Se = Lo) 0 # 4 mal ‘hye 6 : ï #4, té pige % “ii * Aves. Sn ge f ; f\ | qu w ce» er Ds | - { ; x , À PE] er Éd ne“ Dites SRE Snret HARVARD UNIVERSITY LIBRARY OPMRE MUSEUM OF COMPARATIVE ZOÜLOGY ANNALES SOCIETE ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. DE FRANCE, | TABLEAU INDICATIF DES JOURS DE SÉANCE. PENDANT L'ANNÉE 1833. A Les séances se tiennent, à 7 heures du soir, rue d’Anjou- : Dauphine, n° 6. a ——_—_— EE —_—__— 2 i Janv. | Févr. | Mars. | Avril. | Maï. | Juin. |Juillet. Us Octob.| Nov. | Déc. IMPRIMÉ CHEZ PAUL RENOUARD, RUE GARENCIÈRE, N° . | a, \ ANNALES DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. TOME SECOND. Natura maximè miranda in minimis. PARIS. MÉQUIGNON-MARVIS, LIBRAIRE-ÉDITEUR, RUE DU JARDINET, N° 13. ITGSS: 3Lu/ - : Zaology JUL 20 1942 ve e IHRARI TC ®: ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANGER SUITE DU CATALOGUE DES LÉPIDOPTÈRES DE L'ILE DE CORSE , PAR M. RAMBUR , DOCTEUR MÉDECIN. (1) (Séance du 18 avril 1832.) GENRE CUEUELIA, Dans la famille des Noctuélites, ce genre est certaine- ment le plus naturel, et celui où il est le plus difficile de distinguer les nombreuses espèces ; si dans le genre Acro- nicta Von est obligé de recourir aux chenilles pour séparer les espèces appelées Psi Cuspis et Tridens, Euphrasiæ et Eu- phorbiæ , celui des Cucullies, sans la connaissance de leurs larves, ne serait plus qu'un dédale inextricable qu'il fau- drait renoncer à débrouiller. C’est surtout dans le groupe qui nous occupe, qu'on rencontre le plus de difficultés pour trouver des caractères spécifiques, tellement qu'on serait tenté de croire que les espèces qui le composent ne (x) 1°" volume, page 245. 6 .: ANNALES sont, de même que certains Ÿ’erbascum dont plusieurs font leur nourriture, qu'un assemblage d'hybrides. Cependant les chenilles présentent des caractères con- stans et bien distincts, soit dans leurs couleurs, soit dans leurs mœurs x et si les divers auteurs qui ont traité de ces bites avaient étudié avec soin leurs différentes mé- tamorphoses, ils n'eussent point mélangé les espèces et rendu cette partie de la science plus obscure que si elle n’était pas connue, Ce qui prouve que, dans cet ox de d'insectes qui taire beaucoup en cela de plusieurs autres, tels que les Coléop- tères, Hymenoptères, Diptères, etc., c’est surtout dansles larves et les chrysalides qu’il faut aller chercher des caractères spé- cifiques et génériques , si souvent voilés, pour ainsi dire, dans l’insecte parfait. | M. ;Treitschke a aidé à débrouiller ces espèces, il à découvert la Thapsiphaga, encore inconnue en France avant que nous en eussions trouvé la chenille, et que nous avons reconnue , d'après la description qu'en donne cet auteur ; mais dans sa Scrophulariæ il confond deux espèces, puis- qu'il dit que la chenille vit sur les Scrophulaires et les Fer” bascum, tandis qu'elle est tout-à-fait exclusive aux Scrophu: laires et aux Blattaires. La seconde espèce serait alors celle que nous avons appelée Lychnitis; mais ce que nous ne pouvons concevoir, c'est qu'il cite aussi, pour la Scrophula. riæ , la chenille représentée sous ce nom par Hübner, et qui.se rapporte (à moins qu'elle n ait pas été faite exacte- ment) à une autre espèce qui est pour nous la C. Carine ; elle a été figurée, par M. Duponchel, sous le nom de Thapsi- phaga et Scrophulariæ. C'est elle que les entomologistes du midi de la France trouvent facilement sur la Scrophularia Ca- nina , et qu'ils appellent Scrophulariæ. Pour la Blattariæ de M.'Treitschke (que nous sommes à-peu-près certain devoir DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 7 se rapporter à une de nos espèces) ,nous n'avons pu, d'après la description qu'il donne de la chenille, la reconnaitre parmi.les nôtres, quoique le papillon se rapproche beau- coup de celui que nous nommons Scrophulariphaga , et pourrait bien être le même; la description de la chenille serait alors défectueuse, et probablement faite d'après un cadavre soufflé. L'espèce que M. Duponchel figure sous ie nom de B/atta- riæ, et qui a été faite d’après un individu unique, trouvé par M. Boisduval dans les Alpes , ne nous parait point celle ap- pelée ainsi par les auteurs : c'est une espèce bien distincte des autres par sa couleur et surtout par la forme de ses ailes. Nous rassemblons en une sorte de monographie les six espèces que nous connaissons , et que nous avons aussi rencontrées dans l’île de Corse, en y joignant une figure exacte des chenilles, afin de fixer aux yeux des naturalistes leur authenticité. : Avant deles décrire, nous allons donner quelques détails sur les mœurs et les caractères communs aux larves de ce petit groupe, et qui peuvent plus ou moïns s'appliquer aussi à plusieurs autres espèces. Ces chenilles vivent presque toujours à découvert sur les plantes dont elles-se nourrissent ; presque toutes préfè- rent les fleurs et les fruits aux feuilles, et se tiennent aux extrémités fleuries des plantes, toujours plusieurs à-la-fois, et quelquefois en grand nombre. C'est ainsi que j'ai rencon- tré parfois jusqu'à quinze à vingt chenilles de C. Lychnitis sur un seul pied de Ferbascum. Elles sont cependant rarement attaquées par des Hyménoptères ou des Diptères ; je n'aï même vu sortir de leur coque que des espèces de cette der- nière famille et du genre Anthrazx. Ce qui est dû aux mou- vemens rapides et violens de flexion qu’elles donnent à leur corps lorsqu'elles sentent le moindre attouchement, et, 8 ANNALES dans ce cas, elles s’élancent ou tombent rapidement par terre ; si on les prend, elles dégorgent, souvent abondam- ment, une liqueur rousse ou noirâtre , selon qu’elles vivent des fleurs ou des feuilles; ces chenilles grossissent assez | vite et mangent presque continuellement. Toutes s'enterrent peu profondément, et forment, à la superficie du sol et quelquefois même hors la terre, une coque composée de grains de terre liés avec de la soie. Cette coque est épaisse, ovoide, déprimée à sa face infé- rieure, bombée supérieurement; les côtés s'avancent tout autour en un espèce de bourrelet circulaire qui la di- vise en deux moitiés. L'intérieur est tapissé par une soie blanche. | La chrysalide est d'une couleur ferrugineuse ou testacée,, souvent verdâtre, plus ou moins transparenteà l'enveloppedes ailes. Le fourreau de la trompe et des dernières pattes forme un prolongement qui s’avance sous le ventre vers l’anus, et dont la longueur varie dans les différentes espèces. Les an- neaux du ventre sont saillans ; le dernier se termine en une pointe déprimée , obtuse, convexe à sa face supérieure, un peu courbée vers le ventre ; elle porte quelques soïes. cro: chues , très peu sensibles. Ces espèces ne paraissent ordinairement qu'une fois dans l’année, depuis la fin d'avril jusqu’à la fin de juim. Elles se nourrissent exclusivement de f’erbascum et de Scrophu- laires; mais elles mangent également des J’erbascum et des Scrophulaires quand on leur en donne, quoique, dans la nature, elles vivent souvent exclusivement sur les unes ou les autres de ces plantes. Quoique les Lépidoptères de ce genre aient une trompe longue qui doit leur servir à se nourrir, on ne les rencontre que très rarement sur les fleurs où nous avons pris les .C. Ombratica, Asteris, et Ferbasci comme accidentellement; ce DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE 9 qui provient peut-être aussi du peu de fleurs qui existent à F époque de leur apparition. Cucullia Verbasci. (PI. 1, fig. 6,f.) C. Alis anticis, fusco-rufescentibus, marginibus rubro-fuscis. Posticis fuscis. Linné, etc. Noctua Verbasci, Hüb. noct. tab. 55, fig. 266. Cucullia Verbasci, Treits. t. 5. p. 127. Duponc. t. 7, p. 392. PI. 126, f. 12. LäBreche Engr. pap. d'Euro. , t. 6, pl. 246, fig. 364 , a — h. Quoique cette espèce soit parfaitement connue, nous sommes cependant obligé d'en donner une description com- plète, afin de faire ressortir comparativement les différences qui caractérisent ses congénères. Elle est toujours un peu 5 plus grande que les autres, et la frange des ailes supé- rieures est plus profondément dentée, avec la pointe de ces dentelures souvent très prolongée. Les ailes supérieures sont en dessus d’un brun roussatre, plus ou moins foncé et plus ou moins roux, avec une large éclaircie blanchâtre , ou tout-à-fait blanche, irrégulière, longitudinale, partant depuis la ligne interne, et se pro- longeant jusqu'à la frange; elle est placée un peu au-delà du milieu de l'aile; quelquefois elle n’est pas très appa- rente. Le bord antérieur est teint par une couleur d'un brun rouge, un peu cendrée, qui forme une bande distincte assez large, mais quise fond presque postérieurement avec la couleur de l'aile; il est plus où moins chargé d’atomes blanchätres ou cendrés avec quelques peints blanchâtres, dont trois placés à égale distance sur le tiers externe de ce 10 ANNALES. bord; on y remarque aussi les traces des différentes lignes qui traversent l'aile; celle de la ligne interne est souvent, bien visible. Au-delà de ce bord, il existe sur l'aile un cer- tan nombre de traits et de lignes plus ou moins marqués, placés entre les nervures qui sont fines et d’un brun-rouge. Parmi ces lignes, quelques-unes sont plus sensibles et constantes ; on en remarque surtout trois, placées vers le sommet, les unes après les autres, dont les deux pos- térieures, plus marquées, n'atteignent pas le bord ex- terne de l'aile; on en voit aussi trois autres plus courtes, partant de ce bord , et dont les deux premières vont au de- vant des deux précédentes ; la première est souvent réduite à un très petit linéament. Ces lignes sont d'un brun rouge briqueié, toujours plus rouges dans cette espèce que dans les autres. On apercoit deux ou trois petits points à peine visibles; appuyés sur la nervure médiane, et une autre semblable entre sa dernière bifurcation. Il existe aussi postérieurement une bande marginale, d'un cendré noirâtre tout-à-fait au bord de l'aile, et d’un brun rouge dans le reste de son étendue; elle est plus large dans sa moitié externe, et se prolonge jusqu'à la moitié du bord externe; elle présente, avant l'angle postérieur et parallèlement à ce bord, une éclaircie longitudinale, traversée par une nervure. Ceite bande est en partie formée par des stries qui se confondent plus ou moins, et dont une plus foncée est placée sur la moitié externe du bord antérieur de la bande. Les taches ordinaires sont à-peu-près insensibles, quel- quefois une marque plus pâle indique la réniforme. La ligne transverse médiane est fortement anguleuse, d’abord un peu apparente au bord antérieur, où elle forme une petite ligne oblique sinueuse blanchâtre bordée de brun, puis disparaissant presque complètement sur le limbe DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. LE de l'aile pour se montrer de nouveau sur le bord poste- rieur où elle forme deux croissans plus grands et toujours plus blanes et plus marqués que dans les autres espèces; leur direction est un peu oblique vers le bord externe. La ligne interne quelquefois bien visible, d’autres fois à peine sensible, est représentée par un zigzag qui forme irois, angles aigus très prononcés. L’angle antérieur offre, sur le bord de l'aile, un autre petit angle bien apparent. Ces angles sont bordés intérieurement d’une auire ligne moins foncée, et l'espace entre ces deux lignes forme un liséré plus clair; le dernier angie a son côté postérieur très foncé, et forme, avec l'autre ligne, deux traits obliques caractéristiques qui ont 1c1 une direction plus transverse que dans les autres espèces. La base de l'aile, à l'exception de la bande marginale antérieure, est d'un jaune roux; la frange est bordée inté- rieurement par un liséré très fin, sinueux, d'un jaune roux; elle est d’un brun roussâtre, en partie traversée par de petits traits blancs qui font suite aux nervures. Le fond des dentelures est aussi bordé de blanc dans sa moitié ante- rieure; elle est séparée dans sa longueur en deux parties d'une couleur un peu différente; l'interne est un peu plus brune et devient noirâtre ou même noire dans sa moitié postérieure , et se continue ainsi jusqu’à la moitié du bord posiérieur de l'aile. Les secondes aïles sorit d'un brun roussâtre, plus pâles à la base et le long du bord interne : elles ont un croissant noirâtre dans leur milieu, leurs nervures sont plus foncées et bien apparentes. La frange est anguleuse, bordée intérieurement par un liséré roussâtre; elle est divisée en deux parties dans sa longueur, dont l’interne est noire et l'externe blanche. Les quatre ailes sont en dessous d'un gris roussâtre, luisant surtout aux supérieures avec des parties plus claires, 12 ANNALES les inférieures sont blanchâtres au bord interne et à la por- tion de la base qui avoisine ce bord; elles ont un point un peu en forme de croissant, et une ligne transverse peu vi- sile, brune. Les deux écailles du dos qui forment le ea- puchon sont d'un blanc cendré roussâtre, blanches posté- rieurement où elles sont bordées de brun rouge; elles sont traversées par quatre lignes d'un cendré roussâtre, plus ou moins apparentes ; les ptérygodes sont roussâtres, bor- dées de blanc intérieurement, elles sont quelquefois char- gées de quelques atomes plus foncés, la partie du dos entre elles, et les crêtes des deux premiers anneaux du ventre sont noires ou noirâtres. La partie antérieure de la poitrine est d'un brun rouge, le reste est roussâtre. Le ventre est d'un gris roussâtre un peu rougeàtre sur les côtés; il porte en dessous, sur les côtés, une ou deux lignes noirâtres longitudinales souvent interrompues. La tête et les pattes sont d’un brun rouge; les antennes, qui sont simples dans les deux sexes, sont roussâtres su- ve inférieurement : les yeux érieurement., d'un brun rou : S sont noirâtres. Les pattes ont la face antérieure du tibia roussâtre, avec un ou deux traits bruns aux antérieures; la face externe est d'un brun rouge et fort velue, surtout postérieurement ; les tarses sont moitié roussâtres, moitié d’un brun rouge. La chenille est d’un blanc très légèrement jaunâtre et verdâtre; il y a sur le dos quatre taches ou gros points noirs sur chaque anneau, placés carrément. Les deux an- térieurs sont arrondis ou un peu oblongs, les postérieurs sont plus ou moins allongés transversalement, et quelque- fois touchent les lignes qui sont au-dessous d'eux; d’autres fois les postérieurs s'unissent entre eux, ou restant séparés, viennent se joindre aux antérieurs. [ls varient beaucoup DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 13 pour la grandeur et peuvent même se réduire à de très petits points. | Ces quatre points sont constans et caractéristiques, mais 1is varient de forme selon les espèces. | Plus en côté et au-dessous des taches, on remarque plu- sieurs lignes et marques noires plus ou moins nombreuses et sensibles; les lignes ne dépassent guère les stigmates. On remarque, principalement sur les côtés , quatre points noirs arrondis, dont le premier est placé au-dessus du stig- mate, et le dernier à la base des pattes. Ces points restent constans dans toutes les espèces de notre groupe sans pres- que varier ; outre ces points, on voit encore quelques petites marques noires. Les anneaux sans pattes ont une ou deux rangées circulaires de points et quelques lignes transverses noires ; la base des pattes est également tachéé de noir; les marques et lignes noires peuvent devenir confluentes et rendre le ventre presque tout noir. La position des taches noires en dessus varie sur les pre- “miers anneaux. Le premier en présente deux rangées cir- ‘culaires, les deux suivans ont une rangée circulaire médiane placée entre deux paires de taches noires. Le, dernier porte deux rangées de quatre points, dont ‘eeux de la seconde très petits, s'unissant souvent deux à deux; on voit quelquefois en dessus de plus que les quatre taches ordinaires, un trait noir transverse, la section des anneaux forme souvent aussi une ligne noire. Outre ‘toutes ces lignes et taches noires, le corps offre en dessus une double série de taches jaunes, dont deux sur chaque anneau, puis une autre série latérale. Les paires de taches du dessus se réunissent souvent dans toute la lon- gueur du corps, elles le sont toujours sur les trois ou quatre premiers anneaux; quelquefois les quatre taches du même anneau se réunissent et forment des anneaux demi circu k ANNALES laires. Ces taches jannes, par leur forme et leur position, constituent la principale distinction des espèces. Les stigmates sont ovoides, noirâtres, avec la bordure épaisse et très noire. La tête est jaune, avec cinq à six points noirs placés sur deux rangs. La suture frontale et la partie inférieure du front sont marqués de noir. Les pattes écailleuses sont d’un jaune roux, marquées de quelques petits atomes noirs; elles sont un peu velues. Les autres sont jaunâtres avec une tache à leur base, un trait et un ou deux petits points noirs plus ou moins marqués. Le corps et la tête portent quelques poils noïrs peu vi- sibles. | _ Cette chenille, très commune partout, se rencontre de- puis le mois de mai jusque vers la fin d'août; les dernières pourraient bien provenir d’une seconde ponte. Elle se trouve sur tous les J’erbascum,, les Blattaires et les Scro- Phularia Canina Ramosissima et Aquatica ; c'est la seule es- | pèce qui semble préférer le Werbascum Thapsus, a seule aussi qui préfère les feuilles aux fleurs ; elle se tient souvent cachée sous les feuilles, et souvent aussi elle reste à dé- couvert. Le papillon éclôt principalement dans le mois demai. La chrysalide est d'une couleur testacée; le prolonge- ment de la trompe et des dernières pattes est fort RE et dépasse le bord antérieur du dernier anneau. Cucullia Scrophulariæ. (PL. 5, fig. 1, a.) C.Alis anticis dentatis flavo-rufescentibus marginibus fuscis.Postcis Juscis. Noctua Scrophulariæ, Hub. Noct. tab. 55, fig. 267? Cucullia Scrophulariæ, T reits., t. 5, pag. 30. La Brechette Engr., pl. 147, fig. 365, pag. 140? DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. Cette espèce est très près de la C. Verbasci, et pourrait facilement être confondue avec des variétés de cette der- nière, comme l'a fait à tort M. Duponchel. Nous pensons d’ail- leurs qu’il n’a point été à même d'observer cette espèce, car la fioure qu'il en donne nous semble représenter la Carine ; les détails qu'il offre, d'après M. Marchand, sont tout-à- fait inexacts faute d'observation, ce dernier entomolo- oiste ayant confondu les chenilles de différentes espèces. La C. Scrophularie est toujours plus petitequela Yerbasci. La couleur des ailes est moins brune, plus jaune. Le bord antérieur des ailes supérieures est d’un brun cendré, ou quelquefois un peu noirâtre. Les lignes du sommet de l'aile sont d'un brun bien moins rouge, et il en part, du bord de l'aile, une qua- trième bien prononcée, qui, le plus souvent, n'est pas sensible dans la J’erbascr. Les points qui sont appuyés sur la nervure médiane sont plus prononcés, plus foncés, et l'on en voit ur cinquième placé entre le quatrième et le bord antérieur de l'aile, et quelquefois un sixième; la marge postérieure de l'aile est d’une teinte brune; les deux croissans qui la traversent sont moins blanchâtres, placés à-peu-près de même. Les lignes tranverses de l'aile sont moins sensibles. . L'interne a ses angles plus allongés, ce qui fait que les traits du bord postérieur du dernier angle se rapprochent davantage de la direction longitudinale. Les nervures sont moins apparentes, tandis que les traits qui partent ou qui se rendent au bord externe sont plus prononcés. La frange est un peu moins dentelée, et les lignes blanches qui la tra- versent sont plus prononcées, plus longues. La moitié in- terne de cette frange est noirâtre dans toute son étendue ; l'autre moitié est brun cendré. Les ailes inférieures sont d’un brun moins roussâtre. 16 | ANNALES Les deux écailles qui forment le capuchon sont bordées de brun roussâtre , jamais rouge. Les ptérygodes sont sau- poudrées de plus d’atomes roux, qui quelquefois forment une ligne longitudinale. Le ventre est d’un gris brun, un peu roussâtre; la poi- trine est grise. Les pattes , qui sont d'un gris roussâtre, ne sont point marquées de brun rouge. La chenille, quoique ressemblant beaucoup à celle de la Verbasci, en est bien distincte. Elle est toujours plus petite. Les deux taches noïres postérieures sont plus allongées, touchant quelquefois le point noir qui est au-dessus du stigmate ; elles sont presque toujours unies ensemble, sou- vent même avec les antérieures, avec lesquelles elles for- ment alors une espèce de X. Les quatre points ronds des côtés sont un peu plus gros, et la plupart des autres mar- ques et lignes noires qui se trouvent dans l'autre, ont dis- paru. Il n’y a sur le dos qu'une seule série dorsale de ta- ches jaunes assez grandes , allongées transversalement, sur chacune desquelles sont placées les quatre tachés noires. La tête est d’un jaune plus foncé, et le sommet de la suture frontale forme un V noir renversé. J'ai rencontré cette année une variété dans les Alpes , chez laquelle la série de taches jaunes latérales existait toujours, tandis qu'elle manquait sur les individus de la Corse et du centre de la France, Cette espèce vit exclusivement sur les Scrophularia No- dosa et Aquatica, et sur les J’erbascum Blattaria et Blatta- rioides ; elle préfère les fleurs et les fruits, et se tient tou- jours à découvert. Elle est répandue partout, quoique moms commune que la précédente ; elle se trouve en Allemagne, en France, en Corse, etc. Elle est un peu plus commune dans le midi, et paraît à-peu-près aux mêmes époques que la Ferbasci. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 47 La chrysalide est à-peu-près semblable à celle de ja C. V’erbasct. Le prolongement du dessous du ventre est à-peu près d’é- gale longueur. Cucullia Lychnitis. (PL. 1, fig. 3, ce.) C. Alis anticis denticulatis flavo-rufescentibus | marginibus fusco- cinereis ; maculis ordinarits obsoletis. La Brechétte Engr., pl. 147, fig. 363, pag. 140? ? Cette espèce s'éloigne encore davantagede la C. F’erbasci que la Scrophulariæ ; mais aussi elle est très près de cette dernière, quoique pourtant elle soit encore une espèce bien distincte. Elle est de la même grosseur que la Scrophulariæ. Ses ailes sont proportionnément un peu plus allongées. Elle est d’un jaune roux un peu plus pâle. Le bord an- térieur des ailes supérieures est d’un gris brun un peu roussätre moins foncé, marqué par les lignes transver- ses. L'éclaircie blanchâtre du limbe de l'aile est quelque- fois un peu sensible. Les lignes qui, près du sommet, partent du bord externe, sont peu marquées. La marge postérieure est moins foncée, et l'éclaircie, près l'angle postérieur, plus grande; la ligne qui borde antérieurement cette éclaircie est bien plus marquée. Les deux croissans sont de la couleur de l'aile ; ils ne diffèrent pas sensiblement. La ligne interne est un peu marquée; ses angles sont plus allongés, et les deux lignes du bord postérieur du der- mer angle sont encore plus dans la direction transverse ; la seconde de ces lignes est plus marquée, plus longue, et atteint quelquefois le dernier croissant. Les taches ordinaires commencent un peu à paraitre L’orbiculaire est entourée par quatre points noirs , placés carrément ; la réniforme est aussi entourée de points noirs IT, 2 18 ANNALES variables pour le nombre ; deux ou trois sur son côté in- terne ; quatre à six du côté externe. | La frange est plus pâle; le bord interne de cette frange a sa moitié postérieure plus foncée: elle est bien moins dentée. Les ailes postérieures sont plus pâles. Le capuchon est bordé postérieurement de brun cendré; on n'y voit que trois lignes, qui disparaissent quelquefois presque entièrement. Les antennes sont un peu plus grises en dessus ; le reste ne ditfère pas sensiblement. La chenille se rapproche beaucoup de celle de la Scro- phulariæ. Les deux taches postérieures, souvent jointes en- semble, sont encore plus allongées , plus minces , et s’unis- sent souvent avec le point qui est au-dessus des stigmates. Les deux points intermédiaires des côtés s'unissent aussi souvent, et forment alors une ligne cblique. Chaque an- neau présente une bande demi circulaire jaune constante, sur laquelle sont placées les taches noires. Les stigmates sont pâles avec la bordure noire. On en trouve de temps en temps une variété presque entièrement jaune, dont les taches noires sont rudimentaires et ten- dent à disparaître. Elle varie d’ailleurs beaucoup. Elle vitsur les ’erbascum rameux, tels que 7. Phlomoïdes, Lychnitis, Sinuatum, Nigrum, dont elle mange les fleurs et les fruits. Elle habite la France, la Corse, etc. Elle est beaucoup plus tardive que les autres. On la trouve dans les mois de juillet et d'août. Je l'ai découverte en 1828 , en Touraine. La chrysalide est semblable aux précédentes , mais elle a le prolongement du dessous du ventre beaucoup plus court ; il n’atteint pas le dernier anneau. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 19 Cucullia Caninæ. (PI. 1, Fig. 5,e.) C. Als anticis denticulatis cinereo-rufescentibus, margiribus Jusco-cinereis. Cucullia Thapsiphaga? et Scrophulariæ Dupon., t. », pl. 144, fig. 4, pag. 398, et pl. 124, fig. 3, pag. 396. Cette Cucullie est très proche de la C. Lychnitis ; mais ses ailes sont proportionnément moins longues ; elle en diffère surtout par la couleur de ses ailes supégieures, qui sont d’un cendré roussâtre, ou tout-à-fait cendrées, avec le bord antérieur d’un gris un peu bleuâtre, et dont la teinte, surtout vers la base de l'aile, se fond davantage avec la couleur du limbe. L’éclaircie blanchâtre et longitudinale du milieu de l'aile est apparente; les taches ordinaires sont un peu plus marquées, entourées de petits points placés de la même manière, les lignes noires de la marge postérieure sont moins foncées. Le dernier article des palpes est un peu moins long; le reste ne diffère pas sen- siblement. Cette espèce se distingue au premier coup-d’œil de la Lyehnitis, dont la couleur de bois pourri contraste avec la teinte grise de celle-ci. | Ge papillon paraît à la même époque que la C. Scrophu- lariæ. La chenille est plus proche de celle de la C. Scrophu- lariæ qu'aucune autre; les quatre points noirs du dessus de chaque anneau sont toujours séparés longitudinalement, et les antérieurs sont souvent unis aux postérieurs. Les postérieurs ne sont pas très allongés, sur quelques an- neaux ils sont bifides à leur extrémité inférieure : mais le principal caractère de cette espèce est d’avoir les taches 2 20 ANNALES jaunes dorsales étroites, allongées longitudinalement, bor- dées par les deux points noirs de droite et de gauche, entre lesquels elles ne s'engagent jamais, lors même qu'ils sont séparés. Les stigmates sont noirs. La chrysalide est semblable aux précédentes ; le prolon- gement du dessous du ventre est court ; il n’atteint point le dernier anneau. Elle vit presque exclusivement sur la Scrophularia Ca- nina et Ramosissima , et quelquefois sur l’4quatica ; cepen- dant je ne l’ai jamais trouvée dans les lieux où ne croissent pas l’une og l'autre des deux premières pou Elle aime surtout les fleurs et les fruits, et se tient à découvert. Elle se trouve à la même époque que la Scrophularie. Elle habite surtout le centre et le midi de la France, la Corse, etc. Cucullia Scrophulariphaga. (PI. 1, fig. 4, d.) C. Alis anticis denticulatis cinereo-albidis , Mmarginibus obscurioribus. Cucullia Blattariæ. Treits., t. 5, fig. 3, pag. 12DP? Cette espèce et les C. Caninæ et Thapsiphaga ont de si grands rapports ensemble, qu’il serait souvent impossible de les séparer sans la connaissance de leurs chenilles. Celle-ci est à-peu-près de la taille de la C. Canineæ. La teinte de ses ailes supérieures est plus grise, moins foncée sur la marge antérieure avec les lignes noires de la marge postérieure plus foncées. La ligne transverse interne est mieux marquée; ses angles, surtout celui du milieu, paraissent moins saillans. La ligne médiane est aussi un peu plus sensible, et les deux croissans qu'elle forme pos- térieurement se trouvent dirigés plus obliquement vers le bord externe de l'aile; le premier des deux croissans est moins courbé. Les taches ordinaires sont à peine marquées, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 21 elles sont accompagnées de nuances roussâtres qui les font paraître plus pâles. On voit à leur côté postérieur quelques points peu sensibles. L'éclaircie blanchâtre longitudinale du milieu de l’aileest bien prononcée. Elle paraît à la même époque que la C. Scrophulariæ. La chenille est à peine de la grosseur de celle de la. Caninæ , et par conséquent, la plus petite de toutes. Elle est d’un blanc verdâtre, souvent plus ou moins teinte d'une légère couleur brunätre. Il existe, sur le dos, deux lignes jaunes longitudinales, quelquefois maculaires, assez écartées entre elles ; elles ren- ferment , sur la plupart des anneaux, quatre points noirs placés carrément, dont les deux antérieurs sont plus rap- prochés, les postérieurs s’allongent quelquefois de manière à se toucher; il peut même arriver qu'ils se réunissent tous les quatre, sur le dos, par un prolongement linéaire, en formant une espèce de X. Sur les trois premiers anneaux les points sont plus petits, plus nombreux et placés circu- lairement. Les côtés présentent une série longitudinale de taches jaunes sur lesquelles se trouvent les stigmates qui sont noirs et ovoides; ces taches sont entourées par quatre poinis noirs, placés ici comme sur les autres espèces. On voit aussi un certain nombre de petits points noirs sous les anneaux qui manquent de pattes. La tête est d'un jaune roussätre , avec quatre petits points noirs au sommet el la marque de quelques autres plus bas. Les pattes écailleuses sont de la couleur de la tête, les autres, de la couleur du corps avec un point noir au côté externe pour les intermé- diaires, et deux ou trois plus petits pour les postérieures. La chrysalide est absolument comme celle de la Caninæ. Cette espèce se trouve au mois de mai et juin sur la Scro- phularia Ramosissima. Je Yai trouvée aux environs d’Ajaccio 22 ANNALES et de Bastia; elle n'est pas très commune. Le papillon éclôt en mars, avril et mai. | Cucullia Thapsiphaga. (PI. 1, fig. 2, b.) C. Alis anticis denticulatis cinereo-albidis ; margine anteriore fusco-cinereo. Cucullia Thapsiphaga. Treits., t. 5. 3 p. pag. 121. Cette Cucullie ressemble singulièrement à la C. Scrophu- lariphaga , maïs elle est plus grande; ses ailes supérieures ont absolument la même couleur. La marge antérieure est un peu plus foncée et la teinte se fond moins avec celle du disque de l'aile; les lignes transverses, et surtout lamédiane, sont moins marquées ; l’interne a ses angles beaucoup plus allongés ; la médiane a ses deux croissans postérieurs placés dans une direction bien moins oblique, et le premier est plus courbé. Les taches ordinaires, quelquefois plus ap- parentes, sont accompagnées de nuances rousses plus foncées et de quelques points noirs, dont souvent deux seulement sont visibles. L'éclaircie blanchâtre longitudinale du milieu de l'aile est très prononcée, et envahit souvent une grande partie du limbe. Quoique cette espèce ait de grands rapports avec les deux précédentes, c'est elle néanmoins , qui en diffère le plus par sa chenille, sans se rapprocher davantage des autres. Ce Lépidoptère paraît en avril et mai. La chenille est de la grosseur de celle de la C. Verbasci ; elle est d’un blanc plus ou moins jaunâtre. Elle a sur le dos deux bandes brunâtres, plus pâles au milieu des anneaux, et dont le bord inférieur est mal arrêté; elles sont séparées par une bande jaune ou jaunâtre qui se rétrécit et s’élargit alternativement deux ou trois fois sur chaque anneau. Les trois premiers anneaux ont deux ou trois rangées circulaires DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 23 de petits points noirs; on voit quatre points sur les autres, placés tous près de la bande jaune dorsale, et quelquefois entre eux il existe de chaque côté, deux petites lignes, égale- ment noires, placéestransversalementet obliquement,et qui tendent à se réunir sur les bords de la bande jaune du dos. Au-dessus des stigmates on remarque une bande brunûâtre, blanchâtre dans son milieu, ce qui la fait paraître comme séparée en deux lignes ; son bord inférieur est appuyé sur les stigmates qui sont ovoides, roussâtres avec la bordure noire. Au-dessus et à côté d'eux on aperçoit plusieurs petits points noirs, quelquefois assez nombreux et accompagnés de quelques lignes de la même couleur ; au-dessous et vers la base des pattes, il en existe encore quelques-uns. Souvent les bandes brunâtres et les petits points noirs sont à peine sensibles , et alors toute la chenille est blanchâtre. Le ventre est un peu verdâtre. La tête est blanchätre, légèrement moirée de brunâtre avec de très petits tubercules pilifères noirs. Les vraies pattes sont roussâtres, les autres sont de la couleur du corps avec un ou deux petits points noirs à leur côté externe. Cette chenille, déjà très différente de ses congénères pour les couleurs , en diffère aussi par ses mœurs. Elle vit sur le Verbascum Tychnitis et quelques autres espèces rameuses, mais je ne l'ai jamais rencontrée sur le 7. Thapsus, te très commun dans les mêmes localités, Dans sa jeunesse, et avant sa troisième mue, elle se tient à la base des feuilles et aux embranchemens de rameaux de fleurs, qu'elle ronge à l’abri d’une toile qu’elle s’est fabri- quée, et qui l'enveloppe et la cache complètement ; plus tard elle se tient à découvert, et ronge les fleurs de la plante ou se place sous les feuilles qu'elle mange également. Maïs c'est surtout lorsqu'elle est arrivée à toute sa grosseur qu’elle 24 ANNALES descend souvent jusqu'à la base de la tige pour se cacher sous les feuilles inférieures. Elle est quelquefois si abondante dans certaines localités, que j'ai vu souvent des Verbascum de six à huit pieds de hauteur, qu'elle avait complètement privés de leurs fleurs et de leurs feuilles. On la trouve au mois de juin, dans une grande partie de l'île de Corse; j'en ai rencontré deux individus, au commencement d'août, dans des lieux assez élevés des Alpes de l'Isère. J'ai aussi vu une de ces chenilles à M. Duponchel qui l'avait recue de Provence; T qu’elle soit assez répandue, cette espèce est encore ignorée de la plupart des entomologistes. La chrysalide est aussi grosse que celle de la C. NA erbasci; verdâtre et transparente à l'enveloppe des ailes. Le pro- longement du dessous du ventre est très long et arrive pres- que à l'extrémité du dernier anneau. GENRE ERASTRIA. Erastria Elychrysi. (PL. 2, fig. 15.) EAlis anticis olivaceo-rufis, fasciis duabus albis, interna areuata. altera exterius angulum efficiente. Cette jolie espèce est très près de l'E. Minuta, mais elle en est bien distincte. Ses ailes supérieures, sont ds cou- leur olive, tirant plus ou moins sur le roux ;souventelles sont d'un roux verdâtre avec quelques marques rouges ou fauves. Elles sont traversées par deux bandes blanches; la plus interne est courbée intérieurement, et ses deux extrémités viennent quelquefois se réunir à leur base, qui est blanche; l'autre bande, qui passe à-peu-près par leur milieu a ses bords un peu sinueux, et présente vers le milieu de son bordexterne, comme dans la Minuta, un petit avancement en forme de DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 25 dent un peu crochue; cette bande est ici toujours plus étroite que dans la Minuta. I y à aussi, le long du bord ex- terne de l’aileg une ligne irrégulière sinueuse blanche, qui s'étend un peu sur le bord interne de la frange, et une tache semblable allongée qui part tout près du sommet. ; La moitié interne de la frange est d'un roux verdâtre; l'autre portion est blanche, plus ou moins entrecoupée de roux verdâtre; les ailes postérieures sont d’un brun un peu roussâtre, blanchâtres à la base. Leur frange est blanche, traversée dans sa longueur, et près de son bord interne, par deux lignes sinueuses d’un brun roussâtre, dont l'interne est le plus souvent la seule visible. Le dessous des supérieures est d'un brun roussâtre, avec le bord postérieur et quelques traits au bord externe blan- châtres ; la frange est blanchâtre avec des lignes transverses brunes. Le dessous des inférieures est d’un blanc un peu roussäire. Le corps est en dessus d’une teinte pâle, qui participe de celle des ailes; la tête est blanche au sommet; les palpes, médiocrement longs, sont roussâtres; les an- tennes, un peu ciliées dans le mâle, sont brunûtres; le ventre et les pattes sont d’un blanc sale ou un peu roussâtres. La chenille n’a que douze pattes; elle est épaisse, courte, amincie à ses deux extrémités. Sa couleur est d’un vert un peu brunâtre ou un peu roussâtre, plus pâle en dessous. Le vaisseau dorsal est marqué par une ligne plus sombre, et un peu après se trouve une bande blanche ou blanchätre, longitudinale, qui se rétrécit aux extrémités. Au-dessous de cette bande existe une nuance sombre, formant comme une autre bande, qui est traversée près de son bord infé- rieur par un liséré blanchâtre longitudinal peu visible. Plus bas, la teinte pâlit et devient presque blanchätre dans la région des stigmates, puis elle s’obscurcit un peu avant la base des pattes. Le ventre est blanchâtre. Les stigmates sont 26 ANNALES circulaires avec le bord épais, noirâtre et le disque obscur; le dernier est plus grand que les autres. Le premier anneau offre en dessus des marques noirâtres plus @u moins visi- bles. Les tubercules pilifères sont petits, noirs, et portent un poil blanchâtre assez long. | La tête est petite, noire à sa partie supérieure, d’un vert roussâtre inférieurement. Les vraies pattes sont d’un vert roussâtre; les autres sont vertes, avec une demi-couronne de crochets. è Elle se trouve au mois d'avril, juin et juillet sur l'Elychry- sum Angustifolium, et se tient à l'extrémité des tiges. Pour se métamorphoser, elle forme entre les feuilles de la plante une petite coque molle, ovoide, d’un blanc jaunâtre, et produit une chrysalide courte, noire avec la partie infé- rieure du ventre , une portion des côtés et de l'enveloppe des ailes d’un vert roux. Les anneaux du ventre ont supé- rieurement deux bords saillans; l’extrémité est obtuse, ar- mée de quatre pointes distantes. Erastria Scitula. (PI. 2, fig. 16.) Æ. Alis anticis albo cinereoque variis , macula reniformi, linea- que marginali undulata, nigro-notatis. Elle est un peu plus grosse que l'E. Elychrysi. Les ailes supérieures sont mélangées de brun cendré et de blanc; la base, ou à-peu-près le tiers interne de l'aile, est blanchâtre, quelquefois lavé d’un peu de brun cendré, avec une ligne transverse brune près du corps. Cette portion est circonscrite par la ligne transverse interne qui est cour- bée, sinueuse et noirâtre ; à partir de cette ligne jusqu’à la ligne médiane, l'aile est brunâtre; la tache réniforme, qui est comprise dans cet espace, est marquée intérieurement d'une ligne noire transverse, et extérieurement de quelques e DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 27 atomes noirs. La ligne médiane est flexueuse, fortement courbée vers le bord externe de l’aile ; la ligne externe touche presque le bord de l'aile; elle est blanche, très flexueuse, et forme à l'union de son tiers antérieur un angle rentrant qui vient s'unir avec la ligne médiane. L'espace entre ces deux lignes est d’un brun cendré; celui qui existe entre la ligne externe et le même bord est très étroit, de la même couleur, et fortement élargi par l'angle rentrant de la ligne externe ; il est traversé dans cet endroit par une ligne noire longitudinale. Les ailes postérieures sont brunâtres, plus pâles à la base, traversées par une ou deux lignes blanchâtres peu visibles. Les franges sont variées de blanc et de brun; le corps est blanchâtre, les écailles du prothorax sont d’un brun roux, les palpes sont de la même couleur; la tête est aussi tachée de cette couleur. Les antennes sont roussâtres, un peu ciliées dans le mâle; les pattes sont blanchâtres, le ventre est brunâtre, avec les anneaux bordés de blanc: les franges sont variées de blanc et de brun. Les ailes supérieures sont brunes en dessous, avec la marge postérieure, une partie de la marge externe, et une tache au bord antérieur, blanchâtres ; les autres sont blan- châtres. GENRE ANTHOPHILA. Antophila Obliterata. (P1. 2, fig. 17.) A. Alis anticis griseo-rufescente albidoque variis , lineis tribus transversis albidis , obsolets. Cette espèce est à-peu-près de la taille de | 4. Amæna dont elle se rapproche un peu : elle doit être placée entre elle et l']namæna. 28 ANNALES Ses ailes supérieures sont d'un gris roussâtre, un peu variées de blanchâtre. Des trois lignes transverses, les deux extérieures sont seules bien distinctes. Toute l'aile, depuis son attache jusqu’à la ligne médiane, est plus ou moins mé- langée de brun roussâtre et de blanchâtre; on aperçoit sur cette espèceles deux taches ordinaires qui sont blanchâtres, mal circonscrites; la réniforme présente, à son côté pos- térieur, une petite tache obscure, et, après elle, l'aile est traversée par une nuance sombre qui quelquefois se pro- longe jusqu’au bord antérieur en passant au côté interne de la tache. En approchant de la base de l'aile, on voit encore une ou deux lignes transverses obscures qui sem- blent border les traces blanchâtres de la ligne interne. L’es- pèce décrit est limité par la ligne médiane qui est blan- châtre. Celle-ci est un peu sinueuse, courbée antérieurement où elle forme un angle externe très obtus. L'espace qui la sépare de la ligne externe est plus au moins obscur, d'au- tant plus foncé, qu'on approche de cette dernière ligne; il forme comme une large bande transverse. de La ligne externe est sinueuse, blanchâtre, presque in- sensible antérieurement, plus large postérieurement, bordée de roux noirâtre à son côté interne; l’espace entre elle et la frange est d’un brun roussätre. La frange est grise, avec des lignes plus obscures; les ailes postérieures sont d’un gris roussâtre blanchâtre, plus ou moins nuancées par les nervures, qui sont larges et plus sombres ; leur frange est plus pâle qu'aux ailes supérieures. En dessous les aïles sont un peu luisantes, d’un gris roussâtre très pale, avec des nuances plus foncées aux su- périeures. Tout le reste du corps est grisâtre; les palpes sont mé- diocrement longs et les antennes très peu ciliées. | J'ai rencontré cette espèce au mois de juin,-dans les en- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 29 droits marécageux , au bord de la mer, près de Bastia, dans des lieux remplis d’Atriplex et de Salicornia; on la fait par- tir en marchant. Elle se lève au moindre mouvement et voltige avec beau- coup de vivacité. Elle ne semble pas rare dans ces localités, où il est très difficile de la prendre fraiche. GENRE ZETHES. Caractère du genre Zethes. — Ailes grandes et larges, présentant un angle au milieu de leur bord externe , ayant leur dessous fortement co- lore, avec un croissant plus ou moins pupillé. — Corps mince proportionnément à la grandeur des ailes ; peu allonge, comme dans le genre Ophiusa. — Tête de grosseur médiocre, portant des antennes un peu ciliées dans les deux sexes ; les palpes fort longs, très comprimes , presque droits à partir du pre- mier article ; celui - ci dépassant le chaperon de la moitié de sa longueur; troisieme article, moitié moins long que le precedent, beaucoup plus mince, d’égale grosseur dans toute sa longueur. Spiritrompe longue. Zethes Insularis. (PI. 2, fig. 12.) Z. Alis supra nigro-rufescentibus ; margine externo late fusco- cinerascente ; anticis lineis transversis duabus nigris, exteriore flexuosa litura albida marginata. Infra fusco-rufis, duabus lineis transversis lunulaque albo puvillata , marginibus externis in angulum medium productis. Ce Lépidoptère présente à-peu-près une envergure de seize lignes. 30 | ANNALES Les quatre ailes offrent un angle au milieu de leur bord externe. Les supérieures ont leur surface divisée en trois portions par deux lignes transverses. La portion externe est d'un brun cendré un peu roussâtre, surtout vers la marge; elle est traversée dans sa longueur, près de son côté externe, par une nuance brune en forme de bande, qui n'est pas sensible antérieurement; les nervures de l'aile forment sur cette partie quelques lignes brunâtres, ponctuées de blanc, peu visibles, et postérieurement une tache trian- gulaire appuyée sur le bord de l'aile, séparée de la li- gne transverse seulement par le liséré d'un blane rous- sâtre. La ligne transverse qui limite cet espace est noire, sinueuse, et forme deux angles obtus assez saillans, dont un antérieur, et l’autre postérieur; son milieu est forte- ment concave; cette ligne est bordée extérieurement par un liséré d’un blanc roussâtre; elle se fond, par son côté interne, avec la nuance d’un brun roussâtre, qui teint la portion moyenne, et qui devient noïirâtre en approchant de cette ligne. Il existe, sur cette portion , une tache allon- gée, d'un gris cendré, bordée de blanchâtre et placée obli- quement, qui, partant du bord antérieur , se termine en pointe au dessous de l'angle antérieur de la ligne transverse. Cette tache est bordée à la partie antérieure de son côté interne, par une nuance noirâtre, qui part du bord anté- rieur de l'aile, et qui semble se prolonger sur le disque et s'unir avec une tache obscure à peine sensible, qui repré- sente la tache réniforme; à son côté externe on voit, sur le bord de l'aile , un petit trait blanchître, Plus intérieurement et près de la ligne interne,on aperçoit un point obscur plus ou moins marqué, et qui tient lieu de tache orbiculaire. La ligne interne est d’un roux noirûtre, sinueuse, un peu courbe, bordée de blanchâtre, surtout à DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 3x son côté externe. Tout l'espace qu'elle comprend jusqu’au corps, est d'un brun roussâtre , un peu cendré. Les ailes inférieures sont tout-à-fait de la même couleur des supérieures ; elles sont traversées par deux lignes noires qui font suite aux deux des supérieures, et de plus, par une bande noire , sinuée et formant un angle dans son milieu, à son côté postérieur, qui est bordé par une teinte plus claire ; la portion postérieure de ces ailes est complètement semblable à la même partie des antérieures, avec une pe- tite marque noirâtre à l'angle du milieu du bord. La frange est d’un brun grisätre, bordée intérieure- ment par un liséré d'un blanc roussätre très fin, appuyé sur le bord de l'aile qui forme une ligne noiïrâtre très mince, un peu crénelée, et plus marquée à la section des crénelures. L’angle antérieur des premières ailes est très saillant ; il y a aussi un petit angle saillant aux secondes, après ce même angle. Le dessous des ailes est d’un brun roux, assez foncé, avec deux ou trois lignes transverses plus brunes, un peu éclairées extérieurement, et un croissant avec une double pupille blanche , plus ou moins apparente. Tout le corps et la tête sont d'un brun roussâtre , ainsi que les palpes, dont l'extrémité est un peu blanchâtre. Les antennes sont aussi d'un brun roussâtre , légèrement annelées de noirâtre en dessus ; un peu ciliées dans les deux sexes, mais un peu plus dans le mâle. Les pattes sont d’un brun roussâtre ; les antérieures sont courtes, avec le tibia également court ; les postérieures , médiocrement longues, ont le tibia assez épais. Je n'ai rencontré cette espèce qu’une seule fois au com- mencement du mois de juin , sur le revers méridional d’une petite montagne , aux environs d’Ajaccio ; je la faisais partir 32 ANNALES devant moi, en marchant à travers les diverses plantes dont le sol était couvert; elle allait se reposer à peu de distance. GENRE HEMITHEA. ( Duponchel.) Hemithea Corsicaria. (PI. 2, fig. 6.) H. Alis anticis griseis , strigis tribus tranversis sinuafis punctisque duobus, nigrescentibus ; fronte griseo. Antennis in mare pectinatis. Cette Phalène ressemble extrêmement à la Coronillaria, ainsi qu’à la variété grise de la Cytisaria. Elle est toujours au moins un tiers plus petite que la Coronillaria , ét les an- tennes du mâle sont plus pectinées ; le front, qui est tou- jours très noir chez l’autre, ainsi que chez la Cytisaria, est constamment gris dans la nôtre, tandis que l’espace qui est entre les antennes est , au contraire, plus sombre. C'est surtout dans sa larve que ce Lépidoptère présente des dif- férences bien tranchées. | Elle ressemble tout à-fait pour la forme à celle de la Coronillaria , mais elle est près de moitié plus petite. Sa couleur est ordinairement verte, quelquefois d’un jaune un peu obscur, et très rarement rougeûtre. Le vaisseau dorsal forme une ligne un peu plus sombre, et,sur ses côtés,se voit une série de taches blanches triangu- laires,ayant un angletourné vers l'anus; quelquefois elles sont placées sur une ligne blanchâtre ; ces taches s'unissent en- semble sur les derniers anneaux ; elles disparaissent sur les deux premiers et le dernier. Les côtés offrent une bande blanchâtre, très sinueuse, plus ou moins large, se dilatant sur chaque anneau, où elle est marquée d’une tache d’un rouge violet; quelquefois cette couleur borde inférieure- ment toute la bande; celle-ci se détourne pour se porter à la base de la troisième paire de pattes ; elle reparaît sur les premier et deuxième anneaux. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 33. Le ventre est marqué detrois lignes blanchâtres, dont la. médiane plus étroite. Le premier anneau est bifide avec un profond sillon ; la tête est petite, verte, bifide, chagrinée comme tout le corps; ses deux angles supérieurs sont un peu roses. Les pattes sont vertes ; les postérieures se prolongent autour de l’anus en deux petites queues. Les stigmates sont ovoides , d’un blanc un peu rosé, avec le bord vert. Pour se métamorphoser, elie forme un réseau très lâche de soie rousse, entre les débris des végétaux, et produit une chrysalide, semblable pour la forme et un peu pour les couleurs, à celle de la Coronillaria. Elle est d’un gris plus ou moins rougeâtre ou roussâtre, plus clair sur les anneaux du ventre, qui présentent en dessus une ligne verte interrompue , qui n'atteint pas l'extrémité ; près de celle-ci 1l en existe une autre, égale- ment interrompue, blanchâtre, bordée de rose; les côtés sont aussi marqués d'une ligne semblable, plus courte, et tout-à-fait inférieurement l'on en voit le commencement d’une autre. Toute là chrysalide, et surtout l'enveloppe des ailes, sont sablés de points noirs inégaux, plusgros et plus nombreux que sur celle dela Coronillaria. Son extrémité est déprimée, canaliculée inférieurement, armée, au bout et sur son bord, d'une rangée de soies crochues. Cette chenille se trouve Sur le Genista Corsica (1), d'a- (x) Je n’ai trouvé l'A. Corsicaria qne sur cette plante, tandis que la Coro- nillaria ne se rencontrait que sur les Cytisus Lanigerus et Spinosus. Je doute fort que cette espèce vive sur des légumineuses herbacées, comme semble l’in- diquer son nom; et même l'individu figuré par M. Duponchel ne me sembleêtre qu'une variété grise de la Cytisaria , fort commune dans le centre de la France: la véritable Coronillaria doit être confinée dans la partie méridionale de la Provence où croit la plante qui la novrrit. On pourra voir les différences qui caractérisent ces chenilles dans notre Collection iconographiqt d'Europe. TI. 9 e des chenilles 34 ANNALES bord au mois de mars, puis en juin ; le papillon paraît en avril et mai, puis en juillet et août. GENRE FIDONIA. (Treitschke. ) Fidonia Assimilaria. (PI. 2, fig. 0 TO F. Alisanticis griseo-albidis, fascits tribus atomisque rufis adspersis, posticis subtus fasciis longitudinalibus albis. Antennis in mare pectinatis. ; Cette Fidonie ressemble beaucoup à la F. Murinaria ; mais elle en est séparée par des caractères bien distincts. Elle est toute d’un oris blanchâtre. Les ailes supérieures sont comme chez la Murinaria traversée par trois raies d’un brun roux, mais l’externe est moins sinueuse, fléchie anté- rieurement, où elle forme un angle obtus; ces raïes sont quelquefois maculaires, d’autres fois elles disparaissent presque entièrement, surtout chez les femelles. Le bord externe de l'aile est marqué d’une série de petits traits noi- râtres. Les ailes inférieures sont de la même couleur que les autres, et ont les traces de deux bandes et d’un point brun et une série marginale de petits traits de même cou- leur; outre cela, toutes les quatre sont plus ou moins sau- poudrées d’atomes d’un brunggoussâtre. Les franges sont grises; celles des supérieures, entrecoupées de brun plus foncé. Les ailes supérieures sont en-dessous d'un brun roussätre, rousses au bord antérieur et au sommet, avec quelques raies blanchâtreslongitudinales qui partent du bord externe seulement visibles antérieurement ; les postérieures sont d'un gris roussâtre, avec deux bandes transverses d'un brun roux, les nervures rousses et des stries longitudinales blanches placées entre les nervures; quelquefois ces stries DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 35 deviennent confluentes et rendent laile toute blanche, mar- quée seulement de quelques atomes et des nervures rousses. Tout le corps est grisätre, plus ou moins saupoudré d’a- tomes roussâtres. Les antennes sont deux fois autant pec- tinées que chez la Murinaria et les palpes beaucoup plus courts. Elle paraït jdeux fois; en mars et avril, puis en août. On la trouve dans toute la Corse, dans les endroits arides et dans les montagnes. GENRE LIGIA. (Duponchel.) Ligia Caliginearia. (PI. 2, fig. 34.) L. Alis anticis fusco-ferruginis, margine externo rufescente ; linets duabus transversis, externa exterius ferrugineo marginata , punrc- toque nigrescentibus , serie transversa punctorum alborum. Ceïte espèce s'éloigne un peu de ses deux congénères pour le dessin , et surtout pour la forme des ailes inférieures, qui sont plus allongées, plus étroites, avec le bord posté- rieur plus arrondi; les antennes sont également pluslongues, plus aiguës, plus grèles, beaucoup moins pectinées. Les ailes supérieures sont d'un gris de fer; elles sont traversées près de leur base par une ligne plus obscure courbée et un peu sinueuse, oblique; et un peu au- delà du milieu par une autre ligne de la même couleur, oblique, un peu sinuée, courbée en dedans à son extré- mité antérieure ; elle est bordée à son côté externe par une bande ferrugineuse qui n'atteint pas le bord antérieur, et qui est bordée elle-même par une nuance sombre, sur le bord externe de laquelle est appuyé une série transverse de points blancs; le reste de l'aile est un peu plus obscur que le fond et teint de roux, il forme comme une bande margi- 3. 36 ANNALES nale dont le côté externe est bordé d’une série de points noirs. Quelques nervures du milieu de laile sont plus obscures. La ligne interne est marquée d'un peu de roux et l’on voit un point noirâtre sur le disque de l'aile. Les ailes postérieures sont très pâles , devenant grisbrun postérieurement. Les franges sont de la couleur des ailes. Les supérieures sont brunâtres en dessous , plus foncées au bord antérieur et au sommet avec les rudimens d'une ligne noirâtre qui part du bord antérieur; les secondes ailes sont blanchâtres, aspergées d’atomes bruns avec un point, une ligne transverse , et la marge postérieure brunes. Le corps est de la couleur des ailes ; le ventre et les pattes sont plus pâles et roussâtres. Elle porte un toupet de poils sur la tête. Les antennes sont brunâtres avec l'axe roussâtre. Je n'ai pris qu'une seule fois cette Phalène au milieu des makis sur une montagne assez élevée, aux environs d'A- jaccio, dans le mois de mars (1). M. Donzei l'a aussi dé- couverte dans les environs d'Hières. Pendant le repos cette Ligie tient ses ailes à-peu-près parallèles au plan de posi- tion, croisées les unes sur les autres comme les Agrotis Segetum, Exclamationrs. GENRE DOSITHOEA. ( Duponchel. ) Dosithæa Infirmaria. (PI. 5, fig. 18.) D. Alis griseo-pallidis , ‘usco rubroque adspersis, strigis transversis fuscis : fimbris interne serie duplici punctorum nigrorum. Mar- gine postico sinuato. Elle est à-peu-près aussi grande que la D. incanaria ; (x) Les deux autres espèces du genre Ligia paraissent au mois de septembre et d'octobre; leurs chenilles, au mois de mars, sont presque arrivées à leur BTOosseur, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 37 mais ses ailes sont un peu plus étroites ; elles sont d'un gris très pâle, plus ou moins couvertes d’atomes bruns et roux, ces derniers sont souvent si nombreux qu'elles en prennent une teinte rougeûtre. Elles sont marquées d'un point central noirâtre; quel- quefois les supérieures en ont deux autres plus intérieure- ment, dont un sur le bord antérieur ; elles sont, de plus, traversées par plusieurs lignes sinueuses, brunes, quelque- fois rougeâtres, dont une, surtout plus visible, placée entre le point et la frange. Les franges sont de la-couleur des ailes , elies sont bor- dées intérieurement par une double série de petits traits bruns. | _ Le dessous des ailes est semblable au-dessus, obscure par un grand nombre d’atomes bruns, avec le bord anté- rieur roussâtre. | L'espace entre les antennes est blanc; celles-ci ne sont pas sensiblement pectinées. Elle se trouve dans le mois de juin, aux environs d'Ajaccio. Dosithæa Attenuaria. (PI. 2, fig. 19.) D. Alis elongatis, griseo-rufis, puncto lineisque fuscis obliquis - transversariis. Posticis emarginatis. Elle est aussi grande que la D. Filicaria, mais ses ailes sont plus étroites , et bien plus allongées; les postérieures sont échancrées, comme tronquées postérieurement. Les premières ailes sont d'un gris roussâtre pâle, avec le sommet un peu plus clair, et un point central brun. Elles sont traversées par cinq lignes sinueuses, dont les trois externes les plus larges et les plus visibles sont très pres- sées; placées sur la marge externe elles n'atteignent pas 38 ANNALES le bord antérieur, et s'arrêtent brusquement avant le som- met à côté d’une parte plus claire. La quatrième passe par le point central, et l’autre entre ce point et la base. Ces lignes sont obliques quoique parallèles au bord externe de l'aile. Les ailes inférieures sont un peu plus brunes que les supérieures, à cause des lignes qui s’élargissent et se con- fondent entre elles; ces lignes sont plus marquées vers le bord interne et: surtout au milieu de l'aile. La frange est couleur des ailes entrecoupée de taches brunes. Le dessous est un peu plus obscur que le dessus, on y voit la répétition du dessin du dessus. Le dos est roussâtre, le ventre est long et plus ou moins nuancé de brun avec le dernier anneau d'un jaune roussâtre en dessous et fort long. Le reste est gris. Les palpes courts et extrêmement minces, la spiritrompe assez longue, les an- tennes peu pectinées. GENRE ACIDALIA. ( Duponchel.) Acidalia Elongaria. (PI. 2, fig. 20.) : A. Alis einereo-rufescentibus , atomis nigris adspersis, strigis undatis iransversis , puncioque in medio nigro. Cette petite Phalène est dela taille de la Dosithæa Incana- ria à laquelle elle ressemble un peu, mais ses ailes sont plus allongées. | Elles sont d’un gris blanchâtre, un peu roussâtres , plus rousses au bord antérieur et à la base des supérieures ; elles sont marquées d’un point central noirâtre. Les supérieures sont traversées depuis le bord externe jusqu'au point du centre par quatre, et les inférieures par trois lignes d’un brun roussâtre, sinueuses , assez marquées; depuis le point DE LA SOCIÉTE ENTOMOLOGIQUE. 39 jusqu'au corps on en voit encore une ou deux ; outre cela les ailes sont sablées d'atomes noirs placés comme par groupes. Les franges sont roussâtres avec le bord externe bruuâtre. Elles sont marquées extérieurement d’une série de points noirs écartés. En dessous les ailes sont un peu plus pâles, avec un point noirâtre, trois lignes transverses de: la même couleur, et l'apparence d'une quatrième passant dans la direction du point central. Tout le corps est de la couleur des ailes. L'espace entre les antennes est blane, les antennes ne sont pas sensiblement pectinées. Les palpes sont très courts, lisses, cylindriques. La trompe est courte. Elle se trouve au mois de septembre aux environs d’A- Jaccio. Acidalia Obsoletaria. (PI. 2, fig. 21.) A. Alis cinereo-rujis, strigis sinuätis transversariis, obsoletis , puncto in medio nigro. Elle est de la taille de la Dosithæa Incanaria. Ses ailes sont d'un roux cendré, plus rousses au bord antérieur; leur milieu est marqué d'un petit point noir. Elles sont tra- versées avant le point noir par trois ou quatre lignes si- nueuses, un peu plus obscures, très peu sensibles; entre le point noir et le corps il en existe encore une ou deux, éga- 5 Jement très peu apparentes. Les franges sont larges, un peu plus pâles que les ailes, marquées intérieurement d’une sé- rie de petits points très écartés. Le dessous des ailes supérieures est d’un brun roux, plus roux au bord antérieur; elles sont marquées d’un point et de trois lignes brunes vers le bord externe. Les inférieures sont roussâtres , avec un point noir et deux lignes trans- verses brunâtres. 0 | ANNALES Les quatre ailes sont bordées d'un liséré d’un brun roux, et la frange, qui est roussâtre, présente intérieurement une série de petits points noirâtres et très écartés. | : Fout le corps est de la même couleur que les ailes, la partie supérieure de la tête est d'un blanc vif, et les an- tennes, qui ne sont pas sensiblement pectinées, sont rous- sâtres. Les palpes sont courts cylindriques, lisses. La trompe courte. On rencontre cette petite Phalène au mois de juillet aux environs d'Ajaccio. GENRE EUBOLIA. ( Duponchel. ). Eubolia Proximaria. (PI. 2, fig. 7.) E. Alis anticis albido griseis , puncto, lineis vittaque media undulata , exterius longe producta transyersariis , REgTiS. Cette jolie Phalène est tout-à-fait à côté de l’Æ. Peribo- lata , avec laquelle elle a les plus grands rapports. Les ailes, surtout les inférieures, ont une forme un peu plus trian- gulaire ; les supérieures sont également d'un blanc cendré plus ou moins éclatant, et traversées par plusieurs lignes et une bande médiane noire; celle-ci blanchâtre dans son milieu, où elle est marquée un peu antérieurement d'un point noir. Mais ce qui distingue surtout cette espèce de sa congénère , c'est que le côté externe de la bande mé- diane est plus flexueux, plus anguleux, et la saillie que forme le milieu de ce bord est beaucoup plus avancée, cou- pée carrément ou un peu bifide. La ligne noire qui vient après offre tout-à-fait les mêmes inflexions. Les autres lignes sont aussi un peu plus sinueuses. Les ailes inférieures sont d'un brun roussätre comme DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 4x dans l’autre, mais la ligne noirâtre qui traverse le milieu de ces ailes forme également un angle beaucoup plus saillant. Le dessous diffère peu de l’autre espèce, et ne reproduit pas les différences du dessus d'une manière bien sensible. Les lignes noirâtres qui iraversent les ailes inférieures sont plus foncées, surtout celle du milieu, qui à l'mverse du dessus est moins anguleuse et fléchie que dans l’autre, toutes quatre sont aussi marquées d'un point noir. La chenille est brune, elle a sur le dos une bande noirâtre qui se rétrécit vers le bord postérieur de chaque anneau, et sur cetie bande une série de taches blanchâtres triangu- laires quelquefois peu apparentes ; à côté on voit une autre bande longitudinale, blanche, comme interrompue aux in- cisions des anneaux ; entre elle et les stigmates, il existe une teinte sombre et quelquefois comme deux bandes qui se touchent, et dont la supérieure est plus claire; il y a sur les côtés l'apparence d’une ligne plus pâle. Après cha- que stigmate, on voit deux taches noires plus ou moins sensibles. Le ventre est marqué de deux bandes noirâtres, et lin- tervalle qui les sépare est coupé en deux par une ligne d’un brun roux. Les stigmates sont ovoïdes, noirs, avec la bordure épaisse et le disque enfoncé. La tête est roussâtre, un peu aplatie en devant, striée en travers et maculée de brun roussitre. . Les pattes sont plus pâles que Île corps. On la trouve sur le Genista Corsica dans le mois de mars. Elle entre en terre pour se métamorphoser, et produit une chrysalide peu allongée, conoïde , aiguë, finement ri- dée et ponctuée, d’un rouge obscur. Elle se termine en une pointe allongée, fourchue , étranglée avant la bifurca- tion , dont les deux pointes se recourbent d'une maniere opposée. Cette espèce, qui n’est pas commune dans l'île, 42 ANNALES paraît, dans le mois d'octobre, aux environs de Bastia, et dans les lieux où se rencontre le Genista Corsica. Eubolia Scitularia. (1) (PI. 2, fig. 8.) E. Alis anticis fusco rufoque variis, lineis quatuor transversis albis, externa dentata. Elle est de la taille de la Melanthia Blundiata, à laquelle elle ressemble. Les ailes supérieures sont en partie brunes, en partie roussâtres ; elles sont traversées par quatre lignes blanchä- tres, sinueuses, et l'intervalle des deux lignes médianes forme une bande brune, marquée de quelques lignes si- nueuses plus obscures et d'un point noirâtre; la ligne qui borde le côté externe de la bande est très blanche, formant quelques angles très obtus, elle est elle-même bordée d’un liséré fin et brun; après elle vient une nuance claire for- mant une espèce de bande d’un blanc roussâtre; laportion qui reste jusqu’à la dernière ligne est brunâtre ou d’un brun roussâtre avec des parties plus foncées; cette ligne est très sinueuse, presque dentée en scie avec les angles un peu ob- tus ; elle est blanche, obscurcie dans quelques endroits, pres- que parallèle au bord de l'aile dont elle est très près; l'es- pace entre elle et ce bord est brun, marqué de quelquestraits sagittés noirâtres, avec une ligne semblable et oblique qui part du sommet de l'aile. Le tiers interne de l'aile qui est tra- versé par la ligne la plus interne, seulement un peu courbe, est d’un brun un peu roussâtre, marqué de quelques lignes (1) J'aurais pu faire aussi bien de cette Phalène une HMelanthia ou une Melanippe qu’une Eubolia, car je ne vois, entre la plupart des espèces qui composent ces genres, aucune différence, de telle manière qu’on pourrait facilement les faire passer de lan dans l'autre sans en troubler l'harmonie. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 43 plus foncées ; à l’union de cetie portion et de la bande du milieu de l’aile, il y a une doubleligne blanchâtre. La frange est grise, bordée intérieurement par un liséré noir un peu entrecoupé de roussâtre, avec deux lignes brunäâtres qui la parcourent dans sa longueur. Elle est un peu entrecoupée de brun. Les ailes inférieures sont très pâles, un peu brunes pos- térieurement. La frange est blanchâtre, un peu entrecoupée de roussâtre, avec une ligne de la même couleur; le dessous des ailes est brunâtre, il reproduit un peu le dessin du des- sus ; les inférieures sont traversées par deux bandes ou h- gnes brunes, et toutes les quatre sont marquées d'un point brun peu sensible. Le thorax est à-peu-près de la couleur des aïles supérieu- res , le ventre de la couleur des inférieures. Les antennes sont grises, la trompe assez longue. Elle se trouve, au mois de juin, aux environs d'Ajaccio et de Bastia. GENRE CIDARIA. ( Treitschke.} Cidaria Malvata. (PI. 2, fig. 7.) à] ° e 0 e 7e , C. Alis anticis fusco-rufis , vitta media transversa angulaia, in medio fascia alba interrupta, maculari, vel subnulla, di- lucidata Linea marginali serrata albo notata. Elle est de la taille de la Cédaria Russata. Les ailes supé- rieures sont d'un brun roussâtre, plus ou moins obscur. Leur base est d'une teinte plus foncée, limitée par une ligne anguleuse. Le milieu de l'aile est traversé par une large bande, plus obscure que le fond , sur laquelle il existe plusieurs lignes peu sensibles, très sinueuses; ses bords 44 ANNALES sont sinueux, et forment quelques angles au côté interne, qui est un peu éclairé de blanc. Au milieu de cette bande, on en voit une autre de cou- leur blanche , quelquefois continue et atteignant les deux bords de l'aile, d'autre fois interrompue ou formée seule- ment de quelques taches; elle peut même disparaître. Près du bord externe , il existe une ligne transverse, fortement dentée en scie, plus ou moins éclairée de blanc extérieu- rement; entre cette ligne et la bande on aperçoit, comme sur toute l'aile, des traces de lignes brunes sinueuses; les nervures sont un peu marquées de brun, et , entre elles an- térieurement, l'on remarque quatre ou cinq traits noirs qui viennent se rendre dans les angles de la ligne; il part obliquement du sommet un trait brun, plus ou moins visible. Les ailes de dessous sont d'un brun roussâtre, ou seule- ment roussätre, plus foncées près de la marge postérieure; l’on voitles traces de plusieurs lignes transverses sinueuses, dont une plus sensible vers le milieu. Le bord des quatre ailes est marqué d’une série de petits croissans noirs , très fins , coupés en deux par un très petit point roussâtre. Les franges sont d’un brun roussâtre, traversées dans leur longueur par une ou deux lignes plus sombres, en- trecoupées de brun aux supérieures. Le dessous des supérieures est d’un brun roux, avec la marge grise, un point noir et la répétition du dessin du dessus. Les inférieures sont d’un gris roussâtre, avec un point et deux lignes transverses, noirâtres, mieux marquées qu’en dessus. Tout le corps est de la même couleur que les ailes; les DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 45 quatre premières pattes ont leur face supérieure noirâtre, annelée de roussâtre. La chenille est d’un blanc jaunâtre, un peu verdâtre, quelquefois un peu brunûtre; le dessus offre une teinte plus foncée, produite par des dessins formés de bandes et lignes diverses. Chaque anneau , excepté les premiers et les derniers,offre un espèce de triangle blanchâtre, plus ou moins apparent. Les côtés ont une bande peu marquée, blanchà- tre ou jaunâtre. Les stigmates, qui sont entourés par plu- sieurs tubercules, sont arrondis, jaunâtres, avec la bor- dure noire ; le ventre est marqué par quatre lignes blanchâtres ou jaunâtres, et cinq lignes obscures ; ces lignes sont peu distinctes et presque mêlées. Le pénultième an- neau offre deux éminences; la première est presque bi- fide, avec deux petits tubercules au sommet; la seconde, moins élevée, presque demi circulaire, porte huit tuber- cules, dont les deux plus gros la rendent bifide. Les pattes et la tête sont de la couleur du corps ; celle-ci est marquée de quelques points bruns. Elle fait une coque légère parmi les débris des végétaux, et produit une-chrysalide assez épaisse et courte, toute ru- gueuse , d'un rouge brun presque noirâtre ; le dernier an- neau est un peu renflé à son extrémité ; il se termine par deux soies crochues, divergentes , entourées de quelques autres plus petites. Nous avons découvert cette chenille, M. Solier et moi ; aux environs de Marseille, à la fin du mois de janvier, quel- ques-unes déjà étaient près de se métamorphoser; nous l’a- vons retrouvée en Corse au mois de février. Elle vit sur les Mauves ; le papillon paraît au mois de septembre. 46 ANNALES GENRE LARENTIA. ( Treitschke. ) Larentia Dissimilata. (PI. 2, fig. 11.) L. Alis fusco-cinereis albo flavoque variis , lineis numerosis undatis fuscis. Quoique cette espèce soit très rapprochée par le dessin de la ZL. Riguata , elle a cependant un port très différent. Elle est d’un gris cendré, un peu jaunâtre, avec quelques marques jaunes. Les ailes de dessus sont traversées par un grand nombre de stries ondulées, brunes, plus ou moins visibles. Elles forment au milieu de l'aile, comme dans les autres espèces , une large bande, qui ne se distingue du fond , que parce qu’elle est un peu plus sombre sur ses bords, dont l'externe est inégalement anguleux , éclairé par un petit lisére blanchâtre, plus ou moins interrompu ; après lui, vient comme une bande plus pâle que le fond, quelquefois teinte de jaune, et , plus extérieurement, une nuance brune cendrée, limitée par une ligne dentelée, éclairée par un liséré blanchâtre, quelquefois réduite à une série de points; l’espace entre ce liséré et le bord de Faiïle est d'un brun cendré. La base de l'aile forme aussi une par- tie plus foncée, limitée par une ligne brune anguleuse ; l'espace entre elle et la bande médiane est souvent teint de jaune et traversé par une ligne brune. Les ailes inférieures offrent à-peu près le même dessin que les supérieures , qui va en disparaissant vers leur base. Les franges sont blanchâtres, entrecoupées de brun, bordées intérieurement d’un liséré noir très fin, entrecoupé par une série de très petits points jaunes. Les quatre ailes ont un point brun central. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. Â7 Le dessous est d’un gris cendré un peu jaunâtre ; on y voit se reproduire une partie du dessin du dessus ; le bord antérieur des supérieures est un peu plus taché de jaune. Le reste est de la même couleur que les ailes. On trouve ce Lépidoptère en juillet et août, dans les par- ties élevées des montagnes de la Corse; il se tient posé sur les pierres. GENRE LARENTIA. ( Treitschke. ) Larentia Oxrycedrata. ( PI. 2, fig. 12.) L. Alis anticis griseo-albidis , strigis transversis nervulisque nigris , lineis sinualis albidis. Elle est à-peu-près de la taille, ou un peu plus petite que l'Exiguata. Les ailes supérieures sont grises, variées de lignes transverses noirâtres , et de quelques autres blanchâtres, avec plusieurs traits noirs qui suivent la direction des ner- vures; elles sont aussi marquées d'un point central noiï- râtre. La portion de Faile, entre ce point et le corps, est traversée par plusieurs lignes, dont une près du point, plus large, se divisant postérieurement en deux; immédiate- ment après, on en voit deux autres assez marquées, rap- prochées, souvent interrompues en approchant du bord antérieur ; il en existe encore une autre tout-à-fait à la base de l'aile ; ces lignes sont brisées antérieurement , ou elles forment un angle saillant. Sur l’autre portion de l'aile, et à partir du point, on voit un assez grand espace en forme de bande transverse , limitée par une ligne assez prononcée, formant aussi un angle antérieurement, et qui semble, avec la ligne large qui est au côté interne du point, produire une espèce de 48 ANNALES L bande, dans l'intérieur de laquelle est compris le point , et où l'on aperçoit quelques lignes peu sensibles ; le bord ex- terne de cette bande est coupé antérieurement par un ou deux petits traits noirs, et par deux autres postérieure- ment ; il est bordé de blanc. Plus extérieurement ,1l existe encore deux ou trois lignes irrégulières , bordées de blanc, dont la dernière forme quelques petits traits sagitiés, qui semblent souvent n'être produits que par une ligne blanche ; onvoitantérieurement et près du sommet deux ou trois petits traits noirs, appuyés sur ces lignes ; il en part encore quel- ques-unes du bord externe de l'aile, qui est limité par un liséré noir, entrecoupé de roussâtre. | Les ailes inférieures sont d'une couleur très pâle, grise à la marge interne, qui est traversée par plusieurs lignes brunes, qui se prolongent plus ou moins sur le limbe, dont trois bien marquées, et quelques autres, plus fines, placées entre les franges, sont grises, traversées dans leur lon- eueur par deux lignes un peu maculaires, plus foncées. Les ailes sont en dessous d’un brun très pâle; elles sont traversées par trois principales bandes ou lignes brunes , en partie formées par des petits traits longitudinaux; elles sont marquées d'un point noir central. Le corps, en dessus, est gris; il y a sur les côtés du ventre une ligne roussâtre, bordée par deux lignes bru- nâtres, comme formées de points. Le dessus est roussâtre ou blanchâtre; tout le reste est gris. La chenille est d'un vert jaunâtre, avec quelques lignes plus claires. On la trouve, au mois d'avril , sur le Juriperus Oxycedrus.Ses métamorphoses sont complètement sembla- bles à celle de l'Ericeata. L'insecte parfait éclôt en septem- bre et octobre , aux environs de Corté. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 49 + Larentia Scopariata. ( PI. 2, fig. 13.) L. Alis griseo-rufescentibus linéis transversis nigris , alüsque albidis ; nervis nigro notalis. Elle ressemble beaucoup à la précédente, et les ailes, comme dans la plupart de ces espèces, ont absolument le même dessin. Elle est d’un gris un peu roussâtre; les ailes supérieures sont marquées d’un point et traversées, comme dans 'Oxy- cedrata, par plusieurs lignes un peu sinueuses, mais plus larges et d’une couleur rousse; les parties des nervures qui traversent ces lignes sont souvent noirâtres ét forment comme de petits traits plus foncés. À partir du point cen- tral jusqu’au corps, les lignes forment antérieurement un angle, mais moins aigu, et sur l'autre portion de l'aile, elles sont seulement sinueuses sans former d'angle, et les espaces entre elles produisent des lignes blan- châtres. Les secondes ailes sont brunètres,avec le limbe postérieur brun formant comme une bande. Leur milieu est traverse par une éclaircie sur laguelle on voit les traces d’une ligne brunâtre, et le bord interne est marqué par quelques lignes brunes. Les quatre ailes sont limitées par un lséré noir, un peu entrecoupé d’une teinte plus pâle Les franges sont grises, entrecoupées de brun, presque blanchâtres aux supérieures, où elles semblent être partagées en quatre lignes, alternati- vement blanchâtres et brunâtres. Les ailes sont brunes en dessous, les inférieures plus pâles , traversées par trois ou quatre bandes brunes courbes, dont on ne voit que les traces aux supérieures. IL. À bo ANNALES Le corps est gris, blanchâtre en dessous; le premier anneal du ventre est blanchâtre en dessus; les autres ont une ligne dorsale roussâtre interrompue, avec leur bord brun; les côtés présentent une série de points noirs. Ÿe pattes sont grises ainsi que les antennes, qui sont un peu ciliées. J'ai pris cette espèce sur des montagnes élevées, parmi les makis, près de Bogognano, au mois d'avril. Larentia Ériceata. (PI. 2 , fig. 14.) L. Alis ,griseo fuscoque vartis , strigis fuscis transversis faciculatis. Cette espèce présente encore le même dessin des précé- dentes, mais les lignes trausverses sont plus obscures, sou- vent confondues entre elles. Les ailes supérieures sont brunes, nuancées de grisätre, avec un point noir central; la portion de l'aile, depuis ce point jusqu'au corps, présente Îles mêmes lignes que. dans l'Oxycedrata, mais plus obscures, moins distinctes; deux sont séparées par un liséré blanchâtre , et l’espace entre les autres est d'une couieur cendrée; ces lignes forment un angle antérieur à-peu-près comme dans | Oxycedrata. En s’avançaut sur l'autre portion de l'aile, après le point, la ligne brune qui limite comme une espèce de bande trans- verse, est:mal séparée, comme crénelée , ombrée de brun intérieurement. Les lignes qui sont après, jusqu'au bord externe, sont confondues entre elles et sont mélangées de cendré, dont on voitiun-assez large espace en-appr nant du ou antérieur el du sommet, qui fait partie d'une ligne transverse de la même couleur; on en:aperçoitsaussi une DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. br autre très fine, anguleuse, tout-à-fait près du bord de l'aile. Au-dessous du sommet, il y a deux petits. traits poirâtres et quelques autres qui partent du bord externe. Les ailes inférieures sont grises, très pâles à la marge antérieure, marquées à l'interne de deux ou trois lignes qui s’avancent plus ou moins sur le di isque, et d' un AEUT central brun. Les quatre ailes sont bordées par un liséré très fin, noir, entrecoupé de cendré; les franges sont grises, avec deux lignes plus foncées, un peu maculaires. Le dessous des Le est d’un brun pâle, plus clair vers la base, avec plusieurs lignes brunes, en parte formées par des traits longitudinaux. Tout le corps est brunâtre, plus pâle en dessous, avec” les anneaux du ventre finement bordés de blanchâtre en dessus ; les antennes sont un peu ciliées. Éa a est d'un vert plus ou moins Jaunâtre. Le vaisseau dorsal est marqué par une ligne d'un vert foncé qui n'atteint pas le bord antérieur du premier anneau; cette ligne est enveloppéé d'une teinte plus pâle, qui est suivie d'une couleur Jaunâtre formant une bande longitudinale bordée inférieurement par une ligne d’un vert assez foncé, et qui projette une teinte verte jusque sur les côtés. Ceux- ei sont ridés, un peu saillans, marques d’une bande blan- châtre très sinuée qui offre des parties plus claires. Au- dessous de cette bande ja teinte est plus foncée, puis devient presque Dh Eee Ïl y a sous le ventre une. ligne médiane blanche, sinuée ,: bordée par une couleur un peu obscure; les stiomates peu distincts, presque rords, pa- raissent roussatres. La téte est arrondie, avec les sutures un peu enfoncées ; elle est d'un verdâtre un peu roussâtre, moirée de roussâtre supérieurement. t DEN [2 52 # ANNALES Les vraies pattes sont roussâtres, les autres sont d'un vert clair. Pour se métamorphoser, elle forme, avec dés débris de végétaux, une petite coque ovaie; elle produit une chrysalide d’un vert testacé, assez courte, dont lextré- mité présente, entre le pénultième et le dernier anneau, trois échancrures; elle se termine par un avancement com- primé, dont le bord est armé d’une série de soies crochues. Cette chenille vit sur l’Erica Arborea, aux environs de Bastia. L'insecte parfait éclôt en septembre. LISTE GÉNÉRALE DES ESPÈCES TROUVÉES DANS L'ILE DE CORSE. DIURNES. GENRE PAPILIO. Podalirius. Lin. Machaon. Lin. GENRE PIERYS. Brassicæ. Lin. Rapæ. Lin. Napi. Lin. Daplidice. Lin. Tagis (x) v. x. pl. 5, fig. 2. pag. 259. -Cardamines. Lin. Sinapis. Lin. GENRE COLIAS. Edusa. Fab. : Var Kelice. Hub. Hyale. Lin. (x) Toutes les espèces particulières à la Corse, inédites ou figurées dans cet opuscule , sont en lettres é/aliques. Cleopatra. Lin. Rhamni. Liu. GENRE POLYOMMATUS. ÉD Quercus. Lin. Telicanus. Hub. Bœticus. Lin. Phlæas. Lin. Rubi. Lin. Hylas. Fab. Ægon. Hub. Agestis. Hub. Alexis. Hub. Cyllarus. Fab. Argiolus. Lin. GENRE LIMENITIS. Camilla. Fab. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 53 GENRE APATURA. Jasius. Lin. GENRE ARGYNNIS. Latonia. Lin. Elisa. God (Cyrene Bonelli.) Paphia. Lin. Cynara. Fab. GENRE VANESSA. Cardui. Lin. Atalanta. Lin. To. Lin. Poiychloros. Lin. | Ichnusa. v.1. pl.7, fig. 3.Var. P- 6e C. Album. Lin. GENRE SATYRUS: (1) Circe: Fab. Fidia. Lin. Fauna. Fab. Actœa. Hub. Semele. (Var. 4risteus. BoneHi.) v: 1, pag. 262. P Neomiris. God. (Iolans Bonelli.) Tithonus. Lin. ‘Ida Hub. Janira. God. Tigelius. Bonelli. v. 1, pag. 263. Ægeria. Lin. f Pamphilus. Lin. | Var Lillus Esp. Corinne. Hub. (Norax Bouelli.) GENRE HESPERIA. Malvæ. Fab. Aitheæ. Hub. Fritülum. Hub. Therapne. (Nobis.) v. 1, pl.7, fig. 4 p- 265. Lineola. Ochs. Venula. Hub. CREPUSCULAIRES. GENRE SMERINTHUS. Ocellata. Lin. Populi. Lin. GFNRE ACHERONTIA. Atropos. Lin. GENRE SPHINX. Elpenor. Lin. Lineata. Fab. Dahlii. Treitschke. Convolvuli. Lin. GENRE MACROGLOSSA, Stellaiarum. Lin. GENRE SESIA. Chrysidiformis. Hub. Lasp. Anthraciformis. (Nobis) v. fig. 7, pag. 266. Philanthiformis. Lasp. T'; pl. 7 GENRE ZYGOENA. Corsica. Boisduval. v. 1. pl. 7, fig. 56, p. 267. NOCTURNES BCOMBYCITES. GENRE LITHOSIA. Bifasciata.(Nobis) v. r, pl. 8, f. 11, p.250. Fr Pulchra. Esp. (Pulchélia. Lin.) Jacobeæ. Lin. Rufeola.(Nob.)v.x, pl:8, fig.r2, p.252. Luteola. Hub. (x) C’est sans doute par erreur que M. Lefebvre, dans son mémoire sur les Satyres Leucomelaniens, indique comme de Sardaigne le 8. Psyche. Boneili ne le cite point parmi les espèces rapportées de cette ile par M. de la Marmore, et nous pensons que Île groupe dont il fait partie est étranger à la Sardaigne comme à la Corse. D4 Caniola. OT Muscerda. Hub. Punctata. Fab. GENRE CALLIMORPHA. Hera. Lin. GENRE CHELONIA. Villica. Lin. Pudica. Esp. Caja. Lin. Fuliginosa. Lin. Menthastri. Fab. Lubricipeda. Fab. GENRE TRICHOSOMA (nobis). Corsicum. (Nobis) v. r, pl. 8, fig. 6, P-272. GENRE PSYCHE. Apiformis. Rossi. an (1): e ° . . e 0 0 a . 0 e e e e e * o e e e Graminella. Hub. GENRE LIPARISe Chrysorrhæa. Lin. Dispar. Lin. Monacha. Lin. - GENRE ORGYA. Rupestris. (Nobis)v. x, pl. 8, fig. r-5, p. 275: Coryli. Lin. Le GENRE LASIOCAMPA. Quercifolia, Lin. Pini. L. GENRE BOMBYX. Trifolii. Fab. Quercus. Lin. ANNALES Pityvcampa. Fab. Franconica. Fab. Neustria. Lin. GENRE SATURNIA. Pyri. Bork. CeNae cos Ligniperda. Fab. | GENRE PLATYPTERIX. Spinula. Wien-verz. Hamuia. Wien-verz. GENRE HARPIA. Fagi. Lin. GENRE DICRANURA. Vinula. Lin. GENRE NOTODONTA. Ziczac. Lin. Trepida. Fab. Palpina. Lin. NOCTURNES NOCTUÉLITES. GENRE TYMATOPHORA. Octogesima. Hubn. GENRE UROPUS (nobis). Ulmi. Bork. è GENKE ACRONICTA. Tnidens. Hub. Euphorbiæ? Fab. GENRE BRYOPHILA, Lichenes. Fab. Var? Par. Hub. GENRE AGROTIS, Lidia. Cram. Saucia. Hub. (x) Espéces que je n'ai pu déterminer avec certitude. (2) J'ai trouvé la chenille d’une espèce à côté de l’£uphorbiæ; mais elle à péri. * DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE. Suffusa. Fab. Segetum et Segetis. Hub. Ruris: Hub. Crassa. Hub. Trux. Hub. (Lenticulosa. God.) Puta. L. (Lignosa. God.) Valligera. Fab. Dilucida. Hub. C.-nigrum. Lin. Flammatra. Fab. GENRE GRAPHIPHORA. Plecta. Lin. GENRE TRIPHÆNA. Orbona. Fab. Pronuba. Lin. GENRE AMPHYPYRA. Tragopogonis. Lin. Livida. Fab. Effusa. Boisduval. Cyrnamomea. Bork. Spectrum. Fab. GENRE MANIA. Maura. Lin. GENRE HELIOPHOBUS. OT Lichenea. Hub. GENRE ERIOPUS. Latreillii. Dup. Pteridis. Fab. GENRE HADENA. Capsincola. Esp. Carpophaga. Bork. Peregrina. Treits. Suberis. Boisduval. Protea. Dup. Saportæ. Dup. Solieri. Boisduvai. Æthiops. Ochs. GENRE PHLOGOTHORÀ. Empyrea. Hub. QT (PA Meticulosa. Lin. _ GENRE EURHIPIA. Adulatrix. Lin. GENRE MISEL(A: Oxyacanthæ. Lin. GENRE FOLIA. Consfiersa. Wien-verz. Dysodea. Wien-verz. Corsica. (Nobis) v. 1, pl. 0; fi: 3, p- 279. Flavicincta. Fab. Asphodeli. (Nobis) v: +, pl 9, fig. 4, p. 281. GENRE APAMEA. Occlusa. Hub. Didyma. Bork. GENRE MAMESTRA. Chenopodiphaga. Boisduval. Brassicæ. Lin. Chenopodii. Fab. Olcracea. Lin. GENRE THYATIRA. Batis. Lin. GENRE GONOPTERA. Libatrix. Lin. GENRE MYEHIMNA. Turca. Lin. Xanthographa. Fab. GENRE ORTHOSIA. Instabilis. Fab. Ambigua. Hub. Ilicis. Boisduval. Stabilis. Hub. GENRE CARADRINA. _Cubicularis. Wien:verz. Fuscicornis. (Nobis) v. 1, pi. 0, fig. 5, pag. 286. Exigua. Hub. Plantaginis. Hub. 56 GENRE LEUCANIA. Straminea. Treits. Punctosa. Treits. Amnicola. Rambur. v. 1, pl. 9, fig. », pag. 280. L.-album. Tan. Riparia. Rambur. v. 1, pl. 9. fig. t, pag. 288. Vitellina. Hub. Lithargyria. Bork. Albipuncta. Fab. GENRE XANTHIA. Luteago. Fab. Rufina. Ein. Aurago. Fab. Flavago. Esp. GENRE COSMIA. Trapezina. Lin. Affinis. Lin. GENRE CERASTIS. Rubiginea. Wien-verz. GENRE XYLINA. Leautieri ? Boisduval. Conformis. Fab. Merckü.(Nobis.)v.r,pl. 9,fig. 6,p. 293. Lithoriza. Bork. Hyperici. Fab. Platyptera. Esp. - GENRE CUCUELIA. Tanaceli. Fab. Chamomillæ (x). Wien-ve. Thapsiphaga. Treïitschke. v. 2, pl 2, fig. 26, pag. 22. Scrophulariphaga. (Nobis) v. 2,pl. x, fig. 4 , pag. 20. ANNALES Caninæ. (Nobis) v. 2Y pr ee \pag-20- | Lychnitis (Nobis) v. 2, pl. 1, fig. 3, P- 17. Scrophulariæ. Esp. v.2, pl. x, fig. r, pag. 14. Verbasci. Lin. v. 2, pl. 1, fig. 6, p. 9. GENRE ABROSTOLA. Triplasia. Lin. GENRE PLUSIA. Festucæ. Lin. Chrysitis. Lin. Circumflexa. Lin. Chalsytis. Hub. Gamme. Lin. Ni. Hub. Accentifera. Lefebvre. GENRE HELIOTHIS:- Peltigera. Wien-verz. Armigera. Hub. GENRE ACONTIA. Solaris. Wien-verz. Luctuosa. Wieu-verz. GENRE CATEPHIA. Alchymista. Ramburu. Boisduvai. GENRE CATOCALA: Elocata. Esp. Nupta. Lin. Dilecta. Hub. Conjuncta. Esp. Nymphea. Esp. Conversa. Esp. (r) Nous croyons que cette espèce n’est pas la véritable Chamomille : ce se- rait alors une espèce nouvelle , qui se trouve ausst dans le midi de la France. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 57 GENRE ERASTRIA. Paula. L. Elychrysi. (Nobis)v. 2, pl. 2 fig. 15, pag. 24. Scitula, (Nobis) v. >, pl.2, fig. 16, pag. 26. Ostrina. Minuta. Hub. Fuscula. Wien-verz. Sulphurea. Hub. GENRE ANTOPHILA. OEne:. Wien-verz. Amœæna. Hub. Obliterata. (Nobis) v. 2, pl. 2, fig. 17, pag. 2. GENRE OPHIUSA. Tirrhœa. Fab. Lunaris. Fab. Craccæ. Fab. Algira. Lin. Geometrica. Fab. Suava. Hub. (x) GENRE zerues. (Nobis.) Znsularis. (Nobis) v. 2 , pl. 2, fig. 12, pag. 20. PYLALITES. ( Duponchel.) GENRE HERMIN:A. (Latreille.) Crinalis. Treit. GENRE HYPENA. (Scrank.) Rostralis. Wien-verz. Obsitalis. Hubn. Lividalis. Hubn. PHALENITES. GENRE RUMIiA. (Duponchel.) Cratægaria. Lin. GENRE MEeTROCAMPE. (Latreille.) Margaritaria. Lin. Honoraria. Wien-verz. GENRE ENNOMOs. (Treitschke.) Augularia. Wien-verz. GENRE TimanprA. (Duponchel.) Amataria. Lin. Imitaria. Hubn. Emutaria. Hubn. GENRE BEMITHEA. (Duponchel.) Vernaria. Lin. Coroniilaria. Lin. Corsicaria. (Nobis) v. 2, pl. 2 , fig. 6, pag. 52. Viridaria. Hub. : Æstivaria. Huba. Herbaria. Hubn. GENRE HIBERN1A. (Latreille.) 0 Defoliaria. Lin. GENRE AMPaiDasis, (Treitschke.) Hirtaria. Lin. GENRE BOARMIA. (Treitschke.) Rhomboidaria. Wien-verz. Sociaria. Hubn. Petrificaria. Hubn. Umbraria. Hubn. (x) Ce genre nous semble appartenir encore aux Noctuélites ; mais il a de si grands rapports avec les Herminies, que nous ue pouvons nous empêcher de faire suivre immédiatement ces dernières espèces. Ce n’est d’ailleurs que par le genre Euclidia que les phalènes pourraient se lier aux Noctuelles, les Botys faisant suite aux Hermeinies, qui cependant doivent former une famille distincte de ceux-là , ou être réunies à celle des Noctuélites. DB) Lichenaria. Fabri. Crepuscularia. Wien-verz. GENRE FiDONIA. (Treitschke.) Auroraria. Bork. Assimilaria. (Nobis) v. 2, pl. 2, fig. o, pag. 34. Indigenaria. Bork. Genre LiGra. (Duponchel.) Jourdanaria. Hubn. Opacaria. Hubn. Caliginearia. (Nobis) v. 2, pl 2, fig. 34, pag. 35. GENRE CABERA. (Treitschke.) Pusaria. Linn. Permutaiaria. Hubn. GENRE EPHyRA. (Duponchel.) Pupillaria. Hubu. GENRE DOSITHEA. (Duponchel.) Infirmaria. (Nobis)v. 2, PL. 2, fig. 18, pag. 36. Attenuaria. (Nobis) v. 2, pl. 2, fig 19, pag. 37. Politaria. Hubn. Ornataria. Esp. Decoraria. Hubn. Pusillaria. Hubn. Filicata. Hubn... Incanäria. Duponchel. Imitaria. Hubn. Contiguaria. Hubn. GENRE AGIDALIA. (Treitschke.) Rubricaria. Hubn. Pallidaria. Hubn. Aversaria. Hubn. Elongarie. (Nobis) v. 2, pl. 2, fig. 20, pag. 38. Obsoletaria. (Nobis) v 2, pl. 2, fig. 21, pag. 39. ANNALES GENRE ASPILATES. (Treitschke.} Citraria. Hubn. Sacraria. Lin. GENRE PHASIANE. (Duponchel.) Petraria. Esp. GENRE EUBOLIA. (Duponchel.) Cervinaria. Treitschke. Proximaria. (Nobis)v. 2, pl. 2, fig. 7, pag. 40. Scitularia. (Nobis) v. 2, pl. 2, fig. 8, BASE GENRE GNOPxos. (Treitschke.) 42. GENRE MELANIPPE, (Dupenchel.) Rivata. Hubn. GENRE ANAITIS. (Duponchel.) Plagiata. Lin. un GENRE Giparta. {Treitschke.) Malvata. {Nobis) v. 2, pl. 2, fig. 5, pag. 45. Basochesiata. Dup. Miaria. Wien-verz. GENRE LARENTIA. (Treitschke.) Collata. Hubn. Tersata. Wien-verz. Vitalbata. Wien-verz. Polygrammata. Borkh. Dilutata. Wien-verz. Impluviata. Wien-verz. Cæsiata. Wien-verz. Flavicinctata. Hubn. Bilineata. Lin. Dissimilata. (Nobis) vw. 2, pl. 2 fig. 11, pag. 46. Sericeata. Hubn Venosata. Fab. jrriguata. Hubo. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 59 * Centaureata. Wien-verz. Exiguata. Hubn. Ericeata. (Nobis) v. 2, pl. 2, fig. 14, pag. Oxycedrata. (Nobis) v. 2, pl. 2, fig. 12, pag; 47. Gemmata. Hubn. Suberata? Hubn. Scopariata. (Nobis) v. 2, pl 2. fie. (19. GENRE Cuesras. (Treitschke.) . Obliquata. Hubo. Hippocastanata. Treits. GENRE STRENIA, (Duponchel.) Clathrata. Lin. PYRALITES. (Duponchel.) : GENRE AGLOSsA. (Latreille.) Cuprealis. Hubn. Pinguinalis. Lin. GENRE CLEDEOBfA. (Stephens.) Bombycalis. Fab. Corsicalis.” (1) GENRE BOTYySs. (Latreille.) Verticalis, Lin. Hyalinalis. Hubn. Silacealis. Hubn. Politalis. Wien-verz. Ferrugalis. Hubn. Sericealis. Wien-verz. Polygonalis. Hubn. Hybridalis. Hubn. Palealis. Wien-verz. Asinalis. Hub. Brugnerals. * Ophialis. k Isatidalis. * GENRE NYMPHULA. (Schranck.) Interpunctalis. Hubn. Nudalis. Numeralis. Hub. GENRE DYDROGAMPA. (Lalreille.) Potamogalis. Treits. Fivulalis. * Ramburialis. Duponchel. * Stratiolalis. Wien-verz. Literalis. Wien-verz. GENRE AsOPIA. (Treitschke.) Rubidalis. Hubs. Corticalis. Hubn. Oftnæalis. Duponchel. GENRE ryrAUSTA. (Schränck.) Sanguinalis. Wien-verz. Purpuralis. Lion. Floralis. Hubn. Punicealis. Wien-verz. Cespitalis. Wien-verz. GENRE ENNYCKIA. (Treitschke.) Pollina!lis ? * GENRE EULORA. (Curtis.} Incertalis. * (x} Toutes les espèces marquées d’une étoile sont inédites et publiées par M. Duponchel , dans l'ouvrage des Lépidoptères de France. 60 * ANNALES VAR LR L'URL TL LED D RE QUE VE EU LE EUR LL LE LEVÉE L LAVER ERP ARR AR ee DR VE LES LE Q/R LES. DESCRIPTION DE DEUX GENRES NOMVEAUX DE CURCULIONITES. ET D'UN NOUVEAU PRIONIEN, DE LA DEUXIÈME DIVISION DU GENRE MACRODONTIA, DE M. Seville PAR M. CHEVROLAT. Séance du 7 novembre 1839. ee 6 ÇQ en — J'ai eu occasion de signaler, pages 211 et 212 de nos Annales, la connexité qui existait entre les Rhinosimes et les Arrhenodes, division de lafamille des Brentides,de M. Schon- her. L'examen que je viens de faire du petit insecte Colom- bien envoyé par M. Lebas, me confirnie aujourd'hui dans l'opinion où j'étais que ces deux familles se rapprochent sous plus d’un rapport, d’abord par leur manière de vivre, et ensuite par les formes extérieures. Je donne à cet insecte, quiest essentiellement hétéromère, le nom de omalirhinus de Opoos planus, er de 6in., nasus. A] se distingue du genre Rhinosimus, duquel ilest très voisin, par ses antennes qui sont de la longueur du corps, deve- nant plus grosses vers l'extrémité ; l'article basilaire est à lui seul aussi jong que les trois suivans. Elles sont insérées à la partie antérieure de l'œil, tandis qu'elles partent pres- que de l'extrémité du rostre, dans les Rhinosimus Æneus & DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 6r et Roboris, et Planirostris de Fab. (1). Les jambes de de- vant ont à leur sommet une espèce d’épine fort longue, et le dernier article des tarses est proportionnellement plus long. Character generis : Antennæ ante oculos insertæ, cor- poris longitudine, articulis undecim. 1° art longo, cla- vato, tres sequentes conjunctim æquante. 2 — 5 sub-æqua- hbus, apice truncatis. 6 — 8 nodosis. 9 — 10 sub-obconicis 11° Ovato, his tribus postremis articulis majoribus. Mandi- bulæ apice bidentatæ , ultimo articulo palporum cylindrico, elongato. Corpus sub-ovatum, alatum, dorso plamiusculo, rostro thoraceque simul, elytrorum longitudine. Caput magnum, depressum, inflexum ; rostro lato, thorace breviore, plano ; oculis lateralibus, reticulatissimis. Thorax cordatus, por- tice angustior, truncatus. Scutellum minutum kemi-rotun- datum. Ælytra brevia. Pedes mutici pilosi, femoribus crassis , tibiis apice bi-spinosis. Ponolirhinus Rufirostris. (PI. Ÿ, fig. 3.) Ater nitidus. Capite punctato, fronte foveato. Rostro, art. 2° antennarum » Primoque ; tantum modo basi; rufis. Thorace cordato punctato. Elytris brevibus, pedibus fus- co-piceis. Habitat in Columbia ( Carthagène). Trompe très aplatie, un peu élargie à son extrémité, sillonnée et comme striée régulièrement sur les côtés. Tete large, inclinée en avant, couverte de gros points: yeux la- téraux grands. Corselet ponctué, convexe en dessus, à peine (x) Le Rh5 Rufcollis de Panz. a l'insertion des antennes très rapprochée de l’œil, comme dans ce genre. 62 ANNALES marginé, coupé droit en arrière, légèrement sinueux en avant; angles postérieurs un peu relevés. Ælyires de:la lar- seur du corselet à sa partie supérieure, arrondies à l'extré- mité, peu convexes ; elles paraissent glabres, et ce n'est qu'avec des verres, grossissant extrêémement, qu'on aperçoit la ponctuation. Ce n’est que depuis quelques années que des spéculations d'un nouveau genre, basées sur la recherche des insectes du Sénégal, nous ont fait connaître un nombre infini d'es- pèces, remarquables par le brillant de leurs couleurs, ou par leur monstruosité. Les envois considéribles et multi- pliés faits par MM. Bumolin, Bax, Leprieur, Clery, Brunet, Bouilly, Perrotet, et de beaucoup d'autres Francais établis en ce pays, ont enrichi nos collections de près de deux mille nouveaux Coléopières ; sur ce nombre, on en trouverait à peine de cent cinquante à deux cents décrits dans les divers ouvrages de Fabricius et d'Olivier, et lorsqu'on pense qu'en s'éloignant seulement de quelques lieues d'endroits déjà chassés, on y rencontre des espèces tout-à-fait différentes, combien l'Entomelogie ne devra-t-elle pas accroître par suite son domaine, lorsque nos relations commerciales s'é- tendront davantage, et que des entomophiles zélés exploi- teront avec grand soin les pays déjà connus et ceux situes plus au centre de l'Afrique. Parmi ces nouvelles acquisitions se trouve un Crypto- rhyrchide d'une dimension assez grande et extraordinaire par la longueur de la massue des antennes (du moins dans le mâle). Je l'ai appelé Tonrés, troué. Je place ce genre avant le Mecocorynus de Schônher, avec lequel il a les plus grands rapports; mais sès yeux réunis en-dessous, et plusieurs autres caracières m'ont forcé. à l'en séparer. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 63 Tretus, genus novum. Divisio Gonatoceri. Familia Cryptorynchides Schon”. CHaRACTER GENERIS : Antennæ-fere rosiri longitudine, oraciles. Funicuio 7-articulato ; articulis nodosis. Clavä uni- artieulata, cylindrica, scapi longitudine. Rostrum longum (Rhyncophori palmarum formæ). Oculi magui, supra remoti, subtus connexi. Thorax sub-rotundus, supra modice depressus, antice cir- culatim strangulatissimus. 3 - Elytra basi trunçcata, sub-convexa, eallosa, anum obte- gentia ; humeri sub-angèlati. Descriptio : Corpus magnum, alatum. Antennæ versus medium rostri insertæ , fractæ, 9-articulatæ. Art° r° apice crasso,oculos attingente (rima profunda , sub-recta, ad ocu- los desinente). 2° sub-conico, 3-5 elongatis, nodosis, 6:8 glo- bosis. Clava protensa, cylindrica,utin Rhinis et Cœlosternis. Rostrum dimidi corporis longitudine, basi compressum, latum, paulo ante apicem recurvum, subtus canaliculatum, | rusosum. Oculilaterales, subtus adnex1, imbo solummodoe sejuncti. Thorax antice magnopere attenuatus, sub oculis notabiliter emarginatus, basi bi-arcuatus, subtus canalicu- latus (Canali rugato, marginato, insertionem pedum ante- riorum attingente), Scutellum mediocre, rotundatum, im ely- ris deinde marginatum. £lytra subconvexa, apice callosa, costata, strlis concavis signata. Pedes longissimt, femori- bus clavatis, apice unidentatis, tibiis anticis flexuosis , in- ius omnino spinosis, Cæterisque bi-uncmatis, setulaque ter- minats. Art° 1° Tarsorum longissimo vix conico ; 2° dinndio 64 ANNALES præcedentis, his subtus cavis, apice fissis; 3° bilobo, subtus coriaceo; 4° sub-longiore secundo, piloso , bi-unguiculato. Abdomen 5 segmentis tranversis 1°: majore. Pygidium parvum. Hoc insectum, quamvis subgeneri Mecocoryno Sckon' proximum sit, propter oculos subtus junctos, antennas ncvem articulatas aliasque dissimilitudines , in novum ge- nerum sub nomine Tenrtis , perforatus , institui. Tretus Loripes. (PI 3, fig. 2) Mas. Obscure fuscus, rostro nigro, basi monocero, thorace rotundato, nervoso perforatoque, lateribus anticis, spina bifurcata adornato, medio uni-costato. Elytris macula dorsali cordiformi ornatis, costatis , punctis cavis striatis. Pedibus dentaiis, leucophaeo-annulatis. Femina differt, rosiro mutico bast, thorace, lateribus spina erecta , corporeque muito obesiore. Antennæ desunt. Habitat in Senegalia superior. Museum Buquet. Longitudino 1x fin. rostro excluso , rostri 5 lin. 172. Lat. humeris 5 lin. Longitudo 10 lin. rostro excluso , rostri 4 lin. lat. hu- meris » lin. Il est d’un gris cendré, mélangé d'obscur. 7rompe à base obscure et coriacée, oranuleuse vers Île milieu , ponc- ruée au centre, lisse en dessus et au sommet; le dessous est aplati; la fossette du scrobs est coupée carrément à son origine. Anfennes noires. Tête en dessous, ridée sous les yeux; la rainure qui recoit la trompe est échan- crée et velue à sa base. Corselet arrondi, un peu aplati à sa surface, ayant une petite élévation en regard de chaque DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE. 65 œil, peu avant l’étranglement , réticulé et marqué de cavi- tés formées de gros points enfoncés; le milieu porte une carène très prononcée en avant. Æcusson de forme ronde, ayant une ligne longitudinale élevée. Elytres tronqués à la base, et d'une manière sinueuse; angle huméral rond; elles ont dix striès, séparées par des côtes dont la deuxième et la quatrième , en partant de la suture, sont plus élevées. On voit quelques points noirs arrondis, luisans, principa- lement sur la suture; leur extrémité est cendrée et ponc- tuée seulement. Pattes distantes à leur naissance, fort lon- gues , les antérieures surtout ; cuisses en massue : celles de devant se déjettent en dehors; jambes arquées, munies d'épines dans toute leur longueur ; les quatre de derrière sont plus droites et moins longues , ainsi que leurs tarses; les genoux sont profondément échancrés , vus en dessus. Ia femelle se distingue du mâle par sa trompe, privée à sa base de la petite dent; son corselet est chargé d’un grand nombre de points brillans, élevés, noirs; le côté antérieur, au lieu d’avoir une épine bifurquée, est seule- ment terminé en pointe; le corps est aussi, proportion gardée, beaucoup plus gros et large. Cet individu , dont les antennes doivent offrir des différences assez grandes, en était malheëreusement privé. Macrodontia Flavipennis. ( PL 3, fig. r.) Castaneus. Mandibutiis exsertis, intus dentatis, Capite ovato. Fronte impressa. Thorace transverso, posterius lates- cente, cum angulo recurvo, deinde oblique lunato, lateribus sub armato , dentulato, antice valde emarginato (angulis acutis), pilisque aureis limbato, et basi truncato. Scutello II. 3 66 ANNALES hemi-rotundato. Æ/ytris omnino flavis, cum quatuor costu- latis, brevi spina suturali. Pedibus scabriuseulis. Capite et thorace subtus, extensis rugis transversis si- gnatis. | Long. 3 poll. Lat. 1 poll. Brasilia. Mandibules coriacées , de la longueur de la tête, inclinées en dedans, recourbées au sommet, celle de gauche recou- vre la droite à l'extrémité, l’'échancrure qui est à sa base est plus grande et élevée que dans l’autre. Téte coriacée en- dessous, ayant sa partie antérieure entaillée, marquée d'une côte transverse en avant; on voit une petite dent avancée au-dessous de chaque mandibule. Palpes fauves. Corselet très finementponctué, ayant en marge une ligneétroite, peu enfoncée ; il a près du milieu , de chaque côté, deux taches plus foncées, dont celle extérieure rugueuse, et celle du centre a quelques gros points. Ælytres arrondies sur le côté près la base, relevées sur les bords, creusées au-dessous de l'épaule, avec cette partie couverte de points granuleux d’un brun obscur ; les quatre nervures n'atteignent pas l'extrémité. Pattes antérieures un peu plus longues que les suivantes. Jarnbes intérieurement un peu épineuses; leur sommet est muni de deux petites épines réunies. Tarses rougeâtres en-dessus, garnis de poils jaunes sur les bords, dessous en brosse. {bdomen d'une couleur plus claire que les autres parties du corps. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 67 ER RE RE Te AD RL D A/R RD ES AR ARS MORT Re A Te RE Te ET Te BE QT ED DESCRIPTION. DE DEUX COLÉOPTÈRES NOUVEAUX DES GENRES /iwlela ET Buprestis, pAR M. Gory. Séance du 21 novembre 1832. ——__## @ © € — Rutela Cyanitarsis. (Gorx. Brésil intérieur.) Rutele a tarses bleus. (PI. 5, fig. 1.) Viridi-micans, elytris subtilissime lineatis, rugosis; anten- nis pedibusque cæruleis. Long. 9 lign., larg. 5 lign. Tête arrondie antérieurement. Corselet lisse, trapézoïdal, ayant les bords latéraux très relevés, légèrement échancrés vers leur milieu, et un point enfoncé vis-à-vis de cette échancrure. Ecusson lisse, en forme de cœur. Elytres bom- bées, presque parallèles , arrondies à leur extrémité, avec quelques lignes longitudinales peu marquées, et des rides transversales bien senties, surtout du côté des bords ex- ternes. Plaque anale ridée transversalement. Tout le corps d’un beau vert doré très brillant, pattes de même couleur, mais un peu plus rouges. 68 ANNALES Antennes et tarses bleus. Cet insecte me vient des collections apportées de l'inté- rieur du Brésil par M. de Saint-Hilaire. Buprestis Carbunculus.( Gory. Brésil. ) Bupreste Rubis. (PI 5, fig. 2.) Gibbosa; capite, antennis , thorace, scutello, corpore subtus pedibusque cæruleis ; elytris igne auroque micantibus. Long. 5 lign., larg. 2 lign. Tête avec une forte impression longitudinale sur le front. Antennes en scie, un peu plus courtes que le corselet. Corselet légèrement échancré antérieurement , arrondi sur les côtés, qui sont relevés, avec la base prolongée vers l’écusson. Près de chaque bord externe , et vers la moitié, un large point irrégulier très enfoncé. Écusson en forme de cœur. Elytres bombées,avec deux fortes impressions irrégulières à leur base, resserrées vers le milieu de chaque côté externe, et renflées un peu avant leur extrémité. En entier finement ponctué. Yeux bruns. Tête, antennes, corselet, écusson, MST du corpset pattes d’un bleu métallique foncé ; pu rubis très éclatant, avec des reflets dorés. J'ai reçu cet insecte du Bresil. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 69 LAPRRAVILALLLÉRVLLLVLLULR LLLOLLTUR LOVLLVLLVEVLLLLEVEVLLRLIVE LL VLE AA DUR LR. OBSERVATIONS SUR LA STRUCTURE DU NID DE L’ARAIGNÉE PIONNIEÈRE , PAR M. VICTOR ÂAUDOUIN. Séance du 5 décembre 1832. (PL. 4.) L'HISTOIRE des Araignées est inépuisable, comme on le sait, en traits d’adresse, de prévoyance et de ruse. Plusieurs qui sont vagabondes et agiles fondent sur leur proie avec la rapidité de léclair , tandis que d’autres plus faibles et moins courageuses fabriquent avec un art mer- veilleux des pièges que toujours elles tendent dans un lieu favorablement choisi. Certaines espèces se conten- tent de jeter çà et là, et comme au hasard, quelques fils. qui suffisent pour arrêter l’insecie au passage ét à l'instant elles sautent dessus, en sortant de leur tanière, si toute- fois on peut appeler de ce nom un petit berceau de ver- dure sous lequel elles se cachent et qui est formé par le simple reploiement d'une feuille sur eile-mème. D'autres se blottissent au-dessous de la toile qu’elles ont ourdie, et dès qu’un petit animal se trouve embarrassé dans les soies qui se croisent au-dessus , elles la déchirent, la traversent de 70 ANNALES part en part pour arriver à lui, et rétablissent bientôt sans qu’il y paraisse cette utile déchirure. Quelques-unes font des constructions plus achevées; elles dressent de vé- ritables tentes, qui se trouvent fixées et fortement appli- quées sur le sol et auxquelles sont réservées des issues que la mère et les petits connaissent parfaitement, mais qui restent cachées et impénétrables pour tout autre. Enfin, on connaît une espèce d’Araignée qui, vivant au fond de Peau et forcé cependant de respirer Pair atmo- sphérique, monte s’en approvisionner à la surface du liquide, puis le transporte successivement dans une sorte de petite cloche située à plusieurs pieds de profondeur et y établit ensuite sa demeure. Cette espèce qui appartient au genre Argyronète, mettrait donc en pratique, et cela depuis l’origine du monde, un procédé qui ne date dans les sciences chimiques que de peu d’années; mais, em- pressons-nous de le dire, le génie de Phomme après Pavoir cherché et découvert, est allé bien au-delà de l'invention, tandis que l’Araignée, malgré une longue série de siècles , est demeurée dans les limites étroites de son merveilleux instinct. Une infinité de traits d'industrie que je passe sous silence ne sont ni moins curieux ni moins surprenans; mais je dois me borner à rappeler ceux qui se rattachent plus directement au sujet de ce mémoire. Quelques espèces d’Araignées sont douées d’un talent particulier pour construire; elles creusent des tanières, elles percent des galeries , elles élèvent des voûtes , elles bâtissent des espèces de ponts souterrains ; enfin elles ménayent à ces demeures des ouvertures et y adaptent des portes auxquelles il ne manque véritablement que le verrou; car sans forcer en rien lexpression, on peut dire, et nous allons le prouver bientôt , que les gonds ou DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 71 la charnière et que, jusqu’à la féyure, tout y existe. L'intérieur de ces habitations n’est pas moins remar- quable par l’extrème propreté qui y règne; Feau n’y pé- nètre jamais , quelle que soit Phumidité du sol dans lequel elles sont construites ; jamais il n’y séjourne aucune im- mondice. Les murs en sont exactement tapissés avec une étoffe soyeuse, en général satinée et presque toujours d’une blancheur éclatante. Les Araignées qui se distinguent par ces habitudes appartiennent au genre Mygale des. auteurs. On n’en connaît encore que quatre espèces, la Mygale Ariane ,la Mygale Recluse ,\a Mygale Maçonne et la Mygale Pionniere. On ne sait rien des habitudes de la première espèce, qui est originaire de l’île de Naxos; on ne possède que quelques détails sur la seconde : elle a été trouvée à la Jamaïque, par Brown, qui l’a décrite succinctement, et nous à appris qu’elle construisait dans la terre une sorte de tube droit dont l’ouverture voisine de la surface du sol était close par une sorte de couvercle. (1) Quant à la troisième espèce, la Mygale Maçonne, eile est devenue célèbre par les observations curieuses que Sauvage a consignées dans les mémoires de l’Académie des sciences, et qui ont été depuis citées et reproduites dans tous les ouvrages d’entomologie et dans tous les dic- tionnaires d'histoire naturelle. Il n'en-est pas de même de l’Araignée Pionnièie (Mygale Fodiens , WALCK); ses mœurs sonl moins connues , et (1) M. Latreille à dernièrement recu deux de ces tubes construits par la Mygale Récluse Mygale Nidulans, et il a bien voulu m’en donner un échantillon que j’ai déposé dans les collections du Muséum. Son architec- ture est beaucoup plus simple que celle des habitations que je décris dans mon mémoire. 72 ANNALES c’est de cette espèce dont je me propose spécialement de parler. Elle se trouve en Corse, et je n'ai pas.eu la satisfac- tion de l’observer à l’état vivant; mais il existe dans les collections du Muséum d'histoire naturelle de Paris , plu- sieurs nids de celte espèce groupés sur une molte de terre, et celle circonstance m’a engagée à les décrire. Déja M. Latreille à parlé succinctement de ces nids à l'article Mygale du dictionnaire d'histoire naturelle (édit. de Déterville), et il a feit à leur égard une remarque ju- dicieusé : c’est que, rapprochés comme ils le sont les uns. des autres, ils doivent faire présumer que cette espèce ne craint pas la société ou le voisinage de ses semblables. Quoi qu’il en soit, la motte de terre, qui renferme ces tubes et que je mets sous les yeux de l'Académie, esi com- posée d’une terre argileuse d’un rouge de brique; les tubes ont, comme la masse dans laquelle ils sont creusés, trois pouces de hauteur et dix lignes de largeur. Droits dans les deux tiers de leur étendue, ils deviennent légèrement obliques vers leur extrémité inférieure, peut-être même le recourbaient-ils davantage en se prolongeant beaucoup plus avant dans le sol. Toujours est-il certain qu’en les enlevant on ne les a pas obtenus dans leur entier. En examinant un de ces tubes avec quelque soin, j'ai remarqué qu’il n’était pas simplement creusé dans la terre argileuse qui l’enveloppait, comme le serait une excavation ou un trou de sonde qu’on pratiquerait dans la terre, mais qu’il était construit à la manière d’un puits, c’est-à-dire qu'il avait des parois propres formées par une espèce de mortier assez solide; en sorte qu'on peut, ainsi que je lai fait, le dégager entièrement de la masse qui l'entoure. Si, pour l’étudier avec encore plus de soin, on en fend: DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 73 un dans le sens de la longueur, on voit que son intérieur est Lapissé par une étoffe soyeuse et très mince, douce au toucher, et qu’il n’existe aucune des inégalités qu’on de- vrait s'attendre à rencontrer sur des murs faits avec une ierre grossière, En effet , cette paroi intérieure semble avoir élé crépie avec un mortier plus fin; et, de plus, élle est unie et lissée comme st une truelle eût été habilement passée dessus; mais les soins que prend l’Araignée pour terminer son ouvrage vont encore plus loin : ce que nous faisons pour nos tentures de quelque prix , elle le pratique dans sa demeure souterraine; celte sorte de papier satiné qui orne son habitation , elle ne Pa pas posé le premier; mais elle a appliqué d’ahord sur la muraille une toile on , pour parler plus exactement, des fils grossiers et c’est sur eux, qu’elle a collé ensuite son éloffe soyeuse. Fout cela est bien fait pour exciter notre admiration, mais ce qui a le droit de nous surprendre davantage, c’est la manière dont ceite chambre en boyau est ouverte ou fermée au gré de celui qui Phabite. Si notre espèce d Âraïgnée m’avait eu rien à craindre de la part d’autres animaux, ou bien, si elle avait été assez courageuse et assez forte pour les attendre de pied ferme et les vaincre, elle aurait pu sans inconvénient jaisser libre l’entrée de sa maisen, cela lui eût été plus commode pour aller et venir; mais il n’en est pas ainsi! elle a tout à redouter de la part d’ure foule d’ennemis, ei son caractère timide joint au peu de moyens qu’elle possède pour leur résister, oblige d’être sans cesse sur la défensive. Alors comme tous les êtres faibles elle emploie la ruse pour se souslraire au danger, el son industrie supplée d’une manière merveilleuse à ce qui lui manque en force et en courage. Sauvage a décrit avec soin la manière dont l’Araignée 74 ANNALES maçoune de Montpellier fabriquait un couvercle pour fermer le tube qu’elle habite; l’Araignée de Corse ou la Mygale Pionnière emploie à-peu-près les mêmes précau- tions, mais elle montre plus de perfection dans son ou- vrage, et comme l'édifice qu’elle construit est plus vaste dans lPensemble et dans les détails , la description que nous allons en faire en donnera une idée très exacte. Pour clore nos demeures, nous avons des porles qui, roulant sur des gonds, viennent s'appliquer Gans une féyure, et y sont retenues ensuite par um moyen quelcon- que, lAraignée Pionnière ne s’enferme pas autrement chez elles à l'orifice extérieur de son tube est adapiée une porte maintenue en place par une charnière et re- çue dans une sorte d’évasement circulaire qu’on ue peut mieux comparer qu’à une véritable féyure. Cette porte, ou si l’on aime mieux ce couvercle se rabat en dehors, et l’on conçoit que PAraigaée , lorsquelle veut sortir, n’a be- soin que de la pousser pour louvrir. Mais quel moyen emploie-t-elle pour la fermer , c’est ce qu'on apprendra bientôt , si on veut bien prêter quelque attention à ce qui va suivre. Rossi, auquel on doit les seuls détails que Pon possède sur l’Araignée Pionnière et sur son nid, a donné une des- cription du couvercle qui le clôt; jai vérifié ces observa- tions, et, quoiqu’elles m'aient paru très exactes, j’ai cru pouvoir en ajouter plusieurs qui serviront à les compléter. A en juger par son aspect, on croirait que ce cou- vercle est formé d’un amas de terre grossièrement pétrie et revètue, du côté qui correspond à l’intérieur de lhabi- tation, par une loile solide; mais cette structure, qui déjà pourrait surprendre chez un animal qui n’a pas d’ins- trument particulier pour construire, est bien plus com- pliquée qu’elle ne le paraît d’abord. En effet, je me sU1S as- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 75 sure, en faisant une coupe verticale du couvercle, que son épaisseur, qui n’a pas moins de deux à trois lignes, résultait d’un assemblage de couches de terre et de couches de toile au nombre de plus de trente , emboîtées les unes dans les autres, et rappelant assez bien, à cause de cette disposition , ces poids de cuivre en usage pour nos petites balances, et dont les divisions, qui ont la forme de pe- tites cupules, se reçoivent successivement jusqu’à la der- nière. Si on examine chacune de ces couches de toile, on remarque qu’elles aboutissent toutes à la charnière, qui se trouve ainsi d'autant plus renforcée, que la porte a plus de volume. La rainure elle-même, sur laquelle la porte s'applique, et que nous avons nommée précédemment la féyure, est épaisse, et son épaisseur est due au grand nom- bre de couches qui la constituent. Ce nombre paraît même correspondre à celui que présente le couvercle. N'ayant pas vu l’Araignée construire son habitation, et Rossi, bien qu’il ait eu pendant quelque temps des in- dividus vivans à sa disposition, n'ayant pas joui non plus de ce spectacle, nous sommes réduits à faire des conjec- tures sur la manière dont elle s’y prend pour confec- tionner les parties dont il vient d’être question.Mais l’es- pèce d’analyse que nous venons d’en faire permettra d’en établir de très vraisemblables. Supposons lAraignée à l’œuvre, et voyons-la commen- cer son travail. Elle aura d’abord ourdi la première toile circulaire qui forme la porte de sa demeure, puis, sans Giscontinuer elle aura étendu cette toile sur la charnière et laura prolongée aussitôt sur la féyure. On peut expliquer de cette manière, pourquoi chacune de ces trois parties fait suite l’une à l’autre, et lon conçoit facilement com- ment cetle manœuvre s’étani répétée, la porte, la char— : ANNALES | niére et la féyure se Lrouvent à la longue, formées par un grand nombre de couches. Mais commeil existe entre celles qui constituent la porte, des lits de terre, il est présumable que l’Araignée aura interrompu chaque fois son tissage pour les en pétrir convenablement. (1) Quoi qu’il en soit, le travail ayant eu lieu de cette manière, il doit nécessairement exister une proportion toujours égale entre le volume du couvercle et la force de sa charnière, puisque celle-ci se trouve augmentée d’une couche à mesure que le premier en reçoit une nouvelle. Mais plus on étudie avec soin Parrangement de ces parties, plus on découvre de perfection dans l’ouvrage. En effet, si on examine le bord circulaire de lPespèce de rondelle qui remplit en tout les fonctions d’une porte, on remarque qu’au lieu d’être taillé droit, il est coupé obliquement de dehors en dedans, de mauière à représen- ter non pas une rondelle de cylindre, mais Gien la ron- delle d’un cône, et d’une autre part, on observe que la portion de lorifice du tube qui reçoit ce couvercle est taillée elle-même en biseau et en sens inverse. Le but de cette disposition est facile à saisir. Si le cou- vercle avait eu un bord droit, il n’aurait rencontré en se rabattant, comme il le fait dans l’orifice du tube, aucune partie sur laquelle appuyer ; et dans ce cas, la charnière seule se serait opposée à ce qu’il pénéträt plus profon- dément dans son intérieur; mais quand bien même cette partie délicate aurait pu supporter, sans éprouver de re- lâchement, ce poids continuel et le choc assez fort que produit le couvercle chaque fois qu’il se rabat, il eût été (1) On poürrait également admettre qu’elle a débuté par la féyure, alors les choses se seraient Passé en sens inverse de celui que nous avons décrit, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 77 à craindre que quelque pression accidentelle du dehors ne fût enfin venue la rompre. C’est pour obvier à ce grave inconvénient que lAraignée a pratiqué à Porifice de son habitation une féyure contre laqueile vient appuyer la porte, et qu’elle ne saurait franchir. Mais cette féyure est faite avec un tel soin, et le couvercle s'applique si exacte- ment sur elle, qu’il faut y regarder de très près pour re connaître le point où les deux parties se rencontrent. Au reste, l'instinct de l’animal le porte à rendre cette jonction aussi parfaite que possible; car non-seulement il lui im- porte de clore solidement sa demeure, mais il a le plus grand intérêt à en cacher Pouverture anx yeux de ses en- ñemis. C’est évidemment dans cette intention que l’Arai- gnée a crépi exlérieurement la porte de son habitation avec une terre grossière. En cela, elle ne fait qu’imiter l’instinct admirable qu'ont une foule d'insectes de tromper le regard en fabriquant avec des substances variées , et très souvent avec les feuilles des plantes dont ils se nourrissent, des espèces d’habits ou de fourreaux sous lesquels ils se cachent, où bien en fixant sur ces mêmes plantes des cocons ou d’autres demeures provisoires qui, par leurs couleurs et leur apparence, se confondent avec les tiges, les feuilles, les bourgeons et les fleurs. La Mygale Pionnière, je le répète, a recours à une ruse semblable en crépissant la porte qui ciôt son habita- tion avec la terre qui forme la surface du so!, et en la ren- dant tellement rugueuse et inégale, qu’elle se confond avec lui; mais en agissant ainsi, elle semble avoir prévu une autre genre de nécessité: dans Phabitude ou elle paraît être , de sortir souvent de sa demeure, et d’y rentrer pré- cipitamment au moindre danger ; il lui a fallu pouvoir en ouvrir facilement la porte : or, cette manœuvre qui aurait été pénible et plus ou moins longue, si la surface extérieure 78 ANNALES du couvercle eût été lisse, devient très facile à cause des nombreuses inégalités qu’on y trouve et qui donnent tou- jours prise aux crochets dont l’animal est pourvu. Si l’Araignée se trouve dans la nécessité d'ouvrir elle- même sa porte lorsqu'elle vient du dehors, elle n’a pas à s’en inquiéter pour la fermer. Soit qu’elle sorte, soit qu’elle rentre, celte porte se ferme toujours d’elle-même, et c’est là encore une des observaiions les plus curieuses que four- nit l’étude attentive de cette singulière habitation. On en saisira facilement la cause si on prend la peine d'ouvrir, d'essayer et de tenir ouverts les nids que je fais passer sous les yeux de l'Académie. On verra que ce n’est qu'avec quelque effort que l’on parvient à soulever assez le couvercle pour qu’il devienne vertical, c’est-à-dire, pour qu’il forme un angle exactement droit avec l’orifice du tube. Si on le renverse encore plus, de manière à ou- vrir cet angle davantage, la résistance devient encore plus grande ; maïs dans ce cas comme dans le premier, le couvercle abandonné à lui-même retombe aussitôt , et ferme l’ouverture. La tension et l’élasticité de la charnière sont les principales causes de cet effet; mais en admettant que cetle tension et cette élasticité n’existassent pas, il se produirait encore, et le couvercle soulevé de manière à dépasser un peu la ligne verticale pourrait retomber de lui-même et fermer naturellement l’orifice du tube. Ce résultat curieux est dû à une différence sensible qui existe dans Son épaisseur. Si on l’examine avec soin sous ce rap- port, on remarque que la partie voisine de la charnière est plus épaisse, et comme bosselée intérieurement. Ce surcroît de poids qui, s’il avait eu lieu ioin de la charuière eût porté le couvercle chaque fois qu’il aurait été soulevé au-delà de la ligne verticale, à se renverser en dehors. se trouvant au contraire placé tout près du point d'attache et DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 79 du côté ou il se ferme, agit en sens inverse, et tend sans cesse à le faire retomber. Il est inutile, je crois, d’insister sur l’avantage que l’Araignée retire de cette disposition. Elle peut quitter brusquement sa demeure et sauler sur la proie qu’elle guette, sans perdre de temps à fermer son habitation ; et si quelque ennemi la poursuit il lui suit d’avoir le temps de l’entr’ouvrir pour qu’elle se trouve à l'abri du danger; car le couvercle se rabat alors aussitôt de lui- même. Nous venons de parler assez longuement de la porte qui clôt la demeure de la Mygale Pionnière, mais nous n’a- vons pas encore épuisé ce sujet, et il nous reste à dire ce qu’il y a peut-être de plus intéressant dans sa confection. Sauvage nous a appris que la Mygale Maçonne de Montpellier qui construit, en miniature, une demeure presque aussi parfaite que celle de l’Araignée de Corse, en défendait l’entrée en se cramponnant contre son cou- vercle, et cela d'autant plus fortement qu’on insistait da- vantage pour l’ouvrir. Suivant Rossi notre espèce se con- duit de même. Mais tandis que l’Araignée de Montpel- lier se contente de s’accrocher à espèce de trame soyeuse qui tapisse la surface intérieure de sa porte, celle de Corse emploie un moyen plus efficace. Déjà nous avons dit que la surface intérieure du cou- vercle qui clôt habitation de la Mygale Pionnière, ne ressemblait en rien à celle du dehors. Autant celle-ci est raboteuse autant l’autre est unie; de plus on a vu qu’elle élait tapissée, comme Îles parois de l’habitation, d’une couche soyeuse très blanche, mais beaucoup plus consis- tante et ayant l’apparence du parchemin ; nous ajouterons que celte surface intérieure est surtout remarquable par l'existence d’une série de petits trous. Ces petits trous 80 ANNALES qu’on pourrait au premier abord négliger de voir, for- ment un des traits les plus curieux de l'histoire de l’Axrai- gnée Pionnière , car c’est par leur moyen qu’elle peut, lorsque lon veut forcer sa porte, la maintenir exacte- ment fermée. Elle y parvient en se cramponnant d’une part à l’aide de ses pattes aux parois de son ‘tube, el de l’autre en introduisant dans les trous de son cou- vercle les épines et les crochets cornés dont sont mu- nies ses mächoires. On comprend que la porte de sa demeure se trouve alors retenue par un moyen en quelque sorte aussi efficace que celui que nous obtenons lorsque nous poussons un verrou dans sa gache. Mais ce qui doit davantage exciter notre admiration c’est la manière dont ces trous ont été disposés. On croira peut-être que lPAraï- gnée n’en a pas épargné le nombre, et que pour ne pas se trouver au dépourvu, quand la nécessité la force à en faire usage , elle en a criblé la face interne de son couver- cle. Ce n’est cependant pas là ce qu’on observe. Ces trous sont peu nombreux, on n’en compte au plus qu’une tren— taine, et au liea de les avoir dispersés au hasard, ils se trou- vent tous réunis dans uue place déterminée, et qui est exactement la même dans les quatre nids que j’ai pu ob- server. Mais cette place est très convenable et telle que nous l’aurions choisie nous-mêmes, après y avoir bien ré- fléchi: en effet ils sont situés tout près des bords du cou- vérele, et toujours au côté opposé à la charnière. Il est clair que PÂraignée trouve un grand avantage dans cette disposition, car dans l’action de tirer à soi ce couvercle, elle opère bien plus efficacement en se cramponnant loin de la charnière que si elle eût agi dans son voisinage. L'instinct de l’animal semble lavoir si bien instruit sur ce point qu’il n’a pas pris la peine de faire un seul trou, soit au milieu du couvercle soit au voisinage du DE LA SOCIÉTE ENTOMOLOGIQUE. 8r point où il s'attache, et que toutes les ouvertures qu’on y observe sont disposées sur une ligne demi circulaire très étroite , et telles qu’on les a figurées dans le dessin qui est joint à mon mémoire. Les observations que je viens de présenter à la Société m'ont paru mériter d'être connues dans tous leurs dé- tails, non-seulement parce qu’elles sont en eiles-mêmes dignes d'intérêt, mais parce qu'ayant pour but d’éclai- rer la connaissance des mœurs elles ont naturellement leur place dans l’étude de la science. Je n’ajouterai, à ce sujet, qu’une simple remarque, c’est que plus nous avons vu de perfection dans l’ou- vrage de PAraignée de Corse, plus nous sommes forcés de reconnaître que tous ces actes dérivent exclusivement de Pinstinct. Car, si on admettait que Panimal pût les exécuter avec quelque réflexien, il faudrait lui accorder non-seulement un raisonnement très parfait, mais en- core des connaissances d’un ordre fort élevé et que l’homme lui-même n’a acquises que par un long iravail d'esprit et parce qu’il a mis à profit expérience suc- cessive de ses devanciers. Le rêle de l’Araignée se réduit donc à opérer sans cal- cul ni combinaison , mais sous une influence étrangère et irrésistible , et quant aux leçons que pourrait lui fournir l’expérience, elles sont entièrement nulles, comme chez tous les insectes , c’est-à-dire, qu'après avoir vécu des mois et des années, elle n’en sait guère plus et r’en fait pas davantage que lorsque sortant de l’œuf, elle s’est mise incontinent à construire. La description que je viens de donner du nid de la Mygale Pionn'ère devait naturellement m'’inspirer le desir d'étudier l’organisation de celte espèce. J'ai eu le plaisir de pouvoir le faire, et je le dois à EL. 6 82 ANNALES l’obiigeance de M. Dejean qui a bien voulu mettre à ma disposition un individu provenant de la collection de M. Latreille. Déjà Rossi avait décrit cette espèce, mais sans entrer dans des détails suffisans relatifs à son organisation ex- térieure. Ce qu'il m’importait surtout de connaître, c'était la structure des mandibules et des paltes ; car ce sont là les seuls instrumens que possède l'animal pour confectionner sa demeure. Je me suis donc attaché à étudier ces diverses parties. L'examen que j'en ai fait m'a montré plusieurs particu- larités signalées déjà par MM. Latreille (1), Walckenaer (2) et Lécen Dnfour (5). Ce dernier qui a observé avec soin les formes de ces parties, s’exprime ainsi à leur égard : « Les mandibules sont plus grosses et plus inclinées que celles de la Mygale Maçonne; le rateau dont elles sont armées se compose de cinq ou six épines principales qui garnissent leur bord supérieur et de quelques autres u:oins prononcées, situées en dehors des premières. La rainure qui reçoit le crochet dans sa rétraction a, de cha- que côté, cinq dents noires, fortes et courtes. Les paltes sont simplement velues; mais les tarses des deux paires antérieures et les articles correspondans des palpes sont garnis de piquans remarquables ; ses ongles offrent cela de particulier, qu'ils n’ont qu’une seule dent à leur base; le tarse se termine par un ergol. » Le bord supérieur des mandibules est garni en effet (1) Mém. de la Société d’Hist. nat. de Paris, p. 125, et Hist. nat. des crustacés et des insectes, tome vit, p. 165. (2) Faune française, aranéides,, p. 4. (5) Annales générales des Scivnces physiques de Bruxelles, t. v, p. 102. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 83 d’épines assez fortes; mais l’observation minutieuse que j'ai cru devoir faire de ces parties m'a montré que les épines principales étaient très aiguës et au nombre d’une dizaine. J’ai remarqué de plus qu’il en existait trois au- tres d’un volume plus fort à pointe obluse, et qui ont échappé à l’observation des aranéologistes. L’une est iso- lée et placée plus en dehors, les deux autres sont irès rap- prochées de manière à ne laisser enire elles aucun inter- valle; de plus, elles sont situées sur un tubercule com- nun qui fait une légère saillie au-dessus de Particulation du crochet de la mandibule. Sans doute que ces épines, plus grosses et d’une forme particulière, ont quelques usages qui leur sont propres, peut-être, dans l’acte de construire. Jai représenté ces parties avec soin et j’ai figuré aussi les deux rangées de tubercules qui garnissent la rainure dans laquelle vient se loger, en se repliant, le crochet de la mandibule, M. Léon Dufour qui, sauf quelques lé- gers détails a donné une description complète de ces par- lies, observe que cette rainure offre, de chaque côté, cinq dents. Ce nombre est à-peu-près celui qui existe; maïisil faut d’abord remarquer que les tubercules qui garnissent les deux côtés de la rainure sont en nombre différent. Il en résulte que ces bords sont d'inégale longueur. Le plus court qui occupe le côté externe de la mandibule ne pré- sente que quatre tubercules d'autant moins prononcés qu’ils se rapprochent davantage de la base du crochet. C’est le contraire pour lPautre bord de la rainure qui est le plus long ; les tubercules qu’on y voit sont d’autant plus saillans qu’ils se rapprochent davantage de cette base; ils sont aus:1 plus forts et plus nombreux, car on en compte jusqu’à sept. Indépendamment de ces dents, on remarque dans la rainure quelques petites saillies verruqueuser, 6. 84 ANNALES J’ai vu aussi sur l’un des crochets des mandibules, mais après bien des essais, une petite ouverture située près de sa pointe et sur le côté dorsal. C’est par ce trou, perce} tible seulement à Paide d'une forte loupe, que sort le venin qui donne la mort aux insectes dont la Mygale Pionnière se nourrit. Mon ami , M. Léon Dufour, a très bien observé la struc- ture des pattes; elles‘sont garnies de deux ongles qui, cha- cun, ont simplement un crochet à leur base, et il existe, à l'endroit où ceux-ci s’insèrent . un onglet ou ergot. Cette organisation des pattes diffère, sous plusieurs rapports, de celle que l’on rencontre dans la Mygale Maçonne des envi- rons de Montpellier. é Explication de la planche. Fig. 1. Mygale Pionnière de grandeur naturelle et d’après un dessin de M. Walckenaer. Fig. 1. Trois nids de grandeur naturelle. — a L'un de ces nids fermé exactement, par le couvercle. — b Ge couxercle ouvert vu de profil, et très déjeté forcément en arrière et retenu dans celle position par une épin- gle. — c Le rebord circulaire, ou la féyure dans la- quelle il se rabat. — d Couvercle vu de face, montrant la rangée demi circulaire de pelits trous dans lesquels l’Araignée enfonce des épines, et s’oppose ainsi forte- ment à ce qu’on l’ouvre en dehors. — e féyure dans le- quel se rabat le couvercle taillé obliquement, et dont le bord est composé de plusieurs couches de toile soyeuse. — f'Toile soyeuse qui tapisse intérieurement le nid, et qui ici a été soulevée pour la rendre plus apparente. — DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 85 g Parois du tube composé par un mortier plus dur que la masse d’argile dans laquelle ce tube est creusé. Fig. IT. Coupe transversale du convercle, montrant la manière dont les couches soyeuses et ierreuses s'em- boîtent successivement l’une dans l’autre , et la manière dont les bords sont taillés en biseau @. Fig. IV. Une des mandibules, celle du côté droit , gros- sie et montrant: — &, sa surface plane, qui s'applique contre celle du côté opposé. — Bb Deux rangées de den- ticules. — c Epines principales du bord supérieur et interne. — d ete Dents plus fortes, dont deux portées sur une sorte de tubercule. — f Le crochet. Fig. V. Extrémité du crochet vu en dessus, percé d’an trou. Fig. VI. Extrémité de la patte. — a Patte tronqnée., — b Onglet ou ergot..— c Crochets simplement dentés à leur base. 86 ANNALES LR LR LUTLLR LETR LOT LV LE SALLE LL R LUE LES SLR LES LEE LL LEE LELL'PELELE LED DESCRIPTION D'UNE ESPÈCE NOUVELLE D'ARACHNIDE APPARTENANT AU GENRE A72YOpe DE M. SAVIGNY, PAR M. LUCAS. Séance du 5 décembre 18332. ep Le genre Epéire que M. Walckenaër a créé dans la classe des Arachnides, est aujourd'hui tellement nombreux en es- pèces, que c'est une circonstance heureuse que de pouvoir découvrir quelque caractère qui permette de le subdiviser. C'est ce qu'unt tenté de faire deux entomologistes célè- bres. Ainsi M. Latreille, qui est un si bon appréciateur de l'importance des caractères, et qui afaitune siheureuse appü- cation de ses principes dans les nombreux ouvrages qu'on lui doit, a fondé dernièrement le genre Gasteracanthe, qui comprend les espèces d'Epéires dont l’abdomen est armé de pointes plus ou moins nombreuses, et M. Savigny a établi dans le magnifique ouvrage sur l'Egypte, le genre 4rsyope, dans lequel il réunit les espèces dont le thorax est très sen- siblement aplati, ou déprimé, ou rétréci seulement vers les yeux , qui diffèrent de ceux des Epéires, en ce que les laté- raux antérieurs sont beaucoup plus petits que les autres(r). (x) Dans les Epéires, ces veux latéraux antérieurs dépassent les autres en volume , ou au moizs leur sont égaux. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 87 Ces deux genres paraissent très naturels, et seront sans doute adoptés par tous les entomologistes, surtout quand on se sera attaché à décrire les espèces plus où moins nombreuses qui leur appartiennent. C'est pour contribuer en quelque chose à ce résultat, que je me hasarde à présenter à la Société Entomologique la description d'une espèce que je crois nouvelle. Elle est originaire de l'Amérique septentrionale, et ap- partient à l'établissement du Muséum d'histoire naturelle de Paris, auquel M. Lesueur, qui habite Philadelphie, l’a adres- sée 1l y a peu d'années. Sa taille est assez grande, puisque son corps n'a pas moins de neuf lignes, et que, lorsque les pattes sont allongées ; l'animal occupe en longueur une étendue de plus de deux pouces. Mais ce qui rend surtout cette espèce remarquable, c'est la couleur orangée et très vive de son abdomen. Cette particularité, qui ne permet pas de la confondre avec aucune autre, nous a engagé à la distinguer sous lenom d'Orangée, Aurantia; et nous avons résumé de la manière suivante les caractères qui lui sont propres. Argyope Orangée, Argyope Aurantia. (Luc.) Maxillés rotundatis , maculà flavescente lateri interno. Tho- race plano, pileis argenteis induto. Abdomine elongato, truncato, maculis auranteis ornato. ra Cette belle espèce qui, dans le système de M. VX alcke- naër, prendrait place dans la deuxième famille des Épéires (les zonées), a, comme toutes celles de ce groupe, le tho- rax très plat et revêtu de poils argentés ; mais les caractères suivans serviront à la faire reconnaître. 88 ANNALES Palpes jaunâtres , avec le dernier article légèrement brun et allongé. | Mandibules brunes, avec le côté interne jaunâtre , cro- chets des mandibules noirs. Abdomen ovale, tronqué, ayant à sa partie antérieure deux espèces de tubercules bruns en avant, et orangés en arrière. Fond brun, avec des taches et des bandes d’une belle couleur orangée, piacées principalement en dessus, et sur les côtés quatre taches principales de même couleur, au milieu de la plaque de couleur brunâtre qui occupe toute la ligne médiane. Filières rougeûtres. Dessous à-peu-près semblable au dessus, c’est-à-dire qu'il existe deux bandes orangées latérales placées sur un fond brun qui en occupe tout l'intervalie. Pattes poilues, les antérieures et les postérieures les plus longues. Second article des pattes légèrement orangé, articles sui- vans noirs. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 80 LR LD ED D LES LL LAR L'URSS LOT VD QE SR LUE VA D QUE LÉD LA, D LEUR LEE AVE SD DR LUE MÉMOIRE sur LE Psalidomyia Fucicola, nouverre Esrèce DE Dipière VIVANT SUR LES BORDS DE LA MER ET FORMANT UN NOU- VEAU GENRE DANS LA FAMILLE DES Athericeres, TRIBU DES Muscides ( Larr.); PAR M. A. Doumerc. U ë. Séance du 5 décembre 1832. =, © O-Q ee —— L'insecte représenté fig. 1,pl. 6, est un Diptère de la famille des Athéricères et de la tribu des Muscides de Latr.; et forme un nouveau genre voisin des 7} hyréophore, Sca- tophage et Actore (Latr. Meig.), avec lesquels il a quel- que analogie, mais dont il ne peut faire partie à cause des différens caractères qui lui sont propres et que je vais énu- mérer. Corps de forme allongée. Tete (fig. 3)semi-sphérique, pres- que conique, arrondie et tronquée en avant et en arrière. Front aplati, lisse, garni de quelques poils épars; chez le mâle, il s’'ayance antérieurement, de manière à former Me au-dessous de lui, une cavité double et avec l’hypostte profonde, dans laquelle sont insérées les antennes. Yeux assez grands, arrondis, un peu obliques, écartés l’un de l'autre dans les deux sexes, par un espace frontal inter- médiaire, assez large et finement sillonné longitudinalement 90 ANNALES de quatre stries, peu distinctes à l'œil nu. Ocelles au nom- bre de trois, placés en triangle allongé, et serrés entre eux sur le vertex. Antennes (fig. 4) très courtes, assez semblables à celles des Actores, insérées entre les yeux , sous le bord du front, un peu écartées à leur base et composées de trois articies courts ; le premier grenu , le second cupuliforme , garni de poils nr sur les bords , en outre un plus long que les autres et redressé ; ce oi article recoit la ii du troisième , qui est lenticulaire, un peu comprimé, et porte à son côté externe, près de sa base, une soie longue, lisse et composée de deux articulations, dont la première forme environ le tiers de la longueur totale. Ces trois articles an- tennaires sont très serrés entre eux et garnis de petits poils épars. Hypostome (fig. 3) lisse, dirigé bios en bas vers la bouche, ayant dans son centre une carène plate, formant supérieurement avec les bords des joues deux fos- settes profondes, pour recevoir les antennes dans le repos; celles du mâle surtout y sont entièrement plongées ; sur les parties latérales de l'hypostome, il y a de ehaque côté une saillie presque verticale, garnie de petits poils raides. Bouche à ouverture grande, ovale, garnie sur les côtés de quelques poils, et recevant la trompe (fig. 3) qui estrétractile, charnue, triangulaire, comprimée et bilabiée. Palpes pe- tits, ovales, allongés, de deux articles égaux et insérés à sa base. Corselet (fig. 1) plat en dessus, lisse, coupé droit an- térieurement , arrondi sur les côtés et en arrière, muni à cha- cun de ses angles antérieurs d'un tubercule assez gros; le tout garni de poils raides isolés. Ecusson (fig.6) de médiocre grandeur, presque triangulaire, arrondi et i de quatre poils raides dont deux à sa pointe. 4i/es grandes relativement à l'insecte, mais étroites, dépassant un peu l'abdomen et croisées sur lui dans le repos; leursnervuresdisposées comme dans lafig.5 ; les deux transversales tenant, à quelques modifi- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 91 cations près, la position de celles des Scatophages et des Ac- tores ; mais surtout de ce dernier genre : la plus petite des deux est cependant plus grande que dans Îles Scatophages, plus rapprochée de la grande, obliquement parallèle à cette dernière , qui est aussi plus rapprochée du bord de l'aile que dans ce dernier genre. Cuillerons petits, bordés et velus. Ba- lanciers assez grands, nus et en forme de raquette. Abdomen, (fig. r), ovale, un peu pyriforme, aplati, composé de six seg- mens, lisse , etgarni de quelques poils raides. Anus (fig. 8) de la femelle terminé par une espèce de tarière courte, glo- buleuse, se rétrécissant à sa base, et ressemblant parfaitement à une toupie dont le fer serait implanté dans l'anus. Segment anal( fig. 7) du mâle terminé par une espèce de tenaculum ou pince, dont les branches ressemblent assez à celles des Forficules femelles, mais dont les pointes, au lieu d'être ai- guës, sont mousses et garnies en dedans de soies raides. Cet appareil se irouve couché le long des derniers segmens du ventre dans le repos; il paraît que, dans l’accouplement, 1l s’en détache un peu, afin de saisir le pédicule de la tarière de la femelle, qui se trouve ainsi étranglé dans l'ouverture de cette pièce, de façon que son capitule est enclavé contre l'organe spermathorrhéen. Pattes (fig. 3) de moyenne lon- _gueur, un peu grèles ; cuisses un peu épaisses, jambes inter- médiaires et postérieures garnies de quatre épines droites ; tarses ciliés, à premier article aussi long que les trois sui- vans pris ensemble ; les quatre autres égaux entre eux , et le dernier muni de deux crochets entre lesquels il y a deux grosses pelotes velues. L'on voit par cette description, et en comparant notre Diptere avec ceux des genres dont nous avons parlé, que cet inisectesse rapproche plus ou moins, tantôt des Thyreo- phores par une têie dont les antennes sont insérées dans une souttière de l’hypostome ; tantôt des Scatophages , par 02 ANNALES la forme de la bouche et de l'écusson , avec quelques mo- difications dans les nervures des ailes ; tantôt enfin des 4c- tores, par la configuration des artigles des antennes, et en partie aussi des ailes; mais, comme ces modifications sont constantes dans les deux sexes de notre Psalidomyia, je me crois autorisé à fonder un nouveau genre, surtout en fai- sant attention aux parties sexuelles, principalement dans le mâle, où elles sont assez remarquables pour n avoir aucune analogie avec les genres précités; ce sont ces organes qui mont fait lui donner le nom de Psalidomyia, de deux mots grecs, ça (pince), et pra (Mouche) ; le nom spécifique de Fucicola lui vient de ce que ces insectes volent en troupe sur les Fucus, entre les galets du bord de la mer; je pense enfin que sa place doit être entre les genres Thyréophore et Scatophage. De tout ce qui a rapport aux mœurs de cet insecte, je n'ait pu observer que sa vivacité à courir par saccades comme les Dolichopes, et à partir subitement en volant, pour s’alier poser à quelques pas du lieu de son départ. Cette vélocité est cependant compensée par la lourdeur du vol, quoique continu. Le mâle est plus agile que la femelle ; aussi n'ai-je pu l’attraper que parce que je le surprisaccou- plé, et qu'il n’eut pas le temps de dégager ses pinces de la tarière de la femelle pour se sauver. La configuration des. parties de la bouche indique assez par leur analogie avec celles des Scatophages, qu’elles sont destinées à la succion des sucs qui proviennent du détritus des Mollusques et des Fucus, qui, comme l’on sait, ont une odeur nauseuse et. même cadavéreuse, à l’état de putridité. C'est au mois de septembre 1832, que, chassant sur les galets couverts de Fucus au bord de la mer, à Dieppe, j'ai trouvé pour la première fois ce Diptère. Il est à remarquer que, loin de redouter l'approche de la vague, ces insectes, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 93 sortant de dessous les galets où 1lsse cachent, et dont le mou- vement de la marche du chasseur vient troubler le repos, dirigent leur vol vers elle, et que ce n’est qu'avec beaucoup de peine qu on leur fait rebrousser chemin en sens opposé de la mer. ESPÈCE. Psalidomyia Fucicola. ( Doum. ) ( Long. 3 1/2 à 4 lig.) Psar., Fuc. Capite rufo, supra fusco; antennis pedibusque rufescentibus, thorace nigricante, léneis tribus griseis; abdo- mine nigro-sericeo, ano feminæ, Jorcipiteque maris fusces- centibus ; alis hyalinis, basi rufescente. Au premier aspect, la couleur de l'insecte paraît brun de suie. Tête brune, lisse; front un peu plus clair en avant, ocelles grisâtres, luisans; antennes fauves, troisième ar- ticle plus foncé que les autres. Hypostome rougeûtre clair, ainsi que la bouche et la trompe. Corselet d'un gris obscur, ayanten dessus trois lignes d’un cendré clair, n'atteignantpas l’écusson ; épaulettes d’un brun ferrugineux. Ecusson brun. Abdomen noirâtre, lisse, soyeux. Anus et tarière de la fe- melle dur fauve rougeâtre clair, ainsi que la pince du mâle. Aïles transparentes, un peu enfumées et roussâtres à leur base; cuilleron$ jaunâtres, balanciers blanchâtres. Païtes d'un brun roussâtre clair chez la femelle, plus foncées et rougetres chez le mâle; cuisses un peu épaisses et garnies de poils épars ; crochets des tarses noirs, avec leurs pelotes d’un jaune pâle. Se trouve en septembre sur les bords de la mer à Dieppe, en Normandie. 94 ANNALES LLR LLVIVE LRTILLE LVL VLLTLARRRARTLUEL LUE LLELLEVLLLELLRLRLVELLALLE TER LL ES LIS LE VR LL R DESCRIPTION DE DEUX Coleoptères NOUVEAUX, DES GENRES Péilium er Hister PAR M. AUBÉ. Séance du 5 décembre 1832. Ptilium Trisulcatum. Long d'un sixième de ligne environ , ovaie allongé, d'un noir brillant. Tete noire sans ponctuation, plus large que longue, et arrondie antérieurement. Antennes pâles et ainsi formées : les deux premiers articles sont plus gros que les six suivans, le premier est cylindrique etle deuxième ovoide; le troisième plus étroit que les cinq autres, égaux entre eux et ovoides, est aussi de même forme; les trois der- + niers, plus gros que les six précédens, sont aussi ovoides, et d'autant plus gros qu'ils sont plus externes ; ils forment la massue, Les antennes sont couvertes . poils épineux, très nombreux, et principalement à la massue. La largeur du corsélet, en avant et en arrière, est la même, et un peu moindre que celle de la tête, mais dans son centre cet organe est fortementdilaté; sa longueur égale environ sa plus grande largeur ; ilest marqué au centre d’un sillon profond qui, partant du bord postérieur, n'atteint pas le bord antérieur ; DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 95 de chaque côté de ce sillon part en divergeant un autre sillon plus petit. Ecusson très petit, triangulaire. Les é/y- tres , sans ponctuation, sont noires, excepté cependant vers leur extrémité où elles pâlissent; elles sont antérieu- rement de la largeur du corselet, se dilatent insensible- ment jusqu'au milieu, se rétrécissent ensuite, et se termi- nent en s’arrondissant. L’abdomen est noir et luisant. Les pattes sont pâles ; vues au microscope, elles sont couvertes de fortes épines. J'ai trouvé ce Ptilium , que je crois être le plus petit des Coléoptères connus, près de Paris, dans le fumier des cou- ches à melon, le 25 septembre. Il vient immédiatement après le Péilium Pusillum de Gyllenhal. Hister Formicetorum. Cet Hister a environ une ligne et demi de longueur ; il est arrondi et d'un noir terne. Tête large, non ponctuée, sans aucune strie. Antennes ferrugineuses à massue glo- buleuse, velue et beaucoup plus pâle. Corselet noir terne, deux fois aussi large postérieurement qu'antérieurement ; en avant, sa largeur est à-peu-près égale à sa longueur; les angles antérieurs sont arrondis, etles postérieurs droits ; il est. légèrement convexe et sans ponctuation ; fortement échancré en avant, il offre de chaque côté de l’échan- crure une très légère dépression ; en arrière, il se prolonge au devant des élytres en un angle obtus. L’écusson est ar- rondi et très petit. Les élytres, à la base, de la largeur du corselet, s'élargissent graduellement jusqu'au milieu envi- ron , se rétrécissent ensuite et se terminent brusquement par une coupe en ligne droite ; la couleur est la même que celle du corselet ; à l’aide d'une très forte loupe seulement, l'on s'apercoit que leur opacité est due à une très fine 96 Ne ANNALES ponctuation. L'on observe sur les élytres, en allant de de- dans en dehors , deux lignes droites très légèrement sail- lantes , comme usées par le frottement, et à peine visibles à la loupe; quatre stries dorsales courbes, n'atteignant ni la base ni l'extrémité, et une strie humérale presque im- perceptible. Les quatre stries dorsales, en arrière, se transforment insensiblement en lignes saillantes , en tout semblables à celles qui existent près de la suture , peut-être même moins apparentes. Les stries marginale et latérale sont remplacées par des lignes saillantes ; la terminale manque. La partie réfléchie des élytres ne présente pas, comme dans beaucoup d'espèces de ce genre, une petite fossette allon- gée ; mais elle est fortement ponctuée. 4bdomen ponctué latéralement et postérieurement. Pattes ferrugineuses, cuis- ses aplaties; les jambes, également aplaties, sont très dilatées en dehors en s'arrondissant ; celles de devant sont un peu plus larges et garnies de quatre à cinq petites dents peu apparentes. Les tarses n'offrent rien de remarquable. Cet insecte vit avec les grosses Fourmis ; je l'ai trouvé une seule fois et un seul individu, dans une grande four- milière de la forêt de Bondy, le 17 juin 1832. D'après le système de Paykull, cet Hister doit être placé entre le Cruciatus et l'Interruptus, dans la première sous- division de la deuxième famille de la troisième tribu dela seconde section ; mais, dans l'ordre naturel, je le placerais après le Punctatus, avec lequel il a le plus d’analogie. Comme lui aussi, il rentre dans le genre Dendrophilus de Leach. @ DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 97 RL LAL ER LLR LR R LV LUE GR LE TS LE 4 VUR VE D D LR VAR LA. LED D DD LAN QU R LI RDA RLA LEE RD DIVISION DU GENRE Safyre EN NEUF GROUPES, D'APRÈS DES CARAC- TÈRES TIRÉS A-LA-FOIS DES NERVURES ET DES ANTENNES. PAR M. DuPoNcHer. Séance du 19 décembre 1832. bp CC =—— Le genre Satyre étant un des plus nombreux dans la famille des Zépidopteres diurnes, on le divise ordinairement en trois sections pour mieux s'y reconnaître. On comprend dans la première les espèces à taches noires sur un fond blanc, vulgairement appelés Satyres blancs ; on range dans la seconde celles à taches fauves sur un fond plus ou moins noir , et connues généralement sous le nom de Satyres ne- gres ; enfin on réunit dans la troisième toutes celles à cou- leurs variées, et qui ne peuvent entrer dans les deux pre- mières. Cette division, uniquement fondée sur un caractère aussi secondaire que la couleur, ne saurait satisfaire le vé- ritable naturaliste. J’ai donc cherché à en établir une autre sur une base plus solide, et je crois y être parvenu en tirant mes caractères des principales nervures des premières ailes et des antennes. Mais, avant de les exposer, je dois faire connaître ici les termes que j'emploierai pour exprimer ceux tirés des nervures, afin d'être mieux compris. Ces ter- II. 7 98 ANNALES mes ont été créés par li. Al. Lefebvre (1), et j'ai cru ne pouvoir mieux faire que de les adopter. Ainsi j'appellerai, conime lui, xervure costale , celle qui borde la côte des pre- mières ailes ; zervure médiane, celle qui occupe le milieu des mêmes ailes, et se divise en trois branches ou nervules, à peu de distance de son origine; et zervure sous - médiane ou énferieure, celle qui longe le bord interne sans le diviser. « Un caractère remarquable dans tous les Satyres, tant « exotiques qu'indigènes, a dit Godart (2), c'est que les « deux nervures les plus voisines de la côte des premières « ailes, sont renflées près du corselet ». Cela n'est pas en- tièrement exact, du moins pour les Satyres indigènes, dont je m'occupe seulement ici, car dans les nègres proprement dits, ou especes alpines, ce renflement est nul ou à peine sensible ; dans les Satyres blancs , il n'existe qu'à la rervure costale ; dans plusieurs des Satyres à couleurs variées, il affecte la costale et la médiane, et dans les petites espèces, à nombreuses taches oculaires, les trois nervures sont éga- lement renflées à leur origme, et beaucoup plus que dans les‘autres Satyres. C’est donc d'après la présence ou Fab- sence de ce renflement”, combiné avec la forme des anten- nes, que j'ai divisé le geure Satyre en neuf groupes, ainsi qu'iksüit, savoir : Premier groupe. Nervure costale seule renflee à son origine. Antennes épaisses, | | FE droites , et fusiformes. DACHÉSIS, GALATHEA ; CLOTHO, LARISSA, ARGE, INES, PSYCHE. Ce groupe se compose uniquement des espèces à taches (x) Voir son mémoire inséré dans les Annales, 1°" trimestre, 1832, p. 80. L dr 2° © x M Ni ni (>) Histoire naturelle des Lipidoptères de France, 2° vol., pag. 87: DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. 99. noires sur un fond blanc, vulgairement appelés Satyres blancs ou demi-deuils. Ces espèces fréquentent de préférence les prés sylvatiques et tous les lieux où croissent de hautes graminées. On pourrait les appeler les eramINrcoLss. Deuxième groupe. Nervure costale tres renflee a son origine , la médiane seule- ment un peu dilatee; l’inferieure sans dilatation sensible ; antennes greles, à massue forte et un peu allongée. ACTÆA, BRYCE, PHÆDRA. Ce groupe ne comprend que trois espèces, qui se recon- naissent à une ou deux grandes taches oculaires sur leurs premières ailes, plus prononcées en dessus qu'en dessous. Elles n'habitent que les grands bois remplis de hautes bruyères, sur lesquelles elles aiment à se reposer. Je les ne, pellerai ERICICOLES. Troisième groupe. Nervure costale et nervure médiane également très renflées à leur origine ; il inférieure sans RS sensible ; antennes grèles, à massue plus ou moins courbe. FIDIA, FAUNA, CIRCE, HERMIONE, ALCYONE, ANTHE, BRISEIS , ANTHELEA, AUTONOE, PODARCE, SEMELE , HIPPOLYTE, ARE- THUSA, NEOMYRIS, NARICA. Toutes lesespèces de ce groupe ont également une ou deux grandes taches oculaires sur leurs premières ailes; inaïis elles ont l'angle supérieur de ces mêmes ailes plus aigu. Chez quelques-unes le mâle est très différent de la femelle pour la Læl / + 4 100 ANNALES couleur, ainsi qu'on le voit principalement dans l’Anthelea. Tous les Satyres dont il s’agit fréquentent de préférence les rochers et les collines arides. Le nom de ruPIcoLEs donne une juste idée de leurs habitudes. Quatrième groupe. Nervure costale et nervure médiane également di latees a leur origine, l’inférieure sans dilatation sensible; antennes gre- les «a massue allongée el peu renfiee. EUDORA, JANIRA, ‘CLYMENE, THITONUS, IDA el PASIPHAE. Toutes les espèces de ce groupe n’ont qu'un œil sur leurs premières ailes, ordinairement bipupillé. La femelle de l'Eudora, qui en a deux, fait seule exception à cette règle. Elies habitent non-seulement lés bois, mais tous les terreins incultes et plus ou moins herbus. On peut les appeler les HER BICOLES. Cinquième groupe. Nervure costale et nervure médiane plus ou moins renflees à leur origine, l’inférieure sans dilatation sensible ; antennes droites, visiblement annelees de noir et blanc, et à massue prriforme. ROXELANA, MOERA, MEGÆRA , TIGELIUS, ÆGERIA. Les espèces qui appartiennent à ce groupe n’ont égale- ment qu un œil sur leurs premières ailes ; mais elles en ont toujours de cinq à six aux ailes inférieures. D'ailleurs, leurs antennes annelées de noir et de blanc, ne permettent pas de les confondre avec celles du groupe précédent. Comme on les trouve principalement dans le voisinage des habita- ions, on peut les appeler les vrarcones. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 1OE Sixième. groupe. Nervure costale plus dilatee que la médiane, qui l’est cepen- dant d'une maniere sensible ; l’énferieure sans aucune dila- tation; antennes annelees de noïtr et de blanc, a massue allongee, DEJANIRA, HYPERANTHEUS. _Ces deux espèces se distinguent de toutes les précédentes en ce qu'elles ont une rangée dequatre à cinq yeux sur leurs premières ailes. On ne les trouve que dans les parties om- bragées des bois, où elles voltisent de branche en branche. Elles méritent bien, à cause de cela, le nom de RAMICOLES. Septième groupe. Les trois nervures tres fortement renflees et d’une manière égale à leur origine; antennes annelees de gris et de brun, à massue assez prononcee. OEDIPUS, HERO, ARCANIUS, DORUS, PHILEA, CORINNA, LEANDER, IPHIS, DAVUS, PAMPHILUS, LYLLUS. Ce groupe comprend toutes les petites espèces à taches ocellées, plus ou moins nombreuses sur les quatre ailes, et précédées dans presque toutes d’une ligne couleur d'argent ou de plomb. La plupart ne se trouvent que dans les bois taillis , où elies voltigent sur les buissons. Le nom de pumr- coLEs est celui qui leur convient le mieux, d'après leurs. habitudes. 102 "ANNALES Huitième groupe. Les trois nervures sans dilatation sensible à leur origine ; un- tennes assez fortes, et à massue allongee. AELLO, NORNA, TARPEIA, BORE, BOOTES, PHRYNE.. Les six espèces comprises dans ce groupe sont toutes propres aux contrées boréales, ou aux régions les plus froides des montagnes. Elles se distinguent de toutes les autres par une forme particulière ; elles ont un air étiolé; leurs couleurs sont ternes, leurs ailes plus minces et plus allongées, leurs palpes plusvelus, etles nervures de lents aïles inférieures, en dessous, sont toujours d'une couleur plus claire que le fonid. Les contrées les plus voisines du pôle arctique étant leur véritable patrie, je les appellerai les ARc- TICOLES. | Neuvième et dernier groupe. Les trois nervures sans renflement sensible a leur origine ; an- 5 \ A . = tennes grèles, à massue plus ou moins globuleuse ou pyri- forme. EPIPHRON, PHARTE, MELAMPUS, CASSIOPE, MNESTRA, PYRRHA, OEME, PSODEA, CETO, MEDUSA, AFRA, PARMENIO, STYGNE;, MELAS, LEFEBVREI, ALECTO, NERINE, BLANDINA, EURYALE, LIGEA, EMBIA, NEORIDAS, ARACHNE, EVIAS, GOANTE, GORGE, EPISTYGNE, MANTO, DROMUS, ARETE. Ce groupe, le plus nombreux de tous, comprend toutes ies espèces particulières aux montagnes, et vulgairement appelées négres, à cause de la couleur du fond de leurs ailes, DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 103 qui est d’un brun plus ou moins noir. On pourrait le sub- diviser en deux sections : la première comprendrait les es- pèces à ailes entières, et la seconde, celles à ailes inférieures dentelées. Comme ia plupart de ces Satyres n’häbitent que les montagnes alpines, je les appellerai les ALPICOLES. On voit par l'exposé de cès caractères, qu'ils sont très simples et d'autant plus faciles à saisir, qu'ils sont fondés sur des parties visibles sans loupe, cé qui est asséz rare’en entomologie. Quant à l'expression de groupe, dont je me suis servi, elle prouve que mon intention n'a pas été d'é- tablir de véritables genres, mais seulement des divisions, à l'aide desquelles on puisse trouver plus facilement l'espèce que l’on cherche parmi le grand nombre de celles que ren- ferme Je genre Satyre des auteurs. Cependant, pour soula- ser la mémoire, jai cru devoir donner à chacun de ces groupes un nom qui indique d'une manière générale les habitudes des espèces qui s'y rapportent, ce qui est encore un moyen d'en faciliter la recherche. 104 ANNALES 228 LR RER E LES LLTEVELVELLTLVELVLELLRLLELUE LOT VUE LL LIL RE LE LLLEVELLORLUEILUATS MÉMOIRE SUR LES GENRES Àylocortis, Leptopus ar Velia, par m. Léon Durour, CORRESPONDANT DE L'INSTITUT, etc. Séance du 9 janvier 1833. Minima non spernende. Se G 0-0 —— 1° Révision du genre Xylucorts. ; Dans la marche progressive actuelle de l’entomologie, il n'est pas donné à’ tous ceux qui se complaisent dans l’ai- mable étude de cette science de l'enrichir par des insectes nouveaux auxquels leur grandeur ou l'éclat de leurs cou- leurs assignent une place distinguée dans les somptueuses collections. Ceux qui ne sont point appelés à ces bonnes fortunes doivent avoir assez de philosophie pour attacher de l'importance à la découverte de la plus petite comme de la plus obscure des espèces, surtout lorsque celle-ci appartient au sol qu'ils habitent. C'est précisément là la condition de voire correspondant des Landes. Ce n’est ni un beau Coléoptère, ni un brillant Papillon qu'il vient étaler aux regards de la société, c’est une fort petite et chétive Punaise dont il ne rougit pas de lui faire hommage, dans la conviction où il est qu’elle approuve le sens de son épi- graphe. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 105 En avril 1831, je fis connaître, dans les Annales des sciences naturelles , un Hémiptère nouveau de la tribu des : Géocorises membraneuses de M. Latreille, que je ne pus rapporter à aucun des genres établis jusqu'alors. Je le décrivis sous la dénomination générique de Xylocoris et sous le nom spécifique de Rufipennis. Dans l'automne de 1859, j je trouvai pareillement, sous les écorces d’un Pin mort, une autre espèce de ce même genre, dont jexpo- serai bicntée le signalement. J'éprouve une véritable satis- faction en voyant que ce nouveau Xylocore confirme les caractères pénériques publiés en 1831, en sorte quilny a rien à changer dans leur expression. Mais la découverte d'une seconde espèce, dans un genre qui avait été fondé sur l'étude d'une seule, doit nécessairement apporter des modifications dans ce qui concerne les caractères pui de l'habitude générale du corps, comme elle doit entrainer aussi, par l'examen comparatif, un changement dans la phrase spécifique. Ainsi donc, avant de passer à la des- cription du nouveau Géocorise, je vais résumer les traits caractéristiques du genre ainsi que ceux de l'espèce déja publiée, afin que les entomologistes sachent où en est la science sur ce point. Xylocoris (Xylocore.) Antennes insérées au-devant des yeux, un peu au-dessous du bord latéral de la tête, plus longues que le corselet; composées de quatre articles, dont les deux premiers, sen- siblement plus gros, cylindrico-conoïdes, le basilaire le plus court de tous, le second le plus long, le troisième et le quatrième brusquement fort grèles, capillaires ou sétacés, égaux entre eux, très velus. Bec droit, grèle, dépassant à peine la première paire de pattes, composé de trois ar- 106 ANNALES ticles, dont le premier est fort court, le second plus long que le troisième, celui-ci términé en pointe acérée. Labre court. Veux latéraux de grandeur ordinaire. Ocelles nuls. Pattes uniquement ambulatoires, égales entre elles, de moyenne longueur; cuisses un peu grosses. Tarses de trois articles, dont le premier est fort court, rudimentaire, et le dernier se termine par deux crochets simples modérément arqués. Corps de petite taille, ovale, oblong, aplati. Esp. L. Xy7. Rufipennis. Xy1. Rufipenne. Duf., Annal. des Sc. nat., tom. 22, p. 425, tab. 13, fig. 3. Apierus , ater, nitidus, sub lente pubescens capite inter an- fennas sub acuminato ; hemelytris dimidiatis rufis > antennis tibiis tarsisque rufo-pallidis ; tibiis anticis apice dilatatis. Hab. sub Pinorum e mortuarum cortice in Gatlia meridionali: occidental. Long. 2 3 lin. Esp. IL 4,7. A4ter. Xyl Noir, tab. B, fie. 3. Alatus, oblongus, ater, nitidus glaberrimus ; capite inter antennas producto obtusissimo sub-truncato; thoracis lénea dorsali 'rpressa; hemelytrorum corio margine pore me dium secio sub articulato ; antennarum articulo secundo , tertioque tébiis tarsisque rufo-pallidis sub lente pilosts. Hab. sub Pinorum e mortuarum cortice in Gallia meridionati- occidentalr. Long 23 lin. Le corps de ce petit Xylocore est oblong, tout-à-fait plat, et d’un noir luisant. Tête avancée en une sorte de museau très obtus, comme tronqué. Bec tout-à-fait appliqué dans sa DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. ro7 rétraction contre la région inférieure de la tête et à peine un peu plus long que ne ci. Yeux ovalaires, médiocrement saillans, d'un e noirâtre. Corselet rhomboïdal, son côté postérieur plus long, presque droit. Écusson larsement triangulaire. Hnélinés offrant, vers le tiers postérieur de leur portion coriacée, un petit angle rentrant, une sorte de ph ou de demi-articulation ; leur portion membraneuse, tantôt blanchâtre, tantôt ur peu enfumée, avec des ner- VUTEs simples, peu sensibles. Aïles sans PE ni nervures. Il n'y à que la moitié d’une de celles- -ci avant le bord extérienr Explication de la figure. 3. Xycoloris Ater, considérablement oTOsSI. a. Mesure de sa longueur naturelle. b. Antenne c. Patte postérieure { d. Hémélytres e. Aile » r4> ] ï enecre p'us grossis. 2° Révision du genre Leptopus. En 1803, je découvris, sur les graviers dé PAdour, près de Sainti-Séver ds un petit Heémiptere fort curieux, d'une physionomie semblable à celle des Acanihia, Latr., où Salda, Fabr., et je m'empressai de le communiquer à mon ami, M. Latreille. Ce savant entomologiste, dont le tact est si sûr, fut frappé de la brièveté du bec arqué et épi- neux de ce Géocorise, ainsi que de la ténuité des antennes, du développement des cuisses antérieures, armées de pi- quars, er dela gracilité des pattes intermédiaires et posté- rieures. il en fonda un nouveau genre, et la considération de ce dernier trait lui fournit le terme générique de Lep- topus. Il inséra , dans le supplément de son Genera (1809), urñe exposition fort abrégée des caractères de ce genre, et 108 ANNALES celle-ci a été ensuite reproduite dans ses divers ouvrages. Toutefois, l'article Leptope, de la deuxième édition du Nouveau Dictionnaire d'Histoire naturelle, renferme quel- ques mots de plus sur les traits spécifiques de cet insecte. Une figure du Leptopus et quelques développemens , tant génériques que spécifiques , m'ont paru être un besoin de la science, et je vais essayer d'autant plus volontiers de diminuer cette lacune, que la découverte d'une nouvelle espèce me mettra Buse à même de confirmer ou de modifier les caractères déjà énoncés. Le genre Leptopus, ainsi que l'a jugé M. Latreille, doit, dans le cadre des familles naturelles des insectes, suivre im- médiatement ses Acanthia. Des raisons solides ne manque- raient pas, ainsi que je l'ai avancé dans mon travail sur l'a- natomie des Hémipteres, pour autoriser l'institution d'une nouvelle petite famiile avec les deux genres que je viens de nommer, et le Pelogonus. Mais ce n’est point ici le lieu de nous occuper de ce rapprochement. Passons à l'exposi- tion des caractères génériques et habituels. Caracteres generiques et habituels. Antennes insérées au-devant des yeux, au bord interne de la tête, plus longues que le corselet, sétacées, glabres, composées de quatre articles, dont le premier, le plus court, est seul un peu renflé, et dont le troisième est le plus long de tous. Bec arqué, court, ne dépassant pas l’origine des pattes antérieures, composé de deux articles apparens, plus ou moins épineux sur les côtés. Yeux tout-à-fait latéraux, grands , très saillans , ovales-réniformes. Deux ocelles placés sur un tubereule commun. Pattes ambulatoires , fort grèles ; cuisses antérieures plus grosses que les. autres, pyrami- dales , garnies de piquans en dessous. Membrane des hemeé- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 109 lytres parcourue par quatre ou cinq nervures simples, lon- oitudinales, dont les deux les plus internes sont souvent confluentes et forment ainsi une cellule allongée. Corps ovalaire. Tête avec le vertex déprimé. Corselet comme divisé en deux portions presque égales, par une empreinte transversale. Æcusson largement triangulaire, de médiocre grandeur. Hemélytres coriaceo-membraneuses. Les Leptopes sont des Hémiptères de petite taille, que [a gracilité de leurs pattes intermédiaires et postérieures rend très agiles à la course. [ls ne sautent point, mais doués par la grosseur et le développement de leurs yeux d’une vue étendue, ils sont prompts à s'envoler aussitôt qu'on s’ap- proche d'eux. Ils sont insectivores et organisés pour saisir des proies vivantes, ainsi que le témoignent les piquans qui garnissent et leur bec et les pattes antérieures. fls habitent les lieux secs, et ne paraissent que dans la saison la plus chaude de l’année. Quoique le Leptope littoral se trouve sur les bords des rivières , il est facile de se convaincre, quand bien même l'observation directe de ses habitudes ne l’apprendrait pas, qu'il n’est point destiné à vivre dans les lieux humides. Il n'offre pas en effet à la surface de son corps ce duvet serré, soyeux et imperméable propre aux insectes qui fréquentent les lieux aquatiques ou maréca- seux. L'espèce littorale n'habite que les rives essentielle. ment caillouteuses, et c'est toujours sur les pierres plus ou moins entassées loin de l'humidité qu’elle se tient en embuscade. Esp. I. Leptopus Littoralis. Lepiope Littoral. Nob., pl. B, fig. 2. ( De Latr., Nouv. Dict. d'Hist. nat. , 2° édit. Griseo-cinereus, villosus, hispidulusque ; oculis , ocellisque glabris ; rostré articulo primo utrinque longe bispinoso, 110 | ANNALES terminali brevius spinoso ; thorace antice sub-attenuato , utrinque ante pedum anteriorun insertionem tuberculo la- terali unispinoso; scutello nigro glabro; hemelytris ni- grescente macullulatis ,costa brevissime ciliato-spinulosa ; pedibus pallidis ; femoribus pedibusque anticis subtus longe multispinosts. Hab. lapides ad ripas Aiuri(Saint-Séver) Galliæ meridiona- lis , et Ebri Hispaniæ septentrionalis. — Long. 2. Lin. La tête du ZL. Lütoral, à cause de la grosseur et de la sailie de ses yeux, paraît élevée au-dessus du plan du cor- selet. On y observe quelques poils raides, soit en dessus, soit en dessous. Les antennes ont une finesse capillaire. Elles sont glabres, d’une teinte obscure, mais plus pâles à leur base. Le dernier article est de la longueur du second, mais le troisième est le plus long de tous. Le bec est d'ür roux pâle, et ne m'a paru composé que de deux articles. Le premier de ceux-ci, qui est le plus long, est fort re- marquable par les deux épines, longues, raides et droîites, qui garnissent chacun de ses bords. Ces épines ne sont pas des poils ordinaires; elles sont de texture cornée comme le bec et ne semblent qu’un prolongement latéral de la substance de celui-ci. C’est le seul Hémiprère à ma connaissance dont le bec soit ainsi armé. L'article termimal de celui-ci est plus large, triangulaire, très acéré, et ses côtés offrent aussi deux spinulés, mais bien moins pronon- cées que les précédentes. Les yeux sont glabres, bien dis- tinctement reticulés. Les ocelles sont implantés, comme enchatonnés , sur les côtés d’un très petit tubercule rond, glabre et roussâtre, situé près du bord postérieur de la tête. Le corselet un peu atténué en avant, a des poils raides et en même temps une villosité molle, grisâtre, dans les in- dividus frais et bien conservés. Son lobe antérieur a une DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. rrr fossette dorsale plus ou moins marquée, et dans l’insecte vivant on distingue des points enfoncés , disposés en série près de son bord céphalique. Les flancs du prothorax pré- sentent un trait fort singulier, c'est l'existence, tout près de l'insertion des pattes antérieures, d’une sorte d'écaille tuberculiforme, qui semble destinée à servir de point d’ap- pui à la cuisse dans ses grands mouvemens. Cette écaille est assez sailiante pour déborder la marge du prothorax, et elle est armée en avant d'une courte spinule. L'écusson est triangulaire, pointu, noirâtre, glabre, parfois un peu roussâtre à sa pointe. Les hémélytres dépassent en longueur l'abdomen. Elles sont d’un gris cendré, avec des mouchetures irrégulières noirâtres. La loupe y découvre des poils noirs fort courts, redrescés, bulbeux à leur origine, et une série de ceux-ci déborde un peu la marge extérieure de lhémé- lytre. Quand on regarde contre Île jour la partie coriacée de celle ci, on la voit comme eriblée de petits points sub- diaphanes. La partie membraneuse de l'hémélytre est bien distinctement limitée. Elle est parcourue par des rervures longitudinales simples, presque parallèles, dont le nombre et. la disposition m'ont présenté des différences suivant les individus. Dans celui dont j'offre ici la figure, il n'y avait que quatre de ces nervures , et les deux plus rapprochées du borû interne confluaient en arrière de manière à consti- tuer une cellule. Du point de confluence part un pétiole assez long, qui va gagner le bord postérieur de la mem- brane hémélytrale. Je trouve, dans un autre individu. cinq nervures au lieu de quatre, et les deux plus internes ne confluent que tout-à-fait au contour postérieur de là meur- brane, de manière qu'il n'existe aucune trace de pétiole. Cette variation est fort singulière, mais elle est bien réelle. L'abdomen du Leptope est noïrâtre, glabre, avec le bord des segmens blanchâtre. 112 ANNALES Les pattes sont pâles, avec une tache annulaire brune peu prononcée, près de l'extrémité tibiale des cuisses. Les antérieures ont les cuisses bien plus grosses que les autres, pyramidales , atténuées vers leur extrémité antérieure , et munies , ainsi que le tibia, d’un appareil de préhension qui forme un des traits les plus saillans de cet insecte. Le bord inférieur de ces cuisses est armé d'une double rangée d'é- pines alternativement plus longues , et indépendamment de celles-là, or en compte trois ou quatre à la face antérieure seulement de leur moitié tibiale. Les tibias de ces mêmes pattes sont aussi garnis en dedans de trois paires d'épines semblables. Les autres pattes sont inermes, glabres, ou mu- nies, aux tibias et aux tarses , de poils microscopiques. Les tarses m'ont paru de deux articles seulement, et sont d'au- tant moins longs qu'ils appartiennentaux pattes antérieures. Le Leptope Littoral est un insecte rare et très difficile à saisir. Il habite les cailloux secs de la grève de l'Adour, près de Saint-Séver, et je l'ai rencontré aussi, dans des lo- calités semblables, aux bords de l'Ebre, en Espagne, près: de Logrogno et de Tudela, en 1808. Il paraît en été. Sa pe- titesse et sa couleur, qui est celle des pierres au milieu des- quelles il se tent, le dérobent à la vue. Quand le soleil est ardent, il s'envole à la moindre approche, comme les C£- cindèles, ou bien il se précipite dans les interstices des cail- loux. Le temps couvert est le plis favorable pour la chasse de cet insecte; alors en appliquant sur lui le doigi mouillé, cn peut s'en saisir. Oss. Il est présumable que le Z. Lapidicole, mentionné par M. Latreille, dans le dictionnaire précité, et découvert par M. de Bazoches, dans le département du Calvados, appartient à l'espèce que je viens de décrire. Il serait inté- ressant, surtout pour la géographie entomologique, d'é- claircir le fait de cette identité. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 113 Esp. Il. Leptopus Echinops. Leptope OEil hérissé. Nob, tab. B, fig. 2. Griseo-cinereus , villosus hispidulusque, oculis, ocellis , scu- telloque hispidis ; rostri articulo primo inermi, secundo utrinque bispinuloso ; thorace antice haud aut vix attenuato ; hemelytris albo nigroque variegatis ; femoribus tibiisque anticis subtus longe multispinosis. Hab. in montibus saxosis rupibusque Hispaniæ, circa Tafalla, et Tudela Navarre. Mense octobri 1808 captus. Long. 1 3,4 lin. Je regrette vivement de n'avoir pas à produire une bonne figure de ce Leptope, que je ne possède plus dans ma collec- tion. L'esquisse un peu grossière que j'en fis lors de sa décou- verte est aujourd'hui indigne du burin ; mais les détails des- criptifs consignés dans le journal entomologique de mes ex- cursions en Espagne, ne sauratent me faire naître le moindre doute, et sur l'identité générique, et sur la différence spé- cifique de cette espèce avec la précédente. Les poils raides qui hérissent les yeux, les ocelles et l’écusson, ainsi que l'absence des piquans au premier article du bec, sont des traits, les uns positifs et l’autre négatif, qui distinguent cette espèce. Les mouchetures des hémélytres ont aussi une dis- position différente dans celle-ci. Il n’est pas rare qu’elles forment une bande transversale vers le milieu, et une obli- que vers la base. La structure générale du corps, la forme, la composition des antennes et du bec, la grosseur, la saillie des yeux ; la configuration des pattes, dont les antérieures sont ravisseuses par les piquans qui les garnissent, et par la grosseur des cuisses, tous ces traits appartiennent au signa- lement générique. QC IL. « 114 ANNALES E æplication de la figure. = 2. Leptopus littoralrs fort gTOSSI. a. Mesure de sa longueur naturelle. b. Bec. \ c. Antenne. { Fe Considérablemen 1 d. Patte antérieure. CHERS e. Patte postérieure. 3° Description et figure d’une nouvelle espècede F'elia. Le terme générique de f’elia a été imposé par M. Latreille à un petit groupe bien naturel d'insectes Hémiptères , que Fabricius, dans son Systema Rhyngotorum , a rangé parmi ses Hydrometra. Notre illustre législateur de l'Entomologie (Règne animal, 2° édit.) a placé les genres Hydrometra, Velia et Gerris à la fin de sa trop grande famille des Geéo- corises. Dans un travail assez étendu sur l'anatomie et la classification des Hemipteres , travail qui s'imprime en ce moment, j'ai proposé, pour ces trois genres, l'établissement d’une nouvelle famille intermédiaire aux Géocorises et aux Hydrocorises, et que j'ai désignée sous la dénomination d’Amphibicorises. < Les Vélies, indépendamment des traits de structure et d'organisation qui les distinguent des Gerris, en diffèrent par leur habitude de marcher sur l’eau, et non d'y, nager par mouvemens saccadés comme ces derniers. La descrip- tion dela nouvelle espèce que je viens de: découvrir fera sentir la nécessité de modifier dorénavant l'expression des caractères génériques des V’elia. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. r15 Veliu Prgmæa. Vélie Pygmée. Nob. tab. B, fig. r. Nigro-cinerea , thoracis margine antico tenuiter, antennis pe. dibusque bast rufo-testaceis ; linea orbitali interna maculis- que sex in singulo hemelytro albis ; thorace rhomboideo, convezxiusculo, in medio levissime carinato, angulis latera- Zibus prominulis; hemelytris fumosis abdominis longitu- dine; pedibus inermibus subæqualibus, tarsis anticis uni articulatis , reliquis biarticulatis. Hab. in aquis stagnantibus, umbrosis, circa Saint -Sever e (Landes). Long. 273 Un. Cette petite et jolie espèce a toute la physionomie et le genre de vie des autres. Elle ressemble en miniature à la Velie des ruisseaux (Velia Rivulorum, Lar.), dont elle est d’ailleurs distincte par une foule de caractères solides. Sa tête est marquée , au bord interne des yeux, d'un trait blanc. plus ou moins argenté. Les yeux sont bruns et globu- leux ; les antennes, d'un roux pâle avec leur extrémité noi- râtre, ont le premier article un peu cambré, plus long et plus gros que le second, qui'est le plus court de tous. Ce- lui-ci est séparé du troisième par un petit article turbiné rudimentaire que le microscope met en évidence. J'ai si- gnalé, dans mon travail précité, l'existence de cet article vestigiaire, inaperçu jusqu'à ce jour par les entomolopgistes, comme un trait commun aux Gerris et aux Velia. Le troi- sième article est grèle, et le quatrième, ou le terminal, le plus long de tous, est noirâtre, pareillement grèle et cylin- droïde. Le bec n’atteint pas la seconde paire de pattes. Il se compose de deux articles seulement, dont le premier, le plus long, est d'un roux pâle, et le terminal est acéré et noi- râtre. ô. 176 ANNALES Le corselet, ou prothorax, rhomboïdal comme celui de la Vélie des ruisseaux, a ses angles latéraux plus saillans, et son angle postérieur plus arrondi que dans cette dernière espèce. Sa région dorsale, lécèrement convexe, offre une ligne médiane très fine, glabre, à peine saillante. Son bord antérieur et d'un roux pâle. Ees hémélytres sont de la longueur de l'abdomen , d’une teinte enfumée, excepté à leur base, qui est pâle. On ÿ compte six taches blanches distinctes , plus ou moins ovalai- res. La première, qui est la plus allongée , et souvent Ja ioins apparente, occupe la base'de l’hémélytre. À son côté interne, on voit la deuxième, dont une nervure là sépare, et un peu en arrière d'elle, près du bord externe de l’hémé- lytre, est la troisiènre, bien isolée. La quatrième et la cin- quième, disjointes par une simple nervure, sont placées, l'une dans l'enceinte et près du bout d'une grande cellule | qui occupe le centre de l'hémélytre, l’autre, en dehors de cette cellule. La sixième tache, bien ‘tranchée, est située près de l’extrémité de l'hémélytre. Les pattes de la #. Pygmæa ne présentent pas, dans leur longueur et leur grosseur respectives , la disproportion qui s'observe dans celles des #7, Rivulorum et Currens. Simples, c'est-à-dire sans dents ni renflemens particuliers, et moins longues, comparativement au corps, que dans les autres. espèces, elles sont semblables entre-elles par leur grosseur, et les antérieures sont seulement un peu plus courtes que les autres. Les cuisses sont d'un roux pâle avec leur extrémité obscure. Les tibias ont cétte derniérenuance. Ils sont simples et inermes, mais ceux des pattes de devant se dilatent insensiblement vers leur extrémité tarsienne qui est obliquement tronquée. Les tarses, aussi d'une teinte obscure ; offrent, quant à leur composition, des différences très essentielles avec ceux des deux espèces que je viens . DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 119 de citer, et ces différences, malgré la petitesse de l'insecte, ont été sévèrement constatées. Les tarses antérieurs plus courts et proportionnellement plus larges que les autres me sont formés que d'une seule pièce au lieu de trois qui constituent évidemment ceux des 7. Rivulorum et Currens. Cette pièce, dans quelques circonstances, m'a paru s'in- sérer au tibia par un très petit article rudimentaire ; mais l'existence de eelui-ci est très douteuse. Avant:sa terrminai- son, qui est très obtuse, ce tarse est entaïllé et comme échrancré latéralement pour l'insertion des ongles, en sorte que celle-ci n’a pas lieu à l'extrémité de la pièce tarsienne. Les ongles, au nombre de deux, sont fort grèles, assez longs, faibles, à peine arqués et s’abritent lors de leur ré- traction sous l’espèce de capuchon formé par le prolonge- ment du tarse. Les tarses des pattes intermédiaires et pos- térieurs sont distinciement formés de deux articles allongés, cylindriques, presque égaux entre eux. Leurs ongles, sem- blables à ceux des pattes de devant, ont leur insertion moins éloignée du bout terminal du tarse. . Notre Vélie paraît glabre à l'œil nu, mais le microscope nous révèle toute la sage prévoyance de la nature dans le but de ses créations. Puisque cet insecte était destiné à passer sa vie.sur l’eau, à parcourir sa surface pour, s'y pro- curer ses moyens d'existence, il fallait bien le prémunir contre les atteintes destructives de l'humidité. Aussi son corps, ainsi que les pattes et les antennes, sont. couverts d'une villosité, d’un duvet uniforme qui, en lui formant un vêtement imperméable, n'empêche pas l'accès de l'air dans les stigmates pour l’acte important de la respiration. Dans le mois d'octobre 1832, je découvris la V’elie Pyg- mée au voisinage des rives de l’Adour; près de Saint-Séver, dans des flaques d'eau ombragées, couvertes de Marsilea Quaurifolia. Elle y était commune, mais sur des centames 118 ANNALES d'individus, je ne pus en rencontrer que deux ou trois à l'état d'insectes parfaits, c’est-à-dire pourvus d'ailes et d'hé- mélitres. Les autres étaient des larves ou des individus “aptères qui, pour la plupart, avaient une taille égale à la leur, quoiqu'ils n’offrissent aucun vestige d'hémélytres qui pût les faire considérer comme des nymphes. Ces larves avaient sur le devant du corselet, à la place du trait rous- sâtre que j'ai signalé dans l’insecte parfait, deux taches plus ou moins confluentes d'un blanc de neige. Des points de cette dernière nuance s’observent aussi à la base dor- sale de l'abdomen. Les bords de celui-ci sont marqués le plus souvent de taches testacées et par fois de points d'un blanc éclatant. L'ambulation de nos Vélies a quelque chose d'assez grave. Elle s'exécute par des pas menus et répétés qui semblent les faire glisser ou couler sur la surface de l’eau sans y produire la moindre agitation, la moindre ride. Quand on les saisit avec les doigts, elies exhalent l'odeur désagréable qui est propre en général aux Punaises. Explication de la figure. 1. Velia Pygmæa considérablement grossie. a. Mesure de sa longueur naturelle. b. Antenne plus considérablement grossie. c. Une patte antérieure. d. Une patte postérieure. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 119 RE LRE LR VIE AUD LEE LUS LED LUS LUS LOL LU D LORS LUE LULU LE LUE ENT LED EEE LEE EL AR NOTICE , SUR LE POLYOMMATE CERONUS, PAR M. A. PIERRET. { Séance du r9 décembre 1832.) Plusieurs Entomologistes regardent le Polyommate Cero- nus comme une variété de l’AÆdonis ; d'autres au contraire, ie mettent au rang des espèces: ces derniers se fondent en cela sur l'autorité d'Hübner ; mais personne n'ignore que cet iconographe a souvent sans motif plausible, multiplié le nombre de ses planches. C’est ce qui a été très bien senti par M. le docteur Boisduval , lorsque dans son /ndex Methodi- cus , il a marqué d’un point de doute (an var. Ceronus ?) cette prétendue espèce. La classification de M. Boisduval étant universellement adoptée, l'amateur doit éprouver un grand embarras, lorsqu'il voit hésiter l’un des hommes qui ont le mieux mérité de la science, l’un de ceux qui ont éclairci le plus d'incertitudes. Je m'empresse donc de si- gnaler quelques observations sur ce Polyommate qui, mal- gré son faciès étrange, n’est, à mon avis, qu'une variété fe- melle de 4donis ; en effet, il ne diffère de cette dernière; 120 ANNALES qu'en ce que la couleur, au lieu d'être noire, est d’un bleu d'azur chatoyant, analogue à la teinte du mâle; du reste, il offre absolument les mêmes caractères que la femelle de l’Adonis ; la tache centrale du dessus des premières ailes , et les lunules rougeâtres du dessus des inférieures sy repro- duisent également. Les antennes, le corps, et le dessous des ailes n’offrent aucune différence. Cette variété d’ailleurs est toujours femelle, et s’accouple avec, ie mâle de l'Ædonis, lequel ne subit aucune modification. Au surplus, il est as- sez ordinaire, chez les femelles des Argus, de voir ces transitions successives du noir au bleu : ainsi, la couleur du Corydon le plus souvent noirâtre, passe quelquefois au bleu cendré; j'ai même pris cette dernière variété dans. la forêt de Chantilly, sur les hauteurs de Lamorlaye, aussi communément que l’autre femelle. Il en est de même du Po- lyommate Alexis; la femelle, tantôt toute noire, tantôt noire avec la base saupoudrée de bleuâtre, devient quelque- fois presque entièrement bleue. Je crois avoir assez prouvé par ces exemples, que le Ce- ronus ne peut être considéré que comme une variété de no- tre Adonis. J'ajouterai maintenant que ce n'est pas seule- ment une variété locale, mais bien une variété accidentelle. En effet, on avait cru jusqu'à présent qu'il n’habitait que le midi de la France ; je ne pensais même pas qu’il eût été pris autre part qu'aux environs de Bordeaux, localité dont ja- vais recu l'unique individu que je possédais alors, et dont viennent presque tous ceux des collections de Paris; maisil a été pris cette année, dansles premiers jours d'août à Gurcy (Seine-et-Marne), dix-neuf lieues de Paris, par mon ami M. Francis Bellier, zélé entomophile et véridique observa- teur. L’exemplaire que je tiens de son amitié, ne diffère au- cunement de ceux recueillis dans te sud-ouest de la France et fut trouvé par lui au milieu d’un groupe d’Adonis, Polyom- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 21 mate très commun dans cette localité aride et montueuse; il ne différait de ce dernier ni par le vol ni par les mœurs; du reste c'est le seul individu que je sache avoir jamais été ren- contré aussi près de Paris, où le noir est la couleur do- minante des Adonis femelles. Cependant, cette variété paraît être très commune aux environs de Bordeaux, si l’on en juge par le grand nombre d'individus que l’on reçoit de M. Au- guste, Entomologiste distingué de cette ville. 129 ANNALES k + LOBLARSIVLELLLILR VULLVELIRULRELALLLRLOVELLVLVLLY LAVAL ELVLLLR LUE LAN VE LR LER ESSAI D'UNE RÉVISION DU GENRE Lamnpyre,eAR M. F. L. DE LAPoRTE. o Séance du 5 décembre 1832. Les insectes dont nous nous occupons ici sont certai- nement ceux qui ont intéressé le plus , non-seulement les naturalistes, mais même les personnes les plus étrangères à l'étude des sciences. Il n’est pas un enfant qui ne connaisse le Ver luisant de nos campagnes, ni à peine une relation de voyages où il ne soit question des mouches à feu, dont l'éclatante phosphorescence, éclaire d'une manière si ad- mirable les nuits des contrées équatoriales. Il est vrai que les Elaters à taches dorsales lumineuses ne contribuent pas, dans une moindre proportion, à ce magnifique spec- tacle. Les Grecs et les écrivains romains nous parlent souvent des Lampyres, tantôt sous ce nom, tantôt sous ceux de Cicindela, Lucio, Noctiluca, Incendula, Lucernuta , Lu- ciola, etc.; ce dernier est encore celui sous lequel l'on désigne vulgairement, en Italie, l'espèce la plus commune dans cette contrée. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 123 Plusieurs naturalistes modernes nous ont donné d’inté- ressans détails sur ces insectes. DeGéer nous a fait connaître leurs mœurs, Tréviranus les détails de leur organisation intérieure, Carroderi, Forster, Bukerhiem, etc. , ont fait de belles recherches sur les causes et les particularités de leur phosphorescence. Nous allons tracer une esquisse rapide des changemens que ce genre a éprouvés. Fabricius le premier forma le genre Lampyris tel qu'il est aujourd'hui adopté; avant lui, Linnée l'avait réuni aux Lycus et aux Pyrochroa, et Geoffroy l'avait confondu avec les pre- miers. Dans ces derniers temps, le grand nombre d'espèces nouvelles que les voyageurs rapportèrent de toutes les par- ties du monde, fit sentir la nécessité de subdiviser denouveau cette coupe générique qui, dans les collections seules de Paris, compte aujourd hui près de deux cents espèces. M. le comte de Hoffmansego le premier en détacha, sous le nom de Phengodes , les espèces dont les antennes sont plumeuses, et sous celui d'Amydetes, celles chez lesquelles ces mêmes organes sont composés d’un grand nombre d'articles. M. Guérin, dans son magasin d'en tomologie, avait aussi rapporté à ce groupe un genre qu'il nomme Cladophorus ; mais depuis ( Voyage du capitaine Duperrey, partie ento- mologique ), il a reconnu que ces insectes devaient rentrer dans la division des Lycus. Enfin M. Gray, dans l'ouvrage anglais The animal King- dom, y ajouta ceux de Calyptocephalus ei de Megaloph- thalmus , et un troisième auquel il doune le nom de C/a- dophorus, qui, nous venons de le voir, avait déjà été employé par M. Guérin, mais comme M. Gray ne cite pas ce dernier auteur, nous ignorons s’il a appliqué ce nom sans savoir qu’ était déjà employé, ou s’il a cru que son espèce devait rentrer dans le genre du naturaliste francais ; 124 ANNALES dans le dernier cas, il y aurait erreur, car le Cladophorus de M. Gray est un vrai Lampyre et nous avons vu que celui _de M. Guérin était plutôt un Lycus. Toutes ces coupes, faites aux dépens du genre Lampyre, nous montrent combien diffèrent entre elles les espèces qui y sont réunies; cependant nous devons avouer que ce genre n'en est pas moins très naturel, et, à notre avis, il vaudrait mieux le subdiviser que de le démembrer. Le grand nombre d'espèces de Lampyres que nous avons examinées nous a forcé à augmenter de beaucoup le nombre de ces divisions, mais nous. avons, préféré les réunir toutes, au moins provisoirement, dans le grand genre Lampyre; ce- pendant MM. Hoffmansegg et Gray ayant donné des noms particuliers à plusieurs de ces divisions, nous avons cru, pour la régularité du travail, devoir en proposer pour toutes. M. Guérin, dans la partie entomologique du voyage du capitaine Duperrey a déjà adopté plusieurs de nos coupes, ‘aprés notre manuscrit, que nous lui avions com- muniqué. Nous avons conservé le nom de Lampyres proprement dit aux espèces les plus répandues en Europe, et dont les femelles sont privées d'’élytres , ou n'en ont au plus que des rudimens, Nous allons présenter le tableau de nos divisions ; mais qu'il nous soit auparavant permis de remercier ici toutes les personnes qui ont bien voulu mettre leurs collections à notre disposition. Nous citerons MM. Desmarest, Bucquet, Gory et Chevrolat; ce dernier surtout mérite toute notre reconnaissance pour les notes qu'il a bien voulu nous com- muniquer sur ce genre, dont il s'était autrefois particuliè- rement occupé. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 125 Espèces à Q apières ou n'ayant que des moigons délytres. 13° sous-genre. — Lampyris. Lanx. Espèces à (o) ayant des élytres semblables à celles des g A. Antennes de beaucoup d'articles (une vingtaine). 1°" sous-genre —- Amydetes. Horr. B. Antennes de douze articles. 9° sous-genre. — Alecton. Lar. C. Antennes de onze articles. a. Élytres rétrécies postérieurement en pointe, moins larges que l'abdomen et raccourcies. 1. Antennes à articles émettant chacun un rameau. 3° sous-genre. — Dryptelytra. Lar. 2. Antennes à articles émettant chacun deux ra- meaux. 2° sous-genre. — Phengodes. Horr. b. Élytres non rétrécies postérieurement en pointe et aussi larges que l'abdomen. 1. Elytres beaucoup plus courtes que l'abdomen. 12° sous-genre. — Phosphænus. Lar. 2. Elytres à-peu-près de la longueur de l'abdomen. * Antennes presque de la longueur du corps, à articles comprimés et triangulaires. NII sous-genre. — Lucidota. Lar. es Antennes beaucoup plus courtes que le corps. s. Tête entièrement découverte, corselet tron- | qué carrément en avant. 126 ANNALES 15° sous-genre. — [uctola. Lar. ss. Tête entièrement ou en presque totalité recouverte par le corselet. i. Antennes des & à articles munis des deux côtés de rameaux, celles des ® pectinées des deux côtés. 4" sous-genre. — Lamprocera. Lar. 1° division. Corps élargi, corselet trans- versal. — Lamprocera. La. 2° division. Corps allongé, corselet lon- gitudinal. — Calyptocephalus. Gray. ä, Antennes à articles munis de rameaux dis- posés d’un seul côté, grèles et contournés sur eux-mêmes. 7° sous-genre. — Ethra. Laer. it. Antennes à articles munis de rameaux disposés d’un seul côté; élargis, compri- més, formant un éventail. P. 4° article des tarses à peine échancré. 5° sous-genre. — Megalophthalmus. Gray. PP. 4° article des tarses très fortement bi- lobé. 6° sous-genre. — Vesta. Lar. iii, Antennes des deux sexes pectinées, corps très large, très rebordé. o. Antennes fusiformes. 10° sous-genre. — Lucio. Lae. 00. Antennes non fusiformes. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 127 8° sous-genre. — Hyas. Lar. mées , celles des mâles quelquefois pecti- nées, corps plus ou moins allongé. 14° sous-genre. — Photinus. Lar. 1° division. Tête entièrement cachée sous le corselet; antennes des deux sexes presque filiformes ; corps oblong. Photinus proprement dits. 2® division. Tête cachée entièrement sous le corselet ; antennes comprimées, celles des mâles quelquefois pectinées. Lucernuta. Laer. 3° division. Tête en partie découverte. Telephoroides. Lar. 4° division. Tête entièrement cachée sous le corselet ; antennes des deux sexes fili- formes ; élytres élargies à la base, rétré- cies en arrière, Aspisoma. La. 1°” sous-genre. — Amydetes. Horr., GERMAR., LATREILLE. Antennes composées d’un très grand nombre d'articles ; le r°r assez gros, le 2° moyen, tous les autres munis _ d'un rameau long et plumeux. Palpes, Tarses , Tête large, presque découverte, corselet transversal, peu 128 ANNALES arrondi et peu avancé en avant, écusson petit, élytres paral- lèles. Deux avant-derniers segmens de l'abdomen phospho- rescens ; pattes moyennes, 1. Amy detes Fastigiata , Izrre. Mag. VE, p.342. 2. Amydetes Plumicornis. Lampyris Plumicornis Larr. Voyage, Humsoznr,zool. XVI. 4. 35. Amydetes Apicalis. GerMaR ins. spec. 4. Amydetes Vigorsiüi. Lracu. Zoological journal. 2e sous-genre. — Phengodes. (1) Horr., Larr., LeAcH. Antennes de onze articles ; chaque article, à l'exception des deux premiers , muni au côté interne de deux rameaux assez longs. Élytres très courtes, allant en se rétrécissant jusqu’à l’extré- mité, où elles se terminent en pointe, 1. Phengodes Plumosa. Lampyris Plumosa. Fas. Or. Nota. C'est, je crois, le même qui est figuré dans l’édi- tion anglaise du règne animal, pl. XXXIX, fig. 3. 2. Phengodes Flavicollis. Leacn. Zool. Journal. 3e sous-genre. — Dryptelytra. Antennes de onze articles, le 1°" assez grand, le 2€ court, ious les suivans munis chacun d'un rameau long et comprimé. Palpes, …. Tarses à 1° article presque aussi long que les trois sui- vans réunis, crochets assez forts. Tête cachée sous le corselet, yeux assez petits; corselet transversal, plus large que les élytres, arrondi et largement rebordé sur les côtés et un peu anguleux en avant ; écusson (x) Je n’ai pas vu ee genre en nalure. Ë DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. ï2g triangulaire ; élytres presque de la longueur de l'abdomen, se rétrécissant presque en pointe en arrière, baïllantes et comme échancrées du côté de la suture; pattes moyennes, jambes non comprimées. Dryptelytra Cayennensis. bi 7 s Long. 5+, Larg. 1 + Jaune, extrémité des antennes et disque des élytres noi- râtres ; ces dernières bordées à la base; sur la suture et à l'extrémité, de jaune ; extrémité des jambes et tarses un peu obscurs. — Cayenne. Collect. de M. Gorx. 4e sous-genre. — Lamprocera. Omalisus. Srur. Antennes de onze articles , insérées entre les yeux; Île 1er article fort, le 2e très court, tous les suivans émet- tant chacun dans les mâles deux rameaux longs, aplatis, inserés des deux côtés de la tige. Dans les fe- melles ces rameaux sont courts et né formént que dé très fortes dents de scie: Palpes labiaux très courts, terminés pàr un article sécuri- __ forme, échancré au milieu; les maxillaires longs, forts; leur dernier article grand, renflé, un peu ova- laire et pointu à l'extrémité. Tarses forts, à rer article un peu plus long que les deux Suivans ; ceux-Ci égaux, le 4° élargi; ra petits. Chips assez plan; tête cachée sous le corselet, celui-ci rebordé, anguleux en avant; écusson triangulaire, élytres larges, ges, arrondies à rte Ces insectes doivent répandre peu de lumière, car l’ab- domen des mâles n'offre ordinairement qu’un petit point lumineux au milieu des 5° et 6 segmens et celui des. femelles en est entièrement dépourvu. zre division. Corps élargi, élytres ayant un très large II. 9 130 ANNALES bord latéral, corselet transversal, presque arrondi en . avant. 1. Lamprocera Grandis , Omalisus grandis. Srurm. Cafal. Nota. Cette espèce est répandue dans les collections de Paris, sous le nom de Lampyris Latreillei, mais celui de Sturm étant publié, doit obtenir la préférence. 2° division. Genre Calyptocephalus. Gray. Corps allongé, élytres parallèles; corselet formant au milieu en avanñt un angle avancé et quelquefois aigu; rameaux des an- tennes beaucoup plus grèles et plus longs que dans les vrais Lamprocera. 1, Calypiocephalus Fasciatus. GRAyx. An. Kingdom. pl. 39, fig. D. Long. 6 lignes. Corselet jaune avec un point noir au milieu; élytres noires avec une bande transversale un peu courbe au mi- lieu; antennes noirâtres , pattes pâles. — Guyane anglaise, 2. Calyptocephalus Goryi. Long. 7 lignes, larg. 1 <. | Noir, côtés du corselet, dessous du thorax et une tache longitudinale sous l'abdomen d’un jaune orangé.— Cayenne. 3. Calyptocephalus Thoracicus. Long. 6 lignes, larg. 1 + Noir; corselet, écusson, dessous du thorax et cuisses, à l'exception de l'extrémité, jaunes; deux petites lignes!très. courtes, et noires sur le disque du corselet, — Cayenne. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. i#3r 5e sous-genre. — Megalophtalmus. Gray. Antennes de longueur moyenne de one articles, le pre- mier grand, le second très court, tous les suivans émettant chacun un rameau comprimé, serré l’un contre l’autre et formant un éventail. Palpes maxillaires longs, les premier et troisième articles courts, les deuxième et quatrième longs, celui-ci renflé et pointu à l'extrénnté. — Palpes labiaux courts à dernier article grand, renflé et pointu. Tarses assez forts, à premier article le plus long de tous, le deuxième moyen, le troisième court, le quatrième très court non sensiblement bilobé, le cinquième long ; crochets moyens. ; Tête che sous le corselet; ceilui-c1 tronqué en arrière, arrondi en avant ; écusson demi arrondi en arrière, tronqué en avant ; élytres longues , assez grandes; pattes moyennes. Megalophtalmus Bennetti Gray. Animal Kingdom. p. 371, pl. Long. 4 lignes. D'un brun jaune, élytres avec des siries élevées ; an- tennes et pattes noirâtres. — Colombre. 2, Mesulophtalmus Melanurus; Lampyris Melanura. Collect. CHEVROLAT, Long. 6 lignes, laro, 2 *. Noir; corselet avec un faible sillon longitudinal en ar- rière, et dé chaque côté une teinte d'un rouge obscur; écusson de la couleur générale ; élytres d’un brun jaune avec l'extrémité et une légère tache autour de l'écusson, noires ; elles offrent quelques très faibles lignes longitudinales un g. 132 ANNALES peu élevées; abdomen d'un brun jaune avec l'extrémité voire. — Perou. 3. Megalophthalmus Costatus. Long. 4 lignes, larg. 1=. Brun pubescent; corselet obscur au milieu, jaune sur les côtés, large, très arrondi en avant, à bords relevés, inégal au milieu et offrant deux tubercules un peu allongés; écusson jaunâtre ; élytres avec trois côtes longitudinales; la suture et le bord latéral relevés. Ce dernier et la suture sont de la couleur de l'écusson ; dessous du thorax et pattes jaunâtres ; abdomen un peu plus obscur. — Colombie. Nota. J'ai vu un individu de cette espèce chez lequel les mandibules étaient très avancées et un autre qui n'en diffé- rait que par l'absence de ce caractère; ce sont probable- ment des différences sexuelles. M. Gray range ce caractère parmi ceux qu'il applique au genre. 6° sous-genre. Vesta. Antennes assez longues, de onze articles, le premier grand, le deuxième très court, tous les suivans émettant chacun un rameau comprimé, écartés l’un de l’autre. Palpes maxillaires longs, le premier article assez court, les deux suivans à-peu-près égaux, le dernier grand, pointu à l'extrémité, échancré intérieurement. — Les labiaux courts. | Tarses à premier article grand, les deux suivans à-peu-près égaux, le quatrième très fortement bilobé, le cin- quième moyen. Tête cachée sous le corselet, celui-ci arrondi en avant, tronqué en arrière, les angles postérieurs prolongés, écusson moyen; élytres grandes, allengées, presque paral- lèles; pattes un peu comprimées. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 133 1. Vesta. Chevrolatii. Long. ro lignes , larges 3 lignes. Noir, corselet et écusson rouges, élytres offrant quel- ques faibles côtes longitudinales. Dessous du prothorax rougeâtre; dernier segment de l'abdomen jaune; pattes noires avec le dessous des cuisses d'un jaune rouge; cro- chets des tarses bruns.—Java. 7° sous-genre. — Ethra (Cladophorus). Gray. Antennes de onze articles, le premier assez grand, le deuxième très court, les suivans émettant chacun un rameau long contourné sur lui-même. Palpes…. Tarses à premier article plus long que les suivans, le qua- trième bilobé, crochets moyens. Tête cachée sous le corselet, celui-ci un peu allonge, arrondi en avant, écusson triangulaire, élytres aliongées, presque parallèles ; pattes... Ces insectes nous semblent propres à l'Amériqne du sud; ils doivent être peu ou point lumineux. M. Gray, dans l’é- dition anglaise du règne animal, les a pris à tort pour le genre Cladophorus de M. Guerin, ce dernier doit rentrer dans le groupe des Lycus, ainsi que son auteur l’a depuis reconnu. ( Voyez la partie entomologique du voyage de M. Duperrey. ) 1. Ethra Marginata. Cladophorus Marginatus, Gray, an. Kingdom. ins. pl. 30. fig. 4. 2. Ethra Lateralis. Long. 6 lignes, larg. 1 +. Noirâtre, les bords latéraux des élytres jaunes depuis 134 ANNALES l'angle humeral Jusque vers les deux tiers des élytres. — Bresil. Coll. de M. Gory. Nota. Cette espèce est très voisine de la précédente, mais l'espèce de M. Gray a son bord latéral jaune, se prolon- geant jusqu’à l'extrémité de l’élyire. 1 3. Ethra Interrupta. Lampyris Interrupta. Collect. Gory. Long. 5 lignes, larg. 1 2. | Noir, côtés du corselet et élytres d’un jaune un peu fauve ; ces dernières avec la suture obscure à la base et une ligne longitudinale noire placée près du bord extérieur et interrompue au milieu.— Bresil. 8° sous-genre. — Âyas. Antenses assez longues, de onze articles, le premier gros le deuxième très court, tous les suivans émettant cha- cun un rameau. Tarses garnis en-dessous de poils épars, le premier article de la longueur du deuxième; troisième et quatrième un peu plus courts, crocheis moyens. Tête cachée sous le corselet, celui-ci presque triangu- laire , très élargi en arrière ; élytres peu convexes, élargies, très largement bordées ; pattes comprimées. 1. Hyas Denticornis. Lampyris Denticornis. GERMAR. Nota. Get insecte est répandu dans les collections de Paris sous le nom de £Zampyris Panzeri. 2. Hyas Flabellata. Lampyris Flabellata. Fa8. syst. Éleut. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 135 3 Hyas P? Guttata. Lampyris Guitata. Fas. syst. Eleut. 9° sous-genre. — Alecton. Antennes courtes, épaisses, fusiformes , de douze articles, le premier yros, le deuxième très court, tous les suivans serrés et formant une forte dent de chaque côté ; le dernier ovalaire, court enclavé en partie dans le précédent. Palpes.…. Tarses filiformes, assez courts, le premier article un peu plus long que les suivans; crochets assez forts. Tête cachée sous le corselet, antennes insérés entre les. yeux, ceux-ci moyens ; corselet tronqué en arrière , avancé et formant un angle en avant; écusson presque triangulaire; élytres ovales, un peu élargies presque planes; pattes moyennes. Nous ne connaissons qu’une espèce de ce genre, elle a été rapporté de l'île de Cuba par M. Poey et fait partie de Ja collection de M. Chevrolat. 1. Alecton Discoidalrs. Long. 4+, larg. 2<+ Jaune, extrémité des antennes et élytres noires, ces der- nières avec une bordure latérale jaune qui commence vers le tiers de la longueur. — 1le de Cuba. 10° sous-genre. — Lucio. Antennes courtes, larges, comprimées , de onze articles, le premier gros, le deuxième très court, les huit sui- _vans courts, très serrés, formant au côté interne une irès forte dent, le dernier article ovalaire. 136 ANNALES Palpes labiaux courts, à dernier article triangulaire, le pre- __ mier des maxillaires très grand. Tarses forts, le premier article un peu plus long que le deuxième, le troisième très court, le quatrième forte- ment bifide, crochets assez forts. Forme des Laniprocères, tête cachée sous le corselet; celui-ci large, s ‘avançant un peu Dplenen en avant, écusson légèrement ent en arrière, élytres grandes, larges, dilatées . arrondies en arrière; pattes fortes, com- primées. + Tout l'abdomen paraït être lumineux dans la seule espèce de cette division que nous avons vue. 1. Lucio Abdominalis. Long. 10 lignes, larg. 5=. Noir, une tache jaune au bord antérieur du corselet ; elle est séparée en deux par la couleur noire du disque qui s’avance en pointe au milieu , les élytres offrent deux petits traits rouges très courts et peu visibles placés vers le milieu ; dia d'un jaune d'ochre.—Brési!; de la collect. de M. Ce de 11° sous-genre. — Lucidota. Lar. Antennes presque ainsi longues que le corps,de onze articles, le premier grand, le deuxième court , tous les suivans larges, très comprimés, munis chacun, dans les mâles d'un rameau assez long. Palpes labiaux à dernier article triangulaire; les maxillaires terminés par un article très grand et pointu à l'extré- mile. | | Tarses à premier article aussi long que les deux suivans réunis, le quatrième bilobé, crochets assez forts. Corps allongé, mandibules assez saillantes, tête cachée. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 137 sous le corselet, celui-ci un peu anguleux en avant, écusson triangulaire; élytres allongées, presque parallèles, abdo- men ayant ordinairement les deux derniers segmens lumi- neux; pattes moyennes, jambes comprimées. Cette division ne paraît pas être très nombreuse en espèces, elles sont toutes étrangères à l'Europe. 1. Lucidota Flabellicornis. Lampyris Flabellicornis. Fas. OI. 2. Lucidota Appendiculata. Lampyris Appendiculata. GERMAR spec. ins. Nota. Ces deux espèces sont très voisines, cependant je les crois distinctes, Germar décrivant le corselet de son espèce comme noir, tandis qu'il est en grande partie jaune dans l'insecte de Fabricius. L’Appendiculata pourrait bien être l’espèce que M. le comte Dejean a nommée dans sa col- lection Perplexa. 3. Lucidota Compressicornis. : Lampyris Compressicornis. Fas. 4. Lucidota Banoni. Long. 6 ignes ; larg. 2. Noir, corselet, écusson, dessous du thorax, cuisses et xtrémité de l'abdomen d’un jaune orangé, souvent presque ouge.— Cayenne. b. Lucidota Thoracica. Long. 6 lignes, larg. 2. Noir, corselet rouge avec une large bande longitudinale noire au milieu du thorax, au-dessous jaunâtre.— Cayenne. 6. Lucidota Limbata. Long. 4=, larg. 2. Obscur, noirâtre; bords du corselet, écusson, suture et 138 ANNALES bords latéraux des élytres jaunes, pattes et abdomen de même couleur. — Brésil. Collect. de M. Chevrolat. 7. Lucidota Modesta. Long. 4, larg. 1: Obscur, noirâtre; corselet avec le disque obscur, les côtés jaunes et les bords de la couleur du disque; écusson et élytres de la couleur générale; ces dernières avec une bordure latérale jaune s'étendant jusqu'aux deux tiers pos- térieurs;suture un peu jaunâtre ainsi que la base des cuisses. — Presil. | 8. Lucidota Antennata. Long. 6 lignes, larg. 2. Obscur , noirâtre, antennes aussi longues que le corps très largement flabelées ; corselet un peu avancé antérieu- rement, plus long quê large, d’un rouge orangé avec une large bande longitudinale ‘noire au milieu; cette dernière est un peu rétrécie à sa moitié; élytres avec la suture et les bords latéraux, jusqu'au deux tiers de leur longueur, jaunes ; _cuisses antérieures, base des deu$autres paires et une tache longitudinale sur le milieu de l'abdomen, jaunes.-— Brésil; collect. de M. Gory. 12° sous-genre. — Phosphænus. Ântennes de longueur moyenne d’égale grosseur partout, à articles serrés, le deuxième court, tous les suivans à-peu-près égaux, larges, le dernier ovalaire. Palpes terminés par un article presque triangulaire. Tarses assez épais, à trois premiers articles à- peu - près égaux, le premier des postérieurs un peu plus grand, le quatrième fortement bifide, le cinquième fort, les crochets petits. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 139 Corsélet avancé, recouvrant la tête, arrondi en avant, écusson triangulaire ; élytres très courtes ; abdomen dépas- sant de beaucoup les élytres; pattes moyennes. Phosphænus Hemipterus. Lampyris Hemiptera. Fas. OI. 13° sous genre. — Lampyris. Fas. Or. Larr. GERMAR, SCHOENKH. Partie des Lampyris de LiNNÉée , GEOFFROY. Antennes insérées entre les yeux, très courtes, au plus de la longueur du corselet; le premier article, grand; le deuxième , large, court; les suivans, serrés , à-peu-près égaux. Palpes à dernier article... Tarses à trois premiers articles, à-peu-près égaux ; le pre- mier des pattes postérieures, plus grand; le quatrième, long ; crochets assez forts. Tête cachée sous le corselet ; yeux très gros ; corselet avancé et arrondi en avant; écusson petit; élytres allon- gées, presque parallèles, de la longueur de l'abdomen dans les ; femelles aptères ou n'ayant que des moignons d’élytres. Espèces de taille moyenne et à couleurs obscures. 1. Lampyris Noctiluca , Lin. — Fas. Or. Paris. 2. Lampryris Splendidula, Lan., Fas., Or.—Midi de l'Eu - rope. 3. Lampyris Zencheri, German, Bruzré, Expédition de Morée. Extow., p. 143 , pl. 35 , fig. 13.—Moree. 4. Lampyris Antiqua.Bruié, Expéd. de Morée, Entomol., p. 143, pl. 35, fig. 12.—Moree. 5. Lampyris Nepalensis, Gray. Zoological Miscellany. , pag. 26. — Nepal. 6. Lampyris Libani. 140 ANNALES Long. 7, larg. 2 =. d'a corps large; corselet jaune , avec une tache trans- versale noire, placée un peu en arrière, deux taches vi- trées , très peu marquées et oblongues, situées en avant ; écusson jaune ; élytres obscures , avec trois côtes longitu- dinales assez fortes et un peu obliques sur chacune. Des- sous du corps, pattes et base des antennes, jaunes; le reste de celles-ci un peu plus obscur. $ à corps plus allongé; corselet relevé longitudinale- ment au milieu ; élytres très courtes , rudimentaires , poin- tues à l'extrémité.-— Du mont Liban. Nota. Cette espèce diffère particulièrement du MWocti- luca et autres espèces voisines, par le corps plus élargi du male, et par la forme du corselet de la femelle. Nota. M. de Villaret a lu à la Société Entomologique un mémoire sur une autre espèce de cette division, très voi- sine de | Antiqua , et qui se trouve en Italie et en France. Il lui donne le nom de Senckr. 14e sous-genre. — Photinus. Antennes de onze articles, insérées entre les yeux, filiformes ou comprimées ; celles des mâles rarement pectinées; le premier article fort ; le deuxième très court ; les autres à-peu-près égaux. Palpes labiaux, assez longs, grèles; les maxillaires forts, terminés par un article grand et pointu. Tarses forts, à premier article sensiblement plus grand que les suivans ; le quatrième très fortement bilobé ; crochets assez forts. Corps ovalaire plan; yeux très gros; tête plus ou moins cachée sous le corselet; celui-ci, rebordé et arrondi en DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE 141 avant , quelquefois un peu anguleux ; écusson triangu- laire ; élytres grandes ; pattes fortes ; jambes comprimées. Ce sous-genre est très nombreux en espèces; elles sont toutes étrangères à l'Europe. PREMIÈRE DIVISION. (Photinus proprement dits). Tête entièrement cachée sous le corselet ; élytres allongées, presque parallèles, planes, arrondies à l'extrémité. An- tennes assez courts et presque filiformes. * Espèces ayant la bordure des élytres séparée du disque par une couleur différente. 1. (1) Photinus Giganteus. Lampyris Gigantea, ScHoen, Drury, 3. pl. 2. 2. Photinus Diaphanus. Lampyris Diaphana, GErmar, Rus. Srec. Nota. Cette espèce est, je crois, celle qui, dans les col- lections de Paris, porte le nom de Linneï Dey. 3. Photinus Vittatus. _ Lampyris Vittata, Fas. Syst. Eleut. 4. Photinus Vitiigerus. Lampyris Vittigera , ScHoenx. Synon. Append. 5. Photinus Pyralis. Lampyris Pyralis, Fas.; Syst. Eleut. 6. Photinus Olivierr. AS à Lampyris Pyralis, Ociv., Entom. 7. Photinus Lucidus. Lampyris Lucida, DE GÉEr. OL. Fas. (x) Ne connaissant pas les femelles de toutes les espèces que je rapporte ici à ce genre, il est possible qu’il y en ait d’aptères , et qui, par conséquent, doivent rentrer dans les véritables Lampyres;cependant l’on peut généralement reconnaitre ce sexe d'avec les Photinus par la grande brièveté de leurs antennes. 142 ANNALES 8. 9: 10. TI. 12. 14. 15. 16. 17. 18. 19. Photinus Luniferus. Lampyris Lunifera, Escnorr. Entomolographien. Photinus Discoideus. Lampyris Discoidea, Scnoen. Synon. M sen Photinus Truncatus. Lampyris Truncata, Escrorrz. Entomographien. — Germar. [ns. Spec., 63, n° 103. Photinus Marginatus. Lampyris Marginata , Fas. Or. Photinus Linearts. Lampyris Linearis, Larr. Vos ag. Humsoupr, pl. 22, f. 5. Espèces dont les côtés des élytres sont de la même couleur que le disque. ° Püäotinus COITUSCUS. Lampyris Corrusca, Lin. Nota. C'est le Lampyris Lee onaticollis des collections de Paris. Photinus Filicornis. Lampyris Filicornis, German. Spec. Ins._ Nota. C'est le Lampyris Decorata des collections de Paris, Photinus Rufus. Lampyris Rufa, Or. Entom. Photinus Glaucus. Lampyris Glauca , Ozrv. Entom. Photinus Fulgidus. Lampyris Fulgida, Ozxv. Photinus Obscurus. Lampyris Obscura , OLiv. Entom. Photinus Caliginosus. Lampyris Caliginosa , Or. Entom. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 143 20. Photinus Guttulus. Lampyris Guttula , Or. Entom. DEUXIÈME DIVISION (Lucernuta). Tête entièrement cachée sous le corselet ; élytres allon- gées , presque parallèles, planes, arrondies à l'extrémité ; antennes longues, très comprimées ; élargies, quelque- fois pectinées dans les mâles. 21. Photinus Fenestratus. Lampyris Fenestrata , German. Ins. Spec. 22. Photinus Savignyti. Lampyris Savignyi. Kirsy. Century of insects. * Nota. Tous les auteurs décrivent les antennes de ces deux espèces comme étant toujours comprimées , mais non pectinées; cependant nous avons vu, dans la belle collection de M. Hippolyte Gory, un mâle dont l’an- ténne est très fortement pectinée et même garnie de rameaux ; mais un examen attentif nous ayant convain- cus que cet organe avait été recollé, nous ne pouvons affirmer qu'il appartient réellement à cet insecte : si cela était, ces espèces nous sembleraïient devoir former un sous-genre nouveau. _ Ces deux insectes ont ensemble les plus grands rap- ports; je crois cependant que ce sont deux espèces dis- tinctes ; les côtés du corselet sont jaunes dans le Fenes- tratus, à l'exception des bords, tandis que dans le Savi- gnyi, ces parties sont noirâtres; le bas de l'abdomen de ce dernier est aussi plus obscur. 23. Photinus Thoracicus. Lampyris Thoracica , Oriv. Entom. 24. Photinus Bicolor. (1) (x) Dans les trois espèces n° 24, 25 et 26, les antennes des deux sexes sont semblables, comprimées , très élargies, surtout à leur milieu. 144 ANNALES Lampyris Bicolor, Fas. Syst. Eleut. : 25. Photinus Laticornis. Lampyris Laticornis, Fas., Syst. Eleut. 26. Photinus Discoidalis. Long. 7 lig., larg. 2 + Noir, une très large tache carrée et rouge sur le disque du corselet; une tache de même couleur de chaque côté du prothorax en dessous ; un petit point lumineux, au milieu du quatrième segment de labdo- men. — Bresil. TROISIÈME Division. (Téléphoroides). Tête en partie découverte; antennes très rapprochées à la base ; élytres allongées, ordinairement parallèles, non convexes, arrondies à l'extrémité. Ces espèces ont le faciès des Téléphores (Cantharis, Fas.) X. Espèces à élytres parallèles. 27. Photinus Pensylvanicus. Lampyris Pensylvanica, De Géer. Ocrv. Lamp. versico- lor. Fas. Nota. Le nom de De Géer étant antérieur à celui de Fabricius, j'ai dû l’adopter. 28. Photinus Lividus. Lampyris Livida, Oziv. Entom: 29. Photinus Occidentalis. Lampyris Occidentalis, Oziv. 30. Photinus Pectinatus. Lampyris Pectinata, Fas. XX. Espèces à élytres non parallèles. 31. Photinus Blattoides. Lampyris Blattoides, Mus. Cnevrorar. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 145 | Long. 4 +. Lars. 2. Noir, corselet jaune, avec une tache obscure en avant; elytres finement chagrinées, arrondies sur les côtés et s’élargissant un peu vers le milieu. Quatre der- niers segmens de l'abdomen d'un jaune pâle.—Bresc/. 32. Photinus Lycoides. Lones., 6 lig., larg. 1 2; à la base des élytres, 2 : (à leur extrémité ). Noir, pubescent; corselet d'un jaune fauve, avec une tache longitudinale noire au milieu ; les angles posté- rieurs sont très prolongés; écusson d'un jaune fauve ; élytres de cette dernière couleur , avec une très grande tache noire couvrant l'extrémité ; et dans laquelle vient se jeter une ligne longitudinale partant de l'angle hu- méral , et une autre plus large et rapprochée de la su- ture; cette dernière est presque interrompue au milieu. Tout le dessous du corps est noir avec les deux avant- derniers segmens de l'abdomen d’un jaune clair; la bouche et les crochets des tarses sontun peu rougeätres. Cette espèce, qui a entièrement le faciès des Lycus, vient. du Brésil et fait partie de la collection de M. Gory. QUATRIÈME DIVISION. ( Aspisoma.) Elytres ovales , assez convexes , larges à la base, allant en se rétrécissant jusqu'en arrière. Insectes de l'Amérique du Sud. 33. Photinus lonitus. Lampyris Ignita, Fas. Syst. Eleut. 34. Photinus Pallidus. Lampyris Pallida , Ou. Entom. II. 10 146 OI ANNALES 39. Photinus Maculatus. Lampyris Maculata. Far. Or. 36. Photinus Maculosus. | : Lampyris Maculosa, Sexo. Maculata, Ein. d Photinus Lateralis. Lampyris'Lateralis , Fas. Sys. Eleut. 38. Photinus Hespera. Lampyris Hespera, Lin. De Géer. Fag. Or. 39. Photinus Niteus. | Lampyris Nitea. Lin. DE Géer. 15e sous-gènre. — Jucrola. Antennes courtes, insérées entre les yeux, de onzearticles ; le premier assez gros; le deuxième, court; les neuf sui- : vans, allongés » grèles., filiformes. Palpes à dernier article. Tarses filiformes; Îe premier article plus long que.les,sui- vans ; le quatrième fortement bilobé ; crochets forts. Tête non recouverte par le Rs yeux très gros , très globuleux ; corselet transversal ; OU. au plus: carré ; _écusson triangulaire; élyires, généralement, parallèles ; pattes moyennes. 4 Ce groupe renferme un. assez Shan ne d'espèces de taille moyenne ou assez petite. Presque toutes celles qui nous sont connues ; appartiennent à l'ancien continent. PREMIÈRE DIVISION. — Espèces ayant sur le corselet une Gu plusieurs taches noires. 1. Luciola Italica. (x) (x 1) M. Charpentier a démontré (Horæ Entom., p. 193) que le Lampyris Italica de Fabricius était différent de celui de Linné. Ce nom doit être conservé à l'espèce de ce dernier, puisque soi buvrage estantérieur à celui dè Fabricius. DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. 147 Lampyris Italica,Linn.De Gésr.Virrers Suzz. Rossr.etc. — lialie. Turquie. 2. Luciola Discicollis. Long. 3, larg. 1 Tête noire, corselet presque carré, à angles posté- rieurs un peu avancés, d'un rouge orangé, avec une très grande tache noire atteignant le bord antérieur; ‘écusson jaune ; élytres obscures, noirâtres, avec la su- ture et les bords latéraux d’un jaune orangé ; thorax et pattes de cette dernière couleur; abdomen noir avec le pénultième segment dans l'un des sexes, et les deux derniers, dans l’autre, lumineux et d’un jaune de soufre; Tarses et antennes un peu obscurs.— Sénégal. 3. Luciola Græca. Long. 2 =, larg. =. Tête noire; corselet transversal, bordé de jaune rougeâtre, offrant une tache assez grande et presque triangulaire qui atteint le bord antérieur ; écusson jaune; élytres obscures, noirâtres, avec la suture un peu jau- nâtre ; dessous du corps et pattes jaunes ; abdomen un peu aies obscur, avec l'extrémité d’un jaune de soufre; tarses et antennes , à l'exception des deux articles de la base, obscurs. — Vaxos. M. Charpentier applique à celle-ci le nom de Lusitanica , en assurant qu’elle habite l'Espagne et le Portugal, mais qu’elle est étrangère à l’Italie. Sous ce der- nier rapport , il a été induit en erreur. Cet insecte est fort commun en ce pays. Voici les phrases caractéristiques qu’il assigne à chacune : 1° Lampyris Ztalica. Lam. elÿtris fuscis, elypeo (thorace) antice iransvérso, rufo , medio nigro. LIN. 2° Lampyris Lusitanica. Lawmp. elytris atris, thorace transverso, rufo, imma- culato. FO. 148 ANNALES Nota. Cet insecte , rapporté par Olivier, fait parte de ja collection de mon ami M. Chevrolat; il ressemble beau- coup à l'espèce précédente, mais en diffère particulière- ment par les élytres qui ne sont pas ne de jaune. 4. Luciola Maculicollis. Long. 2+, larg. +. “Corps allongé; tête noire; corselet presque carré, rebordé et présentant en arrière un sillon transver- -sal interrompu au milieu ; sa couleur est d'un jaune orangé , avec une large tache un peu irrégulière sur le milieu, et ne touchant à aucun des bords; écusson, jaune; élytres obscures, noïrâtres, avec la suture et le bord extérieur jaunes; pattes et dessous du thorax de cette dernière couleur; tarses, antennes et abdomen obscurs; celui-ci à dernier article lumineux. — Amerique du Nord. 5. Luciola Puncticollis. Long. 4 hig. Larg. r < D'un brun jaune, orangé sur la tête et le corselet; la première présente sur le vertex une tache triangulaire et noire; corselet transversal, rebordé , à angles posté- rieurs un peu saillans, offrant en dessus, au milieu, deux points noirs et deux autres sur le bord postérieur; élytres un peu obscures extérieurement, avec les bords latéraux jaunes; dessous du corps et pattes d'un jaune orangé. Les deux derniers seomens de l’abdomen du «7. lumineux et d’un jaune de soufre; les trois dans la ©; tarses et antennes noirâtres. — Senegal. 6. Luciola Capensis. Lampyris Capensis , OL. Entomologie. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 149 DEUXIÈME DIVISION. — Espèces n'ayant pas de taches noires au corselet. * Espèces à élytres jaunes, avec l'extrémité noire. 7. Luciola Chinensis. Lampyris Chinensis, Lin. Lamp. vespertina. Far: _8. Luciola Prœusta. Lampyris Prœusta, Escnozrz , Entomographien n° 30: 9. Luciola Apicalis. Lampyris Apicalis, Escnorrz. Entomographien, n° 31. 10. Luciola Melanura.. Long. 3 lig. Larg. 1 +. Tête et antennes noires; corselet rougeñtre;. élytres. d'un jaune un peu fauve avec l'extrémité noire; dessous du thorax jaune; abdomen noir avec l'antépénultième seg- ment d'un jaune de soufre , et les deux derniers fauves. — Senegal. Nota. Cette espèce a les ie grands rapports avec le Luciola Chinensis , mais celui-ci s'en éloigne pt la couleur de l'addomen. "* Espèces à élyires sans taches apicales, de couleur différente. 11. Luciola Lusitanica: | Lampyris Lusitanica, CHarp. — Lamp. ltalica, Fas. Lame. Nota. Les Lampyris Ilyrica de M. Dejean , et Meca- diensis, des naturalistes allemands et russes, ne me semblent être que de légères variétés de cette espèce. x2. Luciola Pedemontana. Lampyris Pedemontana. Boxezzir. na CE ANNALES 13. Luciola Madagascariensis. | Lampyris Madagascariensis. Guérin , Magas. d'Entom. , R.° 29. 14. Luciola Australis. Lampyris Australis, FaB. Sysr. Ereur. 19. Luciola Japonica. Lampyris Japonica , Fac. OL. Taums. (1) 16. Luciola Vittata. Long. 6 =. Larg. 2. Entièrement et finement ponctué; antennes et tête. noires; corselet transversal, bisinué en arrière, à an- gles postérieurs fortement prolongés. Il est brun et présente au milieu un léger sillon longitudinal. Ecus- son et élytres d’un jaune fauve; ces dernières ayant chacune à leur milieu une large bande longitudinale noire, qui part de l'angle huméral et s'étend presque jusqu'à l'extrémité des élytres ; dessous du thorax fauve avec une tache noire de chaque côté; abdomen noi- râtre avec le pénultième segment d'un jaune brillant ; cuisses fauves avec les jambes et les tarses presque noirs. — Java. 17. Luciola Goudotir. Long. 2 +. Larg. 1 =. D'un jaune fauve; tête et antennes noires ; corselet (x) Thunberg (Dissertationes , p. 200 ) a manifestement confondu ensemble plusieurs éspèces sous le nom de Lampyris Japonica. Voici ce qu’il en dit: Lampyris Japonica. Flava ; eingulo abdomine antepenultimo nigro, Variat. 1) puncto in basin elytrorum. | 2) macula thoracis scutello et linea elytrorum obsolete flavis: 3) elytris apice nigris. DE LA SOCIÉÈTE ENTOMOLOGIQUE. abr fortement ponctué , un peu rougeâtre, avec une tâche triangulaire noire, placée en avant ; dessous düu‘thorax d'unjaune clair; abdomen noir avec les derniers ses- mens jaunes ; cuisses de cette dernière couleur ; jambes des deux dernières paires noirâtres ; celles des poste- rieures semblables aux cuisses ; tarses obscurs. Envoyé de Madagascar par M. Goudot. Collections . MM. Desmarest et Gory.. Nota. Ajoutez encore à ce genre les Luciola Australis , Marginipennis et Ruficollis, de M. Guérin ( Partie entomo- logique du V’oyage autour du Monde, du capitaine Duper- rey). Ces trois espèces sont de la Re Guinée; c'est par une erreur typographique que , dans l'ouvrage précité à le mot Luciola se tiouve écrit avec deux c. Le nom de fa première de ces espèces ne peut être conservé, puisque Fabricius l'avait os mp à! une antre au même sOus- Espèces de Lampyres des auteurs:.avec l'indication des genres, sous-genreset divisions dans lesquelles elles doivent rentrer. À. Australis, Fab. — Iuciola. ÂAlbilatera, Sch. fe Photinus. Australis, Guerin. (Vide Guerini.. Analis, Fab. — N. — Luciola. Anomäala , Razoum., (Vide noctiluca:) Atra, OI. ( Vid. laticornis.) Photinus, …. —Lampyris. B. | Antique Brüilé-—£ampyris; ot Bicolor, Linh. — Lycus. Apicalis; Escholtz. —Luciola: Bicolor, Fab. — Photinus. Apicalis, Germar. — Amydetes. Appendieulata, Germar. — Eucidola. Aurora, De Géer. — Lycus. | Caliginosa , O1. — Photinus. C. 152 ANNALES Capensis, Fab, — Euciola. Cayennensis, Fab. — N. Chinensis , Linn. — Luciola. Coccinea, Villers. — Lycus. Coceinea, Linnée. — Lycus. Compressa, Linn. — N. Compressicornis, Fab. — Luciola. Conspicua , Escholtz. — N. €orrusca , Linn. — Photinus. Cincta, Fab, — Photinus. IDE Denticornis, Germar.—Hyas.. : Deplanatus , Guerin. —Photinus. Depressa, Fuesly. — Cossyphus. Diaphana , Germ. — Photinus. Dorsalis,: Schœnh. — N. Discoïdea., Schæœnh. — Photinus.. E. Erythocéphala, Fab. — N. Exigua , Sch. — N. # Le Fasciata, Linn. — Lycus. Fenestrata, Germar. — Photinus, Filicornis, Germ. -— Photinus. Flabellaia, Linn.— Pyrochroa:. Flabellaia , Fab. — Hyas. Flabellicornis , Fab. — Lucidota. Flavicollis, Leach.—Phengodes. Fulgida , OI. -— Photinus. Fusca, Germar. — N: G Glauca, Oliv. — Photinus. Gigantea, Drury. — Photinus. Guerini, Lap. — Luciola. Guttata , Fab.—Hyas. Guttuta, Fab. — Phengodes. Grandis, Sturm. — Lamprocera.. H Hemiptera, Fab. — Phosphenus. Hespera, Fab. — Aspisoma. T! Icterica , Schœn. — N. Ignita , Fab.— Aspisoma. Italica , Linu. — Luciola. Italica, Fab. (Vide Lusitanica). — Luciola. | J. Japonica, Fab. Thunb. — Luciola. L. Lateralis, Fab. — Aspisoma. Laporti , Guerin, — N. Laticornis, Fab. — Photinus. Latissima , Einn. — Eycus. Linearis, Latr. — Photinus. Lineata , Schœn.— Aspisoma.. Livida, OL — Photinus. Lucida, Linn. — Photinus. Lunifera, Escholtz. — Photinus. Lusitanica, Charp. — Luciola. M. Macrophthalmus, Drapiez. — Pho- tinus. Maculata, Fab. — Aspisoma. Maculata, Linn. (Vide Maculosa). — Aspisoma: | Maculosa , Schœn. — Aspisoma:. Madagascariensis, Guerin. — Luciola. Moœsta , Germar. — Photinus. Marginata , Linn. — Photinus. Marginata , Panz. ( Vide versicolor:). — Photinus. | Marginata, Fab. Ol. — Photinus. Marginella, Gray. — Photinus. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. Marginipennis, Guerin.— Luciola. Mixta, Schœn. — N. N. Nectia , Fab. — Photinus. Nepalensis, Gray. — Lampyris- Nigripes , Linn. — Lyeus. Nigricans, Say. (Vide Tenebrosa ). — Photinus. Nigro rubra, De Géer. — Lycus. Nitens, Linn. — Aspisoma. Nitidula, Linn ,— Photinus ? Noctiluca , Linn. — Lampyris. 0. Occidentalis, OI. — Photinus. Obseura, Fab. Ol. — Photinus. Olivieri, Lap. — Photinus. Ovalis, Gray. — N. pe Pallens, Fab. — Photinus. Pectinata, Ol. — Photinus. Phosphorea, Fab. — Photinus. Planicornis , Latr. — Amydetes. Plumicornis, Fab. — N. Palmosa , OI. — Phingodes. Pruœsta, Linn. — Luciola. Pyralis, Lin. Fab. — Photinus. Pyralis, OI. ( Vide Olivieri ). — Pho- tinus. KR. Beticulata , Wulf. — Lycus. Reticulata, Linn. — Lycus. Rosata, Germ. — Photinus. Rostrata, De Géer.— Lycus. Rostrata , Linn. — Lycus. R ubens , Lin. — Pyrochrora. 153 Rufa , Ol. — Photinus. Ruficollis, Guerin, — Luciola. Rufo-Vittata, Drury. — Blatta. S. - Sanguinea , Linn. — Lycus. Savignyi, Kirby. —Photinus. Sèncki, Villaret. — Lampyris: Serrata, De Géer.—Lycus. Serraticornis , Linn. — Lycus. Signifera, Escholtz. — N. Splendidula, Linn. — Lampyris. Striata, Fab. — N. Surinamensis , De Géer.(Vide Hespe-- ra). — Aspisoma. Surinamensis, Voet. (Donacia.) — Apisoma ? Suturalis, Schœn. — Photinus. T. Tenebrosa, Drapiez. — Photinus. -Thoracica , Fab. OI. — Photinus. Truncata, Escholtz. — Photinus. Ne Variegata , Germar. — N. Versicoior, Fab., Photinus. Vespertina, Fab. ( Vide Chinensis ). — Luciola. Villosa , De Géer.— Lycus. Vittata, Fab. — Photinus. Vittata, Oliv. ( Vide Suturalis ). —- Photinus. Vittigera, Schœnbh.— Photinus. Z. Zenckeri, Germar. Lampyris. KG osiV su a FRE AE “song 62 se ADCPEOTTE bre DE k che ep 0 Eg RTE vi PO 2 aq AE Lstsrise st MERE . 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Le nouveau genre-auquel nous donnons ce nom, est formé avec quatre insectes de la Nouvelle-Hollande, qui pré- sentent les caractères les plus insolites : ils ont tout le faciès des Lycus, et l’une des espèces (P. Cinctus, Nob.) avait été placée par Latreille parmiles Lycus, dans la collection du Mu- sée ; mais ce qui les en éloigne beaucoup, c'est qu'ils sont hété- romères, leurs tarses postérieurs n étant évidemment compo- sés que de quatre articles. La tête de ces insectes n’est pas prolongée en bec, sa base n'est pas recouverte par le bord antérieur du corselet , les mandibules sont hifides au bout et les palpes sont inégaux ; les maxillaires étant les plus grands et ayant leur dernier article triangulaire et sécuriforme. La forme des antennes est aussi très remarquable dans notre nouveau genre : enfin , il nous a semblé qu’on pourrait le Il. 13 190 ANNALES placer, d'après la méthode de M. Latreille, dans le voisinage des Pyrochroa. La description suivante servira à faire juger si notre rapprochement est admissible. Tête (fig. 2) insérée en avant du corselet, oblongue, avec les yeux saillans, placés sur les côtés ét ne touchant pas au bord antérieur du corselet. Antennes (fig. 3) in- sérées sous les yeux, très distantes entre elles ; de onze ar- ticles : le premier cylindrique , plus étroit à la base, allon- gé ; le second , également cylindrique, de moitié plus court; les cinq suivans presque égaux, de la longueur des deux précédens réunis, très aplatis , très larges, de forme trian- oulaire ; les huitième , neuvième, dixième et onzième redevenant brusquement cylindriques : le huitième de la longueur du précédent, les autres un peu plus courts. Mandibules saillantes, bidentées à l'extrémité; mâchoires terminées par deux lobes velus, inégaux, l'extérieur étant le plus grand; palpes maxillaires grands, ayant les premiers articles grèles, et le dernier grand , épais , tronque oblique- ment en-dedans ; palpes labiaux courts , à dernier article un peu sécuriforme ; labre saillant, transversal, peu échancré en avant; tarses antérieurs (22. 4 et 5) etintermédiaires de cinq articles, les postérieurs (43. 6) de quatre ; ces articles filiformes avec l’avant-dernier fortement bilobé; crochets des tarses simples. Des ailes. N° I. Pseunorvcus Borvé, P. Marginatus (nos.) P. Ater, margine thoracis et elytrorum aurantiacis. PI. À, fig. 1. (Long. 12 mill., larg. 4 mil.) Il est un peu aplati, sa tête est avancée, d'un noir ve- louté, avec les antennes, les mandibules et les palpes de la DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 157 même couleur: le corselet est un peu en cœur, rétréci en arrière, inégal, avec quelques petites élévations , d’un noir velouté, bords marqués chacun d'une tache jaune oran- gée, qui s'étend en avant jusque près du milieu , derrière la tête, et qui se rétrécit en arrière pour former une pointe vers l'épaule ; les élytres sont allongées, veloutées ; elles ont chacune trois côtes élevées, lisses, dans les in- tervalles desquelles on apercoit, à la loupe, de fines granu- lations et des poils très courts et très serrés. Leur couleur est noire, mais elles sont bordées d'une ligne jaune orangée qui est un peu plus large postérieurement et remonte un peu à la suture, en se prolongeant au quart postérieur de sa longueur; le dessous du corps et les pattes sont noirs, la base du premier article des tarses postérieurs est jaune. Les ailes sont enfumées. Port Jakson. N° IL. Pseuporycus CENT. P. Cinctus. (xos.) P. Ater, thorace atro; elytris flavo-marginatis. (Long. 12 mill., larg. 3 mill. 172.) Cette espèce ressemble beaucoup à la précédente pour la taille et pour l'aspect général; mais son corselet n’est pas bordé de jaune, et la ceinture jaune de ses élytres règne au bord externe et tout du long de la suture. L’individu que nous avons vu est en très mauvais état : il vient de l’île King , à la Nouvelle-Hollande. 13 158 = ANNALES N° HIT. Pseunorycus Norr. P. Atratus. (noz.) P. Totus ater. (Long. 11 mill., larg. 3 null.) # Il ressemble encore aux précédens pour la forme, la grandeur et les élytres, maïs il n'a aucune tache jaune, ni au corselet, ni aux élytres, ni aux pattes :il est en très mauvais état et vient aussi de l'ile King. N' IV. Pseunorycus HOMOoPTÈRE. P. Hæmop- terus. (Noë.) . P. Alter, elyinis ferrugineis. (Long. 13 mill., larg. 4 mill.) I! est un peu moins aplati que les précédens, tout noir, avec les élytres d’un jaune ferrugineux et la suture finement bordée de noir. Cette jolie espèce provient de la collection de feu Olivier, et nous a été communiquée par M. de Jous- selin ; il est probable qu'elle a été rapportée des terres aus- trales par Riche. G. CazocHroME. Calochromus. PI. B. Quoique l'insecte que nous allons faire connaïtre ait beaucoup d'affinité avec les Téléphores, il s’en éloigne ce- pendant d'une manière sensible par la forme de sa tête, qui n'est point aplalie et prolongée en museau comme dans ces insectes , et par l'insertion et la forme de ses artennes. En effet, chez les Téléphores, elles sont toujours insérées à DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 159 _ une distance notable , sur les côtés de la face antérieure de la tête etau-dessous des yeux, tandis que dans notrenou- veau genre elles se touchent à leurs insertions et s’attachent sur la ligne médiane , entre les yeux. Les antennes de notre insecte sont aussi très différentes de celles des Téléphores ; elles sont au moins de la longueur du corps, aplaties , avec le premier article renflé; les cuisses sont aussi aplaties. Nous avons pensé que les différences qui existent entre cet in- secte et les Téléphores, nous autorisaient à en former une nouvelle coupe générique : nous allons en donner la des- cription. Corps allongé, parallèle; tête ({g. 2) à-peu-près aussi longue que large, insérée en avant du corselet; yeux laté- raux , ne touchant pas les bords antérieurs du corselet ; an- tennes (fig. 3) aplaties, longues, insérées entre les yeux, sur la ligne médiane de la tête et très près l’une de l'autre. Leur premier article renflé à son extrémité ; le second, co- nique, tronqué obliquement, petit; les suivans, du moins jusqu'au huitième, de la longueur du premier, aplatis, un peu dilatés; mandibules saïlantes, très arquées, terminées en pointe simple ; labre arrondi en avant; palpes maxillaires beaucoup plus longs que les labiaux, avec le dernier article sécuriforme ; pattes allongées, tarses (fig. 4, 5) composés de cinq articles courts, dont le pénultième est bilobé; des ailes. L.CaLocHROMUSGLAUCOPTÈRE. C. Glaucopterus.(GuEr.) Nigro-cæruleus, thorace elytrorum bast flavis. PI. B, fig. 1. (Long. 13 mill., larg. 3 null.) Ilestallongé, de consistance mollecommeles Téléphores ; sa tête est noire, avec quelques reflets bleuâtres; les an- 160 ANNALES tennes paraissent être plus longues que le corps, iln'en reste que huit articles à notre individu, elles sont de la couleur de la tête. Le corselet est en carré long, transversal, aussi large en avant qu’en arrière , avec de légères impressions sur les côtés et un sillon longitudinal au milieu ; il est d'un jaune un peu fauve; l'écusson est de la même couleur, de forme carrée. Les élytres ont la base de la couleur du corselet et le reste d’un beau bleu brillant ; le jaune occupe un quart de leur longueur : vues à la loupe, elles paraissent couvertes de petits points enfoncés et de poils très courts ; elles ont chacune dix stries peu élevées et dont les impaires pa- raissent un peu plus fortes. Le dessous du corps et les pattes sont d'un noir bleuâtre ; le pénultième article des tarses est bilobé, mais les lobes n'atteignent pas la longueur du dernier article ; les ailes sont noires. — Dory, Nouvelle- Guinée. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 61 BR VUE DRE LUE LAID LEUR LEE De D LEUR EEE LA R LE DR RE D D L R D'ETD LE/R DUT LEE LEE RER LR ER LEE NOTICE SUR LES MÉTAMORPHOSES DES CÉRATOPOGONS ET DESCRIP- TION DE DEUX ESPÈCES NOUVELLES DE CE GENRE, DÉCOU- VERTES AUX ENVIRONS DE PARIS, PAR M. F. FE, GUÉRIN. (Séance du 19 décembre 1832.) Memoire presente à l Academie des sciences, et ayant obtenu un rapport favorable de M. Duméril. Les observations ayant pour but de faire connaitre la manière de vivre ou les métamorphoses des insectes, ont toujours été rares, et la disette de ces sortes de travaux s'est principalement fait sentir dans l’ordre des Diptères si nombreux en individus et encore si peu étudié. Nous avons donc cru rendre service à la science en faisant connaitre la larve et les métamorphoses d’un genre de Tipulaires dans lequel il n'avait pas encore été fait de ces sortes d'observa- tions avec quelque détail; on avait seulement dit que leurs larves vivent dans des espèces de Galles végétales et sont toutes fort petites et très nombreuses (1); mais ces larves n'avaient été ni décrites ni figurées. (x) Dict. class. d'hist. nat. 162 ANNALES M. Macquart, dans son excellent ouvrage sur les Diptères du nord de la France, a décrit dix-huit espèces de Céra- topogons ; à la suite des caractères qu’il assigne à ce genre, il s'exprime ainsi au sujet des mœurs de ses espèces : « Ces petits insectes sont nombreux en espèces et en individus; « cependant on n'a pas encore observé leurs métamor- « phoses. L'analogie ne permet guère de douter qu'elles ne « se développent dans les eaux; mais je n’y ai pas trouvé de larves qui aient pu me faire soupconner qu'elles ap- « partinssent à ce genre ». On voit, d'après ce passage, que M. Macquart n'avait jamais rencontré les larves des Céra- topogons, et quil n'avait pas connaissance de Fartiele du Dictionnaire classique, rédigé par M. Audouin, dans lequel il en est question d’une manière bien vague. Les larves qui font le sujet de cette notice ont été trou- vées , le 25 août, sous des écorces humides que nous arra- À À chions irès facilement de plusieurs troncs d'arbres morts. Ces larves étaient en très grand nombre, formant des groupes et semblant vivre en société; plusieurs étaient déjà métamorphosées en nymphes. C’est au bout de deux jours que les insectes parfaits ont commencé à éclore : il y avait à-peu-près autant de mâles que de femelles. La larve est longue de six ou sept millimètres, étroite, un peu renflée en avant, d'un blanc peu transparent, garnie de poils courbés en arrière, brunâtres et peu rom- breux ; elle est composée de douze segmens en y comprenant la tête. Celle-ci est petite, ovale, rétractile, armée en avant de deux petites mandibules et de soies assez raides, qui semblent être de petites antennes et des palpes. Les yeux sont invisibles, ou, s'ils existent, ils sont de la même cou- leur que le corps, ce qui ne permet pas de les apercevoir. Les trois premiers seymens, ceux qui doivent former le thorax, sont un peu plus larges que les suivans, qui vont DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE 163. en diminuant jusqu'au dernier ; celui-ci est ovale, son ex- trémité anale peut se prolonger à la volonté de l’animal et sert à le pousser en avant quand il veut changer de place. Chacun de ces anneaux, à l'exception de la tête, porte en dessus, deux poils assez longs, à l'extrémité desquels il ÿ a un petit globule parfaitement sphérique, opaque, d’une couleur blanche laiteuse, et ayant l'aspect d'une perle. Cette série de petites perles , placées ainsi sur le dos de la larve, présente un aspect bizarre et très remarquable. Nous n'avons pu savoir si les poils, à l'extrémité desquels se trouvent ces globules , sont creux et servent de stigmates , l’insecte étant trop. petit pour que nous puissions nous assurer de cette structure; nous n'avons aperçu, sur les côtés des segmens, aucune ouverture qui puisse être comparée à des stigmates. La nymphe est un peu plus courte, beaucoup plus renflée en avant , un peu transparente et blanche aux bords avec le centre rougeâtre. Elle présente quelques poils courbés en arrière et ses derniers segmens se trouvent en- gagés dans la peau de la larve , qu'on aperçoit en arrière ; cette peau porte encore les globules brillans et margariti- formes qu'on a observés sur la larve vivante, quelques- uns sont plus petits et semblent s'être vidés : nous avons vu de ces peaux qui n'avaient plus que deux ou trois globules. Ce L’insecte parfait fend l'enveloppe de la nymphe au milieu du dos; il s'appuie sur le sol avec ses pattes antérieures et ne tarde pas alors à sortir entièrement. Il est d'abord jau- nâtre, pâle, mou, peu agile; mais au bout de quelques minutes le noir paraît au corselet et ensuite aux anneaux de l'abdomen ; si on piquait de ces Cératopogons aussitôt après leur éclosion , ils pourraient passer pour des espèces très distinctes de ceux qui sont plus avancés et qu'on a laissé vivre quelques minutes. 164 ANNALES L'espèce que nous avons obtenue des larves décrites ci-dessus, nous a paru nouvelle : elle se rapproche un peu du Ceratopogon Brevipennis de Macquart; mais ses ailes sont de la grandeur de celles des autres espèces ; on ne peut le confondre avec le Ceratopogon Bipunctatus de Meigen, parce qu'il n'a pas les cuisses antérieures épineuses, et que les poils de son dos sont noirs. CERATOPOGON A GENOUX PALES. Ceratopogon Geniculatus, Nobis. C. Ater; corpore nigro-villoso; antennis atris. Thorace subtus pallido ; abdomine atro, segmentis flavo-marginatis ; subtus pallido, nigro-maculato. Pedibus nigris ; femoribus cruribusque apice pallidis ; alis nigro villosis, margine antico nigris macula mediana et basi flavis. (Long. 2 mill., larg. 172 mill.) Cette jolie espèce est d'une couleur noire, plus foncée sur le corselet, surtout dans les mâles. La tête est petite, noire, * penchée en avant, avec les yeux grands, noirs. Les antennes du mâle ont leur faisceau de poils très épais, noir; celles de la femelle sont de forme ordinaire, composées de qua- torze articles. Le corselet est très bombé, très noir en dessus, jaunâtre sur les côtés et en dessous. Les balanciers sont trés visibles, globuleux, jaunes. Les ailes des femelles sont plus larges que celles des mâles; elles sont couvertes de poils noirs qui leur donnent une couleur générale noirâtre : leur côte antérieure est d'un noir aussi vif que le corps, eL cette teinte va en diminuant insensiblement vers le bord DE LA .SOCIÉTE ENTOMOLOGIQUE. 165 postérieur, On voit, au milieu de leur longueur et au bord antérieur, une tache presque carrée, jaunâtre ; leur base est également jaunâtre. Les pattes sont allongées, simples, velues, noires, avec les genoux et l'extrémité des jambes jaunâtres. L’abdomen est noir en dessus, avec les bords des segmens jaunâtres, ce qui le fait paraitre traversé par des bandes étroites ; le dessous est pâle avec le milieu et les bords des anneaux noirâtres; il est garni de poils noirs dirigés en arrière. Le mâle a l'abdomen beaucoup plus étroit que la femelle, les bandes transverses du dessus paraissent moins larges, et le dessous est plus noirâtre : son extrémité est terminée par un segment en forme de cœur qui donne insertion à deux crochets très forts, et dont l'usage doit être de saisir la femelle dans l’accouplement : ce segment et ces crochets sont garnis de longs poils noirs. Nous avons trouvé ces larves dans la forêt de Saint- Gerinain ; les insectes parfaits ont éclos dans un poudrier où nous avions déposé les nymphes sur des linges humides. CERATOPOGON A FRONT JAUNE. Ceratopogon Flavifrons, Nobis. C. Cinereus ; capite atro, oculis cœrulescentibus ; fronte Jlavä ; antennis atris. Thorace cinereo, villoso; abdomine pallido, segmentis brunneo-maculatis, pedibus pallidis , immaculatis. Alis hy alinis, griseo-villosis. (Long. 2 mill., larg. 172 mill.) Cette espèce diffère beaucoup de celles qui sont décrites dans Meigen et dans l’ouvrage de Macquart; elle a quelques 166 ANNALES ; rapports avec le Ceratopogon Pulicarius de ces auteurs; mais elle en diffère par ses ailes. Sa tête est noire, avec les yeux d'un noir bleuâtre, et le front jaune, ainsi que l2 bouche. Les antennes sont noires, le corselet est d’un gris cendré avec quelques bandes longitudinales un peu plus pâles. Les balanciers sont jaunes; les ailes sont transparentes, irisées, avec des poils d'un gris pâle. Les pattes sont entièrement pâles, garnies de poils gris, ainsi que tout le corselet et l'abdomen; celui-ci est jaunâtre avec le dessus de chaque segment d'un gris brun, formant une grande tache carrée qui ïaisse les côtés et la suture de chaque segment jau- nâtres. : Cet insecte ne vole pas bien, il exécute de petits sauts comme certaines Muscides. Nous l'avons trouvé en mai, aux environs de Passy; nous n'avons pu voir sa larve, n'ayant rencontré que des nymphes dans une de ces plaies humides qu'on voit souvent au tronc des Ormes; cette nymphe sortait à moitié du terreau dans lequel elle était cachée quand l’insecte était prêt à en sortir , et on le voyait bientôt fendre son enveloppe et se traîner en avant à l’aide de ses pattes antérieures. Explication des figures. Fig. 1. Groupe de larves et de nymphes du Ceratopogon Geniculatus, de grandeur naturelle. 2. Larve très grossie. 3. Nymphe, idem. 4. Ceratopogon Geniculatus femelle, très grossi, vu sur le dos. 5. Le même, vu de profil. 6. Base de l'antenne de la femelle. DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. . Tarse postérieur très grossi. . Aile du mâle, très grossie. . Dernier segment de l'abdomen du mâle. . Ceratopogon Flavifrons très grossi, mâle, . Tête très grossie. . Bouche, idem. . Aile très grossie. . Antenne de la femelle, grossie. . Antenne du mâle, idem. . Nymphe très gressie. 167 168 ANNALES LA LVL LV LLR LAR LE L LU R LU UL LUE VAR LEUR LULU LUE LUE LAVULAVA LR LUS BALLE LR RVE CENTURIE DE CARABIQUES NOUVEAUX, PAR M. Gory. (Séance du 5 décembre 1832.) Aucune famille n'est plus nombreuse et plus variée, comme on sait, et ne laisse plus à décrire que celle des Carabiques. Après tous les travaux divers de plusieurs en- tomologistes et en dernier lieu, de M. le comte Dejear qui a publié toutes les belles et innombrables espèces que contient sa collection, j'ai cru quil ne serait pas indiffé- rent pour la science de faire connaître les espèces inédites qui sont dans mon cabinet, et j'ai pensé à les offrir réunies en une centurie; puissent mes faibles efforts obtenir l'ap- probation, et trouver des imitateurs. Plusieurs amateurs mont communiqué des matériaux pour ce travail, et principalement MM. Melly, Buquet, Delaporte et Chevrolat. Je me plais ici à leur payer un juste tribut de reconnaissance. © I Où Or F CN DE LA SOCIÉTE ENTOMOLOGIQUE. TABLEAU | 169 Des genres et espèces contenus dans cette centurte. . Megacephala Lacordaire, Gorx. Cayenne. . Cicindela Varians , Gory. /d. . Id, Lacordaire, DesEan. /d. . Id. Brunet, Buquer. Sénégal. . Id. Ismenia, Buquer. Grèce. . Id. Vidua, Gorx. Cap B.-Espér. . Id, Hispanica, Goryx. Espagne. . Id. Sobrina , Gorx. Italie. . Id. Venustula , Gorx. Cayenne. 10. Id. Guérin , Gorx. Cayenne. . Casnonia 4-maculata, Gory. Cayenne. . Id. Maculicornis, Gor. Cayenne. . Id. Geuiculata, CHevroz. Brésil. . Ctenodactyla Drapiez, Gorx. Cayenne. . Id. Maculata , Gorx. Cayenne. . Id. Tristis, Gorv. Cayenne. . Zuphium Fleuriasi , Buquer. Sénégal. . Agra Buquet , Gory. Brésil. . Id. Brunnipennis, Gorx.Cayen. . Id. Chevroiat , Gor x. Brésil. . Cymindis Guadelupensis, Gorx. Guadeloupe. . Id. Maculata,Gory.Carthagène. . Calleida Rufula, Gorx. Sénégal. . Id. Splendida , Gorx. Brésil. . Plochionus Bcisduval , Buquer. Sénégal. . Lebia Viard, Gorv. Brésil. . Id. Elegans , Gorx. Cayenne. br- 52. . Id. Cœca, Gorx. Brésil. | . Id. Nigromaculata,Gory.Carth. . Id. Pallipes, Gory. Carthagène. . Coptodera Flavosignata , Gorx. Sénégal. . Id, Viridipennis , Gorx. Java. . Id. Velox, Lacorpatre.Cayÿenne. . Orthogonius Malabariensis.Gor. . Id. Nigripennis,Gory.Cayenne. Malabar. . Helluo Heros , Gorx. Brésil. . Brachinus Riffaud,Gor y. Egypt. . Id. Cinctus, Gory. Sénégal. . Id. Gory, Buquer. Sénégal. . Id. Leprieur, Buquer. Sénégal. . Id. Galamensis, BuquET. Sénég. .… Id, Brasiliensis, Gor x. Brésil. . Id. Æquinoctialis, Gorx. Carth. . Eurydera Spinosa, Gor x. Mada- gascar, . Id.Flavicornis,Gor x-Madagase. . Catascopus Rnfipes, Buquer. Sénégal. . Id. Madagascariensis,Gorx. Ma- dagascar. . Graphyterus ;Arcuatus, Gorx. Cap de Bonne-Espérance. . Id. Obscurus, Ho». Caffrerie. - Scarites Poguerau , Gory. Cap de Bonne-Espérance. Id- Hope, Gorx. Cap B.-Esper. Clivina Striatipennis , Gorx. Cayenne. ANNALES . Carabus Prevost, Gor x. Sibérie. . Id, Carcel, DErarorTe.Smyrne. . Omophron Capense, Gory. Cap de Bonne-Espérance. . Panagœus Regalis, Gory. Sé- négal. . Id. Myops , Gory. Sénégal. . Id. Vicinus, Goryx. Brésil. . Callistus 4-Pustulatus , Gory. Cap de Bonne-Espérance. . Chlœnius Guérin, Gor x. Sénég. . Id. Opulentus. Durr., Sénégal. . Id. Mirabilis, Buquer. Sénégal. . Id. Ernest, Buquer. Sénégal. . Id. Porcatus, Gorx. Ind. Orient. . Id. Max, Gory. Sénégal. . Id. Brunel, Buquer. Sénégal. . Id. Gory, BuquET. Sénégal. . Id. Leprieur, Buquer. Sénégal. . Id. Auricollis, Gorx. Cap de Bonne-Espérance. . Id. Algerinus, Gory. Alger. . Id. Capensis , Gorv. Cap de Bonne-Espérance. . Id. Marginipennis , Gorx. Cap de Bonne-Espérance. . Epomis Capensis, Gorx. Cap de Bonne-Espérance. . Id, Senegalensis, Gor x. Sénégal: . Oodes Gory, Buquer. Sénégal. . Id. Rufipes, Gory. Sénégal. . Id, Politus, Gorx. Sénégal. . Dolichus Rufus. Goryx. Cap de Bonne-Espérance. 75 80. 81. 100. Pristonychus Algerinus , Gorx- Alger. Id. Chilensis, Gory. Chili. Omalosoma Vigorsa,Gory. Nou- velle-Hollaude. . Feronia (Pœcilus) Cyanea. CHE- VROLAT. Alger. . Zabrus Gibbusus, MÉNESTRIER. Russie méridionale. . Id. Globosus, Gorx. Alger. . Amblygnathus Niger , Gory. Bresil. . Sélénophorus Confusus , Gorx. Sénégal. . Id. Fulvipes, Gory. Sénégal. . Id. Cupreus, Gorx. Sénégal. . Id. Cupripennis, Gorx:Cayenne. . Hypolithus Vicinus , Gorx. Cayenne. . Id. Javanus, Gory. Java. . Harpalus Gory, Borspuvar.Nou- velle-Hollande. . Tetragoncderus Bax, Gory. Sé- négal. . Id. 4-maculatus, Gor x. Sénégal. . Id. Leprieur, Buquer. Sénégal. . Lachnophorus Niger , Gorx. Cayenne. Id, Bi-punctatus,Gorv.Cayenne. . Bembidium Cupreum, Gorx. Sénégal. . Id. Aurichalceum, Lacorpaïre. Cayenne. Id. Taciturnum, Gor x. Sénégal. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 471 Megacephala Lacordairei (Gory, Cayenne), du cabi- net de M. Gory. (Long. 7 lignes 172, larg. 2 lign. 3}4) Cyanei-obscura; ore, antennis, ano pedibusque ferrugineis ; clytris punctatis, cyaneis. Tête grosse; front large ; yeux assez saillans ; lèvre su- périeure courte, transversale. Corselet plus large antérieurement que la tête, se rétré- cissant postérieurement. Elytresallongées, cylindriques, plus larges que le corselet, arrondies à leur extrémité, ponctuées, surtout vers leur base. Lèvre supérieure, mandibules, palpes, antennes, ex- cepté les deuxième, troisième, quatrième et cinquième articles qui sont plus obscurs, extrémité de l'abdomen et pattes ferrugineux. | Cette belle espèce a été rapportée par M. Lacordaire du voyage qu'il a fait à Cayenne en 1831 et 1832. Cicindela Varians (Gorx, Cayenne), du cabinet de M. Gory. Cicind. Gilvipes , Dej. catal. pag. 2. (Long. 4 lign. 172.) Cylindrica, supra viridi obscura ænea, subtus viridi cyanea; ore, antennis pedibusque flavis ; elytris punctatis maculis- que tribus marginalibus albis. Tête creusée entre les yeux, couverte de petites rides KE. 14 172 ANNALES longitudinales ; yeux gros ; corseiet cylindrique , son bord antérieur un peu prolongé sur la tête, carré à sa base, couvert de petits points enfoncés très serrés, avec deux impressions transversales, la première après le bord anté- rieur , la seconde avant la base, Ecusson petit, triangulaire. Elytres couvertes de points enfoncés, très serréss carrées à leur base, coupées obliquement à l'extrémité et sur chaque, trois points blancs placés du côté externe, le pre- mier petit à Fangle huméral, le second plus fort un peu après le milieu de sa lniriens et le troisième un peu dilaté en bande tout-à-fait terminale. En dessus, vert bronzé obscur, avec des reflets plus cuivreux sur la tête et le corselet; dessous vert bleu; bouche, yeux, antennes et pattes fauve pâle. Cicindela Lacordairei(Desran, Cayenne), du cabinet de M. Gory. Cicind. Lacordaire, Dej. catal. pag. 2. (Lons. 3 lign. 172.) Cylindrica, supra viridi obscuro ænea , subtus viridi cyanea, elytris punctatis maculisque duabus marginalibus albidis, pedibus flavis. Eïle ressemble à la Brasiliensis pour la forme, mais elle est plus petite. Tête large entre les yeux , couverte de pe- üutes rides longitudinales dans toute cette partie; yeux très gros, brun noir. Antennes au moins aussi longues que la moitié du corps. Corselet cylindrique, finement ponctué avec une ligne lon- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 173 gitudinale dans son milieu à peine visible et une impression transversale après son bord antérieur et une autre avant sa base. Ecusson petit, triangulaire, aigu. Elytres couvertes de gros points enfoncés , réguliers ; carrées à la base, coupées obliquement à l'extrémité avec deux points blancs sur les côtés externes le premier vers les deux tiers de la longueur, le second à l'extrémité. Entièrement vert obscur, cuivreux en dessus; vert bleu en dessous, pattes fauve pâle. Cicindela Brunet (Buquer, Sénégal), du cabinet de M. Buquet. (Long. 6 lign., larg. 2 Uign.) Cylindrica ; cyanea ; elytris profundi punctatis. Tête assez large et fortement striée, surtout pres des yeux qui sont très saillans. Corselet plus long que large, arrondi au milieu et un peu rétréci postérieurement avec deux sillons transversaux, lun près du bord supérieur et l’autre un peu au-dessous de sa base; la ligne longitudinale qui est dans son milieu est peu apparente et joint les deux sillons , il est très for- tement strié. Ecusson triangulaire, ponctué; élytres cylindriques, élargies légèrement vers l'extrémité, épineuses à la suture, couvertes de gros points réguliers; vers l'extrémité, le long de la suture, sept gros points. Entièrement d’un très beau bleu. 174 ANNALES Cicindela Ismenia (Buquer, Grèce), du cabinet de | M. Buquet. Cie. Ismenia, Buquet. Dej. catal. pag. 3. (Long. 5 lign. 172, larg. 2 lign. 374.) Viridis, pectore pedibusque rubro cupreis, elytris puncts, maculis quatuor albidis. Lèvre supérieure jaunâtre avancée, presque arrondie ; tête méplate large, fortement striée longitudinalement ; yeux peu saillans ; corselet court, strié, presque carré, à- peu-près de la largeur de la tête à sa partie antérieure, et un peu rétréci postérieurement, avec deux sillons trans- versaux, l’un près du bord supérieur, l’autre près de la base, et une ligne longitudinale qui joint les deux silions. Elytres plus larges que le corselet, peu convexes, presque planes, allongées, arrondies à l'extrémité; sur chaque, deux taches, la première, placée vers les deux tiers de la longueur et près du bord externe; la seconde, à l'extrémité; tête, dessus du corselet, élytres, verts. Antennes, dessous du corps excepté l'abdomen qui e:t bleu, rouge cuivreux, taches blanches. Cicindela Vidua (Gorx, cap Bonne-Espérance), du cabinet de M. Gory. (Long. 5 lign. 172, larg. 2 lign. 174.) C. Supra nigro-obscura, subtus viridi-cyanea ; elytris punc- tis duobus ad basin tribusque ternibus fasciis albis. Lèvre supérieure transversale , légèrement avancée avec trois dents dans son milieu. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 155 Tête assez grosse, creusée entre les yeux; yeux assez saillans. Corselet aussi large antérieurement que la tête, un peu plus étroit postérieurement, lésèrement granulé; les deux sillons transversaux et la ligne longitudinale peu marqués. Elytres larges, planes, arrondies à leur extrémité, lé- gèrement épineuses à la suture, plus fortement ponctuées à leur base que sur tout le reste; sur chaque élytre, deux points et trois bandes : le premier assez gros à l'angle hu- méral; le deuxième beaucoup plus petit à la base près de ja suture. La première bande fait suite au premier point et descend sur l’élytre presque jusqu’à son tiers en se dirigeant vers la suture; la seconde dont la naissance est du côté de son bord externe, prend vers les deux tiers, s'abaisse un peu et se courbe en forme de C vers la suture; la troisième enfin est terminale, et longe l'extrémité de l’é- Iytre. Dessus du corps noir mat, dessous vert bleu foncé ; lèvre supérieure, mandibules, excepté l'extrémité, paipes, points et bandes blanc jaunâtre. Cette espèce a été rapportée par les fils Verreaux. Cicindela Hispanica (Gory, Espagne), du cabinet de M. Gory. (Long. 6 lign. 172, larg. 2 Hign. 172.) C. Viridi-fusca, elytris lunula humeralt apicalique integra, fasciaque media sinuata ad marginem lateralem dilatata albis. Lèvre supérieure transversale, peu avancée avec trois petites dents. 176 ANNALES Tête assez bombée, chagrinée; yeux moyens; corselet coupé carrément, antérieurement , et postérieurement ; se rétrécissant postérieurement. Elytres ponctuées, plus larges que le corselet, arrondies à leur extrémité. Dessus du corps, vert foncé mat; dessous, vert cuivreux, couvert de petits poils blanchätres. Sur chaque élytre, troïs bandes : da première forme la lunule humérale, la seconde occupe une partie du bord externe, se dilate transversalement dans son milieu et se recourbe en forme de C sans atteindre la suture, la troisième occupe la terminaison, elle s’élargit vers la suture et a un crochet à sa partie supérieure qui se dirige vers lacourbure de la seconde bande ; elles sont , ainsi que le labre, d’un blanc jaunûtre. J'ai recu cette espèce des environs de Cadix. Cicindela Sobrina (Gory, Italie), du cabinet de M. Gory. (Long. 5 lign., larg. x lign. 374.) Subcylindrica, viridi obscura ; elytris puncto humerali ma- cula marginali, lunulaque apicis albis. Cette espèce est très voisine de la Germanica de Fabricius, je croyais même que ce n'en était qu'une variété; mais en ayant eu un grand nombre d'individus identiques entre eux, je me suis convaincu qu'elle devait former une espèce. Lèvre supérieure avancée, avec trois petites dents peu saillantes ; arrondie; tête grosse, fortement striée entre les yeux; yeux très saillans; corselet un peu plus étroit que la tête, plus long que large et presque cylindrique, les deux DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 157 sillons transversaux, et la ligne longitudinale à peine ap- parens. | Elytres assez allongées, s’élargissant vers l’extrémité avec deux lignes longitudinales de points assez marqués. Sur chaque élytre, un petit point arrondi à la base, au milieu, un plus gros près du bord externe, qui se termine par une petite ligne se dirigeant vers la suture, et une tache en croissant à l'extrémité ; ces points blanc mat. Lèvre supérieure et palpes jaunâtres ; tête, corselet, des- sous du corps vert obscur ; élytres et pattes, vert très foncé. Cette espèce est propre à l'Italie. Cicindela Venustula (Gorv, Cayenne), du cabinet de M. Gory. (Long. 3 lign. 172, larg. 1 lign. 374.) C. Elytris viridi-nigricentibus , capite, thorace, abdomine pe- dibusque viridi-cupreis , puncto fasciäque mediä sinuatà transversa , apicali irresularti albis. Lèvre supérieure avancée, arrondie; tête grosse; yeux sallans ; corselet étroit, plus long que large, cylindrique. Elytres presque une fois plus larges que le corselet, assez planes, et presque en forme de parallélogramme, épineuses à la suture. Tête, corselet, les trois premiers articles des antennes, dessous du corps, vert cuivreux; autres articies des antennes et élytres noir mat, avec beaucoup de pe- tits atomes rouges-lacquesque l’on aperçoit à la loupe. Sur chaque élytre un point et deux bandes : le point placé sur le disque, la bande qui n’atieint ni le bord ex- terne, ni la suture , est en forme de zigzag, et la partage _— 179 ANNALES dans son milieu; l’autre, irrégulière est en forme de lunule, borde son exirémité; points et bandes blanc jaunâtre. Cette jolie petite espèce se trouvait dans une collection de Cayenne, que j'ai achetée en 1830 ; M. Lacordaire vient aussi de la rapporter du même pays. | Cicindela Guérin (Gory, Cayenne), du cabinet de M. Gory. Cicind. Parvula? Dej. catal., pag. 5. (Long. 3 lign.) Subcylindrica, supra viridi fusco-ænea; elytris lunula , vita media transversa et longitudinali, punctoque fulors. Léèvre supérieure et moitié des mandibules , fauve très pâle, extrémité noire. Têtetrès finement ponctuée; corselet presquecylindrique, peu allongé. Elytres carrees à la base, arrondies à l’extrémité. Sur chaque, une lunule humérale, une petite bande vers le milieu de sa longueur, qui prend au bord externe, s'a- vance transversalement, descend jusqu’au deux tiers de sa longueur un peu avant d'être arrivée à la suture, et se termine par un crochet ; à l'extrémité, un petit point. Dessus, d’un vert rouge cuivreux; tête, corselet, antennes et pattes d'une couleur plus bronzée ; dessous, vert bleu, couvert de poils blanchâtres. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 199 Casnonia Quadri-maculata (Gorx, Cayenne), du cabinet de M. Gory. (Long. 3 lign. +, larg. 1 hign. Nigro-violacea, elytris striatis, luteo bimaculatis ; antennis pedibusque rufis , pallido variegatis. Tête lisse, grande, presque en forme de parailélogramme, large entre les yeux, assez avancée antérieurement, pro- longée postérieurement, très mince un peu avant sa jonc- tion au corselet, et terminée par un nœud arrondi et un peu renflé, qui s’enchâsse dans ce dernier. Mandibules assez saillantes; antennes plus longues ee la tête et le corselet réunis. Corselet lisse, beaucoup plus étroit que la tête, cylin- drique, reñflé postérieurement, avec les bords antérieur et postérieur relevés. Elytres plus larges que la tête, un peu arrondies posté- rieurement et tronquées un peu obliquement à l'extrémité, siriées avec des points assez profonds et serrés. Sur chaque élytre deux taches perpendiculaires. Corps noir violacé; mandibules, antennes, taches des élytres et pattes d’un fauve clair. - Cet insecte se trouvait dans une collection de Cayenne que j'ai achetée en 1830; M. Lacordaire l'a pris pendant son séjour dans ce pays. 180 ANNALES Casnonia Maculicornis (Gory, Cayenne), du cabi- net de M. Gory. (Long. 4 lign., larg. 1 lign.) Drunnea ; thorace cylindrico; elytris striato punctatis , an- tennis pedibusque maculatis. Tête en forme de parallélogramme, peu avancée anté- rieurement , très rétrécie postérieurement. Corselet allongé, presque cylindrique, très renflé posté- rieurement , avec les bords antérieur et postérieur relevés. Ecusson petit, triangulaire. | Elytres striées , ponctuées, parallèles, très échancrées à l'extrémité; avec deux épines , ane extérieure , et l’autre à la suture, très prononcées, couvertes de petites élévations qui se confondent. Brun noir. ° Antennes avec le troisième article ferrugineux, les sep- tième , huitième et neuvième d'un blanc sale. Pattes ferrugineuses , avec la base des cuisses blarc sale. Cet insecte a été trouvé à Gayenne par M. Lacordaire, et rapporté par lui; il porte le numéro sept dans son ca- talogue. Casnonia Geniculata { CusvrorarT, Brésil), du ca- binet de M. Chevrolat. (Long. 4 lign.) Nigra- fusca; elytris postice duabus parvis lineis, flavis ; antennis pedibusque fulvis, genibus nigris. Tète en forme de parallélosramme, lisse, très large entre DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 181 les yeux, prolongée postérieurement , très mince avant sa jonction au corselet, de fortes impressions sur sa partie antérieure. ; Corselet très étroit, cylindrique , renflé dans son milieu, avec sa partie antérieure et sa base relevées ; avec la loupe on aperçoit de petites rides transversales. Elytres plus larges que la tête, légèrement tronquées à | leur extrémité. Sur chaque quelques petites côtes, à la base et à l'ex- trémité; sur celles de l'extrémité deux petites taches blan- châtres, longitudinales. Brun noir, avec les antennes et les pattes fauves et les genoux noirs. | Sur tout le corps quelques poils roussâtres très dis- séminés. Cienodactyla Drapiez (Gory, Cayenne), du cabinet de M. Gory. | (Long. 5 lign. +, larg. 2 lign.) Viridi obscura; elytris striatis, punctatis, ultimis articulis antennarum pedibusque flavis. Tête assez grande, large, surtout entre les yeux, rétrécie brusquement à sa partie postérieure. Corselet moins large que la tête; presque plane, coupé carrément ; à sa partie postérieure un sillon large, enfoncé de chaque côté; près des angles postérieurs on aperçoit quelques points dedars, une ligne longitudinale dans son milieu ; élytres beaucoup plus larges que le corselet, allon- gées, planes , arrondies à leur base et à leur extrémité, sar 102 ANNALES chacune on distingue neuf lignes formées de petits points enfoncés , assez serrés ; sur la troisième ligne, du côté de la suture, il y a six points plus larges et moins enfoncés, placés à égale distance. Tête, corselet, premier et deuxième articles des antennes, brun rouge, très foncé, luisant. Elytres, dessous du corps brun rouge, très foncé, cha- toyant en vert. Antennes, excepté les deux premiers articles, et pattes fauve clair. Cette espèce m'a été donnée par M. Drapiez. Cienodactyla Maculata | Gorx, Cayenne), du ca- binet de M. Gory. Cienod. Lacordairei ? Dej. catalog. p. 6. (Long. 5 lign. ?, larg. 1 lign. =) Capite, elytrisque nigris ; thorace quatuor maculisque elytrorum, pedibusque fulris. Tête arrondie, large entre les yeux, rétrécie brusque- ment à sa partie postérieure, tenant au corselet par un col court et cylindrique. Corselet lisse, plus long que large, bombé, très étroit antérieurement, s'élargissant, coupé carrément postérieure- ment ; sur son milieu une petite ligne longitudinale enfon- cée ; élytres beaucoup plus larges que la tête, coupées car- rément à la base, arrondies à leur extrémité : elles sont striées et finement ponctuées ; sur chaque, deux taches, la première sur le disque, la deuxième vers les deux tiers et DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 183 occupant presque tout le reste ; en outre, le long du bord externe une petite bande maroinale. 5 Les taches, la bande, les trois premiers articles des an- tennes , le corselet et les pattes, fauves ; la tête, les derniers articles des antennes et les élytres , noirs. Cet insecte a été envoyé de Cayenne par M. Lacordaire, et désigné dans le catalogue de son deuxième envoi sous le numéro 18. Cienodactyla T'ristis (Gory, Cayenne}, de la collection de M. Gory. Ctenod. Obscura ? Dej. catal., pag. 6. (Long. 3 lig., larg. 1 lig.) Nigro-obscura, Rae pedibusque flavis. Tête lisse, moyenne, élargie entre les yeux, très rétrécie postérieurement , tenant au corselet par un col court. Corselet un peu plus long que la tête, étroit antérieure- ment, s élargissant, et coupé carrément postérieurement ; avec des stries fines , transversales , et une petite ligne lon- gitudinale enfoncée, à peine apparente. Elytres légèrement striées et finement ponctuées , très larges, coupées carrément à leur base, arrondies à leur extrémité. | Antennes, cuisses, pattes et tarses, jaune pâle: tout le reste du corps noir bronzé. Cet insecte a été envoyé de Cayenne par M. Lacordaire, et désigné dans le catalogue de son deuxième envoi sous le numéro 10. 184 ANNALES Zuphium Fleuriasi (Buquer, Sénégal}, du cabinet de M. Buquet. (Long. 5 lig. :, larg. 2 lig. ) Rufum , elytris cum macul& rotundata. Tête triangulaire. tenant au corselet par un col très court, cylindrique , très petit. Corselet très finement ponctué, en forme de cœur allongé et tronqué, plus large que la tête à sa partie antérieure, bordé, avec ses angles postérieurs très relevés et une ligne longitudinale, peu sentie dans son milieu. Ecusson petit, triangulaire. Elytres allongées , arrondies à la base, carrées à l’extré- mité, finement striées et ponctuées, les bords externes re- levés. Sur chaque élytre ue grande tache à l'extrémité plus obscure que le reste du corps, qui est rouge fe: rugineux. Tout cet insecte est d’une forme aplatie. Aqgra Buqueti (Gory, Brésil), du cabinet de M. Buquet. (Long. 9 lig. +, larg. 2 lig. ) 2 Wiridi cyanea; capite angusto-ovali, lœvi, postice sparse punctato ; elytris profunde striato punctatis, apice oblique truncato-emarginatis , subbidentatis ; antennis pedibusque ferrugineis. Tête aplatie, arrondie postérieurement , et tenant au corselet par un col court, cylindrique. DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. 185 Corselet arrondi, renflé postérieurement, avec des points enfoncés, disposés en lignes longitudinales, et les inter- valles entre ces lignes un peu relevés. Elytres pa*allèles , arrondies à la base, tronquées obli- quement à l'extrémité , avec la dent extérieure et celle de la suture très saillantes. Chaque élytre striée et fortement ponctuée; les points sont plus marqués en se rapprochant du côté externe ; en- tièremert d'un bleu-verdâtre très obscur , avec les antennes et les pattes d'un rouge ferrugineux. Agra Brunipennis (Gory, Cayenne), du cabinet de M. Gory. (Long. 7 lign., larg. 2 lign.) OEnco-fusca; capite ovali, lœvi; elytris lineatæ punctatis, apice subtruncatis, extrorsum unidentatis; antennis pe- dibusque Jerruginess. Tête de forme ovale, allongée, lisse, avec deux petites lignes longitudinales enfoncées, de chaque côté entre les yeux. Corselet un peu plus long que la tête, assez étroit anté- rieurement, s'élargissant postérieurement; lisse, avec un sillon de chaque côté, dans lequel on aperçoit quelques gros points irrégulièrement placés. Ecusson petit, arrondi. Elytres deux fois plus larges que le corselet, tronquées un peu obliquement à leur extrémité, avec des lignes lon- gitudinales formées par de gros points énfoncés; noir bronzé, antennes, palpes et pattes, ferrugineux. Gette espèce m'a été envoyée de Cayenne. 180 ANNALES Agra Chevrolat (Gory, Brésil intérieur), du cabi- net de M. Gory. (Long. 5 lign. ©, larg. 1 lign. =.) Crlindrica, viridi cuprea, capite ovali, lævi, thorace lineato profunde punctato ; elytris profunde punctato excavatis apice truncatis; capte, antennts, abdomine pedibusque rufrs. Tête ovale, lisse, un peu rétrécie entre les yeux, avec une petite ligne longitudinale à sa partie postérieure. Corselet une fois plus long que la tête, beaucoup plus étroit à sa partie antérieure; à-peu-près de même largeur à sa base, avec deux sillons peu marqués, dans lesquels on aperçoit, vers la base, des points enfoncés, irréguliers, les bords antérieur et postérieur relevés. Elytres plus larges que la tête, tronqnées carrément à leur extrémité ; sur leur base, de petites lignes enfoncées, avec des points; sur le reste, des taches irrégulièrement placées, avec des points dans leur enfoncement ; palpes , tête, antennes, abdomen et pattes, brun rouge; élytres, cuivre rouge avec les taches vertes. Cette espèce, qui est une des plus petites, m'a été don- née par M. Chevrolat auquel je l'ai dédiée. Cymindis Guadelupensis (Gory, Guadeloupe), du cabinet de M. Gory. (Long. g.=) Fusca , elytris striatis subtilissime punctatis, margine laterali maculisque sparsis obsoletis ; antennis pedibusque fulvis. Elle ressemble , à la première vue , à la Variegata de Dei. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 187 Tête finement sranulée antérieurement; corselet en cœur, avec les bords latéraux très relevés et saillans , une ligne longitudinale très fine dans son milieu, les angles antérieurs très saillans. Ecusson très petit, triangulaire. Elytres striées et très finement ponctuées. Sur chaque élytre, une ligne longitudinale sur le bord externe; un point au milieu de sa base et une petite tache irrégulière presque à son extrémité; de plus, quelques petits atomes sur son milieu. Entièrement brune. Ligne, point, tache, atomes, antennes et pattes fauves. Cymindis Maculata (Gory , Colombie), du cabinet de M. Gory. | (Long. 4 lig., larg. 1 lig. +.) Brunnea ; elytris punctato striatis, margine laterali maculis- que sparsis obsoletis ; antennis pedibusque ferruginets. Cette espèce ressemble beaucoup à la Variegata, décrite par M. le comte Dejean , dans son Species, pag. 217, n. 19. Cependant elle en diffère par la forme du corselet et par les élytres, qui sont plus étroites. | Tête ovale, assez avancée, peu rétrécie postérieurement, fortement ridée longitudinalement entre les yeux, avec une impression assez profonde près l'insertion de chaque an- tenne. Corselet plane, cordiforme, plus long que large, échan- cré antérieurement , prolongé postérieurement ; ses bords latéraux très relevés, avec ses angles de la base très saillans, U IT. 19 en ANNALES une ligne longitudinale peu enfoncée dans son milieu, et beaucoup de rides transversales; de plus, à sa partie anté- rieure, vis-à-vis de la tête, quelques rides longitudinales qui n'arrivent pas jusqu'au tiers de sa longueur. Eiytres étroites, allongées, striées, et légèrement ponc- tuées. Sur chaque élytre, une bande marginale latérale, plu- sieurs petites taches placées irrégulièrement , et vers l’ex- trémité; près du bord extérieur on en distingue trois ou quatre près l’une de l’autre, qui sont plus apparentes. : Tête noire; corselet, élytres, dessous du corps brun rouge foncé; premier article des antennes, bande latérale marginale , taches, jaune ferrugineux. Calleida Rufulu (Gorx, Sénégal), du cabinet de M. Buquet. (Long. 4 lign., larg. 1 lign. =.) Ferrugineu à elytris strialis, strus inlerstitusque punclatis truncatis. Tête allongée, ponctuée ; corselet ponctué, allongé, ar- rondi antérieurement, coupé carrément à la base; ses angles postérieurs un peu relevés , avec une ligne longitudi- nale enfoncée dans son milieu. Elytres allongées, parallèles, arrondies à la base, tronquées à l'extrémité; striées et ponc- tuées dans les stries et dans les intervalles; entièrement rouge ferrugineux, avec les cuisses et l'abdomen un peu plus foncés. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 189 Calleida Splendida (Gorx, Brésil intérieur), du cabi- net de M. Gory. (Long. 4 lign. +, larg. 1 lign. +.) Cyanea, capite thoraceque viridibus , elytris sulcatis, trun- calts. , Tête ovale, un peu rétrécie postérieurement, corselet arrondi antérieurement sur ses côtés, coupé carrément à sa base; les angles postérieurs relevés; ridé transversale- ment, avec une ligne longitudinale enfoncée dans son milieu ; écusson petit , aigu. Elytres allongées, presque parallèles, arrondies à la base, tronquées à l'extrémité, striées ; palpes, mandibules ettarses noirs; les trois premiers articles des antennes fauves, le reste noir. Tête et corselet vert brillant, élytres et dessous du corps d’un beau bleu. Cette espèce a été rapportée par M. Saint-Hilaire. Plochionus Boisduval (Buquer, Sénégal) , du cabinet de M. Buquet. (Long. 3 lign. =, larg. 2 lign.) Testaceus, elytris striatis. Cet insecte ressemble au Plochionus Bonfilsii de M. le comte Dejean , il en diffère cependant par la taille qui est plus petite et les élytres qui sont plus tronquées oblique- ment à l'extrémité. To. 190 ANNALES Tête triangulaire, peu avancée, lisse, avec deux impres- sions longitudinales entre les yeux. Antennes presque aussi longues que la tête et le corselet réunis. Corselet plus large que la tête, presque carré, avec ses angles antérieurs arrondis et sa base coupée carrément; les bords latéraux fortement déprimés, surtout vers les angles postérieurs; une ligne longitudinale dans son milieu et de petites stries transversales. Ecusson triangulaire. Elytres beaucoup plus larges que le corselet, peu al- longées, arrondies à la base, fortement trorquées oblique- ment à l'extrémité, strices et lisses. Entièrement rouge ferrugineux, avec la tête plus foncée. Lebia Viard (Gory, Brésil), du cabinet de M. Gory. (Long. 3 lign. +, larg. r lign. <.) Azurea , capite, thorace, abdomine, pedibusque rufis ; an- tennis ,femoribus apice nigris. Tête presque triangulaire, un peu rétrécie postérieure- ment, plane, avec deux impressions ponctuées près des yeux. Corselet court, plus large que long, presque carré et lé- gèrement rebordé; les angles antérieurs très arrondis; les postérieurs coupés carrément et très relevés; il est un peu convexe, et le mili u de sa base est très peu prolongé; une petite ligne longitudinale enfoncée au milieu et une fort: impression transversale à sa base qui sépare la partie qui se prolonge. Ecusson triangulaire, petit. Elytres trés finement ponctuées, beaucoup plus larges DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 191 que le corselet, ayant presque la forme d’un carré long, leurs angles arrondis, et leur extrémité tronquée un peu obliquement. Tête, corselet, dessous du corps, cuisses jaune foncé ; antennes et pattes noires; élytres bleu d'azur. Je dois cette jolie espèce à la générosité de M. Viard , au- quel je l’ai dédiée. Lebia Elegans (Gory, Cayenne), du cabinet de M. Gory. Lebia Azureipennis ? Dej. catal., pag. 9. Flava, elytris costati cyaneis, profunde sulcatis. | Tête ovale, peu rétrécie postérieurement, légèrement granulée entre les yeux, ceux-ci gris et assez gros. Corselet court, transversal, plus large que la tête, ayant ses bords latéraux relevés. Elytres sillonnées, plus larges que le corselet, arrondies à leur base, s’élargissant, coupées obliquement à leur ex- irémité. Tête , antennes, corselet, dessous du corps, et cuisses jaune pâle, avec les élytres d’un beau bleu: les genoux et les pattes noirs. Cette jolie espèce, rapportée de Cayenne par M. Lacor- daire, est désignée dans son dernier catalogue sous le n. 25. 192 ANNALES Lebia Cæca (Gory, Brésil), du cabinet de M. Gory. (Long. 5 lign., larg. 1 lign. +) Fulva, elytris striatis, macula nigra cordiformi ad basinr elytrorum. Tête ovalaire, peu rétrécie postérieurement, avec un en- foncement de chaque côté. Corseiet plus long que large, arrondi, avec des stries transversales à pee visibles, et une ligne lonsitudinale en- foncée dans son milieu. | Elytres striées, arrondies à la base et à l'extrémité. Sur chaque élytre, un large cercle oblong qui occupe depuis la partie humérale, jusque passé le milieu , en joi- gnant la suture. Ce cercle est irrégulier; entièrement fauve, avec le cercle noir. | Je dois cette espèce à la générosité de M. Chevrolat. Lebia Nigro-maculata (Gory, Carthagène), du ca- binet de M. Gory. (Long. 2 lign. <.) Pallida , elytris striatis, duabus maculis nigris. Tête lisse, avec quelques légères rides entre les yeux. Corselet arrondi, avec ses bords latéraux très relevés et une ligne longitudinale dars son milieu. Ecusson très petit, triangulaire. Elytres striées, allongées, arrondies à leur extrémité, avec deux taches : la première, grande et irrégulière, est autour de l'écusson, la seconde, transversale vers Îles deux tiers de leur longueur, se dilate sur la suture. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 193 Entièrement jaune testacé, avec les deux taches noires. Cette espèce a été envoyée par M. Lebas, et portait le numéro 804, dans son catalogue. Lebia Pallipes (Gorx, Carthagène), du cabinet de M. Gory. (Long. 2 lign., larg. 1 lign.) Testacea, capite, macula cordiformi ad basin elytrorum , altera postica irregulart ad marginem divergente sutura- que NLOTIS. Tête convexe, plane, couverte de stries longitudinales très serrées; corselet arrondi, très finement ponctué, une petite ligne longitudinale enfoncée dans son milieu , ayant ses bords latéraux très relevés. Elytres striées, plus larges que le corselet, arrondies à la base, légèrement tronquées à l’extrémité. À leur nais- sance, et au-dessous de l’écusson, il y a une large tache cordiforme commune aux deux, suivant la suture, et se réunissant vers les deux tiers à une autre tache qui va en diminuant et en zigzag vers le bord externe. Entièrement jaune pâle, excepté la tête et les taches qui sont noir mat. Coptodera Flavo signata (Gory, Sénégal), du ca- binet de M. Gory. (Long. 4 lign. ;, larg. 3 lign.) Capite thoraceque nigro-piceis ; elytris nigris, strialis, ma- culis duabus flavis. Tête assez grande, triangulaire, couverte de petits points enfoncés assez marqués, et de rides irrégulières. 194. ANNALES Corselet plus large que long, arrondi, coupé carrément postérieurement, avec les bords latéraux relevés, et une ligne longitudinale enfoncée dans son milieu ; il est lisse. Elytres légèrement striées, avec de petits points enfoncés et serrés dans chaque strie, à-peu-près le double plus larges que le corselet, assez allongées, presque parallèles, pres- que planes et arrondies à leur extrémité. Sur chaque, deux taches : la première, presque arrondie, touche à l’angle huméral et n’atteint pas la suture ; la se- conde, placée près de l'extrémité , part de la suture et s’é- tend entre la quatrième et la cinquième stries ; ces taches, les palpes et les antennes fauve foncé, tout le reste du corps, noir brillant. Coptodera Viridipennis (Gory, Java), du cabinet de M. Gory. (Long. 3 lign., larg. x lign. :.) Viridi-cyanea , capite thoraceque nigris subtilissime striatis, antennis, abdomine pedibusque fulvis. Tête triangulaire, avec deux sillons longitudinaux assez enfoncés entre les yeux. Corselet arrondi, finement ponctué, ayant ses bords la- téraux relevés, une ligne longitudinale enfoncée dans son milieu et un large sillon transversal, ponctué un peu en avant du bord postérieur. Ælytres plus larges que le corselet et s'élargissant ; carrées à la base, tronquées obliquement à l'extrémité, finement striées, avec quelques gros points seulement du côté externe. | DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 195 Palpes, antennes, pattes et dessous du corps fauve foncé. Tête et corselet noirs. Elytres, vert brillant. Coptodera Velor (LACORDAIRE, Cayenne), du cabinet de M. Gory. S 2 (Long. 2 lign. +) Fusca ; elytris valde striatis, antennis pedibusque ferruginets. Tête avec une forte impression triangulaire entre les yeux, ceux-ci assez gros et gris; corselet bombé, arrondi, avec ses côtés relevés ; ses angles antérieurs et postérieurs coupés carrément, une ligne longitudinale dans son milieu, et de chaque côté de sa base une impression bien marquée. Ecusson triangulaire, aigu ; élyires fortement striées , les intervalles lisses et une rangée de points enfoncés près du bord externe, elles sont carrées à la base et sinuées lége- rement à l'extrémité. Entièrement brune avec les antennes et les pattes ferru- gineuses. Coptodera Nigripennis (Gorx, Cayenne), dn cabinet de M. Gory. (Long. 2 lign. +, larg. © lign.) Ferruginea, elytris truncatis nigris, striatis , maculaque fer- ruginea ; Tête presque triangulaire, lisse, avec un sillon assez en- foncé près des yeux. 196 ANNALES Corselet plus long que large, coupé carrément postérieu- rement, ayant ses angles légèrement relevés et une ligne longitudinale enfoncée, très peu marquée, dans son milieu; en outre, avec une forte loupe, on voit quelques stries transverses. Elytres plus larges que le corselet, s'élargissant, coupées carrément à leur extrémité, striées et finement ponctuées. Vers les deux tiers de chaque, et près de la suture, on aperçoit une petite tache fauve. Elytres , noir brillant, tout le reste du corps fauve. Cet insecte a été envoyé de Cayenne par M. Lacordaire et désigné, dans son troisième envoi, sous le numéro 16. Orthogonius Malabariensis (Gory, côte de Malabar), du cabinet de M. Gory. (Long. 8 lign.=, larg. 4 bign.) Piceus, thoracis margine, elytris femoribusque ferrugineis, tarsis pubescentibus , subtilissime striato punctatis. Il est entièrement d’une couleur très luisante; tête avec quelques rides transversales et deux impressions longitudi- nales entre les yeux. Corselet transverse, lisse, beaucoup plus large que long, coupé carrément, antérieurement et postérieurement; les angles antérieurs arrondis, les postérieurs carrés ; bords latéraux un peu relevés et déprimés, avec deux impres- sions transverses, l'une après le bord antérieur, l'autre avant la base. Ecusson petit, triangulaire. Elyires plus larges que le corselet, parallèles, carrées à DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 197 leur base, arrondies à leur extrémité, finement ponctuées et striées; le long du bord externe, une rangée de points plus marqués, et trois gros points sur chaque : le premier est placé à la base, sur la troisième strie; le second au milieu, sur la seconde strie, et le troisième à leur extrémité, sur cette même strie. Tête et disque du corselet noirâtres, tout lereste du corps couleur de poix, derniers articles des antennes et tarses pubescens. Ce bel insecte m'a été donné par M. Melly. Helluo Heros (Gory, Brésil), du cabinet de M. Gory. (Long. 12 lign., larg. 4 lign.) Niger, labro subtransverso ; thorace brevt, punctato ; elytris elongatis, parallelis, punctatostriatis ; ore, antennis, tibiis abdomineque postice ferrugineis. _Lèvre supérieure arrondie , tête plane, très large entre les yeux, très rétrécie postérieurement en forme de col, ponctuee fortement. Yeux blanc jaune, très saillans. Corselet plus large que la tête, ponctué, arrondiantérieu- rement sur les côtés, nullement échancré pour recevoir la tête, brusquement rétréci, cordiforme, avec les angles postérieurs saillans, aigus et relevés ; coupé carrément pos- térieurement; une impression Ho antérieure en arc de A deux longitudinales près des angles posté- rieurs assez Eine et assez profondes; une autre ligne lon- gitudinale enfoncée dans son milieu. Elyires très allongées, parallèles, arrondies à la base et 198 ANNALES à l'extrémité. Sur chacune, sept sillons assez profonds dans le fond desquels on aperçoit une rangée depetits points enfoncés ; sur les sillons, deux rangées de gros points en- foncés assez espacés les uns des autres. Pattes courtes, très aplaties. Dessus du corps, noir brillant ; bouche pe des- sous du corps, pattes, a nnubes Brachinus HoFauE (Gory, Egypte), du cabinet de M. Gory. Elytris costatis, nigris, puncto humerali, margine laterali, fascia dia dentata abbreviata apiceque testacets. Il manque à ceite espèce la tête et le corselet, il a été tApporré d'Egypte par le célèbre voyageur, M. Def dl à la générosité duquel je la dois. Elytres sillonnées, arrondies à la base, aus carré- ment à l'extrémité, sur chaque élytre, une bande margi- nale latérale; à l'angle huméral, une tache descendant un peu, en forme de pointe, et sur le milieu une large bande transverse, irrégulière, plus étroite vers la suture. Elytres noir mat; tout le reste jaune pâle. Brachinus Cinctus (Gorx, Sénégal), du cabinet de M. Gory. (Long. 7 lg. +, larg. 4 lis.) Testaceus, abdomine nigro, elytris costatis, nigris, paral- lelis , puncto humerali, margine laterali, fascia media parva, dentata, abbreviata apiceque , testacets. Tête bombée , légèrement ridée; corselet oblong, coupé DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 199 carrément à sa base et à son extrémité; à sa base une im- pression transverse en forme d'un arc de cercle; sur son milieu une petite ligne longitudinale peu marquée; il est entièrement entouré d'une petite ligne noire, plus appa- rente à sa partie postérieure. Elytres allongées, sillonnées, bombées , presque carrées à l'extrémité; sur chaque élytre une raie marginale laté- rale, qui se termine par un point rond à l'angle huméral; sur le milieu une bande dentée de chaque côté, assez étroite, n'atteignant pas la suture. Elytres, abdomen et un point au genou de chaque patte noir mat, tout le reste du corps jaune-testacé. Brachinus Gory (Buquer, Sénégal), du cabinet de M. Buquet. (Long. 3 lig., larg. x lig.) Testaceus , elytrorum sutura maculaque postica rotundata fuscis, Corselet allongé, cordiforme, ayant ses angles antérieurs arrondis, et les postérieurs un peu saillans et coupés car. rément ; ligne longitudinale du milieu assez marquée. Elytres avec des côtes peu senties, plus larges que le corselet , peu allongées, presque arrondies à la base et à l'extrémité. Entièrement jaure-testacé, avec les yeux, la suture et une tache sur chaque élytre, placée vers l'extrémité, brun- noir. 200 ANNALES Brachinus Leprieur ie Sénégal), du cabinet de M. Buquet. 4 9 (Long. 1 lig. +; larg. à lig.) Testaceus , elytrorum sutura abbreviata tribus maculaque Juscis. Corselet allongé , cordiforme, avec les angles postérieurs peu saillans , et Fonpe carrément ; ligne longitudinale du milieu peu marquée. Elytres lisses , plus larges que le con ee , en ovale presque carré, un peu moins larges à la base qu'à l'extré- mité, légèrement convexes et coupées carrément à l'ex- trémité. Entièrement d'un jaune-testacé; sur chaque élytre trois taches : la première à l'angle huméral , la deuxième, allon- gée, est vers les deux tiers de l'élytre du côté externe, et la troisième, arrondie, à l'extrémité. Ces taches sont noires, ainsi que la suture, qui n’atteint ni la base ni l'extrémité. Brachinus Galamensis, (Buquer, Sénégal ), du cabinet de M. Buquet. (Long. 2 lig. Z, larg. r lig. 7.) Testaceus ; elytrorum sutura lata maculaque magna fuscis. Corselet ponctué, en forme de cœur tronqué, peu allongé, la ligne longitudinale du milieu peu marquée. Elytres lisses, plus larges que le corselet, en ovale DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 201 presque carré, un peu convexes et lécèrement carrées à l'extrémité. Sur chaque élytre une grande tache couvrant tout le disque. | Entièrement jaune-testacé, avec la suture et la tache brun-noirâtre. PBrachinus BErasiliensis (Gory, Brésil), du cabinet de M. Gory. (Long. 5 lig. 7, larg. 2 lip.) Capite, primo articulo antennarum , thorace, scutello pe- dibusque rufo-ferrugineis , abdomine obscuro , elytris cos- tatis , nigro-viridibus. Tête avec quelques petites impressions longitudinales entre les yeux : ceux-ci gris ; deuxième , troisième et qua- trième articles des antennes noirs , le reste pubescent. Corselet allongé, avec ses angles antérieurs très arron- dis, ses bords très relevés, ses angles postérieurs saillans, et la »ase carrée; une ligne longitudinale peu sentie et quelques petites rides transversales. Ecusson triangulaire. Elytres carrées à la base, s’élargissant un peu vers l’ex- trémité, qui est très arrondie ; elles ont des côtes élevées, et les intervalles sont lisses. £ête , premier article des antennes, corselet, écusson et pattes rouge-ferrugineux ; élytres noir-vert; dessous du corps obscur. 202 - ANNALES Brachinus OEquinoctialis (Gorx, Carthagene ;, du cabinet de M. Gory. | Brach. Lebasi? Dej. catal. p. 12. (Long. 4 lig. +.) Capite, antennis, thorace, scutello, sutura elytrorum, pe. dibusque rufo-ferrugineis ; elytris nigro-viridibus, sub- costatis ; abdomine obscuro. 'ête lisse, avec deux fortes impressions entre les yeux : ceux-Ci ROITS. | Corselet plus long que celui du Mexicanus , moins échan- cré avant ses angles postérieurs, ceux-ci très aigus, les antérieurs arrondis; une ligne longitudinale, très sentie dans son milieu. | | Ecusson triangulaire, très aigu , avec un point élevé dans son milieu. Elytres presque parallèles, bombées, très échancrées postérieurement, avec des côtes élevées et les intervalles lisses. | Tête, antennes, corselet, écusson , suture des élytres et pattes rouge-ferrugineux , abdomen obscur, élytres vert- bleu , avec quelques reflets cuivreux. Eurydera Spinosa (Gory, Madagascar), du cabinet de M. Gory. (Long. 9 lig., larg. 4 lig. ) Atra, thorace cordato, elytris postice spinosis profunde striatis, externe punctalis. Tête ovalaire, aplatie, quelques rides longitudinales de DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. 203 chaque côté des yeux, avec une forte impression sur le milieu. Corselet plus large que long, échancré pour recevoir la tête , ayant ses angles antérieurs arrondis, ceux posté- rieurs coupés carrément ; ses bords latéraux très relevés ; de chaque côté de ses angles postérieurs une forte impres- sion, une ligne longitudinale enfoncée dans son milieu, et de petites rides transversales sur toutes ses parties. Elytres au moins une fois plus larges que le corselet, arrondies à la base et à l'extrémité, épineuses à la suture; elles sont striées, et ont, le long de chaque côté externe, une rangée de gros points enfoncés ; leurs bords très relevés. / Entièrement brun-noir. À Cette espèce m'a été donnée par M. Latreille. ÆEurydera Flavicornis (Gory, Madagascar), du cabi- net de M. Gory. ( Long. 6 lig., larg. 3 lig. ) Atra, elytris rotundatis , subtilissime striatis , postice spinosis maculaque flava , antennis fulvis. Tête assez large , rétrécie en arrière. Corselet plus large que la tête, antérieurement aplati, en forme de cœur, tronqué carrément en arrière, bords latéraux très relevés, une forte impression de chaque côté des angles postérieurs, une ligne longitudinale, enfoncée dans son milieu, et de petites rides transversales dans toutes ses parties. Elytres striées , très larges, ovales, ayant leurs côtés ex- IL. :6 204 ANNALES ternes relevés , tronquées antérieurement , arrondies à l’ex- trémité, épineuses à la suture ; cette épine droite. Sur chaque élytre une tache irrégulière couleur d'orange, placée sur le disque et touchant la suture. Antennes et dessous des pattes fauves ; entièrement brun-noir. Cet insecte est méplat : je crois cette forme propre au genre. Je dois cette espèce à la générosité de M. Desmarest. Catascopus Rufipes (Buquer, Sénégal), du cabinet de M. Buquet. (Long. 4 lig. +, larg. r lig. =.) Viridi-cyaneus , elytris striato-punctatis ; antennis , abdomine pedibusque ferruginetis. Tête finement ridée, allongée , rétrécie postérieurement, avec un sillon longitudinal de chaque côté, près des yeux, et une impression transversale derrière ; yeux très saillans. Corselet plus large que la tête à sa partie antérieure, plus étroit à sa base, presque en forme de cœur tronqué, bords relevés ; une ligne longitudinale bien marquée dans son milieu, fortement ridé, et deux impressions transvér- sales peu marquées. Ecusson lisse, petit, triangulaire. Élytres beaucoup plus larges que le corselet, assez allongées, presque parallèles, tronquées obliquement et échancrées à l'extrémité, striées et fortement ponctuées ; avec trois points enfoncés distincts, entre la troisième strie. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 205 Dessus du corps bleu-verdâtre , dessous noir; extrémité de l'abdomen et pattes rouge-ferrugineux. Catascopus Madagascariensis (Gorx, Madagascar), du cabinet de M. Gory. (Long. 4 lis.) Ore, antennis, margine thoracis, pedibusque ferruginets, capite, thorace, elytrisque nigro-viridibus ; elytris costatis , truncatis externe punctatrs. Tête large, aplatie, finement ridée entre les yeux; ceux-ci saillans. Corselet coupé carrément à son bord antérieur; ses ar- gles antérieurs très arrondis, ses bords relevés, déprimés; rétréci un peu avant ses angles postérieurs, qui sont carrés et aigus ; sa base carrée; trois impressions longitudinales, une de chaque côté des bords et une dans son milieu ; deux transversales , une après le bord antérieur, l’autre avant sa base. Elytres avec des côtes élevées, carrées à la base, échan- crées à l'extrémité; de chaque côté de l'échancrure une épine ; un point placé sur la troisième côte, et une rangée de plus gros le long de chaque bord externe. Bouche, antennes , marge du corselet et pattes, ferrugi- neux ; tête, corselet, élytres noir-vert. 16. 206 ANNALES Graphipterus ÆArcuatus (Gory, Cap de Bonne- Espérance), du cabinet de M. Gory. (Long. 7 lig., larg. 3 lig.) Niger; thoracis margine albida ; elytris albidis , sutura li- neaque interrupta » ATCUGIG , RISTIS. Il ressemble beaucoup au Trilineatus; mais il est plus grand ; le corselet plus étroit à sa base, les élytres plus lon- gues, plus arrondies, et enfin la ligne qui est dessus est beauconp plus étroite et interrompue. Tête assez forte, bombée , ponctuée, avec une carène de chaque côté, qui longe les yeux. Corselet en cœur, très rétréci postérieurement; son bord antérieur très peu sinué , et la base nullement échancrée. Ecusson petit, triangulaire, fortement ponctué. Elytres ovales, très arrondies à leur extrémité. Sur la tête une large bande longitudinale. Sur le corselet une large bande longitudinale, se rétré- cissant postérieurement. Sur chaque élytre une ligne longitudinale, ne touchant ni la base ni l'extrémité; cette ligne est interrompue dans son milieu, en forme de crochet; il y en a une autre le long de l4 suture, qui se diminue tellement vers les deux tiers qu'elle devient presque invisible. Toutes ces bandes, lignes , et tout le reste du corps noir- mat; tandis que ce qui reste à découvert de la tête, du corselet et des élytres, est parsemé de petits poils si serrés que ces parties paraissent blanc-jaunâtre. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 207 Graphipterus Obscurus (Hors, Caffrerie), du cabinet de M. Gory. (Long. 5 lig., larg. 2 lig. 2.) Niger, elytris albis, vitta nigra. Tête assez avancée, plane, ponctuée. Corselei beaucoup plus large que long, en forme de erois- sant, le bord antérieur très échancré ; les angles postérieurs arrondis. Elytres très courtes, arrondies à la base et à l'extrémité. Je ne possède qu'un individu fort mal conservé de cet insecte ; je crois cependant qu'il existe sur le corselet une bande longitudinale dans son milieu. Sur chaque élytre une bande large , longitudinale sur son milisu , l'occupant dans toute sa longueur. Les deux premiers articles des antennes fauves, les autres plus foncés. Corselet et élytres couverts d'un duvet blanchätre ; le reste du corps, avec les lignes du corselet et des élytres, noir mat. Je dois cette espèce à la générosité de M. Hope, ento- mologiste anglais, qui possède une magnifique collection. Scarites Doguerau ( Gory, Cap de Bonne - Espé- rance ), du cabinet de M. Gory. (Long. 18 lie. larg. 6 lig.) Niger; tibiis anticis dentatis, postice bidenticulatis ; elytris oblongo-ovatis , siriatis, striis lœvigatis , punctoque pos- {ico impresso. Tête grande, presque carrée et assez plane ; avec de fortes 208 ANNALES rides longitudinales antérieurement ; presque lisse près du corselet, et deux fortes impressions qui partent de la lèvre supérieure , et s'arrêtent à la hauteur des yeux; lèvre supé- rieure fortement sillonnée, avec trois petites dents ; mandi- bules anssi longues que la tête, fortement ridées dans toute leur longueur , avec trois lignes très élevées; la mandibule droite a trois dents : celle de gauche n’en a que deux. Corselet plus large que long, très échancré antérieure- ment, un peu prolongé au milieu de la base , et lécèrement sinué ; avec une petite échancrure de chaque côté, au point correspondant à l'angle postérieur ; il a une ligne longitudi- nale enfoncée dans son milieu , une autre transversale, pa- rallèle au bord antérieur , et des stries longitudinales très serrées entre cette ligne et le bord antérieur ; il y en a éga- lement de transversales des deux côtés du corselet, avec une forte impression de chaque côté, vis-à-vis le prolonge- ment de sa base; les bords latéraux et la base sont fortement relevés. Ecusson assez grand, triangulaire, échancré dans son mi- lieu , fortement ridé à sa partie antérieure, lisse à sa parue postérieure. Elytres striées, aussi larges que le corselet ,-bombées, arrondies à l'extrémité, lécèrement granulées le long du bord externe , avec un point distinct sur la troisième strie, du côté de la suture, près de l'extrémité; leur base est un peu sinué+, avec un petit rebord en forme d'épine à leur partie humérale. Jambes antérieures avec trois fortes dents extérieures et une petite échancrure au-dessus de la dernière dent. Entièrement noir lisse. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 209 Scarites Hope (Gorx, Cap de Bonne - Espérance), du cabinet de M. Gory. (Long. 14 lig., larg. 4 lig. o.) Niger; tibiis anticis tridentatis, elytris ovatis subconvexis , subiilissime punctatis, punctisque duobus posticis im- pressis. Mandibules presque aussi longues que la tête avec deux lignes élevées dessus, ce qui les fait paraître creusées, avec deux fortes dents. à Lèvre supérieure fortement ridée, terminée par trois dents. Tête large, carrée, ridée longitudinalement à sa partie antérieure ainsi que près des yeux, lisse à sa postérieure; elle a deux fortes impressions longitudinales, qui partent de la ligne transversale qui est après la lèvre supérieure et qui vont jusqu à la hauteur des yeux. Corselet aussi large que long , échancré antérieurement, arrondi postérieurement, un peu sinué dans le milieu de sa base; il a une petite dent de chaque côté , au point cor- respondant à l'angle postérieur ; une ligne longitudinale enfoncée dans son milieu et une autre transversale, parallèle au bord antérieur ; on aperçoit entre cette ligne transver- sale et le bord antérieur, des stries longitudinales très peu marquées. Élytres lisses , allongées, arrondies à l'extrémité, la base forme un angle peu saillant de chaque côté; les bords ex- ternes peu rebordés et légèrement granulés; trois dents extérieures aux pattes antérieures; sur chaque élytre, à l'extrémité et près la suture, deux gros points enfoncés. 210 ANNALES Entièrement noir lisse; toutes les pattes couvertes de poil roux. Clivina Striatipennis (Gory , Cayenne), du cabinet de M. Gory. (Long. 2 lig. +, larg. + big.) | Brunnea, elytris elongato-ovatis, profunde striato- ne < antennis pedibusque rufrs. Tête petite, presque triangulaire, avec une forte impres- sion de chaque côté, près des yeux. Corselet globuleux , lisse. Elytres striées, très fortement ponctuées, plus larges que le corselet ; coupées carrément à la base, arrondies à l'extrémité. Brun-rouge foncé, antennes et pattes ferrugineuses. Cet insecte a été trouvé par M. Lacordaire, et désigné dans son second catalogue, sous le numéro 24. Carabus Prevost (Gorx, Sibérie), du cabinet de M. Gory. (Long. 13 lig., larg. 5 lig.) Oblongo-ovatis; niger, elytris oblongis , granulatis. Tête grosse, avancée, ridée, surtout à sa partie anté- rieure. Û Corselet plus large que la tête, plus long que large, un peu arrondi sur les côtés, couvert de petites rides trans- versales ; une ligne longitudinale enfoncée , très peu mar- DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. 211 quée dans son milieu, une impression de chaque côté, vers l'angle postérieur, peu marquée ; échancré antérieure- ment, les bords latéraux rebordés, relevés vers les angles . postérieurs; ceux-ci peu prolongés en arrière, et formant un angle très peu sensible avec la base, qui parait presque échancrée en arc de cercle. Ecusson large, court, triangulaire, avec deux petites impressions. Elytres très finement granulées, très allongées, arron- dies à la base et à l'extrémité, s’élargissant dans leur mi- lieu ; les bords externes relevés. Entièrement noir; avec les sept derniers articles des an- tennes pubescens. Carabus Carcel (DrraportTe, Smyrne), du cabinet de M. Gory. (Long. 12 lign., larg. 4 lign. =) Ovatus, niger, thorace brevi, largo , elytris ovatis convexts, leranulatis, punctisque obsoletis impressis, triplici serie. Il ressemble, à la première vue, au Grœcus de M. le comie Dejean, mais il en diffère par le corselet qui est plus court et plus large ; par les élytres plus longues, plus bom- bées et surtout plus rétrécies à l’extrémité, et par la granu- lation des élytres qui sont couvertes de points enfoncés dans le Grœcus. Tête fortement chagrinée. Corselet court, plus large que long, fortement granulé, avec une petite ligne longitudinale enfoncée dans son mi- lieu, les bords latéraux peu relevés, sa partie antérieure coupée carrément, les angles postérieurs peu relevés, peu, 212 ANNALES prolongés en arrière, ce qui fait paraître la base très peu échancrée. Elytres allongées, bombées, arrondies à la base avec le bord externe relevé, pointues à l'extrémité, elles sont for- tement granulées, avec trois rangées de points enfoncés très peu marqués. Entièrement noir mat. Je possède mâle et femelle de cette espèce qui m'a été donnée par M. Delaporte. Omophron Capense (Gory, cap de Bonne-Espérance), du cabinet de M. Gory. (Long. 2 lign. +, larg. r lign. +.) Pallido testaceum , capite postico, thoracis macula media viridi auratis ; elytrorum sutura fusca. Cet insecte est de forme plus arrondie que ceux de ce genre. Corselet fortement ponctué, avec ses bords antérieurs très sailianiset baissés, sa base un peu prolongée surl'écusson. Elÿtres très arrondies, uñ peu plus larges que le corselet, fortement striées et ponctuées. Sur la partie antérieure de la tête, une tache triangulaire argentée. Bords latéraux du corselet, argentés, ainsi qu’une ligne qui borde extérieurement les élytres; le reste de la tête et du corselet, vert doré; sur les élytres, une grande tache ir- régulière brune. Tout le reste de l’insecte, pâle testacé. 23 DE LA SOCIÉTÉ ENLOMOLOGIQUE. 213 Panagœus Regalis (Gorx , Sénégal), du cabinet de M. Gory. (Long. 12 lign., larg. 4 lign.) Alter, thorace rotundato profunde punctato, elytris sulcatis , maculis sub quadratis duabus flavis. Tête fortement ponctuée, avec une forte impression de chaque côté près des yeux. Corselet rond, légèrement échancré antérieurement, prolongé à sa base, qui est coupée carrément, une petite échancrure à ses angles postérieurs ; ses bords latéraux très largement relevés, il est couvert de très gros points enfon- cés, avec une impression longitudinale dans son milieu. Elytres bombées, allongées, arrondies à la base et à l'extrémité, fortement sillonnées et ponciuées. Sur chaque élytre, une bande et une tache jaunes. La bande qui n’atteint ni le bord externe, ni la suture, est transverse et placée vers le tiers de sa longueur, la tache est également transverse, un peu échancrée et n'atteint ni le bord externe ni la suture, elle est placée presque à son extrémité. Entièrement noir. Ce bel insecte se trouvait dans une collection du Sénégal que jai achetée en 1829. Panagœus Myops (Gory, Sénégal), du cabinet de M. Gory. (Long. 8 lign., larg. 3 lien. =.) Ater, elytris punctato-striatis, macula postica testacea. Tête plus fortement ponctuée à sa base. 214 ANNALES Corselet arrondi, coupé droit à ses parties antérieure et postérieure, fortement ponctué, avec une ligne longitudi- nale assez marquée dans son milieu, et de chaque côté près des angles postérieurs, une forte impression longitudinale. Ecusson court, triangulaire. Elytres presque carrées à la base, arrondies à l'extrémité, bombées, ‘striées et ponctuées; les côtes des stries sont également ponctuées. Sur chaque te, une grande tache jaune irrégulière , placée presque à l'extrémité. Entièrement noir, légèrement pubescent en-dessus avec le bord externe des De verdâtre. Ce bel insecte se trouvait dans une collection Fu Sénégal, que j'ai achetée en 1920. Panagœus Vicinus (Gory, Brésil), du cabinet de M. Gory. (Long. 3 lign. +, larg. 1 lign. :.) Aer, elytris rufis, basi, fascia media apiceque nigris. Il ressemble un peu au Crux-Major de Fabr., mais il en. diffère par le prolongement du corselet qui est plus rétréci postérieurement; cette espèce est aussi voisine du Fasciatus de Say. Tête lisse, avec une ligne ponctuée de chaque côté des yeux, et une transverse, élevée , près du col. Corselet arrondi, rétréci postérieurement, un peu pro- longé et la base coupée carrément, entièrement couvert de poils longs et serrés, roussätres. Ecusson petit, triangulaire, fortement ponctué, ce qui le fait paraître creusé dans son milieu. Elytres plus larges que le corselet, presque parallèles , DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 215 allongées et arrondies à l'extrémité, striées et fortement ponciuées à la base, une tache commune arrondie, une bande transversale plus large que dans le Crux-Major qui ne va pas tout-à-fait au bord externe, cette bande s’élargit sur la suture, et une autre tache à l'extrémité commune aux deux élytres qui sont couvertes de longs poils assez espacés. La tache de la base, la bande transversale et la tache de l'extrémité noires. Entièrement noir; élytres rouge ferrugineux avec les taches de la base, de l'extrémité et la bande transversale noires. Cet insecte vient du Brésil. Callistus Quadri-pustulatus (Gory, cap de Bonne- Espérance), du cabinet de M. Gory. (Long. 2 lign. +, larg. 1 lign.) Ater, thorace rubro, elytris macula duabusque albo-to- mentosis. Lèvre supérieure courte, transversale et peu échancrée, mandibules peu avancées, arquées , étroites et très aiguës ; palpes peu saillans, dernier article assez allongé, ovalaire et presque terminé en pointe. Tête triangulaire, fortement ponctuée. Corselet arrondi, presque en forme de cœur, finement ponctué, avec une petite ligne longitudinale peu enfoncée dans son milieu ; ses angles postérieurs un peu relevés avec une forte impression de chaque côté, il est légèrement échancré à sa partie antérieure et coupé carrément à sa base. 216 ANNALES Elytres presque en ovale allongé, stries très finement ponctuées. Sur chaque élytre, deux petites taches transversales, la première, placée plus du côté externe que de la suture et presque au tiers de sa longueur, la seconde, un peu plus large, sur une ligne perpendiculaire à la première, et vers les trois quarts de sa longueur. Noir mat. Sur la tête, une large tache d'un beau bleu. Corselet rouge, taches des élytres et des pattes, blanc sale. Jusqu'à présent on ne connaissait que deux espèces dans ce genre; j'ai reçu cette jolie petite du Cap où elle a été trouvée par les fils Verreaux. Chlœnius Opulentus (Dupont, Sénégal), du cabinet de M. Reiche. (Long. 7 lign. +, larg. 3 lign.) Viridi-æneus , capite thoraceque ovato ; elytris profunde stria- tés, strüs punctatis, sutura lata obscuriori, antennis pedi- busque flavis. Il ressemble beaucoup, à la première vue, au Splendidus de Dejean, la couleur des élytres est d’un vert bronzé moins clair, moins brillant et moins doré ; la tête est plus large, le corselet plus rétréci et plus déprimé postérieurement. Tête allongée, large, non rétrécie postérieurement, assez fortement ponctuée et deux impressions longitudinales bien marquées entre les veux, ceux-ci bruns. Corselet ponctué, un peu plus large que la tête, plus DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 217 long que large, les angles antérieurs arrondis, ceux pos- térieurs aigus; les côtés un peu déprimés ; une ligne dans son milieu, une forte impression longitudinale de chaque côté de la base, et une transversale un peu au-dessus. Ecusson lisse, petit, triangulaire. Elytres convexes , plus larges que le corselet, allongées, presque parallèles, carrées à la base, arrondies à l’extré- mité, stries assez fortement marquées et finement ponc- tuées , sur la dernière du côté externe, on voit des poinis plus forts. Tête, corselet, élytres vert bronzé, avec quelques re- flets dorés , écusson noir, suture des élytres, noirâtre, an- tennes et pattes, jaune très pâle, dessous du corps brun, un peu moins foncé à l'abdomen. Chlænius Guérin (Gory, Sénégal), du cabinet de M. Gory. (Long. 9 lign., larg. 4 lign.) Capite thoraceque viridi-æneis , nitidis, elytris pubescentibus subtilissime striatis, margine fascia transversa pone me- dium , puncto postico, antennis pedibusque testaceis. Tête non rétrécie postérieurement, avec des points en— foncés peu rapprochés, et quelques rides longitudinales de chaque côté des yeux. Corselet plus large que la tête, arrondi sur les côtés, presque plane, couvert de points enfoncés assez espacés les uns des autres; sur le milieu, une petite ligne longitu- dinale enfoncée à peine sentie, et de chaque côté de sa base une forte impression ; très légèrement échancré à la 219 ANNALES partie antérieure et coupé carrément à sa base, les angles antérieurs arrondis et baissés, ce qui le fait paraître bombé antérieurement; ceux postérieurs peu arrondis. ou. Elyires finement striées, plus larges que le corselet, en Ecusson petit, triangulaire, ai ovale allongé, rétrécies à l'extrémité qui est presque termi- née en pointe ; elles sont couvertes d'un duvet si serré, que l'on n'aperçoit pas la couleur du fond, ce qui les fait pa- raître pubescentes. Sur chaque élytre, une bande marginale latérale qui, se dilatant au milieu, forme une tache de forme ronde qui s'étend jusque vers la troisième strie, cette bande est plas large depuis la partie humérale jusqu’à la tache, que depuis la tache à l'extrémité, une autre petite tache un peu avant l'extrémité. Tête, corselet, vert brillant , élytres vertes, pubescentes , lèvre, palpes, antennes, bandes, taches, pattes et abdo- men , jaune testacé. Je dois cette belle espèce à la générosité de M. Guérin, auquel je l'ai dédié. Chlœnius Mirabilis (Buquer, Sénégal), du cabinet de M. Buquet. (Long. 9 lign., larg. 3 lign. ‘.) Capite thoraceque viridi-cupreis , punctatis, elytris nigris, striatis, interstitüs punctatis, margine lato, maculis dua- bus margine cohærentibus pedibusque flavis ; antennis basi rufo-testaceis. A , . . 72 sr. Tête ponctuée, presque triangulaire, non rétrécie pos- térieurement. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 219 Corselet presque arrondi, cependant un peu plus long que large, fortement ponctué avec une ligne longitudinale peu marquée dans son milieu et une impression de chaque côté de la base. Elytres plus larges que le corselet, en ovale allongé, convexes. Sur chaque élytre, une large bordure latérale plus dilatée à l'angle huméral avec deux taches qui joignent cette bor- dure et placées ainsi : la première, sur le milieu et Ja deuxième un peu avant l'extrémité. Antennes noires avec les trois premiers articles ferruei- neux ; tête, corselet vert foncé, chatoyant en cuivreux. Elytres et dessous du corps, noir, bordure, taches et pattes, jaune d’ocre. Chlænius Ernest (Buquer, Sénégai) , du cabinet de M. Buquet. (Long. 6 lign., larg. 2 lign. :.) Capite viridi-æneo, elytris nigro-piceis, margine , maculis duabus margine cohærentibus, antennis, thorace pedibus- que flavis. Cette espèce ressemble un peu à l’Eximius de M. le comte Dejean; mais le corselet en est moins large et la forme et la disposition des taches des élytres ne sont plus les mêmes, Tête petite, triangulaire, couverte de petits points en- foncés. Corselet légèrement pubescent et couvert de petits points serrés très enfoncés , plus large que la tête, plus long que large, arrondi sur les côtés, presque plane, ligne longitu- IT. nl 5 220 ANNALES dinale fine et assez marquée, le bord antérieur échancré et les angles postérieurs arrondis. Elytres plus larges que le corselet, en ovale allongé, pu- bescentes et convexes. | Sur chaque élytre, une large bordure qui, se dilatant en-dessus, forme deux taches placées ainsi: la première à l'angle huméral , la deuxième un peu plus bas que les deux tiers de l'élytre, est irrégulière, transversale et n'atteint pas la suture. Tête verte ; lèvre supérieure, palpes, antennes, corselet, bordure, taches et pattes, jaune citron. Elytres et dessous du corps noir ; le noir des élytres se prolonge sur le milieu du et et y forme une tache carrée. Chlænius Porcatus (Gory, Indes-Orientales), du cabinet de M. Gory. (Long. 7 lig., larg. 2 lig. +.) Niger, thorace punctato , elytris sulcatis, macula duabusque testaceis. Tête ponctuée, avec une forte impression longitudinale de chaque côté. Corselet beaucoup plus large que la tête, surtout à sa partie postérieure, qui l'est presque autant que les élytres, coupé carrément à sa partie antérieure et à sa base, ayant ses bords latéraux très relevés; surtout aux angles posté- rieurs qui sont peu arrondis, ceux antérieurs le sont beau- coup; couvert entièrement de gros points enfoncés, très serrés, ce qui le fait paraître rugueux ; une petite ligne DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 221 longitudinale enfoncée, dans son milieu, et une forte im- pression de chaque côté de sa base. Elytres un peu plus larges qué le corselet, parallèles , arrondies à l'extrémité ; fortement striées et finement ponc- tuées ; les troisième, cinquième et septième stries eaucoup plus saillantes et lisses. Sur chaque élytre deux petites taches jaunes, placées sur son milieu, celle du côté de la suture un peu plus forte. Entièrement noir. Chlœnius Max (Gory, Sénégal), du cabinet de M. Buquet. (Long. 4 lig., larg. 1 lig. 2.) Capite, elytris nigris, thorace margine, macula postca pe- dibusque flavis. Tête petite, rétrécie postérieurement, très finement ponctuée. Corselet aussi large que long, arrondi, ponctué, avec une ligne longitudinale enfoncée , dans son milieu. Elytres striées , ponctuées , allongées , presque parallèles. Sur chaque élytre une bordure et une tache irrégulière, presque à l'extrémité. Tête, élytres , dessous du corps, noir; antennes, lèvre supérieure , bordure, tache et pattes jaune-pâle. n0a ANNALES Chlænius Brunet (Buquer, Sénégal), du cabinet de M. Buquet. (Long, 5 lis. +, larg. 2 lg). Nigro-cæruleus, elytris subtilissime, striatis, punctatis , ma- cula, antennis basi pedibusque flavis. Tête assez large, triangulaire, avec quelques points en- foncés près des yeux. Antennes noires , excepté les trois premiers articles, fer- rugineux. | | Corselet ponctué , arrondi antérieurement, rétréci posté- rieurement ; les angles postérieurs obtus, base coupée car: rément, avec une ligne longitudinale, peu marquée dans son mi ieu ,etune forteimpression dechaque côté de la base. Elytres beaucoup plus larges que le corselet, bombées, arrondies à l'extrémité. Sur les élytres une bande qui n'atteint pas l'extrémité, en forme de fer à chevai, dont les pointes remontent et vont jasque vers leur milieu. Entièrement vert bleu, excepté la bande et les pattes, fauve. Chlentus Gory {Buquer, Sénégal), de la collection de M. Buquet. (Long. 5 Le +, larg. 1 lig. i.) "Ts 0 7. L s: . Û Viridi-æneus , thorace oblongo profunde punctato; elytris striatis, énterstitits punctatis, macula ovata postica ; an- tennaruin basi pedibusque testaceis. Au premier coup-d'œil cette espèce pourrait être regardée DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 223 comme un petit individu de l'espèce que M. le comte De- jean a nommée Mycps ; mais en la comparant ,on s'aperçoit promptement qu'il n’y ressemble que par la di position des taches, qui sont à-peu-près les mêmes. Tête petite, triangulaire , rétrécie postérieurement. Corselet oblong , couvert de points très serrés et forte- ment enfoncés, la ligne longitudinale du milieu très peu marquée , et une impression longitudmale peu marquée de chaque côté de la base; le bord antérieur coupé carrément; les côtés rebordés, un peu relevés, surtout vers ses angles postérieurs, qui sont coupés carrément, mais ayant leur sommet assez arrondi. Elytres allongées, convexes, ovalaires, striées , avec les intervalles finement ponctués. Sur chaque élytre , et un peu avant l'extrémité, une ta- che ovale. » Cette tache et les paîtes, jaune-testace. Chlœnius Leprieur (Buquer, Sénégal), du cabinet de M. Buauet. (Long. 6 lig., larg. 2 lig. 0.) Capite thoraceque viridi-œæneis; thorace punctato; elytris obscuro-vrridi-æneis, pubescentibus, striatis, interstitiis subtilissime punctatis ; maroine, antennis pedibusque flavo- pallidis. Cette espèce me paraît être intermédiaire entre le Cinc- tus de Herbst et celui d'Olivier. Tête triangulaire, ponctuée, avec une forte impression longitudinale de chaque côté des yeux. Corselet couvert de points très serrés, arrondi, avec- 224 ANNALES deux impressions transversales et une ligne longitudinale enfoncée dans son milieu, et un enfoncement longitudinal de chaque côté de la base, les bords relevés, les angles postérieurs aigus, et un peu prolongés sur les s élytres. Ecusson triangulaire , ponctué. Elyires allongées, presque parallèles, striées, légèrement ponctuées dans les intervalles. Sur chaque élytre une bordure. Antennes, bordure et pattes fauve-pâle. Chlænius Auricollis(Grx, Cap de Bonne-Espérance), du cabinet de M. Gory. (Long. 4 lig. o., larg. 2 lig. 0.) Capite thoraceque aurato-viridis ; thorace angustato punctis 0 e ° Q 0 0 0 Q 1 0 sparsis impressis ; elvtris mgris, strialis, ore antennms pe- dibusque pullide flavis. Cet insecte ressemble-un peu au Chlæœnius Cylindricollis de Klug; mais il en diffère par le corselet, qui est moins bombé, moins rétréci postérieurement ; les élytres, qui n'ont point de bandes marginales latérales. Tête avec quelques petites rides, une rangée transversale de points enfoncés au-dessus des yeux, et une impression de chaque côté, près de l'insertion des antennes. Corselet très allongé, de la largeur de la tête à sa partie antérieure, s'élargissant sur les côtés, qui sont rebordés; les angles postérieurs coupés carrément, la base échancrée dans son milieu , et les angles antérieurs arrondis et con- tournant le col. La ligne longitudinale qui est dans son milieu est assez sentie , ainsi que l'impression longitudinale de chaque côte DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 225 de la base, près des angles postérieurs ; sur le dessus quel- ques petites rides transverses et quelques points enfoncés. Elytres beaucoup plus larges que le corselet, striées , allongées; arrondies à l'extrémité ; le long du bord externe des points enfoncés. Tête, corselet, vert-doré très brillant. Bouche, antennes et pattes jaune-pâle ; élytres et dessous du corps ; noir-vert, avec le bord externe des élytres d'un vert moins noir. L+ Chlænius Algerinus (Gorx, Alger), du cabinet de M. Gory. (Long. 7 lig. larg. 2 bg. +.) Wiridi-obscurus , capite thoraceque viridicupreis , edytris striatis subiilissime punctatis. Cet insecte est généralement méplat. Tête rétrécie postérieurement, finement ponctuée avec de petites stries transversales. Corselet plus large que la tête, presque en forme de cœur, très échancré à sa partie antérieure, coupé carrément à sa base ; les angles antérieurs et postérieurs aigus, les bords externes peu relevés ; fortement ponctués, une ligne longitudinale enfoncée, bien sentie dans son milieu, et une forte impression longitudinale de chaque côté de la base, près de l'angle postérieur. Ecusson court, triangulaire. | Elytres plus larges que le corselet, en ovale allongé , arrondies à l'extrémité ; striées et très finement ponctuées ; Jes bords externes un peu relevés. Tête, corselet vert-cuivreux. 226 ANNALES Mandibules, palpes, les trois premiers articles des an- tennes brun-rouge très foncé, les autres pubescens. Ecusson, dessous du corps et pattes noir-bleu. Elytres vert-obscur. Cet insecte a été rapporté d'Alger par le lieutenant-colo- nel d'état-major Aupik, et m'a été donné par M. le baron de Feisthamel. Chlœnius Capensis ( Gorny, Cap de Bonne - Espé- rance), du cabinet de M. Gory. (Long. 6 hg., larg. 2 lig. 7.) Capite, thoraceque viridi-æneis nitidis ; elytris thalassinis, pubescentibus ; striatis circumdatis , margine, antennts pedibusque testaceis. Il ressemble beaucoup au Velutinus, mais la marge des élytres est plus étroite; le corselet un peu moins large. Tête ponctuée, surtout autour des yeux ; ceux-ci gris. Corselet plus large que la tête, plus long que large, ayant ses angles antérieurs très arrondis et baissés, ses angles postérieurs carrés , sa base un peu échancrée; il est ponc- tué ; une ligne longitudinale dans son milieu , qui n’atteint pas le bord antérieur ri la base , et une forte impression de chaque côté de la base. Ecusson en forme de cœur. Elytres plus larges que le corselet, oblongues, très ar- rondies à leur extrémité, striées, les intervalles finement ponctués, et une bande marginale qui les entoure. Tête et corselet vert-brillant. Antennes, bande des élytres et pattes jaune-testace. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 225 Ecusson et élytres vert de mer pubescent. Dessous du corps noir. Chlœnius Marginipennis ( Gorx, Cap de Bonne- Espérance), du cabinet de M. Gory. (Long. 4 hg. 5, larg. x lig. +.) Supra viridi-æneus nitidus : elytris striatis interstitiis subti- DA lissune punctatis; marsine latissimo, aniennis pedibusque flavis. / Cette espèce ressemble à l’Amictus d'Illiger, mais il en diffère par la taille, qui est un peu pe petite, la forme du corselet et des élytres. Tête couverte de petites rides avec deux légères impres- sions en avant des yeux. Corselet plus long que large, guère plus large que la tête antérieurement , rétréci postérieurement , ayant ses côtés arrondis ; coupés carrément à sa partie antérieure, sa base un peu échancrée dans son milieu, ses angles pos- térieurs coupés un peu obliquement , ceux antérieurs ar- rondis et baissés, sur le dessus quelques petits points enfoncés, assez éloignés les uns des autres ; la ligne longi- tudinale enfoncée dans son milieu, très sentie, ainsi que l'impression, de chaque côté de la base, vis-à-vis les angles postérieurs. Ecusson petit, triangulaire. Elytres arrondies à la base, s'élargissant , un peu échan- crées à l'extrémité ; striées et très finement ponctuées, on aperçoit dessus un petit duvet soyeux. Sur chaque élytre une large bande marginale latérale, plus grande à sa partie postérieure. 228 ANNALES Tête, corselet, écusson , élytres, vert-brillant. eu bee antennes, bande des élytres et pattes jaune-pâle ; dessous d. corps, noir. ÆEpomis Capensis (Gorx, Cap de Bonne -Espérance), » du cabinet de M. Gory. (Long. 9 lig., larg. 4 lig.) Niger, elytris profunde striatis, subsulcatis subtilissime punce- lalis ; margine, antennis pedibusque flavis. Cet insecie ressemble au Circumscriptus, mais il en dif- fére par la taille, qui est un peu plus petite, et par les ély- tres , qui sont un peu plus bombées. Tête ridée et ponctuée. Corselet plus iarge que la tête, coupé carrément à la par- tie antérieure, &n peu échancré au milieu de sa base, ayant ses bords relevés, ses angles antérieurs aigus, contournés. sur le col ,le postérieurs coupés obliqjuement; sur le dessus. quelques points enfoncés ; une ligne longitudina’ e peu sen- tie dans son milieu , et une forte impression de chaque côté de sa base, près dés angles postérieurs. Elytres DH larges que le corselet, arrondies à la base et à l'extrémité; s'élargissant; cannelées et très finement ponctuées. Sur chaque élytre une bande marginale latérale. Dessus du corps vert-nair très foncé; dessous brun-foncé. Palpes , antennes , yeux, bande des élytres et pattes jaune- testacé. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 229 Epomis Senegalensis (Gorx, Sénégal), du cabinet de M. Buquet. (Long. 7 lign. =, larg. 3 lign.) Viridi-cyaneus , elytris profunde striatis, margine antennis pedibusque flavis. Tête allongée, étroite, rétrécie postérieurement, ponc- tuée , surtout autour des yeux. Corselet couvert de petites rides transversales et de points enfoncés très espacés, plus long que large, légère- ment échancré antérieurement et à sa base, se rétrécissant postérieurement, avec une forte impression transversale, près du bord antérieur, et une longitudinale de chaque côté de sa base, la ligne du milieu peu sentie. Ecusson lisse, triangulaire. Elytres allongées, parallèles, arrondies à l'extrémité, for- tement striées. Sur chaque élytre une bordure assez étroite. Dessus du corps, vert bleu ; lèvre supérieure, palpes, antennes, bordure et pattes, jaune-pâle ; dessous du corps brun-noir. Oodes Gory (Buquer, Sénégal), du cabinet de M. Bu- quet. (Long. 7 lign., larg. 3 lign. 2.) Ovatus , niger, elytris striatis punctatis. Tête peu avancée, avec deux points enfoncés entre les yeux. Gorselet lisse , presque en forme de trapèze, légèrement 230 ANNALES convexe, rétréci antérieurement, aussi large que les élytres à sa base, avec une ligne longitudinale enfoncée dans son milieu, qui n’atteint ni son bord antérieur, ni sa base, et un point enfoncé de chaque côté d'elle. Ecusson lisse, large, triangulaire. Elytres larges, assez ailongées, presque parallèles, ar- rondies postérieurement, striées et finement ponctuées,. entièrement noir brillant. a Oodes Rufipes (Gory, Sénégal), du cabinet de M. Gory. (Long. 3 lign. +, larg. 2 lign.) Viridi-obscurus, elytris striatis, punctatis, antennis pedibusque picets. Tête triangulaire, lisse. Corselet convexe, presque én forme de trapèze, aussi large que les élytres à sa base; lisse, avec une ligne longi- tudinale enfoncée dans son milieu, et une impression très marquée de chaque côté de la base. Elytres beaucoup moins longues que dans l'Helopioides, arrondies à la base et à l'extrémité, finement striees et ponctuées. Entièrement d'un vert très obscur; palpes, antennes et pattes, rouge ferrugineux. Oodes Politus (Gorx, Sénégal), du cabinet de M. Gory. (Long. 3 lign., larg. x hign. 174.) Ovatus , niger, elytris lævigatis. Il ressemble, pour la taille et la forme, à l'Oodes Sub- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE, 235 æneus de Dejean; mais les élytres sont plus convexes et lisses. | | Corselet aussi large que les élytres, ayant ses angles postérieurs prolongés un peu sur elles. Elytres carrées à la base, arrondies à l'extrémité. Entièrement noir et lisse, avec les antennes et les tarses brun-noir. Dolichus Rufus (Gory, cap de Bonne-Espérance), du cabinet de M. Gory. Long. 6 lign., larg. 2 hon. ;. 5 re - Aiatus, rufus; elytris parallelis striatis, antennis tarsisque pubescentibus. Il est à-peu-près de la grandeur du Caffer & Iilger. Corselet se rétrécissant un peu postérieurement , pres- que en forme de cœur, très échancré à son bord antérieur, pour recevoir la tête; angies antérieurs saillans , bords ja- téraux relevés, angles postérieurs coupés carrément , ainsi que la base, près de laquelle on voit, de chaque côté, une assez forte impression, il a une ligne longitudinale dans son milieu, ei quelques petites rides transversales. Ecusson petit, arrondi. Elytres finement striées, plus larges à l'extrémité, arron- dies à la base, coupées carrément à l'extrémité, le long du bord externe, une rangée de points enfoncés, placés sur la neuvième strie. Entièrement brun rouge, avec les derniers articles des 5 antennes et des tarses pubescens. 232 ANNALES Pristonychus ÆAlgerinus (Gorx, Alger), du cabinet de M. Gor Y: (Long. 8 lign. =.) Niger, elytris cyaneis, striatis externe punctatis, antennis pedibusque rufis. Il ressemble beaucoup au Terricola, mais le corselet est moins allongé, moins en cœur. Tête lisse, corselet avec ses bords latéraux relevés, ré- tréci postérieurement, ses angles saïllans ; une ligne longi- tudinale dans son milieu, une impression bien marquée de chaque côté de la base et des rides transversales, surtout dans les impressions. Ecusson petit, arrondi. Elytres avec des stries très minces, et peu enfoncées ; très finement ponctuées : dans la huitième strie, de très gros points enfoncés. Antennes et pieds brun-rouge; en- tièrement noir , avec les élytres bleues. Pristonychus Chilensis (Gorx, Chili), du cabinet de M. Gory. (Long. 5 lign.) Alatus, nigro-piceus , thorace subcordato ; elytris oblongo: ovatis, striatis , striis obsolete punctats. Il ressemble beaucoup au Complanatus de Dej. ; mais le corselet est moins allongé, les impressions près de la base moins fortes et les élytres plus planes. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 233 Tête très allongée , avec deux impressions longitudinales entre les yeux, et de petites rides transversales entre ces impressions. Corselet un peu en cœur, avec une petite ligne longitu- dinale qui n'atteint ni son bord antérieur, ni sa base ; de petites rides transversales et une légère impression dechaque côté de la base. Elytres très planes, ovales, légèrement striées; le long du bord externe, de gros points. Entièrement noir brun, avec les antennes et les pattes plus claires. Cette espèce est la seule exotique de ce genre. Omalosoma Vigors (Gory, Nouvelle-Hollande), du cabinet de M. Gory. (Long. 13 lign., larg. 4 lign.) Nigra, thorace elongato , subquadrato postice subangustato ; elytris elongatis subparallelis striato:punctatis, interstitiis alternatim costatis. Elle est plus grande que l’'Abax Schüppelü de Dahl.; le seul individu que je possède est une femelle , et a ses stries tout-à-fait disposées comme celles de la femelle de l’'Abax Schüppelii. Tête grande, ovale, presque renflée postérieurement, lisse, avec deux impressions très larges entre les yeux. Corselet plus large que la tête, rétréci postérieurement, échancré à sa partie antérieure et dans le milieu de sa base, avec les angles postérieurs coupés obliquement et ceux antérieurs arrondis, les bords relevés ; lisse, avec une 234 ANNALES ligne longitudinale dans son milieu et une impression lon- gitudinale de chaque côté de sa base. Ecusson ridé, court, arrondi. Elytres allongées , presque parallèles, plus larges au-delà du milieu, assez planes, légèrement sinuées et presque ar- rondies à l'extrémité, le rebord de la base assez marqué, il forme à l'angle de la base une petite dent; sur chaque élytre, neuf stries qui sont ponctuées dans leur enfoncement, les second, quatrième et sixième intervalles presque planes, les autres très élevés et presque en carène. Entièrement noir brillant, excepté les élytres noir mat. Je dois cette belle espèce à la générosité de M. Vigors, entomologiste anglais, auquel je l'ai dédiée. Pœcilus Cyaneus (Gusvrorar, Alger), du cabinet de M. Gory. (Long. 5 lign.) Subtus violaceus, desuper niger; elytris oblongo-ovatis,striatis obsolete punctatts. Tète couverte de petites rides transversales. Corselet lisse, plus large que la tête, aussi long que large, presque carré avec une ligne longitudinale dans son milieu, et une im- pression ponctuée de chaque côté de la base. Ecusson petit, triangulaire, aigu. Elytres fortement striées, un peu plus larges que le cor- selet, oblongues, avec une rangée de points enfoncés sur la neuvième strie. Les deux premiers articles des antennes fauves, dessus du corps d’un beau bleu violacé, dessous ; noir, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 235 Zabrus Gibbosus (MEnesrriés, mer Caspienne), du cabinet de M. Gory. (Long. 5 lign.) Niger, thorace subquadrato, postice punctato, elytris paral- lelis, convexis, subtilissime striatis, antennis larsisque rufis. ‘Il ressemble, pour la forme, au Gibbus de Fabricius; . mais il est plus petit, et Îles stries des élyires sont lisses. Tête ovale, peu rétrécie postérieurement, corselet moins long que large, presque carré et assez convexe; la ligné longitudinale peu marquée, et les rides transversales on- dulées, assez marquées, surtout sur les côtés, il est en outre finement ponctué. Ecusson assez grand et triangulaire. Elytres bombées, convexes, parallèles, très finement striées ; il y a une rangée de gros points enfoncés sur la neuvième strie. Entièrement noir brillant, avec lés antennes et les tarses fauves. Zabrus Globosus (Gorx, Alger), du cabinet de M. Gory. (Long. 4 lign.) Nigro-piceus, capite thoraceque punctatis, elytris, striats, antennts pedibusque ferrugineis. La forme du corselet se rapproche de celle des Pelor. Tête finement ponctuée, avec deux gros points enfoncés TE. 18 236 | ANNALES entre les yeux; corselet bombé, ponctué, très arrondi, avec une petite ligne longitudinale dans son milieu. Ecusson très petit, triangulaire, aigu. Elytres très courtes, bombées, striées, mais lisses entre les suies, avec une rangée de gros points sur la neuvième strie. Entièrement noir de poix, avec les antennes et les pattes ferru gineuses. Amblygnathus Niger (Gory, Brésil), du cabinet de M. Gory. Niger, thorace rotundato, elytris subtilissime striatis, tnter- stitiis lævigatis; antennis pedibusque fulvis. Antennes plus courtes que la tête et le corselet réunis. Tête presque carrée, avec deux impressions longitudi- nales bien marquées entre les yeux, ceux-ci gris et assez apparens. Corselet lisse, arrondi, coupé carrément à sa partie an- térieure et à sa base, ses côtés un peu relevés, avec une ligne longitudinale dans son milieu et une impression bien sentie, finement ponctué de chaqne côté de sa base. Ecusson lisse, petit, triangulaire. Elytres finement striées, les intervalles lisses, carrées à Ja base, arrondies à l'extrémité, quelques points enfoncés du côté externe, et ne commençant qu'à la moitié de leur longueur. Entièrement noir brillant, antennes et pattes fauves. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 23; Selenophorus Confusus (Goryx, Sénégal), du cabinet de M. Gory. (Long. 6 hgn., larg. 2 lign. =.) Ovatus, nigro-piceus ; thorace subquadrato ; postice suban- gustato, utrinque obsolete foveolato ; elytris striatis, stris obsolete punctatis, antennis pedibusque ferrugineis. Cette espèce ressemble beaucoup au Piceus de Dejean, elle en diffère cependant par la taille et le dessus des élytres qui nest point ponctué. Tête lisse, ayec quelques petites impressions entre les yeux ; élle est peu rétrécie postérieurement, Corselet lisse, plus large que long , arrondi sur les côtés, légèrement échancré à sa partie antérieure, avec ses bords relevés et ses angles antérieurs et postérieurs arrondis, une ligne longitudinale peu marquée dans son milieu , et quel- ques petites rides longitudinales de chaque côté de sa base. Ecusson très court, triangulaire, aigu. Elytres striées, arrondies à la base, sinuées à l’extrémité, allongées, presque parallèles, ovales, et un peu convexes. Brun noirâtre, avec un reflet métallique sur les élytres. Antennes et pattes ferrugineuses. Selenophorus Fulvipes (Gory, Sénégal), du cabinet de M Gore (Long. 5 lign. +.) Pisceus, elytris subtilissime striatis,ore, antennis pedibusque teslaceis. Cet insecte appartient à la deuxième division des Seleno - phbrus de M. Dejean (Pangus). 18, 236 ANNALES Corselet plus large que long, arrondi sur les côtés et à ses angles, une ligne longitudinale dans son milieu, avec quelques petites impressions. Ecusson court, triangulaire. Elytres un peu plus larges que le corselet, carrées à leur base, légèrement sinuées à leur extrémité, avec des stries peu senties, et une rangée de gros points enfoncés le long de chaque bord externe. Entièrement couleur de poix; premier article des an- tennes , bouche et pattes, jaune-päle. Reste des antennes pubescent. Selenophorus Cupreus (Gory, Sénégal), du cabinet de M. Gory. (Long. 5 lign. +, larg. 2 lign.) Firidi-cupreus , elriris striatis, punctatis, antennis pedibus- que Lestacets. Tête finement ponctuée, avec une forte impression de chaque côté près des yeux. Corselet plus large que long, très arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa partie antérieure et à sa base, ses angles antérieurs et postérieurs arrondis , ses bords un peu relevés, ponctué sur les côtés et plus fortement de chaque côté de sa base, avec une ligne longitudinale assez mar- quée dans son milieu. Ecusson court, triangulaire, aigu. Elytres presque carrées à la base, ovales, presque pa- rallèles, sinuées à l'extrémité, avec chaque bord externe relevé, surtout à l'angle huméral, striées, ponctuées, surtout DE LA SOCIÉTE ENTOMOLOGIQUE. 239 le long du bord externe; vert cuivreux, plus rouge sur Îles élytres, dessous du corps brun, antennes et pattes, jaune testacé. Selenophorus Cupripennis (Gorx, Cayenne), du ca- binet de M. Gory. (Long. 6 lign. +, larg. 2 lign. —.) Ovatus, convexus, rubro-cupreus, thorace purctato ; postice quadrato, elytris subtilissime striaiis, striis granulatis, antennis fulvis, pedibusque RESTES. Tête large, pone fortement pouctuée, avec une im- pression très marquée près de l'insertion de chaque an- tenne. Corselet carré, couvert de gros points enfoncés très ser- rés; fortement échancré à sa partie antérieure , carré à sa postérieure, ses angles antérieurs arrondis, ceux postérieurs aigus et ses bords relevés , une impression en arc de cercle au-dessous de l'échancrure de la partie antérieure, avec une petite ligne longitudinale enfoncée, qui part de cette impression et ne descend pas tout-à-fait à la base. Ecusson triangulaire, très court. Elytres un peu plus larges que le corselet, allongées, parallèles, serrées à la base, sinuées à l'extrémité. Surchaque élytre, neuf stries peu profondes, lisses ei assez larges; de chaque côté une rangée de petits points enfoncés et entre ces points une granulation assez forte’et disposée en jon- gueur. , Tête, corselet vert cuivreux, élytres, dessous du corps plus foncé, pattes, noir brillant, antennes fauves, surtout le premier article qui est plus pâle que les autres. 240 Ù ANNALES Cet insecte a été trouvé à Cayenne et envoyé par M. La- cordaire et désigné dans son troisième catalogue sous le numéro 32. | Hypolithus Vicinus (Gorx, Cayenne), du cabinet de M. Gory. (Long. 5 lign. +, larg. 2 lign. =.) È 23 Fuscus, pubescens ; thorace subquadrato, angulis posticis sub- rotundatis, elytris striatis, pubescentibus, pedibus nigris. Cette espèce ressemble au Tomentosus de Dejean , mais elle est plus petite et les pattes sont noires,tandis que dans le Tomentosus elles sont testacées. Tête assez grande, triangulaire, ponctuée, avec une im- pression de chaque côté le long des yeux. Corselet plus large que la tête, aussi long que large, presque carré, très légèrement rétréci antérieurement, presque plane, très finement ponctué, la ligne longirudi- nale du milieu très peu marquée, avec une impression oblongue, assez large, et très peu marquée de chique côté de la base, le bord antérieur très peu échancré, les angles antérieurs presque arrondis, les côtés peu relevés, les angles postérieurs obtus et arrondis, la base coupée carrément. Elytres striées, plus larges que le corselet, allongées, presque parallèles et un peu sinuées à l'extrémité. Entièrement brun, avec le dessus couvert de petits poils serrés qui le fait paraître pubescent. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. s4r Hypolithus Javanus (Gory, Java), du cabinet de M. Gory. (Long. 3 lig. :, larg. x lign. -.) Niger, elytris striatis, granulatis, antennis pedibusque pallide testaceis. Tête petite, arrondie, un peu convexe, couverte de petits ins enfoncés, avec une impression de ue côté, près des yeux. Corselet légèrement échancré à sa partie antérieure, coupé carrément à sa base, arrondi sur les côlés qui sont légèrement rebordés, rétréci postérieurement, ayant ses angles antérieurs arrondis et ceux postérieurs assez aigus, entièrement ponctué. Eïytres striées, plus larges que le corselet, allongées, légèrement ovales, presque parallèles, peu convexes, si- nuées à l’extrémite. Entièrement noir, avec les antennes et les pattes d'un _jaune-pâle. Harpalus Gory (Boïspuvaz, Nouvelle-Hollande), du cabinet de M. Gory. (Long. 8 ign.) Subvinlaceus , thorace oblongo, elytris striatis, postice latio- ribus, subtilissime punctatis, antennis tarsisque ferrugiieis. Tête lisse, avec deux petites impressions longitudinales. entre les yeux , ceux-ci assez gros et gris. # 249 CARTE ANNALES | Corselet oblong , lisse, avec ses angles antérieurs baissés et arrondis, ses postérieurs carrés, sa base lécèrement échancrée, une ligne longitudinale assez marquée dans son milieu et, de chaque côté de la base, une petite impression joncitudinale. Ecusson petit, triangulaire, aigu. Elytres striées, carrées à leur base, oblongues,ayant leurs angles huméraux relevés comme dans quelques Scarites, se rétrécissant postérieurement. Sur. chaque élytre deux gros points placés sur la troisième strie; le premier, vers les deux tiers de la longueur, le se- cond un peu. avant l'extrémité, et sur la neuvième strie, une rangée de gros points. Dessus du corps violacé, dessous noir, palpes, antennes et tarses ferrugineux, les trois premiers articles des antennes plus foncés. Tetragonoderus Bax (Gory, Sénégal), du cabinet de M. Gory. (Long. 3 lig.) Capite, thorace punctatissimis, viridibus ; elytris subquadra- {is, punctato-striatis, testaceis, macula media communi subtriangulari suturaque basi viridibus, pedibusque pal- lide testaceis. Lèvre supérieure et mandibules brun roussatre. | Tête triangulaire, fortement ponctuée; corselet pubes- cent, beaucoup plus large que la tête, court, très arrondi sur, les côtés, avec une ligne longitudinale dans son milieu et fortement ponctué. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 243 Ecusson petit, triangulaire, digu. Elytres pubescentes, beaucoup plus larges que le corselet, un peu ovales, arrondies à leur extrémité, elles sont striées et ponctuées, les intervalles le sont aussi. Sur chaque élytre une large bande commune aux deux, descend le long de la suture, se dilate transversalement et se rétrécit après cette dilatation sans cependant aller at- teindre l'extrémité. Cette bande, la tête, le corselet, sont d'un vert noirâtre brillant, tout le reste du corps jaune testacé , ainsi que les trois premiers articles des antennes. Tetragonoderus Quadri-maculatus (Gorx, Sénégal), du cabinet de M. Gory. (Long. 2 lign. 172.) Niger, elytris oblongis, punctato striatis, maculis duabus cro- ceis , antennarum bast, pedibusque testacets. Il ressemble un peu au Viridicollis de M. Dejean, par la disposition des taches des élytres. Tête triangulaire lisse. Yeux gros; gris Corselet arrondi sur ses côtés, avec une ligne longitu- dinale dans son milieu, assez sentie, une impression pro- fande de chaque côté de la base et quelques rides longitu- dinales vis-à-vis de l’écusson. Elytrés oblongues, assez fortement striées et finement ponctuées, légèrement sinuées à leur extréraité ; sur chaque élytre deux taches irrégulières, la première près de la base, la seconde triangulaire; un peu avant l’exirémité. Noir ; palpes , base des antennes, et pattes, jaune testacé, tache des élytres jaune d’ocre. 244 ANNALES Tetragonoderus Leprieur (Buquer, Sénégal), du ca- binet de M. Gory. (Long. 2 lign., larg. 1 lign.) | Capite thoraceque viridi-cupreis ; elytris elongatis, albican- tibus, basi, apice, fascia media sinuata æneis ; antennis. pedibusque ferrugineis. Il ressemble beaucoup au Variegatus, cependant il en diffère par la forme du corselet et les élytres qui sont plus allongées. Tête lisse, triangulaire , peu convexe. Corselet moins long que large, presque carré, très ré- tréci postérieurement , très arrondi antérieurement sur les. côtés, la Ligne longitudinale du milieu peu marquée, l'im- pression transversale antérieure, en croissant peu distinct . et de chaque côté de la base une impression oblongue très marquée, les côtés relevés et les angles postérieurs coupés carrément. Elytres striées, allongées, presque parallèles, et tron- quées obliquement à l'extrémité. Sur chaque élytre, des. atomes blancs qui forment des taches irrégulières. Les trois premiers articles des antennes et les pattes fer- rugineux, tout le reste vert cuivreux. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE 245 Lachnophorus Niger (Gorx, Cayenne), du cabinet de M. Gory. (Long. 1 lign. 374, larg. 172 lign.) Niger, thorace cordato, angulis posticis rectis; elytris sub- parallelis , striatis , profunde punctatrs. Tête ponctuée, yeux saillans. Corselet aussi large que la tête, y compris les yeux, un peu plus long que large, très arrondi sur les côtés anté- rieurement, très rétréci postérieurement, fortement cordi- forme et très convexe, avec une ligne longitudinale en- foncée dans son milieu, très marquée; l'impression trans- versale antérieure assez distincte, celle postétienne plus Re marquée. À LI LA Ecusson petit, triangulaire, aigu. Elytres beaucoup plus larges que le corselet, presque parallèles, peu convexes, carrées à la base, arrondies à l'extrémité , striées et très fortement ponctuées. Entièrement noir brillant et couvert de poils longs de cette couleur. Cet insecte a été trouvé et envoyé par M. Lacordaire, et désigné dans son troisième catalogue sous le numéro 24. Lachnophorus Bipunctatus (Gorx, Cayenne), du cabinet de M. Gory. Lachnophorus Sex-punctatus ? Dej. catal., pag. 49. (Long. 2 lign.) Niger pilosus, elytris striatis, punctatissimis, duabus macu- lisque rufis. Tête triangulaire, rugueuse. Yeux tres gros, gris; corselet cordifosin8 ponctué. 246 ANNALES Elytres striées et fortement ponctuées, beaucoup plus larges que le corselet, carrées à la base, parallèles et ar- rondies à l'extrémité; sur la seconde strie, trois gros points et une tache rouge vers les deux tiers. Entièrement noir , avec longs poils. Les trois premiers articles des antennes, et la tache de chaque élytre , rouges. Bembidium Cupreum (Gorx, Sénégal), du cabinet de M. Buquet. (Long. 2 lign., larg. 374 lign.) Wüiridi obscurum , elytris striatis; antennarum basi, tibüs éarsisque testaceis. Tête triangulaire, peu rétréciegpostérieurement. Corselet transversal, échancré à son bord antérieur, ré- tréci postérieurement, avec ses angles arrondis et ses bords relevés, la ligne longitudinale du milieu n’atteintnilebord antérieur, ni la base. Elytres striées, plus larges que le corselet, peu allongées et peu sinuées obliquement à l'extrémité. Entièrement vert obscur, avec la base des antennes, les tibias et les tarses, jaunes. Bembidium Aurichalceum (Lacorpaire, Cayenne), du cabinet de M. Gory. (Long. r lign. 172.) Viridi-obscurum, punctatum, antennis pedibusque ferrugineis. Tête avec des impressions assez marquées entre les yeux, ceux-ci gros et gris, D DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 247 Corselet ponctué, avec ses angles postérieurs très relevés, une ligne longitudinale dans son milieu qui n'atteint pas l'impression transverse qui est au-dessus de sa base. Elytres arrondies à la base et à l'extrémité, plus forte- ment ponctuées du côté des bords externes. D'un vert obscur brillant, antennes et pattes ferrugineuses. Bembidium Taciturnum (Gory, Sénégal), du ca- binet de M. Gory. (Long. 2 lign.) Cupreum , elytris striatis | antennis pedibusque fuscis. Tête lisse, avec une petite impression entre les yeux. Corseleï arrondi, avec une impression transversale à sa partie antérieure et à sa base, et une ligne longitudinale entre l'impression de la partie antérieure et celle de la base. Ecusson petit, triangulaire. Elytres arrondies, siriées. Entièrement vert noirâtre, élytres chatoyantes, antennes NOTE SUR LE GENRE iphura FORMÉ AUX DÉPENS DE CELUI DE Ctenophora DE MEIGEN , PAR M. BRULLÉ. (Séance du 17 avril 1833.) = 609 — J'ai établi, dans le tome premier de ces Annales, un genre que ses caractères rapprochaient de celui de Ctenophora. Je n'avais vu de ce genre que des individus femelles, et ne trouvant rien dans les auteurs qui indiquât la forme sin- gulière des antennes de ces femelles, je les avais considé- rées cormime ne pouvant pas être rapportées au genre Cte- nophora. Le hasard m'a depuis fait trouver dans Schæffer la figure d'une de mes deux espèces (1}, et j'y ai reconnu le Tipula Atrata de Fabricius et de Meigen. Trompé par la forme différente de l'abdomen et des antennes, que j'avais surtout cherché à trouver décrite dans les auteurs, et n'y étant point parvenu, je m'étais cru autorisé à regarder mes deux espèces comme différant, sous tous les rapports, des espèces connues. (x) Schæffer, Icon., pl. xxxur, fig. ». DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 399 La place que Meigen assigne au Tipula Atrata, me fait roire que le genre Ctenophora n'est pas établi sur des bases sien raisonnées, malgré que ce savant entomologiste et M. Macquart lui-même, dont l'autorité est d’un si grand poids, lorsqu'il s’agit de Diptères, l'aient sanctionné dans leurs ouvrages. Il renferme des espèces à antennes fort peu semblables dans les femelles, ainsi qu'on peut le voir en com- parant la figure de notre Xiphura à celle d'un Ctenophora, dans l'ouvrage de Meigen sur les Diptères d'Europe; mais les différences sont bien plus grandes encore dans les mâles. Aussi Meigen 2:t-il partagé les Ctenophora d’après la forme des antennes des mâles, en trois sections : antennes à deux rangs de peignes (1), antennes à trois rangs de peignes et an- tennes à quatre rangs de peignes. Il me semble que ces dif- férences , réunies à celles qui se trouvent dans les antennes des femelles, peuvent suffire pour autoriser la division du genre Ctenophora en trois autres, et je proposerai dans cette note l'établissement de ces genres, me fondant sur ce que les différences que l’on remarque dans les antennes des mâles , son appuyées par celles qui se trouvent dans les antennes des femelles. Ainsi la première division des Ctenophora de Meigen changerait de nom, parce qu'elle est la moins nombreuse en espèces, et prendrait celui de Dictenidia ( deux peignes ); elle se composerait des Tipula Bimaculata, Lin.; Fab.; et Paludosa, Fab. La seconde division porterait le nom de Xphura, que j'ai déjà apoliqué à deux espèces, et comprendrait les Tipula Atrata, Lin., Fab., qui est le même que mon Xphura Willaretiana (Ann. Soc. Ent., L p, 206, 1 }; Xiphura Ni- grofasciata, Br. (loc. cit., n° 2 ); Ctenophora Ruficornis (x) Ou plus exactement de dents, car c’est leur réunion qui constitue le peigne. 400 ANNALES et Ct. Nigricornis, Meig. La troisième division conserve- rait le nom de Ctenophora ; parce qu’elle renferme la plus grande partie des espèces que comptait ce genre jus- qu'ici, et se composerait des Tipula Pectinicornis, Lin. (Vartegata, Fab.); T. Flaveolata, Fab.; T. Festiva, Geoff. ; Cienophora Elegans, Meig. (Pectinicornis , Fab.) ; et Cf. Gut- tata, Ornata, Flavicornis, et Vittata, Meig. Aïnsi établis, ces trois genres se distingueront aisément entre eux, le premier (Dictenidia) par ses antennes à articles ovales , subglobuleux dans les femelles, à deux peignes iné- gaux dans les mâles; le second ( Xiphura ) par ses antennes, dont le cinq premiers articles (le deuxième seul excepté) sont très longs, cylindriques dans les femelles, munis de trois peignes dans les mâles, et de plus par la forme de l’extré- mité de l'abdomen dans les femelles ; enfin, le dernier genre ( Ctenophora) par ses antennes en scie dans les fe- melles, et à quatre peignes dans les mâles. Outrelerombre de ces peignes, on doit encore remarquer leur disposition. En effet, dans les Dictenidia, les peignes sont superposés au côté interne, le plus court placé en dessous; les Xiphura ont un peigne de chaque côté et un troisième en dessous, plus court que les latéraux ; et les Ctenophora, qui portent quatre peignes, selon Meigen, n’en ont réelle- ment que deux à dents inégales en longueur, cest-à-dire une dent plus courte alternant avec une plus longue. Ce- pendant je connais une espèce, que je crois originaire des Indes Orientales , et dans laquelle les dents des peignes sont toutes d'égale longueur ; c’est donc plutôt le nombre que la longueur des dents auquel ïl faut avoir égard pour la détermination du genre. Quelle que soit, en effet, cette longueur, chaque article des antennes en porte toujours un nombre double. Les caractères de ces trois genres peuvent donc être énoncés de la manière suivante : DE LA SOCIÉTE ENTOMOLOGIQUE. or GENUS : Dictenidia, Be. Antennæ feminæ cylindricæ , articulis subæqualibus , glo- bosis ; maris pectinatæ articulis latere interiori dentibus duo- bus longitudine inæqualibus, instructis. — Tipula Bimacu- lata Lin. , etc. GENUS : Xiphura, Br. Antennæ feminæ cylindricæ , articulis baseos elongatis, cœæteris oblongo-ovoideis ; maris pectinatis, articulis latere utroque et subius dente elongato instructis. Tipula Atrata, Fab., etc. GENUS : Ctenophora, Mic. Antennæ feminæ articulés longitudine æqualibus, serratis ; maris pectinatis articulés latere utroque dentibus duobus, longitudine sæpius inæqualibus énstructis. Tipula Pectimi- corms, Lin.; T. Flaveolata , Fab. , etc. Pour résumer ces caractères, on peut dire que les an- tennes des Dictenidia sont des antennes de Ctenophora, dont on aurait coupé le peigne extérieur ; mais les Xiphura présentent un caractère particulier dans la rangée infé- rieure de dents qui garnissent l'antenne. Je n'ai pu voir aucun mâle de cette division, que je ne connais que par les descriptions de Meigen. Dans les femelles, on peut di- viser les antennes en celles dont tous les articles sont A02 ANNALES presque égaux en longueur, Dictenidia et Ctencphora; puis en celles dont les premiers articles sont beaucoup plus longs que les autres, Xiphura. Les deux premiers genres se reconnaitront aux articles ovalaires, Dictenidia , ou fortement en scie, Ctenophora. Il est juste de prévenir en finissant que je ne connais pas les Ctenophora Ruficornis et ÎVigricornis, que Meigen place dans la même division que l'Atrata. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 403 LAS LR LLR LR LVLLR LUEUR L'URL TD LOL LUE L'URL LULU LLLULLVELURLULUVELVRELIRLELAEVES MÉMOIRE SUR UN INSECTE HYMÉNOPTÈRE PARASITE ET VOISIN DU GENRE Æ/ySon, PAR M. BRULLÉ. ( Séance du 17 avril 1833.) —=000— Un fait bien connu dans l’histoire des insectes, c’est que souvent il arrive que le nid destiné à voir éclore les œufs de celui qui l'a construit, a réellement une destina- tion toute différente. En effet, c’est après la ponte de la mère insecte, qu’une autre mère, appartenant quelquefois à une famille ou à un ordre éloignés, profite du moment où le nid va être fermé pour y déposer aussi quelques œufs. Les petites larves qui naïtront de ceux-ci, devant éclore plutôt que les premières, se nourriront et de la proie qui a été enfermée dans le nid par l'insecie qui l'a construit, et des larves même dont elles ont pris la place. Parmi les Hyménoptères qui construisent des demeures à leurs larves, on distingue une grande tribu, que l'on a nommée les Fouisseurs, à cause des travaux qu'ils exécu- tent dans le sable, Ils le creusent à l’aide de leurs pattes antérieures armées à cet effet d'une rangée de cils ou poils 404 ANNALES raides et presque spiniformes , implantés latéralement sur les articles des tarses. Mais comme ces insectes, outre la construction de leur nid , ont encore à pourvoir à leur ap- provisionnement, ils ont les jambes et surtout les posté- rieures , armées vers l'extrémité de plusieurs épines fortes et pointues, destinées à retenir la proie qu'ils portent entre leurs pattes, après l'avoir engourdie par la piqüre de leur aiguillon. Telle est l'organisation d'une femelle d'Hyménoptère Fouisseur, car le mâle n'a que peu ou point d'épines aux jambes, et les cils des tarses antérieurs lui seraient inutiles, ainsi que les épines, puisqu'il ne creuse pas la terre et ne va pas à la poursuite de la proie. Cependant on rencontre dans cette famille des Fouisseurs des insectes absolument semblables aux autres sous tous les rapports de bouche, d'ailes, d’habitus, etc. , mais dont les femelles n'ont ni épines aux jambes, ni cils aux tarses antérieurs. Ces espèces, dépourvues des moyens de creuser un nid et de lappro- visionner, doivent cependant pourvoir à la propagation de leur espèce. Elles emploient alors le moyen dont nous avons parlé en tête de ce mémoire, et pondent dans Île nid d’autres Hyménoptères, avec lesquels elles ont souvent dés rapports si intimes , qu'on les a d'abord placés dans les mêmes genres. C'est ainsi que M. le comte de Saint-Far- geau, dans une monographie du genre Gorytes, qu'il a pu- bliée dans nos Annales, a distingué parmi les espèces de ce genre celles qui sont parasites, et il en a formé un genre propre auquel il a laissé le nom de Gorytes. Nous ren- voyons aux considérations dont son travail est précédé, et dans lesquelles ce savant expose les particularités qui peu- vent faire regarder comme parasite un insecte qui semble- rait d'abord se rapporter à un genre connu. L'insecte qui fait le sujet de ce mémoire se trouve dans so DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 405 le même cas. L'absence de toute espèce de cils et d'épines porte à croire qu'il est parasite, mais il habite les régions les plus chaudes de l'Afrique, et par conséquent nous n'a- vons aucune connaissance de sa manière de vivre. L'analogie seule peut nous la faire présumer. Ses caractères extérieurs indiquent sa place dans le voisinage du genre Alyson de Jurine, mais il s’en faut qu'on puisse le rapporter à ce genre. Du moins c’est celui dont il se rapproche le plus parmi les Fouisseurs de la division des Crabronites à laquelle il doit apparteuir. Ainsi que plusieurs espèces de Crabro, il a les seomens de l'abdomen resserrés et étranglés près de leur bord postérieur, à-peu-près comme cela se remarque dans les Cerceris, mais toutefois d’une manière moins pronon- cée. Cependant on ne peut le placer dans le genre Crabro, à cause de la disposition des nervures de ses ailes, qui le rapprochent davantage des Alyson. Ces derniers ont en effet la seconde cellule sous-marginale petite, ne tenant à la cellule marginale que par une nervure; elle est donc ce que l’on appelle peédiculee. Dans l'insecte qui nous occupe, on remarque la même conformation, si ce n'est que cette cellule sous-marginale est extrêmement peute , et ferait au plus la huitième partie de la suivante, tandis que dans les Alyson elle est au moins aussi grande que cette cellule elle-même. Les yeux, dans les Alyson, sont ovales et en- tiers; dans notre insecte, au contraire, ils sont réniformes, à cause d'une petite avance des côtés du front qui les fait paraître échancrés au côté interne. Voilà les différences extérieures que l'on observe entre ces deux genres ; l'examen des parties de la bouche va nous conduire à en remarquer de nouvelles. Les mandibules, dans l’un et l’autre genre, sont longues, pointues et mu- nies d’une dent à leur côté interne. En cela je crois avoir vu comme M. Latreille ; mais Jurine et MM. le Peletier de - 406 ANNALES Saint-Fargeau et Serviile ( Encyclopédie) donnent deux dentelures internes à ces mandibules. Il faut observer que je n'ai qu'une femelle entre les mains, et que je n'ai vu que des mâles d’Alyson. Dans cette femelle, la dentelure est moins forte et moins aiguë; elle est placée plus loin de l'extrémité que dans les Alyson. Je n'ai pu recon- naître le labre. J'ai seulement vu le chaperon qui est muni d'une saille obtuse dans les deux genres. M. La- treille dit dans son Genera ( 1. 1v, p. 87) qu'il a vu dans une espèce inédite le labre bidenté. Peut-être y aurait-il de la témérité à supposer qu'il aura voulu dire que c'é- tait le chaperon ; néanmoins c’est mon opinion, que je présente comme une simple conjecture. M. Latreille est très concis dans la description qu'il donne des caractères génériques du genre Alyson. MM. le Peletier et Serville s'é- tendent davantage. Ils disent que les palpes maxiliaires sont plus longs que les labiaux, les premiers composés de six articles et les autres de quatre. Tout cela est vrai, mais ne suffit pas pour distinguer ce genre de ceux qui pourraient venir se placer dans le voisinage. C'est en effet ce qui arrive aujourd'hui. Ce que disent ces deux entomologistes s'appli- que bien à notre insecte, et cependant il y a une énorme différence entre ses palpes et ceux du genre Alyson. Dans ce dernier, les palpes sont extrêmement lougs et grèles, les labiaux trois ou quatre fois plus courts que les maxillaires. Voilà surtout le vrai caractère de ce genre. Le nôtre, au contraire, se rapproche beaucoup des Crabro par ses palpes qui sont courts et composés d'articles cylindrico-coniques. La longueur des maxillaires est à peine celle des mandi- bules ; les labiaux sont de moitié plus courts, tandis que les palpes maxillaires des Alyson ont bien deux fois la longueur des mandibules ; les quatre derniers articles au moins de ces mêmes palpes sont très grèles cylindri- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 407 ques; les articles des labiaux sont très légèrement coniques. Je passe sous silence les autres parties de la bouche, ne pouvant m'exposer à perdre le seul iadividu que j'aie entre les mains. Mais je signalerai encore une différence, c'est que les Alyson ont les cuisses postérieures munies à l'extrémité d'une dent assez forte, qui n'existe point dans l’autre insecte. Les auteurs de l'Encyclopédie Mé- thodique donnent encore pour caractère au genre Alyson d'avoir une très petite épine de chaque côté du méta- thorax; ce caractère ne me semble pas générique, et je ne l'ai pas trouvé dans l’insecte qui nous occupe. Ses jambes antérieures et intermédiaires sont armées d'un éperon unique; celui des premières est plus large et pres- que triangulaire; dans les Alyson, les jambes de la se- conde paire sont armées de deux éperons comme celles de la troisième. Les tarses, dans les deux genres, sont termi- nés par un article également gros dans tous, armés de deux crochets simples et munis d'une pelotte entre Îles crochets; le premier article des tarses est de beaucoup le plus long, les suivans vont en diminuant de longueur, les deux avant- derniers sont de tous les plus courts, le pénultième est bi- lobé plus sensiblement dans les tarses antérieurs ; mais dans tous l’article terminal est plus grand que le précédent, ce que n'explique pas d'une manière assez exacte l'article Alyson de l'Encyclopédie, qui est ainsi conçu : « Tarses antérieurs ayant leur premier article grand, les quatre au- tres courts, égaux entre eux , etc. » L'examen des différentes parties de notre insecte nous fait voir qu'il a des rapports d'une part avec certains Cra- bro, pour les palpes, la forme du corps et surtout celle des sesmens de l'abdomen; de l’autre avec les Alyson pour les ailes en particulier. Il faut même avouer que ce dernier caractère est le seul qui puisse le faire rapprocher IL, 30 405 ANNALES des Alyson ; mais comme les ailes, en général, dessinent assez bien les caractères d’une petite famille ou d’un petit groupe de genres voisins, Je penche pour ce dernier rap- prochement , et je n'hésite pas à croire que cet insecte ne peut être mis dans ia famille des Crabronites , que l’on doit considérer comme formée seulement du genre Crabro tel qu'on l'entend encore aujourd'hui , et des genres Oxybe- lus et Nitela; tandis que les Pemphredon, Stigmus, Alyson semblent former un autre groupe, avec lequel les Mellinus, les Philanthus et les Cerceris ont beaucoup d'affinité. Je présente ici les caractères du genre qui me semblent être les suivans : | | Genus : Nephridia. Br. (wysès, renes, ob oculorum \ figuram.) Mandibulæ elongaiæ, vix areuatæ, medio vix dentatæ, denie simpliei, obtuso. Palpi, labiales præsertim, breves, articulis conico-sub- cylindricis, ultimo apice attenuato. Clypeus antice productus, latè rotundatus, imermis. Antennæ ( feminæ ) apice densiores, 12 articulaitæ; 1° art’ conico ; 2° brevi subgloboso, sequentibus cylindricis ; 3° et 4° reliquis longioribus , ultimo apice subattenuato, obtuso. | Oculi, ob frontis latera producta , reniformes, Stemmata in triangulum æquilaterale disposita. Tarsi antici haud ciliati ; tibiæ omnes inermes , anticæ et intermediæ calcare unico, posticæ calcaribus duobus ar- matæ. Alæ antericres areolà marginali unica, apice attenuata; DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 409 areolis submarginalibus tribus , 1° longissimä; 2° minimä, triangulari, longè pedicellatà ; 3° ferè triangulari, præce- denti septies majore, alæ apicem haud attingente nec saltem usque ad areolæ marginalis terminum producta. Corpus paulo elongatum, crassum, abdominis segmentis tribus primis posteriüs in modum generis Cerceridis subat- tenuatis. Nephridia Xanthopus. ( Br.) Nigra ; thorace tenuissime punctato, metathorace oblique striato, capite anterius aureo villoso ; mandibulis, palpis, tarsisque saturate, abdominis apice obscure, rufis ; segmen- tis 3 primis margine argenteo pilosis; alis hyalinis, apice nervisque fuscis. Femina. ( Long. 4 lig.) Tout l'insecte est noir avec le devant de la tête, excepté le vertex , revêtu de poils d’un roux doré. Les man- dibules sont rousses en grande partie, etles palpes ont cette même couleur, mais plus jaunâtre et tirant sur l’ocre. Le corselet est parsemé de points enfoncés , petits et serrés; les ailes sont transparentes, avec les nervures brunes et le bout enfumeé ; les éperons des jambes sont d'un jaune pâle, et les articles de tous les tarses roux , excepté le pre- mier article des quatre antérieurs, et les deux premiers des postérieurs qui sont noirs en dessus. Le métathorax (1) est (1) Bien que les recherches de M. Audouin sur le thorax des animaux arti- culés nous aient.démontré que cette partie n'est autre chose que le premier 30. Aro ANNALES , strié obliquement dans sa première moitié, et en travers à sa partie postérieure qui est aussi plus rugueuse ; une ligne élevée , placée dans un sillon, parcourt longitudinalement la partie supérieure de ce métathorax. Les trois premiers segmens de l'abdomen sont revêtus de poils argentés sur les côtés et le long du bord postérieur ; les côtés du qua- trième, le suivant en entier et l'anus sont d’un roux obscur. Cet insecte vient de la côte de Guinée; on n'en connaît qu'un seul individu qui m'a été communiqué par M. Che- vrolat, et qui fait partie aujourd’hui de la collection du Museum d'histoire naturelle de Paris. segment de l’abdomen, je pense qu'il est utile de conserver ce nom en ai- tendant que des travaux d’ensemble aient permis d’en assigner un autre. Il est évident qu’on ne pourra le conserver long-temps, puisque le véritable méta- thorax existe dans les Hyménoptères comme dans les autres insectes. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 4x à pi NOTICE SUR UNE NOUVELLE ESPÈCE D'AULAQUE, GENRE D'HYMÉ- NOPTÈRES DE LA SECTION DES TÉRÉBRANS, FAMILLE DES PUPIVORES, TRIBU DES ÉVANIALES; PAR M. Aupr- NET -SERVILLE. ( Séance du 18 avril 1833.) Le genre Aulacus est dù à feu Jurine, qui en donna les caractères dans sa Vouvelle méthode de classer les Hymé- noptères, publiée en 1807. L'individu unique qui lui servit de type, était une femelle trouvée dans les montagnes de la Suisse; elle est représentée pl. 7, fig. 3 dudit ouvrage; cetie espèce n'ayant été décrite par aucun auteur, Jurine la nommée Aulacus Striatus. Depuis, M. Tatreille, notre illustre maitre, dans un voyage qu'il fit en Bourgogne, prit un assez bon nombre d'individus des deux sexes d'un 4u- lacus, que nous ne considérons, MM. Le Peletier de Saint- Fargeau, Brullé et moi, que comme une variété du Sériatus, dent elle ne diffère que par quelques taches ferrugineuses placées derrière la tête, et par l'abdomen qui a moins de segmens rouges. Mais au surplus, dans trois individus de A12 ANNALES ma collection, que je dois à la générosité de M. Latreille, l'abdomen varie également sous ce rapport; et c’est un fait que plusieurs entomologistes peuvent attester, que dans les Hyménoptères dont l'abdomen est rouge et noir, et le nombre en est grand, l'une de ces couleurs prend souvent la place de l’autre, suivant les individus et abstraction faite du sexe. En janvier 1829, M. Th. Say, dans un ouvrage intitulé : (Contributions of the Maclurian Lyceum, vol. 1, p. 67) mentionne une nouvelle espèce d'Aulaque, qu'il nomme Fasciatus, et se trouve à Ohio ; elle est longue de six lignes, ses ailes sont violacées avec une bande hyaline au milieu. Enfin, parmi des insectes recueillis l’année dernière dans Ja Touraine, par un de mes neveux, et qu'il m'a remis récemment, il s'est trouvé un Aulacus nouveau que je nommerai : AULAQUE DE PATRAT, Æulacus Patrati. ( PI. 15, fig. C.) Ë Antennis , capite thoraceque nigris ; abdomine nigro, tribus Primis segmentis totaliter aut partim tantum testaceis. Pe- dibus testaceis, femoribus nigris ; quatuor anticis apice lestaceis : tibiis posticis in medio nigris. Alis hyalinis; anticis cum fasciä transversali et puncto, nigricantibus. Long. 5 lign. Tête d'un noir luisant avec des points peu serrés. Cor- selet noir, rugueux ,ayant même quelques élévations trans- versales. Abdomen noir, l'extrémité du premier segment, DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. 413 principalement sur les côtés , le second en entier ét le troi- sième , à l'exception du bord postérieur, sont testacés. Ta- rière deux fois aussi longue que l'abdomen, noire avec l'extrémité un peu rougeûtre. Antennes noires, ainsi que les cuisses; les quatre antérieures, d'un jaune testacé à l'extrémité, les quatre premières jambes, d’un jaune testacé; les postérieures noires avec la base et l'extrémité d’un jaune testacé. Tous les tarses de cette dernière couleur, maïs noi- râtres au bout. Ailes transparentes à nervures brunes ; les antérieures ayant leur point épais noirâtre, roux au mi- lieu ; une grande tache carrée, en forme de bande, part de ce point et se termine en se rétrécissant un peu, à l’extré- mité de la seconde cellule discoïdale; un point de même couleur, mais moins foncé, se remarque en outre, avant la première cellule discoïdale. Femelle. Ii diffère de l'Aulacus Striatus par les caractères suivans : 1° Tête entièrement noire, tandis que dans le Striatus fe- melle (au moins dans la variété trouvée par M. Latreille) la bouche, le bord antérieur et le bord postérieur des yeux, sont testacés; 2° corselet plus rugueux ; 3° abdomen plus allongé, moins pyriforme; 4° toutes les cuisses noires ; elles sont entièrement testacées dans le Sériatus ; 5° ailes an- térieures traversées par une bande noirâtre, tandis que la première espèce a les siennes tout-à-fait diaphanes. Trouvé aux environs de Tours, pendant l'été de 1832, par M. Jules Patrat, mon neveu. A14 ANNALES LAVE LIL VVLLVVE LVL LVL VLVVES LU L'URL LA LL LL LR LUE SUR LLVE LR QE QE LALUELVRELS TVR LR << MÉMOIRE SUR UNE NOUVELLE CLASSIFICATION DES ARANÉIDES, PAR M. LE BARON DE WALCKENAER , MEMBRE DE L INSTITUT, ETC., MEMBRE HONORAIRE DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. | ( Séance du 3 juillet 1833.) Les classifications en histoire naturelle ont été considé- rées sous trois points de vue également erronés. Les uns ont cru y trouver toute la science, d’autres , simplement un moyen d'en faciliter l'accès, d’autres, un artifice pour en déguiser les vides et les imperfections. Les premiers en ont exagéré l'importance, les seconds n’en ont eu qu'une idée incomplète, les derniers n’en ont compris ni le but, ni la nature. Pour rectifier les fausses conceptions des uns, et vaincre le dédain des autres, de longs discours sont inutiles. Il suf- fira de bien définir ce que sont les classifications et les mé- thodes pour l'étude de la nature, et alors leur importance réelle , les principes qui doivent nous guider dans leur for- mation, les obstacles qui s'opposent à leur perfection, leur influence sur les progrès de la science, tout cela résultera DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 415 de notre seule définition, si elle est exacte, si elle donne une idée claire et complète de la chose qu'elle veut faire connaître. | Mais avant, écoutons ce qu'on nous oppose : C'est un projet insensé, c'est une pensée folle, petite et mesquine , diront les adversaires des méthodes, que de vou- loir enfermer la nature dans vos cadres, de la contraindre à entrer dans les cases étroites et étiquetées d'avance, que vous avez formées pour la contenir. Vous la rapetissez ainsi à la mesure de votre intelligence, vous vous en formez des idées fausses, vous substituez partout les mots à la place des choses , et l'erreur à la vérité ; vous restreignez le champ illimité de l'observation; vous déguisez la disette de vos connaissances sous l'appareil d'un savoir qui est pire que l'ignorance; vous chargez inutilement votre mémoire de mots barbares, et vous ne vous apercevez pas que les ca- ractères qu'ils servent à définir, ne s'appliquent qu'à un petit nombre des êtres que vous voulez signaler, et souvent même ne s'appliquent parfaitement à aucun en particulier. Sachez que la nature n’a créé ni classes, ni genres, ni fa- milles, ni races : ce sont là des arbitrations trompeuses; la: / nature a créé des individus et des espèces ; étudiez-la donc dans la variété infinie de ses productions, sans chercher à l'assujétir à vos plans qu’elle méconnaît ; étudiez-la, après avoir délivré votre esprit des formes pédantesques d’un faux enseignement, après avoir rejeté loin de vous les en- traves que vos méthodes mettent aux progrès de cette belle science. Voilà, je crois, les objections dans toute leur force : voici la réponse : Dire que la nature n’a créé ni classes, ni genres, ni fa- milles, ni races, c’est nier qu’elle ait établi des rapports entre les différens êtres soumis à nos observations ; c'est dé- = AUS 416 ANNALES mentir ce que le coup-d'œil le plus superficiel sur la créa- tion, nous apprend ; car ces mots classes, genres, familles , races, ne signifient rien, ou servent à désigner des groupes d'êtres liés par des rapports de ressemblance dans leur es et dans leur organisation. Dites donc que la nature ne 7. point les classes , les genres, les familles, les races, telles que nous les dé- finissons; ajoutez mème que quelque perfectionnées que soient nos méthodes, elles seront toujours incomplètes et fautives, et alors vous aurez avancé une proposition vraie et incontestable, mais très inutile et très oiseuse, car c’est dire, en d’autres termes, que jamais nous n’aurons une parfaite connaissance de l’univers, qu’un être fini et borné et à courte existence, n’est point appelé à comprendre par- faitement, ni par conséquent à définir exactement, ce qui est éternel et infini; que l’homme, enfin, n’est pas Dieu; et c'est ce que nous savons de reste. Nos méthodes, en histoire naturelle, ne sont donc rien autre chose que l'expression la plus concentrée, la plus gé- nérale et la plus claire des connaissances que nous avons acquises sur les rapports de similitudes, ou de différences qui existent entre les êtres ou les productions, objets de nos études; et quiest-ce qui ne comprend pas, d'après cette seule définition des méthodes, leur importance et leur usage? Plus nos connaissances sont étendues et précises, plus nos classifications se rapprochent de celles que la nature a établies; plus les caractères sur lesquels elles sont fondées résument, dans un petit nombre de faits géné- raux, les faits particuliers; plus ces caractères sont faciles à appliquer et à composer, mieux nous embrassons, par la pensée , les rapports si multipliés des êtres entre eux; plus nous devenons aptes à apercevoir ce qui, dans les formes et dans l'organisation, rapproche ou sépare les êtres, ou les DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 417 productions soumises à notre investigation ; c'est-à-dire que les méthodes nous-rendent l'acquisition de la science plus MAT de À facile, mais nous aident à conserver , dans notre mémoire, les connaissances acquises, et donnent le plus puissant de tous les moyens pour en accroître la masse d’une manière indéfinie. Les caractè:es des méthodes sont, en histoire na- turelle, ce que les formules algébriques sont dans les sciences mathématiques. Une foule de faits démontrés, et des applications sans nombre jaillissent de leur dévelop- pement, et par la comparaison et la combinaison de ces formules, on en obtient d'autres encore plus générales, et plus fécondes. Ces considérations, sur les classifications et les méthodes, en histoire naturelle, appliquées à l'entomologie, pourraient me conduire à proposer des réformes importantes dans cette branche de nos sciences. Il n’est personne, parmi ceux qui la cultivent avec quelque ardeur, qui ne s'aperçoive que les méthodes les plus estimées, et les plus généralement suivies, sont loin d'offrir le résumé des connaissances ac- quises jusqu à ce jour, et de répondre à la définition que nous avons donnée de toute bonne classification. Mais Je ne dois pas oublier que j2 me suis proposé de traiter dans ce mémoire un sujet plus borné; il s'agit seulement ici de mettre à profit les réflexions que je viens de présenter à mes lecteurs, pour mieux faire connaitre la raison des changemens que j'ai introduits dans la méthode proposée par moi, il ya trenteans, pour la classification des insectes compris dans le genre Aranea de Linné, et que je dé- signe sous le nom d’Araneïdes. Dans un mémoire lu à la Société Philomatique, je pro- posai de séparer les Araignées dites aviculaires et mineuses, du genre 4ranea, et d'en former nn nouveau genre sous le nom de Mygale. J'assignai les caractères de ce nouveau nn + 418 | ANNALES genre, qui fut adopte par les naturalistes. Depuis, dans un ouvrage sur les insectes des environs de Paris, j'établis de nombreuses divisions, et subdivisions dans ces deux genres. Elles en facilitèrent l’étude et passèrent bientôt dans les Dictionnaires d'histoire naturelle, et dans les suites à Buffon que l’on publiait alors. Enfin, en 1805, je fis paraître mon Tableau des Ara- néides ou Caractères essentiels des tribus , genres, familles, et races que renferme le genre ArANEA de Linné, avec la désignation des espèces comprises dans chacune de ces di- YIsions. De ces espèces, un grand nombre étaient inédites, et le sont encore, attendu qu'elles se trouvent, comme toutes les autres, nommées et classées dans mon ouvrage, mais non décrites. Depuis, un grand nombre d’Aranéides, remises au Muséum d’histoire naturelle par les naturalistes voyageurs , envoyés par le gouvernement dans les diverses parties du monde, ont été obligeamment soumises à mon examen, et je les ai toutes décrites avec soin. Les noms qui se trouvent sur les bocaux qui les renferment, et les éti- quettes de plusieurs boîtes où on les a rangées , ont été imposés par moi, écrits sous ma dictée, et se rapportent aux descriptions manuscrites que j'en ai faites. J’ai décrit aussi un assez grand nombre d'espèces nouvelles d'Araignées dans des collections particulières. J'en ai reçu moi-même de divers pays, et, en espèces européennes, ma collection est la plus nombreuse et la plus complète que l’on ait en- core rassemblée ; de toutes celles qui ont été décrites comme espèces nouvelles par les savans naturalistes qui se sont appliqués à l'étude de ces insectes, il n’en est presque au- cune qui ait échappé à mes observations. Aussi le nombre des espèces inédites , décrites et classées par moi, est plus du double de celles qui se trouvent inscrites dans mon DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 419 TABLEAU. Ce nombre d'espèces nouvelles se trouve encore plus que doublé par l'ouvrage manuserit sur les Araignées de la Caroline septentrionale , que j'ai acquis en Angleterre, de celui qui en était propriétaire. Get ouvrage est de M. Ab- bot à qui nous en devons un autre sur les Lépidoptères de la même contrée, qui a été publié. Celui qu’il a composé sur les Aranéides, lui a coûté cinq ans de travaux : il con- tient plus de cinq cents figures d’Araignées et de Faucheurs, peintes sur le vivant avec beaucoup d'habileté, et chaque figure est accompagnée d'une description écrite en anglais, courte, mais suffisante, parce qu'elle indique ce que la figure n'a pu rendre, et le lieu et l’époque où l'insecte a été pris. Je possède en nature quelques-unes des espèces figurées par M. Abbot. J'ai eu occasion d'en décrire un certain nombre dans la collection du Muséum; d’autres se trouvaient déjà décrites dans le travail de M. Bosc, sur les Araignées de la Caroline, cité dans mon tabieau ;et, par tous ces moyens de comparaison, j'ai pu reconnaître que les figures et les descriptions de M. Abbot étaient fidèles , et méritaient d'inspirer la plus entière confiance; trois cents, au moins, des espèces qu'il a figurées, peuvent être classées avec certitude dans les genres et les subdivisions des genres que j'ai établis. De cette grande récolte d'Aranéïdes, peu a été mise au jour. J'ai cependant publié sous le titre d'histoire naturelle des Araignées, cinq fascicules, sous la forme de celles de Panzer quirenfermait près de cinquante espèces d’Araignées tant européennes, qu'exotiques, figurées avec soin. Cet ouvrage, qui devait avoir une suite, n’a pas été continué. J'ai fait paraître aussi, à d'assez longs intervalles de temps, trois fascicules sur les Aranéïdes de France, dans la Faune Française. Dans ces deux ouvrages restés incomplets, je me suis conformé à la méthode exposée dans mon tableau des 420 ANNALES Aranéides en 1805; je me suis contenté de rectifier les er- reurs, ou de faire les corrections et les améliorations par- telles que m'indiquaient de nouvelles et plus nombreuses observations. Du reste, je n’ai ni adopté, ni combattu les changemens que d'habiles naturalistes ont voulu faire à ma méthode; ce n'était assurément pas par attachement à mes idées , ni par aucun esprit de système, encore moins par dé- dain pour Îles travaux des naturalistes qui s'étaient acquis une si grande et si juste célébrité; mais c'est qu'après y avoir mûrement réfléchi, je n'étais pas convaincu que les changemens faits par eux à ma méthode, fussent des amé- liorations réelles, leurs classifications étaient loin de me paraître plus naturelles que la mienne, et elles étaient cer- tainement moins claires et moins faciles. Cependant les profonds observateurs qui étaient les au- teurs de ces changemens, les considéraient tout autrement; ce n'était pas le desir d'innover, mais bien l'intention de perfectionner qui les leur avait fait proposer. Les motifs qui les avaient déterminés nroffraient de nouvelles con- sidérations, denouveaux points de vue dont je devais faire mon profit. De plus, lors même que j'aurais mis autant de soin à me déguiser les imperfections de mon travail, que je me donnais de peine pour les découvrir, il ne m'eût pas été permis de me montrer satisfait d'une œuvre que d'aussi bons juges trouvaient réformable en plusieurs points. En- ün , la grande quantité d'espèces nouvelles que j'ai déerites, les observations importantes et multipliées que j'ai faites, depuis la publication de mon ragzEAu, m'ont procuré des lumières qui me manquaient lorsque je le rédigeai. Toutes ces causes devaient nécessairement me conduire à des perfectionnemens nombreux dans les détails, et pouvaient me suggérer des altérations notables dans l’ensemble. C'est, en effet, ce qui est arrivé. Cependant je dois dire DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. jor que la grande quantité d'espèces découvertes depuis la rédaction de ma méthode, n’a nécessité la création que d’un très petit nombre de genres, et la série même de ces genres n’a éprouvé que peu d'altération. L'ordonnance gé- nérale du nouvel édifice que j'ai élevé est semblable à l'ancien ; mais il y a, je crois, plus de richesse, d'harmonie et de régularité dans l'ensemble, plus de fini dans chacune des parties, un jour plus vif et plus égal. Lorsque nos con- naissances se perfectionnent, nos méthodes se simplifient et se complètent. Avant de publier la méthode à laquelle je me suis arrêté, relativement aux Aranéides, avec la description de toutes les espèces, et les observations auxquelles elles ont donné lieu , je desire soumettre au jugement des naturalistes, les bases de mon nouveau travail, et leur présenter, dans un tableau synoptique , la série des genres que j'ai adoptés. Je ferai suivre ce tableau de courtes indications propres à faire connaître les genres déjà décrits sous d’autres noms, ou ceux que je n'ai pas cru devoir approuver. Cette sorte de concordance ou de synonymie facilitera, dès ce moment, l'étude de ces insectes à ceux qui connaissent ce que j'ai déjà publié sur ce qui les concerne, ou qui vaudront consulter les travaux des autres naturalistes sur le même sujet. Je terminerai par quelques remarques sur les affinités des grandes divisions, ou groupes de genres, que j'ai établis dans les Théraphoses et les Araignées, qui sont les fondemens de ma méthode. Par là on connaîtra les avantages qu'elle présente et les inconvéniens qui y sont attachés et que je n'ai pu éviter. Mais, pour bien apprécier les motifs qui mont déter- miné dans la rédaction de mon nouveau tableau, il est utile de reprendre les considérations sur les méthodes en histoire naturelle, par lesquelles j'ai commencé ce mémoire, 422 ANNALES afin qu'on puisse juger des applications particulières que jen ai faites aux Aranéïdes. Ce n’est pas un des moindres avantages de la science que nous cultivons, de Heures nous élever, par la contemplation d’un i insecte) jusqu'aux vérités les plus fecondes. J'ai dit quune méthode en histoire naturelle était l’ex- pression la plus abrégée, la plus générale et la plus claire des connaissances que nous avons acquises sur les rapports de différence et de ressemblance qui séparent ou rappro- chent les diverses productions de la nature. Mais comment obtenir cette expression la plus abrégée, la plus générale, la plus claire, et, par conséquent, la plus parfaite, Il n’y a qu'un seul moyen, c’est de s'efforcer d’ac- quérir la connaissance la plus étendue, la plus complète, la plus approfondie des objets que l’on veut soumettre à la méthode, et la connaissance de l'espèce est, en histoire naturelle, le commencement et la base de toutes les autres. Mais cette connaissance offre, dans chacune des nombreuses ramifications de la science, des difficultés particulières et spéciales qu'il faut d'abord vaincre. Ainsi, les Aranéïdes, insectes sans métamorphoses, et qui sortent complets de l'œuf, se présentent à nous complète- ment organisés ; mais ils diffèrent, selon l’âge, en couleur et en grosseur; leur derme mou est facilement altéré par les impressions de l'air, par l'état de grossesse ou par la ponte. Elles offrent donc, dans la détermination des espèces, plus de causes d'erreurs que les insectes à dermes durs et à méta- morphoses, qui, en sortant de leurs chrysalides, ont la gran- deur, les couleurs et les formes qu'ils doivent conserver pendant toute la durée de leur existence. L’Araignée offre dans le même individu , pris à des âges et dans des lieux différens, des différences plus grandes que celles que nous font voir, dans certains insectes, des es- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 493 pèces bien distinctes , et très éloignées les unes des autres, ou même appartenant à des genres différens. | Aussi est-il arrivé que, dans les ouvrages des meilleurs na- turalistes, de ceux-là même qui ont donné à l'étude des Ara- néides une attention toute particulière, la même espèce s’est trouvée décrite sous plusieurs noms différens; et qu'on a ainsi multiplié le nombre des espèces fictives, au grand détriment de la science. Albin, auteur d’un ouvrage fort rare, mais fort médiocre sur les Araignées , a figuré jusqu'à six fois les individus de la même espèce comme des espèces différentes. L'ouvrage manuscrit d'Abbot, sur les Araignées de la Caroline, fournit ausside fréquens exemples de cette sorte d'erreur ; et, quoi- que nous n’ayons pas examiné par nous-même les variations des espèces ainsi multipliées par les figures, ces fisures seules nous suffisent pour prononcer avec certitude sur l'identité de certaines espèces considérées par cet auteur comme différentes. M. Hahn, qui publie en ce moment en Allemagne une monographie des Araignées fort estimable, par les figures, n’a pas échappé, dans les trois livraisons qui ont paru, à ce genre de faute. Moi-même je n'ai pas pu n’en garantir, malgré cette sorte d'instinct que l'habitude m'a donnée de discerner dans les Araignées les différences qui sont réellement spécifiques, d’avec celles qui tiennent à l'individu, à l’âge, à la mue, à la ponte, ou à d’auires - causes accidentelles ou variables. Si j'avais suivi les auteurs qui n'ont précédé j'aurais reconnu jusqu'à quatre espèces différentes dans cette petite famille de Doloméedes que j'ai nommée les Riveraines. Je les avais réduites à deux espèces, le Marginatus et le Fimbriatus, et je m'étais donné beau- _coup de peine pour établir la synonymie de ces deux espèces sans pouvoir parvenir à le faire avec une parfaite certitude. Aussi, lorsque j'examinai de nouveau ce sujet pour la ré- EE 31 Mon - ANNALES daction de la Faune Française, j'eus quelques soupèons en comparant les descriptions et les figures des auteurs, avec deux individus de ma collection, que ces deux espèces de Dolomedes devaient être réduites à une seule. Toutefois je n'osai pas prononcer d'une manière affirmative; mais, à la description du Dolomedes Fimbriatus , j'ajoutai ces mots : « Si ce nest pas une espèce distincte, c'est une variété « remarquable ». Des observations suivies, faites peu après l'impression de ce fascicule, m'ont démontré que ces deux prétendues espèces de Dolomèdes ne sont que la même sous des âges différens, et qui varie aussi beaucoup en couleur- par le changement de peau. Aïnsi disparaissent toutes les contradictions et les erreurs que l'on croirait trouver dans la synonymie, les figures et les descriptions de ces deux espèces. On peut être certain que l’Araneus Marginatus ou l Ar. Marginata de De Géer et de Panzer, l’4- raneus Undatus de Clerck, l_Araneus Fimbriatus du mème et de Linné , l’Aranea Paludosa de De Géer, le Dolomedes Marginatus, et le Dolomedes Fimbriatus de mon tableau, dela Faune Française , des ouvrages de M. Latreille, et de beaucoup d’autres naturalistes , le Dolomedes Limbatus, et le Dolomedes Marginatus , et le Dolomedes Fimbriatus de M. Hahn ne sont qu'une seule et même espèce. (1) Le peu de soin que l’on met à comparer les descriptions et les figures d’Aranéides, déjà publiées, avec celles que l’on observe, multiplie aussi beaucoup, dans ces imsectes, le nombre des espèces fictives. C'est sous ce rapport sur- tout que l'ouvrage de M. Hahn laisse beaucoup à desirer. Ainsi, en nous bornant à un seul genre dans le petit nom- bre de figures qu'il a déjà publiées , on tronve une Z£ycosa Sabulosa ; donnée comme inédite, qui est la Lycosa Fabrelis 1) Hahn. Die Arachniden, pag. 14 et 15, fig. 10, xx etr2. Pas > U£ > DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 425 de Clerck, décrite et figurée par moi dans la Faune Fran- çaise; une Lycosa Lugubris qui est ma Lycosa Vorax, et une Lycosa Meridiana qui est ma Lycosa Lugubris, une Lycosa Cursor qui est ma Lycosa Velox. Un des naturalistes qui a le plus contribué aux progrès de l’étude des Aranéides, M. Léon Dufour, a cependant fi- guré et décrit sous un nouveau nom, dans le Journal des Sciences Naturelles, une Épéire souvent et bien signalée avant lui, l'Aranea Cicatricosa de De Géer , l'Araneus Umn- braticus de Clerck ; trompé par les habitudes paresseuses et nocturnes de cette espèce, qui construit sa toile orbicu- laire dans l'ombre, et la laisse tomber en lambeaux, M. Du- four a méconnu le genre à laquelle elle appartenait, et a été presque tenté de la ranger dans les Thomises. Un des premiers résultats de la méthode est d'empè- cher de commettre cette dernière sorte d'erreur, et de rendre les autres peu importantes, lorsqu'on les commet. En effet, l'observation nous apprend que tous les êtres vivans qui se ressemblent en tout par leurs formes exté- rieures, et qui ne diffèrent que par la grandeur ou les cou- leurs, sont aussi conformés de même intérieurement, et ont les mêmes industries et les mêmes habitudes, et aussi que les espèces qui ont le même genre de vie se ressem- blent par leurs formes extérieures. Rapprocher et réunir dans des groupes particuliers toutes les espèces qui ont entre elles une complète ressemblance, doit donc être la première opération de la méthode. C’est aussi la plus im- portante et la plus difficile, puisqu'elle suppose, pour être entière, la connaissance approfondie des espèces, tant sous le rapport du mode d'existence que sous celui de l’organi.- sation, et quil ne s'agit pas seulement de déterminer la ressemblance des formes générales du corps, mais de cha- cure des parties, et principalement de celles qui servent au DE 426 ANNALES soutien de la vie, à la propagation de la postérité, et qui sont les organes de la nutrition, de la vue, du toucher, de la respi- ration , de la génération, et les organes qui sont accessoires ou suprlérentaires à ces fonctions, et qui servent à l’animal pour s'approvisionner et se défendre lui et sa postérité. Dans les Aranéïdes, tous ces organes étant à nu, l'obser- vation en est plus facile que dans certaines classes d'insectes où ils sont cachés et reployés : il est plus facile _. de déterminer le degré de ressemblance qu'ils offrent dans leurs habitudes, parce que toutes enveloppent leurs œufs dans des cocons de soie filés par elles, toutes tendent des fils, ou construisent des toiles pour attraper leur proie avec cette même soie, toutes l’'emploient pour fabriquer ou consolider leurs demeures; et l'observation ne tarde pas à nous apprendre que toutes celles dont les cocens sont semblables , les demeures pareilles , les fils tendus ou les toiles construites de ja même manière , et qui différent spécifiquement, se ressemblent par leur confor- mation extérieure, et par leur facon de vivre. Lors donc que l'on aura rapproché toutes ces espèces entre elles, on aura autant de groupes ou de familles qu'on a remarqué de différences dans les formes, l’industrie et les habitudes de chacune de ces familles, et chaque famille sera carac- térisée par la description d'une seule des espèces qu'elle renferme, abstraction faite de la grandeur et de la cou- leur, ei des minutieuses particularités qui servent à distin- guer chaque espèce de toutes les autres. & Alors il importe pen que vous ayez “compris plusieurs espèces sous un même nom, ou décrit la même espèce sous plusieurs noms différens, puisque vous êtes certam de retrouver, dans les caractères de la famille, tout ce qu'il y a de plus essentiel dans la description de chaque espèce; et dans les habitudes qui lui sont propres. DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. 427 Nous avons fait un grand pas : nous sommes arrivés à faciliter la connaissance des espèces décrites, à saisir les rapports qui existent entre elles, et par là nous avons acquis les moyens d'augmenter le nombre des espèces non décrites, de les distinguer de celles qui nous étaient connues, d'éviter les erreurs et la confusion; nous nous sommes rendus ca- pables de cultiver le champ de la science, sans y introduire nous-mêmes l’ivraie et les mauvaises herbes. Cependant, les famiiles que nous avons formées d'après la loi qui nous a servi pour leur formation, sont encore très multipliées. Quelques-unes renferment, il est vrai, une longue suite d'espèces, mais d’autrès sont composées d'un petit nombre. Il en est qui ne renferment même qu'une seule espèce. Il y a donc encore ici une grande surcharge pour la mémoire, un grand embarras pour saisir les rap- ports des êtres entre eux, au milieu d'une si grande mulü- tude de distinctions et de caractères. Pour obvier à cet inconvénient, pour faire faire un se- cond pas à la méthode, il semble que rien ne paraît plus simple et qu’il n’y ait qu’à opérer sur les familles, comme on à fait sur les espèces, c'est-à-dire rapprocher celles qui se ressemblent. Oui.—Mais il yaici une difficulté qui n'exis- tait pas d'abord. Nous avons rapproché les espèces d'après leur ressemblance complète, sauf la grandeur et la couleur; mais actuellement qu’exelurons-nous, ou plutôt que choi- sirons-nous pour opérer le rapprochement des familles, et en comprendre un nombre plus ou moins grand sous une division générale ? Sera-ce la forme du corps, les organes du mouvement, de la nutrition, eu ceux de la génération, de la vue, ou les organes supplémentaires et en quelque sorte industriels auxquels nous nous attacherons de préfé- rence ? Prendrons-nous une seule de ces parties, ou plu- sieurs à-la-fois, pour caractériser nos nouvelles divisions ? 428 ANNALES Adopterons-nous, pour base de cette classification , les habitudes , le genre d'industrie, sans avoir égard aux for- mes ? ou bien ne considérerons-nous que les formes exté- rieures, sans faire attention au mode d'existence? Mais soit que nous choisissions l’un ou l’autre de ces partis, nous ne pouvons créer une méthode, ou du moins une méthode bonne et conforme à la définition que nous en avons donnée, puisque nos divisions et les caractères qui serviront à les signaler, bien loin d'être l'expression des connaissances que nous avons acquises sur les rapport: qui existent entre les êtres soumis à nos observations , se- ront au contraire en cOfitradiction avec ces rapports. Pour nos Aranéïdes en particulier, il semble que le pre- mier pas que nous avons fait dans la méthode nous em- pêche d'en faire un second, et nous prouve que toute méthode générale, relativement à ces insectes, est impos- sible à construire. En effet nous avons remarqué que toutes les fois que la conformation extérieure était pareille, les inœurs et les habiiudes se ressemblaient. Mais si cette loi, que l'observation nous a fournie, est sans exception pour les espèces rapprochées en famille, elle semble se démentir fréquemment , lorsqu'on veut comparer les familles entre elles, et les rapprocher dans ure division commune pour en former des genres. Il est des Aranéïides qui courent à terre, se retirent dans des trous , et qui ont entre elles une telle ressemblance de formes et même de couleurs, qu'on a de la peine à distin- guer les différentes espèces. Elles sont cependant fort nom- breuses, et ont aussi toutes en général les mêmes habi- tudes, le même mode d'existence. Les légères différences de forme que l’on remarque entre elles sont aussi accom- pagnées de faibles diversités dans leurs habitudes, et les caractères des familles diffèrent peu de celui du genre ; ce DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 429 genre est celui des Lycoses où Araignés loups, et il n’y en a pas de plus naturel. Tout irait bien, si tous les genres étaient amsi, et les familles une fois formées , il serait facile de compléter la méthode, du moins dans ce qui concerne la formation des genres. Mais les Aranéïides nous fournissent des exemples tout contraires à celui que nous venons de rapporter, et je me contenterai de citer le plus remarquable de tous. | Rien ne frappe plus, dans les Araignées, l'observateur le plus imattentif que l'industrie dont la nature les a pourvues, de pouvoir fabriquer ces fins tissus de soie qui leur ser- vent pour enlacer leur proie ; et dans le nombre, nulles d'entre elles n'excitent plus l'admiration que celles qui sa- vent construire des réseaux à mailles écartées, formées par des fils tournés en spirales, ou en cercles concentriques croisés par des rayons qui aboutissent tous à un même cen- tre. Il semble qu'un trait de similitude sigrand dans les habi- tudes , et le genre d'industrie, devrait être signalé par une grande ressemblance dans les formes, et cependant les familles que nous avons établies d’après cette ressemblance, et qui se distinguent par cette industrie géométrique, dif- fèrent tellement entre elles, qu'au premier coup-d’œil 1l semble qu'elles n’appartiennent même pas au même -ordre d'insectes. Parlerons-nous de grandeur ? Il s'en trouve qui, après avoir atteint toute leur croissance, n'ont pas plus d'une ligne et demie de long, d'autres qui ont plus de deux pouces. Des couleurs? Il y en a de sombres, de claires, de rouges, de vertes, de brunes, de dorées, d'argentées , d'ornées de zones ou de bandes , de losanges, de triangles, de carrés , de festons, d'arabesques dessinés sur leurs dos. De la forme du corps? Il y en a d’ovales , de cylindriques, de paraboliques, de festonnées, de triangulaires , d'autres 430 ANNALES avec des éminences ou des mamelons, d’autres même dont l'abdomen n'offre qu'une masse irrégulière, et est comme formé de plusieurs bosses , d’autres enfin où cet abdomen est, tantôt triangulaire , tantôt circulaire, tantôt allongé, tantôt très court et très large, tantôt découpé ou échancré, a cependant ce caractère qu'il est armé de pointes ou d'épines dures, cornées, et dont le dos offre de petites plaques ou écailles dures; ces épines ou pointes diffèrent dans chaque race et dans chaque espèce par leur nombre, leur longueur, leur position. Mais peut-être que le corselet offrira, dans ces Aranéides, plus de constance dans la forme ? Point. — Il est tantôt aplati, tantôt bombé, ar- rondi à sa partie antérieure, ou revêtu de tubercules comi- ques, bruns ou couverts de poils argentés et brillans. Les pattes ou les organes du mouvement ne diffèrent pas moins; très courtes dans quelques familles, elles sont dans d’autres d'une longueur démesurée; leur superfcie est dui- sante et comme chagrinée dans certains, et dans plusieurs recouvertes de poils longs et fins dans une partie de leur longueur. Si ; après nous être long-temps étonnés de différences: si complètes entre des familles d'insectes qui ont entre elles une si grande conformité dans le trait principal de leur industrie, nous en poursuivons l'examen avec persévérance et avec ledesir d'expliquer:ces anomalies, nous nous aper- cevons avec une grande satisfaction que toutes ces familles, qui semblent diverger tellement entre elles par les formes de presque toutes les parties du corps, se ressemblent toutes par les organes principaux de la nutrition et de la vue ; par la bouche, par les yeux. Toutes les Aranéides qui sont orbiteles ; c'està-dire qui construisent ces réseaux en cerclés et à rayons concentriques , ont toutes sans excep- tion: fuit veux égaux entre eux sur deux lignes occupant DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 43r le devant du corselet , les quatre intermédiaires formant un carré ; les veux latéraux rapprochés , une vÈVRE large, ar- rondie; des macnorres courtes, larges, arrondies, tres étroites à leur insertion, écartées : et ja réunion de ces carac- ières ne se trouve que dans les Aranéïdes qui sont orbiteles. Il y a bien quelques Aranéïdes orbiteles qui présentent une autre conformation dans la bouche et dansles yeux, et qui par conséquent font partie d’une autre division, d'un autre genre; mais il n'y en pas, je le répète, qui offre cette forme de la lèvre et des mâchoires, et le placement des yeux ci-dessus caractérisé, qui ne soit orbitèle et du genre Epéire. | Si je compare de même toutes les autres familles que j'ai formées dans les Aranéides, d'après une ressemblance complète, je trouve que toutes les fois qu'il y a des varia- tions notables dans la forme de la bouche, il y en a aussi dans lesplacement des yeux, ef vice versä et que toutes les fois que l’on remarque des disparités dans un de ces deux organes, celui de la vue ou celui de la nutrition , ou dans tous les deux réunis, il y a de très grandes différences dans la contexture de la toile, et dans les habitudes. Nous avons donc découvert par voie d'analyse, la loi qui doit régir la méthode dans les Aranéides. Après avoir groupé les différentes espèces en familles, nous avons trouvé un moyen de coordonner entre elles les différentes familles, ou de les réunir sous des divisions plus générales , que l'on nomme Genres. Ne me demandez pas pourquoi, dans les Aranéïdes , il existe un rapport nécessaire entre la manière dont les yeux sont placés et la forme de la lèvre et des mâchoires ; pourquoi, lorsque ces organes varient, il y a aussi de no- tables variations dans les habitudes et l'industrie; pour- quoi leurs autres organes, la forme de leur corps, les 432 ANNALES tégumens qui les recouvrent peuvent offrir de si grandes différences , sans que le mode de vivre cesse d’être analo- gue dans ses particularités les plus distinctives. Sans doure il serait possible de donner d’un fait aussi important des explications au moins plausibles, mais il En notre objet d'en avuir constaté la réalité. Nous n'avons pu le faire que par la comparaison d’un grand nombre d'espèces. Le raisonnement seul ne pouvait nous y conduire. Dans les autres Arachnides, c'est-à-dire dans les tribus d'insectes voisins des Aranéiïdes, dans les Scorpions, les Faucheurs.et les Solpuges, les mêmes rap- ports n'existent pas entre les organes de la vue et ceux de la nutrition. Dira-t-on que, sans ce pénible rapprochement des es- pèces pour en former des familles, sans cette comparaison des familles entre elles, ces rapports dans les Aranéides auraient pu être devinés par l'examen de l’organisation de quelques-unes d'entre elles, de leurs mœurs et de leurs habitudes? Nul doute qu'ils auraient pu l'être, mais on n'eût pu connaitre aiusi jusqu'où peuvent s'étendre les lé- gères variations des organes qui déterminent ces rapports, sans que le mode d'existence en soit sensiblement altéré ; et sans cette connaissance, la plus grande sagacité n'aurait pu garantir de fautes graves et nombreuses ; les caractères des genres eussent été presque toujours fautifs, vagues ou incomplets, et le principe général sur lequel ils reposent ne donnant que des résultats erronés, eût été nié ou mé- connu. C'est ainsi que, dans l'ordre moral et politique, les vérités les plus belles et les plus utiles, lorsque l'ignorance ou la présomption s'en emparent, se trouvent discréditées par les applications fausses ou maladroïites qui en sont faites. Comment exprimer par des paroles des rapports qui ne nous sont pas tous connus , lorsqu'il est déjà si difficile de DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 433 le faire quand nous les connaissons? Une seule espèce nou- velle peut modifier quelquefois les caractères de la famille à laquelle nous la réunissons , et si elle diffère assez des espèces déjà décrites pour former une famille à part, sans constituer un nouveau genre, il sera souvent nécessaire de changer ou de modifier les expressions qui nous servent à caractériser le genre où nous la plaçons. Ainsi, dans les Aranéïdes, les genres sont caractérisés par la manière dont les yeux sont placés, par la forme de la lèvre et celle des mâchoires ; les familles ou subdivisions des genres, par les plus légères variations dans les organes qui servent à déterminer les genres , et aussi par les man- dibules, les palpes, la longueur relative des pattes, les organes de la génération, les filières, la forme du corselet, celle de l'abdomen ; les races ou subdivisions des familles, quand il est nécessaire d'en établir, par les plus petites différences dans chacune de ces parties, par tout ce qui fait que des espèces diffèrent d’une manière notable des espèces qui leur sont voisines. Jusqu'ici ce n’est pas nous qui avons créé notre méthode, c'est la nature elle-même qui a établi nos races, nos fa- milles, nos genres. Cependant, plus les rapports généraux nous forcent à négliger de rapports spéciaux, plus les êtres réunis sous une même dénomination diffèrent entre eux, plus l'expression des rapports qui les lient entre eux est incomplète, moins par conséquent nos divisions sont na- turelles. Les races ou les subdivisions de la famille sont plus naturelles que les familles, et les familles le sont plus que les genres. La difficulté de la méthode augmentera donc , lorsqu'il faudra réunir les genres sous des divisions des plus générales , et assigner le rang qui convient à cha- cun d'eux. À cet égard, je demande la permission de citer les re- 434 ANNALES flexions que j'ai faites dans la préface de mon ragreau, publié en 1805. « Je n'entreprendrai point, disais-je alors, de justifier ici l’ordre suivant lequel j'ai disposé les genres des Aranéïides ; le lecteur, en jetant un coup-d’œil sur le tableau qui est en tête de l'ouvrage, pénétrera facilement les motifs qui m'ont guidé à cet égard. Je prie seulement qu'on n'oublie pas que les productions de la nature se üennent entre elles comme les parties d’un beau groupe. Notre faible intelligence ne pouvant saisir l’ensemble de ce groupe, et parvenir à connaître les rapports multipliés qui lient entre elles ses différentes parties , est obligé de les détacher les unes des autres, et de les ranger à la file; for- cés de rompre ainsi tant de liens qui les unissaient, pour les aligner toutes dans une série continue , nous n'avons plus que le choix des inconvéniens. » Un naturaliste, doué d’une rare et patiente sagacité , et qui s'est rendu martyre de son amour pour la science, a cru trouver un moyen de grouper les genres des Aranéïdes, et d'établir parmi elles des divisions tranchées, au moyen du nombre des crochets des tarses , qui est de deux dans certains genres, et de trois dans d'autres. Mais ce caractère, füt-il bon, ne pouvait être employé, parce que, dans là plupart des espèces, 1l exigerait le secours du microscope, et que même avec ce secours il ne pourrait être observé dans un très grand nombre, attendu que ces crochets sont souvent cachés ou masqués par des poils. Nos méthodes sont les résumés de nos connaissances, mais elles sont aussi les instrumens de notre intelligence, pour hâter les progrès de nos sciences et en faciliter l'accès; et c'est en vain qu'un instrument serait parfait, si nous ne pou- vions en faire usage. Il ne suffit donc pas que nos mé- thodes soient bonnes et bien raisonnées, il faut encore qu'elles soient proportionnées à la faiblesse de nos organes, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 435 ou des moyens inventés pour y suppléer. Mais ce n’est pas la seule considération qui doive faire exclure le mode de classification des Aranéïdes proposé par M. Savigny. Il n’est pas bon en lui-même, il est fondé sur un point de vue inexact. La plupart des Araignées ont à l'extrémité des tarses deux crochets courts, courbes, finement pectinés, placés l’un à côté de l'autre, puis un troisième droit, non pectiné, opposé aux deux autres, qui est plutôt une sorte d'ergot qu'un véritable crochet; celui-ci se raccourcit dans plusieurs espèces et est à peine apparent dans d’autres; il s'oblitère entièrement dans certaines espèces, mais il est remplacé par un petit tubercule qui en tient lieu. En pre- nant pour base de la méthode un caractère aussi peu im- portant, on rompt, comme on devait s’y attendre , les rapports les plus naturels. Aussi M. Savigny s’est:l trouvé conduit à placer dans des sections différentes les Aftes et les Ereses, les Dysderes et les Segestries. Pour quiconque a étudié les Aranéïdes, une méthode est jugée quand elle conduit à de pareils résultats. Üne observation bien plus importante que celle de l'ab- sence ou de la présence d’un des crochets des tarses, dans les Aranéïdes , est celle qui a été faite sur ces insectes par M. Léon Dufour. Il a, le premier, remarqué que certaines espèces avaient de chaque côté du ventre, près de la plaque pulmonaire, deux fentes ou ouvertures au lieu d’une, c'est-à-dire quatre en tout au lieu de deux. Cependant je me suis assuré par des dissections que ce caractère ne pro- duit pas dans les organes respiratoires de différences nota- bles , et il n'en entraîne aucune dans les organes de la nu- trition , et dans ceux de la vue ou du mouvement, et dans les organes extérieurs. Ces fentes sont d’ailleurs difficiles à apercevoir , même dans les individus d’une certaine grosseur ; elles se confondent souvent avec les vides qui 436 ANNALES s’observent dans cette partie de l'abdomen. Ce n’est done pas là un caractère facilement appréciable , tel qu'il est né- cessaire qu il soit pour servir à des divisions générales. On jugera facilement qu'il en est ainsi, lorsqu'on saura que M. Tatreille, qui, autant qua pu le lui permettre ses grands travaux sur l'ensemble de l’entomologie , s'était attaché avec une ténacité toute particulière à l’étude des Aranéïdes , se saisit avec empressement de l'observation de M. Léon Dufour pour asseoir sur cette base une nouvelle division de ces insectes , et sépara pour la première fois les Segestries des Dysdères (1), deux genres qu'ainsi que moi, il avait toujours placés à côté l’un de l’autre dans ses pré- cédentes publications. En éloignant ainsi deux genres qui se tiennent par tant de rapports, il crut obéir aux consé- quences de sa méthode, et il placa les Dysderes dans les Aranéides qui ont quatre ouvertures pulmonaires, et les Segestries dans celles qui n’en ont que deux. Il ne s’apercut pas que les Ségestries ont aussi’quatre ouvertures pulmo- naires , aussi bien que les Dysderes , et que cette observa- tion même démontrait la grande affinité de ces deux genres, et la sûreté des résultats tirés de l'ensemble de l’organisa- tion , et de la similitade des mœurs et des habitudes. Malgré ces réflexions , nous devons dire que la considé- ration présentée par M. Léon Dufour a une grande valeur, et quelle a eu beaucoup d'influence sur les changemens que j'ai cru devoir introduire dans la série des genres de mon tableau publié en 1805; mais ce n’est pas ceïte consi- dération que j'ai cru devoir choisir pour base principale de ma méthode, | Plus nous observons la nature, plus nous découvrons d'unité dans la variété de ses innombrables productions. (1) Dans une des éditions du Règne animal de Cuvier. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 437 Les mêmes caractères qui nous ont servi pour réunir nos races en familles et nos familles en genres, nous serviront aussi pour réunir les genres en grandes sections, c'est-à- dire que la considération des yeux et de la bouche suffira pour placer nos genres dans la série la plus naturelle que possible. Ce n’est pas un faible avantage pour une méthode que ses caractères soient toujours pris des mêmes parties ou des mêmes organes, elle y gagne en concision et en clarté, elle demande moins d'effort et d'intelligence pour la bien saisir ; elle se grave mieux dans la mémoire, elle est d’un usage plus commode et d’une application plus facile. Ge sont là des préceptes recommandés par les maïtres de la science, et mieux encore suivant moi, inculqués par l'observation. Ainsi, comme dans mon précédent tableau , la position des mâchoires, relativement au reste du corps et l’articula- tion des mandibules , établissent deux grandes divisions dans les Aranéïdes, savoir, les Théraphoses et les Araignées, Le nombre et la position des yeux me suffisent ensuite pour reconnaître, dans ces deux grandes tribus d’Ara- néides, des subdivisions tranchées et clairement carac- térisées ; ces subdivisions et la série de genres qui se trouvent compris sous chacune d'elles, concordent avec le mode d’existence, les mœurs, les habitudes et l'industrie propres à chaque genre. C'est ce qu'il est facile de voir dans le tablean suivant. 438 ANNALES TABLEAU DEs GENRES D'ARANÉIDES classées d’après leur organisation et leurs habitudes. Tête réunie au corselet. Abdomen ne tenant au corselet que par un filet. Palpes simples, au nombre de deux. Mandibules d’un seul article, terminées par un onglet qi se replie. Pattes au nombre de huit, onguiculées. ; 3 Yeux ra- } Mygale. k THÉRAPHOSES. “x 2 Oletera. Mandibules arti- ë AAA Filistata. Larésricoses. Se a) culées horizonta- € dans destrous ou des fen- lement, à mou- | 5 tes, sement vertical. À 7 ù ; Ma Yeux écar- RÉ t Missulena. ; Sphodros: Yeux surf Dysdera. } Tusrcozss.Se renfermant Ë le devant. {s Segestria. davs des tubes de soie. Éie Ca > \ Yeuxsurle! Uptiotes. l CsLLuLICOLES. Formant | rant ou voltigeant K f evant etsur | Omosites, \ de petites cellules où elles | sans cesse hors de A (les côtés. Scytodes. se renferment. leurs detneures, pour chasser et at- Lycosus. traper leur proie. Dolomèdes. Î $ Storeua. Couneuses. Courant avec je Cieuus. agilité pour attraper leur Yeuxsurle | Hersilia. proie, c devant etlesy Sphasus. î côtés, très Dolophenes. inégaux en fosseur. re : d Gore l VorriceusEs. Sautant et DRE voliigeant avec agilité pour |Attus. | attraper leur proie. Tennes- / TRES. Ha- Dares Larérieranes. Marchant N Vacaronpes. Va-! bitant sur ou courant de côtéeten guantetépiantsans \ terre, ou arrière , tendant occasion. k cesse leur proie, ? dans des ARAIGNÉES. | Mandibules arl- culéessur unplan l incliné ou vert- cal, à mourve- 3 ment latéral. = É k FA l Clotho. Frurèces. Errantes, mais )struits, ou des fils = Enyo. tendant de longs .fils de{ qu'elles ont tendus = | Latrodectus. fsoie, dansles lieux oùelles{ pour attraper leur Pholcus. se meuvent pour attraper | proie. Arlema. leur proie, Yeuxsurle DA TU D ; devant-pres- Tegenaria. AR A RE qu’'égaux en re cHetel grosseur. | proie. SÉDENT AIRES. Con- struisant de gran- des toiles pour at- OnarrèLes. Tendant des toiles à mailles cuvertes et régulières en orbe ou Epeira. TE LE Ulcborus, Zosis. en spirale , et se tenant au ; traper leur proie, milieu ou à côté pourat-[ et se tenant-au mi- traper leur proie. lieu ou à côté. Rerirèzes. Formant des toiles, à mailles ouvertes à réseaux irréguliers, et s’y tenant au milieu ou à côté pour attraper leur proie. Lynyphia. Episina. Theridion. … AQUATI- Nacruses. Nageant ÿ ques. Ha- dans l’eau et y ten- Chitant au dant des fils pour f milieu de attraper leur proie. Ÿ l’eau. AouiTÈLes. Tendant Ke fils dans l’eau pour attraper leur proie. Thomisus. Selenops. Eripus. d fi pellement des fils pour fsans demeures H:! trous en PR ed 2 3 Grant attraper leur proie. xes, qu au moment! terre, P ° de laponte. , Clastes. : Nrrmèzes. Errantes, mais RE Re de leurs sue ee nantes Etant rassu$. { toile que Nes EEE Porone denis pour attraper leur proie. À Qwelles ont con Argyronela de grandes toiles à tissus Agelena serrés en hamacs,et y rési- Nyssus. dant pour attraper leur DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 439 Je ne dirai rien des genres dont les caractères ont été publiés dans mon précédent tableau ; mais j'ajouterai ici un mot sur chacun de ceux dont les noms se trouvent placés pour la première fois dans ma méthode, et sur ceux qui ne s'y trouvent pas, mais qui ont été proposés par d'autres naturalistes. Le besoin d’être court me force de. donner des décisions tranchées sur les genres que ne rejette. Je prie qu'on me les pardonne. Dans un autre mémoire, je donnerai les Carac- ières des nouveaux genres inscrits dans mon nouveau ta- bleau, et ceux des nouvelles familles qui se trouvent compris dans quelques-uns de ces genres. Je ferai connaître aussi les rectifications à faire aux genres et aux familles déjà publiés, ce qui donnera les moyens d'apprécier les motifs qui m'ont déterminé pour donner ou refuser le titre de genres à certaines subdivisions. Il sera d’ailleurs fa. cile aux naturalistes exercés de les deviner d’avance, d’ après les a de classification applicables aux pren que j'ai exposés au commencement de ce mémoire. Le genre Sphodros est un nouveau genre de mes manu- scrits , qui est intermédiaire entre les Missuiènes et les Mypgales. Le genre Filistate est de Latreille, qui l'a placé à tort danstles Araignées, il appartient aux Théraphoses. J'en ai développé les caractères dans la Faune F rançaise. Il forme le passage des Olitères aux Missulènes. Le genre Vémesie de M. Savigny, détaché des Mygales, ést inutile; on a aussi séparé à tort du genre Myg gale , les Mineuses nd M. Latreille donnait le nom de coooe Ces subdivisions forment des familles dans le genre My- gale, mais ne constituent pas de genreà , Les Ariadnes de M. Savigny sont trop voisines des Dys- dères pour être reconnues comme genre, mais elles néces- AD TS. , Sue 440 ANNALES sitent la subdivision du genre Dysdere en deux familles. J'ai développé les caractères de ces deux familles dans la Faune Française. Le genre Uptiotes est nouveau et de mes manuscrits. Il ne renferme qu'une seule espèce très petite, maïs qui forme un genre très tranché et très singulier. Je l'ai fait dessiner sous mes yeux, avec tous les développemens né- cessaires , par M. Meunier, qui a exécuté cette tâche diffi- cile avec cette patience et cette habileté qu'on lui connaît, C'est M. Doumerc, actuellement membre de la Société En- tomologique, qui dans sa jeunesse m'apporta cette petite Aranéide qu'il avait trouvée dans le bois de Boulogne. Elle n'a pas été vue par moi depuis. Le genre Omosyte est la Scytode Blonde de M. Léon Dufour, qui doit former un genre à part. Le genre Ocyale de M. Savigny ne peut être admis. Il forme ma troisième famille de Dolomedes. Depuis la publi- cation du Fascicule de la Faune Française, qui-renferme la description des espèces de Dolomedes trouvés en France qui m'’étaient connus alors, j'en ai découvert deux espèces nouvelles qui ont nécessité la refonte des caractères de ce genre, et sa subdivision en un plus grand nombre de fa- milles. Le genre Hersilie est de M. Savigny. Il est bon. Le genre Dolophones est fondé sur l’Aranea Notacantha du port Jackson rapportée et décrite par MM. Quoy et Gaimard. La figure, publiée dans leur voyage, est exacte; maïs à sa seule inspection, je devinai que deux tubercules de la partie posté- rieure du corps avaient été pris pour des yeux. Je commu- niquai mes soupçons à l’auteur de la description, qui se transporta exprès au Muséum d'histoire naturelle, où cette Aranéïide se trouvait déposée, afin de pouvoir me la remet- tre. C’est ainsi que j'ai pu décrire et caractériser un des DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 441 genres des plus singuliers et des plus tranchés parmi les Aranéides. | Le genre Myrmecie est de M. Latreille. Je trouvai l'in- dividu sur lequel il a été formé parmi les Araignées de sa collection, qu'il me communiquait toutes. Je lui indiquai cette espèce comme faisant un genre, je lui demandai à en faire faire pour moi un dessin avec détail. C’est ce dessin qui a été gravé pour la description que M. Latreille a donnée de ce genre. L'ouvrage manuscrit de M. Abbot sur les Aranéides de la Caroline renferme six espèces inédites, et très Jolies pour les couleurs, du genre Myrmecie. Le genre Platis@lum est de M. Savigny et de M. Dufour. Ce dernier lui a donné le nom de Palpimane. Il est nommé Chersis par M. Latreille dans son cours d'entomologie. Le genre Tessarops, que M. Latreille a adopté d’après la périlleuse parole de M. Rafinesque, n'est pas une Aranéide et ne mérite pas de nous occuper. Si la description de cet insecte n’est pas, comme je le soupçonne, le résultat d’ob- servations mal faites et inexactes , il peut former un genre dans les Arachnides, mais non pas dans les Aranéïdes. Le genre Delena est formé de la première famille des Tho- mises, telle qu'elle a été publiée dans mon premier tableau. Dans la Faune Francaise, j'avais déjà détaché toute la troi- sième section de ce genre pour en former le genre Philo- drome. J'ai soumis toutes les Tomises demonancien tableau à de nouvelles investigations, et il en est résulté de grandes amelorations dans les caractères des genres et de ceux des familles, et plus de clarté dans la distinction des espèces qui sont nombreuses. Le genre Sparasse a recu la huitième famille des Thomises, et le Sparassus Spinurus de M. Du- four a encore formé une autre famille dans ce même genre Sparasse. Le genre Eripes est un nouveau genre de mes manu- 32, 442 ANNALES scrits, formé sur une espèce très singulière d'Aranéide du Brésil. Elle appartient au Muséum d'histoire naturelle, et a été prise bien à tort par M. Latreille pour une Thomise, et figurée comme telle dans l'Iconographie du règne animal de Cuvier, quoique le texte de cet ouvrage n’en fasse point mention. Le genre Clastes est nouveau et de mes manuscrits. Il est formé par des Aranéïdes de la Polynésie ou du grand Océan, qui sont grandes et ont de belles couleurs. Le genre Clotho est de mui, et a été publié par M. La- treille d'après mes manuscrits. Il a depuis été nommé Uroc- tée par M. Léon Dufour. Je crois que le genre Enyo est de Savigny. J'écris dans les Montagnes des Pyrénées et loim de tout secours, sur la seule vue de mon tableau. Peut- être ce genre ne-doit:il former qu'une seconde famille dans le genre Clotho. Artema est un nouveau genre de mes manuscrits. C'est le plus singulier de tous par la forme de ses mandibules qui sont en cueillerons, comme celles de certaines grosses Abeilles. Ce n’est pas d'après cette particularité, unique dans les Âranéides, que ce genre se trouve caractérisé, mais bien d’après le placement des yeux, la forme de la lèvre et celle des mâchoires , comme dans tous les autres genres. Un in- dividu du genre Artema me fut remis, il y a long-temps, par feu M. Bosc de l'Institut. C’est d'après cet individu que javais établi ce genre. M. Bosc l'avait recu de l'Ile-de- France. Depuis j'ai eu occasion d'examiner plusieurs imdi- vidus mâles et femelles de cette espèce qui m'ont été en- voyés de l'Ile-de-France. J'en ai vu plusieurs autres au Muséum d'histoire naturelle, provenant aussi de l'Ile-de- France. Elle n’y paraît donc point rare et habite, à ce qu'on m'a dit, l'intérieur des maisons. Je recommande l'observation de ses habitudes aux naturalistes de ce pays. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 443 Lachesis est un genre de M. Savigny. Il est très bon. Son genre Arachne est mon genre Nyssus, et peut tout au plus former une famille distincte dans ce genre. Le genre Epeira renferme un si grand nombre de fa- milles et d'espèces, que bien des naturalistes ont été tentés de le subdiviser. M. Leach a, je crois, le premier, proposé de détacher la première famille de ce genre, telle qu’elle se trouve caractérisée dans mon tableau, et il a donné à ce genre nouveau le nom de Véphise. Ce genre ne peut être admis ; les Epérres allongees cylindriques forment bien, par la forme du corps et. leurs longues pattes, le passage aux Tétragnathes , mais par tous leurs caractères essentiels elles sont du genre Æpeira, et n’en peuvent être déta- chées. J'ai entrepris un très grand travail sur les Æpérres épi- neuses. J'ai décrit et fait figurer toutes les espèces que j'ai eu occasion de voir dans les collections, et elles sont nom- breuses. J'ai rapproché toutes les figures et les descriptions des auteurs, qui sont aussi fort multipliées, parce que la singularité de ces insectes et leurs formes très arrêtées attirent facilement l'attention des observateurs. J'ai établi parmi elles de nouvelles subdivisions , et je m'étais déter- miné à en faire un nouveau genre sous le nom de Plectane. M. Latreille avait eu la même idée, et donnait à ce nou- veau genre le nom de Gasteracanthe. Mais en examinant encore ce sujet avec attention, jai trouvé qu'on ne pouvait séparer les Araignées épineuses des autres Epeïres par des caractères réellement génériques. Elles doivent donc rester parmi les Epeires, mais elles y forment à elles seules piu- sieurs familles , elles-mêmes subdivisées en plusieurs races. Les caractères assignés aux épiueuses, dans mon ancien tableau , contiennent une erreur qui a été copiée par tous ceux qui ont voulu en former un genre, ou qui ont eu à 444 ANNALES décrire quelque espèce nouvelle de cette famille. Je revien- drai sur ce sujet dans le mémoire qui contiendra les carac- tères des nouveaux genres. M. Savigny a voulu séparer du genre Epéire ma fa- mille des Epéïres zonées ; cela ne se peut sous aucun pré- texte. Argyope est le nom que M. Savigny avait donné à son nouveau genre. De tous ceux que l’on a voulu former aux dépens de celui des Epéires, c’est le moins recevable. Le genre Eugnathe de M. Savigny est le même que mon genre Tétragnathe, et j'eusse volontiers adopté la dénomi- nation qu'il lui a donnée, comme plus courte et plus eupho- nique que la mienne, si le grand nombre d'ouvrages où celle-ci se trouve déjà employée ne me faisait pas trouver de l'inconvénient dans ce changement de nom. | Le genre Æpisine est de moi. Il a été publié par M. La- treille d'après mes manuscrits. Le genre Erigone, de Savigny, ne doit former qu’une nouvelle et petite famille dans le grand genre Theridion. Ge genre, ainsi que celui des {yniphies, des Epéires, des Clubiones , des Drasses et des Tégénaires, se trouvent aug- mentés de plusieurs familles par la découverte que j'ai faite de plusieurs espèces nouvelles, tant européennes qu’exo- tiques, et les caractères de ces genres , aussi bien que des familles qu'elles renferment, ont par ces acquisitions subi de nouvelles et importantes modifications. Zosis est un genre de mes manuscrits dont les mœurs et les habitudes me sont inconnues. Si on découvre que les espèces de ce genre ne sont pas Orbitèles, leur forme les rapprochera des Latrodectes ou des Filiteles. Ceux qui compareront avec attention mon ancien et mon nouveau tableau, s'apercevront facilement que, dans la ré- daction du premier, j'avais cédé à certaines considérations qui, quoique vraies et exactes , se trouvent sacrifiées dans DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 445 le dernier. Ainsi, nul doute que les Dysdères et les Ségestries n'aient de grands rapports par leurs mœurs et même,par leurs formes générales avec les Clubiones et les Drasses , mais elles en ont aussi avec les Olitères et certains genres de Théraphoses, et elles ont comme les Théraphoses qua- tre ouvertures pulmonaires, et forment le passage entre les deux grandes sections des Aranéïdes. Les Scytodes ont certainement d’étroites affinités avec les Théridions , près desquels je les avais placées dans mon précédent tableau, mais elles ont encore une plus étroite liaison avec les Omosites, qui se rapprochent des Ségesiries. Ce n’est pas enfin un mince avantage pour la clarté et la régularité de la méthode que de réunir dans une seule et même division toutes les Araignées à six yeux. Le genre Argyronète, comme dans mon précédent ta- bleäu, termine la liste de tous les genres d'Aranéïdes , et se trouve, sous le rapport de ses singulières habitudes, dans une division spéciale. Ce genre se trouve toujours réduit à une seule espèce, l’Araignée aquatique. Quoique unique dans son mode d'existence, cette Aranéide n'offre, ni dans ses formes générales, ni dans la conformation de ses or- ganes, rien qui la distingue fortement de tous les autres. genres; mais elle a, sans pouvoir se joindre à aucun d'eux, de fortes affinités avec un grand nombre : ainsi ses yeux tiennent de ceux des Epéires et des Theridions, sa lèvre de celle des Lyniphies, des Clubiones et des Latrodectes, ses mâchoires des Sparasses. Il n'existe pas une figure recon- naissable de cette curieuse Aranéide; j'en publierai une avec de nouvelles observations sur ses habitudes, que j'ai faites en commun avec M. de Theïs. Lorsque, dans un autre mémoire, je ferai connaître les affinités que les divers genres d’Aranéïdes ont entre eux, et les familles par lesquelles ils se rapprochent, on compren- 446 ANNALES dra mieux ere ce petit nombre de remarques détachées, les motifs qui m'ont forcé à éloigner l’un de l’autre certains genres que la nature a Hpprchée Je le répète, dans cette dernière opération de la mé- thode, on n’a que le choix des inconvéniens. »” DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 447 LES LV LLELVLR LUS LOUR VAR L/0/R LOL LVL ILVE LUE DUR QAR LL LA LVL BL/R DRE LA /R LR LE VAR NOTICE SUR LES MOEURS DE LA CHENILLE D UNE ESPÈCE DE /Vonagria DÉCRITE PAR TREITSCHKE , ET FIGURÉE PAR HUBNER SOUS LE NOM DE Paludicola, par M. À. GuéNÉE (de Châteaudun). (Séance du 5 septembre 1832.) —% 100 — Les Chenilles des Noctuélites, connues sous le nom de Nonagria, ont des mœurs si smgulières, et toutes les épo- ques de leur vie sont marquées par des pratiques qui déce- lent tant d'instinct, que bien que l'espèce qui fait le sujet de cette notice ne soit pas nouvelle, l'histoire de sa Chenille, qui n’est ni figurée ni décrite avec détail dans les ouvrages spéciaux sur les Lépidoptères, ne sera peut-être pas dé- nuée d'intérêt pour les entomologistes. (1) (x) Trois mois environ après la lecture de cette notice à la Société, M. Bois- duval a fait paraître la neuvième livraison de son Zconographie des Chenilles, où il figure et décrit celle de la Paludicola”; mais, indépendamment de quel- ques inexactitudes dans sa figure et dans sa description, l'histoire de ses mœurs, qui fait le principal sujet de cet opuscule, n’y est point traitée avec grands détails. Je ne crois donc pas devoir renoncer à l’impression:de ce, mé- moire , quoique M. Boisduval se. soit, hâté de prendre les devans. Du reste, ses observations et même ses conjecture , parfaitement identiques avec les miennes , ne peuvent servir qu'à les confirmer. II. 34 448 ANNALES Cette Chenille vit dans l’intérieur des tiges du roseau à balais (Arundo Phragmites). Elle est d’uné forme très allon- gée , d'un blanc sale et parsemé de petits points brunâtres et légèrement élevés, dont les plus apparens sont au nombre de quatre par anneau et disposés, savoir : sur les 2° et 3°en bande transversale, sur les 7 suivans en trapèze régulier, et sur le 11° en carré parfait, les 17 et 12° sont recouverts en partie par des plaques écailleuses, luisantes, d’un brun très clair; les pattes sont de la couleur du fond; mais les écailleuses ont les crochets et une tache bruns; les mem- braneuses ont la couronne noirâtre, et les anales partici- pent de la nuance des plaques cornées. La tête est d’un brun rouge et luisant ; les stigmates sont cerclés de noir, et l’on aperçoit sur le corps quelques poils rares, qui partent des points bruns; la peau de cette Chenille est si fine, qu'on aperçoit au travers, et principalement sur le dos, tous ses mouvemens intérieurs. Une question qui s’est élevée sur quelques-unes de ses congénères, est celle de savoir si, dans leur jeune âge, les Chenilles vivent en société. Quoique je ne sois pas fondé à trancher cette question pour l'espèce qui nous occupe, voici les raisons qui me font incliner vers l’affirmative. Bien que la plante sur laquelle elles vivent soit extrême- ment commune dans la rivière du Loir, les roseaux attaqués se rencontrent très rarement et par petits groupes. Parmi ces groupes, qui sont ordinairement assez espacés entre eux, on trouve un roseau dont le sommet est percé laté- ralement d’une grande quantité de petits trous assez rap- prochés, circonstance qui a déjà été observée pour la Che- nille de la NW, Typhæ. Quelque soin que j'aie pris, je n'ai pu découvrir qu'un seul roseau ainsi percé, dans le groupe principal. Il est hors de doute qu'il avait servi à loger de jeunes Chenilles, car le cadavre d’une d'elles y était encore, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 449 à moitié rongé par un insecte, et sa taille était fort petite; en outre, ces trous étaient évidemment percés de dedans en dehors, car la partie intérieure du roseau était rongée bien plus largement que l’extérieure: or, il me semble as- sez naturel d'induire de toutes ces circonstances, que les œufs, déposés par la mère sur un seul roseau encore jeune, et enfermés dans la tige par l'action de la végétation, don- nent naissance à une quantité de jeunes larves qui y vivent en commun jusqu'à ce que leur taille devenue plus forte et leur appétit plus grand, ne leur permettant pius de sy nourrir commodément, elles percent la demeure commune pour se répandre sur les plantes environnantes, ce qui con- stitue ainsi un petit BrOPpe de roseaux attaqués. Parvenue à l'époque où elle doit habiter seule, chacune de ces Chenilles va chercher une tige et s'y introduit en perçant un trou dans une de ses articulations supérieures. Elle y vit pendant quelque temps de la moelle du roseau, et quand elle vient à en manquer, et que ses excrémens ont presque comblé sa demeure, elle perce un second trou par où elle sort. Tous les roseaux habités, à l'exception de celui dont j'ai parlé plus haut, sont percés de ces deux trous, qui ont presque le même diamètre, circonstances qui me confirment encore dans l'opinion émise ci-dessus ; car, si la mère déposait un œuf dans chaque tige, pourquoi y trouverait-on deux ouvertures? La Chenille n’en prati- querait qu'un pour sortir, et si l'œuf déposé par la mère l’é- tait à l'extérieur, le trou que la jeune larve percerait pour entrer serait à peine visible, comparativement à celui qu'elle fait pour sortir. Cette première opération de notre Chenille empêche le roseau qu'elle a choisi de végéter par le sommet; les jeunes feuilles roulées qui composent cette sommité, rongées dans leur pied, ne tardent pas à se dessécher et à jaunir, tandis 54. 450 ANNALES que le surplus de la plante reste sain. La Chenille pourrait alors changer de roseau et aller habiter la partie la plus tendre d’une nouvelle plante,'et ce avec d’autant plus de facilité, que ces plantes se touchent entre elles, tant elles sont serrées ; mais la sage économie de la nature s'oppose à ce gaspillage(r), et d'ailleurs la Chenille, en grandissant, a acquis des mandibules assez fortes pour ronger une moelle un peu plus dure. Elle descend donc le long de la même tige et y choisit, ordinairement à un ou deux pieds de la partie submergée, quelquefois encore plus bas, la re- traite où s'opéreront ses dernières mues et sa transforma- tion en chrysalide. Elle y entre par le bas de l'articulation à deux ou trois pouces du nœud {D. fig. 1°). Une fois que son corps y a passé en entier, souvent même avec gêne, car le trou qu’elle perce est d’une dimension fort juste, elle travaille à le boucher; ce qu'elle fait, non pas en filant (il semble que la nature l'ait privée en partie de cette faculté), mais en rapprochant les rognures du roseau, et en les col ant ensemble. Elle vit alors tranquille dans sa retraite jusqu'à l’époque de sa transformation. Quand ce temps approche, elle monte vers le haut de l'articulation, presque jusqu'au nœud supérieur; là, elle ronge un espace ovale, destiné à faciliter sa sortie quand elle sera devenue Papillon. Mais, ne sachant pas bien filer, comment fera-t-elle pour fermer ce trou, comme ses ana- logues, d’un voile de soie qui défende l'accès de sa demeure (1) Cette supposition, qui pourrait sembler puérile, m'est suggérée par une remarque que je fais chaque jour : c’est que les Chenilles ne détruisent d’une plante que ce qui leur est strictement nécessaire, el qu’elles rongent souvent une branche commencée jusque dans sa partie la plus dure, tandis que des feuilles plus tendres sont à leur portée. Ne faut-il voir là que dn hasard ? DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 45 à ses ennemis? Elle y supplée merveilleusement, en Jais- sant dans son entier l’épiderme du roseau dans toute la largeur de son trou (E. fig. r et 2); pour plus de sûreté, et comme si elle craignait qu'un insecte malfaisant ne vint à s'introduire au travers du nœud (ce dont des roseaux ainsi percés m'ont démontré la possibilité), elle compose avec les débris du roseau qu’elle vient de ronger, un plancher en voûte arrondie immédiatement au-dessus de son trou (F. fig. 2). Enfin elle descend de deux à six pouces plus bas; elle y forme pour soutenir sa chrysalide, un nouveau plancher très léger (H. fig. 2), qui se trouve encore conso- lidé par la peau qu'elle quitte, et là elle se change, sans faire de coque, en une nymphe très allongée , d'un rouge brun, ayant l'enveloppe des palpes développée en un bou- ion pointu, et munie à sa pariie postérieure, qui est arron- die, de deux on trois petites pointes pour la retenir (G. fig. 2). Il faut remarquer que le roseau qu'elle a choisi, ne meurt pas pour cela ; il cesse seulement de végéter par le sommet, ne fleurit point, et n’atteint jamais la taille de ses voisins. C'est un nouveau motif de sécurité pour notre Chenille, puisqu'il se trouve confondu parmi eux, et échappe ainsi à la vue de ses ennemis. Toutefois , l'entomologiste n'est pas le seul qui sache déjouer tant de précautions : wne grosse espèce d'ichneumon trouve le moyen de déposer ses œufs dans le corps de la Chemiile, et sort de la chrysalide à l'époque de l’éclosion ; mais elle est en général pen sujette à cet accident. En résumé, cette Chenille diffère de mœurs d'avec celles de la N.Typhæ : 1° en ce qu'un seul roseau lui suffit pour toute sa vie; 2° en ce qu’elle ne file point comme ellé, ne faisant usage de sa soie que pour agelomérer des débris de roseau ; 3° en ce que la chrysalide est placée la tête en haut dans la tige; 4 en ce qu'elle ne fait point de coque; 5° en ce 452 ANNALES que le trou par où le Papillon doit sortir, est ovale au lieu d’être rond ; 6° en ce qu'elle ne bouche jamais ce trou, mé- nageant à cet effet, dans la partie dure du roseau, une es- pèce de porte cornée, comme je l'ai dit plus haut. (1) Le Papillon qui provient de cette Chenille éclôt le soir, toujours assez tard, depuis le 8 jusqu'au 15 août. Il fend, pour sortir, la gaîne des épaulettes et du collier ; la figure ci-jointe, celle d'Hubner , et le texte de Treitschke me dis- pensent de le décrire, la femelle ne différant du mâle, ainsi qu'on peut le voir, que par les caractères ordinaires et lun dessin moins arrêté. Je ferai seulement observer qu'il varie beaucoup : à peine, sur une trentaine d'individus que j'ai éle- vés, y en a-t-il deux de semblables. Il n’est donc pas éton. nant qu'Hubner en ait fait deux espèces, l’une sous le nom de Paludicola, et l'autre sous celui de Guttans. Gette dernière n'est qu'une variété très ordinaire, dont le fond de la cou- leur est un peu plus pâle, et dont le point blanc est partagé en deux, ce qui arrive fréquemment. La femelle qu'il a repré- sentée, est une variété bien plus remarquable, si les couleurs n'en sont pas outrées. Quoi qu'il en soit, on s'aperçoit fa- cilement, avec un peu d'attention, que toutes les variétés ne consistent que dans le fond de la couleur qui va, du blond ou du rouge fauve très clair, au brun noir foncé, et dans l’oblitération des dessins, surtout du trapézoïdal ; mais le point blanc est constant. Je terminerai cette note, déjà trop longue peut-être, par (x) Depuis l’envoi de cette notice à la Société, un examen plus attentif des tiges, rongées par la W. Typhæ, m'a fait apercevoir que cette dernière em- ploie quelquefois le même expédient, mais avec beaucoup moins d’adresse, puisqu'elle se contente de laisser dans son entier la feuille engaïnante de la plante, sans épargner la surface même de la tige. La Paludicola n’a recours à ce moyen que quand une vieille feuille, restée autour du roseau, le lui per- met, et ce cas est extrêmement rare. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 453 quelques avis sur la manière de se procurer cette espèce, jusqu'ici peu répandue. Quand on n’en veut que le Papillon, il faut la prendre vers la fin de juillet; à ceite époque elle est en chrysalide, et bien plus facile à amener à bien qu’en . l'élevant de Chenille, ce qui est fort difficile, à cause de l'extrême humidité qu'il lui faut, et de la facilité avec la- quelle le roseau se fane. On reconnaîtra sans peine les roseaux attaqués à leur sommet flétri; on les coupera alors assez bas, et on n'emportera chez soi que l'articula- tion qui renferme la chrysalide; ce qu'on distinguera faci- lement à l’espace rongé, dont j'ai parlé ci-dessus. Il faut surtout prendre garde de briser le roseau, car, en se dessé- chant, il étoufferait la chrysalide, ou du moins la compri- merait assez pour étioler le Papillon. Enfin, on piquera les roseaux dans un pot rempli de terre, qu’on arrosera tous les jours abondamment, et qu'on couvrira d'une gaze. 404 ANNALES [l LS LL VE LUE VUS LUE VUE VAE VE LUE LUE LUE LUE LUE VALLE LEE LUL LAR LARLE LE VUS DESCRIPTION DE TROIS NOUVELLES ESPÈCES DU G. Ctmbex, PAR M. LE COMTE Le Pererier DE Sainr-FARGEAU. ere (Séance du 20 février 1833.) L21 1° Cimbex La Porter. Antennes : les deux premiers articles bruns, leur bout jaunâtre, le troisième testacé ; les autres d'un jaune testace. Tête et corselet noirs, abdomen d’un testacé brun, pre- mier sesment noir, à incisure jaune. Pattes noires, tarses d'un jaune testacé. Ailes d’un noir violâtre. ® Habite l'Amérique Septentrionale. Cabinet de M. Viard. 29 Cimbex Viardi. Antennes testacées, les deux premiers articles bruns. Tête et corselet noirs. Abdomen noir, l'incisure jaune; les troisième, quatrième, cinquième et sixième segmens ayant chacun, de chaque côté, une tache jaune; celle du troi- sième arrondie, les autres ovales, celles du cinquième plus allongées. Pattes noires, tarses testacés. Ailes d'un noir DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. 455 violâtre ; des parties transparentes ; hyalines sur les cellules du limbe. 7 Habite l'Amérique Septentrionale. Cabinet de M. Viard, 3° Cimbex Biguetina. Antennes : premier article noir, le deuxième noir avec le bout testacé; le troisième d’un testacé brun, les autres d’un jaune testacé. Tête et corselet noirs. Abdomen noir; incisure du premier segment jaune, les quatrième et cin- quième portant de chaque côté, au bord inférieur, uue ligne jaune. Pattes noires, bout des jambes et tarses testa- cés. Ailes un peu testacées, mais transparentes ; la première cellule discoïdale et le bord postérieur, bruns. Habite le Dauphiné. Ma collection. Elle m'a été donnée sous ce nom par M. Carcel. 456 ANNALES LAS VAR LUE RR CVS LS LR SUR LELLTAR LUYARRLULLLEVLUELLLLEEULLLEITR LT BR 4/0/0 REMARQUES N SUR LES CARACTÈRES DONNÉS PAR M. KLUG (MoNoGr. EN- TOM. , BERLIN, 1024) AU G. SYzygonit@, PAR M. LE COMTE LE Pecerrer De Sarnr-Farczau. ( Séance du 20 février 1833.) —2® (60 — M. Klug, dans ses Monographies Entomologiques, pu- bliées à Berlin, en 1824, c'est-à-dire un an après la publi- cation de ma Monographie des Tenthrédines, donna les caractères de deux Genres de cette tribu, dont je n’avais pas eu connaissance lors de mon travail, savoir : Pachy- losticta et Syzygonia. C'est sur le caractère de ce dernier que nous jugeons nécessaire de revenir, d'après l'examen attentif de l'une des espèces admises dans ce genre par l'auteur allemand, la Syzygonia Cyanoptera, Klug. Le voici tel qu'il existe dans cette espèce. PI. 16, fig. x. G. Syzygonia. Caractères. Antennes subitement en massue, cinq arti- cles distincts avant la massue (1). Premier article basi- (1) M. Klug admet dans le même genre, la Syzygonta Cyanocephala, qui n’a que quatre articles distincts avant la massue. Cela peut exister dans DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 457 laire, gros, court. Le deuxième petit, transversal. Le troi- sième long, un peu arqué vers sa base, à - peu - près aussi long que les deux suivans pris ensemble : ceux-ci plus longs chacun que le premier. Massue un peu plus longue que le troisième article : premier segment de celle-ci à peine indiqué, les autres absolument indistincts (1). Fig.5. Une radiale longue sans appendice (2). Fig. 2. Quatre cubitales : la première petite, presque carrée; la deuxième et la troisième assez grandes, égales; la qua- trième un peu plus grande que chacune des précédentes, complète, c’est-à-dire séparée du limbe complètement par une nervure qui atieint le bord de l'aile. Les quatre jambes postérieures munies d’une épine dans leur milieu. E Côtés antérieurs du thorax portant à leur partie infé- rieure , un tubercule à large base et à pointe mousse. Nous n’admettons comme espèce certaine, dans ce genre aiusi constitué , que la $yzygonia Cyanoptera , réservant à nous décider sur l’autre espèce quand nous l’aurons vue. Nous donnons la figure de la Cyanoptera du cabinet de M. de Villaret, qui a bien voulu nous la communiquer. un même genre et même existe dans le G. Cimbex, le nombre réel des articles ne pouvant être compté dans la plupart des antennes en massue. ( Voy. Mon. Tenthr. le Pel., pag. 1x et x.) (x) Voici comment M. Klug décrit les antennes dans son Car. générique : ( Cependant il faut remarquer qu'il ne décrit que celles de la Syzygonia Cya- nocephala, puisqu'il ne désigne que quatre articles avant la massue) : Pre- mier et deuxième articles très courts , les suivans de la même longueur à-peu- près, ou le quatrième à peine plus grand que le premier ; le troisième une fois plus grand ; la massue aussi longue que le troisième. (2) L'auteur allemand l’a dit appendicée, l’appendice très court. Cela peut _être dans l'espèce où il a pris ces caractères. Li 498 ANNALES LLABLVE LR LU LUE LUE LLRELAELLI LLLRLVLR LEVEL VE LR LULU LALE LALR LER VAL LUVGLA EUR CALANDRA SECURIFERA , PAR M. GAEDE (de Liège). (Séance du 20 mars 1833.) (Plz7, Co, Fig-r.) Longueur totale 15 millim.; long. de la trompe, 4 mil, ? long. du corselet, 5 mill.; long. de l'abdomen, 8 1/2 mil]. ; long. des antennes, 4 mill.; long. de la massue d'anten- nes 4 mill. Le dessus du corps d’une couleur jaunâtre luisante; le dessous d’un noir velouté ; une large bande jaunâtre occupe la ligne médiane du thorax; une bande de même couleur, moins large, se trouve à la jointure des élytres. La trompe, étant presque de la longueur du corseler, est d'une cou- leur noire, jaunâtre en dessus. Antennes de la longueur de la trompe, de couleur noire; massue de la longueur des antennes, d'une forme remarquable. Hanches et cuisses de même couleur que le dessous du corps; jambes noires, avec plusieurs lignes longitudinales jaunâtres. Cet insecte vient de ay “et ma été communiqué par M. Wicard de Tournay. a G DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 459 RAR LAB LR RL URLR LUR QU A LR LIL ULL LR MED LUE LEVEL RE LVEY LA UALLLL LUE TLLLLULALUALQAUL OBSERVATIONS SUR LES DEUX GENRES Drachinus Et Aptinus, Du sPÉCIÈS pr M. LE COMTE DEJEAN; ET DESCRIPTION D'UNE NOUVELLE ESPÈCE DE Gyrinus, PAR M. SOLIER ( de Marseille). ( Séance du 1°*° mai 1833.) ——2» © Q-0 r———— Voici comme je proposerai de modifier, en ce qui con- cerne ces deux genres, le tableau synoptique des Tronca- tipennes (Dejean, Spéciès, tom. v, pag. 270.) Je ne prendrai de la deuxième sous-tribu que le groupe de genres dont les antennes ne sont pas moniliformes, et dont le labre court, transverse, laisse à découvert les mandibules; ce groupe comprend dans le tableau synop- tique précité, les quatre genres Aptinus, Brachinus, Corsyra, Drepanus. Le dernier ne m'est pas connu,etjen en parlerai que d’après M. le comte Dejean. Voici donc comment je diviserai ces genres, en en créant un cinquième, qui me parait indispensable. ANNALES Presque transver- Une dent au\sal, un peu rétréci D (æy) © milieu de l’é- }antérieurement. . . . Drepanus. chancrure du Nullement trans- Sécuriforme. menton. verser T'AS Aptinus. - Corselet. Point de dent au milieu de l’échan- crure du menton: Lie 1 1-10N MIROIR Pheropsophus. Point de dent au milieu de l’échan- Dernier article des palpeslabiaux: crureldu menton 2, LU SECTE Brachinus. Gvalaire, lége- Une dent au milieu de cette échan- lEeReet fronquellerures. ue EU CRE Corsyra. au bout. 5. Genre Drepanus. ILuic. ( Voir le Spéciès.) — 2. GENRE Æptinus. BONELLI, DE5EAN. Spéc. Palpes maxillaires extérieurs de quatre articles ; le pre- mier court, obconique; le deuxième allongé en massue, un peu arqué; le troisième obconique, plus court que le pré- cédent ; le dernier déprimé, peu ovalaire, fortement tron- qué à l'extrémité. Palpes labiaux de trois articles : le premier très court, le deuxième allongé, obconique; le dernier aussi long que le précédent, déprimé et sécuriforme. Menton grand, échancré, avec une dent au milieu de cette échancrure ( elle est notablement bifide dans le Muti- latus, mais m'a paru simple dans le Ballista , elle est pro- noncée dans toutes les espèces). Labre transverse, rectangulaire. Mandibules aiguës, tranchantes au bord interne, sans dent au-delà du labre. Antennes de onze articles : le premier court, assez gros; les suivans plus ou moins allongés, subcylindriques; le troisième un peu plus long que les autres. sw Les quatre premiers articles des deux tarses antérieurs DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 464 courts et triangulaires ; le premier notablement plus court que les autres, dans les Q surtout ; les trois premiers des mêmes tarses légèrement dilatés dans les , et m'ont paru un peu moins triangulaires que dans les Q. Les quatre pre- iniers articles des quatre tarses postérieurs allongés et sub- cylindriques dans les deux sexes. Le premier notablement plus long que les trois suivans. Corselet allongé, subcordiforme, un peu rétréci anté- rieurement, mais plus fortement dans sa partie postérieure, qui est tronquée. Les espèces de ce genre sont aptères, et je n’en connais que cinq, qui sont : Apt. Mutilatus, Ballista, Pyrenœus, Atratus et Alpinus. 3. Genre Pheropsophus, Min. Brachinus, Desrax. Sp. — Articles des palpes plus épais que dans les Aptinus. Le dernier sécuriforme, allongé, surtout dans les labiaux. Menton grand, fortement échancré, sans dent dans l’é- chancrure. Labre transverse, un peu plus avancé quedansles 4ptinus, et un peu rétréci antérieurement. Antennes comme dans les 4ptinus. Les quatre premiers articles des deux premiers tarses dans les © , étroits , triangulaires ; dans les %', les trois pre- miers articles de ces tarses légèrement dilatés et subrectan- gulaires ou subtriangulaires ; dans les deux sexes les quatre tarses postérieurs allongés et subcylindriques. Corselet des Aptinus. Les espèces de ce genre sont ailées ou aptères. Celles qui me sont connues sont les suivantes du Spéciès de M. le ‘262 ANNALES comte Dejean : Goudotit, Complanatus, Senegalensis , Juri- net, Parallelus, Madagascariensis, Litigiosus, Africanus et ÆEquestris. À. Genre Brachinus, Boxezzi. Prachinus et Aptinus, DesEAn. Sp. Palpes plus grèles et plus allongés que dans le genre précédent. Le dernier article de tous, ovalaire, lésèrement itronqué à l'extrémité. Menton grand, fortement échancré; point de dent à l’'échancrure. Labre transverse, rectangulaire. Antennes à articles cylindriques, plus grèles que dans les deux genres précédens. Le troisième article notablement plus long que les autres. Dans les ®, les quatre premiers articles des deux tarses antérieurs légèrement triangulaires, assez courts; le premier notablement plus long que chacun des trois suivans. Dans les ,les trois premiers articles de ces tarses légè- Pement dilatés et un peu plus triangulaires que dans (e. deux genres précédens ; quelquefois le quatrième est dilaté. Dans les quatre autres tarses , ces mêmes articles grèles, subcylindriques dans les deux sexes. Corselet des Aptinus. PREMIÈRE DIVISION. Æspeces apteres. (Aptinus. Des.) Pygmœus, ltalicus. DEUXIÈME DIVISION. Espèces ailees. ( Brachinus. Des.) Crepitans, Nigricornis, Immaculicornis, Psophia, Glabra- tus, Explodens, Sclopeta, Bombarda, Causticus, Exhalans, ‘ * DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 463 Lateralis, Quadripennis, Fumans , Thermarum, Bayardi, Græcus, Oblongus, Dorsalis, Ruficeps , Sexmaculatus , Pallipes. 5, Genre Corsyra , STÉv. ( Voir le Spéciès. ) Nota. Je ne me suis pas servi, pour les caractères géné- riques , de la présence ou de l'absence des ailes; ce carac- tère étant peu constant dans Îles Carabiques, où l’on voit quelquefois, notamment dans le genre Carabus, la même espèce ailée ou aptère. La présence ou l'absence des ailes ne doit, selon moi, former un caractère essentiel que lors- que les élytres étant connées, elles ne peuvent se séparer. Dans ce cas, la nature semble avoir privé nécessairement l'insecte de la faculté de voler, tandis que, lorsque les ély- tres sont libres, on dirait que l’insecte n’est privé qu’acci- dentellement et par avortement de cette faculté. Par ses espèces aptères, le soie Pheropsophus se lie au genre Aptinus, et, par les espèces ailées, aux 77h il se lie à ce dernier genre d'une manière plus particulière. par le Ph. Equestris, qui a les plus grands rapports avec les Prachinus, Sexmaculatus, Causticus, etc. IL. 5 464 ANNALES e DESCRIPTION D'UNE NOUVELLE ESPÈCE DE Gyrinus ; PAR M. SOLIER (DE MARSEILLE). (Séance du 1°" mai 1833.) Gyrinus Limbatus, Mie. Sériatus , Des. in Litt. Fr # D — Voici les différences que j'ai aperçues entre les deux es- pèces. Long. 7 à 8 mill. larg. 3 mill. 1/2 à 4 mill. Il ressemble beaucoup au Striatus, et on le prendrait, au premier coup-d’œil, pour cet insecte; il en diffère ce- pendant par des caractères essentiels, et qui sont constans dans tous les individus que j'ai vus. Le dessous du pro- thorax, la poitrine et l'abdomen sont d’un noir métallique; dans ie Striatus, le dessous du prothorax, la poitrine et l'extrémité dé l'abdomen sont testacés, et ce dernier est DE EA SOCIÉTÉ ENYOMOLOGIQUE. 405 plus cuivreux et plus brillant; dans cette dernière espèce, les élytres ont, vers leur côté extérieur, quatre stries ponctuées, réunies deux à deux et séparées par un inter- valle lisse, élevé; ou, en d'autres termes, les ‘élytres ont latéralement deux in blanchâtres Ares , beaucoup plus larges que les autres. Dans le Zimbatus, outre que le fond ne stries est plus vérdâtre, toutes ces stries sont bien distinctes, et jamais réunies deux à deux, Il est ordinairement un peu plus grand que le Sériatus. J'ai pris cette espèce en juin , aux environs de Marseille. M. Yvan me l’a envoyée comme venant de la Sicile, et M. Boyer, phar- macien à Aix, comme venant de Toulon. 30! 466 ANNALES LLAVLATALAELVEALUVELULLVS LUBLÈBLLSRLLELILLLTEUVLLILVLLTE LL LUE LE LUE LEE UE Le MÉMOIRE SUR QUELQUES CHASSES ENTOMOLOGIQUES A FONTAINEBLEAU; PAR M. CHEVROLAT. ( Séance du 5 juin 1833.) Mes trois ou quatre chasses dans la forêt de Fontaine- bleau , à différentes époques, et surtout la dernière, que nous avons faite, du 15 au 20 mai, avec MM. Aubé, Brullé, Gory, Lefebvre et Rambur, m'ont fait reconnaître que les produits entomologiques de ce pays avaient un caractère tout -à- fait étranger à ceux des environs de Paris. La majeure partie des Coléoptères appartient plutôt à l'Autriche , à l'Allemagne et à la Hongrie, qu’au midi de la France. Le peu de temps que j'y suis resté chaque fois , et à des époques à-peu-près les mêmes que celles où d’autres Ento- mologistes y avaient déjà chassé, fait que sans doute d'au- tres espèces sont encore à découvrir. Cependant le grand nombre d'espèces identiques à celles des pays que nous venons de citer, m'a paru tellement intéressant à faire con- naître comme production du pays, que j'en donne ici la liste, Pour la rendre aussi complète que possible, j'ai con- DE LA SOCIÉTÉ. ENTOMOLOGIQUE. 467 sulté les collections et les notes de mes amis. M. Alexandre Cosnard , actuellement mon beau-frère, qui ne s’est occupé de recueillir des insectes que par l’amitié qu'il me porte, y a trouvé plusieurs espèces fort rares, dont quelques- unes sont entièrement nouvelles. CATALOGUE DE COLÉOPTÈRES. —0— Cicindela Sylvatica. F, Mai, juin. Près des plantations de pins. Cymindis Miliarnis. F7. Juin, septembre. Sous les lichens des roches. Carabus Cyaneus. AE: di Mai, juin. Bruzxé. Sous les écorces des hèêtres. Licinus Depressus. P£. Mai, juin. Brurré. “Olisthopus. NS. P(x) Juillet. Cosnarn. Sous- des feuilles dans un fossé. Acinopus Megacephalus. Juin. Près de MEruN. LIT. Masoreus Luxatus. Creut. Juin,septembre. Sous les pierres et les | détritus de végétaux. Harpalus Ferrugineus. F. | Août, septembre. Roches d'Oxcy. Velleius pur F,, Juillet. Gory. Il vit sous les écorces des chênes , ne sort que la nuit, détruit les Chenilles processionnai- reset les Frelons, et répand une forte odeur de musc. Emus Chloropterus. F, Pz. Mai. Cuarrev. Sous la mousse de la haute futaie. *Staphylinus NS? 25 mai, route de Mezux. Bouse de vache. * Micropeplus Mailleï. D. 25 juillet. (x) Les espèces marquées d’un astérisque seront décrites dans un autre nu-- méro des Annales. 468 —?AnN.G*. Costatus. Rugilus F ris Grav. Lomechusa Paradoxa. F. Buprestis ( Chälecphora Serv.) Mariana.F. —(Dicerea)Berolinensis. F. — ( Eurythyrea) Austria- ca. F, — (Agrilus) Guerini. Dj. *Meiasis ? Lepaigeï. D. Eucnemis Capucinus. 4}. —(Microrhagus) Pygmæus. F, Mannkhm. Elater (Agrypnus)Varius. F. — (Limonius) Bructeri. F. — (Ludius) Cruciatus. F. Elater (Sericosomus). Brun- neus. À *Cyphon Testaceus. D}. “Lycus. CosNARDI. ANNALES 25 mai. Ausé. Intérieur d’un hêtre carie. Juillet. Assez commun. En battant des bourrées de hêtre. Mai. Brurié. Dans de petites four milières. Juillet. Au sommet d’un hêtre nouvel- lement abattu, etqui avait uneiren- taine de trous faits par ces insectes. 25 juin. Bois de li Rocuetre, Con- stamment sur les feuilles de marceau, Mai, juillet. Toujours sur les hëtres, plus commun en juillet. J’ai vu une écorce remplie d'individus morts, qui n'avaient pu percer l'écorce pour sortir. Mai. Gory. 25 juin. À FRANCHART, en frappant avec un marteau une büche de chène sur un drap. Mai, juillet, Renfermé dans des cou- ches de bois, intérieur de vieux chênes. Juin. Sur des pins. A Ceaizzy, LeFeBvre. Feuilles de noisetier. Juin. Juillet. En fauchant; route de Paris. 12 Juin. Sur des bois coupés. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 469 : Præustus. F. ARAARUS Productus. ©. Tillus Elongatus. F. Clerus Mutillarius. F. Enoplium Dulce. Ledoux. Ptilinus Flabellicornis. Mg. Dorcatoma. Rubens. Xnoch. Ochina Sanguinicollis. Ziegl. Scymnus Saxatilis. Scaphidium Immaculatum. F. A-maculatum. F. Silpha Carinata. J{/. *Catops Silphoides. Peltis Ferruginea. F. — Oblonga. F, Thymalus Limbatus. F. Colobicus Marginatus. £at. Ips Ferruginea. F. Attagenus Macellarius. 7/7. Trinodes Hirtus. F. Aspidiphorus Orbiculatus. G. Hister Formietorum.ÆAube. — Globulus. 24. — Punctatus. P4. — Metalhicus. P4. Mai. Route de Paris; sur des grès. Juin. Hètre. Mai. Bois mort. 20 mai.FRANcHART;aubier d’un chène. Juillet. Intérieur de bois de hêtre. Mai. Assez commun. Dans la poussière rouge des vieux chênes. Juin. Coswaro. 26 juillet. Vallée aux Loups; sous la mousse des roches. Mai. Champignons. Ju&r. Sous des bûches humides. Mai. Très commu. Mai. Sous des bûches de pin. Mai. Gorx. Intérieur des vieux chènes. Mai. Gory. Intérieur des vieux chènes. Juin. Très commun sur un champi- gnon des büches de bouleau. Mai. Assez abondant sur le même bois, dans les crevasses de l’écorce. Mai. Ausé. Bûches de pin. Juillet. Juin, Intérieur d’un vieux chène. Juin. En battant desbourrées. Mai. Intérieur du nid de la Formica Fusca. Mai. Dans de petites fourmilières. Mai. Dans les caries des arbres. Auré. Dans lesable. 470 Le. (Abrœus) Cæsus. F, *(Abræus) Cæsoides. Byrrhus Murinus. F. — Æneus. F. — Dorsalis. F. — Arcuatus. St. Sisyphus Schæfferi. F. Aphodius 4-maculatus. F. *N. 5.2 NS Cetonia Fastuosa. F Pedinus Femoralis. F. Opatrum Tibrale. F. Hypophlæus Castaneus. F. — Pini. F. Uloma Culinaris. F. Platydema Violacea (Diape- ris). F. Pentaphyllus Testaceus. Gh£. Eustrophus Dermestoides. F4 Boletophagus Spinosulus. Lat. Serropalpus Lat. Allecula Morio.F. Vaudoveri ? * Mycetochara 4-notata. Cerocoma Schæfferi, F, ANNALES Mai , juillet. Intérieur d’un hêtrehu- mide. Juin , juillet. Même lieu. Mai. Goryx. Juin. Juin. Juin. Mai. Crotin. Mai. Bouse de vache; route de Mezuw. Mai. CoSNaR»>. Mai. Cosnarp. Mai. Commun, route de la Croix DE TouLoUsE. Août. Sable. Juin. Hêtre. Juillet. Très communs, pins. Mai , juillet. Intérieur du chêne, du hêtre et du charme. | Mai , juin. Ecorces. Mai, Commun, dansla poussière rouge: des vieux chênes. Juin. Rare ; même lieu. Mai, juin. Ecorce du hêtre. Juillet. Au sommet d’un hêtre mort, sous l'écorce. Juillet. Intérieur d'un hêtre; Vallée aux Loups. Mai. Abondant une seule fois, au soleil couchant, sur un chêne. 25 juin. Commure sur la millefeuille bois de za ROCHETTE. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. *— Gistela N. S.? Ceramboides. F. Rufipes. F. — Fusca. F. — Fulvipes. F. OEdemeraSanguinicollis.F, Rhinosimus Roboris. F. — Rufcollis. Pz. — Planirostnis. F. Anthribus Albinus. F Platyrhinus Latirostris. F. Tropideres Ephippium. Dj. S ch. — Niveirostris. den Fusirostre. F. & : Albovitatum. H°*. Brachyderes Lepidopterus. Chev. Sckr. Sitona Grisea. Fab. Nebulosus. Os. Glaucus. Ghl. — Marmoreus. F. _ Cleonus Gronops Lunatus. F. Hylobius Abietis. F, Pissodes Notatus. Dj. Camptorhinus Statua. F. Acalles Navreresæ. Chev. Sch'. 47 Augé. Sur ure graminée. Juin. Hêtre. Mai. Fleur du coignassier ; vallée de LA SOLLE. Juin. Commune; feuilles et écorces des chènes. Juin. Moins commune. Mai. Ea battant des bourrées. Ecorces. Idem. Fdem.Commun en battant des bourrées. Juin. En battant des bourrées à FRAN- CHART. Mai, juin. Intérieur des vieux hêtres. Mai. En battant des bourrées à FRAN-— 4 CHART. Mai. En battant des bourrées à FRAN— GHART. Mai . Genet. 25 juin. Bouleaux des roches. Mai. Une fois ahondante sur la lu- zerne ; Nemours. Mai, Mizxv. Roches. 25 juin, Rooserre. Millefeuille. Du- TRAIGNEAUX. À FRANCHART. Mai, juin. Commun pins; Mail de Henri IV. Mai , juin. Pins. Sous une écorce du bouleau.Gory. Mai. Ausé. En battant des bourrées. 472 Ceutorhynchus Germar. Hylurgus Ater. F. — Piniperda. F. Nastartn. *— £Socius. Bostrichus Typographus.F. Apate Dufouri. La. Mycetophagus Lunatus. OL. — Variabilis. GAL. — Fulvicollis. F Ë Atomarius. F. *— Triphyllus Fagi. “Synchita Variegata. “— Lævicollis. Cerylon Terebrans. F. “Rhyzophagus. Pini N. S.? *— Colon. Colydium Cylindricam. O/. — Elongatum. F. — Sulcatum.F. Lyctus Contractus. F° Monilis. Æ. Bimaculatus OI. *— Ferrugineus. Mg. Cucujus | *_— Crassicornis. — AÂter, Lat. Prionus ( CEgosoma) Sca- bricornis. F. ANNALES Mai. Cosnarv. Mai, Commun ; écorce des pins. Mai. Commun; écorce des pins. Mai. Idem. Assez rare. 26 juillet. Pins , sous les écorces; des plus abondans. Juillet. Hêtre ; ne sort que le soir. Mai. Intérieur d’un vieux chêne; vole le soir. Mai. Bolet d’un hêtre. Juillet. Bolet d'un hètre: Mar. Mai, juin. Des plus commuos en bat- tani des bourrées de hêtre et sous les écorces. Bourrées. Juin, juillet. Caries des hêtres. Juillet. Ecorces. ) Mai. Mail de Henri IV. Mai. Hêtre ; sous les écorces. Mai. Dans de petits trous de bois de chêne. Juillet. Hètre. Mai. Ormes; sur les écorces. Ormes ; sur les écorces. Mai, juin. Le mâle (excessivement rare) sur les écorces. 1dém. Très rare. Idem. Très rare. Gory. Orme. Très rare. Juillet Hètre. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 473 Acanthocinus OEdilis. F. (OEdilis.) Serv. Mai, juillet, août. Pins. Morimus Lugubris. F. Juin. Guérin. * Dorcadion 4-lineaium. Aiai. Gazons. * Callidium Ferura. D}. Août, Gorx. Pins. * Leptura Coriacea. Mai. Hêtre. Donacia Cincta. Germar. Juin. Cosnarn. Altica Hyosciami. F. Mai, Auri. Chrysomela Geminata. PA. Mai. * Clythra Tetradyma. Meg. :5 aout. Roches d'Oxcy. *— Cyanocephala.DAl. 15 août, Roches d'Oxcyx. Tritoma Piligerum. Gr. Mai. En battant des bourrées. Triplax Ænea. F. Juin. Commun; bolets des bouleaux. Qu Globus. F. Agathidiunm \Ruficolle. SE. Mai. Fagots. Coccinella Impustulata. OÙ. Mai. Route de Paris, en fauchant. Lycoperdina Bovistæ. F. Mai. — Fascata. Mai, juillet, septembre. J 2 Euplectus Nanus. Reich. 20 mai. — Kirbu.ZLeach. Mai. Batrisus Formicarius. Aube. Mai. A l'entrée des petites fourmiliè- res , sous la mousse. — Brullei. Aube. Mai. Bythinus Curüsni. Leach. — Bulbifer. Leach. Mai. Dans le bois pourri. Bryaxis Sanguinea. Reich. Mai. Auré. — Juncorum. Leach. Mai. — ÎImpressa. Reich. Mai. — Lefebvrei. Aube. Mai. 474 ANNALES . LABLLSLLLLLSLLELEVULLELE LVELDELLELLALÉVEULT ELLE LLLLASELT LUS SLURURS NOUVELLE ESPÈCE DU GENRE Ænoplium, par M. Lepoux. ( Séance du 5 juin 1833. ) Enoplium Dulce, LEpoux. (PI. 17, D.) e e e e 2. Û e d e e 3 , ? Capite abdomineque nigris, antennis rubris, ad apicem nigris thorace rubro, elytris cyaneis, tibiis nigris, tarsis rubris. Longueur 4 lignes et demie, largeur 1 ligne et demie. Tête noire, rentrée sous le corselet , antennes en masse Jamellée ; leurs articles, depuis le premier jusqu’au cinquiè- me, rouges et diminuant progressivement ; les quatre sui- vans noirs , ainsi que ceux lamellés ; ces derniers forment trois lames en scie. Mandibules noires, palpes rouges. Gerselet rouge de sang, luisant, couvert d’un duvet noirâtre ; sa partie supérieure cylindrique, l'inférieure tronquée, Écusson nul. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 475 Elytres bleu de Prusse luisant, couverts d’un léger duvet noir. Prothorax noir. Abdomen rouge, de cinq segmens; les trois antérieurs traversés d'une large ligne noire. Pattes noires, tarses rouges. Habitat. Fontainebleau , près la Croix du Grand-Veneur. {Le 20 mai.) 476 Eu ANNALES LRRLVVLET VE LAS LULU RLRR LU LL TELLE LL R LVEUUELLVLALLLLELLLIL LUE LULLILELVR LL D MÉMOIRE SUR PLUSIEURS Ærachnides NOUVELLES APPARTENANT AU GENRE A£lE DE M. DE WALCKENAER, PAR M. Lueas. ( Séance du 3 juillet 1833.) Le genre Atte, créé par M. de Walckenaer, etauquel M. La- treille, dans sa nouvelle édition du Règne antmal, a conser- vé le nom de Saltique, est jusqu'ici peu nombreux en espèces ; aussi ai-je cru rendre quelque service à l'entomo- logie en augmentant le nombre de ces espèces par la des- cription de plusieurs de ces Arachnides, qui me paraissent nouvelles ou non figurées, | Les personnes qui s'occupent de ce genre d'étude con- naissent ces Aranéides qui vivent dans des lieux exposés à l’ardeur du soleil , et il n’en est aucune qui, dans leurs excursions, n'ait rencontré ces Aranéides, et n'ait remar- qué les singuliers moyens qu'elles emploient pour pourvoir à leur subsistance. Ne faisant pas de toiles pour prendre les insectes qui servent à leur nourriture, elles sont obli- gées, comme les bêtes féroces, d'aller en quelque sorte à la chasse, et cette chasse peut paraître d'autant plus difficile DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 477 que ces insectes sont doués de la faculté de voler, et qu'une fois qu'ils ont pris leur essor, l’Araignée n’a plas aucun moyen de les atteindre. Aussi, lorsqu'une Araignée du genre dont il s’agit, a vu de loin un insecte dont elle desire s'emparer, elle s’en ap- proche pas à pas, pour s'assurer s’il n’est pas changé de place, et semble, par intervalle, examiner la distance qui l'en sépare; lorsqu'elle juge cette distance convenable, elle fixe à la place où elle se trouve un fil de soie, et, à l’aide de ses pattes de devant, qui sont beaucoup plus longues et beaucoup plus fortes que les autres , elle s’élance sur la vic- time avec tant de rapidité et de justesse, qu’il est bien rare qu’elle ne réussisse pas à s'en emparer; peu lui importe que cette distance soit verticale ou horizontale, elle saute également bien dans tous les sens. Le fl que l’Araignée a eu soin d'attacher avant de s’élancer, et qu'elle continue de tenir fixé après elle, lui sert à revenir au point d'où elle était parlie, et à ne pas se laisser choir: c'est ce qu'on voit très bien, par exemple, lorsqu'on examine un Saltique s’é- lançant de haut en bas ou horizontalement sur une mouche qui vole près d’une vitre verticale sur laquelle il se tenait en cbservation. Telles sont les mœurs remarquables de ces animaux à peine connus, et qui méritent à tant d'égards de fixer l'attention des observateurs de la nature; c’est en les étudiant qu'on acquiert la conviction que tout à été admi- rablement calculé pour l'entretien de chaque individu vi- vant aux dépens d’autres êtres, lesquels ont recu à leur tour des moyens non moins efficaces d'échapper au danger, et de pourvoir d’une autre manière à leur subsistance. Ces habitudes, qu’on peut observer sur nos espèces indi- gènes, sont propres, sans aucun doute, aux espèces exoti- ques. Nous ne possédons cependant aucun renseignement à cet égard. Je n'aurai par conséquent rien à dire des mœurs NS + 478 ANNALES propres aux quatre espèces étrangères dont Fe vais offrir la description. Salticus F. arieqatus. Labris elongatis, pilis nigris later interno indutis ; max illis rotundatis, colore viridi metallica insignibus. Thorace crasso, basi suæ truncato. Abdomine brevi, extremitati posteriori aculeato , maculis albis ornato. Ces Saltiques, par leur forme robuste, leur abdomen peu allongé, et leurs pattes antérieures grosses et longues, prennent place, selon le système de M.de Walckenaer, dans sa famille des Sauteuses, et qu'il range lui-même dans sa première division des Courtes (1). Ils ont , comme tous ceux de ce groupe, les pattes antérieures longues et robus- tes, propres seulement au saut; et les caractères assignés ci-dessous serviront à les en distinguer, et à ne pas les con- fondre avec les autres. Palpes courts, surtout dans les mâles; premier article parsemé sur sa surface de poils blancs, tandis que le dessous est uni et de couleur brune; derniers articles globuleux, couverts de poils noirs. Mandibules à leur partie antérieure dilatées, et arrondies à leur extrémité, remarquables par leur belle couleur mé- tallique, qui est d'un vert cuivré; crochets des mandibules bruns, formant le croissant, très aigus à leur base. Mächoires brunes, ovales, terminées en ligne droite à leur extrémité. (1) Voir le tableau des Aranéides de M. de Walckenaer. 72 +: # DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 479 Abdomen court, plat, étroit et tronqué à sa partie anté- rieure, terminé en pointe postérieurement, plus large dans son milieu, qui est couvert par une belle tache de poils blancs séparée par une faible ligne qui est de corileur brune; dessous de Falidomen entièrement noir. 2! F0 Céphalo- thorax brun, parsemé de longs poils noirs, à la partie surtout où sont placés les yeux, et ti ses deux côtés deux taches de poils blanchâtres. Pattes antérieures et postérieures les plus tes! ayant à l'extrémité du premier article des pattes antérieures ainsi que du:suivant, un bouquet de:poils blancs; troisième ar- ticle brun:;:couvert de poils noirs quatrième: etcinquième articles couverts de poils blancs: à: Jeur 1 naissance; éntière- ment-noirs à leur: base. sou 229 outre 09 8h Seconde paire de pattes : plus: lsboaes que la troisième paire, ayant leurs:trois premiers sèrisles entièrement noirs; articles suivans moitié blancs, moitié noirs. Bt La taille de ce Saltique est assez grande; son corps n'a pre moins de quatre lignes, et lorsque : ses paites sont atlon- gées, l'animal peut occuper en longuêur une étendue de sept à huit lignes. .Cette,jolie espèce, qui fait-partie des colléctions.du Mu- séum., d'histoire naturelle,.de Paris est origimaire.se, la LE Nouvelle-Orléans. 6 SAIS ANS Salticus Brasiliensis, Luc. Maxillis parti anteriori dilatatis , colore metallica violacea maculatis. Thorace crasso, nets albis limbato. Abdomine brevi, mans aurata ‘induto. Palpes allbngés obatehs a l'extrémité du dernier ar: ticle, qui est couvert de poils noirs.” Maridibules dilatées à Il. 36 LE ' 480 ANNALES leur partie antérieure, étroites à leur extrémité, remarqua- bles par leur couleur, qui est d’un violet métallique; cro- chets des mandibules bruns, très aigus à leur base, Géphalo:thorax noir, épais à sa partie antérieure, très in- cliné à sa base, ayant sur les côtés une tâche! de couleur blanche. TEE Abdomen arrondi à sa partie antérieure, tronqué posté- rieurement, plus large dans son milieu, qui:est couvert d'une belle couleur dorée ; dessous de l'abdomen brun. . Pattes antérieures robustes, très allongéés , de couleur brune parsemée de poils bruns ; seconde et quatrième paires de pattes plus longues que la troisième paire, qui est d'un brun plus clair que les:paites antérieures. La taille de ce Saltique est moyenne; il peut occuper en longueur un espace de, cinq à six lignes, ses pattes étant allongées ; habitant le Brésil, d'où il a été rapporté, et donné par M. Leschenault au Muséum d'histoire naturelle de Paris. Salticus Aurantius, Luc. Maxillis brevibus , colore fusca indutis. Thorace suæ parti anteriori cupreo, pilis fulvis circumsepto. Abdomine ovato, maculis auranteis ornato. Mandibules courtes, robustes, de couleur brune; cro- chets des mandibules noirs. Mâchoires courtes, arrondies, couvertes de poils jaunes à leur partie interne. Céphalo-thorax cuivré à sa partie antérieure, entouré de longs poils jaunes, surtout au-dessus des mandibules. Abdomen peu allongé, ovale, terminé en pointe posté- LS DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 481 rieurement, arrondi à sa partie antérieure, qui est entourée par une belle raie de couleur orangée, suivie de trois points de même couleur ; dessus de l'abdomen doré, ta- cheté postérieurement de quatre points blancs ; dessous de couleur brune, ornée de trois larges raies de poils jaunâtres, filières brunâtres. Pattes antérieures et postérieures les plus longues, troi- sième article des pattes antérieures terminé par une tache noire; articles précédens, bruns, couverts de poils jaunes ; se- conde et troisième paires de pattes de même couleur queles antérieures. Nas | Ce Saltique a environ quatre lignes de long. Il m'a été procuré par M. Florent-Prevost, d'un envoi qu'il a recu de Guatimaia (Mexique). Salticus Limbaius, Luc. Maxillis elongatis, colore atra metallica ornatis. Thorace nigro , léneis albis limbato. Abdomine ovato, elongato, parti suæ posteriori punctato. Palpes grèles, noirs, allongés, dernier article plus gros que les précédens, couvert de poils noirs. Mandibules allongées, de couleur bronzée; crochets des mandibules, filiformes, très arqués, noirs à leur partie an- térieure et d’un brun plus clair à leur extrémité. Céphalo-thorax bronzé, entouré de deux lignes blanches et parsemé de quelques poils noirs à la partie céphalantho- racique. Abdomen ovale, allongé, pointu postérieurement, arrondi à son extrémité, bordé par une raie de poils blancs; dessus de l'abdomen de couleur noire, tacheté de queï- os 482 ANNALES ques points blanés , tandis que le dessous est entièrement brun. É Pattes antérieures, noires, grèles, très allongées couvertes de longs poils de même couleur; seconde et quatrième paires de pattes plus longues que la troisième paire, étant toutes de même couleur que les pattes antérieures. Ce Saltique, ayant les pattes allongées , peut avoir six lignes de long ; il a été trouvé au Guatimala (Mexique). DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 483 OBSERVATION / SUR UNE NOUVELLE ESPÈCE D Ænoplius QUI N'OFFRE QU UN SEUL OCELLE ; PAR M. LÉON Durour, Membre Honoraire. (Séance du 3 juillet 1833.) La température douce et insolite dans nos contrées (Saint-Sever, Landes) du mois de janvier de la présente année 1833, a déterminé l'apparition anticipée de quelques Hyménoptères, et le 17 de ce mois je saisis contre une butte sablonneuse, exposée au midi, plusieurs individus d’une espèce d’/ropäus que je crus d’abord être l’Anoplius Niger (Pompilus Niger, Fabr.) Mais un examen comparatif sévère me convainquit que c'était une espèce différente. Le trait distinctif le plus singulier, et qui est peut-être un fait unique, sinon dans les Hyménoptères , du moins dans la tribu des Pompiliens, trait qui justifie mon empresse- ment à en faire part à mes collègues de la Société entomo- logique, c’est qu'il n'existe dans cet Anoplius qu’un seul ocelle au lieu de trois, qui s’observent constamment dans l'Anoplius Niger, ainsi que dans les autres espèces du genre Pompilus de Fabricius. Et qu'on ne croie point que c'est 494 ANNALES une simple anomalie individuelle, car j'ai en ce moment sous les yeux six individus qui présentent ce même carac- tère. D'ailleurs cette espèce offre d’autres traits solides, qui la distinguent suffisamment, Je vais en donner une brève description. | Le genre Anoplius a été fondé, je crois, par M. Le Pei- letier de Saint-Fargeau ; du moins j'ai recu de lui, sous cette dénomination générique, lAnoplius Niger et d’au- tres espèces. ÆAnoplius Uniocellatus. (Anoplie Uniocellé. ) Ater, fronte depressa, ocello unico; clypeo subcarinato; meta- thorace subtetraedro transversim subtilissime striato; alis Jumosis apice obscurioribus ; abdominis segmentis tribus primis postice lucidulrs. Hab. in arenosis. Long. 4— 6 lin. La Il ressemble, pour la couleur et la forme générale du corps à l'4. Niger ; maïs il est un peu plus grand etun peu plus fort que lui. Front du Viger, légèrement et uniformé- ment convexe au-dessus de l'insertion des antennes, trois ocelles ronds, disposés en triangle sur le vertex. Front de l’'Uniocellatus déprimé, et présentant comme deux plans séparés par une arrête iransversale à peine marquée: un seul ocelle placé dans le plan supérieur en avant du vertex sur la ligne médiane. Cet ocelle, moins saillant et à peine plus grand que les yeux lisses ordinaires, est ovalaire et simple, c'est-à-dire qu'il ne résulte point de la réunion de la soudure de trois ocelles. La portion de la face située en DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE. 485 avant des antennes offre une légère carène médiane qui ne se rencontre pas dans le Viger. Le métathorax convexe et uni dans le Viser, est tétraèdre et finement strié en travers dans l’Uniocellatus avec une impression médiane au plan postérieur. Dans notre espèce, c’est le bord postérieur des segmens abdominaux qui reluit, tandis que dans le Viger c'est la base ou la partie antérieure de ces segmens qui offre ce chatoiement. = 486 ANNALES LRRLAR LULU VE LUTIVE LATE LL BALE EVULLLEVULIVLLLEULR VALLE ULLULLIELLE LE LE N NOTE SUR DES APPARITIONS D'ORTHOPTÈRES DANS LES ENVIRONS DE MARSEILLE, PAR M. SOLIER (DE MARSEILLE). (Séance du 3 juiliet 1833.) sm 600e— L'apparition de Locustaires et d'Acridites le 2 août 1832, dans le midi de la France, et notamment sur le territoire de Château-Gombert, village à une lieue et demie nord-est de Marseille, a fourni à M. le capitaine Solier, de cette ville, l'occasion de transmettre les remarques sui- vantes : D'après la statistique du département des Bouches-du- Rhône, il paraît que ces mêmes endroits ont été depuis plusieurs siècles ravagés par ces Orthoptères, et leur des : truction l'objet de la sollicitude des autorités d'alors. En effet, en 1613, Marseille dépensa 20,000 francs, et Arles 25,000 francs, pour faire la chasse à ces insectes. On payait, comme aujourd'hui, 25 centimes par kil. d'Orthoptères, et bo centimes par kil. d'œufs. On recueillit dans cette même année (1613) 12,200 kil. d'Orthoptères et 122,000 kil. DE LA SOCIÉTE ENTOMOLOGIQUE. 487 d'œufs (1). Vers l’année 1805, il a été fait une chasse dans la petite commune de Château-Gombert, dont le produit fut de 2,000 kil. d'œufs. En 1822, des Orthoptères dévas- tateurs parcoururent le territoire d'Arles et des Saintes- Maries ; il fut dépensé pour leur destruction 1,227 francs, restant d'une somme de 4,000 francs, accordée pour cet objet en 1820, où la première apparition avait eu lieu. En 1823, on ne dépensa rien pour cet objet; mais en 1824, ces insectes apparurent en beaucoup plus grand nombre que les années précédentes dans les mêmes territoires. La chasse fut ordonnée : on er remplit, aux Saintes-Maries, 1,518 sacs à blé (65,86x kil.) , et à Arles 165 sacs (6,600 kil.) ; la dépense s’éleva à 5,542 francs. L'année suivante fut encore plus désastreuse. Il fut dépensé dans les mêmes ter- ritoires 6,200 francs; ce qui peut faire supposer une chasse d’un huitième plus considérable que l’année précédente, et faire évaluer le poids des insectes recueillis à 82,000 kil. En 1826, la dépense ne fut que de 576 francs, et en 1827 de 200 francs dans le territoire des Saintes-Maries. Il paraît que c’est dans ce dernier que ces Orthoptères pullulent davantage. En 1832, il a été recueilli 1,979 kil. d'œufs récoltés par soixante-et-une personnes; et en 1833, le même nombre de personnes en a ramassé 3,808 kil. (2). Il paraît (x) Peut-être y a-t-il erreur, et aurait-on voulu dire 12,200 kil. d'œufs et 122,000 kil. d'Orthoptères? Ce résultat serait un peu plus d'accord avec la dépense, puisque les 122,000 kil. d'œufs, à raison de 5o centimes, auraient produit une somme de 61,000 fr., tandis qu’il n’en a été dépensé que 45,000 fr. SOLIER. (2) Il est bon d'observer que, dans ce poids des œufs, se comprend celui de la coque de terre qui les renferme ; bien nettoyée et réduite à l’épaisseur qu’elle doit avoir, elle peut être évaluée au-delà de moitié du poids des œufs qu’elle contient. Mais ces coques , telles que les paysans les recueillent, c’est- à-dire garnies de terre et de petits cailloux agglomérés, on conçoit de com— bien le poids total en est augmenté. D'ailleurs les individus employés à cette 4838 ANNALES que cette récolte a été faite avec quelque négligence, et qu'on aurait pu aisément se procurer 4,000 kil. d'œufs et 12,000 kil. d'insectes, tant ces derniers ont été abondans en mai, juin et juillet. Les nids de ces Orthoptères sont faciles à apercevoir, par le trou que la femelle a pratiqué pour déposer sa nichée dans la terre. Ils sont placés dans les terrains ineultes et les sentiers, à la surface du sol, à environ un pouce et demi (quatre centimètres de profondeur). Le tube qui ren- ferme les œufs est à-peu-près cylindrique, de cinq centi- mètres de longueur et d’un c2ntimètre de diamètre envi- ron ; ce tube est glutineux et garni d’une légère couche de terre; sa position ordinaire varie, mais le plus souvent est horizontale. On peut évaluer que le kil. contient 1660 ni- chées; chaque tube paraît contenir de 5o à 60 œufs. Le kil. se composerait donc de 80,000 œufs. Un enfant exercé peut recueillir de 6 à 7 kil. par jour, qu'il se procure en piochant près des rocs et dans les parties où la terre a le moins d'épaisseur. Dès la fin d’août on récolte les œufs, et c’est en octobre qu'on les trouve le plus abondamment, beaucoup de fe- melles n'ayant pas encore pondu en août. Quant aux insectes, on en commence la chasse en mai, et presque toutes les populations des Saintes-Maries, Arles, Sait-Jérôme, etc., femmes et enfans, y sont occupés une partie de l'été : elle se fait au moyen d'un drap de toile grossière, dont quatre personnes tiennent chacune un bout ; deux d’entre elles marchent en avant, en faisant ra- chasse n'étant payés ni à la mesure ni à la journée, mais bien au poids, il est de leur intérêt d'augmenter ce dernier autant que possible. Le poids net des œufs peut donc, sans crainte d'erreur, être diminué de plus des deux tiers. A. LEFEBVRE. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 489 ser le sol par le bord du drap, et les deux qui suivent tien- nent élevé le bord postérieur, de manière à ce que le plan de Ja toile fasse avec l'horizon un angle d'environ quarante- cinq degrés. Les insectes, forcés à s'élever pour fuir, sont ainsi recueillis par la toile qui s'avance au-dessus d'eux, et on les jette dans des sacs quand on en a recueilli une cer- taine quantité. Une personne peut gagner à cette occupation un franc ou un franc cinquante centimes par jour. On peut se faire une idée de la quantité prodigieuse de ces insectes quand on saura qu’un paysan en a pris, dans un seul jour, jusqu’à 5o kil. , ne se servant pour cela que d’un filet à-peu- près semblable à celui dont font usage les entomologistes pour recueillir les petites espèces d'insectes, et qu'ils pro: mènent sur les tiges des plantes. C'est en mai et en juin que cette chasse a principalement lieu. Les espèces qui font le plus de ravage sont les suivantes : Decticus Albifrons, Fas. — Verrucivorus, FA8. — Griseus , FAs. Ephippigera Vitium, ai SERV. Locusta Viridissima, Fas. Acridiun Lineola , Fa. Calliptamus Jtalicus , Avn.-SERv. (Cette espèce est celle qui causa le plus de ravages, en 1805, dans les cantons de Saint-Martin, Saint-Servans, Château-Gombert, le Plan de Caques et les Olives du territoire de Marseille.) CEdipoda Stridula. — Flava. OEdipoda Cœærulescens , Fas. Podisina Pedestris , Far. 490 ANNALES LL VVRLLLVE ES LV LR LES LE LELLAT EE LVLLLVLLLALTET RAS OLVLIATLAR LE LULTULLED OBSERVATIONS DE M. AUDINET-SERVILLE SUR UNE LETTRE DE M. WESTERMANN A M. WIÉDEMANN. (Séance du 7 août 1832.) La traduction française d'une lettre de M. Westermann à M. Wiédemann son ami, vient de paraître dans la troi- sième livraison de la Revue Entomologique. Cette lettre contient des observations sur les mœurs et les habitudes d'insectes de différens ordres trouvés par l’auteur, tant dans les Indes Orientales, qu’au Cap de Bonne-Espérance. Plu- sieurs de ces observations sont curieuses et nouvelles, mais laissent cependant quelquefois à desirer ; je vais mention- ner les plus intéressantes, et les accompagnerai de quel- ques réflexions. Les Cicindela Sexpunctata, Fab. , Bicolor et 20 Punctata, Herbst., se tiennent aux Indes, sur le jeune riz. L'auteur observe que les espèces de ce genre qui vivent sur les plan- tes, ont le corps moins large que celles qui se tiennent sur le sable, remarque que j'ai faite aussi sur une espèce de nos environs, la Germanica; elle a certainement le corps plus DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 49x étroit que les Campestris, Hybrida et Sylvatica; ses ha- bitudes ne sont pas les mêmes non plus; elle se tientautour des plantes basses, dans les lieux humides et un peu om- bragés, et je ne pense pas qu'aucun de vous, messieurs, l'ait jamais trouvée au grand soleil, dans des localités très chaudes et sablonneuses, comme les autres espèces que je viens de nommer. L’Acheta Monstrosa, Fab.,creuse dans le sable des bords du Gange un trou de trois pieds de profondeur, il y reste caché le jour et ne vole que la nuit. * A Java, les Horia Maxillosa et Testacea se trouvent dans les maisons ; M. Westermann dit qu’elles font beaucoup de tort au bois de construction en y creusant des trous pro- fonds qui servent d’asiles a leurs larves. D'après ces mots, on pourrait croire que ces larves vivent de boïs. Cepen- dant Latreille dit qu’elles sont parasites, et il cite à l'appui (Regn. anim. , 2° édit., t. 2, p. 60) une observation consi- gnée dans le 14° volume des Mémoires de la Société Lin- néenne de Londres, assurant que la larve de l'Horia Macu- lata fait périr celle de la Xylocopa Morio, Fab., qui dépose ses œufs dans le tronc sec des arbres, et l'auteur du mé- moire soupçonne que la larve du Coléoptère se nourrit de la provision destinée à celle de l'Hyménoptère, et que celle-ci, en conséquence, est réduite à mourir de faim. Notre voyageur a fait au Cap une remarque qui vous pa- raitra, comme à moi, bien singulière. Îl n'a jamais pris les Cetonia Carnifex et Pubescens , Fab., sur les fleurs comme les autres espèces de ce genre , mais bien dans de la bouse de vache desséchée. | Il nous faitconnaître pourquoi l'Eurychora Ciliata, Fab., nous parvient en Europe presque toujours enveloppée d’une sorte de moisissure ; il assure que cet insecte est re- couvert, dans son vivant, d’une certaine substance blan- 492 ANNALES ché qui reparait vingt-quatre à trente-six heures après avoir été enlevée, d'abord en gouttelettes qui suintent à travers les pores des élytres, et qu'ensuite ces gouttes, se réunissant peu-à-peu, finissent par couvrir entièremént l'insecte. L'auteur mentionne deux Buprestis bien connus, l'Oéel- lata et le Cuprea , Fab. , dont il a vu les larves en nature il est à regretter qu'il n'en donne pas une ample description, car je pense que les larves de Buprestis n'ont pas encore été décrites. Voici seulement ce qu'il dit de celle du Cuprea. Elle est très langue proportionnellement à son épaisseur, de couleur jaune avec la tête brune. C'est au Cap, sur le Me- sembryanthemum Edule, qu'il a trouvé ce Bupreste ainsi que sa larve. Sous la même plante qui, dans certaines loca- lités, recouvre entièrement le sol, il a pris beaucoup d'es- pèces de Brachycerus. Nous apprenons en outre que le Copris Æsculapius, Olix.. (type du G. Pachysoma, Macleay, et, suivant notre voya- geur, faisant partie de celui de Canthon, Hoffmans) , ne fait pas de boule formée de bouse de vache, mais qu’il émporte cette matière desséchée, à l’aide de ses pattes postérieures, garnies de longs poils raides; il les tient serrées contre l'abdomen, en se trainant sur les quatre autres; il intro- duit cette substance, destinée à la nourriture de sa posté- rité, dans un trou horizontal qu'il a creusé dans un terrain sablonneux, après quoi il en bouche l’entrée avec du sable. La Fallenia Longirostris, Wiéd.(Nemestrina, Lat.), Distère si remarquable par l’excessive longueur de sa trompe, n'est pas rare au Cap, et la nature semble lui avoir assigné, pour nourriture exclusive, le miel d’une certaine espèce de Gla- diolus. L'insecte apparait au commencement d'octobre, lors de la floraison de cette plante, et M. Westermann a remarqué que le calice de la fleur est précisément de la DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 493 même longueur que la trompe du Diptère. Lorsqu'il fait du vent, il a beaucoup de peine à introduire s2 trompe, car il ne peut le faire qu'au vol, et sans pouvoir l’étendre horizontalement, comme le font si aisément les Bombylius. Il manquait souvent l'embouchure, et reconnaissait son erreur en touchant le sable; il s'élevait ensuite de nouveau, voitigeait, autour, de la fleur et renouvelait ses essais jus- qu’à ce qu'il parvint à atteindre le nectar. Pendant tout ce temps, il était .facile.de l'approcher et même de le toucher. En général son vol est très pénible. L’accouplement dure fort long-temps. Dès, que la fleur du Gladiolus se fane, cet insecte disparait. noi | D'après ce qu'a vu notre auteur, il est maintenant hors de doute que les Pangonia attaquent les animaux, comme le font les Tabanus,.et se nourrissent de lenr sang, qui souvent découle de la blessure qu'elles ont faite. En citant la Rostrata, Fab. , il dit que, vu la longueur de sa trompe, ce Diptère ne se pose pas sur l'animal même , comme le font d’autres Pangonia observées par lui, mais qu’elle ne l'attaque qu'en volant; et il ajoute avoir très fréquemment trouvé cette même Pangonia sur les fleurs de diverses Pélargones. {ci, messieurs, permettez-moi d'interrompre mon rapport et de faire remarquer de quelle importance il est de connaître le sexe des insectes que nous observons, en vous citant certains faits à ce sujet. M. Meigen a tou- jours fait cette utile distinction , ce qui l’a amené à conclure, avec grande raison, ce que l'observation de M. Westermann a confirmé, que les Pangonia femelles sucent le sang des ‘animaux, comme le font si avidement les femelles Taba- nus. L'exact M. Meigen donne deux excellentes figures de la bouche des Pangonia, une de la femelle, l’autre du mâle: et ces organes sont tout-à-fait identiques avec ceux des Tabanus ; c'est-à-dire que le sucoir des femelles, destiné à 494 ANNALES entamer la peau des animaux, est de six pièces et celui des mâles de quatre seulement, la pièce représentant les mandibules étant simple dans ceux-ci, et double dans les femelles. O8 Latreille ( Encycl. méthod. ) donne au genre Pangonia uu sucoir de quatre pièces : donc il n'a anatomisé qu'une bouche de mâle, ce qu'il ne dit pas. Il ajoute ensuite que: ces Diptères volent de fleur en fleur pour en puiser les sucs: mielleux, et qu'Olivier ne les à jamais vus attaquer les animaux. s.. fowrs se 10 Voilà donc des caractères génériques de bouche et des habitudes qui ne conviennent nullement aux femelles ; et ne sont applicables qu'aux mâles, reconnaissables au’ pre- mier coup-d'œil par la grandeur de leurs yeux. : be M. Westermann, qui ne s'est pas non plus attaché aux différences.sexuelles, si importantes cependant, annonce qu'il a trouvé la Pangon. Rostrata, tantôt autour destani- maux, tantôt suçant le miel des fleurs; mais il est pour moi hors de doute que tous les individus pris sur les mam- mifères étaient des femelles, tandis que ceux qui fréquen- taient les fleurs étaient tous mâles, comme cela se remar: que chez nous dans toutes les espèces de Tabanus.et autres: genres établis à leurs dépens. DE LA SOCIÉTE ENTOMOLOGIQUE. 495 NOVA SPECIES EUROPÆA SECTIONIS TRICHIDUM, À I. G. HELFER (PRAGENSIS). ( Séance du 4 septembre 1833.) GEn. Gnorimus. Le PEL. et SERVILLE. Gnorimus Decempunctatus, Miur. Diagnosis. Él17: "15: Niger, elytris supra sériceis thoracis margine laterali, punctis duobus versus scutellum impressis, punctis quin- que in quavis elytra, segmentis analibus ad datera abdo- mineque fascia lata squamis albidis tecta, Varier. Elytris flavo-lateritiis. Insectum Trichio 5-punctato affine, sed jam primo in- tuitu sufficienter distinguendum. Descriptio comparativa. Trichius, Fas. Trichius, Fas. Gnorimus, Ler. et SERv. Gnorimus, Ler. et Serv. 8- punctatus, Fas. 10-punctatus, Mrur. II, | 37 496 ANNALES | Thorax. Punctatus puncto utrin- que ad basin. E squamis mi- nutis albidis conformato. Punctatus , lacunis qua- tuor constantibus impressus, quorum duo in medio ver- sus marginem exterlorem, duo majora ad latera scutelli. Illa sic quoque margo late- ralis sat lata, ast inequaliter squamulis albidis tecta. Scutellum. Glabrum punctis paucis ad basin impressum. Punctis concinnis fere to- tum impressum. Elytra. Rugose punctata glabra punctis duobus, uno exter- no inferiore, altero interno superiore, squamulis albidis tecta. Irregulariter : :obsolete punctata, versus apicem ru: gosa; striis duabus elevatis humerali media tertia, seri- . cea, punctis 5-albidis, e squa- mulis formatis cum margine exteriore triangulum forman:- tibus ornata. Var. Elyinis flavo -lateri- ts margine toto suturaque Fuscis. Li 4 DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 497 Segmenta abdominalia ad latera. Penultimum et ultimum Ultima quinque constan- squamulis albidis, nonnun- ter et sat magni squamulis quam deficientibus puncta albidis maculam formanti- formanubus obteria. tibus ornata. Sesmentum ultimum abdominale. Puncto è squamulis for- Fascia abdominali late ma- mato nonnunquam inter- gnam partim abdominis te- rupto, sæpius penitus def- gente(ano nigro) maculisque cliente. aliquot üli nonnunquam ad- hærentibus. Tarsz. Û In comparatione multa gravitiores magnitudo et forma insecti penitus illa 8-punctati, qui invenitur in Italia et Gallia, quæ individua semper minora sunt illis quæ in Ger- mania et Suecia reperiuntur. | Varietatem elytris flavo’lateritis eadem quantitate Z et Qinveni. Nequaquam illa varietas forse insectum nuper exclusum habendum. Vidi nempe individua nondum con- formata, ubi elytra ad medium elaborata fuerunt, fuerunt- que jam nigra. Invenitur in catena montium Madonia, in parte septen- trionali Siciiæ, in regione 3500— 4000 pedes alta, degitque in truncis putridis Quercüs, Ilicis, ubi etiam ejus larvæ vivunt. SIT 498 ; ANNALES JR # + _ k À ; \ = . ei _ #à NOTE SUR LA LARVE Du Leptis Vermileo, par M. De Romanp ( D& TOURS ). (Séance du 4 septembre 1833.) PI. 18. C. Je me promenais 1l y a quelques années dans le parc dé Vernon, près Tours , et je remarquai, au bas d’un rocher de tuf, une grande quantité de petits entonnoirs, de la forme de ceux du Formicaleo. Je les pris d’abord pour l'œuvre de ce dernier, et je ne m'y arrêtai pas. Mais peu après , l'exiguité de ces entonnoirs et leur multiplicité _fixèrent mon attention. J'y trouvai une larve qui n'était nullement celle du Formicaleo. Depuis cette époque , j'ai suivi les habitudes de cette larve, j'en ai élevé plusieurs, et j'ai reconnu, après ses diverses transformations, qu’elle donnait naissance au Leptis Vermileo. J'en envoyai une grande quantité à M. Latreille et à M. de Brébisson, pour continuer leurs recherches. Je n'ai trouvé cette larve, dont les petites manœuvres sont dignes d'observations, que dans le même endroit, ou d'autres analogues dans le même parc, c'est-à-dire au pied de roches de tuf, dont la décomposition donne une pous- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 499 sière légère, dans laquelle la larve établit facilement sa demeure, dans des retraites de rochers, et à l'abri de la pluie. Cette larve est un petit ver blanchâtre, de 6 à 7 lignes de long, apode, légèrement velu , bordé de tubercules, et garhi de poils raides. Sa tête, que j'ai examinée avec une forte lonpe, est petite et terminée par une espèce de bou- toir. Elle est ordinairement renfermée dans le dernier an- neau, et même n'en sort que pour aider l'animal, soit à s'enfoncer dans le sable, soit à sucer la proie qu'il a saisie. Sa tête se meut en tous sens avec une extrême agilité. Le bord des trois premiers anneaux est tuberculé et garni de poils raides. L’extrémité du corps est terminée par quatre mamelons couronnés d’une touffe de poils; deux placés aux deux coins sont beaucoup plus grands. Pour se procurer des moyens d'existence, la larve se forme un petitentonnoir, au fond duquel elle se tient. Elle y attend la chute de petits insectes, surtout des Fourmis, sur lesquels elle s'élance par contraction, et qu'elle enve- loppe de son corps comme d’une corde. Elle les entraine dans le sable, et les rejette hors de sa demeure après en avoir tiré sa nourriture. Cette larve peut rester long-temps sans manger. Il n'est pas d'année où je n’en aie laissé un grand nombre dans une boite six mois entiers sans leur donner de nourriture et sans quil ait pu y en arriver. Cependant, lorsque j'a recommencé à les nourrir, elles étaient prêtes à manger, et arrivaient, après avoir plusieurs fois changé de peau, à la première transformation , et successivement à l'état d'in- secte parfait. 500 sh À ANNALES LR BR MT QE L'U/ES L'E/E LA/D LES BAR VE D D'ELLES / D A/R LA RE VOBELE VAE EUR RVGLE LEE _ DESCRIPTION D UNE NOUVELLE ESPÈCE DE Carabe, par M. ROBERT SPENCE (DE LONDRES). ( Séance du 2 octobre 1833.) El 17,24 Carabus Cristoforii, Spence. Ovatus, supra viridis, cupreus vel niger ; thorace subque- drato angulis posticis vix acutis ; elytris ovatis, tribus l5- neis elevatis simplicibus, interstitiüs rugoso punctatis , punctisque oblongis elevatis triplice serie. Long. 5-7 lig.—Larg. 4 lig. Ce joli petit Carabe ressemble assez à l’/talicus ; 11 varie beaucoup pour la couleur, mais on le trouve plus souvent d'un vert bronzé ou noir. Sa tête estun peu plus rétrécie en arrière que dans l'/falicus, marquée au bas du front d'un point enfoncé, quelquefois de deux; impressions latérales courtes, ne dépassant pas la base des antennes. Chaperon très échancré ayant deux enfoncemens transverses l'un au- dessus de l’autre. Antennes pubescentes, avec les quatre premiers articles d'un noir brillant; corselet presque carré, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 5ox plus large que haut, arrondi et élargi près du bord anté- rieur, à peine relevé en marge ; angles postérieurs presque obtus, ligne longitudinale distincte; les deux impressions postérieures brèves, formant comme un point enfoncé; 1l est à peine ponctué, lisse vers le milieu , un peu chagriné sur les côtés et en arrière. Ecusson arrondi dans le mâle, et triangulaire dans la femelle. Elytres courtes, ovales, avec trois lignes simples à peine élevées, et trois séries de points oblongs ; dans le Vagans et l'Ifalicus, ces points oblongs sont séparés entre eux par trois lignes, dont celle du mi- lieu plus élevée, tandis que dans celui-ci ces lignes ont tout-à-fait disparu. Enfin, ce Carabe se distingue , à la première vue, des es- pèces voisines, par sa petite taille, qui n'excède jamais sept lignes, sa forme arrondie et courte, et surtout par son corselet, qui est plus enfoncé dans les élytres. Je l'ai trouvé, au commencement du mois de juillet, sur le pic du Breven, montagne des Hautes-Pyrénées, à une élévation de 2000 toises. J'ai dédié cet insecte à mon ami, M. de Cristofori, entomo- logiste de Milan, cultivant diverses branches d'histoire natu- relle, et possesseur d'une riche collection de Coléoptèeres et de Lépidoptères. La science lui doit plusieurs espèces nouvelles du beau pays qu'il habite. 502 ANNALES LASER LVELVE LLR LEE RUE LEE SL ULE LED LL QUEUE LE LES ELLE LE LUE L0,/E VE DD LD = Z Ê é 2 AGE : A . L ÉTÈE sd A ré 4. NOTE SUR LA FAMILLE DES Pselaphiens, PAR M. AUBÉ. ( Séance du 2 octobre 1833.) Depuis long-temps je m'occupe d'une monographie gé- nérale des Psélaphiens, dans l'espoir de la faire insérer dans les Annales de la Société; mais ce travail terminé, je sens qu'il est de toute impossibilité de l'y admettre. Ayant figuré chaque espèce, le nombre des planches est beaucoup trop considérable (il s'élève à dix-sept). Je prends donc le parti de le publier en dehors des travaux de la Société (x), etde n’en donner qu'un extrait dans ses Annales. Je bornerai cet extrait à quelques considérations générales sur cette fa- inille, à la disposition méthodique des genres, à leurs des- criptions synoptiques, et à la simple citation des espèces. Je me dispenserai même de donner la synonymie, y ayant apporté tous mes soins dans ma monographie. Les Psélaphiens sont de petits Coléoptères dont les élytres ne recouvrent pas entièrement l'abdomen, et qui ont beaucoup d’analogie avecles Brachélytres ; peut-être même (x) Dans le Magasin zoologique de M. Guérin. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 503 ne devraient-ils pas en èire séparés. Ce qui me fait fortement pencher vers cette opinion, c'est qu'indépendamment de leur forme extérieure, qui les rapproche beaucoup de ces derniers , ils vivent à-peu- près comme eux; comme eux aussi, ils sont carnassiers. M. Skinschire, entomologiste anglais , d'après le rapport de Denny, assure avoir observé l'Euplectus Sanguineus, qui dévorait de très petites mites avec une voracité remarquable. Les mandibules très lon- gues, les pattes disposées pour la course, que l'on observe dans les autres genres de cette famille, me portent à croire qu'ils sont également carnassiers. | Leurs mœurs sont peu connues, et ce que l'on sait sur ces insectes, c'est qu'ils se tiennent cachés tout le jour, et que ce n'est que vers le soir quils quittent leur retraite pour pourvoir à leur nourriture. La plus grande partie habite le pied des arbres et des herbes dans les prés hu- mides et les bois couverts, tels sont les Bryaxis et les Pse- laphus ; d'autres, les Bythinus et les Euplectus, vivent de préférence sous les écorces d'arbres et dans les détritus de végétaux; les Batrisus et les Claviger élisent leur de- m eau milieu des fourmilières, où ils cohabitent avec les Fourmis; le genre Articerus est pour ainsi dire fossile, et ne se rencontre que dans le copal. Psélaphiens, LATREILLE. Antennes légèrement claviformes, de onze articles ; quel- quefois cependant (dans le genre Claviger) elles n'en of- frent que six, et même dans le genre Articerus elles n’en ont qu'un seul. Palpes maxillaires très grands, de quatre articles, le premier très petit. Palpes labiaux à peine vist- bles. Elytres tronquées, ne recouvrant pas entièrement \ 504 ANNALES l'abdomen. Pattes assez longues , cuisses renflées dans leur milieu , jambes arquées, tarses de trois articles ; le premier très petit, le dernier ordinairement muni d'un seul crochet; quelquefois cependant il en offre de“x. Je le divise et classe ainsi qu'il suit : PREMIÈRE SECTION. Antennes de onze articles. PREMIÈRE DIVISION. Tarses à deux crochets. / A. Crochets des tarses inégaux. 1. GENRE. Meiopias , GoRy. Tête prolongée en avant. Antennes coudées , le premier article presque aussi long que les autres réunis. Le premier article des palpes maxillaires très petit, le deuxième et le troisième plus longs, cylindroïdes , le quatrième, fusi- forme, lésèrement dilaté en dedans. Les crochets des tarses inégaux, l'interne plus long. Une seule espèce. Metopias Curculionoïdes, Gorx. B. Crochets des tarses égaux. 2. GENRE. Chennium, LATREILLE. Tête munie latéralement de deux petits corps pyrami- daux. Antennes moniliformes , tous les articles égaux entre eux. Palpes maxillaires très peu saillans, le premier article très petit, sphérique, le deuxième en massue, le troisième plus gros que tous les autres, sphérique, le qua- trième ovoide. Une seule espèce. Chennium Bituberculatum , LArREILLE. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 505 3. GENRE. T'yrus, Mini. Antennes légèrement claviformes. Palpes mazxillaires aussi longs que la tête, les trois premiers articles en cône renversé , le quatrième ovoide très allongé. Une seule espèce. | Tyrus Mucronatus, Panz. h. GENRE. Cfenistes, REICH. Antennes légèrement claviformes. Palpes maxillaires un peu plus longs que la tête, le premier article très petit, sphérique, le deuxième arqué, renflé à son sommet, les troisième et quatrième transversalement cunéiformes ; ces trois derniers munis en dehors d’une soie épineuse. Deux espèces. 1 Ctenistes Palpalis, Rercx. 2—Dejeanit, Au».,SErv. et Lerez. DE St.-Farc. DEUXIÈME DIVISION. Larses à un seul crochet. 5. cenre. Pselaphus Aucrorux. Antennes légèrement claviformes. Palpes maxillaires très grèles, plus longs que la tête et le corselet pris ensemble, le premier article très petit, sphérique, le deuxième très allongé , arqué et en massue, avec un étranglement dans son milieu , le troisième sphérique, le quatrième très long et terminé en massue. Corselet ovoïde allongé. Elytres dé- primées, vaguement triangulaires. Cinq espèces. 506 : ANNALES. a. Gorselet sans ligne transversale à sa partie pos- térieure, r. Pselaphus Heiseï, Herasr. 2.—Herbstit, es 3.— Nigricans, Leacx. (1) | di b. Corselet ayant une ligne transversale à sa partie postérieure. La # 4.—Longicollis, Rercn. #. 5.—Dresdensis, HErBsT. | # à F 6. GENRE. Bryaxis, Knocu. Antennes \égèrement claviformes. Palpes. maxillaires de la longueur de la tête, le premier article très petit, sphé- rique, le deuxième arqué et en massue, le troisième pres- que sphérique, le quatrième conico- ovoide , légèrement dilaté en dehors. Corselet cordiforme, ayant en dessus trois impressions arrondies. Quatorze espèces. a. Impressions du corselet égales, ou bien la moyenne plus grande. -* Impressions du corselet réunies par un sillon transversal. 1. Bryaxis Longicornis, LeAcx. 2.—Sanguinea, Reicu. ** Impressions du corselet üibres, hanches an- térieures sans épines. … 3.—Fossulata , Rercu. | 4.—Hæmatica , Rercx. b.— Abdominalis, Miur. (x) Je ne sais si cette espèce doit étre placée avec les deux précédentes ; ce que Leach en dit est trop concis pour en conclure qu'elle ait ou n’ait pas de ligne sur le corselet. Je lui ai assigné cette place à tout hasard. é DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 507 6.—Depressa, Mrur. ** Impressions au corselet libres, hanches an- térieures armées d'une épine. 7.—Lefebvrei, Mrur. 8.—Rubripennis, Miur. 9.—Xanthoptera, Reïcx. … b. Impressions du corselet inégales, la moyenne & "4 très petite. 30.— Gory, Mur. 11.—JImpressa , PaNz. 19.—Antennata, Mrar. 13.—J'uncorum , LEacu. x14.—Tomentosa, Des. or We. | 7. GENRE. Bythinus, Lracu. Antennes claviformes ; le premier et second articles va- rient beaucoup de forme et de dimension. Palpes maxil- daires un peu plus longs que la tête, le premier article très petit, sphérique, le deuxèime arqué et en massue, le troi- sième presque sphérique, le quatrième sécuriforme, forte- ment dilaté en dedans. Corselet cordiforme, très convexe, avec une impression transversale, demi circulaire à sa par- tie postérieure. Élytres convexes et fortement ponctuées. Douze espèces. a. Deuxième article des Antennes dilaté en dedans (Bythinus, Leacn). 1. Bythinus Curtisii, LeAcx. 2.—Luniger, Mrur. 3.—Burellit, Dexxy. 4.— Securiger, Reicu. SE Néons, Muzzer. 508 ANNALES b. Deuxième article des antennes sphérique (Arco- pagus, Leacu). 6. Bythinus Bulbifer, Reicx. 7.— Glabricollis, Rercx. | 8.—Macropalpus, Mir. | ; 9.— Globulipalpus, Mrur. 10.— Clavicornis, Paz. 11.—Chevrolati, Mrar. 12.—Puncticollis, DENNY. 8. cenre. Tychus, Lracu. Antennes claviformes. Palpes maxillaires un peu plus longs qué la tête, le premier article très petit, sphérique, le deuxième arqué et en massue, le troisième triangulaire, allongé, le quatrième fortement sécuriforme et dilaté en dedans. Corselet cordiforme, presque anguleux sur les cô- tés, et sans impression. Une seule espèce. Thychus Niger, Pavx. 9. GENRE. T'rimium , Mimi. Corps allongé, cylindroïde. Antennes en massue, le der- nier article très gros, formant le tiers de la longueur totale. Palpes maxillaires un peu plus longs que la tête, le pre- mir article très petit, sphérique, le deuxième en massue, arqué, le troisième petit, sphérique, le quatrième légère- ment sécuriforme, dilaté en dedans. Corselet cordiforme, allongé, ayant en dessus trois impressions réunies par un large sillon. Une seule espèce. Trimium Brevicorne ; Reïçx. DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. 569 10. GENRE. Batrisus, Mini. Corps allongé, cylindroïde. Tête très forte, offrant à son centre un gros tubercule. Antennes moniliformes logées dans un enfoncement latéral de la tête. Palpes à peu-près de la longueur de la tête, le premier articie très petit, sphérique, le deuxième arqué et en massue, troisième sphérique et un peu anguleux en dedans, le quatrième co- nique , très légèrement dilaté en dedans. Corselet trapézoïde ayant en dessus trois lignes longitudinales , et vers la base trois fosseites réunies par un sillon t'ansvérsal bi-sinué. Huit espèces. . Batrisus Formicarius, Min. Lo Laporti, Mrur. 3.— Brullei, Mrur. | 4.—Oculatus , DE5EAN. ï de 5.—Venustus, Rercu. 6.—Albionicus, DEsran. 7.—Lineaticollis, DesEax. 8.— Buqueti, Mrur. 11. GENRE. Éuplectus, LEACH. Corps allongé, déprimé. Antennes courtes et claviformes. Palpes maxillaires à-peu-près de la longueur de la tête, le premier article très petit, sphérique, le deuxième arqué et en massue, le troisième presque sphérique, le quatrième conique, allongé. Corselet déprimé, presque anguleux sur _ les côtés. Élrtres et Abdomen déprimés. Quatorze espèces. 510 ANNALES a. Tête ayant des impressions au front. * Une très petite fossette sur le vertex. r. Euplectus Sulcicollis, Rercx. 2.—Nanus, Reïcx. = Étscherr, * Nulle petite fossette sur le vértex. 4. Euplectus Kirbi, Dex. D.— Sanguineus , DENNY. 6.—Karstenti, Reicu. 7.—Signatus, REICH. Te Mrur. 9.—Bicolor, DENNy. | | 10.—Ambiguus, REICH. ; 11.—Pusillus, DENNY. 12.—Minutissimus, Miur. b. Tête sans impressions sur le front. 19.— Leiocephalus, Mrur. 14.—Æasterbrookianus, LEeacu. (1) À & DEUXIÈME SECTION. Antennes de six articles. 12. GENRE. Claviger, Muzrer. Tête allongée, sans yeux visibles. Antennes de six arti- cles, le premier très petit, difficilement perceptible, le dernier tronqué à son sommet. ÆÉlytres vaguement trian- 5 gulaires. Abdomen très large, ayant, près des ee une large dépression arrondie. Deux espèces. (x) Ce que j'ai dit relativement au Ps/aphus Nigricans de Leach, je le répé- terai ici pour l’Euplectus Easterbrookianus de cet auteur; ce n’est qu'avec incertitude que je le place après le Leiocephalus, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. Dir 1. Claviger Foveolatus, Murzer. 2. — Longicornis, Murxrer. TROISIÈME SECTION, Antennes d'un seul article. f 13. GENRE. ÆArticerus, DAtLMAN. # Antennes d'un seul article visible, cylindrique, tronqué à son sommet. Yeux latéraux distincts. Uné seule espèce. Articerus Armatus, DALMAN. Cu! it. | Frs 12 ANNALES ot { LLPBULBELVETISALISITALLLE DIR a LA CO DIE UN LA LULU LUVLILULLALRRE LET LL VLAR 88 Re VER AS # DESCRIPTION DU GENRE LeuCippe, ÉTABLI D'APRÈS UN CRUSTACÉ NOUVEAU DE LA CLASSE DES Décapodes, PAR M. H. Mriwe Evwarps. (Séance du 2 octobre 1833.) La famille des Oxyrhinques est, de toutes les divisions du groupe des Décapodes, celle qui offre les formes les plus variées; et cette diversité, déjà très grande, est encore augmentée par les crustacés nouveaux que, dans la riche collection du Muséum du Jardin du Roï, j'ai désignée sous les noms génériques de Leucippe, d'Epialte er d'Eumédon, et que je me propose de faire connaitre successivement dans les Annales de notre Société. Les Leucippes ont surtout cela d'intéressant, qu'ils éta- blissent, sous quelques rapports, un passage entre deux des tribus dé cette famille, les Maïens et les Parthénopiens(a D Je n'ai encore eu ose d'observer qu’une femelle (x) La famille des Oxyrhinques, ainsi que je l’ai déjà exposé ailleurs, me paraît se composer de trois tribus naturelles ayant pour types les Macropodes, les Maïas et les Parthenopes. ( Voyez mes observations sur le genre Mithrax , insérées dans le Magasin zoologique de M. Guérin, 1832.) DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 513 de ces crustacés nouveaux; mais les particularités de con- formation qu'on y remarque ne permeltent pas de les placer dans aucun des genres déjà établis, et suffisent pour indi- quer toutes les affinités naturelles du petit groupe auquel ils devront servir de type. x La carapace des Leucippes (1) recouvre toute la portion céphalo-thoracique de leur corps, et présente de chaque côte un prolongement lamelleux qui s'étend un peu au- dessus de la base des pattes des deux premières paires. Sa forme générale est assez semblable à celle de la ca- rapace des gagnés de M. Leach ; seulement, au lieu d'être très inégale et hérissée de tubercules , comme chez ces Parthénopiens, la surface de ce bouclier dorsal paraît à, l'œil nu parfaitement lisse, et ses régions sont à peine distinctes ; lorsqu'on. l'examine à la loupe, on ÿ aperçoit cependant une multitude de petites dépressions arrondies qui ressemblent à des pores. Ses deux tiers antérieurs for- ment avec le rostre un triangle assez réoulier, dont l’ou- verture est d'environ soixante-quinze degrés; son contour postérieur est au contraire assez régulièrement arrondi, et représente un segment de cercle dont le rayon aboutirait à Ja partie antérieure de la région cordiale. La région sto- macale est légèrement renflée, et présente en avant deux petits tubercules arrondis. Le rostre est très large, ; avancé, arssque horizontal, et formé par deux cornes Cr séparées par une ul fissure ; sa longueur est de près du quart de celle de la portion post- RE . de la carapace, et sa largeur, mesurée à sa base, est d'environ le tiers de cette dernière; son bord externe est d’abord droit et se continue en arrière avec le bord orbitaire supérieur ; mais en avant il se recourbe assez brusquement en dedans. Le {1) Planche xvirr B, fig. r. 38. TA ANNALES bord latéro-antérieur de la carapace est lanielleux, comme nous l'avons déjà dit, etse prolonge en manière d'ailes au- dessus de la base des pattes des deux premières paires ;on y remarque deux échancrures triangulaires, de facon qu'il est divisé en trois dents larges, peu saillantes, dont l'anté- rieure constitue l’angle crhitaïre externe, et la postérieure se termine par une petite pointe aigué. Les orbites sont incomplets, et l'œil ne peut pas sy ca- cher en entier; le bord supérieur de ces cavités est droit ‘et va rejoindre la base de la première dent du bord latéro- antérieur de la carapace, de facon à former une échanerure triangulaire ; le bord externe de l'article basilaitre des an- tennes externes constitue leur paroi interne; mais en arrière elles ne sont limitées par rien, et on pourrait dire avec raison quil n'existe pas de portuon post-foraminaire de l'orbite. Les yeux sont petits et portés sur un pédoncule très court; lorsqu'ils se reploient er arriére , ils ne dépas- sent que de peu la ligne transversale, et ïis s'appliquent sur l’angle du bord latéro-antérieur de la carapace. Les antennes internes ne présentent rien de remarquable ; les fossettes qui les logent sont étroites, dirigées longitu- dinalement, et séparées par une cloison mince. Les antennes externes sont cachées sous le rostre; leur premier article, qui est très développé et soudé au front ainsi qu'à la partie ptérygostorienne de la carapace (comme cela a lieu du reste chez tous les Maïens) est étroit et guère plus large en ar- rière qu'en avant; son bord externe est armé d'une crête saillante (1). Le second article de ces appendices, qui ici constitue la prenuère pièce de leur tige mobile, s'insère au milieu de l'espace compris entre les fossettes antennaires et le bord latéral du rostre ; il est à-peu- près cylindrique, (1) Planche xvsrs B, fig. 2. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 515 mais un peu plus gros en avant qu’en arrière; le troisième article est notablement plus lang que le précédent. et un peu aplati; quant à la tigelle multi-artieulée qui devrait suc- céder à ces deux articles, elle manquait dans l'individu que jai observe. L'episome n'est pas très développé, mais presente cepen- dant les mêmes proportions que chez un très grand nombre d'autres Maïens. Les régions ptéryostomiens sont divisées en deux parties bien distinctes : l'une externe, très oblique; allant rejoindre le bord de la carapace ; l’autre renflée, et garnie en dehors d’une espèce de crête dentelée correspon- dant au canal respirateur. Le cadre buccal est quadrilatère; il est plus long quelarge, et ses bords latéraux sont parallèles. Enfin les pattes mächoires externes ont leur troisième article très dilaté en dehors, et tronqué plutôt qu'échancré à l'angle antérieur et interne. Les pattes sont de longueur médiocre. Celles de la pre- mière paire sont plus longues que les suivantes, même chez les femelles ; elles ont un peu plus de la longueur de la portion post-frontale de la carapace. Leur troisième ar- ticle est triangulaire, et présente en dessus et en dessous un rebord saillant qui se termine par une petite dent. Le quatrième article est hérissé en dessus d’une crête qui se porte de l'extrémité du bord supérieur de l’article précé- dent à celui de la main ; et dessous on y remarque aussi une petite ligne saillante et oblique. Le cinquième article, ou la main, est un peu renflé vers sa base, et élevé en-dessus en une petite crête tranchante. Enfin les doigts sont un peu cour- bés en bas et en dedans, arrondis à leur pente, en contact l'un avec l’autre depuis leur base, et armés de petites dents obtuses. Les pattes des quatre dernières paires sont éga - lement remarquables par la crête saillante dont elles sont armées en dessus jusqu'à l'extrémité de leur pénultième N 516 ANNALES article. Le doigt qui les termine est styliforme, un peu re- courbé en bas, et garni en dessous de petites pointes. Celles de la deuxième paire sont un peu plus longues que les au- tres , mais la différence est légère. Enfin l'abdomen de la femelle est circulaire et composé de sept sesmens bien distincts. D'après les détails dans lesquels nous venons d'entrer, on voit que les Leucippes diffèrent des Parthénopiens et des Macropodiens par la disposition des antennes externes et par la proportion de leurs pattes, caractères qui les rap- prochent des Maïens. Il est en même temps facile de les distinguer de tous les autres crustacés déjà connus, par la conformation générale de leur corps et par les crêtes dont leurs païtes sont armées. En effet, cette disposition, qui est assez fréquente parmi les Parthénopiens, ne s’est pas encore rencontrée chez es Maïens. Dans l’état actuel de la science, il suffirait donc de ce dernier irait d'organisation pour caractériser le genre que nous proposons d'établir sous le nom de Leucrrre. Mais, afin de le mieux définir, nous devons résumer de la manière suivante les particularités distinctives les plus remarquables de ce petit groupe : Ordre des Crustacés. Classe des Décapodes. Section des Brachyures. Famille des Oxyrhinques. Tribu des Maïens. Genre Leucippe ( Leucippa). Carapace triangulaire et se prolongeant latéralement au dessus de la base des pattes , en forme de lame horizontale ; orbites incomplets ; rostre large, horizontal et cachant la base des antennes externes. Pattes garnies en dessus d'une crête saillante jusqu'a l’origine de leur dernier article. % DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 517 Je ne connais encore qu’une seule espèce de ce genre, c'est la Leucippe Pentagone, Leucippa Pentagona Nobis, de la collection du Muséam. Ce petit crustacé est d'une couleur gris perle, et a environ cinq lignes de long. Il ha- . LL L] v” bite les côtes du Chili. Explication de la planche XVIII. B. Fig. 1. Leucippe Pentagone, de grandeur naturelle , vue en dessus. Fig. 2. Portion antérieure de la face inférieure du corps de la même. & D18 ANNALES RAPPORT FAIT A L'ACADÉMIE DES SCIENCES, LE 15 JUILLET 1833, SUR TROIS NOTICES RELATIVES A L'EXISTENCE DE L'OESTRE DE L'HOMME, COMMUNIQUÉES À L'ACADÉMIE PAR MM. ROU- LIN, GUÉRIN ET VALLOT. Par M. ISIDORE GEOFFROY-SAINT-HILAIRE. ( Seance du 2 octobre 1833.) — ss G— — L'académie nous a chargés, M. Duméril et moi, de lui rendre compte de trois notices que lui ont adressées M. Roulin, M. Guérin et M. le docteur Vallot, de Dijon, et qui toutes sont relatives à l’existence de larves d'OEstre chez l'homme. Nous avons cru devoir comprendre dans un seul rapport ces trois notices , dont le sujet est le même, nous réservant d'ailleurs de faire connaître ce que chacun des auteurs apporte de lumières à l'appui de leur commune opinion, La question à laquelle se rapportent les observations faites ou citées par MM. Roulin, Guérin et Vallot, est loin d’être nouvelle pour la science. Linné lui-même mentionne, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 519 dans ses lettres à Pallas, des larves d'OEstre trouvées chez l'homme ; et Gmélin , dans la treizième édition du Systema Naturæ , non-seulement admet le même fait, mais établit dès-lors l'OEstre de l’homme comme une espèce distincte (OEstrus hominis). Depuis, plusieurs auteurs sont venus confirmer la présence de larves d'OEstre chez l’homme, et l'on peut dire qu'aucun fait zoologique ne serait aujour- d'hui mieux constaté , si l’authenticité d'un fait se mesu- rait sur le nombre des témoignages qui en affirment l'exis- tence. Mais, lorsqu'on vient à soumettre à une critique sévère les observations rapportées dans divers ouvrages d'histoire naturelle et de médecine, on reconnait que ces prétendues preuves sont pour la plupart très contestables, et que celles qui paraissent plus positives ne suffisent peut- être pas elles-mèmes pour mettre complètementla question hors de doute. _ Pour démontrer l'existence de larves d'OEstre chez l'homme , il ne suffit pas en effet d’invoquer, comme on l'a fait quelquefois, le témoignage de quelques voyageurs, par exemple, de La Condamine, du père Simon et de Barrère, qui disent , en termes plus ou moins vagues , avoir trouvé ou vu trouver chez l’homme , soit sous la peau, soit dans les narines , des vers ressemblant à des larves d'OEstre, et devenant , comme celles-ci, la cause de vives douleurs et quelquefois de graves accidens. Ce sont là certes des indi- cations précieuses, et qu'il importe de recueillir, mais non des preuves positives. D'une part, en effet, les larves d'OËstre ayant une grande analogie avec celles de plusieurs autres Diptères , et leurs caractères distinctifs étant assez difficiles à apercevoir, on ne peut adopter avec une entière confiance des déterminations données par des voyageurs qui man- quaient presque toujours d'objets de comparaison , et n'avaient ni des notions zoologiques assez étendues ni assez 520 ANNALES de temps pour se livrer à des observations exactes et pré- cises. D’un autre côté , on sait que les OËstres ne sont pas les seuls Diptères dont on puisse rencontrer les larves chez l'homme. Dans la notice adressée à l’Académie, M. Roulin cite lui-même ur cas remarquable de ce genre, présenté par un mendiant mort, en 1829, dans le Lincolnshire. Ce malheureux s’étendit un jour, sous un arbre, par un temps très chaud, ayant placé entre sa peau et sa chemise, ainsi qu'il le faisait ordinairement , un peu de pain et de viande, restes de son dernier repas. « La viande, dit M. Roulin, « fut couverte de vers de mouche, qui bientôt passèrent à la « chair vive, et,quand cet homme fut trouvé, il était déjà « tellement dévoré, que sa mort paraissait inévitable. On le « transporta à Astorney, et l'on fit venir un chirurgien , qui « déclara qu'il ne survivrait pas long-temps au pansement: « il mourut en effet peu d'heures après. Quand il fut pré- « senté au chirurgien , son aspect était horrible: de gros « vers blancs se voyaient sur la peau et dans la chair qu'ils « avaient profondément devorée ». Un autre cas très ana- logue a été observé, il y 4 quelques années, par M. Jules Cloquet, et concourt à établir, malgré les résultats con- traires de quelques expériences faites par Réaumur, la pos- sibilité que des larves de mouches se développent sur l'homme ou sur des animaux encore vivans. On voit donc que l'existence de larves d'OEstre chez l’homme ne serait point encore établie, alors même qu'un voyageur digne de foi rapporterait avoir vu des larves parasites de l'homme se transformer en Diptères. Une des- cription ou une figure exacte, soit de ces larves, soit surtout des insectes parfaits, des renseignemens précis sur les tumeurs dans lesquelles les premières vivaient et sur les circonstances dans lesquelles elles s'étaient développées, pourraient seuls permettre de trancher la question, et DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 32 c'est ce qu'on cherche en vain dans toutes les relations des voyageurs, et quelquefois même dans celles des mé- decins. Aïnsi, pour me renfermer dans le cercle des trois té- moignages que l'on a regardés comme les plus importans de tous , ni la communication faite à l'ancienne académie des sciences par Arture, médecin du roi à Cayenne, ni l'observation de Wodhlfart, citée s1 souvent, mais d’une manière très inexacte par la plupart des auteurs, ni un cas recueilli par Latham et reproduit par Clarke, ne sont des preuves que l'on puisse regarder comme à l'abri de toute objection. | Suivant le premier, on observe quelquefois à Cayenne, sur les personnes malpropres ou peu vêtues , des vers dont la présence cause des tumeurs considérables, et que l’on guérit en faisant périr les insectes parasites par l’applica- tion de feuilles de tabac. Arture ajoute que ces vers sont du genre de ceux qui se trouvent sous la peau des animaux ety vivent jusqu à leur transformation en mouche ; mais c'est là une simple assertion qu'il ne jusüfie par aucune preuve, ne décrivant ni le ver observé par lui chez l’homme, ni l'insecte qui provient de ce ver. Le cas de Wohlfart est très différent et serait plus re- marquable encore. Il dit avoir fait sortir des fosses nasales d'un vieillard , tourmenté depuis plusieurs jours de violens maux de tête, dix-huit vers , qui, renfermés dans un vase garni de terre , se seraient métamorphosés en chrysalides noirâtres , puis, au bout d'un mois , eu mouches. L'auteur donne du ver et de l’insecte après sa métamorphose, une figure malheureusement très imparfaite, et qui n'indique guère que la forme générale d’une mouche, sans aucune des conditions caractéristiques des OEstres. Cette observa- tion est d’ailleurs rapportée d’une manière tellement suc- 22 ANNALES cincte et tellement incomplèté, qu'on ne saurait la regar- der comme entièrement authentique. L'observation de Latham est très analogue à la précé- dente. L'auteur mentionne des larves retirées des sinus frontaux d’une femme, et qui lui parurent semblables aux larves d'OEstre , qui vivent sur le dos des bœufs. On n'a d'ailleurs aucun détail sur ce cas très intéressant, s'il était bien constaté. On voit donc qu'en résumé aucun de ces faits n'est pas lui-même entièrement décisif; mais en même temps il faut reconnaître que, tous pris ensemble, ont une très grande valeur, parce qu'ils se servent mutuellement de ga- rantie. Aussi, dans l’état présent de la science, les opinions sont-elles extrêmement partagées. Werner, Rudolphi, Clark, c'est-à-dire les auteurs qui ne se livraient pas spé- cialement à l'entomologie, ont admis sans hésiter le déve- loppement de larves d'OEstre chez l'homme, larves dont Rudolphi fait même une espèce distincte sous le nom d'OEstrus humanus. Au contraire , les entomologistes pro- prement dits ont généralement révoqué en doute l'exis- tence de larves d'OEstre dans l'espèce humaine. Selon Ohi- vier, ni les insectes de Wohlfart , ni les larves de Latham, n'ont été assez bien décrits pour que l'on puisse prononcer sur leur détermination. Dans son article OEstre, du Diction- naire d'histoire naturelle{ publié en 1818), M. Laitreille s'exprime d'une manière plus formelle encore, et dit que toutes les observations sont incomplètes. Il ajoute même qu'aucun auteur n’a vu ces larves se métamorphoser ; et qu'elles appartenaient probablement à la Musca Carnaria de Linné ou à quelque autre espèce analogue , les larves d'OEstre ne vivant généralement que sur des quadrupèdes herbivores. Enfin, dans le Règne animal, et même encore dans la seconde édition, publiée il y a seulement quatre DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 593 ‘ans , ce célèbre entomologiste n'admet pas ericore comme démontrée l'existence des larves d'OEstre chez l’homme. Cette question était donc encore un sujet de doutes et devait l'être de recherches nouvelles. Il importait , après tous les faits déjà connus, de recueillir encore avec soin ceux qui pouvaient se présenter, afin de réunir enfin tous lés élémens d'une solutior certaine et définitive. C'est dans ce but que M. Say, de Philadelphie, a fait connaître, il y a quelques années, et décrit avec beaucoup de soin, une larve très analogue aux OËstres par sa con- formation générale, mais ne ressemblant exactement à au- cune des espèces connues : elle avait été retirée par un médecin, le docteur Brick, d'une tumeur que lui-même avait à la jambe. C'est encore dans le même but que M: Howship a communiqué, il y a quelque temps, à la Société royale de Londres, deux nouveaux cas observés dans l'Amérique méridionale, aussi bien que le précédent et plusieurs autres. Dans l’un des cas de M. Howship, l’OEs- tre s'était développé sur le dos, dans l’autre, au scrotum. Ce sont ces cas, présentés à la Société royale de Londres, qui rappelèrent à M. le docteur Roulin quelques faits ana- logues recueillis par lui en Amérique, il y a quelques an- nées, et l’engagèrent à adresser à l’Académie une notice à leur sujet: cette notice, à son tour, provoqua de semblables communications de la part de M. le docteur Vallot et de M. Guérin. Nous indiquerons, en peu de mots, les ren- seisnemens dus spécialement à chacun de ces auteurs. Le plus intéressant des cas dont M. Rouiin fait l’his- toire a été observe, en 1827, à Mariquita, en Colombie, par ce savant zoologiste, et offre beaucoup d’analogie avec le second fait rapporté par M. Howship. Un homme avait au scrotum une tumeur conique dont le diamètre, à la base, était de près de deux pouces, et dont la hauteur était 524 ANNALES de sept à huit lignes. Le sommet, très rouge, présentait au milieu une petite ouverture dont la larseur n'était guère que d'une ligne. M. Roulin, ayant agrandi cette ouverture avec la pointe d'une lancette, en fit sortir une larve blan- châtre, pyriforme, ayant au moins dix lignes de long et cinq à six de‘diamètre dans la partie la plus grosse, où elle offrait plusieurs rangées de petites épines noirâtres. L’au- teur ajoute que cette larve lui parut ressembler entière- ment aux larves qui, dans les mêmes localités, se trouvent souvent en grande abondance dans la peau du bétail, prin- cipalement aux deux côtés du cou ei sur les épaules: M. Roulin ajoute, à l'exposé de ce fait, quelques ren- seignemens sur une autre larve d'OEstre qui s'était déve- loppée dans le cuir chevelu d’un autre homme, près de la nugue, mais qu'il n'a pas vu lui-même. Il mentionne aussi, et d'après ses propres observations, un cas unique dans la science , l'existence, chez un jaguar qu'il tua en 1825 dans les Cordillères, d’une multitude de larves d'OEstre vivant sous la peau et principalement sur les flancs. Enfin, il pré- sente quelques remarques ingénieuses tendant à établir que plusieurs espèces d'OEstres ont déjà été observées chez l’homme, et que les larves d'OEstre comparées aux larves de mouches, présentent en général, quant à leur dispo- sition dans la peau, des différences qui peuvent :éciairer leur détermination. En effet, les mouches déposent à-la- fois plusieurs œufs ou larves. L’OËstre, au contraire, ainsi que Réaumur et d’autres observateurs l'ont depuis long- temps établi, dépose ses œufs un à un, d'où il suit que chaque OËEstre, introduit isolément dans la peau, occupe une bourse ou loge à part, La communication faite à l’Académie, par M. Vallot, a pour but, comme celle de M. Roulin, de démontrer l'exis- tence de l'OEstre chez l'homme, mais par des preuves d'un DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 525 autre genre. Ce médecin érudit, n'ayant point eu occasion d'observer lui-même l'OEstre chez l’homme, se borne à adresser à l’Académie quelques citations empruntées à divers ouvrages, et qui lui paraissent mettre hors de doute l'existence de l'OEstre de l'homme. Enfin, M. Guérin a présenté à l’Académie une notice relative à des larves trouvées à la Martinique par M. le docteur Guyon, sur un nègre affecté de variole. Ces larves, de couleur blanchâtre, dit M. Guérin, étaient répandues à la surface du corps, principalement sur les jambes. Deux d'entre elles, que M. Busseuil, chirurgien-major de la ma- rine royale, a rapportées en Europe, et que M. Guérin a remises à l’Académie avec sa notice, ont sept lignes de long , et leur diamètre est d'une ligne environ à leur ex- trémité postérieure, qui est comme tronquée; l'extrémité antérieure est, au contraire, très amincie. Le corps présente onze ‘articulations peu distinctes par elles-mêmes, mais indiquées par autant de zones garnies de crochets cornés, très petits et dirigés en arrière. La bouche, placée tout-à- fait à l'extrémité antérieure, est une ouverture entourée par un bourrelet et armée de deux crochets un peu courbés. Ces larves ont donc tous les caractères que les auteurs as- signent aux OEstres, et sont très analogues à plusieurs de celles que M. Clarke a figurées, sans être cependant sem- blables à chacune d’elles. Les légères différences que M. Gué- rin a observées ont porté cet habile erntomologiste à adopter opinion de Gmélin et de Rudolphi, et à considérer les larves décrites par iui comme une espèce distincte qu'il dé- signe sous le nom d'OEstrus humanus. Il est remarquable que ces larves, comme celles de M. Roulin, de M. Howship, de M. Say et de la plupart des anciens aûteurs, ont été trouvées dans l'Amérique méri- dionale , région où M. de:Humboldt dit aussi avoir vu, sur 26 ANNALES plusieurs personnes, des tumeurs causées par la présence de larves au moins fort semblables aux OEstres des ani- maux. Toutefois on conclurait à tort de l'identité des pays que toutes ces larves sont de même espèce; la comparaison que nous avons pu faire des larves de M. Guérin avec la description des larves de M. Roulin, nous a montré, entre les unes et les autres, des différences très marquées, rela- tives non-seulement au volume, mais même aux proportions et à la forme. Ainsi se trouve, dès à présent, confirmée opinion que M. Roulin émettait avec doute, la déduisant de la comparaison de ses propres observations avec les vagues renseignemens donnés par les anciens voyageurs. En résumé, nous devons dire que les notices de MM. Rou- lin et Guérin ne nous offrent point encore des faits aussi complets qu'il serait à desirer pour trancher nettement la question: ni l'une ni l’autre ne nous font connaître la mé- tamorphose des larves, et les insectes auxquels elle eût donné lieu. Le cas de M. Guérin laisse même peut-être à desirer, sous le rapport de l'authenticité, puisque les larves qu'il a soumises à notre examen n'ont été trouvées ni par lui ni même par le savant médecin qui les lui a remises. Néanmoins ces divers cas, réunis à ceux de M. Howship, de M. Say et des anciens auteurs, forment un tel ensemble de faits parfaitement concordans entre eux, ils se servent si bien mutuellement de preuves et de garantie, qu'on ne peut vraiment, sans outrer le scepticisme, se refuser à ad- mettre l'existence d'OEstres cutanés chez l’homme. Remar- quons, d'ailleurs, que les larves d'OEstre qui, vivent en parasites sous la peau de l’homme, causant par leur pré- sence de vives douleurs, et leur extraction étant toujours facile, il sera pour le moins très rare de voir ces insectes parvenir jusqu’au moment de leur métamorphose. Ainsi, d’après des renseignemens que nous devons à M. Roulin, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 527 un voyageur naturaliste français, M. Goudot, ayant eu, en Amérique, une tumeur causée par la présence d'une larve, supporta quelque temps la douleur qu'il ressentait, dans l'espoir de suivre cette larve jusqu à sa métamorphose ; mais ses souffrances devenant de plus en plus vives, il dut renoncer au projet que lui avait inspiré son desir d'éclairer une question intéressante à-la-fois pour l’histoire naturelle et pour la médecine. L'existence des OËstres cutanés chez l'homme ne sera donc peut-être établie de long-temps par des observations complètes, et embrassant à-la-fois l’insecte dans ses trois états de développement. A leur défaut, nous pensons que les preuves d'un autre genre qu'ont recueillies MM. Roulin et Guérin offrent un intérêt réel pour la science, et nous proposons à l’Académie de remercier ces deux zoologistes distingués des communications qu ils lui ont faites. La notice adressée par M. Vallot ne contenant que de très courtes remarques et des citations, est nécessairement d'un moindre intérêt. Cependant quelques-unes de ces ci- tations ayant été omises jusqu à présent dans presque tous les ouvrages entomologiques, et l’une d'elles étant relative à un fait curieux que les auteurs ont passé généralement sous silence, l'existence de l'OEstre chez les singes amiéri- cains, nous pensons que l’Académie doit aussi accueillir avec intérêt la notice dans . M. Vallot a rassem- blé les pis faits consignés dans les annales de la science. (L'Académie adopte les conclusions de ce rapport.) "1 à 39 D28 ANNALES NOUVELLE CLASSIFICATION DE LA FAMILLE DES LONGICORNES, Par M. Aupiner- SERVILLE. (Suite. ) ( Séance du 2 octobre 1833.) —"“æç—- — 2° Tribu, CÉRAMBYGINs, Cerambycéni, (1) Labre très apparent, s'étendant dans toute la largeur de l'extrémité antérieure de la tête. Mandibules de grandeur ordinaire, ccnblablee ou peu différentes dans les deux sexes, Lobes des mâchoires tres distincts et saillans. Yeux toujours échancrés et entourant, du moins en partie , la base des antennes. Tête avancée ou penchée, mais point entièrement ver- ticale. alba ayant leur dernier article en triangle ou en cône renversé , OU presque RE mais toujours tronqué au bout. Corps ailé. (x) Voir la première Tribu, Prioniens, tome 1, page 120. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 599 DIVISION GÉNÉRALE. | 1° Sous-tribu. BrévrPennes. Elytres beaucoup plus courtes que les ailes, en forme d’écailles carrées ou arrondies au bout; quelquefois de la longueur des ailes , mais alors subulées et subitement rétrécies au-delà de leur base extérieure. (Antennes de onze articles.) 2° Sous-tribu. Lonerrennes. Elytres de forme et de lon- gueur ordinaire (le genre Colobe excepté.) 1° Division, Tête avancée et rétrécie en devant, ce qui forme un petit museau en carré long. ( Antennes de onze articles.) 2° Division. Tète sans prolongement antérieur imitant un museau. | 1% Subdivision. Palpes maxillaires plus courts’que les autres : leur dérnier article d’une forme diffé- rente de celle de l'article terminal des palpes labiaux. À. Antennes de douze articles. B. Antennes de onze articles. 2° Subdivision. Palpes maxillaires plus longs, ou du moins aussi longs que les iabiaux : article termi- ral des uns et des autres d’une forme analogue. À. Corselet cylindrique; ni déprimé, ni élargi sur les côtés, ni globuleux : ordinairement aussi large que long. a. Palpes maxillaires ptas longs que les labiaux. 1. Antennes de seizi articles dans les deux sexes. 39; 530 ; ANNALES 2. Antennes de onze articles dans les deux sexes. b. Les quatre palpes égaux. 1. Antennes de onze articles dans les deux sexes. | — Cuisses point renflées en mas- sue brusque. = Cuisses renflées brusquement en massue. 2. Antennes de douze articles dans les mâles, de onze seulement dans les femelles. 3. Antennes de douze articles dans les deux sexes. B. Corselet dilaté sur les côtés, souvent dé- primé; ni globuleux, ni cylindrique. C. Corselet plus ou moins arrondi latéralement, mais point dilaté; constamment déprimé. a. Antennes de onze articles dans les deux sexes. b. Antennes de douze articles dans les deux sexes. D. Corselet parfaitement globuleux, point sensiblement déprimé. a. Antennes de one articles dans les deux sexes. b. Antennes de douzearticles dans les deux sexes. | E. Corselet étroit, allongé, cylindracé; beau- coup plus long que large, plus étroit que la tête antérieurement. ( Antennes de onze articles.) Elytres —— ue S DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE. 3x PREMIÈRE SOUS-TRIBU. BRÉVIPENNES, Previpennes. Elytres beaucoup plus courtes queles ailes, en forme aussi longues que les a1- ées brus- beaucoup plus courtes q d’écailles arrondies ou carrées au bout ; ou bien de la longueur des aïles, mais subulées, et subitement rétrécies un peu au-delà de leur base. Corselet mu- tique latéralement. Cuisses en massue. Antennes fili- formes ou presque sétacées, à peine pubescentes et de onze articles. Mandibules de grandeur ordinaire, presque triangulaires. Palpes maxillaires au moins aussi longs que les labiaux. ue é- forme d’ les ailes, en L etrécies vers les, mais subul quem. etr : n À Lun) = 1 œ © a d £ S = D à 2 < = = D pt arrondies au bout. {Yeux de grandeur ordi- naire. Toutes les cuisses en massue globu- leuse. Premier article des 4 tarses posté- rieurs, plus long. que les 2 on 3 suivans TÉDNIS) SEE ARR ON EE TRE ee carrées et tronquées au bout.(Yeux très grands, ne laissant entre eux, au-dessous de l’inser- tion des antennes, qu’une ligne très fine. Cuisses postérieures en massue allongée. ‘Farses ayant tous leurs articles presque égaux ent longneur) LE Ne ER filiformes ou à peine plus grosses vers l’extré- mité , leurs articles cylindriques. (Yeux pe- tits, espacés. Tête peu prolongée en devant). presque sétacées; leurs articles, à partir du 5 ou du 6°, comprimés et élargis en dent : de scie. (Yeux grands, assez rapprochés l’un de l’autre au-dessous de l’insertion des an- tennes. Tête prolongée antérieurement en une r. Nécydale, 2. *Tomoptère. 3. Sténoptère. sorte de museau, formant un carré long). . 4. *Odontocère. PA EN Le ANNALES DEUXIÈME SOUS-TRIBU, LonciPENNES, Longipennes. Elytres de forme et de longueur ordinaires (ni 1 Division. Tête ayant sa partie antérieure notable- £orselet ment avancée et rétrécie en devant depuis les yeux; ce qüi forme un petit museau en carré long. An- tennes pubescentes, ordinairement plus courtes que le corps, de onze articles; ceux de 4 (ou de 5) à 10 en dent de scie. (Yeux des mâles rapprochés lun de l’autre en devant au-dessous des antennes. Corps déprimé en dessus. Mandibules droites et étroites. Corselet mutique latéralement. Elytres tronquées carrément au bout.) î , déprimé, tricaréné au milieu, mais quelquefois. peu distinctement. ( Les quatre premiers articles des antennes cylindro-coniques; ceux de 5 à 10 en dentMe SCre) ee Ue eee ee ee .:. +. 15. Rhainotrage, presque globuleux , n’ayant au plus qu’une faible carène dans son milieu. {Les trois premiers arti- cles des antennes cylindro-coniques ; ceux de 4 à | 11 rolentdent de SCIE)" ie ee vec cie CIE . 6. *Orégostome. 2° Division. Tête ayant sa partie antérieure sans pro- longement en forme de museau. Antennes ordinai- ‘rement de la longueur du corps, ou plus longues que lui. (r) Le genre Colobe excepté ; il a de l’analogie avec celui de Nécydale, pre- mier genre de la Sous-tribu précédente , par la brièveté des élyires-et l'allon- gement du premiér article des tarses postérieurs ; mais il en diffère essentielle- ment par ses palpes et ses mandibules cenformés comme ceux du genre Paip “ar Caïlichrôme , le corselet uniépineux latéralement, les cuisses point en masstie globuleuse, mais comprimées ; les élytres moins courtes que celles des Nécy- dales et triangulaires; le corps entièrement soyeux, le premier article des tarses postérieurs aplati et les antennes sétacées et dentées en scie. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 533 1 Subdivision. Article ternunal des palpes maxil. laires de forme différente de celle du même arti- cle des palpes labiaux : les maxillaires plus courts que les autres , et même quelquefois moins longs que le lobe terminal des mâchoires, qui est sou- vent avance. A. Antennes de douze articles. © Mandibules longues, rétrécies et amincies). . . . . . . . 7. *Pachytérie. B. Antennes de onze articles. È : sS Le ES à à .® = - = S & x © es à = . = « © + s Fe so . TE (EI À & . EAN se = . Q L] À . à [-] . Æ . . LE ï _ CS LL Et - é = . L A > 4 Aù J pd ho Le EC u s) © Su a : 5 ce È CMRc Cr Eÿ E! S - 2 E] ep ” & ET .T sir Fe E © LE 2 n = £ » 5 un Ÿ ne © T A so 4 (“soiqe]$ ssuua -Uÿ) ‘JuomoeIa]e] 9qno -19qnyun 3919510") ‘294 -1n09 nod un our ayutod U9 SS9UILIA93 ‘SOLTOUEU . : & à Ÿ .® a = < 2 > à = S S S à ab eoproiu re ob eoMaoie 8 À 5 4 À S + 9 = a 3e) bd 1 = 0 n ms »* n © CS k À œ œ : £8 D D TOUS == : = 9 ® | SE ar SA : rs Se © a 1 à se < CES nm CN = > Sd = = = . rm = à 8 : _ < 2 de = & 7 ® Se POS o & TS 5 à és TS à C an ga 2 PONSSS © np = ° ST D) + EEE AE ga = a 2 S OA SE =] @ Ÿ 5 + :2 a © Q = de a 9 € ES 0 # Eu à 2 g a NO a = D S . © n & © © £ n ge] E ss ao) & À [#1 us! 1 D gS A 2 a m5 TD 2 5 re) «= #4 © aq 2 S S 2 EE 2 & © © .2 c: eL sa ED = > Ce] S & 4 un D © Ra a «En = 'S LE — La n “© as ID TE sQUU9UY & 24 ES À 5 £ (-onssew SA S£8 2.$ us quiod sossin”) D He R 50° = o S $ ‘enpuoa an9[ 970} LE = Co e S suep In°$IE[OU9mM9Pp S CS SC EC so13 1 39195107) "JU9u9e197U] 9[N9 (sonçoaA souuazuy ) -Joquyun no xuoutdotun ‘juamioqeiageg onbqum 39195109 "JUJUIOIQISUSS sa1OUWE IH “ S91993391 Ju10d ‘“sosregnSueuy onbsoid ‘oxteutpro 1inopueaS 2p -B 19 S91991793 ‘ sonS8uof à ‘ pie sa: nTPueIÀ D34 | ANNALES 2° Subdivision. Les quatre palpes terminés par unarticle de même forme. Palpes maxillaires plus longs, ou du moins aussi longs que les labiaux. À. Corselet cylindrique ; ni déprimé sensiblement en dessus, ni élargi sur les côtés, ni globu- leux ; ordinairement aussi large que long. a. Palses maxillaires plus longs que les labiaux. Fr. Antennes de seize ärlicles dans les deux sexes. (Ces articles dentés en scie, à partir du 4°.).. ... 15. *Polyschise.' 2, Antennes de onze ar- ticles dans les deux sexes. mou , ainsi que les élytres: celles - ci 5 aa arrondies et mutiques au bout; n . 1e . . 4 E © (cuisses antérieures sans dilatation:) 16. * Malacoptère. 2e ei 2 > See & ©. © , Ê . . Tao \et élytres de consistance ordinaire; CAES celles-ci tronquées et uniépineuses ee a chaque angle de la troncature. — . LC] « . L4 5 (Cuisses antérieures très dilatées au 5 milieu , triangulaires). . . . . . . . 17. *Eurymère. €orselet / à velues en 1,1. be Dir RES 18. *Mallocère. ) = so = (21 sise JR 5 © 2 2 RE © —< à E) LA < ‘a glabres + Sc Ci CE 19. Purpuricène.. b. Les quatre palpes égaux. 1. Antennes de onze arti- cles dans les deux sexes. Cuisses n'étantpoint renflées en inassue brusque. 535 NTOMOLOGIQUE. E ’ Là SOCIETE DE LA T qe cr, ++ CL & EN) À Ù 2 ï À = © © © o Ë OT IYON VIA OU vi EE Some te +: : * *ojouristp outd9 ounp LEEÉS 3 ‘oudoqut 9J1W943X9,] E ‘SIUNUT JUOS KN9 91JU9,P sanotsnjd ‘owarsiot np anaed y Le 2e. Fe 8 (3 > D & 7 o00 © ; = = o & £ CC 1$bol8 ramooudpp ge "ttes teste: ‘sonbapuryfo onbsoid PMR H à- ÿ be “snuou sud “s8uoç sud quowonbsnaq ‘ozuo & x15 9P xn99 ‘ 1noq ne SIPUOI DEB°9e/5r -1e 39 soguou ‘sueains so onb stedo snjd juomesonueu “buro & stoay op xn99 À EL” Fa°l- Ê | É 1 © A > ui @ 1 ü © 1 © E SION AIO LU EU OMR MER: Fe NS SToS u9; FOIS DERIP x buw op xnso ‘sonbrnu ca “jun 09 S9[T1E SAMOA s0x9S XN9P SOL suep sd109 np arrou ve] onb sud uv jueuSroqu,u 39 sa31n09 C -210ydsn129, ‘où * * * * (sosnofos son] ‘aatepn8guenu uossno) ‘S1ESLOP sourdo sus ‘juomoezaie] xnourdorun [=] ‘ 5.1 © LIT Tin UE ET ee CE RU M (‘your ue soqou sop quowoaeurpao quefe ‘sorqe]d S\es | ; a à Ce mi 5 = s9114 [7 3n0q ne tpuoue uossnoH) sogqoouddez sojesaop sourds xnop qjueanos sudoqpiuefe fST)SE ® Sa? Eel+ “245292 » “va De done en snenesnie o n 8 eo 0/0010'e 010 oje se silo 0 © paie ejle aie ee eo 0 «19/0010 » 0 14910 ( 59 )1100) 8 Q. Lou -soqud sonfjo ‘ujurod ‘onemnBueu ‘mod uossuog) ‘jusour nod un juomeopnos + “osvados {ay "ÉG seoposossoseousosseseesesesrpeneresee .(-saquoosaqnd ourod (a souu9juY ) ‘quom2in211950d TpuOoxur *OSAIYIF + AA ns onooseoeoreseeoseseesoseeece0eee e(SONGUOT sa11td ‘auvrpau ourdo oun aed sogummog so) “2393 ex onb Suoy snjd quouwmopro ‘oSuoqpe ‘oppaurod quomopnos © A 5 “HOIPOILD , “IG oeeesesse(S9JIN09 97/64 ‘PANEOUOA ANO] 9P 9[8u8 onbeyo sosnouidotun no ‘afean RC B = -ns ourds oun,p jnoq ue soouxe s041Â]4) 01901poux AnonuOT op ‘xnonSna 49 1USour 59419 8 “78YdouF ‘0 nn non non one en nnonno sn nnne soon ooonbeeessseseres eee ee ee SAITEIS SJuUIUY ‘Auouoeiager xnourdatun no 9[no19qnyun ‘auod uossuog “onbaaur 19195107 536 ANNALES TT Cuisses renflées brusquement en massue, / plissé transversalement ou très rugueux. ( Antennes pubescentes)<.esose cesosoececeeeeecececsesse 30. * Xestie. dolabriforme. Ecusson arrondi postérien- rement. (Antennes velues.) eeccsesese 31. *Trichophore. velues, du moins en partie. ( Ely- tres presque linéaires. Pattes velues) csssovosscssoscessose 32. *Cosmisome. l; ni rugueux, ni mutique, pointillé ou plissé. Dernier article des palpes inéga triangulaire. Antennes glabres. (Elytres allant un peu en se rétrécissant des angles hu- méraux à l'extrémité. Pattes glabres }essssoscessssseesee 33. *Eupore. / Corselet presque cylindrique. Ecusson allant un peu en se rétrécissant, du milieu à sa partie antérieure. ( Antennes simples et mutiques. Der- - nier article des palpes comprimé, plus large que leprécédent)sessserss Asrecseseneesecesesesese 34. * Corémie. point rétréci en devant. (Plusieurs articles des an- tennes munis d’une épine à leur extrémité infé- rieure. Dernier article des palpes ovale — cylin- drique)eessoeee ceseceseeesceecenseeseessecs 39. * Cordylomère. unituberculé latéralement, 2 ne OU 2. Antennes glabres, de douze ar- ticles dans les mâles, et seule- ment de onze dans les femelles. (Guisses en massue.) évidemment plus long que la tête. (Antennes enscie, à partir du 3° article. Dernier article des palpes petit, presque ovalaire. Pattes courtes. Cuisses ayant une petite épine à l’extrémité inférieure, près de la jambe. hessoosesoscosesceosesesesese 36. * Trachelie. mutique ment, à peine plus long que la tête. ( Articles des antennes , cylindriques dans les deux sexes. Dernier article des palpes presque conique. Pattes menues, Îles postérieures allongées : cuisses mutiques.)seessee 37. *Promécès. 3. Antennes velues, de douze arti- Cerselet latérale cles dans les deux sexes. (Flabel- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 537 lées dans les mâles, simples dans les femelles. Cuisses point en mas- sue. Corselet mutique latérale- MENT ).-ssosccconssvoncomvssescse 38. Phénicoëère. B. Corselet dilaté sur les côtés, souvent dé- primé en dessus, ni globuleux, ni cylin- drique. ( Palpes maxillaires aussi longs ou plus longs queles labiaux. Antennes le plus souvent de onze articles. ) a. Ecusson petit, court; presque arrondi postérieurement ou triangulaire. 2% { grande, un peu verticale, plane. ( Antennes gla- = bres. Elytres mutiques à l’extrémité).«e.es*e« 39. Dorcacerc. 3 : 223 | ee À n ATP. —E ue le second article des = «œ do 2 -& 2 + = S1S = ÉaËsess antennes o.esssssssse D1. Ancylosterne. Sie SE sSÉSsEs An [sb] DD À -— OR = GI IAUS L EN Es EE £ ‘ S À À sans échancrure et peu n = 7 ve F , + _ . A ä FEI 2 Aro re Le] ne o saillant.eeoosseeccess D2, Oxymére.. «TS — 4 SES le de douze articles. ( Présternum ayant ENST entre les deux premières cuisses une [e] + . QTE fun . r. $ , = s S SE saillie cunéïforme et comprimée).-e 53. *Stéraspe. ee s RS sh 2 T° £ | 5% arrondi ; un peu creusé trans- n ARTE 4 = © 3 NME versalement. ( Mésoster- = 2 F . = = we Ne De num mutique.).eesessese 54. Crioprosope. = VE « F [=] © d © n & N ms 1 © a — © [= . ’ > ERE 5 presque uni. (Mésosternum Te 5 © ayant une pointe aigué}res 99. *Rachidion. | = Die ‘Æ Fe Pattes antérieures et intermédiaires Corselet DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 539 2. Corselet entièrement lisse ; mutique laté- ralement. (Antennes glabres. ) dentéesenscie,leurs articles larges et comprimés du troisième au dernier. (Palpes presque égaux.Mandibules coudées. Pattes courtes et fortes.) 56. Lissonote. grandeur (Ecusson = © TS = Ë 2 & = 5 En ep n el 2 = [| oO x ‘ . 4 . © D 2 & à / à articles grèles ; les derniers un peu _ 2 = = = 5 12 L Sa pÎl2$ss aplatis et presque dentés en scie BE a]éc = dans les femelles: le dernier rétréci gs & te etcomme denté dans son milieu. Re ES ss (Palpes maxillaires plus longs que S 9 x les labiaux. Mandibules simples. = Sn Pattes assez longues, assez grèles.) 57. Mégadère 5 © d TD 8 € £ 6 7: saaëre. = SA n'as L e er VS de douzearticles ; ceux de trois à onze, divisés SAT chacun en deux rameaux à leur extrémité. ‘6 ds © KT (Ecusson petit.).eesssssscssssossesse 58. Distichocère. peu distantes l’une de l’autre à leur insertion. (Poitrine et abdomen faisant réunis, plus des trois quarts de la longueur du corps. Corselet dilaté sur les côtés, mais Us seulement à Sa partie postérieure. }e ecsoccevscscccee 59. Tragocère' C. Corselet plus ou moins arrondi latéralement, mais point dilaté, constamment déprimé en dessus. a, Antennes de douze articles, velues ou pubes- centes. (Tête avancée, presque horizontale. Mandibules fortes , très saillantes et creusées en dessus, surtout dans les mâles. Corselet mu- tique. ) = n SE | 5 3 à à articles cylindriques dans les deux sexes. S (Ecusson arrondi postérieurement.)-.+se 60. *Orthostome. SÉ 2 q s n = 3 Q L2 a Le] = . . - LA me 2 | a articles un peu comprimés dans les femelles, Men beaucoup moins velues et à articles cylin- aa à driques dans les mâles. ( Ecusson en trian- = = 2 gle curviligne.).eesesse.seeose ee 6x. *Compsocere. n S # LÉ \ ayant ses 4 angles bien prononcés. (Cuisses en massue.) + 62. *Prodontie. b. Antennes de onze articles. (Tête inclinée. Man- dibules de forme ordinaire.) res @ *21)10D1) “GL Donsnnsso eo rose ses cases seeese ess seteesevessesescescesées es JUOUIO|2197C] enbrnum ane © ns (385 ©. >. E = © Jo : a al un “ouvydvS +L sons soo orne ses eeoonereeseeserenveseessessocereeesce *AHOUO[CI9TE] XNOTTAITUN 2 © *2DUOUS, ‘EL °eev0e ee °D9PIOGOI ‘OSNOUU0IO0 ‘AfEAO ‘o99noquo anbed oun unoeyo quez10d # ‘oups ‘&b. -(omuudop nod 9705107) ‘oubiuooozpurfo À, Dee E 5 À - & & = # ©: $ “avdoyup, “14 -(omudop nod joços10n)"saurad 5 [= Ë È £ 8 ©. 5 $ E 3 = É à 2 LE . ° » Fed e -109 JU9WmMEJSUO0 ‘99S8U0T[E Sn FEES HS SE 8, © Ha | nod un onsseur any “sojauoo zosse | CE. p ‘ PQ Er EE CE Fe ae as f S-resneloss) 41e Se “pv ‘ol (outadop sox10ços109 ) ‘og SPA) & séreslanol | Es l9e y -duos quiod no nod 19-2710 DATE DE Bo" Ê o,œ & El à FE} Ë : L : 5 Ë USE = ‘onsseut u9 juowmoyiqns ‘ s598uopje SE & A © 8 E 9 æ É E VE mi) E Ë ERA B ! © CT +, BE) Ref nome) E ss °2/10Œ»x ‘Ô9 eecosseoe (-purnins 980 j e sosnouidoran 911 ‘19195109 GI SE a e à . 7. 91 onb o$xey 1ssne 9j9 1], ‘amoq a] sao4 sossiedo snjd nod un fe dE MEN : G é ‘10199 a S. 6.1 © à < sounajuy ) ‘oSaer onb S8uoy snjd ‘onbrpuu£o onbsord ‘rome 8 à DS 5 à. 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DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 4 D. Corselet parfaitement globuleux, point déprimé sensiblement en dessus. (Antennes glabres. ) a. Antennes de onze articles (assez courtes). ayant leurs sept derniers articles for- mant réunis, une massue fusifor- me, allongée; chaque article muni en dessous d’une très petite épine. (Chaque élytre biépineuse à son extrémité. }° Dooveoveorese e50e 76. *Clostrocère. | Li leurs articles mutiques. Antennes Corselèt mutique latéralement. ( Elytres ayant ordinairement leur extrémité tronquée, maïs point bi- épineuse.\eovossesesesssessesce 77. Clytus. unituberculé latéralement eesssessve.eos0e 78. *Eriphus. à “ b. Antennes de douze articles (plus longues que le corps dans les mâles ). Corselet unituberculé latéralement. coesoeoovesoe. 79. *Tragidion. E. Corselet étroit, allongé, cylindracé , beaucoup pluslong que large; sa partie antérieure plus étroite que la tête, (Corps étroit, allongé , souvent linéaire. Antennes de onze articles.) *212901d9T ‘06 nd none none sos eeneercen sono ne osssneoeesoseseeocseececsee (*3JTUI9IXO T e xNEJQuNt s9]808 SOpAUESSTOPAOI OS U9 JUUJIE SONÂTE soxos xnop s0] sup sonbupurhd 5 FE saponue : sonuom s91) SouuoqUY ) "JUEAIP u9 1091191 u9d un ‘HBUOIE UOWOLIOTPOUT * 9X9AUOD Cd è mg 7 9 &. °21990JA0UF, ‘68 once" opeseuceesecereecese0vcepeveeccece0e00000000ee ee (sonegut] ‘911019 S91] IT = De me #3 » é ‘SOJUUI SOL SUP nyoo1o ‘S9X9S XN9P S0] SULP JMOO SQ1} [EUIUMOY OT NEOSIE U9 SPIEIIP +68 3 . sopogue owotaqenb jo owetstou sanoy quefe sojem sop souuajuy) ‘oSuoype son ‘onbrpurgho LÈÊ SE > L HMOIPIQT, ‘GB veveeocve es eo s 0 0° (-SOITEOUIT SOIIÂT SNOSSOP 09 S98uBay SOTO TE e- " _saormoid xs sinoy quefe souuaquy)'omiopaquop ‘omrduwoo “oeptp |L 2,0 BE 2 ‘ j 2 © © TAN "D19POUIAD 4 ‘LG sesssecsvoseseresosesese eee ONDITO9 ‘AN00 TOO = SELS 4 2 D E V4 à ie > a] { SN[OA quomoroquoe soponuie s4oimoid 1017 sino] quuÂe s 2 CR EN RSS CÙ "4 n° @, 0 |l'S 5" El A Le Û a ÉSa)S SRE) ECEAl | 5 PET ED ue 5 a i © Q © @ Re BRa|S svslé Eefs <« Elan CRT LORIE SE ® 5,5 ro n = E © © un © = FA EC = um = 2 ‘aioydovdoyy, ‘99 snoop reevenespecessceesesee eee NDIIPUTAS ÉNE EE B à ls Ë na ë + c + un 2 onbsoïd td [es] [= Lu à en o [= # æ, = © e EE es [=] © 8 8. es ‘ ‘saououoid xnesioasuez SES 19195407) DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 543 Genre I. Nécypaze, [Vecydalis, Lin. Elytres très couries, en forme d’écailles arrondies au bout, laissant plus des trois quarts des ailes à découvert. Corselet mutique latéralement, inégal en dessus. Antennes filiformes, à peine pubescentes, longues, de onze articles cylindriques à partir du troisième. Cuisses ez massue globuleuse. Palpes presque égaux. Yeux de grandeur ordinaire. Mandibules courtes, triangulaires. Ecusson très petit. Pattes assez longues. Tarses antérieurs ayant leurs trois premiers articles égaux, courts, triangulaires ; tarses intermédiaires avec le premier article cylindrique , plus long que les deux suivans réunis : ceux-ci courts, triangulaires. Tarses postérieurs beaucoup plus grands que les autres, leur premier article evr. demment plus long que tous les suivans réunis, cylindrique et renfle en dessus. | _ Corps aïlonge. Ces Longicornes se trouvent au printemps sur les arbres, autour des Saules principalement et sur les fleurs. Il est probable que les larves vivent dans le bois, car De Géer a remarqué un tuyau conique à l'anus de la N. major femelle. ESsPEcEs. 1. Necydalis major, Lann. Syst. Nat., pag. 641 , n° r.— Ozr. Entom. , tom. 4. Nécyd. pag. 5. n° r. PI. I, fig. v. a.b. IL, . 40 544 ._ ANNALES. — Molorchus abbreviatus, Far. Syst. Eleut., tom. 2., pag. 374, n° 1. — Pawz. Faun. Germ. fasc. 41, fig. 20. Environs de Paris, sur les Saules ou volant autour d’eux ; dans ce dernir cas elle a tout-à-fait l'apparence d'une grande espèce d’'Ichneumonide. 2, Necydalis minor, Lann. Syst. Nat., id., n° 2, — Oziv. id., pag. 6, n° 2. PI. I. fig. 2. a.b. — Molorchus dimi- diatus, Fas, id, pag. 375, n°3. — Pan. id. fig. 21. En France et en Allemagne sur les fleurs. 3. Necydalis umbellatarum, Lann. id., n° 3. — Or. id, pag. 7, n° 3. PL.L, fig. 3. a. b. — Molorchus umbellata- rum, FAs. id., n° 4. Environs de Paris sur les haïes et sur les fleurs. Genre IL. “Tomorrère . 7 'omopterus. ? ( roucc, troncature, mrnpov, aile. ) Elytres très courtes, en forme d'écailles, carrées et tron- quees droit à leur extremite, laissant les trois quarts des ailes à découvert. Corselet mutique latéralement, une, cylindrique > presque globuleux, un peu déprimé en dessus. Antennes filiformes, à peine pubescentes, courtes , n’attei- gnant que l'extrémité des élytres ; de onze articles cylindri- ques; ceux à partir du 3° un peu plus épais que ce der- nier. Cuisses antérieures et intermédiaires en massue globu- leuse , les postérieures ex massue allongée. Palpes très courts. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 545 Yeux très grands, ne laissant entre eux au-dessous de l'insertion des antennes qu’une ligne tres fine. Mandibules petites. Ecusson petit. Paites courtes. Tarses ayant leurs articles presque égaux en longueur; le 1er des tarses postérieurs guère plus long que le suivant. Corps assez court et ramasse. ESPÈCE. 1. Tomopterus Staphylinus , Durowr. {Long. 6 à 7 lignes.) Dessus du corps d’un noirâtre mat, chagriné. Face antérieure de la tête couverte d’un du- vet cendre. Corselet étroitement bordé de jaune en devant et postérieurement; sur les côtés on voit quelquefois une petite liture jaune médiane. Elytres ayant chacune une ligne oblique de cette couleur, partant de l'angle huméral et at- teignant l'extrémité de l’élytre. Poitrine noire avec une petite raie transverse jaune, latérale. Premier segment de l'abdomen testacé, luisant; les autres d’un noir luisant; les quatre premières cuisses ferrugineuses, leurs jambes noires ainsi que leurs tarses. Pattes postérieures noirâtres avec la base des cuisses ferrugineuse. Antennes d’un brun noirâtre. Du Brésil. Collection de M. Dupont. Genre III. STÉNoPTÈRE, Sfenopterus , IzzrG. - Elytres de la longueur des ailes, subulées, brusquement rétrécies vers le milieu. 40. 546 ANNALES Corselet mutique latéralement, inégal et un peu déprimé en dessus. Cuisses en massue globuleuse. Antennes filiformes ou à peine plus grosses vers ne mité, de longueur moyenne et de onze articles cyln- driques à parür du 3°. Palpes presque égaux , courts. Yeux petits, espacés. Tête point prolongee nt rétrecie en devant. Mandibules courtes. Ecusson petit. Tarses ayant leurs trois premiers articles courts, triangu- laires; le quatrième presque aussi long que les autres réunis. ES EsrÈceEs. 1. Stenopterus rufus , Izrie. Mag. 4, pag. 127, 22. — Necydalis rufa, Fas. Syst. Eleut., tom. 2, pag. 372, no 22.— Or. Entom., tom. 4. Nécyd., pag. 8, n° 6. PL. L, fig. 6, a. b. —La Lepture à étuis étranglés, Gzorr. Ins. Paris, tom. 1, pag. 220 , n° 22. Très commun aux environs de Paris pendant la belle saison, sur les fleurs ; les ombellifères prin- cipalement. Etc. Genre IV. *OnonrocÈre, Üontocera. (sde: , dent, xepata , corne. ) Elytres de la longueur des ailes, subulées, brusquement rétrécies vers le milieu. Corselet mutique latéralement. « Cuisses en massue globuleuse. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 547 Antennes filiformes , presque sétacées, de longueur moyenne, de onze articles; les cinq ou six derniers comprimés , élargis en dent de scie. Palpes assez longs , saillans , inégaux. Yeux grands, assez saillans ,un peu rapprochés lun de l'autre au-dessous des añtennes. Tête prolongée antérieurement en une sorte de museau en carre long. Mandibules étroites, allongees. Ecusson petit. Tarses antérieurs et intermédiaires ayant leurs trois pre- miers articles courts, triangulaires, le quatrième presque aussi long que les autres réunis. Tarses postérieurs plus grands que les autres, leur premier article plus long que les deux suivans reunis , et cylindrique. Les espèces de ce genre propre à l'Amérique, se trouvent surle troncdes arbres, les clôtures dans les plantations, etc., leur démarche est très agile, elles volent bien , surtout pen- dant le jour, et produisent un bruit aigu avec leur corselet. (Lacordaire, Mém. sur les habitudes des Coléopt. de l’'Amé- rique méridionale. Annales des sciences naturelles, t. xx.) PREMIÈRE Division. Corselet cylindrique. PREMIÈRE SUBDIVISION. Corselet court, aussi long que large , presque globuleux , uni en dessus. 1. * Odontocera vitrea. | (Long. 6 lig.) Antennes d’un brun rougeätre, garnies à leur partie postérieure de poils noirs. Tête testacée, cou- 548 ANNALES verte en grande partie d’un duvet doré. Front avec une li- one longitudinale noire, le vertex en ayant une transver- sale. Corselet brun, ponctué; son disque testacé , entouré de brun ; cette couleur brune bordée d'une ligne transverse de duvet doré. Elytres tronquées au bout, bordées de brun noirâtre ; leur base blanche, fortement ponctuée, terminée par une ligne brune; le reste du disqué des élytres d’un jaune un peu doré, lisse et poli comme une glace ; poitrine couverte de poils dorés. Abdomen d'un testacé pâle à sa base, brun depuis le milieu jusqu à l'extrémité. Pattes tes- tacées. Femelle. Rapportée de Cayenne par M. Adolphe Doumerc. DeuxiÈME SUBDIVISION. Corselet beaucoup plus leng que large, un peu déprimé, plus ou moins inégah en dessus. 2. Odontocera gracilis. — Stenopterus gracilis , Kiue. Eniom. Brasil., du Brésil. | 3. *Odontocera cylindrica. (Long. 6 lignes.) Corps pointillé, d’un testacé ferrugi- neux. Tête, jambes et tarses noirâtres. Extrémité des ély- tres tronquée, noirâtre, ainsi que le bout de l'abdomen. Du Brésil. De ma collection. DeuxIÈME Dirvistron. Corselet aplati et inégal en dessus, un peu élargi latéralement. — Jambes postérieures ayant extérieurement, du milieu à l'extrémité, une frangede poils serrés, tres distincte. 4. Odontocera aurulenta. — Stenopterus aurulentus Dacu. Analect. Entomol., pag. 71 , n° 63. Du Brésil. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 549 5. Odonfôcera crinita. — Stenopterus crénitus, Kruc. Entom. Brasil. — Stenopterus cruentatus , Des. Collect. du Brésil. Nota. On pourrait, de cette seconde division, former un genre à part, sous le nom d’Acyphodère , 4cyphoderes. (æ, privatif ; xugos , convexité ; depn , COU.) 1 .+ Genre V. RHivorrace, Rhinotragus, GER. Tête ayant sa partie antérieure notablement avancée et ré- trécieen devant en un museau en carré long. Elytres rebordées, carénées, légèrement rétrécies à leur partie extérieure avant leur milieu, fortement déprimées en dessus, tronquées carrément au bout: angles humé- raux très prononcés. Antennes pubescentes, plus courtes que le corps, de onze articles, les quatre premiers cylindro-coniques ; le deuxième et le quatrième très petits, /es suivans jus- qu'au dixième inclusivement un peu aplatis, élargis dilates en dent de scte. Yeux des mâles rapprochés l’un de l’autre en devant au- dessous des antennes. Corps déprimé en dessus. Corselet mutique latéralement, déprime en dessus, ses bords latéraux arrondis; son dos portant trois carènes plus ou moins distinctes. Mandibules droites et étroites. Palpes courts, presque égaux ; article terminal €ylindri- que , tronqué à l'extrémité. Labre saillant, corné, échancré à l'extrémité. Ecusson petit, coupé presque carrément à sa partie pos- térieure. 550. ANNALES Pattes fortes, cuisses assez longues , en mässue. Tarses ayant leurs trois premiers articles presque trian- sulaires ; le terminal assez grand. EsPÈces. PREMIÈRE Division. æ Angles de la troncaturedes élytres peu saillans. 1. Rhinotragus dorsiger, Germ. 1ns. Spec. Nov. vol. r. Coléopt., pag. 513. n° 684. du Brésil. 2. *Rhinotragus suturalis , Des. Collee. (Long. 1 pouce.) Corps testacé en dessus. Corselet ayant ses carènes latérales d'un noir luisant; sou dessous noir avec les côtés testacés. Angles huméraux des élytres d’un noir luisant ainsi que l’écusson , leur suture noire, cette couleur n’atteignant pas l'extrémité. Antennes testa- cées, avec leurs premier, dixième et onzième articles, noirs. Mandibules noires. Poitrine et abdomen d’un noir luisant; la première poiutillée. Segmens de l'abdomen bordés laté- ralement d’une ligne argentée formée par des poils. Pattes testacées avec la partie renflée des cuisses, noire. Femelle. Du Brésil. DeuxrÈMe Divisron. Angle externe de la troncature.des élytres prolongé en une épine aiguë. à: “Rhinotragus analts. (Long. 6 lignes. ) Antennes et tête noires. Dessus du corselet noir, son bord postérieur largement testacé. En DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 55: dessous le corselet est de cette dernière couleur avec le bord antérieur noir. Elytres testacées, ayant une grande ta- che noire, bifide à son origine et occupant leur tiers infé- rieur. Dessous du corps testacé. Abdomen luisant, ses trois derniers seomens d'un beau noir. Paites noires; les quatres premières cuisses testacées , les postérieures noires avec la base testaceée. Femelle. Du Brésil. De ma collection. Genre VI. *ORÉGOSTOME , Oregostoma. (opeyo, j'étends , oroux, bouche.) Tête ayant sa partie antérieure notablement avancée et ré- trécie en devant en un museau formant un carré long. Elytres presque linéaires, rebordées , un peu déprimées en dessus, se rétrécissant extérieurement avant leur milieu, plus ou moins tronquées au bout. Antennes pubescentes , plus courtes que le corps , de onze articles , les trois premiers cylindro-coniques , les suivans jusqu'au dixième inclusivement, un peu aplatis, RE dilates en dent de scie. Yeux des mâles rapprochés en devant au-dessous des an- tennes. Corps déprimé en dessus. Corselet mutique latéralement, presque globuleux , tronqué en devant et IR ANNEE e ayant souvent sur le mi- lieu une carène longitudinale peu saillante. Bords laté- raux arrondis. Mandibules droites et étroites. Palpes courts, presque égaux : article terminal cylindri- que, tronqué au bout. 5b2 ANNALES Labre saillant, transversal, échancré à l'extrémité. Ecusson petit, coupé presque carrément'à sa partie pos- térieure. Pattes fortes;cuisses en massue. Tarses ayant leurs trois premiers articles presque trian- gulaires; le quatrième assez grand. Ces insectes se trouvent assez communément au Brésil sur les feuilles et les troncs d’arbres. Leur démarche est irès agile ; ils volent bien, surtout pendant la grande cha- leur du jour et produisent un bruit aigu avec le corselet. (Lacordaire, loc. cit.) PREMIÈRE DIVISION. Elytres arrondies au bout. 1. “Oregostoma discoideum. | ( Long. 6 lignes.) Corps d’un noir un peu luisant. Gor- selet rouge, ayant au milieu une tache carrée, noire, s’avan- cant de la base jusqu’au milieu. En dessous le corselet offre au milieu une tache noire assez grande. Elytres rouges, largement bordées de noir au bout et portant au milieu de leur suture une tache noire, commune , linéaire. Antennes, écusson et pattes dela couleur du corps. Femelle. Brésil. De ma collection. Deuxième Drvisros. e Elytres distinctement tronquées au bout : angles de la troncature, saillans. 2. “Oregostoma nigripes. (Long. 6 lignes.) Corps d'un noir assez terne, avec le corselet et les élytres d’un beau rouge; celles-ci largement crote DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 553 bordées de noir à l’extrémité. Antennes , écusson et pattes de la couleur du corps. Femelle. Du Brésil ; de ma collection. 3, *Oregostoma rubricorne. | (Long. 7 lignes. ) Corps d'un rouge vif. Corselet ayant sur son milieu une ligne longitudinale noire , assez large. Elytres avec une bande noire sinueuse partant de l'angle huméral, venant toucher la suture, descendant jusque passé le milieu, et se recourbant ensuite pour aller re- joindre le bord extérieur. Extrémité des élytres bordée de noir; côtés de la poitrine de cette couleur, ainsi que la base et le bout des cuisses. Antennes et pattes de la couleur du corps. Femelle. Du Brésil. De ma collection. TROISIÈME Division. Elytres acuminées postérieurement. 4. Oregostoma collare. — Callidium collare , Des. Col- lect. (Long. 5 lignes. ) Entièrement noir avec le corselet rouge. Mâle. Du Brésil. Genre VIL “PacayTÉrte, Pachyteria. (mayurepos, plus épais.) Palpes maxillaires plus courts que les autres, ayant leur dernier article cylindracé; celui des labiaux très allongé, un peu dilaté , comprimé. 554 ANNALES Mandibules longues, rétrécies et amincies, terminées en pointe fine, un peu courbée. Antennes épaisses, glabres, de douze articles distincts, un peuplus courtes que le corps (au moins dans les femelles) ; articles de trois à onze, élargis antérieurement et un peu prolongés en dent de scie. Labre transversal, notablement échancré à sa partie an- térieure. : Corselet uniépineux latéralement , ayant deux sillons transversaux; l’un près du bord postérieur, l'autre près de l'antérieur. Elytres allant un peu en se rétrécissant , de la baseà l’ex- trémité; celle-ci arrondie et mutique. Ecusson triangulaire. Cuisses point en massue, jambes comprimées. Tarses ayant leurs trois premiers articles presqu: trian- gulaires ; premier article des tarses postérieurs allongé, le plus grand de tous. | Corps presque glabre. EsPECE. 1. Pachyteria fasciata. — Cerambyx fasciata, Far. Syst. Eleut., tom. 2, pag. 276 , n° 48. — Orr. Entom., tom. 4. Capric., pag. 19, n° 29. PI. I, fig. 4. a. b. Des Indes orien- tales. Genre VIIL. *Cozose, Colobus. ( xohofBos, mutilé.) Palpes maxillaires plus courts que les autres, ayant leur premier article grand, dilaté, tronqué obliquement au DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 555 bout ; les deuxième et troisième courts, coniques ; le ter- minal long, un peu .ovalaire, tronqué au bout. Palpes labiaux composés d'articles cylindriques, Îe dernier allongé et tronqué au bout. ( Décrits d'après un dessin de M. Guérin. ) Mandibules étroites, r#mutiques, un peu recourbées à l’ex- trémité. Antennes glabres, sétacées, de onze articles, à-peu-près de la longueur du corps; leur second article court, globuleux; ceux de trois à dix dentes en scie, allant en. diminuant de longueur. Le terminal presque linéaire, finissant en pointe. Elytres courtes , triangulaires, ne recouvrant que le tiers an- térieur des ailes. Corselet presque cylindrique, un peu dilatélatéralement; cette dilatation portant un petit tubercule. Ecusson petit. Pattes assez longues; les quatre cuisses antérieures un peu comprimées, un peu en massue : cuisses postérieures longues, comprimées, ainsi que toutes les jambes ; les an- térieures un peu arquées. Tarses antérieurs et intermédiaires , ayant leurs trois pre- miers articles courts, triangulaires, à-peu-près égaux. Pre- mier article des tarses postérieurs aplati, très grand, sur- passant en longueur les trois autres réunis. Corps velouté en dessus. Esrice. 1. Colobus hemipterus. — Stenocorus hemipterus Fas. Syst. Eleut., tom. 2, pag., 310, n° 29. — Cerambyx hemipterus, Ovr. Entom., tom. 4. Capric., pag. 127, n° 172. PI. XXIIT, fig. 181. De Java. 556 ANNALES Genre IX. CarricarôMEe, Callichroma. Lave. Palpes maxillaires plus courts que les autres ; article termi- nal cylindro-conique , celuides palpes labiaux très dilaté, presque sécuriforme. | Mandibules longues, munies d'une dent interne, rétrécies et amincies après cette dent; ordinairement crochues à l'extrémité. Antennes glabres, sétacées, un peu plus courtes que le corps dans les femelles, plus longues que lui dans les mâles ; de onze articles, la plupart cyAndro-coniques, les derniers un peu comprimés. Elytres de longueur ordinaire , allant en se rétrécissant de la base à l'extrémité, arrondies et mutiques au bout. Labre court, transversal, point échancré. Corselet inégal, un peu déprimé en dessus , muni d'une épine latérale. Ecusson triangulaire. Corps ordinairement velouté en dessus. Cuisses antérieures et intermédiaires un peu renflées, les postérieures le plus souvent comprimées. Jambes constamment comprimées. Tarses antérieurs et intermédiaires ayant leurs trois pre- miers articles courts, triangulaires, à-peu-près égaux. Pre- mier article des tarses postérieurs très grand, surpassant en longueur les trois suivans réunis. Ces insectes se trouvent dans les bois et vivent sur les feuilles ; ceux du Brésil exhalent une odeur de rose très prononcée, surtout l’espèce nommée phyllopus par M. De- jean. (Lacord. loc. citat. ) DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 557 PREMIÈRE Diviston. Guisses entières, mutiques. 1. Callichroma suturalis. — Cerambyx suturalis, Fas. Syst. Eleut., tom. 2, pag. 268, n° 12. — Or. Entom., tom. 4. Capric., pag. 25 ; n° 28. PI. VI, fig. 40. Mâle. De Cayenne et de Surinam. (1) 2. Callichroma velutina.—Cerambyx velutinus , Fas. id., n° 10. — Our. id. , pag. 24, n° 26. PI. VI, fig. 41. Mâle. Amérique méridionale, 3. Callichroma sericea. — Cerambyx sericeus, Was. id., n° 11. — Our. éd., pag. 25, n° 27. PI. V, fig. 37. Femelle. Du Brésil. 4. Callichroma virens. — Cerambyx virens, Fas. id., pag. 267, n°3. — Or. id., pag. 29, n° 33. PI. XI, fig. 78. Mâle et PI. XVIIT; fig. 138. Mâle. Des Antilles. 5. Callichroma vittata. — Cerambyx vittatus , Fas. 1d., pag. 268, n° 9. — Our. éd., pag. 32, n° 38. PL. IL, fig. ro. Mâle. Brésil. Etc. DEUXIÈME Divisrow. Cuisses échancrées en dessous à leur extrémité, unidentées à l’endroitoù com- mence l’échancrure. 6. Callichroma aïbitarsa. — Cerambyx albitarsus , Fas., Syst. Eleut. tom. 2, pag. 267, n° 4. — Cerambyx femoralis, (x) Cette espèce est connue à Cayenne sous le nom de #ouche Balata, at- tendu qu’elle accourt aussitôt qu’on abat un Balata, l'un des plus beaux arbres du pays. (Lacordaire. Mémoire sur l’entomologie de la Guyane française.) 558 ANNALES Or. Entom. Capric., pag. 29, n° 34. PI. VII, fig. 45. Mâle. Ile de France. Madagascar. Indes orientales. 7. Callichroma festiva. — Cerambyx festivus, Fas. id., pag. 268 ,n° 8.—Onu. id., pag. 30 , n° 35. PI. VII, fig. jh, et PI. XVIII fig. 44. b. Du Sen Genre X. “Joxrnone, Jonthodes. (rovôos, duvet.) Palpes maxillaires plus courts que les labiaux. Mandibules de grandeur et de forme ordimaires. Corselet un peu inégal, presque cylindrique , unituberculé latéralement. Elytres allant un peu en se retrécissant des angles humeraux a l’extremite, arrondies et mutiques au bout. Antennes glabres, plus courtes que le corps dans les femelles (1), de onze articles, le premier grand, presque en cône renversé, unituberculé en dessus à sa base, le second très court, cyathiforme , les suivans presque cylin- driques, un peu saillans à l'angle externe de leur extré- mité. Ecusson assez grand, triangulaire, pointu. Pattes assez longues. Cuisses ez massue. Jambes com- primées et un peu arquées, surtout les postérieures. Tarses antérieurs courts, leurs trois premiers articles triangulaires , presque égaux; premier article des tarses intermédiaires et postérieurs, allongé, au moins aussi grand que les deux suivans réunis. Corps velouté, duveteux dans quelques parties. (x) Mâles inconnus. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 559 ESPÈCE. 1. “Jonthodes formosa. — Cerambyx formosus , Des. Col- lect. (Long. 1 pouce }. Tête et corselet d’un noir velouté ; ce dernier ayant six taches ; deux au milieu, formées par des poils courts, dorés, et posées l'une au-dessus de l’autre; et quatre occupant chacune un des angles du corselet; elles sont arrondies, plus petites que les autres , et formées par des poils courts , argentés. Elytres d'un vert soyeux et brillant, ayant chacune deux bandes d'un noir velouté, l'une transversale et basilaire' l'autre longitudinale, irré- gulière, partant du milieu de l’élytre et atteignant presque l'extrémité. Dessous du corps noir, couvert d’un duvet ar- genté. Antennes noires. Pattes d’un rouge foncé : base des quatre premières jambes plus ou moins brune. Extrémité des cuisses postérieures et leurs jambes, noires. Tarses pos- térieurs couverts en dessus d'un duvet argenté. Femelle. Du Sénégal. Genre XI.*AROMIE, Aromia. (roma , Arôme.) Palpes maxillaires un peu plus courts queles autres, leur dérnier article assez long, conique , peu comprimé, tron- qué au bout ;article terminal des palpes labiaux plus long que celui des maxillaires , plus aplati, élargi en-dedans. Mandibules unidentées intérieurement, de longueur ordi- naire, point subitement rétrécies après la dent interne, mais triangulaires dans cette partie de leurétendue. II. Âx 560 ANNALES Corselet inégal et un peu déprimé en dessus, muni latéra- lement d’une épine conique. Elytres déprimées, presque linéaires, à-peu-près de même largeur dans toute leur étendue, arrondies et mutiques à l'extrémité. Antennes glabres , de la iongueur du corps dans les femel- les, plus longues que lui dans les mâles , de onze articles cylindriques , à partir du troisième, le dernier allongé, linéaire, évidemment plus grand que le dixième dans les mâles : il est court, pointu, et pas plus long que celui qui le précède , dans les femelles. Ecusson triangulaire. Pattes de longueur rs cuisses un peu en massue allongée. Jambes comprimées. Tarses antérieurs ayant leurs trois premiers articles trian- gulaires, presque égaux. Premier article des tarses intermé- diaires et postérieurs presque aussi long que les deux sui- vans réunis, ou même de leur longueur. Corps glabre. Les espèces de ce genre exhalent une odeur de rose qui augmente de force à l'époque de l'accouplement. EsrÈces. 1. Aromia moschata. — Cerambyx moschatus , Fam. Syst. Eleut., iom. 2,pag.266, n° 2.—Oxriv. Entom. tom, 4, Ca- pric. pag. 23, n° 25. PI. II, fig. 7. b. Mâle. .c. Femelle. — Le Capricorne vert à odeur de rose, Geoff.. [ns. Paris., tom. 1, pag. 203, n° 5. Environs de Paris; sur les Saules. 2. Aromia ambrosiaca. — Cerambyx ambrosiacus, Srév. Mém. des natur. de Moscou, 2, n° 9. De Crimée. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 56 Genre XII. *Rosarte, Rosalia. Palpes maxillaires un peu plus courts que les autres ; article terminal assez grand, conique, creusé à sa partie supé- rieure, tronqué en ligne droite à son extrémité. Dernier article des palpes labiaux un peu plus petit que celui des maxillaires , obliquement tronqué au bout. Mandibules unidentées interieurement, de longueur ordi- naire, point subitement rétrécies après la dent interne, mais triangulaires dans cette partie de leur étendue. Corselet lisse, déprimé, ayant une épine de chaque côte du dos en dessus, et en outre un tubercule latéral. Elytres presque linéaires , de même largeur dans toute leur étendue, arrondies et mutiqués postérieurement, Antennes plus longues que le corps dans les deux sexes, celles des femelles un peu plus courtes que dans les mà- » les; de onze articles, ceux de trois à huit portant chacun = à leur extrémité une houppe de poils divergens : article termina] plus lang que le précédent dans les mâles. Ecusson transversal, arrondi postérieurement. Pattes de longueur moyenne. Cuisses et jambes compri- mées, les premières un peu en massue allongée, | Tarses antérieurs ayant leurs trois premiers articles triangulaires, presque égaux. Premier article des tarses in- termediaires et postérieurs aussi long que les deux suivans reunis. Corps velouté, déprimé. Esrece, 1, Rosalia alpina. — Cerambyx alpinus, Fas. Syst. ÆEleut., tom. 2, pag. 272, n° 30. — Oxr. Entom., tom. 4. AL 562 ANNALES Capric., pag. 22, n° 24. PL IX, fig. 58. a etb femelle.— Pawz. Faun. Germ. fasc. 2, fig. 22. — La Rosalie, Grorr. Ins. Paris, tom. 1, pag. 202, n°4. PI. 3, fig. 6. Mâle. On la trouve dans les hautes montagnes de l'Europe, et quelque- fois à Paris même, dans les chantiers. Genre XIIL. “Disaucax, Disaulax. ( dix, deux, aviuë, sillon. ) Palpes maxillaires plus courts que les autres ; article ter- minal cylindro- conique, celui des palpes labiaux très dilaté , presque sécuriforme. Mandibules courtes , presque triangulaires. Corselet mutique, allongé, cylindrique, lisse, ayant deux sillons transversaux, l’un près du bord postérieur, l'autre pres de l'antérieur. Antennes mutiques, de la longueur du corps au moins, de onze articles, les premiers plus ou moins garnis de poils herisses. Elytres linéaires, presque parallèles, arrondies et muti- ques à leur extrémité. Ecusson petit, triangulaire. _ Pattes de longueur moyenne; cuisses brusquement en massue vers leur extremité. Tarses composés d'articles à-peu-près égaux. Corps assez étroit et allongé. ESPÈCE. 1. Disaulax hirsuticornis.—Saperda hirsuticornis , Kirs. Trans. Linn., vol. 12. a Century of insects., pag. 442, n° 86. — Callichroma plumicornis , Dej. Catal. Du Brésil. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 563 Genre XIV. *Lrrore, Litopus. (autos, grèle , mous, pied.) Palpes maxillaires plus courts que les autres , article termi- nal cylindro-conique, celuides paipes labiaux très dilaté, presque sécuriforme. Mandibules courtes, presque triangulaires. Corselet mutique, lisse, assez court, sans sillons prononcées. . Antennes velues en AR de la ae du corps dans les femelles, un peu plus longues que lui dansles mâles, de onze Neaete le premier en massue, le second très peüt, cyathiforme , les antres cylindriques ; le troisième le plus long de tous, celui-ci et quelques-uns des sui- vans ayant un petit prolongement latéral spiniforme. Article terminal un peu plus long dans les males que dans les femelles. Elytres presque linéaires, arrondies et mutiques à leur extrémité. Ecusson petit, triangulaire. Pattes assez longues; cuisses en massue : jambes com- primées. Tarses postérieurs plus grands que Îes autres, leur pre- mier article plus long que les trois suivans réunis. Corps allongé , presque linéaire , pubescent. EsrÉce. “Litopus violaceus. (Long. 6 à 7 lignes.) Corps d'un bleu violet, assez terne 264 ANNALES et ur peu soyeux en dessus , brillant en dessous. Antennes noires. Pattes d'un bleu violet avec la base des cuisses rougeûtre. Mile et femelle. Cap de Bonne-Espérance. Genre XV. “Poryscuise, Polyschusis. (mov, beaucoup, oytên, fente.) Palpes maxillaires beaucoup plus longs que les labiaux : article terminal des quatre, assez court, cylindro-coni- « que, tronqué à son extrémité. Corselet cylindrique, inégal en dessus, unituberculé laté- ralement. Antennes glabres, à-peu-près de la longueur du corps et de seize articles dans les deux sexes; ces articles dentes en scie a partir du quatrième. Ceux de treize à seize l'étant subitement et d'une manière plus prononcée. Elytres linéaires, arrondies postérieurement. Ecusson triangulaire, étroit, allongé, pointu au bout. Pattes longues; cuisses antérieures et intermédiaires un peu renflées en massue; cuisses et jambes postérieures fort longues, comprimées ; ces dernières , ainsi que leurs tarses, entièrement garnis de poils serrés. Tarses postérieurs ayant leur premier article très long. ESPÈCE. 1. Polyschisis hirtipes. — Cerambyx hirtipes , Our. En- tom., tom. 4. Capric., pag. 36, n° 44. PI. XX, fig. 157. De DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 565 Cayenne; c'est par erreur qu'Olivier et M. Schonherr (Sy- non. Insect., 3, pag. 363 , n° 79 ) lui donnent le Cap de Bonne-Espérance pour patrie. Genre XVI. *MaracorrÈre, Malacopterus. (pxlaxoe, mou, rrnpov , aile. ) Palpes maxiliaires notablement plus longs que les labiaux . article terminal des quatre, dolabriforme. Corselet cylindrique ) mutique. » Antennes velues, un peu rugueuses, plus longues que le - corps dans les mâles(r), de one articles cylindriques, le dernier plus long que le précédent dans les mâles. Elytres molles, arrondies et mutiques à leur extremite. Ecusson arrondi postérieurement. Pattes longues, cuisses comprimées , point dilatees , tou- tes les jambes distinctement comprimées et délatees. Corps mou, pubescent. ESPECE. 1. Malacopterus pavidus. — Cerambyx pavidus, GBRM. Insect. spec. nov. vol. 1.pag. 506, no 673. Du Brésil. (1). Femelles inconnues. 566 ANNALES Genre XVII “EurymÈre, Eurymerus. ( evpus, large, unooç, cuisse. } Palpes maxillaires plus longs que Îles labiaux , article ter- minal des quatre, dolabriforme. Corselet cylindrique, mutique. Antennes velues, plus longues que le corps danslesmäles(r), de one articles cylindriques, le dernier plus long que le précédent dans les mâles. e Elytres de consistance ordinaire, linéaires , tronquees a leurs extremite, les deux angles de cette troncature uniepineux. Ecusson arrondi postérieurement. Paites longues; cuisses comprimées, les antérieures l'étant plus fortement, et res dilatées dans leur milieu, ce qui les fait paraitre triangulaires ; jambes comprimées, mais nullement dilatees. Corps de consistance ordinaire, un peu pubescent, dé- primé en dessus. ESPÈCE. 1. “Eurymerus eburioides. (Long. 9. lig.) Faciès d’une Eburie. Corps testacé. Corse- let ayant au milieu du bord antérieur un point noir, et un autre semblable au milieu du bord postérieur. Elytres of- frant chacune trois taches allengées, blanchâtres, savoir : deux rapprochées lune de l’autre, à quelque distance de FAN " Fac 2 (1) FE emelle “ JHCONnUEes, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 567 la base, et la troisième plus grande , placée au-delà du mi- lieu. Antennes et pattes de la couleur du corps. Mile. Du Brésil. De ma collection. Genre X VIII. * MarrLocere, Mallocera. (pmaXkos, toison, xepatx, corne.) Palpes maxillaires beaucoup plus longs que les labiaux ; article terminal des quatre, large, triangulaire, com- primé. Corselet cylindrique , unituberculé latéralement, inégal en dessus, Antennes velues, plus longues que le corps dans les mà- les (1), de onze articles; les troisième et quatrième portant à l'extrémité une épine distincte. Elyires tronquées à leur extrémité; l'angle interne de cette troncature peu saillant, l'externe prolongé en une épine pointue. Ecusson arrondi postérieurement. Pattes allongées; cuisses assez longues et un peu compri- mées. Corps soyeux. EsPEcs. 1. “Mallocera glauca.—Stenocorus glaucus, Dej. Collect. ( Long. 10 à 12 lignes.) Corps brunâtre, recouvert en dessus comme en dessous, d’un duvet soyeux un peu doré, (1) Femelles inconnues. 568 ANNALES qui vu à certain jour forme des taches et des bandes bril- lantes et changeantes. Antennes brunes , frangées de poils jaunâtres. Pattes brunes avec un léger duvet changeant. Mâle. # De Cayenne et du Brésil. Elie vit, suivant M. Lacordaire, sur le tronc des arbres et sur les feuilles ; elle produit un son aigu avec le corselet. Genre XIX. PurruricÈNe, Purpuricenus, Z1Éez1. Inéd. Palpes maxillaires notablement plus longs que les labiaux ; article terminal des quatre, assez court, point élargi vers son extrémité et tronqué cairément. | Corselet cylindrique, unituberculé latéralement, un peu inégal et fortement ponctué en dessus. Antennes glabres, presque de la longueur du corps dans les femelles, plus longues que lui dansles mâles , de onze articles, n'étant ni renflés ni épineux, le dernier très long dans les mâles. Elytres légèrement tronquées à leur extrémité, angles de la troncature peu saillans. Ecusson triangulaire, pointu postéricurement. Pattes longues; cuisses point en massue. Corps légèrement pubescent. Les Purpuricènes se tiennent sur les arbres , et fréquen- tent quelquefois les ombellifères. Ils produisent ur bruit - aigu avec le corselet. ESPÈCES. 1, Purpuricenus Desfontainii. — Cerambyx Desfontainit , Fas. Syst. Eleut., tom. 3, pag. 294, n° 37. — Or. Entom., DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 569 tom. 4. Capric., pag. 128, n° 1974. PI. XXIIT, fig. 183. De Syrie etde Barbarie. 2, Purpuricenus Budensis. — Cerambyx Budensis, Semox. Syn. Ins., tom. 3 > Pa 359, n° 55.— Cerambyx Kæhleri, Our. id., pag. 92, n° 121. Var. PI. IT, fig. 2. c. LE de Dalmatie ,de Grèce et de Hongrie. 3. rca K æhleri. Cette espèce varie beaucoup. 1. Elytres ayant une tache commune , noire. (1) “Corselet entièrement noir. Cerambyx Kæhleri, Fas. Syst. Eleut., tom. 2, pag. 273, no 35. De France. “Corselet ayant une tache rouge de chaque côté. Cerambyx Kæœhleri, Lin. Syst. nat., 631, no 5o. De France. Nora. M. Schonherr, Syn. Ins., tom. 3, pag. 359, rap- porte à tort à ceite variété le synonyme de Geoffroy ; il ap- partient sans aucun doute à la suivante, car Geoffroy dit que les élytres sont entièrement rouges. 2, Elytres entièrement rouges. Purpuricenus Servillei, Zréex. in litteris. — Cerambyx Kæhleri, Oxr. Entom., tom. 4. Capric., pag. 92, n° 127. Var. PI. ILE, fig. 13. a. b. d.—Le Capricorne rouge, GEorr. Ins. Paris, tom. 1, pag. 204, n° 6. Mâle et femelle. Cette dernière variété est la plus commune aux environs de Paris : je l'y ai prise fréquemment, et le plus souvent sur les fleurs de l’ognon vulgaire. Le corselet du mâle à ordinairement une tache latérale rouge, arrondie, assez petite, et qui manque même quelquefois tout-à-fait. Dans (x) Cetie tache est plus ou moins grande, quelquefois à peine *ppReee J souvent occupant le disque des deux élytres réunies. 970 ANNALES la femelle cette tache m'a paru constante, elle est habi- tuellement plus grande que dans le mâle, et souvent la partie antérieure du corselet est occupée par une bande rouge transverse qui rejoint les taches latérales et unit l'une avec l’autre. 4. Purpuricenus Halodendri. — Cerambyx Halodendrt, Pazras. Icon. Tab. F., fig. 15. — Cerambyx humeralis, Ozr. Entom., tom. 4. Capric. , pag. 33 , no 47° PI. XIX, fig. 141. b. De Sibérie. Nora. Par sa forme, la petitesse des tubercules latéraux du corselet, et par ses palpes maxillaires plus courts que dans les autres Purpuricènes , cette espèce paraît pue le passage de ce genre au suivant. Genre XX. *AnopListe, Aroplistes. (« privatif, emkMorns, armé. ) Les quatre palpes égaux ; leur article terminal court, ovale, comprimé, un peu arrondi à son extrémité. Antennes glabres , presque de la longueur du corps dans les femelles (1), de onze articles cylindriques, le dernier un peu tronqué obliquement vers sa pointe. Corselet cylindrique, mutique, plus long que la tête. Pattes longues; cuisses point en massue. Élytres linéaires, arrondies au bout. Ecusson petit, triangulaire. Corps assez étroit et allongé, pubescent. (r) Mäles inconnus. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 571 Esrices. 1. Anoplistes ephippium. — Cerambyx ephippium ; StÈv. Scnow. Synon. Ins.,tom. 3. Append., pag. 157, no 217. —Ozr. Entom., tom. 4. Capric. PI. XIX , fig. r4r. a. Russie méridionale. ré 2. Anoplistes sellatus. — Cerambyx sellatus, Germ. Ins. spec. nov., vol, 1, pag. 498, n° 665. De Sibérie. Genre XXI. “Crroptow, Criodion. (xotoç, Bélier, diminutif. ) Les quatre palpes égaux ; leur article terminal assez long , cylindro-conique. Corselet cylindrique, mutique, énegal en dessus, à peine plus long que la tete. | Antennes velues, plus longues que le corps dans les mà- les (1), de onze articles simples, cylindriques. Pattes courtes ; cuisses point en massue. Elytres longues, linéaires, leurs angles huméraux peu saillans, elles sont arrondies au bout et munies dune epine suturale , ou bien tronquees à leur extrémité avec cha- que angle de la troncature , uniepineux. Ecusson petit, triangulaire. Corps allongé, linéaire , un peu déprimé en dessus. Suivant M. Lacordaire, les Criodions vivent sur les feuilles et volent dans les Bois ; ils produisent un bruit aigu avec le corselet. (1) Femelles inconnues. D72 ANNALES PREMIÈRE Division. Elytres arrondies au bout et munies d’une petite épine à leur angle sutural. «1. Criodion tomentosum. — Hamatitherus tomentosus, Des. Catal. (Long. près de deux pouces.) Corps d’un brun noirâtre luisant, tout couvert de poils couchés, jaunâtres, ceux des élytres plus longs que les autres. Antennes et pattes de la couleur du corps et garnies de poils serrés , jaunâtres. Jambes intermédiaires ayant leur angle postérieur externe prolongé en une épine distincte. Mäle. Du Brésil. 2. Criodion corvinum, — Cerambyx corvinus , GERM. Ins. spec. nov., Vol. 1, pag. 508 ,n° 676. Du Brésil. Etc. DeEuxiÈMe Divisron. Elytres tronquées au bout, chaque angle de la troncature uniépineux. 3. Criodion setosum. — Cerambyx setosus, GERM., id. pag. 5o7,n° 675. Du Brésil. Genre XXII. *AcHryse, Achryson. ( x«xpucoc, non doré. ) Les quatre palpes courts, égaux. Corselet cylindrique, mutique, point inégal ni rugueux en dessus, allonge , evidemment plus long que la téte. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 573 Antennes velues, plus longues que le corps dans les mâ- les (1), de onze articles, les troisième et onzième assez longs. Paites longues, cuisses point en massue, un peu élargies et comprimées. Elytres terminées chacune par une épine médiane et non suturale, très distincte : elles ont leur angle huiméral sail- lant et accompagné intérieurement d'une excavation ar- rondie , tres prononcee. Ecusson petit, triangulaire. Corps allongé. EsrÈce. 1. Achryson circumflexum. — Stenocorus circumflexus , Fas. Syst. Eleut., tom. 2, pag. 310 ,n° 24.—Cerambyx cir- cumflexus, Ovx. Entom., tom. 4. Capric., pag. 127, n° 193. PI. XXIIT, fig. 182. De l'Amérique méridionale. Nora. M. Schonherr ne considère cette espèce que comme une variété du Stenocorus pallens, Fas., id. pag. 309, n° 20. ( Cerambyzx surinamensis , OLr., id, pag. 42, n' 54. PI. XIIT, fig. 93P) Etc. ( La suite a un numero prochain. ) { 1) Femeiles inconntes. > à a RHLCR y: EU su : 39! à ne JA psp : ap \ h ds gi orursist * FA ÿ 4 x EE Re NE ET « {14 ’ ed a DÉtUE c * J OS OPEL OA rt 7 CPAS SR RL D SYANE A | + ) | ATP 1 do TABLE ALPHABÉTIQUE GENRES BE BIPÉCEI DU SECOND VOLUME. TABLE ALPHABÉTIQUE DES GENRES ET ESPÈCES DU SECOND VOLUME. (1833.) Nota. Les genres sont en gros caractère et les espèces [auxquels les espèces appar-| auxquels les genres Noms des genres en petit caractère. tiennent. ACHETA. ACHR YSON. ACIDALIA. ACMOEODERA. lACRIDITES. ACYPHODERES. ÆSHNA. AGRA. AGRILUS. AMPHICOMA. AMYDETES. IANOPLISTES. ANOPLIUS. HANTHAXIA. ANTHIPNA. ANTHOPHILA. ATTUS. AULACUS. Abdominalis. Æquinoctialis. LUCIO. BRACHINUS. CHLOENIUS. AGRILUS. PRISTONYCHUS. RHINOTRAGUS. . Noms des ordres Auteurs appartienpent. qui en parlent. Orthop. {Serville. 491 Coléopteres. Serv. 572 Lépidoptères. |Rambur. 38 Orthop. Solier. 254 Orthop. Solier. 486 Col. Serv. 549 Névrop. Brullé. 347 Coi. Gory. 184 Col. Solier. 300 Névrop. Brul. 348 Col. De Laporte. 135 Lép. Duponchel. 103 Hyménoptères. |Brul. 403 Col. Gor. 236 Col. Duponchel. 254 Col. De Lap. 128 Col. Serv. 570 Hym. L. Dufour. 484 Col. Solier. 297 Col. Duponch. 256 Lép. Ramb. 27 Col. Solier. 315 Col. Solier. 459 (Tableau des). |Walckenaër. 438 | Lép. Duponch. 102 Aranéides. Lucas. 86 Col. Serv. 559 Col. Aubé. SIT Aranéides. Lucas. 476 Hym. Serv. 411 Col. De Lap. 156 Col. Gory. 202 Col. Gory. ° | 225 Col. Gory. 232 Col. Solier. 300 Col. Serv. 550 Noms des ordres Auteurs auxquels les genres appartiennent. Noms des genres auxquels les espèces appar- tiennent. Nota. Les genres sont en gros caractère et les espèces en pelit caractère. Pages. | qui en parlent. Lacordaire. 385 Gor. 206 Serville. 492 Lépidoptères. Coléoptères. PAPILIO. GRAPHIPTERUS. COPRIS. à Rambur. 34 XYLOCORIS. L. Dufour. 106 PSEUDOLYCUS. Guérin. 158 Ramb. 37 Lucas. 86 Lucas. 480 Gor. 224 Gor. 246 De Laporte. 138 Aubé. 509 Solier. 306 Gor. 246 Sotier. 439 Gor. 193 Serv. 492 Solier. 312 Fischer. 317 Aubé. 506 Solier. S 261 Gor. 68 ; 492 JAurantius. lAuricollis. Aurichalceum. Autenuata. IIBATRISUS. LUCIDOTA. A BRACHINUS. BRACHINUS. BRACHYCERUS. |IBRACHYS. LUCIDOTA. -[TETRAGONODERUS. MEGALOPHTALM. 1CICINDELA. CIMBEX. {LACHNOPHORUS. PHOTINUS. PLOCHIONUS. | Biguetina,. | Bipunctatus. B'attoides. Boisduval. Ponnet. Boyeri. Brasiliensis. 1 Brasiliensis. | Brunet. Bruncipennis. CICINDELA. AGRA. Col. AGRA. Col. Col. Névrop. ! Hémiptères. CALOCHROMUS. Col. | CALYPTOCEPHA LUS. Col. CIMBEX. CLIVINA. Nota. Les genres sont en gros caractère et les espèces | auxquels les espèces appar- [au en petit caractère. CALLEIDA. CALLICHROMA. CALLIMENUS. CALLISTUS. CAPNODIS. CARABIQUES. CARABUS. CARABUS. CASNONIA. CATASCOPUS. CATOXANTHA. CERAMBYCINS. CERATOPOGON. CETONIA. CHALCOPHORA. ICHENNIUM. CHIMERA. CHLOENIUS. CHR YSESTHES. CHRYSOBOTHRIS. ICHRYSOCHROA. CICINDELA. CICINDELA. CIDARTA. CLAVIGER. COLEOPTERES. COLOBOGASTER. COLOBUS. CONOGNATHA. COPRIS. - |COPTODERA. CORSYRA. CRATOMERUS. CYLAS. CYRIA. Caninæ. CTENOPHORA. CUCULLIA. CYMINDIS. Caliginearia. Campanulatus. LIGIA. TRINCHUS. CUCULLIA. Noms des genres tennent. Noms des ordres xquels les genres appartiennenl. Coléoptères. |Gory. Col. Serville. Orthop Fischer. Col. Gor. Col. Solier. Cel. Gor. Col. Gor. Col R. Spence. Col Gor. Col. Gor. Col. Solier. Col. Serv. Diptères. Guérin. Col. Serwv. Col. Solier. Col. Aube. Lép. Feisthamel. Col. Gor. Col. Solier. Col. Solier. Col. Solier. Col. Gor. Col. Serv. Lépidoptères. |Rambur. Hyménoptères. |St.-Fargeau. Cal. Aube. Col. Gor. (De Fontainebl.)|Chevrolat. Col. . Solier. Col. Serv. Col. Solier. Col. Serv. Col. Gor. Cal. Solier. Col. Solier. Col. Serv. Col. Aubé. Col. Gor. Dip. Brullé. Lép. Ramb. Col. Chev. Col. -Gor. Col. Solier. Lép. Ramb. Orthop. Fisch. Lép. Ramb. Auteurs qui en parlent. en petit caractère, Capense. Capensis. Capensis. Carbunculus. Carcel. Careelii. Garmfex. || Catateuca. Caÿennensis. Ceronus. Chevrolat. ll Chevrolati. Chevrolati. Chilensis. Ciliata. HCinctus. Cinctus. Circumflexum. Cœca. F|Collare. {IConfusus. AICorsicaria. Costatus. {ICrassus. {Cristoforii. [Cuprea. Cupreum. Cupreus. Cupripennis. Cyaneus. Cyanitarsis. Cyanocephala. Cyanoptera. Cylindrica. DICTENIDIA. [IDISAULAX. DIURNES. DOLICHUS. DOSITHOEA. HDREPANUS. DRYPTELYTRA. DUMICOLES. | Decempunctatus. I Dermestoides. Discicollis. Discoïdalis. Nota. Les genres sont en gros caractère et les espèces Noms des genres auxquels les espèces appar-|auxquels les genres tiennerit. OMOPHRON. CHLOENIUS. EPOMIS. BUPRESTIS. CARABUS. ‘JANTHIPNA. CETONIA. NOCTUA. DRYPTELYTRA. POLYOMMATUS. AGRA. MEGALOPHTALMWS. AGRA. PRISTON YCHUS. EURYCHORA. PSEUDOLYCUS. BRACHINUS. ACHRYSON. LÉBIA. OREGOSTOMA. SELENOPHORUS. HEMITHEA. MEGALOPHTALMUS. PAPILIO. CARA BUS. BUPRESTIS. BEMBIDIUM. SELENOPHOR US. SELENOPHORUS. POECILUS. RUTELA. SYZYGONIA. SYZYGONTIA. . ODONTOCER A. GNORIMUS, . ACMOEODER A. LUCIOLA. ALECTON. Noms des ordres appartiènnent. Coléoptères. Col. Lépidoptères. Col. Lép. Col. Col. Col. Col. Col. Hyménoptères. Hym. Diptères. Col. Lépidoptères. Coléoptères. Lép. Col. Col Lép. Col. Col. Col. Col. Auteurs qui en parlent. Gory. Gor. Gor. Gor. Gor. Duponchel. Serville., Boisduval. De Laporte. Pierret. Gor. De Lap. Gor. Gor. Serv. Guérin. Got. Serv. Gor. Serv. Gor. Rambur. De Lap. Lacordaire. R. Spence. SErv. Gor. Gor. Gor. Gor. Gor. St.-Fargeau. St.-Far. Serv. Brullé. Serv. Lacordaire. Gory. Rambur. Solier. De Laporte. Duponchel. Helfer. Solier. De Lap. De Lap. Pages Nota. Les genres sont en DES GENRES ET ESPÈCES. Noms des genres .- 581 Noms des ordres Auteurs gros caractère et les espèces | auxquels les espèces appar-|auxquels les genres eu petit caractère. | | Discoïdalis. Discoïdeum. | Dissimilata. |Doguerau. Drapiez. Dalce, ENOPLIUM. EPOMIS. ERASTRIA. ERICICOLES. ETHR A. EUBOLIA. EUCHROMA. EUPLECTUS. JEURYCHORA. EURYDERA. EURYMERUS. Eburioides. Echinops. Elegans. Elongaria. Elychrysi. Ericeata. Ernest. FALLENTITA. FIDONIA. |Fasciatus. Fastigiata. Feisthamelii. Flavicornis. Flavifrons. Flavipennis. Flavosignata. Fleuriasi. Fodiens. Formicarius. . Formicarius. Formicetorum. Formosa. Foudrasii. Fucicola. Fulvipes. Funebris, GNORIMUS. AIGRAMINICOLES. GRAPHIPTERUS. } tiennent. PHOTINUS. OREGOSTOMA. LARENTIA. SGARITES. CTENODACTYLA. ENOPLIUM. EURYMERUS,. LEPTOPUS. LEPBIA. ACIDALIA. ERASTRIA. LARENTIA CHLOENIUS. CALYPTOCEPHALUS. AMYDETES. HADENA. EURYDERA. CERATOPOGON. MACRODONTIA. COPTODERA. ZUPHIUM. MYGALE. MYRMACICELUS. RHINOLACCUS. HISTER. JONTHODES. ACMOEODERA. PSALIDOMYIA. SELENOPHORUS. CHIMERA. appartiennent. qui en parlent. Col. Col. Col. Col. Hémiptéres. Col. Lép. Lép. Lép. Col. Diptères. Lén. Coi. Col. Lép. Col. Dipt. Col. Col. Col. Aranéides. Coléoptères. Col. Col. Col. Col. Dipt. Col. Lépidoptères. Col. Lép. Col. 582 TABLE ALPHABÉTIQUE Nota. Les genres sont en Noms des genres Noms des ordres Auteurs gros caracière et les espèces |auxquels les espèces appar-| auxquels les genres en pelit caractère. tiennent. appartiennent. Pages. qui en parlent. : Solier. 464 Solier. 289 Gor. 180 Guérin. 164 GYRINUS. Galamensis. - Geniculata. Geniculatus. Germanica. 2 Gibbosus. Glauca. Glaucopterus. Globosus. fGondotii. Gory. Gory. Gory. Gory. Goryi. Grœca. Guadelupensis, Guerin. Guerin. IGuttulus. HARPALUS. {'HELLUO. HEMITHEA. IHERBICOLES. J'HETRODES. HISTER. HOMALIRHINUS. s'HORIA. HYPOLITHUS. 1'Halodendri. 1 Helvetina. 2'Hemopterus. j'Heros. 1Heterodoxa. | Hispanica. j'Hominis. jiHope. AIN VERTÉPRÉS. l'Impressicollis. HInfirmaria, Insularis. Iuterrupta. {Ismenia. RJONTHODES. IJULODIS. {Javanus. LATIPALPIS. PHOTINUS. Ser PÜURPURICENUS. Û \ Bois-du-Val. NOCTUA. SCARITES. CHRYSESTHES. Lépidoptères. Lép. CICINDELA. Serville. Solier. Gor. 1HYPOLITHUS. DES GENRES ET ESPÈCES. 583 Noms des genres Noms des ordres Auteurs | Nota. Les genres sont en gros caractère et les espèces | auxquels les espèces appar- auxquels les genres en petit caractère. tiennent. appartiennent. qui en parlent. Kæbhleri. PURPURICENUS. |Col. Serv. IILA CHNOPHORUS. Col. Gor. LAMPYRIS. Col. De Lap. LAMPYRIS. Gol. Villaret. LAMPYRIS. Col. De Lap. LARENTIA. | Lép. Ramb. LATIPALPIS. Col. Solier. LEBIA. Col. Gor. LEPIDOPTERES. . (Ile de Corse). |Ramb. JILEPTIS. Diptères. Romand. ÉLEPTOPUS. Hémiptères. L. Dufour. AILEUCIPPA. Crustacés. Milne Edwards. LIBELLULINÆ. Nevrop. Brullé. LIGIA. Lép. Ramb. LITOPUS. Col. Serv. LOCUSTAIRES. Orthop Solier. LUCIDOTA. Col. De Lap. LUCIO. Col De Lap. LUCIOLA. Col. De Lap. Lacorderii. MEÉGACEPHALA. |Col. Gor. Lacorderii. CICINDELA. Col. Gor. Lapidicolus. LEPTOPUS. Hém. L. Dufour. Laportei. ACIMBEX. Hyménoptères. |St.-Fargeau. Lateralis. ETHRA. Col. De Lap. Leilus. URANIA. Lép. Bois-du-Val. Leprieur. . ABRACHINUS. Col. Gor. Leprieur. { CHLOENIUS. Col. Gor. Leprieur. ITETRAGONODERUS| Col. Gor. Libani. LAMPYRIS. Col. De Lap. Limbata. LUCIDOTA. Col. De Lap. Limbatus. 4GYRINUS. Col. Solier. {Limbatus. SALTICUS. Aranéides. Lucas. Lineatopennis. {BELIONOTA. Col. Solier. Littoralis. [LEPTOPUS. Hém. L. Dufour. [Longirostris. FALLENIA. Dipt. Serv. oripes. TRETUS. Col. Chevrolat. Lychnitis. CUCULLIA. Lépidoptères. |[Rambur. Lycoides. PHOTINUS. Coléoptères. De Laporte. IMACRODONTIA. Col. Chevrolat. MALACOPTERUS. Col. Serville. MALLOCERA. Col. Serv. MEGACEPHALA. ‘| Col. Gory. [IMEGALOPHTALMUS. Col. De Lap. METOPIAS. Col. : Aubé. MYGALE. Aranéides. Audouin. IMYRMACICELUS. Col. Chev. 584 TABLE ALPHABÉTIQUE Nota. Les genres sont en Noms des genres * Noms des erdres ‘Auteurs gros caractère et les espèces auxquels les espèces appar-|auxqueis des genres 9 en petit earactèrée tiennent, apparliépnent. qui en parlent. Maculata. GTENODACTYLA. |Col. Gor. Maculata. CYMINDIS. Col. Gor. Maculata. HORIA. Col. Sérv. Maculicollis. ILUCIOLA. Col. Dé Lap. Maculicornis. CASNONIA. Col. Gor. Madagascariensis. {CATASCOPUS. Col. Gor. Malabariensis. ORTHOGONIUS. |Col. Gor. Malvata. GIDARIA. Lép. Ramb. Marginala. ETRHA. Col, De Lap. Marginatus. PSEUDOI:YCUS. . |Col. Guérin. Marginipennis. CHLOENIUS. Col. Gor. Max. CHLOENIUS. Col. Gor. Maxillosa. HORIA. Gol. Serv. Melanura. LUCIOLA. Col. De Lap. Melanurus. MÉGALOPHTALMUS. |Col, Dé Lap. Mirabilis. CHLOENIUS. Col. Gor. Modesta. LUCIDOTA. Col. Dé Lap. 1 Modicus. AGRILUS. Col. Solier. Monstruosa. ACHETA. _[Orthop. Serv. Murieatus. TRINCHUS. Orthop. Fischer. Myops. PANAGOEUS. Col. Gor. INECYDALIS. Col. Serv. INEPHRIDIA. Hyménoptères. |Brullé. NOCTUALIDÆ. Lép. Boisduval. NONAGRIA. Lép. Guénée. Niger. AMBLYGNATHUS. | Col. Gor. Niger. LA CHNOPHORUS. | Col. Gor. Nigripennis. COPTODERA. Col. Gor. Nigripes. OREGOSTOMA. |Col. Serv. Nigromaculata. LEBIA. Col. Gor. HODONTOCERA. Col. Serv, | OESTRUS. Diptères. Is. Geof. St.-Hil. lOMALOSOMA. Col. Gor. OMOPHRON. Col. Gor. É'OODES. Gol. Gor. OR EGOSTOMA. Col. Serv. HORTHOGONIUS Coléoptèrés. , |Gory. | Obesus. CALLIMENUS. Orthop. Fischer. Obliterata. ANTHOPHILA. Lépidoptères. |Rambur. Obscurus. GRAPHIPTERUS. |Col. Gor. :Obsoletaria. ACIDALIA. Lép. Ramb. Octopuñctaius. GNORIMUS. Col. Helfer. 'Opulentus. CHLOENIUS. Col. Gor. |Oxycedrata. LARENTIA. Lép. Ramb. PACHYSCHELUS. Col. Solier. PACHYTERIA. Col. Serville. DES GENRES ET ESPECES. 585 D ——— |; [ _ Nota. Les genres sont en Noms des genres Noms des ordres Auteurs grosearactère et les espèces |auxquels les espèces appar- auxquels les genres Pages. || en petit caractère: tiennent. appartiennent. qui en parlent. Serville, ms IPANAGEUS. Col. Gor. 313 PANGONIA. Diptères. Serv. 493 PELECOPSELAPHUS. Col. Solier. 286 PHENGODES. Col De Laporte. 128 PHEROPSOPHUS. Col Solier. 461 PHOTINUS. Col. De Lap. 143 PHYMATEUS. Orth Fisch. 319 PLOCHIONUS. Col Gor. 189 POECILONOT A. Col. Solier. 298 POECILUS. Col. Gor. 234 POLYCESTA. Col. Solier. 281 POLYOMMATUS. Lép. Pierret. 19 {| POLYSCHISIS. Col. Serv. 564 PRISTONYCHUS, Col. Gor. 232 PSALIDOM YIA. Dipt Doumerc. 18) I PSELAPHIENS. Col. Aubé. 502 PSELAPHUS. Col. Aubé. 505 PSEUDOL.YCUS. Col. Guérin. 155 PSILOPTERA. Col Sol. 283 PTILIUM. Col Aub. 94 PTOSIMA. Col. Sol. 297 PURPURICENUS. Col. Serv. 569 Paludicola. INONAGRIA. Lép. Guénée. 447 Pallidus. PHOTINUS. Col. De Lap. 145 Pallipes. ILEBIA. Col. Gor. 193 fPatrati. AULACUS. Hyménoptères. |Serv. 412 Pedemontana. LUCIO'A. Col. De Lap. 149 Pensylvanicus. PHOTINUS. Col. De Lap. 26% Pentagona. LEUCIPPA. Crustacés. - Milne Edwards.| 5:8 Plumosa, PHENGODES. Gol. De Lap. 125 Politus. OODES. Col. Gor. 230 Porcalus. CHLOENIUS. Col. Gor. 220 Prevost. CAR ABUS. Col. Gor. 210 Proximaria. EUBOLIA. Lép. Ramb. 40 | Puberula. ACMOEODERA. Col. Soliert 296 Pubescens. CETONIA. Col. Serv. 491 | Puella. [AGRIO. Névrop. Brullé. 319 Puncticollis. LUCIOLA. Coléowtères. De Laporte. 148 |Pupa. BRADYPORUS. Orthop. Fische. 319 Pygmæa. VELIA. Hémiptères. |L. Dufour. 119 Quadrimaculala. CASNONIA. Col. Gory. 179 Quadrimaculatus. TETRAGONODERUS |Col. Gor. 243 IQuadripustulatus. CALLISTUS. Col. Cor. 215 RAMICOLES. Lépidoptères. |Duponchel. 101 RHINOLACCUS. Col. Chevrolat. 359 RHINOTRAGUS. Col. 550 586 TABLE ALPHABÉTIQUE Nota. Les genres sont en Noms des genres Noms des ordres Auteurs gros caractère et les espèces [auxquels les espèces appar- auxquels les genres Pages. en petit caractère. tiennent. appartiennent, qui en parlent. ms ne, è RHOPALOCÈRES. Lép. Lacordaire. 379 IROSALIA. Col. Serv. 56: RUPICOLES. Lép. Duponch. 100 RUTELA. Col. Gor. 67 Regalis. PANAGOEUS Col. Gor. 213 Rhiphæus. URANIA. Lép. Boisdu val. 249 1'Riffaud. BRACHINUS Col. Gor. 198 Romana. AMPHICOMA Col. Duponch. 254 Rostrata. PANGONIA Diptères Serv. 493 Rubricorne. OREGOSTOMA. Col. Serv. 553 Rufipennis. XYLOCORIS. Hém L. Dufour. 106 Rufipes CATASCOPUS Col. Gor. 30% Rufipes OODES. Col. Gor. 230 Rufirostris HOMALIRHINUS. |{Col. Chev. 61 Rufula CALLEIDA. Col. Gor. 188 Rufus. DOLICHUS. Col. Gor. 231 SAGA. Orth. Fisch. 319 SALTICUS Aranéides Lucas. 478 SATYRUS Lép. Duponch. 97 SCARITES. Col. Gor. 207 SELENOPHORUS Col, Gor. 237 SPHENOPTER A Col. Solier. 209 STENOGASTER Col. Solier. 305 STENOPTERUS Col Serv. 545 STERASPIS Col. Solier, 267 STERNOCER A Col. Solier. 273 STIGMODER A Col Solier. 293 SYZYGONIA Hyménoptères. |St.-Fargeau. 456 Salzmanni AGRILUS Col. Solier. 303 Scitula ERASTRIA Lép. Rambur, 26 Scitularia EUBOLIA. Lép. Ramb. 42 Scopariata. LARENTIA. Lép. Ramb. 49 Scrophulariæ. CUCULLIA. Lép. Ramb. 14 Scrophulariphaga CUCULLIA. Lép. Ramb. 20 Scutellatus. PACHYSCHELUS.. |Col. Solier. 3r4 Securifera CALANDRA. Col Gœde. 458 Semigranosa. STERASPIS Coléoptères Soiier, 269 Sencki. LAMPYRIS Col Villar. 3%2 Senegalensis EPOMIS, Col. Gor. 229 Serrata SAGA Orthop Fischer. 319 Servillei PURPURICENUS. |Co!, Serville. 569 Sexpunctata CICINDELA. Col. Serv. 490 Sobrina CICINDELA. Col Gory. 176 Spinosa EURYDERA. Col. Gor. 203 ]ISplendida CALLEIDA. Col. Gor. 189 1 Splendidula. LAMPYRIS. Col Villar. 353 (: 1 oo me DES GENRES ET ESPÈCES. 587 Nota. Les genres sont en Noms des genres. Noms des ordres Auteurs. Pages. TE ER OR IE RS ER ER ———— ; gros caractère et les espèces| auxquels les espèces appar- auxquels, les genres k en petit caractère. tiennent. appartiennent. qui en parlent | Staphylinus. TOMOPTERUS. Col. Serv. - 544 Striatipennis. CLIVINA. Col. Gor. 210 Striatus. GYRINUS. Col. |Solier. 464 Suturalis. RHINOTRAGUS. |Col. Serv. 550 TAPHROCERUS. Col. Solier. 314 TEMOGNATHA. Col. Solier. 201 TETTIGOPSIS. Orth. Fisch. 319 ITETRAGONODER. $ Col. |Gor. 242 TOMOPTERUS. Col. Serv. 544 ÎTR À CHYS. Col. Solier. 311 TRETUS. Col. Chevrolat. 63 TRICHIDUM. Col. Helfer. 495 ATRIMIUM. Col Aubé. 505 TRINCHUS. Orth. Fisch. 319 TYCHUS. Col. Aubé. 508 TYRUS. |Col. Aube. 5o5 Taciturnum. BEMBIDIUM. Col. Gor. 247 Tephroleuca. POLIA. Lépidoptères. |Bois-du-Val. 374 Testacea. HORIA. Col. Serv. Agt Thapsiphaga. CUCULLIA. Lép. Rambur. 22 AThoracica. LUCIDOTA. Col. De Laporte. 137 | Thoracicus. CALYPTOCEPHAL. Col. De Lap. 130 Tomentosum. CRIODION. Col. Serv. 572 Tristis. CTENODACTYLA. |Col. Gor. 183 Trisulcatum. PTILIUM. Col. Aubé, 94 URANIA. Lép. Bois-du- Val. 248 Uniocellatus. ANOPLIUS. Hyménoptères. |L. Dufour. 484 VELIA. Hémiptères. L. Duf, 114 VESTA. Col. De Lap. 133 VICICOLES. Lép. Duponchel. 100 Varians. CICINDELA. Col. Gor. 171 Variegatus. SALTICUS. Aranéides. Lucas. 4178 1 Velox. COPTODER A. Col. Gor. 195 Venustula. CICINDELA. Col. à Gor. 177 Verbasci. CUCULLIA. Lép. Ramb. 9 Vermileo. LEPTIS. Diptères. Romand. 498 Viard, LEBIA. Coléoptères. |Gory. 190 Viardi. CIMBEX. Hyménoptères. |St.-Fargeau. 454 Vicinus. PANAGOEUS. Col. Gor. 214 Vicinus. HYPOLITHUS. Col. Gor. 240 Vidua, CICINDELA. Col. Gor. 174 || Vigintipunctata, CICINDELA. Col. Serville. 490 Vigors. OMALOSOMA. Col. Gor. 233 | Vigorsii. AMYDETES. Col. De Laporte. 128 Violaceus. LITOPUS. Col. Serv. 563 Virgo. CALIPTER YX. Névrop. Brullé. 349 y > 588 TABLE ALPHAB. DES GENRES ET ESPÈCES. — —— = . = Ee 4 —— Noms des ordres Auteurs Nota. Les genres sont en Noms des genres Migros caractère æt les espèces |auquels les espèces appar-|auxquels les genres Pages. -npebHt-caracière. tiennent, appartiennent. qui en parlent. | Viridipennis. COPTODERA. Col. Gor. 194 Vitrea. lODONTOCERA. Col. Serv. 546. Al Vittata. LUCIOLA. Col. De Lap. 150 XIPHURA. Diptères. Brull. 4OI IX YLINA. Lépidoptères. |Duponchel. 257 XYLOCORIS. Hémiptères. L. Dufour. 104 Xanthopus. NEPHRIDIA. Hym. Brull. 409 A Yvanii. XYLINA. Lép. Duponch. 257 ZABRUS. Col. Gor. 235 | IZETHES. Lép. Rambur. 29 AIZUPHIUM. Col. Gor. 184 Nora. Dans cette table et celle du premier volume, on n’a mentionné que les nou- velles espèces. ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. LL LLELLLILS LIL UAL LLLILTLLVLELLVEVELLLR L'OVLLVR LIL EVURLUR LR LR LR ARR LEVELS BULLETIN ENTOMOLOGIQUE. ANNÉE 1833.—1* TRIMESTRE. DC SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. Seance du 9 janvier. Correspondance. Lettre d'acceptation de M. Gyllenhall. Tom. I, pag. 335. Renouvellement du bureau. M. le comte LEPELETIER DE s.-FARGEAU. President. M. Aupounx. Vice-président. M. A. LeFeBvre. Secrétaire. M. A. CHEVROLAT. Secretaire-adjoint. M. Duroxcuer. Tresorier, M. AupINET-SERVILLE. Archiviste. Ouvrages offerts. Cinquième et sixième livraison de l'Ex- pédition scientifique de Morée, partie entomologique, par lauteur, M. Brullé. Uber das Verhalten der einfachen Seiten-Augen bei den i ANNALES : : Fe: Insekten mit zusammengesetzten Seiten Augen (Mémoire sur le rapport des yeux simples avec les ‘yeux composés des insectes), par l’auteur, M. Klue. Monographie der Ciden (Monographie le Carabi- ques), par l’auteur, M. Zimmermann. Monographia Generis Meloes, parles auteurs, MM. Brandt et Erichson. Lettre adressée à M. Audouin, sur quelques Arachnides genres Hydracna et Chelifer, paatiÉteus M. de Theis. Communications. M. Audouin donne des nouvelles de M. Polydore Roux de Marseille, qui envoie de Thèbes, à M. de Férussac, les dessins de deux Crustacés nouveaux, le Peldas Niloticus et le Palæmon Niloticus, et celui d’une larve d’insecte d’une forme extraordinaire qu'il nomme ÂVe- crophilus (1) Arenarius qu'il ne sait à quel genre rapporter. La Société consultée à ce sujet , pense que c'est la larve d’un Névroptère , mais on n’est point d'accord sur le genre au- quel elle doit appartenir. M. Audouin présente aussi un fragment de granit qui a été trouvé au fond d'un ruisseau, et qui offre à sa surface un assez grand nombre de petites éminences arrondies, de la grosseur d'un grain d'orge. L'examen de ces élévations sin- gulières a montré qu’elles étaient composées d'une quantité très grande de petits granules de quartz agglutinés qui for- maient des parois assez solides. Dans l'intérieur existe une cavité, et dans celte cavité, une petite coque formée par une larve de Phrygane. M. Pictet de Genève , qui s'occupe d'un travail général sur les Phryganes reconnait l'exacti- tude de cette remarque. L'espèce qui construit ces fourreaux immobiles devra donc former un genre distinct. Elle est (x) Ce genre a été fait dans les Coléoptères, par M. Latreillé sur une coupe des Sylphides, famille des Nécrophages. CHEVROLAT, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. ii} commune en Suisse, selon M. Pictet. M. Chevrolat assure avoir observé le même fait en Auvergne auprès de Vichy. M. Lefebvre donne des nouvelles de M. Poey qui ex- plore avec succès l'ile de Cuba , et a été assez heureux pour recueillir plusieurs larves de Lépidoptères du genre Orketi- cus. Il espère apporter en Europe une certaine quantité d'Araneides vivantes. Lectures. Mémoire sur trois genres d'Hémiptères, savoir, Leptopus, Xylocoris et Velia, par M. Audoun, pour l’auteur, M. Léon Dufour (page 104.) Membres recus. MM. Buquet (de Paris), Companyo (de Perpignan), Domergue de Saint-Florent (de Vandœuvre, près Nancy), Maloy (d’Auriol près Marseille), Montault des Illes (de Loudun), Pictet ( de Genève), Pierret ( de Pa- ris), Westwood (de Londres). Seance du 16 Janvier. Correspondance. Tietire de remerciment de l’Académie Royale des Sciences de Turin, pour l'envoi des Annales de la Société. M. Duponchel donne sa démission de ses fonctions de trésorier , M. Aubé est élu à sa place. | Communications. M. Lefebvre, fait part à la Société du résultat d'une expérience faite il y a quelques années par M. Habenstreet de Munich, sur la toile que file la Tinea Padella , et sur les pièces d’étoffes qu'il en obtint. Lectures. Description d'un Lampyris nouveau, par M. Foul- ques de Villaret. Description d'un nouveau genre d'insecte Homoptère (Calislelis Heterodoxa), par M. F. De Laporte. ; Membres recus. MM. Blutel (de La Rochelle), Debrout (de Paris), Gasperini (de Toulon). iv ANNALES Seance du 6 fevrier. M. le Président fait part à la Société, de la mort de son Président Honoraire M. Latreille décédé ce matin, à six heures et demie, à l’âge de soixante-dix ans et trois mois. On décide à l'unanimité, qu’aussitôt lecture faite de la correspondance, la séance sera levée, qu’on se rendra en masse aux obsèques de M. Latreiïlle, et que son cercueil y sera porté par les membres de la Société. M. Audouin est désigné par M. le président, pour ad- dresser les derniers adieux de la Société au savant illustre qu'eile vient de perdre. Ouvrages offerts. De Insectis agriculturæ damnosis uti- libusque. Par l’auteur M. Hammerchsmidt. Observationes physiologicæ-pathologicæ de plantarum gallarum ortu, insectis que excrescentia proferrentibus, par le même. Sphinx Vespiformis an essay (Observations sur le Sphinx Vespiformis), par l'auteur, M. Edward Newmann. Cinquième livraison de l'Iconographie des chenilles, complément de l'Histoire naturelle des Lépidoptères de France de M. Duponchel, par l’éditeur des Annales. Deux Scarabés Sacer moulés sur l'antique montés en serre-papier, et destinés au bureau de la Société, par M. AT. Brongniart, membre honoraire. Seance du 20 fevrier. Le Secrétaire rend compte des funérailles de M. Latreille qui ont eu lieu le 8 courant. Le cercueil à l'église et au cimetière de l'Est, a été porté par les membres de la Société. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. v L'Institut, l'Administration du Jardin-du-Roi et la So- ciété Entomologique étaient représentés par MM. Geoffroy Saint-Hilaire, Dulong, de Blainville, et le comte Lepele- tier de Saint-Fargeau qui portæent les coins du drap mor- tuaire. Après les honneurs militaires qui lui furent décernés comme membre de la légion-d’honneur, trois discours ont été prononcés. Le premier par M. Geoffroy-Saint-Hilaire au nom de l’Institut, le deuxième (de M. Cordier), par M. de Biamville au nom de MM. les professeurs du Jardin-du- Roi, et le troisième par M. Audouin, pour la Société Ento- mologique de France (pag. xviij et suiv.) Un concours immense de naturalistes et de savans for- maït le cortège. M. Audouin proposesimultanément avec plusieurs mem- bres, d'élever un monument sur la tombé de M. Latreille, par souscription ouverte parmi les membres de la Société, les savans tant régnicoles qu’étrangers, etaussitôt une liste est couverte des reine des trente membres présens. Uné commission composée de MM: Audouin, Feisthamel, Lefebvre, Milne-Edwards, et de Theis est nommée pour diriger l'exécution du projet, et en faire le rapport à la prochaine séance. M. Lefebvre secrétaire de la Société est désigné pour recevoir les fonds. Ouvrages offerts. Manuscrit du discours d'ouverture prononcé à la première séance de la Société par M. La- treïlle , par son neveu M. Valade-Gabel. Eloge ( manuscrit) de M. Latreille, par M. Mac- quart, president de [a Société des sciences et arts de Lille. | Discours prononcé sur la tombe de M. Latreille, par l'auteur, M. Audouin. vj ANNALES Portrait gravé de M. Latreille, par l’auteur, M. Berton- nier. Description du genre Peirate de l'ordre des Hémiptères, par l’auteur, M. Audinet-Servilie. Description d'un nouveau genre de Crubtasée ,par M. Au- douin, dela part de l’auteur M. Latreille qui le destinait à la Société. Communication. M. de Theis donne des nouvelles de M.le baron de Walckenaër, membre honoraire , qui est dans le Béarn en ce moment, et lui annonce le prochain envoi d'un mémoire sur les Araneides qu'il destine aux Annales de la Société. Délibération. La Société décide que, par respect pour la mémoire de M. Latreille, elle restera un an sans songer à éle- ver aucun de ses membres honoraires à la place de President CeRCreur : mais elle nomme une commission pour lui pré- senter à la prochaine séance, une liste de candidats pour procéder purement et as à son remplacement comme membre honoraire dans la section des régnicoles. La Société décide également que le nom de M. Latreille sera gravé sur une des colonnes du diplôme. Lectures. Monographie d'insectes Homoptères du. genre Membracis, par l'auteur, M. de Laporte. Mémoire sur la Chimæra Funebris, par l'auteur, M. Feis- thamel. Note sur M. Le Prieur envoyé en 1830 par le, gouver- nement français à Cayenne, pour des recherches scienti- fique, par le même. Description de quatre espèces de Lépidopières Nocturnes d'Europe, (Polia Tephroleuca, Noctua Helvetina, Hadena Feisthamelii et Noctua Cataleuca), par l’auteur, M. Bais- dnval. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. vi; Considérations physiologiques sur le développement de l'instinct dans les invertébrés , par M. de Theis, de la part de l’auteur, M. Fray, de Limoges. Monographie du genre Bupreste, par M. Audinet-Ser- ville , de la part de l’auteur, M. Solier, de Marseille. M. Solier, ne faisant pas partie de la Société, une com- mission composée de MM. Audinet- Serville, Mob et Dupont est nommée pour en faire un rapport à la prochaine séance. Mémoire sur le genre Syzygonia de Klüg, par Yauteur, M. le comte Lepeletier de Saint-Fargeau. Mémoire sur trois Cimbex nouveaux, par le même. Mémoire sur un nouveau genre de Charansons (le genre Homalirhinus) par l’auteur, M. Chevrolat. Membres recus. MM. Baudry de Balzac (de Versailles je J. G. Children (de Londres), Gaede (de Liège), Garnot (de Brest), De Christofori (de Milan), Hammerschmidt (de Vienne en Autriche), Eugène De Lattre (de Paris), Micard (de Paris). Seance du 6 mars. Ouvrages offerts. Essai sur les Coléopteres de la Guyane française par l'auteur, M. Lacor daire. Discours prononcé sur la ne de M. Latreille , par l’au- teur , M. Geoffroy Saint-Hilaire. Communications. M. Milne-Edwards entretient la So- ciêété de quelques considérations sur une monographie qu'il vient de faire des Crustacés Brachycères de la fa- mille des Oxyrhinques , il divise cette famille en trois tribus, les Macropodiens , les Majens et les Parthenopiens. M. Audouin entre dans quelques détails sur une em- IT. IT vil] ANNALES preinte d'aile d'un imsecte Névroptère inconnu, voisin des Hémérobes, des Semblis, et surtout des Corydales et en même temps du genre Mantispe, trouvé en Angleterre à Colebroskedale dans le Shropshire , au milieu de nombreux fossiles végétaux dans un terrein houiller. | Jamais jusqu'à présent on n'avait trouvé de traces d'in- sectes, ni dans les parties inférieures des dépots oolithiques ni dans le lias, ni dans le keuper, ni dars le muschelkalk, ni dans Je orès bigarré, terreins si riches en fossiles ani- maux et#wégétaux, ni à plus forte raison dans les terreins plus anciens. On s'y attendait si peu, qu'un très habile pÉoIogue anglais, M. Gédéon Mantelle, à qui ce fossile avait été d’abord présenté l’envoya à M. A. Brongniart comme une empreinte de feuille au milieu de beaucoup d'autres impressions réellement végétales provenant du même gise- ment. Rapports. Rapport de la comnussion nommée dans la dernière séance, relativement à l'érection d'un monument funéraire sur la tombe de M. Latreille. Les conclusions de ce rapport sont adoptées, et le Se- crétaire est chargé de le joindre à l'avis de la décision prise à ce sujet, par la Société, et de les adresser à tous les sa- vans et entomologistes connus. M. Léon Dufour est nommé Membre Honoraire en rem- placement de M. Latreille. Lectures. Description d'une nouvelle espèce de Coléop- tère (Amphicoma Romana), par l'auteur, M. Duponchel. Description d’une nouvelle espèce de Lépidoptère (X7- lina Yvanu), par le même. Essai sur le vol des Lépidoptères le la Guyane, par M. Lacordaire. Délibérations. Sur la demande de MM. Doumerc et Ra- diot, la Société décide que tous les ouvragés imprimés ou DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. ix manuscrits en allemand , anglais et espagnol qui lui seraient envoyés, seront par ces deux membres examinés, et tra- duits, en totalité ou par extrait, s'ils le jugent nécessaire. M. Doumerc dépose la traduction qu'il vient de faire, de l'ouvrage allemand envoyé dernièrement par M. Klüg, sur les yeax lisses des insectes, etc. (Voy. la séance du 9 janvier.) Délibération au sujet des membres qui ne paient point leur cotisation (V. Avis à messieurs les membres... p. xvij.) Délibération au sujet de la cotisation d'absence. Art. 1°. À partir du 1 janvier 1833, le second alinéa de l'art. 25 et l'art. 53 du réglement sont supprimés. Membres recus. MM. Donzel ( de Lyon), Fahræus (de Gothembourg, Suède), Grey (de Ropsha, Russie), le comte de Mannerheim (de Wasa, Suède), Nyblæus (de Stockholm, Suède) sont recus membres de la Société. Seance du 20 mars. Ouvrages offerts. Cinquième vol. du Bulletin de la Société Impériale des naturalistes de Moscou, par M. Fischer, directeur de cette société. “ Saggio di una Monografia delle Forficule indigene (Essai d'une monographie des Forficules indigènes), par M. Giu- seppe Gené, professeur au Muséum d'histoire naturelle de Turin. Considérations sur les principaux organes des insectes, par l’auteur, M. G. Lecointe de Laveau. Septième livraison de l'Expédition scientifique de Morée. Partie Entomologique, par l’auteur, M. Brullé. Revue Entomologique, publiée par l'éditeur M. Gustave Silbermann , à Strasbourg, prémière livraison. Communications. M. Lefebvre fait part à la Société d'une IT. x 4 ANNALES observation faite par M. le docteur Henri Joffre | médecin à Villeneuve de Berg (Ardèche), sur la propriété qu'à la toile d’Araignée de couper les fièvres intermittentes. Under- wood avait déjà signalé ce spécifique. MM. Audouin et Chevrolat assurent qu’aux environs de Soissons, le même remède est employé avec succès. M. Lefebvre rapporte qu'en juillet dernier, , un passage de Sauterelles a eu lieu dans le district de Tirhoût ( dans l'Inde); ces insectes formaient un nuage de quatre milles carrés. Le bruit qu’ils faisaient en s’approchant, ressemblait au sifflement d’un vent du nord, et quand le nuagé se trouvait au-dessus des maisons, l'obscurité devenait telle dans l’intérieur qu'on n'y pouvait lire. Plusieurs factoreries , les cultures d’indigo et les moissons qui se trouvèrent sur leur passage furent entièrement dévastées. M. Lefebvre rend compte d'un mémoire de M. Dutrochet ayant pour titre : du Mecanisme de la respiration des Insectes, présenté à l'Institut, à la séance du 28 janvier dernier. ia respiration des insectes s'exécute toujours par le moyen de trachées qui transportent l'air respirable dans toutes les parties du corps. C'est un fait qui ne souffre point d'exception et qui s’observe chez les ins ctes aériens comme chez les insectes aquatiques. Du reste, on conçoit sans peine que l'habitation de deux milieux aussi dissem- blables apporte une différence tranchée dans le mec:- nisme par lequel l'air rspirable s'introduit dans ces tra- chées. Chez les insectes aériens l'air entre dans les trachées et en sort par le fait d’une action musculaire comparable à celle qui a lieu dans la déglutition. Pour les insectes aquatiques, tantôt ils puisent l'air respirable immédiate- ment dans l'atmosphère, en venant respirer à la surface de l'eau, tantôt ils le puisent dans l’eau qui les environne, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. x et au moyen d'appareils que l’on a nommés assez impro- prement éranchies, puisqu'ils diffèrent sous plusieurs, rap- ports des appareils de ce nom que présentent certaines classes de vertébrés. En effet, chez ces derniers, les branchies ont pour objet de mettre le sang contenu dans leurs vaisseaux en contact avec l'air dissous dans l’eau; les branchies des insectes, au contraire, sont des organes préparatoires qui reçoivent l'eau chargée d'air respirable, et en dégagent cet air pour le porter par les trachées dans toutes les parties du corps. Par quel mécanisme l'air «issous dans l'eau repasse-t:1l à l'état élastique? Telle est la question que M. Dutrochet s’est proposé de résoudre dans le mémoire que nous ani- lysons. Il a pensé qu’il y parviendrait par l'étude de lac- tion réciproque de l’eau aérée, et des différens gaz que contiennent les trachées des insectes. L'air conténu dans ces organes est -indubitablement de l'air atmosphérique que la respiration tend à priver en tout ou en partie de son oxigène, et auquel elle ajoute du gaz acide c1rboni- -que, car tels sont les deux effets généraux de la respira- tion. Îl fallait donc savoir ce qui arrive lorsque. le gaz azote et le gaz acide carbonique sont en contact avec l’eau aérée. Sans entrer ici dans le détail des expériences déjà faites sur ce sujet par MM. Gay-Lussac et de Humboldt,.et ré- pétées par M. Duirochet, nous dirons ue ce dérnier s'est convaincu que toutes ies fois qu'un mélange quelconque d'azote, d'oxigène et d'acide carbonique renfermé dans une cavité à parois perméables, se trouve placé au milieu d'une eau qui tient de l'air en dissolution, il y à à travers les parois de cette enveloppe un passage des gaz de l'inté- rieur à l'extérieur, et réciproquement, passage qui ne s'ar- rête que lorsque la cavité ne contient plus que de l’oxigène x) | : ANNALES et de l'azote dans les proportions constituant l’air atmo- sphérique. | Ges faits bien établis, l’auteur en fait l'application à la théorie de la respiration des insectes aquatiques qui respi- ‘rent au milieu de l'eau. Tous, comme il a été dit précé- demment, sont pourvus d’un appareil préparatoire, les branchies , appareil formé essentiellement de trachées qui sont en communication facile avec celles de toutes les au- tres parties du corps, et qui étant elles-mêmes placées fort superficiellement, permettent aux gaz contenus dans leur cavité de communiquer avec ceux qui se trouvent dissous dans l'eau. Ajoutons que les mouvemens instinctifs de l’insecte re- nouvellent sans cesse le contact de l’eau aérée sur les bran- chies, de sorte que l'appareil se trouve comme s'il était placé dans l'eau courante, condition qui, comme nous avons vu, est la plus avantageuse pour la transformation des gaz intérieurs en air atmosphérique. Maintenant quel gaz doit se trouver dans les branchies? Le même qui se trouve dans le reste des trachées , c’est-à-dire de l'air privé en partie d’oxigène et chargé d’une portion d'acide carbo- nique. Or, un pareil mélange contenu dans des vaisseaux à minces parois qui plongent dans l’eau aérée, qui ÿ sont incessamment agités, et qui offrent par rapport à leur volume rine très grande surface , un pareil mélange, disons- nous, doit, d’après les lois précédemment observées, subir une transformation dont la fin est de le changer en air respirable. Ainsi, en même temps. que dans les trachées du corps, par un effet nécessaire de toute respiration, l'air se dé- pouiile de son oxigène et se charge d'acide carbonique , dans les trachées des branchies il cède à l'eau l'acide car- bonique qui, à la longue , le rendrait irrespirable, la partie DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. xii} d'azote qui peut être surabondante, et il prend au liquide ambiant une quantité d'oxigène égale à celle qu'il a perdue. Or, cumme c'est une propriété des gaz renfermés dans une même cavité de se mêler, nonobstant la différence qu'il pourrait y avoir entre leurs pesanteurs spécifiques, de manière à former en peu de temps tin mélange homogène dans toutes ses parties, l’air contenu dans les dernières ramifications des trachées profite rapidement de la resti- tution qui s'est faite dans les branchies. Ce nest pas seulement dans les branchies des insectes aquatiques qu'on peut observer ce mécanisme par lequel l'air contenu dans des vaisseaux clos placés au milieu de l'eau subit continuellement les modifications nécessaires pour rester toujours respirable. Le fait suivant, dont l'ob- servation première est due à Réaumur, en offrira un cu- rieux exemple. Sur les feuilles submergées du Potamogeton Lucens vit une chenille qui passe tout le temps de sa vie de larve et de chrysalide entièrement plongée sous l'eau, et cependant, comme son organisation est pour vivre dans l'air, il faut qu'elle soit constamment environnée de ce fluide et tenue à Vab:1 de l'eau , dans laquelle elle se noierait. Elle se fabri- que donc une coque de soie protégée en dehors par des morceaux de feuilles de Potamogeton. Cette coque est ouverte, et son intérieur contient de l’air, au milieu du- quel elle vit. Lorsqu'elle se métamorphose en nymphe elle ferme complètement sa coque, qui continue à renfermer de l’air. Ce n'est que lorsqu'il devient papillon que cet insecte sort de l’eau. Ainsi dans les deux premiers états il vit sous un appareil tout semblable à la cloche du plongeur. Quoi- que constamment submergé alors, il vit dans l'air, et cet air ne cesse point d'être propre à la respiration, quoiqü il XIV _. ANNALES n’éprouve aucun renouvellement apparent. Ce phénomène trouve facilement nee | 1 J1ne *'AOU 2 PRE COTES ssh sis} & Sas + de. - ShME etiolsdqeo ? sa ee nAN” rois snifqs 2 sh Wsh 9 4 & sil 4 : mare É F9: MAN ee | s DU 0 7 £e CR LL 7 SU C6 “ETES © ma a 14 tte z à, FP DS Ya e9 EM LEE APE K eo à = 3 #1 | i} h to È ir PEU CUT ve re ann Ws sui pp EMA Re AE | ss mameié ssghaiahe— | à D MÉDLO EN LES À ERA “4h si :ssifots SRG BTS dé: «rs (AE D né ES ù : ARANE Et AC de vain AVE l'suoeisivié af | | de / 2 ; Le ; ee TH: TR ‘ =— - ATAGRE “ - as EL ; ; à 5 - re Re #10 :h) IST. “ Qt SI LE este) Lé Haut sb sin, , = $ AU + Le de M À M 2 LASIAVGUARIIY LU R LL LUE VAS VLLBIIR LVE LS LAS VAR ILE UVELLLTITVE VUE LE RRQ TELLE Table des matières. Anomalie du genre Urania, par M. Boisduval. 248. Apparitions d'Orthoptères dans les environs de Marseille, par M. Solier. 486. Bibliographie Entomologique, xxxij. xlj. Ixi. xCvi]. Bulletin Entomologique. 1. xxxv. xliij. Ixti]. Calandra Securifera, par M. Gaede. 458. Catalogue des Lépidoptères de l’île de Corse, par M. Rambur (suite). b. Centurie de Carabiques nouveaux, par M. Gory. 168. Chimæra Funebris, par M. le baron Feisthamel. 259. Communications faites à la Société. ij. 1j. vj. vij. 1x. XxXxXv. XXXVJ. xxx vi]. xxxix. xiv. xlvij. xlix. Ixiv. Ixv. Ixx. Ixx]. Ixxve Composition du bureau de la Société. 1. é Considérations physiologiques sur le développement de l'instinct dans les Invertébrés , par M. Fray. 361. Cvj ANNALES Délibération prise par la Société au sujet de certains articles du Réglement. xvi]. Description de deux genres nouveaux de Curculionites et d’un nouveau Prionien, par M. Chevrolat. 60. : Description de deux Coléoptères nouveaux des genres Rutela et Buprestis, par M. Gory. 67. Description d’une espèce nouvelle d’Arachnide appartenant au genre Areyope , par M. Lucas. 66. Description de deux Coléoptères nouveaux des genres Ptilium et Hister , par M. Aube. 94. Description d’une nouvelle espèce du genre Amphycôme (Am- phycoma. Latr.), par M Duponchel. 257. Description d’un Lampyris nouveau, par M. Foulques de Villaret. 302. Description de quatre nouvelles espèces de Noctuélides, par M. Boisduval. 373. - Description de trois nouvelles espèces du G. Cimbex, par M. le comte Le Peletier de Saint-Fargeau. 454. Description d'une nouvelle espèce de Gyrinus, par M. Solier. 464. Description d’une nouvelle espèce de Carabe, par M. Robert Spence. 500. Description du genre Leucippe, par M. Milne Edwards. 512: Discours prononcés sur la tombe de M. Latreille. xvij. Division du genre Satyre en neuf groupes, par M. Duponchel. 97. Essai d’une révision du genre Lampyre, par M. De Laporte. 122. Essai sur les Buprestides, par M. Solier, 2617. Extrait d’une lettre de M. Fischer, écrite à M. Audinet-Serville, sur quelques genres d’Orthoptères. 317. Lectures faites à la Société. 1]. v]. vi]. xiv. XXXVJ. XXXVII]. XXXVNJ- xxxix. x1vj. xlviij. xlix. Ixiv. Ixvij. Ixx. Ixxij. Ixvi]. Membres de la Société Entomologique de France. Ixxxvi]. Membre honoraire reçu. viij. Membres reçus. üij. vij. 1x. xxxvj. xxx vi. xl. xlvj. xlvi. L. xive Ixx. Ixxiv. Ixxvi. Mémoire sur la Psalidomyia Fucicola, par M. Doumerc. 89- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. Cvi] Mémoire sur les genres Xylocoris, Leptopus et Velia, par M. ‘Léon Dufour. 104. | Mémoire sur deux nouveaux genres de l’ordre des Coléoptères et description des espèces qui les composent, par M.-Gué- rin. 1h. Mémoire sur une nouvelle classification des Aranéides, par M. le baron de Walckenaër. 414. Mémoire sur quelques chasses entomologiques à Fontainebleau par M. Chevrolat. 466. Mémoires sur plusieurs Arachnides nouvelles du genre Attus, par M. Lucas. 476. Mort et funérailles de M. Latreille. iv. Nécrologie. xvj. x!j. lix. [xxIx. Note sur un nouveau genre el un nouvel insecte HOMOpiÈne (Caliscellis Heteredoxa), par M. De Laporte. 26r. Note sur le genre Xiphura, par M. Brullé. 403. Note sur la larve du Leptis Vermileo, par M'De Romand. 498. Note sur la famille des Psélaphiens, par M. Aubé. 502. Notice sur le polyommate Ceronus par M. Pierret. 119 Notice sur les métamorphoses des Cératopogons, et description de deux espèces nouvelles de ce genre, découvertes aux envi- rons de Paris, par M. Guérin. 161. Nouveau genre de Curculionites ordre des Orthocères, division des Cylades, par M. Chevrolat. 357. Notices sur les habitudes des Lépidoptères Rhopalocères de la Guyane française, par M. Lacordaire. 379. Notice sur une nouvelle espèce d’Aulaque, par M. Audinet-Ser- ville. Art. Notice sur les mœurs de la chenille de la Nonagria de par M. Guénée 447. Nouvelle espèce du genre Enoplium, par M. Ledoux. 474. Nouvelle classification de la famille des Longicornes, par M. Audinet-Serville. 555. Nova species europeæ sectionis Trichidum a J.G. Helfer. 496. Observations sur la structure de l’Araignée Pionnière, par M. Au- douin. 69. cviij ANNALES Observations sur la bouche des Libellulines, par M. Brullé. 343- Observations sur les deux genres Brachinus et Aptinus, par M Solier. 459. Observations sur une nouvelle espèce d’Anoplius à un seul celle, par M. Léon Dufour. 483. Observations de M. Audinet-Serville sur une lettre de M. Wes- termann à M. Wiedmann. 400. Ouvrages offerts à la Société. ï. iv. v. vi]. ix. XXXv. XXXV]. XXX VII]. xlüj. xlvj. xlix. Ixxxi]. Ixiij. Ixv. Ixx. Îxxiv. Rapport fait à la Société au sujet d’un monument funèbre à éri- ger sur la tombe de M. Latreille. xxix. Rapport de M. Isidore Geoffroy Saint-Hilaire sur trois notices relatives à l'existence de l’OEstre chez l'homme. 518. Remarques sur les caractères donnés par M. Klug au G.Syzygo- nia; par M. le comte Le Peletier de Saint- Fargeau. 456. Résumé des travaux de la Société Entomologique de France, pendant l’année 1832, par M. Auguste Brullé, secrétaire- adjoint. Xxxv. Séances de la Société du 9 janvier. 1. ST 16 janvier. ïij. ho RS RE Un: à 6 février. iv. GR ARS CA 20 février. iv. DRE mo La MES 6 mars. vi]. Te li Cd a oamans ir EURE NOR CAS PORTE BL 3 avril. xxxv. RARE CS ie ARE 3 avril. xxxvi. tn tite À: Eten ce 1 Mai. XXXVIJ. PAPA NAN LES, De AP LUE EP UNASEE 5 juin. xxxvii]. bad no ale 3 juillet. xl]. ORNE ES ARENA TORRES 8 août, xlv]. AM TAN in EE 4 septembre. xlix. RENE Pneus: . .2 octobre. UE 1 LPC VERNON RTES 6 novembre. Mia sattié .... . . .« 20novembre. Leg a SAR ce à 4 décembre. Meivis Ai dre Patio 18 décembre. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. cix Souscription au monument Latreïlle. xxx]. Tableau indicatif des jours de séance. 2. Voyages et nouvelles diverses. xiv. xlj. L. Ixxvij. Nora. La table des genres et des espèces contenues dans ce vo- ‘ lume sera envoyée séparément avec la prochiane livraison. en ss + dues us H4.: FE , ‘ . feBE ms Le Mahé: :14e if tré ra srl oriés par sk & "ua | 4 tes = mia î Peter: Ge e Sat : és de vrac ï is | a. “natal Panne 20% mu 1 Er , ne ; ue k F4 k tr f F À c: à | | CUS a Ha MOT «TA Da xmx DT 54 “4 x 2 | L ” EE À J 1 [ed ï j À £ PR fe 4 L' " is | ! # se S “ 4 É ñ HE Ÿ < x Fe & DEF EU Mans : # 1 j È 2 es % ; k LA 1 CUT UE ny XFN 2 PEL 14 ! nr À : il Th S SU Ce On ee ak 4 syvi 7% à ” = +0 SN : # de < 4 , w fl LL #: 32% ‘ ar Ho Ta rs A: \ NS à * : : AE VA 3 à , FFT Lie RUE APE ET An 2 - ju ANG His < TR Der APT Ft ÿ s y d” x f \ ; : " { . ; 4 es, y Dr re "PT in # #7 mn L 6 ji | note | Hue j LA w È * 1 4 RUE LAS RL FAUNE V sr { e ' (e 5 Def 1 Fe æ à vr nd A r ' N « f RL — "4 “ * EL " L: Ca Ô À ’ * r * RS : “ Ann. de la Soc. l'rtomologique ; Tome 2. Page g: PLT, fambur el Blanchard pinæ. Dupréel sculp . W? 7 a. Cucullia Serophulariæ ecsa Chenille. 2 b. €. Thapsiphaga id. 3e. Ge Lychnitis id. AE 2 Ce Serophulariphaga IS CAC; Caninæ id. CT C. Verbasci id. Ann, de la Joc . Entomolrqique . $ Tome. 2 lage 29 PI, IL: LIRE _ = 7 » ecl sep - amnbur prre. Dapr up 2 Pethes msulus. C7 Ligia Caliginearia. x. Cidaria Malbata. €. Hemithea Cersicaria. 7: Euboha Proximaria. DS «Qr10: Fidonia Assimilaria. z, Larentia Dessimilata. Z2, L. Oxycedrata. 23 Scopariata. zf. L.Ericeata. 75 Erastria Elychrysi. 26. E. Scitula, 27. Anthopbila Obkiterata. z#, Dositheæa Infirmaria. 79. D,Attenuaria. 20. Acidalia Elongaria 2 2 A Obcoletar:. Ann .de la Soc. Entomologique, Tome 2, lage 60. PL I. Dupreel «cul : Guerir ÆDumenil del, WEZ; Macrodonti à Flavipennis ( Chev!) Z &. Corseletou er dessous, 2, Tretus Loripes (Chev! 2 a. Antenne grosse. À. Homalirhinus Rufirostris (Chep!) 8 à. Rostre et téle gronste. À b. 2 3 d. Jambe. inlermediaire, 3 €. Mandibules Æ papes. 3 ce. Jambe L'tarses anteriours. Jambe &Æ tarses pestereurs, 4 ÿr0 Antenne grosste : y ECTS t'h sou * x = Tome H. l'age 6g. PL NW. ‘ Ann. de la Soc. ÆEntomologique. {À \(L M LL / Î À Pad. à. 7 € 1 | un Ÿ 3. \ — M. A. del , Dapréel SC: Nid de la Mygale pionniere . Ann. de la Soc. Æntomologique à TomeL. Page 67, PLV, Cory del. Aube del. Dupreel se. N°. Rutela Cyanitarsis. /Cor1/) Di Bupresti S Carbunculus. /Cor7) er Pl ABS listen ton pubé) ne AE TZ. iiuim Trisuleatum. abc) 2. 1Ster Formicetorum. Aube) «&. Antenne grosste. We Aroyope Aurantia © (Lucas) 1.4. Jes yeux. (æ) ÿ 2 te Se 2e Cas SON PER PURE MEN LR sen 2 ds DRE PIE PTE À rap ! es DL Ne x # | PUSTAT TN spl ah pren e Fe Ann.detla Soc. Ertomolegique. Tome 2, Page 89. PL NT. … Delaporte det. Laye 104. B 2e 3 8 | Léa 2] PDupreel Ge À 2. Ps alhidomvia Fucicola (grosse) 2. idem. yrendeur naturelle. 3. 1Eke vue de profil. à £ Antenne. 5. Ale. 6. Lcusson avee res quatre cpines . è OÜrgane genital SENTE (e) 4. Dre Vélrie.: tr 2: Lep Éopus 05 Xylocoris : Ana. de la Soc. Ertomologique. Tome 2 Page rie. 11. M]. 7 | 1e À. à DE » Guerra PiRz. Piroel se. A. Pseudolycus Marginatus. Gucr.. œ Calochromus Glaucopterus. ré. Tome 2. l'age 201,22 VII | Ann. de la Soc. Æntomologique ? Dapréel Je. Guéret pire. ri Ceratopogon Geniculatus Gzér. DE idem Flavifrons Guer. ni { ù Ÿ 1 4 Ÿ FR 4 SR + [h x A r à É TOR 1 dé CS 4x à: \ | À th A : 1 g " £ "A À ke CE a L va, MOI ZE 1 en’ v! 4 L “ LE ALP vx: 0 ‘NT Te TT ; F, ÿ MNT L fl ri M [1 L Ann. de la Sec, En tomologique A Tome 2. l'age DO, LU TXT KQ = Æ = Delaporte del À B l'age 254 Zage 259, Drponchel del, Zessthamel del. Dupreel Se, A.7. Caliscelis Heterodoxa (Delaporte) 2, Antenne, À, Anus. À, latte antérieure. À, Tite vue de face. 6: Tarse postérieurs … Bet 2, Anthipna Carcelu. (Delaporte ) 3. Grandeur naturelle. CG: Xylina Yvansi. {Dorxel) D. Chimœæra Funebris (Peisthamel 7) mr todnr Ann.delz Joc. Ertomologique ; Dme 2. Page 66. PL. X . z, Catoxantha. 6. Sternocera. ) | | © 7- Acmæodera. | 2 £ À ë | x < 2 8 gs ts a), L | (4) L 3: Gyria.: | #. Ptosima. 3. Talodis. D = OR H DDEEEL à Dapréel se. z.Catoxantha Zrdaki: 2 Steraspis Aéepais. 3. Cia Bperahs. 4. Chrysochroa Æérmans. 5. Wulodis. À) LEte du L'Zcsccularis. 6: Sternocera /2) Gurtanea: (3 S, Bterruptæ 7: Acmæodera 4) Zenixta.5)/olite . &.Prosima g-maculata 9.Chalcophora..……. (6) CAarianæ. 10 Buprests /7/7erctata.[8) B. Rastica (9) late ant. des Ÿ Vunctata et Rustica . } Ann. de la Joc Entomologique À z1, Polycesta. -z6. Latipalpis. < d Tome 2 lage28. PL. 7e 72. Capnodis à 3 PR ( d —) 2 | (Ç e € 17. Chrysesthes. e 7 Psiloptera. d Et & Joler del. Drpreel Je. z.Polvcesta orcatz. 12. Capnodis ..... 23. Psiloptera Ætenatr. 1j. Vachroma éyanta. 15. Ve- lecopselaphus Zyvlzrs. 76. Latip alpis /_Ænea (2) L. Bioculata (3) V.Alné (4) LPutirw. 17. Chry- sesthes..…... 28. Temognatha arabes. z9.Sugmodera Yrcalarta 2o.€C onognatha 4er. _Ann. de la Soc. Bréomoloegique À 21. Cratomerus. (2 Tome. 2. age 29010. AT. 27 Belionota. nt + À PA V2 29. Agrilus. SL À (5 D. 2 ! Les Genres 3. 32.53. non figurer. Joker del, 34. Aphanistieus. Dapreel se. 21. Cratomerus Cyantcornes. 22. Anthaxia (2) Manca [2 À. Gchoré ( 3/ À. /nculta, 23. Pæcilonota Ater- rogationés, 24. Sphenoptera… 21 P P 29 Agrilus (4) Liqguttatus (A. Rubi. 26. Stenogaster Aiomarius . 27. Belionota lanctrcolles. 28. C oloboge aster Cradridentatis 29. € hrv sobothris:._. Jo. Tra- chys Lygmaæa. + Aphanis ucus Z: marginales. Tome 2 Page PTIT, re. de La Soc. ÆEntomologique £ il (S Hryeoe à F LÉ 472 2. ber. Ke CZ d SENS Dupréel re Bouche des Lire Ann.de La Soc -Entomologique à Tome 2 Lage PL. XIV, — Guerti Paz. z. Hadena Foisthameki, Zi. 2. Noctua Cataleuca, éd. D. 1d. Heletina Dapreel PC. . 4 3 Polia Tephroleuca, Zozs7. Ann. de la Jee. Brtomologique - De Villaret del, à T = B Guerin- del, (à +0 P Dumeñnil pu : Dapreel Se’, AL ir: Lampyris Sencki 72224. &:1deM vx en dessous. 2. Sa Larve. D, tem vue en dessons f B. Myrmacicelus Bistriatus. Geo €. Ze et antenne .grossts. ©. latte antereure. €, Trse va par Levure: C. Aulacus Patrat. Ann ’ de la Jec: Æntomologique ’ A Guenee del, B latrat del. D upreel Se VA. Nonagria Paludicola. B. SYLYSonia Cyanoptera. Ann. de lz Soc.Entomologique: Tome 2. Page500. PL. AW. : | Guerin del. age 295. Page 458. K A À Ledoux del, Dapreel sc A 7. Carabus Cristofori. D 140 Zer B 7. Gnorimus Decem -punctatus. RE 11 € 7, Calandra Securifera. z. a. Antenne. 1. 6. Jate anterieure. 1.C. late pPosterteure: D 7. Enoplium Dulce. grossr ou de profil. 2. id. er dessous. 3. d.en dessus grandeur rat * Ann.de la Soc. Ertomologique , Tome 2, Page 476. PL. AVI, Page 498. Milne-Ladvards de. De Romand. del, Dupréel se, A.,7. Salticus Varicgatus & Z. 4. Jes yeur, LB 1.4. Ses Mandbules vues de face. 1 c: Ja Machotre. 2,5. Brasiliensis 9 3.5. Aurantius o Z.S, Limbatus à 4.a. falpe montrant l'organe evctateur male. DZ. 2) Leucippa Pantagona . Gr Leptis Vermileo grossc. Z. &. éd. grand. nat. 2. SaLarve: grosse. 2.4. td. grand. nat. À, de € lrysalide grandeur naturelle, Z. Aile grosste : Het fus ERA TE ; LA 27 4 7 Ÿ Wr ATEN ERA HE PPT mn ER) 1 UT, ” > Oecrétariar È Saieté Entamalagique Le Stan hi Soceté ie cotteSpor) que part honte 0, É ecrekyxes , : es FeHées uels dvefses a NE EE france ue des Le LE AL nine & … aukecfa user Hior) a We 2, ‘à : JUL 20 1942 | Lei lhire LETÈUR, 4 Fe É 1107710 ogique de acer Ge d An TE Das e À, 6. « |) » 5 dowewt cle clement Lune / , 11 .. poaveccehte cute D O, LI ones De 7 2 nr Je 3 LA 4H Ce eL AE? = L Subecots :AN Ce Dvte. CL lgut 19 me 2220) e Pa ue 20 | M sy Detefis T. . 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