// ipbrarjj of % Htuscum OP COMPARATIVE ZOÔLOGY, AT HARVARD COLLEGE, CAMBRIDGE, MASS. JFounUeïr b# prfbate subscrfptfon, fit 1861. û No. jCjio- Id^oAiLQ. ireo, fàcUJlhafi.lLlWI. ANNALES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE LYON M&etaiioii npograpbique lyODi.» se. — Regard, rue Tupiii £ a£,u 15 Janvier 1868. TABLEAU DES MEMBRES DE LA. SOCIÉTÉ LINNËENNE DE LYON AU 31 DÉCEMBRE H67 BUREAU : MM Chevreau G. O. sénateur, préfet du Rhône, président d'honneur. Ml'lsaxt . président. Pekuoud ►£, vice-président. M illière , secréta i re généra I . Débat, secrétaire -archiviste. Guichard, trésorier. Conservateurs MM. Rollet. pour la botanique. Ealsan", pour la minéralogie. T envi; R . pour la zoologie. IlOîTKT , bibliothécaire. .TSemhres honoraires MM. De la Saussaie 0. membre de l'Institut, recteur de l’Académie de Lyon. Vincent (l’abbé) ancien inspecteur général de l'Univer- sité, en retraite. Desjardins architecte en chef de la ville. Milne-Edwards C. •&, membre de l'Institut. Blanchard membre de i 'Institut. n TABLEAU DES MEMBRES Membres Titulaires *833 MM. Mulsant (Etienne) sous-bibliothécaire de la ville, professeur au Lycée, quai Si- Vincent, 25. 1830 Hoffet (J.-G.), officier de l’Université, avenue de Noailles, 61. *839 Gérard (le l»r>, rue Constautine, 2. *845 Jordan (Alexis), rue de l’ Arbre-Sec, 40. *846 Dugas(Ozippe), rue Impériale, 00. Perroud (Benoit-Philibert), ( Albert-le-Valeureux) , quai Saint- Vincent, 43. Beckensteiner (Christophe), rue Saint-Pierre, 14. Millière (Pierre), place Kléber, 2. Gaillard (Fleury), place Bellecour, 16. *848 Terver (Martial), quai Pierre-Scize, 90. Le Jolis (Auguste) président de la Société des sciences naturelles de Cherbourg. % <85* Forest (Jules) quai d’Albret, 25. Blanchon (Aimé), rue Bourbon, 35. Blanchon (Louis), place d’Albon, 13. DE LA SOCIETE LINNEENNK. MM. Dumortier (Eugène), avenue de Saxe. 97. Malraazet (Jean-André), place Tholozan, 24. .Xavier (Hippolyte), quai d’Ilerhouville, 1 . Cazenove (Raoul de), rue de l'Impératrice 66. Girodon (l’abbé), rue de Crémieu, 2G. 1855 Gu mon (Nicolas) chimiste, rue Bugeaud, 6. Mangini (Lucien), ingénieur civil, rueSt-Joseph, 2. Rollet (M.— A .), cours Bourbon, 84. Jaricot (Ernest), négociant, rue Puits-Gaillot, 21. 1856 rallias (Honoré), rue Centrale, 25. Gabillot (Joseph), quai des Célestins, 5. Bizot (Jules), agent de change, rue Impériale. 7. Vernier (Louis), rue Bourbon, 53. Dériard (Auguste), avenue de Saxe, 112. Monterrat (Amédée), rue Royale, 29. Gnichon (Jean), pharmacien, rue de l’Impératrice, 31. Arlès-Dnfour (Gustave), négociant, place Tholozan, 19. Vachon (Antoine) négociant, quai St-Vincent, 39. l'oncin (Henri-Athanase), chef d’institution, rue de la Bourse, 1. Rambaud (André), quai des Augustins, 61. 185? Fournereau (l'abbé), professeur à l’institution des Chartreux. Bonnes (Martial), régisseur à l’Ecole vétérinaire. vrn TABLEAU DES MEMBRES 1959 MM. Rey (Claudius), à Villié. Joannon (Antonin) quai Tilsitt, 22. Domingeon (L.), rue Ste-Hélône, 25. Sanlaville (Benoit), à Beaujeu. 1959 Willerraoz (Ferdinand), rue Bourbon, 38 Seytre (l’abbé), aumônier, à Vernaison. Eymard (Paul), rue Constantine, 22. Andrieux (Louis), rue Gasparin, 12. Revelière, receveur de l’enregistrement à Blain (Loire-Inférieure). 1960 Pariset (Ernest), quai St-Clair, 14. Riétrix (Camille), rue Lanterne, 31 . Vallod (Auguste), ingénieur civil, rue de l’Impératrice, oO. à Ivry. Roë (Henri), premier avocat général, à Grenoble. Bachelet (le l)r), place de l'Impératrice, 8. Barrier (leDr) $*, quai d’Orsay, 1, à Paris. Siebel (le Dr)(0 © &). rue de la Chaussée-d'Antin, 30, Paris. Marseul (l’abbé de), rue Demours, 15, à Paris. Galichon (Emile), rue de Rivoli, 182, à Paris. Maison, rue de Tournon, 17, à Paris. Berne (Philippe), négociant, à St-Chamond (Loire). Chaurand (Amand)C * (Saint-Grégoire), avocat, rue Sala, 23. Débat (Louis), place Napoléon, 7. Guillermaud, villa Montmorency, à Auteuil. DE LA SOCIÉTÉ LIN’N’ÉENN'E. IX MM. Ravinet (le Dr Jules), rue Constantine, 5. Gervais(le Dr Jules), rue Rozier, 1. Million (Francisque), cours Morand, 60. Dardoin aîné, rue Paradis, 37, à Marseille. Charvériat (Antoine-Marie), notaire, rue d’Algérie, 27. Lagrevol (de), conseiller à la Cour, rue Martin, 4. Perez-Arcaz (Laureano), professeur à l'Université de Madrid. Chaule lieutenant de marine, an Sénégal. Bonvouloir (le vicomte Henri de), rue de l’Université, 15, à Paris. Mangini (Félix), ingénieur civil, place Bellecour, 6. Desgrand (Paul), place de la Charité, 9. La Bonnardiére (le Drde), rue Sainte-Hélène. 33. 1§61 Herculais (le comte d’) * ©, quai de la Charité, 3. Faisant (Jean), quai de Retz, 10. Dubreuil (Auguste), avocat, rue de l’Impératrice, 95. Roure (Adrien), directeur de la Nationale, à Vienne (Isère). Du Marais, conseiller de préfecture, Lyon. Baudrier conseiller à la Cour impériale, rue du Plat, 8. Amor (Fernand), professeur au collège de Cordoue Œspagne). Bresson (Louis), architecte, place de la Bourse, 2. Allard (Clément), rue Saint-Polvcarpe, 9. Piellat (de), juge à Lyon, rue Impériale. 58. Dupasquier (Louis) * (SS. Maurice-et-Lazare), rue St-Joseph, 3. Grindon (Amédée), jugea Trévoux (Ain). Péricaud de Gravillon (Arthur), rue du Pérat. 28. X TABLEAU DES MEMBRES MM. Laplagne (Théobald de), rue de Boigne, à Chambéry. Giroud (Jean-Benoit), chef d’institution, rue Jean-de-Tournes, 8. Poncins (le comte de), à Feurs (Loire). Goure (l’abbé), aux Minimes. Fraction (l’abbé), à Annonay (Ardèche). Galtier (André), place Louis XVI, 2. Félix, naturaliste, à Leipzig. Houniols, propriétaire, rue Neuve, 17. Franc (Théophile), rue Neuve, 7. Taulier (Louis-François), professeur au Lycée, quai de l'Hôpital, 2. Meaux (le vicomte Camille de), à Montbrison (Loire). Quirielle (Paul de), à Montbrison (Loire). Bellaguet chef de division au Ministère de l’instruction publique, à Paris. Servaux $ (SS. Maurice et Lazare), chef de bureau au Mi- nistère de l'instruction publique, à Paris. Perret (l’abbé Armand), à la maison des Chartreux. Berthoz (Lucien), me Gentil, 17. Boffard (Joannès), place de la Bourse, 2. Mayet (Valéry), négociant à Cette, .lutet (le docteur), rue delà Bombarde, 3. Brun (Claude), avocat, quai de l'Archevêché, 18. Guimet (Emile), place de la Miséricorde, 1 . Vachat (du), jugea Belley (Ain). Beaujeu (Benoît), place Bellecour, 3. Crolas (Ferdinand), pharmacien, rue deTrion, 10. DE LA SOCIETE LLNNÉENNE. XI MM. DeLocre (le docteur) (0 ^), rue de la Reine, 17. Chartron (Jacques), rue Poullaillerie, 2. Harel, maître de forges, à Yieune (Isère) . Binet (le docteur), à Ciiampvert, Grandes-Terres, 31. Schneider (Henri) (G 0 &), directeur du Creuzot. Ailly (le baron d') en son château près Roanne (Loire). Chanel (Joseph;, rue de l’Impératrice, 99. Widor (Charles-Marie), ©, rue Sala, 4. Berthet (Jean-Marie), quai St- Vincent, 39. Hedde (Isidore) rue de la Reine, 35. Bouchet (Henri) place Bellecour, 18. De Varax, à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire). Piaton (Pierre), Président de la Société des Sciences industrielles, rue Ravez, 19. «S«3 Bernard (Pierre-Emile), avocat, rue Jean-de-Tournes, 8. Roman (Ernest), place des Pénitents-de-la-Croix, 1 . Michel (Victorin), rue de Bourbon, 10. Brunet-Lecomte rue des Colonies , 2. Mesnil (Révérend du), receveur de Fenregistr. à Meximieux (Ain). Lacroix (François), pharmacien à Mâcon. Guinon (Francisque), rue Bugeaud, 6. Dugas (Henri), rue Sala, 2. Coudour (l’abbé), curé de lTmmaculee-Conception. XII TABLEAU DES MEMBRES MM. Millon (Aimé), négociant, rue de l'Impératrice, 32. Dugas (Prosper), place Tholozan, 22. 1864 Piaton (Claudius), négociant, quai Tilsitt, 26. Pérouse (Honoré), avocat, place des Célestins, o. Guichard (Joachim), place des Terreaux, 12. Siméan (Pierre), quai Fulchiron, 21. Riaz (Auguste de), banquier, quai de Retz, 10. I ournereau, propriétaire, k Mornant (Rhône). Fabre (Léon), négociant, rue Puits-Gaillot, 4. Arthaud (le docteur) montée du Chemin-Neuf, 1. Gautier (Charles), place St-Clair, 1 . Mollard, rue du Plat, 16. kleinmann (Edouard), au Crédit Lyonnais. Lévy (Gustave), négociant, quai St-Antoine, 29. Merlet (l’abbé), curé de Ste-Blandine. Newesel (Joseph de), propriétaire à Givors. Coupât (l’abbé), supérieur du séminaire de St-Jean. Bonnamour (Camille), négociant, rueGrenetle, 23. Jerphanion (Victor de), place Bellecour, 2R. Pitiot-Coletta maire de T. ssin. Piégay (Edouard), rue du Plat, 10. Boucod, k Saint- Yallier (Drôme). Beylot (le IP) ■&, médecin militaire aux Colineltes. 1865 Chanlron (Alphonse; directeur de l'Enregistrement et des Do- maines. rue Sala, 33. DK LA SOCIETE LINXKENNE. XIII MM. Goyard (François), place Sathonay, 1. Lortet (le docteur Louis), avenue de Saxe, 69. Desgrand (Louis), négociant, rue Lafond, 24. Charvériat (Honoré), quai Castellane, 22. Fourreau (Jules), cours Vitton, 57. Milsom, négociant, place Tholozan, 19. Gaynon, négociant, rue Mercière, 26. Finaz (le docteur), à Marcy-le-Loup (Rhône). Durand de Fontmagne (le baron) à Fleurieu (Rhône). Pain (Antoine), place Gerson, 3. Perraud (Louis), quai Tilsitt, 25. Faisan (Albert), rue de la Charité, 7. Tardy (James), négociant, rue Ste-Catherine, 3, à St-Etienne (Loire) . Faidy (Frédéric), négociant, place St-Nizier, 2. Marnas, chimiste, quai Castellane, 1. Chabrières, négociant, place Louis XVI, 12. Royané (Aimé), négociant, rue de l’Impératrice, 7. 1§66 Missiol, ingénieur des tabacs, rue d’Amboise, 14. Vernet (Laurent-Louis), propriétaire à Caluire. Perret ('Michel.), quai de la Charité, 34. Bourdin ('l’abbé), supérieur du Séminaire, à Alix. Grand (Julien), maître de forges à Oullins. Pichot (Emmanuel), négociant, place de la Fromagerie, 9. Beckensteiner (Charles), rue Saint-Pierre, 14. Gensoul (Paul), rue du Plat, 10. Damai (Pierre), négociant, rue de l’Impératrice, 19. Gautier (Louis) propriétaire à Oullins. XIV TABLEAU DES MEMBRES MM. Faure (Félix), négociant, rue Ferrandière, 27. Dubouis (Eugène), rue Bugeaud, 10. Bazin, droguiste, rue Lanterne, 2. Gourdant (Pierre), propriétaire àChaponost. Caumont (Alfred), rue des Remparts-d’Ainay, 17. Sonthonax (Léon), rue Centrale, 3. Bovagnet, négociant, rue Neuve, 32. Bourdon, négociant, place Tholozan, 18. Darfeuille, architecte, avenue deSaxe, 07. Commerson (Jean) chef de bataillon au 13“ de ligne. Bernard (Maurice), rue de Bourbon, 36. Gillet (Joseph), chimiste, quai Saint-Vincent, 27. Thevenin conseiller à la Cour, rue Ste-Hélène, 24. Monfalcon (J. -B.) O bibliothécaire en chef de la ville. • 869 Thivel (Antoine), de Tarare. Robin (Léopold) $*, banquier et adjoint à M. leMaire du rr arron- dissement, place Bellecour, 53. Genevet (Antoine), rue Kléberg, 10. Moyret (Marius), chimiste, rue des Bains, 8. Ruffier (Albert), négociant à Tarare. Bonnamour (Jean-François), négociant, rue Grenette, 23 . Pignatel, quai Castellane,|20. Guérin (Louis), banquier, rue Puits-Gaillot, 31. Des Garets (le comte Septime), quai de l’Hôpital, 13. Olphe-Galliard (Léon), quai Fulchiron, 24. Caquet-Vauzelles (Victor), négociant, rue des Feuillants, 6. D’Avenas, place Maurel. DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE. XV MM. Nicod (Louis), rue Cuvier, 7. Benier, cours Vitton, 1 . Sandrier (Louis), place St-Clair, 7. Fournier (Alexandre), négociant, rue d’Algérie, 23. Monin (le docteur Frédéric), quai de la Charité, 23. Roux (André), rue du Griffon, 13. Ribollet (Joseph), rue de l’Impératrice, 36. Rampon (Laurent), passage de l’Hôtel-Dieu, 16. Benjamins (Édouard), cours d'Herbouville, 16. llembre décédé i M. Maurel (Célestin), mort le 13 janvier 1867. La Société n’admet aujourd’hui que des membres titulaires et des membres honoraires. TABLE UES MATIÈRES Tableau des membres de la Société v Tribu des Scuticolles, par MM. Mulsant et Rey i Iconographie et description des Chenilles et Lépidoptères iné- dits, par M. P. Millière 189 Tribu des Floricoles, par MM. Mulsant et Rey 2:17 Description d’une espèce nouvelle de Carabide, par MM. Mul- sant et Rey 403 Description d’une espèce nouvelle d ’Auletes, par MM. Mulsant et Godart 407 Description d’une espèce nouvelle d ’Athous , par MM. Mulsant et Godart 409 Description de deux nouvelles espèces de coléoptères, par MM. Mulsant et Godart 41 i Extraits des procès-verbaux 415 TRIBU DES SCUTICOLLES Caractères. Antennes insérées à découvert sur les côtés du front, près du bord interne antérieur des yeux; terminées par une massue ordinairement de trois articles, mais parfois d’un nombre différent; moins longuement prolongées que les angles postérieurs du prolhorax; susceptibles de se cacher, dans le repos, sous les côtés de ce dernier, ou destinées à se loger dans une cavité ou dans un sillon, du repli de celui-ci ; habituellement de onze articles, rarement de huit ou même de cinq. Tête petite ou médiocre; penchée ou verticale; engagée dans le prothorax au moins jusqu’aux yeux. Parties delà bouche 'peu. saillan- tes : les inférieures, parfois cachées. Mâchoires à deux lobes, souvent soudés, au moins à leur base : l’interne, armé, chez plusieurs, d’un crochet corné. Prothorax notablement plus large que long; embrassant, en devant, les côtés de la tête, ou l’encapuchonnant un peu; olîrant toujours la partie médiane de sa base prolongée en arrière. Elylres \oi- lant le dessus de l’abdomen. Ventre de cinq articles, tous libres. Pieds courts : cuisses et tibias susceptibles souvent de se contracter contre le ventre dans l’état de repos. Hanches antérieures plus ou moins saillantes, coniques ou oblongues, contiguës ou séparées : les posté- rieures transverses lamelliformes. Tarses de cinq articles, simples : les quatre postérieurs au moins non susceptibles de se replier contre le tibia. Outre les autres caractères qui servent à distinguer ces insectes de ceux des Tribus voisines, ceux-ci présentent une disposition com- mune à toutes les espèces : celle d'avoir le prothorax prolongé en ar- rière en forme d’écusson , dans la partie médiane de sa base : de là, le nom de Sclticoll.es donné aux coléoptères de cette Tribu. Annales de la Société Linnéennc i 2 SCUTIf.OF.LES. ÉTUDE DES PARTIES EXTÉRIEURES DU CORPS. Il est utile, avant d’arriver à la description des genres et des espèces de ces insectes, d’examiner en détail les diverses parties de leur corps, et de jeter un coup d’œil sur les principales modifications qu’elles subissent. La Tête, toujours plus ou moins penchée ou verticale, est toujours engagée jusqu’aux yeux dans le prothorax, et parfois presque encapu- chonnée par lui. L 'Epistome est le plus souvent confondu avec le front, et offre rare- ment des traces de la suture frontale. Le Labre est transverse et toujours apparent. Les Mandibules courtes ou peu saillantes, quelquefois voilées par la partie antérieure du prosternum, sont armées et destinées à agir l’une contre l’autre comme des tenailles robustes: ordinairement leur bord intérieur est garni d’une bordure membraneuse. Les Mâchoires sont divisées en deux lobes coriaces, mais souvent soudés sur une partie plus ou moins étendue de leur base : l’externe . un peu plus grand et plus large, est obliquement coupé et frangé à son extrémité : l’interne est souvent armé, à sa partie antéro-interne, d’un crochet corné, plus ou moins voilé par les cils qui garnissent le bord antérieur de ce lobe. Les Palpes maxillaires peu allongées; les l*ret 3e articles plus courts, et le 4e subcylindrique. Le Menton est ordinairement plus long que large, tantôt légèrement échancré en devant, tantôt entier. La Languette, souvent recouverte par le menton, est membraneuse , ciliée, et de forme variable. Les Palpes labiaux ont trois articles, dont le basilaire est, en général, à peine apparent : le dernier, en ellipse ou en ovale émoussé ou sub- tronqué à l’extrémité, s’insère sur la partie antéro-interne du 2e, plu- tôt qu’à l’extrémité de celui-ci. Les Yeux, situés sur les côtés de la télé, sont entiers ou légèrement INTRODUCTION. 3 échancrés par les joues; le plus souvent subhémisphériques, quel- quefois ovalaires ou oblongs, comme on le voit chez les Anthrènes. Les Antennes , l'organe toujours le plus diversifié chez les insectes, sont toujours terminées par une massue; mais elles varient dans le nombre de leurs articles, dans leur configuration et dans leur manière de se tenir dans l’état de repos. Elles sont toujours assez courtes pour ne pas se prolonger jusqu'aux angles postérieures du prothorax. Le plus souvent elles ont onze articles; mais parfois elles n’en ont que huit ou même cinq, comme on le voit chez quelques espèces du genre Anthrène. Le 1er des articles, qui constitue la base de la tige, est subglobuleux et ordinairement un peu plus gros que le 2e : les sui- vants ont un diamètre plus étroit, sont rnoniliformes et plus ou moins serrés jusqu’à la massue. Celle-ci se montre le plus souvent composée de trois articles(mais parfois l’article précédent semble en faire partie) ou même elle en présente un nombre variable, soit dans les genres différents, soit dans les mêmes espèces, suivant les sexes, comme on le voit chez les Trogodermcs. Ces articles de la massue varient dans leurs formes et leurs proportions: le dernier acquiert parfois, au moins chez les a*, une longueur exagérée. Dans le repos, l'insecte tient ordi- nairement les antennes étendues sous les côtés du prothorax; mais souvent le repli de ce dernier ou les côtés de l’antépectus, sont creu- sés d’une cavité particulière pour recevoir ces organes. Le Front est ordinairement chargé d’un stomate ou œil lisse, qui manque chez les Dermestes. Le Prothorax, toujours transversal, embrasse, en devant, la tête sur les côtés, et semble, par là, l'encapuchonner un peu; il s’élargit d’avant en arrière, et se montre ordinairement, à sa base, de la largeur de celle des ély très, dont il embrasse un peu les épaules. Quelquefois, c:mme on le voit chez les Anthrènes, il laisse apercevoir latéralement une partie du sillon destiné à recevoir les antennes. La partie médiane de sa base est toujours prolongée en arrière en un angle scutiforme, ou tronqué à sa partie postérieure : dans le premier cas, l'écusson se trouve voilé, rapetissé ou peu distinct: dans le second, il est plus apparent, et la largeur de la troncature varie suivant les genres. L’espace compris entre cette partie médiane et chaque angle posté- SCtiriCOLLES. ï rieur, est tantôt en ligne oblique et rectiligne, tantôt elle forme un arc dirigé en avant, plus ou moins léger. Par suite de son élargissement d’avant en arrière, le prothorax est toujours plus convexe à son bord antérieur que vers sa base ; quelquefois sa partie longitudinale médiane offre une sorte de dos qui rend sa convexité plus inégale. . L’Ecusson varie dans ses dimensions, comme nous l’avons dit. Les Elytres , subparallèles jusqu’aux trois cinquièmes ou deux tiers de leur longueur, sonlarrondiesou subarrondies postérieurement, prises ensemble; elles sont médiocrement convexes, au moins sur le dos, et voilent le dessus de l’abdomen. Leur repli, en général graduellement rétréci d’avant en arrière sur les côtés de la poitrine, plus rarement d’une largeur presque égale, est réduit à une tranche sur les côtés du ventre. Dans sa partie antérieure, il forme souvent un angle droit ou obtus avec le bord externe des élylres, d’autres fois il semble continuer leur courbure et s’appliquer sur toute sa largeur sur les parties laté- rales de la poitrine. Les Ailes existent, généralement. Le dessous du corps, toujours en harmonie avec les habitudes des insectes, présente, suivant les genres, des modifications remarquables. Le Prosternum,, petit ou médiocre et atteignant à peine en arrière la moitié des hanches, chez les Dermestes et les Orphiles, se rétrécit le plus souvent en une pointe, prolongée au-delà de ces parties basilaires des pieds antérieurs, et souvent reçue dans une entaille ou échancrure du mésosternum. A sa partie antérieure, le prosternum laisse par- fois à la bouche toute sa liberté, comme les Dermestes et les Attagènes en offrent l’exemple; d’autres fois il s’avance en une sorte de menton- nière voilant le menton et les mâchoires, comme dans les Mégatomes et quelques genres suivants, en ne laissant visible que le labre, comme chez les Anthrènes et les Trinodes. Ij'Antépectus, par suite de l’inclinaison des bords latéraux du pro- thorax, est souvent concave sur les côtés pour recevoir les antennes, dans l’état de repos ; d’autres fois il est creusé d’excavations destinées à les loger, dans les moments de frayeur ou d’immobilité. Le Mésosternum varie dans ses proportions et dans sa forme. Chez les uns, il est tantôt plus long que large; chez les autres, sa largeur INTRODUCTION. b excède sa longueur cl il refoule alors plus visiblement les hanches in- termédiaires sur les côtés. Dans le premier cas, il est tantôt linéaire , comme chez les Dermestes, tantôt entaillé en devant pour recevoir la pointe du mésosternum, comme on le voit chez les Atlagènes, les Mé- gatomes et les Hadrotomcs. Chez les espèces ayant celte partie plus développée en largeur, le mésosternum, rarement entier, comme les Orphilescn offrent l’exemple, est le plus souvent entaillé en devant, ou même presque divisé en deux, comme on le voit chez les Anthrènes et autres genres voisins. Le Mélasternum est large. Les Postépis lcrnums sont subparallèles. Les Epinières du Postpectus sont en partie voilées par les élytres. Chez les Dermestes, à leur angle antéro-interne, elles forment une petite pièce triangulaire en dehors de l’angle antéro-externe des postépjsternums. Dans ce même genre et quelques autres, leur extrémité postérieure est plus ou moins libre ; chez les Mégatomes, les Hadrotomcs, les Anthrènes et plusieurs Altagènes, elle est voilée par l’extrémité des postépister- nums. Chez les Orphiles, dont les hanches postérieures s’étendent à peu près jusqu’aux côtés de la poitrine, elles sont peu apparentes. Les Pieds, généralement courts ou médiocres, restent ordinairement cachés sous le corps, quand l’insecte s’arrête, frappé d’un sentiment d’effroi; quelquefois même, comme on le voit chez les Anthrènes, les cuisses, contre lesquelles se replient les jambes, sont reçues dans des rainures pour leur permettre de se coller plus exactement au corps. Les Hanches antérieures sont obeoniques, oblusément terminées à leur extrémité, saillantes, tantôt contiguës ou à peu près dans leur seconde moité, comme on le voit chez les Dermestes; d’autres fois elles laissent apparaître, dans toute sa longueur, le prosternum, qu’elles compriment plus ou moins. Les Hanches intermediaires sont ovalaires, obliques, enfoncées, tantôt rapprochées l’une de l’autre, quand le mésosternum est étroit, comme chez les Dermestes, les Attagènes et les deux genres suivants : elles sont, au contraire, plus ou moins distantes, quand le mésosternum acquiert en largeur une plus grande dimension, comme les Trogodermes, les Anthrènes et quelques autres genres en donnent l’exemple. 6 SCUTICOLLES. Les Hanches postérieures, peu séparées entre elles, sont lamelliformes, transverses, et s’étendent parfois à peu près jusqu'au* côtés de la poi- trine chez les Orphiles. Les Trochanters sont médiocres, et égalent au plus le quart de la longueur des cuisses, chez les postérieures. Les Cuisses sont creusées, sur leur tranche inférieure, d'une rainure ou d’un sillon, destiné à recevoir la jambe dans l’état de repos. Les Tibias se montrent armés, principalement chez les Dcrmestes, de petites dents ou épines, sur leur tranche extérieure; ils sont inermes ou presque inermes chez les espèces des derniers genres. Ordinaire- ment. iis sont grêles : quelquefois, chez certains Atlagènes, les anté- rieurs sont comprimés, un peu dilatés et arqués sur leur tranche ex- terne. Habituellement ils sont terminés par deux éperons, quelquefois courts, surtout aux jambes de devant. Les Tarses sont simples; toujours de cinq articles, dont les propor- tions varient suivant les genres : le dernier est terminé par deux cro- chets. Dans l’état de flexion des pieds, c'est-à-dire quand l’insecte rap- proche de son corps ces organes de la marche, les tarses sont ordinaire- ment libres : chez les Orphiles cependant, les antérieurs, par exception, se relèvent, pour se loger dans un sillon du côté interne de la jambe. L’Abdomen offre sept arceaux sur le dos, cinq sur le ventre: les six premiers au moins voilés par les élytres , sont membraneux et por- tent chacun sur les côtés une paire de stigmates, dont l’antérieur est moins petit que les autres : ceux du ventre sont cornés et le plus sou- vent presque égaux ; parfois cependant le premier est égal aux deux suivants réunis, comme on le voit chez les Orphiles. VIE ÉVOLUTIVE. Les larves de quelques insectes de cette tribu ont depuis longtemps attiré l’attention des naturalistes. Blankaart (I) , Gœdart (2) et Frisch (3), en ont mentionné quelques-unes. Herbst (4) et surtout De (l) Blankaart, Schou-Burg der Rnpsen, etc., 1G88. (-2) Ggedart, Métamorph. nat., 1700. (3) Frisch, Bcschreib. von ail. Insecl, t. îr, Berlin, 1720 et suiv. (4) Hsrbst, Natursyst. aller Insecl. 1785 et suiv. INTRODUCTION. 7 Geer (1) en ont donné des descriptions et des ligures plus soignées. Depuis le commencement de ce siècle, elles ont été étudiées avec plus de soin par divers entomologistes, dont nous aurons soin de mentionner les travaux. Leur Tête, généralement petite, cornée, convexe, penchée ou subper- pendiculaire, offre un Epistome , séparé du front par une suture frontale; un Labre distinct; des Mandibules courtes, cornées et termi- nées par un bord obtus; des Mâchoires terminées par un ou deux lobes, dont l’interne est tantôt grêle, tantôt armé d’un crochet; des Palpes maxillaires de trois articles ; un Menton coriace; une Languette membraneuse; des Palpes labiaux courts et de deux articles. Le Corps est composé de douze anneaux, dont les trois premiers ou thoraciques, portent chacun en dessous une paire de pieds; il est revêtu d’une peau écailleuse, chez les uns, coriace chez les autres, plus ou moins garnie de poils. Les Pieds sont courts, assez robustes et terminés par un seul ongle. Les stigmates sont au nombre de neuf paires: la première, située sur les côtés du bord antérieur du médipectus : les autres sur les côtés des huit premiers segments de l’abdomen. Mais en dehors de ces caractères généraux, les larves de nos Scuti- colles présentent des formes et des singularités particulières, signalées par Latreille et par divers autres écrivains, et qui les ont fait répartir par M. Bi ullé (2), et plus tard, avec plus de précision par Erichson (3) en trois catégories. MM. Chapuiset Candèze(4) ont donné la traduction suivante du travail du naturaliste de Berlin. I. Dernier segment de l’abdomen armé en dessus, à son bord posté- rieur, de deux pointes cornées. Anus tubuleux, servant à pousser l’in- secte en avant. Corps densement recouvert de longs poils hérissés, dont la plupart, sous un fort grossissement, paraissent ramifiés. ( Dei-mestes ). IL Dernier segment de l’abdomen inerme. Anus non tubuleux, ne servant pas à la progression. Corps allongés recouverts de téguments (1) De Geer, Mémoires pour servir à l' Histoire des Insecl., t. iv, 1774. (2) IJist. rat. des Insectes, t. v, (1835), p. 367 et suiv. (3) y.ilunj. d.Ins. Deutsch. t. m (1848), p. 422. (1) Catalogue des larves de Coléoptères (1855), p 98. 8 SCÜTICOLLES. cornés, et ordinairement de petites écailles collées à la peau ; garni au bord postérieur des anneaux: de poils dirigés en arrière, presque glabre ou peu poilu sur le reste. Extrémité de l’abdomen garni d’un faisceau de longs poils. Segment anal ne servant pas à la progression. ( Attagenus .) III. Dernier segment de l’abdomen inerme ; anus ne servant pas à la progression. Corps ovalaire ou ovale oblong, médiocrement convexe; plus ou moi ;s poilu; terminé par un faisceau de poils renflés à leur extrémité ; ordinairement paré en outre , sur les côtés des derniers segments abdominaux, de faisceaux de poils couchés et rapprochés dans l’état de repos, mais pouvant se relever et diverger en forme de houppe, sous la volônté de l’insecte. ( Trogoderma , Tiresias, Anthrcnus.) A ces catégories on peut ajouter la suivante : IV. Dernier segment de l’abdomen inerme. Anus ne servant pas à la progression. Corps ovalaire; médiocrement convexe; non terminé pat un faisceau de poils; hérissé, principalement sur chaque tiers externe du dessus du corps, de soies raides et inégalement longues, garni sur les côtés des derniers arceaux de soies inclinées. (Tr modes.) Ces larves de nos Scuticolles chargées par la Providence de la dispari- tion des matières animales privées de vie, et surtout de leurs parties desséchées ont, par là même, des habitudes souvent funestes à nos in- térêts. Aussi, comme tous les êtres malfaisants, travaillent-elles dans l’ombre, et cherchent-elles à se cacher pour se livrer à leur industrie. Celles desDermestes, plus fortement armées, sont aussi les plus voraces. Quelquefois, ministres d’une Providence qui veille au bien-être de l’homme, elles pullulent sous les cadavres des animaux abandonnés dans les champs à l’influence des agents extérieurs, chargés d’en hâter la décomposition. Quand les vers des mouches carnivores ont détruit les matières fluides ou molles de ces restes délaissés; quand les Silphes et autres nécrophages sont venus prêter leur secours à ces premiers ar- tisans de destruction, pour faire disparaître plus promptement ces foyers d’infection, elles s’occupent à ronger les peaux, les tendons et autres organes d’une certaine consistance, et à réduire ces restes ina- nimés à l’état de squelette. Elles osent même parfois outrager nos dé- pouilles mortelles: les momies égyptiennes montrent souvent, sous les bandelettes dont elles sont enveloppées, des Dermestes, sous leurs di- INTRODUCTION. 9 vers états, qui étaient venus chercher fortune aux dépens de ces corps embaumés, objets d’un culte pieux (i). Quelques larves de ces insectes, et principalement celle du lard, sont communes dans nos maisons; elles y visitent nos viandes dessé- chées et diverses autres provisions alimentaires, surtout la graisse de nos porcs. Les poils dont les côtés de leurs corps sont hérissés, pré- servent leurs stigmates de l'influence fâcheuse que pourrait exercer, sur ces orifices respiratoires, l’oléine dont ce lard est chargé. Elles abondent dans nos séchoirs réservés aux dépouilles de nos animaux de boucherie; elles dévastent nos richesses naturelles, collectées parfois avec tant de soins et de peines : elles dévorent les chrysalides, objets de nos espérances, et, à défaut de substances animales , rongent au besoin le liège de nos boîtes et de nos bouchons; on les accuse même d’avoir dé- truit, une fois, une cargaison entière de ces substances subéreuses (2). D’autres larves dcDermestes vivent dans les nids de diverses chenilles, dans ceux des bourdons (3) ou de quelques autres hyménoptères (4), pour dévorer les enveloppes abandonnées, après chaque mue, par ces insectes, dans leur jeune âge, ou pour se repaître de leur corps durant l’état de nymphe. Les larves des Altagènes s’attachent principalement aux peaux des mammifères et des oiseaux. Elles en lacèrent le derme, tondent les poils et les plumes, et font ainsi perdre à nos animaux empaillés toute leur valeur. Quels ravages n’occasionnaient-clles pas autrefois dans nos cabinets d’Hisloire naturelle, quand l’art de la taxidermie n’avait pas encore trouvé le moyen d’opposer à leurs dents avides des préser- vatifs empoisonnés? Et même, malgré ces précautions, combien de mal ne font-elles pas encore, si notre négligence laisse trop longtemps ces objets sans être visités ! Quelques-unes de ces larves ne sont que trop connues des pelletiers, dont les richesses sont exposées à leur voracité. Pour en débarrasser ou plutôt pour en préserver leurs marchandises, les possesseurs de celles-ci (1) Westwood, Introd., To lhe modem Classif., t. i, p. 138. (2) Westwood, loc. cit. (3) Hampe. Wien. Entom. Zeilsclir. t. v, 1801, p. 69. (4) Latk. llist. nal. des Fourmis, p. 320. 10 SCUTICOLLES. ont soin, à certaines époques, de faire baguetter, hors de leurs dépôts, les peaux soupçonnées d’être infectées d’œufs, d’où sortiraient bientôt des vers rongeurs. Mais comment pouvoir prendre ces précautions dans des commerces établis sur une large échelle ? Il y a un certain nombre d’années, elles commirent de tels dégâts dans les magasins de fourrures de la Compagnie d’Hudson, à Londres, qu’une récompense de 20,000 livres sterling (1) fut promise à celui qui trouverait le moyen de déli- vrer ces peaux de ces disséqueurs redoutables. Les larves des Mégatomes et de quelques genres voisins, serju- contrent principalement sous les écorces, ou dans les galeries creusées dans les troncs de nos arbres, ou dans le vieux bois, par divers insectes. Elles cherchent, dans ces retraites obscures, pour en faire leur profit, les pellicules desséchées, abandonnées par les vers lignivores, artisans de ces dédales , celles des araignées qui se cachaient dans ces lieux té- nébreux, ou les restes des petits cloportes, qui y ont passé leurs der- niers jours. Celles des Anthrènes, plus nuisibles et plus funestes, sont '.e fléau de nos cabinets d’Histoire naturelle et les ennemis les plus redoutables de nos collections ; elles dépilent et déplument nos mammifères et oi- seaux empaillés, et portent surtout la dévastation parmi nos trésors entomologiques. Elles pénètrent dans le corps de nos insectes, pour se soustraire à nos regards. Un peu de poussière tombée au pied de l’épingle, et formée par leurs excréments et par quelques débris des organes attaqués, peut seule d’abord révéler leur présence, quand les coléoptères ou les papillons sont dans des boites placées horizontalement. Si ces objets sont piqués dans des cartons disposés d'une manière ver- ticale, il devient parfois difficile de reconnaître dans quel individu se trouve logé l’ennemi, üans tous les cas, si notre vigilance est en défaut, la destruction des membranes de l’insecte attaqué occasionne bientôt la chute des parties solides, quand celles-ci ne sont pas elles-mêmes dévorées. Une espèce d'Ichneumonide, comme l’a remarqué de Geer, fait la guerre à ces larves rongeuses, en déposant dans leur sein un œuf parasite, qui devient la cause de leur mort ; mais, dans nos armoires (1) Westwood, 1. c. INTRODUCTION. 1 1 et nos cartons, ce petit vengeur de nos droits vient rarement au secours de nos trésors menacés. On a souvent cherché les moyens de préserver de la dent meurtrière de ces vers destructeurs nos richesses tirées du règne organique. Dans ce but, on place souvent dans nos cabinets d’histoire naturelle du camphre et diverses autres subtances odorantes; mais la plupart de celles-ci ne peuvent qu’atténuer ou neutraliser les effluves exhalés par les objets plus ou moins précieux conservés dans nos meubles , elles n'empêchent pas à la larve qui s’y est introduite de continuer ses ravages. Quelques odeurs pénétrantes, cependant , comme l'huile de houille, l’acide phénique et le chloroforme, font périr ces dangereux parasites dans les cartons hermétiquement fermés. Nos Scuticolles, dans le jeune âge, changent plusieurs fois de peau avant de passer à leur seconde métamorphose ; les dépouilles qu’ils abandonnent sont ordinairement boursoufllées au point de ressembler à la larve elle-même. Quand celles-ci se transforment en nymphe, plusieurs, comme celles des Dermestes, se cachent parmi les poils, les plumes ou les peaux attaquéspar elles, ou se voilent de leurs excréments. Ces larves se font généralement un cercueil de leur dernière enveloppe , qui présente sur le dos une fente longitudinale, suffisamment élargie dans son milieu, pour laisser apercevoir la nymphe, reposant comme dans un berceau, et libre dans cette sorte de sépulcre. Cette nymphe, d'un blanc plus ou moins pur dans l’origine, n’otfre rien de bien particulier. Elle montre distinctes, selon l’usage, toutes les parties de l’animal futur; puis après un repos dant la durée varie, suivant les espèces, de huit jours à plus d’un mois, l'insecte se dégage du linceul qui l’enveloppait et se montre sous sa forme la plus glorieuse. MOEURS ET HABITUDES DES INSECTES PARFAITS. Nos Scuticolles, dont les habitudes avaient tant d’analogie dans le jeune âge, ne conservent pas tous, sous leur dernier costume, leur même genre de vie. Les Dermestes, dont la mission était de travailler à la destruction des matières animales privées de vie. abondent encore, la plupart, sous les 12 ÎTCUTICOLLES. animaux jetés à la voirie; fréquentent les charniers de nos équarrisseurs, y dépouillent de leur périoste et de quelques restes de muscles et de tendons les os disséminés dans ces lieux dégoûtants; se plaisent dans nos abattoirs publics, dans lesquels ils trouvent à faire de nombreux profits, et viennent, jusque dans nos maisons, souiller de leurs dents avides quelques-unes de nos provisions alimentaires. Divers Altagènes et de Mégatomes de nos pays se rencontrent encore dans nos habitations ou dans nos magasins, parmi les substances dont Ils se repaissaient dans leurs premiers jours ; mais souvent on les voit aussi, sur les fleurs, venir demander à leur coupe odorante ou parfumée une nourriture plus délicate ou plus exquise. Les Trogodermes et quelques autres se cachent ordinairement sous les écorces détachées de l’aubier, ou dans les sombres dédales pratiqués dans le tronc des arbres par des larves destructrices de nos bois; elles semblent y rechercher quelques-unes de ces pellicules qui flattaient leur appétit à l’état de larve. Quant aux Anthrènes, plus généralement oublieuses de leurs mauvais penchants, et converties à une vie nouvelle, elles désertent nos collec- tions, dans lesquelles^ellesont laissé des preuves souvent si déplorables de leurs dégâts, pour voler sur les ombelles et autres fleurs de nos champs, et faire à ces ornements de la terre une cour intéressée. La nature les a parées, pour cette phase heureuse de leur existence, d’une robe élégante et coquette; elle a revêtu leur corps, comme les ailes des papillons, d’écai Dettes luisantes, dont les joyeuses couleurs constituent sur leur cuirasse des dessins variés ou singuliers. Les es- pèces lucifuges, au contraire, montrent, en général, des teintes som- bres ou vulgaires, en harmonie avec les iieux dans lesquels elles se plaisent. Quelques-unes de ces dernières, comme on le voit chez la plupart des Dcrinestcs, ont le dessous du corps revêtu d’un duvet serré, d’une blancheur lactée ou rosée, laissant des taches de couleur noire dont le nombre, la forme et l'étendue servent à faciliter la distinction des espèces. Chez les insectes de ce même genre, les mâles présentent, sur la ligne médiane des troisième et quatrième arceaux du ventre, ou seu- lement sur celui-ci, un signe orbiculaire , une espèce de rondelle, INTRODUCTION. 13 chargée d’un fascicule de poils, et dont l’usage n’est pas encore bien déterminé. Chez la plupart des genres, les mâles se reconnaissent à leurs an- tennes moins courtes, dont le dernier article présente souvent un allonge- ment insolite, ou dont la massue est formée de pièces plus nombreuses. Nos Scuticolles, dépourvus de moyens de défense, sont en général timides et peureux. Quand on les approche, les uns prennent d’abord une marche incertaine ou tremblotante, puis inclinent la tête, cachent leurs antennes sous les côtés de leur thorax, et s'arrêtent immobiles en présentant l’attitude du suppliant ou du vaincu qui demande grâce; les autres replient leurs pattes et les filets articulés dont leur tête est ornée, dans les rainures destinées à les recevoir, et trompent, en se laissant rouler à terre, la main prête à les saisir. Plusieurs de ces insectes se rencontrent dans toutes les provinces de notre belle France; quelques espèces, cependant, recherchent d’une manière particulière la zone plus favorisée sur laquelle le soleil du midi exerce son heureuse influence. D'autres semblent avoir été importées des contrées étrangères, avec les cornes des bœufs et surtout avec les peaux de ces animaux, et s’être naturalisées dans notre pays. Le commerce des pelleteries, et les fourrures faisant partie du ba- gage des voyageurs, ont contribué à en transporter, dans des régions très- différentes, un certain nombre d’autres, qui sont devenues cosmopolites. Sous leur dernière forme, nos Sculicolles, comme la plupart des au- tres coléoptères, ne sont pas destinés à prolonger longtemps leur exis- tence. Les mâles, surtout, périssent bientôt, quand ils sont devenus inutiles. Les femelles, chargées d’assurer l’avenir de leur postérité, ont une vie un peu plus longuement prolongée. Les espèces vivant, dans leur dernière condition, des aliments dont elles se nourrissaient à l’état de larve, déposent dans les lieux où elles se trouvent, ou dans des subs- tences analogues, les graines fécondes chargées de perpétuer leur race. Celles, comme les Anthrènes, qui demandaient aux fleurs leur ambroisie, font leurs adieux à ces gracieuses productions de la terre, dont elles étaient les courtisans passagers, pour s’occuper de leurs de- voirs maternels. Leur odorat d’une délicatesse extrême leur sert alors 14 SCUTICOLLES. de guide. Elles sont attirées vers nos cabinets d’histoire naturelle, bien que souvent nos trésors entoraologiques ne laissent échapper aucune odeur perceptible à nos sens. L’exiguïté de leur corps, plus petit qu’une graine de chenevis, leur permet de s’insinuer dans les passages étroits laissés par les châssis de nos croisées, et si elles ne peuvent pénétrer dans les cartons renfermant nos insectes, elles collent leurs œufs sur le bord des ouvertures des couvercles, et abandonnent à la jeune larve le soin de se faufiler jusqu’aux objets précieux, que ses organes mas- ticateurs s’efforcent de réduire en poussière. Dès que la mission de ces mères est accomplie, elles ne tardent pas à disparaître à leur tour de la scène, en laissant, comme les méchants et les coupables, pour souvenir de leur passage sur la terre, les traces, plus ou moins profondes, du mal qu’elles ont fait pendant leur existence. HISTORIQUE. 1753. Linné, soit dans la 10e édition de son Systema Naturce, soit dans la deuxième de sa F mina suecica (1761), renferma presque tous nos Scuticolles connus à cette époque, dans son genre Derrnestes, compre- nant beaucoup d’autres insectes étrangers à cette tribu : une seule es- pèce fut rejetée avec les Byrrhes. 1762. Geoffroy, dans son Histoire abrégée des Insectes, sépara sous le nom d ’Anthrènes, les espèces de ces insectes ayant les antennes termi- nées par une masse solide. 1767. L’illustre suédois, dans la 12° édition de son Systema Naturce, admit celte séparation, mais donna aux Anthrèncs le nom générique de Byrrhus, appliqué par le naturaliste de Paris à d’autres coléoptères enlevés au genre Dermeste, tel qu’il était composé dans les premiers écrits de Linné. 1774. De Geer, dans le 4e volume de ses, Mémoires pour servir à l'His- toire des Insectes, comprit tous nos Scuticolles dans son genre Derrnestes, resserré dans des limites plus naturelles que ne l’avaient fait ses pré- décesseurs. 1775. Fabricius, dans son Systema Entomologiœ, admit le genre An- threnus, de Geoffroy, et à l’exemple de Linné, son illustre maître, ren- ferma les autres espèces de cette tribu parmi les Derrnestes. Il ne chan- INTRODUCTION'. to gea rien à celle disposition dans les ouvrages suivants, même dans son Systema Eleutherathorum, publié en 1801 , et son genre Dermestes con- tinua à rester composé d’éléments discordants. 1792. Herbst, cependant, dans le tome iv de son Nat ur System aller Insekten, avait créé le genre Megatoma, et ce travail était bien connu du professeur de Kiel. Cette nouvelle coupe était la première modification apportée à la classification de nos Scuticolles. Schrank, Olivier et las autres auteurs de la seconde moitié du XVIIIe siècle, s’étaient contentés jusqu’alors de marcher sur les traces de leurs devanciers. Toutefois, le genre Megatoma n’ayant pas été admis par Fabricius, qui tenait à cette époque le sceptre de l’entomologie, Panzer, Paykull et divers autres autres contemporains le laissèrent aussi dans l’oubli. 1796-97. Latreille, dans ses Caractères génériques , dans lesquels il faisait l’essai d’une distribution des insectes par familles, fit entrer les Anthr'enes dans la cinquième famille des Coléoptères et les Dermestes dans la sixième. 1798. Dumêril , dans son Tableau de Classification des Insectes, accolé au premier volume de Y Anatomie comparée de G. Cuvier, comprit nos Scuticoi.les dans sa famille desCLAVicoRNES, et plaça, près l’un de l’autre, les genres Anlhr'ene et Dermeste , qui se trouvaient plus ou moins sé- parés dans les ouvrages des auteurs précédents. 1801. Lamarck, dans ses Animaux sans vertèbres, suivit cet exemple. 1801. Latreille, dans le tome îx de son Hi toire naturelle des Crustacés et des Insectes , fit entrer nos Scuticolles parmi ses Nécropiiages, cons- tituant la 10e famille de ses Coléoptères pentamères. Ces Nécropiiages furent réparties en cinq sections, que l’auteur éleva au rang de Familles, dans le Nouveau Dictionnaire d'Uistoire naturelle. Voici le tableau primitif de ces divisions : I. Sternum en mentonnière. Pattes parfaitement contractiles. Dyrrhiens (Genres Hister, Byrrhus, Anthrenus). II. Sternum en mentonnière. Antennesayant un article de leur base dilaté en forme d’oreilles Otiophores (Genre Dryops). lit. Sternum en mentonnière. Pattes imparfaitement contractiles. Antennes sans article dilaté à leur base. Ripicoi.es (Genres Elmis, lleterocerus). Mi SCUTICOLLES. IV. Point de sternum en mentonnière. Corps convexe. Mandibules refendues à leur pointe. Dermestins (Genre Dermesle, Atlagenus, Scaphidium, Choleva). V. Point de sternum en mentonnière. Bouche avancée ou élargie au bout. Mandibules non refendues à leur pointe. Necrophaces proprement dits (Genres Silpha, Necrophorus) . Dans cet ouvrage, dans lequel le Naturaliste de Brives commençait à révéler son génie observateur, les Anthrènes se trouvaient notablement éloignées des Dermestcs; ce dernier genre était restreint dans des limites plus naturelles et plus étroites, et l’auteur créait inutilement le genre Attag'ene, puisqu’il le regardait comme correspondant à celui de Megatoma de Herbst. 1800. Duméril, entraîné peut-être par l’exemple de Latreille, séparait dans sa Zoologie analytique, de la famille des Clavicornes, dans laquelle figuraient les Der mestes, les Anthrènes, placées par lui dans celle des SOLIDICORNES. 1807. Latreille, dans le second volume de son Généra, remania sa famille des Nécrophages, devenue la 10'- de celle des Coléoptères. Elle fuidivisée en quatre tribus: 1° Silphales ; 2° Nitidulaires ; 3° Scaphidiles ; 4° Dermestins. Cette dernière renferma les genres Dermeste et Attag'ene. Les Anthrènes se trouvèrent reléguées dans la 11e famille, celle des Byrrhiens, comprenant les genres Megatoma (de Herbst), Thr osais, Anthrenus, Byrrhus et Nosodendron. 1808. Gyllcnhal, dans ses lnsecla surecicâ, donna le nom de Dermes- tides à la 6e famille de ses Coléoptères pentamères. Ces insectes avaient pour caractères : Antennes courtes, terminées par une massue de 3 et rarement 4 articles. Corps oblong, convexe, le plus souvent pubescent. Cette famille se composa des genres Derrncsles, Trixagns (Thr oscus de Latreille), Anthrenus, Cryptophagus , Scaphidium et Byrrhus. 1810. Latreille, dans ses Considérations sur l’ordre naturel des Ani- maux, continua à séparer nos Scuticoli.es en deux familles : celle des Dermestins et celle des Byrrhiens. Les insectes de la première, n’ayant pas le sternum en mentonnière, comprirent les Dermestes et les Attagèues, auxquels ils restituaient le INTRODUCTION. 17 nom de Megatoma. Les Coléoptères de la seconde furent repartis dans les genres Antlirenus, Throscus, Byrrhus , Hister , Nosodendron , Elmis , Dryops, Ileterocems et Georissus. 1812. Lamarck, soit dans son Extrait du Cours de zoologie, soit dans le tome Y (1817) de son Histoire naturelle des Animaux sans vertèbres, répartit nos Scuticolles dans deux familles différentes. Celle des Bybrhiens, de son dernier ouvrage, donna place aux Anthrènes et aux .Mégatomes. Les D . rmestes prirent rang parmi les Nécrophages. 1817. Latreille, dans le 3e volume du Règne animal de Cuvier, modifia de nouveau ses travaux précédents. La 4« famille de ses Coléoptères pentamères fui celle des Clavicornes, ayant : Quatre palpes ; des élytres recouvrant l'abdomen ; des antennes plus grosses vers l’extrémité, souvent même en massue perfoliée ou solide, plus longues que les palpes maxillaires, avec la base à peine recouverte. Cette famille fut divisée en deux sections : 1° Antennes grossissant insensiblement; 2° Antennes trè3-courtes constituant, à partir du :1e article, une massue com- posée d’articles serrés (G. Dnjops , Heterocerus). La tre section fut partagée de la manière suivante : a Palpes maxillaires très-avancés, aussi longs que la tête on les palpes labiaux. (G. Clerus, etc.). «« Palpes maxillaires plus courts que la tête et plus longs que les labiaux, s Antennes très-co, idées (G. Hister). es Antennes droites. •/ Pieds saillants, bouche non avancés en mentonnière. S Mandibules allongées et arquées à leur extrémité (G. Necrophorus, Silpha, etc.). •/•/ Mandibules courtes, sans arqures (G. Dermesles, Dorcaloma). xx Pieds contractiles, prosternum avancé en mentonnière (G. Throscus, Anlhrenus, Nosodendron, Byrrhus, etc.). 1817. La même année, dans le tome VIL du Nouveau Dictionnaire d'Histoire naturelle , il divisa ses Clavicornes en huit tribus : 1° Pal- peurs; 2° Clairones ; 3° Histé) ides ; 4° Deltoïdes; o° Nitidulaires ; 0U Der- mestins; 7° Byrrliiens; 8° Macrodactyles. Annales de la Société Linnéenne. 2 18 SCUTiCOLLES. 1821. Le comte Dejean, dans le Catalogue de ses Coléoptères , plaça une partie de nos Scuticou.es parmi ses üécrophages et l’autre parmi ses Clavic ornes. 1825. Latreille, dont les idées de classification ont été très-mobiles, retouchait de nouveau ses travaux précédents dans ses Familles natu- relles du Iiègne animal. La 4° famille de ses Coléoptères Pentamères, celle des Cuavicornes, fut réduite à six tribus, un peu différemment réparties que dans son tableau précédent : 1 0 Ilistéroïdes ; 2° Deltoïdes ; 3° Palpeurs; 4° Der- mes tins ; 5° Bynhiens ; 6° Macrodactyles. Les Dermestins furent divisés comme suit : a Bouche de la plupart découverte, point de fossette longitudinale sur les cô'és inférieurs du corselet pour recevoir les antennes (G. Demesle et Allogène , qu’il rétablissait, en prenant pour type le D. undalus des auteurs), aa Prosternum recouvrant une partie de la bouche, antennes pouvant se loger» du moins en grande partie, dans des fossettes (G. Mégatome, Trogoderme qu’il regardait comme synonyme du G. Tnnodes de Mégerle et de Dejean), Globicorne). Les Byrrhiens comprirent les genres Anthrène , Nosodendre , etc. 1829. Latreille, dans la seconde édition du Règne animal de Cuvier, divisait encore d’une manière différente sa famille des Clavicounf.s. Il la partageait en deux sections : la première comprenait les tribus sui- vantes : 1° Palpeurs; 2° Hisléroides ; 3° Silphalcs; 4° Scaphidites ; 5° JSilidulaires ; 6° Engidiles ; 7° Dermestins; 8° Byrrhiens. Les Dei mestins se composèrent des genres Aspidiphorus , Dermestes, Megaloma, Limnichus, Attagenus, Ti ogoderma, Anthrenus, Globicornis. L’illustre professeur de Paris avait enfin senti la nécessité de ratta- cher les Anthrènes aux Dermestins; mais il avait réuni à la même fa- mille divers genres qui s’en trouvent aujourd’hui exclus avec raison. 1829. La même année, Curtis, dans son Guide to an Arrangement of Bristish Disects, avait aussi senti les affinités qui unissent nos Scuti- colles, puisqu’il plaçait, à la suite les uns des autres, les genres sui- vants : Dermestes , Megaloma , Attagenus, Anthrenus. 1830. Stephens , dans le tome III de ses Illustrations , continuait, à l’exemple de la plupart des auteurs précédents, à séparer nos Scuti- INTRODUCTION. 19 colles dans les deux familles des Denncstides et des Byrrhides de Leach. Dans la première figuraient les Troscus, les Dermesles, Megaloma, Atlagenus, et il créait le genre Tiresias. Dans la seconde, se trouvaient placés les Anthr'enes et les Trinodes. 1833. Dejean, entraîné par l’exemple de Latreille, sentit, dans la seconde édition de son Catalogue, la convenance de réunir dans sa fa- mille des Clayicornes, nos Scuticolles disséminés auparavant en deux familles. Les genres y furent inscrits dans l’ordre suivant : Dermesles, Atlagenus, Megaloma, Trogoderma, Anthrenus, Trinodes. 11 ne changea rien à cette disposition dans la dernière édition (1837) du même ouvrage. 1835. M. Brullé, dans son Histoire naturelle dns Insectes, partagea sa tribu des Clavicohnes en huit familles : Elmiens, Byrrhiens, Dermes- tiens, NlTIDULlENS, SlLPHIENS, HiSTÉRIENS, ScAPHIDIENS, PSÉLAPHIENS. Les Dermestiens éta ent distingués par leur corps souvent long et étroit, souvent ovoïde: leurs pattes rétractiles, à l’exception des tarses; leurs jambes allongées et grêles; leurs antennes de formes variables. Ce savant avait adopté la manière de voir de Latreille, relativement aux genres qui devaient entrer dans cette famille, et il donna, de ces coupes génériques, le tableau suivant : « Antennes de onze articles, s Massue des antennes serrées. y Cette massue conique (cavités du prothorax co ries). •/y Cette massue globuleuse (cavités du prothorax longues) ee Massue des antennes lâche. S Articles de la massue grenus. Antennes grossisanl peu à peu. tô Articles de la massue en scie. « Massue de quatre articles. tt Massue de trois articles. 9 Ces articles inégaux, le dernier le plus long. r, Prothorax avancé vers la Louche. r,n Prothorax non avancé. Tète libre. 69 Articles de la masse égaux entre eux aa Antennes de dix articles seulement. Palpes renflés infé- rieurement Anthrenus. Globicornh. Limnichus. Trogoderma. Megaloma. Atlagenus. Dermesles. Aspidiphorus. 1838. M. Heer, dans sa Fauna Coleoptororum helvetica, composa sa SC lT LICOL LES. 20 famille des Dermestides des genres Dennestes , Megatoma, Tiresias , Altagenns, Limnichus, Trogoderma et Antlirenus. Le genre Trinodes fut laissé parmi les Nitidulidcs. 1833. M. Westwood, dans son Introduction to l lie modem Classifica- tion of Insects, suivit la voie la plus naturelle qui s’ouvrait, et donna un résumé des travaux connus, et des détails nouveaux et intéressants sur les premiers états et les noms de ces Coléoptères. 184U. M. de Castelnau, dans son Histotie naturelle des Insectes, éloi- gna de la tribu des Dermestins divers genres qui s’y trouvaient dans la méthode deLatreille; il forma de ces insectes deux sections : i° ÜERMESTiTES. Antennes libres. Genres Aspidipliorus, Dennestes. ilegatoma. 2° Attagenites. Antennes logées dans une cavité. Genres Trogo- derma, Antlirenus , Globicornis. 1839. La même année, Stephens, dans son . Manuel , retrancha les Tkrosques de sa famille des Dermestides , poui les faire entrer dans celle des Buprestides. 1844. M. L. Redtenbacher, dans ses Genres pour la Vanne des Insec- tes d'Allemagne , donna à sa famille des Dermestes les caractères suivants : Torses de cinq articles simples. Antennes à massue très-courte, de trois ou quatre articles. Palpes filiformes, plus courts que les antennes. Ventre de cinq arceaux. Pieds rétractiles. Tête verticale. Elle fut divisée comme il suit : n Prolhorax creusé sur les côtés d’une excavation pour loger les antennes. b Massue des antennes de trois articles. e Corps ovale-oblong. Massue des antennes dentée à son côté interne. Prothorax creusé, sous les côtés, d’un long sillon, pour loger le antennes. ce Corps ovoïde. Massue des antennes, globuleuse et presque solide. Prothorax creusé, sous les angles an- térieurs, d’une fossette pour loger les antennes. h h Massue des antennes de quatre articles. «a Prolhorax non creusé sur les côtés d’une excavation pour loger les antennes. Tiresias. Antlirenus. Trogoderma. INTRODUCTION'. 21 d Antennes de div articles. e Corps ovoïde ou elliptique ce Corps presque globuleux, élargi et ventru postérieu- rement. dd Antennes de onze articles. f Dernier article de la massue à peine plus grand que le précédent. ff Dernier article de la massue, visiblement ou beaucoup plus long que le précédent. g Corps brièvement ovoïde, hérissé de longs poils. Mandibules fendues ,ï l’extrémité. gg Corps allongé en ovale-oblong. h Palpes maxillaires à peine plus longs que les mâchoires mêmes; à dernier article ovoïde /i/i Palpes maxillaires beaucoup plus longs que les mâchoires à dernier article aciculé. Limnichus. Aspidiphorus. De rmes tes. Tr modes. Megatoma. Atlagenus. 184o. M Blanchard, dans son Histoire naturelle des Insectes , parta- gea sa tribu des Denmestiens en quatre familles : 1° Mycétophagides ; 2° Dermestides ; 3° Byrrhides ; 4° Agrithidiides. Les Dermestides comprirent les genres Dermestes, Attagenns, Mega- tonui. Ti ogoderma. Anthrenus , Aspidiphorus, Globirornis. Les Byrrhides renfermèrent les genres yosodendron , Byrrhiis, Tri- nodes. 1848. Depuis le dernier ouvrage de Latreille, les espèces de tous nos ScuTieoLLES se trouvaient à peu près réunies dans une famille dont les Dermestes semblent être les principaux représentants; mais celle Fa- mille ou Tribu, comprenait diverses coupes génériques qui s’y trou- aient déplacées, lorsque Erichson, dans le 3e volume de son Histoire naturelle des Insectes d'Allemagne, donna à sa famille des Dermestins les caractères suivants : Antennes insérées sur le Iront, droites, terminées par une massue. — Hanches antérieures coniques, saillantes : les postérieures en forme de lame. Tarses de cinq articles. — Ventre de cinq arceaux, libres. 11 restreignit celte famille dans des limites plus naturelles, et donna des genres qui la composent le tableau suivant : I. Front sans ocelle. IL Front pourvu d’une ocelle. Dermestes. 22 SCUTICOLLES. A Mésosternum étroit. Hanches intermédiaires rapprochées. b Bouche libre. bb Bouche en partie cachée par le prosternum, avancée en forme de mentonnière. c Languette faiblement élargie. ce Languette comprimée, perpendiculaire. AA Mésosternum large. Hanches intermédiaires éloignées l'une de l’autre. d Mésosternum fendu. Bouche cachée par le prosternum avancé en mentonnière. e Labre et Mandibules à découvert. f Languette faiblement élargie. ff Languette comprimée, perpendiculaire. dd Labre seul à découvert. g Une fossette destinée à loger les antennes : celle- ci située sous le bord du prothorax. gg Point de fossette pour loger les antennes. dd Mésosternum non fendu. Bouche voilée par les han- ches de devant. Altagcnus. Mcgatoma. Iladrotoma. Trûgodcrma Tiresias. Anlhrenus. Trinodes. Orphilus. Ce travail était un progrès réel. La famille des Dermestins, corres- pondant à notre tribu des Scuticolles, se trouvait enfin enfermée dans ses limites naturelles, et l’auteur l’enrichissait du genre Orphilus et de celui d 'Iladrotoma, correspondant en partie à celui de Globicornis de Latreille. Jacquelin du Yal, dans son beau Généra, a suivi la manière de voir du célèbre professeur de Berlin. M. Louis Redtenbacher, dans sa Faune d'Autriche, et M. Lacordaire, à son exemple, dans son Gênera, ont cru devoir admettre parmi les Dermestides, le genre Byturus, ballotté d’une manière variable, suivant les auteurs, mais qui doit être évidemment évincé de nos Scuticol- les, pour être plus naturellement placé dans une autre Tribu ou Fa- mille, peut-être dans celle des Nitidulaires, dans laquelle lui donne place, M. de Kiesenwetter (1). Nous diviserons nos Scuticolles en deux branches : g s Plus long que large Plus large que long DERMESTAIRES. Trogodermaires. (l) Berlin, Entom. Zeilsch, 1862, p. 416. dermestates. — Dermestes. 23 PREMIÈRE BRANCHE. LES DERMESTAIRES. Caractères : .Mésosternum plus long que large. Les Dcrmestaires peuvent, être partagés en deux rameaux : Rameaux. s non avancé en forme de mentonnière, et laissant les .= parties inférieures de la bouche à découvert. . . . Deiimestates. ce 2 avancé en forme de mentonnière, et voilant les par- ties inférieures de la bouche Mkgatomates. r PREMIER RAMEAU. LES DERMESTATES. Caractères : Prosternum non avancé en forme de mentonnière, et laissant les parties inférieures de la bouche à découvert. Yeux entiers; situés sur les côtés de la tête; semi-globuleux. Repli des élytres hori- zontal ou subhorizontal sur les côtés de la poitrine; formant, près de sa base, vers le bord latéral des élytres, un angle presque droit. Les Dermestates se répartissent dans les deux genres suivants : ! Genres. I sans ocelle. Repli des élytres non tranchant sur les 1 côtés du ventre. lrr article des tarses postérieurs, • ■g ] une fois environ plus court que le 2e Dermes tes. p / muni d'un ocelle. Repli des élytres réduit à une tran- che sur les côtés du ventre. Ier article des tar- ses postérieurs deux fois au moins plus court que , le *2C Altagenus. < — - Genre Dermestes, Dermeste; Linné. Linné, Syst. nat., 10e édit., 1758, t. I, p. 354. — 1 2e édit. , t. I, p. 56t. ( Sép,u. a, peau ; eu9u, je dévore. ) Caractères : Mésosternum plus long que large; non entaillé à sa pal- lie antérieure, pour recevoir la pointe du proslernum. Prosternum non avancé en forme de mentonnière; laissant libres les parties de la bou- ch • ; à peine prolongé jusqu’à la moitié des hanches de devant. Tête 2i SCUT1C0LLES. penchée. Front sans ocelle. Yeux semi-globuleux, situés sur les côtés de la tête; entiers. Antennes courtes; de 11 articles : le lrr, subglobu- leux, d'un diamètre un peu moins petit que les 2e à 6® ou 7e : les 4e à 8'- serrés : les trois derniers constituant une massue. Prothorax élargi d’avant en aïrière, en ligne courbe, au moins sur la première moitié de ses côtés; sans sinuosité à ces derniers; tronqué ou obtu- sémcnt en arc dirigé en arrière sur le quart ou presque le tiers mé- diaire de sa base, et plus prolongé en arrière sur cette partie médiairc qu’aux angles postérieurs ; échancré entre cette troncature et chaque angle postérieur: le point le plus avancé de cette échancrure ordinaire- ment moins rapproché de la ligne médiane que des angles postérieurs: ceux-ci, généralement un peu dirigés en arrière. Repli des élylres hori- zontal. formant avec le bord externe des élytres un angle à peu près droit ; prolongé en se rétrécissant presque jusqu’à l’angle suturai. An- tépectus creusé après son bord antérieur, entre les hanches de devant et les côtés, d’une fossette transverse, plus ou moins prononcée, pour loger les antennes dans l’état de repos. Epinières du poslpectus longitu- dinales, offrant ordinairement visible leur angle antéro-interne à côté de l’angle antéro-cxlerne des postépisternums. Ventre à 1er arceau, examiné vers la moitié de la longueur des hanches postérieures, au moins aussi long que le 2e. Tibias très-visiblement spinosules sur leur tranche externe. Tarses à 1er article une fois environ plus court que le 2®. LesDermeslcs, d’une taille généralement moi ns faible que les autres in- sectes de cette Tribu, sont aussi les ouvriers les plus actifs et les mieux organisés pour les œuvres de destruction auxquelles ont été dévolus nos Scuticolles; leur mandibules robustes, leurs mâchoires armées d’un crochet corné, même à l’état de larve, leur permettent de ronger l°s peaux les plus desséchées, les matières tendineuses les plus dures, et d’entamer même la corne. On les bénirait s’ils se bornaient à contribuer à faire disparaître les l'estes dégoûtants des animaux livrés à la voirie; mais malheureuse- ment il> ne déploient que trop souvent à nos dépens leur zèle et leur industrie. Ils détruisent nos provisions alimentaires tirées du règne animal, et portent, surtout dans leur jeune âge, la dévastation dans DER.MESTATES. — DenilCStCS. 2o les dépôts de pelleteries et dans les collections des mammifères et d'oiseaux. La plupart de ces petits animaux ont le dessous du corps revêtu d’un duvet serré, le plus souvent d’une blancheur de lait, laissant divers espaces noirs ou presque dénudés. Plusieurs mâles se distinguent des femelles par l’existence d’un si- gne orbiculaire, portant un faisceau de poils, et situé sur les 3e et 'te arceaux du ventre ou seulement sur le dernier (1). On ne connaît pas encore la destination spéciale de cet organe : peut-être est-il destiné à produire un bruit particulier, destiné à faci- liter dans l’obscurité la rencontre de ces insectes. Leurs larves ont le Corps oblong; composé, outre la télé de douze segments, dont les trois premiers sont thoraciques et portent chacun en dessous une paire de pieds; la Tète engagée dans l’anneau thora- cique; les Antennes courtes, coniques, de quatre articles; des Ocelles , ordinairement au nombre de six; le Labre transverse; les Mandibules cornées; les Mâchoires munies d’un crochet corné à leur lobe in- terne; les Ptdpes courts, coniques ; les Maxillaires , de trois articles; les Labiaux, de deux; le Dessus du corps hérissé de poils assez longs, médiocrement serrés et divergents; le dernier arceau dorsal armé de deux pointes recourbées ; l 'Anus tubiforme; les Stigmates au nombre de neuf paires. Ces larves, souvent si nuisibles, se tiennent cachées pour commettre leurs dégâts; elles rejettent des excréments unis par des filaments , comme en grains de chapelet, et changent plusieurs fois de peau avant de passer à l’état de nymphe. La durée de leur existence vermiforme varie suivant les conditions plus ou moins heureuses dans lesquelles elles se trouvent. Si on les trouble dans leur repos, si elles sont forcées de supporter des jeû- (I) Ces organes ont été signalés pour la première fois, et comme étant parti- culiers aux mâles, par l’abbé J. -B. Vasco ( Mém . de l'Acad. de Turin, t. III, 1798-1799, — Turin, 1790, p. 2-27). Ces signes, suivant MM. Siebold et Stan- nius ( Manuel d’ Anal. comparée trad., t. 1, p. 642) correspond inférieurement à un corps musculeux; mais peut-être ces organes n'ont-ils pas l’usage que ces savants leur attribuent. 26 SCUTICOLLES. nés plus ou moins rigoureux, elles demeurent plus longtemps avant de subir leur seconde métamorphose. Le tableau suivant servira à faciliter la distinction des espèces de notre pays : a. Médi et postpectus revêtus d’un duvet blanc grisâtre, ou grisâtre flavescent. b. Postépisternums marqués chacun d’une ou de deux taches noires. c. Postépisternums marqués chacun d'une seule tache noire, située sur le bord latéral. cl. Elytres munies chacune d’une petite épine à l'angle su- turai. Dernier arceau ventral noir sur sa tonte partie médiane. Vulpinus. dd. Elytres sans épine à l’angle suturai. Dernier arceau du ventre noir sur la partie médiane antérieure. Frisclii. cc. Postépisternums marqués chacun de deux taches noires, l’une sur le bord latéral, l’autre à leur angle antéro- interne. e. Dernier arceau ventral, paré de deux taches ou d’une bordure antérieure de duvet blanc ou cendré, ou grisâtre flavescent. f. Epimères du postpectus revêtues d’un duvet blanc ou grisâtre. g. Postépisternums offrant chacun la tache noire de leur angle antéro-interne unie à celle de leur bord latéral, en laissant revêtue de blanc l’épimère du postpectus. h. Ventre non marqué de deux points noirs, sur le bord postérieur de leur Marceau, qui est revêtu d’un duvet blanc ou grisâtre. i. Prothorax revêtu d’un duvet roussâtre épais, moucheté de taches noires ou brunes. -2e arceau du ventre non marqué sur son duvet blanc d’un point noir près de chaque bord latéral. k. Ecusson noir sur son disque , bordé de duvet roux. kk. Ecusson uniformément garni d’un duvet cendré, ou cendré roussâtre. n. Prothorax non revêtu d’un duvet roussâtre épais, moucheté de taches noires. 2e arceau du ventre, marqué sur son duvet blanc d'un Murinus. Pardalis llndulalus. dermestates. — Dermestes. 27 point noir, rapproché de chaque bord externe. Alomarius. hh. Ventre marqué de deux points noirs sur le bord postérieur du 4earceau, qui est revêtu d’un duvet blanc ou cendré; ces points situés entre la ligne médiane et chaque bord latéral. 2e et 3e arceaux souvent mar qués de points semblables. I. Dernier arceau ventral marqué de deux taches blanches. Sardous. II. Dernier arceau ventral bordé seulement d’un duvet blanc à son bord antérieur. Laniarius. ee. Dernier arceau ventral noir. ff. Epinières du postpectus noires. Tache noire de l’angle antéro-interne des postépisternums étendue sur l’épimère et unie en forme d’é- querre à une tache noire couvrant la moitié antérieure du bord externe des postépister- nums. ' bb. Postépisternums revêtus d’un duvet grisâtre, ou grisâtre flavescent, sans tache noire. m. 2e à 4e arceaux du ventre, marqués sur les côtés d’une tache noire, contrastant avec leur duvet grisâtre ou d’un cendré flavescent. Dernier arceau ventral mar- qué de deux taches de duvet pareil liées ’à son bord antérieur. mm. 2e à 4e arceaux du ventre sans taches noires sur les côtés. n. Elytres noires. o. Ventre entièrement revêtu d'un duvet grisâtre fla- vescent, assez épais, luisant ; à couleur foncière, obscure sur les deux ou trois premiers arceaux. oo. Ventre à couleur foncière d’un rouge de cuir, garni d’un duvet grisâtre flavescent peu épais, nu. Elytres obscures, parées chacune d’une bande d’un cendré roussâtre sur les deux cinquièmes antérieurs. Ventre noir. AA. Médi et postpectus et ventre noirs. Mustelims. Tessellalus. Holoscericeus. Gulo. Bicolor. Lardurius. Mer 1. Dermestes vulpiuns ; Fabricius. Prothorux et elytres noirs, garnis d'une pubescence mélangée de poils noirs et de poils cendrés : le prothorax rerétu sur les côtés d'un duvet d'un cendré blanchâtre plus long et plus épais, dirigé de dehors en dedans : 28 SCUTICOLLES. les élytres munies d'une petite épine à l’angle suturai. Postépisternums et quatre premiers arceaux du ventre revêtus d’un duvet blanc .• les premiers marqués chacun d’une tache noire , en carré plus long que. large , du qua1 1 à ta moitié de leur côté externe : les seconds parés d’une tache noire sui les côtés des quatre premiers arceaux : le dernier, noir en devant , roux postérieurement, paré, entre la ligne médiane et chacun des côtés, d’une bande de duvet blanc, postérieurement racourcie et liée à un point blanc plus antérieur. Cuisses postérieures noires, revêtues de duvet blanc sur leurs deux tiers basilaires. a* 4e arceau du ventre offrant sur sa ligne médiane un petit signe lisse et circulaire, chargé d’un faisceau de poils relevés. 9 4e arceau ventral sans signe particulier. Dcrmcstes vulpinus. Fabr., Spec. ins., t. I, p. 64, 9. — ld. Syst. Eleulh., t. I, p. 314. 12. — Oliv., Enc. méth., t. VI, p. -266, 4? — Gyi.i.enh , Ins. suce., t. I, p. 147,2. — Steph., Illustr., t. ill, p. 129,4. — Id. Man., p. 143,1133. — Bp.ullï:, Hist. nat., t V, p. 389. — Emeus., Natnrg. di Ins. Deutsch . t. 111, p. 426, 1. — Kuster, Kaef. Europ., 3, 28. (en partie). — Stur.m, Deutsch. Faun., t. XIX, p. 42, 1. pl. 250, fig. a A.-C. — Wom.ast. Ins. mader., p. 202,160. — L.Redtenb., Faun. austr., 2e édit., p. 218. — Jacqüelis nu Vai., Gener., tig. 296. — Chevrûlat, Ann. de la Soc. entom. de Fr., 1863, p. 613. Dermestes maculatns. de Geer, Mém., t. IV, p. 223, 2. Dermestes senex. (Dahi,), Germar, Ins. spec., p. 88, 144. Dermestes lupinus. (Eschschoi.tz) (Dejeav), Catal., 1837, p. 139. — Erichsun. in Wiegem., Arch. 1843, t. I, p. 206. — Mannerh., Bulld. de Mosc., 1843, p. 83, 181. Long. 0,0072 à 0,0100 (3 1. 1/4 à 4 I. 1/2). — Larg. 0,0033 à 0,0039 (1 I. 1/2 à 1 1. 3/4). Corps oblong et suballongé. Tête noire ;densement ponctuée ; glabre ou presque glabre de chaque côté du vertex, garnie sur le reste de sa surface d’un duvet cendré, fauve ou roussâtre, mi- doré parfois à cer- tain jour. Antennes d’un rouge brun ou d’un brun rouge, parfois plus obscures sur la massue que sur la tige. Prothorax élargi en ligne courbe jusqu’au tiers de ses côtés, subparallèle ou légèrement incom bé postérieurement ; à cils jaunâtres ou mi-dorés au bord postérieur de la partie médiane et obtusément tronquée de sa base; plus convexe en dehmestates. — Dermestes. 29 devant qu’en arrière; densement pondue; noir; garni sur son disque d'un duvet peu épais, formé de poils noirs, mélangés de poils cendrés; revêtu sur les côtés d’un duvet épais, cendré ou cendré blanchâtre, dont les poils sont dirigés transversalement, de dehors en dedans ; cette partie duveteuse couvrant chaque tiers externe du bord antérieur et ordi- nairementchaque dixième externede sa base, quelquefois rétréci d’avant en arrière jusqu’aux angles postérieurs ; muni à ceux-ci d’une mèche de poils dirigés en arrière en forme de dent. Ecusson noir; pain' illé; revêtu d’un duvet cendré ou d’un cendré roussâtre, mi-doré. Elytres subparallèles jusqu'aux deux tiers, subarrondies, prises ensemble, postérieurement; armées à l'angle suturai d'une petite épine, ordinai- rement plus faible chez la 9; médiocrement convexes; densement ponctuées ; noires, garnies d'un duvet formé de poils fins, couchés, noirs, entremêlés de poils cendrés. Dessous du corps revêtu sur les médi et postpectus et sur les quatre premiers arceaux du ventre, d’un duvet blanc, serré, laissant noires : 1° les parties sur lesquelles s’ap- pliquent les cuisses dans l’état de repos ; 2° une tache en carré plus long que large, couvrant du quart à la moitié du bord externe du post- épislernum ; 3° une tache de chaque côté des quatre premiers arceaux dr. ventre : celle des 2 à 4e arceaux en forme de gros point : celle du premier, grande, en espèce de carré plus long que large, couvrant la moitié de la longueur de cet arceau sur les côtés et les deux tiers plus intérieurement : le dernier arceau noir en devant, roux ou d'un roux fauve postérieurement, paré de deux bandes longitudinales de duvet blanc naissant chacune du bord antérieur, postérieurement raccourcies, et liées par leur angle postéro-externe à un point deduvet blanc margi- nal et parfois nul. Pieds noirs : trochanter et deux tiers basilaires des cuisses (des postérieures, au moins,) revêtus de duvet blanc. Cette espèce habite les provinces tempérées et surtout méridionales de la France. Un la trouve dans les environs de Lyon, et surtout en Provence, dans les maisons, et plus habituellement sous les petits cadavres des animaux. Obs. Elle est facile à reconnaître entre les suivantes, à la petite épine dont l’angle suturai de ses élytres est armé. La couleur foncière varie suivant le développement de la matière 30 SCUT1C0LLES. colorante noire. Quand celle-ci n’a pas eu le temps de se développer suffisamment, le corps passe au brun-rouge ou même au rouge-brun ou brunâtre. Dans les parties plus méridionales de l’Europe, en Corse, en Sardai- gne et en Espagne, on trouve des individus dont le prothorax et les élytres sont uniformément revêtus d’un duvet assez épais, cendré, gri- sâtre : le protborax offre aussi sur les cotés les poils du duvet dirigés de dehors en dedans, mais cette partie duveteuse est de même couleur et par conséquent peu distincte du reste. La tête est également revêtue de duvet jusqu a son bord postérieur, au lieu d’offrir presque dénudées les parties latérales du verlex. De tels individus semblent au premier aspect devoir constituer une espèce particulière (D. rattulus ); mais le dessous de leur corps est tellement identique avec celui du D. vulpinus, qu’ils ne sont probablement qu’une variété de celui-ci. Leur élytre est de même munie d’une petite épine à l’angle suturai. Avant le D. vulpinus doit être placée l’espèce suivante : aiermestes carntvoi'us ; Fabricius. Tète revêtue d'un duvet blanc cendré . Prothorax et élytres noir s, brièvement garnis d'un duvet concolore ; le prothorax revêtu , en devant et largement sur les côtés, d’un duvet d’un blanc cendré ; les élytres parées chacune près de la base, d’une tache d’un duvet roux, s’appuyant sur le calus, étendue au moins jusqu’à la moitié in- terne de leur largeur; poslcpisternums et ventre revêtus d’un duvet blanc : les premiers marqués chacun d'une tache noire , du quart à la moitié de leur bord latéral: le second paré d’une tache noire au côté de chacun des quatre premiers arceaux : le cinquième entièrement blanc: cuisses et tibias revêtus d’un duvet blanc : les cuisses marquées d’une tache noire sur leur dernier tiers. oux et, vers le milieu de su longueur, d'une bande transverse de duvet pareil. Ecusson noir sur son disque, revêtu de duvet flave sur le reste. Postépis- ternum et quatre premiers arceaux du ventre, revêtus de duvet blanc : les premiers marqués chacun d'une petite tache noire à leur angle antéro- interne et d'une autre au milieu de leur côté externe : les seconds mar- qués d'une tache noire sur les côtés des quatre premiers arceaux : celle du 1 oussdtre, disposé par mouchetures. Ecusson revêtu d'nu duvet semblable ou plus blanchâtre. Elytres garnies d'un duvet formé de poils cendrés, couchés. 16 SCUTICOLLE. un peu disposes par petites mouchetures et parées, près de la base, de mou- chetures d'un flavescent roussâtre. Postépisternums et quatre premiers arceaux du ventre revêtus d’un duvet blanc ; les premiers, marqués d’une petite tache noire à leur angle antéro-interne et d’une autre presque triangulaire du quart à la moitié de leur côté externe : le ventre, paré d'une tache noire sur les côtés des quatre premiers arceaux ; celle du premier à peine divisée : le S1' arceau noir orné de deux bandes longitudi- nalas de duvet blanc. Cuisses postérieures noires, parées d’une bande transversale de duvet blanc. o* 3e et 4e arceaux du ventre offrant chacun, sur la ligne médiane, un signe orbiculaire et lisse, chargé d’un faisceau de poils. 9 3e et 4« arceaux sans signe particulier. Dermesles atomarius. (Ziegler), Erichson., Naturg. d. Insect. Deutscli , t. III, p. 4SI, 3. — SïüRM.,Deutsch. Faun., t. XIX. p. 31, 3., pl. 331, fig. e. e f. — Kuster., Kaef. Eur., 20, 14. — L. Redtenb. Faun. austr., 2e édit. p. 218. Long. 0,0037 à 0.0061 (2 1. 1/2 à 2 1. 3/4). — Larg. 0,0026 à 0.0028 (1 1. 1/3 à 1 1. 1/4). Corps oblong. Tête noire; revêtue d’un duvet flavescent roussâtre, ordinairement moins abondant sur le milieu du front ou sur la seconde moitié de la ligne médiane et entre cette ligne et chaque bord latéral. Antennes d’un rouge brun ou brunâtre, à massue assez serrée. Protho- rax élargi en ligne courbe jusqu’à la moitié ou aux trois cinquièmes de ses côtés, subparallèle ou à peine élargi ensuite; convexe; densement et finement ponctué; noir, revêtu de mouchetures d’un duvet d’un fla- vescent roussâtre, entremêlées d’un duvet noir, moins apparent et plus court. Ecusson revêtu d’un duvet épais d’un flavescent roussâtre ou d’un blanc sale ou flavescent. Elytres parallèles jusqu’aux deux tiers, subar- rondies, prises ensemble, postérieurement; passablement convexes; assez densement ponctuées; noires; garnies de duvet formé de poils cendrés, couchés, isolés ou constituant d’étroites mouchetures; parées près de la base de mouchetures d’un flavescent roussâtre (ordinairement trois de chaque côté de l’écusson) et souvent de quelques autres, jus- qu’au fiers de leur largeur. Dessous du corps noir, revêtu sur les médi dermestates. — Dermestes. et postpectus, et sur les quatre premiers arceaux üu ventre, d’un duvet blanc, laissant de couleur noire : 1° les parties sur lesquelles s’appli- quent les cuisses ; 2° deux taches médiocres sur les postépisternums : l’une, petite, parfois presque nulle, d’autres fois presque carrée, à leur angle antéro-interne : l’autre, carrée ou presque triangulaire, située du quart ou un peu plus à la moitié de leur bord externe ; 3° une tache sur les côtés de chacun des quatre premiers arceaux du ventre; celles du 2e à 4e arceaux, en forme de gros point: celle du Ie', grande, couvrant les deux tiers basilaires de la longueur de cet arceau, étendue jusqu'à la base des cuisses, à peine divisée en deux moitiés, par une bande longitudinale de duvet blanc, incomplète surtout en devant; le 8e arceau, noir, paré de deux bandes, longitudinales de duvet blanc, presque interrompues dans leur milieu. Pieds noirs ou bruns; tro- chanters revêtus d’un duvet blanc ou cendré : cuisses, les postérieures au moins, parées d’une bande transverse de duvet semblable. Cette espèce habite la plupart des provinces de la France, surtout les zones tempérées ou froides. Elle est médiocrement commune. Obs. Le D. alomarius a beaucoup d’analogie avec le D. undulatus, mais il s’en distingue sans peine par la tache latérale de ses postépis- ternums, égale à peine au quart de la longueur de leur côté, triangu- laire ou carrée, couvrant de trois dixièmes à la moitié de leur longueur, au lieu d 'être en parallélogramme longitudinal et de s’avancer presque jusqu’à leur angle antéro-externe ; par leur dernier arceau ventral paré de deux bandes longitudinales de duvet blanc, au lieu de n’avoir que deux petites taches ponctiformes blanches. Ses élytres sont d’ailleurs parées à la base de mouchetures d’un flavescent roussàtre, et sont gar- nies sur leurs deux tiers postérieurs de duvet formé de poils couchés, cendrés au lieu d’être d’un blanc bleuâtre, et presque isolés, ou cons- tituant à peine des mouchetures composées de deux ou trois poils. 9. Dermestes laniarius ; Illigeu. Prothorax et élytres noirs, garnis de duvet formé de poils cendrés , couchés, peu rapprochés, constituant souvent de très-étroites mouchetures; le pi othorax cilié de roux à la partie médiaire de sa base et à ses angles postérieurs. Ecusson revêtu d'un duvet pareil. Postépisternums et quatre 8CUTIC0LLES. 4, S premiers arceaux du ventre revêtus d’un duvet blanc ; les premiers mar- qués d'une tache noire à leur angle antéro-interne et d’une autre vers le milieu de son bord latéral; les seconds notés d'une tache noire sur les côtés des quatre premiers arceaux : celle du 1er, divisée en deux par une bande de duvet blanc : 2e, 3e et 4' arceaux parés d’une rangée de taches poncti- fonnes noires, de chaque côté de la ligne médiane; le 5e noir. Cuisses pos- térieures noires, avec une tache basilaire de duvet blanc. o* 3e et 4e arceaux du ventre parés chacun sur la ligne médiane d’une ligne orbiculaire et lisse, chargée d’un faisceau de poils. 9 3e et 4e arceaux du ventre sans signe particulier. Dermestes laniarius. Illig., Mag., t. I, p. 85. 2. 3. b. — Gyllenh., Ins. suec., 1. I, p. 149, 5. — Duftsch . , Faun. austr., t. III, 35, 6. — Schoenh., Syst. ins., t. II, p. 91, 28. — Steph., Illustrât. III, p. 222, 3. — Id. Man., p. 142, 1 152. — Kuster, Kaef. Eur., 3, 30. — Erichs., Naturg. d. ins. Deutsch., t. III, p. 434, 8. — StüRM, Deutsch. Faun , t. XIX, p. 57, 8, pl. 352, flg. e. E. F. — L. Redtenb., Faun. austr., 2e édit., p. 218. Dermestes mncellarius. IIerbst, Natur. Syst., (Kaef), t. IV, p. 126, 7, pl. 40, fig.7. Dermestes murimus. IIerbst, 1. c., p. 120, 2, pl. 40, fig. 2. Dermestes affinis. Gyllenh., Ins. suec., t. I, p. 148, 4.— Schoenh., Syn. Ins., t. II, p 91, 27. — IIeer, Faun col. helv., p. 436, 4. — De Casteln., Hist. nat., t. Il, p. 3 4, 10. Dermestes catla. Duftsch , Faun. austr., t. III, p. 34, 5. Long. 0m,0067 à 0“,0078 (3 1. à 3 1. 1/2). — Larg. 0“,0028 à 0™,Ü()33 (1 1. 1/4 à I 1. 1/2). Corps oblong. Tête densement ponctuée ; noire, garnie d’un duvet roussâtre. Antennes à premier article ordinairement brun : les autres de la tige et ceux de la massue, d’un rouge brun ou brunâtre. Protho- rax assez fortement élargi en ligne courbe jusqu’aux deux tiers de ses côtés, plus faiblement ensuite, plus convexe en devant qu’en arrière ; noir; garni de duvet formé de poils cendrés, peu serrés, presque di- visés en étroites mouchetures; frangé de roux mi-doré à la partie mé- diane de sa base et aux angles postérieurs. Ecusson noir ; revêtu d’un duvet roux mi-doré. Elytres subparallèles jusqu’aux trois cinquièmes, subarrondies postérieurement, prises ensemble; assez convexes; den- sement ponctuées; noires; garnies comme le prothorax de duvet formé de poils cendrés, couchés, peu rapprochés, paraissant souvent consti- L 2 dermestates. — Dermestes. 49 tuer de très-étroites mouchetures. Dessous du corps noir; revêtu, sur les médi et postpectus et sur les quatre premiers arceaux du ventre , d’un duvet blanc, épais, laissant de couleur noire : 1° les parties sur lesquelles s’appliquent les cuisses dans l’état de repos; 2° deux taches presque carrées sur chaque poslépisternum : l’une, à leur angle an- téro-externe : l’autre, vers la moitié de leur bord latéral; 3° une tache sur les côtés de chacun des quatre premiers arceaux du ventre : celles des 2e à 4e arceaux, en forme de gros points : celle du 1er arceau grande, couvrant sur les côtés les deux tiers de l’arceau, divisée en deux par une bande longitudinale de duvet blanc : la tache interne, subarrondie postérieurement, étendue en devant jusqu’à la base des cuisses; 4° une rangée longitudinale de points noirs, de chaque côté de la ligne médiane, sur les 2e, 3e et 4e arceaux : le 5e, noir, sans taches. Pieds noirs : trochanters revêtus de duvet blanc sur leur tiers postérieur : cuisses noires, avec une tache de duvet blanc à la base. Cette espèce parait habiter la plupart des parties de la France. On la trouve dans les environs de Lyon sous les cadavres, etc. Obs. Le D. laniarinsse distingue de toutes les espèces précédentes par son dernier arceau ventral noir, et par les 3°, 4e et 5e, parés cha- cun, de chaque côté de la ligne médiane, d’une tache noire consti- tuant un point noir. Après le D. laniarius vient se placer l’espèce suivante : Dermestes coronatus; Steven. Prothorax et élytres noirs, garnis d’un duvet mélangé de poils noirs etcendrés : le prothorax paré, vers le mi- lieu de sa longueur d’une bande transverse de duvet blanc cendré, un peu échancrée en devant, bidentée postérieurement. Postépisternums et quatre premiers arceaux du ventre revêtus d'un duvet blanc ; les premiers mar- qués d’une tache noire d leur angle antéro-interne et d’une autre plus petite un peu avant la moitié de leur bord latéral : les seconds notés d'une tache noire sur les côtés : celle du premier arceau entièrement divisée par une bande de duvet blanc : cinquième arceau ventral et pieds , noirs : ceux-ci légèrement garnis d’un duvet cendré fauve obscur ; trochanters revêtus d’un duvet blanc. Annales de la Société Lianéenne. i oO SCUTICOLLES. a* 3e et 4° arceaux du ventre offrant chacun sur la ligne médiane un petit signe orbiculaire et lisse, chargé d’un faisceau de poils. $ 3e et 4" arceaux du ventre sans signe particulier. Dermesles coronalus. Steven, in Schoenh, Syn. Ins., t. II. p Rb, i. — Rester, Kaef. Eur., 20, 15. Patrie : Le Caucase. 10. Dermestes pardalis; Bilberg. • Tête et prothorax noirs, parés de mouchetures d’un duvet épais cendré ou flavescent roussâtre, séparées sur le prothorax pai des taches noires subponcliformes presque disposées pur rangées transversales. Ecusson noir bordé de duvet cendré roussâtre. Elyties noires ou d’an noir légèrement bleuâtre, garnies de duvet formé de poils couchés, en partie concolores, en partie cendrés. Postépisternums et quatie premiers arceaux du ventre revêtus d'un duvet blanc : les ptemiers , marqués d'une tache carne à l’angle antéro-in ter ne, et d’une autre, presque catrée, couvrant le tiers médiane de leur loi d externe, et avec l’angle autéi o-inlerne des épinières noir : les seconds parés d'une tâche noire sur les côtes : le 3° arceau noir, avec deux bandes longitudinales de duvet blanc. Cuisses postérieures noires , parées d'une bande transverse de duvet blanc. a" 3e el 4e arceaux du ventre offrant chacun sur la ligne médiane un petit signe orbiculaire et lisse, chargé d’un faisceau de poils. Ç 3e et 4e arceaux du ventre sans signe particulier. Dermestes pardalis. Bilberg, in Schoenh., Syn. Ins., t. Il, p. 90, 25. — Erichs., Naturg. d Ins. Deutsch., ♦. III, p. 130. —J. du Val, Gener , pl. 193. Dermestes thoracicus. (Dejean), , Catal., 1837, p. 139. Long. 0m.U067 à 0,0100 (3 1. à 4 1. 1/2 ) — Larg. 0">,0026 à (K0045 (1 1.1/4 à 21.). Corps oblong. Tête noire; densement ponctuée; revêtue d’un duvet épais, assez long, d’un cendré eu flavescent roussâtre , laissant de couleur foncière, et presque glabres, une tache sur le vertex, une autre ponctiforme, située entre la ligne médiane et chaque œil : une ou deux Dermes i'ates. — Dermestes. 51 autres poncti formes vers sa partie antérieure. Antennes à 1er article noir : les suivants de la lige ordinairement bruns : la massue, médio- cremenl serrée, le plus souvent noire, parfois d’un rouge brun ou même brunâtre. Prothorax élargi en ligne courbe sur les côtés, depuis les an- gles de devant jusqu’aux postérieurs ou près de ceux-ci ; plus convexe en avant qu’en arrière: finement ponctué; noir; revêtu d’un duvet cendré roussâlrc ou flavescent roussâlrc, laissant de couleur noire et presque glabres des taches subponcliformcs presque disposées par rangées transversales irrégulières (ordinairement six sur la rangée la plus rapprochée de la base). Ecusson noir, pubescent, orné dans sa périphérie de poils d’un cendré ou flavescent roussâlrc. Elyties paral- lèles jusqu’aux deux tiers, subarrondies, prises ensembles, postérieu- rement; à angle suturai un peu obtus; médiocrement convexes; den- sement et finement ponctuées; noires ou d’un noir légèrement bleuâtre; garnies de poils couchés, en partie concolores, en partie cendrés. Dessous du corps noir ; revêtu sur les médi et postpectus et sur les quatre premiers arceaux du ventre d’un duvet blanc, laissant de couleur noire: 1° les parties sur lesquelles s'appliquent les cuisses ; 2° l’angle anléro-inlerne des épimôres et deux taches sur chacun des postépisternums: une en parallélogramme transverseà leur angle anléro- interne : une autre presque carrée, couvrant le tiers médiaire de leur côté extérieur; 3° une tache sur les côtés des quatre premiers arceaux du ventre : celles des 2e à 4° arceaux, en forme de g os points : celle du 1er arceau, grande, obtriangulaire, couvrant les quatre cinquièmes du bord externe, étendue en devant jusqu’à la base des cuisses, incomplè- tement divisée par une bande de duvet blanc, qui enclôt presque, près du bord de l’arceau, une tache ponctiformc, noire : le os arceau noir, paré de deux bandes longitudinales de duvet blanc , rétrécies d’avant en arrière, échancrées postérieurement à leur côté interne. Pieds noirs : trochanters revêtus d’un duvet blanc : cuisses, les postérieures du moins, parées, vers le milieu de leur côté interne, d'une bande trans- verse de duvet pareil. Cette espèce habile nos provinces méridionales; on la trouve égale- ment en Corse, en Espagne, en Algérie. Obs. Elle est remarquable par sa taille , par son prothorax revêtu SCUTICOLLES. 52 d’un duvet assez épais et d’un cendré roussâtre ou flavescent fauve ou roussâtre, séparé par des taches presque ponctiformes et comme dé- nudées; par ses épimères noires à leur angle antéro-interne et mar- quées sur chacun des postépisternums de deux taches noires. Elle s’éloigne, par ces caractères, des espèces ayant comme elle les postépis- ternums et les quatre premiers arceaux du ventre revêtus de duvet blanc et le 5e arceau paré de deux bandes de duvet semblable. Après le D. pardalis, vient se placer l’espèce suivante : Dermestes hirticollis $ Fabricius. Noir, tête et prothorax revêtus d’un duvet épais , roux. Elytres noires , à pubescence fine et concolore. Médi et postpectus revêtus d'un duvet blanc ou blanc cendré : posté- - pislernums noirs depuis leur angle antéro-interne jusqu'aux deux cin- quièmes antérieurs de leur côté externe. Ventre parcimonieusement et irré- gulièrement garni de duvet d'un blanc cendré, avec le bord postérieur des arceaux frangés de roux. Pieds noirs. d ' 3e et 4e arceaux du ventre offrant chacun sur la ligne médiane un petit signe lisse et circulaire chargé d’un faisceau de poils. 9 3e et 4e arceaux du ventre sans signe particulier. Dermestes hirticollis. F'abr. Entorn. Syst., t. I, p. 229, 13. — Id. Syst. Eleuth., t. 1, p. 314, 14. — Schoenh. Syn. Ins., t. Il, p. 99, 24. — Euichs. Naturg. d. Ins. Deutsch., t III, p. 430, 4. — Küster, Kaef. Eur. 19, 37. Dermestes thoracicus. Gêné. Ins. Sardin., I, p. 22, n° 22, pl. I, fig. 13. Long. 0m,0081 (3 1. 3/4). — Larg. 0m,0036 (i 1. 1/2). Patrie : La Sardaigne, l’Algérie. (Chevrotât, Reiche.) 11. Dermestes tessellatus; Erichson. Tête et prothorax noirs , revêtus de mouchetures d’un duvet flavescent roussâtre. Ecusson revêtu d’un duvet pareil. Elytres noires, garnies d'un duvet formé de poils couchés , blancs ou d’un blanc légèrement bleuâtre, constituant des marbrures. Postépisternums et ventre revêtus d’un duvet cendré , gi isâtre ou flavescent : les premiers marqués d’une bande noire en équerre, couvrant leur bord antérieur et les deux premiers tiers du bord externe : le second paré d’une tache noire de chaque côté des arceaux. dermestates. — Dermestes. 53 et d’une tache transverse de même couleur sur la seconde moitié du dernier arceau. Cuisses postérieures noires , ornées d'nne bande transverse de duvet blanc. o* 3e et 4e arceaux du ventre offrant chacun sur la ligne médiane un petit signe orbiculaire et lisse, chargé d’un faisceau de poils. 9 3e et 4e arceaux du ventre sans signe particulier. Dermestes tessellatus. Syst. Eleuth., t. I, p. 315, 16? — Erichs. Naturg. d Ins Deutsch., t. 3, p. 432, 6. — Sturm, Dentsch., Faun., t. XIX, p. 53, 6, pl. 352, fig. a -b. — Kuster, Kaef, Europ., 22, 30. Long. 0m,U03G à 0m,0067 (2 1. 1/2 à 3 1.). Larg. 0m,(X)23 à 0m,0026 (1 1. à I 1. 1/5). Corps oblong. Tête noire, revêtue d’un duvet d’un cendré ou Hâve roussâtre, souvent mi-doré, laissant ordinairement sur le milieu du front deux taches ponctiformes noirâtres. Antennes d’un rouge bru- nâtre, à massue assez serrée. Prothorax élargi en ligne courbe jus- qu’aux deux tiers environ de ses côtés, subparallèle ensuite; plus con- vexe en avant qu’en arrière: densement et assez finement ponctué; noir, paré de mouchetures d’un cendré ou flavescent roussâtre : ces mouchetures ^ordinairement séparées près du bord antérieur par sept ou huit intervalles linéaires, noirs, et laissant une sorte de bande transversale noire, vers la moitié de sa longueur. Ecusson revêtu d’un duvet épais d’un (lave roussâtre mi-doré. Elytres parallèles jusqu’aux deux tiers ou un peu moins de leur longueur, subarrondies prises en- semble, postérieurement ; passablement convexes ; densement et fine- ment ponctuées; noires; marbrées de duvet formé de poils fins, cou- chés, blanchâtres, paraissant d’un blanc bleuâtre, mêlés, près d« la base, à quelques poils d’un flavescent roussâtre. Dessous du corps noir, revêtu sur les médi et postpectus et sur le ventre d’un duvet cendré flavescent ou cendré roussâtre, laissant de couleur noire : 1° les parties sur lesquelles s’appliquent les cuisses; 2° une tache en équerre, cou- vrant l’épimère, le bord antérieur des postépisternums et leur bord la- téral jusqu'aux deux tiers de leur longueur ; 3° une tache sur les côtés de chacun des arceaux du ventre ; celle des 2e à 5e arceaux en forme 54 SCÜTICOLLES. d’un point assez gros : celle du 1er grande, étendue jusqu’à la base des cuisses, couvrant presque les deux tiers basilaires de son bord laté- ral et plus longuement prolongée au côté interne, incomplètement di- visée par une ligne de duvet cendré, non avancée jusqu’à son bord antérieur : 5-’ arceau marqué d’une tache noirâtre , transverse , sur la partie médiane de la seconde moitié de sa longueur. Pieds parfois noirs, souvent bruns ou d'un njqn rouge. Trochanters revêtus d’un du- vet cendré roussâtre. Cuisses parées dans le milieu d’une bande transverse de duvet blanc. Tibias garnis de poils cendrés plus appa- rents près de la tranche externe, finement denticulés sur celle-ci. Cette espèce paraît peu commune en France. Elle habite principale- ment les zones tempérées et méridionales. On la trouve dans les envi- rons de Lyon et en Provence, sous les écorces ou dans les troncs des arbres, parmi les débris des chenilles. Obs. Le D. tessellatus se distingue de toutes les espèces précédentes par la couleur du duvet du dessous de son corps, duvet qui n’est plus blanc, mais d’un cendré grisâtre ou roussâtre. Il offre d’ailleurs un caractère particulier dans ses postépislernums marqués d’une tache noire couvrant leur bord antérieur, l’épimére, et les deux tiers anté- rieurs de leur bord latéral, et dans le dernier arceau ventral orné d’une tache transverse noirâtre sur la seconde moitié de sa ligne médiane. 12. Uermestes auricltalceus ; Küster. Noir. Dessus du corps revêtu d'un duvet assez long, d’un grisâtre fla- vescent, parsemé de petits espaces dénudés, laissant apparaître la couleur foncière. Dessous du corps revêtu sur la poitrine et sur le rentre d'un duvet cendré flavescent. Postépislernums et 1er arceau ventral sans tache noire : les 3e à 4e, marqués , sur les côtés, d'une tache noiiâtrc. Pieds re- vêtus d'un duvet cendré flavescent. o* 3e et 4e arceaux du ventre offrant chacun sur leur ligne médiane un petit signe orbiculairc et lisse, chargé d’un faisceau de poils. 9 3e et 4e arceaux du ventre sans signe particulier. Dermestes mustelinus. Perris, Ann. delà Soc. entom. de Fr.. 1833, p. 643. Dermestes aurichalccus. Kuster, Kaef, Europ., VI, EO. Dermestes holoscericeus. Tournier, in Berlin, Entom. Zeitschr., 1860, p. 318 — Perris, Ann. de la Soc. entom. de Fr., 1862, p. 200. dermestates. — Dermestes. 55 Long. 0m,0057 à 0”,0067 (2 1. 1/2 à 3 1.). - Larg. O"1, 0025 à 0“.0029 (1 1. 1/8 à 1 1. 2/5). Corps oblong. Tête noire; densement ponctuée; garnie d'un duvet grisâtre flavescent, moins serré sur le front que sur le labre, offrant de chaque côté de la ligne médiane duTpremier. une trace longitudi- nale, laissant plus visiblement apparaître la couleur noire. Antennes d’un rouge de cuir ou rouge brunâtre. Prothorax élargi en ligne courbe jusqu'à la moitié de ses côtés, subparallèle ensuite; plus convexe en avant qu’en arrière; densement ponctué; noir, revêtu d’un duvet assez long, d’un cendré ou grisâtre flave ou flavescent, parsemé de petits espaces dénudés de couleur foncière. Ecusson densement revêtu d’un duvet cendré ou grisâtre flavescent. Elytres parallèles jusqu’aux deux tiers, subarrondies, prises ensemble, postérieurement; convexes; noires; densemenl ponctuées; revêtues d’un duvet analogue à celui du prothorax et comme lui parsemé de petits espaces dénudés, laissant apparaître la couleur noire. Dessous du corps noir, revêtu sur la poitrine et sur le ventre, d'un duvet cendré flavescent. Postépistemums sans tache noire : 2® à 4e arceaux du ventre, et moins ou peu distinc- tement le 5e, marqués sur les côtés d’une tache noirâtre. Pieds noirs ; revêtus de duvet cendré flavescent. Celte espèce est principalement méridionale. Elle n’est pas rare sur les pins, dans les nids des chenilles, dont elle mange les dépouillés et au besoin les matières excrémentielles. Obs. Elle se distingue facilement de toutes les espèces précédentes par ses postépisternums et par le premier arceau de son ventre, sans tache noire sur les côtés; par le duvet d’un grisâtre flave ou fla- vescent du dessus de son corps. Après le U. aurichalceus vient se ranger l’espèce suivante : lîeriisî-stes noxius; Mui.sant et Rey. Dessus du corps d'un brun roiuje , garni d'un duvet cendré , fin et médiocrement serré, ne voilant pas La couleur foncière. Dessous du corps d’un rouge brun ou fauve, plus den- semenl couvert d’un duvet cendré légèrement mi-doré à certain jour. Ven- 56 SCUTICOLLES. ire marqué sur les côtés , d’une tache d’un brun fauve , presque glabre , arquée sur les quatre premiers arceaux, ponctiforme sur le dernier. 3e et 4e arceaux du ventre offrant chacun sur la ligne médiane un petit signe orbmulaire et lisse, chargé d’un petit faisceau de poils. 9 3e et 4e arceaux du ventre sans signe particulier. Dermesles domesticus. Kuster, Kaef. Europ., 22, 32. Long. 0m,0078 (3 1. 1/2). — Larg. 0n\0033 (1 1. 1/2). Corps oblong ou suballongé. Dessus du corps entièrement brun ou d’un brun rougeâtre et garni d’un duvet cendré fin, court, médiocre- ment serré, ne voilant pas la couleur foncière. Tête densement et fine- ment ponctuée. Antennes à massue assez serrée, un peu plus claire que la tige. Protliorax élargi en ligne courbe jusqu’à la moitié de ses côtés, subparallèle postérieurement; à sinuosités basilaires très-prononcées et aussi rapprochées de la ligne médiane que du bord externe; plus faiblement convexe en arrière qu’en avant. Elytres subparallèles jus- qu’aux deux tiers ; en ogive ou subarrondies, prises ensemble, posté- rieurement; médiocrement convexes; très-finement ponctuées; obsolè- tement striées. Dessous du corps fauve ou d’un rouge brun, revêtu d’un duvet cendré légèrement mi-doré à certain jour, voilant à peu près la couleur foncière. Postépisternums sans taches. Ventre marqué, de chaque côté, à l’angle antéro-externe des quatre premiers arceaux, d’une tache d’un brun fauve, presque glabre, en arc dirigé en devant et latérale- ment prolongée, presque jusqu’à leur angle postéro-externe : le 5e ar- ceau marqué d’une tache ponctiforme semblable. Pieds d’un rouge brun ; garnis de duvet cendré. Cette espèce nous a été envoyée de Marseille, où elle est sans doute arrivée avec des peaux étrangères. Obs. Elle se distingue sans peine de toutes les autres par sa couleur, parles sinuosités plus fortes de sa base, et surtout par les taches ar- quées des côtés des quatre premiers arceaux de son ventre. M. Küster a rapporté cet insecte au D. domesticus de Gebler, décrit dans le Species de Germar (p. 83, 143). Mais il est assez difficile de dire à quelle espèce se rattache celui-ci. Voici la phrase diagnostique don- née par le professeur de Halle : dermestates. — Dermestes. o7 Piceus, punctatus, griseopubescens, abdomine ferrugineo. L’auteur termine la description par ces mots : Corpus subtus piceum , ferrugineo, griseo tomentoso. Il est assez difficile de penser que les taches arquées et d’un brun fauve qui se trouvent sur les côtés des arceaux de l’abdomen et qui sont caractéristiques de cette espèce, auraient pu échapper à l’attention de Germar. Son D. domcsticus restera, par là même, problématique. 13. Dermestes gulo ; Mülsant et Godart. Suballongé; noir, et garni en dessus de poils fins , couchés, concolores , entremêlés de quelques poils d’un cendré livide ou (lavescent. Prothorax cilié de poils semblables à la base ; arqué en arrière et légèrement rebordé sur la moitié mèdiaire de celle-ci; subarrondi aux angles postérieurs. Dessous du corps à fond noir sur la poitrine et sur les deux ou trois premiers arceaux du ventre , d’un rouge brun sur les suivants ; garni de poils couchés d’un cendré fluvescent et luisants à certain jour. Ventre sans tache noire sur les côtés. Pieds noirs. cr" 4e arceau du ventre offrant sur sa ligne médiane un petit signe orbiculaire et lisse, chargé d’un étroit faisceau de poils relevés. $ 4e arceau ventral 6ans signe particulier. Dermestes peruvianus. Casteln., Hist. Nat. des lus., t. II, p. 33, 22 ? Dermestes gulo. Mulsant et Godart in Muls. Opusc., t. VI, 1853, p. 173. Dermestes hæmrohoidalis . Kuster, Kaef. EuFop. 25. 64. Long. 0m,0078 à 0m,0090 (3 1. 1/2 à 4 L). — Larg. 0"',0028 à 0“0029 (1 1. 1/4 à 1 1. 1/3). Corps suballongé. Tête noire; finement et densement ponctuée ; noire; brièvement pubescente : épistome et labre ciliés de poils d’un jaune fauve, mi-dorés. Antennes d’un rouge de cuir, de couleur mate sur la massue, d’un rouge brunâtre ou d’un rouge brun luisant, sur la tige. Prothorax élargi en ligne courbe jusqu’aux deux tiers environ de ses côtés, à peine rétréci ensuite en ligne peu courbe; à peine muni d’un rebord étroit sur la partie médiane et obtusément arquée enjarrière de sa base; garni , sur cette dernière, de cils fauves assez longs; plus convexe en avant qu’en arrière; noir; densement ponctué; garni d’un o8 SCUTICOLLES. duvet médiocrement épais, formé de poils fins, noirs, couchés, entre- mêlés de quelques poils d’un fauve livide ou jaunâtre. Ecusson noir ; pointillé; garni d’un duvet d’un cendré roussâtre ou d’un fauvecendré. Elytres parallèles jusqu’aux deux tiers, subarrondies, prises ensemble, postérieurement; médiocrement convexes; offrant de légères traces de stries, densement et finement ponctuées; noires, garnies comme le prothorax , d’un duvet assez court et médiocrement épais, formé de poils fins, couchés, noirs, entremêlés de quelques poils d’un cendré flavescent , plus visibles quand l’insecte est examiné d’avant eu arrière. Dessous du corps noir sur la poitrine et sur les deux ou trois premiers arceaux du ventre, d’un brun rouge ou rouge de cuir sur les suivants: garni d’un duvet peu épais, luisant à certain jour, d’un cendré llavescent, constituant une frange plus épaise et plus jaunâtre au bord postérieur des arceaux du ventre ; offrant parfois sur les côtés des arceaux les traces d’une sorte de tache en forme de gros point rougeâtre. Pieds ordinairement noirs ou d'un noir brun, parfois d’un rouge brun sur quelques parties, surtout sur les cuisses antérieures , garnis sur les cuisses d’un duvet peu épais, luisant, d’un cendré flavescent, et d’un duvet moins clair sur les tibias et les tarses. Cette espèce a été prise assez souvent à Lyon, par M. Godart. On la trouve dans les maisons, sur les matières animales desséchées, sur les os, etc. Obs. Le D. gulo s’éloigne des espèces précédentes par son corps plus allongé; par son prothorax légèrement rebordé à la partie médiaire et obtusément arquée eu arrière de sa base; parcelle-ci, garnie sur toute sa longueur de cils fauves ou d’un fauve roussâtre, peu rapprochés et assez longs; par son corps noir garni d’un duvet assez court et peu serré, également noir, dans lequel se trouvent disséminés quelques poils d’un cendré livide ou jaunâtre; par la couleur foncière et par celle du duvet du dessous de son corps. Plusieurs auteurs modernes ont voulu voir dans notre D. gulo le Dernicstes peruvianus de M. de Castelnau. Voici la description de cet auteur : Allongé, d’un brun noir , finement ponctué, pubescent. Notre T), gulo est noir, parsemé , en dessus, de poils couchés d’un DERMES! ATES. — DcrnWStCS. oO cendré livide, parmi les poils noirs qui constituent sa pubescence ; et, en dessous, il est garni d’une pubescence grisâtre ou d'un cendré grisâtre ou flavescent. Si le D. peruvianus se rapporte réellement à notre espèce, la descrip- tion est si incomplète qu’elle ne laisse pas reconnaître l’insecte , et doit être mise de côté. La larve du Dennestes gulo a beaucoup d'analogie avec celle du D. lardarius , mais elle a le corps plus étroit. En voici la description : Long. 0m,0067 (3 1. — Larg. O-n.0017 (3/4 1.). Curps allongé : quatre fois aussi long que large; subcylindrique jusqu’au 6e arceau abdominal, graduellement rétréci sur les suivants; d’un noir luisant. Tête perpendiculaire ou inclinée; engagée dans le prothorax de manière à être peu visible quand l’insecte est examiné perpendiculairement en dessus ; rayée sur le vertex d’une ligne ou d’un léger sillon bifurqué en devant: subdéprimée sur cette partie bifurquée, peu convexe sur le reste de sa surface, légèrement ridée ; hérissée de poils obscurs et clairsemés. Epistome et labre transverses. Mandibules courtes, dépassant à peine le labre dans l’état de repos; noires. cornées, dentées à l’extrémité. Mâchoires fauves, armées d’un crochet corné à leur extrémité interne. Palpes maxillaires coniques; Menton fauve, plus long que large, un peu rétréci d’arrière en avant, tronqué à sa partie antérieure. Languette saillante. Palpes labiaux courts; de deux articles. Antennes, courtes, moins avancées que la partie antérieure de la têle; de quatre articles : le 1er large, très-court; les 2m» et 3me cylindriques: le 2e fauve; le 3e brun, un peu plus court que le 2e: le dernier grêle. Ocelles situés au côté externe des antennes, sur deux rangées, au nombre de six, dont un ou deux parfois peu distincts. Corps d’un noir luisant ; composé de douze seg- ments, subcornés et garnis de poils roussâtres grossiers ou d’un fauve roussâtre, en dessus : les trois premiers , constituant le thorax et portant chacun, en dessous, une paire de pieds : le prothorax en pa- rallélogramme transverse, de moitié au moins plus long que les sui- vants; subsilloné transversalement vers les deux tiers de sa longueur: garni, près de son bord antérieur, d'une rangée de longs poils dirigés 60 SCUTiCOLLES. en avant; hérissé sur le reste de sa surface, de poils clairsemés. Méso et Métathorax garnis chacun, vers la moitié de leur longueur, de poils dirigés en arrière et d’autres redressés. Abdomen de même grosseur sur les cinq ou six premiers segments, graduellement rétréci sur les suivants : segments abdominaux garnis en dessus, sur chacun, d’une rangée- de poils dirigés en arrière, et hérissés de poils plus longs, et pourvus sur les côtés, au dessus des [stigmates de poils divergents ; le 12e arceau armé en dessus de deux cornes redressées. Anus tubi- forme. Dessous du corps noir, un peu moins coriace ou moins corné que le dessus. Pieds composés d'une hanche, d’une cuisse, et d’un tibia terminé par un ongle : la hanche et la cuisse garnies en dessous de poils plus longs que le tibia. Ventre garni de poils moins longs et moins raides que le dos. Stigmates au nombre de neuf paires de chaque côté : le premier, vers le bord antérieur du médipectus ; les autres sur chacun des huit premiers segments de l’abdomen. Cette larve vit dans les maisons, aux dépens des matières animales, des membranes ; on la trouve aussi parmi les os. 14. Dermestes bicolor ; Fabricius. Suballongé. Dessus du corps noir. Prothorax garni en devant , sur les côtés et à la base de duvet roux, clairsemé sur le disque. Ecusson revêtu de duvet pareil. Elylres bordées à la base de duvet semblable ; garnies sur le reste de duvet formé âe poils noirs , couchés , peu serrés: striées sur leurs deux tiers internes. Dessous du corps revêtu de duvet cendré , flavescent; à couleur foncière noire ou brune sur la poitrine, d’un rouge de cuir sur le ventre ; sans taches. Pieds pubescents. Cuisses brunes. Tibias et tarses d’un rouge brunâtre. a” 3e et 4e arceaux du ventre offrant chacun sur la ligne médiane un petit signe orbiculaire et lisse, chargé d’un faisceau de poils. 9 3e et 4e arceaux du ventre sans signe particulier. Ucmestcs bicolor. Fabr., Entom. syst., t. I, p. 229, 10. — fd. Syst. Eleulh., t. I, p. 314, 11. — IIerbst, Kaef., t. IV, p. 123, 6, pl. 40, fig. 6. — Schoenh., Syn. Ins., t. II, p. 89, 28. — Düftsch , Faun. austr., t. III , p. 33, 7. — Erichs., Ins. Deulsch., t. III, p. 437, 12. — Sturm, Deutsch. Faun., t. XIX, p. 66, n° 12, pl. 353, fig. e, E. — Kuster, !Kaef. Eur , 20, dermestates. — Dermestes. fil 16. — L. Redtenb., Faun. austr., 21- édit., p. 217. — J. du Val, Gener. fig. 297. Long. 0m.0067 à 0m,0081 (3 1. à 3 1. 3/4). — Larg. 0m,0023 à O», 0036 (1 1. 1/2 à 1 1. 2/3). Corps suballongé. Tête brune, luisante ; densement ponctuée ; garnie d’un duvet roux fauve, plus épais sur le labre, médiocrement serré sur le reste. Antennes d’un rouge brunâtre ou rouge de cuir, à massue assez serrée. Prothorax élargi en ligne courbe jusqu’à la moitié de ses côtés, faiblement et en ligne droite sur sa seconde moitié; plus con- vexe en avant qu’en arrière; plus sinueux à la base que chez les au- tres espèces, de chaque côté de la troncature médiane; noir; un peu plus densement ponctué sur les côtés que sur le disque ; garni en de- vant, sur les côtés et au bord postérieur de la troncature et des angles de derrière, de duvet formé de poils roux , couchés très-claisemés sur son disque. Ecusson noir, revêtu d’un duvet roux. Elytres parallèles jusqu’aux trois cinquièmes ou un peu plus, obtusément arrondies pos- térieurement prises en ensemble; médiocrement convexes sur le dos; creusées de stries assez profondes sur les deux tiers internes de la lar- geur de chacune, ces stries obsolètesou moins marquées près du bord ex- terne; noires, ordinairement roussâtres à l’angle huméral et sur le calus; garnies à la base de poils roux, et sur le reste de leur surface de duvet formé de poils obscurs, couchés, peu épais, plus apparents sur les côtés; finement ponctuées sur ces derniers et peu ou point dis- tinctement sur le reste. Poitrine brune ou noirâtre, revêtue d’un duvet grisâtre, flavescent. Postépisternums sans taches noires. Ventre d’un rouge de cuir ; uniformément garni d’un duvet cendré ou grisâtre 11a- vescent, laissant apparaître la couleur foncière, et formant après le bord postérieur de chaque arceau une bordure plus claire ou plus fla- vescente. Pieds garnis d’un duvet cendré grisâtre. Cuisses ordinaire- ment noires ou brunes. Tibias et tarses d’un rouge brunâtre. Cette espèce habite principalement les zones tempérées méridionales. On la trouve à Lyon, dans les maisons. Nous l’avons prise dans les en- virons de Nîmes, sur un ormeau infesté de chenilles. Obs. Le D. bicolor est facile à reconnaître à son ventre d’un rouge 62 SCUTICOLLES. de cuir, garni d’un duvet cendré grisâtre peu épais, sans tache noire ou dénudée sur les côtés de ses ^arceaux, et à ses poslépisternums revêtus d’un duvet flavescent et sans taches noires. 14. Derusestes lardai’ius; Linné. Dessus du corps noir. Prolhorux parsemé de petites mouchetures d'un cendré roussâtre. Elytres revêtues d'un duvet pareil sur leurs deux cin- quièmes basilaires, et marquées chacune sur cette bande duveteuse, deti ois points noirs. Poitrine noire, garnie d’un duvet luisant, d'un cendré rous- sâtre ou flavescent. Ventre et pieds noirs, parfois bruns ou d'un rouge brun, brièvement garnis d’un duvet concolore. 0" 3° et 4e arceaux du ventre offrant chacun sur la ligne médiane un petit signe orbiculaire et lisse, chargé d’un petit faisceau de poils. 3e et 4e arceaux du ventre sans signe particulier. Demcsles lardarius. Linné, Syst. nat., 10e édit., t. I,p. 354, 1. — Id. 12' édit., t. I, p. 561, 1. — Id. Faun. suec , p. 140, 408. — De Geer, Mém., t. IV , p. 192, 1, pl. 7, fig. 15.— Fabr., Syst. enlom., p. 55, 1. — Id. Syst. eleuth., t. 1, p. 312, I. — IIerbst, Kaef.,t. IV, p 115, pl. 40,fig. 1. pl. G, fig. 4, 7. — Oi.iv., Entom., t. II, n° 9, p. 6,1, pl. 1, fig. 1. — Id. Encycl., uiéth., t. VI, p. 266, 1. — Latr., Hist. nat., t. IX, p. 240, 1. — ld. Gener., t. II, p 31, 1. — Gyli.enh., Ins. suec., t. I, p. 146, 1. — Schoenh., Syn. Ins t. II, p. 83, 1. — Duftsch., Faun. austr., t. III, p. 32, 1. — Steph., Ulustr., t. IX, p. 121, 1. — Id. Man., p. 142, 1150. — Cürtis, Brit. Ent., t. XV, pl. 682. — Brullé, Hist. nat., t. V, p. 389, pl. 16, fig. 1. — Heer, Faun. col. helv , p. 435, l. — Castei.n., Hist. nat., t. II, p. 33, 5. — Kuster, Kaef. F.ur., 1, 29. — Erichson, Naturg. d. Ins. Deutsch., t. III, p. 436, 11. — Sturm, Deutsch. Faun., t. XIX, p. 63, II, pl. 349. L.Redtenb., Faun. austr., 2' édit., p. 217. Le Dermesle du lard. Geoffr., Hist. abr., t. I, p. 101, 5. Long. 0m,0067 à 0'",0090 (3 1. à 4 1.). — Larg. 0™,0029 à 0m,0045 (1 1. 1/3 à 21.). Corps oblong ou suballongé. Tête noire; densement et finement ponctuée; garnie de poils fins, courts, couchés, souvent peu apparents. Labre cilié en devant de poils roussàtres mi-dorés. Antennes brunes ou d’un brun rouge sur la tige, d’un rouge de cuir sur la massue : permestates. — Dermestes. 63 celle-ci médiocrement serrée. Prothorax muni sur les côtés d’un re- bord moins étroit que chez les autres espèces; élargi en ligne courbe jusqu a la moitié de ses côtés, faiblement et en ligne droite, postérieu- rement plus convexe en avant qu’en arrière; densement ponctué; noir, parsemé de petites mouchetures cendrées ou d’un cendré roussâlre ou flavescent. Ecusson noir. Elytrcs subparallèles jusqu’aux deux tiers, subarrondies, prises ensemble, postérieurement ; médiocrement con- vexes; densement et finement ponctuées ; parées sur leurs deux cin- quièmes antérieurs, d'une bande de duvet cendré roussâtre, bi fes- tonnée postérieurement sur chaque élytre, et notée sur chaque étui, vers le milieu de sa longueur, d’une rangée transrerse arquée en arrière, formée de trois points noirs; quelquefois entièrement noires sous cette bande, ordinairement au moins en partie d’un rouge brun ou d'un rouge testacé ; noires sur le reste de leur surface, obsolètement striées ; garnies de poils concolores, fins et couchés. Dessous du corps noir; uniformément garni sur la poitrine d’un duvet luisant cendré , roussâtre on flavescent; ce duvet clairsemé et peu apparent sur le ventre, si ce n’est au bord postérieur des arceaux : le ventre, parfois d’un rouge brun. Pieds variant du noir au rouge brun. Cuisses peu pubescentes. Cette espèce habite toutes nos provinces. Elle attaque toutes les ma- tières animales. Elle est commune dans les maisons, dans les abat- toirs, etc. Sa larve se trouve dans les mêmes lieux. En voici la description : Long. 0m,0069 (3 1.). — Larg. 0m,0020 à 0m,0022 (9 1. 1/10 à I I.). Corps allongé ; trois fois aussi long que large, subcylindrique jus- qu’au sixième arceau abdominal, graduellement rétréci sur les sui- . vants ; noir ou d’un noir de poix. Tête inclinée ; engagée dans le pro- thorax ; rayée sur le vertex d’une ligne ou d’un léger sillon bifurqué en devant; déprimée sur celte partie bifurquée, planiuscule sur le reste. Mandibules courtes, cornées, dentées à l’extrémité. Mâchoires ar- mées, à l’extrémité de leur partie interne, d’un crochet corné ; variant du noir au livide testacé, ainsi que les autres parties inférieures de la bouche. Palpes maxillaires coniques, de trois articles. Menton plus G4 SCUTICOLLES. long que large; un peu rétréci d’arrière en avant; arqué à son bord antérieur. Languette saillante. Palpes labiaux courts, de deux articles. Antennes courtes; de quatre articles : le 1er court et plus large; les 2e et 3e cylindriques ; le 3e un peu plus court que le 2e; le 4° grêle. Ocelles au nombre de six. Corps composé de douze segments, subcornés et garnis de poils grossiers bruns ou d’un brun roussâtre, en dessus : les trois premiers segments constituant le thorax, et portant chacun en dessous une paire de pieds. Le Prothorax, un peu rétréci d’arrière en avant, aussi long que les deux suivants réunis ; faiblement arqué à son bord antérieur, garni près de ce bord de longs poils dirigés en avant, hérissé sur le reste de sa surface de poils clairsemés ; subsil- lonné transversalement, vers les deux tiers de sa longueur : les méso et métathorax, peu garnis ou hérissés de poils : le premier arceau abdominal également peu garni ou hérissé de poils : les autres garnis sur le dos, de poils dirigés en arrière et de poils redressés plus longs : ces derniers plus longs sur les côtés : douzième arceau armé de deux cornes relevées. Anus tubiforme. Pieds variant du noir au testacé li- vide ; formés chacun d’une hanche, d’une cuisse et d’un tibia suivi d’un ongle : la hanche et la cuisse garnies en dessous de longs cils et île poils plus courts sur le tibia. Stigmates au nombre de neuf paires. Obs. Le 4e article des antennes est souvent terminé par un poil, et offre, en outre, un petit appendice rétractile à son côté externe. Voyez pour cette larve : Bi.ankaart, Shon-Bnrg der Rupsen, etc., 1688, p. 93, pl. XI, fig. K, L, M. — Goedart, Métamorph., trad. fr. 1700, t. II, exper. 41, p. 172. — Meinecke, Entom. Beobacht., in Naturforsch, t. III, 1774, p. 61. — Id. in Füessly’s. Magaz., t. II, 1779, p. 128. — De Geer, Mém., t. IV, 1774, p. 194, pl. 7, fig. 1, 5. — IIerbst, Natursyt., t. IV, 1792, p. 118, pl. G, 19, 4-7. — Latr. Hist. nat., 1804, t. IX, p. 233. — Brullé, Hist. nat., t. V, 1833, p. 369. — Westwood, Introd. to the modem. Classif., t. I, p. 138, pl. 14, p. 136, fig. 9. — Sturm, Deutsch. Faun., t. XIX, 1849, p. 63, pl. 349. — CHAPUiset Candèze, Entom., p. 98. Près du D. lardarius, vient se placer le suivant : Dermestes vorax ; Motschulsky. Allongé, parallèle, subcylindri- que, très-ponctué, pubescent, noir. Elytres parées en devant d’une large dermestates. — Dermestes. 65 bande transversale, rousse, revêtue d'un duvet fauve , et marquée de quatre points noirs. Dessous du corps noir, pubescent. Dermesles vorax. Motsch., in Schrenck’s, Reise, in Amur. -Lande, 123, 199, pl. 8, fig. 19. Larg. 0m,0061 à 0«.0074 (2 1. 3/4 à 3 1. 1/3). Patrie : La Daourie. Obs. Cet insecte se rencontre avec le D. lardarius : n’en serait-il qu’une variété ? 15. Dermestes ater; Olivier. Dessous du corps d’un noir profond et garni d'un duvet de même cou- leur, fin et peu serré. Antennes d'un rouge brun. Ventre noir en partie , garni d'un duvet concolore , bordé de roux à l’extrémité du dernier ar- ceau, et souvent à l’angle postéro-externe des 3e et 4e .- les 2e à 4e creusés chacun d'une fo'.setle à leur angle antéro-interne. .ü033 (1 1. 1/5 à 1 1. 1/2). Corps oblong; d'un noir profond, en dessus et en dessous; garni d’un duvet de même couleur, formé de poils fins, couchés e: peu ser- rés. Tête densemenl ponctuée. Cabre cilié en devant de poils d’un cen- dré jaune mi-doré. Antennes d’un rouge brun ou d’un brun rouge, à massue assez serrée. Prothorax élargi en ligne courbe jusqu’à la moi- tié de ses côtes, peu fortement ensuite, ou parfois légèrement rétréci d’avant en arrière sur son quart postérieur, plus faiblement convexe Annales d» la Société Linnéenne. 5 6G SCUTICOLLKS. en arrière qu’en devant ; densement et finement ponctué. Ecusson et Elytres ponctués, colorés et garnis de pubescence comme le prothorax : les élytres parallèles jusqu’aux deux tiers, subarrondies prises ensem- ble, postérieurement ; très-médiocrement convexes. Dessous du corps noir et pubescent comme le dessus : dernier arceau du ventre posté- rieurement bordé de duvet roux, mi- doré : angles postéro-exlernes des 3e et 4e arceaux et parfois du 2e garnis de duvet semblable : les 2e, 3e et 4e arceaux creusés d’une fossette à l’angle anléro-externe de chacun de leurs côtés. Pieds noirs; brièvement pubescents. Cette espèce se trouve parfois dans les maisons, mais plus ordinaire- ment sous les petits cadavres et dans les bois. Elle passe souvent l’hiver sous les écorces. Elle habite la plupart des provinces de la France. Obs. Elle est facilement reconnaissable entre toutes les autres à son corps, d’un noir profond, garni d’un duvet de même couleur et à ses 2e à 4e arceaux du ventre creusés d’une fossette de chaque côté. Derinestes fuïiginosiis; Rossi. Dessus et dessous du corps noirs et garnis d'un duvet fin et concolore. Base des antennes et tarses d’un brun de poix. 3e et 4e arceaux du ventre offrant sur la ligne médiane un petit signe orbiculaire lisse, chargé d’un faisceau de poils. 9 3e et 4« arceaux du ventre sans signe particulier. Dermesles fuliginosus. Rossi, Faun. Etrusc. Mant., t. I, p. 17, 32. — Ici. Edit, Helw., t. I, p. 352, 32. — Erichs., Naturg. d. Ins. Deutsch., t. III, p. 436, 10. — Sturm, Deutsch. Faun., t. XIX, p. 61, pl. 333, fig. 2, C, D — L. Redtenb., Faun. austr., 2e édit., p. 217. Long. 0m,0078 (3 1. 4/2). — Larg. 0”.004o (2 1.). Patrie : L’Italie et l’Allemagne. Obs. Cette espèce se distingue du D. ater, par son corps plus large , plus faiblement convexe, plus densement ponctué surtout sur le pro- thorax. par ses antennes d’une couleur plus obscure, et surtout par les derniers arceaux du ventre revêtus d’un duvet noir. Les élytres ont des stries indistinctes. BERMESTATES. — Attagenus. 67 Genre Attagenus, Attagène; Latreille. Latr., Ilist. nat., I IX, p. 2i3. Caractères: Mésosternum plus long que large, ordinairement un peu rétréci d’avant en arrière; entaillé en devant pour recevoir la pointe du prosternum Front pourvu d’un ocelle. Y eut presque semi-globuleux; entiers ou à peu près. Antennes insérées vers la moitié de la longueur du côté interne des yeux; de 11 articles: les derniers constituant une massue, dont le 1er article est ordinairement un peu moins court que le 2e. Antépectus longitudinalement déprimé au côté externe des han- ches de devant, dépression dans laquelle se loge le plus souvent la massue des antennes, dans l'état de repos. Prosternum non avancé en forme de mentonnière, laissant à découvert les parties de la bouche; prolongé jusqu’à l’entaille du mésosternum. Repli des élytres horizon- tal et formant en devant un angle droit avec le bord latéral desélytres; graduellement rétréci jusqu’au bord postérieur du postpéctus, réduit ensuite à une tranche. Tibias peu fortement spinosules sur leur tranche externe. Premier article (les Tarses postérieurs deux fois au moins plus court que le 2° Les Attagènes, d’une taille plus petite que les Dermestes, se rappro- chentde ces derniers par leurs habitudes. Leurs larves vivent, les unes dans nos maisons et dans les champs, aux dépens des matières animales desséchées; quelques-unes, plus dommageables, attaquent dans nos col- lections les mammifères et oiseaux empaillés, et portent le ravage et la destruction dans les magasins des pelletiers; quelquesautres, enfin, se contentent, sous les écorces des arbres, des dépouilles abandonnées par les chenilles ou autres insectes. Sous leur forme parfaite, les premières espèces se cachent encore dans nos habitations et cherchent à faire leur profil des substances grais- seuses, des viandes desséchées et de quelques autres matières animales qu’elles y rencontrent. Les autres vont demander aux fleurs une nour- riture moins vuigaire. Celles-là sont lucifuges, et portent généralement une livrée obscure: celles-ci montrent généralement sur leurs étuis des bandes ou taches de duvet, qui prêtent à leur robe des ornements particuliers. 68 SCUTICOLLF.S. Les Attagènes n’ont pins le dessous du corps revêtu d’un duvet blanc. Les mâles n’offrent plus sur quelques-uns des arceaux du ventre les petits signes orbiculaires surmontés d’un faisceau de poils qui se mon- traient chez plusieurs Dermcstes; mais ils se distinguent de l’autre sexe par l’allongement plus ou moins remarquable du dernier article de leurs antennes. Les larves des insectes de ce genre diffèrent sensiblement de celles des Dermestes. Elles ont le corps allongé, étroit, aminci d’avant en arrière, écailleux et corné en dessus; le dernier arceau du dos non muni des deux sortes de cornes, et l’abdomen terminé par un faisceau de longs poils. Leur démarche est saccadée et comme formée d’une suite de secousses. La description de celle de 1 ’Att.pellio fera connaître leur organisation plus en détail. Le tableau suivant est destiné à faciliter la détermination des espèces de notre pays, en abrégeant les recherches : A Dernier article de la massue des antennes du ÿ trois ou quatre fois aussi long que les deux précédents réunis (S. -G. Attagenus.) Obs. Les insectes de ce genre ont le prothorax noir ou brun et garni d'un duvet fin et concolore; seulement, chez la dernière espèce, ce segment est paré de trois taches de duvet blanc. Lesjélytres sont habituellement noires ou brunes, sans taches, ou avec un seul point de duvet blanc. a. Ëlytres noires ou brunes, sans taches de duvet blanc. b Pieds roux ou d’un roux testaoé. c. Labre brun. Piceus. cc. Labre roux. d. Ventre revêtu d’un duvet grisâtre. Fulvipes dd. Ventre revêtu d’un duvet jaune dore. Stygialis. bb. Cuisses noires : tibias ordinairement bruns: tarses d’un fauve testacé. Schaeffer, na. Elytres noires ou brunes, parées chacune d’une tache poncti- forme de duvet blanc située près de la suture, un peu avant la moitié de leur longueur. Pellio. AA. Dernier article de la massue des antennes des moins de deux fois aussi long que les deux précédents réunis (S. - G. Lanorus). Obs. Les élytres sont ordinairement noires ou brunes, pa- rées de taches ou de bandes d’un duvet blanc ou cendré ; souvent les parties recouvertes par ce duvet sont roussâtres; 69 dermestates. — Attagenus. quelquefois la couleur foncière noire ou brune, passe elje- même au fauve ou au roux fauve. e. Elytres parées chacune de neuf ou dix taches de duvet blanc. 20 — guttalvs. ee. Elytres parées chacune d’une ou de plusieurs ban- des d’un duvet cendré ou grisâtre. f. Elytres parées chacune d'une tache juxta-suturale, d’une tache apicale et chacune de trois bandes de d u vet cendré. Trifasciatus . U ’ Elytres parées chacune de deux bandes et d’une ou de deux taches de duvet cendré. Bifnsciatus. i. Attagenus gticeus: Olivier. Oblong; noir , souvent brun sur les élytres; garni en dessus d'un duvet nébuleux , formé de poils fins, couchés, peu ou médiocrement serrés, moins courts sur les échancrures basilaires du prothorax et souvent aussi d la base des élytres. Labre brun noir. Antennes d’un roux fauve, avec le der- nier article de la massue noir. Dessous du corps revêtu d’un duvet gris livide. Pieds fauves u d’un fauve testacé. a" Antennes prolongées au delà des deux tiers des côtés du prothora.x: à dernier article subcylindrique, ou plutôt un peu comprimé et fai- blement et graduellement rétréci jusqu’à l’extrémité, subarrondi à celle-ci; aussi long que tous les précédents réunis, quatre fois aussi long que les deux précédents pris ensemble. 9 Antennes à peine prolongées jusqu’au tiers des côtés du protbo- rax; à dernier article conique, pas plus long que les deux précédents réunis. Dermestes piceus. OLiv.,Entom ,t. Il, n° 9, p. 10, 9, pl. l.tig. 4 à R (suivant l’insecte conservé dans i?. collection de M. Chevrolal). Dermestes megatoma. Eabr., Suppl. Ent. syst , p. 71,4-5. — Syst. Eleuth , t. 1, p. 313. o. — Dlftsch. Fa m. austr., t. III , p. 40. 14. Dermestes macellarim. Duftsch., Faun. austr., t. III, p. 40. 13. ( 9, p. 11, 20, pl. 2, fig. 11, a, b. — Id. Encycl. méth., t. VI, p. 269, 10. — Illig., Kaef. Preuss., p. 316, 6. — Pavk., Faun. suec., t. I, p. 279. 4. — Latr., Hist. nat., t. IX, p. 241, 6. — Id. Gen., t. II, p. 32, 2. — Gillenh., Ins. suec., t. I, p. loi, 7. — Schoenh, Syn. ins., t. Il, p, 86, 6. — Duftsch., Faun. auslr., t. III, p, 37. 11. Le Dermestc à deux points blancs. Geoffr., Hist. abr., t. I, p. 100, 4. Dermestes bipunctalus. De Geer, Mém., t. IV, p. 197, 3. 6 Dermestes c ylindricornis. Schrank, Naturg. t. XXIV, p. 63, 8. Megatoma Schranki. Kugelann, in Schneider’s. Magaz., p. 480, 9. Megatoma atra. Herbst, Kaef., t. IV, p. 95, 2, pl. 39, fig. 2. c? Atlagenus pellio . Steph., Ulustr., t. III, p. 126, l. — Id. Man., p. 143, 1858. — Heer, Faun. coleopt. helv., p. 137, 3. — Casteln., Hist. nat., t. II, p. 35, 2. — Kuster, Kaef., Europ. I, 30. — L. Redtenb., Faun. auslr., 2e édit., p. 398. Megatoma pellio. Brullé, Ilist. nat., t. V, p. 386, pl. 151, fig. 15. Obs. Le Dermestes macellarius de Fabricius n’est, selon Erichson, qui a examiné la collection du professeur de Kiel, qu’une 9 épilée de celte espèce, Long, c* 0m,0045 (2 L). — Larg. 0“,0020 (9/101.).— Long. 9 0m,005G (2 1. 1/2). — Larg. 0“\0030 (1 1. 2/5). Corps oblong. Tête noire; densement ponctuée; garnie d’un duvet formé de poils noirs, fins et couchés; marquée sur le front d’un cercle rougeâtre. Palpes souvent noires, chez le ERMFSTATF.s. — Attagenus. Si t. IV, p. <32, 13, pl. 40, fig. 10, h. H. — Panz. Faun. germ., 32. l. — Scrib., Bejtr., t. III, p. 220, 31, pl. 14, fig. 2. — Latr., Hist. nat., t. IX, p. 242, 7. — Schoenh. , Syn. Ins., t. Il, p. 37, 10. Dcrmestes punctatus. Scopoli, Ann. Hist. nat., t. V, p. 87, 32. —De Yillers, C. Linn., Entom., t. I, p. 54, 27, pl. I, fig. 5. Attagenus 20 -guttatus. IIeer, Faun. col. helv., p. 437, 2. — Casteln., Hist nat., t. Il, p. 35, 4. — Ericiison, Naturg. d. Ins. deutsch., t. III, p. 412, 4. — Stürm, Deutsch. Faun., t. XIX, p. 78, 4. — Küster, Kaef. Europ., 12, 77. — L. Redte.nb., Faun. austr., 2e édit., p. 398. Long. 0“,003G à 0,“0039 (2/3 1. à 3/4 1.). - Larg. 0“,0018 (4/5 1.). 9 Long. 0m,0045 (2 1.). — Larg 0™,0025 (1 1. 1/8). Corps oblong. Tête noire; finement ponctuée; garnie d’un duvet fin etconcolore; parée sur les côtés d’une bande longitudinale de duvet blanc et moins court. Labre noir. Antennes noires, sur les deux pre- miers articles de la tige et sur ceux de la massue; d’un rouge testacé, sur les 3e à 8e. Prothorax élargi en ligne courbe depuis les angles de devant jusqu’aux postérieurs, rebordé sur les côtes; tronqué à peine plus largement que l’écusson dans la partie médiaire de sa base; échancréen arc entre cette troncature et chacun des angles postérieurs; assez convexe en devant, médiocrement en arrière; finement et dense- ment ponctué; noir, garni d’un duvet concolore et médiocrement serré; paré de taches d’un duvet blanc, savoir: une grosse, subarrondie ou presque carré, liée à sa base, près des angles postérieurs; une petite au-devant de la troncature basilaire, et 4 disposées en demi-cercle, au-devant de celle-ci. Ecusson noir. Elytres munies d’un léger rebord à la base; subparallèles jusqu’aux deux tiers, en ogive postérieurement; rebordées et brièvement ciliées de chaque côté ; médiocrement con- vexes; assez finement ponctuées; noires; garnies d’un duvet noir, fin et médiocrement serré; parées chacune de 9 taches ponctiformes de duvet blanc, outre quelques taches très-petites: la lre liée à la base, près de l’écusson: les 2e, 3°, 4e et 5e disposées en croix transversale; la 2e après le calus:la 3e, rapprochée de la suture, aux deux septièmes: la 4e, sur la même ligne transversale, joignant le bord externe: la 5°, aux deux cinquièmes, dans la direction de celle du calus: la 6e, rappro- chée de la suture, vers la moitié de leur longueur : les 7e et 8e, formant, Annale» de la Société Linnéenne. 6 scrricoLLKs. 8-2 avec leurs pareilles, une rangée transversale: la 9e subapicale. Dessous du corps noir; garni d’un duvet peu épais, formé de poils d’un blanc flavescent. Pieds noirs. Tarses moins obscurs. Cette espèce parait habiter la plupart de nos provinces. On la trouve sous les écorces des arbres, au milieu des dépouilles de chenilles dont la larve se nourrit. Elle est médiocrement commune. Près de l’espèce précédente, vient se placer la suivante: Attagenus paoitlierinus; Ahrens. Oblong ; dessus du corps à fond noir. Tête garnie de duvet fauve mélangé de noir. Antennes d’un brun rouge , avec le 1er article et la massue noirs. Prothorax revêtu d'un duvet blanc sur chaque tiers externe de sa seconde moitié , et d’un duvet fauve ou roux fauve sur le reste; celui-ci marqué de taches noires sur le lobe mé- diaire de la base et de quelques points de duvet blanc plus antérieurement. Elytres noires, garnies d’un duvet concolore fin et court , et parsemées dé- tachés de duvet blanc. Dessous du corps noir, revêtu d'un duvet cendré. Pieds bruns , pubescents. Tibias spinosules extérieurement . Dermestespanlherinus. Ahrens, Faun. Ins. Europ., 2. ii. Attagenus pantherinus. Erichs. Ins. deutsch. t. III, p. 442, 5.— STCRM.,Deutsch. Faun., t. XIX, p. 80, 5., pl. 355, fig. e. E. Long. 0m,0056 (2 l. 1/2). — Larg. 0m,0033 (1 1. 1/2). Celte espèce habite diverses parties de l’Allemagne, où elle parait rare. Nous l’avons reçue de la Transylvanie, de M. Hampe. Elle a été trouvée parce naturaliste dans des nids de bourdons, dans lesquels sa larve vit en parasite (1). Elle ne paraît pas avoir été prise en France. Obs. Les angles postérieurs du prothorax sont ordinairement un peu bordés de duvet roux. 7 Attagenus trifasciatus; Fabricuîs. Oblong ; noir; garni en dessus d’un duvet concolore fin et court. Pro- thorax orné sur les côtés et à la base d'une bordure de duvet cendré , presque interrompue au-devant de l'écusson et comme trilobée de chaque côté de sa (1) Wien., Entom. monatsch. t. V, 1881, p. 69. |>ERMESTATKS. — Attagenus. 83 igné médiane. Elytres parées chacune de deux taches et de trois bandes onduleuses de duvet cendré : la première tache à côté de l'écusson : l'au- tre près de l'angle suturai : la ire bande comme formée de quatre taches (la 2e interne, anguleusemenl prolongée en arrière : l’externe n' aboutissant pas à l'épaule ) : la 2e formée de trois taches : la 3° composée de deux taches. ef Antennes à peine prolongées jusqu’à la moitié des côtés du protho- rax; à massue un peu plus longue que la tige ; comprimées; dentées au côté interne, à dernier article aussi long que les deux précédents réunis, subsinué à son côté interne, subarrondi à celle-ci. Ç Antennes à peine prolongées jusqu’au tiers des côtés du prothorax : à massue à peine aussi longue que la tige, peu comprimée, peu dentée; à dernier article à peu près aussi long que les deux suivants réunis, non subsinué à son côté interne, arrondi à son extrémité. La Vrillettebrune à bandes grises, Geoffroy, Hist. abr., t. 1, p. 112, 5. Dermestes trifasciatus. Fabr., Mant., t. I, p. 34, 7. — Id. Syst. eleuth., t. I, p. 313, 8. — Oliv., Eutom., t. II, n» 9, p. 13, pl. 1, fig. 7, a, b. — Id Encyp. méth., t. VI, p. 269, 20. — Herbst, Natursyst, t. IV, p. 139, 19. — Latr., Gen., t. II, p. 32. 3. — Gtlle.nh., Ins. suec., t. I., p. 156, 13. — Schoenh., Syn. Ins. t. II, p. 88, 9. Attagenus trifasciatus. Latr. Hist. nat., t. IX. p. 345. 5. — IIeer. Faun. col. helv., p. 437, l. — Castel., Hist. nat., t. II, p. 36, 6. — Kuster, Kaef. Eut. 10, 41. o* Long. 0m,0033 à 0m,0039 (1 1. 1/2 à 1 1. 3/4).— Larg. 0^,0020 (9/10 1.) 9 Long. 0ni,0042 à 0m,0048 (1 1. 7/8 à 2 1. 1/8). — Larg. üm,0022 à 0®. 0026(1 1. à 1 1. I/o). Corps oblong. Tête noire; finement ponctuée; revêtue d’un duvet formé de poils cendrés, presque couchés, mélangés de poils noirs. Antennes noires sur le premier ou les deux premiers articles de la tige et les trois de la massue; d'un fauve livide sur les autres. Prothorax élargi en li- gne un peu courbe depuis les angles de devant jusqu’à ceux de derrière ; sans rebord apparent sur les côtés; tronqué, à peine plus largement que l’écusson à la partie médiaire de sa base ; échancré en arc entre cette troncature et chaque angle postérieur : ceux-ci un peu obtus et un peu dirigés en arrière; convexe en devant, médiocrement en arrière; fine- 84 SCKTICOLLES. ment ponctué; noir; garni sur son disque d’un duvet tin et concolore ; orné sur les côtés et à la base d’un duvet cendré ou cendré grisâtre : la bordure latérale, très-étroite ou nulle sur son tiers antérieur, puis élar- gie d'avant en arrière : celle de la base couvrant environ le tiers posté- rieur de sa longueur : celle-ci assez largement échancrée ou presque interrompue au-devant de l’écusson : les bordures basilaires et latéra- les offrant de chaque côté de la ligne médiane trois lobes séparés par une échancrure ponctiforme. Ecusson noir, revêtu d’un duvet cendré ou cendré grisâtre ou flavescent. Elytres à peine rebordées à la base ; sub- parallèles jusqu’aux deux tiers, subarrondies, prises ensemble, à l’ex- trémité; médiocrement convexes ; assez finement ponctuées; munies d'un rebord suturai sur leur seconde moitié; noires ; garnies d'un duvet fin et concolore; parées chacune de trois bandes onduleuses de duvet cendré ou cendré grisâtre ou flavescent, et de deux taches ponctiformes de duvet semblable : la lr0 de ces taches, à côté de l’écusson ; la 2« près de l’angle suturai : la lre bande comme formée de quatre taches (l’in- terne plus avancée, presque attenante à l’écusson, formant avec sa pa- reille une tache carrée sur la suture ; la 2e moins avancée que les au- tres, anguleusement prolongée en arrière; l’externe n’arrivant pas à l’épaule) : la 2e bande située vers la moitié de leur longueur, paraissant formée de trois taches (l’interne obliquement un peu arquée, comme composée de deux taches; la tache intermédiaire un peu plus prolongée en arrière que l’externe) : la 3e bande située aux trois quarts de leur longueur, paraissant composée de deux taches. Dessous du corps noir ; garni de duvet peu serré, formé de poils couchés, d’un cendré grisâtre, luisants, souvent obscurs sur les deux ou trois derniers arceaux du ven- tre. Pieds fauves ou d’un roux fauve : base des cuisses, extrémités des tibias et tarses parfois obscurs. Cette espèce habite principalement les zones tempérées et méridio- nales de notre pays. Elle n’est pas rare dans les environs de Lyon et sur- tout en Provence, sur les boutons d’or et diverses autres fleurs. Obs. Divers catalogues rapportent à cette espèce le Byrrhus verbasci de Linné; nous avons cru devoir suivre l’opinion de Paykull, l’un des disciples de cet immortel naturaliste, de Gyllenhal, son compatriote, et d’Olivier, qui avait examiné à Londres la collection de ce père de la dermestates. — Attagenus. 85 science, et qui tous les trois rapportent le Byrrhus verbasci à notre An- threnus verbasci. Obs. En Algérie on trouve un Attagène très-voisin du verbasci , qui en diffère par le duvet cendré des élytres plus développé, et qui sem- blerait, par là, devoir constituer une espèce particulière (.4. similaris). En voici le diagnostic : Oblong ; noir ou brun. Prothorax revêtu de duvet cendré ou cendré gri- sâtre ou flavescent, laissant de couleur noire ou obscure : i°une échancrure au-devant de l’écusson ; 2° un point au-devant du quart externe de la base; 3° un autre près de la moitié de chaque bord latéral ; 4° un espace sur le disque, presque carré avec des points cendrés ou réduit à quatre points noirs. Elytres noires ou brunes, garnies d’un fin duvet concolore ; parées chacune de trois bandes et de deux taches de duvet cendré grisâ- tre ou flavescent : la lre bande moins avancée et anguleusement prolon- gée en arrière vers le quart interne de leur largeur, avancée jusqu’à l’épaule ; la 2e paraissant formée de trois taches : la dernière de deux : la lre tache près de l’écusson, souvent liée sur la suture à la lre bande et couvrant la moitié interne de la base: la 2e tache . souvent nulle . près de l'angle suturai. Pieds revêtus de duvet cendré. Long. 0m,0033 à 0“,0042 (1 1. 1/2 à 1 1. 7/8). Patrie : L’Algérie (Reiche). Obs. Malgré les différences que présentent les individus ainsi con- formés, ils semblent n’être qu’une variété de VAU. trifasciatus chez les- quels les signes formés par le duvet cendré ont acquis un plus grand développement. Près de là se place l’espèce suivante : Attagenus distinctus; Mulsakt et Rey. Oblong ; noir et garni d’un court duvet concolore. Prothorax paré sur les côtés et à la base d’une bordure d’un duvet blanc cendré ; paré de cinq taches poncliformes souvent non encloses par ce duvet. Elytres ornées chacune d'une tache près de l'écusson et d/>s deux bandes de duvet blanc ; la bande antérieure arquée en arrière et formée de trois taches : l'externe couvrant le tiers antérieur 86 SCUTICOLLES. externe ou un peu moins, raccourcie en devant sur ses deux tiers internes; l’interne non avancée jusqu’à l’écusson ; l’intermédiaire , couvrant des deux septièmes aux deux cinquièmes ; la bande postérieure, vers les deux tiers ; formée de deux taches; l’externe transverse ; l’interne semi-orbiculaire , arquée en devant. cf Antennes un peu plus longuement prolongées que la moitié des côtés du prothorax, à massue comprimée, à peu près une fois plus longue que la tige : à dernier article presque aussi long que les deux précédents réunis, un peu rétréci d’avant en arrière et d’une manière subsinuée à son côté interne : les deux précédents de la massue dentés à leur côté interne. 9 Antennes prolongées environ jusqu’au tiers des côtés du protlio- rax; à massue subcomprimée, un peu plus longue que la lige; à der- nier article moins long que les deux précédents réunis : ceux-ci, non dentés au côté interne. à" Long. 0m,0033 (I 1. 1/2). — Larg. 0ra,0018 (4/5 1.). 9 Long. 0m,0039 à 0m,00l5 (1 1. 3/i à 2 1.). — Larg. 0m,0022 (1 1.). Corps oblong ; finement et densement ponctué. Tête noire, à duvet court et concolore; ordinairement parée de deux ou trois bandes de duvet blanc. Labre noir. Antennes noires sur la massue et sur le pre- mier ou les deux prmiers articles de la tige, moins obscures sur les sui- vants. Prothorax élargi en ligne courbe depuis les angles de devant jusqu’à ceux de derrière, sans rebord apparent sur les côtés; prolongé en arrière et obtusément tronqué un peu plus largement que l’écus- son, à la partie médiane de sa base; échancré en arc entre cette tron- cature et chaque angle postérieur; convexe en devant, médiocrement en arrière; finement ponctué; noir; garni d’u:i duvet concolore fin et court; paré sur les côtés et à la base d’un assez large bordure de duvet cendré : cette bordure offrant une échancrure ponctiforme vers la moitié de chacun des côtés : une autre à la partie antérieure de la bordure basilaire, vers chaque quart externe de la base : une autre au-devant de la troncature basilaire. Ecusson revêtu d’un duvet cendré. Elytres sans rebord apparent à la base; subparallèles jusqu’aux deux dermestates. — Attagenus. . 87 tiers, subarrondies, prises ensemble, à l’extrémité; très-étroitement rebordées et non ciliées sur les côtés; médiocrement convexes; fine- ment ponctuées; noires; garnies d’un duvet fin et concolore; parées chacune d’une tache et de deux bandes de duvet blanc : la tache située près de la base et de l’écusson : la bande antérieure bifestonnée et arquée en arrière, paraissant formée de trois taches : l’externe , avancée jusqu’à l’épaule, sur le tiers externe de sa largeur, et du sixième au tiers ou un peu moins de la longueur des élytres sur les deux tiers internes de sa largeur, couvrant les deux cinquièmes externes de la largeur de chaque étui; l’interne, étroite, juxta-suturale, ordinaire- ment non avancée jusqu’à l’écusson, couvrant du septième au quart de la longueur, liée à l'angle antéro-interne de l’intermédiaire, souvent paraissant faire partie de celle-ci : l’intermédiaire en arc dirigé en arrière eu parfois presque carrée, couvrant des deux septièmes aux deux cinquièmes de la longueur : la 2e bande transverse, située vers les deux tiers delà longueur des élytres, formée de deux taches: l’externe, étendue jusqu’à la moitié de la largeur, un peu prolongée en arrière à son angle postéro-externe ; l’interne, liée à celle-ci et presque éten- due jusqu a la suture semi-orbiculaire ou arquée en devant et dépas- sant un peu l’externe à son bord antérieur. Dessous du corps noir ; garni d'un duvet assez serré, cendré ou cendré blanchâtre. Pieds noirs, avec les tarses souvent fauves. Cuisses, et moins distinctement les tarses, garnis de duvet cendré. Cette espèce habite l’Algérie, la Grèce, l'Italie: mais il n’est pas à notre connaissance qu elle ait été prise en France. Obs. Le duvet pâle du dessus du corps varie de teinte, du blanc ou blanc cendré au blanc flavescent. Quand il est un peu plus développé sur le prothorax, les échancrures des bordures latérales et basilaires constituent des taches ponctifor- mes noires encloses ou presque encloses par le duvet blanc. Quand les bandes sont plus développées, la bande antérieure est moins distinctement formée de trois taches. Lorsque le duvet est moins abondant, les deux taches de la bande postérieure sont moins liées ou presque isolées. 88 SCUTICOLLES. Attagenus fallax; Génê Oblong; noir , garni en dessus d’un duvet fin et concolore. Prothorax paré de quatre taches de duvet blanc ou d’un blanc flavescent : une , près de chaque angle postérieur ; une, vers chaque partie antéro-interne du prolongement médiaire de la base. Elytres parées chacune de deux bandes de duvet blanc , raccourcies au côté in- terne et formées chacune de deux taches : l’externe de la bande anté- rieure liée au quart du bord externe, non avancée jusqu’à l'épaule: la tache interne , presque carrée , plus postérieure : la tache externe de la bande postérieure liée aux trois quarts ou un peu plus du bord externe : la tache interne presque carrée, un peu plus antérieure. Attagenus fallax. Gêné, De Quib., Ins sard.,fasc. 2,p. 19, pl. 2, M.S,fig.6. Long. 0m,0039 (1 1. 3/4). — Larg. 0m,0022 (1 1.). Patrie : La Sardaigne. Suivant l’auteur italien, cet insecte se cache pendant l’hiver sous les écorces, et se trouve communément au printemps sur les fleurs. Lesélytres sont généralement rousses sous les taches de duvet blanc. Obs. Peut-être faut-il regarder 1 ’Att. fallax comme un A. distinctus dont le duvet blanc serait incomplet, c’est-à-dire dont les bordures latérales et basilaires du prothorax seraient réduites à quatre taches : l’une, près de chaque angle postérieur, et peut-être un peu étendue sur les côtés de la base ; l'autre, vers la partie antéro-interne du prolon- gement médiaire de la base, et dont les élytres manquaient de la tache juxta-scutellaire et de la tache interne de la bande antérieure. Mais Géné dit cet insecte commun sur les fleurs au printemps. Il aurait vraisemblablement pris des individus dont la parure de duvet blanc se serait trouvée conforme à celle de notre A. distinctus, si son A. fallax se rattachait à cette espèce. Si la figure donnée par l’auteur italien est exacte, l’insecte décrit par lui se distinguerait de l’espèce précédente, non-seulement par son prothorax paré seulement de quatre taches de duvet blanc, mais en- core par l’absence de la tache juxta-suturale , par la bande antérieure dermestates. — Attagenus. 89 réduite à deux taches; par la tache interne non avancée jusqu’à l’épaule ; par la bande postérieure située vers les trois quarts ou un peu après de la longueur des étuis, et par la tache interne de cette bande, moins rapprochée de la suture. Nous avons vu dans la collection de M. Reiche un individu qui rappelle presque tous les caractères de VA. fallax , c’est-à-dire dont le prothorax n’a qu’une partie basilaire de duvet blanc, et semble n’avoir que quatre taches, dont celles des angles se prolongent sur la base; dont les élytres manquent de la tache juxta-scutellaire et de la tache interne de la bande antérieure ; mais la tache externe de celte bande s’avance extérieurement jusqu'à la suture, et la bande postérieure si- tuée vers les deux tiers au lieu des trois quarts ou des quatre cinquiè- mes de la longueur des étuis, indiquent visiblement que cet indi- vidu n’est qu’un exemplaire incomplet de notre A. distinctus. Le véritable A. fallax de Géné ne serait-il pas autre chose ? Attagenus pœcilus ; Gkrmar. Oblong. Prothorax noir ou brun ; revêtu d’un duvet cendré grisâtre ou flavescent, laissant de couleur noire un espace presque carré, vers la partie antérieure du disque , et cinq taches (une, poncliforme , vers la moitié des côtés : une, triangulaire au-devant de chaque quart externe de la base; une plus grosse au-devant de l’écus- son). Elytres variant du noir au châtain, revêtues d'un duvet cendré, laissant de couleur noire : 1° la fossette humérale : 2° un espace basilaire semi-orbiculaire, souvent marqué d’une tache de duvet, entre la fossette et l'écusson: 3° trois taches ovales disposées en rangée transversale, vers la moitié de leur longueur: la suturale tantôt unie à chacune des latérales, tantôt isolée de celles-ci: 4° la partie apicale: celle-ci souvent parée sur chaque étui d'un trait de duvet cendré. o* Antennes un peu plus longuement prolongées que la moitié des côtés du prothorax, à massue lâche, comprimée, de moitié plus longue que la tige, à i<>r et 1* articles de la massue obtriangulaire dentés à leur côté interne: le dernier aussi long que les deux précédents réu- nis, un peu anguleux vers la moitié de son côté interne, une fois plus long que large dans ce point, un peu rétréci ensuite presque en ligne droite d’avant en arrière à son côté interne, subarondi à l’extrémité. no SCCTICOLLES. $ Antennes à peine prolongées jusqu'à la moitié du côté externe du protliorax ; à massue pas plus longue que la tige, composée d’ar- ticles assez serrés, subcomprimés, non dentés au côté interne: le der- nier de moitié plus long que le précédent, arrondi à l’extrémité. Etat normal. Prothorax noir ou brun, revêtu d’un duvet cendré grisâtre ou flavescent roussûtre, laissant de couleur foncière obscure: 1° un espace presque carré, situé sur sa région médiane, près de son bord antérieur; 2° cinq taches: une, petite, poncli forme, située vers la moitié de sa longueur, près de chaque bord latéral : une, triangulaire, au-devant de chaque quart externe de la base : 3° une, moins petite ou plus grosse, située au-devant de la partie médiane de celle-ci. Elytres variant du noir au châtain, revêtues d’un duvet cendré, sous lequel leur teinte est souvent d’un roux testacé: le duvet laissant de couleur noire ou châtaine : 1° la fossette humérale : 2° un espace semi- orbiculaire entre celle-ci et l’écusson: 3° une rangée commune de trois taches: 4° la partie apicale de chacune: l’espace basilaire, semi- orbiculaire, couvrant depuis la base jusqu’au cinquième de leur lon- gueur, dans le milieu de son bord postérieur, souvent paré d’un tache de duvet cendré, près de l’écusson, étendue depuis les côtés de celui-ci jusque près de la fossette humérale qui reste obscure: les taches, dis- posées en rangée transversale: la suturale, ovalaire ou en losange tantôt liée à chacune des latérales, tantôt isolée de chacune de celles-ci, couvrant des deux cinquièmes aux deux tiers de la suture: chacune de ces dernières ovales, très-rapprochées du bord externe, couvrant de la moitié aux deux tiers de leur longueur: l’espace apical, couvrant le dernier sixième de leur longueur, formant un angle peu saillant et dirigé en avant, dans le milieu de son bord antérieur, ordinairement paré d’une ligne ou d’un trait obliquement transversal, naissant de l'angle suturai et dirigé vers l’angle antéro-exlerne de cet espace de couleur foncière. Obs. Les élytres semblent encore ici parées de deux bandes de duvet cendré, mais qui ont pris un très-grand développement: l’antérieure couvre le bord externe jusqu’à la moitié de leur longueur, enclôt à peu près la fossette humérale, par un avancement liniaire ou en forme de dent, couvre la suture jusqu’aux deux cinquièmes de sa longueur, et df.rmestates. — Attagenus. 01 s’unit plus ou moins par le milieu de son bord postérieur à la seconde bande: celle-ci formée des deux taches: l'interne, ovale, plus grosse, unie par sa partie antérieure ou antéro-subexterne à la bande anté- rieure. Cette espèce offre diverses variations. Quelquefois la tache juxta-scutellaire de duvet cendré est épilée (var. a). D’autres fois le trait subapical manque (var. b). La tache sutu- rale de couleur noire ou châtaine, ordinairement liée à chacune des latérales, en est quelquefois notablement isolée (var. y). A ces deux dernières variations se rapporte: I/Attagenus pœcilus; Geumar, Faun. ins. Fur., 21. 9. Long. 0">,0039 à (K004S (1 1. 3/4 à 2 1. 1/8). — Larg. 0“,0018 à 0", 0022 (4/81. à IL). Corps oblong. Tcte d'un noir opaque. Antennes obscures sur le 1er et parfois sur le 2e article ; d’un roux testacé sur les articles suivants de la tige, noires sur la massue. Prothorax élargi en ligne courbe d’avant en arrière; plus prolongé en arrière au-devant de l’éeusson et obtusément arqué en arrière sur le sixième médiaire de sa base; échancré en un arc entre cette partie médiane tt chaque angle postérieur; convexe en devant, plus faiblement en arrière; coloré et peint comme il a été dit. Ecusson duveteux. Elytres trois fois au moins aussi longues que le pro- thorax ; subparallèles presque jusqu’aux trois quarts; obtusément arrondies postérieurement; médiocrement convexes; colorées et peintes comme il a été dit. Dessous du corps et Pieds noirs ou châtains, revêtus de duvet cendré. Patrie: La Sardaigne, la Syrie. Près de YA.pæcilus viennent se placer des Attagènesqui s’en rappro- chent plus ou moins, et qui n’en sont probablement que des variétés. Ces insectes sont d’ailleurs tous étrangers à notre pays. Attagenus Waelianrut : Oblong. Prolhorax noir ou brun; revêtu d'un duvet grisâtre flavescent, laissant ordinairement de couleur noire ou obscure : une tache ponctifnrme vers la moitié de chaque bord latéral • une 92 SCUTICOLLES. tache triangulaire au-devant de chaque quart externe de la base : une au- devant de l’écusson , et une courte ligne traverse ou deux taches sur le disque, un peu avant le milieu de sa longueur . Elytres brunes ou d’un brun châtain, garnies d’un fin duvet concolore, parées chacune de deux bandes de duvet cendré: la lre arquée en arrière , formée de trois taches: l'externe bidenlée en devant, couvrant les deux cinquièmes ou la moitié du bord externe: la2e, formée de deux taches : l’externe, liée aux trois quarts du bord externe : l’interne, plus grosse, plus avancée, mais ne dépassant pas le tiers pos- térieur. Long. 0,m0033 à 0.ro004o (I 1. 1/2 à 2 1.). Obs. Les signes noirs du prolhorax sont souvent plus réduits ou peu marqués, cependant chez les individus bien caractérisés, on reconnaît encore les taches triangulaires du devant de la base qui sont caracté- ristiques de l’j4. pcecilus. Les élytres se rapprochent de la disposition qu’elles ont chez cette dernière espèce, seulement les bandes cendrées plus restreintes , laissent plus développé l’espace foncier formé de trois taches transversales unies: cet espace, dans le point d’union de la tache suturale avec chacune de ses voisines, c’est-à-dire dans son dia- mètre longitudinal le plus court égale au moins le quart de la longueur de l’étui, tandis que dans l’espèce précédente, les taches noires sont à peine liées, et le point d’union de la tache suturale avec chacune des latérales couvre à peine un septième de la longueur de l’élytre. Enfin, on trouve d’autres individus offrant des élytres dont la couleur foncière a passé au roux testacé, et dont toute la surface est revêtue d’un duvet cendré ou cendré roussûtre. Le prothorax en conservant une couleur obscure est également tout revêtu de duvet roussûtre. Attageiius |»ulcï>er ; Faudekmann. Ovalaire, noir. Tête et prothorax revêtus d’un duvet grisât i e flavesccnt : le prothorax ma i qué d’un point obscur vêts la moitié de ses côtés. Elytres noires , garnies d’un fin duvet concolore et parées chacune de deux bandes de duvet cendré : l’antérieure arquée en an ière, paraissant composée de deux ou trois taches unies : l’externe couvrant le premier tiers du bord ex- dermestates. — Attagenus. i:\ térieur ; l'interne confondue avec V intermédiaire, remontant jusqu à L' écus- son ; l'intermédiaire couvrant du cinquième aux trois septièmes : la bande postérieure formée de deux taches : l'externe offrant son angle antéro-ex- terne aux deux tiers du côté externe ; l’interne plus grosse, dépassant en devant l’externe de la moitié de sa longueur, presque liée à l’intermédiaire de la bande antérieure : cette seconde bande laissant de couleur foncière le septième postérieur. Obs. Cet insecte a beaucoup d’analogie avec l’.4 . Wachanrui ; mais il a la forme plus courte, plus ovalaire; il s’en éloigne d’ailleurs par la bande antérieure des étuis ne couvrant que le tiers antérieur du bord externe, par la bande postérieure un peu plus antérieurement placée et laissant postérieurement un espace plus grand de couleur foncière. Le Dermestes bifasciatus d’Olivier, à en juger par la figure, 1. 11, n° 9, pl. 2, fig. 16, a, b, paraît se rapporter à cette espèce. Quant à la des- cription, elle est trop incomplète pour faire reconnaître l’insecte ; la voici : Soir ; élytres à deux bandes ondées grisâtres. Le corps est noir et couvert d’un léger duvet cendré, luisant. La tête est noire. Le corselet est tout noir et couvert de poils roussâtres. L’écus- son est noir. Les élytres sont noires, avec trois bandes ondées, dont la première, placée vers la base, est plus grosse, l’autre est un peu inter- rompue à la suture. Obs. Suivant la phrase diagnostique, les élytres ont deux bandes on- dées ; dans la description elles en ont trois, sans doute par erreur typo- graphique, car l’auteur ne donne pas la forme de la 3e. 8. Attagenus bifasciatus; Rossi. Oblong. Prothorax noir ou brun, revêtu d’un duvet cendré grisâtre ou flavescent, laissant de couleur obscure : cinq taches poncti formes et une tache plus grosse sur le disque. Elytres variant du brun au roux fauve, parées chacune d’une tache juxta-scutellaire. d'un trait subapical et de deux bandes de duvet cendré : la bande antérieure, arquée en arrière, composée de trois taches : l’externe prolongée jusqu’au tiers du bord latéral, à peine avancée iusqu'à l’épaule ; l’externe prolongée de l’écusson au cinquième; l’ interme- diaire, des trois quatorzièmes aux trois septièmes : la seconde bande formée H'i SCUT1C0LLKS. de deux pièces: l’externe liée aux cinq septièmes du bord externe ; i interne plus grosse , couvrant de la moitié aux deux tiers. à" Antennes prolongées presque jusqu’aux angles postérieurs du prothorax ; à massue une fois plus longue que la tige : les deux pre- miers articles obtriangulaires, dentés au côté interne : le dernier à peu près aussi long que les deux précédents réunis, comprimé, à peine anguleux et plus large vers les deux cinquièmes de son côté interne, lieux fois et quart environ aussi long que large dans ce point, faible- ment rétréci ensuite vers l’extrémité. 9 Antennes prolongées jusqu’à la moitié des côtés du prothorax ; à massue à peu près égale en longueur à la tige; à massue subcomprimée composée d’articles rapprochés; les deux premiers, non dentés au côté interne : le dernier moins long que les deux précédents réunis. Dcrmestes bifascùüus. Rossi. Mantiss., t. II., app. p. 79., 4. pl. 3., fig. O. Long. 0m,0036 à 0m,0045 (1 1. 2/3 à 2 1.). — Larg. 0m,0017 à 0m,0020 (3/4 1. à 9/10 1.). Corps oblong. Tète noire; finement ponctuée; revêtue d’un duvet gri- sâtre flavescenl. Labre noir. Antennes noires sur la massue et sur le premier ou les deux premiers articles de la tige, fauves ou d’un fauve testacé sur les articles suivants de celle-ci. Prothorax élargi en ligne un peu courbe, depuis les angles de devant jusqu’à ceux de derrière; sans rebord apparent sur les côtés; prolongé en arrière dans la partie mé- diane de sa base, obtusément tronqué un peu plus largement que l’é- cusson à cette partie; échancré en arc entre cette troncature et chaque angle postérieur; convexe en devant, médiocrement en arrière; fine- ment ponctué; noir ou brun; revêtu d’un duvet grisâtre flavescent, formant une courte frange aux angles postérieurs et au-devant de l’é- cusson : ce duvet] laissant de couleur noire ou obscure cinq taches ponctiformes : une près de la moitié de chaque bord latéral : une au- devant de chaque quart externe delà base: une, moins petite, au-devant de l’écusson ; montrant souvent aussi deux taches obscures assez grosses, contiguës entre elles sur la ligne médiane, du quart à la moitié de sa longueur et parfois unies de manière à former une tache presque uermestates. — Attagenus. n:> carrée. Ecusson bran; revêtu de duvet grisâtre tlavescent. Elytres sans rebord apparent à sa base; subparallèles jusqu’aux deux tiers, en ogive obtuse, prises ensemble, à l’extrémité; étroitement rebordées et ciliées sur les côtés; à peine rebordées à la suture sur leur seconde moitié; médiocrement convexes; presque sans fossette humérale; finement ponctuées; variant du brun ou brun rouge au roux fauve; garnies d’un duvet concolore, fin et court; parées chacune de deux taches eide deux bandes d’un duvet cendré grisâtre ou fiavescent plus long; ordinaire- ment fauves ou roussâtres sous ces bandes : la première tache poncti- forme, liée à la base sur les côtés de l’écusson : la bande antérieure ar- quée en arrière, composée de trois taches: l’externe non avancée ou à peine avancée jusqu’à l’épaule, couvrant à peine jusqu’au tiers du bord latéral, embrassant en devant la partie postérieure du calus, étendue jusqu’au tiers externe ou un peu plus de la largeur de l’étui : l’interne juxta-suturale, prolongée depuis l’écusson jusqu’au cinquième de la suture, liée à l’angle antéro-interne de l’intermédiaire : celle-ci prolon- gée des trois quatorzièmes aux trois septièmes de la longueur de chaque élytre : la bande postérieure composée de deux taches : l’externe liée aux cinq septièmes du bord externe, subarrondie, petite, couvrant en- viron le tiers extérieur de la largeur de l’étui : l’interne plus grosse, de forme variable, oblique ou presque en triangle à côtés curvilignes, couvrant de la moitié aux deux tiers de la longueur de l’étui : la tache postérieure en forme de trait ou de bande oblique dirigée de l’angle suturai vers la tache externe de la bande postérieure. Dessous du corps noir ou brun, revêtu d’un duvet grisâtre ou grisâtre fiavescent. Pieds variant du brun rouge au roux fauve; garnis d’un duvet grisâtre. Cette espèce est méridionale. On la trouve en Provence, et plus ordi- nairement dans le sud de l’Italie, en Algérie et jusqu’en Syrie. Obs. Les taches ponctiformes noires du prothorax sont plus ou moins nettement indiquées, ainsi que la tache discale. Quelquefois la tache juxta-scutellaire est épilée; plus rarement la subapicale. On trouve des individus dont la tache intermédiaire de la bande an térieure se prolonge moins en arrière; dont la tache interne de la se- conde bande s’avance moins en devant; dont l’espace laissé entre la bande postérieure et l’extrémité est moins considérable, et qui man- SCUTICOLLKS. !>() quent enfin des lâches de duvet juxta-scutellaire et apicale. De tels in- dividus sembleraient constituer une espèce particulière (A. incertus) mais ne sont peut-être qu’une variété de l’espèce précédente. Cette va- riété est quelquefois aussi rousse ou roussâtre, uniformément couverte de duvet, et semble, par là, confirmer son affinité avec VA. bifasciutus. Enfin, on rencontredes individus dont le prothorax noir ou brun est, à peu près, uniformément revêtu de duvet grisâtre fiavescent, en ne laissant pas ou laissant à peine apparaître les taches ponctiformes obs- cures, et dont les élytres d’un roux plus ou moins fauve ou testacé, sont uniformément revêtues de duvet cendré grisâtre ou d’un cendré lé- gèrement fiavescent , présentent ainsi une variation analogue à celle que nous avons signalée chez VA. Wachanrui. De tels individus sem- bleraient devoir constituer une espèce particulière (A. decoloralus) ; mais quelquefois le duvet plus épais vers les deux tiers de chaque étui, semble offrir des traces plus ou moins sensibles de la seconde bande, et paraît montrer, par là, que pir suite du défaut de la matière colo- rante qui a rendu les élytres rousses ou d’un roux testacé, elles sont uniformément ou presque uniformément garnies d’un duvet cendré ou cendré fiavescent ou grisâtre. Près de A. hifasciatus , doit être placée l’espèce suivante : Attagenus quailrlmaculatus; Kraatz. Oblong noir . Prothorax revêtu d'un duvet formé de poils couchés médiocrement sénés , d'un roux pâle ou d’un blanc roussâtre. Elytres parées chacune de deux taches d'un roux testacé: l’ antérieure presque en forme de bande, liée à l’épaule et au bord externe, non étendue jusqu’à la suture, couvrant, sur leur disque, du septième au tiers de leur longueur: la seconde, subarrondie, couvrant des deux tiers aux cinq sixièmes de leur longueur, et isolée de la suture et du bord externe , revêtues sur ces taches d'un duvet presque concolore, et noir ou obscur sur le reste. Dessous du corps garni d’un duvet cendré. Pieds pubescents. Cuisses noires. Tibias et tarses bruns. cf" Antennes à massue comprimée deux fois aussi longues que la tige; à dernier article plus long que les deux précédents réunis. Ç Antennes à dernier article de la massue moins long que les deux précédents réunis. dermestates. — Attagenus. 97 Attagenus quadrimaculalus. Kraatz, Berlin., Ent. Zeitschr., 1858, p. 143. Long. 0,m0033 à 0,”0045 (1 1. 1/2 à 2 1.) Patrie: La Grèce (Kraatz). Obs. Les antennes sont noires sur les premiers articles et sur la massue, d'un rouge fauve sur les 3e à 8e. Attagenus blvittatus ; Mulsant et Rey. Oblong ou suballongé; noir el peu finement ponctué en dessus. Prothorax très-obtusément tronqué sur la partie médiane de sa base ; rebordé à celle-ci; garni de deux bandes de poils cendrés, couchés et peu serrés. Elytres parées chacune de deux bandes transversales d’un rouge testacé ; garnies d'un duvet cendré: l'anté- rieure, arquée en arrière , située vers les deux septièmes , mais liée à l’épaule; la seconde, voisine de l’extrémité, avancée jusqu’au cinquième ou aux deux cinquièmes de leur longueur. Pieds d’un rouge testacé. o* ? 9 Antennes à massue ovoïde, à peine plus grande que les trois cinquièmes de la tige. Long.0,m0033 à 0,m0036 (1 1.1/2 à 11. 2/3).— Larg. 0™, 0016 à0“, 0018 (3/4 1. à 4/5 1.) Corps oblong ou suballongé. Tête noire ou brune, garnie d'un duvet court et concolore, mélangé de divers poils cendrés. Labre noir. Anten- nes d’un rouge fauve ou testacé sur la tige, brun sur la massue. Pru- thorax élargi en ligne un peu courbe, depuis les angles de devant jusqu’aux postérieurs; à peine rebordé sur les côtés; obtusément tron- qué ou presque arqué en arrière au-devant de l’écusson, à la base; faiblement échancré en arc entre cette partie médiane et chaque angle postérieur; rebordé ou relevé en rebord à sa base; convexe en devant, médiocrement en arrière; noir; ponctué ou peu finement ponctué; garni de poils cendrés, couchés, peu serrés, constituant deux bandes transversales : l’une, au bord antérieur : l’autre, vers la moitié ou un peu plus de sa longueur. Ecusson noir, garni de poils cendrés. Elytres parallèles jusqu’aux trois quarts de leur longeur, obtusément arron- dies, prises ensemble postérieurement; une fois plus longues que larges Annules de la Société Liméenne 7 98 SCUTICOLLES. réunies; médiocrement convexes; ponctuées d'une manière moins fine et moins superficielle près de la base que postérieurement; ordinaire- ment noires, parées de deux bandes transversales d’un roux testacé: la bande antérieure, arquée en arrière, située vers les deux septièmes de leur longueur, liée à l’épaule et au bord externe par la partie antéro- externe, plus ou moins avancée sur la suture : la bande postérieure, située près de l’extrémité, variablement avancée en devant du cin- quième aux deux cinquièmes postérieurs de leur longueur; garnies de poils couchés et peu serrés, noirs sur les parties noires, blancs ou cen- drés sur les bandes d’un rouge testacé. Dessous du corps noir, garni d’un duvet cendré, clairsemé ou peu épais. Pieds d’un rouge testacé. Cette espèce est méridionale et peut-être particulière à l’Orient. Nous en avons vu dans la collection de M. Reiche, un exemplaire envoyé de Nîmes, par M. Ecoffet; mais peut-être le naturaliste du Gard l’avait-il reçu de l’étranger. Elle ne doit être inscrite qu’avec doute dans le catalogue des insectes de France. Obs. L’A. bivittatus est remarquable par son corps proportionnelle- ment plus allongé, plus parallèle; par la massue plus courte de ses antennes ; par son -protborax peu tronqué sur la partie médiaire de sa base; peu finement ponctué; par les bandes d’un rouge testacé dont les ély très sont parées. La couleur des élytres varie du noir au brun ou même au brun rougeâtre; les bandes varient dans leur développement: l’antérieure s’avance parfois jusqu’à l’écusson , d’autres fois seulement jusqu’au sixième antérieur; la seconde quelquefois ne dépassé pas la cinquième ou le quart postérieur, d’autres fois elle s’avance jusqu’aux deux cinquièmes postérieurs. Atfageiius unifasciatus; Fairmaire et Coquerer. Oblonrj. Pro- thorax et écusson noirs, revêtus d’un duvet cendré roussâlre. Elytres variant du brun noir au roux brunâtre; garnies d'un duvet concolore ; parées chacune d’une bande transversale d'un duvet cendré roussâtre , située vers le tiers de leur longueur , et remontant à ses extrémités anté- rieures vers l’épaule et vers l’écusson. cT ? dermestates. — Attagenus. 99 $ Antennes à peine prolongées jusqu’à la moitié des côtes du pro- thorax; à massue moins longue que la tige. Attagenus unifascialus. Fairmaire et Coquerel, Ann. de la Soc. entom. de Fr., ISiiO, p. 108. Long. O® ,0036 à 0"\0045 (1 1. 2/3 à 2 1.). (9/10 1. à l 1.) Long. 0m,0039 à 0m,0043 (l 1. 3/4 à 2 L). (1 I. à I/o I.). Corps ovale oblong; ordinairement noir ou brun, en dessus, quel- quefois d’un brun rouge ou d’un rouge brunâtre. Télé revêtue d’un duvet assez grossier d’un cendré roussûtre. Antennes d’un rouge tes- tacé ou brunâtre. Prothorax élargi en ligne courbe jusqu’à la moitié ou un peu moins de sa longueur, et en ligne presque droite ensuite; prolongé en arriére au-devant de l’écusson, tronqué et à peine plus large que ce dernier à l’extrémité de cette troncature; échancré cr. arc entre celte troncature et les angles postérieurs; plus convexe en avant qu’en arrière; finement ponctué; entièrement revêtu d’un duvet assez grossier d’un cendré roussâtre. Ecusson revêtu d’un duvet cendré roussâtre. Elytres subparallèles jusqu'aux deux tiers, subarrondies prises ensemble, postérieurement; médiocrement convexes; à peine rebordées sur les côtés, finement ponctuées; ordinairement noires ou brunes, parfois d’un brun roux ou d'un roux brunâtre; parées chacune d’une bande d’un roux fauve ou d’un roux brunâtre, recouverte de poils d’un cendré roussâtre: celte bande liée au bord externe qu’elle couvre depuis l’épaule presque jusqu’au tiers de sa longueur, transver- salement étendue, parfois en diminuant de développement dans le sens de la longueur, puis remontant jusqu’à l’écusson; garnies d’un duvet concolore sur le reste de leur surface. Dessous du corps noir ou brun revêtu d’un duvet cendré ou grisâtre. Pieds brièvement pubescents; d’un rouge testacé. Patrie: L’Algérie, la Syrie (Reiche). Obs. La couleur des élytres et même du prothorax varie suivant le développement de la matière colorante. Dans l’état normal, le prothorax — Larg. 0m,0020 à 0m,0022 — Larg. 0m,0022 à 0”, 002(5 <00 SCUT1C0LLES. paraît être noir ou brun, ainsi que les élytres; mais quand la matière colorante a fait plus ou moins défaut, la couleur passe au brun rouge ou même au roux brunâtre; le duvet fin et plus court que celui de la bande, qui recouvre ces parties, paraît suivre les changements de teinte de la couleur foncière. Attagenus rufl|»ennis$ Mulsant et Rey. Oblong. Tète et protho- rax noirs, garnis de poils luisants, d’un livide flavescent. Ecusson noir. Elytres rousses ; glabres. Antennes noires sur le premier article et sur les trois de la massue, rousses ou d’un roux testacé sur les autres. Dessous du corps brun ou brun noir, revêtu d’un duvet cendré flavescent. Pieds d’un roux testacé. Long. 0m,0045 (2 1.). — Larg. (K0021 (1 I.). Patrie : Naples (Reiche). Obs. Cette espèce dont nous n’avons vu qu’un seul exemplaire dans le beau cabinet de M. Reiche, se distingue de toutes les autres espèces par ses élytres glabres (si tel est leur état naturel), et surtout par la forme des antennes du seul sexe que nous avons eu sous les yeux. Elles sont prolongées à peu près jusqu’aux angles postérieurs du prothorax; à massue comprimée, près d’une fois plus longue que la tige; à Ie' ar- ticle de la massue aussi long que les sept précédents réunis : le 2e sen- siblement plus court ; le dernier un peu moins long que les deux précédents réunis, subparallèle, un peu sinué à son côté interne près de l’extrémité, qui est subarrondie. A la fin du genre Attagène doit être placée l’espèce suivante : Attageuus lobatus; Rosenhauer. Oblong ; d’un roux tirant sur le fauve en dessus et en dessous , et revêtu d’un duvet assez serré de même couleur ou d’un roux jaunâtre. Yeux noirs. Antennes et pieds d'un roux testacé. Lobe de la partie médiane de la base du prothorax un peu plus large que la partie antérieure de l’écusson dont il voile la base, sensi- blement prolongé en arrière et tronqué postérieurement. o* Antennes à peine prolongées jusqu’au quart des côtés du pro- tborax ; à dernier article comprimé, subparallèle, obtus à son extré- mité, à peine plus long que les deux précédents réunis. DERMESTATES. — AtldgenUS. 101 9 Antennes un peu plus courtes que celles du a"; à dernier arti- cle conique, aussi long que les deux précédents réunis. .4 tlagenus lobatus. Rosenh.. Die Thière Andalusiens, p. 108. — J. du Val. Gener , fig. 300. o" Long. 0m,0033 (1 1. 1/2). - Larg 0">,0018 (4/5). 9 Long. O®, 0045 (2 L). Larg. 0“>. 0025.(1 1. 1/8 L). Patrie : L’Andalousie (Reiche). Près du genre Attagenus vient se placer celui de Telopus, fondé par M. Redtenbacher (Russeger’s Reisen, t. II, p. 083). Les insectes de cette dernière coupe, diffèrent de ceux de la précé- dente, par leur corps en général plus court et plus convexe ; par leurs tibias antérieurs au moins, plus larges, comprimés et arqués en dehors et munis de dents ou d’épines nombreuses sur leur tranche externe ; par leurs éperons plus longs et plus robustes, surtout l’externe des tibias inermédiaires et antérieurs; p^r leurs mâchoires saillantes; par leurs palpes allongés, filiformes. Ces insectes paraissent jusqu’à ce jour étrangers à la France. On en connaît les espèces suivantes : Telopus Kedteiifoaclieri ; Peyron- Oblong ; médiocrement con- vexe ; recouvert d’une pubescence soyeuse; à couleur foncière brune, plus foncée sur la poitrine et sur l'abdomen. Prothorax plus longuement pro- longé sur la partie médiane et presque carrée de sa base. Elytres plus ou moins sensiblement chargées de quatre faibles côtés. Pieds fauves. Mtagenus Rcdtenbacheri. Peyron, Ann . de la Soc. entom. de Fr., 1837, p. 720, A. Long. O-, 0033 à 0"',00ol (1 1. 1/2 à 2 I. 1 ’2). - Larg. 0m.00i:> à 0m,002o (2/3 1. à I I. 1/8). Patrie : La Syrie. Telopus uuiformis; Fairmiire et Coquerel. Ovale-oblony . Tète cl prothorax d’un brun noir, revêtus d’un duvet cendré grisâtre , couché, luisant et assez fin : le prothnrax longuement cilié sur les côtés et tronqué postérieurement sur le prolongement de la partie médiane de sa base. Ely- tres d’un roux pâle ou d’un roux testacé pâle, revêtues d'un duvet sem- 102 SCUTICOLLES. blable à celui du prothorax. Antennes brunes. Pieds d’un roux fauve , re- vêtus d’une pubescence d’un cendré grisâtre. Cuisses ciliées postérieure- ment. Attagenus uniformis. Fairmaire et Coqüerel. Ann. de la Soc. enlom. de Fr., 1860, p. 169. Long. 0,n ,0045 (21.) Patrie : L’Algérie (Reiche). Obs. L’insecte typique de cette espèce, existant dans la belle collec- tion de M. Reiche, a les antennes à peine prolongées jusqu’au quart des côtés du prothorax; à massue comprimée, à peine plus longue que la tige: les deux premiers articles dentés au côté interne ; le der- nier arrondi à l’extrémité, à peine plus long que les précédents réunis. Telopus Coquereli ; Mulsant et Rev. Ovale; noir ; revêtu eu dessus d\m duvet cendré, couché , assez grossiers. Prothorax tronqué posté- rieurement sur le prolongement de la partie médiane de sa base. Pieds pubescents, d’un roux testacé. Long. Om ,0033 (4 1. 1/2). Patrie : Oran (Reiche). Découvert par M. Coqüerel, à qui nous l’avons dédié. Obs. Cet insecte diffère du T. uniformis par le dessus de son corps uniformément d’une couleur foncière noire, et revêtu d’un duvet cen- dré, couché, assez grossier; par son prothorax non cilié sur les côtés; par ses pieds d’une teinte plus claire ; par ses cuisses non garnies de longs cils sur leur tranche postérieure; par sa taille plus faible; par son corps ovale et plus convexe. Telopus inaritlmus ; Gêné. Ovale; brun ou d'un brun noir , en dessus et uniformément revêtu d’un duvet assez serré , soyeux , luisant , d’un cendre grisâtre ou cerviné. Antennes d’un rouge ou roux testacé Dessous du corps brun , revêtu d’un duvet cendré grisâtre. Pieds fauves. dermestates. — Attagenus. 103 Aitagenus maritimus.1 Géné, de Quibus lnsect. nov. aut minus cognit., fasc. 2, p. 20, n° 20, pl. 2, fig. 7. — Peyron, Ann. Soc. entom. de Fr., 1857, p. 720, B. Long. 0",0033 (1 1. 1/2). Patrie : La Sardaigne, l’Espagne méridionale (Reiche). Telopus «lispnr; L. Redtenbacher. Ovalaire. Tcte et prothorax noirs garnis d’un duvet cendré grisâtre. Elytres ordinairement noires ou obscures à la base , rousses ou d’un roux fauve postérieurement, garnies d’un duvet cendré grisâtre ou cendré roussdtre assez grossier, parfois presque uniforme, ordinairement offrant plus visiblement des taches pres- que dénudées , disposées sur trois ou quatre rangées longitudinales. Cuisses et tibias ordinairement noirs. Tarses d’un brun fauve. a ' Antennes prolongées jusqu’aux deux tiers des côtés du prothorax; à massue près de trois fois aussi longue que la tige ; à dernier article comprimé, parallèle, un peu incourbé en dedans, trois fois au moins aussi long que les deux précédents réunis. Telopus dispar. L. Redtenb., Russeg. Reise., t. Il, p. 934, pl. 1, fig. io. Long, O1” ,0042 à 0®,004o (1 1. 7/8 à 2 L). Patrie : La Syrie (Reiche); la Grèce (de Kicsenwetter). Obs. Les antennes sont noires, même sur sa tige. La couleur du dessus du corps varie suivant le développement de la matière colorante. Dans l’état normal, la tête et le prothorax ont la couleur foncière noire; les élytres sont également noires ou obscures à la base et d’un brun roux ou d’un roux brunâtre postérieurement. Mais quand le pigmentum ne s’est pas suffisamment développé, la tête et le prothorax passent au brun et les élytres au roux fauve ou au rous- sâtre (var. *.), avec un défaut plus prononcé de matière colorante, la couleur foncière se montre plus claire (var. P.). — Quelquefois même tout le corps est d’un fauve ou roux testacé (var. /.). Le dessin des élytres surtout varie également. Quelquefois les étuis paraissent uniformément revêtus de duvet; ordinairement ils montrent des taches presque ponctiformes, comme dénudées ou garnies d’un duvet’ obscur, disposées sur trois ou quatre rangées longitudinales. 104 SCUTICOLLES. Telopus Hirtulus ; Rosenhauer. Dessus du corps noir, garni d’un duvet concolore fin et court. Prothorax paré sur les côtés et à la base d'une bordure , et, sur le disque, de diverses taches de duvet cendré plus long. Elylres avec la base et l’extrémité et trois bandes onduleuses de duvet pareil. Pieds bruns, pubescents. Tarses roux. o* Antennes à massue trois fois aussi longue que la tige; à dernier article comprimé, à peine rétréci de la base à l’extrémité, une fois plus long que les deux suivants réunis. Attayems hirtulus. Rosenhauer, Die Thière Andulusi«ns, p. 109. Long. O1" ,0033 à 0m,0039 (1 1. 1/2 à 1 1. 3/4). Patrie : L’Espagne méridionale. Telopus civetta : Mulsant et Rey. Ovalaire. Prothorax noir , garni et presque revêtu d’un duvet grisâtre. Elytres brunes ; puhescentes, parées chacune d’une tache apicale et de quatre bandes de duvet grisâtres : la lre basilaire ; la 2e onduleuse, bifestonnée en arrière, avancée sur la suture jusqu'à l’écusson ; la 3e transversale , onduleuse, liée aux trois cinquièmes de la suture; la 4° aux cinq septièmes, un peu onduleuse. Antennes à massue noire. Pieds pubescents bruns ou d’un brun noir. Tarses d'un roux fauve ou testacé. Long. 0m,0045 (2 1.). Patrie : Alger (Reiche). Telopus obtusus; Gyllenhal. Ovalaire; d'un noir brun; garni en dessus d’un duvet cendré grisâtre assez long et assez grossier. Elytres offrant chacune une bande transversale aux deux tiers, une tache ponc- tiforme plus postérieure, une bande incomplètement transversale avant le tiers de leur longueur et une ligne longitudinale prolongée presque depuis cette bande antérieure jusqu’à la postérieure : ces divers signes dénudés ou garnis de poils noirs. Dessous du corps et pieds d'un brun noir, pu- bescents. Tarses fauves. Demestes obtusus. Gyllenh. in Schoenherr, Syn. 1ns., t. II, p. 88, 10. Attayenus obtusus. Peyron, Ann. Soc. entom. de Fr., 1837, p. 72. Long. 0m,0036 (1 1. 2/3). Patrie : Les parties méridionales de l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne. dermestates. — Attagenus. 105 Obs. Le duvet cendré grisâtre est peu couché sur les élytres. Quel- quefois les parties presque dénudées ou garnies de poils noirs ont plus de 'développement et les élytres semblent d’un noir brun, parées de trois bandes irrégulières ou incomplètes de duvet cendré grisâtre. Telopus lynx; Mclsant et Rey. Ovale. Prothorax noir ou brun, revêtu d’un duvet mélangé de brun et de cendré : le brun constituant trois ou quatre taches à la base , et quelques autres sur le disque. Elytres fau- ves ou d’un brun fauve, inégalement garnies de duvet cendré et concolore • celui-ci formant .-1° une bande arquée en arrière , dirigée de l’épaule à l’écusson ; 2° diverses taches , dont une plus grosse sur leur moitié interne , un peu avant la moitié de leur longueur; 3° une bande transversale on- duleuse aux deux tiers; 4° un autre avant l’extrémité. Antennes et pieds d’un roux testacé. d" ? $ Antennes à peine prolongées au-delà du quart des côtés du pro- thorax ; à massue un peu moins longue que la tige; à dernier article un peu moins court que le 10e ou formant les deux cinquièmes de la massue. Long. 0m,0033 (1 1. 1/2). - Larg. 0“,0020 (9/10 1.). Corps ovale. Tête noire; revêtue sur le front d’un duvet cendré. Palpes et antennes d’un roux fauve ou testacé. Prothorax élargi en ligne un peu courbe depuis les angles de devant jusqu’aux postérieurs; tronqué en arrière sur le prolongement presque carré de la partie médiane de sa base ; noir ou brun ; varié d’un duvet concolore et cen- dré : le concolore formant, à la base, une tache sur chaque quart externe de celle-ci : deux autres, parfois confondues en une seule, sur le prolongement médian : divers autres sur le disque. Ecusson brun. Elytres subparallèles jusqu’aux deux tiers, obtusément arrondies pos- térieurement ; médiocrement convexes sur le dos ; fauves, d’un roux fauve ou d'un fauve brunâtre ; variées d’un duvet cendré et d'un duvet concolore : ce dernier formant sur chacune d’elles : 1° une bande transversale, arquée en arrière, naissant de l’épaule et aboutissant à l’écusson; 2° une tache en parallélogramme transversal, située sur leur moitié interne, un peu avant la moitié de leur longueur, exté- 106 SCUTICOLLES. rieurement suivie de quelques taches ponctiformes : 3° une bande transversale onduleuse, située vers les deux tiers de leur longueur: 4° une autre bande analogue, située aux cinq sixièmes : les interval- les de ces signes concolores revêtus d'un duvet cendré ou d’un cendré blanchâtre. Dessous du corps noir, revêtu d’un duvet cendré, luisant. Pieds pubescents, fauves, roux ou d’un roux testacé. Tibias denticulés sur leur tranche interne, tous comprimés et dilatés : les intermédiai- res et postérieurs plus sensiblement arqués sur leur tranche interne que sur l’externe. Tarses grêles. Patrie : La Judée (Reiche). DEUXIÈME RAMEAU. LES MÉGATOMATES. Caractères : Prosternum avancé en forme de mentonnière, et voilant les parties inférieures de la bouche. Mésosternum plus long que large ; entaillé à sa partie antérieure pour recevoir la pointe du prosternum. Front chargé d’un ocelle sur son milieu. Antennes ordinairement de 11 articles, quelquefois seulement de 10, dont les trois derniers for- ment la massue. Les Mégatomates se répartissent dans les genres suivants : ' offrant, après 1’extrcmité de la poitrine, ses deux bords visi- bles, quand l’insecte est examiné de côté : le bord in- terne formant sur les côtés du yentre la tranche du repli. Megatonw. Antennes de 10 articles. 1er article des tarses postérieurs, vu en dessous, près d’une fois plus grand que le 2e Mesalia. Antennes de IL articles. Ier article des tarses postérieurs, vu en dessous, à peine de moi- tié plus long que le 2e. Iladrotoma. g ® g. Æ a c c n -n O) 1 J g. s c O C/3 r. ,£ *0 £ — *J§ 3 ^ «o 53 O c/3 S 0_> G ^ rt O) -Q3 G C- 1 §* C « S c — « -a § ■ 3 .S » « 1. 1 O e-t: ®- . c •O ® C X3 « a, "53 cS / «3 1 5 Antennes à massue fusiforme composée d’un nombre d’articles variables : les deux avant-der- nisrs presque égaux, non dentés au côté interne Antennes à massue comprimée de trois articles, subdentée ( I>. Elytres à fond noir ou obscur. c. Elytres brunes, parées chacune de 15 à 20 petites mou- chetures blanches. A Ibo-notata . ce. Elytres noires, passant postérieurement du brun de poix au brun rougeâtre. Nirjrt I. AAA. Antennes à massue de trois articles. Villosula. \ Massue des antennes de six ( $ ) ou sept ( ) articles (S. -G . Asi- dora) . t. Trogo SCUTICOLLES. base en majeure partie de la cuisse, et parfois extrémité des jambes, obscures ou noirâtres. Cette espèce nous a été communiquée par M. Perris. Sa larve avait été trouvée par notre savant ami, dans une pièce de bois d* pin dans laquelle avaient vécu et vivaient encore diverses larves; elles se nourrissaient de leurs dépouilles et probablement aussi de leurs excréments. Près du T. testaceicornis, se place l’espèce suivante : Trogoderma versicolor ; Creutzer. Ovale-oblong ; noir; pubescent. Prothorax paré , d’une tache antiscutellaire et de deux bandes parfois ob- solètes de duvet cendré ou cendré grisâtre. Elytres ornées chacune de di- verses bandes ou taches d’un rouge ou roux testacé, revêtues de duvet blanc cendré ou grisâtre mélangé de roux , savoir : diverses taches constituant une bande transversale onduleuse étendue de la partie postérieure du ca- lus au sixième de la suture : une tache didyme, sur le disque , au tiers : une bande transversale onduleuse , vers la moitié ; une autre, aux cinq septièmes ; une dernière, apicale. Antennes et pieds d’un noir ou brun de poix. Tarses d'un rouge testacé livide. Trogoderma versicolor. Creutzer, Entom. Vers., p. 117, 0, pl. 2, fig. 21®. Anthrenus elongatulus. Duftsch., Faun. austr., t. III, p. 26, 3. Trogoderma versicolor. Erichs., Naturg., t. III, p. 448, 1. — Sturm, Deutsch. faun., 19, p. 98, 1. — Ivuster, Kaef. Enr., 22, 33. — L. Redtenb., Faun. austr., 2fi édit. , p 399. Long. 0m,0045 (2 1.). ~ Larg. 0m,0028 (1 1. 1/5). Corps ovale-oblong. Tète noire; ponctuée; garnie d’un duvet grisâtre, mêlé à un duvet concolore. Antennes brunes. Prothorax noir, pubes- cent; paré d'une tache antéscutcllaire et de deux bandes transversales de duvet grisâtre : la bande antérieure, rapprochée du bord antérieur ; la postérieure, émettant en arrière, trois prolongements sur chaque tiers externe de sa base. Elytres noires, pubescentes, parsemées cha- cune de diverses taches d’un roux rouge ou testacé, recouvertes d’un duvet cendré ou grisâtre, mélangé de roux, savoir : 1° une bande trans- verse rouge, dirigée du calus huméral vers le sixième delà suture: cette bande formée de taches unies, ordinairement interrompue dans troc ûder mates. — Trogoderma. 127 son milieu el offrant au-devant de celte interruption, une tache rouge; 2° une tache, sur le disque, au tiers environ de leur longueur : 3° une bande onduleuse, liée aux. quatre septièmes environ du bord externe , souvent raccourcie du côté de la suture ; 4° une bande transverse, on- duleuse, liée aux cinq septièmes du bord externe, atteignant à peine la suture, et souvent unie, près de celle-ci, à une bande ou bordure apicale. Dessous du corps noir, garni d’un duvet concolore. Pieds noirs ou bruns. Tarses d’un rouge lestaeê ou d’un rouge testacé livide. Patrie : L’Autriche. Obs. Dans la figure donnée par Creutzer, la bande antérieure forme sur chaque étui un arc dirigé en arrière et bifestonné, et remonte presque vers l’écusson : la seconde bande atteint la suture, en formant près de celle-ci un angle dirigé en avant, et la 4e bande se continue en arrière en se confondant avec la bordure apicale. Malgré ces variations, le T. versicolor se distingue facilement du lestaceicornis par le dessin de ses élytres, par scs antennes, ses cuisses et tibias et par le duvet du ventre, noirs ou d’un noir brun, Nous avons vu dans la belle collection de M. Reiche un Trogoderme rapproché du T. versicolor , mais d’une taille un peu plus petite et pa- raissant devoir constituer une espèce particulière (T. Costœ'). Les élytres sont aussi parées de divers signes rouges et ornées chacune détachés ou bandes de duvet blanc ou d’un blanc cendré, mélangé de roux, savoir : 1° un ovale tranverse joignant la base par son arc anté- rieur. reposant sur le calus à son côté externe, et formant postérieure- ment une bordure transversale, prolongée du sixième du bord latéral, presque au cinquième de la suture; 2° deux bandes noires sur la su- ture et au bord externe, naissant des trois septièmes de la suture, à la moitié du bord externe, bifestonnéeen devant : la 2e liée aux deux tiers de la suture, transversalement étendue jusqu’aux trois quarts environ du bord externe : 3° une ou deux taches de duvet entre cette bande et l’extrémité. Les ély très sont rouges ou d’un rouge roux sous la moitié interne de l’arc antérieur de l’ovale antérieur; sous presque toute la longueur de la bande qui joint la partie postérieure du calus; sous la 128 SCIJTICOLLES. majeure partie des deux bandes suivantes ; elles offrent deux lignes longitudinales d’un rouge roux; l’externe, naissant de la branche posté- rieure de l’ovale antérieur, vers la moitié de leur largeur, et prolongée jusqu’à la bande postérieure : l’autre, un peu plus interne, naissant aussi delà bande postérieure de l’ovale antérieur et prolongée jusqu’à la bande bifestonnée; les ély très rougissent un peu vers l’extrémité, et les pieds sont d’un rouge testacé. Elle a été trouvée dans les environs de Naples, par M. Ach. Costa. 3. Trogoderma aïlto-notata 5 Reiciie. Ovalaire ; garni en dessus d’une fine pubescence noire ou obscure. Pro- thorax noir , paré de deux rangées transversales de mouchetures ou taches et d’une tache antéscutellaire, de duvet blanc : la ire rangée formée de quatre ou cinq taches : la 2c de six ou sept. Elytres brunes ou brunâtres , ornées chacune d’environ 15 à 19 petites mouchetures ou taches de duvet blanc : quelques-unes de celles-ci formant vers le milieu de leur longueur une rangée transversale, un peu onduleuse, de cinq taches. Antennes et pieds d’un rouge ou roux fauve. Trogoderma albo-notata. (Reiche). 9 Antennes prolongées jusqu’à la moitié des côtés du prothorax, à massue de 4 articles. Long. 0m,0033 (1 1. 1/2). — Larg. 0m,0018 (4/5 1.). Corps ovalaire ; pubescent. Tète noire, concolore. Antennes d’un rouge fauve. Prothorax prolongé en angle obtus au-devant de l’écus- son ; faiblement éch ncré en arc entre cette partie médiane et chaque angle postérieur ; noir; garni d’une fine pubescence concolore; paré d’une moucheture antéscutellaire et de deux rangées plus antérieures de petites mouchetures de duvet blanc : la rangée antérieure formée de quatre ou cinq taches ; l’autre rangée naissant au-devant des angles postérieurs, traversant la ligne médiane vers les deux tiers de sa lon- gueur, composée de six ou sept taches. Cuisses petites. Elytres faible- ment rétrécies en ligne un peu courbe jusqu’aux deux tiers, plus sen- siblement ensuite jusqu’à l’angle suturai ; légèrement ciliées et rebor- trogodermates. — Trogoderma. 129 liées sur les côtés; médiocrement convexes, brunes ou d'un brun mar- ron; garnies d’une fine pubescence obscure; parées chacune d’en- viron dix-neuf mouchetures ou petites taches blanches : les lre et 2e rapprochées de leur base, sur la moitié interne de leur largeur : les 3- à 7e constituant une rangée transversale un peu onduleuse ou un peu irrégulière : les 3e et Ge plus avancées : la 3e, voisine de la suture au huitième de leur longueur ; parfois nulle, ainsi que les 4e et 5e : la 7» rapprochée du bord externe, vers le cinquième de leur longueur, for- mant avec la 2e ou subbasilaire externe et la 6e une rangée oblique- ment longitudinale : les 8e à 12e, formant une rangée transversale un peu onduleuse : la 8e, ou interne assez voisine de la suture, au tiers : la 12e voisine du bord externe, aux deux cinquièmes de leur longueur: les 13® à 17e composant une rangée transversale un peu avant les deux tiers de leur longueur : la 13e voisinede la suture : les 14e et 13e souvent nulles : la 17« voisine du bord externe : la 18e, voisine de la suture, vers les cinq sixièmes de leur longueur : la 19e, vers l’angle suturai. Des- sous du corps brun; garni d'un duvet grisâtre. Pieds d’un roux fauve ou rouge fauve. Cette espèce remarquable, faisant partie du cabinet de M. Reiche. a été prise dans les Pyrénées. 4. TrojtotlerniK elongatula ; Fabiuciüs. Ovale oblong : noir; pubescent. Elytres passant parfois postérieurement au brun de poix ou brun rougeâtre. Prothorax paré d une tache antéscu- tellaire et de deux bandes, de duvet peu serré, grisâtre. Elytres noires, ornées d'un duvet grisâtre , peu serré, formant ordinairement cinq bandes souvent raccourcies ou peu déterminées . Antennes et Pieds d’un roux rouge. Cuisses parfois obscures. o* Antennes prolongées jusqu'aux deux tiers ou trois quarts des côtés du prothorax, à massue fusiforme une fois plus longue que la tige, de cinq articles; les derniers comme divisés, aussi longs que les deux précédents réunis. ? Antennes prolongées à peine plus loin que le tiers des côtés du prothorax; à massue fusiforme, un peu plus longue que la tige, et paraissant n’avoir que quatre articles. Annales de la Société Linnéenne. y 130 SÜ^’ICOLLES. Etat normal. Elytres à couleur foncière entièrement noires. Cuisses obscures. Tibias et tarses d'un rouge brun ou d’un rouge brunâtre. Anlhrems glnber. Herbst, Kaef, t. VII, p. 331.5? Anthrenus elongatidus. Fabk. Syst. Eleuth., t. I, p. 106.3. Anthrenus ruficornis. Latr., Gener.,t. U , p. 49. 4. Trogoderma elongaiula. Eiuchs. Naturg. de Ins. Dcutsch. t. III, p. 448. 2. — Sturm, Deutsch. Faun., t. XIX. p. 99. -2., pl. 359, fig. a. A. — Kuster, Kaef. Enr.. 22.30. — L. Redtenb.,. Fann aust.. 2e édit., p. 399. Var. s. Elytres à couleur foncière noire, passant postérieurcmcni au brun ou au brun rougeâtre. Pieds d’un rouge testacé. Anlhrems niger. Herbst, Kaef., t. VII, p. 338. 10, pl. 115, fig. 12? Dermestes subfasciatus. Gyllenh. Ins. snec., t. I, p. 153, 12. Trogoderma clongatula. Heer., Faun. Col. helv., p. 439. 1. Trogoderma nijrfl. Erichs , Naturg. d. Ins. Deutsch., t. III, p. 449. 3. — Sturm, Deutsch. Faun., t. XIX, p. 101. 3, pl. 338. — Kuster, Kaef. Eur. 22. 37. — L. Redtenb., Faun. austr , 2e édit., p. 399. Long. 0ra,0022 à 0m, 0025(1 Là 1 L 1/2). — Larg. 0m,0013 à 0m, 001(5 (3/5 L à 3/4 L). Corps ovale oblong. Tête noire; garnie de poils concolores mélangés à des poils grisâtres. Antennes d'un rouge roux ou d’un roux testacé. Ti othorax élargi en ligne courbe, moins, prononcée postérieurement, depuis les angles de devant jusqu’aux postérieurs: à peine rebordé sur les côtés, sans rebord à la base; en angle obtus et dirigé en arrière sur la partie médiane de celle-ci; légèrement échancré en arc entre cette partie médiane et chaque angle postérieur; convexe en devant. ' médiocrement en arrière; noir, pubescent; garni d’un duvet peu serré, grisâtre sur les côtés, tirant en partie sur le fauve sur le disque: ce duvet constituant une tache antéscutellaire et deux bandes transver- sales laissant peu de place au duvet noir: la première, près du bord antérieur; la seconde, plus développée sur les côtés, parfois presque interrompue dans son milieu, émettant un prolongement ou une sorte de tache au-devant de chaque quart externe de la base. Ecusson noir; cordiforme, plus large que long. Elytres subparallèlcs jusqu’aux deux tkoüodkrm ATES, — Trogoderma . I 3 I tiers, obtusément arrondies postérieurement ; étroitement rebordées sur les côtés; munies d’un rebord suturai; avancées en s’affaiblissant jusqu'au quart antérieur; peu convexes; à fossette humérale faible; finement ponctuées; noires, passant parfois insensiblement vers l’ex- trémité au brun de poix ou au brun rougeâtre; garnies d’un duvet concolore; ornées d’un duvet blanc cendré ou cendré grisâtre, consti- tuant sur chaque élytre: 1° une bande bordant la base depuis l’écusson jusqu’au calus; 2° une bande transversale naissant au cinquième envi- ron de la suture, à peine arquéeen arrière, s’unissantordinairement à la précédente vers le calus, et aboutissant au sixième du bord latéral; 3° deux taches joignant le bord externe, l’antérieure au quart ou un peu plus, l’autre vers la moitié de leur longueur: 4° une tache aux trois septièmes de la suture, ayant de la tendance à constituer tantôt avec la première, tantôt avec la seconde des précédentes, une bande interrompue dans son milieu; o° une bande transversale naissant aux cinq septièmes de la suture et aboutissant un peu plus avant, au bord externe; G0 une bordure apicale. Dessous du corps noir; garni d’un duvet gris ou grisâtre fauve, fin et peu serré. Pieds d’un roux rouge ou testacé. Cuisses parfois brunes ou obscures. Cette espèce habite diverses zones de la France. On la trouve dans les environs de Lyon, sur le bois mort. Elle nous a été envoyée des Basses-Alpes par M. l’abbé Pestre. Obs. Le duvet pâle des élytres varie du blanc cendré au cendré gri- sâtre ou tirant sur le fauve. Il est plus ou moins apparent suivant la fraîcheur des individus. Quand il est en partie épilé, les bandes sont plus ou moins incomplètes ou peu distinctes. Cette espèce varie suivant le défaut de matière colorante noire. Dans l’état que nous avons considéré comme normal, les élytres ont leur couleur foncière entièrement noires ; les cuisses sont noires ou brunes, les tibias et les tarses d'un rouge brun ou brunâtre, ou parfois d’un rouge presque testacé. Chez divers individus, les élvlres passent postérieurement au brun de poix plus ou moins rougeâtre. Les pieds sont alors entièrement d’un rouge testacé ou avec les cuisses noires claires (var. /s). Chez d'autres, les élytres sont d’un rouge brunâtre ou d'un rouge 132 SCUT1C0LIJÎS. testacé sous la bordure grisâtre apicale et sous la bande transversale qui la précède (var y). Le T. nigra deSturm parait représenter un individu de cette variété, dont les bandes, en partie épilées, sont dénaturées. Dans nos provinces les plus méridionales on trouve des exemplaires chez lesquels les élytres offrent en outre une tache rougeâtre après le cal us (var a). Enfin, d'autres fois, comme chez le Dermesles subfasciatus de Gyl- ienhal, la couleur noire, par défaut de matière colorante, passe du noir au brun testacé (var*). A cette section appartient l’espèce suivante: Trogoderma merhiioiialis: Kkaatz. Ovale oblong, noir; pubes- cent. Elytres parées de trois bandes et de diverses taches brunes, hérissées d’un duvet d’un gris fauve. Antennes, genoux et tibias roux. Trogodema meridionalis. Kraatz, Berl., Entom. Zeitsch, 1858, p. 146. Long. 0m,0022 à 0m,0033 (1 1. à 1 1. 1/2). Patrie : La Grèce, la Sicile. Corps un peu plus court, et, par là, un peu plus large que le T. elon- gatula, Fabr.; un peu subdéprimé, noir. Antennes noires. Prothorax assez densement revêtu sur les côtés de duvet blanchâtre. Elytres ornées chacune de trois bandes d’un hrun obscur, revêtues d’un duvet plus épais que chez le T. elongatula, et paraissant ainsi plus fortes: les 2° et 3e bandes s’unissent ensemble et avec leurs pareilles, sur la suture, de manière à constituer une sorte d’X. Entre la lrc et la 2e bande, se montrent, sur la moitié externe de chaque élytre, quelques petites taches revêtues d’un duvet grisâtre: d’autres taches analogues existent entre la 2e et la 3e bande, sur la moitié interne de chaque étui. Des- sous du corps garni d’un duvet grisâtre. Pieds noirs, avec les genoux et les tarses d’un rouge roux. AA A. Antennes à massue de trois articles. B. Massue des antennes obtriangulaire ou oblongue (S. G. Phradonoma, J du Vu.). trogodeilmatiss. — Trogoderma. 133 Trogoderma quimjuefasciat»; Jacquelin du Val. Corps ova- laire ; noir légèrement luisant ; revêtu d'une pubescence noire, inclinée, courte mais serrée. Prothorax paré, notamment sur les côtés, de taches formées de poils blancs. Elgtres parées chacune de cinq fascies blanches, ondulées, transversales, composées de taches formées de poils blancs- la première basilaire: la dernière, apicale. Antennes ferrugineuses, à mas- sue de trois articles. Cuisses d'un noir brunâtre. Jambes et tarses ferru- gineux. Trogodervia quinquefasaata. Jacq. du Val, Généra, t. JJ, p. 257. Long. 0“, 0035 (11. 1/2). Antennes un peu plus courtes que la tête, avec leurs deux premiers articles un peu brunâtres: massue de trois articles d'égale épaisseur : le second un peu plus court: le troisième non ou à peine plus long que le premier, subovalaire. Mèso et postpectus couverts de poils blancs. Cette espèce a été trouvée dans le laboratoire d’anatomie comparée du 'Muséum de Paris, et vraisemblablement elle est exotique. 3. Tcosoderina vîllosula; Duftschmidt. Ovalaire; d'un noir luisant, hérissé eu dessus d'un duvet noir ou osbeur. Prothorax oi dinairemenl déprime au-devant de chaque côté du prolonge- ment basilaire. Antennes noires ou obscures. Tibias d'un brun fauve. Tarses fauves. cf Antennes plus longuement prolongées que la moitié des côtés du prothorax : à dernier article en ogive, aussi long que les deux précé- dents réunis. ? Antennes à peine aussi longuement prolongées que la moitié des côtés du prothorax : à dernier article subarrondi à l’extrémité, moins long que les deux suivants réunis. Anlhrenus villosulus (Megerle). Duftsch., Faun. anstr., t. III. p. 28, 7. Trogodcrma vîllosula. Ericiis., Naturg. d. Ins. Deutsch., t. III, p. 4U, 4. — Stuhm, Deutsch. Faun., XIX, p. 103, nu 4, pl. 339, fig b. B. — Kuster, luef. Fur. XXII, 38. — h. Redtenb , Faun anstr., V édit., p. 399. 134 SCUTICOLLES. Kong. 0m,0022 à 0“,0029 (1 1. à 1 1. 1/3). — Larg. 0">,00i3 à Um,0018 (3/5 à 4/5 1.). Corps ovalaire; noir, luisant; hérissé en dessus d’un duvet noir, noirâtre ou d’un gris obscur. Tête ponctuée. Antennes à massue noire: la tige obscure ou avec les 3e à 7e articles fauves. Protliorax élargi en ligne peu courbe sur les côtés; étroitement rebordé à ceux-ci, sans rebord à la base; prolongé en arrière en angle émoussé dans le mi- lieu de celle-ci; échancré en arc entre cette partie médiane et cha- que angle postérieur ; convexe en devant, médiocrement en arrière; ordinairement marqué d’une dépression au-devant de chaque tiers externe de la base; pointillé; noir; hérissé d’un duvet concolore. Ecusson triangulaire; noir. Elytres subparallèles ou très-légèrement rétrécies jusqu’aux deux tiers; subarrondies; prises ensemble à l’extré- mité ; munies d’un léger rebord latéral; à peine rebordées à la suture; à calus huméral peu prononcé; à fossette humérale nulle; moins fine- ment ponctuées que le prothorax; d’un noir luisant; hérissées d’un duvet ordinairement de même couleur, quelquefois d’un gris obscur. Dessous du corps noir garni d’un duvet obscur. Pieds : cuisses noires. 'tibias souvent fauves ou d’un fauve brunâtre. Tarses fauves. Cette espèce paraît peu commune en France. On la trouve principa- lement dans les provinces du Midi. BP Massue des antennes orbiculaire, comprimée, composée d’articles serrés (S.-G. Orbeola). Trojeodernia tairsutula. (Reiche). Ovulait c ; d un noir luisant; hérissé en dessus d’un duvet noir. Antennes ordinairement d’un flave roux, quelquefois nébuleuses; à massue orbiculaire, comprimée. Pieds ordinai- rement d’un flave roux. Cuisses parfois obscures. Long. 0m,0022 à 0ra,0033 (1 I. à 1 1. 1/2). Patrie : La Syrie (Rciche). Obs. Les ,0020 à (K0025 (9/10 à ! 1. 1/8). trogodermates. — Anlhrenus. 137 Corps ovale-oblong; d'un noir luisant en dessus, ou parfois brun sur le prothorax et surtout sur les êlytres, et garni de poils conco- lores fins, couchés. Tête finement ponctuée; creusée d’une fossette sur le milieu du front. Antennes d’un roux testacé. Prothorax élargi en ligne peu courbe, depuis les angles de devant jusqu’au postérieurs ; étroitement rebordé sur les côtés; obtuséraenl tronqué au-devant de l’écusson, à la base, faiblement échancré en arc entre cette troncature et les angles postérieurs qui sont peu vifs et dirigés en arrière ; moins large et plus convexe en devant qu’en arrière; finement et peu dense- ment ponctué. Ecusson noir. Elytres munies d’un rebord basilaire ; subparallèles jusqu’aux trois cinquièmes, rétrécies ensuite en ligne courbe, subarrondies, prises ensemble, à l’extrémité; munies d’un re- bord latéral peu visible quand l’insecte est examiné en dessus; médio- crement convexes; creusées d’une fossette humérale faisant ressortir le calus qui la joint; faiblement rebordées sur la seconde moitié de la suture; finement ponctuées. Dessous du corps noir, luisant, ponctué . peu pubescent. Pieds d’un roux testacé. Cuisses souvent en partie d’un roux ou fauve brunâtre. Cette espèce habite la plupart des provinces de la France. On la trouve sous les écorces, au milieu des dépouilles de chenilles. Sa larve se trouve dans les mêmes lieux. Genre Anthrenus, Anthrène; Geoffroy. Geoffroy, Il ist. abr. d. Ins., t. I, 1702, p 113. Caractères : Mésoslernum plus large que long; entaillé en devant, pour recevoir la pointe du prosternum. Yeux une fois environ plus longs que larges; plus ou moins sensiblement échancrés à leur côté interne. Front chargé d’un ocelle sur sa ligne médiane. Antennes in- sérées près de la partie antéro-interne des yeux; d’un nombre d’arti- cles variables ; logées dans un sillon sur la tranche des côtés du pro- thorax ou même un peu en dedans de celle-ci; de manière à laisser plus ou moins apercevoir l’antenne , dans son état de repos , quand l’insecte est examiné perpendiculairement en dessus. Prothorax élargi d’avant en arrière : sinué latéralement par le sillon antennaire : 138 SCUTICOLLES. transverse ; offrant la partie médiane de sa base dirigée en un angle au- devant de l’écusson, et plus prolongée en arrière que les angles pos- térieurs : ceux-ci, un peu dirigés en arrière et embrassant la partie an- terieure de 1 épauie. Ecusson petit. Prosternum avancé en mentonnière, voilant les mâchoires et les mandibules. Repli des êtytres rétréci depuis sa partie antérieure, jusqu'à l’extrémité de la poitrine, réduit en- suite à une tranche ; sa partie antérieure formant très-brièvement un angle avec le bord externe des étuis, et paraissant ensuite former la continuation de ceux-ci, pour embrasser les côtés de la poitrine. Pre- mier arceau du ventre sensiblement plus long que le 2“. Hanches pos- térieures étendues seulemenl jusqu’au cinquième ou au quart interne du bord postérieur du postépisternum. Tibias reçus dans le repos . dans une rainure des cuisses. Tarses grêles ; tous libres, dans l’état de repos : les 4 premiers articles presque égaux : le dernier aussi long que les deux ou trois précédents réunis. Corps revêtu de petites écailles. Les Anth rênes sont de petits insectes remarquables par leur corps revêtu, comme les ailes des papillons, d’écaillettes souvent parées de vives couleurs, et constituant des dessins variés suivant les espèces : mais ces ornements gracieux et légers sont faciles à enlever par le frottement, et les parties ainsi dénudées n'offrent plus alors qu’une couleur foncière noire ou obscure. Dans l’état parfait, ces coléoptères se rencontrent communément sui- tes fleurs: surtout sur les ombellifères. Ils viennent s’y abreuver de leurs sucs emmiellés. Qui dirait qu’avec des goûts si recherchés, sous leur forme parfaite, ces insectes sont, dans leur jeune âge. les enne- mis les plus redoutables de nos collections? Quand après avoir goûté les jouissances passagères de la terre, iis son- gent à assurer le sort de leurs descendants, les femelles, guidées par une sensibilité olfactive d’une finesse incroyable, sont attirées dans les lieux où leur postérité trouvera une nourriture facile; quelques-unes, dans ce but, pénètrent dans nos maisons, dans nos magasins de pelleteries, et surtout dans nos cabinets d’histoire naturelle, malgré les obstacles que nous opposons à leur introduction, et viennent déposer, sur les trésors que nous y conservons, des œufs funestes, qui seront bientôt la cause de leur ruine. trogodermates. — Anthrenus. 139 Une foule d’auteurs ont parlé des larves de ces insectes et de leurs ravages (1). La description que nous donnerons ci-après de celle de VA. verbasci , suffira pour offrir une idée de toutes les autres de ce genre. Les Antlirènes n’ont généralement qu’une génération dansl’année; et bien que le printemps soit l’époque ordinaire pendant laquelle elles déposent leurs œufs, leur ponte est échelonnée pendant plusieurs mois, et leurs œufs mettent un temps variable à éclore. Aussi trouve-t-on leurs larves dans toutes les saisons. Il est donc indispensable de visiter souvent les collections, pour prévenir les dégâts qu’elles peuvent y occasionner. On voit parfois ces larves sur les murs de nos appartements . cherchant sans doute fortune; et si, chemin faisant, elles rencontrent les restes d’une mouche ou de tout autre insecte dont une arai- gnée aurait sucé les humeurs, elles se hâtent d’en faire leur profit. Leur démarche est lente et timide; elles semblent glisser sur la voie qu’elles parcourent. Si elles sont saisies de quelque crainte, si surtout on vient à les toucher, elles inclinent la tête et restent immobiles pen- dant quelque temps. C’est vers la fin de l’été que leurs ravages sont le plus à craindre, parce qu’elles ontalors acquis toute leur grosseur. Elles passent l’hiver dans l’engourdissement, et se transforment en nymphe au retour du printemps. Quand elle passe à ce nouvel état, la larve se détache de sa peau . mais elle ne la rejette pas, plissée et chiffonnée, vers l’extrémité de son corps, à la manière des chenilles. Cette enveloppe se fend longitudina- lement sur le dos, présente béante une ouverture elliptique, entre le bords de cette fente, et montre la nymphe, reposant, comme dans un (1) Geoffroy (llist. abr., t. I (1762), p, 115). — De Geer (Mém., t- IV (1774) p. 205). — Olivier (Encycl. méth-, t. IV (1789), p. 148. — et Entom., Il, n° 14, p. 4). — IIerbst (Naturs-, Kaef., t. VII (1797), p. 325). — Latr. (Hist- nat., t. IX (1804), p. 215. — et Nouv. Dict.d’Hist. nat., t. II (1826), p. 160). — PûNZA.(Mém. de l’Acad. de Turin (1805), 2e part., p. 44, 85). — Sturm (Dentsch. Faun., t. Il, ( 1807), p. 122). — BrülLé (Hist. nat., t. V (1835), p. 367). — KoLLAR (Naturg. |. scliead. Insect. (1837), p. 403). — Westwood (lntrod. to the mod. Classif. (1839b L I, p. 156, fig. 14). — Erichs. (Naturg. d. Ins. Dentsch., t. III (1848), p. sCl'TlCOLLES. I 40 berceau, dans cette dépouille flétrie : quelques jours après >e montre l’insecte parfait. i. s Anllirènes de n tre pays se répartissent de la manière suivante : A. \nlennes de 11 articles, dont les trois derniers forment la massue {S--G- Anthrentm !>■ Sillon antennaire prolongé jusqu'au tiers des côtés du pro thorax. Dernier arceau du ventre noir sur toute la longueur de sa partie médiane. c- Elytres parées d’une bande suturale d'un rouge de brique, dilatée au moins vers la moitié et les trois quarts de sa longueur ; ornées en outre de trois taches latérales : les deux premières blanches : la dernière d’un rouge de brique. ce Elytres sans bordure suturale d’un rouge de brique, ou n’en offrant qu’une étroite et sans dilatation. (1. Elytres ornées chacune de trois taches blanches presque liées à la suture et de deux taches blanches et d’une tache d’un rouge de brique unies au bord externe. «W. Elyires parées chacune d’une bande transversale et de quelques taches plus postérieures, blanches. e. 1er arceau ventral ordinairement marqué d’une tache noire sur les côtés. f. Bande transversale blanche des élvtras couvrant, après le calus. du sixième autiersdele r longueur, et le septième antérieur de la suture; séparée par un espace égal au quart de leur longueur d’une tache suturale et d’une autre latérale, blanches. Bande transversale blanche des elytres comrant , après le calus, du 6« au 2 5‘ de leur longueur, et le quart antérieur de la suture; liée ou presque liée à son bord postérieur à deux taches blanches : l’une, suturale : l’autre juxta-marginale. ce 1er arceau rentra! ordinairement sans tache blanche sur les côtés. r]. Bande transversale blanche des élytres couvrant, après le calus, du fie à la moitié de leur lon- gueur, le 6f antérieur de la suture, et, sur le quart interne de leur largeur, du 6e (presque à la moitié de leur longueur. bl> Sillon antennaire prolongé presque jusqu’à la moitié envi- ron des côtés du prothorax. Dernier arceau ventral marqué seulement d’une tache apicale noire. Elytres parées cha- cune de trois bandes cendrées, d’un jaune roux ou en partie noires entre le» bandes, et à la hase et à l'extrémité Scrophulariœ. Fuiieslu*. Delicalus. PimpinclUv tiolialh. Verbnsci trogouermates. — Authrenus. AA. Antennes de huit articles, dont les deux derniers forment la massue. Sillon antennaire prolongé au moins jusqu'à la moitié des côtés du prothorax. Dernier arceau ventral marqué d’une tache apicale obscure (S. -G. Florüinus). Elytres noires, parsemées d’écaillettes d'un cendré fauve ou roussâtre, et parées chacune de trois bandes transversales souvent incomplètes, formées d’écaillettes en partie non contiguës. iluseorum. A AA. Antennes seulement de cinq articles, dont le dernier al- longé et graduellement en massue. Sillon antennaire pro- longé au moins jusqu’à la moitié (?) ou presque jus- qu'aux trois quarts des côtés du prothorax Dernier arceau ventral marqué d’une tache apicale noire ou obs- cure (S. -G. Helocerus). Elytres noires, parsemées de quelques écaillettes d’un cendré fauve ou roussâtres, et ordinaireriient parées cha- cune de trois bandes transversales formées par des écailles semblables : ces bandes souvent interrompues, parfois à peine indiquées. Fusrus. 1. Antlireuus scropliulnriæ s Linné. Prothorax noir, paré de chaque côté d'une large bordure blanche ou blanche et rousse, échancrée entre ses angles antérieurs, el d'une bordure basilaire blanche. Elytres parées d'une bordure suturale d'un rouge de brique, dilatée au tiers, à la moitié et aux deux tiers : chacune de ces di- latations constituant, avec une tache latérale, une bande transve ; sale le plus souvent interrompue : les deux premières taches latérales, blanches : la postérieure , d'un rouge de brique. Ventre blanc ou blanc et d'un rouge de brique, paré d'une tache obtriangulaire noire de chaque côté des quatre derniers arceaux, et noir sur la partie médiane du dernier. Dermestes xcrophulariœ. LiNNÉ,Syst. nat., 10e édit-, t. I,!p. 330, 20.— Id.Faun. suec., p. 1 43, 423 — De Geer, Mém., t- IV. p. 200, b, pi- 7, fig- 20. Byrrhus scrophularice. Linné, Syst. nat., 12** édit., t. 1, p. 368, 1. Anthrenus scrophulariœ Fabr , Syst. entorn., p. 61, 2. — Id. Syst. Eleuth., t- I, p. 107, 4 — Olit., Encycl. méth., IV, p. 131, 4. — fd. Enlom., t. II, n° 14, p. 9. 4, pl. l, fig. 3. — Panz., Faun. germ., 3, 11. — Hf.kbst, Na- ture., t Vil, p. 326, 1. pl. 113, fig. 1. — Illig., Kaef. preuss., p. 398, 1. — Paye, Faun. suec., t. II. p. 2, 2. — Latr , llist nat., t. IX, p. 219, pl. 79, I 42 SGUTICOLLES. fig. 1. — Id. Gen., t. II, p. 38, 1. — Gyllenh., Ins. suec., t. I, p. 161, 2. — Schûenh., Syn. ins., t. I, p. 114, 3. — Sturm, Deutsch. Faun.,t. II, p. 123, 1, pl. 36.— Duftsch., Faun. austr., t. III, p. 26, 2. — Stepii., Ulustr., t. III . p. 130, 4. — Id, Man., p. 144, 1163. — Heer, Faun. col. helv., p. 440, 1. — Castelh-, Ilist. nat., t. II, p. 36, 1. — KusT.,Ivaef. Europ., 1.27. — Erich., Naturg., t. III, 434, i. — L. Redtenb-, Faun. austr., 2e édit-, p. 400 — J. Du Var, Gen., pl. 62, fig. 307. Long. 0m,0033 à 0m, 0036(1 1. 1/2 à 1 1. 2/3).— Larg. 0m. 0020 (9/101.). Corps ovalaire. Tête noire; revêtue de petites écailles de même cou- leur et parée d’écaillettes blanches au côté interne des yeux et ordinai- rement marquée de quelques autres disséminées sur sa surface. An- tennes de 11 articles; prolongées jusqu’au tiers des côtés du protliorax; noires, avec la tige parfois moins obscure. Prolhorax sinué par le sil- lon antennairo jusqu’au tiers de ses côtés ; en angle dirigé en arrière au-devant de l'écusson ; noir; revêtu sur son disque d’écaillettes de cette couleur; paré d’une bordure latérale, d’une bordure basilaire et d’un trait sur la ligne médiane formée d’écaillettes blanches, ou en partie d’écaillettes d’un rouge de brique : chaque bordure latérale cou- vrant plus du tiers externe de la base, échancrée en devant entre les an- gles avancées où à peu près jusqu’au bord antérieur : chacune de ces bordures latérales unies à la base par une bordure peu développée : le trait lié au bord antérieur ou à peu près et plus ou moins prolongé sur la ligne médiane : les écaillettes d’un rouge de brique constituant une bordure étroite à la base, parfois une bordure interne aux taches latérales blanches et le trait : ces écaillettes passant avec l’usage de la vie, au blanc flavescent ou au blanc sale. Ecusson petit; noir. Elytres subparallèles Jusqu’aux deux tiers, obtusément arrondies postérieure- ment ; prises ensemble très-médiocrement convexes; noires, en partie recouvertes d’écaillettes de même couleur ; parées d’une bordure sutu- rale dilatée au tiers, à la moitié et aux trois quarts de leur longueur . et formé d’écaillettes ordinairement d’un rouge de brique, mais par- fois pâle. Chacune de ces dilatations formant avec une tache latérale transverse qui leur correspond une bande transversale entière ou sou- vent interrompue dans son milieu : la tache latérale antérieure et celle du milieu, blanches : la postérieure, rousse: ornées en outre chacune TROüODERMATES. — AttUfJCHUs. | 43 d’une ligne uu lâche blanche, naissant du tiers interne de la base, et prolongée jusqu’à la première bande, en enclosant entre elle l’écus- son et la dilatation suturale antérieure un espace noir ovalaire. Dessous du corps noir, revêtu d’écailletes blanches ou en partie d’un rouge de brique : seconde moitié des postépisternums en partie noire. Ventre marqué de chaque cbté des 2e à 5e arceaux, d’une tache noire : celle des 3e et 4e arceaux plus large que longue : dernier arceau ven- tral noir sur sa partie médiane, et, par là. paraissant noir, paré de deux taches obtriangulaires formées par des écaillettes blanches. Cuisses noires, revêtues d’écaillettes blanches, jaunâtres ou roussàtres. Tibias et tarses d’un rouge brun ou d’un brun rougeâtre. Cette espèce est commune sur les fleurs, principalement sur les om- bellifères et sur diverses composées. On la trouve souvent dans les maisons. Obs. Les écaillettes d’un rouge roux ou d’un roux rouge assezvif chez les individus nouvellement éclos, pâlissent avec l’âge et deviennent jaunâtres ou blanchâtres. A cette variation se rapportent : Anlhrenus histrio ■ Fabr-, Syst. Eleuth., t. I, p. 106, ! Anthrenus verbasci ■ Herbst, Naturs-, t. VII, p. .128, 2, pl. ll.>, fig. 2. Elle offre diverses autres variations : 1° Les bordures latérales blanches du prothorax ordinairement sans taches sont parfois marquées sur leur disque d’une tache ponetiformo noire (var. £); 2° La bordure suturale des élytres manque quelquefois dans sa par- tie antérieure (var. y) ; 3" Les taches latérales des élytres n'atteignent souvent pas les dilata- tions suturales, et formant ainsi des bandes transversales interrompues, près de ces dilatations (var. °); 4° Parfois les taches latérales des élytres sont réduites à une trace plus ou moins marquée, formée par de petites écaillettes blanches ivar. t); o° La ligne des élytres est parfois en partie obsolète (var. 6). Chez les individus qui ont subi des frottements.lesécaillettes ont plus SCUTI»X)LLKS. 144 ou moins disparu et le dessin normal est alors dillicile à reconnaître. De Geer (Mémoires, t. 1Y, p. 205), et Erichson (Naturg. d. ins. Deutsch., p. 454), ont décrit la larve de cette espèce. Près de VA. scrophulariœ, vient se placer l’espèce suivante : Antiirenus gravidus; Kuster. Prothorax noir, paré de chaque cité d’une large bordure blanche: chacune d’elles unies par une bordure basilaire : chaque bordure latérale entaillée entre ses deux angles anté- rieurs. Elytres parées d’une bordure suturale d'un rouge de brique pâle ; ta)itôt noires, avec une ligne longitudinale basilaire, deux bandes trans- ver sales, deux taches postérieures et l’extrémité blanches ou mélangée d’écailletes rousses; tantôt revêtues d’ é caillettes blanches avec les épaules , deux bandes plus ou ' moins réduites et une tache ponctiforme subapicale, noires. Ventre blanc, paré d’une tache noire obtnangulaire de chaque côté des quatre derniers arceaux, et noir sur la partie médiane du dernier. Anthrenus gravidus. Kuster, 13, 37. Long. üm,0022 à 0“,0033 (1 1. à 1 1. 1/2). Patrie : La Dalmatie, Constantinople, la Syrie (Reiche). Obs. Cette espèce a quelque analogie avec VA. scrophulariœ ; chaque bordure latérale du prothorax, formée par des écailletles blanches, cou- vre aussi, plus du tiers externe de ia base, s’avance jusqu’à l’angle ex- térieur, à son angle antéro-externe, et seulement jusqu’à la moitié, à son angle antéro-interne ; mais de ce dernier elle émet une ligne blan- che, convergeant avec sa pareille vers la partie médiane du bord anté- rieur, de ce point naît aussi une ligne blanche plus ou moins prolon- gée. Ses élytres, dans l’état qui peut-être est le normal, paraissent noires, avec une bordure suturale rousse ou d'un roux orangé; parées d’une ligne basilaire, de trois bandes onduleuses (au quart, aux trois cinquièmes et au quatre cinquièmes), et d'une bordure apicale, formées d'écaillettes d’un blanc sale ou cendré, plus ou moins mélangées d'écail- lettes rousses : la tache basilaire part du côté externe du prolongement scutiforme du prolhorax, et se lie au tiers interne de la première bande trogodermàtes. — Anthrenus. 145 enclosant une tache noire entre elle et la suture : la bordure apicale, en s’unissant, par ses extrémités à la dernière bande, laisse au-devant d’elle une tache ponctiforme noire. Mais quand les écaillettes blanches ont pris plus de développement, il ne reste qu’une tache humérale, deux bandes plus ou moins restreintes et un point subapical, noirs. Les côtés des quatre derniers arceaux du ventre ont une tache noire et le dernier est noir sur sa partie médiane: les cuisses et la massue des antennes sont noirs : la tige de celle-ci . les tibias et les tarses, d’un rouge brunâtre. D’autres fois les bandes et autres parties, blanches ou d’un blanc sale, ont pris un tel dévelop- pement, que les élytres semblent blanches ou d’un blanc sale, parées chacune d’une ta^lie humérale, de deux bandes transversales arquées en arrière (au moins la seconde), et d’une tache subapicale, noires. Les parties blanches sont plus ou moins bordées d’écaillettos d’un rouge de brique. Kuster, 1. c-, var. a. Long. 0m.0022 à O® ,0033 (I I. à i I. 1/2). Patrie : La Dalmatie, l’Asie-Mineure, la Syrie (Chevrolat, Reiche). 2. Anthrenus finies» us; Mülsant et Rev. Prothorax noir, paré, de chaque côté , d’une bordure en partie blanche, en partie d’un rouge de brique, avancée seulement jusqu’à la moitié à son angle antéro-interne , de deux points et d’une ligne blanche, et d'une étroite borture basilaire rousse. Elytres noires , ornées d’une bordut e sn- turale d'un rouge de brique , et chacune d’un trait basilaire et de six ta- ches, ordinairement blanches / trois juxta-suturales ponctiformes : au sixième, aux trois septièmes, aux quati e cinquièmes : trois marginales . au cinquième, aux quatre septièmes, aux cinq sixièmes : les deux pre- mières plus ou moins transverses. Ventre d’un blanc sale, marqué sur les côtés des 2e à 5e arceaux d’une tache obtriangulaire noire ■ le dernier noir sur sa partie longitudinale médiane. Anthrenus verbasci. Oliv., Entom., t. II, pl. i, fig. 2? Anthrenus pictus (Megerle). Germar, Magaz., t. I, l, p. 1-21, 9 ? Anthrenus delicalus. J. Du Val, Gener., pl. 62, fig. 308? Annales de la Société Linnéenne 10 146 SCUTICOLLES. Long. 0m,0021 à 0m,0033 (1 1. à 1 1. 1/2). — Larg. O*. 0013 à 0m,0018 (3/S l.à 4/51.). Corps ovalaire. Tête noire, ordinairement marquée de cinq taches ponctiformes blanches : deux au côté interne de chaque œil, l’autre sur le vcrtex: ces points, parfois unis par une trace blanche, d’autres fois en partie peu distincts. Antennes de 11 articles, prolongées environ jusqu’au tiers des côtés du prothorax; d’un ronge ou roux brun, avec la massue le plus souvent obscure. Prothorax sinué jusqu’au tiers par le sillon antennaire; anguleusement prolongé en arrière au-devant de l’écusson ; noir, paré de chaque côté d’une bordure blanche aux angles postérieurs, en partie blanche et d’un rouge de brique sur le reste, couvrant chaque quart externe de la base, avancée jusqu’à l’an- gle antérieur à son côté externe et jusqu’à la moitié à son angle antéro- interne, marquée sur son milieu d’une tache ponctiforme noire; orné en outre d’une ligne blanche sur la moitié ou sur le tiers antérieur de la ligne médiane, d’un point blanc de chaque côté de cette ligne, et d’une bordure basilaire grêle, d’un roux de brique, ordinairement interrompue dans son milieu, et parfois non liée aux bordures laté- rales. Ecusson petit, peu apparent. Elytres subparallèles ou à peine arquées en dehors depuis le sixième jusqu’aux deux tiers ou un peu plus de leur longueur, obtusément arrondies, prises ensemble, posté- rieurement; médiocrement convexes, noires, parées d’une bordure su- turale d’un rouge de brique, et chacune d’un trait basilaire et ordinai- rement de six taches blanches et de quelques taches d’un rouge ou roux de brique : le trait, naissant du tiers interne de sa base et longi- tudinalement prolongé jusqu’au sixième de leur longueur : trois des taches blanches liées à la bordure suturale : la lre au sixième de leur longueur, souvent unie au trait basilaire par des écaillettes blanches ou d’un rouge de brique, parfois nulle ou d’un roux de brique: la 2°, aux trois septièmes environ : la 3e aux quatre cinquièmes de leur longueur : les trois autres taches unies au bord latéral : la lre située environ au quart de leur longueur, unie extérieurement à une bordure d’un rouge ou roux de brique, avancée jusqu’à l’épaule: cette tache est d’un développement variable, parfois presque ponctiforme, plus trogodeu mates. — Trogoderma. 14-7 ordinairement transverse sur le tiers interne ou un peu plus de leur largeur ; la 2e située aux quatre septièmes ou un peu plus de leur longueur, tantôt transverse jusqu’à leur moitié, tantôt plus réduite, ou divisée en deux taches, dont l’interne ponctiforme, plus petite : la 3e, ponctiforme, située aux cinq sixièmes de leur longueur : cette tache, parfois roussâtre, séparée de celle qui lui correspond près de la suture, par un trait obliquement longitudinal, d’un rouge de brique ou d'un rouge ou roux fauve; chargées d’écaillettes de même couleur entre les deux taches antérieures : ces écaillettes constituant ordinairement un trait obliquement longitudinal ; offrant en outre des écaillettes de même couleur entre les deux secondes taches, et sur l’espace compris entre ces taches et les postérieures. Dessous du corps revêtu d écaillettes d’un blanc sale ou flavescent. Ventre marqué sur les côtés des Seùo0 ar- ceaux d'une tache obtriangulaire noire : le dernier marqué sur sa partie médiane d'une bande longitudinale triangulaire ou rétrécie d’arrière en avant. Cuisses noires, garnies d’écaillettes blanches. Tibias d’un rouge brun ; Tarses obscurs. Cette espèce se trouve sur les fleurs, principalement sur les ombel- les, dans le midi de la France, en Espagne et dans l’Algérie. Obs. Dans l’état le plus complet, le trait basilaire blanc se lie ou à peu près à la première tache juxta-suturalé. en enclosant entre lui et la suture un espace ovalaire; mais, souvent il ne s'unit à la tache pré- citée que par des écaillettes roussâtres; quelquefois, enfin, ce trait et la tache sont seulement roussâtres, au lieu d’être blancs. Les secondes taches offrent aussi diverses variations: la juxta-sutu- rale est parfois peu apparente ou d’un roux de brique; la marginale olïre un développement transversal variable. Les taches postérieures passent quelquefois du blanc au rouge de brique pâle. Les écaillettes d’un rouge ou roux de brique pâlissent plus ou moins, en prenant une teinte plus sombre, ou sont moins apparentes. Enfin, les élytres sont quelquefois comme poudrées de petites écail- les blanches, sur les parties noires de leur surface. Malgré ces diverses variations, cette espèce est facile à reconnaître entre les espèces à antennes de 11 articles, par les bordures latérales 148 SCUTICOLLES. de son prothorax, avancées seulement jusqu’à la moitié, à leur angle antéro-interne ; par ses élytres parées, outre le trait basilaire, de six taches ordinairement blanches, dont les trois juxta-suturales et la marginale postérieure, ponctiformes, et par les deux autres habituel- lement transverses; par la bande noire de la ligne médiane du dernier arceau ventral rétrécie d’arrière en avant. Elle se distingue d’ailleurs de VA. scrophulariœ par les bordures latérales du prothorax, toujours marquées d’une tache noire; par la bordure suturale d’un rouge de brique des élytres | simple ou n’offrant pas d’une manière distincte trois dilatations, etc. Elle s’éloigne des A. pimpinellæ, delicatus et Goliath par leurs élytres sans bande transversale blanche ; et des deux premières, par le 1er ar- ceau ventral, sans tache noire sur le6 côtés. Nous avons vu notre funestus , indiqué à tort dans quelques collec- tions, sous le nom de 4. signatus , Erichson. 3. Anthrenus delicatus; Kiensenwetter. Prothorax noir, paré de chaque côté d'une large bordure variée de blanc et de roux de brique et marquée vers la moitié de sa longueur d’un point noir; orné de deux bandes transverses , de deux taches basilaires d’un roux de brique et d’un trait blanc raccourci , sur la ligne médiane. Elytres noi- res, ornées sur leurs trois quarts postérieurs d’une étroite bordure suturale d’un rouge de brique; parées chacune d’une bande transversale et de quatre taches blanches, eldedivei's signes roux : la bande couvrant, après le calus , du sixième au tiers de leur longueur et le sixième antérieur de la suture, bidentée en devant, tridentée en arrière sur les trois cinquièmes externes : la lre tache liée à la suture vers la moitié: la 2e, aux trois cinquièmes du bord externe : les deux autres situées aux cinq sixièmes. Ventre blanc , marqué de chaque côté des cinq arceaux du ventre d’une tache noire, avec la partie médiane du dernier , noire. Anthrenus delicatus. Kiesenwetter, Ann. Soc. entom. de Fr., 1851, p. 579. Long. O™, 0028 à 0“,0036 (1 1. 1/4 à 1 1. 2/3). - Larg. 0œ,0018 à 0m,0022 (4/5 1. à 1 1.). trogodermates. — Anthrcnus. 149 Corps ovalaire. Tête noire, revêtue d’écaillettes d’un rouge de brique mélangées à quelques écaillettes blanches: celles-ci formant une tache sur le vertex; marquée de deux taches noires, en devant de cette tache verticale. Antennes de 11 articles; prolongées jusqu’au tiers environ des côtés du prothorax, d’un rouge brun ou d’un brun rouge. Protho- rax sinué par le sillon antennaire jusqu’au tiers environ de ses côtés; en angle dirigé en arrière au-devant de l’écusson ; noir, paré de chaque côté d’une large bordure, de deux bandes transversales et de deux taches basilaires formées par des écaillettes colorées : chaque bordure d’un roux orangé ou d’un rouge de brique, marquées de taches blan- ches, couvrant le septième externe de la base, et le côté externe dubord antérieur jusqu’au niveau du côté interne des yeux, enclosant vers la moitié de sa longueur, une tache noire ponctiforme: les bandes grêles, ordinairement d’un roux orangé, étendues d’une bordure à l’autre ; l’antérieure, bifestonnée en arrière, avancée dans son milieu jusqu’au bord antérieur : la seconde bande transversale, située vers les trois cinquièmes de la longueur du segment ; les deux taches basilaires, d’un roux orangé bordant de chaque côté la partie scutiforme de la base ; offrant ordinairement, sur la ligne médiane, les traces d’un trait blanc, entre la première et la seconde bande. Ecusson petit, noir. Elytres légèrement arquées sur les côtés jusqu’aux trois quarts de leur longueur; obtusémenl arrondies postérieurement, prises ensemble; très-médiocrement convexes; noires, recouvertes en partie d’écaillettes de même couleur; parées sur leurs trois quarts postérieurs d’une bor- dure suturale étroite d’un roux de brique, et chacune d’une bande transversale et de quatre ou cinq taches blanches, et de divers signes ou lignes roux : la bande transversale, remontant extérieurement jus- qu’à l’épaule, couvrant, après le calus, du sixième au tiers ou un peu plus de leur longueur, transverse sur les trois cinquièmes externes de leur largeur, moins développée à son côté interne et obliquement avancée jusqu’à l’écusson, bidentée en devant et tridentéeen arrière sur les trois cinquièmes externes de sa largeur, ne couvrant à son côté interne que le sixième antérieur de la suture: la lre tache blanche, ponctiforme, presque contiguë à la suture, vers la moitié ou un peu moins de leur longueur : la 2e, ordinairement divisée en deux, vers les 150 SCUTICOLLES. trois cinquièmes ou un peu plus du bord externe : les 4« et 5e, vers les cinq sixièmes de leur longjieur : la 4e ou interne, en parallélogramme oblique, liée à la bordure suturale par un appendice naissant de son angle postéro-externe, qui la fait paraître ordinairement échancrée en demi-cercle à son bord postérieur : la 5» ou externe, liée au bord externe, et séparée de la précédente par un trait roux obliquement dirigé vers le bord postéro-externe des 2° et 3e taches ; offrant près de la base une tache rousse tridigitée en arrière; quatre lignes longitudinales rousses, entre la bande transversale et les lre et 2e taches: les deux inter- nes de ces lignes liées ensemble postérieurement : la suivante, pro- longée en arrière jusqu’au trait qui sépare les deux dernières taches blanches. Dessous du corps noir, revêtu d’écaillettes blanches. Ventre marqué d'une tache oblriangulaire noire de chaque côté des 2e à 5e ar- ceaux : la lre ordinairement marquée aussi de noir de chaque côté, et de deux lignes noires sur l’endroit où reposent les tarses dans l’état de repos : le dernier arceau, marqué sur la partie médiane d’une bande longitudinale noire, plus large en arrière qu’en avant. Cuisses noires, en partie revêtues d’écaillettes blanches. Tibias d’un brun rouge. Tarses obscurs. Cette espèce est principalement méridionale; mais on la trouve aussi dans les environs de Lyon, sur les fleurs, principalement sur les om- belles. Obs. Elle a tant d’analogie avec VA. pimpinellæ qu’en l’examinant superficiellement on serait tenté de la regarder comme une variété de celle-ci; mais, outre que la bande transversale blanche des élytres est moins développée, elle est bidentée en devant et tridentée en arrière , sur les trois cinquièmes externes de la largeur de chaque étui, au lieu d’être unidentée en devant et bidentée en arrière; son bord interne ne couvre environ que le sixième antérieur de la suture, au lieu du quart. Par suite du moindre développement de la bande transversale, la lre tache, ou la juxta-suturale antérieure, se trouve éloignée de cette bande d’un quart au moins de la longueur d’un étui, et se montre d’ailleurs placée plus en arrière que chez l’espèce précédente, et la tache antéro-externe, souvent représentée par deux taches, est aussi notable- ment éloignée de la bande transversale. TROGODERMATES. — AïlthrmUS. loi Le dessin est souvent altéré par le frottement. La bande antérieure est parfois interrompue. 4. Antlirenus pimpiuellæ ; Fabricius. Prothorax paré de chaque côté d’une large bordure variée de blanc et de rouge de brique, marquée d’une tache ponctiforme noire; noir entre ces bordures , et paré de deux bandes transverses et de deux taches basi- laires, rousses. Elylres noires, ornées sur leur seconde moitié d'une bor- duresuturale étroite, d’un rouge de brique, et chacune d’une bande trans- versale et de quatre taches blanches : la bande, couvrant, après le calus, du sixième aux deux cinquièmes, moins développée au côté interne, re- montant jusqu'à l'écusson et couvrant le quart de la suture : unidentée sur les trois cinquièmes externes de son bord antérieur : cette bande unie ou presque unie à deux taches blanches. L’une, suturale : l'autre, margi- nale : les deux autres taches aux cinq sixièmes de leur longueur. Ventre blanc, marqué d'une tache noire sur les côtés des cinq arceaux , avec la partie moyenne du postérieur, noire. L'Anthrèue à broderie. Geoffr., Ilist. abr., t. I, p. 114, pl. 1, fig. 7. Antlirenus scrophulariæ. Fourcr., Entom. par., t. I, p. 27, 1. Anthrenus pimpiuellæ. Farr. Syst. entom., p. 61, 1. — Id. Syst. Eleuth., t. I, p. 106, 1. — Oliv., Ent., t. II, n« 14, p. 7, 1, pl. 1, fig. 4. — Herbst, Na- tursyst., t. Vil, p. 330, 4, pl. 113, fig. 4, D. — Illig , Kaef. Preuss., p. 398, 2. — Paye, Faun. suec., t. II, p. 1, 1. — Gyllenh., Ins. suec., t. I, p. 114, 2. — Schoe.nh., Syn. Ins., t. 1, p. 1 14, 2. — Stürm, Deutsch. Faun., t. Il, p. 123, 2. — Duftsch., Faun. austr., t. III, p. 23, I. — Steph., Ulustr., t. III, p. 130, 3. — Id. Man., p. 144, 1164. — Heer, Faun. col. helv. , p. 440, 2. — Kuster, Kaef. Eur., 1, 28 — Erichs., Naturg., t. III, p. 434, 2. — L. Redtenb., Faun. austr., 2e édit., p. 401. Long. 0“,0028 à O™, 0039 (i 1. 1/2 à 1 1. 1/4). — Larg. 0«\0018 à 0m,0022 (4/51. à 1 1.). Corps ovalaire. Tête noire; revêtue d’écaillettes blanches ou en partie d’un rouge de brique, constituant une bordure au côté interne de cha- que œil et une ligne médiane parfois réduite à quelques taches ou écaille! ‘es. Antennes de 11 articles; prolongées jusqu’au tiers environ des côtés du prothorax ; de 11 articles, d’un rouge brun, ou d’un brun rouge. Prothorax sinué par le sillon antennaire, jusqu’au tiers environ 152 SCUTICOLLES. des côtés; en angle dirigé en arrière au-devant de l’écusson ; noir, ou en partie revêtu sur le disque d’écaillettes de même couleur; paré de chaque côté d’une large bordure, de deux bandes transverses, de deux taches basilaires, et d’un trait sur la ligne médiane, formés par des écaillettes colorées : chaque bordure, d’un roux orangé, marquée de taches blaches, couvrant le septième externe de la base et le bord an- térieur jusqu’au niveau du bord interne des yeux, enclosant vers la moitié de sa longueur une tache noire ponctiforme, ordinairement mar- quée d’un point noir plus petit, au milieu de son bord antérieur : les bandes, grêles, ordinairement d’un roux orangé, étendues d’une bor- dure à l’autre : la bande antérieure bifestonnée en arrière, avancée dans son milieu jusqu’au bord antérieur : la seconde bande transverse, située vers les trois cinquièmes de la longueur du segment : les deux taches basilaires, bordant chaque côté de la partie scutiforme de la base : le trait, blanc, prolongé sur la ligne médiane de la irc à la 2° bande transverse. Ecusson petit, noir. Elytres légèrement arquées sur les côtés jusqu’aux trois quarts de leur longueur, obtusémcnt arron- dies postérieurement, prises ensemble ; très-médiocrement convexes : noires, recouvertes en parties d’écailles de même couleur, parées sur leurs trois cinquièmes postérieurs d’une bordure suturale d’un rouge de brique ou d’un roux orangé, graduellement moins étroite vers l’ex- trémité, et chacune d’une bande transversale et de quatre taches blan- ches, et de quelques signes d’un roux orangé : la bande remontant antérieurement jusqu’à l’épaule, couvrant après le calus du sixième, ou un peu plus, aux deux cinquièmes de leur longueur, transverse sur les trois cinquièmes externes de leur largeur, moins développée à son côté interne et obliquement avancée jusqu’à l’écusson; couvrant environ le quart antérieur de la suture ; anguleusement avancée en devant, et bidentée en arrière sur les trois cinquièmes externes de leur largeur, ordinairement liée par la dent externe de son bord postérieur à une tache blanche située près de la suture aux trois septièmes de leur lon- gueur, et enclosant avec cette tache, un espace ovale, noir, juxta-sutu- ral; liée ou presque liée par une dent de son bord postérieur à une autre tache blanche située près du bord latéral, vers les quatre sep- tièmes de leur longueur, et enclosant avec celle-ci un espace noir , trogodermates. — Anthrenus. 153 ovalaire, juxta-marginal : les deux taches blanches postérieures situées aux cinq sixièmes ou un peu moins de leur longueur, constituant avec leurs pareilles une rangée transversale à peine arquée en devant : la tache interne joignant la bordure suturale, en forme d’accent cir- conflexe ou de triangle élargi : la tache externe, liée au bord latéral, séparée de la précédente par une bande d’un rouge de brique ou d’un roux orangé, bordant d’abord le bord externe depuis les quatre sep- tièmes de leur longueur, puis obliquement dirigée vers l’angle suturai, moins étroite entre les deux taches qu’elle sépare. Dessous du corps noir, revêtu d’écaillettes blanches ou d’un blanc cendré. Ventre mar- qué de chaque côté des 2e à 5e arceaux d’une tache obtriangulaire noire : le 1er, souvent marqué de noir de chaque côté, et ordinairement de deux lignes noires, sur l’endroit sur lequel reposent les tarses : le dernier arceau marqué, sur sa partie médiane, d’une bande longitu- dinale noire, plus large en arrière qu’en avant. Cuisses noires, revê- tues d’écaillettes blanches ou d’un blanc cendré. Tibias et tarses d’un rouge brun ou d’un brun rouge. Cette espèce est commune dans les environs de Lyon, sur les fleurs, principalement sur les ombelles. On la trouve dans toutes les provin- ces de la France. Obs. Le dessin du prothorax et des élytres et la teinte des écaillet tes colorées, se modifient nécessairement suivant l’état de fraîcheur des individus. Les taches blanches des bordures latérales du prothorax varient dans leur nombre et leur développement ; les deux taches si- tuées après le bord postérieur de la bande des élytres sont ou non liées ) à cette bande, etc. Néanmoins, cette espèce est toujours facile à distinguer de VA. scro- phulariœ par la bordure suturale rouge des élytres, nulle en devant et non biramifiée sur ses quatre cinquièmes postérieurs; par ses élytres parées d’une bande transversale blanehe très-développée à son côté externe et deux taches postérieures, au lieu d’offrir chacun trois bandes transversales ; par les bordures latérales du prothorax unies par des bandes transverses d’un rouge orangé, etc. Chez des exemplaires provenant des environs de Constantinople, la bande transversale blanche des élytres est moins anguleuse en devant SC'TTICOU.ES. 154 sur les trois cinquièmes externes de son bord antérieur ; elle couvre à son côté interne jusqu’à la moitié de leur longueur, en laissant une tache sulurale commune, noire, plus ou moins nette; la tache juxla- marginale antérieure est plus développée, située un peu plus en arrière (des quatre septièmes aux deux tiers). De tels individus sembleraient à première vue constituer des types spécifiques (A. incerlus ); mais ne peuvent être considérés que comme une variation du dessin normal de Y A. pimpinellæ. On trouve en Algérie des exemplaires dont la bande transversale blanche des ély très couvre, après le calus, du sixième à la moitié de leur longueur, laissant entre elle et sa pareille une tache suturalecom- mune, noire, ovale, couvrant du sixième à la moitié de leur longueur ; dont les ély très offrent une bordure basilaire d’un roux fauve, étendue à peu près sur toute leur largeur, et divers signes de même couleur, entre la bande transversale et les deux taches blanches; dont le pre- mier arceau ventral, enfin, n’offre pas détaché noire sur les côtés. De tels individus qui sembleraient, par les différences, constituer une espèce nouvelle ( A . dorsatus ), ne sont vraisemblablement qu’une variété de l’A. pimpinellæ. A cette dernière variété de Y A. pimpinellæ, se lie la suivante: Antlirenus Isabellinæ; Kuster. Prothorax paré de chaque côté d’une large bordure variée de rouge de brique et de blanc, marquée d'une tache ponctiforme noire ; noir entre ces bordures et paré de deux bandes transverses et de deux taches basilaires, rousses. Ehjtres tantôt noires , parées chacune d'une bande transversale blanche, couvrant, après le ca- lus, et jusqu’au quart interne de leur largeur, du sixième aux trois sep- tièmes de leur longueur ; de quatre ou cinq taches et de divers signes , blancs : les deux taches antérieures, situées un peu après la moitié : l’une, juxta-suturale : l’autre, juxta-murginale ; tantôt d’un blanc flavescent, pa- rées chacune d’une ou de deux taches blanches postérieures et de deux ta- lies noires basilaires. Long. 0m,0033 (1 1. 1/2). - Larg. (K0022 (1 1.). Patrie : L’Espagne et l’Algérie, la Lozère (Reiche). trogodermates — Anthrenus . \ 55 Obs. Dans l’état que nous considérons comme normal, les élytres of- frent : 1° liées à la moitié interne de sa base, trois courtes lignes cen- drées ou blanchâtres; 2° une bande transversale blanche, remontant sur les côtés jusqu’à la suture, couvrant après le calus et jusqu’au quart interne de leur largeur, du sixième aux trois septièmes ou à la moitié'de leur longueur, obliquement raccourcie d’arrière en avant sur leur partie interne et remontant vers l’écusson, laissant entre elle et leur pareille une tache suturale noire, triangulaire : cette bande uni- anguleuse sur les trois cinquièmes externes de leur bord antérieur; 3° trois taches blanches ponctiformes, situées un peu après la moitié de leur longueur : l’une, juxta-suturale; l’autre, juxta-marginale, liées ou presque liées à la bande transversale : l’interne enclosant entre elle et le bord externe une tache noire ; 4° trois ou quatre lignes longi- tudinales d’un roux blanchâtre ou d’un blanc roussâtre ; 5° deux ta- ches blanches : l’une aux cinq sixièmes de leur longueur, voisine de la suture : l’autre, un peu plus postérieure, souvent moins apparente, voisine du bord externe, séparées de la précédente, par le prolonge- ment de l’une des lignes, d’un roux blanchâtre, précitées. Dans cet état, que paraît n’avoir pas connu M. Küster, VA. Isabel- linus a tant d’analogie avec VA. pimpinellce , qu’elle paraît n’en être qu’une variété. Elle en diffère par la bande transversale plus dévelop- pée dans sa longueur, et offrant surtout ce développement jusqu’au quart interne de sa largeur ; par les taches antérieures situées un peu plus en arrière ; par les lignes d’un roux blanchâtre existantes entre la bande transversale et les taches postérieures ; par le premier ar- ceau ventral sans tache noire sur les côtés. Chez d’autres individus, les parties rousses ou roussâtres du protho- rax et des élytres passent au blanc sale ou flavescent, la bande trans- versale prend un plus grand développement, les taches et lignes qui la suivent se dilatent et s’unissent, et les élytres finissent par se mon- trer couvertes d’écaillettes d’un blanc flavescent, parées chacune d’une à trois taches blanches : la lro moins petite, située aux cinq sixièmes de leur longueur, près de la suture : la 2e, une plus postérieure, voi- sine du bord externe, souvent peu apparente : la 3e souvent nulle, ponctiforme, à l’angle suturai : les écaillettes d’un blanc flavescent 1.36 SCUTICOLLES. laissent généralement à la base une tache scutellaire et sur chacune deux taches, noires : sur celle-ci, on voit des traces plus ou moins mar- quées, rousses ou blanchâtres, des courtes lignes basilaires de l’état normal. À cette variation se rapporte : Anthrenus Isabellinus. Kusteu, Kaef. Eur., n, 38. o. Aiitlireuus Goliath : Saulcy. Protkorax noir, paré de chaque côté d'une bordure blanche et d'un rouge de brique , subparallèle , couvrant les deux cinquièmes externes de la base et marquée d'un point noir ; noté de deux taches basilaires et ordinaire- ment de deux lignes transverses , d’un blanc sale ou d’un roux de brique. Ely très noires, souvent ornées postérieurement d'une étroite bor- dure suturale d'un rouge de brique, et chacune d’une bande transversale et de deux taches postérieures, d’un blanc sale ou jlavescenl : la bande couvrant , après le calus, du sixième à la moitié, remontant jusqu'à l’écus- son, couvrant, au quart interne, du cinquième à la moitié de leur lon- gueur, liée à une tache poncliforme blanche à chacun de ses angles posté- rieurs. Ventre blanc : 2e à 5e arceaux marqués de chaque côté d'une tache noire : le 5e noir sur sa partie médiane. Anthrenus Goliath. Saulcy ( ægyptus , Olim). Long. Om,OOio à 0m,0052(2 1. à 2 l. 1/3). — Larg. 0“,0033 (1 1. 1/2). Corps ovalaire. Tête noire, garnie ou revêtue d’écaillettes d’un blanc sale. Antennes de 11 articles; prolongées environ jusqu’au tiers des côtés du prothorax; de 13 articles, d’un rouge roux ou d’un rouge brun. Prothorax sinué par le sillon antennaire jusqu’au tiers environ de ses côtés ; en angle dirigé en arrière au-devant de l’écusson ; noir , revêtu de chaque côté d’une bordure latérale surchargée d’écaillettes blanches et d’un rouge de brique, couvrant les deux neuvièmes de la base, avancée jusqu’au bord antérieur sur une largeur presque égale ; marquée sur son milieu d’un point noir ou brun ; paré de deux bandes transverses, étendues d’une bordure latérale à l’autre, et de deux taches trogodermates — Anthrenus. 157 basilaires, d’un rouge de brique ou en partie blanches. Les bandes , souvent confuses ou peu distinctes : l’antérieure, contiguë au bord antérieur : la postérieure, vers la moitié de sa longueur : les taches situées sur les côtés de la partie prolongée en arrière de la base. Ecus- son petit, obscur. Elytres subparallèles depuis le sixième jusqu’aux trois quarts de leur longueur, obtusément arrondies postérieurement, prises ensemble ; médiocrement convexes; parées sur leur seconde moi- tié d’une bordure suturale d’un rouge de brique, étroite et souvent peu apparente, et chacune d’un trait basilaire, d’une bande transversale postérieurement liée à deux taches ponctiformes, de deux taches posté- rieures, blanches, et de diverses taches d’un rouge de brique : le trait, longitudinal, naissant des deux septièmes ou du tiers interne de la base, et lié à la bordure transversale : celle-ci, remontant jusqu’à l’épaule près du bord externe ; couvrant , après le calus, du sixième à la moitié de leur longueur, remontant à scn côté interne jusqu’à l’écus- son, couvrant, après celui-ci, le sixième ou le cinquième de la suture; couvrant, au quart interne de leur largeur, du cinquième à la moitié de leur longueur : cette bande, peu ou pas sensiblement anguleuse sur les trois cinquièmes externes de son bord antérieur; liée par son angle postéro-interne à une tache ponctiforme, et par son angle postéro-ex- terne, à une autre tache, avec laquelle elle enclôt une tache marginale ponctiforme noire : des deux taches postérieures blanches : l’interne , moins petite, liée à la bordure suturale, vers les quatre cinquièmes de leur longueur : l’autre plus petite, un peu plus postérieure, liée au bord externe ; souvent marquées, en outre, d’un petit point blanc à l’angle suturai ; parées de quelques petites taches d’un rouge de bri- que sur les trois cinquièmes externes de la base; de quelques autres, sur l’espace compris entre la bande transversale et les deux taches pos- térieures, et d’un trait obliquement longitudinal, entre ces dernières. Dessous du corps noir, revêtu d’écaillettes blanches ou d’un blanc sale. Ventre marqué d’une tache noire obtriangulaire, sur les côtés des 2e à 5e arceaux : le dernier, noir sur la partie longitudinale médiane. Cuisses noires, garnies d’écaillettes blanches. Tibias d'un roux fauve. Tarses noirs. Cette espèce habite l’Egypte , l’Algérie (Chevrolat , Reiche, Saulcy), 158 SCUTICOLLES. mais se trouve aussi dans les parties méridionales de la France (Reiche). Obs. Elle se distingue de toutes les autres, par sa taille moins petite; par le plus grand développement de la bande transversale blanche des élytres, par cette bande n’offrant pas d’avancement auguleux sensible sur les trois cinquièmes externes de son bord antérieur; par les bor- dures latérales du prothorax moins larges, d’une largeur paral- lèle, etc. Quelquefois le premier arceau du ventre semble offrir une petite tache noire sur les côtés. Aiitltrenus exills; Mulsant et Rey. Prothorax noir , paré de cha- que côté d’une bordure , couvrant le quart externe de la base , le tiers ex- terne du bord antérieur, enclosant dans son milieu {excepté souvent à son côté interne ) une tache noire subarrondie: cette bordure formée d’écail- lettes ( laves sur sa moitié antérieure, blanches sur la postérieure ; noté d’une petite tache roussâtre de chaque côté de la partie médiane de sa base, et d’une tache blanche vers la partie antérieure de la ligne médiane. Elytres noires , parées chacune d'une tache juxtascutellaire et de trois bandes , souvent interrompues dans leur milieu, formées d'un mélange d’écaillettes blanches et roussâtres. Ventre revêtu d'écaillettes blanches; marqué de chaque côté des 2° à 4e arceaux d’une tache obtriangulaire noire, et d'une bande médiane noire sur la 5e. Tibias et tarses roux. Long. 0m,0016 ( 3/4 1.). — Larg. O"», 0011 ( 1/2 1.). Tête noire; garnie d’écaillettes blanchâtres, peu serrées. Antennes prolongées environ jusqu’au tiers des côtés du prothorax; de II arti- cles, dont les trois derniers forment la massue; brunes. Elytres noires, parées chacune d’une tache juxta-scutellaire roussâtre, et de trois bandes transversales souvent interrompues dans leur milieu, surtout les deux dernières : la lrc liée à une bordure marginale roussâtre avancée jusqu’à l’épaule, naissant du quart environ du bord externe et dirigée vers le tiers de la suture, plus développée sur la moitié externe : la 2e transversale, vers la moitié de leur longueur : la 3e vers les quatre cinquièmes, formée de deux taches, rapprochées, l’une de trogodermates — Anthrenus. 1 59 la suture, l’autre, du bord externe. Poitrine revêtue, comme le ventre, d’écaillettes blanches ou d’un blanc cendré. Cuisses brunes ou rousses garnies d’écaillettes blanches. Patrie: L’Algérie, l’Egypte, etc. Obs. Nous avons vu cette espèce inscrite dans diverses collections sous le nom de A. minutus (Parreyss). La trop courte description de cette dernière espèce, décrite par Erichson, se rapporterait assez bien à notre insecte; mais le naturaliste de Berlin place son A. minutus après son claviger ( fuscus , Ouv.), dont les antennes réduites à cinq arti- cles offrent le dernier allongé et graduellement renflé en massue. Notre A. exilis ne peut dont pas être le minutus d’Erichson, à moins que cet auteur n’ait eu sous les yeux qu’un exemplaire incomplet dont il n’ait pas pu vérifier le nombre des articles des antennes. Nous avons reçu, sous le nom d ’A. minutus, Parreyss, de taille encore plus petite, un anthrène rapprochée de notre A. exilis; mais qui doit constituer une espèce particulière. Antlirenus liliputianus; Mulsant et Rey. Prothorax noir, paré de chaque côté d’une bordure 'formée d’écaillettes blanches, couvrant le quart externe de la base, et au moins le tiers externe du bord antérieur sans tache noire sur son milieu; noté d’une tache d’écaillettes blanches sur la partie médiane de sa base. Elytres variant du noir au brun rougeâtre-; parées chacune d’un cercle de deux bandes formées d’écaillettes blanches : le cercle, étendu depuis la suture presque jusqu’au bord externe et depuis la moitié de la base jusqu’ aux deux cinquièmes: la ire bande transversale vers la moitié: la 2e vers les quatre cinquièmes de leur longueur. Ventre revêtu d’écaillettes blanches, peu ou point marqué près du bord antérieur des 2e à 5e arceaux d’un trait transverse noirâtre. Long. 0m,0013 (3/5 1.). — Larg. O^OOIO (2/5 1.). Tête noire, revêtue d’écaillettes blanchâtres. Antennes prolongées jusqu’au tiers des côtés du prothorax; de 11 articles dont les trois derniers forment la massue. Poitrine et Ventre revêtus d’écaillettes blanches ou d’un blanc cendré; le ventre sans taches ou presque sans taches sur les côtés des arceaux. Pieds roux. Cuisses garnies d’écail- lettes blanchâtres. SCUTICOLLES. 160 Patrie: L'Egypte. A la même section A. appartienent les espèces suivantes: Anthrcnus albldus s Brullé. Prothorax et élytres parfois entiè- rement revêtus d’ écaillettes blanches : le prothorax marqué sur sa partie médiane antérieure d'une tache obtriangulaire, tantôt d’un roux orangé , tantôt noire. Elytres tantôt ornées chacune d’une tache humérale, de deux taches opposées ou d’une bande transversale vers le tiers, d’une autre bande vers les deux tiers et d’une tache subapicale externe, d’un roux ou jaune orangé, tantôt avec les diverses parties noires ou obscures, séparées par trois bandes blanches. Vent' e :■ evêtu d’ écaillettes blanches : 2e à 5e arceaux marqués sur la moitié antérieure de leurs côtés d’une tache noire : le der- nier, avec la partie médiane noire. Tibias d’un rouge brun. Anthrenus albidus. Brullé, Exp. sc. du Morée, t. III, p. 164. 262. Long. 0m,0028 à 0"»,0039 (1 1. 1/2 à 1 1. 3/4). Patrie : La Grèce. (Yar. d). Quelquefois tout le dessus du corps est revêtu d’écaillettes blanches Anthrenus proteus, var. Senex. Kraatz, Berl. Entom. Zeitschr. 1857, p. 147. Var. C (Senex). (Var. c). Semblable à la var. d, avec une tache humérale d’un flave roux sur chaque élytre (Var . b). Offrant de plus que dans la var.c. une tache sur la partie antéro- médiane du prothorax d’un flave roux ou flave orangé et divers signes de même couleur sur les élytres: 1° une tache huméra ; 2° deux taches ponctiformes : l’une liée aux deux septièmes de la suture: l’autre au tiers du bord externe; 3° une bande un peu obliquement transversale dirigée des trois cinquièmes de la suture aux deux tiers du bord ex- terne: cette bande formée de quatre taches, ou plus moins incom- plètes Kraatz, I. c., var. b (A. albidus, Brullé/. trogodermates — Anthrenus. 161 Chez d'autres individus qui n'ont pas passé sous nos yeux, et qui seraient peut-être l’état normal de cette espèce, les écaillettesd’un flave ou jaune ruux passent au brun ou au noir, les signes qu'ils forment prennent plus d’extension, et le prothorax est revêtu decaillettes blan- ches avec une tache obtriangulaire noire sur sa partie antéro-médiaire et les élytres sont noires, parées de trois bandes d’écaillettes blanches. Anthrenus proteus. Kraatz, 1. c. ( A . protcus). Antlirenus molitor ; Aubé. Noire , mais entièrement revêtue d'écail- lettes d'un blanc jaunâtre. Ventre sans taches noires sur les côtés. Antennes prolongées jusqu’au tiers des côtés du prothorax; de II articles, dont les trois derniers forment la massue; noires , avec la tige parfois moins obscure. Anthrenus molitor. Aubé, Ann. de la Soc. entom. de Fr., 1850, p. 335.46. Long. 0m,0022 (1 1.). — Larg. 0,0016 (3/4 1.). Patrie: L’ile de Crète, Candie (Chevrolat), Blidah (Reiche). Anthrenus ochraceus; Reiche. Noii e ; revêtue en dessus d’écail- lettes d’un jaune d’ccre, passant au flave pâle sur les côtés du prothorax et des élytres ; revêtue en dessous d’écaillettes blanches ou d'un blanc légè- rement cendré sur la poitrine et sur la base du ventre, passant ensuite au blanc flave et au jaune pâle. Ventre sans taches noires sur les côtés. An- tennes prolongées jusqu’au tiers des côtés du prothorax; noires ou brunes; de 11 articles , dont les trois derniers forment la massue. Anthrenus ochraceus, Reiche. Long. 0m,0022 (1 L). — Larg. 0m,0016 (3/4 1.). Patrie -. La Syrie, (Reiche). Obs. Le dernier arceau du ventre de l’exemplaire qui a passé sous nos yeux offre deux entailles à son bord postérieur. Annales de la Société Linnéenne. H 162 SCUTICOLLES. 6. Antlirenus verbasci; Linné. Prothorax revêtu d’écailletles d'un roux flave, paré d’une tache anté- scutellaire et d’une bordure latérale blanches : chacune de celles-ci ordinaire- ment étroite sur les côtés, et couvrant, sur son tiers postérieur, le quart ex- terne de la base. Elyti'es revêtues d’ écaillettes d’un roux jaune ou flave, et parées de trois bandes transversales d’un blanc cendré : les espaces sépa- rant les bandes, souvent en partie noirs. Dessous du corps revêtu d'écail- letles d’un blanc cendré ou gnsdtre : 2e à 5e arceaux du ventre mar- qués sur la moitié antérieure de leurs côtés, d’une tache noire ordinaire- ment roussâtre à son côté interne : le 5e marqué d’un point apical noir. Tibias et tarses noirs. Byrrhus verbasci. Linné, Syst. nat., 12e édit., t. I, p. 568, 3. L'Anthrène amourette. Geoffr. Hist. abr., t. I, p. 115, 2. Anthrenus florilegus. Fourcr., Entom., Paris, t. I, p. 27, 2. Anthrenus varius. Fabr., Entom. syst., t. I, 2, p. 264, 6. — Id. Syst. elouth., t. I, p. 108, 8. — Panz., Faim, germ., 100, 3.— Illig., Kaef. Preuss., p. 399. 3, a. — Sturm, Deutsch. Faun., t. II, p. 127, 3. — Dufsch., Faim, austr. t. III, p. 27, 4. — Steph., Illustr. , t. III, p. 130. — Id Man., p. 144, 1162. — Erichs., Naturgesch., t. III, p. 455, 3. — Kuster, Kaef. Eur., 10, 46. — Woi.last.; Ins. mader., p. 205, 162. — L. Redtenb., Faun., austr., 2e édit., p. 401. Anthrenus verbasci. Oliv., Entom., t. II, n° 14, p. 7, 2, pl. 1, fig. 2. — ’Payk., Faun. suec,, t. II, p. 4, 4. — Latr., Hist. nat., t. IX, p. 219, 3. — Id. Gen., t. II, p. 39, 2. — Gyllenh., Ins. suec., t. I, p. 163, 4. — Heer, Faun. col. helv-, p. 441, 5. Long. 0,0018 à 0,0033(4/5 1. à 1 1. 1/2). - Larg. 0“,0013 à0“,0022 (3/5 1. à 1 1.). Corps ovalaire. Tête noire, revêtue d’écaillettesd’un roux flave ou d’un jaune roux. Antennes Ae 11 articles; prolongées jusqu’aux deuxcinquièmes ou trois septièmes des côtés du prothorax; noires. Prothorax sinuésur les côtés jusqu’aux trois septièmes environ de ses côtés, anguleusement prolongé en arrière au-devant de l’écusson; noir, revêtu sur les côtés d’une bordure couvrant le quart externe au moins delà base et plus du tiers externe du bord antérieur, formée d’écaillettes blanches exté- trogodermates. — Anthenus. 163 rieurement et sur sa moitié ou sur son tiers postérieur, et garnie (récaillettes d’un roux flave ou d’un jaune roux moins rapprochées ou en partie nulles sur le reste, parfois marquée d’un point noir sur son milieu ; paré d’une tache anté-scutellaire blanche ; tantôt presque entiè- rement revêtu d’écaillettes d’un roux flave sur le reste de sa surface, tantôt en partie noir sur son disque, avec une ligne d’un roux flave , sur la moitié antérieure de sa ligne médiane. Ecusson petit. Elytres presque parallèles ou faiblement arquées en dehors, depuis le sixième jusqu’aux deux tiers de leurs côtés, obtusément arrondies, postérieure- ment, prises ensemble; médiocrement convexes; noires, revêtues d’écaillettes d’un jaune roux ou d’un roux flave couvrant la base, l’ex- trémité, et formant deux bandes transversales : ces parties d’un jaune roux souvent en partie dénudées ou marquées de taches noires ; ornées chacune de trois bandes onduleuses blanches ou d’un blanc cendré : la lre, naissant du quart du bord externe [et remontant vers l’épaule et vers l’écusson : la 2«, naissant de la suture, vers la moitié de leur lon- gueur : aboutissant, plus en arrière; au bord externe : la 3e, située vers les quatre cinquièmes ou un peu plus de leur longueur : la lre , arquée en arrière, paraissant variablement composée de deux à quatre taches unies, parfois interrompue sur son tiers interne : la seconde, paraissant variablement composée de trois ou quatres taches, anguleuse en devant sur son quart interne, anguleuse en arrière vers la moitié de sa largeur. Dessous du corps revêtu d’écaillettes d’un blanc grisâtre. Ventre marqué de chaque coté, des deuxième à cinquième arceaux, d’une tache noire extérieurement, ordinairement d’un jaune roussâtre au côté interne, plus large que longue, ne couvrant que la moitié anté- rieure des côtés de chaque arceau : le dernier, marqué d’une tache noire, ou noire et rousse sur le milieu de son bord postérieur ; souvent échancrô dans ce point. Pieds noirs : cuisses revêtues d’écaillettes blanchâtres. Cette espèce habite toutes les parties de la France. On la trouve sur les ombelles et sur diverses autres fleurs. Elle n’est que trop commune dans les collections d’insectes, dont sa larve est la plus redoutable ennemie. Obs. Le dessin du dessus de son corps varie: souvent les bordures la- 164 SCUTICOMÆS. térales du prothorax n’offrent point de point noir, ou n'en offrent qu’une trace plus ou moins faible; d’autres lois ce point est bien marqué. Dans l’état qui sembie normal, les élytres ont quatre bandes d’un jaune roux : la lre basilaire, étendue depuis l’écusson jusqu’au calus : la 4e, apicale : les deux autres transversales : ces bandes alternant avec trois bandes transversales blanches ou d'un blanc cendré; mais souvent les bandes d’un jaune roux laissent plus ou moins apparente la couleur foncière noire (var. p). Anlhrenus verbasci. Oliv., Encycl. méth., t. IV, p. 151, 2. D’autres fois les écaillettes d’un jaune roux ne forment qu’une bor- dure plus ou moins grêle aux bandes blanches des élytres, et la ma- jeure partie de l’espace compris entre ces dernières est noir. Dans ce cas, la bande basilaire d’un jaune ou flave roux ne dépasse pas ordi- nairement la moitié interne de chaque élytre (var. y). Anlhrenus museorum. Oliv-, Encycl. méth. , t. IV, p. 151, 3. — Id. Entom-, t. Il, n° 14, p. 7, 2 (suivant l’insecte typique de la collection d’Olivier, conservé dans celle de M. Chevrolat). — (La planche 1, fig. 2, a-d, ne répond pas à la description.) Anlhrenus feslivus. (Musée de Berlin), suivant Erichson, Naturg., t. III, p. 458). Plus rarement les écaillettes d’un blanc sale ou cendré couvrent la majeure partie des élytres, constituent trois bandes plus développées, plus déformées et moins nettement limitées, et les parties d'un flave roussâtre sont plus restreintes ; le fond noir des élytres est à peu près entièrement voilé; les taches noires des côtés du ventre sont plus pe- tites, peu rousses à leur côté interne. Les dernières ou les deux derniè- res et celle de la partie médiane du dernier arceau sont même parfoi nulles (var. s). Les écaillettes roussâtres varient du jaune roux ou du roux orangé au flave roussâtre; elles pâlissent plus ou moins suivant les circonstances ou les usages de la vie, et se distinguent alors moins nettement des écaillettes blanches ou d’un blanc cendré. Quelquefois le ventre offre des taches rousses de chaque côté de la ligne médiane des 2e à 4e arceaux. TROfîonERMATES. — Anthrenus. 16o Malgré ses diverses variations, cette espèce se distingue assez nette- ment des précédentes, ayant comme elle 11 articles aux antennes, par ces organes moins courts; par le dessin des élytres; par son ventre grisâtre ou d’un blanc grisâtre, offrant sur les côtés des 2e à 5e ar- ceaux du ventre des taches noires, extérieurement ordinairement roussâtres à leur côté interne, ne couvrant que la moitié antérieure des côtés de chaque arceau, habituellement plus larges que longues, et par le dernier arceau marqué seulement d’un point noir. Ce dernier arceau du ventre est ordinairement échancré ou entaillé dans le milieu de son bord postérieur, surtout chez les $ ; d’autres fois il se termine en angle très-ouvert. La tache apicale s’allonge quelquefois en une ligne médiane obscure étroite et à peine avancée jusqu’au bord antérieur. Suivant Erichson, VA. pictus de Germar (Magaz., t. I, p. 121, 9), serait une variété de Y A. verbasci, fondée sur des individus d’une taille moins petite ou plus avantageuse, offrant les deux bandes des élytres interrompues de manière à constituer sur chaque étui sept taches iso- lées, et dont les écaillettes blanches du prothorax couvrent entièremenf les côtés de ce segment, en enclosant une tache jaune. La larve de VA. verbasci est le plus redoutable fléau des collections l’ insectes, et, dans nos pays, c’est à cette espèce que s’appliquerait, avec le plus de raison, le nom d’/l. museorum. En voici la description : Corps subelliptique Tête inclinée, convexe; livide, roussâtre; garnie de poils couchés, de même couleur; parsemée sur sa surface etplusden- sement hérissée sur les côtés, de soies plus longues de môme couleur, Labre brun ou brun noir. Mandibules peu saillantes dans le repos au- delà du labre;obtusémentterminéesà l’extrémité; noires à celle-ci, rous- sâtres à la base. Mâchoires à deux lobes : l’interne, corné et incourbé à son extrémité. Palpes maxillaires coniques, de trois articles: le premier plus court. Menton plus long que large. Palpes labiaux dedeux articles. Antennes moins avancées que les mandibules dans le repos ; de quatre articles : le 1er court, les 2e et 3° cylindriques : le 2a près d’une fois moins long ;ue le 38: le 4e conique, ordinairement terminé par une petite soie. Ocelles peu apparents, au nombre de six de chaque côté. Corps composé de douze anneaux; graduellement élargi jusqu’au sixième, progressi- vement rétréci ensuite; médiocrement convexe; presque entièrement 166 SCUT1C0LLES. semi-corné et ordinairement d’un brun de poix sur le premier arceau; marqué d’une bande transversale de même nature et de môme couleur sur le dos des neuf arceaux suivants, membraneux et d'un blanc fla- vescent sur les intersections des arceaux, les côtés et le dessous du corps : les trois segments thoraciques portant chacun en dessous une paire de pieds : le prothoracique presque aussi grand que les deux suivants réunis, garni à son bord antérieur de poils dirigés en avant, et de soies plus grossières relevées : les 2e et 3a arceaux un peu plus grands que les suivants, hérissés à leur bord antérieur de soies relevées assez grossières : les trois arceaux suivants hérissés de soies semblables: les 7e, 8e et 9® arceaux munis de chaque côté d’un faisceau de poils relevés sur le dos d’une manière convergente avec leurs pareils, de manière à former avec ceux-ci un angle dirigé en arrière: chacun de ces faisceaux susceptibles de se relever et de s’épanouir en éventail, sous la volonté de l’animal: les poils de ces faisceaux paraissant, à un fort grossissant, composés de pièces oblriangulaires ajoutées bout à bout, et terminées par un renflement lancéolé. Dessous du corps mem- braneux; d’un blanc flavescent; garni au bord postérieur des arceaux de poils sétiformes de môme couleur, moins longs et moins grossiers que ceux du dessus, hérissés, chez les trois arceaux thoraciques, cou- chés et dirigés en arrière chez les autres. Pieds d’un blanc flavescent ; composés de quatre pièces : la hanche, la cuisse, le tibia et un tarse onguiforme: la cuisse et le tibia garnis de poils fins à leur côté in- terne. Stigmates au nombre de neuf paires. Latreille (Nouw. Dict. t. II, p. 161) et Ericshon (Naturg., t. III, p. 4o6) ont dit quelques motsde cette larve. On a proposé divers moyens pour préserver les collections entomolo- giques de ses ravages. Une des premières précautions à prendre, con- siste à passer au nécrentome (1) les insectes provenant des divers (i) Les nécrentomes varient de forme. Ils consistent ordinairement en une boîte cylindriqne de fer-blanc capable d’être très-exactement fermée par le cou- vercle. On place dans cette boîte des rondelles de liège disposées en étagères, sur lesquelles sont piqués les insectes. Quand on veut s’en servir on place le nécren- tome dans une marmite pleine d’eau bouillante. La chaleur de cette eau élève bientôt la température de celle de la boîte de manière à faire périr les larves et même les germes contenus dans les œufs parasites qui s’y trouvent. trogodermates. — Anthrmus. 167 envois qui nous sont adressés. Quant aux autres soins à employer, ils se réduisent à avoir des boîtes, des cartons et des meubles fermant exactement, à faire des visites fréquentes, à placer dans chaque cadre un godet contenant du coton imbibé d’huile de houille ou de dissolu- tion d’acide phénique, qu’on a soin de renouveler de temps en temps. Près de ÏAnthrenus verbasci vient se placer l’espèce suivante: Antlireuus signatus ; Erichson. Prothorax paré de chaque côté d'une bordure latérale couvrant le tiers externe de la base et marquée d'un point noir, et d'une bordure basilaire , blanches; en partie noir au-devant de celle-ci, roussâtre sur le reste. Elylres parées d'une bordure suturale d'un roux de brique et chacune de trois bandes d’un blanc cendré : V anté- rieure plus développée, remontant vers l'écusson : la 2e formée de trois taches onduleuses : la 3e interrompue ou formée de deux taches : ces bandes laissant la moitié externe de la base et deux bandes, noires, parsemées d'écaillettes roussdtres. Ventre garni d’écaillettes cendrées ; marqué, sur la moitié antérieure des 2e ci 5e arceaux, d’une tache obtriangulaire noire ■ le dernier, noir sur sa partie longitudinale médiane. Tibias et tarses d'un rouge brun. Anlhrenus signatus. Erichson, N'aturgesch, t. III, p. 456, 4. Long. Om , 0028 à 0“ 0033(1 1. 1/4 à 1 1. 1/2). — Larg.0“>,0018 à 0“,0022 (4/5 1. à 1 1.). Patrie : L’Autriche. Obs. Celte espèce a beaucoup d’analogie avec Y A. verbasci, surtout avec les exemplaires de celle-ci dont les bandes blanches sont séparées par des espaces noirs; mais chaque bordure latérale du prothorax, formée par des écaillettes blanches ou d’un blanc cendré, s’avance d’arrière en avant, sur une largeur presque égale jusque près du bord antérieur, près duquel elle est roussâtre, et chacune de ces bor- dures est marquée d’un point noir. Le prothorax au lieu d'avoir une tache blanche anté-scutellaire est paré d’une bordure basilaire blanche, grêle, servant à unir les deux bordures latérales. Les élytres sont parées d’une bordure suturale d’un rouge ou roux de brique; leur bande an- 1G8 scutigoIjLes. têrieure blanche ou d’un blanc cendré, couvre la moitiv interne de la base, presque le quart antérieur de la longueur vers la suture, et du huitième au quart de la longueur près du bord externe où elle se lie à une bordure roussâtre avancée jusqu’à l’épaule : cette première bande est entremêlée de quelques écaillettes roussâtres, et son développement près de la base semble formé par la réunion de diverses taches conti- guës : la 2e bande blanche ou blanchâtre est onduleuse et obliquement transversale, formée de trois taches unies : l’une, subponctiforme, liée à la bordure suturale, un peu avant la moitié de leur longueur : la 2e, de grosseur à peu près égale, liée par son angle antéro-interne à l’angle postéro-externe de la précédente: la 3° un peu obliquement transverse, couvrant des quatre septièmes aux deux tiers de leur lon- gueur et la moitié externe au moins de chaque étui : la 3e interrompue dans son milieu, ou plutôt forméede deux taches blanches: l’une juxta- suturale; l’autre, juxta-marginale : l’extrémité est roussâtre: le reste de chaque élytre est noir, parsemé de quelques écaillettes roussâtres: les parties noires couvrent la moitié interne de la base et forment deux bandes transversales : l’une, entre la ire bande blanche et la 2e; l’autre, entre celle-ci et les deux taches blanches subapicales. Le dessous du corps est revêtu d’écaillettes : les postépisternums sont blancs, mar- qués d’une tache d’un roux orangé. Le ventre est revêtu d’écaillettes cendrées, ordinairement marqué sur les côtés des ier et 2e arceaux d’une tache obtriangulaire plus blanche : les 2e à 3e arceaux offrent chacun sur les côtés une tache noire obtriangulaire, petite sur le 2e arceau, ne dépassant pas la moitié antérieure sur les autres : le der- nier marqué d’une bande longitudinale médiane noire. Les tibias et les tarses sont d’un rouge brun ou brunâtre. 7. Antlirenus musfOPum ; Linné. Prothorax noir , paré do chaque, côté d'une large bordure, blanche pos- térieurement, d’un cendré roussâtre et moins garnie antérieurement , par- fois marquée d'un point noir ou obscur ; orné d’une tache anté-sculellaire blanche. Elgtrcs revêtues d’écaillettes noires, parsemées d' écaillettes d un cendré fauve et ordinairement ornées de trois bandes transversales et d’une tache juxla-sculellaire, formées d’oreillettes semblables, en partie non con- trogodf.rmates. — Anthrenus. 1G9 tiguës. Ventre revêtu d’écaillettes d'un blanc grisâtre, marqué sur la moitié antérieure des côtés des 2e fl 4e arceaux , d'une petite tache obscure , isolée du bord latéral : le dernier , marqué d'une tache apicale obscure. Tibias et tarses roux ou d'un roux fauve. Dermestes museorum. Ltnn., Faan. suec., p. 145. 130. — De Geer., Mém. t. IV, p. 203. 7, pl. 8, fig. 1-14. tiynhus museorum. Linné, Syst. nat., 12e édit., t. I, p. 5G8, 2. Anthrenus museorum. Fabr., Syst. entom., p. 61. 3. — Id. Syst. eleuth., t. I, p. 103. 5. — Herbst, Naturg , t. Vil, p. 329. 3, pl. 115, fig. 3. — Latr., Hist. nat., t. IX, p. 219, 4. — Gyllenh, Ins. suec., t. I, p. 162, 3.— Zet- terst., Faim, lapp., p. 134. 1. — Id. Ins. lapp.,p 94. 1. — Steph., Illustr , t. III., p. 129, 2. — Heer, Faun. col. helvet., p. 441, 4. — Erichs., Na- turg., t. III, p. 457, 5. — Kuster, Kaef. Europ., 10, 49. Anthrenus verbasci. Panz., t. IX, p. 100. 2? — Stürm., Deutsch. Faun., t. Il, p. 129. 4, pl. 37. — Duftsch., Faun. aust., t. III, p. 27. 5. Anthrenus varius. Illig., Kaef. Preuss, p. 400. Var. y. Long. 0ra,0022 à 0m,0028 (1 1. à 1 1. 1/4). — Larg. 0">,0013 à 0“,0018 (3/5 1. à 4/5 1.) Corps ovalaire. Tête noire, revêtue d’écaillettes noires; parsemée d’écaillettes cendrées ou d’un cendré roussâtre, plus rapprochées près du côté interne des yeux, où elles forment une sorte de bordure. An- tennes de huit articles ; prolongées jusqu’à la moitié ou aux quatre septièmes des côtés du prothorax ; d’un brun rouge ou fauve; à massue de deux articles. Protliornx sinuésur les côtés par le sillon antennaire, jusqu'à la moitié (9) ou aux quatre septièmes ( o* ) des côtés du pro- thorax, élargi ensuite en ligne presque droite; prolongé en arrière au- devant de l’écusson en un angle obtus ou subarrondi, moins large à sa base que le tiers du bord postérieur du segment; noir, revêtu d’é- caillettes d’un cendré grisâtre, constituant une tache anté-scutellaire, et une bordure latérale couvrant chaque tiers externe de la base , cette bordure d’une étendue variable, tantôt plus développée, liée ou presque liée à la base à la bordure anté-scutellaire, un peu graduellement rétré- cie d’arrière en avant et couvrant au moins chaque tiers interne du bord antérieur; tantôt couvrant le tiers externe de la base et à peine plus du quart externe du bord antérieur et profondément échancrée à son bord interne; offrant quelquefois des écaillettes cendrées consli- 170 SCUTICOLLES. tuant une sorte de ligne longitudinale sur la moitié antérieure de la ligne médiane. Ecusson petit, noir. Elytres subparallèles depuis le sixième ou le septième de leur longueur jusqu’aux deux tiers, arron- dies, prises ensemble postérieurement; médiocrement convexes ; recou- vertes d’écaillettes noires; ornées chacune de trois bandes transversa- les, d’une tache juxta-scutellaire transverse et d'une tache apicale ponctiforme, formées d’écaillettes grisâtres, d’un cendré grisâtre ou d’un cendré fauve ou roussâtre, non contiguës : la tache juxta-scutel- laire couvrant la moitié interne de la base, liée, par la suture, à la lre bande : celle-ci, située vers le quart de leur longueur, variable dans son développement, tantôt interrompue près du bord externe, tantôt liée à une tache remontant jusqu’à l’angle huméral, limitée à son côté interne par le calus huméral : la 2e bande située vers la moitié de leur longueur, souvent la plus grêle; la 3e, naissant vers les trois quarts de la suture, graduellement un peu moins développée et dirigée un peu plus en arrière vers le bord postérieur; la tache apicale ponctiforme, située à l’angle suturai ; parsemées en outre d’écaillettes de même couleur: celles-ci constituant souvent une tache longitudinale servant à unir la première bande à la seconde, sur le milieu de leur largeur. Dessous du corps revêtu d’écaillettes cendrées ou d’un blanc cendré légè- rement azuré. Ventre marqué de chaque côté des 2e à 5e arceaux d’une petite tache obscure ordinairement isolée du bord latéral et ne dépassant pas la moitié de l’arceau : le dernier ordinairement marqué d’une petite tache noire sur le milieu du bord postérieur ; ordinairement échancré dans ce point, au moins chez la 9 . Pieds : cuisses d’un roux brun, garnies d’écaillettes cendrées ; Tibias et tarses roux ou d’un roux fauve. Cette espèce habite principalement les parties froides et montagneu- ses. On la trouve à la Grande-Chartreuse sur les ombelles. Obs . Elle varie beaucoup pour le dessin. Le prothorax offre des ban- des latérales lormées d’écaillettes blanches et serrées sur la moitié ou le tiers postérieur de sa longueur, d’un cendré roussâtre ou d’un roux llave, moins rapprochées ou en partie nulles sur la partie antérieure : ces bordures ont des dimensions variables, et s’avancent plus ou moins vers la ligne médiane, paraissent tantôt marquées d’une tache poncli- trogodermates. — Anthrenus. 171 y forme noire, d’autres fois n’en offrent pas de traces. Quelquefois la ligne médiane présente une bande longitudinale formée d’écaillettes rous- sâtres, tantôt ne dépassant pas la moitié de sa longueur, tantôt prolon- gée presque jusqu’à la tache anlé-scutellaire. Les bandes d’un cendré roussâlre des élytres varient beaucoup dans leur développement; sou- vent l’une d’elles ou plusieurs sont incomplètes ou quelquefois à peine indiquées. Les antennes sont tantôt d’un rouge brun ou d’un roux fauve avec la massue noire, tantôt entièrement d’un roux fauve ou d’une teinte rapprochée. Malgré ces diverses variations, elle se distingue aisément de toutes les espèces françaises précédentes par ses antennes n’ayant que huit articles, ordinairement prolongées un peu plus longuement que la moitié des côtés du prothorax. Elle a sans doute été confondue, par divers auteurs, avec l 'A. ver- bnsci, dont elle se rapproche quelquefois, chez les individus dont les bandes des élytres formées d’écaillettes d’un cendré fauve ou roussàtrc sont plus nettement indiquées; mais elle se distingue de celle-ci, par le sillon antennaire prolongé ordinairement un peu plus longuement que la moitié des côtés du protborax, au lieu d’atteindre à peine cette moitié; par ses élytres recouvertes en majeure partie d’écaillettes noires, parsemées ou comme poudrées d’écaillettes d’un cendré fauve ou roussàtre et parées ordinairement de trois bandes formées par des écai Mettes semblables : ces bandes très-variables dans leur développement, souvent au moins en partie nulles,etsurtoul dont les écaillettes sont peu ou pas contiguës; par le ventre revêtu d’écaillettes d’un blanc cendré ou grisâtre ou légèrement azuré, marqué sur les côtés des 2e à 5® arceaux, de taches obscures plus petites, ordinairement un peu isolées du bord externe, et par ses tibias et tarses roux ou d’un roux fauve. Il est difficile de dire si Y A.bvevasci de Fabricius et de quelques autres auteurs se rapporte au Byrrhus verbasci de Linné ou aux exemplaires de VA. museorum chez lesquels les trois bandes d’un cendré fauve des élytres sont nettement indiquées. La larve de V A. museorum paraît se montrer plus fréquemment dans les collections du Nord que dans celles de nos pays. Elle a été décrite et figurée par de Geer (Mém., t. VI, p. 205, pl. 8. 172 SCTTTÏCOLLES. fig. 1 à 10). Voyez aussi Kollar, Naturg. d. schaed. Insect., p. 403. — Westwood. Inlrod. tothe mod. classif., t. I, p. 1G0, fig. 14, n° 20. — Erichs., Naturg. d. Ins. deutsch., t. III, p. 458. 8. Antlirenus fuscus; Olivier. Dessus du corps revêtu d’écaillettes noires. Prothorax paré sur les côtés d'une bordure cendrée , couvrant chaque tiers externe de la base, en majeure partie mélangée de taches noires sur sa moitié antérieure. Elyh es parsemées de quelques ècailletles roussâtres ou d’un cendré fauve; parées chacune de trois bandes transversales formées d’écailleltes de même cou- leur: la lre au quart des côtés , remontant sur la suture jusqu’à l’écusson : la 2®, de la moitié de la suture aux trois cinquièmes du bord externe: la dernière aux quatre cinquièmes : ces bandes souvent incomplètes ou presque nulles. Antennes, tibias et tarses d’un rouge fauve ou lestacé. Anthrenus fuscus. Olivier, Encycl. méth., t. IV, j). 152, 5. — Id. Entom , t. II, no 14, p. 19, 5, pl. 1, fig. 3 (suivant l’exemplaire typique existant dans la collection de M. Chevrolat). — Latr., Gener. t. II, p. 39, 3. Anthrenus claviger. Erichs., Naturg., t. III, p. 458, 6. — Kuster, Kaef. Eur 10, 50. Long. 0m,0017 à 0ra.0028 ( 3/4 1. à 1 1. 1/4). — Larg. 0m,0012 à 0m,00i5 (3/5 L à 2/3 1.). Corps ovalaire. Tête revêtue d’écailletles cendrées sur la partie anté- rieure, au côté interne des yeux et sur une partie du front, marquée de taches noires sur celui-ci, et noire sur le vert ex. Antennes de cinq arti- cles; prolongées au moins jusqu’à la moitié (9) ou presque jusqu’aux trois quarts ( a") des côtés du prothorax ; d’un roux fauve ou d’un rouge testacé. Prothorax élargi d’avant en arrière; sinué latéralement par le sillon antennaire jusqu’à la moitié au moins (9) ou presque jusqu’aux trois quarts (cf) de ses côtés ; prolongé en arrière, au-devant de l’écusson, en un angle obtus, formant à sa base les deux cinquièmes du bord postérieur : noir sur sa partie dorsale, paré sur les côtés d’une bordure formée d’écaillettes cendrées, couvrant au moins chaque tiers externe de sa base ainsi que du bord antérieur : celte bordure, marquée d’une tache ou bande transverse et de quelques autres taches noires trogodermates. — Anthrenus. 173 sur la moitié antérieure; à peine orné d’écaillettes cendrées ou d’un cendré fauve constituant une légère bordure sur la partie anguleuse de la base, et parfois une ligne plus ou moins courte sur la ligne mé- diane. Ecusson peu apparent. Elytres subparallèles depuis le sixième des côtés jusqu’aux deux tiers; obtusément arrondies, prises ensemble, postérieurement ; médiocrement convexes ; noires; revêtues d’écaillettes en majeure partie noires ou d’un brun noir ; parées chacune ordinai- rement de trois bandes transversales souvent interrompues et d’une tache juxta-scutellaire formée d’écaillettes cendrées ou d’un cendré fauve ou roussàtre: la lre bande, naissant vers le quart ou un peu moins de la longueur des côtés, liée un peu plus avant à la suture, et remon- tant jusqu’à l’écusson en se liant à la tache : la 2e bande, un peu obli- quement transversale, de la moitié de la suture, aux trois cinquièmes des côtés: la 3e, transversale, aux quatre cinquièmes ou un peu plus de leur longueur ; parsemées en outre de quelques écaillettes de même couleur. Dessous diL corps noir, revêtu d’écaillettes cendrées ou d’un cendré légèrement azuré ou roussàtre. Ventre sans tache ou presque sans tache sur les côtés du 2e arceau ; marqué sur les côtés des 3e à o' arceaux d’une petite tache noire, un peu isolée du bord latéral, et dé- passant à peine la moitié antérieure de chaque arceau ; marqué d’une tache noire sur la moitié- ou le tiers postérieur de la ligne médiane du dernier. Pieds : cuisses souvent brunes ou d’un roux brun, garnies d’écaillettes cendrées. Tibias et tarses d'un roux ou rouge testacé. Cette espèce paraît habiter toutesles parties de la France; elle est assez commune sur les fleurs, principalement sur les ombelles. Obs. Les écaillettes pâles du prothorax et des ély très varient du cendré au fauve testacé. Dans l’état le plus développé, les ély très sont parées de trois bandes transversales très-marquées, dont la ire remonte le long de la suture jusqu’à la base sur les côtés de l’écusson, en se confondant avec la tache juxta-scutellaire. D'autres fois, cette tache reste isolée de la bande antérieure ou se trouve réduite à de faibles traces, ou même n’en offre plus. Les bandes varient dans leur développement; souvent elles sont interrompues et comme formées de taches ou mouchetures plus ou moins rapprochées ( var. ? ). 174 SCÜTICOLLES. D’autres fois, l’une des bandes ou même toutes offrent à peine des traces de leur existence (var. y). Enfin, les élytres se montrent quelquefois noires ou d’un noir brun, à peine parsemées d’écaillettes cendrées ou d’un fauve cendré. Malgré ces variations, cette petite espèce se distingue de toutes les précédentes par ses antennes de cinq articles seulement ; par le der- nier article allongé en massue, surtout chez le a”; par le sillon anten- naire prolongé presque jusqu’aux trois quarts des côtés du prolhorax chez ce dernier sexe. Genre Trinodes , Trinode; Latreille. Latreille, Règne anim., 1829, t. IV, p. S 13. Caractères : Mésosternum plus large que long ; entaillé en devant pour recevoir la pointe du prosternum. Yeux ovalaires. Front chargé d’un ocelle sur sa ligne médiane. Antennes insérées près de la partie antéro-interne des yeux : de 11 articles : les deux premiers, monilifor- mes ou globuleux, moins petits que les six suivants : ceux-ci assez serrés : les trois derniers constituant une massue. Prothorax élargi d’avant en arrière; offrant la partie médiane de sa base prolongée en arrière, au-devant de l’écusson; échancré en arc entre cette partie médiane et les angles postérieurs qui sont dirigés en arrière et em- brassant un peu les épaules. Ecusson assez grand , très-apparent. Repli des élytres rétréci depuis sa partie antérieure jusqu’à l’extré- mité de la poitrine, réduit ensuite à une tranche : sa partie antérieure formant d’abord un angle émoussé avec le côté externe des élytres, mais paraissant ensuite former presque la continuation de ceux-ci et s’appliquer contre les côtés de sa poitrine. Antépectus non creusé, au moins sur la moitié antérieure de ses côtés, d’un sillon pour loger les antennes. Prosternum avancé en mentonnière, voilant les mâchoires et les mandibules. Premier arceau du ventre faiblement plus grand, à partir du bord postérieur des hanches, que le 2e. Hanches postérieures étendues seulement jusqu’aux postépisternums. Tibias reçus, dans le repos, dans une rainure des cuisses. Tarses grêles, tous libres dans TROGÛDERMATES. — TrinodcS. 17a l’état de repos : les quatre premiers articles presque égaux : le dernier le plus long. Corps garni ou mi-hérissé de poils. Les Trinodes sont de petits insectes rapprochés des Anthrènes par leur forme; mais dont le corps est hérissé de poils fins au lieu d’être recouverts d’écaillettes. Ils manquent d’ailleurs de fossette ou de sil- lon sur les côtés de l’antépectus pour loger les antennes. Ces coléoptères se tiennent principalement sous les écorces des ar- bres, où ils trouvent leur nourriture dans les dépouilles des chenilles ou autres larves d’insectes. Les a* se distinguent des 9 par un plus grand développement du dernier article des antennes . i. Trinedes hirtus; Fabricius. Ovale ; d'un noir mi-brilUmt ; hérissé en dessus de poils assez épais , fins, noirs ou d'un noir brun ; garni en dessous de poils bruns, couchés. Antennes et pieds d’un fauve testacé. Nitiduln hirta. Fabr., Mant. Ins., t. I, p. 52, 20. Anthrenus hirtus. Fabr., Entom. syst., t. I, p. 265, 8. — Id. Syst. eleuth., t. I, p. 108, il. — Panz., Faun germ., il, 10. — Herbst, Kaef., t. VII, pl. CXV, fig. 9, 6. — Illig., Kaef. preuss., p. 402, 4. — Fallen, Obs. entom., t. I, p. 7. — Latr., Hist. nat., t. IX, p. 220, 5. — Gyllenh. Ins. suec., t. I, p. 164, 5.— Sturm, Deutsch. Faun., t. 11,135, 5.— Duftsch.. Faun. austr., t. III, p. 29, 8. Scymnus pilosus. Herbst. Kaef., t. VII, p. 343, 6. Trinodes hirtus. (Megerle) (Dejean). Cat. 1821, p. 47. — Latr., Regn. an. 1829, t. IV, p. 513. — Steph., lllustr.. t. III, p. 132, 1. — Id. Man. , p. 145, 1166. — Schuck., Coleopt., 29, 270, pl. 36, fig. 1. — Heer, Faun. col. helv., p. 418, 1. — Erichs., Naturg., t. III, p. 460, 1. — L. Redtenb., Faun. austr., 2e édit., p. 401. — J. Du Val, Gener., pl. 62, fig. 309. Long. 0m,0022 (1 1.). — Larg. 0“;0014 (2/3 1.). Corps ovalaire; d’un noir presque brillant; hérissé en dessus de poils assez épais, fins, noirs ou d’un noir brun. Tête indistinctement ponc- tuée. Antennes prolongées presque jusqu’aux angles postérieurs du pro' thorax, variant du rouge brunâtre au fauve testacé. A dernier article arrondi chez la 9 , plus long et ovalaire chez le cf. Prothorax élargi 176 SCUTICOLLES. d’avant en arrière; prolongé au-devant de l’écusson en un angle ob- tus ou tronqué, à peine pointillé ; hérissé comme les élytres de poils fins noirs ou d’un noir brun; offrant souvent une légère fossette au- devant de chaque échancrure de la base; rayé près des bords latéraux d’une strie ou d’un sillon longitudinal plus ou moins apparent. E< us- son assez grand, très-apparent, en triangle, plus long que large. Elylres légèrement arquées en dehors, obtusément arrondies postérieurement ; médiocrement convexes sur le dos, convexement déclives latéralement; munies sur les côtés d’un léger rebord; munies d’un rebord suturai , nul ou peu distinct sur leur quart ou tiers antérieur; chargées d'un calus huméral saillant, subcomprimé, et creusées au côté intérieur de celui-ci d’une fossette apparente; finement ponctuées; hérissées de poils noirs. Dessous du corps d'un noir luisant ou mi-brillant ; finement pointillé; garni de poils bruns, fins, presque couchés. Pieds d’un fauve testacé avec les tarses un peu plus pâles. Cette espèce se trouve dans le tronc des arbres caverneux, au mi- lieu des dépouilles de chenilles dont elle se nourrit. Obs. La couleur du corps est ordinairement d'un noir mi-brillant ; mais quand la matière colorante a plus ou moins fait défaut, cette couleur devient moins obscure; les bords du prolhorax et des élytres passent au brun ou brun fauve ou au fauve brunâtre; tout le corps montre quelquefois cette décoloration. La larve de cette espèce vit dans les arbres caverneux, ou sous les écorces détachées de l’aubier, aux dépens des dépouilles de chenilles ou autres pellicules rejetées par d’autres insectes. Elle se rapproche de celle des Anthrènes, mais les poils dont son corps est hérissé, au lieu d’être renflés à l’extrémité, sont des soies grossières d’un diamètre uniforme; et les parties latérales des derniers arceaux, au lieu d’offrir des faisceaux de poils susceptibles de se rele- ver et de s’épanouir en éventail, sont pourvues de soies dirigées en bas et paraissant servir à la progression. Erichson a dit quelques mots de cette larve (Naturg. t. III, p. 460), d'après une peau desséchée qui lui avait été communiquée par Watll ; en voici la description plus complète : Suballongée. Tête perpendiculaire; assez convexe ; rousse ou d’un OKPiflLATES. ' 177 roux jaune; garnie de poils concolorcs, lins et un peu frisés; parais- sant iniponctuée. Antennes très-courtes, de 4 articles graduellement ré- trécis. Ocelles au nombre de deux : l’antérieur, près de la base des mandibules, paraissant, à un très-fort grossissement, composé de trois ocelles ponctiformes noirs ; l'autre, situé plus en arrière et un peu plus en dedans, paraissant aussi composé de deux ou trois points noirs. Epistome transversal, très-court. Labre transversal ; d’un roux jaune ou d'un (lave jaunâtre ; garni de poils fins, et de cils de même couleur. Mandibules peu ou point saillantes, dans l’état de repos; terminées par une pointe obtuse ; noires sur leur bord externe et à l’extrémité. Mâ- choires a lobe interne incourbé. Palpes maxillaires de trois articles, Palpes labiaux courts, de deux articles. Corps de 12 anneaux ; d'un blanc sale ou llavescent, avec l’arceau prothoracique, les intersections des autres, une large bande longitudinale sur la partie dorsale médiane des 2e à 11e arceaux d’un fauve obscur ou brunâtre; subparallèle jus- qu’au 8e arceau, graduellement rétréci ensuite; peu fortement convexe: l’anneau prolhoracique presque égal en longueur aux trois suivants réunis; paraissant imponctué; hérissé de longues soies brunes et grossiè- res, plus clairsemées sur son milieu : les arceaux méso etmétathoraciques égaux, à peine plus grands que les suivants : les 2e à 12°, lisses ou briève- ment pubescents sur la bande longitudinale médiane, hérissés sur le reste de leur surface de soies grossières nulles ou presque nulles sur les côtés des 2e à 7e ou 8e arceaux, plus longues sur les côtés de la bande médiane que près des bords latéraux : celles-là plus longues que le dia- mètre transversal du corps ; 8° à 12,! arceau garnis sur les côtés de soies inférieurement dirigées et paraissant servir à la progression. Dessous du corps d’un blanc llavescent ou d’un flave pâle, garni d’un léger et lin duvet concolore. Pieds au nombre de six, disposés par paires sous les trois anneaux thoraciques; médiocrement allongés; d’un blanc llave ou d'un flave pâle assez densement garnis de poils fins et conco- lores; composés chacun de quatre pièces: une hanche, une cuisse, un tibia et un ongle. Longueur 0m, 0028 (1 1. 1/4). Annales de la Société Linnêcnne. 12 178 SÜUTICOLLES. DEUXIÈME RAMEAU LES ORPH1LATES. caractères: Tarses antérieurs susceptibles de se relever et de se loger dans un sillon au côté interne des tibias, dans l’état de repos. Mésoslernum entier. Parties inférieures de la bouche cachées par les han- ches de devant. Hanches postérieures étendues jusqu’au bord externe des côtés du postpectus. Ce rameau est réduit au genre suivant : Genre Orphilus, Orphile; Erichson. Eriehson, Nalurg. il. Ins. deutsch., t. III, 1818, p. 461. Caractère: Mésosternum plus large que long; entier; tronqué ou à peine arqué en devant, à son bord antérieur; tronqué ou à peine échancré en arc à son bord postérieur. Tète marquée d'un ocelle, près du vertes. Yeux plus longs que larges; échancrés vers les deux tiers de leur côté interne. Antennes insérées à peu près au niveau du bord antérieur des yeux ; de 11 articles: les trois derniers constituant une massue, dont le 1er article est un peu moins court que le 2e. Ecusson assez grand. Prothorax élargi d’avant en arrière; offrant la partie médiane prolongée en arrière au-devant de l'écusson; échancré en arc entre cette partie médiane et les angles postérieurs qui sont dirigés en arrière et embrassent un peu l’épaule. Antépectus creusé, près des angles antérieures du prothorax, d’une fossette profonde, pour loger la massue des antennes, dans l’état de repos. Prosternum non avancé en forme de mentonnière; court. Hanches antérieures voilant la bouche, dans l’état de repos: les postérieures, étendues à peu près jusqu’au bord externe du postpectus. Tœpli des élytres rétréci depuis les épaules jusqu’à la partie postérieure de la poitrine, sinué à ce niveau et réduit ensuite à une tranche; presque appliqué contre les côtés du corps, sillonné près du bord externe des élytres, qui, par là, forme une légère carène. Tarses intermédiaires et postérieurs libres, dans l'état de repos: les 179 0RPH1LATES. — Orphilus. antérieurs susceptibles de se relever et de se cacher au moins en partie sous le côté inférieur du tibia. Premier article des tarses postérieurs plus court en dessus, plus long en dessous que le 2e. Les Orphiles se distinguent des autres Trogodermaires par les carac- tères sus indiqués, par la faculté que présente chaque tarse antérieur de pouvoir se relever dans l’état de repos et de se cacher en partie ou en totalité sous le tibia; il forment une transition naturelle aux Byr- RHIDES. On ne connaît pas encore le premier état de ces insectes; sous leur forme parfaite, on les trouve sur diverses espèces de fleurs. 1. Orphilus uiger ; Rossi. D'un noir luisant ; paraissant glabre ; ponctué. Antennes et tarses d'un fauve teslacé. Elytres chargées d'un calus saillant et d’un rebord suturai forfhant avec son pareil une carène sensible sur les trois quarts postérieurs de leur longueur. Byrrhus niger. Rossi, Faun. etr., t. I (1790), p. 39, 93.— Id., édit. Helw., t. I, p. 42. 93. Aulhrenus glaber (Creutzer). Panz., Faun. germ., 33, 93. Anthrenus glabralus. Fabr. Syst. eleuth. t. I, p. 109, 14. — Sturm, Deutsch. Faun., t. II, p. 136, 6. — Duftsch., Faun,austr., t. III, p. 28, 6. — IIeer, Faun. col. helvet., p. 441. 6. Orphilus glabralus. Erichs., Naturg, t. III, p. 462. 1. — Küster, Kaef. Eur. , 22, 42. — L. Redtenb., Faun. ausfr., 2' édit., p. 402. — J. ou Val, Gener., pl. 62, fig. 316. Long. 0m.0033 (1 1. 1/2.) - Larg. 0,0020 (9/101.). Corps ovalaire. Tète noire; marquée de points assez gros et rappro- chés; déprimée sur la partie antérieure du front. Antennes d’un fauve testacé,avec le 1er article ordinairement noir. Protliora.v élargi d’avant en arrière; incliné sur les côtés; tranchant et à peine relevé à ses bords latéraux; prolongé en un angle émoussé, subarrondi, ou obtusément tronqué au-devant de l’écusson: cette partie anguleuse à peine égale à sa base au sixième de la largeur du bord postérieur; à angles pos- térieurs vifs et dirigés en arrière; noir; marqué de points presque plus faibles que ceux de la tête. Ecusson en triangle plus large que 180 SCÜT1C0LLKS. long; assez grand; d'un noir luisant; presque iniponctué. Elytrcs sub- parallèles jusqu’aux trois cinquièmes ou un peu plus, obtusément arrondies, prises ensemble, postérieurement; peu convexes sur le dos, convcxcmcnt déclives sur les côtés; d’un noir luisant; marquées de points assez gros, assez rapprochés, séparés par des intervalles à peu près lisses; chargées d’un calus huméral saillant, longitudinal; munies d’un rebord suturai relevé, formant avec son pareil une sorte de carène sur la moitié postérieure, affaiblie depuis la moitié jusqu’au quart antérieur, nulle ou à peu près en devant. Dessous du corps noir, lui- sant; grossièrement ponctué sur la poitrine, plus densement et plus finement sur le ventre. Pieds noirs, avec les tarses d’un fauve tcstacé: les antérieurs susceptibles de se relever, dans l’état de repos, et de se cacher, au moins en partie, sous la partie inférieure ou interne de la jambe : les autres, étendus dans l’état de repos. 4 Celle espèce est principalement méridionale. On la trouve dans nos provinces du Midi sur les fleurs d’églantier et de quelques autres plantes. t ERRATA Page 35, ligne 1 et 15. au lieu de sibencus lisez sibiricus.. 1 52, — 4. 63, — y. 14 15 13. 10. TABLE ALPHABÉTIQUE DES ESPÈCES DE SCUTICOLLES DÉCRITES DANS CETTE MONOGRAPHIE Antlireuus, Geoffroy . Albidus, Brullé 160 Delicatus, Iviesenwetter . . 148 Exilis, Mulsant et Rey. . . 158 Funestus, Mulsant et Rey. . 145 Fuscus, Olivier 172 Goliath, Saulcy 156 Gravidus, Kuster 148 Isabcllinœ, Kuster .... 154 Liliputianus, Muls. et Rey. 159 Molitor, Aube 161 Museorum, Linné 168 Ochraceus, Reiche .... 161 Pimpinellae, Fabricius. . . 151 Scrophulariae, Linné ... l il Sigpatus, Erichson .... 167 Verbasci, Linné 162 Attagenus. Latreille . 67 Bifasciatus, Rossi 93 Bivittatus, Mulsant et Rey. . 97 Dalmatinus, Kuster. ... 74 Distinctus, Mulsant et Rey. . 85 Fallax, Gêné 88 Fulvipes. Mulsant et Rey. . 71 Lobatus, Rosenhauer . . . 100 Marginicollis, Kuster . . . 74 Pantherinus, Ahrens . . . 82 Pellio, Linné 77 Piceus, Olivier 69 Pœcilus, Germar 89 Pulcher, Faldermann . . . 92 Quadriniaculatus, Kraatz. . 96 Rufipennis, Mulsant et Rey. 100 Schaefferi , Herbst .... 75 Stygialis, Mulsant et Rey. . 73 Trifasciatus, Fabricius. . . 82 Unifasciatus,FAiR.etCoQUEREL. 98 Vigintiguttatus, Fabricius. . 80 Wachanrui, Mulsant et Rey. 91 Deruiestes, Linné Ater, Olivier 65 Atomarius, Erichson . . . 45 Aurichalceus, Kuster . . . 54 Bicolor, Fabricius .... 60 Cadaverinus, Fabricius. . . 31 Caraivorus, Fabricius. . . 30 Coronatus, Steven .... 49 Dimidiatus, Steven .... 35 Frischii, Kucelann .... 33 Fuliginovus, Rossi. . . . 66 182 SCUT1C0LLES. Gulo, Mulsant et |Godart Hirticollis , Fabricius. . - . Laniarius, Illiger .... Lardarius, Linné Murinus, Linné Mustelinus, Erichson . . . Noxius, Mulsant et Rey . . Pardalis, Bilberg Sardoüs, Kuster Sibiricus, Erichson. . . . Tessellatocollis, Motschui.sk y . Tessellatus, Erichson . . . Gndulatus, Brahm .... Variegatus, Rruli.ê. . . . Vorax, Motschulsky. . . . Vulpinus, Fabricius. . . . Hadrotoma, Erichson. Depressa, Mulsant et Rey. . Fasciata, Fairmaire. . . . Glabra, Sahlberg .... Marginata, Paykuli Nigripes, Fabricius. . . . Picta, Kuster Variegata, Kuster . . . . Vlegotoma. Herbst . . Undata , Linné Jlesalla, Mulsant et Rey Guillebelli, Mulsant et Rey Orphtlus. Erichson. . . 178 Niger, Rossi 179 Telopus, Redtenbachkr . 101 Civetta, Mulsant et Rey . . t04 Coquereli, Mulsant et Rey. . 101 Dispar, Redtemb 103 Hirtulus, Rosenhauer ... 104 Lynx, Mulsant et Rey ... 103 Maritimus, Géné 102 Obtusus, Gyllenhal. ... 104 Redtenbacheri , Peyron. . . 101 Uniformis,FAiRM.etCoQUEREL. 101 Tiresias, Curtis ... 133 Serra, Fabricius 130 Triuodes, Latreille . . 174 Ilirtus, Fabricius 173 Troiçodernia, Latreille 121 Albo-nolata, Reiche ... 128 Elongatula, Fabricius ... 129 Fuscicornis, Mulsant et Rey. 122 Ilirsutula, Reiche .... 134 Meridionalis , Kraaz. ... 132 Quinquefasciata, J. du Val. . 133 Testaceicornis, Perris ... 124 Versicolor, Creuzer. ... 126 Villosula, Duftschemidt . . 133 37 32 47 62 36 44 35 30 42 32 38 52 39 41 64 27 118 114 117 112 116 118 113 107 107 109 109 SCI/TICOLLES. I8't t PLANCHE I Figures 1. Denvcsles lurdarius. 2. Antenne du même. 3. Larve du même insecte. Nymphe du même. ■i. Ventre du a* du même, (i. Atlagcnus pellio. 7. Antenne du cP. 8. Antenne de la 9 . 9. Tarse postérieur. 10. Larve du même insecte. imjn. Dec/iaud Je. CO i 186 SCUTICOLLES. PLANCHE II. Figures 1. Tir esta s serra. . Anlhrenus scrophulariae. . La même, vue en dessous. 4. Larve de cet insecte. 5. Trinodes hirtus. 6. Larve de cet insecte. 7. Orphilus niger. 8. Tibia et tarse antérieurs de cet insecte. SCUTiC0I,LES F! . // . SCUTICOLLES. Planche HL 1. Megatoma undulata. 2. Antenne de Ylladrotoma marginata ? . 3. Antenne du Megatoma undulata a* . 4. Hadrotoma marginata. 5. Antenne de Y Hadrotoma marginata a\ 6. Antenne du Megatoma undulata $ . 7. Trogoderma êlongalula. 8. Antenne du Trogoderma elongata. 9. Larve du Trogoderma teslaceicornis. iO. Les cinq derniers anneaux du corps de cette larve, vus de profil, pour montrer la disposition des poils en brosse. TABLEAU MÉTHODIQUE DF.S SCUTICOLLES DE FRANCE !** BRANCHE. DERMmiBEÜi. I«f RAMEAU. DEBMEATITKi. Genre Dermestes , Linné. vulpinus, Fabricius. Frischii, Kugelann. raurinus, Linné. undulatus, Brahm. sardoiis, Kuster. mustelinus., Erichson. atomarius, Ericsson. laniarius, Illiger. pardalis, Bii.berg. lessellatus. Erichson. aurichalceus, Rester. gulo, Mulsant et Godaut. bicolor, Fabricius. lardarius, Linné. a ter, Olivier. Genre Attagenus, Latrielle. (s. -g. Atlagcnu ?.) piceus, Olivier. fulvipes, Mulsant et Rev. slygialis, Mulsant et Rev. Schæfferi, Herbst. pellio. Linné. (s. -g. Lanorus.) vigintiguttatus, Fabricius. trifasciatus, Fabricius. ^ RAMEAU. MEGATOHATES. Genre Megaloma, Herbst. undala. Linné. Genre Mesalia, Mulsant et Rev . Guillebelli, Mulsant et Rev. 188 scuticolles. Genre Uadrofoma . Eric h son. marginata, Paykull. variegata, Kuster. fasciata, Faïrmaire. nigripes, Fabricius. depressa, Mulsant et Rey. ■P BRANCHE. TKU«UII£RT1A1U£$. l'i RAMEAU. TROVODEKH.UES. Genre Trogodeima, Latreille. (s.-g. Asidora.) fuscicoi nis, Mulsant et Rey. (s.-g. Trogodcnna ) testa ceicornis, Perris. albo-notata, Reiche. elongatula, Fabricius. (s.-g. Phrodonoma.) villosula, Duftschmidt. X Genre Tiresias. Curtis. serra, Fabricius. Genre Authreuus, Geoffroy. scrophulariae, Li x x é . funeslus, Mulsant et Rey. delicatus, Kiesenwetter. ( pimpincllae, Fabricius. ( Isabellinœ, Kuster. goliath, Saulcy. verbasci, Linné. museorum, Linné. fuscus, Ollivier. Genre Trinodes, Latreille. hirlus, Fabricius. 2e RAMEAU. «RPBIHTES. Genre Orphilus, Erichson. niger, Rossi. ICONOGRAPHIE ET DESCRIPTION DS CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS PAR P. MILLIÈRE DU-IIOITIÉME LIVRAISON (.Présentées à a Société Linnéenne de Lyon, le 14 janvier 1867) Hfemoria Atirelitti'in, Mu.i.. (Tl. SI, lip. I à J'ai publié dans la XIIe liw, pl. 5î>e, fig. I et 2, le o* de cette remarquable phalénite, mais alors je n’avais pas la certitude de pouvoir, peu de temps après, découvrir et faire connaître non-seu- lement la ç , mais encore la chenille de ce charmant insecte, et observer ses mœurs depuis l’instant de sa naissance. Ainsi qu’il arrive très-souvent en histoire naturelle, le hasard m'a mieux servi dans mes recherches que l’obstination que j’ai pu apporter à les poursuivre. Je soupçonnais vaguement qu ’Aureliaria. que je savais 191) CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS. appartenir à l’Italie, pouvait aussi jse rencontrer dans les Alpes- Maritimes, qui touchent comme on sait à ce beau royaume, et dont la végétation est, à peu de chose près, la même. Quoi qu’il en soit, j’éprouve aujourd'hui l'extrême satisfaction de pouvoir, tout en racontant l’histoire complète de la Nemoria Aureliaria, constater sa présence en France, et augmenter ainsi notre faune lépidoptérique déjà si remarquablement riche. CHENILLE. L'œuf, après avoir été déposé et fixé, au moyen d'une matière visqueuse, à l’aisselle d’une petite branche de l’arbrisseau qui doit nourrir la chenille, éclôt dès le mois d’octobre, et la croissance de la petite larve est extrêmement lente ; en effet, à la fin de janvier elle n’est point encore à moitié de sa taille. Au moment de sa naissance, elle est d’un blanc jaunâtre, possède dès alors la forme qu’elle aura plus tard ; c’est-à-dire qu’elle a déjà le premier anneau bifide, et qu’elle est carénée sur les cotés. A sa seconde mue, la couleur d’un rouge minium qui caractérise la double pointe du premier anneau, les dix pattes extérieurement et le clapet anal, se montre d'une manière plus ou moins vive. Ce n’est qu’après la troisième mue, qui arrive à la fin de février, que la couleur générale, qui est le vert très-tendre, se prononce et passe au vert pistache ; la ligne stigma- tale est indiquée alors en jaune serin. Parvenue à son entier déve- loppement pendant le courant ou à la fin de mars, cette larve est médiocrement allongée, avec la tête petite, un peu rectangulaire et légèrement convexe, à fond vert, avec le sommet lavé de carminé vineux, les ocelles et les mandibules de la même couleur. Elle est au tiers cachée sous le premier segment, qui la dépasse de beau- coup en hauteur. Cette chenille est très-carénée latéralement, avec le clapet anal prononcé en pointe aiguë teintée de rouge minium, d’un vert pistache foncé, et, paraissant, vue à la loupe, aspergée sur tout Remaria Aurélia via . 191 le corps de nombreux atonies blancs. Des lignes longitudinales, il n’en existe qu’une seule : la stigmatale, qui se prolonge du premier anneau au onzième inclusivement. Cette ligne est large, continue et d’un jaune serin très-franc. Le premier anneau est élevé, bifide et coloré en rouge de Saturne (minium). Les dix pattes sont robustes, longues et vertes ; elles sont teintées de carminé vineux extérieure- ment. Les stigmates sont ovoïdes, d’un jaune rougeâtre et paraissent saillants. Cette chenille (1) qui est très-délicate, fort difficile à élever, se tient le plus souvent un peu courbée au repos, conserve pendant tout le jour une constante immobilité, et, si on la fait tomber de la branche qui la soutient, elle demeure longtemps sans mouvements. Elle vit à découvert depuis l’instant de sa naissance et se place à toutes les époques de sa vie dans la partie la plus fourrée du Phillyrea angusti folia, L., qui paraît la nourrir bien plus fréquemment que le Ph. media , L. (2). Elle n’attaque que rarement les feuilles et ronge le plus souvent les nombreuses petites fleurs de l’arbuste; mais avant que celles-là ne soient développées, elle dévore les bourgeons, auxquels le dégât qu’elle cause n’est pas appréciable en raison du peu de nour- riture que cette larve prend à la fois. Il n’est pas sans intérêt pour la science de faire connaître un fait unique peut-être parmi les Lépidoptères; c’est que la chenille de cette espèce devient la victime d’une larve de Diptère dans des proportions qui doivent paraître énormes. En effet, près des 9/10 des larves d ''Aureliaria, que j’élevais avec un grand soin, après les avoir recueillies à divers âges, m ont donné ce même Diptère à la place de la précieuse phalénite que j’espérais voir éclore. C’est du (1) Par sa forme relativement plus courte que celle de ses congénères, elle semblerait s’éloigner de la chenille, sa voisine, la Pulmentaria, Gn., qui est beau- coup plus allongée et que j’espère bientôt faire connaître; mais elle se rapproche de la chenille la Viridata, L., que j’ai également étudiée. (2) Je l’ai rencontrée deux fois seulement sur ce dernier arbrisseau. Je ne pense pas que cette arpenteuse vive ailleurs que sur les Phillyrea. 192 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS. moins ce que j’ai remarqué cette année (1 ). Ce parasite, suivant mon collègue de la Société entomologique, M. Bigot, de Paris, auquel je l'ai soumis, ce parasite, dis-je, serait YExoritta (Emula , Nuig. Un second parasite attaque encore cette chenille, mais bien moins fréquemment, c’est la larve d’un petit Hyménoptère ichneumo- nien (2), alors qu’elle n'est qu’à sa troisième mue. Quand arrive, du 20 au 30 mars, l’époque de la transformation, la chenille forme, au milieu de l’arbuste et au centre de plusieurs feuilles réunies, une coque à très- claire-voie dans laquelle, après s’être placée perpendiculairement la tète en haut, ou horizontalement, la transformation a lieu. La chrysalide est médiocrement longue, conico-cylindrique, sans aspérités, à anneaux mobiles, d’un vert d’eau mat qui blanchit quel- ques jours avant l’éclosion. La place des yeux est indiquée en brun et celle des nervures des ailes en vert plus foncé, ainsi que l’enveloppe des antennes et celle de la trompe. L’éclosion du lépidoptère arrive vingt-quatre ou vingt-six jours après la transformation , quelquefois au milieu de la nuit, mais le plus ordinairement entre sept et huit heures du soir. INSECTE PARFAIT ? (3). Envergure : 0"‘,028 à 0m,029. La 9 de la Nemoria Aureliaria n’était, je le répète, pas encore connue. Elle est sensiblement plus grande que le d ; mais sauf cette différence d’envergure, la forme des ailes est à peu de chose près la (1) J’ai de la peine à croire, je dois l’avouer, que chaque année cette larve soit ainsi décimée par cet ennemi de sa race. (2) Notre collègue, M. le docteur Siebel, de Paris, me mande que c’est le Micro- ejaster reconditvs, Nees. (.1) Le ^ a été décrit à la page 37 dn 2° volume de mon Iconographie. Nemoria Aureliaria. 193 même, et sa couleur, le vert bleuâtre velouté (1), tout aussi vive que chez l’autre sexe. L'apex prolongé des supérieures existe pres- que aussi prononcé, ainsi que l’angle anal des inférieures. Cependant la ligne blanche transverse, très-étroite, est encore plus imparfaite- ment écrite que chez le cf ; cette ligne est presque imperceptible aux inférieures. La côte est légèrement teintée de fauve. Le dessous des ailes diffère du dessous du a* ; il est vert ainsi qu’en dessus, avec des reflets clairs. On ne voit pas de lignes, si ce n’est un imperceptible filet oblique d'un vert obscur. Les antennes sont ciliées, et à hampe légèrement foncée. Les palpes ne dépassent pas le front. La tète est verte, et le vertex est d’un blanc pur. L’abdomen est gros, conique, renflé au centre, vert en dessus, blanc satiné en dessous; la poitrine est d’un blanc pur et les pattes sont légèrement fauves. Les tibias ne porlent aussi qu’une seule paire d’éperons fauves. La N. Aureliaria a un vol timide et incertain. Bien qu’on la ren- contre sur les coteaux les plus chaudement exposés des environs de Cannes, ce n’est guère qu’au centre des bois, dans le calme parfait des tièdes soirées, qu’on a l’espoir de voir voler cette phalénite, que ses habitudes mystérieuses ont bien pu jusqu’à ce jour soustraire aux recherches des entomologistes, car elle n’est pas absolument rare aux environs de Cannes, et sans doute sur tout le littoral de la Méditerranée, dans la région des Phillyrea, qui est celle des oliviers. L'espèce cependant se cantonne; elle n’existe pas toujours où crois- sent ces élégants arbrisseaux. Il convient de la chercher aux environs de la ville, dans le voisinage du château du Rocher, sur les hauteurs (1) Je crois devoir citer un fait qui peut paraître anormal chez les espèces du genre Semoria et chez celles des genres voisins. L'insecte parfait, au moment de l'éclosion, se montre, et cela tant qu'il n'est pas mort, d'un vert plus foncé et qui ressemble pe î au vert bleuâtre qui, paraît-il, ne se prononce et ne devient plus clair que par suite de la dessication de l’insecte. Celte belle couleur, privée de l'action de la lumière, demeure inaltérable; fait dont on a la preuve à la vue de la première de mes Aureliaria, collectée depuis bientôt vingt ans. Annales de la Société Limée nne. 13 194 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS. de la villa Henriette et sur les collines très-boisées qui dominent la Bocca. C’est bien vainement que j’ai cherché, il diverses reprises, sur les Phillyrea qui abondent à l’île Sainte-Marguerite, soit la chenille, soit I insecte parfait. Je crois le lieu relativement trop bas, bien qu’en toute saison, d’une température plus élevée que sur les rivages voisins. Selon toute vraisemblance, la N. Aureliaria n'a qu'une géné- ration. Obs. Longtemps après que la dernière Aureliaria était éclose, près de trois mois, une chenille retardataire de cette espèce, parvenue à toute sa taille, vigoureuse et bien portante, élevée en plein air sur un Phillyrea du parc de Lyon, n’était point encore transfor- mée. Rien n’annonçait que ce sujet, qu’une cause accidentelle a fait périr, fût attaqué par un parasite, cependant il ne paraissait pas dis- posé à changer d’état. A quelle cause attribuer ce retard anormal qui aurait pu se prolonger longtemps encore? Prouverait-il pour Aure- liaria une éclosion automnale ? Xelleritt PïiilKyrella, Min.. ( Species nova.) (PI. SI, fig. 6 à 8.) Il suffit souvent qu'un arbre, un arbrisseau, ou une. plante her- bacée qui croissent spontanément dans les lieux qui leur sont propres, nourrissent peu de larves, ou même paraissent n’en nour- rir aucune, pour que certains entomologistes s’obstinent à explorer ces végétaux. Les Phillyrea, par exemple, arbrisseaux aux feuilles persistantes de l’Europe méridionale, sont généralement considérés comme n’étant jamais attaqués par des larves de lépidoptères. Le s Phillyrea angusti folia , L., nourrit cependant plusieurs espèces de Zelleria Philly relia. 195 chenilles, mais elles sont, je dois l’avouer, restreintes en individus. Il faut chercher avec une certaine persévérance pour réussir à ren- contrer, en oulre de la chenille de la N. Aureliaria , celle d une tinéide inédite, la Phillyrella, que je réunis au petit genre Zelleria, créé par M. Stainlon. CHENILLE. Elle éclôt à l'époque où commence à bourgeonner le Ph.angustifolia qui la nourrit (1), c’est-à-dire vers le 15 ou le 30 janvier. Elle grossit assez vite et atteint son entier développement dès la tin de février. A ce moment, elle est allongée, presque cylindrique, un peu aplatie en dessous, d'un vert clair, avec la région dorsale d’un vert foncé et les lignes sous-dorsales d une teinte légèrement vineuse. La plaque du premier anneau est partagée par un sinus étroit et clair. La tète est cordiforme, d’un jaune testacé, avec les ocelles à peine indiqués. Les pattes écailleuses sont vertes; les huit ventrales et les deux anales sont concolores. Les stigmates sont à peine indiqués; les trapézoï- daux ne sont visibles que lorsque la chenille a pris, sur la région dorsale, une teinte vineuse plus ou moins prononcée; ce qui arrive ordinairement lorsque la chenille est sur le point de se métamor- phoser ; ces trapézoïdaux se détachent alors en clair sur le fond. Cette petite larve est d’une extrême vivacité et rappelle les habi- tudes de certaines Tortricides : elle vit isolément, lie plusieurs feuilles de la plante, se tient au centre pendant le jour ; mais elie en sort la nuit pour accomplir son œuvre de destruction en dévorant les bour- geons du Phillyrea angusti folia à l'exclusion des feuilles. Parvenue à toute sa grosseur, cette chenille descend de l arbrisœau et forme (1) Ce n’est que bien rarement que j’ai trouvé cette petite larve sur les Phil- lyrea media, L., et lati folia, Lam. i96 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS. à sa base, entre deux feuilles desséchées, une double coque fusi- forme, en soie opaque d’un blanc mat, mince et forte cependant, et s’y tra: sforme bientôt. Très-souvent aussi, la chenille place sa coque sur une feuille du Phillyrea, dans le sens de la longueur de cette feuille. La chrysalide est médiocrement longue, d’un jaunâtre argileux, avec la place des yeux bien indiquée en brun. Le petit lépidoptère éclôt cinq à six semaines après la formation de sa chrysa- lide, plutôt dans la soirée qu’à tout autre instant. Ephyra Puplllarla, Hb. Var. Gyraria, |Dup. Y, p. 31, pl. 127, fig. 3. — Bdv. 1827. = Gn. 662. — Stgr. Cat. 148. = Sparsaria, Hb. 327. (Pl. 81, fig. 9 à 1-2.) CHENILLE. t Elle est cylindrique, très-faiblemeut carénée, à tête aussi large que le cou, aplatie en avant, faiblement bifide au sommet, entièrement d’un vert pomme un peu clair en dessus, excepté le sommet de la tête, les dix pattes et le clapet anal, qui sont d’un carminé plus ou moins obscur; le reste de la tète est toujours teinté de jaunâtre. Des trois lignes ordinaires, on ne distingue que la sous-dorsale, qui est étroite, interrompue et d’un vert jaunâtre; les incisions sont aussi de cette couleur claire. On voit en outre quelques poils courts, lins et bruns ; les stigmates sont ovales et rougeâtres. Le dessous n’a pas de lignes. Vue à la loupe, cette chenille paraît comme aspergée de nombreux points blanchâtres. Elle varie en jaune citron, en jaune cannelle, en vert obscur, en brun et en rougeâtre plus ou moins clair. Ces variétés, relativement rares, indiquent le plus souvent des che- nilles malades et qui sont devenues la proie d’un parasite. L’habitude Ephra Pupillaria. 197 de cette arpenteuse au repos est de tenir la partie antérieure de son corps, courbée en demi-S, et de demeurer immobile pendant tout le jour, fixée seulement par les paltes anales. La chenille de la Gyraria, Dup., vit dans tout le midi de la France sur plusieurs e pèces d'arbres et arbrisseaux ; ceux qui la fournis- sent le plus ordinairement sont les Cistus monspeliensis et salviœfo- lius, le Myrtus communis, le Phillyrea angustifolia, 1 Arbutus unedo et divers Quercus. Elle demeure toujours à découvert, ne mange que la nuit, et n'attaque jamais que les feuilles, contrairement à certaines chenilles arboricoles qui ne se nourrissent que de la fleur. On la trouve toute Tannée, aussi bien pendant la belle saison que pendant l’hiver ; cependant, en décembre et janvier, sa croissance est beaucoup plus lente qu’à toute autre époque. Le mode de transformation de cette chenille, qui est celui de tous les Ephyra, est des plus singuliers; tout le monde le sait. La forme de la chrysalide est tronquée carrément par en haut, entièrement d’un vert foncé un peu bleuâtre, avec des lignes claires et déliées sur la carène et le bord de l’enveloppe des ailes. Vue à la loupe, on la dirait aspergée de blanc et de noir sur un fond vert clair. Les deux pointes supérieures et la pointe anale sont légèrement car- minées ou vineuses. La chrysalide d’une chenille qui a présenté une couleur anormale se ressent de cette couleur. L’état de la nymphe dure, au printemps, de quatre à six semaines; en hiver, cet état se prolonge beaucoup plus. LXSECTE PARFAIT. Cette Gyraria de Duponchel ne doit être en réalité qu’une des nombreuses variétés de la Pupillaria, Hb. fig. 69; et je crois même que les Gyrata, Hb. fig. 434 et 543, ne sont que des variétés de la Pupillaria, qui, ainsi que j’ai pu m’en convaincre, en élevant de nombreuses chenilles de cette Ephyra, varie énormément, depuis le 198 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS, type de cette variété constante qui est, non la fig. 3 de la pi. 172 de Dnponchel, mais plutôt la mienne, pi. 81, fig. Il (1), jusqu’aux sujets qui sont d’un rouge ochreux foncé (Mb. fig. 543, et Iconog. Mill. pl. 81, fig. 12) en passant par toutes les nuances intermé- diaires. J’ai rencontré très-abondamment les variétés de la Pupillaria aux environs de Hyères, de Cannes et d’Amélie-les-Bains. Je ne l’ai jamais vue à Celles, dans l’Ardèche, si riche cependant en lépidoptères du Midi. Le type (2) et toutes les variétés de cette Ephyra volent, en Pro- vence, dans les mêmes lieux. M. Guenée a pris abondamment la variété B. à Biarritz, en juin, et M. Ledérer a rapporté quatre individus de Beyrouth, qui ne diffè- rent en rien des nôtres (Gn.). Je crois que la Nolaria, ïlb. (Sparsaria, Ub. 327) est une variété de la Gyraria , car j’ai obtenu des sujets presque identiques dont les chenilles avaient vécu sur le Cistus monspeliensis. Obs. En terminant, je me demande si cette Eph. Pupillaria et ses nombreuses variétés ne seraient pas, en réalité, des variétés et sous- variétés locales de la plus anciennement connue des Ephyra, la Punc- taria d’Albin, fig. 82, dont la chenille commune partout dans les bois de chêne, excepté en Provence, ressemble tellement à la chenille de la Pupillaria , qu’on ne pourrait peut-être pas distinguer ces deux larves en comparant ce'les-ci en nature. (1) Cette figure représente bien certainement les individus les plus nombreux de la Gyraria Dup. qui, je le répète, n’est qu'une sous-variété de la Pupillaria des auteurs. (2) La Pupillaria type est assez rare dans le Midi; mais c’est la seule qui existe dans le Lyonnais. Psecadia FunereUa. 190 Psecatlia Fiinerella, Fap. Hub. fig. 85. — Tr. — Dup. pl. 285, fig. 5. = Funcrea , Haw. — Stgr. Cat. 1374. (Var. Canuisella Mill.) (I). (Pl. 84, fig. 13. ) Voici une variété qui est des plus constantes, aussi lui ai-je imposé un nom, celui d’une ville aux environs de laquelle je l’ai prise en certain nombre, à la fin de mars 1866. Celte Psecadia, qui au vol ressemblait assez à uri Diptère ou à un Hyménoptère, ne quittait pas un emplacement restreint couvert lYArundo donax et de nombreux pieds de Y Aristolochia rotunda, L., la même plante, on le tait, qui nourrit la chenille de la jolie Thaïs Hypsipile. Cependant je n’ai pu remarquer un seul pied du Syrnphy- tum officinale, L. ou autres Borraginées qui, on le sait encore, nour- rissent la larve de la Pse. Fmerella type. Jusqu’à ce que la chenille de la variété dont j’ai recueilli plus de cinquante exemplaires ait été trouvée et reconnue pour appartenir à la FunereUa propre, jus- qu’alors, dis-je, il ne me sera pas absolument prouvé que cette variété n’est point une espèce distincte. En attendant, toutefois, je ne la con- sidère que comme variété constante. La PsecadiciX ar. Canuisella a, il est vrai, la taille et la coupe d’ai- les de la FunereUa type, bien que me paraissant d’une envergure un peu moins grande: mais ce qui frappe tout d’abord chez cette race (1) De Cannis, indiqué dans diverses Chartres du Moyen-Age; non primitif de Cannes d’après l’abbé Alliez qui, dans son beau livre Cannes et les rivages en- vironnants, p. 213, n’admet pas que le nom moderne de la ville soit dérivé de Cannis. 200 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS. provençale, ce sont les ailes inférieures, qui sont toujours ou presque toujours entièrement d’un noir mat profond, tandis que chez l’espèce ordinaire, le sommet de l’aile seul est enfumé et le reste est d’un blanc pur et satiné. D'autre part, la tache blanche de la côte, à l’aile supérieure, dis- paraît le plus souvent, en sorte que cette aile, dont le côté interne est seul marqué de blanc, a un tout autre aspect que chez les Fmerella ordinaires. Quelques exemplaires cependant se montrent avec les ailes supérieures semblables à celles du type, tout en conservant les inférieures invariablement noires. Le reste du corps n’a rien d’anormal. J’ignore si cette intéressante variété a plusieurs générations. Pliera KSimniigliofTeni , Mill. ( Species nova. ) (PI. 82, fig. l et 2.) Ce joli lépidoptère inédit, un des plus élégants qui se puissent voir parmi les espèces européennes, nous a semblé, à M. Guenée et à moi, constituer un petit genre très-voisin des Micra. Je pourrais et devrais peut-être former pour cette noctuélite un genre séparé ; mais comme la chose ne me paraît pas rigoureusement indispen- sable, je laisserai provisoirement ce lépidoptère parmi les Micra propres. Cette espèce, ainsi que la plupart de ses congénères et plusieurs Anthophilides, a la forme d’une Pyrale; elle ne ressemble par sa livrée à aucune autre et ne saurait prêter à la confusion ; cependant sa coupe d’ailes rappelle assez celle des Micra Viridula, Gn. Elychrysi, Ramb. Dalmatina , Herr.-Sch. et Parva , Hb. Voici sa description. Envergure: 0ra,018 à 0m,019. Les ailes supérieures sont bien développées, aiguës à l’apex.^à Micra Himmighoffeni. 20 i lignes peu distinctes, sauf la double bande précédant la frange, qui est très-large et vivement indiquée. Le fond de ces premières ailes est d’un jaune luisant clair qui se prononce d’autant plus qu il se rapproche davantage de la bande subterminale; celle-ci se pré- sente ainsi: elle est large, épaisse au centre, aiguë aux extrémités, part de l’apex, cotoie la frange et aboutit au bord interne; cette teinte foncée est due à une agglomération de petits points noirs placés sur la limite extérieure. Cette bande est en outre lavée au bord d’une teinte ochreuse très-chaude. Sur le fond de l’aile se détache une large bande centrale oblique d’un blanc satiné, partant de la seconde nervure pour aboutir au bord interne. La côte est d’un blanc satiné pur et luisant. La frange très-large est d'un gris foncé. Les ailes inférieures sont entières, assez larges, médiocrement longues, et sans lignes ni points; elles seraient d’un blanc pur si elles n’étaient légèrement teintées de gris au bord subterminal et de jaune clair à la frange ; celle-ci est également très-large. En dessous les premières ailes sont d’un gris clair, luisantes, n’ayant nulle trace des lignes du dessus, mais cependant avec les nervures distinctes. Les inférieu- res sont d’un blanc moins pur qu’en dessus. Les antennes sont courtes, finement pubescentes et d’un jaune rougeâtre. Les palpes sont assez longs, horizontaux, plumeux et d’un blanc pur. Les yeux sont gros, saillants, d’un gris foncé, avec le centre rougeâtre. Le front est blanc, le thorax convexe, globuleux et bien fourni de plu- mules blanches. Les pattes sont d’une longueur normale, blanches et luisantes. L’abdomen est mince, allongé, d’un blanc pur et luisant. La $ est un peu plus grande que le o* ; elle lui ressemblerait tout à fait si elle n’avait les antennes un peu plus courtes, et fili- formes, l’abdomen renflé au centre et aigu à l’extrémité. C’est aux soins d'un chasseur infatigable, M. Himmighoffen, de Barcelone, à qui la science est redevable de la connaissance de plusieurs lépidoptères inédits, et de celle d’un grand nombre d’es- pèces rares qu'il a répandues dans les collections françaises et étran- 202 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS. gères, que nous devons de posséder cette Micra nouvelle. Je la lui dédie en souvenir de son dévoûment à l’Entomologie. La Micra Himmighoffeni a pour patrie les environs de Barcelone (Espagne). C'est, m'écrit M. IIimmighoffen,sur le versant méridional du Montjuich , rocher calcaire situé aux portes de la ville, qu’ont été pris en juillet, au milieu d’une végétation herbacée, plusieurs exem- plaires de cette jolie Micra. L’année suivante, M. Himmighoffen retrouva en mai, deux individus de cette noctuide en un autre lieu , sur une petite montagne élevée de 150 mètres, d’où il les fit partir d’un buisson de Quercus coccifera. Cependant il suppose que la che- nille de cette Micra, qui a deux générations, doit vivre sur quelques plantes basses, telles que Plantago, Helichrysum ou Scabiosa, qui sont assez abondants dans les lieux très-secs d’ailleurs où a été trouvé l’insecte parfait, lequel, ainsique ses congénères, a le vol très-vif et court, et qui, après s’être posé contre une tige, se retourne rapi- dement et demeure immobile, la tête en bas. Je placerai la Micra Himmighoffeni après la Parva du Species général, et, en attendant que sa véritable place lui soit assignée, elle portera dans cet ouvrage le n° 1037 bis, et, dans le Catalogue Stgr., le n° 830 bis. Mon cabinet; deux exemplaires cf et 9 . Il v pot lu torticolis, W.-V. B. 22. — Mb. 137. — 155. — Tr. p. 152. — Dup. p. 147, pl. 233, fig. 8. — Zeli. p. 593. — Herr. — Sch. p. 120. — Gn. p. 132. — Stgr. Cat. 4. (Pl. 82, fig. 3 et 4.) Voici une Pyralide d’autant plus intéressante à connaitre sous ses premiers états qu’on ne savait à peu près rien de ses mœurs, si ce Hypotia Corticalis. 203 n’est que l’insecte parfait vole dans les lieux tiès-secs du midi de l’Europe. Je viens de découvrir la chenille près de Cannes (Alpes- Maritimes); l’espèce appartient désormais à la faune française. CHENILLE. Après être demeurée fort longtemps à grossir, elle n’est parvenue à son entier développement que pendant le courant de mai. Elle reste plusieurs semaines dans cet état avant d'en changer. Elle res- semble assez alors à la chenille de la Pempelia Albiricella, Fis. (Euphorbiella, Z.) que j’ai figurée et décrite (Ier vol. p. 159). Ainsi que cette larve, celle de la Corticatis est assez longue, cylindrique, à peine carénée, généralement d'une teinte obscure, n’ayant pour toute ligne qu’une très- large vasculaire continue du premier au onzième segment. La tète est cordiforme et foncée, ainsi que les pattes écailleuses ; les membranes sont de la couleur du ventre, qui est d'un terreux obscur et uniforme. Les stigmates sont blanchâtres et cerclés de brun. Les trapézoïdaux et autres points pilifères don- nent naissance à des poils médiocrement longs assez apparents. Cettechenille vit à file Sainte-Marguerite, sur YEupliorbia spinosa . L., plante sous-ligneuse fort abondante sur les rochers calcaires de la partie méridionale de l’île. Elle lie les feuilleset les petites branches de la plante, au centre desquelles cette larve demeure immobile tout le jour, et d’où elle sort pendant la nuit pour manger. Sa croissance est fort lente et son genre de vie rappelle un peu les habitudes de la chenille d ’ Albiricella; cependant j’ignore si, dans leur jeunesse, alors qu’elles n'ont pas subi leur troisième mue, les larves de la Corticalis vivent en famille sous une toile commune, ainsi qu’il arrive pour celles de la Pempelia Albiricella. La transformation a lieu en terre. L’éclo- sion de Y Hypotia Corticalis arrive en été pour la première génération, en admettant qu’elle en ait deux. 204 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS. Les chenilles dont j’ai fait l’éducation sont écloses dans l’appar- tement, du 15 au 20 juillet. Si, comme c’est bien supposable, l’espèce a deux éclosions, la seconde génération doit subir toutes ses phases dans l’espace de quelques semaines. INSECTE PARFAIT. Envergure : 0m,017 àOm.OI8. Les ailes sont passablement allongées: les supérieures étroites, presque rectangulaires, faiblement aiguës à l’apex, à lignes larges, brunâtres, liserées de blanc pur extérieurement, très-distinctes, mais non parallèles, et reposant sur un fond de couleur testacée. La ligne coudée, qui est très-tortueuse, commence non loin de l’apex, forme un large sinus arrondi, et vient aboutir au bord interne, au tiers de son étendue. Six traits noirs terminaux précèdent la frange. Le point cellulaire existe, mais il est fort petit. Les ailes inférieures sont bien développées, griseset n’ont pour tout dessin qu’une trace de ligne sub- terminale. Le dessous est uniformément gris. La coudée seule se soupçonne aux quatre ailes; cependant le point de départ de cette ligne est à la côte largement indiqué en clair. Les antennes sont courtes et garnies de cils égaux. Chez la 9, les antennes sont fili- formes et l’abdomen est crêté latéralement. Celte rare Pyralide n’avait, jusqu a ce jour, été rencontrée qu’en Corse, en Sicile, en Hongrie, en Espagne et à l’ile de Crète. Il est bien supposable que l’ile Sainte-Marguerite n’est pas le seul point des environs de Cannes, où peut se rencontrer YHypotia Corticalis. Acidulia Médian a. 20.“ Acidalla Nlediaria, Mb. Fig 502. — Evers. p. 374. — Bdv. 1914. — Herr.-Sch. p. 21. — Gn. 856. — Stgr. Cat, 43. (PI. 82, fig. 5 à 7) CHENILLE. Par la forme générale, elle se rattache au groupe des larves des Acidalia Incanata, Straminata ( 1) et Dorycniata, Bell.; cependant celle de la Mediaria est relativement plus courte, avec une livrée plus obscure. C’est encore une de ces petites chenilles qui sont des plus sobres, et dont la croissance est fort longue. En effet, éclose en juillet, elle passe à l’état de larve la fin de l’été, l’automne, l'hiver et la plus grande partie du printemps. On ne savait absolument rien de ses mœurs. Parvenue à toute sa grosseur vers les premiers jours de juin, cette chenille e^t alors médiocrement longue, atténuée antérieu- rement, à peine carénée sur les côtés, très-plissée, d’un gris obscur. Une large vasculaire brune et continue règne à partir du premier segment. La ligne stigmatale, placée sur la carène, est continue et à peine plus claire que le fond. Les stigmates petits et noirs ne sont pas visibles à l'œil nu. La tête est petite, carrée, aplatie en avant, et marquée de brun perpendiculairement. Sur les 2e et 3e an- neaux, on voit, de chaque côté, un point brun bien marqué. Les pattes antérieures ont le dernier article noir, les quatre autres sont très-rapprochés et concoures. Cette chenille vit, aux environs de Cannes (2), sur VEuphorbia (1) Dont je viens de découvrir la chenille, que je ferai bientôt connaître. (2) Je l’ai trouvée à l’ile Sainte-Marguerite, où elle ne paraît pas abondante. 20t> CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS. spinosa, dont elle ronge les feuilles préférablement aux fleurs. Elle mange très-peu à la fois et pourrait se passer de nourriture pendant plusieurs semaines sans paraître souffrir de ce jeûne prolongé. C’est au pied de la plante que cette (petite larve, qui est assez difficile à élever, tisse parmi les débris de végétaux une petite coque à claire- voie où la chrysalide promptement fermée, est retenue horizonta- lement par la pointe abdominale. Cette chrysalide, brune antérieu- rement, avec les anneaux abdominaux rougeâtres, n’a rien pour la forme qui la distingue de celle de ses congénères. L’éclosion de la petite phalénite a lieu au commencement de juillet. C'est peu de temps après que sont pondus les œufs, qui éclosent au bout de huit ou dix jours. Par là, il est facile de juger du long espace de temps que l’insecte passe sous son état de larve. INSECTE PARFAIT. Il varie beaucoup pour la taille, mais constamment le mâle m’a paru plus petit que la femelle. Par la coupe d’ailes qui lui est propre, et par ses lignes diagonales et droites, il est toujours facile de distinguer la Mediaria de ses congés nères. Il n’existe pas de synonymie pour cette délicate espèce de- meurée rare et que beaucoup de collections ne possèdent pas encore. Je ne pense pas qu’elle ait été trouvée, en France, au-delà du littoral de la Méditerranée. Elle a été signalée en Espagne, en Italie et dans la Russie méridionale. Obs. Je ne serais pas éloigné de penser que la chenille deYAcidalia Mediaria vit exclusivement sur YEupliorbia spinosa, plante sous- ligneuse du littoral de l’Europe méridionale, et qui d'ailleurs n’est signalée qu’en Provence par les auteurs de la Flore, française. Eucroêtis Indigcnaria. *07 Eucrostis Iiitligenaria, ÎVill. P. 383, pl. VI, üg. 19. — Bork. 238. — Tr. I, p. 269. — Dup. 466, pl. 168, fig. o. — Frey. I, p. 78, fig. 4. — Bdv. 1430. — Herr. — Sch. p. 9. — Gn. IX. — Stgr. Cat. 13. = Fimbriolaria, Hb. 468. (Pl. 82, fig. 8 à 11.) Celte petite et charmante phalénite est demeurée jusqu’à ce jour tout à fait ignorée sous ses premiers états. Les deux autres espèces qui complètent le genre, sont dans le même cas. Ces trois insectes, dont deux exotiques, ont été fort bien observés sous leur état parfait ; ils se recommandent par des caractères tels qu'il n’est pas possible de les séparer et de les faire entrer dans d’autres genres (1). Voici quelques-uns de ces caractères: « Les antennes du o" courtes, gar- nies de lames robustes, spatulées, avec le sommet crénelé ; celle de la 9 garnies de lames courtes et dentiformes trompe nulle. » (Gn. IX, p. 366). Je suis surpris cependant que l’auteur du Species n’ait pas indiqué le lieu où de Villers, notre compatriote, qui a découvert et nommé Y Indigcnaria, a rencontré ceile-ci. Cette Eucros- tis a été trouvée pour la première fois près de Lyon, dans l’ancien lit du Rhône, vulgairement appelé le Content (de Villers). Depuis, cette phalénite, qui est fort rare dans notre département, a été reprise par plusieurs lépidoptéristes de notre ville. Je l'ai rencontrée moi-mème une fois sur les hauteurs deCrépieux, le 2 septembre 1833, en chassant à la lanterne; mais c est en vain qu'en ce lieu j'ai, à diverses reprises, cherché la chenille. Le hasard vient enfin de me (1) La connaissance de la chenille de VIndigenaria vient justifier la création du genre : pour cette phalénite, toutefois. 208 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS. procurer cette larve à l’île Sainte-Marguerite (Alpes-Maritimes), sur VEuphorbia spinosa, L. Depuis cette époque, des œufs de Ylndi- genaria m’ayant été envoyés d'Espagne pendant le mois d’octobre, j’ai pu observer la chenille dès sa sortie de l’œuf, lequel éclôt huit à dix jours après qu’il a été pondu. Cet œuf est déprimé, d’un jaune serin, et, la veille de l’éclosion, acquiert à l’une des extrémités, une couleur plombée métallique qui parait éclatante vue à la loupe. CHENILLE. De l’époque de son éclosion à sa seconde mue, elle est d’un jaune citron uniforme, avec la tète entièrement d’un noir mat; mais dès le cinquième jour, la double caroncule dorsale de chaque anneau, commence à paraître. Ce n’est qu’à la troisième mue que la tête, perdant sa couleur noire, devient concolore. La chenille de la seconde génération, celle qui passe l’hiver, croît avec une extrême lenteur : éclose vers la mi-octobre, elle n’est parvenue à tout son développement que dans la seconde quinzaine d’avril. Elle est, à cette époque, médiocrement longue, un peu atténuée en avant, avec les anneaux très-distincts s’emboîtant en partie les uns dans le3 autres. Les deux premiers segments sont très-carénés; les suivants présentent deux proéminences placées à la suite l’une de l’autre, dont la première un peu plus élevée que la seconde. Tout le corps, sauf la tète et les pattes antérieures, est d’un vert clair tendre, jaunâtre en dessous, avec les incisions d’un jaune clair. Les trois premiers anneaux et lesdeux der- niers sont très-légèrement lavés de rougeâtre. Aucune trace de lignes en dessus et en dessous. La tète est relativement petite, nullement bifide, un peu aplatie en avant, sans aucune proéminence, d’un jau- nâtre vineux, avec les mandibules et ocelles bruns. Les stigmates sont petits, ronds et bruns; les pattes écailleuses sont de la couleur delà tête, et les ventrales sont vertes. J'ai trouvé cette chenille, comme je l'ai dit, à l'ile Sainte-Margue- rite, sur YEup. spinosa, dont elle ronge d’abord les feuilles les plus Eucrostis Indigcnaria. 209 tendres; mais elle doit vivre sur d’autres espèces d Euphorbia, puis- que dans le Lyonnais, où n'existe pas la spinosa, cette Eucrostis se montre de loin en loin. La chenille vit à découvert, et c'est au centre de plusieurs fils de soie fixés aux ramuscules de la plante, qu’elle se tient pendant le jour. Son habitude au repos est de ne jamais avoir les pattes écailleu- ses appuyées, et celle d’être à moitié recourbée en demi-S. Si elle est inquiétée, elle cherche à dissimuler sa tête en retournant en dessous la partie antérieure du corps. C’est encore parmi les rameaux qu’elle demeure, la tête en haut, pour opérer sa transformation, qui arrive à la fin d’avril pour la première génération et en octobre pour la se- conde. La chrysalide, retenue par quelques- fils de soie sur la plante, est un peu obtuse, lisse, d’un vert tendre rappelant assez bien la couleur de la chenille. Peu de jours après, celte teinte délicate se prononce sur l’enveloppe des ailes et celle de la tète. Enfin, la pointe abdominale se colore légèrement en vineux. L’état de chrysalide ne dure pas plus de vingt à vingt-cinq jours, mais cinq à six avant l'éclosion du lépi- doptère, la nymphe change de couleur : de verte elle devient d’un jaune blanchâtre et la poitrine prend une couleur vineuse, teinte due à la coloration de la frange des quatre ailes, qui sont alors rabattues sur la poitrine. L’éclosion du printemps a lieu dans la matinée; c'est le contraire pour la génération de l'automne. Dans ce dernier cas, en effet, c'est entre sept et huit heures du soir que se développe la phalénite. INSECTE PARFAIT. Envergure : le a* 0“,0U>. la ç Om,OI8. Les ailes sont unies, veloutées, bien fonrnies d'écailles, d'un beau vert pistache, n'ayant qu’un seul petit point cellulaire d’un rouge obscur aux quatre ailes. La frange est large, d’un rouge pourpré Annales de la Société Liitnéenne. 14 210 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS. obscur et précédée d’un féston éclairé antérieurement d’un jaune vif. La nervure costale est brun-rougeâtre. Le thorax et le dessus de l’abdomen sont du môme vert que les ailes. Le front est rougeâtre et le vertex est jaune. La 9 ressemble au cA mais elle est toujours plus grande. L’espèce, que je sache, ne varie pas pour la couleur; mais il n’en est pas de même de la taille : j’ai vu des sujets mâles obtenus ex larva qui sont d’une extrême petitesse. VIndigenaria s’éloigne rarement du lieu da sa naissance. Aux îles Lérins, c’est au midi, sur les rochers calcaires, tapissés d’abondantes touffes d’ Empli, spinosa, qu’il faut la chercher. Le vol du cr” est assez rapide, mais celui de la 9 est lourd, incertain et court. Cette intéressante phalénite appartient non-seulement cà la faune du Lyonnais, pays que peut-être elle ne dépasse pas , mais encore à toute la Provence. Elle a été signalée en Espagne, en Dalmatie, en Italie. Obs. Sur le chemin qui. conduit de Nice à Villafranca, notre collè- gue, M. Fallou, en mai 1865, a fait partir d’un buisson bas deux In- digenaria. Quelques pieds d’Euphorbes devaient être mêlés à ces buissons, ou croître dans leur voisinage. Aplistis Heydenii, Zell. VI, p. 322. — Herr.-Sch., 45. — St.gr. Cat. 2584. (PI. 82, fig. 12 à 14.) CHENILLE. Cette larve fort bizarre par sa forme rappelle assez celle de sa con- génère la Taniaricis, Z. (1). (1) Qui n’est pas encore figurée et que j’espère bientôt faire connaître. A gdistis Heydenii. 211 Jeune, la chenille de V Heydenii, dont on ne connaissait point les mœurs, est, sauf la taille, ce qu’elle sera parvenue à toute sa gros- seur. qui n’arrive que dans le courant d’avril pour la première géné- ration. Elle est atténuée postérieurement, un peu carénée latérale- ment, d'une couleur d’argile plus ou moins prononcée en dessus et sur les flancs, et d’un verdâtre livide en dessous. Les trois premiers anneaux, le dixième et le onzième, présentent chacun deux pointes bifides en forme de caroncules relativement élevées. Les pointes des IOc et 1 r segments sont un peu moins hautes que les précédentes. La tète est petite, globuleuse et brune. Le dos et les flancs sont recouverts de poils gris et raides légèrement inclinés en arrière, implantés sur des points proéminents. Ces poils, vus à la loupe, ne finissent pas en pointe, mais présentent au contraire une sorte de petit renflement spatuliforme. La tête, les pattes et les caroncules bifides sont aussi garnies de ces poils de forme anormale. La tête, vue de face, pré- sente un triangle noir. Les pattes antérieures sont robustes, longues et concolores; les dix autres sont de couleur argileuse. Les stig- mates, à peu près perdus dans les rugosités de la peau, m’ont paru bruns. Lors de la seconde génération, cette curieuse chenille passe l’hiver ; je l’ai trouvée près de Cannes, contre les rochers, sur d’autres plantes que sur YEuphorbia spinosa, qui me l’a fournie h l’île Sainte-Margue- rite. Elle m'a paru vivre sur plusieurs espèces de sous-arbrisseaux et plantes sous- ligneuses. C’est peut-être le Lotus angustissimus., L.,qui la nourrit le plus ordinairement. L’espèce vit et se chrysalideà décou- vert. A la fin d’avril, elle se fixe la tête en haut à un petit rameau de la plante qui l’a nourrie et se transforme à la manière de la plu- part des diurnes. Cette chrysalide, fixée par la pointe abdominale et retenue perpendiculairement par un fil de soie qui entoure le milieu du corps, est allongée, très-atténuée postérieurement, avec la pointe des ailes déliée et non adhérente au corps. La forme du masque est caractérisée. La partie antérieure et l’enveloppe des ailes estd'unbrun rougeâtre, les anneaux abdominaux sont carnés et maculés d’alomes 212 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS. foncés. Les premiers exemplaires de YHeydenii sont éclos du 10 au 15 mai. INSECTE PARFAIT. Envergure 0“\017 à O"1, 01 8. On sait que ce qui caractérise les insectes de ce genre, c’est d’avoir les ailes entières et non divisées. L ’Agd. Heydenii a les antérieures relativement larges à l’extrémité, d’un brun de bois variant d'inten- sité, largement éclairées à la côte, au centre et au bord interne. La tache claire centrole est marquée de trois gros points bruns placés sur la même ligne ; la côte en porte quatre ou cinq ; enfin, l'apex et l'angle opposé sont l’un et l’autre marqués d’un gros point brun plus développé que les précédents. Les ailes inférieures, coupées triangu- lairement, sont brunes et sans dessins. La tète, le thorax et les pattes sont d’un gris blanchâtre; ces dernières, annelées de brun. La spiri- trompe est longue, déliée et jaunâtre, Cette jolie Aydistis, dont la découverte n’est pas ancienne, est en- core une grande rareté, et très-peu de collections la possèdent. Bien qu’elle paraisse abondante près de Cannes, au golfe Jouan et aux îles Lérins, je crois qu’elle n’avait point encore été signalée en France. Crambns Staudingerl, Zeil. Ann. Soc. entom. de Stettin (1864). (Pi. 83, fig. i.) Ce Crambus qui pour la taille rappelle les petits exemplaires du Falsellus, S-V, auquel il ressemble au premier abord, vient d’être publié parM. Zeller, d’après un seul exemplaire rapporté delaVieille- Castille, en 1862, par M. Staudinger. Ce Crambus n’ayant point en- core été figuré, je crois, en le faisant représenter, être agréable à mes collègues. Crambus Lugdunellus. 213 M. Staudinger me mande qu’il a obtenu ce Crambide en septembre d'une chenille trouvée dans la mousse, dont elle avaitdû ronger les ra- cines. Cette espèce appartient aussi à notre faune française, car j‘ai col- lecté, depuis plusieurs années déjà, aux environs d’Ax (Ariège), en juin, deux exemplaires du Cram. Staudingeri dans un pré monta- gneux sec, et où l’espèce ne m'a pas semblé rare. Ce petit Crambus mesure Om, OIT à 0m,018. Les ailes supérieures sont étroites, d’un blanchâtre lavé de gris à la côte et au bord interne, marquées de plusieurs lignes longitudinales foncées, dont la princi- pale, partant de la base de l’aile, aboutit à la pointe apicale. Deux li- gnes sagittées se dirigeant intérieurement occupent le centre de l'aile. On voit eu outre plusieurs petits traits et points noirs : les premiers à l'angle interne de l'aile, les seconds à la base. Enfin, une ligne de points noirs subterminaux, avec une frange étroite et grise. Les ailes inférieures sont entièrement blanches ainsi que la frange. Les palpes >ont très-longs et blancs; le thorax est grêle et concolore. L’abdomen, qui dépasse les ailes inférieures, est gris. Lu 9 ressemble au a"; elle est seulement un peu plus foncée, avec l’abdomen reniléau centre et pointu à l’extrémité. Le Cr. Staudingeri. qui trouve sa place après le Falcellus, a deux éclosions. Ma collection : ud a*, une 9 . (?rnnil>us Imgdunellus. Mill (Species nova.) (PL 83, fig. 2.) Ce nouveau Crambide est de la taille du Contaminellus, Hb., et a un peu sa coupe d'ailes. Je l’ai pris, il y a dix ans environ, dans le Lyon- nais, en mai, .-ur la montagne d’Iserun, dans un pré exposé au midi, 214 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS. et où, autant qu’il m’en souvienne, l’espèce ne doit pas être rare. Envergure 0m,019 cà 0m,020. Les ailes supérieures sont longues, étroites, un peu falquées, à bord extérieur très-oblique, à apex prononcé. Ces ailes sont d’un jaune paille, sur le fond desquelles tranche une ligne médiane des plus ca- ractéristiques; cette ligne est très-llexueuse, fine, brune, et, partant de la côte, aboutit au bord interne après avoir form un coude arrondi prononcé et, plus bas, un angle également prononcé. La pointe apicale, très-aiguë, est précédée d’un double trait diagonal qui part de la côte et aboutit à la frange; celle-ci est précédée d’un double trait brun. Au-dessous du double trait diagonal, on voit un autre trait fin subterminal qui accompagne la frange jusqu’au bord interne. L’es- pace compris entre ce dernier et la frange est, vers son milieu, occupé par trois petites taches noires éclairées extérieurement par un point argenté éclatant. Les nervures sont bien indiquées par une couleur plus sombre que le fond. Les ailes inférieures sont larges, bien déve- loppées, semi-circulaires, et, au repos, plissées en éventail sans les supérieures. Ces secondes ailes sont uniformément enfumées, sans dessins, avec la frange longue, soyeuse et luisante. Les quatre ailes en dessous sont d’un gris fuligineux ; chez les supérieures, les lignes et points du dessus ont complètement disparu, si ce n’est pourtant le double trait qui précède la frange. Les antennes sont allongées et sim- ples. Les palpes inférieurs, seuls visibles, sont médiocrement longs et projetés en avant. La tète et le thorax sont de la couleur des premières ailes; le corps est effilé et dépasse sensiblement les inférieures. Cette description ne concerne que le cf; je ne connais pas la Ç . Le Crambus Lugdmellus , qui doit trouver sa place après le Cr. Con- taminellus, portera dans le Catalogue Staudinger le n° 310 bis. Mon cabinet : deux a". Crambus Argentarius. 215 Crambus Argentarius, Stgr Ann. de la Soc. entomol. de Stettin ( 1 866 ; . (PI. 83, fig. 3.) Cette belle espèce, qui est des plus tranchées, vient d'être décrite par le docteur 0. Staudinger, de Dresde, qui a bien voulu me la con- fier pour la faire figurer, car elle ne l’a point encore été. Ce beau Crambus, dont la conservation est parfaite, a été envoyé par Kandermann comme provenant de l’Oural. Le C. Argentarius, qui vient naturellement se placer après le Pas- cuellus L., se rapproche aussi du Cr. Agitatellus, Clem., de l’Améri- que du Nord. L’envergure du Cr. Argentarius o" est celle des grands exemplaires du Pascuellus, c’est-à-dire qu'il mesure O"1, 026. Les ailes sont larges et bien développées: les supérieures, aiguës à l’apex, sont d’un blanc argenté éclatant, traversées par une seule li- gne centrale d’un jaune d’or mat, liserée de brun de chaque côté, et formant vers le milieu du bord de l’aile, deux angles qui aboutis- sent à un trait subterminal délié et noirâtre. On voit encore, au centre de l’aile, une grande M couchée longitudinalement aussi d’un jaune d’or mat, dont le premier jambage part de la basedel'aile. Les franges sont aussi argentées avec le bord extérieur foncé. Les ailes inférieures sont d’un gris légèrement enfumé qui va en diminuant , pour devenir très-clair à la base. Le dessous des ailes supérieures est le gris fuligi- neux sur lequel reparaissent , mais très-imparfaitement, les lignes et les dessins du dessus. Les ailes inférieures sont d’un gris blanchâtre, * avec les franges toutes blanches, ainsi qu'en dessus. Les palpes sont blancs, mais teintés de fuligineux extérieurement. Les antennes sont jaunes; les yeux noirs; le thorax convexe et de la couleur des supé- 216 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS. rienres. L’abdomen, dépassant de beaucoup les inférieures, est d’un gris foncé. La ? de YArgenlarius n’est pas connue. Ce beau Cramhide fait partie de la riche collection Gruner, de Leipzinck. EpHestia GnitEieüa, Mill. (Species nova.) Le Daphné (jnidium, L., plante essenliellemenl méridionale, répan- due dans la région située entre Nice et Foix, pour reparaître dans la Gironde, nourrit spécialement une petite larve qui, par la manière dont elle attaque cet arbrisseau, lui cause un dommage considérable. CHENILLE. Elle est allongée, fusiforme, rayée de nombreuses lignes pas tou- jours bien indiquées. La tête est lenticulaire, d’un vineux bleuâtre avec les ocelles et mandibules noirs. Le premier segment est recou- vert d’une large plaque écailleuse, convexe, d’un noir mat et qui des- cend très-bas sur les lianes. Le corps de la chenille est généralement d’une couleur terreuse, lavé de verdeâtre sur la partie dorsale et de bleuâtre livide en dessous. Sur la région dorsale, à partir du deuxième segment, il existe une large bande continue d’un vineux obscur. Immédiatement en dessous de cette bande, on distingue la stigmatale déliée, plus claire que le fond, continue, ondulée et finement lisérée de brun en dessous. Les trapézoïdaux et autres points pilifères sont bruns et cerclés de blanchâtre; ils donnent naissance à des poils courts et foncés. Les stigmates invisibles à l’œil nu paraissent noirs. Les pattes écaillantes ont le dernier article foncé et luisant; les dix autres sont unicolores. Cette chenille varie pour l’intensité des couleurs; elle vit, comme Ephestia Gnidiella. 217 je l'ai dit, suri u Daphné ynidium depuis le milieu de juillet, époque où commence à fleurir 1 arbrisseau, jusqu'en novembre. Elle préfère les jeunes feuilles aux fleurs du Dapline ; cependant à défaut de l une, elle s’accommode bien de l’autre. Les petites baies delà plante, vertes d’abord, puis rouges à maturité, ne sont jamais attaquées par Tin- secte qui nous occupe. Cette larve vit le plus ordinairement solitaire, mais quelquefois on les trouve réunies par deux, par trois et même par qnatre dans des paquets de feuilles terminales desséchées en par- tie, liées ensemble par des fils de soie et où ces chenilles semblent vi- vre en bonne intelligence. Le plus souvent elles descendent de l’ar- buste pour se métamorphoser, mais parfois elles demeurent dans le paquet de feuilles dont il a été question pour opérer leur métamor- phose. Cependant deux parasites, une larve d'Ichneumonide et une deChal- cidite, attaquent en assez grand nombre les chenilles de la Gnidiella. Le parasite ichneumonien ne se métamorphose jamais ailleurs qu’au centre du paquet de feuilles sèches lesquelles se sont noircies, et cela dans une coque de soie d’uu blanc satiné. Je n'ai pu suivre dans ses transformations la larve du Chalcidite : celle-là ne mani- feste sa présence que lors de l’éclosion delà chrysalide d’où s’échappe un petit Hyménoptère qui doit appartenir au genre Morinia, Roh.- Desv., au lieu du lépidoptère qu’on attend. Les premières chenilles de cette Ephestia inédite m'ayant été procu- rées par M. Himmighoffen, de Barcelone, mon attention, lors de mon arrivée dans les Alpes-Maritimes, se porta sur les nombreux Daphné gnidium répandus aux environs de Cannes et où je rencontrai abon- damment la chenille que je viens de décrire. La chrysalide est formée au centre d une coque en soie d’une solide texture. Elle est conico-cylindrique, passablemeut allongée, d’un brun rougeâtre; elle éclôt ordinairement trois semaines au plus tard après sa formation. Cependant les chenilles tardives, celles qu'on ne rencontrequ ala fin de novembre, ne doivent éclore qu'au printemps suivant ; je le crois du moins. 218 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS. INSECTE PARFAIT. Envergure : le o* 0m,019 à 0m,020. la 0"’,016 à Om,OI7. Cette phycide, très-tranchée, ne peut être confondue avec aucune autre. Elledoitêtre placée dans le genr eEphestia, Gn.,etc’est del ’Elu- tella , Hb. qu’elle paraît s’approcher le plus. Les ailes supérieures sont étroites, allongées, faiblement arquées à la côte; le bord extérieur est élargi, oblique, d’un rougeâtre plus ou moins sombre, avec l’espace médian relativement large et limité par les deux lignes ordinaires, brunes, plus ou moins nettement éclairées en dehors, et qui se pré- sentent ainsi : la première, l’extrabasilaire, n’est pas toujours bien marquée, elle indique une M couchée dont le premier jambage tou- che au bord interne, et le troisième s’appuie à la côte. La ligne coudée presque droite, très-oblique, laisse voir deux festons à peine marqués. Le point cellulaire est très-petit, allongé dans le sens des nervures, brun et précédé d’un point noir rond et aussi très-petit. On voit, en outre, une bande brune partant de la base de l’aile qu'elle partage en deux et se prolongeant jusqu’à la partie éclairée de l'extrahasilaire. Les franges sont assez longues, concolores et précédées d’un filet délié, clair et qui est précédé lui-même par cinq ou six points bruns, petits, à peine visibles à l’œil nu. Les inférieures sont larges, d’un gris un peu bleuâtre, luisantes, sans lignes, mais légèrement plus foncées au bord terminal précédant la fiange, qui est large et soyeuse. Les ailes sont en'dessous uniformément luisantes, sans dessins, sans lignes, si ce n’est un simple point clair aux supérieures. Les antennes sont rapprochées, sétacées, brunes, plus épaisses à la base, nullement no- duleuses, ni garnies de poils ou d’écailles à leur point de départ. Les palpes sont courts, recourbés, ascendants, aigus et dénudés au troi- sième article. Les yeux sont gros, foncés et mats; la trompe est mé- diocrement longue ; le thorax grêle et de la couleur des premières Eromene Bclla. 219 ailes. L’abdomen est long et dépasse les ailes inférieures; il est cylin- drique, d’un gris brun annelé de blanchâtre. Les pattes sont d’une longueur normale ; garnies de deux paires d’éperons aux inférieures, blanches et annelées de clair. La 9 est un peu plus petite que le à" ; elle a les premières ailes moins foncées, d’un ton plus grisâtre oii les lignes transversales se détachent généralement mieux. L’abdomen est plus allongé etaigu à l’extrémité. L’espèce varie quelque peu ; certains sujets, également obtenus de chenille, se montrent avec une teinte uniformément rougeâtre et où les lignes ont complètement disparu. VEphestia Gnidiella, qui peut bien avoir deux générations, et qui doit trouver place après YElutella, Hb., précédera dans le Catalogue Dupauchel, la Binaevella , Hb.; dans le Catalogue Staudinger elle por- tera le n° 521 bis. Eromene BSelEa, Hit. Fig. 60. — Tr. — Dup. pl. 270, fig. 7. Zell. — Stgr. Catal. 331. (PI. 83, fig 10 à 12.) J’ose espérer qu’on n’accueillera pas sans intérêt l’histoire des pre- miers états de cette Eromene , par la raison qu’aucune larve de ce beau genre n’est encore connue. Une 9 de VEr. Bella prise vers le milieu de septembre dernier à Celles-les-Bains, par le docteur Staudinger, pondit à cet observateur habile un certain nombre d’œufs. Les jeunes chenilles furent élevées par lui avec la fleur d’une Scabieuse blanche ( Scabiosa colnmbaria ? ou mieux sa variété, la S. affmis, Gr. et G,), plante herbacée fort abon- dante à l’endroit très-sec d’ailleurs où avait été rencontrée la Bella 9 . C’est en vain cependant qu’à l'époque voulue, M. Staudinger, qui m’a soumis ces chenilles lors de leur entier développement, a cher- CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS. 220 ché sur les Scabieuses du lieu que je viens de citer; il n'a pu rencon- trer une seule larve de YEromem Bella. Il est donc bien difficile de préciser quelle est en réalité la plante qui nourrit dans la nature cette chenille, laquelle, élevée en captivité, n’avait atteint son entier déve- loppement que le 20 ou le 25 octobre. Voici sa description. CHENILLE. Elle est allongée, cylindrique, atténuée postérieurement, non caré- née, k tète petite, cordiforme, un peu aplatie, d’un brun clair, avec les mandibules et ocelles noirs. La plaque du ltr segment est parta- gée par un sinus étroit. Cette plaque, plus claire que la tête, est très- large et recouvre en presque totalité l’anneau; elle est de plus macu- lée de petits points rougeâtres. Le corps est d’un carné obscur, lavé de vineux postérieurement et recouvert de larges points verruqueux de couleur testacée, donnant naissance chacun à un poil gris assez long. Le dernier segment présente de son côté une plaque écailleuse, mais celle-ci est relativement étroite et presque concolore. Les six pattes écailleuses sont de la couleur de la tête ; les huit ventrales et les deux anales sont d'un cerné clair, ainsi que le ventre; celui-ci n’est marqué d'aucune ligne ou tache. Les stigmates sont circulaires, pe- tits et noirs. On ne voit aucune trace des lignes ordinaires, mais on distingue k la place de la vasculaire, le tube intestinal qui se montre sous forme de ligne brune, étroite et interrompue. J’ai dit qu’on ne savait quelle devait être la plante que préfère cette larve à l’état libre. J’ajouterai que celles qui ont été élevées avec les Heurs de la Scabiosa columboria ? ont parfaitement réussi. Je ferai encore observer que cette chenille n'est pas polyphage, car ellen’apas touché k d'autres plantes qui lui ont été données en même temps que celle de la Scabieuse. C'est k la tin d’octobre que cette larve descend sous la mousse et forme une petite coque en soie très-blanche, mince et forte, où a lieu assez promptement la transformation. La chrysa- lide n’est pas très-allongée; la pointe abdominale est obtuse et dé- Epidola Barcinonella . 221 pourvue de crochets. L'enveloppe des ailes se prolonge beaucoup sur l’abdomen ; celle des yeux et surtout des antennes est saillante. La couleur générale de cette chrysalide est le brun rougeâtre. Le petit lépidoptère paraît une première fois en avril. INSECTE PARFAIT. Cette charmante Eromene est très-anciennement connue; elle avait été comprise par Duponchel dans son genre Crambus. La Bella appartient au midi de la France, et bien certainement à d'autres parties de l'Europe méridionale. Elle semble fréquente dans l'Ardèche ; mais elle n’a jamais été rencontrée dans le département du Rhône ou les départements voisins. L 'Eromene Bella a bien cer- tainement deux générations, car je l'ai prise en avril aux environs de Cannes, volant dans les lieux bas où il y avait beaucoup de Sca- biosa maritima ? Le soir, elle venait dans l’appartement, où elle était attirée par l'éclat des lumières ; c’est ce dont j’ai pu me convaincre plusieurs fois dans mon nouveau domicile d’hiver. Epidola Barcinonella, Min.. ( Species nova ). (PI. 83, fig. 13 à 1S.) En 1859, M. Staudinger créa le genr eEpidola pour un lépidoptère tort curieux, dont la chenille traîne une sorte de fourreau . Je viens ajou- ter à ce petit genre une seconde espèce distincte de V Epidola Stigma, Stgr., dont la larve a des mœurs au moins aussi remarquables que celles de sa congénère. 11 est fâcheux que M. Himmighoffen, de Bar- celone, qui m’a procuré cet intéressant insecte, n ait pu me dire au juste quelle est la plante dont se nourrit ordinairement la chenille. 222 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS. Ce naturaliste, trompé par la forme du fourreau que la larve devenue adulte traîne sans cesse après elle, crut reconnaître celle d’une Coleo- phora et me l’adressa sous ce nom générique. Je n’ai pas tardé à voir que cette chenille n’appartenait nullement au genre des Coléophores. CHENILLE. Parvenue à toute sa taille pendant le mois de mai, elle se pré- sente alors avec une forme allongée, cylindrique, très-plissée, d’une couleur carnée tirant sur le jaunâtre, avec les lignes ordinaires ondu- lées, continues et d'un ton ochreux assez vif. La tête est globuleuse, entièrement d’un noir mat, avec le premier anneau convexe, sensible- ment plus élevé que les suivants et recouvert jusqu’à la naissance de la seconde paire de pattes, d’une plaque écailleuse d'un noir mat. Le second anneau, dont le fond est carné, ainsi que le reste du corps, est précédé d’une large zone blanche. On remarque en outre sur ce même segment des caractères noirs imitant imparfaitement un Y cou- ché, et qui sont placés dans le sens des lignes vasculaire et sous-dor- sale. Au moyen delà loupe, on distingue d’autres lignes fines et conti- nues. Les pattes antérieures sont relativement robustes, concolores, avec le premier article noir. Bien que M. Himmighoffen ne puisse préciser le genre de plante dont se nourrit cette larve, puisqu’il l’a trouvée à divers âges soit dans les tiges de graminées, soit dans la tige d’une lavande, soit enfin dans celle d’une scabieuse à fleurs blanches, il est supposable qu’elle se nourrit le plus ordinairement de graminées et que, parvenue à une certaine grosseur, elle coupe une tige de ces dernières plantes, laissée ouverte aux deux extrémités. Dans cette nouvelle de- meure, qui a la forme d’un fourreau allongé qu’elle traîne à la manière des larves de Coleophora, cette chenille se transporte d’une plante à l’autre, se fixe momentanément pendant le repos , et demeure ainsi jusqu’à la fin de mai où, se fixant définitive- Epiiola barcinonella. 223 ment, exposée au soleil, elle opère sa transformation. La métamor- phose a lieu assez rapidement, mais avant ce changement d’état, la chenille doit se retourner dans son enveloppe ainsi que le font dans le leur, en pareil cas, les larves de Coléophores, celles des Psychides o* et celles des Solénobides a*. L’éclosion a lieu cinq à six semaines après. Le parasite de cette nouvelle Epidole, qu’on remarque dans les pro- portions d’un huitième environ, est un très-petit Chalcidite qui s’é- chappe trois semaines après la fixation du fourreau. Sa larve a vécu aux dépens de la chenille et a ensuite pratiqué un petit trou rond dissimulé an moyen d’une mince couche de soie' que l’Hyménoptère n’a pas de peine à déchirer lors de son éclosion. INSECTE PARFAIT. Envergure : 0m,013 à0ra,014. Les ailes supérieures sont allongées, un peu falquées, aiguës à l’a- pex, d’un carné grisâtre, aspergées de nombreux atomes foncés qui recouvrent en grande partie les ailes et qui donnent à celles-ci un as- pect légèrement ardoisé, on voit au centre trois petites taches allon- gées, brunâtres, et pas toujours bien écrites. De plus, on voit une ligne longitudinale qui part de la base de l’aile, et arrive au tiers de sa longueur. Cependant ces premières ailes sont quelquefois zonées de lignes claires d’un carné chaud. Les ailes inférieures sont allon- gées, étroites, taillées en biseau à l’extrémité, d’un gris légèrement bleuâtre; parfois carnées, luisantes et garnies de très-longues franges soyeuses et carnées. En dessous, les antérieures sont d’un gris foncé, * et les atomes bruns ont disparu : les postérieures ressemblent au- dessus. Les antennes sont longues, épaisses, moniliformes, jaunâtres, légèrement noduleuses à la base, avec cette partie de l’antenne recou- verte de fines soies concolores. Les palpes sont médiocrement longs, ascendants, gris, garnis de soies plus longues â l’extrémité qu’à la 224 CHENILLES ET LÉPIDOPTÈRES INÉDITS. base. La tète est un peu laineuse, c'est-à-dire recouverte de poils fins, courts et gris; les yeux gros et bruns. Le thorax convexe etconcolore; l’abdomen long, grisâtre, dépassant les ailes inférieures; les pattes longues, jaunâtres, soyeuses, avec deux paires de tarses aux inférieu- res. La 9 ressemble au a*. Cette espèce varie : quelques sujets sont d'un gris moins chaud, plus sombres, c’est-à-dire d’un gris d’ardoise. L 'Epidola Barcinonella n’a qu'une seule génération. Au repos, elle a assez la forme d'une Coleophora ; elle est effilée et ses ailes infé- rieures sont entièrement cachées par les supérieures. Elle ne parait pas rare aux environs de Barcelone (Espagne) et vole sur les terrains secs des collines bien exposées. J’ai dit qu’elle devait représenter la seconde espèce du genre Epidola de M. Staudinger, dans le Cata- logue de qui elle portera le n° 1 752 bis. Obs. N’ayant pas vu VEpidopta Stigma , Stgr., je n’ai pu compa- rer à ce Micro la Barcinonella ; mais lors de la dernière visite que ce naturaliste m’a faite à Lyon, en J 860, il n’hésita pas à dire que ma nouvelle Epedola était bien distincte de celle qui avait motivé la créa- tion du genre. Iodis Impararia, Gn. IX, p. 354. — Stgr. Cat. 10. — Herr.-Sch., p. 27. (PI. 84, fig. 1 et 2.) M. Guenée, qui a nommé cette phalénite dans son Species, a fait sa description d’après un seul f/esu . .VUi II. 3 et î. Hypeûa ùrrtzcalLr. W-K UI. t à, y. Acidaliti hfedieiria , Eb. ]V. 3 à. u. Sucrostis Iru/iperuirui . VU! V. 12 il lit-, Aqdistis Hevdenii. Zett 111 J)rbnty . Imp. Bhust». S. r JGpnzn ■ JfUJfynzxuMr ad. Annales île la Société Linnécnnc da Lyon tS mr J. in. Année 1867. PL SS I. J. CramZus Sku/tii/T^eri Pc/ II. s. id,. Ziup dunsMus MM IH. 3 ici, Arptiniaritu St?r. VJ, 4 à- g. Bphej/ia. (rnidie/Ei, MM.. V. jo à /s. Er r> mutin, BeU/v.m. VI j3 â,iB. Epidola. Baroinotzdüa. MM,. InipJIouixtf . S. r. Mù/rwn . M"1* Afù/ruMLr col. Aruiale.i de la Société. Lmrie/i/ic. de Zyon. . jS™ Lia. Année- JS67. PL Ify. P MUbèrc r/ Pou} mis. pf Jaques pl pl Debray se. L 1 et 2 . lodis Impararia. On. U. 3 à. y. JCanChod&s Maioae-, Esp. III. 3. ffadena -, A ssisni/ù MU. Imp. Bouts U.. S, r. Mignon. . AT1^ MipruvuMT col. EXPLICATION DES PLANCHES. 233 PLANCHE 82. EXPLICATION DES FIGURES. I. Fig. 1. Micra Himmighoffeni a", Mill. 2. Id. id. 9 . II. Fig. 3. Chenille de l ’Hypotia Corticalis. W. Y. 4. Insecte parfait. HI. Fig. 5. Chenille de VAcidalia Mediaria, Hb. 6. Chrysalide. 7. Insecte parfait. IV. Fig. 8. Chenille de VEucrostis Indigenaria, Vill. 9. Id. id. id. jeune. 10. Chrysalide. 1 1 . Insecte parfait. V. Fig. 12. Chenille de VAgdistis Heydenii, Zel. 13. Chrysalide. 14. Insecte parfait. Tige d ’Euphorbia spinosa, L. 234 EXPLICATION DES PLANCHES. PLANCHE 83. EXPLICATION DES FIGURES. I. Fig. I . Crambus Staudingeri, Zf.ll. II. Fig. 2. Crambus Lugdunellus, Mill. III. Fig. 3. Crambus Argentarius, Stgr. IV. Fig. 4. Chenille de VEphestia Gnidiella, Mill. 5. Id. id. id vue de dos. 6. Id. id. id. sortant de sa retraite. 7. Chrysalide. 8. Insecte psrfait à". 9. Id. id. 9 . V. Fig. 10. Chenille de YEromene Bella, Hb. H. Chrysalide. 12. Insecte parfait. VI. Fig. 13. Chenille de YEpidola Barcinonella, Mill., traînant son fourreau. 14. Insecte parfait. 13. Tête grossie. Branche portant fleurs et fruits du Daphné gnidium , L. EXPLICATION DES PLANCHES. 235 PLANCHE 84. EXPLICATION DES FIGURES. I. Fig. 1. Iodis Impararia lieu du métasternum plus lisse ainsi que ( 9 ) le 6e segment ventral et l’extrémité du 5e; d’un noir brillant ; hérissé d’une longue villosité plus (cf) ou moins (9) redressée, moire (cf) ou d’un blanc grisâtre (9) ou mélangée. Métasternum très-finement ou obsolètement sillonné sur sa ligne médiane. Pieds plus ou moins densement rugueux, d’un noir brillant, hérissés d'une longue villosité noire ( a*) ou d’un blancgrisâtre(9) ou mélangée. (1) Quelquefois les intervalles desdites stries sont eu forme de côtes effacées ; mais ce caractère des stries n’est pas absolu, car elles sont sonvent indistinctes chez les c? et ne s’aperçoivent que très-rarement chez les Ç , surtout quand les téguments présentent une consistance plus affermie. Annales de la Société Linnéenne. 18 274 FLORICOLES. Tarses simplement ciliés, un peu plus densement en dessous qu’en dessus, de soies noires, assez courtes et assez raides, avec deux ou trois soies un peu plus longues en dessus au sommet de chaque article. Patrie : Cette espèce se rencontre dans les localités montueuses, dans la Suisse, dans la Savoie, dans les Basses-Alpes, dans les Hautes-Alpes, aux environs d’Embrun et de Briançon, à la Grande-Chartreuse, dans l’Isère, dans l’Auvergne et dans le département de la Lozère. Elle pa- raît avoir un habitat très-étendu, car J. du Val l'indique aussi d’Afri- que, de Sicile et d’Italie. Obs. Les variations de cette espèce reposent sur le plus ou moins de mélange des poils blancs avec les poils noirs. La variété la p'us re- marquable offre les élylres parées sur leurs côtés d’une villosité entiè- rement blanchâtre, et sur la suture d’une bande assez tranchée de poils de même couleur. 2. Heniuopus pyrenaeus ; Fairmaire. Allongé (cf) ou suballongé (9), cT un noir brillant (cf) ou subplombè , (9), entièrement hérissé d’une très- longue villosité redressée , serrée et plus ou moins frisée. Tête densement et assez fortement ponctuée sur le vertex , plus lisse entre les yeux, creusée en avant de deux grandes et fortes impressions. Prothorax transverse, subconvexe , éparsement et sensiblement ponctué , offrant de chaque côté un sillon longitudinal si- nueux ou en forme d’S allongée. Élytres plus (çf) ou moins (9) allon- gées plus ou moins arrondies au sommet, densement et assez fortement ponctuées. Appendice du 1er article des tarses antérieurs des 0* brusque- ment coudé, rétréci mais obtus et arrondi à son extrémité. a* Corps allongé, à villosité plus serrée en dessous et sur les côtés, ordinairement noire supérieurement, plus ou moins mélangéede poils d’un blanc grisâtre inférieurement, ainsi que sur les cuisses et sur les tibias. Front fortement biimpressionné en avant. Antennes à peine plus longues que la tête et le prothorax réunis ; à 4e à 10e article sen- siblement dilatés inférieurement en dents de scie subaiguës ou non DASYTIENS. — HcnicopilS. 27,’> émoussées, finement et régulièremenl ciliés en dessous de poils courts, cendrés et perpendiculairement implantés. Prothorax à peine plus étroit en avant, à peine arrondi sur les côtés. Écusson revêtu d’une lé- gère pubescence obscure et redressée. Élytres allongées, parallèles. Le sixième segment ventral plus ou moins infléchi, couronné d’un fasci- cule circulaire de longs poils noirs empiétant sur la base du seg- ment précédent. Tarses antérieurs à icr article, court, fortement pro- longé en dehors en un crochet assez robuste, brusquement recourbé en dedans et armé à sa base d’une dent large, latéralement comprimée, subarrondie ou obtusément tronquée à son sommet : le 2° article des mêmes tarses au moins aussi long que les deux suivants réunis. Tarses intermédiaires à 1er article un peu plus long que le 2e, glabre en dessous, faiblement prolongé inferieurement à son sommet en angle aigu. Trochanters postérieurs armés en arrière vers leur base d’une dent épaisse, latéralement subcomprimée et un peu déjetée en dehors. Cuisses postérieures assez notablement épaissies. Tibias postérieurs épais, brusquement coudés intérieurement avant leur milieu et un peu épaissis à leur tranche interne avant le coude. Tarses postérieurs à premier article fortement prolongé en dedans en un appendice large , comprimé, brusquement et subrectangulairement coudé en dehors, sillonné ou creusé à sa surface inférieure, cilié sur son arête posté- rieure, arcuément rétréci à partir du coude et obtus ou subarrondi à son sommet : le 2e article des mêmes tarses très-long, grêle, faible- ment courbé en dessous, beaucoup plus long que les trois suivants réunis. 9 Corps suballongé, d’un noir plus ou moins plombé; à villosité un peu frisée, plus serrée en dessous et latéralement, ordinairement d’un blanc grisâtre, mélangée sur les côtés du prothorax et surtout sur la tête de poils noirs, entremêlée sur les côtés des élytres et sur la suture de poils bien plus courts, un peu couchés, également d’un blanc grisâtre et formant concurremment avec les poils redressés, une bor- dure marginale assez étroite et une bande suturale assez large d’un blanc grisâtre, laissant parfois entre elles sur la région discale, un large intervalle dénudé de poils couchés d’un blanc grisâtre et dont la villosité hérissée est en outre devenue obscure. Front moins fortement 270 FLORIGOLES. biimpressionné en av:int. Prothorax rn peu plus étroit eu avant qu’en arrière, légèrement arrondi sur les côtés. Écusson densement garni de poils blanchâtres et tout à fait couchés. Elytres suballongées, subparal- lèles ou presque indistinctement élargies dans leur tiers postérieur. Le 6e segment ventral non infléchi, cilié seulement à son sommet de longs poils noirs : le 5e cilié à son hord apical de poils semblables. Tarses antérieurs simples, avec les lPr à 4e articles graduellement un peu plus courts. Tarses intermédiaires avec les Ier cà 4e articles gra- duellement un peu plus courts, tous ciliés en dessous. Trochanters pos- térieurs inermes. Cuisses postérieures normalement épaissies. Tibias postérieurs droits. Tarses postérieurs simples, avec les 2e à 4e articles graduellement plus courts : le 1er paraissant, vu de dessus, évidem- ment moins long que le 2e. Enicopus pyrenaeus. Faimaire, Ann. Soc. ent. Fr., t. VII, 1850, p. 50. llenicopus pyrenaeus. Jacquelin du Val, Ess. mon. sur le g. Ucnicopus, Glan. ent., 2e cahier, p. 72. 6 (1800). hérissé d’une longue villosité redressée el serrée. Tête densement et forte- ment ponctuée sur le vertex , plus lisse entre les yeux, creusée en avant de deux grandes el fortes impressions. Prothorax transverse, subconvexe , 280 FL0RIC0LES éparsement et médiocrement ponctué, offrant de chaque côté un sillon longitudinal sinueux ou en forme d’S allongée. Elytres plus (a”) ou moins ( 9 ) allongées, plus ou moins subacuminément arrondies au somme!, densement et fortement ponctuées. Appendice du 1er article des tarses pos- térieurs des cT élargi à son extrémité et obtusément tronqué ou subarrondi au sommet , terminé supérieurement en dedans par un angle prononcé ou par une petite dent. d ' Corps allongé, à villosité plus serrée dessous et sur les côtés, ordinairement noire supérieurement, plus ou moins mélangée infé- rieurement et sur les cuisses et les tibias de poils d’un blanc grisâtre. Antennes un peu plus longues que la tête et le prothorax réunis, avec les 4e à 10e articles sensiblement dilatés inférieurement en dents de scie plus ou moins aiguës, finement et régulièrement ciliés en dessous de poils courts, cendrés et perpendiculairement implantés. Ecusson revêtu d’une légère pubescence obscure et plus ou moins redressée. Élytres allongées, parallèles. Le 6'1 segment ventral plus ou moins in- fléchi, offrant un fascicule circulaire de poils noirs. Tarses antérieurs à 1er article un peu plus court que le 2e, fortement prolongé en dehors en crochet assez grêle, brusquement recourbé en dedans et armé à sa base d’une forte dent conique, parfois obliquement et obtusément tronquée ou même subéchancrée au sommet : le 2e article des mêmes tarses à peine aussi long que les deux suivants réunis. Tarses intermé- diaires à 1er article visiblement plus court que le 2e, cilié en dessous, prolongé inférieurement à son sommet en pointe très-aiguë. Trochanters postérieurs armés en arrière vers leur base d’une dent assez forte, droite, plus ou moins obtuse au sommet. Cuisses assez notablement renflées dans leur milieu. Tibias postérieurs épais, brusquement coudés intérieurement vers leur milieu, un peu épaissis et fortement fasciculés en dessous avant le coude et glabres du même côté sur le reste de leur longueur. Tarses postérieurs à 1er article fortement prolongé en dedans en un appendice large, comprimé, simplement et arcuément courbé mais non subrectangulairement coudé en dehors, longitudinalement subsillonné en dessous jusques un peu au-delà de la courbure, élargi à partir de celle-ci en large spatule subarrondie ou subtronquée au dasytie.vs. — Henicopus. 281 sommet, avec celui-ci terminé supérieurement en dedans par un angle plus ou moins prononcé, se redressant souvent en forme de petite dent aiguë : le 2e article des mêmes tarses très-allongé, grêle, légèrement courbé en dessous, beaucoup plus long que les trois suivants réunis. 9 Corps suballongé, d’un noir ordinairement plombé, à villosité plus ou moins embrouillée, généralement d’un blanc grisâtre, légère- ment mélangée de poils noirs surtout sur la tête et sur les côtés du prothorax, entremêlée sur les élytres de poils bien plus courts, un peu couchés, également d’un blanc grisâtre et formant quelquefois, con- curremment avec les poils redressés, une bordure marginale et une bande suturale grises, généralement peu tranchées, laissant entre elles sur le disque un large intervalle longitudinal dont la villosité re- dressée et les poils couchés sont devenus noirs. Antennes pas plus longues que la tête et le prothorax réunis, avec les 4e à lO articles un peu moins sensiblement et plus obtusément prolongés en dents de scie inférieurement, seulement légèrement fasciculés en dessous vers leur sommet. Écusson densemcnt garni de poils d’un blanc grisâtre et tout à fait couchés. Élytres suballongées, subparallèles ou très-faiblement et subarcuément élargies après leur milieu. Le 6e segment ventral non infléchi, cilié, à son sommet seulement, de longs poils noirs : le 5e trans- versalement cilié vers son bord apical de poils semblables. Tarses an- térieurs simples, à 1er à 4e articles graduellement un peu plus courts. Tarses intermédiaires avec les J'r à 4e articles graduellement un plus courts : le 1er normal. Trochanters postérieurs inermes. Cuisses posté- rieures normalement épaissies. Tibias postérieurs droits. Tarses postérieurs simples, à 1er article visiblement plus court que le 2e : celui-ci presque aussi long que les deux suivants réunis. Cantharis pilosa. Scopoli, Ent. Carn., 41. 131. Dermesles hirtus. Linné, Syst. Nat., 1. Il p. 563, n° 14. Lagria atra. Fabricius, Mant., t. I, p. 94, 18 (1787). Dasytes ater. Fabricihs, Syst. El., t. II, p. 71. 1. Meiyris ater. Olivier, Ent., t. II, n<> 21, p. 9. 9, pl. 2, fig. 8. Henicopus hirtus. Redtenbacher, Faun. austr., 2e éd., p. 545. Enicopus truncatus. Fairmaire, Ann. Soc. Ent Fr., p. 51 (1859). Henicopus pilosus. Jacquelin du Val, Glan. ent., 2e cahier, p. 77. (1860). — Kiesenwetter, 1ns. Dent., t. VI, p. 628. 282 FLORICOLES. o" Var. a. Villosité du dessus du corps entièrement noire. Var. b. Villosité du dessus du corps entremêlée de poils d’un blanc grisâtre. 9 Yar. a. Villosité du dessus du corps entièrement d’un blanc gri- sâtre. Var. b. Villosité du dessus du corps d’un blanc grisâtre seulement sur les côtés et sur la suture où les poils sont condensés en une bande longitudinale plus ou moins apparente. Long. 0,0067 à O'1', 0078 (3 1. à 3 t. 1/2). — Larg. 0m>0022 à 0m,0Ü30 (1 1. à 1 1. 1/3). Corps plus (o*) ou moins (Ç) allongé; hérissé d'une longue villosité redressée, plus ou moins serrée, noire (o*)ou d’un blanc grisâtre ( 9 ). Tête beaucoup plus étroite que le prothorax; densement et forte- ment ponctuée en arrière, presque lisse entre les yeux; entièrement d’un noir brillant; hérissée d’une longue villosité redressée, nulle ou obsolète sur les parties lisses, noire (cf) et entremêlée parfois (9), surtout sur le vertex et sur les impressions, de poils couchés d’un blanc grisâtre. Front déprimé (9) ou comme subexcavé (cf) en avant; creusé entre les yeux de deux impressions ovalaires, à fond densement et rugueusement ponctué; offrant en outre de chaque côté le long du bord antérieur un groupe de points enfoncés assez serrés. Épistome d’un noir brillant, glabre et presque lisse sur son milieu, mais offrant de chaque côté vers son sommet un fascicule de soies noires arquées et naissant d’une faible impression rugueusement ponctuée. Mandibules d’un noir brillant en dessus, rugueuses et longuement ciliées sur les côtés, rarement d’un roux de poix vers leurs extrémité. Palpes et parties inférieures de la bouche d’un noir brillant. Yeux plus (o*) ou moins (9) saillants, d’un noir mat. Antennes bien plus courtes que la moitié du corps; obsolètement ruguleuscs; entièrement d’un noir assez brillant ; finement pubcccentes, ciliées en outreen dessus d’une ou de deux soies au sommet de chaque article; le 1er longuement cilié en dessus et en dessous : le 2e seulement en dessous : le 3e moins longuement et seulement en dessous : le 1er s n- dasytien’s. — Henicojms. 283 sibleraent renflé en massue, ovalaire et subtronquée au sommet: le 2* court subglobuleux: le 3eoblong, obconique : le 4* subégal au précédent: les 4e à 10e graduellement et à peine un peu plus courts, plus (a*) ou moins (?) dentés en scie inférieurement: le dernier beaucoup plus long que le pénultième, irrégulièrement ovalaire, plus ou moins rétréci vers son extrémité mais obtus au sommet. Prothorux sensiblement plus étroit que les élytres ; transverse; un peu plus étroit en avant; légèrement arrondi sur les côtés; tronqué au sommet (1) et à la base; subarrondi aux angles; étroitement et dis- tinctement rebordé dans son pourtour, avec le rebord antérieur moins saillant et déprimé; subconvexe; offrant sur son disque une ponctua- tuation peu serrée et plus ou moins grossière, et sur la ligne médiane un sillon court et plus ou moins obsolète ; creusé de chaque côté d’un sillon sinueux ou en forme d’S allongée, laissant entre lui et le bord externe une espèce d’empâtement ou intervalle plus large dans son tiers antérieur; entièrement d’un noir brillant; hérissé d’une villosité redressée, plus ou moins longue, noire (cf) ou grisâtre (9) ou plus ou moins mélangée ( 9 ) sur les côtés. Écusson densement rugueux, d’un noir peu brillant, revêtu de quel- ques poils obscurs et plus ou moins redressés (cf) ou densement garni de poils grisâtres et tout à fait couchés. Élytres plus (cr") ou moins (9) allongées; presque quatre fois aussi longues que le prothorax; plus (cf) ou moins (9) parallèles, plus ou moins et quelque fois subacuminément arrondies au sommet; subdé- primées le long de la suture (cf) ou parfois (9) faiblement convexes; densement, fortement et souvent subrugueusement ponctuées, quel- quefois (c") très-obsolètement substriées intérieurement; d’un noir brillant (cf) souvent plombé (9); entièrement hérissées d’une villo- sité redressée, assez souvent (9) plus ou moins embrouillée, ordinai- rement plus longue et 'plus serrée sur les côtés, tantôt entièrement noire (cf), tantôt plus ou moins d’un blanc grisâtre (9), parfois (9) (1) Le bord antérieur est presque indistinctement subsinué à la rencontre de la ligne médiane. 284 FLORICOLES. condensée sur les côtés et sur la suture en forme de bandes longitudi- nales généralement peu tranchées. Épaules saillantes, largement ar- rondies. Dessous du corps rugueusement ponctué, plus densement et plus fortement sur les côtés du poslpectus, avec le milieu du métaslernum plus lisse ainsi que le 6° segment ventral; d’un noir brillant; hérissé d’une plus ( cf) ou moins ( $ ) longue villosité, plus ( paraissent un peu moins longs que les tibias, tandis que chez le pilosus ils nous semblent aussi longs que les tibias. dasytiens. — Henicopus. 285 peine aussi long ou pas plus long que le 2% et le i'r des postérieurs sensiblement moins que le 2e. Les exemplaires de grande taille ressemblent beaucoup à Y H. armatus, dont ils diffèrent par la forme de l’appendice des tarses postérieurs des cr\ et surtout par les tarses antérieurs et intermédiaires plus déve- loppés, à articles moins courts. L 'Enicopus truncatus, Fairmaire, a l’appendice du 1er article des tarses postérieurs des o* un peu moins arrondi et plus largement tronqué au sommet, avec la dent de l’angle a n té ro- in terne moins prononcée. 11 a en outre l’apophyse basilaire du crochet du 1er article des tarses anté- rieurs des cf*, parfois obliquement subéchancrée et comme bidentée à son sommet; mais, après avoir examiné une cinquantaine d’individus a* , nous avons reconnu tous les passages de cette conformation à celle de l’état normal. Quelquefois même chez les sujets les moins développés, cette apophyse ou dent basilaire, au lieu d'être subéchancrée ou obli- quement tronquée à son extrémité, est, par défaut, très-grêle et aciculée. DEUXIÈME GROUPE 4. Henicojius vittatus; Kiesenwktter. Très-allongé (a*) ou allongé (9), d'un noir brillant et plus (?) ou moins (a*) plombé , hérissé d’une longue villosité redressée et serrée. Tète densement et fortement ponctuée en arrière , presque lisse entre les yeux, creusée en avant de deux grandes et fortes impressions. Prothorax assez fortement transverse, à peine convexe, éparsement ponctué, offrant de chaque côté un sillon longitudinal sinueux ou en forme d'S allongée. Ély- tres allongées, plus ou moins arrondies au sommet, densement et assez fortement ponctuées. Appendice du 1er article des tarses postérieurs des cf* légèrement courbé, subélargi vers son extrémité, arrondi et muti- que à son sommet. Tarses assez allongés. o* Corps très-allongé d’un plombé obscur ; à villosité plus ou moins serrée, noire supérieurement, plus ou moins grise en dessous, sur les FLORICOLES. 286 côtés des élytres et le long de la suture. Veux saillants. Antennes sen- siblement plus longues que la moitié du corps, avec les 4e à 10e arti- cles sensiblement dentés en scie inférieurement, finement et réguliè- rement ciliés en dessous de poils courts, cendrés et perpendiculaire- ment implantés. Prothorax beaucoup plus étroit que les élytres ; à peine convexe ; éparsement et subobsolètement ponctué. Écusson légèrement recouvert de poils couchés et grisâtres. Elytres très-allongées, parallèles, subdéprimées le long de la suture ; densement et médiocrement ponctuées. Les 5e et 6e segments ventraux plus ou moins infléchis, longuement et densement ciliés ou fasciculés à leur sommet de soies noires. Cuisses postérieures légèrement épaissies. Ti- bias postérieurs assez épais, faiblement courbés en dedans vers leur milieu. Tarses postérieurs à 1er article prolongé en dedans en un long appendice assez étroit , comprimé, légèrement et arcuément courbé en dehors, longitudinalement subsillonné en dessous jusqu’à la courbure, un peu élargi à partir de celle-ci en forme de spatule arrondie et mutique au [sommet. Le 2e article des mêmes tarses très-allongés, presque droit, un peu plus long que les trois suivants réunis. 5 Corps allongé, plombé, à villosité grisâtre ou d’un blanc cendré , redressée, plus ou moins embrouillée et entremêlée, surtout sur les élytres, de poils plus courts, couchés et de la même couleur. Yeux peu ou médiocrement saillants. Antennes à peine plus longues que la tête et le prothorax réunis; à 4e à 10° articles plus courts que chez le (cf) et plus obtusément dentés en scie inférieurement, seulement légère- ment fasciculés en dessous au sommet de chaque article. Prolhorax sensiblement plus étroit que les élytres, subconvexe, un peu plus for- tement et un peu moins lâchement ponctué que chez le (cf). Écus- son densement recouvert d’une pubescence blanchâtre et tout à fait couchée. Élytres allongées, subparallèles ou faiblement et subarcué- ment subêlargies après leur milieu, subconvexes ou subdéprimées seu- lement derrière l’écusson, assez fortement et subrugueusement ponc- tuées. Le 6e segment ventral longuement et légèrement cilié à son sommet de soies noires : le 5e avec quelques longs poils de même cou- DASYTIEN'S. — HenicopUS. 287 leur le long de son bord apical. Cuisses postérieures normalement épais- sies. Tibias postérieurs droits. Tarses postérieurs simples, à ier à 4e articles graduellement un peu plus courts. Enicopus vitlatus. Kiesenwetter, Berl.,Ent. Zeitschr., III, p. 165, <$ $ (1859). Henicopus vittatvs. Jacquelin du Val, Ess. mon. sur le g. Henicopus, Glan. ent., 2e cahier, p. 85. 15. (1860). Long. 0m,0075 à 0“,0085 (3 1. 1/3 à 3 1. 3/4\ — Larg. 0m,0023 à 0m,0030 (1 1. à 1 1. 1/3). Corps très-allongé (à") ou allongé (?); hérissé d’une plus ou moins longue villosité redressée, plus ou moins dense, ordinairement plus serrée sur la tête, sur le prothorax et sur les côtés des élytres. Tête plus (cf) ou moins ( 5 ) sensiblement plus étroite que le pro- thorax; densement et fortement ponctuée sur le vertex, presque lisse entre les yeux; entièrement d’un noir brillant; hérissée d’une longue villosité redressée, nulle ou obsolète sur les parties lisses, noire (cC) ou d’un blanc grisâtre ( ? ). Front déprimé (?) ou subexcavé en avant et creusé entre les yeux de deux fortes impressions ovalaires, à fond densement et rugueusement ponctué; offrant en outre de chaque côté le long du bord antérieur un groupe de points enfoncés et assez ser- rés. Epistome d’un noir brillant, ordinairement lisse et glabre. Labre subconvexe, d’un noir brillant, glabre et presque lisse dans son mi- lieu, mais offrant de chaque côté vers son sommet un fascicule de soies noires, naissant d’une faible impression ponctuée. Mandibules d’un noir brillant en dessus, rugueuses et longuement ciliées suri les côtés. Palpes et autres parties inférieures de la bouche d’un noir brillant. Yeux plus (cf) ou moius (?) saillants, d’un noir mat. Antennes bien plus courtes que la moitié du corps; très-obsolète- ment ruguleuses ; d’un noir assez brillant ; finement pubescentes , ciliées en outre en dessus d’une ou de deux soies vers le sommet de chaque article : les 1er et 2e longuement ciliés surtout en dessous : le Ier fortement rugueux en dessus, sensiblement épaissi en massue, courtemcnt ovalaire et subtronquée au sommet : le 2e court, subglo- buleux : le 3e oblong, obeonique : le 4e aussi long(cf) ou un peu 288 FLÛRICOLES. moins long (?) que le 3e : les 4e à 10e plus (cT)ou moins (?), dentés en scie en dessous, plus (a") ou moins (?) développés : le dernier beaucoup plus long que le pénultième, irrégulièrement subelliptique , plus ou moins rétréci vers son extrémité mais obtus au sommet. Prolhorax beaucoup (o*) ou sensiblement (? ) plus étroit que les élytres; assez fortement transverse, un peu ou à peine plus étroit en avant; légèrement arrondi sur les côtés; tronqué au sommet et à la base; subarrondi aux angles; étroitement et distinctement rebordé dans son pourtour, avec le rebord antérieur, moins saillant et déprimé ; à peine (cf) ou faiblement convexe; offrant sur son disque une ponc- tuation plus ( cf) ou moins (?) lâche et plus (?) ou moins ( o”) forte ; creusé de chaque côté d’un sillon sinueux ou en forme d’S très-allon- gée et laissant entre lui et le bord externe un intervalle plus large dans son tiers antérieur ; entièrement d’un noir brillant ; hérissé d’une longue villosité redressée, plus serrée sur les côtés, noire ou légè- rement mélangée (cf) ou presque entièrement d’un blanc grisâtre ( ? ). Écusson densement rugueux, légèrement (cf) ou fortement (?) re- couvert de poils couchés, cendrés (cf) ou blanchâtres ( ? ). Élytres plus (cf) ou moins ( ? ) allongées, quatre fois (?) ou pres- que cinq fois (cr") aussi longues que le prothorax ; plus (cf) ou moins ( ? ) parallèles, plus ou moins et souvent subacuminément arrondies au sommet ; subdéprimées le long de la suture ( a*) ou faiblement con- vexes (?) ; densement et plus (?) ou moins (cf) fortement pouctuées; souvent plus ou moins obsolètement substriées intérieurement, avec les intervalles des stries formant quelquefois , surtout en arrière , comme des côtes très-affaiblies ; d’un noir brillant plus (?) ou moins (cf) plombé; entièrement hérissées d’une villosité redressée, plus ou moins longue, ordinairement plus serrée sur les côtés, tantôt noire et plus ou moins mélangée sur les bords et sur la suture de poils cendrés (a"), tantôt eutièrement (?)d’un blanc grisâtre et plus ou moins embrouillée, fortement entremêlée, surtout chez les cf, de poils cou- chés et de cette dernière couleur, et seulement sur la suture et latéra- lement chez les ,0050 (1 1. 1/2 à 2 1. 1/4). — Larg. 0m,0015 à 0,0022(2/3 1. àl 1.). Corps oblong, entièrement hérissé en dessus de soies njires, redres- sées, assez longues pas trop serrées sur les élytres; avec le dessous re- vêtu d’une fine pubescence couchée, soyeuse ou argentée, et parsemé en outre çà et là de quelques soies noires et redressées. Tète beaucoup plus étroite que le prothorax ; assez densement et fortement ponctuée; d’un noir brillant; hérissée de soies noires et redressées, entremêlées de quelques poils courts, couchés et argentés. Front subdéprimé; obsolètement fovéolé sur son milieu en arrière entre les yeux, creusé en avant de deux impressions longitudinales plus ou moins marquées et dont l’intervalle est plus lisse. Epistome d’un brun de poix, souvent un peu roussâtre; glabre et lisse, parfois inégal. Labre subconvexe, d’un noir brillant, distinctement ponctué et sétosellé sur les côtés, avec une rangée de cils courts et pâles le long du bord apical. Mandibules noires, subruguleuses et éparsement séto- sellées sur les côtés. Palpes et autres parties de la bouche d’un noir de poix, avec la languette ordinairement d’un testacé pâle. Yeux peu saillants, d’un noir opaque. DASYTIENS. Divales. 301 Antennes courtes, atteignant presque (cf) ou à peine (?) la base du prothorax; obsolètement ruguleuses ou presque lisses; d’un noir brillant , avec les 2e et 3e articles parfois obscurément rougeâtres ainsi que la base des suivants; très-légèrement ciliées en des- sus vers le sommet de chaque article, avec le 1er offrant en dessous vers son extrémité deux ou trois longues soies noires, et les ^ à 3° avec une ou deux soies semblables mais beaucoup plus courtes, et les suivants assez densement garnis à leur tranche interne de cils courts, réguliers, très-fins, grisâtres et subperpendiculairement implantés (1); le 1er article sensiblement épaissi en massue subovalaire : le 2e petit, subglobuleux ou à peine oblong ; le 3e oblong, obconique, sensible- ment plus long que le 2e : le 4e sublriangulaire ou en dent de scie subtransverse : les oc à 10e en dents de scie très-fortement transver- ses, mais émoussées au sommet : le dernier grand, beaucoup plus long que le pénultième, obturbiné, obtus à son sommet. Prothorax à peine plus étroit que les élytres à sa base; pas plus large à celle-ci que long dans son milieu; plus ou moins sensible- ment rétréci en avant ; légèrement arrondi sur les côtés vu de dessus, beaucoup plus fortement vu latéralement ; subarrondi aux angles ; tronqué à son bord antérieur ; très-largement arrondi à sa base avec celle-ci subtronquée au-devant de l’écusson ; étroitement et distincte- ment rebordé dans son pourtour, avec le rebord antérieur déprimé ; plus (cf) ou moins (?) convexe ; assez densement et fortement ponc- tué; creusé de chaque côté du disque d’une ligne enfoncée ou sillon longitudinal plus ou moins marqué, faiblement arqué en dehors ou très obsolètement sinueux, plus ou moins raccourci antérieurement , et laissant entre lui et le bord externe un intervalle graduellement plus large en avant qu’en arrière; entièrement d’un noir brillant; hérissé de soies noires, redressées, médiocrement serrées, assez lon- gues, et entremêlées sur les côtés de poils couchés et argentés. (1) Ces cils simulent un léger duvet grisâtre, plus apparent, plus dense et plus régulier chez les que chez les ç . FL0R1C0LES. 302 Écusson ruguleux, d’un noir peu brillant, recouvert d’une line pubes- cence argentée et couchée. Élytres oblongues, à peine trois fois aussi longues que le prolhorax; subparallèles ( cf) ou faiblement et subarcuément élargies après leur milieu (9); subexplanées ou légèrement relevées en gouttière posté- rieurement sur les côtés; simultanément plus (?) ou moins (cr') arrondies au sommet , avec l’angle apical subarrondi et le rebord suturai bien marqué dans son tiers postérieur; subdéprimées le long de la suture (a") ou faiblement convexes (2); d’un noir brillant, parées chacune de deux grandes taches rouges ou d’un rouge testacé : la première plus grande, sublatérale, subtriangulaire, située entre la base et le milieu, n’atteignant ni celle-là, ni celui-ci, ni la suture: la deuxième ordinairement moindre, subovalaire, suboblique, subapi- cale, parfois réunie sur la suture avec sa symétrique; hérissées de soies noires, redressées, un peu plus courtes sur les élytres, ordinairement pas trop serrées, assez longues sur les côtés, entremêlées sur ceux-ci et en arrière de quelques poils couchés et argentés , lesquels poils se condensent pour former une bande transversale soyeuse et d’un blanc cendré, parfois flcxueuse et interrompue sur la suture, située avant le milieu et transversant la partie postérieure des premières taches. Épaules assez saillantes, largement arrondies. Dessous du corps assez finement, densement et rugueusement ponc- tué; d’un noir assez brillant; revêtu d’une fine pubescence couchée, d’un gris argenté, et en outre parsemé de quelques soies noires et redressées. Métasternum un peu plus lisse sur son milieu, obsolètement subsillonné sur sa ligne médiane. Le 6e segment ventral (?) un peu moins ponctué et un peu plus glabre sur son disque, densement et finement sétosellé à son sommet. Pieds assez légèrement, assez densement et rugueusement ponctués; d’un noir brillant, avec les tarses souvent brunâtres; revêtus d’une fine pubescence couchée et cendrée. Cuisses légèrement épaissies vers leur milieu. Tibias distinctement sétosellés sur leurs tranches. Tarses , au moins les postérieurs, aussi longs ou presque aussi longs que les tibias; tous distinctement ciliés sur les côtés, surtout vers le sommet de chaque article, avec les 1er à 4e graduellement un peu plus courts : le dasytiens. — Divales. 303 dernier presque aussi long que les trois précédents réunis, à peine élargi de la base à l’extrémité. Ongles avec une dent très-prononcée et aiguë. Patrie: Cette espèce est assez répandue dans le midi de la France. Elle n’est pas rare aux environs de Marseille, sur les fleurs des pins. Obs. Chez les sujets les plus développés, le prothorax est plus ou moins distinctement subsillonné en arrière, avec son bord antérieur souvent subsinué dans son milieu. Les taches varient de grandeur : tantôt c’est l’antérieure qui est plus ou moins réduite ou obsolète : tantôt c’est la postérieure, et d’autrefois elles disparaissent toutes entièrement. Dans ce dernier cas, les ély 1res n’oiïrent plus qu’une bande transversale de poils argentés située avant le milieu, et une autre semblable vers l’extrémité mais moins condensée et moins appa- rente. La variété à tache postérieure nulle se distingue du D. bipnstulatus , non-seulement par son prothorax sillonné sur les côtés du disque, mais encore par ses ongles distinctement et fortement dentés en dessous à leur base. Les a*, comme nous l’avons dit en note, di lïèrent encore des $ par le duvet du dessous des antennes plus dense, plus apparent et plus régulier, visiblement subperpendiculairement implanté. =ta Cuisses noires, tibias et tarses testacés. Dent des ongles obsolète. 3. Divales tibialis; Mulsant et Reveuère. Oblong, densement hérissé en dessus de soies noires , assez courtes , redressés sur la tête et le prothorax et plus ou moins inclinées sur les élytres ; d'un noir brillant avec chaque élylre parée de deux taches rouges , l'épistome d'un roux de poix, les tibias et les tarses testacés. Tête assez densement et très-fortement ponctuée, subdéprimée, biimpressionnée en avant. Prothorax pas plus large que long: un peu plus étroit que les élytres; un peu rétréci en avant; très-largement arrondi à sa base; con- vexe ; densement et très-fortement ponctué; creusé de chaque côté du disque 304 FLORICOLES. d'un sillon longitudinal sensiblement arqué en dehors. Ëlytres faiblement convexes, obtusément arrondies au sommet , densement et assez foitement ponctuées. Tarses postérieurs un peu moins longs que les tibias. Dent des ongles peu saillante ou obsolète. es" Prothorax assez fortement et transversalement convexe avant sa base. Le 0e segment ventral très-largement et triangulairement échancré à son sommet jusque près de sa base, avec le fond de l’échancrure rempli par une membrane roussâtre : le 5e offrant le long du milieu de son bord postérieur un intervalle lisse, déprimé, assez étroit et légè- rement arqué en arrière. Tarses antérieurs avec les liais premiers articles très-légèrement dilatés, densement et assez fortement ciliés en dessous. Ç Protliorax légèrement et régulièrement convexe. Les 5e et 6e seg- ments ventraux simples et entiers à leur sommet. Tarses anlérieu s avec les trois premiers articles non dilatés, finement et brièvement ciliés en dessous. Dasgtes libialis. Mulsant et Reveuère, Op. eut., 1861, p. 10. Long. 0,“0023 à O, “0027 (1 1. à I 1. 1/4). — Larg. 0,“0012 (1/2 1.). Corps oblong, hérissé en dessus de soies noires, assez courtes et ser- rées, redressées sur la tête et le prothorax et plus ou moins couchées sur les ély très ; avec le dessous revêtu d'une fine pubescence cendrée et couchée; et parsemé en outre de quelques soies noires et redressées. Tête beaucoup plus étroite que le prothorax; assez densement et très- fortement ponctuée; d'un noir brillant ; assez densement hérissée de soies noires, assez courtes et redressées. Front subdéprimé ou très-faiblement convexe, très-obsolètement fovéolé en arrière sur son milieu, creusé en avant de deux impressions longitudinales assez marquées. Épistome d’un roux de poix, glabre et lisse. Labre subconvexe, d’un noir brillant subponctué et distinctement sétosellé. Mandibules noires, rugueuses et assez longuement sétosellées sur leurs côtés. Palpes et autres parties de la bouche noirs, avec la languette d’un testacé pâle. Yeux un peu saillants, d’un noir profond. DASYTIEN'S. Diva les. .m Antennes courtes, atteignant à peine la base du prolhorax, très-obso- lètement ruguleuses ou presque lisses; d’un noir brillant, avec les 2e et 3e articles parfois d'une couleur de poix à peine roussâtre; très-finement pubescentes, obsolètement ciliées en dessous, avec les 1er, 2e, 3e et même i« articles offrant inférieurement vers leur sommet une ou deux soies noires assez longues, et les suivants assez densement garnis à leur tranche inférieure de cils courts, réguliers, très-fins, cendrés et sub- perpendiculairement implantés; le 1er article sensiblement épaissi en massue obovalaire: le 2e court, subglobuleux ou à peine oblong: le 3e oblong, obconique, sensiblement plus long que le précédent: le 4« sub- triangulaire, légèrement denté en scie en dessous: le 5e fortement pro- longé inférieurement en dent de scie transverse : les 6e à 10* en dents de scie très-fortement transverses mais émoussées à leur pointe; le dernier grand, beaucoup plus long que le pénultième, obturbiné, obtus à son sommet. Protliorax un peu plus étroit que les élvtres à sa base, pas plus large à celle-ci que long dans son milieu; un peu rétréci en avant; légère- ment arrondi sur les côtés vu de dessus, et plus fortement vu latérale- ment; subarrondi aux angles antérieurs et beaucoup plus largement aux postérieurs; tronqué à son bord antérieur avec celui-ci souvent subsinué dans son milieu; très-largement arrondi à sa baseavec celle-ci assez distinctement et assez largement subtronquée au-dessus de l’écusson; finement et visiblement rebordé dans son pourtour avec le rebord antérieur plus obsolète; plus cf ou moins 2 convexe; dense- ment et très-fortement ponctué; creusé de chaque côté d’une ligne enfoncée ou sillon longitudinal bien marqué, sensiblement arqué en dehors, parfois sinueusement prolongé jusqu’au bord antérieur, laissant entre lui et le bord externe un intervalle beaucoup plus large en avant qu’en arrière; entièrement d’un noir brillant; densement hérissé de soies noires, assez courtes et redressées. Écusson densement ruguleux, d’un noir [peu brillant, obscurément pubescent. Êlytres oblongues, à peine trois fois aussi longues que le prothorax ; subparallèles (a") ou à peine subélargies en arrière { 2 ); non distinc- tement explanées ou relevées postérieurement sur les côtés; simulta- A anales uèment et oblusément arrondies au sommet, avec l'angle apical légèrement subarrondi et le rebord suturai visible sur le dernier quart seulement; plus(î) ou moins (a*) faiblement convexes; d'un noir brillant, parées chacune de deux taches d’un rouge testacé; la pre- mière assez grande, sublatérale, isolée, transversalement subtriangu- laire, située avant le milieu : la deuxième moindre, oblonguc ou allongée, subapicale, oblique et souvent réunie postérieurement sur la suture avec sa symétrique ; densement hérissées de soies noires, assez courtes et plus ou moins inclinées en arrière, entremêlées sur les côtés et vers l’extrémité de quelques poils couchés et argentés, lesquels se condensent un peu sur les taches antérieures pour y former une bande transver- sale, fortement interrompue à la suture et à peine apparente. Épaules assez saillantes, assez largement arrondies. Dessous du corps finement, densement et rugueusement ponctué; d’un noir brillant; revêtu d’une fine pubescence cendrée et couchée , et en outre parsemé çà et là de quelques soies noires et redressées. Métasternum marqué sur sa ligne médiane d’un léger sillon lisse, plus ou moins obsolète. Fygidium densement cilié de soies noires à son bord apical. Pieds obsolètement et subrugueusement pointillés; d’un noir bril- lant, avec les trochanters d’un roux de poix, les tibias et les tarses testacés, le sommet du dernier article de ceux-ci et les ongles plus ou moins rembrunis. Cuisses légèrement épaissies. Tibias éparsement et obsolètement sétosellês sur leurs tranches. Tarses un peu moins longs que les tibias, avec les Ier à 4e articles graduellement un peu plus courts; légèrement ciliés sur les côtés vers le sommet de chaque article : le dernier un peu moins long que les trois précédents réunis, à peine subélargi de la base à l’extrémité. Patrie : Cette espèce est assez répandue en Corse sur le Cakile tna- ritima. Quelques catalogues l’indiquent de la France continentale. Obs. Elle a les dessins et le faciès du Divales quadripustulatus , dont elle s’éloigne principalement par la petitesse de sa taille ; par sa vil- losité plus courte, semi-couchée sur les élytres; par les sillons du prothorax plus arqués en dehors; par ses élytres non relevées en arrière sur les côtés; par la couleur testacée des tibias et des tar- DASYTIEN'S. Divales. 307 ses, et par la dent des ongles beaucoup moins saillante ou obsolète. Dans le genre Divales viennent encore se classer deux espèces non françaises mais propres aux contrées qui nous sont limitrophes. Divales haemorrhoïdalis : Fabp.iciis, Suballonge ou oblong : médiocrement hérissé en dessus de soies noires, assez mirteset redressées, distinctement entremêlées surtout sur les élytres de poils gris et couchés ; d’un noir assez brillant, avec les élytres parées chacune d’une tache subapicale d'un rouge testacé, commune ou réunie sur la suture avec sa semblable ; les tibias et les tarses antérieurs et intermé- diaires souvent d’un testacé obscur. Tête densement et très-fortement ponctuée, biimpressionnée en avant. Prothorax pas plus large que long, à peine plus étroit que les élytres, rétréci en avant, très-largement arrondi à sa base, convexe, densement et fortement ponctué, creusé de chaque côté du disque d'un sillon longitudinal. Élytres obtusément arrondies au sommet, faiblement convexes , densement et assez fortement ponctuées. Tarses pos- térieurs un peu plus courts que les tibias. Dent des ongles obsolète. a* Les 5e et 6 e segments ventraux triangulairement impressionnés en arrière. ? Les 5e et G* segments centraux simples et entiers. Dasyles haemonhoïdalis . Fabriciüs, Syst. el., t. Il, p. 72. Var. a. Tache des élytres subapicale. Var. b. Tache des élytres plus grande et apicale. Var. immature. Entièrement d’un roux testacé, sauf les yeux, les palpes, l’extrémité des antennes et le sommet des tarses. Patrie: L’Espagne, la Sicile, l’Afrique. Obs. Cette espèce diffère des précédentes par ses élytres sans tache antérieure, et à poils cendrés et couchés répandus sur toute leur sur- face, ce qui leur donne souvent un aspect un peu grisâtre. flomooles. :îo ë « s -2 „ .£ î îiîtiHf-L ! -s I -s 2 S I s I - ! mîu*;!Ui ÜÜIPÎK- s 1 2 -I ! S 1 1 I I forte, saillante, tronquée au sommet cl plus on moins membraneuse au bord interno. Yeux des cf un peu plus saillants mais pas plus gros que ceux des 9 » ar ec le front ( cf) pas plus large que le diamètre transversal antérieur d’un œil. Antennes des cf avec les 9c et 10e articles pas plus longs que larges, oblongs ou rarement suballongés. Corps sub- allongé ( cf) ou oblong (9). 1er sous-genre, faible, peu saillante, subarrondie ou obtuse, entièrement cornée. Yeux des cf très-gros et très-saillants, avec le front à peine aussi large que le diamètre transversal antériour d’un œil Antennes des cf avec les QeettO» articles allongés, le dernier très-allongé. Corps allongé et assez étroit chez les cf, oblong chez les 9 2e sous-genre, Dasytes vrais. Hïpodasytes. assez grêles, aussi longues ou àpeine pluslouguesque la moi- tié du corps, avec les 7c à 10e articles allongés. Prothorax oblong ou pas plus long que large. Corps allongé dans les deux sexes ... 3e sous-genre, très-grèles extérieurement, sen- siblement ou beaucoup pl us lon- gues que la moitié du corps, avec les 7e à 10c articles très-al- longés. Prolhorax transverse, ou un peu moins long que large. Corps plus ou moins allongé dans les deux sexes. le sous-genre, régulièrement arqués ou seulement un peu coudes avant leur milieu, avec leur dent petite, peu saillante, entièrement cornée, étendue seulement ou à peine sur le tiers basilaire. Yeux entiers. Prothorax à peine moins long que large. Êlytres avec un rebord suturai postérieur nul ou peu marqué. Tarses filiformes ou sé- tacés, à le article non sensiblement plus étroit que le précédent : les intermédiaires et postérieurs des cf trés-grcles, sensiblement on beaucoup plus longs que les tibias. Corps très-étroit ou sublinéaire chez les cf, sub- allongé ou oblong chez les 9 5e sous-genre. Mesodasytbs. Metadasytes. Ps’éUDYDASYTES. DASYTlEN'S. ~ Dasgles. 313 1er Sous-genre : Dasytes vrais. Nous subdiviserons les vrais Dasvles en trois groupes, ainsi qu’il suit : Gr. I. Prothorax creusé de chaque côté du disque d’un sillon longitudinal distinct et subentier. Anten- nes sensiblement plus courtes que la moitié du corps dans les deux sexes. x Prothorax concolore, subtransverse. Corps oblong ( (J 9 ). Antennes à 7e à 10e articles pas plus longs que larges (d’)ou subtransverses (9) Niger. ** Prothorax rouge, assez fortement transverse. Corps suballongé. Antennes à 7e à 10e articles sub- oblongs Thoracicus. Gr. II. Prothorax assez fortement transverse, croisé de cha- que côté du disque d’un sillon longitudinal con- fus plus ou moins fortement raccourci en avant. p Antennes sensiblement plus courtes que la moitié du corps dans les deux sexes : celles des c? à 8e et 9e articles suboblongs et le 10e oblong. Tarses à 2e et 3e articles subélargis, le 3e cordiforme, le 4e brusquement et sensiblement plus étroit que le précédent Montanus. pp Antennes des subsinueuse ou en forme d’S très-allongée, bien marquée, entière ou prolongée de la base au sommet, laissant entre elle et le bord externe un intervalle obsolètement et subrugueusement ponctué et plus large antérieurement ; d'un rouge de brique brillant avec la marge exté- dasytiens. — Dasytes. 321 rieure étroitement rembrunie; assez densement hérissé de soies noi- res, assez courtes et redressées. Écusson subsemicirculaire, presque lisse ou à peine ponctué, d’un noir assez brillant, à peine sétosellé. Élytres suballongées, plus de quatre fois aussi longues que le pro* thorax; subparallèles ou à peine et subarcuément élargies après leur milieu ; subatténuées vers leur extrémité et assez étroitement arron- dies au sommet, avec les côtés à peine relevés en gouttière postérieu- rement, l’angle apical subarrondi et le rebord suturai assez marqué au moins dans le dernier quart; légèrement convexes sur le dos, assez fortement déclives en arrière; densement, assez fortement et subrugueusement ponctuées; entièrement d’un noir brillant; parse- mées de quelques soies noires, assez courtes et redressées, entremêlées d’autres soies obscures, assez serrées et semicouchées, et en outre , d’une très-fine pubescence d’un gris sombre tout à fait couchée et di- rigée en arrière. Epaules saillantes, arrondies. Dessous du corps obsolètement, assez densement et subrugueusement pointillé, d’un noir brillant, recouvert d’une fine pubescence cendrée, parsemé en outre de quelques soies noires et redressées. Mélasternum plus lisse en arrière et sur son disque, obsolètement sillonné sur sa ligne médiane. Ventre à 5e segment à {peine plus développé que le précédent. Pieds peu allongés, obsolètement et subrugueusement pointillés , d’un noir brillant, revêtus d’une fine pubescence grisâtre. Cuisses fai- blement élargies dans leur milieu, avec quelques soies noires assez longues en dessous. Tibias au moins aussi longs que les cuisses, assez grêles, droits, distinctement ciliés de soies noires surtout sur leur tranche externe. Tarses assez étroits, presque aussi longs que les tibias, avec deux ou trois cils en dessus vers le sommet de chaque article : les 1er à 4e graduellement plus courts : le 1er sensiblement plus long que le 2e : le 4e paraissant un peu plus étroit que le 3e : le dernier faiblement élargi de la base à l'extrémité. Ongles distinctement dentés en dessous. Patrie : Cette intéressante espèce a été prise aux environs de Nice , par M. Peragallo. Elle nous a été donnée par M. Arias. Annales de la Société Linnéeme. zl 322 FLOR ICOLES. Obs. Elle a le faciès du Dasytes niger , dont elle diffère, outre la cou- leur du prothorax, par celui-ci beaucoup plus sensiblement arrondi sur les côtés et par une forme plus allongée et plus étroite. Peut-être doit-elle se rapporter au Dasytes thoracicus du catalogue Dejean (38 édit. 1837, p. 124)? DEUXIÈME GROUPE. 3. IJissytes moaitftBBus; (Ulrich). Suballongé (, sous; Dasytes, Dasyte. 9. Dasytes (hypodasytes) obscurus; Gyllemial. Allongé (a*) ou suballongé (9), subconvexe, finement pubesrenl, den- semenl et assez brièvement sétosellè en dessus , d’un noir brillant avec les tarses d’un brun roussâtre. Tête subdéprimée , assez fortement mais peu densement ponctuée , subfovéolée sur son milieu et biimpressionnée en avant. Prothorax fortement transverse, sensiblement plus étroit que les élytres, plus ou moins fortement rétréci en avant , légèrement arrondi sur les côtés, assez fortement et peu densement ponctué sur son disque, plus densement et rugueusement sur les côtés, creusé de chaque côté à la base d'un sillon longitudinal assez confus. Élytres plus (a") ou moins (9) allongées , subparallèles, plus ou moins arrondies au sommet, fine- ment, densement et subrugueusement ponctuées. Tarses assez grêles, aussi longs que les tibias, avec le 1er article évidemment plus long que le 2e, le 4e sensiblement plus étroit et un peu plus court que le 3e. a* Corps allongé, assez étroit. Tête, les yeux compris, beaucoup plus large que la partie antérieure du prothorax, avec ceux-ci très-gros et très-saillants, à facettes grossières. Front subexcavé, pasplus large que le diamètre transversal antérieur de l’œil. Dernier article des palpes maxillaires non atténué vers son extrémité, assez largement et obli- quement tronqué au bout. Antennes aussi longues que la moitié du (L) Dans les vrais Dasytes viennent se ranger plusieurs espèces étrangères à la France, savoir: D. Dolens. Rosenhauer; Nigrita, Kiesenwetter; fuscipes, Brullé; strialulus, Brullé; g rœculus, Kiesenwetter, etc. dasytiens. — Dasytes. 353 corps, un peu plus grêles ou subalténuées vers leur extrémité; densé- ment et régulièrement ciliées inférieurement de poils cendrés, assez longs et redressés, un peu moins densement ciliées supérieurement de poils de même couleur mais plus courts et un peu couchés ; avec les 4e à 8* articles oblongs et fortement dentés en scie en dessous : les 9e et 10e moins fortement, mais allongés : le dernier très-allongé, subcy- lindrique, subsinué en dessous avant son extrémité. Prothorax, forte- ment rétréci en avant, assez distinctement impressionné sur le milieu de sa base et sensiblement et transversalement impressionné avant son sommet. Èlytres allongées, parallèles, non relevées en gouttière posté- rieurement sur les côtés. Le 60 segment ventral triangulairemcnt échan- cré à son sommet jusque près de sa base avec l’échancrure ordinaire- ment remplie par un tégument lisse, de consistance submembraneuse et d’un testacé de poix : le o* profondément impressionné à son extré- mité, avec l’impression subogivale et subarrondie au sommet, prolon- gée sur les deux tiers de la longueur et remplie par un tégument lisse et de consistance moins solide. Tibias grêles, un peu recourbés en dehors. 9 Corps suballongé. Tète, les yeux compris, plus étroite que la partie antérieure du prolhorax, avec ceux-ci de grosseur ordinaire et peu saillants, à facettes fines. Front déprimé, amplement deux fois aussi large que le diamètre transversal antérieur de l'œil. Dernier ar ticle des palpes maxillaires subatténué vers son extrémité et assez étroitement tronqué au bout. Antennes sensiblement plus courtes que la moitié du corps, à peine un peu plus épaisses vers leur extrémité; légèrement ciliées ou fasciculôes inférieurement vers le sommet de chaque article; avec les 4e à 103 suboblongs ou seulement un peu plus longs que larges, légèrement mais distinctement et régulièrement dentés en scie en dessous: le dernier oblong ou en ellipse subatténuée vers son extré- mité. Prothorax assez sensiblement rétréci en avant, assez régulièrement convexe ou très-obsolètement impressionné à la base et avant le sommet. Élylres suballongées, subparallèles , assez largement relevées en gouttière postérieurement sur les côtés. Les 5e et 6e segments ventraux simples et entiers à leur sommet: le dernier obtusément arrondi à son bord apical et parfois subimpressionné sur le milieu de sa base. Tibias assez grêles, droits. Annales de la Société Linnéenne. 23 FL0R1C0LES. 3.') 4 Dasytes obscur us, Gyllenh.al, Ins. suec., t. III, app., p. 685; — Redtenbachei:, Faun.austr , 2*éd., p. 544. 8; — Kiesenwetter, Ins. deut., t. IV, p. 637, 5. Long. 0m,0045 à 0“,00oG (2 à 2 1/2 I. ). — Larg. Ora,OOii à 0m,0022 (2/3 à 1 1.). Coips allongé (a”) ou suballongé (?). hérissé en dessus de soies noires el redressées, serrées et assez courtes, entremêlées d’une très- fine pubescence couchée et cendrée. Tête beaucoup plus large (o*) ou moins large(?)que la partie anté- rieure du prothorax, assez fortement mais peu densement ponctuée, entièrement d’un noir brillant, distinctement sélosellée. Front subex- cavé (o*) ou déprimé (?), finement relevé ou rebordé de chaque côté le long des fossettes antennaires, plus ( Ç) ou moins (V) large, obso- lètement fovéolé sur son milieu et creusé en avant de deux impressions longitudinales plus ou moins prononcées , avec la fossette médiane et lesdites impressions réunies chez les a” en une seule excavation peu profonde. Epistome plus ou moins rugueux ou ridé, avec une série transversale de soies obscures ; noir et coriace à sa base, livide et plus ou moins membraneux à sa partie antérieure. Libre subconvexe, obso - lètement et rugueusement ponctué, d’un noir brillant avec le bord antérieur un peu roussâtre , distinctement et longuement sétosellê près du sommet, obsolètement cilié à son bord apical de poils courts et pales. Mandibules rugueuses et sétosellées sur leurs côtés, noires avec leur extrémité parfois un peu roussâtre Palpes et autres parties de la bouche noirs avec la languette testacée. Palpes maxillaires à dernier article non atténué vers son extrémité chez les a”. Yeux plus (a*) ou moins ( ? ) gros et plus (a") ou moins (?) sail- lants, d’un noir opaque, entiers, séparés du bord antérieur du protho- rax par un intervalle très-court. Antennes aussi longues ou sensiblement moins longues (?) que la moitié du corps; finement ruguleuses; très-finement pubescentes , plus (a’) ou moins (?) ciliées en dessous; obscures, avec les Iers ar- ticles un peu plus lisses et plus brillants ; le 1er légèrement renflé en massue oblongue : le 2e sensiblement plus court et presque aussi ren- ilé que le précédent, subovalaire: le 3° oblong, obeonique, plus ou dasytiens. — Dasytes. 3Ü5 moins légèrement denté en scie en dessous : les 4e à 10e plus (a*) ou moins ( 9 ) dentés en scie, subégaux chez les 9 , les 9e et iOL> plus allon- gés et plus étroits chez les o* : le 6e néanmoins paraissant chez, les deux sexes un peu plus court et un peu moins dilaté en dessous que ceux entre lesquels ils se trouve : le dernier beaucoup plus long que le pénultième, subcylindrique et subsinué inférieurement avant son ex- trémité chez les cf, oblong et subelliptique chez les ? , plus ou moins tronqué au sommet dans les deux sexes. Prothorax sensiblement (1) plus étroit que les élytres dans les deux sexes; fortement transverse; plus (cf) ou moins (?) fortement ré- tréci en avant; plus ou moins légèrement arrondi sur les côtés, sur- tout en arrière: tronqué au sommet et à la base avec celle-ci plus obtusément, les angles fortement arrondis et les postérieurs un peu plus largement; étroitement rebordé dans son pourtour avec le rebord antérieur plus obsolète et les latéraux plus tranchants et parfois (cf) plus ou moins relevés ; plus (?) ou moins (cf) convexe; plus (cf) ou moins (?) distinctement et transversalement impressionné vers sa base et avant son sommet ; couvert sur son disque d'une ponctuation assez forte plus ou moins mais pas très-serrée; creusé de chaque côté d’un sillon longitudinal subsinueux, assez confus, laissant enire lui et le bord externe un intervalle plus large antérieurement, opaque et densement et très-rugueusement ponctué ; d’un noir brillant sur le dos; densement hérissé de soies assez courtes et redressées, entremê- lées d’une fine pubescence cendrée et couchée. Écusson trapéziforme, plus ou moins arrondi au sommet, rugueux , d’un noir assez brillant, finement pubescenl. Élytres allongées (cf) ou suballongées (?), quatre fois au moins aussi longues que le prothorax; parallèles (cf) ou subparallèles ou à peine élargies après leur milieu (?); subexplanées ou assez large- ment mais faiblement relevées en gouttière postérieurement sur les côtés chez les 9 ; assez étroitement (cf) ou obtusément (?) et simul- tanément arrondies au sommet, avec l'angle apical subarrondi et le (1) Néanmoins, plus sensiblement chez les c? que chez les ? . 356 KL0K1C0I.ES. rebord suturai très-faible et seulement visible dans le quart postérieur : légèrement convexes; finement, densement et subrugueuscment ponc- tuées (i); entièrement d’un noir brillant parfois submétallique; den- semenl hérissées de soies noires, redressées, parfois assez longues, en- tremêlées de soies semblables plus courtes et semi-couchées et en outre d’une très-fine pubescence couchée et d'un cendré obscur. Épaules plus (a*) ou moins (2) saillantes, assez largement arrondies. Dessous du corps finement et obsolètement ponctué, plus distincte- ment et subrugueusement sur les côtés de la poitrine; d’un noir bril- lant; recouvert d’une très-fine pubescence cendrée et couchée, par- semé en outre de quelques soies noires et redressées. Métaslernnm pres- que lisse sur son disque et surtout en arrière de chaque côté, très-fine- ment canaliculé sur sa ligne médiane. Ventre avec les 2® à 4e segments graduellement un peu plus courts : le 5e un peu moins court que le précédent. Pygidium plus ou moins densement et longuement sétosellé. Pieds allongés, obsolètement et rugueusement ponctués, très-finement pubescents, d’un noir assez brillant avec les genoux antérieurs et inter- médiaires et les tarses d'un brun parfois un peu roussâtre. Cuisses fai- blement élargies dans leur milieu, avec quelques soies noires et re- dressées en dessous. Tibias plus (o*) ou moins (9) grêles, aussi longs que les cuisses, distinctement sétosellés sur leurs tranches surtout ex- térieurement. Tarses assez grêles, aussi longs que les tibias, surtout les intermédiaires et postérieurs, avec les 1er à 4e articles graduelle- ment plus courts : le 4® sensiblement plus étroit et un peu plus court que le 3® : le 1er évidemment plus long que le 2®, moins long que le der- nier : celui-ci grêle, à peine élargi vers son extrémité. Ongles munis en dessous à leur base d’une dent faible, obtuse et entièrement cornée. Patrie : Cette espèce, particulière aux régions froides de l’Europe, se rencontre, mais rarement, dans la chaîne des Alpes. Nous l’avons capturée à la Grande-Chartreuse, en battant les (leurs des sapins. Obs. La 2 ressemble beaucoup à celle du Dasytes alpigradus. Elle (t) Parfois elles paraissent, à un certain jour, obsolètement striées, surtout inté- rieurement. dasytien’S. — Dasytes. 357 s’en distingue par une taille un peu plus forte; par ses antennes proportionnellement un peu plus développées, à articles extérieurs un peu plus oblongs et un peu plus aigument dentés; par ses tarses plus grêles et plus allongés, etc. 3e Sotts-genrc , Mesodasytes ; Mulsant et Rev. Etymologie: ^ «î, mitoyen; Dasytes D.isyte. Les espèces de ce sous-genre peuvent se caractériser ainsi : A. Antennes des d avec les 8e à tO« articles allongés mais graduel- lement et visiblement rétrécis vers leur base. Yeux faiblement subsinnés intérieurement au-devant de l’insertion des antennes: ceux des d à peine plus gros mais sensiblement plus saillants que ceux des 9 , avec le front au moins deux fois aussi large que le diamètre transversal antérieur de l’œil dans les deux sexes. — ( Élytres à pubescence grisâtre assez serrée, avec des séries assez apparentes de points dénudés. Hanches antérieures concolores. Le ^article des antennes, tibias et base des tarses plus ou moins testacés. Tarses à 4* article triangulaire, à peine plus long que la moitié du précédent.) Flavipcs. AA Antennes des <$ avec les 8® à 10* articles allongés, sublinéaires ou non visiblement rétrécis vers leur base. Yeux beaucoup plus gros et plus saillants chez les d , avec le front, chez ceux-ci, à peine plus large que le diamètre transversal antérieur de l’œil. — ( Élytres à pubescence grisâtre peu serrée, subuniforme ou avec des séries à peine apparentes de points dénudés.) B. Base des antennes, épistome, mandibules, hanches antérieures, tibias et base des tarses testacés. {Yeux subentiers. Tarses à 4e article oblong, un peu plus long que la moitié du pré- cédent.) Dessus du corps d’un plombé bronzé Coxalis. BB. Antennes, bouche, hanches antérieures cl pieds concolores ou brunâtres. ( Yeux subsinués intérieurement au-devant de l'insertion des antennes. Tarses à 4e article suboblong, beaucoup plus court que le précédent.) Dessus du corps d’un plombé bleuâtre Plumbeus. tO. Dasj tes (Mesodasytes) flavlpes ; Olivier. Allongé, peu convexe , assez densement et finement pubescent. assez briè- vement sétosellé en dessus; d'un noir bronzé brûlant, avec le V aitide des FLOR1COLES. 358 antennes, les trochanters anl rieurs et intermédiaires, la base des posté- rieurs, les tibias et la base des tarses testacés. Tête subdéprimée , légèrement et subrugvcusement ponctuée, subfovéolée sur son milieu et biimpressionnée en avant. Prothorax subo'ulong , plus étroit que les èhjtres, assez sensible- ment rétréci en avant, très-légèrement arrondi sur les côtés, légèrement et rugueusemenl ponctué et plus densement latéralement. Élytresplvsou moins étroites, subparallèles (a*) ou à peine élargies en arrière (9). arrondies au sommet, faiblement, très- densement et subru gueusement ponctuées, avec des sériel assez distinctes de points dénudés. Tarses assez étroits, aussi longs que les tibias, avec le 1er article beaucoup plus long que le suivant, le 4e assez brusquement plus étroit et beaucoup plus court gue le 3e. a” Tête, les yeux compris, beaucoup plus large que la partie anté- rieure du prothorax, avec ceux-ci gros et très-saillants. Front deux fois aussi large que le diamètre transversal antérieur de l’œil. Antennes un peu moins longues que la moitié du corps; à peine plus épaisses vers leur extrémité; assez densement ciliées en dessous de longs poils blan- châtres et redressés, un peu plus courts et semi-couchésen dessus; avec les 4e à 0e articles oblongs, assez fortement mais obtusément dentés en scie : les 7e à 10e allongés, en dent de scie légère ou visiblement rétré- cis vers leur base : le dernier très-allongé, subcylindrico-fusiforme, assez obtus à son sommet. Protltorax subimpressionné sur le milieu de sa base, transversalement et obsolètement subsillonné avant son sommet. Élytres étroites, très-allongées, subparallèles. Le 6e segment ventral court, légèrement et circulairement échancré à son bord postérieur, plus ou moins et étroitement subimpressionne et plus lisse au-devant de l’é- chancrure : le 5e fortement et profondément impressionné sur son milieu à son extrémité, avec l’impression remplie par un tégument lisse, de consistance moins solide, un peu raccourci ou s’arrêtant un peu avant le sommet. : le 4e parfois à peine et circulairement impres- sionné sur son milieu près du bord apical. Ongles de tous les pieds avec une dent assez sensible : ceux des pieds antérieurs plus brusquement coudés, à dent plus saillante et tronquée au sommet. 9 Tête, les yeux compris, à peine aussi large que la partie anté- rieure du prothorax, avec ceux-ci médiocres et peu saillants. Front 359 dasvtiexs. — Dasytes. sensiblement plus large que deux fois le diamètre transversal antérieur de l’oeil. Antennes sensiblement plus courtes que la moitié du corps; graduellement un peu plus épaisses vers leur extrémité : très-légèrement et simplement ciliées en dessous vers le sommet de chaque article; avec les 4e à 10e très-légèrement et obtusément dentés en scie en dessous : le 4e oblong : les 5e à 8e suboblongs : les 9e et 10° à peine ou pas plus longs que larges : le dernier en ovale obtusément acuminé. Prothorax assez régulièrement subconvexe. Ehjtres allongées, à peine élargies en arrière. Les 5e et 6° segments ventraux simples et entiers : le dernier obtusément arrondi au sommet, plus ou moins et longitudinalement impressionné sur son milieu. Ongles de tous les pieds avec une dent à (aeine sensible. J lelyris plumbea. Ii.liger, Kaf. Preuss , 1. 1, p. 310. — Id. Mag., t. I. p 83, 3. Mclyris jlmipes. Olivier, Ent., t. II, n° 2), p. 12, 16, pl. 3, fig. 10. Dasytes flavipes. Sahlberg, Ins. fenn., p. 113, 7. Dasytes tibialis. Zetterstedt, Faun. Lapp., p. 1 19, et Ins. Lap. 86, 4. Dasytes plumbeus. Kiesenwetter, Ins, Peut., t. IV, p. 638, 7. Long. 0m,0033 à 0"\004S (1 1. 1/2 à 2 1.). — Larg. 0m,0007 à 0m,0012 (1/3 l.à 1/2 1.) Corps allongé, assez étroit, recouvert d’une fine pubescence couchée, brillante, fiave ou cendrée, assez dense; hérissé en outre en dessus de soies noires et redressées, très-peu serrées et assez courtes, entremêlées de soies semi-couchécs sur les élytres, avec celles-ci à séries assez appa- rentes de points dénudés. Tête plus (a”) ou moins (?) large ; couverte d’une ponctuation assez fine, plus ou moins lâche sur le front, beaucoup plus serrée et rugu- leuse sur le vertex; entièrement d’un noir métallique brillant; distinc- tement sétosellée. Front subdéprimé, finement rebordé ou relevé de chaque côté le long des fossettes antennaires, creusé en arrière sur son milieu d’une fossette plus (a") ou moins (?) marquée, et en avant de deux fortes impressions longitudinales oblongues, souvent (a*) réunies supérieurement avec la fossette médiane, de manière à former une seule et même impression large et bien prononcée, ce qui fait paraître le front comme excavé en avant ( -P à peine plus long que le précédent. Py- yidium assez longuement sélosellé. Pieds médiocrement allongés, obsolètement et éparsement ponctués, légèrement pubescents, d’un noir brillant et métallique avec les tibias et les tarses obscurs (cf) ou testacés (?) et le dernier article de ceux- ci toujours rembruni. Cuisses faiblement élargies dans leur milieu, assez longuement poilues. Tibias environ de la longueur des cuisses, droits, assez grêles, assez longuement et éparsement sélosellés en de- hors. Tunes étroits, les antérieurs un peu moins longs, les intermé- diaires et les postérieurs aussi longs que les tibias, tous avec le 4e ar- ticle brusquement plus étroit et sensiblement plus court que le 3e ; les 1er à 4e graduellement plus courts : le 1er évidemment plus long que le suivant et un peu plus que le dernier : celui-ci subélargi vers son extrémité. Ongles plus (cf) ou moins ( ? ) sensiblement dentés en dessous à leur base. Patrie : Cette espèce se prend assez rarement en battant les chênes, dans le mois de mai, aux environs de Paris et de Lyon. Nous l’avons capturée plusieurs fois à Morgon, dans le Beaujolais. Obs. Le a" est remarquable par la longueur et la forte villosiléde ses antennes. 11 est généralement moins bronzé que la 9 , et la base des élytres est plus distinctement sélosellée. Ses tibias et ses tarses sont plus obscurs, souvent d’un roux foncé, rarement testacés, tandis que chez la 9 ils sont toujours de cette dernière couleur. Peut-être faut-il rapporter à cette espèce le Dasytes pauperculus (Megerle) du catalogue Dejean (3e édit., 1837. p. 124)? Mais celui de Laporte (Ilist. nat., col., t. lor, p. 282, 28) semble plutôt convenir à un Jiaplornemus . dasy tiens. — Dasytes. 379 li. Dasj tes (Metadasytes) nlgrocyanens; Mülsant et Rey. Suballongê, peu convexe, très-fiiement et à peine pubes'eent, Incré- ment sétosellé en dessus, d’un noir bleu très-brillant. Tête déprimée , épnrsement ponctuée , subfovêolèe sur son milieu et biimprcssionnée en avant, avec les yeux subentiers ou à peine sinués à leur côté interne. Pro- thorax subtransverse, un peu plus étroit que les élytres, plus ( $ ) ou moins (cf*) rétréci en avant, légèrement arrondi sur les côtés, très- obscurément et brièvement sillonné de chaque côté à sa base, éparse- rnent ponctué sur son disque, densement et rugueusernent latéralement. Élytres subparallèles (a") ou à peine élargies en arrière (9), assez lar- gement arrondies au sommet , assez densement et subaspèremenl ponc- tuées. Tarses étroits, les postéiieurs aussi longs que les tibias, tous avec le k r article beaucoup plus long que le 2e, le 4- brusquement plus étroit et sensiblement plus court que le précédent. a* Tête, les yeux compris, beaucoup plus large que la partie anté- rieure du prothorax, avec ceux-ci très-gros et très-saillants. Front seu- lement un peu plus large que le diamètre transversal antérieur d’un œil, avec les impressions antérieures et la fossette médiane réunies en une seule et même impression ou large excavation. Antennes sensible- ment plus longues que la moitié du corps; assez grêles vers leur extrémité; fortement et assez longuement hérissées de poils cendrés, assez serrés, subredressés en dessous, un peu plus courts et semicou- chés en dessus; avec les 3e à 7« articles plus ou moins prolongés inférieurement en dents de scie émoussées : les 38 et 4e oblongs; les 5e à 7e allongés, sensiblement rétrécis vers leur base : les 8e à 10e très-allongés, sublinéaires ou à peine rétrécis vers leur base : le dernier un peu plus allongé que le pénultième, subcylindrico-fusiforme. Prolhorax un peu rétréci en avant à partir du tiers antérieur, distinc- tement et transversalement subimpressionné avant son sommet, laté- ralement impressionné ou comprimé au devant des angles posté- rieurs. Élytres subparallèles. Le 6e segment ventral très-court, trian- gulairement échancré à son sommet : le 3e fortement, le 4' faible- 380 FLORICOLES. ment impressionnés sur leur milieu à leur extrémité, avec l’impression du 5e remplie en arrière par un tégument lisse. 9 Tête, les yeux compris, un peu plus large que la partie anté- rieure du prothorax, avec ceux-ci médiocres et peu saillants. Front plus large que deux fois le diamètre transversal antérieur d’un œil, avec les impressions antérieures peu profondes et isolées. Antennes à peine plus longues que la tête et le prothorax réunis, à peine plus épaisses vers leur extrémité; simplement et légèrement ciliées vers le sommet de chaque article, avec les 3e à 10“ suboblongs, à peine et oblusément dentés en scie en dessous : le dernier beaucoup plus long que le pénultième, en ovale acuminé. Prothorax sensiblement rétréci en avant à partir de sa moitié, très-obsolètement et transversalement subimpressionné avant son sommet. Èlytres à peine élargies après leur milieu. Les 4e, 5" et 6° segments ventraux simples et entiers : le der- nier assez saillant, subarrondi à son bord apical. Long. 0m,0037 (1 I. 2/3.). — Larg. Om,OOli (1/2 1.). Corps suballongé, revêtu d’un très-fine pubescence d’un cendré obscur, hérissé en outre en dessus de soies noires et redressées , assez longues, moins serrées sur les élytres. Tête plus (cf) ou moins (?) large, éparsement ponctuée, d’un noir plombé ou bleuâtre, distinctement sétosellée. Front déprimé, finement rebordé (9) ou relevé ( a ") de chaque côté vers les fossettes antennai- res, creusé sur son milieu d’une fossette plus ou moins obsolète, et en avant de deux impressions oblongues, à fond rugueux, plus ou moins isolées chez les ? , réunies chez les à" en une seule et large excavation. Epistome plus ou moins rugueux et d'un noir bleuâtre à sa base, transversalement et sérialement sétosellé sur celle-ci, parfois sub- corné ou submembraneux et d’un livide obscur dans sa moitié anté- rieure. Labre subconvexe, presque lisse, d’un noir brillant, distincte- ment sétosellé sur son disque, avec son bord apical roussâtre et à peine cilié. Mandibules rugueuses et sélosellées sur leurs côtés, noires avec leur extrémité un peu roussâtre. Palpes et autres parties de la bou- che noirs, avec la languette testacée. dasytiens. — Dasytcs. 381 Yeux plus (d) ou moins (?) gros, plus (cf) ou moins (?) saillants, d’un noir opaque ; séparés du bord antérieur du prothorax par un in- tervalle assez court; subentiers ou à peine sinués à leur côté interne au-dessus de l’insertion des antennes. Antennes sensiblement plus longues que la moitié du corps chez les d, à peine plus longues que la tête et le prothorax réunis chez les ? ; obsolétement ruguleuses; plus (d) ou moins (?) fortement ciliées ; noires avec le 1er article plus brillant : les 1er et 2e plus (d) ou moins (?) épaissis: celui-ci à peine moins renflé et un peu moins long que le 1er chez les d, un peu moins renflé et sensiblement moins long que le 1er chez les 9 : les 3e à 10e plus (d) ou moins ($) dé- veloppés : le dernier très-allongéetsubcylindrico-fusiforme('cf) ou sub- ovalaire ( ? ), subacuminé au sommet. Prothorax subtransverse ou un peu moins long que large vers sa base; un peu plus étroit que les élylres; plus (9) ou moins {d) ré- tréci en avant : légèrement arrondi sur les côtés vu de dessus , plus sensiblement, surtout vers le milieu, vu latéralement; tronqué au sommet et sur le milieu de la base, avec celle-ci parfois faible- ment si nuée au-dessus de l’écusson, tous les angles fortement arron- dis et les postérieurs beaucoup plus largement; finement rebordé dans son pourtour avec le rebord antérieur obsolète; faiblement con- vexe ; offrant de chaque côté sur sa base un court sillon longitudi- nal, peu distinct, fortement raccourci en avant et souvent réduit en arrière à une espèce de fossette arquée; plus (?) ou moins (d) ob- solètement et transversalement impressionné avant son sommet, par- fois (d) subcomprimé latéralement en devant des angles postérieurs; légèrement mais assez grossièrement et éparsement ponctué sur son disque, presque lisse sur le milieu de celui-ci, plus ou moins dense- ment rugueux sur les côtés, surtout entre les sillons et le bord ex- terne; d’un noir bleuâtre et très-brillant; revêtu d’une très-fine pu- bescence couchée, peudistincte et d'un cendré obscur; hérissé en outre de soies noires, redressées, assez longues et médiocrement serrées. Écusson transverse, obtusément arrondi ou subtronqué au sommet, presque lisse, d’un noir brillant et plombé, à peine pubescent. Élylres suballongées, environ quatre fois aussi longues que le pro- 382 FLORICOLES. thorax ; subparallèles (a") ou à peine élargies après leur milieu ( 9 ) ; simultanément et assez largement arrondies au sommet, avec l’angle apical à peine arrondi et le rebord suturai nul ou indistinct ; très-peu convexes ou plus (a*) ou moins ( 9 ) subdéprimées le long de la suture; sensiblement, assez densement et subaspèrement ponctuées; d’un noir bleu très-brillant ; recouvertes d’une très-fine pubescence couchée, assez longue, peu serrée, d’un gris obscur et peu apparente; hérissées en outre de soies noires et redressées, un peu moins longues et moins serrées que celles du prothorax, entremêlées de soies de même couleur, mais plus courtes et semicouchées. Épaules assez saillantes, arrondies. Dessous du corps très-obsolôtement et assez densement pointillé, d’un noir brillant, très-finement pubescent, avec quelques soies redressées. Métasternum plus lisse sur son disque, obsolètement sillonné sur sa li- gne médiane. Ventre avec le 2e segment un peu moins court que le sui- vant : celui-ci et le 4e subégaux, le 5e à peine plus long. Pygidium plus ou moins sétosellé à son sommet. Pieds assez allongés, obsolètement pointillés, finement pubescents, d'un noir brillant et submétallique. Cuisses faiblement élargies dans leur milieu. Tibias assez grêles, distinctement sétosellés sur leurs tran- ches : les postérieurs, surtout chez les a", plus longs que les cuisses, très-faiblement ou à peine recourbés en dehors vers leur extrémité. Tarses étroits, les postérieurs aussi longs que les tibias, tous avec le 4e article brusquement plus étroit et sensiblement plus court que le 3° : les 2° à 4° graduellement plus courts : le 1er beaucoup plus long que le suivant, et sensiblement plus que le dernier. Ongles plus(cf) ou moins ( 2 ) sensiblement dentés en dessous à leur base. Patrie : Cette espèce intéressante serenconlre aux environs de Paris. Elle nous a été communiquée par M. Ch. Brisout de Barneville. Obs. Elle a le port de la précédente. Mais elle s’en distingue abon- damment par sa forme plus allongée, par sa couleur bleuâtre, par sa pubescence plus fine, moins apparente et moins brillante, et par son prothorax moins transverse. Les yeux sont beaucoup moins sensiblement sinués à leur côté interne, plus gros et plus saillants chez les cf, avec le front par conséquent beaucoup plus rétréci par ceux-ci dans son mi- lieu, etc. dasytiiîns. — Dasytes. 383 Elle a aussi nn peu le faciès du Mesodasyles plumbeus 2 , et par sa couleur elle simule aussi l’espèce suivante ou Mctadasytes cœruleus. 13. Dasytes (Metadasytes) cueraïeus; Fabuiciüs. Très-allongé, peu convexe , très-fiiement pubescent, assez de ,0022 (2/3 1. à 1 1.). Corps très-allongé, recouvert d’une très-fine pubescence couchée, d'un gris très-obscur, assez longue, peu serrée et peu distincte ; hérissé en dasytiexs. — Dasytes. 385 outre en dessus de soies noires et redressées, assez longues et assez serrées. Tête plus(cr*) ou moins ( 9 ) large, fortement et assez densement ponc- tuée, d’un bleu brillant ou violacée, assez fortement sétosellée, Front déprimé, finement rebordé ou relevé de chaque côté le long des fossettes antennaires, creusé sur son milieu d’une fossette plus ou moins obso- lète, et en avant de deux impressions longitudinales oblongucs, réunies (ef) ou isolées ( 9 )• Epistome plus ou moins rugueux et bleuâtre à sa base, transversalement et sérialementsétosellé sur celle-ci, plus ou moins membraneux et roussâtre ou livide dans sa moitié antérieure. Labre subconvexe, obsolètement et subaspèrement pointillé, d’un noir brillant et métallique avec le bord antérieur d’un roux de p Jx, distinctement sétosellé, très-finement et brièvement cilié à son sommet de poils pâles. Mandibules rugueuses et sétosellées sur leurs côtés, noires avec leur pointe plus ou moins ferrugineuse. Palpes et autres parties delà bouche noirs avec la languette et parfois le sommet du dernier article des palpes roussâtres ou testacés. Yeux plus (es") ou moins ( 9 ) gros, plus (ef) ou moins ( ? ) saillants, d’un noir opaque, séparés du bord antérieur du protliorax par un inter- valle assez sensible, légèrement sinués à leur côté interne au-dessus de l’insertion des antennes. Antennes plus (es") ou moins ( 9 ) développées, ruguleuses, plus (es") ou moins ( 9) ciliées; d’un noir plombé avec le 1er article plus brillant; le 1er plus ( cT) ou moins ( 9 ) épaissi en massue ovalaire : le 2e subglo- buleux, sensiblement plus court que le précédent, un peu moins (cf) ou évidemment moins (9) épais que le l,r : les 3e et 4e oblongs, obeo- niques, plus ( 9 ) ou moins (es") légèrement dentés en scie en dessous : le 4° plus long que le précédent : les 5U à 10e plus (es") ou moins ( 9 ) développés, subégaux : le 6e néanmoins paraissant à peine moins long que ceux entre lesquels il se trouve : le dernier plus long que le pénul- tième, très-allongé et subcylindrique (ef) ou suballongé et subfusiforrac (9), plus ou moins obtus à son sommet, paraissant un peu subsinué en dessous avant son extrémité, surtout chez les ef. Prothorax pas plus long ou à peine moins long que large à sa base; sensiblement (es") ou un peu plus ( 9 ) étroit que les élytres; sensible - Annales de la Société Linnéenne. 25 38G FLORICOLES. ment rétréci en avant; légèrement arrondi sur les côtés surtout vers leur milieu ; tronqué au sommet et sur le milieu de la base, avec celle-ci parfois subsinuée au-devant de l’écusson, les angles fortement arrondis et les postérieurs plus largement; finement rebordé dans son pourtour, avec le rebord antérieur obsolète et les latéraux plus tranchants et plus relevés vers les angles postérieurs; faiblement convexe; offrant de cha- que côté un sillon longitudinal peu marqué et sinué; obsolètement sub- sillonné ou transversalement impressionné sur son tiers postérieur, avec le sillon terminé latéralement à ses deux bouts par une impression plus (cd) ou moins ( ? ) forte, parfois (cd) en forme de large fossette ; présentant aussi près des angles antérieurs une impression fovéiforme plus(cd) ou moins( ?)prononcéeel terminant ordinairement les sillons longitudinaux des côtés ; grossièrement et plus ou moins densement ponctué, avec le milieu du disque parfois (cd) un peu plus lisse, et l'intervalle entre les sillons sublatéraux et le bord externe un peu plus densement et plus rugueusemenl ponctué; d’un bleu brillant, souvent violet et quelquefois verdâtre; revêtu d’une très-fine pubescence cou- chée, assez longue, d’un gris très-obscur et peu apparente; hérissé en outre de soies noires et redressées, assez longues et assez serrées. Écusson en trapèze ou en carré transverse, tronqué au sommet, à peine ponctué ou presque lisse, d'un bleu brillant, à peine pubescen'. Élytres plus (cd) ou moins (?) allongées, plus (cd) ou moins (9) étroites; parallèles (cd) ou faiblement et subarcuément élargies après leur milieu; largement et simultanément arrondies au sommet, avec l'angle apical subarrondi et le rebord suturai nul ou indistinct (1) ; très-peu convexes ou plus (cd) ou moins (?) subdéprimées le long de la suture; assez finement, densement et subrugueusement ponctuées ; d'un bleu brillant, souvent violet ou verdâtre; revêtues d’une très-fine pu- bescence couchée, assez longue, d’un gris très-obscur et peu apparente; hérissées en outre de soies noires et redressées, assez longues mais un peu moins serrées que celles du prothorax, entremêlées surtout intérieu- (1) Comme dans le sous-genre Mesodasyles, le rebord saturai manque aussi dans les trois espèces de Meladasylcs. DASYTIEN'S. — DdSIJtCS. 387 rement d'autres soies semblables mais un peu couchées. Épaules assez saillantes, arrondies. Dessous du corps très-obsolètement, éparsement et subrugueusemenl pointillé ; distinctement et éparsement pubescent, avec quelques soies redressées; d'un bleu brillant, foncé ou verdâtre, avec le bord apical des quatre premiers segments ventraux noirs et de consistance moius solide. Métastemum plus lisse sur la majeure partie de son disque, sub- sillonné sur sa ligne médiane. Ventre avec le 2e segment un peu moins court que le 3e : celui-ci et le 4e subégaux : le o- à peine plus déve- loppé. Pygidium assez fortement sétosellé. Pieds allongés, obsolètement pointillés, très-finement pubescents, d’un bleu foncé et verdâtre assez brillant, avec les tarses noirs ou brunâtres. Cuisses faiblement ékrgies, éparsement sétosellées en dessous. Tibias plus (a*) ou moins (9) grêles, droits, plus longs que les cuisses, les postérieurs surtout, chez les a" principalement; tous distinctement et longuement sétosellés sur leurs tranches. Tarses assez étroits, les anté- rieurs un peu, les autres évidemment plus longs que les tibias; avec les icrà 4e articles graduellement plus courts : le 4° brusquement plus étroit et sensiblement moins long que le 3e : le 1er évidemment plus long que le suivant et subégal au dernier : celui-ci sublinéaire. Ongles plus ( ef) ou moins ( 9 ) fortement dentés en dessous à leur base. Patrie : Cette espèce se prend assez communément sur les fleurs des pins, dans presque toute la France, principalement sur les collines et les petites montagnes. Obs. La couleur passe du verdâtre au violet foncé. Les tarses sont parfois un peu roussâtres, sans doute chez les sujets immatures. 388 FLORICOLES. 5me Sous-genre , Pseudodasytes ; Mulsant et Rey (fr). Etymologie : fsuSv fe, faux; Dasytes, Dasyte. a. Côtés du prothorax et sommet des élytres rouges. Antennes des <3 pas plus longues que la moitié du corps, à 7e à 10e articles sub- allongés ou allongés, mais sensiblement rétrécis vers leur base. Terminalis. (.a. Prolhorax et élytres concolores. Antennes desc? plus longues que la moitié du corps, à 8e à 10e articles très-allongés, linéaires ou sublinéaires. b. Tibias et base des tarses plus ou moins testacés. Élytres à pubescence grise peu serrée, à séries de points noirs dénudés peu apparentes. Corps très-allongé ( othorax rouges, celui-ci avec une tache discoïdale noire ( 9 ), quelquefois (cf) envahissant presque toute sa surface. Tête déprimée ou subdéprimée , finement et assez densement ponctuée , fovéolèe sur son mi- lieu et biimpressionnée en avant. Prothorax à peine moins long que large, sensiblement plus étroit que les élytres , à peine rétréci en avant , légèrement arrondi sur les côtés, finement et densement ponctué, distinc- tement sillonné de chaque côté du disque. Élytres très-allongées (cf) ou suballongées (9), parallèles (et") ou subélargies en arrière (9), large- ment arrondies au sommet , très- densement, finement et subrugueusement (1) Ce dernier sous-genre se distingue d’une manière plus tranchée des pré- cédents : 1° par sa forme plus disparate du d à la $ ; 2° par ses tarses plus grêles et plus filiformes; 3° par la dent des ongles plus réduite ou même obsolète. 11 mé- riterait d’être élevé au rang de genre, si les femelles n’offraient pas un air d’affi- nité frappante avec celles de quelques autres Dasytes. DASYTiENS. — Dasytes. 389 ponctuées, parées sur la suture chez les ? d'une grande tache en forme d’X et composée de poils blanchâtres. Tarses étroits, filiformes, à 1er ar- ticle sensiblement plus long que le 2e et que le dernier. a * Tête, les yeux compris, beaucoup plus large que la partie anté- rieure du prothorax, avec ceux-ci très-gros et très-saillants, à facettes grossières. Front sensiblement plus large, dans sa partie rétrécie, que le diamètre transversal antérieur d’un œil, avec les impressions réu- nies en une seule excavation. Antennes aussi longues environ que la moitié du corps, plus grêles vers leur extrémité, densement et assez brièvement ciliées de poils mous et blanchâtres, redressés en dessous, un peu plus courts et semi-couchés en dessus ; à 2e article à peine moins épaissi que le 1er : les 3e et 4e suboblongs, prolongés en dessous en derts de scie émoussées : les 5e et 6e un peu plus et angulairement dila- tés inférieurement : les 6e à 10é plus ou moins allongés, graduellement moins dentés en scie en dessous ou toujours sensiblement rétrécis vers leur base : le dernier très-allongé, subcylindrique ou subcylindrico- fusiforme. Prothorax à peine ou légèrement arrondi sur les côtés, sub- impressionné sur le milieu de sa base, transversalement subsillonné avant son sommet, presque entièrement noir ou avec une légère trans- parence rouge vers les angles postérieurs. Élytres très-allongées, étroi- tes, parallèles , distinctement et presque uniformément pubescentes. Les 3e et 6« segments ventrauv longitudinalement subimpressionnés sur leur milieu : le dernier court, à peine subéchancré à son sommet. Ç Tête, les yeux compris, à peine aussi large ou un peu moins large que la partie antérieure du prothorax, avec ceux-ci médiocres et peu saillants, à facettes fines. Front beaucoup plus large, dans sa partie rétrécie, que deux fois le diamètre transversal antérieur de l’œil, avec les impressions plus faibles et isolées. Antennes dépassant à peine la base du prothorax, sensiblement et graduellement épaissies vers leur extrémité, simplement et légèrement ciliées en dessous au sommet de chaque article : le 2e sensiblement moins épaissi que le 1er : le 5e oblong,obconique : le 4* à peine plus long que large, obtu- sémenl denté en scie en dessous ; les 5e à 10e subtransverses, obtusé- ment dentés en scie intérieurement : le dernier en ovale subacu- 390 FL0RIC0LES. rainé. Prothorax légèrement arrondi sur les côtés, assez régulièrement subconvexe; rouge, avec une grande tacl.e noire sur son disque. Ély- tres suballongées, subélargies en arrière, très-finement et obsolètement pubescentes, mais parées sur le dos d’une espèce d’.Y, grande, com- mune aux deux ctuis et formée de poils blanchâtres plus serrés et plus apparents. Les 5e et 65 segments ventraux simples et entiers. Dnsylcs tcrminalis. Rosenhauer, Thiere Andal., p. 154. — Jacquelin du Val, Gen. col. Eur. lab., 43, fig. 221.. Dnsylcs X. Wai.tl, Silberm., IV, 62. a” Var. A. Prothorax un peu plus court, rouge de brique, avec une petite tache discoïdale noire. Élytres avec la pubescence condensée sur le tiers antérieur en une bande cendrée, et postérieurement en une grande tache arrondie, également cendrée et située au-devant de la tache rouge de l’extrémité. Long. 0m,0034 à 0m,0044 (i 1. 1/2 à 2 1.). — Larg. 0“,00il à 0ra,0014 (1/2 1. à 2/3 1.). Corps très-allongé (c/) ou subaliongé (9), recouvert d’une fine pu- bescence couchée, cendrée et plus ou moins apparente; hérissé en outre en-dessus de soies noires et redressées, courtes, assez serrées sur la tête et le prothorax, plus ou moins obsolètes sur les élytres. Tête plus ou moins (y) large, finement et assez densement ponctuée, d'un noir brillant, distinctement et brièvement sétosellée. Front déprimé {à") ou subdèprimé (?), finement rebordé (9) ou re- levé (o") de chaque côté le long des fossettes antennaires, fovéolé en arrière sur son milieu, creusé en avant de deux impressions longitu- dinales oblongues; plus ou moins prononcées, isolées (9 ) ou réunies (o") ensemble et avec la fossette médiane en une large excavation. Epistome d’un noir brillant et subponctué à sa base, submembraneux et d’un livide obscur dans sa moitié antérieure. Labre subconvexe , d’un noir brillant, presque lisse ou obsolètement pointillé, légère- ment sétosellé, roussàtre et brièvement cilié à son bord apical. Man- dibules noires avec leur extrémité souvent d’un roux de poix. Palpes et parties inférieures de la louche noirs avec la languette testacée. dasttiens. — Dasytes. 391 Yeux plus (o*) ou moins (?)gros, plus (a*) ou moins (?) sail- lants, d’un noir opaque, séparés du bord antérieur du prothorax par un intervalle assez court, subentiers à leur côté interne. Antennes plus (o") ou moins ( ? ) développées, très-obsolèlcment ru- gulcuses, plus (a*) ou moins (?) ciliées, d'un noir assez brillant; avec le 1er article plus (o") ou moins ( ? ) épaissi en massue ovalaire: le subglobuleux, sensiblement plus court que le précédent, à peine (ci*) ou sensiblement (?) moins renflé : les 3e et ie oblongs ou sub- oblongs, plus (cf) ou moins (?) dentés en scie en dessous : les 3e à iOe plus ou moins développés (o*), ou plus ou moins transverses ou submoniliformes (?) : le dernier beaucoup plus grand que le pénul- tième, très-allongé et subcylindrico-fusiforrae (a") ou obovalaire (?), obtusémenl acuminé au sommet. Prothorax pas plus long (o") ou à peine moins long ( ? ) que large ; sensiblement plus étroit que les ély très; un peu et assez brusquement rétréci en avant surtout à partir du tiers antérieur ; plus (o") ou moins (?) légèrement arrondi sur les côtés; tronqué au sommet et au milieu de sa base, avec celle-ci parfois subsinuée au-devant de l’écusson, les angles fortement arrondis et les postérieurs plus large- ment ; très-finement rebordé dans son pourtour, avec le rebord anté- rieur très- obsolète ; faiblement convexe; offrant de chaque côté un sillon longitudinal assez marqué, subsinué et laissant entre lui et le bord externe un intervalle plus large antérieurement; obsolètement subsillonné en travers avant son sommet et largement subimpres- sionné sur le milieu de sa base, chez les a* principalement; fine- ment et densement ponctué, avec la ponctuation à peine plus serrée et à peine plus rugueuse sur les côtés; d'un rouge brillant, avec le disque paré d’une tache noire plus (cf) ou moins (?) étendue; re- vêtu d’une très-fine pubescence couchée, flave ou cendrée; hérissé en outre de soies noires, redressées, courtes et assez serrées. Écusson en carré ou en trapèze subtronqué au sommet, finement ru- guleux, d’un noir assez brillant, à peine pubescent. Ély très très-allongées(cf) ou suballongées ( ? ), quatre (?) ou cinq (cf) fois aussi longues que le prolhorax : parallèles (cC) ou très-faiblement élargies après leur milieu ( ? ); largement et simultanément arrondies 392 FL0R1C0LES. au sommet, avec l’angle apical subarrondi et le rebord suturai très-fin et seulement visible sur le dernier quart; très-peu convexes, et plus ( c f) ou moins (?) subdéprimées le long de la suture; finement, très-dense- mcnl et subrugueuscmcnt ponctuées; d’un noir brillant, et parées à leur sommet d’une assez grande tache écarlate, commune aux deux étuis et remontant un peu sur les côtés et sur la suture; revêtues d’une fine pubescence serrée et grisâtre, assez uniforme chez les a", condensée chez les 9 en une espèce de grande A' blanchâtre, ou de deux C, l’un normal, l’autie renversé, réunis dos à dos sur la suture; parsemées en outre de soies noires et redressées, courtes, assez rares, plus ou moins obsolètes, entremêlées surtout intérieurement de soies semblables mais semi-couchôes. Épaules assez saillantes, arrondies. Dessous du corps obsolètement, densement et subrugueusement poin- tillé, d’un noir assez brillant, finement et assez densement pubescent, avec quelques soies redressées. Métasternum presque lisse en arrière de chaque côté, marqué sur sa ligne médiane d’un sillon lisse et peu pro- fond. Ventre avec les 2e à 4e segments graduellement un peu plus courts : le 3e pas plus développé que le précédent. Pygidium longuement et épar- sement sétosellé. Pieds allongés, obsolètement, densement et rugueusement pointillés, finement pubescents, d’un noir assez brillant, avec les tarses parfois brunâtres et les insertions des trochanters d’un roux testacé. Cuisses à peine élargies dans leur milieu. Tibias plus (cf) ou moins ( ? ) grêles, droits, un peu plus longs que les cuisses, légèrement sétosellés surtout sur leur tranche externe. Tarses étroits, filiformes, beaucoup plus longs que les tibias chez les