du corps. J'ai dit plus haut comment les pattes étaient colorées. Chez le mâle, les tibias antérieurs sont droits, ils grossissent légèrement de la base au som- met ; les intermédiaires sont grèles, légèrement arqués en dehors, sensible- ment sinués après leur milieu et munis à l'angle apical d’une espèce d'éperon dirigé en bas, tronqué et noir au bout. Les cuisses postérieures en forme 106 MÉLANGES ENTOMOLOGIQUES. de massue, sont peu renflées et portent en dessous avant leur sommet une petite dent très aigué, Cette espèce m'a été communiquée par mon obligeant ami, M. Lethierry de Lille. — Elle a été prise en Corse, en Espagne et à Batna en Algérie. Brucaus IGNarium, Allard. Long. 2 495 m. — Larg. 1 25 m. Cette espèce à une similitude complète pour la taille et la forme avec le Br. foveolatus Sch. Elle en diffère uniquement par la pubescence longue, épaisse, très dense, et rappelant par sa couleur celle de l'amadou qui revêt le pronotum et les élytres. — Les antennes sont noires à base rouge et sont conformées comme dans B. foveolatus ; les pattes sont pareillement toutes noires. Ce Bruchus à été pris en Grèce. Brucaus ovazis, Blanch. Long. 2 m. — Larg. 1 193 m. BrucHUS GRANDICORNIS, Blanch. — OBLONGUS, BI. © Long. 2 195 m. — Larg. 1 275 m. Brucaus LATUS, Blanch. Long. 2 495 m. — Larg. 4 25 m. J'ai conservé les noms qui précèdent de M. le professeur Blanchard à trois espèces de Bruchus, que j'ai trouvées étiquetées parcet auteur tous ces noms dans la collection du muséum de Paris. — Ces trois espèces sont identique- ment conformées comme Bruchus foveolatus de Scœhnherr, elles n'en dif- fèrent que par la coloration des pattes et des antennes. Ainsi le Z. ovalis est semblable à un Br. foveolatus de taille moyenne, mais il a la base des antennes testacée et les deux pattes antérieures de cette mème couleur. Le Bruch. grandicornis a de même la base des antennes testacée et les six pattes testacées également avec la base des cuisses noire. Le mâle étiqueté grandicornis a les antennes d'un foveolatus mâle; la femelle MÉLANGES ENTOMOLOGIQUES. 107 étiquetée oblongus BI. ne diffère du mäle que par ses antennes beaucoup moins longues comme celles de Br. foveolatus ©. Enfin le Br. latus est aussi semblable au 27, foveolatus, sauf ses an- tennes qui sont entièrement rousses, et ses pattes qui sont de cette même couleur, moins la base des cuisses qui est noire. Ces trois espèces sont originaires de Sicile. BrucHUS ANNULICORNIS, Allard. Long. 2 3% mill, — Larg. 1 472 mill. Cette espèce a presque la taille de Br. murinus. — Elle lui ressemble aussi pour la forme ; cependant elle a le pronotum un peu plus court, plus en forme de trapèze. — Au premier aspect elle rappelle le Bruch. obscuripes par sa tomentosité très dense d’un gris uniforme, légèrement flavescent, avec quelques apparences de taches un peu plus brunes très peu distinctes. Corps noir entierement recouvert d'une pubescence tomenteuse d'un gris cendré en dessous, d'un gris plus jaunûtre en dessus. Les antennes du mâle sont plus longues que la moitié du corps, faiblement en dents de scie, d'un roux testacé à l'exception des articles 6 et 7, tres noirs. — Celles de la femelle sont plus courtes ; les quatre premiers et les 2 derniers articles sont seuls testacés ; les autres sont noirs. Les pattes sont d'un roux testacé moins la base des cuisses de la première paire, et la moitié des cuisses des deuxième et troisième paires qui sont noires. Les ongles sont bruns. — Le pronotum est plus court que large, assez arrondi latéralement au delà du milieu. — L'écusson est d'un blanc tomenteux. Les élytres sont conformées identiquement comme celles du Br. obscuripes — Le pygidium est oblique, d'un gris tomenteux uni- colore. Rapporté de Batoum par feu Montandon, collection Chevrolat. BrucHus CENTROMACULATUS, Allard. Long. # 25 m. — Larg. 2 m. D'unferrugineux roussâtre avec les élytres tachetées delnoir et une tomen- tosité jaunàtre très épaisse ; les antennes et les pattes sont entièrement testacées. — La tête est rouge avec une petite carène longitudinale entre les yeux qui sont assez saillants. Antennes atteignant à peine la base du pronotum, leurs quatre premiers articles cylindrico-coniques, le cinquième 408 MÉLANGES ENTOMOLOGIQUES. allongé mais plus élargi au sommet, les suivants transverses, comprimés. — Pronotum conique deux fois plus étroit en avant qu'en arrière, à côtés obliques non arrondis, son bord postérieur droit sauf le milieu qui s’avance sur les élytres en un lobe arrondi ; ses angles aigus peu saillants ; son dis- que est ferrugineux-roussâtre couvert d’une tomentosité épaisse jaune claire, une grande tache brune triangulaire de chaque côté de la base et un commencement de ligne longitudinale blanchâtre sur le milieu en avant. — Écusson petit, jaunâtre, pubescent. — Élytres presque carrées, à peine plus larges que la base du pronotum, légèrement arquées latéralement et arrondies séparément à l'extrémité, presque planes en dessus ; leur disque est d'un roux ferrugineux couvert d’une pubescence jaunâtre claire très dense ; les bords latéraux sont largement tachetés de noir aux épaules, dans le milieu et à l'extrémité, il y a également une tache noire commune, ronde, sur la suture un peu avant l'extrémité des élytres. — Pygidium très grand, oblique, arrondi, roux, couvert d’une tomentosité jaune claire très épaisse avec un point blanc au centre de la base. — Dessous revètu d'une pubescence jaunâtre très dense ; la poitrine est noire; chaque anneau de l'abdomen est noirâtre à la base, roux ensuite et d’un jaune pâle à son bord externe. Les cuisses postérieures sont fortement dentées près de l'extrémité au bord interne. Cette espèce a la taille et la forme elliptique de 27. mimose ; elle s'en distingue aisément par la coloration d’abord et ensuite par son pronotum moins large à côtés plus droits et par ses élytres moins arquées latéralement. Alexandrie, collection de Marseul. Brucaus CHEvRoLATI, ©, Allard. Long. 4 192 mill. se: Larg. 2 172 mill. Cette belle espèce est un peu plus grande que les Br. mimose et cineri- Jer dont elle a la forme oblongue elliptique. Le corps est noir et littérale- ment caché en dessous et sur une partie du dessus par une pubescence très blanche, très serrée, très épaisse et soyeuse. — En dessus elle recouvre la majeure partie du pronotum, (les côtés et la base) ; le milieu jusqu'au bord antérieur et la tête sont d’un noir velouté. — L'écusson est blanc tomen- teux ; les élytres ont dans leur milieu la même pubescence blanche que le dessous ; elle y forme un dessin blanc analogue à celui qui décore les élytres du Bruch. marginellus, échancré sur les côtés et à l'extrémité par trois taches noires veloutées sur chaque élytre ; seulement l’échancrure noire humérale empiète d'avantage sur leblanc que dans le Pr. marginellus. Les MÉLANGES ENTOMOLOGIQUES. 109 antennes sont noires avec les trois premiers articles ferrugineux, et à peine plus longues que le pronotum. Le pygidium est blanc tomenteux comme le dessous avec deux points noirs, ronds, placés chacun à la hauteur du milieu du pygidium pres des côtés. — Les six pattes sont noires, blanc-pubescentes. La tête est inclinée, fortement ponctuée, noire avec quelques poils blancs. — Le front est plan, non caréné. — Les yeux sont grands, saillants, noirs. — Les antennes qui dépassent peu en longueur la base du pronotum sont épaissies à partir du cinquième article et un peu perfoliées. — Le pro- notum plus court que large à la base est rétréci et arrondi antérieurement ; il a une forme très régulièrement conique et ses côtés sont droits ; la base est également droite moins le lobe médian qui avance assez en face de l’écusson, est subéchancré et porte dans son milieu une petite fossette longitudinale. — Le dessus est médiocremeut convexe et plan. — L'écus- son est caché par deux petits touffes de poils blancs. — Les élytres sont aussi larges que longues, arrondies aux épaules, arrondies latéralement et arrondies séparément à l'extrémité. Elles sont déprimées et planes et les stries sont peu apparentes. — Le pygidium est subtriangulaire avec les côtés un peu arqués ; il est incliné. — Les cuisses postérieures sont médiocre- ment dilatées, comprimées, canaliculées en dessous et portent avant leur extrémité au bord de la tranche interne une très petite épine. Cette magnifique espèce est originaire d'Égypte. Je suis heureux de la dédier à mon excellent ami, M. Chevrolat, qui m'a généreussement offert un des deux exemplaires qu'il en possède. Brucaus unicocor, Olivier ? Long. 3 192 mill. — Larg, 2 mill. J'ai conservé d’après M. Chevrolat ce nom à un PBruchus originaire de Syrie dont le corps est noir, couvert en dessous et en dessus d'une pubes- cence épaisse jaune. Il a les antennes très courtes atteignant à peine la base du pronotum ; elles sont noires avec les quatre premiers articles ferrugineux. — Les pattes sont également noires sauf les deux tibias antérieurs ferrugi- neux à leur extrémité. — Les cuisses postérieures sont distinctement dentées en dessous au côté interne. Cette espèce a la taille et la forme du Pr. obscuripes, Sch., sauf les élytres qui sont un peu plus courtes et un peu plus arrondies latéralement, Elle s’en distingue-.en outre aisément par sa pubescence jaune bien plus longue et bien moins couchée et par la structure de ses antennes dont les articles 9 à 10 sont courts et transversaux. ANNALES SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XI, 1% 110 MÉLANGES ENTOMOLOGIQUES. BRUCHUS CONSOBRINUS, Allard. Long. 3 192 m. — Larg. 1 475 m. De la taille et de la forme du 27. obscuripes. Sch., sauf le pronotum qui est sensiblement moins large et plus conique. — Il s’en distingue en outre par ses antennes beaucoup plus courtes et à base testacée, par ses pattes antérieures testacées, par ses élytres dont les stries sont moins larges, plus fines, par sa tomentosité plus fine également et un peu soyeuse. Un peu plus allongé que Br. gilous, il s'en distingue par son pronotum plus conique, par ses antennes plus longues, noires à l'extrémité, par ses cuisses intermédiaires plus largement noires, par sa tomentosité plus grise. (1). Ovale, noir, recouvert d’une tomentosité très serrée d’un blanc cendré en dessous et sur le pygidium, et d’un gris légèrement flavescent en dessus. La tête est fortement granulée, elle porte entre les yeux une petite carène lisse ; les yeux sont très saillants. Les antennes dépassént un peu la base du pronotum, les quatre premiers articles sont cylindrico-coniques et testacés, les suivants sont noirs, s'élargissent en forme de dents, le dernier est ovale. — Le pronotum est presque aussi large que long, conique, les côtés sont obliques, à peine sinués, les angles postérieurs sont très saillants et aigus, la base est sinuée et s'avance sur les élytres en un lobe arrondi. Le disque est peu convexe, il s’abaisse un peu vers la base entre les angles et le lobe médian, il est couvert de points forts ayant une apparence rugeuse et cachés par une tomentosité très dense et un peu soyeuse. L’écusson est petit et orné d’une pubescence blanche. — Les élytressont allongées, peu convexes, arrondies séparément à l'extrémité ; le calus huméral est saillant ; les côtés sont presque parrallèles ; les stries sont bien marquées; les intervalles sont plus finement ponctués que le pronotum ; elles sont tomenteuses, comme je l'ai indiqué plus haut. Le pygidium est oblique, sémi-elliptique, couvert d'une tomentosité épaisse blanchätre ainsi que le dessous. Les quatre pattes antérieures sont d'un testacé ferrugineux ; les cuisses antérieures sont noires tout a fait à leur base; les intermédiaires ont également du noir qui coupe la couleur testacé nettement et obliquement aux trois quarts de leur longueur. — Les pattes postérieures sont entièrement noires avec une petite dent au dessous des cuisses avant leur extrémité. (1) Ce bruchus a aussi de l’analogie avec le B. lucifugus, mais il est moins large, plus par- rallèle et d'un autre gris. MÉLANGES ENTOMOLOGIQUES. 411 Cette jolie espèce m'a été communiquée par mon excellent ami M. L. Lethierry qui l’a prise à Batna en Algérie. Brucaus Reicxet, Allard. Long. 2 192 mill. — larg. 4 35 mill. Corps ovale-subelliptique, recouvert d'une tomentosité tres dense d’un gris jaunâtre uniforme, avec les antennes ayant les six premiers articles testacés et les cinq derniers noirs, les pattes antérieures entièrement tes- tacées, les intermédiaires étroitement noires à la base des cuisses où le noir s'arrête en biais, testacées ensuite, les pattes postérieures entièrement noires. Cette espèce est intermédiaire entre le Bruch. seminarius et le Br. velu- ris ; elle est plus pette, plus courte, à pronotum plus conique que le sexi- narius; en outre elle est d’une couleur uniforme, Compare au Br. velaris, elle s'en distingue par la coloration de ses antennes et de ses pattes postérieures et par sa tomentosité qu! outre qu'elle n'est pas entremélée de taches blanchâtres comme dans le 2. velaris, est plus longue et moins couchée. Patrie : Syrie. BRUCHUS ANNULIPES, Allard. Long. 3 172 m. — lar. 2 mill. Intérmédiaire pour la taille entre l'obscwripes et l'uniformis, il se rap- proche davantage du premier par la forme de son pronotum à fossette sur le lobe médian basal, et sa tomentosité un peu raide et moins fine et moins soyeuse que dans l’yxiformis. Les élytres sont planes comme dans ce der- nier. — La tomentosité du dessus est d’un gris un peu plus flavescent que dans ces deux espèces. En outre les pattes sont noires avec un anneau d’un ferrugineux testacé vif qui occupe la seconde moitié des quatre tibias anté- rieurs, et les antennes sont autrement colorées et conformées. Chez le mâle, les trois premiers articles sont noirs en dessus, ferrugineux en dessous; le 2° est très court et transversalement arrondi, les 3°, 4° et 5° sont presque aussi longs que le 1‘ et légèrement dentés ainsi que les suivants qui sont plus courts; — les antennes entières dépassent en lon- gueur le milieu de l'insecte. Chez la femelle, elles sont plus courtes, dépas- sent à peine le pronotum, ont les quatre premiers articles entièrement 112 MÉLANGES ENTOMOLOGIQUES. testacés; — le 2° article est très court, les 3° et 4° sont deux fois plus longs et cylindriques, les 5° et suivants sont plus courts que ces deux derniers et légèrement dilatés en scie. Cette espèce a été prise en Syrie, à Janina et dans l'Ile de Chypre. BRUCHUS ALBESCENS, Allard. Long. 2 m.— larg. 1 173 m. En ovale court, noir, revêtu sur le pronotum, les élytres et le pygidium d'une tomentosité blanche, soyeuse et épaisse. Le milieu du pronotum est longitudinalement dénudé ce qui le fait paraitre noir, sauf le lobe intermé- diaire basal qui reste blanc; les élytres sont également dénudées dans leur milieu sur le côté, ce qui produit deux grandes taches noires latérales irrégulières, il y en a trois ou quatre autres petites carrées antérieu- rement. Le dessous du corps est noir brillant, avec des taches latérales tomenteuses blanches. Les antennes sont à peu près de la longueur de la moitié du corps; les quatre premiers articles sont plus longs que larges et entièrement téstacés, les articles 5 à 10 sont transversaux, comprimés, épais, nullement dentés; ils sont noirs moins le 10° qui est testacé ainsi que le 11°. Le pronotum plus court que large, est moins allongé et moins conique que dans les espèces voisines; ses côtés sont un peu arrondis dans leur milieu. Les élytres un peu plus longues que larges ont le calus huméral accusé quoique non saillant, les côtés presque parallèles, le dessus à peine convexe. Les pattes antérieures sont entièrement rousses; les intermédiaires le sont également, mais sont un peu rembrunies à la base des cuisses ; les postérieures sont de la mème couleur claire, mais leurs cuisses sont rem- brunies de la base à la moitié où le noir s'arrête brusquement. Cette espèce en raison de l'abondance de la tomentosité blanche, ne peut être rapprochée que du 2. pœcilus, Germ., mais elle s'en distingue aisé- ment par la taille beaucoup plus petite, par la forme et la couleur de ses antennes; par son pronotum plus court, plus élargi, enfin par la coloration de ses pattes. Patrie : France méridionale. Brucaus MarTiNez1, Allard. Long. 2 172 m.— larg. 1 25 m. Taille et forme du Bruchus pœcilus, Germar; densément gris pubescent en dessous ; en dessus couvert d'une tomentosité épaisse également d’un gris MÉLANGES ENTOMOLOGIQUES. 113 cendré, mais moins uniforme sur les élytres où on distingue sur chacune d'elles sept à huit petites tâches brunes de taille inégale, mais jamais plus largesqu e les interstries où elles apparaissent. Les antennes sont au moins aussi longues que dans le Pr. varius, c'est à dire dépassent la moitié du corps et sont entièrement testacées. — Les pattes sont également testacées sauf les cuisses; celles des pattes antérieures sont noires de la base à la moitié; celles des pattes intermédiaires et des postérieures le sont de la base aux deux tiers. Par ses élytres très carrées aux épaules, à côtés subparallèles, cette espèce s'éloigne du Br. imbricornis qui est plus petit, plus court et plus arrondi latéralement. Ces mèmes caractères et la couleur de ses antennes et de ses pattes la rapprochent du Pr. pæcilus, Germar., mais il est impossible de le confondre avec ce dernier qui a les élytres ornées de dessins remar- quables. La tête est inclinée, rugueuse, noire, gris pubescente; le front est dis- tinctement caréné. Les antennes sont grèles à la base, s'épaississant et se dilatant intérieurement en dents de scie à partir du 4° article. Celles de la femelle sont d’un tiers plus courtes que celles du mâle. Le pronotum est un peu plus court que large à la base, tronqué au sommet, assez régulièrement conique bien que légèrement arrondi latérale- ment dans son milieu, médiocrement convexe en dessus. Sa base est bisinuée et sa ponctuation est cachée par la tomentosité grise, tournant un peu au jaune qui le recouvre. L'écusson est gris tomenteux. Les élytres un peu plus larges que le pronotum à la base, sont presque trois fois plus longues que lui; elles sont en carré long, presque parallèles latéralement, assez déprimées en dessus, finement ponctuées striées et très densément tomenteuses. Le pygydium subtriangulaire, infléchi, légèrement convexe dans son milieu, est couvert d'une pubescence cendrée. Les cuisses posté- rieures sont mutiques. Cette espèce a été prise à Madrid par plusieurs entomologistes. Je me fais un plaisir de la dédier à M. Martinez-y-Saez qui m'a facilité mon étude des Bruchus par la communication obligeante des nombreuses espèces recueillies par lui en Espagne. BRUCHUS DENTICORNIS, Allard. Long. 2 m. — larg. 1 195 m. Entièrement noir et ressemblant extraordinairement par la taille, sa forme, sa ponctuation au Br. debilis, Sch. — Il en diffère par son pro- notum un peu plus étroit, plus triangulaire, par ses élytres à côtés moins 114 MÉLANGES ENTOMOLOGIQUES. arrondis et plus parallèles, par son pygidium plus droit, plus recourbé en dessous, mais surtout par ses antennes qui dépassent la longueur du corps et sont composées, à partir du 4°, d'articles très fortement dilatés intérieu- rement en dents de scie. Corps brièvement ovale; subdéprimé; d’un noir peu brillant, couvert d’une pubescence cendrée excessivement fine. Tète oblongue, finement et rugueusement ponctuée, légèrement carénée sur le front, fortement inclinée. Yeux arrondis, saillants, d’un brun foncé. — Les antennes dépassent la longueur du corps, le 1‘ article est allongé et un peu conique, les deux suivants sont courts, transversaux, subégaux, les 4° à 10° sont plus larges que longs et forment des dents triangulaires très fortes, le 11° est ovale oblong. — Le pronotum est exactement conique, sa base, abstraction faite du lobe médian, est droite; il est un peu moins long que large à la base, tronqué au sommet, à côtés droits, à angles postérieurs aigus, moins prolon- gés en arrière que le lobe médian; celui-ci est large, tronqué et marqué en dessus d’une fossette oblongue. Le pronotum est convexe, finement et rugueusement ponctué, et garni de poils grisâtres, extrêmement courts et peu serrés. — L'écusson est petit, rugueux. — Les élytres sont en carré long, un peu plus de deux fois plus longues que le pronotum et un peu plus larges que celui-ci à leur base; à calus huméral assez prononcé, oblong ; à cotés subparalièles, largement arrondies chacune à leur extrémité; subdé- primées et garnies d'une pubescence grisätre très-fine, très courte et écartée; marquées chacune de dix stries assez profondes, obsolètement ponctuées ; les 4° et 5° les plus courtes, réunies postérieurement ; intervalles assez larges, plans, finement et rugueusement ponctués ; le 4° offre à la base un petit tubercule bien distinct. Le pygidiam plus long que large, ovale, presque vertical, couvert d’une pubescence très fine et assez serrée, grisätre. Dessous convexe, rugueusement ponctué et finement pubescent. Les pattes sont longues, les cuisses postérieures sont médiocrement renflées. J'ai décrit cette espèce sur deux exemplaires mâles d'un Bruchus pris à Escorial en Espagne, par mon ami M. Ch. Brisout de Barneville. — Le développement extraordinaires des antennes de ces deux insectes ne permet pas de les assimiler aux Bruchus canus et debilis dont ils se rapprochent sous beaucoup d’autres rapports. Brucaus nupus, Kraatz. Long. 2 193 m.— larg. 1 25 m. J'ai trouvé sous ce nom dans plusieurs collections un Brwchus qui a la taille du Br. canus, qui est entièrement noir comme lui, mais qui n'a pas MÉLANGES ENTOMOLOGIQUES. 115 sa pubescence grisâtre et qui s'en distingue facilement par son pronotum plus large, beaucoup moins triangulaire et par ses antennes beaucoup plus longues dans le G*', beaucoup plus épaisses dans les femelles. Ce Bruchus a également beaucoup d'affiinité avec le Br. denticornis, mais il est un peu plus gros, ses antennes sont moinslongues, son pronotum est moins triangulaire, à côtés plus arrondis, sa pubescence est beaucoup plus rare. Corps ovale; subdéprimé ; d’un noir assez brillant, avec une pubescence très fine, très courte, éparse, à peine distincte sur le pygidium et l’ab- domen. Tête triangulaire, assez fortement et rugueusement ponctuée et marquée entre les antennes d’une impression transversale. Front convexe, non caréné. Le labre et l’extrémité des mandibules et des palpes sont ferrugineux. Les yeux sont peu saillants, échancrés, noirs. — Les antennes du G dépassent amplement la moitié du corps; les articles 2 et 3 sont très courts, transver- saux, égaux ; les suivants sont fortement dilatés triangulairement, le 10° et le 11° sont plus allongés que ceux qui les précèdent. — Elles sont perfoliées. Chez la femelle, les antennes atteignent à peine la moitié du corps, le 2 art. est petit, cylindrique, le 3° est un peu plus long et conique, les 4* et 5° sont plus longs que larges, et s’élargissent peu à peu. — Les suivants sont transversaux et comprimés, le dernier est ovale. — Le pronotum est aussi large que les élytres à la base où 11 est une fois et demie aussi large que long. — Il est arrondi légèrement sur les côtés et assez fortement au som- met ; les angles postérieurs sont aigus, moins prolongés que le lobe médian qui est large et tronqué avec une très petite fossette oblongue en dessus. Il est fortement et rugueusement ponctué; les points sont beaucoup plus gros que dans Pr. canus et debilis; il sont variolés. — Il y a sur le pronotum et les élytres une pubescence très courte, épaisse, un peu flavescente. — Les élytres sont en carré long, deux fois plus longues que le pronotum, de la largeur de celui-ci à leur base; à calus humeral assez prononcé, oblong ; à côtés subparallèles ; largement arrondies chacune à leur extrémité ; sub- déprimées ; fortement striées, avec les intervalles plans, beaucoup plus fine- ment ponctués qué le pronotum. Le petit tubercule basal du 4° article assez saillant. — Dessous d’un noir assez brillant; convexe, très finement pubes- cent. — Le pygidium est beaucoup moins finement ponctué que dans les espèces précédentes ; sa ponctuation est grosse, superficielle, variolée. Les pattes sont assez longues, les cuisses postérieures médiocrement renflées. Patrie : Grèce. collect. du docteur Haag Rutenberg. Sicile. M. Stierlin. 4116 MÉLANGES ENTOMOLOGIQUES, Brucaus PouriLiert, Allard. Long. 2 112 m. — larg. 4 25 m. De la taille et de la forme de 27. glycirrhizæ, 11 y a presque identité sauf en ce qui concerne le pronotum qui étant un peu plus court, semble un peu plus large. Mais il est du reste parfaitement conique comme dans glycirrhizæ. Les antennes sont noires et ne sont pas dilatées en dents de scie intérieurement; les trois premiers articles sont allongés, les suivants s’élargissent graduellement et sont transversaux et perfoliés.— Le corps est noir avec les élytres d'un brun testacé sauf une tache noire sur le calus huméral. — Les pattes sont d’un roux testacé avec la base des cuisses étroitement noire ainsi que les articulations des genoux et les tarses. Quel- quefois les pattes sont entièrement rousses ; dans ce cas les antennes ont les quatre premiers articles testacés. Tout le corps est couvert d'une tomentosité d'un blanc cendré plus épaisse en dessous qu'en dessus où elle est beaucoup moins dense que dans Br. gli- cirrhize. Ce Bruchus parait n'être pas rare en Algérie sur la mentha aquatica. Je l'ai dédié à feu Poupillier qui l’a, je crois, introduit le premier dans nos collections européennes. BRUCHUS BRUNNIPES, Allard. Long. 2 172 m. — larg. 1 192 m. Ce Bruchus à identiquement la mème taille et la même forme que le Bruch. pusillus. La description de l'un peut servir à l’autre sauf ce qui suit : Le 2. brunnipes au lieu d'être couvert comme le pwsillus d'une pubes- cence tomenteuse courte et couchée, est couvert d'une pübescence beaucoup moins serrée, plus longue, d'un gris uniforme. — Ses antennes dont les quatre premiers articles sont testacés et les suivants noirs, sont un peu plus longues et moins épaissies que celles de pusillus. Enfin le 2. pusillus a les quatre pattes antérieures testacées avec les cuisses aux deux tiers noires, tandis que le brwnnipes a les 6 pattes noires, seulement les quatre tibias antérieurs sont d’un ferrugineux obscur dans leur seconde moitié. Patrie : Syrie, ms MÉLANGEE ENTOMOLOGIQUES. 417 Brucaus STIERLINI, Allard. Long. 2 m. — larg, 1 m. Cette espèce a identiquement la même forme que le Br. S'iculus mais elle est plus petite. — Elle est noire avec une pubescence grise variée de blanc presque semblable, mais ses antennes et ses pattes sont très différentes. Les antennes ont les cinq premiers articles assez grèles, plus longs que larges et d'un roux testacé, les suivants sont noirs, les 6°, 7°, 8, 9° et 10° sont élargis, transversaux, très courts, le 11° est ovale. Les quatre pattes antérieures ont les cuisses noires, les genoux et les tibias testacés, les tarses bruns; les deux pattes postérieures sont très noires. — Enfin le pygidium, contrairement à ce qui a lieu dans presque tous les Bruchus, est d’un noir très lisse et très brillant, il n'a quelques points fins et quelques poils qu’à la base et dans les angles basals. Le corps est allongé, subparallèle, assez déprimé en dessus. — La tête est triangulaire, le front et le vertex sont convexes, finement et dru pointil- lés ; les yeux sont bruns. — Le pronotum est presque aussi long que large à la base, plus étroit antérieurement, à côtés un peu dilatés et arrondis au sommet, il est couvert d’une ponctuation fine rugueuse et d’une pubescence grisètre un peu tomenteuse, plus serrée sur le lobe médian qui est large et carré. — Il est légèrement impressionné près de la base à droite et à gauche du lobe médian. — L'écusson est arrondi et pubescent. Les élytres sont à peine plus larges que le pronotum à la base, allongées, subparallèles, très déprimées, fortement striées aveclesintervalles plans et finement TUgUEUX ; les épaules sont arrondies; elles sont assez brillantes et couvertes d'une pubescence un peu tomenteuse d'un gris cendré variée de quelques taches oblongues plus blanches. Le pygidium est subarrondi, vertical à partir du tiers inférieur chez le G', plus oblique chez la Q. Le dessous du corps est noir, assez brillant avec une fine et courte pubescence d'un gris SOYEUX, finement et densément pointillé. Cette petite espèce facile à reconnaître à son pygidium, provient de Sicile et m'a été communiquée par mon ami M. Stierlin à qui je me suis fait un plaisir de la dédier. BrucHus LINEATUS, Dahl. Long. 3 m.— larg. 2 m. J'ai vu sous ce nom parmi les Bruchus que M. de Heyden de Francfort m'a très obligeamment communiqués, un insecte qui a la taille et la forme ANNALES SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XI. 15 118 MÉLANGES ENTOMOLOGIQUES. du Br. pubescens. Mais ses antennes sont un peu plus longues, leurs trois premiers articles sont d'un testacé ferrugineux, les suivants sont noirs et plus fortement dilatés intérieurement en dents de scie. — Le pronotum forme un cône un peu plus allongé. — Les élytres ont la forme de celles du Br. pubescens et elles sont aussi couvertes d’une pubescence tomenteuse très dense, mais les intervalles des stries sont alternativement d'un gris jaunâtre, puis d'un gris cendré, en partant de la suture, en sorte que les élytres sont rayées comme dans le Sitones lineatus. — Le pygidium est couvert d'une pubescence flavescente et coupé dans son milieu longitudi- nalement par une bande blanchâtre. — Le dessous du corps est noir et pubescent comme dans Br. pubescens ; les pattes sont toutes noires. Cette espèce dont je n'ai vu qu'un individu peu frais, à été prise en Toscane. AVIS IMPORTANT. Depuis que cette étude est à l'impression, j'ai reçu en communication les Bruchus de la collection de Schœnheer et j'ai reconnu : 1° Que le Br. irresectus, Sch. est le même que le Br. obtectus, Say, et subellipticus, Wollaston. Ce n’est donc point le même que Br.mimosæ, Sch. 2% Que mon Br. consobrinus est le même que le Br. Fischeri, Sch. 3 Que mon Br. albescens est le même que le Br. braccatus, Sch. 4° Comme conséquence, qu’il faut substituer le nom de Br. galegæ, Sch. à celui de Br. braccatus, Sch. partout où je l'ai indiqué dans mon travail. — ST RSS CR — un En MÉLANGES ENTOMOLOGIQUES. DES COLÉOPTÈRES FORMANT LE GROUPE DES BRUCHITES (EUROPÉENS CATALOGUE ET DU BASSIN DE LA MÉDITERRANÉE). Genre CErcomorPœus, Perris. . Duvalii, Perris. Hispan. Genre URoDON. . Suturalis, Sch. . Angularis, Allard. . Conformis, Sch. . Argentatus, Kust. . Canus, Kust. . Parallelus, Kust. . Albidus, Kust. . Testaceipes, Reiche. . Longus, Allard. . Concolor, Sch. . Rufipes, Sch. . Flavescens, Kust. . Pygmæus. Europ. Alger. Europ. Sardin, Alger. Europ. Hisp. Hispan. Alger. Alger. Russ. mérid. Europ. 119 Fr. mérid. Hispan, Alger. Europ. Alger. Genre SPERMOPHAGUS. . Cardui, $Sch. . Euphorbræ, Kust. . Variolosopunctatus, Sch. . Sulcifrons, Kust. . Subfasciatus, Sch. . Heydeni, Allard. . Rufiventris, Sch. . Convolvuli, Sch. Europ. Fr. mérid. Turcia. Paris. Franefort. 120 23. MÉLANGES ENTOMOLOGIQUES. Pisi, Linn. Sch. Pisorum, Lin. Crucigera, Fourec. Salicis, Sch. . Rufimanus, Sch. . Flavimanus, Sch. A ffinis, Frœlich. . Granarius, Lin. Atomarius, Lin. Sericea, Fourc. . Troglodytes, Sch. . Wasastjerni, Sch. . Venustus, Sch. . Brachialis, Sch. . Ruficornis, Allard. . Sparsus, Fab., Sch. . Signaticornis, Sch. . Pallidicornis, Sch. ‘Znornatus, Kust. . Tristiculus, Sch. . Ulicis, Muls. . Emarginatus, Allard. . Nubilus, Sch. Rufipes, Herbst. . Griseomaculatus, Sch. . Tessellatus, Muls. . Tristis, Sch. . Lentis, Sch. . Sertatus, Sch, Eroi, Froœl. . Meridionalis, Allard. . Luteicornis, Sch. . Nigripes, Sch. Punctellus, Boh. . Loti, Sch. . Laticollis, Sch. . Nanus, Germ., Sch. Genre Brucaus. Europ. Alger, Asia. Europ. Alger, Asia. Europ. mérid. Europ. Fr. German. Fr. mérid. Caucas. Fr. Hispan. Sicile. - Alger. Europ. Europ. Europ. Er. Syria. Europ. Fr. Europ. mérid. Fr. mérid. Europ. mérid. Fr. Turcia. Italia. Corsic, Hispan, Alger. Europ. Fr. mérid. Fr. Germ. Fr: Dalmat. Fr. = F 90. 1. 42. 73. MÉLANGES ENTOMOLOGIQUES. Foveolatus, Sch. S'utor, Gené. Costatus, Blanc. Concolor, Blanc. Murinus, Sch. Alni, Sch. Nigritarsis, Sch. Calabrensis, Blanc. . Annulicornis, Allard. . Ignarium, Allard. . Grandicornis, Blanc, G'. © Oblongus, Blanc. . Ovalis, Blanch. . Latus, Blanc. . Scutellaris, Fab. . Mimosæ, Oliv. Sch. Trresectus, Sch. . Plagiatus, Reiche. . Centromaculatus, Allard. . Chevrolati, Allard. . Cinerifer, Sch. . Unicolor, Oliv. ? . Gilvus, Sch. . Lucifugus, Sch. Tessellatus, Motsch. . Seminarius, Lin. Gyll. Lividimanus, Sch. Taorniensis, Blanch. . Consobrinus, Allard. . Reicheï, Allard. . Obtectus, Say. Subellipticus, Woll. . Plumbeus, Luc. . Velaris, Sch. Retame, Schauf. Obsoletus, Blanc. Laticornis, Blanc. Tragacanthæ, Oliv. Sch. Obscuripes, Sch. 191 Europ. mérid. Alger, Syria. Europ. mérid. Alger. Batoum. Græcia. Sicilia. Sicilia. Sicilia. Dalmat. Alger, Arab. Dalmat. Alger. Syria. Alexandrie. Ægypt- Alexandrie, Syria. Fr. Alp. Alger, Camasus. Russ. mérid. Fr. Alger. Syria. Canar. Alger. Fr. mérid. Hisp. Ital. Syria. Fr. mérid. Alger, Syria. 1922 LI MÉLANGES ENTOMOLOGIQUES. . Histrio, Sch. Meleagrinus, Gené. Pictus, Parreys. . D-Guttatus, Oliv. Longicornis, Muls. . Discipennis, Sch. . Incarnatus, Sch. . Ornatus, Sch. . Longicornis, Germ. Sch. ©. Jocosus, Sch. Œ'. . Uniformis, Ch. Bris. . Annulipes, Allard. . Varipes, Sch. . Olivaceus, Germ. . Virescens, Sch. Lutescens, Blanch. . Misellus, Sch. . 4-Plagiatus, Motsch. . Marginellus, Fab. Marginalis, Lat. Persice, Walck. . Albescens, Allard. . Variegatus, Germ. Bimaculatus, Oliv. . Dispar, Sch. Magnicornis, Kust. Œ. . Pœcilus, Germ. Decorus, Sch. . Martinezi, Allard. . Varius, Oliv. Sch. œ. Tnspergatus, Sch. ©. . Tarsalis, Sch. . Braccatus, Sch. Œ. Galegæ, Sch. O. . Imbricornis, Sch. Œ. Nebuiosus, Oliv. Fulviventris, Blanc. Femoralis, Sch. © Dispergatus, Sch. Fr. mérid. Hisp. Syria. Syria. Ægypt. Rouen. Fr. mérid. Hisp. Fr. mérid. Hisp. Syria. Dalmat. Alger. Fr. German. Fr. German. Sicil. Alp. Fr. Austria. Siber. Europ. Fr. mérid. Europ. Fr: Hisp. Hisp. Europ. Fr. Hisp. Fr. Europ. mérid. Fr. Fr: 98 99 100: 101. 102. 103. 104. 105. 106. 107. 108. 109. 110. PET. 112. 113. 114. 115. 116. HET. 118. 119: 120. (21. 122. 123. 124. 125. MÉLANGES ENTOMOLOGIQUES. 193 . Tibialis, Sch. Flavicornis, Sch. Microdon, Gené, Blanch. . Tibiellus, Sch. Halolendri, Sch. Holosericeus, Sch. Canaliculatus, Muls. Denticornis, Allard. Canus, Germ. Sch. Debilis. Nudus, Allard. Eryngii, Ch. Bris. Oblongus, Muils. Cinerascens, Sch. Biguttatus, Oliv. Creutzeri, Dei. Fulvipennis, Germ. Glycirrhizæ, Sch. Poupillieri, Allard. Albolineatus, Blanch. Gracilis, Blanch. Flavescens, Luc. Picipes, Germar. Basalis, Sch. Siculus, Sch, Pusillus, Germ. Brunnipes, Allard. Stierlini, Allard. Pauper, Sch. Pygmæus, Dej. Sch. Miser, Fahr. V. Perparvulus, Boh. Sericatus, Germ. Sch, Minimus, Blanc. Antennalis, Sch. Anxius, Sch. Lichenicola, Wall. Pubescens, Germ. Villosus, Latr. Tomentosus, Dej. Obscuricornis, Blanc. Europ. mérid. Alger. Fr. Siberia, Turcia. Fr. Hisp. Europ. Fr. German. Sicile, Grœcia. F. mérid. Europ. merid. Europ. merid. Alger. Fr. merid. Russ. merid. Hispan. Alger. Sicil. Alger. Europ. Europ. Alger. Europ. Syria. Sicil. Serbia, Hungar. Europ. Alger. Europ. merid. Fr. mérid. Hisp. Fr. Germ. Canari. Europa. 124 126. 127: 128. 129. 130. MÉLANGES ENTOMOLOGIQUES. Lineatus, Dahl. Allard. Toscan. Cisti, Fab. Sch. Europ. Villosus, Fab. Ater, Marsch. Sous-genre, PACHYMERUS, Sch. Difformis, Sch. Fr. Francfort. Icaniæ, Guer. Men. Er: Paris: Sous-genre CARYOBORUS, Sch. Pallidus, Oliv. Lusitania, Acaciæ, Sch. Arabia. me. pe D : Hs NOTICE SUR UN NOUVEAU GENRE LE TÉNÉBRIONIDES APPARTENANT AU GROUPE DES ADÉLIIDES PAR A. PREUDHOMME DE BORRE Membre des Sociétés Entomologiques de Belgique et de France. Les Adéliides, second groupe établi par M. Lacordaire (1) dans la tribu | des Hélopides, comprend ceux d'entre ces coléoptères qui joignent à des antennes filiformes un prothorax dont les flancs sont nettement séparés du pronotum. La majeure partie de ces insectes, ceux qui présentent les formes typiques du groupe, sont australiens et polynésiens. Deux genres établis depuis longtemps, A deliwm Kirby et Thoracophorus Hope, sont actuelle- ment très-riches en espèces, la plupart inédites, et dont le nombre s’accroit constamment à la suite des explorations du continent australien. Un envoi d'insectes fait dans le courant de l'année 1867 à M. H. Dey- rolle par M. le comte de Castelnau, consul-général de France à Melbourne, m'a mis en possession d'un bon nombre d'espèces de ce groupe, à l’étude . duquel j'ai entrepris de consacrer mes loisirs. Parmi ces espèces se trouvait (1) Genera des Coléoptères, V, p. 432 et 434. ANNALES SOC. ENTOM, DE BELGIQUE, T. XI, 16 196 NOTICE SUR UN NOUVEAU GENRE DE TÉNÉBRIONIDES un insecte d’un facies très-remarquable, et dont les caractères particuliers, ainsi qu'on va le voir, s'éloignent suffisamment de ceux des genres existant actuellement dans le groupe des Adéliides, pour donner lieu à l'établisse- ment d’un genre nouveau. Je proposerai pour ce genre le nom de Ceradelium, emprunté à sa parenté manifeste avec le genre Adelium et aux cornes que présentent les angles antérieurs de la tête et les bords latéraux du prothorax (1). Genre CERADELIUM. Menton subcordiforme. Dernier article des palpes labiaux ovalaire, tronqué au bout; celui des palpes maxillaires sécuriforme. Labre transver- sal, à angles arrondis, sinué en avant. Tête à peu près carrée, un peu rétrécie à sa base en un col très-court. Épistome court, largement émarginé. Joues relevées antérieurement en une corne. Antennes filiformes, de 11 articles, le 1‘ gros, presque prismatique et tranchant en dessus, arrondi en dessous, le 2° petit, subglobuleux, le 3e égal aux deux suivants réunis, en massue, les suivants obconiques, les 4 à 7° de longueur graduellement croissante, les 7° à 10° sensiblement égaux, le 11° en ovoide très-allongé. Yeux médiocres, transversaux, moins étendus en dessus de la tète qu'en dessous. Prothorax non contigu aux élytres, en carré à angles largement tron- qués. Pronotum et flancs du prothorax sans autre démarcation que deux cornes horizontales. Écusson en triangle rectiligne, très-large à la base, mais court et péné- trant à peine entre les élytres. (1) N'ayant eu d’abord qu’un seul exemplaire à ma disposition, je n'étais pas éloigné de croire que l'existence de ces cornes était propre aux mâles seulement, ainsi que cela a lieu dans le genre Tauroceras Hope, de la tribu des Ténébrionides vrais, qui présente des cornes céphaliques fort semblables à celles de notre nouvelle espèce. J'étais même presque tenté de croire que M. Blanchard avait eu en vue une femelle de cette espèce, lorsqu'il a créé, dans son Histoire naturelle des Insectes (Tome II, p. 35), le genre Tropidopterus, que M. Lacordaire w’a pas cru devoir admettre (Genera des Col. V, 438). Grâce à l'obligeante entremise de M. H. Deyrolle, j'ai en ce moment sous les yeux un autre exemplairé de cette espèce, de la même provenance et faisant partie de la riche collection de M. le comte de Mniszech. Chez cet exemplaire, qui a un millimètre de longueur de plus que le mien, et qui est absolument conforme à ma description, les organes génitaux femelles faisant accidentellement saillie au dehors, me permettent de regarder les caractères que j'ai donnés du genre et de l'espèce, comme applicables aux deux sexes. Car, en supposant que mon exemplaire soit aussi une femelle, le mâle doit certainement avoir également des cornes céphaliques et thoraciques, tout au plus un peu plus développées. Liége, le 25 mai 1868. 2 APPARTENANT AU GROUPE DES ADÉLIIDES 491 Élytres oblongo-ovales, arrondies aux épaules, déclives en arrière, striées. Repli épipleural ne constituant qu'une partie de l'épipleure, sinueux et graduellement rétréci, se terminant en pointe un peu avant le sommet de l'élytre. Pattes longues. Cuisses robustes, sublinéaires, les postérieures plus longues que les antérieures et les intermédiaires. Jambes en tout semblables à celles des Adelium. Tarses pourvus en dessous de brosses de poils; le premier article des postérieurs allongé et plus grand que les deux suivants réunis ; le pénultième de tous subbilobé. Prosternum fortement convexe; sa saillie brusquement déclive en arrière. Mésosternum déclive, un peu concave. Métasternum court et bombe. J'ajouterai à l'exposé de ces caractères quelques considérations sur les plus saillants d’entre eux. L'absence complète d’arête latérale entre le pronotum et les flancs du prothorax ne m'a pas paru suffire pour éloigner ce genre des Adelium et pour le réunir au groupe des Apocryphides de Lacordaire (/0co citato, p. 432), composé exclusivement de très-petits insectes américains ; il s'en distingue au reste par la présence de trochantins très-apparents aux hanches intermédiaires, dont les cavités cotyloides sont bien ouvertes en dehors. D'ailleurs, le facies et l’ensemble des caractères le rapproche telle- ment des deux genres typiques océaniens du groupe des Adéliides, qu'il me parait impossible de songer à l'en écarter. Je pourrais aussi faire remar- quer que les cornes et saillies des angles du prothorax indiquent vaguement la limite entre le pronotum et les flancs. Quant à sa place dans le groupe, elle est de toute évidence entre le genre 7’horacophorus et le genre Ade- lium. Voisin du premier par son facies et la sculpture de ses eélytres, il se rapproche encore plus du second par le pénultième article des tarses bilobé. Le menton est cordiforme ou peu s'en faut, de mème que chez un cer- tain nombre d'Adeliwm, tandis que chez la plupart des espèces de ce genre, ainsi que chez les Thoracophorus, il est trapézoïdal. Il est déprimé en arricre, relevé sur les côtés et en avant, où il est très-légèrement sinué. Les palpes ne fournissent aucun caractère propre à différencier le genre d'avec les deux voisins, non plus que le reste des organes buccaux. L’épistome est largement et peu profondément sinué en avant; il forme une sorte de bourrelet transversal appuyé latéralement sur la base des deux cornes courtes, coniques, à peu près verticales que forment les joues en se relevant en avant des yeux. Les orbites antennaires se trouvent sous la base en forme de bourrelet de ces cornes ; elles sont médiocrement profondes et 198 NOTICE SUR UN NOUVEAU GENRE DE TÉNÉBRIONIDES nullement limitées en dessous. Les antennes ne présentent aucun caractère bien tranché, eu égard aux différences que montrent les espèces du genre Adelium sous ce rapport. 6 Le prothorax a tous ses angles tronqués assez largement pour que sa forme générale se rapproche beaucoup de celle d’un hexagone. L'angle externe de chaque troncature donne naissance à une saillie affectant la forme, soit d’une corne, soit d’un tubercule. De même que chez les Thoracophorus, les élytres sont assez fortement striées et leurs intervalles sont carénés, au moins en partie, d'où il résulte que le disque des élytres semble moins convexe que chez les Adeliwm. Les cuisses sont plus linéaires que chez les Adelium; les antérieures seules sont un peu renflées vers leur milieu. Les jambes, de mème que chez les À delium, sont graduellement et légèrement épaissies, faiblement arquées, terminées par deux très-petits éperons d'égale longueur; leur sommet est revêtu à l'intérieur d'un court duvet soyeux assez clairsemé. Le pénultième article des tarses bilobé est encore un caractère qui rap- proche évidemment le genre de celui des Adeliwm. Les tarses antérieurs ne paraissent nullement dilatés, comme cela se remarque à un faible degré chez les mâles de beaucoup d'espèces du genre Adelium. CÉRADÉLIUM ARMÉ. — CERADELIUM ARMATUM ; #00. Spec. DIAGNOSE : Aeneo-nigrum, subsericeum, abdomine nitidiore. Caput antice bicor- nulum. Antennae, palpi labiales apicesque articulorum palporum maxillarium rufo-brunnei. Prothorax subquadratus, depressus, foveolatus, angulis anticis posticisque late truncalis; lateribus antice cornu acuto, et postice tuberculo obtusiusculo armatis. Elytra oblongo-ovata, apice mucronaia ; striis laevibus, interstitiis alternis inaequaliter costatis. Pedes columbini. Tarsi pivei. Dimensions : Long., 49 mill.; id. des élytres, 12 mil]. Larg. des élytres, 7 mill. ; id. du corselet, # mill. Cette espèce est entièrement d’un bronzé-noirâtre, un peu plus brillant sur les élytres, dont le reflet est satiné, et surtout sur l'abdomen, où le reflet est plutôt métallique. Les antennes sont d'un brun-rougeûtre (avec les derniers articles plus clairs), ainsi que les palpes labiaux et l'extrémité des articles des palpes maxillaires; une pubescence roussûtre, clairsemée, revêt les antennes. Le labre est ponctué assez rugueusement. L'épistome est séparé du front par une suture demi-circulaire presque effacée au milieu. Il présente quelques points au milieu de son bord verti- ni ne. APPARTENANT AU GROUPE DES ADÉLIIDES 199 cal antérieur, et, de chaque côté, trois points enfoncés un peu plus gros. Les joues (au moins chez les mâles) portent au devant des yeux deux cornes courtes, aigües et verticales, dont le sommet est légèrement dirigé en dehors et un peu en arrière; leur base, assez large, se prolonge sur la tête en une saillie qui s'élève graduellement à partir du bord de l'œil; en arrière du coin de l’œil se trouve de chaque côté une petite fossette étroite, profonde, à bords froncés et ouverte à son extrémité postérieure ; à côté de cette fos- sette, et sur la même ligne, mais plus au centre, est une très-petite strie longitudinale. Le front, en s’abaissant de chaque côté, forme une dépres- sion triangulaire entre la base de la corne et le bord postérieur de l’épis- tome. Le vertex est un peu déprimé longitudinalement au milieu ; l’occiput l'est transversalement. Toute la tête est lisse. Les yeux sont transversaux, un peu obliques, à peu près aussi larges à leur centre qu'à leurs extrémités arrondies, et un peu plus étendus sur le dessus que sur le dessous de la tête ; ils sont assez fortement granuleux. Un caractère d'un ordre assez secondaire, mérite aussi d’être signalé. A la base de la tête, en dessous, se dessine un sillon qui forme une sorte d'ar- cade subquadrangulaire, dont les côtés, parallèles en avant, obliquent en dehors et s’effacent avant d'atteindre le bord postérieur de la tête. Ce sillon est la suture limitant en avant et latéralement la pièce basilaire de la tête (1), qui est ici bien visible, de même que chez les Carabiques, les Lucanides, et nombre d’autres coléoptères. Cette pièce affecte donc chez le C. armalum une forme à peu près carrée, et seulement un peu évasée en arrière. Je n'ai rencontré la mème forme chez aucune des espèees des genres Adelium et T'horacophorus que j'ai examinées; quand le sillon sutural s'y montre complet, il dessine en général une forme triangulaire ; très-souvent, :l est incomplet en avant et se réduit à deux petites stries, à direction conver- gente; parfois il fait complètement défaut, comme chez l'A delium triste Fauvel, de la Nouvelle-Calédonie ; une espèce d’A delium, inédite à ce que je crois, m'a offert un silion sous-céphalique complet en ogive régulière. Pour mieux me faire comprendre, j'ai représenté cette pièce telle que je l'ai observée dans l'espèce que je décris, dans l’Adeliun feronoides Blanch., dans un autre Adelium inédit, et dans le T’horacophorus Walkeri Hope. Le cou est court, rugueusement ponctué en dessus et garni à sa base d'une collerette de petits poils jaunes. Le prothorax est subhexagonal par suite de la large troncature des angles antérieurs et postérieurs. Il est un peu déprimé sur le disque, plus inégal vers les côtés. Le bord antérieur est un peu renflé, faiblement sinué; les (1) Lacordaire, Introduction à l’Entomologie, tome I, p. 258. 130 NOTICE SUR UN NOUVEAU GENRE DE TÉNÉBRIONIDES troncatures de ses angles sont un peu flexueuses ; le bord postérieur, éga- lement un peu renflé, surtout au milieu, est à peu près droit, un peu plus large que le bord antérieur ; les troncatures de ses angles sont à peine un peu sinueuses, deux fois pluscourtes environ que celles des angles antérieurs. Le disque offre une ligne longitudinale médiane peu profonde, accompa- gnée de chaque côté d’une fossette et de deux points enfoncés alignés obli- quement. Il est complétement lisse, mais son pédoncule est granuleux. Quant aux saillies ou cornes des bords latéraux, voici comme elles se com- portent chez l'individu qui sert à ma description : l'antérieure est de même taille que celles de la tête ; elle fait saillie latéralement en se relevant un peu, sans pourtant que sa pointe arrive au mème niveau que le disque du prothorax; cette pointe est en mème temps recourbée très-manifestement en arrière ; sa base est déprimée; son bord antérieur est faiblement curvi- ligne; son bord postérieur décrit une concavité semi-circulaire avec le bord latéral du prothorax jusqu'au sommet de la seconde corne ; en somme cette première corne a assez bien la forme d'une épine de rosier. La seconde corne est réduite à un court tubercule assez obtus et dirigé un peu oblique- ment en arrière (1). L'écusson est court, tres-large et lisse. Les élytres sont ovales-oblongues, déclives en arrière, terminées chacune par un court mucro retroussé. Les stries sont lisses, ainsi que leurs inter- valles. Les intervalles impairs sont relevés en forme de côtes de hauteur tres-inégale : celles du premier et du troisième intervalles peu élevées et atteignant le sommet des élytres, celles des cinquième et neuvième inter- valles plus fortes et cessant aux 4/5 de l'élytre; celle du septième inter- valle, la plus forte de toutes, cessant aux deux tiers de l'élytre, en avant du point de réunion des sixième et septième stries. Le repli épipleural est lisse et brillant comme l'élytre elle-mème ; son arête offre un sinus vers le haut après le tiers antérieur de l'élytre, sinus qui est répété par le bord inférieur. Les cuisses, ainsi que les jambes, sont lisses et d’une couleur gorge de pigeon; les trochanters sont rougeûtres. Les tarses sont brun de poix, avec la base des crochets rougeûtre ; les articles sont tous garnis en dessous de brosses de poils roux ; une pubescence de même couleur se remarque à l'extrémité interne des jambes. Le prosternum est bombé et presque caréné entre les hanches anté- rieures; il présente de chaque côté, en avant de celles-ci, une fossette à (1) L'individu appartenant à M. de Mniszech a le prothorax absolument semblable. L'écusson est un peu moins large à la base. En APPARTENANT AU GROUPE DES ADÉLIIDES 131 bords plissés. Le métasternum est rebordé en avant, et son centre est bombé en forme de Y. Les hanches sont finement ponctuées ou plutôt mar- quées de courtes hachures. La saillie intercoxale, large et arrondie, est aussi rebordée en avant. L’abdomen est assez con vexe. Patrie : Brisbane (Australie orientale). EXPLICATION DE LA PLANCHE III. Fig. 1. Ceradelium armatum, P. de Borre. . Antenne, grossie, — a : corne céphalique. — 3. Tarse postérieur, grossi. — 4, Tête vue en dessous, depuis le cou jusqu'à la naissance des organes buccaux. — b : pièce basilaire. — 5. Même figure pour l'Adelium feronoïides, Blanchard. — 6. Id. pour une autre espèce inédite du genre Adelium. — 1. Id. pour le Thoracophorus Walkeri, Hope. NOTE SUR LE GENRE OXYSTOMUS, Latr. (Comp. Purzeys Postscript. ad Cliv. Monogr, p. 8, fig. 5. 6.) par M. le Baron DE CHAUDOIR. Si l'on en excepte l'O. cylindricus, les espèces de ce genre sont extrè- mement rares, ce qui fait que, faute de pouvoir comparer les types, on a été amené à confondre deux grandes espèces bien distinctes, décrites toutes deux depuis longtemps. Ayant reconnu l'O. grandis, Perty dans un individu que M. de Mniszech m'a communiqué comme venant de l'Amazone je l'ai porté au Muséum d'histoire naturelle du Jardin des plantes où est conservé le type de l'O. S'-Æilarii, Latreille, et j'ai pu me convaincre que contrairement à l'opinion généralement admise, ce sont deux espèces diffé- rentes, qui habitent d’ailleurs des localités très éloignées l'une de l’autre. J'ai depuis acquis pour ma collection un individu du grandis, semblable à celui de M. de Mniszech. 1. O. Granpis, Perty, Del. anim. Bras. Spix et Mari. p. 9, t. 9, f. 7. Mandibules lisses, nullement striées obliquement. Tête plus grosse, très lisse et luisante ; ailes du chaperon plus avancées, très arrondies, nullement anguleuses sur les côtés, avant la saillie triangulaire qui précède les yeux; celle-ci, celle qui est derrière les yeux, et la saillie allongée et sillonnée en ANNALES SOC, ENTOM. DE BELGIQUE, T. XI, 17 134 NOTE SUR LE GENRE OXYSTOMUS dessus des joues, semblables dans les deux espèces; les deux impressions frontales à peu près droites et parallèles, s'élargissent antérieurement et émettent des rameaux extérieurement; le sillon arqué en forme de C qu'on remarque de chaque côté de la partie postérieure du front dansle Si-Hilar est presque oblitéré dans le grandis et n’est point recourbé en forme de crochet antérieurement. Le corselet et les élytres sont un tant soit peu plus larges, d’ailleurs parfaitement semblables dans les deux. Si on compare le premier à celui du cylindricus, on trouvera qu'il est plus large, un peu moins long que large, et légèrement élargi vers la partie antérieure, tandis que dans le cylindricus, il est plutôt un peu plus étroit en avant, le sillon ponctué qui longe le bord antérieur manque complètement ; le dessus, très lisse, est moins convexe, surtout vers la partie postérieure, ce qui fait paraître la ligne médiane moins imprimée. Les élytres ont presque la même forme, elles sont cependant nn peu moins convexes vers la base et aux abords de la suture; la profondeur des stries est la même, les stries sont lisses et les intervalles convexes et lisses, le rebord latéral n'est pas dentelé, le huitième intervalle est plus rapproché du bord, plus petit et moins relevé en côte fine, mais l'extrémité du septième se dilate extrème- ment, de manière à couvrir presque toute l'extrémité de l'élytre, jusqu’à la première strie, et cette partie dilatée est couverte de points, d'où sortent de nombreux poils raides et verticaux, et elle est teinte en rouge, ce qui pour- rait faire croire à une phosphorescence. Les tibias antérieurs ont quatre dents dont les deux intermédiaires sont triangulaires, bien plus larges à leur base, et la troisième ou avant-dernière est comme tronquée obliquement à son extrémité, la première est moins saillante et n’est suivie d'aucune dentelure. Long. 37 m. avec les mandibules. Amazone, Coll. Mniszech et Chaudoir. Le type de Perty provient égale- ment de ces régions. 2, O. Sancri-Hicarnr, Latreille, Ieonog. du Règn. anim. Ins. pl. 5, fig. 2. Mandibules fortement striées obliquement dans leur partie basale. Tête moins grosse, irrégulièrement et fortement ridée sur toute sa surface, terne; ailes du chaperon moins arrondies, anguleuses sur les côtés avant la saillie triangulaire qui précède les yeux ; les impressions frontales se confondent presque avec les fortes rides de la partie antérieure du front; de chaque côté de la partie postérieure de celui-ci un sillon profond, un peu arqué, et recourbé en dedans, en forme de crochet à son extrémité antérieure, s'arrè- I "PE. NOTE SUR LE GENRE OXYSTOMUS 155 tant derrière là où finit le renflement de la joue. Corselet et élytres comme dans le précédent ; l'extrémité de celles-ci pareille, mais moins rougeätre. Tibias antérieurs dentés comme dans le cylindricus, mais au-dessus de la première dent on remarque deux dentelures, Il a été trouvé par Geoffroy Saint Hilaire dans les provinces méridionales du Brésil qu'il a parcourues. Le type est conservé dans la collection du Jardin des Plantes. 3. O. cyzinpricus, Dejean. Species des Coléopt. I. p. 410. Iconographie des Coléopt. d'Europe, I. pl. 22, f. 4. C'est la seule espèce de ce genre qui soit répandue dans les collections ; on le rencontre au Brésil dans les provinces de Rio-Janeïro et de Minas- Geraës. 4, O. Purzeysir. Il est un peu plus grand que les individus ordinaires du cylindricus, auquel il ressemble parfaitement à la première vue ; la tête est plus grosse, plus élargie derrière les yeux, l’enflure des joues est plus forte surtout en arrière et le bourrelet qui en forme le bord est plus épais, la saillie denti- forme qui se trouve derrière l'œil dans le cylindricus, manque compléte- ment à celui-ci; le dessus n’est guère ridé ; les deux impressions frontales sont bien nettement marquées, assez longues, parallèles et sur le milieu du front, on remarque une petite ligne longitudinale imprimée; le sillon arqué et recourbé devant si bien marqué dans le S"-ZZilarii, se retrouve presque aussi fort dans le Putzeysii, tandis qu'il est indistinct et se confond avecles rides ou plis de la surface dans le cylindricus. Le corselet ne diffère de celui de ce dernier que parce qu'il ne se rétrécit nullement en avant et que ses côtés sont très-parallèles. Les é7ytres ont exactement la même forme et les mêmes proportions ; les intervalles forment des côtes obtuses plus étroites, ce qui fait que le fond des sillons est plus large, les cinquième et septième intervalles ne sont pas ponctués vers l'extrémité, où ils ne sont pas moins élevés que sur le reste de l'élytre; le rebord latéral n’est pas crénelé. Les tibias antérieurs sont conformés de même. Je n'ai vu qu'un seul individu de cette espèce qui a été trouvé par M. Lindig dans la Nouvelle-Grenade et appartient au comte de Mniszech, qui se trouve ainsi posséder trois espèces d'Oxystomus dans sa belle collec- tion. TRE NOTE SUR LE GENRE GARENUM; Bonelli, PAR M. le Baron DE CHAUDOIR. M. Mac-Leay fils et après lui M. le comte de Castelnau ont ajouté un très- grand nombre d'espèces nouvelles à celles que M. Westwood avait fait connaître dans ses Arcana entomologica. Nous devons au premier de ces deux entomologistes une division des espèces d’après la forme du corselet, le nombre de dents au côté externe des jambes antérieures, et celui des points imprimés sur le haut des élytres, qui facilite beaucoup la recherche, mais qui est malheureusement fondée sur des caractères quelquefois sujets à varier, ou d'importance secondaire, I] n'a pas admis le genre Zwfoma qui, et en ceci je me range à l'opinion de M. de Castelnau, me semble, à cause de l'énorme développement de l’ex- trémité des palpes, mériter d’être conservé, et il a placé dans deux de ses groupes les espèces qui y rentrent. Ma collection, quoique la plus riche d'Europe en espèces de ce genre, ne renferme même pas la moitié de celles qu'on a découvertes jusqu'ici, mais quelques-unes me paraissent avoir échappé à l'observation des entomolo- gistes australiens. Je vais les déerire, et profiter de cette occasion pour énoncer mes idées sur ce genre et sur les divisions à y introduire. 138 NOTE SUR LE GENRE CARENUM Genre CARENUM. Frons profunde angusteque bisulcata. Palpi modice securiformes, labialium apice latiore. Prosternum postice sulcatum. Episterna metasterni brevia, Tibiæ anticæ extus bi vel tridentatæ. I. Elytra juxta marginem costigera. Antennæ filiformes. CARENUM TUBERCULATUM, Mac-Leay. Une seconde espèce, le Mac-LEayr, que je ne possède pas, fait aussi partie de ce groupe. IT. Elytra juxta marginem haud costata. À. Elytra foveolata. (Antennæ submoniliformes, tibiæ inter- mediæ extus apice spina valida acuta subarcuata armatæ). C. Locurosum, Newman. C. Spencer, Westwood. C. FOVEIGERUM. Long. 13 172 m. Plus petit que le S’yencei auquel il ressemble, mais plus étroit, surtout les élytres ; les angles antérieurs du corselet plus saillants. Elytres bien moins larges, moins ovales, avec les côtés légèrement sinués antérieurement et très-légèrement arrondis vers le milieu, ce qui les fait paraître un peu rétrécies vers la base; les fovéoles sont moins nombreuses dans les trois rangées intermédiaires ; il y en a une quatrième le long de la suture à la place de la strie ponctuée et des rugosités qu'on y voit dans le Syencei et qui couvrent le bord postérieur ; ces fovéoles sont un peu plus petites que les autres et l'espace qui les entoure est assez lisse ; une cinquième rangée d'assez grandes fovéoles ocellées remplace le long du bord latéral les petits tubercules du Spencei. On remarque un léger reflet bleuâtre sur les côtés et le rebord inférieur des élytres. ré NOTE SUR LE GENRE CARENUM 139 Il habite le nord de l'Australie, au Cap York, et m'a été donné par le D' Haag-Rutenberg qui l'avait recu de M. Thorey ; j'en ai vu un second individu plus grand mais d’ailleurs semblable dans la collection de M. de Mniszech. . Cinq autres espèces font partie de ce groupe, savoir : Ü. DEAURATUM, Mac- Leay, C. murrimpressum, Castelnau, évidemment voisin du précédent ; C. GemmarTum, Westwood, remarquable par ses couleurs métalliques; C. roveoLATUM, Mac-Leay, très-petit, mais voisin du Spencei par la sculp- ture des élytres ; et C. variorLosuM, Mac-Leay qui doit ressembler beaucoup au loculosum ; les deux premiers n’ont qu'une rangée de fovéoles sur chaque élytre; le Spencei, gemmatum et foveolatum, en ont trois, le fovei- gerum en a cinq, les loculosum et variolosum ont les élytres couvertes de grandes fovéoles placées sans ordre. B. Elytra lævigata aut obsolete striata. « Thorax, latitudine brevior (tibiæ intermediæ extus apice vix spinigeræ). $ Zlytra aut bipunctata aut impunctata. * Tilbie antice tri-vel pluridentatæ. Antennæ submonihiformes. C. TRANSVERSICOLLE. Long. 21 m. Il ressemble beaucoup au politum dont il a la coloration. Zéfe un peu plus transversale, sillons frontaux presque droits, à peu près parallèles, très-légèrement arqués en dehors à leur partie postérieure où ilsseterminent brusquement; yeux beaucoup plus petits et moins saillants. Corselet plus large, plus court, plus transversal ; la partie postérieure des côtés forme un coude très-marqué dont le sommet seulement est arrondi, de manière que le corselet a la forme d’un rectangle transversal de près de moitié plus court que large, peu arrondi sur les côtés, un peu échancré au bord antérieur, et qui, à son côté postérieur, est très-légèrement sinué près du pédoncule qui le réunit à la base des élytres, et sur lequel il est très-légèrement prolongé, avec le bord du prolongement coupé carrément ; les angles postérieurs de ce rectangle sont un peu arrondis au sommet; le rebord latéral et la rigole sont sensiblement plus larges que dans le politum, et le premier se dilate légèrement au coude postérieur où il se relève un peu plus. Ÿ7ytres presque 140 NOTE SUR LE GENRE CARENUM comme dans le politum ; cependant les épaules et la partie postérieure des côtés sont plus arrondies, ce qui leur donne une apparence plus ovale. Antennes plus courtes, à articles plus raccourcis et s'élargissant un peu vers l'extrémité. Cet insecte doit avoir une certaine ressemblance avec le rectangulare Mac-Leay, mais la forme des sillons frontaux parait différer, il ny a pas de point enfoncé sur le disque desélytres, et les jambes antérieures diffèrent peu de celles des espèces voisines du marginatum, seulement les dente- lures supérieures sont un peu plus saillantes ; les bords du corselet et des élytres sont bleus, tandis que M. Mac-Leay nous apprend qu'ils sont verts dans lerectangulare,. Il m'a été vendu par M. $S. Stevens comme venant d'Australie, mais sans désignation plus précise d'habitat. mon individu a perdu ses man- dibules. Antennæ filiformes. Je ne possède que deux autres espèces qui rentre dans ce groupe, ce sont : C. smaraGpuLumM, Westwood et C. ELEGANS, Mac-Leay, mais je crois avoir reconnu le C. Onewannu, Castelnau dans un individu que possède M. de Mniszech et auquel va très-bien la description de cet auteur. Les autres espèces décrites, qui sont : C. sPLENDENS, Castelnau ; CORRUSCUM, DISTINCTUM et CAMPESTRE, Mac-Leay, me sont inconnues. ** Tibiæ anticæ extus bidentatæ. (Antennæ filiformes). Les espèces de ce groupe dont le type est le C. marGinaTum, Westwood, sont assez nombreuses. Je n’en possède que six, dont l’une, le SUBCOSTATUM Mac-Leay, a tantôt les élytres biponctuées à l'extrémité, tantôt dépourvues de tout point imprimé, ce qui m'a décidé à réunir ces deux sections de l'auteur australien, comme fondées sur un caractère sujet à varier. Les quatre autres espèces que je possède sont les C. Lævicarum et Murrummip- GENSE, Mac-Leay ; C. porirum, Westwood, et L&viPeNNE, Mac-Leay. Parmi les espèces décrites par M. de Castelnau, je ne vois que le CARBONARIUM qu'on puisse ajouter à la liste donnée par M. Mac-Leay. : NOTE SUR LE GENRE CARENUM 141 $$. Elytra quadripunctata. * Tibiæ anticæ tridentatæ. M. Mac-Leay a placé le C. cyaneum, Fabricius, dans cette section, d'après la description de cet entomologiste qui dit « tibiis anticis triden- tatis », mais comme des observations postérieures n'ont pas encore confirmé l’assertion de Fabricius, j'hésite un peu à l'admettre comme certaine. *# TMbiæ anticæ bidentatæ. Ce groupe est également assez riche en espèces. Je n’en possède que quatre dont une me semble inédite. C. CASTELNAUI. Long. 18 — 93 m. Voisin de l'anthracinum dont il diffère par la position de la fossette antérieure des élytres. Les deux sillons frontaux à peu près parallèles et plus prolongés en arrière, l'espace un peu convexe qui les sépare est limité en arrière par une dépression arquée ; une dépression oblique limite aussi en arrière l’espace entre les sillons et les yeux; elle est plus ou moins distincte. Le corselet est plus large, bien arrondi sur les côtés, surtout près des angles antérieurs qui sont moins avancés, ainsi que dans leur partie postérieure qui est moins sinuée. Les élytres sont un peu moins courtes et le sommet des épaules est plus arrondi; elles sont plus ou moins ternes, et leur surface présente des vestiges de stries très-fines à peu près comme dans le #arginatum, quelquefois un peu plus distinctes, sans que les intervalles soient le moins du monde relevés; la fossette antérieure est plus éloignée de l'épaule et est placée à peu près vers le milieu de la largeur de l'élytre ; les bords du corselet et des élytres sont généralement plus violets, quoique le violet disparaisse de plus en plus dans les individus | d’un noir opaque ; l'impression transversale rectiligne de la base du corselet est bien visible; les tibias antérieurs sont comme dansle marginatum. Ma description est faite sur 4 individus appartenant au comte de Mniszech et à moi. Les autres espèces en ma possession sont le C. Boxezzu, Westwood avec . lequel M. de Castelnau croit devoir réunir le viridipenne du mème auteur. ANNALES SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T, XI. 18 142 NOTE SUR LE GENRE CARENUM L'alcool agit quelquefois sur les couleurs de cette espèce et leur donne une teinte bronzée, j'ai vu un individu semblable chez M. de Mniszech ; — le C. size, Mac-Leay, qu'il a beaucoup trop éloigné du Bonellii, dont il se rapproche par la forme, quoiqu'il en diffère par sa couleur d'un noir terne; et l'axraracinum, Mac-Leay qui se rapproche beaucoup plus des espèces voisines du marginatum, ainsi que mon Castelnawi, tandis que les deux autres forment la transition aux espèces à corselet plus allongé qui se groupent autour du scaritoides. (1) Les espèces de MM. Mac Leay et le comte de Castelnau qui viennent se ranger ici, sont : le C. Wesrwoopri, Castelnau, qui est voisin du Bonellii, ainsi que le C. AFrINE, Mac-Leay ; le sumPruosum qui doit appartenir au mème type ; le BRISBANENSE qui paraît aussi s'en rapprocher. Quant aux RIVERINE, INTERRUPTUM et OBSCURUM, Mac-Leay, EBENINUM et CARBONARIUM Castelnau, ils doivent se rapprocher davantage de l’anthracinum et de mon Castelnaui, mais aucune des descriptions ne convient à ce dernier. M. de Mniszech en possède une qui vient se placer dans ce groupe, et qu’il m'a été impossible de rapporter à aucune des espèces décrites par les auteurs. Je l'ai nommée : C. CONVExUM. Long. 21 m. Il se rapproche beaucoup du marginatum, mais il est d'un noir brillant avec une bordure d'un bleu violet, très-étroite sur les côtés du corselet et un peu plus large sur ceux des élytres ; le corselet et les élytres sont beaucoup plus convexes : ce caractère frappe à la première vue; le dessus des mandibules est couvert d’inégalités irrégulières; les sillons frontaux ont la mème forme, mais ils sont un peu plus longs et plus profonds en arrière, avec une très-légère dépression arquée sur le vertex entre leurs extrémités postérieures. Le corselet est plus arrondi sur le mieu et la partie postérieure des côtés, qui s’arrondissent aussi davantage vers les angles postérieurs qui sont comme dans le marginatum ; le milieu de la base est un peu plus échancré, la sinuosité postérieure près du pédoncule un peu plus marquée; le dessus, très-lisse, est beaucoup plus convexe, la ligne médiane, assez profonde, part de la rigole basale et s'arrête à quelque distance du bord antérieur près duquel on n’aperçoit (1) Je ferai remarquer que dans les espèces un peu plus étroites et plus parallèles de ce groupe que je connais, tels que Bonelliüi et simile, les antennes sont plus courtes et un peu moniliformes tandis qu'elles sont plus allongées et filiformes dans les espèces plus élargies qui ressemblent plus au marginatum, Je crois ce caractère important pour la classification des espèces. NOTE SUR LE GENRE CARENUM 143 aucune impression transversale, le rebord latéral et postérieur est bien plus étroit, ainsi que la rigole qui le longe et qui ne s’élargit point le long de la base, sur les côtés de laquelle elle suit les sinuosités du bord extérieur. Les élytres sont moins rétrécies vers l'extrémité, où les côtés sont plus arron- dis, plus tronquées à la base, mais nullement échancrées, avec la saillie subdentiforme de l'épaule un peu plus relevée en dessus; le dessus plus lisse, sans vestiges perceptibles de stries, bien plus convexe ; fovéole apicale, rangée marginale et points ocellés le long de la base, comme dans le marginatum ; rebord latéral sensiblement plus étroit. L'individu que je décris vient probablement du nord de l'Australie. B. Thoraz latitudine haud brevior: $. Ælytra quadripunctata. (Antennæ submoniliformes ; tibiæ intermediæ spina valida extus apice armatæ). M. de Castelnau ne semble pas avoir augmenté la liste des espèces qui font partie de ce groupe, et qui se rapprochent des Zwtoma dont les éloigne la forme de leurs palpes, semblables à ceux des autres Carenum. Je ne possède que deux espèces sur les 10 qu'énumère M. Mac-Leay, le C. scariToines, Westwood et l’oBconcum, Mac-Leay. $$. Zytra impunctata (disco). Serle punctorum non procul a margine impressa. Genre NEOCARENUM. Castelnau. Notes on Austral. Coleopt. 1867, p. 52. Ce genre pourra peut-être être adopté, quand on aura mieux étudié ce groupe ; les antennes sont moniliformes, les palpes sont comme dans les Carenum, les cuisses antérieures sont comme dans les Zutoma brusque- ment dilatées en dessous non loin du genou, de manière a former un angle bien sensible, les jambes intermédiaires sont un peu arquées, très-épineuses au côté externe et ont à l'extrémité une forte et grosse épine comme dans les Car : loculosum et voisins, mais encore plus longues. La forme du 144 NOTE SUR LE GENRE CARENUM corps est un peu celle des Zutoma, dont il diffère surtout par les palpes, le rebord latéral des élytres non renflé en bourrelet, et par la rangée de petites fovéoles qui longe les côtés à quelque distance du bord. Le Neoc. Kreuscert, Castelnau, est bien certainement le même insecte que C. ELoNGaTuM, Mac-Leay; j'en possède un individu. Je ne connais pas le snGuLARE, Castelnau, qui doit être bien voisin du précédent, et ne paraît en différer que par sa couleur opaque. Genre EUTOMA. Newman, Entom. Mag. V. 117. Habitus angustus, subcylindricus. Frons profunde bisulcata. Palpi imprimis labiales latissime securiformes. Prosternum haud excavatum, nec bilobum. Episterna metasterni elongata. Femora antica ante apicem subtus angulata. Tibiæ anticæ extus valde bidentatæ. Abdominis segmenta postice medio bipunctata. Elytrorum margo incrassatus. Les espèces des différents auteurs qui rentrent dans ce genre sont les suivantes : 1. Ælytra disco postice bipunctata. E. rincrizaTum, Newman, (tinctilatum, Mac-Leay et Castelnau), BIPUNCTATUM, SUBSTRIATUM, SUBRUGULOSUM, GLABERRIMUM €t UNDULATUM, Mac-Leay ; EPISCOPALE, PURPURATUM, NEWMANNI, FILIFORME, LÆVE €t LoDDoNENSsE, Castelnau. Je ne puis m'empêcher de faire observer que les auteurs ont beaucoup trop superficiellement décrit toutes ces espèces si voisines les unes des autres, et ont bien peu fait ressortir leurs caractères distinctifs ; je crois d’ailleurs que toutes ne soutiendront pas la critique, et qu'il se découvrira des doubles emplois et des variétés individuelles, car plusieurs ont été décrites d’après des exemplaires uniques. Quant à décider la question laquelle est le vrai fénctilatum, Newman, on ne le pourra qu'après avoir NOTE SUR LE GENRE CARENUM 4145 vu le type. Je ne possède qu'une seule espèce qui en fasse partie, et qui n'a que 13 à 14 m. de longueur, je présume que c'est le Zaeve, et un individu en fort mauvais état, qui a les élytres d’une belle couleur violette, un peu plus allongées, avec les épaules plus effacées, et des points moins gros le long du bord latéral; dans les deux individus que je rapporte au /aeve, mais qui ont les palpes, les antennes et les pattes d’un brun foncé, avec des élytres bleuâtres seulement vers les cotés, la gout- tière qui longe le bord postérieur est distinctement sinuée de chaque côté, tandis qu'elle décrit une courbe régulière dans l'individu mutilé, ce qui me fait penser quil constitue une espèce distincte que je nommerais politissimum, Si était réellement distinct des deux autres, qu'il dépasse un peu en longueur (16 1/2 mill.) Il a les élytres parfaitement lisses, mais comme l'abdomen manque dans mon individu, j'ai pu les examiner dans leur transparence, et elles présentent l'apparence d'un rayon de miel, dont les alvéoles seraient un peu transversales, ce qui explique que dans quel- ques espèces on distingue à la loupe des stries ponctuées; mais je suis porté à croire que c'est individuel. 2. Elytra disco impunctata. Les trois espèces connues sont le vioraceum, le sPLENDipuM et le CUPRIPENNE, Mac-Leay ; je ne possède que la première; les deux autres semblent suffisamment distinctes. Genre MONOCENTRUM. Habitus angustissimus, cylindricus. Frons profunde arcuatim bisulcata; clypeus medio quadridentatus ; caput magnum. Palpi labiales apice latissime securiformes. Prosternum postice nec excavatum, nec bilobum. Episterna metasterni subelongata. à Femora antica subtus haud angulata. Tibiæ anticæ dente apicali externo unico. Abdominis segmenta postice haud bipunetata. Elytrorum margo incrassatus. Le caractère le plus remarquable qui le distingue des Zutoma dont il a les palpes largement dilatés, consiste dans l’absence complète de la forte 146 NOTE SUR LE GENRE CARENUM dent supérieure au côté extérieur des tibias antérieurs. Comme je connais trois espèces qui le présentent, je crois qu’il acquiert une valeur générique. Quant à la forme, ces insectes ressemblent tout à fait à des Zutoma lrès- allongés. M. GRANDICEPS. Long. 21 m. D'un noir assez brillant, antennes, palpes, pattes et abdomen d’un brun plus ou moins roussâtre, bordure apicale des palpes orange. Téfe grande, carrée, rétrécie assez brusquement à sa base en forme de col cylindrique mais nullement globuleux ; la partie qui précède les yeux dilatée de manière à être aussi large que le milieu avec les yeux, angles antérieurs coupés un peu obliquement, avec les coins très-arrondis; les yeux assez grands, emboités dans un renflement de la joue, assez élevé en dessous, mais très- court en arrière et s'arrondissant vers les côtés du col; le dessus très- lisse ; les deux sillons frontaux très-profonds, très-légèrement sinueux, ne sont pas tout à fait parallèles et divergent légèrement en arrière où ils sont faiblement arqués en dehors, ils y arrivent à la hauteur du bord postérieur des yeux, et s'arrêtent un peu avant la ligne peu marquée qui limite la dépression du col; sur le devant ils se dirigent en s’oblitérant et en décri- vant un coude vers les angles antérieurs; l’espace entre les deux sillons ainsi qu'entre ceux-ci et le sillon assez profond qui longe le bord interne des yeux, est assez convexe ; il y a deux très-petits points pilifères tout près des yeux, un peu en arrière et un troisième près du coude antérieur des sillons frontaux. Corselel atteignant à peine la largeur de la tête avec les yeux, d'un tiers environ plus long que large, à côtés parallèles, s'arrondis- sant doucement vers la base qui est un peu sinuée de chaque côté, et légèrement arrondie au milieu, le bord antérieur coupé presque carrément, angles antérieurs droits, arrondis au sommet ; le dessus en forme de demi- cylindre un peu aplati, lisse, avec de légères rides transversales, une ligne médiane très-fine qui n’atteint pas les deux bords, une légère impression transversale droite, peu distante de la base, le rebord latéral extrêmement fin et étroit, la rigole qui le longe en dedans, très-fine, se prolonge le long de la base, en décrivant les mêmes sinuosités, et se replie un peu le long des côtés du bord antérieur. Z/ytres un peu plus longues que la tête et le corselet réunis, mais presque plus étroites que celui-ci, cylindriques, très- parallèles ; les côtés s’arrondissent vers la base, de manière que l'angle huméral ne forme qu’une saillie peu marquée, la base est très-imprimée sur le pédoncule et un peu échancrée, l'extrémité forme une rondeur NOTE SUR LE GENRE CARENUM 147 subacuminée, la suture est imprimée sur toute sa longueur, la profonde rigole qui longe le rebord latéral, lequel forme un gros bourrelet, comme dans les Zutoma, s'arrête à quelque distance de l'extrémité de la suture ; le long de son côté interne on remarque une série ininterrompue de gros points ocellés peu éloignés les uns des autres; quelques points semblables se voient le long de la base à la hauteur des épaules qui sont indiquées par un très-léger renflement du rebord, qui ne se prolonge pas vers le pédoncule, comme c’est le cas chez les Z'utoma : tout le reste de la surface est parfaitement lisse, sans trace de point imprimé. Le dessous du corps est également lisse, les cuisses sont obtusément bicarénées en-dessous ; aux antérieures on remarque quelques points pilfères, elles ne sont point indentées près de leur extrémité en-dessous comme dans les Z'utoma. Les pattes et surtout les articles des tarses sont plus allongés et plus robustes que chez ces derniers. Les antennes sont submonilifôrmes et courtes comme chez ceux-ci. M. Loncicgps. De la taille du précédent, mais encore plus allongé. 7'éfe plus longue, moins rétrécie en col à sa base; renflement des joues plus allongé derrière les yeux. Corselet plus long, angles antérieurs plus droits, nullement arrondis au sommet, côtés de la base plus sinués. XZytres plus longues, semblables d’ailleurs. Il est noir avec le corselet et les élytres d'un beau violet. M. meGaceraLuM, Westwood (Curenum). Cette espèce qui parait inconnue aux entomologistes australiens, doit certainement se placer ici, car M. Westwood dans sa description fait justement mention du caractère du genre quand il dit : « tibiis anticis dente unico terminali externo; » mais le corselet vert et les élytres d’un vert cuivreux la différencient sufli- samment. Toutes ces espèces semblent originaires du nord de l'Australie. M. de Castelnau a récemment (Not. on Austr. Coleopt. (1867) p. 49) fait connaître une forme nouvelle de Carenwm représentée par deux espèces qu'il nomme SUPERBUM et AMABILE, qui se font remarquer par une grosse tête et des élytres assez élargies à leur base et allant en se rétrécissant depuis les épaules jusqu’à l'extrémité. Ces caractères se retrouvent dans une troisième espèce dont je connais trois individus dont l’un appartient au comte de Mniszech, le secoud fait partie de ma collection et le troisième figure dans celle du Jardin des Plantes, mais celle-ci présente des caractères dont je ne puis constater la présence dans les deux autres, car M. de Castelnau n'en parle point. Je l'ai nommée : INSIGNE : 148 NOTE SUR LE GENRE CARENUM Palpes labiaux exactement comme chez les Æutoma ; lobes latéraux du menton plus courts, Mandibules comme celles des E'utoma mais plus fortes, plus convexes, armées intérieurement d'une forte dent tronquée et échan- crée ; celle de la mandibule gauche plus longue se redressant en-dessus comme une corne de rhinocéros un peu obtuse. Téle un peu plus longue, et plus rétrécie à sa base que dans le margi- natum, angle antéoculaire plus saiïllant, yeux plus grands et plus saillanis, renflement des joues derrière ceux-ci plus fort; sillons frontaux plus pro- fonds, plus prolongés vers la base et assez divergents, mais peu arqués pos- térieurement, coudés de même en avant, front plus convexe; corselet moins large, surtout vers l'extrémité antérieure, bien plus arrondi surtout sur la partie postérieure des côtés, moins court, et cependant encore moins long que large; prolongement du milieu de la base plus sensible et plus étroit, côtés de celui-ci plus sinués, angles antérieurs un peu plus avancés et plus aigus, le dessus et le bord latéral à peu près pareils, celui-ci plus étroit ; élytres un tant soit peu plus longues que la tête avec le corselet, avec les côtés de la base coupés plus obliquement ; leur largeur aux épaules qui sont assez arrondies, égale celle du milieu du corselet, mais elle commence à diminuer depuis l’épaule jusqu’au bout qui est en pointe arrondie, les côtés sont un peu arrondis, leur forme est plus allongée et plus étroite que dans le marginatum, et imite un peu celle d'un cône; la suture est très-imprimée sur toute sa longueur, le dessus très-convexe et parfaitement lisse, avec un petit point imprimé sur chaque élytre près de la base, un peu plus près du bord latéral que de la suture, et un second plus marqué près de l'extrémité, le rebord marginal plus étroit, ne formant pas bourrelet comme dans les Eutoma, n'offrant aucune trace du renflement subdentiforme qu’on remarque à l'épaule du marginatum et de tous les les autres Carenum et Eutoma, et se prolongeant simplement jusqu'au pédoncule basal, derrière lequel on observe à la base de chaque élytre une légère dépression avec quelques petits points ocellés ; une série ininterrompue de points ocellés semblables longe le bord latéral. Dessous du corps lisse, pointe du prosternum nulle- ment sillonnée ni bilobée, segments abdominaux biponctués en arrière vers leur milieu. Antennes et pattes comme dans le marginatum, point de den- telures au côté externe des jambes de devant au-dessus de la seconde dent. Coloration semblable à celle de cette espèce, plus verdàtre sur la partie postérieure des élytres. Patrie : Australie septentrionale. Je crois que ces trois espèces pourraient constituer un groupe distinct pour lequel je propose le nom de CONOPTERUM. Les deux autres diffé- rent de la mienne par des élytres distinctement striées, d'après la descrip- tion qu'en donne M, de Castelnau. \ L NOTE SUR LE GENRE CARENUM 449 Il me reste à parler du Carenum gagatinum, Mac-Leay qui diffère trop des autres espèces de ce groupe pour ne pas constituer un genre distinct. Je le nomme : Genre CARENIDIUM. Frons profunde bisulcata ; clypeus ad labri latera utrinque longius den- tatus convexus valde declivis, inter dentes profunde emarginatus, labrum amplectens. Caput maximum ; mandibulæ crassæ, validæque. Palpi desunt in meo specimine. Labrum, parvum, antice profonde emarginatum, margine antico declivi excavato. Antennæ tenues, thoracis basi breviores, apicem versus attenuatæ, arti- culis septem ultimis elongato-quadratis, angustis, valde compressis et, utrinque omnino glabris, margine tantum utroque pubescente, ultimo præ- cedente plus dimidio longiore, apicem versus sensim angustato, subacumi- nato, summo apice piligero. Prosternum inter coxas triangulare subexcavatum. Episterna metasterni latitudine longiora. Abdominis segmenta postice medio haud punctigera. Tibiæ anticæ extus bidigitatæ ; — intermediæ extus apice spina longius- cula tenui armatæ. Elytrorum margo tenuis (ut in Carenis), ad humeros haud inflatus, usque ad pedunculum productus. Habitus elongatus, elytris elongato-ovatis, convexis, impunctatis. Je ne connais que le C. caGarinum, Mac-Leay qui présente ces carac- tères ; il ressemble un peu au Conopterum insigne, m., mais il est plus allongé, ses élytres sont en ovale très-long et régulier, nullement dilaté | vers les épaules, sur lesquelles le rebord latéral ne présente, comme dans l'énsigne, aucun renflement ; sa couleur est d’un beau noir d’ébène luisant. Malheureusement le seul individu que je possède a perdu ses palpes. La conformation des antennes et du labre est très-singulière. ANNALES SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XI. 19 TABLE DES GENRES ET DES ESPÈCES, PAG CGARENIDIOM Len er FA ALJMIESDENCE RS ENT EN sr 0 lever PAPA DUMP et er here ele 149 | splendens. .......:. MERE Ltd CARENUMEE TR EE aide 4382|/subcostatum 2 ORNE ARNB era ee es GUE Ve lee cie fans 18% |SSUMDIUOSUME,. Ve ee eee ANPNTIACITUNS Ne ete ee elelee 149/ |Mtransversicolle ste BON CES NN MERE Eine ete 11 tubereulatume NET EP PAC IEN BrISDANONSO ee Cire ones 192 |Mvario los ME CR COS CAMPES Te mie ele sehetoele 1800 )MWeS wood cet CET CATDOUATIUNN = ee ele ee Molete 120-142" | CONOPTERUM Rene DER O É RS rPe SU COIN 451 | EUTOMA. . . .. RO EH à ee COUNOMUNE e ele cel 142 Mbipunctatumi "0e ee CONTUSCUIIE Eee lent ee leche ane 1401! cupripenne.............. CVATEUM ee --eMeele eee eee 141 | episcopale ............. . TOTALE Eee breton le . 1398 | Sfliformen se AIRE RME SRE dstinctum. 1. Pia ietele 140 glaberrimum 1707 ste CDERIAUM 4. . ORNE LE e LS EE SR A EN ET x elegans. ......... AS 140 |''Loddonense:"s. 22804 ete IOVOIRETUM AT A Mae nete 138 Newmannt.. Net ST fOVCOI UM reel 139 | purpuratum ............. gemmatum,..... à ee (Ne MA Us PONS ue 199% |Msplendidum. CRETE IN ÉOUTAN EU AS tele ete eee le 142 | subrugulosum . . .. .. etes Yet lævigatum , . . . .. Mc edeli ta le 140: l'-substriatum te 2 INSEE lævipenne . . . .. ET roue tou 140% |Atinctilaturnt. LU ER ERRRES INIST LU se, 1380 ÉUNTUIA UMA ER RU EEE MOCE DEN eee 1380 violacoum ee Re ere : MTAMBLTALU NE ee eus tone Me La Dhete 140 2 NEOCARENUM NN SR TDUIEMIPrESSUM 1e ea ne lle ou 4392 \elongatom at TM .. Murrumbidgense se... 140 | Kreusleri. . .... ER Us 17e QUIBD UM As ete lee « Mein ete se 143. Msingulares 0 NS Hs ee DOSCURUME Malte ele els doter s 142 |: MONOCENTRUM. . .. ... RES OTOWANNU EMMA clara 4407 amabilagss 1 0020100 LRU A ET RM NS RS MEN 140 IMeTandiCeps 24 ENNEMI RASED 0 DÉRALET AADO IP IRSIeNnC 0 ONE SE . SOBATIDIHES ENS es er cts nate beaute AE 1 ICIONBICOPS A ST CNT CCR . CHOC MS TON ON RSA ERA 142 | megacephalum. . . . . . . .. DNS SOUTIEN T1... 1440 L'superbum 1,45 OR ARITEE RÉVISION DES TRIGONOTOMIDES PAR M. le Baron DE CHAUDOIR TRIGONOTOMIDES. Mentum breve, lobis valde divergentibus, haud appendiculatis. Palpi labiales apice plus minusve securiformes. Caectera ut in Feronidis. | Ce groupe avait déjà été proposé par M. Lacordaire (Génér. des Coléopt., I, 309), maisil y a fait entrer des éléments étrangers tels que Aicrocheila | qui est du groupe des Orthogonides ; Dyschromus, qui doit être réuni aux | Buchroa; Dirotus qui est un Anchoménide; Drimostoma qui rentre dans | les Morionides ; Oxycrepis qui est très-voisin des Zozandrus et qu'on doit placer près des Féronides ; Abacetus et Distrigus qui constituent un petit | groupe à part, et Amblytelus qui est un Antarctide. Quand j'ai établi en 1852 dans le Bulletin de la Société des Naturalistes | de Moscou le genre Zriplogenius, j'ai suffisamment indiqué les caractères qui nécessitent sa séparation des Zrigonotoma, et dont le principal con- | siste dans les antennes qui sont coudées chez celles-ci, et ne le sont pas | chez les premiers. M. Lacordaire a depuis crû remarquer que le genre 152 RÉVISION DES TRIGONOTOMIDES Triplogenius ne diffère pas des Zesticus, Dej., que je ne connaissais pas alors. Il a assez raison, mais il y a dans le facies de ces derniers quelque chose qui diffère de celui de la majorité des espèces, ce qui m'a décidé à maintenir au genre le nom que j'ai proposé en employant celui de Dejean pour désigner les espèces qui se groupent autour du Z. janthinus, Dejean, et qui ont généralement les antennes plus allongées, et le corselet plus cor- diforme que les espèces de forme typique qui sont plus ou moins voisines de la Trig. planicollis, Dejean. Genre TRIPLOGENIUS, Chaudoir, Bull. de Mosc., 1852, I, 71. Trigonotoma, Dejean, Laporte. Omaseus, Moravitz, Motschulschy, Mac-Leay. 1. T. mcoLor, Laporte, Étud. entom., p. 75. — Trig. Dejeani (Bu- quet), Dejean, Cat., 3° éd., p. 36, 2° col. Cette espèce qui est assez répandue dans les collections et qui habite Java, a la base du corselet et les stries lisses, le corselet large et court et comme un peu rétréci antérieurement. Elle est noire, la tête est le corselet en dessus d’un vert cuivreux brillant, les élytres d’une belle couleur lilas- pourpré métallique. 2. T. Mouxoru. Long. 27 m. Un mäle. A peu près de la taille du bico- lor, et coloré de même, sinon que les élytres sont plus foncées. La tête est plus striée près des yeux, le corselet est encore plus transversal et pas plus étroit à son extrémité antérieure qu’à sa base ; les angles postérieurs quoique obtus, le sont un peu moins, et les côtés tombent un peu moins obliquement sur la base, et semblent très-légèrement sinués; la partie antérieure du rebord latéral est plus large ; les impressions basales sont rugueuses au fond et sur les bords; les élytres ont la mème longueur, mais elles sont plus parallèles, les côtés sont tout droits sur une assez longue étendue; le fond est finement mais très-distinctement ponctué. Les côtés du prosternum sont moins ponctués. Le voyageur Mouhot, à la mémoire duquel je le dédie, n’en a pris qu'un très-petit nombre d'individus au Cambodje. Je dois l'individu que je pos- sède à la générosité de M. W. W. Saunders. 3. T. semiviozaceus. Long. 22 1/2 m. Plus petit que le bicolor, il en diffère encore par sa tête plus ridée entre les yeux, le corselet bien plus étroit et moins court, rugueux dans les impressions basales, plus relevé RÉVISION DES TRIGONOTOMIDES 153 près des angles postérieurs, et les élytres conformées de même, mais dont les stries sont ponctuées comme dans le Aowhotii. Le dessous du corps ne diffère pas et les couleurs sont comme le bicolor. Je l'ai trouvé (une femelle) dans la collection Laferté où il était parmi les insectes récoltés par le docteur Bacon dans le nord de l’Hindostan. 4. T. cHacorHorax. Long. 21-22 m. Les deux sexes. Plus petit que le bicolor. Il en diffère par la couleur plus cuivreuse et plus bronzée de la tête et du corselet, et par les élytres noires ; la tête est très-peu ridée près des yeux, qui dans le mâle sont plus saillants que dans celui de la bicolor'; le corselet moins large et un peu moins court, mais à un moindre degré que dans le semiviolaceus, est un peu plus étroit vers la base, ce qui lui donne un air très-légèrement cordiforme ; les impressions de la base sont plus étroites, lisses et ressemblent à une simple ligne assez finement, mais nette- ment tracée ; le rebord latéral est moins épais et moins large; les élytres ont à peu près la même forme que celles du color, mais les stries sont ponctuées comme dans le Jowhotii. Il habite la Cochinchine et le Cambodje, où il a été trouvé par Moubhot. 9. T. RECTANGULUS. Long. 25 m. Les deux sexes. Il diffère du plani- collis par sa taille plus petite, par son corselet plus petit, moins large en comparaison des élytres, plus étroit vers la base, et dont les angles posté- rieurs sont droits, nullement arrondis au sommet, le milieu des côtés plus arrondi, et le rebord latéral plus dentelé. Le dessus paraît plus lisse vers le milieu; les élytres ne semblent différer ni par leur forme, ni par la ma- nière dont elles sont striées et ponctuées. Il habite le Deccan, et je l'ai acheté à la vente de la collection Jeakes. 6. T. serraricozzis. Long. 18 1/2 m. Un mäle. Beaucoup plus petit que le précédent, il en diffère suffisamment par son corselet pas plus large, mais plus court, bien moins arrondi sur les côtés, le bord latéral est forte- ment crénelé, les angles postérieurs sont droits et munis d’une petite dent saillante ; l'impression externe de la base est plus marquée, toute la base est couverte d'une ponctuation assez forte et serrée qui remonte le long des côtés et se prolonge sur la partie antérieure dont le milieu seulement est lisse, ainsi que le disque, qui est brillant. Le dessus des élytres est plus luisant, les intervalles des stries sont un peu plus convexes; les côtés du corps en dessous moins ponctués. Il m'a été vendu par M. $. Stevens comme venant du Deccan. 154 RÉVISION DES TRIGONOTOMIDES 7. T. rLanicouuis, Dejean, Spéc. gén. des Coléopt., IIT, p.185. Il se rencontre dans la présidence du Bengale. Je ne saurais rien ajouter à la description de Dejean, sinon que de chaque côté de la base du labre on remarque une tache carrée d’un blanc plus ou moins jaunâtre qui se prolonge le long du bord extérieur et qui pourrait bien être lumineuse quand l'insecte est vivant ; elle parait être propre au genre. 8. T. vrrnicouis, Mac-Leay (Omaseus), Annul. javan. Long. 20 m. Bien plus petit que le planicollis dont il diffère par la tête et le corselet d'un vert brillant, légèrement métallique, par l'absence de rugosités sur la tête et le corselet, par la forme un peu moins large de celui-ci dont les angles postérieurs sont un peu moins émoussés au sommet, sans toutefois que celui-ci soit aigu ; le dessus du corselet offre les mêmes impressions, et il n'y a de ponctuation qu'entre les deux dépressions qu'on remarque dans chacune des excavations latérales de la base. Les élytres ne m'ont offert aucune différence, et sont colorées de mème que dans le planicollis ; elles sont moins rugueuse le long des bords. J'en ai vu deux individus dans la collection é Jardin des Plantes, à Paris, et comme ils viennent de Java, je n'hésite pas à les regarder, comme étant le vrai véridicollis de Mac-Leay, qui est également originaire de cette ile. 9. T. prazsTaNs. Tout à fait dela taille et dela forme du planicollis, dont il diffère cependant par l'absence de rugosité sur la tète et le corselet; les rides près des yeux sont très-peu marquées ; le front et le vertex sont tout à fait lisses ; les cotés du corselet sont moins arrondis, il se rétrécit un peu plus distinctement vers l'extrémité antérieure et il est un peu plus long ; le dessus est lisse; c'est à peine si l'on aperçoit quelques vestiges des rides transversales de l'espèce précédente et les intervalles ne sont nullement striés ; l'impression longitudinale interne de la base est plus marquée, et l'excavation qui l'entoure est ponctuée, mais la ponctuation est moins serrée. Les élytres ne diffèrent point, les stries sont seulement plus profondes et plus fortement crénelées au fond ; les côtés du corps en dessous sont presque lisses, tandis qu'ils sont assez ponctués dans le planicollis. Il y a un reflet bronzé assez marqué sur le haut du corselet et sur les côtés du prosternum. J'en ai deux individus femelles venant de Hong-Kong, l'un m'a été envoyé par M. Dobrn, l'autre faisait partie de la collection Laferté. 10. T.inGexs, (Omaseus) Moravitz, Beitrag. zur Kaeferfaun. v. Jesso., p. 94, n° 39.— Omaseus magnus, Motschulshy, Étud. entom., 1860, IX, RÉVISION DES TRIGONOTOMIDES 155 p. ©. Il ressemble effectivement un peu plus à un Omnaseus que les autres espèces de ce genre; il est entièrement d’un noir brillant, plus étroit et plus parallèle que le pZanicollis, lisse en dessus, hormis une légère rugosité dans l’excavation des côtés de la base, qui est tres-distinctement bistriée ; la partie postérieure du corselet est plus étroite ; les élytres sont plus allon- gées et parallèles, les stries moins distinctement crénelées, le dessous du corps est ponctué de même. On le rencontre assez communément au Japon et dns les parties septen- trionales de la Chine. 11. T. Warernouser, Chaudoir, Rev. et Mag. de Zool. 1862, p. 489. Belle et grande espèce de 34 m. de longueur à corselet distinctement cordiforme et colorée comme le Zicolor, à élytres mattes et qui parait habi- ter le nord de l'Hindostan. Genre LESTICUS, Dejean, Spéc. gén. des Coléopt., III, p. 189. 12. L. saxrainus, Dejean, Spéc. des Coléopt., III, p. 190; Icon. de Col. d'Eur., II, pl. 124, f. 3. Long. 19 mill. Remarquable par la belle cou- leur lilas-pourpré du dessus du corps, et par le cofselet très-fortement rétréci à sa base, avec les côtés très-arrondis au milieu, très fortement sinués pos- térieurement, et un rebord latéral formant un bourrelet large et très-aplati. On le trouve à Java. 13. L. Amagruis. Long. 13 mill. Il ressemble beaucoup par la forme au janthinus, mais il est beaucoup plus petit, et sa couleur est en dessus d’un vert un peu foncé et légèrement métallique sur les élytres, assez cuivreux et brillant sur la tête et le corselet, le rebord latéral de celui-ci, le rebord inférieur des élytres et le dessous du corps ainsi que les palpes, les trois premiers articles des antennes, les pattes et le labre sont d’un noir très- brillant, les mandibules, le reste des antennes et les tarses sont un peu roussâtres. T'éte tout à fait comme dans le janthinus, bien moins ridée sur les côtés près des yeux. Corselet également cordiforme, tout aussi rétréci et sinué sur les côtés vers la base, mais bien moins arrondi sur le milieu des côtés, le dessus plus lisse, les rides transversales moins distinctes, le rebord latéral, quoique assez relevé, forme un bourrelet moins large et nullement aplati comme dans le janthinus, la base est plus creuse de chaque côté près des angles qui ont exactement la même forme. Æytres à peu près pareilles, 156 RÉVISION DES TRIGONOTOMIDES cependant un peu plus raccourcies, plus rétrécies vers la base, avec le milieu légèrement dilaté et arrondi; le dessus est un peu plus convexe, les stries, tout à fait lisses, sont plus fortes, et les intervalles plus convexes, les trois points du troisième sont placés de même, la série latérale est tout aussi peu interrompue au milieu. Un individu g‘ communiqué par M. Dohrn comme venant de Java. 14. L. cacoronorus, Dejean. Cat., 3° éd., p. 36, 2° col. Long. 21 m. Cette espèce n'a, je crois, pas encore été décrite (1), elle est très-distincte du janthinus. En dessus sa couleur est d’un bronzé vert, légèrement cuivreux et brillant, en dessous d'un noir brillant à reflets bronzés, les extrémités sont noires, et deviennent rousses vers le bout, ainsi les pattes ont les tarses plus clairs, le bout des palpes est rougeätre, et les articles extérieurs des antennes sont bruns ; la {é{e est presque lisse près des yeux et tout à fait sur le front, elle est légèrement imprimée en travers à la hauteur du bord postérieur des yeux; ceux-ci sont plus élevés; le corselet est plus large, les cotés moins arrondis et beaucoup moins sinués; la partie anté- rieure est moins rétrécie et la base l’est beaucoup moins, quoique le corse- let soit encore cordiforme, la base est coupée presque carrément vers les angles qui sont droits, sans que le sommet en soit très-aigu ; le dessus est lisse et un peu moins convexe; les impressions de la base sont plus pro- fondes, arquées en dehorsf et bien plus éloignées des angles; les 7ytres sont plus allongées, plus parallèles, la base est plus large, les épaules cou- pées plus carrément quoique arrondies; l'extrémité acuminée de même, le dessus plus plan, très-légèrement strié, les stries très-faiblement impri- mées, surtout les 5° et 7°, distinctement mais finement ponctuées. Le des- sous du corps est lisse, hormis quelques gros points sur les côtés du métas- ternum et sur la partie postérieure de ses épisternes qui sont bien plus allongés que dans le janthinus, chez lequel ils ne sont guères plus longs que larges. Il habite l'Australie ; j'en possède trois individus des deux sexes. L 15. L. rourrus. Long. 24 m. Un mäle. Il ressemble beaucoup au cA/o- ronotus, il est d’une couleur plus foncée, c'est-à-dire d’un noir olivâtre très- luisant en dessus, le dessous et les extrémités tout à fait noirs ; le front est ridé ; le corselet ne diffère que par les angles postérieurs qui sont obtus et arrondis au sommet, et les côtés qui ne sont nullement sinués et tombent (1) Je n'ai pu la reconnaitre parmi les Feronia décrites par M. de Castelnau. RÉVISION DES TRIGONOTO IDES 151 assez obliquement sur la base; les d/ytres sont encore plus faiblement striées, les stries plus voisines de la suture et le rudiment basal sont presque effacés ; l'extrémité de toutes est plus imprimée, la ponctuation n'est qu’in- diquée et ne se voit que quand on examine l’insecte sous un certain jour ; les deux stries marginales sont plus visibles et ponctuées. Le dessous du corps est comme dans le précédent, mais il y a un certain nombre de gros points sur les côtés du prosternum, une rangée sur les épisternes du méta- sternum dont les côtés sont lisses. L'individu de cette rare espèce que je possède, a été trouvé par M. Wal- lace à la Nouvelle-Guinée. 16. L. rricosrarTus. Long. 23 m. Les deux sexes. Dans cette espèce lés lobes latéraux du menton, quoique très-divergents comme dans les autres, sont plus longs ; le prosternum est rebordé entre les hanches; les épisternes ne sont pas plus longs que larges, ce qui d’ailleurs est aussi le cas chez le janthinus ; les palpes labiaux manquent dans mes individus. Elle est entiè- rement d'un noir plus luisant en dessous qu’en dessus; les élytres sont opaques avec le sommet des côtes luisant; les palpes et les articles exté- rieurs des antennes d'un brun un peu rougeâtre. Plus allongé que le jan- thinus. Tête offrant le long des yeux et sur le front les mêmes rides ondu- lées, et en outre entièrement couverte d'une rugosité plus fine, plus serrée sur le milieu du front; les yeux bien plus saillants. Corselet bien plus allongé, presque aussi long que large, surtout dans le mâle, de moitié à peu près plus large que la Eu très-cordiforme, modérément échancré antérieu- rement, avec les angles fort peu avancés et bien arrondis; côtés assez for- tement arrondis sur un peu plus des deux tiers de leur longueur, puis assez brusquement sinués et se prolongeant en ligne droite vers la base sur laquelle ils tombent à angle droit nullement arrondi au sommet; base coupée assez carrément et remontant à peine obliquement vers les angles; le dessus un peu convexe dans sa partie antérieure, ridé longitudinalement le long du bord antérieur jusqu’à l'impression transversale qui « est angu- laire et dont le sommet s'éloigne assez du bord ; le disque convert de lignes ondulées assez nombreuses et transversales E se renforcent vers les côtés ; la ligne médiane assez marquée et atteignant presque les deux bords, le milieu de la base ridé en long ; de chaque côté une impression profonde, allongée, un peu dilatée antérieurement, séparée de la rigole latérale par une carène arquée en dehors, assez longue et très-saillante, au fond de l’excavation une ligne droite, imprimée, à quelque distance de la base de la carène; le fond de l'excavation finement rugueux, le haut de la carène lisse ANNALES SOC. EXTOM. DE BELGIQUE, T, XI, 20 158 RÉVISION DES TRIGONOTOMIDES ainsi que le rebord latéral qui est épais et large comme dans le janthinus, la rigole qui le longe en dedans est assez large, plane et lisse. Zlytres plus allongées, d'ailleurs assez semblables pour la forme, plus planes, ourlet basal presque effacé; stries entières, assez marquées, distinctement ponc- tuées ; près de l'écusson un rudiment peu allongé; intervalles un peu moins plans dans le mâle que dans la femelle, très-finement chagrinés ; la suture, le 3°, le 5° et le 7° intervalles relevés en carène triangulaire, dont le som- met est lisse et luisant, ce dernier plus tranchant que les autres surtout vers l'extrémité où il les rejoint et se prolonge presque jusqu'à celle du premier intervalle ; rebord latéral très-fin, étroit et lisse. Dessous du corps lisse, épisternes des deux sections postérieures du sternum grossièrement ponctués; quelques points épars sur les premiers segments abdominaux. Pattes et antennes comme dans le janthinus. Je l'ai reçu de M. le comte de Mniszech comme venant des Indes orien- tales. Genre TRIGONOTOMA. Dejean, Spéc. gén. des Coléopt., III, p. 182. Chaudoir, Bull. Mosc., 1852, I, p. 71. 47. T. Dica, Brullé. Hist. natur. des Ins., IV, p. 333, n° 2. — Viri- dicollis, Dejean. Spéc., INT, p. 183 (non Mac-Leay). C'est à tort que Dejean a crû voir dans l'espèce qu'il a décrite sous ce nom l'Om. viridicollis, Mac-Leay, qui est un Z'riplogenius et qui habite Java, tandis que la sienne est propre au continent indien. Pour éviter la confusion, j'ai donc donné la préférence au nom imposé par M. Brullé, et j'ai comparé moi-même au Muséum le type qu'il a décrit et figuré. 18. T. simruis. Long. 21 m. Deux femelles. Plus petite que la précé- dente, elle est en dessous d’un noir un peu violacé. La féfe est un peu plus large, le corselet un peu moins échancré antérieurement, moins arrondi sur le milieu des côtés qui tombent un peu obliquement sur la base, sans présenter de sinuosité sensible, la partie postérieure est moins étroite, les angles postérieurs sont obtus, le sommet n'en est que peu arrondi; les élytres ne diffèrent que par le moins de convexité des intervalles ; les côtés du corps en dessous sont très-peu ponctués. Les deux individus que je possède viennent du Deccan. RÉVISION DES TRIGONOTOMIDES 159 19. T. Perez, Laporte, Étud. entom., p. 78, n° 8. Long. 20 m. De la taille de la viridicollis, mais entièrement d’un noir brillant. 7'éfe comme dans cette espèce. Corselet un peu plus court; ses côtés, nullement sinués vers la base ; tombent très-obliquement sur la base, avec laquelle ils forment un angle fort obtus, arrondi au sommet; le dessus très-lisse, un peu moins convexe, le rebord latéral très-épais, assez relevé en arrière ; vers les angles postérieurs une large excavation assez rugueuse, au milieu de laquelle on distingue un léger trait longitudinal; le milieu de la base, ridé longitudi- nalement au milieu, rugueux vers l'excavation. Les é/ytres ne different que par la profondeur plus grande des stries qui sont plus fortement crénelées au fond : les intervalles sont plus relevés surtout vers l'extrémité. Le des- sous du corps est ponctué de même. Cette espèce habite l’île de Java. Je n’en possède qu’un individu qui avait été donné à Dejean par M. Buquet, d’après la collection duquel cet insecte a été décrit par M. de Castelnau. 20. T. Domrnui, Chaudoir, Bull. de Mosc., 1852, I, p. 69. Tout en renvoyant à la description que j'en ai donnée, j'observerai encore que si nous comparons cette espèce à la Pefelii nous trouverons que l'insecte est plus étroit et plus parallèle, que les côtés du corselet sont bien moins arron- dis, ce qui le fait paraitre plus étroit dans son milieu, et tombent moins obliquement sur la base, mais les angles postérieurs sont tout aussi arrondis au sommet ; la ponctuation du milieu de la base et des excavations latérales est très-forte et très-serrée, le milieu du dessus est moins lisse, l'impres- sion transversale antérieure est assez marquée et légèrement ridée longitu- dinalement ; les stries sont tout aussi fortement crénelées, mais les inter- valles sont moins convexes. Elle habite Hong-Kong où elle ne semble pas rare. 21. T. cRENATA. Long. 20 m. Un mäle. Extrèmement voisin de la Dokrnii, dont elle ne diffère que par la couleur plus verdätre du corselet qui est plus étroit àson extrémité antérieure, plus arrondi sur la partie antérieure des côtés et qui est moins court ; la base des élytres est coupée plus obliquement vers les épaules qui sont plus arrondies. L'individu que je décris m'a été vendu par feu Deyrolle, comme venant des Indes orientales. Serait-ce une variété locale de la précédente ? 22. T. concinna. Laporte, Etud. entom., p. 77. F. aeneicollis, Dejean Cat., 3° éd., p. 36, 2° col. Long. 18 1/2, Les deux sexes. Le corps est noir, 160 RÉVISION DES TRIGONOTOMIDES la tête et le corselet d’un vert cuivreux, les élytres d'un noir bleuûtre; la partie postérieure des sillons frontaux moins enfoncée que dans la Petelii; le corselet moins large, et moins court, la base un peu plus étroite que l'extrémité antérieure; les côtés tombent très obliquement sur la base et forment avec elle un angle obtus dont le sommet même n'est que peu arrondi; le dessus est parfaitement lisse, sans la moindre ponctuation; le trait longitudinal des côtés de la base peu marqué; les é7ytres un peu plus courtes, plus ovalaires, le fond des stries moins fortement crénelé. 23. T. nirinicouis. Long. 24 m. Une femelle. Elle ressemble beaucoup à la concinna, les couleurs sontles mêmes, sice n’estque la couleur cuivreuse dela tèteet du corselet est pluséclatante et que les élytres semblent être tout- à-fait noires. Elle est bien plus grande. La téfe est plus allongée ; la partie postérieure du sillon frontal est bien distincte ; le corselet, un peu moins court, est aussi moins rétréci à sa base qui n’est pas plus étroite que l’extré- mité antérieure ; les angles postérieurs sont très arrondis ; le disque, très lisse, est plus convexe, l'impression transversale et les excavations latérales de la base sont plus marquées; celles-ci parsemées de quelques petits points, et l'impression longitudinale qu'on voit au milieu de l'excavation est moins linéaire et plus enfoncée. Les élytres sont un peu plus larges, l'extrèmité est un peu plus sinuée; les stries sont plus fortement crénelées, les inter- valles plus convexes. Elle m'a été donnée, quoique unique dans sa collection, par notre excel- lent collègue M. Doüé, qui l'avait reçue de Cochinchine, 24. T. currTuza. Long. 15. Une femelle. Plus petite et bien moins allongée que les autres espèces de ce genre, d'un noir brillant avec une teinte verdätre sur le corselet et un léger reflet violacé sur les élytres, palpes rougeätres, articles extérieurs des antennes roux, tarses un peu bruns. Tôte plus courte, très lisse, partie postérieure du sillon frontal obli- térée ; corselet de près du double plus large que la tête, court, transversal, cordiforme, assez rétréci à la base, passablement échancré au bord anté- rieur avec les angles assez avancés mais arrondis au sommet; côtés encore plus arrondis que dans la Pefelii, nullement sinués vers la base, sur laquelle ils tombent en formant un angle encore plus obtus, mais pas plus arrondi au sommet ; la base coupée très carrément; le des- sus assez convexe, très lisse; la ligne médiane assez forte, un peu effacée près du bord antérieur ; les impressions transversales, peu marquées, l’im- pression latérale postérieure très profonde, très rapprochée des angles, se bifurque distinctement dans sa moitié antérieure; le fond, ainsi que toute la RÉVISION DES TRIGONOTOMIDES 161 rigole latérale, visiblement rugueux, le rebord latéral épais et assez large comme dans la Pefelii et très lisse; dZytres bien plus courtes que dans la concinna, à peu près de la largeur du corselet à leur base qui est tronquée carrément, avec les épaules à angle droit mais très arrondi au sommet, s’élargissant légèrement jusqu'au-delà du milieu, plus arrondies à l'extrè- mité; le dessus assez convexe, profondément strié, les stries crénelées comme dans la Petelii, les intervalles très convexes surtout vers l'extrémité ; le rudiment basal beaucoup plus court et moins marqué; les côtés du pro- sternum très lisse, ceux du métasternum, ses épisternes et ceux du mésoster- num assez grossièrement ponctués, les segments abdominaux sculptés et ponctués. Les antennes sensiblement plus courtes, les articles 5 — 10 peu allongés et de plus en plus courts. Les pattes moins allongées. C'est encore une des découvertes de feu Mouhot dans le Laos. Je l’a achetée à la vente de la collection Jeakes. 25. T. Luzonica. Long. 30 m. Une femelle. Dans cette espèce les stries sont moins fortement creusées dans les élytres que dans les autres espèces, ce qui lui donne un aspect particulier. Sa couleur est d'un cuivreux rougeâtre brillant en-dessus ; les palpes sont rougeûtres, le reste du corps très noir et luisant. Par la forme elle ressemble le plus à la Dohrnii, la téle est comme dans cette espèce, les antennes sont un peu plus courtes et les yeux un peu moins saillants ; le corselet a les mêmes proportions, mais les angles postérieurs quoique un peu obtus, sont moins arrondis au sommet, et les côtés de la base remontent moins obli- quement vers ces mèmes angles ; tont le dessus est parfaitement lisse, les impressions transversales ne sont guères visibles, la partie posté- rieure du rebord latéral est moins élargie et moins relevée, lexcavation latérale postérieure moins profonde, très lisse, et le trait longitudinal du fond très faible; les é/ytres ne sont pas plus larges, mais un peu moins lon- gues et moins sinuées à l’extrèmité; elles sont moins profondément striées, surtout vers la base et les abords de la suture, mais distinctement crénelées, les intervalles sont assez plans, excepté vers les côtés de l'extrèmité; le dessous du corps est à peu près ponctué de même, mais les segments de l'abdomen le sont moins. Cet insecte appartenait à M. Waterhouse chez lequel je l'ai acheté; il était unique dans sa collection et il l'avait eu du voyageur Cumming qui l'avait trouvé à Luçon. Je me souviens en avoir vu un individu dans la col- lection de feu Eschscholtz qui l'avait pris à Manille. Il fait partie du Musée de l'Université de Moscou. 162 RÉVISION DES TRIGONOTOMIDES Note. Les Trigonotoma fulgidicollis et Buquetii décrites trop sommaire- ment par M. de Castelnau dans ses études entomologiques (1834) me sont inconnues, elles font partie du genre 7'riplogenius si je ne me trompe, et sont, je crois, distinctes de celles que j'ai décrites. Quand à la 7rig. violacea du même auteur, M. Lacordaire nous apprend, et je ne puis que confirmer son allégation, d'après un individu que j'ai vu au Muséum, que c'est une leronia qui fait partie du groupe que j'ai nommé MVofonomus (Bull. de Mosc. 1866). Genre LEIRADIRA. De Castelnau, Trans. Ent. Soc. New-South. Wal, 1867, p. 72 du tirage sép. Palpi labiales maris articulo ultimo subsecuriformi, feminæ angustiore. Maxillæ intus longe pectinatæ, unco terminali longissimo, tenuissi- moque. Antenne breves, tenues, fractæ, articulo primo longissimo. Mentum breve medio haud dentatum, lobis externis valde divergentibus extus parum rotundatis, apice subacutis. Frons obsolete sulcata ; abdomen segmentis antice haud canaliculatis. Caetera ut in Trigonotomis. Je ne partage pas l'opinion de M. Castelnau qui place ce genre parmi les Stomides, je crois qu'il se rapproche beaucoup plus des 7rigonotoma. 26. L. Larreizzet, Castelnau, 1. c. p. 72. Long. 11 m. Les deux sexes. Noir, le dessus du corps d’un cuivreux presque noir sur la tête, le devant du disque du corselet et le long de la suture, et brillant sur les côtés et la base du corselet et sur les côtés des élytres, antennes brunes avec les articles extérieurs roux, palpes d’un brun rougeàtre, pattes presque noires, avec les tarses plus clairs. 7'éfe en carré un peu plus long que large, un peu plus renflée à sa base, très légèrement étranglée à la hauteur du bord postérieur des yeux, ceux-ci assez grands, mais modéré- ment convexes, libres derrière, les joues n'étant guères renflées, le dessus très-lisse, très-peu convexe, sans inégalité ; sillons frontaux courts à peine indiqués, angles extérieurs assez arrondis ; chaperon assez long, coupé car- rément en avant, à suture à peine marquée; mandibules peu dilatées à leur base, assez avancées et arquées, très-aiguês. Corselet de moitié environ plus large que la tête, un peu moins long que large, assez rétréci postérieure- RÉVISION DES TRIGONOTOMIDES 163 ment, subcordiforme ; le bord antérieur modérément échancré, à angles nullement avancés et assez arrondis ; côtés assez arrondis jusqu’audelà du milieu, puis se dirigeant obliquement en ligne droite et sans la moindre sinuosité vers la base, avec laquelle ils forment un angle un peu obtus, mais à peine arrondi au sommet; base coupée fort carrément; le dessus très-lisse, assez convexe surtout vers les côtés et les angles antérieurs, plus plan vers la base, de chaque côté de laquelle on remarque une ligne un peu arquée en-dehors, assez allongée et fortement imprimée, qui arrive presque au bord postérieur et qui est un peu plus rapprochée des angles que de la ligne médiane qui est assez marquée et atteint presque les deux extrèmités ; l’es- pace qui avoisine les angles postérieurs nullement creux, plutôt très- légèrement convexe, avec un petit point enfoncé auprès de l'angle; point d'impressions transversales appréciables; rebord latéral fin et très-étroit sur toute sa longueur, rigole intérieure très-fine. Æ7ytres en ovale allongé, un peu tronqué à sa base, passablement accuminé à son extrémité, un peu rétrécies vers les épaules qui sont assez arrondies; l’ourlet basal peu arqué; leur largeur vers le milieu ou un peu au-delà dépasse d’un quart environ celle de la partie antérieure du corselet, elles ont la longueur à peu près le double de leur largeur ; le dessus est assez convexe vers les côtés et l'extrè- mité, mais aplati vers la base et le long de la suture ; les stries sont lisses et assez marquées sur la partie antérieure et le long des côtés, les quatre pre- mières s’affaiblissent vers l'extrémité où les intervalles s’aplatissent tout à fait et se dilatent légèrement ; ceux-ci sont d’ailleurs légèrement convexes, le sixième et le septième se rétrécissent vers l'extrèmité où ils deviennent très-élevés, le huitième et le neuvième sont beaucoup plus étroits que les autres et aussi élevés que l’extrèmité des deux précédents ; 1l y a deux fos- settes sur le milieu du troisième, placées l’une au premier tiers environ, l'autre derrière le milieu, les point enfoncés de la série marginale sont plus éloignés les uns que les autres vers le milieu ; il y à un rudiment de strie plus ou moins long près de l'écusson ; le rebord latéral est assez étroit, et se dilate légèrement dans sa partie antérieure ; le dessous du corps est tout à fait lisse ; les épisternes du métasternum ne sont pas plus longs que larges. Les pattes ne sont ni fortes ni très-allongées; les trois articles dilatés des tarses antérieurs des mâles ne sont pas plus larges que longs, les tarses pos- térieurs sont sillonnés extérieurement. Il provient de Queens’Land, montagne des Pins. J'en possède quatre individus et j'en ai vu beaucoup d’autres chez M. Henri Deyrolle. 27. L. Liopceura. Un peu plus grande que la précédente, elle n'en diffère que par son corselet moins cordiforme, moins rétréci postérieure- 164 RÉVISION DES TRIGONOTOMIDES ment, un peu plus long, et par les stries des élytres, dont les cinquième, sixième et septième sont à peine marquées, et ne sont un peu profondes que vers l'extrémité; les intervalles entre ces stries sont aussi complètement plans ; sur la plus grande partie de leur étendue ; le premier point du troi- sième est placé plus en arrière. J'ai acheté cet insecte dont je ne possède qu'une femelle, à la vente de la collection Jeakes ; le numéro qu'il portait indiquait qu'il venait de Moreton- bay (Australie orientale). 28. auricouis. Castelnau, 1. e. p. 73. Long. 11 1/2 m. Une femelle. Un peu plus grande que la Zatreillei. Tète et élytres d’un brun noirâtre très-légèrement bronzé vers les côtés de celles-ci, corselet d'un cui- vreux olivâtre assez brillant. C'orselet à peine rétréci postérieurement, presque carré, avec les côtés modérément mais uniformément arrondis sur toute leur longueur, et les angles postérieurs bien plus arrondis au som- met. Élytres plus courtes et plus larges, plus arrondies sur les côtés; pro- fondément striées sur toute leur longueur, les intervalles Lien plus convexes, les trois premiers nullement élargis postérieurement, le premier point du troisième placé vers le milieu. Elle vient de Clarence River en Australie et faisait également partie de la collection Jeakes. TABLE DES GENRES ET DES ESPÈCES, PAGES DPTRAID IR ASS MEME TER CE LE 162 | AADICO ITS RE ee ER TS 164 AUrOLIELR Re nee EU) MIRE RES 162 Mibplenrane trier GS PES NOUS ISLE EEE tee 155 AM LIS AS Re eme e eee ere Ne 155 cbloronotus 10e SKet se 156 HA DATEUS RER NN RTE RR EE 155 HOTLUS EC ENT ere Ce eue ele à 156 LRICOSEAUAS eee Te delle een HOME AT 157 PRIGONOTOMAN ER UNE ete 158 æneïcollis (Feronia) . . . . . . . . . .. 159 BOUQUETS EIRE MAUE Dee 162 CONCINA ele Oelele de lie LL ON) GRETA LAS EN EH te Me Volta ne Malle ts UE ee lT DO CUBE TARN Nota es Re RM R 160 BONE nee de aile ue tone 159 MU RLICOIS TN TON NANe Le (ES ee eULS 162 ÉTAT CARMEN ES LR EC EN ATARSINSE 158 HRZONICA TES AE Len Ne Due he al Te 161 PAGES NBI ED IIS Re MN AU EME 160 DOCETRE apte fonte ste Mental tele Che 159 SIT SE A ET EEE ETES 158 DIOIG CG LT E SVR ÉTENE RRTRNE 162 viridicollis (Omaseus). . : . . . . . . . . 158 OMASEUSE AR EN ER RE EEE 152 LTRIPLOGENIUS TN MAN EE 152 DICOTOP RE PEAU M PME SE EN TA 152 GhaÏCOthOrAS RAM EN NS 153 DETENTE RER NOR le VAE 152 INPenS ME ET Een IT ME ANTENNES 154 magnus (Omnaseus) ... "+... 154 MOUNO UNE MS PRIMO EN ET RER 152 DA CONS ER nee A EEE 154 Drestans else ele Reis eee 154 TeGtanpulus tele recenelelen eee 153 SéMIVIolACEUS EL MEN TOR are 152 SODTARICOITIS LC PAUSE LT Ver ES NT LES 153 NARIOICOLISE SR PRET ES ARTE ES CNE 154 Waterhousel ect 46e FILAIRE 155 COMPTES-RENDUS DES SÉANCES DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE B'EVB'E PGI O'URE PUBLIÉS PAR LE CONSEIL D'ADMINISTRATION EN EXÉCUTION D'UNE DÉCISION PRISE LE 28 SEPTEMBRE 1866 ET RATIFIÉE PAR L'ASSEMBLÉÉ MENSUELLE DANS SA SÉANCE DU 6 OCTOBRE SUIVANT. Assemblée mensuelle du 5 Janvier 186G7. PRÉSIDENCE DE M. SAUVEUR. La séance est ouverte à 8 heures. Le procès-verbal de la dernière assemblée est lu et adopté. M. Weyers dépose le tome IX des Annales de la Société, dont la dis- tribution a été commencée à la fin du mois de décembre dernier. La partie scientifique de ce volume renferme : 1° Une notice sur une excursion dans les Pyrénées Orientales faite en juillet 1865, par M. J. B. Capronnier. 2 Descriptions de Lucanides nouveaux, par M. H. Deyrolle (2 pl.). 3 Une notice sur l'invasion des sauterelles en Algérie, par M. Lallemant, et rapport sur ce travail par M. le baron Ed. de Sélys-Longchamps. 4 Notice sur quelques lépidoptères nouveaux pour la faune Belge, par M. E. Fologne. 5° Excursion lépidoptérologique en Anatolie, par M. J. Léderer, suivie d'une description des espèces nouvelles, (1 pl,). M. Weyers dépose, en outre, les ouvrages suivants, dons faits à la Société : A. Annual report of the Smithsonian institution for the year 1864. B. Annales de la Société entomologique de France, année 1865. (Rapporteurs, MM. Breyer et Fologne). C. Une série nombreuse des publications entomologiques de M. Leconte ANNALES SOC, ENTOM, DE BELGIQUE, T, XI, a IT de Philadelphie, membre honoraire de la Société. (Rapporteurs, MM. Weyers, Roeloffs, Van Volxem et Houzé). Des remerciements sont votés aux donateurs. M. le Président informe l'Assemblée que le Conseil a reçu la démission de M. Mourlon, membre effectif, à qui ses occupations ne permettent pas de s'adonner à l'étude de l’entomologie. La Société donnant suite à une proposition faite dans la dernière séance nomme, membre correspondant, M. le docteur Huyvenaar, résidant à Hong-Kong (Chine). La discussion est ouverte sur le point de savoir quel mode de classifica- tion l'on adoptera pour la collection des lépidoptères de la Société. D'aprés M. le docteur Breyer le système qui semble le mieux fixer l'état actuel de la science en ce qui concerne les macrolépidoptères est celui qui a été adopté par Léderer et consacré dans le catalogue de Staudinger; il ajoute que le système est généralement suivi en Allemagne, en Angleterre et en France, et que le catalogue qu'il indique, dressé avec soin et renfer- mant un grand nombre de synonymies facilitera la détermination, en pré- venant des erreurs. M. Sauveur partage l'opinion de M. Breyer et propose mème d’appli- quer le catalogue de Staudinger au classement des microlépidoptères, sauf en ce qui concerne les tinéites, qui, d'après lui, doivent ètre classées d’après le dernier système de Stainton. M. Colbeau sans contester que les récents travaux de Stainton consti- tuent un progrès dans la science, estime qu'un mème système doit être suivi pour l’ensemble de la collection. Après une discussion à laquelle prennent part M. Fologne, M. le baron de Sélys-Longchamps et M. le baron de Thysebaert, l'Assemblée décide que la collection sera disposée provisoirement toute entière suivant le catalogue de Staudinger. M. Houzé soumet à l'Assemblée certaines réflexions qui peuvent se résumer de la manière suivante : « Tout en reconnaissant les services rendus à la science par la Société entomologique de Belgique, il croit que celle-ci devrait, pour être fidèle à sa devise, favoriser d'une manière spéciale le développement des études entomologiques dans le pays. Dans un parallèle qu'il fait entre la botanique et l'entomologie il montre que l'étude de cette dernière n’est, en général, que peu répandue, tandis que la première de ces sciences voit chaque année grossir la phalange de ses adeptes. Il examine longuement les motifs qui font en général donner la préférence à la botanique. D'après lui, ce sont surtout les conférences et les herborisations organisées par l'initiative Ji de plusieurs Sociétés du Pays, et c’est encore, et surtout, l'existence d’un bon nombre d'ouvrages synoptiques et analytiques qui permettent aux commençants d'arriver facilement à la détermination des espèces qu'ils rencontrent. » « Pourquoi, dit-il, n’en serait-il pas ainsi de l'Entomologie ? Si tous les membres de la Société réunissaient leur volonté et leurs efforts ils pour- raient en quelques années produire sur la faune entomologique de Belgique un ouvrage entièrement nouveau ou du moins n'ayant pas son équivalent parmi les ouvrages publiés en français. Le plan d'un pareil travail, basé sur l'analyse, permettrait avec un peu d'habitude d'arriver avec la plus grande facilité aux ordres, aux familles, aux tribus, puis ensuite au genre et à l'espèce. Le genre de nourriture de la larve, de l'insecte parfait, l'habitat et l'époque d’éclosion seraient encore non seulement un puissant secours pour le jeune entomologiste, mais un excellent memento pour le chasseur déjà expérimenté. MM. Van Volxem et Schuster appuient cette proposition. MM. de Sélys-Longchamps, Breyer et Roeloffs énumerent les difficultés que présentera l'élaboration d’un pareil travail ; ils émettent des doutes sur la possibilité de son exécution et mème sur son utilité. Ils estiment dans tous les cas qu’un tel ouvrage ne saurait aboutir s'il était entrepris comme œuvre commune. M. Houzé, tout en reconnaissant les difficultés d'exécution insiste sur l'utilité de sa motion. Il rappelle que le genre de travail précité a été fait pour les monographies de certaines familles, notamment par M. de Sélys- Longchamps lui-même. Il croit à la possibilité de l'exécution et indique la marche à suivre pour lever la plupart des difficultés qui viennent d’être mentionnées; mais il insiste particulièrement sur l'utilité d'entreprendre ce travail en commun, la somme des connaissances nécessaires à une pareille œuvre étant trop étendue pour que, seul, on puisse espérer la mener à bonne fin. Après une longue discussion à laquelle prennent part tous les membres présents, l'assemblée invite MM. Houzé et Van Volxem à entreprendre à titre d'essai le commencement du travail. M. Weyers donne lecture d’une lettre par laquelle M. de Borre informe les membres de la Société qui s'occupent de l’étude des Curculionides que M. Desbrochers-Desloges de Gannat (Allier), prépare une monographie des genres Anthonomus et Balaninus et les engage à communiquer à cet entomologiste les espèces appartenant à ces deux genres dont la détermina- tion ou la constatation pourrait offrir de l'intérêt. M. Roelofs dépose, pour le prochain volume des Annales un travail sur IV un nouveau genre de Curculionides provenant de la Nouvelle Hollande (commissaires MM. Lacordaire et Candèze.) M. le baron de Sélys-Longchamps dépose aux mêmes fins un travail de révision et de correction du catalogue des orthoptères indigènes (commis- saires MM. Mors et Colbeau). M. Weyers fait passer sous les yeux de la Société plusieurs exemplaires dela Zebia fasciata, Dej. (Coptodera Massiliensis, Fairm.) trouvés à Gand par M. Puls dans un navire chargé de riz venant d'Akyab. Il ajoute que M. Jules de la Fontainese propose d'adresser à la Société une dizaine d'insectes trouvés dans les mêmes conditions que la Zebia fasciata. — M. Weyers communique également une espèce de Stigmodera nouvelle pour la science. M. le docteur Breyer fait don à la Société d'une boîte renfermant plu- sieurs Phalénides et Bombycides. M. de Sélys donne lecture de la note suivante : « À la fin du mois d'août dernier j'ai eu l'honneur de présenter à la Société un rapport sur le Mémoire de M. Ch. Lallemant , pharmacien à Alger, intitulé : Vote sur l'invasion des sauterelles en Algérie. M. Lallemant attribue à l'Acridium peregrinum d'Olivier les ravages causés en Algérie par l'invasion de 1864 et 1865, et qui a continué à sévir en 1866 par l’éclosion malheureusement favorable des pontes de l’année précédente. Au moyen des exemplaires dont M. Lallemant accompagnait l'envoi de sa notice, j'ai pu vérifier que la détermination de l'espèce est parfaitement juste. » Dans cette notice, M. Lallemant avance que les nuées de sauterelles sont souvent poussées à plus de 60 lieues en mer, et atteignent les îles Baléares et l'Espagne. J'en ai tiré la conclusion que l'Acridium peregrinum pourrait figurer dans la faume européenne à titre de visiteur accidentel. » Cette prévision se trouve aujourd’hui complètement confirmée par une lettre que je reçois du savant M. Brunner de Wattenwyl, et qui m'an- nonce que cette année (1866) l'A. peregrinum a fait son apparition à l'ile de Corfou. Il ajoute que la variété du nord de l'Afrique est toujours d’un jaune citron, tandis que celle qui provient du Sénégal, du Sennaar et de l'Inde est teinte de rouge. » Je profite de la communication que je fais aujourd'hui pour dire un mot d’une brochure publiée en 1866 à Paris et à Alger par M. le docteur Amédée Maurin, chirurgien de l'hôpital d'Alger, sous le titre de: Znvasion des sauterelles. Cette notice se vend au profit des cultivateurs algériens ruinés par le fléau. Je ne puis qu'applaudir à l'idée philanthropique de l'auteur, et à faire l'éloge des procédés nouveaux qu'il a imaginés pour détruire les sauterelles et en fabriquer un engrais qui, selon les calculs du — V docteur Maurin, dédommagerait amplement les cultivateurs des ravages causés par les sauterelles. Mais je regrette d’avoir à contredire la détermi- nation qu'il a faite de l'espèce, dans le paragraphe qui traite de son his- toire naturelle. Selon lui c’est évidemment l'Acridium migratorium des auteurs (espèce qui appartient au genre Packytylus). Iei M. Maurin est sans doute dans l'erreur, car la description qu'il donne de l'insecte, notam- ment celle des couleurs et du éwbercule présternal qui se trouve entre la première paire de pattes prouve évidemment qu'il a eu affaire non au Pachytylus migratorius, mais bien à l'Acridium peregrinum. Les figures qu'il en donne dans les planches annexées au Mémoire corroborent com- plètement mon opinion à cet égard, qui est d'accord avec ce que l’on pou- vait présumer d’après le travail de M. Lallemant et les exemplaires de Acridium dont l'envoi était accompagné. » Le genre Acridium (Sensw strictiori) diffère du genre Pachytylus par la présence dé la pointe présternale et par la forme de la plaque con- génitale et de ses appendices. » Jusqu'ici on ne connaissait en Europe que l'A. fataricum. L. qui habite le Midi et cause souvent des dégàts dans la Turquie et la Russie méridionale, car l'A. Zineola d'Olivier n’en est qu'une variété ayant les tibias postérieurs bleuâtres et la erète du pronotum roussâtre. » La séance est levée à 10 heures. Assemblée mensuelle du 2? fevrier 186G7. PRÉSIDENCE DE M. SAUVEUR. La séance est ouverte à 8 heures. La Société recoit les ouvrages suivants : 1° Serp. Nederlandsche insecten, 3° série n° 9 à 16, envoyé par M. Snellen van Vollenhoven. (Rapporteur M. le docteur Brever). 2° Joser Gopanz. Zur Coleopteren fauna der Steiner-Alpen und des Vellach Thales, envoyé par M. Th. Lecomte au nom de M. le D' Gobanz. (Rapporteur M. Roelofs). 3 Mittheilungen der Schiwveixerischen, entomologischen Gesellschaft Vol. 2 n° 4, envoyé par M. Bischoff-Ehinger. (Rapporteur M. Breyer). 40 L. Lermierry. Les fourmis du département du Nord, envoyé par l'auteur. (Rapporteur M. Sauveur). 5 L.Leraierry. Les Alfises du colza, envoyé par l'auteur. (Rapporteur M. Sauveur). VI Il est donné lecture d’une lettre qui accompagnait l'envoi de ces deux dernières brochures, par laquelle M. Lethierry, recu récemment membre de la Société, adresse ses remerciements pour cette nomination. Il est également donné lecture d’une lettre de M. Th. Lecomte, qui se trouve actuellement à Gratz, en Styrie, proposant de conférer le titre de membre correspondant à M. le docteur Gobanz, professeur à l'Ober Reals- chule de Gratz, membre-directeur de la Société de Steirmark (Styrie). M. Weyers appuie cette proposition, qui, conformément aux statuts, est renvoyée à l'avis du Conseil d'Administration, et au sujet de laquelle une résolution sera prise dans la prochaine Assemblée mensuelle. M. Weyers fait part d'une lettre qu'il a reçue de M. Gronier, lequel remercie la Société de sa récente nomination, et exprime le désir d'entrer en relations d'échanges avec ses collègues de Belgique. M. Gronier élève un grand nombre de chenillés et les prépare par le procédé du soufflage. M. Colbeau communique les mêmes remerciements de la part de M. Lallemant, membre correspondant à Alger, qui met à la disposition de la Société ses études entomologiques, ainsi que les insectes de sa collection dont il pourra disposer. M. le Président donne lecture d'unelettre par laquelle le Conseil d'adminis- tration de la Société Malacologique de Belgique, accusant réception de l'envoi qui lui a été fait des derniers comptes-rendus des séances de la Société Entomologique, déclare accepter avec empressement l'ouverture de rela- tions confraternelles, promet l'envoi de ses bulletins aussitôt leur appari- tion, remercie cette dernière Société du concours qu’elle lui a prêté l’année dernière lors de la première exposition d'animaux invertébrés, lui assure, de son côté, pareil concours à l'occasion, et offre enfin, comme témoignage de sa gratitude et comme souvenir des premières relations mutuelles établies, un dessein photographique de la susdite exposition. M. le docteur Breyer fait part de la découverte qu'il a faite l'an dernier près de Bruxelles, d'une espèce de Pyralide qui ne figurait pas encore dans la faune nationale, Zanclognatha Zelleralis, Wck. dont un exemplaire est mis sous les yeux des membres de la Conférence. M. Breyer communique également un exemplaire de l'Jerminia tarsi- plumalis, Hb. espèce assez rares dans nos environs. Il'ajoute qu'il y a quatre jours déjà, il a constaté, au bois de la Cambre l'éclosion des Aibernia Pilosaria, Sv. et Leucophæaria, Sv. D'après ses observations, l'apparition de ces phalénites précoces a lieu, d'ordinaire, au premier printemps, dans les 48 heures qui suivent un brusque dégel, tandis que celle des hibernies automnales, telles que la defoliaria n'a point lieu avant l'arrivée des premières gelées nocturnes. L VII M. le baron de Sélys-Longchamps dit qu'il y a deux jours, on a remar- qué déjà un RÆhodocera Rhaïmni, volant au soleil. Il ajoute que les indi- vidus de cette espèce, de même que le Vanessa Urticæ passent l'hiver dans un état d’engourdissement, et volent quand la température s'élève à 10 degrés. M. Sauveur a observé ce jour mème, dans une habitation, un exemplaire de Gonoptera libatrix. M. le baron de Sélys-Longchamps dépose, pour les Annales de la Société une notice sur une espèce nouvelle de névroptère du genre VNemoptera, découverte dans l’Asie-Mineure par M. Lederer. Cet insecte est caractérisé par la diagnose suivante : « Nemoptera Ledereri, de Sélys : Flava nigro variegata, rostro suprà « nigro ; alæ anticæ latissimæ, hyalinæ, stigmate minimo flavo ; alæ posticæ « longissimæ, albidæ, ad basim flavidæ, dilatatione duplici fuscà, ante « apicem albam. » Espèce voisine des Nemoptera Pallida, Oliv. et Algirica, Ramb. M. le baron de Sélys informe l'assemblée de son intention de joindre à la notice précitée une planche gravée dont il fera hommage à la Société. Il est donné lecture du rapport suivant de M. Lacordaire, sur le mé- moire de M. Roelofs, intitulé : « Notice sur un nouveau genre de Curcu- lionides. » « J'ai examiné, sur l'invitation de la Société Entomologique, les Curcu- « lionides qui lui ont été présentés, dans la séance du 5 janvier, par « M. Roelofs, ainsi que la notice qui les accompagnait. Ils sont, à n’en pas « douter, nouveaux; rien qui leur ressemble n’a encore été décrit, à ma « connaissance, ni ne m'est tombé sous les yeux, parmi l'immense nombre « de Curculionides que j'ai examinés. « Quant aux analogies de ces insectes, M. Roelofs les a parfaitement « reconnues. On ne peut les classer que dans la tribu des Goniptérides ou « celle des Diabathrarides; ils tiennent à la première par l’ensemble de « leur organisation, à la seconde, par l'absence du dernier article des tarses, « et le développement extraordinaire du pénultième, et son intégrité. C'est « uniquement sur ces deux derniers caractères que j'ai établi ce groupe « des Diabathrariides. Malgré leur importance, j'aurais probablement « hésité à le créer si j'avais connu les espèces dont il s’agit en ce mo- « ment, ou, tout au moins, je lui aurais assigné, d'autres bases. L'étude « de la nature nous apprend, en effet, que des particularités plus ou « moins insolites peuvent se surajouter à un type quelconque d'organisa- « tion sans l’altérer sensiblement et, encore moins, le transformer en un « autre type. La faculté saltatoire qui existe chez un grand nombre d'in- VII « sectes appartenant à des groupes très-différents, en est un exemple ; la « suppression du 4" article des tarses et laconversion du 3°*° en une palette « non échancrée, en est un second. Elles existent, non seulement chez les « Diabathrariides, mais encore chez plusieurs Erirhinides. IL n’y a, dès « lors, rien d'étonnant à ce qu’elles puissent se produire cliez les Gonipté- « rides, groupe dans lequel M. Roelofs place, et avec raison à mon sens, « le genre qui fait l'objet de sa notice. « Pour conclure, cette dernière me paraît mériter d’être accueillie favo- « rablement par la Société et de figurer dans ses mémoires. » M. Candèze adhère aux conclusions du rapport de M. Lacordaire. L'impression du travail de M. Roelofs est décidée. Ce dernier s'engage à produire les figures à l'appui. | Sur le rapport également favorable de MM. Mors et Colbeau, la Société décide l'impression, dans le prochain volume de ses Annales, du travail de M. le baron de Sélys, intitulé : « Additions et corrections au Catalogue « raisonné des Orthoptères de Belgique. » M. le docteur Breyer donne une analyse verbale de l'ouvrage russe intitulé : « Æoræ Societatis Entomologice Rossice, » qui contient no- tamment : 1° Un article relatif à la découverte d’un nouvel exemplaire hermaphro- dite de l'Endromis versicolor. 2° Une notice de M. Huber, sur Nofodonta unicolora déjà décrit par Ménétrier, mais considéré jusqu'ici comme variété de Bicoloria, Sv. et con- fondue avec A {bida de Zeller. M. Huber a trouvé la chenille d'Uxicolora, qui est distincte de celle de PBüicoloria, mais se nourrit, comme elle, des feuilles du bouleau. Nofodonta wnicolora est donc réellement une espèce. 3° Un catalogue des papillons des environs de St-Pétersbourg, par Sierer, dressé selon la nomenclature de Staudinger et Wocke. Ce cata- logue, qui indique une faune assez riche, et qui renferme d’intéressantes observations sur différentes espèces de lépidoptères, ainsi que des rensei- gnements sur les recherches faites dans les terrains marécageux qui avoi- sinent la capitalesde la Russie, comprend 97 rhopalocères, 371 sphingides, bombylides, noctuélides, géométrides et 586 microlépidoptères. 4° Un intéressant travail sur les Acridium destructeurs, très-complet comme histoire naturelle au point de vue agricole, et probablement fait par ordre du gouvernement Russe, etc. M. Breyer donne également l'analyse d'une partie des articles relatifs aux lépidoptères, qui sont insérés dans l'année 1865 du volume des Annales de la Société Entomologique de France. IX La planche 8 de ce volume représente, entr'autres, trois chenilles du genre Procris, savoir: celle de P. Séatices, L. sur le rumex; celle de P. Micans, Frey. sur le Cistus salviæfolius et celle de P. Gerion, H. sur l'Æelianthemum vulqare. La mème planche figure la chenille de Zithosia vitellina, Bdv. femelle, récemment découverte par M. Guénée. Il ressort des études de M. Guénée sur cette dernière espèce, que la Vitellina & de l'Icones de Boisduval est bien la Pallifrons de Zeller, et que, par conséquent, le premier de ces deux noms doit être seul appliqué, comme étant le plus ancien. Quant à la Zithosia pygmæola, la question de savoir si elle est une simple variété de la précédente ou une espèce distincte, ne pourra être complète- ment résolue que lorsque sa chenille, jusqu'ici inconnue, aura été découverte. M. Brevyer rappelle, à cette occasion, que cette dernière espèce a été rencontrée à l'état parfait, par M, Fologne, dans les dunes des environs d'Ostende ; il engage, en conséquence, les membres de la Société, à en rechercher la chenille dans ces localités, sur les lichens qui couvrent les arbustes de la côte. Il serait à désirer que ces recherches pussent avoir lieu prochainement, attendu que les chenilles, dont il s’agit, seront d'autant moins abondantes qu'elles acquerront une plus grande taille. La suite du rapport de M. Breyer, ainsi que l'exposé des autres ana- lyses à l'ordre du jour, sont ajournées à la prochaine conférence. La séance est levée à 10 heures. Assemblée mensuelle du 2 mars 186%. PRÉSIDENCE DE M. SAUVEUR. La séance est ouverte à 8 heures. Les procès-verbaux des deux dernières réunions sont approuvés. Il est donné lecture : 1° D'une dépèche de M. le ministre de l'Intérieur informant la Société qu'il sera tenu bonne note à son département du vœu exprimé par le Conseil d'administration, de pouvoir disposer, dans les nouveaux locaux du musée d'histoire naturelle de l'État, à l'époque où celui-ci sera déplacé, d'une salle destinée à l'exposition des collections de la Société entomologique. 2 D'une dépèche de M. le ministre des Pays-Bas, transmissive d'un ANNALES SOC, ENTOM, DE BELGIQUE, T, XI, b X ouvrage de M. Snellen, conservateur au musée d'histoire naturelle de Leide, dont il sera parlé ci-après. 3 D'une lettre de M. le secrétaire perpétuel de l’Académie royale des sciences, remerciant la Société de l'envoi des comptes-rendus deses séances, et informant celle-ci qu'à titre de réciprocité, l’Académie lui transmettra régulièrement à l'avenir, ses bulletins ainsi que son annuaire. 4 D'une lettre émanée du bureau de la Faculté des sciences de l'Uni- versité de Gand, exprimantles mêmes remerciements au nom de la Faculté, ainsi que les sentiments de sympathie et d'intérêt de ce corps savant pour l'œuvre que poursuit la Société entomologique. 5° De deux lettres par lesquelles MM. les secrétaires des Facultés des sciences des Universités de Bruxelles et de Liége adressent les mêmes remerciements de la part de ces Facultés. 6° D'une lettre analogue de la Fédération des Sociétés d’horticulture de Belgique, accompagnée d'une proposition d'échange de publications. Sur la proposition de son président, l'Assemblée décide que les Annales seront, à l'avenir, envoyées régulièrement à l’Académie des sciences, qui recevra, en outre, ceux des volumes de ladite publication qui ne lui seraient point encore parvenus. Elle décide également que l'échange des Annales aura lieu contre les bulletins de la Fédération des Sociétés d’horticulture, et que l'on trans- mettra à celle-ci les neuf volumes qui ont déjà parus. La Société reçoit les ouvrages suivants : 1° Snellen van Vollenhoten. Essai d'une faune entomologique de l’Ar- chipel Indo-Néerlandais : 1" monographie : Scutellérides avec 4 pl. col. ; 2° monographie : Pidrides, avec 7 pl. id. — Don de l’auteur accompagné d'une lettre d'envoi. 2° Müillière. Iconographie et description de chenilles et lépidoptères inédits. 16 livr. avec 6 pl. col. — Don de l'auteur. 3 Bulletin de l'Académie royale des Sciences de Belgique, t. XXIII, n° 1. — Envoi de l'Académie. 4 Æaltz. — Les petits ennemis de la betterave. — Don de l'auteur. D° Chaudoir (Baron de). Essai sur les Féronies de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande. — Extrait des publications de l'Académie de Moscou. — Don de l’auteur. 6° Le mème.— Monographie du genre Collyris, Fab. avec 3 pl.— Extrait des Annales de la Société entomologique de France. — Don de l’auteur. 7° Le même. — Description d'une nouvelle espèce d'Anthia et supplé- ment à la monographie du genre Pælecium. — Extrait de la revue et magasin de Zoologie de Guérin-Méneville, — Don de l'autenr. XI 8° Mittheilungen der Schweiz. entom. Gezellschaft, band 2. — Don de M. Bischoff-Ehinger. (Rapporteur M. Van Volxem). 9° Horæ Societatis entomologicæ Rossicæ, tome 3, n° 4 et tome 4, n° 1, avec pl. col. — Envoi de la Société entomologique de Russie. (Rapporteur M. le docteur Breyer). 10° Stettiner entomologische zeitung, 27° année. — Envoi de la Société entomologique de Stettin. (Rapporteur M. Breyer). Des remerciements sont votés aux donateurs. M. Roelofs présente l'analyse du travail de M. le docteur Gobanz, sur les coléoptères de Styrie, qui avait été renvoyé à son examen. Le Conseil d'administration appuie la proposition d'admission de M. Go- banz comme membre correspondant. \ L'Assemblée procède au vote, et confirme cette admission. M. le baron de Sélys-Longchamps dépose, pour être insérée dans les Annales de la Société, la notice annoncée dans la précédente séance, sur une nouvelle espèce de névroptère du genre Vemoptera. (Commissaires : MM. Colbeau et Mors). Il fait passer sous les yeux des membres de la Société, un exemplaire de cet intéressant insecte, dont M. Capronnier veut bien consentir à repro- duire le dessin. M. Weyers informe l'Assemblée qu'il est autorisé à annoncer le dépôt très-prochain, par M. Putseys, d'un Mémoire sur les Clivines, également destiné aux Annales. (Commissaires : MM. Weyers et Mors). M. Breyer annonce la découverte d’un lépidoptère nouveau pour la faune du pays : Zupilhecia pumilata, H. dont la chenille, jusqu'ici incon- nue, a été trouvée par lui, aux environs de Bruxelles, dans les fleurs de la clématite ; il communique un individu de cette espèce, provenant d’éclosion. M. Roelofs fait l'analyse des travaux entomologiques de M. le D' Le- conte, de Philadelphie, ainsi que du tome II, n° 9 à 16, 2° série, de l'ouvrage de M. Snellen van Vollenhove, sur les insectes des Pays-Bas, faisant suite aux publications de Sepp. M. Sauveur fait l'analyse des deux ouvrages de M. Lethierry, de Lille, sur les Altises du Colza et sur les Fourmis du département du Nord. M. Weyers donne lecture de la note suivante, communiquée à la Société par M. Puls de Gand: « Dans les derniers jours d'octobre 1866, je me rendis à bord du navire Osnabruck, venant d'Akyab, avec un chargement complet de riz, en desti- nation directe de notre port. Le navire était à son dernier jour de déchar- gement. J'y rencontrai, outre les coléoptères dont il a déjà été fait mention et ceux qui restent encore à déterminer, une énorme quantité de Plata XII orientalis ; à tel point, qu'aux alentours du réservoir à eau, on pouvait les prendre par poignées. C’est dans ces environs que je pris aussi 14 Zvania lævigata, Latr. Oliv. Illig., 8 get 6 ©. » Une seule fois je vis un de ces Evania poursuivre avec agitation, en faisant vibrer les ailes comme notre Ammophila sabulosa, une Blatta portant à l'ovipositor une capsule d'œufs, qui n’avait point encore sa colo- ration brune; celle-ci courait également avec vivacité, et parvint à se sauver sous des planches; ce fut alors que je pris l'Zvania, qui était une femelle. » Ces faits me portent à croire que c’est dans la capsule à œufs de la Blatta que l’Zvania dépose les siens. Cet insecte mort est noir, tandis qu'à l’état vivant il a une légère teinte bleu d'acier ; cette couleur est très-prononcée pour la tête. Tous les autres caractères ont été bien décrits par Spinola dans la Revue zoologique de 1840, pages 240-244. » M. Sauveur communique les observations suivantes sur les formicides de la Belgique : NOTE SUR LES FORMICIDES DE BELGIQUE. « Un article surles fourmis au département du Nord, publié l'année der- nière dans les archives du comice agricole de l'arrondissement de Lille, par M. L. Lethierry, signale dans ce département 16 espèces de formi- cides, savoir : 9 du genre Formica, L. une du genre Ponera, Latr., et 6 du genre Myrmica, Latr. » Nous ne possédons pas jusqu'ici de catalogue des formicides de Belgique, sice n’est une liste de genres des environs de Liége, insérée, en 1831, dans le dictionnaire géographique de Vandermaelen, et formulée par M. Robert; cette liste renseigne, comme chiffre global, 7 #ormica, 1 Polyergus, 1 Ponera et 2 Myrmica. Cependant quelques indications d'espèces sont éparses dans divers ouvrages, indications qu'il peut être intéressant de réunir, à titre de matériaux pour la formation du catalogue à venir : » A l’occasion d’une note sur une nouvelle espèce de fourmi du Mexique, lue par lui dans la séance de l'Académie du 1‘ décembre 1838. (Bull. t. V. p. 769.), notre honorable collègue, M. Wesmael, dit avoir trouvé aux environs de Liége, où elle n’était pas rare, tandis qu'il ne l'avait rencon- trée nulle part ailleurs en Belgique, la Fourmi hercule (Formica hercu- leana, L.). » À propos d'une communication relative à certaines grandes fourmis ailées qui s'étaient abattues sur la tour de St-Rombaut à Malines, M. Wes- mael, dans la séance de la classe académique des sciences du 4 août 1849 XIII (Bull. t. XVI, 2° part. p. 3), à fait remarquer qu'une de nos plus grosses espèces, la Fourmi fauve (Formica rufa, L.) est très-abondante à quelque distance d'Anvers, dans les bois de sapins de la Campine. » Les mémoires de l’Académie, dans les observations sur les phénomènes périodiques du règne animal, renseignent également l'existence, dans le pays, de cette dernière fourmi, ainsi que celle de la Formica nigra, L. non - moins répandue que la précédente (tome XXV à XX VIT). » Parmi les hétérogynes dont les nids abritent certains coléoptères de l'ordre des Psélaphides qui appartiennent à notre faune, le catalogue inséré au tome III de nos Annales (p. 42 et 44), cite Formica cunicu- laria, Formica emarginata, Myrmica rubra et Myrmica cœspitum. » Enfin, notre ancien collègue M. Mathieu, dans ses notes manuscrites sur les Staphylinides du pays, indique la Formica fuliginosa et la For- mica flava. » En admettant exacts les renseignements qui précèdent, et en considé- rant que si M. Robert, dans sa liste des genres précitée, a rencontré dans la province de Liége une espèce de Polyerqus, L. et une de Ponera, Latr., genres fondés chacun sur une espèce seulement, il a implicitement désigné Polyerqus rufescens, Latr., et Ponera contracta, Latr., il faudrait conclure que le nombre des formicides dont la présence a été attestée en Belgique, peut être provisoirement fixé à 11, ainsi divisés: Formica 7 espèces ; Poly- ergus 1 espèce ; Ponera 1 espèce ; Myrmica 2 espèces. » Ces chiffres, il estintéressant de le faire observer, correspondent exac- tement à ceux de l’ancienne liste liégeoise. » Voici, classées d’après le synopsis de M. Nylander, les 11 espèces aux- quelles nous venons de faire allusion. 1° Formica herculeana, L. 2° » rufa, L. 5 » cunicularia, Latr. 4° » Juliginosa, L. 9° » nigra, L. 6° Ù emarginata, Latr. 7o » flava, Latr. & Ponera contracta, Latr. 9° Polyerqus rufescens, Latr. 10° Myrmica rubra, Curt. (Scabrinodis-N y1.) LE » cespitum, Latr. » Si l'on compare cette nomenclature avec celle des formicides du dépar- tement du Nord, on remarquera : XIV » À. Que celle-ci ne mentionne, nile Polyerqus rufescens, nila Formica herculeuna, observés dans la province de Liége. » B. Que, sauf ces deux espèces, les autres que nous venons d'énumérer sont toutes citées par M. Lethierry. » C. Qu'il en indique 7 non encore observées en Belgique, savoir : » 1° Formica fusca,L., dont les ouvrières sont parfois difficiles à distin- guer des individus plus foncés de ?”. cunicularia (selon Nyl.); commune dans les bois et les champs du département du Nord. » 2° Formica aliena, Koerster, qui n’est peut-être qu'une variété de I, nigra (selon Nyl.), beaucoup moins commune que cette dernière. » 9° Formica pygmea, Latr., très-rare, dans une forèt du département; fort petite, agile et difficile à saisir. » 4 Myrmica levinodis, Nyl., et » 0° Myrmica ruginodis, Nyl., toutes deux communes, la première dans les champs et les prairies, la seconde dans les bois. » 6° Myrmica lippula., Nyl., et » 7° Myrmica Latreillei, Nyl., peu communes, dans les bois; un exem- plaire de cette dernière a cependant été rencontré dans un jardin à Lille. » A l'occasion des observations qui précèdent, M. le baron de Sélys-Long- champs rappelle que feu M. Robert, de Liége, lui avait montré autrefois le dessin d’une formicide qui semblait appartenir à un genre nouveau, et engage la Société à rechercher si cet objet n’a pas donné lieu à une publication. Il ajoute avoir vu en Irlande des fourmis presque microscopiques, origi- naires d'Amérique, qui s'étaient acclimatées dans les habitations, et appelle l'attention de nos hyménoptéristes sur le point de savoir si cette espèce ne se rencontrerait point dans les serres du pays. M. Van Volxem croit avoir, en effet, remarqué dans les serres du Jardin Zoologique, une fourmi particulière, dont M. Colbeau a collecté un grand nombre d'individus. M. le baron de Sélys communique un exemplaire du Deilephila Esule, B. que certains auteurs considèrent comme une espèce distincte, d'autres comme une variété de D. Zuphorbie, L., d'autres enfin comme un individu de cette dernière espèce, artificiellement coloré. L’exemplaire de M. de Sélys sera comparé avec celui qui fait partie de la collection de M. le baron de Thysebaert. Sur la proposition de M. Weyers, la Société autorise exceptionnellement le Conseil d'administration à remettre un exemplaire du tome IX des Annales à 17 membres effectifs, dont la plupart n’ont été reçus que posté- XV rieurement à l'année 1865, date que porte le volume, dont la publication a subi un retard. L'Assemblée remet à sa prochaine séance la lecture d’une note de M. Mors, concernant quelques chenilles de Ptérophorides. La séance est levée à 10 heures. Assemblée mensuelle du G avril 186%. PRÉSIDENCE DE M. SAUVEUR. La séance est ouverte à 8 heures. Le procès-verbal de la réunion précédente est adopté. M. Weyers donne lecture : 1° D'une lettre de la Faculté des Sciences de l'Université catholique de Louvain, remerciant la Société de l'envoi des comptes-rendus de ses séances. 2° D'une lettre du Président de la Société des Amis des Sciences natu- relles de Rouen, accompagnée du premier volume des annales de cette Société, et proposant l'échange des publications. 3° D'une lettre de M. le secrétaire de la Fédération des Sociétés d’horti- culture de Belgique, accusant réception des neuf volumes de nos Annales, envoyés à cette Société contre échange de ses publications. 4° D'une lettre de M. le secrétaire de la Société Malacologique de Bel- gique, accompagnant l'envoi du tome IT des annales de cette Société et demandant l'échange des publications. 5° D'une lettre analogue de la Société impériale des naturalistes de Moscou. L'Assemblée décide ensuite : 1° Que les tomes IX et suivants des Annales seront envoyés à la Société des Amis des Sciences naturelles de Rouen, contre échange de ses publications. 2° Que l'échange à partir du dernier volume aura lieu également contre les publications de la Société malacologique. 3 Que la collection complète des Annales sera envoyée à la Société impériale des naturalistes de Moscou. M. Lambotte communique à la Société deux brochures sur la physiologie des insectes, de la part de M. Félix Plateau ; il veut bien se charger d'en faire l'analyse. La Société a reçu en outre les ouvrages suivants : 1° Bulletin de la Société des Amis des Sciences naturelles de Rouen, t. I, avec pl. — Envoi de cette Société. (Rapporteur M. J. Colbeau.) XVI 2 Bulletin de la Fédération des Sociétés d'horticulture de Belgique. t. I. à VIL av. pl. — Envoi de la Fédération. 30 Congrès d'horticulture, br. in-8. 4 Congrès de Pomologie, br. in-8°. (De la part de la Fédération.) 5° Verandlungen des Vereins für Naturkunde zu Presburg, t. VIII et IX. — Envoi de la Société d'Histoire naturelle de Presbourg. (Rappor- teur, M. C. Van Volxem.) 6° Annales de la Société malacologique de Belgique, t. IT. — Envoi de la Société malacologique. To CHarLier. Observation d'hydrocéphalie chronique, ? ex. — Don de l'auteur. 8 Bazrion. Liste des papillons trouvés pendant les années 1860-1863, dans les environs de Gorki.— Don de M. de Borre. (Rapporteur M. Roelofs). 9° Berliner entomologische Zeitschrift, 10° année, 4° livr. — Envoi de la Société entomologique de Berlin. 10° Bulletin de l'Académie royale des Sciences de Belgique, t. UE n° 2. — Envoi de l'Académie. M. Weyers fait don à la Société des années 1841-1842-1843 du Bericht über die Entomologie, par Ericasox. Des remerciments sont votés aux donateurs. Il est donné lecture d’un rapport de MM. Colbeau et Mors, sur une notice de M. le baron de Sélys-Longchamps, relative à une espèce nouvelle de Nemoptera. Ce rapport étant favorable, l Assemblée décide l'impression de la notice dans le prochain volume des Annales. Sur un rapport également favorable de MM. Mors et Weyers, l'Assem- blée décide l'impression d’un travail de M. Putzeys, intitulé: Révision géné- rale des Clivinides. M. de Sélys-Longchamps communique les observations suivantes sur le Deilephila esule: « Le docteur Boisduval dans ses Icones (t. IT, p. 26, pl. 50, f. 1) a décrit et figuré cette espèce de Sphingide, d'après deux exemplaires qui lui ont été donnés par M. Lucien Buquet. Il déclare en avoir vu huit individus semblables, reçus du midi de l'Italie. » Duponchel (suppl, t. IT, p. 18, pl. 2, fig. 2) décrit et figure le même insecte, d'après une communication faite également par M. Buquet ; mais il spécifie que sa patrie est la Toscane. » Freyer (tab. 291) le représente d'après un exemplaire rapporté de Calabre par M. Matthæi, et donné à M. Meyer. » Herrich Schæffer (tab. 1 des Spingides) le publie à son tour. » Heydenreich en 1851, (dans son Catalogus Methodicus, n° 10 d.) en XVII énumérant l'esulæ, se demande si ce n’est pas une variété artificiellement peinte? » Le D" Staudinger (Catalog. ne 10 b.) émet en 1861 le mème doute en l'enregistrant comme aberration de la D. F'uphorbie. » Freyer avait déjà dit que la création de cette espèce avait été soup- çconnée n'être fondée que sur un objet peint; mais il n'avait pas adopté cette opinion, parce que, selon lui, la forme des ailes est caractéristique (observa- tion, pour le dire en passant, que je ne trouve pas très-exacte). » Ayant l'avantage de posséder un exemplaire en très-bon état, que j'ai acquis en 1838 de M. Anderreg, à Brieg en Valais, qui en avait deux dans ses magasins, j'ai proposé à plusieurs de nos collègues de le comparer à un couple du même insecte qui existe dans la riche collection de M. le baron de Thysebaert. Ce dernier l’a acquis de la collection Pierret. » Nous nous sommes en conséquence réunis avec MM. de Thysebaert, Capronnier et Weyers, pour examiner de près les trois exemplaires, et chercher à reconnaitre s'ils sont artificiellement peints. » Un examen minutieux, fait à la loupe, ne nous permet pas de croire à cette supercherie. Si on excluait la peinture il ne resterait à soupçonner que l’altération des couleurs naturelles obtenue par des procédés chimiques ; mais alors comment aurait-on pu borner cette altération à certaines parties restreintes de l'insecte, et obtenir la production d’un assez bon nombre d'exemplaires tous semblables ? » D'un autre côté, comment une telle fabrication se serait-elle arrêtée en si beau chemin alors que l'insecte qui est aujourd'hui introuvable dans le commerce a une grande valeur ? (J'ai payé le mien vingt francs en 1837). » Notre opinion est corroborée par l'avis de notre collègue M. Capron- nier, dont le concours nous a été des plus précieux à cause de ses connais- sances toutes spéciales en qualité d'artiste peintre. » Nous pensons, en conséquence que la Deilephila esulæ n'est pas fondée sur des exemplaires peints de la D. Zuphorbie. « Il me reste à effleurer les autres questions qui sont à résoudre : 1° Quelle est la patrie de la D. Esule? 2° Est-ce une aberration de la D. Zuphorbie? 3 Est-ce une variété locale? 4 Est-ce un hybride ? 5 Est-ce une espèce particulière ? » En ce qui concerne la patrie, nous voyons que Boisduval indique le midi de l'Italie et Duponchel la Toscane, d’après cependant les mêmes ren- seignements de M. Buquet. Freyer aflirme que l'exemplaire de M. Meyer avait été rapporté de Calabre par M. Matthæi, Boisduval dans son Index # - ANNALES, SOC. EMTOM, DE BELGIQUE, T. XI. € XVIII et Duponchel dans son catalogue final citent aussi la Calabre et non plus la Toscane, comme habilat. » Herrich Schœffer pense que c'est une aberration (mélanisme) de l'Zw- phorbiæ; c'est possible, attendu que le dessin ne diffère pas; mais on ne peut se prononcer définitivement tant que la chenille restera incon- nue. » Cette aberration aurait alors le caractère local, attendu qu'elle n'a pas été observée dans le reste de l'Europe et elle serait peut-être particulière aux régions purement alpines de la Calabre, puisque M. Boisduval dit qu'il a recu de la Sicile et de la Calabre (probablement des plaines) des D. Eu- phorbiæ qui ne différaient pas des exemplaires ordinaires. » Duponchel émet l'idée que l'#swlæ pourrait être un hybride des D. Euphorbie et Hippophaës, à cause de ses couleurs qui participent des deux espèces. » Jereconnais qu'il y a analogie dans la nuance ardoisée qui se présente au bord des secondes ailes, mais je n’aperçois aucune affinité réelle entre l'Esulæ et l'Hippophaës. Je remarque d'un autre côté un caractère qui éloigne l'Zsulæ de ses deux prétendus parents ainsi que des autres espèces européennes: c'est d'avoir la frange des quatre ailes d'un brun presque noirâtre. » Les D. Hippophaës et Vespertilio sont les seules espèces de la section de la D. Euphorbiæ chez lesquelles les incisions des articulations des derniers segments ne sont pas blanches, mais concolores avec le fond de l'abdomen. Chez la D. Æsulæ elles sont blanches comme chez la D. Euphorbiæ. » Je ne crois pas d’ailleurs que la D. Hippophaës existe en Calabre. » Notre honorable Président, M. Sauveur, se demande si la coloration de l'Zsulæ ne serait pas le résultat d'une nourriture spéciale donnée à la chenille? Ces questions ne pourront être résolues, je le répète, que lorsque cette dernière aura été élevée et décrite. » M. Colbeau communique à l'Assemblée les fourmis dont il a été mention dans le précédent compte-rendu, et qui ont été prises par lui en 1846, dans les serres du Jardin Botanique de Louvain, et non au Jardin Zoolo- gique de Bruxelles comme on l'avait indiqué par erreur. M. J.de la Fontaine ajoute qu’une très-petite espèce de fourmis est très- commune dans les serres du Jardin Botanique de Gand, où on la trouve surtout grimpant le long du tronc des palmiers. M. Weyersinformel' Assemblée que parmi les divers coléoptères recueillis à Gand par notre collègue M. Puls, et rencontrés à peu près dans les mêmes conditions que Zebia fasciata, se trouve un exemplaire de Adelocera XIX modesta. Boisd. (Candèze. mon. des El. t. I. 76). Cet élatéride se trouve dans toutes les parties intertropicales des deux continents et même de la Polynésie. Il a été déterminé par notre collègue M. Candèze. M. Weyers donne lecture ensuite d'une note de M. Miedel, relative à des coléoptères nouveaux pour la faune belge; ce sont: Campylus rubens. Pal. et Mitt. En juin, dans les bois de Rotheux-Rimiere, près de la Neuville-en- Condroz. Rare. Ragonycha translucida. Krynk. Assez commune vers la fin de juin dans le Hertogenwald-Hestreux. Drossart. Malachius scutellaris. Er. Engihoul (vallée de la Meuse). Mai et juin. Rare. Adimonia liltoralis. Fabr. Poulseur (vallée de l'Ourte). En septembre et octobre. Rare. Chrysomela hemisphærica. Germ. Engihoul. Un seul individu. La séance est levée à 10 1/2 heures. Assemblée mensuelle du 4 Mai 18G7. PRÉSIDENCE DE M. SAUVEUR. La séance est ouverte à 8 heures. Le procès-verbal de la réunion précédente est approuvé. M. le président donne lecture de deux lettres, l'une de M. Gronier. de Paris, l'autre de M. Barbier-Lickens, de St-Quentin, par lesquelles ces Messieurs adressent leur démission de membres de la Société. L'assemblée renvoie la discussion de ces démissions au conseil d'adminis- tration. Monsieur Fologne, communique à la Société, de la part de Monsieur Stainion : 1° Histoire naturelle des T'inéides, T. X. 2° Entomologist®s annual for 1867. 3° Tinéides de Syrie et d'Asie mineure. (Ouvrages du donateur). — Rapporteur M. Fologne. La Société a reçu pour sa bibliothèque les ouvrages suivants : Putzeys, Addition aux Amara, br. in &. XX (Don de l’auteur). — Rapporteur M. Timmermans. Bulletin de l'Académie royale des sciences, lettres et beaux-arts de Bel- gique. 2% série, T. XIII, n° 3, de la part de l'Académie. — M. Breyer est ehargé de l'analyse de cette publication. M. Capronnier dépose la planche qui doit accompagner la notice de M. de Sélys-Longchamps, relative à une espèce nouvelle de Memoptera, de l'Asie-Mineure. La discussion s'ouvre sur la détermination de l'époque de l’excursion annuelle de la Société, qui doit avoir lieu à Vielsalm et aux environs. M. Breyer propose le mois de juin; M. de la Fontaine, le 20 mai, en disant que c’est l'époque le plus favorable pour la chasse aux Coléoptères. M. Breyer insiste pour le mois de juin, prétendant que l'excursion doit avoir lieu avant la fenaison, si l'on veut qu'elle soit fructueuse ; il ajoute que, cette année, la végétation, et par conséquent les insectes, sont en retard d'au moins quinze jours sur leur époque moyenne d'apparition. Après une discussion à laquelle prennent part MM. Breyer, Sauveur, J. de la Fontaine et Colbeau, l'Assemblée décide que l’excursion aura lieu le 9 juin, fète de la Pentecôte, et les jours suivants. Le rendez-vous est fixé à Vielsalm, le 9 juin, à l'hôtel de Belle-vue, à midi. M. Colbeau donne lecture d’une analyse des Annales de la Société des Amis des sciences naturelles de Rouen. M. Fologne fait passer sous les yeux des membres de la Société, une espèce nouvelle de micro-lépidoptère, découverte par lui en Belgique. Cette espèce appartient au genre Solenobia, et est voisine de S°. inconspi- cuella et de lapidicella. M. Fologne propose pour cette espèce le nom de Staintoni;il en donnera la description détaillée dans une prochaine séance. M. Sauveur fait la communication suivante : « Dans un pays divisé comme le nôtre en régions si différentes, un ouvrage sur la géographie des insectes serait chose fort intéressante et nouvelle. Mais ce travail, pour être sérieux et suffisamment complet, exige- rait la réunion de nombreuses observations préalables faites à différentes époques de l'année, sur différents points du territoire. « Ceux d’entre nous, à qui leurs loisirs permettent de faire de temps en temps au loin quelques explorations entomologiques, ne tiennent guère note des résultats de leur voyage ; ils s'attachent surtout à enrichir leurs collec- tions d'espèces rares ou nouvelles, négligeant même parfois d'indiquer la date et le lieu de leurs captures; quant aux espèces plus ou moins vulgaires, elles paraissent aussi indignes d’être signalées que de prendre place dans la boite du chasseur. XXI « Combien il serait aisé, cependant, lorsque l’on explore attentivement une localité, de mentionner rapidement au carnet tout insecte connu qui frappe le regard, et de recueillir au moins un exemplaire de ceux dont le nom échappe à la mémoire ou dont l'identité laisse quelque doute! « C'est en procédant ainsi que certains de nos collègues, au retour d'excursions faites à Dinant, à Rochefort, à Ostende, à Postel, à Calmpt- hout ou ailleurs, ont doté déjà les Annales de la Société de quelques pages dont l'utilité se fera surtout sentir à l’époque où l’on y puisera les matériaux nécessaires à l'élaboration d’une faune géographique. « Qu'il me soit permis d'appeler l’attention de tous sur ce point. « La saison d'été est peu favorable aux études de cabinet, et il est à prévoir que les communications scientifiques feront, jusqu’en automne, plus ou moins défaut, lors des assemblées mensuelles. Pourquoi ne pas y suppléer par la production des notes dont il est parlé ci-dessus ? Elles sont à la portée de tous, elles occuperont une place intéressante dans nos bulletins, et facili- teront le travail à venir. « La marche que je viens d'indiquer devrait être suivie dans la prochaine excursion commune projetée à Vielsalm ; elle aurait dù l’être déjà l’année dernière pendant notre séjour à Remouchamps et aux bords de l'Amblève. « J'ai à cette époque (mi-juillet 1866) recueilli un assez grand nombre de Coléoptères, dont une partie, (les Carabiques), a été obligeamment détermi- née par notre honorable collègue M. Putzeys. « Voici l’énumération de ces derniers : « À. Des environs de Sprimont (entre le Trooz et Remouchamps, par Andrimont, « Agonum parumpunctatum, F.—Omaseus vulgaris, L.(melanarius, HN.) « — Steropus madidus, F. — Bembidiuwm decorum, Panz. « B. Des environs de Remouchamps (vers les fonds de Quareux.) « Carabusconvezus, F.— Chlæniusvestitus, Payk.— Chlænius nigricor- nis, F. Var. melanocornis, Dej. — Broscus cephalotes, L. — Calathus « cisteloïdes, Il. — Anchomenus albipes, F. (pallipes, Dej.). — Agonum « marginatum, L. — Agonum parumpunctatum, F.— Olisthopus rotun- « datus, Payk.— Paœcilus cupreus, L.— Pœcilus lepidus, F.— Omaseus « vulgaris, L. (melanarius, I11.). — Omaseus nigrita, K. — Sleropus « concinnus, St. — Amara bifrons, Gyll. — Amara ru,focincta, Sahlb. — « Zabrus gibbus, F.— Anisodactylus nemorivagus, Duft. — Ophonus « azureus, F. — Harpulus ruficornis, F. — Harpalus griseus, Panz. — « Harpalus æneus, F.— Harpalus honestus, Duft. — Harpalus latus, L. « (fuloipes, F.).— Bembidium tibiale, Duft.— Bembidiwm decorum, Pauz. « — Bembidium punctulatum, Drap. A XXII « C. Des fagnes, entre Remouchamps et Stoumont. « Mebria brevicollis, F. — Calathus fuscus, F. — Calathus melanoce- « phalus, L. — Agonum parumpunctatum, F.— Olisthopus rotundatus, « Payk. — Pœcilus cupreus, L. — Paœcilus lepidus, F. — Omaseus vul- « garis, L. (melanarius, 11). — Omaseus nigrita, F. — Pterostichus « parumpunctatus, Germ.— Steropus madidus, F. — Steropus concin- anus, St.— Abaz ovalis, Duft. — Amara apricaria, Payk. — Amara « aulica, Panz. (spinipes, Schiôdte).— Amararufocincta, Sabhlb. — Amara « patricia, Duft. — Amara trivialis, Gyll. — Amara montivaga, St. — « Zabrus gibbus, F. — Oplonus azureus, F. — Ophonus brevicollis, Dej. Q(? rufibarbis, K.) — Harpalus rufcornis, F. — Harpalus æneus, F. — « Harpalus latus, L. (fulvipes, K.) « D. De Stoumont et La Gleize. « Notiophilus aquaticus, L. — Notiophilus palustris, Duft. — Clivina « fossor, L. — Broscus cephalotes, L.— Calathus cisteloides, 1].— Cala- « thus melanocephalus, L.— Agonum parumpunctatum, F.— Olisthopus « rotundatus, Payk. — Poœcilus cupreus, L. — Poœcilus lepidus, F. — « Omaseus vulgaris, L. — Steropus madidus, F. — Amara vulgaris, F. « — Harpalus ruficornis, F.— Harpalus aeneus, F.— Harpalus latus, L. « Dans le cours de la même excursion, M. Candèze a rencontré à Re- mouchamps un exemplaire de Copris lunaris, L.— le Rhizotroqus solsti- lialis, L. commençait à paraitre. « J'ai, de mon côté, pris à Sprimont, entr'autres lépidoptères, Hania maura, L. dans une habitation, et Noctua sigma, Wy. à Andrimont, contre un rocher. Cette dernière espèce n'avait encore été observée que très- rarement, en juin, aux environs de Liége. « Un hyménoptère fouisseur, offrant l'apparence d’une fourmi de très- grande taille, m'a paru être la J/utilla formicaria. « Parmi les libellules qui volaient dans les fonds de Quareux, aux bords de l'Amblève, je ne puis me rappeler avec certitude que les Calopteryæ virgo, L. et splendens, Harris. « A la suite de l’excursion précitée, nous avons, M. Colbeau et moi, passé une journée à Vielsalm, où nous devons nous réunir prochainement. « Les quelques carabiques que nous y avons observés sont: Carabus conveæus, F.— Paœcilus cupreus, L. — Pœcilus lepidus, F. — Omaseus vulgaris, L. — Pterostichus parumpunctatus, Germ. — Steropus madi- dus, F.— Amara montivaga, St. : « Comme capture fort intéressante faite au même lieu, je citerai le longi- corne : Strangalia quadrifasciata, L. (dans une habitation), et la Autilla Æuropæa que M. le professeur Wesmael n'avait point encore rencontrée en XXII] Belgique à l'époque de la publication de sa liste des fouisseurs, et qui, si je ne me trompe, n’a été rencontrée depuis qu'à Ostende et aux environs de l'Escaut à Anvers. « Les Zrichius étaient fort communs à Vielsalm, au mois de juillet de l'année dernière, sur les fleurs des ombellifères. € Parmi les libellules qui y étaient les plus répandues, je citerai : Cordu- legaster annulatus, Latr. — Calopteryx virgo, L. et splendens, Harr., — et surtout Zibellula cœrulescens, K. « Un grand nombre de friganes voltigeait aux bords de la Salm. « De nombreux satyres Galathea parcouraient les prairies du village de Trois-ponts. Nous n’en avons plus aperçu un seul à Vielsalm. « La température, dans cette dernière commune, est ordinairement très- froide. La fenaison y était de quinze jours au moins en retard sur celle de Remouchamps. « Je me souviens avoir, il y a quelques années, rencontré à Vielsalm, en juillet, Polyommatus Chrysæis, F. et Lycæna Arion, L. — à quelques lieues de là, vers Houffalize, la première de ces deux espèces volait en grand nombre avec l'Argynnis Ino, Esp. dans les prairies en fleurs. » M. Capronnier confirme la découverte de Procris pruni en Belgique; il en a pris la chenille l’année dernière à Calmpthout (Campine anversoise.) M. de la Fontaine rend compte d’une chasse qu'il a faite à Zelzaete le 15 avril dernier, et dans laquelle il a trouvé aux bords des ruisseaux : Odacantha melanura, Lin. et ÆZtophorus imperialis, Germ. Il ajoute qu’il a trouvé à Gand, sur le quai, un individu mort, du 240- chionus Bonfilsii, Dej. provenant probablement d’un navire arrivé d'Akyab, qui se trouvait dans le voisinage. La séance est levée à 9 heures. Assemblée mensuelle du £° Juin 1867. PRÉSIDENCE DE M. SAUVEUR. La séance est ouverte à 8 heures. Le procès-verbal de la réunion précédente est approuvé. M. Weyers, secrétaire, donne lecture d’une lettre de M. Gobantz, de Gratz, (Styrie), remerciant de sa nomination de membre correspondant de la Société. M. le président donne lecture d’une lettre émanant du ministère de l'in- térieur concernant le local de la Société XXIV La Société a reçu les ouvrages suivants pour sa bibliotheque. 1° De la Société des sciences naturelles de Brème : Zweiter Jahresbe- richt des naturwissenschaftlichen Vereines zu Bremen. Année 1866. 20 Bulletin de la Société Suisse d'Entomologie, vol. IT, n° 5. Don de M. Bischoff-Ehinger. 5° Mittheilungen des Naturwissenschaftlichen Vereines für Steier- mark. — Les 4 premiers volumes, in-8° avec planches. De la part de la Sociétés des sciences naturelles de Styrie. M. C. Van Volxem est chargé de l'analyse de ces publications. 4 Annales de la Société Entomologique de France. Année 1866. 4° trimestre. De la part de la Société entomologique de France. 5° Tijdschrift voor Entomologie, 2" série, 1" vol. liv. 3, 4, 5, 6 et 2.vol. Liv. MM. Fologne et Roelofs sont chargés de l'analyse de ces publications. 6° Snellen van Vollenhoven. Diagnosen van eenige soorten van kemip- tera heteroptera. Broch. in-8°. Don de l’auteur. 70 Bulletin de l'Académie royale des sciences, lettres et beaux-arts de Belgique, 2" série. T. XIII, n° 4. De la part de l'Académie. 8 V. de Motschulsky. — Zéudes entomologiques, 10° et 11° années. 2 br. in-8&. Don de M. Putzeys. 9° V. de Motschulsky.— Ænumération des nouvelles espèces de Coléop- tères rapportés de ses voyages. 2% et 3% parties. 2 br. in-8° avec 1 PI. Don de M. Putzeys. 10° À catalogue of Hemiptera in the collection of Rev. Hope. 2% partie, in-8. Don de M. Putzeys. 11° Hope. — Observations sur les Erotyles et description de plusieurs nouveauz genres et espèces. Broch. in-8°. Don de M. Putzeys. 12° Chaudoir. — Note sur le groupe des Slomides et description d'un nouveau genre de celui des Somoplatides. Broch. in-8&. Don de M. Putzeys. M. de Sélys-Longchamps, dépose une note à intercaler dans le supplé- ment au catalogue des Orthoptères de Belgique, destiné à ètre publié dans le prochain volume des Annales, sur la Forficula albipennis, Charp. décou- verte pour la première fois en Belgique, par M. C. Van Volxem, le 12 mai 1867, à Calmpthout. (Campine Anversoise). M. Timmermans donne lecture d’une analyse des« Additionsaux Amara, » par M. Putzeys. M. Fologne fait ensuite l'analyse du 10° volume de l’histoire naturelle des Tinéides, par M. Stainton, ainsi que du travail du mème auteur inti- tulé : Z'inéides de Syrie et d'Asie mineure. Ces ouvrages présentent un grand intérêt sous le rapport de la distribution géographique des espèces, XXV et de la facilité qu'il y a d’avoir, réunis en un même volume, tous les ren- seignements concernant l’histoire complète de cette série d'insectes. M. Fologne rend compte d’une excursion qu'il à fait à Ardenne, dans laquelle il a trouvé, entre autres espèces : 1° Melanippe hydraria, Fr. Deux exemplaires trouvés, l’un à Ciergnon, l'autre à Ardenne, le 20 mai. Cette espèce figurait déjà, mais à tort, dans le catalogue des Géométrides de Belgique, mais il y avait eu confusion, et Alchemillata avait été prise pour Æydraria. 2° Zobophora sexalaria, Bork. Un exemplaire rencontré à Ardenne, le 19 mai. C’est le second trouvé en Belgique. 3° Zithocolletis roboris, Z. Peu rare dans la mème localité. N’avait été trouvé qu'une fois à Namur, par M. De Fré. 40 Nepticula argentipedella, Z. N’avait encore été observée chez nous qu’à l'état de larve et était très commune dans le voisinage des bouleaux à Ardenne. M. C. Van Volxem, annonce qu'il a pris à Laeken, le 26 mai dernier un exemplaire d’une espèce de longicorne excessivement rare en Belgique, ou il n’en a encore été trouvé qu'un seul individu jusqu’à présent, à Seraing, (Liége), par M. Miedel. C’est Séenostola ferrea, Schr. (nigripes). Cette espèce existe également dans le Luxembourg cédé, où il en a pris un exemplaire à Rodenhof, près de Kopstal, au commencement de mai 1864, sur une haie de charme. M. Colbeau donne lecture de la note suivante : « Comme suite à la communication de M. Sauveur, sur l’excursion faite l'année dernière par la Société, je joins le résultat de mes recherches du 9 juillet 1866, dans lu grotte de Remouchamps. Dès la veille nous avions fait amorcer avec de la viande crue, des débris d'écrevisses et de pois- sons, etc.; mais les amorces ayant été mal disposées, aucun insecte n'y était venu. Nous n'avons rien rencontré dans les longues galeries que nous avons parcourues, mais arrivés dans une salle profonde, et en soulevant quelques débris de paille et de vieux bois, nous avons découvert quelques espèces appartenant aux ordres des Podurelles, Arachnides et Myriapodes. Ce résultat, quoique en apparence assez maigre, ne laisse pas que d’être très intéressant, puisque M' Simon, dans son ouvrage sur les Arachnides, dit avoir fait inutilement des recherches dans cette même grotte, et pense qu'elle ne renferme pas d'Arachnides. Ces espèces étant encore, du reste, assez peu connues, il y a lieu d'espérer que les nôtres pourraient être nouvelles. » M. Colbeau soumet ensuite à l'examen de la Société, une vingtaine d'hyménoptères, appartenant à la section des Mellifères, sortis le 21 mai et jours suivants, de coquilles mortes de l'ÆZeiiz nemoralis provenant de ANNALES, SOC, ENTOM, DE BELGIQUE, T. XI. d XXVI Namur. La larve de cette espèce a-t-elle vécu aux dépens de l’Zelix, à la manière de celle du Drilus flavescens, ou bien y a-t-elle simplement cherché un refuge pour se transformer, alors que la coquille était déjà vide? Ces hyménoptères seront remis à M. Puls avec prière de les déterminer et de donner quelques renseignements sur leurs mœurs. Il fait voir ensuite un insecte qu'il a trouvé assez fréquemment dans les gazons, le long des chemins du bois d'Héverlé, près de Louvain, dans la soirée du 15 octobre 1851. Cet insecte est phosphorescent et parait être une femelle de Lampyre, mais diffère notablement de celle de Zampyris nocti- luca. Sans cette phosphorescence qui semble indiquer l'insecte parfait, on les prendrait pour des larves. Monsieur Colbeau se demande si ce ne serait peut-être pas une autre espèce de lampyre, paraissant en automne, et nou- velle pour la faune belge. M:C. Van Volxem observe à cesujet qu'il a pris plusieurs fois cet insecte, le plus souvent en automne, à Laeken, à Vilvorde, à Rochefort et au prin- temps dans le Luxembourg cédé. Il résulte d'un travail de M. Laboulbène, publié dans les Annales de la Société entomologique de France, que les larves de certains lampyres, sont douées de la phosphorescence aussi bien que les insectes parfaits, qu'en outre les larves des mâles sont différentes des larves de femelles, ce qui se remarque parfaitement sur les insectes apportés par M. Colbeau. Il croit donc que ces insectes sont simplement les larves du Zampyris noctiluca. M. Lambotte constate de plus que les œufs des lampyres sont phospho- rescents, fait qu'il a observé plusieurs fois. M. C. Van Volxem rend compte d'excursions faites avec M. Weyers à Calmpthout, (Campine Anversoise), les 12, 19 et 29 mai dernier. Les espèces d'Elatérides rencontrés dans ces chasses sont au nombre de 20. M. Candèze a eu l’obligeance de les déterminer, ce sont : Lacon murinus, L. — Elater balleatus, L. — Cryptohypnus pulchel- lus, L. — Cardiophorus agnatus,Cand. — Melanotus castanipes, Payk. — Limonius nigripes, Gyll. — Z. cylindricus, Payk. — Athous hæmor- rhoïdalis, F. —H. vültatus, K. — Corymbites tessellatus, L. —C. æneus, L. — C. holosericeus, F.— Agriotes aterrimus, L. — A. pilosus, F. — A. pallidulus, I. — À. sobrinus, Kiesw. — A. lineatus, L. — Serico- somus marginatus, L. — Adrastus pusillus, F. — Campylus linearis L. L'une de ces espèces, Cardiophorus agnatus, Cand. n’est pas mentionné dans le catalogue des Elatérides publié dans le 3"° volume des Annales, ni dans les suppléments qui ont paru dans les autres volumes. Elle constitue done une espèce nouvelle pour notre faune. XXVII Dans la mème localité, le mème membre, a trouvé en assez grande abon- dance, Melolontha albida, (Dej.) Casteln. Cette espèce ou variété n’est pas indiquée non plus dans le catalogue des espèces belges. MM. Fologne et Colbeau, ajoutent qu'ils ont trouvé le mème insecte, l'an dans les dunes d’Ostende sur les Hippophae, l’autre dans les dunes de la Campine anversoise, à Esschen, dernière station belge sur le chemin de fer d'Anvers à Rotterdam sur les Mélèzes. M. Weyers revenant sur les excursions auxquelles M. Van Volxem a fait allusion plus haut, ajoute qu’ils y ont trouvé en assez grande quantité l'Asemum striatum, L. avec la var. agreste, F. (en outre une variété avec les épaules rougeûtres) et le Xhagium bifasciatum, F. dans les vieilles souches de sapins. La variété Æcofeti, Muls. de cette dernière espèce a été capturée par M. Mors, au printemps de l’année dernière, au même endroit. Dans lesterrains cultivés aux abords dela station, le Polyopsia preusta, L. se rencontrait assez abondamment sur les haies. Les carabiques qui ont été trouvés dans les bruyères et sur les bords des mares tourbeuses, sont les suivants : Cicindela campestris, L. — Cicindela hybrida, Li. — Cicindela mari- tima, Dej. — Omophron limbatum, Latr. — Notiophilus aquaticus, L. — N. palustris, Duft, — N. Liquttatus, F.— N. rufipes, Curt. — N. punctulatus, Wesm. — Blethisa mullipunctata, L. — Carabus ni- tens, L. — Carabus clathratus, L.— Carabus cancellatus, F. (Var. femo- ribus rufis). — Carabus arvensis, F.— Carabus nemoralis, I. — Nebria brevicollis, F. — Leistus ferrugineus, L. — Leistus spinibarbis, F. — Clivina collaris, Herbst. — Dyschirius thoracicus, K. — D. globosus, Herbst. — Dromius foveola, Gvll. — Broscus cephalotes, L. — Calathus Juloipes, Gyll. — Agonum marginatum, L. — /. G-punctatum, K. — A. viduum, Panz. — A. versutum, Sturm. — Olisthopus rotundatus, Payk. — Pœcilus cupreus, L. — P. lepidus, K. — Lagarus vernalis, Panz. — Omaseus nigrita, F. — Argutor diligens, Sturm. — Platysma angustata, Duft. — Pterostichus niger, Schal. — Amara fulva, Degeer. — À. vulgaris, Panz. — À. spreta, Dej. — Harpalus neglectus, Dei. — Acupalpus dorsalis, F. — A. meridianus, L. — Bembidium lampros, Herbst. — 2. femoratum, Sturm. — B. Bruxellense, Wesm. — B. qua- drimaculatum, L. — B. obliquum, Siurm. — B. varium, Oliv. — B. ar- genteolum, Ahr. — id. Var. azureum, Gebl. — (id. Var. xigrum). Il ajoute que, pendant le mois de mai, il a été assez heureux pour captu- rer une quinzaine d'exemplaires de la var. Putzeysii, Mors. du Carabus auronitens, F. dans la forêt de Soignes, (M. C. Van Volxem en a capturé XXVIII aussi un exemplaire). Il a rencontré la Mesosa nubila, L. à Bruxelles, le 31 mai, sur un tas de bois de sapin. Enfin il signale la capture de Melandrya caraboïides, L. et de Clytus arietis, L. par M. Putzeys, à Mons. La séance est levée à 10 heures. Assemblée mensuelle du G Juillet 1867. PRÉSIDENCE DE M. SAUVEUR. La séance est ouverte à 8 heures. Le procès-verbal de l'assemblée précédente est adopté. Le Secrétaire annonce que la Société a reçu une lettre de M. le chevalier de Frauenfeld, Secrétaire de la Société impériale et royale de Zoologie et de Botanique de Vienne, laquelle demande à la Société Entomologique l'échange de ses publications. Dans la prévision d'un acquiescement, la Société de Vienne a déjà trans- mis à M. Lecomte une partie de ses travaux pour être offerts à la Société belge, et s’est engagée à en compléter la collection aussitôt que possible. L'Assemblée approuve la proposition dont il s’agit, et décide que la col- lection de ses annales sera envoyée à Vienne. Le Secrétaire annonce que la Bibliothèque a reçu les ouvrages suivants : 1° Millière. — Iconographie et description de chenilles et lépidoptères inédits. Vol. 2e. Liv. 17, gr. in-8° avec pl. col. (Don de l'auteur). M. Breyer est chargé de l'analyse de cet ouvrage. 2° Lallemant. — Revue critique et observations sur la brochure de M. le D'Amédée Maurin : Invasion des Sauterelles, etc., broch. Im-8°. (Don de M. Lallemant). M. de $Sélys-Longchamps est chargé de l'analyse de cette brochure. 3° Verhandlungen der Kaiserlich-Kôniglichen-Zoologisch-Botanischen- Gesellschaftin Wien. Années 1853, 1855,1856,1857,185S,1859,1860,1861 (Liv. 3 et 4), 1862, 1863, 1864 (Liv. 3 et 4), 1865 et 1866, in-8°, avec pl. Brauer, F. — Monographie der Œstriden, in-8°. Nielreichs. — Flora von nieder (Œsterreich, in-8°,. Brusina. — Contribuzione pella fauna dei Mollaschi Dalmati. 8°. Personen, Orts und Sachs Register von 1851-1860, in-8°. Literatur's Bericht, &o. (Envoi de la Société Imp. et Roy. de Zoologie et de Botanique de Vienne). M. Van Volxem est chargé de l'analyse de ces travaux. Des remerciements sont votés aux donateurs. XXIX M. le Président présente à l’Assemblée un compte-rendu sommaire de l'excursion qui a eu lieu au mois de juin dans les environs de Vielsalm. Grâce à l’activité de tous les entomologistes présents, bon nombre d'espèces ont été récoltées ; si tous les ordres n'y sont point représentés par de nom- breuses espèces et de nombreux individus, au moins les spécimens qui ont été capturés peuvent faire concevoir une idée très favorable de la richesse de cette partie du pays. Avant qu'il soit dressé des listes complètes et raison- nées du produit de cette chasse, M. le Président annonce que chaque classe d'insectes sera soumise, au moins pour ce qui regarde les espèces critiques, à l'appréciation des membres qui en ont fait une étude spéciale, et qui ont bien voulu s'engager à controler les déterminations. M. Weyers communique à la Société la note suivante de M. Putzeys, relative aux Carabiques qui ont été capturés pendant l’excursion de la Société : « On sait que le sol de la Belgique s'élève de l'ouest à l’est, et qu’au delà de la Meuse il forme des massifs d'une certaine élévation. « Le plusintéressant de ces massifs est celui qui est compris entre l'Ourthe et la Vesdre; c’est là que l'on trouve les points culminants du pays : la Baraque Michel (672 m.) et la Paraque de Fraiture (650 m.) « La Faune entomologique de toute la région est trèsremarquable, ainsi que le prouveront les détails dans lesquels je vais entrer. Cependant une seule localité a été explorée d’une manière que l'on peut regarder comme complète ; pendant plusieurs années, la famille habitant la Baraque Michel a recueilli pour moi des Carabiques dans le rayon de deux lieues environ, que parcourait son bétail. Aywaille, Remouchamps et le fond de Quarreux n'ont été visités qu'à de rares intervalles; la forèt de Hertogenwald vers Quarreux a été explorée pour moi, mais pendant une seule saison, par feu Auguste Donckier ; il en a été de mème des environs de Sart et de Jalhay. Tout récemment la Société entomologique de Belgique a fait une excursion (8-18 juin) dans les envi- rons de Vielsalm. C’est à l'occasion de cette expédition que je vais donner un aperçu comparatif, en ce qui concerne les Carabiques, de la faune ento- mologique du pays entre la Vesdre et l'Ourthe. On comprend que cet aperçu ne pourra être que provisoire et qu'un travail définitif ne sera possible que lorsque d’autres explorations auront eu lieu. « Les Carabiquesde Vielsalm qui ont été soumis à mon examen provenaient des chasses de MM. Sauveur, Colbeau, Roffiaen, Van Volxem et Weyers. XXX (Abréviations.) O0. Ourthe. — V. Vesdre. — VS. Vielsalm, — H. Hertogenwald. — B.M. Baraque-Michel. CICINDÉLIDES. Cicindela campestris L. (partout), M. Roffiaen a rapporté de Vielsalm une variété à élytres très courtes. C. germanica L. (Bords de l'O. M. Miedel). CARABIQUES. Omophron limbatus F.(Bords de l'O. M. Miedel). Notiophilus aquaticus, L. (partout). N. palustris, Duft. (id.) N. biguttatus, F, (partout, sauf à VS.). N. rufipes, Gurt. (B.M.). Elaphrus cupreus, Duft. (V.-VS,). E. riparius, L. (B. M.-VS.). Loricera pilicornis, F. (V.-B.M.-VS.). La variété marginée de fauve est fréquente à la B.M. Cychrus rostratus, L. (V.-H.-VS.). Procrustes coriaceus, L. (abondant partout. — non rencontré à VS.). Carabus intricatus, L. (V.-VS.) C. auratus, L. (partout). C. nitens, L. (B.M.). C. clathratus, L. (Mangombroux, près de Ver- viers). C. cancellatus, F. (partout). La variété à cuisses rouges est fréquente à la B.M.). C. granulatus. L. (partoutsauf VS.). C. monilis, F. (V.-B.M.-VS.). — A la B.M. on trouve une var. d’un beau bleu, très petite : C. regularis, Wism. C. arvensis, F. (partout). La variété à pieds rouges : (C. Seileri, Heer.) se trouve à la B.M. C. catenulatus, Scop. (partout). C. nemoralis, I]. (partout). C. conveæus, F. (partout). C. violaceus, Lin. Le type ne se trouve point en Belgique, mais toutes les variétés, sauf le purpurascens se rencontrent abondam— ment à la B.M. M. Weyers a trouvé la var. (CG. exasperatus, Dft.) entre Coo et Sta- velot. Calosoma sycophanta, Lin. (Vesdre). Nebria brevicollis, F. (partout). Leistus spinibarbis, F. (partout, sauf VS.). L. rufescens, F. (B.M.). Clivina fossor, Lin. (partout). C. collaris, Hbst. (seulement à Coo, et en très petits individus. Dyschirius globosus, Hbst. (partout). Brachinus crepitans, L. (0.-V.). B. eæplodens, Duft. (O.). B. sclopeta, FE. (V.). Demetrias atricapillus, L. (B.M.). Dromius linearis, Oliv. (O.). D. testaceus, Er. (O.). D. 1V.-maculatus, L. (O.-V.). D. IV-notatus, Panz. (ib ). D. truneatellus, L. (VS.). D. foveola, Gyll. (0.). D. maurus, St. (ib.). D. quadrillum, Dft. (ib.). Lebia cyanocephala, L. (ib ). L. chlorocephala, E. H. (ib.). L. crux-minor, L. (ib.). Cymindis humeralis, F. (0.-H.-VS.). C. vaporariorum, L. (punciata Dej.) V.-Ay- waille-B.M. Panagœus crux-major, L. (O.). Callistus Lunatus, F, (O.-V.). Chlænius agrorum, OI. (O.-V.). C, vestitus, Payk. (0.-V.-H.-B.M.-Remou- champs). G. Schrankii, Duft. (0.-V.-B.M.). G. nigricornis, F. (B.M.). Oodes helopioides. F. (0.-B.M.). Badister bipustulatus, F. (O.-V..). B. humeralis, Bon. (0.-V ). Broscus cephalotes, L. (Quarreux). Patrobus excavatus, Payk. (H.-B.M.). Prystonichus terricola, H. (B.M.). Calathus cisteloides, 1]. (partout). C. fulvipes, Gyll. (B.M.). C. fuscus, F, (0,-V.-H.-Aywaille-Remou- champs). C. melonocephalus, L. (partout). : Taphria nivalis, Panz. (partout). Anchomenus angusticollis, F. (partout). À. prasinus, Th. (O.-V.-B.M.) A. alpibes, F. (partout). A. oblongus, F.(VS.). Agonum marginatum, L. (O.). A. VI-punctatum, F. (partout). A. ericeti, Panz. (B.M. Quarreux). Tous les ind. de la Baraque-Michel sont d’une teinte sombre). À. parumpunclatum, F. (partout). À. gracilipes, Duft. (B.M.). A. (var.) modestum, St. (0.). À. viduum, Panz. (partout). À. atratum, Duft. (V.), A. micans, Nic. (V.). A. piceum, L. (V.). A. fuliginosum, Panz. (V.). Olisthopus rotundatus, Payk. (partout). Stomis pumicatus, Panz. (VS.). Pœcilus punctulatus, FE. (O.). P. cupreus, L. (partout). P. dimidiatus, O1. (0.-VS.). P. lepidus, F. (partout, sauf B.M.). Lagarus vernalis, Panz. (partout). Lyperus aterrimus, Payk. (O.). Omaseus niger, Sch. (partout, sauf VS.). O. vulgaris, L. (partout). O. nigrita, F. (partout). ©. anthracinus, ll. (partout). O. gracilis, D. (B.M.). Argutor strenuus, Panz. (partout). Platysma oblongopunctata, F. (partout, saut VS.). P. angustata, Duft. (B.M.). Steropus concinnus,St.et var.madidus,F.(part.) S. aethiops, Panz. (B.M.). Pterostichus parumpunctatus, Germ. (partout). Abazx striola, F. (partout). À, carinatus, Duft. (V.-Theux). À. ovalis, Duft. (partout). À. parallelus, Duft. (partout). Molops terricola, F. (H.-B. M.). Bradytus fulvus, D. G. (B.M.). _ B. apricarius, F. (partout). B. consularis, Duft. (B.M.). Curlonotus aulicus, Panz. (partout). Celia cursitans, Zimm. (Aywaille). C, bifrons, Gy1l. (0.-V.-B.M.-VS.). | C. rufocincta, Shlb. (partout, sauf VS.) Amara familiaris, Duft. (partout). | A. trivialis, Gyll. (partout). A. famelica, Zimm. (B.M.). XXXI . vulgaris, Panz. (partout). . communis, Panz, (partout). . nitida, St. (B.M.). . montivaga, St. (O.-VS.). . ovata, F. (V.-B.M.). . Similata, Gyll. (B.M.-Remouchamps). . plebeja, (Gy1l. (B.M.-VS.). Zabrus gibbus, F. (partout, sauf VS.). Diachromus germanus, L. (0.) Anisodactylus signatus, Panz. (0O.). A. binotatus, F. (partout). A. nemorivagus, Duft. (V.-B.M.-Quarreux.— YS.). Ophonus azureus, F. (O.-V.). O. cordatus, Duft. (B.M.). O. rupicola, St. (B.M.-VS.). O. brevicollis, Dej. (O.). Harpalus ruficornis, F. (partout). H. griseus, Panz. (0.-Remouchamps). H. calceatus, Duft. (V.) H. Zaevicollis, Duft. (V.-B.M.-VS.). Var. nilens, Heer. (B.M.). H. ignavus, Duft. (B.M.-VS.). Var. nitidus, St. (B.M.). . distinguendus, Duft. (B.M.). . aeneus, F. (partout). . rubripes, Duft. (VS.). . latus, L. (partout). . luteicornis, Duft. (B.M.). . fuliginosus, Duft. (B.M.-VS.). . tardus, Panz. (O.-V.). . caspius, Stev. (0.). . anæius, Duft. (O.). Stenolophus teutonus, Schr. (V.-B.M.). S. vespertinus, Panz. (O.). Acupalpus flavicollis, St. (O.). A. dorsalis, F, (0.). A. brunnipes, St. (V.). A. meridianus, L. (0.-V.). A. consputus, Duft. (O.). Bradycellus cognatus, Gyll. (B.M.). B. harpalinus, D. (partout, sauf VS.). B. collaris, Payk. (B.M.). B. similis, D. (B.M.). Trechus discus, F. (0O.). . micros, H. (0.-V..) . longicornis, St. (O.-V.) . rubens, F. (paludosus, Gy1l.) (B.M.). . minutus, F, (partout). . obtusus, Er. (0.). . secalis, Payk. (partout). Perileptus areolatus, Cr. (V.-0.-VS.), Tachys IV-signatus, Duft. (V.-0.-VS.). FE >> DEL rtrE Sun r XXXII T. Vi-striatus, Duft. (V.-0.-VS.). B. nitidulum, M. (partout, sauf VS.) Bembidium V-striatum, Gy1l. (0.). B. fasciolatum, Duft. (partout, sauf B,M.). B. obtusum, St. (0O.). B. atrocoeruleum, Steph. (id.) B. Mannerheimii, Sahlb. (B.M.). B. tibiale, Duft. (id.) B. guttula, F. (O.-V.). B. obsoletum, Dej' (O.—V.). B. biguttatum, F. (O.-V.). B. Bruæxellense, Wesm. (partout). B. assimile, Gyll. (O.). B. littorale, OI. (id.) B. humerale, St. (B.M.-Quarreux). B. femoratum,St.(partout,sauf H. et B.M.). B. IV-maculatum, L. (partout, sauf VS.). B. fluviatile, Dej. (O.). B. IV-pustulatum, Dej. (0.-V.). B. elongatum, Dei. (0.-V.). B. 1V-guittatum, F. (O.-V.). B. flammulatum, CI. (partout). B. articulatum, Panz, (0.-V.-VS.). B. varium, OI. (0.-V.-VS.). B. Sturmii, Panz. (0.). B. adustum, Schm. (fumigatum Dej.) (0.-V.). B. Doris, Panz. (0O.). * B. obliquum, St. (V.-S.). B. lampros, H. (partout). B. prasinum, Duft. (V.—VS.). B. bipunctatum, L. (VS.) (fréquent à Anvers, B. punctulatum, Drap. (0.-V.-VS.). le long de l'Escaut, rive droite). B. paludosum, Panz. (0.-B.M.). B. decorum, Panz. (partout, sauf B.M.). B. pallipes, Duft. (O.). B. monticola, St. (O.). B. flavipes, L. (0.-V.-B.M.). « Bien que ces indications soient encore incomplètes, l'exploration s'étant bornée à un petit nombre de points, on peut cependant en induire une différence assez notable entre la Faune des environs de Vielsalm et celle de la Baraque Michel : la première est caractérisée par les PeRILEPTUS areola- tus, BemBipium decorum, fasciolatum, atrocæruleum, bipunctatum, prasi- num ; la deuxième par les Carapus Seileri, AGonum ericeti, gracilipes, PLrarysmA anguslata, Amara famelica, ANISODACTYLUS %emorivagus (1) Harpazus fuliginosus (2), BrapycezLus cognatus, similis, TrecHus rubens, BemBinium Mannerheimii, humerale. « Les insectes de la première catégorie vivent le long des eaux courantes, tandis que ceux de la deuxième appartiennent aux bruyères plus ou moins tourbeuses, Il est probable que les deux localités dont il s’agit, assez peu distantes l'une de l’autre, finiront par se rapprocher sous le rapport de la faune entomologique lorsque l'on aura visité avec constance les hautes fanges des environs de Vielsalm. » M. Weyers annonce que M. Roelofs, dans un récent voyage, a découvert dans des collections étrangères trois nouvelles espèces du genre qui est décrit et figuré par lui dans le tome 10 de nos annales. L'impression du vol. 10 étant trop avancée pour permettre de joindre la description et les figures de ces nouvelles espèces, M. Roelofs se réserve de les publier dans le volume suivant. Celui-ci informe également l'assemblée qu'il a reçu un Fhyncophore de Montevideo qui nécessite la création d’un nouveau genre; il demande à la Société de pouvoir insérer la description de ce genre dans le (1-2) Un iud. de chacune de ces deux espèces a été rapporté des environs de Vielsalm par M. Sauveur. que la fécondation devait avoir eu lieu parce que t TÆ == 113 ©. — Formica gracitescens, Nyl. Ann. Sc. nat. 1856. 73 (e) | dibules sont 5-dentées, brunes, ainsi que les XXXUHI volume 10, quitte à prendre date. La Société fait droit à cette demande. M. Weyers dépose au nom de M. Puls la note suivante . représenter l'insecte dans le volume suivant, afin de Note sur quelques fourmis cosmopolites. «Les fourmis trouvées dans un e l'Equateur, que je dois à l'oblige qu'elle court avec une rapidité pr dula, Nyl. « C'est une de ces espèces exotiques cosmo principalement avec les plantes. C'est la même espèce que M. Colbeau a recueillie en juin 1846 dans les serres chaudes du Jardin botanique de Louvain, Je l'ai également rencontrée à Gand dans les serres chaudes de nos grands horticulteurs. « J'ai reçu également de M. Putzeys un envoi de plantes du Brésil, provin fourmi est extrêmement doul nvoi d'orchidées de la république de ance de M. Putzeys, avec l'indication odigieuse, est le © du Tapinoma vivi- polites introduites en Europe, deux autres espèces : l’une prise dans ce de St-Paul. La morsure de cette oureuse ; elle saute de côté à la distance de plus d’un pied. C'est l'Odontomachus haematodes, Lin. © J'ai également pris cette espèce vivante dans des envois de plantes de Cuba et consis- fant principalement en Cicas revoluta. Elle est surtout remarquable par la longueur de ses mandibules. « L'autre est le Zetramorium Guinense, Fab. © de Bahia Cette même espèce est acclimatée à Gand d horticulteurs où elle vit avec la Vividuta. «Il y a quelque temps, j'ai eu l'honneur d'entretenir la Société d'in pris dans un navire chargé de riz venant d'Akyab. J’y ai pris deux autres espèces de fourmis également cosmopolites. La première est le Wonomorium Pharaonis, Lin. Q Q@.Je n'ai point trouvé de G'dans les nids qui se trou- vaient sous les morceaux de planches placées au fon (intérieur). ans les serres chaudes de nos sectes d du navire, Je suppose outes les © avaient les ailes coupées ou au moins une paire. « L'autre espèce est le Prenolepis longicornis, Latr. Hist. nat. Fourm., ; outre le &, je fus assez heureux de prendre quelques femelles. Cette dernière n'est pas décrite de même que le Œ. En voici les caractères : Prenolepis longicornis, Latr. Q .Longueur 5 1/2 millimètres. Corps d'un noir mat, Tête de la même la rgeur que le corselet; les man- antennes qui sont 1l-articulées ire. Scutellum ovoïde transver- e sans le scape ; elles sont âe longueur ordina ANNALES SOC, ENTOM. DE BELGIQUE, T. XI, XXXIV salement, jaune clair, tres-distinct. Tous les segments de l'abdomen sont bordés inférieurement d'un léger bord jaunâtre. Pattes brun-clair, les pre- mières brunàtres à leur partie inférieure. Aïles claires, transparentes, ner- vures légèrement brunätres, n'ayant point de cellule discoïdale fermée. Je n'ai point trouvé de G', par la même raison, je suppose, que pour l’es- pèce précédente. » M. Colbeau, interprète de la Société des lettres, sciences et arts du Hainaut, demande à l'Assemblée un échange de publications avec cette Société. L'Assemblée adhère à cette demande. M. Weyers donne lecture de la note suivante de M. Puls : « Parmi les septhyménoptères que M .Colbeau a trouvés dansdes coquilles vides de l’Æeliz nemoralis et qu'il m'a envoyés, se trouvent 2 Gfet 5 Q. C'est l'Osmia aurulenta, Latr. Cette espèce qui, d'habitude construitson nid dans des trous, dans la pierre ou dans le bois, et mème aussi dans les tiges creuses, s'établit aussi parfois dans des coquilles vides où elle bâtit ses alvéoles ; si une ne suffit pas, pour l'établissement de sa progéniture, elle continue son travail dans une suivante. Ce n’est donc point un parasite de l’Heliz. Le genre Anthidium appartenant à la même famille se rencontre également dans des coquilles. » d La séance est levée à 10 heures. Assemblée mensuelle du & Août 186G7%7. PRÉSIDENCE DE M. SAUVEUR. La séance est ouverte à 8 1/4 heures. Après quelques observations présentées par M. J. Colbeau, au sujet de certaines erreurs matérielles qui se seraient glissées dans la partie du compte-rendu de la séance précédente relative aux volumes reçus par la Société, observations qu’examinera le Conseil d'Administration, le procès- verbal de cette séance est approuvé. M. le Président rappelle qu'il a été entendu dans la dite séance, que la collection complète des Annales serait transmise à la Société des lettres, sciences et arts du Haïnaut. M. Weyers, Secrétaire, a recu pour la bibliothèque de la Société les ouvrages suivants : 1° Bulletin de la fédération des Sociétés d'horticulture de Belgique. Année 1866. — 1" fascicule. — (De la part de la Fédération des Sociétés d'horticulture de Belgique). ee XVXV 2° Bulletin de l'Académie royale des sciences, lettres et beaux-arts de Belgique. 2% série, T. XXIII, n° 5 et 6, T. XXIV, n° 7. — (De la part de l'Académie.) 3° Annuaire de l'Académie royale des sciences, lettres et beaux-arts de Belgique. 1867. — De la part de l'Académie. M. le Président informe l’Assemblée que le Conseil d'administration, dans |. saséance de ce jour, a reçu deux membres effectifs nouveaux, présentés par MM. Breyer et Weyers; ce sont : M. Virgile Sandoz, artiste-graveur, rue d’Assaut, 19, à Bruxelles, et M. Rodolphe Weinmann, chimiste, Chaussée de Mons, 334, à Cureghem lez-Bruxelles. M. Capronnier émet le vœu que dorénavant, à la suite des excursions officielles entreprises par la Société, il soit fait et inséré aux Annales un rapport circonstancié, contenant un aperçu de la localité explorée, et men- tionnant les espèces rares ou nouvelles des différents ordres d'insectes, qui y auraient été trouvées. De cette façon, les membres qui n'auraient pas pu prendre part à l'expédition, posséderaient une marche toute tracée et les renseignements nécessaires, dans le cas où ils voudraient explorer les mêmes lieux par la suite. L'Assemblée adopte cette proposition. M. Weyers dépose les deux planches qui doivent accompagner respecti- vement le travail de M. de Sélys-Longchamps et celui de M. Roeloffs, dans le prochain volume des Annales de la Société. Il ajoute que l'impression de ce volume est fort avancée, et que sa distribution pourrait avoir lieu avant la clôture de l'exercice social. M. Lambotte communique à la Société une boite contenant des insectes brésiliens, provenant de Cantagallo. M. Weyers annonce qu'il a pris dans le courant du mois dernier, S'inodendron cylindricum, L. à Groenendael. M. de Sélys Longchamps rend compte, dans les termes suivants, de la notice de M. Lallemant, intitulée : Xevue critique et observations sur la brochure de M. le D' Amédée Maurin. (Invasion des sauterelles, ete.) : « Dans une séance précédente, j'ai signalé la brochure de M. Maurin en faisant surtout remarquer que l'auteur s’est trompé en attribuant le nom d'Acridium migratorium à la sauterelle qui dévaste l'Algérie depuis plu- sieurs années, et qui est l’Acridium peregrinum d'Olivier. « M. Lallemant, dans sa critique, signale la mème erreur de détermina- tion commise par M. Maurin. Il n’est pas non plus d'accord avec lui sur la possibilité de tirer des sauterelles un engrais avantageux. Il relève enfin XXXVI divers points relatifs à l'anatomie, au développement, aux moyens de des- truction, etc. | « J'ai lu avec intérêt les deux brochures, mais on comprendra qu’en présence d'une divergence existant presque sur tous les points entre les deux auteurs, il ne m'appartient pas de porter un jugement, excepté en ce qui concerne la détermination de l'espèce, que nous avons pu vérifier aussi bien sur les figures données par M. Maurin que sur les types envoyés par M. Lallemant, et qui donnent gain de cause à ce dernier. » M. Sauveur communique à l'Assemblée une série d’environ 300 hymé- noptères recueillis par lui à Vielsalm, dans le cours du mois de Juin. MM. Puls et J. Lafontaine, consentent à se charger de la détermination de ces insectes. M. Weyers, donne lecture d’une liste de Coléoptères trouvés également à Vielsalm, pendant l’excursion de cette année, par M. de Borre. Les carabiques qui y sont mentionnés et qui ne se trouvent pas rensei- gnés comme ayant été pris à Vielsalm, dans le travail de M. Putzeys inséré au dernier compte-rendu, sont les suivants : Harpalus tardus, Panz. — 1. distinquendus, Duft. — Calathus fus- cus, F. — Omaseus minor, Gyl. — Molops terricola, K. M°C. Van Volxem, communique la liste des Longicornes trouvés dans la même excursion, Ce sont : Phymatodes variabilis, L. — Asemum striatum, L. — Compsidia po- pulnea, L. — Khagium mordax, K. — Rh. inquisitor, L. — Rh. bifus- ciatum, K. — Pachyta (Acmæops) collaris, L. — Pachyta (Judolia) cerambyciformis, Schr. (octo-maculata, F.)— Sitrangalia quadrifasciata, L. — S. atra, F, — S. nigra, L. — #. melanura, L. — Grammoptera levis, F. M. Candèze promet pour la prochaine séance, ‘la liste des Elatérides et des Lamellicornes récoltés pendant la susdite excursion. M. Roelofs fait la même promesse pour les Curculionides. M. Puls communique à une Société un envoi d'insectes d'Australie, pro- venant surtout de Tasmanie et des Nouvelles Galles du Sud. Cet envoi se compose d'une magnifique collection de lépidoptères et de coléoptères. M. Candèze montre une grande quantité d'insectes, trouvés à Verviers dans des balles de laine envoyées de Buenos-Ayres, et ajoute que la véri- lication des espèces d'articulés et autres qui se rencontrent dans les laines, estun moyen connu de constater la provenance réelle des envois de l'étranger. Les insectes précités appartiennent principalement aux familles des Der- mestides, des Mélasomes, des Carabiques, et surtout à celle des Lamellicornes ; =. XXXVII dans cette dernière, les genres qui dominent sont Pneus, Canthidium, Zuparia, ete. De plus il s'y trouve en grande quantité une espèce fort rare, le Chœælodus discus, Dej. M. Candèze se propose d’ailleurs de donner une liste plus complète de ces insectes dans une prochaine Assemblée. M. Colbeau remet les arachnides et myriapodes que, dans une séance précédente il a mentionnés comme trouvés dans la grotte de Remouchamps. Ces articulés seront soumis à l'examen de M. Simon. La séance est levée à 10 heures. Séance mensuelle du 7 Septembre 1867. PRÉSIDENCE DE M. SAUVEUR. La séance est ouverte à 8 heures. Le procès-verbal de la séance précédente est lu et approuvé. M. le Président informe l'Assemblée que M. Armand Thielens, de Tir- lemont, a été admis au nombre des membres effectifs de la Société. II l'informe également que les comptes et l'inventaire de l'exercice social 1866-1867, déjà approuvés par la Commission de vérification, resteront soumis à l'inspection des membres de la Société, jusqu’au jour de l’assem- blée générale fixée au 29 septembre courant, à midi. La Société a recu les ouvrages suivants pour sa bibliothèque : 1° Bertoloni. Descrizione delle florole delle due isolette più piccole del golfo della Spezia, broch. in-4°. 2 Bertoloni. Descrizione di due specie di Coleotteri Mozambicesi e delle vegetatione del Bacino Boschivo di Oropa, broch. in-4°. 3° Bertoloni. Dei danni che le incontrato il pioppo della Virginia nelle provincia Bolognese, broch. in-4°. (Envoyés en don par l’auteur.) 4° Thielens. Rapport sur l'exposition internationale d’horticulture et le Congrès Botanique de Londres, broch. in-8°. 9° Z'hielens. Herborisations dans la Campine brabançonne et anver- soise, broch. in-8°. 6° Thielens. Quelques mots à propos des aérolithes tombées en Brabant, broch. in-8°, 7° Thielens. Nouvelles annotations à la flore de la partie septentrionale du Brabant, broch. in-8°. 80 Thielens. Les Ajuga pyramidalis et genevensis, broch. in-8°. 90 T'hielens. Notice sur la Zuzula Forsleri, broch. in-&, XXXVIII 10° Zhielens. Observations sur quelques plantes rares ou nouvelles de la flore de Belgique, broch. in-8°, 11° Z'hielens. Une excursion botanique dans le Luxembourg français, broch. in-8°. 12 T'hielens. Flore médicale belge, vol. in-18. (Offerts en don par l’auteur.) M. le secrétaire donne lecture de lettres par lesquelles MM. Weinmann, Sandoz et Thielens, qui ont été reçus récemment membres effectifs, remercient la Société de leur admission. Il donne également lecture d’une lettre de M. Timmermans, bibliothé- caire, qui donne sa démission de membre de la Société, ses occupations ne lui permettant plus de s'occuper d'études entomologiques. M. Capronnier donne communication à l'Assemblée de la note sui- vante : « J'ai eu en ma possession, en juillet dernier, quelques chenilles de Oryya Zricæ (Germ.) et je me suis proposé d'observer attentivement les phases si intéressantes de l’éclosion de la femelle, éclosion si bien décrite, par notre honoré collègue le D' Breyer, dans le 6" vol. de nos annales. Il est inutile que j'en rappelle tous les incidents, je n’ai qu’à constater l'exactitude de la description. Seulement en terminant sa notice, M. Breyer dit : « La » femelle. passe son oviducte et son segment anal à travers le trou fron- » tal, el vient jusqu'au bord du cocon présenter son oviducte à la rencontre » du mâle. » « Ce dernier point demande à être éclaire : « L'insecte, demeurant dans l’intérieur de sa chrysalide, n’a à sa disposition aucun moyen de locomotion; j'ai constaté qu'il reste au fond du cocon, à une grande distance, relative, de l’orifice ménagée dans le tissu de l'enve- loppe. Il est donc impossible que le mâle puisse s’accoupler de l'extérieur du cocon. » » En observant un accouplement on en aura certainement explication. Je n'ai pu l'obtenir, léclosion ne m'ayant donné qu'une femelle sur les six chenilles que je possédais. » M. le D' Breyer donne à ce sujet quelques explications : il a observé plusieurs fois l’accouplement de cette intéressante espèce, et il a constaté que le mâle introduit dans la chrysalide, au moins les trois dernier seg- ments postérieurs de l'abdomen ; d'un autre coté, l’oviducte de la femelle est protractile et peut ainsi ressortir d'une certaine quantité pour venir à la rencontre de l'organe mâle ; cette quantité n’est pourtant jamais suflisante pour que l'oviducte puisse parvenir jusqu’à la partie où se trouve l'orifice XXXIX même par où se fait la fécondation. Quant au mouvement de rétroversion 9 L4 \ ,° Poe . . ñ "7 qu'exécute la femelle à l'intérieur de la chrysalide, il est facilité le plus sou- vent par les débris de la coque, dont la portion frontale reste attachée sur la tête de la femelle. M. Weyers communique la note suivante de M. Puls: Liste des Tenthrédines recueillies à Vielsalm par MM. Sauveur, Weyers et Van Volzem. TRricxiosoMa /ycorum, Linn. Macropxya rustica, Linn. ABra sericea, Linn. » neglecta, Klug. HyLoroma wstulata, Linn. PacayProrTasis, rapæ, Linn. » cœrulescens, Fabr. » variegata, Klug. » rosarum, Fabr. TexTarEeDo viridis, Linn. NeMmarus luteus, Panz. » scalaris, Klug. » ventricosus, Klug. » velox, Fabr. Doerus goniger, Fabr. » pellucida, Klug. » anticus, Klug. » moniliata, Klug. » uliginosus, Klug. » atra, Linn. ù niger, Klüg. » histrio, Klug. MoxoPHaDNus luteiventris, Klug. » virescens, Heer. SELANDRIA S0CiQ, Klug. » instabilis, Klug. var. » morio, Fabr. dorsalis, Spinola. » stramineipes, Klug. » instabilis, var. nassata, » aperta, Hartig. Linn. ATHALIA spinarum, Fabr. » instabilis, var. fasciata, » rosae, Linn. Zeigler. » lugens, Klug. » bicincta, Linn. ALLANTUS fricinctus, Fabr. » zonata, Panz. » cingulatus, Fabr. Ceraus troglodytus, Linn. » bifasciatus, Klug. M. Van Volxem informe l'assemblée qu'il a capturé à Calmpthout, le 25 août, un grand nombre de Forficula albipennis, dont il avait déjà trouvé antérieurement quelques rares exemplaires. M. Weyers communique les notes suivantes au nom de M. Putzeys: « M. Roffiaen a passé la dernière quinzaine du mois d'août à Genck, dans la Campine Limbourgeoise. Tout en s’y livrant à ses études artistiques, il n'a pas négligé l’entomologie qu’il pratique avec un zèle aussi grand que désintéressé. Pendant ce court espace de temps il a recueilli au-delà de 3,00 carabiques, nombre énorme pour la saison. On conçoit que beaucoup de ces insectes appartiennent à des espèces communes ; cependant je dois signaler les suivants : Carabus arvensis, F., Calosoma sycophanta, L., Poecilus dimidiatus, OL, Platysma angustata, Duft., Amara tibialis, XL Payk., Amara lucida, Duft., Harpalus griseus, Panz., Harpalus ferru- gineus, F., Harpalus Frühlichii, Sturm. (en grand nombre). » Ilest à remarquer qu'aucune de ces espèces (à l'exception du Car. arven- sis et de la Plat. angustata), n’avaitencore été rencontrée dans la Campine anversoise. » | » Dans une excursion faite le 25 août, à Calmpthout, sur l'emplacement d’une briqueterie abandonnée, j'ai trouvé la Celia Quenselii, Sch., insecte nouveau pour notre faune, et propre au sommet des Alpes et à l'extrème nord de l'Europe. » » Lel8août, M. Miedel a exploré le Hockai, localité voisine de la Baraque- Michel ; il y a trouvé abondamment le Bembidium brunnipes, Dej., (rufi- corne, Sturm.) C’est encore un carabique qui, jusqu’à présent, n'avait point été rencontré en Belgique. » » À la liste des Carabiques recueillis à Vielsalm pendant l’excursion de la Société entomologique il faut ajouter Harpalus Satyrus, Sturm., que M. Colbeau a trouvé sur les hauteurs de Hours. » » Ily a deux ans, M. Chapuis m'avait envoyé une douzaine de Carabiques trouvés à Verviers dans les laines venant de Buénos-Ayres ; c'étaient des Platysma corinthia, Germ., Anisodactylus cupripennis, Germ.et Antarc- tia circumfusa, Germ. » » De nouvelles recommandations ont fait mettre à part un grand nombre d'insectes de tous les ordres. Cette fois, outre les 3 espèces de Carabiques qui faisaient déjà partie du premier envoi, j'ai trouvé: Selenophorus punc- tulatus, Dej., Paramecus cylindricus, Dej., Odontoscelis sulcata, Chaud. Ce dernier insecte est encore fort peu connu et très-rare dans les collec- tions ; je n'en possédais que deux individus provenant de Montevideo. » » On conçoitque la plupart deces insectes, que lesouvrières des fabriques arrachent de la laine où ils sont enchevêtrés, doivent être fort défectueux ; on en rencontre cependant parfois qui sont dans le plus parfait état de conservation. » M. Colbeau annonce qu'il présentera dans une prochaine séance un tra- vail sur les cas de tératologie entomologiqne qu'il a été à même d'observer : il Le destine au prochain volume de nos Annales. M. le Président informe également l'assemblée que M. Jules de la Fon- taine a l'intention de présenter prochainement le catalogue des Tenthré- dines de Belgique, destiné au même volume. La séance est levée à 9 1/2 heures. = XLI Assemblée générale du 29 Septembre 1867. PRÉSIDENCE DE M. SAUVEUR. | La séance est ouverte à 12 1/2 heures. MM. le baron de Sélys-Longchamps, De Borre, et Peteau se sont excusés | de ne pouvoir assister à cette séance. | Le procès-verbal de l'assemblée générale du 23 septembre 1866 est lu et approuvé. | M. le Président donne lecture du discours suivant : « Messieurs, |» Tout ce qui a trait à l'instruction et, par conséquent, à l'enseignement, | touche aux forces vives de la nation. C'est donc, non-seulement un droit | pour chaque citoyen, mais un devoir moral pour chaque corps ou associa- | tion institué dans un but scientifique, d'exposer ses vues à cet égard, lorsque celles-ci tendent à des réformes qui semblent commandées par l'intérêt public. Ces considérations sont celles qui m'engagent à vous sou- | mettre les réflexions suivantes : À » L'enseignement complet, Messieurs, comprend trois degrés indiqués par la nature même des choses : l'enseignement primaire, qui apprend à com- | prendre; l'enseignement moyen humanitaire, qui apprend surtout à penser ; | l'enseignement supérieur, qui apprend à savoir. , »Dans les écoles, l'enfant doit puiser les connaissances rudimentaires | indispensables à l'homme social. » Dans les athénées et colléges, l'adolescent, tout en complétant ses études élémentaires, tout en abordant, au moins, les notions de la science, doit, avant tout, développer les facultés de son imagination, de son jugement, | de sa mémoire. | » Dans les universités enfin, le jeune homme doit pénétrer au cœur de la science, en approfondir les mystères et les raisonner. » Ces principes sont ceux qui doivent dicter le programme des études publiques. | » Parcourons ensemble ce programme, Messieurs, à l'effet de nous assurer | Sil attribue aux leçons d'histoire naturelle, une part suffisamment large, eu égard à leur importance. » Dans les écoles moyennes inférieures, plus judicieusement désignées autrefois sous le nom d’écoles primaires supérieures, l'enfant de 10 à 13ans ANNALES, SOC. EMTOM. DE BELGIQUE, T. XI. [ XLXII reçoit, aux termes de la loi, « des notions des sciences naturelles appli- » cables aux usages de la vie. » » Si l’on consulte la liste officielle des matières enseignées dans les écoles, on y constate que les notions dont il vient d'être parlé, sont les suivantes : « 2 Année d'études: Zoologie. — Notions d'anatomie. — Classiji- » cation des animaux. — Étude particulière des espèces les plus utiles à » l'homme. » 3% et dernière année d'études : Botanique : description sommaire des » principaux organes : racines, tiges, fleurs el fruits ; leurs modifications » et leurs fonctions. — Système de Linné. — Étude des végétaux les » plus en rapport avec l'aomme, soit par leur utilité, soit par leurs pro- » priétés nuisibles. » » Peut-être eût-on pu introduire utilement dans ce programme quelques éléments de minéralogie et de géologie ; exiger, pour la zoologie, la connuis- sance, au moins, des principaux animaux vertébrés de notre faune, et, pour la botanique, celle du système naturel de classification des plantes. » Il me semble, toutefois, que, dans leur ensemble, et pour autant qu'un nombre d'heures convenable leur soit consacré, les études élémentaires qui viennent d'ètre indiquées suffisent à l’enseignement primaire: elles ont pour unique objet la connaissance de faits et de choses que nul, dans la société, ne peut ignorer. | » Il y a quelques années, le Gouvernement a mis au concours la composi- tion d’un traité élémentaire sur les sciences naturelles, à l'usage des écoles ; espérons que ce concours, dont les résultats ne sont pas encore connus, produira un effetsalutaire sur l'enseignement, dans lesinstitutions auxquelles il est destiné. » Cependant, il est un point sur lequel je crois devoir insister ici: C'est sur la nécessité de mettre sous les yeux des élèves qui reçoivent les premières notions des classifications zoologique et botanique, quelques types des diffé- rentes classes, familles et genres, soit que l'instituteur les leur offre en nature, lorsque la chose est possible, soit, au moins, qu'il les leur repré- sente sous forme de dessins correctement tracés. Cette marche a toujours été suivie pour l'enseignement de la géographie, que les cartes apprennent mieux que les livres ; on l'applique, dans quelques écoles, à l'enseignement du système décimal des poids et mesures, des monnaies etc. ; on a tenté déjà de l'étendre à la connaissance de l'histoire elle-même. La mémoire des choses, Messieurs, est plus persistante que celle des mots; chez l'enfant surtout, l'œil, mieux que l'oreille, fixe les souvenirs. » Passons à l'enseignement moyen humanitaire. » Le programme des cours donnés dans la section des athénées et colléges, XLIII dite des humanités, renseigne bien les préceptes de la rhétorique et de la poésie, l'étude de la langue grecque, l'étude approfondie des langues latine et française, l'histoire, les mathématiques, les arts graphiques, la musique vocale même, mais nous y chercherions vainement l'étude de l'histoire naturelle. » Elle y figurait cependant autrefois ; quatre années entières lui étaient consacrées ; mes condisciples d'alors, qui êtes aujourd’hui mes collègues, vous ne l'avez point oublié ! Vous n’avez point oublié plus que moi les savantes et instructives leçons de notre honoré maitre Wesmael, que l’Académie et la Société entomologique comptent parmi leurs membres les plus illustres, leçons que nous trouvions toujours trop rares et trop courtes à notre gré, et dont le charme tempérait les rigueurs du vers grec et du thème latin! » Serait-ce pour cette cause que le législateur sévère a banni l’histoire naturelle du programme des études humanitaires? Connaissant l'attrait qu'elle présente, la passion qu'elle inspire parfois, en aurait-il redouté les effets ? Aurait-il voulu les prévenir en sapant l’arbre du mal à sa racine? » Je ne puis le croire. —Il faut, Messieurs, des distractions à la jeunesse; l'étude des langues mortes et des mathématiques est trop aride pour absor- ber toutes ses pensées ; je dirai plus, il est un âge où certains entraine- ments de l'imagination se manifestent fatalement chez l'adolescent, — À quoi bon les combattre, ils sont inévitables; mieux vaut les diriger. Or, est-il une passion plus pure, moins dangereuse que celle qu'inspire la lecture du grand livre de la nature? « Elle désennuie les moments de loisir, » a dit un de mes honorables prédécesseurs, M. le docteur Breyer, « elle préserve l'imagination, avant « l’âge de la maturité, de beaucoup de dangers, fruits du désœuvrement. » » Quelle peut être donc la cause du silence de la loi? » Dira-t-on que l'histoire naturelle, dans l’enseignement moyen humani- taire, ne présente aucune utilité pratique ? » Mais, Messieurs, cet enseignement n'est-il pas préparatoire aux études universitaires, et n'est-ce pas de l’université que sortent, non-seulement les docteurs en médecine, mais les docteurs en sciences naturelles eux-mêmes! » Il est vrai que, pour obtenir les diplômes qui confèrent ces titres, il faut avoir préalablement obtenu celui de candidat en sciences naturelles, et que ces dernières sciences sont enseignées dans le cours de candidature; mais, Messieurs, est-ce en une année d’études, est-ce à l’université que l'on peut à la fois commencer et terminer l'étude de la zoologie, de la botanique, de la minéralogie et de la géologie? Autant dire que les langues latine et grecque seront exclusivement enseignées dans les cours de candidature en philosophie. XLIV » Il y a plus:le docteur en philosophie, ne reçoit pas mème, lui, l'enseigne- ment sommaire dont je viens de vous entretenir. L'étude de la nature serait- elle, par hasard, inutile au philosophe? » Au surplus, on dénaturerait étrangement la portée des études huma- nitaires, en n'y voyant d'autre but que la connaissance des matières indispensables à l'exercice des professions. Ce but, je le répète, est surtout de développer les facultés de l'esprit, or, entre toutes les sciences, l'histoire naturelle est peut-être la plus propre à produire ce résultat. » Est-il un spectacle plus digne d'élever les idées dans le domaine du beau et du vrai, que celui de la nature, toujours grande, toujours parfaite ! » Où l'esprit d'observation trouvera-t-il une source d'activité plus féconde, plus inépuisable, que dans l'étude des insectes, par exemple, dans celle de leurs mœurs, de leur structure, de leurs transformations? » Le raisonnement, la méthode, ne sont-ils pas indispensables au natura- liste, pour lui permettre d’assigner son rang systématique à chaque être organique ou inorganique, dans l'échelle du règne auquel il appartient ? Est-il, enfin, une science qui emprunte plus à la mémoire que l’histoire naturelle, affectant un nom propre, non-seulement à chaque famille, à chaque genre, mais aux myriades d'espèces animales et végétales qui peuplent le monde? » On le voit donc, tout concourt à assigner son rang à l’histoire naturelle parmi les matières de l’enseignement moyen humanitaire; c'est là sa véri- table place, elle à le droit d'y figurer. »Je serais heureux, Messieurs, si ma faible voix, rendue plus forte par le concours des vôtres, était entendue au-delà de cette enceinte, et si le Gouvernement, reconnaissant l'utilité de modifier, dans le sens indiqué, le programme des matières de l’enseignement moyen supérieur, usait, à cet effet, des pouvoirs que lui attribue l'article 24 de la loi du 1° juin 1850, dont l'exposé des motifs indique clairement la portée, dans les termes suivants : « En proposant de régler par la loi les matières d'enseignement, le Gou- » vernement n'entend point les enfermer dans un cercle immuable; il se » réserve d'en étendre ou d'en restreindre le programme selon les besoins » des localités, les progrès du temps, et les leçons de l'expérience. » » Avant d'abandonner ce sujet, permettez-moi, Messieurs, quelques réflexions, qui sont ici à leur place, à propos des cabinets et musées d'histoire naturelle. » Chacun de vous sait, par expérience, que les descriptions les plus détail- lées ne sont réellement complètes et ne se fixent bien dans la mémoire, que lorsqu'elles sont appuyées de planches figuratives, et, surtout, lorsqu'elles XLV peuvent être contrôlées par l'inspection même des sujets décrits, faite, soit dans la nature, soit dans les collections. » De là l'utilité des excursions entomologiques, botaniques, ete., et celle des cabinets d'histoire naturelle, comme corollaire des études. » Il serait désirable, à mon avis, qu'une partie du temps consacré à l’his- toire naturelle dans les athénées, fût employé en promenades scientifiques dirigées par le professeur, et que celui-ci eût toujours à la disposition des élèves, une série de petites collections composées d'exemplaires empruntés aux genres essentiels des principales familles de chaque ordre, de chaque classe, dans les différents règnes : exemplaires choisis, de préférence, parmi les espèces propres à notre sol national. » Les cabinets d'histoire naturelle dans les universités de l'État, devraient être organisés d'après le même système, tout en étant, comme la raison l'indique, plus complets que les précédents, c’est-à-dire en réunissant le plus grand nombre possible d'espèces de chaque genre. — Ce qui importe surtout 1c1, c’est que l'ordre et la méthode président aux dispositions, que les déterminations soient rigoureusement exactes, et qu'à chaque exem- plaire soit annexée une étiquette apparente, renseignant ses noms, synony- mies et provenances. Aucune collection publique, quelque importante qu’elle soit, ne sera vraiment utile à la science, si elle ne réunit ces der- nières conditions. F » Quant aux musées d'histoire naturelle proprement dits, appartenant à l'État, on comprend que le Gouvernement y réunisse toutes les richesses de la nature qu’il a acquises à titre gratuit ou onéreux; mais ces établisse- ments, 1l importe de le constater, ne sont point de simples cabinets de curiosités, ce sont aussi des lieux d'étude pour les naturalistes, tant pour ceux qui ne seraient point admis à visiter les collections des universités réservées à l'usage des étudiants, que pour les étudiants eux-mêmes, dési- reux d'étendre le cercle de leurs connaissances. Les musées dont je m'occupe doivent donc être organisés sur le mème pied que les cabinets d'histoire naturelle dépendant des universités, en tant qu'ils ne se confondent pas avec eux ; c'est là une conséquence nécessaire du principe de la liberté des études. » Ces dernières observations s'appliquent surtout au Musée Royal d'his- toire naturelle de Bruxelles, musée central qui doit servir de modèle aux autres, et qui, à ce titre, doit offrir, dans les trois règnes, non-seulement une série de collections plus complètes que celles des universités, mais encore, dans chacune de ces collections, un nombre considérable d'espèces et de variétés : je dirai plus, la presque totalité des animaux, végétaux et minéraux qui appartiennent au sol belge. XLVI » Il y aurait encore bien des choses à dire à ce sujet, mais je m'arrête, de crainte qu'en disant trop, l'on ne m'accuse de ne rien dire. » Je suis heureux de pouvoir constater, Messieurs, sous tous les rapports, l'état prospère de notre association, qui compte aujourd'hui 105 membres, dont 77 effectifs, 12 honoraires et 16 correspondants. — Six de ces membres ont été reçus pendant le cours de l’année qui vient de s’écou- ler. » Les Sociétés scientifiques du pays et de l'étranger en relation d'échange de publications avec la nôtre, sont au nombre de 20, savoir : En Bel- gique 4, en Hollande 2, dans le Grand-Duché de Luxembourg 1, en France 3, en Allemagne 7, en Russie 1, en Amérique 2. » Celles de ces Sociétés dont les relations avec nous datent de l’année sont : la Société impériale des naturalistes de Moscou, la Société impériale et royale de Zoologie et de Botanique de Vienne, la Société des Amis des Sciences naturelles de Rouen, la Société de Steiermark de Graatz, la Société malacologique de Belgique, la Société des lettres, sciences et arts du Hainaut et la Fédération des Sociétés d’horticulture nationale. » Nos assemblées mensuelles ont été régulièrement tenues, avec plus d’assi- duité et plus de fruit que précédemment : ce résultat est dû, en partie, à la résolution que vous avez adoptée au mois d'octobre dernier, de publier le bulletin de nos séances périodiques. Ce bulletin est adressé, non-seule- ment à tous les membres effectifs qui habitent le pays, mais encore au ministère de l'Intérieur, à l'Académie royale des sciences et belles lettres, aux facultés des sciences de nos quatre universités, ainsi qu'à toutes les sociétés du royaume qui se livrent, comme nous, à l'étude des sciences naturelles. » L’excursion entomologique annuelle a eu lieu à Vielsalm, vers la mi- juin; un nombre considérable d'insectes appartenant aux différents ordres y à été recueilli; leur énumération, déjà commencée, sera complétée cet hiver. Il à été convenu que dorénavant, à la suite de l’excursion ordinaire, il serait fait, et inséré aux Annales de la Société, un rapport détaillé de l'expédition, destiné, non-seulement à relater les résultats de celle-ci au point de vue des découvertes entomologiques, mais encore à donner un aperçu général de la localité explorée. » Parmi les travaux scientifiques les plus importants que la Société a reçus cette année, je citerai les suivants, dont une partie a déjà été insérée au tome IX de nos Annales, publié en décembre, dont une partie figure au tome X, qui est imprimé et va être distribué, dont une autre partie, enfin, est réservée au tome XI, qui paraîtra dans le cours de l’année sociale qui commence : XLVII » 1° Une note de M. le baron de Sélys-Longchamps, relative au travail de M. Lallemant sur l'invasion des sauterelles en Algérie (tome IX). »2° Un volumineux mémoire de M. Putseys, contenant la révision géné- rale des Clivinides (tome X). »3 Une notice de M. Roelofs, sur un nouveau genre de Curculionides, suivi d’un rapport de M. le professeur Lacordaire (tome X). » 4 Une notice de M. le baron de Sélys, concernant une espèce nouvelle de Névroptère du genre Nemoptera, découverte dans l’Asie-Mineure (t. X). | »9° Additions et corrections, par le même, au Catalogue raisonné des Orthoptères de Belgique (tome XI). »Les travaux dont la présentation a été annoncée, sont les suivants : un supplément à la notice précitée de M. Roeloffs sur un genre nouveau de Curculionides. — un mémoire de M. Colbeau sur la tératologie entomologique. — un catalogue des Tenthrédines de la Belgique par M. Jules Delafontaine. » Quant aux notes, observations, communications et analyses, souvent fort intéressantes, qui ont été produites dans le cours des assemblées mensuelles, elles sont trop nombreuses pour qu'il me soit possible de les énumérer ici; je me bornerai à renvoyer aux bulletins qui les reproduisent, et à citer les noms de leurs auteurs : MM. Breyer, Candèze, Capronnier, Colbeau, De Borre, J. Delafontaine, baron de Sélys-Longchamps, baron de Thy- sebaert, Fologne, Houzé, Lambotte, Miedel, Peteau, Puls, Putzeys, Roe- lofs, Sauveur, Timmermans, Van Volxem et Weyers. » Parmi les travaux auxquels je viens de faire allusion, je signalerai tout particulièrement ceux qui, préparatoires à la rédaction d’une faune ento- mologique sérieuse de la Belgique, consistent dans l'énumération des espèces qui ont été observées sur les différents points du pays, et dont la détermi- nation, faite par des spécialistes, ne peut laisser de doute sur l'identité des espèces indiquées. » Votre Conseil d'administration, Messieurs, s'est efforcé de remplir sa tâche d’une manière consciencieuse et utile. » Dans l'intérêt des collections, dont le développement fera l'objet de ses soins dans le cours de l'année sociale qui prend date aujourd'hui, il s'est adjoint un conservateur, dont la présence au local de la Société, à jours et à heures fixes, permettra probablement de rendre ce local, ainsi que les collections qu'il renferme, accessibles aux membres de la Société deux fois par mois au moins, pendant une notable partie de la journée. » Différentes mesures d'ordre ont été prises et exécutées pour assurer la régularité de la tenue des registres, du dépôt des livres, des impressions, X LVIII de la distribution et de la vente des Annales, du recouvrement des coti- sations, ainsi que pour faciliter le controle. » Un catalogue nouveau de notre bibliothèque a été dressé et inséré au tome IX des Annales. » Quant aux nombreux ouvrages dont la Société a reçu l'hommage plus tard, et qui ont notablement enrichi sa bibliothèque, ils se trouvent insérés au tome X. » Votre commission administrative, Messieurs, a du faire face cette année à une dépense extraordinaire résultant de la publication de deux volumes dans le cours du même exercice social, mesure rendue nécessaire par le retard qu'avait éprouvé la publication de l'un des volumes précédents. »Je suis toutefois heureux de pouvoir vous informer que, malgré cette charge exceptionnelle, et malgré le surcroît de frais exigé par le travail de conservation de nos collections et par l'impression des procès-verbaux de nos séances mensuelles, la balance du compte des dépenses et recettes, toutes dépenses acquittées comme toutes recettes acquises, se soldera par un actif de près de 600 francs, reversible sur l'exercice prochain. » Je considère comme un devoir, Messieurs, en terminant cet exposé peut- être un peu long, de remercier sincèrement mes collègues du Conseil d’ad- ministration du concours actif et éclairé qu'ils ont bien voulu me prèter dans l’accomplissement de la tâche assez laborieuse que nous avons remplie ensemble cette année. » Sur la proposition de M. le docteur Breyer, l’Assemblée décide que le discours qui précède sera communiqué à M. le ministre de l'{ntérieur, et que l'attention toute spéciale de ce haut fonctionnaire sera appelée sur l'utilité des réformes que M. le Président de la Société a émis le vœu de voir introduire dans le système d'organisation actuel des études, en ce qui concerne l’enseignement de l’histoire naturelle, L'Assemblée décide également que le discours dont il s’agit, sera trans- mis à la Ligue de l’enseignement. M. A. Delafontaime, au nom dela Commission de vérification des comptes, signale l’état prospère de la Société au point de vue financier, et conclut à l'approbation des comptes etde l'inventaire pour l'exercice social 1866-1867. Ces conclusions sont adoptées. L'Assemblée adopte également le projet de budget qui lui est soumis par le Conseil d'Administration, pour l'exercice 1867-1868. Le taux de la rétribution annuelle des membres de la Société, pour ce dernier exercice, est maintenu au chiffre de 12 francs. Le prix commercial de chaque volume des Annales est fixé à 12 francs ; il XLIX est décidé, toutefois, que {es membres de la Société pourront obtenir tel nombre d'exemplaires de chaque volume qu'ils jugeront convenable, au prix de 8 francs. M. le Président donne lecture des modifications suivantes que le Conseil d'administration propose d'apporter aux Statuts : A. Le paragraphe suivant est ajouté à l'art. 27. « Aucun exemplaire desdites Annales ne pourra être délivré aux membres » effectifs qui n'auraient point acquitté la rétribution annuelle. » B. Le?2"*paragraphe del'art. 29 est remplacé par la disposition suivante : « Les membres effectifs reçus, chaque année, depuis le jour de l’assem- » blée générale jusqu'au 30 juin suivant, sont tenus au payement de la » rétribution entière ; ceux reçus depuis le 1‘ juillet jusqu’à la clôture de » l'exercice social, sont dispensés du paiement pour cet exercice, mais n’ont » point droit, pendant ladite période, aux publications de la Société, » C. L'art. 31 est abrogé et remplacé par la disposition suivante : « Le Conseil d'administration, sur l'avis conforme de la Commission de » vérification des comptes, est autorisé à rayer de la liste des membres de » la Société, le nom de tout membre effectif en retard, pendant deux ans » au moins, d’acquitter la rétribution annuelle. » Les modifications qui précèdent sont adoptées. L'Assemblée, après avoir pris connaissance de certaines observations écrites présentées par M. le baron de Sélys-Longchamps au sujet de l'excursion entomologique annuelle de 1868, ainsi que des propositions faites à ce sujet par Messieurs Colbeau, Van Volxem et J. Delafontaine, décide que cette excursion aura lieu aux environs d’Arlon. M. Breyer engage ceux de ses collègues qui habitent la province, à vouloir bien signaler avec soin à la Société les localités qui leur semble- raient offrir un intérêt particulier au point de vue de l'exploration entomologique. M. Weyers dépose un exemplaire du tome X des Annales, dont l'impres- sion est terminée. Il est entendu que, conformément à la disposition nou- velle ajoutée à l’art. 27 des statuts, ce volume ne sera distribué, pour le moment, qu'à ceux des membres effectifs qui ont acquitté leur rétribution annuelle pour l'exercice social 1866-1867. L'ordre du jour appelle l'élection de trois membres du Conseil d'adminis- tration en remplacement de MM. Capronnier, Houzé et Timmermans. Sont élus : MM. Capronnier, Houzé et Rosart. MM. A. Delafontaine, Andries et Peteau sont réélus membres de la Commission de vérification des comptes. La séance est levée à 2 1/2 heures. ANNALES, SOC. ENTOM, DE BELGIQUE, T. XI. g Assemblée mensuelle du 5 Octobre 186G3%. PRÉSIDENCE DE M. SAUVEUR. La séance est ouverte à 8 1/4 heures. Le procès-verbal de la séance précédente est approuvé. M. le président informe l’Assemblée que le conseil d'administration, dans sa dernière séance, à nommé, pour cette année : Vice-Président : M. Capronnier; Secrétaire-bibliothécaire : M. Weyers; Secrétaire-archiviste : M. C. Van Volxem; Trésorier : M. Fologne. M. le Secrétaire donne lecture du procès-verbal de l’Assemblée générale annuelle du 29 septembre 1867. Ce procès-verbal est adopté. La Société a reçu pour sa bibliothèque les ouvrages suivants : 1° Grenier, D' A. Matériaux pour servir à la faune des Coléoptères de France, br. in-8°. — (Don de l’auteur). M. Van Volxem est chargé de l'analyse de cet ouvrage. 20 Annales de la Société entomologique de France, 4" série, T. VIT, 1867, l' trimestre. — (Échange avec les Annales). 3 Proceedings of the Boston Society of natural history, vol. 1, 2, 5, 10, 11, vol. in-8°. 4 Conditions and Doings of the Boston Society of natural history, br. in-8°. 5° Journal of the Boston Society of natural history, vol. 1, 2, 3, 4 et 5. Br. in-8°, avec planches. 6° Memoirs of the Boston Society of natural history, vol. I, 1" et 2% parties. Gr. in-4°, avec planches. 70 Annual report of the trustees of the Museum of comparative Z'o0- logy. 1866. — (Envois de la Société d'histoire naturelle de Boston, en échange avec les Annales). 8° Scudder, S. H. A» inquiry into the zoological relations of the first discovered traces of fossit Nevropterous insects of North-Amerika, will remarks of the difference of structure on the wings of living Nevroptera, Br. in-4°, avec planches. : 90 Verrill. Description of a species of Samia, supposed Lo be new, from Norway. Br. in-8°. LI 10° Packard. Notes on two Ichneumons parasitic on Samia Columbia. Br. in-8°. — (Envoyés en don par M. $. Scudder, membre correspondant). 11° Annual report of the board of regents of the Pan onn Institu- tion. Année 1865. Un vol. rel. in-&. 12° Leconte. Zist of the Coleoptera of North-America. Part. I, in-8°. 13° Leconte. Nexw species of North-American Coleoptera. P. I, in-8. 14° Zist of the works published by the Smithsonian Institution. (En- voyés par la Smithsonian Institution de Washington). 15° Proceedings of the entomological Society of Philadelphia. Vol. IV, V'et VI. l' partie, in-8°, avec planches. 16. The practical Entomologist. Vol. II, n® 1 et 2. Gr. in-4°, avec fig. — (Envois de la Société entomologique de Philadelphie). M. Weyers est chargé de l'analyse de ces publications. 17° Schriften der Küniglichen physikalisch-6konomischen Gesellschaft zu Kénigsberg. 6% et 7% années 2 vol. gr. in-4°. — (Échange avec les Annales). 18 Bulletin de l'Académie royale des sciences, lettres et beaux-arts de Belgique. 36° année, 2° série, T. XXIV, n° 8, in-8°, — (Envoyé par l'Académie). 19° Berce. Faune entomologique française, (Papillons). 1" volume (Rhopalocères), in-8°, avec atlas de 18 pl. coloriées. — (Don de M. Émile Deyrolle. M. Sauveur est chargé de l'analyse de cette publication. 20° Mitiheilungen der Schiveizerischen entomologischen Gesellschaft. Vol. IT, n° 6, in-8. — (Don de Bischoff-Ehinger). M. le Secrétaire communique une lettre de la Société entomologique de Philadelphie, accompagnant l'envoi de ses publications, et demandant l'échange avec les Annales. L'Assemblée décide que cet échange aura lieu. M. le Secrétaire donne lecture d’une lettre par laquelle M. le docteur Huijvenaar, de Hong-Kong (Chine), remercie la Société de l'avoir nommé membre correspondant. Il est donné lecture ensuite d’une lettre de M. Putzeys, proposant l'échange des Annales contre un ouvrage périodique de M. Andrew Murray. en cours de publication, intitulé : 7ke Journal of travel and Natural history. L'Assemblée décide que l’échange aura lieu à partir du X° volume. M. Weyers demande à l'Assemblée de ratifier une décision prise par le Conseil d'administration, relative à l'échange des Annales, contre celles de Société de Styrie. LIT L'Assemblée décide que la collection complète des Annales sera envoyée à ladite Société. Il est résolu également que cette mème collection sera expédiée à la Société Entomologique de Saint-Pétersbourg, avec demande d'échange. M. Weyers dépose les deux planches qui doivent accompagner respec- tivement le travail de M. de Sélys-Longchamps et une note de M. Roelofs. M. le Président donne lecture d'une lettre de M. de Sélys-Longchamps, annonçant le dépôt prochain du catalogue raisonné des Névroptères de Belgique. M. Weyers annonce avoir pris le 16 septembre dernier à Groenendael, les Carabus intricatus, arvensis et auronitens, var, Putzeysii. Ces insectes couraient, mais il était évident qu'ils venaient d’éclore, leurs téguments étant tellement mous, qu’on osait à peine les saisir. — Ze Carabus catenu- latus était excessivement commun. M. Mors retourna au mème endroit quelques jours après, et trouva les mèmes insectes, plus le Carabus auwroni- tens type, le Cychrus attenuatus et le Procrustes coriaceus, tous deux très communs. M. Colbeau confirme le fait. M. Breyer, par contre, fait remarquer, que si la saison actuelle est favorable à la chasse des Coléoptères, elle n’a jamais été aussi pauvre, pour autant qu’ils’en souvienne, en noctuides automnales. Les espèces les plus communes les années précédentes, ou bien sont rares, ou bien manquent tout-à-fait ; et les moyens de chasse qui donnent les autres années les plus beaux résul- tats, n'en donnent presque pas cette année. M. Colbeau donne lecture d'une note de M. Hannon, relative à la résis- tance vitale de l'Oryctes nasicornis. La séance est levée à 9 1/2 heures. Assemblée mensuelle du 2 Novembre 1867. PRÉSIDENCE DE M. SAUVEUR. La séance est ouverte à 8 heures. Le procès-verbal de la séance précédente est approuvé. M. le Président donne lecture d’une lettre de M. A. Joly, par laquelle ce dernier donne sa démission de membre de la Société. M. le Secrétaire donne lecture d’une lettre de la Société d'histoire natu- relle, de Boston, accompagnant l’envoi de ses publications, dont il a été fait mention dans le compte-rendu précédent. LI La Société a reçu pour la bibliothèque : Annales de la Société phytologique et micrographique de Belgique. T. I, iv, IX et X. — Br. in-8°. De la part de cette société. L'ordre du jour appelle l'examen d'un système de classification pour les Coléoptères de la Société. Sur la proposition de M. le docteur Breyer, et après une discussion à laquelle prennent part MM. Sauveur, Breyer, Weyers, Colbeau et Van Volxem, l'Assemblée décide que la collection sera classée suivant l’ordre adopté par M. Schaum, dans la dernière édition (1862) de son Catalogus Coleopterorum Europe. M. Colbeau propose, qu'à l'avenir, dans la liste des ouvrages reçus par la Société, qui est publiée chaque année à la fin du volume des Annales, l'on fasse suivre le titre des ouvrages périodiques reçus, d’un sommaire indi- quant autant que possible la nature des travaux entomologiques que ces ouvrages contiennent, afin que tous les membres de la Société puissent plus facilement rechercher les travaux qui les intéressent plus particulièrement. M. le docteur Breyer donne lecture de la note suivante : « Le Bulletin de l’Académie des Sciences contient un petit travail de M. Terby, candidat en sciences naturelles à l'Université de Louvain, sur le procédé qu’emploient les araignées pour relier par un fil des points éloignés. » L'auteur relate une série d'observations tres-bien faites et très-con- cluantes, en partie neuves, et d'après lesquelles je crois pouvoir résumer la production des tissus ou toiles d'araignées de la manière suivante : » Tout le monde sait que le fil de l’araignée est composé d’un nombre fort considérable de fils beaucoup plus minces qui se réunissent en un ensemble dès leur sortie des glandes séricifères. Les glandes séricifères elles- mêmes constituent un organe glandulaire multiple posé près de l'ouver- ture anale de l'abdomen des araignées. Chacune de ces glandes a son canal excréteur aboutissant au dehors. Cette terminaison prend le nom de filière, et chaque filière produit un fil simple, tous ensemble, le fil d'araignée tel que nous le connaissons. Y a-t-il d’autres conduits interposés entre les con- duits filières, destinés à sécreter un produit subsidiaire lubrifiant ou modi- fiant d'une manière quelconque les fils simples ou le fil composé? Cela reste une question à résoudre. Quoi qu'il en soit de la production du fil, son appa- rition extérieure se fait par une espèce de tirage; c’est-à-dire que l'excré- tion se fait, non par une force expulsive interne, mais par une force externe de traction. Cette traction varie et montre trois ou quatre formes différentes si l’on veut : LIV » 1° Étirage par la marche de l'araignée. » Ce procédé appartient à toutes les espèces en commun et constitue évi- demment le procédé fondamental. » L'araignée touche, avec sa partie anale et, par là, avec ses filières, un corps quelconque ; que ce soit l'aspérité d’un mur, un grain de sable, une partie végétale, mème une surface lisse, peu importe, elle y fixe, y colle un commencement de fil. Alors elle se met à marcher et, à mesure qu'elle avance, elle étire son fil, s'aidant pour cela du point d'attache et de l’élasti- cité du fil produit. À un point choisi par elle, l'araignée s'arrête, fixe le fil, change de direction et continue sa marche et l'extraction du fil. » Si l'observateur intervient pendant cetravail, s’il saisit ce fil sur un petit bâton, sur une partie quelconque de son parcours, l'araignée continuera à marcher tant que le bâton reste tranquille et maintient la tention du fil; mais dès que le bâton, tout en restant en place, fait un mouvement tour- nant pour enrouler le fil, l'araignée arrêtera sa marche. Elle se prètera tran- quillement à cette extraction artificielle de son fil, et l'observateur pourra facilement enrouler des centimètres et des aunes du fil, sans que l'animal s’effarouche ou se fatigue. L’araignée cherche donc plutôt à ètre débarrassée du contenu des glandes séricifères, qu’elle n'est occupée à construire sa toile. » 20 Étirage par la chute. Fil parachute. » Peu d'araignées se laissent tomber sans s'attacher à la place qu'elles quittent par un commencement de fil. Ce fil se prolonge, amortit la rapi- dité de leur chute et leur sert à se tenir suspendues en l'air, en supprimant la continuation de l’étirage. » 3° É'tirage du fil par le mouvement de l'air. » Certaines araignées réunissent des points fort éloignés et se servent de leur fil pour traverser des intervalles qu'elles ne veulent pas ou qu'elles ne peuvent pas franchir par la marche. C’est ce procédé que M. Terby à eu le mérite d'observer et d’élucider d'une manière fort heureuse. » Ses observations portent surtout sur le Nuctobie callophyle, l'Épéire diadéme et la T'étragnathe étendue. » Si on établit au milieu d’un bassin d'eau une petite île, et sur cette ile une petite branche, l’araignée, placée dans cette espèce de prison, en fera le pourtour, se verra prisonnière et restera tranquille tant que l'air n'est pas agité. Mais dès qu'on établit un courant, soit en soufflant, soit en ouvrant les fenêtres, soit en expérimentant en plein air, elle se met en mouvement, monte sur la branche, se suspend à son fil parachute, remonte contre celui-ci, attache un nouveau fil à un point quelconque du fil para- chute, et retourne prendre sa position à la partie inférieure du fil parachute. LV Elle se tient contre celui-ci par ses pattes, et lève sa partie anale exposée au vent, de manière à ce que le fil parachute se trouve tendu par son poids et que le nouveau fil reste libre entre un point d'attache et un point de naissance aux filières des canaux séricifères. Ce fil se trouve donc balloté par le vent, il s'étire peu à peu au point de sa naissance, il forme une espèce danse qui, d'un demi-cercle, se change en cylindre fort allongé jus- qu'à ce qu'il trouve à s’accrocher à un pied, à deux pieds, à vingt pieds de distance. Quand le fil est amarré, il cesse de tirer et l'araignée, avertie, essaie avec sa palte si son ancre a pris terre. Quand elle a acquis cette cer- titude. elle s'avance le long de son pont, le fortifiant probablement d’un fil supplémentaire. Le reste de son travail va de lui-même. » Cetravail présuppose l’araignée suspendue à son fil parachute. M. Terby s'est dit: « Si je ne mets pas d'éminence, si je ne place pas de branche dans mon ile, si j'établis la terre ferme tout à niveau, le fil parachute devient impossible ; comment se comportera alors ma prisonnière? » Dans ces con- ditions, comme dans l’autre, l'araignée est restée tranquille tant que l'at- mosphère ne présentait pas un mouvement suffisant pour entraîner le fil. Quand ce mouvement s’est fait sentir, l'animal a cherché d’abord à se sus- pendre; mais, de guerre lasse, dans une recherche de l'impossible, il a fini par se dresser tout haut, presque verticalement sur ses pattes, permet- tant au courant d'air de passer en-dessous de lui. Le fil simple sans anse à fini par être emporté par le vent et par s'accrocher au-delà de l'eau, de manière à servir de pont. » M. Terby dit qu'il est difficile de s'expliquer, dans ce cas, la première formation du fil, et je suis parfaitement de son avis; autant que quelqu'un qui n’a pas observé peut affirmer, en histoire naturelle, j'affirmerai impos- sible cette formation première; je crois qu'il doit s’ètre passé un petit acte fort difficile à observer, mais fort naturel et fort simple. L’araignée doit avoir étiré la première partie du fil en fixant un bout par terre et en lais- sant se développer, pendant qu'elle est sur ses échasses, le fil qui va de la terre au conduit des glandes. Cette attache, peut-être pas solide, peut-être inaperçue, peut-être trop peu distante pour maintenir sa courbe, se sera détachée et aura été entrainée par simple flottaison. Peut-être aurait-elle présenté même une espèce de nœud qui, par sa résistance aura augmenté la force du courant étireur. » Après ces explications, il ne sera plus possible de reprocher au natura- liste de ne pas même savoir comment procède l’araignée pour tendre ses toiles. Pourtant quelques points restent à élucider, et il serait fort inté- ressant de pouvoir répondre à deux questions qui concernent l'art de tisser si admirable et si répandu parmi les insectes chez les uns à l'état parfait, LVI chez les autres à l'état delarves. Le premier point est une question chimique : celle de savoir par quelle influence le fluide sericogène, qui se trouve déposé en quantité dans le canal des glandes sécrétrices, se solidifie d’une manière instantanée à sa sortie. Est-ce le contact d’une autre sécrétion qui sert de siccatif, ou est-ce l'influence de l'air atmosphérique ? » Je vois à cette question non-seulement un intérêt scientifique, mais un intérêt industriel et commercial. Si c’est l'air atmosphérique qui est la cause du durcissement du fil, il doit y avoir des moyens de récolter la matière séricogène sur une quantité de chenilles qui en produisent, mais qui filent des cocons qui ne peuvent pas être dévidés et qui pourraient devenir cependant aussi utiles que les espèces à cocons dévidables. » La deuxième question est physiologique : le fil parachute ne se ren- contre pas seulement chez les araignées, il se rencontre chez le plus grand nombre des chenilles et surtout dans la première jeunesse. » La formation du fil étant donnée, surgit la question : quel estle méca- nisme qui rend possible la suspension à ce fil? L’araignée le saisit-elle par les pattes postérieures à une certaine distance de son développement, ou a-t-elle un organe de préhension particulier ajouté aux filières et qui jus- qu'à présent a échappé aux observateurs? Sont-ce les lèvres de la chenille qui fixent le corps entrainé par sa pesanteur contre le fil? Il est évident que la partie du fil qui est pincée par une pression organique, doit être déjà complétement solidifiée. » Les deux questions que je pose, ont donc un point commun. A quelle distance de la filière, en dehors ou en dedans, la soie est-elle solidifiée ? » M. Van Volxem donne la liste des Téléphorides recueillis dans l’excursion annuelle de la Société, à Vielsalm, les 9, 10, 11 juin 1867 et jours suivants, par MM. De Borre, Sauveur, Weyers et Van Volxem. Ces espèces sont au nombre de quatorze, savoir : Telephorus (Ancystronychus) violaceus, Payk. — 7. fuscus, L. — T. rusticus, Fall. — 7. obscurus, L. — T. nigricans, Müll. — 7. pellu- cidus, Fab. — 7, lividus, L. — T. lividus, var. dispar, Fab. — T. rufus, L. var. lituratus, Fall. — 7. bicolor, Panz. — Rhagonycha fus- cicornis, OI. — Rh. melanura, L. — Rh. testacea, L. — Rh. atra, L. Le mème membre ajoute à ce propos, qu'il a pris au commencement du mois d'avril, cette année, à Auderghem, Telephorus sudeticus, Letzner, espèce du midi de l'Europe, non mentionnée jusqu'à présent dans le cata- logue des espèces belges, ni dans les suppléments qui ont paru depuis sa publication. M. de Sélys-Longchamps écrit qu’il vient d'examiner trois exemplaires mäles et femelle d’une forficule que M. Van Volxem a prise le 23 sep- LVY tembreË dernier, sur les hauteurs entre Theux et Pepinster, et qu'il a bien voulu lui communiquer. t Cette espèce appartient au sous-genre C'helidoura, de Serville, qui n’avai pas encore de représentant en Belgique. Elle parait être, selon M. de Sélys, la Forficula acanthopygia, de Géné, qui a été observée d'abord par Bon- nelli, près de Turin, et s’est retrouvée, depuis, à Saint-Maurice, à deux mille mètres d’élévation; puis, aux environs de Fribourg en Brisgau, de Francfort, de Bade et de Giessen. M. de Éélys félicite M. Van Volxem qui, en une année de recherches, a découvert, en Belgique la Forficula (Apterygida) albipennis et la F. (Cheli- doura) acanthopygia. Le nombre de nos forficules est ainsi doublé, car nous ne possédions encore que deux espèces : la #. awricularia et la F. (Labia) minor. La séance est levée à 9 1/2 heures. Assemblée mensuelle du 7 Décembre 186%. PRÉSIDENCE DE M. SAUVEUR. La séance est ouverte à 8 1/4 heures. Le procès-verbal de la séance précédente est approuvé. M. le Secrétaire donne lecture d’une lettre du secrétaire de la Ligue de l'Enseignement, accusant réception du compte-rendu de l’assemblée géné- rale du 29 septembre 1867, contenant le discours du président. La Société a reçu pour sa bibliothèque les ouvrages suivants : l° Hore societatis Entomologice Rossice. T. IV, liv. 3 et4, T. V, liv. 1 et 2. — De la part de la Société entomologique de Russie. 2 Annales de la Société des sciences naturelles du Grand-Duché de Luxembourg. T. IX, 1866. 3° Observations météorologiques faites à Luxembourg, par F. Reuter Br. in-8°. — De la part de la Société des sciences naturelles du Grand- Duché. 4° Bulletin des séances de la Société malacologique de Belgique, T. IT, bull. 2, br. in-8°. — De la part de cette Société. 5° Rapport sur l'excursion faite à Vielsalm, par la Société malacolo- gique, au mois de juin 1867, par M. Jules Colbeau. Br. in-8°. — Don de l'auteur. ANNALES, SOC. EMTOM. DE BELGIQUE, T. XI. h LVIIT 6° Rapport sur les coquilles du dépôt tufacé de Marche-les-Dumes, par M. Jules Colbeau. Br. in-8°. — Don de l'auteur. L'Assemblée décide qu'une proposition d'échange de publications sera faite à la Société royale des sciences de Liége. M. de Sélys-Longchamps annonce le dépôt prochain du catalogue raisonné des Névroptères de Belgique. M. de Sélys-Longchamps donne lecture de la note suivante : « J'attire l'attention de la Société sur une notice publiée dans la Gazetta di Torino (n° 272, 277 et 280), sous le titre de Migrazione d'Insetti, par le professeur Victor Ghiliani, en date du 25 septembre 1867. » Ce mémoire concerne une grande migration d’une espèce d'Eschnide (Anax mediterraneus, de Sélys), qui a été observée en Piémont, de la mi- juillet à la mi-septembre. » Je décrivis cette espèce en 1839 dans les Bulletins de l'Académie de Bruxelles, croyant qu'elle était nouvelle, mais, en réalité, elle est identique avec l'espèce nommée un peu auparavant par Burmeister ÆZ'schna ephip- pigera, dont le nom ayant la priorité doit prévaloir sur celui que j'ai donné. » Peu de temps après ma publication, le D'° Rambur décrivait l'espèce sous le nom d'Anax senegalensis, qui doit également disparaitre. » La patrie attribuée à l' Ana ephippigerus a éprouvé autant de vicis- situdes que son nom. L'exemplaire unique, que je possédais en 1838, m'avait été donné par M. Barthélemy de la Pommeraie, qui me signalait cette espèce comme se trouvant abondamment sur les côtes de la Provence, . paraissant de passage, et amenée par les vents du sud. Plustard M. Rambur pensa que les Æschnes dont parlait M. Barthélemy, étaient plutot lÆschna afinis, et, d'un autre côté, un exemplaire du Musée de Turin, attribué à la Sardaigne, était reconnu provenir de Syrie, de sorte que j'étais conduit dans la Revue des Odonates d'Europe, (1850), à considérer jusqu'à nouvel ordre l'espèce comme exotique, attendu que les localités authentiques étaient le Sénégal, la Nubie et l'Hymalaya. Je reconnaissais en mème temps l’iden- dité de mon espèce avec la senegalensis de Rambur et l’ephippigera de Burmeister, en regrettant d’avoir appliqué le nom de sediterraneus qui n’était pas convenable pour une espèce exotique. » Mais on a bientôt signalé pour l'espèce des localités africaines et asia- tiques qui touchaient à la Méditerrannée; on l’a reçue de l'Égypte, de la Syrie; M. Paul Gandolphe l’a prise à Bône (Algérie), enfin, elle est devenue légitimement européenne lorsque il y a peu d'années, M. Erber l'a prise en Macédoine dans le même voyage pendant lequel il captivait à Corfou, lÆschna microstigma, Schneider, considérée jusque-là comme propre à l'Asie Mineure. LL LIX » Aujourd'hui la grande migration signalée par M. Ghiliani en Piémont, avec une direction provenant du S. O., confirme singulièrement la première indication que m'avait donnée M. Barthélemy en 1838. » Le mémoire de M. Ghiliani est rédigé avec un soin tout particulier et ses observations sont marquées au coin de la conscience et de la sagacité que nous remarquons d’ailleurs en général dans celles que recueillent les naturalistes italiens. » Il reste une question à résoudre : l’'Anaæ ephippigerus se reproduit-il régulièrement dans une partie quelconque de l'Europe, ou bien appartient-il à cette catégorie d'insectes africains (Sphinx nerii, celerio, Danais Chry- sippus, Acridium peregrinum) qui ne se voyent en Europe qu'à titre de migrateurs accidentels et ne s'y reproduisent pas d’une manière régulière et continue? » M. De Borre annonce qu'il a pris au commencement de mai de cette année, à Calmpthout (Campine anversoise) Amara famelica, Zimm., espèce qui n'y avait pas encore été signalée, et qui n’a été prise jusqu’ à présent en Belgique qu’à la Baraque-Michel, M. Candèze donne la liste des Elatérides recueillies à Vielsalm pendant l'excursion annuelle du mois de juin 1867. Ce sont : Lacon murinus, L. — Cryptohypnus quadrigquttatus, Cand. — ZLimo- nius Bructeri, L. — Athous niger, L.—Ath. niger, var. scrutator, Hbst. — À. niger, var. læsus, Germ. — A. kœmorrhoïdalis, F. — À. rhom- beus, O1. — À. subfuscus, Gyll. — A. vittatus, F. — Corymbiles pecti- nicornis, L.— C. castaneus, L. — C. hœmatodes, F. — C. tessellatus, L. — C. tessellatus, var. assimilis, Gyll. — C. quercüs, Gyll. —C. æneus,F. —C, latus, F.—C. holosericeus, L.— Agriotes lineatus, L.— A. obscu- rus, L. — A. sputator, L. — A. pilosus, F. — A. alerrimus, L. /. pallidulus, Ilig. — Sericosomus marginatus, L.— Adrastus ARTE Fe M. Sauveur fait passer sous les yeux de la Société une phalénide nou- velle pour la faune belge : Zupithecia togata, H; il a capturé cette espèce en été à Montaigle, dans la vallée de la Meuse. M. Roelofs fait l'analyse de la 6% livraison du 1‘ volume, IT° série du Tijdschrift voor Entomologie. M. Breyer fait don à la Société d’une boite contenant des Lépidoptères du pays. M. Sauveur donne lecture de la note suivante : NOTE SUR LES LÉPIDOPTÈRES RECUEILLIS A VIELSALM, AU MOIS DE JUIN 1867. « Aucun des membres de la Société entomologique qui ont pris part à LX l'excursion générale de Vielsalm, au mois de juin dernier, ne s'est spéciale- ment livré à la recherche des lépidoptères. Nous nous sommes bornés, M. Colbeau et moi, à annoter ceux de ces insectes que nous observions, et dont l'identité ne pouvait faire de doute; j'en aï, de plus, pour ma part, recueilli une quarantaine. Tels sont les matériaux qui ont servi à dresser la liste ci-après. » Aucune espèce nouvelle pour notre faune n’a été rencontrée cette fois. » La découverte;la plus intéressante que nous ayions faite, est celle de l'Erebia medusa, SV, volant en assez grand nombre à une petite demi- lieue de Vielsalm. sur le penchant méridional d’une colline boisée située en aval du village, au confluent-de la Salm et du ruisseau venant d’Arbre- Fontaine. » M. de Sélys, dans la partie du catalogue des lépidoptères diurnes de la Belgique, insérée au tome I de nos Annales, rappelle que l’Zrebia medusa a été découverte en 1838 par M. Putzeys, près d'Arlon; qu'il l'a retrouvée plus tard à Neufchâteau, à Chiny et à Ste-Marie, et il ajoute, à ce propos, qu'il est probable que cette espèce alpine se trouve dans une grande partie des portions marécageuses de l’Ardenne, avec le Satyrus Davus et le Po- lyommatus Chrysæis. Cette prédiction se trouve parfaitement réalisée en ce qui concerne Vielsalm, car, dans une prairie marécageuse située au pied de la même colline où, cette année, nous avons capturé une cinquantaine de medusa, j'ai pris, l'an dernier, avec M. Colbeau (en juillet) le Davus, et, il y a quelques années, avec M. Peteau (en août), le CArysæis. » Les autres espèces assez intéressantes qui figurent danslalistesuivante, dressée selon le catalogue de Staudinger et Wocke, sont : Agrotis cinerea, SV. prise par M. Colbeau, signalée comme très-rare, et dont je n’ai pris qu'un seul exemplaire, il y a quelques années, à Dinant. Botys fuscalis, SV. (Cineralis, H.). Hercyna pollinalis, SV. dont j'ai trouvé un individu à Bouillon. et Adela Sulzella, SV. RHopaLocera : Pieris cralægi, L.—tdrassice, L.—rape, L. et napi, L. — Anthocharis cardamines, L. — Rhodocera rhamnis L. — Thecla rubi, L.— Polyommatus phlæas, L.— Lycœna icarus, Rott. (aleæis, SV.). — Vanessa urtice, L. et cardui, L.— Melilæa athalia, Esp. — Argyn- nis euphrosine, L. et dia, L.— Erebia medusa, SV.— Parargamegæra, L. — Cœnonympha pamphilus, L. — Syrichthus malve, L. (alveolus, H.). — Erynnis tages, L. — Hesperia thaumas, Hufn. (Zinea, SV.) et syl- ranus, Esp. HETEROCERA. À. SPHINGES : Sphinæ pinastri, L. — Ino statlices, L. | LXI B. Bompyces : Sétina irrorella, L. (irrorea, SN.). et mesomella, L. — Gnophria rubricollis, L. — Fuchelia jacobeæ, L. — Nemeophila rus- sula, L. et plantaginis, L. (type et aberr. kospita, SV.) — Arctia caja, L. (chenille). — Spilosoma lubricipeda, SV. et menthastri, SN. — Bombyx quercus, L. (chemlle). — Saturnia pavonia, L. (carpini, SV.) (coque). C. Nocruzx : Agrotis pronuba, L. et cinerea, SN. — Mamestra den- tina, SV. — Amphipyra pyramidea, L. (chenille). — Plusia gamma, 1. — Buclidia mi, L.'et glyphica, L. — Madopa salicalis, SN. — Bomo- locha crassalis, F., plus une espèce indéterminée jusqu'ici. D. GEomeTRæ : Auwmia cralægata, L. — Venilia macularia, L. — Fidonia limbaria, F. (conspicuaria, H.). — Bupalus piniarius, (pinia- ria, L.)}—Lythria purpuraria, L.— Ortholitha plumbaria, F. (palumba- ria, SN.). — Chesias obliquata, SV.— Cidaria miata, L. (miaria, Bkh.) — montanata, SV. (montanaria, Tr.) — albulata, SV. et fluidata, Ld. (russaria, HS.) — Eupithecia nanata, H. E. CramBina : Botys fuscalis, SV. lcineralis, H.). — Hercyna polli- nalis, SV. — Crambus dumetellus, H. — hortuellus, H. et pratellus, L. — Pempelia formosa, (perflueila, Zk). — Aphonia colonella, L. F. Torrricna : Grapholitha succedanu, SV. G. Tineina : Adela sulzella, SV. — Gelechia ericetella, H. — terrella, SV. — prozimella, H. et solutella, Z. — Pleurota bicostellu, L. — Æchmia thrasonella, Sc. M. Sauveur fait une analyse critique du premier volume de la faune entomologiquefrancçaise (lépidoptères) de M. Berce, éditée par M. E. Deyrolle fils, (Paris. 1867). Il fait observer, notamment que l’auteur a signalé abusivement la Zime- nitis Camilla, SV. comme ayant été rencontrée en Belgique. Cette espèce figurait, en effet, dans le premier catalogue des papillons du pays, publie en 1837 par M. le Baron deSélys-Longchamps, mais cette inscription erro- née n’a point été reproduite dans les deux catalogues ultérieurs de notre collègue, l’un datant de 1845, inséré dans les Mémoires de la Société royale des sciences de Liége, l’autre de 1857, imprimé dans le tome I de nos Anna- les. M. de Sélys a même eu soin de signaler en note que c'est sur de fausses indications qu'il l'avait citée autrefois comme ayant été prise en Belgique. La séance est levée à 10 heures. LXII Assemblée mensuelle du Æ Janvier 186GS. PRÉSIDENCE DE M. Rosarr. La séance est ouverte à 8 1/2 heures. Le procès-verbal de la séance précédente est approuvé. Il est donné lecture d'une lettre de M. Sauveur, président, s'excusant de ne pouvoir assister à la séance. La Société a reçu pour sa bibliothèque : 1° Æntomologische Zeitung de Stettin, T. XXVIII, 1867.— De la part de la Societé entomologique de Stettin. 2° Mittheilungen der Schiweizerischen entomologischen Gesellschaft. 1867, vol. IT, n°7. — (Don de Bischoff-Ehinger). o° Notice sur une maladie provenant d'un Diplère attaquant les navets el les choux de Bruxelles, et sur un genre de monstruosité, appelé rhizo- collésie, réunissant des racines de carottes et les modifiant par spiralisme, par Ch. Morren. — Don de M. E. Morren, de Liege. 4 Note sur une émigration de demoiselles, par Ch. Morren. — Extrait du t. XX, n° 7, des Bulletins de l’Académie royale de Belgique. — Don de M. E. Morren. 90 Rapport fait par M. CHarzes Morrex sur wn mémoire de M. Ver- loren, d Utrecht, en réponse à la question suivante, proposée pour le con- cours de 1844 : Eclaircir par des observations nouvelles le phénomène de la circulation dans les insectes, en recherchant si on peut la reconnaitre dans les larves des differents ordres de ces animaux. (Extrait du t. XI, n°5, des Bulletins de l'Académie royale de Bruxelles. — Don de M. E. Morren, de Liége. 6° Bulletin de l'Académie royale des sciences, lettres et beaux-arts de Belgique. 36° année, 2" série, 24, n° 11. — De la part de l'Académie. 7° The entomologist’s Annual for 1868, 1 pl. vol. in-12.—De la part de M, Stainton. 8° Observation sur les époques d'hibernation et d'accouplement de quel- ques mollusques terrestres de Belgique, par M. Jules Colbeau. — Don de l'auteur. M. le docteur Breyer donne lecture de la lettre suivante de M. F. Terby, contenant quelques rectilications à la note du dernier Bulletin, relative à la formation des toiles d'araignées. Louvain, le 14 décembre 1867. « Monsieur, » Jedois à l'obligeance de M. Tennstedt, d'avoir pu prendre connaissance LXNI du bienveillant rapport que vous avez bien voulu faire à la Société ento- mologique de Belgique, sur mon travail relatif au fil flottant des araignées. Après vous avoir remercié pour cette bienveillance, je me permets d'abord d'appeler votre attention sur une légère erreur qui s’est glissée dans votre résumé : l'araignée ne remonte jamais le long de son fil de suspension pour y fixer le fil destiné à se développer; elle produit les deux fils à la fois en se laissant descendre. » Les réflexions que vous faites au sujet de la première formation du fil simple m'engagent à vous faire une communication dont je vous prierai de bien vouloir donner connaissance à la Société. Ayant positivement constaté la présence d'un fil flottant simple et n'étant pas parvenu d'abord à en observer la première formation, je me suis borné à appeler l'attention sur sur la difliculté que présentait l'explication de ce fait, m'abstenant de faire aucune conjecture qui n'aurait pas été vérifiée par l'observation directe. Aujourd'hui, je suis en mesure de confirmer pleinement l'hypothèse que vous faites à ce sujet. Des Théridions sisyphes, que j'avais mis dans l'im- possibilité de se suspendre et que je mettais en mouvement sous l'influence d'un souffle, ont fixé en un point un petit peloton de soie, s'en sont éloignés rapidement en laissant s'étirer un fil, puis se sont arrètés en élevant leur abdomen. Le fil dont il vient d’être question était double et j'ai vu la seconde soie se développer en courbe. Mais, presque chaque fois, l'attache des deux fils se brisait et la soie flottante retenue du côté des filières seulement, por- tait au loin son extrémité libre. Souvent l'attache ne subsistait que le temps strictement nécessaire à la préparation du bout de fil, temps excessivement court à cause de l’habileté extraordinaire de ces admirables travailleuses. Cette observation est d'une extrême difficulté pour les Nuctobies et les Epeires. C'est seulement après plusieures heures d'essais infructueux que je l'ai réussie pour ces araignées. » Il faut bien noter qu'en relevant l’abdomeneten s'éloignant un peu de leur position première, ces petits êtres étirent deux fils dont l'un conserve toujours sa longueur pendant que l’autre se développe. » Je serais heureux, M. le Docteur, si vous jugiez ces détails dignes d'être communiqués à la Société entomologique et je vous prie d'agréer mes salutations empressées. »y F. TERBy. » Candidat en sciences à l'Université de Louvain. » M. E. Fologne donne lecture de la note suivante : L'Æntomologists Annual pour 1868, contient, outre plusieurstravaux sur LXIV les Coléoptères, Névroptères, Lépidoptères, ete., un travail sur des Tinéides nouvelles pour la Grande-Bretagne, par M. 7. 7. Stainton. Ces Tinéides sont au nombre de trois, dont les deux premières appar- tiennent aussi à notre faune. — Je traduis ici ce que M. Stainton écrit à leur sujet. } « Solenobia. conspurcatella, Zeller. (fig. 3, de l'Entomologisit An- nual). » Cette jolie espèce découverte en Toscane par M. Joseph Mann en 1846, (Voirle Stettin® Ent‘-Zeitung, 1850, p. 59), fut rencontrée près de Bruxelles en 1861, par mon ami M. Fologne, qui m'écrivait ainsi le 15 mars 1861. — « J'ai élevé une espèce de Talaeporia distincte de Znconspicuella. J'ai trouvé les fourreaux contenant les chrysalides il y a trois semaines. Inconspicuella est maintenant encore à l'état de larve. Ces fourreaux se trouvaient sous l’écorce d’un arbre mort. » Le 28 du même mois il m'écrivait : « Je vous envoie cette 7’alueporia que je prends fréquemment au vol à la place où j'ai trouvé les fourreaux, tous les exemplaires sont très semblables à celui que j'envoie et l'espèce ne paraît pas sujette à varier beaucoup. » En passant quelques temps apres à Bruxelles, M. Fologne me donna une série de beaux exemplaires mâles de l'espèce que je ne croyais pas décrite à cette époque. » En rentrant chez moi au commencement d'avril dernier, après mon voyage dans le Midi de la France, je trouvai une lettre d'un nouveau cor- respondant M. A. H. Swinton avec le croquis d'un papillon qu'il avait rencontré à la fin de mars 1867. A la demande que je fis d'en voir un spécimen, M Swinton m'en envoya plusieurs et je reconnus de suite l'in- secte pris par M. Fologne près de Bruxelles en 1862. » J'aiété bien près de décrire cette espèce comme nouvelle, n'ayant pas songé à chercher à la reconnaitre parmi les espèces de Toscane. Cependant en travaillant au premier volume des Tinéides de l’Europe méridionale et en arrivant à la description de Solenobia conspurcatella j'acquis de suite . la certitude que c'était mon insecte de Southampton. » La description suivante est celle que j'avais écrite pour mon ami Fologne quand j'étais sous l'impression que l'insecte était nouveau. » Pour les dessins cette espèce est la plus voisine de #. Znconspicuella mais elle s’en distingue au premier coup d'œil par la couleur du fond très- différente, par ses ailes inférieures plus opaques et par ses antennes dis- tinctement ciliées. Les deux autres espèces nouvellement découvertes en Angleterre sont Ypsolophus marginellus et Opostega reliquella. En parlant de la première, M. Stainton rappelle qu'à son passage à | LXV Bruxelles en 1862, M. Breyer lui donna plusieurs chenilles de Ypsolophus marginellus. La conséquence de ce que M. Stainton vient d'écrire au sujet de la S'oenobia conspwrcalella est que la note qui a paru dans un de nos derniers comptes- rendus des séances, note dans laquelle je proposais le nom de Soenobia Staintoni pour l'insecte qui est en réalité la Solenobia conspurcatella, doit ètre considérée comme non avenue afin d'éviter une complication de plus avec les synonymes. » M. de Sélys- Longchamps dépose un travail intitulé : A dditions et cor- rections au catalogue raisonné des Orthoptéres de Belgique. L'Assemblée en décide l'impression dans le prochain volume des An- nales. L'Assemblée décide également l'impression dans le prochain volume, d’un travail de M. J. Putzeys, intitulé : Supplément à la révision générale des Clivinides. M. Capronnier fait part à l'Assemblée de la découverte faite par lui à Boitsfort, vers le milieu de juin, de deux exemplaires femelles de Zarentia Gemmaria, Bdv. Ces insectes se trouvaient au repos sur les troncs des grands hêtres. M. Mors fait parvenir à la Société quelques renseignements sur certaines espèces rares de Coléoptères, pris par lui en Belgique, ce sont : Ægialia rufa, Fab. Trois exemplaires pris à Nieuport, dans les dunes intérieures au sud du chenal, le 5 mai 1865. C'est dans la même localité et à la même place qu'ont été pris en abon- dance : Les Dyschirius obscurus, GyIl. » impunctipennis, Dawson. et le Bembidium argenteolum, Ahrens, avec sa variété azureum, Gebler ; le type très commun, la variété en une quinzaine d'exem- plaires. Le type était à cette époque d’un beau bronzé assez clair et brillant, plus tard dans le saison, la couleur devient plus foncée et plus terne. Le long du chenal de Nieuport, ont été pris à la même époque : Anisodactylus pseudo-aeneus, Dej. Dyschirius chalceus, Erichson. » salinus, Schaum. Pogonus halophilus, Nicol., var. bleue. » luridipennis, Germ. (Lexemplaire). | M. de Sélys-Longchamps communique au nom de M. Wesmael, une liste ANNALES SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XI. i LXVI manuscrite des Coléoptères des environs de Liége, rédigée par feu M. Charles Robert, probablement vers 1833, et s'engage à en déposer une copie dans les archives de la Société. M. le docteur Breyer fait une analyse verbale du Verzeichniss der Schmetterlinge des Herzogthum Nassau, par le D' Rôssler. La séance est levée à 10 heures. Assemblée mensuelle du #‘: Fevrier 186GS. PRÉSIDENCE DE M. SAUVEUR. La séance est ouverte à 8 heures. Le procès verbal de la séance précédente est approuvé. Le Secrétaire fait part à la Société qu’il a reçu pour la bibliothèque : l° Acta Universitatis Lundensis. Année 1865, 3 vol. in-4°. — De la part de l'Université de Lund. 20 Annales de la Société Malacologique de Belgique. T. IT, 1866-1867. — un vol. in-8°, avec planches. 3 Bulletin des séances de la Société Malacologique de Belgique. — 1867, br. in-8°. — De la part de la Société Malacologique. M. Roelofs dépose la continuation de son travail sur un nouveau genre de Curculionides de l'Australie, pour le prochain volume des Annales. Sur l'avis favorable de la commission chargée de l'examen de ce travail, l'Assemblée en décide l'impression. M. le D' Candèze annonce pour le mème volume des Annales, un travail sur de nouvelles espèces d’Elatérides, et un autre sur les Lamellicornes du Nouveau-Calabar. M. de Sélys-Longchamps fait la communication suivante sur quelques Odonates du Mexique : « En 1867, MM. Sallé et Boucard ont bien voulu me communiquer cent cinquante Odonates du Mexique, provenant des environs de Cuernavaca et d'Orizaba. « J'en ai reçu quelques autres par l'entremise de M. le vicomte Henri de Bonvouloir. Le total des espèces s'élève à 38, parmi lesquelles neuf sem- blent nouvelles, et un certain nombre d’autres n'ont pas été signalées comme appartenant à la Faune du Mexique. « En général, je crois qu’il n’est pas désirable de voir publier des espèces nouvelles isolées dans des Proceedings ou ailleurs; mais les diagnoses que je donne aujourd'hui ne me paraissent pas exposées à ce reproche, parce >= Re mnt 2-00 LXVII qu’elles constituent un supplément à un ouvrage complet, où sont décrites toutes les espèces de Névroptères de l'Amérique du nord : je veux parler du Synopsis ofthe Neuroptera of North-America, par le D' Herm. Hagen, publié à Washington en 1864 sousles auspices de la Smithsonian Institution. « Je puis encore faire valoir comme un motif de publication, que sur neuf espèces nouvelles trois appartiennent aux sous-familles des Gomphines et des Calupterygines, dont j'ai publié les monographies en 1854 et 1858, avec la collaboration du docteur Hagen, (dans les Mémoires de la Société royale des sciences de Liége). SOUS-FAMILLE DES LIBELLULINES. 1. LiBeLLuLA crocEIPENNIS, De Sélys. Très-voisine de la Z. saturata, Uhler, (Hagen, page 152). Elle en diffère principalement parce que l’espace basilaire et les triangles des secondes ailes ne sont pas colorés en brun ochracé plus foncé que le reste de lu base des ailes, et que cette couleur s'arrête au nodus au lieu de se prolonger le long de la côte jusqu'au ptérostigma (qui est en outre plus long que chez la safurata). La validité de l'espèce est prouvée par les détails des parties génitales du mäle, notamment par le prolongement final infé- rieur du deuxième segment qui est plus large que chez la saturata. D'Orizabaet dela Vera-Cruz. Egalement de Guatemala (et de Colombie?) 2. LisezLucza MERIDA, De Sélys. Presque semblable à la Z. angustipennis, Rambur, (Hagen, page 159). Elle s'en sépare facilement par les ailes beaucoup moins étroites à la base. L'abdomen chez le mâle adulte, est entièrement bleuâtre pulvérulent,. D'Orizaba, Je l'ai reçue égalemënt de Mérida dans la République de Vénézuela. 3. Lisezruza (S. G. Dythemis, Hagen), Sazzær, De Sélys. Voisine de la Zib. nubecula, Rambur, mais plus grande, (abdomen 35 à 42v, aile inférieure 40-44). Elle en diffère par le triangle discoïdal des ailes supérieures divisé par une nervule et suivi immédiatement de trois cellules, puis de deux rangs; les ailes du mâle toujours incolores et celles de la femelle à peine salies. Comme chez les espèces voisines, le dessus du front est bleu métallique, et le septième segment marqué d'une grande tache jaunâtre en dessus Les cotés du thorax sont noirätres, avec deux raies vertes comme chez la rapax de M. Hagen, dont notre espece se sépare par le lobe médian de la lèvre inférieure et la base des latéraux noirs. LXVIII D'Orizaba. Dédiée à M. Aug. Sallé connu par ses voyages scientifiques au Mexique et par son obligeance envers les naturalistes. SOUS-FAMILLE DES GOMPHINES. 4. ERPETOGOMPHUS VIPERINUS, De Sélys. Abdomen G 35-37%*, © 35. — Aile inférieure 28-30; © 33. Nervure costale et ptérostigma noirâtres. Occiput étroit, brun clair; sa crète finement noire subéchancrée au milieu, ciliée de noirâtre. Derrière des yeux brun. Thorax jaunäâtre, le devant avec une bande juxta-humérale et une à la suture médiane noirâtres. Abdomen noirâtre, à taches dorsales lancéolées jaunes étroites, jusqu'au septième segment, où la tache est plus large.Femurs d’un brun foncé passant au noir en dehors et au bout, Tibiaset tarses noirs. Par les appendices anals supérieurs fortement courbés en bas à leur extrémité, le mâle diffère tout à fait des autres Erpetogomphus connus. L'appendice inférieur est conformé comme chez l'Z. elaps, et n'atteint que les trois-cinquièmes de la longueur des supérieurs, mais l'extrémité de ses deux branches recourbées en haut est noirâtre. Chez la femelle la tache jaune du septième segment n’est pas élargie. Elle diffère bien de celle de l’elaps par le ptérostigma et les appendices anals noirâtres. D'Orizaba. 5. CORDULEGASTER DIADEMA, De Sélys. Abdomen G° 57%; © 60. — Aïle inférieure Gf 43; © 50. Occiput jaune à cils noirs. Lèvre supérieure jaune finement bordée de brun-roux au milieu et de côté. Rhinarium noir; nasus jaune. Front noir en avant, jaune en dessus où cette couleur est entièrement entourée de noir. Abdomen à demi-anneaux médians jaunes, non-interrompus par l’arète dorsale. Pieds noirs; femurs bruns en dehors. Le mäle a deux dents en dessous aux appendices supérieurs (l’une basale, l’autre avant la moitié). La lame vulvaire de la femelle dépasse le bout de l'abdomen ; elle est brun foncé, jaune à la base. Cette espèce a la forme du C. bidentatus d'Europe, dont elle diffère par la lèvre supérieure #02 bordée de noir, le noir du dessus du front entourant le jaune et les femurs bruns. Elle se distingue du C, maculatus De Sélys, (Hagen, page 115), par l’occiput jaune à cês noirs, la lèvre 20% entourée de brun, les demi-anneaux jaunes de l'abdomen x0n-divisés en taches par l'arèle dorsale et celui du deuxième segment aussi large sur les côtés que chez le bidentatus. D'Orizaba et Cuernavaca. LXIX SOUS-FAMILLE DES ÆSCHNINES. 6. GYNACANTHA MExICANA, De Selys. Très-voisine de la G. Lifida, Rambur, du Brésil. Les ailes semblables. Elle en diffère par ce qui suit : 1° La tache noire en T du dessus du front plus épaisse et beaucoup mieux marquée, 2° Les côtés du thorax avec une bande finale noir-luisant très-distincte. 3° Appendices anals de la femelle plus larges, en feuilles allongées noirâtres. Recue du Mexique, par M. de Bonvouloir, qui me l'a communiquée. Je ne connais pas le mâle. SOUS-FAMILLE DES CALOPTERYGINES. 7. CorA marina, De Selys. Abdomen 36-38", aile inférieure 31-32. Aiïles enfumées, lavées de brun-clair dans leur seconde moitié, surtout à leur milieu. 40 à 42 nervules antécubitales aux supérieures, 30 posteubi- tales aux quatre ailes. Trois secteurs supplémentaires courts, interposés entre les deux secteurs du triangle vers le bord postérieur. Quatre taches verdâtres rondes entre les yeux. D'Orizaba. La femelle est inconnue. Elle diffère de la Cora cyane (De Selys, monogr. des Caloptérygines) de la Guyane, par sa taille plus grande, les taches rondes du dessus de la tête, et surtout par la réticulation plus serrée et la présence de secteurs supplémentaires entre le 1‘ et le 2" du triangle. Ce Sous-genre Cora et les deux autres constituant le grand genre Thore (Hagen) n'avaient été observés jusqu'ici que dans l'Amérique méridionale tropicale. SOUS-FAMILLE DES AGRIONINES. 8. AGRION HETERODOXUM, De Selys. Abdomen g 25", © 22-25. Aiïleinférieure Œ 18; @ 19-20. G' Lèvres et derrière des yeux en dessous jaunâtres ; le reste de la tête noirâtre. Prothorax noirâtre presque trilobé en arrière, la lobe médian ar- rondi,un peu redressé. Devant du thorax noirâtre jusqu'à la suture humérale, avec une ligne antéhumérale jaunâtre. Les côtés olivâtres, avec une grande tache triangulaire inférieure post-humérale noire. Abdomen assez épais, noir en dessus, rougeûtre en dessous, surtout au bout; l'extrémité du dixième segment droite, un peu déprimée. Appendices supérieurs trés- LXX extraordinaires, écartés ; vus de profil ils sont divisés presque jusqu’à la base en deux branches, l’échancrure entre elles formant un croissant; la branche supérieure (noire, rousse à la pointe) se dressant perpendiculaire- ment au bout de l'abdomen; l'inférieure plus épaisse (jaunâtre). Appen- dices inférieurs subconiques presque droits. Pieds jaunâtres à bande noire externe, ciliés de noir. Ptérostigma noir, blanchätre en dehors, plus court que la cellule qu'il surmonte, plus étroit à la côte qu'en dessous. Dix à douze nervules posteubitales. Q Le rougeâtre remplacé par de l'olivâtre, le noir par du noirâtre. Le dessus de la tète mélangé d'olivâtre. Lobe postérieur du prothorax subar- rondi. Une lamelle triangulaire élevée de chaque côté du bord de l’échan- crure mésothoracique près du prothorax (comme dans le genre Argia). Bord du neuvième segment roux; l'extrémité du dixième fendue. Appen- dices d’un brun-noir coniques.Une épine aigue au bout du huitième segment en dessous. Ptérostigma brun. Q Var.? flavescens, De Selys. En entier d'un jaune olivätre sans dessins. Par l'épine du neuvième segment de la femelle cette espèce ressemble aux groupes des Agrion elegans et cyathigerum. I] est possible que la variété flavescens, décrite sur une femelle plus grande, forme une espèce distincte (1). 9. Tecepasis Boucarni, De Selys. Abdomen 20-21"", aile inférieure ‘13; ® 15. c Rouge en dessus, passant au jaunâtre en dessous, une large bande noire sur la tête entre les ocelles et l’occiput, allant d'un œil à l'autre. Lobe postérieur du prothorax arrondi, noir, bordé de rouge. Une large bande noire sur le devant du thorax, divisée par une ligne rouge à l'arète méso- thoracique. Vestiges noirs aux sutures latérales. Dixième segment un peu échancré. Appendices supérieurs plus épais au bout qui est noirâtre et comme tronqué. Les inférieurs plus longs, leur extrémité fine, noirûtre, relevée en haut. Ptérostigma un peu allongé, brun, plus foncé au centre. Huit à dix postcubitales. Cils des pieds assez longs. Q Couleurs moins vives. Appendices très-courts. Valvules non den- telées. Des environs d'Orizaba, par MM. Boucard. M. de Bonvouloir l’a égale- ment reçue du Mexique. (1) L’Agrion saucium, Burmeister, (Hagen, p. 86) est sans doute très voisin par l’épine du 8° seg- ment de la femelle et par la coloration, mais la forme des appendices du mâle et les marques noires de son abdomen sont différentes. L’Agrion discolor, Burm. (connu par une femelle) (Hagen, p. 79) est peut-être identique avec la variété Jlavescens. Ces deux espèces proviennent des États-Unis. LXXI Cette espèce que je dédie à l'infatigable et intelligent voyageur M. Bou- card, est voisine de l’Agrion dominicanum (De Selys dans Poey) et salvum (Hagen, page 85 ). J'ai établi le genre Telebasis pour classer les Agrionines dont les ailes sont pétiolées jusqu’à l’origine de la première nervule basale postcostale. » La séance est levée à 9 1/2 heures. Assemblée mensuelle du 7 mars 18GS. PRÉSIDENCE DE M. SAUVEUR. La séance est ouverte à 8 heures. Le procès-verbal de la réunion précédente est approuvé. M. Weyers donne lecture d’une lettre de M. Becquemont, de Paris, remerciant de sa nomination de membre effectif de la Société. - La Société a recu pour sa bibliothèque les ouvrages suivants : 1° Bulletin de l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique. T.XXIV,n°12etT. XXV, n° 1. — De la part de l'Académie. 2° Bulletin de la Ligue de l'Enseignement. 1866-1867, n° 6. — Envoi de la Ligue de l'Enseignement. 3 Mémoires de la Société des sciences, des arts et des lettres du Hainaut. 1°° série, vol. 4, 5, 6, 7, 8 et 9, 2° série, vol. 2, 4, 5, 6,7, 8, 9 et 10, 3% série, vol. 1. (Différentes brochures publiées par cette Société). — Dela part dela Société des sciences, lettres etarts du Hainaut, en échange avec les Anneles. 4 Sichel : Considérations zoologiques swr la détermination de l'espèce et sur la firation des limites entre elle et la variété, tirées principalement de l'étude des Insectes Hyménoptères. Br. in-8°. — Don de l'auteur, 5° Sauveur : D classement des variétés de l'Helix nemoralis, L. ef de l'H. hortensis, Müll., d'après l'observation des bandes de la coquille. (Extrait des Annales de la Société malacologique de Belgique, T. IT, 1866-1867.) — Don de l’auteur. M. le Président informe l'Assemblée, que le conseil d'administration dans sa dernière séance, a reçu membre effectif de la Société, M. E. Allard, membre de la Société entomologique de France. : Le Secrétaire dépose un travail de M. E. Allard, intitulé : Z'tvdes sur les Bruchides, pour le prochain volume des Annales. Ce travail est renvoyé à une commission composée de MM. Th. Lacor- daire et Roelofs, LXXII Le Secrétaire annonce de plus que M. de Chaudoir a promis pour le même volume, un travail sur le groupe des Ozénides de la famille des Carabiques. Il donne ensuite des renseignements sur l’état et la composition du pro- chain volume des Annales. Il annonce enfin qu'il est parvenu à faire rentrer les derniers exemplaires des t. III et IV des Annales, qui manquaient pour compléter les séries. Ces volumes compris dans une faillite,ont été rachetés par lui en vente publique. L'Assemblée lui vote à l'unanimité des remerciements pour ses bons offices. M. de Sélys-Longchamps donne lecture de la note suivante, promettant un travail plus étendu sur le mème sujet, pour un volume prochain des Annales : DIAGNOSE D'UN NOUVEAU GENRE D’AGRIONINE. HEMIPHLEBIA, De Sélys. Pterostigma carré long, surmontant une cellule. Aïles étroites à la base, pétiolées presque jusqu’à la nervule basale postcostale, L'arculus aux ailes antérieures n'existant que dans sa moitié supérieure jusqu'à la naissance des secteurs principal et bref, de sorte que le quadrilatère est dépourvu de côté interne et se trouve réuni à l’espace basilaire; ses côtés supérieur et externe formant une veine penchée vers le bas où elle constitue un angle aigu avec le côté inférieur. Le quadrilatère des ailes postérieures régulier en trapèze à côté supérieur d’un tiers plus court que l'inférieur et l’interne le plus court. Coloration du corps vert métallique (comme chez les Zestes et les Neha- lennia). Lèevre inférieure fendue dans sa moitié finale, à branches contigues non aigues, les deux premiers articles des antennes épais presque égaux ; le troisième plus grèle égal aux deux premiers réunis; la soie très longue. Pieds médiocres à cils assez longs, divariqués. g Appendices supérieurs semi-circulaires, de la longueur du dixième segment; les inférieurs plus longs, en palettes allongées, relevés au bout après une double courbure. Q Appendices cylindriques, plus longs que le dixième segment, épais à la base, contigus, appuyés sur un prolongement inférieur du dixième seg- ment ; lames vulvaires fortes dépassant l'abdomen. Je nomme l'espèce : EXXIL HEMIPHLEBIA MiRABILIS, De Sélys. Longueur de l'abdomen G° 18%". —© 16—17 mm. » de l'aile inférieure G° 9"*; —© 10—12 mm. Dessus et derrière de la tête, dessus et côtés du thorax et de l'abdomen vert doré brillant. Lèvres, dessous du corps et articulations des segments livides. Pieds livides, les fémurs avec une série externe de points noirs. G‘ Appendices supérieurs noirs en dessus et de côté, livides en dedans: les inférieurs livides. Q Appendices et pièce terminale inférieure livides, Patrie : Port Denison (Queensland) Australie. Cette espèce ressemble en miniature à la Zestes sponsa pour le facies et la coloration, mais elle diffère de tous les Odonates vivants connus jusqu'ici, par la suppression du côté interne du quadrilatère discoïdal formé par l'arculus. Le genre fossile T'arsophlebia de M. Hagen provenant de la pierre lithographique de Bavière, présente seul une conformation semblable du quadrilatère, mais elle s'étend aux quatre ailes et ce genre appartient à la sous-famille des Caloptérygines, tandis que l’Æemiphlebia est une Agrionine, qui malgré certaines analogies avec la légion des Platycnemis, me parait devoir se placer dans celle des Agrion. Je dois la possession de cet Odonate extraordinaire à la générosité de notre honorable collègue M. Weyers. J'en ai examiné plus de vingt exem- plaires présentant le caractère sur lequel le genre est fondé, excepté un seul, qui à l'une des ailes, possède une petite nervule surnuméraire qui ferme l’espace discoïdal, de façon à imiter ce qui se voit chez les Agrionines normales. M. De Borre annonce qu'il s'occupe en ce moment d'une étude sur quel- ‘ques espèces du genre Dytiseus, et demande à ses collègues la communica- tion des exemplaires qu'ils ont des D. marginalis, conformis, circumcinclus et dubius. M. Roelofs fait passer sous les yeux de l'assemblée un superbe exemplaire du Dinomorphus pimelioides, Perty, de Bahia, (Brésil), qui constitue à lui seul la tribu des Dinomorphides de M. Lacordaire. Ce cureulionide remar- quable par son facies, qui rappelle celui des Brachycerus de la faune méditerranéenne et africaine, est un des insectes les plus rares dans les col- lections. ANNALES SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, Te XI, LXXIV M. Sauveur annonce qu'il vient de recevoir un envoi d'insectes du Maroc, des environs de Tanger, qu'il doit à M. Daluin, consul général de Belgique. Cet envoi contient entr'autres espèces intéressantes, plusieurs exemplaires du Carabus cychrocephalus, Fairm. M. Weyers fait la relation d'une chasse qu'il a faite à Groenendael, le 25 fevrier dernier, dans laquelle il a trouvé plusieurs exemplaires du P/a- tysma angustata, Duft., espèce qui n'avait été rencontrée jusqu’à présent qu'à la Baraque-Miclfel et à Calmpthont. M. Van Volxem ajoute que dans la même excursion il a pris deux couples de la Chelidura acanthopygia, Géné, sous la mousse au pied de grands sapins. Cette capture vient confirmer l'indigénat en Belgique de cette espèce, dont il n'avait pris que trois individus l’année dernière à Theux, en fauchant sur des buissons de chêne, à la fin du mois de septembre. La séance est levée à 9 1/2 heures, Assemblée mensuelle du Æ avril 186GS. PRÉSIDENCE DE M. SAUVEUR. La séance est ouverte à 8 1/4 heures. Le procès-verbal de la réunion précédente est approuvé. Le Secrétaire donne lecture d'une lettre de M. E. Allard, de Paris, remerciant de sa nomination de membre effectif de la Société. La Société a reçu pour sa bibliothèque les ouvrages suivants : 1° Bulletin de l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux- arts de Belgique. Tome XXV, n° 2. — De la part de l'Académie. 2 Annales de lu Société phytologique el micrographique de Belgique. T. I, liv. 11 et 12. — De la part de cette Société. 3 Tijdschrift voor Entomologie, 2" série, 3"° partie, liv. 1 à 6. — De la part de la Société entomologique des Pays-Bas. 4 Berliner Entomologische Zeitschrift. 18" année, 1867, Liv. 1 à 4. — De la part de la Société entomologique de Berlin. La discussion est ouverte sur la détermination de l'époque de l'excursion annuelle de la Société, qui aura lieu à Arlon et aux environs. Après un court débat, l'Assemblée décide que cette excursion se fera le dimanche de la Pentecôte, qui tombe le 31 mai, et les jours suivants. Le rendez-vous est fixé à Bruxelles, (station du Luxembourg) la veille, samedi 30 mai, à l'heure du dernier train. LXXV Il est donné lecture d'un rapport de M. Th. Lacordaire, sur le travail de M. E. Allard, intitulé : Études sur les Bruchides. M. Roelofs, second commissaire, adhérant entièrement aux conclusions de M. Lacordaire, 1 Assemblée décide l'impression du travail dans le pro- chain volume des Annales. M. A. P. De Borre présente un travail sur un nouveau genre de la famille des Ténébrionides, accompagné d'une planche, Après en avoir donné lecture, l'Assemblée en décide l'impression dansles Annales. M. W. Roelofs lit une notice intitulée : De la Variabilité des caractères sexuels secondaires extraordinairement développés chez les Curculionides et es Anthribides. L'Assemblée en vote l'impression dans les Annales. M. Weyers dépose pour les Annales, au nom de M. le baron de Chaudoir, un travail intitulé : Révision du groupe des Ozénides. Ce travail est renvoyé à l'examen d’une Commission composée de MM. Putzeys et Mors. M. de Borre donne lecture des caracteres du genre Ceradelium, nouveau genre de la Tribu des HeLopines, dont il est fait mention plus haut, établi par lui sur une espèce australienne, voisine des À delium. Voici les caractères principaux qu'il assigne à ce genre : Genus CERADELITUM, (Woo. gen. Trib. Helopidarum). Caput subquadratum, bicornutum, collo brevi. Thorax subhexagonale, lateribus cornubus armatum ; pronotum a lateribus prothoracis nullo modo, nisi cornubus illis, separatum. Elytra oblongo-ovata, striata. Femora subli- nearia. Tarsi articulo penultimo subbilobo. f Une espèce, C. armatum, Nobis, de l'Australie orientale, provenant de l'envoi fait en 1867, par M. le comte de Castelnau. M. Roelofs fait mention de quelques Curculionides quise trouvaient dans un envoi reçu par M. Breyer en 1857, provenant de Sidney? (Australie). Ces espèces sont les suivantes : Prostomus scutellaris, Fab. — Otiorhynchus sulcatus, Fab. — Celeu- thetide, n. gen., nov. sp. — rirhinus (Notaris), nov. sp. — Scolasmus carinatus, Sch. — Erirhinide, n. gen. — Poropterus conifer, Klug. — Poropterus, nov. sp. — Amycterus Bubalus, OL. — Acantholophus pla- nicollis, Waterh.— Haplonyæ Kirby, Schh.— Belus (1 sacantha, Hope). Jumigatus, Germar? M. Roelofs insiste surtout sur la présence dans cet envoi de l'Otiorhyn- LXX VI chus sulcatus,Fab., insecte que l’on ne trouve qu’en Europe, etappartenant à un genre qui n’a pas de représentant en Australie. — La tribu des Otio- rhynchides vrais est même étrangère à cette partie du monde. M. de Sélys-Longchamps communique la suite de ses observations sur les Névropteres de Port Denison, reçus par M. Weyers: « Parmi eux se trouve encore un nouveau genre d'Agrionines apparte- nant à la légion des Podagrions. Je le nomme : SYNLESTES, De Sélys. Secteur médian naissant du principal un peu avant la veine du nodus, le sous-nodal de cette veine mème. Ptérostigma dilaté, quatre fois plus long que large, surmontant 4 à 5 cellules. Les secteurs non courbés vers le bord postérieur. Un secteur interposé aux deux côtés du nodal. Espace post- costal d'un seul rang de cellules. Ailes pétiolées jusqu'au milieu du niveau du quadrilatère qui est penché vers le bas et touche la nervure postcostale par son angle externe inférieur, d'où partent ensemble les deux secteurs du triangle ; le côté supérieur presque moitié plus court que l'inférieur. Lèvre inférieure oblongue, amincie aux bouts qui sont contigus mais fendus dans le quart final. Antennes à premier article très-court, le deuxième plus long, le troisième grèle ayant le double des deux premiers réunis. Pieds médiocres à cils assez longs divariqués. Ce genre remarquable remplace en Australie les CAlorolestes de l'Afrique méridionale dont il se distingue par les secteurs non courbés, l'absence de secteurs supplémentaires entre le médian et le bref, par le point de départ du médian avant la veine du nodus et par le point de contact du quadrila- tère avec la postcostale, disposition qui rappelle les Perilestes de l'Amé- rique méridionale, La lèvre inférieure est aussi plus allongée que chez les Chlorolestes. Les Synlestes se séparent des Argiolestes australiens par la disposition du quadrilatère et des secteurs interposés indiquée plus haut, les secteurs non courbés et l’espace postcostal d'un seul rang de cellules; enfin par la lèvre à branches contigues. SYNLESTES Weyersr1, De Sélys. Abdomen environ 40"". — Aïle inférieure 32. 9‘ inconnu. Par analogie il n'est pas douteux qu'il doit être pourvu d'appendices anals semicirculaires en crochets. A = LXXVII @ Aüles étroites hyalines. Ptérostigma jaunâtre entouré de nervures noires épaisses, stature grèle. Coloration vert métallique foncé en dessus, jaune orangé en dessouset sur les cotés, ainsi qu'il suit : une tache entre la bouche et les yeux, le deuxième article des antennes, un gros point derrière l'occiput, les bords et le lobe postérieur arrondi du prothorax ; des lamelles élevées aux côtés de la suture mésothoracique, une bande jnxta- humérale ne touchant pas le haut. (Sur les côtés jaunâtres du thorax existe une bande courte supérieure bronzée). Enfin le jaune des côtés de l'abdo- men remonte en demi-anneaux à la base des segments. (Le bout de l'abdo- men manque). Pieds d’un brun-jaunâtre, l'intérieur et le bout des femurs noirâtre. Patrie. Port Denison (Queensland), d'après une femelle donnée par M. Weyers auquel je suis heureux de témoigner ici ma reconnaissance pour les services que par ses relations étendues il rend à l'Entomologie. Outre l'Hemiphlebia mirabilis et la Synlestes Weyersii 1 y avait dans le même envoi quatre autres espèces d'Odonates ; Cordulia eustalacta, Burm. — Æschna brevistyla, Ramb. — Zestes analis, Ramb. et Agriolestes icleromelas, de Sélys. Enfin une Panorpide nouvelle appartenant au genre Pittacus : Birracus NiGricErs, De Sélys. Longueur de l'abdomen 13-14". — De l'aile inférieure 13-18. Très-voisin du B. australis, Klug. (2. corethrarius, Ramb,), il en dif- fere par les caractères suivants : 1° Taille moindre. 2 Toute la tête et le bec, le dessus du prothorax, le dos de l'abdomen et les plaques ventrales noirs. 3° Les appendices anals du mäle excavés dans toute leur longueur en dessus, à bords entiers régulièrement arrondis et courbés l'un vers l'autre sans dent ni prolongement interne inférieur. De Port Denison (Queensland). J'ai examiné un grand nombre d'exem- plaires des deux sexes. Chez le 2. australis l'abdomen a 15 à 20 millimètres, l'aile inférieure 20 à 22, le front, la base et le dessous des mandibules, le derrière des yeux latéralement, la moitié basale du prothorax et de l'abdomen en dessus et les plaques ventrales sont roux, et les pinces anales des mâles qui sont moins excavées en dessus et à bords moins réguliers portent avant leur extrémité interne un prolongement en dent penché en bas. LXXVIII J'ai reçu l'australis de Melbourne et de Queensland, et je possède le type femelle du 2. corethrarius de Rambur qui est conforme à la figure et à la description de Klug. Parmi les Bittacus de Queensland reçus par M. Weyers, j'ai deux femelles en mauvais état qui ont la petite taille du wigriceps avec la coloration de l'australis. Ne connaissant pas le mâle je n'ose affirmer si c’est une variété de l'awstralis ou si c'est une espèce distincte. Dans ce dernier cas elle pourrait être à bon droit désignée sous le nom de Bittacus inter- medius. La couleur rousse en dessous de la bouche est mélangée de noirâtre ainsi que la base des derniers segments de l'abdomen en dessus. » MM. Weyers et Van Volxem donnent quelques détails sur deux excur- sions à Calmpthout, faites les 15 et 22 mars de cette année. Ils y ont remarqué entre autres espèces intéressantes: Omophron limbatum, F.— Carabus clathratus, L.— Harpalus neglec- tus, Dej. — Amara infima, Duft, — Bembidium argenteolum, Ahr. — Cybister Roeselii, F. — Dytiscus circumfiemus, F. — Pelobius Her- manni, K. Ces deux derniers en abondance. Le Stanelia hippocastanaria, H. volait en grande abondance dans les bruyères, quoique son époque habituelle d'apparition soit beaucoup plus tardive. M. De Borre annonce qu'il a recu cette année plusieurs exemplaires du Pelobins Hermanni, F. d'Ostende. La séance est levée à 10 heures. Assemblée mensuelle du 2 mai 186GS. PRÉSIDENCE DE M. SAUVEUR. La séance est ouverte à 8 heures. Le procès-verbal de la séance précédente est approuvé. Le Président annonce à l’Assemblée que le Conseil d'administration, dans sa dernière séance, a reçu membre effectif de la Société, M. E. Dupont directeur du Musée royal d'histoire naturelle. Le Secrétaire a recu pour la bibliothèque de la Société les ouvrages suivants : 1° Jakrbücher des Nassauischen Vereins für Natürkunde, 19*° et 20° années avec 2 pl. lith. 1 vol. in-8. (De la part de la Société d’histoire naturelle de Nassau). LXXIX 2 Mitilheilungen der Schweirerischen Entomologischen Gesellschaft, vol. IT, n° 8. (Don de M. Bischoff-Ehinger). 3° Zoologische Miscellen, XIV, par M. G. de Frauenfeld, — Extrait des Annales de la Société I, et R. de Zoologie et de Botanique, de Vienne. Année 1867). — Don de M. Th. Lecomte, 4 Essai d'une faune entomologique de l'Archipel Tndo-Néerlandais, 3" monographie. Famille des Pentatomides. 1f° partie, avec 4 pl. col., par par M. Snellen van Vollenhoven. — Don de l'auteur. 9° Coleopterologische Hefte, Il, publié par M. E. v. Harold. — Don de M. E. v. Harold. 6° Bulletin del'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique. Tome XXV, n° 3. — De la part de l'Académie. M. Sauveur, président, prend la parole en ces termes : Messieurs. Depuis notre dernière assemblée mensuelle, un fait de nature à intéresser tousles amis des sciences naturelles s’est produit. L'ancienne administration du Musée royal d'histoire naturelle a cédé la place à une administration nouvelle. L'organisation du Musée de Bruxelles, MM., est chose trop importante au point de vue des intérêts de notre Société, pour que je croie pouvoir passer sous silence le fait que je viens d’avoir l'honneur de vous signaler; et pour que je ne considère pas comme un devoir, de vous en entretenir quel- ques instants. Quelle a été, Messieurs, la nature des rapports qui ont existé jusqu'ici entre la Société Entomologique et le Musée ? — deux mots la résument : indifférence réciproque. Cette situation regrettable doit-elle nous être imputée? Evidemment non. Toutes les avances compatibles avec notre dignité, nous les avons faites. C’estau Musée de Bruxelles que nous avons témoigné le désir d’être installés, c'est au Musée que nous avons destiné nos collections ; n'est-ce encore dans l'intérèt bien entendu du Musée, qu'à diverses reprises nous avons réclamé l'exhibition des collections endormies depuis plus de 20 ans dans des magasins dont l'accès est interdit au public ! Vous savez, MM., comment ces avances ont été accueillies. Quoique je considère comme superflue toute allusion à un passé qui ne laisse plus de traces, il importe, cependant, que je rappelle les réclamations que nous avons faites, depuis bien des années, pour obtenir que le capital scientifique qui est trop longtemps resté improductif dans les magasins que LXXX j'ai cités plus haut, soit enfin placé à intérêts, pour que le monde savant soit admis à profiter des acquisitions importantes faites surtout dans son intérêt. Voici ce que disait, dans l'assemblée générale du 23 novembre 1859, un de mes honorables prédécesseurs. » Il n’y a rien de petit dansla nature — que les petits esprits.— L'Entomo- logie est aussi nécessaire que la Zoologie et la Botanique. L'histoire natu- relle est une, et on n'en peut distraire aucune partie sans s’exposer à faire fausse route dans l'étude de la nature. — J'aurais passé sous silence ces antipathies des « hommes sérieux » — leur estime du grand, leur mépris du petit — car nous ne faisons pas de morale ici ; j'aurais choisi une autre occasion d'en parler, si nous n’en subissions pas directement la peine. » En effet, Messieurs, à quoi attribuer la perte des belles collections que la ville de Bruxelles à possédées, et qui, depuis qu'elles sont devenues la propriété de l'état, disparaissent aux yeux du public. — Des collections conservées à l'écart, et qui ne sont ui exposées, ni surveillées continuelle- ment, sont des collections perdues, et je crains beaucoup, si jamais notre Musée doive être exposé de nouveau à vos yeux, que vous n'en retrouviez que de faibles ruines. » (Tome 4, p. VIII et IX). Voici une seconde citation, empruntée au discours prononcé par un autre président de notre Société, en assemblée générale du 23 septem- bre 1862. « Le nombre des personnes qui s'adonnent aux recherchesentomologiques dans les environs de Bruxelles, est malheureusement très-restreint ; l'on ne peut, selon moi, attribuer ce peu de goût pour une étude aussi intéressante, qu’à l'absence de toute collection d'insectes dans le Musée de notre ville. Je me souviens fort bien que c’est en voyant, il y à une douzaine d'années, les belles collections qui ornaient le Musée, que plusieurs d’entre nous, et moi- mème, avons commencé les recherches et les études qui ont préparé la fon- dation de notre Société. » Je puis dire, sans crainte de me tromper, que depuis que ces collections sont devenues invisibles pour le public, il est peu de personnes à qui soit venue l'idée d'en commencer une. On ignore presque, chez nous, l'histoire et les mœurs de ces milliers d'insectes que l’on rencontre presque à chaque pas, et l'on ne peut, par conséquent distinguer, dans leur nombre, ceux qui peuvent nous être utiles de ceux qui sont nuisibles. Ce fait est regrettable au point de vue des intérèts agricoles comme à celui dela science. » (Tome, p. 186 et 187.) Mèmes observations dans le discours présidentiel du 23 septembre 1864. « Je vous soumettrai quelques considérations à cet égard, qui, peut-être, LXXXI nous permettraient d'avancer le travail, et dans un temps rapproché, de mettre nos membres et le public à même de jouir d'une manière profitable de la visite de nos collections ; nous aurions le mérite de faire faire un pas avantageux à la science et de stimuler, par notre exemple, les Musées de l'État à en faire autant. » (T. VIII, p. 292 et 293). — Quelles réponses, MM., furent faites à ces observations si judicieuses ? — Une seule : insufisance de locaux. Insuffisance de locaux ! — Je ne sache pas que depuis six mois, de nou- veaux locaux aient été édifiés au Musée et cependant, pendant la période intérimaire qui vient d'avoir un terme, nos vœux ont été, comme par enchantement, à moitié réalisés. Trois salles nouvelles ont été ouvertes au public, renfermant les poissons, les reptiles, des collections d’anatomie comparée et de plâtres, enfin une partie des ossements fossiles de Dinant , et de la collection minéralogique. Les locaux n'étaient donc pas insuffisants au point de mettre un obstacle invincible à nos justes demandes. L’avant-garde des collections entomologiques elle-même a paru, et il est devenu matériellement impossible d’alléguer encore aujourd'hui, que l’insuf- fisance de locaux ne permettra pas au corps d'armée de suivre. Ces observations transitoires m'amènent, MM., à la situation présente. Et ici, je suis heureux de le constater, un notable revirement s'opère. Notre confiance bien ébranlée peut et doit renaître. C’est d'abord le Ministre de l'Intérieur, qui,dansunerécente et minutieuse visite des collections et des locaux, a, devant le personnel réuni du Musée, examiné en détail la collection entomologique, exprimé son intérêt pour cette collection et manifesté hautement son désir de la voir toute entière exposée le plus tôt possible dans les salles publiques. C'est, d'une autre part, le nouveau directeur du Musée, qui, le jour mème de sa nomination, exprimait le désir d’être admis au nombre des membres effectifs de notre Société. Cette démarche de M. Dupont l'honore, comme elle nous honore égale- ment. M. Dupont a compris que la science est une, que tous ceux qui Sy vouent sont frères devant elle; qu'il n'existe point, à cet égard, de diffé- rence entre le monde officiel et les associations libres. IL est aujourd'hui des nôtres, qu'il soitle bienvenu parmi nous. Nous comptons sur son appui, qu'il compte à son tour sur notre aide. Notre but est commun. Je vous ai dit, Messieurs, qu'un grand pas avait été fait déjà dans le sens du vœu que nous avons émis, de voir reparaitre les collections nationales si longtemps enfouies, et notamment les collections entomolo- giques. Confiant dans les intentions du Ministre de l'Intérieur, ei dans le ANNALES SOC, ENTOM. DE BELGIQUE. T. XI. k xxx zèle À M. Dupont, j'exprime, au nom de la Société, le désir que ces der- nières collections voient le jour avant l'époque, peut-être encore assez éloi- gnée, de l'agrandissement des locaux du Musée. Il est un autre point encore que je dois rappeler ici : c’est la demande que nous avons adressée l’année dernière au gouvernement, de pouvoir disposer un jour, dans le Musée agrandi, d’un local plus convenable que celui qui a été provisoirement mis à notre disposition par le département de l'Intérieur. Vous le savez, Messieurs, ce sont les mauvaises conditions de ce local, surtout au point de vue de son humidité, qui mettententrave au développe- ment de nos collections, que tous nous sommes prêts à enrichir. Et, à ce propos, qu’il me soit permis de vous soumettre, dès à présent, une idée que je me propose de reproduire devant la prochaine assemblée générale du mois de septembre. Quelle est actuellement notre situation vis-à-vis du Gouvernement? Nous avons, quant à nous, droit à la jouissance du local où nous sommes réunis. Le Gouvernement, de son côté, aura droit, à l'époque de notre dissolution, à toutes les collections de la Société. Là s'arrêtent nos engagements. Ainsi le Gouvernement n’a aucun droit d'exiger que nos collections soient exposées au public. D'une autre part, c'est à nous, et non à l'État, qu'il in- combe de supporter des frais matériels de conservation et de surveil- lance. Verriez-vous quelque inconvénient, Messieurs, à ce que, par un contrat nouveau, nous attribuions au Gouvernement la jouissance immédiate de nos collections, à charge, par l’État d’en faire jouir le public, et de supporter les frais matériels que je viens d'indiquer ? Il y aurait là, me semble-t-il, un avantage réel pour nous, sans préjudice d'aucune espèce. Le Musée, de son côté, aurait tout intérêt a entrer en possession de col- lections, déjà intéressantes, qui ne tarderaient pas à s’accroitre dans de notables proportions, formées et classées par nous, moyennant la seule charge d'entretien et de surveillance, charge bien légère pour une adminis- tration qui possède un personnel spécial organisé. Donc, intérêt pour les deux parties, intérêt pour la science surtout. J'appelle dès à présent sur ce point la sérieuse attention de la Société et notamment celle de notre collègue M. Dupont. Il va de soi qu'il ne s’agit que d’un avant-projet à examiner, à débattre, et à ne réaliser que moyen- nant la sauvegarde des différents intérêts, des différentes responsabilités en présence. | LXXXIII Le dernier vœu que je forme enfin, est celui de voir un jour créer une salle d'étude où certaines collections, ainsi que les livres d'histoire naturelle appartenant à la bibliothèque du Musée, puissent être mis à la disposition du public, au même titre que les livres, manuscrits, gravures et médailles de la bibliothèque royale. Si mes vœux se réalisent un jour, Messieurs, grâce à votre appui et à celui de la nouvelle administration du Musée, j'estime qu’un grand pas aura été fait dans la voie du progrès, et que nous aurons tous bien mérité de la science. M. Dupont prend alors la parole et s'exprime de la manière suivante : « Je remercie la Société de son bienveillant accueil. » Le vœu que la Société vient de manifester par l'organe de son honorable Président, est trop légitime pour que je ne cherche à y satisfaire sans retard. J'espère pouvoir, dans la prochaine séance, annoncer à mes confrères que la plus grande partie de la collection entomologique du Musée royal sera exposée provisoirement, afin qu'ils puissent examiner les magnifiques séries dont le Musée est en possession. » J’aspire, Messieurs, à voir toutesles spécialités belges concourir au clas- sement de nos collections. Quels résultats ne devons-nous pas attendre de l'application à l’histoire naturelle de notre pays de ce principe de la division du travail pour converger vers un but commun, principe dont la nature que nous étudions, nous montre les merveilleux effets. » C'est vous dire, Messieurs, mes sentiments à l'égard du désir que vient de formuler l'honorable Président de la Société. Tout grand Musée est un centre scientifique qui n'a vie que pour autant qu'il serve à un grand nombre de naturalistes, et l'idéal d'un tel centre scientifique ne semble-t-il pas être de voir de savantes sociétés se grouper autour de lui? Il est cepen- dant dépassé par l'ingénieuse combinaison de notre Président. La Société pourrait se proposer, nous dit-il, de former et de classer les collections nationales d'insectes. Au Musée incomberait le soin des étiquettes, de l’en- tretien et de la surveillance. Je ne puis qu'applaudir à une proposition aussi généreuse que bien conçue qui sert à la fois les intérèts et de la Société et du Musée. » Le Musée a un besoin urgent de locaux. J'espère que le Gouvernement les lui dispensera prochainement. L'une des annexes indispensables de cet établissement est, à mon sens aussi, une salle réservée à l'étude où, à la manière des salles de lectures, chacun pourra étudier sur les objets eux- mêmes qui solliciteraient ses recherches, quand ces objets pourront être déplacés. » M. de Sélys-Longchamps promet, lors de la discussion du Budget de LXXXIV l'Intérieur au Sénat, de réclamer les réformes nécessaires pour le Musée et d'appuyer surtout sur l'insuffisance des locaux. Le Président propose à l'Assemblée, au nom du Conseil d'administration, d'offrir à M. Dupont la collection complète des Annales de la Société. Cette proposition est adoptée. L'assemblée décide ensuite que le rendez-vous général de l’excursion annuelle de la Société, est fixé à Arlon, Hôtel du Nord, le dimanche 31 mai, dans la matinée. M. Weyers donne des renseignements sur l’état d'avancement du pro- chain volume des Annales de la Société. Il donne ensuite lecture du rapport de MM. Putzeys et Mors, sur le tra- vail de M. de Chaudoir, intitulé : Révision du groupe des Ozénides. Conformément aux conclusions de ce rapport, l'assemblée décide l'im- pression du travail dans le prochain volume des Annales. M. deSélys-Longchamps annonce le dépôt prochain, pour le volume sui- vant, du catalogue général des Névroptères de Belgique. M. De Borre donne quelques renseignements sur une excursion qu'il a eu dernierement l'occasion de faire à Lichtaert, au nord de Hasselt, dans la Campine Limbourgeoise, entre le canal de la Campine et la Nèthe. Cette contrée présente la plus grande similitude avec les dunes des environs de Calmpthout (Campine anversoise), M. De Borre y a retrouvé les mêmes espèces que dans cette dernière localité, entre autres les Carabus clathratus, nilens et arvensis. | M. de Sélys-Longohamps communique la note suivante sur les Zycœna alcon et euphemus : Ces deux espèces sont excessivement voisines, et Godard,comme Dupon- chel s’en est aperçu, a décrit et figuré l’a/con sous le nom d'ephemus ; c'est pourquoi ce dernier dans le supplément a publié de nouvelles figures, où l'erreur est rectifiée ; seulement il n’a pas fait remarquer quel’a/con de Godard n'est pas l'ephemus maïs bien une variété de l'arion, comme le fait remar- quer Staudinger, analogue à une variété mâle de l'euphemus que je signa- lerai plus bas. M. Adrien Maurissen, entomologiste zélé, de Maestricht, connu par son Catalogue des Lépidoptères du Duché de Limbourg, qui a découvert l'alcon sur le territoire belge a bien voulu m'en adresser quelques exemplaires qui confirment sa détermination. | Il a pris l’alcon du 15 juillet au 15 août dans les prairies humides à Lanaeken et dans les prés secs à Houseel, se posant sur les fleurs de la Betonica oficinalis. A Kissingen en Bavière j'ai pris l'ewphemus à la fin de juillet et au com- LXXXV mencement d'août, volant dans les prairies humides des bords de la Saal et dans les clairières marécageuses des montagnes en compagnie de l'Zrebus qui est plus commun, et se posant toujours l’un et l’autre sur les fleurs de la Sanguisorba oficinalis qui nourrit peut-être leur chenille. Il est très-possible que l'on rencontre l’une ou l'autye de ces Zycæna dans les prés marécageux de l'Ardenne où la Sanguisorba croît, notamment à Vielsalm. C’est ce qui m'engage à donner ici une diagnose comparée de | l'alcon et de l'ewphemus, établie sur un bon nombre d'exemplaires que j'ai sous les yeux : LYCOENA ALCON. = LYCOENA EUPHEMUS. Polyommatus alcon. Duponchel, suppl. pl. 1, | Polyommatus euphemus, Duponchel, suppl. HIS pl. 4, fig. #, 5, 6. P. euphemus, Godart, pl. XI, seconde, fig. 6 et XI quart. fig. 2 (mäle). Mâle. dessus Des ailes d’un bleu violet sans | Mâle. Dessus des ailes d'un bleu violet argenté taches avec une bordure noirûtre étroite. avec une bordure noirâtre plus large, moins arrêtée, un arc discoïdal et une série arquée de #-5 points noires entre celle-ci et le bord. Femelle. Dessus ses ailes brun; le disque | Femelle. Dessus des ailes brun, le disque très- saupoudré de bleu violet jusqu'aux deux saupoudré de bleu un peu argenté jusqu'aux | tiers, un arc discoïdal et une série arquée quatre cinquièmes environ, marqué d'un de 5 points noirs entre celui-ci et le bord arc discoïdal et de points noirs comme chez aux ailes supérieures seulement, dont le le mâle, ses points formant une courbe ré- | point inférieur est plus rapproché du bord. gulière. Variété mâle. Selon de Villers et Guénée | Variété mâle. Sans points noirs en dessus À l’'are discoïdal noir du dessous se voit par excepté l'ärc discoïdal des ailes supérieures. fois aux ailes supérieures en dessus, En dessous le point noir inférieur de la série arquée manque aux ailes supérieures. | Le dessous des ailes est un peu plus foncé chez l'alcon que chez l'euphe- _ mus, ainsi que la frange. En dessus tant pour les dessins que pour la nuance du bleu, le mâle de l'a/con ressemble en grand à l'acis, et l'euphe- mus en petit à l’arion. Tous deux différent de l'arion en dessous par le petit nombre de points noirs. M. de Sélys-Longchamps communique ensuite les observations sui- vantes : J'ai comparé les Zycœna damon de ma collection que j'ai pris en Suisse et en Bavière avec un exemplaire recueilli en Espagne par M. Victor Ghiliani de Turin, qui diffère assez des mäles ordinaires pour constituer une variété ou race que l'on pourrait nommer Lispana. La taille est fort petite, à peine au dessus de celle de l'espèce voisine | (Z. Donselii) l'aile supérieure n'ayant que 13 millimètres (17 chez le damon _ mäle). En dessus la bordure brune des ailes est un peu plus large, presque LXXXVI comme chez la Z. Donzelii. En dessous les ailes sont aussi rembrunies que la femelle type du Zamon, et comme chez elle, la base n’est pas saupoudrée de bleu verdâtre; enfin les points noirs aux ailes supérieures sont plus petits. L'abdomen manquant, on ne peut vérifier le sexe de l'exemplaire. Si par hasard c'était une femelle, ce serait une variété présentant en dessus la coloration bleue du mâle, comme cela se voit chez les variétés ceronus et syngrapha des Lycœna adonis et Corydon. La séance est levée à 9 1/2 heures. Assemblée mensuelle du 7 juin 186$. PRÉSIDENCE DE M. SAUVEUR. La séance est ouverte à 8 heures Le procès-verbal de la séance précédente est approuvé, après une obser- vation présentée par M. De Borre. Le Président annonce à l'Assemblée que le Conseil d'administration, dans sa dernière séance, a reçu membre effectif de la Société, M. Rodriguez, directeur de la partie zoologique du Musée d'histoire naturelle de Guate- mala, présenté par MM. Candèze et Weyers. Le Secrétaire a recu pour la bibliothèque de la Société les ouvrages suivants : 1° Bulletin de l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux- arts de Belgique. T. XXV, n° 4. — De la part de l'Académie. 2 Verhandlungen der kaizerlich-küniglichen 0ologischen-botanischen Gesellschafit in Wien. T. XVIII, 1867, in-8, avec pl. 3% Das Insectenleben zur Zee und zur Fauna und Flora von Neuca- ledonien, ete., ete., par G. R. v. Frauenfeld, in-8°, avec pl. — Tiré à part des Annales précédentes. 4 Beitrag zu einer Monographie der Sciarinen, par Joh. Winnerz, de Crefeld, Vienne 1867, in-8. — Publié par la Société I. et R. de zoologie et de botanique de Vienne. 5° Diagnosen der in Ungarn und Slavonien bisher beobachteten Gafäspflanzen welche in Koch's Synopsis nicht enthalten sind, par A. Neilreich. Vienne 1867, in-8°. — Publié par la Société R. et I. de zoologie et de botanique de Vienne. 6° Die Diatomeen der hohen Tatra, par J. SE Vienne, 1867, Lil LXXXVII in-8° avec pl. — Publié par la Société I. et R. de zoologie et de botanique de Vienne. — Envoi de cette Société. 7° Horæ Societatis Entomologicæ Rossicæ. T. V, n° 3. — De la part de la Société entomologique de Russie. 8 Abhandlungen herausgegeben vom Naturvissenschaftlichen Vereine zu Bremen. T. I, liv. 5, 1868. — De la part de cette Société. 9° Annales de la Société entomologique de France. Série IV, T. VII, 1867, 2%, 3" et 4" trimestre, in-8°, avec pl — De la part de cette Société. 10° Essai monographique sur les Galérucides Anisopodes (Aitises) d'Europe et du bassin de la Méditerranée, par E. Allard, in-&. (Extrait des Annales de la Société entomologique de France, 1860.61). — Don de l’auteur. 11° Notes pour servir à la classification du genre Sitones, par E. Allard. (Extrait des Annales de la Société entomologique de France, 1864-65). — Don de l’auteur. 12° Monographie des Galérucides d'Europe, du nord de l'Afrique et de l'Asie. — Tribu des Alticides ou Galerucides anisopodes, par E. Allard. In-12. (Extrait de l’Abeille, T. III, 1866). — Don de l’auteur. M. Weyers présente, au nom de M. le baron de Chaudoir, trois travaux pour le prochain volume des Annales; ces travaux ont pour titre : 1° Note sur le genre Oxystomus, Latr. 2° Note sur le genre Carenum, Bonelli. 3° Révision des Z’rigonotomides. L'Assemblée, en ayant entendu la lecture, décide que ces travaux seront publiés dans le prochain volume des Annales. M. de Sélys-Longchamps dépose pour le compte-rendu de l'exeursion annuelle de la Société, les listes des Diurnes et des Odonates qui ont été observés pendant la durée de l'excursion Il ajoute que plusieurs espèces intéressantes ont été reprises telles que l'Zrebia Medusa, le Satyrus Darus, le Polyommatus Chrysæis et le Syrichtus Carthami. En fait de Névrop- tères la Cordulia arctica, découverte autrefois au même endroit par M. Putzeys, a été également reprise et MM. de Sélys-Longchamps et Weinmann ont pris trois exemplaires du A/yrmeleo Formicalynæ, L. espèce non encore observée en Belgique jusqu’à présent. | M. Van Volxem ajoute que dans la mème chasse il a capturé quelques échantillons de l’Asida grisea, genre non encore signalé en Belgique. M. De Borre donne lecture des notes suivantes : Dans la séance du 16 juillet 1867, notre savant confrère M | Enteys nous a donné un tableau comparatif des carabiques rencontres Jusqu Ici LXXXVIII dans la région qui constitue en Belgique l'extrémité septentrionale de l'Ardenne, le massif borné d'une part par la frontière prussienne, d'autre part par les riviéres de l'Ourthe et de la Vesdre. M. Putzeys exprime le désir de voir ce tableau complété à mesure que de nouvelles explorations en fourniront l'occasion. Aussi je m'empresse d'y ajouter une annotation que le hasard me permet d'y faire. La varité à cuisses foncées du Æarpalus levi- colis, Duft. (nitens, Heer) est signalée par M. Putzeys comme propre jus- qu'ici à la Baraque Michel. Je viens d'en prendre un exemplaire G, le 14 mai dernier, à la lisière des bois qui suivent la rive gauche de la Vesdre, entre Ensival et Pépinster. Au commencement du printemps, MM. Weyers et Van Volxem ont été chasser à Calmpthout. Ils ont eu l’obligeance de mettre à ma disposition les Hydrocanthares assez nombreux qu'il avaient capturés. Je n'ai fait que commencer à les examiner et j'y ai déjà reconnu deux excellentes et rares espèces, particulières au nord de l'Europe, l'Zydaticus zonatus, Hoppe, et l’'Agabus vliginosus, L. Tous les exemplaires que j'ai sous les yeux sont mäles. Je ne puis dire que ces deux espèces soient des découvertes nou- velles pour notre faune, car elles sont signalées comme des raretés prises, la première 3 fois, e la seconde 2 fois, dans le catalogue publié par M. Mathieu (Annales 1, 159 et 161). Le mème Catalogue indique la capture, auprès de Bruxelles, de l’'Aphodius punctato-sulcatus, Sturm. Cette espèce, très-voisine de V4. pro- dromus, IL, dont elle n'est même pour quelques auteurs qu'une simple variété, en diffère principalement par la présence de trois tubercules frontaux très-peu marqués (le front de l'A. prodromus est mutique dans les deux sexes). Elle a et doit avoir été souvent confondue avec l'A. pr0- dromus. Je l'ai prise au mois d'avril dernier dans deux localités de la Campine; Zonhoven (près Hasselt), et Hérenthals. J'engagerai ceux de nos collègues qui ont pris des Aphodius en Campine, à rechercher si elle ne se trouve pas confondue avec leurs À. prodromus. Parmi les Zydroporus à élytres rayées longitudinalement de noir, l'un des plus élégants est l’Z7. xovemlineatus, Steph. (Schünheri, Aubé). Je ne pense pas qu'il ait été jusqu'ici indiqué en Belgique. J’en ai pris à Calmpthout le 20 mai dernier deux exemplaires dans les rigoles d'eau courante situées dans les sapinières au bord oriental du grand étang, qui à son écoulement dans cet endroit. M. E. Dupont, directeur du Musée royal d'histoire naturelle, annonce à ses collègues qu’une partie des collections entomologiques du Musée sont disposées dans les vitrines et que les intéressés pourront les visiter tous LXXXIX les jours de 9 à 10 heures du matin et de 3 à 4 heures de l'après-midi, sur l'exhibition de leur carte de membre de la société entomologique. La partie actuellement exposée se compose de 224 boites de Lépidop- tères diurnes, de 12 cadres de Diptères et de 68 cadres de Coléoptères. M. Dupont annonce de plus que, d'ici à la fin de l'année, tout ce que le Musée posséde en fait de collections entomologiques, aura été exposé aux regards du public. La séance est levée à 9 1/2 heures. Assemblée mensuelle du 4 juillet 186S. PRÉSIDENCE DE M. Sauveur. La séance est ouverte à 8 heures. M. de Sélys-Longchamps fait observer que dans le dernier compte-rendu il s’est glissé quelques fautes typographiques. Cette observation sera prise en considération lors du tirage du compte- rendu qui doit paraitre à la fin du tome XI des Annales. M. Sauveur croit nécessaire de publier in extenso sous forme d’erratum et dans le numéro suivant des comptes-rendus, les corrections et les obser- vations auxquelles pourrait donner lieu la rédaction d’un de ces numéros, sauf à modifier cette rédaction pour le tirage dans les Annales, Cette proposition est adoptée. En conséquence, dans la note de M. De Borre, à la page LXXXIV des comptes-rendus, il faut rectifier la rédaction de la manière suivante : « Lichtaert se trouve au nord de Herenthals (au lieu de Hasselt) entre Lierre et Turnhout, dans la Campine Anversoise (au lieu de la Campine Limbourgeoise). » Après ces observations le procès-verbal est approuvé. Le Président annonce à l'Assemblée que le Conseil d'administration, dans sa dernière séance, a reçu membre effectif de la Société, M. Ed. Morren, professeur de Botanique à l'Université de Liége, présenté par M. de Sélys- Longchamps. Le Secrétaire a reçu pour la bibliothèque de la Société les ouvrages suivants : 1° Bulletin de l'Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux- arts de Belgique. T. XXV, n° 5, in-8°. — De la part de l'Académie. 2 L'Znsectologie agricole, 2° année, n° 4, mai 1868, in-8°. — Envoi de M. E. Deyrolle. ANNALES SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XL. l XC 3° Zconographie et description de chenilles et lépidoptères inédits, par M. P. Millière, T. II, liv. XVIII, XIX et XX, in-4°, avec pl. col. — Don de l’auteur. 4° Note sur Hæmerosia renalis, Hb., par P. Millière. (Extrait des An- nales de la société entomologique de France, IV® série, T. IV, 1864), in-8, avec pl. — Don de l’auteur. 5° Bulletin de l'Institut agricole de l'État fondé à Genblome en 1860. 1° volume, 1860-1867. — Envoi de l'Institut agricole. Il est décidé que la collection complète des comptes-rendus, sera envoyée à l’Institut agricole, en échange de ses publications. Il est donné lecture de la note suivante de M. A. De Borre : « Une espèce de la famille des Cistélides, nouvelle pour la faune belge, et appartenant même à un genre jusqu'ici étranger à notre pays, a été prise à Arlon lors de l’excursion de notre Société. C'est l'Omophlus pubescens, Linné, Mulsant. (0. amerine, Curtis; pinicola, Redtenb), espèce déjà ren- contrée en Allemagne, en Angleterre et dans la France centrale et orientale. Les deux exemplaires mäles que je dois à l’obligeance de notre collègue M. Weyers, sont un peu plus petits, à élytres moins rugueuses, et à pubes- cence noire du prothorax plus faible, que les exemplaires de France que je possédais. » M. de Sélys-Longchamps annonce que l'Agrion scitulum, de Rambur, doit être ajouté aux espèces de la faune belge : « Je l'ai pris assez communément dit-il, du 10 au 30 juin de cette année, sur le principal étang à Longchamps-sur-Geer, volant le plus souvent accouplé et se posant sur les wyriophyllum verticillatum qui paraît la plante de prédilection choisie par la femelle pour la ponte des œufs. Cette espèce lasse souvent le chasseur parce que, à l'instar des Agrion najas et viridulum, elle ne se pose guère sur les herbes du bord de l'étang, et se ient à distance. Lorsque la femelle vole on la reconnait facilement, même de loin, des autres espèces voisines, à la vivacité du bleu des anneaux de l'abdomen, et à la grande largeur que ces anneaux y occupent. Les points postoculaires sont toujours bleus, ainsi que la ligne qui se trouve entre eux, même chez certaines femelles où, par exception, les raies antihumérales et les côtés du thorax sont d’un bleu-verdûtre. Quand au mâle observé séparément, on le distingue de loin de celui de puella à sa taille plus courte, au bleu de l'abdomen plus vif, moins étendu, — de pulchellum à sa taille plus courte et au bleu plus étendu. La face est bleue chez le mâle, vert-jaunûtre chez la femelle. TES XCI Je donne ces indications parce que ma description dans la Revue des Odonates, est faite sur des individus desséchés. , 4 » CA PERS ques , Q S , is L'espèce n'avait été observée jusqu'ici que dans l'Italie, la Crète, l'Algérie, le midi de la France et enfin à Paris, que l'on considérait comme sa limite septentrionale. Notre collègue M. Van Volxem en à pris il y a deux ans, avant moi, plusieurs exemplaires à Laeken et dans la plaine de Montplaisir près de Bruxelles. Il est curieux qu'elle avait échappé à mes recherches depuis plus de trente ans que je recueille avec soin les Odonates de la Belgique. Vers la mi-juin j'ai pris en même temps les neuf espèces suivantes sur le mème étang à Longchamps : Agrion minium, finissant. — najas, très-commun. — viridulum, commencant, — elegans, id. — pulchellum, çà est là. — puella, très-commun. — cyathigerum, commun. — Lindeni, un individu. — scitulum, assez fréquent. » M. Fologne communique plusieurs exemplaires de la variété Rothliebr, Staud. du Satyrus Davus, pris à Calmpthout, vers lami-juin de cette année, par M. Weyers. Cette variéte locale est propre aux plaines humides, et n'avait été signalée jusqu'ici qu'en Angleterre. En Belgique le type ne se trouve qu'en Ardenne. M. Sauveur avait déjà pris cette variété à Calmpthout et en a vu plusieurs exemplaires dans la collec- tion du Jardin zoologique d'Anvers, indiqués comme provenant de la même localité. M. Van Volxem ajoute que dans cette même excursion il a pris là Stran- galia attenuata, L., l’Agrion tenellum, Devillers, et la Zibellula dubia, Vander L. M. Fologne communique un exemplaire de Zygris (Chesias) marmorata, qu'il a capturé à Laeken. M.Weyers annonce que M. Miedel a trouvé cette année au commencement de juin, àla Baraque-Michel, un exemplaire du Carabus irreqularis, Fab., espèce non encore signalée en Belgique, se trouvant dans le Harz et les Alpes. La séance est levée à 9 1/2 heures. XCII Assemblée mensuelle du 1: août 186S. PRÉSIDENCE DE M. CAPRONNIER, VICE-PRÉSIDENT. La séance est ouverte à 8 1/4 heures. Le procès-verbal de la dernière réunion est approuvé. Il est donné lecture d’une lettre de M. Sauveur, s’excusant de ne pou- voir assister à la séance. M. le Président annonce à l'Assemblée que le Conseil d'administration, dans sa dernière séance, a reçu membre effectif de la Société, M. Henri De- lamain, de Jarnac (Charente), présenté par M. de Sélys-Longchamps. Le secrétaire a recu pour la bibliothèque de la Société les ouvrages suivants : 1° Bulletin de l’Académie royale de Sciences, des Lettres et des Beaux- Arts de Belgique, t. XXV, n° 6, in-8&. — De la part de l'Académie. 2° Bulletin de la Fédération des Sociétés d'horticulture de Bel- gique. 1866, 2° fascicule, in-8°. — De la part de la Fédération. 3° Berliner Entomologische Zeitschrift, 1868, liv. 1 et 2, in-8° avec planches. — Envoi de la Société entomologique de Berlin. 4 Murray And. The Journal of Travel and Natural history, vol. 1, u° 3, in-8°. — Envoi de l’auteur. 5° Bulletin de la Société malacologique de Belgique, t. I, in-8°. — De la part de cette Société. M. de Sélys-Longchamps dépose, pour les archives de la Société, une copie du catalogue des coléoptères des environs de Liége, dressé par feu M. Charles Robert en 1837, dont il possède l'original. M. de Sélys-Longchamps s'exprime ensuite de la manière sui- vante : Notre nouveau collègue, M. Henry Delamain (de Jarnac, Charente) m’a adressé à différentes reprises des observations sur les habitudes d'un Odo- nate de la famille des Libellulides nommé Macromia splendens, Pictet. Ce magnifique insecte, qui a de l'analogie, (mais non de l’affinité), avec les Cor- dulegaster par sa taille, et sa coloration, me fut d’abord envoyé ainsi qu'à M. Pictet par M. Amédée Guinard (de Montpellier) il y a une trentaine d'années. Cet amateur le découvrit aux environs de Montpellier. M. Pictet ne connut que la femelle qu'il nomma Cordulia splendens (Magasin de zoologie 1843). Je décrivis les deux sexes dans la eve des Odonates (1850) en plaçant à bon droit l'espèce dans le genre Macromia de Rambur. La découverte de la Sylendens était d'autant plus importante, XCNI que jusqu'ici on n'avait observé de Macromia que dans l'Asie et Afrique intertropicales et dans le sud des États-Unis d’ Amérique. Il était extraordinaire que l'unique espèce européenne n'eût été rencon- trée qu'à Montpellier, bien que par sa taille et sa beauté elle fût de nature à attirer l'attention des chasseurs. On doit à M. Delamain la découverte d’une seconde localité située au sud-ouest de la France, dans le département de la Charente. Voici le résumé des observations très-intéressantes qu’il m'a communiquées dans ses lettres : « 18 juin 1865. — Depuis le 5 juin j'ai vu plus de soixante individus de la 47. Splendens ; ils sont dificiles à prendre à cause de leur vol haut et rapide sur les bords de la rivière avec Anax formosus; mais surtout dans les clairières et les allées des bois bien exposées au soleil. Leur vol très puissant ressemble beaucoup à celui de la Cordulia Curtisi. Le mäle tient en volant son abdomen légèrement recourbé, comme celui de cette espèce. Ce n'est que grâce au grand vent qui les gènait dans leur vol, que jai pu ces jours-ci en prendre quatorze exemplaires dans une allée abritée où ils s'étaient réfugiés et où ils se posaient volontiers sur les chènes. » « 2 juillet 1865. — La saison de cette espèce est terminée ; on n’en voit plus que quelques exemplaires usés. Le mois de juin est donc sa véritable saison. En se posant elle s'accroche aux branches comme les Æschnides, l'abdomen pendant. La larve vit sans doute dans les eaux stagnantes, car j'ai observé une femelle voltigeant sur une grande mare de notre prairie, et se posant de temps à autre sur les feuilles de Nenuphar et autres plantes des marais, et plongeant dans l'eau son abdomen, évidemment pour y déposer ses œufs. » « 22 juillet 1868. — La Macromia n’a pas été commune pendant cette année si chaude, mais j'ai constaté qu'elle se trouve dans tout le départe- ment, notamment aux environs d'Angoulème. J'en ai observé quelques exemplaires en mai et en juin. » M. de Sélys ajoute qu'il considère les observations de M. Delamain comme extrêmement intéressantes, car il ne connaissait pour cette espèce aucun autre habitat que Montpellier, et ses habitudes étaient totalement inconnues, de même que celles des espèces tropicales du mème groupe. M. de Borre donne lecture de la note suivante : « Le 14 juillet dernier, j'ai profité d'une belle et chaude journée pour aller chasser quelques heures à Vielsalm; j'ai parcouru les deux versants de la montagne où sont exploitées les ardoiïsières, sur la rive droite de la XCIV Salm. Un lépidoptériste eut fait, je pense, très-bonne chasse, car les papil- lons diurnes étaient excessivement nombreux, et je faisais sortir des buis- sons et des plantes basses une grande quantité de micro-lépidoptères ; mal- heureureusement je n’étais pas armé pour ce genre de chasse dans lequel je suis très novice. Quand aux coléoptères, les résultats de ma battue étaient déplorables, et sans l'exploration des bouses dans les pâturages, je n'aurais pour ainsi dire rien rappôrté. Notre collègue Candèze avait été chargé de la détermination des lamellicornes pris dans l'excursion de Viel- salm l'année passée; je ne sache pas qu'il ait encore rien déposé à ce sujet. C'est pourquoi je donnerai les noms des espèces que j'ai prises à Vielsalm. 1° Les 9 et 10 juin 1867: Onthophagus fracticornis, F.; Geotrupes sylvaticus, Panz.; Phyllopertha horticola, 1. 2° Le 14 juillet 1868 : Aphodius fossor, L.; À. erraticus, L.; A. hæmor- rhoidalis, L.; À.fœtens, F.; À. fimetarius, L.; À. rufipes, L.; À. depres- sus, Kugel. (Espèce assez peu commune du sous-genre Acrossus, très-voisine de la variété noire l’A. {uridus, dont elle se distingue surtout par le couleur rouge des palpes); Geotrupes putridarius, Er.; G. mutator, Marsh. À côté de ces Lamellicornes coprophages, je citerai cinq espèces de Pal- picornes : Sphæridium scarabæoides, L. et bipustulatum, Fab., Cercyon obsoletum, Gyll., quisquilium, L. var. scutellare et pygmæum, Illig.; un Histérien, l'Onthophilus sulcatus, Fab., et enfin le Séaphylinus pubescens, De Geer. Liste de Carabiques pris à Barvaux sur Ourthe le 11 juillet 1868 : Notiophilus aquaticus, L.; Carabus purpurascens, Fab.; C. nemoralis, Mull.; C. convezus, Fab.; Brachinus crepitans, L.; Harpalus puncticollis, Payk.; A. cordutus, Duft.; A. azureus, Fab.; 1. griseus, Panz.; 1. æneus, Fab.; A. latus, L.; Acupalpus meridianus, L.; Feronia lepida, Fab.; F. madida, Fab. var. x. (concinna) et var. 8.; F. (Omaseus) vulgaris, L.; Calathus cisteloides, Panz.; Olisthopus rotundatus, Payk.; Trechus mi- nutus, F.; Tachipus flavipes, L.; Bembidium lampros, Herbst. Liste des Carabiques pris à Marche, en août 1899 : Procrustes coriaceus, L.; Carabus cancellatus, Il.; Brachinus crepi- lans, L.; B. explodens, Duft.; ÆHarpalus azureus, F.; H. puncticollis, Payk.; À. rupicola, Sturm.; A. sabulicola, Panz.; H. ruficornis, Fab.; I. œneus, F.; H. rubripes, Duft.; Æ. tardus, Panz.; Feronia madida, Fab. var. « (concinna) ; Zabrus gibbus, Fab.; Amara aulica, Panz.; À. tri- vialis, Gyll.; Calathus cisteloides, Panz.; C. fulvipes, Gyll.; C. fuscus, Fab.; Anchomenus prasinus, K. » M. Lambotte fait passer sous les yeux de l’Assemblée une boite d'insectes principalement de coléoptères, provenant de Cantagallo (Brésil). XCV M. Weyers donne lecture au nom de M. Miedel, de Liége, des obser- vations suivantes : « Liste des principales espèces de coléoptères cäpturées en mai (le 21) et en juin (les 10 et 11) au Hockay, à la Baraque-Michel et dans le Hertogenwald. Notiophilus rufipes, Dej. — punctulatus, Wesm. Leistus rufescens, F. Carabus violaceus, var. exasperatus, Duft. Cymindis vaporariorum, L. Bradycellus cognatus. Gyl. _ verbasci, Dft. Harpalus fuliginosus, Dft. — Jluteicornis, Dft. Amara famelica, Zim. Feronia (Platysma) angustata, Dft. — (Abax) carinata, Dft. Trechus micros, Hbst. — rubens, Fbr. — secalis, St. Bembidium ruficorne, St. (brunni- pes, Dej). — Mannerheimi, Sahl. Aphodius hæmorrhoidalis, L. Hoplia farinosa, L. Limonius Bructeri, Pz. Corymbites cupreus, var., ærugi- nosus, F. Corymbites quercus, Gyl. — angustulus, Kiesenw. Megapenthes tibialis, Lac. Cryptohypnus riparius, F. Agriotes picipennis, Bach. Hockay, Baraque-Michel, pas rare. Hockay, rare. Hockay, pas rare. . M., un exemplaire. . M., pas rare. . M., communément. . M., un exemplaire. . M., un exemplaire. . B. M., assez rare. . M., un exemplaire. M., communément. ., un exemplaire. . M., un exemplaire. . B. M. en abondance. . B. M. Hd., en abondance. . pas rare, le long des eaux cou- rantes. H. B. M., pas rare. B. M., rare. Hd., rare. Hd., pas rare. ED © & D D 1 HumbWEutw B. M., un exemplaire. H. B. M. Hd., en abondance. . Hockay, un exemplaire. (Cette rare espèce, non encore signalée en Belgique, a été capturée déjà à la Baraque-Michel, par MM. Putzeys et Chapuis. Hd., rare. H. B. M. Hd. en abondance. H. Hd. pas rare. (Cette espèce se trouve aussi assez communément dans les bois de la Neuville, en Condroz). XCVI Podabrus alpinus, PK. Hd. pas rare. Telephorus violaceus, Pk. H. Hd., pas rare. Absidia pilosa, Pk. Hd., pas rare. Rhagonycha elongata, Fall. B. M. Hd., pas rare. — translucida, Krynk. Hd. très-rare. Rhizophagus parvulus, Pk. Hd. rare. (Espèce nouvelle pour notre faune). Otiorhynchus unicolor, Hbst. Hd. rare. Strangalia 4-fasciata, L. Hd. rare. Crioceris brunnea, F. Hd. pas rare. Gonioctena triandræ, Suf. (Ces deux dernières espèces, nou- — pallida, L. velles pour notre faune, sont assez communesau Hockay vers le 20 mai, je ne les ai plus reprises le 10 et 11 juin). Pour les abréviations, H. signifie Hockay, Hd, Hertogenwald, B. M. Ba- raque-Michel. Je signalerai encore les deux espèces suivantes nouvelles pour notre faune : Chrysomela molluginis, Suf. (Genuensis, Dj.), dont j'ai capturé plu- sieurs exemplaires à Glons, sur le Geer, vers le milieu du mois de mai. Clythra (Gynandrophthalma) flavicollis, Charp. Un exemplaire, en juin, à Ougrée, près de Liége. » La séance est levée à 9 1/2 heures. ’ LISTE DES MEMBRES de la SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE BELGIQUE Les noms précédés d’un astérisque (*) sont ceux des Membres fondateurs Membres effectifs. MM. ALLARD (E.), membre de la Société entomologique de France, rue Paradis- Poissonnière, 1, à Paris. — Coléoptères d'Europe. "ANDRIES (Joseph-François-Auguste), rentier, chaussée de Haecht, 56, à St-Josse-ten-Noode, lez-Bruxelles. — Lépidoptères. BecquemonT, membre de la Société entomologique de France, avenue de Neuilly, 89, près Paris. — Coléoptères et Lépidoptères d'Europe. Bezuier de la CHaviGneriE, membre de la Société archéologique d'Eure- et-Loire, des Sociétés entomologiques de Berlin, de Stettin et de France, etc., rue de Parme, 9, à Paris. —- Lépidoptères d'Europe. Biscaorr-Enincer (André), négociant, à Bâle, Suisse. — Coléoptères. BonvouLorr (v° Henri de), rue de l'Université 15, à Paris, membre des Sociétés entomologiques de France, Londres, Berlin, Stettin, Vienne, Suisse et Lyon. — Coléoptères. Bourpo (Jules), docteur en sciences naturelles, place Saint-Pierre, 21, à Liége. — Coléoptères. *Brever (Albert), docteur en médecine, ete., boulevard de Waterloo, 60, à Bruxelles. — Lépidoptères et Coléoptères. ANNALES S0C. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XI. m XGVIII Canpèze, docteur en médecine, membre de la Société entomologique de France, membre correspondant de l'Académie royale de Belgique, ete., à Glain, lez-Liége. — Entomologie générale, Coléoptères (Elatérides et Lamellicornes). CAPRONNIER (J.-B.), artiste-peintre, rue Rogier, 246, à Schaerbeek. — Entomologie générale, Lépidoptères. Caapuis, docteur en médecine, membre correspondant de l’Académie royale de Belgique, etc., à Verviers. — Entomologie générale. CHarLier (Eugène), docteur en médecine, médecin chirurgien du bureau de bienfaisance de Liége, membre de plusieurs Sociétés savantes, fau- bourg St-Gilles, 19, à Liége. — Entomologie générale, Lépidoptères, Coléoptères. Cxaupoir (Baron Maximilien de), gentilhomme de la chambre de $S. M. l'empereur detoutes les Russies, membre de plusieurs Sociétés savantes nationales et étrangères, à Paris. — Coléoptères (Carabiques). CHevroLAT (Auguste), membre de la Société entomologique de France, rue Fontaine-Saint-Georges, 25. — Coléoptères. “Cozseau (Jules), naturaliste, membre de la Société entomologique de France et de la Société malacologique de Belgique, et de plusieurs autres Sociétés savantes, chaussée d'Etterbeek, 324, à Etterbeek, lez-Bruxelles. — Coléoptères en général, Orthoptères, Hémiptères, Névroptères et Lépidoptères de Belgique. Couseaux (Hippolyte), rue des Paroissiens, 17, Bruxelles. — Entomologie générale. De Borre (Alfred Preudhomme), membre de la Société royale des sciences de Liége; faubourg St-Gilles, 274, à Liége. — Coléoptères, spécia- lement les Hétéromères. DE CLeexe (Jean-Baptiste), négociant, Quai-aux-Foins, 41, à Bruxelles. — Lépidoptères d'Europe. De Franquex (Charles), à Huy. — Lépidoptères d'Europe. De La LaFoNTAINE (Alfred), rue Joseph II, 39, à Bruxelles. — Aptères. “De La Laronraine (Jules), conservateur des collections de l'Université à Gand. — Coléoptères, Lépidoptères, Hyménoptères et Diptères. DeLamain (Henri), membre de la Société entomologique de France, à Jarnac (France, département de la Charente). Lépidoptères d'Europe. “Demouzin (Gaspard), membre de la commission administrative du Musée de Mons, membre de la Société entomologique de France, rue de Nimy, 46, à Mons. — Hyménoptères et Diptères. Dgruiser, naturaliste, rue des Saints-Pères, 17, à Paris, membre de la XCIX Société entomologique de France. — Entomologie générale, Lépi- doptères. Devyrozre (Emile), naturaliste, membre de la Société entomologique de France, rue de la Monnaie, 19, à Paris. — Entomologie générale. Devrorre (Henri), naturaliste, membre de la Société entomologique de France, rue du Colysée, 27, à Paris. — Coléoptères, Lépidoptères exotiques. Deyroze (Théophile), peintre naturaliste, rue de la Monnaie, 19, à Paris. — Lépidoptères. Doncxier-Huart (Ch.), rentier, à Liége, rue du Paradis, 15. — Lépi- doptères. n Dupoxr (E.), directeur du Musée royal d'histoire naturelle, membre de l'Académie royale de Belgique et de plusieurs autres sociétés savantes, rue de Dublin, 11, à Ixelles, lez-Bruxelles. — Entomologie générale. Durreux (Aug.), ancien receveur général du grand-duché de Luxembourg, officier de l’ordre de la Couronne de Chêne, membre des Sociétés ento- mologiques de France, Stettin et Luxembourg, à Kokelschener, Grand- Duché. — Lépidoptères européens et Lépidoptères exotiques diurnes. “Focoaxe (Egide), architecte, membre de la Société malacologique de Bel- gique ; Grande rue des Aveugles, 106, à Laeken, lez-Bruxelles. — Lépidoptères d'Europe. FonTaine (César), membre de la Société malacologique de Belgique, à Pa- pignies, canton de Lessines (Hainaut). — Lépidoptères et Coléoptères. GaurarD (V. de), à Vevey, Suisse. — Coléoptères. Giznickt (Henri), naturaliste, rue de la Monnaie, 19, à Paris. — Coléoptères. Gomexsoro (Huascar L. de), rua Fresca, 17, em St-Domingo de Nitheroy à Rio de Janeiro (Brésil), — Entomologie générale. Grenier (A.-D.), membre de la Société entomologique de France, rue de Vaugirard, 63, à Paris. — Coléoptères de France. ‘Hanxon (J.-D.), docteur en médecine, professeur à l'Université de Bruxelles, chaussée de Wavre, 54, à Ixelles. — Entomologie gén. Harroc-Heys Vax De Lier, membre dela Société entomologique de France, à Delft, Hollande. — Entomologie générale. Hess (A.), rentier, à Manage, (Hainaut). — Lépidoptères, Coléoptères. Houzé (Arthur), docteur en sciences naturelles, rue des Tanneurs, 66, à Bruxelles. — Entomologie générale, Coléoptères. “Huxan (Jules), propriétaire, rue du Gouvernement, 16, à Gand. — Co- léoptères. Jexez (Henri), naturaliste, membre de la Société entomologique de France; cabinet entomologique, rue de Lille, 13, à Paris. — Coléoptères euro- péens et exotiques. (Curculionides). KereLs (Georges-Jean), ingénieur civil, rue du Jardin Botanique, 10, à St-Josse-ten-Noode, lez-Bruxelles. — Coléoptères, Lépidoptères. LacErpa (Antonio de), à Bahia, Brésil. — Coléoptères. LamsoTre (Henri), docteur en sciences, professeur à l’Université libre de Bruxelles, membre de la Société malacoïogique de Belgique et de plu- sieurs autres Sociétés savantes, rue de l’Abondance, 9, à Schaerbeek, lez-Bruxelles. — Anatomie et physiologie des insectes. LecomrTEe (Théophile), membre de la Société malacologique de Belgique et de plusieurs autres sociétés savantes, sur la Halle, à Lessines, — En- tomologiegénérale, Lépidopteres. Lernienry (Lucien), membre de la Société entomologique de France, rue Blanche à St-Maurice, lez-Lille. — Coléoptères et Hémiptères. LraGre (Charles), D' en médecine, chaussée de Charleroi, 63, St-Gilles, lez-Bruxelles. — Entomologie générale. MarseuL (abbé A. S.), membre de la Société entomologique de France, rue Demours, 15, au Thernes, à Paris. — Coléoptères, (Histérides). Mrepez (Joseph), rue Villette, 47, à Longdoz-Liége. — Coléoptères. Micneaux (Jules), peintre naturaliste, membre de la Société entomologique de France, rue de Seine, 47, à Paris. — Entomologie générale. Mxiszecx (Comte de), membre de la Société entomologique de France, rue Balzac, 22, à Paris. — Coléoptères. Morrex (Edouard), professeur de botanique à l'Université de Liége, membre de plusieurs Sociétés savantes, à Liége. — Entomologie générale. ‘Mors (Louis), ingénieur civil, membre de la Société entomologique de France, rue del’Abricot, 7, à Bruxelles, — Coléoptères et Lépidoptères. “Pereau (Antoine), rue Royale, 173, à St-Josse-ten-Noode.—Lépidoptères. Puzs (Jacques), membre de la Société entomologique de France, pharma- cien, place de la Calandre, 11, à Gand. — Diptères. Purzeys (J.), secrétaire général au ministère de la Justice, membre de plusieurs Sociétés savantes, rue de Naples, 35, à Ixelles. — Coléo- ptères, (Carabiques). RopriGuez (Juan), directeur de la partie zoologique du Musée national d'histoire naturelle à Guatemala (Amérique centrale). Entomologie générale. RogLors (W.), artiste-peintre, chaussée de Haecht, 218, à Schaerbeek. — Coléoptères, (Curculionides). CI Rosarr (Adrien), rentier, rue du Berger, 21, à Ixelles. — Lépidoptères d'Europe. SANDOZ (Virgile), artiste-graveur, rue d’Assaut, 19, à Bruxelles. — Lépi- doptères de Belgique. “SAUVEUR (Jules), chaussée d'Alsemberg, 447, à Uccle, lez-Bruxelles. — Faune entomologique de Belgique. ScHusrer (Adolphe), Herrngasse, à Cobourg, (Saxe-Cobourg). — Lépi- doptères. "SELys-LonGcHamPs (Baron Edmond de), sénateur, membre de l'Académie royale de Belgique et de plusieurs autres Académies et Sociétés savantes, à Liége, boulevard de la Sauvenière, 34, — Névroptères (principalement Odonates indigènes) et Lépidoptères d'Europe. SICHEL (Jules), docteur en médecine, membre de la Société entomologique de France, rue de la Chaussée d'Antin, 50, à Paris. — Entomologie générale, Hyménoptères. SIMON (Eugène), étudiant en médecine, membre de la Société entomolo- gique de France, rue Cassette, 24, à Paris. — Entomologie générale, Arachnides. SINGELÉE (Henri), négociant, rue Notre-Dame-aux-Neiges, 27, à Bruxelles. — Coléoptères. STAUDINGER (D' Otto), Diana-Bad, à Dresde (Saxe). — Lépidoptères d'Europe. "Tennsrepr (Aug.), rue de Tirlemont, 173, à Louvain. — Coléoptères, Staphylinides. Taiecens (Armand), docteur en sciences naturelles, membre de diverses Sociétés savantes, rue de Namur, 10, à Tirlemont. — Entomologie générale. ‘TayseBaerT (Baron Charles de), propriétaire, rue de Berlaimont, 26, à Bruxelles. — Lépidoptères. Van Vorxem (Camille), membre de la Société malacologique de Belgique et de plusieurs autres sociétés savantes, boulevard du Régent, 32, à Bruxelles. — Entomologie générale. — Coléoptères (Lamellicornes et Longicornes. Vurzcerroy-Cassint (Félix de), membre de la Société entomologique de France, rue d'Amsterdam, 47, à Paris. — Coléoptères, hémiptères, hyménoptères, névroptères. WEINMaANx (Rodolphe), chimiste, chaussée de Mons, 334, à Cureghem-lez- Bruxelles. — Lépidoptères de Belgique. Weyers (Joseph, Léopold), membre des Sociétés entomologiques de France, CII de Suisse, de la Société malacologique de Belgique, et de plusieurs autres sociétés savantes, rue du Persil, 3, à Bruxelles. — Coléoptères, (Buprestides). Membres honoraires. MM. Boispuvaz, docteur en médecine, membre des Sociétés botanique de France, entomologique de France, impériale et centrale d'horticulture de Paris, etc., rue Fossé-Saint-Jacques, 22, à Paris. Domrx (E.-A.), président de la Société entomologique de Stettin, etc., à Stettin (Prusse). FarrmaiRe (Léon), membre des Sociétés entomologiques de France, de Stettin et de Berlin, d'histoire naturelle de Maine-et-Loire et de Savoie, zoologique et botanique de Vienne et royale d'Édimbourg, licencié en droit, chef de bureau à l'administration de l'assistance publique, rue Guy-de-Labrosse, 13, à Paris. HaGex (Herman-Auguste), docteur, à Kœnigsberg (Prusse). KraaTz, président de la Société entomologique de Berlin, docteur en philosophie, etc., Oberwasserstrasse, 11, à Berlin. LacorpaiRe, professeur de zoologie et d'anatomie comparée à l’Université de Liége etc., à Liége. — Coléoptères. LeconTe (John-L.), docteur en médecine, à Philadelphie (Pensylvanie, Etats-Unis). — Coléoptères de l'Amérique du Nord. Leverer (D'-J.), Wipplinger strasse, 7, à Vienne (Autriche). — Lépidoptères. Mizuière (Pierre), membre de la Société entomologique de France, place Kléber, 2, à Lyon. — Lépidoptères. SNELLEN VAN VOLLENHOVEN (Samuel-Constant), docteur en droit, membre de l’Académie royale des sciences, président de la Société entomolo- gique néerlandaise, conservateur au Muséum royal d'histoire natu- relle à Leyde ; Leyde, Breedstraat, 276. STAINTON, membre de la Société entomologique de Londres, etc., Mounts- field Lewisham, near London. WesmaEL, membre de l’Académie royale de Belgique, etc., rue de la Rivière, 26, à Saint-Josse-ten-Noode, lez-Bruxelles. Bee CUI NMiembres correspondants. MM. BerrTozint (Joseph), à Bologne. CHarzier (Alexandre), lieutenant de la marine marchande. De ParanpT (baron Henri), à La Haye. D'OSTEN-SACKEN (baron Charles), membre du corps diplomatique de Rus- sie, etc., à Washington (Etats-Unis). Goganz, docteur, professeur à l'Ober-Realschule de Graatz (Styrie). Guipo (Jose-Thomas), colonel, à Buenos-Avres (République Argentine). Huyvenaar, docteur à Hong-Kong (Chine). Koppen, employé au ministère, à Saint-Pétersbourg, secrétaire de la Société entomologique de Russie. LaLLeManT (Charles), pharmacien, à Jaulgonne, France (Aisne). — Co- léoptères du Nord de la France et d'Algérie. Lucrant, Île Maurice. Lyon-Barner, vice-consul de France à Surinam (Guyane néerlandaise). Manor (Jean-Romain-Pierre), docteur en médecine, à Cantagallo (Brésil). Pxipson (Thomas-Lambe), docteur en sciences naturelles, à Paris. Scupper (Samuel) à Boston, Massachusetts (États-Unis de l'Amérique du Nord). — Lépidoptères et Névroptères. STAL (Carl) D’, à Stockholm, (Suède). — Coléoptères. Vioca (Miguel-Navarro), rédacteur de la Revue scientifique et littéraire de Buenos-Ayres, à Buenos-Ayres. Organisation administrative POUR L'ANNÉE SOCIALE 1867-1868. Conseil d’administration. MM. SAUVEUR, président. CAPRONNIER, vice-président. Weyers, secrétaire et bibliothécaire. Van Vorxem, sécrélaire-adjoint. Forocne, trésorier. Rosarr. Houzé. Commission de vérification des comptes. MM. A. DE LA FONTAINE. PETEAU. ANDRIES. LISTE DES OUVRAGES OFFERTS À LA SOCIÉTÉ ALLARD. Essai monographique sur les Galérucides aniso- podes, (Altises) d'Europe et des bords de la médi- terrannée. In-8°. — Note pour servir de classification des Coléoptères du genre Silones. In-8°. Monographie des Galérucides d'Europe. In-8e. (Ouvrages du donateur). BERTOLONI. Descrizione delle florole delle due isolette piu piccole del golfo della Spezia. In-4°. — Descrizione di due specie di coleotteri Mozambicesi e delle vegetatione del Bacino Boschivo di Oropa. In-4°. — Dei danni che le incontrato il pioppo della Virginia nelle provincia Bolognese. In-4°. (Ouvrages du donateur). CoLBEau. Rapport sur l’excursion faite à Vielsalm, par la Société Malacologique, au mois de juin 1867. In-8. ANNALES DE LA SOC, ENTOM. DE BELGIQUE, T. XI. CVI — Rapport sur les coquilles du dépôt tufacé de Marche-les-Dames. In-8&. — Observations sur les époques d’hibernation et d’ac- couplement de quelques mollusques terrestres de Belgique. In-8°. (Ouvrages du donateur). DEYROLLE, (E.) Berce. Faune entomologique française (Papillons) 1‘ volume (Rhopalocères). PI. In-12. — L'Insectologie agricole 1'° année 1867 n° 8, et 2° année 1868 n° 4 mai, et n° 6 juin. PI. In-8°. FRAUENFELD (DE) Zoologische miscellen. In-8°. — Das insecten leben zur Zee und Flora von Neu Caledonien. PI. In-8°. (Ouvrages du donateur). GRENIER p'. Matériaux pour servir à la faune des Coléo- ptères de France. In-8°. (Ouvrage du donateur). HaroLD (Von). Coleopterologische Hefte, 2° et 3° fascicules In-&°. (Ouvrage du donateur). Mizuière. Iconographie et description de chenilles et lépi- doptères inédits, 18°, 19° et 20° livraisons. PI. In-8°. — Note sur l’hemerosia renalis. Hb. In-8°, (Ouvrages du donateur). Morren, (Cx.) Notice sur une maladie provenant d'un diptère attaquant les navets et les choux de Bruxelles, et sur un genre de monstruosité, ap- pelée Rhizocollésie, réunissant les racines des ca- rottes, et les modifiant par spiralisme. In-8°. — Note sur une émigration de demoiselles. In-8°. — Rapport sur un mémoire de M. Verloren, d'Utrecht, en réponse à la question suivante, proposée pour le concours de 1844 : Éclaircir par des observations nouvelles le phéno- mène de la circulation dans les insectes, en recher- chant si on peut la reconnaître dans les larves des différents ordres de ces animaux. In-8°. (Ouvrages du donateur). RE. DR <: 2. Murray (Ann.) The journal of travel et natural history. Vol. E, n°° 2, 3 et 4. PI. (Ouvrage du donateur.) SAUVEUR. Du classement des variétés de l'helix nemoralis et de l’Lelix hortensis, d'après l'observation des bandes de la coquille. PI. (Ouvrage du donateur.) Scunper. An inquiry into the zoological relations of the first discovered traces of nevropterous insects of N. America, with remarks on the difference of structure of the wings of living Nevroptera. PI. In-&. In-8°. In-4°. (Ouvrage du donateur.) Verrill. Description of a species of Samia, sup- posed to be new, from Norway. Packard. Notes on two Ichneumons parasitic on Samia columbia. SicHEL D'. Considérations zoologiques sur la détermination de l'espèce et sur la fixation des limites entre elle et la variété, tirées principalement de l'étude des insectes hymenoptères. (Ouvrage du donateur.) SNELLEN VAN VOLLENHOVEN. Essai d’une faune entomo- logique de l'archipel indo-néerlandais, 5° monogra- phie, Pentatomides. PI. color. (Ouvrage du donateur.) STAINTON. The entomologist’s annual for 1868, PI. (Ouvrage du donateur.) THiELENs. Rapport sur l’exposition internationale d'hor- ticulture et le congrès botanique de Londres. — Herborisation dans la Campine brabançonne et anversoise. — Quelques mots à propos des aërolithes tombées en Brabant. — Nouvelles annotations à la Flore de la partie septentrionale du Brabant. — Les Ajuga pyramidalis et genevensis. — Notice sur la Zuzula Forsteri. In-8. In-&. In-8°, Gr.-in 4°. Jn-12. In-8°. In-8°. In-8°. In-8°. In-8°. In-8°. CVII CVIII — Observations sur quelques plantes rares ou nou- velles de la Flore de Belgique. In-8°. — Une excursion botanique dans le Luxembourg français. In-8°. — Flore médicale belge. In-18. — Notice sur le Myosotis Dumortieri. In-8°. — Note sur le Cytisus decumbens. In-8o. — Petites observations sur quelques plantes critiques. In-&e. (Ouvrages du donateur.) VAN BENEDEN ET CoEMANS. Un insecte et un gastéropode pulmoné du terrain houillier. PI In-8. (Ouvrage des donateurs.) SOCIÉTÉS SAVANTES. ACADÉMIE ROYALE DE SCIENCES, LETTRES ET BEAUX-ARTS DE BELGIQUE. Bulletin. 36° année, tome XXIV, n°8 à 12. Tome XXV, n° 1 à 6 et tome XX VI, n° 7. In-8°. — Annuaire de l’Académie royale, pour 1868, avec un portrait. In-12. FÉDÉRATION DES SOCIÉTÉS D'HORTICULTURE DE BELGIQUE. Bulletin. Vol. VIIT; 1866. 2° fascicule. In-8. INSTITUT AGRICOLE DE GEMBLOUX. Bulletins de cet Institut. Tome I”. In-8°. LIGUE DE L'ENSEIGNEMENT. Bulletin. 1866-1867, n° 6. In-8°. SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE BERLIN. Berliner entomologische Zeitschrift. 11"° année 1867 et 12° année 1868. Liv. l et 2. In-8°. — ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. Annales de la Société en- tomologique de France, 4"* série, T. VIT, 1867. PI. In-8. — ENTOMOLOGIQUE DES Pays-Bas. Tijdschrift voor ento- mologie, 2° série, vol. 2, liv. 2 à 6, et vol. 3, Liv L ET, In-8°. SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE PHILADELPHIE. Proceedings of the entomological Society of Philadelphia. Vol. IV, VretVI, PL The practical entomologist. Vol. 2, n°° 1 et 2. Fig. In-de. — ENTOMOLOGIQUE DE RUSSIE. Horæ societatis entomo- logicæ Rossicæ. Tome IV, liv. 3 et 4, et tome V, hv1veet 3: Pl, — ENTOMOLOGIQUE DE STETTIN. Stettiner entomolo- gische Zeitung. Tome XX VIII, 1867. ENTOMOLOGIQUE DE SUISSE. Mittheilungen der — Schweïzerischen entomologischen gesellschaft. Mol2/1n°,6 à 9. (Don de M. Bischoff-Ehinger.) — D'HISTOIRE NATURELLE DE Boston. Proceedings of the Boston society of natural history. Vol. 1, 2, 3, 10 et 11. — Conditions et doings of the Boston society of natural history. — Journal of the Boston society of natural history. Vol. 1, 2, 5, 4 et 5. PI. — Memoirs of the Boston society of natural history. Vol. 1, 1° et 2° parties. — Annual report of the trustees of the Museum of comparative zoology, 1866. — D'HISTOIRE NATURELLE DE BREMEN. Abhandlungen herausgegeben von Naturwissenshaftlichen Ve- reins zu Bremen. Tome I. Liv. 3°, 1868. — D'HISTOIRE NATURELLE DE NAsSAU. lahrbucher des Vereins für Naturkunde von Nassau, 19° et 20° années. PI. — IMPÉRIALE ET ROYALE DE ZO0O0LOGIE ET DE BOTANIQUE DE VIENNE. Verhandlungen der Kaiserlich-Kônig- lichen-Zoologisch-botanischen gesellschaftin Wien. Tome XVIII, 1867. PI. — Winnerz. Beitrag zu einer monographie der Scia- rinen. — Nielreich. Diagnosen der in Ungarn und Slavo- CIX CX nien bischer beobachteten Gafäspflangen welche in Koch’s Synopsis nicht enthalten sind. In-8°. — Schuman. Die Diatomeen der hohen Tatra. PI. In-&. SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE. Annales de cette so- ciété. Tome IT, 2° fascicule. In-8°. Bulletins de cette société. Tome IT, 2° fascicule. In-&. Bulletins de cette société. Tome I. In-8°. — PHYTOLOGIQUE ET MICROGRAPHIQUE DE BELGIQUE. An- nales de cette société. Tome I. Liv. IX. à XII. In-8&. — ROYALE DE KONIGSBERG. Schriften der Kôniglichen- physikalisch-6konomischen gesellschaft zu Kônigs- berg, 6° et 7° années. PI. In-4°. — DES SCIENCES, DES ARTS ET DES LETTRES DU HAINAUT. Mémoires de cette société 1"° série : vol. 4, 5, 6, 7, 8et 9. 2° série : vol. 2, 4, 5, 6, 7, 8, 9 et 10. 3° série : vol. 1". In-8°. — Diverses brochures littéraires et historiques pu- bliées par cette societé. In-8°. — DES SCIENCES NATURELLES DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEM- BOURG. Annales de cette société. Tome IX, 1866. In-8°. — Reuter. Observations météorologiques faites à Luxembourg. In-8°. SMITHSONIAN INSTITUTION. Annual report of the board of re- gents of the Smithsonian institution. Année 1865, vol. relié. In-8°. — Leconte. List of the Coleoptera of N. America. Part I. In-&°. — Leconte. New species of N. American Coleoptera. Part. I. e In-8. — List of the works published by the Smithsonian institution. In-folio. UNIVERSITÉ DE LuNb. Acta universitatis Lundensis. Année 1865, 3 vol. In-4. TABLE DES MATIÈRES. PAG Supplément à la révision générale des Clivinides par M.J, Purzeys . Hi) LATE EN Ne Re 5 Nos pa. Nes Pac. ARDISTOMIS Dr CA 2ADNIRODHQUELA EMA EVER 171 16 HATAUOX ANNE en Um er ere 21MIIOdontOMEr A. MR RER eee 171 4ter18 MAVIN ASE SP ne ta 104 hoxvommat EN ARR L 82bis 10 ABUS DID ele ere retail 161ter 0124) ADECIOTalLIS CR MESRINE 166bis 14 HINTAR IAA ANS IRL. 1H )EDUTELALICEPDS EE Ne CM 17lter 18 NÉE RSA SEEN OS ONE 162180 IMUPNIDES Ce ere 163bis 13 CHDTOS ARE le Re le ee SU UT 190bIS 208 NDYSGHIRIUS EPP ET RE 9 HENRI ER PA doi nine die 17#bisM9/MTMpunCtipEnNIS 1... ee 9Ybis 10 ET ERP OO MERE EEE AGIDIS OM EZONAIUS EMMA MO EETAANE 94bis 9 HET ERNST 269bis 15 :| SCOLYPTUS . . . . . . . + . . - . 7 AOENUPINEANE Peeters dalle re, she tulle 4634ter14 | marginatus. . . . . . . : . . . .. 9 8 EN TE AR EE RE ER ME AADIS CIN IMDTOCONUS TR eee vi 7 SD OA Ve Nes eee DER de erte 463ter 43 | prominens ... . - . .. . . 8 8 MVCIOSVIOIUOS ET lee 115 10 Errata à la révision générale des celivinides . . . . . . . . . . . . . . . 22 Enpiton deMiplancheL:. 1.4.0 "0 00 A Lu ne 22 Additions et corrections au catalogue raisonné des Orthoptères de Belgique, par M. pe SéLys-LonccHamPs. . . . . . . . . - . . 25 ANSE NOR EN REP PNEU 29 HEURE. 0 6 MR NE RE EE CA CET COR CPC EC SL 26 HRTICUINEES PANNE EE ME Emi Se Ge etes ie fe enr Tee ee au re 2! NUE SR ee TN ES UT Men ENS pe cs tee le les Le ge" ef ere ETS 27 36 Excursions faites en 1863, 1864, 1865, 1866 et 1867. . . . . . . . . « .- +: xCW Révision du groupe des Ozénides, par M. LE BARON DE CHAUDOIR. . . . . . Table dés renres-étidés eSnBCES à 2 le + LR à MELLE OPEL Notice sur le genre Acroteriasus, par W. RoELOrS . . . . . . . . . .. À ACTOIETIASUS NIET ENS er one ele ete eee Me din M NS EN MENe — DEyrolleL eee; RME OP RE Te RE ee LD — PUNCHDENNIS LT ER NN elNe e te nues Dee ie ire Explication de la planche II. . . . . . .. RME + AS ARE Er 0 Note sur le Georynchus Mortetii, par W. RoELors . . . . . . . . . . . . Variabilité des caractères sexuels secondaires chez les Curculionides et les Anthribides Dar”\WY./ROELOrS 2. is ee AA Etude sur le groupe des Bruchites d'Europe et du bassin de la Méditerra- née Dar ESATEARDE ape lel ANRT Sa SVT PTT PRE Er Tableaux synoptiques des genres et des espèces . . . . . . . . . . . . . Description des espèces de Bruchites indiquées dans les tableaux synop- QUES A ER CN ORNE ES SR A Ce Me Ne PTE Ée BRUCHUS albescens. . . . . . . . .. 412 | BRUCHUS meridionalis . . . . . . .. — AannulCOrMS Eee 107 — DUAUSA SENS RE CURe Le — ANNULIDES NA eee tele q11 — obIongus 1-10 tone — centromaculatus . . . . . . 107 — OVANS UT PNNE NIET ERR — CheVTOIATIR TARN ER E 108 — pallidicornis.. "un. 0 on CONSODNINUS ET Ue 110 — BOUPILHETLER RCE ES — denticoniIs re Cire eee 113 — REICHOLE EC CCR — emMmarginatus 2. ue 10% _ RUMCOrNIS TERRE — gTandiCcOrnis 4000 106 — DUHOLINT Ne CE ee oi — Ienarium- PM TNMeRANENS Ie 106 —— UHICOÏON-L EN AS Cr — AUS ER EN NEA 106 | SPERMOPHAGUS Heydeni. . . . .. — lMEAUS PET EN ELA 417 PF URODON'angularis 20e — Martinez NE PRE 412 — JONSUS PACS PTE Avis important . . . . .. RAA Nr NAT be Re Lin CODES De LH Re UTOe j Catalogue des espèces de Bruchites européens et du bassin de la Méditer- TAG: LS, ARIANE NL CE RATES RER Notice sur un nouveau genre de Ténébrionides appartenant au groupe des Adeliides (Ceradelium armatum), par M. À. PREUDHOMME DE BoRRE , Explication de la planche III . . . . . . . .. . Note sur le genre Oxystomus, Latr. par M. LE BARON DE CHAUDOIR Oxystomus grandis — Sancti-Hilarii — cylindricus se Are he Cet" ae. tee or, d'antlr letras Aero (etre cnrs. à — DUTLEVSI ER RANCE Si vpn niet ef are la pie le Met se in va aie 135 Note sur le genre Carenum, Bonelli, {par M. LE BARON DE Cnaunom. . . 137 MABIE Uésigenresietidestespèces A0 25 2 us done à à dns 150 Révision des Trigonotomides, par M. LE BARON DE CHAUDOIR, . . . . .. 151 Dhblédes/senres et des espèces. + : . : . : . ... .. : .. . . 165 Comptes-rendus des assemblées de la Société : Séance du 5 janvier 1867 ........ A ÉISE A Re A À il (Acridium peregrinum. — M. de Sélys-Longchamps). = CEE TOITS V — du 2 mars 14867 . . . . . NN CNE Re NT EE AT IX (Note sur les Formicides de Belgique. — M. Sauveur). == CE LENS CTRERNRER U XV (Deilephila Esulæ: — M. de Sélys-Longchamps). A SO Sn 2. Durs DIET dt XIX On SO A RU LE À + à "to ne XXII MAS BE LL a, ne du me din al XXVIII (Rapport sur les Carabiques recueillis dans l’excursion de Vielsalm, et considérations sur la faune d'une partie des Ardennes, — M. Putzeys). (Note sur quelques fourmis cosmopolites. — M. Puls). SD SR tue ne LL da ee XXXIV = CNT SEEN ET RE PSE RER TE XXXVII — du 29 septembre, (assemblée générale) . . . . . . . . . . . .. XLI =, GOOM ICT L EH 2 RO VEMDrE LS OT 1. à + en enson «0. à + ue ie àe 0 LIT (Fil des araignées. — M. Breyer). = Since dur décembre 1868.27 2% 0 0. à 4, 4 LVII (Note sur les Lépidoptères recueillis à Vielsalm. — M. Sauveur). REPAS OO Ch LM Le EP es LXII M EURE D LS UE 2 un te eo deeuhe eu di en ee LXVI (Nouvelles espèces d'Odonates du Mexique. — M. de Sélys-Longchamps) : Libellula croceipennis. — Libellula merida. — Libellula Sallæi. — Erpetogomphus viperinus. — Cordulegaster diadema. — Gynacantha meæicana. — Cora marina. — Agrion heterodoæum. — Telebasis Boucardi, ANNALES, SOC. EMTOM. DE BELGIQUE, T. XI. XEIV Séance du MAIS AS68 ee ee PO EN Pr tee LXXI (Diagnose d’un nouveau genre d'Agrionine d'Australie: Hemiphlebia mi- rabilis. — M.de Sélys-Longchamps). NAME TO DS 2e AU en PAS SN Ce ie ete LXXIV (Diagnose d’un nouveau genre de la tribu des Hélopides : Ceradelium arma- tum. — M. de Borre). (Diagnose d’un nouveau genre d’Agrionine d'Australie : Synlestes Weyersii, et d’une Panorpide nouvelle d'Australie : Bittacus nigriceps. — M. de Sélys-Longchamps). = 2 mA 100 ee tete laver eu ete Der NOEL, NES . LXXVIII (Lycæna Alcon et Lycæna Euphemus. — M, de Sélys-Longchamps). 7 Te Us LE EE MIS ON OR ET LC REN On à LXXXVI ES PR NE RS NE oc one Loc LXXXIX A ME ADUEAODS. ele tn eee RE Re Sens) VA RE Ne XCII (Macromia splendens. — MM. de Sélys-Longchamps et Delamain). Liste:desimempres del SOCIÈlés L'on Re CURE +... XCGNIE Organisation administrative pour 1867-1868. . . . . . . . . . . . .. CIV Liste des‘ouvrages "offerts à la Société. . !, . 4 . 40.7 2 00,1 CV Table ES malien No elle ee tee eme ce nie CXI sue.. | | MUIESSS a ar dela Souité Ertomolggèque de Plgique ne Es — —————— + Be: dt FN | | 2. “ ä Tome XI, FI I en LA Er) LS LC | e | y 4 À | di \_0_{ 2x | 91: 1 1 x | | \l l #2 ” = 1 1 | dé D (= p26. _|as. E à: 4 Fig. Clivina grandis, Dej. Clivina quadrata, 1 242 Pers attenuata, Herbst hilaris, D 5 “+ fossor, Lin. urophthalma, | LE le Sicula, Baudi. tuberculata, | | LE MCTARESES Dumolini, Putz fasciata, 6 ae Euphratica, Putz laeta, D 7 er rugiceps, KI. bidentata, | no res lobata, Bon. atrata, D — 9 ES Parryi, Putz elesans, DU ne — obesicollis, Putz nyctosyloides, | ni ER Bengalensis, Putz Australasiae, EN UE . Lernaea, Sch. melanopyéa, _Æ AP ONE lirabipennis, Duv. flava, | EN <= rufescens, Dej. biplagiata, Putzeys, dl : of + CORNE | 1 PERD Th 5 Ve EN" ANPPIUCIN" OT LAS A TOM OT TS | SRE Là ) 7. 7 ROSE Annales de la Soctets A EEFIS > PElgique Fe" ee 2,7 Annales de la Souéte Fruorroligique ae Lagique == == o 15e MA tn save PAIE ne l | ere) à (amener à “ Lars u S ( — 2 TE = ; LIRE 5 murs | É Fe ne un) (=resanems) e - memes = #2) u 5 Lu] pu C re = 2 co — (cena) | ie = ui Se | : e Na 5 > 5 7 NN : > PLS = NE : EP APE Hs SNS = m o + he [Fe] par ARTIES, SMITHSONIAN INSTITUTION NOIINLILSNI NVINOSHLINS, S31HVu 8 | = ù < < D Î = 3 1 = #, NN 5 : 7. 5 AL S on NK | æ) + e) 2 @ O 4 4 L NÈ Z mi F = | À > ph >° Y 2 : A 2 ILILSNI NVINOSHILINS S31 UV 811 LIBRARIES SMITHSONIAN INSTITUTIO K RS ARIES SMITHSONIAN LIBRARIES NOIINLILSNI NOIINLILSNI NOTINLILSNI INSTITUTION NOIINLILSNI NYINOSHLINS S314 Vu 9 1@ 17 S3IUVH8IT LIBRARIES SMITHSONIAN INSTITUTION INSTITUTION INSTITUTION ILILSNI NYINOSHLINS S31YVYSIT LIBRARIES. 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