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FRANCOIS-LÉOPOLD CORNET

NOTICE BIOGRAPHIQUE ()

| PAR

G. DE WALQUE

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François-Léopold Cornetnaquit à Givry (Hainaut), le 21 février 1834,
de Jean-Baptiste Cornet, modeste employé de la douane, et de Marie-
Rose Aguillera. Celle-ci était une femme douée d’un caractère éner-
gique et persévérant, dont son fils hérita; c’est elle surtout qui le
poussa vers les études et ly soutint jusqu’à la fin, malgré les dépla-
cements imposés au père par sa position, et l'éloignement de tout
grand établissement d'instruction.

Bientôt la famille quitta Givry pour Peissant, où le jeune François
entra à l’unique et modeste école du village : à l’âge de quatre ans, il
savait lire. [I quitta bientôt cette école pour celle de Solre-sur-Sambre,
à cinq kilomètres de Peissant, et tous les jours il faisait ce chemin
malin et soir, à travers les bois et les-champs, par tous les temps.

L'école de Solre-sur-Sambre était dirigée par un homme intelligent,
d'une instruction solide et d’un caractère élevé, M. Beauraing, qui a
laissé les meilleurs souvenirs dans la contrée et dont notre ami a sou-
vent parlé avec la plus vive gratitude. À cette époque, l’instituteur
Jouissait de beaucoup de liberté pour les limites de son enseignement.
Aussi, le jeune Cornet, après avoir parcouru rapidement le programme
ordinaire de ce genre d'écoles, put aborder sous la direction d’un bon
maître, puis continuer seul l'étude de branches qui, aujourd’hui, sont
exclusivement du ressort de l’enseignement moyen, particulièrement
les mathématiques, la géographie, l’histoire et la littérature. Toutes
ces études lui étaient également aisées, mais les mathématiques l’atti-
raient tout spécialement. D'ailleurs, sa vie ne fut qu’une longue étude

(!) Extrait de l'Annuaire de l'Académie royale de Belgique, 55° année, 1889.

- TOME XXII, 1888 &

Y] SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

dans laquelle l'archéologie, l’économie politique, la géographie et
l’histoire occupaient une place importante, à côté des langues étran-
gères, si utiles à ses travaux d'ingénieur et de géologue. Toutes ces
connaissances, il les dut à ses seuls efforts.

Cornet arriva ainsi à l’âge de seize ans. Ses parents, comme il
arrive trop souvent à la campagne, caressaient depuis longtemps l’es-
poir de lui trouver une place dans une administration quelconque de
l'État. Grâce à l'intervention énergique de M. Ménétrier, professeur
à l’École provinciale des mines du Hainaut, ils consentirent à le laisser
entrer à cet établissement. Il en sortit en 1853, à l’âge de dix-neuf
ans, après des études brillantes, bien qu’elles eussent été interrompues
quelque temps par une maladie.

Au sortir de l’école, Cornet entra au charbonnage de la Vallée-du-
Piéton, à Roux, où il passa quelques années. Il fut ensuite appelé au
charbonnage du Bois, à Quaregnon, en qualité de directeur des tra-
vaux, puis d'ingénieur-directeur gérant. Il y présida à d'importants
travaux, notamment au creusement d’un puits assez profond et à l’éta-
blissement d’une machine d’exhaure à traction directe : le monde
charbonnier fut frappé de la rapidité avec laquelle ce travail avait été
effectué. Il organisa aussi la transformation de la Société civile en
Société anonyme.

En 14859, Cornet fut appelé au charbonnage de Sars-Longchamps-
et-Bouvy, à Saint-Vaast, en qualité de directeur des travaux. Il y
établit le nouveau siège, n° 6, comprenant un puits à grande section,
divisé en trois compartiments, dont le principal était réservé pour
l'extraction, tandis que les deux autres étaient affectés à une machine
d’épuisement et à une Fahrkunst. Plus tard, la Société s'étant
décidée à employer l'air comprimé pour l'exploitation et l’extraction
de couches en vallée, il fut envoyé en Angleterre pour y étudier le
fonctionnement des appareils en usage. Le résultat de ses études fut
l'établissement au nouveau siège d'un compresseur à vapeur de la
force de cent chevaux, Prin) l’air comprimé à diverses machines
placées à l’intérieur. Cette installation, parfaitement réussie pour
l’époque, fit grand honneur à notre ingénieur; elle était la première
sur le continent. Elle fut visitée par beaucoup d'ingénieurs et fut
récompensée d’une médaille d'argent à l'exposition internationale de
Paris, en 1867. Depuis lors, cet emploi de l’air comprimé a pris une
grande extension, tant chez nous que chez nos voisins de lEst et
du Midi.

NOTICE BIOGRAPHIQUE vi)

Dix ans plus tard, Cornet fut appelé au charbonnage du Levant-
du-Flénu, à Cuesmes, comme ingénieur des travaux. Bientôt, le pre-
mier sur le continent, il y établit un système de transport par chaînes
flottantes, mettant en rapport tous les puits avec un triage central. II
y établit aussi, perfectionnées par lui, des machines à comprimer
l'air, avec injection d'eau pulvérisée pendant la compression, el des
machines souterraines à air comprimé, avec injection d’eau pendant
la détente; ces dernières étaient particulièrement affectées au trans-
port. Cornet réédifia aussi le siège n° 19 en matériaux incombustibles.
Cette installation est une des premières de ce genre faites en Belgique ;
elle a servi de type pour la reconstruction des autres sièges du
Levant-du-Flénu.

Nommé directeur gérant de ce charbonnage en 1879, Cornet ne
tarda pas à regretter cet avancement, qui le détournait des travaux
de l'ingénieur pour l’absorber dans les questions commerciales. I] se
retira en 1881, avec le grade de directeur-conseil, qu'il a gardé
jusqu’à sa mort.

À la Société générale, qui patronne les deux charbonnages de
Sars-Longchamps et du Levant-du-Flénu, on retrouve les marques de
la fréquente intervention de Cornet lorsqu'on avait à s'éclairer sur
des questions industrielles et techniques. Ses nombreux rapports sont
encore lus souvent avec intérêt et attestent sa profonde science d’ingé-
nieur, La confiance que l’on avait en lui, il ne la devait pas seulement
à son savoir et à la sûreté de son Jugement, mais aussi aux sentiments
d'honnêteté indiscutable dont sa vie n’a été qu'une suite de preuves.

En quittant le Levant-du-Flénu, Cornet ne cédait pas simplement
aux sentiments que j'ai rappelés tout à l’heure. Une nouvelle indus-
trie, dite des phosphates, était née autour de Mons à la suite de la
découverte qu'il avait faite, conjointement avec son ami Briart, de la
présence du phosphate de chaux dans la craie brune de Ciply. Il
voulut y prendre part, et créa la Société d'exploitation de phosphates
de Mesvin-Ciply, dont il eut la direction. Malheureusement, ses éta-
blissements, contrariés par la crise industrielle, ne prospérèrent point.
Il renonça à sa place de directeur et abandonna définitivement l’in-
dustrie pour se tourner exclusivement vers la science. Mais, depuis
plusieurs années, sa santé s’altérait; ses forces diminuèrent rapide-
ment, et le 20 janvier 1887, il rendit le dernier soupir à Mons, où
il résidait depuis quatre ans, après quelques jours d’une bronchite
qui avait d'abord paru sans gravité.

TOME XXII, 1888 b

vii) SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE:

Ainsi fut enlevé, dans toute la force de l’âge, un homme de bien
dont la perte a laissé les plus vifs regrets. Époux modèle, il était
d’une bonté extrême avec ses enfants, mais aussi d’une fermeté
inébranlable et sévère. Comme ami, je n'aurais qu’à rappeler plus de
trente ans de collaboration affectueuse avec M. Briart : cela suffit
pour faire son éloge. Franc et ouvert, universellement estimé pour sa
loyauté parfaite et son honnêteté indiscutable, il s'était acquis les
sympathies de tous et l'affection de ceux qui l'avaient connu de plus
près. S'il mettait parfois certaine brusquerie dans les discussions, elle
était si bien tempérée par sa bonhomie que nul n’y prenait garde. Sa
réputation d'intégrité et de droiture le fit consulter souvent, tant par
ses confrères que par la justice ou les membres du barreau. Sévère
quand les circonstances l’exigeaient, il était plein de bienveillance
envers tous ceux qui étaient sous ses ordres ; prudent dans la conduite
des travaux, il fit preuve plus d’une fois d’un grand sang-froid dans
les tristes accidents qui semblent inséparables de l’industrie houillère.
Il a laissé la réputation d’un ingénieur plein d'initiative et de persé-
vérance, profondément instruit dans toutes les branches de son art.

IL s'occupa peu de politique. I fit partie de l'administration com-
munale de La Louvière à une époque où la politique n’avait pas encore
envahi les conseils communaux de nos campagnes; c'est là le seul
mandat de ce genre qu'il remplit jamais. Il avait certainement des
opinions politiques et philosophiques très arrêtées, mais il était très
tolérant et il détestait les discussions sur ces sortes de sujets, discus-
sions auxquelles il trouvait beaucoup d’inconvénients et bien peu
d'avantages ; aussi entretint-il toute sa vie des rapports amicaux avec
les hommes des partis les plus opposés.

La nouvelle de la mort d’un homme si bien doué éveilla partout les
regrets les plus sympathiques. À ses obsèques accourut une foule
émue d'ingénieurs, de savants, d'amis de tout rang et de toute pro-
fession ; et lorsque, au retour du cimetière, quelqu'un parla d'élever
un monument à la mémoire de notre ami, cette idée trouva un écho
dans tous les cœurs, et un comité fut à peu près constitué séance
tenante. Les listes de souscription revinrent bientôt couvertes de
noms; des savants étrangers sempressèrent d'envoyer leur offrande.
On se mit à l’œuvre, et le monument fut inauguré le 25 novembre
dernier ().

(!) Ce beau monument, remarquable par sa simplicité, a été exécuté par M. Rom-

NOTICE BIOGRAPHIQUE IX

Cornet se maria le 25 août 1858 à Quaregnon, alors qu'il était au
charbonnage du Bois : il épousa M”° Louise Martin, dont il eut une
fille et deux fils. Devenu veuf, le 8 juin 1868, il se remaria à
La Louvière, le 4 mai 1870, avec M"° Florentine Caupain, qui lui
donna deux filles. Il eut la douleur de perdre sa fille aînée en 1875.
Cette mort fut pour lui un coup terrible, qui l’ébranla profondément
et dont il ne se consola jamais.

Cornet faisait partie de diverses sociétés savantes. Sans parler de
l’Académie, il était membre correspondant de la Société géologique
de Londres, membre de la Société royale malacologique de Belgique,
de la Société géologique de Belgique, de la Société des sciences, des
lettres et des arts du Hainaut, du Cercle archéologique de Mons, de
_la Société des anciens élèves de l’École des mines du Hainaut, de la
Société paléontologique et archéologique de Charleroi, de la Société
royale belge de géographie, de la Société géologique de France,
membre honoraire de la Société des sciences, de l’agriculture et des
arts de Lille et de la Société géologique du Nord.

En sortant de l’école, Cornet entra, suivant l’usage, dans la Société
des anciens élèves de l’École spéciale de commerce, d'industrie et des
mines du Hainaut (), et c’est dans le Bulletin de cette société qu'il
publia ses premiers travaux. [ls se rapportent généralement à ses
occupations professionnelles. Le premier fut consacré à l’enfoncement
du puits d’exhaure à la Société du Bois. Vint ensuite un travail, resté
inachevé, consacré à la Description et comparaison des quatre princi-
pales méthodes d'exploitation de la houille employées en Belgique.
La première partie, relative à la méthode du Couchant de Mons, a
seule paru. À Sars-Longchamps, il donna la description des machines

baux, sculpteur aux Écaussines. Sur un socle se dresse un bloc brut de petit granit,
comme un obélisque brisé; il porte un médaillon de bronze, œuvre de M. L. Devillez,
reproduisant les traits de Cornet.

Deux discours furent prononcés à cette occasion. M. G. Arnould, directeur général
des mines, président du comité, rappela en excellents termes l’origine de l’entreprise,
et remit à la veuve et aux enfants de notre confrère le monument qui témoigne de
l'estime et de l'affection de ses amis. M. Hardy, président de la section montoise
de l'Association des ingénieurs sortis de l'École des mines du Hainaut, rappela
ensuite, avec sa haute compétence, là carrière du défunt. Enfin, M. H. Laroche,
membre de la Société des sciences, des lettres et des arts du Hainaut, récita une
poésie inspirée par la circonstance.

(!) Aujourd'hui, Association des anciens élèves de l'École des mines du Hainaut,

…

x SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

à air comprimé qu'il y avait installées, et la fit bientôt suivre de con-
sidérations sur la production et l'emploi de l'air comprimé dans les
mines. Ces deux travaux furent fort remarqués. Dans l’entre-temps, il
avait appelé l'attention sur les erreurs dans les plans miniers. (est
également dans ce Bulletin, en 1863, que parut sa première publica-
tion géologique, présentée en collaboration avec sonami, M. A. Briart,
le 27 avril 1863. Cette communication est relative à la grande faille
qui limite au sud le terrain houiller belge; lexplication que les
auteurs donnent du mécanisme de sa formation, la considérant
comme due à un pli couché, est très remarquable, surtout pour celte
époque. |

En 1865, cette association le nommait membre de son conseil
d'administration. En 1874, la députation permanente du conseil
provincial du Hainaut le nomma membre de la commission adminis-
trative de l’École des mines du Hainaut. Il a rempli ces fonctions
jusqu'à sa mort. En mars 1876, un banquet lui fut offert à l’occasion
de sa nomination de chevalier de l'Ordre de Léopold. Trois ans plus
tard, l'Association lui offrait son portrait lorsqu'il reçut la croix de la
Légion d'honneur. |

La Société des sciences, des arts et des lettres du Hainaut ayant
mis au concours la description du terrain crétacé, l’un des plus
importants et des moins connus de cette province, Cornet et son ami
Briart entrèrent dans la lice, et leur mémoire obtint la médaille d’or
(1866) et parut bientôt après dans le tome [* de la 3° série des
Mémoires el publications de cette société. A cette époque, les docu-
ments publiés sur ce terrain étaient rares et concis : la nouvelle
description vint combler cette lacune. Tout n'était pas dit, certai-
nement: mais les auteurs avaient pu joindre à de nombreuses obser-
vations personnelles une foule de renseignements précieux, qui
eussent été impossibles à recueillir pour quiconque n'aurait point eu
les mêmes relations dans le monde des ingénieurs; de tous ces docu-
ments ils avaient extrait un travail étendu, bien coordonné, renfer-
mant de nombreux aperçus nouveaux ou originaux, fixant déti-
nitivement bien des points contestés, et, en résumé, portant la
connaissance du terrain crétacé du Hainaut à un niveau qui n'était
dépassé que pour les terrains les plus anciens du pays, gràce aux
mémoires de Dumont sur le terrain ardennais et sur le terrain
rhénan.

NOTICE BIOGRAPHIQUE x)

4

Il est agréable d’avoir à rappeler que le conseil d'administration
de Sars-Longchamps ne resta pas indifférent : il remit à son ingénieur
un excellent chronomètre, avec une inscription rappelant ses succès.

Cornet donna encore quelques publications à cette Société, notam-
ment, et en collaboration avec MM. Briart et Houzeau, un rapport
sur les découvertes géologiques et archéologiques faites à Spiennes,
en 1867, dans lequel, à côté d'importants renseignements sur Îles
dépôts quaternaires de la localité, on rencontre la première descrip-
tion des travaux que l’homme de l’âge néolithique y avait entrepris
pour l’exploitation du silex de la craie, silex qu'il employait à la
confection de ses outils.

J'ai rappelé sur la tombe de Cornet que ses premières relations
avec l’Académie remontent à plus de vingt ans. Je ne crois pas pou-
voir mieux faire que de reproduire ce passage de mon discours.

« En juillet 1865, il lui présenta une Notice sur la découverte,
dans le Hainaut, d'un calcaire grossier avec faune tertiaire,
au-dessous des sables rapportés par Dumont au système landenien.
Il avait eu pour collaborateur dans ce travail son ami M. A. Briart,
et il le conserva jusqu’au dernier jour ; tous les travaux de ces deux
excellents confrères, à bien peu d’exceptions près, sont signés Cornet
et Briart, Briart et Cornet. J'aime à insister sur cet exemple de
l'amitié qui peut unir deux savants, deux géologues, travaillant sur
le même terrain et s’aidant mutuellement de leurs lumières, sans
qu'on ait jamais pu discerner dans leurs écrits ce qui pourrait appar-
tenir plus spécialement à l’un ou à l’autre (1); mais cette collabora-
tion, je le sens, n’est pas sans influencer les appréciations de celui qui
a l'honneur de vous parler, en présence du collaborateur resté seul
pour terminer l’œuvre commune.

« Ici pourtant, je puis rappeler sans hésitation les rapports si
élogieux à la suite desquels Académie s'empressa d'accueillir le
début de ces jeunes savants. Il y avait là, en effet, une découverte
des plus importantes, nous montrant dans notre pays, au début des
temps tertiaires, une faune nombreuse et variée, presque entièrement
nouvelle, et rappelant par son facies la faune si riche d’une roche
analogue, mais postérieure, le calcaire grossier de Paris.

(1) On a dit tout récemment que le nom de Cornet ou celui de son ami figurait
en tête suivant que le travail était plus stratigraphique ou plus paléontologique.

Xi] SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

« Quelques autres notices ont été ensuite consacrées à cette forma-
tion par les deux amis. Elles servaient de préliminaire à un travail
de longue haleine, la description détaillée et accompagnée de figures,
de toutes les espèces animales qu'ils avaient recueillies dans le cal-
caire de Mons. La première partie fut présentée à l’Académie l’année
suivante et parut bientôt dans le recueil in-4° des Mémoires des
savants étrangers. Dans sa séance du 8 de ce mois, ce corps savant a
volé l'impression de la 4° partie dans le recueil in-4° des Mémoires
des membres de la Compagnie. »

Dans ce grand travail, qui est accompagné de vingt-six planches
supérieurement dessinées d’après nature par M. Briart, sont décrites
318 espèces de gastropodes, dont 24 seulement étaient connues, sans
compter 48 formes trop incomplètes pour recevoir un nom spécifique.
Dans les dernières parties, se trouvent les fossiles d’eau saumâtre,
d’eau douce ou même terrestres, qui donnent à cette faune ce caractère
d’estuaire sur lequel les auteurs ont justement insisté. Cette publica-
tion est certainement la plus importante, de beaucoup, que l’on con-
naisse sur la faune des premiers temps tertiaires.

Des travaux déjà nombreux et surtout le retentissement que la
découverte du calcaire de Mons avait eu à l'étranger comme chez
nous avaient désigné leurs auteurs pour entrer à l’Académie. A la
première place vacante, on se trouva fort embarrassé en présence de
deux collaborateurs également recommandables; pour se tirer d'affaire
on se décida en faveur du plus âgé. Ce fut seulement en 1873 que
Cornet fut nommé membre correspondant. Il devint membre effectif
en 1878.

Continuant leurs recherches sur le terrain crétacé du Hainaut,
Cornet et son ami n'ont pas cessé d'apporter de temps à autre des
perféctionnements à leur premier travail. Il est impossible de passer
en revue les nombreux travaux qu'ils ont présentés sur ce sujet à
l’Académie ou à d’autres sociétés savantes, du pays ou de l'étranger.
J'examinerai seulement les deux mémoires principaux.

Le premier est la Description minéralogique et stratigraphique de
l'étage inférieur du terrain crétacé du Hainaut. Cet étage avait été,
à tort, considéré par Dumont comme l'équivalent de celui que lon
trouve à la base du terrain crétacé du Limbourg et auquel il avait
donné le nom d’Aachenien d’après le nom allemand (Aachen) de la
ville d’Aix-la-Chapelle.

Les auteurs, développant des idées déjà émises dans leur Descrip-

NOTICE BIOGRAPHIQUE Xii]

tion du terrain crétacé du Hainaut, sont d'avis que cette formation
est due aux actions destructives des phénomènes météoriques sur les
roches primaires, combinées avec celles de nombreuses sources ther-
males. Cette action aurait commencé à la fin de la période houillère,
pour se continuer jusqu'au moment où, par suite d’un affaissement
du sol, les mers ont envahi la contrée (suivant toute probabilité, à la
fin du dépôt du gault). Contrairement à l'avis de Dumont et d’autres,
il n’y a pas de division à y établir.

Les seuls fossiles trouvés dans cet étage sont des cônes de pins et
un tronc de eycadée, qui furent remis à feu notre confrère E. Coe-
mans. Lls furent l’objet d’un mémoire descriptif, annexé au précédent,
mais ils ne jettent aucune lumière sur la question de l’âge du dépôt
dans lequel ils ont été rencontrés.

La Description minéralogique, géologique et paléontoloyique de la
Meule de Bracquegnies, qui forme le deuxième étage crétacé, fut
encore plus remarquée. Cette assise si intéressante élait à peine
connue, son âge, mal déterminé, et lon n'y avait trouvé presque
aucun fossile ; il est vrai de dire que, sauf deux ou trois affleurements
très restreints, on ne la rencontre que par des travaux de mines. Les
auteurs firent connaître la composition de cet étage et sa disposition
géographique, telle qu’elle résulte des documents conservés dans les
charbonnages du Hainaut. La partie la plus importante est consacrée
à la description de 93 espèces de fossiles, dont 42 sont nouvelles.
Sur 51 espèces déjà connues, 42 se retrouvent dans le green sand de
Blackdown.

Un autre mémoire non moins important est consacré à la division
de la craie blanche du Hainaut en quatre assises. La première, craie
de Saint-Vaast, est presque sans fossiles; sa partie inférieure, strati-
fiée irrégulièrement en bancs épais peu fissurés, n'existe que sur le
versant septentrional du bassin, où elle repose sur la partie la plus
élevée de l'étage nervien (les gris des mineurs) dont elle est séparée
par une dénudation avec de petits amas de glauconie. La partie
supérieure est en bancs épais, très fissurés, sans silex. Viennent
ensuite la craie d'Obourg, caractérisée surtout par Belemnitella
quadrata, Ananchites conoidea et A. gibba ; puis la craie de Nou-
velles, caractérisée surtout par Magas pumilus. Au sommet est la
craie de Spiennes, subgrenue, non traçante, rude au toucher, avec
Baculites Faujasi, Terebratulina striata, Fissurirostra Palisst,
Rhynchonella limbata, Cardiaster granulosus, etc.

XIV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Rappelons enfin les publications qui, à partir de la Notice sur les
gisements de phosphate de chaux dans le terrain crétacé du Hainaut,
appelèrent l'attention des savants et du public sur la quantité extra-
ordinaire de cette substance, si importante pour lagriculture, que
l'on rencontre dans les environs de Mons et dont l'exploitation a pris
rapidement un si grand développement.

Continuant à employer tous leurs loisirs à l'étude de la géologie
et de la paléontologie du Hainaut, nos deux confrères étaient par-
venus à réunir quantité de documents intéressants et de délermina-
tions précises. Non seulement ils en profitèrent pour la publication
de nombreuses notices que je ne puis rappeler ici, mais encore ils
furent en état de présenter /au public savant, lors de l'Exposition
nationale de Bruxellés, en 4880, une carte géologique de la partie
centrale de la province du Hainaut, carte qui malheureusement n’est
point parvenue à voir le jour jusqu'à présent. Elle occupait trente
planchettes de la carte topographique au 1/20,000 publiée par
l’Institut cartographique militaire. Elle permettait de constater com-
bien la carte de Dumont est incomplète et ‘erronée pour les affleure-
ments des terrains crétacés et du terrain lertiaire. En outre, l'étude
patiente et détaillée des systèmes de Dumont avait permis aux auteurs
de les subdiviser,

On verra avec intérêt leur légende du terrain tertiaire de cette
contrée.

Système NET nr ps
Sables à grès fistuleux et à grès calcarifères.
bruxellien. |
Système Sable glauconifère à grès lustré.

paniselien. Argile et sable argileux glauconifère, avec psammutes.
Sables à Nummulites planulata.

Suaté Vis Argilites supérieures à N. planulata.

RHAPIUR M UIEAÈR Sables et grès du bois de Peissant.

Argilites et argiles inférieures.

Sables et grès blanes. — Formation dunale.
Système Sables glauconifères ou silexifères. — Formation marine.
V Le]
landenien. Tufeau d'Angre, à Pholadomya Koninchi. — Formation

À
(
| Sables et argile, — Formation poldérienne supérieure.
| marine.
| Sables et argiles. — Formation poldérienne inférieure,

| Calcaire d’eau douce du bassin de la Haine (sans affleurement).
Système montien. 4 Calcaire grossier de Mons.

| Calcaire grossier de Cuesmes.

NOTICE BIOGRAPHIQUE XV

Voici de même la légende du terrain crélacé :

Sixième étage. | Tufeau de Ciply, poudingue de la Malogne.
| Craie brune phosphatée de Ciply, poudingue de Cuesmes.
Craie grossière de Spiennes.
Craie blanche de Nouvelles.
Craie blanche d'Obourg.
Craie blanche de Trivières.
Craie blanche de Saint-Vaast.

Cinquième étage.

Craie glauconifère de Maisières; Gris des mineurs.

Silex de Saint-Denis; Rabots.

Marnes bleues ou vertes, à concrétions siliceuses; Fortes toises.

Marnes grises ou vertes à Terebratulina gracilis; Dièves supé-
rieures d'Autreppe.

Marnes bleues à Znoceramus mytiloides; Dières inférieures

Quatrième élage.

d'Autreppe.
Marnes glauconifères à Pecten asper; Tourtia de Mons.

RE

Poudingue calcareux, limonitifère; Tourtia de Montignies-sur-
Roc.

Deuxième étage. | Grès et sables glauconifères; Meule de Bracquegnies.

Troisième étage.

Premier étage. | Argiles et sables d'Hautrages.

Ingénieur de charbonnages, Cornet devait attacher un intérêt spé-
cial à tout ce qui concerne le terrain houiller et les accidents strati-
graphiques qu'on y rencontre. On lui doit notamment une note sur
les irruptions subites de grisou et une autre sur les relations entre
les dégagements de ce gaz et les perturbations atmosphériques.
Appelé à collaborer à la rédaction de Patria belgica, il écrivit pour
cette grande publication l’article Mines et carrières, où l’on recon-
naît, dans la coordination de nombreux documents surtout industriels,
l’œuvre d'un géologue qui a fait ses preuves sur le terrain. A l’occa-
sion de l'Exposition internationale de Paris, en 1878, il rédigea,
sous le titre de la Belgique minérale, introduction au Catalogue de
la section belge ; on y retrouve le même talent d'exposition. Il en est
de même pour le Bassin houiller belge dans les Notices sur l'exposi-
tion collective, à Anvers, en 1885, des charbonnages patronnés
par. la Société générale. N'oublions pas une note, en collaboration
avec M. Briart, sur ces singuliers effondrements de terrain qu'ils ont
fait connaître sous le nom de puits naturels.

Cornet, comme son ami Briart, avait concouru en 1874 à la fon-
dation de la Société géologique de Belgique, qui avait choisi son
siège à Liége. Il ne cessa pour ainsi dire jamais de faire partie de son

XV) SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

conseil d'administration ; maintes fois élu vice-président, il fut appelé
à la présidence pour l’année 1877-78. Là, comme ailleurs, il se fit
remarquer par l’originalité de ses vues autant que par l'étendue de
ses connaissances et la netteté de son exposition. Il y joua un des
premiers rôles dans l'affaire de la Carte géologique détaillée de la
Belgique, mais je crois devoir m’abstenir d’en esquisser l'histoire.
C'est dans les Annales (t. IV) de cette société qu’il publia, toujours
en collaboration avec son ami Briart, le mémoire Sur Le relief du sol
en Belgique après les temps paléozoïques. Cette œuvre magistrale,
remarquable par l'originalité et l’ampleur ces vues, fut fort remar-
quée à l'étranger ; nous en avons les témoignages écrits de savants
que l’on s'accorde à reconnaître comme les plus compétents dans ces
sortes de questions. Nous aurions voulu en donner l’analyse, mais
elle est d’un caractère tellement technique et exigerait de tels déve-
loppements que nous avons dû y renoncer. Contentons-nous de dire
que l’étude attentive des grandes failles de notre bassin houiller leur
a permis de reconnaître toutes les phases des phénomènes qui ont
donné lieu à ces grands accidents stratigraphiques, en produisant des
dénivellations colossales qui ont disparu vers l’époque crétacée. .

« Cette partie de notre pays, disent les auteurs, si complètement
nivelée, fut cependant, dans les temps géologiques, l’une des régions
les plus accidentées du globe. Elle était occupée par des montagnes
qui ne le cédaient pas en relief aux Alpes actuelles et qui appar-
tenaient à une chaîne traversant, des côtes de la Manche aux rives de
la Roer, les contrées qui forment aujourd’hui le nord de la France,
la Belgique et la partie occidentale de la province rhénane, et se rac-
cordant probablement, au delà de ces limites, à d’autres chaînes
également disparues. »

En 1864, Cornet était entré à la Société malacologique de Bel-
gique. Il en était donc l’un des membres les plus anciens et les plus
autorisés. Les Annales de la Société ont de lui :

Description de quelques coquilles fossiles des argilites de Mor-
lanwels. En collaboration avec M. A. Briart (t. III, 1868); —
Compte rendu de l'excursion faite par la Société malacologique de
Belgique aux environs de Ciply, le 20 avril 1873 (t. VIII, 1873); —
Questions d'intérêt général pour toutes les sociétés scientifiques
(t. X, 1875).

En 1885, Cornet fit paraître, dans le même recueil, une série de

NOTICE BIOGRAPHIQUE XVI]

notes qui devait être continuée les années suivantes, mais dont la
maladie et enfin la mort ne lui ont pas permis l'achèvement. Ce sont :

Note sur deux gisements des sables ct argiles d'Hautrages (t. XX,
1885), — Sur une coupe observée à Mesvin, dans le terrain quater-
naïre (t. XX, 1885), — Sur l’âge du tufeau de Ciply. En collabo-
ration avec M..A. Briart (t. XX, 1885).

Dans ces derniers temps, Cornet mettait la dernière main à une
carte de nos bassins houillers, y compris les formations avoisinantes :
elle aurait présenté sans doute beaucoup d'intérêt. Nul ne connaissait
comme lui le calcaire carbonifère du Hainaut; il en avait visité toutes
les carrières en ingénieur et en géologue ; naguère encore, il m’entre-
tenait d’un grand travail qu'il préparait sur cet étage, objet de si
vives controverses. Il nous a été enlevé dans toute la force de l’âge
et la maturité du talent : la science ne pouvait guère faire une plus
grande perte dans notre pays.

LISTE DES OUVRAGES DE F.-L. CORNET

PUBLICATIONS ACADÉMIQUES.

Mémoires.

Description minéralogique et stratigraphique de l’étage inférieur du terrain crétacé
du Hainaut (système aachenien de Dumont). En collaboration avec M. A. Briart.
(Mém. des savants étrangers, in-4°, t. XXXIIL.)

Description minéralogique, géologique et paléontologique de la Meule de Brac-
quegnies. Idem. (1bid., t. XXXIV.)

Sur la division de la craie blanche du Hainaut en quatre assises. Idem. (Zbid.,
t. XXXV.)

Description des fossiles du calcaire grossier de Mons. Première partie : Gastéro-
podes. Idem. (Jbid., t. XXXVI.)

Idem. Deuxième partie : Gastéropodes (suite). Idem. (Ibid., t. XXXWVII.)

Idem. Troisième partie : Supplément aux deux précédentes. Idem. (Mém. de l’Aca-
démie, t. XLIII.)

Idem. Quatrième partie : Gastéropodes (fin). Idem. (Zbid.,t. XLVII.)

BULLETINS (2° série).

Notice sur ia découverte, en dessous des sables rapportés par Dumont au système
landenien, d’un calcaire grossier avec faune tertiaire. Publiée avec M. A. Briart.

(Dex)

XVII] SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Sur des ossements fossiles humains recueillis dans les environs de Spiennes (commu-
nication à M. Van Beneden). (T. XXII.)

Notice sur l'extension du calcaire grossier de Mons dans la vallée de la Haine. Publiée
avec M. A. Briart. (T. XXIH.)

Communication relative au poudingue de la Malogne, près de Ciply (lettre à
M. G. Dewalque). (T. XXII.)

Note sur l'existence, dans l’Entre-Sambre-et-Meuse, d’un dépôt contemporain du
système du tufeau de Maestricht et sur l’âge des autres couches crétacées de cette
parüe du pays. Publiée avec M. À. Briart. (T. XXIL.)

Sur l’âge des silex ouvrés de Spiennes. Idem. (T. XXV.)

Notice sur les dépôts qui recouvrent le calcaire carbonifère à Soignies. Idem.
(T. XX VII.)

Note sur les puits naturels du terrain houiller. Idem. (T. XXIX.)

Notice sur la position stratigraphique des lits coquilliers dans le terrain houiller du
Hainaut. (T. XXXIII.)

Notice sur les gisements de phosphate de chaux dans le terrain crétacé de la province
de Hainaut. Idem. (T. XXX VII.)

Rapport sur les mémoires envoyés à l’Académie en réponse à la question : « On
demande la description du système houiller du bassin de Liége. » (T. XL.)

Rapports sur les inscriptions pour les médailles de concours décernées à MM. Mal-
herbe et de Macar. Publiés avec MM. A. Briart et G. Dewalque. (T. XLI,)

Rapport : Sur les dépôts dévoniens rapportés par Dumont à l'étage quartzoschisteux
inférieur de son système eifélien, avec, etc., par M. Mourlon. (T. XLEH.)

Note sur l'existence d’un calcaire d’eau douce dans le terrain tertiaire du Hainaut.
Publiée avec M. A. Briart. (T. XLIL.)

Note sur quelques massifs tertiaires de la province de Hainaut. Idem. (Zbid.)

Rapport sur la description des Échinides du calcaire grossier de Mons, par M. Cot-
teau. (T. XLV.)

Sur les irruptions subites du grisou dans les travaux d'exploitation de la houille.
(T. XLVII.)

BULLETINS (3° série).

Le Grisou et les perturbations atmosphériques. (T. I.)

Rapport : Sur la position stratigraphique des restes de mammifères terrestres
recueillis dans les couches de l’éocène de Belgique, par M. À. Rutot. Publié avec

- M. A. Briart. (Jbid.)

Rapport : Sur le grisou, par M. Spanoghe. (T. V.)

Rapport : Contribution à l'étude des eaux alimentaires, et spécialement de celles de

* la ville de Louvain, par M Blas. (T. VIL.)

Note sur la découverte d’un silex taillé, dans les alluvions quaternaires. (Zbid.)

Sur l’origine du phosphate de chaux de la craie brune pho:phatée des environs de
Ciply. (T. XL.)

OUVRAGES NON PUBLIÉS PAR L'ACADÉMIE.

Enfoncement du puits d'exhaure de la Société du Bois, à Quaregnon. (Bulletin de la
Société des ingénieurs sortis de l’École des mines de Mons, années 1856-1858.)
1 feuille et 1 pl.; in-8°. :

NOTICE BIOGRAPHIQUE xIX

Description et comparaison des quatre principales méthodes d'exploitation de la
houille employées en Belgique. Première partie : Méthodes du couchant de Mons.
(Ibid, 8e bulletin, année 1861.)3 feuilles et 1 pl.; in-8°.

Communication relative à la grande faille qui limite au sud le terrain houiller belge.
En collaboration avec M. A. Briart. (Zbid., 11° bulletin, séance du 3 mai 1863.)

Description des machines à air comprimé installées par la Société des charbonnages
de- Sars-Longchamps-et-Bouvy. (/bid., 12° bulletin, 1" livraison, année 1865.)
2 feuilles avec 2 pl.; in-8°.

Note sur un système de transport par chaine flottante employé dans les mines du
Lancashire. (1bid., 12° bulletin, 2° livraison, année 1865.) l feuille; in-8°.

Sur les erreurs dans les plans miniers. (1bid., 2° série, t. V.) 1 feuille; in-8°.

Considérations sur la production et l'emploi de l'air comprimé dans les travaux
d'exploitation des mines. (bid., 2° série, t. VI.) 2 feuilles et 1 pl.; in-8°.

Description minéralogique, paléontologique et géologique du terrain crétacé du
Hainaut. En collaboration avec M. A. Briart. (Travail couronné par la Société :
des sciences, des arts et des lettres du Hainaut et publié dans ses Mémoires et
publications, 3 série, t. I.) Mons, 1867; 1 vol. de 193 pages, avec 4 pl.; in-S°.

Description de trois Rhynchonelles de la craie grise ou gris des mineurs, de Saint-
Vaast et de Maisières. Idem. (Zbid., 3° série, t. I.) Mons, 1867 ; 1 feuille et 1 pl.;
in-8°.

Rapport sur les découvertes géologiques et archéologiques faites à Spiennes en 1867.
En collaboration avec MM. A. Briart et A. Houzeau. (Jbid., 3° série, t. IT.) Mons,
1868 ; 3 feuilles avec 12 pl.; in-8°.

(Ce travail a été réimprimé à Mons en 1872, à l’occasion de la réunion, à
Bruxelles, du Congrès international d'anthropologie et d'archéologie préhisto-
rique.)

L’Antiquité de l'homme en Belgique. (Jbid., 3° série, t. IL.) Mons, 1868; 12 pages;
in-8°.

L'Homme de l’âge du mammouth dans la province de Hainaut. En collaboration avec
M. A. Briart. (Compte rendu de la 6° session du Congrès international d’anthro-
pologie et d'archéologie préhistorique.) Bruxelles, 1873; 2 feuilles et 7 pl.; in-8°.

L'Age de la pierre polie et les exploitations préhistoriques de silex dans la province
de Hainaut. Idem. (Jbid.) 2 feuilles et 11 pl.; in-80.

Notice sur le terrain crétacé de la vallée de l’'Hogneau et sur les souterrains connus
sous le nom de Trous des Sarrasins, des environs de Bavay. Idem. (Mémoire de
la Société des sciences, de l’agriculture et des arts de Lille, 3° série, t. XI.) Lille,
1873, 1 feuille et 1 pl.; in-8°.

Mines et carrières. (Patria Belgica, t. I.) Bruxelles, 1873 ; 3 feuilles; in-8°.

Note sur la découverte de l'étage du calcaire de Couvin ou des schistes et calcaires
à Calceola sandalina, dans la vallée de l'Hogneau. En collaboration avec
M. A. Briart. (Annales de la Société géologique de Belgique, t. 1.) Liége, 1874;
1 feuille et 1 pl.; in-8&°.

Sur la présence du système tongrien de Dumont dans le pays de Herve, sur la rive
droite de la Meuse. Idem. (Zbid., t. IL.) Liége, 1875; 2 pages ; in-8°.

Note sur l'existence, dans le terrain houiller du Hainaut, de bancs de calcaire à
crinoïdes. Idem. (Zbid., t. IL.) Liége, 1875; 1 feuille; in-8°.

XX SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Sur le synchronisme du système hervien de la province de Liége et de la craie
blanche moyenne du Hainaut. Idem. (1bid., t. Il.) Liége, 1875; 1 feuille; in-80.
Compte rendu de l’excursion de la Société géologique de Belgique dans la vallée de
la Sennette, le 10 septembre 1876. (Jbid., t. III.) Liége, 1876 ; 3 pages; in-8°.
Sur un gisement de combustible dans les Alpes transylvaniennes. (/bid., t. IV.)

Liége, 1877; 1 feuille avec 2 pl.; in-8°.

Notice sur le bassin houiller limbourgeois. (Zbid., t. IV ) Liége, 1877; 1 feuille; in-8°.

Sur le relief du sol en Belgique après les temps paléozoïques. En collaboration avec
M. A. Briart. (Jbid., t. IV.) Liége, 1877; 3 feuilles et 7 pl.; in-8°.

Sur la craie brune phosphatée de Cyply. Idem (Zbid., t. V.\ Liége, 1878, 1 feuille;
in-8°.

Sur la rencontre d’ossements d’iguanodon dans un accident du terrain houiller de
Bernissart. (1bid., t. V.) Liége, 1878; 4 pages; in-8”.

” Notice sur la carte géologique de la partie centrale de la province de Hainaut exposée
à Bruxelles en 1880. En collaboration avec M. A. Briart. (Jbid., t. VII.) Liége,
1880; 1 feuille ; in-8°.

Quelques mots sur certaines assises crétacées des environs de Mons. (Zbid., t. XI.)
Liége, 1884; in-8°.

Rapport sur un travail de M. M. Lohest, intitulé : Le Conglomérat à silex et les
gisements de phosphate de chaux de la Hesbaye. (Zbid., t. XII.) Liége, 1885;
in-8°.

Sur l'époque de l’enrichissement du phosphate de chaux aux environs de Mons. (Zbid.,
t. XIII.) Liége, 1886; 1 page ; in-&.

On the Upper Cretaceous Series and the Phosphatic Beds in the neighbourhood of
Mons (Belgium). (Quart. Journ. geol. Soc., Aug. 1886.)

Sur l’âge du tufeau de Ciply. (Annales de la Société géologique de Belgique, t. XIII.)
Liége, 1886; 5 pages ; in-8°,

Les Gisements de phosphate de chaux de la craie de Maisières. (Zbid., t. XIII.)
Liége, 1886; 5 pages; in-8°.

Les Gisements de phosphate de chaux du département de la Somme. (Jbid., t. XIV.)
Liége, 1887; 8 pages; in-8°.

La Belgique minérale. (Introduction au Cataloque de l'exposition minérale belge à
Paris.) Liége, 1878 ; 4 feuilles ; in-8°.

Notice sur l'accident qui affecte l'allure du terrain houiller entre Boussu et Onnaing.
En collaboration avec M. A. Briart. (Annales de la Société géologique du Nord,
t. II.) Lille, 1876; 1 feuille; in-8°.

Découverte de la meule aux environs de Valenciennes. (Bulletin scientifique du
département du Nord, t. I.) Lille, 1869; 1 page; in-8°.

Compte rendu de la réunion extraordinaire de la Société géologique de France, à
Mons, du 30 août au 4 septembre 1874. En collaboration avec M. A. Briart.
(Bulletin de la Société géologique de France, 3° série, t. IL.) Paris, 1875; in-8°.

Sur les dépôts dits aacheniens du Hainaut et le gisement des iguanodons de Bernis-
sart. (Ibid., 3° série, t. VIIL.) Paris, 1881 ; in-8°.

Description de quelques coquilles fossiles des argilites de Morlanwelz. En collabora-
tion avec M, A. Briart. (Annales de la Société royale malacologique de Belgique,
t. IL.) Bruxelles, 1868 ; 1 feuille et 1 pl.; in-8.

NOTICE BIOGRAPHIQUE XX)

Compte rendu de l’excursion faite, par la Société malacologique de Belgique, aux
environs de Ciply, le 20 avril 1873. Idem. (Zbid , t. VIIL.) Bruxelles, 1873;
1 feuille; in-8”.

Questions d'intérêt général pour toutes les sociétés scientifiques. (Jbid., t. X.)
Bruxelles, 1875; 1 page; in-8".

Note sur deux gisements des sables et argiles d'Hautrages. (1bid., t. XX.) Bruxelles,
1885; 1 feuille; in-8°.

Sur une coupe observée à Mesvin dans le terrain quaternaire. (Jbid., t. XX.)
Bruxelles, 1885 ; 1 feuille et 1 pl.; in-8”.

Sur l’âge du tufeau de Ciply. En collaboration avec M. A. Briart, (Zbid., t. XX.)
Bruxelles, 1885; 8 pages; in-8°.

Le Bassin houiller belge. (Notices sur l'exposition collective à Anvers des charbon-
nages patronnés par la Société générale pour favoriser l’industrie nationale.)
Bruxelles, 1885: 2 feuilles ; in-8°.

Rapport sur le levé géologique des planchettes de Malines, Saint-Nicolas, Tamise,
Beveren, Anvers, Boom, inséré à la suite du texte explicatif de cette dernière
planchette. En collaboration avec M. Ch. de la Vallée Poussin. Bruxelles, 1880 ;
8 pages ; in-8°.

Rapport sur le levé géologique des planchettes de Lierre, Putte et Heyst-op-den-
Berg, inséré à la suite du texte explicatif de cette dernière planchette. Idem.
Bruxelles, 1880; 4 pages; in-8°. À

Rapport sur le levé géologique des planchettes de Boisschot et d’Aerschot, inséré à
la suite du texte explicatif de cette dernière planchette. Idem. Bruxelles, 1880 ;
5 pages ; in-8°.

Carte des bassins houillers belges, Inédite.

MÉMOIRES

TOME XXII, 1888

CATALOGUE TELUSTRÉ

= DES

COCO MÈRES: FOSSILES

DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS

PAR Ï

M. COSSMANIN

— SÉANCE DU 7 JANVIER 1888 —

PRÉFACE

Les deux premiers fascicules de ce catalogue traitaient exclusive-
ment la classe des Pélécypodes; il nous reste, dans les deux derniers,
à examiner quatre autres classes de mollusques et les Brachiopodes ;
mais, comme ce sont les Gastropodes qui forment l'immense majorité
des espèces que nous avons encore à cataloguer, nous avons dû
admettre, entre le troisième et le quatrième fascicule, une coupure
au sujet de laquelle quelques explications paraissent nécessaires.

Dans son Manuel de conchyliologie, M. Fischer divise les Gastro-
podes en cinq ordres : Polyplacophora, Prosobranchiata, Nucleobran-
chiata, Opisthobranchiata, Pulmonata; de ces cinq ordres, c'est, en
paléontologie tertiaire, le second qui contient le plus de coquilles
marines ; or, on admettait, jusqu'à présent, deux divisions princi-
pales : Holostomes et Siphonostomes, selon que l'ouverture est
entière ou qu'elle est échancrée et prolongée par un canal plus où
moins développé. La méthode moderne, créée par des naturalistes que
l'étude des mollusques met à même d'observer la structure zoologique

f

4 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

de l'animal, accorde au contraire une importance capitale à Ia con-
naissance de la radule, ou de la formule de la plaque linguale sur
laquelle sont disposées les dents constituant la mâchoire du mol-
lusque. Si cette méthode est plus satisfaisante, pour les malacologistes,
que celle qui est fondée sur les caractères conchyliologiques du test,
elle laisse les paléontologistes dans le plus grand embarras et les
réduit au tàtonnement et à l'induction pour le classement des êtres
fossiles; car ce n’est que par la similitude des formes extérieures
d'un test dont on ne possède souvent que d’informes débris qu'on
peut fairé cadrer cette nomenclature avec celle des coquilles
vivantes.

Quoi qu'il en soit des difficultés qu'on rencontre dans cette voie,
dès l’instant que le classement fondé sur la radule paraît définitive-
ment adopté, nous avons dû nous y soumettre, tout en conservant
l’ancienne division des Holostomes et Siphonostomes pour la section
à établir en deux parties à peu près égales, dans la fin de notre cata-
logue.

Dans le troisième fascicule, nous étudierons donc, après les Sca-
phopodes, les Gastropodes holostomes, non pulmonés. Dans le qua-
trième seront contenus : les Gastropodes siphonostomes, les Gastro-
podes pulmonés, les Ptéropodes, les Céphalopodes et, enfin, les
Brachiopodes, qui, n'étant que des molluscoides, ne doivent être exa-
minés qu'après les mollusques.

Ce programme étant établi, il nous reste à donner quelques expli-
cations accessoires () : d’abord, la position dans laquelle sont géné-
ralement représentés les Gastropodes figurés sur les planches des
ouvrages modernes, avec l'ouverture dirigée vers le haut, le sommet
en bas. Cette position, qui est l'inverse de la position naturelle de Ja
coquille, à l’avantage de mettre en pleine lumière les parties intéres-
santes au point de vue générique, à savoir : l'ouverture, la base, la
columelle; dans les anciennes figures de coquilles, outre que le
dessin était défectueux, la base étant dans l'ombre, on ne voyait dis-
tinctement que la spire, sans pouvoir déterminer exactement le genre
de l’échantillon figuré. Dans ces conditions, il doit être désormais
entendu qu'on appelle parties supérieures où antérieures, celles qui

(!) Sur une observation très juste qui m'a été faite, je citerai désormais le renvoi
au premier ouvrage de Deshayes pour toutes les espèces qu'il n’a pas figurées dans
son second ouvrage.

MÉMOIRES 5

sont du côté du haut de la figure ou de l'ouverture, et parties infé-
rieures où postérieures, celles qui sont vers le bas ou vers la pointe
du sommet.

En ce qui concerne l’ornementation, il y a souvent confusion entre
les mots transverse et longitudinal, appliqués aux ornements des
tours de spire; pour l’éviter, il est entendu qu'on désignera sous le
nom axial tout ornement parallèle (ou à peu près) à la direction
de l’axe d’enroulement des tours de spire, c’est-à-dire les ornements
formés, en général, par les accroissements de la coquille, et sptral
tout ornement parallèle à la ligne de superposition des tours de
spire; dans les coquilles entièrement déroulées (Patella, Fissurella,
Hipponyx), on peut encore remplacer ces dénominations par les
suivantes : rayonnant et concentrique, qui se comprennent aisément.

Comme les dénominations bord gauche et bord droit, usitées
quand on plaçait les coquilles avec l'ouverture en bas, s’'applique-
raient au rebours avec la nouvelle position qu'on leur donne, on peut
leur substituer : labre pour le bord libre et extérieur de l'ouverture ;
bord columellaire pour toute la partie du péristome opposée au labre,
contiguë à la columelle et partiellement appuyée sur l’avant-dernier
tour, les premiers tours étant comptés à partir de l'embryon de la
pointe.

Pour les coquilles spirales, les dimensions seront comptées : comme
longueur ou hauteur, suivant l'axe de la coquille; comme largeur ou
diamètre, perpendiculairement à cet axe; dans les coquilles dérou-
lées, on mesure généralement les deux diamètres du péristome et la
hauteur de la coquille posée à plat. Enfin, la hauteur du dernier
tour doit être mesurée de face depuis l'extrémité antérieure jusqu'à
la suture inférieure du dernier tour; il ne faut pas confondre cette
dimension avec la hauteur de louverture, mesurée de profil, sur le
labre.

6 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

CLASSE DES SCAPHOPODES

Intermédiaire, comme on le sait, entre les Pélécypodes et les Gas-
tropodes, cette classe, instituée en 1862 par Braun, comprend les
mollusques sans tête distincte, logés dans une coquille univalve,
allongée, ouverte à ses deux extrémités; elle ne contient qu’une seule
famille.

DENTALIDÆ.

4: genre. DENTALIUM (Aldrovande,1618), Linné, 1758.

Ce genre est divisé en plusieurs sections, selon que l’orifice posté-
rieur est tronqué, entaillé, ou muni, soit d’un tube accessoire interne,
soit de côtes intérieures.

1" section : DeNrALIUM (sensu stricto).

Orifice postérieur tronqué, sans entaille, surface ornée de côtes
longitudinales. Type : D. elephantinum, Linné. |
1. — D. sulcatum, Lamk. (!) (I, p. 200, pl. I, fig. 33-35). E. M.-E.S.
R. D. — Petite et peu courbée, cette espèce se reconnaît surtout à la régularité
de ses côtes arrondies, qui persistent jusqu’à l'ouverture.

AJ. LOC. Chaussy, toutes les coll.; Vaudancourt, coll. Bourdot; Réquiécourt,
coll. de Boury; Le Guépelle, coll. Bezançon. En Bretagne, le Bois-Gouët (7ide
Vasseur).

2. — D. affine, Desh. (II, p. 201, pl. I, fig. 12-14). E. M.-E.Ss.
R. D. — Plus allongée et plus étroite que la précédente, elle s’en distingue aussi

par ses côtes polygonales plus écartées, qui s’adoucissent avant d'atteindre l’ouver-
ture. Quand cette coquille est incomplète et qu'on ne peut vérifier si son extrémité
est dénuée de fissure, il est aisé de la confondre avec le D. striatum, qui a presque

.
(t) J'élimine de la classe des Scaphopodes le D. abbreviatum, Desh., qui n’est
autre que le Serpula heptagona, Sow.; Deshayes pressentait, d’ailleurs, que cette
espèce devait être rapprochée des Ditrupa, dont elle a l'irrégularité.

MÉMOIRES 7

le même nombre de côtes s’effaçant vers l'ouverture; elle est cependant plus arquée
en avant et elle a encore moins de côtes.

Ag. Loc. Le Guépelle, coll. de Boury.

9e section : LÆNIDENTALIUM, nov. secl.

Coquille à section ovale, à orifice postérieur tronqué, sans entaille,

à surface lisse, marquée seulement de stries d’accroissement. Type :
D. incertum, Desh.

3. — Dentalium incertum, Desh. (I, p.202, pl. I, fig. 26-27). E.I.-E. M.

D. incertum? Vasseur, 1881, Rech. geol. terr. tert. Fr. occid., pl. XI, fig. 49-50.

R. D. —- Lisse, brillante et médiocrement arquée, cette espèce se distingue du
D, fissuwra, qui a le même aspect, d’abord par sa section un peu ovale, mais surtout
»
par l'absence d’une fissure à l’orifice postérieur ; cette fissure s’apercevrait même sur
les individus mutilés, tant elle est longue dans le D. fissura.
, )

Ag. Loc. La Ferme de l'Orme, coll. Bezançon et Cossmann ; Fleury, coll. Bourdot.
Cuise, coll. Bezançon. En Bretagne, le Bois-Gouët (ide Vasseur).
4. — D. acicula, Desh. (I, p. 202, pl. I, fig. 31-32). E. M.
R. D. — Presque droite, extrêmement étroite et quasi cylindrique, cette espèce
est légèrement comprimée et sa section transversale est un peu ovale.

Az. Loc. La Ferme de l’'Orme, coll. Bezançon et Cossmann; Chaussy, coll.
Bernay; Fleury, coll. Bourdot ; Courtagnon, coll. Boutillier.

5.— D. nitidum, Desh. (II, p. 203, pl. I, fig. 29-30). E. I LE. I.

R. D. — Beaucoup plus courte et plus courbée que les deux espèces précédentes,
celle-ci s'en distingue, en outre, par ses rides d’accroissement, obliquement inclinées
sur l'axe.

Ag. LOC. Abbecourt, coll. Cossmann; Saint-Gobain, Hérouval, toutes les col-
lections.
3° section : LOBANTALE, nov. sect.

Coquille comprimée, lisse, marquée seulement de stries d’accrois-
sement, portant à l’intérieur deux côtes latérales, qui donnent à sa
section transversale l’apparence bilobée et qui persistent jusqu’à l’ori-
fice antérieur. J'ignore quel rôle jouent ces deux côtes dans lana-
tomie de l'animal; mais ce caractère m'a paru assez important pour
justifier la création d’une section voisine du groupe des Antale,
Aldrovande. Type : D. duplex, Detr.

6. — D. duplex, Defr. (Il, p. 203, pl. I, fig. 36-39). E. M.

R. D. — Outre qu’elle se distingue par ses deux côtes, qui la placent dans une
section tout à fait spéciale, cette coquille étroite et aussi peu courbée que le
D. acicula s’en distingue par ses rides d’accroissement et par sa forme plus com-
primée. Deshayes a fait dessiner l'extrémité d’un individu dont la pointe cassée a été
remplacée par la sécrétion d’un tube d’un plus petit diamètre; j'ai pu m'assurer,

8 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

en examinant, par l'orifice antérieur, un individu présentant cette particularité,
que les côtes internes y existent également et que, par conséquent, c’est bien la
même espèce.

Ag. Loc. Montainville, abondant, coll. Cossmann.

4° section : Exraus, Gray, 1840.

Orifice postérieur muni d’une courte entaille, surface striée longi-
tudinalement. Type : D. entalis, Linné.

7. — Dentalium æquale, Desh. (II, p. 204, pl. XX, fig. 5-7). E. I.
R. D. — C'est l'espèce qui a la plus courte échancrure postérieure; sur la plupart
des individus dont l'extrémité est usée, on n’observe même aucune fissure; les
côtes sont nombreuses et persistent jusqu’à l’orifice antérieur.
* Ag. LOC. Hérouval, toutes les collections.
8. — D. grande, Desh. (II, p. 205, pl. IT, fig. 1-4 et 23-26). E. S.
R. D. — Ce qui caractérise cette espèce, c’est la finesse de ses côtes, comparée à
sa grande taille, et les ondulations de sa fente postérieure, dont la longueur égale à
peu près dix fois la largeur.
Ag. Loc. En Belgique, Wemmel, coll. Cossmann (/egit M. Vincent).

9. — D. striatum, Sow. (Il, p. 206, pl. I, fig. 9-11}. E.I. I.-E. I.-E. M.
Syx. D. angustum, Desh. (p. 210, pl. I, fig. 1-3).

R. D. — J'ai sous les yeux des individus de Barton, que je puis considérer comme
représentant le type de l'espèce; la coquille du calcaire grossier n’en diffère que par
la persistance des côtes, qui s’effacent moins complètement avant d'atteindre l’orifice
antérieur; l'extrémité inférieure est polygonale et, entre les côtes principales, naissent
bientôt de fines costules qui égalent les premières, sans modifier cependant les facettes
primitives; quant à la fente, elle est très courte et manque sur la plupart des
individus qu'on recueille : on pourrait donc les confondre avec le D, affine, si ce
dernier n'était plus arqué. Les individus de Bracheux ressemblent beaucoup à ceux
du calcaire grossier ; comme on n’en a généralement que des fragments, on pourrait
croire que les côtes ne s’effacent pas vers l’orifice antérieur ; mais j'ai recueilli, dans
cette localité, un individu presque complet, qui s’est ensuite brisé et dont la région
antérieure est presque lisse, au diamètre de 8 millimètres. Je réunis au D. striatum
le D. angustum, qui n’en diffère que par sa courbure un peu moindre,

Ag. LOC. Liancourt, coll. de Laubrière.

10. — D. substriatum, Desh. (II, p. 208, pl. II, fig. 5-7). E. M.
D. substriatum, Vasseur, 1881, Rech. géol. terr. tert. Fr. occid., pl. XI, fig. 45-48.

R. D. — Plus trapue que la précédente, ornée, à son extrémité, de costules plus
fines, plus serrées, plus nombreuses, qui disparaissent avant d'atteindre la moitié de
la longueur de la coquille. Il existe, dans le landenien de Belgique, une espèce, le
D. landinense, Vincent, qui est extrêmement voisine de celle-ci ; d'après une contre-
empreinte que m'a donnée l’auteur, les stries ne persistent pas jusqu’à l’orifice
antérieur, comme l'indique à tort la figure 12 (pl. IX) de son travail.

MÉMOIRES 9

Az. Loc. Dans le Cotentin, Hauteville, coll. Cossmann (Zegit M. de Morgan). En
Bretagne, le Bois-Gouët (ide Vasseur). En Belgique, Wemmel, coll. Cossmann.
11: — Dentalium pseudo-entalis, Lamk. (II, p.209, pl. I, fig. 4-6). E.M.
R. D. — On ne peut distinguer cette espèce de la précédente que quand elle a sa
pointe ; on la reconnaît alors à son extrémité postér ieure bien plus arquée et munie
d'une fissure tellement courte qu'il est rare qu'on en puisse constater l'existence.
12. — D. parisiense, d'Orb. (II, p. 210, pl. IL, fig. 17-19), E. M.-E. S.
R. D. — Caractérisée par la pyramide à dix pans que forme son extrémité posté-
rieure, qui est très arquée et munie d'une fissure, tantôt assez profonde, tantôt
tellement courte, qu'on ne l’aperçoit même pas sur les pointes les plus effilées.

Aÿ. Loc. Marines, coll. Bezançon et Cossmann; le Fayel, coll. Chevallier et
Bourdot; Auvers, coll. Bernay.

143. — D. Defrancei, Desh. (I, p. 211, pl. IL, fig. 14-16). E. S.

R. D. — Courte, trapue, moins arquée et plus rare que l'espèce précédente, elle
s'en distingue aussi par ses stries plus fines et ne présente pas, à l'extrémité infé-
rieure, l'aspect polygonal du D. parisiense.

Ag. Loc. Marines, coll. Bezançon.

14. — D. breve, Desh. (II, p. 201, pl. I, fig. 7-8). A 2 0
Syx. D. breve, Vincent, 1878, Desc. faune ét. land. infer., p. 49, pl. IX, fig. 11.
R. D. — C'est ici qu'il y a lieu de classer cette espèce, qui n'est ni lisse ni

dénuée de fissure, comme le croyait Deshayes, abusé par des échantillons défectueux.
Elle est ornée de côtes obsolètes, généralement effacées, imparfaitement reproduites
sur la figure de l'ouvrage de Deshayes; quant à la fissure, j'ai pu l'étudier sur un
excellent individu que m'a communiqué M. de Laubrière : elle est courte et évasée
à l'orifice. La section transversale de cette espèce n'est pas ovale; comme l'a fait
remarquer M. Vincent, cette compression est le résultat d’une défor mation acciden-
telle. Par sa forme générale arquée, courte et trapue, elle se rapproche des der nières
espèces du groupe dans lequel nous la classons.
As. Loc. En Belgique, Lincent, Wanzin, Gelinden (fide Vincent).
15. — D. Brongniarti, Desh. (I, p. 212, pl. Il, fig. 20-21). E. M.
R. D. — Courte, trapue, souvent étranglée en avant, comme un Siphonodenta-
lium, cette espèce est peu arquée et ornée de stries fines vers le sommet.
Ag. Loc. Réquiécourt, coll. Boutillier.
16. — D. absconditum, Desh. (II, p. 212, pl. I, fig. 15-17). E. M.

R. D. — Plus courte et plus trapue que l'espèce précédente, celle-ci s'en distingue
non seulement par sa forme plus régulière et dénuée d’étranglements, mais surtout
par sa courbure plus grande et plus égale sur toute la longueur.

5° section : Fusriarta, Stoliczka, 1868.
Syx. Pseudantalis, Monterosato, 1884.

Fissure très longue et extrêmement étroite à la partie postérieure
de la coquille; surface polie ou annelée. Type : D. politum, L.

40 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

17. — Dentalium fissura, Lamk. (I, p.213, pl. I, fig. 2428). E.M.-E.S.

SYN. D. fissura, Vasseur, 1881, Rech. géol. terr. tert. Fr. occid., pl. XI,
fig. 51-53. \
D. nitens, Dixon, 1850, Geol. and foss. of Sussex, p. 95, pl. VIT, fig. 3.

R. D. — Très arquée et munie d'une fente médiocrement allongée, elle a un
diamètre, à l'ouverture, égal au douzième de la longueur totale. J'y réunis le
D. nitens, figuré par Dixon dans la Géologie du Sussex ; l'absence de fissure sur
cette figure, aussi bien que sur l'individu que je possède, me paraît due à une
mutilation. Cette espèce existe aussi en Belgique.

Ag. oc. Le Fayel, toutes les collections ; Auvers, coll. Bernay ; Marines, coll. de
Boury. En Bretagne, le Bois-Gouët (ide Vasseur). En Belgique, Wemmel, coll.
Cossmann (legit M. Vincent). En Angleterre, Highgate (fide Dixon); Selsey, coll.
Cossmann (dedit M. John-Starkie Gardner).

18.— D. lucidum, Desh. (II, p. 214, pl. I, fig. 18-20). E.I.L:-E.I.

R. D. — Moins arquée et plus étroite que la précédente, cette espèce a aussi une
plus longue fissure. Il existe une espèce très voisine de celle-ci en Belgique, à
Obourg, dans le calcaire grossier de Mons : M. Briart l’a séparée sous le nom
D. montense.

19. — D. pellucens, Desh. (I, p. 214, pl. I, fig. 21-23). E. M.

R. D. — On ne la distingue du D. fissura que par son diamètre plus étroit
et par sa minceur; elle est plus arquée que le D. lucidum, qui est toujours plus
épais.

Ag. Loc. Essômes, coll. Bezançon ; Vaudancourt, coll. Bourdot.

20. — D. eburneum, Lin. (I, p. 215, pl. IL, fig. 11-13). E. M.-E.Ss.
D. eburneum, Vasseur, 1881, Rech. géol. terr. tert. Fr. occid., pl. XE, fig. 42-44.
R. D. — C’est moins par l’écartement de ses stries annulaires que par son dia-

mètre large et par sa courbure qu’on distingue cette espèce de la suivante : sa lon-
gueur égale douze fois son diamètre,

Ag. LOC. Caumont, coll. de Laubrière. En Bretagne, le Bois-Gouët (fide Vasseur).

21. —-D. circinatum, Sow. (Il, p. 216, pl. Il, fig. 8-10). E. M.

R. D. — Plus étroite et moins arquée que la précédente, celle-ci a les stries plus
régulièrement serrées; les deux espèces ont, à leur extrémité postérieure, deux
petites cornes dont il n’est pas fait mention dans le texte, mais que le dessinateur a
fidèlement reproduites sur la figure. J'ai pu étudier cette particularité sur un indi-
vidu du calcaire grossier supérieur d’'Hérouval, que m'a communiqué M. Chevallier ;
le dernier anneau forme un bourrelet auquel succèdent deux crêtes transverses qui
rétrécissent l'ouverture dans le sens ventro-dorsal; j'ai dessiné (pl. I, fig. 1) cette
singulière disposition, qu'il est rare de pouvoir observer, car les individus recueillis
ont ordinairement la pointe mutilée.

Ag. LOC. Hérouval, les Vignettes (pl. I, fig. 1), calcaire grossier, coll. Chevallier.
En Bretagne, le Bois-Gouët (/ide Vasseur).

MÉMOIRES 11

2° genre. PULSELLUM, Stoliczka, 1868.
Sy. Siphonantalis, O. Sars, 1878.

Coquille petite, arquée, conique, subulée, semblable à celle d’un
Dentalium; orifice antérieur non contracté; orifice postérieur
simple, entier, circulaire. Type : P. lofolense, M. Sars.

1. — P. neglectum, 20%. sp. PL, fo, 2-3. E. M.-E.Ss.

P. testa tenui, minuta, arcuata, brevi, rapide dilatata, lævigatissima ; aperturis
circularibus, integris, sine fissura nec lobulis.

Petite coquille mince, très arquée, surtout à l'extrémité posté-
rieure; forme courte, rapidement dilatée en avant, où l’ouverture
s’évase sans aucune contraction, surface extérieure parfaitement lisse

A

et brillante; orifices à sections circulaires, entiers et simples, sans
aucune trace de fissure ni de lobes.

Dim. Longueur, 5 mill.; diam. antérieur, 1 mill.

]

R. D. — Les Pulsellum ayant une coquille de Dentalium, 11 n’est pas aisé, quand
il s’agit de fossiles, de distinguer un genre de l’autre ; cependant, la petite coquille
que je viens de décrire me parait adulte et ne peut être confondue avec le jeune âge
du D. nitidum, espèce de l’éocène inférieur, la seule dont on pourrait la rapprocher,
à cause de l'absence d’une fissure postérieure. L’évasement de son orifice antérieur
ne permet pas davantage de la rapporter au genre Siphonodentalium ; au contraire,
elle a l'aspect et les dimensions du P. lofolense, dont la figure a été donnée par
M. Sars et reproduite dans le Manuel de Conchyliologie du D' Fischer (p. 895). Je
la crois donc bien à sa place dans ce genre. Elle est plus arquée et mieux évasée
que le P. vicksburgense de l’éocène d'Amérique, décrit comme Cadulus par M. Meyer.

Loc. Le Guépelle, une douzaine d'individus (pl. I, fig. 2), coll. Bezançon ; Marines,
coll. Bezançon. Chaussy (fig. 3), coll. Bernay.

2.— P. dilatatum, nov. sp. PEL \fe 21: E. I.

P. testa brevi, incurvata, antice dilatata, postice haud fissurata, transversim
striis incrementi valde notata; apertura circulart.

Petite coquille courte, arquée, très dilatée en avant, étroite et
dénuée de fissure à l’orifice postérieur; ouverture circulaire, surface
lisse, marquée en travers de stries d’accroissement bien visibles.

Dim. Longueur, 3.5 mill. ; largeur, 1 mull.

R. D. — Il est impossible de confondre cette petite coquille avec la précédente ;
elle a une forme bien plus élargie en avant et plus courte; en outre, elle porte
des stries plus marquées.

Loc. Environs de Soissons (pl. I, fig. 21), coll. Bourdot.

12 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

9° genre. SIPHONODENTALIUM, M. Sars, 1859.
Sy. Gadus, Desh., 1861 (zon Rang, 1829).

Coquille subcylindrique, légèrement atténuée en avant, rétrécie en
arrière, plus ou moins renflée au milieu; orifice antérieur non con-
tracté, d'un diamètre inférieur au diamètre maximum de la coquille;
orifice postérieur incisé ou lobulé. Type : S. vitreum, Sars.

R. D. — Le genre Gadus, Rang (Gadila, Gray; Helonyæ, Simpson) s'appliquant
à des coquilles qui ont l’orifice antérieur contracté et l’orifice postérieur simple et
entier, c'est à tort que Deshayes a appliqué ce nom aux espèces fossiles du bassin de
Paris, qui ont seulement l'orifice antérieur rétréei et dont l’orifice postérieur est
entallé. M. Sars avait déjà, dès 1859, séparé ces coquilles sous le nom de Sipho-
nodentalium, que M. Fischer rétablit, avec raison, dans son Manuel. Seulement,
pour faire prévaloir le nom donné par Sars sur celui donné par Rang, qui est anté-
rieur, peut-être vaudrait-il mieux ne pas considérer les Gadus comme un sous-
genre des Siphonodentalium; je crois d’ailleurs que ces différences sont assez
accentuées pour motiver la séparation de deux genres distincts, en subdivisant, en
outre, les Siphonodentalium en deux sections, selon la nature des incisions de l'ori-
fice postérieur.

"section : SIPHONODENTALIUN (sensu stricto).

Orifice postérieur lobulé et découpé par des incisions symétriques.
1. — S. parisiense [Desh.] (II, p. 218, pl. IIL, fig. 18-21}. E.I.-E. M.-E.S.

R. D. — Peu courbée, légèrement renflée vers le milieu de sa hauteur, elle se
reconnaît aisément, même quand son orifice postérieur multilobé est mutilé.

Ag. LOC. Ver, coll. Cossmann; le Fayel, coll. de Laubrière, Bernay, Bourdot;
Valmondois, coll. Bernay; Hérouval, coll. Chevallier.

2. — S. Meyeri, 00. sp. PI. [, fig. 4-5. E. M.
S. testa nitida, tenui, anqusta, fere recta, antice paululum dilatata; apertura
subito coarctata, intusque incrassata; apice lobulato (?).
Petite coquille mince, lisse, brillante, très étroite, à peine renflée
en avant et se terminant par une ouverture subitement rétrécie, com-
primée dans un sens oblique et munie, à l'intérieur, de deux renfle-
ments opposés; la forme générale est peu courbée, même vers l’extré-
mité inférieure, qui se termine par un orifice égal aux deux tiers de
l'ouverture; les bords de cet orifice sont dentelés par des festons,
dont trois lobes sur la partie ventrale, avec des fissures latérales
étroites,
Dim. Longueur, 7.5 mill. ; diamètre, 0.75 mill.

R. D. — Cette espèce est beaucoup plus longue et plus étroite que toutes ses

MÉMOIRES 13

congénères du bassin de Paris ; je lui donne le nom de M. Otto Meyer, de New-Y ork,
à qui l’on doit la description d'espèces nouvelles de l'éocène des États-Unis.

Loc. Chaussy, un individu (pl. I, fig. 4-5), coll. Bernay ; Houdan, coll. Bourdot.
2° section : Discues, Jeffreys, 1867.

Orifice postérieur de la coquille bilobé par deux entailles plus ou
moins profondes; bords des lobes non incisés.

3. — Siphonodentalium Bouryi, 200. 5p. PI: L Ge 0x E. M.

S. testa angusta, incurvata, subulata, conica, antice haud arctata, postice late
bifissurata ; fissuris profunde incisis, lobulis inæqualibus.

Petite coquille étroite, arquée, subulée, conique, croissant réguliè-
rement sans aucun étranglement antérieur, le diamètre maximum
étant à l'ouverture, qui ea oblique et circulaire; orifice postérieur
largement entaillé par deux profondes incisions latérales qui
découpent deux lobes arrondis; le lobe interne est plus court que le
lobe dorsal.

Dim. Longueur, 5 mill. ; diamètre, 0.75 mill.

R. D. — Cette espèce est caractérisée par l'absence complète d’étranglement à la
partie médiane antérieure ou médiane ; on la confondrait done avec un jeune Den-
talium, où plutôt avec un Pulsellum, si elle ne présentait, en arrière, les incisions
caractéristiques du groupe des Dischides.

Loc. Parnes, unique (pl. I, fig. 6-7), coll. de Boury; Montamville, coll. Morlet.

4. — S. bilabiatum [Desh.](Il, p. 219, pl. IL, fig. 22-24). E. M.-E. S.

R. D. — Quand cette espèce n’est pas entière, on la distingue du S. parisiense
par sa forme plus étroite et plus arquée; le gonflement est placé plus près de l’ori-
fice antérieur; enfin, les fentes latérales sont plus larges que celles qui séparent les
lobes principaux du S. parisiense.

Ag. Loc. Vaudancourt, coll. de Boury et Bourdot. Le Ruel, coll. Cossmann; le
Guépelle, Marines, coll. Bezançon ; le Fayel, coll. de Boury. En Bretagne, le Bois-
Gouët (/ide Vasseur).

5. — $S. breve [Desh.] (I, p. 219, pl. IL, fig. 25-28). E. I.-E. M.

R. D. — Plus courte et plus gonflée que les deux autres, elle est cependant
moins trapue que l'espèce de l’éocène inférieur d'Amérique que M. Meyer a récem-
ment décrite sous le nom corpulentum; les fentes latérales sont, en outre, plus
étroites que celles de l'espèce précédente.

Ag. LOC. Chaussy, toutes les collections ; Vaudancourt, coll. de Boury; Parnes,
coll. Chevallier ; Mouchy, coll. Baudon.

14 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

CLASSE DES GASTROPODES

ORDRE 1%. — POLYPLACOPHORA.

1° famille. — CHITONIDÆ.

Les représentants fossiles de cette famille ont été l'objet d’un travail
de M. de Rochebrune, publié dans le tome XIV des Annales des
Sciences géologiques (1881). Je n’ai pu, comme je l’espérais, me borner
à présenter le résumé de cette monographie, du moins en ce qui
concerne l’éocène : outre que les figures qui accompagnent cet ouvrage
sont extrêmement défectueuses et souvent méconnaissables quand on
les compare aux types dont j'ai eu la communication, les descriptions
sont peu claires, dénuées des rapports et différences qui servent à
distinguer les espèces les unes des autres, souvent peu exactes,
comme si elles avaient été faites d’après le dessin. J'ai donc été dans
la nécessité de refondre entièrement la classification des Chiton du
bassin de Paris, non sans hésiter plus d’une fois sur le choix à faire
entre les types étiquetés de la main de M. de Rochebrune.

1* genre. CHITON, Linné, 1758.

4

Presque toutes les espèces de l'éocène appartiennent au type du
genre Chiton (sensu stricto); on ne peut même considérer comme
des sections les trois genres que M. de Rochebrune cite dans le bassin
parisien, Tonicia, Lepidopleurus et Gymnoplax; les individus qu'il
y rapporte ont tous les lames d’insertion des valves antérieure et pos-
térieure munies d’un certain nombre de fissures espacées, et les lames
d'insertion des valves intermédiaires avec une seule fissure; valves
intermédiaires plus ou moins arquées, plus ou moins mucronées dans
leur contour inférieur ; valve postérieure scutiforme ; valve antérieure
en éventail ou en secteur conique.

R. D. — Les seules différences que lon puisse constater dans les groupes indi-
qués par M. de Rochebrune résident dans l'ornementation; or, on sait que, pour le
genre Chiton, ce caractère n’a qu'une valeur purement spécifique, les divisions ayant
été établies d’après la forme des lames d'insertion, qui sont ici invariables. On ne

MÉMOIRES 45

s'étonnera donc pas de nous voir rejeter les trois genres inexactement interprétés
par M. de Rochebrune.
1. — Chiton grignonensis, Lamk. PI. I, fig. 8 E.I.-E. M.-E.Ss.

Syn. Chiton grignonensis, Lamk., Ann. du Mus., I, p. 308. Vélins, I, fig. 6-8.

— — Defr., Dict. sc. nat., XX XVI, p. 55.
— — Desh., 1837, Desc. cog. foss., IX, p. 7, pl. E, fig. 1-7.
de Les Desh., 1864, An. sans vert., IT, p. 193.
Tonicia grignonensis, de Rocheb., 1881. Rome foss., p. 47, n° 20.
— parisiensis, de Rocheb., ibid., p. 48, n° 22, pl. IL, fig. 6.

Valve antérieure en secteur conique, avec une large lame d’inser-
tion, entaillée par huit incisions souvent inégalement distantes ;
surface obliquement guillochée par de petites granulations serrées, el
marquée de quelques ondulations rayonnantes. Valves médianes à peu
près deux fois aussi larges que hautes, très arquées, mucronées
à la partie inférieure, ayant les aires latérales étroites et sépa-
rées par une côte saillante et obtuse; surface finement guillochée
par des granulations régulières, qui affectent quelquefois une forme
plus allongée sur la saillie de la côte. Valve postérieure scutiforme, à
sommet saillant, autour duquel rayonnent quatre dépressions ; surface
réculièrement guillochée.

Dim. Longueur développée d’une valve médiane, 6 mill.; largeur, 3 mill.

R. D. — Comme le fait remarquer M. de Rochebrune, les figures du premier
ouvrage de Deshayes, copiées sur les VéZins de Lamarck, sont défectueuses; c'était
une raison de plus pour dessiner à nouveau le type de l'espèce, afin de couper court
désormais à toute confusion de nomenclature. Pour moi, le type est l’éspèce la plus
répandue à Grignon et à la Ferme de l’Orme : il est caractérisé par la finesse des
granulations qui ornent la surface de toutes les valves, par les huit incisions de la
lame d'insertion de sa valve antérieure et par les quatre dépressions rayonnantes qui
accentuent la saillie du sommet de la valve postérieure.

Loc. Hérouval, valves postérieures, coll. Chevallier ; le Roquet, valve rue
coll. de Boury; la Ferme de l'Orme, type figuré ci I, fig. 8), coll. Bezançon;
Septeuil, Hermonville, même collection; Neauphle, Cresnes, coll. Morlet; Grignon,
Chaumont, Chambors, coll. de Boury ; Édiôihee coll. de Laubrière ; Le Fayel, coll.
Bezançon et Chevallier; Valmondois, coll. Bernay.

2. — C. Defrancei, de Rocheb. PIFT fig) 9; E. M.-E.S.
Tonicia Defrancei, de Rocheb., 1881, Polyplac. foss., p. 48, n° 21, pl. IL, fig. 5.
Valve antérieure, formant un secteur conique, avec une lame

d'insertion étroite, entaillée par dix incisions inégalement distantes ;
surface guillochée de très grosses granulations. Valves médianes très
arquées, étroites, fortement mucronées, subcarénées, ayant les aires
latérales assez larges, séparées par des côtes arrondies et la surface

16 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

ornée de grosses granulations qui, sur les flancs, s’'écartent davan-

4

tage. Valve postérieure demi-circulaire, à sommet peu saillant,
marqué de deux dépressions qui remontent vers le haut, et couverte
de granulations aplaties qui deviennent beaucoup plus fines sur la
région située au-dessous du sommet.

Dim. Longueur développée d'une valve, 5 mill.; largeur, 2 mill.

R. D. — Plus arquée, plus carénée que l’espèce précédente, celle-ci s’en distingue
par la grosseur de ses granulations plus écartées; en outre, la lame d'insertion de
la valve antérieure porte un plus grand nombre d’incisions ; la surface de cette valve
n'a pas d'ondulations rayonnantes; enfin, la valve postérieure a le sommet moins
saillant et ne porte que deux dépressions.

Loc. Chaussy, abondante, types figurés (pl. I, fig. 9), coll. Cossmann; même
localité, coll. Bernay et Chevallier ; la Ferme de l'Orme, coll. Morlet, Quant à l'in-
dividu d’Hermonville {coll. Bezançon), je me suis assuré que c'était une valve de
C. grignonensis. Le Buisson, sables moyens, coll. de Laubrière,

8. — Chiton Heberti (!'), de Rocheb. PL. 1,68 410. E. M.

SyN. Tonicia Heberti, de Rocheb., 1881, Polyplac. foss., p.49, n° 24, pl. IL, fig.8,

— Edwardsi, de Rocheb., ibid., n° 23, pl. IL, fig. 4.
Gymnoplax Perrieri, de Rocheb., sbid., p. 52, n° 30, pl. I, fig. 1.

Valve antérieure ornée de fines stries rayonnantes, couvertes de
ponticulations ; valves médianes arquées, subcarénées, à peine muero-
nées, très finement granuleuses ; aires latérales séparées par un très
léger redan de l'aire centrale et marquée de trois à cinq ondulations
concentriques. Valve postérieure semi-lunaire, guillochée par de fines
granulations et séparée en deux régions par une dépression coincidant
avec le grand diamètre de la valve.

Dim. Longueur d’une valve médiane, 5 mill.; largeur, 2 mill.

R. D. — Les valves médianes ne se distinguent du C. grignonensis que par les
ondulations des aires latérales que sépare un redan au lieu d'une côte saillante;
quant aux valves extrêmes, elles ne ressemblent à aucune des deux espèces précé-
dentes. Le Tonicia Ediwardsi, de Rocheb , n’est qu’une variété du C. Heberti et doit
lui être réuni; comme l’auteur n’en connaissait qu’une valve médiane, je préfère
conserver le nom Heberti, qui correspond à un type mieux défin. Le Gymnoplax
Perrieri me paraît être encore la même espèce, si l'on tient compte de l’exagération
habituelle du dessinateur de cette monographie.

(1) M. de Rochebrune a figuré, comme venant d'Hermonville, une valve postérieure
de la collection de Morgan et lui a donné le nom Tonicia Morgani ; il ÿ à eu erreur
de sa part dans la lecture des étiquettes : c'est Hauteville (Manche) qu'il faut lire ;
M. de Boury m'a communiqué les types originaux, ce qui m’a décidé à exelure cette
espèce du catalogue des coquilles du bassin parisien; mais le dessin en était déjà
fait (pl. I, fig. 11), d'après la figure qu’en & donnée M. de Rochebrune, et elle n’a
aucune ressemblance avec le type, qui se rapprocherait plutôt du C. Defrancei.

MÉMOIRES 17

Loc. Chaussy (pl. I, fig. 10), coll. Cossmann; Septeuil, coll. Bezançon; Vaudan-
court, coll. Bourdot; Grignon, coll. de Laubrière; la Ferme de l'Orme, coll. Morlet.
4. — Chiton Bernayi, #00. sp. PI. I, fig. 14-15. E.S.

Testa parum arcuata ; valva antica granulata, novem costulis granulatis radia-
tim ornata; valvarum intermediarum areis centralibus obliquiter granulatis, gra-
nulis usque ad dorsum decrescentibus ; areis lateralibus turgidis, elevatis, costula
granulata separatis et transversim oblongis granulis notatis; valva postica…

Valve antérieure en forme de demi-cône, couverte de granulations
grossières, interrompues par neuf rangées rayonnantes de petites
perles qui correspondent assez exactement aux incisions de la lame
d'insertion; celle-ci est étroite et pectinée sur les bords. Valves inter-
médiaires peu arquées, étroites et à peine mucronées; aire centrale
bombée, non carénée, ornée de rangées obliques de granulations
guillochées en travers et décroissant des bords jusqu’au dos, qui est
presque lisse; aires latérales très étroites, élevées, séparées par une
côte épaisse, saillante et marquée de granulations obliques, qui font
un angle avec les granulations transverses et oblongues dont est mar-
quée l'aire latérale. Valve postérieure.

Dim. Longueur développée d’une valve médiane, 4 mill.; largeur, 1.5 mull.

R. D. — Cette espèce ne peut se confondre avec aucune des précédentes; on ne
peut lui attribuer la valve postérieure décrite sous le nom de Tonicia Morgan,
qui vient d'Hauteville; la valve antérieure perlée est absolument distincte de celles
des précédentes, qui n’ont que des ondulations rayonnantes; quant aux valves
médianes, le système des granulations y est autrement disposé que dans le C. gri-
gnonensis et la côte séparant les aires latérales est plus saillante.

Loc. Valmondois, valve médiane (pl. I, fig. 15), coll. Bernay; le Fayel, valve
antérieure (fig. 14), coll. Chevallier.

5. — C. Morleti, de Rocheb. LEA dre ps E. M.
Syx. Lepidopleurus Morleti, de Rocheb., 1881, Polyplac. foss., p. 50, n° 26,
phone TE
— Raincourti, de Rocheb., tbid., p. 51, n° 29, pl. I, fig. 3.
Valve antérieure en secteur conique, vaguement rayonnée, très
finement granuleuse, ornée de stries concentriques, avec une étroite
lame d'insertion, entaillée de douze incisions peu régulières. Valves
médianes régulièrement arquées en demi-cercle, ornées de granula-
tions très fines, plus visibles sur l'aire centrale, surtout vers le bord
supérieur, que sur les aires latérales, qui portent des ondulations con-
centriques et sont séparées par une dépression à peine marquée. Valve
postérieure en bouclier arrondi, finement granuleuse, à sommet à peine
saillant, contourné en dessous par une rigole obtuse qui se prolonge,

TOME XXII, 1888 2

18 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

de part et d'autre, en deux rayons obliques isolant l'aire supérieure ;
l’aire inférieure porte trois sillons concentriques.
Dim. Longueur d’une valve médiane, 7 mill.; largeur, 2.5 mill.

R. D. — Les individus de Septeuil sont un peu plus allongés que ceux de Grignon;
mais leur surface est identique et je n’y ai pas constaté, même au microscope, l’orne-
mentation reproduite sur la figure et mentionnée dans le texte de la description
originale. Cette espèce se distingue des précédentes par ses valves médianes moins
arquées, non mucronées, ayant les aires latérales séparées par des dépressions au
lieu de côtes. La valve antérieure a aussi les lames d'insertion plus étroites, et la
valve postérieure a le sommet moins saïllant.

Loc. Grignon, types figurés (pl. I, fig. 12), coll. Bezançon ; Septeuil, coll. Bezançon
et Bourdot; Chaussy, coll. Bernay et de Boury; Chambors, Vaudancourt, Neau-
phlette, coll. de Boury; Neauphle, coll. Morlet.

6. — Chiton Bouryi, de Rocheb. 1 OT Get pou E. S.

Syn. Lepidopleurus Bouryi, de Rocheb., 1881, Polyplac. foss., p. 50, n° 27,

pl.'IT, fig.2.

Valve antérieure étroite, finement granuleuse, ornée de quelques
ondulations rayonnantes que croisent des stries concentriques; lame
d'insertion extrêmement réduite. Valves médianes subcarénées, fine-
ment granuleuses; aires latérales séparées par un redan bien marqué
et portant plusieurs côtes concentriques; aire centrale marquée de
deux ou trois lignes obsolètes, parallèles au contour et s’infléchissant
en arcades pour se terminer sur les côtes correspondantes des aires
latérales. Valve postérieure ovoïde et transverse, ayant le sommet
bien limité par des rigoles; toute la surface granuleuse, avec des
stries concentriques sur l'aire inférieure.

Dim. Longueur d’une valve médiane, 6 mull.; largeur, 2 mull.

R. D. — On ne la distingue pas aisément de l'espèce précédente ; cependant, il y a
des caractères constants qui permettent de ne pas les réunir; celle-ci a les valves
médiänes un peu plus carénées, portant sur l'aire centrale des lignes parallèles qui
manquent au C. Morleti; la valve postérieure est plus transverse et a le sommet plus
saillant ; la valve antérieure est aussi plus courte et vaguement rayonnée. En étudiant
les types de la collection de Boury qui ont servi de base à la création de cette espèce,
j'ai constaté l’inexactitude absolue de la description et des figures données par M. de
Rochebrune et j’ai dù m’en écarter complètement dans ce qui précède : l’'ornementa-
tion dont il rend compte n'existe pas sur les valves soumises à son examen ; comme
ce sont les mêmes types, étiquetés de sa main, j'ai pu me permettre d'appliquer le
nom qu'il leur a donné à une diagnose absolument différente et rectifier ainsi une
inexactitude qui a été, même pour l’auteur, une source de confusion ; car il a lui-
même déterminé, sous le nom C. Daubrei, des individus du C. Bouryi du Guépelle ;
or, le type du C. Daubrei est de Mérignac, dans l’oligocène supérieur !

Loc. Le Guépelle, types de l'espèce (pl. I, fig. 13), coll. de Boury; le Fayel, coll.

MÉMOIRES 19

Chevallier, Bourdot, de Boury ; Valmondois, coll. Bernay ; le Vouast, coll, Bourdot ;
Marines, coll. de Boury; le Ruel, coll. Morlet. Dans le Cotentin, Hauteville, coll,
de Morgan.
7.— Chiton Fischeri, de Rocheb. PL''Htae:) 20. E.S.
Lepidopleurus Fischeri, de Rocheb., 1881, Polyplac. foss., p.51, n° 28.

Valves médianes seules connues, non carénées, régulièrement
arquées; surface granuleuse; aires latérales isolées par un pli à peine
sensible, portant des côtes concentriques accompagnées de quelques
ponctuations ‘en creux (peut-être un effet de l’usure?); aire centrale
simplement guillochée.

Dim. Longueur, 4.5 mill.; largeur, 2 muill.

R. D. — Il est peu prudent de séparer une espèce de Chiton d'après une seule
valve médiane, en médiocre état de conservation; celle-ci se distinguerait de la pré-
cédente par sa forme moins arquée, par l’absence de stries parallèles sur l’aire centrale
et par ses ponctuations concentriques sur les aires latérales.

Loc. Mont-Saint-Martin, une valve (pl. I, fig. 20), coll. Bezançon ; même localité,
coll, Morlet (ide Rochebrune).

8. — C. Bezançoni, de Rocheb. PLUS GR T0 E. I.-E. M.-E.S.
Syx. Gymnoplax Bezançoni, de Rocheb., 1881, Polyplac. foss., p. 53, n° 32,
pl. L fig. 3.

— raduliferus, de Rocheb., #bid., p. 52, n° 31, pl. I, fig. 2.

Valve antérieure; valves médianes allongées, épaisses, faiblement
carénées ; aire centrale ornée de côtes élevées, plus serrées et droites
au milieu, plus écartées et dirigées obliquement vers les bords;
intervalles des côtes creusés de cavités cupuliformes occupant la
moitié de l’espace et d’un diamètre décroissant d'avant en arrière;
aires latérales étroites, limitées par une côte robuste qui porte quel-
ques perles écartées; aires latérales ornées de trois rangées rayon-
nantes de ponctuations cupuliformes. Valve postérieure.

Dim. Longueur, 7 mull.; largeur, 4 mil.

R. D. — Cette espèce se distingue de toutes celles qui précèdent par son orne-
mentation grossière et caractéristique; j'y réunis le C. raduliferus, qui me parait
identique.

Loc. Marines, coll. Bezançon et de Boury ; Valmondois, type figuré (pl. I, fig 19),
coll. Bernay ; le Fayel, coll. Chevallier; le Ruel, coll. Morlet. Grignon, Muséum
d'histoire naturelle (/ide Rochebrune). Le Roquet, sables de Cuise, coll. de Boury.

9. — C. Bourdoti, de Rocheb. PI. I, fig. 17-18. _ E.S.
Syx. Gymnoplax Bourdoti, de Rocheb., 1881, Polyplac. foss., p. 53, n° 33,
pl. L fig. 5.

Valve antérieure grossièrement granulée, ornée de cinq rangées

20 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

rayonnantes de perles entre lesquelles on distingue des chevrons
serrés. Valves médianes très arquées, mucronées à la partie inférieure,
fortement entaillées sur le contour supérieur; aire centrale marquée
d'ondulations rayonnantes et obsolètes, ornée de côtes rayonnantes
croisées à angle aigu par d’autres côtes concentriques, qui y décou-
pent des granulations grossières ; aires latérales étroites, séparées par
une côte robuste et abrupte, qui porte des tuberecules parfois très
serrés les unes contre les autres; surface de chaque aire ornée d'une
ou de deux rangées de tubercules irréguliers. Valve postérieure très
étroite, autant que l’on peut en juger d’après un individu très usé.
Dim. Longueur de la valve médiane, 5 mill.; largeur, 2 mil.

R. D. — Se distingue de la précédente non seulement par la forme de ses valves
plus arquées, plus pointues en arrière, mais surtout par leur ornementation formée
d'un quadrillage guilloché à angle aigu, au lieu de mailles carrées.

Loc. Le Fayel, types figurés (pl. I. fig. 18), coll. Bourdot; Marines, le Guépelle,
coll. Bezançon ; Valmondois, valve antérieure (fig. 17), coll. Bernay; le Ruel, coll.
Morlet.

2e genre. ENOPLOCHITON, Gray, 1847.

Lames d'insertion différentes sur les valves antérieure et posté-
rieure; sommet de la valve postérieure presque terminal. ‘Type
E. coquimbensis, Frembly.

R. D. — La valve postérieure que je rapporte à ce genre ne peut être classée
dans le genre Chiton ; elle répond à peu près à la diagnose du genre de Gray.

1. — E. Rochebrunei, 200. sp. PL, fe.16. E. M.

V. postica thoraciformi, infra emarginata, in medio subcarinata, lincis puncti-
culatis et radiantibus ornata.

Valve postérieure seule connue, ayant la forme d’un thorax ou plutôt
d’un corset, à sommet postérieur placé à l'intersection d’une carène
médiane obtuse et de bourrelets marginaux; la lame d'insertion à
disparu, mais les lames suturales, étroites et bilobées, sont con-
servées ; surface ornée, de chaque côté de la médiane, de six ou sept
rangées de poncticulations qui rayonnent du sommet vers le bord
supérieur.

Dim. Longueur et largeur, 2.5 mill.

Loc. La Ferme de l'Orme, type figuré (pl. I, fig. 16), coll. Cossmann (!).

(:) Speo. INCERTA. Avant de terminer ce qui concerne les Chiütonidæ, je signalerai
l'existence, à Chaussy, d’une espèce probablement nouvelle, dont je ne connais
qu'une valve antérieure, appartenant à la collection Bernay, et qui m'a paru trop

MÉMOIRES 21

ORDRE II. — PROSOBRANCHIATA.

—

A® sous-ordre. Scutibranchiata.

If° famille. — PATELLIDÆ.

3° genre. PATELLA (Lister, 1688), Linné, 1757.

Coquille conique, déprimée, ovale ou subcirculaire, à sommet plus
ou moins élevé, subcentral et à côtes rayonnantes plus ou moins
marquées; impression musculaire en fer à cheval, largement inter-
rompue en avant. Type : P. vulgata, Linné.

R. D. — La division de ce genre en sections est presque exclusivement fondée sur
des caractères zoologiques ne correspondant pas aux différences que présente la
coquille ; on ne peut donc appliquer ces sections aux fossiles ; d’ailleurs, ainsi que
le fait remarquer M. Fischer, la plupart des espèces parisiennes sont typiques.

1. — P. lophophora (!), nov. sp. PI. I, fig. 22-24. E. M.

P. testa ovato-subquadrangqulari, mediocriter elevata, apice fere centrali, obtuso,
haud regulari, antice obliquiter truncata, postice plicato-crenata et bicalcarata,
radiatim obtusis costulis, rugiferis et subtiliter striatis, ornata; cicatricula valde
impressa, antice late interrupta.

Jolie coquille ovale, subquadrangulaire, médiocrement convexe,
ayant le sommet presque central et obtus; contour peu régulier,
obliquement tronqué du côté antérieur, presque rectiligne sur les
flancs, festonné en arrière par la saillie des côtes, dont deux princi-
pales dessinent, de chaque côté, un bec saillant. Surface ornée de
quatorze côtes rayonnantes, irrégulièrement distribuées et inégales,
dans les intervalles desquelles naissent des costules plus petites ;
toutes sont chargées de rugosités ou de bosses produites par les

usée pour être caractérisée avec certitude. Elle est allongée dans le sens transversal
et a la forme d’un cône excavé ; sa surface est ornée de douze rangées rayonnantes
de perles écartées: dans les intervalles de ces rangées, on distingue une ou deux
rangées rayonnantes de ponctuations se détachant sur un fond irrégulièrement cha-
griné.

(1) Aopos, bosse.

L

PA SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

accroissements, et de petits plis rayonnants qui les subdivisent en
facettes. Surface interne lisse et vernissée, sur laquelle se détache

EN

l'impression musculaire plus terne, disposée en fer à cheval, large-
ment interrompue en avant, où une ligne profondément gravée et
presque droite relie les deux branches à peine dilatées du fer à
cheval.

Dim. Longueur, 15 mill.; largeur, 11 mill.

Loc. Parnes, les Boves, un seul individu (pl. I, fig. 22-24), coll. Boutillier; la
Ferme de l'Orme, un individu douteux, coll. Bezançon.

2. — Patella Marceauxi, Desh. (I, p. 226, pl. V, fig. 21-23). E. I. I.
R. D. — Les jeunes individus que je possède de cette rare espèce ont une forme
ovale un peu rétrécie en avant; la ligne qui relie, en avant, les deux branches du
fer à cheval est droite et profondément gravée dans le test.
3. — P. Rigaulti, Desh. (I, p. 226, pl. V, fig. 17-20). E. S.
R. D. — On la reconnaît à sa forme ovale et peu élevée, à ses côtes fasciculées et
nombreuses ; elle a, en général, la surface noire; les extrémités de l'impression
musculaire sont placées très en avant et très rapprochées, la ligne qui les relie est
un peu courbe ; M. de Boury m'a communiqué, d’Auvers, un exemplaire qui mesure
38 millimètres de longueur sur 30 millimètres de largeur.
4. — P. Raincourti, Desh. (II, p. 227, pl. V, fig. 5-12). E.S.
R. D. — Elle se distingue par sa forme peu élevée, par ses vingt ou vingt-quatre
côtes régulières, entre lesquelles se place une costule intermédiaire et que croisent
des stries d’accroissement fines et serrées ; le sommet n’est pas tout à fait central ct
est légèrement incliné en avant; la forme générale est beaucoup plus ovale à Verneuil
que dans le nord du bassin de Paris, où les individus sont très usés.
Ag. Loc. Le Ruel, coll. de Boury; Montemafroy (Aisne), coll. Boutillier.
*5, — P. Defrancei, Desh. (Il, p. 228, pl. XIIL, fig. 5-8). E. M.
R. D. — Bien plus arrondie que les espèces précédentes, cette rare coquille est
finement ornée d’un réseau de côtes rayonnantes, étroites, au nombre de deux inter-
médiaires pour une principale, et de courtes lamelles d’accroissement.
6. — P. delicatula, Desh. (I, p. 228, pl. V, fig. 24-27). E. M.
R. D. — Petite, mince et fragile, cette espèce peu convexe se distingue par son
sommet presque central, par sa forme étroite et comprimée, par les petites lignes
rayonnantes qui ornent sa surface; ses côtes sont sur un épiderme qui se décortique
quelquefois; il ne reste alors qu'une coquille translucide, percée au sommet et qui
ne se distingue des Fissurellidæa que par l'absence de bourrelet intérieur autour de
cette perforation accidentelle.
7. — P. contigua, Desh. (I, p. 229, pl. VII, fig. 12-15). E. I. I.
R. D. — Sa forme la rapproche du P. delicatula, mais elle a le sommet plus
obtus, placé plus en avant, et la surface presque lisse ; les mdividus adultes sont plus
larges que ne l'indique Deshayes ; l’un d'eux, provenant de Chenay, mesure 10 milli-
mètres de longueur sur 7.5 millimètres de largeur.
Ag. Loc. Châlons-sur-Vesle, coll. de Laubrière.

MÉMOIRES 93

8. — Patella centralis, Desh. (IT, p. 230, pl. V, fig. 1-4). E.S.

R. D. — Très voisine de l'espèce suivante, celle-ci ne s’en distingue que par sa
forme plus circulaire, par sa surface granuleuse, finement treillissée, et par son
sommet placé plus au milieu; les extrémités de l'impression musculaire sont coupées
à angle droit (comme dans le P. glabra) et réunies par une zone très étroite, paral-
lèle au contour antérieur.

9. — P. glabra, Desh. (IT, p. 230). E.S.
R. D. — Cette espèce ovale, assez haute, n’est pas lisse; quand elle n’est pas usée,
on y distingue un grand nombre de côtes obsolètes, noyées dans l’épiderme jaunâtre
de la coquille et traversées par des stries d’accroissement assez écartées. La figure
du premier ouvrage de Deshayes (p. 10, pl. I, fig. 9-12) est méconnaissable ; j'en
donne un nouveau dessin (pl. I, fig. 27).
Loc. Le Ruel, Crênes, toutes les collections; type figuré (pl. I, fig. 27), coll. Ber-
nay; Marines, coll. Bezançon.

4° genre. ACMÆA, Eschscholtz, 1898.

Coquille semblable à celle des Patella, avec un sommet élevé,
généralement rapproché du bord antérieur. Type : À. mitra, Esch.

R. D. — Ce genre ne se distingue guère du précédent que par ses caractères z00-
logiques; beaucoup de coquilles fossiles, rapportées au genre Patella, doivent pro-
bablement être des Acmæa; en classant dans ce genre l’espèce suivante, je me fonde
sur la ressemblance de cette coquille avec une Acmæa vivante.

1. — A. Dutemplei [Desh.] (IT, p. 229, pl. V, fig. 13-16). E. M.-E.Ss.

R. D. — Sa surface entièrement lisse, son sommet placé au tiers de la longueur,
du côté antérieur, sa forme élevée, ovale, arrondie, ne permettent pas de la con-
fondre avec les Patella de l'éocène, tandis qu’elle ressemble beaucoup à l'A. virginea,
vivant dans la Manche, elle est seulement un peu moins ovale: l'impression muscu-
laire se termine par deux élargissements non symétriques (celui de droite un peu
plus haut; et reliés par une languette parallèle au contour; cette impression n’a,
comme on le voit, rien de commun avec celle des Parmophorus. Il existe dans le
calcaire grossier de Mons une espèce voisine, à sommet plus central, que M. Briart
a séparée sous le nom de Æelcion simplex.

Ag. LOC. Vaudancourt, coll. de Boury et Boutillier ; Essômes, coll. de Laubrière ;
Chaussy, coll. Bernay; le Fayel, toutes les collections.

oe genre. HELCION, Montfort, 1810.

Coquille ovale, mince, à sommet plus ou moins antérieur. Type :
H. pectinatus, Linné. à

R. D. — Les Helcion ne se distinguent des Nacella que par des caractères zoolo-
giques; cependant, ce qui me fait penser que l'espèce suivante est un Æelcion, c'est
qu'elle n’a pas la translucidité du Nacella cymbularia.

94 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

1. — Helcion Boutillieri, 20v sp. PL. I, fig. 25-26. - E. M.

H. testa tenui, fragili, altissima, ovali, apice acuto anteriori, incurvato ; costulis
radiantibus planis, latis, inter quas funiculus minor exstat.

Belle coquille mince et fragile, à base ovale, très élevée, terminée
par un sommet pointu, se projetant au sixième de la longueur du
côté antérieur ; le profil, de ce côté, est légèrement excavé au-dessous
du sommet; le profil dorsal est, au contraire, convexe et arqué en
arrière, Surface ornée de vingt-neuf ou trente côtes larges, aplaties ou
à peine arrondies, séparées par des intervalles beaucoup plus étroits,
au fond desquels s’intercale, vers les bords, un funicule peu saillant ;
vers le sommet, les côtes principales sont plus fines, plus proéminentes
et égales à leurs interstices ; la régularité de cette ornementation est
modifiée, de place en place, par quelques accroissements, et les côtes
ont une tendance à s’effacer, en s'élargissant vers la base de la
coquille. Surface interne lisse et vernissée, sur laquelle les côtes se
répètent en creux, impression musculaire terminée par deux branches

un peu écartées, qui se relient, en avant, par une zone parallèle au
contour.

Dim. Grand diamètre, 33 mill.; petit diamètre, 27 mill.; hauteur, 25 mill.

R. D. — Cette remarquable coquille a une forme incurvée en avant, qui ne
permet pas de la classer sous le genre Patella ; elle a cependant une forme plus
élevée que les Æelcion ou les Nacella; pour décider si ce n'est pas plutôt une
Acmœæa où une Lepeta, il faudrait connaître l'animal qui l’habitait.

Loc. Parnes, ferme de l’Aunaie (pl. I, fig. 25-26), coll. Boutillier; même gise-
ment, un individu un peu mutilé, coll. de Boury.

*2. — H. Duclosi [Desh.] (Il, p. 230). E. M.

R. D.— Je n'ai jamais vu d’individu qui ressemblât à la figure, d'ailleurs mécon-
naissable, du Patella Duclosi, dans le premier ouvrage de Deshayes (p. 9, pl. I,
fig. 8-14); cette figure représente aussi bien un ÆHipponyx cornucopiæ. Je n'ai
donc pu y rapporter l'espèce précédente, dont les côtes larges et aplaties n’ont pas le
moindre rapport avec le treillis obsolète de stries d’accroissement et de stries rayon-
nantes dont il est fait mention dans la description et que représente la figure du
P. Duclosi : c'eût été faire une interprétation tout à fait incorrecte, quoique au fond
je sois persuadé qu'il s’agit bien de la même coquille.

MÉMOIRES 925

[TI famille. — FISSURELLIDÆ.

6° genre. FISSURELLA, Bruguière, 1789.

1° section : FissuRELLA (sensu stricto).

Forme conique, plus ou moins élevée; sommet subcentral ; surface
squameuse ou treillissée. Type : F. crassa, Lamk.

1. — F. squamosa, Desh. (IT, p. 237). E. M.
F', squamosa, Vasseur, 1881, Rech. géol. terr. tert. Fr. occid., pl. XI, fig. 30.

R. D. — Ce n’est pas seulement par sa forme surbaissée et par son ornementation
squameuse qu'on distingue cette espèce, c'est encore par son impression musculaire,
dont les extrémités se terminent en hamecon recourbé et sont réunies par une zone
étroite, irrégulièrement cariée; la fissure, longue et un peu étranglée au milieu, est
rectangulaire et se termine, en arrière, par un prolongement pointu qui forme sur
le sommet une échancrure triangulaire; cette coquille comprimée latéralement, peu
convexe en avant, fortement excavée en arrière, est bâllante à ses extrémités anté-
rieure et postérieure; enfin, le rebord postérieur de la perforation est mince,
laminaire et parfaitement transverse. Voir, à ce sujet, le premier ouvrage de
Deshayes (p. 21, pl. I, fig. 1-3).

Dim. Longueur, 37 mill.; largeur, 25 mill.; hauteur, 10 mill. (Chaussy, coll.
Boutillier et Bernay).

2. — F. imbrex, Desh. (II, p. 239, pl. XX, fig. 31-33). E. M.

R. D. — C’est avec raison que Deshayes à séparé cette espèce de la précédente ;
elle s’en distingue, en général, par sa forme moins excavée, moins bâillante aux
extrémités, et surtout par les festons dentelés qui sont découpés sur son contour,
tandis que le F. squamosa a toujours les Lords intérieurs plus unis; l'impression

musculaire se termine aussi par un crochet coupé plus carrément; le rebord de la
perforation est moins mince.

AJ. LOC. Parnes, coll. Cossmann; Vesly, coll. Bezançon ; Chaussy, Vaudancourt,
coll. Boutillier. En Bretagne, le Bois-Gouët (fide Vasseur).

3. — F. sublamellosa, Desh. (I, p. 238, pl. VIT, fig. 21-24). E. I.
F. sublamellosa, Cossmann, Journ. de Conchyl., 1885, p. 135, pl. V, fig. 5.

R. D. — Quand la surface de cette espèce est fraîche, les lamelles qui ornent ses
côtes forment de véritables tubulures retroussées en entonnoir; forme générale
surbaissée, profil concave surtout en arrière; sommet plus pointu, moins central
que celui du F. squamosa; les bords sont mieux festonnés et les côtes principales
plus accusées par rapport aux côtes intermédiaires ; enfin, les branches de limpres-
sion se terminent par des têtes de marteau et non par des crochets d'hameçon; mais
elles ne sont pas coupées carrément, comme celles du F. ämbreæ. J'ai figuré dans le
Journal de Conchyliologie un jeune individu d’Hérouval, qui a la forme d'une

96 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Emarginula, mais dont le bourrelet interne prouve que c’est bien une Fissurella.

Ag. LOC. Saint-Gobain, coll. Cossmann; Liancourt, coll. de Laubrière.

4. — Fissurella incerta, Desh. (Il, p. 237, pl. VIL fig. 25-27. E.M.
F, incerta, Vasseur, 1881, Rech. géol. terr. tert. Fr. occid., pl. XI, fig. 31-32.

R. D.— Voisine des précédentes par son ornementation, celle-ci à la forme plus
étroite, plus élevée, les bords plus finement crénelés; les lamelles transverses per-
sistent davantage entre les côtes squameuses et donnent un aspect plus régulier au
treillis de sa surface ; enfin, la perforation est plus étroite en avant.

AJ. 1oc. Septeuil, coll. Bezançon; Vaudancourt, Réquiécourt, coll. de do
Sandricourt, coll. Morlet; Grignon, Parnes, coll. Chevallier, Bezançon et Cossmann ;
Mouchy, coll. Cossmann ; Chaussy, coll. Bernay. En Bretagne, le Bois-Gouët (fide
Vasseur),

5. — F. decisa, Desh. (II, p. 238, pl. VIT fig. 13-16). E.S.
R. D.— Essentiellement variable dans son ornementation, cette espèce présente

tantôt un grossier treillis à mailles régulières, formé de côtes presque égales entre
elles et de lamelles écartées, avec des tubulures sur les côtes (type commun au
Fayel); tantôt un treillis où les côtes rayonnantes dominent, au nombre de dix-sept
à dix-neuf, avec trois costules plus petites dans les intervalles, traversées par des
lamelles écartées, entre lesquelles sont tracées de fines stries d’accroissement
(variété du Guépelle); toutes ont pour caractères communs et constants une forme
surbaissée, le côté antérieur beaucoup plus court, les bords finement crénelés,
l'impression musculaire terminée par des hameçons courts, avec une petite eicatri-
cule isolée, située à 2 millimètres environ du dessous de la pointe de l’hamecon. (Le
Guépelle, coll. Bernay.)

Ag. Loc. Le Ruel, toutes les collections, Marines, coll. de Boury et Bezançon.
6. — F. Chevallieri, Cossmann. Plal, fie.-81:52: E.S.

(Journ. de Conchyl., janvier 1886, p. 90, pl. IT, fig. 11.)

Jolie petite coquille conique, régulièrement elliptique, à sommet
pointu, situé à peu près au milieu de la longueur; profil excavé en
arrière du sommet, bombé en avant; fissure allongée, presque rec-
tangulaire, se prolongeant jusqu'au sommet par un sillon triangu-
ie Ornementation composée de vingt côtes principales, late.
couvertes de lamelles imbriquées et ès serrées ; entre ces côtes, on
distingue d'abord une côte médiane plus finement lamelleuse, puis
deux costules latérales, treillissées par des stries très serrées; bords
régulièrement plissés par Les côtes principales. Perforation encadrée,
à l'intérieur, d’un rebord calleux et large avec une lame postérieure
allongée, prenant très loin ses points d'attache; impression muscu-
laire à peine dilatée à ses extrémités.

Dim. Longueur, 5 mill.; largeur, 3.25 mill.; hauteur, 2.5 mill.

R. D. — Se distingue de la précédente par sa forme plus élevée, plus régulière-

MÉMOIRES 97

ment elliptique, par son sommet placé plus au milieu, par son côté postérieur plus
déclive, par ses lamelles plus serrées, mieux relevées sur les côtes principales.

Loc. Le Fayel, type figuré (pl. I, fig. 31-32), coll. Cossmann, coll. Chevallier ;
le Guépelle, un jeune individu, coll. de Boury.

7. — Fissurella Boutillieri, 200. sp. PI: 1) f8.83-35: E. M.

F. testa ovata, conica, apice obtuso, postice sito; fissura ovata, lata, dente
crassulo intus notata; costulis obsoletis irregularibus lamellosis.

Coquille ovale, allongée, conique, assez élevée, à sommet obtus,
situé aux deux cinquièmes de la longueur du côté antérieur ; perfora-
tion large et ovale, peu évasée en avant. Ornementation composée

d’un grand nombre de côtes obsolètes, inégales, plus régulièrement
écartées en arrière, entre lesquelles s’intercalent quelques costules
peu visibles; elles sont toutes traversées par des lamelles d’accroisse-
ment très serrées, très saillantes vers les bords et sur les côtes prin-
cipales, qui sont ainsi garnies de squames légèrement relevés, On
distingue quelques traces de coloration composée de larges rayons
irrégulièrement distribués. Bords presque unis; perforation garnie
d'un bourrelet peu saillant en avant et sur les côtés, bien tronqué en
arrière par une forte lamelle transverse, creusée en dessous et munie,
du côté de louverture, d’une sorte de dent (!) calleuse ou de renfle-
ment aigu que l’on aperçoit même de l'extérieur. Impression mus-
culaire terminée, en face de la perforation, par deux crochets
transverses dont la pointe n’est pas dirigée vers le bas.

Div. Longueur, 17 mill.; largeur, 12 mill.; hauteur, 7 mill.

R. D. — Beaucoup plus élevée que le F. squamosa et chargée d’ornements bien
plus obsolètes, cette espèce ne peut être confondue avec le F. incerta, qui a des côtes
plus régulières, une perforation plus étroite et une forme moins large ; ses lamelles
serrées l’écartent encore davantage du F.. decisa; en outre, elle se distingue de
toutes ses congénères par un caractère peut-être accidentel : le renflement du
bourrelet postérieur de sa perforation.

Loc. Chaussy, type figuré (pl. I, fig. 33-35), coll. Boutillier; coll. Bernay.

8. — F. asperrima, 700. sp. PI. IL, fig. 4-6. E. M.

F. testa conica, haud elevata, antice subrecta, postice subexcavata, apice fere
mmediano, costulis squamiforis numerosis ac fere œqualibus ornata; fissura in
medio paululum stranqulata, ad apicem anguste producta, intus late marginata ac

transversim lamina tenui truncata; margine haud crenulato.
Coquille irrégulière et bâillante, conique, peu élevée, ayant le
(‘) Ce dernier caractère, auquel j'avais d’abord attaché de l'importance, doit être

accidentel, car M. Boutillier m'a depuis communiqué un second individu plus
jeune, dénué de cette dent.

28 . SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

profil antérieur presque droit et le profil postérieur un peu excavé ;
sommet pointu placé à peu près au milieu de la longueur. Ornementa-
tion composée d'un très grand nombre de costules presque égales
entre elles, chargées de squames imbriqués, relevés en demi-cerele
sur les côtes et produits par l'intersection de petites lamelles régu-
lières, rectilignes dans l'intervalle des côtes ; entre ces lamelles, on
aperçoit encore, sur les individus très frais, de fines stries d’accroisse-
ment; il en résulte que l'aspect caractéristique de la surface est celui
d’une râpe. Perforation assez grande, un peu étranglée au milieu, se
terminant en arrière par une échancrure triangulaire qui atteint le
sommet; à l'intérieur, la perforation est entourée d’un bourrelet
large et peu calleux, tronquée en arrière par une mince lame, très
saillante. Impression musculaire ayant les branches terminées par
un large épanouissement qui est strié dans le sens longitudinal.
Bords non crénelés.

SA 21 mill.; ea { 15 mill.; pate (5 mill., Chaumont.
Ne de CU I) Ta © (5.5 — Le Boisgeloup.
R. D. — Je n'ai pu rapporter cette coquille à aucune des espèces précédentes; à

la même taille, le F, magnifica n'a pas toutes ses côtes égales et est, à tout âge,
dénué des squames imbriqués qui caractérisent notre espèce.

Loc. Chaumont, couche rouge inférieure, type figuré (pl. IL, fig. 4-6), coll. Ber-
nay ; coll. de Boury et Bourdot ; le Boisgeloup, coll. Chevallier.

9. — Fissurella distans, Desh. (Il, p. 240, pl. VIL, fig. 28-30). E. I.

R. D. — La caractéristique de cette espèce a probablement. été établie sur des
fragments appartenant, les uns au F. sublamellosa, les autres à une espèce bien
distincte à laquelle il y a lieu de conserver le nom distans; la seule incertitude qui
puisse planer sur cette interprétation provient de ce que je l’établis sur des individus
d'Hérouval, localité non citée par Deshayes, tandis qu'il indique Retheuil et Cuise,
où je n’en ai jamais vu qu'un seul individu (coll. Boutillier). Quoi qu'il en soit, afin
de ne pas créer un nom nouveau pour une coquille qui présente, en partie, les carac-
tères attribués par Deshayes au Æ. distans, voici en quoi on la distingue, d’après
moi, du F. sublamellosa : Elle est beaucoup plus étroite et beaucoup moins sur-
baissée ; le treillis formé par ses lamelles et ses côtes rayonnantes est plus régulier,
marqué d'écailles beaucoup moins saillantes, non tubulées; les bords de la coquille
sont moins festonnés et la perforation est plus étroite, plus allongée; enfin, l'impres-
sion musculaire à une forme tout à fait différente, terminée en hameçon, quoique la
figure donnée par Deshayes indique un triangle rectangle. Si on la compare au
F. denudata, elle a le treillis plus marqué et plus régulier, ainsi qu’une forme plus
élevée.

Dim. Longueur, 19 mill. ; largeur, 13 mill. ; hauteur, 7 mill.

Loc. Hérouval, toutes les collections ; le Roquet, coll. de Boury ; Aïzy, coll. de
Laubrière.

MÉMOIRES 29

10. — Fissurella labiata, Lamk. {HE p.288) E. M.
IF". labiata, Vasseur, 1881, Rech. géol. terr. tert. Fr. occid., pl. XI, fig. 25-28.
R. D. — On la distingue, à première vue, par sa forme étroite et allongée (5 de lon-

gueur pour 3 de largeur), par son ornementation dénuée de squames, composée de
côtes rayonnantes très serrées, en général sept entre les côtes principales, tendant à
les égaler vers les bords; par sa perforation bien ouverte, bien bordée à l'intérieur
et munie à l'extérieur d’une lèvre évasée qui entame largement le sommet et ne se
termine pas en pointe, mais en rond; par ses bords très finement crénelés; enfin,
par son impression, que terminent deux triangles rectangles semblables à ceux de la
figure de l'espèce précédente. (Voir, à ce sujet, le premier ouvrage de Deshayes, p. 21,
pl. IL, fig. 4-6.)

Ag. LOC. En Bretagne, le Bois-Gouët (fide Vasseur).

11. — F. elegans, Desh. (II, p. 240, pl. VIL, fig. 17-20). . E.L.-E. M.

R. D. — Plus étroite que la précédente (13 de longueur pour 8 de largeur),
elle s'en distingue d’abord par sa perforation très étroite, étranglée en avant, se
terminant par une échancrure plus dilatée et pointue au sommet, de sorte que l’en-
semble forme à peu près une flèche ; par ses côtes principales beaucoup plus nom-
breuses et plus granuleuses ; enfin, par son impression musculaire terminée en tête
de massue; les bords sont régulièrement plissés, le sommet se termine par un nuecléus
enroulé et lisse, rarement conservé. (Coll. de Laubrière.)

Ag. LOC, La Ferme de l'Orme, coll. Bezançon; Chaussy, Chaumont, Four, coll.
Boutillier ; Grignon, coll. de Laubrière; Liancourt, coll. Bourdot.

12. — F. magnifica, Desh. (If, p. 236, pl. VI, fig. 16-18). E, M.

R. D. — Quand cette espèce a atteint toute sa taille, il est facile de la séparer:
mais quand elle est jeune, — et on la trouve souvent dans cet état à Chaumont, —
elle ressemble au F. labiata par son ornementation, et ne s’en distingue que par sa
forme moins étroite, par sa perforation moins large et moins évasée au sommet, par
le réseau un peu plus régulier de ses côtes et de ses lamelles d’accroissement ; quand
elle avance en âge, les côtes s’égalisent entre elles, et la coquille prend l'aspect de
l'excellente figure qu'en a donnée Deshayes.

13. — F. tapina, Cossm. em. PAL fe: 1-5: E. I.

F', tapeina, Cossm., Journ, de Conchyl., 1885, p. 120, pl. VI, fig. 7.

Grande et belle coquille, ovale, très surbaissée pour sa grande
taille, étroite, allongée, un peu rétrécie en avant; profil à peine
concave en arrière, presque droit du côté antérieur; perforation
ovale, un peu rétrécie en arrière, évasée aux dépens du sommet,
qu'elle oblitère complètement, placée un peu en avant. Surface ornée :
1° de cinquante à soixante côtes fines, étroites, écartées, presque
égales, entre lesquelles s’intercalent, vers les bords, jusqu’à la moitié
de la hauteur, des côtes intermédiaires à peu près aussi grosses que
les côtes principales et n’atteignant pas le sommet; 2 de lamelles
concentriques courtes et serrées qui laissent des écailles sur les côtes

30 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

et descendent dans les intervalles: les lamelles dominent près du
sommet, et les côtes près du contour. Bords épais, crénelés ; impres-
sion musculaire formée d’un double trait; le trait extérieur, bien
gravé, est voisin du contour, le trait intérieur est frangé par des
corrosions qui ne permettent pas de suivre son tracé. Rebord interne
de la perforation, ’calleux, à peine plus saillant en arrière; de ce côté,
naissent deux côtes divergentes qui se perdent avant d'atteindre
l'impression musculaire.

Sa

Dim. Longueur, 31 mill. ; largeur, 18 mill. ; hauteur, 7 mill.

R. D. — Pour une même taille le F, labiata aurait une hauteur double; d’ailleurs,
notre espèce à les côtes plus nombreuses et les lamelles plus fortes,

Loc. Le Roquet, niveau de Cuise, un individu (pl. IF, fig. 1-3), coll. de Boury;
Hérouval, coll. Chevallier ; Saint-Gervais, coll. Boutillier.

14. — Fissurella denudata, Desh. (IT, p. 241, pl. VIT, fig. 1-4. E. M.

R. D. — On la aistingue par ses dix-huit côtes filiformes, très régulières, entre
lesquelles s'intercalent trois à cinq costules rayonnantes, excessivement fines,
croisées par des stries non moins fines; d'après la figure qu'en donne Deshayes, l’im-
pression musculaire se termine par des branches en forme de tête de massue,

f

2° section : Giyrms, Carpenter, 1856.
SyN. Capiluna, Gray, 1857.

Coquille conique, élevée, comprimée ; sommet antérieur ; perlora-
tion étroite ; surface cancellée. Type : F. græca, Linné.

15. — F. scobinellata, Cossm. PL. I, fig. 28-30. E.S.

(Journ. de Conchyl., avril 1883, pl. VIL, fig. 7.)

Coquille très élevée, à profil convexe én arrière, rectiligne en
avant, comprimée latéralement, ovale, étroite, un peu rétrécie du
côté antérieur; sommet placé au tiers de la longueur du côté posté-
rieur. Ornementation composée d’une vingtaine de côtes principales,
entre lesquelles S'intercalent trois costules, celle du milieu un peu
saillante ; elles sont toutes coupées par des lamelles fines et saillantes
qui forment avec elles un treillis élégant et qui, à leur point d’inter-
section, produisent des nodosités subimbriquées et tranchantes. Bords
de la coquille non crénelés, un peu sinueux. Perforation ovale et
étroite, garnie, à l’intérieur, d’un bourrelet épais et peu saillant et
d’un rebord postérieur, détaché par une profonde entaille.

Dim. Longueur, 16 mill. ; largeur, 11 mull. ; hauteur, 11 mil.

R. D. — Cétte élégante coquille, mutilée par des mollusques perforants, méritait
cependant d'être décrite, car elle ne peut se confondre avec aucune des autres Fissu-

rella du bassin de Paris; elle doit être classée à part, dans la même section que le

MÉMOIRES ol

F, græca, dont elle se distingue par sa forme plus haute et par le treillis régulier
de sa surface. £
Loc. Le Fayel, unique (pl. I, fig. 28-30), coll. Bezançon.

3° section : ATRACTOTREMA (1), nov. sect.

Coquille ovale, faiblement ornée, à sommet pointu et presque cen-
tral, à perforation en forme de fuseau, bordée à l'intérieur d’un
bourrelet étroit, dénué de troncature postérieure. Type : F. grata,
Deshayes.

16. — Fissurella grata, Desh. (II, p. 241, pl. VIL fig. 58. E. M.
R. D. — Cette mince coquille s’écarte complètement des espèces précédentes, non

seulement par son ornementation obsolète, composée d’une trentaine de costules
obtuses, entre lesquelles la surface est chagrinée par de petites aspérités disposées
en quinconce, mais encore par sa perforation, dont la forme et l'emplacement
n'avaient pas échappé à Deshayes. Il comparait cette coquille à une Rémula, mais
elle n’en a pas la rigole externe; le sommet est acéré et pointu en avant, comme
cela a lieu dans les jeunes Fissurella; le F', grata paraît cependant adulte, malgré
sa petite taille; en tout cas, il est caractérisé par la petitesse du bourrelet qui
borde sa perforation; tous ces caractères justifient la création d'une section nou-
velle ; malheureusement, l'individu que je possède est mutilé du côté antérieur, et je
n'ai pu en étudier l'impression musculaire.

1e genre. FISSURELLIDEA, d’Orbigny, 1859.

Coquille ovale, mince, subcomprimée, presque complètement
interne, à surface non rugueuse; perforation très grande, ovale, sub-
centrale, avec une troncature interne obsolète sous le nueléus du
sommet; bords lisses. Type : F. kiantula, Lamk.

1. — F. Minosti [Mellev.] (I, p. 242, pl. VII, fig. 9-12). E. I.
R. D. — Je rapporte à cette rare espèce deux individus d’Hérouval répondant

assez bien à la diagnose donnée par Melleville et par Deshayes; l’un d'eux montre,

au sommet, un nucléus tout à fait enroulé que n’a reproduit aucun de ces deux

auteurs. Deshayes indique que limpression musculaire se termine en hameçon; je

n'ai pu, à l'intérieur des individus d'Hérouval, constater que des plis rayonnant

autour du bourrelet de la fissure. M. Briart compare à cette espèce une coquille

beaucoup plus grande, du calcaire grossier de Mons, qu'il nomme F. concentrica.
Ag. Loc. Hérouval, coll. Boutillier.

8° genre. RIMULA, Defrance, 1819.

Coquille cupuliforme, à sommet rapproché du bord postérieur ;
ouverture entière, fissure oblongue, fermée, placée en avant du

(1) Arpzaros, fuseau ; rpnuz, perforation.

32 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

sommet, à l'extrémité d’une rainure striée en travers et comprise entre
le foramen et le sommet.

L section : Rimura, Defrance, 1819.

Fissure placée vers la moitié de la surface dorsale, nettement
coupée en travers du côté antérieur et reliée au sommet par une
simple rainure. Type : R. exquisita, À. Adams.

1. — R. intorta, Desh. (I, p. 245, pl. IL, fig. 29-32). E. M.

R. D. — Cette coquille se distingue des Rimula typiques par son sommet enroulé

en arrière, comme celui d’un Capulus, et par sa surface presque lisse, ornée d'un ‘
grand nombre de fines stries rayonnantes.

Ag. LOC. La Ferme de l'Orme, coll. Bezançon ; Parnes, coll. de Boury.

2e section : SemreriA, Crosse, 1867.

Quand la coquille n’est pas adulte, la fissure est marginale et n’est
pas close en avant; d’ailleurs, cette fissure a une forme fusoïde,
extrémement pointue en avant et elle se relie au sommet par une
rainure d'accroissement, placée au fond d’une côte saillante qui forme,
à l’intérieur, une rigole lisse. Quand la pointe extrême de la fissure
est complètement séparée du bord, un épaississement interne (et non
une rigole) avec un prolongement non rainuié de la côte externe
attestent que la coquille est adulte. Type : S. paivana, Crosse.

R. D. — Les Semperia font une transition entre les Rimula et les Emarginula ;
cependant, les auteurs n’en font qu'un sous-genre des Rimula.

2. — R. Defrancei, Desh. (IL, p. 244, pl. IL fig. 33-36). EME

R. D. — On la reconnait au treillis élégant dont la surface est ornée: entre les
côtes principales, les costules d’accroissement sont souvent séparées par deux ponc-
tuations transverses simulant, par un renflement médian, une costule intermédiaire.
I y a des individus non adultes dans lesquels les deux lèvres antérieures de la per-

foration ne sont pas encore soudées et continuent jusqu’au bord, séparées par une
fente très mince.

Ag. LOC. Parnes, Chaussy, toutes les collections.
3. — R. elegans, Desh. (IT, p. 245, pl. IV, fig. 1-4). E. M.
R. D. — Cette espèce se distingue de la précédente par sa surface lisse en appa-
rence, finement striée quand on l'examine avec un fort grossissement, et portant
quelques côtes obsolètes écartées. De même que le R. Defrancei, elle a, quand ellé
est adulte, la fissure fermée en avant; mais la côte dorsale est beaucoup plus sail-
lante et plus arquée dans le À. elegans.
Ag. LOC. Parnes, coll. de Boury et Chevallier ; Vaudancourt, coll. de Boury.
4. — KR. Laubrierei, x0v. sp. PI. AIT: 6624 EXT: E

KR. tsta minutissima, oblonga, convexa, radiata ; apice ad marginem posteriorem

MÉMOIRES 5 2 6

incumbente, dextrorsum contorto; carina dorsali prominula, fissura angusta antice
perforata, ad marginem anteriorem sinu magno et costis lateraliter utrinque comi-
tata; interstitiis costarum lineis incrementi decussatis.

Coquille extrêmement petite, ovale, oblongue, capuliforme, très
convext ; sommet projeté au-dessus du bord postérieur, enroulé sur
lui-même et légèrement contourné à droite; surface partagée par une
carène saillante, aplatie én dessus, faiblement rainurée, et portant
une perforation ovale, très allongée, beaucoup plus rapprochée du
bord que du sommet; de part et d'autre de cette carène médiane,
rayonne une côte plus étroite, arrondie, séparée d'elle par un large
sillon strié en travers, qui dessine sur le contour antérieur une pro-
fonde sinuosité ; le reste de la surface est élégamment orné de petites
costules rayonnantes, très obsolètes sur les côtés, plus apparentes sous
le sommet. Bords irrégulièrement crénelés; surface interne marquée
de trois rigoles, correspondant à la carène et aux deux côtes.

Di. Longueur, 1.5 mill. ; largeur, 1.2 mill. ; hauteur, 1 mill.

R. D.— Cette singulière coquille s’écarte complètement des précédentes par sa
forme et par son ornementation, quoiqu'elle ait cependant les caractères des Semperia.
M. de Laubrière, qui en avait préparé la description, me l’a obligeamment commu -
niquée, et je me fais un plaisir de la lui dédier.

Loc. Chenay, unique (pl. Il, fig. 12-14), coll. de Laubrière.
9° genre. EMARGINULA, Lamarck.

Coquille conique treillissée, à sommet postérieur ; bord antérieur
muni d’une fissure bien marquée; face interne lisse, sans septum ;
impression musculaire en fer à cheval, à branches terminées en forme
d'hameçon. Type : E. fissura, Lamk.

1" section : EMARGINULA (sensu stricto).

Forme élevée, sommet incurvé en arrière.
1. — E. costata, Lamk. (II, p. 249). E. M.-E.S.

R. D. — On la reconnaît immédiatement à son aspect capuliforme, à son sommet
enroulé sur lui-même, à ses côtes tranchantes, entre lesquelles sont distribuées de
fines lamelles transverses généralement coupées par une petite costule peu sallante.
Voir, à ce sujet, le premier ouvrage de Deshayes (p. 18, pl. I, fig. 30-32). Dans la
variété des sables moyens, les lamelles sont un peu plus écartées, mais cette variété
existe aussi dans le calcaire grossier; M. Chevallier m'a, en effet, communiqué, de
Parnes, des individus dans lesquels ces lamelles forment, avec la costule intermé-
diaire, un treillis à mailles carrées.

TOME XXII, 1888 3

24 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Ag. Loc. Vaudancourt, coll. de Boury et Boutillier; Mouchy, coll. Cossmann et
Chevallier; Parnes, coll. Chevallier. Jaignes, coll. Cossmann ; le Fayel, coll. Che-
vallier.

2.— Emarginula auversiensis, Desh. (Il, p.248,pl. XX VII fig.1-4)(!). E.S.

R. D. — Se distingue par le petit nombre de ses côtes rayonnantes (vingt à vingt-
six, selon que l’on compte comme côtes principales certaines costules intermédiaires);
la figure donnée par Deshayes représente un individu de petite taille et usé; quand
elle est adulte et bien conservée, elle atteint 7 mullimêtres de longueur sur 5 de
largeur et 4 de hauteur : les côtes sont très saïllantes et armées de nodules pointus.
La fissure est étroite et occupe à peu près le quart de la longueur du dos, du sommet
au bord antérieur. |

Az. Loc. Le Fayel, toutes les collections; Valmondois, coll. Bernay; le Ruel,
coll. de Boury.
8. — E. clathrata, Desh. (II, p. 249). E. M.

R. D. — Ornée d'environ trente-cinq côtes rayonnantes, avec une fine costule
intercalée, cette espèce est plus finement hérissée que la précédente et s’en distingue
au premier coup d'œil; elle est beaucoup plus rare et localisée dans les couches
supérieures du calcaire grossier. Renvoi au premier ouvrage (p. 17, pl. I, fig. 26-28).

Ag. Loc. Neauphle, Septeuil, coll. Bezançon ; Chaussy, coll. Bernay.
4. — E. Mariæ, nov. sp. PME MS LTe E. IL. I.

E. testa tenui, ovato-oblonga, convexæa, apice acuto, ad terliam partem longitu-
dinis silo, versus marginem posteriorem inflexo; coslulis viginti-sex regularibus,
subaculis, nonnullis lineis radiantibus separatis et lamellis brevibus transversim
clathratis; fissura angusta brevi; margine acuto regulariter dentato.

Coquille mince, ovale, oblongue, convexe, ayant le sommet pointu,
placé aux deux tiers de la longueur et recourbé du côté du bord pos-
térieur. Surface ornée de vingt-six côtes étroites, subanguleuses,
régulièrement distantes, entre lesquelles s’intercalent deux ou trois
lignes rayonnantes ; lamelles d’accroissement assez écartées, un peu
moins saillantes que les côtes principales, sur lesquelles elles passent
en formant une faible nodosité. Fissure étroite et peu profonde, lais-
sant comme trace une rainure superficielle, marquée de lamelles

transversales ; bords minces et régulièrement crénelés.
Dm. Longueur, 4.5 mill.; largeur, 3 mill.; hauteur, 2 mill.

R. D. — Se distingue des deux précédentes par son ornementation plus fine et
surtout par les intervalles des côtes principales, où l’on compte toujours plusieurs
lignes rayonnantes, au lieu d’une seule costule intermédiaire; elle a, en outre, le

(1) Sous le nom Æ. cœælata, dans la légende des planches, le texte porte un renvoi

erroné (pl. XXII, fig 1).

MÉMOIRES 939

sommet moins excentré. Je lui ai conservé le nom que M. de Laubrière avait l’inten-
tion de lui donner. H

Loc. Châlons-sur-Vesle, un individu (pl. IE, fig. 15-17), coll. de Laubrière.

5. — Emarginula Carezi, de Laub. PI. IL, fig. 7-8. 5 MN 1
(Bull. Soc. géol. de Fr., 1881, 3 série, t. IX, p. 381, pl. VIIL. fig. 11-12.)

Grande espèce ovale, oblongue, plus étroite en avant qu’en arrière,
assez élevée, déprimée en arrière, ayant le sommet placé presque au
centre et légèrement incliné du côté postérieur ; contour du profil
antérieur convexe, contour postérieur excavé sous le sommet, puis
convexe vers le bord. Ornementation composée de treize côtes prin-
cipales, très saillantes, dans lintervalle desquelles surgissent trois
costules secondaires, celle du milieu plus proéminente que les deux
autres; des lamelles de plus en plus écailleuses, à mesure qu’elles
s'écartent du sommet, coupent ces côtes et y laissent des rugosités
irrégulières; dans le Jeune âge, le treillis des côtes et des lamelles est
régulier comme celui de l'E. auversiensis. Fissure large et peu pro-
fonde pour la taille de la coquille; elle n’occupe que la huitième
partie de la longueur dorsale antérieure et laisse une rainure super-
ficielle, marquée de petites écailles courbes et subimbriquées. Surface
interne marquée de cannelures qui correspondent aux côtes et qui
produisent des crénelures sur le bord.

Dim. Longueur, 27 mill.; largeur, 20 mill.; hauteur, 9 mill.

R. D. — Par sa taille et sa largeur exceptionnelles, cette belle espèce s'écarte
complètement de toutes celles qui précèdent; elle appartient cependant au même
groupe, car la partie embryonnaire et centrale a beaucoup d’affinité avec l’'Z. auver-
siensis, tout en ayant le sommet placé moins en arrière.

Loc. Châlons-sur-Vesle, un individu (pl. Il, fig. 7-8), coll. de Laubrière ; Chenay,
un fragment d’un individu plus jeune, même collection.

2° section : ENTOMELLA (‘), nov. sect.

Coquille clypéiforme, à sommet tout à fait marginal, à fissure
courte et large, bien dessinée, reliée au sommet par une rigole non
située sur une côte, rebord postérieur septiforme, n'ayant pas
l'étendue de la lame interne des Zidora. Type : E. clypeata, Lamk.

6. — E. cymbiola, Desh. (II, p. 249, pl. IV, fig. 5-8). E. M.

SyN. E. macra, Cossm., Journ. de Conchyl., 1885, p. 119, pl. V, fig. 1.

Os. — Trompé par une inexactitude de la figure que Deshayes a

(!) Evroun, entaille.

36 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

donnée de cette espèce, je lai décrite sous un nom nouveau, en com-
mettant un double emploi que je m'empresse de rectifier.

R. D. — Beaucoup plus petite et bien plus étroite que la suivante, plus finement
ornée, elle a le sommet projeté bien plus en arrière au delà du bord.

Ag. Loc. Fours, coll. Bezançon.

7. — Emarginula clypeata, Lamk. (II, p. 249). E. I.-E. M.-E. S.

Syx. ÆE. parisiensis, de Raïinc. et Mun-Ch., Journ. de Conchyl., 1863, p. 5,

pl. VIL fig. 5. À
E. clypeata, var. Bourdoti, Cossm., ibid., 1885, p. 132, pl. VI, fig. 2.

R. D. — Variable dans sa forme et dans ses dimensions, elle se reconnait toujours
au treillis de costules divergentes et de lamelies concentriques qui forment un réseau
à mailles guillochées en losange. Dans les sables d'Hérouval, la coquille est un peu
plus convexe que le type du calcaire grossier et elle a le sommet placé sur le bord
postérieur ; dans le calcaire grossier, elle est aplatie et le sommet est un peu en deçà
du bord, les proportions restant les mêmes qu'à Hérouval ; dans les sables moyens,
au contraire, la forme est plus large, rétrécie en arrière, la fissure paraît plus
courte et plus large, mais l'individu figuré par M. de Raincourt a la convexité des
individus d’'Hérouval et le sommet placé aussi en arrière : ce sont là des différences
légères qui justifient tout au plus la création de variétés auxquelles on peut, si on le
désire, conserver le nom parisiensis et Bourdoti, mais qui dérivent du type de

/ Lamarck, tout en donnant un nouveau démenti à la théorie évolutionniste, par un
flagrant défaut de continuité dans les modifications successives de la forme extérieure.
Renvoi au premier ouvrage (p. 17, pl. I, fig. 20-24).

Ag. LOC. Chaussy, toutes les coll.; Mouchy, coll. Chevallier. Verneuil (ide de

Raincourt).

10° genre. SUBEMARGINULA, Blainville, 1895.

Coquille plus ou moins élevée, ornée de côtes rayonnantes, à
sommet incurvé, presque médian, dénuée de fissure au bord anté-
rieur, côte dorsale saillante à la place de la rainure des Emarginula,
laissant, à l’intérieur, une rigole creuse, très accentuée vers le bord.
Impression en fer à cheval, terminée par des pointes d’hameçon.
Type : S. rugosa, Quoy et Gaimard.

1. — £. fenestrata, Desh. (I, p. 250, pl. II, fig. 37-41). E. M.-E. S.

R. D. — La figure de cette espèce est extrêmemeut défectueuse ; ses côtes n’ont
pas la régularité qu'indique Deshayes ; de part et d’autre de la côte dorsale antérieure,
qui est très saillante et arrondie, il y a deux méplats successifs, qui donnent au
contour antérieur une forme pentagonale tout à fait caractéristique (individu de
Valmondois, coll. Bernay); cette forme s’oblitère cependant sur les individus du
calcaire grossier de Parnes; mais la coquille conserve une forme générale beaucoup
plus étroite et plus pointue en arrière que ne l'indique la figure : les rangées concen-
triques de ponctuations oblongues, dans l'intervalle des côtes, n’ont pas toujours

MÉMOIRES 37

une régularité parfaite ; le sillon interne est plus ou moins profond vers le bord de
la coquille. Il résulte de là que c’est une espèce variable et, comme elle est excessive-
ment rare, il n’y a peut-être pas deux individus qui soient entièrement pareils.
A Teptnilles A 4 mill.; haut., 4 mill. (Valmondois).
LAS 2°) 9 — (Parnes, coll. Boutillier).

Ag. Loc. Parnes, coll. Bernay et Boutillier ; Réquiécourt, coll. de Boury ; Chaussy,
coll. Chédeville. Valmondois, coll. Bernay ; le Fayel, coll. Gilbert.

Dim. Long.

2. — Subemarginula elegans (Defr.) (Il, p. 250). E. M.
R. D. — Espèce impurfaitement décrite et figurée dans le premier ouvrage de
Deshayes (p. 16, pl, IL, fig. 1-4); je complète cette diagnose d’après l'unique individu
que j'aie vu (coll. Boutillier) : forme peu convexe, sommet Incurvé, placé aux deux
cinquièmes de la longueur, du côté postérieur ; seize côtes rayonnantes entre lesquelles
s'intercale une costule plus petite; l'intervalle est occupé par de fines lamelles
découpant des ponctuations rendues bifides par le passage d'un filet rayonnant
intercalé entre les côtes principales et chaque costule intermédiaire; les côtes
principales sont, en outre, chargées de granulations obtuses. J'ai dessiné cet échan-
tillon (pl. I, fig. 36-37). Je ne crois pas que les individus figurés par M. Vasseur,
dans son atlas sur la faune du Bois-Gouët, puissent être rapportés à cette espèce.
3. — S. radiola (Lamk.) (IL, p. 250). E. M.-E.S.
Emarginula radiola, Vasseur, 1881, Rech. géol. terr. tert., pl. XI, fig. 22-23.
R. D. — $e distingue de la précédente par sa forme plus allongée et plus étroite,
par son sommet placé, soit au milieu, soit en avant, quoiqu'il soit incurvé vers le
côté postérieur, par ses côtes arrondies plus nombreuses, entre lesquelles les stries
d'accroissement sont parfois irrégulièrement granuleuses, parfois peu visibles ; la
convexité de cette coquille commune est variable, et l'on pourrait être tenté de rap-.
porter certains individus élevés à l'espèce suivante, mais on les reconnait toujours
à la position du sommet, situé un peu en avant du milieu de la longueur ; c'est égale-
ment par ce caractère et par leur forme aplatie qu'on distingue les jeunes individus
arrondis des exemplaires de même taille de l'espèce précédente. Renvoi au premier
ouvrage (p. 16, pl. I, fig. 25, 29, 33).
4. — S. compressa |[Cossm.]. PLIT. fig 911. E. M.
Emarginula compressa, Cossm., Journ. de Conchyl., 1885, p. 199, pl. VIII, fig. 7.
Coquille étroite, allongée, très profonde et très comprimée latéra-
lement, à sommet incurvé, placé aux deux cinquièmes de la longueur,
du côté postérieur ; ornementation composée de trente côtes arquées,
presque évales, non carénées, très saillantes, rugueuses et même
subarticulées, séparées par des sillons égaux à leur largeur, au fond
desquels sont de fines lamelles transverses, croisées par un filet
rayonnant qui forme avec ces lamelles un treillis à mailles régulières ;
sur les flancs, ces côtes ne dépassent guère le contour, simplement
festonné par leur saillie; mais aux extrémités et surtout en arrière,
elles forment des digitations très saillantes. Fissure antérieure à

38 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

peine visible, comprise entre deux côtes sur le bord desquelles elle
laisse une arête ; l’intervalle des deux arêtes n’est pas canaliculé, mais
légèrement bombé et orné, en travers, de petites lamelles courbes.
Impression musculaire rapprochée des bords et bien imprimée dans
l'épaisseur du test.

Dim. Longueur, 8.5 mill.; largeur, 3 mill.; hauteur, 5 mill.

R. D. — En présence de l'extrême variabilité du S. radiola, cette espèce me
laisse quelques doutes; cependant, j'ai été tellement frappé de la constance des carac-
tères que présentent les individus de quelques gisements, que je me suis décidé à
conserver le S. compressa ; il est bien plus élevé et bien plus étroit que les variétés
les moins épanouies de l'espèce précédente; mais ce qui le caractérise surtout, c’est
la position du sommet, plus rapproché du bord postérieur, tandis que c’est le contraire
dans le S. radiola ; Yornementation est aussi plus grossière et mieux accusée.

Loc. Fay-sous-Bois, types figurés (pl. I, fig. 9-11), coll. Cossmann ; la Ferme de
l'Orme, coll. Bezançon ; Joinville, coll. Boutillier.

41° genre. SCUTUM, Montfort em., 1810 (Scutus).

Syn. Parmophorus, Blainv., 1817.

OBs. — Le type est le P. australis, Lamk.; mais toutes les
espèces du bassin de Paris, appartiennent à une même section, pour
laquelle M. Fischer a proposé le nom Proscutum (1885) et caracté-
risée par l'absence de troncature au bord antérieur. Comme leur
impression musculaire est typique, formée de deux branches se reJoi-
gnant presque en avant avec deux petites protubérances anguleuses
au-dessus du sommet, cette section ne me paraît pas avoir la valeur
d’une coupe générique. Type : S. compressum, Desh.

1. — S. concavum (') [Desh.] (II, p. 253, pl. VE, fig. 5-8). E:S.

R. D. — Coquille assez variable dans ses dimensions, mais présentant constam-
ment une forme ovale et bombée, tout à fait caractéristique ; son sommet pointu et
détaché, placé au cinquième (et non au quart) de la longueur, du côté postérieur,
n’est pas le point le plus haut de la surface dorsale, qui présente, en avant du

(1) Je rejette dans le genre Capulus le Parmophorus dilatatus, dont le sommet est
tout à fait détaché, dont l'impression musculaire est différente et dirigée en sens
inverse de celle des Acmæa. Il est vrai que l'individu de Grignon qui porte ce nom,
dans la-collection Deshayes, à l'École des Mines, est bien un Scutum, assez voisin
même de notre S. semiovum; mais comme cet individu, d’ailleurs déformé, ne
ressemble aucunement à la figure qu'en donne Deshayes, j'en conclus que ce n'est
pas le véritable type de l'espèce, qui provenait évidemment dn Fayel et qui, dès
lors, est bien un Capulus.

MÉMOIRES 39

sommet, une convexité un peu plus forte; les renflements de l'impression musculaire
sont très saillants et se rejoignent presque, à la hauteur du sommet,

Ag. LOC. Marines, coll. de Boury et Cossmann; Beaugrenier, coll. de Boury.

2. — Scutum semiovum, 00. sp. PI. I, fig. 18-20. E. M.

S. testa ovata, convexiuscula, lœvigata, apice fere terminali, postice incurvato,
dorso elevato ac subangulato; cicatricula gracili, bene impressa, antice parum
producta.

Coquille semblable à un œuf qu’on aurait coupé en deux dans le
sens du grand axe, convexe, lisse, à sommet presque terminal,
recourbé en arrière et moins élevé que la partie dorsale, qui forme un
angle médian très adouci; impression musculaire très gréle, bien
gravée sur la surface interne et formée de deux branches peu pro-
longées en avant.

Dim. Longueur, 5 mill.; largeur, 3 mill.; hauteur, 2 mill.

R. D. — Voisine de la précédente par sa convexité et par sa forme ovale, celle-ci
s'en distingue par son sommet placé bien plus en arrière, par son dos subanguleux,
et par son impression musculaire à peu près dénuée de renflements ; d’autre part,
elle ne peut-être confondue avec l'espèce que Deshayes a décrite sous le nom Parmo-
phorus dilatatus, parce qu’elle est moins convexe, plus ovale, moins pointue en
avant, et parce qu’elle a une impression toute différente.

Loc. Essômes, unique (pl. IT, fig. 18-20), coll. de Laubrière; Grignon, désigné.à
tort sous le nom Parmophorus dilatatus, dans la collection de l'Ecole des Mines.

8. — S. clypeatum, 0v. sp. PI Ge:121-03: E. S.

S. testa lata, paulo conveæa, ovata, antice attenuata et angustiore, postice rotun-
data; apice obtuso ad tertiam partem longitudinis sito; cicatricula regulari antice
parum producta.

Coquille large et déprimée, faiblement convexe, ovale dans son
ensemble, plus atténuée du côté antérieur, largement arrondie en
arrière; sommet obtus, placé au tiers de la longueur, du côté posté-
rieur, et à la partie la plus élevée de la surface dorsale; contours laté-
raux presque rectilignes. Impression musculaire assez large, régu-
lière, dénuée de renflements et se terminant par des branches
arrondies, peu prolongées en avant.

Dim. Longueur, 13 mill.; largeur, 9 mill.; hauteur, 4 mill.

R. D. — Ayant, en plan, la même forme que la coquille décrite par Deshayes
sous le nom Parmophorus dilatatus, celle-ci s'en distingue par sa forme déprimée,
par son sommet plus central; elle ne peut être confondue avec le S. concavum, car
elle n’en a pas la forme régulièrement ovale, ni l'impression musculaire; en outre,

elle a le sommet placé moins en arrière et le dos moins convexe. ;
Loc. Auvers, unique (pl. IT, fig. 21-23), coll. Bernay.
4. — $S. ovalinum [Desh.] (I, p. 254, pl. VI, fig. 13-16). E. M.

R. D. — Plus courte et plus large que le S. elongatum, elle a surtout le sommet

40 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

placé bien plus en arrière et les branches de l'impression musculaire sont beaucoup
plus écartées à leur extrémité antérieure.

AJ. Loc. Essômes, coll. de Laubrière.
5. — Scutum radiolatum [Desh.] (Il, p. 254, pl. IV, fig. 9-11). E. M.

R. D.— En comparant l’ornementation de cette espèce à celle de certaines
Limatula, Deshayes a été bien inspiré : les costules rayonnantes de cette coquille
sont, en effet, croisées par des stries d’accroissement tout à fait lamelleuses, que
l'on n’observe jamais au même degré sur le S. elongatum; d’ailleurs, elle est
beaucoup plus large et mesure environ 2 de longueur pour 1 de largeur; elle a
aussi le sommet placé un peu plus en arrière et une forme rectangulaire tout à fait
caractéristique ; il lui arrive souvent d’être déformée, et alors elle parait plus étroite
et plus convexe.

Ag. Loc. Chaussy, Parnes, toutes les collections ; Essômes, coll, de Laubrière;
Ully-Saint-Georges, Mouchy, coll. Baudon.

6. — S. terminale [Desh.] (IT, p. 255, pl. VI, fig. 17-20). E. M.
R. D. — Je ne puis considérer cette petite coquille comme le jeune âge du
S.elongatum, car elle a le sommet situé presque sur le bord postérieur, et son profil
décrit, de ce côté, une courbe dont la déclivité moyenne est à 45° sur l'horizontale;
quélques vagues rayons se dessinent en avant; la cavité du sommet est profonde.

Ag. Loc. Vaudancourt, individu adulte (12 mill. sur 6.5 mill.), coll. de Boury;
coll. Boutillier; Fay-sous-Boiïs, Essômes, coll. de Laubrière; Châteaurouge, coll.
de Boury ; Chaussy, coll. Bernay ; Mouchy, coll. Chevalier.

7. — S. elongatum [Lamk.](If, p. 255). E. M.-E.S.

R. D. — Il y a plusieurs formes à distinguer dans cette espèce commune et
variable, comme l’a fait observer Deshayes dans son premier ouvrage (p. 13, pl. I,
fig. 15 et 18); le type, de Grignon, est faiblement rayonné du côté antérieur, et
souvent ces côtes rayonnantes sont chargées de quelques pustules obsolètes, irrégu-
lières et allongées ; le sommet est situé aux deux septièmes de la longueur, et la
largeur est d'environ les quatre onzièmes du grand diamètre. La variété lisse, du
calcaire grossier, est presque aussi large, mais elle a le sommet placé un peu plus
en arrière. Enfin, la variété étroite et allongée, des sables moyens, mesure 3 de lon-
gueur pour 1 de largeur, elle a le sommet placé au quart de la longueur, elle porte
des rayons obsolètes, des stries d’accroissement marquées et sa forme est un ovale
d’une parfaite régularité. Ces deux variétés ont pour caractères communs avec le
type : une forme convexe, légèrement bâillante en avant et en arrière, et la soudure,
en avant, des deux branches de l'impression musculaire.

8. — S. cœlatum [Desh.] (I, p. 255, pl. VI, fig. 9-12). E. M.-E.S.

R. D. — Extrêmement voisine de la précédente, celle-ci s’en distingue cependant
par sa forme plus bombée, par ses flancs plus rectilignes, par son sommet placé un
peu plus en arrière ; ces différences étant constantes, on peut conserver l'espèce et
ne pas en faire une simple variété du S. elongatum ; elle a vécu, comme lui, dans
les sables moyens.

Ag. Loc. Chaussy, coll. de Boury, Chevallier, Boutillier ; Fay-sous-Bois, coll.

MÉMOIRES A!

Cossmann; Bértichère, coll. Chevallier. Le Guépelle, coll. Cossmann; Auvers, coll.
de Boury; Caumont, coll. de Laubrière.
9.— Scutum arenarium | Watelet] (II, p. 256, pl. VI, fig. 29-32) E. I.
R. D. — Espèce très variable, dont le sommet est placé au tiers ou au quart de
la longueur, et dont les proportions changent avec l’âge; cependant, la longueur ne
dépasse pas trois fois la largeur ; la convexité est assez forte et la surface est ornée
de sillons ou de rayons qui disparaissent souvent sur les côtés; plus ovale que le
S, elongatum, elle a aussi le sommet plus central.

Ag. Loc. Cuise, toutes les collections.
10. — S. angustum [Desh.] (I, p. 257). E. M.
Syn. Parmophorus depressus, Desh., IT, p. 257, pl. VI, fig. 21-24.

R. D. — Espèce déprimée, dont le sommet est placé au sixième de la longueur,
du côté postérieur; quant au P. depressus, je ne crois pas que ce soit une espèce
distincte ; le sommet est extrêmement voisin du bord quand le S. angustum n'est
pas entier ou est encore jeune. Cette espèce porte souvent, en avant, quelques
rayons obtusément pustuleux. Renvoi au premier ouvrage (p. 14, pl. L fig. 16-17).

Ag. Loc. Chaussy, coll. de Boury, Chevallier, Boutillier.

11. — S. canaliculus [Desh.] (IT, p. 257, pl. VI, fig. 25-28). E. M.

R. D. — Aussi étroite que la précédente, elle s’en distingue par son sommet
moins postérieur, par sa convexité plus grande et surtout par la petite saillie que
fait le sommet, en avant duquel se prolonge intérieurement une petite gouttière
caractéristique ; enfin, l'impression musculaire est plus prolongée du côté antérieur.

Ag. Loc. Fontenay, Hermonville, coll. Bezançon; Boursault (inexactement
déterminée par Deshayes sous le nom S$. compressum), coll. Bezançon.

12. — S. pyramidale [Cossmann]. PI. Il, 24-26. E. I.

Parmophorus pyramidaltis, Cossm., J. de Conch., 1882, p. 288, pl. XIV, fig. 5.

Coquille variable dans ses dimensions et dans son ornementation,
ayant, même lorsqu'elle est encore jeune, une forme allongée, subqua-
drangulaire et pyramidale qui, est tout à fait caractéristique ; sommet
placé vers le quart de la longueur ; profil rectiligne en avant, concave
en arrière; stries rayonnantes, en général groupées sur les pans anté-
rieur et postérieur de la surface dorsale, absentes sur les flancs.
Impression musculaire terminée par deux branches étroites qui se
rejoignent presque, du côté antérieur.

LONGUEUR. LARGEUR. HAUTEUR,
Dim. 18 mill. SUV: 2.75 mill., individu lisse ;
16 — 93.2 — 2.5 — quelques stries ;
12 — 3.29 — 2.25 — surface rayonnée.
R. D. — Quoique cette espèce. soit très variable, il est à remarquer que sa lon-

gueur dépasse toujours quatre fois et atteint six fois sa largeur, tandis que, dans le
S. arenarium, le rapport de ces deux dimensions est rarement supérieur à 3; j'ai

49 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

comparé beaucoup d'individus jeunes et étroits du S. pyramidale à des échantillons
adultes et larges de l'espèce de Watelet, et je les crois bien distinctes, quoiqu'elles
dérivent l’une de l’autre. Celle-ci est d’ailleurs beaucoup moins aplatie que le
S. angustum, et sa forme pyramidale ne permet de la confondre n1 avec le S. cana-
liculus, n1 avec le S. compressum.

Loc. Hérouval, répandue, type figuré (pl. IT, fig. 24-26), coll. de Boury.
13. — Scutum compressum [Desh.] (If, p. 258, pl. VI, fig. 41-44). E. M.

R. D. — Beaucoup plus étroite et plus profonde que toutes les précédentes,
celle-ci s’en distingue, à première vue, par sa ressemblance avec un chéneau de
gouttière, ses pans latéraux tombant perpendiculairement à la base; la figure ne
représente pas le sommet placé assez en arrière.

Ag. Loc. Fay-sous-Bois, Chaussy, coll. Cossmann ; Vaudancourt, répandue.
*14. — S. cymbiola [Desh.] (Il, p. 258, pl. VI, fig. 33-36). E. I. I.

R. D. — Se distingue par sa forme ovale, étroite et très convexe. |
145. — S. acuminatum [Desh.] (I, p. 259, pl. VI, fig. 37-40). E. I. I.

R. D. — Beaucoup plus allongée et plus étroite que la précédente, elle est com-
primée sur les côtés, carénée sur le dos, et elle a le sommet placé moins en arrière.

Dim. Longueur, 32 mill.; largeur, 4 mill.; hauteur, 4 mill. (coll. de Boury).

As. Loc. Jonchery, coll. Bezançon ; Chenay, coll. de Laubrière.

IV° famille. — PLEUROTOMARIIDÆ.

19 genre. SCISSURELLA, d'Orbigny, 1823.

R. D. — Les espèces de ce genre se distinguent de celles du genre suivant par
leur entaille, qui reste ouverte, sur le labre, à tout âge.

1. — S. parisiensis, Desh. (IL, p. 5, pl. LXV, fig. 8-10). RUE,
R. D. — Les côtes d’accroissement dominent et les stries spirales sont peu visibles.

Ag. LOC. Parnes, coll. de Boury.

13° genre. SCHISMOPE, Jeffreys, 1856.

Coquille munie, quand elle est jeune, d’une ouverture entière; plus
tard, d’une entaille marginale; enfin, à l'état adulte, d’une fente plus
ou moins allongée, formée par l’occlusion de la partie antérieure de
l’entaille. Type : S. cingulata, Sars.

R. D. — Beaucoup de Scissurella sont probablement de jeunes Schismope.

MÉMOIRES 43

1. — Schismope Deshayesi [Munier-Chalmas]. PL IL, fig. 27. E.Ss.
Svn. Scissurella Deshayesi, Mun.-Ch., Journ. de Conch., X, p. 39, pl. XV.
— — Deshayes, IT, p. 4, pl. LXV, fig. 4-7.
Schismope Deshayesi, Cossm., J. de Conch., 1883, p. 173, pl. VIT, fig. 8.

R. D. — Un excellent individu du Fayel (coll. Bezançon) m'a permis de classer
cette espèce dans son véritable genre; elle est très variable; aux côtes spirales et
régulières des individus entaillés se substitue, quand elle est adulte, un treillis gra-
. nuleux, dans lequel les côtes axiales sont presque plus fortes que les côtes spirales,
à l'exception de deux de ces dernières formant un angle autour de l'ombilic; je n'ai
vu que de très jeunes individus du S. parisiensis, qui ont l'ouverture mutilée et, par
- conséquent, d'apparence moins auriforme; je ne puis donc dire si, à l'état adulte, ce
ne sont pas des Schismope qu'il faudrait alors réunir à l’espèce des sables moyens.

Az. Loc. Le Fayel, un individu (pl. IL, fig. 27), coll. Bezançon; coll. de Boury.

14° genre. PLEUROTOMARIA, Defrance, 1821.

Section : CueLoriA, Bayle, 1885 (in Fischer).

Forme conique; base non ombiliquée; tours granuleux; entaille
étroite, plus longue que le dernier tour. Type : P. concava, Desh.
4. — P. concava, Desh. (II, p. 919). E. M.

Il n'y a rien à ajouter à la description contenue dans le premier ouvrage (p. 246,
pl. XXXIL, fig. 1-3); cette espèce étant la seule, il n’y a pas de confusion possible.

Ag. Loc. Chaussy, toutes les collections.

Ve famille. — CYCLOSTREMATIDÆ.

15° genre. CYCLOSTREMA, Maryatt, 1818.

Coquille déprimée, suborbiculaire ; ouverture circulaire, à péris-
tome aigu, continu, presque détaché; ombilic large. Type : G. can-
cellata, Maryatt.

1. — GC. obsoleta, 700. sp PI. V, fig. 2-4. E. M.
C. testa minutissima, tenui, depressa; anfractibus quater convexiusculis, sutura
profundissima discretis, sublævigatis; ultimo anfractu fere totam testam peræ-
quante, nonnullis obsoletis funiculis spiraliter ornato, striis incrementi densis ac
fibrosis obliquiter notato; basi rotundata, infundibulata ; apertura subcirculari,
marginibus àacutis cireumcincta.

Jolie petite coquille, très mince et déprimée, composée d'environ

44 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

quatre tours très convexes, séparés par une suture excessivement
profonde et presque lisses, quoique ternes. Dernier tour arrondi, for-
mant presque toute la coquille, ornée de cordonnets spiraux très
obsolètes et écartés, ainsi que de stries d’accroissement très serrées,
presque fibreuses et un peu obliques ; base très convexe et arrondie,
percée, au centre, d’un large ombilic infundibulitorme qui remonte
jusqu’au sommet. Ouverture à peu près circulaire, reposant, par une
faible partie de son contour, sur l’avant-dernier tour; péristome mince
et continu.

Dim. Diamètre, 1.5 mill. ; hauteur, 1 mill.

R. D. — Cette petite coquille s’écarte, par son ornementation, du C. cancellata ;
elle n’a que la trace effacée des forts cordonnets qui caractérisent l'espèce vivante,
et au lieu de côtes axiales, elle ne porte que de fines stries d’accroissement.

Loc. Damery, un seul individu (pl. V, fig. 2-4), coll. de Laubrière.

16° genre. TINOSTOMA, H. et À. Adams, 1853.

()

Coquille orbiculaire, à spire courte et obtuse ; région ombilicale

calleuse; ouverture transverse, éloignée de l'axe. Type : T. politum,
A. Adams.

1. — T. helicinoides [Lamk.] (II, p. 921). E. M.
R. D. — Même lorsqu'elle n’est pas perforée, cette coquille se reconnait à sa colo-
ration tachetée de brun, à sa spire conoïde et surtout au disque ombilical, d'une
couleur plus claire, qui occupe la moitié de la surface basale et au centre duquel se
creuse une dépression comblée par une callosité. Renvoi au premier ouvrage (p. 257,
pl. XXXI, fig. 11-13).
2. — T. umbilicare, Desh. (I, p. 926, pl. LXUI, fig. 27-29). E. M.
R. D. — Espèce ambiguë, dont la description et la figure laissent à désirer ; elle
se rapproche de la précédente par son ombilic et par le disque blanchâtre de sa base,
caractères qui mériteraient peut-être la création d'une coupe distincte; elle s’en
écarte par sa sphère plus déprimée et par la disposition du bord columellaire, dont
la callosité est un peu échancrée à sa jonction avec le bord gauche; cette callosité,
légèrement réfléchie au dehors, ressemble un peu à celle du Platychilus labiosus,
mais elle est dénuée de la couche de nacre qui caractérise l’autre espèce, et se dis-
tingue aussi par là du Collonia callifera, qui a, en outre, le péristome plus épais.
Ag. Loc. Chaussy, type figuré (pl. V, fig. 5-6), coll. Bernay ; Cresnes, coll. Morlet.

3. T. rotellæforme, Desh. (II, p. 921, pl. LXIIL, fig. 21-23).
E. I.-E. M.-E.S.
Sy. T. striatissimum, Desh., Il, p. 921, pl. LXIIT, fig. 24-26.
R. D. — Discoïde et déprimée, cette espèce se distingue non seulement par les
fines stries de sa surface et par le petit bourrelet peu apparent qui accompagne sou-

MÉMOIRES 45

vent sa suture superficielle, mais encore par sa callosité columellaire. Je lui réunis
le T. striatissimum, qui me paraît tout à fait semblable ; les deux espèces sont figurées
d'une manière très défectueuse, et je n’ai jamais pu les séparer.

Az. Loc. Hérouval, coll. Cossmann, Baudon et de Boury ; Liancourt, coll. de Lau-
brière; Cuise, coll. de Boury. Marines, Jaignes, Chéry-Chartreuve, coll. de Lau-
brière; Beauval, coll. Bezançon; le Fayel, coll. Chevallier. En Bretagne, le Bois-
Gouët (fide Vasseur).

4, — Tinostoma elegans, Desh. (I, p.922, pl. LXI, fig. 16-20). E. M.-E.S.
R. D. — Se distingue par son aspect trochiforme, par sa spire conoïde, élevée et
terminée par un petit bouton embryonnaire, enfin et surtout par ses stries ponc-
tuées: la callosité ombilicale se réduit à une expansion de la surface columellaire.
Je rapporte à cette espèce un individu du Cotentin, trop roulé pour qu'il soit possible
de vérifier s'il est treillissé, mais muni d’une callosité columellaire semblable à celle
de l'espèce de notre calcaire grossier.

AJ. LOC. Vaudancourt, coll, Cossmann; Fleury, coll. Bezançon; Houdan, coll.
Boutillier ; Cresnes, coll. Morlet.
5. — T. priscum, Desh. (II, p. 923, pl. LXII, fig. 33-36). ; E. I.
R. D. — On la reconnait à sa forme très aplatie, à sa spire sans saillie, dont les
tours croissent rapidement, à son ouverture plus sinueuse que celle des précédentes.
Ag. Loc. Cuise, coll. Cossmann et de Laubrière ; Jaulzy, Liancourt, coll. Bezançon.
6. — T. mite, Desh. (II, p. 924, pl. LXIIL, fig. 12-15). E. L.-E. M.
R. D. — Plus globuleuse que la précédente, celle-ci s’en distingue non seulement

par le recouvrement incomplet de son ombilic, mais par l'accroissement moins
rapide de ses tours de spire et par les stries ponctuées sur la spire, fines sur la base.

Ag. LOC. — Houdan, coll. Bezançon.

7. — T. grignonense, Desh. (IE, p. 924, pl. LXIIT, fig. 30-32). E. M.
R. D. — Se distingue de la précédente par sa spire aplatie et par sa suture
accompagnée d'une petite rampe; son ombilie, non recouvert d'une callosité, res-
semble à celui des Adeorbis, mais elle a l'ouverture peu sinueuse en dessous.
Ag. Loc. La Ferme de l’Orme, Cresnes, coll. Bezançon.
8. — T. trigonostoma, Desh. (I, p. 925, pl. LXIIT, fig. 5-7). E. M.-E.S.
R. D. — Elle est caractérisée par la forme toute particulière de son ouverture
anguleuse à la partie supérieure, dans un plan tangent à l'avant-dernier tour ; c'est
ce qui la distingue du T. rotellæforme, dont le labre a le contour inférieur CurVi-
ligne, faisant un angle d'incidence assez prononcé avec l’avant-dernier tour; elle est
d'ailleurs presque lisse et ne montre qu'au microscope des stries excessivement fines,
tandis que l’autre espèce est fortement silonnée.
Ag. Loc. Parnes, Grignon, coll. Boutillier.

9.— T. margaritula, Desh. (II, p. 925, pl. LXIII, fig. 8-11). E. M.-E.S.
R. D. — Assez voisine du T. rotellæforme; s'en distingue par l'absence de stries
et par son ouverture moins étalée, située dans un plan moins oblique. Je rapporte à

46 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

cette espèce un individu de Barton, désigné sous le nom T. subangulatum, Edw. mss.,
qui en a tous les caractères.
Ag. Loc. En Angleterre, Barton, coll. Cossmann (Zegit M. Starkie Gardner).
10. — Tinostoma complanatum, Desh. (Il, p. 926, pl. LXIII, fig. 33-36).
E. M.-E.Ss.
R. D. — La spire est souvent corrodée, c'est ce qui a trompé le dessinateur, car
la figure représente à tort une spire involvée; cette petite espèce a le même aspect
que si on en avait rempli l'ombilic par une faible callosité; elle a moins de tours de
spire que le T. grignonense, qui est de la même taille, et elle a l'ouverture peu
oblique des Planorbis.

Ag. Loc. Ferme de l’'Orme, toutes les collections; Chaussy, coll. Bezançon; Fay-
sous-Bois, coll. Baudon; Marines, coll. Bezançon; le Ruel, coll. Boutillier; le
Fayel, coll. de Boury.

11. — T. hosdenacense, n0v. sp. PI. IL, fig. 28-30. E. M.

T. testa minutissima, lucida, tenuiter sulcata, depressiuscula; anfractibus
quater rapide crescentibus ; ultimo anfractu peramplo, ad peripheriam rotundato ;
basi planiuscula in medio perforata ; apertura circulari, parum obliqua; columella
incrassata et obsolete fossulata; labro rectangulariter inserto.

Très petite coquille déprimée, légèrement conoïde, ayant la spire
courte, composée de quatre tours dont l’accroissement est très rapide.
Toute la surface est brillante, quoique les tours portent de petits
sillons très fins qu’on n'aperçoit qu’au microscope. Les premiers tours
forment une petite saillie embryonnaire ; les suivants sont séparés par
une suture superficielle et le dernier est très grand, arrondi à la cir-
conférence ; sa base est presque plane, lisse et perforée, au centre,
d'un ombilic minuscule. Ouverture arrondie, située dans un plan
oblique ; columelle portant une callosité adjacente qui ne recouvre
pas l’ombilic et qui est creusée d’une fossette arrondie, tout à fait
caractéristique. Labre un peu épais, aboutissant normalement à
l’avant-dernier tour.

Dim. Diamètre, 1.25 mill., épaisseur, 0.66 mull.

R. D. — Par son ombilic ouvert, cette petite coquille ne peut se rapprocher que
du T'. miîte ou du T. grignonense ; elle n’a pas la forme turbinée ni les stries ponc-
tuées de la première, et se distingue de la seconde par sa spire plus courte, par son
dernier tour plus grand et enfin, par sa callosité columellaire excavée.

Loc. Houdan (pl. IT, fig. 28-30), coll. Bezançon.

2° section : MEGaryLoma (!), nov. sect.

Coquille globuleuse, ayant la callosité ombilicale bien développée,
isolée du péristome par une suture distincte. Type : T. Wateleti.

(1) Meyx, grand ; ruhoua, callosité.

MÉMOIRES 47

42. — Tinostoma Wateleti, Desh. (Il, p. 927, pl. LXIN, fig. 37-39). E. I.
R. D. --— Cette espèce est caractérisée par sa spire saillante et par sa callosité
bien limitée, distincte du bourrelet du péristome, isolé par un sillon superficiel.
Az. Loc. Hérouval, coll. Cossmann; Liancourt, coll. de Laubrière; le Roquet,
coll. de Boury.
13. — T. dubium [Lamk.] (II, p. 927). E. M.-E.S.
R. D. — De même que la précédente, cette espèce a un aspect particulier, qui la
distingue des autres Tinostoma ; globuleuse, lisse sur le dernier tour, striée sur les
premiers, elle a la spire aussi peu proéminente que le T. rotellæforme, mais elle
appartient à un autre groupe. L'ouverture, située dans un plan peu oblique, n'offre,
en avant, aucune trace d’échancrure ni de sinuosité ; le péristome s’amincit seulement
un peu en avant, au point où il fait un coude. Dans les jeunes individus, et parti-
culièrement au Ruel, la callosité paraît plus ramassée. Elle a été mal définie dans
le premier ouvrage (p. 58, pl. VI, fig. 14-15).
Ag. Loc. La Ferme de l’Orme (pl. Il, fig. 31), coll. Bezançon; Mouchy, coll.

Cossmann. Le Ruel(var. junior), toutes les collections; le Guépelle, coll. de Boury ;
le Fayel, coll. Chevallier.

VIe famille. — DELPHINULIDÆ.

Coquille turbinée ou discoïdale, nacrée, épaisse, solide, tubercu-
leuse ou épineuse; ouverture circulaire, péristome continu, souvent
bordé ; opercule corné, multispiré.

17° genre. DELPHINULA, Lamarck, 1803.

Coquille largement ombiliquée, à tours contigus, le dernier parfois
désuni ; bord anguleux ou subcanaliculé. Type : D. laciniata, Lamk.
1. — D. Regleyi, Desh. (IT, p. 932). E. M.
R. D. — Entre la rangée d'épines et le bord anguleux de l’ombilie, on ne compte
pas plus de six cordons principaux, qui deviennent eux-mêmes très épineux et entre
lesquels s'intercale, quand la coquille vieillit, une rangée de petites tubulures squa-
meuses ; au-dessous de la rangée d’épines, 11 y a cinq cordons beaucoup plus obsolètes
et tuberculeux; le dernier tour tend à se détacher complètement, Le diamètre du
plus grand individu que j'aie vu est 40 millimètres (coll. Bernay). Renvoi au
premier ouvrage (p. 202, pl. XXII, fig. 7-8).
Ag. LOC. Vaudancourt, coll. Chevalier.
2. — D. calcar, Lamk. (II, p. 932). E. M.

Syn. D. Lebruni, Desh., Il, p. 931, pl. LXI, fig. 3-4.
D. calcar, Vasseur, 1881, Rech. terr. tert. Fr. occid., pl. IX, fig. 1-3.

/

A8 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

R. D. — Entre la rangée d'épines et le bord de l’ombilie, il y a plus de trente
cordonnets squameux ; au-dessous de la rangée d’épines, il y en a huit à dix; on
ne peut donc confondre cette espèce avec la précédente, à aucun âge; elle a, en outre,
la région ombilicale moins nettement carénée. J'y réunis le D. Lebruni, créé sur un
fragment atteignant une taille considérable; j'ai sous les yeux plusieurs fragments
qui se rapportent bien à la description et à la figure de Deshayes, quoique un peu
plus petits, et ils portent encore les épines qui caractérisent le D. calcar ; comme le
dernier tour de cette espèce se détache des autres quand elle vieillit, 1l prend l'aspect
du D. Lebruni. Renvoi au premier ouvrage (p. 203, pl. XXII, fig. 11-12).

Ag. Loc. En Bretagne, le Bois-Gouët (fide Vasseur).

3. — Delphinula lima, Lamk. (Il, p. 931). E. M.-E.S.

R. D. — Les premiers tours sont épineux et le sommet de la spire est aplati,
de sorte que l'on pourrait confondre les jeunes individus avec ceux du D. calcar;
mais les tours s'arrondissent et ne portent plus de traces d’épines. Le nombre des
rangées spirales de squames est très variable, elles s'arrêtent au bord de l'ombilic,
qui est lisse comme dans les espèces précédentes. Les plus grands individus que j'aie
vus ont 38 millimètres de diamètre. Je rapporte à cette espèce un fragment trouvé
dans le calcaire grossier moyen, à Chaumont : il porte sur un tour treize cordons
épineux équidistants. Renvoi au premier ouvrage (p. 203, pl. XXIV, fig. 7-8).

Ag. Loc. Chaumont, coll. Chevallier. Le Ruel, coll, de Boury.

18° genre. CALLIOMPHALUS, nov. gen.

C. testa umbilicata, solida, crassa, trochiformi, squamulosis funiculis ornata ;
spira acuta, anfractibus numerosis subdisjunctis ; basi striata, paululum angulata;
umbilico late aperto, angulato, intus lœvigato; apertura rotundäta, haud integra,
sinuata; labro perobliquo, columella vero incurva et verticali.

Belle coquille, de grande taille, épaisse, solide, nacrée, trochiforme,
composée d'un grand nombre de tours presque disjoints à la suture et
ornés de cordelettes squamuleuses; base striée, subanguleuse à la
périphérie, peu convexe, percée au centre, d’un large ombilic lisse
et vernissé, circonserit par un angle plus ou moins net qui aboutit à
l'extrémité supérieure de la columelle. Ouverture arrondie, à péris-
tome discontinu, n'ayant pas les bords dans le même plan; le labre
est très oblique, mais la columelle courbe est presque verticale et
elle est encroûtée par un épaississement qui se renverse extérieure-
ment et qui s'applique sur la couche vernissée dont est garni
l'ombilic. Type : Turbo squamulosus, Lamk.

R. D. — Cette coquille a l'aspect des Eumargarita, mais elle est épaisse comme
les Delphinula, et elle en a l'ouverture et l'ombilic; son opercule était probable-
ment semblable à celui des Delphinula; notre genre se distingue cependant du pré-

cédent par la forme allongée de la coquille, par l'obliquité plus grande du labre,
enfin par l’épaississement columellaire, qui cesse au point où aboutit l'angle ombilical.

MÉMOIRES fs 49

1. — Calliomphalus squamulosus [Lamk.] (Il, p.892). E.I.-E. M.
R. D. — Cette belle coquille a des proportions variables : d'après Deshayes, elle
est aussi haute que large (p. 251, pl. XXXIL, fig. 4-7); or, M. Boutillier m'a com-
muniqué un splendide échantillon, dans lequel la hauteur est d’un tiers plus grande
que la largeur.

Ag. Loc. Hérouval, coll, de Boury. Le Boisgeloup, coll. Chevallier; Hénonville,
coll. de Boury.

2. — C. trochiformis [Desh.] (I, p. 893). E. M.-E.S.
R. D. — Il n’est pas toujours aisé de distinguer cette espèce de la précédente ;
cependant, elle a les tours moins convexes, une forme générale plus conique; la
base est beaucoup plus aplatie, circonscrite par une carène dentelée et ornée de
cordons plus saillants. Elle atteint une taille considérable, si j'en juge par un indi-
vidu de Chaussy qu'a restauré M. Stuer et qui mesure 60 millimètres de diamètre
sur 65 de hauteur verticale; même à cet âge, elle conserve une forme conique et
évasée, bien distincte de la forme globuleuse de l'espèce précédente; comme elle,
elle a la columelle épaissie et calleuse dans la région correspondant à la zone ver-
nissée de l’ombilic; j'ai fait dessiner (pl. V, fig. 1) un croquis de l’ouverture de ce
remarquable individu. Je rapporte encore à cette espèce un individu un peu roulé,
des sables moyens : il en a la forme, il a le même nombre de cordonnets, sur lesquels
on distingue la trace de crénelures effacées. Renvoi au premier ouvrage (p. 252,
pl. XXXII, fig. 10-11, et pl. XL, fig. 36-37).
Ag. Loc. Cresnes, coll. Bernay.

3. — C. crenularis [Desh.]{II, p. 900, pl. LX, fig. 5-7). E. I.

R. D. — Très voisine de la précédente par son ornementation, cette coquille prend
une forme plus turbinée; sa base est ornée de cinq (et non pas trois) cordonnets
aigus et saillants, entre lesquels existent de fines stries concentriques; la perfora-
tion ombilicale est peu développée. M. Bourdot m'a communiqué un individu dont
l'ouverture est un peu mutilée, mais qui atteint une taille bien supérieure à celle
indiquée par Deshayes : il mesure 7.5 millimètres de diamètre sur 8 millimètres de
hauteur; M. Boutillier en possède un individu plus entier, mais d’une taille un peu
moindre. Il y a lieu de classer dans le même genre le Turbo Delvauxi, Briart et

Cornet, 1886.

19° genre. LIOTIA, Gray, 1843.

Coquille ombiliquée, faiblement nacrée, à péristome continu, épais,
garni d'un bourrelet calleux; opercule corné, multispiré, avec une
couche calcaire et perlée. Type : L. Peroni, Kiener.

Section : Liorina, Munier-Chalmas, 1877 (fide Fischer).

Coquille non nacrée intérieurement, treillissée, à tours contigus ;
ombilic plus ou moins ouvert, garni d'un funicule tuberculeux; péris
tome large, variqueux, réfléchi, subdoublé. Type : L. Gervillei, Defr.

TOME XXII, 1888 L

L

50 à SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

14. — Liotia Gervillei [Defr.] (If, p. 942, pl. LXI, fig. 12-14). E. M.
R. D. — L'ouverture se réduit à une perforation circulaire de petite dimension,
au centre de la surface plane formée par le bourrelet; le funicule ombilical se pro-
longe sur cette surface et fait le tour de l'ouverture quand la coquille est adulte.
L'individu du Bois-Gouët figuré par M. Vasseur sous le n° 7 de la planche IX (Zoc. cit.)
me parait être le L. Gervillei, et non l'espèce suivante.
As. Loc. Vaudancourt, coll. Bourdot et de Boury.
2, — L. fimbriata [Desh.] (II, p. 491, pl. LXI, fig. 6-8). E.S.
L. fimbriata, Vasseur, 1881, Rech. terr.tert. Fr.occid., pl. IX, fig. 6-8 (exclus 7).
R. D. — Intermédiaire, par la hauteur de sa spire, entre l'espèce précédente et
la suivante, celle-ci se distingue du L. Warni par la petite côte spirale située dans
la région excavée comprise entre le funicule ombilical et la carène; cette petite côte
traverse les plis rayonnants qui relient les crénelures du funicule aux tubercules de
la carène; la spire est généralement corrodée; néanmoins, le dernier tour n’occupe
guère que la moitié de la hauteur totale.

Ag. Loc. Le Fayel, coll. de Boury et Bezançon; Valmondois, coll. Bernay. En
Bretagne, le Bois-Gouët (/ide Vasseur).

8. — L. Warni/[Defr.] (II, p. 942). E. M.-E.S.

R. D. — Cette espèce est caractérisée par la faible saillie de sa spire, presque
involvée dans le même plan que le dernier tour; l'épaisseur de celui-ci n’est égale
qu'au tiers de son diamètre, tandis que c’est la moitié environ dans l'espèce précé-
dente; le plus grand individu que j'aie vu (coll. de Boury) mesure 20 millimètres de
diamètre, y compris la saillie de l'ouverture, déjetée à l'extérieur. M. Vasseur a
figuré sous le nom Z. Malescoti une espèce du Bois-Gouët qui me paraît voisine de
celle-ci. Renvoi au premier ouvrage (p. 204, pl. XXIV, fig. 12-13).

Ag. LOC. Parnes, coll. de Boury; Acy, Marines, coll. Bezançon ; le Ruel, coll. de
Boury et Bernay ; Cresnes, Valmondois, coll. Bernay. |

VIT famille. — TROCHIDÆ.

O8s. — La classification fondée sur la disposition des mâchoires de
l'animal conduit ici, d’après le Manuel du D’ Fischer, à écarter des
coquilles qui ont une forme semblable, telles que les Trochus et les
Calliostoma, et à rapprocher au contraire des formes disparates, telles
que les Trochus et les Clanculus, les Calliostoma et le Gibbula : on
ne s’étonnera donc pas de ces anomalies apparentes.

20° genre. TROCHUS (Rondelet, 1554), Linné, 1758.

Section : Tecrus, Montfort, 1810.

Coquille conique, subulée, imperforée, à base aplatie; labre aigu

‘| MÉMOIRES 5l

très oblique ; columelle tordue, terminée par une saillie dentiforme.
Type : T. dentatus, Forskal.

1.— Trochus subcanaliculatus, Desh. (II, p.947, pl. LIX, fig. 1-2). E. S.

R. D. — A peu près aussi. haute qu'elle est large, cette rare espèce à les tours
concaves à la partie inférieure et convexes vers le haut; la suture est surnontée
d'une bande lisse au-dessus de laquelle on compte deux cordonnets perlés et un
troisième très obsolète, distribués sur la partie convexe des tours; la hauteur verti-
cale est à peu près égale au diamètre; le labre est sillonné, à l'intérieur, de quatre
costules spirales.

Ag. Loc, Acy, coll. Bezançon ; Auvers, coll. Bernay.

2. — T. margaritaceus, Desh. (Il, p. 947). E. S.

R. D. — Courte, conique, subulée, ayant à la base un diamètre supérieur à sa
hauteur verticale, cette coquille se reconnait à ses tours plans, ornés de quatre
bandes granuleuses ; l’avant-dernière, vers le bas, se subdivise en trois funicules ;
la base est lisse, mais le plafond de l'ouverture est orné, à l’intérieur, de trois carènes
décroissant du centre à la circonférence; le tubercule columellaire est calleux et
arrondi. Renvoi au premier ouvrage (p. 232, pl. XXVII, fig. 7-9).

3. — T. mitratus, Desh. (II, p. 948). EE. M.-E.S.

R. D.— Dans son premier ouvrage (p. 233, pl. XX VII, fig. 6-8 et 12-14), Deshayes
a figuré une variété de cette espèce; le type a les quatre cordelettes égales et à
peine granuleuses; dans la variété, que je propose de nommer inæquilirata, le
cordon supérieur est plus large et chargé de granulations plus grossières, celui du
bas se subdivise en deux ; c’est cette variété qu'on rencontre dans les sables moyens.
Le plus grand individu que je connaisse (70 millimètres de hauteur sur 63 milli-
mètres de diamètre) vient de Chaussy.

Ag. Loc. Cresnes (var. inæquilirata), coll. de Boury. :

4. — T. funiculosus, Desh. (II, p. 948). E. M.

R. D. — Il est possible que cette espèce n'ait été établie que sur de jeunes indi-
vidus du T. mitratus, dont la pointe est, au début, très étroite et dont la spire ne
s’élargit qu'avec l’âge, ce qui donne au contour l’aspect concave ; le T. funiculosus
conserve-t-1l, même à un âge plus avancé, sa forme régulièrement conique et son
profil rectiligne? Renvoi au premier ouvrage (p. 234, pl. XX VII, fig. 4-5).

5. — T. tiara, Defr. (II, p. 948, pl. LIX, fig. 3-4). MOEU A

R. D. — A l'inverse du T. mitratus, cette espèce se rétrécit avec l’âge, de sorte
que le contour de sa spire est convexe; ce n’est pas une, mais deux rangées de tuber-
cules que porte chaque tour, à la partie supérieure ; au-dessous de ces deux rangées,
sont disposés de gros plis aplatis, obliquement inclinés en sens inverse des accroisse-
ments, à raison de trois plis pour deux tubercules; ces ornements sont, en outre,
traversés par des stries très obsolètes. Dans une variété plus courte, qu’on trouve au
Fayel, les tours sont ornés de plis obliques, à peine granuleux.

Ag. Loc. Acy, coll. Bezançon; Cresnes, coll. Morlet et Bernay ; le Fayel, variété,
coll. Boutilhier. |

52 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

6. — Trochus crenularis, Lamk. (IT, p. 949). E. M.-E.Ss.
R. D. — Variable dans ses proportions, cette espèce se reconnaît à sa forme
conique, dont le profil est rectiligne, et au treillis de la base de son dernier tour;
ses ornements se composent d'une rangée bifide de crénelures faisant saillie à la
partie supérieure des tours, tandis que la partie inférieure est excavée et marquée
de plissements obliques, traversés par deux cordons saillants qui y produisent de
petits tubercules en quinconce. Un individu de Chaussy (coll. Boutillier), ne mesure
que 14 millimètres de diamètre pour 25 millimètres de hauteur. Renvoi au premier
ouvrage (p. 229, pl. XXVIL, fig. 3, et pl. XX VIII, fig. 13-15).
Ag. Loc. Cresnes, coll. Morlet.
7. — T. ornatus, Lamk. (Il, p. 949). E. M.-E.S.

R. D. — Non moins variable que la précédente, cette espèce est toujours plus
large, plus courte et se rétrécit à mesure qu’elle avance en âge, de sorte que sa spire
a le contour convexe; enfin, sa base est garnie de filets concentriques rapprochés,
au lieu que l’autre est grossièrement treillissée ; l’ornementation présente des diffé-
rences notables : dans le type, qu'a figuré Deshayes, la double rangée de crénelures
supérieures n’occupe que le tiers de la hauteur des tours; dans la variété de
Chaussy, les tubercules suturaux sont plus obsolètes, ceux de la seconde rangée
sont plus gros et placés presque au milieu de la hauteur; enfin, les plis obliques de
la partie inférieure grossissent quelquefois au point d’égaler les tubercules, et ils
cessent alors d’être au nombre de deux par tubercule. Renvoi au premier ouvrage
(p. 230, pl. XXVIL, fig. 1-2, et pl. XX VII, fig. 10-12).

Ag. Loc. Le Fayel, coll. Chevallier.

21° genre. CLANCULUS, Montfort, 1810.

Péristome continu ; ouverture grimaçante; faux ombilic perforé
sur le rebord columellaire. Type : C. pharaonius, Linné.
1. — C. Ozennei, Crosse (IT, p. 957, pl. LIX, fig. 18-21). E.S.
R. D. — La rainure ombilicale ne descend pas profondément; c’est simplement
une cavité creusée dans le rebord étalé qui cache le véritable ombilic. Cette coquille
est encore plus dijatée et plus auriforme que le type vivant; en outre, le labre
porte une varice comme les espèces vivantes du groupe des Olivia; mais ce ne sont
pas des différences suffisantes pour la distinguer des Clanculus.

Ag. Loc. Cresnes, coll. Morlet.

29° œenre. MONODONTA, Lamarck, 1799.

Coquille imperforée, turbinée, épaisse, sillonnée spiralement ; colu-
melle arquée, dentée ou tronquée à la base. Type : M. labio, Linn.
1. — M. parisiensis, Desh. (II, p. 956). E. S.
R. D. — Elle se distingue par sa forme littorinoïde et par l'alternance des ran-

MÉMOIRES de

gées de gros tubercules subrectangulaires et de cordonnets qui ornent le dernier
tour. Renvoi au premier ouvrage {p. 248, pl. XXXII, fig. 8-9).

Ag. Loc. Le Fayel, coll. de Boury et Chevallier.

2. — Monodonta perelegans, Desh. (IE, p.956, pl. LIX, fig. 15-17). XX. M.
R. D. — La figure que Deshayes a donnée de cette espèce représente un individu
plus trapu et moins élancé que ne l'indique le texte et que ne le sont, en réalité, les
échantillons que j'ai examinés; elle mesure 6.5 de longueur sur 4 millimètres de
diamètre ; ses tours sont bien détachés et les mailles de son ornementation sont tout
à fait carrées; enfin, le dermier pli du labre est situé juste au-dessus de la tronca-
ture columellaire et contribue à lui donner l’aspect d'une véritable échancrure. J'ai
figuré (pl. IL, fig. 33) un bel individu de cette rare espèce.
Ag. Loc. Vaudancourt (pl. IL, fig. 33), coll. de Boury; coll. Boutiller.
3. — M. compsa (!), n0v. sp. PISIE fe. 32; E. M.-E.Ss.

M. testa minuta, turbinata, imperforata, anfractibus quinque elegantissime decus-
satis, funiculis spiralibus quater, supra ultimum anfractum duodecim, costulis
incrementi densioribus, cum funiculis nodulose textis; basi rotundata; apertura
perobliqua, cireulari; labro paululum incrassato intusque corrugato ; columella
parum arcuata, valde truncata et indentata.

Jolie petite coquille turbiniforme, peu allongée, formée de cinq
tours, les premiers lisses, les suivants délicatement treillissés par
quatre cordonnets spiraux, assez épais, saillants et par de petites
costules d’accroissement obliques, plus serrées et formant un nœud
à l'intersection des cordonnets ; sur le dernier tour et sur la base, qui
est convexe, on compte douze cordonnets concentriques ; ombilic
recouvert par le bord columellaire, qui est large et aplati. Ouverture
située dans un plan très oblique, presque circulaire, circonscrite par
un labre mince au contour, dentelé par les cordonnets spiraux, un
peu épaissi à l’intérieur, où s’alignent environ quinze rides pliciformes,
dont la dernière vient former un rebord assez saillant en face de la
dent columellaire ; entre les deux s’échancre une troncature très nette.

Dim. Hauteur, 5 mill. ; diamètre, 4.5 mill.

R. D. — Voisine de l'espèce précédente, celle-ci s'en disungue, au premier coup
d'œil, par sa forme plus trapue, moins élancée et par son ornementation plus fine,
dans laquelle dominent les cordonnets spiraux ; le treillis est à mailles moins carrées,
le nombre des cordonnets est plus considérable et les costules sont bien plus serrées ;
les plis du labre sont aussi plus nombreux.

Loc. Vaudancourt, un individu (pl. Il, fig. 32), coll. de Boury. Valmondois, trois
ndividus, coll. Bernay.

(') Kouos, fin, délicat.

54 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

23° genre. BOUTILLIERIA, nov. gen.

Coquille turbinée, conoïde, à spire courte, ornée de sillons plus ou
moins obsolètes, étroitement ombiliquée; ouverture arrondie, peu
oblique ; labre épaissi et garni de plis au delà d’un sillon interne qui
fait le tour du péristome et s'arrête, en avant, au-dessus des tuber-
cules columellaires ; ceux-ci, au nombre de un ou deux, sont placés
sur un épanouissement labial auquel correspond un funicule qui s’en-
fonce presque verticalement dans l'ombilic. Type : Turbo Eugenei, Desh.

R. D. — Les coquilles de ce genre ont des rapports avec les Monodonta ; le sillon
interne de l'ouverture et les tubercules columellaires sont des caractères dont on
constate l'existence sur plusieurs des sous-genres démembrés de celui-là; toutefois,
nos coquilles ont l'ouverture moins oblique que celle des Neodiloma, elles n'ont pas
la callosité ombilicale des Ataphrus, n1 la forme courte des Anadema, ni enfin
l'ouverture oblique et évasée des Gibbula.

1. — B. Eugenei [Desh.] (I, p. 905, pl. LX, fig. 28-30). E. I.-E. M.

R. D, — La figure que Deshayes a donnée de cette espèce n’est pas très exacte et
ne répond pas à sa description; les tours sont conjoints et ne sont pas convexes; ils
sont accompagnés, près de la suture inférieure, d’un bourrelet surmonté d'une partie
conique ou exçavée que l’on observe même sur les individus du Cotentin, qui sont
cependant très roulés; le dernier tour porte, au-dessus de cette rampe, et jusque
sur la base, environ douze sillons obsolètes séparant des côtes spirales à peine sail-
lantes qui s’effacent quelquefois totalement. Il existe dans les sables de Cuise une
variété qui à la spire plus élevée et les sillons plus marqués, mais je ne puis la
séparer du type.

Ag. Loc. Hérouval, coll. Bezançon et de Boury. Vaudancourt, coll. de Boury ;
Grignon, coll. Loustau et Bezançon ; Liancourt, coll. Boutillier.

2. — B. Bernayi [Bayan]|, rom. mut. E. M.

Syx. Turbo annulatus, Desh., I, p. 906, pl. LVIIT, fig. 11-13 (non Linné).
Trochus Bernayi, Bayan, 1870, Ét. sur coll. Éc. des Mines, I, p. 16.

R. D. — Extrêmement voisine de la précédente, qui est très variable, celle-ci ne
s’en distingue que par l'absence d’une rampe et d’un bourrelet à la suture ; ses sillôns
sont réguliers et bien marqués, mais plus ou moins écartés ; cependant, il se pour-
rait que ce ne füt qu'une variété de l'espèce précédente ; dans ce cas, la rectification
de nomenclature faite par Bayan n'aurait plus de raison d'être. Je figure (pl. IV,
fig. 15) un individu de Chaussy (coll. Boutillier).

3. — B. crassa [Baudon], nom. mut. E. M.
SyN. Delphinula crassa, Baudon, 1853, J. de Conch., IV, p. 326, pl. IX, fig. 2.
Turbo Baudoni, Desh., 1863, An. sans vert., IT, p. 905, pl. LIX, fig. 22-24.

R. D. — Elle s’écarte complètement des précédentes par sa surface lisse, quoique
terne; mais la columelle présente, en avant, un épanouissement sur lequel vient se
terminer le sillon antérieur de l'ouverture ; le tubercule columellaire est très obtus

MÉMOIRES 59

et peu visible; il existe néanmoins et correspond à un très petit funicule ombilical,
circonserit par deux rainures peu profondes et très rapprochées qui s’enfoncent dans
l'ombilic, Cette espèce n’appartenant pas au genre Turbo, comme le croyait Deshayes,
il y a lieu de lui conserver le nom spécifique que lui a donné M. Baudon.

Ag, Loc. Liancourt, coll. Cossmann; Vaudancourt, coll. de Boury et Boutillier.

24° genre. GIBBULA, Risso, 1856.

Coquille généralement ombiliquée, à tours convexes et souvent
gibbeux près des sutures, qui sont canaliculées; spire peu élevée;
columelle oblique, sinueuse ou tuberculeuse à la base, labre aigu,
oblique. Type : Trochus magus, Linné.

R. D. — Ce genre peut être divisé en un certain nombre de sections, d'après la
forme du bord columellaire et la disposition de l’ombilic; mais je ne connais pas de
Gibbula typiques dans le bassin de Paris.

47e section : Monizea, Swainson, 1840.

Coquille orbiculaire, déprimée, ornée de stries spirales; ombilic
large muni d'un funicule spiral qui aboutit à un tubercule columel-
laire, Type : Trochus callifer, Lamk.

1. — G. parnensis, Bayan, nom. mul. PL Il fe 87 E. M.

Sy. Turbo striatulus, d'Orb., 1833, Cog. foss. env. Paris, IL, p. 253, pl. XXX,

fig. 10-13 (aon Linné).
Trochus striatulus, Desh., 1850, Prod., II, p. 347.
Turbo striatulus, Desh., 1863, An. sans vert., Il, p. 897.
Gibbula parnensis, Bayan, 1870, Ét. sur coll. Éc. des Mines, 1, p. 15.

R. D. — Deshayes avait remarqué que cette espèce se rapproche du Trochus
Richardi, vivant dans la Méditerranée; elle présente les caractères du groupe des
Monilea. Mais elle ne pouvait conserver, dans le genre Turbo, le nom striatulus,
déjà employé par Linné; Bayan a corrigé ce double emploi, tout en classant l'espèce
dans le genre auquel elle appartient. La figure du premier ouvrage de Deshayes ne
fait pas exactement comprendre la disposition du funicule ombilical, qui produit sur
la columelle un renflement dentiforme; j'ai donné une nouvelle figure de cette ouver-
ture (pl. II, fig. 37) d'après un individu de Chaussy (coll. Bernay). J'en connais un
individu beaucoup plus grand que ne l'indiquait Deshayes et mesurant 13 milli-
mètres dans le sens du grand diamètre.

Ag. Loc. Fontenay-Saint-Père, coll. Cossmann.

2.— G. mitis [Desh.] PL. IE, fig. 34. E. M.

Syx. Turbo mitis, Desh., Il, p. 894, pl. LXV, fig. 1-3.

La figure que Deshayes a donnée de cette espèce est tellement délec-
tueuse que, sans une indication que ma fournie M. Boutillier,

56 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

je décrivais cette coquille sous un nom nouveau. La description, non
moins inexacte, doit être refaite de la manière suivante :

Coquille déprimée, sigarétiforme, largement ombiliquée, composée
de quatre tours convexes ornés de lamelles d’accroissement fibreuses
et serrées, très obliques; ils sont déprimés à la partie inférieure et
cette rampe spirale est bordée, à la suture, par un petit bourrelet sur
lequel les stries d’accroissement produisent des crénelures; dernier
tour grand, arrondi à la circonférence et limité par une carène ombi-
licale qui s'enfonce à l’intérieur de l’ombilie, jusqu'au sommet; un
second angle spiral et médian aboutit un peu au-dessus de l'échancrure
columellaire, sans produire cependant une véritable saillie denti-
forme : le coude que décrit la columelle correspond aux deux pans
de cet angle ombilical. Ouverture très oblique, rhomboïdale, canali-
eulée à la jonction du bord columellaire et du labre; celui-ci est mince,
non sillonné, et va rejoindre, en avant la carène circa-ombilicale.

Dim. Hauteur, 8 mill.; grand diamètre, 10 mill.; petit diamètre, 8 mill.

R. D. — Quoiqu’elle n’ait pas de tubercule columellaire, cette coquille est bien
du même groupe que la précédente; elle s’en distingue, d’ailleurs, par son orne-
mentation caractéristique, dont Deshayes fait à peine mention.

Loc. Vaudancourt, un seul individu (pl. I, fig. 34), coli. Bernay; Parnes, un
seul individu, coll. Boutillier.

9e section : PSEUDODILOMA, nov. sect.

Coquille gibbuliforme, évasée, largement ombiliquée; ouverture
déprimée; labre épaissi; columelle rectiligne, faisant un angle avec
le bord antérieur ; bord columellaire réfléchi au-dessus de l’ombilic,
dont la cavité vernissée est circonscrite par un sillon qui la sépare de
la surface ornée de la base. Type : Trochus mirabilis, Desh.

R. D. — La singulière coquille que je prends pour type de cette section ne peut
être classée dans le genre Diloma, où la plaçait Deshayes, n1 dans le genre Neodiloma
du Dr Fischer; elle a tout à fait la forme des espèces précédentes, et sa suture est
bordée comme celle des espèces du genre Gibbula ; seulement, le bord columellaire
est dénué de dent ou de tubercule, et l’ombilic n’a pas de funicule.

3. — Gibbula mirabilis [Desh.] PI. IT, fig. 35. E. M.

Syx. Trochus mirabilis, Desh., Il, p. 955, pl. LX, fig. 14-18.

R. D. — La région ombilicale, qui est lisse, est limitée par un très fin sillon, qui
remplace le funicule des espèces du groupe Monilea; à partir du point auquel aboutit
ce funicule, la columelle est presque rectiligne; quant au bord columellaire, il
s'élargit et forme une mince lamelle qui recouvre partiellement l'ombilic; mais il
adhère à la base et rejoint le labre à l’origine du canal inférieur de l'ouverture; ces

MÉMOIRES D1

détails n'ayant pas été bien reproduits par le dessinateur de Deshayes, je figure un
bel individu de Chaussy (coll. Bernay), mesurant 10.5 millimètres de diamètre.

9° section : PHORCULUS, nov. sect.

Coquille subdiscoïdale, ornée de carènes spirales, à ombilic assez
large et lisse, à péristome un peu épaissi, avec une gouttière superfi-
cielle sur le bord antérieur; cette gouttière s'arrête brusquement en
avant de la columelle, qui présente, en ce point, un petit renflement
tuberculiforme. Type : Turbo fraterculus, Desh.

R. D. — Il existe dans le bassin de Paris trois coquilles qui ne forment peut-être
que les variétés d’une même espèce et qui présentent quelque analogie avec le
Phorcus Richardi, Payr., vivant dans la Méditerranée; elles s'en distinguent par
l'épaisseur du péristome, qui porte une gouttière apparente sur les individus adultes,
par la brièveté de leur spire et par leur forme générale moins trochoïde, enfin par
leur ornementation ; tout en les classant dans le genre Gibbula, j'ai créé pour elles
une section dont le nom rappelle leur affinité avec le sous-genre Phorcus.

4.— Gibbula suleata/[Lamk.], 0m. mut. PI. III, fig.2. E. I.-E. M.-E.S.

Syn. Delphinula sulcata, Lamk., Ann. du Mus., V, p.36, pl. XXXVI, fig. 8.

Turbo sulciferus, Desh., 1833, Cog. foss., IL, p. 255, pl. XXXIIL, fig. 1-4.
_ == Desh., 1863, An. sans vert., II, p. 898.

R. D. — Cette espèce, n'étant pas un Turbo, peut conserver le nom que lui avait
donné Lamarck, ce qui évite le barbarisme swlciferus. Dans son premier ouvrage,
Deshayes y rapportait deux formes qu’il a ensuite séparées ; en outre, les figures qu'il
en donne sont faites d’après de jeunes individus dont le péristome n'était pas formé ;
pour ces deux raisons, j'ai figuré un G. sulcata (pl. IT, fig. 2) de Parnes (coll.
Boutillier), qui me paraît identique au type Lamarck ; le dernier tour porte neuf
carènes égales à leurs interstices, qui sont lisses ; l'ouverture, peu épaissie, est mar-
quée d’un léger sillon qui s'arrête, en haut de la columelle, contre une saillie denti-
forme correspondant à la dernière carène ombilicale. Cette espèce vivait aussi dans
les sables moyens et à Hérouval; mais, dans cette dernière localité, elle forme une
variété qu’on reconnait, à l'existence de granulations obtuses sur les deux cordons
qui avoisinent la suture; ce caractère ne me paraît pas suflisant pour justifier la
création d'une espèce distincte.

Ag. Loc. Hérouval, coll. de Boury et Baudon. Chaumont, coll. Chevallier. Val-
mondois, coll. Bernay. En Bretagne, le Bois-Gouët (/ide Vasseur).

5. — G. distans [Desh.|]. | BOND fe Te E. M.

Syx. Turbo distans, Desh., IT, p. 898, pl. LX, fig. 10-13.

— Sauvagei, de Rainc., 1876, Bull. Soc. geol. de Fr., 3s., IV, p. 293,
pl. V, fig. 5-6.

R. D. — Se distingue de la précédente par la carène qui fait saïllie à la cireonfé-
rence de la base; quelques individus forment nn passage à l'espèce précédente ;
aussi je suis d'avis de supprimer le T. Sauvagei, que M. de Raincourt a créé sur
des individus dont la carène est plus saillante que dans le type.

Dim. Diamètre de l'individu figuré (pl. I, fig. 1), 9 mill., coll. Boutillier.

58 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

6. — Gibbula fraterculus [Desh.] PI. IL, fig. 36. E. M.

Turbo fraterculus, Desh., IT, p. 897 (olim T. sulciferus, var.)

R. D. — Deshayes n’a connu que de jeunes individus de cette espèce; mais elle
atteint un diamètre de 11 millimètres, comme l'individu de Chaussy, de la collection
Bernay, que j'ai fait dessiner (pl. IT, fig. 36) : le nombre des côtes concentriques est
alors deux fois plus considérable que celui des carènes du G@. sulcata; ces côtes
sont bifides et séparées par des sillons plus étroits; le sillon de l'ouverture est large

et superficiel, le renflement columellaire est à peine distinct, maïs le bord columel- :

f

laire forme une callosité qui circonscrit l’ombilic.

25° genre. NORRISIA, Bayle, 1880.
SYN. Trochiseus, Sow., 1838 (non Held., 1837).

Coquille orbieulaire, subdiscoïdale, épidermée, solide, lisse, pro-
fondément ombiliquée; ouverture presque circulaire, péristome dis-
continu ; bord columellaire aplati, un peu évasé à la base; labre
aigu. Type : Trochiscus Norrisi, SOW.

Section : NORRISELLA, 200. Sect.

R. D. — Je rapproche des Norrisia les petites coquilles fossiles du groupe du
Turbo pygmæus, que Deshayes comparait lui-même au T. Norrisi; elles sont d’une
taille beaucoup plus petite que l'espèce vivante, elles ont la spire plus courte, elles
ne paraissent pas avoir été épidermées, et leur bord columellaire porte, en avant,
une callosité columellaire beaucoup plus saillante, à laquelle correspond un funicule
ombilical, souvent séparé par un sillon du reste de la base. Type : Turbo pygmœæus.

1. — N. pygmæa [Desh.]| PLAIT Age E. I.-E. M.

Syx. Turbo pygmœus, Desh., 1863, An. s. vert., II, p. 904.
— micans, Desh., ibid., p. 908, pl. LVIIL, fig. 17-19.

R. D. — Cette espèce a été figurée d'une manière très défectueuse dans le premier
ouvrage de Deshayes (p. 256, pl. XXXIIL, fig. 16-18); aussi, cet auteur a-t-1l lui-
même varié dans l'interprétation du type primitif et décrit, sous le nom #icans,
une coquille qui me paraît identique au N. pygmæa; je réunis donc ces deux formes
et j'en donne une nouvelle figure (pl. IN, fig. 13). On peut rapprocher de cette
espèce une coquille de l'Alabama, le Turbo naticoides, Lea, qui a l’'ombilic presque
fermé et la forme subulée, plus globuleuse. Notre espèce se reconnait à son sillon
bien marqué, quoique superficiel; la callosité columellaire est bien développée,
creusée d’une fossette peu profonde et largement évasée au dehors ; elle est limitée
par un angle net, et à son extrémité supérieure aboutit le sillon ombilical.

Ag. Loc. Fontenai, type figuré (pl. III, fig. 13), coll. Bezançon; Chaumont, coll.
de Boury et Cossmann; Montainville, coll. Morlet; l’Orme, coll. Bezançon; Vau-
-dancourt, coll. Boutillier. Hérouval, coll. Bourdot; Liancourt, coll. de Laubrière.

2. — N. munda, Desh. (II, p. 907, pl. LVIIT, fig. 20-22). E. M.

R. D. — Beaucoup plus globuleuse que la précédente, elle s’en écarte par la

MÉMOIRES 59

forme anormale de son dernier tour, un peu en retrait sur l’avant-dernier. Quoique
Deshayes ne l'ait pas mentionné, il existe un sillon ombilical obsolète, circonscrivant
un petit funicule qui aboutit à un large épaississement columellaire, peu excavé.

Ag. Loc. La Ferme de l'Orme, coll. Bezançon et Bourdot; Houdan, coll. Boutillier.

8. — Norrisia pterochilus (!), 200. sp. a UE 4 a LE OS E. M.

IN. testa minuta, nitida, brevispirata, conoidea, anfractibus quinque, primis
subulatis, penultimo ad suturam superne convexiusculo et subangulato, ultimo
spiram paululum superante, declivi, ad peripheriam rotundato ; labro obliquo ;
labio aliformi fossula triangulari transversim notato.

Petite coquille lisse et brillante, paucispirée, conoïdale et subulée
au sommet ; les tours, au nombre de cinq, sont peu convexes, l’avant-
dernier subanguleux vers la suture supérieure ; dernier tour un peu
supérieur à la spire, déclive et arrondi à la circonférence de la base,
qui est un peu convexe. Au centre de celle-ci, est perforé un petit
ombilic qu'entoureune région ayant à peu près la moitié du diamètre de
la base et couverte d’un vernis blanchâtre qui se détache, comme dans
le Tinostoma helicinoides, sur le fond plus coloré du test. Ouverture
arrondie ; labre aminci, très oblique, s'attachant presque tangentielle-
ment au contour ; bord columellaire portant, en avant, une expansion
aliforme, évasée au dehors, marquée transversalement d'un sillon peu
profond \et divisée en bas en deux parties, l’une mince, formant le
bord columellaire, l’autre un peu plus large, s’enfonçant, avec le
funicule, à l'intérieur de la cavité ombilicale.

Dim. Diamètre, 3.5 mill.; hauteur, 3 mill.

R. D. — Voisine, par sa forme, du N. pygmæa, elle s’en distingue par l’absence
complète du sillon ombilical et par le disque blanchâtre de sa base; son expansion
columellaire est enfin plus développée que celle de ses deux congénères.

Loc. Chaussy, type figuré (pl. IIX, fig. 14-15), coll. Cossmann. Vaudancourt,
coll. Bernay.

26° genre. PLATYCHILUS (?, nov. gen.

P. testa perforata, turbiniformi, spira brevi, lϾvigata; apertura margaritacea,
rotundata, obliqua ; labro tenui, fere rectangulariter inserto ; labio extus reflexo,
juæta umbilicum late incrassato.

Coquille petite, perforée, turbiniformé, à spire courte, lisse;
ouverture arrondie, faiblement nacrée à l’intérieur, située dans un
plan oblique; labre mince, régulièrement courbé et aboutissant

(1) Mrepos, aile ; yzudos, lèvre.
(2) IMaru, évasé; zeuos, lèvre,

60 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

presque normalement à l’avant-dernier tour; bord columellaire
arrondi, doublé, à l'extérieur, d’une large callosité labiale qui se
réfléchit au-dessus de la perforation ombilicale et qui paraît formée
de deux couches, l’une interne et nacrée, l’autre externe, calcaire et
carénée à son contour ; sur les individus àgés, cette division est accen-
tuée par une fossette superficielle.

R. D. — Ce genre se rapproche des Norrisella par la disposition de sa lèvre
columellaire ; mais cette lèvre diffère de la simple saillie produite par le funicule sur
la columelle du genre précédent; en outre, il n'y a pas ici de sillon ombilical. Ce

genre ne peut être placé près des Tinostoma, bien que la coquille ait quelque affinité
avec le T°. helicinoides, parce que la nacre y est bien évidente.

1. — Platychilus labiosus, n0v. sp. P1. IL, fig. 16-17. E. M.

P.testa minuta, haud lucida, anfractibus quinque conveæiusculis ; ultimo ad
peripheriam rotundato ; basi mediocriter perforata ; apertura rotundata intus
margaritacea.

Coquille petite, terne, portant les traces d’une coloration composée
de flammules rougeûtres ; tours convexes, au nombre de cinq, à suture
non marginée; dernier tour égal aux deux tiers de la hauteur totale,
largement arrondi à la circonférence; base convexe, perforée, au
centre, d'un étroit ombilic. Pour les caractères de l'ouverture, voir la
diagnose du genre; la lèvre laisse, sur la paroi ombilicale, des plis
d’accroissement bien marqués.

Dim. Diamètre, 3,5 mill.; hauteur, 2.5 mil.

Loc. Vaudancourt (pl. IE, fig. 16-17), coll. Bernay; coll. de Boury. Parnes,
co Il. Chevalier.

27° genre. SOLARIELLA, S. Wood, 1842.

Coquilie mince, nacrée, ombiliquée, ornée de cordons spiraux,
parfois tuberculeux ; ombilie profond, caréné; ouverture subangu-
leuse ; labre aigu ; opercule multispiré. Type : S. obscura, Gouthouy.

R. D. — Classées à tort dans les genres Turbo et Delphinula, les coquilles qui
suivent ont la ressemblance la plus intime avec les Solariella figurées dans l'ouvrage

de Sars; l’opercule de nos espèces étant inconnu, je ne puis toutefois donner cette
assimilation comme certaine.

1. — $S. odontota [Bayan], nom. mul. E. M.
Turbo denticulatus, Lamk., in Desh., 1833, IT, p. 255, pl. XXXIV, fig. 1-4
(aon Montagu, 1803).
rai = Desh., 1863, IL, p. 893.
— odontotus, Bayan, 1873, Ët. sur coll. Éc. des Mines, WE, p. 98.

R. D. — Dans cette espèce, ainsi que dans les suivantes, on distingue, à l’intérieur

MÉMOIRES 6L

de l'ombilic, les tours de spire jusqu’au sommet; ses carènes finement granuleuses
et souvent tachetées de coloration lui donnent un aspect caractéristique. Il existe,
dans le Cotentin, une espèce très voisine de celle-ci, mais dont l’ombilic est beaucoup
plus étroit. Bayan a rectifié un double emploi que Deshayes avait laissé subsister.

Ag. Loc. Damery, coll. Cossmann; Neauphlette, coll. de Boury.
2.— Solariella tricincta [Desh.] (IT, p. 893, pl. LVIII, fig. 14-16). E.M.-E.S.

R. D. — Se distingue aisément de la précédente, non seulement parce qu'elle est
plus déprimée, et que la rampe spirale qui accompagne la suture est plus plate,
moins déclive, mais encore parce. que ses carènes, plus saillantes, ne portent pas de
trace de granulations ; quand les individus sont bien conservés, ils portent des stries
d'accroissement lamelleuses, comme le S. odontota.

3. — S. craticulata [Desh.] (II, p. 894, pl. LVIT, fig. 23-25). E. I.

R. D. — Se distingue des deux précédentes par le treillis que forment ses stries
d'accroissement avec les stries spirales existant dans l'intervalle des côtes, ainsi que
par le bourrelet perlé qui accompagne la suture; elle a aussi la base plus convexe,
l'ombilic un peu plus étroit et plus fortement plissé.

4. — S. bimarginata [Desh.] (I, p. 895, pl. LVIIL, fig. 32-341. E. M.
Sy. Delphinula solarioides, Desh., Il, p. 939, pl. LXIT, fig. 21-23.
R. D. — Les deux carènes obsolètes qui ornent le dernier tour de cette espèce

s’effacent souvent quand elle avance en âge; il en est de même des stries spirales
qui couvrent ses premiers tours et des plis qui garnissent le pourtour de l’ombilic.
La figure qu’en donne Deshayes est peu exacte et représente un individu trop globu-
leux ; les types qu’on recueille à Chambors, où l'espèce n’est pas rare, ressemblent
davantage au Delphinula solarioides, de Grignon; il me paraît difficile de séparer
ces deux espèces : comme, d’ailleurs, le D. solarioides, classé dans le genre So/a.
riella, devrait changer de nom, puisque j'y fais également entrer le Turbo solarioides,
qui est antérieur, le plus simple est de réunir le D. solarioides au S. bimarginata.

Ag. Loc. La Ferme de l'Orme, coll. Bezançon, Bourdot; Septeuil, coll. de Boury
5. — S. filosa, nov. sp. PI. II, fig. 3-4. E. I.
S. testa conoidea, subglobosa; anfractibus sex, ad suturam anguste subscalatis,
in medio convexis, sex costulis filiformibus spiraliter ornatis; ultimo anfractu
coarctato, ad peripheriam obsoletissime angulato, filoso; basi tenuiter striala;
umbilico plicis circumdato, tribus funiculis intus notato; apertura fere disjuncta,
sabquadrata, paulo incrassata.

Petite coquille conoïde, subglobuleuse, composée de six tours
étagés, près de la suture, par une étroite rampe méplate, garnie
d'une rangée de petits granules produits par les accroissements et
disparaissant sur le dernier tour; les premiers portent cinq ou six
costules spirales, minces, filiformes, régulièrement écartées, entre
lesquelles s’intercalent, sur l'avant-dernier tour, d’autres cordonnets
plus fins qui, sur le dernier, égalent les autres; base un peu convexe,
finement striée, limitée par un angle très obsolète et garnie, autour

62 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

de l'ombilic, d’une rangée de petits plis granuleux correspondant aux

accroissements ; ces plis se prolongent dans la cavité ombilicale, qui

est assez large et profonde, et ils y forment un treillis avec trois cor-

donnets spiraux. Ouverture presque détachée, subquadrangulaire,

à péristome continu, à bords un peu épaissis. |
\

Dim. Hauteur, 5 mill.; diamètre, 4.5 mill.

R. D. — Cette espèce ne peut se confondre avec le S. craticulata, dont les tours
sont treillissés et anguleux; elle est plus ornée que le S. bimarginata et a la forme
beaucoup plus globuleuse que le S. simplexæ, dont l’angle est bien caractérisé.

Loc. Hérouval, un seul individu (pl. IT, fig. 3-4), coll. Boutillier.
6. — Solariella simplex [Desh.] (IT, p. 939, pl. LXIL, fig. 18-20). E. M.

R. D. — Se distingue de l'espèce précédente et du S. bimarginata par sa forme
plus déprimée, par ses stries régulières, par l'existence d’un seul angle sur les tours
de spire, et particulièrement sur le dernier.

Ag. Loc. Septeuil, coll. Bezançon; Parnes, coll. Boutillier.
7. — S. trochulus [Desh.] (IT, p. 940, pl. LXIT, fig. 1-3). E. M.

R. D. — D'une forme encore plus anguleuse que l'espèce précédente, elle s’en
distingue par sa surface presque entièrement lisse, marquée de très fines stries
d’accroissement qui se détachent sur le test mince et nacré.

8. — S. solarioides [Desh.] (IT, p. 896, pl. LVIII, fig. 29-31). E. M.

R. D. — Lisse et brillante, cette jolie coquille est une transition entre les formes
étagées qui précèdent et les formes solarioïdes qui suivent; la suture et l'angle ombi-
lical sont finement plissés comme ceux des Solarium, mais la coquille est nacrée ;
les premiers tours sont fortement sillonnés dans le sens spiral, mais les sillons dispa-
raissent toujours avant d'atteindre l’avant-dernier tour.

Ag. Loc. Hérouval, calcaire grossier, coll. de Boury.

28° genre. EUMARGARITA, Fischer, 1885.
Syn. Margarita, Leach, 1819 (non Leach, 1814).

Coquille ombiliquée, mince, conoïde, unicolore, à base aplatie,
ayant l’ouverture anguleuse et le péristome discontinu ; labre aigu ;
bord columellaire arqué ; opercule multispiré. Type : Trochus heli-
cinus, Fabr.

1'° section : PERIAULAX, nov. sect.

Coquille largement ombiliquée, trochiforme, déprimée; sutures
granuleuses ; base peu convexe, portant un sillon autour de l'ombilic
dont l'angle est garni de crénelures; cavité ombilicale sillonnée.
Type : Solarium spiratum, Lamk.

R. D. — Deshayes avait pressenti la nécessité de classer à part certains Solarium

MÉMOIRES 63

pacrés, qu'il rapprochait, à tort, des Philippia; ces coquilles, à tours sillonnés et
à base lisse, diffèrent des véritables Æwmargarita, d'abord par leur forme plus
conique, ensuite par le sillon circa-ombilical, qui isole la dernière rangée de granu-
lations ombilicales, enfin par l'ornementation de cet ombilic; elles se rapprochent de
quelques Solariella par leur suture granuleuse et canaliculée, mais s’en écartent
par les caractères de leur base.

1. — Eumargarita spirata [Lamk.] (Il, p. 675). E. M.-E. S.
R. D. — Coquille assez variable, dont les tours sont tantôt presque lisses, tantôt
finement sillonnés, et dont les tubercules suturaux disparaissent parfois complète-
ment; on la reconnaît à ses tours presque plans et à l’angle net de la circonférence
de sa base. Renvoi au premier ouvrage (p. 216, pl. XXVI, fig. 5-7).
Ag. Loc. Le Fayel, le Guépelle, toutes les collections.
2. — E. trochiformis [Desh.] (Il, p. 676). 4 E. M.-E.Ss.

Syn. Solarium Cossmanni, Vincent et Rutot, 1879, Coup d'œil sur les terr.
tert., p. 142.

R. D. — On la distingue de la précédente par ses six ou sept funicules subgranu-
leux, treillissés par des stries d’accroissement, par le nombre plus considérable des
cordonnetside la cavité ombilicale, et surtout par l'absence d'une rampe suturale, à
la place de laquelle il y a seulement deux rangées de granulations plus fortes que
les autres. Cette espèce existe en Belgique; c’est elle que MM. Vincent et Rutot ont
séparée sous le nom Solarium Cossmanni, dans les listes qu'ils ont publiées dans les
Annales de la Société royale malacologique. Les individus de Laeken que M. Vincent
. m'a communiqués sont identiques à ceux que je possède des Groux, dans le bassin de
Paris; cette espèce ne peut donc être conservée. Renvoi au premier ouvrage (p. 217,

pl. XXVI, fig. 8-10).
8. — E. grata |[Desh.] (II, p. 676, pl. XLII, fig. 9-11). 2 DE
R. D. — On la reconnait à sa suture canaliculée, à ses quatre petites carènes sail-
lantes et à sa forme surbaissée; elle est d’ailleurs localisée à Hérouval.

Ag. Loc. Cuise, coll. de Boury.

*4. — E. discreta [Desh.] (IL, p. 676, pl. XLII, fig. 12-15). E. M.

R. D. — Celle-ci paraît s’écarter complètement des précédentes par l’absence de
granulations à la suture, où 1l n'existe qu'un large canal triangulaire; les tours ne
portent que quatre carènes et l’ombilic paraît plus large que dans aucune des espèces
du même groupe.

2° section : EUMARGARITA (sensu stricto).

5. — E. felix [Desh.] (II, p. 952, pl. LXI, fig. 15-17). E. I.-E. M.
R. D. — Par sa forme ombilicale et par son ornementation, cette espèce s’écarte
absolument des Periaulax; mais elle a une certaine ressemblance avec quelques
Eumargarita vivants, surtout à cause de la forme subarrondie de son ouverture et
de sa base peu convexe; celle-ci est couverte de sillons plus fins que ceux qui ornent
les tours, et treillissée, comme le reste de la surface, par des plis rayonnants.

Ag. Loc. Hérouval, coll. de Boury. Chaussy, coll, Bernay.

64 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

29e genre. BASILISSA, Watson, 1879.

Coquille étroitement ombiliquée, à bouton embryonnaire obtus et
lisse, trochiforme, conique, carénée, nacrée ; ouverture rhomboïdale ;
columelle presque verticale; péristome intérrompu; labre un peu
sinueux. Type : B. superba, Watson.

R. D. — Cette diagnose convient exactement à un groupe d'espèces parisiennes
qu'il ne me parait pas possible de confondre avec les Calliostoma; c'est un rap-
prochement de plus entre la faune actuelle du Japon ét celle de l’éocène parisien.

1. — B. Boutillieri, 00. sp. PINS ee UT E.S.

B. testa conica, lœvigata anfractibus sex subulatis, sutura canaliculata ac
angusta discretis; ultimo ad peripheriam angulato; basi parum conveæa, lœvigata,
anguste perforata; apertura quadrangulari; columella rectilineari, late reflexa et
incrassata,

Coquille conique et régulière, composée de six tours lisses et
subulés, séparés par une suture étroite, assez profonde et canaliculée
entre les derniers tours ; le sommet de la spire est usé, et le dernier
tour, dérangé par un accident, est un peu en retrait sur l'avant-der-
nier ; il est anguleux à la circonférence de la base, qui est un peu con-
vexe, lisse et perforée, au centre, d’une étroite fente ombilicale.
Ouverture quadrangulaire, oblique, à péristome assez épais; colu-
melle rectiligne, obliquement inclinée dans un sens parallèle au labre,
épaissie et largement réfléchie au-dessus de la fente ombilicale.

Dim. Hauteur, 15 mill.; diam., 13 mill.

R. D. — Cette espèce ressemble à celles des sables de Fontainebleau et, si elle ne
venait authentiquement du gisement de Mary, j'aurais pu la rapporter à ‘une des nom-
breuses variétés du Trochus subincrassatus, de Jeures. Elle s’écarte complètement
de celles qui suivent, par sa surface lisse et sa forme trapue.

Loc. Mary, un seul individu (pl. IV, fig. 17), coll. Boutillier.

2. — B. sulcata [Lamk.] (Il, p. 953). E. M.

R. D. — Sept ou huit carènes sur chaque tour, suture canaliculée, rarement
carénée, base fortement sillonnée, perforée d’un étroit ombilic, tels sont les carac-
tères invariables auxquels on reconnaît cette espèce. Renvoi au premier ouvrage
(p. 236, pl. XXIX, fig. 1-4).

38. — B. Lamarcki [Desh.] (II, p. 954). E. M.

R. D. — Finement sillonnée, ayant la suture carénée, la base ornée de quelques
cordonnets principaux entre lesquels s'iatercalent cinq sillons, cette espèce se
distingue, à première vue, de la précédente. Renvoi au premier ouvrage (p. 234,
pl. XXVII, fig. 9-11).

4. — B. angusta [Desh.] (IT, p. 954). E. M.

R. D. — Beaucoup plus étroite que les deux précédentes, elle a, sur les premiers

\

MÉMOIRES 65

tours, la carene suturale finement crénelée; en outre, les tours sont légèrement
concaves et la forme générale de la coquille est moins régulièrement conique; je
dois cependant mentionner qu'à Vaudancourt, il existe des individus qui forment la
transition d’une espèce à l’autre; mais ces anomalies isolées ne me paraissent pas
suffisantes pour réunir trois espèces qu'on sépare, en général, avec la plus grande
facilité. Renvoi au premier ouvrage (p. 235, pl. XXIX, fig. 5-8).

5. — Basilissa fragilis [Desh.] (II, p. 954). E. I. I.

R. D. — Quoiqu'elle appartienne au même groupe que les trois précédentes,
celle-ci s'en distingue par ses sillons plus fins et réguliers, par sa suture creuse et sa
base moins carénée. Renvoi au premier ouvrage (p. 237, pl. XXIX, fig. 11-13).

30° genre. CALLIOSTOMA, Swainson, 1840.

Coquille trochiforme, solide; base anguleuse et presque aplatie;
ouverture quadrangulaire; labre aigu, oblique; columelle simple,
subdentée à la base et formant un angle avec le bord basal. Type :
Trochus xizyphinus, Linné.

R. D. — La coquille des Calliostoma est très voisine de celle des Tectus ; mais la
dentition de l'animal s’en écarte complètement ; aussi, dans la classification nouvelle,
place-t-on ce genre à la fin de la famille des Trochidæ. Le nom Zisyphinus, Gray,
est postérieur à Calliostoma.

1" section : CALLIOSTOMA (sensu stricto).

Coquille imperforée, à tours peu convexes et à spire aiguë.
1. — C. moniliferum [Lamk.] (I, p. 950). E. S.

SyN. Trochus auversianus, Carez, 1879, Bull. Soc. géol. de Fr., 3 s., t. VII,
p. 640, pl. XII, fig. 16-18.
— Athenasi, Vasseur, 1881, Rech. géol. terr. tert., pl. VIIT, fig. 60-61.

R. D. — Cette coquille, variable dans sa forme, est constante dans son ornemen-
tation ; c'est pourquoi je réunis au type la coquille décrite par M. Carez sous le nom
T. auversianus, ainsi que la coquille du Bois-Gouët que M. Vasseur a figurée, sans
description, sous le nom Athenasi; quand les individus ne sont pas adultes, leur
spire est, en effet, conique et non conoïde. Au contraire, je ne puis confondre avec
l'espèce du bassin de Paris la coquille de Barton connue sous le nom T. nodulosus ;
si, d’ailleurs, cette assimilation eût été exacte, c’est le nom de Solander qu'il aurait
fallu conserver ; mais l'espèce anglaise porte des rangées de tubercules beaucoup plus
petits et plus écartés, tandis que ceux de notre coquille sont confluents; en outre,
elle a les tours convexes, tandis que le C. moniliferum a plutôt les tours excavés
au-dessous de la deuxième rangée supérieure de tubercules. Je remarque, en pas-
sant, qu'il y a, dans la nomenclature vivante, un 7. moniliferus (1816) qui doit
changer de nom. Renvoi au premier ouvrage (p. 231, pl. XX VIII, fig. 1-6).

TOME XXI, 1888 5

66 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

2. — Calliostoma princeps [Desh.] (I, p. 950, pl. LIX, fig. 8-11). E. M.
R. D. — Coquille très variable, tantôt étroite (30 mill. sur 21 mill., coll. Bou-
tillier), tantôt très évasée (35 mill. sur 30 mill., coll. Bernay); les individus bien
conservés ont des tubulures squameuses et imbriquées, non seulement sur la carène
saillante qui domine chaque tour de spire et qui circonscrit la base, mais encore sur
les trois ou quatre derniers cordonnets de cette base, vers la périphérie (coll. Bou-
tillier) ; avec une série d'exemplaires de conservation moins fraiche et de diamètre
croissant, on voit ces cordonnets de la base devenir simplement granuleux, et même
la carène basale se dépouiller totalement de ses squames (coll. Bernay); ce sont là de
simples variétés, qui méritent d’être signalées, mais sur lesquelles on ne peut fonder
des espèces distinctes. Cette rare coquille est toujours localisée à Chaussy.
8. — C. heres [Desh.] (II, p. 951, pl. LIX, fig. 12-14). E.S.
R. D. — Cette espèce me parait distincte de la précédente ; aussi étroite que les
variétés les plus rétrécies du C. princeps, elle se reconnaît à son ornementation et
au profil de ses tours de spire; en effet, au-dessous de la carène principale est une
rangée de tubercules qui tendent à égaler ceux de la première carène, de sorte que
les tours sont convexes à la partie supérieure et concaves à la partie inférieure.

Ag. Loc. Cresnes, coll. Bezançon, Bernay et Morlet.
9 section : Eurrocaus, À, Adams, 1863.

Coquille semblable à celle des Calliostoma, mais ombiliquée. Type :

T. jujubinus, Linné.
*4, — C. maryense [Bayan]|, nom. mut. E.S.
Syx. Trochus Heberti, Desh., 1864, IT, p. 952, pl. LIX, fig. 7 (non Piette, 1855).
Zizyphinus maryensis, Bayan, 1870, Ét. sur coll. Éc. des Mines, I, pis
R. D. — Je n’ai pu voir le type de cette petite espèce, que je crois très voisine de
la suivante; dans l’état de conservation où elle était, les tubercules supérieurs ont
pu seffacer et, comme le C. novatum a des dimensions très variables, la forme
étroite du C. Heberti ne serait pas un caractère distinctif. Le nom de cette espèce
a été changé par Bayan ; mais, si ce n’est qu’une variété de la suivante, c’est le nom
de cebe-ci qu'il faudra conserver de préférence à la rectification faite par cet auteur.

5. — C. novatum |Desh.] (I, p. 953, pl. LIX, fig. 5-6). E. S.

R. D. — Les proportions de cette espèce sont variables; Deshayes indique 18 milli-
mètres de hauteur pour 14 millimètres de diamètre à la base; mais jai sous les yeux
un individu de Mary (coll. Boutillier) qui, par ses tubercules supérieurs, ne peut
être rapporté qu’à cette espèce et qui mesure 20 millimètres sur 13 à la base, c'est-à-
dire exactement les proportions de l’espèce précédente ; l'ouverture n’a pas la forme
dessinée sur la figure, où elle est trop ovale en biais ; elle est, au contraire, subqua-
drangulaire et assez élevée, comme le mentionne le texte.

MÉMOIRES 67

VILLE famille. — TURBINIDÆ.

91° genre. TURBO, Linné, 1758.

Coquille nacrée, imperforée ou étroitement ombiliquée, à ouver-
ture circulaire, avec languette. Type : T. marmoratus, Linné.

1" section : Sexecrus, Humphrey, 1797.

Coquille perforée, à ouverture canaliculée en avant. Type :
T. argyrostomus, Gm.

1. — T. sigaretiformis, Desh. (II, p. 909). E. M.
R. D.— Je n'ai jamais vu qu'un individu qui puisse être rapporté à cette rare espèce
(coll. Bourdot), et j'hésite à la classer dans le même groupe que les deux suivantes ;
lombilic est largement perforé contre le bord columellaire et circonscrit, à l’inté-
rieur, par une carène qui ne dépend pas de la columelle; cette disposition n’a pas de
rapports avec les Ninella que cite Deshayes et elle a de la ressemblance avec le
T. margarüaceus, dont M. Tryon fait un Senectus ; l'ouverture est à peine modifiée,
en ayant, par un petit sillon superficiel, obliquement rejeté à l'extérieur ; l'ornemen-
tation se compose de côtes spirales alternant de grosseur, treillissées par des plis
très obliques. Renvoi au premier ouvrage (p. 254, pl. XXX, fig. 14-18).
2. — T. radiosus, Lamk. (If, p.910, pl. LXV, fig. 1-3). E. M.

SyYN. T. costellifer, Baudon, Journ. de Conch., IV, p. 327, pl. IX, fig. 4.

R. D. — Quand elle est jeune, cette coquille à l'ouverture pointue et canaliculée
en avant; avec l’âge, ce canal antérieur s’oblitère et l'ouverture devient circulaire,
en même temps que les plis d’accroissement disparaissent pour ne laisser voir, entre
les carènes, que des stries spirales excessivement fines ; c’est ainsi que l’on passe de
la forme dessinée par M. Baudon, sous le nom costellifer, au type reproduit dans le
premier ouvrage de Deshayes (p. 260, pl. XL, fig. 11-12), bien que l'aspect en soit
absolument différent. Cette espèce a le dernier tour moins sigaretiforme que la pré-
cédente; elle est plus globuleuse et plus allongée; enfin, son ombilic est à peine
perforé et elle est plus épaisse.

Ag. Loc. Mouchy, coll. Chevallier.

38. — T. herouvalensis, Desh. (II, p. 909, pl. LXI, fig. 1-3). E. I.
R. D. — On la distingue de la précédente parce qu’elle conserve, à tout âge, les
plis d’accroissement très serrés sur la base, deux fois plus écartés sur la rampe
inférieure du dernier tour; elle n’a pas de stries spirales entre les carènes, et celles-ci
sont beaucoup plus saiïllantes.
Ag. Loc. Le Roquet, coll. de Boury.

2e section : TECTARIOPSIS, 20v. sect.

Coquille trochiforme, à tours épineux, à base à peine perforée ;
ouverture arrondie, épaissie à l’intérieur par un bourrelet denté;

68 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
bord columellaire épais, calleux, un peu dilaté en avant et portant,
de ce côté, un tubercule dentiforme. Type : Turbo Henrici, Caillat.

R. D. — Je n’ai trouvé, dans aucune des sections existantes du genre Turbo, de
coquilles présentant les caractères de notre espèce parisienne. Elle a teilement l'aspect
des Tectarius que, sans la couche bien visible de nacre, qui se voit à l'intérieur de
l'ouverture, je l'aurais rapportée à ce genre, dans les Littorinidæ; je rappelle cette
affinité par le nom choisi pour la section dans laquelle je propose de la classer.

4. — Turbo Henrici, Caillat (II, p. 901, pl. LX, fig. 8-9). E. M.

R. D. — L'ouverture de cette espèce porte une expansion columellaire, marquée
d'un large sillon transversal et terminée par un renflement calleux et tuberculiforme
qui surplombe la perforation ombilicale; péristome épais, fortement plissé à l'inté-
rieur du labre; bord columellaire peu épais, étalé sur la base du dernier tour : ces
caractères n’ont pas été très exactement reproduits par le dessinateur de Deshayes.
J'ai figuré (pl. IV, fig. 13) l'ouverture d’un magnifique individu de Grignon (coll.
de Me Loustau). Il y a lieu de rapprocher de cette espèce le Turbo Munieri, figuré,
mais non décrit par M. Vasseur (Rech. géol. terr. tert., pl. IX, fig. 5-6).

Ag. LOC. Parnes, variété 5, coll. Boutillier.

32° genre. LEPTOTHYRA, Carpenter (in Dall 1871).

Coquille petite, solide, striée spiralement, imperforée; ouverture
circulaire ; opercule calcaire. Type : Turbo sanguineus, Linné.

R. D. — M. Tryon applique à ce genre le nom Collonia, en faisant remarquer
que le type de Carpenter est une coquille de Californie, identifiée au T. sanguineus,
mais dont l’opercule est corné; en conséquence, il classe le genre Leptothyra dans
les TROCHIDÆ, au lieu de le laisser près des Turbo.

4" section : Leprorayra (sensu stricto).
14. — L. obtusalis [Baudon] (II, p. 905, pl. LIX, fig. 28-30). E. M.

R. D. — La figure de Deshayes n'indique pas les deux dents situées à l'extrémité
antérieure de la columelle; il existe dans le Cotentin une coquille voisine de celle-ci,
mais entièrement lisse.

AJ. Loc. Vaudancourt, toutes les collections.

2 section : ÜTAULAX, nov. sect.

Coquille à peine perforée, turbinée, striée; columelle élargie en
avant, en forme d’oreillette, et creusée d’un sillon large et peu profond,
qui w'atteint pas Pombilic. Type : Turbo inermis, Desh.

R. D. — Cette section se rapproche des Leptothyra par la forme générale de la
coquille, par ses tours striés, par sa suture plissée; mais elle s’en écarte par la dis-
position de la columelle, qui rappelle celle des Photinula, Ad.; toutefois, le sillon
columellaire descend ici beaucoup moins bas, et l'ombilic n’est pas recouvert par le
bord externe de ce sillon, comme cela a lieu dans les coquilles lisses du genre d’Adams.

MÉMOIRES 69

2. — Leptothyra inermis [Desh.] (IL, p. 907, pl. LVUI, fig. 35-37). E. M.
R. D. — Labre mince jusqu'à sa jonction avec la columelle, où le contour se
dilate subitement et forme une large oreillette triangulaire, creusée d’une dépression
assez courte, au bas de laquelle le contour caréné vient rejoindre la columelle, en
cachant partiellement la fente ombilicale, qui est circonscrite par une rangée de plis
rayonnants. Je possède des individus du Cotentin qui répondent exactement à cette
diagnose et appartiennent bien à la même espèce.

Ag. Loc. Chambors, environs d’Ully-Saint-Georges, coll. Chevallier; Chaussy,
(pl. IV, p. 19), coll. Boutillier. Dans le Cotentin, Hauteville, coll. Cossmann.

33° genre. COLLONIA, Gray, 1852.

Coquille globuleuse, solide, lisse ou striée spiralement, étroitement
mais profondément ombiliquée; spire courte; ouverture circulaire ;
péristome épaissi, un peu aminci dans la partie où il repose sur
l'avant-dernier tour; bord columellaire dédoublé, donnant naissance
à un funicule qui s'enfonce dans l’ombilic, dont le bord est générale-
ment garni d’une rangée de granulations; opercule semblable à celui
des Leptothyra. Type : Delphinula marginata, Lamk.

1" section : CozLoniA (sensu stricto).

Coquille faiblement nacrée; labre épais, non tranchant.

1. — C. marginata [Lamk.] (I, p. 943). E. I.-E. M.-E.S.
R. D. — Le funicule ombilical est bien développé, tout à fait distinct de la rangée

de granulations qui garnit le bord de l’ombilie et qui est elle-même séparée de la
base par un profond sillon; au delà de ce sillon, rayonnent de petits plis. Il existe,
dans le calcaire grossier de Mons, une espèce très voisine; cependant, je ne puis
affirmer que ce soit la même, ne la connaissant pas à l’état adulte. M. Vasseur a
séparé, sous le nom Dufouwri, une espèce du Bois-Gouët qui me semble bien voisine
du type de Lamarck. Renvoi au premier ouvrage (p. 208, pl. XXII, fig. 17-20).
2. — C. infundibulata [Cossmann|]. PL. I, fig. 11-12. E. I.
Delph. infundibulata, Cossm.. Journ. de Conch., 1882, p. 124, pl. VI, fig. 6.
Coquille lisse, aplatie, à spire courte, sans saillie, composée de
cinq tours subconvexes, séparés par une suture linéaire et profonde ;
dernier tour très grand, arrondi, à base convexe, largement ombi-
liquée ; ouverture arrondie, à péristome épais, appliqué sur l'avant-
dernier tour: bord columellaire donnant naissance à un funicule
obtus qui s'enfonce dans la cavité ombilicale; celle-ci vaguement
limitée par un angle très obsolète qui devait être plissé, mais que
l'usure à rendu lisse,

Dim. Diamètre, 6 mill.; hauteur, 2.5 mill.

70 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

R. D. — Cette coquille a tout à fait l'ouverture du C. marginata; mais, outre
que sa spire est beaucoup plus déprimée, elle est dénuée, autour de l’ombilic, d’une
rangée de grosses granulations.

Loc. Saint-Gobain, unique (pl. IT, fig. 11-12), coll. Cossmann.

8. — Collonia canalifera [Lamk.] (Il, p. 943). . E.M.-E.Ss.

R. D. — Traces de coloration, composée de larges bandes spirales d'un rouge
foncé; péristome un peu réfléchi au dehors; funicule ombilical très mince et très
voisin du bourrelet plissé qui rétrécit l'ouverture de l'ombilic; angle inférieur de
l'ombilic prolongé en pointe sur la base de l’avant-dernier tour; labre très oblique,
rejoignant, à l'extrémité de cet angle, le bord columellaire. J'ai un individu du
Cotentin semblable à ceux de Grignon, mais muni de stries spirales. Renvoi au
premier ouvrage (p. 210, pl. XXV, fig. 12-15).

Ag. Loc. Le Ruel, un individu douteux, coll. de Boury.

4. — C. spiruloides |Desh.] (IT, p. 944). E. M.

R. D. — Se distingue de la précédente par son ouverture presque détachée,
arrondie, non anguleuse en arrière, par son large ombilic entouré d’une côte sail-
lante, non granuleuse, par son funicule obsolète, très écarté de cette côte. Beaucoup
plus rare que le C. canalifera. Renvoi au premier ouvrage (p.209, pl. XXVI, fig. 1-4).

5. — C. flammulata, nov. sp. PI. III, fig. 5-6, et pl. IV, fig. 14. KE. M.

C.testa depressa, spira fere retusa, anfractibus d lœvigatis, conveæiusculis, sutura
profunda et subcanaliculata discretis, flammulis rubiginosis, sinuatis ac coloratis ;
ultimo anfractu elato, peramplo, haud alto; basi rotundata, circa infundibulatum
umbilicum obsolete angulata; funiculo parum prominulo; apertura obliqua,
rotundata, marginibus reflexis; columella paululum incrassata.

Jolie petite coquille entièrement lisse, déprimée, à spire peu sail-
lante, composée de cinq tours convexes, séparés par une suture
enfoncée et presque canaliculée; outre les stries d’accroissement
obliques et serrées, toute la surface, dont le fond est blanc, est par-
semée de flammules rougeàtres et sinueuses, régulièrement écartées,
qui forment des chevrons sur la convexité des tours et des rayons
presque droits sur la rampe inférieure du dernier tour; celui-ci est
grand, peu élevé, arrondi à la circonférence; sa base convexe est
marquée d’un angle très obsolète qui circonscrit la région ombilicale,
dont l’entonnoir évasé porte un second angle funiculaire, plus saillant
que l’autre et aboutissant à un épaississement columellaire. Ouverture
presque détachée, arrondie, à péristome peu épais, continu et réfléchi.

Dim. Grand diamètre, 4.5 mill.; hauteur, 3.5 mill.

R. D. — Voisine, par son ouverture réfléchie, des C. canalifera et spiruloides,
elle s'en distingue par sa forme arrondie, par son ombilic évasé, à peine circonscrit,
et par son funicule médiocrement saillant.

Loc. Trye, individu mutilé (pl. IT, fig. 5-6), coll. de Laubrière; individu com-
plet (pl. IV, fig. 14), coll. Boutillier ; coll. Baudon ; Hérouval, coll. Chevallier.

MÉMOIRES 71

6. — Collonia rotatoria [Desh.] (II, p. 899, pl. LXI, fig. 18-21). E. I.

R. D. — S'écarte un peu des précédentes par son péristome moins épais, par son
dernier tour bianguleux, par les côtes courbes qui rayonnent sur le méplat de la
spire et sur la base; toutefois, son ombilic circonserit par une carène semblable à
celle du C. spiruloides, muni d'un funicule à peine visible, que limite un léger
sillon; enfin, son bord columellaire calleux, appliqué sur l’avant-dernier tour,
comme dans le C. canalifera, me décident à la classer dans le même groupe. Il
existe, dans le calcaire grossier de Mons, une espèce voisine de celle-ci, mais qui en
diffère par ses stries rayonnantes, plus serrées et plus fines, par son ombilic plus
large. M. Briart en fait l'Adeorbis radiata : c'est une Collonia comme celle du
bassin de Paris.

As. LOC. Cuise, coll. Bezançon ; le Roquet, coll, de Boury.

7. — C. textiliosa, 20v. sp. PI. II, fig. 24-95. E.S.

C. testa depressa, umbilicata, anfractibus 4, primis lœvigatis, dein decussatis ac
angulatis; ultimo anfractu peramplo, inferne plano, lateraliter tricarinato; basi
Rhaud convexa, in medio angulata et late umbilicata; funiculo umbilicari angusto;
apertura subrotunda, labio incrassato.

Jolie coquille ombiliquée, déprimée, composée de quatre tours
dont les deux premiers sont lisses et convexes ; le suivant est biangu-
leux et le dernier, formant presque toute la coquille, porte une large
rampe plate, surmontée de trois carènes saillantes; la rampe et
l'intervalle des carènes sont élégamment treillissées par de fines stries
spirales et obliques, égales en grosseur ; base aplatie, partagée, au
milieu, par un angle qui limite un premier évasement de l’entonnoir
ombilical; un funicule mince et étroit, aboutissant à un épaississe-
ment columellaire, limite la cavité de l’ombilic. L'ouverture, mutilée
sur le type, devait être arrondie, épaissie au bord columellaire ; elle
porte de faibles traces de nacre.

Dim. Diamètre, 4.5 mill.; hauteur, 2.5 mull.

R. D. — Cette espèce, qui me parait être une Collonia, ne peut se confondre avec
la précédente, à cause de son ornementation et de ses carènes.

Loc. Le Guépelle, unique (pl. IT, fig. 24-25), coll. Bernay.

2 section : LEucorHYNCHIA, Crosse, 1867.

Coquille petite, perforée, polie, à tours peu nombreux, à ouverture
arrondie et à péristome continu; bord columellaire muni d’une forte
protubérance calleuse, en forme de rostre, prolongée sur la région
ombilicale, sans y adhérer. Type : L. caledonica, Crosse.

R. D. — Cette diagnose s'applique bien à notre Delphinula callifera et M. Crosse,
à qui j'ai soumis le fossile, pense aussi qu'il ressemble beaucoup au type vivant de
son genre Leucorhynchia; seulement, je ferai remarquer que, si cette interprétation

72 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

est exacte, les Leucorhynchia ne doivent former qu’une simple section du genre
Collonia; car elles ont l'ouverture aussi épaisse, l'ombilic plissé, le péristome aminci
dans la partie où il repose sur l’avant-dernier tour. M. Fischer a placé ce genre près
des Tinostoma, probablement à cause de l’opercule, qui est corné dans le type;
cependant notre C. callifera porte des traces de nacre qui ne permettent pas de Le
rapprocher des Tinostoma.

8. — Collonia callifera [Desh.] (II, p. 938). E. I.-E. M.-E.S.
R. D. —- Quand la coquille n’est pas usée, la callosité columellaire est extérieure-
ment circonscrite par un angle net, et forme une oreillette bien détachée. Les indi-
vidus d'Hérouval ont le dernier tour plus anguleux que ceux du calcaire grossier et
des sables moyens. L'espèce du calcaire grossier de Mons (Leucorhynchia nitida
Br. et Corn.) a la spire plus allongée que celle-ci. Renvoi au premier ouvrage (p. 210,
pl. XXV, fig. 16-18).

Ag. LOC. Aizy, coll. Cossmann. Dans le Cotentin, Hauteville, coll. Cossmann.
3° section : CirsociLus (‘), nov. sect.

Coquille nacrée; labre épaissi à l’intérieur, bord’tranchant, garni,
au dehors et en arrière, d'un bourrelet variqueux, qui n'existe qu’à
l’âge adulte ; ombilic caréné ou plissé, avec un funicule columellaire.
Type : Delphinula striata, Lamk.

R. D. — Je rapportais d’abord les coquilles de ce groupe au genre Haplocochlias,
Carperter, dont les espèces ont l’onverture variqueuse ; mais ce genre est classé par
les auteurs dans les Cyclostrematidæ, à côté de coquilles non nacrées, et l’on n’y
mentionne pas l'existence d’un funicule ombilical ; nos espèces nacrées ont, au con-
traire, l'ombilic disposé comme celui des Collonia.

9. — GC. jucunda [Desh.] (IL, p. 933, pl. LXII, fig. 4-7). E. M.-E.S.

R. D. — Cette jolie coquille se distingue de la suivante par sa forme plus
‘déprimée, par ses carènes plus saillantes, par son dernier tour plus excavé, très
finement strié, par son ombilic un peu plus ouvert, enfin par sa coloration composée
de longues linéoles, au lieu des petits points en quinconce qui caractérisent le
C. striata; une large zone conique sépare la carène du funicule ombilical.

AJ. LOC. Mouy, coll. de Boury; Chaussy, coll. Boutillier ; Septeuil, coll. Bezançon.
Acy, coll. Bezançon.

10. — C. Striata [Lamk.] (IL, p. 939). E. M.-E.S.

R. D. — Très variable : le type porte trois cordonnets entre les deux angles
saillants du dernier tour; il a la columelle bifide et quelques plis rayonnants, peu
apparents, sur les cordonnets qui circonscrivent un étroit ombilic; la variété qu’on
trouve à Parnes est la forme extrême d’une série de modifications graduelles ; elle
porte neuf ou dix fines stries dans l'intervalle des deux angles du dernier tour, des
cordons plus fins sur la base; elle paraît moins globuleuse et plus surbaissée ; à cette
variété, se rapporte bien la figure 18bis du premier ouvrage de Deshayes (p. 207,

(!) Kipsos, varice; xzu)os, lèvre.

MÉMOIRES 73

pl. XXXIV, fig. 8-11, 18bis et 19); je propose de lui attribuer le nom tenuistriata,
nobis. Le type et la variété portent la même coloration : de petites ponctuations
rouges, disposées en damier sur la base, en cloches imbriquées dans l'intervalle des
deux angles saillants, très écartées sur le reste de la spire. Quant! aux individus du
Cotentin qu'on rapporte à cette espèce, ils forment une autre variété, à carène plus
saillante que dans le type, dans laquelle l'ombilic est bordé de cordons écartés et
granuleux, un peu différents des cordons plissés du C. striata. Je propose, pour cette
variété, le nom C. arata, nobis.

11. — Collonia turbinoides (!) [Lamk.] (IL, p. 934). E. M.-E. S.

R. D. — Plus globuleuse et plus haute que la précédente, munie de carènes plus
saillantes, mais dénuée des deux angles qui caractérisent le dernier tour du
C. striata, cette espèce a l'ombilic plus resserré, non plissé, la base aplatie et fine-
ment striée, l'ouverture plus petite, la columelle moins étalée, avec un funicule
plus petit; enfin, la coloration se compose de larges marbrures rougeâtres séparées
par des intervalles égaux (coll. Boutillier}. Renvoi au premier ouvrage (p. 207,
pl. XXXIV, fig. 5-7).

Ag. Loc. Marines, coll. de Boury; Chaussy, coll. Bernay. En Bretagne, le Bois-
Gouët (ide Vasseur).

12. — C. turbinata [Desh.] (Il, p. 934, pl. LXI, fig. 9-11). E. I.-E. M.
Syx. Turbo Semperi, Desh., IT, p. 903, pl. LXIT, fig. 27-29.

R. D. — Espèce très variable, n'ayant pas toujours les sillons réguliers que lui
attribuent la figure et même la description de Deshayes ; la plupart des individus
d'Hérouval et d’Aizy ont les tours subanguleux, trois angles sur le dernier tour ;
malgré ces caractères, l'espèce conserve une forme intermédiaire, plus globuleuse
que le C. striata, moins élevée que le GC. turbinoides et elle a les cordons de la base
plus régulièrement distribués que la précédente, l'ombilic plissé comme le C. striata.
Au contraire, dans les individus de Cuise, les angles s'adoucissent, les cordons s'éga-
lisent, la coquille prend une forme pupoide qui est exactement représentée par la
figure du Turbo Semperi; je réunis donc cette espèce au C. turbinata, à titre de
simple variété. Cette coquille a vécu dans le calcaire grossier; les individus que j'en
ai vus sont identiques au type à cordons réguliers.

AJ. Loc. Liancourt, coll. de Laubrière et Bourdot; Le Roquet, coll. de Boury.
Grignon, Essômes, Fay-sous-Bois, coll. de Laubrière; Vaudancourt, coll. de Boury ;.
Chaussy, coll. Chevallier.

13. — C. grignonensis [Desh.] (IL, p. 903, pl. LX, fig. 22-24). E. M.
R. D. — Se reconnaît à ses sillons réguliers, subitement arrêtés à la circonférence

de la base, qui est généralement lisse et qui porte seulement, autour de l'ombihe,
un cordonnet perlé, extérieurement circonscrit par un fin sillon: le furnicule s'enfonce
en ligne droite et le labre s’épaissit légèrement quand les individus sont adultes.
À Chaussy se trouve une variété dans laquelle la base est ornée de sillons fins.

(!) Je ne catalogue pas le Turbo oblonqus, Desh., qui a été détruit au moment où
l'auteur en terminait la description ; la figure se ressent de l'absence du type et repré-
sente plutôt une Littorina qu'une Collonia.

74 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Ag. Loc. Mouchy, coll. Cossmann ; Chaussy, var. striée, coll. Bernay et de Boury;
Réquiécourt, Montainville, coll. Boutillier.

14. — Collonia obsoleta, »0v. sp. P1. III, fig. 18-19. E. M.

C.testa minuta, turbinata, anfractibus quater parum convexis, sublævigatis,
sæpe Striatis, ad suturam paululum marginatis ; ultimo anfractu rotundato ; basi
lϾvigata, in medio perforata; wmbilico ad peripheriam subangulato ac obsolete pli-
cato; apertura rotunda; labro vix incrassato.

Petite coquille nacrée, globuleuse, turbinée, composée de quatre
tours peu convexes, lisses ou finement striés et portant un petit bour- .
relet à la suture; dernier tour arrondi, égal à la moitié de la hau-
teur totale, ayant la base lisse et perforée, au centre, d’un ombilic
peu large; le pourtour de cette perforation est garni d’un angle peu
saillant, orné de plis rayonnants très obsolètes; à l’intérieur de la
cavité ombilicale, on distingue un petit funicule mal défini. Ouver-
ture arrondie, un peu anguleuse vers le bas, au point de jonction
du labre, qui est faiblement épaissi à l’intérieur et dont le bord est
translucide. Péristome continu, quelquefois détaché.

Dim. Diamètre, 2 mill.; hauteur, 2.5 mil.

R. D. — Voisine de la précédente, celle-ci s’en distingue par l'absence, autour de
l'ombilic, d'une rangée de perles bordée d'un sillon; elle a l’ombilic plus ouvert, la
forme moins globuleuse et les sillons des tours de spire moins accusés, où même
effacés. Je la classe dans le groupe des Cirsochilus, surtout à cause de sa forme;
car son labre est à peine variqueux.

Loc. Septeuil, types figurés (pl. IT, fig. 18-19), coll. Bezançon; coll. de Boury;
la Ferme de l'Orme, coll. Cossmann; Parnes, coll. de Boury.

15. — C. Caiïllati [Desh.] (IT, p. 902, pl. LX, fig. 25-27). E. M.

SyN. Turbo pulchellus, Desh., 1863, Il, p. 902, pl. LVIII, fig. 8-10 (on

Piette, 1855).
Turbo mannophorus, Bayan, 1870, Ét. sur coll. Éc. des Mines, I, p. 17.

R. D. — Coquille variable dans ses proportions, mais portant constamment des
rangées de dentelures caractéristiques, au nombre de deux sur les premiers tours,
de trois sur le dernier, et une rangée de crénelures pliciformes autour de lombilic,
qui est peu ouvert; funicule tout à fait rudimentaire ; ouverture souvent détachée,
varice du labre presque nulle. On trouve, à la Ferme de l’Orme, tous les intermédiaires
reliant la forme élancée et typique à la forme surbaissée d’après laquelle Deshayes
a établi le Turbo Caillati, sur un individu mutilé qui lui a fait croire qu'il portait
une oreillette antérieure; la réunion de cette dernière espèce au Turbo pulchellus
évite la rectification de nomenclature proposée par Bayan.

Ag. LOC. Vaudancourt, toutes les collections ; la Ferme de l’Orme, col]. Bezançon.

16. — C. cristata [Baudon] (Il, p. 935, pl. LXI, fig. 22-24, et pl. LXIT,
fig. 15-17). E. M.
R. D. — Cette jolie petite espèce se distingue de la précédente par sa forme plus

MÉMOIRES TE

déprimée, par son ombilic plus largement ouvert, muni d’un funicule plus saillant,
enfin par son ouverture plus détachée, ne reposant sur l’avant-dernier tour que par
l'angle inférieur du labre et munie d’un bourrelet externe bien plus accusé. La
variété qu'a fait figurer Deshayes représente un individu non adulte.

17. — Collonia disjuncta [Desh.|(Il, p.937, pl. LXIL, fig. 11-14). E.I.-E.M.
R. D. — Se distingue de la précédente par sa spire sans saillie, par son ombilic
à peine plissé et par les crénelures beaucoup plus obsolètes de l'angle supérieur de
son dernier tour.
Ag. Loc. Saint-Gobain, coll. Cossmann.
18. — C. macrostoma [Desh.] (II, p. 936, pl. LXIT, fig. 24-26). E. M.

R. D. — Très voisine des précédentes, elle s’en distingue par l'absence complète
de crénelures, par son dernier tour plus arrondi, par les granulations des cordons
de sa base, autour de l’ombilic; le funicule se détache très haut de la columelle.

As. Loc. La Ferme de l’'Orme, coll. Bezançon.

4° section : CYNISCELLA, nov. sect.

Coquille largement ombiliquée, à péristome mince et détaché, por-
tant un petit funicule ombilical, détaché d’un épaississement de la
columelle, Type : Cyclostoma cornu-pastoris, Lamk.

R. D. — Ce groupe se rapporte encore aux Co/lonia par son funicule ombilical ;
les Cyniscella sont surtout caractérisées par la largeur de leur ombilic et par la
disjonction presque complète de l’ouverture; j'aurais rapporté ces coquilles au genre
Cynisca, H. et A. Adams, si la diagnose de ces auteurs ne mentionnait l'existence
d'un labre épais et crénelé qui manque à nos espèces parisiennes, et d’une callosité
circa-ombilicale que je ne puis considérer comme représentée par le funicule mince
et médian des Cyniscella.

19. — C. cornu-pastoris | Lamk.] (I, p.936, pl. LXI, fig. 25-31). E.I.-E.M.

R. D. — Sur la région comprise entre le funicule et le bord subanguleux de l’om-
bilic, prennent naissance de petits plis rayonnants qui disparaissent sur la base.
20. — C. Laubrierei, 200. sp. PI. III, fig. 7-8. E. M.

C. testa minuta, depressa, late umbilicata, anfractibus à rapide crescentibus,
lævigatis, convexiusculis, sutura lineari discrelis ; ultimo anfractu peramplo, ad
peripheriam rotundato ; basi parum convexæa, circa umbilicum angulo creñulatim
plicato, cincta; apertura rotunda, obliqua, fere disjuncta.

Petite coquille déprimée, largement ombiliquée, composée d'environ
cinq tours lisses, croissant rapidement, un peu convexes et séparés
par une suture linéaire, mais profonde; dernier tour très grand, for-
mant presque toute la coquille, arrondi à la circonférence, ayant la
base lisse et peu convexe. Ombilic circonscrit par un angle saillant,
crénelé de petits plis serrés, aboutissant à un petit épaississement
antérieur du bord columellaire; cet angle surplombe la paroi ombi-

76 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

licale qui est lisse et en est séparée par une très profonde, rainure
ouverture arrondie, oblique, presque détachée ; péristome épaissi.
Dim. Diamètre, 2.25 mill.; hauteur, 1.5 mill.
R. D. — Se distingue de la précédente par sa surface lisse, par son angle circa-
ombilical et par sa spire plus courte.
Loc. Parnes, unique (pl. III, fig. 7-8), coll. de Laubrière ; Grignon, coll. Loustau.
21. — Collonia separatista [Desh.] (Il, p. 937, pl. LXIL, fig. 8-10). E.I.
R. D. — À peine striée, cette petite espèce à la spire pointue, plus allongée que
les précédentes; elle appartient bien au même groupe : l’ombilic est circonserit par
un angle très obsolète, un funicule distinct s'enfonce dans sa cavité, ainsi que je l'ai
constaté sur un excellent individu de la collection de Laubrière.
22. — C. minutissima [Desh.] (Il, p. 938, pl. LXII, fig. 30-33). E.M.-E.S.
R. D. — Sa forme est presque identique à celle du C. cornu-pastoris, mais elle
s’en distingue par sa surface lisse et par l’angle qui borde l’entonnoir de l’ombilic;
la columelle porte deux épaïssissements : l’un tout à fait antérieur, auquel aboutit cet
angle; l’autre, placé plus en arrière, engendre le funicule. La figure de Deshayes
représente un individu à spire allongée, qui n'est pas le type décrit : c’est une variété
qu'on rencontre notamment au Ruel et pour laquelle je propose le nom helicoides,
nobis ; l'angle et le funicule de l’ombilic y sont à peine indiqués. Dans le calcaire
grossier, l'angle ombilical est peu marqué, mais le funicule est très développé, et le
péristome des individus adultes est réfléchi ; j'ai figuré cette forme (pl. IL, fig. 9).
Ag. LOC. Essômes, Gland, coll. de Laubrière; Liancourt, coll. Chevallier ; Vau-
dancourt (pl. IT, fig. 9), coll. de Boury. Le Ruel, coll. Cossmann et de Laubrière.
23. — C. goniomphalus, 00. sp. PL. I, fig. 20-21. E. M.
C. testa pusilla, globulosa, spira brevi, haud prominula, anfractibus 4, ad sutu-
ram depressis, tenuissime striatis ; ultimo anfractu peramplo, alto, rotundato; basi
arata, circa umbilicum angulo notata ; wmbilico haud lato, profundo, obsolete funi-
culifero; apertura circulari, juncta; labro tenui nec incrassato.

Très petite coquille globuleuse, à spire courte et sans saillie, com-
posée de quatre tours déprimés à la suture, qui est accompagnée d’une
petite rampe spirale; surface brillante, ne laissant apercevoir qu'au
microscope de très fines stries concentriques ; ces stries s’accentuent
sur la base du dernier tour, qui est grand, élevé, arrondi et qui
forme presque toute la coquille. Ombilic plus ou moins ouvert, pro-
fond, invariablement bordé d’un angle saillant, non caréné, qui aboutit
à un petit épaississement du bord antérieur de la columelle ; à linté-
rieur de cet ombilie, on distingue la trace vague d’un renflement
funiculoïde, Ouverture arrondie, péristome peu épais, non détaché.

Dim. Diamètre, 2 mill.; hauteur, 1.5 mill.

R. D. — Cette petite espèce s’écarte des précédentes par son ouverture, dont le
bord inférieur s'applique sur l’avant-dernier tour, et par son ombilic anguleux ; elle
appartient bien au même groupe.

MÉMOIRES 77

Loc. La Ferme de l’Orme, type figuré (pl. HI, fig. 20-21), coll. Bezançon; coll.
Morlet.

D° section (incertæ sedis).
*24. — Collonia Rigaulti [Desh.] (IT, p. 899, pl. LX, fig. 1-3). E.S.

O8s. — Je place ici cette singulière coquille, dont Deshayes ne
connaissait qu'un débris : ses tours détachés et arrondis, son ombilic
circenscrit lui donnent l'aspect des Collonia ; cependant, la taille de
cet unique échantillon rend une telle assimilation très douteuse.

. 94° genre. AMBERLEVA, Morris et Lycett, 1854.
SyN. Eucyclus, Desl., 1860.

Coquille imperforée, nacrée, à spire allongée, composée de tours
imbriqués, généralement dentelés; ouverture entière, ovale, angu-
leuse en arrière; columelle étalée, labre mince, aigu. Type
A. nodosa, Morris et Lycett.

R. D. — En classant dans les Turbinidæ ce genre, que la plupart des auteurs
placent dans les Lütorinidæ, M. Fischer fait remarquer que des traces de nacre ont
été observées sur les Amberleya jurassiques des environs de Moscou (Zittel). D'autre
part, les coquilles parisiennes que je rapporte à ce genre et qui ont l'aspect des
espèces secondaires, sont nacrées et bien à leur place dans la famille des Turbinide ;
ce genre ne s’est donc pas éteint dans les terrains secondaires, comme oh l’avait cru.

4. — A. jucunda [Desh ] (JI, p. 910, pl. LIX, fig. 25-27). E. M.

R. D. — Cette coquille a des rapports avec l'A. goniata, Desl., du terrain juras-
sique; mais son ornementation est beaucoup plus fine et sa base est moins élevée.

AJ. LOC. Parnes, Vaudancourt, Fontenai, coll. de Boury.
2. — À. Bezançoni, 200. sp. PI. INT, fig. 22-23. E.S.
A. testa pusilla, trochiformi, spira brevi, anfractibus à, primis conveæis, costu-
latis, dein subplanis et carinis duobus decussatis; ultimo anfractu funiculis duobus
majoribus spinulatis et nonnullis intermediis minoribus ornato; plicis incre-
menti obliquis, supra funiculos nodulo spiniformi, notatis; basi paulo convexa,
imperforata, decussata; apertura subrotunda; columella dilatata ; labro tenui.
Petite coquille trochiforme, peu élevée, à spire courte, composée
de cinq tours, les premiers convexes et simplement ornés de côtes
axiales; sur les suivants, qui sont presque plans et déclives, prennent
naissance deux carènes qui se prolongent sur le dernier tour et que
croisent des plis d’accroissement très étroits et très saillants, produi-
sant sur les carènes de petites épines noduleuses; dernier tour grand,
égal à la moitié de la hauteur, portant une troisième carène à la cir-
conférence de la base, et, dans l’intervalle, de petits cordonnets moins

718 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

saillants et moins épineux, à savoir : deux près de la suture et un
seul entre les carènes; les plis d’accroissement qui treillissent les
ornements spiraux sont obliques et un peu sinueux. Base un peu con-
vexe, imperforée au centre et ornée de cinq cordonnets concentriques,
croisés par des plis rayonnants et tranchants. Ouverture arrondie ;
columelle droite épaisse et dilatée, à l'extérieur, par une petite
expansion antérieure ; labre mince.
Dim. Diamètre, 2 mill.; hauteur, 2.5 mill.

R. D. — Cette jolie petite coquille est tellement distincte de la précédente, qu’on
peut la décrire comme nouvelle, bien que l'ouverture de l'unique individu que je
connaisse soit un peu mutilée; elle a des plis plus serrés, des tours non imbriqués et
des costules spirales plus nombreuses.

Loc. Le Guépelle, unique (pl. HI, fig. 22-23), coll. Bezançon.

90° genre. PHASIANELLA, Lamarck, 1804.

Coquille imperforée, non nacrée, polie, à columelle lisse, très
arquée; labre simple, aigu, oblique; opercule calcaire, à nucléus
excentrique. Type : P. australis, Gmelin.

4° section : TricoziA, Risso, 1826.

Coquille à spire élevée, à sommet mamelonné et à suture pro-
fonde. Type : P. niciensis, Risso.

1. — P. dissimilis, Desh. (II, p. 913, pl. LXIV, fig. 4-6). E. M.

Syx. P. Bezançoni, Morlet, 1885, Journ. de Conchyl., p. 48, pl. IL, fig. 5.

R. D. — On la reconnaît à sa longueur, plus de deux fois supérieure au dia-
mètre, à son ouverture ronde, petite, égale au tiers de la longueur, et à sa coloration
composée de linéoles ondulées dans une direction oblique; une faible carène cir-
conscrit la région sur laquelle s'applique hermétiquement le bord columellaire.
C’est à tort que le commandant Morlet à donné à cette espèce un nom nouveau; il
n'y a pas de différences entre le type de son P. Besançoni et la coquille de Grignon,
qu'a décrite Deshayes, et dont j'ai quatre exemplaires identiques à sa figure.

Ag. LOC. La Ferme de l’'Orme, coll. Bezançon.

2. — P. Lamarcki, Desh. (Il, p. 913, pl. LXIV, fig. 1-3). E.S.
P. Lamarcki, Vasseur, 1881, Rech. géol. terr. tert. Fr. occid., pl. IX, fig. 24.
R. D. — Allongée comme la précédente, elle s'en distingue par sa forme plus

large à la base ; elle a aussi le dernier tour plus grand, l'ouverture moins arrondie,
subanguleuse au point de jonction de la columelle avec le bord antérieur ; enfin, sa
coloration est différente et se compose de flammules obliques, assez épaisses vers la
suture, dédoublées vers le haut, où elles sont traversées par des rangées spirales de
ponctuations blanches, qui forment avec elles une sorte de damier plus ou moins

MÉMOIRES 79

régulier ; au Fayel, ces flammules sont découpées en linéoles spirales qui leur
donnent un aspect tout à fait distinct; la plupart des individus sont aussi plus
trapus, mais ces différences légères ne justifient pas la création d’une espèce nou-
velle; c'est simplement une variété pour laquelle je propose le nom Bouryi, nob.

AJ. Loc. Marines, coll. Cossmann et de Boury. En Bretagne, le Bois-Gouët (fide
Vasseur).

3. — Phasianella Dunkeri, Desh. (II, p. 914, pl. LXIV, fig.13-15). E.I.

R. D. — Cette espèce a le dernier tour plus dilaté que le P. dissimilis et les tours
plus convexes que le P. Lamarckhi; elle se distingue des deux par sa fente ombili-
cale; sa coloration se compose de flammules épaisses, souvent découpées en linéoles
spirales qui forment, sur le test, de petites saillies obsolètes, de sorte que la surface
des tours n’est pas lisse; à Cuise même, les stries envahissent toute la surface, mais
ce n’est toujours qu'une variété du P. Dunkeri (var. perarata, nob.).

Ag. Loc. Cuise, coll. Cossmann et de Boury; Aizy, coll. Cossmann et Bezançon.
4. — P. Laubrierei, 00. sp. PI. III, fig. 28-29. E. I. I.

P. testa elongata, conica, anfractibus à vel 6, parum convexis, sutura Submargi-
nata discretis, obsolete funiculosis ; ultimo anfractu spira minore, ad peripheriam
subangulato ; basi imperforata; columella incrassata; apertura subrotunda.

Petite coquille allongée, conique, composée de cinq ou six tours
peu convexes, séparés par une suture qu'accompagne une rampe
étroite et déclive; dernier tour peu développé, égal aux deux cin-
quièmes de la hauteur totale, vaguement anguleux à la circonférence
de la base, qui est déclive et médiocrement convexe. Surface portant
la trace obsolète de quelques cordons écartés. Ombilie caché, exté-
rieurement circonscrit par une carène distincte; ouverture arrondie,
à bords minces; columelle épaissie et peu arquée.

Dim. Hauteur, 3 mill.; diamètre, 1.75 mull.

R. D. — Voisine de l'espèce précédente, celle-ci est plus conique et a les tours

bien moins convexes; en outre, elle ne montre pas de fente ombilicale; elle a le
dernier tour beaucoup plus court que les espèces suivantes.

Loc. Chenay, unique (pl. IL, fig. 28-29), coll. de Laubrière ; coll, Plateau.

5. — P. turbinoides, Lamk. (II, p. 914). E. M.-E.Ss.
R. D. — Très variable par sa coloration et par ses proportions, cette coquille a
un facies qui permet de la distinguer aisément; l’ombilic est, en général, perforé
d'une fente étroite, circonserite par un gros bourrelet saillant; la suture est accom-
pagnée d’une rampe déprimée sur laquelle se montrent souvent quelques stries
spirales. Renvoi au premier ouvrage (p. 265, pl. XL, fig. 1-4).
As. Loc. Acy, coll. Bezancon; le Fayel, coll. Chevallier.

6. — P. semistriata, Lamk. (Il, p. 916). E. M.
R. D. — Ce n’est pas seulement par les stries spirales qui envahissent toute sa
surface qu'on distingue cette espèce de la précédente; elle a, en outre, une forme

80 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

plus élancée, des tours presque disjoints et le dernier tour moins dilaté, un peu plus
court. Renvoi au premier ouvrage (p. 266, pl. XL, fig. 8-18).
Ag. Loc. Chaussy, coll. Bernay.

.— Phasianella tenuistriata, Desh. (Il, p.916, pl. LXIV, fig. 19-21). E. I.

R. D. — Beaucoup plus courte que les précédentes, striée et colorée de points
dans le sens spiral, elle est, en outre, perforée d’une étroite fente ombilicale.

AJ. LOC. Laversine, coll. Chevallier ; Mercin, coll. Dollfus.

8. — P. succinæopsis, 200. sp. PI. II, fig. 30-31. E. M.

P! testa minuta, lucida, brevispirata, auriformi, anfractibus 4 convexis ; ultimo
peramplo, spira fere triplo majore, striis incrementi obsolete notalo; basi rotundata,
paulo perforata; carina umbilicari mediocri; apertura mazxima, circulari, obli-
quissima; labio incrassato, labro tenui.

Petite coquille mince, brillante, ayant l'aspect auriforme et la
spire courte des SuccinϾa ; premiers tours convexes formant un petit
bouton embryonnaire; le quatrième et dernier est très développé,
presque trois fois plus haut que la spire et marqué de stries d’accrois-
sement très fines ; base arrondie, perforée d’une fente ombilicale que
circonscrit extérieurement une carène médiocrement saillante. Ouver-
ture grande, largement arrondie, un peu anguleuse en arrière,
excessivement oblique; bord columellaire épais, dilaté en avant,
calleux en arrière, sur l’avant-dernier tour; labre mince.

Dim. Hauteur, 4 mill.; diamètre, 3 mil].

R. D. — Bien plus déprimée et plus auriforme que les trois précédentes, cette
espèce ne peut être confondue avec les jeunes individus du P. turbinoides; sa spire

courte la rapproche du P. naticoides, mais son ombilic et son ouverture la classent
dans un groupe différent.

Loc. Chaussy, types figurés (pl. IT, fig. 30-31), coll. Bernay; coll. Boutillier.

9° section : Eunora, Leach, 1852.

Coquille lisse, globuleuse, imperforée, bord columellaire mince,
cachant la carène ombilicale. Type : P. pullus, Linné.
9. — P. picta, Desh. (II, p. 915, pl. LXIV, fig. 16-18). E.S.
R. D. — Se distingue du P. Lamarchki, non seulement par son ombilic fermé,
non caréné, par sa forme courte et par ses tours peu convexes, mais par sa colora-

tion noirâtre ou violacée, formée de linéoles ou de flammules plus ou moins serrées,
qui persistent sur la base.

As. Loc. Marines, le Ruel, coll. Cossmann et de Boury. :
10. — P. parisiensis, d'Orb. (If, p. 915). E. M.
R. D. Plus ovale, moins conique que la précédente, elle a le dernier tour peu

développé et proportionnellement moins développé que l'avant-dernier; la coloration
consiste en flammules rougeâtres, qui s’anastomosent avec peu de régularité vers le

MÉMOIRES 8l

haut des tours; la base présente, au contraire, des taches blanches disséminées sur
un fond de couleur. Renvoi au premier ouvrage (p. 265, pl. XL, fig. 5-7).

11. — Phasianella herouvalensis, 206. sp. PI II, fig. 26-27. E.I.

P. testa globosa, haud elongata, apice obtuso, anfractibus 5 convexis, ad sutu-
ram submarginatis; ultimo anfractu maximo, globuloso, spiram superante; basi
angustissime rimala ; apertura ovali, postice angulata; labro tenui, obliquo;
columella incurva, angusta, supra rimulam umbilicarem paululum reflexa.

Coquille globuleuse, à spire peu allongée et à sommet obtus, com-
posé de cinq tours convexes, séparés par une suture linéaire, qu’ac-
compagne une petite rampe déelive, limitée en dessus par un très
léger sillon. Dernier tour très grand, globuleux, amplement dilaté,
plus haut que la spire, quand on le mesure à l'ouverture; base
arrondie, convexe, à peine perforée d’une étroite fente ombilicale
sur laquelle se réfléchit le bord columellaire. Ouverture ovale,
anguleuse en arrière, arrondie en avant; labre mince et oblique;
columelle très arquée, étroite, se reliant au bord antérieur par une
côte émoussée, dont on suit la trace jusqu’à l’intérieur du labre.

Dim. Hauteur, 7 mill.; diamètre, 5 mill.

R. D. — Au même diamètre, l'espèce précédente a, en plus, un millimètre de
longueur ; celle-ci s’en distingue, en outre, par sa fente ombilicale et par la forme
plus dilatée de son dernier tour, qui lui donne l’aspect naticoïde.

Loc. Hérouval, toutes les collections; type figuré (pl. IT, fig. 26-27), coll. de
Boury ; Cuise, coll. de Boury.

IX famille. — NERITOPSIDÆ.

Opercule calcaire, connu sous le nom de Peltarion et longtemps
pris pour une mandibule de céphalopode ou une valve de Chiton.

31° genre. NERITOPSIS, Grateloup, 1832.

Coquille imperforée, globuleuse, paucispirée, ornée de cordons
généralement granuleux ; ouverture entière; bord columellaire denté,
excavé, au milieu, par une échancrure sur laquelle s’applique exacte-
ment la saillie du contour de l'opercule, qui se trouve maintenu par
deux protubérances latérales. Type : N. radula, Linné.

1. — N. parisiensis, Desh. (II, p. 8, pl. LXVI, fig. 1-3). E. M.-E.Ss.

R. D. — Globuleuse et épaisse, cette coquille est, en général, très roulée:; à sa
jonction avec le labre, le bord columellaire porte une seconde échancrure, non indi-

TOME XXII, 1888 6

82 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

quée sur la figure de Deshayes et formant l'embouchure du canal interne de l'ouver-
ture. Je rapporte à cette espèce des individus du Cotentin qui sont plus petits, plus
frais et qui portent des traces de coloration formée de linéoles d’un brun noirûâtre.

Ag. Loc. Auvers, le Fayel, coll. de Boury. Chaussy (?), coll. Bernay. Dans le
Cotentin, Hauteville, coll. Cossmann (legit M. de Morgan); Valognes, coll. Bernay.
2. — Neritopsis acutispira, Cossm. PI. IL, fig. 32-33. E. M.

Journ. de Conchyl., juillet, 1886, p. 229, pl. X, fig. 5.

Petite coquille ovale, semiglobuleuse, à spire proéminente, obtuse
au sommet, composée de quatre tours : le premier embryonnaire et
lisse, les suivants portant des sillons rapprochés, le dernier très
grand, formant presque toute la hauteur de la coquille; suture pro-
fonde et canaliculée. Ornementation du dernier tour consistant en
quinze cordonnels spiraux, écartés, avec une ou deux costules inter-
médiaires ; les cordonnets principaux irrégulièrement ornés de nodo-
sités obsolètes et oblongues, se succédant sans interruption, mais plus
écartées vers l'ouverture; de fines stries obliques complètent cette
ornementation. Base convexe, imperlorée; cuverture arrondie en
demi-cercle, à bords épaissis à l’intérieur ; labre aminci au contour,
dans un plan oblique à l'axe; bord columellaire peu étalé, portant,
au milieu, une échancrure profonde et bilobée, comprise entre deux
protubérances tuberculeuses et inégales : la plus grosse, en arrière,
domine la gouttière interne de l'ouverture.

Dim. Largeur max., 13.5 mill. ; épaisseur, 10 mill.; hauteur, 13 mill.

R. D. — Se distingue de la précédente par sa taille moindre, par sa spire plus
sallante, par ses costules principales plus étroites que leurs intervalles et par son
échancrure bilobée, plus large et moins profonde. On peut rapprocher de cette espèce
le :V. multicostata, Briart et Cornet, 1886, qui s’en distingue par ses côtes plus
serrées et dénuées de nodosités. s

Loc: Environs d'Ully-Saint-Georges, type figuré (pl. INT, fig. 32-33), coll. Che-
vallier ; Mouchy, coll. Goossens ; Bertichère, coll. Boutillier.

10° famille. — NERITIDÆ.

38° genre. NERITA, Adanson, 1757.

Coquille à péristome peu épais, à labre souvent denticulé et à bord
columellaire calleux, parfois granuleux. Type : N. ustulata, Lin.

MÉMOIRES 83

{re section : PELORONTA, Oken, 1815.

Septum columellaire lisse et bombé, fortement denté sur le bord.
Type : N. peloronta, Linné.
1.— Nerita angystoma, Desh. (III, p. 13, pl. LXVL fig. 4-6). E.S.
R. D. — Le labre porte, sur l'épaississement interne, des granulations irrégu-
lièrement distribuées, qui cessent avant d'atteindre l'extrémité antérieure; aux six
dents columellaires, mentionnées dans le premier ouvrage de Deshayes, il faut en
ajouter une septième, antérieure et beaucoup plus petite; elles sont toutes taillées
carrément et les sillons, aussi larges qu’elles, qui les séparent, se prolongent sur les
deux cinquièmes de la largeur de la callosité, puis se terminent brusquement.
Ag. Loc. Acy, coll. Bezançon.
2. — N. bicoronata, Desh. (I, p. 13, pl. LXVI, fig. 10-11). E.I.I.-E.I.
R. D. — Caractérisée par la double rangée de tubercules qui ornent la partie
inférieure de son dernier tour ; sur un des deux individus de Noaïlles que m'a com-
muniqués M. Boutillier, j'ai constaté la présence d’un troisième angle très obsolète ;
en outre, les tubercules disséminés sur la partie antérieure sont confluents.

Ag. Loc. Chenay, coll. Plateau.
2° section : NErirA (sensu stricto).

Septum columellaire excavé, souvent granuleux ou tuberculeux,
faiblement denté sur le bord. Type : N. albicilla, Lin.
8. — N. granulosa, Desh. (IT, p. 16). E.Ss.
R. D. — Le septum porte des rides tuberculeuses irrégulières, et le bord est
armé, vers le bas, de deux dents très inégales, faisant saillie sur l'ouverture ; à la
suite vient une partie concave, dénticulée par les rides; les individus adultes ont la
spire rétuse. Renvoi au premier ouvrage (p. 159, pl. XIX, fig. 13-14).
4.— N. tricarinata, Lamk. (II, p. 17). E. I.-E. M.-E.S.
N. tricarinata, Vasseur, 1881, Rech. terr.tert. Fr. occid., pl. VIIL, fig. 37-39, 41.
R. D. — Le septum columellaire n’est pas absolument lisse: sur les individus
très frais, on distingue quelques rides plissées et irrégulières ; le bord porte, vers
le bas, deux dents inégales, puis, de bas en haut, cinq à huit dents plus fines et
décroissantes, et la columelle se termine, en avant, par un dernier renflement non
denté. Cette espèce est d'ailleurs très changeante, comme l'indique Deshayes dans
son premier ouvrage (p. 160, pl. XIX, fig. 9-10). Sa coloration est très variable :
tantôt, toute la surface est d’un brun noirâtre; tantôt, ce sont des zébrures brunes,
se détachant en zigzag sur fond gris; tantôt encore, de petites marbrures régulière-
ment disséminées. C’est à tort, selon moi, que M. Vasseur sépare, sous les noms
NN. mannetica et N. oceania, de simples variétés de cette espèce si changeante.

Ag.Loc. Vaudancourt, toutes les collections. Le Ruel, Marines, toutes les collections.
5. — N. pentastoma, Desh. (III, p. 19, pl. LXVI, fig. 7-9). E. M.

R. D, — Elle a le même nombre de carènes et de cordons intermédiaires que

84 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

l'espèce précédente, mais les uns et les autres sont bien plus saillants et portent des
granulations tuberculeuses beaucoup plus développées ; les stries d’accroissement
-sont aussi plus fines et plus régulières ; malgré ces différences, je la considère comme
une forte variété du N. tricarinata, qui est très changeant et dont la forme typique
est presque toujours roulée ou corrodée.

Ag. Loc. Parnes (l’Aunaie), coll. de Boury.

6. — Nerita Brimonti, Desh. (I, p. 14, pl. LXVI, fig. 15-17). E. I. I.

R. D. — Globuleuse et relativement étroite, cette rare espèce porte une grosse

dent inférieure et trois dents plus petites, écartées, dans la partie concave, du bord
columellaire ; le septum est non seulement ridé, mais souvent tuberculeux.

AJ. Loc. Chenay, toutes les collections.
7. — N.semilugubris, Desh. (I, p. 15, pl. LXVI, fig.18-20) E.I.I.-E.I.

R. D. — Beaucoup plus large et plus déprimée que la précédente, cette espèce ne
porte de rides, sur son septum, que dans une région triangulaire, étroite, circonscrite
par deux petites dépressions dont l'angle correspond à la partie excavée du bord colu-
mellaire ; elle est moins rare que la précédente. Je rapporte au NW. semilugubris un
individu d'Hérouval que m'a communiqué M. de Boury et qui a la même forme
large et déprimée, la même excavation triangulaire sur ie septum; le labre est
seulement un peu plus mince, ce qui tient à l’usure et à l’âge de la coquille.

Ag. Loc. Hérouval, coll. de Boury.
3° section : Ononrosroma (Klein, 1753), Môrch, 1852.

Septum lisse ou presque lisse; bord columellaire denté; labre à

peine denticulé. Type : N. polita, Lin.

8. — N. mammaria, Lamk. (I, p. 14). E. I.-E. M.-E.Ss.

R. D. — On la reconnait à ses fines lamelles d’accroissement croisées de stries
spirales encore plus fines; bord columeliaire finement denticulé, ainsi que le labre
près de sa jonction avec la columelle ; septum lisse, plan, extérieurement bordé par
une petite carène, à laquelle s'arrêtent les plis. L’opercule est allongé; sa face infé-
rieure est bicarénée et porte une apophyse saillante (pl. IV, fig. 16); les Boves, coll.
Boutillier. Renvoi au premier ouvrage (p. 161, pl. XIX, fig. 1-2).

Ag. Loc. Le Roquet, coll. de Boury. Le Fayel, toutes les collections; Marines,
coll. de Boury; le Ruel, coll. de Boury et de Laubrière. Dans le Cotentin, Haute-
ville, coll. Cossmann.

9. — N. Baudoni, #00. sp. PI. II, fig. 45-46. E. M.
N.testa globulosa, hemisphærica, spira fere retusa, anfractibus tribus depressis ;
ultimo peramplo, regulariter et Subtiliter arato; apertura semilunari; labro
parum incrassato; columella irrequlariter denticulata, labio expanso et paululum
convexo.
Petite coquille globuleuse, hémisphérique, à spire sans saillie, ter-
minée par un bouton embryonnaire oblus, composée de trois tours
déprimés; le dernier forme presque toute la coquille, il est couvert

MÉMOIRES 85

de sillons fins et régulièrement espacés, comparables à ceux que
portent les Sigaretus. Ouverture semilunaire; bord externe peu
épaissi en dedans ; bord columellaire muni de denticules irrégulière-
ment distribués, avec des intervalles lisses; en avant, à la Jonction
des deux bords, on distingue vaguement quelques plissements obso-
lètes, sur la carène qui fait suite au bord columellaire; septum con-
vexe, mal limité, s'étendant sur presque toute la base.

Dim. Longueur, 4 mill.; largeur, 3.5 mill.

R. D. — On ne peut la confondre avec la précédente, d’abord à cause de son orne-
mentation tout à fait différente, ensuite parce que lé septum est convexe, au lieu
d'être plan, et n'est pas caréné à la périphérie; enfin, elle a le bord columellaire
beaucoup moins régulièrement dentelé.

Loc. Mouchy, un individu (pl. II, fig. 45-46), coll. Baudon ; Chaussy, coll. Boutillier.

4e section : Lissocmizus, Pethô, 1882.

Bord columellaire et labre non denté; septum lisse. Type
N. Sigaretina, Buv.

R. D. — Ce groupe n’est cité que dans les terrains secondaires; j'y rapporte une
espèce parisienne qui répond assez exactement à cette diagnose et forme transition
entre les Nerita et les Neritina.

10. — Nerita auversiensis, Desh. (I, p. 16, pl. LXVI, fig. 12-14), E.Ss.
R. D. — Cette espèce n’est pas absolument lisse; entre les cordonnets spiraux
dont sa surface est ornée, elle porte aussi de fines stries d’accroissement qui se
courbent en traversant les cordonnets ; septum columellaire excavé, ayant le contour
interne concave et dénué de dents; gouttière postérieure de l’ouverture se prolon-

geant très bas.

39° genre. NERITINA, Lamarck, 1809.

1. — N. suhornata, d'Orb., nom. mut. E. I. I.
Syx. MN. ornata, Mellev., 1843, Mém. sabl. inf., p.50, pl. VI, fig. 9-10 (non Sow.).
N. subornata, &Orb., 1850, Prod., Il, p. 301, n°81.
N. gratiosa, Desh., 1864, IT, p. 19, pl. LXVE, fig. 27-29.
N. subornata, Chelot, 1885, Bull. Soc. géol. de Fr., 3° série, XIV, p. 201.
R. D. — On la reconnaît à sa forme ovale, à sa spire rétuse, à son unique dent
columellaire ressemblant à un pli et placée au tiers de la hauteur; il ÿ a lieu
d'adopter le nom proposé par d'Orbigny, pour corriger un double emploi.
2. — IN. vicina, Mellev., nom. mut. E. I. I.
Sy. NV. vicina, Mellev., 1843, Mém. sables tert. infér., p.51, pl. VI fig. 11-12.
N. jaspidea, Desh., 1864, INT, p. 20, pl. LXV, fig. 14-16.
N. vicina, Chelot, 1885, Bull. Soc. géol. de Fr., 3° série, XIV, p. 20.

R. D. — Unidentée eomme la précédente, elle s’en distingue par sa spire plus

86 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

saillante et par sa coloration, traversée par une large bande brune : le pli columel-
laire est un peu moins saillant et le septum occupe une plus large surface. Deshayes
a changé le nom de cette espèce, sous le prétexte que la figure donnée par Melleville
est méconnaissable: il n’y a pas lieu d'adopter cette rectification, dès l'instant qu’on
la ferait avec la certitude qu'il s’agit bien de la même coquille.

3. — Neritina Laubrierei, nov. sp. P1. IL, fig. 34-35. E. I. I.

N. testa globulosa, spira brevi, paululum prominula; anfractibus 4 conveæius-

culis, ultimo ad suturam depresso, peramplo; apertura semilunari, inferne cana-
liculata; labio plano, edentulo.

A

Coquille globuleuse, à spire courte, un peu saillante, composée
d'environ quatre tours un peu convexes; le dernier, très grand,
porte, vers la suture, une légère dépression qui accentue la saillie de
la spire. Ouverture ten portant en arrière, à la jonction
du labre, une gouttière assez allongée, septum nine plan,
médiocrement étalé sur la région ombilicale que circonscrit un limbe
distinct du septum ; bord columellaire sans dents, un peu excavé.

Dim. Hauteur, 9 mill.; largeur, 7 mill.

R. D. — Très voisine du M. sincenyensis, elle s’en distingue par sa spire plus
saillante, par son bord columellaire édenté, enfin par son septum plan, presque
excavé, ne recouvrant qu'imparfaitement le limbe ombilical, tandis que l'espèce de
Sinceny a le septum un peu convexe, mieux étalé, recouvrant la région ombilcale.

Loc. Chenay, deux individus (pl. HT, fig. 34-35), coll. de Laubrière.

4. — N. Dutemplei, Desh. (I, p. 21, pl. LXVI, fig. 21-24). E. I. I.

R. D. — Se distingue par sa forme arrondie du côté de l’ouverture, pointue au
sommet de la spire; suture accompagnée d’une dépression qui accentue la saillie de
ce sommet, bord columellaire à peu près dénué de dents, échancré au milieu
(coll. Boutillier).

5. — N. sincenyensis, Desh. (II, p. 21, pl. LXVI, fig. 25-26). E. I. I.

R. D. — Ovale et régulière, elle se distingue par son large septum à bord tran-
chant et presque lisse, par sa forme déprimée, par sa spire obtuse, par ses linéoles
tremblées, parallèles et serrées.

6. — N. globulus, Fér. (II, p. 22). E.I.I.

R. D. — D'une taille relativement grande, elle se distingue, non seulement par sa
forme arrondie et globuleuse, mais par son unique dent, qui la rapproche du
NN. subornata; mais elle est beaucoup moins déprimée que cette dernière, elle a le
septum plus convexe; enfin, son ornementation, habituellement effacée, est bien
différente et consiste en quatre ou cinq bandes spirales, étroites, d’un brun foncé,
la première aux deux tiers de la hauteur du dernier tour, les autres inégalement
distribuées sur sa base; elles se réduisent parfois à deux étroites lignes. Renvoi au
premier ouvrage (p. 151, pl. XVII, fig. 19-20).

AJ. Loc. Varangeville, près Dieppe, coll. Bucaille.

7. — N. consobrina, Fér. (II, p. 22). E. I. I.
Syn. NV. pisiformis, Fér. in Desh., IIL, p. 23.

MÉMOIRES 87

R. D. — Même quand la saillie de sa spire est usée, elle conserve une forme
conoïde que n’a pas la précédente; il lui manque d’ailleurs une dent columellaire,
et elle a une ornementation différente, composée de stries tremblées, excessivement
fines et parallèles aux accroissements. Férussac n’en a séparé le N. pisiformis qu'à
cause de sa forme plus rétuse, qui est due à l'usure; Deshayes l’a conservé, parce
qu'il y a moins destries par millimètre; mais, dans ce genre, où la coloration d’une
même espèce est très variable, on ne peut séparer une espèce sur une si faible diffé-
rence. Renvoi au premier ouvrage (p. 159, pl. XIX, fig. 5-6).

Ag. LOC. Varangeville, près Dieppe, coll. Bucaille.

8. — Neritina zonaria, Desh. (III, p. 23). E. I.-E. M.
R. D. — Si l'on s’en rapporte aux descriptions et aux figures données par Deshayes,
pour cette espèce et pour la suivante (p. 136, pl. XXV, fig. 1-2), il est impossible
de les distinguer; il y a cependant, à Cuise, deux espèces différentes, qu'a voulu
désigner Deshayes; il y en a même une troisième, comme on le verra plus loin. Dans
ces conditions, voici les caractères auxquels je reconnais le N. sonaria : Spire un
peu saillante, marginée à la suture; septum columellaire largement étalé, plan ou
même un peu excavé, avec quatre à six dents inégales, la seconde en bas et la der-
nière en haut deux fois plus grosses que les autres; larges zones brunes, séparées
par des espaces blanchâtres plus étroits et souvent découpés par des dessins irré-
guliers; j'ai figuré un individu de Cuise (pl. III, fig. 38), coll. de Boury.
AJ. Loc. Liancourt, Brasles, coll. de Laubrière, Boursault, coll. Bezançon.
9. — N. nucleus, Desh. (II, p. 25). E. I.
R. D. — Plus petite ét plus rare que la précédente, elle s’en distingue par sa
spire subulée et arrondie, presque sans saillie, surtout par sa callosité columellaire
arrondie et bombée, sur le bord de laquelle on ne distingue presque jamais de dents;
son ornementation se rapproche beaucoup de celle du N. sonaria; cependant, les
zones brunes sont plus régulièrement découpées en petites linéoles transverses,
sinueuses et serrées. J'ai figuré un individu de Cuise (pl. IT, fig. 39), coll. de Boury.
Renvoi au premier ouvrage (p. 156, pl. XXV, fig. 3-5).
Ag. Loc. Mercin, coll. Cossmann. Etes
10. — N. Bouryi, #00. sp. EN fe.736-37: E. I.

N. globulosa, minuta, spira brevi, anfractibus convexiusculis quater, ultimo
peramplo; apertura ovali, inferne canaliculata; labro tenui, obliquo; labio calloso,
parum elato; columella plicis decrescentibus subtiliter arata, antice angulo cum
margine anteriore juncta.

Petite coquille globuleuse, à spire courte, composée de quatre
tours un peu convexes; dernier tour très grand; ouverture ovale,
anguleuse et canaliculée en arrière, où le labre mince et oblique
ménage une gouttière sur la base du dernier tour. Callosité labiale
convexe et étalée, surtout sur la région ombilicale, qu’elle recouvre ;
bord columellaire aigu vers le haut, portant un très grand nombre
de plis, qui vont en décroissant de bas en haut, sauf le troisième et le
cinquième, qui sont un peu plus larges que les autres ; le bord anté-

88 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

rieur dessine un coude anguleux au point de jonction avec la colu-
melle, où aboutit aussi l'extrémité de la callosité basale; le bord
columellaire se perd à l'intérieur de l’ouverture. Ornementation
composée de bandes spirales brun clair, reliées par de petits dessins
sinueux et délicats, d’une coloration plus foncée.
Dim. Hauteur, 5 mill.; largeur, 3.5 mill.
R. D. — Cette espèce s’écarte absolument de ses congénères par la disposition de
ses plis et de sa callosité, ainsi que par l'angle antérieur du contour de son ouverture.
Loc. Cuise, deux individus (pl. IT, fig. 36-37), coll. de Boury; un individu, coll.
Cossmann ; Sapicourt, coll. Plateau.
11. — Neritina lineolata, Desh. (IT, p. 23). E. M.
Syn. NN. elegans, Desh., IL, p. 24 (premier ouvrage : p. 154, pl. XIX, fig. 3-4).
N. lineolata, Vasseur, 1881, Rech. terr. tert. Fr.occid., pl. VIH, fig. 29-31.
R. D. — Quand cette espèce a conservé sa coloration, on la reconnaît à ses deux
zones, l’une près de la spire avec des ornements plus grossiers que les fines linéoles
qui se dessinent sur presque tout le dernier tour; spire un peu saillante; bord colu-
mellaire portant une grosse dent vers le bas, deux dents plus fines au milieu, et un
renflement antérieur; septum plan ou un peu excavé. Je réunis à cette espèce le
N. elegans; le seul individu que j'ai vu dans la collection Boutillier n’est qu’une
variété usée du N. lineolata. Renvoi au premier ouvrage (p. 152, pl. XIX, fig. 7-8).
12. — N. Passyi, Desh. (IT, p. 24, pl. LXV, fig. 11-13). E.Ss.
R. D. — Quand cette espèce a perdu sa coloration, ce qui est rare, on la distingue
de la précédente, qui a presque la même dentition, par sa forme plus courte et plus
arrondie, par son bord columellaire moins oblique et par sa spire moins saillante.
Coloration très variable, tantôt d'un brun foncé uniforme, tantôt de petites linéoles
en zigzag ou guillochées.
Ag. Loc. Le Ruel, Marines, toutes les collections.

40e genre. VELATES, Montfort, 1840.

Coquille ovale, conique, à sommet paucispiré, dextre, subcentral ;
dernier tour très grand, dilaté à la base; ouverture basale, demi-cir-
culaire ; bord columellaire droit, dentelé; péritrème complet, cireu-
laire. Type : Nerita schmideliana, Chemn.

R. D. — Les jeunes individus sont semblables aux Neritina et ont le sommet
latéral; mais ils ont des crénelures plus régulières, et le septum porte, en avant,
sous la jonction avec le bord antérieur, une petite fossette ronde et superficielle.

1. — V. Schmideli [Chemn.] (II, p. 18). E. I. I.-E. I.-E. M.
OBs. — Cette espèce existe à la base du calcaire grossier ; d’autre
part, M. de Laubrière m'en a communiqué un individu venant du
Thil, dans l'étage de Bracheux, ce qui affirme sa longévité. Renvoi
au premier ouvrage (p. 149, pl. XXVIH).

MÉMOIRES 89

2. — Velates equinus [Bezançon]. PI. III, fig. 43-44. E. I.-E. M.
Syx. Nerita equina, Bezançon, 1870, Journ. de Conchyl., p. 320, pl. X, fig. 5.
— Sainti, de Rainc., 1876, Bull. Soc. géol. de Fr., 3° série, IV, p. 352,
pLrX ete :

— equina, de Boury, 1884, Bull. Soc. géol. de Fr., 3série, XII, p.668.
Coquille de petite taille, à sommet latéral et à spire à peine sail-
lante, composée de trois ou quatre tours; le dernier formant toute la
coquille, orné de côtes d’accroissement écartées sur lesquelles sont
découpées des granulations irrégulièrement espacées, formant des
rangées spirales. Ouverture semilunaire, labre épaissi; callosité
columellaire convexe, munie, sur le bord, d'environ huit dents plus
ou moins régulières et d’une petite gouttière antérieure superficielle.
Dim. Longueur, 15 mill.; largeur, 12 mill. (dimensions prises sur des individus
passant à l'espèce précédente; les dimensions ordinaires sont moitié moins grandes).
R. D. — On distingue cette coquille par son ornementation rugueuse; cependant,
les côtes s’effacent quand la coquille vieillit, et on ne la distingue plus des jeunes
V. Schmideli que par les côtes des premiers tours et par sa coloration plus pâle; je

la crois néanmoins bien différente,

Loc. Hérouval, toutes les collections; type figuré (pl. III, fig. 43-44), coll. de
Boury; Liancourt, coll. de Laubrière. Cahaignes, coll. Bezançon et de Boury.

41° genre. TOMOSTOMA, Deshayes, 1823 (fide Hermanssen, 1847).

Coquille ovale, lisse; sommet incliné en arrière et légèrement
spiré; ouverture petite, semilunaire. Type : Pileolus neritoides, Desh.
R. D. — Ce genre se distingue des véritables Pileolus par la forme générale, qui
est ovale et non circulaire, par le sommet incliné et spiré, etc.
1. — T. neritoides [Desh.] (II, p. 26). E. M.-E.Ss.

O8s. — Il n’y à rien à ajouter à ce qui a été dit dans le premier
ouvrage (p. 146, pl. XVIT, fig. 17-18) et à la diagnose ci-dessus.

Ag. Loc. Acy, coll. Cossmann; le Fayel, coll. Chevallier; le Ruel, coll. de Boury.

2. — T. rostratum, 709. sp. PI. III, fig. 40-42. E.S.

T. Lesta lϾvigata, elongata, postice rostrata, antice ovata, extus convexa, intus
concava; apice obtuso, supra carinam posteriorem paululum intorto; apertura
semi-elliptica; labro tenui, labio emarginato, usque ad rostrum producto; rostro
elongato, intus subcanaliculato.

Singulière coquille, allongée, étroite, presque symétrique, ayant
l'extrémité postérieure prolongée sous la forme d’un rostre obtus et
subcaréné, l’extrémité antérieure ovale; surface dorsale convexe et
lisse, marquée, vers le bord, d’accroissements irréguliers et parfois

90 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

corrodée. Sommet placé, en arrière, au sixième de la longueur
lotale, avec un bouton embryonnaire qui se recourbe latéralement
au-dessus de la naissance de l'angle rostral; surface inférieure con-
cave: ouverture semi-elliptique, relativement grande, à bords minces;
septum lisse, brillant, excavé, ayant le bord échancré au milieu,
avec deux saillies latérales, et se prolongeant sur toute la partie
postérieure jusqu’au rostre, qui est subcanaliculé dans sa longueur.
Dim. Longueur, 12 mill.; largeur, 4.5 mill.

R. D. — Cette espèce s'écarte absolument du T. neritoides par sa forme bizarre,
son rostre pointu et par les caractères de son ouverture ; les traces de corrosion
qu'on y observe dénotent une origine probablement saumâtre ; elle pourrait être aux
Tomostoma ce que les Neritina sont aux Nerita.

Loc. Cresnes, deux individus (pi. II, fig. 40-42), coll. Bernay.

9e Sous-ordre : Pectinibranchiata.

XE famille. — PYRAMIDELLIDÆ.

4% genre. PYRAMIDELLA, Lamarck, 1799.

Coquille subulée, ornée de côtes spirales ; columelle à trois plis,
les deux antérieurs petits; ouverture subéchancrée en avant; région
ombilicale bordée d’un cordon saillant. Type : P. névea, Chemn.

1.— P. calvimontensis, Desh. en. (Il, p. 582, pl. XXI, fig. 32-34). E. M.

R. D. — On la reconnaît à ses trois plis presque égaux et parallèles, à ses tours

nombreux et étroits, tout à fait plans, séparés par une suture profondément canali-
culée et finement treillissés.

Ag. Loc. Bruxelles, coll. Cossmann (/egit M. Vincent).

2. — P. terebellata, Férussac (II, p. 583). E. M.-E.Ss.
R. D. — Se distingue de la précédente par sa surface moins régulièrement
conique, par les plis plus inégaux de sa columelle, par les stries plus fines de sa sur-
face, par la largeur plus grande de ses tours de spire; un bourrelet plissé, qui cir-
conscrit une petite fente ombilicale, aboutit à l'échancrure antérieure de l'ouverture,
qui est rarement intacte. Renvoi au premier ouvrage (p. 191, pl. XXII fig. 7-8).
Ag. LOC. Valmondois, un individu, coll. Bernay.
3. — P. inaspecta, Desh. (Il, p. 584, pl. XLVIL, fig. 11-13). E. S.

R. D. — Composée de tours plus larges et moins nombreux que ceux des précé-

MÉMOIRES 91

dentes, elle a le dernier tour presque deux fois plus élevé que le P. terebellata, à la
même taille ; elle est plus courte ; cependant, quelques individus adultes du Guépelle
atteignent exactement les mêmes proportions que ceux de Mouchy; ce caractère
n’est donc pas aussi constant que celui du dernier tour.

Ag. LOC. Valmondois, coll. de Boury; le Fayel, rare.

43° genre. SYRNOLA, A. Adams, 1860.
Syn. Pyramidella, Turbonilla, Desh. (ex parte).

Coquille petite, subulée, polie, à tours aplatis, à sutures marquées ;
columelle portant un pli lamelleux à la base et quelquefois en avant,
un second pli obsolète; nucléus embryonnaire identique à celui des
Turbonilla. Type : S. gracillima, Adams.

R. D. — Ce genre, auquel on doit rapporter quelques-unes des Pyramidella et
plus de la moitié des espèces appelées Turbonilla par Deshayes, est plus voisin du
précédent que des Odontostomia ; mais la columelle ne porte jamais trois plis et est
dénuée du bourrelet qui caractérise des Pyramidella ; certaines espèces ont bien
un second pli antérieur, mais le nucléus embryonnaire s’enroule dans une direction
perpendiculaire à l’axe de la coquille, tandis que l'embryon sénestre des Pyramidella
a presque le même axe que la spire. En acceptant le genre Syrnola et en restreignant
les Odontostomia aux espèces qui ont une dent columellaire plutôt qu’un pli, on fait
disparaître la difficulté que M. Briart (Calc. grossier de Mons) n’a pu résoudre qu'en
réunissant dans un même genre des espèces bien différentes.

4" section : OrinA, Adams, 1870.

Ombilic profond; ouverture quadrangulaire. Type : S. péngui-
cula, Ad.
1. — S. umbilicata [Desh.] (IT, p. 587, pl. XXI, fig. 30-31). E. I.

R. D. — Stries spirales très fines vers la partie inférieure des tours; l’ombilic
ressemble à celui des Viso, mais l'ouverture est moins anguleuse ; l'existence d'un
pli columellaire ne permet pas, d’ailleurs, de classer les Orina dans ce genre, comme
l'a fait M. Tryon; quand l'ouverture est mutilée, on distingue un second renflement
antérieur : il est probable que le type du genre Orina a été établi d'après un individu
où ce second pli n’était pas visible.

Ag. Loc. Cuise, coll. Cossmann.

2 section : DIPTYCHUS, nuv. sect.

Labre sinueux ; columelle droite, portant deux plis, l'un inférieur,
transverse et saillant, l’autre très effacé, formant, quand l'ouverture
est intacte, un simple renflement obsolète; quand l'ouverture est
mutilée, ce pli antérieur est beaucoup plus apparent, mais il est {ou-

92 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

jours plus petit et plus oblique que le pli inférieur; base non ombi-
liquée. Type : Pyramidella clandestina, Desh.
R. D. — On distingue les Diptychus des Syrnola par la sinuosité caractéristique
du labre, qui dessine une échancrure souvent profonde au-dessus de la suture.
2. — Syrnola clandestina [Desh.] (I, p. 585, pl. XXI, fig. 37-38). E.I.
R. D. — Conique et composée d’un grand nombre de tours étroits et plans, que
sépare une suture bien canaliculée, elle a le labre oblique et à peine sinueux.
Ag. LOC. Hérouval, coll, Cossmann; Liancourt, coll. de Laubrière ; Saint-Gobain,
coll. Boutillier.
8. — $S. emarginata, 200. sp. PI. IV, fig. 1-2 et 39. E. M.-E.Ss.
S. testa grandi, subulata, multispirata, anfractibus angustis, subtilissime
strialis, sutura canaliculata discretis; ultimo parum alto, basi rotundata, subper-
forata; apertura ovali, antice paululum eversa; labro tenui, sinuoso, ad suturam
late emarginato ; columella biplicata, plica postica transversa, plica antica obliqua,
minima et obtusa.

Belle coquille de grande taille, surtout dans le calcaire grossier,
composée de tours nombreux, peu convexes, subulés, étroits, séparés
par une suture canaliculée ; très fines stries spirales, croisées par des
stries d’accroissement peu régulières. Dernier tour peu élevé, arrondi
et convexe à la base; perforation ombilicale presque cachée par le
bord columellaire ; ouverture ovale, un peu versante en avant, angu-
leuse en arrière ; labre mince, sinueux, dessinant une large échan-
crure avant d'aboutir normalement à la suture; deux plis columel-
laires, l'inférieur saillant et transverse, l'antérieur oblique, obtus.

Dim. Longueur, 17 mill.; largeur, 4.5 mill.

R. D. — Ne peut se confondre avec le P. terebellata, qui a trois plis et un bour-
relet ombilical ; se distingue de la suivante par sa forme plus large, plus subulée,
par ses tours bien moins élevés, surtout le dernier, qui est très court, comme dans le
S. clandestina; mais celle-ci est plus élargie, a les tours mieux canaliculés à la
suture, et le labre moins sinueux, moins échancré. Elle ressemble un peu au Pyra-
midella Falloti, Vasseur; mais cette dernière espèce, non décrite, n'est connue que
par une figure représentant un individu mutilé, mal caractérisé : je ne puis donc
risquer une assimilation sur des bases aussi peu certaines. La variété des sables
moyens est un peu plus courte et a l'ouverture moins élevée; ces différences légères
ne justifient pas la création d’une espèce distincte.

Loc. Parnes, type figuré (pl. IV, fig. 1-2), coll. de Boury; toutes les collections;
Chaumont, coll. Bourdot; Banthelu, coll. de Boury; Fontenai, coll. Bezançon ; Gri-
gnon, coll. de Mme Loustau ; Chaussy, coll. Bernay, Cossmann et Chastaing. Acy,
coll. Bezançon; le Guépelle, post-type figuré (pl. IV, fig. 39), coll. de Boury et
Bernay ; Valmondois, coll. Bernay; le Fayel, coll. Bourdot.

4. — S. eburnea [Desh.] (If, p.585, pl. XXI[, fig. 26-27). E. I.-E. M.

Pyramidella eburnea, Br. et Corn., 1873, Calc. gr.de Mons, I, p.8, pl. VL fig. 14.

MÉMOIRES 93

R. D. — Elle a les tours bien plus larges que ceux de la précédente, la forme
générale plus étroite, la suture moins canaliculée, ouverture plus rétrécie en avant.
Deshayes la cite à Hérouval, où elle existe dans l'étage de Cuise.

Ag. Loc. Dans le Cotentin, Hauteville, coll. Cossmann. En Belgique, Nil-Saint-
Vincent, coll. Cossmann (/egit M. Vincent). Mons (fide Briart et Cornet).

5. — Syrnola misera [Desh.] (II, p. 586, pl. XXI; fig. 35-36). E. S.

R. D. — Le type était mutilé; j'y rapporte une coquille, peu rare au Guépelle et
qui est caractérisée par sa forme conique et pupoïde, par ses tours convexes, que
sépare une profonde suture, accompagnée d'une petite rampe spirale; columelle
droite, avec un petit renflement antérieur ; labre sinueux ; elle a les tours beaucoup
plus convexes que les espèces précédentes; plus étroite que le S. eburnea, elle s'en
distingue par sa forme pupoiïde.

Dim. Longueur, 7.5 mill.; largeur, 1.75 mull.

Ag. LOC. Beauval, post-type (pl. IV, fig. 3), coll. Bezançon ; le Guépelle, toutes les
collections ; post-type (pl. IV, fig. 6), coll. Bezançon ; Marines, coll. de Boury; le Ruel,
coll. Cossmann; le Fayel, coll. Chevallier et Cossmann ; Valmondois, coll. Bernay.

6. — S. speciosa [Desh.] (IT, p. 586, pl. XXI, fig. 28-29). E. M.
R. D. — Courte et trapue, elle est moins conique que le S. misera : elle a surtout

les tours plus étroits, le dernier plus convexe; le type figuré par Deshayes a les tours
très convexes, mais beaucoup d'individus ont les tours plus aplatis et se rapportent
néanmoins à cette espèce, à cause de la brièveté de leur dernier tour ; columelle très
courte, avec un renflement antérieur peu visible.

Ag. LOC, Ferme de l’'Orme, post-type (pl. IV, fig. 5), coll. Bezançon ; Parnes (fig. G),
coll. de Boury; Mouchy, coll. Cossmann et Chevallier ; Châteaurouge, coll. Baudon.

7. — S. pupoïdes, #00. sp. PI. IV, fig. 10-11. E. M.-E.S.

S. testa pupiformi,- subulata, mediocriter elongata, anfractibus (8-10) plans,
sublævigatis, sutura lineari discretis; ultimo fere tertiam partem longitudinis
Ͼquante; basi ovali, imperforata; apertura auriformi, antice expansa, postice
angulosa; columella inferne plicata, antice obsolete incrassata; labro sinuoso.

Coquille pupiforme, subulée, médiocrement allongée, composée de
huit à dix tours plans, séparés par une suture linéaire et superfi-
cielle; surface lisse, terne, portant des plis d’accroissement sinueux
et obliques, ainsi qu'un faible sillon à peu de distance au-dessus de
la suture. Dernier tour assez allongé, égal au tiers de la longueur,
ovale; base arrondie, dénuée de perforation ombilicale; ouverture
étroite, élevée, anguleuse en arrière, auriforme en avant ; bord colu-
mellaire largement réfléchi, faisant un angle à sa jonction avec le
bord supérieur, portant un pli inférieur épais et saillant, un renfle-
ment supérieur très obsolète, à peine visible; labre sinueux, faible-
ment échancré à sa jonction avec la suture.

Dim. Longueur, 6 mill.; diamètre, 1.75 mill.

R. D. — Beaucoup plus subulée et plus pupoïde que le S. eburnea, plus courte et

94 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

ayant l’ouverture plus auriforme, cette petite espèce ne pourrait guère se confondre
qu'avec le S. acicula, qui n’a qu'un seul pli et qui a la columelle moins droite ; cette
columelle et la sinuosité du labre la classent dans la section Diptychus, quoique le
pli antérieur soit peu accusé.

Loc. Parnes-l’Aunaie (pl. IV, fig. 10-11), coll. de Boury; Saulxmarchais, coll.
Boutillier. Valmondois, un individu, coll. Bernay.

3e section : SYRNOLA (sensu stricto).

Un seul pli columellaire à la base, columelle arquée; labre non
sInueux.
R. D. — La forme est plus allongée que celle des Diptychus, et le labre n’est pas
sinueux ; mais la columelle a souvent la trace d'un renflement antérieur obsolète.
8. — Syrnola Bernayi, 200. sp. PI. IV, fig. 40. E. S.

S. testa conica, lævigata, anfractibus 15 vel 14 angustissimis, Sæpe convexius-
culis, admodum fere planis, sutura profunda et canaliculata discretis; ultimo
anfractu parum elato, ad peripheriam angulato; basi paululum convexa, minima
rimula umbilicari perforala; apertura parva; columella uniplicata, parum
incurva ; labro haud sinuoso.

Petite coquille conique, un peu trapue, lisse, brillante, composée
de treize ou quatorze tours très étroits (leur largeur égale presque
deux fois leur hauteur), tantôt un peu convexes, surtout vers le
sommet, tantôt presque plans, séparés par une suture profonde et
canaliculée qu'accompagne un biseau à la partie supérieure de chaque
tour. Le dernier est peu développé, égal aux deux septièmes de la
longueur, anguleux à la circonférence de la base, qui est peu convexe
et perforée d’une très petite fente ombilicale. Ouverture petite,
déprimée ; un seul pli columellaire, tranchant et très saillant; colu-
melle peu arquée au-dessus de ce pli; labre non sinueux, peu oblique.

R. D. — Par ses tours étroits et canaliculés, elle ressemble beaucoup à la sui-
vante, mais elle est d’un quart moins allongée et s’en distingue, en outre, par sa
petite fente ombilicale; d’autres individus, dont les tours sont un peu moins étroits
et la base moins anguleuse, se rapprochent davantage du S. misera; mais ils sont
plus trapus, plus régulièrement coniques et non conoïdes; enfin, leur columelle ne
montre qu’un pli et leur labre n'est pas échancré. En résumé, par certains caractères,
cette espèce confine à deux autres qui n’appartiennent pas au même groupe, et si on
ne la séparait, il faudrait les réunir toutes les trois.

Loc. Valmondois (pl. IV, fig. 40), coll. Bernay; Gomerfontaine, coll. Bernay.

9. — S. nitida [Mellev.] (II, p. 579, pl. XX, fig. 26-27). E. I.
R. D. — C’est l'espèce la plus voisine des Pyramidella; mais elle s’en écarte par

la disposition de son sommet embryonnaire; elle est assez large à la base, moins
cependant que ne l'indique ‘Deshayes, car son diamètre n’atteint pas tout à fait le

MÉMOIRES 95

tiers de sa longueur; les tours sont imbriqués, séparés par une suture canaliculée, et
le pli antérieur est peu visible. «

Az. Loc. Hérouval, coll. Cossmann, de Boury et Chevallier; Cuise, Jaulzy, les
Creuttes, coll. Bezançon.

10. — Syrnola polygyrata [Desh.] (IT, p. 578, pl. XXI, fig. 7-8), E.I.

R. D. — Beaucoup plus allongée que la précédente, celle-ci a les tours un peu
plus convexes, la suture moins largement canaliculée, enfin elle montre une légère
fente ombilicale qui manque au S. #itida. Malgré ces différences, il n’est pas toujours
aisé de distinguer les individus des deux espèces, surtout à Hérouval.

Ag. Loc. Hérouval, coll. Cossmann et Baudon ; Jaulzy, Vic-sur-Aisne, coll. Bezançon.
11. — S. prælonga [Desh.] (II, p. 577, pl. XX VII, fig. 17-18). E. M.

R. D. — Les premiers tours sont convexes et même globuleux, les suivants aplatis
et séparés par une profonde suture; la columelle porte bien deux plis et le pli basal
est beaucoup plus oblique que celui des espèces précédentes; le S. polygyrata a les
derniers tours beaucoup plus convexes, subanguleux, l'ouverture bien moins étroite
et moins haute, le pli inférieur plus transverse.

42. — S. spina [Desh.] (Il, p. 576) E. M.-E.Ss.

R. D. — Aussi allongée que la précédente, cette espèce s'en distingue par ses
tours imbriqués, par ses sutures plus obliques et surtout par son pli columellaire
plus transverse : on n’y voit pas de pli antérieur, elle n’a pas les tours convexes du
S. polygyrata et ne montre pas de fente ombilicale. Renvoi au premier ouvrage
(p.71, pl. VII fig. 10-11).

Ag. Loc. La Ferme de l'Orme, post-type figuré (pl. IV, fig. 12), coll. Cossmann;
Neauphle, Septeuil, coll. Bezançon; Ully-Saint-Georges, coll. Baudon. Le Guépelle,
coll. de Boury; Valmondois, coll. Bernay. En Bretagne, le Bois-Gouët (7ide Vasseur).

13. — S. microstoma [Desh.] (I, p. 577, pl. XX VIT, fig. 5-6).
E. I. I.-E. I.-E. M.

R. D. — Un peu plus trapue que les précédentes, moins cunique cependant que
le S. goniophora, imbriquée en sens inverse du $, spina, elle n'a qu'un seul pli bien
marqué et porte des stries spirales; elle se distingue du S. acicula par sa forme
générale plus régulière et moins subitement élargie dès les premiers tours; toutefois,
ces différences sont légères, on ne les apprécie qu’en comparant minutieusement ‘un
grand nombre d'individus; on est ainsi amené à y rapporter des individus du calcaire
grossier, plus trapus que le type du S. microstoma, mais plus allongés et moins
pupoiïdes que le S. ccicula; c'est une variété intermédiaire.

Ag. Loc. Creil, Saint-Gobain, coll. Cossmann ; Hérouval, post-type figuré (pl. IV,
fig. 42), coll. de Boury. Grignon, coll. Cossmann ; Ferme de l’Orme, coll. Bezançon ;
Chaussy, coll. Bernay.

14. — S. spiculum [Desh.] (IX, p. 575, pl. XXI, fig. 1-2). E. I.

R. D. — Très étroite et subulée, cette espèce s’écarte complètement des formes
précédentes, qui rappellent encore le genre Pyramidella; Youverture n'a qu'un seul
pli columellaire saillant et placé à peu près au milieu.

Dim. Longueur, 5.5 mill.; diamètre, 0.75 mill.

Az. Loc, Cuise, coll. de Laubrière; Mercin, coll. Cossmann ; Liancourt, coll. Bourdot.

96 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

15. — Syrnola angusta [Desh.] (I, p.575, pl. XX, fig. 13-14). E. M.-E. S.
R. D. — Très voisine de la précédente, celle-ci s'en distingue par son dernier
tour plus allongé, par ses tours moins nombreux et par ses sutures plus obliques.
As. Loc. Montainville, coll. Morlet. Le Guépelle, coll. de Boury et Bernay. En
Bretagne, le Bois-Gouët (/ide Vasseur).
16. — S. arcta [Desh.] (I, p.574, pl. XX, fig. 28-30, pl. XXI, fig. 5-6).
E. I.-E. M.-E.S.

R. D. — Deux bons caractères permettent de séparer cette espèce de la précé-
dente, dont elle se rapproche par la hauteur de son dernier tour ; d’abord, elle a les
tours de spire un peu plus convexes, en outre, son pli columellaire est beaucoup
moins saillant ; elle ne dépasse pas une longueur de 4 millimètres.

AJ. LOC. Jaulzy, coll. Bezançon. Valmondois, coll. Bernay.

17. — S. parva [Desh.] (IL, p. 572, pl. XX, fig. 22-23). E. I.-E. M.-E.Ss.

R. D. — Aussi étroite que les deux précédentes, elle à les tours plus convexes que
le S. angusta, la forme plus allongée que le S. arcta, le dernier tour plus court que
ces deux espèces. Il y a lieu de changer le nom de l’espèce du calcaire grossier de
Mons, à laquelle MM. Briart et Cornet ont attribué le même nom, quoiqu'elle füt
bien distincte : je propose de la nommer, si toutefois cette rectification n'a pas été
déjà faite : S. Briarti, nobis.

Ag. Loc. Hérouval, coll. Chevallier.

18. — S. acicula [Lamk.] (Il, p. 570). E. L.-E. M.-E.S.

Turbonilla acicula, Br. et Cor., 1873, Calc. gr. de Mons, I, p. 10, pl. VI, fig. 11.

— — Vasseur, 1881, Rech. géol.terr. tert. Fr. occid., pl. X, fig. 16.

R. D. — Cette espèce est commune et bien connue; mais la figure qu'en donne
Deshayes, dans son premier ouvrage {p. 71, pl. VIIT, fig. 6-7), est si inexacte, que
jai cru utile d’en faire un nouveau dessin (pl. IV, fig. 7) représentant le type de
Grignon. Elle est caractérisée par le dimorphisme de son contour, conique vers le
sommet, cylindrique sur les derniers tours à partir du cinquième; ces tours sont
plans, à peine imbriqués; leur surface est ornée de très fines stries spirales, le pl
columellaire est saillant, à la moitié de la hauteur de l'ouverture. MM. Briart et
Cornet rapportent à cette espèce une petite coquille lisse du calcaire grossier de
Mons; je n'ai pu contrôler cette assimilation; la figure qu'ils donnent de leur
coquille ressemble fort peu au type du S$. acicula : ce rapprochement me parait
donc très douteux. Il existe, dans les sables moyens, une variété à tours plus étroits
et à suture plus canaliculée, avec un bouton embryonnaire plus sullant et presque
détaché : ces différences sont trop légères pour créer une espèce distincte.

As. Loc. Grignon, post-type figuré (pl. IV, fig. 7), coll. de Boury. Marines, coll.
Bezançon et Cossmann; Mont-Saint-Martin, coll. Bezançon; le Ruel, coll. Cossmann.
Dans le Cotentin, Hauteville, coll. Cossmann (egit M. de Morgan). En Bretagne, le
Bois-Gouët (ide Vasseur).

19. — S. climacina (!), 200. sp. PLAV Era E. M.

() Kuuxë, escalier; je n’ai pu employer le nom scalata, déjà appliqué, en 1865, à
une Turbonilla, par Schauroth.

MÉMOIRES 97

S. testa minuta, turrita, anfractibus 9, inferne angulatis ac scalatis, spiraliter
striatis, sutura lineari discretis ; ultimo anfractu spira paulo minore, ad periphe-
riam arcuato; basi imperforata; apertura subovata; labro intus obsoletis plicis
sulcato; columella antice expansa, in medio plica maxima transversim notata.

Jolie petite coquille luisante, turriculée, un peu pupoïde, com-
posée d'environ neuf tours plans, dont les premiers sont un peu
déviés hors de l'axe; à partir du quatrième commence à se montrer
un angle inférieur, accompagné d’une rampe qui forme un gradin
au-dessus d’une suture linéaire non canaliculée; surface couverte de
stries spirales excessivement fines ; dernier tour assez grand, occupant
les deux cinquièmes de la longueur, quand on le mesure de face,
légèrement excavé au-dessus de la rampe, fortement arqué à la cir-
conférence de la base, qui est convexe et déclive, sans aucune perfora-
tion ombilicale. Ouverture ovale, un peu anguleuse en arrière ; labre
_ épais, vaguement sillonné à l’intérieur; columelle arquée, versante

_en avant, traversée presque au milieu par un pli lamelleux et saillant,
qui est à une assez grande distance du bord.

Dim. Longueur, 5 mill.; diamètre, 1.5 mill.

R. D. — Ce n’est pas sans hésitation que je décris, d’après un seul individu, cette
espèce qui n’est peut-être qu’une monstruosité des variétés les plus trapues de la
précédente. Cependant, outre le caractère de ses tours en gradin, qui ne paraît pas
être accidentel, elle a le pli placé plus haut et sa suture est plus linéaire.

Loc. La Ferme de l’Orme, type figuré (pl. IV, fig. 31), coll. Morlet.

20. — Syrnola ruellensis [de Rainc.]. PI. IV, fig. 18. E. S.

SyN. T'urbonilla ruellensis, de Rainc., 1885, Bull, Soc. géol. de Fr.,3 série, XIII,

p. 470, pl. XV, fig. 3.

Petite coquille allongée, composée d’un nombre peu considérable
de tours lisses, convexes et arrondis à la partie supérieure, déprimés
vers le bas, au-dessus d’un petit bourrelet spiral qui accompagne la
suture. Dernier tour assez élevé, égal au quart de la hauteur totale,
arrondi à la base, qui est dénuée de perforation ombilicale; ouverture
très petite, arrondie en avant, un peu canaliculée en arrière, où le
labre est épaissi par le bourrelet sutural; un gros pli columellaire
placé au tiers de la hauteur de l’ouverture.

Dim. Longueur, 7 mill.; largeur, 1.5 mull.

R. D. — Elle se distingue de toutes celles qui précèdent par son bourrelet sutural
et par la petitesse de son ouverture; elle est ordinairement roulée; cependant,
quelques individus plus frais portent la trace de plis d’accroissement un peu sinueux,
semblables à ceux des Turbonilla; mais la présence d’un gros pli columellaire ne
permet de la rapporter qu’au genre Syrnola.

Loc. Le Ruel, post-type (pl. IV, fig. 18), coll. de Boury; Marines, coll. Bezançon.

TOME XXII, 1888 7

98 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

21. — Syrnola Barreti [Morlet]. PL: IV; 82° 9: | E.S.

Syx. Odostomia Barreti, Morlet, 1885, Journ. de Conchyl., p. 314.

Syrnola Barreti, Morlet, 1888, ibid., pl. IX, fig. 3. |

Très petite coquille, allongée, turriculée ; spire surmontée d'un
petit bouton embryonnaire, composée de onze tours étroits, un peu
convexes, lisses, brillants, séparés par une suture simple et enfoncée ;
dernier tour égal au tiers de la longueur, arqué à la périphérie de la
base, qui est convexe et creusé, au centre, d’une petite perforation
ombilicale; ouverture petite, étroite, subquadrangulaire; labre
simple, aigu, régulièrement arqué; pli columellaire peu visible,
oblique, placé très bas au fond de l’ouverture.

Dim. Longueur, 4.5 mill.; largeur, 1.5 mill.

R. D. — Moins étroite que le S. parva, elle s'en distingue par ses tours plus
étroits et par sa fente ombilicale; ses tours ne sont pas imbriqués comme ceux du
S. spina, et la coquille est plus courte; le S. angusta a le dernier tour plus allongé
et sa base a une forme bien différente ; enfin, le S. rwellensis a un bourrelet sutural

qui manque au S. Barreti. C’est à tort qu’elle a été décrite comme Odontostomia ;
elle a bien les caractères du genre Syrnola, avec embryon hétérostrophe.

Loc. Cresnes, un individu (pl. IV, fig. 9), coll. Morlet; le Ruel, coll. Cossmann;
Marines, coll. de Boury.

22.— S. obesula [Desh.] (p. 572, pl. XXVIL fig. 9-10). E. I.
Syx. Odostomia turritellata, Desh., p. 562, pl. XXVII, fig. 27-29.

R. D. — Sa forme courte et trapue, son dermier tour subanguleux à la circon-
férence de la base, la distinguent de toutes les espèces précédentes; la base porte
une petite fente ombilicale dont Deshayes ne fait mention que dans la description de
l'Odostomia turritellata. Je réunis celle-ci au S. obesula, car elle ne me parait pré-
senter aucune différence appréciable.

Ag. Loc. Cuise, toutes les collections; Hérouval, coll. Bourdot, Cossmann et
Baudon ; Jaulzy, coll. Bezançon.

23.— S. goniophora, 00. sp. PI. IV, fig. 24. E. I. I.

S. testa turriculata, subulata, conica, anfractibus novem subtilissime striatis,
fere planis, sutura profunda et canaliculata discretis; ultimo anfractu tertiam
partem longitudinis œquante, ad peripheriam angulo plus minusve obsoleto, notato ;
basi mediocriter conveæa, imperforata; aperturæ subrhumboidea, plica columellari
parum prominula.

Coquille turriculée, subulée, assez large à la base, conique, à
sommet embryonnaire projeté latéralement, composée d'environ neuf
tours presque plans, ornés de stries spirales excessivement fines et
séparés par une suture profonde, étroite et canaliculée; dernier tour
égal au tiers de la longueur totale; portant à la circonférence un
angle plus ou moins émoussé, mais toujours visible; base médiocre-

MÉMOIRES | 99

ment convexe, dénuée de perforation ombilicale ; ouverture un peu
rhomboïdale, légèrement versante en avant; labre non plissé; pli
columellaire peu saillant, placé assez bas.

Dim. Longueur, 6 mill.; largeur, 2 mill.

R. D. — Voisine de l'espèce précédente par sa forme trapue et par l’angle de la
base, celle-ci s’en distingue par labsence de pli columellaire, par son bord droit non
sillonné, par sa forme plus allongée, par ses tours plans et plus nombreux.

Loc. Jonchery, type figuré (pl. IV, fig. 24), coll. de Laubrière; Chenay, Toussi-
court, coll. de Laubrière; Abbecourt, coll. Baudon et Cossmann.

24. — Syrnola carinulata, #00. sp. PRE een E. I.

S. testaæ minuta, regqulariter conica, mediocriter elongata, anfractibus 8 parum
conveæis, sutura canaliculata discretis; ultimo anfractu spira paulo minore, ad
peripheriam angulo carinato notato; basi declivi, haud convexa, rimula umbilicari
angustissima vix perforata; apertura rhumboidali, labro tenui, columella inferne
plicata, antice auriculata ac expansa.

Petite coquille, d’une forme régulièrement conique, médiocrement
allongée, composée de huit tours peu convexes, séparés par une suture
profondément canaliculée, avec un biseau à la partie supérieure de
chaque tour, et un gradin obsolète au-dessus de la suture. Dernier
tour un peu plus petit que la spire, quand on le mesure de face
jusqu’à la suture inférieure, séparé, par un angle caréné, de la base,
qui est peu convexe et déclive et qui est perforée, au centre, d’une
fente ombilicale à peine visible; ouverture rhomboïdale; labre mince,
. presque droit; columelle portant, vers le bas, un pli saillant, lamel-

leux et transverse, et s’'évasant en avant, de manière à former une
oreillette un peu aiguë.

Dim. Longueur, 4.5 mill.; largeur, 2 null.

R. D. — Elle ressemble beaucoup aux variétés les plus anguleuses de l'espèce
précédente, mais elle est un peu plus courte, mieux carénée et plus trapue; elle a

une petite fente ombilicale qui fait défaut sur le S. goniophora, enfin et surtout, elle
a le pli columellaire bien plus saïllant et plus transverse.

Loc. Aizy (pl. IV, fig. 25), coll. Bezançon; coll. Cossmann, Boutillier et Morlet.
4e section : Loxopryxis (), nov. sect.

Ouverture subquadrangulaire, columelle étroite, munie de deux
plis très obliques, l’antérieur à peine plus petit que le pli postérieur ;
labre droit non sinueux. Type : S. conulus, CGossm.

25. — S. conulus, 00. sp. PI. IV, fig. 38. E.S.

S. testa minua, brevi, conica, anfractibus 8 planis, sutura profunda ac angusta

(1) A0Ëoc, oblique ; rTuëls, pli.

100 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

discretis ; ultimo spira paulo minore, ad peripheriam subcarinato; basi parum
convexæa, imperforata; apertura rhumboidali ; labro recto, haud obliquo; columella
recta, biplicata.

Petite coquille courte, trapue, d’une forme conique, composée de
huit tours plans, séparés par une suture profonde et étroitement
canaliculée; bouton embryonnaire petit et peu développé; dernier
tour assez grand, occupant les trois huitièmes de la longueur totale,
fortement anguleux et presque caréné à la circonférence de la base,
qui est peu convexe et imperforée. Ouverture rhomboïdale ; labre
parallèle à Faxe, non sinueux ; columelle verticale, formant un angle
un peu canaliculé à sa jonction avec le bord .supérieur; deux plis
presque parallèles, l’inférieur un peu plus gros que le pli supérieur.

Dim. Longueur, 4 mill.; diamètre, 1.5 mill. /

R. D. — Par sa forme courte, large et carénée, cette coquille se rapprôche des
dernières que nous venons de décrire; mais elle s’en écarte par la disposition de sa
columelle, qui est munie de deux plis, comme dans les coquilles du groupe des
Diptychus; seulement, ces deux plis sont obliques et presque égaux, comme cela a
lieu pour les Turbonilla, à columelle deux fois tordue sur elle-même. En présence

de cette réunion de caractères hybrides, j'ai dû la classer dans une section à part.
Loc. Valmondois, cinq individus (pl. IV, fig. 38), coll. Bernay.

44e genre. ODONTOSTOMIA (), Jeffreys, 1837.
Syx. Odostomia, Fleming, 1828 (non Say, 1817).

Coquille petite, perforée, ovale ou conoïde, parfois subturriculée,
columelle marquée d’une dent pliciforme, plus ou moins saillante;
ouverture ovale, légèrement versante en avant; labre souvent sillonné
à l’intérieur ; nucléus apical peu saillant, non projeté obliquement.
Type : O0. plicata, Mont.

R. D. — On ne peut distinguer génériquement les Odontostomia des Syrnola en
se fondant sur la plication columellaire, ni même sur l’aspect général de la coquille ;
mais 1l est un caractère très sûr, consistant dans la forme du nucléus apical, qui est
projeté latéralement dans les Syrnola, tandis qu'il est seulement hétérostrophe, sans
déviation, dans les Odontostomia. Peut-être, à ce caractère, qu'il n'est pas toujours
aisé d'observer, pourrait-on en ajouter un autre, tiré de la forme des tours qui s’em-

(‘) Les auteurs ont paru, jusqu'à présent, préférer le nom Odostomia, incorrecte-
ment formé, à celui d'Odontostomia, qui est cependant bien distinct d'Odontostoma,
puisqu'il en est le diminutif; il est d'autant moins admissible de conserver Odosto-
mia, que ce terme avait été employé, dès 1817, par Say. J’insiste donc sur cette
rectification, que l'on ne peut rejeter sous le prétexte qu'il existait déjà un genre
Dontostoma, Klein, 1753; car Jeffreys a bien spécifié qu'il entendait créer un dimi-
nutif : srouia, petite bouche.

MÉMOIRES 401

boîtent d'une manière plus intime dans ce dernier genre, et dont la suture ne présente
jamais le canal à double biseau qui caractérise la plupart des Pyramidella et des
Syrnola. Quoi qu'il en soit, si l’on n’admet pas que ces différences soient suffisantes,
il ne faut pas, comme l’a proposé M. Briart, rapporter les Odontostomia au genre
Turbonilla, qui en est absolument distinct, quand il est correctement interprété ; il
faudrait alors fondre les Syrnola dans le genre Odontostomia et n'en faire qu'une
section de ce dernier genre, antérieur à celui d’Adams.

1. — Odontostomia Deshayesi[Briart et Cornet]. PLIV,fig.23. E.I.

Sy. Turbonilla Deshayesi, Br. et Corn., 1873, Desc. foss. calc. de Mons, II,
p. 13, pl. VI, fig. 8 (non Odontostomia turbonilloides, Desh.).

Coquille petite, turriculée, composée de huit ou neuf tours peu
convexes, séparés par une suture linéaire bien marquée ; dernier tour
un peu plus petit que les deux cinquièmes de la longueur totale, à
base arrondie et imperforée. Ouverture ovale en avant, très anguleuse:
en arrière ; labre épaissi à l’intérieur et quelquefois plissé; pli colu-
mellaire très saillant, séparé de la base par un profond sillon.

Dim. Longueur, 8 mill.; largeur, 2.25 mill.

R. D. — Voisine de l’espèce suivante, avec laquelle elle a été confondue à tort, elle
s’en distingue par sa forme plus allongée, moins trapue, par son dernier tour plus
court, par l’absence d’un petit bourrelet sutural à la partie inférieure des tours, qui
paraissent être lisses; MM. Briart et Cornet n’ont changé le nom de cette espèce que
parce qu'ils assimilaient, à tort, les Odontostomia aux Turbonilla (et encore cette
rectification n’eût pas été correcte, car on pouvait conserver Turbonilla turbonil-
loides); mais comme l’espèce de l'éocène inférieur est distincte de celle du calcaire
grossier parisien, on peut lui conserver le nom Deshayesi, et la considérer comme
une espèce nouvelle du calcaire de Mons, qui se retrouve dans nos sables de Cuise.

Loc. Hérouval, toutes les collections; type figuré (pl. IV, fig. 23), coll. de
Boury; Cuise, coll. Bezançon et Cossmann. En Belgique, dans le calcaire grossier
de Mons (fide Briart et Cornet).

2. — O. turbonilloides, Desh. (I, p.561, pl. XIX, fig. 12-14). E. M.-E.S.

R. D. — Caractérisée par les fines stries spirales qui ornent sa surface, par sa
suture accompagnée d’une petite rampe en dessous, et en dessus, d’un ruban formé
par une strie un peu plus profonde que les autres; en comptant, comme à l'ordi-
naire, la hauteur du dernier tour depuis l'extrémité antérieure de l’ouverture vue
de face (et non de profil) jusqu’à la suture inférieure qui le sépare de l’avant-dernier,
on trouve qu’elle est égale aux cinq huitièmes de la hauteur totale.

Az. LOC. Acy, coll. Bezançon.

3. — O. hordeola [Lamk.] (II, p. 553). E. I.-E. M.-E.S.

Syn. O. pyramidellatum, Desh., I, p. 560, pl. IX, fig. 20-22.

R. D. — Espèce très variable; en général trapue et assez régulièrement conique,
quoique ses tours soient un peu convexes, elle se distingue de la précédente par les
proportions plus courtes de son dernier tour, qui est à peine égal à la moitié de la
hauteur totale, et subanguleux à la base; ses tours portent aussi un petit bourrelet

102 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

sutural; la fente ombilicale est presque entièrement cachée derrière le ph; quant
au labre, il est plissé comme celui de l'O. turbonilloides. Cette description, refaite
d’après les types les plus authentiques qu'on puisse rapporter à l’espèce de Lamarck,
est exactement celle de l'O. pyramidellata ; je propose donc de réunir cette dernière
à l'O. hordeola, à titre de simple variété dont les tours sont plus plans. L’O. mela-
nella, Lea, de Claibonee, a une forme plus subulée que notre espèce, Renvoi au
premier ouvrage (p. 68, pl. VI, fig. 21-22).

Ag. Loc. Aïzy, Cuise, Jaulzy, coll. Bezancon. La Ferme de l’'Orme, post-type
figuré (pl. IV, fig. 22), coll. Bezançon. Le Ruel, le Guépelle, coll. Cossmann et
de Boury ; le Fayel, coll. Chevallier.

4.— Odontostomia modesta (!), Desh. (Il, p.559, pl. XXV, fig. 28-30). E. M.

R. D. — Plus étroite que la précédente, elle s’en distingue par ses tours plus
imbriqués et par l'absence de fente columellaire; enfin, le labre paraît dénué des
plis internes qui existent dans l'O. hordeola. En général, une strie accompagne la
suture, en dessus, comme dans l’O. turbonilloides.

Ag. Loc. Parnes, coll. Chevallier.

5. — O. pyramis, Desh. (IL, p. 560, pl. XVIII, fig. 7-8). E. M.-E.Ss.

R. D. — Courte, trapue, conique, subanguleuse à la base, cette espèce se dis-
tingue des jeunes individus de l’O. hordeola par ses tours un peu en gradins, par
l’absence de fente ombilicale et par sa forme plus subulée, Elle atteint, à Chaussy,
des dimensions supérieures à celles de l'O. turbonilloides, dont elle se distingue,
d'ailleurs, facilement par sa forme conique.

Ag. Loc. Chaussy, coll. Bernay; Mouy, coll. Baudon; la Ferme de l'Orme, coll.
Cossmann; Vaudancourt, coll. Boutillier; Septeuil, coll. Bezançon. Le Guépelle,
coll. Bernay; le Fayel, coll. Bourdot.

6. — O. subvaricosa, Desh. (II, p. 561, pl. XIX, fig. 23-24). E. M.
R. D. — D’après Deshayes, cette espèce, plus étroite que l'O. Aordeola, s’en
distinguerait surtout par les plis variciformes de ses tours de spire; elle a aussi la
suture mieux canaliculée et accompagnée d’un petit bourrelet,.
Ag. Loc. Chaussy, coll. Cossmann; Grignon, coll. de Me Loustau.

7. — O. intermedia, Desh. (IT, p. 558, pl. XIX, fig. 37-38). E. I.
R. D. — Petite espèce, intermédiaire entre les formes trapues, telles que
VO. hordeola, et les formes allongées, telle que l'O. Deshayest ; elie a les tours moins
convexes que la première, moins subulés que la seconde et le dernier est plus court
que celui de l'O. Deshayest.
As. LOC. Liancourt, coll. de Laubrière ; Hérouval, toutes les collections; Mercin,
coll. Cossmann. |
8. — O. oblita [Desh.] (II, p. 578, pl. XX, fig. 18-19). E. I.
R. D. — Se distingue de la précédente, à laquelle je l'avais d’abord réunie, par
sa forme plus élargie à la base, par son ouverture plus ronde, par ses tours plus
convexes, et surtout, par son ombilic mieux ouvert : la figure qu’en donne Deshayes
est très inexacte et représente un individu trop étroit.

1) Le texte porte, par erreur, molesta.
p P

MÉMOIRES 103

9. — Odontostomia tortilis, Desh. (IT, p. 555, pl. XIX, fig. 53-34). E. I.
R. D. — Elle paraît se distinguer par ses tours imbriqués et par la position élevée
de son pli columellaire; le fragment que j'y rapporte (coll. Chevallier) est un peu
moins trapu que ne l'indique la figure donnée par Deshayes; 1l n’est peut-être qu'une
des variétés de l'O. intermedia.
10. — O. macroptyxis, 200. sp. PI IN; fig. 32: E. S.
O. testa minutissima, cylindrica, brevi, apice obtuso, anfractibus 6 lœvigatis,
parum convezis, sutura subcanaliculata discretis ; ultimo anfractu spiram Ͼquante,
ovali, basi rotundata, haud perforata; ‘apertura angusta, elevata, antice semi-
circulari, plica collumellari grandi, crassa, transversali, alte posita; labro sulcis
internis notato.

Très petite coquille, presque cylindrique, courte, à sommet obus,
composée de six tours lisses, peu convexes, les premiers disposés un
peu en gradins, séparés par une suture profonde et subcanaliculée ;
le dernier tour grand, égal à la moitié de la longueur totale, ovale
en avant, à base convexe, dont le contour se joint à l'ouverture à la
partie tout à fait antérieure; pas de perforation ombilicale. Ouver-
ture petite, demi-cireulaire en avant, coupée en deux par un énorme
pli columellaire qui forme une épaisse saillie, en gradin élevé, à peu
près la moitié de la hauteur de la columelle; labre portant, à l'inté-
rieur et très au fond, sept où huit sillons parallèles.

Dim. Longueur, 2.25 mill.; largeur, 0.75 mill.

R. D. — Voisine de l'espèce précédente par la position et par la grandeur de son
pli, elle s’en distingue par sa forme étroite et cylindrique; on ne peut la considérer
comme une variété de l'O. hordeola, qui a une forme conique et un pli moins saïllant.

Loc. Valmondois, deux individus (pl. IV, fig. 32), coll. Bernay.

41. — O. Gravesi, Desh. (II, p. 562, pl. XIX, fig. 29-30). E. I. I.

Syx. Turbonilla bimarginata, Desh., Il, p. 579.

— hordeola, Briart et Cornet, 1873. Desc. foss. calc. gr. de Mons,
A AO PQ 122 1 PUS RE 1 6

R. D. — Très variable dans sa forme générale et dans ses proportions, cette
espèce se reconnait cependant avec assez de facilité; elle est plus courte que
l'O. hordeola et ne porte pas de perforation ombilicale. Je rapporte à cette espèce la
petite coquille du calcaire grossier de Mons que MM. Briart et Cornet ont à tort
nommée Turbonilla hordeola : elle n’a pas de rapports avec la coquille du calcaire
grossier parisien, tandis qu’elle ressemble beaucoup aux individus de Châlons-sur-
Vesle’ et d’Abbecourt; elle n’en diffère que par ses tours un peu plus convexes, peut-
être exagérés sur la figure. C'est probablement aussi à cette espèce qu'il faut
rapporter l'individu roulé qui a servi de type au T. bimarginata, dans le premier
ouvrage de Deshayes (II, p. 70, pl. VIIL, fig. 12-13), et qui présente une carène acci-
dentelle au milieu du dernier tour.

As. Loc. Dans les lignites, Canly, Sarron, coll. Dollfus. En Belgique, Mons.

104 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

12. — Odontostomia nematurella, Morlet. PI. IV, fig. 4. E.S.

(Journ. de Conchyl., avril 1888, pl. VIII, fig. 11.)

Petite coquille pupoïde, ayant à peu près la forme d'une Nema-
tura, composée de sept ou huit tours lisses, les premiers formant une
pointe assez effilée, avec un bouton embryonnaire obtus, les suivants
un peu convexes, étroits, formant la partie renflée et médiane de la
coquille, le dernier ovale, un peu en retrait sur l’avant-dernier, égal
aux deux cinquièmes de la hauteur totale ; base arrondie, imperforée,
atteignant, en avant, sans inflexion, la partie supérieure de l’ouver-
ture, qui est petite, semi-lunaire, rétrécie par cinq ou six gros sillons
à l'intérieur du labre et par un gros pli columellaire, placé transver-
salement, à la moitié de la hauteur.

Dim. Longueur, 2.5 mill.; largeur, 0.75 mil.

R. D. — Se distingue de ses congénères par sa forme pupoide, par son dernier
tour rétréci et par la petitesse de son ouverture ; l'espèce la plus voisine est l'O. minor,

qui a les tours bien moins étroits, le dernier plus allongé, la base plus déclive, les
contours plus subulés, l'ouverture bien plus grande.

Loc. Cresnes, deux individus (pl. IV, fig. 4), coll. Morlet; Marines, coll. de Boury
et Bezançon; le Ruel, coll. Boutillier.

13. — O. nisoides, n0v. sp. PLAIN Get 7e E. I.-E. S.

O. testa minuta, conica, turriculata, anfractibus lævigatis 6, convexiusculis,
inferne subangulatis, sutura lineari discrelis ; ultimo anfractu spiram fere
æquante, ad peripheriam obsoletissime anguloso; basi paululum convexa, in me-
dio late umbilicata; apertura auriformi; labro subsinuoso; plica columellari vix
perspicua.

Petite coquille conique, turriculée, assez trapue, composée de six
tours convexes, légèrement anguleux vers la partie inférieure, séparés
par une suture linéaire vaguement marginée. Dernier tour presque
égal à la spire, turbiné, marqué d’un angle indécis et effacé, à la cir-
conférence de la base, qui est légèrement convexe et percée, au centre,
d'un large ombilic, caréné comme celui des Niso. Ouverture auricu-
laire, allongée, pointue et versante en avant, anguleuse en arrière;
labre un peu sinueux dans la partie correspondant à la rampe sutu-
rale, dénué de plis à l'intérieur; bord columellaire mince et peu
arqué, portant, au milieu, un pli à peine visible, ou plutôt un renfle-
ment pliciforme.

Dim. Longueur, 3.5 mill.; largeur. 1.5 mill.

R. D. — Cette espèce est caractérisée par la largeur de son ombilic et par la peti-
tesse de son pli columellaire, par ses tours subanguleux, et elle s’écarte complètement
de ses congénères; si le labre eût été mieux conservé et si j'avais pu y suivre la

MÉMOIRES 405

sinuosité que laissent seulement deviner les stries d’accroïissement, je l'aurais classée
dans une nouvelle section. J’ai été surpris de retrouver cette espèce dans les sables
moyens, sans qu’elle se soit montrée dans l'éocène moyen.

Loc. Aizy, un individu (pl. IV, fig. 27), coll. Cossmann. Le Guépelle, coll. Baudon.

14. — Odontostomia mediana, Desh. (IL, p.559, pl. XIX, fig. 17.19). E. S.

R. D. — Beaucoup plus courte que l'O. hordeola, munie d'une perforation colu-
mellaire plus profonde, elle a le pli placé assez haut et transversalement; on la dis-
tingue de l'O. pyramis par sa forme moins conique, par sa perforation ombilicale et
par son dernier tour non anguleux à la base.

Az. Loc. Le Guépelle, toutes les collections ; le Fayel, le Ruel, coll. Boutillier.

15. — O. primæva, Desh. (Il, p. 556, pl. XIX, fig. 31-32). E. I. I.

R. D. — Trapue, quoique allongée, cette espèce se distingue par la petitesse de
son pl collumellaire, qui ressemble à la torsion des Actæon, par ses plis d’accroisse-
ment que l'usure rend presque toujours plus saillants que dans les autres espèces;
l'ouverture est ovale, étroite, un peu oblique et versante en avant.

Ag. Loc, Châlons-sur-Vesle, Chenay, toutes les collections.

16. — O. nana, Desh. (IL, p. 557, pl. XXI, fig. 3-4). E. I.

R. D. — Elle paraît se distinguer par l’obliquité et par l'épaisseur de son labre;
l'individu que j'y rapporte est très usé, de même probablement que celui de Mercin
qui a servi de type.

Ag. Loc. Hérouval, coll. Cossmann.

17. — O. lignitarum, Desh. (I, p. 557, pl. XIX, fig. 35-36). E. I. I.-E. I.

R. D. — Plus courte que l'O. primæva, elle a aussi le pli columellaire plus gros;
elle porte une très petite fente ombilicale que Deshayes n’a probablement pas remar-
quée ; ses tours sont un peu convexes, et les premiers portent des plis d’accroissement
souvent très saillants et écartés. Il existe à Cuise une variété un peu plus courte, dont
les tours sont plus étagés; mais, comme l’on trouve aussi, dans les lignites, de jeunes
individus semblables à ceux de Cuuse, j'en fais une simple variété (cuisensis).

Az. Loc. Celles, coll. Cossmann et Morlet; Mont-Bernon, coll. Bezançon, Cuise
(var. cuisensis), toutes les collections; type figuré (pl. IV, fig. 26), coll. Cossmann ;
Jaulzy, coll. Bezançon.

18. — O. minor, Desh. (I, p. 556, pl. XIX, fig. 25-26). E. S.

R. D. — Bulimoïde et subulée, ayant le dernier tour plus allongé que l'O. Aor-
deola, cette petite coquille est cependant plus étroite que l'O. miliola et que
l'O. lubrica ; le dernier tour est parfaitement ovale à la base, c’est ce qui la distingue
des précédentes, qui ont la base subanguleuse : elle est plus courte que l'O. nematu-
rella, qui s'en rapproche par la petitesse de son ouverture.

Ag. Loc. Marines, le Guépelle, toutes les collections ; type figuré (pl. IV, fig. 28),
coll. Bezançon ; le Ruel, coll. Boutillier.

19. — O. limnæiformis, #0v. sp. PI. IV, fig. 29-30. E. S.

O. testa minuta, tenui, acuta, limncæiformi, anfractibus 6 conveæiusculis, vel
inferne subangulatis, sutura simplici discretis; ultimo anfractu spira paulo lon-
giore, ovato, elongato, ad peripheriam arctato; basi declivi, imperforata ; apertura

106 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

ovali, antice eversa; labro tenui, paululum obliquo; plica columellari parum
prominula.

Jolie petite coquille, mince, aiguë, ayant la forme d'une Limneæa,
composée d'environ six tours convexes et même subanguleux vers la
partie inférieure; le dernier est étroit, allongé, il forme plus de la
moitié de {a longueur, quand on le mesure de face jusqu’à la suture
inférieure ; il est arqué à la circonférence de la base, qui est déclive et
dénuée de perforation. Ouverture ovale, étroite, allongée, versante
en avant, anguleuse en arrière; labre mince, courbe, un peu oblique,
sans sillons à l’intérieur ; columelle tordue par un pli peu saillant,
qui ressemble à la torsion columellaire des Limnæa.

Drm. Longueur, 3.5 mill.; largeur, 1.5 mill.

R. D. — Cette espèce ne peut être rapportée à l'O. minor, qui a les tours subulés

et le pli saillant; elle a une forme toute particulière, que l’on ne rencontre pas, en
général, dans le genre Odontostomia.

Loc. Rosières, type figuré (pl. IV, fig. 29-30), coll. Bezançon; Mortefontaine,
coll. Morlet ; le Fayel, Mont-Saint-Martin, coll. Bezançon; Marines, coll. Cossmann.

20.— Odontostomia verneuilensis, de Rainc. et Mun.-Chalm.

PL. IV, fig. 36-37. E.S.
(Journ. de Conchyl., 1863, p. 7, pl. VIL, fig. 8.)

Coquille turbinée, aiguë, régulièrement conique, composée de six
tours peu convexes, ornés de stries spirales très fines et très serrées,
portant en bas, à la suture, un sillon qui limite un bourrelet mar-
ginal formant un petit gradin au-dessus de chaque tour. Dernier tour
très grand, mesurant de face les trois cinquièmes de: la longueur
totale; base ovale, perforée d’une étroite fente que recouvre l’expan-
sion réfléchie du bord columellaire ; huit à dix gros sillons à l'inté-
rieur du labre, qui est arqué ; un fort pli columellaire en gradin.

Dim. Longueur, 6.25 mill.; largeur, 2.5 mill.

R. D. — Plus conique que l'espèce suivante, elle s’en distingue aussi par ses stries
spirales et par son bourrelet sutural; ce dernier caractère la rapproche de l'O. tur-
bonilloides, mais elle est bien plus courte, elle a les tours moins nombreux et
le dernier tour plus grand, par rapport à la spire.

Loc. Verneuil, coll. Bezançon ; le Guépelle, post-type figuré (pl. IV, fig. 36-37),
coll, Baudon; Acy, coll. Bezançon; le Fayel, coll. Chevallier et de Boury.

21. — O. lubrica, Desh. (I, p. 553, pl. XIX, fig. 27-28). E. I.-E. M.

R. D. — Intermédiaire entre l'O. turbonilloides, qui est beaucoup plus allongé,
et l'espèce suivante, qui est plus conique, elle ne porte pas les stries spirales qui
caractérisent la première et elle n’a pas les tours bordés d'un bourrelet sutural
comme l'espèce précédente; elle est un peu plus courte que l'O. obesula, de l'oligocène.

A3. Loc. Fontenai, coll. Bezançon ; Chaussy, coll. Cossmann et Bernay; Hérouval,
toutes les collections.

MÉMOIRES 107

22. — Odontostomia miliola [Lamk.] (Il, p. 553). E. M.-E.S.
R. D. — Conique et trapue, cette espèce se distingue de la précédente par sa
forme plus courte, bien moins ovale; elle n’est pas striée comme l'O. verneuilensis et
n'a pas de bourrelet sutural. Je figure un bon individu de Grignon (pl. IV, fig. 35),
coll. Bourdot. Renvoi au premier ouvrage (p. 69, pl. VI, fig. 19-20).
23. — CG. bulimoides, Desh. (I, p. 551, pl. XIX, fig. 15-16]. E. M.-E.Ss.
R. D. — Plus ventrue qu'aucune des précédentes, cette rare espèce se distingue,
en outre, par l’obliquité du plan de son ouverture; la figure qu'en donne Deshayes
est peu exacte et représenterait plutôt une variété de l'O. miliola qui se trouve au
Fayel; elle est plus conique que cette dernière et porte un gros pli transverse et
saillant. J'ai fait figurer un bon individu du Fayel (pl. IV, fig. 33), coll. Chevallier.

Ag. LOC. Auvers, coll. Bezançon; Valmondois, coll. Bernay; Chaumont, coll.
Cossmann.

24. — OC. Lapparenti, de Rainc. PL. IV, fig. 34. E. S.

(Bull. Soc. géol. de Fr., 1885, 3° série, p. 469, pl. XV, fig. 2.)

Coquille ventrue, composée de six tours peu convexes, générale-
ment subulés, quelquefois accompagnés d’une rampe obsolète près de
la suture ; dernier tour très grand, occupant les deux tiers de la lon-
gueur totale, quand on le mesure de face, subanguleux à la circon-
férence de la base, qui est perforée d'une fente étroite et profonde.
Ouverture subrhomboïdale, versante en avant, où le bord columel-
Jaire s'élargit et se réfléchit sur la fente ombilicale ; pli oblique et peu
saillant ; labre épaissi à l'intérieur et muni d'environ dix plis peu
règuliers, situés très au fond.

Dim. Longueur, 7 mill.; largeur, 3.5 mill.

R. D. — Voisine de l'espèce précédente, plus conique, s’en distingue par son pli
columellaire moins saïllant, par sa fente ombilicale et par les plis internes du labre.

Loc. Le Ruel, Cresnes, Marines, toutes les collections ; type figuré (pl. IV, fig. 34),
coll. Bezancon.

45° genre. EULIMELLA, Forbes, 1846.

Syx. Aciculina, Desh., 1862, IT, p. 350 (non Adams, 1853).
Rhaphium, Bayan, 1873, Ét. sur coll. Éc. des Mines, II, p. 106 (non
Mergen, 1822).
Baudonia, Bayan, 1873, Bull. Soc. géol., % série, I, p. 235 (non Mabille).
Anisocycla, Monterosato, 1884.

Coquille petite, allongée, subcylindrique ; ouverture ovale ou sub-
quadrangulaire, à bords discontinus, columelle non plissée, labre
oblique, un peu sinueux; nucléus apical hétérostrophe. Type :
E. Scillæ, Scacchi.

108 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

4" section : Anisocycza, Monterosato, 1884.

4. — Eulimella gracilis [Desh.] (IL, p. 531, pl. XXV, fig. 23-24) E. M.
R. D. — Se distingue par sa forme étroite et allongée, par ses tours convexes; le
sommet embryonnaire est projeté latéralement; la columelle n’est pas sinueuse,
comme l'indique. la figure; elle est, au contraire, presque droite et aboutit à l'extré-
mité antérieure, anguleuse, mais non échancrée, de l’ouverture.

Ag. Loc. Septeuil, coll. Bezançon; Mouchy, toutes les collections; Essômes,
Damery, coll. de Laubrière.

2. — E. polygyrata [Desh.] (IL p. 532, pl. XXV, fig. 32-33). E.M.-E.Ss.

R. D. — Très voisine de la précédente, elle s’en distingue par sa forme un peu
plus courte, quoique aussi étroite, par ses tours moins élevés, peu convexes dans les
individus du calcaire grossier; ceux des sables moyens passent davantage aux
formes se rapprochant de l'E. gracilis : quand ils sont adultes, leur columelle est
deux fois tordue sur elle-même.

Az. Loc. Chaumont, coll. Bezançon; Grignon, coll. Loustau; Saint-Félix, coll.
Cossmann: Essômes, Chézy, coll. de Laubrière. Valmondois, coll. Bernay; le Ruel,
coll. de Boury.

3. — E. scalarina [Desh.] (I, p. 533, pl. XXV, fig. 30-31). E. I.-E. M.

R. D. — Cette espèce est caractérisée par la hauteur du dernier tour, qui égale
le tiers de la longueur totale; embryon remarquablement gros, presque détaché
de la spire. |

Ag. Loc. La Ferme de l'Orme, coll. Bezançon; Essômes, coll. de Laubrière ;
Jaulzy, coll. Morlet.

2e section : EULIMELLA (sensu stricto).

4. — E. inornata [Desh.] (IT, p. 322, pl. XIV, fig. 16-17). E.S.
R. D. — Classée à tort dans le genre Turritella, cette petite coquille me paraît
beaucoup plus voisine des Eulimella typiques; Pindividu que jy rapporte ne montre
malheureusement, pas plus que le type, le sommet de la spire et la forme du labre;
mais, par sa forme générale, il rappelle l'E. Scillæ. Deshayes pressentait d’ailleurs
que cette petite coquille devait être rapprochée de ses Aciculina.

46° genre. MURCHISONIELLA, Môrch, em., 1875.

Coquille allongée, mince, pellucide, polygyrée, à sommet hétéros-
trophe; labre profondément échancré; tours subanguleux à la péri-
phérie et munis de deux lignes spirales qui simulent une sorte de
bande du sinus. Type : M. spectrum, Môrch.

1. — M. emarginata [Desh.] (IL, p. 533, pl. XX, fig. 25-27). E. M.

R. D. — Cette rare et petite coquille a été, avec raison, séparée par M. Fischer

des Eulimella, à cause de son échancrure labiale, qui rappelle celle des Murchisonia;
mais elle appartient bien à la même famille par son sommet embryonnaire, enroulé

MÉMOIRES 109

comme celui des Turbonilla; le péristome n’est pas discontinu; un mince bord
gauche s'applique sur la base du dernier tour et s’enroule autour de la columelle,
qui est rectiligne et oblique.

AJ. Loc. Essômes, coll. de Laubrière.

47° genre. DISCOBASIS, nov. gen.

D. testa aclisiformi, multispirata, anfractibus convexis, fere disjunctis, apice
obtuso, ultimo anfractu ad peripheriam subcarinato, basi circumdata; apertura
ntegra; labro tenui, obliquo ; columella incurvata, obliqua.

Petite coquille, ayant la forme des Aclis, composée d’un grand
nombre de tours très convexes, presque disjoints : les premiers forment
un bouton embryonnaire obtus, non dévié latéralement; le dernier
est subcaréné à la circonférence de la base, qui est ‘circonscrite
comme cela a lieu dans les SCALIDÆ ; ouverture ovale, subquadran-
gulaire, labre mince et oblique; columelle creuse et obliquement
arquée. Type : Aciculina demissa, Desh.

R. D. — Cette singulière coquille ne peut être conservée dans le genre Aciculina,
à cause de son disque basal et de son sommet; malgré sa ressemblance avec les
Aclis, elle ne me paraît pouvoir être placée dans les Scalidæ, parce que son sommet
est sénestre; la plupart des échantillons ont la pointe brisée; je n’en ai vu que deux
avec leur embryon, qui est gros et obtus, et qui n’est pas tout à fait dans l'axe; ce
genre doit donc être classé dans les Pyramidellidæ.

1. — D. demissa [Desh.] (IL, p. 532, pl. XIL, fig. 17). E. M..-E.S.
R. D. — À Chaussy, elle atteint une grande taille et un diamètre de plus d’un
millimètre et demi; sa surface n’est pas polie, on y distingue de vagues cordonnets
spiraux, dont un, plus saïllant, couronne l'angle des tours.
As. Loc. Le Fayel, coll. de Boury; Valmondois, coll. Bernay.

48e genre. TURBONILLA, Leach (in Risso, 1826).

Coquille allongée, multispirée, à nucléus hétérostrophe, composée
de tours généralement convexes et costulés par les accroissements ;
ouverture ovale ou subquadrangulaire, à bords discontinus; colu-
melle droite, souvent tordue sur elle-même, mais dénuée du pli
transverse qui caractérise les Syrnola. Type : T. elegantissima, Mont.

4. — T. compta, Desh. (II, p. 565, pl. XXII, fig. 26-27). E.S.
Syx. T. obliquata, Desh., II, p. 565, pl. XXI, fig. 24-25.
R. D. — Cette espèce se reconnait à sa forme courte un peu pupoïde et au pli

tordu de la base de sa columelle. J'y réunis le T'. obliquata.
AJ. Loc. Le Ruel, toutes les collections ; Marines, coll. Bezançon, Jaignes, coll.
de Laubrière; Valmondois, coll. Bernay.

410 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

2. — Turbonilla turrella [Mellev.] (I, p. 566, pl. XX, fig. 20-21). E.I.

R. D. — On distingue cette espèce par ses plis obsolètes, qui tendent à disparaître
sur les derniers tours, et par sa forme conique vers la pointe, cylindrique vers
l'ouverture, quand elle atteint toute sa taille; il résulte de ce dimorphisme que deux
individus dénués, l'un des derniers tours, l'autre du sommet, semblent appartenir
à deux espèces distinctes, tandis qu'il n’y en a qu’une dans l'étage de Cuise.

As. Loc. Jaulzy, coll. Bezançon.

3. — T. pulchra, Desh. (I, p. 567, pl. XX, fig. 24-25). E. M.
R. D. — Voisine de la précédente, elle s’en distingue par ses tours plus convexes,

plus élevés, munis d'un bourrelet sutural, par sa forme plus régulière et non
dimorphe, enfin par la petitesse de la torsion columellaire, qui forme un pli à peine
visible, enfoncé à l'intérieur de l'ouverture.
Ag. Loc. Grignon, coll. de Mme Loustau.
4. — T. notata, Desh. (II, p.568, pl. XXVIL, fig. 7-8). E. M.-E.S.
R. D. — Étroite, subulée, pointue comme une épine, cette petite coquille est
surtout caractérisée par la surface plane de ses tours, qui sont subimbriqués, séparés
par une suture profonde et canaliculée, et ornés de plis plus apparents vers le bas
que vers le haut.

Ag. Loc. Houdan, coll. Bezançon. Marines, coll. de Boury, Cossmann et Bezançon;
le Ruel, coll. de Laubrière.

5. — T. tenuiplicata, Desh. (II, p. 569, pl. XXVIL, fig. 19-20). E.S.

R. D. — Cette espèce ressemble beaucoup au T. pulchra; cependant, on l'en
distingue par ses tours moins convexes, à peu près dénués de bourrelet et moins

régulièrement plissés; elle a la columelle à peine tordue et l'ouverture très petite
pour la taille de la coquille.

Ag. Loc. Mont-Saint-Martin, coll. Bezançon ; Ezanville, coll. Cossmann.

6. — T. submarginata, Desh. (Il, p. 569, pl. XX, fig. 15-17). E. M.

R. D. — Les individus que j'y rapporte ont les côtes plus saillantes et moins
effacées que ne l'indique la figure donnée par Deshayes et probablement faite d'après
un type usé. La forme de la coquille est étroite, courte et cylindrique, ce qui la
distingue du 7°. pulchra.

Ag. Loc. Fontenai, coll. Bezançon.

7. — T. fragilis, Desb. (I, p. 570, pl. XX, fig. 11-12). E. M.-E.S.
R. D. — Sur cette espèce, les plis d’accroissement ont presque disparu et sont

remplacés par de très fines stries spirales, peu visibles. La columelle porte deux
plis tordus et très obliques.

As. Loc. Valmondois, coll. Bernay.

8. — T. Morleti, 00. sp. PI. IV, fig. 20-21. E.S.

T. testa minutissima, elongata, turrita, anfractibus 11 angustis, lœvigatis,
planiusculis, superne imbricatis, sulura profunda discretis; ultimo anfractu
quartam partem longitudinis œquante, ad peripheriam obtuse anguloso; basi
parum convexæa, imperforata; apertura quadrangulari; columella recta, bis intorta.

MÉMOIRES au

Petite coquille allongée, turriculée, étroite et subulée, composée
de onze tours lisses, peu élevés et presque plans, imbriqués à leur
partie supérieure, séparés par une suture profonde qu'accuse la
saillie du tour inférieur. Dernier tour à peine égal au quart
de la longueur totale, obtusément anguleux à la circonférence de la
base, qui est peu convexe et dénuée de perforation ombilicale.
Ouverture petite, quadrangulaire, peu haute; labre mince; columelle
droite, deux fois tordue sur elle-même très obliquement.

Dim. Longueur, 4 mill,; diamètre, 0.75 mill.

R. D. — Beaucoup plus étroite que les deux espèces précédentes, elle a beaucoup
plus l’aspect de quelques Syrnola, tels que le S, spèna, par exemple, que d'une véri-
table Turbonilla; cependant, comme elle n’a pas de pli columellaire, mais une
double torsion identique à celle qu'on constate sur la plupart des espèces qui
précèdent et, en particulier, sur le 7. fragilis, je ne puis que la rapprocher de cette
dernière, dont elle diffère par la forme de ses tours.

Loc. Le Ruel, abondante, coll. Cossmann; le Fayel, type figuré (pl. IV, fig. 20),
coll. Bezançon ; coll. de Boury; Marines, coll. de Boury et Bezançon; Cresnes
(fig. 21), coll. Morlet.

9. — Turbonilla suturalis, 200. sp. PEINE Ge Al E. S.

T, testa minutissima, brevi, cylindrica, nucleo apicali magno, anfractibus
7 convexis, ad suturam inferne marginatis, nitidis, supra marginem suturalem
obsoletissime plicatis; ultimo anfractu rotundato, basi imperforata; apertura brevi,
semicirculari; columella intorta.

Très petite coquille courte, cylindrique, composée d'un gros nucléus
apical, obliquement dévié, auquel succèdent brusquement des tours
de spire qui ont, dès le sommet, le même diamètre qu’à l'ouverture ;
ils sont au nombre de sept, convexes et bordés, à la partie inférieure,
d'un bourrelet sutural assez saillant, surmonté de quelques plisse-
ments très obsolètes, visibles surtout sur les premiers tours; leur
surface est brillante. Dernier tour à peu près égal aux trois huitièmes
de la longueur, arrondi, imperforé; ouverture petite, demi-circulaire;
columelle tordue sur elle-même.

Dim. Longueur, 2.7 mill.; diamètre, 0.75 mill.

R. D. — Cette espèce est caractérisée par son bourrelet sutural et par son gros
embryon apical; elle ne peut être confondue avec le Syrnola ruellensis, dont la rap-
proche son bourrelet, mais qui s’en distingue par sa forme conique et par son pli
columellaire.

Loc. Le Guépelle, type figuré (pl. IV, fig. 41), coll. de Boury; coll. Morlet
et Cossmann.

112 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

XIIe famille — EULIMIDÆ.

49° genre. EULIMA, Risso, 1826.

Coquille lisse, polie, vernissée, imperforée, à sutures peu dis-
tinctes, souvent tordue; ouverture à bords désunis ; bord columel-
laire étroit, calleux, réfléchi ; labre arqué, un peu contracté, laissant,
sur chaque tour de spire, une ou deux cicatrices qui se succèdent
obliquement d'un tour à l'autre. Type : E. polita, Linné.

}

Ogs. — M. Fischer propose de restituer à ce genre le nom anté-
rieur Melanella (Dufresne, ën Bowdisch, 1822); mais c’est là un nom de
collection, et comme Dufresne l’appliquait à des genres très différents,
l'interprétation de Bowdisch peut être contestée; je conserve donc
provisoirement le nom Eulima et je divise le genre en sections, d’après
les caractères de l'ouverture et le nombre de rangées de cicatrices.

1" section : EuLimA (sensu stricto).

1. — E. turgidula, Desh. (I, p. 540, pl. XX VII, fig. 45-47). E. M.-E. S.
R. D. — $e distingue par ses tours subulés, à peine convexes, par la brièveté du
dernier tour, qui est anguleux à la base, surtout quand la coquille n'est pas adulte;
elle est presque toujours tordue sur elle-même.
Dim. Longueur, 7 mill.; diamètre, 2.5 mill.
Ag. Loc. Mouchy, coll. Cossmann et Baudon; Saint-Félix, coll. Baudon. Le Gué-
pelle, toutes les collections; Ver, coll. Cossmann; Jaignes, coll. de Laubrière.
2. — E. subemarginata, Desh. (II, p. 543, pl. XXVIL, fig. 33-35). E. M.
R. D. — Extrêmement voisine de l'espèce précédente, tordue comme elle, elle
s’en distingue cependant par ses tours plus convexes, par son dernier tour arrondi,
non anguleux à la base et plus ovale, par sa forme générale moins courte; la
sinuosité caractéristique qui lui à valu son nom est aussi plus accentuée que dans
VE, turgidula, parce que le contour du labre est plus saillant dans sa partie supé-
rieure et profondément échancré près de la suture.
Dim. Longueur, 7 mill.; diamètre, 2 mill.

Ag. Loc. Vaudancourt, coll. de Boury.
2° section : SuBULARIA, Monterosato, 1884.

Coquille subulée, à tours aplatis, avec une rangée de cicatricules
de chaque côté ; sutures obliques ; ouverture oblongue, plus ou moins
allongée, versant en avant ; labre sinueux, convexe vers le haut, con-

MÉMOIRES 113

cave et contracté vers le bas, se redressant ensuite pour aboutir
rormalement à la suture. Type : E. subulata, Donovan.

8. — Eulima nitida [Lamk.] (Il, p. 537). E. I.-E. M.-E.Ss.
R. D. — Quoiqu’elle soit variable dans ses proportions, quelquefois un peu
pupoïde, on la reconnaît, en général, à sa forme droite et subulée, à son dernier
tour un peu contracté, petit, dénué d'angle et simplement arqué à la circonférence
de la base; le labre, un peu contracté ou réfléchi à l'intérieur de l’ouverture, pré-
sente une échancrure assez profonde et caractéristique. Renvoi au premier ouvrage
(p. 110, pl. XII, fig. 10-13).
AJ. LOC. Cuise, var. pupoides (pl. IV, fig. 43), coll. Bezançon; Hérouval, coll.
Baudon. Chaussy, var. pupoides (fig. 44). Le Guépelle, toutes les collections; Val-
mondois, coll. Bernay; Mary, coll. Boutillier; Acy, coll. Bezançon.

4. — E. subnitida, d'Orb. (IT, p.537, pl. XXVIL fig. 21-23). E. I. I.-E. I.
R. D. — Se distingue de la précédente par sa forme un peu plus large, par son
dernier tour subanguleux à la circonférence, contrairement à l'indication donnée
par Deshayes, par son ouverture plus étroite et plus allongée, On peut rapprocher
de cette espèce l’Z. notata [Lea], de l’éocène de l’Alabama, qui est cependant plus
anguleux à la base et qui a l'ouverture plus courte, autant que je puis en juger
d’après un fragment que j'ai de Claiborne.
5.— E. goniophora, nov. sp. P1/IV, fig. 55-56. E. M.

E. testa subulata, conica, anfractibus planis, sutura haud perspicua discretis ;
ultimo Spira duplo minore, ad peripheriam angulato ; basi obliquiter declivi et pau-
lulum convexa; apertura subrhumboidali, parum deversa ; labro sinuoso, inferne
excavato; columella recta, mediocriter incrassata.

Coquille subulée, régulièrement conique, jamais courbée, composée
de douze à quinze tours plans, réunis par une suture simple, superfi-
cielle, souvent peu visible; dernier tour peu élevé, égal aux deux
septièmes de la longueur totale, anguleux à la circonférence de la base,
qui est obliquement déclive et peu convexe. Ouverture en losange,
peu versante en avant, labre sinueux, proéminent en avant, excavé
en arc de cercle vers la partie inférieure ; columelle droite, peu épaisse.

Dim. Longueur, 7 mill.; diamètre, 2 mill.

R. D. — J'ai d'abord confondu les premiers individus jeunes, que j'ai vus de cette
espèce, avec des Æ. turgidula non tordus; mais, en examinant l'ouverture des indi-
vidus plus adultes, j'ai constaté que le labre est excavé comme celui des Subularia ;

VE. nitida est beaucoup moins conique et ne porte pas d'angle; celle-ci ne peut donc
se rapporter à aucune de ses congénères.

Loc. Chaussy, type figuré (pl. IV, fig. 55-56), coll. Bernay, coll. Chastaing ;
Parnes, coll. de Boury, Chevallier; Grignon, coll. de Mm° Loustau. En Angleterre,
Barton, coll. Cossmann.

6. — E. munda, Desh. (I, p. 539, pl. XX VII, fig. 30-32). E.S.

R. D. — La figure n’est pas d'accord avec le texte, qui indique une espèce étroite,

TOME XXII, 1888 : 8

114 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

subulée, à labre droit, tandis que la planche représente une coquille subanguleuse
à la base, à labre convexe ; comme elle est presque toujours mutilée, c’est probable-
ment en essayant de la restaurer que le dessinateur aura mal interprété ses carac-
tères ; je donne donc (pl. IV, fig. 50) une nouvelle figure de cette espèce, en insistant
sur ce que la sinuosité du labre est presque nulle, et sur ce qu’il est parallèle’à axe;
sa forme étroite la distingue d’ailleurs des deux précédentes. Il existe, dans l’éocène
de l'Alabama, une espèce très voisine, VE. aciculata, Lea (non Desh.); malheureuse-
ment, je n’en ai qu’un fragment et la figure qu’en donne l’auteur n'est pas assez sûre
pour risquer une assimilation.

Dim. Longueur probable, 12 mill.; diamètre, 1.75 mill.

AJ. Loc. Auvers, coll. Cossmann; Valmondois, coll. Bernay. En Angleterre,
Barton, coll. Cossmann.

7. — Eulima spinula, r0v. sp PL IV, fig. 47-48. E. M.

E. testa angustissima, subulata, anfractibus planis 12, sutura lineart haud
perspicua discretis ; ultimo anfractu parum alto, antice attenuato; apertura ovali 5
labro subsinuoso ; columella paulo incrassata.

Petite coquille très étroite et subulée, presque cylindrique, aigué,
composée d'environ douze tours plans, conjoints, réunis par une
suture linéaire à peu près invisible; dernier tour peu développé,
atténué à la base, dénué d’angle à la circonférence ; ouverture ovale,
petite ; labre un peu sinueux, régulièrement courbé en avant ;

columelle un peu épaisse.

Dim. Longueur, 6 mili.; diamètre, 1 mull.

R. D. — Je n’ai pu laisser cette rare coquille confondue avec VE. nitida ; elle est
plus étroite et non pupiforme; d'autre part, elle se distingue de l'E. munda par son
labre curviligne, non parallèle à l'axe; on l’a confondue à tort avec l'Æ. acumen, qui
a les tours plus étroits et un peu convexes et dont le labre est beaucoup plus courbé
en avant: enfin, l’'ÆZ. acuncula a le dernier tour bien plus allongé.

Loc. Mouchy, type figuré (pl. IV, fig. 47-48), coll. Boutillier; un fragment, coll.
Cossmann ; coll. Chevallier ; Parnes, coll. de Boury ; Chaussy, coll. Chastaing.

8. — E. acumen, Desh. (I, p. 540, pl. XXVIL, fig. 39-41). E. M.

R. D. — Caractérisée par la brièveté et le grand nombre de ses tours de spire,
cette petite espèce a été incorrectement dessinée ; aucune des trois figures ne coïn-
cide; seule, la figure 40, qui donne, au trait, le profil du labre, me paraît exacte;
bien que le texte mentionne des tours de spire aplatis, ils sont, en réalité, un peu
convexes et la base n’est jamais anguleuse; l'ouverture, versante en avant, est
retroussée en dehors, de sorte que le profil a un aspect subcanaliculé qui est carac-
téristique. J'ai fait dessiner (pl. IV, fig. 49) un individu de Mouchy, de ma collection,
qui me paraît typique. :

Ag. Loc. Septeuil, coll. Bezançon.

9. — E. subimbricata, nov. sp. PI. IV, fig. 51-52. E. S.

E. testa lucida, breviuscula, conica, anfractibus 10, paululum convexis, superne
subimbricatis; ultimo anfractu mediocriter elato, ad peripheriam subangulato;
apertura ovali, antice deversa, labro sinuoso.

MÉMOIRES 115

Petite coquille brillante, assez courte, conique, composée de dix
tours, les premiers globuleux, les suivants un peu convexes et
subimbriqués à la partie supérieure, séparés par une suture linéaire
bien marquée; le dernier tour, mesuré de face, occupe les quatre
neuvièmes de la longueur totale ; il est subanguleux à la circonférence
de la base, qui est déclive et peu convexe. Ouverture ovale, rétrécie
en arrière, versante en ayant, labre sinueux ; columelle épaisse et
cylindracée.

Dim. Longueur, 4.5 mill.; diamètre, 1.2 mill.

R. D. — Je n'ai pu rapporter cette espèce des sables moyens à aucune de ses con-
génères; elle est intermédiaire entre l’'Æ. acumen, qui a les tours plus nombreux, et
l'E. Deshayesi, dont le dernier tour est bien plus allongé; ses tours sont légèrement
imbriqués et sa base est subanguleuse; ces deux caractères ne permettent pas de la
confondre avec l'E. acuncula ni avec un £. distorta qui ne serait pas tordu; on ne
peut davantage l'assimiler à l'£. munda, qui est plus subulé, plus étroit et qui a
le labre parallèle à l’axe et peu sinueux.

Loc. Le Guépelle, toutes les collections; type figuré (pl. IV, fig. 51-52), coll.
Bernay; Valmondois, coll. Bernay; le Fayel, coll. de Boury.

10. — Eulima rectilabrum, rov. sp. PI. IV, fig. 45-46. E. M.

E. tesia subulata, brevi, anfractibus duodecim fere planis, sutura obliquata et
lineari discretis; ullimo alto, spira paulo minore, antice attenvato ; apertura
elongata, deversa; labro tenui, subobliquo et rectilineari; columella angusta.

Coquille subulée, assez courte, composée d’environ douze tours,

presque plans ou à peine convexes, séparés par une suture linéaire
un peu enfoncée, oblique à l'axe de la coquille ; dernier tour allongé,
occupant les deux cinquièmes de la longueur, atténué en avant,
_dénué d'angle à la circonférence de la base, qui est déclive et
peu convexe. Ouverture allongée, versante en avant ; labre oblique,
à peu près rectiligne ; columelle peu épaisse et étroite.

Dim. Longueur, 8 mill.; diamètre, 1.5 mill.

R. D. — Le dernier tour a les mêmes proportions que celui de VE. Deshayesi ou
de l'E. acuncula; elle se distingue de l’une et de l’autre par la forme rectiligne et
caractéristique du labre, qui la rapprocherait de VE. munda; mais elle a le dernier
tour plus allongé et la forme moins étroite que celui-ci.

Loc. La Ferme de lOrme (pl IV, fig. 45-46), coll. Bezançon; Grignon, coll.
Cossmann et de M"° Loustau; Parnes, coll. Bezançon.
11. — E. Deshayesi, 20m. mut. E. M.-E.S.
SYN. Æ. aciculata, Desh., Il (p. 541, pl. XXII, fig. 4-6) (non Lea, 1833).
Oss. — J'ai changé le nom de cette espèce, Lea ayant (Contrib.
to geol. of Alabama) publié, sous le nom Pasithea aciculata, une

116 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

espèce très voisine de notre E. munda; or, on sait que Pasithea est
synonyme d'Eulima.

R. D. — Se distingue par sa forme étroite, surtout par les proportions du dernier
tour, qui mesure de face, jusqu'à la suture inférieure, les deux cinquièmes de la
longueur totale; ce caractère la sépare nettement des précédentes ; elle a, comme
VE. acumen, les tours un peu couvexes, mais ils sont beaucoup moins étroits et
moins nombreux, et le dernier est beaucoup moins élevé. Cette espèce existe en
Angleterre, où on la désigne d'ordinaire sous le nom Æ. gracilis, Charlesworth ss.

AJ. Loc. Jaignes, coll. Cossmann et de Laubrière. En Angleterre, Barton,
coll. Cossmann.

12. — Eulima acuncula, Desh. (I, p.542, pl XX VII, fig. 24-26). E.I.-E. M.
R. D. — Se distingue de la précédente par sa forme plus étroite et plus subulée,

par ses tours plans et conjoints, par son dernier tour encore plus élevé, atteignant
presque la moitié de la longueur.

Ag. Loc. Grignon, coll. de Me Loustau.
13. — E. distorta [Defr.](Il, p. 543). E. I.-E. M.-E.S.
R. D.— Petite, étroite et subulée, cette espèce ne peut être confondue avec l'E. {ur-
gidula, qui est courbé comme elle, mais bien plus trapu et dont le labre n'est pas
sinueux ; la torsion de la spire se fait souvent dans plusieurs directions successives,
obliques à l'axe. Renvoi au prerhier ouvrage (p. 111, pl. XII, fig. 24-25).
Ag. Loc. Hérouval, coll. Cossmann, Chevallier et Baudon. Chaussy (pl. IV,
fig. 53), coll. Bernay.
14. — E. angystoma, Desh. (I, p.542, pl. XX VII, fig. 36-38). E. M.-E.S.
R. D. — Se distingue par ses tours globuleux, le dernier un peu anguleux à la
base; son ouverture se termine en avant par un bec très développé, et le bord colu-
mellaire est largement réfléchi sur la région ombilicale; le dernier tour mesure de
face presque la moitié de la largeur.

Ag. Loc. Montagny, coll. Boutillier. La Ferme de l’Orme, coll. Bezançon,

15. — E. concinna, Desh. (Il, p. 541, pl. XXVII, fig. 48-50). E. M.
R. D. — Plus trapue et plus courte que la précédente, celle-ci s’en distingue

surtout par la disproportion de son dernier tour, qui mesure de face les trois
cinquièmes de la longueur. Il existe, à Barton, une espèce que M. Starkie Gardner
m'a gracieusement envoyée sous le nom Æ. macrostoma, Charlesw. mss : elle me
paraît plus globuleuse et plus ventrue que l'E. concinna, elle a le labre plus arqué
et plus saillant : on peut donc l'en séparer et conserver le nom macrostoma.

Ag. Loc. Essômes, coll. de Laubrière.
16. — E. herouvalensis [Cossmann]. PI. IV, fig. 57-58. E. I.
Sy. Limnæa herouvalensis,Cossm., 1886, Journ. de Conchyl., p. 225, pl.X;fig. 4.

Petite coquille mince, étroite et pointue au sommet, composée de
six à sept tours convexes, présentant, vers le tiers inférieur, la trace
obsolète d’un angle très effacé; suture linéaire, profonde, non ver-
nissée, bordée d’un bourrelet rudimentaire. Dernier tour, égal aux

4

MÉMOIRES 4117

deux tiers de la longueur, contourné en avant et rejeté un peu en
dehors. Ouverture étroite, fusiforme, entière, malgré son apparence
subcanaliculée ; labre curviligne, dessinant une échancrure suturale

\

comparable à celle des Daphnella ; columelle presque tordue sur
elle-même, extérieurement circonscrite par une petite carène.

Dim. Longueur, 5.5 mill.; diamètre, 1.75 mill.

R. D.— Cette espèce, que j'ai décrite comme Limnæa, mais dont l’affinité avec les
Eulima ne m'avait pas échappé, se rapproche de l'E. concinna et surtout de l'E, ma-
crostoma, de Barton; elle a les sutures mieux marquées que la première et une forme
plus trapue; elle est moins subulée que l’espèce anglaise et elle a le labre plus arqué.

Loc. Hérouval, toutes les collections; type figuré (pl. IV, fig. 57-58), coll. de
Boury; Cuise, le Roquet.

9° section : MARGINEULIMA, NOV. SeCL.

sl

Coquille conique, à tours un peu convexes, à sutures bien mar-
quées, bordées en dessous d’un petit bourrelet, auquel correspond,
sur le labre, un sinus caractéristique; deux rangées de cicatrices.
Type : E. fallax, Desh.

47. — Eulima fallax, Desh. (I, p. 538, pl. XX VII, fig. 42-44). E. M.

Sy. Æ. Ludovicæ, de Raïnc, 1876, Bull. Soc. géol. de Fr., 3° série, t. IV,

p. 304, pl. X, fig. 5.

R. D. — Cette belle espèce n'était connue de Deshayes que par un individu incom-
plet, auquel manquait le principal caractère, celui de la suture marginée, qui n'est
bien visible que sur les derniers tours des individus adultes. C'est une coquille de
quinze ou seize tours, médiocrement élevés, convexes, un peu déprimés vers le bas et
relevés à la suture par un petit bourrelet peu saillant ; le dernier tour mesure de face
les trois septièmes de la longueur; le labre est à peine sinueux et tombe presque
parallèlement à l'axe jusqu’au bourrelet sutural, où il se dévie brusquement en
arrière, pour aboutir normalement à la suture. L’E, Ludovicæ, dont j'ai le type sous
les yeux, a l'ouverture un peu mutilée; mais il présente exactement les caractères de
VE. fallax : M. de Raincourt, induit en erreur par la défectuosité de la description
et de la figure de Deshayes, en a fait à tort une espèce distincte.

Dim. Longueur, 18.5 mill.; diamètre, 4.5 mill.

Loc. Parnes, type figuré (pl. IV, fig. 54), coll. de Boury; Vaudancourt (type de la
coll. Saint), coll. de Boury; Chaussy, coll. Bernay et de Boury; Fay-sous-Bois, coll.
Cossmann ; Grignon, coll. de M" Loustau et coll. Bourdot.

18. — E. parisiensis, Desh. (Il, p. 539, pl. XXIL, fig. 1-3). E. I.
R. D. — Quand cette coquille est adulte, on ne la distingue de la précédente que

par de faibles différences : les sutures moins marquées, le bourrelet moins proémi-
nent et l'ouverture un peu plus étroite ; elle ne peut être confondue avecl'E. subnitida,
qui appartient à un autre groupe.

Ag. Loc. Aïzy, 12 mill. sur 3 mill., coll. Cossmann; coll. Bezançon.

418 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

4° section (incertæ sedis).

19. — Eulima Barreti [Morlet]. PI. XII, fig. 46-47. E.S.

Syx. Rissoina Barreti, Morlet, 1885, Journ. de Conch., p. 312.

— — Morlet, 1888, ibid., p. 194, pl. VIT, fig. 5.

Petite coquille lisse, turriculée, pointue, composée de huit tours
convexes, séparés par une suture linéaire et profonde; dernier tour
égal au tiers de la longueur, arrondi à la base ; ouverture oblongue,
sinueuse en avant, anguleuse en arrière; bord columellaire droit,
mince, cylindracé; labre incliné, un peu épais, légèrement sinueux
près de la suture.

Drm. Longueur, 4 mill.; diamètre, 1 mill.

À

R. D. — Je ne puis classer cette coquille dans le genre Rissoina, où la place
l'auteur : son ouverture a tous les caractères de celle des Ewlima, colnmelle droite
et cylindrique, labre sinueux, bord non échancré en avant, etc. ; seulement, elle a
des sutures profondes, non vernissées, qui me laissent quelque hésitation ; je la classe
donc provisoirement à la fin du genre ÆEulima, en attendant qu'on ait recueilh
d'autres individus que le type unique.

Loc. Le Ruel, type figuré (pl. XIT, fig. 46-47), coll. Morlet.

'

50° genre. STYLIFER, Broderip, 1852.

Coquille imperforée, mince, à spire compacte, terminée au sommet
par une pointe styliforme, aiguë, plus ou moins oblique; ouverture
entière, ovale ou arrondie, à bords interrompus ; labre simple, arqué,
légèrement sinueux. Type : S. astericola, Brod.

1. — S. pellucidus [Desh.] PL IV Ep /59: E. M.

Syn. Agathina pellucida, Desh., II, p. 845.

Jolie coquille mince, allongée, variant avec les époques successives
de son développement, composée d'environ huit tours, les premiers
formant une pointe cylindrique un peu arquée, les suivants convexes,
séparés par une suture enfoncée; dernier tour égal aux cinq neu-
vièmes de la longueur; ouverture ovale, subéchancrée en avant, à
columelle arquée et tordue; bord gauche épaissi, s’étalant un peu
sur la base; labre obliquement sinueux, excavé en avant, s'arrondis-
sant en bas, pour aboutir normalement à la suture.

Dim. Longueur, 9 mill.; diamètre, 3.5 mill.

R. D. — Cette rare coquille étant imparfaitement dessinée dans le premier

ouvrage de Deshayes (p. 65, pl. VI, fig. 17-18), j'en donne une nouvelle figure
(pl. IV, fig. 59) d’après un individu adulte de la coll. de Boury, provenant de Parnes;

MÉMOIRES 119

il faut, d’ailleurs, se défier des jeunes échantillons, dont l'extrémité styliforme est
disproportionnée au point d’abuser l'observateur.
2. — Stylifer propinquus, 200. sp. PI. IV, fig. 60-61. E. M.

S. testa subulata, parum ventricosa, apice styliformi, anfractibus fere planis;
ultimo anfractu spira paulo minore; apertura ovali.

Petite coquille subulée, peu ventrue, à contour conoïde et con-
vexe, composée, outre le sommet styliforme, qui manque sur le type,
de six ou sept tours à peine convexes, les derniers presque plans,
séparés par une suture superficielle ; dernier tour ovale, un peu plus
court que le reste de la spire; base déclive médiocrement convexe ;
ouverture ovale, mutilée sur l'unique individu que je connaisse.

Dim. Longueur, 5.5 mill. ; diamètre, 2 mill.

R. D. — Bien que je n’aie qu'un individu incomplet de cette espèce, je n’hésite
pas à la séparer de la précédente : elle est plus épaisse, plus étroite, plus subulée,
moins globuleuse; elle a le dernier tour moins allongé, les autres tours moins con-
vexes, la suture moins profonde.

Loc. Fontenay-Saint-Père (pl. IV, fig. 60-61), coll. Cossmann.

38. — S. eulimoides, #00. sp. PI. V, fig. 7-8. E. M.

S. testa angusta, pupoidea, subulata, apice styliformi, dein anfractibus quinque
plantiusculis, sutura lineari et bene impressa discretis ; ultimo anfractu ovali, spira
paulo longiore; apertura angusta, antice subemarginata; labro fere verticati; colu-
mella parum incurvata.

Petite coquille étroite, pupiforme, à sommet styliforme et court, à
tours subulés, presque plans, au nombre de cinq, sans compter la
pointe embryonnaire ; suture linéaire bien marquée, non canaliculée;
dernier tour ovale, allongé, un peu plus long que le reste de la spire;
ouverture étroite, anguleuse en arrière, non versante et à peine
échancrée en avant; columelle peu courbée, épaissie; labre non
sinueux, presque vertical.

Dim. Longueur, 3.5 mill. ; diamètre, 1 mill.

R. D. — Beaucoup plus étroite que les précédentes, elle pourrait être prise pour
un jeune Eulima, sans son sommet styliforme et sans la forme de son ouverture;
son labre est beaucoup moins oblique et moins sinueux que ne l’est ordinairement
celui des Stylifer.

Loc. Chaussy (pl. V, fig. 7-8), coll. Bernay; Parnes, coll. de Boury; Grignon,
toutes les collections.

4. — S. terebralis, 200. sp. PLV, fig. 9. E. M.

S. testa turriculata, lœvigata, anfractibus convexissimis, rotundatis, apiîce
parum Styliformi; ultimo anfractu tertiam partem longitudinis superante ; basi
rotundata, imperforata; apertura subquadrata, antice paululum effusa ac angulata.

Petite coquille très mince et tout à fait brillante, lisse et polie,

120 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

composée d’un grand nombre de tours (onze sur un individu incom-
plet), étroits, très convexes; les premiers, auxquels la pointe apicale
semble faire défaut, ne forment pas un embryon styliforme bien défini
et sont plus étroits, moins convexes. Dernier tour mesurant, de face,
plus du tiers de la longueur ; base arrondie et imperforée; ouverture
subquadrangulaire, un peu versante en avant; columelle droite, for-
mant un angle avec le bord supérieur ; labre peu sinueux.
Dim. Longueur, 3.5 mill. ; diamètre, 1.20 mull.

R. D. — Cette coquille s’écarte complètement des précédentes ; ses tours convexes
et arrondis la rapprochent plutôt d’une espèce vivante, S. subulatus, Brod.; mais
elle est moins pupoide, plus conique.

Loc. Mouchy, un individu (pl. V, fig. 9), coll. Baudon; Chaussy, coll. Bernay.

91° genre. NISO, Risso, 14826.

Coquille profondément ombiliquée, polie, à sommet aigu; ouver-
ture anguleuse; labre à peine sinueux, oblique en avant. Type :
N. splendidula, Sow.

1. — N. terebellata [Lamk.] (Il, p. 546). E. M.-E.S.

R. D. — Caractérisée par sa forme large et trapue, par ses tours à peine con-
vexes, subulés, par la carène qui circonscrit sa large perforation ombilicale. Renvoi
au premier ouvrage (p. 63, pl. IX, fig. 1-2). La variété que l’on trouve dans les
sables moyens a le dernier tour supérieur à la moitié de la hauteur totale, les tours
un peu plus élevés et moins nombreux, la base moins anguleuse ; j'en aurais fait une
espèce distincte, si j'en avais eu plus d'un individu ; quant à présent, je me borne
à en faire la variété Morleti,

Ag. LOC. Cresnes, coll. Morlet.

2. — N.angusta, Desh. (II, p. 547, pl. XXX VI, fig. 25-26). E. M.
R. D. — La figure de cette espèce paraît exacte, mais la description l’est beaucoup

moins; aussi rapporte-t-on d'ordinaire à cette rare espèce de simples variétés du
NN. terebellata : celle-ci est beaucoup plus allongée, a lombilic très étroit, non
caréné ; ses tours sont plus convexes et elle à le labre presque vertical.
3.— N. constricta, Desh. (II, p. 547, pl. XX VII, fig. 14-16). E. I.
R. D. — Intermédiaire entre les deux précédentes, plus étroite que la première,
plus large que la seconde, elle a l’ombilic plus étroit que celui du N. terebellata et
beaucoup plus large que la perforation du N. angusta, marqué d’un profond sillon
sous la carène.

Ag. LOC. Saint-Gobain, coll. Cossmann.

MÉMOIRES 491

XIII famille. — SCALIDÆ ().

Ogs. — La division de cette famille en genres, sous-genres et sec-
tions a donné lieu aux opinions les plus diverses; on trouvera l’histo-
rique complet et très intéressant de cette question dans la préface
de la monographie des Crisposeala (Paris, 1886), par M. de Boury ;
l'auteur vient tout récemment de compléter cette étude générale par
l'exposé de son propre système (Paris, 1887). Je reprendrai done,
dans cette dernière publication, en ne m'en écartant que très peu, les
subdivisions qu’elle comporte, me bornant toutefois à en faire, suivant
la méthode adoptée pour ce catalogue, soit des genres, soit des
sections.

ÿ2° genre. SCALARIA, Lamarck, 1801.

Coquille turriculée, à tours convexes, souvent un peu disjoints, à
ouverture circulaire et à péristome entier ; côtes ou lamelles axiales,
souvent mêlées de varices, croisées dans les intervalles par des stries
plus ou moins fines; opercule corné. Type : S. scalaris, Linné. Il
n'existe pas, dans le bassin de Paris, de Scalaria (sensu stricto).

1" section : CrisposcaLa, de Boury, 1886.

Côtes axiales minces, réfléchies, anguleuses vers le bas; fente
ombilicale plus ou moins visible; base dépourvue de disque, munie
d'un cordon cirea-ombilical formé par le reploiement des lamelles ;
péristome épais se confondant avec la dernière côte. Type
S. crispa, Lamk.

1. — S. crispa, Lamk. (II, p. 332). E. M.

Sy. S. crispa, Nyst, 1871. Ann. Soc. roy. malac. de Belg., t. NI, p. 26.

Crisposcala crispa, de Boury, 1886. Mon. des Scal., p. ?, pl. I, fig. 1-5.

R. D. — On la reconnaît à ses côtes lamelleuses coudées au-dessus de la suture,

(:) Cette famille est l’objet des études toutes spéciales de mon collègue et ami
M. de Boury, qui, avec un empressement dont je le remercie bien sincèrement,
a mis à ma disposition le résultat de ses travaux et de son expérience de plusieurs
années; ma tâche s’est trouvée par là singulièrement simplifiée, puisque, à part
quelques rares divergences de détail, je n’ai eu qu'à grouper : d'une part, les
éléments de la classification générique qu'il a publiée assez à temps pour que je
pusse en profiter ; d'autre part, les espèces, soit déjà décrites par lui, soit laissées à
l'état de manuscrit, en attendant la continuation de son importante monographie.

199 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

à sa fente ombilicale très étroite, circonscrite par un bourrelet large et peu saïllant,
aboutissant à une expansion auriforme et peu développée du péristome ; quand la
surface est bien conservée, la hauteur de la saillie des lames est égale à leur espace-
ment. Renvoi au premier ouvrage (p. 195, pl. XXII, fig. 9-10).

Dim. Longueur, 24 mill. ; diamètre, 11 mill.

Loc. Grignon, post-type figuré (pl. V, fig. 10), coll. de Boury. Ce n’est pas cette
espèce qu’on trouve en Belgique, mais une espèce voisine.
ci-après.

2. — Scalaria plesiomorpha, de Boury. PLV fe. E. M.

Crisposcala plesiomorpha, de Boury, 1886, Loc. cit., p.5, pl. I, fig. 6-9.

R. D. — Extrêmement voisine de la précédente, elle a, comme elle, les tours
presque disjoints; elle s’en distingue par ses vingt-sept lames plus serrées, moins
élevées, moins réfléchies, par sa perforation ombilicale plus grande, circonscrite par
un bourrelet plus aigu, enfin par les auricules plus accusés qui se dessinent au
contour de son péristone ; quelques costules disséminées, plus épaisses et plus réflé-
chies, simulent des varices ; lorsqu'on lé mesure de face jusqu’à la suture inférieure,
le dernier tour a presque la moitié de la longueur totale; il est donc un peu plus
élevé que celui du S. crispa, où la proportion ne dépasse pas les deux cinquièmes.

Dim. Longueur, 19 mill.; diamètre, 9 mill.

Loc. Vaudancourt, type figuré (pl. V, fig. 11), coll. de Boury; Parnes, coll. de
Boury; Mouchy, coll. Cossmann et Chevalier ; Chaumont, coll. Chevallier ; Chaussy,
coll. Bernay ; Amblainville, coll. Morlet. Dans le Cotentin, Hauteville.

3. — S. tenuilamella, Desh. (IL p. 331). E. M.
Syx. S. Honi, Nyst, 1871. Tabl. synopt., p. 8, pl. V, fig. 6.
— Vincent, 1876, Note sur qq. Scal. éoc., p. 12.
Crisposcala tenuilamella, de Boury, 1886, loc. cit., p. 7, pl. I, fig. 1-2.

R. D. — $e distingue des précédentes par ses tours plus disjoints, marqués d’une
rampe qui les découpe plus nettement en gradins, par ses lames plus épaisses, plus
repliées, recouvrant presque leurs intervalles, et portant des épines plus saillantes
au-dessus de la rampe suturale; elle est plus trapue que le S. plesiomorpha, dont la
rapproche son ombilic, bien distinct de celui du S. crispa. Renvoi au premier ouvrage
(p. 195, pl. XXII, fig. 11-14).

Dim. Longueur, 12 mill. ; diamètre, 6.5 mill.

AJ. Loc. Châteaurouge, post-type figuré (pl. V, fig. 12), coll. de Boury. En
Belgique, Dieghem, coll. Vincent (fide de Boury).

4. — S.junctilamella, de Boury. PI. V, fig. 13. E. M.

Crisposcala junctilamella, de Boury, 1886, Loc. cit., p. 11, pl. I, fig. 3-8.

R. D. — Se rapproche de la précédente par ses lames fortement repliées et par sa
rampe spirale; elle a cependant les tours moins disjoints, la forme beaucoup plus
trapue, quand elle est jeuné, l'ouverture plus grande et surtout située dans un plan
plus oblique à l'axe de la coquille; c’est également gar sa forme ventrue et par
l’obliquité du plan de l'ouverture qu’on sépare cette espèce de 8. crispa; enfin, elle
a les lamelles plus reployées et la rampe suturale plus excavée que le S: plesio-

MÉMOIRES 193

morpha ; les lames se soudent souvent les unes aux autres et la surface des tours
prend alors un aspect conoïde tout à fait caractéristique.

Dim. Longueur, 24 mill. ; diamètre, 14 mil].

Loc. Parnes, l’Aunaie (pl. V, fig. 13), coll. de Boury ; coll. Bezançon et Chevallier.

5. — Scalaria Dadanti, de Boury. PLV fie 6) BE.

Crisposcala Dadanti, de Boury, 1886, Loc. cit., p. 15, pl. II, fig. 4-7.

Coquille étroitement perforée, à tours convexes, ornés de lames
régulières, assez épaisses, à peine ployées sur elles-mêmes, coudées
et subépineuses à leur partie inférieure, où elles dessinent une rampe
large et peu excavée; à la suture, elles forment une oreillette rem-
plissant l'intervalle de deux lames du tour précédent. Dernier tour
plus petit que la spire, portant vingt-quatre lames, garni, autour de
la fente ombilicale, d’un épais bourrelet; péristome médiocrement
dilaté et biauriculé ; ouverture presque parallèle à l'axe.

Dim. Longueur, 27 mull. ; diamètre, 15 mill.

R. D. — La régularité de ses lames lui donne un aspect anguleux que n’a pas le
S. crispa ; l'espèce la plus voisine, le S. plesiomorpha, est plus étroite, plus disjointe
et a la rampe moins accusée; les deux précédentes, qui sont munies d’une rampe
plus excavée, ont des lamelles plus réfléchies et moins régulières.

Loc. Cuise, très rare (pl. V, fig. 16), coll. de Boury ; un fragment, coll. Cossmann.
6. — S. Godini, de Boury. PIN RE NT. E.S.
SYN. S. Godini, de Boury, 1883, J. de Conchyl., t. XXXI, p. 63.
— — 1884, ibid., t. XXXII, p. 137, pl. I, fig. 1.
Crisposcala Godini, de Boury, 1886, loc. cit., p. 17, pl. IV, fig. 1-9.

Coquille turbinée, à tours convexes, presque disjoints par une
suture profonde, ornés de lamelles serrées et peu élevées, qu'inter-
rompent quatre, cinq ou six varices plus proéminentes ; dernier tour
à peine plus petit que la spire, portant environ trente-cinq à quarante
lamelles ou varices obtusément coudées vers le bas; intervalles soyeu-
sement striés; base convexe, largement ombiliquée, garnie d’un
bourrelet cirea-ombilical, sur lequel les côtes se serrent et se soudent
avant de s’enfoncer verticalement dans la cavité de l’ombilic; péris-
tome épais, évasé, obtusément auriculé en avant.

Dim. Longueur, 19 mill. ; diamètre, 11 Aile

R. D. — Il est aisé de distinguer cette espèce de toutes les précédentes, par ses
varices bien plus saillantes et plus épaisses que les lames, par son large ombilic, que
circonscrit un bourrelet beaucoup plus saillant; il est étrange que Deshayes ait
confondu cette espèce avec Le S. crispa, quand il en séparait le S. tenuilamella, qui
en est plus voisin. .

Loc. Le Fayel, toutes les collections ; Valmondois, post-type figuré (pl. V, fig. 17),
coll. Bernay; le Guépelle, coll. de l'Ecole des Mines, Baudon et de Boury.

124 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

7. — Scalaria acurainiensis, de Boury, em. PI V, fig. 20 E.S.
Syn. S. acummiensis, de Boury, 1883, J. de Conch., t. XXXI, p. 64.
i— de Boury, 1884, ibid., t. XX XII, p. 146,pl. IV, fig. 4.

Crisposcala acummiensis, de Boury, 1886, loc. cit., p. 19, pl. VI fig. 1-3.

Coquille allongée, à tours convexes, presque désunis, ornés de
lames épaisses et écartées, non coudées à leur partie inférieure et ne
: formant, par suite, aucune rampe suturale; ces côtes, au nombre de
seize à dix-huit sur le dernier tour, se replient et se rejoignent au
fond de la suture, qui a une profondeur presque égale à la hauteur
de l’avant-dernier tour; base convexe, portant au centre un bourrelet
crépu, isolé du reste de la base par une dépression fortement cana-
liculée et circonscrivant une perforation profonde, médiocrement
évasée. Ouverture ronde, à péristome épais, à peine auriculé.

Dim. Longueur, 18 mull.; diamètre, 10 mil.

R. D. — Ses côtes écartées et peu nombreuses ne permettent de la confondre avec
aucune des précédentes; elle a les tours bien plus convexes et plus profondément dis-
joints que le S. crispa, avec lequel elle a été confondue par Deshayes; elle a lombilic
moins large que le S. Godini, et est dénuée des varices qui caractérisent cette espèce;
enfin, elle n’a pas les lames nombreuses et coudées du S. Dadanti. On trouve, à
Cresnes, une variété dans laquelle quelques lamelles plus élevées forment des varices
comparables à celles du S. Godini : la forme est la même que celle du type et il n’y
a pas lieu de l'en séparer.

Loc. Acy, coll. Bezançon et de Boury; Auvers, Valmondoïs, coll. de Boury; le
Fayel, post-type figuré (pl. V, fig. 20), coll. Bernay; Cresnes, coll. Bezançon, Ber-
nay et Morlet.

*8. — S. Barrandei, Desh. (I, p. 332, pl. XIL, fig. 11-12). E. I.

Crisposcala Barrandei, de Boury, 1886, Loc. cit., p. 22, pl. V, fig. 1-3.

R. D. — M. de Boury a donné une excellente figure de cette rare espèce, repro-
duite à nouveau d’après le type de la collection Deshayes, à l'Ecole des Mines. Munie
de lames épaisses et réfléchies, subépineuses vers la suture inférieure, elle se dis-
tingue du S. Dadanti par sa forme plus étroite, par sa fente ombilicale plus petite
et par le peu de largeur de sa rampe spirale; le bourrelet ombilical est, en outre,
obtus et assez large.

9. — S. aizyensis, Desh. (I, p. 332, pl. XII, fig. 14-16, et pl. XII, fig. 22). E. I.
Syn. S. involuta, Desh., Il, p. 333, pl. XII, fig. 21.
S. multicincta, Watelet, in Desh., IL, p. 334, pl. XXII, fig. 3-4.
Crisposcala aizyensis, de Boury, 1886, Loc. cit., p. 23, pl. V, fig. 6-20.
2 multicincta, de Boury, tbid., p. 34, pl. VI, fig. 5.

R. D. — Cette espèce, très variable dans ses proportions, tantôt trapue, tantôt
allongée, se reconnait à ses lames ployées, épineuses à leur partie inférieure, à son
péristome fortement auriculé en arrière; elle ne manque pas d’analogie avec le
S. tenuilamella ; mais ses lames se recouvrent davantage et sont plus épineuses, sa

MÉMOIRES 195

rampe suturale est moins large et plus enfoncée ; quant au S. Barrandei, 11 porte
une rampe beaucoup plus large et l’auricule du péristome est situé plus haut; enfin,
le S. Dadanti est tout à fait différent. M. de Boury réunit, avec raison, le $. involuta
au S. aizyensis, qui n’en diffère que par des caractères peu constants : l'examen d’un
grand nombre d'individus ne permet pas d'y voir deux espèces. Le S. multicincta
est une espèce qui n’a jamais été retrouvée et dont le type a été égaré, de sorte que
Deshayes n’a pu faire qu’une copie de la figure orignale de Watelet; ce n’était pro-
bablement qu'une variété trapue et usée du S. aësyensis, dont on ne peut faire une
espèce distincte.

10. — Scalaria Johannæ, de Boury. PL. V, fig. 14-15. E. M.

Crisposcala Johannæ, de Boury, 1886, Loc. cit., p. 27, pl. VI, fig. 8.

Petite coquille à peine ombiliquée, ornée de lamelles faiblement
réfléchies, peu élevées, anguleuses vers la partie inférieure, et de
stries spirales alternant de grosseur; dernier tour égal à la spire,
chargé de dix-neuf côtes, avec un bourrelet proéminent à la place de
l’ombilic; péristome épais, bien auriculé.

Dim. Longueur, 8 mill.; diamètre, 3.8 mill.

R. D. — Voisine du $. plesiomorpha, elle s’en distingue par ses cordons spiraux
inégaux et plus gros, par ses tours plus nombreux, par sa suture moins profonde,
par son ombilic non ouvert et par son bourrelet moins proéminent ; elle ne peut se

confondre avec le S. crispa, qui a des stries spirales égales et très fines, des lames
crépues et moins régulières.

Loc. Parnes, l’Aunaie, type figuré (pl. V, fig. 14-15), coll. de Boury; coll. Bernay ;
Essômes, Fay-sous-Bois, coll. de Laubrière.
11. — S. chaussyensis, de Boury. PIN fe 02! E. M.

Crisposcala chaussyensis, de Boury, 1886, oc. cit., p. 31, pl. VI fig. 2.

« .

Petite coquille à peine perforée, ornée de lamelles nombreuses,
réfléchies, épineuses, coupées à angle droit dans le voisinage de la
suture inférieure et de cordons spiraux très accusés et serrés ;
quelques lamelles plus saillantes simulent des varices ; dernier tour
un peu plus petit que la spire, portant vingt et une lamelles ; région
ombilicale circonscrite par un bourrelet peu développé; péristome
étroit, auriculé en avant, épineux en arrière.

Dim. Longueur, 5 mill.; diamètre, 2.8 mill.

R. D. — Cette espèce paraît plus étroite que la précédente, avec un plus grand
nombre de lamelles; M. de Boury n’en connaissait qu’un individu de petite taille et
incomplet; j'en ai vu depuis un second échantillon mieux conservé, mais plus trapu.
Elle a les stries spirales plus accusées et la suture moins large que le S. crispa ; elle
est moins élancée que le S. plesiomorpha, elle ale bourrelet moins saillant, la fente
moins ouverte.

Loc. Chaussy, coll. de Boury; Parnes, post-type (pl. V. fig. 22), coll. Chevallier.

196 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

12. — Scalaria acutilamella, de Boury. P1. V, fig: 23. - : E. M.

Crisposcala acutilamella, de Boury, 1886, loc. cit., p. 43.

Petite coquille imperforée ou faiblement ombiliquée, ornée de
côtes distantes, peu réfléchies, crépues vers la suture inférieure, cou-
dées et auriculées à peu près vers le milieu de leur hauteur ; stries
spirales bien marquées séparant des cordonnets étroits et serrés,
alternant souvent de grosseur. Dernier tour très grand, portant treize
côtes ; base convexe, avec un bourrelet étroit et médiocrement déve-
loppé autour de lombilic.

Dim. Longueur, 4.5 mill.; diamètre, 2.2 mill.

R. D. — Cette espèce, non figurée par l'auteur, est caractérisée par la grandeur
de son dernier tour et par la position élevée du coude épineux des lames; elle est
plus élancée que le S. Johannæ, qui a aussi des cordons alternés,

Loc. Chaussy, très rare (pl. V, fig. 23), coll. Bernay; coll. de Boury.

13. — S. condensata, de Boury. PE V; Gp 2}. E. M.

Crisposcala condensata, de Boury, 1886, loc. cit., p. 45.

Petite coquille perforée, à tours convexes, ornés d'une quarantaine
de lamelles peu élevées, dont quelques-unes plus saillantes simulent
des varices: elles se suivent presque sans déviation du côté de la
suture et ne portent pas d'épine inférieure, de sorte que les tours
paraissent dépourvus de rampe suturale et que l'ouverture ne doit
pas être auriculée en arrière; de fins cordons spiraux parfaitement
réguliers, occupent l'intervalle des lamelles ; base arrondie ; bourrelet
saillant et caréné, circonscrivant une petite fente ombilicale.

R. D. — Je ne crois pas qu’on puisse considérer cette coquille comme un individu
du S. plesiomorpha qui aurait perdu ses lamelles; elle en a un nombre moitié
plus grand, ses tours sont plus arrondis et ses stries spirales plus accentuées; elle se
distingue des autres espèces par ses lamelles serrées et par l’absence d'épines à la
rampe suturale.

Loc. Chaussy, un fragment (pl. V, fig. 21), coll. Bernay.

2e section : CincuLoscaLA, de Boury, 1886.

Coquille à tours convexes, lamelles élevées et fins sillons; base
portant un cordon un peu plus saillant que les autres; bourrelet
ombilical adhérent au péristome. Type : S. Rogeri, de Boury.

14. — S. Rogeri, de Boury. PE Vs fe 27. E. S.

S. Chalmasi, de Boury, 1883, Journ.de Conchyl.,t. XXXI, p. 64 (non Tournouer).

— de Boury, 1884, ibid., t. XXXII, p. 143, pl. I, fig. 3.

Circuloscala Rogeri, de Boury, 1886, Monog. des Scal., p. 42.

— : de Boury, 1887, Desc. de Scal. nouv., p. 9.

MÉMOIRES 197

Coquille imperforée, turbinée, à tours convexes, ornés de lames
axiales réfléchies, minces, anguleuses, épineuses vers le bas et régu-
lièrement distribuées; dernier tour plus petit que la spire, portant
onze iames et des cordons spiraux qui se prolongent sur la face
arrière de chaque lame, tandis que, sur la face opposée, celles-ci sont
ornées d’un réseau quadrillé d'une excessive finesse; base convexe,
ornée d’un cordon voisin du centre et qui tend à s’effacer quand la
coquille avance en âge; ouverture arrondie, péristome biauriculé,
auquel sattache le bourrelet crépu formé par l'extrémité des lames,
qui se replient avant de disparaître dans la suture ombilicale.

Dim. Longueur, 14 mill. ; diamètre, 6.8 mul.

R. D. — C’est avec l'espèce suivante que celle-ci a le plus de rapports; elle s’en
distingue par sa forme plus étroite, par ses lames plus nombreuses, plus réfléchies,
par son ouverture plus ronde et plus petite; par son cordon basal plus faiblement
indiqué, par sa suture plus étroite et plus enfoncée.

Loc. Le Guépelle, très rare; type figuré (pl. V, fig. 27), coll. Bernay;
coll. de Boury et de l'École des Mines.

15. — Scalaria brevicula, Desh. (I, p. 335, pl. XI, fig. 13-14). E. S.

S. brevicula, Nyst, 1871, Tabl. synopt. des Scal., p. 18.
=— de Boury, 1884, Journ. de Conch.; t. XXXIL, p. 142, pl. Il, fig. 2.

R. D. — C’est surtout par la grosseur de son cordon basal et par l'écartement et
l'épaisseur de ses lamelles qu'on distingue cette espèce; ces côtes sont faiblement
anguleuses, mais le coude qu’elles font est placé assez haut, ce qui tend à élargir la
suture: le dernier tour, mesuré de face, est égal à la spire, c’est-à-dire qu'il est un
peu plus élevé que celui du S. Rogeri; péristome largement auriculé en avant.

Dim. Longueur, 20 mill.; diamètre, 11 mil].

Loc. Le Fayel, toutes les collections; post-type. figuré (pl. V, fig. 28), coll. Be-
zançcon; Valmondois, coll. Bernay.

3° section : ParviscaLa, de Boury, 1886 ().

R. D. — Très voisines des précédentes, les coquilles de cette section n’en diffèrent
que par l'absence de cordon basal et du bourrelet ombilical formé par le ploiement
des lames. Type S. AZgeriana, Weinkauff.

(‘) Je supprime de ce catalogue le S.-Raincourti, de Boury (Jowrn. de Conch.,
1883, t. XXXI, p. 63, et t. XXXII, p. 137). Cette espèce, décrite comme venant du
calcaire grossier inférieur de Chaumont, n'appartient vraisemblablement pas au
bassin de Paris; j'ai constaté, sur le type de la collection de l'École des Mines, que le
sable qui remplit l'ouverture a plutôt l'aspect des faluns que celui d'aucune des
localités parisiennes. Dans cette incertitude, d'accord avec l’auteur, il vaut mieux
ne pas cataloguer cette coquille.

198 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

16. — Scalaria Baudoni, de Boury. PLV; fe 96. - E. M.
S. Baudoni, de Boury, 1883, Journ. de Conchyl., t. XXXI, p. 65.
— de Boury, 1884, sbid., t. XXXII, p. 147, pl. V, fig. 1.

x

Coquille imperforée, turriculée, à tours convexes, ornés de
lamelles subépineuses et de fins cordons spiraux alternant de gros-
seur ; dernier tour un peu plus petit que la spire; base dénuée de
disque et de bourrelet ombilical; péristome arrondi, à peine auriculé
en avant, portant une forte épine postérieure et située dans un plan
oblique à l'axe. |

GARE 1e Re ee EE DE UTR
Dim. Longueur : Lee largeur : lo BL
R. D. — Un peu plus allongée que les deux précédentes, elle s’en distingue par

l'absence de cordon basal et de bourrelet ombilical; elle a les cordons spiraux
alternés comme le S. Johannæ, mais elle s’en distingue par ses lames plus écartées
et par l'absence de bourrelet ombilical.

Loc. Saint-Félix (pl. V, fig. 26), coll. de Boury; coll. Baudon ; Parnes, coll. de Boury.
17. — S. Loustauzæ, de Boury, mss. 24 AP A FE E. M.
S.testa minuta, imperforata, elongata, anfractibus convexis, sutura profunda
discretis ; lamellis axialibus inferne spinulosis, supra suturam obliquiter continus ;
ultimo anfractu spira multo minore; apertura rotunda, paululum obliqua; labro
reflexo, spinulato.

Petite coquille allongée, imperforée, composée de tours convexes,
séparés par une profonde suture, non canaliculée; lamelles écartées,
minces, non réfléchies, entaillées dans leur moitié inférieure et
munies, au-dessous de l’entaille, d’une courte épine qui domine la
suture; ces côtes se prolongent obliquement d’un tour à l’autre, en.
formant un coude en avant, sur la suture; dernier tour peu déve-
loppé, beaucoup plus petit que la spire, convexe à la base, qui est
dénuée de cordon et de bourrelet; ouverture arrondie, oblique à
l'axe; péristome réfléchi ; labre portant une courte épine inférieure.

Dim. Longueur probable, 6 mill.; diamètre, 2.5 mill.

R. D. — Beaucoup plus étroite et plus allongée que le S. Baudoni, elle s'en
distingue par l'absence de stries spirales dans l'intervalle des lames, qui sont, d’ail-
leurs, plus écartées.

Loc. Grignon, unique (pl. V, fig. 24), coll. de M"° Loustau.
4° section : CIRSOTREMA, Môrch, 1852.

Coquille imperforée; lamelles souvent crépues ; cordons spiraux
quelquefois très gros; base portant un cordon concentrique formé
par les expansions détachées en arrière de chaque lamelle et terminées

MÉMOIRES 199

en pointe près de la lamelle précédente; bourrelet aboutissant à un
auricule antérieur du péristome. Type : S. varicosa, Lamk.

R. D.— On passe des groupes précédents, où le cordon basal est à peine appa-
rent, aux Cérsotrema, où il-est bien marqué, par des nuances peu saisissables:; les
Cirsotrema ont une ornementation variable qui forme une transition avec les Acrilla
réticulés et munis d’un disque basal].

18. — Scalaria elegantissima, Desh. (II, p. 337, pl. XIL, fig. 12). E. M.

R. D. — On la reconnait au réseau formé de lamelles axiales, crépues et ondulées
par des cordons spiraux, au nombre de huit sur chaque tour; dans l'intervalle, est
un treillis excessivement fin de stries d’accroissement et de trois cordonnets inter-
calaires ; au-dessous de la dernière costule spirale, est une rampe suturale, finement
ornée de six ou sept cordonnets plus serrés et moins saillants que les huit principaux,
mais plus lamelleux que les intercalaires ; la base est aussi, à l'intérieur du cordon,
ornée de cordonnets plus fins, alternant de grosseur; enfin, l'emplacement de l’om-
bilic est occupé par un bourrelet adhérent au péristome et sur lequel se serrent et
se rephient les lamelles axiales.

Ag. Loc. Grignon, coll. Bezançon; Réquiécourt, coll. de Boury.

19. — $S. acuta, Sow., nom. mut. E. M.
SyN. S. coronalis, Desh., IT, p. 337, pl. XI, fig. 7-8.
S. acuta, Nyst, 1871, Tabl. synopt., p. 100.
Cirsotrema acuta, de Boury, 1887, Desc. de Scal. nouv., p. 6
R. D. — Beaucoup plus courte et plus trapue que la précédente, elle s’en distingue
encore par ses rubans spiraux, réguliers, non lamelleux, chargés de très fines stries
et n’ondulant pas les lamelles axiales; cordon basal plus saillant; enfin, rampe
suturale plus étroite, à demi cachée par la rangée d’épines qui couronne la partie
inférieure de chaque tour. M. de Boury vient de rectifier une grave erreur com-
mise par Deshayes : l'espèce nommée à tort acuta est bien distincte de la coquille
anglaise et est nouvelle (M. de Boury la nomme cuisensis); au contraire, Je S. coro-
nalis, Desh., doit être réuni au véritable S. acuta, Sow., car il ne diffère pas des
individus de Barton que nous avons sous les yeux : Deshayes n’en connaissait,
d'ailleurs, que des exemplaires défectueux, non adultes.
Dim. Longueur, 30 mill.; diamètre, 11 mill.

Ag. Loc. Fontenai, coll. Bezançon ; Parnes, Chaumont, Chaussy, coll. de Boury
et Bernay.

20. — S. Morleti, de Boury. PLV fig 25) E. M.
S. Morleti, de Boury, 1883, Journ. de Conch., LXXXI, p. 5.

Petite coquille courte et trapue, composée d’un petit nombre de
tours convexes, en gradins, ornés de lamelles coudées vers le bas et
armés d'épines obsolètes qui dominent la rampe suturale; dernier
tour très grand, portant dix-huit côtes dans les intervalles desquelles
on distingue des cordonnets réguliers et serrés; base circonserite par
un gros cordon assez écarté du centre, ornée de cordonnets comme le

TOME XXII, 1888 8

130 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

reste de la spire; petit bourrelet ombilical adhérent à la columelle ;
ouverture circulaire, à péristome épais, épineux en arrière, faible-
ment auriculé en avant.

R. D. — Cette coquille n’est aujourd’hui connue que par les fragments du type,
cassé après la description qu’en a donnée l’auteur ; elle diffère des précédentes par
ses cordons spiraux très réguliers, surtout par sa forme courte et trapue, qui la
rapprocherait plutôt des Crisposcala; mais son cordon basal bien accusé fixe son
classement dans le groupe des Cirsotrema.

Loc. Chaumont (pl. V. fig. 25), coll. de Boury.

21. — Scalaria Bourdoti, de Boury. SAPIN fe 1e E. M.-E.Ss.

S. Bourdoti, de Boury, 1883, Journ.de Conclyt., t. XXXI, p. 62.

— de Boury, 1884, ibid., t. XX XII, p. 135, pl. IV, fig. 2.

Coquille imperforée, lurriculée, ornée de côtes peu obliques,
épaisses, subépineuses dans le voisinage de la suture ; dans les inter-
valles, on distingue, sur les premiers tours, des cordonnets obsolètes
assez épais, au nombre de huit à dix, qui s’effacent peu à peu et sont
remplacés, sur les derniers tours, par de fines stries spirales; le der-
nier tour, égal aux deux cinquièmes de la longueur totale, porte
treize lamelles et sa base est marquée d'un gros cordon discontinu,
dont les éléments prennent naissance sur les nodosités de chaque
lamelle. Bourrelet peu développé; péristome arrondi et doublé.

Dim. Longueur, 30 mill.; diamètre, 13 mill.

R. D. — Bien plus voisine des Circuloscala que des Cirsotrema, cette espèce s’en
distingue cependant par la disposition de son cordonnet basal; elle est bien plus
allongée que le S. brevicula et se distingue du S. Baudoni par ses lamelles plus nom-
breuses, subépineuses, non coudées.

Loc. Chaumont, coll. de Boury. Le Fayel (pl. V, fig. 18), coll. de Boury.

22. — S. contabulata, Desh. (Il, p. 334, pl. XI, fig. 11-12). E. I.

Syx. S. Gaudryi, de Rainc., 1870, Bull. Soc. géol. de Fr., 22s.,t. XXVII, p. 627,

pl. XIV, fig. 2.
S. contabulata, Nyst, 1871, Tabl. synopt. des Scal., p- 100.
S. Gaudryi, Nyst, 1871, ibid., p. 110.
Gyroscala contabulata, de Boury, 1887, Desc. de Scal, nouv., p. 8.

R. D. — Se distingue par la continuité de ses lames axiales, qui se succèdent d'un
tour à l’autre, en formant une pyramide régulière; en outre, en passant sur le
cordon basal, les côtes décrivent un léger crochet en arrière; ces caractères ne me
paraissent pas suffisants pour admettre la coupure d'une nouvelle section, proposée
par M. de Boury (É*. sur des s.-genres des Scalidæ, 1887, p. 14), sous le nom
Gyroscala. Cette coquille, dont Deshayes ne connaissait qu’un exemplaire non adulte
et que j'ai fait dessiner (pl. V, fig. 19), d’après un excellent individu de la collection de
Boury, est un Cirsotrema ; les premiers tours portent, dans l'intervalle des lames, des
stries assez écartées qui se serrent sur les derniers ; on compte treize lamelles droites,

MÉMOIRES 131

ou à peine sinueuses, sur le dernier tour ; sur sa base, est un cordon presque continu,
sur lequel les lames s’aplatissent, en décrivant un petit crochet en arrière; ouverture
un peu ovale et légèrement canaliculée sur l'oreillette antérieure à laquelle aboutit
un bourrelet contourné autour du péristome, à la place de l’ombilic complètement
clos. M. de Raincourt a très brièvement décrit, sous le nom S. Gaudryi, un indi-
vidu de Cuise dont les dimensions sont exactement le double de celles du post-type
que j'ai figuré, mais dont les caractères sont identiques; c’est une espèce à rayer.

Dim. Longueur, 14 mill. ; diamètre, 6 mull.
Ag. Loc. Le Roquet, coll. de Boury.
23. — Scalaria ruellensis, de Boury. PI. V, fig. 30. E. S.

Gyroscala ruellensis, de Boury, 1887, Desc. de Scal. nouv., p. 9.

Coquille imperforée, turbinée, régulièrement ornée de lames
étroites et écartées, qui se succèdent, en général, d’un tour à l’autre
et entre lesquelles la surface paraît être lisse; dernier tour un peu
plus petit que la spire, portant, dix ou onze lames; base peu con-
vexe, circonscrite par un cordon continu, sur lequel les lames passent
sans se modifier ni s’infléchir en arrière ; bourrelet ombilical à peine
indiqué, aboutissant à un renflement auriculaire et subévasé du péris-
tome, qui est relativement peu épais, discontinu sur la région colu-
mellaire et un peu sinueux dans son profil postérieur.

Dim. Longueur, 12 mill.; diamètre, 6 mill.

R. D. — Voisine de l'espèce précédente, elle s'en distingue par l'absence de stries
spirales (peut-être due à l’usure), par son péristome plus mince, par ses lamelles un
peu plus écartées, ne se correspondant pas toujours d’un tour à l’autre.

Loc. Le Ruel, coll. Morlet et de Boury; Cresnes, type figuré (pl. V. fig. 30),
coll. Morlet.

D° seclion : BIFIDOSCALA, nov. sect.

Coquille turriculée, perforée, ornée de côtes lamelleuses épaisses et
bifides et de cordons spiraux; disque proéminent et distinct, orné
de côtes et de cordons très obsolètes. Type : S. Lemoënei, de Boury.

R. D. — Voisin des Acrilla, ce groupe s’en distingue pas ses côtes larges et

bifides et par sa perforation ombilicale; le type est mutilé, aussi n’ai-je fait cette
section que par l'impossibilité de classer cette coquille dans un groupe connu.

24.— S. Lemoinei, de Boury. PI. V, fig. 29. E. I. I.

S. Lemoinei, de Boury, 1883, Journ. de Conch., t. XXXI, p. 66.

— de Boury, 1884, i%id.,t. XXXII, p. 153, pl. IV, fie. l.

Coquille étroite, allongée, à tours convexes, séparés par une
suture simple et profonde ; côtes axiales épaisses et bifides, se corres-
pondant d’un tour à l’autre, traversées par cinq à huit cordons spi-
raux; la base du dernier tour porte un disque assez épais, creusé au

132 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

centre et treillissé ; l'ouverture mutilée devait être arrondie et garnie
d’un péristome assez épais formé par la dernière côte.
Loc. Prouilly, type figuré (pl. V, fig. 29), coll. de Laubrière; Chenay, coll.

Bezançon.
G° section : Cowiscaa, de Boury, 1887.

Coquille perforée, conique, ornée de côtes axiales plus ou moins
proéminentes et de très fortes stries spirales ; tours convexes à sutures
profondes et bordées d’un bourrelet; base déprimée avec un large
disque proéminent; ouverture arrondie, versante en avant; labre
mince. Type : S. angresiana, De Ryckh.

R. D. — Cette section se rapproche de la précédente par sa perforation basale, et
des Acrilla par le disque.

25.— Scalariaangariensis [de Ryckh.em.],nom.mut. P1.V,fig.31.E.I.I.

Sy. S. angresiana, de Ryckh., 1851, Mél. pal. I, p. 187, pl. XIX, fig. 3.

S. Bowerbanki, Morris, 1852, Quart. Journ., I, p. 266, pl. XVI, fig. 9.
= Desh., 1861, II, p. 336, pl. XI, fig. 3.
S. Haidingeri, Bink, 1861, Monog. craie Limb., p. 36, pl. IL, fig. 4-6.
S. angresiana, Nyst, 1871, Tabl. syn., p. 92.
S. angariensis, Dew., 1880, Revue des foss. land., p. 158.
S, Cossmanni, de Boury, 1883, Journ. de Conch., t. XXXI, p. 66.
— de Boury, 1884, sbid., t. XXXIL p. 151, pl. IV, fig. 3.
Coniscala angariensis, de Boury, 1887, Desc. de Scal. nouv., p. 48.

R. D. — Cette espèce n’était citée dans le bassin de Paris que d’après un fragment
méconnaissable ; de nouvelles recherches ont amené la découverte d'individus mieux
conservés, quoique incomplets, qui ressemblent à l'espèce typique de Belgique ;
quand à la coquille d'Angleterre, tous les auteurs admettent son assimilation avec
celle du landenien de Belgique : il y a donc lieu de rétablir le nom donné par
de Ryckholt et amendé par Dewalque. Ses côtes sont anguleuses au-dessus de la
suture et le disque de la base est orné de plis rayonnants, légèrement sinueux, qui
forment un bourrelet autour de la perforation ombilicale. En examinant de nouveau
le type du S. Cossmanni, qui est en mauvais état, j'ai acquis la conviction qu'il ne
représente que les premiers tours du S. angariensis.

Ag. LOC. Toussicourt, post-type figuré d’après une photographie (pl. V, fig. 31),
coll. de Laubrière; Prouilly (pl. VI, fig. 11), coll. de Boury; Abbecourt (type du
S, Cossmanni), coll. Cossmann.

1° section : AcriLLa, H. Adams, 1860.

Coquille imperforée, allongée; côtes axiales filiformes, croisées
par des cordonnets spiraux; disque basal dans lequel les côtes se
noient après s'être reployées sur son contour; péristome discontinu.
Type : S. gracilis, Sow.

R. D. — Si l'on ne s'attache qu'à la forme extérieure des coquilles, on peut être

MÉMOIRES 133

tenté de faire de cette section un genre distinct des Scalaria typiques; mais les Acrilla
sy relient par les Cirsotrema, dont le cordon basal est un disque rudimentaire.
26. — Scalaria gallica, de Boury, 20m. mut. PIN Een T: E. M.

SyN. S. multilamella, Desh., IT, p. 342 (non Basterot).

Acrilla gallica, de Boury, 1887, Et. sur les sous-genres des Scal., p. 18.
— — de Boury, 1887, Desc. de Scal. nouv., p. 11.

O8s. — Deshayes a confondu à tort l’espèce parisienne avec celle
du miocène du Bordelais; il a, en outre, assimilé deux espèces du
calcaire grossier qui sont distinctes (premier ouvrage, p. 156,
pl. XXII, fig. 15-16); cette double erreur a été rectifiée par M. de
Boury; celle des deux espèces voisines dont il s'agit ici, est la plus
allongée (elle atteint 50 millimètres). Ses tours sont ornés de lames,
fines et serrées sur les premiers tours, assez écartées sur les derniers,
quand les individus sont adultes; les interstices sont marqués de
fines stries spirales; à la partie inférieure, les lames se dilatent et
s'infléchissent parallèlement à la suture, qu'elles recouvrent. Le
disque basal est très large et orné comme la spire; son contour forme
un gradin à peine saillant ; ouverture versante en avant, canaliculée
en arrière, à peine oblique à l'axe.

R. D. — Se distingue du type de Basterot par sa forme plus allongée, moins
trapue, par ses tours croissant plus rapidement, par ses sutures dénuées de la rampe
épineuse que forment les lames dans l'espèce de Bordeaux. Il existe, en Belgique,
une espèce voisine de celle-ci, que M. Vincent a séparée sous le nom curvilamella ;

elle se distingue par ses lamelles plus serrées et plus sinueuses, formant un bour-
relet à la suture, par ses cordonnets spiraux plus saillants et moins serrés.

Loc. Chaussy (pl. VI, fig. 1), coll. Bernay.

27. — S. essomiensis, de Boury. PL VI Po. E. M.
Acrilla essomiensis, de Boury, 1887, Desc. de Scal. nouv., p. 15.

Coquille allongée, perforée, turriculée, à tours convexes, peu
élevés, subanguleux vers le tiers inférieur de leur hauteur, ornés de
côtes assez serrées, peu obliques, obsolètes, qui s'arrêtent sur un
petit bourrelet peu saillant, surmontant la suture; celle-ci est pro-
fonde, non canaliculée, non recouverte par le reploiement des côtes;
on y distingue aussi de très fines stries spirales ; dernier tour assez
grand, portant à la base un disque sur lequel les côtes se prolongent ;
ouverture circulaire à columelle peu épaisse et peu courbée, amincie
par une fente ombilicale.

Dim. Longueur probable, 15 mill. ; diamètre, 4.5 mil].

R. D. — Ressemble beaucoup aux jeunes S. gallica; en diffère par son ombilic,
par sa forme un peu plus trapue, par ses tours beaucoup plus étroits, plus convexes

134 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

et subanguleux, par sa suture bien plus profonde et non recouverte par les lames; la
columelle est droite et tranchante, au lieu d’être épaisse et repliée comme celle du
S. gallica ; elle est plus allongée que le S. grignonensis et a les tours plus anguleux.

Loc. Essômes, unique et imcomplète (pl. VI, fig. 3), coll. de Laubrière.

28. — Scalaria Lamberti, Desh. (II, p. 349, pl. XI, fig. 27-28). à 1 Ds

? S. multilamella, Mellev., 1843, Mem. sur les sabl. tert., p. 25 (non Bast.).

S. Lamberti, Nyst, 1871, Tabl. synopt., p. 16.

Acrilla Lamberti, de Boury, 1871, Desc. de Scal. nouv., p. 23.

Acrilla Adamsi, de Boury, 1887, ibid., p. 20.

R. D. — Deshayes ne connaissait qu’un fragment de cette espèce; M. de Boury
m'en communique un bon exemplaire, que je crois utile de figurer (pi. VI fig. 5) :
c’est une espèce étroite et allongée, facile à distinguer du S. gallica, avec lequel elle
était confondue par Melleville; elle à des côtes subarrondies, un peu sinueuses,
ondulant la suture, des stries spirales excessivement fines, un disque basal dans
lequel les côtes se noient en ne laissant comme trace, quand l'individu est usé, que
des stries rayonnantes, croisées de fins sillons concentriques; ouverture subquadran-
gulaire, légèrement versante en avant, à péristome mince. Je supprime le S. Adamsi,
créé sur un fragment usé du dernier tour de cette espèce; en comparant les types,
le doute n’est pas permis, et l’auteur se range à cette opinion.

- Dim. Longueur, 8 mill.; diamètre, 3 mill.
29. — S. affinis, Desh. (II, p. 339, pl. XI, fig. 4-5). E.S.

R. D. — Moins allongée que le S. gallica, elle a aussi les tours moins élevés et
plus convexes; elle s’en rapproche par la disposition de ses lamelles qui, à la suture
inférieure, décrivent un crochet en avant et forment une petite oreillette; enfin, le
disque basal fait une saillie un peu plus forte à la périphérie.

As. roc. Acy, coll. Bezançon, de Laubrière et Cossmann; Auvers, coll. Bernay;
le Fayel, toutes les collections; Cresnes, coll. Morlet.
30. — S. grignonensis (!), de Boury mss. PLAND fe, 2 E. M.
S, monocycla, de Boury, 1887, Desc. de Scal. nouv., p. 13.

Coquille trapue, à tours convexes, au nombre de dix ou onze,
ornés de lamelles courtes et peu obliques, déviées en avant, près de
la suture inférieure, mais ne formant ni crochet, ni oreillette, ni rampe
coudée ; interstices ornés de très fines stries spirales, plus visibles
sur les premiers tours que sur les derniers; dernier tour égal au tiers
de la longueur totale, portant à la base un disque bien caréné et
presque lisse; ouverture arrondie, versante et auriculée en avant.

(!) M. de Boury avait d’abord pensé que cette espèce était le S. monocycla de
Lamarck; mais, d’après les renseignements qu'il a récemment reçus de M. Lunel, les
individus décrits sous ce nom, dans la collection originale de Lamarck, au Musée de
Genève, sont des coquilles vivantes, attribuées à tort au gisement de Grignon. Notre
espèce doit donc porter un nom nouveau.

MÉMOIRES 135

Dim. Longueur, 19 mill.; diamètre, 7 mill.

R. D. — Voisine du S$. multilwmellu, du terrain miocène, elle s’en distingue
par sa forme moins trapue, par ses tours moins étroits et par ses sutures plus
obliques, par ses lames moins serrées, dénuées d’épines à la suture; on ne peut la
réunir au S. gallica, parce qu’elle est bien plus courte et qu'elle a le disque plus
saillant. Le S. affinis est plus allongé et a des lamelles contournées à la suture; au
contraire, le S. semicostata, qui lui ressemble par sa forme, a des lamelles droites et
un bourrelet sutural; elle est moins ventrue que le S. Deslonchampsi, elle a les
lames moins élevées et moins anguleuses à la suture.

Loc. Grignon, type figuré (pl. VI, fig. 2), coll. Bezançon; Amblainville, coll.
Morlet; Essômes, Montmirail, coll. de Laubrière ; Mouchy, coll. Chevallier et de
l'École des Mines ; Vaudancourt, coll. de Boury et Bourdot; Parnes, coll, Bernay.

31. — Scalaria semicostata, Sow. (IT, p.345, pl. XXII, fig. 13-16). E.S.
S. semicostata, Nyst, 1871, Tabl. synopt., p. 132.
— de Boury, 1887, Desc. de Scal. nouv., p. 19.

R. D. — Beaucoup plus courte et plus turbinée que le S. affinis, celle-ci s’en
distingue par ses tours plus convexes, plus disjoints et surtout par la disposition
de ses lamelles plus écartées, qui se succèdent d’un tour à l'autre, sans former, à la
suture, l'oreillette caractéristique du S. affinis ; elle est, d’ailleurs, plus rare que
cette dernière et généralement mal conservée; elle porte, à la suture, un petit cor-
donnet crénelé par les côtes.

As. Loc. Cresnes, coll. Morlet; le Ruel, coll. Cossmann.

32. — S. Deslonchampsi, de Rainc. et Mun.-Ch. PL. VI, fig. 4. E.Ss.

(Journ. de Conch., 1863, p. 9, pl. VIL fig. 7.)

Coquille turbinée, composée de neuf tours convexes ; lames axiales
très serrées, égales, saillantes, un peu sinueuses, fortement arquées
au-dessus de la suture, qui est ainsi accompagnée d’une rampe pro-
fonde; sur les premiers tours, ces lames sont croisées par neuf ou dix
cordons spiraux qui s'effacent sur le cinquième tour en ne laissant
qu'une trace peu visible; entre les lames, sont des stries d’accroisse-
ment très fines; dernier tour plus petit que la spire; disque basal
assez sailiant, treillissé ; ouverture arrondie, versante en avant et auri-
culée au point où aboutit le bourrelet ombilical ; péristome peu épais.

Dim. Longueur, 15 mill.; diamètre, 6 mull.

R. D. — Beaucoup plus trapue que le S. gallica, elle se distingue du S. semi-
costata par sa rampe suturale et par l'absence de cordonnets spiraux sur les derniers
tours: si on la compare au S. multilamella, de l'étage miocène, qui à aussi une
rampe suturale et qui est trapu comme elle, on voit qu’elle a les tours beaucoup
plus élevés, les sutures plus obliques, les lames moins nombreuses, plus inclinées en
arrière et dénuées d’épines au-dessus de la rampe; on a vu, à propos du S. grigno-
nensis par quels caractères elle s’en distingue.

Loc. Le Guépelle, post-type figuré (pl. VI, fig. 4), coll. Bernay; Acy, coll.

130 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Bezançon et Cossmann; Cresnes, le Ruel, coll. Morlet; Auvers, coll. Bernay; le
Fayel, coll. Bourdot; Caumont, coll. de Laubrière.

33. — Scalaria fayellensis, de Boury. PI. VI, fig. 7. E.S.
Acrilla Fayellensis, de Boury, 1887, Desc. de Scal. nouv., p. 21.

Petite coquille imperforée, turriculée, composée de sept où huit
tours, très convexes, séparés par une suture profonde et peu oblique ;
côtes axiales assez épaisses, se succédant d'un tour à l’autre, légère-
ment sinueuses, au nombre de dix-sept sur le dernier tour, séparées
par des intervalles lisses; disque basal ‘épais, limité par un cordon
saillant et marqué de quelques rayons sinueux ; ouverture arrondie,
un peu versante en avant; columelle presque droite; péristome mince.

Dim. Longueur, 6 mill.; diamètre, 2.5 mill.

R. D. — Se distingue par sa forme spéciale; plus petite, plus étroite que le

S. Deslonchampsi; elle a les côtes plus épaisses, moins nombreuses, légèrement
onduleuses, les tours plus convexes, le disque plus épais.

Loc. Le Fayel (pl. VL fig. 7), coll. de Boury ; coll. Bernay, Chevallier. En Angle-
terre, Alun Bay.

34. — S. reticulata [Soland.], rom. mut. E. I.-E. M.

Syn. Turbo reticulatus, Sol., in Brander, 1766, Foss. hant., p. 17, pl. I, fig. 27.

Scalaria decussata, Lamk., 1804, Ann. Mus.,t.IV, p.213, pl. XXX VII, fig. 3.
— reticulata, Sow., 1827, Min., t. VI, p. 150, pl. DLXX VII fig. 5.
— décussata, Desh., 1833, Cog. foss., II, p. 197, pl. XXII, fig. 1-2.
— — Desh., 1861; An. $s)vert., IL /p339.
— — Nyst, 1871, Tabl. synopt., p. 104.
— reticulata, Nyst, 1871, ibid., p. 130.

Acrilla reticulata, de Boury, 1887, Desc. de Scal. nouv., p. 16.

R. D. — Les coquilles de Barton connues sous le nom reticulata sont identiques
à celle que Lamarck a postérieurement nommée decussata; ce dernier nom doit
donc disparaitre. On la reconnaît à sa forme pointue, à ses tours convexes, régu-
lèrement treillissés; les lames sont à peine plus saïllantes que les côtes spirales
entre lesquelles s’intercale un cordonnet plus fin; avec l’âge, ces côtes spirales se
chargent de stries qui s'égalisent sur les derniers tours des individus de Barton ;
péristome mince, sauf sur le bord columellaire, qui s'étale sur la région ombilicale.
D'après M. de Boury, cette espèce existe à Cuise.

Ag. Loc. Cuise, le Roquet, coll. de Boury; Amblamville, coll. Morlet.

85. — S. angusta. Desh. (IT, p. 342, pl. XII, fig. 6-7). E. M.
R. D. — Beaucoup plus étroite et plus allongée que la précédente, elle a les

tours moins convexes, la forme moins turbinée; ses cordons spiraux sont plus gros
et moins nombreux; enfin, à la partie inférieure de chaque tour, existe une petite
rampe spirale, excavée, que ne mentionne pas Deshayes et qui est couverte de cor-
donnets plus fins; il y a aussi plus de différence entre l’ornementation des tours de
spire et celle du disque basal, qui ne porte, entre les lames, que de fines stries.

MÉMOIRES 437

386. — Scalaria cuisensis, de Boury, nom. mut. E. I.
S. acuta, Desh., II, p. 340, pl. XXIIL, fig. 7-9 (non Sow.).
Acrilla Cuisensis, de Boury, 1887, Desc. de Scal. nouv., p. 22.
R. D. — Ainsi qu'on la vu à propos du S. acuta, cette espèce a été, à tort, con-
fondue avec celle de Barton, qui appartient à une autre section, et M. de Boury a
rectifié cette erreur ;-la description et la figure du S. acuta, dans Deshayes, s’ap-
pliquent, par suite, au S. cwisensis, qui se distingue des précédentes par ses lames
écartées et par ses cordonnets distants ; les lames, en se repliant à la suture, forment
une rampe couronnée de courtes épines ; le disque basal est orné de petites costules
rayonnantes, correspondant aux lames, et de fins sillons concentriques interrompus.

Loc. Cuise, le Roquet, Hérouval, coll. de Boury.

8° section : PLiciscaua, de Boury, 1887.

Coquille imperforée, turriculée, munie de côtes axiales un peu
obliques et épaisses, entremêlées de varices, croisées par des rangées
spirales de ponctuations très élégantes ; disque basal épais et orné;
péristome épais et marginé à l’extérieur, aminci sur la columelle.
Type : S. Gouldi, Desh.

387. — S. Gouldi, Desh. (IT, p. 346, pl. XI, fig. 15-16). E. M.-E.S.

Sy. S. propinqua, Desh., Il, p. 345, pl. XI, fig. 31-32.

S. Gouldi, Nyst, 1871, Tabl. synopt., p. 110.
S. propinqua, Nyst, 1871, ibid., p. 128.
S. Sellei, de Rainc., 1876, Bull. Soc. géol. de Fr., &5s., t. IV, p. 290,
plV fire3:
— de Boury, 1884, ibid., 3° série, t. XII, p. 667.
Pliciscala Gouldi, de Boury, 1887, Desc. de Scal. nouv., p. 24.
— propinqua, de Boury, 1887, ibid., p. 26.
__ Sellei, de Boury, 1887, ibid., p. 27.

R. D. — L’individu d'Amblainville que je prends pour post-type et que j'ai fait
dessiner (pl. VI, fig. 12) porte plusieurs varices irrégulièrement distribuées et, en
outre, un réseau excessivement fin de stries spirales et axiales dont l’entrecroisement
forme des ponctuations caractéristiques des Pliciscala; le disque basal n’est pas
lisse, mais marqué de plis rayonnants, peu étendu et complètement dénué de bourrelet
ombilical. Je réunis à cette espèce le S. propinqua, qui n’en est qu'une variété à plis
plus serrés et à forme un peu plus conique; quant au S. Sellei, de Rainc., c'est une
autre variété, plus trapue que le type, munie de côtes plus écartées et plus épaisses
que la variété propinqua; en étudiant un grand nombre d'individus, il est impos-
sible de séparer trois espèces ; le nom Gouldi doit donc être seul conservé.

Ag. Loc. Amblainville (pl. VI, fig. 12), coll. Morlet; Essômes, coll. de Laubrière ;
Montainville, Houdan, coll. Morlet; Vaudancourt, Ferme de l’'Orme, coll. Bourdot;
Septeuil (fde de Raincourt). Le Fayel, coll. Chevallier.

38. — S. Lamarcki, Desh. (II, p. 347, pl. XI, fig. 33-34). E. I.
(?) S. monilifera, Mellev., 1843, Mém. sur les sables tert., p. 53, pl. VI, fig. 7-8.

138 _ SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

. marginalis, Desh., IL, p. 347, pl. XI, fig. 29-30.
. obsoleta, Desh., Il, p. 348, pl. XIE, fig. 10.
. Lamarcki, Nyst, 1871, Tabl. synopt., p. 116.
. obsoleta, Nyst, 1871, ibid., p. 124.
Pliciscala Lamarcki, de Boury, 1887, Desc. de Scal. nouv., p. PTE
= obsoleta, de Boury, 1887, ibid., p. 29.

R. D. — L'examen d’un grand nombre d'individus des trois gisements d'Hérouval,
de Cuise et d’Aizy me décide à réunir les trois formes auxquelles Deshayes attri-
buait des noms distincts; dans les trois gisements, on trouve des individus qui ont
plus ou moins de varices, des côtes se succédant avec plus ou moins de régularité, et
des stries spirales invariablement ponctuées, quand,on les étudie à la loupe; le
disque basal n’est jamais lisse; les stries rayonnantes et sinueuses y sont croisées,
dans leurs intervalles, par des éléments de stries concentriques qui ne se corres-
pondent pas très exactement; la surface de ce disque est convexe vers lombilic,
concave à la périphérie; le péristome est très épais et variqueux, mais la portion
interne est seule continue: il est à remarquer, d'ailleurs, que le S. obsoleta à été
créé pour un individu mutilé. Ces trois espèces, que je réunis, se distinguent du
S. Gouldi par leur forme plus conique, plus élargie à la base, par leurs côtes plus
écartées et par leur disque basal plus large. Quant au S. monilifera, Mellev., dont
la description et la figure sont insuffisantes, je crois que c'est la même espèce; mais,
dans l'incertitude, je préfère conserver le nom Lamarcki, quoiqu'il soit postérieur,

39. — Scalaria Levesquei, de Boury. PI. VI, fig. 8. E.I.
S. Levesquei, de Boury, 1887, Desc. de Scal. nouv., p. 49.

U À RG

Coquille imperforée, conique, pointue, composée de neuf tours,
les premiers lisses, les suivants convexes, ornés de côtes un peu
épaisses, droites et saillantes, se changeant parfois en varices irré-
gulières, et de cordons spiraux -régulièrement écartés qui remontent
sur les côtes; le dernier tour, beaucoup plus petit que la spire, porte
treize côtes axiales et six cordons; sa base est aplatie et munie d'un
disque dont le contour est saillant ; ouverture mutilée.

Dim. Longueur, 5.5 mill.; diamètre, 1.75 mill.

R. D. Bien que cette coquille n'ait pas l'ouverture entière, son classement dans
les Pliciscala paraît rationnel ; elle se rapproche du S. Lamarchi (var. marginalis),
par sa forme et par ses côtes; mais son ornementation spirale est bien différente : au
lieu de stries ponctuées, elle a de gros cordons écartés qui passent sur les côtes.

Loc. Cuise, unique (pl. VI, fig. 8), coll. de Boury ; Jaulzy, coll. Bezançon.
9e section : Denriscaza, de Boury, 1886.

Coquille solide, imperforée, ornée de côtes qui s’effacent à la partie
supérieure des tours et qui forment, au-dessus de la suture, une cou-
ronne crénelée, sous laquelle existe un profond canal; disque basal
épais ; péristome double et variqueux. Type : S. crenata, Linné.

MÉMOIRES 139

1
40. — Scalaria marginostoma, Baudon, rom. mul. E. M.

Syx. S. marginostoma, Baudon, 1856, Journ. de Conch., t. NV, p.%5, pl. IV, fig. 6.
S. Wardi, Desh., U, p. 352, pl. XI, fig. 17-19,
S. turrella, Desh., IL, p. 352, pl. XI, fig. 23-24.
— Nyst, 1871, Tabl. synopt., p. 118.
S. Wardi, Nyst, 1871, ibid., p. 146.
Dentiscala marginostoma, de Boury, 1887, Desc. de Scal. nouv., p. 30,

R. D. — Ici, nous avons non seulement à réunir deux espèces, mais encore à leur
restituer le nom que leur avait antérieurement donné M. Baudon. Dans cette
coquille, qui est variable et voisine de l'espèce vivante, S. crenata, les côtes ne sont
pas toujours effacées à la partie supérieure des tours, et c'est aux individus sur
lesquels ces côtes persistent d'une suture à l’autre que l'on peut réserver le nom de
var. éwrrella. Le type comme la variété ont pour caractères communs : une forme
courte, la surface entièrement lisse, les sutures fortement crénelées, un disque basal
orné de plis rayonnants très obsolètes, un péristome interne, continu et circulaire,
plus saillant que la couche variqueuse dont il est cerclé, et aminei sur la columelle,.
M. de Boury cite, à la Ferme de lOrme, une variété à côtes plus nombreuses et à
sutures moins profondes, qu'il propose de nommer eocænica.

10e section : CrassiscALA, de Boury, 1887.

Coquille imperforée, solide, allongée, ornée de côtes épaisses,
effacées sur le dernier tour, et de quelques varices obliques; suture
linéaire, peu profonde; ponctuations spirales très serrées; base
légèrement encroûtée à la place du disque qui existe dans les sections
précédentes ; péristome épais, formé par la dernière varice. Type :
S. Francisei, Caillat.

41. — S. Francisei, Caillat, nom. mut. E. M.

Syx. S. Francisci, Caillat, 1835, Mém. Soc. Sc. nat. S.-et-Oise, p.5, pl. IX, fig. a.
S. Caillati, Desh., I, p. 351, pl. XII, fig. 18-20.
S. Francisci, Nyst, 1871, Tabl. synopt., p. 108.
S. Coillati, Nyst, 1871, ibid., p. 94.
Crassiscala Francisci, de Boury, 1887, Desc. de Scal. nouv., p. 34.

R. D. — La longueur de cette espèce égale deux fois et demie son diamètre; les
plis qui existent sur les premiers tours s’effacent toujours avant d'atteindre les der-
niers ; la suture est profonde et accompagnée d’un petit bourrelet supérieur ; la base
porte un épaississement circulaire qui tient lieu du disque absent; les stries spirales
sont onduleuses, souvent effacées. Il y a lieu de restituer à cette espèce le nom que
Caillat lui avait donné dès 1835 et que Deshayes a changé sans motif appréciable.

Ag. Loc. Chaussy, coll. Bernay; Essômes, coll. de Laubrière.
42. — S. variculosa, Desh. (IT, p. 349, pl. XIT, fig. 14). E. M.

R. D. — Plus allongée que la précédente, elle mesure 3.5 de longueur pour 1 de
diamètre; les plis persistent jusque sûr le dernier tour et laissent de petites créne-

440 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

lures sur le bourrelet de la suture, qui est peu profonde. Malgré ces différences, je
considère cette espèce comme une forte variété de la précédente.

Ag. LOC, Grignon, coll. de Me Loustau.

43. — Scalaria plicata, Lamk. (II, p. 346). E. M.

S. plicata, Nyst, 1871, Tabl. synopt., p. 126.

Crassiscala plicata, de Boury, 1887, Desc. de Scal. nouv., p. 32.

R. D. — Espèce mal définie et mal figurée dans le premier ouvrage (p. 199,
pl. XXII, fig. 9-10); je l'ai fait dessiner (pl. VI, fig. 9) d’après un des trois individus
de Grignon que M. de Boury rapporte au type de Lamarck. Cette coquille se rap-
proche du S. variculosa par ses côtes nombreuses et bien marquées, mais elle en
diffère par sa forme bien plus conique et par son disque basal, au bord duquel
s'arrêtent les côtes; elle se distingue du S. Francisci par ses tours plus étroits, par
ses côtes non effacées, par son disque basal et par sa forme plus conique.

Dim. Longueur, 7 mill. ; diamètre, 2.5 null.

A4. — S. Chevallieri, 200. sp. PI. VI, fig. 6. E.S.

S. testa globulosa, conica, anfractibus angustis, sutura profunda et subcrenata
discretis; costulis axialibus obsoletis, rectis, sublilissime interstriatis: ultimo
anfractu spiram subæquante, ventricoso; basi disco incrassato munita; costulis
supra discum prolongatis ; apertura subcirculari; labro extus variculoso.

Belle coquille globuleuse, courte, conique, composée de huit tours

assez étroits, convexes, à sutures horizontales, profondes et faible-
ment crénelées par les côtes axiales ; celles-ci sont droites, obsolètes,
se succèdent d'un tour à l’autre; malgré l'usure, on distingue de très
fines stries sur toute la surface. Dernier tour très grand, presque
égal à la spire, séparé de la base par le rebord d’un disque bien limité
et peu convexe, sur lequel se prolongent les côtes axiales; ouverture
presque circulaire; columelle épaissie, peu courbée ; labre variqueux.

Dim. Longueur, 12 mill.; diamètre, 6 mill.

R. D. — Très voisine du S. plicata, celle-ci s'en distingue par sa forme plus
ventrue, moins conique et encore plus courte; elle a des côtes plus obsolètes, se pro-
longeant cependant sur le disque, qui est lisse dans le S, plicata.

Loc. Le Fayel, un individu (pl. VI, fig. 6), coll. Chevallier; coll. Boutillier.

45. — $S. æmula, Desh. (II, p. 348, pl. XIV, fig. 7-9). E. I. I.
R. D. — Cette espèce est, en général, très usée ; quelques individus ont cependant

conservé des traces de stries transverses et d'un encroùtement basal discoïde qui me
décident à placer l’espèce dans le même groupe que je S. Francisci. Je figure (pl. VI,
fig. 10) l’un de ces individus de Chenay (coll. de Boury). La suture est profonde et
crénelée par les côtes ; les stries persistent seules sur la base, qui est arrondie et
imperforée ; elle se distingue des précédentes par l'absence complète de varices et
par son ouverture mince.
46. — S. acanthodes, 70%. sp. PV Gel E. I. I.
S. testa vix perforata, conica, elata, anfractibus 6 aut 7 scalatis, sutura

MÉMOIRES 441

profunda discretis: costulis rectis, inferne spina supra suturam armatis; ultimo
anfractu tertiam partem longitudinis superante; disco basali sublævigato et funi-
culo plicato circa umbilicum notato; apertura ovali, antice ac postice angulosa,
incrassata, ac inferne auriculata.

Jolie coquille conique, peu allongée et large à la base, composée
de six ou sept tours en gradins, séparés par une suture excavée au
fond d’une rampe profonde qui est couronnée d’épines par les extré-
mités des côtes axiales; celles-ci sont droites, écartées, lisses dans
leurs intervalles. Dernier tour grand, supérieur au tiers de la lon-
gueur; disque basal caréné à la circonférence, presque lisse et ne
montrant que la trace obsolète de côtes rayonnantes ; fente ombilicale
très étroite, circonscrite par un bourrelet marqué de plis lamelleux.
Ouverture ovale, anguleuse et un peu versante en avant, anguleuse
en arrière ; péristome épaissi, orné d’une oreillette épineuse en arrière.

Dim. Longueur, 14 mill.; diamètre, 6 mul.

R. D. — Faute de savoir où cette espèce doit être classée, je l’inscris à la fin des

Scalaria ; un nouvel examen du type permettra sans doute à M. de Boury de fixer ulté-
rieurement, d’une manière plus certaine, le classement douteux de cette coquille.

Loc. Prouilly, unique (pl. VI, fig. 11), coll. de Boury.

53° genre. CANALISCALA, nov. gen.

C. testa crassa, imperforata, costulis subsinuosis; disco basali declivi, lato,
obsolete radiato; apertura subquadrata, canali brevt antice effusa; columella recta,
labro tenut. |

Coquille épaisse, imperforée, peu allongée, à sutures linéaires,
ornée de côtes un peu sinueuses, obliques, épaisses, écartées; large
disque basal marqué de plis rayonnants, obsolètes ; ouverture subqua-
drangulaire, terminée en avant par une sorte de canal court et peu
profond ; columelle droite dans son contour externe; labre mince,
courbé en avant ; péristome discontinu. Type : S. heteromorpha, Desh.

1. — C. heteromorpha, Desh. (II, p. 349, pl. XI, fig. 20-22). E. M.
R. D. — Le canal dont est munie l'ouverture de cette coquille, même à l’état

adulte, ne permet pas de la laisser dans le genre Scalaria; une modification aussi
radicale mérite la création d’une nouvelle coupe générique. Les carènes spirales qui
existent sur les premiers tours ne disparaissent pas complètement sur les derniers,
où l’on en observe la trace effacée. On peut rapprocher de cette espèce le Cerithium
limbatum, que j'ai d'abord été tenté de lui réunir; mais ce dernier est plus étroit et
a le canal plus complètement formé.

AJ. LOC. Vaudancourt, toutes les collections; Cresnes, coll. Morlet; Septeuil,
post-type figuré (pl. VI, fig. 13), coll. Bezançon ; Neauphlette, coll. Cossmann,

1442 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

54° genre. TENUISCALA, de Boury, 1887.

Coquille imperforée ; embryon lisse et styliforme ; tours convexes
et treillissés ; disque basal moins orné que la spire; ouverture sub-
quadrangulaire, subcanaliculée en avant; péristome mince, discon-
tinu. Type : T. Laubrierei, de Boury. :

R. D. — Voisin du genre précédent par la forme canaliculée de l'ouverture,
celui-ci s’en distingue par le profil du labre, qui, au lieu d’être incliné et courbé en
avant, comme dans les Canaliscala, est plutôt oblique d’arrière en avant; l'embryon
non hétérostrophe distingue les Tenuiscala des Mathildia dont les rapprocheraient
le canal de l'ouverture et l’ornementation.

4" section : TENUISCALA (sensu stricto).

Coquille très mince ; canal à peine formé, disque peu marqué.

R. D. — Il est facile de confondre ces petites coquilles avec de jeunes Diastoma :
on les en distingue par leur embryon styliforme, par leur disque basal et par
l'absence de varices.

1. — T. Laubrierei, de Boury. PEINE Ge T5: E. I.-E. M.

T. Laubrierei, de Boury, 1887, Desc. de Scal. nouv., p. 35.

Petite coquille très mince, étroite, allongée, composée, outre l’'em-
bryon, de huit tours convexes, séparés par une suture profonde,
von canaliculée, et ornés d’un élégant treillis; sept ou huit cordon-
nets spiraux croisent de petites costules à peu près égales, obliques
et régulières ; cette ornementation cesse sur la base, qui ne porte que
de fines stries concentriques. Ouverture ovale, un peu anguleuse en
avant, où la jonction du bord antérieur et de la columelle dessine une
petite pointe canaliculée.

Dim. Longueur, 5.5 mill.; diamètre, 1.5 mill.

R. D. — Un peu plus trapue et moins cylindrique que le T. Michelini, elle a le
canal antérieur un peu plus anguleux et l’ouverture moins ovale; je la considère

néanmoins comme une forte variété de l'espèce de Deshayes; à Hérouval, il en existe
une autre variété, à ornements plus saillants.

Loc. Parnes, type figuré (pl. VI, fig. 15), coll. Cossm.; coll. de Boury; Essômes,
coll. de Laubrière; la Ferme de l'Orme, coll. Morlet; Hérouval, coll. Chevallier.
2.— T. Michelini[Desh.](Il, p. 341, pl. XXII, fig. 10-12). E. S.
R. D. — Elle se reconnaît à sa forme très allongée, presque cylindrique et à ses
tours convexes ; elle devait avoir, autant que je puis en juger par des fragments,
6 ou 7 millimètres de longueur pour 1.5 millimètre de diamètre ; le type de Deshayes,
que j'ai sous les yeux, mesure 5 sur 1.25. Le disque basal est treillissé d’une manière
beaucoup plus obsolète que le reste de la surface; l'ouverture n'est pas tout à fait

MÉMOIRES 143

ovale et présente, en avant, une sorte de brisure, produite par la jonction de la
columelle avec le bord antérieur.
3. — Tenuiscala Ramondi, de Boury. PI. VI, fig. 17. E. M.

T. Ramondi, de Boury, 1887, Desc. de Scal. nouv., p. 36.

Petite coquille peu allongée, composée, outre l'embryon, de cinq
tours convexes, disposés en gradins, séparés par une suture extrême-
ment profonde et canaliculée; treillis de six cordonnets larges,
aplatis, et de costules obliques, un peu sinueuses, moins saillantes et
moins régulières que les cordonnets spiraux; dernier lour assez
grand, à peine plus court que la spire. Disque basal mal défini;
ouverture allongée, anguleuse et subeanaliculée au côté antérieur.

Drm. Longueur, 4 mill.; diamètre, 1.1 mill.

R. D. — Plus courte que le 7. Laubrierei, elle a les tours plus en gradins, l'or-
nementation un peu moins régulière, le dernier tour beaucoup plus élevé, le disque
moins bien marqué; enfin, ses sutures sont bien plus obliques que celles des deux
espèces précédentes et elle s'écarte peut-être plus encore du T. Michelini que du
T. Laubrierei, auquel il serait prudent de la réunir.

Loc. La Ferme de l’Orme (pl. VI, fig. 17), coll. de Boury; coll. Morlet; Grignon,
-coll. de Mme Loustau.

4. — T. amabilis, de Boury, "ss. PL VI, fig. 18. E. M.

Jolie petite coquille mince, ayant la forme d’un Cerithium, aiguë,
conique, composée d'environ dix tours convexes; les premiers forment
une pointe styliforme, multispirée et cylindrique; les deux suivants
commencent à se couvrir de sillons et les derniers portent cinq cor-
dons égaux et réguliers, traversés, dans leurs intervalles, par des
stries d’accroissement fines et sinueuses; les sutures sont enfoncées,
non canaliculées et peu obliques. Dernier tour grand, un peu infé-
rieur à la spire, à base nettement circonscrite et ornée de cordonnets ;
ouverture subarrondie, anguleuse en avant; canal bien marqué et
légèrement tordu ; labre mince, un peu oblique.

Dim. Longueur, 3.5 mill. ; diamètre, 1.5 mill.

R. D. — S’écarte complètement des précédentes par sa forme conique, élargie à
la base, par son ornementation dans laquelle dominent les cordons spiraux, presque
à l'exclusion des stries axiales, et par son canal antérieur tordu; mais l'embryon
pointu, stylhiforme et non tordu, est bien celui des T'enuiscala.

Loc. Vaudancourt, type figuré (pl. VI, fig. 18), coll. de Boury.

2e section : CeriruiscaLA, de Boury, 1887.

Coquille assez solide; ornementation grossière; disque basal
saillant, à vives arêtes, orné de cordons concentriques; ouverture
subquadrangulaire, canaliculée en avant. Type : S. prümula, Desh.

144 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

5. — Tenuiscala primula!{Desh.](II, p.339, pl. XI, fig.25-26). E.M.-E.S.
Syx. Scalaria primula, Nyst, 1871, Tabl. synopt., p. 26.
Cerithiscala primula, de Boury, 1887, Desc. de Scal. nouv., p. 38.
R. D. — On la reconnait à sa forme allongée, mais trapue, la longueur n'étant
égale qu’à trois fois le diamètre ; les huit tours sont convexes, sans être anguleux,
les quatre cordonnets spiraux étant égaux entre eux.

Ag. Loc. Vaudancourt, Parnes, coll. de Boury; Mouchy, coll. Chevallier. Le
Fayel, coll. de Boury et Bernay : Marines, coll. Bezançon.

6. — T. Munieri [de Raïinc.|: PIN er TA E. I.-E. M.

Scalaria Munieri, de Rainc., 1870, Bull. Soc. géol. de Fr., ® série, t. XXVII,

p:-627;pl. XIV, fig. 3:

Cerithiscala Munieri, de Boury, 1887, Desc. de Scal. nouv., p. 40.

Petite coquille étroite, allongée, aiguë, composée, outre l'embryon,
de neuf tours convexes, subanguleux, ornés de cinq cordonnets spi-
raux inégaux, celui du milieu, un peu plus saillant, forme l'angle des
tours ; au-dessous de lui, deux cordonnets plus petits s’alignent sur
une rampe déclive; ils sont tous croisés par des costules droites,
obliques, écartées, produisant des nodosités à l'intersection. Dernier
tour très court, muni, à la base, d’un disque saillant sur lequel sont
trois cordonnets concentriques, obsolètes; ouverture subquadrangu-
laire, anguleuse et bien canaliculée ; columelle un peu sinueuse.

Dim. Longueur, 7 mill.; diamètre, 1.75 mill.

R. D. — Beaucoup plus allongée que la précédente, elle s'en distingue par ses
tours subanguleux, munis d’une sorte de rampe suturale:; 1l existe, dans les sables
de Cuise et à Parnes, une variété qui a les côtes plus saillantes que les cordons.

Loc. Le Roquet, coll. de Boury; Hérouval, coll. Chevalier. Chaussy (pl. Vi,
fig. 14), coll. Chevallier; Parnes, coll. Bernay et de Boury.
7. — T. Cloezi, de Boury. PI. VI, fig. 16. E. M.
T. Cloezi, de Boury, 1887, Desc. de Scal. nouv., p. 41.

Coquille oblongue, conique, à tours convexes, à suture profonde,
ornés d'un treillis régulier de côtes axiales peu proéminentes et de
six cordonnets spiraux; dernier tour assez grand, muni, à la base,
d’un disque sur lequel sont cinq cordonnets concentriques, très obso-
lètes. Ouverture ovale, subquadrangulaire, interrompue et subeana-
liculée en avant; columelle droite et réfléchie à l'extérieur.

Dim. Longueur, 4.5 mill.; diamètre, 1.5 mill.

R. D. — Se rapproche beaucoup plus du T. primula, dont elle a les proportions,
que du T. Munieri, qui est bien plus allongé ; mais elle a une ornementation bien
distincte de celle de l'espèce de Deshayes : le treillis est moins saillant, moins aigu,
les cordonnets sont plus nombreux, et les côtes, plus serrées.

MÉMOIRES 445

Loc. La Ferme de l’Orme (pl. VI, fig. 16), coll. de Boury; coll. Morlet ; Grignon,
coll. Loustau.

55e genre. FORATISCALA, de Boury, 1887.

Coquille mince, perforée, conique; embryon lisse, pointu ; tours
convexes et treillissés ; dernier tour plus grand que la spire; disque
basal treillissé, partagé en deux régions non situées dans le même
plan, par un cordon un peu plus saillant; ombilic assez large;
ouverture ovale, subcanaliculée en avant; péristome mince. Type :
Scalaria cerithiformis, Watelet.

R. D. — Ce genre a de l’analogie avec les Mesostoma, mais l'embryon, la perfo-
ration ombilicale et la disposition du disque basal l'en écartent.

4. — F. cerithiformis { Watelet] (II, p. 338, pl. XII, fig. 18-19). E. I.

Scalaria certthiformis, Nyst, 1871, Tabl. synopt., p. 20.

Foratiscala cerithiformis, de Boury, 1887, Desc. de Scal. nouv., p. 42.

R. D. — C’est une coquille allongée, à tours convexes, ayant les lames axiales
peu obliques, moins saillantes que les sept cordons spiraux, entre lesquels 11 y a des
cordonnets intermédiaires ; le dernier tour dépasse le tiers de la longueur. M. de
Boury réserve aux individus de l’éocène inférieur le nom donné par Watelet, en
séparant la coquille du calcaire grossier et de Barton, qui est différente.

Az. Loc. Cuise, coll. Bezançon ; Hérouval, Liancourt, coll. de Boury.

2. — F. sculptata |Desh.] (II, p. 3538, pl. XII, fig. 8-9). E. M.

F, sculptata, de Roury, 1887, Desc. de Scal. nouv., p. 43.

R. D. — Très voisine de la précédente, avec laquelle l'a confondue Deshayes; en
érigeant cette variété en espèce, il y a lieu de lui conserver le nom qu'elle porte dans
l’atlas des planches. Elle à Les lames plus obliques et plus sinueuses que celles de
l'espèce de Watelet; ces lames sont plus élevées que les huit cordonnets spiraux;
elles sont, en outre, crépues, ce qui n’a pas lieu dans l’autre espèce ; entre Les cor-
donnets spiraux s’intercalent des filets peu visibles, tandis que ceux du Æ, cerithi-
formis tendent à égaler les cordonnets principaux (M. de Boury fait erreur en
écrivant que l’espèce de Watelet n’a pas de cordonnets intermédiaires). J’ai constaté
sur un individu de Barton, qui m'a été envoyé par M. Starkie Gardner, que c'est
bien cette espèce, et non le F. cerühiformis, qu’on trouve en Angleterre.

Dim. Longueur, 23 mill.; diamètre, 8 mul.

AJ. Loc. Parnes, post-type (pl. VI, fig. 23), coll. de Boury; Amblainville, coll.
Morlet ; Chaussy, coll. Bezançon et Bernay ; Vaudancourt, coll. de Boury. En Angle-
terre, Barton, coll. Cossmann.

8. — F. mesaliopsis, 200. sp. PLV Her,28: E. M.

F. testa conica, turrita, anfractibus convexis, sutura profunda angulatim
discretis, cingulis 5 inferne ornatis, superne declivibus, ac subtilissime decussatis ;
ultimo anfractu depresso, ad peripheriam carinato; disculo basali concentrice
sulcato, in medio wmbilico mediocri, perforato.

TOME XXII, 1888 10

146 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Coquille conique, turriculée, à profil concave, courte et trapue
comme les Mesalia, composée de tours étroits et très convexes, pro-
fondément séparés par une suture située au fond d’une excavation
triangulaire; ornementation composée de cinq cordons saillants,
équidistants, celui du haut formant un angle qui limite la rampe
déclive dont est bordée, en dehors, la suture de chaque tour; toute la
surface est finement treillissée par des cordonnets très serrés et par
des stries d’accroissement encore plus fines et peu obliques. Dernier
tour large, déprimé, caréné à la circonférence ; disque basal concen-
triquement sillonné, avec un angle au tiers du rayon à partir du
centre; ombilic médiocrement ouvert, profond; ouverture mutilée,
à péristomce mince.

Dim. Hauteur probable, 10 mill.; diamètre, 6 nul].

R. D. — Bien que le sommet lui manque et que l'ouverture n’en soit pas entière,
cette coquille s’écarte tellement des deux précédentes qu’elle mérite d'être signalée;

il ne me paraît pas douteux qu’elle appartienne au même genre, par sa minceur,
par la direction de ses stries d’accroissement, et par les caractères de sa base.

Loc. Chaussy, unique (pl. VI, fig. 28), coll. Boutillier.

56° genre. ACIRSA, Môrch, 1857.

Coquille solide, imperforée, conique, à embryon obtus ou pointu,
à tours légèrement convexes, ornés, vers le sommet, de côtes axiales
qui seffacent peu à peu et de stries spirales qui persistent sur toute
la surface; base dépourvue de disque; ouverture ovale; péristome
mince et discontinu, versant en avant. Type : Scalaria Eschrichti,
Holb (= $. borealis, Beck, non Gould).

1° section : Acirsa (sensu stricto).
1. — A. auversiensis [Desh.] (Il, p. 345, pl. XXV, fig. 1). E. S.
Scalaria auversiensis, Nyst, 1871, Tabl. synopt., p. 18.
Acirsa auversiensis, de Boury, 1884, Journ. Conch., XXXIX, p. 158, pl. V, fig. 4.
R. D. — Cette grande espèce, jaunâtre comme le S. gallica, est en général
roulée; elle porte quelques costules obsolètes et irrégulières sur les quatre premiers
tours; puis elles disparaissent et il ne reste que des stries spirales alternant de
grosseur et, de place en place, quelques plis d’accroissement.
Ag. LOC. Le Fayel, toutes les collections.

2. — A. Bezançoni, de Boury. PI. VI, fig. 24. E. M.
A. Bezançoni, de Boury, 1883, Journ. de Conchyl., t. XXXI, p. 67.
— de Boury, 1884, ibid., t. XXXII, p. 157, pl. V, fig. 3.

MÉMOIRES 447

Coquille imperforée, conique, solide subulée composée de douze
tours, les deux premiers lisses et obtus, les suivants presque plans,
avec un léger renflement près de la suture supérieure, mais non
carénés (comme l'indique à tort la figure du Journal de Conchylio-
logie) ; leur surface est ornée de stries spirales inégales ; dernier tour
un peu plus grand que le tiers de la hauteur, convexe à la base ;
ouverture arrondie, versante et évasée en avant comme celle des
jeunes Cerithium striatum ; péristome discontinu ; labre tranchant,
oblique et sinueux en arrière.

Dim. Longueur, 16 mill.; diamètre, 5.5 mill.

R. D. — Plus conique et plus blanche que l'A. auversiensis, elle s'en distingue
par son ouverture plus évasée et par l'absence de costules axiales sur les premiers
tours; on ne peut la confondre avec un Cerithium unisulcatum incomplet, car la
sinuosité du labre n’est pas proéminente en avant.

Loc. Chaussy, unique (pl. VI, fig. 24), coll. Bezançon.

8. — Acirsa funiculosa, #00. sp. PIX Er Le EE

A. testa conica, turriculata, subulata, anfractibus planiusculis, superne subim-
bricatis, funiculis 6 aut 7 inæquiliratis, ultimo tertiam partem longitudinis parum
superante, ad basim arcuato, imperforato, superne tenuistriato; apertura subqua-
drata, antice effusa ; columella recta subincrassata; labro vix obliquo.

Petite coquille conique, turriculée, subulée, à tours presque plans,
légèrement en saillie, subimbriqués vers leur partie supérieure,
sutures linéaires et superficielles ; ornementation composée de six ou
sept cordons spiraux, serrés et peu saillants, inégaux; l'un d'eux,
un peu plus élevé, vers le haut, donne aux tours laspect subim-
briqué ; dernier tour peu développé, à peine supérieur au tiers de la
longueur, quand on le mesure de face, arqué, sans être anguleux, à
la circonférence de la base, qui est finement striée et imperforée.
Ouverture subquadrangulaire, ovale et versante en avant; columelle
droite et épaissie; labre mince, à peine oblique.

Dim. Longueur probable, 8 mill.; diamètre, 3 mil.

R. D. — Elle ressemble à l'A. Bezançoni, mais elle s’en distingue par ses cordon-

nets plus gros, moins nombreux et par sa forme plus conique, sa base moins convexe ;
elle ne peut être confondue avec l'A. subplicata, puisqu'elle n’a pas de côtes axiales.
Loc. Chenay, unique (pl. IX, fig. 18), coll. Cossmann.
4. — A. subplicata [Desh.](IL, p. 351, pl. XII, fig. 15). E'IE
R. D. — Cette espèce est bien une Acërsa : ce que Deshayes prenait pour un disque
basal est, ainsi que je l'ai vérifié sur le type même, la trace suturale du dernier tour
mutilé ; au delà du point où s’arrêtait cette suture, la base n’offre ni sillon, ni épais-
sissement ; elle est ornée de la même manière que le dernier tour, ainsi que cela à
lieu pour les Acirsa; ouverture n'étant pas entière, je ne puis m'assurer qu'elle est

148 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

versante. Cette espèce diffère de l'A, auversiensis par sa forme trapue et par ses
côtes obtuses et irrégulières, persistant jusque sur le dernier tour; elle est aussi
conique que l'A. Besançoni, mais elle a les tours plus convexes et costulés.

Ag. Loc. Chenay, coll de Laubrière.

5. — Acirsa primæva, de Boury, Pl. ML fig225, EE:

A. primcæva, de Boury, 1887, Desc. de Scal. nouv., p.45.

Petite coquille épaisse, imperforée, allongée, turriculée ; tours peu
convexes, ornés de côtes axiales un peu épaisses, très obsolètes, se
changeant parfois en varices indécises, et de cordons transverses
larges et déprimés ; dernier tour peu élevé, à base convexe; ouver-
ture ovale, allongée; péristome simple, disjoint ; bord columellaire
un peu réfléchi; labre aigu, légèrement concave.

Dim. Longueur probable, 10 mill.; diamètre 3 mil.

R. D. — Plus ornée que les précédentes, d’une taille beaucoup moindre, elle ne
pourrait être confondue qu'avec un Diastoma; la forme de l'ouverture parait
toutefois l’en distinguer.

Loc. Mercin, unique (pl. VI, fig. 25), coll. Cossmann.
9e section : AcimsezLa, de Boury, 1886.

Coquille petite, solide, imperforée, turriculée, ornée de cordons
spiraux et de côtes obsolètes, ou de varices, dénuée de disque basal ;
ouverture ovale, péristome discontinu; bord columellaire épaissi à
l'intérieur. Type : Scalaria inermis, Desh.

6. — A. inermis [Desh.] (I, p. 354, pl. XVI, fig. 26-28). E. M.
R. D. — Se reconnait à ses stries fines, peu régulières, à ses tours convexes

absolument dénués de côtes axiales; ils ne sont pas imbriqués comme l'indique la
figure donnée par Deshayes et portent, au contraire, un petit bourrelet près de la
suture inférieure, qui est profonde et bien marquée ; ouverture ovale, à peine versante.

Ag. Loc. La Ferme de l'Orme, Vaudancourt, répandue; Chaussy, coll. de Boury.

7. — A. transversaria [Desh.] (Il, p. 355, pl. XI, fig. 20). E. I.
R. D. — Un peu plus courte et plus trapue que la précédente, elle S'en distingue

surtout par ses sept ou huit cordons filiformes et saillants, un peu onduleux, croisés
de quelques vagues costules axiales ; bord columellaire plus renflé vers l'intérieur
de l'ouverture.

Ag. LOC. Hérouval, coll. de Boury.

8. — A. striatula [Desh] (II, p. 350). E. M.
Syn. Scalaria striatularis, Desh., Il, p. 354, pl. XI, fig. 16.
R. D. — Par une étrange coïncidence, l'espèce que Deshayes a décrite dans son

second ouvrage, sous un nom si voisin de striatula qu'il en est presque synonyme, ne
diffère pas de celle du premier ouvrage (p. 198, pl. XXV, fig. 6-8); je l'ai comparée
au type et, à part la taille, elle a les mêmes caractères, les mêmes proportions ; sa

MÉMOIRES 149

longueur égale quatre fois le diamètre ; les stries spirales, au nombre de huit par
tour, sont régulières et séparent des cordons bien moins swllants que ceux de
l'A. transversaria, mais beaucoup plus accusés que ceux de VA. inermis ; les tours
sont bien plus convexes et séparés par une suture bien plus profonde que ceux des
deux espèces précédentes ; de petites costules obliques, obsolètes et arrondies croisent
les stries et persistent jusque sur le dernier tour ; enfin, le labre est épaissi par une
varice située un peu en arrière de son contour.

AJ. LOo. Parnes, coll. Bernay, de Boury; Grignon, coll. de Boury et Loustau.

9. — Acirsa erasa (!) [Desh.] (I, p. 350, pl. XII, fig. 13). E. M.

R. D. — Cette espèce, peu rare à Mouchy, se distingue aisément des trois précé-
dentes par ses varices irrégulièrement disséminées ; elle a les stries spirales aussi peu
marquées que l'A. inermis, mais ses tours peu convexes ne portent pas un bourrelet
sutural aussi saillant; les A. transversaria et striatula ont une ornementation
beaucoup plus accusée dans le sens spiral ; enfin, l'A. erasa a des costules obsolètes
comme celles de l'A. striatula, mais ces costules sont plus droites et mêlées de varices
épaisses sur les tours de spire, qui sont d’ailleurs bien moins convexes. Je rapporte
à cette espèce des individus de l'argile de Londres, qui ne diffèrent du type que par
leur forme un peu moins allongée.

Ag. Loc. Amblainville, coll. Bezancon ; Vaudancourt, coll. Morlet et de Boury.
En Angleterre, Highgate, coll. Cossmann.

57e cenre. LITTORINISCALA, de Boury, 1887.

Coquille imperforée, allongée, conique, à sommet pointu, à tours
convexes, treillissés par des cordons spiraux et des costules filiformes ;
dernier tour presque égal à la spire, déprimé à la base; ouverture
subquadrangulaire, discontinue, dilatée du côté du labre. Type :
L. Lapparenti, de Boury.

1. — L. Lapparenti, de Boury. PEND Ge 19 E. I.

L. Lapparenti, de Boury, 1887, Desc. de Scal. nouv., p. 46.

Coquille composée de neuf tours, le premier lisse, les deux sui-
vants ornés de côtes onduleuses, les autres convexes, portant huit
rubans spiraux, assez proéminents, que croisent des côtes irrégu-
lières et capillaires; dans l'intervalle, on distingue un ou deux cor-
dons très obsolètes et de fines stries d’accroissement,; base portant
un disque marqué de sillons concentriques ondulés par quelques
stries rayonnantes; ouverture subquadrangulaire, à peine versante
en avant ; columelle un peu épaissie, hermétiquement appliquée sur
la région ombilicale ; labre oblique, non sinueux.

() Dans les planches, il y à crassa, par erreur d'impression : il faut lire, comme
dans le texte, erasa (à côtes effacées).

150 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE RES

Dim. Longueur, 9.5 mill. ; diamètre, 4 mill.
R. D. — Cette coquille a un peu la forme du Foratiscala cerithiformis ; mais elle

n’en a ni l'ornementation, ni la perforation ombilicale. Elle est, d’après M. de Boury,
voisine d’une forme vivante de la Nouvelle-Calédonie. Elle ressemble beaucoup à une
espèce d'Highgate, décrite par Dixon, sous le nom Turritella scalaroides : la coquille
anglaise est un peu plus turbinée et a plus de côtes spirales, mais elle appartient
évidemment au même groupe.

Loc. Cuise, unique (pl. VI, fig. 19), coll. Cossmann.
2. — Littoriniscala asperrima, #00. sp. PL VI, fig. 20. E. I.

L. testa turriculata, anfractibus 8 convexis, sutura profunda discretis, elegantiter
decussatis ; costulis lamellosis obliquis, ac funiculis spiralibus crassiusculis, ad
intersectionem subnodiferis ; ultimo anfractu amplo, tertiam pañtem longitudinis
Ͼquante; disculo basali ad peripheriam carinato, excavato, imperforato, sulcis
radiantibus et lineis concentricis puntiferis, ornato; apertwra eversa et canaliculata. -

Coquille mince, fragile, turriculée, composée d’au moins huit tours
convexes, séparés par une suture profonde, non canaliculée; les pre-
miers sont lisses, les suivants portent un élégant treillis composé de
costules lamelleuses et obliques, régulièrement écartées, qui forment
de petites granulations noduleuses à leur intersection avec huit cor-
donnets spiraux, assez épais, égaux à leurs interstices; dernier tour
assez grand, à peu près équivalent au tiers de la longueur totale.
Disque basal circonscrit par une petite carène saillante, excavé,
presque imperforé au centre, orné de fins sillons rayonnants et
sinueux que croisent de petites rangées de ponctuations perlées, alter-
nant de grosseur; ouverture ne versante et canaliculée en
avant ; columelle largement réfléchie sur l'ombilie, qu’elle clôt presque
hermétiquement ; labre mince, oblique.

Dim. Longueur, 7.5 mill.; diamètre, 3 mill.

R. D. — On la distingue de la précédente par ses tours convexes et par son
ornementation plus accentuée, couverte d’aspérités; elle est très voisine de certaines
Mathildia ; aussi, en l'absence d’embryon, il est difficile d'affirmer qu’elle est, ainsi
que la précédente, bien classée parmi les Scalidæ.

Loc. Hérouval, unique (pl. VI, fig. 20), coll. Chevallier:

_ 58° genre. ACLIS, Loven, 1846.

Section : Graruis, Jeffreys, 1867 (— Cioniscus, 1869).

Coquille cylindrique, costellée ou réticulée; spire allongée; som-
mets obtus; ouverture ovale, contractée, Type : Aclis unica, Mont.

R. D. — La position des Graphis dans les Scalidæ et, par conséquent, dans le

MÉMOIRES À 451

genre Achis, est encore peu certaine : on n’en connaît pas la radule, et la coquille a
plutôt des affinités avec les Turbonilla.

1. — Aclis eocænica [de Boury|. PLV ele E. M.

Cioniscus eocænicus, de Boury, 1887, Desc. de Seal. nouv., p. 52.

Coquille fragile, imperforée, turriculée, très allongée, composée
de dix tours très convexes, séparés par une profonde suture et ornés
de nombreuses côtes axiales, généralement peu élevées, un peu ondu-
leuses, que croisent de très fins sillons spiraux; dernier tour beau-
coup plus petit que la spire, portant trente-quatre côtes ; base munie
d'une sorte de disque très mince ; ouverture ovale, à péristome mince.

Dim. Longueur, 5.5 mill.; diamètre, 1.2 mill.

R. D. — Voisine de l'A. wnica, espèce vivante, elle s’en distingue par sa taille plus
grande, par ses sutures moins obliques et plus profondes, par ses tours plus convexes,
par ses côtes moins grosses, plus nombreuses, plus finement réticulées, par sa base
plus convexe et par son ouverture plus arrondie; il y a des variétés à côtes plus
élevées, mais je ne les sépare pas du type.

Loc. Parnes, type figuré (pl. VI, fig. 21), coll. de Boury; coll. Bernay et
Chevallier ; Chaussy, coll. Bernay; Chaumont, coll. Chevallier. |

2.— À. minutissima |Desh.]|(Il, p. 344, pl. XIIL, fig.17). E. I.-E. M.E-. S.

R. D. — Cette coquille microscopique et cylindrique se distingue par ses sept
tours en gradins, dont les deux premiers sont ornés de stries spirales, et les suivants
portent des côtes axiales à peine sinueuses ; la base n’est pas complètement dénuée
de disque, comme l'indique Deshayes; autour de la région ombilicale est une surface
Lsse, presque plane, limitée par un angle assez saillant, auquel aboutissent les côtes.

Ag. LOC. La Ferme de l'Orme, post-type figuré (pl. VI, fig. 22), coll. Bezançon
et Morlet; Chaumont, coll. de Boury et Bourdot ; Saint-Félix, coll. de Boury;
Fontenai, coll. Bezançon; Parnes, coll. Bernay et Bourdot. Hérouval, le Roquet,
coll, de Boury. Valmondois, coll. Bernay; le Fayel, coll. Chevallier.

8. — A. Eugenei {Desh.] (II, p. 343, pl. XI, fig. 9-10)

SyN. Scalaria timida, Desh., IL, p. 344, pl. XIV, fig. 4-6.

R. D. — Cette jolie coquille est très variable; en général, plus conique que la
précédente, elle est quelquefois très étroite et très allongée (5 mill. de longueur); ses
tours sont plus convexes et moins en gradins, quoiqu'il y ait cependant une petite
rampe suturale. Les cétes n’ont pas l'aspect rectiligne que leur à attribué le dessi-
nateur ; elles sont un peu obliques et sinueuses près des sutures, qui sont presque
horizontales ; le disque de la base est peu marqué quand les individus sont entiers :

E. M.

c'est la mutilation du Scalaria timida qui à induit Deshayes en erreur et qui l'a con-
duit à séparer cette espèce, qui n’est qu’une des variétés nombreuses de l'A. Eugener.
Ar. LOC. Chaussy, post-type figuré (pl. VI, fig. 26), coll. Bernay; Fontenai, coll.
Bezançon.
4. — A. Bouryi, 700. sp. BL MI "fe. 27. E. M.
À. testa minutissima, perangusta, gracili, anfractibus conveæis 11 sutura pro-

159 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

funda, haud canaliculata, discretis ; primis Uiratis, sequentibus costulis sinuosis,
numerosis, ornalis, inter quos funiculi spirales perspicui sunt; ultimo anfractu
brevi, ad basim disculo subcarinato, paululum excavato et subtiliter decussato.

Petite coquille très étroite, grêle et allongée, composée de onze
tours convexes, à sutures profondes, non canaliculées; premiers
tours ornés de gros sillons spiraux qui brusquement font place à des
côtes axiales obliques, très sinueuses, en forme d'S renversé, se
succédant régulièrement d’un tour à l’autre ; ces côtes sont saillantes,
serrées, et dans leurs intervalles, on distingu& des cordonnets assez
gros, mais peu visibles à cause du peu d’espacement des côtes. Der-
nier tour assez court, portant, à la base, un disque excavé, limité
par un angle subcaréné et orné d’un fin treillis de costules rayon-
nantes et de stries concentriques ; ouverture ovale, médiocre.

Dim. Longueur, 5 mill.; diamètre, 0.8 mill.

R. D. — Plus étroite et plus allongée que l'A. eocænica, elle a les côtes plus sail-
lantes et les cordonnets spiraux plus gros; elle se distingue des deux précédentes
par ses côtes sinueuses et surtout par l'absence complète d’une rampe à la suture ;
elle est plus allongée que l'A. minulissima et bien moins conique que l'A. Eugenei,
qui a, en outre, les côtes plus saillantes et plus écartées; enfin, son disque est plus
marqué que celui de ses congénères du bassin de Paris.

Loc. Parnes, type figuré (pl. VI, fig. 27), coll. Bernay; coll. de Boury et Che-
vallier, Dans le Cotentin, Hauteville, coll. de Boury.

XIVE famille. — ADEORBIIDÆ.

59° genre. ADEORBIS, S. Wood, 1842.

Coquille paucispirée, déprimée, aplatie, souvent anguleuse à la
périphérie, largement ombiliquée ; ouverture très oblique, profondé-
ment échancrée et découverte; péristome discontinu. Type : A. sub-
carinatus, Mont.

R. D. — Les coquilles éocènes rapportées au genre Adeorbis ont l'aspect exté-
rieur des Cérculus et-ne ressemblent guère à l'A. subcarinatus, si ce n’est par la
forme de leur ouverture.

1. — A. Fischeri, Desh. (II, p. 432, pl. XX VIII, fig. 17-19). E. M.-E. S.

R. D. — Dénuée de stries spirales et simplement marquée de stries d’accroisse-
ment assez serrées, cette espèce est caractérisée par la saillie considérable du labre,
par l’échancrure anguleuse du contour antérieur de son ouverture; les tours ne sont

MÉMOIRES 153

pas déprin:s à la suture, ce qui donne à la surface de la spire un aspect conoïde,
qui est surtout accusé dans les individus des sables moyens.

AJ. Loe. Parnes, coll. Cossmann; Mouchy, coll. Chevallier ; Vaudancourt, coll. de
Boury. Le Guépelle, coll. Bernay.

2. — Adeorbhis lucidus, Cossmann. PI. VI, fig. 30-32. E. I.

(Journ. de Conchyt., 1881, p. 167, pl. VIL, fig. 3.)

Petite coquille déprimée, composée de cinq tours brillants, mais
ornés de stries excessivement fines, qu'on n’aperçoit qu'avec un fort
grossissement ; ces tours sont un peu convexes, séparés par une suture
superficielle; dernier tour aminci à la circonférence ; base plane,
brillante, ornée de stries un peu plus visibles que celles des tours et
perforée d'un ombilic médiocre, inférieur au tiers du diamètre et
faiblement caréné; ouverture peu découverte, à contour supérieur
réctiligne, avec une échancrure anguleuse au point où aboutit la
carène ombilicalc; labre régulièrement arqué.

Dim. Diamètre, 2 mill.; épaisseur, 0.75 mill.

R. D. — Elle se distingue aisément de la précédente par la forme de son ouver-
ture et par son ombilic, par ses stries et par l’aplatissement de sa base; l'A. poli-
tus, Edw., est extrêmement voisin de notre espèce; cependant, il me parait avoir
l'ouverture plus triangulaire et la base plus aplatie; en outre, je n’y aperçois que
des traces de stries, surtout sur la base.

Loc. Cuise, trois individus (pl. VI, fig. 30-32), coll. Cossmann; coll. Bezancon ;
Jaulzy, coll. Bezancon.

3. — A. politus, Edw. mss. PI. XI, fig. 38-40. E.S.
A. politus, Morlet, 1888, Journ. de Conch., pl. VIT, fig. 8.

Petite coquille apla‘ie, à spire sans saillie, composée de cinq tours
presques plans, séparés par une suture linéaire, lisses et marqués
seulement d’imperceptibles stries d’accroissement; dernier tour
arrondi à la circonférence, à base aplatie et lisse, percée d'un
ombilie médiocre et élagé; ouverture arrondie, subtrigone, peu
découverte.

Dim. Diamètre, 1.5 mill.; hauteur, 0.75 mill.

R. D. — Caractérisée par laplatissement de sa base, par labsence à peu près
complète de stries spirales et par la forme subtriangulaire de son ouverture, cette
petite coquille ne peut être confondue avec les précédentes.

Loc. Le Ruel, type figuré (pl. XI, fig. 38-40), coll. Morlet. En Angleterre, Barton,
coll. Cossmann.

4. — À. lævigatus [Desh.] (IT, 433). E. M.

R. D. — Se distingue des préc dntes par ses tours un peu plus nombreux et
plus convexes, accompagnés de deux cu trois stries spirales à la suture, par l'angle
obtus de son dernier tour, et par les stries inégales de son ombilie, qui s'étendent

154 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

souvent sur une partie de la base ; l'ouverture est subquadrangulaire, moins échan-
crée et moins saïllante latéralement que celle de l’A. Fischerti; les jeunes individus,
notamment à la Ferme de l’Orme, sont très déprimés, carénés au pourtour et ont
l'ombilic bordé d'un angle net; mais on ne peut les séparer du type parce qu'ils se
modifient à mesure qu'ils avancent en âge. Renvoi au premier ouvrage (p. 297,

pl. XXXUIL, fig. 13-15).

5. — Adeorbis tenuistriatus, Desh. (II, p. 433, pl. XXIX, fig. 18-21).
E. M.-E.S.

Sn. À. mitis, Desh., IT, p. 436, pl. XXVIIT, fig. 32-36.

R. D. — Subanguleuse comme la précédente, celle-ci s’en distingue par le
méplat plus ou moins effacé de ses tours de spire, par ses stries finement burinées
dans le test, par son ombilic que rétrécit un rebord subcaréné, auqnel correspond,
sur le bord columellaire, une échancrure avec un petit épaississement réfléchi au
dehors ; les individus des sables moyens ont le dernier tour vaguement bianguleux,
mais je ne puis les séparer du type; j'y réunis, en conséquence, l'A. mitis.

Ag. Loc. Valmondois, coll. Bernay ; le Fayel, toutes les collections. En Bretagne,
le Bois-Gouët {ide Vasseur).

6. — A. Michaudi, Desh. (II, p. 434, pl. XX VII, fig. 28-31). E. I. I.
R. D. — Fortement striée sur les tours de spire, presque lisse sur la base, cette

petite coquille se distingue par ses tours nombreux, convexes, étroits, séparés par
une suture enfoncée, presque canaliculée; l’échancrure antérieure et la saille du
labre sont presque aussi fortes que dans l'A. Fischeri ; mais le contour supérieur de
l'ouverture est beaucoup moins sinueux et plus rectiligne.

Ag. Loc. Châlons-sur-Vesle, Chenay, Jonchery, coll. de Lanbrière.
7. — À. semistriatus, Desh. (II, p. 434, pl. XXIX, fig. 14-17). E. I.

R. D. — Très voisine de l'espèce précédente, celle-ci ne s’en distingue que par son
ouverture moins découverte, par ses sutures plus canaliculées, par sa spire plus
déprimée.

Ag. LOC. Liancourt, coll. de Laubrière ; Cuise, coll. de Boury.

8. — A. Rangi, Desh. (II, p. 435, pl. XXIX, fig. 22-25). E. M.
R. D. — Elle se distingue par la forme bianguleuse de son dernier tour; on peut

alors la poser de profil sans qu’elle se renverse ; la base n’est pas lisse, mais les sil-
lons sont plus fins à partir du second angle jusqu'à l’intérieur de lombilic.

AJ. LOC. Parnes, coll. Chevallier; Essômes, coll. de Laubrière.

9. — À. nitidus, Desh. (IT, p. 436, pl. XXIX, fig. 1-4). ‘E. I.
An Turbo raristriatus ? Mell., 1843, p. 56, pl. V, fig. 16-19.
R. D. — Caractérisée-par la double carène qui orne la circonférence du dernier

tour, elle a les tours de spire globuleux, presque lisses, mais sa base est marquée de
méplats successifs qui se transforment en cordonnets écartés, jusqu'à l'intérieur de
l’ombilic. Si le Turbo raristriatus, de Melleville, est bien la même espèce, son nom
doit remplacer nitidus ; mais l'individu figuré par cet auteur diffère tellement du type
de Deshayes, notamment par l’absence d'angle à la circonférence de la base, que
cette assimilation est douteuse et qu'il est plus prudent de conserver le nom rnitidus.

MÉMOIRES 455

Ag. Loc. Mons-en-Laonnoïs, coll. Bezançon ; Cuise, coll. Cossmann et Bezançon ; le
Roquet, coll. de Boury.

10. — Adeorbis planorbularis [Desh.] (I, p. 437). E. LE. M.

Syx. À. paucicosta, Desh., Il, p. 437, pl. XXIX, fig. 5-8.
R. D. — On la reconnaît à ses carènes écartées sur la base et sur la spire,/ rap-

prochées, au contraire, à la circonférence du dernier tour ; l’une de ces carènes, un
peu plus élevée, dessine un méplat qui accompagne la suture et sur lequel sont
disposés un ou deux cordonnets spiraux moins saillants ; les plis d’accroissement sont
souvent très marqués. Je ne vois pas de différences entre le type de Houdan et l'espèce
de Cuise, séparée sous le nom paucicosta; mêmes proportions, mêmeornementation,
même ouverture subtriangulaire, à labre peu proéminent ; je réunis donc cette der-
nière à l'espèce décrite dans le premier ouvrage (p. 258, pl. XXXIIT, fig. 19-22).
11. — A. intermedius, Desh. (Il, p.437, pl. XXVIIL, fig. 20-23), E. M.-E. S.

R. D. — Assez globuleuse, ayant la spire saillante, le dernier tour arrondi à la
circonférence, cette espèce a de petites carènes plus rapprochées que celles de la
précédente; la figure qu'en donne Deshayes n'est pas exacte et montre des carènes
écartées qui ressemblent davantage à celles de l'A. planorbularis. Deshayes la com-
pare à l'A. bicarinatus, qui est plus déprimée et carénée.

Dim. Diamètre, 6 mill.; hauteur, 3 mill.

AJ. LOC. Parnes, coll. de Boury ; Fontenai, coll. Bezançon et de Laubrière; Trye,
coll. Chevallier, Acy, Rozoy, Marines, coll. Bezançon; Jaignes, coll. Cossmann ;
le Ruel, coll. Morlet.

12. — A. similis, Desh. (I, p. 438, pl. XXIX, fig. 26-29). E. I.-E. M.
A. similis, Br. et Corn., 1887, Desc. foss. colc. de Mons, p. 63, pl. XX, fig. 14.
R. D. — Beaucoup plus déprimée que la précédente, ayant la spire moins saïllante
et les sutures plus canaliculées, celle-ci s'en distingue par l'inégalité de ses carènes
spirales, qui sont très serrées sur les tours et sur la base, plus écartées à la circonfé-
rence du dernier tour qui a une tendance à devenir subanguleux, sans porter cepen-
dant la carène saillante de l'A. bicarinatus ; cette espèce n’est pas localisée à
Hérouval, j'y rapporte des individus du calcaire grossier qu'il ne me paraît pas pos-
sible de confondre même avec les jeunes individus de l'espèce suivante.

Dim. Diamètre, 5 mull.; hauteur, 2? mill.

Ag. Loc. Cuise, coll. Cossmann ; le Roquet, coll. de Boury. Grignon, toutes les
collections ; la Ferme de l’Orme, coll. Bezançon ; Mouchy, coll. Cossmann ; Chaussy,
coll. Bernay ; Parnes, coll. Chevallier ; Essômes, coll. de Laubrière. En Belgique,
calcaire grossier de Mons (fide Briart et Cornet).

13. — A. bicarinatus [Lamk.] (Il, p. 438). E. I. I.-E.I.-E. M.-E.Ss.
Syn. À. concava, Desh., IT, p. 440, pl. XXIX, fig. 30-33.

R. D. — La carène saillante dont est armée la périphérie de cette espèce est
accompagnée, à la base, d’un assez large canal, tantôt lisse, tantôt muni de deux
cordonnets spiraux; ensuite vient un angle plus ou moins saillant, non caréné, à
partir duquel la base présente une surface peu convexe, presque plane, déclive
jusqu’à l'ombilic. Les individus des sables de Cuise, à Aïzy notamment, sont à peine

156 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

carénés et forment la transition avec les individus les plus anguleux de l'espèce pré-
cédente; celle-ci ne serait donc qu'une variété extrême de l'A. bicarinatus : cepen-
- dant, comme on peut, en général, les séparer sans difficulté, je ne vois pas l'utilité de
les réunir, Quant à l'A. concavus, que Deshayes à séparé de l'A. bicarinatus, il a
peut-être la spire un peu moins déprimée et plus conoïde ; mais cela dépend des indi-
vidus qu'on prend comme terme de comparaison, et je suis obligé de réunir ces deux
espèces. Renvoi au premier ouvrage (p. 259, pl. XXXIHI, fig. 5-8).

Ag. Loc. Acy, coll. Bezançon; Caumont, coll. de Laubrière; Valmondois, coll.
Bernay. En Bretagne, le Bois-Gouët (fide Vasseur).

14. — Adeorbis propinquus, Desh. (Il, p. 439, pl. XXIX, fig. 8-13).
E. I.-E. M.

R. D. — $e distingue de la précédente par la deuxième carène que porte la base
plane du dernier tour, par la finesse des sillons de cette base et par la forme suban-
guleuse,des tours de spire, ce qui donne au profil du dernier tour un contour trian-
gulaire caractéristique; l’ombilic est circonserit par un sillon un peu plus profond
que les autres; le bord columellaire est épais et forme une petite callosité sur la base.

Ag. Loc. Hérouval, répandue; le Roquet, coll. de Boury ; Cuise, coll, Bezançon.
Parnes, Essômes, coll. de Laubrière ; Chaussy, coll. Bernay ; Trye, coll. Chevalier.

15. — A. labiosus, 20. sp. PLNlate"352b. E. I.

À testa minuta, crassa, depressa, quadricarinata; spira retusa; anfractibus 5
convextusculis, sutura profunda et canaliculata discretis, in medio angulatis ac
subcarinatis, utrinque liratis ; ultimo anfractu peramplo, funiculis quinque infra
ac Supra angulum notato, ad peripheriam valde carinato ; basi carinis duobus in-
Super armata, inter carinas subtilissime striata ; umbilico carinis tribus munito ;
apertura medhocriter eversa, incrassata ; labio calloso et labro reflexo.

Jolie petite coquille, épaisse, déprimée, à profil quadrangulaire ;
spire rétuse et sans saillie, composée de cinq tours enfoncés, con-
vexes, el même anguleux, séparés par une suture profonde et cana-
liculée. Dernier tour très grand, partagé en deux parties égales par
un angle subcaréné, et orné, de chaque côté de cet angle, de cinq
petites carènes irrégulièrement espacées entre elles, assez écartées de
l'angle médian; circonférence armée d'une carène tranchante et
lisse ; la base porte deux autres carènes, et les intervalles brillants
ne sont marqués que de très fines stries spirales à peine visibles à
la loupe; l’ombilic, circonscrit par la dernière de ces carènes, forme
un entonnoir peu évasé, dans lequel s'enroulent trois autres carènes
séparées du bord de lombilic par une région lisse, et très rapprochées
les unes des autres. Ouverture arrondie, médiocrement étalée, cir-
conscrile par un péristome continu, épaissi, à bord columellaire
calleux, à labre réfléchi.

Dim. Diamètre, 3.5 mill.; hauteur, 1.5 mill.

R. D. — L'ornementation de cette espèce est bien distincte de celle de l'A. pro-

MÉMOIRES 457

pinquus; cependant, comme cette dernière est variable et que ses sillons tendent à
disparaitre sur la base, tandis que l'ombilic est quelquefois garni d’un rebord plus
saillant que sur le type, j'aurais considéré ma coquille de Cuise comme une forte
variété de la précédente, sil n'y avait le caractère important de louverture qui,
contrairement à ce qui a lieu dans les Adeorbis, est bordée d'un péristome épais
et marginé:; déjà l'A. propinquus a le bord columellaire un peu calleux, mais le
reste’ du contour est aminci, même dans les individus adultes; ici, au contraire,
j'ai pu constater sur deux échantillons que ce n'était pas un caractère accidentel.

Loc. Cuise, un individu (pl. VI, fig. 33-35), coll. Cossmann; un individu plus
jeune, coll. Bezançon, coll. Boutillier; Liancourt, coll. de Laubrière.

16. — Adeorbis rota, Desh. (II, p. 439, pl. XXVIIL fig. 24-27). E. I.

R. D. — Elle se distingue des deux précédentes par la position de ses trois
carènes égales, formant, à la circonférence, comme les gorges d’une poulie double ;
ses tours non anguleux sont sillonnés par des cordonnets plus écartés et plus gros ;
enfin, elle a l'ombilic peu profond, lisse, non circonscrit.

Ag. Loc. Liancourt, coll. de Laubrière ; le Roquet, coll. de Boury.

17. — A. quinquecinctus, #00. sp. PI. VI, fig. 36-38. E.S.

A. testa minuta, depressa, spira subconcava, anfractibus 4 rapide crescentibus,
in medio angulatis ac subtiliter Striatis; ultimo anfractu peramplo ad peri-
pheriam tricarinato; basi fere lϾvigata, wmbilico carina quinta circumdato ;
apertura parum obliqua, polygonata.

Petite coquille déprimée, ayant la spire enfoncée en creux et com-
posée de quatre tours croissant rapidement, partagés en deux par
un angle saillant et ornés de stries spirales très fines ; ce dernier
tour est grand et porte, outre l'angle médian de sa surface infé-
rieure, trois autres carènes également écartées à la circonférence de
la base, qui est à peu près lisse ; enfin, l'ombilic, faiblement strié, est
circonscrit par une cinquième carène ; ouverture peu oblique, à peine
découverte, assez échancrée dans la région ombilicale ; péristome
presque continu, épaissi, à contour polygonal.

Dim. Diamètre, 2.5 mill.; épaisseur, 1 mil.

R. D. — Par l'angle médian de ses tours faiblement striés, elle se rapproche de
l'A. propinquus, mais elle a une carène de plus à la circonférence, et sa base ainsi
que son ombilie sont presque lisses; l'A. labiosus à aussi une carène de moins, les

tours et l’ombilic plus fortement striés ; enfin, VA. rota n’a pas les tours anguleux, ni
lombilie circonserit et ne s'en rapproche que par les trois carènes de la périphérie.

Loc. Marines, type figuré (pl. VL fig. 36-38), coll. de Boury; coll. Cossmann ;
le Ruel, coll. de Laubrière, de Boury et Morlet.
18. — A. tricostatus [Desh.] (IL, p. 441). E. S.

R. D. — Se distingue des précédentes par son ombilic, par sa surface finement
striée, sur laquelle s'élèvent trois, quelquefois quatre cordonnets spiraux, un vers le
milieu du dernier tour, les deux autres à la circonférence; le quatrième, quand

158 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

il existe, est vers le milieu de la base et circonscrit alors l’entonnoir de l’ombilic, qui
est arrondi. Renvoi au premier ouvrage (p. 259, pl XXXIIL, fig. 9-12).

Ag. 10C. Le Fayel, Marines, le Ruel, toutes les collections.

60° genre. ROTELLORBIS, nov. gen.

R. testa solida, depressa, spira brevi, basi carinata, in medio infundibulata ;
umbilico callositate late extensa tecto; apertura integra, subincrassata, intus pro-
funde emarginata.

Petite coquille solide, assez épaisse, déprimée, à spire sans saillie,
à base carénée et creusée en entonnoir par un ombilic que remplit
complètement une épaisse callosité, étalée depuis le bord columel-
laire jusqu’à la périphérie de l’entonnoir ; ouverture épaissie, arrondie
dans son ensemble et dessinant une profonde échancrure, avec un
petit rebord, à la naissance de la callosité. Type : R. Laubrierei.

R. D. — Voisin, par sa forme, des Helicina, ce genre ne me paraît’ pas pouvoir
en être rapproché, à cause de l'épaisseur du test et de la nature marine de son
gisement ; il à aussi des affinités avec les Mürchia, mais s’en écarte par la callosité
ombilicale, qui rappelle les Rotella; la forme de l'ouverture est tout à fait celle des
Adeorbis, ce qui me décide à le placer à la suite de ce genre, qui comporte d’ail-
leurs des espèces à péristome un peu épaissi.

1. — R. Laubrierei, nov. sp. PI. VI, fig. 39-41. E. I.

R. lesta depressa, spira discoidali, anfractibus 5 parum convexis, sutura lineari
ac submarginata discretis et costulis aæialibus obliquis obsolete notatis; ultimo
anfractu ad peripheriam percarinato, basi convexa et lævigata, in medio angulata
et concave infundibulata; callositate et apertura sicut in diagnosi generis.

Coquille déprimée, à spire en goutte de suif, composée de cinq
tours séparés par une suture linéaire et bordés d’un petit bourrelet;
ils sont peu convexes, ornés de petites costules d’accroissement très
obliques et très serrées, que croisent de vagues stries spirales, visi-
bles quand la surface est fraîche; dernier tour grand, fortement
caréné à la périphérie; base convexe et lisse, marquée, au milieu,
d'un angle concentrique qui limite l'entonnoir concave de {a région
ombilicale ; sur celle-ci s'étale un épaississement formé par une exten-
sion exagérée du bord columellaire, qui recouvre, tantôt complète-
ment, tantôt imparfaitement, la cavité de l’ombilic. Ouverture
arrondie, un peu anguleuse en avant, au point où aboutit la carène
basale ; péristome entier, épaissi et un peu évasé, surtout sur le con-
tour de l'échancrure labiale ; bord columellaire un peu calleux.

Dim. Diamètre, 5 ill. ; épaisseur, 3 mill.

MÉMOIRES 159

Loc. Cuise, type figuré (pl. VI, fig. 39-41), coll. de Boury; coll. de Laubrièro;
coll. Bezançon; Liancourt, coll. Bourdot.

XV° famille. — NATICIDÆ.

61° genre. NATICA, Adanson, 1757.

Coquille globuleuse, à spire courte, plus ou moins ombiliquée ;
ouverture entière ; bord columellaire épais, formant un angle plus
ou moins marqué avec le bord antérieur ; labre aigu, non sinueux ;
bord antérieur non évasé. Type : N. canrena, Linné.

4" section : Narica (sensu striclo).

Coquille lisse; ombilic muni d’une callosité spirale adhérant à la
columelle, coupée transversalement au niveau du bord columellaire et
connue sous le nom de funicule.

1. — N.epiglottina, Lamk. (II, p. 56). E. M.-E.S.

Syx. N. munda, Desh., IL, p. 57, pl. LXXIL, fig. 12-153.

N. epiglottina, Vasseur, 1881, Rech. géol. terr. tert., pl. VIE, fig. 7-10.

R. D. — On la reconnaît à sa forme globuleuse et conoïde, à son gros funicule
central, remplissant plus ou moins la cavité ombilicale ; l'ouverture, mesurée de
profil, occupe les cinq sixièmes de la hauteur totale. Il y a lieu de réunir au type
de Lamarck, figuré dans le premier ouvrage (p. 166, pl. XXE, fig. 5-6, 11), les indi-
vidus de Damery que Deshayes a séparés sous le nom #unda : is sont identiques et
n’en diffèrent que par leur coloration.

2. — N. microglossa, Desh. (I, p. 54, pl. LXX, fig. 16-18).
E. I.-E. M.-E. S.

R. D. — Ilest à peu près impossible de distinguer les jeunes individus de cette
espèce de ceux de la précédente ; mais, quand elle est adulte, on l'en sépare à cause
de $a forme moins conoïde, plus globuleuse, et de sa spire à tours plus convexes ; sa

- hauteur est égale à son diamètre, tandis que le N. epiglottina est plus étroit; son

dernier tour, mesuré à l'ouverture, mesure plus de quatre fois la spire, au lieu que le
rapport varie de trois à quatre pour l’autre espèce, selon l'âge. IL n'y a aucun carac-
tère différentiel à tirer du funicule, qui est médian et bien échancré dans les deux
espèces, et dont le développement est variable pour lune comme pour l'autre, J'ai,
de Chaumont, des individus beaucoup plus grands que la taille indiquée par
Deshayes (20 mill.).

3. — N. hemipleres (!), nom. mu. E. M.

(:) Hz, demi; Thapas, rempli.

160 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Syx. NV. semiclausa, Desh., II, p. 53, pl. LXX, fig. 10-11 {non N. hemiclausu,
Sow.).

R. D. — La figure représente une coquille beaucoup trop étroite; sa forme la
rapproche davantage du N. microglossa : elle a la spire assez allongée, un peu
globuleuse, et la suture du dernier tour légèrement ascendante, près de l’ouverture;
un gros funicule, dont la surface supérieure est plane, remplit presque tout l'om-
bilic. On confond généralement cette espèce avec la suivante; mais le N. hemipleres
a le funicule bien échancré en dessous, de même que le N. microglossa; elle est
moins conoïde que le MN. epiglottina. J'ai dù changer le nom de cette coquille,
Sowerby ayant, dès 1824, appliqué à une espèce du crag le nom hemiclausa qui,
lorsqu'on l'amende correctement, est exactement synonyme de l’autre.

4. — Natica obliquata, Desh. (II, p.54, pl. LXX, fig.12-13;. E. M.-E.S.
SyN. NV. specialis, Desh., IT, p. 46, pl. LXXII, fig. 7-8.

R. D. — Ce qui caractérise le mieux cette espèce, c’est que son funicule se
rattache, presque sans échancrure séparative, à la callosité du bord columellaire ; la
suture du dernier tour est ascendante près de l'ouverture; la spire, conoïdale et
convexe, s'allonge beaucoup plus que dans les deux espèces précédentes, avec un
méplat à la suture. Il y a lieu de réunir à cette espèce le N. specialis, créé sur un
échantillon mutilé et largement ombiliqué, qui ne diffère du type que par le faible
développement du funicule ; en comparant l'individu de la collection de l'École des
Mines à ceux du N. obliquata, on voit que le N. specialis ne peut être conservé.

Ag. Loc. Acy, coll. Boutillier et Cossmann.
5. — N. Noæ, d'Orb. (II, p. 55). E.S.

R. D. — Courte et globuleuse, cette espèce ressemble plus au N. microglossa
qu'au M. epiglottina; elle se distingue du premier par son ombilie plus grand,
subanguleux et par son funicule mieux délimité; de même que dans le N. micro-
glossa, la suture est accompagnée d'un méplat plus ou moins visible, qui forme
quelquefois une sorte de rampe, comme je l'ai constaté sur un individu d'Erme-
nonville que m'a communiqué M. Boutillier.

6. — N. Stoppanii, Desh. (IL, p. 57, pl. LXVIIL, fig. 17-19). E. I.

R. D. — Voisine des espèces dont l’ombilic est rempli par une expansion calleuse
du bord columellaire, celle-ci a encore un funicule séparé de ce bord par une petite
échancrure très nette ; ses tours de spire sont un peu convexes, mais moins arrondis
que ne l'indique la figure; elle se distingue du AN. obliquata par son funicule bien
détaché du bord columellaire.

7.— N. Caillati, Desh. (III, p.53, pl. LXX, fig. l2et5)}, E. M.-E.S.

R. D. — Le funicule de cette espèce est peu proéminent et se termine par une
petite lèvre qui est, comme dans la précédente, séparée du bord columellare
par une petite échancrure qui se prolonge sous forme de rigole; mais sa spire est
beaucoup plus allongée et formée de tours plus convexes que ceux du N, Sfoppanii ;
elle à aussi des rapports avec le N. Zabellata; il faut, pour l'en séparer, examiner
l'intérieur de l'ombilic et voir s’il contient réellement le funicule spiral qui caractérise
le N, Caillati.

MÉMOIRES 161

8.— Natica exerta, Desh. (II, p. 51, pl. LXVIIL, fig. 27-28). E. M.
R. D. — On la distingue de la précédente par sa forme plus allongée, par la
hauteur de sa spire presque égale à celle de l'ouverture; l’'échancrure qui sépare le
funicule du bord columellaire est un peu plus anguleuse et mieux dessinée. J'ai,
d'Aizy, une coquille encore plus allongée que celle-ci, avec des sutures plus canali-
culées ; mais elle est en trop mauvais état pour que je puisse la décrire.
9. — N. separata, Desh. (IT, p. 49, pl. LXVIIT, fig. 4-6). E. I.
R. D. — Conoïde comme le N. epiglottina, elle s’en distingue par la position de
son funicule, qui n’aboutit pas à une lèvre centrale : cette lèvre, comme celle du
N. Caillati, se rattache au bord columellaire, dont ‘elle est voisine; mais la spire
ést ici beauconp plus courte et plus subulée que celle des deux espèces précédentes.

10. — N. epiglottinoides, Desh. (II, p. 48, pl. LXVIT, fig. 22, 26-27).

E. I.-E.S.
N. epiglottinoides, Vasseur, 1881, Rech. géol. terr. tert., pl. VIIL fig. 11-14.
R. D. — Caractérisée non seulement par sa spire allongée, à tours convexes,

mais surtout par la double callosité de son bord columellaire, qui présente, outre
l'échancrure séparative du funicule, un angle rentrant inférieur qu'on n’observe pas
sur les autres espèces; l’'ombilic est relativement peu ouvert, et la suture est souvent
accompagnée d'une rampe méplate, quelquefois très accentuée. On ne la connaît pas
encore dans le calcaire grossier.
Az. Loc. En Bretagne, le Bois-Gouët (ide Vasseur).
11. — N. perforata, Desh. (II,p. 46, pl. LXIT, fig. 9-11). E. I.-E. M.-E.S.
R. D. — Se distingue par son funicule presque rudimentaire, dont l’extrémité
modifie à peine le contour du bord columellaire ; ce funicule est placé très en avant
et est accompagné, en dessous, de plusieurs renflements parallèles, limités par des
stries; ombilic relativement plus étroit que celui des espèces précédentes ; spire
courte, composée de tours très convexes.
As. Loc. Le Guépelle, coll. de Boury. En Angleterre, Barton, coll. Cossmann.

12. — N. Velledæ, Bayan, rom. mut. E. I.

Sy. N. Matheroni, Desh., IN, p. 47, pl. LXVIT, fig. 20-21 (non d’Orb.).

N. Velledæ, Bayan, 1870, Ét. sur coll. Éc. des Mines, I, p. 24.

R. D. — Le funicule de cette espèce est si écrasé et si mal limité, qu'on serait
tenté de la rapporter à un autre groupe; c'est à peine s'il produit, sur le bord colu-
mellaire, un renflement allongé, indiqué par deux sinuosités, celle du bas un peu
moins échancrée que celle du haut; la spire, un peu saillante, est composée de tours
assez convexes, séparés par une profonde suture qu'accompagne quelquefois une très
légère dépression. D'Orbigny ayant appliqué le nom de Mathéron à une espèce de
la craie, Bayan a donné un nom nouveau à la-coquille parisienne.

13. — N. Deshayesi, Nyst (II, p. 50, pl. LXVII,.fig. 18-19). E. I. I.

R. D. — Comme les deux précédentes, celle-ci n’a plus, pour ainsi dire, de funi-
cule; par les caractères peu précis de son ombilic, elle passe au groupe du N. Aanto-
niensis et ne s’en distingue que par sa spire moins conoïde, par sa forme plus globu-
leuse, par ses tours plus convexes et dénués de stries.

TOME XXII, 1888 ï 11

162 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

2 section : Amaurorsiva, Bayle (in Chelot, 1885).

Coquille globuleuse, striée, à ombilic étroit, circonscrit par une
carène saillante et muni d'un funicule étroit et anguleux. Type :
N. canaliculata, Lamk.

R. D. — C’est dans le Bulletin de la Soc. géol. de Fr. (5° série, t. XIII, p. 203)
que M. Chelot a indiqué cette coupe, proposée par M. Bayle pour le classement des
coquilles de l'Ecole des Mines. Les espèces qu’on y range, ont un facies caractéris-
tique, mais ce sont bien des Natica, et elles n’ont pas de rapport avec les Amauropsis,
comme on pourrait le penser d’après le nom que leur a choisi M. Bayle.

14. — Natica canaliculata [Lamk.] (II, p. 43). E. M.-E.S.

R. D. — La surface de cette coquille est obtusément marquée de stries que
Deshayes n’a pas signalées dans son premier ouvrage (p. 170, pl. XXI, fig 9-10);
elle est caractérisée par l'angle qui limite la cavité ombilicale et par son funicule,
qui se réduit à une simple côte ‘aiguë, ne modifiant pas le bord columellaire,
d’ailleurs peu épais. Il existe, à Trye, une variété à spire plus courte, moins
canaliculée et à ombilic plus ouvert ; la même variété a aussi été recueillie dans les
sables moyens du Ruel et de Cresnes; ces différences sont trop faibles pour justifier
la création d’une espèce distincte; je propose, pour cette variété, le nom Morleti.

Ag. LOC. Cresnes, le Ruel, coll. Morlet.

15. — N. arenularia, Vasseur. PI. VIT, fig. 34-35. E. M.

(1881, Rech. geol. sur les terr. tert., pl. VII, fig. 33-35).

Coquille déprimée, à spire pointue, composée de six tours un peu
convexes, à sutures enfoncées, non canaliculées, couverts de stries
serrées; dernier tour peu élevé, arrondi, à base largement perforée
d’un ombilic que circonscrit un petit sillon quelquefois effacé; funi-
cule antérieur, à peine marqué sur la paroi columellaire, qui porte
des stries spirales. Ouverture ronde, à péristome mince, égale aux
quatre cinquièmes de la hauteur totale.

Dim. Hauteur, 7 mill.; diamètre, 6 mill.

R. D. — Très voisine de la précédente, cette espèce s'en distingue par sa spire
plus allongée, non canaliculée, par son ombilie plus large et par son funicule placé

plus en avant. L’individu que j'ai pris pour type de cette description ressemble
à la figure que M. Vasseur a donnée, sans description, pour son N. arenularia.

Loc. Trye, deux individus (pl. VIT, fig. 34-35), coll. Chevallier.
16. — N. Boutillieri, nov. sp. PI. VIT, fig. 1-2. E. M.

NN. testa globulosa, spira acuta, anfractibus 6 convexis, sutura lineari discretis ;
ultimo peramplo, lineis spiralibus punctorum regulariter notato; umbilico mediocri,
profunde umbilicato, extus carina angulata cireumcincto; funiculo triangulari et
angusto; apertura antice angustata, in medio elata; labro tenui, obliquo; labio
calloso, supra umbilicum expanso et contorto, ad funiculum profunde emarginato.

MÉMOIRES 163

Belle et grosse coquille, globuleuse, à spire aiguë, peu allongée,
composée de six tours convexes, que sépare une suture linéaire; der-
nier tour très grand, marqué de rangées spirales de ponctuations
également écartées; ombilic médiocrement ouvert, formant un pro-
fond entonnoir qui remonte jusqu’au sommet, circonscrit par une
carène spirale, saillante et aiguë, accompagnée d’une dépression en
dessus, et d’un sillon excavé en dessous ; funicule étroit, triangulaire,
_caréné, aboutissant au bord columellaire, sur lequel il dessine une
saillie pointue; ouverture rétrécie et ovale en avant, largement
dilatée au milieu, peu anguleuse en arrière ; labre mince, oblique,
non sinueux : bord columellaire calleux, largement appliqué sur la
base du dernier tour et formant, au bord de l’ombilic, une lèvre
contournée qui se sépare de la saillie funiculaire par une échancrure.

Dim. Hauteur, 40 mill.; diamêtre, 35 mill.

R. D. — Cette singulière coquille appartient au même groupe que les précédentes ;
mais elle est caractérisée par la position élevée de l'embouchure de son ombilic,
limité par une carène aboutissant tout à fait en avant de l'ouverture, et par la cal-
losité du bord columellaire ; elle présente des rangées de ponctuations comme cer-
taines Ampullina; cependant, l'ouverture n’est pas versante en avant, et son contour
reste situé entièrement dans un même plan; c’est ce qui, outre le funicule, me
décide à la laisser parmi les Matica, dans le même groupe que le N. canaliculata.

Loc. Parnes, unique (pl. VII, fig. 1-2), coll. Boutillier ; Grignon, coll. Loustau.
3e section : NEvERITA, Risso, 1826.

Ombilie rempli par une callosité funiculaire, confondue avec le
bord columellaire. Type : N. josephinia, Risso.

17.— Natica calvimontensis, Desh. em (I, p. 60, pl. LXVIN, fig. 9-10).
R. D. — Cette espèce représente assez exactement, dans nos terrains, le type de
Risso, si abondamment répandu dans les terrains néogènes; elle a la spire un peu
plus pointue, un peu moins conoïde, et la callosité ombilicale est située moins en
avant, Elle se distingue des N. hemipleres et obliquata par la jonction plus com-
plète de cette callosité avec le bord columellaire, et elle a d’ailleurs l'ombilic plus
complètement rempli par cette callosité.

Ag. Loc. En Belgique, Bruxelles, coll. Cossmann (Zegit M. Vincent).
18. — N. lineolata, Desh. (III, p. 60). E. S.

R. D, — Elle a la spire plus allongée et plus conoïde que la précédente, elle est
plus étroite, plus élevée et moins aplatie; la callosité funiculaire recouvre entière-
ment l'ombilic et remonte plus en avant que dans le N. calvimontensis. Renvoi au
premier ouvrage (p. 167, pl. XX, fig. 9-10).

Ag. Loc. Le Fayel, le Ruel, coll. Cossmann.

164 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

19. — Natica occulta, Desh. (IT, p.61, pl. LX VII, fig. 11-13). E. I.

R. D. —— D'une forme conoïde voisine de la précédente, elle s’en distingue par la
fermeture incomplète de l'ombilic, dont la fente laisse apercevoir un funicule servant
de base à la callosité qui l'obstrue; cette callosité est à peine distincte du bord colu-
mellaire : une légèreisinuosité les sépare.

4° section : CEPATIA,. Gray, 1840.

Sy. Velainia, Munier-Chalmas, 1884.

Coquille rotelliforme ; ombilic ouvert quand la coquille n’est pas
adulte, et fermée par une large callosité quand elle atteint sa taille;
labre très mince ; une saillie pariétale et calleuse s'enfonce en spirale
dans l'angle inférieur de l'ouverture. Type : N. cepacæa, Lamk.

20. — N. cepacæa, Lamk. (IT, p. 59). E. M.-E.Ss.

NN. cepacæa, Vasseur, 1881, Rech. géol. terr. tert., pl. VIT, fig. 3-6.

Velainia cepacæa, Mun.-Chalm., 1884, Ann. de malac., I, p. 335.

R. D. — Coquille trop connue pour qu'il y ait rien à ajouter à la description du
premier ouvrage (p. 168, pl. XXII, fig. 5-6). Elle atteint, à Chaussy, 55 millimètres
de diamètre. M. Bernay m'a communiqué, de cette localité, un jeune individu mons-

trueux, dont la suture est accompagnée d’un large méplat, bordé par une carène
saillante.

de section : NariciNa, Guilding, 1834.

Coquille solide, à spire courte, à ouverture ovale et allongée ;
ombilic plus ou moins ouvert, dénué de funicule, sur lequel se ren-
verse un bord columellaire épais et calleux, souvent muni d’une
petite lèvre plus ou moins détachée. Type : N. catena, da Costa.

21. — N. hantoniensis [Pilk.] (II, p. 44, pl. LXVIIL, fig. 1-3).

E. I. I.-E. I.-E. M.-E.S.
R. D. — Caractérisée par les stries spirales qui couvrent toute sa surface, mais
qui sont mieux gravées près des sutures etautour de lombilic ; l'exemplaire de Barton,
qui me sert de terme de comparaison, mesure 31 millimètres de hauteur, 27 de lar-
geur et 20 d'épaisseur ; le bord columellaire est très calleux, son contour est un peu
sinueux et un sillon à peine marqué découpe une lèvre rudimentaire dans la partie
de ce bord qui surplombe l'ombilic; les sillons se prolongent, plus ou moins serrés,
à l'intérieur de la cavité ombilicale ; la hauteur de l'ouverture est égale à sept fois

celle de la spire : c’est beaucoup plus que ne l'indique Deshayes.

Ag. LOC. En Belgique, Wemmel, coll. Cossmann (Zegit M. Vincent).

22. — N. turbinata, Desh. (II, p. 45, pl. LXX, fig. 14-15). | E. M.
R. D. — Plus étroite et plus allongée que la précédente, celle-ci a aussi le der-

nier tour plus court; la hauteur de l'ouverture n'est égale qu'à deux fois et demie
celle de la spire ; en outre, elle parait dénuée de stries autour et à l’intérieur de l’om
bilic, qui est plus étroit; la lèvre columellaire est aussi mieux découpée.

MÉMOIRES 165

23. — Natica abducta, Des. (III, p. 42, pl. LXIX, fig. 9-10) ŒÆ.I.I.
R. D. — Elle a l’ombilic étroit et circonscrit par un angle assez vif; la callosité
columellaire remonte en avant et contribue encore à resserrer l'ombilic; la spire est

. courte et subulée, moins conoïde pourtant que celle des deux espèces précédentes ; on

la distingue sans difficulté du N. Deshayesi, qui a le bord columellaire moins étalé
et un petit funicule.

Ag. LOC. Obourg, dans le calcaire de Mons, coll. Cossmann /Zegit M. Dewalque).

24.— N. repanda, Desh. (III, p. 42, pl. LXIX, fig. 11-12). HOT.

N. infundibulum, Briart et Cornet, 1873, Foss. cale. gr. de Mons, II, p. 4,

pl. VI, fig. 2.

N. Corneti, von Koenen, 1885, Ueber pal. von Kopenh., p. 47.

R. D. — Voisine de la précédente et du N. Deshayesi, cettè rare espèce s’en dis-
tingue par sa spire plus saillante, à tours convexes; elle a l'ombilic plus ouvert et
moins anguleux que la précédente. C’est à cette espèce qu'il faut rapporter la coquille
du calcaire grossier de Mons que MM. Briart et Cornet ont prise pour le N. infun-
dibulum, Wat. (var. tenuicula, Desh.); la fossilisation des coquilles de l'étage de
Bracheux est fréquemment une cause de confusion des espèces; quand elles ne sont
pas fraîches, on peut, au premier abord, joindre le N. énfundibulum au N. repanda
et ce dernier au N. Deshayesi; mais, quand on a soin de prendre pour types des
exemplaires bien conservés, on s'aperçoit qu'ils appartiennent à trois sections, et
à fortiori, à trois espèces distinctes ; je ne puis donc admettre l’assimilation proposée
par ces auteurs. En proposant un nom nouveau pour 1 coquille de Mons, M. von
Koenen n’a certainement pas pensé au N. repanda qui en est si voisin.

Ag. LOC. Calcare grossier de Mons (fide Briart et Cornet).

25. — N. Lorioli, Desh. (II, p. 41, pl. LXXII, fig. 14-15). E. M.
R. D. — Voisine du N. perforata, celle-ci s’en distingue par sa spire plus courte,

plus conoïde, avec une dépression marginée à la suture du dernier tour; le bord
columellaire s’épaissit, mais l’ombilic ne montre aucun funicule: le labre est très
incliné par rapport à l'axe vertical de la coquille, de sorte que, quand on la regarde
de profil, la base du dernier tour est presque entièrement masquée.
Ag. LOC. Fontenay-Saint-Père, coll. Cossmann; Neauphlette, coll. de Boury.
26. — N. Hamiltoni, Desh. (IT, p. 40, pl. LX VIII, fig. 14-16). E. I.
R. D. — On la reconnaît à sa spire conoïde, rappelant celle du N. epiglottina et
plus allongée que la précédente; une petite dépression marginée accompagne la
suture; enfin, quand les exemplaires sont frais, leur base porte quelques stries spi-
rales qui persistent dans un étroit ombilic, parallèlement à la direction qu’aurait le
funicule, s'il existait ; le bord columellaire est très épais et forme, à la partie posté-
rieure de l’ouverture, une callosité qui rétrécit la gouttière anguleuse située dans
l'angle où s'attache le labre.
AJ. LOC. Hérouval, coll. Cossmann.
27. — N. venusta, Desh. (IT, p. 38, pl. LXVIIL, fig. 7-8). E. I.-E. M.

R. D. — Épaisse et globuleuse, ayant déjà les tours plus convexes que les précé-
dentes, elle sert de transition entre elles et les coquilles voisines du AN. labellata, qui

166 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

sont plus minces; elle a le bord columellaire épais, l'ombilic médiocrement ouvert,
mais dénué de funicule et de lèvre, l'ouverture très inclinée par rapport à l’axe.

Ag. Loc. En Belgique, Bruxelles, coll. Cossmann (/egit M Vincent).
28.— Natica tenuicula, Desh. (I, p. 37, pl. LX VII, fig.23-25). E. I.-E. M.

R. D. — Beaucoup plus mince que la précédente, elle a la spire plus haute, les
sutures bien plus canaliculées, l’ouverture beaucoup moins oblique, l'ombilie plus
grand et le bord columellaire moins calleux, découvrant complètement la cavité
ombilicale, dénué cependant de la lèvre qui caractérise le N. labellata et quelques
autres espèces. Tandis que le NN. venusta ne se trouve qu’à Cuise, dans les sables
inférieurs, le M. tenuicula ne se trouve qu'à Grignon, dans le calcaire grossier. En
Angleterre, Finchley (London clay), coll. Cossmann.

29. — N. consobrina, Desh. (II, p. 40, pl. LXVIIL, fig. 25-26, E.I.I.
NN. consobrina, Dollfus, 1878, Sables de Sinceny, p. 32.

R. D. — Elle a la spire plus courte que le N. tenuicula, les sutures non Canali-
culées, mais elle est plus mince que le N. venusta et son bord columellaire forme
une mince lamelle, non calleuse, au-dessus de l'ombilic, qui est échancré, sur la base
du dernier tour, par une sinuosité anguleuse assez profonde. |

As. Loc. Rilly, jeune individu, coll. Cossmann.

30. — N. Blainvillei, Desh. (II, p. 38, pl. LX VII, fig. 1-2). E. I.

R. D. — Par sa forme, elle est extrêmement voisine du N. tenuicula et pourrait
se confondre avec elle, à cause de ses sutures canaliculées, si on ne l'en distinguait
par un bon caractère, la forme du bord columellaire qui commence à montrer une
lèvre rudimentaire, se renversant un peu transversalement au-dessus de l’ombilic;
cette lèvre est simplement limitée par un léger sillon que Deshayes compare à la
trace d’un ongle sur une pâte molle.

Ag. Loc. Saint-Gobain, coll. Cossmann ; Hérouval, coll. de Boury.

31. — N. labellata, Lamk. (IIL, p. 36). E. I.-E. M.-E.Ss.
NN. labellata, Vasseur, 1881, Rech. géol. terr. tert., pl. VII, fig. 22-26, 28.
R. D. — Assez globuleuse, ayant les sutures marginées, et même bordées-d'une

rampe, quand elle est très âgée, cette espèce se distingue du N. perforata, des mêmes
gisements, par sa lèvre faisant partie du bord columellaire, tandis que dans l’autre
espèce, la saillie funiculaire est séparée de ce bord par une échancrure distincte; cette
lèvre tend à disparaître sur les vieux individus. Deshayes la cite à Cuise, mais je n’y
ai jamais vu que la précédente. Renvoi au premier ouvrage (p. 164, pl. XX, fig.3-4).
Ag. Loc. En Bretagne, le Bois-Gouët (ide Vasseur).
82. — N. pilula, Desh. (II, p. 43, pl. LXX, fig. 3-4). E. M.
R. D. — Je classe 1ci cette espèce, qui, d’après la figure, paraît avoir une lèvre .
tout à fait découpée au-dessus de lombilic; en réalité, il n’y a ni lèvre, ni funicule :
le bord columellaire, mince et appliqué sur l’avant-dernier tour, est brusquement
coupé sur le bord d’une étroite fente ombilicale au-dessus de laquelle il se recourbe en
s’épaississant un peu.

Ag. LOC. Vaudancourt, coll. de Boury ; tranchée de Villiers, coll. Cossmann.

MÉMOIRES 167

33. — Natica ambulacrum (Il, p. 36, pl. LXXI, fig. 3-5). E.S.
R. D — Caractérisée par ses sutures profondément canaliculées, elle a l’ouver-
ture peu inclinée, l'ombilie assez large et limité en avant par un angle subcaréné.
Ag. LOC. En Bretagne, Cambon (fide Vasseur).
34. — N. Brongniarti, Desh. (II, p. 35, pl. LXXI, fig. 6-7}, E. I.-E.S.
R. D. — Plus déprimée que la précédente, ayant les sutures moins largement
canaliculées, accompagnées d’un méplat plus accusé, elle a lombilic plus étroit,
non caréné. Je rapporte à cette espèce quelques individus d'Hérouval, qui n’en
diffèrent que par leur ombilic un peu plus largement ouvert.

35. — N. viviparoides, 200. sp. PL. VII, fig. 3-4, E. I.
N. testa paludinæformi, prælonga, anfractibus 7, paululum convexis, ad
suturam depressis ; ultimo rotundats, antice haud elato; apertura ovali, spiram
fere œquante; labro tenui, parum obliquo ; labio parum calloso ; umbilico detecto.
Belle coquille allongée, d’une forme semblable au Paludina vivi-
para, composée de sept tours un peu convexes au milieu, déprimés
vers leur suture inférieure, qui est linéaire et submarginée ; dernier
tour assez grand, arrondi, peu élevé, perforé d’un assez large ombilic
qui est dénué de funicule; ouverture ovale, peu oblique, d'une hau-
teur égale où un peu supérieure à celle de la spire ; labre mince, s’atta-
chant presque tangentiellement à lavant-dernier tour ; bord columel-
laire peu calleux, échancré au-dessus de l’ombilie, qu’il découvre.

Dim. Hauteur, 20 mill.; diamètre, 16 mill.

R. D. — Beaucoup plus étroite et plus allongée que le N. tenuicula, surtout
quand elle est adulte, cette rare espèce est caractérisée par sa forme peu habituelle
dans le genre Natica, auquel la rapporte cependant la disposition de son ouverture
et l'épaisseur de son test.

Loc. Cuise, unique (pl. VIT, fig. 3-4), coll. de Boury; individu plus jeune et plus
court, coll. Bezançon.

36. — N. pseudoclimax, #00. sp. PÉVIL 4; 9! E. I. I.

N. testa Spirata, anfractibus quinque, sutura scalata discretis ; ultimo peramplo,
rotundato, mediocriter wmbilicato; apertura spiram paulo superante; labro
obliquo, labio calloso, supra umbilicum deverso.

Coquille à spire élevée, scalariforme, composée de cinq tours
étroits, peu convexes, dont les sutures sont bordées d’une rampe
méplate et anguleuse, qui ne s’efface que près de l’ouverture; der-
nier tour grand, arrondi à la base, perforé d’un ombilie médiocre-
ment ouvert et profond, que rétrécit une lèvre formée par le bord
columellaire ; labre oblique par rapport à l'axe longitudinal.

Dim. Hauteur, 10 mill.; diamètre, 10 mil.

R. D. — Voisine du M. labellata, elle s'en distingue non seulement par sa spire
allongée, munie d’une rampe scalariforme peut-être accidentelle, mais encore par la

168 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

forme de la lèvre columellaire, dont le contour sinueux est moins bien détaché du
bord calleux.
Loc. Prouilly (pl. VIT, fig. 9), coll. Bezançon; Jonchery, douteuse, coll. Gilbert.

6° section : SIGARETOPSIS, NOV. sect.

Coquille déprimée, à spire très courte; large ombilic, au-dessus
duquel le bord columellaire est aminci et lamelleux, comme celui des
Sigaretus ; callosité spirale dans l'ouverture. Type : N. infundibulum.

37. — Natica infundibulum, Wat. (IL, p. 34, pl. LXV, fig. 17-19).

E. I. I.-E. I.
NN. subdepressa, Morris, 1854, Quat. Journ., pl. XI, fig. 16.

NN. infundibulum, Dollf., 1878, Sables de Sinceny, p. 32.

R. D. — Elle est caractérisée par le méplat qui accompagne sa suture et sur
lequel s’enroulent en spirale six ou sept cordonnets obsolètes ; des stries reparaissent
à l’intérieur de la cavité ombilicale ; la callosité pariétale de l'ouverture est à peine
marquée, près de l'angle inférieur.

38. — N. Woodi, Desh. (II, p. 35, pl. LXV, fig. 20-22). E. I. I.

SyN. N. infundibulum, Briart et Cornet, 1873, Desc. foss. gr. calc. de Mons,

IL, p. 4, pl. VI, fig. 3 (exclus. fig. 2).
N. Briarti, von Koenen, 1885, Ueber pal. v. Kopenh., p. 47.

R. D. — Plus globuleuse, plus conoïde et moins déprimée que la précédente, elle
s’en distingue par son ombilic moins ouvert, sur lequel se renverse un peu le bord
columellaire, et par l'absence de stries aux abords de la suture, qui ne porte pas de
méplat. C'est à cette espèce, et non pas à la précédente, que je rapporte l'espèce
figurée par MM. Briart et Cornet : il m'est d'ailleurs impossible d'admettre la
réunion, à cette espèce, du N. tenuicula, comme l'ont proposé ces auteurs, abusés
par la dénaturation du test. En proposant un nom nouveau pour la coquille de
Mons, M. von Koenen n’a pas pensé qu’elle pouvait être assimilée au N. Woodi.

Ag. LOC. Dans le calcaire grossier de Mons (fide Briart et Cornet).

62° genre. SIGARETUS, Lamarck, 1799.

Coquille auriforme, déprimée, paucispirée, perforée, striée spira-
lement ; ouverture grande, située dans un plan presque tangent à la
base; bord columellaire mince, réfléchi sur la perforation ombilicale.
Type : S. haliotideus, Linné.

R. D. — En classant ce genre avant les Ampullina, démembrées des Natica,
je me guide d’après cette considération que l'animal des Sigaretus est identique à
celui des Natica, tandis que celui des Ampullina, genre exclusivement fossile, n’est
pas connu; d'autre part, la forme de la coquille se rapproche de celle des espèces du
dernier groupe des Natica : cette classification paraît donc tout à fait rationnelle.

1. — S. clathratus [Gmelin] (II, p. 88). E. M.-E.Ss.

R. D. — Espèce beaucoup moins déprimée et moins allongée que la coquille

MÉMOIRES 169

vivante, S. haliotideus ; quant au S. aquensis, du bassin de Bordeaux, il a l'ombilic
entièrement recouvert par le bord columellaire. Renvoi au premier ouvrage (p. 182,
pl. XXII, fig. 13-14).

Ag. Loc. Marines, le Ruel, toutes les collections.

2. — Sigaretus Levesquei, Recluz. (II, p. 89, pl. LXIX, fig. 23-26). E. I.

R. D. — Cette coquille n’est qu’une variété de la précédente; si on ne la
recueillait pas dans des gisements d’un autre âge, il serait presque impossible de
l'en distinguer ; peut-être a-t-elle l’ombilic un peu plus ouvert et le bord columellaire
un peu plus calleux que le S. clathratus; en tous cas, elle ne présente pas la saillie
funiculaire que lui a attribuée le dessinateur de l'ouvrage de Deshayes.

Ag. Loc. Hérouval, toutes les collections.

38. — S. politus, Desh. (IL, p. 89, pl. LXIX, fig. 20-22). E. M.

R. D. — Elle se distingue des précédentes, non seulement par sa surface à peu
près lisse, et par la saillie du sommet de la spire, mais aussi par la forme de son
ouverture, moins dilatée en avant; elle n’est pas absolument dépourvue de stries
spirales, mais celles-c1 sont très obsolètes, à peine marquées sur le dernier tour.

AT. Loc. Cahaignes, coll. Boutillier; Pévy (Marne), coll. de Laubrière.
*4. — S. (?) pellueidus, Desh. (III, p. 90). E. M.

R. D. — Je ne puis donner, au sujet de cette espèce et de son classement, plus de
renseignements que n’en donne Deshayes, dans son premier ouvrage (p. 184,
pl. XXII, fig. 13-14); le type unique a été détruit et je n’ai vu, dans aucune collec-
tion, d'échantillon qui pût s'y rapporter.

63° genre. EUNATICINA, Fischer, 1885.
Syx. Naticina, Gray, 1842 (non Guilding, 1834).

Coquille ombiliquée, ovale, oblongue, mince, striée spiralement ;
ouverture oblongue, columelle sinueuse, convexe au milieu, exeavée
à sa jonction avec le bord basal; péristome mince, continu. Type :
Natica papilla, Gmelin.

R. D. — Ce genre se distingue des Sigaretus par la forme moins surbaissée de la
coquille, et surtout par le bombement médian de la columelle.
*1. — E. Gouldi, Recluz. PE, Ne 29; E. I. I.

(Journ. de Conch., 1851, t. IT, p. 187, pl. VI, fig. 5-6.)

Petite coquille, ovale, mince, composée de quatre tours de spire
convexes, séparés par une suture étroite et profonde; dernier tour
grand, élevé, non déprimé, orné de sillons ténus et écartés ; ouver-
ture dilatée, ovale; bord columellaire sinueux, réfléchi sur la fente
ombilicale, qui est comparable à une piqûre d’aiguille.

Dim. Hauteur, 10 mill.; largeur, 9 mill.; épaisseur, 6 mill.

R. D. — Cette coquille, dont je n’ai jamais vu d’échantillon, se distingue de

170 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

l'espèce vivante et typique par sa forme plus globuleuse et par son ouverture moins
dilatée en avant.

Loc. Bruguières (Aisne), lignites ; copie de la figure originale (pl. V, fig. 29).

64e genre. AMPULLINA, Lamarck (fide Defrance, 1821).

Coquille naticiforme ; ombilic sans funicule, tantôt ouvert, tantôt
fermé par une callosité, recouvert d’une couche vernissée, que limite
souvent une côte spirale, ou Zimbe, plus ou moins visible ; ouverture
versante en avant, non située dans un même plan; labre convexe,
saillant au milieu et sinueux vers son point d'attache; bord columel-
laire sinueux comme un S.

1 section : AmPuLLINA (sensu stricto).

Syx. Globularia, Swainson, 1840.

Coquille globuleuse, à spire courte; limbe caréné ; ombilie plus ou
moins ouvert. Type : Natica sigaretina, Lamk.

1. — A. sigaretina [Lamk.] (III, p. 63). E. M.-E.S.
R. D. — Bien représentée dans le premier ouvrage (p. 170, pl. XXI, fig. 5-6)
cette espèce est caractérisée par la fermeture complète de l'ombilic et par la forme
étalée de son ouverture ; elle est, en général, assez mince, malgré sa grande taille, et
porte de fines stries d’accroissement, régulières et serrées ; le limbe, très étroit et
très rapproché de la columelle, participe à l’évasement antérieur de l'ouverture et se
confond avec le bord columellaire, qui se réfléchit extérieurement ; labre très incliné,
peu sinueux, s’attachant obliquement à la suture. Les individus des sables moyens
ont l'ouverture faiblement ouverte. M. Morlet m'a montré, d'Amblainville, un indi-
vidu monstrueux, à spire enfoncée et canaliculée comme celle de l'A. Gouberti.

2. — A. splendida [Desh.] (II, p. 61, pl. LXVII, fig. 8-10). E. I.

R. D. — Dilatée en avant comme la précédente, elle s’en distingue par son ombilic
bien ouvert, par son profond canal sutural, par sa spire bien moins saillante, par la
largeur de son limbe et par l'épaisseur de son bord columellaire; elle est striée
comme la précédente.

3. — A. patula [Lamk.] (I, p. 62). E. M.-E.Ss.

R. D. — Plus globuleuse que la précédente, dont la rapproche son ombilc large-
ment ouvert, elle s’en distingue par sa spire non canaliculée, munie seulement d’un
méplat spiral assez large, près de la suture; le labre, moins oblique que dans les
deux espèces précédentes, se recourbe près de son point d'attache et aboutit normale-
ment à la surface de l’avant-dernier tour. J'ai sous les yeux la coquille de Barton à
laquelle les auteurs anglais ont l'habitude d'appliquer le nom mutabilis (Helix muta-
bilis, Sol. in Brander); je la considère comme différente de notre A. patula; elle a
la spire un peu canaliculée, comme l'A. splendida, l'ombilic bien moins ouvert et le
limbe plus étroit que l’A. patula, la spire beaucoup plus courte que l'A. semipatula ;

MÉMOIRES | 171

elle est donc bien distincte et on peut lui conserver son nom, bien que Solander ait
confondu plusieurs espèces bien différentes ; je n'ai pu vérifier si elle se trouve à
Bracklesham, mais le type est de Barton. Renvoi au premier ouvrage (p, 169,
pl. XXI, fig. 3-4).

4. — Ampullina semipatula [Desh.] (II, p. 62, pl. LXV, fig. 23-25).
E. I. I.-E. I.

SyN. NV. globus, Desh. III, p. 70, pl. LXV, fig. 28-29.

NN. laversinensis, Watelet, 1875, Mém. Soc. roy. malac. de Belg., t. X,
p. 116, pl. VIIL, fig. 9.

R. D. — Elle a l'ombilic plus petit et la spire plus saillante que la précédente,
le limbe plus étroit, le labre plus oblique par rapport à l'axe et ne s’attachant pas
normalement à l’avant-dernier tour; la suture est accompagnée d'un large méplat
qui n’est pas canaliculé comme celui de l'A. splendida , dont la spire est d’ailleurs
plus enfoncée. Quant au N. laversinensis, que Watelet a créé pour un échantillon
déformé de cette espèce commune, je ne vois pas de raison pour l’en séparer; c’est
seulement une variété à ouverture un peu plus étalée; au contraire, le N. globus est
une autre variété plus globuleuse, mais inséparable du type.

5. — A. aizyensis [Bayan], rom. mut. E. I.

Natica cuspidata, Desh., IT, p. 64, pl. LXV, fig. 26-27 (non Piette).

— aisyensis, Bayan, 1870, Ét. sur coll. Éc. des Mines, I, p- 25.

R. D. — Elle a la spire beaucoup plus allongée et l'ouverture beaucoup moins
dilatée que l’A. semipatula ; la suture n'est accompagnée que sur les premiers tours
d'un méplat bien moins large ; la fente ombilicale est moins ouverte encore et placée
beaucoup plus haut que dans les espèces précédentes ; le limbe est plus étroit et la
forme générale, plus ovale.

6. — A. parisiensis (!) [d'Orb.] (III, p. 66). E. M.-E. S.

Syn. Natica parisiensis, Briart et Cornet, 1873, Desc. foss calc. gr. de Mons, I,

pre, plNTi fie]:
— depressa, Vasseur, 1881, loc. cit., pl. VIII, fig. 23-25, 27-28.

R. D. — Espèce très variable, qu'on reconnaît cependant à quelques caractères
constants : sa suture est bordée d'un méplat anguleux, orné de trois ou quatre filets
spiraux ; de l’ombilie, qui n'est jamais complètement clos, sort un limbe caréné qui se
confond avec le bord supérieur de l'ouverture ; celle-ci est toujours versante en avant,
anguleuse et canaliculée en arrière ; le labre est obliquement incliné et ne se recourbe
presque pas en aboutissant à la surface de l’avant-dernier tour ; renvoi au premier
ouvrage (p. 175, pl. XXI, fig. 11-12). C'est sous toutes réserves que je cite en syno-
nymie cette espèce dans le calcaire grossier de Mons; M. Briart dit qu'il a constaté

(!) Beaucoup d'auteurs ont substitué à ce nom celui de A. Studeri, Quenst., sous
le prétexte qu'il est antérieur. Il y a là une double erreur que m'a signalée
M. Dollfus; d'abord, le nom Studeri appartient à Rœmer (ir litt. ad Leonh. et
Bronn, Jahrb., VII, p. 65, 1839); ensuite, il a été proposé pour une espèce de Gap,
non figurée, et rien ne prouve que l'assimilation, faite par Hébert et Renevier, entre
cette espèce et celle du terram parisien, soit exacte. Le plus sûr est donc de mainte-
nir le nom parisiensis, qui répond à une forme bien définie,

172 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

l'identité de ses échantillons avec ceux du bassin de Paris; mais la figure qu'il en
donne ne ressemble guère à notre À. parisiensis.

7. — Ampullina depressa [Lamk.] (I, p. 66). E. M.

Natica depressa, Vasseur, 1881, Rech. géol. terr. tert., pl. VII, fig. 1-2.

R. D. — Outre qu’elle atteint une taille plus grande que l'A. parisiensis, elle a
toujours l’ombilic plus clos et le méplat satural plus accusé; le labre, plus incliné, se
recourbe à son extrémité inférieure et aboutit normalement à l’avant-dernier tour ; les
filets spiraux qui acompagnent la suture persistent souvent sur le dernier tour, dont
la surface porte aussi des lignes axiales de ponctuations très serrées, qui existent
d’ailleurs également sur les individus très frais de l’espèce précédente. Renvoi au pre-
mier ouvrage (p. 174, pl.'XX, fig. 12-13).

Ag. Loc, En Bretagne, le Bois-Gouët (ide Vasseur).

8. — A. abscondita {Desh.] (III, p. 68, pl. LXX, fig. 21-23). E. S.

R. D.— Espèce extrêmement voisine de l'A. parisiensis et que j'ai hésité à con-
server ; elle à pourtant une forme plus globuleuse, moins renversée en avant, quand
on la regarde de profil; sa spire est plus courte, son ombilie plus clos, son limbe
plus étroit; quand on la restreint à ces caractères, on trouve qu'elle est beaucoup
plus rare que l’A. parisiensis, dans les mêmes gisements.

9. — A. Forbesi [Desh.] (III, p. 69, pl. LXVIL, fig. 16-17). E. I.
R. D. — Cette espèce n’est pas excessivement rare à Creil, mais elle est souvent

confondue soit avec l'A. semipatula, soit avec l'A. intermedia ; elle se distingue de la
première par son ombilic fermé, par son limbe très étroit, par sa spire plus allongée
et par la rampe spirale qui accompagne la suture; cette rampe n’est pas si plate que
celle de l'A. abscondita ; en outre, la coquille de Cuise a le limbe plus étroit et la
spire plus saillante que celle des sables moyens; on ne peut, d'autre part, la con-
fondre avec l'A. parisiensis, qui a le limbe plus large et la région antérieure plus
déprimée, coupée plus en biais.
10. — A. Gouberti [Desh.] (II, p. 71, pl. LXX, fig. 6-9). E. S.
R. D. — C’est un A. parisiensis déformé, dont la spire a été enfoncée et dont
le dernier tour forme, par suite, un canal large et plissé par des accroissements irré-
guliers ; Deshayes objecte, il est vrai, que le labre est presque vertical ; mais c’est pré-
cisément une des conséquences de la déformation ; l’ombilic, qui n’en est pas atteint,
présente bien tous les caractères de l'A. parisiensis. J'ai, toutefois, conservé cette
espèce, qu'il est toujours facile de distinguer et qui est bien localisée.
AJ. Loc. Ermenonville, coll. Cossmann.
11. — À. Edwardsi[Desh.] (IT, p.67, pl. LXX, fig. 19-20 et pl. LXXT, fig. 11-12).
E. S.
R. D. — Plus allongée que l'A. parisiensis et surtout que l'A. abscondita, cette
espèce, qui porte encore un méplat à la suture, s'en distingue principalement par le peu
d'obliquité du labre, qui est presque vertical; la hauteur de l'ouverture varie entre
les trois cinquièmes et les deux tiers de la hauteur totale ; le dernier tour étant élevé,
lombilic est placé très haut et il n’en sort qu'un limbe indécis, mal marqué et étroit,
souvent confondu avec les plis d’accroissement.

Ag. Loc. Le Ruel, toutes les collections, En Angleterre, Barton, coll, Cossmann.

MÉMOIRES 173

12.— Ampullina grossa [Desh.] (IT, p.65, pl. LXX, fig. 24-26). E. M.-E.S.
R. D. — Extrêmement voisine de la précédente, elle me paraissait d’abord n’en
être que l’âge adulte ; cependant, un examen attentif m'a révélé des caractères cons-
tants qui permettent de l’en séparer; elle est plus globuleuse, et sa spire n'est plus
accompagnée de ce méplat qui caractérise toutes les espèces précédentes, la suture
commence même à devenir canaliculée ; en outre, l'ombilic est placé moins haut, et le
limbe s’arrondit plus largement ; enfin, si le labre est presque vertical, comme dans
VA. Edwardsi, la hauteur de l'ouverture reste constamment égale ou supérieure aux
deux tiers de la longueur.
Ag. Loc. Le Ruel, toutes les collections; Quoniam, Cresnes, coll, Morlet.

13. — A. rustica [Desh.] (IL, p. 65, pl. LXXIT, fig. 16-17), E. M.-E.Ss.
R. D. — Celle-ci se rapproche des deux précédentes par le peu d’obliquité de son
labre, qui est à peu près vertical ; mais, outre qu'elle est plus allongée et plus pointue
que l'A. Edwardsi, elle s'en distingue par la disparition presque complète du limbe, qui
se réduit à une petite arête carénée sortant de la fente ombilicale pour aboutir à une
expansion labiale et antérieure du bord columellaire ; par ce renversement de l'ouver-
ture, cette espèce se rapprocherait aussi de l'A. ponderosa, mais elle a encore un
limbe rudimentaire qui la classe dans un autre groupe que cette dernière coquille.
Je signale l’existence, dans le Cotentin, d’une espèce extrêmement voisine de l'A.
rustica, qui ne s’en distingue que par son dernier tour, étroitement et tangentielle-
ment attaché à l’avant-dernier.
Ag. Loc. Vaudancourt, toutes les collections; Jouy-sur-Eure, coll. Boutillier. Le
Fayel, coll. Chevallier.

14. — À. grata [Desh.] (II, p. 69, pl. LXXI, fig. 8-10). E. M.-E.Ss.
R. D. — Espèce globuleuse qu'on reconnait à ses sutures canaliculées; elle a

l'ombilic ouvert et circonscerit par un limbe très large; le labre est presque vertical,
et le péristome assez épais.

Az. Loc. Réquiécourt, coll. Boutillier.

15. — À. sphærica | Desh.] (I, p. 71). E. M.-E.S.

R. D. — Caractérisée par son ombilic fermé, sa spire courte et globuleuse, ses
sutures étroitement canaliculées et par la forme versante, presque échancrée, de son
ouverture, au point où le limbe vient se confondre avec le bord antérieur. Il existe,
en Angleterre, à Selsey, une espèce voisine de celle-ci, que j'ai reçue sous le nom
pachychila, Sow., et qui s’en distingue par l'épaisseur de son bord columellaire,
formant une callosité saïllante dans la partie postérieure de l'ouverture. Renvoi au
premier ouvrage (p. 176, pl. XX, fig. 14-15).

Ag. Loc. Le Ruel, Cresnes, toutes les collections; Acy, Crouy, coll. Bézançon.

2 section : Crommiun (‘), nov. sect.

Coquille globuleuse, épaisse, à spire courte, aiguë; ombilic peu
ouvert ou presque fermé, dénué de limbe et recouvert en partie par
le renversement du bord columellaire. Type : À. Wällemeti, Desh.

(1) KpoHuuoy, OIgnon.

474 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

#16. — Ampullina insolita [Desh.] (IE, p. 59, pl. LXVIL, fig. 14-15). E. I.

R. D. — Cette singulière espèce vient prendre ici sa place naturelle et forme une
transition entre le groupe des Ampullina proprement dites et celui des Megatylotus,
Fischer, non représenté dans l’éocène et qui a pour type le Natica crassatina; le
bord columellaire, épais et calleux, comme dans l'A. pachychilus, recouvre entière-
ment l’ombilic et rétrécit la surface du limbe ; seulement, la coquille de Cuise à la
spire plus allongée que celle de Bracklesham.

17. — A. Willemeti [Desh.] (IT, p. 72). E. M.

R. D. — Les premiers tours forment une pointe aiguë et subulée, les suivants
sont convexes et bientôt accompagnés d’un méplat sutural assez large, limité par
un angle obtus; enfin, les derniers sont séparés par des sutures profondément canali-
culées ; toute la surface, quoique brillante, est couverte de linéoles spirales à peine
. saillantes. Renvoi au premier ouvrage (p. 141, pl. XVII, fig. 11-12).

18. — A. ponderosa [Desh.] (IT, p. 72). E. S.
R. D. — Je ne vois, entre cette espèce et la précédente, d'autre caractère distinctif
que la longueur de la spire ; ici, elle est égale au tiers de la longueur totale; tandis
que c'est le quart pour l'A. Willemeti} peut-être a-t-elle aussi l'ouverture un peu
moins allongée en avant et plus surbaissée que l'espèce du calcaire grossier; mais,
quand les individus des sables moyens sont fraichement conservés, comme à Chéry-
Chartreuve, par exemple, on se demande sil y a lieu de les distinguer de ceux du
calcaire grossier. Renvoi au premier ouvrage (p. 140, pl. XVII, fig. 13-14). Les
individus de Bracklesham, que les auteurs anglais rapportent à cette espèce, peuvent,
si j'en juge par ceux qu’on m'a envoyés sous ce nom, aussi bien appartenir à la
précédente qu’à un autre groupe, tant ils sont déformés et écrasés.

As. Loc. Le Ruel, coll. de Boury.

19. — À. intermedia [Desh.] (II, p. 74). E. I.
A. depressa, Dixon, 1850. Geol. of Sussex, p. 98, pl. VI, fig. 29 (non Lamk).
R. D. — Se distingue des deux précédentes par sa spire beaucoup moins pointue

et par son ouverture beaucoup moins versante en avant ; la plupart des individus ont,
auprès de la fente ombilicale, un ou plusieurs plis ressemblant à un limbe rudimen-
taire, qui minspirent des doutes sur le classement de cette espèce; elle pourrait
appartenir à un autre groupe. Renvoi au premier ouvrage (p. 177, pl. XXII, fig. 1-2).
J'y réunis, comme l’a proposé Morris, l'A. depressa, figuré par Dixon : l'échantillon
que je possède de Highgate ressemble tout à fait à ceux de Cuise.

20. — A. merciniensis [Desh.] (I, p. 73, pl. LX VII, fig. 3-5). E. I.

R. D. — Plus globuleuse que la précédente, ayant la spire plus courte et dénuée
de méplat sutural, elle s’en distingue, en outre, par l'absence complète d’un faux
limbe au-dessus de la fente ombilicale; c'est donc une variété distincte, propre au
gisement de Mercin.

21. — A. lignitarum [Desh.] (IL, p. 73, pl. LXVIIL, fig. 23-24), E.I. I.
R. D. — Aussi globuleuse que la précédente, elle a la spire plus allongée et les

tours plus convexes ; son ombilic est plus largement ouvert que celui de l'A. inter-
media. J'y rapporte un individu fruste du gisement de Chenay, dans l'étage de

MÉMOIRES 475

Bracheux ; il est bien probable que ce n’est pas la même espèce, mais dans l’état où
il est, je ne pourrais en indiquer les différences.
22. — Ampullina acuta, Lamk. (III, p. 74). E. M.-E. S.

Syn. Natica Heberti, Desh., IN, p. 77, pl. LXXIL, fig. 1-2 (non Al. Rouault).

Natica Chaperi, Bayan, 1870, Ét. sur coll. Éc. des Mines, 1, p. 28.

R. D. — Voisine de l'A. Wèllemeti, elle s’en distingue par sa taille plus petite,
par sa spire plus allongée, conservant jusqu'au bout le méplat sutural, qui s’efface
sur les dermiers tours de l’autre espèce. Je ne sais pourquoi Deshayes a séparé le
Natica Heberti de cette espèce; elle en a tous les caractères : spire élargie et
pointue, ombilic clos, labre peu incliné, etc.; cette réunion rend inutile la moditi-
cation de nomenclature qu'avait faite Bayan pour corriger un double emploi. Renvoi
au premier ouvrage (p. 173, pl. XXI, fig. 7-8).

3° section : EuspirA, Agassiz, 1837.

Coquille épaisse, allongée, à spire élevée et canaliculée ; bord colu-
meéllaire épais, recouvrant en partie l’ombilic, qui est dénué de limbe;
labre presque vertical. Type : E. canaliculata, Morr. et Lyc.

23. — À. hybrida [Lamk.] (I, p. 75, pl. LXXI, fig. 1-2). E. M.-E.Ss.

Natica hybrida, Bayan, 1870, Ét. sur coll. Éc. des Mines, |, p. 27.

R. D. — Creusée d’une rampe profondément excavée qui accompagne la suture,
cette coquille rappelle tout à fait les formes jurassiques auxquelles Morris et Lycett
ont réservé le nom Æuspira; toutefois, la forme de l'ouverture présente bien les
caractères génériques des Ampullina, dont Euspira n'est qu'un sous-genre.

Ag. Loc. Dans le Vicentin, Monte-Postale (fide Bayan).

24. — A. suessoniensis [d'Orb.] (III, p. 76). E. I.

Syx. Natica hybrida, Desh., 1833, IL, p. 170, pl. XIX, fig. 17-18 (non Lamk.).

— spirata, Desh., ibid., p. 173, pl. XXI, fig. 1-2 (non Lamk.).

— hybrida, Al. Rouault, 1850, Mém. Soc. géol. Fr., 2° s., IL, p. 474.
— suessoniensis, d'Orb., 1850, Prod., II, p. 312.

— dissimilis, Desh., 1864, IT, p. 76.

— suessoniensis, Bayan, 1870, Ét. sur coll. Éc. des Mines, 1, p. 28.

R. D. — En réunissant l'A. dissimilis à l'A. suessoniensis, Bayan n’a fait que
consacrer une rectification que Deshayes avait lui-même faite dans sa collection ;
l'échantillon unique, figuré en 1824, sous le nom spérata, n’est, en effet, qu'une
variété extrême dans laquelle le méplat de la spire s’est creusé plus que dans le
type. Cette coquille a la spire plus courte, le dernier tour plus élevé et la rampe
moins large que l’espèce précédente.

25. — A. scalariformis [{Desh.] (I, p. 77). E. M.

R. D. — Se distingue de la précédente par sa spire beaucoup plus allongée, par
son bord columellaire plus étroit et moins épais. Renvoi au premier ouvrage
(p. 138, pl. XVI, fig. 8-9).

26. — A. acuminata [Lamk.] (III, p. 79). E. M.

R. D. — Cette coquille, qui atteint, à Chaussy, une hauteur de 66 nullimètres

176 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

(coll. Bernay), se distingue des précédentes non seulement par sa rampe non cana-
liculée et munie d’une rampe arrondie, qui ne commence guère qu’au cinquième tour,
mais encore par son ombilie complètement clos, sur lequel s'applique hermétique-
ment un étroit bord columellaire: du côté antérieur, l'ouverture est un peu rétrécie
et à peine versante; le labre est incliné à 70° sur l'horizontale; enfin, la surface des
individus bien conservés montre, sur les derniers tours, des rangées spirales de
ponctuations écartées qui s’effacent sur la base. Renvoi au premier ouvrage
(p. 139, pl. XVIL fig. 9-10).
Ag. Loc. En Bretagne, Cambon (fide Vasseur).

27. — Ampullina Levesquei [d'Orb.] (HI, p. 79, LXVIL fig. 6-7). Æ. I.
R. D. — Se distingue aisément de la précédente, non seulement par sa forme plus
étroite, par son dernier tour moins globuleux, par la suture tout à fait dénuée de
rampe, mais encore par son ombilic étroitement perforé, sur le bord duquel se ren-
verse à peine la columelle, et aussi par sa surface lisse et brillante, sans lignes
ponctuées ; enfin, le labre est bien moins incliné sur l'axe.

28. — À. producta [Desh.] (HI, p. 80, pl. LXIX, fig. 27-29. E.M.
Syn. Natica dameriacensis, Desh., II, p. 82, pl. LXXI, fig. 3-4.
R. D. — Plus allongée encore et plus étroite que la précédente, elle a des tours

plus nombreux et plus élevés, de sorte que l'ouverture n’a, au plus, que les trois
septièmes de la hauteur totale, tandis que c'est la moitié dans l'A. Levesquei; la
fente ombilicale est très étroite. Je réunis à cette espèce le Natica dameriacensis,
qui ne me paraît présenter aucune différence.

*29. — A. conica [Lamk.i (III, p. 81). E. S.

R. D. — D'après la figure donnée dans le premier ouvrage (p. 140, pl. XVIT,
fig. 7-8), cette coquille, régulièrement conique, serait plus globuleuse et moins
allongée que les deux précédentes; son ombilic ne permet pas de la confondre avec
Y'A. acuminata, qui est d’ailleurs moins conique.

4° section : AmaurorsELLA, Bayle, 1885 (in Chelot).
Syn. Amaurellina, Bayle, 1885 (in Fischer, p. 766).

Coquille scalariforme, à spire aiguë, munie d’une rampe subca-
rénée ; ombilic médiocre dans lequel s'enfonce un stylet détaché de Ja
partie antérieure de la columelle. Type : Natica spirata, Lamk.

R. D. — Par sa spire étagée et par son ouverture versante, ce groupe se rattache
à celui des Euspira; mais il s'en distingue par la disposition de lombilic; le stylet
qui y pénètre verticalement est toutefois bien distinct du funicule des Natica, pro-
duit par une côte qui s'enfonce en spirale sur la paroi externe de la columelle. Je ne
ferai qu'un reproche à la dénomination reproduite par M. Chelot, dans le Bull. de
la Soc. géol. de Fr., quelques jours avant celle adoptée par M. Fischer, c’est qu'elle
rappelle le genre Amauropsis, qui est démembré des Amaura, coquilles imperforées
qui n’ont aucun lien de parenté avec le sAmpullina, desquelles dépend évidemment
le Natica spirata ; c’est d'ailleurs à tort que M. Chelot indique en note (loc. cit.,
3e série, t. XIII, p. 203), que les Natica acuminata et Levesquei doivent être classés
dans la même coupe : nous avons vu que c'étaient des Euspira bien caractérisés.

MÉMOIRES | 177

30. — Ampullina spirata [Lamk.] (I, p. 78). E. M.
R. D. — Comme l’a fait remarquer Bayan (oc. cit., IT, p. 99, 1873), la coquille
du Vicentin que Brongniart a assimilée à notre A. spérata en est distincte; elle n'a
pas de stylet ombilical et paraît être un Æuspira : elle devient A. scaligera [Bayan].
Dans l'A. spirata, la rampe anguleuse ne commence à se montrer qu’au sixième
tour et elle se garnit immédiatement d'un angle qui se transforme souvent en une
carène, sur le dernier tour; on distingue, avéc un fort grossissement, des stries
spirales excessivement fines et serrées, qui s’écartent un peu vers l’ombilic. Renvoi
au premier ouvrage (p. 138, pl. XVI, fig. 10-11).
31. — A. sinuosa [d'Orb.| (II, p. 78, pl. LXVIT, fig. 11-13). E. I.
R. D. — Elle a la spire beaucoup plus courte, composée d’un moins grand nombre
de tours que celle de l'A. spérata; la rampe suturale est moins large, moins plane,
moins auguleuse et son angle se couronne presque toujours, sur le dernier tour, de
petits plis obliques et bifides, produits par des accroisseménts fasciculés et très
réguliers ; enfin, — caractère très important, — la bifurcation du bord columellaire
et du stylet ombilical se fait sous une petite lèvre saillante et anguleuse, mal repro-
duite dans la figure qu'en donne Deshayes, et qui n'existe jamais dans l'autre.
Ag. Loc. En Angleterre, Finckley (London clay), coll. Cossmann.
32. — A. ligata, nov. sp. PE NN £2 "7-8; E. I.

A. testa, turbinata, anfractibus septem conveæis, ad suturam mediocriter appla-
natis, obsolete ligatis ; ultimo amplo, rotundato, umbilicato ; apertura haud elevata,
antice paululum effusa; stylo tenui; labro parum obliquo.

Coquille turbinée, subglobuleuse, composée de sept tours convexes,
réunis par une suture qui est simple sur les premiers, mais qui, sur
les derniers, est accompagnée d’une rampe étroite et arrondie, mal
délimitée; dernier tour assez grand, presque sphérique, vaguement
cerclé par de petits cordonnets peu saillants, qui persistent jusque sur
la base; celle-ci est percée, au milieu, d’un ombilic étroit et pro-
fond, dans lequel s'enfonce un stylet très mince, détaché du bord
antérieur, sous une très petite lèvre columellaire; ouverture peu
développée, peu élevée, un peu supérieure à la moitié de la longueur
totale, légèrement versante en avant; labre mince, peu incliné par
rapport à l'axe vertical.

Dim. Hauteur, 13 mill.; diamètre, 11 mil.

R. D, — Cette rare espèce se distingue de la précédente par sa spire plus courte,
qui n’est pas bordée d’une rampe aussi anguleuse, par sa forme turbinée et par son

ouverture moins élevée, par son stylet plus petit, détaché d'une lèvre columellaire,
moins saillante, enfin par ses cordonnets spiraux.

Loc. Cuise, un individu (pl. VIL, fig. 7-8), coll. Cossmann; coll. Boutillier.
33. — À. paludiniformis [d’Orb.] (II, p. 81, pl. LXVI, fig. 20-22). E. I.
R. D. — Allongée commeune Paludina, ayant l'ouverture plus petite que la spire,
la suture canaliculée, mais dénu‘e de rampe, la surface entièrement striée, cette

TOME xXxuI, 1888 42

178 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

petite espèce se rattache néanmoins aux Amauropsella, par le minuscule stylet qui se

détache de son bord antérieur et qui s'enfonce dans l’ombilic; c’est presque une

ligne, plutôt qu’une côte, mais on la distingue sans peine.

*34. — Ampullina tuba, Desh. (II, p. 80, pl. LXXII, fig. 5-6). E. M.
R. D. — Je n’ai pas vu l’unique type de cette espèce, qui a la spire formée de tours

convexes, séparés par une suture creuse, dénuée du méplat qui caractérise l'A. spirata ;

par les caractères de son ouverture, elle appartient cependant au même groupe.

XVI® famille. — NARICIDÆ.

65° genre. NARICA, Recluz (in d'Orb., 1839).

Coquille ombiliquée, mince, à spire courte, à sommet lisse et
pointu, à tours arrondis, treillissés ou striés spiralement ; ouverture
semi-lunaire, entière; labre mince. Type : N. cancellata, Chemn.

R. D. — Ces coquilles se distinguent des Natica par leur opercule non spiral ;
M. Fischer rejette le nom antérieur de Vanikoro, Quoy et Gaimard, (1832), comme
barbare et inacceptable; le nom Leucotis, Swainson (1840), est, d’après d'Orbigny,
postérieur à celui de Recluz.

1. — NN. alta, #00. sp PI. VIL fig. 23-24. E. S.
An. pileopsis sp.? Cossm., 1883, Journ. de Conch., p. 173, pl. VIL, fig. 5c, 5d.
N. testa naticiformi, tenui, anfractibus 5 convexiusculis, sutura profunda

et canaliculata discretis, spiraliter ac requlariter liratis ; ultimo peramplo, ad basim
rotundato, late umbilicato; apertura grandi, obliqua, antice circulari, inferne
angulata; peristomate tenui, continuo; labio haud incrassato, supra wmbilicum
reflexo ; labro sinuoso et inclinato.

Petite coquille mince, naticiforme, à spire peu allongée, composée
de cinq tours un peu convexes, séparés par des sutures très profondes
et canaliculées ; leur ornementation consiste en sillons spiraux, très
réguliers et serrés, que traversent de fines stries d’accroissement,
obliques et peu régulières : les sillons dominent et les stries ne s’aper-
çoivent qu'à la loupe. Dernier tour très grand, arrondi à la circon-
férence de la base, qui est largement ombiliquée ; ouverture égale à
la moitié de la hauteur totale, oblique, arrondie du côté antérieur, où
elle est légèrement versante, anguleuse en arrière, où elle ne s'ap-
plique sur la base du dernier tour que par une très petite étendue
du bord columellaire; celui-ci se renverse au-dessus de l’ombilic;

MÉMOIRES 479

tout le péristome est mince; le labre est obliquement incliné d’arrière
en avant et sinueux comme un S.

Dim. Longueur, 3.5 mill.; diamètre, 3 mill.

R. D. — Cette coquille a la spire plus allongée que le type vivant du genre
Narica; mais elle s’y rapporte exactement par la forme de son ouverture et la dispo-
sition de son ombilic; n’en ayant qu’un exemplaire, je l’avais autrefois rapprochée du
sommet de quelques Capulus, en émettant cependant des doutes sur cette assimila-
tion; j'ai pu, depuis cette époque, observer des individus en plus grand nombre, plus
adultes, et fixer son classement.

Loc. Le Guépelle, post-type figuré (pl. VIT, fig. 23-24), coll. de Boury ; coll. Coss-
mann et Morlet. |

66° genre. ESCHARELLA (1), nov. gen.

E. testa minuta, auriformi, vel turrita, apice lœvigato, acuto ; anfractibus lamel-
losis, seu decussatis ; apertura lenui, obliqua, tenui, integra, sœpe disjuncta ; umbi-
lico variabili, quanquam fèere clauso, carina acuta circumvallato, intus plicato.

Petite coquille auriforme ou turriculée, à sommet lisse, pointu,
styliforme, à tours lamelleux ou treillissés; ouverture mince, oblique,
à péristome continu, quelquefois détaché, ou appliqué sur la base
par une courte partie de son contour; ombilie tantôt très largement
ouvert, tantôt presque clos, toujours bordé d’une carène tranchante,
et plissé. Type : E. citharella, Cossm.

R. D. — Ce genre se distingue des Narica par l'existence d’une carène autour de
lombilic et par la longueur de l’embryon, lisse et styliforme, qui termine le sommet
pointu de la coquille; quelques-unes des espèces que j'y classe, celles des deux pre-
mières sections, ont une forme voisine de celle des Narica; mais cette forme s’al-
longe, dans les sections suivantes, et s’en écarte complètement, sans que les autres
caractères du genre cessent de se montrer ; c’est pourquoi j'ai dû classer dans la même
coupe, malgré leur apparente dissemblance, le Sigaretus problematicus et le Lacuna
elegans, de Deshayes; on passe de l’un à l’autre par l’intermédiaire d'espèces qui
forment une transition graduelle. Aucune d'elles ne peut être conservée dans le genre
Lacuna : outre qu’elles n’en ont pas l’ornementation habituelle, elles portent un som-
met styliforme qui les en écarte absolument, puisque le sommet des Lacuna est, au
contraire, obtus, presque planorbulaire; les auteurs ont été abusés par la forme de
l’ombilie, qui se resserre dans les Eschorella allongés, et dont la carène, voisine du
bord columellaire, simule le limbe caractéristique des Lacuna.

1 section : ESCHARELLA (sensu stricto).

Forme globuleuse; tours treillissés; ouverture non détachée, repo-
sant sur la base par son angle postérieur ; ombilic large et caréné.

(1) Esyapes, gril.

180 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

1. — Escharella citharella, nov. sp. PI. X, fig. 3-4. E. M.-E.S.
E. testa minutissima, acutispirata; ultimo anfractu peramplo, turbinato, costulis
obliquis, crassulis et funiculis filiformibus densisque clathrato ; umbilico aperto,
circum-carinato, plicis incrementi notato; apertura obliqua, fere soluta, subtrigona,
paululum incrassala.

Petite coquille à spire pointue, composée de einq tours, dont trois
embryonnaires, l’avant-dernier convexe et le dernier très grand, tur-
biné et globuleux, tous deux ornés de côtes obliques assez épaisses et
écartées, croisées par des cordonnets très serrés et filiformes, que
traversent en outre, dans l'intervalle des côtes, de très fines stries
d’accroissement. Base largement ouverte par un entonnoir ombilical,
que circonscrit une carène aiguë et lisse; la paroi de lombilie est
garnie de plis d’accroissement assez serrés, peu lamelleux ; ouverture
grande, oblique, versante en avant, subtrigone, presque détachée,
ne reposant sur la base que par l'angle inférieur ; péristome épaissi,
bord columellaire à peu près rectiligne, évasé à ses extrémités, non
réfléchi sur l’ombilic.

Dim. Longueur, 2.5 mill.; diamètre, 1.5 mill.

R. D. — Cette élégante petite coquille se distingue aisément des Megalomphalus,
Brusina, par sa forme beaucoup moins déprimée, plus turbinée, par son ouverture
bien moins oblique et par son ombilic moins largement ouvert ; l'ornementation est
différente, les côtes axiales dominent, comme dans les suivantes.

Loc. Grignon, coll. Bezançon. Valmondois, type figuré (pl. x; fig. 3-4), coll.
Bernay ; le Fayel, coll. Bernay.

2e section : MACROMPHALINA, nov. sect.

Coquille auriforme, très largement ombiliquée, faiblement treil-
lissée; ouverture obliquement étalée et très déprimée. Type : Siga-
retus problematieus, Desh.

R. D. — Ce groupe est caractérisé par la forme déprimée du dernier tour, qui,
en dehors du sommet styliforme, occupe toute la hauteur; il y a une disproportion
bizarre entre ce tour cymbiforme et la pointe lisse et polygyrée qui le surmonte ; à
première vue, j'avais d’abord rapproché cette espèce du genre Megalomphalus
Brusina ; mais j'ai constaté que le M. azonus, qui est le type de ce genre, a le som-
met moins aigu et la forme moins écrasée, la surface tout autre que nos coquilles.

2. — E. problematica [Desh.]. PENIL Ge 99! E. M.
Sy. Sigaretus problematicus, Desh., IT], p. 90, pl. LXIV, fig. 7-9.
R.D. — Cette singulière coquille a la spire courte et aiguë des Stenotis, Ad., mais

son ombilic large et plissé est caractéristique ; la figure qu'en donne Deshayes repré-
sente un individu naticiforme et trop globuleux ; elle est plus évasée, plus oblique-
ment ouverte; sa surface n’est pas lisse et porte des stries spirales très fines et ondu-
lées comme le sont celles des Sigaretus; quant aux plis d’accroissement de l'ombilie,

MÉMOIRES 181

ils s'arrêtent brusquement à une carène saillante qui modifie le contour de l’ouver-
ture ; celle-ci est étalée et découverte comme celle des Adeorbis.

Dim. Diamètre maximum, 3 mill.; hauteur, 1.75 mill.
AJ. LOC. Chaussy, post-type figuré (pl. VIE, fig. 39), coll. Bernay ; Réquiécourt,
coll. Boutillier ; Argentol, près Jaulgonne, coll. de Laubrière.
3. — Escharella decussata, 00. sp. PI. VII fig. 40. E. S.
M. testa auriformi, spira brevissima ; anfractu ultimo peramplo, subtiliter decus-
sato; umbilico late infundibulato, ad peripheriam carinato, intus densis striis
incrementi notato; apertura integra, elata, antice circulari, postice angulata.
Petite coquille auriforme, déprimée, à spire très courte, presque
exclusivement composée d’un petit bouton embryonnaire lisse et sail-
lant; dernier tour formant toute la coquille, orné de fins cordonnets
spiraux, que croisent des stries d’accroissement très serrées ; enton-
noir ombilical largement ouvert, marqué de stries d’accroissement, au
lieu de plis, et circonscrit par une carène médiocrement saillante ;
ouverture entière, évasée, découverte, ayant la forme d’une palme, à
contour circulaire en avant, anguleux à l'extrémité inférieure, par
laquelle elle touche à peine l’avant-dernier tour.
Dim. Diamètre, 2 mill.; hauteur, 1.25 mil.

R. D. — Se distingue de la précédente par sa forme moins déprimée, par le
treillis qui orne son dernier tour, par les stries qui remplacent les plis de l'ombilic,
par son ouverture non échancrée en avant,

Loc. Le Ruel, unique (pl. VIT, fig. 40), coll. Boutillier ; coll. Bezançon.

9° section : DIALYTOSTOMA, nov. sect.

Coquille comprimée, ovale, mince, largement ombiliquée, fine-
ment treillissée; spire peu allongée, aiguë au sommet; dernier tour
disjoint, ouverture oblongue, péristome tranchant, continu. Type :
Fossarus Fischeri, de Laub.

R. D. — Ce groupe se distingue du précédent par la forme générale de la coquille,
qui est comprimée au lieu d’être déprimée, et par la désunion de l'ouverture, qui
quitte complètement l’appui qu’elle prenait sur la base.

4. — E. Fischeri [de Laub.]. P1. VII, fig. 30-31. E. I.

SN. Fossarus Fischeri, de Laub., 1881, Bull. Soc. géol. de Fr., 3° série, IX,

p. 381, pl. VIIL, fig. 3.

Petite coquille turbinée, mince, composée de six tours, dont les
quatre premiers sont styliformes, tandis que les deux derniers se déve-
loppent en largeur ; le dernier, ovale et globuleux, se termine, à la
base, par une aréte tranchante qui circonscrit l’entonnoir de l'ombilic,
et il se détache en avant, pour se projeter fortement en dehors de

182 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

l'axe longitudinal ; la surface des deux derniers tours est revêtue d’un
élégant réseau de fines stries spirales et de petites lamelles obliques
et régulières; ombilic simplement plissé par les accroissements, qui
forment d'imperceptibles crénelures sur la carène; ouverture mince,
oblique, grande, ovalaire, anguleuse en arrière, légèrement évasée
en avant.

Dim. Hauteur, 2 mill.; diamètre, 2 mill.

R. D. — Cette coquille, classée dans le genre Fossarus à cause de son dernier
tour disjoint, présente assez bien les caractères du genre Stenotis, Ad., et ne peut
rester dans les Littorinidæ, dont l'écarte son sommet styliforme; elle diffère du
Stenotis laxata, type vivant, par son dernier tour, tout à fait détaché, par sa colu-
melle moins sinueuse et par son ombilic mieux caréné. Cependant, je n'ai pu assi-
miler nos Dialytostoma aux Stenotis, faute de données certaines, notamment sur
l'opercule ; c'est pourquoi j'ai préféré créer une section nouvelle du genre Escha-
rella pour nos espèces parisiennes, malgré leur similitude avec la coquille du Japon.

Loc. Liancourt, unique (pl. VIIL, fig. 30-31), coll. de Laubrière.

5. — Escharella disjuncta [de Rainc.et Mun.-Ch.] PLIX, fig.29. E.Ss.
SyN. Lacuna disjuncta, de R. et M.-C., Journ. de Conchyl., p. 201, pl. VIL fig. 2.
Coquille allongée, turbinée, mince, composée de trois tours lisses
et cylindracés, et de deux tours médiocrement convexes et treillissés,
séparés par une profonde suture qui disjoint le dernier tour près de
l'ouverture; les sillons spiraux sont plus fortement marqués que les
lamelles axiales et serrées; ombilic étroit et bordé d’un angle aigu ;
ouverture ovale, anguleuse en arrière,

Dim. Longueur, 3 mill.; diamètre, 1.5 mill.

R. D. — Il est aisé de distinguer cette espèce de la précédente : sa forme est plus
étroite, elle est plus étroitement ombiliquée, parce que son dernier tour est moins
détaché ; mais elle appartient évidemment au même genre et se rattache aux formes
voisines des Lacuna ; mais celles-ci n'ont pas l'embryon styliforme des Escharella et
ont, au contraire, le sommet obtus.

Loc. Le Guépelle, post-type figuré (pl. IX, fig. 29), le Fayel, coll. Bernay.

6. — E. subsoluta, nov. sp. P1. IX, fig. 30. E. M.

S. testa angusta, tenui, anfractibus 6 rapide crescentibus, subtiliter decussatis :
ultimo ovali, antice attenuato; apertura continua, fere soluta, antice ac postice
angulata ; umbilico carinato.

Petite coquille mince, à sommet peu aigu, composée de six tours
convexes croissant rapidement, les deux premiers lisses, les suivants
élégamment treillissés par de fins plis d’accroissement, un peu courbés
et sinueux, et par des cordonnets spiraux, filiformes; sutures obliques,
profondes, subcanaliculées; dernier tour grand, égal aux trois cin-
quièmes de la longueur, ovale, atténué en avant; ouverture étroite,

MÉMOIRES 183

anguleuse à ses deux extrémités, un peu versante en avant; péristome
continu, presque détaché ; ombilic assez étroit, bordé par une carène
qui aboutit au bec antérieur de l'ouverture.

Dim. Longueur, 3 mill.; diamètre, 1.25 mil. |

R. D. — Se distingue des précédentes par sa spire plus allongée, par son dernier
tour plus court et surtout par son ouverture incomplètement détachée; le type
que je décris n’a pas le sommet styliforme, mais il est probable que la pointe s’est
cassée, car je l'ai observée sur d’autres individus.

Loc. Fleury (pl. IX, fig. 30), coll. Bezançon; Grignon, coll. Loustau.

4° section : MICROMPHALINA, nov. sect.

Coquille turriculée, à sommet pointu, médiocrement styliforme, à
ombilic étroit; ornée de lamelles serrées et sinueuses; ouverture à
.péristome continu, reposant sur la base par une grande étendue du
bord columellaire, qui est très mince. Type : Lacuna elegans, Desh.

7. — Escharella elegans [Desh.] (I, p. 571, pl. XVII, fig. 4-6). E. M.
R. D. — Elle a beaucoup de rapports avec l’Æ, citharella; on l'en distingue par

sa spire plus allongée, munie d'un embryon plus obtus, par son ombilic bien moins
ouvert, enfin, par son péristome qui repose davantage sur la base; l’ornementation
est presque la même, des côtes lamelleuses, écartées quand la coquille est jeune,
plus serrées quand elle atteint une taille plus grande. Les tours sont étagés par une
petite rampe accompagnant la suture qui est un peu canaliculée ; enfin, le dernier est
égal aux trois quarts de la longueur.

Ag. LOC. Chaussy, toutes les collections; Grignon, la Ferme de l’Orme, Septeuil,
coll. Bezançon.

8. — E. cliona {de Rainc. et Mun.-Ch.]. 129 Pau EC ER 1 E. M.-E.Ss.
Lacuna cliona, de R. et M.-C., Journ. de Conch., 1863, p. 8, pl. VII, fig. 1.
Petite coquille mince, fragile, à spire allongée, composée de cinq

ou six tours convexes, scalariformes, ornés de côtes axiales, lamel-
leuses, saillantes, un peu sinueuses et obliques; suture profonde,
accompagnée d’une petite rampe à la partie inférieure de chaque
tour ; le dernier est grand, égal aux trois cinquièmes de la longueur,
déclive à la base, qui est perforée d’une petite fente ombilicale, cireons-
crite par un angle obtus sur lequel se replient les côtes ; ouverture
anguleuse, oblique, à péristome tranchant et continu, mal appliqué
sur la base.

R. D. — Beaucoup plus allongée et moins turbinée que la précédente, elle s’en
distingue par ses lames plus régulièrement écartées à tout âge, dans l'intervalle des-
quelles on n’aperçoit pas de cordonnets spiraux; le péristome est aussi plus continu,
et le dermer tour est beaucoup plus court.

Ag. Loc. Le Guépelle, toutes les collections, post-type figuré (pl. IX, fig. 31),

184 SOCIÉTÉ ROYALE MALACÇOLOGIQUE DE BELGIQUE

coll. de Boury; le Fayel, toutes les collections; Valmondois, coll. Bernay. Gomer-
fontaine, Chaussy, coll. Bernay.
9. — Escharella terebralis [Cossmann]. PL IX, fig. 32-33. E. I.
Syx. Lacuna terebralis, Cossmann, 1885, Journ. de Conch., p. 122, pl. VI, fig. 1.

Petite coquille turriculée, à spire aiguë, un peu obtuse au sommet,
composée de trois tours embrvyonnaires lisses et de quatre tours con-
vexes, séparés par des sutures profondes et obliques; leur surface est
ornée de plis axiaux, fins, courbes et sinueux, dont la régularité est
dérangée, de place en place, par une côte plus saillante, marquant
un arrêt de l'accroissement ; ces plis sont croisés par de très fins cor-
donnets spiraux qui s'accentuent sur la base, où les plis rayonnants
prennent l'aspect crénelé ; dernier tour égal aux deux cinquièmes de
la longueur. Ouverture ovale, étroite, allongée; labre sinueux; bord
columellaire peu courbé, un peu calleux ; fente ombilicale très étroite, ‘
bordée par une carène tranchante qui rejoint Le contour supérieur.

Dim. Longueur, 4 mill.; diamètre, 1.75 mill.

R. D. — Beaucoup plus étroite et plus turriculée que la précédente, elle 4 le der-
mer tour plus court et l'ornementation en treillis; l'ouverture n’est pas tronquée,
mais seulement versante en avant.

Loc. Hérouval, post-type figuré (pl. IX, fig. 32-33), coll. de Boury, coll. Bourdot,
Chevallier, Baudon.

10. — ? E. scalariformis [Morlet]. PL IR pa E.S.

Lacuna scalariformis, Morlet, 1888, Jowrn. de Conchyl., p.192, pl. VII, fig. 4.

Petite coquille turbinée, étagée, à spire lisse et pointue au sommet,
composée, outre l'embryon, de trois tours scalariformes, munis d’une
rampe plate et carénée à la partie inférieure, ornés de rubans
aplatis que séparent des sillons étroits et profonds; dernier tour
égal aux cinq septièmes de la longueur, subcylindrique, à base
arrondie, perforée d’un entonnoir ombilical large et évasé, bordé
d’une carène et plissé; un filet spiral assez mince se détache sur la
paroi interne de l’ombilic et aboutit, en avant, presque au même
point que la carène circa-ombilicale; ouverture ovale, étroite, un peu
oblique, subanguleuse à ses extrémités; péristome mince, presque
discontinu dans la partie où il repose sur la base.

Dim. Hauteur, 2 mill.; diamètre, 1 mill.

R. D. — Je n'ai pas cru devoir proposer une section nouvelle pour cette petite
espèce, qui n’est connue que par un seul individu en médiocre état; elle s'écarte des
autres Escharella par son ornementation, dans laquelle dominent exclusivement les
rubans spiraux, sans qu'on puisse distinguer de plis axiaux, même au fond des
sillons ; elle a, en outre, sur la paroï ombilicale, un filet spiral que je n'ai observé

MÉMOIRES 185

dans aucune de ses congénères; quoi qu'il en soit, elle ne peut être classée dans le
genre Lacuna; son embryon styliforme et son ombilic caréné et plissé l'en écartent.

Loc. Le Ruel, unique (pl. IX, fig. 34), coll. Morlet.

67° genre. CYMENORYTIS (!), nov. gen.

C. testa imperforata, tenui, turriculata, apice lœvigato, paululum styliformi ;
anfractibus sinuose plicatis ac decussatis ; apertura ovali, antice subeffusa; labro
lenui, Sinuoso.

Goquille mince, imperforée, turriculée, à sommet lisse et un peu
styliforme, à tours marqués de plis sinueux; ouverture oblongue,
subéchancrée ; labre mince, sinueux. Type : Rissoa fragilis, Desh.

R. D. — Les coquilles de ce genre ne peuvent être classées parmi les Rissoa, à
cause de leur sommet, qui n’est pas obtus; leur ornementation rappelle celle des
Escharella, mais elles s'en distinguent par leur ombilic clos et par l'échancrure
légère du contour antérieur de leur ouverture.

1. — C. fragilis [Lamk.] (II, p. 403). E. I.-E. M.

R. D. — La figure et la description du premier ouvrage {p. 112, pl. XI,
fig. 6-7) sont défectueuses : cette espèce variable est, en général, courte, à sommet
pointu et lisse; ses tours sont étagés par des sutures à rampes canaliculées, et les
costules saïllantes qui phssent la partie inférieure des premiers tours se trans-
forment, sur les derniers, en stries sinueuses presque effacées, un peu plus visibles
sur la rampe suturale ; au contraire, les stries spirales restent obsolètes sur toute la
surface; le dernier tour est égal aux deux tiers de la longueur; l'ouverture est
ovale et arrondie en avant; il faut l’examiner en plan pour observer sa sinuosité.

Ag. Loc. Liancourt, coll. Bourdot; Septeuil, post-type figuré (pl. XI, fig. 35),
coll. Bourdot; Fontenai, coll. Bezançon.

2. — GC. undulata [Desh.] (IT, p. 402, pl. XXII, fig. 32-34). E. M.

R. D. — Très voisine de certaines variétés de la précédente ; toutefois, son dernier
tour est constamment plus petit que la moitié de la longueur totale; son sommet
est plus obtus, ses plis d’accroissement sont traversés par des stries qui persistent
seules sur la base ; l'ouverture est plus petite, un peu moins dilatée en avant.

Ag. LOC. Parnes (pl. XI, fig. 42), coll. Chevallier; Vaudancourt, coll. Bezançon ;
Chaussy, coll. Bernay.
3. — C. coniCa, nov. sp. PIS XII, fé. 53: E. M.
C. testa conica, turrita, regulari, apice lœvigato, acuto, anfractibus convexis,
sutura profunda discretis, subtilissime liratis et obliquis striis incrementi decussatis ;
ultimo dimidiam partem longitudinis subæquante, ad basim obsolete angulato,
imperforato; apertura subquadrata, haud effusa ; columella tenui obliqua, recti-
lineari; labro sinuoso.

Petite coquille mince, fragile, conique, régulièrement turriculée,

(*) Kumauvos, onduleux; puru, ride.

186 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

composée de huit tours, les trois premiers formant un embryon lisse
el pointu, les suivants convexes, séparés par une profonde suture et
ornés de stries spirales fines et serrées que croisent de petits plis
d’accroissement peu réguliers, sinueux et très obliques en avant;
dernier tour égal à la moitié de la longueur totale, obtusément
anguleux à la circonférence de la base, qui est convexe, déclive et
imperforée; ouverture subquadrangulaire, plus large en avant qu'en
arrière, non versante et à peine sinueuse quand on la voit en plan;

columelle mince oblique, rectiligne, faisant un angle avec la base du

dernier tour ; labre très sinueux, proéminent en avant.
Dim. Longueur, 4 mill.; diamètre, 2 mill.

R. D. — Beaucoup plus conique et plus trapue que les précédentes, elle se
distingue du C. densesulcata par ses stries spirales plus fines, par sa forme courte et
par l'apparence subanguleuse de son dernier tour qui est bien plus grand ; elle a des
plis moins marqués que les C. fragilis et undulata.

Loc. Parnes, unique (pl. XIL fig. 33), coll. Bourdot.
4. — Cymenorytis densesulcata, r0v. sp.
PL F0) RO EPA) fre Sa! E.S.

C. testa angusta, turriculata, acuta, anfractibus 10 convexiusculis, sutura
profunda discretis, primis lœvigatis, dein densestriatis, et striis incrementi
obliquis sinuosisque subdecussatis; ultimo haud elato, basi parum convexa;
apertura ovata, tenui, antice sinuosa; labro producto, haud incrassato.

Jolie coquille imperforée, étroite, allongée, turriculée, aiguë, com-
posée de dix tours dont les trois premiers sont lisses ; les suivants,
assez convexes, séparés par une profonde suture, portent des sillons
spiraux très serrés, inégaux; l’un deux, vers le tiers de la hauteur de
chaque tour, est plus fort que les autres; en outre, de fines stries
d'accroissement, sinueuses et obliques, croisent ces sillons et plissent
les premiers tours. Dernier tour peu élevé, égal aux deux cinquièmes
de la longueur, arqué à la circonférence de la base, qui est peu con-
vexe et sur laquelle se prolongent les stries ; ouverture ovale, à péris-
tome mince, échancrée en avant; labre sinueux, projeté en avant,
excavé vers la suture; bord columellaire un peu épaissi, s'enfonçant
à l’intérieur au lieu de s’étaler sur la base.

Dim. Longueur, 6.5 mill.; diamêtre, 2 mill.

R. D. — Beaucoup plus allongée que la précédente, elle s'en distingue, non
seulement par son ornementation, mais par la proportion encore plus courte de son
dernier tonr, par ses sutures moins étagées, enfin, par l’échancrure plus sinueuse
que dessine le contour antérieur de son ouverture.

Loc. Le Guépelle, deux individus (pl. IX, fig. 20 et pl. X, fig. 33), coll. Bezançon.

MÉMOIRES 187

68° genre. LACUNARIA, Conrad, 1866.

Coquille mince, globuleuse, à embryon styliforme; ouverture
entière, arrondie, à columelle large et aplatie; ombilie bordé d’une
carène aiguë qui se confond avec le bord supérieur. Type : L. alaba-
mensis, Conrad.

R. D. — Je n'ai pas conservé dans le genre Lacuna ces espèces, dont la pointe est
styliforme; ce caractère n’est pas signalé dans la diagnose du genre Lacunaria,
mais la figure qu'en donne M. Tryon, dans son manuel, indique cette pointe ; les
coquilles de notre bassin qu’on rapporte à ce genre ont une affinité incontestable
avec certaines Æscharella ; elles ne s'en distinguent que par leur columelle large et
aplatie et par leur péristome presque discontinu ; mais en les observant de près, on
s'aperçoit qu'on passe des unes aux autres par un resserrement graduel de lombilie,
dont la carène se rapproche du bord columellaire.

1. — L. macrostoma [Desh.] (II, p. 373, pl. XVI, fig. 23-25). E. M.

R. D. — Ornée de fins plis d’accroissement qui laissent, de place en place, une
côte oblique un peu plus saillante, cette belle coquille est remarquable par l'ampleur
naticiforme de son dernier tour et de son ouverture; Deshayes a signalé la pointe
mucronée de la spire, mais 1l n’y attache pas la même importance qu’à la disposition
de la columelle, qui ressemble, en effet, à celle des Lacuna ; cependant, l'ouverture
n’est jamais anguleuse ni échancrée en avant : elle est seulement un peu versante
latéralement, à la jonction de la carène ombilicale avec le bord columellaire, qui
dessine en ce point une petite lèvre externe; ce bord, loin d’être excavé, comme
l'est celui des Lacuna, est à peine concave, très large, et il s’amincit en s’appli-
quant sur la base, de sorte que le péristome paraît discontinu ; on ne distingue pas
de stries spirales.

AJ. LOC. Chaussy, toutes les collections.

2. — L. turgida [Desh.] (Il, p. 374, pl. XVII, fig. 13-15). E. M.

R. D. — Plus étroite et moins globuleuse que la précédente, elle a le dernier
tour plus court et est ornée de fins sillons spiraux, qui croisent des plis axiaux.

Ag. Loc. Parnes, coll. Chevallier,

XVIT famille. — XENOPHORIDÆ.

69° genre. XENOPHORA, Fischer von Waldheim, 1807.

Coquille trochiforme, souvent ombiliquée, aplatie ou concave à la
base, agglutinant des corps étrangers sur sa spire ; ouverture grande,
très oblique, découverte et échancrée, à labre mince.

188 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

1" section : XENOPHORA (sensu stricto).

Ombilic fermé, tours agglutinants sur toute leur surface; péri-
phérie du dernier tour non tranchante. Type : X. trochiformis, Born.

1. — Xenophora cumulans [Brongn.] (Il, p. 962). E. S.
R. D. — Haute, épaisse et solide, cette espèce a l’ombilie entièrement recouvert
par une expansion vernissée du bord columellaire ; sa base est ornée de plis
d’accroissement sinueux et courbés que traversent des rides obliques, peu régulièrés,
plus serrées au centre ; renvoi au premier ouvrage (p. 242, pl. XXXI, fig. 1-2).

2. — X. confusa [Desh.] (II, p. 963). E. M.

R. D. — Moins haute et plus large que la précédente, celle-ci a, en outre,
l'ouverture plus transverse et moins profondément échancrée vers la périphérie.
Renvoi au premier ouvrage (p. 243, pl. XXXI, fig. 3-4).

2e section : Tucurium, Fischer, 1880.

Ombilie ouvert, tours agglutinants, surtout aux abords de la
suture; périphérie tranchante, tectiforme. Type : X. indica, Gmelin.

3.— X. umbilicaris [Sol.|, #om. mut. E. M.-E.S.

SyN. Trochus umbilicaris, Sol. in Br. 1766, Foss. hant., p. 10, pl. I, fig. 4-5.
, — agglutinans, Lamx., 1804, Ann. du Mus., IV, p. 51, pl. XV, fig. 8.
— — Defr., 1828, Dict. sc. nat., LV, p. 476.
— = Desh., 1833, Desc. coq. foss., IX, p. 241.
Phorus parisiensis, d'Orb., 1850, Prod., I, p. 346, n° 154.
Xenophora agglutinans, Desh., 1864, An. sans vert., I, p. 964.

R. D. — Avant de restituer à cette espèce le nom antérieur que lui avait attribué
Solander, j'ai vérifié, sur des individus de Selsey et de Barton, qu'ils sont identiques
à ceux du bassin de Paris; la figure donnée dans l'ouvrage de Brander représente
une coquille non agglutinante, très largement ombiliquée, qui a plutôt l'aspect du
X. patellata, mais cette figure est inexacte ou représente un jeune individu.
Le milieu des tours est orné de plis d’accroissement très obliques, croisés de petites
rides obliques, brisées et irrégulières; la base est lisse, un peu concave vers la
périphérie, convexe au milieu, et creusée d’un entonnoir autour de la perforation
ombilicale, qui laisse voir jusqu'au sommet des tours et qui est garnie de plis
d'accroissement lamelleux ; ouverture transverse, peu échancrée au milieu.

Ag. Loc. Le Ruel, coll. de Boury.
4. — X. Gravesi [d'Orb.] (Il, p. 964, pl. LXIV, fig. 31-34). E. I.

R. D. — Très voisine de la précédente, elle s’en distingue non seulement par sa
petite taille, mais par son ombilic moins ouvert, par les rides qui ornent sa base et
par la forme de son ouverture, qui est bien plus profondément échancrée.

AJ. LOC. Saint-Gobain, coll. Cossmann.
5. — X. nummulitifera, Desh. (Il, p. 965, pl. LXIV, fig. 29-30). E. I.
R. D. — Beaucoup moins surbaissée que la précédente, elle s’en distingue par

MÉMOIRES 189

son ombilic plus rétréci et surtout par l’échancrure plus profonde du contour de son
ouverture, qui est plus profonde que large.

Ag. Loc. Hérouval, toutes les collections.

3e section : HaLrrnoEBus, Fischer, 1880.
Syx. Onustus, H. et À. Adams, 1854 (non Humphrey, 1797).

Coquille ombiliquée, à tours non agglutinants; périphérie .tran-
chante, simple, sinueuse ou dentée. Type : X. solaris, Linné.

6. — Xenophora patellata [Desh.] (IT, p. 966). E. S.

R. D. — On la reconnaît immédiatement à sa spire régulière et conique, ridée,

à sa base concentriquement striée, largement ombiliquée, à son ouverture bien

découverte, quadrangulaire. Renvoi au premier ouvrage (p.240, pl. XXXI, fig. 5-7).

Ag. Loc. Le Ruel, coll. de Boury.

7. — X. Bouryi, #00. sp. PL VIL fig. 36-38. E. M.

X. testa minuta, conica, anfractibus 5 paulo conveæis, obliquiter subcostulatis ac
transversim corrugatis ; ultimo amplo ad peripheriam acute carinato ; carina folia-
cea et sinuata; basi conveæa funiculis 3 notata; umbilico mediocri, angulo obtuso
circumcincto; apertura polygonali, superne emarginata ; labro extenso, circularti.

Petite coquille mince, conique, composée de cinq tours un peu

convexes vers la suture intérieure, qui est accompagnée d’une petite
rampe; costules obsolètes et obliques, formant des renflements ondu-
leux et écartés, que traversent des rides spirales peu marquées ;
dernier tour très grand, déprimé, fortement caréné à la circonférence
par une expansion foliacée à contour sinueux; base convexe au-delà
de la rigole qui la sépare de la carène périphérique, portant trois
cordons concentriques et des stries d’accroissement très fines, obli-
quement sinueuses ; ombilic médiocrement ouvert, circonscrit par un
angle obtus qui le sépare de l’entonnoir évasé que forme la base à
l'intérieur du troisième cordonnet. Ouverture polygonale, largement
échancrée en dessus; labre développé, décrivant un arc de cercle
comme celui des Adeorbis.

Dim. Diamètre, 5 mill.; hauteur, 3 mill.

R. D. On ne peut considérer cette petite coquille comme le jeune âge du X. patel-
lata, qui a la base uniformément striée et dont la carène est lisse et régulièrement
circulaire; notre petite coquille est intermédiaire entre cette forme et celle des
espèces à épines saïllantes, qu’on rencontre dans les terrains secondaires.

Loc. Neauphlette (pl. VII, fig. 36-38), coll. de Boury ; coll. Cossmann et Bourdot.

190 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

XVIII famille. — CAPULIDÆ.

70° genre. CAPULUS, Montfort, 1810.
SyN. Pileopsis, Lamarck, 1812.

Coquille conique, épidermée, piléiforme, à sommet spiral dirigé en
arrière et à droite, quand on regarde la coquille en plan; ouverture
ovale ; impression en fer à cheval, ouverte en avant ; pas de support
calcaire. Type : G. hungaricus, Linné.

1. — C. singularis [Desh.] (IT, p. 264, pl. IV, fig. fig. 19-22). E. M.

R. D. — Se distingue par sa forme étroite, enroulée comme un cor et par ses
stries finement gravées dans le test ; le sillon latéral existe dans tous les individus
que j'ai eus sous les yeux. —

As. LOC. Parnes, coll. de Boury.

2. — C. dilatatus [Desh.] PI. VII, fig. 32-33. E. M.-E.Ss.

SyN. Parmophorus dilatatus, Desh., If, p. 253, pl. VI, fig. 1-4.

Pileopsis Bezançoni, Vasseur, 1881, Rech. géol. terr. tert,, pl. XI, fig. 16.
Pileopsis pennata, Cossmann, 1883, Journ. de Conchyl., p. 172, pl. VII,
fig. 5, 5a, 5b.

R. D. — Le classement de cette coquille à donné lieu à plusieurs erreurs :
Deshayes en a fait un Parmophorus ou Scutum, ce qui n’est pas admissible, à cause
de la forme des impressions musculaires et surtout à cause de l’enroulement du
sommet embryonnaire, qui manquait, il est vrai, sur l'individu figuré; quant
à moi, j'ai confondu cette espèce avec le C. pennatus, qui est différemment orné ; ici,
la surface, lisse vers les bords, porte, vers le milieu du dos, dix à douze côtes rayon-
nantes, plus ou moins obsolètes, que croisent des accroissements peu réguliers,
parfois sublamelleux ; ces côtes s'arrêtent subitement à un petit bourrelet trans-
versal, paraissant former la suture du collage d’une petite coquille spirale, finement
striée, qui’ aurait été artificiellement ajoutée au sommet tronqué du Capulus, en
faisant une saillie souvent très forte sur la surface dorsale. Le plus grand individu
que j'aie vu, dans le calcaire grossier de Parnes (coll. Bernay), mesure 18 milli-
mètres de longueur, 15 de largeur et 8 de hauteur ; à Auvers, 1l atteint 22 millimètres
de longueur, 19 de largeur et 10 de hauteur. J'ai déjà indiqué plus haut que l'indi-
vidu de Grignon rapporté par erreur à cette espèce dans la collection Deshayes est
un Scutum semiovum.

AJ. LOC. Parnes, post-type figuré (VII, fig. 32-33), coll. Bernay; Réquiécourt,
coll. Morlet. Auvers, Valmondois, coll. Bernay; Acy, coll. Bezançon; le Fayel,
coll. Chevallier. En Bretagne, le Bois-Gouët, d’après la figure dessinée par
M. Vasseur.

8. — GC. pennatus [Lamk.] (II, p. 265). E. M.-E.Ss.

R. D. — On la reconnaît à sa forme régulièrement ovale, plus arrondie que la

MÉMOIRES 491

précédente et surtout aux accroissements lamelleux qui couvrent toute sa surface ;
l'individu de Parnes que j'ai sous les yeux est malheureusement mutilé au sommet,
mas la figure du premier ouvrage (p. 27, pl. I, fig. 5-7) représente une petite
spire enroulée et lisse.

4. — Capulus patulus [Desh.] (I, p. 265, pl. IV, fig. 29-30). E. I.-E. M.

R. D. — Peu bombée et circulaire, cette espèce ne se distingue de la suivante
que par sa régularité plus grande et surtout par sa taille, qui rend difficilement
admissible qu'elle ait pu vivre à l'intérieur d’autres gastropodes; mais quand elle
est jeune, il est impossible de la séparer du C. squamæformis.

As. Loc. En Angleterre, Barton, coll, Cossmann (Zegit M. Starkie Gardner).

5. — C. squamæformis [Lamk.] (Il, p. 266). E. I.-E. M.-E.Ss.

SyN. Pileopsis lævigatus, Mellev., 1843, Mém. sables inf., p. 45, pl. V, fig. 1-3.

Capulus lævigatus, d'Orb., 1850. Prod., IT, p. 320, n° 429.

R. D. — Cette coquille très irrégulière n’a pas toujours la forme d’un opercule
de Natica ; elle se contourne suivant les gastropodes dans lesquels elle a pénétré et
prend quelquefois une forme bombée qui à induit Melleville en erreur ; la coquille
de Fleury, qu'il a décrite comme C. lœvigatus, n’est autre que l'espèce de Lamarck.

Ag. Loc. Hérouval, coll. Chevallier. Caumont, coll de Laubrière; Acy, coll. Bezan-
çon ; le Fayel, coll. Boutilker; Auvers, Valmondois, coll. Bernay.

71° genre. PLESIOTHYREUS (!), nov. gen.

P. testa tenui, regulari, ovata, clypeiformi, radiis ornata, apice postico, acuto,
viæ contorto ; margine intus carina subtiliter dentata, postice circumdato.

Coquille mince, régulière, ovale, elypéiforme, à sommet pointu et
placé en arrière, ornée de fins rayons gravés dans le test; péritrème
mince à son contour, bordé, intérieurement et du côté postérieur,
d'un méplat limité par une arête finement denticulée. Impressions...
Type : Capulus parmophoroides, Cossnr.

R. D. — Je ne puis laisser dans le genre Capulus cette jolie coquille, qui s’en
écarte, non seulement par sa forme régulière et par son ornementation, mais surtout
par le rebord interne qui garnit les deux tiers du contour postérieur de son ouver-
ture ; c’est un premier acheminement vers le septum les Crepidula ; mais ici, le bord
libre de cette lame rudimentaire suit parallèlement le contour régulier de la coquille
et est, en outre, marqué de denticulations granuleuses auxquelles j'attribue une
réelle importance générique.

4. — P. parmophoroides [Cossm.] PLV 0519": E. S.
Capulus parmophoroides, Cossm., 1885, J. de Conch., p. 198, pl. VII, fig. 2.
Coquille clypéiforme, à péritrème ovale, régulière, bâillante laté-

ralement ; surface dorsale ornée de fines stries rayonnantes, burinées

(1) Mysuws, voisin; fupsos, bouclier ovale.

192 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

sur le test; sommet terminal, pointu, placé plus bas que le bombe-
ment du dos et un peu tordu sur lui-même; ouverture accompagnée,
en arrière, d’un rebord interne, plat et subcaréné, dont le contour est
finement dentelé et qui disparaît sur les côtés ; impressions arrêtées
à la moitié de la longueur, se rejoignant dans la cavité du sommet.

Dim. Longueur, 9 mill.; largeur, 7.5 mill.; hauteur, 3.5 mill.

R. D. — Si cette espèce n’est pas un Capulus, elle appartient du moins à la
famille des Capulidæ et elle doit y être classée entre les Capulus et les Crepidula;
elle n’a pas l'épaisseur et l’irrégularité des Hipponyx; sa forme régulièrement ovale
la rapprocherait plutôt du Capulus dilatatus, qui s'en distingue par ses côtes
obtuses, par son nucléus spiral et par l’absence d’une lame marginale.

Loc. Auvers, type figuré (pl. VIL, fig. 13-15), Valmondois, coll. Bernay.

72° genre. CREPIDULA, Lamarck, 1799.

Coquille oblongue, à sommet postérieur ; face interne porcellanée ;
septum mince, à bord libre droit ou concave. Type : G. fornicata,
Linné.

1. — C. parisiensis, Cossmann. PI VET fig. "20-31. E. M.-E.S.
(Journ. de Conch., 1883, p. 163, pl. VI, fig. 8 et 8a.)

Petite coquille convexe, ovale en avant, rétrécie et pointue en
arrière, spire embryonnaire légèrement en saillie sur le contour,
enroulée latéralement d’un tour et demi; surface ornée de costules
rayonnantes, alternées, plus visibles sur les bords; il y a trois ou
quatre costules intermédiaires entre les côtes principales; accroisse-
ments irréguliers; septum interne mince, peu développé, égal au
cinquième de la largeur et découpé en arc de cercle; ses bords se
prolongent jusque vers l'extrémité antérieure.

Dim. Longueur, 3.25 mill.; largeur, 2.75 mill.; épaisseur, 1 mill.

R. D. — Bien que l'impression musculaire de cette petite coquille ne me soit pas
connue, je n'hésite pas à la séparer du Capulus squamæformis, qui n’a jamais de
stries rayonnantes et dont le péritrème n’est pas accompagné d’un véritable septum.

Loc. La Ferme de lOrme (pl. VII, fig. 29-31), coll. Bezançon; Fleury, deux
individus (fig. 30), coll. Bezançon ; Septeuil, coll. Bourdot. Le Ruel, coll. Bernay.

73° genre. CALYPTRÆA, Lamarck, 1799.

SyN. Trochita, Schumacher, 1817.

Coquille conique trochiforme, à sommet central, face interne munie
d'une lame spirale adhérant à la périphérie et dont le bord columel-

laire est con‘ourné, tandis que le bord libre est sinueux.
\ ?
|

À

MÉMOIRES 193

OBs. — Après avoir créé ce genre pour le C. chinensis, Lamarck
la, en 1801, appliqué au C. equestris, coquille bien différente dont
on a fait ensuite le genre Mifrularia ; certains auteurs se sont fondés
sur cette erreur pour en commettre une autre en classant le C. chi-
nensis dans le genre {nfundibulum, Montfort, qui représente une
coquille voisine des Trochus ; d’autres ont adopté le nom Trochita,
qui est postérieur; mais, ainsi que nous l'avons indiqué, toutes ces
dénominations doivent s’effacer devant celle de Calyptræa (4799).

1. — Calyptræa aperta [Solander|, nom. mut. E. I.-E. M.-E. S.

Syn. Trochus apertus, Sol. in Brander, 1766, Foss. haut., p. 9, pl. 1, fig. 1-2.

— opercularis, Sol., ibid., p. 9, pl. I, fig. 3.

Calyptræatrochiformis, Lamk., 1804, Ann.Mus., I, p.385, VII, pl. XV, fig. 3.
Infundibulum echinulatum, Sow., 1815, Min. Conch., pl. CXLVII, fig. 2.
— spinulatum et tuberculatum, Sow., ibid., fig. 6, 4-5.

Trochus calyptriformis, Lamk., 1822, An. s. vert., VII, p. 558.

Calyptræa trochiformis, Desh., 1824, Coq. foss., IL, p. 30, pl. IV, fig. 1-3.

TInfundibiulum trochiforme, Lea, 1833, Contrib. to geol. of Alab., p. 96,
pl. I, fig. 5-6.

Calyptræa trochiformis, Nyst, 1843, Coq. et pol. foss. Belg., p. 360.

TInfundibulum trochiforme, d'Orb., 1850., Prod., IT, p. 371, n° 670.

Calyptræa trochiformis, Desh., 1861, An. s. vert., IT, p. 275.

Trochita trochiformis, Conrad, 1866, Check listof invert. eoc., p. 11, n° 308.

Calyptræa trochiformis, Vasseur, 1881. Rech. géol. terr. tert., pl. X,
fig. 57-08, pl. XI, fig. 1-3.

R. D. — Par la longue synonymie qui précède et que j'ai abrégée, en n’y com-
prenant presque que les auteurs qui l'ont figurée, on voit que cette espèce, si com-
mune, répandue sur les deux continents, a été non seulement ballottée de genre en
genre, mais a reçu des noms spécifiques très divers, selon la variété que chaque
auteur avait en vue. Elle prend, en effet, toutes les formes, depuis les plus surbais-
sées jusqu'aux plus allongées ; son ornementation, épineuse quand elle est fraiche,
disparait par l’usure au point de ne laisser aucune trace; pour en séparer sûrement
les autres espèces, il faut que les échantillons comparés soient dans un état très satis-
faisant de conservation et qu'ils aient leur lame entière. M. Bernay m'a communi-
qué, d'Auvers, des individus hérissés comme le type de l'Znfundibulum echenulatum,
d'autres marqués de simples rides obliques ; il y en a dont le diamètre est de 35 milli-
mêtres pour une hauteur de 12 millimètres, d’autres dont le diamètre est de
17 millimètres pour une hauteur de 22 millimètres; au Montjavoult, hauteur
22 millimètres, diamètre 9 millimètres.

2. — C. lævis, Desh. (Il, p. 276). E. M.-E. S.

R. D. — Se distingue de la précédente non seulement par sa sürface lisse, mais
par le contour peu sinueux de sa lame interné, qui se réfléchit moins sur elle-même,
à sa jonction avec la columelle. Renvoi au premier ouvrage (p. 31, pl. IV,
fig. 8-9, 14-15).

Ag. Loc. Marines, coll. de Boury.

TOME XXII, 1888 13

194 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

8. — Calyptræa suessoniensis [d'Orb.] (II, p. 276, pl. IX, fig. 1-2).
E. I. I.-E. I.
SyN. Znfundibulum concentricum, de Ryck, in Dew., 1880, Rev. foss. land.,
p. 158.
Calyptræa suessoniensis, Briart et Cornet, 1886, Desc. foss. calc. gr., p.69,
pl. XXIV, fig. 3.
Calyptræa trochiformis, Br. et Corn., 1886, 1bid., p. 68, pl. XXIV, fig. 2.
R. D. — On la reconnaît à ses stries lamelleuses et rugueuses ; le bord libre de sa
lame interne est un peu plus sinueux que celui du C. lœvis et s’épaissit au point
d'attache avec la columelle; c’est à ce caractère, plutôt qu’à celui de la forme exté-
rieure et de l’ornementation, qu’il faut se rapporter pour séparer cette coquille du
C. aperta; aussi, je suis d'avis de réunir à celle-ci les individus de Mons que
M. Briart dénomme trochiformis.
Ag. Loc. Chenay, coll. de Laubrière. En Belgique, calcaire de Mons.

4. — C. lamellosa, Desh. (II, p. 277). E. M.
C. lamellosa, Vasseur, 1881, Rech. géol. terr. tert., pl. XI, fig. 4-7.
R. D. — Se distingue non seulement par ses stries lamelleuses, mais par le con-

tour très sinueux du bord libre de sa lame, qui s'attache plus latéralement que dans
les autres espèces et qui se réfléchit, en recouvrant une sorte de perforation ombi-
licale bien marquée. Renvoi au premier ouvrage (p. 32, pl. IV, fig. 5-7). M. Bernay
m'a communiqué, de Chaussy, un individu qui mesure 30 millimètres de diamètre et
16 millimètres de hauteur ; quelques exemplaires ont le labre saillant et développé,
ne se raccordant pas tangentiellement à la périphérie.
5. — C. crepidularis, Lamk. (II, p. 278). E. I.-E. M.
R. D. — Outre qu’elle a le sommet enroulé vers le bord postérieur, sa lame s’at-
tache tout à fait latéralement par une columelle à peine contournée, de sorte que la
coquille est à la limite du genre Crepidula, tout en étant ornée comme le C. aperta.
Renvoi au premier ouvrage (p. 32, pl. IV, fig. 16-18).
Ag. Loc. Villiers, la Ferme de l’Orme, toutes les collections; Chaumont, coll.
Cossmann. Le Roquet, coll. de Boury.

XIXe famille. — HIPPONYCIDÆ.

Péristome fermé par un support calcaire, auquel adhèrent les
muscles adducteurs de lanimal.

74° genre. HIPPONYX, Defrance, 1819.

\

Coquille conique ou déprimée, à sommet plus ou moins enroulé
en arrière, à surface rugueuse ou sillonnée radialement. Type :
H. antiquatus, L.

MÉMOIRES 195

1. — Hipponyx cornucopiæ [Lamk.] (Il. p. 269). E. M.-E.Ss.

H. cornucopiæ, Vasseur, 1881, Rech. géol. tert., pl. XI, fig. 8-10.

R. D. — En général étroite et allongée, cette espèce se reconnaît aussi à l’échan-
crure sinueuse et irrégulière de son contour postérieur ; à cette échancrure corres-
pond une saillie sur le support, qui est épais, massif, adhérent sur une partie de sa
surface inférieure, simplement striée par les accroissements, sans être lamelleuse.
Renvoi au premier ouvrage (p. 23 et 26, pl. II, fig. 13-18).

Ag. Loc. En Bretagne, le Bois-Gouët (fide Vasseur).

2. — H. dilatatus [Lamk.] (II, p. 269). E. M.-E.Ss.

I. dilatatus, Vasseur, 1881, Rech. géol. terr. tert., pl. XI, fig. 11-13.

R. D. — Plus grande, plus ouverte et moïns haute que la précédente, ayant la
surface plus régulièrement striée, moins excavée en arrière, elle n’a pas d’échan-
crure sur le contour postérieur, qui est simplement sinueux. Deshayes pense qu’elle
n'est peut-être qu’une variété de la précédente et ne l'a maintenue qu’à cause de son
support différent. Renvoi au premier ouvrage (p. 24, pl. IL, fig. 19-21).

AJ. LOC. Le Ruel, coll. de Boury. En Bretagne, le Bois-Gouët (jide Vasseur).

3. — H. comptus, Desh. (Il, p. 269, pl. IV, fig. 16-18). E. M.

R. D. — La figure de cette espèce représente un individu tout à fait adulte,
patelliforme, auquel ressemblent peu les jeunes échantillons, capuliformes comme
VA. cornucopiæ ; ils s'en distinguent par leur embryon lisse; les stries n'apparaissent
que quand la coquille atteint un diamètre de 5 ou 6 millimètres; à partir de ce mo-
ment, elle s'étend en largeur, et sa hauteur reste à peu près ce qu’elle était au début.
Son nucléus embryonnaire et spiral pourrait la faire confondre avec les Capulus ;
mais 1l est lisse, tandis qu'il est sillonné dans les espèces de l’autre genre.

Ag. Loc. Mouchy, coll. Cossmann; Villiers, coll. Bezançon ; Chaussy, coll.
Bernay.

4.— H. tuba, Desh. (I, p. 272, pl. IL, fig. 23-25). E. M.
R. D. — Enroulée comme l’espèce précédente, mais beaucoup plus dilatée à la

base et ayant le sommet plus contourné, vers la gauche, elle s’en distingue surtout
par ses stries rayonnantes fines et égales, qu’interrompent des accroissements subla-
melleux, festonnés et dentelés dans la partie concave, située sous le sommet.

Ag. LOC. Chaussy, toutes les collections; Fontenai, Essomes, coll. de Laubrière.

5. — H. spirirostris [Lamk.] (II, p. 272). E. M.
R. D. — Ornée de stries rayonnantes moins fines et de costules alternant de

grosseur, de lamelles plus saillantes et mieux détachées sur le dos, cette jolie
coquille à un support épais, concave en dessus, lamelleux et crépu en dessous,
adhérant par une petite portion de la surface postérieure, vers le sommet; ce sup-
port est assez commun et j'ai constaté qu'il appartient à l'A. spirirostris, sur deux
individus encore fixés (coll. Chevallier). Renvoi au premier ouvrage (p. 26, pl. II,
fig. 13-15).

6. — H. sublamellosus, Desh. (IT, p. 271, pl. IV. fig. 14-15), E. M.

SyN. À. articulatus, Cossm., 1883, Journ. de Conchyl., p. 162, pl. VIL, fig. 6.

R. D. — Ce n’est pas par sa forme, qui est très variable, mais par son ornementa-
pas ,

196 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

tion plus grossière, qu’on la distingue dela précédente; 1l ÿ a plus de différence entre
les côtes principales, qui sont larges et plates, et les trois fines costules intermé-
diaires ; en outre, les lamelles sont plus serrées, plus rapprochées; le sommet porte un
nucléus spiral tout à fait lisse, qui se détache quand la coquille est usée. Trompé par
la figure, qui représente un individu adulte et piléiforme, j'ai décrit sous le nom
articulatus une variété étroite, cornue et enroulée, qu’on trouve à Grignon; je
supprime cette espèce, qui ne peut être conservée.

7. — Hipponyx elegans [Desh.] (II, p. 270). E. M.-E.Ss.

R. D. — Plus dilatée et moins lamelleuse que les précédentes, elle n’a pas le
sommet contourné, mais seulement enroulé, quand il n’est pas usé. Renvoi au pre-
mier ouvrage (p. 25, pl. I, fig. 16-19).

AJ. Loc. Vaudancourt, coll. Cossmann, de Boury.

8. — H. Laubrierei, 200. sp. PI. VII, fig. 20-22. E. I. I.

H. testa depressa, conica, apice postico, costulis radialibus densestriata, lamellis
incrementi irregqularibus, notata.

Petite coquille, irrégulière et contournée comme un Chama,
déprimée quand elle est jeune, un peu plus conique quand elle
avance en âge; sommet obtus, projeté en arrière bien au delà du
contour ; costules rayonnantes très serrées, se bifurquant régulière-
ment et dérangées par des accroissements sublamelleux, très irrégu-
liers; péristome arrondi, peu épais ; impressions musculaires étroites,
profondément gravées sur la surface interne, descendant un peu plus
bas que la moitié de la hauteur.

Dim. Longueur, 8 mill.; largeur, 6.5 nmull.; hauteur, 4.5 mill.

R. D. — Cette espèce est très voisine de la précédente ; peut-être recueillera-t-on,
dans les sables de Cuise, des individus, inconnus jusqu'ici, qui forment une tran-
sition entre elle et l'A. elegans; notre espèce a toutefois des stries plus fines, une
forme plus projetée en arrière; elle ressemble aussi à une espèce de Claiborne
appelée H. pygmæa, Lea; mais cette dernière a davantage la forme d’une sandale.
Elle se distingue du Pileopsis inevoluta, Briart, du calcaire grossier de Mons, par
ses costules bien plus serrées et par son sommet obtus ; quant à l’/7. imbricataria, du
même auteur, peut-être n'est-ce qu'une variété de l’autre espèce qu'on trouve dans
le même gisement.

Loc. Chenay, type figuré (pl. VIL, fig. 20-22), coll. de Laubrière; Toussicourt,
même collection.

S. — H. patelloides [Desh.] (II, p. 271). E. S.

Sy. H. Heberti, Desh., II, p. 270, pl. IV, fig. 26-28.

H. comptus? Vasseur, 1881, Rech. géol. terr. tert., pl. XI, fig. 17.

R. D. — Outre sa forme peu bombée, elle est caractérisée par son sommet placé
moins en arrière que dans les espèces précédentes ; ses côtes, aplaties, sont séparées
par de simples stries; elles alternent souvent de grosseur et sont rendues subgranu-
leuses par le passage des stries d’accroissement ; à côté de ce type, existe une variété

MÉMOIRES 497

dans laquelle les côtes principales et granuleuses sont séparées par deux ou trois
petites costules moitié plus étroites ; c'est à cette variété plutôt qu'à l. comptus que
paraît devoir être rapporté l'individu du Bois-Gouët qu'a fait photographier
M. Vasseur. La variété Heberti ne se distingue du type que par le nombre plus con-
sidérable de ses costules; cependant, vers le bord, elles s’écartent et prennent le
même aspect que celles de VA. patelloides; il faut donc réunir ces deux espèces.
Renvoi au premier ouvrage (p. 25, pl. II, fig. 23-25).

*10. — Hipponyx comatus, Desh. (II, p. 271, pl. XIII, fig. 9-10). E. M.

R. D. — Cette coquille orbiculaire est ornée de stries fines, non granuleuses.

11. — H. opercularis [Desh.) (IT, p. 272). E. M.

SyN. Püleopsis variabilis, Gal., 1837, Mém. const. géog. Brab., p. 49 et 149.

pl. JL, fig. 8.
— — Nyst, 1843, Cog. et pol. foss., p. 356, pl. XXXV,
fig. 9.

R. D. — Complètement plate et circulaire, cette espèce a un embryon spiral
complètement lisse; jusqu'à la taille de 3 ou 4 millimètres, elle reste globuleuse ;
puis naissent de petites costules rayonnantes et onduleuses, dérangées par des
accroissements souvent sublamelleux; le Capulus squamcæformis est, au contraire,
complètement lisse. C'est à cette espèce que se rapportent les supports creux que
Galeotti et Nyst ont improprement dénommés Pileopsis variabilis. Renvoi au pre-
mier ouvrage (p. 28, pl. IT, fig. 20-22).

As. Loc. En Belgique, Dieghem, support (coll. Cossmann, legit M. Vincent)

75e genre. MITRULARIA, Schumacher, 1817.

Coquille conique, irrégulière ; sommet subcentral, un peu posté-
rieur, à nucléus subspiral; face interne portant un appendice en
forme de demi-cornet, ouvert en avant, adhérent en arrière; péritrème
irrégulier ; plaque operculaire basale, aplatie ou cyathiforme, Type :
M. equestris, L.

1. — M. Boutillieri, #0v. sp. PI. VII, fig. 25-28. E. M.

M. testa grandi, tenuissima, extus rugosa et strüs filiformibus densis ac undu-
latis ornata ; apice postico paululum prominulo atque obtuso; basi circulari, irre-
gulari; lamina interna parva, alta, contorta.

A

Belle coquille, excessivement mince et translucide, à surface
rugueuse, irrégulièrement bossuée et ornée de stries filiformes très
serrées, rendues onduleuses par quelques accroissements ; sommet
obtus, à nucléus spiral et lisse, un peu proéminent, placé au cin-
quième de la longueur, du côté postérieur, presque central quand
la coquille est jeune; péristome circulaire, irrégulier et festonné par
quelques plis ; surface interne porcellanée, sur laquelle se répètent, en
creux, les nodosités de la surface extérieure; au fond de la cavité

198 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

postérieure se dresse un cornet plus élevé que large, s’attachant sur
toute sa hauteur, par une mince arête verticale.
Dim. Diamètre, 28 mill.; hauteur, 17 mill.

R. D. — Cette curieuse coquille est très voisine du M, Dillwoyni ; irrégulière,
rugueuse et striée comme elle, elle ne s’en distingue que par le mode d’attache de
son cornet, qui, au lieu d’être renversé en arrière et d’adhérer par une partie de sa
convexité, est rattaché par une lame perpendiculaire et distincte.

Loc. Chaumont (pl. VIL, fig. 25-28), coll. Boutillier ; coll. Chevallier et de Boury.
2.— Mitrularia Bernayi [Cossm.]. PI. VIL fig. 16-19. E.S.
Syn. Crucibulum Bernayi, Cossm., 1885, Journ. de Conch., p.197, pl. VIII, fig. 1.

Jolie coquille assez mince, capuliforme, régulière, bombée, ovale,
plus rétrécie en arrière qu'en avant; surface ornée de fines stries
rayonnantes, croisées et ondulées par quelques accroissements ;
sommet placé dans l’axe longitudinal, au quart de la longueur du
côté postérieur, enroulé sur lui-même, avec un petit nucléus spiral ;
contour dorsal concave en arrière, sous le sommet, et convexe en
avant, suivant une courbe plus prononcée vers le sommet que sur les
bords; ouverture basale, régulière, élargie en avant. Surface interne
lisse et vernissée, conservant, en creux, la trace des accroissements ;
cavité creusée en entonnoir profond, avec un cornet assez épais,
symétrique, semi-lunaire, dont la coupe horizontale aurait la forme
d’une demi-ellipse coupée suivant son petit diamètre; la surface
interne de ce segment est finement sillonnée dans le sens longitudinal ;
l’un des sillons est plus profond que les autres ; l’attache du cornet
est calleuse et épaisse en arrière.

Dim. Longueur, 10.5 mill.; largeur, 8.5 mill.; hauteur, 5 mill.

R. D. — Absolument distincte de la présente par sa forme régulière et par la
grosseur relative de son cornet, ainsi que par ses stries régulières, elle mériterait de
/ ê - Q . = 4 2
former un groupe dans lequel on classerait aussi les espèces crétacées.

Loc. Valmondoiïs, unique (pl. VII, fig. 16-19), coll. Bernay.

XX° famille. — TRUNCATELLIDÆ.

76° genre. TRUNCATELLA, Risso, 1826.

Petite coquille cylindrique, imperforée, tronquée au sommet;
ouverture ovale, entière; labre épaissi et vertical, T. fruncatula, Drap.

MÉMOIRES 199

4. — Truncatella antediluviana, Desh. (II, p. 421, pl. XVIIT, fig. 24-27).
E. M.
Syx. T. parisiensis, Desh., IT, p. 422, pl. XVIIF, fig. 28-30.
T.antediluviana, Sandb.,1872, Land u. Sussw. Conch., p. 217, pl. XI, fig. 19.
R. D. — Se distingue par sa forme cylindrique et par ses tours convexes; l’ou-
verture, vue de face, a la forme d’un ovale incliné obliquement et elle est subangu-
leuse en arrière ; le labre est toujours vertical ; c’est par ce caractère, ainsi que par la
convexité des tours, qu’on distingue cette espèce des Nystia. Quant au T. pari-
siensis, je ne vois pas de raisons pour le séparer du T. antediluviana, qui est
variable dans ses dimensions et dans l’enroulement de la troncature.
AJ. Loc. Neauphlette, coll. de Boury; Septeuil, coll. Bourdot; Essomes, Vau-
dancourt, coll. Bezançon et Bernay.
2.— T. distensa, 00. sp. PI. VU, fig. 1-2. E. I. I.
T., testa angusta, turriculata, apice truncato; anfractibus distensis, altis, con-
vexis, suturis obliquis discretis; ultimo dimidiam partem longitudinis superante ;
apertura ovoidea, marginata.

Petite coquille étroite, allongée, turriculée, à sommet tronqué,
composée de trois tours et demi, très élevés, presque détendus,
séparés par des sutures obliques; le dernier, vu de face, occupe
presque les trois cinquièmes de la longueur; il est arrondi à la base
et se termine par une ouverture ovale, subanguleuse aux extrémités,
située dans un plan vertical; péristome épais et bordé.

Dim. Longueur, 5 mill.; diamètre, 2 mill.

R. D. — Elle est plus allongée, moins trapue que la précédente ; elle à les tours
plus élevés, le dernier surtout, et leurs sutures sont plus obliques; son ouverture
est plus ovale, plus étroite et a le grand axe plus obliquement incliné vers la
droite; enfin, le bourrelet externe du péristome est un peu moins saillant. Des deux
espèces du calcaire de Mons que M. Briart a décrites, T. minor et T. cylindrata,
aucune ne peut être assimilée à la nôtre; la première est encore plus étroite et plus
cylindrique, la seconde a l'ouverture beaucoup plus petite.

Loc. Chenay, type figuré (pl. VIII, fig. 1-2), coll. de Laubrière ; Châlons-sur-
Vesle, coll. de Boury.

XXI° famille. — ACICULIDÆ.

77° genre. BERELLAÏTA, de Laubrière et Carez, 1880.

Coquille très petite, imperforée, turriculée, cylindrique, dextre ou
sénestre, à sommet obtus, à tours plans, à sutures canaliculées ;

200 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

ouverture ovale, à columelle munie d’un seul pli; labre oblique,
sinueux et variqueux. Type : B. Fischeri, de Laub. et Carez.
1.— Berellaia Fischeri, de Laub. et Care. PI VIL fig. 11-12 E.I..

(Sables de Brasles, Bull. Soc. géol. de Fr., 1880, 3° série, VUE, p. 409, pl. XVI,

fig. 9-10.)

Coquille microscopique, cylindrique, à sommet subtronqué; tours
plans, séparés par une sulure profonde et canaliculée; surface bril-
lante; dernier tour extrêmement court, subanguleux à la circon-
férence de la base: ouverture entière, ovale, anguleuse en arrière,
évasée en avant: labre très oblique, épaissi et réfléchi à l'extérieur,
dessinant une légère sinuosité et, vers la suture, faisant un brusque
crochet vers l'ouverture : bord columellaire détaché, un peu calleux ;
columelle verticale, portant, au milieu, un pli tordu assez épais et peu
saillant, dont l’enroulement continue jusqu'au sommet.

Dim. Longueur probable, 2 mill.; diamètre, 0.5 mull.

Loc. Brasles, trois fragments (pl. VIL fig. 11-12), coll. de Laubrière.

2, — B. Mariæ, de Laub. et Carez. PI. VIL, fig. 5-6. E. I.

(Sables de Brasles, Bull. Soc. géol. de Fr., 1880, 3 série, VIIT, p. 410, pl. XVI,

fig. 11-12.)

Très petite coquille sénestre, turriculée, cylindracée, composée
d'un embryon obtus et de cinq tours lisses, légèrement convexes,
croissant rapidement, subimbriqués et séparés par une suture
enfoncée; ouverture petite, ovale, oblongue, rétrécie en arrière;
péristome continu, évasé au dehors, labre sinueux, dessinant un cro-
chet vers la suture et s’attachant très obliquement à l’avant-dernier
tour; pli columellaire large, calleux, peu saillant ; bord columellaire
souvent détaché.

Dim. Longueur, 2 mill.; diamètre, 0.75 mill.

Loc. Brasles, quelques fragments (pl. VI, fig. 6), coll. de Laubrière.

XXIE famille, — CYCLOSTOMIDÆ.

O8s. — Les coquilles fossiles des genres voisins des Cyclostoma
sont habituellement privées de leur opercule, c'est-à-dire du seul
critérium qui permette de les classer sûrement dans des familles
distinctes; je suis donc obligé de n’adopter qu’une seule famille et d'y
ranger tous les genres auxquels il me semble rationnel de rapporter
nos espèces d’après leur aspect.

MÉMOIRES 201

18° genre. LEPTOPOMA, Pfeiffer, 1847.

Coquille turbinée, globuleuse ou conique, étroitement ombiliquée ;
ouverture arrondie, à péristome presque continu, réfléchi, à bords
écartés, réunis par une mince callosité qui repose sur l’avant-dernier
tour. Type : L. acutimarginatum, Pfeiffer.

1. — L. helicinæforme [Boissy] (I, p. 880, pl. LVIL, fig. 23-24), E.I.I.
Cyclophorus helicinæformis, Sandb., 1871, Zoe. cit., p. 158, pl. VIT, fig. 16.
KR. D. — Cette coquille est très voisine du type vivant de Pfeiffer ; elle a, comme

elle, la périphérie et le bord de l’ombilic carénés ; elle s’en distingue par son ouver-
ture moins détachée, reposant sur la base par une callosité plus épaisse.
*2. — L. Dutemplei [Desh.] (IX, p. 881, pl. LVIT, fig. 17-19). 0e Me À
R. D. — Voisine de la précédente, ayant la spire plus allongée, les tours plus
convexes, la base moins déprimée, l’ombilic non caréné et l'ouverture moins dilatée.
Il ne faut pas confondre avec cette espèce les jeunes individus du Megalomastoma
Arnouldi, qui sont déprimés et subanguleux, mais dont l’ombilic est à peine ouvert
et dont l’ouverture est toujours incomplète; ils ont une forme conoïde qui les rappro-
cherait d’ailleurs davantage de l’espèce précédente.

8. — L. Morleti, nov. sp. (Voir Supplément.) E. I. I.

79€ genre. CRASPEDOPOMA, Pfeiffer, 1847.

Coquille turbinée, étroitement perforée, à spire conique, à dernier
tour un peu contracté en avant. Ouverture circulaire ; péristome con-
tinu, simple, recevant le rebord interne de l’opercule. Type : G. lu-
cidum, Lowe.

1. — C. conoideum [Boissy] (I, p. 885, pl. LVIT, fig. 25-27). E. I. I.
C. conoideum, Sandb., 1871, Land u. Sussw. Conch., p. 199, pl. VIE, fig. 17.
R. D. — Turbinée et régulièrement conique, cette espèce a l'ouverture un peu

étranglée en arrière du péristome, qui s’évase ensuite, sans s’épaissir. Le plan de cette
ouverture est non seulement oblique sur l’axe vertical, mais encore il est presque
tangent à la base au lieu de la couper.
2.— C. insuetum [Desh.] (II, p. 885, pl. LVII, fig. 28-30). ET T
C. insuetum, Sandb., 1872, Land. u. Sussw. Conchyl., p. 174, pl. X, fig. 22.
R. D. — Plus étroite que la précédente, plus conoïde et ayant le dernier tour
plus contracté, elle a le plan de l’ouverture moins écarté du diamètre de la base.
*3. — C. Matheroni [Desh.] (II, p. 884, pl. LVII, fig. 20-22). E. I. I.

R. D. — Espèce douteuse, connue par un seul individu, encore empäté dans sa
gangue; il paraît avoir le dernier tour plus développé que les deux précédentes;
mais appartient-il même au genre Craspedopoma ?

202 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

80° genre. CYCLOSTOMA, Draparnaud, 1801.

Coquille turriculée, à ouverture arrondie, à péristome continu,
simple ou double, tours souvent striés, opercule calcaire. Type :
CG. elegans, Müller.

Section : DissosTOMA, nov. sect.
Ouverture à péristome double; forme pupoïde. Type : GC. mumsa.

R. D. — Ce groupe est très voisin des Tudorella, et c'est ce qui me décide à faire
de ces coquilles de véritables Cyclostoma, et non pas des Megalomastoma, bien qu'on
n'ait jamais trouvé d’opercule, à ma connaissance du moins.

4. — C. mumia, Lamk. (II, p. 882). E. M.-E.S.
Megalomastoma mumia, Sandb., 1872, loc. cit., p. 127, pl. XI, fig. 20, et
pl. XV, fig. 16.

Cyclostoma mumia, Vasseur, 1881, Rech. géol. terr. tert., pl. IX, fig. 13-18.

Tudora mumia, Tryon, 1884, Str. a. syst. Conch., p. 284, pl. LXXVI, fig. 84.

R. D. — Espèce bien connue, à péristome double, dont le jeune âge a la base
anguleuse et dont les tours sont cerclés de cordonnets fins et inégaux. M. Tryon en
fait, à tort, je crois, un post-type du genre Tudora, de Gray; en tous cas, ce n'est pas
un Megalomastoma, comme l'indique Sandberger; la coquille est identique au
C. ferrugineum. Renvoi au premier ouvrage (p. 76, VI, fig. 1-2, pl. VII, fig. 18-21).

2. — C. sparnacense, Desh. (IL, p. 883, pl. LVII, fig. 37-39). E. I. I.

R. D. — Coquille irrégulière, qui ressemble à la précédente par ses stries
spirales et par son péristome dédoublé; elle a l’ombilic plus ouvert, les tours plus
convexes et la forme générale plus conique. Sandberger (oc. cit., p. 195) pense
qu’elle pourrait être rapportée au genre Tudora ; mais il paraît avoir méconnu ses
affinités avec le C. mumia. Un individu du mont Bernon, que m'a communiqué
M. de Boury, a autour du péristome une lame saïllante et mince.

Ag. Loc. Grauves, coll. Dollfus.

81° genre. MEGALOMASTOMA (Guilding), Swainson, 4840.

4

Coquille oblongue, turriculée ou pupiforme, à sommet obtus;
tours striés obliquement ; ouverture arrondie, anguleuse en arrière ;
péristome réfléchi, peu épais, simple. Type : M. brunnea, Guild.

4. — M. Arnouldi [Michaud] (I, p. 881, pl. LVIT, fig. 13-14). HIT
M. Arnouldi, Sandb., 1871, Land. u. Sussw. Conchy., p. 160, pl. VII, fig. 18.
R. D. — Cette coquille n'a pas le sommet aigu, ni le péristome double; on ne

peut dont la classer dans le genre Coptochilus; le type du genre Megalomastoma
est, il est vrai, plus allongé, mais caractérisé, comme notre coquille, par des plis
d’accroissement très serrés.

Az. Loc. Grauves, coll. Dollfus.

MÉMOIRES 203

2.— Megalomastoma eurybasis,”0v.sp. PI VII, fig.13-14. E. I. I.

M. testa ventricosa, conoidea, brevi, anfractibus 8 conveæiusculis, sutura lineari
et profunda discretis, obliquiter striis incrementi notatis ; ultimo anfractu peramplo,
patulo, rotundato; basi lata, in medio umbilicata; apertura circulari, postice
subangulata, reflexa.

Belle coquille ventrue, conoïdale et courte, composée de huit tours
un peu convexes, séparés par une suture linéaire et profonde; surface
obliquement marquée de plis lamelleux d’accroissement, très saillants
près de la suture inférieure; dernier tour très grand, élargi à la base,
dont la circonférence est arrondie, occupant, quand on le mesure
de face, les deux tiers de la longueur totale, et un peu en retrait
sur l’avant-dernier; perforation ombilicale assez large. Ouverture
arrondie, à peine modifiée par l'angle postérieur; péristome évasé,
non bordé extérieurement, doublé dans la partie qui est en contact
avec la base et sur le bord columellaire voisin de l’ombilic; labre
incliné de 15° en arrière de la verticale, dans un plan qui coupe la
base bien en avant de l'axe; la suture du dernier tour s'infléchit et
remonte sur l’avant-dernier.

Dim. Longueur, 22 mill.; diamètre, 16 mill.

R. D. — Beaucoup moins allongée et plus large, à la base, que la précédente,
elle s’en distingue par ses tours plus étroits, par sa forme moins pupoïde, par son
dernier tour moins contracté, par son ouverture plus évasée, dénuée de bourrelet,
enfin par son ombilic.

Loc. Grauves, dans les lignites (pl. VIII, fig. 13-14), coll. Dollfus.

82° genre. POMATIAS (Studer, 1789), Hartmann, 1821.

Coquille subimperforée, turriculée ou conique, marquée de stries
d’accroissement ; ouverture subcirculaire à péristome réfléchi, souvent
auriculé en avant. Type : P. obscurum, Draparnaud.

*1. — P. modicum [Desh.] (II, p. 883, pl. LVII, fig. 34-36). E. I. I.
R. D. — Coquille dont la forme allongée et l’ouverture dilatée rappellent celles
des Pomatias, mais dont le labre présente une inflexion sinueuse, qui me laisse des
doutes sur le classement générique de l'espèce.
2. — P. parvulum [Desh.] (I, p. 884, pl. LVII, fig. 31-33) E. I. I.
R. D, Beaucoup plus courte que la précédente, plus large à la base, mieux
ombiliquée, elle a l'ouverture plus auriculée; je la crois plus voisine des Pomatia
que des Leptopoma, où la classe Sandberger (loc. cit., p. 174).
3. — P. ressonense, de Rainc. P1.-VIII, fig. 15. E. M.
P. Ressonii, de Rainc., 1876, Bull. Soc. géol. de Fr., IV, p. 292, pl. V, fig. 4.

204 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Coquille conoïde, ombiliquée, composée de huit tours convexes, à
sutures simples et profondes ; dernier tour dilaté à l'ouverture ; péris-
tome circulaire et épais ; surface couverte de fines costules d’accrois-
sement, obliques et rapprochées, qui persistent dans l’ombilic.

Dim. Longueur, 9 mill.; diamètre, 6 mill.

R. D. — Bien distincte des deux précédentes par sa forme allongée, par son
péristome circulaire, par ses tours étroits et costulés. Quant à son niveau stratigra-
phique, l'étiquette porte, de la main de l’auteur, C. de P., et la gangue calcaire
des échantillons ressemble beaucoup au calcaire de Provins; c’est pourquoi je classe
l’espèce dans l’éocène moyen.

Loc. Resson, type figuré (pl. VII, fig. 15), coll. de l'École des Mines.

4, — Pomatias proximum, 200. sp. PI. VII, fig. 16-17. E. I. I.

P. testa conica, anfractibus 7 convexis, sutura profunda discretis, obliquis ac
densis incrementi lamellis ornatis; ultimo anfractu tertiam partem longitudinis
superante, ad basim rotundato et perforato; apertura subcirculari, marginata.

Petite coquille conique, régulière, composée de sept tours con-
vexes, étroits, séparés par des sutures profondes et obliquement
marqués de costules d’accroissement serrées et saillantes, parfois
lamelleuses ; dernier tour mesurant, de face, presque la moitié de Ja
longueur totale; base arrondie, perforée, au centre, d'un petit
ombilic; ouverture circulaire, à péristome double, évasé, garni d'une
lame externe finement striée.

Dim. Longueur, 8 mill.; diamètre, 4.5 mill.

R. D. -— Très voisine de la précédente; s'en distingue par ses tours plus con-
vexes, par ses sutures plus profondes, surtout par la hauteur de son dernier tour, qui

atteint presque la moitié de la longueur, tandis qu'il ne dépasse pas le tiers dans
l'espèce de Resson; ombilic moins large.

Loc. Grauves, dans les lignites (pl. VIT, fig. 16-17), coll. Dollfus.

XXII famille. — ASSIMINEIDÆ.

83e genre. ASSIMINEA, Leach, ôn Fleming, 1818.

Coquille imperforée, conique ou conoïde, à spire courte; ouverture
ovale, un peu versante en avant, bord columellaire épais; labre
simple, arqué, évasé à l'extérieur. Type : 4. Grayana, Leach.

R. D. — Les espèces de ce genre ont beaucoup d'analogie avec celles que Brusina
a prises pour type de son genre Emmericia ; mais ces dernières ont les tours plus

MÉMOIRES 205

convexes et souvent striés dans le sens spiral, leur ouverture est plus arrondie et
plus évasée; nos coquilles ont, au contraire, une forme subulée, une surface lisse,
une ouverture ovale, et une spire pointue.

1" section : ASSIMINEA (sensu stricto).

1. — Assiminea conica [C. Prévost]. E. M.-E.Ss.

Paludina conica, Prévost, 1821, Journ. de Phys., p. 11.

— — Deshayes, 1824, Co. foss., II, p. 129, pl. XVI, fig. 6-7.

Bithinia conica, Desh., 1864, An. s. vert., IT, p. 494.

— — Frauenfeld, 1865, Verz. d. Nam. v. Palud., p. 30, n° 190.

Assiminea conica, Sandb., 1872, L. u. S. Conch., p. 212, pl. XI, fig. 11, et

pl. XV, fig. 9.

R. D. — On la reconnaît à ses tours à peine convexes, à sa forme conoïde,
presque subulée; le péristome est peu épais, un peu réfléchi quand la coquille atteint
toute sa taille ; l'ouverture est anguleuse en arrière; le labre cst aigu, vertical, à
peine sinueux ; M. Dollfus l’a trouvée sur des algues du calcaire grossier.

Ag. Loc. Neauphlette, toutes les collections. Auvers, Valmondois, coll. Bernay.
2. — À. contracta, 200. sp. PI. VII, fig. 4 E.S.
A. testa conica, turriculata, acuta, anfractibus 7 convexiusculis, sutura sub-

canaliculata discretis; ultimo rotundato, ad aperturam paululum contracto, basi
angustissime perforata ; apertura rotundata, postice subangulata, haud effusa.

\ .

Coquille coniqué, turrieulée, à spire pointue, composée de sept
tours assez convexes que sépare une suture étroitement canaliculée
par la saillie d’un angle situé à la partie supérieure de chaque tour ;
dernier tour assez grand, contracté à l'ouverture, où il est un peu en
retrait sur l'avant-dernier, arrondi sans trace d'angle à la circonfé-
rence de la base, qui est perforée d’une fente ombilicale très étroite.
Ouverture arrondie, peu évasée, à peine anguleuse en arrière, non
versante en avant; labre un peu sinueux ; bord columellaire épais,
peu courbé.

Dim. Longueur, 8 mill.; diamètre, 4 mill.

R. D. — J'ai hésité à séparer cette coquille de l'A. conica, auquel elle ressemble
beaucoup ; cependant, 1l me parait peu probable que les caractères distinctifs ci-après
soient dus à une modification accidentelle du type : elle est plus étroite, elle a Le der:
nier tour plus court, égal à la moitié de la longueur, tandis que c’est les deux tiers
dans l’autre espèce ; elle a l'ouverture bien moins ovale, moins anguleuse en arrière,
moins versante en avant; enfin, ses tours, plus nombreux, sont plus convexes et sa
suture est canaliculée. F

Loc. Mont-Saint-Martin (pl. VII, fig. 4), coll. Bezançon; le Fayel, coll. de
Boury; le Ruel, coll. Morlet.

38. — A. crassa [Desh.] (IT, p. 494, pl. XXXIIL, fig. 22-24). E. I.
SYN. Bithinia crassa, Frauenfeld, 1865, Vers. d. Nam. v. Palud., p. 34, n° 319.

206 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

R. D. — Cette rare coquille a beaucoup d’analogie avec l'A. conica; elle a les
tours plus subulés que ne l'indique la figure, et j'ai pensé qu'il serait intéressant d'en
donner un nouveau dessin (pl. VII, fig. 5), d’après un individu de Cuise (coll. Bezan-
çon). Elle est parfaitement conoïde, subänguleuse à la périphérie du dernier tour et
son péristome légèrement calleux n’a pas l'épaisseur considérable que lui a attribuée
le dessinateur de Deshayes: la columelle fait un coude peu visible à sa jonction
avec le bord supérieur, et le péristome ne présente pas l'évasement de l'A. conica.

4. — À. glandinensis [de Laub. et Carez]. PI. VII, fig. 6. E. I. I.-E. Je
Bithinia glandinensis, de Laub. et Carez, 1880, Bull. Soc. géol. de Fr., 3° sér.,
VI, p. 404, pl. XV, fig. 11-12.

Coquille lisse, ovale, conique, ventrue, composée de six tours peu
convexes, s’accroissant lentement et séparés par une suture fine et
superficielle; dernier tour très grand, égal aux trois cinquièmes de
la longueur; sa base convexe ei limitée par une courbure subangu-
leuse à porte, au centre, une fente ombilicale presque entièrement
cachée par le renversement du bord columellaire ; ouverture située
dans un plan presque vertical, à péristome épaissi à l'intérieur,
réfléchi au dehors, à labre un peu sinueux; l’angle supérieur est

«

canaliculé:; en avant, le bord supérieur forme, à sa rencontre avec
la columelle, un angle obsolète, une sorte de bec mal défini.

Dim. Longueur, 10 mill.; diamètre, 5 mill.

R. D, — Plus allongée que l'A. crassa, elle s’en distingue par ses tours con-
vexes: son ouverture, subanguleuse en avant, n’est pas arrondie comme celle de
l'A. conica et de l'A. contracta, dont elle se rapprocherait par sa forme; l’un des
individus de Brasles a un bourrelet en arrière du péristome, Il y a lieu de rappro-
cher de cette espèce les Bithinia regularis et B. vicina du calcaire grossier de Mons
(Briart et Cornet, 1886); je ne puis en affirmer l'identité, n'ayant pas sous les yeux
les types des espèces belges; quant à l'Æydrobia depressa, des mêmes auteurs, c'est
aussi une Assiminea; mais elle est plus ventrue et plus courte que l'A. glandinensis
et elle a ses deux diamètres inégaux.

Loc. Chenay, fragments douteux, coll. de Laubrière. Brasles, coll. de Laubrière ;
Vailly, dans les lignites (pl. VIIL fig. 6), coll. Bezançon ; coll. Morlet.

5. — A. crassilabris [Desh.] (I, p. 494, pl. XXXV, fig. 40-42). E. M.

Hydrobia crassilabris, Frauenfeld, 1865, Loc. cit., p. 34, n° 222.

R. D. — Cette coquille a été mal figurée dans l’ouvrage de Deshayes ; l'ouverture
surtout, très bien décrite dans le texte, aurait, d’après la figure, une forme arrondie
comme celle des Hydrobia ; c’est, au contraire, une ouverture épaissie, subquadran-
gulaire, avec un angle très obtus à la jonction du bord columellaire et du bord supé-
rieur, comme l’a observé Deshayes, qui la compare à celle des Rissoëna ; elle doit
donc être placée dans le genre Assiminea; elle a les tours plus aplatis, la forme
plus conique que la précédente, les tours plus nombreux et l'ouverture plus dilatée
que la suivante,

Ag. Loc. Gueux, coll. de Laubrière. En Bretagne, Cambon (jide Vasseur).

F MÉMOIRES 207

6. — Assiminea goniophora [Morlet]. PLNVIIE Gp 7: E. S.
Bithinia goniophora, Morlet, 1888, Journ. de Conch., p. 200, pl. IK, fig. 1.

Coquille conique, lisse, à sommet obtus, composée de cinq tours
légèrement convexes, séparés par une suture peu profonde; dernier
tour grand, égal aux trois cinquièmes de la longueur, quand on le
mesure de face, portant un angle obtus à la périphérie de la base, qui
est peu convexe et déclive, imperforée au centre; ouverture ovale,
arrondie, à peine versante en avant, anguleuse en arrière ; péristome
légèrement épaissi.

Dim. Longueur, 4.5 mill.; diamètre, 2 mil].

R. D. — Plus courte et plus conique que les précédentes, elle a les tours plus
convexes que l'A. crassa; elle a aussi l'ouverture plus arrondie, non évasée, et est
principalement caractérisée par l'angle de la base du dernier tour, même sur les
individus adultes. M. Morlet la compare à l'Hydrobia Chedevilleri.

Loc. Le Ruel, post-type figuré (pl. VIIL, fig. 7), coll. Bezançon; toutes les collec-
tions; le Fayel, coll. Bezancon; Beaugrenier, coll. Boutillier ; Chéry-Chartreuve,
coll. de Laubrière.

7. — A. stenochora, rom. mut. PLOVNL fee à CN CS
Bühinia Websteri, Desh., IL, p. 500, pl. XXXIV, fig. 32-34 (non Morris).
Hydrobia Websteri, Frauenfeld, 1865, Loc. cit., p. 102, n° 923 (ex parte).

— — Sandb., 1872, Loc. cit., p. 187, pl. IX, fig. 7 (ex parte).

R. D. — Cette coquille a été très Inexactement dessinée; 1l est probable qu'on
aura reproduit un des individus d'Angleterre auxquels ne ressemble pas l'espèce de
nos lignites, qui est conique et subulée, tandis que la coquille de Woolwich est une
Hydrobia, à tours convexes. J'ai donc changé le nom de l'espèce française, dont j'ai
fait dessiner un exemplaire (pl. VII, fig. 23), du mont Bernon (coll. Bezançon). Elle
se distingue de toutes les précédentes par sa forme étroite; elle a l'ouverture angu-
leuse en avant, comme l'A. glandinensis, les tours aussi peu convexes que l’A. crassa,
mais elle est dénuée d'angle à la circonférence de la base.

8. — A. eburnoides, 200. sp. PI. VIIL, fig. 32-33. E. M.
A. testa globulosa, naticæformi, brevti, apice obtuso, anfractibus $ parum

convexis, subscalatis, sutura profunda et quasi canaliculata discretis; ultimo
peramplo, basi rotundata, perforata ; apertura incrassata, fere soluta.

Petite. coquille lisse, globuleuse, naticiforme, courte, à spire
obtuse, composée de cinq tours peu convexes, étagés par une suture
subcanaliculée et présentant un peu l'aspect des Eburna ; dernier tour
très grand, dépassant, quand on le mèsure de face, les trois quarts
de la longueur totale; elle a les flancs déprimés, la base arrondie, per-
forée d’un petit ombilic bien ouvert; ouverture presque circulaire, à
péristome épais, quelquefois un peu détaché ; labre comprimé, légère-
ment oblique d’arrière en avant, marginé et subvariqueux.

208 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Dim. Longueur, 4 mill.; diamètre, 2.5 mull.

R. D. — Cette petite coquille est plus allongée que l'A. Zittorina, espèce vivante,
mais elle en a tous les caractères, bien différents de ceux des précédentes.

Loc. Vaudancourt, très rare (pl. VII, fig. 32-33), coll. Bezançon; la Ferme de
l’Orme, coll. Morlet.

XXIV° famille. — VALVATIDÆ.

84° genre. VALVATA, Müller, 1774.

1 section : VaLvarA (sensu stricto).
Syx. Gyrorbis, Fitzinger.

Coquille discoïdale, ombiliquée, à tours convexes. Type : V. cris-
tata, Müller.

Os. — D'après M. Fischer, le type du genre de Müller n'est pas
le V. piscinalis ; il en résulte que le genre Gyrorbis n’est que syno-
nyme de Valvatu.

1. — V. Leopoldi, Boissy (I, p. 526, pl. XXXVI, fig. 15-18). E. 1.1.
V. Leopoldi, Sandb., 1871, Land. u. Sussw. Conch., p. 142, pl. VE, fig. 9.
Planorbis prœcursor, Cossm., 1883, Journal de Conch., p. 166, pl. VIE, fig. 4.
V. Leopoldi, Cossm., 1886, ibid., p. 101.

R. D. — Cette petite coquille discoïdale pourrait être confondue avec un Pla-
norbis ; elle s’en distingue par son ouverture non sinueuse, parallèle à l'axe et bien
détachée ; sa spire ne fait aucune saillie, mais les tours sont convexes et séparés par
une profonde suture. On doit y rapporter le Planorbis prϾcursor.

LA

2. — V. inflexa, Desh. (I, p. 527, pl. XXX VI, fig. 19-22). ie 04 En
R. D. — On la distingue de la précédente par la forme de son ouverture moins

haute, plus aplatie et faisant une saillie plus grande sur le profil; elle a aussi la
spire un peu plus saillante.

9 section : Cincinna, Hübner, 1810.

Coquille turbinée, à spire courte et à tours convexes. Type :
V. piscinalis, Müller.

#38, — V. Michaudi, Desh. (Il, p. 525, pl. XXXVI, fig. 6-8). E. S.
R. D. — Ne connaissant cette espèce que par la figure qu'en donne Deshayes, je
ne puis la réunir à la suivante, bien qu’elle me paraisse très voisine.
4, — V. Trigeri, Desh. (I, p. 525, pl. XXX VI, fig. 9-11). E.S.
R. D. — Elle a une forme plus déprimée et l’ombilic plus large que la précé-

dente ; cependant, dans la même localité, la spire est plus ou moins élevée.

MÉMOIRES 209

As. Loc. Le Ruel, coll. Morlet; Marines, coll. de Boury ; le Fayel, coll. Morlet et
Bernay; Valmondois, coll. Bernay.
5. — Valvata parvula, Desh. (II, p. 526, pl. XXXVI, fig. 12-14) E. I. I.

R. D. — Très voisine de la précédente, elle a les tours plus convexes, l'ouverture
plus détachée de la base.
6. — V. Bezançoni, de Laub. et Care. PI. VII fig. 8-9. E. I.

(Bull. Soc. géol. de Fr., 1880, 3: série, t. VII, p. 405, pl. XV, fig. 15-17.)

Petite coquille turbinée, à spire courte et obtuse, à tours convexes,
à sutures profondes; dernier tour très grand, deux fois plus large
que haut, aplati à la suture; large ombilic, limité par un angle
obtus ; ouverture très oblique, ovale en hauteur, anguleuse en arrière,
à péristome mince et tranchant, légèrement évasé.

Dim. Hauteur, 1.5 mill.; diamètre, 2 mill.

R. D. — Bien plus déprimée que les précédentes, ayant l’ouverture plus oblique
et l'ombilic anguleux.

Loc. Brasles, post-type figuré (pl. VIII, fig. 8-9), coll. Bezançon.

7. — V. Bouryi, 200. sp. PI. VIII, fig. 10-12. E. M.

V. testa discoidali, brevispirata, anfractibus quater convexis, sutura lineari
discretis; ultimo anfractu peramplo, ad suturam depresso, basi late umbilicata ;
apertura parum obliqua, ovali.

Petite coquille mince, lisse, discoïdale, à spire courte et peu sail-
Jante, composée de quatre tours convexes, séparés par une suture
linéaire; dernier tour très grand, déprimé à la suture, arrondi à la
circonférence de la base, qui est largement ombiliquée; ouverture à
peine oblique, ovale dans le sens de la largeur, adhérant à l’avant-
dernier tour par son contour latéral et faisant extérieurement une
saillie à peu près égale à son diamètre, parce que le dernier tour est
juxtaposé, et non superposé.

Dim. Diamètre, 1.5 mill.; hauteur, 1 mill.

R. D. — C'est la plus déprimée des espèces de ce groupe; elle forme la transition
avec les Valvata proprement dites; on n’avait pas encore signalé ce genre dans le
calcaire grossier.

Loc. Neauphlette, deux individus (pl. VIIL, fig. 10-12), coll, de Boury.

XXV° famille. — PALUDINIDÆ,

85° genre. PALUDINA, Lamarck, 1812.

Coquille globuleuse, mince, à sommet obtus, à tours convexes;
ouverture arrondie; labre non sinueux. Type : P. vivipara, Linné.

TOME XXIII, 1888 14

910 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

1. — Paludina aspersa, Michaud (I, p.480, pl. XXXII, fig. 1-4). E. I. I,

Vivipara aspersa, Frauenfeld, 1865. Verz. d. Nam. v. Palud., p. 14, n° 72.

P. aspersa, Sandb., 1871, Land u. Sussw. Conch., p.141, pl. VI fig. 7.

R. D. — Cette grosse espèce n’a pas toujours son test, sur lequel les stries spirales
et les plis d’accroissement sont visibles ; néanmoins, on la reconnaît encore à sa forme
conique et allongée, à son ouverture ovale, étroite, anguleuse en arrière, égalant
presque la moitié de la longueur totale. M. Vidal me signale qu'il a découvert
l'existence du niveau de Rilly à Camplong (Catalogne) et qu'il y a constaté la présence
certaine de cette coquille caractéristique.

2.— P. Orbignyi, Desh. (IL, p. 481, pl. XXXIIL, fig. 1-2). E. M.

P. orbignyana, Frauenfeld, 1865, Loc. cit., p. 72, n° 606.

P. soncinensis, Noulet, Mém. cog. d’eau douce, p. 55 (ex parte).

P. orbignyana, Sandb., 1871, Loc. cit., p. 224, pl. XII, fig. 7.

R. D. — Elle a les premiers tours subanguleux; l'ouverture est régulièrement
ovale, un peu anguleuse en arrière; la fente ombilicale est assez large. Sandberger
réunit au type parisien une espèce du Tarn.

Ag. Loc. Oger, calcaire grossier supérieur, coll. Dollfus.

3. — P. suessoniensis, Desh. (IT, p. 481, pl. XXXIIL, fig. 3-4). E. I. I.

P. sublenta, d'Orb., 1850, Prod., II, p. 299, n° 45.

P. lenta, Desh., Il, p. 483 (non Helix lenta, Solander).

Vivipara suessoniensis, Frauenfeld, 1865, Loc. cit., p. 92, n° 823.

P. lenta? Dollf., 1878, Sables de Sinceny, p. 33.

R. D. — La figure de l'ouvrage de Deshayes (p. 128, pl. XV, fig. 5-6) représente
un individu large, et celle du second ouvrage un individu exceptionnellement étroit,
ayant le dernier tour très court ; la majorité des individus ressemblent davantage à la
première forme, dans laquelle le diamètre dépasse les trois cinquièmes de la hauteur,
tandis que l'ouverture atteint presque la moitié de la longueur; malgré le méplat
qui accompagne la suture, notre espèce des lignites a un aspect conoïde que ne pré-
sente jamais le P. lenta de l'oligocène; je la sépare donc de l'espèce anglaise pour la
réunir au P, suessoniensis, en sacrifiant le nom sublenta, désormais inutile.

Ag. LOC. Issy, couche pyriteuse de l’âge du conglomérat, toutes les collections.

4. — P. intermedia, Desh. (II, p. 482, pl. XXXIL, fig. 10-12.) E. M.
Vivipara intermedia, Frauenfeld, 1865, loc. cit., p. 57, n° 445.
R. D. — Voisine du P. aspersa par sa forme et par ses cordonnets spiraux, elle

s’en distingue par le méplat de ses sutures et par l'angle obtus de la circonférence de
sa base; elle a, en outre, l'ombilic très étroit. Si on la compare au P. Orbignyi, quia
une forme plus allongée, on voit qu’elle s'en distingue aussi par son ornementation.
*5. — P. proavia, Desh. (II, p. 482, pl. XXXI, fig. 13-14). E. I. I.

Vivipara? proavia, Frauenfeld, 1865, Loc. cit., p. 77, n° 664.

R. D.— Embryon en mauvais état, qui n'appartient peut-être pas au genre Palu-
dina; la forme de l'ouverture paraît anormale, et le péristome semble mutilé. Peut-
être n'est-ce qu’un jeune individu du P. aspersa, qui se rencontre aussi à Jonchery.

6.— P. rimata, Michaud (II, p. 484, pl. XXXII, fig. 5-6). E. I. I.

Vivipara rimata, Frauenfeld, 1865, Loc. cit., p. 64, n° 704.

MÉMOIRES 211

R. D. — Beaucoup plus courte et plus conique que le P. suessoniensis, elle n’a
pas de méplat à la suture, et son péristome est plus épais.

7. — Paludina Desnoyersi, Desh. (II, p. 484). E. I. I.

Vivipara Desnoyersi, Frauenfeld, 1865, loc. cit., p. 39, n° 260.

R. D. — Beaucoup plus courte et plus globuleuse que le P. suessoniensis, elle n’a
pas la forme conique de la précédente. Renvoi au premier ouvrage (p. 127, pl. XV,
fig. 7-8).

Ag. LOC. Issy, toutes les collections.

8. — P. obliquata, Desh. (IL, p. 485, pl. XXXIL fig. 15-17). E. M.

Vivipara obliquata, Frauenfeld, 1865, Loc. cit., p. 71, n° 590.

R. D. — Figurée d’après un individu très jeune, cette espèce n’a pas du tout
l'aspect que lui attribue Deshayes; j’en ai donné une nouvelle figure (pl. VIT, fig. 10),
en prenant pour type un individu de Boursault qui à l'aspect des jeunes P. suesso-
niensis ; la forme générale est toutefois plus globuleuse et le méplat sutural est moins
accentué ; il est donc peu probable que ce soit la coquille des lignites, remaniée dans
le calcaire grossier. Elle compte environ six tours médiocrement convexes, séparés
par une suture linéaire et superficielle; l’ouverture est égale à la moitié de la lon-
gueur, et la fente ombilicale est cachée par le bord columellaire.

AJ. Loc. Boursault, post-type figuré (pl. VIL fig. 10), coll. Bezancçon.

9. — P. inaspecta, Desh. (IT, p. 486, pl. XXXIL, fig. 18-19). E. S.

Vivipara inaspecta, Frauenfeld, 1865, loc. cit., p. 56, n° 428.

R. D. — Cette coquille n’a pas les sutures aussi profondes que l’indique Deshayes ;
son ouverture est ovale, arrondie et le bord columellaire est réfléchi sur la fente
ombilicale; elle est courte et globuleuse ; mais ses tours sont plus convexes que ceux
de l’espèce précédente ; elle est moins allongée que le P. Zenta et elle à les tours
moins déclives près de la suture.

10. — P. distinguenda, Desh., (IT, p. 486, pl. XXXII, fig. 27-29. E.S.

Vivipara distinguenda, Frauenfeld, 1865, Loc. cit., p. 40, n° 276.

R. D. — Celle-ci a la spire plus allongée que le P. inaspecta, les tours moins
convexes, la base subanguleuse, l'ombilic presque clos, ce qui la rapproche du
P. orbicularis, Morris; mais l'espèce de l'ile de Wight est encore plus régulière-
ment conique et elle a les tours plus subulés.

*11. — P. Matheroni, Desh. (II, p. 487, pl. XXXII, fig. 7-9). E.S.

Vivipara Matheroni, Frauenfeld, 1865, loc. cit., p. 65, n° 525.

R. D. — Comme cette espèce n’est établie que sur un moule, il est bien difficile
de s'assurer qu'elle diffère du P. lenta, si répandue en Angleterre : les moules ont
toujours l'aspect plus globuleux que la coquille munie de son test; la perforation
ombilicale est inconnue et les accidents de la surface font défaut. Dans un genre
aussi difficile, il eût été plus prudent de ne pas créer cette espèce.

12. — P. novigentiensis, Desh. (II, p. 488, pl. XXXIL, fig. 23-26). E. M.

Vivipara novigentiensis, Frauenfeld, 1865, loc. cit., p.70, n° 581.

Paludina castrensis, Noulet, Mém. coq. d’eau douce, p. 96.

P. novigentiensis, Sandb., Land u. Sussw. Conch., 1871, p. 223, pl. XIIL fig. 5.

949 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

R. D. — La figure que Deshayes a donnée de cette espèce représente plutôt un
P. Orbignyi que l’espèce telle qu'elle est définie dans le texte; c'est une coquille
conique et courte comme le P. orbicularis, à tours à peine convexes, moins subulés
toutefois que ceux de l'espèce anglaise, et s’en distinguant surtout par les cordons
spiraux des premiers tours. Sandberger réunit à cette espèce une espèce du Tarn
que Noulet a nommée P. castrensis.

As. Loc. Longpont (fide Michelot). Dans le Tarn (/ide Noulet).

XXVI° famille. — HY DROBIIDÆ.

Cette famille, très nombreuse, comprend des genres dont la distinc-
tion n’est possible qu'autant qu'on peut étudier l'animal et l'opercule ;
pour l'étude des espèces fossiles, dénuées d’opercule, le choix du
genre est, par suite, très incertain, puisqu'il ne peut être fondé que
sur une assimilation de la forme extérieure. Néanmoins, comme c’est
le seul caractère que le paléontologiste ait à sa disposition, il faut
bien accepter ce mode de classement, à défaut d’un autre plus sûr.
Dans cet ordre d'idées, parmi les coquilles que Deshayes a rapportées
au genre Bithinia, il n'y en a guère qu'une seule qui puisse y étre
classée; quant aux autres, je me suis guidé d’après la similitude de
leur forme et surtout d’après leur ouverture, pour les répartir dans
des genres dont l’opercule corné a dù être détruit par la fossilisation.

86° genre. HYDROBIA, Hartmann, 1821.

Coquille imperforée ou subperforée, lisse, conique, à tours plus ou
moins convexes, à sommet aigu; ouverture ovale, péristome mince.
Type : H. ulvæ, Pennant.

1° section : HyproBia (sensu stricto).

Tours subulés, peu convexes; forme courte; ombilic clos.
1. — H. incerta [Desh.] (II, p. 410, pl. XXII, fig. 28-30). E. M.
R. D. — Cette coquille n’est pas une Réssoa, comme le pensait Deshayes ; abon-
dante dans le calcaire grossier supérieur, où il existe, à côté des espèces marines, des
coquilles d'eau douce, d'origine fluviatile, elle rappelle, par sa forme, les Æydrobia
typiques; aussi, quoiqu'elle ait l'ouverture un peu épaisse, je la classe dans ce
genre, en la séparant des espèces suivantes, qui ont une forme bien différente, et des
tours convexes.
Ag. Loc. Cresnes, coll. Morlet; Neauphlette, post-type figuré (pl. VII, fig. 22),
coll. Cossmann.

MÉMOIRES 913

2° section : EcroBia, Stimpson, 1865.

R. D. — Celles des coquilles de l’éocène parisien qui ont les tours convexes et la
spire pointue, me paraissent devoir être rapportées, non pas au type du genre
Hydrobia, mais au sous-genre Littorinella, Braun (1842), que M. Fischer désigne
sous le nom Æcrobia. Type H. minuta, Totten.

2. — Hydrobia sparnacensis [Desh.] (IT, p. 500, pl. XXXV, fig. 5-7)
E. I. I.
SyN. H. sparnacensis, Frauenf., 1865, Verz. d. Nam. v. Pal., p. 88, n° 775.
H. elongata, Briart et Cornet, 1886, Desc. calc. gr. de Mons, p. 16,
pl. XX, fig. 2 (non Munster).

R. D. — Tours nombreux, étroits, convexes; labre légèrement sinueux, péris-
tome faiblement évasé ; étroite perforation ombilicale. Le Bithinia longula, Briart et
Cornet (1886), du calcaire grossier de Mons, est très voisin de cette espèce et ne s’en
distingue que par la forme de son ouverture, qui rappelle le genre Bithinella ;
quant au B. elongata, 11 me parait identique à l'espèce de nos lignites et je propose
de l'y réunir ; cette espèce de Mons ne pourrait, d’ailleurs, conserver le nom elongata,
déjà employé par Munster, Moquin-Tandon et d'Orbigny pour d'autres Hydrobia.

Ag. LOC. Grauves, coll. Dollfus. En Belgique, calcaire de Mons (fide Briart).

8. — H. subulata [Desh.] (II, p. 507). E. M.-E.Ss.

H. subulata, Frauenfeld, 1865, Loc. cit., p. 91, n° 816.

— Sandb., 1872, loc. cit., p. 210, pl. XI, fig. 8, et pl. XIV, fig. 7.

R. D. — Elle a les tours beaucoup moins étroits que l'espèce précédente, l’ouver-
ture plus ovale, la fente ombilicale à peu près nulle; mesuré de face jusqu’à la
suture inférieure, le dernier tour a les deux cinquièmes de la hauteur totale. I] y a,
dans les environs du Ruel, des individus tout à fait cylindriques. Renvoi au premier
ouvrage (p. 133, pl. XV, fig. 19-20, 25-26).

A5. Loc. Marines, le Ruel, Cresnes, toutes les collections. Gomerfontaine,
coll. Bernay; Sandricourt, coll. Morlet.

4. — H. nitens [Desh.] (If, p. 501, pl. XXXIV, fig. 13-15). E. M.
H. nitens, Frauenfeld, 1856, Loc. cit., p. 70, n° 576.

R. D. — Voisine de la précédente, cette espèce est plus courte et a les tours moins
convexes, si l’on compare le type de Grignon à celui de Beauchamp; mais l’Æ. nitens
est extrêmement variable : à Septeuil, par exemple, où il est très abondant, il prend
une forme étroite, souvent tordue, cylindracée, qui rappelle beaucoup l'A. subulata ;
je propose pour cette variété le nom distorta; le dernier tour qui, dans le type,
égale la moitié de la longueur, ne dépasse pas les deux cinquièmes ou les trois
huitièmes, dans la variété étroite. Quelles que soient les variations de la forme et des
proportions de cette coquille, on la distingue, en général, par son sommet plus obtus,
par ses sutures moins profondes et par son ombilic clos; ces trois AND 4
décidé à ne pas la réunir à l'espèce des sables moyens. 54

As. Loc. Septeuil, très abondante ; Houdan, Fontenai, coll. BézaOn : Cresnes,
coll. Morlet; Neauphlette, coll. Bourdot ; Oulchy-le-Château, coll. de Laubrière.

214 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

5. — Hydrobia sextonus [Lamk.] (Il, p.502, pl. XXXIIT, fig. 31-33). E. M.
SyN. Bulimus lœvigatus, Desh., 1832, IT, p. 62, pl. VIII, 14-15.
— sextonus, Desh., 1832, Il, p. 61, pl. VII, fig. 11-12.
Bithinia lœvigata, Desh., 1864, IE, p. 511.
Hydrobia sextonus, Frauenfeld, 1865, loc. cit., p. 86, n° 758.
— lœvigata, Frauenfeld, 1865, ibid., p. 60, n° 472.
R. D. — Plus courte et plus rare que la précédente, elle a les tours moins nom-
breux, moins convexes; j'y réunis le B. lœvigata, que Deshayes considérait comme
très voisin, et qui à aussi six tours.

AJ. LOC. Essomes, coll. Bezançon ; Oger, coll. Dollfus; Neauphlette, coll. Bourdot.

6. — H. conulus [Lamk.] (Il, p. 501). E. M.
H, conulus, Frauenfeld, 1865, loc. cit., p. 32, n° 204.
R. D. — Pour distinguer cette espèce de la précédente, il faut interpréter la

description et la figure très sommaires que Deshayes en donne dans son premier
ouvrage (p.62, pl. IX, fig. 3-4); c’est ainsi que j'y rapporte une coquille de Damery,
parfaitement conique, à tours convexes, à sutures profondes et peu inclinées; le
dernier tour est arrondi, peu élevé : sa base est perforée d'une fente ombilicale assez
large ; l’ouverture est anguleuse, verticale.

Ag. LOC. Damery, post-type figuré (pl. VIIL, fig. 18), coll. Bezancon; Septeuil,
coll. Bourdot; Trye, coll. de Laubrière et Chevallier ; Amblainville, coll. Morlet ;
Chaumont, coll. Boutillier.

7. — H. pyramidalis [Brard] (IE, p. 502). E. S.

H, pyramidalis, Frauenfeld, 1865, loc. cit., p. 80, n° 689.

— Sandberger, 1873, Land. u. S. Conch., p. 266, pl. XV, fig. 9.

R. D. — Elle paraît très voisine des précédentes et ne s’en distingue que par ses
sutures, accompagnées d’une rampe obtuse, par son dernier tour plus globuleux,
égal aux quatre septièmes de la longueur et dénué de perforation ombilicale. La
figure que Deshayes en donne dans son premier ouvrage (p. 134, pl. XVII, fig. 5-6)
représente un individu plus pointu et plus allongé que ceux que je rapporte au type
de Brard et que la figure de Sandberger.

Ag. Loc. Chézy-sur-Marne, coll. de Laubrière et Bezançon.
*8. — H. Heberti [Desh.] (I, p. 499, pl. XXXV, fig. 37-39). E.-I.T.

H. Heberti, Frauenfeld, 1865, loc. cit., p. 52, n° 348.

R. D. — Elle paraît se distinguer des précédentes par la petitesse de son ouver-
ture ; mais je n’ai pu comparer que les figures.

9. — H. pusilla [Brongn.] (II, p. 512). E.S.

H. pusilla, Frauenfeld, 1865, oc cit., p. 79, n° 683.

R. D. — Très étroite et très allongée, cette espèce paraît, d'après la figure du
premier ouvrage de Deshayes (p. 134, pl. XV, fig. 3-4), voisine de l'A. subulata ;
toutefois, les individus que j'y rapporte sont plus cylindriques et pourraient, à la
rigueur, n'être que l’exagération du Bithinella atomus ; ce n’est donc pas sans hési-
tation que je conserve cette espèce dans le genre Hydrobia.

Ag. LOC. Paris, place Malesherbes, coll. de Boury.

MÉMOIRES 215

10. — Hydrobia Chedevillei [L. Morlet]. PI. VIII, fig. 29. E.S.

Bithinia Chedevillei, Morl., 1887, Journ. de Conch., p. 199, pl. IX, fig. 2.

Coquille perforée, conique, élargie à la base, qui est subanguleuse,
composée de six tours convexes que séparent des sutures linéaires ;
dernier tour un peu plus long que la moitié de la hauteur totale ;
ouverture ovale, un peu anguleuse en arrière, versante en avant, où
elle se prolonge en un petit bec évasé, plus ou moins apparent ; labre
mince et vertical.

Dim. Longueur, 3.5 mill.; diamètre, 1.5 mill.

R. D. — Plus conique et moins allongée que l'A. conulus, elle s’en distingue
par l'angle obtus de la base de son dernier tour et par son ouverture ovale qui la
rapproche de l’H. sextonus ; mais elle est plus trapue que cette dernière espèce.

Loc. Le Ruel, post-type figuré (pl. VIIT, fig. 29), coll. Bezançon; coll. Morlet ;
le Fayel, coll. Bernay.

11. — H. Laubrierei, nov. sp. PI. VIII, fig. 28. E. I. I.

H. testa minuta, conica, brevi; anfractibus 5 parum convexis, subimbricatis ;
ultimo spiram superante, ad basim subangulato et paululum perforato; apertura
ovali, antice subefjusa.

Petite coquille conique, courte, composée de cinq tours peu con-
vexes, séparés par des sutures assez profondes et ayant l’aspect subim-
briqué par suite de la présence d’un angle très obsolète qui accom-
pagne la suture supérieure ; dernier tour grand, dépassant, quand on
le mesure de face, la moitié de la longueur totale, séparé de la base
par un angle obtus, plus ou moins effacé; au centre est une petite
perforation ombilicale, Ouverture ovale, un peu versante en avant,
anguleuse en arrière; péristome mince et continu; bord columellaire
appliqué sur la base du dernier tour; labre un peu oblique.

Dim. Longueur, 2.5 mill.; diamètre, 1.5 mil].

R. D. — Se distingue des précédentes par sa forme courte et conique ; l'Æ. Che-
devillei est plus allongé, a des tours plus convexes, non imbriqués ; cette petite
espèce est donc bien nouvelle et paraît localisée dans les environs de Châlons-sur-
Vesle, où elle n’est pas excessivement rare.

Loc. Chenay (pl. VIIL, fig. 28), coll. de Laubrière.

3e section : Pouycrnsus (!), nov. sect.

Varices irrégulières, disséminées sur la surface et surtout sur le
dernier tour, qui est très globuleux. Type : Bithinia tuba, Desh:

R. D. — Ces coquilles se distinguent par leurs varices, qui ne sont pas la trace
des accroissements, car le labre est mince et l'ouverture est seulement un peu

(1) Tous, nombreux; xp505, varice,

167 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

dilatée; je les avais d’abord placées dans le sous-genre Belgrandia, Bourguignat,
qui est également caractérisé par les varices du dernier tour; mais le type de ce
genre est une Bithinella à tours subulés, tandis que nos coquilles éocènes ont complête-
ment l’aspect des Jydrobia, à péristome mince, à tours convexes, à base subperforée.
12. — Hydrobia tuba [Desh.] (II, p. 503, pl. XXXIV, fig. 25-28). E.Ss.
Bithinia marceauxiana, Desh., II, p. 503, pl. XXXIV, fig. 19-21.
— tuba, Frauenfeld, 1885, loc. cit., p. 96, n° 862.
Hydrobia marceauxiana, Frauenfeld, 1865, ibid., p. 64, n° 521.
== tuba, Sandb., 1873, loc. cit., p. 253, pl. XIV, fig. 6.

R. D. — Cette coquille est loin d’être aussi rare que le croyait Deshayes (Frauen-
feld la considère comme une monstruosité) ; mais on l’a recueillie dans un grand
nombre de gisements, et comme elle est très variable, j'y réunis le Bithinia mar-
ceauxiana, de sorte qu’elle peut être prise comme le type d’un groupe assez bien
défini : elle présente d’ailleurs un caractère constant, c'est la disproportion de son
dernier tour, par rapport au reste de la spire; l’ouverture est presque détachée et 1l
existe, à tout âge, une perforation ombilicale bien arrondie et profonde; la plupart
des individus portent, surtout sur le dernier tour, des varices irrégulières quelquefois
très serrées (cinq sur le dernier tour d’un individu de Ducy), parfois très rares et
s’effaçant même totalement sur la variété Marceauxi; si l'on détache la spire du
dernier tour, on obtient une coquille qui a l'apparence des Hydrobia, mais on
reconnait qu'elle n’est pas adulte à la disposition de son péristome; certains indi-
vidus de Ducy ont la spire plus courte que le type, mais l'espèce est trop variable
pour qu’on puisse en faire autre chose que la variété ducyensis, plus globuleuse que
la variété Marceauxi. D'autres individus du Ruel sont allongés comme le Æ. varicosa
et ont le dernier tour moins disproportionné que le type, c’est la variété Morleti
moins scalariforme et mieux perforée que la suivante.

Ag. Loc. Ducy, variété ducyensis, coll. Bezançon ; le Ruel, var. Morleti (pl. VIIT,
fig. 27), coll, Morlet; Montagny, coll. Chevallier; Marines, coll. Bezançon. En
Angleterre, île de Wight, coll. Cossmann.

43. — H. varicosa [Ch. d'Orb.] (IT, p. 507, pl. XXXIIL, fig. 16-18). E.S.

Bithinia varicosa, Frauenfeld, 1865, loc. cit., p. 98, n° 880.

R. D. — Scalariforme et imperforée, elle a la spire moins subulée que l'A. tuba
qui porte, à tout âge, une perforation ombilicale; ses tours sont convexes et ses
varices sont obsolètes ; on peut donc la conserver.

Ag. Loc. Gomerfontaine, coll. Bernay ; le Ruel, douteux, coll. de Boury.

*14. — H. cyclostomæformis [Ch. d'Orb.] (II, p. 493, pl. XXXIUIL, fig. 9-11).

E. S.
Hydrobia cyclostomæformis, Frauenfeld, 1865, Loc. cit., p. 36, n° 242.

R. D. — Autant que j'en puis juger par la figure, cette coquille variqueuse se
distingue de la précédente par sa forme plus globuleuse et par ses tours simplement
convexes, non étagés par une rampe,

15. — H. Bouryi, r0v. sp. PAL VENT, her ee ET E

H. testa turbinata, conica, apice obtuso, anfractibus 6 parum convexis, sutura
profunda discretis ; ultimo dimidiam partem longitudinis superante, varicis obtusis
irrequlariter notato; basi rotundata, perforata; apertura circulari,

MÉMOIRES or

Coquille turbinée, conique, à spire obtuse au sommet, composée
de six tours peu convexes, séparés par des sutures profondes qui ne
sont ni canaliculées, ni étagées ; le dernier tour dépasse la moitié de
la longueur totale; il est obtusément marqué de varices irrégulières
et peu proéminentes ; sa base est arrondie, percée, au centre, d’un
ombilie étroit, ouverture circulaire à péristome mince et dilaté, situé
dans un plan presque vertical.

Dim. Longueur, 4.5 mill.; diamètre, 3 mill.

R. D. — Plus conique que la précédente, elle a les tours séparés par des sutures
plus profondes,

Loc. Montchenot, près Reims, couche à nodules (pl. VIT, fig. 21), coll. de Boury.

87° genre. SELLIA, de Raincourt, 1884.

Coquille lisse, perforée, turriculée; tours scalariformes partagés
par un angle médian; péristome entier, mince; labre sinueux. Type :
S. pulchra, de Rainc.

R. D, — Ce genre peut être rapproché des Pyrqula qui ont les tours carénés, ou

encore des Anabathron; mais ces dernières ont la base imperforée et le labre non
sinueux ; le genre de Raincourt est donc à conserver.

1. — S. pulchra, de Rainc. PI. VIIL, fig. 25-26. E. S.

(Bull. Soc. géol. de Fr., 1885, 3° série, t. XII, p. 344, pl. XIE, fig. 8.)

Coquille courte, composée de six tours s’accroissant rapidement ;
les trois premiers sont convexes ; les suivants portent une carène qui
devient de plus en plus saillante jusqu’au dernier tour ; la partie anté-
rieure des tours est plane et verticale; la partie postérieure, inclinée
à 45°, conserve une certaine convexité. Dernier tour égal aux trois
cinquièmes de la hauteur; base arrondie, perforée d’une étroite fente
ombilicale; ouverture polygonale, columelle droite, bord basal mince
et appliqué sur la base; labre proéminent en avant, subéchancré en
arrière dans la partie déclive.

Dm. Longueur, 5.5 mill.; diamètre, 5 mill.

Loc. Le Ruel, toutes les collections ; post-type figuré (pl. VIIT, fig. 25-26), coll.
de Boury; Marines, coll. Bezançon.

88° genre. BITHINELLA, Moquin-Tandon, 1851.

Coquille ovale, allongée, un peu pupiforme, imperforée où sub-
perforée, à sommet obtus; ouverture ovale ou arrondie; péristome
continu, labre épaissi. Type : B. viridis, Draparnaud.

‘

218 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

4" section : BiTHINELLA (sensu stricto).

Coquille pupiforme, à tours lisses et convexes; ouverture non
détachée.
1. — Bithinella pulchra [Desh.] (IL, p. 508, pl. XXXIV, fig. 29-31). E. S.

Hydrobia puichra, Frauenfeld, 1865, loc. cit., p. 78, n° 675.

R. D. — On la reconnait à sa forme ovale et ventrue, pupiforme, bien que
l'ouverture ne soit pas contractée; son péristome est épaissi, non détaché et recouvre
incomplètement la fente ombilicale.

Ag. Loc. Le Ruel, Marines, toutes les collections.

2.— B. mutata, 20m. mut. E. M.

Bithinia minuata, Desh., II, p. 512, pl. XXXIV, fig. 4-6 (non minuta, Req.).

— — Frauenfeld, 1865, Loc. cit., p. 66, n° 540.

R. D. — Étroite et allongée, cette espèce s’écarte de la précédente par ses tours
subimbriqués, par sa forme cylindrique ; elle a le labre vertical, mince sur le bord,
souvent épaissi un peu en arrière ; ses dimensions sont assez variables. En corrigeant
le barbarisme commis par Deshayes, on tombe dans la synonymie du Bithinia minuta,
et il faut changer le nom de cette espèce ; je propose B. mutata.

3. — B. expulsa [Desh.] (I, p. 510, pl. XXXIV, fig. 16-18). E. M.

Paludinella expulsa, Frauenfeld, 1865, loc. cit., p. 44, n° 319.

R. D. — Beaucoup plus courte et plus pupoïde que la précédente, celle-ci s'en
distingue par ses tours presque plans, séparés par une suture profonde, subcanali-
culée. Le labre est souvent épaissi et Le sommet porte un bouton embryonnaire obtus.

As. Loc. Cresnes, Sandricourt, coll. Morlet.

4.— B. pupina [Desh.] (IL, p. 511, pl. XXXV, fig. 11-13). E. M.-E.Ss.

Paludinella pupina, Frauenfeld, 1865, loc. cit., p. 79, n° 681.

R. D. — Cylindracée comme les précédentes, elle s’en distingue par ses cinq
tours convexes, que séparent de profondes sutures; au Ruel, elle acquiert une forme
allongée qui pourrait la faire confondre avec l'A. subulata; mais l'ouverture est
plus petite et le labre vertical.

As. toc. Cresnes, le Ruel, toutes les collections; Marines, coll. Bezançon; Morte-
fontaine, le Guépelle, coll, Bezançon; Montagny, coll. Chevallier; Valmondoïs,
coll. Bernay ; Cresnes (calc. grossier), coll. Morlet.

5. — B. atomus [Brongn.] (II, p. 512). E.S.

Hydrobia atomus, Frauenfeld, 1865, Loc. cit., p. 15, n° 77.

R. D. — Plus ovale et moins étroite que la précédente, moins ventrue que le
B. pulchra, elle a l'ouverture plus petite et le dernier tour plus court. Dans son
premier ouvrage (p. 130, pl. XVI, fig. 1-2), Deshayes cite Brongniart et s’attribue
néanmoins la paternité du nom atomus, ce qui est incorrect.

AJ. LOC. Paris, place Malesherbes, coll. de Boury.

6. — B. cirsophora, nov. sp. PL!IX, fig. 1-2. E. M.-E.Ss.

B. testa minuta, conica, apice obtuso, anfractibus à convexis, sutura lineari

MÉMOIRES 219

discretis: ultimo dimidiam partem œquante, ad basim rotundato, imperforato;
apertura circulari, integra ; labro extus varicoso, verticali.

Petite coquille conique, à spire obtuse au sommet, composée de
cinq tours convexes, séparés par une suture linéaire; dernier tour
égal à la moitié de la hauteur totale, convexe ou vaguement suban-
guleux ; base arrondie, peu élevée, imperforée ; ouverture circulaire,
à péristome continu ; labre vertical, garni, à l'extérieur, d'un bour-
relet variqueux, assez épais, placé un peu en arrière du contour;
bord columellaire mince, hermétiquement appliqué.

1.5 mill,; . { 0.8 mill., type.
HELY LORQUCUne Do rte 1.5 — variété ventrue.

R. D. — Il m'est impossible de confondre cette espèce avec aucune des précédentes,
même avec le B. expulsa, qui porte aussi quelquefois un épaississement variqueux
sur le labre ; outre que ce bourrelet est ici plus développé, la coquille a une forme
conique, bien distincte de la forme cylindracée des quatre précédentes, son dernier
tour est bien plus court, sa base plus déprimée. Peut-être n'est-elle pas à sa place
dans les Bithinella; mais elle ne serait pas mieux classée dans les Rissoa.

Loc. Houdan (pl. IX, fig. 1-2), coll. Bezançon; coll. Morlet; Chaussy, coll. de
Boury; Septeuil, coll. Morlet; Mortefontaine, le Guépelle, coll. Bezançon; Chéry,
variété ventrue, coll. de Laubrière.

7. — Bithinella intermedia [Mellev.]. E. I. I.

Paludina intermedia, Mell., 1843, Mém. sables tert. infér., p. 50, pl. IV, fig. 4-6.
Nematura intermedia, Desh., 1862, IL, p. 513, pl. XXXIV, fig. 41-43.
Hydrobia intermedia, Frauenfeld, 1865, loc. cit., p. 57, n° 446 et p. 58, n° 447.
Nematura intermedia, Dollfus, 1878, Sables de Sinceny, p. 33.

R. D. — Un double emploi a échappé à Deshayes, Melleville ayant employé le
nom intermedia pour la même espèce; aucun des deux auteurs n’en à donné une
figure correcte ; Frauenfeld, qui a relevé le double emploi, me parait plus près de la
vérité en plaçant l'espèce dans le genre Hydrobia que les autres auteurs qui en on fait
une VNematura ; elle est bien plus courte et plus subulée que ne l'indique la figure de
Deshayes; son ouverture est plus arrondie et le dernier tour, mesuré de face, jusqu’à
la suture inférieure, est supérieur à la moitié de la longueur; la figure de Melle-
ville lui attribue une fente ombilicale qu’elle n’a jamais et une forme un peu trop
globuleuse. L'Hydrobia regularis, du calcaire grossier de Mons (Briart et Cornet,
1886), est très voisin de cette espèce.

Az. Loc. Celles, coll. Cossmann; Sinceny, Sarron, coll. Dollfus,
8. — B. alta [Desh.]. PI. VII, fig. 46. E. I. I.

Valvata alta, Desh., 1862, IT, p. 524, pl. XXXVI, fig. 3-5.
Bithinia alta, Dollf., 1878, Sables de Sinceny, p. 33.

R. D. — Espèce inexactement dessinée, que M. Dollfus ramène avec raison dans
le genre Bithinia. Elle est globuleuse et courte; son péristome épaissi ne permet pas
de la confondre avec le B. intermedia; elle a le dernier tour plus court, la spire

290 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

plus allongée et l'ouverture moins contractée que le Stenothyra Parkinsoni. J'ai
figuré un individu de Sinceny (pl. VIII, fig. 46), coll. Dollfus.

Ag. Loc. Dormans, coll. Cossmann.
9. — Bithinella sphæroidalis, nov. sp. PI. VIII, fig. 24. HE. LT

B. testa globulosa, subsphærica, spira brevi, obtusa, anfractibus 4 convexiusculis,
sutura lineari et parum profunda discretis ; ultimo peramplo, ad aperturam pau-
lulum contracto; basi fere imperforata; apertura subsoluta, ovato-circulari, pos-
tice subangulata ; labio tenui, obliquo.

A

Petite coquille globuleuse, presque sphérique, à spire courte et
obtuse au sommet, composée de quatre tours un peu convexes, que
séparent des sutures linéaires peu enfoncées; une légère dépression
déclive accompagne la suture inférieure de chaque tour; dernier tour
très grand, occupant plus des trois quarts de la longueur totale,
arrondi, à base obliquement déclive, perforée d’une fente ombilicale
peu visible que recouvre le bord columellaire; ouverture ovale,
presque circulaire, à peine anguleuse en arrière, détachée de la base,
à péristome mince; labre oblique d’arrière en avant.

Dim. Longueur, 2.25 mill.; diamètre, 1.75 mull.

R. D. — Après avoir d'abord placé cette coquille dans le genre Valvata, je l'en
ai retirée, ainsi que la précédente; son ouverture un peu oblique, son ombilie
presque clos, ses tours peu convexes n’ont pas de rapport avec les Valvata et
rappellent plutôt les Bithinella; son ouverture non contractée ne permet pas d’en
faire une Stenothyra.

Loc. Chavot, unique (pl. VII, fig. 24), coll. Dollfus.

2° section : LarteriA, Bourguignat, 1869.

Labre dilaté, arqué, sinueux près de la suture. Type : L. Bel-
grandi, Bourg.
10. — B. cochlearella [Desh.] (IT, p. 508, pl. XXXV, fig. 18-20). E.I.I.
Hydrobia cochlearella, Frauenfeld, 1865, Loc. CU TD. 29, n° 178.
R. D. — La figure que Deshayes donne de cette espèce représente un individu à
tours trop convexes; ces tours sont presque subulés et séparés par une suture

linéaire, comme dans le Lartetia Belgrandi; quant au labre, il est légèrement
épaissi et dessine, à la partie postérieure, une inflexion légèrement excavée,

11. — B. plicistria, nov. sp. PL VIIT, fig. 38-39. E.J-T.
B. lesta conica, brevi, apice obtuso, anfractibus convexissimis 5, sutura lineari
discretis, quanquam lœvigatis, quanquam striis alque etiam plicis incrementi
sinuosis, ornalis; ultimo peramplo; basi convexa et anguste perforata; apertura
ovali, obliquiter inclinata, subsoluta ; labro extus scæpe marginato.
Petite coquille conique, courte, à sommet oblus, composée d’en-
viron cinq tours très convexes, très arqués au milieu, déclives et

MÉMOIRES 991

excavés vers les sutures, qui sont linéaires ; surface tantôt lisse, tantôt
marquée de stries d’accroissement qui se transforment quelquefois en
de véritables plis sinueux, comparables à ceux des Rissoina, dernier
tour presque égal aux deux tiers de la longueur, à base convexe et
perforée d’une étroite fente ombilicale; ouverture entière, à axe obli-
quement incliné, à péristome presque détaché; bord columellaire
mince, labre sinueux comme un S$S, souvent garni extérieurement
d'un bourrelet variqueux.

Dim. Longueur, 2 mill.; diamètre, 1 mill.

R. D. — Cette petite coquille se distingue de ses congénères par ses tours très

convexes, presque subanguleux ; elle a l'ouverture semblable à celle de la précé-
dente et doit appartenir au même groupe.

Loc. Sinceny, type figuré (pl. VIIL, fig. 38-39), coll. de Laubrière; Brasles, coll.
de Laubrière et Bezançon.

9e section : DixrETOosroMA (‘), nov. sect.

A

Coquille conique, à ouverture arrondie, contractée en arrière, se
détachant complètement de la base et projetée en avant ; labre ver-
tical. Type : Bithinia dissita, Desh.

12. — Bithinella dissita [Desh.] (If, p. 506, pl. XXXIV, fig. 10-12). E. M.

Hydrobia dissita, Frauenfeld, 1865, Loc. cit., p. 40, n° 275.

R. D. — Petite coquille conique, perforée, à tours étroits et convexes, caractérisée
par la désunion de son ouverture arrondie et évasée, qui se projette en avant
comme une embouchure de trompette; son labre vertical et son aspect général me
décident à la classer dans le genre Bithinella.

89° genre. LAPPARENTIA, Berthelin, 1885.

Petite coquille turriculée, ovale-conique, munie d’une fente ombi-
licale qui sobstrue à mesure que la coquille vieillit; sommet obtus ;
tours convexes, étroits, l’avant-dernier plus saillant que le dernier;
ouverture entière, à labre mince, infléchi en arrière, à columelle
simple en apparence, un peu renflée au milieu, et portant, au pre-
mier quart du dernier tour, deux plis, en face desquels il y a, sur la
paroi latérale, une large callosité. Type : Bithinia irregularis, Desh.

R. D. — En créant ce genre, M. Berthelin a émis l'avis que l'ouverture et la
forme générale de ces coquilles ont une certaine analogie avec les Bithinella; en
effet, j'ai eu quelquefois de la peine à distinguer les Lapparentia du B. dissita, qui
a extérieurement le même aspect et dont l'ouverture n'est pas toujours formée.

(!) Auxupsros, désuni; sroux, bouche.

299 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

1. — Lapparentia irregularis [Desh.]. PI. VIIL fig. 41-42. E. M.-E.Ss.

Bithinia irregularis, Desh., 1863, IL, p. 515, pl. XXXWV, fig. 34-36.

Hydrobia irregularis, Frauenfeld, 1865, Loc. cit., p. 58, n° 458.

Lapparentia irregularis, Berth., 1885, Bull. Soc. geol. de Fr.,3°s., XIV, p. 192,

pl. X, fig. 4-8.

R. D. — La description donnée par Deshayes est presque exacte pour l'extérieur
de la coquille, sauf en ce qui concerne le léger renflement qu’on observe sur la colu-
melle; mais, en sciant des individus de cette petite coquille, M. Berthelin y a
découvert un système de plis internes, ainsi qu’une perforation ombilicale, qui
étaient inconnus; j'ai figuré la coupe de cette espèce d’après la figure qu’en a donnée
l’auteur. Il existe, dans les sables moyens, une variété pupoïde, plus petite.

Ag. Loc. Grignon, coll. Cossmann; Cresnes, coll. Morlet; la Ferme de l’Orme
(pl. VIIL, fig. 41-42), coll. Bezançon; Septeuil, coll. de Boury et Bourdot ; Vaudan-
court, toutes les collections. Beauchamp, coll. Cossmann; Fère-en-Tardenois, coll.
de Laubrière ; Nanteuil, coll. Bezançon.

2. — L. Fischeri, Berthelin. P1. VIII, fig. 43-44. E. M.

(Bull. Soc. géol. de Fr., 1885, 3° s., XIV, p. 194, pl. X, fig. 9-14.)

Petite coquille courte, lisse, conique, à spire obtuse, composée de
sept tours, le premier planorbiforme, les suivants subanguleux près
de la suture supérieure, qui est ainsi accompagnée d’un méplat ; der-
nier tour en retrait sur l’avant-dernier; ouverture grande, large,
subtronquée en avant, trapézoïdale ; columelle droite, oblique, faisant
un angle très obtus avec Le bord basal et ne montrant extérieurement
aucune trace de renflement ; plis internes peu enroulés, callosité laté-
rale très déprimée ; labre obliquement proéminent en avant, sinueux
en arrière, légèrement épaissi et évasé.

Dim. Longueur, 3 mill.; diamètre, 1.5 mill.

R. D. — Beaucoup plus courte et plus globuleuse que la précédente, elle s’en
distingue extérieurement par son angle sutural et par l'absence de renflement à la
columelle, par son ouverture plus large en avant, plus quadrangulaire ; intérieure-
ment, les plis sont moins enroulés, plus brusquement saillants, comme l'indique la
coupe copiée sur la figure originale.

Loc. Fontenai, post-type figuré (pl. VIIL, fig. 43.44), coll. Bezançon ; Grignon,
coll. Cossmann.

90° genre. EUCHILUS, Sandberger, 1872.

Coquille conique, subperforée, striée spiralement, non tronquée ;
labre très épais, bordé à l'extérieur ; opercule calcaire. Type: Béthinia
Deschiensi, Desh.

R. D. — M. Fischer considère ce genre comme synonyme de Stalioia, Brusina:

MÉMOIRES 293

je ne partage pas cette opinion; le genre de Brusina comprend des coquilles natici-
formes, ombiliquées, qui n’ont pas les stries spirales des Euchilus.
: 4. — Euchilus Desmaresti [Prévost]. PI VIL, fig. 3 E. M.-E.S.

Syn. Paludina Desmaresti, Desh., 1824, II. p. 129, pl. XV, fig. 13-14.

Cyclostoma inflata, Desh., 1824, IT, p. 78, pl. VII, fig. 8-9.
Paludestrina Desmaresti, d'Orb., 1850, Prod., II, p. 300, n° 54. :
Paludina Desmaresti, d'Orb., 1850, Prod., II, p. 339, n° 17.

Bithinia Desmaresti, Desh., 1862, IT, p. 491.

Hydrobia Desmaresti, Frauenfeld, 1865, Loc. cit., p. 39, n° 264.

Euchilus Desmaresti, Sandb.,1872, Land. u. S. Conch., p.211, pl. XI, fig. 10.

R. D. — Après avoir erré de genre en genre, cette jolie coquille parait enfin
fixée; Sandberger, en créant le genre ÆEuchilus, a le premier signalé l’existence de
cordonnets spiraux qui persistent jusque sur la base, où ils sont deux fois plus fins.
Courte et globuleuse, cette espèce a les tours convexes, les sutures profondes; elle
se compose de six tours, dont le dernier est égal aux deux tiers de la longueur
totale, quand on le mesure de face jusqu’à la suture inférieure ; ouverture arrondie,
à peine anguleuse en arrière, à péristome évasé, extérieurement bordé d’une varice
en arrière du contour ; bord columellaire largement renversé au-dessus de la fente
ombilicale, et formant une expansion labiale saillante.

Dim. Hauteur, 6,5 mill.; diamètre, 4.5 mill.

Loc. Neauphlette, post-type (pl. VIII, fig. 3), coll. Cossmann; Gueux, coll. de
Laubrière; Oger, coll. Dollfus; Essômes, coll. de Laubrière.

2. — E. Deschiensi [Desh.] (IL p. 33, fig. 19-21). E. M.

Bithinia Deschiensiana, Frauenfeld, 1865, loc. cit., p. 38, n° 261.

Euchilus Deschiensianus, Sandb., 1872, loc. cit., p. 225, pl. XII, fig. 8.

R. D. — Beaucoup plus conique que la précédente, elle porte, comme elle, de
fins sillons concentriques, qu’on ne peut apercevoir que quand le test est frais ; ses
sutures, moins profondes, sont marginées par un cordonnet inférieur, très obsolète,
dernier tour, mesuré de face, égal aux trois huitièmes de la longueur, plus allongé
que celui de VE. Desmaresti ; les tours sont d’ailleurs moins convexes et la fente om-
bilicale encore plus cachée.

Dim. Hauteur, 8 mill.; diamètre, 5 mill.

Loc. Longpont, Oulchy, coll. Bezançon et de Laubrière. Sandberger la cite à
Buxwiller et Ubstadt.

3. — E. limbatus [Desh.] (IT, p. 492, pl. XXXV, fig. 28-30). E. I. I.
Hydrobia limbata, Frauenfeld, 1865, loc. cit., p. 61, n° 486.
R. D. — Voisine de la précédente par son ouverture et par ses stries, elle s’en

distingue par sa forme conique, subanguleuse à la base, par son péristome moins
étalé, enfin par l'angle obtus que forme, en avant, le bord supérieur à sa jonction
avec la columelle ; elle est plus ou moins trapue. \

91° genre. BITHINIA, Gray, 1821.

Coquille subperforée, turbinée, ovale-conoïde; péristome mince,
continu ; opercule calcaire. Type : B. tentaculata, Linné.

224 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

1. — Bithinia Douvillei, Bayan. PI. VI, fig. 19-20. E. M.

(Ét. sur. coll. Éc. des Mines, 1870, I, p. 8, pl. X, fig. 4.)

Coquille globuleuse, courte, naticiforme, composée de cinq tours
un peu convexes, séparés par une suture profonde; dernier très
grand, égal aux cinq septièmes de la longueur, arrondi à la circon-
férence ; ouverture ovale, pyriforme; labre mince, aigu, légèrement
évasé, laissant quelques accroissements variqueux sur les tours de
spire; opercule en forme de palme, un peu creux, à contour marginé,
à nucléus subcentral.

Dim. Longueur, 14 mill.; diamètre, 9 mill.

Loc. Longpont (fide Bayan); Oulchy (pl. VIII, fig. 19-20), coll. Bezancçon, coll.
de Laubrière.

2. — B. Nysti [Boissy] (I, p. 498, pl. XXXV, fig. 31-33). E. I. I.

Amnicola Nysti, Frauenfeld, 1865, Loc. cit., p. 71, no 588.

— — Sandb., 1871, loc. cit., p. 142, pl. VI, fig. 8.

R. D.— Cette petite coquille imperforée ne me paraît pas pouvoir être rapportée
au genre Amnicola ; elle est globuleuse et naticoïde, elle ne diffère de la précédente
que par les proportions plus grande de son dernier tour, qui occupe les quatre cin-
quièmes de la longueur, quand on le mesure de face.

3. — B. oxysSpira, nov. sp. PI. VII, fig. 40 et PI. XI, fig. 36. E. S.
B. testa turbinata, conica, spira acuta, anfractibus 4 convexiusculis, sutwra pro-
funda et subcanaliculata discretis ; ultimo peramplo, ad peripheriam subangulato ;
basi depressa, anguste perforata ; apertura grandi, subrhumboidea ; labro verticali.

Petite coquille turbinée, courte, conique, à spire aiguë, com-
posée de quatre tours un peu convexes, que séparent de profondes
sutures, canaliculées par une étroite petite rampe, à la partie infé-
rieure de chaque tour; dernier très grand, marqué de fines stries
d’accroissement très serrées, portant, dans le jeune âge, un angle
très obtus à la circonférence de la base; celle-ci est convexe, quand
l'individu est adulte, et perforée, au centre, d’un petit ombilie; ouver-
ture grande, rhomboïdale, anguleuse en avant; bord columellaire
mince et réfléchi; labre aigu et vertical.

Dim. Hauteur, 2.75 mill.; diamètre, 2 mill.

R. D. — Se distingue des précédentes par sa spire plus aiguë, par son dernier
tour moins globuleux; elle caractérise un niveau bien défini.

Loc. Gomerfontaine, marnes infragypseuses, type figuré (pl. VII, fig. 40 et pl. XI,
fig. 36), coll. Bernay; coll. Bezançon.

99 genre. STENOTHYRA, Benson, 1856.

SYN. Nematura, Benson, 1836 (aon Fischer, 1813).

Coquille imperforée, lisse, courte, à tours peu nombreux ; ouver-
ture arrondie, contractée, à labre simple. Type : S. Deltæ, Benson.

MÉMOIRES 225

Ogs. — Bien qu'on soit habitué au nom Nematura, l'auteur la
lui-même changé pour corriger un double emploi de nomenclature ;
Nematura est un genre d'oiseaux.

1. — Stenothyra pulvis [Desh.] (IT, p.516, pl. XXXIV, fig. 38-40). E. I. I.
Nematura pulvis, Frauenfeld, 1865, loc. cit., p. 78, n° 77.

R. D. — C'est la plus allongée et la moins globuleuse des espèces parisiennes de
ce genre; la longueur dépasse le double du diamètre; la hauteur du dernier tour,
mesuré de face, est égale aux deux tiers de la longueur totale; l'ouverture est sub-
quadrangulaire, et son angle postérieur se détache obliquement; le labre, un peu
évasé, est dans un plan à peu près vertical. Cette espèce à une grande ressemblance
avec la figure que Morris donne du Bithivia Parkinsoni; pour l’assimiler avec certi-
tude, il faudrait la comparer avec les types d'Angleterre. On peut encore rapprocher
de cette coquille le B. pupiformis, Briart et Cornet, du calcaire grossier de Mons,
qui ne s’en distingue que par sa dépression suturale.

Ag. Loc. Dormans, coll. Cossmann; Celles, coll. Morlet.

2.— S. miliola [Mellev.] (IL, p. 516, pl. XXXIV, fig. 35-37). E. I. I.
Paludina miliola, Mellev., 1843, Mém. sables tert. infer., p. 49, pl. IV, fig. 1-3.
Paludestrina miliola, d'Orb., 1858, Prod., I, p. 300, ne 51.

Nematura miliola, Frauenfeld, 1865, Loc. cit., p. 66, n° 538.

Amnicola miliola, Frauenfeld, 1865, 1bèd., n° 539.

R. D. — Plus globuleuse et plus courte que la précédente, elle a un diamètre
supérieur à la moitié de la hauteur; le dernier tour est égal aux trois quarts de la
longueur. Deshayes a repris le nom proposé par Melleville, sans citer cet auteur ;
Frauenfeld a, par suite, cru qu'il s'agissait de deux espèces distinctes, qu'il classe
dans deux genres tout à fait différents, quoique les figures soient aussi semblables
qu'on peut l'imaginer. L'Hydrobia minutissima, Briart et Cornet, du calcaire gros-
sier de Mons, me parait très voisine de notre espèce ; c'est faute de matériaux que je
m'’abstiens de proposer la réunion de cette coquille au type parisien.

Ag. Loc. Celles, coll. Bezançon et Cossmann ; Sarron, coll. Dollfus.

3. — S. chorista (!), zom. mut. E. I. I.
Syx. Bithinia Parkinsoni, Desh., Il, p.510, pl. XXXIV, fig. 22-24 (non Morris).
R. D. — Plus courte et plus globuleuse encore que la précédente, celle-ci s'en

distingue par la disposition de son dernier tour, qui a les quatre cinquièmes de la
longueur, et par sa spire scalariforme; la figure qu’en donne Deshayes est exacte et
n'a pas de rapports avec celle du S. Parkinsoni de Morris ; l'espèce anglaise, beau-
coup plus allongée, ressemble plutôt à notre S. pulvis.

4. — S. globulus [Desh.] (IX, p. 517). E. M.
Nematura globulus, Frauenfeld, 1865, loc. cit., p. 49, n° 370.

— — Sandberger, 1872, loc. cit., p. 211, pl. XI, fig. 9.
R. D. — La figure du premier ouvrage (p. 132, pl. XV, fig. 21-22) n'indique
pas suffisamment la contraction du dernier tour à l'ouverture; le dessinateur de

(1) Aowpustos, séparé.

TOME XXII, 1888

296 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

\
Sandberger a, au contraire, exagéré cette contraction et représente une ouverture
trop rapetissée; comprimée dans le sens transversal, cette petite coquille se distingue
des précédentes par ses tours subulés, par des sutures linéaires et peu enfoncées ;
elle a l'ouverture plus arrondie que le S. miliola.
As. Loc. Neauphlette, Vaudancourt, coll. Cossmann; Cresnes, coll. Morlet;
Septeuil, coll. Bezançon. En Bretagne, Cambon (fide Vasseur).
5. — Stenothyra mediana [Desh.] (II, p.518, pl. XXXV, fig. 43-45). E. S.

Nematura mediana, Frauenfeld, 1865, Loc. cit., p. 65, n° 527.
— — Sandberger, 1873, loc. cit., p. 255, pl. XIV, fig. 9.

R. D. — Non moins globuleüse que la précédente, variable «et souvent presque
sphérique, elle se distingue par la convexité de ses tours de spire, qui sont séparés
par des sutures très profondes. Elle est bien plus ventrue que le S. miliola et elle a
l'ouverture plus arrondie. ;

6. — S. microscopica [Cossmann]. PI. VIII, fig. 45. E. I.

Nematura microscopica, Cossm., 1883, Jour. de Conch., p. 165, pl. VIL fig. 2.

Coquille microscopique, globuleuse, brillante, composée de cinq
tours peu convexes, séparés par une suture superficielle ; le premier
forme un bouton embryonnaire obtus; l'avant-dernier est le plus
grand; le dernier se rétrécit et sa suture remonte, en contractant
l'ouverture; celle-ci est arrondie, subanguleuse en arrière, entière et
détachée de l’avant-dernier tour, située dans un plan très oblique
par rapport à l'axe; péristome continu recouvrant lombilic.

Dim. Longueur, 1.25 mill.; diamètre, 0.75 mill.

R. D. — Parses tours peu convexes, elle se rapproche du S$. globulus, mais elle
est moins globuleuse; elle a des proportions voisines de celles du S. miliola, mais
elle est plus conique; il existe une Paludinella microscopica (Zgl. et Parr.); mais
il ne me paraît pas qu'il puisse y avoir double emploi de nomenclature entre cette
espèce et la nôtre.

Loc. Cuise, post-type (pl. VIIL, fig. 45), coll. Bezançon ; coll. Cossmann.

7. — S. cuneata, n0v. sp. PL. IX, fig. 36-37. E. S.

S. testa cuneiformi, acuta, gibbosula, anfractibus 5 convexis, sutura lineari dis-
cretis; ultimo spira longiore, obtuse angulato, basi declivi, imperforata, parum
rotundata ; apertura minima, subsoluta, contracta.

Petite coquille cunéiforme, assez pointue, gibbeuse, ventrue, com-
posée de cinq tours convexes, séparés par une suture linéaire peu pro-
fonde ; dernier tour grand, plus long que la spire quand on le mesure
de face et aplati sur la face ventrale ; il porte au milieu un angle très
obsolète et arrondi, qui caractérise l'espèce; base déclive, peu
arrondie, imperforée au centre ; ouverture circulaire, presque déta-
chée, très contractée; péristome peu épais, presque vertical, minus-
cule callosité tuberculeuse sur le bord basal.

MÉMOIRES 9297

Dim. Longueur, 3 mill.; diamètre, 1.6 mill.

R. D. — Se distingue du S. mediana, confondue avec elle dans les mêmes gise-
ments, par son angle et par sa forme conique, ses tours moins convexes, le dernier
plus court; ces caractères la rapprochent du S. microscopica, maïs celle-ci a la
spire plus régulière, le dernier tour moins anguleux, arqué un peu plus en avant,
vers la base, qui est plus convexe, moins déclive.

Loc. Le Ruel, plus abondante que le S. mediana, type figuré (pl. IX, fig. 36-37),
coll. Cossmann; le Fayel, coll. de Boury; Montagny, coll. Chevallier ; Marines,
coll, de Boury.

8. — Stenothyra cylindracea [Desh.] (Il, p. 514, pl. XXXV, fig. 25-27).

E. I. I.
Nematura cylindracea, Frauenfeld, 1865, Loc. cit., p. 37, n° 246.

Hydrobia cylindracea, Sandb., 1872, Loc. cit., p. 167, pl. X, fig. 8.

R. D. — Cette espèce et la suivante s’écartent complètement de la forme des pré-
cédentes : elles ont l'ouverture contractée des Stenothyra ; mais leur spire n’est pas
globuleuse et se termine par une pointe un peu plus effilée, qui rappelle soit les
Briartia, soit les Lapparentia; mais, comme l'ouverture est à peu près dans un
plan vertical, qu’on n’y distingue ni plis, ni épaississement columellaire, qu’enfin les
tours sont simplement convexes et non bordés à la suture, comme ceux des Briartia,
je crois plus prudent de les classer provisoirement près des Stenothyra.

Ag. Loc. Chenay, toutes les collections; Bracheux, coll. Bezançon.

9. — S. abnormis [Desh.] (Il, p. 315, pl. XXXV, fig. 14-17). E. I. I.

Nematura abnormis, Frauenfeld, 1865, Loc. cit., p. 2, n° 4.

— — Sandb , 1872, doc, cit., p. 166, pl. X, fig. 7.

R. D. — Se distingue de la précédente par les côtes pustuleuses qui ornent les
deux avant derniers tours; elle est d’ailleurs plus ventrue et a l'aspect moins cylin-
drique; Sandberger la compare aux Tylotoma, qui ont des plis; mais elle n’en a ni
la forme, ni l'ouverture.

95° genre. NYSTIA, Tournouer, 1869.

Coquille assez épaisse, polie, subcylindrique ou subglobuleuse, à
spire tronquée; ouverture oblique, ovale, à péristome épaissi et
souvent dédoublé; labre incliné en avant. Type : B. microstoma, Desh.

R. D. — Les Nystia diffèrent des Truncatella par l'épaisseur de leur test, par
leur forme moins cylindrique, par leurs tours moins convexes et surtout par l'incli-
naison du labre ; enfin, quand la spire n’est pas tronquée, elles ont une forme pupoïde
qui rappelle les Stenothyra, sauf le péristome.

1. — N. microstoma [Desh.] (I, p. 495, pl. XXXV, fig. 21-24). E. M.-E.S.

Hydrobia microstoma, Frauenfeld, 1865, Loc. cit., p. 65, n° 534.

Nystia microstoma, Sandb., 1873, loc. cit., p. 254, pl. XIV, fig. 8.

R. D. — Le dernier tour, mesuré de face, occupe plus des deux tiers de la lon-
gueur ; il est peu en retrait sur l’avant-dernier ; le labre, extérieurement bordé d’un

998 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

bourrelet plus ou moins proéminent, offre la même inclinaison que celui des Rissoina ;
le sommet n’est pas toujours tronqué, et alors la spire est pointue et polygyrée.

Ag. Loc. La Ferme de l'Orme, coll. Bezançon. Houilles, individu muni de la pointe
(pl. VITE, fig. 34), coll. Bezançon; Cresnes, coll. Morlet; Marines, coll. de Boury.
En Bretagne, le Bois-Gouêt (fide Vasseur).

2.— Nystia polita [Edw.]. P1.:VIIL, fig. 35-37: E. M.-E.Ss.

Syx. Bulimus politus, F. Edw., 1852, Eoc. moll., p. 73, pl. XI, fig. 1.

Rissoa microstoma, var. Edw., 1861, 2n litt. ef spec. (fide Sandb.).
Nystia polita, Sandb., 1873, loc. cit., p. 266, pl. XV, fig. 10.

Coquille conique, tronquée, composée de trois tours peu convexes
et subulés ; dernier tour égal aux trois quarts de la longueur, quand
Ja spire est détachée; ouverture ovale, subanguleuse en arrière, con-
tractée, en retrait par rapport à l’avant-dernier tour ; quand la spire
n’est pas détachée, elle comporte six tours embryonnaires assez con-
vexes, subanguleux à la circonférence de la base, tant que l'ouverture
n'est pas complète; labre incliné, épaissi, avec un bourrelet extérieur
peu proéminent.

{ avec la spire, 6.5 mill.;

Dim. Longueur : | ; * diamètre, 2.5 mill.
sans la spire, 4 —

R. D. — Après avoir décrit cette espèce comme Bulimus, Edwards a changé
d'avis et a proposé, dans des lettres ultérieures, d’en faire une variété de la précé-
dente; je pense, comme Sandberger, qu’elle présente des caractères assez distincts
pour qu'on puisse l’en séparer ; elle est moins cylindrique et a une forme plus ovale,
des tours plus subulés, l'ouverture plus contractée, le bourrelet moins proéminent.

Loc. Neauphlette, coll. Cossmann et de Boury; Essômes, coll. de Laubrière et
Bezançon; Septeuil, coll. Bourdot. Marines, type figuré (pl. VIIL, fig. 35-37)
coll. Bezançon; Ducy, individus avec leur pointe, coll. Bezançon; Cresnes, coll.
Morlet ; le Ruel, coll. de Boury. En Angleterre, Headon-Hill (fide Wood).

94° genre. ACROPHLYCTIS ('), nov. gen.

A. testa pupoidea, lϾvigata, imperforata; apice conoidali et obtuso; apertura
ovali, postice angulosa, integra, incrassata, haud reflexa, labro verticali.

Petite coquille pupiforme, lisse, imperforée, ayant le sommet
obtus, formé d’un bouton conique; les premiers tours, presque
plans, s’accroissent ensuile rapidement, et le reste de la spire est sub-
cylindrique; ouverture ovale, anguleuse en arrière, arrondie et
entière en avant; péristome continu, épaissi à l’intérieur, non
réfléchi ; labre vertical, sans bourrelet.

R. D. — Je propose ce genre pour des coquilles, probablement d'eau douce, qui

(!) Azpos, sommet; ghvzres, bouton.

MÉMOIRES 299

n’ont pas le sommet tronqué comme les Mystia, mais qui ont, comme elles, l'ouver-
ture épaisse et ovale, anguleuse en arrière; les Bithinella n’ont jamais le sommet
aussi aplati et ont l’ouverture différente; Deshayes avait pressenti que cette espèce
devrait être classée dans un genre à part.

1. — Acrophlyctis Eugenei [Desh.]. PI. IX, ‘fie, 19. E. M.
Bithinia Eugenei, Desh. (Il, p. 497, pl. XXXIV, fig. 7-9.
—_ — Frauenfeld, 1865, loc. cit., p. 43, n° 311.
R. D. — Cette coquille est caractérisée par sa forme cylindrique et par son bou-

ton embryonnaire conoïdal ; le dernier, un peu inférieur à la longueur delaspire, est
beaucoup plus haut que large, marqué de fines stries d’accroissement ; la fente ombi-
licale est complètement recouverte par le bord columellaire; à la jonction du bord
basal et du labre, est un étranglement canaliculé de l'angle inférieur de l'ouverture.
Il y a des individus moins étroits que le type et dont le péristome est moins épais;
mais les autres caractères sont identiques.

Loc. Chambors, post-type figuré (pl. IX, fig. 19), coll. de Boury; variété trapue,
coll. Chevallier ; Houdan, coll. Bezançon.

XXVIIe famille — RISSOIDÆ.

95° genre. RISSOIA, Fréminville, 1814.

, Coquille imperforée ou subperforée, turbinée, costulée ; ouverture
peu oblique, ovale, entière; péristome continu, épais, non échancré.
Type : R. ventricosa, Desm.

1" section : Rissors (sensu stricto).

R. D. — Le Rissoia ventricosa n’a pas toujours le labre aussi développé que le
type du genre; certaines formes, non adultes, ressemblent à notre R. nana.

4. — R. nana [Lamk.] (II, p. 409, pl. XXIV, fig. 10-12). E. M.-E.S.

R. D. — Espèce très variable, ayant tantôt les côtes écartées et la forme régu-
lièrement conique que représente la figure du second ouvrage, tantôt une forme plus
ovale, avec les côtes beaucoup plus serrées et un peu sinueuses ; entre ces extrêmes,
il y à toutes les nuances intermédiaires, ayant toutes pour caractère commun
l'absence complète de cordons spiraux, même au microscope ; les côtes cessent à la
circonférence de la base, qui est lisse ; au Guépelle, les côtes s’effacent souvent,

As. Loc. Dans le Cotentin, Hauteville, coll. Cossmann. En Bretagne, Cambon.

2. — R. misera, Desh. (II, p. 410, pl. XXIV, fig. 13-15). E. I.

R. D. — Se distingue du R. nana par la présence, entre les côtes axiales, de
cordonnets spiraux, au nombre de six ou sept sur chaque tour; contrairement à
l'indication donnée par Deshayes, les côtes continuent sur la base en s'amoindrissant,

230 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

et les cordonnets s’y serrent davantage. Le R. pulchra, du calcaire de Mons
(Briart et Cornet, 1886), en est extrêmement voisin : peut-être ses côtes sont-elles un
peu plus sinueuses et sa forme est-elle plus élancée; c'est une variété.

Ag. Loc. Aïzy, coll. Cossmann ; Brasles, coll. de Laubrière,
2° section : ALvanrA, Risso, 14826.

Coquille courte, treillissée, à péristome bordé, non réfléchi. Type :
R. cimex, Linné.

8. — Rissoia Barreti, Morlet. PI. IX, fig. 35. E. S.

(Journ. de Conch., 1885, p. 313, et 1887, p. 196, pl. VIIL, fig. 7).

Petite coquille imperforée, épaisse, turbinée, de proportions
variables, composée de six tours convexes, séparés par une profonde
suture, treillissés par des côtes axiales un peu sinueuses et par des
cordonnets très serrés qui persistent sur la base du dernier tour ;
celui-ci, mesuré de face, est égal aux trois cinquièmes de la lon-
gueur ; sa base est convexe et déclive; ouverture arrondie en avant,
anguleuse en arrière, à péristome épais; labre presque vertical,
bordé, à l’intérieur, d’une varice proéminente.

( 3.5 mill.; 1.2 mill. Le Fayel.
Dim. Longueur : loger diamètre : ENTRE

R. D. — Elle a les tours beaucoup plus convexes que la précédente et les sutures
plus enfoncées; mais elle n’est pas aussi turbinée ni aussi globuleuse que l'espèce de
Barton, désignée dans les collections sous le nom manuscrit R. Bartonensis, Char-
lesworth ; elle ressemble aussi au R. pulchra, Briart et Cornet; mais ses cordonnets
spiraux sont plus saillants et son dernier tour est un peu plus allongé.

Loc. Cresnes, coll. Morlet; le Ruel, coll. de Boury; le Fayel, post-type figuré
(pl. IX, fig. 35), coll. de Boury, coll. Bernay.

4. — R. turbinopsis, Desh. (II, p. 409, pl. XXII, fig. 23-25). E. M.

R. D. — Courte et turbinée, se distingue de la précédente par ses tours non
scalariformes, ornés d'un treillis bien plus grossier de côtes spirales et axiales,
légèrement noueuses à leur intersection; elle ne peut être confondue avec le
KR. biangulata, de l'oligocène, qui a les sutures excavées et la forme élancée.

As. Loc. Neauphle, coll. Bezançon; Fay-sous-Bois, coll. de Laubrière.
9° section : GALEoDINA, Monterosato, 1884.

Spire courte; carènes spirales; labre variqueux; ouverture lisse à
l'intérieur. Type : R. striatula, da Costa.
5. — KR. zosta, Bayan, nom. mut. E. M.-E.S.

Syn. R. cingulata, Desh., IT, p. 408, pl. XXIV, fig. 16-18 (non Phil., 1836).
R. sosta, Bayan, 1873, Ét. sur. coll. Éc. des Mines, Il, p. 94.

R. D. — Caractérisée par la petite rampe qui accompagne ses sutures, à la

MÉMOIRES 231

partie inférieure de chaque tour, cette jolie petite espèce est régulièrement treillissée
par des cordonnets plus écartés que ceux du À. Barreti, formant un réseau à
mailles carrées avec les côtes axiales, qui sont peu sinueuses ; le bourrelet du labre
est épais quand les individus sont adultes ; il existe, dans le Cotentin, une variété
de cette espèce, à côtes plus écartées, qui ressemble beaucoup au R. craticula,
Briart et Cornet (1886), du calcaire de Mons, mais je n'ai pu vérifier cette ressem-
blance que sur la figure de l'espèce belge, et je laisse provisoirement la coquille du
Cotentin sous le nom zosta.

Ag. LOC. Parnes, coll. Bernay.
4e section : FLemINGlA, Jeffreys, 1884.

Coquille courte, à péristome double, arrondi en avant; ornemen-
tation formée de côtes droites croisées par des carènes ou costules
spirales. Type : Turbo Zetlandicus, Mont.

R. D. — Ce groupe, souvent confondu avec les Manzonia, s’en distingue par ses
côtes droites et par les mailles régulières de son ornementation.

6. — Rissoia eurydictium ('), nov. sp. PLIX ;Be.:12 E.S.

R. testa minuta, crassiuscula, subscalata, anfractibus 5, primis 2 lævigatis,
dein clathratis, sutura profunda excavatis ; ultimo dimidiam partem longitudinis
superante, basi circumcincta, sublævigata; apertura ovali, columella tenu et
incurvata ; labro (?).

Petite coquille un peu épaisse, à tours convexes étagés et treil-
lissés, au nombre de cinq; les deux premiers lisses, les suivants
ornés de deux côtes spirales, croisées par des côtes axiales qui
forment de petites nodosités à leur intersection; suture accompagnée
d'une rampe excavée à la partie postérieure de chaque tour, au-dessous
de la seconde côte spirale; dernier tour supérieur à la moitié de la
longueur, portant trois côtes spirales et deux carènes à la circonfé-
rence de la base, qui est subconcave, à peu près lisse, marquée seu-
lement de quelques stries rayonnantes, peu visibles. Ouverture ovale,
peu anguleuse en arrière; columelle mince et excavée; labre incom-
plet sur le type unique.

Dim. Longueur, 2.2 mill.; diamètre, 1.2 mill.

R. D. — Il n’est pas possible de confondre cette espèce avec le R. turbinopsis;
elle est plus élancée, ses sutures sont excavées et le treillis plus grossier a un tout
autre aspect; elle rappelle davantage le R. biangulata, mais sa base est lisse,
dénuée des carènes qui caractérisent l'espèce de l’oligocène.

Loc. Le Guépelle, unique (pl. IX, fig. 12), coll. Bezançon.

(t) Evpvs, large ; duxruor, filet à mailles carrées.

239 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

96° genre. CERATIA, H. et A. Adams, 1854.

Coquille mince, finement striée, à sommet obtus; ouverture ovale,
un peu sinueuse en avant; labre mince, oblique. Type : Rissoa
proxima, Alder.

1. — C. minutissima, nov. sp. PI. IX, fig. 15-16. E. I.

C. “testa imperforata, perminuta, turriculata, subcylindrica; anfractibus 6
conveæissimis, sutura profunda et subcanaliculala discretis, spiraliter striatis ;
ultimo dimidiam partem œquante, antice ovali; apertura ovata, tenui, antice
subeffusa, obliquiter declinata.

Très petite coquille turriculée, à peu près cylindrique, à sommet
obtus; premiers tours planorbiformes, les suivants très convexes,
séparés par une suture extrêmement profonde, marqués de stries très
serrées, très fines et obsolètes; dernier tour ovale, égal à la moitié
de la longueur, à base déclive et imperforée ; ouverture courte, ovale,
un peu versante en avant; péristome mince ; labre aigu, très oblique;
bord columellaire peu épais, arqué et appliqué sur la base.

Dim. Longueur, 3 mill.; diamètre, 1 mill.

R. D. — Le classement de cette petite coquille est très douteux; je ne puis la
rapporter au genre Chevallieria, dont la rapprocheraient sa forme, ses stries, son
sommet obtus, parce qu’elle n’a pas le labre épaissi ni l'ouverture échancrée en
avant; elle répond à peu près à la diagnose du genre Ceratia et ressemble à la
forme extérieure du C. proxima.

Loc. Hérouval, type figuré (pl. IX, fig. 15-16), coll. Baudon; coll. Bezançon.

97e genre. DIALOPSIS, nov. gen.

D. testa turrita, conica, apice obtuso, anfractibus lævigatis, basi concentrice
sulcata; apertura rotundata, antice subeffusa; labro tenui, sinuoso, prominulo;
labio calloso, extus reflexo et arcuato.

Coquille conique, turriculée, à sommet obtus, à tours lisses, à
base sillonnée; ouverture arrondie, un peu versante à la jonction du
bord supérieur et de la columelle; labre sinueux, saillant à la partie
supérieure, excavé vers la suture; bord columellaire épais, calleux,
arqué, réfléchi à l'extérieur. Type : Turritella semistriata, Desh.

R. D. — J'avais d’abord rapporté cette coquille au genre Diala, Adams ; mais,
ayant eu depuis l’occasion de voir le Diala varia chez M. Crosse, j'ai reconnu des
différences sérieuses entre les deux formes ; l'espèce du Japon est sillonnée sur toute
sa surface et elle n’a pas le bord columellaire calleux qui distingue notre coquille.
Je ne crois donc pas qu'il soit possible de les assimiler ; je laisse néanmoins ce genre

MÉMOIRES 933

nouveau dans les Rissoidæ et je crois qu'il faudrait aussi y classer le genre Diala, qui
n’a rien de commun avec les Litiopidæ auprès desquelles on l'a classé.
1. — Dialopsis semistriata [Desh.]. PIX ER 21 E. M.

Syx. Turritella semistriata, Desh., 1833, IT, p. 282, n° 15, pl. XL, fig. 22-24.

— — d'Orb., 1850, Il, p. 341, n° 57.
— — Desh., 1861, IL, p. 329.

R. D. — Cette intéressante espèce ne peut être classée dans le genre Turritella,
dont le labre est beaucoup plus sinueux et l'ouverture échancrée en avant; la
diagnose du genre me dispense d'insister sur ses caractères ; la callosité columellaire
est tarénée à l'extérieur.

Dim. Longueur, 12 mill.; diamètre, 5.5 mill.

Ag. Loc. Parnes, post-type (pl. IX, fig. 21), coll. Boutillier; Vaudancourt, coll.
Bernay ; Trye, Chaussy, coll. Chevallier ; Septeuil, coll. Bourdot; le Plessis-Hubert,
coll. Morlet ; Essômes, coll. de Laubrière.

2. — D. incompleta [Desh.] (IL, p. 427, pl. XXV, fig. 15-17). E. I.

R. D. — En la plaçant dans le genre Paryphostoma, Deshayes ne se dissimulait
pas que cette espèce ne pourrait y rester; j'ai été frappé de l'analogie qui existe entre
elle et l'espèce précédente, dont elle se distingue par la forme un peu plus trapue,
par ses sutures mieux canaliculées, par ses tours moins convexes, par ses sillons
mieux marqués, plus nombreux, irrégulièrement écartés et décroissant de la circon-
férence au centre de la base, enfin, par sa columelle plus droite ; il y a des individus
plus ou moins étroits.

Ag. Loc. Liancourt, coll. de Laubrière.

98° genre. DIASTICTUS ('), nov. gen.

D. testa conica, subulata, anfractibus regulariter punctulatis; apertura auri-
formi et expansilabri ; labro marginato et reflexo ; columella arcuata, callosa.

Coquille conique, subulée, vernissée et néanmoins treillissée par
des poncticulations; ouverture grande, en forme d'oreille, à péristome
continu, réfléchi, étalé, un peu anguleuse à la jonction de la columelle
et du bord supérieur; labre un peu oblique en arrière, marginé;
columelle arquée, calleuse. Type Rissoina eæpansa, Desh.

R. D. — Cette coquille a un peu l’aspect du R. violacescens; mais elle s’en dis-

tingue par sa forme et surtout par son péristome; elle doit être classée entre les
Rissoa et les Rissoina, plus près de ces dernières.

1. — D. decipiens [Desh.] (IE, p. 402, pl. XXVI, fig. 16-18). E. I.
R. D. — La figure qu’en donne Deshayes est assez exacte, sauf que l’ornementa-

tion est beaucoup moins visible et n'empêche pas le test d’être brillant; ce sont des
rangées de très fines ponctuations produites par l’entre-croïsement de stries spirales
et d'accroissement; mais il faut les examiner à la loupe pour les apercevoir ; le labre

(!) Auxsreros, ponctué,

9234 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

est incliné d’arrière en avant, un peu épaissi ; l'ouverture se prolonge en avant, mais
n’est pas versante ; columelle un peu tronquée à sa jonction avec le bord supérieur ;
sutures presque invisibles, indiquées par une légère dépression, comme cela a lieu
dans le genre Eulima; la base est circonscrite par un angle obsolète que n'indique
pas suffisamment la figure; cette espèce était classée dans le genre Rissoa, tandis
que la suivante, qui a les mêmes caractères, faisait partie du genre Rissoina.

Ag. Loc. Cuise, unique, coll. Bezançon ; Hérouval, coll. Chevallier et Houdas.

2. — Diastictus expansus [Desh.] (IT, p. 396, pl. XXIV, fig. 7-9). E. M.

R. D. — Figurée sous le nom de Æissoina expansilabris dans la légende des
planches, tandis que le texte porte expansa, cette singulière coquille se distingue de
la précédente par une forme plus trapue et par son péristome plus dilaté ; elle appar-
tient évidemment au même genre; la figure qu’en donne Deshayes n’est pas d'accord
avec le texte, qui décrit une coquille presque moitié aussi large qu’elle est longue,
et qui signale, à la base du dernier tour, un angle que le dessinateur n’a pas
reproduit.

Ag. LOC. Chaussy (pl. IX, fig. 17 et 49), coll. Bourdot ; Fontenai, coll. de Boury.

99° genre. PSEUDOTAPHRUS (), nov. gen.

P. testa imperforata, turrita, conoidea, lirata; apice obtuso; apertura ovata,
paululum incrassata; labro parum sinuoso, marginato; columella inferne arcuata,
antice angulo subcanaliculato cum margine juncta.

Coquille imperlorée, buccinoïde, turriculée ou conoïde, générale-
ment sillonnée ou cerclée dans le sens spiral ; sommet obtus ; ouver-
ture ovale, anguleuse en arrière et en avant ; péristome épaissi ; labre
arqué, peu sinueux et obtusément marginé à l’extérieur ; columelle
concave à la partie inférieure, redressée en avant, où elle fait, à sa
jonction avec le bord supérieur, un angle presque droit, marqué d’un
canal superficiel et obsolète, auquel ne correspond aucune échancrure ;
vu en plan, le contour supérieur aboutit normalement, à l’axe sans
sinuosité. Type : Rissoa buccinalis, Lamk.

1" section : PseunoraPHRus (sensu stricto).

Coquille sillonnée ; bourrelet du labre à peine marqué.
1. — P. buccinalis [Lamk.] (II, p. 404). E. M.-E.Ss.
Syx. Rissoa fayellensis, de Raïnc., 1876, B. Soc. géol. de Fr.,p. 354, pl. X, fig. 4.

R. D. — Le type du calcaire grossier, figuré dans le premier ouvrage (p. 116,
pl. XIV, fig. 11-12), est allongé, à tours convexes, orné de cordonnets irréguliers,
très serrés, surtout sur le dernier tour, qui, lorsque la coquille est adulte, occupe la
moitié de la longueur mesurée de face ; mais, dans les sables moyens (var. fayel-

(1) Veudos, faux , raypos, canal.

MÉMOIRES 235

tensis), la forme est plus trapue et le dernier tour est alors égal aux deux tiers de la
longueur: Quelles que soient les proportions, l'ouverture est subtronquée en avant,
l'arc décrit par le contour antérieur aboutit presque perpendiculairement à la colu-
melle, qui se termine en pointe, sans s’infléchir pour se joindre au bord antérieur ;
le labre porte un petit bourrelet peu épais, à peine sinueux..

Ag. Loc. Vaudancourt, toutes les collections; Chaussy, coll. de Boury, Boutil-
lier. Le Ruel, coll. de Boury; Mont-Saint- Martin, var. fayellensis, coll. Bezançon
et de Laubrière ; le Fayel, même variété, coll. de Y'École des Mines.

2. — Pseudotaphrus transversarius [Desh.] (IE, p. Fu pl. XXIV,
fig. 1-3). E. I.

R. D. — Il est difficile d'expliquer comment Deshayes a classé cette espèce dans
un autre genre que la précédente; on ne les distingue pas aisément : celle-ci est plus
courte et plus subulée que le Rissoia buccinalis du calcaire grossier, mais elle a tout
à fait la forme de la variété trapue des sables moyens; ses cordonnets spiraux sont
seulement un peu plus larges, plus réguliers, et le dernier, à la partie inférieure de
chaque tour, forme un petit bourrelet peu saillant près de la suture.

Ag. Loc. Le Roquet, coll. de Boury ; Liancourt, coll. de Laubrière.
3. — P. cinctus [Desh.] (I, p. 404, pl. XXIV, fig. 4-6). E.S.

R. D. — Elle n’est peut-être qu'une variété des deux précédentes; la forme
typique se distingue du P. bucccinalis par la grosseur des cordons spiraux, plus
écartés, par la rampe existant entre la suture et le cordon postérieur de chaque
tour ; le dernier est égal aux deux tiers de la longueur et l'ouverture est plus allongée

que dans les individus du calcaire grossier ; mais il y a des individus intermédiaires,
dont le classement est très embarrassant.

Ag. Loc. Le Guépelle, coll. de Boury.
4. — P. Morleti [de Rainc.]. M PLAX, fig. 2298. E.S.
Rissoina Morleti, de Rainc., 1884, B. Soc. géol. de Fr., XII, p.342, p. XII, fig. 8.

Petite coquille, conoïde, courte, à contour convexe, composée de
six ou sept tours, séparés par une suture peu profonde, auprès de
laquelle ils font, en avant, une légère saillie; les deux premiers sont
lisses, les suivants sont ornés de stries très régulières et très fines,
séparant des cordonnets dont le dernier, à la partie inférieure de
chaque tour, forme un bourrelet distinct; dernier tour égal aux trois
cinquièmes de la longueur, ovale à la base; ouverture oblongue, très
anguleuse en arrière, un peu versante et à peine tronquée en avant;
labre épais, légèrement incliné d'avant en arrière.

Dim. Longueur, 9,5 mill.: diamètre, 3 mill.

R. D. — Se distingue facilement des précédentes par sa forme conoïde, étroite et
subulée, par son ornementation très fine et par son ouverture peu tronquée.

Loc. Le Ruel, coll. de Boury; Cresnes, post-type figuré (pl. IX, fig. 22-23), coll.
Bezançon; Marines.

230 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

5.— Pseudotaphrus angustus, »0v. sp. PL IX, fig. 25-26. EE. M.

P. testa imperforata, angusta, turriculata, apice paululum obtuso, anfractibus 8
convexis, sutura lineari ac submarginata discretis, dense striatis; ultimo spira
paulo minore, ovali; apertura ovata, postice angulata, antice effusa; labro parum
incrassato; columella subintorta ac truncata.

Coquille étroite, turriculée, à sommet un peu obtus, composée de huit
tours convexes, séparés par une suture linéaire qu'accompagne, à la
partie inférieure de chaque tour, un étroit bourrelet plan; ornemen-
tation composée de sillons obsolètes, serrés et réguliers qui deviennent
plus profonds et plus espacés sur la base; dernier tour presque égal
à la spire mesurée de face, ovale, déclive, imperforé; ouverture
ovoide, à péristome presque continu, anguleuse en arrière, versante
en avant; bord columellaire mince; labre peu épais, légèrement
arqué; contour supérieur un peu sinueux dans la partie versante de
l'ouverture; columelle excavée, un peu tordue, tronquée en avant.

Dim. Longueur, 7 mill.; diamètre, 2 mull.

R. D. — Plus étroite qu'aucune des précédentes, elle se distingue des variétés du
P. buccinalis par la brièveté de son dernier tour, par ses sillons plus espacés sur la
base, enfin par son labre non variqueux et par son ouverture plus versante en avant ;
elle a les tours plus convexes et la forme plus élancée que la précédente.

Loc. Chaussy, unique (pl. IX, fig. 25-26), coll. Bernay.
9° section : MICROTAPHRUS, Ov. sect.

Coquille costulée; échancrure antérieure mieux marquée ; bour-
relet au labre. Type : P. proavius.

6. — P. proavius, 200. sp. PI. IX; fig. 24. EE

P. testa curta, ventricosa, anfractibus convextusculis, obliquiter costulatis ac
spiraliter funiculosis, sutura profunda discretis ; ultimo peramplo, basi lirata ;
apertura-ovali, labiata, antice subtruncata, postice angulata.

Petite coquille assez courte, ventrue, à tours convexes, séparés par
une suture profonde, les premiers lisses, les suivants ornés de costules
obliques, légèrement arquées, assez épaisses, s’effaçant sur la base,
et de cordonnets spiraux, visibles dans l'intervalle des côtes et per-
sistant sur la base: le dernier tour est égal à la moitié de la lon-
gueur; ouverture ovale, arrondie, un peu tronquée en avant, à la
jonction de la columelle et du bord supérieur, anguleuse en arrière ;
columelle épaisse et sinueuse; labre très épais, bordé d’un bourrelet
saillant, presque vertical, un peu sinueux.

Dim. Longueur, 4.5 mill.; diamètre, 2 mill.

MÉMOIRES 937

R. D. — Cette petite coquille a la même ornementation que le R. craticula du
calcaire de Mons; mais son ouverture est absolument distincte de celle-ci.
Loc. Chenay, coll. de Laubrière ; type figuré (pl. IX, fig. 24), coll. Plateau.

100€ genre. RISSOINA, d’Orbigny, 1840.

Coquille turriculée, à tours peu convexes, à sommet mamelonné;
ouverture ovale, subcanaliculée en avant; labre épais, sinueux, projeté
en avant, excavé vers la suture. Type : R. Inca, d'Orb.

4° section : RissoinA (sensu stricto).

Ornementation composée de côtes épaisses, peu sinueuses.
1. — R. clavula [Desh.] (I, p. 398). E. I.-E. M.-E.S.

R. D. — On la reconnait à sa forme étroite, à ses côtes droites, un peu obliques
et écartées, s’effaçant sur la base du dernier tour, où l’on distingue quelques cordons
concentriques ; bourrelet labial très épais; columelle beaucoup plus mince, avec une
saillie dentiforme au point où elle se replie pour contourner l’échancrure antérieure.
La figure du premier ouvrage (p. 117, pl. XIV, fig. 18-19) représente un individu
conique, qui n'est pas typique, mais dont on pourrait rapprocher la var. Bouryi, qui
se trouve à Parnes (l'Aunaie); c’est une forme pupoïde, plus ventrue, dont les côtes
s’effacent sur le dernier tour.

AJ. LOC. Beauchamp, Rosières, coll. Bezançon. En Bretagne. Arton (jide Vasseur).

2. — R. Raïincourti, Cossm. PI. IX, fig. 3-4. E. S.

(Journ. de Conchyl., 1885, p. 201, pl. VU, fig. 6.)

Petite coquille conique, assez étroite et pointue, composée de huit
tours convexes, subanguleux, séparés par une profonde suture ; les
deux premiers sont lisses et mamelonnés, les suivants sont ornés de
côtes épaisses, un peu courbées, séparées par des intervalles aussi
larges qu'elles, et dans lesquels on distingue des cordonnets peu sail-
lants; dernier tour grand, supérieur au tiers de la longueur; les
côtes y dessinent, ainsi que sur sa base, un S très allongé et
s'effacent en avant, tandis que les cordonnets sont plus visibles;
ouverture ovale, déprimée, versante en avant, où les bords se
rejoignent sous un angle obtus; bord columellaire calleux, dénué de
saillie dentiforme; labre très épais, garni d’un bourrelet sinueux
fortement projeté en avant.

Dim. Longueur, 5 mill.; diamètre, 1.6 mil.

R. D. — Beaucoup plus conique et plus pointue que la précédente, elle a les tours
plus convexes, les côtes plus obliques, le bourrelet plus épais et plus incliné,
l'échancrure moins bien dessinée, la columelle plus unie.

238 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Loc. Le Ruel, type figuré (pl. IX, fig. 3-4), coll. Cossmann; Cresnes, Marines,
coll. Bezançon et Boutillier ; le Fayel, coll. Houdas.
8. — Rissoina Houdasi, 20. sp. E. I.
Cette espèce d'Hérouval nous à été tardivement communiquée : elle sera décrite et
figurée au Supplément.

2 section : ZeBinezLa, Môrch, 1876.

Coquille plissée et souvent striée spiralement; labre sinueux.
Type : R. elegantissima, d'Orb.
4. — R. cochlearella [Lamk.] (II, p. 394). E. M.-E.Ss.

R. D. — Le type est une coquille conique, assez large à la base, à sutures mar-
quées, à tours peu convexes, ornés de plis obliques, assez larges, égaux à leurs
interstices, qui sont dénués de stries spirales. La base est subanguleuse, les plis s'y
prolongent et c’est à peine si l’on y distingue, avec un fort grossissement, la trace de
très fines stries concentriques. M. Briart a décrit, du calcaire de Mons, une espèce
voisine de celle-ci, mais qui n’a que des stries d’accroissement, sans plis axiaux.

Dim. Longueur, 4.5 mill.; diamètre, 3 mill.

AJ. LOC. Auvers, coll. Bezançon. Le Fayel, coll. Chevallier.

5. — R. discreta, Desh. (II, p. 394, pl. XXII, fig. 10-12). E.M.

R. D. — Plus étroite que la précédente, elle s’en distingue, en outre, pas ses plis
plus fins, plus serrés, croisés de stries spirales excessivement fines, par ses sutures
plus linéaires, par sa base, qui est toujours arrondie et sur laquelle les stries concen-
triques sont très visibles.

Dim. Longueur, 9.5 mill.; diamètre, 2.75 mill.

6. — KR. plicatilis, Desh. (IT, p. 393, pl. XXII, fig. 13-15). E. S.

SyN. R. plicatilis, Vasseur, 1881, Rech. géol. terr. tert., pl. X, fig. 26.

R. D. — Plus ventrue que les deux précédentes, elle se distingue du R. cochlea-
rella par ses stries transverses et par ses sutures linéaires ; elle a les plis plus épais
que le R. discreta et le labre plus échancré en arrière, plus proéminent en avant.

Dim. Longueur, 9.5 mill.; diamètre, 3.5 mill.

Aj. Loc. Valmondois, coll. Bernay. En Bretagne, le Bois-Gouët (fide Vasseur).

7. — R. puncticulata, Desh. (Il, p. 395, pl. XXIV, fig. 25-28). E. I.

R. D. — Par sa forme, elle se rapproche du R. cochlearella, mais elle s’en écarte
par les stries ou ponctuations qui occupent les interstices de ses plis d’accroissement ;
sa forme trapue et sa base subanguleuse ne permettent pas de la confondre avec le
R. discreta; d'autre part, elle est moins ventrue que le R. plicatilis, et elle a le
dernier tour moins élevé, l'ouverture subrhomboïdale.

Ag. Loc. Le Roquet, coll. de Boury; Liancourt, coll. de Laubrière.

8. — KR. polita [Desh.] (II, p. 396). E. M.

R. D. — Les premiers tours sont ornés comme ceux du À. discreta, et on ne
peut distinguer facilement que les individus déjà adultes; quand elle a acquis tout
son développement, cette espèce a les derniers tours à peu près lisses et plus con-

MÉMOIRES 239

vexes que ceux de l'autre espèce. Renvoi au premier ouvrage (p. 116, pl. XIV,
fig. 20-21).
9. — Rissoina lævigatissima, Desh. (Il, p. 397, pl. XX, fig. 7-9). E. M.
R. D. — Vernissée et luisante comme les Eulima, cette espèce en à même les
varices ; mais l’inchinaison et l'épaisseur du labre, l'échancrure antérieure de l’ouver-
ture, la concavité de la columelle, en font bien une Rissoëna.

Ag. Loc. Essômes, coll. de Laubrière. Dans le Cotentin, Hauteville, coll. Cossmann.

10. — R. semistriata [Lamk.] (I, p. 398, pl. XXI, fig. 29.31). E. M.
R. D. — Mal figurée dans le premier ouvrage (p. 115, pl. XIII, fig. 8-9), inexac-
tement dessinée dans le second, cette espèce a un faciès tout différent de celles qui
précèdent; elle est conoïde, subulée, ses tours ponctués sont moins convexes et ses
sutures moins profondes que ne l'indique la figure ; le labre est peu épais et incliné;
mais son ouverture est échancrée en avant, et le sommet est mamelonné.

Ag. Loc. Mouchy, coll. Cossmann et Bezançon.

3° section : ZeBinA, H. et À. Adams, 1854.

Coquille lisse, assez ventrue. Type : R. browniana, d'Orb.
11. — R. Schwartzi, Desh. (I, p. 397, pl. XXII, fig. 26-28) E. M.-E.S.

R. D. — Espèce courte, à tours lisses et légèrement convexes; le dermier,
mesuré de face, est égal à la moitié de la longueur; péristome épais et profondé-
ment échancré en avant.

Ag. Loc. Cresnes, calcaire grossier, coll. Morlet et Bezançon; Trye, coll.
Cossmann et de Boury. Verneuil, coll. Morlet.

12. — R. fallax, Desh. (II, p. 398, pl. XXII, fig. 20-22). E. M.-E.S.
R. D. — Ce n’est pas sans hésitation qüe j'ai conservé cette espèce; la figure

représente un individu exceptionnel et pupiforme, dont s’écartent tous les échan-
tillons du Fayel que j'ai examinés; elle paraît se distinguer de la précédente par
ses tours plans et subulés, par son dernier tour plus court, par sa suture infléchie
près du labre, enfin par son échancrure plus étroite et moins profonde.

Ag. Loc. Le Guépelle, toutes les collections; le Ruel, coll. de Boury; Auvers,
coll. Cossmann. Parnes, l’Aunaie, coll. de Boury.

13. — KR. pygmæa, 700. sp. PI. IX, fig. 10-11. E. M.

R. tesia pusilla, brevi, subulata, nitidissima, apice obtuso, anfractibus 3-4 fere
planis, sutura lineari discretis ; ultimo spira duplo longiore; apertura semilunari,
. postice angulata, antice subinterrupta; labro varicoso et inclinato.

Très petite coquille, à spire courte, à sommet obtus, subulée,
conoïde, lisse, brillante et vernissée, composée de trois ou quatre
tours, le premier planorbiforme, les suivants à peine convexes,
séparés par une suture linéaire et peu visible; dernier tour supérieur
aux deux tiers de la longueur mesurée de face, ovale et déclive à la
base; ouverture semilunaire, dilatée et arrondie du côté du labre,

240 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

qui est épais, variqueux et incliné en avant, anguleuse en arrière,
subéchancrée à l'angle de jonction de la columelle et du bord supé-
rieur; bord columellaire excavé, un peu calleux, hermétiquement
appliqué sur la base.

Dim. Longueur, 1.5 mill.; diamètre, 0.75 mill.

R. D. — Cette petite coquille ne peut être considérée comme le jeune âge
d'aucune des précédentes; sa surface lisse et son labre épais l’excluent du genre
Litiopa, dont la rapproche un peu la troncature de sa columelle; d'autre part, elle
a la columelle trop arquée et la surface trop vernissée pour qu’on puisse la classer
dans le genre Pseudotaphrus; je ne puis la classer que dans les Rissoina à ouver-
ture peu échancrée.

Loc. La Ferme de l'Orme (pl. IX, fig. 10-11), coll. Bezançon; coll. Morlet.

*14, — Rissoina paludinæformis [Desh.] (I, p. 405, pl. XXII, fig. 23-25).

E. M.

R. D. — N'ayant pas vu d’échantillon de cette espèce, je n'ai pas osé la réunir au

R. Schwartsi; d'après la figure, elle parait avoir le péristome moins épais et l'ouver-

ture moins échancrée; les tours sont un peu plus convexes; il est possible que ce

soit une variété de l’autre espèce, bien que Deshayes l'ait classée dans le genre
Rissoia, où elle ne peut évidemment rester.

49 Incertæ sedis.

*15. — R. dactyliosa [Desh.] (II, p. 403, pl. XXII, fig. 16-19). E. I.
R. D. — Je ne connais pas cette petite coquille, et la figure me semble faite
d'après un individu qui n’est pas adulte; dans ces conditions, il serait téméraire de
la classer dans une coupe sous-générique bien définie ; son ornementation treillissée
a un peu l'aspect du Phosinella sagraiana, d'Orb.

101° genre. CHEVALLIERIA, nov. gen.

C. testa subcylindroides, apice truncato, tenwistriata ; apertura integra, antice
emarginäta, peristomate calloso, columella subtruncata.

Coquille imperforée, subcylindrique, à spire tronquée au sommet,
à tours striés spiralement; ouverture ovale, subtrigone, verticale,
largement échancrée en avant ; péristome entier, calleux, faisant un
angle à la jonction de la columelle. Type : C. labrosa, Cossmann.

R. D. — Ce genre, qui a des rapports avec les Truncatella et les Nystia, s'en
écarte par des caractères constants : d’abord, la troncature apicale n’est pas produite
par le détachement d'une pointe laissant une trace de la cassure; ici, les tours
croissent d’abord sous la forme d’un bouton aplati, puis ils s’allongent brusquement;
en outre, les tours sont striés; enfin, l’'échancrure antérieure de l’ouverture rap-

proche ces coquilles des Rissoina, ou plutôt des Paryphostoma, qui ont aussi le
labre épaissi, mais dont la columelle est plus épaisse.

MÉMOIRES 241

1. — Chevallieria labrosa, oc. sp. PI. IX, fig. 5-8. E. M.
C. testa turrita, subconica, anfractibus 4 convexiusculis, sutura profunda
discretis, subtilissime tenuilineatis; ultimo anfractu spiram œquante; apertura
subtrigona, antice transversim truncata, ac dextrorsum labiosa callositate supra
columellam expansa.

Petite coquille turriculée, un peu conique et pupoide, composée,
outre le nucléus embryonnaire, de quatre tours libres, convexes, les
premiers plus étroits que les derniers, séparés par une suture pro-
fonde et légèrement canaliculée, ornés de très fines stries spirales
qu'on n’aperçoit qu'avec un très fort grossissement ; dernier tour très
grand, à peu près égal à la spire, peu arqué à la base; ouverture
subtriangulaire, à péristome presque détaché, largement évasée et
transversalement tronquée du côté antérieur; labre garni d'un fort
bourrelet qui contourne l’évasement du bord supérieur et se termine,
au-dessus de la columelle, en formant une expansion labiale absolu-
ment distincte du bord columellaire, qui est beaucoup plus mince que
le labre et hermétiquement appliqué sur la base.

Dim. Longueur, 3 mill.; diamètre, 1 mill.

R. D. — Aussi étroite qu'une Truncatella, elle s’en distingue par sa forme moins
cylindrique, par la proportion plus allongée de son dernier tour, par ses fines stries
spirales, enfin et surtout par la forme de son ouverture évasée en avant, et dont le
bourrelet se termine au-dessus de la columelle, au lieu de se fondre avec le bord
columellaire, Je rapproche de cette espèce une coquille du calcaire de Mons que
M. Briart a décrite sous le nom Rissoina labiata; mais cet auteur dit qu’elle est
lisse et ne mentionne pas de troncature au sommet ; l'ouverture parait être analogue.

Loc. Chaussy (pl. IX, fig. 5-7), coll. Chevallier; coll. Bernay; Grignon, non
aduite (fig. 8), coll. Bezançon.

2. — C. ambigua, nov. sp. PI. IX, fig. 13-14. E. M.

C. testa minuta, conoidali, apice truncatulo, anfractibus 6 convexis, spiraliter

ac regulariter striatis; ultimo spira minore, ovali; apertura ovata, parum effusa ;
labro paululum incrassato; labio haud soluto.

Petite coquille turriculée, conoïdale, à sommet un peu tronqué,
composée de six tours, les deux premiers lisses, enroulés sans saillie,
les suivants convexes, séparés par une suture assez profonde et régu-
lièrement ornés de stries spirales très fines et très serrées, dernier
tour peu allongé, ovale, portant une varice obsolète opposée à l'ou-
verture, à base déclive sur laquelle se prolongent les stries ; ouver-
ture ovale, à péristome calleux, continu, non détaché, anguleuse en
arrière, arrondie et médiocrement versante en avant, où son contour
dessine une sinuosité peu visible; labre épais, légèrement incliné,
bordé d’une varice peu saillante; bord columellaire calleux, arqué.

TOME XXII, 1888 16

249 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOCGIQUE DE BELGIQUE

Dim. Longueur, 2.25 mill.; diamètre, 0.75 mill.

R. D. — Se distingue de la précédente par son péristome à peine variqueux et
par la faible sinuosité du contour antérieur ; elle se rapproche cependant des Cheval-
lieria par son ornementation, par son sommet tronqué, par la forme de l’ouverture,
qui compensent l'ambiguïté des autres caractères.

Loc. Vaudancourt, type figuré (pl. IX, fig. 13-14), coll. Bernay.

3. — Ghevallieria minuta [Desh.] (I, p. 426, pl. XXV, fig. 18-20).
E. M.-E.Ss.

R. D. — En classant cette petite espèce dans le genre ÆKeilostoma, Deshayes a
été guidé par l’épaississement du labre ; mais elle a plutôt les caractères des Cheval-
lieria et ne se distingue du type que par sa forme plus étroite et par ses tours plus
nombreux ; ni la description, ni la figure ne font mention de stries spirales sur la
surface du test; mais, comme ces stries sont, en général, très fines, il est possible
qu’elles aient échappé au grossissement dont s’est servi l’auteur. Je rapporte à cette
espèce une petite coquille de Valmondoiïs, qui ne diffère du type figuré par Deshayes
que par ses tours un peu plus nombreux ; la forme triangulaire et échancrée de l’ou-
verture est bien la même, le bord columellaire présente bien le même épaississement.

4. — C. mumiola, #00. sp. PLAIXSo: 9; E. S.

C. testa pupoidea, anqusta, anfractibus 4-5 paululum convexis, sutura parum
profunda discretis, nitidis ; ultimo spiram œquante, cylindrico ; apertura subcon-
tracta, ovali, incrassata, antice vix depressa.

Très petite coquille pupiforme, conoïde, étroite, à sommet tronqué,
composée de quatre ou cinq tours un peu convexes, séparés par une
suture linéaire et peu profonde; leur surface est brillante et parait
dénuée de stries; dernier tour égal à la spire, cylindrique «et peu
atténué à la base; ouverture ovale, subtrigone, anguleuse en arrière,
à peine sinueuse et subéchancrée en avant; péristome très épais,
bordé, à l'extérieur, par un bourrelet qui rejoint, sans interruption, le
bord columellaire; celui-ci est un peu détaché de la base imperforée.

Dim. Longueur, 1.75 mill. ; diamètre, 0.5 mill.

R.-D. — Beaucoup plus étroite que le C. labrosa, elle se distingue par ses tours
peu convexes, à peu près lisses, par ses sutures moins enfoncées, par son dernier
tour plus cylindrique; elle a l'ouverture peu dilatée, peu échancrée et dénuée de
l'expansion labiale du C. labrosa; ici, le bourrelet se fond avec la callosité columel-
laire. Malgré ces différences, la forme de l'ouverture, la disposition du sommet, sont
bien celles du genre Chevallieria.

Loc. Le Fayel, unique (pl. IX, fig. 9), coll. Bezançon.

102% genre. PARYPHOSTOMA, Bayan, 1873.
Syn. Keilostoma, Desh., 1848 (non Chilostoma, Fitz. 1833).

Coquille turriculée, sillonnée spiralement, à sommet mamelonné ;
ouverture entière, courte, versante et largement échancrée en avant,

MÉMOIRES 243

anguleuse et étroitement entaillée en arrière; labre bordé d’un large
bourrelet extérieur, strié dans le sens axial: columelle calleuse.
Type : Melania turricula, Brug. |
1. — Paryphostoma turricula [Brug.] (Il, p. 424). E. M.-E. S.
R. D. — On la reconnaît à ses sutures profondément canaliculées, accompagnées
d'une rampe étroite, à ses six sillons subimbriqués sur chaque tour et à son péris-
tome calleux. Renvoi au premier ouvrage de Deshayes (p. 114, pl. XIV, fig. 1-2).
2. — P. minus {[Desh.] (I, p. 425). E. I.-E. M.-E.S.
R. D. — Plus courte que la précédente, elle s'en distingue par ses sillons plus
nombreux, par ses sutures dénuées de rampe, par les plis d’accroissement qui
ornent ses tours et par son ouverture un peu moins calleuse. Renvoi au premier
ouvrage (p. 114, pl. XIV, fig. 3-4).
Ag. LOC. Le Ruel, coll. Cossmann et de Boury.
3. — P. decemliratum, #0. sp. PI. IX, fig. 27-28. E. M.

P. testa turriculata, conica, anfractibus circa 10 convexiusculis, sutura pro-
funda et scalata discretis, primis lævigatis, dein decem sulcis regulariter liratis ;
basi rotundata, imperforata; apertura elongata, antice parum profunde et late
emarginata; labro incurvato, extus anguste marginato.

Jolie coquille turriculée, conique, composée d’environ dix à douze
tours, les premiers très convexes et lisses, les suivants moins arqués
au milieu, mais séparés par des sutures profondes et excavées
qu’accompagne, en dessus, une petite rampe scalariforme et oblique-
ment déclive. L’ornementation se compose de dix sillons réguliers,
cessant brusquement à la rampe inférieure, qui est lisse ; ue
tour un peu plus grand que le tiers de la longueur, arrondi à la
base, qui est sillonnée et imperforée ; ouverture un peu allongée,
arrondie en avant, où se dessine une échancrure peu profonde, presque
aussi large que l'ouverture, qui est anguleuse et vaguement entaillée
en arrière. Columelle droite, tte munie d’un très léger renfle-
ment à sa Jonction avec le bord antérieur; labre convexe, arqué au
milieu, peu incliné, muni d’un bourrelet assez étroit qui contourne
Péchanérure antérieure.

Dim. Longueur, 9 mill.; diamètre, 3.5 mill.

R. D. — Beaucoup moins étroite et moins subulée que le P. turricula, elle s’en
distingue par son ornementation, par sa rampe scalariforme, par son bourrelet plus

étroit et par la saillie médiane du labre; elle se distingue du P. minus par son
ouverture étroite, par son labre convexe, par la rampe de ses sutures.
Loc. Chaussy, type figuré (pl. IX, fig. 27-28), coll. Boutillier; coll. Bernay;
Chambors, coll. Chevallier.
*4. — P. eximium [Desh.] (IL, p. 426, pl. XXV, fig. 11-14). E. S.
R. D. — Cette jolie espèce paraît se distinguer par les crénelures que produisent

244 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

les stries d’accroissement sur ses sillons spiraux; elle a le labre étroitement bordé
et assez incliné en avant, comme les Rissoina.

#5, — Paryphostoma plicatulum [Desh.] (Il, p. 426). D 2 NS 1

R. D. — Les plis axiaux dont est ornée cette espèce me font douter qu'elle appar-
tienne au genre Paryphostoma ; c'est plutôt le caractère des Rissoina ; cependant,
Deshayes, dans son premier ouvrage (p. 115, pl. XIV, fig. 5-6), insiste sur l’ana-
logie qui existe entre l'ouverture de cette espèce et celle des précédentes. Si c'est
bien un Paryphostoma, il est probable qu’il faudra y réunir le P. typicum, Briart
et Cornet, du calcaire de Mons, qui a bien l'ouverture caractéristique de ce genre
et qui porte aussi des plis axiaux, non traversés par des sillons spiraux ; j'ajourne
cette assimilation à l’époque où l’on aura retrouvé le P. plicatulum.

XVIII famille. — LITIOPIDÆ.

103° genre. Liriopa, Rang, 1829.

Coquille mince, imperforée, conoïdale, souvent striée, à spire
aiguë ; ouverture ovale, échancrée en avant; labre mince, presque
rectiligne, dilaté en avant ; columelle courte, arquée, unie, terminée
par une troncature placée plus bas que le bord supérieur. Type :
L. bombyx, Kiener.

1. — L. acuminata [Baudon] (I, p. 390, pl. XVIII, fig. 18-20). E. I.-E. M.

R. D. — La troncature de la columelle est si nette, qu'on la prendrait pour une
Ringicula mutilée ; mais il n’y a pas de plis columellaires et elle est bien plus mince,
avec une spire bien plus conique. Elle a vécu dans l'éocène inférieur.

Ag. Loc. Martainville, coll. Boutillier. Hérouval, coll, Cossmann.

XIX° famille. — SOLARIIDÆ.

104° genre. SOLARIUM, Lamarck, 1799.

Coquille à nucléus oblique, hétérostrophe, largement ombiliquée,
déprimée, anguleuse à la périphérie ; carène ombilicale crénelée, for-
mant un sinus à la base de la columelle ; labre aigu. Type : S. per-
spectivum, L.

OBs. — Le nom Solarium a toujours prévalu sur le nom Archi-

MÉMOIRES 945

tectonica, Bolten, qui est mal formé et n’a pas été caractérisé. Je ne
puis, comme le propose Deshayes, rapporter au genre Torinia
aucune des espèces parisiennes, puisque l’opercule conique qu’on leur
attribue n'a jamais été trouvé en place.

1'e section : SOLARIUM (sensu stricto).

*1. — Solarium Picteti, Desh. (II, p. 664, pl. XL, fig, 33-35). E. M.
R. D. — Caractérisée par sa forme très surbaissée, par sa surface lisse, à sutures
accompagnées d’une strie de chaque côté, par son ombilic médiocre, que circonscrit
une double zone plissée et crénelée.
2.— S. bistriatum, Desh. (IT, p. 665). E. I.
R. D. — Lisse comme la précédente, elle s'en distingue par son large ombilic,
étagé et coupé carrément, dont le bord est finement denticulé par des plis rayon-
nants assez serrés; la base porte, en outre, de fines stries concentriques et, sur la
périphérie, un cordonnet limitant le canal peu profond qui accompagne la carène.
Renvoi au premier ouvrage (p. 215, pl. XX V, fig. 19-20). Elle atteint 25 millimètres.

Ag. Loc. Liancourt, coll. de Laubrière.

8. — S. patulum, Lamk. (II, p. 665). E. I.-E. M.-E.Ss.
S. patulum, Cossmann, 1882, Journ. de Conchyl.,-p. 294, et 1885, p. 132.
R. D. — Cette intéressante espèce a vécu dans les trois principaux étages de

l’éocène du bassin de Paris, ainsi que je lai fait remarquer en étudiant les transfor-
mations successives qu’elle a subies pendant cette longue période.

A la première génération (mut. infraeocænica), la hauteur de la coquille est un
peu inférieure à la moitié de son diamètre: ombilic égal aux einq neuvièmes de la
base, garni de trente à quarante perles obtuses; fines stries concentriques sur la
base et la surface, avec de fins plis d’accroissement; suture accompagnée, de
part et d'autre, d’un bourrelet obtusément granuleux.

À la seconde génération (forme typique), la hauteur de l'individu adulte est égale
à la moitié de son diamètre; l’ombilic n’occupe que la moitié de la base et son bord
ne porte que vingt-sept à trente-cinq crénelures; les stries concentriques sont peu
visibles ; la suture n’est bordée que d’un seul bourrelet granuleux accusé par la con-
cavité des tours de spire.

A la troisième génération (mut. supraeocænica), la hauteur est égale aux trois
huitièmes du diamètre, et l'ombilie occupe la moitié de la base : il ne porteque vingt
à vingt-cinq grosses crénelures; la carène basale est peu accusée et la suture n’est
bordée que d’un seul bourrelet peu visible.

Ag. Loc. Saint-Gobain, coll. Cossmann. Le Fayel, toutes les collections; Marines,
coll. Bezancon.

4. — S. calvimontense, Desh. em. (IL, p. 666, pl. XLI, fig. 1-3). E. M.

R. D. — Elle a la taille et le large ombilic étagé de la précédente; mais elle s’en
distingue par l’ornementation de ses tours, qui portent de petits cordonnets spiraux
finement granuleux, alternant de grosseur ; l'ouverture est quadrangulaire, canali-
culée en arrière : elle est entière sur l’un de mes deux individus.

246 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

5. — Solarium subgranulatum, d'Orb. (II, p. 666, pl. XLI, fig. 21-25).
E. I. I.-E. I.
R. D. — Voisine de la précédente par son ornementation et par son ombilic,
celle-ci se distingue par sa forme plus élevée et plus conique, quand elle est adulte ;
mais les jeunes individus sont aussi plats que le S. calvimontense; chaque tour porte
dix cordonnets principaux, entre lesquels s'intercalent d’autres cordonnets plus
petits; la base et surtout la carène ombilicale sont bien plus finement granuleuses que
dans l'espèce de Chaumont. Cette espèce a vécu dans les sables de Bracheux, sous la
forme d’une variété à ombilic un peu plus largement ouvert et à base plus convexe ;
l’ornementation est la même que dans le type.
Ag. Loc. Jonchery, coll. de Laubrière; Abbecourt, coll. Cossmann; Liancourt,
coll. de Laubrière.

6.— S. canaliculatum, Lamk. (Il, p. 667). E.L-E.M.E.S.

Syn. S. jucundum, de Rainc., 1874, Bull. Soc. géol. de Fr., 3° s., t. II, p. 203,

pl. VI, fig. 7.

R. D. — Cette coquille conoïde est caractérisée par ses sutures canaliculées, bor-
dées, de part et d'autre, par un cordonnet granuleux un peu plus saillant que les
trois autres qui ornent chaque tour ; au fond du canal sutural est une petite rangée
de granulations très fines qui, sur le dernier tour, jointe au bourrelet sutural et à la
carène de la périphérie, forme le groupe des trois cordonnets plus saillants, men-
tionnés dans le second ouvrage de Deshayes; sur la base, on compte cinq cordons
granuleux principaux et un cordonnet dans chaque intervalle ; l'ombilic porte deux
bourrelets perlés superposés et quelques rangées de fines granulations dans les inter-
valles. Cette diagnose est prise d’après un type du calcaire grossier de Chaumont ;
mais, Comme c'est une espèce très variable, cette ornementation se modifie presque
dans chaque gisement, et il faudrait plusieurs pages pour en énumérer toutes les
variétés ; l’une de ces variétés est tellement distincte que l’on peut la séparer ; c'est
l'espèce suivante; mais le S. jucundum est une variété à ombilic un peu plus étroit,
qu'on ne peut distinguer du type. Renvoi au premier ouvrage (p, 220, pl. XXIV,
fig. 19-21). Entre l'espèce de Lamarck et le S. ornatum, Lea, de l’Alabama, je ne
vois guère d'autre différence que les crénelures de la carène périphérique, qui sont
plus grosses dans l'espèce d'Amérique.

7. — S. Gaudryi, Morlet. PI. X, fig. 34-35. E. M.-E.Ss.
S. Gaudryi, Morlet, 1888, Journ. de Conchyl., p. 203, pl. IX, fig. 5.

Coquille discoïdale, composée de six tours séparés par une suture
canaliculée, encadrée de deux hourrelets granuleux; le reste de la
surface des tours porte trois petits cordonnets finement perlés; la
circonférence porte trois carènes, celle du milieu plus saillante et
complètement recouverte par le dernier tour, de sorte que la suture
ne la laisse pas voir; base ornée, entre les cordons principaux, de
deux ou trois cordonnets beaucoup plus fins, et vers l’ombilic, de
quatre bourrelets noduleux, le dernier ne formant pas un angle vif
autour de l’ombilic, dont la paroi porte un dernier cordon perlé.

MÉMOIRES 247

Dim. Diamètre, 5 mill.; épaisseur, 2.5 mill.

R. D. — Elle a la suture moins profondément canaliculée que l'espèce précédente
et encadrée de deux bourrelets beaucoup plus saillants, tandis que les trois autres
cordonnets des tours de spire sont relativement plus fins ; la circonférence est moins
carénée et la base est plus régulièrement ornée ; l’'ombilie est moins anguleux, moins
nettement coupé, c'est une variété extrême de l'espèce de Lamarck. IL existe, à
Mouchy, une variété dans laquelle les cordons de la base décroissent plus régulière-
ment, et où les cordons suturaux de la spire sont moins grossièrement perlés.

Loc. Le Ruel, toutes les collections; post-type figuré (pl. X, fig. 34-35), coll.
Morlet. Mouchy, coll. Cossmann. En Angleterre, Barton, coll. Cossmann.

8. — Solarium crenulare, Desh. (Il, p. 668, pl. XLI, fig. 8-11). E.S.
R. D. — C’est encore une variété du S. canaliculatum, et comme elle est très rare,
on ne peut être certain qu'il n'y ait pas de formes intermédiaires; elle se distingue
du type par la régularité de ses cordonnets étroits, réticulés par des plis obliques;
il yen a cinq sur chaque tour, en y comprenant ceux qui bordent la suture et qui
sont plus grossièrement perlés; la carène de la périphérie est moins saillante que
celle de l'espèce de Lamarck, mais elle l'est plus que dans le S. Gaudryi; sur la
base, il y a encore cinq cordons d’une parfaite régularité, puis deux bourrelets gra-
nuleux, mais l’ombilic est moins bien circonscrit que dans l'espèce précédente; elle
est surtout caractérisée par la régularité de son ornementation, mal reproduite dans
la figure qu'en donne Deshayes.
Ag. Loc. Beauval, coll. Bezançon.
9.— S. plicatulum, Desh. (II, p. 668). E.S.
R. D. — On la reconnaît à plusieurs caractères invariables; d'abord, ses tours de
spire ne portent qu'une strie près de la suture supérieure et, sur le reste dela surface,
de petits plis obliques ; ensuite, la circonférence de la base n’est pas carénée; un gros
bourrelet obtus, encadré de deux sillons, en marque la limite; enfin, la base est
ornée de cinq larges zones plissées, séparées par d’étroits sillons et croissant de lar-
geur jusqu’au bord de l’ombilic ; celui-ci est étroit, unicaréné; l'ouverture porte, en
avant, un canal profond correspondant à la carène ombilicale. Renvoi au premier
ouvrage (p. 220, pl. XXIV, fig. 9-11).
10. — S. plicatum, Lamk. (II, p. 669). E. M.-E.Ss.
R. D. — On la distingue de la précédente par l’ornementation de ses tours et par
la carène granuleuse de sa périphérie ; la suture linéaire est accompagnée, en dessus,
d'un large bourrelet à crénelures obtuses et écartées ; en dessous, d’une fine rangée
de perles très serrées; entre les deux, on compte, sur chaque tour, quatre cordon-
nets granuleux; sur la base, à partir de la carène, il y a trois cordonnets écartés,
puis trois zones plissées successives, séparées par de larges sillons et croissant de lar-
geur jusqu’à la dernière, qui forme une carène surplombant un ombilic assez étroit;
ces détails sont mal indiqués dans le premier ouvrage (p. 219, pl. XXIV, fig. 16-18).

Ag. Loc. Le Ruel, coll. Cossman, Bernay et de Boury.
11. — S. bifidum, Desh. (II, p. 669, pl. XL, fig. 35-37). E.S.

R. D. — Variété intermédiaire entre le S. plicatulum et le S, plicatum et carac-
térisée par ses larges rubans aplatis que séparent des sillons très étroits, moins pro-

248 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

fondément canaliculés que la suture et traversés par des stries d’accroissement
obliques et régulières ; sur la base, à part les deux ou trois cordonnets voisins de la
circonférence, on compte également cinq rubans aplatis, et les deux derniers, forte-
ment crénelés par un nombre de stries moitié moindre, sont séparés l’un de l'autre par
un sillon plus profond ; l'ombilic est plus large que celui du S. plicatulum ; ces rubans
aplatis sont bien distincts des cordonnets granuleux du S. plicatum.

AJ. LOC. Cresnes, coll. Bernay; le Ruel, Marines, coll. de Boury. En Angle-
terre, Bracklesham, coll. Cossmann,

12. — Solarium Langlassei, Morlet. PI. X, fig. 36-37. E. S.
S. Langlassei, Morlet, Journ. de Conch., 1885, p. 315, 1888, p. 206, p. IX, fig. 7.

Coquille épaisse, de petite taille, composée de quatre tours séparés
par une suture étroitement canaliculée, ornés de cinq cordonnets,
dont deux plus saillants encadrent la suture et sont grossièrement
perlés, tandis que les trois autres, très serrés, forment un treillis
granuleux avec des stries obliques; périphérie bicarénée et granu-
leuse; base portant, à partir de la seconde carène, un espace assez
large et canaliculé, sans sillons, simplement muni de plis serrés; puis
on compte quatre gros cordons noduleux qui circonscrivent l’ombilic
et que séparent des sillons finement plissés; ombilic petit, profond ;
ouverture rhomboïdale.

Dim. Diamètre, 7 mill.; hauteur, 4 mill.

R. D. — C'estsurtout par ses sillons circa-ombilicaux que cette espèce se distingue
du S. plicatum; en outre, sa périphérie bicarénée, l'inégalité de ses cordonnets

extrêmes et des cordonnets intermédiaires, sur les tours de spire, lui donnent un
aspect caractéristique.

Loc. Cresnes, post-type figuré (pl. X, fig. 36-37), coll. Bezançon, coll. Morlet;

le Ruel, coll. Cossmann et de Boury.

13. — S. Goossensi, Morlet. PI. X, fie. 38-39, E.S.
S, Goossensi, Morlet, Journ. de Conch., 1888, p. 205, pl. IX, fig. 6.

Coquille épaisse, de petite taille, composée de quatre tours, à
sulures canaliculées, ornés de cinq cordonnets, dont deux plus sail-
lants encadrent la suture et sont grossièrement perlés ; les trois autres
sont plus finement granuleux ; périphérie tricarénée et granuleuse ;
base portant trois cordonnets équidistants, puis, autour de l'ombilie,
deux forts bourrelets noduleux ; ombilic médiocre, étagé en entonnoir.

Dim. Diamètre, 8 mill.; épaisseur, 4 mill.

R. D. — Semblable à l’espèce précédente par l'aspect de sa spire, elle se rap-
proche, au contraire, du S. plicatum par la disposition de sa base et par sa périphérie
tricarénée, la carène médiane étant plus saillante ; elle a l’ombilie plus étroit et plus
ouvert que le S, Langlassei, les cordonnets de la base plus étroits que le S. plicatum ;

MÉMOIRES 949

elle se distingue surtout de celle-ci par l'extrême différence qui existe entre ses cor-
donnets suturaux perlés et les cordonnets intermédiaires finement granuleux.
Loc. Marines, post-type (pl. X, fig. 38-39), coll. Bezançon, coll. de Boury; le

Ruel, coll. Cossmann. -

14. — Solarium marginatum, Desh. (II, p. 670). E. I.
. R. D. — Elle appartient au groupe du S. plicatum, mais on l’en distingue par sa
surface subulée et faiblement ornée, par sa carène basale accompagnée, en dessous, de
deux stries, enfin et surtout par sa base qui, outre le bourrelet ombilical crénelé et
séparé par un sillon, ne porte que des plis rayonnants bifurqués.

*15. — S. bimarginatum, Desh. (I, p. 670, pl. XLI, fig. 4-7). E. I.
Svyx. S. intermedium, Desh.., II, p. 671, pl. XLI, fig. 15-17.
R. D. —— Ces deux formes sont extrêmement voisines, si j'en juge par la figure, et

ressemblent au $. plicatum, dont elles se distinguent par leur ombilic large, cerclé de
deux bourrelets granuleux que sépare un très large sillon; la seule différence
signalée par le texte, c'est que, dans le $. bimarginatum, la carène de la phériphérie
est bifide, tandis qu’elle parait simple dans le S. intermedium.

Ar. LOC. Hérouval, coll. Cossmann.

16. — S. dameriacense, Désh. (I, p. 671, pl. XLI, fig. 12-14). E. M.

R. D. — Se distingue du S. plicatum par des caractères très fugitifs; c'est une

variété locale à spire plus élevée, dans laquelle les bourrelets granuleux de la suture
sont plus nets; peut-être a-t-elle l'ombilic un peu plus petit et les rubans crénelés un
peu plus larges ; il eût mieux valu ne pas créer cette espèce.

17. — S. marginale, Desh. (II, p. 672, pl. XLI, fig. 18-20). E. I. I.
R. D. — Extrêmement rare, cette espèce se reconnait à sa forme bombée, subulée,

à sa spire sur laquelle dominent les plis rayonnants et obliques, plus fins que ceux
du $. plicatulum, croisés par quelques rares sillons concentriques; la carène basale
est accompagnée, sur la base, d'une dépression canaliculée que le dessinateur a
omise; l'individu figuré était probablement incomplet et on a dù le restaurer, mais la
figure n’est pas d'accord avec le texte pour l’ornementation de la base : l'ombilic,
assez large et étagé, est circonscrit par une zone crénelée que limite un faible sillon,
au delà duquel les plis bifurquent et sont croisés par quelques stries obsolètes.

Ag. Loc. Chenay, coll. de Laubrière.

18. — S. ammonites, Lamk. (Il, p. 673, pl. XL, fig. 29-32) E. M.-E.S.

R. D. — Espèce caractérisée par sa forme aplatie, par sa périphérie bicarénée et
par sa base convexe, par son entonnoir circaombilical, formé de deux bourrelets
écartés et granuleux entre lesquels existe un large canal finement plissé ; le S. Lan-
glassei a une certaine analogie avec cette espèce, mais l'ornementation de sa base
est un peu différente et il est dénué de l'évasement ombilical qui distingue le
S. ammonites.

Ag. Loc. Acy, coll. Bezançon.

#19. — S. suessoniense, Watelet (II, p. 673, pl. XLI, fig. 26-29). E. I.
R. D. — Se distingue par sa forme conoïde et élevée, presque globuleuse, à

peine subanguleuse à la périphérie, par ses tours subulés, par son large ombilic ;

250 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

l'absence de nacre ne permet pas de la rapporter au genre Eumargarita, comme le
Solarium gratum, qui a une forme semblable.

9° section : Discuzus, Deshayes.

Coquille subdiscoïde, à ombilic étroit; columelle canaliculée dans
l'angle supérieur, à la jonction du bord supérieur, par un sillon qui
s'enfonce en spirale dans l’ouverture et est limité par un pli saïllant-
Type : S. disculus, Desh.

20. — Solarium obolus, Bayan, nom. mut. PI. X, fig. 40-41. E. M.-E. S.

Syn. S. disculus, Desh., 1863, IT, p. 674, pl. XLII, fig. 1-4 (non Morris et

Lycett, 1851).
S. insolitum, Desh., 1863, IL, p. 675, pl. XLII, fig. 5-8.
S. obolus, Bayan, 1873, Ét. sur coll. Ec. des Mines, I, p. 96.

R. D. — En réunissant le S. insolitum à l'espèce que Deshayes nommait disculus
et dont Bayan a changé le nom, pour corriger un double emploi, je ne me fonde
pas sur aspect des figures, qui sont tout à fait inexactes ; celle du $. obolus repré-
sente un ombilic trop large, qui ne correspond pas à la description du texte; celle
du S. insolitum représente un individu usé, lisse et arrondi. En réalité, c’est une
coquille conoïde, dont la phériphérie est obtuse et un peu anguleuse, dont les tours
portent une strie de chaque côté de la suture, dont l’ombilic est étroit ; quant
à l’ornementation de la base, elle est très variable : tantôt elle ne porte que des plis
rayonnants, obsolètes; tantôt, il y a deux sillons circaombilicaux, assez profonds;
tantôt, quelques autres sillons plus obsolètes vers la circonférence; tantôt enfin, les
plis, arrondis et plus droits, s'arrêtent brusquement à une rangée de perles qui
couronne un bourrelet au delà duquel est un large canal marqué de fines stries
concentriques. |

Ag. Loc. Valmondois, variétés (pl. X, fig. 40-41), coll. Bernay.

105° genre. DISCOHELIX, Dunker, 1847.
Syx. Orbis, Lea, 1833 (non Blainv, nec Lacépède).

Coquille discoïdale, déprimée, à spire plane ou concave, bicarénée
à la périphérie ; large ombilic, occupant toute la base. Type : Séra-
parollus sinister, d'Orb.

1" section : Disconeuix (sensu stricto).
1. — D. Dixoni [Vasseur]. PI. XI, fig. 1-3. E. M.
Syn. Orbis Dixoni, Vasseur, 1881, Rech. géol. terr. tert., pl. X, fig. 1-7.
Coquille aplatie, à nucléus un peu convexe composée de tours
lisses, presque plans, déprimés vers la suture, qui est accompagnée
d'un petit bourrelet; périphérie du dernier tour munie d’une carène
saillante et crénelée; base circonscrite par un angle moins caréné;
l'intervalle est marqué de fines stries d’accroissement. Ombilic large-

MÉMOIRES 251

ment ouvert, découvrant tous les tours de spire jusqu’au sommet; ils
sont lisses et un peu convexes; ouverture quadrangulaire, peu sinueuse.

Dim. Longueur, 2.5 mill.; épaisseur, 0.75 mill.

R. D. — Séparée de l'Orbis patellatus, Dixon, par M. Vasseur, qui n’en a donné
que la figure dans son atlas de la faune du Boiïs-Gouët; j'y rapporte les individus
beaucoup plus petits que je connais de notre calcaire grossier; ils ont tout à fait
l'aspect de l'espèce de Bretagne et s’écartent, comme elle, de la coquille anglaise par
leur épaisseur plus grande et par leur ombilic un peu moins ouvert; l'ouverture est
aussi plus haute, moins surbaissée.

Loc. Chaussy (pl. XI, fig. 1-3), coll. Bernay; coll. Cossmann et de Boury ; Cham-
bors, coll. de Laubrière, En Bretagne, le Bois-Gouët (fide Vasseur).

2e section : PseunomaLAxtS, Fischer, 1883.

Coquille solariiforme, aplatie, à tours quadrangulaires. Type :
D. zanclœa, Phil.

2. — Discohelix plicatella, 20%. sp. PI. XI, fig. 43-45. E.S.

D. testa depressa, anfractibus 4, in medio conveæis et plicatellis, ad suturam late
canaliculatis, depressis et decussatis; ullimo ad peripheriam carinato; basi in
medio angulata et radiata; umbilico late scalato; apertura quadrangulari.

Très petite coquille déprimée, à spire courte, à embryon subglo-
buleux, composée de quatre tours, convexes dans la partie médiane,
qui porte d'assez gros plis tuberculeux, déprimés de chaque côté vers
les sutures, et ornés, dans cette dépression, de plis obliques plus
nombreux, treillissés par de petits cordonnets concentriques ; suture
crénelée ; périphérie du dernier tour munie d’une carène saillante,
en avant de laquelle existe une aire très finement treillissée, que
limite l'angle médian de la base; entre ce dernier, qui est perlé, et
le pourtour de l’ombilic, existent de gros plis rayonnants et arrondis,
qui persistent sur la paroi ombilicale ; la cavité est supérieure au tiers
du diamètre total, elle est étagée et coupée à angle droit; ouverture
quadrangulaire.

Dim. Diamètre, 1.2 mill.; épaisseur, 0.4 mil].

R. D. — Cette coquille ne peut être placée dans le même groupe que la précé-
dente ; mais elle s'en rapproche par l’ensemble de ses caractères et surtout par la
disposition subglobuleuse de la spire embryonnaire.

Loc. Le Fayel, unique (pl. XI, fig. 43-45), coll. Bernay.

106° genre. HOMALAXIS, Deshayes, 1830.
Syn. Bifrontia, Deshayes, 1832.

Coquille profondément et largement ombiliquée, discoïdale, sou-
vent disjointe, à nucléus saillant, papilleux; labre très arqué, bord

259 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

supérieur échancré; bord columellaire anguleux à sa Jonction avec
le labre. Type : Solarium bifrons, Lamk.

Ogs. Deshayes n'avait pas le droit de modifier, sans raison, le
nom primitivement donné par lui à ce genre et la loi de priorité nous
oblige à reprendre Omalaxis, en amendant l'orthographe.

1. — Homalaxis bifrons [Lamk.] (Il, p. 680). E.I.-E. M.

R. D. — Caractérisée par sa spire ombiliquée et par les crénelures de la suture
de son dernier tour, dont la périphérie est obtusément anguleuse ; l'ouverture, rare-
ment entière, est étroite, élevée, à labre mince, arrondi, saïllant, peu échancré en
arrière ; bord columellaire presque toujours détaché de la base. Renvoi au premier
ouvrage (p. 222, pl. XXVI, fig. 23-25).

AJ. LOC. Hérouval, coll. Chevallier.

2. — H. serrata |[Desh.] (II, p. 680). E. M.
Syx. Bifrontia bifrons, Vasseur, 1881, Rech. géol. terr. tert., pl. X, fig. 10-11.
R. D. — Presque aussi épaisse que la précédente, celle-ci a le dernier tour plus

anguleux, non caréné, l'ombilic plus large, les sutures de la spire dénuées d'épines
et la carène ombilicale vaguement dentelée ; échancrure postérieure de l’ouverture
bien plus profonde; tours de spire plus nombreux, à accroissement plus lent.
J'y rapporte les individus de Bretagne que M. Vasseur a figurés sous le nom bifrons.
Renvoi au premier ouvrage (p. 225, pl. XXVI, fig. 17-18).
Ag. LOC. En Bretagne, le Bois-Gouët (ide Vasseur).
3. — H. laudunensis [Desh.] (IT, p. 681). ET:
R. D. — Très voisine de la précédente, elle s’en distingue par sa périphérie
moins anguleuse et par les cordonnets obsolètes de sa base ; la sinuosité du labre est
différente, la saillie est plus au milieu, moins en avant que dans l'A. serrata ; la
spire se creuse quelquefois au centre, sans que la suture soit dentelée.

4. — H. suüirata [de Rainc.]. PI. X, fig. 47-49, E. M.

Bifrontia spirata, de Rainc., 1876, Bull. Soc. géol. de Fr., 3° s.,t. IV, p. 291,

pl. V, fig. 5.

Coquille discoïdale, irrégulière, à spire conoïde, saillante, jamais
rétuse, composée de cinq tours séparés par une suture qu'accom-
pagne une petite dépression accentuée par une saillie légère et angu-
leuse du tour précédent; périphérie arrondie, à peine subanguleuse
en arrière de la convexité maximum du dernier tour; base un peu
convexe, portant quelques cordonnets obsolètes; ombilic médiocre,
étagé par une carène marquée de petites barbelures courtes et
obluses ; ouverture ovale, étroite, à labre mince.

Dim. Diamètre, 8 mill.; épaisseur, 5 mill.

R. D. — Cette espèce, localisée à Chaussy, où elle n’est pas rare et où elle repré-
sente l'A. serrata, a un facies caractéristique, dû à la forme de sa périphérie, dont
l'angle obtus est en arrière de la saillie arrondie du profil; c’est ce qui la distingue

MÉMOIRES 953

de l’Æ. laudunensis dont la rapprocheraient son ombilic et les cordonnets de sa base ;
en outre, tandis que l’espèce de Cuise et l'A. serrata tendent à se creuser sur la
spire, c’est le contraire dans le Æ. spirata ; d'ailleurs, l'Æ. serrata a la spire plane,
lombilic barbelé et la périphérie subanguleuse.

Loc. Chaussy, commune, post-type figuré (pl. X, fig. 47-49), coll. de Boury.

5.— Homalaxis ammonoides |Desh.]{Il, p.681, pl.XXVI, fig. 22-24). E. M.
R. D. — Plus aplatie que les précédentes, régulière comme l'A. serrata, elle
s'en distingue par ses tours vaguement cerclés, par son ombilic beaucoup plus
ouvert, à carène non barbelée, simplement ondulée par des accroissements qui
kussent, en outre, des plis irréguliers sur la surface des tours et de la base. Si cette
espèce n'était pas si rare, peut-être n’en ferait-on qu'une variété locale de l'A. serrata.

6. — H. Deshayesi [Michaud] (Il, p. 682, pl. XXVI, fig. 25-28). EF; I.
R. D. — On sait que cette espèce n’est pas sénestre et qu'elle exagère seulement

la tendance de l'A. laudunensis à avoir la spire enfoncée; ici, lombilic fait une
sailhe conoïde subulée qui a trompé Michaud ; néanmoins, je ne crois pas que ce
soit simplement une variété de l'autre espèce : outre que cette anomalie est constante
et qu'on ne trouve jamais d'individus intermédiaires, l'A. Deshayesi se distingue
par d’autres caractères, par sa périphérie arrondie, par son large ombilic.

7. — H. marginata [Desh.] (If, p. 680). | E. M.-E.Ss.
R. D. — Caractérisée par la carène saillante de la périphérie de son dernier tour;

surface de la spire plane; angle circaombilical légèrement barbelé; échancrure
postérieure de l'ouverture peu profonde; la variété suivante a été séparée par le com-
mandant Morlet, mais il y aurait peut-être lieu de la réunir. M. de Laubrière m'a
communiqué un fragment d’une espèce probablement nouvelle, de l'étage de Bra-
cheux, qui a la périphérie carénée, mais l'ombilie plus petit que l'Z. marginata.

8. — H. cresnensis [Morlet]. PL X, fig. 42-48. E. M.

Bifrontia cresnensis, Morlet, 1885, Journ. de Conch., p. 315.

— — Morlet, 1888, ibid., p. 207, pl. IX, fig. 8.

Coquille discoide, à spire plane ou légèrement excavée, composée
de cinq ou six tours croissant régulièrement, séparés par une suture
filiforme; dernier tour portant, à la périphérie, une courte carène:
base convexe, largement ombiliquée; ombilic coupé carrément et
étagé, non dentelé.

Dm. Diamètre, 8 mill.; hauteur, 3 mill.

R. D. — Plus épaisse que le type de l'espèce précédente, munie d’une carène
moins saillante, elle se rapproche cependant de certaines formes qu’on trouve à Parnes
et ne s’en distingue alors que par la largeur de l’ombilic dégarni de dentelures ; c’est
le seul caractère distinct qui ait de la constance, et je le trouve peu suffisant pour
motiver la séparation d’une espèce.

Loc. Cresnes, calcaire grossier ; post-type (pl. X, fig. 42-43), coll. Bezançon.

9. H. conoidea [Cossm.]. PI. X, fig. 44-46. E. M.

Bifrontia conoidea, Cossmann, 1882, Journ. de Conch., p. 122, pl. VI, fig. 4.

254 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Petite coquille déprimée, solariiforme, à spire conoïde, composée
de quatre tours convexes près de la suture inférieure, concaves près
de la suture supérieure qui est bordée d’une sorte de bourrelet for-
mant, à la périphérie du dernier tour, une carène extrêmement sail-
lante; base convexe, ombilic assez étroit, coupé carrément, à bord
non dentelé; ouverture triangulaire, détachée.

Dim. Diamètre, 6 mill.; hauteur, 3.5 mill.

R. D. — Se distingue de l’'H. marginata par la forme conoïde de sa spire et par
la petitesse de son ombilic.

Loc. La Ferme de l’Orme (pl. X, fig. 44-46), coll. Cossmann; Parnes, coll. de
Boury; Chambors, coll. Chevallier.

10. — Homalaxis disjuncta [Lamk.] (II, p. 682). E. I.-E. M.-E.Ss.

R. D. — Ilest certain que ce n’est qu’une variété, à tours disjoints, de l'A, mar-
ginata dont l'ouverture se détache quelquefois ; cependant, on peut, à la rigueur,
conserver l'A. disjuncta en n’y classant que les individus dont toutes les circonvo-
lutions s’espacent, comme dans une crosse.

Ag. Loc. Hérouval, coll. Chevallier.

XX° famille. — LITTORINIDÆ.

107° genre. LITTORINA, Férussac, 1821.

Coquille imperforée, turbinée, épaisse, conique ou ovoïde; ouver-
ture arrondie, à bords désunis ; labre aigu; columelle aplatie. Type :
L. litiorea, L.

1 section : Lirrorina (sensu stricto).
1.— L. levata, Desh. (Il, p. 361, pl. XIU, fig. 24-26). E. S.

R. D. — Surface presque lisse, marquée de quelques sillons très obsolètes ; forme
globuleuse et arrondie; columelle portant un léger renflement calleux ; les individus
du Fayel que j'y rapporte sont un peu plus coniques que ne l'indique la figure et
portent un angle très obsolète à la base.

Az. Loc. Le Fayel, coll. Chevallier.
2.— L. Munieri, Bayan. P1::X; fig. 32: E. S.
L. solida, de Raiïnc. et Mun.-Ch., 1863, Journ. de Conch., p. 202, pl. VIL, fig. 4
(aon de Koninck).
L. Munieri, Bayan, 1873, Ét. sur coll. Éc. des Mines, I, p. 95.

Coquille ovale, turbinée, épaisse, composée de sept tours convexes,

MÉMOIRES 9255

à suture canaliculée, bordée de deux profonds sillons ; surface ornée
de stries très obsolètes ; dernier tour supérieur aux deux tiers de la
longueur, arrondi et déclive à Ha base; ouverture ovale, anguleuse en
arrière.

Dim. Longueur, 19 mill.; diamètre, 10 mill.

R. D. — Faiblement sillonnée comme la précédente, celle-ci s'en distingue par sa
forme moins conique et par ses sillons suturaux.

Loc. Verneuil, type figuré (pl. X, fig. 32), coll. de l’École des Mines ; jeune indi-
vidu, coll. Bezançon.

38. — Littorina densestriata, Desh. (IL, p. 361, pl. XIII, fig. 29-31). E. I.

Sy. L. prisca, Desh., II, p. 362, pl. XIIT, fig. 32-34.

R. D. — Cette rare coquille procède du Z. tricostalis et s'en distingue difficile-
ment, si ce n’est par la rampe existant à la partie inférieure de chaque tour, tandis
que, dans l'espèce du calcaire grossier, cette rampe existe à la partie supérieure et
rend les tours imbriqués; en tous cas, les deux espèces des sables de Cuise sont
identiques entre elles; elles portent trois côtes spirales, et comme d’autres cordon-
nets s'intercalent entres les principaux, il y à un grand nombre de variétés dont
l'aspect diffère, mais qui se rapportent au même type.

4. — L. tricostalis [Desh.] (II, p. 362). E. M.

SyN. L. multisulcata, Desh., I, p. 362.

R. D. — Dans son premier ouvrage (p. 267 et 268, pl. XX VIIL fig. 19-21, et
XXXIX, fig. 23-25), Deshayes a signalé l’analogie des deux espèces que je propose
de réunir ; ce type est trop variable pour qu’on puisse le limiter par l’ornementa-
tion; il est seulement caractérisé par la convexité des tours de spire, par sa forme
turbinée et par ses trois côtes spirales, avec des cordonnets intercalés.

Ag. LOC. La Ferme de l'Orme, post-type figuré (pl. X, fig. 20), coll. Bezançon;
Vaudancourt, Neauphlette, etc.

5.— L. subangulata, Desh. (II, p. 362, pl. XII, fig. 21-23). E. S.

R. D. — Columelle moins amincie que ne l'indique la figure; cependant plus
étroite que dans les espèces précédentes; s’en distingue par ses cordonnets plus régu-
liers et par la disposition des trois côtes saillantes du L. tricostalis ; la base est cir-
conscrite par un angle obtus, marqué d’un cordonnet plus saillant que les autres ;
les individus de Cresnes ont plus d’affinité avec l’espèce de Lamarck.

Ag. LOC. Cresnes, toutes les collections ; le Ruel, coll. de Boury; Houilles, coll.
Bezançon ; Montagny, coll. Boutillier.

*6. — L. melanoides [Desh.] (II, p. 363). E. M.

R. D. — La figure du premier ouvrage de Deshayes (p. 268, pl. XXXIV,
fig. 20-22) représente un individu étroit, allongé, à sutures canaliculées, surmontées
d'une rampe déclive, ayant les tours à peu près lisses et la base obtusément sillonnée ;
ces caractères étant tout à fait différents de ceux qui distinguent l'espèce suivante,
je ne puis les rénnir, bien que ce soit la même coquille, mal dessinée.

7. — L. Deshayesi, Cossmann. PI. IX, fig. 38-40. E. M.

SyN. L. trochiformis, Cossm., 1885, Journ. de Conch., p. 123, pl, VI, fig. 5

{non Dillwyn).

256 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Petite coquille variable, conique, aiguë, composée de sept tours,
les premiers convexes, les suivants plans et portant, à la suture infé-
rieure, un angle que borde une rampe déclive ; leur surface est lisse
ou obscurément sillonnée. Dernier tour égal aux trois cinquièmes de
la longueur totale, caréné à la circonférence de la base, qui est lisse,
marquée de quelques accroissements sinueux. Ouverture oblique, à
labre mince; bord columellaire arrondi, épais, calleux, marqué, au
milieu, d'un faible sillon décurrent.

. ie diamètre : SRE

R. D. — Se distingue du L. tricostalis par sa surface lisse et ses tours plans; de
la précédente, par sa forme moins étroite et par sa base dénuée des deux sillons qui

Dim. Hauteur :

paraissent caractériser l'espèce de Deshayes; en outre, elle n’a pus les sutures cana-
liculées. J'ai été obligé de modifier le nom de cette espèce, qui faisait double emploi.

Loc. La Ferme de l'Orme, type lisse et trapu (pl. IX, fig. 38-39) ; variété sillonnée
et étroite (fig. 40), coll. Cossmann; Parnes, coll. Boutillier et Bourdot.

8. — Littorina Bernayi, 200. sp. PL IX, fig. 41-42. E.S.

L. testa minuta, lœvigala, conica, brevi; anfractibus à subulatis, sutura lineari
discretis; ultimo spira duplo longicre, ad peripheriam angulato; basi declivi
parum conveæa; apertura ovata, antice parum effusa; labro tenui, obliquo; labio,
crasso, planato, in medio prominulo.

Petite coquille lisse, assez solide, conoïdale et courte, composée de
cinq tours plans, subulés, séparés par une suture linéaire ; le dernier
est égal ou supérieur aux deux tiers de la longueur, séparé par un
angle obtus de la base, qui est un peu convexe et déclive; ouverture
ovale, un peu anguleuse en arrière, à peine versante en avant; labre
mince et oblique; bord columellaire large et aplati, assez calleux,
formant une saillie légère au milieu.

Dim. Longueur, 4 mill. ; diamètre, 2,5 mill.

R. D. — Se distingue par sa surface lisse, par sa forme conoïdale et régulière ;
elle ne parait pas très rare.

Loc. Auvers, Valmondois (pl. IK, fig. 41-42), coll. Bernay, coll. Houdas; le Fayel,
coll. de Boury.

*9. — L. incompleta, Desh. (II, p. 364, pl. XIII, fig. 35-37). E. M.

R. D. — D'après la figure, cette espèce est plus large et plus conique que la pré-
cédente ; elle aurait plutôt la forme du Z. Deshayesi; mais elle s’en distingue par
ses tours subulés, dénués de rampe suturale,

#10.— L. mitis, Desh. (IL, p. 363, pl. XVIIL, fig. 4-6). E. M.

R. D. — Voisine du L. Bernayi, mais pourvue de stries spirales et dénuée
d'angle à la base du dernier tour; ses tours sont convexes, à sutures profondes.

MÉMOIRES 257

*11. — Littorilna variculosa, Desh. (II, p. 363, pl. XVII, fig. 31-32). E. S.

R. D. — Plus étroite et moins conique que la précédente, striée comme elle, elle
porte quelques plis irréguliers et variqueux qui marquent des arrêts successifs dans
l'accroissement de la coquille.

12. — L. rissoides, Desh. (Il, p, 364, pl. XUL fig. 27-28). à 2-98 Pa À
R. D. — Les plis irréguliers dont est ornée cette espèce n'existent pas ordinaire-

ment dans le genre Littorina; mais j'ai constaté, sur d'excellents individus que la
columelle à bien la forme largement aplatie des espèces de ce genre; les plis n’ont
pas toujours la régularité que leur attribue la figure et s’effacent souvent; ils sont
obliques, comme le labre dont ils marquent l'accroissement, et cessent br usquement
à la circonférence de la base.

: 2° section : PROSTHENODON (), nov. sect.

Coquille littoriniforme, striée spiralement; ouverture grande, à
columelle large et plate, un peu excavée, munie, en avant, d’un ren-
flement dentiforme. Type : L. monodonta, Desh.

13. — L. monodonta, Desh. (II, p. 365, pl. XVI fig. 12-14) E.I.-E.M.

R. D. — L'existence d'une dent antérieure n'a pas échappé à Deshayes, qui pense
que cette petite coquille pourrait former un groupe distinct dans le genre Littorina ;
ses tours convexes et sa forme globuleuse ressemblent aux Lacuna; mais sa colu-
melle large et aplatie, tranchante au bord interne, a l’aspect des espèces précé-
dentes ; le labre est aussi oblique ; le seul caractère de la dent antérieure ne mérite
pas la création d’un genre nouveau et j'en fais une simple section. L'individu d'Hérou-
val que je rapporte à cette espèce a des traces de coloration formées d’étroites bandes
spirales brunes et très écartées ; je n'ai pas osé séparer du type un individu de
Parnes, plus globuleux, mais semblable à la figure par ses autres caractères,

Ag. Loc. Hérouval, coll. de Boury.

108° genre. RISELLA, Gray, 1840.

Coquille imperforée, trochiforme, concave à la base, carénée à la
périphérie; tours plans; ouverture ovale ; labre aigu. Type : R. nana,
Lamk.

R. D. — L'absence de nacre ne permet pas de confondre les espèces de ce genre
avec les Trochus, comme l’a fait Deshayes; d'autre part, l'animal étant semblable à
celui des Zattorina, on ne peut rapprocher les Risella des Xenophora, qui ont une
coquille analogue.

1. — R. minuta [Desh.] (IT, p. 956). E.S.

R. D. — Imperforée quand elle est adulte, cette espèce très variable est ombili-
quée quand elle n’a pas acquis sa taille; spire tantôt conoïde et élevée, tantôt dépri-
mée et évasée, carénée à la périphérie ; base mumie de deux ou trois gros cordons ;

(1) Iposbn, en avant; oô:v, dent.

TOME XXII, 1888 17

258 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

tours ornés de costules obtuses, obliquement inclinées d'avant en arrière, tandis que
le labre et les accroissements sont inclinés d’arrière en avant; ces costules sont
croisées par cinq ou six cordonnets granuleux, effacés ; columelle calleuse en arrière,
recouvrant l’ombilic. Renvoi au premier ouvrage (p. 239, pl. XXIX, fig. 15-18).

Ag. LOC. Le Ruel, Montagny, coll. de Boury.

109° genre. CAVILABIUM, nov. gen.

C. testa imperforata, minuta, lucida, globulosa, apice obtuso, apertura integra,
labro obliquo, labio profunde excavato, late calloso.

Petite coquille brillante, globuleuse, à sommet obtus, à ouverture
entière, à labre oblique et à columelle profondément excavée; bord
columellaire très calleux, étalé sur la base et recouvrant l’ombilic.
Type : Littorina Bexançoni, Cossm.

R. D. — Ce genre est voisin des Littorina et des Neritoides, où j'avais d’abord
placé la coquille que je prends pour type; mais la disposition de la columelle n’y
ressemble pas du tout: au lieu d'être droite et aplatie, sa callosité est bombée, et
son contour est excavé, ce qui la rapproche des Lacuna.

1. — C. Bezançoni [Cossm.]. PI. IX, fig. 43-44. E. M.

Syn. Lütorina Besançoni, Cossm., Journ. de Conch., 1886, p. 227, pl. X, fig. 8.

Petite coquille lisse, courte et globuleuse, peu mince, à spire
obtuse, composée de cinq tours étroits et convexes, séparés par une
suture linéaire et profonde; dernier tour très grand, formant, à lui
seul, presque toute la coquille; il est ovale, conoïde, médiocrement
atténué en avant, sa base imperforée étant régulièrement arrondie à
la circonférence et excavée dans la région ombilicale. Ouverture
grande, ayant la forme d’une corne d’abondance dont la pointe est
orientée en bas ; labre oblique, faisant, en avant, un coude arrondi à
sa Jonction avec le bord supérieur ; columelle profondément excavée
au milieu, recouverte d’une callosité épaisse, saillante, bien limitée.

Dim. Longueur, 2.75 mill. ; diamètre, 2 mill.

Loc. Fontenai, deux individus (pl. IX, fig. 43-44), coll. Bezançon.

110° genre. LACUNA, Turton, 1897.

Coquille turbinée ou globuleuse, mince, à sommet obtus; ouver-
ture semi-ovalaire ; columelle aplatie, dilatée, bordée en dehors par
une rigole parallèle aboutissant à l’ombilic; labre aigu, arqué. Type :
L. pallidula, da Costa.

MÉMOIRES 9259

1" section : Lacuna (sensu stricto).

Coquille lisse ou à peine striée, largement ombiliquée; bourrelet
ombilical épais, aboutissant à un angle antérieur du contour de
l'ouverture; les espèces fossiles ont cet angle plus échancré que le
type vivant.

1. — Lacuna macromphalus, Morlet. PL. IX, fig. 45-46. E.S.

(Journ. de Conchyl., 1888, p. 193, pl. VII, fig. 3.)

Petite coquille sphérique, composée d'environ trois tours, à som-
met obtus; dernier tour très grand, formant presque toute la coquille,
lisse, arrondi, à base largement ouverte en un entonnoir évasé par
un ombilic peu profond et lisse; bourrelet circaombilical HS
ouverture anguleuse en arrière et en avant.

Dim. Hauteur et diamètre, 1.75 mull.

R. D. — On ne peut la comparer, dans le bassin de Paris, qu'au L. eburnæfor-
mis, Sandb. (non Desh.), de l'oligocène; mais elle a la spire encore plus courte et
l’ombilic plus évasé.

Loc. Le Ruel (Quoniam), type figuré (pl. IK, fig. 45-46), coll. Morlet,.

2. — L. craspedomphalus, 00. sp. PL Xe "9: E. S.

L. testa minuta, lœvigata, anfractibus 5 convexis, sutura lineari discretis ;
ultimo spira duplo longiore; basi late umbilicata ; funiculo lato et crasso, circulari,
intus sulco profunde notato; apertura ovali, postice angulata, antice emarginata.

Petite coquille épaisse, lisse, composée de cinq tours très convexes,
presque étagés, séparés par une suture linéaire; dernier tour plus
grand que les trois quarts de la longueur totale, arrondi et globu-
leux, à base largement ouverte par un profond ombilic que circon-
scrit un épais bourrelet limité à l’intérieur par un sillon très creux et
assez large; ce bourrelet porte quelques plissements obsolètes et
peu réguliers. Ouverture ovale, anguleuse en arrière, profondément
échancrée en avant, au point du contour supérieur, où aboutit le bour-
relet circaombilical.

Dim. Longueur, 2.75 mill.; diamètre, 2 mill.

R. D. — Ne peut être confondue avec la précédente; plus allongée, elle a les
tours plus étagés, plus nombreux, le dernier plus court; enfin, l'ombilic et l’ouver-
ture sont très différents ; elle est plutôt voisine du L. eburnœæformis, mais elle a la
spire plus allongée, l’ombilic plus large.

Loc. Le Ruel, unique (pl. X, fig. 9), coll. Bezançon ; Marines, coll. de Boury.

8. — L. circumvallata, 100. sp. PL fie 10 E. M.

L. testa tenui, naticiformi, globulosa, apice acuto, anfractibus convexis,
subiilissime liratis, sutura canaliculata discretis ; ultimo peramplo, rotundato; basi
late umbilicata et quasi circumvallata ; apertura ovali, angulata, emarginata.

260 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Petite coquille assez mince, ayant la forme globuleuse d’une Natica,
à spire pointue, quoique le sommet soit oblus ; cinq tours convexes,
étagés par une suture étroitement et profondément canaliculée, ornés
de stries spirales excessivement fines et régulières ; dernier tour très
grand, globuleux, occupant plus des trois quarts de la longueur,
aplati à la circonférence de la base, qui est largement perforée d'un
entonnoir ombilical que circonserit un bourrelet limité intérieure-
ment par un large fossé, et extérieurement par une dépression, de
sorte qu'il a l'aspect d'un rempart de circonvallation, en deçà du
sillon, la paroi interne de lombilic est convexe, ouverture ovale,
anguleuse en arrière, dessinant, en avant, un crochet échancré au
point où aboutit le bourrelet.

1 Hauteur, 4.5 mill.; diamètre, 3.5 mill.

R. D. — Beaucoup plus globuleuse et plus mince que la précédente, elle s’en
distingué par ses stries spirales; la disposition de son bourrelet et sa spire pointue
ne permettent pas de la confondre avec le L. macromphalus, dont elle se rapproche
par la forme globuleuse de son dernier tour.

Loc. Chaussy, deux individus (pl. X, fig. 10), coll. Bernay ; Chaussy, Sandri-
court, coll. Morlet.

4. — Lacuna Wateleti, r0v. sp. Pl'Xhpr 22! KE. LE

L. testa globulosa, anfractibus convexis 5, subtilissime strialis, sutura pro-
funda discretis; ultimo spira triplo longiore, rotundato; basi in medio circa
funiculum umbilicarem sulcis concentricis ornata; umbilico mediocri, marginato ;
apertura ovali incrassata, antice emarginata, postice angulata.

Petite coquille globuleuse, luisante, à spire allongée, composée de
cinq tours très finement striés, convexes, séparés par une profonde
suture ; dernier tour arrondi, ventru, égal aux trois quarts de la lon-
gueur ; les stries spirales, presque effacées sur sa convexité, repa-
raissent sur la base et s'accentuent près du bourrelet circaombilical,
qui est épais, arrondi, bordé d’une rigole interne, sillonné lui-même
de quelques stries longitudinales et qui aboutit, en avant, à une
échancrure étroite du contour de l'ouverture; celle-ci est ovale,
oblique, épaisse, anguleuse en arrière; bord columellaire arqué, for-
tement calleux.

Dim. Longueur, 2.75 mill.; diamètre, 1.8 mill.

R. D. — Beaucoup plus globuleuse que la précédente, dont elle se rapproche
par sa surface striée, elle s’en distingue par sa spire moins pointue, par son épais-
seur et par son ombilic plus étroit; elle ne peut être confondue avec les deux pre-
mières, qui n'ont pas de sillons sur la base ni sur le bourrelet.

Loc. Vailly, dans les lignites, unique (pl. X, fig. 22), coll. Dollfus.

MÉMOIRES 261

5. — Lacuna anomala, Cossm. PLX fie 1-25 3 9-78
(Jowrn. de Conch., 1882, p. 119, pl. VI, fig. 1.)

Petite coquille lisse, pointue, composée de six ou sept tours con-
vexes, qu'accompagne une petite rampe déclive près de la suture
inférieure, qui est profonde, non canaliculée; dernier tour subglo-
buleux, ovale, supérieur aux deux tiers de la longueur; base légè-
rement aplatie près d’un très large bourrelet peu saillant qui circon-
scrit un entonnoir ombilical assez étroit. Ouverture ovale, anguleuse
en arrière, largement échancrée en avant; bord columellaire large-
ment réfléchi sur l’ombilic; labre présentant, au milieu de sa hau-
teur, une échancrure sinueuse, qui n’est pas accidentelle et que répè-
tent les stries d’accroissement sur tout le dernier tour.

Dim. Longueur, 2.25 mill.; diamètre, 1.5 mill.

R. D. — Cette singulière coquille appartient bien au groupe des Lacuna propre-
ment dites ; elle a l’ombilie disposé comme dans les espèces précédentes ; mais elle
s'en distingue par sa forme allongée et surtout par l'étrange sinuosité de son labre ;
je ne connais toujours que l'unique individu de ma collection, décrit il y a six ans, et
je ne puis fonder sur ce caractère, peut-être individuel, une coupe nouvelle dans le
genre Lacuna.

Loc. Saint-Gobain, type figuré (pl. X, fig. 1-2), coll. Cossmann.

2e section : EPHERIA, Leach (fide Gray, 1847).

«

Coquille mince, spiralement sillonnée, à spire en général peu
allongée, bord columellaire mince, arqué, accompagné d’une petite
carène ou plutôt d’un limbe plus ou moins visible, qui s'enfonce dans
lombilie. Type : L. vincta, Turton.

6. — L. compressa, n0v. sp. PI. X, fig. 6-7. E. I.

L. testa minuta, subincrassata, ovali, compressa, anfractibus 4 subulatis,
sutura parum profunda discretis; ultimo peramplo, spira quadruplo longiore,
ovali, tenuiter lirato et subtilissime decussato; umbilico lævigato, nitido, circum-
carinato; apertura antice ovali, postice perangulata; labro obliquo; labio subin-
crassato; columella excavata.

Petite coquille un peu épaisse, ovale, comprimée dans le sens
transversal, composée de quatre tours peu convexes, presque subulés,
séparés par une suture peu profonde; dernier tour grand, égal aux
quatre cinquièmes environ de la longueur totale; surface couverte de
sillons spiraux fins et réguliers, que croisent d'imperceptibles stries
d’accroissement qui leur donnent l'aspect chagriné; cette ornementa-
tion persiste sur la base, qui est ovale, jusqu’à la limite de la cavité
ombilicale, vernissée, assez largement ouverte et circonscrite par

262 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

un étroit bourrelet; ouverture grande, dilatée, très anguleuse en

arrière, arrondie en avant, où elle est à peine modifiée par le bourrelet

circaombilical; labre oblique, columelle fortement excavée; bord

columellaire un peu épais, appliqué sur la base et se joignant au

labre à l’extrémité inférieure de l'angle canaliculé de l'ouverture.
Dim. Longueur, 3 mill.; grand diamètre, 2 mill.; petit diamètre, 1.5 mill.

R. D. — Caractérisée par sa forme comprimée; son ombilic la rapproche de
l'espèce suivante, mais son ornementation, sa forme; ses tours subulés l'en écartent
complètement.

Loc. Aïzy, unique (pl. X, fig. 6-7), coll. Cossmann.

7. — Lacuna Loustaui, Desh. (II, p. 369, pl. XX, fig. 8-10). E. M.

R. D. — La figure qui représente cette jolie espèce lui attribue un labre angu-
leux qui n'existe pas ; le bord est arrondi comme la base, qui ne porte pas d’angle à
la périphérie; les sillons spiraux de cette coquille sont bien marqués et d’une
extrême régularité; sa forme ovoïde et globuleuse est caractérisque ; en avant, le
contour de l'ouverture est à peine modifié par un angle obtus, au point où vient
aboutir le limbe ombilical ; ce dernier est étroit, finement caréné; l’intérieur de
l’ombilic est vernissé, dénué des stries qui ornent le reste de la surface.

Ag. Loc. Fontenai, coll. Bezancçon.

8. — L. mirabilis, Desh. (IL, p. 372, pl. XVIL, fig. 1-3). E. M.
R. D. — Cette jolie petite coquille se distingue de la précédente par sa forme

beaucoup plus courte et plus globuleuse, par le peu de largeur de son limbe, qui se
réduit à une rainure produisant, sur le contour antérieur, un angle aigu, ou plutôt
une échancrure beaucoup plus marquée que dans le L. Loustaui; en outre, elle a
des cordonnets très serrés, croisés et crénelés par de petits plis axiaux encore plus
serrés et visibles avec un très fort grossissement,
Ag. Loc. Parnes, coll. de Boury, Boutillier et Bernay; Chaussy, coll. Bernay.
9.— L. Dutemplei, Desh. (II, p.375, pl. XVII, fig. 28-30). E. M.
R. D. — Moins ventrue et plus courte que la précédente, dénuée d’angle échan-
cré sur le contour antérieur de l’ouverture, treillissée comme elle, quoique le texte ni
la figure ne fassent mention des stries axiales dont elle est ornée, cette petite coquille
n’a pas la spire aussi courte que l'indique Deshayes; le limbe columellaire est bordé
par un angle vif, omis sur la figure, qui s'enfonce dans l’ombilic.

AJ. LOC. Parnes, toutes les collections ; Essômes, coll. de Laubrière.

10. — L. globulosa, Desh. (IT, p. 376, pl. XVII, 7-9). E. M.
R. D. — Espèce naticiforme, ayant la spire un peu pointue, les tours très con-

vexes, presque étagés; surface ornée de stries capillaires; bord columellaire
réfléchi sur la fente ombilicale ; limbe peu visible.

Ag. Loc. Montmirail, coll. de Laubrière; Réquiécourt, coll. Boutillier.
11, — L. cuisensis, n0v. sp. P1PX aa; E. I.

L. testa globulosa, spira acuta, apice obtuso, anfractibus 6 convexiuseulis,
sutura lineari discretis, funiculis spiralibus ornatis ; ultimo peramplo, rotundato ;

MÉMOIRES. 263

basi fere lœvigata, circa umbilicum nonnullis striis concentricis lirata, apertura
grandi, ovata, postice angulosa, antice emarginata; labio reflexo.

Petite coquille globuleuse, naticiforme, à spire assez aiguë, obtuse
au sommet, composée de six tours un peu convexes, séparés par une
suture linéaire assez profonde et ornés de cordonnets spiraux obtus,
plus larges que les sillons qui les séparent; dernier tour très grand,
égal aux trois quarts de la longueur, à base arrondie, presque lisse,
perforée d’un ombilie peu profond, que borde un angle arrondi
autour duquel reparaissent quelques sillons concentriques; ouverture
grande, ovale, anguleuse en arrière, profondément échancrée par
une sinuosité antérieure qui correspond à l’angle circaombilical ;
labre très peu oblique, sinueux en avant; columelle réfléchie sur
l’ombilic et recouvrant le limbe, qui est invisible.

Dim. Longueur, 4 mill.; diamètre, 3 mill.

R. D. — Voisine, par ses stries, du Z. pulchella, plus ventrue et munie d’une
spire plus pointue, elle a la forme du ZL. globulosa, mais s’en distingue par son
ornementation, par ses tours non étagés et par son échancrure antérieure.

Loc. Cuise, deux individus (pl. X, fig. 31), coll. de Boury.

12. — Lacuna nitidissima, 00. sp. PI. X, fig. 24-25. E. M.

L. testa perminuta, nitida, globulosa, spira brevi, apice planorbulari, anfrac-
tibus 5 convexis, lœvigatis ; ultimo peramplo, fere totam testam æœquante; rimula
wmbilicari obsoleta ; apertura elata, antice paululum resecta.

Très petite coquille, brillante et lisse, à spire courte et planorbu-
laire au sommet, composée de trois tours convexes, s'accroissant
très rapidement, le dernier formant presque toute la coquille, arrondi
à la base, qui est perforée d’une fente ombilicale assez large, allongée
et peu profonde; ouverture grande, élevée, anguleuse en arrière,
coupée un peu carrément en avant; labre oblique et arqué; bord
columellaire très mince, excavé, peu réfléchi au-dessus de lombilie,
dénué de limbe et faisant un angle très obtus à sa jonction avec le
bord supérieur.

Dim. Longueur, 1.75 mill.; diamètre, 1.25 mill.

R. D. — D'une forme voisine des deux précédentes, elle s’en distingue par
l'absence complète d’ornements et de limbe ombilical ; la petitesse de lombilie, qui
est bordé dun angle arrondi, et l’aplatissement de la spire me font douter que ce
soit une Lacuna; je ne puis l’assimiler à l'embryon de Cancellaria que Deshayes a
fait figurer (pl. XXVI, fig. 13-14).

Loc. Parnes, quatre individus (pl. X, fig. 24-25), coll. Bernay.

13. — L. amaura, 700. sp. JE EM GA e QE E.S.

L.testa minuta, turrita, apice obtuso, anfractibus 5 conveæis, sutura profunda

264 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

discretis, lœvigatis, sed subfibrosis, nec lucidis ; ultimo peramplo, ovoideo, umbi-
licalo; apertura grandi, elata, postice angulata, antice sinuose emarginata ;
labro obliquo, arcuato ; labio reflexo, antice subtruncato.

Petite coquille, à spire turriculée, obtuse au sommet, composée de
cinq tours convexes, séparés par une profonde suture, lisses, ternes,
ayant l’aspect fibreux, à cause des stries d’accroissement qui sont très
serrées ; dernier tour très grand, supérieur aux deux tiers de la lon-
gueur, base arrondie, assez largement perforée; à l'intérieur de
l’ombilic s'enfonce verticalement une fine costule, masquée par le
renversement du bord columellaire. Ouverture grande, élevée, angu-
leuse en arrière, sinueuse et échancrée en avant; labre oblique et
arqué; bord columellaire largement replié dans sa partie supérieure
et tronqué à sa jonction avec le bord supérieur, échancré au-dessus
de lombilic, mince et appliqué sur la base.

Dim. Longueur, 2 mill.; diamètre, 1.25 mill.

R. D. — Cette coquille minuscule, mais adulte, est caractérisée par sa surface
fibreuse, dénuée de stries spirales, par son limbe formé d’une petite côte verticale,

par l’échancrure du bord columellaire en face de l’ombilic; ces caractères n'existent
dans aucune de ses congénères.

Loc. Le Guépelle, unique {pl. X, fig. 11), coll. Bernay.

14. — Lacuna nitens, Desh. (Il, p. 378, pl. XVII, fig. 15-17). E. M.
R. D. — Ovale et un peu ventrue, cette petite espèce est caractérisée par les stries

qui ornent l’avant-dernier tour, qui disparaissent sur le dernier et qui se trans-
forment, autour de l’ombilie, en sillons profonds et écartés, au nombre de cinq ou
six ; le dernier limite le mbe, qui est très étroit, confondu avec le bord columel-
laire; l'ouverture est ovale, plus anguleuse en avant que ne l'indique ja figure.

Ag. LOC. Saint-Félix, coll. Bezançcon; Essômes, coll. de Laubrière; Chaussy,
coll. Bernay; Parnes, coll. Chevallier.

15.— L. pulchella, Desh. (I, p. 378, pl. XVII, fig. 16-18). E. M.

R. D. — Ornée de stries spirales beaucoup plus visibles que celles du L. globu-
losa, ponctuées par des stries axiales très fines, cette espèce a, en outre, la spire
moins pointue ; sa forme rappelle davantage le L. nitens; mais elle s'en distingue

par son ornementation; le limbe est peu visible, confondu avec le bord columellaire,
et l'ombilic est presque clos.

AJ. LOC. Parnes, coll. Bernay.
16. — L. Langlassei, de Rainc. PL: X, fig, 8. E.S.
(Bull. de la Soc. géol., de Fr., 1884, 3° série, t. XI, p. 343, pl. XU, fig. 6.)
Petite coquille turbinée, à sommet obtus et presque aplati, com-
posée de cinq tours très convexes, séparés par une suture linéaire ;
le dernier est assez grand, arrondi à la base, égal aux deux tiers de
la longueur; la surface est ornée de petits cordonnets réguliers,

MÉMOIRES 265

séparés par de très fines stries ; les derniers, autour de lombilic, sont
plus gros, plus saillants et les sillons séparatifs sont aussi plus larges
et plus profonds; oinbilic un peu évasé en entonnoir; ouverture
ovale, anguleuse en arrière, échancrée en avant; bord columellaire
mince, excavé et délaché de la base, presque jusqu'à sa jonction avec
le labre; limbe bifurquant vers les deux tiers de la hauteur de la
columelle, contourné et bordé par un cordon obtus et bien visible,
qui s'enfonce dans l’ombilic.

Dim. Longueur, 2.5 mill.; diamètre, 1.5 mill.

R. D. — Beaucoup plus allongée que la précédente, à laquelle elle ressemble par
son ornementation, elle s’en distingue par les proportions plus courtes de son dernier
tour ; de Raincourt en a donné une figure méconnaissable et une brève description,
qui ne permettent pas de déterminer les individus qu'on trouve au Ruel; c’est en
comparant ces individus aux types mêmes de l’auteur que le commandant Morlet a
pu s'assurer qu'il s’agissait bien de la même espèce. La variété qu'on trouve au Fayel
a les cordonnets cireaombilicaux moïns saillants et une taille un peu plus grande.

Loc. Le Ruel, post-type figuré (pl. X, fig. 8), coll. Bezançon; toutes les collec-
tions; le Fayel, coll. Bernay.

17. — Lacuna aperta, 0v. sp. PI. IX, fig. 47-48. E. M.

L. testa minuta, nitida, depressa, spira brevi obtusa, anfractibus 4 convexis,
sutura linear discretis ; ultimo peramplo, rimula umbilicari anguste perforato ;
apertura grandi, rotundata, antice emarginata; labio angusto, reflexo; labro per-
obliquo.

Petite coquille lisse, brillante, déprimée, à spire courte et obtuse
au sommet, composée de quatre tours convexes, séparés par une
suture linéaire; dernier tour très grand, arrondi, globuleux, perforé
par une fente ombilicale allongée; ouverture anguleuse en arrière,
amplement dilatée au milieu, arrondie et échancrée en avant; péri-
stome mince, discontinu ; labre très oblique; bord columellaire excavé,
étroit et réfléchi sur la fente ombilicale.

Dim. Longueur, 2.25 mill.; diamètre, 2 mill.

R. D. — Se distingue du Z. nitidissima par sa forme plus ouverte, plus dépri-

mée, par son ouverture plus arrondie ; l'échancrure antérieure du contour est coupée
moins transversalement.

Loc. Parnes, type figuré (pl. IX, fig. 47-48), coll. de Boury; Chaumont, coll.
Chevallier.

18. — L. eurydictium, 00. sp. PE X, fig. 25-26. E. L.-E. M.
Syx. L. Dutemplei, Cossm., 1885, Jowrn. de Conch., p. 136, pl. VI, fig. 2.
Petite coquille globuleuse, sphérique, à spire {rès courte et obluse,

composée de quatre tours convexes, à sutures un peu enfoncées, mar-

quées par un petit bourrelet qui n'apparaît qu'à l'avant-dernier tour ;

266 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

dernier tour très grand, arrondi, occupant presque toute la hauteur,
lisse en apparence, mais orné d’un réseau, visible avec un fort grossis-
sement et souvent effacé, de très fines costules spirales assez écartées
et de plis obliques non moins fins et non moins écartés, qui forment
une trame régulière, à mailles assezlarges. Base perforée d’une longue
rainure ombilicale, étroite et contournant le bord columellaire; les
filets spiraux ne continuent pas jusqu’en avant de la base, qui s’atténue
en rejoignant l'extrémité antérieure de l’ouverture ; celle-ci est ovale,
anguleuse à ses extrémités; le bord columellaire est très excavé,
accompagné d’un limbe très obsolète, très étroit, qui s’efface rapide-
ment en s’enfonçant dans la rainure ombilicale ; labre très oblique.

Dim. Diamètre et hauteur, 1.5 mill.

R. D. — J'ai autrefois rapporté cette petite coquille au Z. Dutemplei, dont la
figure est défectueuse ; en relisant la description de cette dernière espèce,je me suis
aperçu qu'elle ne concordait pas avec les caractères de la coquille d'Hérouval, qui a
une ornementation à grandes mailles, tandis que Deshayes n'indique que de fines
stries ; notre espèce est plus petite, plus globuleuse et a la suture marginée ; elle a le
limbe obsolète, tandis que Deshayes mentionne un angle vif qu’on n’observe pas sur
le L. eurydictium. J'ai donc renoncé à une assimilation qui n'était possible qu'à la
condition de considérer comme erronés la plupart des caractères du Z. Dutemplei,
et j'ai séparé l’espèce d'Hérouval, en lui donnant un nom nouveau.

Loc. Hérouval, toutes les collections; type figuré (pl. X, fig. 25-26), coll. Bour-
dot. Parnes, unique, coll. de Boury.

19. — Lacuna sigaretina, Desh. (Il, p.374, pl. XVII, fig. 12-14). E. I. I.

R. D. — Je n'ai pas vu d’exemplaire de cette petite coquille, dont la figure
ressemble beaucoup à celle du Z. Dutemplei; sa forme paraît un peu plus allongée
et son ornementation est composée de sillons plus profonds ; l'ouverture a aussi une
forme différente, plus anguleuse en avant, rappelant celle du ZL. eurydictium; mais
cette dernière est plus sphérique et ornée de larges mailles.

20. — L. fragilis, Desh. (IL, p. 375, pl. XVII, fig. 25-27). E. I. I.

R. D. — Beaucoup plus allongée que la précédente, elle n’en a pas la forme angu-
leuse; son aspect et ses stries obsolètes la placent entre le groupe des ÆEpheria,
auquel on peut encore la rattacher, et la section suivante, dans laquelle 1e bord colu-
mellaire se renverse sur l'ombilic et masque presque entièrement le limbe.

Ag. Loc. Jonchery, coll. de Laubrière; Châlons-sur-Vesle, coll. de Boury.
9° section : MEDORIOPSIS, NOV. sect.

Coquille allongée, presque dénuée d’ombilic, ayant le limbe mas-
qué par le bord columellaire réfléchi. Type : L. effusa, Desh.

R. D. — Ces coquilles ont bien la forme allongée des Medoria, mais elles n’en ont
pas la columelle épaisse, ni l'ombilic ; elles s’écartent des Epheria par leur forme
étroite et allongée,bulimoïde,et par la disparition presque complète du limbe ombilical.

MÉMOIRES 267

21. — Lacuna effusa, Desh. (II, p. 368, pl. XVI, fig. 17-19), E. M.

Os. — Il existe une autre Lacuna qui porte le même nom, publiée
en 4864, par Carpenter, dans les Ann. Magaz. L'espèce de Deshayes
étant antérieure en date (1861), je propose pour la coquille vivante :
L. Carpenteri.

R. D. — Cette coquille assez grande se distingue par sa forme allongée, com-
posée de huit tours séparés par une suture qu’accompagne une rampe très étroite, à
la partie inférieure de chaque tour ; l'ouverture décrit, en avant, une petite sinuosité
vaguement échancrée qui correspond à l'angle arrondi qui circonscrit la fissure
ombilicale ; à l'intérieur de celle-ci s'enfonce un petit limbe presque caché par le
bord columellaire, et obscurément caréné ; toute la surface est chargée de fins cor-
donnets spiraux, à l'exception de l'embryon, qui est lisse. Elle ne peut être confondue
avec le L. Loustaui, qui est beaucoup plus court, plus globuleux et dont le limbe
est plus large.

Ag. LOC. Chaussy, Vaudancourt, coll. Bernay; Fontenai, coll. Bezançon.
22. — L. paludinæformis, Desh. (II, p. 370, pl. XVI, fig. 20-22), E. M.

Syn. Bithinia macrostoma ? Desh., 1824, II, p. 131, pl. XV, fig. 23-24.
— ? Desh., 1864, II, p. 506.

R. D. — Le type de cette espèce (collection de Me Loustau) est un individu
monstrueux, dont le bord columellaire porte accidentellement deux dents, qui
n'existent pas sur l'individu indiqué comme type de l'espèce dans l4 collection
Deshayes à l'École des Mines ; celui-ci a le dernier tour plus globuleux, la fente
embilicale moins ouverte, et se rapproche davantage du L. effusa ; il s’en distingue
par sa forme plus allongée, par son dernier tour plus court et par son ombilic plus
clos, ne montrant pas de limbe columellaire. Est-ce à cette espèce qu'il faut rapporter
le Bithinia macrostoma (olim Paludina), dont le type est égaré? La coquille dési-
gnée sous ce nom dans la collection Deshayes n’est autre que le L. Klipsteini et n'a
pas le moindre rapport avec la figure et la description donnés dans le premier
ouvrage; le texte indique des stries et un petit ombilic qui existent, en effet, dans le
L. paludinæformis. Dans cette incertitude, il n’est pas possible d'adopter le nom
macrostoma, qui est cependant antérieur, et de modifier celui du Lacuna macrostoma
(voir Lacunaria), publié dans le second ouvrage.

23.— L. minutissima, Desh. (II, p. 376, pl. XVII fig. 1-3). E. M.

R. D. — Caractérisée par sa fissure ombilicale presque close; étroite comme la
précédente, elle a les tours très convexes, le dernier très court, les sutures moins
obliques ; l'ouverture est à peine versante et subanguleuse du côté antérieur ; les stries
spirales ne sont visibles qu'avec un fort grossissement.

24. — L. actæonoides, 200. sp. PlGries 19: E. S.

L. testa minuta, ovata, paulo angusta, apice obtuso, anfractibus 5 convexius-
culis, sutura lineari discretis, sulcis spiralibus ac striis incrementi obliquis,
subtiliter decussatis ; ultimo peramplo, ovato, ad basim declivi ac fere imperforato ;
apertura ovali, postice angulata, antice haud emarginata, labro obliquo, tenui ;
labio incrassato, lato, arcuato, haud furcato.

268 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Petite coquille assez mince, ovale, assez étroite, à sommet obtus,
composée de cinq tours convexes, séparés par une suture linéaire
finement treillissée par des sillons spiraux très serrés, réguliers et
par des stries d'accroissement très ténues, obliques; dernier tour
allongé, égal ou supérieur aux trois quarts de la longueur, à base
peu convexe, déclive et presque imperforée ; ouverture ovale, angu-
leuse en arrière, arrondie en avant, sans aucun angle ni aucune
échancrure; labre oblique et mince, bord columellaire régulièrement
arqué, peu excavé, épais, non dédoublé, s'amincissant dans la partie
qui est appliquée sur la base.

Dim. Longueur, 2 mill.; diamètre, 1.2 mill.

R. D. — Par sa forme, cette coquille ressemble à la figure que Deshayes a donnée
du ZL. bulimoides; mais elle se distingue du type véritable de cette espèce, qui
appartient à un tout autre groupe, par son ouverture moins dilatée, par son bord
columellaire non dédoublé, moins excavé; elle est caractérisée par son ombilie à
peu près fermé et par son ouverture arrondie en avant.

Loc. Valmondois, deux individus (pl. X, fig. 19), coll. Bernay.
25. — Lacuna aratula, nov. sp. PL'X,'fe.18, E. S.

L. testa minuta, conica, elongata, apice obtuso, anfractibus 5 parum convexis,
sutura submarginata discretis, sulcis 6 punctulatis, liratis, ultimo spira paulo
longiore, ovali, añnguste perforato ; apertura parva, postice angulata; labio crassulo,
excavato. 2

Petite coquille un peu épaisse, conique, allongée, à sommet obtus,
composée de cinq tours peu convexes, que sépare une suture faible-
ment bordée par un bourrelet supérieur ; lornementation se compose
de six sillons spiraux, ponctués, séparant d'assez larges cordonnets
plats; celui du bas, un peu plus fort que les autres, simule un bour-
relet sutural; dernier tour égal aux trois cinquièmes de la longueur,
ovale, atténué en avant, portant seize sillons réguliers et ponctués,
qui persistent jusqu'à l'intérieur de l'ombilic ; celui-ci est assez étroit,
un peu anguleux à la périphérie, dénué de limbe; ouverture petite,
étroitement rétrécie, en arrière, par le labre qui s'applique tangen-
tiellement sur l’avant-dernier tour, probablement arrondie et suban-
guleuse en avant; bord columellaire un peu calleux, excavé.

Dim. Longueur, 3 mill. ; diamètre, 1.5 mill.

R. D. — Voisine du Z. Langlassei par sa forme allongée, quoiqu'elle soit plus
conique, elle s'en distingue par son ornementation peu habituelle dans le genre
Lacuna; elle a cependant l'ombilic et la columelle excavée des espèces de ce genre;
mais le labre s'attache tangentiellement, ce qui est exceptionnel.

Loc. Valmondois, unique (pl. X, fig. 18), coll. Bernay.

MÉMOIRES ÿ 269

_ 26. — Lacuna cochlearella, nov. sp. PL,X, fe4-0; E. I.
LL. testa minula, elongata, angusta, apice obtuso, anfractibus à convexis, sutura
profunda discrelis ; ultimo Spira duplo longiore, ovali, antice attenuato, rimula
umbilicari angustissima, extus obtuse ançgulata; apertura ovali, antice effusa,
cochleariformi; labio reflexo supra carinam.

Petite coquille allongée, étroite, à sommet obtus, composée de
cinq tours convexes, séparés par une profonde suture; dernier tour
grand, égal aux deux tiers de la longueur, ovale, atténué en avant,
perforé d’une étroite fente ombilicale, que borde un angle très obtus,
irrégulièrement plissé par des accroissements; ouverture étroite,
allongée, cochléariforme, versante du côté antérieur, anguleuse en
arrière ; bord columellaire un peu excavé, épais, réfléchi sur l’ombilic
et cachant une petite carène obtuse qui s'enfonce dans la fente.

Dim. Longueur, 4 mill. ; diamètre, 1.5 mull.

R. D. — $e distingue par sa forme élancée, par la petitesse de sa fente ombilicale.

Loc. Aïzy, type figuré (pl. X, fig. 5), coll. Cossmann; Hérouval, coll. Bezançon.
4° section : ENromorE (), nov. sect.

Petite coquille, faiblement ombiliquée, courte, conique, à sommet
obtus; ouverture ovale, circulairement échancrée en avant, dans un
plan horizontal; columelle concave, formant un angle à sa Jonction
avec le bord supérieur, labre un peu épais, arqué, peu incliné. Type:
Litiopa Klipsteini, Cossmann.

R. D — Tant que je n'avais qu'un seul individu de cette singulière coquille, je
pouvais supposer qu'elle était mutilée; mais tous les exemplaires que j'en ai vus ont
la même échancrure sinueuse et la même expansion labiale ; cette échancrure existe
d’ailleurs dans une autre espèce, déjà connue de Deshayes, le L. solidula; je classe
donc ces coquilles dans une section qui se rattache au genre Lacuna par la disposi-
tion de la columelle, l'obliquité du labre et la forme de l'embryon; beaucoup de
Lacuna ont d'ailleurs l'ouverture échancrée en avant; mais ce qui caractérise les
Entomope, c'est l'absence de limbe ombilical. \

27. — L. Klipsteini [Cossm. |. PI X, fig. 16-17. E. M.

Litiopa Klhipsteini, Cossm., 1882, Journ. de Conch., p. 290, pl. XIV, fig. ».

Petite coquille imperforée, allongée, luisante, composée de cinq
tours convexes, séparés par une suture linéaire et marqués de stries
écartées, finement gravées dans le test; dernier tour ovale, égal aux
deux tiers de la spire; ouverture assez grande, ovale, anguleuse en
arrière, élargie en avant, où le contour dessine, dans un plan hori-
zontal, une échancrure en arc de cerele qui relie extrémité du labre

(!) Evrowos, entaille ; 271, ouverture.

970 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

à celle de la columelle; cette dernière se termine par une petite
expansion labiale, cochléariforme et anguleuse ; labre un peu épaissi
par quelques plis d’aceroissement.

Dim. Longueur, 3.5 mill.; diamètre, 1.75 mill.

R. D. — Il résulte d'une comparaison, que M. le docteur Bezançon a faite à
l'Ecole des Mines, que le type du Bithinia macrostoma, de la collection Deshayes,
remplaçant celui du premier ouvrage, qui a été égaré, est précisément identique à
notre L. Klipsteini.

Loc. Villiers, type figuré (pl. X, fig. 16-17), coll. Cossmann ; coll. Bezançon ;
Grignon, coll. Boutillier ; Parnes, coll. Chevallier.

28. — Lacuna Loveni, Bayan, nom. mut. E. M.-E.Ss.

Sy. Lacuna solidula, Desh., IT, p. 380, pl. XVIIL fig. 21-23 (non Loven).
— Loveni, Bayan, 1873, Ët. sur coll. Éc. des Mines, I, p. 95.

R. D. — Plus courte, plus conique et plus globuleuse que la précédente, elle
s’en distingue par son ouverture moins allongée, dénuée de la lèvre columellaire
qui caractérise le L. Klipsteint ; la jonction de la columelle et du bord supérieur se
fait sous un angle de 100°; en outre, les stries obsolètes dont ses tours sont ornés
sont moins écartées, moins bien gravées dans le test; elles persistent sur la base et
y deviennent plus profondes autour de la fente ombilicale ; le labre est un peu épais.

Ag. Loc. Mouchy, coll. Cossmann et Houdas; Chambors, coll. de Boury et Bou-
tillier. Le Fayel, coll. Chevallier. ,

29. — L. bulimopsis, Desh. (IL, p, 369, pl. XXVI, fig. 10-12). E. M.

O8s. — Le texte porte bulimoides et l'explication des planches,
bulimopsis; ce dernier nom doit prévaloir pour éviter un double
emploi avec l'espèce décrite quelques pages avant celle-ci; c’est pro-
bablement une faute d'impression.

R. D. — Presque complètement uénuée de fente ombilicale, ayant un limbe rudi-
mentaire confondu avec le bord columellaire, en apparence lisse et d'une forme
étroite, cette coquille est à la limite du genre Lacuna; elle à toutefois le labre
oblique, contrairement à l'indication de la figure, faite d’après un individu mutilé,
le bouton embryonnaire obtus, des stries spirales très fines ; enfin, la sinuosité anté-
rieure est largement échancrée, mais le bord columellaire ne fait pas d'angle avec
le bord supérieur.

30. — L. Chevallieri, #0. sp. PI. X, fig. 14-15. E. I.

L. testa lϾvigata, turrita, conica, anfractibus T convexis, sutura profunda
discretis, ultimo dimidiam partem longitudinis multo superante, ovato; basi imper-
forata; apertura postice angulata, antice emarginata; columella tenui, arcuata,
parum refleza. e

Coquille turriculée, conique, à sommet obtus, à spire allongée,
composée de sept tours lisses, convexes, séparés par une profonde
suture ; dernier tour égal aux quatre septièmes de la longueur totale,

ovale, un peu globuleux; base atténuée, déclive en avant, imper-

MÉMOIRES 971

forée; région ombilicale bordée extérieurement d'un angle très
arrondi et limité par le bord columellaire; ouverture ovale, angu-
leuse en arrière, circulairement échancrée en avant; lorsqu'on
l'observe de face, elle paraît horizontalement tronquée ; mais, en plan,
son bord supérieur dessine une sinuosité concave à l’extrémité de
laquelle se termine la columelle, sans former d'angle; celle-ci est
arquée, étroite, peu réfléchie sur la base; bord columellaire très
mince; labre presque vertical.

Dim. Longueur, 4.5 mill.; diamètre, 2.9 mill.

R. D. — Très voisine de la précédente, plus conique, ayant le dernier tour beau-
coup plus grand, l’ombilic plus clos encore et le bord columellaire plus mince.

Loc. Hérouval (pl. X, fig. 14-15), coil. Chevallier ; coll. Baudon et Houdas.

5° section : LacuneLLA, Deshayes, 1861.

Coquille ovale, mince, brillante, déprimée dans le sens trans-
versal ;: ouverture arrondie en avant ; columelle concave; limbe étroit ;
labre dilaté, un peu réfléchi. Type : L. depressa, Desh.

R. D. — Le type des Lacunella ne me parait pas assez écarté des Lacuna pour
être considéré comme un genre distinct; la columelle a les mêmes caractères et la
varice opposée à l'ouverture représente seulement un arrêt de l’accroissement du ,
labre, qui est un peu renversé; d’ailleurs Deshayes, a lui-même décrit comme Lacuna
une seconde espèce, voisine du L. depressa. Cette section est caractérisée par la
forme arrondie de l'ouverture, dont le contour antérieur n’est n1 anguleux, ni
échancré.

31. — Lacuna depressa, Desh. (II, p. 383, pl. XVIIT, fig. 9-11). E. M.
R. D. Globuleuse, subulée, courte et obtuse, elle a les premiers tours striés ; mais
le dernier, qui dépasse les trois quarts de la longueur, ne porte de stries que vers la
suture inférieure et autour de la région ombilicale, qui est à peu près close par un
bord columellaire assez large, hermétiquement appliqué sur le limbe.
Ag. Loc. Ully-St-Georges, coll. Bezançon ; Damery, Chaussy, coll. de Laubrière.

32. — L. bulimoides, Desh. (IL, p. 377, pl. XVII, fig. 19-21). E. I.
R. D. — Se distingue de la précédente par sa forme moins globuleuse, plus

étroite, par sa spire plus courte, par son ouverture plus dilatée en avant, plus com-
primée en arrière, par son bord columellaire plus étroit; toute la surface est lisse,
sauf quelques sillons très fins autour de l’ombilic, qui se réduit à une fente très
étroite, dans laquelle se dissimule un limbe assez large.

Ag. Loc. Liancourt, coll. de Laubrière ; Hérouval, toutes les collections.

G° section : CiRSOPE, nov. sect.

Coquille à spire obtuse, à tours striés ; ouverture à péristome épais,
garni d’un bourrelet extérieur ; ombilic bordé par un bourrelet abou-
tissant à une sinuosité du contour. Type : L. marginata, Desh.

272 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

R. D. — Deshayes a indiqué que cette espèce devrait être classée à part; mais
je ne crois pas qu'on puisse en faire un genre distinct des Lacuna, dont elle s’écarte
seulement par l'existence d'un bourrelet au labre; le bourrelet circaombilical à tout
à fait la disposition de celui des vraies Lacuna; l'ouverture est sinueuse comme dans
les Lacunella ; la columelle est excavée et le sommet obtus, comme dans toutes les
espèces du genre Lacuna.

33. — Lacuna marginata, Desh. (I, p.379, pl. XVII, fig 22-24).
E. I.-E. M.
R. D. — Ornée de stries spirales ponctuées par les accroissements, cette jolie
petite coquille a une forme assez étroite, le sommet planorbulaire, le dernier tour
égal aux deux tiers de la longueur et l’ouverture arrondie; quand le bourrelet est
dédoublé, la soudure des deux parties se fait en avant, au point où aboutit le funi-
cule circaombilical, qui n’en est pas la continuation.

Ag. Loc. Liancourt, coll. de Laubrière. Parnes, coll. de Boury.

34. — L. Bouryi, 200. sp. PI X, fig. 27-28. E. S.

L. testa minuta, crassula, ovoidea, apice obtuso, anfractibus 5 convexiusculis,
sutura lineari discretis, subtiliter striatis; ultimo peramplo, dilatato, extus mar-
ginato et reflexo, apertura grandi; basi fere imperforata.

Petite coquille épaisse, ovoide, à sommet obtus, composée de cinq
tours un peu convexes, séparés par une suture linéaire et enfoncée,
ornés de fins sillons qui s’accentuent sur la base; dernier tour très
grand, égal aux trois quarts de la longueur, ovale, peu atténué en
avant; base presque imperforée; région ombilicale bordée par un
renflement obtus, sans bourrelet. Ouverture anguleuse en arrière,
arrondie et sinueuse en avant, grande, dilatée, réfléchie et bordée, à
l'extérieur, par un très large bourrelet non dédoublé, qui se perd en
haut de la columelle mince et excavée ; bord columellaire calleux.

Dim. Longueur, 2.5 mill ; diamètre, 1.7 mill.

R. D. — Plus courte et plus ovoïde que la précédente, elle a le dernier tour plus
long, l'ouverture plus dilatée, plus ovale, munie d'un bourrelet plus large.

Loc. -Le Fayel, coll. Bernay, de Boury, Chevalier ; Valmondois (pl. X, fig. 27-28),
coll. Bernay et Houdas.

111° genre. DISSOCHILUS (!), nov. gen.
Syx. Quoyia, Desh., 1861 (7on Desh. 1830).

Petite coquille allongée, étroite, subeylindrique, à sommet déprimé,
obtus, comme un bouton aplati et vernissé; tours sillonnés, sutures
obliques; ouverture ovale, anguleuse en arrière, subtronquée en
avant; labre épais, oblique, un peu réfléchi et évasé au dehors ; bord

(1) Aus505, double ; y:0s, lèvre columellaire.

22

MÉMOIRES 973

columellaire dédoublé : couche interne plus mince, formant en avant
une lame brusquement tronquée, qui fait un angle avec le contour
faiblement sinueux du bord antérieur, et en arrière, un pli pariétal
oblique qui s'enfonce en spirale sur le bord basal; couche externe
carénée comme le limbe des Lacuna, masquant la fente ombilicale,
se rattachant en avant à la troncature et se perdant en arrière sous la
couche interne, pour reparaître un peu au delà, comme bord basal.
Type : Quoyia heterogena, Desh.

R. D. — En examinant le type du Quoyia Michaui, j'ai constaté que cette espèce
vivante, classée avec raison dans les Planaxidæ, dont elle ne diffère que par un
pli pariétal, n’a pas le moindre rapport avec notre coquille éocène, qui se place dans
le voisinage des Lacuna; les véritables Quoyia ont l'ouverture échancrée comme les
Planaæis, tandis que notre coquille présente une sinuosité concave semblable à celle
des Entomope, limitée par l'extrémité tronquée de la columelle; quant au dédou-
blement de cette columelle, il n'existe pas dans le genre Quoyia et rappelle le carac-
tère principal des Lacuna; il n’y a pas jusqu'au sommet embryonnaire qui, au lieu
d'être tronqué, comme dans le Q. decollata, est simplement planorbulaire, comme
celui des Acrophlyctis; la création du genre Dissochilus paraît donc justifiée.

1. — Dissochilus heterogenus [Desh.] (IT, p. 282, pl. XVI, fig. 5-7). E. I.
R. D. — Caractérisée par sa forme subcylindrique, par ses tours ornés de sillons

fins et écartés, ponctués, au nombre de dix environ sur chaque tour, cessant à la
base, à quelque distance de la région ombilicale, qui est complètement close; j'ai
constaté, sur un individu mutilé, que le pli pariétal remonte jusqu'au sommet ; le con-
tour antérieur de l'ouverture est échancré et forme un angle marqué par le tuber-
cule de la troncature columellaire, à la jonction du limbe externe et du bord
supérieur; ce limbe forme un bourrelet assez épais, et l'intervalle compris entre lui
et la columelle forme un faux ombilic non perforé et obtusément treillissé.

Dim. Longueur, 7.5 mill.; diamètre, 2.5 mill.

Ag. Loc. Cuise, toutes les collections ; le Roquet, coll. de Boury.

2. — D. conicus [Cossm.] PK Ge ITS; E.S.
Syn. Quoyia ? conica, Cossmann, 1886, Journ. de Conch., p. 22, pl. IL, fig. 2.
Petite coquille assez courte, conique, à sommet obtus, élargie à la

base, composée de six tours convexes, séparés par une suture superti-
cielle, ornés de très fines stries spirales et de stries d’accroissement
encore plus fines; dernier tour un peu plus grand que la moitié de
la longueur, ovoide, plus profondément sillonné que les autres.
Ouverture ovale, acuminée en arrière ; bord columellaire tronqué en
avant, sans excroissance tuberculeuse, dédoublé par un limbe étroit,
pli pariétal dentiforme ; labre réfléchi au dehors, portant un bourrelet
saillant à partir de sa jonction avec le bord columellaire.

Dim. Longueur, 4 mill. ; diamètre, 1.5 mill.

R. D. — Plus conique et plus courte que la précédente, elle a le dernier tour

TOME XxIII, 1888 18

974 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

plus grand ; les autres tours sont plus convexes et plus hauts; enfin, le bord colu-
mellaire est dénué de tubercule, en avant.

Loc. Le Fayel, type figuré (pl. X, fig. 12-13) coll. Chevallier.

112° genre. LACUNODON, nov. gen.

L. testa turbinata, lirata; apice obtuso; apertura ovata, integra; columella
subexcavata, inferne plicata; labro obliquo ; umbilico mediocri, carinato.

Petite coquille turbinée, ayant la forme d’une Phasianella ; som-
met obtus ; tours sillonnés ; ouverture ovale, arrondie en avant, angu-
leuse en arrière; labre oblique, un peu épais, non bordé; columelle
mince, un peu excavée, portant un pli inférieur; ombilic médiocre,
lisse, caréné par un limbe qui se détache tangentiellement qu, con-
tour antérieur et s'enfonce dans l’ombilic.

R. D. — Par sa forme et par son limbe, ce genre se place près des Lacuna.

1. — L. Bernayi, #00. sp. PET He 2e E. M.

L. testa conica, anfractibus 5 convexis, scalatis, spiraliter liratis et punctulatis ;
ultimo peramplo, basi rotundata; apertura sicut in diagnosi generis.

Petite coquille conique et turbinée, composée de cinq tours, le
premier planorbulaire, les suivants convexes, étagés, séparés par une
suture linéaire qu'accompagne un méplat peu accentué, dernier tour
très grand, égal aux deux tiers de la longueur, arrondi à la base;
sillons très réguliers, ponctués par les accroissements, persistant jus-
qu'à l'ombilic et séparant de petits cordonnets deux fois plus larges
que les intervalles ; ouverture conforme à la description donnée dans
la diagnose du genre.

Dim. Longueur, 3.5 mill.; diamètre, 2.25 mill.

R. D. — Il n’y a, dans le genre Lacuna, aucune coquille qu’on puisse rapprocher
de celle-ci ; son pli pariétal est disposé comme celui des Dissochilus ; la jonction du
bord columellaire et du limbe se fait tangentiellement sur une sorte d'épaississement,
un peu réfléchi et graduellement aminci en avant, sans échancrure ni sinuosité
comparable à celle des Zacuna.

Loc. Gomerfontaine, unique (pl. X, fig. 23), coll. Bernay.

2. — L. reflexilabrum, #0v. sp. PI. X, fig. 29-30, et pl. XII, fig. 52. E. I.

4

L. testa ovoidea, globulosa, subulata, apice obtuso, anfractibus 4
profunda discretis; ultimo peramplo, dilatato, lirato ; labro extus reflexo; plica
columellari parum prominula; umbilico plus minusve aperto, carina circumcincto.

Petite coquille brillante, ovale, globuleuse, subulée, à sommet
obtus, composée de quatre tours brillants, un peu convexes et séparés
par une suture assez profonde, quoique superficielle; le dernier occupe

niidis sutura

MÉMOIRES 975

presque toute la longueur ; il est ventru, ovale, élevé et marqué de
très fines stries spirales, presque invisibles ; sa base est déclive, régu-
lièrement atténuée et perforée d’une fente ombilicale plus ou moins
ouverte, que circonscrivent quelques sillons plus profonds que les
stries de la base, s’arrêtant à un large limbe, qui se détache du con-
tour antérieur de l'ouverture; celle-ci est dilatée, à péristome mince,
bien ouvert, à labre réfléchi, peu oblique; columelle peu épaisse,
marquée, vers le bas, d’un pli calleux à peine saillant.
Dim. Longueur, 3 mill.; diamètre, 2 mill.

R. D. — Plus ovale et plus subulée que la précédente, elle s'en distingue par ses
tours moins convexes et moins ornés, par son ouverture plus grande, plus dilatée et
réfléchie en dehors.

Loc. Hérouval, peu commune, type figuré (pl. X, fig. 29-30), coll. de Boury;
col. Chevallier et Cossmann; variété moins dilatée (pl. XIT, fig. 52), coll. Houdas.

113° genre. LACUNOPTVYXIS, nov. gen.

L. testa terebrali, obsolete striata, apice subretuso, basi late umbilicata; aper-
tura ovata ; plica columellari parum prominula; labro sinuoso.

Petite coquille turriculée en tarière, lisse ou ornée de stries obso-
lètes ; sommet obtus, à embryon globuleux, un peu rentrant, masqué
par la circonvolution du second tour; base largement ombiliquée ;
ouverture ovale, étroite, un peu anguleuse en avant, rétrécie en
arrière; péristome assez mince, continu, presque détaché; bord colu-
mellaire non réfléchi, portant un pli peu saillant au milieu de sa hau-
teur; labre presque vertical, sinueux, excavé en arrière, un peu con-
vexe au milieu. Type : Lacuna prælonga, Desh.

1. — L. prælonga [Desh.] (I, p. 377, pl. XVIL fig. 10-13). E. M.-E.S.

R. D. — J'avais d’abord laissé dans le genre Lacuna cette petite coquille
inconnue pour moi; mais, ayant pu étudier un individu de Valmondois qui répond
assez bien à la description du L. prælonga, quoiqu'il porte un pli columellaire, non
signalé par Deshayes mais reproduit par son dessinateur, j'ai été obligé de la classer
dans un autre genre. Notre coquille a les sutures plus enfoncées et les stries spirales
moins visibles que le type du calcaire grossier; elle a l'ombilic bordé d'un angle
obtus et garni d'un petit filet, à peine visible, qui s'enfonce verticalement dans
l’entonnoir; le labre n’est pas oblique, comme celui des Lacuna, et le sommet est
plus enfoncé que dans les coquilles de ce genre.

Ag. LOC. Valmondois, post-type (pl. XII, fig. 49-51), coll, Bernay.

976 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

XXI° famille. — MELANIDÆ.

114 genre. MELANIA, Lamarck, 1799.

Coquille imperforée, turriculée, à sommet érodé ou obtus; sur-
face ornée de tubercules, de côtes, d’épines ou de stries ; ouverture
entière, ovale, dilatée en avant ; labre aigu, sinueux en arrière, sail-
lant en avant. Type : M. amarula, Linné.

Section : MELanoines, H. et A. Adams, 1854.

R. D. — Coquille cérithiforme, ornée de côtes tuberculeuses, ouverture sinueuse
et subéchancrée en avant. Type : M. episcopalis, Lea. Notre M. inquinata est
presque identique au M. episcopalis et ne s’en distingue que par son sommet non
tronqué : elle appartrent donc à la même section.

1. — M. inquinata, Defr. (II, p. 451). E. I. I.

M. inquinata, Sandb., 1872, Land u. Sussw. Conch., p. 185, pl. IK, fig. 3.

R. D. — Dans son premier ouvrage (p. 105, pl. XIT, fig. 7-8, 13-14, 15-16),
Deshayes à figuré plusieurs variétés de cette coquille, si commune dans les lignites ;
dans l’une de ces variétés, les tubercules qui couronnent ordinairement l’angle
saillant de chaque tour disparaissent en laissant une carène lisse (fig. 7-8). Sand-
berger pense que c'est une espèce distincte; mais, quand on réunit un grand
nombre d’échantillons, on voit les tubercules s’effacer graduellement et la carène
devenir lisse.

2. — M. præcessa, Desh. (IT, p. 452, pl. Li a fig. 31-32). E. I. I.
M. prœcessa, Sandb., 1872, Land. u. Sussw. Conch., p. 165.
R. D. — Voisine de la précédente, allongée comme elle, elle se rapproche de la

variété à côtes obliques, crénelées par plusieurs tubercules ; mais, entre les côtes,
elle ne porte pas de cordonnets spiraux : il n’en existe que sur la partie antérieure
de la base.

115° genre. BALANOCOCIHILIS, Fischer, 1885.

Coquille ovoïde, lisse, brillante, à spire courte; ouverture ovale,
arrondie en avant, à columelle sinueuse ; labre peu incliné. Type :
Melania glans, V. d. Busch.

1. — B. lucida [Cossmann]. PI. XI, fig. 6-7. E. M.

Amphimelania lucida, Cossmann, 1886, Journ. de Conch., p. 228, pl. X, fig. 7.

Petite coquille lisse, brillante, vernissée, assez épaisse, à spire
courte et obtuse, souvent corrodée au sommet, composée de cinq
tours subulés presque plans, séparés par une suture qu’accompagne

MÉMOIRES 2

une étroite rampe limitée par un angle obsolète; dernier tour grand,
plus long que la spire, ovoide, peu atténué en avant, marqué de
fines stries obliques ; ouverture ovale, anguleuse en arrière, arrondie
en avant, sans inflexion ; labre peu oblique et rectiligne, formant un
léger sinus sur la rampe suturale; bord columellaire sinueux, peu
calleux, limité par un fin sillon qui se perd en avant.

Dim. Longueur, 2 mill.; diamètre, 1.25 mill.

R. D. — En classant cette coquille dans le sous-genre Amphimelania, j'ai été
induit en erreur par une confusion qui existe dans le Manuel de Tryon : le Melania
glans, que cet auteur assimile au M. Holandrei et auquel ressemble notre coquille,
est, pour M. Fischer, le type d’un sous-genre distinct; notre espèce se distingue
cependant de ce type par le petit sillon de sa columelle.

Loc. Houdan (pl. X, fig. 6-7), coll. Bezançon, coll. Morlet.

2. — Balanocochlis berellensis [de Laub. et Carez]. PI. XI, fig. 8-9. E. I.

Bithinia berellensis, de Laub. et Carez, 1880, Bull. Soc., géol. de Fr., 3° sér.,

t. VIII, p. 405, pl. XV, fig. 13-14.

Coquille étroite, subcylindrique, courte, tronquée au sommet,
composée de cinq tours, les deux premiers planorbulaires, les sui-
vants plans, subulés, lisses, à suture superficielle; le dernier égale
les deux septièmes de la longueur ; sa base est ovale, déclive, atténuée
en avant. Ouverture grande, arrondie et légèrement versante en
avant, anguleuse en arrière, dilatée à gauche, à peine inclinée sur
l'axe ; péristome continu; labre simple et tranchant, se projetant au
dehors ; bord columellaire étroit, peu calleux.

- Dim. Longueur, 1.5 mill.; diamètre, 0.75 mull.

R. D. — Moins ovale, plus cylindrique que la précédente, elle s'en distingue
aussi par son ouverture plus dilatée; elle me paraît appartenir au même genre par
sa spire corrodée et par la forme de sa columelle. |

Loc. Brasles, type figuré (pl. XI, fig. 8-9), coll. de Laubrière; coll. de Boury.

3. — B. eulimoides, oc. sp. PI. XI, fig. 45. E.S.

B. testa lucida, on, subulata, conica, apice obtuso, anfractibus 4 planis,
sutura superficiali discretis; ultimo peramplo, ovoideo ; apertura integra, antice
rotundata; labro subincrassato et paululum depresso.

Petite coquille lisse, brillante, subulée, courte, à sommet obtus,
composée de quatre tours, le premier formant un petit bouton con-
vexe, les suivants plans, séparés par une’suture superficielle ; le der-
nier grand, supérieur aux deux tiers de la longueur, à base un peu
déclive ; ouverture médiocre, arrondie et peu versante en avant; sub-
canaliculée en arrière ; labre épaissi, déprimé vers la suture, comme
dans les Eulima, un peu incliné; bord columellaire calleux.

278 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Dim. Longueur, 2.25 mill.; diamètre, 0.80 mill.

R. D. — Moins ovale que le B. lucida, plus conique que la précédente, elle se
distingue des deux par son bord columellaire calleux et excavé, par son labre épais,
déprimé; ces caractères me font douter qu’elle soit à sa place dans le genre Baläno-
cochlis, quoiqu'elle ait la même forme et la même ouverture que les deux autres
espèces. On rapprochera de cette espèce le Pasithea quttula, Tea, de l’éocène de
Claiborne, qui appartient probablement au même genre.

Loc. Montagny, toutes les collections; type figuré (pl. XI, fig. 4-5), coll. Cheval-
lier ; le Ruel, coll. de Laubrière et de Boury. ,

115° genre. SEMISINUS, Swainson em., 1840.

Coquille turriculée, ornée de carènes spirales ; ouverture canali-
culée; labre aigu, sinueux en arrière. Type : S. lineolatus, Wood.

1. — S. resectus [Desh.]. E. I.

Sy. Cerithium resectum, Desh., 1834, IT, p. 428, pl. LXI, fig. 23-24.
— — d'Orb., 1850, Prod., II, p. 318, n° 383.
es — Desh., 1865, IT, p. 233.
— tœæniolatum, Desh., 1865, ibid., pl. LXXVIIT, fig. 21.
— suessoniense, Desh., 1865, ibid., pl. LXX VII, fig. 5.
— Briarti, Wat., 1875, Mem. Soc. roy. malac., X, p. 117,
pl. VIIL, fig. 4.
— eocænicum, Wat., 1875, ibid., pl. VII, fig. 2.
Hemisinus cerithiformis, Chelot, 1885, Bull. Soc. géol. de Fr., 3s., XII,
p. 202 (non Melanopsis cerithiformis, Wat.).

R. D. — Coquille variable, qui a donné lieu à de nombreuses confusions; la
figure du premier ouvrage de Deshayes est cependant bonne, et l’auteur avait signalé
plusieurs variétés, à côté du type ; voici comment je propose de les classer :

Typ£. Forme pupoïde, côtes axiales sur les premiers tours, s’effaçant sur les der-
niers qui ne portent que des cordonnets obtusément granuleux: le C. suessoniense et
le C. Briarti répondent exactement à cette diagnose et ne peuvent en être séparés.

Var. tœniolata. Forme conique ; rubans spiraux dénués de tubercules, l’un d'eux
plus gros, au milieu de chaque tour. Cette variété existe à Brasles.

Var. eocænica. Forme conique ; les côtes des premiers tours persistent jusqu’à la
base, qui est simplement sillonnée, et découpent des tubercules arrondis sur les
rubans spiraux.

Il est impossible de séparer ces trois formes, entre lesquelles il y a de nombreux
intermédiaires ; quant à l'ouverture, elle ne peut servir à distinguer des espèces :
quand elle est complète, elle est allongée, terminée par un canal court, un peu
tordu; si l'individu est mutilé, l'ouverture plus courte, munie d’un canal plus étroit,
a l'aspect que le dessinateur attribue au Cerithium tæniolatum ; c'est ce qui me
décide à réunir toutes ces espèces en une seule. Quant à la rectification proposée par
M. Chelot, elle ne peut être acceptée, parce qu'elle est fondée sur une mauvaise inter-

MÉMOIRES 979

prétation, que Deshayes à faite, du Melanopsis cerithiformis, Watelet, qui est tout
autre chose, comme on va le voir.

117° genre. FAUNUS, Montfort, 1810.

SyN. Pirena, Lamarck, 1822.

Coquille subulée ou épineuse; ouverture échancrée; labre sinueux
en arrière; columelle arquée, calleuse. Type : Prena atra, L.

1" section : Faunus (sensu stricto).

Coquille lisse et subulée, avec une fasciole basale.

1. — F. Lamarcki |[Desh.] (Il, p. 472, pl. XXXI, fig. 25-26). E. M.
Pirena Lamarcki, Sandb., 1872, Land. u. Sussw. Conch., p. 209, pl. XI. fig. 5.
R. D. — Cette belle coquille se distingue par l'épaisseur de son péristome

presque détaché, dont le labre: porte une profonde sinuosité un peu au-dessus de la
suture; la columelle est tellement arquée que le canal antérieur est projeté à gauche
de l'axe; les tours sont subimbriqués et les plis d'accroissement, sinueux.

Ag. Loc. Boursault, coll. de Laubrière.

2. — F. cerithiformis | Watelet], nom. mut. E. I. L.-E. I.-E. M.

Sy. Melanopsis Dutemplei, Desh., IT, p. 472, pl. XXXI, fig. 31.

R. D. — Se distingue de la précédente par l'angle médian que portent les derniers
tours et qui correspond à la sinuosité du labre; cette rare espèce a vécu depuis les
lignites jusqu’au calcaire grossier ; Deshayes ne l’a signalée que dans ces deux étages
extrêmes, mais Watelet l'a décrite, dès 1851, comme venant de Mercin, et M. de
Boury m'a communiqué, de Cuise, un individu semblable à cette figure.

Ag. Loc. Mercin (fide Watelet); Cuise, coll. de Boury.

8. — F. dispar [Desh.] (IT, p. 473, pl. XXXI, fig. 29-30). E. M.
Pirena dispar, Sandb., 1872, Land. u. Sussw. Conch., p. 210, pl. XI, fig. 6.
R. D. — Plus courte que les précédentes, elle a les stries de la base plus nom-

breuses, la carène du dernier tour plus saillante, et au-dessous, deux petits cordons
spiraux accompagnant la suture.

4. — F. Haranti [de Laub. et Carez]. PASERT PRE AUE E. I.

Melanopsis Haranti, de Laub. et Carez, 1880, Bull. Soc. géol. de Fr., æ s.,

VII, p. 403, pl. XVI, fig. 1-2.

Coquille pupoide, composée de tours étroits, presque plans au
sommet, séparés par une suture profonde, et un peu plus convexes
vers l’ouverture ; dernier tour grand, ovoide, atténué en avant, base
imperforée; columelle concave et calleuse; accroissements sinueux
indiquant la forme du labre.

Dim. Longueur probable, 35 mill.; diamètre, 12 mil.

R. D. — Quoique cette coquille soit très mutlée, elle paraît se distinguer des

280 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

précédentes par sa forme conoïde et par ses tours dénués d’angle; il eût été préfé-
rable d'attendre de meilleurs individus pour en donner la description.

Loc. Brasles, unique (pl. XI, fig. 11), coll. de Laubrière.
2e section : MELANATRIA, Bowdisch, 18992.

Coquille costulée ou épineuse; échancrure peu marquée.

5. — Faunus Cuvieri [Desh.] (IT, p. 450). E. I.-E. M.
Melanatria Cuvieri, Fischer, 1885, Man. de Conch., p. 702, fig. 474.
R. D. — Caractérisée par ses longues épines dominant une large rampe excavée ;
les cinq cordons spiraux sont lisses et séparés par d'étroits sillons, comme l'indique
la figure du premier ouvrage (p. 104, pl. XIF, fig. 1-2).

6. — F. vulcanicus [Schl.}], nom. mut. EE TE T:

SyN. Muricites vulcanicus, Schloth., 1820, Petref., p. 148.
Cerithium Castellinii, Brongn., 1823, Terr. cal. rapp., p. 69, pl. IT,
fig. 20.
— vulcanicum, Bronn., 1831, It. tert. geb., p. 50.
— Geslini, Desh., 1834, Coq. foss., Il, p. 367, pl. XLIIT, fig. 17-18.
Melania Geslini, Desh., 1862, A. s. vert., IT, p. 451.
— vulcanica, Bayan, 1870, Bull. Soc. géol. de Fr.,25s., XX VII, p.456.
— — Bayan, 1870, Ét. sur coll. Éc. des Mines, I, p:6:

R. D. — Se distingue de la précédente par sa forme plus trapue, par ses quatre
cordons tuberculeux, séparés par de larges intervalles, dans lesquels s'intercale un
cordonnet, par la largeur moindre de sa rampe suturale ; les côtes sont plus écartées,
au nombre de six au lieu de huit, et se succèdent en formant une pyramide régu-
lière. Bayan a constaté l'identité de cette espèce et de celle du Vicentin, connue sous
le nom Cerithium vulcanicum, qu'il faut, par conséquent, restituer à notre coquille.

7. — F. Dufresnei [Desh.] (I, p. 473). E. I. I.-E. I.

Cerithium gracile, Morris, 1852, Proceed., p. 159, pl. IT, fig. 19.
Melanopsis Dufresnei, de Laub. et Carez, 1880, Bull. Soc. géol. de F., æ s.,
t. VIIL, p. 402, pl. XV, fig. 9-10.

Pirena Dufresnei, de Raïinc., 1885, idem., t. XIIT, p. 469, pl. XV, fig. 1.

R. D. — Espèce très variable, commune à Cuise ; sommet pointu, multispiré, obli-
quement costulé; les tours suivants ne conservent plus que des traces obsolètes de
côtes et un petit cordonnet spiral anguleux qui s’accentue rapidement sur les der-
niers tours, en se couronnant enfin de grosses épines, lisses etécartées; base portant
des cordonnets spiraux, onduleux. La variété des sables de Brasles, qu'a figurée
M. de Laubrière, est remarquable par son ornementation formée de cordonnets spi-
raux et de costules obliques qui persistent sur toute la spire; je doute qu'il y ait des
intermédiaires entre cette forme et la forme typique de Cuise; je propose pour cette
variété le nom Laubrierei, qu’on lui conservera, si elle est ultérieurement érigée en
espèce distincte. Renvoi au premier ouvrage (p. 120, pl. XII, fig. 3-4). Le Cerithium
gracile, de Morris, n’est autre que la pointe de cette coquille.

As, Loc. Chenay, Jonchery, coll. de Laubrière. Celles, coll. Cossmann et Morlet ;

MÉMOIRES 281

Mont-Bernon, coll. de Laubrière ; Brasles, var. Laubrierei (pl. XI, fig. 47), coll. de
Laubrière. En Angleterre, Woolvich (fide Morris).

8. — Faunus curvicostatus [Mellev.] (Il, p. 453, pl. XXII, fig. 33-35).

EL T
Melania curvicostata, Mellev., 1843, Mém. sables tert. inf., p.48, pl. IV, fig. 10-12.
R. D. — La forme canaliculée de l’ouverture de cette coquille, ses côtes obliques,

écartées, subépineuses, ne permettent pas de la classer dans le genre Melania; elle
est plus courte que les Faunus précédents et a le dernier tour plus grand.
Ag. Loc. Ciry-Salsogne, lignites (fide Melleville).
9. — F. ornatus [Desh.] (II, p. 474, pl. XXXI, fig. 27-28). HET:
R. D. — Rare espèce, localisée à Sinceny ; l'échantillon, en médiocre état, que m'a
communiqué M. Boutillier, ne porte qu’une seule rangée de tubercules au-dessus de
la rampe suturale ; la rampe supérieure, signalée par Deshayes, s’efface, ainsi que les
costules courbes, beaucoup plus serrées qu’elles ne le sont sur la figure; les cordon-
nets spiraux, au nombre de huit, persistent jusque sur le dernier tour et deviennent
très saillants sur la base; l’ouverture, telle qu’elle est représentée, serait celle d’un
véritable Cerithium ou d'un Semisinus ; mais l'individu figuré a été mal restauré :
la columelle, très arquée, a la même disposition que celle du F. Dufresnei.

3° section : Pirenorsis, Brot, 1879.

Coquille non épineuse, allongée, ornée de côtes et de stries ;
ouverture sinueuse, labre arqué. Type : Pérena costata, Quoy et
Gaimard.

10. — F. rissoinæformis, 00. sp. PI. XI, fig. 18-19. à D ED 5

F. testa angusta, subulata, anfractibus fere planis, sutura lineari discretis, obso-
lete costulatis ; ultimo spiram fere æœquante, ovali, funiculis ad basim lirato et plicis
incrementi sinuose decussato ; apertura mediocri, postice angulata et antice margi-
nata ; labro incurvato; labio calloso, arcuato, antice truncato.

Coquille étroite, allongée, subulée, composée de tours presque
plans, séparés par une suture linéaire, accusée par une légère saillie
du tour supérieur ; plis d’accroissement sinueux, très ‘obsolètes sur
les premiers tours, plus marqués sur les derniers; dernier tour égal
aux deux cinquièmes de la longueur, ovale, arrondi à la base, mar-
qué, outre les plis sinueux, de faibles sillons qui séparent de larges
rubans spiraux, plus visibles sur la base, qui est un peu convexe;
ouverture médiocre, entière, presque détachée et anguleuse en
arrière, largement et peu profondément échancrée en avant; labre
mince, sinueux comme celui des Rissoina, columelle arquée, cal-
leuse, tronquée en avant, près de l’échancrure.

Dim. Longueur probable, 10 mill.; diamètre, 3.5 ne

R. D. — Bien que cette coquille ait le sommet corrodé, je la crois bien distincte

282 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

de toutes celles qui précèdent ; elle me paraît répondre à la diagnose des Pirenopsis,
que n'admettent pas certains auteurs; elle a quelques rapports avec la Melania
cœlata (M. subtenuistria), mais s'en écarte par son ouverture.

Loc. Sinceny, unique (pl. XI, fig. 18-19), coll. Boutillier.

118° genre. MELANOPSIS, Férussac, 4807.

Coquille ovale, allongée, ouverture oblongue, plus ou moins
échancrée en avant; bord columellaire épais, calleux; labre aigu,
simple, sinueux en arrière. Type : M. prærosa, Férussac.

1° section : MELANoPsis (sensu stricto).

Coquille lisse; ouverture bien échancrée.

1 — M. buccinoidea, Férussac\(Il, p. 468). BLÈT:
M. buccinoidea, Sandb., 1872, Land. u. Sussw. Conchyl., p. 186, pl. IX, fig. 5.
R. D.— Ovoïde, assez pointue, commune dans les lignites; se distingue du

M. prærosa par son dernier tour plus grand, par rapport à la spire, plus atténué
en avant, par son canal plus allongé et mieux formé. Renvoi au premier ouvrage
(p. 120, pl. XIV, fig. 24-27, et pl. XV, fig. 3-4). MM. Briart et Cornet ont rapporté
à cette espèce trois formés qu'ils considèrent comme des variétés du type du bassin
de Paris : les deux premières se rapprochent, en effet, de la coquille des lignites,
quoiqu'elles aient toujours la spire plus courte; quant à la troisième, elle est bien
plus étroite et n’a pas de rapports avec l'espèce de Férussac. Dans ces conditions, il
y à lieu de séparer la coquille de Mons et de la nommer M. Briarti, nobis; elle
s'écarte du M. buccinulum par sa forme moins conique et plus étroite et du
M. sodalis par sa forme moins ovale.

2. — M. ancillaroides, Desh. (I, p. 469). E. I. I.-E. I.

R. D. — Plus globuleuse que la précédente, elle s'en distingue par un caractère
constant, la présence, sur le dernier tour, d'un renflement anguleux très obsolète,
auquel correspond une sinuosité excavée sur le contour du labre; bord columellaire
beaucoup plus calleux en arrière, échancrure antérieure de l'ouverture plus large.

Ag. Loc. Celles, coll. de Laubrière. Mercin, coll. Cossman.
8. — M. Laubrierei, Carer. PL XI, fig. 14. AR TS
(Bull. Soc. géol. de Fr., 1879, 3 s., t. VIX, p. 637, pl. XII, fig. 1-5.)

Coquille conique, ventrue, à sommet aigu, à spire longue, com-
posée de huit tours un peu convexes, séparés par une suture superfi-
cielle, qu'accompagne, en dessus, une légère dépression concave
accentuant la convexité de la partie médiane des tours; dernier tour
égal aux deux tiers de la longueur; ouverture médiocre, ovale,
évasée ; labre épais, droit; columelle concave, peu calleuse.

Dim. Longueur, 27 mill.; diamètre, 11 mill. 4

R. D. — Cette espèce se distingue des précédentes par sa forme plus allongée;

MÉMOIRES 283

elle a le dernier tour plus court que le M. buccinoidea; elle n’a pas l'angle obsolète
et la callosité du M. ancillaroides ; ses tours un peu convexes, déprimés au-dessus
de la suture, lui donnent un aspect caractéristique.

Loc. Brasles, post-type (pl. XI, fig. 14), coll. Cossmann; Gland (fide Carez).
4. — Melanopsis buccinulum, Desh. (I,p. 469, pl. XXXI, fig. 11-13).
E. I. I.

M. buccinulum, Sandb., 1871, Land. u. Sussw. Conchyl., p. 166, pl. XI, fig. 7.

R. D. — Plus ventrue et plus courte que le M. buccinoidea, dénuée de l'angle
obtus du M. ancillaroides, elle a le labre vertical, non sinueux.

5. — M. sodalis, Desh. (II, p. 470, pl. XXXI, fig. 14-15). BE Tr

M. buccinoidea, Briart et Cornet, 1873, Desc. foss. calc. de Mons, I, p. 7,

pl VITE" 7-9;

R. D. — Beaucoup moins ventrue que la précédente, moins allongée, elle a le der-
nier tour moins court, l'ouverture plus longue que le M. lactacea; elle a de l'ana-
logie avec le M. buccinoidea, mais elle a le bord basal très calleux, et le labre forme,
avec cette callosité, à laquelle il est tangent, un étroit canal postérieur qui remonte
jusqu’à la suture, sur le tiers environ de la hauteur du dernier tour; c’est à cette
espèce plutôt qu'au M. buccinoidea que je crois devoir rapporter les individus de
Mons, qui portent bien la callosité caractéristique du M. sodalis.

6. — M. ovularis, Desh. (Il, p. 470, pl. XXXI, fig. 16-17). E. I.
M. ovularis, Sandb., 1872, Land. u. Sussw. Conch., p. 201, pl. X, fig. 9.
R. D. — Espèce facile à reconnaître, à cause de sa forme ovale et de sa spire

courte; le dernier tour mesure, de face, presque toute la longueur ; l'ouverture est

étroite et peu développée, profondément échancrée en avant; le bord columellaire est

bien moins calleux que duns l’espèce précédente, mais le labre est également en con-
tact, sur une grande hauteur, avec le dernier tour.

Ag. Loc. Mercin, coll. Cossmann.

7. — M. lactacea, nov. sp. PI. XI, fig. 12-13. E. I. I.

M. testa acuta, prælonga, anfractibus 10 planis, subulatis, sutura lineari
discretis ; ultimo brevi, dimidiam partem vix œquante; basi declivi, parum con-
vexa; apertura rhumboidea, dilatata, antice emarginata, postice canaliculata ;
labro fere verticali ; labio calloso.

Coquille de taille moyenne, très allongée, aiguë, multispirée,
subulée, composée d'environ dix tours plans, étroits, séparés par une
suture linéaire; dernier tour relativemênt court, à peine égal à la
moitié de la longueur totale, à base déclive et peu convexe; ouverture
rhomboïdale, dilatée en avant, échancrée à l'extrémité de la colu-
melle, épaissie à l’intérieur; labre aigu, droit, sans sinuosité, bord
columellaire arqué, peu concave, calleux en arrière, où il forme un
canal étroit avec le labre.

Dim. Longueur probable, 13 mill.; diamètre, 5 mill.

R. D. — Beaucoup plus étroite, plus pointue et ayant le dernier tour plus court,

9284 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

l'ouverture plus dilatée qu'aucune de celles qui précèdent : elle a, sauf la forme du
contour antérieur de l’ouverture, de l’analogie avec le Melania lactea de Lamarck.

Loc. Chenay, type figuré (pl. XI, fig. 12-13); Jonchery, coll. de Laubrière :
Châlons-sur-Vesle, coll. de Boury.

8. — Melanopsis Mausseneti, nov. sp. PK LE Gp 10; BE IT

M. testa lœvigata, terebrali, acuta, prælonga, anfractibus primis convexiusculis,
dein fere planis, sutura lineart discretis ; ultimo dimidiam partem longitudinis fere
œquante, ovali, basi convexa ; apertura angusta, postice angulata, antice truncata
ac profunde emarginata ; labro tenui, sinuoso; labio parum incrassato.

Coquille petite, lisse, térébriforme, aiguë et allongée, composée de
onze ou douze tours, les premiers convexes, les derniers presque
plans, un peu excavés en arrière et bombés en avant, séparés par
une suture linéaire, et marqués d’accroissements dont la sinuosité
correspond à l’excavation de chaque tour; dernier tour presque égal
à la moitié de la longueur, ovale, à base convexe; ouverture étroite,
très anguleuse en arrière, tronquée et profondément excavée en avant :
labre mince, sinueux et excavé vers le bas, proéminent en avant:
bord columellaire peu calleux, appliqué sur la base, court et tron-
qué près de l’échancrure.

Dim. Longueur, 7.5 mill.; diamètre, 2.5 mill.

R. D. — Bien plus étroite et plus allongée que la précédente, elle appartient
peut-être au groupe suivant; cependant, ses tours s'accroissent plus régulièrement

que ceux du M. proboscidea et présentent une dépression qu'on n’observe jamais
dans cette espèce.

Loc. Mont-Bernon, type figuré (pl. XI, fig. 10), coll. de Laubrière.
2e section : Macrospira, Sandberger, 1873.

Coquille à spire proboscidiforme, polygyrée ; dernier tour ventru,
disproportionné; ouverture ovale, profondément échancrée en avant ;
labre sinueux ; columelle calleuse. Type : M. proboscidea, Desh.

9. — M. proboscidea, Desh. (II, p. 471, pl. XXXI, fig. 18-24). E.S.

M. proboscidea, Sandb., 1873, Land u. Sussw. Conch., p. 252, pLIXIV, fp0;

R. D. — Cette curieuse espèce ‘méritait une coupe nouvelle; elle n'a d’analogie

, x 4 4
qu'avec une espèce du Tarn, aue Noulet avait confondue avec elle et que Sandberger
sépare sous le nom rapiformis; celle-ci est plus ovale, mieux costulée et a les
sutures bordées.

3e section : Coprosryius, Sandberger, 1873.
Coquille pesante, ovoide, à péristome épais, évasé, faiblement
échancré; bord columellaire calleux, réfléchi et étalé au dehors; labre
peu sinueux ; embryon costulé ou treillissé. Type : M. Parkinsoni, Desh.

MÉMOIRES 285

R. D. — C'est à tort que Deshayes rapporte les coquilles de ce groupe au genre
Leptoxis, qui est synonyme de Ancylotus, et caractérisé par une spire courte,
sans embryon costulé.

10. — Melanopsis Parkinsoni, Desh. (II, p. 468). E. I.
Coptostylus Parkinsoni, Sandb., 1872, loc. cit., p. 202, pl. X, fig. 10.
R. D. — Il est très rare de trouver cette espèce avec son sommet entier ; quand

il n’est pas détaché, on constate que les premiers tours portent dix à douze costules
axiales, obliquement crénelées ou perlées, se succédant d’un tour à l’autre. Renvoi
au premier ouvrage (p. 123, pl. XVII, fig. 3-4).

Ag. Loc. Hénonville, Liancourt, coll. de Boury.

11. — M. obtusa, Desh. (II, p. 468). E. I.

R. D. — Plus globuleuse que la précédente, ayant la spire plus courte par
rapport au dermier tour, l'ouverture un peu plus anguleuse en avant, celle-ci se
distingue surtout par sa spire embryonnaire, dont les tours portent huit côtes nodu-
leuses, traversées par trois ou quatre cordonnets équidistants, ornementation qui n’a
pas de rapports avec celle du M. Parkinsoni. Renvoi au premier ouvrage (p. 123,
pl. XIV, fig. 22-23).

Ag. LOC. Creil, coll. Cossmann; Liancourt, Brasles, coll. de Laubrière.

119 genre. PALUDOMUS, Swainson, 1840.

Coquille paludiniforme, ovale, conique, imperforée, épaisse, lisse ;
ouverture demi-circulaire, anguleuse en arrière; columelle calleuse,
faiblement aplatie, non échancrée en avant. Type : P. conicus, Gray.

1. — P. Vauvillei [Cossm.] PIX te MEEl6, E. I.

Syx. Actæonina Vauvillei, Cossm., 1886, Journ. de Conch., p. 93, pl. IL, fig. 4.

Coquille globuleuse, conique, à spire courte, composée de cinq ou
six tours lisses, subulés, assez étroits, convexes à la partie anté-
rieure, déprimés vers la suture inférieure; dernier tour beaucoup
plus grand que toute la spire, presque sphérique, peu atlénué en
avant ; ouverture arrondie, semilunaire, légèrement versante du côté
antérieur ; labre mince, oblique, un peu sinueux, s'attachant dans un
plan presque tangentiel à l’avant-dernier tour et formant avec lui un
angle canaliculé; bord columellaire peu épais, arrondi, marginé par
un bourrelet obtus qui contourne l'ouverture et se confond avec le
bord supérieur.

Dim. Longueur, 8 mill.; diamètre, 6 mull.

R. D. — En classant cette espèce dans le genre Actæonina, je ne me dissimulais
pas que ce classement était provisoire ; elle me paraît avoir l'aspect des Paludomus
et comme les gisements où on la recueille contiennent d’autres coquilles saumâtres,
l'assimilation avec ce genre est admissible.

9286 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Loc. Mercin, type figuré (pl. XI, fig. 15-16), coll. Cossmann; Cuise, coll.
Cossmann, de Boury et Boutillier; Hérouval, coll. Bezançon et Houdas; Liancourt,
le Roquet, coll. de Boury.

120° genre. BOURYIA, nov. gen.

B. testa lœvigata, imperforata, polygyrata, apice obtuso, anfractibus primis
convexis, dein planis ; ultimo angulato; apertura quadrata, antice subeffusa; colu-
mella angusta, incurva; labro tenui, fere verticali.

Petite coquille lisse, imperforée, composée de tours nombreux, les
deux premiers planorbulaires, les suivants convexes ou plans, s’accrois-
sant lentement ; dernier tour anguleux à la circonférence de la base,
qui est peu arrondie; ouverture quadrangulaire, anguleuse et un
peu versante à la jonction de la columelle et du bord supérieur ; bord
columellaire courbé, peu épais; labre à peine incliné. |

R,. D. — Je ne trouve rien qui ressemble à cette forme nouvelle ; les exemplaires
nombreux que j'ai étudiés ont bien léur taille adulte et ne sont pas de jeunes indi-

vidus d’un autre genre; la spire allongée a un peu d’analogie avec celle d'une Macro-
spira; l'ouverture rappelle celle des Melaniidæ. Type : B. polygyrata, nob.

1. — B. polygyrata, 10. sp. PI. XII, fig. 44-45. E. M.
À la diagnose du genre, j'ajouterai que cette espèce est régulière-
ment conique, proboscidiforme au sommet; ses tours sont plans, à
partir du cinquième, et séparés par une suture superficielle ; le der-
nier occupe un peu plus des deux cinquièmes de la longueur, et
est très anguleux à la circonférénce de la base, qui est déclive et peu
convexe. M. de Boury m'a fait remarquer que cette coquille ne pou-
vait être confondue avec le jeune âge du Cyclostoma muinia ; aussi je
me fais un plaisir de lui dédier ce genre nouveau.

Dim. Longueur, 5 mill.; diamètre, 2 mil].

Loc. Neauphlette, peu commune (pl. XII, fig. 44-45), coll. de Boury; coll.
Bourdot et Cossmann. ,

2.— B. convexiusCcula, #00. sp. PI. XI, fig. 33-34. E.S.

B. testa minuta, conoïdea, anfractibus 8 angustis convexis, sutura profunda
discretis ; ullimo fere dimidiam partem longitudinis æquante, ad basim suban-
gulato; apertura subquadrata, parum effusa; columella paulo incrassata.

Petite coquille lisse, conoïde, un peu ventrue, composée de huit
tours, le premier planorbulaire, les suivants convexes, séparés par
une suture assez profonde; dernier tour presque égal à la moitié de
la longueur totale, faiblement anguleux à la circonférence de la base,
qui est un peu bombée, et quelquefois subperforée. Ouverture peu

MÉMOIRES 287

élevée, subquadrangulaire, à peine versante en avant; columelle peu
arquée, assez épaisse ; labre presque vertical, non sinueux.

Dim. Longueur, 5 mill.; diamètre, 2.25 mill.

R. D. — Je ne puis confondre cette espèce avec la précédente; elle a l’espect
moins régulièrement conique, les tours bien plus convexes, les sutures plus pro-
fondes, la base à peine anguleuse et plus bombée, l'ouverture plus semblable à celle
des Bayania; néanmoins, sa spire allongée, obtuse au sommet, son labre presque
vertical, la classent dans le même genre que le B. polygyrata.

Loc. Valmondois, rare (pl. XI, fig. 33-34), coll. Bernay.

XXII° famille. — PSEUDOMELANIIDÆ.

R. D. — M. Fischer a séparé les coquilles fossiles semblables aux Melania, dont
l'origine marine est certaine ; leur nucléus apical ne permet pas de les rapprocher des
Turbonilla, et d'ailleurs, leur columelle sinueuse, leur ouverture versante s'écartent
des caractères de ce genre; leur labre sinueux, dont la courbe se dirige en avant,
près de la suture, a de l’analogie avec celui des Melaniideæ.

121° genre. BAYANIA, Munier-Chalmas, 1877.

Coquille allongée, à spire pointue; premiers tours treillissés, le
dernier faiblement orné; labre sinueux en forme d'S;: ouverture
ovale, versante en avant ; columelle arquée et calleuse. Type: Melania
lactea, Lamk.

1. — B. lactea [Lamk.] (II, p. 454). E. I.-E. M.-E. S.

Sy. Melania dolosa, Desh., II, p. 455, pl. XXX, fig. 4-6.

— lactea, Sandb., 1872, Land. u. Sussw. Conch., p.208, pl. XI, fig. 4.
— — Vasseur, 1881, Rech. géol. terr. tert., pl. X, fig. 35-37.
R. D. — Espèce commune, trop variable pour qu’on puisse en séparer le B. dolosa,
qui n'en diffère que très peu ; un de mes individus du Guépelle porte un angle médian
obsolète, qui persiste sur le dernier tour ; d’autres, à la Ferme de l’'Orme, ont l’ouver-
ture détachée des Diastoma.

Ag. LOC. Saint-Gobain, coll. Cossmann. En Bretagne, le Bois-Gouët (fide Vasseur).

2. — B. sulpiciensis [Desh. em] (Il, p. 455, pl. XXX, fig. 7-9. E.S.
R. D. — Localisée dans les couches supérieures des sables moyens, cette espèce

se distingue de la précédente par sa forme plus svelte, par ses tours plus nombreux,
lisses, même au sommet; quelques cordonnets obsolètes apparaissent sur la base;
l'ouverture est très versante, presque échancrée.

38. — B. triticea [Férussac] (II, p. 453). E. I. I.

R. D. — Cette coquille n'est pas une Melania, comme le pensait Deshayes ; la

288 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

figure du premier ouvrage (p. 107, pl. XIV, fig. 7-8) indique un individu, à tours
convexes, dont l’ouverture ne ressemble guère, en effet, à celle du Bayania lactea;
mais cette figure est défectueuse ; les individus, assez rares d’ailleurs, qu’on trouve
dans les lignites et qu'on ne peut rapporter qu'à l'espèce de Férussac, sont trapus,
lisses, petits ; ils ont le dernier tour presque égal aux deux tiers de la longueur,
l'ouverture versante, la columelle calleuse, etc.

4. — Bayania delibata [Desh.] (IT, p. 456). E. M.-E.S.

SyN. Melania frumentum, Desh., Il, p. 456, pl. XXX, fig. 10-12.

R. D. — Le type du Melania delibata est une coquille lisse, assez étroite et
allongée, à tours un peu convexes, à sutures assez profondes, à base arrondie ; mais,
à côté de ce type, 1l y a des formes intermédiaires, plus courtes, plus turbinées,
vaguement anguleuses à la base, à tours moins convexes, passant au Melania fru-
mentum, que je ne puis, par conséquent, séparer que comme une variété du B. deli-
bata; cest une espèce trop commune pour qu'on n’admette pas chez elle une
certaine variabilité ; elle a pour caractères constants sa surface lisse, son ouverture
peu oblique, légèrement sinueuse en arrière, son dernier tour court.

| 8.5 mill. ; 2.5 mill. Le Guépelle.
Dim. Longueur : 4 6 — largeur : { 2.75 — Le Fayel.
T — 3 — Marines, Verneuil,

Ag. Loc. Chambors, coll. de Boury et Chevallier.
5. — B. sejuncta [Desh.] (II, p. 457, pl. XXXI, fig. 8-10). E. M.
R. D. — Petite espèce conique, lisse, pointue, caractérisée par sa perforation
ombilicale et par l'obliquité de son labre, fortement renversé en arrière de l’axe; les
sutures sont profondes, subcanaliculées et accompagnées d’un bourrelet supérieur,
limité par une strie obsolète; cet ensemble de caractères et surtout sa forme tur-
binée, son dernier tour égal à la moitié de la longueur, ne permettent de la con-
fondre ni avec la précédente, ni avec le B. lactea.
AJ. LOC. Vaudancourt (douteux), coll. de Boury.
6. — B. herouvalensis [Desh.] (il, p. 457, pl. XXX, fig. 13-15). E. I.
R. D. — $e distingue du B. delibata par ses sutures marginées, accompagnées,
en dessus, d'un petit bourrelet que limite une légère dépression ou même une strie;
le dernier tour est beaucoup plus court et la forme générale moins turbinée que
dans le B. sejuncta ; elle a l'ouverture moins oblique, presque verticale, le labre peu
sinueux.
7. — B. Laubrierei, nov. sp. PI. XI, fig. 20-21. HE; LT.
B. testa minuta, lœvigata, paululum pupiformi, apice obtuso, anfractibus 6
conveæiusculis, Sutura profunda discretis ; ultimo spira paululum minore, ovali,
ämperforato; apertura ovata, antice effusa; columella incrassata;labro fere

verticali.

Petite coquille lisse, étroite, un peu pupoïde, à sommet obtus,
composée de six tours convexes, séparés par une suture profonde,
non marginée ; dernier tour un peu supérieur aux deux cinquièmes
de la longueur, ovale, à base déclive et imperforée; ouverture

MÉMOIRES 289

ovale, versante et subanguleuse en avant; columelle épaisse et cal-
leuse ; labre presque vertical.

Dim. Longueur, 3.5 mill.; diamètre, 1.5 mill.

R. D. — Cette petite coquille est voisine du B. herouvalensis ; mais elle s’en
distingue par sa forme plus étroite, pupoïde, non turbinée, par son dernier tour plus
court et par sa base imperforée; elle est moins subulée que le B. minutissima et n’a
pas, comme celle-ci, les sutures bordées,.

Loc. Chenay, type figuré (pl. XI, fig. 20-21), Jonchery, coll. de Laubrière.

8. — Bayania ventriculosa [Desh.] (I, p. 458, pl. XXX, fig. 19-21). E. I.

R. D. — Courte ét ventrue, ayant lestours plans, faiblement étagés par la suture,
cette coquille ne peut se confondre avec aucune de ses congénères; l'ouverture est
versante, le labre peu oblique et rectiligne.

Ag. Loc. Saint-Gobain, coll. Cossmann.

9. — B. Bourdoti, »0v. sp. Pl KE amas E. I.

B. testa minuta, nitida, turrita, brevi, subrentricosa, anfractibus conveæis 6,
sutura profunde canaliculata discretis, obsolete liratis ; ultimo spiram superante,
ovali, antice attenuato ; bas? imperforata; apertura ovata, antice effusa.

Petite coquille brillante, turriculée, courte, un peu ventrue, com-
posée de six tours convexes, séparés par une suture très profonde et
canaliculée, ornée de quatre ou cinq sillons très écartés, très obso-
lètes et obscurément ponctués par les accroissements, dernier tour
égal à la spire, ou quelquefois aux trois cinquièmes de la longueur,
ovale, atténué en avant; base imperforée, sur laquelle s’espacent des
sillons plus visibles; ouverture ovale, anguleuse en arrière, versante
en avant; bord columellaire épais ; labre arqué, peu sinueux.

Dim. Longueur, 2 mill. ; diamètre, 0.75 mull.

R. D. — Moins ventrue que le B. ventriculosa, ayant les sutures plus canalieu-
lées que le B. herouvalensis, plus allongée que le B. Laubrierei, elle se distingue de
ces trois espèces par ses sillons obsolètes et écartés,

Loc. Le Roquet, type figuré (pl. XI, fig. 31-32), coll. de Boury; Liancourt, coll.
Bourdot et de Boury.

10. — B. minutissima [Desh.] (Il, p. 459, pl. XXX, fig. 25-27). E. I. E.-M.

Syx. Melania bimai ‘inata, Desh., p. 460, pl. XXX, fig. 28-30.

R. D. — Petite cd quille étroite, turriculée, à tours peu convexes, à sutures
profondes, surmonté s de une ou de deux stries marginales; le même individu est
quelquefois unimarginé sur les premiers tours et bimarginé sur les derniers, €e qui
explique la réunion d'espèces que nous proposons.

AJ. Loc. Vaudancourt, toutes les collections; Damery, Essômes, coll. de
Laubrière.

11. — B. substriata [Desh.] (II, p. 460, pl. XXX, fig. 31-33). E. S.

R. D. — On la distingue du B. delibata, par sa taille plus petite, par ses stries

TOME XXIU, 1888 19

290 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

peu apparentes et par ses tours peu convexes, par l'angle obtus de la base de son der-
nier tour, enfin par la forme un peu anguleuse de l'extrémité antérieure de son ouver-
ture; la figure qu’en donne Deshayes est peu exacte et représenterait plutôt un
B. frumentum strié.
12. — Bayania vetusta [Desh.] (II, p.461, pl. XXX, fig. 34-36), E. I. I.
R. D. — Caractérisé par sa forme conique, pointue, régulière, par ses tours plans,
séparés par des sutures canaliculées, par ses stries régulières, gravées, au nombre de
cinq sur chaque tour.

13. — B. sulcatina [Desh.] (Il, p. 462, pl. XXX, fig. 37-39). E. M.
R. D. — Si l’on s’en rapporte à la figure, elle se distingue par sa forme ventrue,

courte, par ses stries fines et treillissées, par la forme arrondie de sa base; mais il est
probable que c’est un jeune individu qui a été pris pour type : les individus adultes
que j'y rapporte sont moins courts, ne portent que des stries écartées, comme celles
du B. hordacea ; le dernier tour occupe presque la moitié de la longueur totale ; elle
a, en outre, les sutures marginées.

Ag. Loc. La Ferme de l'Orme, Houdan, coll, Bezançon; Berchère, coll. Boutillier.

14. — B. aordacea {[Lamk.] (If, p. 462). E. I.-E. M.-E.Ss.

Syx. Bithinia striatula, Desh., I, p. 506.

R. D. — Espèce très commune, par conséquent très variable, qui n’a pas été suffi-
samment caractérisée dans le premier ouvrage (p. 108, pl. XIII, fig. 14-15, 22-23).
Elle débute, dans les sables de Cuise, par la variété abbreviata, Defr., qui est
conique, anguleuse à la base, dont les tours plans sont marginés à la suture et mar-
qués de cinq sillons spiraux que croisent souvent de petites côtes droites, subgra-
nuleuses:; l'ouverture est courte, ét le labre, légèrement sinueux, excavé en arrière.

A cette variété succède, dans le calcaire grossier, le véritable type du Melania
hordacea de Lamarck; €est une coquille plus allongée, dont les tours sont un peu
moins plans et subimbriqués à la suture supérieure, invariablement ornés de cinq
sillons qui ne sont pas treillissés par des côtes d'accroissement; l'angle de la base
est obtus; le labre est droit, obliquement incliné en arrière.

Dans les sables moyens apparait la variété turgidula, Desh., à côté de la forme
typique qu'on y recueille aussi; cest une coquille beaucoup plus ventrue, à sutures
moins marquées, à ornementation souvent effacée, ayant la base arrondie, le labre
un peu sinueux et à peine oblique. Le B. substriata se distingue de cette variété
par sa forme plus étroite et par sa base plus anguleuse, mais la figure que Deshayes
en donne répond plutôt à la variété turgidula qu'à la description du B. substriata.
ll y a une variété, de Marines (coll. Bezançon), dans laquelle non seulement les
sillons sont costulés, mais encore les tours convexes et subanguleux au milieu,
tandis que la base est arrondie, Je signalcrai encore de Boursault (coll. Bezançon),
une autre variété à côtes granuleuses et serrées, dont la forme pupoïde est excep-
tionnelle; à Montagny. les crénelures des côtes se répêtent sur le bourrelet sutural,

Quoi qu'il en soit, toutes ces formes se fondent les unes dans les autres, par des
intermédiaires nombreux qui ne permettent pas de les séparer du type; quant au
Bithinia siriatula (olim Paludina, 1824, p. 133, pl. XV, fig. 15-16), Deshayes a
lui-même émis l'avis que ce devait être un B. hordacea déformé.

Ag. Loc. En Bretagne, Cambon (fide Vasseur).

MÉMOIRES = 9291

15. — Bayania semicostellata {[Desh.] (II, p. 463, pl. XXX, fig. 40-42).

ET, Li

R. D. — Costellée sur les premiers tours seulement, cette petite-espèce se dis-

‘ tingue de la précédente par sa forme plus étroite, non anguleuse à Ja base, par son

ouverture plus ovale, par son dernier tour plus allongé, par ses stries spirales
moins profondément gravées.

Ag. LOC. Châälons-sur-Vesle, coll. Bezançon,

16. — B. mixta [Desh.] (IL, p. 463, pl. XXX, fig. 43-45). E. M.
R. D. — Les costules obsolètes persistent jusque sur le dernier tour qui est plus

court que celui de l'espèce précédente; les sutures sont aussi moins obliques; les
côtes sont moins marquées que ne l'indique la figure; la base n'est pas anguleuse
comme celle du B. hordacea, et l'ouverture est plus ovale.

17. — B. varians [Desh.] (I, p. 464, pl. XXXI, fig. 1-4). E. M.-E.Ss.

Syx. B. Raincourti, Morlet, 1885, Journ. de Conchyl, p. 314.

— Morlet, 1888, zdem., p. 197, pl. VII, fig. 9.

R. D. — Extrêmement variable, cette espèce se rapproche à la fois de la précé-
dente et du B. canicularis; elle a les tours plus convexes et les sutures se recou-
vrant moins que ne l'indique la figure; elle est moins allongée que le B. canicularis,
moins courte que le B. mixta; mais peut-être réunira-t-on ultérieurement ces trois
espèces en une seule, qui serait très variable; quant à l'ornementation, on trouve
tous les degrés, depuis les individus lisses jusqu'aux tours treillissés par des stries
spirales et par des costules axiales un peu courbées; le dernier tour est ovale et ne
présente jamais l'angle caractéristique du B. hordacea, qui est d'ailleurs beaucoup
plus trapu. Je ne puis séparer de cette espêce le B. Raincourti, Morlet; c'est une
simple variété à cinq sillons, croisés par de petites côtes qui tantôt s'étendent d’un
tour à l'autre, tantôt ne sont visibles qu'au-dessus de la suture inférieure; elle pré-
sente, comme le B. varians, une tallosité columellaire assez épaisse.

Ag. Loc. Cresnes, coll. Morlet; le Ruel, coll. Bezançon; le Fayel, coll. de Boury
et Chevallier.

18. — B. fibula [Desh.] (IT, p. 465, pl. XXXI, fig. 5-7). E. I.
R. D. Plus régulière que la précédente, elle n’est jamais costulée ; son caractère
distinctif réside dans la forme de la columelle, qui est droite et cylindracée, presque
tordue sur elle-même, formant, à sa jonction avec le bord supérieur, un angle vagne-
ment canaliculé; on outre, le labre est plissé à l'intérieur, et son contour est recti-
ligne, à peine incliné.
19. — B. pupiformis, Morlet. PI. XII, fig: 94. E. S.

(Journ. de Conchyl., avril 1888, p. 198, pl. VIIL, fig. 10.)

Petile coquille pupoide, composée de sept tours convexes, séparés
par des sutures largement canaliculées, ornés de cinq ou six carènes
peu saillantes, entre lesquelles s'étendent d'assez largessillons, arron-
dis et concaves ; quelques plis d'accroissement, peu visibles et courbes,
traversent cette ornementation spirale; dernier tour égal aux trois
septièmes de la longueur, ovale, à base déclive et imperforée, sur

2992 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

laquelle les sillons se prolongent régulièrement; ouverture étroite,
versante en avant, anguleuse en arrière; labre mince, presque droit
au milieu, sinueux en avant; bord columellaire oblique, renflé au
milieu, où il est épais et calleux.

Dim. Longueur probable, 3.5 mill.; diamètre, 1.25 mill.

R. D. — Cette petite coquille a la forme pupoïde du B. mixta et uné ornemen-
tation voisine de celle du B. canicularis ; elle se distingue de la première par ses
sutures canaliculées et par l'absence de côtes axiales, de la seconde par sa forme
plus courte et par ses tours plus convexes, non excavés vers le bas; elle à le der-
nier tour plus allongé et une forme moins conique que le B. essomiensis; ses ”
sutures sont plus canaliculées que dans aucune des variétés du B. varians, qui n'a
pas de carènes aussi tranchantes,

Loc. Cresnes, unique (pl. XIL, fig. 54), coll. Morlet.

20. — Bayania canicularis, [Lamk.] (Il, p. 465). E. M.

R. D. — Il serait difficile de reconnaître cette espèce dans la description et les
figures du premier ouvrage (p. 109, pl. XII, fig. 16-17, 26-27; elle est plus allon-
sée que le B. hordacea et dénuée d'angle à la base; ses tours, convexes à la partie
supérieure, déprimés vers la suture inférieure, qui est accompagnée d’un bourrelet
saillant, sont ornés, au-dessus de ce bourrelet, de cinq cordonnets spiraux, gros,
équidistants, traversés par de fines stries d’accroissement peu régulières; l'ouver-
ture, anguleuse et presque détachée en arrière, est petite, arrondie en avant; la
columelle calleuse est bien plus arquée que celle de l'espèce précédente, Certaines
Acirsella ressemblent à cette coquille ; mais, outre que leur ornémentation est moins
saillante, on les reconnait à leur sommet styliforme, tandis que toutes les Bayania
ont le sommet obtus.

21. — B. subtenuistriata [d'Orb.|, nom. mut. E. I. I.

Syn. Melania tenuistriata, Mellev., 1843. Mém. sables tert. inf., p, 48, pl. IV,

fig. 7-9 (non Munst., 1841).
== subtenuistriata, d'Orb., 1850. Prod., Il, p. 300, n° 56.
— cælata, Desh., II, p. 452, pl. XXX, fig. 1-3.

R. D. — Cette espèce a été décrite par Melleville sous un nom que d’Orbigny à
changé pour corriger un double emploi; par conséquent, le nom cælata ne peut être
conservé; c’est bien la même espèce; les figures qu’en donnent Deshayes et Melle-
ville sont identiques; mais il n’est pas possible de la classer dans le genre Melania ;
cest une Bayania, du même groupe que le B. mixta, à côtes obliques.

As. Loc. Ciry-Salsogne (fide Melleville).

22. — B. essomiensis, 200. sp. P1. XI, fig. 29-30. E. M.

B. testa minutissima, apice obtuso, angusta, Subulata, anfractibus parum altis,
planis, subimbricatis, sutura profunde canaliculata discretis, quadriliratis et
obsolete plicatis ; ultimo quartam partem longitudinis superante; basi parum con-
vexa ; apertura parva, rotunda, parum effusa.

Très petite coquille, étroite, subulée, conique, à sommet lisse et
obtus, composée de neuf tours peu élevés, plans et imbriqués en

MÉMOIRES 293

avant, à sutures profondément canaliculées ; surface ornée de quatre
sillons séparant des rubans un peu plus larges que leurs intervalles,
ondulés par des plis souvent obsolètes ; le sillon inférieur, un peu plus
profond, limite un bourrelet qui domine la suture. Dernier tour
supérieur au quart de la longueur; base peu convexe et imperforée,
ouverture petite, obronde, subquadrangulaire, à peine versante en
avant ; labre un peu oblique, excavé; columelle mince et arquée.
Dim. Longueur, 2.5 mill.; diamètre, 0.75 mill.

R. D. — Je ne puis confondre cette petite coquille avec aucune autre Bayania ;
sa forme étroite, ses sutures canaliculées la distinguent de toutes les variétés du
B. hordacea; elle a les tours moins élevés et le dernier plus court que le B. varians,
qui a, en outre, l'ouverture plus allongée.

Loc. Essômes, peu commune (pl. XI, fig. 29-30), coll. de Laubrière.

XXIIT famille. — CÆCIDÆ.

192° genre. CÆCUM, Fleming, 1824.

Coquille petite, commençant par un nucléus spiral, se continuant
par un cylindre arqué, fermée à son extrémité postérieure, par un
ou plusieurs diaphragmes au niveau desquels elle peut se tronquer.
Type : GC. tachæa, Mont.

Section : SrreBLocerAs, Carpenter, 1858.

1. — C. lituus (!), Desh. (IL, p. 302, pl. XXVI, fig. 4-6). E. M.
R. D. — Peu arquée en général, ayant l'ouverture à peine dilatée, souvent bor-

dée d’une collerette saillante, elle se termine, quand elle est complète, par un petit
nucléus, arrondi dans un plan latéral tangent à la courbure de la coquille.
Ag. Loc. Grignon, Châteaurouge, coll. Bezançon; Septeuil, toutes les collections ;
Essômes, coll. de Laubrière.
2. — C. Bezançoni, #00. sp. PI: XI, fig. 27-28. E. S.
C. testa minutissima, obsolete annulata, distorta, antice elata, in medio arcuata,
posticé obliquiter nucleospirata; apertura circulari, obliquiter resecta.
Très petite coquille tordue, élargie en avant, du côté de l'ouver-
ture qui est circulaire, non évasée et coupée obliquement, fortement

(!) Est-ce à cette espèce qu'il faut rapporter le Dentalium pygmeœæus, Defr., 1819
(Dict. se. nat., XII, p. 71)? Si cette assimilation, fondée seulement sur une des-
cription de deux lignes, était exacte, le C. Zituus devrait porter le nom pygmœæum.

294 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

arquée au milieu; enroulée au sommet, dans un plan oblique situé
tout à fait à l'opposé de la courbure générale; surface fibreuse, striée
par les accroissements,.

Dim. Longueur, 3 mill.; diamètre à l'ouverture, 0.5 mill.

R. D. — Plus tordue et moins régulière que la précédente, elle a un nucléus
enroulé dans un plan bien différent, qui nest pas tangent à la courbure de la
coquille ; enfin, elle est plus arquée et son ouverture ne présente jamais l'évasement
qui existe dans la plupart des C. Zituus.

Loc. Mont-Saint-Martin, type figuré (pl. XI, fig. 27-28), coll. Bezançon; Beau-
champ, le Guépelle, coll. Bezançon; Mortefontaine, coll. Morlet; Chéry-Chartreuve,
coll. de Laubrière.

193° genre. THECOPSELLA, Munier-Chalmas, mss.

Coquille arquée, régulière, lisse, à sommet renflé comme une
poche ; ouverture marginée. Type : T. Fischeri, Mun.-Chalm.

R. D. — En proposant de classer ce genre, ainsi que le suivant, dans la famille
des Cæcidæ, M. Munier-Chalmas est guidé par cette considération que jamais les
Ptéropodes n’ont l'ouverture marginée; pour fixer, avec plus de certitude que par
cette raison négative, le classement de ces deux genres, il faudrait étudier la coupe
longitudinale de ces coquilles et observer sil y existe des cloisons transversales,
comme dans les Cœæcum; je n'ai pas eu les matériaux nécessaires pour faire cette
vérification, sans laquelle le classement proposé reste, pour moi, douteux.

14. — T. Fischeri, Mun.-Chalm. mss. PI. XI, fig. 26. E. M.
Coquille microscopique, lisse, arquée, élargie à l'ouverture, très
étroite au sommet, qui se termine par un nucléus embryonnaire, en
forme de massue, avec un renflement globuleux ; péristome mince ;
collerette saillante, située soit à l'ouverture, soit vers la partie supé-
rieure, et marquant un arrêt de l'accroissement de la coquille.

Dim. Longueur, 1.25 mill.; diamètre, 0.2 mil].

Loc. Chaussy, toutes les collections; type figuré (pl. XT, fig. 26), communiqué par
M. Morlet.

194° genre. EUCHILOTHECA, Fischer, 1882.

Coquille conique, aciculée, terminée par une petite dilatation ovoide ;
ouverture circulaire, bordée par une ou quelquefois par deux colle-
rettes superposées. Type : Cleodora parisiensis, Desh.

R. D. — Ce genre se distingue du précédent par la forme irrégulière de la
coquille, qui est contournée et qui a des étranglements et des renflements successifs ;,
elle sen rapproche par sa egllerette et par la poche ovoïde, qui constitue l'embryon,
un peu moins dilatée cependant que dans le genre Thecopsella. Ainsi que je l'ai

MÉMOIRES 995

indiqué ci-dessus, le classement de ce genre dans la famille des Cæcidæ n'est proba-
blement pas définitif.
4. — Euchilotheca succincta [Defr.], #om.mut. PI. XI fig. 46. E. M.

Sy. Vaginella succincta, Defr., 1828, Déct. sc. nat., LVI, p.427, pl. XCVI, fig. 5.

Creseis Chasteli, Potiez et Michaud, 1838. Gall. moll. Douai, I, p. 44, pl.X,
fig. 11-14.
Cleodora parisiensis, Desh., 1861, IT, p. 187, pl. II, fig. 15-17.

Creseis Chasteli, Bayan, 1870, Et. coll. Ec. des Mines, TI, p. 65.
Euchilotheca parisiensis, Fischer, 1882, Journ. de Conchyl., t. XXII, pl. 59.
— Chasteli, Fischer, 1882, Man. Conch., p. 437, fig. 213.

—— succincta, Dollf. et Ram., 1886, Liste des Ptérop., p. 9,
pl. I, fig. 4.

R. D. — Commune à Chaumont et au Boisgeloup, cette petite coquille a embar-
rassé plus d'un conchyliologuc; elle était connue avant Deshayes sous 1e nom donné
par Defrance et rétabli, avec raison, par MM. Dollfus et Ramond, dans les Mem.
de la Soc. roy. malac. de Belg. (t. XX, 1885).

XXIV® famille. — TURRITELLIDÆ.

195° genre. TURRITELLA, Lamarck, 1799.

Coquille allongée, multispirée, sillonnée ou carénée; stries
d’aceroissement arquées et sinueuses ; ouverture entière, subquadran-
gulaire; labre excavé en arrière, proéminent en avant; columelle
très arquée, un peu calleuse, se joignant par une courbe continue
au contour antérieur. Type : T. terebra, L.

1. — T. terebellata, Lamk. (Il, p. 310). : E. M.

R. D. — Caractérisée par ses tours convexes à la partie antérieure, excavés vers
le bas et munis de dix-huit à vingt filets réguliers; suture en saillie, surmontant un
espace presque lisse, ou finement strié, d'environ deux millimètres de largeur; la
figure du premier ouvrage (p. 279, pl. XXXV, fig. 3-4) représente l'ouverture
entière, avec le bord columellaire étalé sur la base, qui porte quatre ou cinq cor-
dons écartés.

2. — T. sulcifera, Desh. (Il, p. 310). E. M.-E. S.
R. D. — Se distingue de la précédente par ses tours plus convexes, par sa forme,

en général, plus courte, par ses quinzé carènes spirales, plus saillantes, entremêlées
de fines strics; suture en creux, accompagnée d'un sillon qui occupe l'espace lisse
du T. terebellata, et qui est plus étroit et plus profond; bord columellaire moins
étalé sur la base, comme l'indique la figure (p. 278, pl. XXXV, fig. 5-6, pl. XKXVI,
fig. 3-4, pl. XXXVIL, fig. 19-20). M. de Laubrière a recueilli, dans le calcaire gros-

9296 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

sier, une variété plus étroite, qui se rapproche du type par ses tours convexes et
par ses sutures excavées; mais son ornementation se compose de cordonnets alter-
nés; elle existe aussi au Ruel.

Ag. Loc. Essômes, variété, coll. de Laubrière. Le Ruel, variété, coll. de Boury.

3. — Turritella hybrida, Desh. (II, p. 312). E. I. L.-E.I.

SYN. T, Herminæ, Briart et Cornet, 1873, Desc. foss. calc. de Mons, p. 90,

pl. XII, fig. 6.
T, hybrido-sulcifera, Wat., 1875, Mém. Soc. roy. malac. de Belg., p.115,
pl. VI, fig. 6.

R. D. — Appartenant au même groupe que les deux précédentes, celle-ci sen
distingue par ses tours bien moins convexes en avant et par le bourrelet arrondi qui
surmonte sa suture, laquelle est bordée, de l'autre côté, par un sillon large, peu pro-
fond, partagé par un filet spiral; surface ornée de quinze à dix-huit filets réguliers,
peu saillants, entre lesquels s'intercalent, surtout en avant, des cordonnets plus
petits et qui continuent sur la base, où le bord columellaire ne s'étale pas. La figure
du premier ouvrage (p. 278, pl. XXXVI, fig. 5-6) ne permet pas d'observer ce carac-
tère. Watelet a décrit, sous un nom composé que rejette la nomenclature moderne,
une variété qui ne se distingue du type que par ses filets plus saillants, de chaque
côté de la suture. Je rapporte aussi à cette espèce un fragment du calcaire de Mons
qui a lé même angle apical que notre coquille et qui en à à peu près l'ornementation.

Ag. Loc. Mons (fide Briart ct Cornet).

4. — T. carinifera, Desh. (I, p. 311). E. I.-E. M.-E.S.

SyN. T. carinifera, d'Orb., 1850, Prod., Il, p. 310, n° 226.

T. Dixoni, Desh., Il, p. 317 pl. XIV, fig. 12-13.
T. carinifera, Vasseur, 1881, Rech., géol. terr. tert., pl. X, fig. 48-51.

R. D. — Caractérisée par la carène qui accompagne la suture, à la partie supé-
rieure de chaque tour; la figure du premier ouvrage (p. 273, pl. XXXVI, fig. 1-2)
n'indique pas l'existence, sous cette carène, d’un espace dénudé, finement strié; ses
cinq cordons finement granuleux, le contour un peu excavé de ses tours, se retrouvent
identiquement dans le T. Dixont; je ne puis donc conserver cette espèce que d'Orbi-
gny a, contrairement à ses habitudes, réunie, comme moi, à celle du calcaire grossier.

AJ. LOC. En Bretagne, Arton, le Bois-Gouët (ide Vasseur).

5. — T.imbricataria, Lamk. (II, p. 311). E. M.

R. D. Se distingue de la précédente par son profil, formé de lignes emboitées,
sans aucune carène à la partie supérieure, par ses six cordonnets presque équidis-
tants, entremêlés de très fines stries spirales, enfin, par sa forme plus étroite (85 mill.
sur 16 mill.). Renvoi au premier ouvrage {p. 271, pl XXXV, fig. 1-2; pl. XXXVIT,
fig. 9-10; pl. XXX VII, fig. 1-2).

6. — T. adulterata, Desh. (IT, p. 316, pl. XV, fig. 1-2). E. M.

R. D. — Aussi imbriquée que la précédente, ayant les tours plans et encore
moins carénés en avant, elle s'en distingue par sa forme bien plus courte (65 mill.
sur 16 mill.), par ses filets granuleux, irrégulièrement distribués, entre lesquels
s'intercalent des stries spirales très fines.

AJ. Loc. Vaudancourt, coll. Bernay.

MÉMOIRES 997

Ed

7. — Turritella elegans, Desh. (If, p. 315, pl. XV, fig. 25). E. M.
R. D. — $e distingue de la précédente par ses tours concaves et par ses orne-

ments plus saillants; avec l’âge, des cordons intermédiaires s’'intercalent entre les
principaux et donnent à la coquille un aspect différent. M. Boutillier m'a communi-
qué, de Chaussy, une variété trapue (85 millimètres sur 21), où les filets intermé-
diaires égalent les principaux : je propose pour elle le nom Boutilliert.

8. — T. bellovacensis, Desh. em (II, p. 312). E. I. I.

R. D. — Se rapproche plus du T. adulterata que du T. émbricataria, quoi-
qu’elle soit intermédiaire par sa largeur ; elle porte, en général, quatre ou cinq forts
cordons, irrégulièrement espacés, et celui qui accompagne la rampe supérieure est
souvent caréné ; malgré sa variabilité, cette coquille a un facies caractéristique et
est. en outre, localisée dans un étage spécial. Renvoi au premier ouvrage (p. 272,
pl. XXX VIIL fig. 1-2).

Ag. Loc. Fresneau-Montchevreul, coll. Chevallier.

9. — T. Solanderi, Mayer-Eymar, nom. mut. E I.

Syn. T. imbricataria, var. B, Desh., 1833, IT, p. 272, pl. XXXVI, fig. 7-8.

— Nyst, 1843, Cog. foss. Belg., p. 397, pl. XXXVIL, fig. 5.
T. edita, Desh., 1861, IL, p. 313 (non Turbo editus, Sol.).
T. Solanderi, Mayer-Eymar, 1877, Verst. v. Einsiedeln, p. 84.

R. D. — J'ai toujours été frappé de l'erreur commise au sujet de cette espèce ;
Solander a décrit et figuré (èr Brander) trois Turritella; les numéros 47 et 49 sont
rapportés par luiau T. terebra, Linné, et ont depuis reçu les noms conoidea et
elongata, Sow.; Dixon considère la seconde comme une variété de la première;
on verra plus loin que je la crois distincte ; toutes deux s’écartent du T. ëmbricataria
par leur ornementation plus fine et par leurs tours plus convexes. Quant à la
troisième figure de Solander, le Turbo editus (pl. IL, fig. 48), elle n’a pas de rapports,
même éloignés, avec notre coquille des sables de Cuise; c’est une espèce très étroite,
pointue, multispirée, à ouverture ovale, à tours très convexes, séparés par de très
profondes sutures, ornés de filets fins et réguliers et dénués d’angle en avant; notre
espèce a, au contraire, les tours imbriqués, plans ou même concaves, les sutures
peu profondes, avec une rampe à la partie supérieure de chaque tour, trois ou
quatre cordonnets granuleux, quand la surface n’est pas lisse; enfin, l'ouverture est
subquadrangulaire. Il y a donc lieu de donner un nom nouveau à notre coquille, et
d'adopter celui que M. Mayer-Eymar à proposé pour elle en 1877. Le T. Solanderi
se distingue du T. émbricataria par sa forme plus étroite (70 millimètres sur 12),
mais elle lui ressemble par la plupart de ses autres caractères; si done elle ne
constituait pas, par sa seule présence, un niveau géologique bien distinet, si elle se
trouvait dans les mêmes gisements que l’autre, on ne pourrait l'en séparer.

10. — T. granulosa, Desh. (IL, p. 314). E. M.-E.Ss.

R. D, — On la reconnait à sa forme subulée, allongée, et à ses quatre cordons
fortement granuleux, irrégulièrement espacés; dans son premier ouvrage (p. 275,
pl. XXX VIT, fig. 1-2), Deshayes indique que le cordon antérieur est plus saillant
que les autres et qu'il donne l'aspect imbriqué au contour de la coquille; cela
n'arrive que rarement : au contraire, dans la plupart des individus, les tours

298 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

paraissent subconcaves, parce que les cordons se divisent en deux groupes et laissent,
au milieu, un assez large espace, où s’intercale un cordonnet beaucoup plus fin.

As. LOC. Environs d’Ully-Saint-Georges, un fragment dans le calcaire grossier,
coll. Cossmann.

11. — Turritella monilifera, Desh. (II, p. 314). E. S.

R. D. — La forme trapue de cette espèce la distingue de ses congénères ; sa lon-
gueur est un peu supérieure à trois fois son diamètre; ses tours sont un peu con-
vexes vers le bas et portent des cordons faiblement granuleux, bien moins saillants

que ceux du T. granulosa, avec quelques stries spirales. Renvoi au premier ouvrage
(p. 275, pl. XXX VII, fig. 7-8).

12. — (!) T. Lamarcki, Defr. (IL, p. 314, pl. XV, fig. 6-8). E. M.
R. D. — Se reconnaît à sa forme étroite, allongée, à ses cinq carènes équidis-

tantes, celle du haut plus saillante que les autres; les intervalles, lisses en appa-
rence, sont finement treillissés.

Ag. LOC. Chambors, coll. Chevallier.

#13. — T. marginulata, Mellev. PI. XI, fig. 37. E. I.

Syn. T. marginulata, Mellev., 1843, Mém. sables tert. inf., p. 56, pl. V,

fig. 20-22.
— d'Orb., 1850, Prod., p. 310, n° 224.

Coquille conique, composée de neuf ou dix tours, séparés par une
suture peu visible; les deux ou trois premiers sont convexes et lui-
sants; les autres sont plats et munis de sillons peu apparents, au
nombre de sept sur le dernier; celui-ci est aplati à la base et bordé
d'une carène sur l'individu mutilé qu'a figuré l’auteur.

Dim. Longueur, 22 mull.; diamètre, 8 mill.

R. D. — Voisine de l'espèce suivante, celle-ci paraît plus trapue et dénuée du
sillon sutural du T. subula ; elle a été omise par Deshayes et doit être rétablie tant
qu'on n'aura pas prouvé qu'elle se confond avec le T. hybrida.

Loc. Bièvres, Chavaille, Laon (/ide Melleville); copie (pl. XI, fig. 37) de la figure.

14. — T. subula, Desh. (If, p. 315). E. M.
R. D. — Ornée de filets excessivement fins ct réguliers, cette espèce se distingue

par sa forme subulée, et par sa petite dépression suturale, limitée par un cordonnet
plus saïllant; sa forme étroite et régulière est caractéristique. Renvoi au premier
ouvrage (p. 277, pl. XXX VII, fig. 15-16).

15. — T. funiculosa, Desh. (Il, p. 316). E. I.-E. M.
SyN. 2°. ambiqua, Desh., IL, p. 321.
R. D. — Petite espèce, déjà difficile à distinguer par elle-même, et ne donnant

certainement pas lieu à un dédoublement; elle est étroite ; ses tours presque plans,
séparés par des sutures ur peu excavées, sont ornés de cinq ou six cordonnets irré-

(') Je supprime le T, rotifera, Lamk., qui n’a pas été retrouvé et ne paraît pas
être du bassin de Paris.

MÉMOIRES 299

guliers, cessant brusquement à la circonférence de la basé, qui est lisse. Renvoi au
premier ouvrage (p. 276 et 277, pl. XXXVII, fig. 3-4 et 5-6).

Ag. Loc. Hérouval, toutes les collections. En Bretagne, le Bois-Gouët (fide Vasseur).
16. — Turritella mitis, Desh. (I, p. 320, pl. XIV, fig. 20-21, et pl. XV,
fig. 29-30). E. M.
R. D. — Plus large, à la base, que la précédente, ayant les sutures plus excavées
et les tours plus convexes, ornée de filets spiraux qui décroissent à partir du cordon
antérieur, qui est assez saillant et limite la rampe suturale; se distingue du
T. imbricataria par sa base presque lisse et subanguleuse.
Ag. Loc. Chaumont, coll. Cossmann. :
17. — T. compta, Desh. (IL, p. 318, pl. XV, fig. 31-32). 5 OM LEE
R. D. — Voisine de la précédente par sa forme et par ses tours convexes, celle-ci
s’en distingue par ses dimensions plus trapues, par ses côtes spirales plus saillantes,
au nombre de trois ou quatre, entre lesquelles s'intercale un cordonnet plus fin; la
base porte quelques cordons concentriques.
18. — T. interposita, Desh. (II, p.317, pl. XIV, 18-19). E. I.-E.S.
R. D. — Très pointue au sommet, plus élargie à la base, cette coquille se
distingue par ses trois ou quatre cordons granuleux et par ses tours plans, un peu
imbriqués, séparés par des sutures peu profondes, et excavés par une rampe à la
partie supér ieure ; sur les derniers tours, la partie inférieure est également déclive et
forme une r ampe moins inclinée que l’autre. Est-ce à cette espèce qu'il faut rapporter
certains individus, non adultes, qu'on trouve, à Hérouval, mêlés au T. funiculosa ?
Cette assimilation ne me parait pas tout à fait certaine.
Ag. Loc. Le Ruel, la pointe est commune; Auvers, coll. de Boury, coll. Cossmann.
Hérouval, coll. Cossmann.
19. — T. elongata, Sow. E.S.
T. elongata, Sow., 1814, Min. Conch., 1, p. 109, pl. LE, fig. 2.
= d'Orb., 1850, Prod., IT, p. 341, n° 68.
== Dixon, 1850, Geol. of Sussex, p. 101, pl. V, fig. 10.

Coquille, étroite, allongée, pointue, composée d'environ dix-huit
tours un peu convexes, séparés par des sutures obliques et excavées,
imbriqués en avant par une rampe étroite et subanguleuse, ornés de
cordonnets granuleux au nombre de trois à six, entre lesquels s’inter-
calent de fines stries spirales; base arrondie, peu anguleuse à sa péri-
phérie; ouverture ovale; labre très sinueux et très oblique ; columelle
excavée.

Dim. Longueur, 37 mill.; diamètre, 7 mill. (d’après un individu de Barton);
diamètre maximum mesuré sur un individu du Ruel, 10 mil.

R. D. — Plus étroite que le T. funiculosa, ornée de cordonnets plus granuleux
que le T. imbricataria et que le T. Solanderi, cette espèce forme la transition
entre les précédentes et celles qui suivent; ses sutures sont, en effet, plus excavées
que celles des T. funiculosa et interposita, mais moins profondes que dans le

300 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

T', copiosa, qui a, d’ailleurs, un diamètre plus grand pour une même longueur; les
individus recueillis par M. Dollfus dans les couches supérieures du Ruel sont en
fragments, mais identiques à ceux de Barton. Dixon n'en fait qu’une variété du
T. conoidea : je ne puis partager cette opinion, car le T. conoïdea et bien plus
voisin du T!, carinifera que du T. edita, dont se rapproche davantage le T. elongata ;
toutefois, on l'en distingue par la rampe antérieure de ses tours de spire, rampe qui
fait défaut dans le T'. edita [Sol.]. Je n'ai pu figurer cette espèce, qui ne m'a pas été
communiquée en temps utile.
Loc. Le Ruel (niveau supérieur), coll. Dollfus. En Angleterre, Barton, coll.
Cossmann et Dollfus.
20. — Turritella copiosa, Desh. (I, p. 319, pl. XIV, fig 10-11). E. S.

R. D. — On la reconnaît à ses sutures profondément canaliculées ; elle a la pointe
moins allongée que le T. énterposita et elle est plus commune; elle porte des cor-
donnets moins saillants, plus finement granuleux; mais elle est plus trapue que
l'espèce précédente, dont la rapprocherait son ornementation.

21. — T. circumdata, Desh. (II, p. 319, pl. XIV, fig. 14-15). E.I.I.-E. I.

R. D. — Plus étroite que ne l'indique la figure, elle se distingue par ses tours
présque disjoints, tant les sutures sont profondes; son ornementation est beaucoup
plus fine que celle du T. copiosa.

Ag. Loc. En Belgique, Quévy, coll. Cossmann (/egit M. Vincent).
22. — T. Vaudini, Desh. (pl. XIV, fig. 29-30). E. I.
Coquille allongée, à spire pointue, élargie à la base, composée de

douze tours convexes, séparés par une suture profonde, bianguleux
vers le tiers supérieur ; la partie déclive postérieure est ornée de trois
ou quatre cordonnets, rendus granuleux par les stries d’accroisse-
ment et entremélés de fines stries spirales; la rampe antérieure qui
surmonte la double carène est simplement striée; dernier tour égal
au tiers de la longueur, anguleux à la circonférence de Ia base, qui
est peu convexe, cerclée de deux cordons écartés et de fines stries
onduleuses ; ouverture arrondie, columelle étroite, arquée,

Dim. Longueur, 20 mill.; diamètre, 6 mull.

R. D. — Cette coquille n'a pas été décrite par Deshayes, qui en a seulement donné

la figure ; elle ressemble au 7. Caillati, mais elle a les tours moins excavés et les
cordonnets plus nombreux.

Loc. Saint-Gobain, coll. Cossmann; Cuise, coll. de Boury; Hérouval, peu rare.

23. — T. Caiïllati, Desh. (11, p. 321, pl. XVI, fig. 15-16). E. M.
R. D. — On le reconnait à ses deux carènes saillantes, à ses tours imbriqués, à

sa forme trapue.
Ag. Loc. Essômes, coll. de Laubrière.
24. — T. uniangularis, Lamk. (II, p. 322). E. I.-E. M.-E.Ss.

R. D. — Se distingue par sa forme courte et imbriquée, par ses tours lisses,

MÉMOIRES 901

déclives, pourvus, en avant, d’un angle caréné qui limite une rampe suturale; un
second angle limite la base, qui est lisse. Dans une variété de Parnes (coll. Cheval-
lier), la suture est encadrée par deux filets serrés.

Ag. Loc. Hérouval, coll. Cossmann et Morlet. Essômes, coll. de Laubrière. Beau-
grenier, coll. de Boury.

25. — Turritella unisulcata, Lamk. (Il, p. 322). E. M.

R. D. — Sans l'aspect lisse de ses tours, cette coquillé pourrait être rapprochée
du T. subula; elle a le sillon supérieur un peu plus profond et la forme plus élargie
à la base.

Ag. LOC. Chaussy, coll. Boutillier et de Boury; le Mont-Ouin, coll. Chevallier.

26. — T. cuisensis, 200. sp. PI. XII, fig. 48. E. I.

T. testa brevi, subulata; anfractibus planis 9, sutura profunda et canalicu-
lata discretis, lœvigatis; uwltimo ad basim subangulato; apertwra quadrangulari,
labro tenui, columella incurvata, parum incrassata.

Petite coquille courte, subulée, conique, composée de neuf ou dix
tours plans, lisses, séparés par une suture profonde et subcanaliculée ;
dernier tour inférieur au tiers de la longueur, subanguleux à la cir-
conférence de la base, qui est un peu convexe; ouverture quadrangu-
laire, à péristome mince; columelle arquée, peu épaisse.

Dis. Longueur, 5.5 mill.; diamètre, 1.5 mil.

R. D.— Je ne puis rapporter cette petite coquille au jeune âge d'aucune
autre Turritella; son angle apical est bien plus ouvert que celui du sommet du

“ Solanderi, ses tours ne sont pas imbriqués et ses sutures, quoique canaliculées,
ne sont pas excavées comme dans le T. céreumdata, qui n'est pas lisse.

Loc. Cuise, assez rare, type figuré (pl. XII, fig. 48), coll. Cossmann coll. de
Boury; Hérouval, coll. Chevallier; Liancourt, coll. Bourdot; Le Roquet, coll. de
Boury.

196° genre. MESALIA, Gray, 1842.

Coquille turriculée, courte et large à la base ; ouverture circulaire,
versante, largement canaliculée et subéchancrée en avant; labre
mince, arqué, sinueux en arrière; columelle calleuse, large, aplatie,
avec une légère torsion du canal antérieur. Type : M. lactea, Müller.

1. — M. regularis, Desh. (II, p. 323, pl. XIV, fig. 22-25). E. M.
R. D. — C'est la plus étroite de nos Mesalia; elle mesure 45 millimètres sur 15,

et porte dix cordonnets plus espacés en arrière qu'en avant, séparés par des sillons
réguliers, qui disparaissent souvent au milieu de la base et reparaissent dans Ja
région ombilicale.
2. — M. Ecki [de Laub.]. PR te 17. E. M.
Turritella echiana, de Laub., 1881, Bull. Soc. géot. de Fr.,3° série, t. EX, p.379,
pl. VI, fig. 15-16.

302 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Coquille épaisse, allongée, peu élargie à la base, composée de
treize à quinze tours étroits, très convexes, séparés par une suture
peu profonde, qu'accompagne une bande lisse, en haut de chaque
tour; le reste de la surface est couvert de cordonnets filiformes, peu
saillants et très serrés; dernier tour un peu supérieur au tiers de la
longueur, arrondi, à base lisse; ouverture oblique, ovale, médiocre,
largement versante en avant; labre mince, très proéminent en avant,
columelle épaisse, arquée, calleuse, largement renversée en dehors et
limitée par une carène qui contourne l’échancrure antérieure de
l'ouverture.

Dim. Longueur, 32 mill.; diamètre, 8 mill.

R. D. — Elle a les sillons et les cordonnets moins saillants que l'espèce précé-
dente ; mais elle s’en distingue surtout par la forme de son ouverture, moins dépri-
mée, plus versante, par sa columelle bien plus largement étalée et carénée.

Loc. Essômes, type figuré (pl. XI, fig. 37), coll. de Laubrière.

3. — Mesalia intermedia, Desh. (IT, p. 323).

R. D. — Cette grosse et solide espèce se distingue du M. regularis, qui a une
ornementation semblable, par ses tours plus convexes, par sa forme plus élargie à
la base, par le renversement de sa lèvre columellaire, carénée en dehors. Renvoi au
premier ouvrage (p. 323, pl. XXXVIL, fig. 17-18, et pl. XXXVIIL, fig. 3-4).

4. — M. incerta, Desh. (IL p. 324). E. M.-E.S.

R. D. — Elle a presque la même taille que la précédente, un peu moins ventrue
cependant (3 de longueur pour 1 de diamètre); mais ses tours sont moins convexes,
et ses cordonnets plus nombreux ont moins de régularité : il ÿ en a toujours deux
plus saillants en avant de chaque tour ; ils sont plus étroits que leurs intervalles ;
c’est le contraire dans le T. intermedia. Je signale une var. Chaussyensis, plus
trapue, à cordons altérnés, à tours presque plans, à sutures subcanaliculées.

Renvoi au premier ouvrage (p.283, pl. XXX VII, fig. 11-12, et XXX VII, fig. 15-16).

Ag. LOC. Chaussy, coll. Cossmann.

5. — M. Heberti, Desh. (Il, p.324, pl. XV, fig. 20-21). E.S.
Syx. Turriella Raincourti, Desh., If, p. 322, pl. XIE, fig. 12-13.
R. D. — On la reconnaît à ses quatre carènes écartées, à ses tours presque plans,

imbriqués en avant, à sa potite taille. Il y a lieu d'y réunir le T. Raincourti, qui
n’en est qu'une variété un peu plus étroite, en conservant le nom Héberti qui, quoi-
que postérieur dans la pagination, existait bien avant l’autre dans toutes les collec-
tions.

6.— M. turbinoïdes, Desh. (I, p. 329, pl. XV, fig. 17-19). E. I.
Syx. T. Hamiltoni, Desh., II, p. 324, pl. XV, fig. 13-16.
R. D. — Espèce courte, conique, se distinguant de la précédente par ses tours

plus convexes, par sa forme plus trapue, par son ouverture plus sinueusé ; je ne
vois pas de différences entre le type et la coquille décrite sous le nom Hamilton,
d’après un individu peu complet; ici encore, je propose de conserver le nom le plus
anciennement connu des géologues.

MÉMOIRES 303

7. — Mesalia Wateleti, Desh. (Il, p. 325, pl. XV, fig. 9-12). E. I.
R. D. — La surface de cette coquille régulièrement conique n'est pas tout à fait
lisse; on y distingue la trace obsolète de cordonnets effacés, plus visibles sur la base.
AJ. LOC. Saint-Gobain, coll. Cossmann.
8. — M. melanoides, Desh. (If, p. 325). E. M.

R. D. — Se distingue par ses tours aplatis, finement striés, avec un sillon un
peu plus large et plus profond que les autres, vers le tiers inférieur de chaque tour ;
la columelle est tellement tordue, qu’elle forme un pli spiral, limitant le large canal
de l’échancrure antérieure ; il en existe, à Chaussy, une variété trapue. Renvoi au
premier, ouvrage (p. 289, pl. XL, fig. 25-27).

9. — M. fasciata [Lamk.] (Il, p. 326). E. M.-E.S.

R. D. — Dans le premier ouvrage (p. 284, pl. XXXVIL, fig. 13-14, 17-18 et
pl. XXXIX, fig. 1-20), Deshayes a indiqué les variétés de cette espèce changeante ;
en se modifiant, les carènes spirales donnent aux tours l’aspect bianguleux, convexe
ou imbriqué.

/

10. — M. solida, Desh. (I, p. 326, pl. XIV, fig. 26-28). E. S.
R. D. — C’est avec le T. incerta que cette espèce peut se confondre; elle a les
tours moins convexes, subimbriqués en avant, ornés de cordonnets plus fins et plus
réguliers : elle est plus trapue, puisque son diamètre égale les quatre onzièmes de
sa longueur.
11. — M. multisulcata [Lamk.] (Il, p. 326). E. M.
Turritella multisulcata, Briart et Cornet, 1873, Desc. foss. cale. de Mons,
part. IE, p.77, pl. XII, fig. 8-10.

R. D. — Allongée, pointue, ayant les tours moins convexes que ne l'indique la
figure du premier ouvrage (II, p. 288, pl. XXXVIIT, fig. 10-12), ornés de dix à
douze carènes, séparés par de larges sillons égaux à ces carènes; la dernière en
avant tend à former un angle subimbriqué; on ne peut confondre cette espèce avec
le M. intermedia, qui a les tours plus convexes, ornés de cordonnets au lieu de
carènes, quant au M. incerta, 1 Sen distingue par l'inégalité de ses cordonnets,
dont deux sont plus saillants. Je ne partage pas l'opinion de M. Briart, qui, pour
déterminer les Mesalia variables du calcaire de Mons, juge à propos de réunir
plusieurs de nos espèces qui n’ont pas de rapports entre elles; le M. multisulcata
existe à Mons, les figures qu'il en donne ne ressemblent pas à notre coquille,
mais à Ja figure du premier ouvrage de Deshayes. Je signale une variété de Gomer-
fontaine (coll. Boutillier), avec des tours plans portant deux séries de cordonnets :
quatre très fins en avant et trois très écartés en arrière.

Ag. Loc. En Belgique, Obourg, coll. Cossmann.

142. — M. consobrina, Desh. (I, p. 327, pl. XV, fig. 3-5). E. M.
R. D. — Plus allongée et moins turbinée que la précédente, elle s'en distingue

par ses cordonnets plus nombreux, moins saillants, et par le peu de longueur de ses
tours, qui sont convexes en avant et légèrement concaves en arrière, ce qui na
jamais lieu dans le M. mudltisuleuta; éest donc une variété locale qui a des carac-
tères constants.

Ag. Loc. Essômes, coll. de Laubrière.

304 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

13. — Mesalia brachyteles, Bayan, rom. mut. - E. M.
Syx. Turritella abbreviata, Desh., 1833, t. IH, p. 288, pl XXXVIIL, fig. 8-9
(non Sow.).
— — Desh., 1861, t. Il, p. 328.
— brachyteles, Bayan, 1873, Et. sur coll. Éc. des Mines, H, p. 96.
R. D. — $e distingue des deux précédentes par sa forme plus courte et plus
trapue; son diamètre est égal aux deux cinquièmes de sa longueur et son dernier
tour atteint presque les deux cinquièmes de cette longueur, quand on le mesure de
face; l’ornementation est presque identique à celle du M. multisulcata.

Ag. Loc. En Bretagne, Cambon (fide Vasseur).

14. — M. trochoides, Desh. (I, p. 328, pl. XV, fig. 26-28.) E. M.
R. D. — Se rapproche moins de la précédente que du M. sulcata, dont elle à

l'ornementation, composée de six gros cordonnets très écartés, entremélés de très
fines stries spirales que treillissent des stries d’accroissement; elle est plus trapue
que le M. sulcula, car son diamètre est presque égal à la moitié de sa longueur; le
dernier tour: est supérieur à cette moitié.

Ag. LOC. Saulxmarchais, coll. de Boury.

15. — M. sulcata [Lamk.] (Il, p. 328). E. M-E.S.
R. D. — Le type de cette grande espèce est inexactement figuré dans le premier

ouvrage (Il, p. 287, pl. XXXVIIL, fig. 5-7); cest une coquille composée de douze à
quinze tours, les premiers lisses et plans, les suivants plus convexes, ornés de sept
carènes, celle du bas plus écartée et plus saillante, séparés par une suture large-
ment canaliculée; dans les individus adultes, la forme s’'allonge, devient conoïde et
le dernier tour n'occupe pas le quart de la longueur; les jeunes individus sont plus
trapus, mais n’ont jamais la forme courte et trochoïde de l'espèce précédente.
À Damery, le M sulcata acquiert une forme étroite pour laquelle je propose le nom
Dameriacensis; elle mesure 55 millimètres sur 17; son ouverture est petite, mais
l'ornementation est la même que dans le type.

197° genre. ELIGMOSTOMA ('), nov. gen.

; EE. testa imperforatla, tenui, minutissima, nitida, apice obtuso, applanato ; aper-
tura ovali, obliqua ; labro tenui, profunde excavato, antice prominulo ac superne
emarginalo ; columella arcuata, paululum callosa.

Très petite coquille imperforée, mince, brillante, à sommet obtus,
presque aplati; ouverture ovale, oblique; labre mince, profondément
excavé près de la suture, projeté en avant en demi-cercle, sinueux
dans son contour supérieur ; columelle arquée un peu calleuse, Type :
Melania nitidula, Desh.

R. D. — Je ne puis laisser dans le genre Bayania cette petite coquille, dont le
labre rappelle celui des Mesalia; elle s’en écarte cependant par son embryon aplati,

(*) Eluypos, sinueux; sroua, ouverture.

MÉMOIRES 305

par son peu d'épaisseur, par sa columelle moins réfléchie, par son ouverture échan-
crée, non canaliculée. Aussi ne peut-on la classer, ainsi que les genres suivants,
qu'à titre provisoire dans la famille des Turritellideæ.
1. — Eligmostoma nitidulum {Desh.] (If, p.459, pl. XXX, fig. 22-24). E.M.
R. D. — Les premiers tours sont presque plans; ce n’est qu’à partir du cinquième
que leur convexité s’accentue et qu'ils sont subimbriqués; leur surface brillante
n’est pas tout à fait lisse : on y soupçonne quelques stries spirales, et les accroisse-
ments y dessinent la sinuosité profonde qui échancre le labre; celui-ci est mince,
translucide, très proéminent en avant.

As. Loc. Damery (pl. XI, fig. 22-23), coll. de Laubrière.

198° genre. MATHILDIA, Semper em. 1865.

Coquille turritelliforme, à sommet hétérostrophe, à tours convexes
et quadrillés; ouverture entière, subarrondie, à labre aigu; colu-
melle lisse, non plissée, base formant un disque peu convexe. Type :
Turbo quadricarinatus, Broechi.

R. D. — Les Mathildia, d'abord classées “Ho les Scalidæ, s'en écartent par la
disposition de leur embryon; les caractères de l'animal le rapprochent des Turri-

tella, mais la radule est inconnue. Ce genre a été l’objet d’une “ane très complète
de M. de Boury, qui sert de base à notre résumé.

A" section : MaruiLpiA (sensu stricto).

1. — M. Baylei, de Boury. PI. XII, fig. 1-3. E. I.
(Journ. de Conchyl., 1883, t. XXXI, p. 126, pl. V, fig. 1.)

Coquille allongée, composée de onze tours, les deux premiers lisses
et déviés verticalement, les suivants un peu convexes, séparés par des
sutures profondes et canaliculées, ornés de cinq cordons spiraux à
peu près égaux, saillants, les deux derniers en bas, plus rapprochés,
et entre lesquels s'intercale, sur le dernier tour, un cordonnet très
fin; des lames axiales, droites et serrées, divisent en petits rectangles
l'intervalle des cordons, sur lesquels elles forment des nodosités, la
base, limitée par un sixième cordonnet, est peu convexe, déprimée
vers la fente ombilicale et ornée de filets concentriques obsolètes,
treillissée par de petites lames rayonnantes; ouverture subquadran-
gulaire, verticale ; columelle droite et réfléchie; labre mince.

Dim. Longueur, 13 mill.; diamètre, 2.5 mill.

Loc. Hérouval, type figuré (pl. XIL, fig. 1-3), coll. de Boury et Chevallier; Le
Roquet, coll. de Boury.

2.— M. Bourdoti, de Boury. PI. XII, fig. 4-6. E. M.

(Journ. de Conchyl., 1883, loc. cit., p. 128, pl. V, fig. 2.)

TOME XXII, 1888 20

306 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Coquille allongée, composée de sept tours, les deux premiers lisses
et très gros, déviés et enroulés, séparés des tours suivants, qui sont
convexes, subanguleux à la partie inférieure, étagés par une suture
profonde, large et canaliculée; ils portent trois cordons spiraux,
égaux, assez élevés, peu épais; sur les derniers tours, un cordonnet
intermédiaire s'intercale dans les intervalles des cordons supérieurs ;
des lames axiales, écartées, divisent en carrés les intervalles des cor-
dons, sur lesquels elles forment des nodosités; base limitée par un
quatrième cordon, portant quatre cordonnets concentriques, treillis-
sés par des lamelles très fines et deux fois plus serrées que celles de
la spire; fente ombilicale presque close; ouverture obronde, verli-
cale; columelle calleuse, cylindrique, peu réfléchie.

Dim. Longueur, 7.5 mill.; diamètre, 3 mil].

R. D. — Se distingue de la précédente par son embryon deux fois plus gros, par
l'écartement de ses lames, par ses tours subanguleux et ses sutures plus excavées,
par sa base plus grossièrement cerclée, plus finement rayonnée, enfin par son
ombilic presque clos.

Loc. Parnes, post-type {pl. XII, fig. 4-6), coll. de Boury; coll. Cossmann et Che-

vallier; Chaumont, coll. de Boury.
3. — Mathildia Cossmanni, de Boury. PI. XI, fig. 7-9. E. M.

(Journ. de Conchyl., 1883, loc. cit., p. 130, pl. V, fig. 5.)

Coquille allongée, turriculée, composée de dix tours de spire, les
deux premiers lisses et fortement déviés, les autres très convexes,
séparés par une suture assez large et peu profonde, brillants et ver-
nissés, ornés de sept cordons spiraux, alternés, le second et le qua-
trième plus saillants, croisés par de petites lames axiales, dénuées de
nodosités à leur intersection. Dernier tour égal au tiers de la lon-
gueur, portant un huitième: cordon autour de la base, qui est garnie
de lames rayonnantes, peu apparentes, et de cinq grosses carènes
concentriques, celle de la circonférence plus forte que les autres ;
ouverture subquadrangulaire, oblique, à labre mince, un peu arrondi;
bord columellaire épais, presque vertical, discontinu en arrière.

Dim. Longueur, 8.5 mill.; diamètre, 2.8 mul.

R. D. — Se distingue des précédentes par le nombre de ses carènes, qui sont
plus obtuses, et par les carènes de la base, qui sont plus saillantes, par ses sutures
moins profondes.

Loc. Parnes, post-type (pl. XI, fig. 7-9), coll. de Boury ; coll. Cossmann, Bernay,
de Laubrière et Chevallier.

4. — M. Crossei, de Boury. PI. XII, fig. 10-12. Ù DT

(Journ. de Conchyl., 1885, loc. cit,, p. 132, pl. V, fig. 4.)

MÉMOIRES 307

Coquille conique, médiocrement allongée, composée de huit tours,
les premiers lisses et déviés, isolés par un petit bourrelet, les suivants
plans, séparés par une suture peu visible, ornés de trois carènes
épaisses, inégales, celle du milieu moins saillante, croisées de lames
minces, droites, peu élevées ; sur les deux derniers tours, un petit
cordonnet s’intercale entre les deux carènes antérieures ; base limitée
par une quatrième carène, ornée de fines stries rayonnantes et de
quatre cordons concentriques ; ouverture subquadrangulaire.

Dim. Longueur, 5 mill.; diamètre, 2 mill.

R. D. — Se distingue par sa forme conique et trapue, par ses sutures peu visi-
bles, par ses tours plans qui la rapprochent du M. margaritula, Semper; mais
celle-ci a les lames plus larges.

Loc. Le Roquet, type figuré (pl. XIE, fig. 10-12), coll. de Boury.

5. — Mathildia Morgani, de Boury. PI. XI, fig. 13-15. E. M.

(Journ. de Conchyl., 1883, loc. cit., p. 134, pl. V, fig. 5.)

Coquille allongée, turriculée, conique, composée de onze tours, les
deux premiers déviés obliquement et enfoncés, les suivants peu con-
vexes, subanguleux, séparés par une suture large et canaliculée, cré-
nelée par les lames axiales, qui ne forment pas de nodosités sur les
quatre à six carènes saillantes dont chaque tour est cerclé; lune de
ces carènes, plus élevée, donne l'aspect subanguleux à la partie anté-
rieure; base convexe, subperforée, limitée par deux carènes plus
faibles et ornée de fins rayons, deux fois plus nombreux que les lames
de la spire, croisés par cinq cordonnets principaux et trois ou quatre
intermédiaires; ouverture subquadrangulaire, un peu versante et
anguleuse en avant; columelle droite, oblique ; labre mince.

Dim. Longueur, 8.5 mill.; diamètre, 3.2 mil.

R. D. Plus allongée et moins conique que le M. Crossei, elle a les tours moins
plans, l'embryon plus oblique; se distingue des trois premières Mathildia par le
nombre et par la saillie de ses carènes, par ses tours moins convexes, par sa suture
canaliculée, par son ouverture un peu versante et sa base en entonnoir.

Loc. Grignon, type figuré (pl. XI, fig. 13-15), coll. de Boury; Chaumont, coll.
Chevallier.

6. — M. impar [Desh.] (IL, p. 353, pl. XIV, fig. 1-3). EL ILE:

Sy. Mathildia impar, Semper, 1865, Journ. Conchyl., XII, p. 331 et 333.

Scalaria — . Nyst, 1871, Tabl. syn. Scal., p. 38.
Mathildiu — de Boury, 1883, Journ. Conch., XXXI, p. 137, pl. V, fig. 3.

R. D. — Se distingue des deux précédentes par ses tours bianguleux en avant, mar-
qués, en arrière, d’une rampe déclive, qui porte deux autres carènes spirales moins
saillantes, par ses lames très fines qui cloisonnent les intervalles des carènes, par

308 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

sa base aplatie, ornée de cinq sillons ponctués par des stries rayonnantes ; l'embryon
manque sur l'individu que j'ai étudié.

Dim. Longueur probable, 4.5 mill.; diamètre, 1.5 mill.

Ag. Loc. Chenay, unique (pl. XII, fig, 16-18), coll. Plateau.

7. — Mathildia costellata [Desh.]. PL XII fig. 22-24. E. S.

Sy. Scalaria costellata, Desh., 1833, I, p. 200, pl. XXIV, fig. 1-3.

—— — d'Orb., 1850, Prod., IT, p. 413.
== 22 Desh., 1861, I, p. 341.
— — Nyst, 1871, Tabl. syn. Scal., p. 24.
Mathildia costellata, de Boury, 1883, Journ. Conchyl., 1883, loc. cit., p. 138,
pl. V, fig. 7.

R. D. — Se rapproche du M, Baylei par son ornementation et par le nombre
égal de ses carènes; s’en écarte par l'embryon rentrant, non vertical, par sa forme
plus trapue, par son ouverture arrondie à péristome assez épais, par son ombilic
bien ouvert, par le renversement du bord columellaire qui est continu et se joint
au labre, près de la suture. Je ne cite pas cette espèce de Mercin; il est probable,
comme le pense M. de Boury, qu'il y a confusion avec le M. Baylei.

Dim. Longueur, 6 mill.; diamètre, 2.8 mill.

Loc. Le Guépelle, post-type (pl. XI, fig. 22-24), coll. de Boury; le Fayel, coll.
Bernay.

8. — M. Raincourti, de Boury. PI. XII, fig. 19-21. E. M.

(Journ. de Conchyl., 1883, loc. cit., p. 141, pl. V, fig. 8.)

Petite coquille étroite, subeylindrique, composée de six tours, le
premier formant un gros bouton lisse et dévié, les suivants très con-
vexes, bianguleux, séparés par une suture profondément excavée ;
outre les deux carènes médianes, ils en portent une troisième sur la
rampe inférieure; de fines lames cloisonnent les intervalles de ces
carènes; base treillissée, imperforée, un peu convexe; ouverture
petite, obronde; labre oblique, mince, sillonné à l’intérieur ; colu-
melle arquée, calleuse; bord discontinu en arrière.

Dim. Longueur, 2.5 mill.; diamètre, 0.8 mill.

KR. D. — $e distingue par sa petite taille, par sa forme cylindrique, par son
embryon globuleux, par ses tours bianguleux et par son ouverture arrondie.

Loc. Neauphle, type figuré (pl. XII, fig. 19-21), coll. de l'École des Mines.
Chaussy, coll. Bourdot et Cossmann.

9.— M. Morleti, de Boury. PI. XII, fig. 25-27. E. M.

(Journ. de Conchyl., 1883, loc. cit., p. 143, pl. V, fig. 9.)

Coquille allongée, turriculée, composée de huit ou neuf tours, le
premier seul dévié et anguleux, les deux suivants arrondis, à peine
striés, les suivants convexes, séparés par une suture profonde et cana-

MÉMOIRES 309

liculée, ornés de quatre cordons égaux, dont les interstices portent
des lames axiales plus ou moins serrées ; un cinquième cordon limite
la base, qui forme un disque imperforé, peu convexe, presque lisse,
vernissé, avec des traces de lames rayonnantes; ouverture ovale, cana-
liculée en avant; columelle tordue et tronquée.

Dim. Longueur, 5 mill.; diamètre, 1.8 mill.

R. D. — Je doute que ce soit une Mathildia, bien qu'elle ait l'embryon un peu
dévié; son ouverture rappelle plutôt celle des Cerithium, comme celle de l'espèce
suivante, mais elle a les tours moins convexes et les sutures moins profondes et des
lames axiales bien visibles.

Loc. Vaudancourt, type figuré (pl. XIL, fig. 25-27), coll. de Boury.

10. Mathildia turritellata [Lamk.l. PI. XII, fig. 28-30.
’ E. I.-E. M.-E.S.
Svx. Cyclostoma turritellata, Lamk., 1804, Ann. Mus., IV, p. 115, pl. XXXVUH,
fig. 2. ’
— — Lamk., 1825, An. sans vert., VII, p. 541.
Scalaria (?) turritellata, Defr., 1827, Dict. sc. nat., XLVIIT, p. 20.
— — Desh., 1833, Il, p. 199, pl. XXII, fig. 15-16.
— — d'Orb., 1850, Prod., II, p. 340.
— —- Desh., 1861, IE, p. 341.
— Nyst., 1871, Tabl. syn. Scal., p. 66.
Mathildia turritellata, de Boury, 1883, Journ.de Conchyl., XXI, p. 146,
pl. V, fig. 10.

R. D. — La plus répandue et presque la plus petite des Mathildia parisiennes ;
caractérisée par ses tours convexes, par ses quatre carènes spirales, et par sa base
presque lisse, par son embryon à peine dévié et très petit, par son ouverture souvent
détachée, subcanaliculée en avant, et par sa petite fente ombilicale.

Ag. Loc. Hérouval, répandue; le Roquet, coll. de Boury; Cuise, coll. Cossmann.
La Ferme de l'Orme (pl. XIL, fig. 28-30), coll. de Boury. Le Buisson, sables moyens,
coll. de Laubrière. En Bretagne, le Bois-Gouët (fide Vasseur).

11. — M. Bezançoni, de Boury. PI. XII, fig. 31-36. E. M.

Syx. M. Bezançoni, de Boury, 1883, loc. cit., p. 149, pl. V, fig. 11.

M. Baudoni, de Boury, 1883, ibid., p. 151, pl. V, fig. 12.

Petite coquille turriculée, pointue, composé de neuf ou dix tours,
les premiers lisses et peu déviés, les suivants convexes ou anguleux,
séparés par une suture excavée, non canaliculée, portant en avant
deux cordons saillants, au-dessous desquels une rampe déclive accom-
pagne la suture; des lames axiales, finement serrées dans le type,
plus écartées et subnoduleuses dans la variété Baudoni, ornent la
surface, qui porte, en outre, de fines stries spirales; une carène
limite la base concentriquement striée et perforée d’une fente ombili-

_

310 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

cale; ouverture arrondie, fortement canaliculée en avant ; columelle
presque droite, tronquée ; labre mince,

Dim. Longueur, 4 mill.; diamètre, 1.5 mill.

R. D. — $e distingue de la précédente par ses tours anguleux, par ses sutures
non canaliculées, par sa base striée, par son canal antérieur mieux développé; elle
est très variable, ce qui explique la création de deux espèces, le type à lames serrées
étant, au premier abord, très différent de la variété noduleuse, qui a aussi la
callosité columellaire plus épaisse; il y a des individus intermédiaires qui rattachent
ces formes l’une à l’autre; c’est pourquoi, d'accord avec M. de Boury, je propose de les
réunir. Quant au Cerithium secale, qu'on pourrait confondre avec cette Mathildia,
il a un embryon bien différent, une forme moins conique et plus ventrue.

Loc. La Ferme de l'Orme, type figuré (pl. XIE, fig. 31-33), coll. de Boury;
Chambors, coll. de Boury; Chaumont, coll, Chevallier; Mouchy, var. Baudoni
(fig. 3436), coll. Baudon; Vaudancourt, coll. de Boury; Chaussy, toutes les
collections.

12. — Mathildia tenuisculpta, de Boury, mss. PI. XI, fig. 40.
E. I.-E. M.

M. testa prœlonga, polygyrata, angusta, anfractibus convexis, sutura canalicu-
lata discretis, funiculis 6 et lamellis axialibus requlariter decussatis ; basi cari-
nata, sublævigata, tenuiter striata, apertura subrotunda, antice emarginata ;
columella verticali, arcuata, incrassata, truncatæ.

Petite coquille très allongée, multispirée, étroite, dont embryon
n’est pas connu, composée de tours nombreux, convexes, à sutures
canaliculées ; ornementation variable, consistant, sur le type de Guise,
en six cordonnets spiraux, également distribués et treillissés par de
petites lames régulières; lindividu de Parnes, dont on ne connait
que les derniers tours, porte, entre ses cordonnets, de petits filets
secondaires, plus petits, moins saillants, et ses James axiales sont
plus serrées; la base carénée à la périphérie, paraît lisse et ne porte
que de fines stries concentriques, croisées par quelques accroisse-
ments peu visibles; ouverture obronde, anguleuse, profondément
échancrée en avant; columelle verticale, arquée, tronquée par une
échancrure subcanaliculée, qui ne paraît pas être produite par une
cassure accidentelle. :

Dim. Longueur probable, 5 mill.; diamètre, 1.5 mill.

R. D. — A défaut de l'embryon, le classement de cette espèce laisse des doutes ;
elle a l'ouverture des Cerithium; son ornementation et son disque basal la rappro-
chent des Mathildia; mais elle diffère des autres espèces de ce genre par sa forme
étroite, allongée, et par son ouverture canaliculée.

Loc, Cuise, type figuré (pl. XII, fig. 40), coll. de Boury; le Roquet, coll. de
Boury. Parnes, même collection; Amblainville, coll, Morlet.

MÉMOIRES 311

2° section : ACROCOELUM (!), nov. sect.

Coquille turriculée, à embryon dévié, planorbiforme, subombi-
liqué ; ouverture arrondie. Type : M. Bouryi, Cossmann.

13. — Mathildia Bouryi, #00. sp. PI. XIL, fig. 41-43. E. I.

M. testa turriculata, apice obtuso, subumbilicato, anfractibus embryonalibus
lœvigatis, dein convexis, sutura canaliculata discretis, funiculis 5 et nonnullis
intercalatis, plicis incrementi incurvatis, elegantissime decussatis et crispatis ;
ultimo tertiam partem longiludinis superante, ad basim rotundato, late perforato
et lirato ; apertura rotunda, labro incurvo; labio tenui, arcuato.

Coquille turriculée, à sommet obtus, planorbulaire, excavé par
une sorte d’ombilic dans lequel s'enfonce la circonvolution déviée du
premier tour, qu'enveloppe le second ; tous deux sont lisses; les sui-
vants, au nombre de sept, très convexes, séparés par une suture
canaliculée, sont élégamment ornés de cinq cordonnets granuleux,
écartés, entre lesquels s’intercalent d’autres filets moins saillants; des
plis axiaux, peu lamelleux, y laissent de petites granulations serrées ;
dernier tour égal aux deux cinquièmes de la longueur, arrondi à la
circonférence de la base, sur laquelle se prolonge son ornementation,
jusqu’à l’intérieur d’un entonnoir ombilical assez large, circonscrit
par un angle obtus ; ouverture arrondie, à péristome mince et continu ;
labre sinueux, un peu proéminent en avant ; bord columellaire formé
d’une lame mince, réfléchie sur l’ombilic et appliquée sur la base.

Dim. Longueur, 7.5 mill.; diamètre, 3 mill.

R. D, — Même en laissant de côté la forme de l'embryon, cette coquille rappelle,
par son ouverture, par son ornementation et par son ombilic, beaucoup plus les
Tuba que les Mathildia; mais les Tuba de léocène sont plus trapues et ont l'em-
bryon différent.

Loc. Cuise, type figuré (pl. XIL, fig. 41-43), coll. Cossmann, coll. de Laubrière ;
Hérouval, coll. Cossmann, Chevallier et de Boury.

14. — M. vincta [Desh.] (IL, p. 353, pl. XXII, fig. 17-19). EYE T-

Sy. Scalaria vincta, Semper, 1865, Journ. de Conchyl., XI, p. 333.

Mathildia (?) vincta, de Boury, 1883, ibid., XXXI, p. 152.

R. D. — Si je n'avais consulté que le type de Deshayes, dans la collection de
l'Ecole des Mines, j'aurais pu hésiter sur le classement de cette coquille, car il a la
pointe mutilée; mais j'ai pu étudier un individu parfaitement conservé, dont le
sommet entier offre à pen près le/même aspect que celui de l'espèce précédente,
sauf que la circonvolution ombilicale du premier tour est un peu moins excavée;
l’ornementation est bien différente : elle se compose de larges rubans spiraux, à peu
près lisses, séparés par des sillons inégaux, plus larges en avant qu'en arrière,

(1) Azpos, sommet; xouhov, excavation.

312 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

ponctués par de fines stries d'accroissement; la base est imperforée et le péristome
est discontinu en arrière; la sinuosité de la base est la même que dans le M. Bouryi;
guidé par l'embryon, je place cette coquille dans la section À crocælum.

Ag. Loc. Chenay, post-type (pl. XIL, fig. 37-39), coll. Plateau.

129° genre. TÜBA, Lea, 1833.
Sy. Gegania, Jeffreys, 1884.

Coquille conique, réticulée, non ombiliquée ; ouverture arrondie,
columelle droite, s’insérant verticalement sur le bord basal ; nucléus
embryonnaire globuleux, non spiral, ni sénestre. Type : T. alter-
nata, Lea.

R. D. — Ce genre diffère des Mathildia par la forme du nucléus apical, mais il
est mieux placé près d'elles que dans les Eulimidæ, où le classe Jeffreys. C’est
M. de Boury qui m’a signalé l’analogie de quelques-unes de nos espèces parisiennes
avec les Gegania vivantes, et j'ai vérifié qu'elles avaient exactement le même
embryon que ces dernières. Mais Lea avait déjà séparé ce genre des Rissoa, parce
que le sommet est tronqué et que les premiers tours sont lisses et gibbeux : il
compare son type au Turbo sculptus qui, d'après lui, appartient au même genre;
le doute n'est donc pas possible et le genre de Jeffreys est, par conséquent, syno-
nyme postérieur de celui de Lea, que M. Fischer classe, à tort, comme sous-genre
des Fossarus dans une tout autre famille.

1. — T. sulcata [Pilk.]. 124 RC 0 E. M.-E.Ss.

Syn. Turbo sulcatus, Pilk., 1804, Trans. lin. Soc., VII, p.118; plie;

— sculptus, Sow., 1823, Min. Conchyl., pl. CCOXCV, fig. 2.

— —! Desh., 1833, II, p. 262, pl. XXX, fig. 19-22.

Littorina sulcata, Dixon, 1850, Geo. of Sussex, p. 100, pl. VII fig. 27.
— — Desh., 1861, II, p. 366.

R. D. — Caractérisée par sa forme courte et turbinée, par la rampe subcanali-
culée de ses sutures, par les cinq bourrelets spiraux de ses tours de spire, un peu
plus étroits et plus écartés dans les individus de Barton; les plis d’accroissement,
deux fois plus serrés, n'apparaissent que ‘dans les intervalles des bourrelets, tandis
que, dans les individus du bassin parisien, ces plis remontent sur les bourrelets et y
forment de petites lamelles; la base, très arrondie, porte une minuscule perforation
ombilicale; enfin, la spire se termine, au sommet, par un bouton lisse et globuleux,
dirigé transversalement et dévié de l'accroissement normal.

As. Loc. Vaudancourt, embryon grossi (pl. X, fig. 21), coll. Bezançon;- Réquié-
court, coll. de Boury. Le Fayel, répandue; Cresnes, le Guépelle, coll. Bernay; le
Ruel, coll. de Boury. —

2. — T. cyclostomoides [Desh.] (I, p. 365, pl. XVI, fig. 1-4). E. I.-E. M.
R. D. — Beaucoup plus allongée que la précédente, elle s’en distingue, en outre,
par l'absence d'une rampe canaliculée, à la suture; entre les quatre bourrelets prin-
cipaux s'intercale un filet plus fin; les plis axiaux laissent des nodosités réticulées à
l'intersection des bourrelets.

MÉMOIRES 313

As. Loc. Hérouval, coll. Chevallier et de Boury. En Belgique, Wemmel, coll.
Cossmann.

130° genre. SCALIOLA, A. Adams, 1860.

Petite coquille agglutinant des grains de sable, turriculée, à tours
convexes, lisses; ouverture ovale; péristome continu, labre oblique.
Type : S. bella, Adams.

R. D. — M. de Boury m'a signalé l’analogie qui existe entre quelques petites
coquilles du calcaire grossier et le type vivant du genre Scaliola; nos fossiles ont le
même aspect, mais ne portent pas de trace d'agglutination, peut-être à cause de la
fossihisation. Quant au classement, il n’est pas admissible qu'on classe le genre
d’Adams dans les Scalidæ, parce que l'embryon n’est pas lisse et pointu ; M. Fischer
le place dans les Rissoidæ, parce que le labre est quelquefois bordé ; maïs le sommet
me paraît plutôt voisin de celui des Tuba.

1. — S. Bouryi, nov. sp. PL. XI, fig. 24-25. E. M.

S. testa turriculata, acuta, apice obtuso, anfractibus 9, perconvexis, læœvi-
gatis, parum nitidis, sutura profunda ac subcanaliculata discretis ; ultimo tertiam
partem longitudinis superante, rotundalo; basi convexa, imperforata ; apertura sub-
cireulari, antice paulo angulata ; labro tenui sinuoso.

Petite coquille turriculée, pointue, à sommet obtus, composée de
neuf tours très fortement convexes, lisses, non brillants ; sutures pro-
fondes et légèrement canaliculées par une ligne peu apparente, à la
partie supérieure de chaque tour; le dernier est supérieur au tiers de
la longueur totale, arrondi et globuleux, convexe à la base, qui est
imperforée. Ouverture à peu près circulaire, subanguleuse en avant,
à la jonction du bord supérieur et de la columelle, qui est peu arquée;
labre mince, un peu sinueux.

Dim. Longueur, 2 mill.; diamètre, 0.75 mill.

R. D. — Elle a les tours plus convexes que le S. Mohrensterni, de l'oligocène.

Loc. Vaudancourt, type figuré (pl. XI, fig. 24-25), coll. de Boury.

XXV° famille. — VERMETIDÆ.

151° genre. VERMETUS, Adanson, 1757.

Coquille tubuleuse, libre ou fixée, quelquefois régulièrement spi-
rale quand elle est jeune, irrégulière quand elle est adulte, souvent
cloisonnée à l’intérieur. Type : V. Adansoni, Daudin.

314 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

4" section : SerpuzorBis, Sassi, 1897.

Coquille adhérente, irrégulière à tout âge, sans carènes longitudi-
nales à l’intérieur, cloisonnée perpendiculairement. Type : V. giqas,
Bivona.

1. — Vermetus cancellatus, Desh. (II, p. 284, pl. IX, fig. 8). E.S.

R. D. — C'est la plus grosse et la plus répandue de nos espèces parisiennes; elle

a les tours régulièrement cancellés par des côtes écartées et par des rides d’accrois-
sement irrégulières. 4

2.— V. ornatus, Desh. (II, p. 285, pl. IX, fig. 23). E. M.

R. D. — Caractérisée par l'adhérence réciproque de ses tours, qui s’agglomèrent

intimement; mailles régulières et carrées, formées de côtes axiales plates et de rides
d'accroissement lamelleuses.

Ag. LOC. Chamery, coll. de Boury.
3. — V. strictus, Desh. (IL, p.285, pl. IX, fig. 13). E.S.

R, D. — Pelotonnée comme la précédente, elle s’en distingue par son dernier tour,
qui se disjoint davantage, et par son ornementation plus fine, formée de côtes
alternant de grosseur; son petit diamètre ne permet pas de la confondre avec le Y.
cancellatus.

4. — V. Morchi, Desh. (Il, p. 286, pl. IX, fig. 21-22). E. I. I.-E. I.
R. D. — Se distingue par son ornementation régulière, composée de côtes plates
alternant avec des costules plus étroites et treillissées par des plis noduleux à leur
intersection; le tube change fréquemment de direction. J'y rapporte plusieurs
groupes pelotonnés, de l'étage de Bracheux, trop usés pour qu'on puisse les distin-
guer du type.
A. Loc. Chenay, coll. de Laubrière. Hérouval, Saint-Gobain, coll. Cossmann.

5. — V. clathratus, Desh. (II, p. 286, pl. IX, fig. 9-10). E. M.-E.Ss.

R. D. — En général moins pelotonnée que les précédentes; ses tours très con-
tournés se disjoignent davantage, avec des déviations fréquentes et brusques ;
surface ornée de côtes alternées souvent égales, que traversent des rides plus ou
moins serrées qui y découpent de petites lamelles courbes; quand les rides se
serrent, les côtes deviennent crépues.

Ag. LOC. Chaussy, coll. Bernay; Liancourt, coll. Boutillier; Parnes, coll. Che-
vallier et Boutillier; Saint-Félix, coll. Cossmann. Le Fayel, coll. de Boury et
Chevallier.

6. — V. cristatus, Desh. (II, p. 287, pl. IX, fig. 12). E. M.-E.Ss.

R. D. — On la reconnait à ses grosses côtes armées de crénelures, rarement
conservées dans les individus des sables moyens, dans l'intervalle desquelles il y a
quelques costules plus petites, finement ridées; il y a des individus en spirale,
d'autres pelotonnés, d’autres presque droits.

As. Loc, Chaumont, coll. Boutillier et Chevallier.

MÉMOIRES 315

7. — Vermetus laxatus, Desh. (I, p. 287, pl. IX, fig. 15). E. M.-E.Ss.
R. D. — Cette espèce est moins caractérisée par la forme disjointe, qui lui a
valu son nom, que par son ornementation composée de côtes noueuses entre les-
quelles se croisent de petites rides, à raison de deux ou trois pour un nœud;
l'exemplaire figuré, des sables moyens, est roulé, mais ces détails se voient mieux
sur les individus du calcaire grossier que je rapporte à cette espèce ; comme l’a dit
Deshayes, les premiers tours semblent enroulés autour d'une tige cylindrique, mais
les derniers forment des nœuds compliqués et disjoints,

Ag. Loc. Mouchy, coll. Cossmann.

8. — V. semipedalis, Desh. (II, p. 288, pl. IX, fig. 11). E.S.

R. D. — Grande espèce dont les fragments sont généralement usés ; les premiers
tours pelotonnés sont costulés, mais le dernier forme un tube droit et lisse.

9. — V. porrectus, Desh. (IT, p. 288, pl. IX, fig. 18). E.S.

R. D. — Je ne connais que des fragments de cette espèce, qui diffère de la précé-
dente par sa petite taille et par son accroissement plus rapide; elle porte de grosses
côtes noueuses et sa surface est ondulée par des renflements et des rétrécissements

successifs.
10. — V. serpuloides, Desh. (I, p. 289, pl. IX, fig. 19-20). E. M.
R. D. — On pourrait confondre cette espèce avec une Serpula, qui a à peu près

la même forme droite en avant, pelotonnée an sommet, mais qui s’en distingue par
son ornementation composée de rides grossières; celle-ci n’a que de fines costules
alternées, croisées par des stries d’acéroissement qui les rendent subgranuleuses.

Ag. Loc. En Bretagne, Cambon (/ide Vasseur).

11. — V. anguillinus, Desh. (II, p. 289, pl. IX, fig. 16-17). E. I.
R. D. — Se distingue de la précédente par ses côtes principales plus saïllantes,

plus fortement granuleuses, plus distinctes des costules secondaires ; en outre, elle a
le sommet droit.

Ag. Loc. Liancourt, coll. de Laubrière

12. — V. polygonus, Desh. (I, p. 290, pl. IX, fig. 14). E. L.-E. M.-E. S.

R. D. — Fragments de tube peu déterminables, ornés de huit côtes noueuses ; ces
côtes s’effacent souvent et les rides d’accroissement persistent; comme il n’y a pas
trace d’adhérence à un autre corps, Deshayes n’a pas cru devoir en faire une
Serpula; j'ai des individus dont le sommet est enroulé exactement comme dans les
Vermetus précédents; pour la variété ridée et faiblement costulée, je propose le
nom corrugatus : il est possible qu'on en fasse ultérieurement, sous ce nom, une
espèce distincte du type, dans lequel les rides des interstices des côtes sont au
nombre de trois ou quatre pour une nodosité. Cette variété est plus répandue que
le type ; elle sera figurée dans le Supplément.

Ag. Loc. Var, corrugata à : Aizy et Mouchy, coll. Cossmann; Vaudancourt,

coll. de Boury et Boutillier; Parnes, Chaussy, coll. Bernay. Type du V. polygonus,
le Ruel, coll. Bernay.

316 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

2° section : VermicuLaria, Lamarck, 1799 (5.

Coquille régulière, turritelliforme quand elle est jeune, puis dérou-
lée irrégulièrement. Type : V. lumbricalis, Linné.
13. — Vermetus conicus [Lamk.] (Il, p. 944). E. M.
R. D. — Deshayes a indiqué que cette coquille non nacrée, souvent disjointe, a
tous les caractères des Vermetus et aucun de ceux des Delphinula, parmi lesquelles
il l’a cependant laissée, Renvoi au premier ouvrage (IE, p. 205, pl. XXIV, fig. 14-15).

14. — V. biangulatus [Desh.] (IT, p. 940). - E. S.
R. D. — De même que la précédente, cette espèce ne peut rester classée dans le

genre Delphinula; elle est moins conique, plus large, plus déprimée que le V. coni-
cus; son ombilic est plus ouvert.

Ag. Loc. Le Ruel, coll. Cossmann.
15. — V. suessoniensis, de Laub. PL XI fig 41 E. I.
(Bull. Soc. géol. de Fr., 1881, p. 380, pl. VIIL, fig. 1.)
‘Coquille épaisse, solide, conique, turriculée, composée de dix tours,
les cinq premiers réunis par une suture superficielle, les suivants
disjoints, anguleux en arrière, arrondis en avant; ouverture subcir-
culaire, à bords tranchants, présentant, en arrière, une gouttière
étroite et profonde.
Dim. Longueur, 20 mill.; diamètre, 6 mill.
R. D. — Beaucoup plus allongée que les deux précédentes, elle s'en distingue
par l’absence d'angle à la partie antérieure des tours, qui est arrondie.

Loc. Liancourt, type figuré (pl. XI, fig. 41), coll. de Laubrière, coll. Bezançon.

139° genre. TENAGODES, Guettard, em., 1770.

Sy. Siliquaria, Brugnière, 1789.

Coquille tubuleuse, cylindrique, tordue, entaillée à l’ouverture par
une fissure prolongée ou non; peu de cloisons internes. Type :
T. australis, Quoy.

Are section : AcariRses, Montfort, 1810.

Fissure composée de plusieurs perforations isolées.
1. — T. striatus [Defr.] (IH, p. 292, pL. X, fig. 7-14). dE Mi
SyN. Siliquaria striata, Vasseur, 1881, Rech. géol. terr. tert., pl. X, fig. 59-62.

R. D. — Ornée de costules onduleuses, qui sont chargées de petites écailles cir-

(‘) Je n'ai pas compris dans les Vermetus, le genre Rotularia et le R. spirulæa

[Lamk.], qui se trouve à Aïzy, mais dont Bayan (Loc. cit., Il, p. 91) a démontré les
affinités avec les Serpula, faute de cloisons internes. .

MÉMOIRES 317

conflexes, cette espèce est celle qui atteint la plus grande taille dans le bassin de
Paris; M. Bernay m'en a communiqué plusieurs individus, munis de leur pointe,
qui ont une longueur de 25 à 28 centimètres; la fente, étroite, est bordée de deux
lèvres saillantes dont les crêtes, en se touchant et en se reliant, forment des perfora-
tions successives,
2. — Tenagodes sulcatus [Defr.] (If, p. 293, pl. X, fig. 13). E. M.

R. D. — On la distingue par ses costules bien plus serrées, séparées par des
sillons aussi étroits qu'elles, par sa fissure plus ouverte, dénuée de lèvres saillantes
et presque continue, par son sommet généralement turbiné et moins distendu que
dans la précédente.

Ag. Loc. Villiers, coll. Cossmann.

3. — T. Faujasi [Desh.] (I, p. 294, pl. X, fig. 3-4). E. M.
R. D. — Les six côtes épineuses et écartées qui ornent la partie dorsale se pro-

longent quelquefois sur la partie ventrale; elle affecte une tendance à l’enroulement
hélicoïdal, et la partie antérieure se projette moins en avant que dans les précédentes.
M. Bernay m'a communiqué des individus de Chaussy qui atteignent 12 à 15 centi-

mètres.
4. — T. spinosus [Desh.] (Il, p. 294, pl. X, fig. 12). E. M.-E.S.
R. D. — Se distingue par ses cinq carènes très écartées, très saillantes, armées

de longues épines triangulaires et aplaties comme la carène.

AJ. Loc. Clermont, coll. de Laubrière.

5. — T. lima [Lamk.] (I, p. 295, pl. X, fig. 10-11). E. L.-E.M.
Sy. Siliquaria millepeda, Desh., If, p. 296, pl. X, fig. 15-16.
R. D. — Caractérisée par ses douze côtes hérissées de dentelures comprimées et

creuses qui, lorsqu'elles atteignent tout leur développement, s’'épanouissent à leur
extrémité libre, se courbent en entonnoir cupuliforme et s'imbriquent en prenant
l'aspect pour lequel Deshayes a proposé le nom mèllepeda; mais ces écailles pédon-
culées sont rarement conservées, et quand elles tombent, on retrouve le T, Lima ; il
n’y a donc pas de raisons pour conserver le nom millepeda.

A3. Loc. Parnes, toutes les collections.
2 section : Pyxiroma, Môrch, 1860.

Fissure ouverte, près de la bouche, fermée sur la longueur du
tube. Type : T. multistriatus, Desh,

6. — T. multistriatus [Defr.] (II, 297, pl. X, fig. 1-2). ES’
R. D. — Caractérisée par ses vingt-cinq à trente côtes, armées de dentelures

fines et courtes, et par ses costules intermédiaires finement granuleuses; à la place
de la fissure fermée, une ligne ondule au milieu d’une dépression un peu plus large
que les autres intervalles des côtes.

7. — T. brevifissuratus [Desh.] (II, p. 298, pl. X, fig. 8-9). E. M.
R. D. — Ornée de moins de côtes principales que la précédente, avec une costule

intermédiaire ; les dentelures sont plus saillantes, plus aiguës.
AJ. LOC. Essômes, coll. de Laubrière.

318 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

8. — Tenagodes mitis [Desh.] (II, p. 298, pl. XI, fig. 1-4) E. M.-E.Ss.
R. D. — Se distingue par ses côtes non dentelées, alternant de grosseur, ondulées
par des plis d'accroissement qui y laissent quelques granulations obtuses. Deshayes
n'a pas cité cette espèce dans le calcaire grossier, où elle existe, avec des côtes plus
lisses, plus régulières; mais on ne peut séparer cette forme du type des sables
moyens.
Ag. Loc. Vaudancourt, coll. Boutillier; Chaussy, coll. Bernay.
9. — T. gracilis [Desh.] (II, p. 299, pl. XI, fig. 5-6). E. I.
R. D. — Ornée de côtes plus fines et plus serrées que l'espèce précédente, granu-
leuses et alternant de grosseur, elle a un diamètre moindre et une forme plus droite ;
la trace de la fissure est profonde.
Ag. Loc. Hérouval, coll. Cossmann et Chevallier; Liancourt, coll. de Laubrière.

ADDENDA ET CORRIGENDA

A. — A la page 81, après le Phasianella herouvalensis, les lignes suivantes ont
été omises, au cours de l'impression :

12. — P. naticoides, Desh. (I, p. 915, pl. LXIV, fig. 22-24). E. M.

R. D. — Plus globuleuse et plus courte encore que le P. herouvalensis, elle s’en

distingue par son dernier tour, qui forme à peu près les deux tiers de la hauteur
totale, et par, sa fente ombilicale un peu plus ouverte; enfin, elle ne porte pas de
rampe à la suture.

Ag. Loc. Chambors, coll. Boutillier.

B. — A la page 90, à la fin des ScuriBRaNCHIATA et avant les Pyramidellidæ, il y
a lieu d'ajouter la famille des Proserpinidæ et d'y classer l'Helix Arnouldi,
Michaud, ainsi qu'il suit :

155° genre. CERES, Gray, 1856.

Section : DimorPnoprycuiA, Sandberger, 1871.

Coquille héliciniforme, carénée, rugueuse et épidermée sur la
spire, polie sur la base, qui est carénée ; ouverture à labre bordé;
plusieurs lamelles pariétales ou columellaires. Type : Helix Arnouldi,
Michaud.

1. — C. Arnouldi [Michaud] (I, p. 815, pl. L, fig. 14-17). ENEUT:
R. D. — Deshayes indique que cette espèce se rapproche des Proserpim; M. Ber-

thelin a constaté, en sciant quelques individus, que la structure intérieure est, en
effet, celle des Proserpinidæ qui résorbent leurs cloisons internes, ce qui n'a jamais
lieu dans les Helicidæ. Cette communication, faite par M. Fischer, dans une des
séances de 1887 de la Société géologique de France, mest parvenue trop tard pour
que je puisse intercaler à sa véritable place, dans le corps du 3° fascicule, cette espèce
que je me réservais d'étudier avec les Pulmonés, dans le 4°.

C. — Faunus Suzanna |[d'Orb.], #om. mut. E. I.
Svx. Cerithium spinosum, Desh., 1833, IL, p. 369, pl. LIV, fig. 27-28 (non Pirena
spinosa, Lamk.) |
— Suzanna, d'Orb., 1850, Prod., IL, p. 318, n° 393.
-— spinosum, Desh., 1864, IL, p. 149.

320 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

R. D. — Cette coquille, non canaliculée en avant, n’est pas un Cerithium ; je n’en
suis aperçu trop tard pour l'intercaler à sa place dans le genre Faunus (p. 279),
dont la rapproche son ouverture faiblement échancrée en avant, sa columelle courbe,
inclinée à gauche, et son labre sinueux, non épaissi.

D. — Subemarginula thuryensis [Chelot{[, 20m. mut. E. M.

Syn. Subemarginula compressa, Cossm., 1888, Catal. Éoc., II, p: A pi;

fig. 9-11 (207 Guéranger).

Je n'ai eu que tardivement connaissance de la rectification de nomenclature faite
par M. Chelot, en 1886 (Suppl. à la géologie du départ. de la Sarthe, p. A1, note);
le nom compressa était déjà employé dès 1853 (Répert. pal., p. 33), par M. Gué-
ranger, pour une éspèce cénomanienne (À /bum paléont., p.34, pl. XIV, fig. 27, 1867).

E. — Ajouter à la synonymie du Dentalium eburneum (p. 10) le Dentalium
Leoniæ, Stan. Munier (La Nature, 1879, p. 102), qui est identique au
type bien connu de cette espèce.

F. — Basilissa subfragilis [d'Orb.|, #om. mut. EI. TE
SyN. Trochus fragilis, Desh. (non Gmelin).
La correction faite par d'Orbigny, dans-le Prodrome, m'ayant échappé, je donne
comme erratum cette rectification de nomenclature.

G. — Le Monodonta parisiensis appartient, ainsi que M. de Boury me l’a fait obser-
ver, au groupe des Olivia (— Danilia, — Craspedotus); il ressemble tout
à fait au Danilia Tinei, Calc.

H. — Eulima goniophora, Cossm., ajouter : E. I.

Ag. LOC. Hérouval, coll. Cossmann.

TABLE ANALYTIQUE

DES MEANEILEÉES, VGENRES ET

CONTENUS DANS

DENDABUD ANUS MMA HU LEA
DNA ee Te
— — Dentalium
Lœvidentalium *
Lobantale * .

—— —— NOPNIaIS

— — : Fustiaria. . :.
NAIL TAN ANNE
— Siphonodentalium.
— — Siphonodentalium
= 2 Dischidesw
CÉTONIDAN ANNE TE ETULe
— Cliton ,.

— Enoplochiton
PAPREDINAS (AVS MER EN
— Patella

— Acmæa .

= HHHelcronteme nee
FISSURELLIDÆ

— KEissurella

— — Fissurella .
— — Glyplris .
= 2 Atractotrema *.
— Fissurellidea
— Rimula .

Rimula .

— — Semperia
— Emarginula.

Emarginula.
Entomella*.

# Sections et genres nouveaux.

TOME XXII, 1888

LE 3° FASCICULE

FISSURELLIDÆ (suite).

— Subemarginula -. .
NA SC AN EE ee
PLEUROTOMARIIDÆ . .! . .
HIS CISOUTO AREA Re

— Schismopeis |
—. Pleurotomaria .

Chelotia

= OVYCLOSTRENMAMIDEE Le MCE TU

— Cyclostrema . .
= \Tinostomas
Tinostoma.

DELPHINULIDÆ

— Delphinula .
— Caliomphalus *
1 Joie)
NE ANT ot EME
TRoCHIDÆ +. .
RE O CUS EN PNR
— — Tectus ,
Claneulus te

— Monodonta .

— Boutillieria *

a CODE PE UNE Ne
_—— — Monilea
Phorculus * .
NORRIS AN MN.

Norrisella *

Pseudodiloma*.

SECTIONS

Pages.

. 44
.. 44

Megatyloma *. A6

x Ot Or à
eÉ=mMeRe)

Qt Or Or Or OT
OT OT = (©

Qt
(er)

.

(LRO
D 1

[SL
C0

21

322

SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

TrocxiDz (suite).

/

Platychilus *

Solar

ella

Eumargarita

— Periaulax*.

== Eumargarita

Basilissa.

Calliostoma ..

— Calliostoma .

—— Eutrochus

TURBINIDÆ .

Turb

0
Senectus
Teckariopsis *.

Leptothyra .

— Leptothyra .

= Otaulax .

Collo

nia. ;
Collonia .
Leucorhynchia .
Cirsochilus *.
Cyniscella* .

Amberleya .

Phasianella.

— Tricolia..

— Eudora .

NERITOPSIDÆ

Neritopsis

NERITIDÆ
-Nerita

Peloronta .
Nerita .
Odontostoma .
Lissochilis

Neritina.
Velates

Tomostoma .

PROSERPINIDÆ .

Ceres,

— — Dimorploptychia .

PYRAMIDELLIDÆ.

Pyra

midella

Pages,

ON COOMICDEO ACOMOO ECO
C9. (9 WW = = ©

PYRAMIDELLIDÆ (suite).

Syrnola .
= EN OPINON QUE
— Diptychus* .
— Syrnola
— Loxoplyæis*.
Odontostomia .
Eulimella
— Anisocycla.
— Eulimella
Murchisoniella.
Discobasis *.

Turbonmilla .

EuLIMIDÆ

Eulima .
—— Eulima.
— Subularia .

— Margineulima* .

Stylifer .
Niso .

SCALIDÆ .

Scalaria . TO
— Crisposcala .
— Circuloscala.
— Parviscala
— Cirsotrema
— Bifidoscala *.
— Coniscala.
— Acrilla
— Plicisçala
— Dentiscala
— !: Crassiscala .

Canaliscala *

Tenuiscala .

— Tenuiscala

== Cerithiscala .

Foratiscala .
Acirea

—, Acirsa . .|
— Acirsella
Littoriniscala

Aclis.

Pages.

91
91
91
94
99

100

107

108

108

108

109

109

112

112

112

112

117

118

120

121

121

121

126

127

128

131

132

132

137

138

139

141

142

142

143

145

146

146

148

149

150

ADEORBUDrERe NE eee
A LEON DIS ASTON
AR O1CllOTOIS RME Me

NATICIN ANSE. Ne

INAICA ER LU D OESSE
ANG LIC EN Re e
— — Amauropsina.
= L Neverita
— — Cepatia.
=, — Naticina
— — Sigaretopsis*.
— Sigaretus .
— Eunaticina .
AT pU lin er in
— — Amputlina
— — Crommium® .
— — Euspira
— — Amauropsella

NARICIDÆ.

PAUN ATIC ARTE Et D
HESCharella esp} eme Ten
— — Escharella

— — Macromplalina*
—— — Dialytostoma*
_ — Micromphalina *
— Cymenorytis# . . .
PACA RCE

NENOPHORIDAÆ 7e NS EUR COTE
— KXenophora +. .

— — Xenoplora
— — Tuguriumn.
— — Haliphæbus

PAP D LE A VAE RE er
NCA DIS MON SANTE 5e
— Plesiothyreus*. .

—. Crepidula . …
— Calyptræa . .

ÉPPONYCIDÆ ENS RES
SR EUPPONYS LE pe à
A IMOTU TATIANA EE UNS
LRUNCATEDDID AE Une
—+ Jruncatella. "7%

MÉMOIRES

Pages.

152
152
158
199
199
159
162
163
164
164
168
168
169
170
170
1
175
176
178
178
179
179
180
181
183
185
187
187
187
155
188
189
190
199
191
192
192
194
194
197
198
198

ACICULIDET er Red ee
—+ Berellaial.
CYCLOSTOMIDÆ M MN

— Leptopoma .

— Craspedopoma.

— Cyclostoma. .

— Megalomastoma

— Pomatias
ASSIMINEIDÆ . .

— Assiminea
MATIN ENS LL Le EL

— Valrata .

_ — Valvala
—— — Cincinna.
PALUDINIDE .

Palau
HypRoBuDz .

— Hydrobia ;

— — Hydrobia
— ——, MEcrobia.
ASC ASE ENTER"

— Bithinella
Bilhinella

Lartetia..

— Lapparentia

— Euchilus .
ROBIN AE Te
— Stenothyra. . .
— Nystia

— Acrophlyctis*.
Rissoinæ.

RTS DL NE
Er — Rissoia.
FT — Alvania

Galeodina .

—— — Ilemingiu.

= MICCrataue

— Dialopsis À ,

Dissostoma

Assimineæ,

Polycirsus *

*X .

Dicretostoma * .

324

SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

RissoinÆ (suite).

Diastictus *, . .
Pseudotaphrus*

— Pseudotaphrus

— Microtaphrus*
RSS | OR
RISSOÏNG ILE
Zebinellu .
PARONES TE
Chevallieria Fois. in.

Paryphostomar 2117720

CITOPIDAÆS NS ERP QU ee
DO AREA A EE AN
SOLARIIDÆ

Solarium .
Solarium

Disculus. .
Disco Mer EAU Re
— Discohelix

Pseudomalaxis.

Homalaxis .

ÉTILORINID AN RENE ESSER

Eitiorma."

Littorina

Prosthenodon *
RASE De A on EE
Cavilabium* . .

LÉ ACANA RP TER MR ENT AE

Lacuna

Epleria
— Medoriopsis *
— Entomope*
== Lacunella
— Cirsope*,
Dissochilus* . .
Lacunodon*__, .,

Lacunoptyxis #44 00,

Pages.

NMEDANID AMENER x
233 == Melanie 204 L
234 — Balanocochlis
234 AN SEMISIUS ME
236 = MHAUNUS ETES
2e — US 0e Ê
Di — — Melanatria -
238 —— — Pirenopsis* .
239 — Melanopsis. + : .
240 — — Melanopsis
242 — — Macrospira
244 — — Coptostylus
244 — Paludomus.
244 — Bouryia*
244 PSEUDOMELANIIDÆ . . . £
245 — Bayania. . |
250 CACIDE 2 Re 22 Le
250 2 CCE EN
250 == — Strebloceras®. L.
251 — Thecopsella.
251 — Euchilotheca ;
254 TORRITELEIDÆ EL
254 EOTUTTITelAT AR ES
254 22 Mesa me ne re
207 — Eligmostoma*. . . .
257 Mathilde AMC
258 == == Mathildia.
258 —_ _ Acrocælum* .
SISTER 2 We: LU DA UMR
261 — Scaliola. . -.
266 VERMETIDÆ .. . _ .
269 NV Ermetus MMA RE
271 = — Serpulorbis .
271 = === Vermicularia
272 IT ET AP OA CS A dia TRE Le
274 — — Agathirses .
2179 — -— Pyxipoma..

19 19. 19 9
CO MORTE
TONER

)

19 29 NO 70
RS

no
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Où ©t

316
316
316
917

SUR: LE

CINE ER LGUNTA

ET DESCRIPTION DE

DEUX TRIGONIES NOUVELLES

DES TERRAINS SUPRA-CRÉTACÉS DE MAESTRICHT ET DE CIPLY

(PLANCHE XIII)

— SÉANCE DU 7 JANVIER : 188 —

A

Le genre Trigonia est un des mieux définis parmi les lamelli-
branches et il offre surtout un grand intérêt au point de vue paléon-
tologique. I n’est pas entièrement inulile de rappeler quelques points
de son histoire avant de passer à la description de deux espèces nou-
velles de notre pays, dont l’une emprunte une importance toute spé-
ciale à cette circonstance qu'elle aidera beaucoup à fixer l’âge de la
couche dans laquelle elle à été rencontrée.

Tel qu'il est actuellement limité par les auteurs, le genre Trigonia
peut être défini de la manière suivante :

Coquilles généralement assez grandes, épaisses, la plupart affectant la forme
triangulaire plus où moins allongée, d’autres la forme suborbiculaire où trapé-
zoïdale. Elles sont entièrement fermées et nacrées à l’intérieur. Les impressions
musculaires sont au nombre de cinq et le ligament est externe et en arrière des
crochets. La charnière, généralement très forte, est caractéristique : elle est formée,
la valve droite, de deux dents cardinales divergentes souvent accompagnées d'une

326 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

dent latérale rudimentaire en arrière, et à la valve gauche, de trois dents cardinales

également divergentes, dont la médiane est un peu creusée au milieu et comme
bifide; ces dents portent de fines crénelures ou stries transverses sur les deux faces
latérales à la valve droite, tandis qu’il n’y a que la dent médiane de la valve gauche
qui offre cette particularité, les deux autres n'étant crénelées qu’à leur face latérale
interne. L'extérieur de la coquille est également caractéristique : une arête plus ou
moins forte part du crochet et divise toute la surface en deux aréas inégales ; l'anté-
rieure plus grande, sur laquelle se remarquent, soit des côtes rayonnantes ou
subconcéntriques, courbées, plus où moins fortes, souvent tuberculeuses, soit des
tubereules arrondis où ovales, isolés ou en rangées plus ou moins continues; la
postérieure assez petite, généralement plus simplement ornée. Quelques espèces sont
lisses, ou à peu près.

gassiz, dans sa monographie du genre, a réparti les Trigonies en
huit groupes, auxquels M. Lycett en a ajouté un neuvième qui n'est.
qu'un dédoublement d’un des groupes d’Agassiz. Toutes ces subdivi-
sions, basées principalement sur la forme extérieure et les ornements,
n'ont, par conséquent, qu'une valeur relative au point de vue scien-
.lifique. Ce sont :

1° Les Scaphoïdes . : { .: T; naws;-Lamk’,
2 Les clavellées. : . 2 T. signata, Ag. T: clavellata, Pack.,
3° Les carrées. = ! _. * T, dedalea, Sow.,
4%.Les $cabrées - . 4. %: Toscabra Lamk..
. undata, Frombh.,

D'Les onduilées.. 17 ee
ÉLes-costées : 74 ee Roca AT) coslnta ame:
DesshSses Ne AR TE on AA de

8° Les pectinées 27% Ti pectinata, Lamk.f?

auxquels il faut ajouter :

9° Les bissifères . . . T. carinata, Ag., détaché, comme on
le voit, du sixième groupe.

Les Trigonies ont été longtemps considérées comme entièrement
fossiles. On avait réuni à ce genre cerlaines coquilles primaires qui
en auraient reculé l'origine Jusque dans le silurien supérieur, et
qui ont été, depuis, rattachées à d’autres genres. Il en est de même
des espèces du trias; de sorte que le genre, circonscrit comme nous
venons de le dire, n'a pas même commencé avec les temps secon-
daires, comme on le dit parfois.

Ces réformes, très judicieuses, ont été motivées principalement
par ce fait que les espèces primaires et lriasiques n’ont pas les dents
striées transversalement comme les véritables Trigonies, ou bien que,

MÉMOIRES 397

si des stries s’y montrent, elles ont un tout autre caractère. Ces stries
sont, en effet, caractéristiques ; elles sont d’une très grande régularité,
ce qui n’est pas le cas des Unio ou des Megalodon, et elles sont beau-
coup plus accusées que chez les Asfarte.

L'origine du genre doit donc être fixée au commencement de
l’époque jurassique. Il a pris rapidement une extension considérable,
tellement que M. Edwin A. Walford (On the stratigraphical position
of the Trig gonia of the lower and middle jurassic beds of the North
Oxfordshire and adjacent districts, 1884, Quart. Journ.) a pu dire
que l’oolite inférieure pouvait être considérée comme une véritable
métropole des Trigonies.

Depuis cette époque, et malgré quelques recrudescences, le genre
a toujours été en diminuant, et l’on a cru pendant longtemps qu’il
avait entièrement disparu du règne animal avec les temps tertiaires.
D'Orbigny, qui, comme on le verra plus loin, avait d’abord indiqué
comme tertiaire une espèce américaine, n’a pas tardé à abandonher
cette idée, et, dans ses derniers travaux (Prodrome et Paléontologie
française), il n’en fait même entrer aucune dans son étage danien. On
pensait donc que le genre n'avait pas survécu à l’époque sénonienne,
laquelle englobe, d’après la classification du même auteur, tous les
terrains supracrétacés de Maestricht et de Ciply.

Aussi, grande fut la surprise des paléontologistes quand ils
apprirent que MM. Quoy et Gaimard, dans leur voyage de circumna-
vigalion sur l’Astrolabe (), avaient dragué, pour la première fois,
sur les côtes de l’Australie, une coquille de Trigonie renfermant son
animal vivant. Ces savants, du reste, ne furent pas les moins étonnés
de tous, comme le prouve ce passage de la relation de leur voyage :
« Nous tenions tant à rapporter celte coquille avec son animal, que
lorsque nous fûmes pendant trois jours en perdition sur les récifs de
Tonga-Tabou, c’est le seul objet que nous primes de notre collection. »
On reconnait ici le dévouement scientifique dont les ne ont
donné tant de preuves.

Les paléontologistes durent done reconnaître que le genre n'était
pas éteint comme ils lavaient cru, et qu'il continuait à vivre sur les
côtes de la Nouvelle-FHollande. On sait que PAustralie est privilégiée
à ce point de vue et qu'elle est fortement en retard sur les autres

(1) Ce voyage a été fait de 1826 à 1829. La relation de la partie zoologique a été
publiée par MM. Quoy et Gaimard, entre les années 1826 et 1834, en 4 volumes
et 38 livraisons.

928 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

contrées du globe : les anciens types de la nature organique ont eu
le don de s’y conserver beaucoup plus longtemps qu'ailleurs.

Depuis le voyage de l’Astrolabe, beaucoup d’autres découvertes sont
venues s'ajouter à celle de Quoy et Gaimard. On connaît actuellement
sept Trigonies vivantes des mêmes régions de PAustralie, et, chose
remarquable, elles y existent en très grande abondance, entre autres
dans quelques points de la rade de Sydney. Ces espèces sont, d’après
M. J.-E. Tenison-Woods (Proceedings of the Linnean Society of New
South Wales, 1877) :

Trigonia shrangeri, Trigonia uniomorpha,
— Lamarcki, — Jukesi,
— marqaritacea, 4 —= acuticostatæ.
— peclinata,

Quelques auteurs réduisent ces espèces à cinq, le T. Lamarcki
étant probablement synonyme de T. pectinata, et T. Jukesi de
T. uniomorpha. Quoi qu'il en soit, on peut se demander, en présence
de ce nombre d'espèces vivantes et en le comparant au nombre des
espèces tertiaires dont nous allons parler, si c’est bien une famille
qui s'éteint, comme le prétend M. Walford dans l'ouvrage cité plus
haut, et comme l'avaient dit d’autres auteurs avant lui, entre autres
M. Mac Coy,ousi ce n’est pas une nouvelle recrudescence qui s'accuse.

Quoi qu’il en soit, un problème bien intéressant restait à résoudre,
Il y avait à rechercher la filiation des espèces australiennes actuelles,
les traits d'union qui peuvent les rattacher aux dernières espèces
crétacées. On ne peut, en effet, admettre la réapparition d’un genre
éteint aussi bien caractérisé, surtout après un, intervalle aussi long
que toute la période tertiaire. |

Cétaient naturellement les {errains tertiaires de l'Australie qui
devaient donner la clef du problème, ou du moins faire entrevoir la
solution. C’est, en effet, ce qui eut lieu.

On connaît actuellement trois espèces fossiles des terrains tertiaires
de l’Australie. Ce sont, d'après le même auteur :

Trigonia semiundata, Mac Coy, Trigonia Howetti, Mac Coy.
— acuticostata, Mac Coy,

Nous y voyons figurer le T. acuticostata, donné plus haut dans la
liste des espèces vivantes. Celle espèce, connue depuis longtemps à
l'état fossile, était citée comme une des plus abondamment répandues
dans les ferrains miocène supérieur et pliocène inférieur d'Australie.

MÉMOIRES 3929

D’après le professeur Mac Coy (On the discovery of the T. acuti-
costata in living state), elle a été draguée récemment dans le détroit
de Bass, à la pointe sud de la Nouvelle-Follande, preuve nou-
velle de la persistance des espèces dans cette partie du monde.
M. J.-E. Tenison-Woods nous apprend, de son côté (On some tertiary
fossils on Table cape, 1873. Royal Society of Tasmania, 4875),
que le T. semiundata est très commun dans le fertiaire moyen de la
province de Victoria. Quant à la troisième espèce, T. Howetli, il est
probable qu’elle appartient aux mêmes niveaux géologiques.

Tels sont les renseignements que nous avons pu recueillir quant à
l’âge des dépôts tertiaires australiens renfermant des Trigonies. Il reste
donc une lacune importante à combler en ce sens qu'aucune espèce
éocène n'a encore été signalée dans ces régions.

Quoi qu'il en soit, le genre est tertiaire en Australie, et si la
filiation n’est pas encore reconnue d’une façon complète, il est permis
d'espérer qu'elle le sera tôt ou tard.

Reste à savoir si les terrains tertiaires des autres parties du globe
ne nous offrent pas aussi des preuves de cette filiation.

Dès 1849, d'Orbigny avait décrit une Trigonie fossile des terrains
tertiaires de l’île de Kiriquina, non loin de la Conception, au Chili
(Voyage dans l'Amérique méridionale... exécuté pendant les
dunées 1826 411839, 4, TI 4° partie, p.197, 'et:128)."C'est
le T. hanetiana, d'Orb., qui, dit l’auteur, a été découvert au sein de
grès verdàtres, compacts, par MM. Hanet, Clery et Cécile.

Très peu de temps après, dans sa Paléontologie française
(1843-1847, Terrains crétacés, t. HT, p. 128), le même auteur
écrit : « Les Trigonies sont très nombreuses dans les diverses couches
jurassiques; elles le sont encore au sein des couches crétacées, mais
on n'en connaissait pas au sein des couches tertiaires avant que j'en
fisse connaître une propre aux couches tertiaires du Chili. »

. Quant à l’âge de ces couches, voici ce que nous lisons un peu plus
loin (p. 158) : « Il en résulterait que les terrains tertiaires des deux
versants de l'Amérique méridionale pourraient être contemporains
des terrains tertiaires du bassin parisien, ou du moins représenter
toute la période antérieure à notre époque; et à l'appui de ce rappro-
chement, je pourrais citer jusqu'au facies de forme qu'on remarque
entre quelques espèces des calcaires grossiers du bassin de Paris et
celles des terrains tertiaires d'Amérique. »

Voilà qui est bien positif. L'espèce américaine appartiendrait donc

9330 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

à l’éocène moyen et viendrait combler, en partie, la lacune signalée
plus haut en Australie.

C'est d’après cela que Pictet a pu dire, dans son Traité de paléon-
tologie (1845, t. IT, p. 324, Trigonies) : « On n’en a jamais trouvé
dans les terrains tertiaires d'Europe, et l’on ne connaît, de cette
époque, qu'une seule espèce d'Amérique. »

De son côté, Braun, dans son Index paleontologicus (1849, t. TX,
p. 291), cite l'espèce, mais en orthographiant mal le nom (T. Hane-
tana, d'Orb.) comme appartenant au terrain de la mollasse infé-
rieure d'Amérique.

Depuis cette époque, je ne connais plus aucun auteur qui ait
parlé de cette espèce comme d’une espèce tertiaire, et ce qu'il y a de
plus élonnant, c’est que d’Orbigny lui-même a complètement changé
d'avis. En effet, dans son Prodrome de paléontologie (1850, €. IT,
p. 240, n° 601, 22° étage, Sénonien), il en fait une espèce crétacée.

C'est évidemment une rectification. Quels en ont été les motifs?
L'auteur est très peu explicite à ce sujet. Nous trouvons cependant
dans son Cours de paléontologie (1852, &. III, p. 672) : « D’après des
fossiles nombreux, dépendant certainement de la forme sénonienne,
dont quelques-uns identiques aux espèces de France, qui nous ont
été données par M. l'amiral Cécile, et par ceux qu'ont recueillis :
MM. Hambron et Leguilloux, nous avons positivement reconnu
qu'un lambeau considérable de létage sénonien existe à l'ile de
Kiriquina, près de la Conception, sur la côte méridionale du Chili. »

Cette appréciation, qui se rapporte évidemment aux couches à
T. hanetiana, si différente de celle rapportée plus haut, quoique
aussi affirmative, doit, nous semble-t-il, être admise. Cest, du reste,
ce qu'ont pensé les paléontologistes qui ont écrit depuis : aucun n’a
plus meñtionné cette Trigonie comme tertiaire, et nous devons
admettre qu’elle ne l’est pas en effet.

Mais une autre Trigonie a depuis été signalée comme tertiaire, et
cela en plein continent européen, S'il en était réellement ainsi, elle
aurait une très grande importance au point de vue paléontologique,
surtout pour la question qui va nous occuper tout à l'heure. C’est
le T. septaria, Giebel, trouvé dans les couches oligocènes du centre
de l'Allemagne (argiles à Septaria ou rupeliennes) (Jakresbericht der
Naturwissenschaftlichen Vereines in Halle, 1852, t. HI et IV, pl.5,
fig. 2). Voici ce qu'en dit l’auteur :

« Notre espèce a été découverte dans l'argile à Septaria près de

MÉMOIRES 391

Biere, d'où nn. les espèces qui ont été décrites dans mon
Annuaire de 1847, p. 622, et que Beyrich a parfaitement déter-
minées comme are aux assises de Magdebourg et de Kôthen.

Le seul exemplaire trouvé n’est qu'un moule auquel manque
la partie supérieure; mais il conserve cependant suffisamment son
caractère pour une détermination précise. Le facies se rapporte par-
faitement au groupe:des Clavellées, principalement au T. tuberculosa.

Les sillons et les tubercules sont plus marqués et plus régu-
liers dans l'espèce jurassique...

« Les particularités signalées suffisent pour distinguer notre espèce
tertiaire de celles qui ont été données jusqu'à présent, et nous
l'avons nommée T. septaria. »

Pictet, dans son Traité de paléontologie, édition de 1855, admet
cette espèce avec doute. « J'ai dit plus haut, dit-il (page 540), qu'on
n'en connaissait point de certaines dans les terrains tertiaires ; mais
il faudra revenir de cette assertion si le T. septaria, Giebel, du
« Septarien Thon » des environs de Biere est une véritable Trigonie. »

C’est bien une Trigonie, et il n'y a que sa position tout à fait ex-
ceptionnelle, jointe à son état imparfait de conservation, qui ait pu
motiver le doute émis par le savant paléontologiste.

De tous les paléontologistes et conchyliologistes venus après Pictet,
Zittel est le seul qui, à notre connaissance, ait fait mention de cette
espèce comme d'une Trigonie tertiaire d'Europe (Traité de paléonto-
logie, trad. de Ch. Barrois, tome Il, page 56). Tous les autres,
tels que Woodward, Nicholson, Tryon, Bronn, Hoernes (}, Fischer,
non seulement la passent sous silence, mais sont unanimes à recon-
naître que le genre n’existe pas dans les terrains tertiaires d'Europe.

Ces auteurs ne devaient cependant pas ignorer l'espèce de Giebel ;
mais ils ne l’ont pas reconnue comme suflisamment certaine pour
motiver l'extension du genre jusque dans les terrains lertiaires autres
que ceux de l'Australie.

M. Von Koenen, le savant professeur de Gôttingen, qui, par ses
recherches persévérantes et ses nombreuses aie est plus à
même que tout autre de juger la question, n'écrit que jamais il n’a
vu une Trigonie des terrains tertiaires d'Allemagne, pas plus que de
ceux de France ou d'Angleterre, etc.

(*) Hoernes cite (Manuel de paléontologie, trad. de Dollo, p. 289) le groupe des
Pectinatæ comme tertiaire et actuel, mais il a évidemment en vue les espèces
australiennes.

332 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Que pourrait donc être la Trigonie de Giebel?

Les figures qu'il donne de son unique spécimen ne représentent
pas, à proprement parler, un moule; une partie du test est restée
adhérente au voisinage des crochets. Ce test est très épais et lon
s'étonne, en voyant les autres fossiles qu'il décrit des mêmes gise-
ments et qui sont intacts, malgré leur fragilité beaucoup plus
grande, quil n'en ait pas été de même de la Trigonie.

Pour nous, cette Trigonie est plus que suspecte ; il est possible
qu'elle ait été trouvée dans la couche rupelienne à Septaria, mais
elle n’y était pas en place et elle a dû être remaniée de quelque a
similaire sous-jacent.

Comme conclusion, nous ne pouvons admettre qu'un spécimen
unique, si mal conservé, d’une origine si douteuse, puisse aller à
l'encontre de ce fait, généralement admis que jamais le genre Tri-
gonia ne s'est montré dans les terrains tertiaires, si ce n’est en Aus-
tralie. Jusqu'à ce que d’autres preuves aient été produites, nous
devons considérer ce genre comme caractéristique des terrains sécon-
daires, aussi bien que les ammonites et les véritables bélemnites.

Ce point admis, nous pouvons passer à la description de deux Tri-
gonies depuis longtemps signalées dans les terrains supra-crétacés de
Maestricht et de Ciply, mais sous des noms qui, comme on le verra,
ne peuvent leur appartenir. Elles avaient, en eflet, été jusqu'à pré-
sent rapportées à des espèces anciennement connues et d’âges plus
anciens. Il importe d'autant plus de les distinguer sous des noms
spéciaux qu'elles constituent probablement les espèces les plus
récentes de l'Europe et peut-être du monde entier, si nous en excep-
tons l'Australie.

Trigonia maestrichtiana (!}, Briart, nov. sp.
(PL. XIIL, fig. 1.)

Coquille de taille moyenne, plus longue que large, très inéquilatérale, paraissant
assez épaisse; côté buccal très court, arrondi, élargi; côté anal allongé; la surface
est divisée en deux aréas fort inégales, séparées par une arête courbe et peu sail-

(1) Je sais fort bien que je commets ici un barbarisme et qu'il vaudrait mieux
prendre le nom latin de Maestricht, Trajectum ad Mosam. Mais, comme on le
voit, il n’y a pas grand'chose de bon à faire avec ce nom qui, à proprement parler,
n'en est pas un. C'est ce qu'ont compris plusieurs de mes devanciers, qui ont brave-
ment latinisé le nom actuel de ce Passage de la Meuse. On ne m'en voudra pas trop
de faire comme eux, d'autant plus que je suis certain d'être mieux compris de la
plupart des lecteurs.

MÉMOIRES 333

lante allant du crochet à l'extrémité postérieure, recouvertes entièrement de côtes
tuberculeuses et dont la face antérieure plus abrupte que l’autre; fortement cour-
bées-et rapprochées vers le bord palléal, elles s’écartent notablement vers le milieu
de l’aréa pour se redresser sensiblement jusqu’au voisinage de l’arête séparative, où
elles se recourbent de nouveau en avant pour la rejoindre à peu près tangentielle-
ment; elles franchissent cette arête, mais en prenant brusquement une direction
inverse formant ainsi un angle fort aigu, dont le sommet est en avant; dirigées
d'abord en arrière, elles se replient bientôt et forment une seconde ligne d’angles
à peu près au tiers de laréa postérieure à partir de l’arête séparative; plus loin,
elles se recourbent de nouveau en avant, se rapprochent de plus en plus et regagnent
le bord presque tangentiellement. Toutes les côtes sont ornées de tubercules très
serrés et affectant une forme allongée transversalement vers la région antérieure
et sur l’aréa postérieure, mais un peu moins serrés et plus arrondis vers le milieu
de la coquille.

Les ornements ne sont pas toujours aussi réguliers que nous venons
de le dire, surtout ceux de l’aréa postérieure; on ne distingue pas
toujours très bien la continuité des côtes se chevronnant sur l’arête
séparative, laquelle ne peut pas toujours être bien discernée; il en est
de même de la seconde ligne d’angles qui, en s’écartent du crochet,
devient de plus en plus obscure et tend même à s'effacer.

Bien que cette description soit amplement suffisante pour caracté-
riser l’espèce, il est regrettable qu'elle n’ait pu être faite d’après des
spécimens plus complets; mais à Maestricht comme à Ciply, on n’a
que des moules à sa disposition. Ils n'ont, il est vrai, que le défaut
d’être incomplets, et, à laide de moulages on parvient à restaurer
convenablement la coquile. Néanmoins, ce ne sont pas ces moulages
qui ont été figurés; ils ne rendent pas suffisamment bien certains
détails, entre autres les tubercules des côtes, qui, le plus souvent,
ne peuvent être obtenus. Nous avons préféré faire photographier le
moule le plus entier, qui fait partie des collections de l’université de
Liége et à l'aide duquel nous avons essayé une restauration complète
du fossile. |

Deux des spécimens de cette collection, gracieusement mis à notre
disposition par M. Dewalque, proviennent du tufeau de Maestricht
proprement dit; un troisième provient d'un conglomérat fossilifere,
ferrugineux, renfermant beaucoup de moules de Turritelles, des
Ditrupa, une valve supérieure de Jantra substriatocostata, d'Orb., et
un moule de Nautilus(?) Un autre spécimen, provenant de la collec-
tion de M. Forir, a été, nous écrit-il, rencontré dans une couche durcie
du tufeau moyen renfermant en abondance Détrupa mosana, Turritella
sp., et un débris de crustacé peu déterminable. Enfin, un dernier

394 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

spécimen, faisant aussi partie des collections de l’université, provient
de Fauquemont, d'une couche également très fossilifère, contenant,
entre autres, beaucoup de bryoxoaires. Ce dernier spécimen était éti-
queté sous le nom de T. limbata, d'Orb.

Cest, en effet, au T. limbata que l'espèce de Maestricht a, dans le
principe, été rapportée. C'est une espèce qui à d’abord été rencontrée
dans le bassin crétacé du midi de la France, et plus tard en Touraine.
Elle l’a été depuis, en dehors de l’Europe, dans l’Alabama et au Texas,
dans Amérique du Nord et à Pondichéry, dans les Indes orientales.
Dans la Paléontologie française (1843 à 1847, Terrains crétacés,
t. HE, p. 197), d'Orbigny dit qu’elle paraît caractériser le terrain luro-
nien moyen et supérieur du bassin pyrénéen. Dans le Prodrome, il
en fait une espèce sénonienne (t. Il, p. 240, 22° étage, n° 599).
Elle n'a, du reste, que des rapports très éloignés avec ia nôtre. Le
T. muestrichtiana, est beaucoup plus petit; il a les côtes beau-
coup plus serrées, plus nombreuses, plus courbées et plus tuber-
culeuses; de plus, dans le T. limbata, les deux aréas sont séparées
par un profond sillon, tandis que la séparation est plutôt saillante
dans l'espèce de Maestricht.

D’après les paléontologistes qui se sont occupés des fossiles du
Limbourg, le T. limbata se serait trouvé, en même temps, dans les
systèmes aachenien (du Limbourg), hervien, sénonien et maestrichtien
(d’'Omalius, Dewalque, Mourlon, Ubaghs, listes des fossiles dressées
par Bosquet), ce qui est beaucoup pour une seule espèce. Par la
suite, le nom de l'espèce aachenienne et hervienne a dû être réformé
et est devenu T. vaelsensis, Bôhm. L'espèce de Vaels avait, du reste,
avant d'être définitivement distinguée, reçu différents noms motivés
par des ressemblances plus ou moins approchées tels, que T. alcæ-
formis, Park./T.scabra, Lk, T. alata, Schl. On peut consulter, à ce
sujet, Johanns Bôhm (Der Grünsand von Aachen und seine Mollus-
kenfauna, 1885), et Holzapfel (Ueber einige wichtige Mollusken der
Aachener Kreide, 1884, et Ueber die Fauna des aachener Sandes und
seine Æquivalente, 1885).

L'espèce de Vaels se rapproche plus de notre espèce que le T. lün-
bata; mais, de ce côlé aussi, aucune confusion n’est possible. Outre
qu'elle est également de plus grande taille, ses côtes sont beaucoup
moins courbées et plus espacées, et les deux aréas sont séparées par
un sillon bien prononcé.

Je ne dois pas omeltre de dire que de Binkhorst indique deux

MÉMOIRES 330

Trigonies dans le maestrichtien du Limbourg (Esquisse géol. et pal.
des couches crétacées du Limbourg, et spécialement de la craie tu-
feau), le T. limbata des marnes de Kunraad, qui est vraisemblable-
ment la nôtre, et une espèce inédite des environs de Fauquemont, que
je ne connais pas.

Trigonia ciplyana, Briart, nov. sp.
(PL XUIL, fig. 2.)

Coquille de taille moyenne, plus longue que large, très inéquilatérale ; côté
buccal.très court, arrondi, élargi; côté anal allongé, aigu ; une arête courbe et peu
saillante part du crochet et rejoint l'extrémité anale, divisant la surface de la coquille
en deux aréas très inégales et diversement ornées; l’aréa postérieure est recouverte
de stries ou plissements irréguliers, très petits, obliques et parallèles à une troncature
anale; l’aréa palléale, beaucoup plus étendue, est recouverte de fortes côtes d’une
courbure très prononcée vers le bord, mais qui diminue insensiblement jusqu’à l'arête
séparative qu'elles rejoignent presque tangentiellement; ces côtes, plus abruptes du
côté antérieur, sont surmontées de légers tubercules arrondis, assez serrés et assez
régulièrement espacés.

C'est tout ce que je puis dire de celte coquille, que je ne connais
que par une empreinte extérieure conservée dans un bloc de pou-
dingue trouvé par moi dans les déblais de la carrière dite d'en haut
de M. Desailly. Cette carrière est située à l’est du chemin creux de
Ciply, depuis longtemps célèbre par ses affleurements de craie brune
phosphatée et les nombreux fossiles que lon y a recueillis. Cette
empreinte est en ma possession depuis plusieurs années et antérieu-
rement aux discussions qui ont surgi, dans ces derniers temps, rela-
tivement à l’âge du tufeau de Ciply. Ce bloc, mélangé à d’autres
excessivement nombreux et renfermant en très grande quantité d'em-
preintes de fossiles d'apparence tertiaire, nous avait confirmés, Cornet
et moi, dans une idée émise depuis longtemps et qui sera rappelée
tout à l'heure.

Ce que je dis du T. ciplyana, bien qu'incompiet en des points
essentiels, suffit cependant pour caractériser l'espèce et pour prouver
qu'elle ne peut être rapportée à aucune autre. Mais si elle est nouvelle,
il ne s’en suit pas qu’elle soit connue. Seulement, jusqu’à présent, elle
paraît avoir été, comme celle de Maestricht, donnée sous un autre nom.

De Binkhorst est le premier qui, à ma connaissance, ait parlé
d'une Trigonie des terrains supracrétacés de Ciply, qu'il rapportait au
T. limbata, d'Orb. Il l'indique comme ayant été trouvée dans la
partie supérieure de la craie tufeau de Maestricht à Ciply, dans un

336 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

banc de calcaire dur et compact de craie chloritée d'un blanc grisâtre,
crevassé, renfermant beaucoup de petits cailloux. (Notice géolo-
gique sur le terrain crétacé des environs de Jauche et de Ciply, 1858.)
L'auteur semble dire que ce fossile se trouve dans les collections du
Musée de la ville de Mons; je ne l'y ai pas retrouvé.

Le T. maestrichtiana et le T. ciplyäna ont certainement beaucoup
de rapports; aussi ne doit-on pas s'étonner de l'identification de
de Binkhorst. Comme pour le premier, il est impossible de conserver
au second le nom de T. limbala : ce dernier a les côtes beaucoup
plus simples et presque pas tuberculeuses, ses deux aréas sont sépa-
rées par une sillon profond, et l’aréa postérieure est ornée d’une
facon toute différente.

Quant à identifier les deux espèces de Maestricht et de Ciply, il ny
faut pas non plus penser. Si l’on n'avait à sa disposition que l’aréa anté-
rieure ou palléale des deux coquilles, on pourrait peut-être éprouver
quelque hésitation. Cependant les côtes paraissent plus courbées vers
la région palléale à l'espèce de Maestricht, et Les tubercules qui les
surmontent sont beaucoup plus nombreux et plus serrés. Mais toute
hésitation doit disparaître en présence de l’aréa postérieure, dont les
ornements sont excessivement simples chez l'espèce de Ciply, tandis
qu'ils sont fort compliquées chez l'espèce de Maestricht. Cette der-
nière paraît aussi beaucoup plus renflée.

Quant au T. vaelsensis, Bühm, il s’écarte plus encore de T. ci-
plyana que du T. maestrichliana. Nous ne nous y arréterons que
pour faire remarquer une particularité assez curieuse. Si nous vou-
lions trouver des points de comparaison pour les deux espèces,
T. ciplyana et T. vaelsensis, nous ne pourrions mieux les prendre
que dans deux Trigonies de la Meule de Bracquegnies, que nous avons
décrite en 1868 (Briart et Cornet, Descr. minéralogique, géologique
et paléontologique de la Meule de Bracquegnies). Ge sont : T. Elisæ
(Br.et C.,p. 64, pl. VI, fig. 4 et 5)etT. Ludovicæ (p.65, fig. 6 et 7).
La première pourrait à peine être distinguée du T. ciplyana, et la
seconde est, de son côté, très voisine du T. vaelsensis.

Il ny a, du reste, aucune identification possible, les deux étages
crétacés étant trop-distants l’un de l’autre.

Tous les auteurs venus après ont suivi de Binkhorst. D'Omalius,
Dewalque et Mourlon donnent, dans leurs listes de fossiles, le
T. limbata comme propre au terrain supra-crétacé de Ciply. C'est
d’après la même autorité que Cornet et moi, nous y avons également

=

MÉMOIRES 337

indiqué, dans notre Description minéralogique, paléontologique et géo-
logique du terrain crétacé du Hainaut, 1866.

Je dois faire remarquer ici que, ne connaissant pas la coquille sur
laquelle de Binkhorst a basé son identification, il m'est difficile d’être
entièrement affirmatif à ce sujet, bien que je sois presque convaincu
qu'il s'agit du T. ciplyana.

MM. Rutot et Van den Broeck (Soc. royale mal. de Belg. La Géolog qie
des territoires de Spiennes, Saint-Symphorien et Havré, séance du
18 avril 1886, t. XIII, p. 306-335; p. 158 de leur tiré à part)
écrivent, de leur côté, qu'un puits de recherche, creusé par la Société
des phosphates du Bois-d'Havré à environ 200 mètres d’un forage
situé un peu au sud-est de l’usine, a rencontré, à 750 de profondeur,
un poudingue durci de 50 centimètres de puissance au-dessus de
la craie phosphatée et en dessous de 15 centimètres de tufeau.
Ce tufeau et ce poudingue ne renferment que des fossiles crétacés,
déterminés par M. Pelseneer et parmi lesquels on remarque Tri-
goni, Sp. ? |

La description qui précède du T. ciplyana rs sans doute,
aux naturalistes du Musée, de s'assurer si la Trigonie du Bois-d’'Havré
est bien la même, ce qui me paraît d'autant plus probable que
M. Pelseneer n’a pas voulu lui donner un nom connu, reconnaissant
par là qu’elle ne peut être identifiée à aucune espèce jusqu’à présent
décrite et qu'elle est bien inédite.

Quoi qu’il en soit, le genre Trigonia a été signalé à trois reprises
différentes dans le terrain supracrétacé de Ciply et des environs, et
toujours dans une assise minéralogiquement identique, c’est-à-dire
dans un poudingue crayeux. La première conséquence que nous tirons
de ce fait, c’est que ce poudingue est crétacé. C’est ce qu'admettent
parfaitement MM. Rutot et Van den Broeck, mais pour le poudingue
de Saint-Symphorien seulement. Ce poudingue de Saint-Symphorien
n'est connu que depuis très peu de temps, depuis l'ouverture des car-
rières d'exploitation de craie phosphatée, et, certes, de Binkhorst était
loin de se douter, quand il donnait la liste des fossiles d’un poudingue
crélacé dont il avait reconnu la présence à Ciply, que cette formation
s'étendit jusque sous les territoires de Saint-Symphorien et d'Havré.
Le poudingue de de Binkhorst était évidemment le poudingue de
la Malogne, comme il est celui de la carrière de Desailly, comme il
est celui de Saint-Symphorien, c’est-à-dire la base du tufeau crétacé
de Ciply.

TOME XXII, 1888

LI
LAC]

9398 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

C'est ce qu'admettent parfaitement MM. Van den Broeck et Rutot
pour les 15 centimètres de cette roche qui surmontent le poudingue
au forage d'Havré; cela doit également être admis pour la couche
bien plus épaisse de la même roche qui surmonte le poudingue
crétacé à Saint-Symphorien et surtout à Ciply.

Qu'il y ait un autre poudingue à fossiles tertiaires base du sys-
tème montien où du calcaire à grands cérites précisément dans les
mêmes localités, ou. toute autre couche fossilifère à facies tertiaire,
rien de moins étonnant, et Je dirai même de moins inattendu. Nous
avons, en effet, depuis longtemps, appelé l'attention sur une couche
de 60 centimètres à 1 mètre de puissance, « constituée par un tufeau
pulvérulent dans lequel on rencontre de nombreuses et volumineuses
masses arrondies d’un calcaire grossier, compact et très dur, et
d’autres masses plus friables renfermant, à l’état d'empreintes et de
moules, une faune remarquable qui nous a fourni des espèces appar-
tenant aux genres : Lucina, Arca, Cardium, Pectunculus, Crassa-
tella, Venus, Corbis, Natica et Turitella. À la partie inférieure de la
couche, on trouve de nombreux débris d’échinides, d’huîtres et de
bryozoaires qui paraissent appartenir à des espèces du tufeau ».
(Dese. min., pal. et géolog. des terr. crétacés de la province de Hui-
naut, p. 154.) Nous continuions (p. 157) : « Le synchronisme exis-
tant, d’après de Binkhorst, entre une assise de Maestricht et la
couche supérieure de la carrière de Bélian (dans laquelle on avait
signalé la présence des genres cités plus haut) ne nous paraissait rien
moins que très douteux... Dans quelques-uns (de ces fossiles), nous
croyons reconnaître plutôt des espèces que nous possédons du cal-
cuire grossier de Mons que les espèces de Maestricht citées par
de Binkhorst. » Nous ajoutions qu'outre ce changement de faune,
il y avait discordance de stratification entre le tufeau crétacé de cette
couche à faune tertiaire et nous concluions en disant (p. 159) : 4p-
partient-elle au calcaire grossier de Mons... ou constitue-t-elle un
étage crétacé encore inconnu? C'est ce que de nouvelles recherches
feront probablement découvrir un jour. La question doit intéresser
vivement les personnes qui s'occupent de science géologique, car il y
a peut-être là le passage, en vain cherché jusqu'aujourd'hui, de la
formation crétacée à la formation tertiaire.

Je crois devoir m’arrêter là pour le moment.

Cette question de l'âge du tufeau de Ciply, autour de laquelle on
a fait tant de bruit dans ces derniers temps, pourra être reprise ulté-

MÉMOIRES 3939

rieurement. Je rappellerai, pour terminer, ce que Jai déjà dit
ailleurs, que MM. Rutot et Van den Broeck, qui, dans le principe,
avaient voulu faire, du tufeau de Ciply tout entier, une assise tertiaire,
ont déjà fait un retour en arrière et ne considèrent plus comme ter-
tiaire qu'une partie de ce tufeau.

NOTE ADDITIONNELLE

Pendant la correction des épreuves, deux extraits de l'Annuatre
géologique universel (tome HI, 1887) me sont parvenus : l’un,
Système crétacé, par M. W. Kilian; l'autre, Groupe lertäqère,
système éocène, par M. L. Carez. Ces géologues traitent séparément
la question du tufeau de Ciply, mais paraissent ne pas lavoir par-
faitement entendue. Ils adoptent l'échelle stratigraphique proposée
par MM. Rutot et Van den Broeck, et séparent, comme eux, le tufeau
de Ciply du tufeau de Saint-Symphorien. La vérité est que tous deux
sont crétacés, bien que le dernier, le tufeau à thécidées, soit plus
ancien que l’autre et paraisse en être la base. Tous deux reposent
sur un poudingue que l’on doit rattacher à celui connu d’ancienne
date sous le nom de Poudinque de la Malogne à Ciply, dans lequel
ont été trouvés les plus nombreux et les plus beaux spécimens
des fossiles incontestablement crétacés appartenant aux genres
Ammonites, Bélemnites, Baculites, Rhynchonella, Terebratula,
Terebratilla, Terebratulina, Terebrirostra, Fissurirostra, Crania,
Argiope, etc. Ces fossiles, qui se rencontrent dans toutes les collec-
tions, ne sont nullement remaniés et ont été recueillis bien avant
que le tufeau de Saint-Symphorien fût connu.

M. Carez nous reproche d’avoir confondu deux poudingues à
l’escarpement boisé de Cuesmes (et non de la colline de la Malogne).
- Cela peut être vrai sans entraîner de bien graves conséquences
scientifiques; mais il pourrait adresser avec plus de raison le même
reproche à MM. Van den Broeck et Rutot, qui, à Ciply même,
n’ont pas distingué le poudingue crétacé du pokdingue tertiaire, ni,
par conséquent, le tufeau crétacé, auquel doit rester le nom de {ufeau
de Ciply, du tufeau tertiaire, qui doit continuer à faire partie du
système montien. Je viens de montrer que, depuis longtemps, nous
connaissions cette dernière assise; seulement nous ne lui supposions
pas autant d'extension dans la contrée qui nous occupe.

—_ ee —

DEUX NOUVEAUX TYPES

DE

RRYOZOATRES CTENOSTOMES

PAR

É. PERGENS

PLANCHE XIV

— SÉANCE DU 2 MARS 1889 —

—— 20 95 0-0—

Pendant l'été 1888, j'ai rencontré dans les matériaux rapportés
à la station zoologique de Naples deux nouveaux types de bryo-
zoaires cténostomes. Ils se distinguent des Amathia, Bowerban-
kia, ete., par l'absence de stolon. Il est ici en quelque sorte inté-
rieur, et passe par les diaphragmes; il joue le même rôle que les
funicules latéraux dans les Cheilostomes.

* On doit les placer dans les Halcyonellea d'Ehrenberg, chacun dans
une famille particulière. Le premier genre est dédié à mon ancien
professeur M. P.-J. Van Beneden; le second, à M. Salvatore Lobianco,
l’habile préparateur de Naples.

Benedenipora catenata, nov. gen. et sp.
(PI. XIV, fig. 1-4.)

La colonie est composée de petites tiges à articulations monozoé-
ciales et irrégulièrement dichotomiques. Elle est hyaline, sans la
moindre coloration, excepté à la paroi supérieure de l'estomac. Les
zoécies sont très allongées et pyriformes; elles ont leurs orifices

-

MÉMOIRES o41

dirigés vers une même face de la colonie. Le nombre des tentacules
est de douze à quatorze; lorsque l’animal est rétracté, leur partie dis-
tale est enroulée. Le pharynx a des parois assez épaisses et conduit dans
l'estomac par un œsophage relativement long et dépourvu de gésier.
L’estomac est séparé de l'intestin par un étranglement, le pylore. Les
cellules de la partie supérieure de l'estomac sont d’un jaune verdâtre
(cellules hépatiques d’Allman). Je n'ai pas vu d’appendices cœcaux.
L’anus est placé au bout de l'intestin très rétréci et s'ouvre dans la
gaine tentaculaire. Contre la face aborale du pharynx, on voit un
petit organe oviforme (fig. 2, g. n.), contenu dans le tissu parenchy-
mateux, tout contre la couronne tentaculaire et le pharynx. Par la
position qu'il occupe, on croirait que c’est le ganglion nerveux ; mais
j'ai conservé des doutes à ce sujet.

La gaine tentaculaire est reliée à la partie périphérique par les
muscles pariéto-vaginaux (fig. 2, m. p. v.), en nombre inconstant.
La paroi interne du canal annulaire, le pharynx et l’œsophage don-
nent insertion aux muscles grands rétracteurs (fig. 2, m. r.), groupés
en trois ou quatre faisceaux ; ils sont insérés sur la face orale de la
zoécie. L'estomac et l'intestin sont retenus aux parois par quelques
muscles assez faibles. Dans la partie proximale, on voit encore
quelques muscles pariétaux (fig. 2, #1. p.) variant en nombre de quatre
à sept. Un fort groupe de muscles se dirige de la paroi vers la partie
supérieure de la gaine tentaculaire (fig. 2, ». g.). De la partie proxi-
male jusqu'au sommet de la partie distale, court un cordon d'endo-
sarque. Dans plus de la moitié des zoécies, c'était le seul tissu qui püût
produire un blastème régénérateur.

À la partie distale, sur la face aborale des zoécies, on remarque un
petit bourrelet en forme de godet (fig. 2, g.), destiné à recevoir la partie
proximale de la zoécie superposée; une perforation 0. d., dans le
godet, livre passage au cordon d’endosarque, et correspond aux pores
de communication (Rosettenplatten) des Gheilostomes. Cest du godet
que naissent les bourgeons. Aux bifurcations des branches, la zoécie
porte deux godets; le cordon arrivé vers le quart distal de la zoécie
se divise en deux parties, et chacune des deux branches passe par un
godet dans la zoécie fille.

La zoécie primitive (fig. 3) n’offre pas de caractères spéciaux. Sa
partie proximale était soudée au substratum ; une mince fibre radi-
cale, filiforme, y était soudée également, passait dans l’intérieur de la
zoécie primitive, sortait par une perforation en dehors du godet,

349 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

et se soudait à la paroi de la seconde zoécie. Je n'ai pas vu d'organes
sexuels.

Le diamètre longitudinal des zoécies varie de 0.5 à 0.9 milli-
mètre, le diamètre transversal maximum est de 0.15 millimètre, et
de 0.2 pour les zoécies qui présentent des bifurcations.

Les caractères saillants sont : la colonie à segments monozoé-
ciales; la disposition unifaciale des orifices; le nombre des tenta-
cules (12 à 14) et l'absence de gésier.

Cette espèce est très rare et a été péchée à Cuma (ouest de Naples)
par 250 mètres de profondeur; elle était attachée sur un anthozoaire.

Lobiancopora hyalina, nov. gen. et sp.
(PI. XIV, fig. 4à 7.)

Cette colonie, haute de quelques centimètres, est hyaline et souvent
ramifiée. I] n'existe pas de stolon; l'endosarque forme des cordes à plu-
sieurs ramifications, occupant une importante portion des zoécies. Il
forme des plexus très étendus, aux points de contact des zoécies, et passe
de lune dans l’autre par les diaphragmes (fig. 5, pl.). Les zoécies sont
disposées en spirale très irrégulière, et s'ouvrent par leur orifice dans
toutes les directions. Les tentacules sont au nombre de vingt-quatre,
le pharynx est de taille moyenne et conduit dans l'estomac par un
œsophage dépourvu de gésier. L’estomac est volumineux, allongé et
porte un appendice cœcal à sa partie inférieure. Il est séparé de
l'intestin par une partie pylorique ; le rectum est court et peu volu-
mineux. Les muscles pariéto-vaginaux sont représentés par des fila-
ments mono-, bi- ou tricellulaires. Les muscles rétracteurs sont
disposés tout autour du pharynx; ils sont en grand nombre et on n'y
distingue que très rarement une division en trois groupes principaux.
À gauche de la figure 5, 0p., on voit l'opercule sétiforme et la partie
dévaginée.

Dans la zoécie inférieure, on remarque les bourgeons (fig. 5, b et
fig. 6 et 7) qui partent de l’endosarque, et qui probablement vont
donner naissance à des muscles. Leur noyau renferme un nucléole en
forme de tire-bouchon (fig. 6) qui s'est divisé à la figure 7. Les
muscles, chez cette espèce, renferment des nucléoles analogues, souvent
irrégulièrement contournées.

Le diamètre des tiges est de 0.8 à 1 millimètre. Le diamètre longi-

tudinal des zoécies est de 4 millimètre en moyenne; le transversal, de
0.5 millimètre.

MÉMOIRES 343

Cette espèce est moins rare que la précédente et a été pêchée en
même temps que celle-ci, à Cuma, par 250 mètres.

L'absence de stolon, la disposition des zoécies et des cordons d’en-
dosarque, ainsi que le nombre des tentacules (24) feront aisément dis-
tinguer cette espèce.

DE où or a ON TR CRUE RE CES

DO BE FIED

ET LA

POSITION SYSTÉMATIQUE DES PTEROPODES

PAR

P. PELSENEER

— SÉANCE DU 2 MARS 1889 —

——00 6, 0-0—

Parmi les travaux publiés en ces derniers temps sur les mollusques
dits « Ptéropodes », il en est (!) qui me forcent à revenir sur les
deux points indiqués dans le titre de cette notice.

TS PIED:

1. — Je rappellerai d’abord que les nageoires des Thécosomes et
des Gymnosomes sont, contrairement à l'opinion de Boas (*), des
conformations homologues, pour des raisons que j'ai déjà exposées
ailleurs (°).

2. — Grobben considère ces nageoires comme des formations
nouveHes, nées sur le côté du pied, et correspondant à l’entonnoir
des Céphalopodes (‘.

(1) Vox InxriG, Die Stellung der Pteropoden, Nachrichtsblatt d. Deutsch.
Malacozool. Gesellsch., 1888, p. 30. — GroBBEN, Zur Morphologie des Pteropo-
denkürpers. (Arbeiten Zool. Inst. Wien, Bd. VIIX, p. 155.)

(?) Boas, Spolia Atlantica, K, dansk. Vidensk. Selsk. Skriv. Raekke 6., Bd. IV,
p:479:

(5) P&LSENEER, Report on the Pteropoda, part IL Anatomy (Zoo. Challenger
Expedit., part LXVI, p. 78 et 83.)

() GROBBEN, Loc. cit., p. 156, et Morphologische Studien über den Harn- und
Geschlechtsapparat sowie die Leibeshühle der Cephalopoden. (Arbeiten Zool. Inst.
Wien, Bd. V, p. 237.)

MÉMOIRES 345

Cette identification entre les'nageoires des Ptéropodes et l’entonnoir
des Céphalopodes a été faite aussi précédemment par Huxley (),
Grenacher (”, von Ihering (°) et finalement par Ray Lankester (‘).

Mais si Ray Lankester considère les deux parties assimilées comme
constituant le mésopodium, Grobben, au contraire, avec Huxley,
Grenacher, etc., leur attribue la valeur de l’'épipodium.

3.— Or, je vais montrer :

1° Que ces deux conformations (nageoires des Ptéropodes et
entonnoir des Céphalopodes) ne sont pas homologues ;

2° Que les nageoires des Ptéropodes ne correspondent ni à l’épi-
podium, ni exclusivement à ce qu’on a appelé mésopodium.

En effet :

1° À. L’entonnoir des Céphalopodes correspond strictement à ce
qui a été dénommé, par Huxley (), épipodium ou epipodial line,
c’est-à-dire à cette saillie située sur les côtés latéraux du pied (chez
des Gastropodes tels que Trochus), bien au-dessus des bords de la
surface pédieuse reptatrice, et allant des tentacules à l'extrémité pos-
térieure du pied.

Cette identification est démontrée aujourd’hui d’une façon très
positive, tant par l'anatomie comparée que par l'embryogénie (f).

B. Quant aux nageoires des Ptéropodes, leurs relations avec
l'épipodium avaient été laissées question ouverte, dans mon Report (”.
Mais depuis (°), j'ai acquis la conviction qu’elles ne correspondent
nullement à cet épipodium, car,

2° Elles sont homologues à tout le bord de la surface plantaire

(1) Huxzey, On the Morphology of the Cephalous Mollusca. (Phil. Trans. 1853,
pl. V, fig. 5 et 6, ep.)

(?) GReNACHER, Zur Entwickelungsgeschichte der Cephalopoden. (Zeitschr. f.
wiss. Zool., Bd. XXIV, p. 478 et 479.)

(*) Von InerING, Vergleichende Anatomie des Nervensystemes und Phylogenie
der Mollusken, p. 271 et 272.

(4) Ray Lanresrer, Mollusca. (Encyclop. Britannica, 9h edit., vol. XVI, p. 665.)

(°) Huxzey, Loc. cit., p. 47.

(5) PELSENEER, Sur l'épipodium des Mollusques. (Bulletin scientifique de la
France et de la Belgique, 1888, p. 182.)

() Persenger, Report on the Piteropoda, part IL. Anatomy (Zool. Challenger.
Expedit., part LXVI, p. 82.)

(5) PELSENEER, Sur la valeur morphologique des bras des Céphalopodes, ete.
(Arch. de Brol., t. VIIL) et Sur l’épipodium des Mollusques (voir supra).

346 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

primitive du pied des Gastropodes (c’est-à-dire aussi aux bras des
Céphalopodes (!), et non pas seulement au bord du mésopodium
(Lankester) (°).

4. — La cause pour laquelle les homologies exactes des nageoires
des Ptéropodes n’ont pas été plus généralement reconnues précédem-
ment, se trouve dans ce fait que l’on n'a guère comparé ces animaux
aux mollusques qui en sont le plus voisins, c’est-à-dire aux Opistho-
branches.

Contrairement à l'opinion de certains auteurs tels que Kalide (°),
— d’après lequel on ne voit jamais, chez les Gastropodes, de diffé-
renciation du pied pareille à celle qui existe dans les Ptéropodes, —
il est un assez grand nombre d’Opisthobranches Tectibranches possé-
dant des lobes natatoires, exactement homologues aux nageoires des
Ptéropodes.

A. — Cela est surtout fort clair chez des Bulléens tels que Acera
ou Gastropteron, dont
le disque natatoire
correspond tout à fait
à celui des Cymbulia
et aux nageoires de
tous les Thécosomes.
Or, ici, la valeur des

ia lobes natatoires de ces

Sections transversales : À, d’un Bulléen; B, d’un Aplysien; 4 Aie
a, surface plantaire du pied; b, lobe natatoire du pied. Bulléens ne peui être

ESS

mise en doute; cesont

les bords de la surface plantaire primitive du pied qui se sont déve-
loppés (fig. 1, 4, b).

B. La différence d'aspect des nageoires dans les deux groupes

de « Ptéropodes » a pour cause l’origine phylétique différente de

(*) PELSENEER, Sur la valeur morphologique des bras des Céphalopodes, etc.,
p. 742 et 743.

(2?) Comme Grobben (Morphologische Studien, ete., voir supra, p. 237) et moi
(Sur la valeur morphologique, etc., voir supra, p. 21) l'avons déjà fait remarquer,
la division du pied des Mollusques en pro, méso- et métapodium ne peut être con-
servée, car ces « parties » ne constituent (ni chez l'adulte ni chez l'embryon) des
individualités morphologiques réellement comparables dans un nombre suffisant de
mollusques.

(5) Karine, Beitrag zur Kenntniss der Musculatur der Heteropoden und Ptera-
poden. (Zeitschr. f. wiss. Zool. Bd. XLVI), p. 38 du tiré à part.

MÉMOIRES 347

ces deux groupes, que Boas () et moi (*) nous avons fait connaître.

J'ai montré, en effet (*), que les Gymnosomes proviennent d’ancêtres
Aplysioïdes. (Parmi les Aplysiens actuels, celui qui se rapproche le
plus de la forme souche des Gymnosomes est Nofarchus.) Les
nageoires des Gymnosomes se trouvent aussi un peu éloignées dorsale-
ment de ce qui correspond à la partie médiane du pied, tout comme
c’est le cas pour les lobes natatoires des Aplysiens (fig. 3, B, b). Or,
ces lobes natatoires sont homologues à ceux des Bulléens (bords de la
surface plantaire primitive), car des stades transitoires existent entre
ces dispositions des lobes chez les Bulléens et les Aplysiens.

5. — Contrairement à l'opinion de von Ihering (, il y a homo-
logie parfaite entre les nageoires (« ptéropodies ») des Ptéropodes et
les lobes des Tectibranches, qu'il dénomme « parapodies »; ce
dernier nom peut donc être conservé pour désigner les nagcoires des
Tectibranches s. str. et des « Ptéropodes ».

Quant à ce qui concerne la valeur morphologique de ces nageoires,
on doit reconnaître qu'elles correspondent au bord de la surface
plantaire primitive du pied, comme cela peut être démontré, pour le
cas des Ptéropodes, par des faits d'anatomie comparée (°) et d’embryo-
génie (*. Mais on ne peut nullement les assimiler à l’épipodium,
ainsi que Lacaze-Duthiers l'avait déjà indiqué autrefois pour le cas
spécial de Aplysia ().

6. — L’épipodium est, en effet, une conformation toute différente :
c'est une saillie située aux deux côtés du pied, au-dessus des bords de
la surface plantaire primitive et s'étendant normalement de la tête
à l’extrémité postérieure du pied. Il existe chez un certain nombre de
Gastropodes () et chez les Céphalopodes (entonnoir); enfin, je viens

(t) Boas, Spolia atlantica, loc. cit., p. 179.

(2) PELSEN&ER, Report on the Pteropoda, part HI. Anatomy (Zoo!. Challenger
Expedit., part LXVI, p. 82 et 88.)

(°) PELSENEER, Description d'un nouveau genre de Ptéropode Gymnosome. (Bull.
scientif. départ. du Nord, 1886, p. 226, 227, — et Report, ci-dessus, p. 88.)

() Von IERING, Vergleichende Anatomie des Nervensystemes, etc., p. 179.

(5) PezsensER, Report on the Pteropoda, part II. Anatomy (Zool. Challenger
Expedit.), part LXVI, p. 78 et 83.

(5) For, Sur le développement des Ptéropodes. (Arch. d. Zool. expér., série I,
CAIN De 498;)

(7) Lacaze-Durmiers, Etude morphologique des Mollusques. (Compte rendus,
t. LXIX, p. 1345.)

(5) PELSENEER, Sur l’épipodium des Mollusques. (Bull. scientif. de la France et
Je la Belgique, 1888, p. 182 et suivantes.)

348 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

de constater sa présence dans un Pélécypode très primitif, Pectun-
culus, où il forme
une saillie correspon-
dante à l’épipodium
des Trochus, par
exemple (c’est-à-dire
s'étendant de la région
céphalique jusqu’à
nt On RUE l'extrémité posté-
Te D de ne viehre db pied), is
face plantaire du pied; IV, extrémité postérieure du pied ; dépourvue d’appen-

V, saillie correspondant à la « bosse de Polichinelle » de .. :
Mytilus et des Najades (1). dices. (Fig. 2, [.)

7. — Le tableau suivant montre, en résumé, les parties correspon-
dantes du pied des Mollusques, auxquelles il a été fait allusion plus haut.

GASTROPODES. « PTÉROPODES ». CÉPHALOPODES. PÉLÉCYPODES.

Bords du pied Nageoires. Bras. | Bords de pied de
primitif Nucula
(parapodies). et Pectunculus.

Épipodium, Entonnoir. Épipodium
de Pectunculus.

III. — POSITION SYSTÉMATIQUE.

1. — Von Ihering () insiste sur ce point qu'il ne défend plus les rela-
tions des Ptéropodes avec les Céphalopodes. C’est une justice que je
lui ai déjà rendue ().

Mais il n'apporte ici aucun argument nouveau en faveur de sa nou-
velle manière de voir.

C'est, au contraire, dans sa théorie de la nature cérébrale des gan-
glions brachiaux des Céphalopodes, et de l’homologie des bras de ces
derniers avec les appendices buccaux de Clione et de Pneumonoderma,
que les partisans des affinités des Ptéropodes et des Céphalopodes ont
trouvé leurs principaux arguments.

Je pense avoir démontré l’inexactitude de ces théories dans mes

(") PeLsenxer, Notice sur les Mollusques recueillis par M. le capitaine E. Storms
dans la-région du Tanganyha. (Bull. Mus. hist. nat. Belg., t. IV, p.122)

(?) Vox IxeriNG, Die Stellung der Pteropoden. (Nachrichtsblatt d. deutsch.
Malacosool. Gesellsch., 1888, p. 30.)

(5) PELSENEER, Report onthe Pteropoda. (Zool. Challenger Expedit., part LX VI,
p. 57.)

- MÉMOIRES 349

différents travaux successifs sur les Ptéropodes (), et dans mon
récent travail : sur la valeur morphologique des bras des Céphalo-
podes. (Arch. d. Biol., t. VIII, 726 à 745.)

9. — Le seul nouvel argument que von Ihering ait indiqué
récemment comme établissant une distinction entre les Céphalopodes
et les Ptéropodes est tiré du connectif « viscéropédal » ou pleuro-
pédieux, pour se servir de la nomenclature plus généralement
employée depuis Spen-
gel.

Ce connectif, d’après
von Jhering (*), existe
chez les Ptéropodes et
manque chez les Cépha-
lopodes.

Or, chez ces derniers,
dont le système nerveux
central est, à certains
égards, moins condensé
que celui des « Ptéro-
podes » Thécosomes (°),
j'ai retrouvé le connectif
pleuro-pédieux, qui est Fig. 3.
même double, puisque Section sagittale du système nerveux central de Octopus :

; ARE \ I, ganglion cérébral; II, ganglion pédieux (ou épipo-
le ganglion pédieux pri- dial, innérvant l’entonnoir); III, ganglion brachial ;
miif est divisé en pé Vi Eéourenmepleurals VIT, connect euro
dieux et brachial, et que pédieux; VIIT, connectif pleuro-brachial; IX, con-
chacun de ceux-ci est nectif pédio-brachial; X, nerfs brachiaux.
relié au centre pleural, comme le montre la figure ci-dessus. (Fig. 3,

VII et VIIL.)

3. — Mais si von Ihering a abandonné l'hypothèse de relations
génétiques entre les Céphalopodes et les Ptéropodes, il continue
néanmoins à conserver ceux-ci, dans ses plus récents travaux, comme
une classe distincte (.

(') Perseneer, The cephalic appendages of the gymnosomatous Pteropoda.
(Quart. Journ. Micr. Sc., 1885, p. 491.) — Recherches sur le système nerveux des
Ptéropodes. (Arch. de Biol., t. VII, p. 93.) — Report on the Pteropoda, part TH.
(Anatorny, loc. cit.)

(2) Vox Inxrine, Giebt es Orthoneuren ? (Zeitschr. f. wiss. Zool., Bd. XLV, p.514.)

(5) Pecsenker, Report on the Pteropoda, part HI, pl. Il, fig. 9.

(i) Von IxEriNG, Giebt es Orthoneuren ? (Loc. cit., p. 525.)

350 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Pour moi qui crois (), contrairement à l'opinion de von Ihering,
à l'unité de la classe des Gastropodes, les Ptéropodes appartiennent
à celte dernière division, et c’est parmi les Opisthobranches (Ichnopodes
de von Thering) du groupe Tectibranches, qu’il faut les ranger.

Ce résultat, longuement motivé dans mon Report sur l'anatomie des
Ptéropodes du Challenger (), est basé sur les recherches approfondies
que Boas et moi nous avons faites simultanément sur ces animaux.

Le tableau ci-après, emprunté à mon Report, montre la position
systématique réelle des deux groupes de Ptéropodes, dont Boas et
moi avons démontré l’origine distincte :

Gastropoda
Isopleura Anisopleura
{= Amphineura)

Streptoneura Euthyneura
(= Prosobranchia + Heteropoda)

Pulmonata Opisthobranchia
Nudibranchia T'ectibranchia
lé 2. Pleurobranchoidea
| (= Notaspidea).
Bulloidea Aplysioidea
(= Cephalaspidea) (= Anaspidea)
Peltidæ, Lophocercidæ,
Doridiidæ, Aplysiidæ,
© Gastropteridsæ, Pneumonodermatidæ, |
ne ANR AE = Pteropoda
p us ridéæ, Noto ranchoidue, ) Gymnosomata.
Bullidæ, Clionideæ,
Scaphandridæ, Halopsychidæ .
Tornatinidæ.
Actæonidæ.
: imacinidce,
AVR | — Pteropoda

Cavoliniidce.
Pc | Thecosomata,.

Cymbuliide.
(1) PELSENEER, Gicbt es Orthoneuren ? (Bulletin scientifique de la France et de la
Belgique, 1888, p. 46.)
(*) PELSENEER, Report on the Pteropoda, part I, p. 57 à 79.

=

SUR LE DÉVELOPPEMENT

DES

BA PNDERS TRILOBIES

PAR

G.-F. MATTHEW, M. A., F. R.S. C.

(Traduit sur le manuscrit anglais par H. Forir) (!)

— SÉANCE DU 3 NOVEMBRE 1888 —

+4

L'objet du présent article est de montrer que, dans les trilobites
les plus anciens connus, nous n’avons pas rencontré ce que l'on peut
considérer comme le prototype ancestral primitif des trilobites. Cela
ressort de l'examen des phases de développement de l'embryon d’une
espèce connue de l’une des familles du début de l’époque cambrienne et
cela peut être démontré par d’autres. Nous ne pouvons toutefois con-
sidérer des formes plus anciennes de trilobites que celles que l’on ren-
contre dans les couches à Paradoxides.

Depuis que les premières recherches de Barrande et d’autres géo-
logues de son époque ont fait connaître la faune primordiale, l'étude
de ces premiers animaux a été poursuivie avec activité, et les forma-
tions géologiques plus anciennes ont été explorées en vue de découvrir
quels sont les êtres, sil en existe, qui ont précédé ces anciens types.
Dans un sens, ces recherches ont été couronnées de succès ; dans un
autre, elles sont restées infructueuses. Des formes vivantes isolées et
souvent modestes ont été rencontrées en divers horizons en dessous de
l'horizon primordial, mais on n’a pas encore découvert une faune que
l’on puisse comparer, sous le rapport de la variété des types et de

(1) Cette traduction à été revue et approuvée par l’auteur.

392 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

l'abondance des espèces et des individus, avec celle que l’on appelle
primordiale. ,

On peut indiquer le remplacement graduel des types de la pre-
mière faune par ceux de la deuxième, et celui de ces derniers par les
animaux de la troisième, mais l’on n’a pourtant pas été capable de
montrer complètement l'origine des formes de la première faune ().
Peut-être de meilleurs indices de cette origine primordiale se trou-
vent-ils dans les quelques formes de crustacés du groupe de Caerfai,
dans le pays de Galles.

Au point de vue de la détermination des changements biologiques
qui ont eu lieu pendant ces temps primordiaux, les trilobites ont la
même valeur que celle attribuée aux mammifères pour la période
tertiaire. Les trilobites, comme les mammifères, possédaient l’orga-
nisation la plus élevée pour leur époque ; chez les uns, comme chez les
autres, les sexes étaient distincts et les activités fonctionnelles diver-
sifiées. De même que, dans l'embryon et le jeune âge du mammifère,
l’on peut retrouver les types de classes inférieures au-dessus desquelles
il s'est élevé pour atteindre son haut état actuel de développement,
de même, chez les trilobites, on peut voir, dans le jeune âge des indi-
vidus d'organisation plus élevée, les états successifs par lesquels a
passé la classe à laquelle ils appartiennent. Mais, chose étrange, les
documents géologiques sont absolument dépourvus de séries de
formes ancestrales pouvant représenter, pour nous, ces stades de déve-
loppement, et, en général, on peut envisager actuellement la faune
primordiale comme la première connue. Il est vrai que ces types se
sont étendus à la fois au-dessus et en dessous de la limite qui leur avait
élé assignée, primitivement, par Barrande. Cependant, nous ne con-
naissons pas de terrain plus ancien, avec des formes organiques aussi
variées et aussi nombreuses en espèces et en individus, que l’on
puisse comparer aux systèmes cambrien, ordovicien ou silurien.

(1) Ce mémoire à été écrit il y a deux ans. Depuis cette époque, MM. Brügger et
Schmidt, en Europe, ét M. Walcott, en Amérique, ont démontré qu'il y a, dans ces
pays, une faune de trilobites plus ancienne que celle des couches à Paradoxides ;
c’est la faune des couches à Olenellus, que l’auteur de ce mémoire a désignée sous le
nom d'horizon (zone) à Agraulos strenuus (Trans. Roy. Soc. Canada, 1886, p. 147).
Nous n'y trouvons cependant aucun type de trilobite que l'on puisse considérer
comme appartenant à une famille distincte de ceux des couches à Paradoæides ; la
découverte de ces espèces plus anciennes n’enlève donc rien à la force des arguments
fondés sur les formes embryonnaires faisant l’objet de ce mémoire.

MÉMOIRES 353

La description des formes jeunes des espèces connues comme les
plus anciennes des trilobites primordiaux peut aider à indiquer quel-
ques-uns des caractères de ces crustacés qui ont précédé ces trilobites
connus, que l’on rencontre dans les premiers horizons de la zone
primordiale.

Heureusement, nos recherches peuvent être limitées à un petit
nombre de familles, puisque, dans ce premier étage du système
cambrien, cinq ou, au maximum, six familles comprennent tous les
trilobites connus. Ce sont les Agnostidæ, les Microdiscidæ (), les
Conocoryphidæ (), les Paradoæidæ () et les Piychoparidæ (©) ; et, si
nous considérons le genre Ellipsocephalus comme appartenant à une
famille indépendante, les Ellipsocephalidæ (*) constitueront cette
sixième famille.

Parmi ces trilobites, les Agnostus sont de formes vraiment primi-
tives dans leur différenciation et les Microdiscus sont aussi, à cer-
tains égards, d’une organisation peu élevée, les organes visuels des
Conocoryphe sont défectueux et les Paradoxides constituent un type
particulier atteignant des formes d’une grandeur gigantesque. Les
Ptychoparidæ peuvent être considérés comme représentant le type le
plus complet de l’ordre des trilobites, perfection relative, pour la
période cambrienne inférieure.

Cette famille s'annonce elle-même comme la plus typique parmi les
trilobites les plus anciens, non seulement par la perfection et la
variété de ses organes, mais aussi par sa persistance pendant de lon-
gues époques, de sorte que nous la prenons pour caractériser l’en-
semble de la période cambrienne, où l’on sait que les trilobites exis-
tent, et où cette famille maintient son importance relative d’un bout
à l’autre.

Si l’on met à part la section parfois aberrante des Ellipsocephalus,
dont le jeune âge est peu connu, ainsi que le genre Agraulos, dont
le contour du bouclier céphalique est comparativement primitif, les
genres Liostracus, Ptychoparia et Solenopleura, mais plus spéciale-
ment encore les deux derniers, présentent le degré de développement
le plus élevé du type originel. Solenopleura est un peu plus spécialisé
que Ptychoparia, mais, dans les premiers stades de la croissance,
les individus de ces deux genres sont vraiment fort semblables.

(*) Famille des OZenidæ, Salter. (N. d. T.)
(2) Famille des Conocephalidæ, Salter. (N. d. T.)

TOME XXII, 1888 23

354 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Dans les séries étudiées de tests de trilobites de cette famille, on
remarque trois conditions différentes de la vie des êtres qui les possé-
daient : la première condition, que nous pouvons appeler embryon-
naire, est caractérisée par le rapprochement des deux premiers sillons
glabellaires l’un par rapport à l’autre et par rapport au sillon occi-
pital ; dans la deuxième condition, désignée sous le nom de larvaire,
ces sillons sont plus fortement séparés les uns des autres, et, dans la
troisième condition, la forme et la disposition de l'adulte sont
atteintes. |

C'est le jeune âge de Ptychoparia Linnarssoni, Brôgger, de l’as-
sise d de l'étage 1 de la série de Saint-John, dans le système cam-
brien de l'Amérique, que j'emploierai pour représenter le développe-
ment des premiers trilobites cambriens, et pour indiquer la place
relative de plusieurs familles, dont est composée cette partie de la
faune cambrienne. Dans cette espèce, nous reconnaissons trois phases
ou stades embryonnaires, par lesquels passe l'animal avant d'atteindre
le premier état larvaire, ou celui dans lequel les organes voisins de
la bouche deviennent spécialement appropriés au but de la masti-
cation.

PREMIER STADE.
(Fig. la.)

Dans le premier stade où elle est reconnaissable, l'espèce présente
un test plus ou moins ovale, dans lequel se développe une crête gla-
bellaire très étroite, ayant un lobe frontal claviforme,
faiblement saillant ; cette crête est longue, cylindrique et
“## fortement relevée sur la surface générale du test; parfois,

/# le lobe frontal claviforme n’est pas visible et l'embryon, de
forme ovale, semble seulement orné d’une crête longitudinale ou
axiale, fortement accusée, s'étendant le long des trois quarts de son
axe et terminée brusquement, à chaque extrémité, à une certaine dis-
tance du bord externe; dans d’autres, une faible crête transversale
se trouve à l'extrémité de l'embryon opposée à celle où se développera
plus tard le lobe antérieur claviforme de la crête glabellaire; cette
ligne transversale sera plus tard le bord postérieur du bouclier
céphalique, suture occipitale ; d’autres échantillons montrent, sur la
crête axiale elle-même, de faibles dépressions transversales, qui, par
leur position, peuvent être regardées comme les débuts des sillons
glabellaires.

MÉMOIRES 355

ù DEUXIÈME STADE.
(Fig. 16.)

Dans ce stade, se produit un changement dans les contours de
l'embryon; il devient plus allongé et prend une forme ovale, à cause
du rétrécissement de la région frontale. Le lobe clavi-
forme de la glabelle est maintenant complètement visible
et les impressions aux deux côtés de la crête, où se déve-
lopperont subséquemment les rides glabellaires et occipi-
tales, sont plus distinctes que dans le premier stade. La position de
ces impressions glabellaires est remarquable et indique la condition
rudimentaire, à cet état, des somites contenus dans le bouclier
céphalique; le sillon occipital et les deux sillons glabellaires posté-
rieurs sont serrés les uns contre les autres à l'extrémité postérieure
de la crête axiale, tandis que le sillon antérieur, maintenant plus
proéminent, relativement, qu'aux périodes suivantes de la croissance,
est fort distant des autres, vers l'extrémité antérieure de ia crête
glabellaire ; il est éloigné de cette extrémité antérieure d’un peu plus
du quart de la longueur de la crête. Donc, à cet état de croissance,
existe en cet endroit, sur la crête glabellaire, un large espace entre
le sillon antérieur et les postérieurs.

Une paire de tubereules minuscules et peu distincts sont placés
sur les côtés latéraux de la crête glabellaire, juste à la partie anté-
rieure des dentelures qui marquent la place du sillon antérieur ; ils
sont situés à la partie la plus élevée du front de la crête glabellaire et
ce sont peut-être des organes visuels rudimentaires (ocelli).

Dans ce stade, le contour occipital est nettement marqué et le
sillon postérieur est distinct également, aussi bien que la suture où
le bouclier céphalique se séparera, par la suite, du pygidium. Les
joues sont saillantes et bien arrondies sur leurs bords extérieurs ;
mais, à l'extrémité antérieure du bouclier céphalique, elles sont
encore séparées par la crête glabellaire.

Le pygidium est déjà semblable à celui de l'adulte par le contour,
mais son rachis n’est pas très élevé et ses côtes (costæ) latérales sont
à peine visibles. L’extrémité postérieure de l'embryon est bien plus
aplatie que l’antérieure et cette dernière n’est pas seulement élevée,
mais arrondie et renflée.

Les traits caractéristiques décrits ci-dessus ne sont pas toutefois
constants ; dans un certain nombre d’embryons, l'extrémité antérieure,

36 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

élargie, de la crête glabellaire n’est pas nettement marquée, mais une
ligne fortement accusée termine l’extrémité de la glabelle et les lobes
latéraux de l'embryon sont continus le long du front. La séparation
du bouclier céphalique et du pygidium n’est pas, non plus, toujours
aussi bien indiquée que sur l'échantillon figuré; quelquefois, elle est
visible sur un côté de l'embryon; quelquefois, sur l'autre.

TROISIÈME STADE,
(Fig. lc, Id — 14 vue du côté frontal.)

Les embryons arrivés à ce stade sont plus abondants que ceux
des stades précédents. Le bouclier céphalique et le pygidium se
trouvent maintenant séparés. Le premier a changé
de forme; il est devenu plus carré en avant et plus
large; sa largeur et sa longueur sont à peu près
égales. La crête glabellaire présente des différences
notables : elle est plus large, en proportion, qu'au stade précédent
et le sillon postérieur n'est plus qu’à peu près trois fois aussi éloigné
du sillon antérieur que du sillon occipital. Les
,« deux sillons postérieurs sont transversaux, et non

infléchis en arrière comme aux stades antérieurs; il
y à une faible indication d’une rainure marginale au devant de la
ride glabellaire. Vue de face, cette ride glabellaire semble être pyra-
midale; et, ordinairement, on peut découvrir, de chaque côté, deux
bandes oculaires faiblement marquées, s’infléchissant depuis cette ride
jusqu'aux bords latéraux. Il est douteux que les lobes oculaires soient,
en tout cas, développés à ce stade, quoiqu'il y ait parfois des indices
de leur présence sur le contour des bords latéraux; quand ils sont
visibles, ils paraissent être placés très bas sur le bord du test.

Ce stade, chez les Ptychoparia, présente maints points de ressem-
blance avec l'adulte des Agnostus. Cest à ce stade qu'apparaissent,
pour la première fois, les segments du thorax; ce stade est encore
caractérisé par le rapprochement des deux sillons postérieurs de la
crête glabellaire vers l'anneau occipital et par la proéminence du
sillon antérieur. Dans le genre Agnostus, les sillons glabellaires, à
l'exception de l’antérieur, sont plus ou moins vagues ou cachés et
l'anneau occipital semble être supprimé ; les proéminences désignées
comme lobes basilaires dans Agnostus répondent aux lobes posté-
rieurs de la glabelle dans les trilobites plus élevés; ensuite, on voit

MÉMOIRES . 397

que, dans ce genre, le sillon postérieur est reporté en arrière jusqu’à
la base de la glabelle, comme dans l’état embryonnaire de Pfychopartia,
et que l’antérieur des trois sillons glabellaires, formant, comme il le
fait fréquemment dans Agnostus, une dépression transverse impor-
tante, possède la proéminence que nous observons dans le rudiment
de ce sillon, dans l’état initial de Péychoparia et des genres voisins.

La fin de ce stade doit avoir été une période importante et même
décisive de l’existence du trilobite ; car, comme on le verra par la suite,
toutes les autres familles vivant dans les premiers temps cambriens se
différenciaient aussitôt, à un stade correspondant à celui-ci, attendu
que, dans le premier état larvaire de l'espèce considérée, les traits
de la famille des Ptychoparidæ sont déjà reconnaissables, et que
aucun Agnostus, Microdiseus, Conocoryphe ou Paradoxide ne peut
avoir pris naissance d’une forme larvaire de cette famille, connue,
sans l'atrophie de certaines parties, atrophie qui ne semble possible
que dans le cas de Conocoryphe et des Agnostus ().

PREMIER STADE LARVAIRE,.
(Fig. le.)

Le trilobite entre ici dans une phase où les contours et la physio-
nomie du test adulte commencent à apparaître. La glabelle est
devenue considérablement plus courte et son extré-
mité claviforme antérieure a disparu ; elle est beau-
coup plus large, elle a des côtés parallèles et elle est Grues
plus arrondie à son extrémité antérieure. Un chan- LE
gement remarquable s’est opéré dans la position des sillons glabel-
laires; les extrémités externes du sillon postérieur, au lieu de se
trouver près de l'extrémité postérieure de la glabelle, sont mainte-
nant, chez beaucoup d'individus, à peu près à mi-distance du front ;
mais, quoique ces extrémités se soient avancées aussi loin, le point où
le sillon croise l'axe de la glabelle ne s’est pas notablement écarté de
sa position originelle dans le test plus jeune. Le second sillon (invi-

(:) Les espèces les plus anciennes d’Agnostus montrent trois lobes sur le rachis du
pygidium ; cependant, dans une espèce du groupe de Saint-John (Agnostus declivis),
le moule du troisième lobe est orné de tubercules régulièrement disposés par paires;
ils peuvent indiquer des segments atrophiés du pygidium; ceci nous a suggéré l'idée
que les Agnostus sont des formes dégénérées, ce qui est aussi confirmé par le fait que
les divisions Brevifrontes et Lœvigati du genre Agnostus ont paru successivement,
plus tard, dans l'époque cambrienne, que les Limbati et les Longifrontes. (Cf. Agnostus
punctuosus, Ang. in « Agnostus arterna » de Tullberg. Stockholm, pl. I, fig. 54.)

TOME XXII, 1888 23:

358 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

sible dans l'échantillon figuré, mais reconnaissable dans nombre
d’autres), s'est également rapproché dans sa position définitive, tandis
que le sillon antérieur, maintenant comparativement obscur, se rap-
proche aussi de la partie antérieure de la tête, par le rétrécissement
du front de la glabelle.

Par ces changements, l'importance relative des différents segments
du corps, indiqués extérieurement par ces sillons, s’est entièrement
modifiée ; l’antérieur, qui est un segment sensoriel, est réduit, tandis
que les deux suivants, qui sont en connexion avec les organes maxil-
laires, ont pris une importance beaucoup plus grande. Les change-
ments de forme, remarquables à cet état, sont probablement con-
nexes de changements dans les mœurs de l’organisme, les somites en
rapport avec l'alimentation de l'animal étant maintenant adaptés à
un usage plus actif.

À cet état aussi, le lobe oculaire, de chaque côté du bouclier cépha-
lique, est toujours nettement visible, et, dans beaucoup d'individus,
on remarque qu'il est relié au front de la glabelle par une bandelette
oculaire distincte.

Dans ce test, comme dans ses congénères de mêmes dimensions,
se trouve développée une mince épine occipitale ; le limbe est nette-
ment marqué et, d'habitude, il y a également une étroite bande
exhaussée, réunissant la partie oo des joues et séparée du
limbe par une rainure.

La physionomie agrauloïde (d’Agraulos — Arionellus) du bouclier
céphalique, à ce stade, est digne de remarque; et, comme l’élargisse-
ment des lobes glabellaires postérieurs semble indiquer clairement le
pouvoir de saisir et d'utiliser la nourriture, cet état peut être regardé
comme le premier stade larvaire du trilobite.

Comme le trilobite, à ce stade, possède des lobes oculaires nette-
ment développés, nous devons le considérer comme ayant déjà
dépassé le stade d’où proviennent Agnostus et Microdiscus, puisque
nulle trace de l'un ou l’autre lobe oculaire ou de la bandelette de l'œil .
n'a été découverte dans ces genres. Dans les Conocoryphe, il existe
une bandelette oculaire bien marquée, mais nul lobe oculaire ou œil
visible; de là, à moins que le lobe oculaire ne se soit atrophié à un
stade antérieur, il résulte que la séparation de cette famille des
formes ancestrales doit aussi s'être faite avant ce stade. Il est tout
à fait évident que ce stade est également postérieur à celui où Para-
doxides s'est individualisé, car, bien que ce genre possède des lobes

MÉMOIRES À 399

oculaires, le processus par lequel ces organes se sont développés et
müris diffère entièrement de celui des Péychoparidæ ; à sa toute
première apparition, le lobe oculaire des Paradoxides est continu, du
front de la glabelle jusqu’au sillon postérieur, tandis que, dans l’es-
pèce qui forme l’objet de ce mémoire, comme dans les Ptychoparidæ
en général, le lobe oculaire, quand on le voit pour la première fois,
est court. Dans les Paradoxides aussi, le lobe oculaire, quand an le
voit pour la première fois, est distant du limbe et s’en rapproche plus
tard ; l'inverse de cette progression se présente pour le lobe oculaire
et la bandelette de l’œil, dans la famille citée en dernier lieu.

DEUXIÈME STADE LARVAIRE,
(Fig. 1f.)

Beaucoup d'échantillons du bouclier céphalique à ce stade et un
petit nombre de pygidiums correspondants se rencontrent dans les
couches qui contiennent les tests adultes de l'espèce.
Dans ces échantillons, la forme cylindrique de la gla- LT oE
belle est encore bien conservée, mais la tête est plus £é
condensée, les bandelettes oculaires sont maintenant
tout à fait distinctes (sur le moule) et suffisamment marquées à la
surface du test. La bande relevée sur le front de la glabelle, qui unit
les joues, est un peu plus large et les contours de la tête sur les côtés
ont été modifiés par le retrait des lobes oculaires, du bord de la tête
vers la glabelle, retrait en rapport avec l'élargissement des joues
mobiles.

TROISIÈME STADE LARVAIRE.
(Fig. 19.)

Le bouclier céphalique, à ce stade, ne diffère plus beaucoup de
celui de l'adulte, mais on voit des indices de son
âge dans la faible obliquité des sillons à l'extrémité
postérieure de la glabelle, cette obliquité étant plus
grande dans le test de l'adulte, et aussi dans l'étroi-
tesse relative de l’espace compris entre le premier sillon glabellaire
et l'anneau occipital.

Dans les stades postérieurs à ceux décrits, le bouclier céphalique
ne diffère que très peu de celui de l'adulte; les changements les plus
notables de la forme du test, au fur et à mesure que l'animal approche

360 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

de l’âge mûr, sont la forme un peu plus raccourcie et plus conique de
Ja glabelle et la fixation de la position des sillons, le sillon antérieur
étant aussi éloigné du postérieur, sur les côtés de la glabelle, que ce
dernier de la base de la glabelle.

La forme adulte de l’espèce est représentée dans les figures 1,
43,1%. (1h, pièce moyenne du bouclier
céphalique; 12, 1%, deux variétés de
< 44 joues mobiles).

. GROS Le processus du développement dans
/ | DEAN /à /# les Ptychoparidæ, comme on le verra
|

par les changements survenant dans la
forme et les proportions des parties de
la tête dans l'espèce Péychoparia Linnarssoni, est caractérisé par
l'élargissement des organes de la mastication aux dépens de ceux
qui servent à l’appareil sensoriel. C’est l'inverse de ce qui se passe
chez les Paradoxidæ, chez lesquels les lobes antérieurs de la glabelle
continuent à croître pendant le développement de l’animal.

En examinant attentivement les premières familles de trilobites,
nous pouvons, sans hésitation, regarder Agnostus comme le type le
plus primitif, distinct de tous les autres à maints égards, mais spé-
cialement, par la possession de plèvres incapables de glisser l’une
sur l’autre et par la présence d’un nombre de segments thoraciques
simplement suffisant pour permettre à l'animal de réunir ses deux
boucliers. Tous les autres trilobites de ce terrain possèdent des
plèvres plus ou moins capables de glisser les unes sur les autres.

Microdiscus se placera dans le voisinage, comme étant, sous maint
rapport, le plus simple de tous les trilobites. Le nombre des joints
pleuraux varie de deux à quatre et le bouclier céphalique est dépourvu
d'yeux. Comme dans Agnostus, les espèces sont toutes de petite taille
et la tête et le pygidium sont de grandeurs à peu près égales.

Dans leur voisinage, nous pouvons placer les Conocoryphea, qui,
comme les deux genres précédents, sont dépourvus d’yeux, mais qui
accusent un grand progrès sous divers rapports, notamment par le
nombre des plèvres, l'agrandissement du bouclier céphalique (compa-
rativement au pygidium) et la possession d’une suture faciale,
donnant de la mobilité aux joues du bouclier céphalique.

Ellipsocephalus semble occuper la place voisine, quoique, faute de
la connaissance de ses premiers stades, la parenté de ce genre soit
incertaine. Sa glabelle, longue et cylindrique, et sa suture marginale

MÉMOIRES 361

sont des traits primitifs, mais, sous d’autres rapports, il est allié à
la famille suivante.

Les Ptychoparidæ viennent ensuite, avec leurs genres comparati-
vement nombreux. Sous beaucoup de rapports, ils sont voisins des
Conocoryphea, mais, par la possession de lobes oculaires et d’yeux
distincts, ils occupent une position plus élevée, Cette famille, tout en
ayant été l’une des premières à apparaître, survécut à toutes les
vicissitudes de la période cambrienne.

En dernier lieu, nous mentionnerons les Paradoxides (« Olenus
gigantesques ») qui, tout en se trouvant séparés de la précédente
famille dans l’histoire de leur croissance à partir de l'embryon, pré-
sentent encore des variétés considérables dans leur propre sein, à la
fois comme grandeur et comme structure. Les premières espèces
sont petites et ont des tests granulés; le groupe suivant est plus
grand, avec des tests ridés, et tous deux ont des hypostomes qui sont
épineux en arrière et qui n'ont pas de repli ou de duplicature mar-
ginale en avant. Les Paradvxides (P. Tessini, etc.) suivants ou
typiques n'ont pas d’épine sur l’hypostome, mais cette pièce a un
repli bordant ou duplicature marginale.

Le diagramme suivant représente Ja place relative des trilobites
primordiaux, eu égard à la souche originelle.

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Trilobites.

3062 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Nous pouvons naturellement supposer que les premiers trilobites
ont été ceux dont la structure est la plus simple; mais cette hypo-
thèse n’est pas complètement étayée par la succession géologique con-
nue dans l’Acadie () et en Scandinavie, car, considérant les premières
apparitions de trilobites, comme nous savons qu’elles se présentent
notamment dans ces deux contrées, nous trouvons que : Agnosti
fallaces, Ellipsocephalus, Agraulos et Paradoxides à hypostomes épi-
neux, apparaissent d'abord et que les autres ne sont apparus que
postérieurement. Cela peut, néanmoins, n'être qu’un accident de con-
servation, parce que les Agnostus et les Microdiseus se plaisaient géné-
ralement sur un fond boueux mou, et dans des eaux calmes, alors
que les premières couches, dans ces deux régions à trilobites, sont
des dépôts côtiers, sableux et défavorables, comme habitats, pour la
plupart des trilobites.

Puisque les premières couches connues dans ces deux contrées con-
tenant des trilobites renferment toutefois trois groupes aussi diffé-
rents l’un de l’autre que le sont les Agnostidæ, les Ptychoparidæ et
les Paradoæidæ, il ÿ a de fortes raisons de penser que nous n’ayons
pas atteint la racine extrême de la souche trilobitique. Des couches
cambriennes, plus anciennes que celles contenant les Paradoxidæ, sont
connues, tant en Europe qu'en Amérique, mais, ni d’un côté, ni de
l'autre, elles n’ont fourni de restes dé cet ordre de crustacés; seuls,
des bivalves, des entomostracés, des brachiopodes, des annélides et
des organismes faiblement organisés sont connus dans des roches
aussi anciennes que celles-là ; mais les diverses phases de l'embryon,
tant dans les Pfychoparidæ que dans les Paradoxidæ, nous induisent
à conjecturer que des rejetons de la souche trilobitique, plus anciens
que ceux qui sont maintenant connus, peuvent encore être décou-
verts.

() L'Acadie comprend la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick et l'ile du
Prince-Edouard.

BULLETIN DES SÉANCES

TOME XXII, 1888

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BULLETIN DES SÉANCES

. DE LA

SOCIÈTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE

DE

BELGIQUE

Séance du ‘7 janvier 1888
PRÉSIDENCE DE M. FOLOGNE

La séance est ouverte à 4 heures.

Sont présents : MM. É. Fologne, membre du Conseil; A. Daimeries,
R. Maroy, É. Vincent, G. Vincent et Th. Lefèvre, secrétaire.

Se font excuser : MM. J. Crocq, P. Cogels et É. Hennequin.

Le procès-verbal de la séance du 3 décembre 1887 est adopté.
Correspondance.

M. J. de Cossigny annonce qu'il a adressé au ministère de l'instruc-
tion publique, à Paris, plusieurs volumes des comptes rendus de
l'Académie des Sciences, destinés à la bibliothèque de la Société. —
Pris pour information.

M. V. Willem remercie pour son admission en qualité de membre
effectif, et promet son concours aux publications de la Société.

M. G. Schmitz fait part de son changement de domicile. Son
adresse actuelle est à l’ancienne abbaye de Tronchiennes.

IV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

M. le D'J. Lorié regrette de ne pouvoir disposer de son dernier
mémoire géologique en faveur de la Société, dont les membres trouve-
ront, du reste, la reproduction dans les publications du Musée Teyler.

Le Musée de Bergen (Norwège) fait parvenir son Bulletin pour
1886 et demande l’échange de cette publication avec celles de la
Société. — Accordé.

Le Service géologique des États-Unis, la Société philosophique
américaine, le Musée Teyler, l’Institut royal géologique de Hongrie,
le Musée national de Mexico et l’Académie des sciences de la Cali-
fornie annoncent l'envoi de publications.

La Société royale géologique d'Irlande, l'Académie royale des Lynx,
la Société hollandaise des sciences, la Société royale de géologie d’Ams-
terdam, la Société géologique de Londres, l’Université d'Amsterdam
accusent réception de publications. |

L’Académie royale des sciences de l’Institut de Bologne annonce
l'envoi et accuse réception de publications.

Dons et envois reçus :

Brochures offertes par leurs auteurs : M. J. Bôckh (Brachidia-
stematherium transilvanieum, Bkh et Maty. Ein neues Pachydermen
Genus aus den eocänen Schichten siebenburgens); M. Ë. Hennequin
(Conférence sur l’hypsométrie de la Belgique et la carte hypso-
métrique au 1/160,000 de l'Institut cartographique militaire) ;
M. Fr. Paetel (Catalog der Conchylien-Sammlung. Mit Hinzufügung
der bis jetzt publicirten recenten Arten sowie der ermitelten Syno-
nynia. Funfte Lieferung); M. A. Senoner (Cenni bibliografici) ;
M. W. Zsigmondy (Mittheilungen über die Bohrthermen zu Karkany,
auf der. Margaretheninset nächst Ofen und zu Lippik, und den Bolvr-
brunnen zu Alscsuth.

M. J. Weyers fait don pour la bibliothèque d’un opuscule intitulé :
The Voyager’s Companion or shell Collectors Pilot; with Instructions
and Directions where to find the finest shells ; also for preserving the
skins of animals; and the best Methods of catching and presérving
Insects, etc., etc., by J. Mawe.

Des remerciements sont votés aux donateurs.

M. le Secrétaire dépose, pour la bibliothèque, trois exemplaires du
procès-verbal de la séance du 3 décembre 1887.

BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1888 V

Travaux pour les publications de la Société.

M. É. Vincent donne lecture d’une note intitulée : Remarques
sur l’Acanthina tetragona, Sow., du pliocène d'Anvers, dont il a été
question à la séance du 3 décembre 1887. Conformément à la réso-
lution prise par l’assemblée dans ladite séance, ce travail sera inséré
à la fin des Mémoires du tome XXII des Annales.

M. É. Delvaux demande à pouvoir retirer la note présentée par
lui à la séance du 3 décembre 1887. — Accordé.

Lectures.
M. G. Vincent lit la note suivante :

NOTE SUR DEUX CRUSTACÉS BRACHYURES NOUVEAUX POUR LA FAUNE
DU PAYS

Pan G.' VINCENT

Notre collègue M. Delheid, qui a consacré maintes fois ses loisirs
à des recherches dans le gite bien connu de Cailevoet, me pria
récemment de bien vouloir examiner un certain nombre de crabes
obtenus de ce point. Parmi ceux-ci, j'ai rencontré une espèce qui m'a
paru, à première inspection, appartenir à une forme non signalée
Ro ici.

Quelques jours après la réception des fossiles de M. Delheiïd, il me
revint à la mémoire que M. É. Vincent avait aussi un crabe de
l'éocène qui réclamait depuis longtemps une définition et qui nous
avait paru appartenir à une espèce autre que celles déjà connues.
Ces deux formes sont nouvelles pour le pays, et je crois utile de les
faire connaître à la Société.

L'espèce découverte par M. Delheid se rapporte à Xanthilites
Bowerbankii, Bell (A Monogr. of the foss. malacostr. crustac. of
Great Britain, part I; Crust. of the London clay, p. 17, pl. I,
fig. 2 à 6, 1857). Notre collègue en a recueilli une dizaine d’indi-
vidus dont plusieurs sont de fort bonne conservation. Ce crabe, de
même que les autres crustacés observés dans le gîte de Callevoet
n’occupaient plus leur place première, mais sont remaniés de assise
ypresienne sous-jacente, ainsi que la nature de la roche qui encroûte
en partie leur face inférieure en donne ia preuve la plus certaine.

Pour ceux qui se livrent à la recherche des crabes du gîte en ques-

YI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

tion, les caractères suivants permettront de distinguer cette espèce
de celles du genre Xanthopsis, Bell. La carapace du Xanthilites est
presque plane, de forme trapézoïdale, rétrécie en arrière, à nodo-
sités obtuses et disposées d’une façon toute différente que celles qui
ornent la carapace des spécimens du genre Xanthopsis ; la carapace
de ces derniers est fortement bombée et à nodosités très proéminentes.

D’après les renseignements fournis par M. Bell, l’espèce est fort
abondante dans l'argile de Londres de l’île de Sheppey. Elle a été
aussi recueillie à Southend par M. Prestwich.

Le crustacé de M. É. Vincent se rapporte à Plagiolaphus Wethe-
rellii, Bell (A Monogr. of the foss. malacostr. crust. of Great Bri-
tain, part 1; Crustac. of the London clay, p. 19, pl. I, fig. 7
et 8, 1857).

À première vue, ce crabe a une certaine ressemblance avec le pré-
cédent. Mais la forme et la disposition des nodosités des diverses
régions montrent qu'il est loin de s'y rapporter. Il est d'assez petite
taille; de forme presque arrondie; les épines qui bordent les côtes
sont aussi plus rapprochées et plus aiguës que celles du Xanthilites
précité.

Le spécimen en question a été trouvé sur la plage, à Blanken-
berghe, dans un grès verdâtre rejeté par la mer. Il appartient,
pensons-nous, à l’assise paniselienne.

D’après M. Bell, l'espèce est très commune dans l'argile de Lon-
dres de l’île de Sheppey. |

Communications des membres.

M. le Secrétaire annonce que, dès à présent, tout fait prévoir une
récolte abondante des fossiles recueillis dans le système heersien, lors
de la dernière excursion annuelle de la Société. MM. G. et É. Vin-
cent viennent de terminer la mise en état de leur récolte. Ils sont
parvenus à réunir un grand nombre de mollusques lamellibranches,
parmi lesquels nous signalons de nombreuses cyprines, des cardiums,
des cythérées et un joli pétoncle. Malheureusement, les gastéropodes
sont moins bien conservés et difficiles à recueillir.

D'autre part, M. À. Daimeries possède dès à présent une faune
ichtyologique importante; ce collègue a pu reconstituer également
un os d'oiseau d’assez grande dimension.

De son côté, M. Th. Lefèvre n’a pu encore mettre en état les

_

* BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1888 VII

matériaux qu'il a recueillis; il y a néanmoins trouvé une dent de noti-
danus Looxi d’une très belle conservation.

La séance est levée à 5 heures.

Séance du 4 février 1888

PRÉSIDENCE DE M. COGELS

La séance est ouverte à 4 heures.

Sont présents : MM. P. Cogels, vice-président ; F. Crépin, H. De
Cort, É. Fologne, É. Hennequin, J. De la Fontaine, C. Malaise,
R. Maroy, M. Mourlon, P. Pelseneer, D. Raeymaekers, L. Vander
Bruggen, G. Velge, É. Vincent, G. Vincent et Th. Lefèvre,
secrétaire.

M. L. De Pauw, conservateur des collections de l'Université, assiste
à la séance,

Se font excuser : MM. A. Briart, J. Crocq, G. Dewalque et
H. Roffiaen.

Le procès-verbal de la séance du 7 janvier 1888 est adopté.

Correspondance.

M. É. Pergens annonce son prochain départ pour la station zoolo-
gique de Naples. — M. le Président propose de remettre à notre
collègue une délégation pour représenter la Société pendant le cours
de son voyage, lui souhaite de faire des découvertes utiles à la science
et espère qu'il voudra bien rendre compte de la mission qui lui a été
confiée par le Gouvernement. — Adopté.

M. le Ministre de lInstruction publique de France exprime le
regret de ne pouvoir donner suite à une demande d'échange qui a été
adressée au bureau de la Commission internationale à Paris, ce
bureau ne pouvant se charger de procurer des échanges avec les publi-
cations émanant de l'initiative privée.

VIII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Les secrétaires généraux du prochain congrès géologique interna-
tional, qui aura lieu à Londres cette année, ont fait parvenir la lettre
suivante :

Londres, 6 janvier 1888.
MONSIEUR,

Nous avons l'honneur d'attirer votre attention sur la circulaire ci-jointe (1), relative
à la prochaine réunion du Congrès géologique international, qui doit se tenir à
Londres du 17 au 22 septembre de cette année.

Nous vous serions très obligés, si vous vouliez bien porter cette notification à la
connaissance de messieurs les membres du bureau et des autres membres de la
Société royale malacologique, et les engager à assister à cette réunion ou, à défaut,
à devenir membres du Congrès, ce qui leur donnerait droit à recevoir franco toutes
les publications relatives à la réunion de Londres.

Dans le courant de la semaine après le Congrès, des excursions seront organisées
à diverses localités d'intérêt spécial pour les géologues, et le compte rendu détaillé
en sera transmis à tous les membres.

Au nom du Comité d'organisation, nous invitons cordialement messieurs les
membres de la Société royale malacologique à prendre part à cette réunion. Le
Comité fera de son mieux pour assurer tout confort et toutes les facilités à ceux
d’entre ces messieurs qui voudront bien honorer de leur présence la réunion anglaise
du Congrès.

Les secrétaires généraux,
J.-W. Huzre, W. ToPLey.

Donnant suite à la proposition qui lui a été faite, M. Cassino, de
Boston, annonce qu'il publiera, dans son International scientists’
Directory, Vavis relatif au Cataloque illustré de M. Cossmann.

L'Académie des sciences naturelles du Minnesota, l'Institut des
sciences Wagner, de Philadelphie, le Musée britannique, la Société
royale de la Nouvelle-Galles du Sud, le Service géologique du
Canada et le Musée australien accusent réception de publications.

La Société de physique et d'histoire naturelle de Genève, la direc-
tion de l’Institut royal géologique et académie des mines de Berlin,
la Bibliothèque publique de Victoria annoncent l'envoi de publi-
cations. Fe

La Société des sciences, des arts et des lettres du Hainaut fait
parvenir le programme de ses concours pour l’année 1888.

(!) Cette circulaire a été reproduite et communiquée aux membres de la Société.

BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1888 IX

Dons et envois reçus.

Brochures offertes par leurs auteurs : M. À. Briart (Notice descrip-
tive des terrains tertiaires et crétacés de l'Entre-Sambre-et-Meuse) ;
M. J. de Cossigny (Sur Le terrain crétacé inférieur du sud-est du
bassin de Paris et sur son parallélisme avec celui des autres régions);
M. G. Dewalque (Quelques dosayes du fer des eaux de Spa);
M. L. Foresti (Alcune forme nuove di molluschi fossili del Bolognese) ;
M. C. Malaise (1. Observations sur quelques couches inférieures au
calcaire de Givet à Remouchamps ; 2. Sur quelques gisements de
Receptaculites Neptuni; 3. Observations sur quelques graptolithes de
la bande silurienne de l'Entre-Sambre-et-Meuse; 4. Les Schistes
siluriens de Huy et leur signification géologique ; 5. Revendication de
la propriété de la découverte de l’âge crétacé des grès de Seron;
6. Sur la découverie de poissons dévoniens dans le nord du bassin de
Namur); M. É. Pergens (Sur l'âge de la partie supérieure du tufeau
de Ciply).

Des remerciements sont votés aux donateurs.

M. le Secrétaire dépose, pour la bibliothèque, trois exemplaires du
procès-verbal de la séance du 7 janvier 1888.

Communications du Conseil.

M. le président Crocq, retenu à l’Académie de médecine, fait savoir
qu'il regrette d'autant plus de ne pouvoir assister à la séance qu'il
aurait voulu féliciter notre cher collègue M. G. Vincent à l’occasion
de sa nomination en qualité d’aide-naturaliste au Musée royal
d'histoire naturelle.

M. le Président déclare qu'il est heureux de pouvoir s'associer à
M. Crocq pour féliciter M. G. Vincent, au nom de l’assemblée, il
rappelle les nombreux services que notre collègue a rendus au cours
d'une carrière déjà longue et fait l'éloge de ses connaissances étendues
dans les branches des sciences naturelles qui font l'objet des études
de la Société. — Applaudissements.

Dans sa séance de ce jour, le Conseil a nommé membre effectif
à vie M. M. Cossmann, en vertu de la décision prise en assemblée
générale du 1° juillet 1870.

X SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Lectures.
M. C. Malaise fait la communication suivante :

A PROPOS DES SCHISTES SILURIENS DE HUY
Par C. MALAISE

En offrant à la Société malacologique ma notice : Les Schistes
siluriens de Huy et leur signification géologique, je crois utile d’entrer
dans quelques considérations relatives à ceux-ci.

Le premier, en 1873, j'ai signalé la présence de graptolithes dans
les schistes noirs siluriens de Huy-Statte. Depuis lors, à la suite des
travaux exécutés par la Compagnie du chemin de fer du Nord-Belge,
MM. P.-G. Cluysenaar et A. Lecrenier ont recueilli divers grapto-
lithes dans ces mêmes roches. Une liste de graptolithes a été com-
muniquée à la Société géologique de Belgique, le 17 juillet 1887 ().
D'autre part, ils ont publié dans le Bulletin du Cercle des naturalistes
hutois, le 20 juillet 1887 (), la description des graptolithes de Huy,
résultat de leurs premières déterminations. Il suffit de comparer ces
deux listes, parues à trois jours de distance, pour se convaincre qu’elles
ne concordent ni sous le rapport de la nomenclature, ni sous celui
de la détermination et du nombre des espèces.

A. — Bulletin du Cercle des naturalistes B. — Société géologique de Belgique,

hutois, 20 inillet 1887 (5). séance du 17 juillet 1887.
Graptolithus priodon, Bronn. Monograpsus priodon.
Graptolites tenuis, Portl. — tenuis.

— Nilssoni, Barr.
Didymograptus Murchisoni, Beck. Didymograpsus Murchisoni.
Didymograpsus geminus, His.
Dichograpsus octobrachiatus, Hall. Dichograpsus octobrachiatus.
Graptolithus latus, MCoy.
Diplograpsus folium, His. Diplograpsus folium.
Climacograptus scalaris, Hall. Climacograptus scalaris.

ms cælatus.

Diplograpsus foliaceus.

() Annales de la Societé géologique de Belgique, t. XIV; Bulletin, p. cxou.
Liége, 1887.

(2) P.-G. CLuysENAAR et A. LECRENIER, Étude des fossiles siluriens de Huy et
d'Ombret. Première communication.

(5) Nous prenons d'abord la liste A, parce que dans celle-ci les graptolithes sont
classés.

PPT

BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1888 XI

En transcrivant ces listes, nous avons conservé l'orthographe
donnée pour chacune d'elles.

J'ai fait des recherches dans les schistes noirs de la tranchée de
Huy-Statte et dans les déblais qui en provenaient, déposés à Amay.
J’y ai recueilli plus de deux cents échantillons de graptolithes, etc.

À part Dichograptus octobrachiatus et Didymograptus Murchisoni,
mes déterminations ne concordent pas avec celles de MM. Cluysenaar
et Lecrenier. Je ne discute que les espèces décrites, celles de la pre-
mière liste, que ces messieurs ont bien voulu me montrer. Voici, d’une
part, la liste des espèces que j'ai retrouvées à Huy et, d'autre part,
les noms sous lesquels MM. Cluysenaar et Lecrenier les ont fait
connaître.

GRAPTOLITHES OBSERVÉS DANS LES SCHISTES NOIRS DE HUY

1° D'après les déterminations 20 D'après les déterminations
de M. C. Malaise. de MM. Cluysenaar et Lecrenier.
Dichograptus hexabrachiatus, Mal. Graptolithus priodon, Bronn
— — —— latus, MCoy.
— octobrachiatus, Hall. Dichograpsus octobrachiatus, Hall.
Didymograptus Murchisoni, Beck. Didymograptus Murchisoni, Beck.

—_ = _ geminus, His.
= — pseudo-elegans, Mal. Graptolites Niülssoni, Barr.

— Sp. — tenuis, Port],
Diplograptus pristiniformis, Hall. Climacograptus scaluris, Hall.
Phyllograptus typus, Hall. Diplograpsus folium, Hall.

J'avais rapporté en 1873 un échantillon de graptolithes trouvé
dans la tranchée de Statte, au Climacograptus scalaris. Par l’inspec-
tion de bons échantillons recueillis à Huy en 1886-1887, j'ai pu
m'assurer que ce graptolithe est le Diplograptus pristiniformis, Hall,
une des espèces caractéristiques de la Pointe-Lévis, au Canada, et de
l’assise d'Arenig. D'autre part, la découverte que j'ai faite dans les
schistes noirs de Huy de Æglina binodosa, Salt. et de Caryocaris
Wrightii, Salt., et l'existence dans les mêmes roches de Dichograptus
octobrachiatus et de Didymograptus Murchisoni démontrent suffi-
samment que l’on se trouve en présence de couches équivalentes de
l’arenig d'Angleterre et de Scandinavie, et de celles de la Pointe-
Lévis, au Canada. |

Dichograptus octobrachiatus, Mall, Diplograptus pristiniformis,
Hall, et Phyllograptus typus, Hall, sont trois graptolithes caracté-
ristiques des schistes noirs de la Pointe-Lévis.

XII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Le niveau à graptolithes de Huy, un des plus inférieurs de la
faune seconde, est caractérisé par des genres rameux, dendroïdes, à
rameaux monoprionidés; or, les rameaux détachés de ceux-ci res-
semblent à des Monograptus de la faune troisième et peuvent étre
confondus avec ceux-ci ; c’est ce qui a eu lieu dans les déterminations
de MM. Cluysenaar et Lecrenier. Cest pour cela que l’on trouve
dans leur liste ce mélange d'espèces caractéristiques de diverses
faunes siluriennes, liste dont l'inspection amènerait les géologues
compétents à déduire qu’il y a, dans les schistes noirs de Huy, divers
niveaux très différents de graptolithes, ce qui est complètement
inexact.

Les schistes noirs de Huy représentent le niveau à graptolithes
le plus inférieur rencontré jusqu'à présent en Belgique, lequel est
l'équivalent des schistes noirs d’'Arenig, d'Angleterre et de Scandina-
vie, et de ceux de la Pointe-Lévis, au Canada.

M. P. Pelseneer lit la note ci-dessous :

Parmi les nouveaux noms génériques qui sont créés chaque année,
il en est toujours un certain nombre qui ont déjà été employés pour
d’autres formes, et qui doivent, par conséquent, être remplacés. Ces
noms viennent ainsi augmenter les complications de la synonymie,
cette plaie de la Poe systématique,

M. W.-E. Hoyle, qui, depuis deux ans, fait avec tant de soin la
partie « Mollusca » dans le Zoological Record à déjà indiqué plu-
sieurs noms génériques de Mollusques, publiés en 1886, qui se
trouvent dans ce cas : Pristina, Bland (Limacidæ), Cœlospira et
Pæcilostola, Ancey (Helicidæ), Mesostoma, Heude (Gyclophoridæ).

On peut voir, en effet, que ces noms ont déjà été employés, respec-
tivement, par Ehrenberg, en 1831, pour un ver; par Hall, en 1858,
pour un brachiopode fossile; par de Chaudoir, en 1871, pour un
coléoptère ; par Deshayes, en 1861, pour un gastropode fossile.

Parmi les nouveaux noms de Najades, publiés en 1886, je puis
indiquer Pteranodon, Fischer, et Chelidonura, von Martens, comme
étant déjà occupés.

En effet, le premier a été employé en 1876, par Marsh, pour un
Ptérosaurien, et le second par Adams, en 1855, pour un Gastropode
opisthobranche.

Je me borne à signaler ces genres à leurs auteurs, car, en voulant
les remplacer, on risque souvent de créer un autre nom qui a aussi

BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1588 XIII

été déjà employé, comme c’est le cas pour Anceyia, proposé par
Pilsbry au lieu du nom Pristina ci-dessus, et pour Fauxulus, pro-
posé par Ancey au lieu de Faula, Adams, etc.

Il serait à désirer que les spécialistes signalassent chaque année
dans le groupe qu'ils étudient, comme le fait M. Hoyle, les noms
précédemment employés, afin qu’on ne les adoptät pas. Cela dimi-
nuerait un peu les difficultés de la zoologie systématique.

Communications des membres.

M. D. Raeymaekers a fait parvenir la rédaction suivante :

NOTE SUR LA PRÉSENCE DE BLOCS LANDENIENS DANS LE QUATERNAIRE
DES ENVIRONS DE LOUVAIN

Par D. RAEYMAEKERS

L'année dernière, on a publié plusieurs notes concernant la décou-
verte de gros blocs de grès rapportés au landenien fluvio-marin et
trouvés à la surface ou à la base du quaternaire du sol belge.

M. Delvaux signala leur existence (!) dans le Limbourg parmi les
éléments grossiers du diluvium des balastières de Genck.

Quelque temps après, l'examen d'échantillons de poudingues avec
grès blancs recueillis par M. le professeur Dewalque à la Baraque-
Michel (Jalhay), au point le plus élevé des Fagnes, permit à M. Del-
vaux de les assimiler au landenien supérieur (”), malgré l'avis con-
traire d’autres membres de la Société géologique, qui les considèrent
comme moins anciens.

Puis, des blocs de grès blanc trouvés à Angleur furent signalés
par M. Lohest comme appartenant au même terrain (°).

Le même observateur (‘) montra à l'assemblée des échantillons de
la pierre d’Ellemelle, près de Huy, et de gros rognons gréseux trouvés

(1) Description des blocs colossaux de grès blanc cristallin provenant de l'étage
landenien supérieur dont la rencontre a été signalée par l’auteur dès 1867 en diffé-
rents points de la Campine limbourgeoïise. (Annales de la Société géologique de
Belgique, t. XIV. Mémoires, 1887.)

(2) Voir séances des 18 juillet 1886 et 20 novembre 1887 dans les Procès - Verbauæ
de la Société géologique de Belgique.

(5) Voir séance du 20 novembre 1887 dans les Procès - Verbaux de la même société.

(*)-Voir séance du 20 novembre 1887, page xLv des Mémoires de la même
société.

XIV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

à Strud (), ressemblant aux roches landeniennes fluvio-marines des
environs de Tirlemont. Dans une publication récente, M. Lohest fait
ses réserves quant à l’âge des grès de ces dernières localités. Il en a
rencontré de semblables dans le miocène des environs de Dussel-
dorf (°).

Dernièrement, M. Briart signala, dans sa « Notice descriptive des
terrains tertiaires et crétacés de l’Entre-Sambre-et-Meuse () », la pré-
sence de ces blocs dans le quaternaire des environs de Charleroi, où
ils sont même exploités.

Précédemment, M. Mourlon avait trouvé dans la même région ces
grès landeniens associés parfois à d’autres appartenant au laeke-
nien (f.

De temps en temps, des pierres isolées du landenien supérieur ont
été signalées par divers archéologues comme des monuments mégali-
thiques; telle est, entre autres, la pierre Brunehault, à Hollain ().

Pendant longtemps, l'existence de ces blocs resta seulement signalée
par Dumont () pour la région de Tirlemont, de Jodoigne et de
l’Entre-Sambre-et-Meuse. Ce n’est que depuis quelques années qu’on
en a trouvé dans d’autres points du pays. Preuve nouvelle qu'il suffit
parfois d’une simple constatation d’un fait pour en appeler d’autres
du même genre, qui viennent contredire ou confirmer la première
observation en établissant une base au moins solide pour une nou-
velle interprétation.

De notre côté, nous pouvons annoncer aujourd’hui la découverte
de ces mêmes blocs à la surface et au sein des assises quaternaires
des environs de Louvain.

(:) Dans l'Annuaire des communes et hameaux du royaume de Belgique, par
Louis Hochsteyn, Uccle, 1884, ce nom n'existe pas. On y trouve seulement Stud,
hameau d’Andenne.

(?) Max Louesr, Des dépüis tertiaires de la haute Belgique. (Annales de la Société
géologique de Belgique, t. XV, p. Lx11.)

(#) Voir Mémoires de la Société géologique de Belgique, t. XV. — De même Van
BASTELAEk, Trois menhirs, p. Lxxxv. (Bulletin de la Société d'Anthropologie de
Bruxelles, 1887-1888.) v

(*) MourLoN, Sur les amas de sables et les blocs de grès disséminés à la surface
des collines famenniennes dans l'Entre-Sambre-et-Meuse, 1884. (Bulletin de l’Aca-
démie royale de Belgique, t. VIT, 3 série, pp. 295-303.)

(5) Dumont détermine déjà la nature landenienne de cette pierre. (Dumonr,
Mémoires sur les terrains crétacé et tertiaires, édités par Mourlon, t. III, p. xx1.)

(5) Même ouvrage, t. II, p. xix.

BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1888 XV

Depuis quelques années, notre attention avait été attirée sur des
grès blancs du L?, qui étaient utilisés dans les communes au sud de
Louvain comme pierres de soubassement ou bornes de chemin, et,
d'autre part, des parties défrichées du bois d'Héverlé montraient des
rognons appartenant au terrain signalé plus haut. Par suite de
circonstances heureuses, à plusieurs reprises, nous pûmes assister à
leur exhumation. En général, ces pierres sont plus abondantes dans
les endroits boisés, et la raison en est, pensons-nous, que ces surfaces
sont érodées à des époques fixes et qu’alors le terroir est fortement
remué pour l'extraction des racines. Par contre, dans les endroits
habités, ces grès sont exploités immédiatement lors de leur décou-
verte.

Notre collègue M. Delvaux ayant fait d’une manière approfondie
la description pétrographique des grandes masses de Genck, nous
n’y reviendrons pas. Toutefois, nous ferons remarquer que jusqu’à
présent, nous n'avons observé aucun échantillon présentant le vernis
transparent de ceux de Tirlemont. La surface de ces pierres est unie
ou mamelonnée, brun-jaunâtre, polie, assez dure, d’une coloration
parfois sensible à près d’un centimètre d'épaisseur ; mais elle n’est pas
couverte de ce vernis vitrifié. Quelques-unes présentent des restes de
troncs et de racines de végétaux, qui ont été englobés lorsque les
sables landeniens se sont agglomérés pour former le grès actuel.

Nous avons pu observer de ces blocs à la surface de six planchettes
de la carte au 1/20,000 de l'Institut cartographique militaire.

Parmi un grand nombre de points où nous les avons rencontrés,
signalons ceux-ci :

I. — Planchette d'Erps-Querbs.

a) Les habitants de Vossem et de Leefdael utilisent les grès qu'ils
rencontrent, assez rarement, lorsqu'ils retournent leurs champs ou
qu'ils exploitent du sable.

b) À 250 mètres sud-sud-est de l’église de Vossem, avant d'arriver
à Nutspachthof ou Vaerenberg-Ferme, et au bord de la chaussée, on
en voit une assez grande masse de forme cubique. Le point où le
bloc a été déterré est inconnu.

LL. — Planchette de Duysbourg.

a) À l'entrée de la ferme ’t Hof Rafelberg, on voit plusieurs dalles
de cette roche qui ont été exhumées à une faible distance, au nord
de cette ferme.

XVI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Le quaternaire, limon brun argileux, avec son gravier de base,
caillouteux, repose sur le bruxellien, sable jaunâtre, assez doux,
micacé, quartzeux.

b) Dans le chemin au nord-oùest du ‘t Hof Rafelberg, à moins de
200 mètres de ce point, à la base du talus à droite en montant, on
voit poindre un grès landenien engagé parmi les cailloux de la base
du limon, qui a près de 1"50 d'épaisseur (15 juillet 1885).

IT. — Planchette de Tervueren.

Derrière le parc royal de Tervueren, quatre blocs ont été
exhumés, dont trois en ces dernières années et un à une époque
indéterminée.

IV. — Planchette de Louvain.

a) À 280 mètres nord-nord-ouest de la chapelle de Vaelbeek, on
voit à gauche en montant, appuyé contre une maison, un gros bloc de
grès présentant deux faces et quatre bords, dont un supérieur, un
inférieur et deux latéraux.

La face antérieure, bombée, presque entièrement polie, présente, à
droite et à gauche, deux sillons assez prononcés, dont le premier a une
direction oblique de haut en bas et a sa convexité terminée vers le
centre de la face; l’autre sillon a une direction rectiligne, verticale.
C'est surtout la partie inférieure de cette face qui présente le plus
d'usure. La face postérieure, excavée en forme d’auge, présente
encore des fragments de limon brun pouvant indiquer ainsi la posi-
tion qu'elle occupait dans le sol.

Le bord latéral droit est rectiligne, rugueux, présentant les traces
d’une ancienne fracture. Le bord gauche est assez uniformément
arrondi et poli. Les bords supérieur et inférieur sont rugueux et mon-
trent également les traces d’une vieille cassure. Au lieu d’êtrerectiligne
comme le bord supérieur, l’inférieur se présente sous un angle obtus.
(Hauteur, 127; largeur, 98 centimètres; épaisseur, 11 à 12 cen-
timètres environ.)

Cette pierre fut trouvée, il y a une vingtaine d’années, au nord de
ce point, vers la côte + 69,

b) À 360 mètres nord-ouest de la chapelle de Vaelbeek, au coin du
bois, bloc à peu près cubique, extrait lors du défrichement d’un bois
voisin.

c) À 1,450 mètres est, 15° sud par rapport à la station de Vieux-

BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1888 XVII

Héverlé (cote de surface 65), nous avons observé, au mois de
juin 1887, la coupe suivante :

A. Limon brun, peu
argileux, 44 à 55 centi-
mètres.

B. Cailloux de la base,
renfermant un gros bloc ? F5
de grès à forme bizarre,
allongé, à bords laté-
raux arrondis, MESUrANÉ D sms
120 danssaplusgrande *
dimension, et 45 centi-
mètres de largeur sur 30 centimètres de diamètre.

C. Sable jaunâtre, assez doux, se chargeant de graviers vers le
bas, épaisseur de 50 centimètres, laekenien.

D. Gravier de la base du laekenien, 8 centimètres.

E. Sable jaunâtre, micacé, quartzeux, épaisseur (visible) de 45 cen-
timètres, bruxellien.

[a]

ti

d) Ces blocs sont utilisés dans un grand nombre de fermes du
Vieux-Héverlé, pour servir de pierres de soutien aux piliers de
granges.

Parfois, comme à Terbanck, coin sud-est du jardin du couvent de
ce nom, on s’en est servi comme borne (!); ou bien la pierre déterrée
reste sans usage, comme celle qui se trouve à côté de l'arbre en face
de l’école communale catholique de Vieux-Héverlé.

V. — Planchette de Hamme-Mille.

a) À plusieurs reprises, nous avons rencontré de ces blocs dans
les bois à l’est de Weert-Saint-Georges et au nord de Nethen.
Es sont utilisés par les campagnards pour les usages indiqués plus
haut.

b) À la ferme de la Retraite, dans le bois de Meerdael, on en trouve
plusieurs exemplaires déterrés jadis dans les environs et maintenant
gisants près d’une fontaine.

(!) Compte rendu de l'excursion annuelle faite aux environs de Louvain les 5 et
6 août 1885, par D. Raeymaekers et O. van Ertborn. (Annales de la Société
royale malacologique de Belgique, 1883, p. xxIV.)

TOME XXII, 1888 2

XVIII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

VI. — Pianchetie de Lubbeek.

a) M. Galesloot, dans une note parue au bulletin des commissions
royales d'art et d'archéologie, 1884, signale leur présence au bord
d’un chemin à Lubbeek.

b) Nous avons rencontré un bloc près du tumulus au nord de ce
village et plusieurs en d’autres points de la localité.

Les fragments de roches landeniennes fluvio-marines ne semblent
pas dépasser la chaussée de Bruxelles par Tervueren, à l’est de Lou-
vain, et la chaussée de Diest, à l’ouest de la même ville.

Jusqu'à présent, nous ne les avons pas encore observés au nord de
cette ligne.

Il résulte de tout ce qui précède, et surtout d'observations faites
sur les dépôts limoneux des environs de Louvain, que nous sommes
ici en présence d’une formation ayant des relations étroites, au point
de vue de la sédimentation et du bassin dans lequel elle s’est déposée,
avec celle de la banlieue de Tirlemont. Si cette dernière peut être
prise comme type et être assimilée, par sa composition et son aspect,
à d’autres dépôts de la Belgique, tout en acceptant pour ces derniers
la question des altitudes ou niveaux, on en arrivera à admettre pour
notre pays une série d'assises de limon dont les conditions de préci-
pitation ont été les mêmes, mais dont l’âge chronologique respectif
est différent. Ici comme à Tirlemont, le gravier qui sert de base au
quaternaire se compose d'éléments qui ont été charriés par des cou-
rants venus du sud. Ce qui confirme l’hypothèse précédemment pré-
sentée, relative aux silex erétacés dont se compose en grande partie
ce banc. Pour terminer, nous signalerons l’opinion de Dumont au sujet
de la présence de ces blocs landeniens à la base du quaternaire dans
les environs de Tirlemont et dans certaines parties du Hainaut ('). A
l’époque diluvienne, les courants ont enlevé le sable landenien et
laissé en place les blocs trop lourds au milieu de la formation limo-
neuse. Cette manière de voir peut être admise pour les points où les
sédiments landeniens sont immédiatement sous-jacents au quater-
naire;, mais, pour la région de. Louvain, comme pour d’autres,
on ne peut expliquer la présence de ces grès que par l'action de

transports. #

(t) Dumoxr, Mémoires sur les terrains crétacé et tertiaires de la Belgique, édités
par Mourlon, t. Il, p. xvin.

BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1858 XIX

M. M. Mourion résume en ces termes la communication qu'il a
faite à la présente séance.

SUR LE LEDIEN DE LEDE, PRÈS D’ALOST
Par M. MOURLON

Il existe, en de certains points de notre bassin tertiaire éocène,
entre les sables et grès calcarifères laekeniens de l’éocène moyen et
les sables à Num. wemmelensis de l’éocène supérieur, quelques bancs
de sables et grès calcarifères présentant un aspect particulier. [ls
sont le plus souvent concrétionnés et pétris de petites Nummulites
(N. variolaria) avec des Cardiums (GC. semi-granulatum), de grandes
Turritelles (T. sulcifera) et de petites Turritelles (T. crenulata), qui
ont été prises parfois pour des Cérithes, notamment à Melsbroeck.

Ces quelques bancs très fossilifères ont été longtemps confondus
avec ceux de même nature du laekenien qu'ils recouvrent. Plus
récemment, ils ont été réunis aux sables à Nuwn. wemmelensis et con-
sidérés comme formant la base de l’étage wemmelien,

C'est cette dernière manière de voir qui a été adoptée dans la
légende de la carte e au 1/20,000.

A la séance du 2 avril dernier, M. É. Vincent, en décrivant les
coupes si intéressantes d’'Ophem, de Sterrebeek et de Nosseghem sur
le territoire de la planchette de Saventhem, a émis l'idée que les
banes qui, dans cette région, s’'observent entre le laekenien et le wem-
melien, pourraient bien ne pas appartenir à ce dernier groupe de
couches.

Tout en faisant ressortir les conséquences qu’entrainerait cette
nouvelle interprétation, M. É. Vincent ne crut pas néanmoins pou-
voir tirer de conclusion définitive avant d’avoir revu le wemmelien
dans d’autres régions.

Mais les résultats annoncés par ce géologue concordant parfaite-
ment avec mes propres observations dans les différentes parties du
bassin franco-belge (), je ne me crus pas tenu à la même réserve, et
J'en fis connaître les motifs à la séance du 6 août suivant.

Je m'attachai principalement à faire ressortir les grandes analo-
gies que présentent les bancs fossilifères dont il est ici question avec
ceux qui s’observent notamment à Lede et à Moorsel, près d’Alost, et

(!) Géologie de la Belgique, t. 1, 1880, pages 239 et 243.

XX SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

que je proposai pour cetle raison de considérer comme formant un
nouvel étage sous le nom d’éfage ledien.

Enfin, plus récemment, à la séance du 3 décembre dernier, je fis
ressortir l'importance de cet étage au sud-est de Bruxelles, dans les
belles coupes mises à découvert par de récents travaux de terrasse-
ment, ainsi que dans les profondes tranchées au sud-est de la station
d’Etterbeek et au nord de Watermael.

Le but de la présente note est de donner un aperçu de la compo-
sition du ledien dans la localité qui lui a donné son nom. Seulement,
mes dernières études stratigraphiques dans cette région des environs
d'Alost remontant à plus de seize ans, la nécessité de l’explorer à
nouveau s'imposait, et c’est ce que je fis à partir du mois de décembre
dernier.

Au surplus, c'était le moment de l’année le plus propice pour les
observations, par suite de l'absence de culture, les paysans en profi-
tant pour faire quelques déblais qu’ils referment après en avoir:
extrait du sable.

La plus importante de ces sablières, située à la cote 35, à
000 mètres au sud de l’église de Lede et un peu à l’ouest de la route,
présentait la coupe suivante, de haut en bas :

Coupe d’une sablière à 500 mètres au sud de l’église de Lede, relevée
en décembre 1887.

0. ‘a: Limon etcailloux ronlés 2208 RUE ET LAS
W. b. Sable jaune avec concrétions ferrugineuses et petits
nids de glauconie comme à Schepdael, moucheté
de noir et devenant argileux vers le bas, où il

=". passe à l'argile sur 10"Centimètres, 2.1. Meur 20 195

c. Lit mince, graveleux au contact de l'argile 0.

L. d. Sable jaune, graveleux, décalcarisé, avec concré-
tions ferrugineuses, renfermant des parties non
altérées de sables et grès calcarifères graveleux
(d) très fossilifères, avec petites Nummulites

(N. variolaria), Ostrea gryphina, Cardium, etc. 090
e. Couche de Num. variolaria atteignant parfois
jusqu’à 10 centimètres d'épaisseur et présentant

un hé times teravéleux5 {ant dois AMIS vrnrP 10

À ‘réporterss RP O0

BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1888 XXI

Report MK 2 2060
f. Sable gris-blanchâtre, fin, légèrement glauconifère,
exploité pour les usages A et pour en

faire du mortier. . . k 150
g. Sable graveleux, blanchâtre, ‘renfermant des blocs
de silex blond, perforés et recouverts de Bryo-

BOITES LT AN Ton AN ER OS
LK. A. Sable jaune, très lus PERS LEE EN QUE RNA LOL
îi. Sable graveleux, te finet ferrugineux; 2241/1060

j. Sable grisâtre et gravier avec petits blocs de silex
altérés à Num. lœvigata et Num. scabra roulées 0"40
PEN tSableiert panisehent ait) PRET Er mA)
6"60

Lorsque je relevai la coupe qui précède, les couches a-f étaient
seules visibles, mais M. l'avocat Moens, de Lede, qui a bien voulu, sur
mes indications, faire exécuter un sondage à la bêche, m'a permis de
la compléter jusqu’au paniselien.

Interprétation. — Entre la couche b, que je rapporte au wemme-
lien, et les couches L-j, qui représentent incontestablement la base du
laekenien, il y a les couches d-e, qui sont caractéristiques du ledien, et
quant à la couche f, comme elle ne renferme ni gravier ni fossiles, il
semble, à première vue, qu'il y ait autant de raison pour la ranger,
avec la couche g, dans le laekenien, que pour la réunir au ledien.

Mais il est à remarquer que, dans le cas où cette couche f se rap-
porterait au laekenien, il faudrait supposer l'existence d’une impor-
tante lacune en ce point, car des éléments comme le banc à Turritelles,
que l’on sait exister dans la région, ne figurent pas dans la coupe
dont on vient de voir la composition. Ces éléments vont nous être
fournis dans la sablière située au sud-est de la précédente et déjà
presque entièrement remblayée.

Cette sablière se trouve à la cote 32, un peu à l’ouest de l'extrémité
nord du petit bois de Bellaert, qui domine le hameau de Keïberg. Jy ai
relevé naguère la coupe suivante dans un premier déblai :

Coupe d'un premier déblai dans la sablière près le bois de Belluert.

a. Humus et cailloux roulés. . . . APTE MOTS
b. Limon sableux avec quelques cailloux vers le bas. . . 1"10

Areporter. 11542 714840

XXII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

ne ARE KA
£,Sable jauhôtres ae 0"40
_d Banc concrétionné, pétri de Fa var lbr ia, var rjant en
épaisseur de 10 à 15 centimètres. . . O"15
e. Sable blanc fossilifère avec abondantes RER Nummulites |
et amas d'Ostrea gryphina . . 0"80

f. Banc de grès concrétionné, presque continu. avec raie
de gravier, très fossilifère, pétri de petites Nummulites,
de Pate Turritelles (T. sulcifera), de petites Turri-
telles (T. crenulata) et autres fossiles tels que Tellina

filosas-ete.:! du, 0"20

g. Sable blanc fossilifère légèrement gr anus Rule mant
toujours les mêmes hetites Nummulites HN EN PTE OR
h. Sable graveleux plus grisâtre, visible sur . : . . . (070
| 415

Un second déblai, pratiqué un peu à l'ouest du précédent, dans la
même sablière, donne la coupe que voici :

Coupe d'un second déblai dans la sablière près le bois de Belluert.

a’. Humus et cailloux roulés. . . . ST Ont One EE
b'. Limon sableux avec cailloux roulés à à re LA ne A ES dd PRE) U)
Li Sable anne. at) : 0720

d'. Parties brunâtres, Tongs, Fos, avec blocs de grès à
Turritella sulcifera légèrement gravoleus dans É sable

précédents 0, 0"20
e. Sable blanchätre, légèrement gr aveleux, (présentant de .
petites zones AVE d'infiltrations limoneuses. . 0"90

fl. Banc de grès presque continu, légèrement graveleux,
pétri de Turritella sulcifera, T. crenulata, Car-

HT CS ee SCO 4 DAS
g'. Sable jaunâtre, légèrement graveleux, visible SUT EL EVER
4705

Les deux coupes dont on vient de voir l’intéressant relevé des
couches complètent celle de la sablière à 500 mètres au nord de
Lede, et l’on voit clairement que les couches de sables et grès à Tur-
ritelles occupent ici la place des sables f sans fossiles et probablement
décalcarisés de la première sablière.

BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1888 XXII

La conclusion à tirer de ce fait, c’est que, dans cette partie des
environs de Lede, comme dans certaines carrières de Melsbroeck, près
de Bruxelles, de même qu'à Baeleghem et à Cassel, le ledien a raviné
le laekenien au point de ne plus laisser subsister que le gravier de
base de ce dernier, lequel se trouve ainsi, pour ainsi dire, confondu
avec celui du ledien.

M. Velge présente quelques observations et se demande si, dans
cette région, il n’y aurait pas eu de dédoublement du gravier.

M. Mourlon ajoute que la coupe qu'il a publiée de la tranchée du
grand pont au sud-est de la station d'Etterbeek ne permet pas de
douter que le gravier wemmelien auquel fait allusion M. Velge est
bien un gravier de base (°).

Non seulement c’est le plus épais et, par conséquent, le plus appa-
rent de tous ceux qui s'observent dans la tranchée ; mais, comme le
montre la coupe figure 3 de cette tranchée, il ravine fortement par
places les dépôts lediens sous-jacents, lesquels y présentent encore,
néanmoins, une épaisseur dépassant parfois 8 mètres

Sur l'invitation de M. le Président, M. De Pauw présente quelques
préparations de mollusques conservés dans l'alcool, appartenant aux
collections de l’Université et comprenant :

Octopus macropus (Lamk). — Préparation des branchies, du
cœur ét du tube digestif;

Ommastrephes sagittatus (Lamk). — Système nerveux, cerveau,
ganglion étoilé, préparation d’une partie du bras, plume du dos.

M. le Président remercie M. le conservateur des collections de
l'Université et annonce qu'il a gracieusement proposé de faire con-
naître à nos collègues, lors des séances mensuelles, ses préparations
d'animaux inférieurs; M. le Président ne doute pas que ces prépara-
tions, qui n'existent ni dans les collections de la Société ni dans celles
du Musée royal d'histoire naturelle, ne soient examinées avec intérêt.

La séance est levée à 5 heures.

(1) Sur les dépôts rapportés par Dumont à ses systèmes lachkenien et tongrien, au
sud-est de Bruæelles. (Bulletin de l'Académie royale de Belgique, t. XIV, 1887,
p. 604.)

XXIV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Séance du 3 mars 1888
PRÉSIDENCE DE M. F. CRÉPIN

La séance est ouverte à 4 heures.

Sont présents : MM. F. Crépin, membre du Conseil; À. Briart, le
comte À. de Limburg Stirum, G. Dewalque, R. Maroy, M. Mourlon,
D. Raeymaekers, É. Vincent, G. Vincent, L. Van der Bruggen et
Th. Lefèvre, secrétaire.

M. L. De Pauw, conservateur des collections de l'Université, assiste
à la séance.

Se font excuser : MM. P. Cogels, J. Crocq et H. Roffiaen.
Correspondance.

M. le Secrétaire perpétuel de l'Académie royale de Belgique fait
savoir que, conformément à une décision prise par la Commission
administrative, la Société sera inscrite parmi celles qui reçoivent les
Mémoires de l’Académie. — Remerciements.

La Société belge des ingénieurs et des industriels invite les membres
du bureau de la Société à assister à une conférence qui sera donnée,
le mercredi 29 février, par M. É. Dupont. — Remerciements.

La Société belge de géologie, de paléontologie et d’hydrologie fait
parvenir des cartes d’entrée à sa séance du # mars, consacrée à une
communication de M. É. Dupont. — Remerciements.

M. É. Pergens remercie pour la délégation qui lui a été adressée à
l’occasion de son prochain voyage en Italie, et annonce qu'il se propose
d'envoyer, avant la fin de l’année, un travail destiné aux publications
de la Société.

Le Comité de l'Elisabeth Thompson Science Fund, qui a pour but
l'avancement de la science et la poursuite du progrès des questions
intéressant la généralité, annonce que des subsides peuvent être
alloués aux travailleurs pour les aider à mener leurs recherches à
bonne fin et à les faire connaître au public, Les personnes désireuses
d'obtenir une allocation sont priées d'indiquer le plus exactement
possible la somme qui leur est nécessaire, mais le Comité croit devoir

BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1888 XXV

déclarer qu'il ne peut disposer, en ce moment, de subsides supérieurs
à 900 dollars, et qu'il ne peut les accorder à ceux dont les recherches
scientifiques n’ont d'autre but que la résolution d’une question
d'intérêt local.

MM. les membres peuvent consulter, au siège de la Société, la
liste des travaux déjà subsidiés et des résultats publiés.

M. Danielssen, directeur du musée de Bergen, annonce l'envoi de
diverses publications de cet établissement et demande la première
série des Annales. — Envoi des six premiers volumes.

M. le D’ Dagincourt, à Paris, annonce la publication de l'Annuaire
géologique universel pour 1887, dont le prix est fixé à 15 francs.

La Société géologique de Hongrie accuse réception de publications.

Dons et envois reçus :

Brochures offertes par leurs auteurs : Anonyme (Lettre aux mem-
bres de la Société entomologique de Belgique par un de leurs vieux
confrères); M. G. Dollfus (1. Sur quelques nouveaux gisements de
terrain tertiaire dans le Jura, près de Pontarlier; 2. Coquilles
nouvelles ou mal connues du terrain tertiaire du Sud-Ouest) ;
M. Fr. Paetel (Catalog der Conchylien-Samimlung von Fr. Paetel.
Mit Hinzufügung der bis jet:t publicirien recenten Arten, sowie der
ermitelten Synonyma; sechste Lieferung): M. M. Schepman (Een
nieuwe Paludina van Borneo).

Des remerciements sont votés aux donateurs.

M. le Secrétaire dépose, pour la bibliothèque, un exemplaire des
tirés à part suivants : Note sur des poissons dévoniens dans le bassin
de Namur, rivage septentrional, par M. V. Dormal ; Sur le ledien de
Lede, près d’Alost, par M. M. Mourlon, et trois exemplaires du procès-
verbal de la séance du 4 février 1888.

Rapport sur les travaux présentés.

M. Briart ayant fait parvenir un mémoire intitulé : Sur le genre
Trigonia et description de deux Trigonies nouvelles des terrains
supra-crétacés de Maestricht et de Ciply, M. le Secrétaire a renvoyé
d'urgence ce travail pour rapport à MM. G. Dewalque et H. Forir.

XXVI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

M. G. Dewalque donne lecture du rapport suivant :

RAPPORT DE M. G. DEWALQUE

Comme le fait remarquer l’auteur, le genre Trigonia est un des
plus intéressants au point de vue de son développement dans les
temps géologiques. Apparu dans le lias, il acquiert rapidement un
développement considérable dans le système jurassique moyen,
diminue dans le reste de la période secondaire et n’est plus représenté
dans les dépôts tertiaires de l’Europe. Longtemps, on l’a cru éteint à
la fin de l'époque secondaire ; mais on en a retrouvé en Australie
quelques espèces vivantes, puis trois autres tertiaires. Après avoir
rappelé ces découvertes, surtout au point de vue phylogénique, l’au-
teur passe en revue quelques autres fossiles tertiaires qui ont été, à
tort, rapportés au genre qui nous occupe; il résulte de cette discus-
sion que ce genre doit être considéré comme étranger aux dépôts ter-
tiaires de l'Europe.

Cela posé, l’auteur décrit une espèce nouvelle, T. ciplyana, qu'il
a rencontrée dans un bloc de poudingue supra-crétacé de Ciply, et une.
autre espèce du tufeau de Maestricht, d’après des échantillons apparte-
nant aux collections minérales de l’université de Liége et de M. Forir;
puis il passe en revue quelques indications relatives à une Trigonie de
la même localité mentionnée par de Binkhorst sous le nom de T. lim-
bata, et il fait ressortir les caractères qui séparent son espèce de celle
de Sowerby. Il compare également son fossile à l’espèce hervienne,
qui, après avoir été désignée aussi comme T. Zümbata, a reçu récem-
ment le nom de T. vaelsensis. I] rappelle ensuite que de Binkhorst
a signalé, sans la décrire, une Trigonie nouvelle à Fauquemont ; que
T. limbata figure dans les listes de fossiles de Maestricht données par
Bosquet: et par M. Ubaghs, mais qu’il reste à la comparer à T, ei-
plyana, et que, enfin, une Trigonie indéterminée a été signalée par
MM. Rutot et Van den Broeck dans un poudingue compris entre la
craie phosphatée et le tufeau, au bois d'Havré. :

Ainsi, le genre Trigonia a été signalé à trois reprises dans le ter-
rain supra-crétacé de Ciply et des environs. On peut en conclure que
le poudingue dans lequel on l’a rencontré est crétacé, aussi bien à
Ciply qu'à Saint-Symphorien, Les questions bruyamment soulevées
dans ces derniers temps au sujet du classement des diverses assises
supra-crélacées des environs de Mons ne sont pas toutes résolues par
là : l'auteur se réserve d’y revenir ultérieurement.

BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1888 XXVII

Ce court résumé suffit à montrer tout l'intérêt de ce travail, dont

j'ai grand plaisir à proposer l'impression, y compris la planche.

Le rapporteur,
G. DEWALQUE.

M. le Secrétaire lit ensuite le rapport que lui a adressé
M. H. Forir.
RAPPORT DE M. H. FORIR

Il mé reste peu de chose à ajouter au rapport si bien fait de mon
savant maître, dont je partage absolument la manière de voir. Qu'il
me soit permis, cependant, de rappeler que j'ai pu signaler à M. Briart
un fait de nature à jeter quelque lumière sur la synonymie des Trigo-
nies de l'étage maestrichtien du Limbourg. L'an dernier, lors d’une
excursion à la Montagne-Saint-Pierre, à Maestricht, j'ai été assez
heureux pour rencontrer, dans une couche durcie du tufeau moyen
renfermant en abondance Détrupa mosana et Turritella sp., un
débris de crustacé dont la détermination, même générique, me rend
fort perplexe, et un fragment de moule interne de Trigonia présen-
tant certaines analogies avec le T. ciplyana, mais en différant cepen-
dant, à première vue, par le rapprochement des côtes ornant la
surface palléale et par la circonstance que les plis irréguliers et
obliques de la partie postérieure du fossile hennuyer sont remplacés
par des plis bien marqués, courbés et recouverts de nombreux
tubercules, de la même façon, mais en plus petit, que la surface
palléale.

Il ne semblait cependant pas impossible, à première vue, que
notre coquille représentàt le jeune âge de l’espèce de Ciply; depuis
lors, je retrouvai dans les collections minérales de l’université de
Liége plusieurs moules de la même espèce fossile, provenant de
l'étage maestrichtien du Limbourg, et dont l’un est désigné sur l'éti-
quette manuscrite de feu Bosquet sous le nom de Trigonia limbaïa.
C'est sur ces divers matériaux que notre savant confrère a pu établir
sa nouvelle espèce T. maestrichtiana ; et c'est par leur comparaison
directe avec le T. ciplyana qu'il a pu s'arrêter à la conviction,
prévue par nous, que les deux espèces sont différentes.

Il ressort clairement du travail de M. Briart que le genre Trigonia
a, en Europe, une existence limitée à la période secondaire, et ce fait
constitue une nouvelle preuve (surabondante) de l'âge crétacé du

XX VIII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

tufeau de Ciply, défendu dans ces derniers temps par de nombreux
témoignages venus de divers côtés.

En terminant, je suis heureux de proposer l'impression du savant
mémoire de M. Briart, ainsi que de la planche qui l'accompagne, et
je prie la Société de voter des remerciements à l’auteur, qui, d’un
travail aride et ingrat comme une description de fossile, a su tirer un
mémoire attachant et intéressant à tous égards.

Le rapporteur,
H. Form.

Conformément aux avis exprimés par MM. les rapporteurs,
l'assemblée décide l'insertion du travail de M. A. Briart et de la
planche qui l'accompagne dans les Mémoires du Tome XXIIT des
Annales.

Lectures.

M. G. Vincent fait part de la découverte suivante :

Nous venons de reconnaître, parmi quelques fossiles que nous a
confiés notre très éminent confrère M. P. Van Beneden, un phagmo-
cône complet d’un céphalopode que nous rapportons au Beloptera
Levesquei, Fér. et d'Orb.

L'intérêt que présente cette moitié de coquille réside dans sa taille
considérable, qui ne mesure pas moins de dix centimètres de lon-
gueur, et dans la présence d’un grand nombre de loges avec trace
du siphon, ce qui permet de faire connaître la structure du cône.
Cette pièce importante a été trouvée à Lincent, dans le landenien
inférieur.

Avant la découverte de cet exemplaire, des portions plus ou moins
importantes de cette même espèce avaient été recueillies dans le
tufeau de Lincent. En 1878, nous en avons décrit et figuré, dans
nos Annales, une moitié venant de Wansin; mais tous ces restes,
appartenant à la région postérieure, ne donnaient qu’une idée impar-
faite de la coquille.

Le Beloptera Levesquei a été découvert d’abord en France, dans
les sables inférieurs du bassin de Paris. Plus tard, des échantillons
en furent observés en Angleterre, dans l'argile de Londres. Mais les
descriptions qu’en ont données les auteurs ne disent que fort peu de
chose de la portion antérieure et cloisonnée, Le précieux échantillon

BULLETIN. DES SÉANCES. —— ANNÉE 1888 XXIX

de M. P. Van Beneden comblera done avantageusement la lacune
qui subsiste. Nous nous proposons de le figurer et de le décrire
ultérieurement dans les publications de la Société.

Communications des membres.

M. Mourlon, revenant sur ses précédentes communications au sujet
du nouvel étage ledien de l’éocène moyen, appelle l'attention de ses
collègues sur le banc à Nummulites variolaria, considéré, naguère
encore, comme étant la base de l'étage wemmelien.

Il semble, dans certaines localités, comme à Lede, près d’Alost,
qu'il faille plutôt le considérer comme une couche plus ou moins
sraveleuse de la partie supérieure de l'étage ledien que comme le
banc de base de ce dernier étage.

D'autre part, si l’on admettait que, dans la belle tranchée du Grand-
Pont, au sud-est de la station d'Etterbeek, les couches fossilifères à
Nummulites variolaria correspondant à celles de Lede représentent
la base de l'étage ledien, il faudrait admettre l’existence, entre cette
base et les sables laekeniens, d’un nouvel horizon stratigraphique
dans lequel rentreraient les sables présentant cet aspect moucheté
particulier de la peau de daim et qui atteignent une épaisseur de près
de 4 mètres.

M. De Pauw présente quelques nouvelles préparations de céphalo-
podes consistant en :

Sepia officinalis, Linné ;

Rossia macrosoma, Fér.;

Ommastrephes sagittatus, Lamk;

Philonexis catenulatus, d'Or. ;

Octopus macropus, Lamk ;

Octopus (mandibules) ;

Argonauta Argo, Linné, femelle avec œufs.

La séance est levée à 5 heures.

XXX SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Séance du ‘7 avril 1888
PRÉSIDENCE DE M. J. CROCQ

La séance est ouverte à 4 heures.

Sont présents : MM. J. Crocq, président; F. Crépin, A. Daime-
ries, le baron A. de Loë, G. Dewalque, R. Maroy, P. Pelsencer,
D. Raeymaekers, Tras (le R. P.), É. Vincent, G. Vincent et
Th. Lefèvre, secrétaire.

M. L. De Pauw, conservateur des collections de l’Université, assiste
à la séance.

Se font excuser : MM. A. Briart, P. Cogels et H. Roffiaen.

Î
Correspondance.

Le Conseil d'administration de l'Université de Bruxelles fait savoir
que, par décision du 17 mars dernier, la Société est autorisée à se
réunir, le premier samedi de chaque mois, de # à 5 heures de relevée,
dans la salle des Collections de zoologie,

MM. K. Hällstén, président, et L. Lindelôf, secrétaire perpétuel
. de la Société des sciences de Finlande, instituée en 1838, annoncent
que leur association célèbrera le cinquantième anniversaire de sa
fondation le 29 avril prochain. L’attention bienveillante dont les
efforts de cette Société ont été l’objet, et qui s’est manifestée par le
nombre toujours croissant des institutions savantes qui l'ont honorée
de l'échange de leurs publications, lui fait espérer qu'elle pourra
encore à l'avenir compter sur la sympathie et le concours précieux
des promoteurs et des amis de la science. — Sur la proposition de
M. le Président, l’assemblée décide qu’une lettre de félicitations sera
adressée à la Société des sciences de Finlande.

En réponse à une réclamation, M. le directeur des Archiv für
Naturgeschichte fait connaître qu'il regrette de ne pouvoir compléter
cette publication pour la bibliothèque. Il ajoute que les Archiv, qui
n'ont d’autres ressources que la vente, ne peuvent plus procéder par
voie d'échange, surtout depuis que la partie industrielle de affaire
se trouve entre les mains d’un éditeur. Cependant le directeur des

BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1888 XXXI

Archiv continuera toujours à recevoir nos Procès-Verbaux avec recon-
naissance, car C'est dans les publications de ce genre qu'il recueille
les éléments nécessaires à la rédaction de sa revue. — L'assemblée
décide la continuation de l'envoi des Procès-Verbaux.

M. le baron A. de Loë, au nom de la Société d'archéologie de
Bruxelles, fait savoir qu’une conférence sera donnée, sous les auspices
de ladite Société, par M. G. Hagemans, le jeudi 42 avril, à 8 heures
du soir, dans la salle des Fêtes de l’école primaire n° 13, et invite les
membres de la Société à y assister. — Remerciements.

M. le bibliothécaire du Musée et de la Galerie nationale de Vite
(Australie) annonce que le Musée national d'histoire naturelle et de
géologie de Melbourne accepte l'échange de publications, et fait part
de l'envoi des quinze décades du Prodromus of the x0ology of Victoria.
— Remerciements.

L'Université de Lund annonce lenvoi et accuse réception de publi-
cations.

La Société scientifique« Antonio Alzate » accuse réception de publi-
cations.

Dons et envois reçus.

Ouvrages et brochures offerts par leurs auteurs : Feu J. Barrande
(Échinodermes. Études locales et comparatives. Extraits du système
silurien du centre de la Bohème, tome VII. Échinodermes. Hommage
du Musée de Bohême, conformément au désir exprimé par l’auteur
dans son testament); M. L. Carez (Groupe tertiaire. Extrait de
l'Annuaire géologique universel) ; M. V. Willem (Note sur le procédé
employé par les gastéropodes d’eau douce pour glisser à la surface
du liquide).

Lectures.
M. G. Vincent donne lecture de la note suivante :

DÉCOUVERTE DE CYRENA FLUMINALIS, MULL., DANS LES ALLUVIONS
DE L'ESCAUT

Par G. VINCENT

Le Cyrena fluminalis, Mull., n’a été observé en Belgique, à notre
connaissance, qu'à Ostende et à Blankenberghe.

XXXII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Lors du forage d’un puits artésien à Ostende, on l’a trouvé associé
à un grand nombre de coquilles marines dans un dépôt littoral qui
y constitue la couche quaternaire la plus inférieure. En dehors de
cette position géologique, on le rencontre assez fréquemment, roulé,
sur les plages d’Ostende et de Blankenberghe, parmi les restes orga-
niques et autres débris rejetés par la mer.

Nous signalerons une autre localité, plus à l'intérieur du pays, où
cette même espèce a été observée.

Cette découverte intéressante est due à M. le lieutenant Coutu-
riaux, qui, en 4883, suivit les travaux de l’avant-port, à Gand. Le
sol, profondément creusé à côté du pont du chemin de fer qui fran-
chit le canal, a permis à cet oflicier de recueillir plusieurs valves de
Cyrena fluminalis en compagnie de nombreuses Numimulites planu-
lata, Turritella edita, Cardita planicosta, Rotularia (Nermetus) Nysti
et autres coquilles remaniées des diverses formations qui existent dans
les environs. La coupe de cet endroit nous est inconnue; cependant,
l'association des différentes espèces de fossiles que nous venons de
mentionner nous permet de rapporter avec assez de certitude la
couche qui les renferme à un niveau semblable, visible vers la même
époque à 180 mètres plus au nord.

La coupe de ce dernier point a été levée par notre collègue
M. É. Delvaux et se trouve consignée dans le tome XVIIT de nos
publications (”). L'horizon auquel nous faisons allusion est le niveau «
de cette coupe.

Nos cyrènes se rapportent aux échantillons de Blankenberghe
figurés par M. G. Dollfus (?) sous les noms de Corbicula fluminalis,
Mull., éypica et variété trigonula. Leur conservation, en général, ei
en particulier celle de leur charnière, laisse supposer que ces coquilles
n’ont subi que peu ou point de transport, et l’on peut en conclure
qu’elles gisent en place dans les dépôts du fleuve quaternaire qu’elles
habitèrent.

On sait que, dans les comtés du sud-est de l'Angleterre, le Cyrena
fluminalis est surtout répandu dans les alluvions fluviales anciennes
(River drift) postérieures au Boulder clay.

(1) Annales de la Société royale malacologique de Belgique, t. XVII, 1883, p. 10
et 11. (Mémoires.)

(2) Annales de la Société royale malacologique de Belgique, t. XIK, 1884, pl. LetIl,
fig.1, 2et 3.

BULLETIN DIS SÉANCES. —— ANNÉE 1888 XXXIII

M. D. Raeymaekers demande l'insertion de sa communication faite
à la dernière séance. — L'assemblée décide qu'il en sera fait ainsi.

SUR LA PRÉSENCE DE BLOCS NON ROULÉS DE GRÈS TONGRIENS
FLUVIO-MARINS A LA BASE DU QUATERNAIRE

Par D. RAEYMAEKERS

Il y a deux ans, à l’occasion de courses exécutées en vue de
l'établissement d’une légende stratigraphique pour le tongrien de
diverses planchettes, entre autres de celles de Louvain et de Hamme-
Mille, il nous fut donné de trouver des vestiges indéniables de l’ex-
tension du terme supérieur de ce terrain parmi les éléments de la base
du quaternaire, en des points assez éloignés de ceux où Dumont, dans
ses notes et sur sa carte, le renseigne en sous-sol.

C'est ainsi qu'à 4,000 mètres au nord de la lettre P de Praeghe,
hameau au sud-est de Vaelbeek (pl. de Louvain : 1/20,000), on trouve
le sommet + 72 présentant une faible calotte de sable remanié avec
énormément de cailloux crétacés. Parmi ces derniers, nous avons
pu trouver, grâce à la mise en exploitation d’une sapinière, des
plaquettes peu épaisses de grès ferrugineux, non roulés, d’un volume
assez considérable, renfermant des fossiles imparfaitement conservés
et rares, mais caractéristiques du tongrien supérieur ; ce sont :

Bithynia Duchasteli, Nyst (très abondant).
Cyrena semistriata, Desh. (assez rare).

Le peu d'usure apparente de ces grès nous fit pencher à admettre
qu'ils gisaient en place, ou, s'ils avaient été transportés, que leur lieu
d’origine ne devait pas être bien éloigné. Ge fut la première hypo-
thèse qui se vérifia, car, en étudiant de près leur situation géologique,
nous avons pu constater les faits suivants :

À la cote 69, le talus de droite en descendant vers le sud du
chemin parcouru montre un quaternaire sableux, jaune-brunâtre avec
cailloux disséminés, mais plus abondants vers la base; épaisseur,
30 centimètres.

Puis un sable jaunâtre, assez fin, micacé, avec grains noirätres,
siliceux, peu abondants, qui, vers le bas, par une transition insensible,
semble passer à un magma sableux, jaunâtre, se chargeant de gra-
viers en descendant dans la coupe ; épaisseur, 85 centimètres.

Vient ensuite le gravier de la base; 5 centimètres disposés d'une
manière régulière.

TOME XXII, 1888 3

XXXIV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Enfin un sable grisâtre, fin, peu micacé, entrevu sur une épais-
seur de 65 centimètres.

En étudiant cette coupe et la nature de ses éléments, nous croyons
pouvoir rapporter le sable et la masse argilo-sableuse sous-jacents au
quaternaire, au tongrien inférieur, qui se termine vers le bas par le
gravier bien caractéristique de cette formation.

Quant au sable fin, grisâtre, il appartient au laekenien. Ce sommet
+ 72, comme bien d’autres sur la planchette de Louvain, ne présente
presque plus de traces du manteau limoneux qui jadis le recouvrait.
Seuls, les cailloux quaternaires sont restés.

On se rappellera, sans doute, que M. Dejaer, pour expliquer d’une
façon générale cette disparition du limon sur les éminences et la
présence des galets, émit, il y a longtemps déjà, l'hypothèse des vents
dominants et des eaux météoriques qui, balayant le limon des hau-
teurs, l’amoncelaient dans une direction à peu près invariable par
rapport au flanc de lescarpement, et, quant aux cailloux, leur masse
s’opposant à leur descente dans la plaine, ils s’affaissaient sur place.
Plus tard, cette idée fut de nouveau développée par MM. Rutot et
Van den Broeck, et, dernièrement encore, ces géologues en firent l’objet
d'une communication à la Société belge de géologie, de paléontologie
et d'hydrologie. De son côté, notre collègue M. le baron O. van
Erthorn, étudiant le même phénomène sur différentes hauteurs des
environs d’Aerschot, voulut l'expliquer par l'intervention des glaces
flottantes.

Aucune de ces deux théories ne nous semble Mb. lune et
l'autre sont trop spéciales et accordent à un seul facteur un ordre de
choses qui a nécessité, selon nous, la concomitance d’une série de
conditions.

Nous pourrions citer de nombreuses observations qui viennent
confirmer ou infirmer ces manières de voir. Nous comptons rédiger
plus tard une note dans laquelle, à l’aide de faits strictement observés,
nous ferons connaître la part de vérité qu'il faut accorder à chacune
des opinions susmentionnées.

Sur la planchette de Hamme-Mille (1/20.000), nous avons observé
un fait analogue à celui que nous citons plus haut.

Au sommet — 90, à environ 950 mètres au nord de Wez,
hameau à l’est de Nethen, côté gauche du chemin, en allant vers le
nord, le quaternaire se trouve réduit à sa base caillouteuse, qui est
ici très développée, à tel point qu'on en tire les matériaux nécessaires

BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1888 XXXV

à l'entretien de certaines allées du bois d'Héverlé. Grâce au défriche-
ment d’une sapinière, des blocs assez épais de grès ferrugineux très
fossilifères ont été ramenés à la surface. Ceux-ci ne sont pas roulés et
aucune de leurs faces ne présente de traces d'usure. [ls appartiennent
incontestablement au tongrien supérieur, ainsi que le témoigne la
faunule suivante :

Büthynia Duchasteli, Nyst (assez abondant).
Cerithium elegans, Desh. (très abondant) ;

— plicatum (rare);
Cyrena semistriata, Desh. (très commun) ;
Psammobia stampinensis, Desh. (assez abondant).

Les conditions géologiques du gisement de ces grès sont ici les
mêmes, seulement nous croyons que le terme supérieur du tongrien
a été à peu près totalement enlevé par les dénudations survenues lors
de la déposition des graviers quaternaires, et les grès, à cause de
leur masse pondéreuse, sont restés en place. Cest là un fait dont la
constatation peut aussi être faite pour d’autres terrains. Cest ainsi
que, sur les planchettes de Louvain et de Lubbeek, parfois la base du
tongrien inférieur se trouve confondue avec le gravier originel de
sédimentation de cette dernière formation.

Communications des membres.

M. P. Pelseneer obtient la parole et résume sa récente commu-
nication à l’Académie des sciences de Paris sur les Pélécypodes sans
branchies, faite à l’occasion de son étude des mollusques de mer pro-
fonde du Challenger.

Notre collègue a pu étudier, cette année, quatre espèces de Cuspi-
daria et, à l'aide de ces matériaux, dissiper les doutes qui existent
au sujet des branchies de ce genre.

Le genre Cuspidaria ne possède aucune branchie comparable à
celle des autres pélécypodes. Lorsqu'on ouvre le manteau d'un
animal de ce genre, on se trouve en présence d’une surface muscu-
laire qui a été considérée par Dall comme la paroi du corps.

L'étude des genres voisins, Lyonsiella, Poromya et Silenta, à amené
ce résultat inattendu que la surface musculaire, ci-dessus indiquée,
du genre Cuspidaria n’est autre chose que les branchies transformées
en cloison séparant deux chambres palléales.

XXXVI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Le genre Lyonsiella appartient au groupe Anatinacea. C'est aussi
dans ce groupe que l’on range les trois autres genres, Poromya,
Silenia et Cuspidaria ; mais ceux-ci y constituent un sous-groupe
(pour lequel M. Pelseneer propose le nom Septibranchia, tout diffé-
rent des autres pélécypodes avec lesquels on les a classés.

On peut caractériser ces trois genres de la façon suivante :

1. Cloison branchiale présentant des orifices réunis en groupes :

A. Deux groupes d’orifices, de chaque côté : Poromya ;

B. Trois groupes d’orifices, de chaque côté : Silenia ;

2. Cloison présentant quatre paires d’orifices séparés : Cuspidaria.

M. P. Pelseneer montre que ces différentes formes constituent, au
point de vue de l'appareil branchial, des stades successifs de régres-
sion, et que, parmi ceux-ci, le genre Lyonstella est le plus primitif,
tandis que le plus spécialisé est représenté par le genre Cuspidaria.

La séance est levée à 5 heures.

Séance du 5 mai 1888
PRÉSIDENCE DE M. É. FOLOGNE

La séance est ouverte à 4 heures.

Sont présents : MM. É. Fologne, membre du Conseil; A. Daime-
ries, J. De la Fontaine, R. Maroy, P. Pelseneer, le baron O. van
Ertborn, G. Velge, G. Vincent et Th. Lefèvre, secrétaire.

Se font excuser : MM. J. Crocq, P. Cogels, D. Raeymaekers,
H. Roffiaen et L. De Pauw.

Le procès-verbal de la séance du 7 avril 1888 est adopté.

Correspondance.

L'Académie royale de Belgique fait parvenir le programme de
concours de la classe des sciences pour les années 1888 et 1889.

La Société américaine de philosophie, à Philadelphie, adresse le
rapport du comité institué par elle en vue d'examiner la valeur
scientifique du volapück. Elle propose la réunion, à Londres ou à
Paris, d’un congrès international, appelé à se prononcer sur l'utilité

BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1888 XXXVII

de l'adoption d’un langage universel, basé sur le vocabulaire aryen,
et demande la coopération des sociétés en relations avec elle en vue
d'arriver à un résultat pratique. Le document est déposé sur le bureau,
à la disposition des membres qui désireraient le consulter.

Comme suite à une demande de M. le Secrétaire, M. le professeur
J.-V. Carus, directeur du Zoologischer Anxeiger, à Leipzig, annonce
l'envoi d’un grand nombre de numéros de cet intéressant recueil des-
tinés à combler une importante lacune et à compléter intégralement
la collection. L'assemblée décide que les tomes XI à XXI des Annales
seront adressés à M. J.-V. Carus et que les volumes suivants lui
seront envoyés régulièrement en échange de sa publication.

La Société scientifique allemande de Santiago fait parvenir les
trois premières années de ses Verhandlungen, et demande l'échange
de publications. — Envoi des Procès-Verbaux.

La Société nationale des sciences naturelles et mathématiques de
Cherbourg, la Société de physique et d'histoire naturelle de Genève,
le Musée de Bergen, l'Institut Wagner de Philadelphie, la Société
américaine de philosophie, le Département de l’agriculture des États-
Unis, la Société d'histoire naturelle de Brookville et le Musée national
de Mexico accusent réception de publications.

L'Institut égyptien accuse réception et annonce l'envoi de publi
tions.

Dons et envois reçus.

Brochures offertes par leurs auteurs : Le Rév. Père Becker (Het
Zwerfblok van Oudenbosch en xijne omgeving); M. 4. Cornet (Note
sur le prétendu pro-atlas des mammifères et de Hatteria punctata);
M. G. Matthew (XIII. — Illustrations of the Fauna of the Saint-
John Group, n° IV. — Part I. Description of a New Species of Para-
doxides (Paradoxides regina). Part. Il. The Smaller Trilobites with
Eyes (Plychoparidæ and Ellipsocephalidæ); M. A. Senoner (Cenni
bibliografici); M. C. Ubaghs (1. Verxeichniss der palaentologischen und
mikrogeologischen Sammlung aus der Aachener Umgebung von Ignaz
Beïssel; 2. De geologische Aardvorming van Limburg; 3. Quelques
considérations sur les dépôts crétacés de Maestricht dans leurs con-
nexions avec les couches dites maestrichtiennes de Ciply ; 4. Compte
rendu général des séances et excursions de la Société belge de géo-

XXXVIIT SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

logie, de paléontologie et d'hydrologie, à Maestricht, les 17, 18 et
19 septembre 1887; 5. Note sur les ateliers de Ryckholt et de Suinte-
Catherine).

Des remerciements sont votés aux donateurs.
Lectures.
M. G. Vincent donne lecture de la note suivante :

NOUVELLE LISTE DE LA FAUNE CONCHYLIOLOGIQUE
DE L'ARCILE RUPELIENNE

Par G. VINCENT

La liste la plus récente des coquilles de l'argile rupelienne est celle
publiée, en 1868, par Bosquet, dans le Prodrome de M. G. Dewalque,
que M. Mourlon, en 1881, a reproduite sans changement dans sa
Géologie de la Belgique.

Cette liste, qui date de vingt ans, ne donne plus qu’une idée fort
imparfaite de la faune, car des découvertes importantes ont été faites
depuis cette époque et des modifications de nomenclature ont pro-
voqué le changement de nom de certaines espèces.

Ayant examiné, il y a quelque temps, les belles séries paléon-
tologiques de notre collègue M. Delheid, nous y avons trouvé des
restes fossiles rupeliens nombreux et importants.

Cette collection, fruit de longues et laborieuses recherches, se fait
remarquer non seulement par des séries d’ossements d'oiseaux, de
siréniens, de poissons et de chéloniens, dont plusieurs squelettes ont
été reconstitués par les soins de M. Sonnet, préparateur au Musée
royal d'histoire naturelle, mais aussi par ses crustacés et par ses
mollusques.

Cest parmi ce dernier groupe que nous avons découvert un certain
nombre d'espèces, dont les unes sont nouvelles pour la faune et
d’autres inédites.

Nous avions pensé ne faire connaître que les coquilles nouvelles
de cette collection; mais, comme nous avons changé certains noms
d'espèces de la liste de Bosquet et que nous avons aussi reconnu plu-
sieurs espèces nouvelles dans la collection du Musée, dont nous avons
fait la revision il y a quelques années, nous croyons préférable de
présenter aujourd’hui une liste complète et revisée des espèces actuel-
lement connues.

BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1888 XXXIX

La liste suivante comprend soixante-cinq espèces, tandis que celle
de Bosquet n’en renseignait que quarante-cinq ; augmentation est
donc de vingt espèces, soit un tiers environ. l

LISTE DES COQUILLES DE L'ARGILE DE BOOM

(Les noms d'espèces nouvelles pour la faune sont précédés d’un astérisque (*);
ceux d'espèces inédites, de deux astérisques (**)

CÉPHALOPODES.

l

Aturia (Nautilus) aturi? Bast.

GASTÉROPODES,

Murex Deshayesi, Duch.
— Pauwelsi, de Kon.
Typhis cuniculosus, Duch.

* — Schlothemi, Beyr.

* — pungens, Sol.
Pisanella semiplicata, Nyst.
Tiiton flandricum, de Kon.
Actæon simulatus, Sol.

XFicula concinna, Beyr.
Fusus Deshayesi, Nyst.

— elatior, Beyr.
— elongatus, Nyst.
, — Konincki, Nyst.
— erraticus, de Kon.
— multisulcatus, Nyst.
— Waecliü, Nyst.
— biformis, Beyr.
* = eximius, Beyr.-
Cassis Rondeleti, Bast.
Cassidaria nodosa, Sol., var. Buchii,
v. Koen.
XAncillaria Karsteni, Beyr.
Pleurotoma Duchasteli, Nyst.
—- denticula, Bast,.
— Koninchi, Nyst.
— Morreni, de Kon.
— Selysi, de Kon.
— regularis, v. Ben.
X% — rupeliensis, G. Vine.

* — Volgeri, Phil.

* Voluta fusus, Phil.

_— Rathieri, Héb.
X*kMitra Delheidi, G. Vince.

Natica achatensis, Recl. (N. Nysti,
d'Orb.).
* —_ hantoniensis, Pilk.
Chenopus speciosus, Schlot., var.
unisinuata.
* — — var. Mme/apo-
litana.

| #Scalaria pusilla, Phil.

Xenophora scrutaria, Phil.
**Trochus, Sp. nov.
Cancellaria evulsa, Sol.

SCAPHOPODES.

Dentalium Kickæi, Nyst.

PÉLÉCYPODES.

Ostrea paradoæa, Nyst.
Pecten pictus, Goldf. (P. Ryckholti,
Nyst).
— Hoeninghausi, Defr.
— rupeliensis, v. Koen.
*Spondylus, sp.?
*Perna Sandbergeri, Desh.
X*Modiola, sp.?
Arca decussata, Nyst et Westend.
Pectunculus obovatus, Lmk.
Nucula archiacana, Nyst.
— Duchasteli, Nyst.
— Orbignyi, Nyst.
Leda deshayesiana, Duch.
Axinus unicarinatus, Nyst.
Sportella ? striatula, Nyst.
*Cyprina rotundata, Braun (Cytherea
incrassata, Nyst; Cyth. Staquezi,
Nyst, pars).
Astarte Kickæi, Nyst.
Cardita Kickæi, Nystet Westend.

XL SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Corbula striata, Walk. et Boys. *Pholadomya Puschii, Goldf.
(Corb. sub pisum, Bosq.).
XNeϾra clava, Beyr. BRACHIOPODES.
* — reticosa, v. Koen.
Thracia Nysti, v. Koen. *Terebratulina striatula ? Sow.

M. P. Pelseneer lit la note ci-dessous, intitulée :

SUR LA CLASSIFICATION DES GASTROPODES D'APRÈS LE SYSTÈME
NERVEUX

Par P. PELSENEER

Dans un important mémoire synthétique, M. de Lacaze-Duthiers
vient d'établir (*) une nouvelle classification des Gastropodes, basée
exclusivement sur la conformation du système nerveux. Il est regret-
table qu’il n'ait pas donné à ce travail une portée plus grande en y
comprenant les Amphineura, les Hétéropodes et les Ptéropodes, qui
appartiennent au même Phylum.

I. — La classification de M. de Lacaze-Duthiers se traduit par la
création d'un certain nombre de noms nouveaux, ce qui est un
résultat tout naturel, lorsqu'il s’agit de qualifier un fait nouveau ou
une idée nouvelle. Mais quand un groupe déterminé possède déjà
un ou plusieurs noms, il est au moins inutile de lui en donner
encore un supplémentaire.

Or, c'est là cependant le cas pour les deux « sous-classes » éta-
blies par M. de Lacaze-Duthiers : Astrepsineurés et Strepsineurés, qui
correspondent respectivement aux groupes Euthyneura et Strepto-
neura de Spengel. De même, | « ordre » Gastroneurés correspond
exactement aux Pulmonata s. str.

Alors même qu'un nom ne serait pas absolument parfait, si le
groupe qu'il désigne n’est pas modifié, pourquoi le remplacer ? Il arri-
vera souvent que Île nouveau nom sera, à son tour, reconnu impar-
fait. Tel est le cas pour cet ordre Gastroneurés. Conformément à sa
diagnose, il faut y placer les Notarehus ©) et Dolabella neapolitana (),
qui sont des Aplysiens et devraient, par conséquent, se ranger
parmi les Pleuroneurés de M. de Lacaze-Duthiers.

(1) Comptes rendus de l'Académie des Sciences de Paris, t. OVI, p. 716.

(2) Vayssière, Recherches zoologiques et anatomiques sur les Mollusques Opisto-
branches du golfe de Marseille. (Annales Mus. Marseille, t. IT, pl. IV, fig. 94 et 95.)

(5) PELSENEER, Report on the Pteropoda collected by H. M. S. Challenger. (Zool.
Chall, Exp., part LXVI, pl. V, fig. 2.)

BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1888 XLI

Pour ce qui concerne les deux « ordres » de la seconde « sous-
classe » de M. de Lacaze-Duthiers, ou bien leur diagnose en rend la
délimitation réciproque imnossible, ou bien elle rend nécessaire la
création d’un troisième « ordre » tout à fait antinaturel.

En effet, dans le premier ordre, Aponotoneurés, le ganglion
pleural est « tout voisin » du ganglion cérébral; dans le second,
Epipodoneurés, ce ganglion se trouve « sur le dos du centre
pédieux ».

Or, il existe un nombre assez considérable de Sfreptoneura
(— Strepsineurés) chez lesquels le ganglion pleural est aussi éloigné
du ganglion cérébral que du pédieux. Je citerai, d’après les figures
de M. de Lacaxe-Duthiers, Cyclostoma (), Capulus (©), Vermetus (°);
j'ajouterai que, dans d’autres | Cyelophorus (*), Ampullaria ()], qui,
en fait, doivent se ranger dans le groupe que désigne le terme Apo-
notoneurés, le ganglion pleural se trouve « sur le dos du centre
pédieux ». Ces derniers animaux devraient donc strictement être
rangés parmi les Épipodoneurés. Enfin, il est certain nombre de
Streptoneura, chez lesquels les trois ganglions antérieurs (cérébral,
pleural et pédieux) sont plus ou moins en contact et où, dès lors,
le ganglion pleural est aussi rapproché du centre cérébral que du
pédieux. Ces formes seront elles des Aponotoneurés ou des Épipodo-
neurés ? |

Ces deux derniers termes ne peuvent donc être conservés, d'autant
plus que les groupes qu'ils désignent possèdent déjà des noms anciens,

respectivement Ciénobranches et Aspidobranches.

Pour ce qui concerne les cinq « ordres » établis par M. de La-
caze-Duthiers, je dois dire encore qu'ils ne me paraissent pas tous de
la même importance systématique : l’ordre Gastroneurés est certai-
nement d'un degré supérieur aux quatre autres. Je ne puis, d’ailleurs,
considérer les Notoneurés, où sont réunis les Nudibranches et les
Ombrelles, comme un groupe naturel.

(') Otocystes ou capsules auditives des Mollusques. (Archives d. Zool. expér.,
séc.d, tp. 120, Rudi Gal 83%)

(2) Ibidem, pl. IV, fig. 14, Zd.

(5) Mémoire sur l'anatomie et l'embryogénie des Vermets. (Annales d. Sc nat.,
Zoologie, sér. 4, t. XIII, pl VI, fig. 4, Z.)

(:) Bouvier, Système nerveux, morphologie générale et classification des Grastéro-
podes Prosobranches. (Annales des Sc. nat., Zoologie, sér. T, t. HE pl. IV, fig 17.)

() Zbidem, pl. V, fig. 19.

XLII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Il. — Il est hors de doute pour moi que les imperfections du
système proposé par M. de Lacaze-Duthiers ont pour cause princi-
pale l’interprétation inexacte de la valeur morphologique des gan-
glions pleuraux, qui fausse la base même du système.

Pour M. de Lacaze-Duthiers, les ganglions pleuraux (Zd’ et Zg')
appartiennent à la commissure viscérale, c’est-à-dire au centre asymé-
trique. Or, le caractère même de ce centre, l’asymétrie, ne peut pas
s'appliquer aux ganglions pleuraux, toujours pairs et symétriquement
disposés.

En réalité, ils appartiennent au groupe antérieur, symétrique, du
système nerveux (centres cérébraux, pleuraux et pédieux), opposé
au groupe postérieur, asymétrique (centres viscéraux). On le recon-
naîtra facilement, si l’on se reporte aux figures 3, 4, 5 du travail
cité plus haut (), de M. de Lacaze-Duthiers.

En outre, on peut se convaincre que les ganglions pleuraux ne se
fusionnent pas avec des centres asymétriques (ou viscéraux), alors
que ceux-ci peuvent cependant se réunir en une seule masse. Au
contraire, voit-on assez souvent ces ganglions pleuraux fusionnés
avec l’une ou l’autre des deux paires antérieures |cérébrale, chez les
Ptéropodes Thécosomes (*) et Aciæon tornatilis (); pédieuse, chez les
Hétéropodes (°)].

M. D. Daimeries fait la communication suivante :

I. — NOTES ICHTHYOLOGIQUES (SYSTÈME LANDENIEN)
Par A. DAIMERIES

Dans une récente excursion, il nous a été donné, sur les bienveil-
lantes indications de notre collègue M. G. Vincent, de retrouver en
place le gravier de base du système landenien au hameau de Marets,
commune d'Orp-le-Grand.

La faunule du gravier landenien de cette localité nous a fourni :
un os de reptile, silicifié, des spongiaires rares, transformés en
hydrate de fer, et un grand nombre de débris de poissons (dents,

(t) Comptes rendus de l'Académie des Sciences de Paris, t. CVI, p. 722, 723.

@) PeLsenxer, Report on the Pteropoda collected by H. M. S. Challenger. (Zool.
Chall. Exp., part LXVI, pl. HI, fig. 9.)

(5) Zbidem, pl. HE, fig. 11.

(*) SPENGEL, Die Geruchsorgane und das Nervensystem der Mollusken. (Zeit-
schrift f.wiss. Zool., Bd. XXXV, pl. XVII, fig. 5 et 6.)

BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1888 XLIII

rayons épineux, vertèbres, coprolites, etc., etc.) appartenant aux
espèces suivantes :

1. Notidanus Loozi, Vinc. 12. Rhina Winkleri, Nobis (Trigo-
2. Biforisodus major, Nobis (Notida- nodus primus, Wink.).
nus orpensis, part. Wink.). 13. Trichiurides orpiensis, Nobis(Tri-
3. Biforisodus minor, Nobis (Notida- chiurides sagittidens, part.
nus orpensis, part. Wink.). Wink.).
4. Lamna elegans, Ag. 14. Smerdis Heersiensis, Wink.
D. — cuspidata, Ag. 15. Oxyrhina Winckleri, Vince.
6. Odontaspis Rutoti, Wink., sp. (Oto- 16. — lœvigata, Nobis.
dus Rutoti, Wink.). 17. Rhina minuta, Nobis.
7 — striatus, Wink., sp. 18. Osmeroides, sp.
8. — macrotus, Ag. 19. Myliobates (?), sp.
9. Otodus parvus, Wink. 20. Edaphodon, sp.
10. Galeocerdo Vincenti, Nobis. 21. Ancistrotion, Sp.
11. Sphærodus, sp.

Remarquons que toutes ces espèces se retrouvent dans les sables
heersiens à Cyprina Morrisi. On pourrait, dès lors; croire que ces débris
du gravier sont remaniés des sables heersiens sous-jacents, mais le
parfait état de conservation de la plupart de ces ichthyolites vient
affirmer que ces espèces ont également vécu pendant la période lan-
denienne correspondante au dépôt du gravier.

La séance est levée à 5 heures.

Séance du ? juin 1888
PRÉSIDENCE DE M. P. COGELS

La séance est ouverte à 4 heures.

. Sont présents : MM. P. Cogels, vice-président ; F. Crépin, À. Daï-
meries, Ë. Fologne, R. Maroy, M. Mourlon, L. Vander Bruggen,
É. Vincent, G. Vincent et Th. Lefèvre, secrétaire.

M. De Pauw assiste à la séance. :
Se font excuser : MM. J. Crocq et H. Rofliaen.

Le procès-verbal de la séance du 5 mai 1888 est adopté.

XLIV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Correspondance.

M. G.-F. Matthew annonce l'envoi d’un travail destiné aux Annales.

M. V. Carus fait savoir qu'il fera encarter dans le prochain numéro
du Zoologischer Anxeiger le prospectus du Catalogue illustré des
coquilles fossiles de l'éocène des environs de Paris, par M. Cossmann.
— L'assemblée vote des remerciements à M. le directeur du Zoolo-
gischer Anxeiger.

La Société linnéenne de Bordeaux désire compléter la collection
qu’elle possède de nos Annales. — Accordé.

La Société royale saxonne des sciences, acceptant l'échange, fait
savoir qu'elle enverra prochainement les volumes de 1867 à 1887 de
sa publication.

La Société d'histoire naturelle du Wisconsin offre les années 1871-
1874, 1876-1877, 1879-1880 et 1884-1887 de ses Proceedings. —
Accepté.

Le Muséum de zoologie comparée de Cambridge annonce l'envoi
de publications.

La Société royale de Londres et le Comité géologique russe accusent
réception de publications.

Dons el envois reçus.

Brochures offertes par leurs auteurs : M. V. Carus (Zoologischer
Jahresbericht für 1881. — Herausgegeben von der x0ologischen Sta-
tion zu Neapel : II. Abtheilung. Tunicata, Mollusca. Mit Register);
S. À. le prince Albert de Monaco (Campagnes scientifiques du yacht
monégasque Hirondelle. 3° année, 1887. — Excursions xoologiques
dans Les îles de Fayal et de San-Miguel(Açores), par Jules de Guerne) ;
M. le D' L. Foresti (Di una varieta di Strombus coronatus, Defr.,
e di un’ altra di Murex torularius, Lk., del pliocene di Gustel-Vis-
cardo, Umbria); M. Fr. Paetel (Catalog der Conchylien-Sammlung
von Fr. Paetel, etc., siebente Lieferung); G. Petersen (Om de Skal-
baerende Molluskers udbredningsforhold à de Danske have indenfor
Skagen), L. Petrik (4. Ucber Ungarische Porcellienerden mit beson-
derer Berüchsichtiqung der Rhyolith-Kaoline ; 2. Ueber die Verwend-
barkeit der Rhyolithe für die Zwecke der keramischen Industrie);

BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1888 XLV

MM. E. Van den Broeck et A. Rutot (Deuxième note sur la recon-
naissance géologique et hydrologique des emplacements des forts de
la Meuse).

Des remerciements sont votés aux donateurs.

M. le Secrétaire dépose, pour la bibliothèque, trois exemplaires
des procès-verbaux des séances des T avril et 5 mai 1888.

Travaux pour les publications de la Société.

M. le Secrétaire dépose sur le bureau un mémoire en anglais ayant
pour titre : Sur le développement des premiers trilobites, par M. G.-F.
Matthew, dont M. Forir veut bien se charger de faire la traduction
française. Sur la proposition de M. le Président, MM. Malaise et de
la Vallée Poussin sont nommésrapporteurs pour l'examen de ce travail.

Lectures.
M. A. Daimeries donne lecture de la communication suivante :

I. — NOTES ICHTHYOLOGIQUES (SYSTÈMES LANDENIEN ET HEERSIEN)
Par A. DAIMERIES

D’après la liste des espèces de la faune du tufeau de Lincent,
système landenien inférieur, dressée par MM. G. Vincent et Rutot (!),
les poissons ne paraissent être représentés à ce niveau géologique
que par quatre espèces : nos recherches nous ont déjà permis d'y
retrouver dix espèces, savoir :

1. Lamna elegans, Ag. 6. Notidanus Loozi, Vince.

2. Odontaspis Rutoti, Winkl. sp. 7. Biforisodus minor, nobis.

3: — striatus, Winkl. sp. 8. Galeocerdo Vincenti, nobis.

4. Otodus parvus, Winkl. 9. Smeerdis heersiensis, Winkl.
5. Oxyrhina Winkleri, Vinc. 10. Carcharodon obliquus, Ag. sp.

Ces ichthyolithes se trouvent disséminés dans toute la masse du
tufeau à Wänsin, Orp-le-Grand, Orp-le-Petit, Lincent.

La faune palichthyologique de la zone à Cyprina Morrissi, système
heersien inférieur, nous a fourni des résultats encore plus importants,
car, parmi la quantité innombrable d’ichthyolithes que cette couche
nous à donnés, nous avons déjà pu reconnaître vingt-deux espèces,

(1) Géologie de la Belgique, par M. Mourlon, 1881, t. Il, p. 146.

XLVI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

tandis que la liste de MM. G.- Vincent et Rutot (!) ne cite de cette
zone que neuf espèces de poissons, et encore l’une d’elles (Galeocerdo
maretsensis, Winkl.) doit-elle disparaître.

1. Odontaspis Rutoti, Winkl. sp. 12. Smeerdis heersiensis, Winkl.
2: — striatus, Winkl. sp. 13. Cycloides incisus, Winkl.

3. Otodus (?) parvus, Winkl. 14. Osmeroides belgicus, Winkl.
4. — macrotus, Ag. 15. Glyphis orpiensis, nobis.

©. Lamna elegans, Ag. 16. Notidanus Loozi, Vinc.

6. — cuspidata, Ag. 17. Oxyrhina Winkleri, Vince.
7. Rhina minuta, nobis. 18. — lœævigata, nobis.
8. — Winkleri, nobis. 19. Edaphodon, sp.
9. Biforisodus major, nobis. 20. Cælorhynchus, sp.
10. — minor, nobis. 21. Sphærodus, sp.
11. Galeocerdo Vincenti, nobis. 22. Hybodus, sp.

Cette faune provient des gîtes d'Orp-le-Grand, et particulièrement
des poches graveleuses du littoral heersien, où l'accumulation des
débris de poissons est remarquable; ils sont mélés à des coquilles,
des ossements d'oiseaux et de reptiles, etc.

Au fur et à mesure de l'avancement de nos études sur les poissons
fossiles belges, nous publierons une série de notes résumant les
observations nouvelles que chacune des espèces aura fournies:

N° 4. — Galeocerdo maretsensis, Winkl.

WinkLer, Mémoire sur quelques restes de poissons du heersien (Archives du
musée Teyler, vol. IV, fasc. [, p.10 et 11, fig. 10, 11 et 12).

Gette espèce, à notre avis, doit disparaître des listes du système
heersien, et conséquemment de la science, les ichthyolithes ainsi
dénommés n'étant que des débris de Corax remaniés du crétacé par
la mer heersienne.

A l'appui de notre manière de voir, nous dirons que les débris
figurés par le M. D' Winkler ne sont point creux et que la dentelure
des bords tranchants est uniforme. Ces deux caractères génériques
des Corax se montrent très bien sur les figures du D’ Winkler, con-
trairement à sa description, et mieux encore sur le spécimen plus
complet que nous possédons du même niveau {zone à Cyprina
Morrissi, système heersien inférieur). Loc. Orp-le-Grand.

(1) Géologie de la Belgique, par M. Mourlon, 1881, t. II, p. 142.
(?) Remarquons que nous avons maintenu provisoirement les noms anciens pour
les espèces et les genres non encore suffisamment étudiés par nous.

BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1888 XLVII

Nous n’hésitons point à reconnaître dans ces ichthyolithes des dents
de Corax, que nous spécifions, mais avec doute, comme des Corax
heteredon, Agassiz. |

Nous avons dit que c'étaient des Coraæ remaniés du crétacé sous-
jacent. En effet, nous avons retrouvé dans la zone des sables à Cyprina
Morrissi, dans les poches graveleuses du littoral, aux gîtes d’Orp-le-
Grand, parmi les débris coquilliers de plage heersienne inférieure,
une faunule évidemment crétacée et dont l’aspect noir et roulé accuse
le remaniement. Cette faunule se compose : d’une dent de Corax, de
dents d'Odontaspis et de Lamna, de deux alvéoles de Belemnitella
mucronata, d'un moule de pleurotomaire douteux et d’un tube de
Ditrupa, peut-être Ditrupa eypliana. Ces débris d'âge évidemment
crétacé, très rares, sont mêlés aux débris incontestablement heer-
siens, dont ils se reconnaissent facilement par leur couleur noire,
leur opacité et leur état de conservation différent.

Les deux faits réunis : caractères des Corax et aspect semblable
à d’autres débris de même niveau, évidemment remaniés de couches
crétacées, nous autorisent, croyons-nous, à faire disparaître de la
science l'espèce winklérienne inscrite dans les listes sous le nom de
- Galeocerdo maretsensis. Remarquons que notre Galeocerdo Vincenti,
nob., assez commun dans le même niveau, se rapporte à des ichthyo-
lithes tout autres que ceux visés par M. le D° Winkler.

N° 2. — Odontaspis Rutoti, Winkl. sp.

Synonymie :

Otodus Rutoti, Winkl.

WinkLer, Mémoire sur quelques restes de poissons du heersien (Archives du
musée Teyler, t. IV, fase. I, p. 4 à 7, fig. 3 et 4).

Otodus Rutoti, Winkl.

G. VincenT, Description de la faune de l'étage landenien inférieur de Belgique
(Annales de la Société malacologique de Belgique, t. IX, p. 16, pl. VE fig. 1,
a, b, c, d, none).

Lamna cuspidata, Ag. (part.), et Lamna vorax (?).

WinkLer, loc. cit., p. 10.

Lamna cuspidata, Ag. (part.).

G. VincenT, loc. cit., p. 14.

Nous avons pu reconstruire hypothétiquement les séries dentaires
des deux mâchoires de cette espèce et nous convaincre que nous
avions devant nous les restes d’un squale du genre Odontaspis.

XLVIII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Les dents désignées sous le nom d’Otodus Rutoti, Winkl., appar-
tiennent à la mâchoire supérieure (sauf la figure le de M. Vincent,
qui appartient à une autre espèce de poisson). Les dents de la
mâchoire inférieure ont la forme des Lamna ; et, en grande partie,
les Lamna cuspidata et Lamna vorax, ainsi nommées par M. le
D' Winkler, ne sont que des dents de la mâchoire inférieure du
même Odontaspis, — ce que notre savant confrère M. G. Vincent a déjà
entrevu dans son travail sur la faune landenienne. Remarquons que,
dans nos listes du heersien et du landenien, nous laissons subsister le
Lamna cuspidata pour les dents répondant à la diagnose d’Agassiz et
qui se différencient des dents de la mâchoire inférieure de l’Odontaspis
Lutoti par l’absence de crénelure à la base de l’émail de la face externe
des dents et la non-multiplicité-des dentelons latéraux.

L'extension géologique et géographique de lOdontaspis Rutoti,
Winkl. sp., comprend :

Système montien calcaire grossier (Obourg) ;

Système heersien inférieur, zone à Cyprina Morrissi (Marêts, Orp
le-Grandi ;

Système heersien inférieur, tufeau sableux (Roclenge) ;

Système heersien supérieur, marnes de Gelinden (Gelinden) ;

Système landenien inférieur, gravier de la base (Wansin, Marêts) ;

Système landenien inférieur, tufeau de Lincent (Lincent, Wansin,
Orp-le-Grand) ;

Système landenien inférieur, tufeau de Chercq et de Calonne
(Ghercq) ;

Système landenien supérieur, gravier de base (Jeumont |France],
Léau, Erquelinnes).

Cette espèce, sous l’ancien nom de Ofodus Rutoti, est encore citée
comme ayant été trouvée à Schaerbeek et Saint-Josse-ten-Noode, dans
la zone à Nummulites planulata, système ypresien supérieur ; mais
notre collègue M. G. Vincent ayant eu l’obligeance de nous confier
une de ces dents provenant de Saint-Josse-ten-Noode, nous avons pu
nous convaincre que, bien qu'étant un débris d’Odontaspis, elle n’ap-
partenait point à l’'Odontaspis Rutoti, Winkl. sp., mais à une espèce
du paniselien et de l’éocène moyen, dont nous aurons, par la suite,
l’occasion de parler. Nous croyons qu'il en est de même des dents de
Schaerbeek, et, quoique avec doute, nous n’inscrivons pas l’'Odontaspis
Rutoti, Winkl. sp., dans les listes des faunes des étages supérieurs à
la base du landenien inférieur.

BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1888 XLIX

M. le Secrétaire a reçu de la part de M. J. de Guerne la note
suivante, intitulée :

DESCRIPTION D'UN P/S/IDIUM NOUVEAU DES AÇORES (!)
Par J. pe GUERNE

Pisidium Dabneyi, sp. nov. — Testa ovato rotundata,
subæquilatera, pellucida, tenuis, colore albido; valvulæ stris con-
centricis sat conspicuis ornatæ, extremitate antica rotoduntata, pos-
tiea subtruncata, limo sæpius conspureata,umbonibus vix prominulis.
Aæxis robustus, dentibus validis ; ligamentum forte.

Animal tenerum, colore albido flavescente.

Longit., 4.5 mill.; lat., 3.2 mill.; crassit., 22 mill.

Coquille ovale arrondie, subéquilaiérale, transparente, de couleur
gris-blanchâtre; le test, mince et fragile, est couvert de stries con-
centriques irrégulières, assez marquées, sauf sur les sommets, très
peu proéminents, qui sont presque lisses. L’extrémité antérieure est
assez régulièrement arrondie et sa courbe se continue sans interrup-
tion avec celle du bord ventral. L'extrémité postérieure est à peine
tronquée; sur la plupart des exemplaires, elle se montre salie par le
limon ou le sable volcanique, dont la couleur noire tranche vivement
sur le fond blanc de la coquille.

Le bord dorsal est légèrement arqué : la charnière, forte, présente
des dents cardinales très nettes. Les dents latérales, assez faibles en
arrière, sont bien marquées au côté antérieur. Le ligament, solide,
offre une coloration jaune-corné-clair.

Les coquilles des jeunes sont plus régulièrement ovales, plus
allongées et plus aplaties que celles des adultes. J'en ai recueilli qui
mesurent à peine 0.8 millimètre de longueur sur 0.5 de largeur. A cet
âce, elles paraissent être out à fait équilatérales. Ces petits Pisidium
ressemblent à s'y méprendre à des Ostracodes.

L'animal n'offre aucune particularité remarquable : sa coloration
est blane-jaunàtre.

Localité. — Fayal, caldeira; recueilli en grand nombre le

(*) Extrait d'un livre intitulé Excursions zoologiques dans les îles Fayal et de San-
Miguel (Açores) et publié par les soins de S. À. le prince Albert de Monaco à la suite
de la campagne scientifique accomplie sur le yacht l'Hürondelle en 1887. Le prince
A. de Monaco a bien voulu offrir à la Société ce volume, tiré à un petit nombre
d'exemplaires.

TOME XXII, 1888 4

L SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

16 juillet 4887 dans les petites mares qui rayonnent autour du maré-
cage central vers le côté ouest. Ces mares, profondes de 50 à 60 cen-
timètres au maximum sont, le plus souvent, allongées et étroites ; leur
surface est couverte de Potamogeton. D'épaisses broussailles en rendent
l'accès très difficile.

Je prie M. Samuel-Wyllys Dabney, consul des États-Unis à Fayal,
d'accepter la dédicace de ce Pisidium nouveau. Puisse ce faible hom-
mage conserver le souvenir du précieux concours que lui et les siens
ont depuis longtemps coutume de prêter aux recherches scienti-
fiques.

Pisidium Dabneyi est le premier mollusque lamellibranche décou-
vert dans les eaux douces des Açores; c’est le troisième qui ait été
signalé dans les îles de l'Atlantique. Les P. canariense, Shut. ct
P. Watsoni, Paiva, sont connus l’un à Ténériffe depuis 1852, Pautre
à Madère depuis 1866 ().

(1) Savrrzeworrx, Diagnosen neuer Mollusken (Mittheil. d. naturf. Geselis, in
Bern, 1852, p. 146). P. Canariense : Testa ovalis compressiuscula,valde èncæquilate-
ralis, subtiliter striata, sordide albida, pellucida, wmbonibus viæ prominulis,
obtusis. Long., 4.25 mill.; altit. 4 mill.; crassit, 2 mill.

Do CASTELLO DE Paiva. Description de dix espèces nouvelles de mollusques ter-
restres de l'archipel de Madère (Journ. de Conchyl.[3], vol VI, 1866,p. 340 et pl. XI,
fig. 3); P. Watsoni : Testa ovato subangularis, valde compressa, tenuis, nitidula,
striis eæilibus, concentricis, irregulariter insculpta, lutescenti albida vel cinerascens,
intus albofuscescens, sœæpe aureo-rubello niîtens; latus anticum subquadrangulare,
fere rectum, posticum rotundatum, gradatim declive, magis productum ; utrumque
distincte compressum ; margo inferus rotundatus ; extrema obtusa, nec prominentia ;
ligamentum breve, quasi inconspicuum; awis brevis, validissimus. Long., 4 mill.,
lat., 3.75 mill. Cette diagnose a été reproduite sans modification par l’auteur dans
son ouvrage Monographia molluscorum terrestrium, fluviatilium, lacrustrium
insularum Maderensium. Lisbonne, 1867, p. 167 et pl. IL. fig. 10.

Il est vraiment singulier que, dans un livre ayant la prétention de résumer toutes
les connaissances acquises sur les mollusques terrestres et fluviatiles des îles océani-
ques (Testacea Atlantica or the land and freshwater shells of the Azores, Madeiras,
Salvages, Canaries, cape Verde and Saint-Helena, London, 1878), T. Vernon
Wollaston ait précisément omis ces deux Pisidium. Cet oubli, peu digne assurément
d’un naturaliste attentif, me parait devoir être relevé avec quelque insistance, parce
que le savant anglais, entomologiste très distingué, mais beaucoup moins versé,
semble-t-il, dans l’étude des mollusques, affecte de saisir avec beaucoup trop
d'empressement toutes les occasions possibles de contester la valeur de ses devan-
ciers. Dans ses Matériaux pour une faune malacologique des îles Canaries (Nouv.
arch, Mus. hist. nat. [2], VIT et VIT), M. J. Mabille à très justement défendu plu-
sieurs zoologistes français contre Les attaques mal fondées de T. Vernon Wollaston.

BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1888 LI

On sait combien est délicate la détermination des espèces du genre
Pisidium. Afin d'éviter toutes les causes d'erreur, J'ai soumis mes
spécimens au D' P. Fischer et à deux des conchyliologistes qui con-
naissent le mieux la faune des Açores et des Canaries, M. A.
Morelet et M. J. Mabille. Voici quelques passages d’une lettre que
M. À. Morelet a bien voulu-m’adresser le 15 octobre 1887 :

Les trois Pisidium ont à peu près la même taille; mais leurs
formes ne sont point identiques. Ainsi P. canariense diffère de celui
des Açores par sa forme valde inæquilateralis, par ses contours
arrondis et par ses stries très superficielles, mais fort irrégulières. Cest
la forme, néanmoins, qui se rapproche le plus de celle de Fayal.

Même observation pour P. Watson, qui parait être beaucoup
plus comprimé (valde compressum), plus finement et plus régulière-
ment strié, avec un bord antérieur qui n’est pas nettement arrondi,
mais presque lronqué (subquadrangularis).

« Une autre espèce, qui se rapproche aussi beaucoup de celle des
das est le P. fontinale, Pfr., commun dans toute l'Europe; cepen-
dant, celui-ci est plus (égales c'est-à-dire presque équilatéral, très
finement strié et de couleur cendrée ou jaunâtre. Il n’y a donc pas
identité, etc. »

D'autre part, grâce à l'obligeance du D' P. Fischer, J'ai pu com-
ie le Pivilitom. de Fayal à de fort bons dessins de celui des Cana-
ries. La figure de cette espèce n’a jamais été publiée, bien qu'elle ait
été exécutée très fidèlement par les soins de Shuttleworth. Le Dr P.
Fischer a bien voulu me communiquer une série inédite de huit
planches in-4° lithographiées et coloriées, que Shuttleworth destinait
à l'illustration d’un grand travail sur la faune malacologique des
Canaries. Le texte de ce travail ne semble pas avoir été composé,
mais les planches dont il s'agit portent la lettre indiquant les noms
de toutes les espèces représentées. Ge sont, d’ailleurs, les types dont
la diagnose a paru à Berne en 1852 ().

(1) Voir la note ci-dessus. Après la mort de Shuttleworth, la direction du Musée de
Berne fit publier divers manuscrits trouvés dans sa succession. Le D° Fischer fut
chargé, en cette circonstance, de rédiger le texte d'un travail dont les planches se
trouvaient prêtes à paraître : Motitiæ malacologicæ oder Beiträge sur näheren
Kenntniss der Mollusken, Berne et Leipzig 1878. C'est alors que lui furent remises
les huit planches in-4° lithographiées et coloriées relatives aux mollusques des
Canaries : leur exécution est très satisfaisante ; elles ont été dessinées par A. Hutter
et imprimées à Berne par C. Ochsner (sans date).

LIT SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Sous le n° 18 de la planche VII sont comprises six figures et deux
croquis de dimensions relatifs au P. canariense. L'espèce des Açores
en diffère par des caractères bien nets. Il en est de même pour
P. Watsoni, ainsi que pour toutes les formes signalées en Espagne et
en Portugal par Morelet, Nobre ou Clessin. Enfin, parmi les types
américains décrits par Temple Prime, je n’en ai trouvé aucun avec
lequel P. Dabneyi puisse être identifié.

Depuis l'impression du livre d’où est extraite la description ci-
dessus, le D° Th. Barrois a bien voulu m'informer qu'il avait retrouvé
dans la caldeira de Fayal, deux mois environ après ma visite, des
pontes de Pisidium appartenant sans doute à cette espèce.

D'autre part, le D° H. Simroth, de Leipzig, signale dans les
fontaines des environs de Ponta-Delgada, dans l'île San-Miguel, un
Pisidium qui re diffère probablement pas de P. Dabneyi. D'après
lui, le petit lamellibranche se répandrait progressivement dans les
eaux de faible étendue sur le museau des ânes qui s'y abreuvent.
(H. Smmoru, Ausflüge nach der Westhälfie von San-Miquel, Axoren.
Globus, vol. LIL, 1887, p. 256.) :

M. M. Mourlon fait deux communications, dont il a remis les
rédactions suivantes :

SUR UNE COUPE DE QUATERNAIRE A LEDE, PRÈS D'ALOST
Par M. MOURLON |

Lorsqu’à la séance du 4 février dernier, je fis connaitre la coupe de
deux déblais pratiqués dans la sablière près le bois de Bellaert, on
n'avait pas encore atteint le niveau des sables verts paniseliens qui
avaient élé mis à découvert dans une autre sablière à 500 mètres au
sud de Lede. Seulement, comme dans cette dernière sablière on
n'observait pas les banes à turritelles si bien développés dans les
deux déblais en question, il était intéressant de constater la nature
des dépôts séparant les bancs à turritelles du sable paniselien. C'est
dans ce but que notre collègue M. Moens fit pratiquer dans la sablière
du bois de Bellaert un troisième déblai un peu à l’ouest des précé-
dents. Seulement, quelle ne fut pas notre surprise en constatant que
les 5 à 6 mètres de dépôts qui, dans ce troisième déblai, surmontaient

BULLETIN DES SÉANCES, —— ANNÉE 1888 LITE

le sable paniselien, étaient quaternaires et présentaient la succession
suivante, de haut en bas :

Coupe d’un troisième déblai dans la sablière près le bois de Bellaert.

1. Humus avec un peu de limon et cailloux plats dissé-

DRE MEN ARE LR UNE ANS iN a feu tee CAN AE)
2, Limon sableux passant parfois au sable, surtout vers le
bas, au contact d’un niveau de cailloux roulés . . . 1"50
ho atblersroleux humecté: Strates En 2 SIP
4. Couche de gravier bien stratifiée avec quelques cailloux
TOUTE RNA A AL EYE Ur ES re Er AGU UT MER PES LS QE)
5. Alluvions sableuses, jaune-brunûtre, stratifiées . . . 2"00
6. Gravier avec concrétions ferrugineuses et cailloux roulés. 020
SAIS MERRIDAN SAN IEN SLT ren ee RER RES Le AÉRER
060

Les dépôts quaternaires qu’on observe généralement aux envi-
rons de Lede étant fort peu épais et se confondant le plus souvent
avec la terre végétale, il m'a paru intéressant de montrer, par la
coupe ci-dessus, qu'ils atteignent parfois une épaisseur de plus de
b mètres et constituent deux niveaux bien distincts, dont linférieur
présente lous les caractères des dépôts fluviaux diluviens les plus
anciens.

Ils ont raviné les dépôts wemmelien, ledien et laekenien au point
de se trouver en contact avec Le sable paniselien.

SUR LE LEDIEN A L'OUEST DE BRUXELLES
Par M. MOURLON

Les grès calcareux à Nummulites variolaria, Turrüella crenulata
et autres fossiles caractéristiques du nouvel étage ledien qui, sur la
rive droite de la Senne, s’observent entre les couches laekeniennes et
wemmeliennes, se retrouvent également en maints endroits sur ia
rive gauche, à l'ouest de Bruxelles.

Ils y ont donné naissance, principalement entre Schepdael et
Ganshoren, à d'immenses carrières qui ont fourni jadis les pierres de
construction d'un grand nombre de nos monuments dont la plupart
remontent au moyen âge.

LIV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Le principal siège d'exploitation de ces grès semble avoir été la
commune de Dilbeek, si l’on en juge par les immenses entonnoirs et
excavations artificielles qui s’observent notamment dans la propriété
de M. Moeremans t'Serstevens. À l’ouest de Ganshoren, il existe aussi
une profonde dépression dans le petit bois de la ferme dite de Zave-
lenberq, et en un point situé à peu de distance au sud-est de cette
ferme, un puits dont orifice est à la cote G4 vient d'être ouvert, à
côté du premier chemin au sud-est, pour une maison nouvellement
construite. On en a retiré, à quelques mètres de profondeur, de gros
blocs de grès fossilifères appartenant toujours au même horizon du
nouvel étage ledien.

Il en est de même à Schepdael, où l’on voit, au sud du village et
à l’ouest du parc de M. le notaire Éliat, en un point appelé « Le
Poel », une dépression du terrain provenant d’une ancienne carrière
dont on voit les débris de pierres à la surface. C’est toujours le même
grès à Turritella crenulata, dont est bâtie, paraît-il, Féglise de Saint-
Martin. |

Au fond de cette dépression, qui est limitée à l’ouest par une
véritable petite colline de terrains rapportés, on voit, sous une épaisse
couche de cailloux roulés avec sable et limon, du sable blanc glau-
conifère, et en un autre point un peu plus au sud et situé dans un
petit chemin derrière une maison, un sondage à la bêche m'a fourni
à 80 centimètres sous le chemin, un sable calcarifère plus au moins
graveleux avec rares concrélions ferragineuses et banc de grès calca-
rifère graveleux. Dans le puits de la maison qui se trouve plus à
l'est, et à un niveau supérieur, on a rencontré, à 6 mètres de pro-
fondeur, le premier banc de grès, qui doit être très épais, si Fon en
Juge par les quelques blocs qui en proviennent et qui sont déposés
contre la maison.

IL est à remarquer que, d’après l'hypsométrie de la carte militaire,
les bancs de grès seraient ici entre les cotes de niveau 80 à 85, tandis
qu'on vient de voir qu'à Ganshoren ces mêmes bancs se trouvent
entre les cotes 60 et 65, et il paraît en être de même à Dilbeek.

Il s'ensuivrait donc qu'il y aurait eu un relèvement du terrain au
sud de Schepdael. Ce point est d'autant plus important que, même au
nord de ce village, il existe des dépôts qui, tout en affleurant à une
cote de niveau inférieure à celle des grès du Poel, sont cependant
incontestablement d'âge plus récent.

Cest ainsi qu'en suivant le premier chemin à lest de la douzième

BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1888 LV

borne de la route de Ninove, on observe, à une centaine de mètres au
sud de celle-ci, et au nord de léglise de Schepdael, une petite
sablière contre le chemin, à la cote 77, et qui présente la coupe
suivante :

Première coupe au nord de l'église de Schepduel.

Q. a. Limon avec nombreux cailloux disséminés dans la

masse et présentant vers le bas une couche de

50 centimètres de cailloux avec sable blanc et

jaune: tt 124700
W. b. Sable blanc et jaune, ‘rubanné de rouge ferrugi-

neux et fortement moucheté de noir, variant en

épaisseur de 25 à 40 centimètres et à . . . 090
c. Lit de gravier, plus ou moins argileux, de 2 centi-
mètres, dans un sable jaune-brunâtre. . . . (0"02

L. d. Sable blanc-jaunâtre, fin, moucheté de noir, visible
ET ei LA A EN HER CE EEE GE A EC RP BAG Ga RE US

3712

De l’autre côté du chemin, en face de la coupe précédente, mais à
un niveau plus élevé, qui doit être à la cote 80, on observe, à une
cinquantaine de mètres à l’ouest dudit chemin, la grande sablière
appartenant au sieur Mostinckx et présentant la coupe ci-dessous :

Deuxième coupe au nord de l’église de Schepdacel.

Limon et cailloux. . . ; CT nt rt PES 0
b'. Sable gris jaunâtre, peu g glauconifère , avec petites
concrétions ferrugineuses, devenant brunâtre à la
partie supérieure et argileux vers le bas, où il
forme une couche d'argile grise de 10 à 20 centi-

EC

mètres d'épaisseur au contact du gravier € . . 2"00
c’. Lit de gravier peu épais . . . 0702
L. d. Sable one graveleux gris Saunaire. mou-
AE de noir, pt PE tt NOR UNE) RE SAPUE
3702

On remarquera que les sables des deux coupes qui précèdent sont
divisés en deux par un gravier associé à un lit argileux et présentant

LVI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

tous les caractères pétrographiques du gravier wemmelien, tant
de la rive droite de la Senne que des environs de Lede, où je l'ai
rencontré recouvrant les sables et grès types lediens. Cest pour ce
motif que je crois pouvoir rapporter à ce dernier niveau les sables dd’
des deux coupes au nord de Schepdael. Celles-ci sufliraient à démon-
trer qu'à l'ouest de Bruxelles, les sables wemmeliens ne sont pas
toujours, comme on l’admet généralement, en contact avec les dépôts
paniseliens, mais bien aussi, en de certains points, avec les sables
lediens, les sables et grès laekeniens ne s'étendant pas à une grande
distance à l’ouest de la vallée de la Senne, comme cela ressort
notamment du diagramme que MM. Rutot, Van den Broeck et
Vincent ont bien voulu me communiquer en 1880 ().

Les sables wemmeliens présentent, dans la région dont il es£ ici
question, un certain nombre d’affleurements et de contacts, dont
quelques-uns méritent une mention toute spéciale.

C'est d'abord au sud du village de Schepdael, sur le talus d’un
chemin creux aboutissant vers l’est à la propriété du notaire Éliat,
où le sable wemmelien se montre sous le limon et les cailloux quater-
naires, en un point situé à la cote 85.

Ce sable jaunâtre renfermant de petits nids de glauconie gris-cen-
drés apparaît de nouveau vers l’ouest, sur le talus de gauche à la
bifurcation de deux chemins. Il devient argileux à la partie supé-
rieure et se montre recouvert par l’argile glauconifère verte représen-
tant la bande noire avec Ses grains de quartz et de glauconie. C'est
le tongrien de Dumont qui se trouve ici à la cote 93, alors qu'il
affleure à Dilbeek à la cote 80, ce qui montre une fois de plus qu'il y
a eu relèvement du terrain au sud de Schepdael.

Je ne ferai que mentionner, en passant, le gisement de minerai de
fer qui s’observe dans un potager vers le milieu et à une quarantaine
de mètrès au nord du chemin qui, partant de l’église de Schepdael,
aboutit à la neuvième borne de la route de Ninove. Un déblai à la bêche
dans ce potager montre une couche de plaquettes de limonite d'environ
30 centimètres surmontée d'une même épaisseur de. terre végétale et
reposant sur du sable argileux avec nids de glauconie rappelant
tout à fait le sable wemmelien qu'on vient de voir au sud de Schep-
dael et, de même que ce dernier, à la cote 85.

Près le poteau indicateur d'Itterbeek, à l'ouest de la huitième

() Voir Géologie de la Belgique, t. 1, 1880, p. 237, fig. 42.

BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1858 LVII

borne de la route de Ninove, une sablière, à la cote 77, montre sous
9m90 de limon avec rares cailloux à la base, du sable wemmelien
gris-jaunâtre avec taches blanches et petites concrétions ferrugineuses
disseminées, moucheté de noir vers le haut et renfermant quelques
grains de gravier.

Le même sable à été mis à nu au même niveau à la station du tram
à vapeur de Dilbeek, un peu à l'ouest de la septième borne; il y est
surmonté d’une couche de 40 à 50 centimètres de cailloux roulés et
d'un mètre de limon.

Plus avant, on retrouve encore un affleurement de sable jaune
wemmelien près de l'arrêt du tram, à l’est de la septième borne de la
route de Ninove et à la bifurcation de cette route avec le chemin qui
descend au village de Dilbeek. Un puits qui vient d'être creusé pour

ne maison en construction contre la route, à la cote 68, m'a permis
de relever la coupe suivante :

Coupe d'un puits à Dübeek, près la route de Ninove,
relevée le 1” juin 18SS.

a. Terrain remanié . ES DE PURES F4 RATIO DD
Limon avec rares cailloux à la oc unie 1"00
ec. Sable jaunâtre séparé du sable d par une me fé se
plus foncé. N'ayant pu descendre dansie puits, il ne m'a
pas été possible de constater si cette bande est grave-

leuse RE MR L'oit L
d. Sable grisâtre. CERN AIRE EAST
e. Banc de grès assez friable dans Re che SR ie e20
f. Argile sableuse paniselienne séparée du banc e par un
espace caché par la maçonnerie . . . . 150
Au moment où je relevai cette coupe, le ie Lure
encorelelre approfondides Het. 07 200
potaLiA eve 00

J'ai retrouvé l'argile paniselienne avec psammites au même niveau
en maints endroits, au sud de Ja route de Ninove et notamment dans
un chemin creux dirigé au sud-ouest et réunissant Pede-Sainte-Anne
à [tterbeek.

LVII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Voici la coupe que présente ce chemin, de bas en haut :

Coupe entre Pede-Sainte-Anne et Itterbeek.

Q. «. Vers le bas du chemin, on observe du limon sableux quater-
naire parfois très stratifié et formé, en un point, d’alter-
nances d'argile et de sable.

Sable fin ypresien, souvent limoneux comme laffleurement
situé sur son prolongement vers l'est, dans le chemin
creux au sud-est du hameau de Vlasdael, où Dumont
renseigne déjà la présence de bancs pétris de Nummulites
planulata ; ces affleurements sont à la cote 45.

Argile paniselienne avec psammites sur l’accotement de la
route à la bifurcation d’un chemin dirigé au sud et en
face d’une source, à la cote 63.

W. d. Sable jaune parfois très fin, visible sur le talus de gauche

depuis la cote 70 jusqu'à la cote 76.

_
©
S

D
(S

En suivant le premier chemin à l’est, on observe dans une sablière,
un peu au sud-est du village d’Itterbeek, à la limite de cette com-
mune et de celle de Dilbeek, sous 3 mètres de limon avec cailloux
roulés à la base, 2"50 d’un beau sable blanc et jaune avec concré-
tions ferrugineuses et renfermant -quelques grains de gravier; cette
sablière est à la cote 68.

Le même sable est exploité dans plusieurs sablières au nord de à
route de Ninove. |

Cest notamment à Berchem-Sainte-Agathe, près le cabaret /n den
Berg, dans une sablière située à la cote 72 et présentant fa coupe
suivante :

Coupe de la sablière, près le cabaret In den Berg,
à Berchem-Sainte-Agathe.

ES: 250 0 M NN ONE AO SS EN NEO ES DR A

Q. D. Limon brun avec quelques cailloux au contact de
A Deere ee 2 M de FOR dB A ARE Den)
e. Limon pâle, avec nombreux cailloux disséminés. . 2740

Cette couche, de même que la précédente, m'est
visible que sur la paroi orientale de la sablière ;

À reporter: 24 7524810

BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1888 LIX

Report. . . 4"10

sur l’autre paroi, ik n'y a sous l’humus que des
lignées et amas de cailloux roulés dans un sable
graveleux ferrugineux, sur une épaisseur de
60 centimètres.

W. d. Sable jaune, avec petites concrétions ferrugineuses,
visible sur la paroi occidentale de la sablière,
ADR DU ES NET SPORE PRE OR ner 0

ph ()

On remarquera que les sables de cette coupe, que je rapporte, de
même que les précédents de même nature, au wemmelien, ne montrent
pas leur contact avec les dépôts paniseliens et ne permettent pas de
décider s'il existe entre eux un représentant du nouvel étage ledien.

Il n’en est heureusement pas de même dans la grande sablière
située au sud de la précédente, entre Berchem-Sainte-Agathe et le
hameau d’Osseghem, sur la commune de Molenbeek-Saint-Jean et
presque à la limite de celle-ci. Gette sablière, ouverte à côté et un
peu au sud du point de jonction de quatre chemins, au Scheutbosse
et à la cote 68, présente la très intéressante coupe que voici :

Coupe de la sablière de Scheutbosse, au sud-est
de Berchem-Sainte-Aquthe.

Échelle de 0.095 par mètre.

Q. a. Limon quaternaire, avec cailloux à la base, variant
CDS eue AU TRlNS 228

A reporter. ._ .: 2728

LX

SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Report.

b. Sable jaune graveleux, avec cailloux roulés et gra-
vier ferrugineux vers le bas, au contact des cail-
loux roulés Suche rt Haute

c. Sable jaunâtre et blanchâtre, avec cree grains
de gravier, parfois très stratifié, doux au toucher,
moucheté de noir, avec petites concrétions ferru-
gineuses disséminées . . ;

d. Gravier presque continu, de re none
d'épaisseur.

e. Sable jaune, présentant un aspect tout particulier
avec ses petites tubulations sableuses, tranchant
nettement sur le sable W; il est plus glauconi-
fère et renferme aussi quelques grains de gravier.

f. Gravier variant en épaisseur de 20 centimètres à .

g. Sable vert graveleux, très humecté, séparé du gra-
vier f par une couche de sable jaune de . . .

2225

0°50

9079

1"80
040

0"50

9720

Il ressort clairement de cette coupe que les sables wemmeliens sont
séparés des dépôts paniseliens par des sables qui ne renferment pas
de grès lediens, mais qui se trouvent au même niveau que ces der-

niers. On serait porté à croire

à première vue, qu'il n'existe qu'un

seul gravier au-dessus du paniselien, mais un examen approfondi
ne permet plus de douter qu'il en existe bien réellement deux,
interrompus par de nombreuses failles, comme le montre la figure
ci-dessus.

La séance est levée à 5 heures 1/4.

Assemblée générale annuelle du 1‘ juillet 1888

PRÉSIDENCE DE M. J. CROCQ

La séance est ouverte à À heure.

La liste de présence porte les signatures de MM. J. Crocq, prési-
A. Daimeries, É. Fologne, E. Hennequin, F. Rofliaen,

dent ;

BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1888 LXI

L. Van der Bruggen, É. Vincent, G. Vincent et Th. Lefèvre, secré-
taire.

M. L. De Pauw assiste à la séance.

Font excuser leur absence : MM. P. Cogels, F. Crépin, R. Maroy,
M. Mourlon, D. Raeymaekers et H. Roffiaen,

Le procès-verbal de l'assemblée générale annuelle du 3 juillet 1887
est adopté.

Rapport du Président.

Messieurs,

Me conformant aux coutumes de la Société, je viens vous exposer
ce qu'elle a fait pendant l'exercice que nous clôturons aujourd'hui.

Créée le 4% janvier 4863, par MM. Jules Colbeau, F. de Malzinne,
É. Fologne, IH. Lambotte, F. Rofliaen, À. Seghers et J. Weyers,
elle compte maintenant vingt-cinq années d'existence. Nous espérions
pouvoir fêler ce premier jubilé; mais le Conseil s'est vu dans la
nécessité d’ajourner cet événement, parce que, d'abord, les auteurs
nous ont demandé de reculer la date du dépôt des mémoires répon-
dant aux questions de concours; en second lieu, parce que nous avons
à remplir des engagements momentanément onéreux en ce qui con-
cerne certaines de nos publications. Enfin, l'état de nos finances nous
oblige à agir avec prudence au chapitre des dépenses qu'entraine
toujours une fête jubilaire, si modeste qu'elle puisse être.

Membres. — Le nombre des membres honoraires est resté le
même que l’année dernière. A la date du 1° janvier, nous en comp-
tions 43. Par suite du décès de M. F. Erjavec, le nombre des membres
correspondants est tombé de 33 à 32.

La mort nous a aussi enlevé 2 membres effectifs : MM. S. Fleming,
à Bruxelles, et L. Piré, à Spa.

Nous avons recu comme membres effectifs : MM. d. Cornet,
assistant à l'Université de Gand ; R. Maroy, docteur en médecine, à
Bruxelles; L. Navez, homme de lettres, à Bruxelles; V. Willem,
professeur agrégé de l’enseignement moyen du degré supérieur pour
les sciences naturelles, à Gand. Nous avons pu rétablir sur notre
liste le nom de M. le D' E. Fontaine.

Le Conseil a, de plus, accepté les démissions de MM. le général

LXIT SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Cocheteux, à Liége; G. Cotteau, à Auxerre; J. Mac Leod, à Gand;
À. Rutot, conservateur au Musée royal d'histoire naturelle, à Bru-
xelles; 4.-D. Stevens et J. Stevens, ingénieur, à Bruxelles.

Dans ce dernier exercice, notre collègue M. Cossmann a été
nommé membre à vie.

Album. — Notre galerie intime n'a pas subi d'augmentation depuis
l’année dernière, et cependant les portraits de plusieurs de nos col-
lègues manquent encore à notre collection. Je fais appel à leur obli-
geance, et j'espère voir bientôt combler les vides que je signale.

Publications. — Les séances mensuelles ont eu lieu régulièrement.
Les procès-verbaux ont paru tous en temps utile; ils contiennent des
communications intéressantes dues à MM. Bayet, Cogels, Daimeries,
de Guerne, Delvaux, Malaise, Mourlon, Pelseneer, Pergens,
D. Raeymaekers et G. Vincent.

La seconde partie du tome XV des Annales (1880), quoique
terminée, n'a pas encore paru. M. Cogels à achevé la tâche qu'il
avait assumée; mais, par suite du décès de membres exposants en
1880, les notes relatives à la description de leurs collections ont dû
être rétablies par les soins de M. le Secrétaire, qui vient seulement
de pouvoir donner les dernières feuilles à l'imprimerie.

La distribution de ce fascicule suivra de près celle du tome XXII
des Annales, qui vient de paraître et dont un exemplaire en feuilles
est déposé sur le bureau. Il contient, entre autres, le deuxième fasci-
cule du Catalogue illustré des coquilles fossiles de l'éocène des environs
de Paris (12 planches), par M. Cossmann; la Description de quelques
espèces de coquilles terrestres de Sumatra, Java et Bornéo (1 planche
en couleur), par M. Edgar-A. Smith, conservateur au Musée britan-
nique; une Note sur le Volutopsis norvegica, et Remarques sur
l’'Acanthina tetragona, Sowerby, du pliocène d'Anvers (2 planches),
par M. É. Vincent.

Le troisième fascicule du Cataloque de M. Cossmann sera très
prochainement distribué aux souscripteurs.

MM. Daimeries et G. Vincent ont bien voulu se charger de faire le
compte rendu de lexeursion de la Société en 1887; mais, par suite
de l'extension qu'ils ont dù donner à leur travail, nos collègues n'ont
pu arriver à temps pour que l'insertion en ait été faite dans le volame
d'Annales de l’année écoulée.

Enfin, nous n'avons pas encore reçu les manuscrits des biogra-

BULLETIN DES SÉANCES, —— ANNÉE 1888 LXIII

phies de feu MM. Cornet et Piré; nous espérons les recevoir bientôt
et nous trouver à même de rendre hommage à la mémoire de nos
régrettés collègues.

Excursion de 1887. — L’excursion annuelle de 1887 a-eu lieu,
les 25, 26 et 27 septembre, à Orp-le-Grand, Jauche, Folx-les-
Caves, Wansin et Orp-le-Peltit, sous la direction de MM. Daimeries
et G. Vincent. Je saisis cette nouvelle occasion de les remercier, au
nom de la Société, pour les soins qu'ils ont apportés à cette belle
excursion, qui a réussi sous tous les rapports. Je viens de vous dire
le motif pour lequel leur important compte rendu n'a pu prendre
place au tome XXII des Annales.

Archives et collections. — Les archives sont toujours classées avec
ordre et méthode, grâce aux soins de M. le Secrétaire.

L'accroissement de nos collections comporte : des fossiles divers
d'Allemagne, don de M. Ressmann; des fossiles des terrains pri-
maires et secondaires de Belgique, ainsi qu'un certain nombre d’es-
pèces éocènes du Kressenberg, dons de M. É. Vincent.

Bibliothèque. — Le nombre des corps savants et établissements
scientifiques faisant échange de publications avec les nôtres ne cesse
d'augmenter. Nous avons encore obtenu, cette année, une vingtaine
d'échanges, parmi lesquels il faut citer : les Mémoires de l'Académie
royale de Belgique et les publications de la Société de physique et
d'hisloire naturelle de Genève; de la Sociélé du Musée de Transyl-
vanie, à Kolosvar; du Musée de Bergen, Norvège; du Musée natio-
nal d'histoire naturelle de Victoria, à Melbourne; de l’Institut Wag-
ner, à Philadelphie; de la Société des sciences naturelles des Indes
néerlandaises, à Batavia, et de la Société scientifique allemande de
Santiago du Chili.

De plus, M. De Koninck, bibliothécaire adjoint à la Chambre des
représentants, et notre collègue M. Weyers ont fait don de plusieurs
volumes intéressants.

En outre, grâce aux demandes de M. le Secrétaire, nous avons
pu combler certaines lacunes qui existaient dans les Comptes rendus
de l'Académie des sciences de Paris, dans les Archives d'histoire natu-
relle de M. le D' Carus, de Leipzig, ainsi que dans les travaux de
l'Observatoire de Rio-de-Janeiro, de l'Institut royal vénitien des
sciences naturelles, de la Société ‘des sciences d'Elberfeld, etc., etc.

La bibliothèque s'est également accrue d'ouvrages et de brochures

LXIV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

envoyés par leurs auteurs : MM. Barrande, Becker, Bellardi, Bôckh,
Briart, Carez, Carus, Churchill, Cluysenaar et Lecrenier, Cogels,
Cornet, Dautzenberg, de Cossigny, de Guerne, le baron de Loë,
Delvaux, Dollfus, Dewalque, Foresti, Forir, Hennequin, Jennings
Hinde, Malaise, Matthew, S. À. le prince de Monaco, MM. Paetel,
Pergens, Petersen, Petrick, Rucquoy, Schepman, Senoner, Stainer,
Ubaghs et Willem.

La bibliothèque continue à être fréquentée par nos collègues,
quoique cependant, cette année, le nombre des ouvrages emportés
au dehors ne se soit élevé qu’à cinquante-huit.

Local. — Nos séances ont eu lieu, comme de coutume, à l'Univer-
sité. Grâce à l'avis favorable émis par M. le professeur Yseux, le
Conseil d'administration a bien voulu, pour notre avantage, nous
autoriser à siéger dans la salle du Musée zoologique de cet établis-
sement. D'autre part, la ville de Bruxelles continue à nous accorder
un local pour notre importante bibliothèque et nos collections.

Nous considérons comme un devoir d'adresser lexpression de
notre reconnaissance au Conséil académique de l’Université, ainsi
qu'à l'Administration communale.

À côté de la bienveillance éclairée que nous témoignent lUni-
versité et le Collège échevinal de Bruxelles, je dois mentionner
d’une façon toute spéciale la vive sollicitude de M. le Ministre de
l'agriculture, de l’industrie et des travaux publics, qui nous a géné-
reusement accordé son appui. Des théories spécieuses, hostiles à la
culture des sciences et à leur diffusion, se sont produites et ont même
réussi à se faire jour jusque dans les conseils du gouvernement. Pour
certaines personnes, les institutions oflicielles, vivant sous le patro-
nage et par l'appui du gouvernement, devraient seules pouvoir
obtenir des subsides; les associations privées devraient être aban-
données à leurs propres ressources; cela constituerait même pour
elles un avantage, en rendant plus entière leur indépendance. C'est
là une application logique, mais funeste, du principe gffnomique du
laisser-faire, du laisser-passer. Ces idées, vers l'application desquelles
inclinait l'honorable M. Rolin-Jaequemyns, ont élé franchement
repoussées par l’honorable M. de Moreau. Celui-ci a nettement
exposé à la Chambre des vues personnelles, qui impliquent linten-
tion d'accorder des encouragements eflicaces aux travaux émanant
de nos associations libres. Il s'est ainsi rallié aux idées développées

BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1588 LXV

au Sénat, en 1884, par notre savant collègue M. de Sélys Long-
champs, idées que je me suis également fait un devoir d'appuyer. En
effet, il est évident que, sans le concours du gouvernement, nos
sociétés ne pourraient se développer, que leur activité serait singu-
lièrement limitée, et que leur existence même serait compromise. Et
cependant, à côté des institutions officielles, les sociétés libres ren-
dent des services qu'il serait injuste de méconnaître, en propageant
le goût de la science et des études, en encourageant et soutenant
ceux qui sy livrent et en leur offrant un milieu favorable au déve-
loppement de leur activité.

En France, les sociétés scientifiques peuvent être reconnues d’uti-
lité publique; en Angleterre et aux États-Unis, elles jouissent de la
personnification civile, pouvant accepter des dons et legs et posséder,
et ces avantages assurent largement leur existence. La législation
qui nous régit ne permet pas, chez nous, de prendre en leur faveur
de semblables mesures. Il est donc juste qu'une compensation leur
soit accordée, et celle qui résulte de la protection de l’État est bien
incomplète, quand on la compare à la situation qu'elles peuvent
atteindre dans les autres pays.

Cette protection leur est indispensable; elle ne compromet nulle-
ment la liberté de leurs allures, de leurs travaux, ni de leur déve-
loppement, le gouvernement n’intervenant en rien dans ces questions
et se bornant à leur venir matériellement en aide.

C’est grâce à la bienveillance du gouvernement que la Société
royale malacologique est parvenue à publier vingt-deux volumes
d'Annales, qui, disséminés dans le monde entier, ont fait affluer, chez
nous, les travaux de nombreuses sociétés correspondantes, ce qui fait
qu'aujourd'hui nous possédons une bibliothèque considérable, que
lon peut, sans exagération, citer parmi les plus importantes de la
Belgique.

C'est ce qu'a parfaitement compris et ce qu'a fait connaître M. le
ministre lors de la discussion de son dernier budget; et, pleins de
confiance dans ses déclarations, nous pourrons envisager l'avenir
sans crainte et continuer à doter la science de travaux propres à
augmenter au dehors la réputation scientifique de notre pays.

Aussi, voulant reconnaître les divers encouragements accordés à
la Société, je vais avoir l'honneur de vous faire, au nom du Conseil,
une proposition qui, j'en ai l'assurance, recevra le plus favorable
accueil.

TOME XXII, 1888 . 5

LXVI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Propositions du Conseil.

M. le Président annonce que le Conseil, désirant, à l’occasion
de la vingt-cinquième année de la fondation de la Société, recon-
naître les services rendus à celle-ci par M. le Ministre de l’agricul-
ture, de l’industrie et des travaux publics, l'Administration com-
munale de Bruxelles et l’Université libre, a décidé de proposer à
l’Assemblée générale les résolutions suivantes :

L'Assemblée, considérant les services rendus à la Société par
M. le Ministre de l’agriculture, de l’industrie et des travaux publics,
décide par acclamation :

M. le chevalier A. de Moreau, ministre de l'agriculture, de
l'industrie et des travaux publics, est nommé membre honoraire.

L'Assemblée, considérant les services rendus à la Société par
l'Administration communale de Bruxelles, décide par acclamation :

M. Charles Buls, bourgmestre de Bruxelles, est nommé membre
honoraire.

L'Assemblée, considérant les services rendus à la Société par
l’Université libre de Bruxelles, décide par acclamation :

« M. J. Van Schoor, administrateur-inspecteur de l'Université
libre de Bruxelles, est nommé membre honoraire. »

Ces décisions sont adoptées par l’Assemblée.

En conséquence, MM. le chevalier À. de Moreau, Charles Buls et
J. Van Schoor sont proclamés membres honoraires.

Le Conseil propose de rayer de la liste des membres effectifs
les noms de MM. P. Albrecht, C. Renson et A. Roussel, qui, depuis
plus de deux ans, ont cessé toutes relations avec la Société. —
Adopté.

M. É. Hennequin, membre du Conseil, obtient la parole et pro-
nonce l’allocution suivante : |

Je crois être linterprète de tous les membres de la Société en
exprimant à notre honoré et si dévoué Président combien nous avons
été heureux de sa récente promotion de commandeur dans l'Ordre de
Léopold.

/

BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1888 L\VIT

|

En soumettant à la signature du Roi l'arrêté qui a conféré à notre
Président cette haute distinction, le Gouvernement ne s’est point borné
à faire preuve d'impartialité et à suivre des usages établis; il a voulu
— nous l'avons tous compris, et nous en avons été heureux — donner
‘à M. Crocq un éclatant témoignage de la considération qu'il s'est
acquise par d'éminents services rendus au pays.

Cette distinction est venue — à son heure — chercher le prati-
cien habile et qui fait honneur à la science belge; le professeur tout
dévoué à son enseignement et dont les leçons forment de nombreux
élèves ; l’homme à qui sont confés de nombreux et difficiles mandats,
dont il s'acquitte avec un zèle de tous les jours, avec d'étonnantes
aptitudes au travail, avec un profond sentiment de l'équité et un
judicieux esprit de progrès.

En raison de ces titres, la nomination dont notre Président vient
d'être l'objet a été ratifiée par l'opinion, qui ne se laisse pas facile-
ment égarer, de tous les hommes impartiaux; M. Crocq a dü en
recevoir de nombreux témoignages. Mais aux sentiments qui ont dicté
les félicitations qui lui ont été adressées, il me sera permis d'ajouter
ici toute l'expression de la reconnaissance des membres de la Société
pour les services qu'il a rendus, en ce qui concerne l'existence —
très menacée, il y a quelques années — des sociétés scientifiques
belges.

Nous avons tous présente à la mémoire la thèse administrative qui
a été développée devant la Législature en faveur de l’exclusivisme de
la science officielle. Nous n'oublions pas non plus la réfutation con-
vaincue et vigoureuse que notre Président en a faite à plusieurs
reprises.

Si Ja science libre-existe encore à côté d’une sœur quelque peu
égoïste; si l'esprit d'association, dont nos pères nous ont transmis
l'héritage, peut encore produire ses effets en matière scientifique ; si
nous avons vu le gouvernement confirmer judicieusement par des
déclarations publiques le droit à l'existence de toutes nos sociétés ;
si, enfin, nous sommes assurés aujourd’hui des subsides de l'État qui
nous permettent de vivre et qu'on voulait nous enlever, c'est grâce à
notre Président, — grâce à lui surtout.

Je le prie d’en recevoir, aujourd'hui en cette occasion, la nouvelle
assurance de notre gratitude, et j'espère que vous vous unirez tous à
moi dans les sentiments que je viens d'exprimer. (Applaudisse-
ments.)

LXVIII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

M. Crocq a été très fier et très heureux de la distinction qui lui a
été accordée; mais il aurait manqué quelque chose à la satisfaction
qu'il a éprouvée, si ses collègues de la Société n'avaient pas applaudi
à la haute marque de bienveillance dont le Gouvernement l’a honoré,

S'il suffit de faire son devoir, de se dévouer aux affaires publiques,
pour légitimer semblable distinction, il eroit l'avoir fait, et c'est avec
plaisir qu'il constate qu'ici même on reconnaît les services qu'il peut
avoir rendus à la science et à l’enseignement.

M. Crocq a été heureux d'entendre le colonel Hennequin parler de
Ja situation des sociétés savantes vis-à-vis de l'État; il n'a jamais été
partisan de la centralisation scientifique, mais au contraire de la
liberté la plus large possible.

Il est bon, il est utile qu’à côté des institutions officielles établies
par l'État, il y en ait d’autres qui se développent par le seul fait de
l'initiative individuelle ; elles tendent à répandre le goût des études
et des recherches scientifiques dans tous les milieux, dans toutes
les localités, et en même temps à les spécialiser davantage. Elles
rendent ainsi de précieux services, et c'est, pour les pouvoirs publics,
un devoir de les encourager.

Un moment, on a pu craindre que le Gouvernement n’entràt dans
une autre voie; des tendances s'étaient produites en vertu desquelles
il aurait dû refuser tout subside aux sociétés libres, pour limiter son
appui aux sociétés officielles. Afin de motiver ces tendances, on prélen-
dait que venir en aide aux associations libres, c'était enchaîner leur
liberté, la restreindre et, par conséquent, leur nuire. C'était là un
prétexte spécieux ; en effet, quand l’État encourage une société en lui
octroyant un subside, il exige sans doute que celle-ci travaille, qu'elle
donne des preuves de sa vitalité; mais il ne s'occupe en rien ni de
ses tendances, ni de ses idées. Où est donc, dès lors, la contrainte,
l'entrave à la liberté? Elle n'existe pas. L'intervention de lauttbrité
permet aux sociétés de vivre, elle les soutient, mais sans gêner en
aucune façon le mouvement scientifique.

Un gouvernement qui entend bien ses intérêts doit tout faire pour
encourager le mouvement scientifique et les efforts de tous ceux qui
font de la science non par intérêt, mais par goût et pour le bien de tous.

M. Crocq a eu la satisfaction de pouvoir appuyer au Sénat notre
honorable collègue, M. de Sélys Longchamps, qui avait développé
ces idées, et de les voir appréciées et approuvées a tous les membres
de cette assemblée.

BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1888 LXIX

Le Gouvernement doit ces encouragements, et il est convaincu que
ceux-ci ne feront pas défaut.

M. Crocq termine en remerciant cordialement le colonel Henne-
quin et les membres de la Société pour les félicitations qui viennent
de lui être adressées. (Applaudissements.)

M. le Président, devant être reçu en audience par Sa Majesté,
quitte la salle après avoir remis la présidence de l'assemblée à
M. E. Hennequin, membre du Conseil,

Budget.

M. le Trésorier expose, au nom du Conseil, les opérations de
l'exercice 1887-1888, vérifiées par la Commission des comptes. —
Les comptes sont définitivement approuvés. M. le Trésorier donne
ensuite lecture du projet de budget pour l'exercice 1888-1889, pro-
posé par le Conseil. Il résulte de la situation que la cotisation des
membres effectifs, pour. l’année sociale 1888-1889, reste fixée
à 15 francs. — Le projet de budget est adopté.

Fixation des jours et heures des assemblées de la Société.

Le Conseil propose le maintien des jours et heures des réunions
mensuelles. — Adopté.

L'assemblée générale annuelle reste fixée au premier dimanche de
juillet, à 4 heure.

Choix de la localité et de l'époque de l’excursion annuelle de la
Société.

M. À. Daimeries trouve trop tardive la date à laquelle se fait ordi-
nairement lexcursion annuelle; il propose de choisir le mois d'août
pour celle de cette année.

M. L. Van der Bruggen propose, de la part de M. Mourlon, l'étude
du dévonien de la vallée de l'Ourthe. M. Daimeries fait remarquer
qu’une telle excursion constituerait une étude purement stratigra-
phique, et qu'il serait préférable de visiter des gisements fossilifères.
On ne retirerait qu'un seul avantage de cette proposition, c'est que
l’excursion pourrait se faire en commun avec la Société géologique
de Belgique.

LXX SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

M. G. Vincent propose de visiter à nouveau le Limbourg et tout
spécialement le gisement de Grimmertingen, que peu de membres
de la Société connaissent et que l’on peut considérer comme un des
plus riches du pays.

Après un échange d'observations, cette dernière proposition est
adoptée, et l'assemblée charge M. le Secrétaire de demander à M. le
baron A. de Loë de bien vouloir prendre la direction de l’excursion.

Proposition des membres.

M. É. Hennequin, après avoir constaté que la Société s’est abste-
nue de participer aux expositions d'Anvers (1885) et de Bruxelles
(1888), propose l'envoi de la collection complète des publications de
la Société à l'Exposition universelle de Paris, en 14889.

M. le Trésorier, tout en reconnaissant qu'il serait désirable que la
Société prenne part à cette exposition, fait remarquer que la situation
financière ne permet pas de grever le budget de nouvelles dépenses.

. ,\ . r
M. Hennequin admet parfaitement l'observation de M. le Tréso-
rier et propose de couvrir les frais, qui du reste seront peu élevés,
au moyen d'une souscription volontaire.
Dans ces conditions, M. le Trésorier se rallie à la proposition, qui
est adoptée à l'unanimité. |

Nomination du président de la Société pour les années 1888-1889 et
1889-1890.

t

Huit membres prennent part au vote.

M. F. Crépin, ayant réuni l’unanimité des suffrages, est proclamé
président pour les années 1888-1889 et 1889-1890.

Élection de trois membres du Conseil pour les années 1888-1889 cet
1889-1890.

Le même nombre de membres prend part au vote, qui donne les
résultats suivants :

MM. Donelse ss RE SONNSE VOLE
Fologné 7:73" 21 CUP ONUUE
AGE MINCE: 2 Le

En conséquence, MM. Cogels, Fologne et Vincent sont élus.

BULLETIN DES SÉANCES, —— ANNÉE 1888 LXXI

Élection de trois membres de la Commission des comptes pour l’année
sociale 1888-1889.

Le vote donne le résultat que voici :

MM Daimeries nn" UT OX:
Le baron van Ertborn. 8 —
À LAON NOR NS A er pe

MM. Daimeries, le baron van Ertborn et Velge sont élus.
L'ordre du jour étant épuisé, M. le Président déclare la séance
levée.

La séance est levée à 2 heures.

Séance du 4 août 1888
PRÉSIDENCE DE M. P. COGELS

La séance est ouverte à 4 heures.

Sont présents : MM. P. Cogels, vice-président; A. Daimeries,
G. Dewalque, É. Fologne, É. Hennequin, P. Pelseneer, F. Roffiaen,
E. Vincent, G. Vincent et Th. Lefèvre, secrétaire.

Se font excuser : MM. F. Crépin, J. Crocq, R. Maroy, H. Rofliaen.

M. L. De Pauvw assiste à la séance.

Le procès-verbal de la séance du 2 juin 1888 est adopté.

Correspondance.

M. le Secrétaire donne lecture de la lettre suivante qui vient de lui
être adressée par M. F. Crépin.
« Bruxelles, le 2 août 1888.
« Mon cher Secrétaire,

« Je vous prie de m'excuser près de nos chers confrères de la
Société, et de leur dire que je regrette infiniment de ne pouvoir
assister à la séance. |

« Remerciez-les pour moi de l'honneur qu'il m'ont fait en m'ap-
pelant à la présidence; j'ai été extrêmement touché de cette marque

LXXIT SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

d'estime et d'affection. Ils eussent pu choisir un homme mieux qua-
lifié que moi pour remplir ces fonctions, mais puisqu'ils l’ont ainsi
décidé, je leur promets, à défaut de science, un complet dévouement
aux intérêts de notre cher Société.

« Je vous prie, mon cher Secrétaire, d’agréer l'expression de mes
meilleurs sentiments. « CRÉPIN, »

La Société royale de la Nouvelle-Galles du Sud adresse le pro-
gramme des questions qu'elle met au concours pour les années 1888,
1889 et 1890. Ce programme est déposé sur le bureau à la disposi-
tion des membres de la Société, qui pourront également en prendre
connaissance au local de la bibliothèque.

La Société scientifique Elisha Mitchell, de la Nouvelle-Caroline,
demande l'échange de publications. — Accordé.

Le Musée royal d'histoire naturelle de Belgique, le Service géolo-
gique de lnde anglaise, le Musée colonial de la Nouvelle-Zélande,
et la Société de physique et d'histoire naturelle de Genève annoncent
l'envoi de publications.

La Société royale de Londres, l'Académie royale des sciences phy-
siques et mathématiques de Naples, la Société géologique de Man-
chester accusent réception de publications.

La Société d'histoire naturelle de Brünn accuse réception etannonce
l'envoi de publications.

Dons et envois reçus.

Brochures offertes par leurs auteurs : M. le baron À. de Loë
(1. Liste des localités où des sépultures franques ont été découvertes
jusqu'ici en Belgique; 2. Étude sur les mégalithes ou monuments de
pierres brutes existant ou ayant existé sur le territoire de la Bel-
gique actuelle); MM. G. Dollfus et Ph. Dautzenberg (Descriptions de
coquilles nouvelles des faluns de la Touraine); M. L. Dumuys
(Recherches sur les catacombes d'Orléans); M. É. Hennequin (Ménts-
tère de la guerre [5° direction], Notice sur les cartes, documents
et objets exposés &u grand concours international de Bruxelles
en 1888); M. Fr. Paetel (Catalog der Conchylien-Sammlung von
Fr. Paelel. Achte Lieferung); M. P. Pelseneer (L. Sur la valeur mor-
phologique de l'épipodium des Gastropodes rhipidoglosses |Strepto-
neura aspidobranchia]; 2. Gibt es Orthoneuren? 3. Les Pélécypodes

BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1888 LXXIII

[ou Lamellibranches] sans branchies); M. É. Pergens (Remarques
sur la réunion du calcaire de Mons et du tufeau de Ciply);
M. À. Senoner (Cenni bibliografici); MM. E. Van den Broeck et
À. Rutot (Deuxième note sur la reconnaissance géologique et hydro-
logique des emplacements des forts de la Meuse).

M. G. Dewalque fait parvenir, pour la bibliothèque, les volumes
suivants : International geological Congress, Reports of Sub-Committees
on Classification and Nomenclature; Geologorum Conventus. Mente
et malleo. — The Work of the International Congress of Geologists
and of its Gommitiees, published by the American Committee under
the direction of Persifor Fraxer, secretary of the American Com-
miltee.

M. J.-L. Weyers envoie de Sumatra, pour la bibliothèque, une
plaquette anonyme de 1827, intitulée : Short Instructions for collec-
ing Shells, ete., ete.

Des remerciements sont votés aux donateurs.

M. le Secrétaire dépose, pour la bibliothèque, un exemplaire du
tiré à part d’un mémoire de M. À. Briart, intitulé : Sur le genre
Trigonia et Description de deux Trigonies nouvelles des terrains
supra-crétacés de Maestricht et de Ciply, ainsi que trois exemplaires
des procès-verbaux de la séance du 2 juin et de l'assemblée générale
annuelle du 4° juillet 1888.

Communication du Conseil.

M. le Président annonce que le bureau pour l’année 1888-1889
est composé de la manière suivante :

Président : MM. F. Crépin.
Vice-Président : _P. Cogels.
Secrétaire-bibliothécaire : Th. Lefèvre.
Trésorier : É. Fologne.
Membre : H. Denis.

= É. Hennequin.
Le G. Vincent.

M. le Secrétaire fait savoir que M. le baron A. de Loë se charge
volontiers de diriger l’excursion annuelle de la Société, qui aura lieu
les 25, 26 et 27 courant, au Bolderberg et à Grimmertingen (Lim-
bourg).

LXXIV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Communications de Membres.
M. P. Pelseneer donne lecture de la note suivante :

LA RUDIMENTATION DE L'OEIL CHEZ LES GASTROPODES
Par P. PELSENEER

L'étude que j'ai faite récemment de la rudimentation de l'œil chez
certains Gastropodes de mer profonde (!) m'a conduit à rechercher
chez quelles autres formes de mollusques une rudimentation de cet
organe avait encore été observée, et quelle en pouvait être la cause
générale.

Les indications que l’on trouve à ce sujet sont souvent inexactes ou
plus qu’incomplètes.

L'exemple de Vermetus, cité par Gegenbaur (?) comme Gastropode
privé d'yeux, est absolument erroné : des yeux bien évidents existent
chez Vermetus gigas, où j'ai pu les constater, et chez d’autres ee
où ils ont été vus par différents auteurs.

[. — Le groupe formé par les Neomenia et les Chætodermu, et
désigné sous le nom de Aplacophora, manque d'organes visuels.
Quant aux Polyplacophora (ou chitons), s'ils ont de nombreux yeux-
dorsaux, ainsi que la montré le professeur Moseley (‘), ils ne
possèdent, pas, à l’état adulte, d'organes homologues aux deux yeux
céphaliques des Gastropodes anisopleures. C'est donc un caractère
zoologique du groupe entier des Isopleura (Aplacophores et Poly-
placophores), de n'avoir pas d'yeux céphaliques.

[. — Mais il est inexact, d'autre part, de dire comme Claus que
« les yeux » (céphaliques) « ne manquent que chez les chitons » () ;
car il y a un certain nombre de Gastropodes qui sont aussi réputés
dépourvus du sens de la vue. Mais ici, cette absence d'organes visuels
nest plus, comme pour les Isopleura, un caractère zoologique d'un
groupe d'une grande étendue, ainsi que nous l’allons voir.

Il faut cependant noter tout d’abord que, parmi les Mollusques
gastropodes qui ont été cités comme privés d'yeux, il s'en trouve
plusieurs qui n’ont pas été l'objet d'un examen assez complet

(") PELSENEER, Report on the anatomy of the deep sea mollusca collected by
II. M. S. Challenger. (Zoll. Chall. Exp.)

() Grundriss der vergleichende Anatomie (1878) p. 373.

(5) On the Presence of Eyes in the Shells of Certain Chitonidæ. (Quart. Journ.
Micr. Sc., 1885, p. 37.).

() Grundsüge der Zoologie (1882), t. Il, Dot.

BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1888 LXXV

et qui ont été réputés aveugles sans recherches spéciales (alors
que lœil était simplement rudimenté d’une façon presque nulle),
sur la simple constatation que leur tête ne présentait pas de taches
pigmentées visibles au dehors. Tels sont, par exemple :

4. — Un certain nombre de Bulloidea (1) (Scaphander, Philine,
Doridium, ele.) et aussi des Naticidæ, chez lesquels l'œil existe, pig-
menté, mais est recouvert par une couche tégumentaire et musculaire
assez épaisse, dont la présence est le résultat de l'adaptation aux habi-
tudes de fouissage. (Au travers de cette couche tégumentaire encore
suflisamment transparente, les animaux précités peuvent cependant
vraisemblablement apprécier les degrés divers de lumière et d’obscu-
rité.) Toutefois, il est possible que, chez certains Natica, l'œil n'ait
pas persisté et manque absolument.

2. — Phyllirhoe, réputé aveugle par von Siebold ) et qui possède
deux yeux pigmentés [*), mais aussi recouverts par les téguments et
placés directement sur le système nerveux, comme encore chez

3. — Certains Nudibranches, tels que Doris, Eolis, Scyllæa,
Tethys, ete. Chez tous ces animaux, toute la rudimentation de l'œil
consiste seulement dans son enfoncement sous les téguments et dans
une réduction modérée de ses dimensions.

Mais, ces formes étant mises à part, il existe un certain nombre de
Gastropodes chez lesquels l'œil, s'il existe encore, a subi une rudi-
mentation très considérable par suite de modifications importantes
dans sa structure, ou bien a disparu complètement à l'état adulte.

Je n'ai pas élé à même, Jusqu'ici, de contrôler, par un examen
personnel, la plupart des exemples de Gastropodes anisopleures
cités comme n'ayant pas d’yeux ou comme n'ayant que des organes |
visuels atrophiés de l’une ou l’autre façon; de sorte qu'il y a peut-
être encore, pour certaines ‘formes réputées « aveugles », certaines
réserves à faire, comme pour celles énumérées ci-dessus.

Parmi ces Gastropodes, les plus étonnants sont peut-être deux
grandes espèces de Auricula (A. auris judæ et A. auris mideæ),
car on ne voit guère chez ces animaux la cause de l’atrophie des
yeux. Au contraire, dans tous les autres exemples ci-après, la rudi-
mentation ou la disparition totale de ces organes est le résultat d'une

(t) KronN, Fernerer Beiträge zur Kenntniss des Schneckenauges. (Arch. f.
Maturgesch., 1839, p. 335.)

(2) Lehrbuch der vergleichenden Anatomie der Wirbellosen Thiere, p. 316.

(5) Souceyetr, Voyage de la Bonite, Zoologie, t. 11, p. 410.

LXXVI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

adaptation parfaitement déterminée (ce qui montre que les Aniso-
pleures primitifs avaient tous des yeux, mais que ces organes ont pu
devenir rudimentaires sous l’influence de conditions extérieures
particulières).

4. — Chez plusieurs formes, on observe une exagération de la
première exception citée plus haut, c’est-à-dire la rudimentalion par
l’enfoncement des yeux sous des organes qui les recouvrent entière-
ment. Tous ces animaux sont des fouisseurs, comme les Naticidæ et
les Bulloïdea précités :

a. Diphyllidia À);

B. Plusieurs Terebra (°);

y. Certains Olividæ : Agaronia (), Olivella (), Ancillaria À);

à. Bullia (°).

2. — On sait la tendance que possèdent les yeux des animaux péla-
giques à prendre un développement très parfait, ou au contraire à
devenir rudimentaires et nuls. Comme exemple de la première spécia-
lisation, on peut citer les Hétéropodes parmi les Mollusques, A/ciopa
parmi les Annélides, ete. Quant au deuxième mode de spécialisation,
nous en avons déjà vu un exemple, parmi les Gastropodes, dans
l’atrophie des yeux chez le Phyllirhoe cité plus haut. Mais la rudi-
mentation est poussée encore plus loin :

«. Chez certains Nudibranches pélagiques, tels que Glaucus, où
l'œil est aussi situé sur le système nerveux central et devenu tout à
fait microscopique (?) ;

8. Chez les « Ptéropodes ». Plusieurs d’entre eux (tels que Pneu-
monoderma et Clione) présentent les rudiments d’un œil qui ne parait
plus fonctionnel ; certains Clio {Greseis) possèdent encore deux taches

() Sixsozn, Lehkrbuch der vergleichenden Anatomie der Wirbellosen Thiere,
p. 316; Soueyer, Voyage de la Bonite, Zoologie, Mollusques, pl. XXIV, E,
fig. 16, 17.

(2) Woopwarp, À manual of the Mollusca (1856), p. 111; BRoNN (KEFERSTEIN),
Die Klassen und Ordnungen des Thierreichs, Bd. I, p. 1046; Bouvier, Système
nerveux, morphologie générale et classificution des Gastéropodes prosobranches.
(Annales d. Sc. nat., Zoologie, sér. T, t. IIT, p. 322.)

() WoopwanD, loc. cit., p. 117.

(#) Fiscner, Manuel de conchyliologie, p. 599.

(”) Woonwarp, loc. cit., p. 111.

(5) A. et H. Apams, The genera of recent Mollusca, +. Y, p. 112.

() BerGn, Anatomiske. Bidrag til Kundskab om Acolidierne (K. dansk.
Vidensh. Seisk. Shriv., t. VII (1864), p. 265); Vayssière, Observations sur l'ana-
tomie du Glaucus. (Annales d. Sc. nat, Zoologie, sér. 6, t. I, p. 15, pl X,
1 fe A SA EC

BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1888 LXXVII

pigmentées, portant plusieurs petits corps réfringents. Mais les
autres formes ne présentent plus de traces d’un organe de Ja vue;

y. Chez Janthina. D’anciens auteurs, Lesson, Rang, d'Orbigny,
prétendent avoir vu des yeux dans ce genre, mais ils ne sont pas
même d'accord sur la position qu'auraient ces organes. Au contraire,
tous les autres auteurs, Quoy et Gaimard, Delle Chiaje (), Clark (),
les frères Adams (*), Gwyn Jeffreys (, von Jhering (), Bouvier (°)
et moi-même, sont d'accord sur ce point qu'on ne peut trouver
d'organe de la vue dans les diverses espèces de ce genre.

3. — Chez des animaux de différents groupes, vivant à l'abri de la
_Jumière, on observe aussi une rudimentation de l’œil, avec absence de
pigment, ou même peut-être une disparition totale de l'organe visuel.

Parmi les Gastropodes anisopleures qui sont dans ce cas, on doit
citer :

«. Les Cæcilianella (par exemple G. acieula, O.-F. Müller, sp.)
qui vivent enfoncés sous la terre et chez lesquels l'absence d’yeux
pigmentés est connue depuis Nillson (. Ghez les Testacella, l'œil,
quoique très petit et presque rudimentaire (°}, est encore distinct et
pigmenté, parce que ce Mollusque n’a pas une existence exclusivement
souterraine.

D'autre part, un certain nombre d'animaux terrestres et d’eau
douce (amphibiens, poissons, insectes, arachnides, crustacés, mol-
lusques, etc.) qui doivent se placer ici, vivent dans des cavernes
absolument privées de lumière : c’est ce qu'on appelle la « faune des
grottes » (grottes de la Garniole, de Falkenstein, de Mammouth dans
le Kentucky, de Cuba, etc.). Parmi les Gastropodes anisopleures
rendus aveugles de cette façon, on peut mentionner :

6. Les Zospeum (), voisins des Pupa ;

(‘) Descrisione e notomia degli animali sensa vertebre, pl. LXVIT et LXVIIT.

() Onthe Janthinæ, Scalariæ, Naticæ, Lamellariæ and Velutinæ. (Ann. Mag.
nat. Hist., sér. 2, t. XI, p. 48.) ,

(5) The gencra of recent Mollusca, t. If, p. 85.
() British Conchology, vol. IV, p. 82.
()

p. 108.

(5) Contributions à l'étude des Prosobranches pténoglosses. (Bulletin Soc. mala-
col. France, 1886, p. 81.)

() Historia Molluscorum Suecic (1823).

(8) H. pe Lacaze-Durmiers, Histoire de la Jestacelle, Arch. d. Zool. Exp.,
CS 2 re AA 0] ED), 0 ir Te A 722

(°) FRAUENrELD, Besuch einiger Krainerhühlen. (Verhandl. d. K. K. 3001.-bot.
Vereins, Wien, Bd. IV, p. 64[18541.)

LXXVIIT SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

y. Helix haufjeni, F. Schmidt ();

à. Bithinella pellucida, auffen, sp. Cette espèce, étudiée par
Wiedersheim () et par de Rougemont (), offre, à la base des
tentacules, un petit tubercule sans pigment (‘)}, dernier vestige de
l'œil. (

Parmi les Gastropodes de la faune des grottes, il semble qu'il y en
ait encore qui possèdent les yeux normaux ou à peu près, tels, par
exemple, qu'un Zonites décrit par Dall 6). Ce seraient là des formes
dont l’adaptalion à la vie dans les cavernes obscures n’est pas encore
aussi ancienne ni aussi complète que celle des espèces précitées.

4. — Enfin, il est un certain nombre d'animaux marins (poissons,
crustacés, mollusques, etc.) qui vivent dans des profondeurs assèz
grandes, où la lumière est faible ou nulle (à part celle produite par
les animaux phosphorescents), et qui présentent aussi de grandes
modifications des organes de la vue.

Parmi les crustacés de mer profonde, on peut observer les modi-
fications dans les deux sens mentionnées plus haut pour les animaux
pélagiques, c’est-à-dire atrophie ou hypertrophie.

Cette dernière spécialisation (Cystisoma neptuni, Guérin) se pro-
duit probablement dans le but de percevoir des rayons lumineux
qui seraient imperceptibles pour des yeux normaux, soit à cause de
leur faible intensité, soit à cause de leurs propriétés chimiques parti-
culières ; mais les exemples de cette spécialisation sont peu nombreux,
et il n’en existe point parmi les Gastropodes de mer profonde, dont
les organes visuels ont subi un changement.

Ces Gastropodes possèdent des yeux fortement atrophiés, ou bien
en sont complètement dépourvus.

Parmi les formes que j'ai étudiées, je citerai, comme exemple du
premier éas, Guivillea alabastrina, Watson (1,600 brasses), chez
lequel il existe encore un petit tubercule sans pigment à la base de

(!) Sonminr, Beschreibung sweier neuer Hôhlenthiere. (Verandl. d. K. K. z001.-
bot. Vereins, Wien, t. V, p. 4[1855].)

(?) Béiträge sur Kenntniss der Wurttembergischen Hüllenfauna.\Verhandl.
d. Phys. medic. Geselsch. Würsburg, neue Folge, Bd. IV [18731.)

(5) Étude sur la faune des eaux privées de lumière.

() WixpersuelM, Beiträge sur Kenniniss der Wurttembergischen Hohlenfauna
(Verhandl. d. Phys. Medic. Gesellsch. Würzburg, neue Folge, Bd. IV [1873],
p. 220, pl. VII, fig. 14 b.)

(°) PackaRD, On à new cave fauña in Utah. (Bull. U. S. geol. and geogr. Survey
ofthe Terr., vol. III (1877), p. 163.)

BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1888 LXXIX

chaque tentacule, mais où les différentes parties constitutives de l'œil
ont disparu ().

Comme exemple du second cas : Plewrotoma lepta, Watson
(1,950 brasses), PI. brychia, Watson (1,850 brasses), Fossarus ?
cereus, Watson (1,400 brasses), Puncturella brychia, Watson
(1,340 brasses). Quelques autres exemples de ce dernier cas sont
déjà connus, et proviennent de différentes profondeurs; il est hors
de doute que les recherches ultérieures en augmenteront beaucoup
le nombre :

©. Pleurotoma nivale, Loven (), dont G. O. Sars a fait un genre
spécial sous le nom de Typhlomangelia |”), habite vers 150 brasses ;

6. Fusus abyssorum, Fischer (‘), recueilli entre 1,300 et
2,800 brasses ;

y. Eulima stenostoma, Jeffreys (°), habitant vers 90 brasses; :

à. Tectura fulva, O.-F. Müller, sp. ;

c. Lepeta s. sir. ;-

€. Propilidiun.

La grande rudimentation des yeux des Mollusques souterrains ou
alyssaux (‘) se produit d'une tout autre façon que chez certains
Gastropodes où nous avons vu que ces organes s’enfoncent sous les
téguments (fouisseurs, certains nudibranches, ete.), et diminuent
de volume. [ci, les yeux restent superticiels et ne diminuent pas de
volume, mais ils perdent successivement certaines de leurs parties
constituantes, ou bien disparaissent entièrement.

Parmi les Gastropodes de mer profonde, il s'en trouve, comme
pour les Gastropodes souterrains, certains ayant encore des yeux bien
pigmentés, pareils à ceux des espèces littorales. Je citerai comme
exemple de ce cas, parmi les Mollusques que j'ai étudiés : Trochus
infundibulum, Watson, pris par 1,350 brasses; T. rhina, Watson,
par 450 brasses; Turbo transenna, Watson, par 569 brasses. Comme

(‘) Persenner, Report on the anatomy of the deep sea Mollusca, p. 3 et 4, pl. I,
fig.'2:

() Jerrreys, British Conchology, vol. IV, p. 389.

() Mollusca regionis arcticæ Norvegiæ, p. 241.

(+) Fiscner, Sur les espèces de Mollusques arctiques trouvées dans les grandes
profondeurs de l'océan Atlantique intertropical. (Comptes rendus de l’Académie des
Sciences de Paris, vol. XCVIT, p. 1498.)

() Jerrreys, loc. cit., vol. IV, p. 207, 208.

(‘) J'ai aussi observé que chez des Pélécypodes de grande profondeur (certains
Amustum), les taches ocellaires qui se trouvent sur le bord du manteau, dans les
formes voisines, ont disparu.

LXXX SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

certaines espèces citées de la faune des grottes, ce sont là des
exemples d'adaptation plus récente et encore incomplète, Mais il est
certain que les Gastropodes abyssaux, comme les souterrains, ont une
tendance générale à rudimenter et à perdre leurs yeux.

On voit donc, par ce qui précède, que pour tous les Gastropodes
anisopleures, l’atrophie ou la disparition de l'œil n’est Jamais un
caractère zoologique d’un groupe d’une certaine étendue. Car, que
l’on considère n'importe quelle des formes citées plus haut, on trouvera
qu'il y a des espèces du même genre (Terebra, Helix, Pleurotoma,
Puncturella, Fusus, Eulima, Tectura, etc.), ou bien des genres voi-
sins, où l'œil est normal.

La rudimentation de l’œil est toujours le résultat d’une adaptation
à des conditions d'existence particulières. Le tableau suivant, qui
résume les faits exposés dans cette notice, montre comment on peut
grouper les exemples cités d’après les causes qui ont amené la
dégradation de Pœil :

Auricula aurisjudæ, À. auris-midæ.
Diphytlidia.
Certains Terebra.
Olivella.

Fouisseurs =
Agaronia.
Ancillaria.
Par

Gastropodes Bullia.

anisopleures
présentant
une rudimen-
tation
des organes

régime.
« Pteropoda ».
Glaucus.
Janthina.

Pélagiques

——,

-

CcϾcilianella.

de la vue. Pulmonés . / Helix haufjeni.

Souterrains Zospeum.
(faune des grottes).

D'eau douce. Bithinelld pellucida.
Par

absence
de { — lepta.

lumière. — brychia.
Fusus abyssorum.

% AIDYESaNX UNE RARE GE:

Pleurotoma nivale.

Eulima stenostoma.
Fossarus cereus.
ectura fulra.
Lepeta s. str.
| Puncturella brychia.

_

BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1558 LXXXI

M. É. Hennequin, à l’occasion du dépôt de la brochure inti-
tulée : Ministère de la guerre (5° direction). Notice sur les cartes,
* documents et objets exposés au grand concours international de
Bruxelles en 1888, donne des explications très intéressantes sur les
progrès réalisés en cartographie par l'institut qu'il dirige, et notam-
ment sur les diverses applications dont la carte de l'état-major est
susceptible. =

M. A. Daimeries annonce qu’il déposera dans la séance mensuelle
de septembre le rapport sur l’excursion de la Société en 1887.

Le même membre lit une note sur des poissons fossiles, qui sera
insérée au prochain procès-verbal.
La séance est levée à 5 heures.

ee
VU

Séance du 1% septembre 1888
PRÉSIDENCE DE M. G. VINCENT

La séance est ouverte à 4 heures.

Sont présents : MM. G. Vincent, membre du Conseil; le comte
À. de Limburg Stirum, R. Maroy, F. Roffiaen, L. Van der Bruggen
et Th. Lefèvre, secrétaire.

Se font excuser : MM. P. Cogels, F. Crépin, JS. Crocq, É. Fo-
logne, É. Hennequin, H. Roffiaen et É. Vincent.
M. L. De Pauw assiste à la séance.

Le procès-verbal de la séance du 4 août 1888 est adopté.
Correspondance.

M. le Secrétaire donne lecture des lettres suivantes, adressées par
MM. Van Schoor, de Moreau et Buls :

al « Messieurs,

« Je viens vous exprimer toute ma gratitude pour l'honneur que
vous me failes en me conférant le titre de membre honoraire de votre
savante Société.

TOME XXII, 1888 F

« Bruxelles, le 20 août 1888.

LXXXII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

« Je conserverai religieusement le magnifique diplôme constatant
un litre dont j'ai le nt d'être fier.
« Veuillez agréer, Messieurs, l'assurance de ma considération la
ins distinguée.
« J. VAN SCHOOR,
« Administrateur-inspecteur de l'Université
de Bruxelles.

« À Messieurs les Président et Secrétaire de la Société royale
malacologique de Belgique. »

Bruxelles, le 24 août 1888.

Monsieur le Président,

« J'ai été particulièrement touché de Fhonneur que m'a fait la
Société malacologique de Belgique en voulant bien me porter au
nombre de ses membres honoraires.

Je vous prie de bien vouloir transmettre à la prochaine assem-
blée l'expression de mes sincères remerciements et de mes sentiments
de reconnaissance.

« Croyez, Monsieur le Président, que tout mon dévouement est
re à votre Société, et veuillez agréer l’assurance de ma haute
considération. « À. DE MOoREAU. »

Bruxelles, le 26 août 1888.
Messieurs,

« Après une absence du pays, je trouve à ma rentrée la lettre par
laquelle vous m’apprenez la distinction flatteuse dont j'ai été l’objet
de la part de votre Société. |

Je suis fort touché de ce témoignage de sympathie, et je vous
prie, Messieurs, d’agréer, avec tous mes remerciements, l'expression
de mes sentiments très distingués.

| Le Bourgmestre,

Buzs. »

La Société scientifique Elisha Mitchell remercie pour l'échange de
publications qui lui a été accordé en séance du 4 août dernier, et
annonce l'envoi de ses publications.

La Société royale de Victoria, à Melbourne, et la Société silésienne
de Breslau annoncent l’envoi de publications.

BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1888 LXXXIIT

La Société des sciences naturelles de Brunswick accuse réception
de publications.

Dons et envois reçus.

M. M. Mourlon fait don de son portrait photographié pour l'album.

Ouvrages et brochures offerts par leurs auteurs : M. É. Delvaux
(4: Note sur un forage exécuté à Mons en septembre 1876; 2. Un
mot sur les recherches ethnographiques de MM. J. Fraipont et
M. Lohest, ayant pour objet les ossements humains découverts dans
les dépôts quaternaires d’une grotte à Spy, et détermination de leur
âge géologique; 3. Essai d'une carte anthropologique préhistorique
de la Belgique à l'échelle du 1/20,000, présentée à la Société d'an-
thropologie de Bruxelles dans la séance du 27 novembre 1887.
Exposé de la méthode et des procédés adoptés ; 4. Les Puits artésiens
de la Flandre. Position stratigraphique du système silurien et des
assises crétacées, à l'aide d'un forage exécuté par M. le baron O. van
Ertborn dans les établissements de MM. Verlinden frères, à Renaix ;
5. Époque quaternaire. Age paléolithique. Les Silex mesviniens.
Premiers essais d'utilisation des sileæ éclatés. Communication faite à
la Société d'anthropologie de Bruxelles dans la séance du 1* décem-
bre 1885; 6. Sciences naturelles. Catalogue des mémoires et
ouvrages de géologie, de paléontologie et d'anthropologie publiés de
1874 à 1887, par É. Delvaux); MM. É. Delvaux et À. Houzeau de
Lehaie (Sur l’état des terrains dans lesquels M. Cels a découvert des
silex taillés par l'homme tertiaire. Rapport à la Société d'anthropo-
logie de Bruxelles); MM. É. Delvaux et J. Ortlieb (Les Poissons fos-
siles de l'argile ypresienne de Belgique. Description paléontologique
accompagnée de documents stratigraphiques pour servir à l'étude
monographique de cet étage) ; M. le docteur J. Salvana (1. Moluscos
nuevos de España; 2. Contribution à la faune malacologique des
provinces catalanes); M. C. Ubaghs (Mes théories. Réponse à la
notice de M. De Puydt intitulée : Les Théories de M. Ubaghs, dans
sa brochure intitulée : Les Ateliers ou station dits préhistoriques de
Sainte-Gertrude, à Ryckholt.)

M. Th. Lefèvre, secrétaire, fait don pour la bibliothèque des
livraisons suivantes : K. K. Akademie der Wissenschaften in Wien
(Mathematisch-naturwissenschaftliche Classe), Sitzungsberichte. Erste

LXXXIV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Abtheilung. Mürz, April, Mai 1850 ; Idem, LIX. Band, IV. u. V.
Heft ; LX. Band, I. u. II. Heft, 1869.

Des remerciements sont votés aux donateurs.

M. le Secrétaire dépose, pour la bibliothèque, un exemplaire du
tiré à part intitulé : Note sur le Volutopsis norvegica fossile du crag
d'Anvers ; Remarques sur l'Acanthina tetragona, Sow., du pliocène
d'Anvers, par M. É. Vincent, ainsi que trois exemplaires des procès-
verbaux de l'assemblée générale annuelle du 1% juillet et de la
séance du # août 1888.

L

Communications des Membres.

M. le Président rend compte de l'excursion de cette année, qui a
eu lieu aux environs de Hasselt et de Tongres. Cette excursion, qui
était dirigée par notre collègue M. le baron de Loë, a été suivie par
MM. Bulter, Cogels, Crocq, Hennequin, Lefèvre, Mourlon, Raey-
maekers et G. Vincent.

M. le lieutenant-colonel Hennequin, directeur de l’Institut carto-
graphique militaire, avait eu la délicate attention de faire tirer
quelques exemplaires d’une excellente petite carte figurant les loca-
lités à parcourir. Cette planchette a été très utile aux excursionnistes,
qui se sont dirigés, le dimanche 26 août, vers le Bolderberg, sous
la conduite bienveillante de M. Geraerts, professeur à l’athénée royal
de Hasselt.

Au lieu de prendre le train vers Kermpt, nous avons pu utiliser un
service de bateau à vapeur récemment inauguré sur le canal de la
Campine, Malheureusement, vu l'abondance des pluies, qui avaient
profondément pénétré le terrain, la récolte de fossiles a été peu abon-
dante au Bolderberg, l’excès d'humidité les ayant rendus presque
complètement impropres au transport.

Rentrés à Hasselt, il nous a été donné d'examiner quelques pièces
préhistoriques très remarquables appartenant à M. Geraerts, el
d'admirer une belle collection d'oiseaux tirés dans la région ainsi que
des objets très intéressants en silex taillé et poli que possède M. le
D'Bamps, chez lequel le plus charmant accueil nous avait été réservé.
Une non moins cordiale réception nous attendait chez M. Vander
Capellen, où nous avons pu passer en revue une magnifique collec-
tion de fossiles, fruit de longues et patientes recherches, et que lon

BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1888 LXXXV

peut citer comme la plus complète et la plus riche en fait de coquilles
du Bolderberg.

Nous avons ensuite pris congé d'hôtes si obligeants, pour nous
diriger, le lendemain, par Tongres, vers Grimmertingen, dont nous
avons exploré le gîte fossilifère bien connu du tongrien inférieur.
La récolte y a été assez abondante, et la liste en sera donnée dans le
compte rendu détaillé de l'excursion, que M. le baron de Loë s'est
engagé à écrire prochainement pour les Annales.

La séance est levée à 5 heures.

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|
Séance du 6 octobre 1888

PRÉSIDENCE DE M. F. CRÉPIN

La séance est ouverte à 4 heures.

Sont présents : MM. F. Crépin, président; P. Cogels, É. Henne-
quin, J. De la Fontaine, P. Pelseneer, D. Raeymaekers, K. Rof-
fiaen, L. Van der Bruggen, É. Vincent, G. Vincent et Th. Lefèvre,
secrétaire.

Se font excuser : MM. J. Crocq et I. Roffiaen.

M. L. De Pauw assiste à la séance.

Le procès-verbal de la séance du 1% septembre 1888 est adopté.
Correspondance.

L'Académie royale des sciences physiques et mathématiques de
Naples et la Société de sciences naturelles de Carlsruhe annoncent
l'envoi de publications.

Dons et envois reçus.

M. le Secrétaire dépose pour la bibliothèque un exemplaire du tiré
à part d’un mémoire intitulé : Description de quelques espèces de
coquilles terrestres de Sumatra, Java et Bornéo, par M. Edgar-A.
Smith; il effectue également le dépôt de trois exemplaires du

LXXXVI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE =

tome XXII des Annales (1887) et du procès-verbal de la séance du
a septembre 1888.

Communications du Conseil.

M. le Secrétaire signale à l’assemblée que le tome XXII des
Annales contient le deuxième fascicule du Catalogue illustré des
coquilles du bassin de Paris, par M. Cossmann ; le mémoire de
M. Edgar-A. Smith sur des coquilles terrestres de Sumatra, Java et
Bornéo, ainsi que deux notes de M. E. Vincent sur des coquilles fos-
siles d’Anvers.

Ce volume sera distribué à tous les membres ayant acquitté la
cotisation de 1887-1888, et les collègues en retard de payement qui
désirent recevoir cette publication sont invités à faire parvenir à M. le
Trésorier la cotisation afférente à l'exercice précité.

M. le Secrétaire fait ensuite connaître qu’il se propose de procéder,
à bref délai, à un récolement des livres composant la bibliothèque
de la Société. Un grand nombre de ceux-ci se trouvant en prêt au
dehors, il a prié les détenteurs de bien vouloir les renvoyer au local.
Certains membres se sont empressés de faire droit à cette réclama-
ton, tandis que d’autres n’en ont pas encore tenu compte.

M. le Secrétaire fait appel à l’obligeance des retardataires pour la
rentrée des volumes qu’ils détiennent au delà de la durée ordinaire
des prêts et émet le vœu que tout ce qui compose la bibliothèque
fasse retour au moins une fois par an au siège de la Société, afin que
l'inventaire puisse en être vérifié pièces en mains.

M. F. Rofliaen appuie cette proposition et en demande l’insertion
au procès-verbal. (A dopté.)

Communications des membres.

M. F. Roffiaen fait connaître que, sur la route de Waulsort à Has-
tière, très près et avant d'arriver au petit tunnel qui, sous le chemin
de fer, donne accès dans le fond des Veaux, il a recueilli, avec Jules
Colbeau (vers 1875), des Clausilia biplicata sur une cinquantaine de
bornes calcaires soutenant le garde-fou qui protège le passage de la
route du côté de la Meuse. /

Chose curieuse à constater, ces messieurs n’en ‘trouvèrent aucune
trace depuis Waulsort jusqu'à ce groupe de bornes, ni au delà de ce

BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1888 LXXXVII

groupe jusqu'à Hastière. Ce fait a dû être constaté dans les Annales
de la Société.

Cette année, M. Roffiaen se trouvant à Waulsort, où il n'avait plus
séjourné depuis 1878, eut la curiosité d'aller faire des recherches à
la même place, et, sur les mêmes bornes, par un temps pluvieux, il
a revu une grande quantité de ces Clausilia biplicata, sans en
trouver ni en deçà, ni au delà. Frappé de la singularité de ce fait,
notre collègue en recueillit quelques centaines pour les acclimater
dans son jardin, à Bruxelles.

Sur la même route, au pied du mur de soutien du chemin de fer,
où abondait l’Helix ericetorum, lors de la première visite de M. Rof-
fiaen, il ne s’en trouvait plus, quinze ans après, qu'à une seule place,
en deçà de la station de Waulsort, en petite quantité, une trentaine
au plus.

À propos de la communication de M. Roffiaen, M. D. Raeymae-
kers dit qu'il existe une station de ce genre, composée d'Helix fruti-
cum, aux environs de Bruxelles, près du nouvel hôpital militaire.

M. Roffiaen confirme le fait et ajoute que c’est lui-même qui a rap-
porté de Waulsort et d'Hastière un certain nombre de ces coquilles,
et qui, accompagné de Jules Colbeau, les a déposées en cet endroit, il
y à une douzaine d'années. L’an dernier, il y en avait encore.

M. P. Pelseneer fait la communication suivante :

M. Paul Pelseneer rappelle combien sont rares les Mollusques
déformés par le parasitisme. Entoconcha, étudié par Ge ïüller, était
le seul exemple qu’on en connût jusqu'’aujourd’hu#

Pour ce qui est d’un autre Gastropode considéré comme parasite,
Stylifer, non seulement on ne connaissait guère les conditions de son
parasitisme (rapports avec l'hôte, etc.), mais encore son organisation
même était presque entièrement inconnue.

Les cousins Sarasin viennent, en comblant cette double lacune (?),
de montrer de la façon la plus claire que le Stylifer est aussi un
Mollusque dont l’organisation a subi une modification profonde sous
l'influence de la vie parasitaire. Mais ces modifications ne sont pas
telles qu’on ne puisse, chez Stylifer adulte, reconnaître un Gastro-
pode, ce qu'on ne pouvait faire pour Entoconcha. La cause en est,
notamment, dans le fait que Entoconcha est un parasite entièrement

(') Ueber zwei parasitische Schnecken.

LXXXVIII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

interne, tandis que Stylifer, tout en étant un parasite dans l’accep-
tion propre du terme (et non un commensal), conserve des rapports
avec l'extérieur.

On savait que chez Séylifer, la coquille était presque entièrement
entourée par des parties molles et qu'une portion du corps de l'animal
s'étendait fortement en avant. Mais les rapports de ces parties étaient
inconnus, de sorte que leur interprétation restait un problème
ouvert, d'autant plus que les hypothèses les plus variées avaient été
émises pour les expliquer.

Le travail des Sarasin fait connaître exactement les rapports de ces
parties. Ce qui vient recouvrir la coquille n’a aucune relation avec le
manteau, comme on l'avait supposé; car celui-ci se termine normale-
ment au bord de l'ouverture de la coquille. Cette enveloppe, ce
« pseudopallium » est, au contraire, une expansion de la partie anté-
rieure de l'animal, et est continu avec cette portion du corps qui
s'étend en avant, et que l’on avait prise pour le pied. Et cette der-
nière, qui s'enfonce profondément dans le corps de l'hôte, n’est autre
chose que le prolongement de la partie antérieure ultime de Stylifer,
sorte de trompe non invaginable qui porte à son extrémité l’ouver-
ture antérieure du tube digestif.

Pour ce qui concerne l'interprétation morphologique de ces
parties :

[. — Les Sarasin, sans se prononcer d’une façon définitive,
émettent l’opinion que cette enveloppe, insérée à la partie antérieure
du corps et s'étendant jusqu'auprès du sommet de la spire de la
coquille, serait un velum larvaire persistant. Mais à cette manière
de voir, on peut opposer les deux arguments suivants :

1° Il n’y a d'exemple de persistance de cet organe embryonnaire
chez aucun Mollusque. Même chez les Dale podee où les bras
étaient interprétés comme velum par Grenacher (), j'ai montré, par
des faits positifs (*), que ces organes correspondent au bord du pied
des autres Mollusques ;

20 Si un velum venait à subsister, il serait, comme il l’est à l’état
larvaire, tout entier au dos de l'ouverture buccale. Or, chez Stylifer,

(1) Zur Entwickelungsgeschichte der Cephalopoden. (Zeitschr. f. wiss. Zool.,
Bd. XXIV.)
(°?) Sur la valeur morphologique des bras et la composition du système nerveux

central des Céphalopodes, thèse d'agrégation à la faculté des sciences de Bruxelles.
(Arch. de Biol., t. VIIL.)

BULLETIN DES SÉANCES, —— ANNÉE 1888 LXXXIX

l'organe en question entoure la bouche de toute part. Je pense donc
que cette interprétation doit être écartée.

LE. — D'un autre côté, celte enveloppe ne peut dépendre du pied,
car elle n’est pas innervée par les ganglions pédieux.

11. — Elle est innervée, ainsi que la trompe avec laquelle elle se
continue, par une paire de ganglions que les Sarasin rapportent aux
ganglions buccaux ou stomatogastriques (!). Tels qu’ils sont figurés,
ces ganglions ne peuvent certainement être déterminés de cette façon,
car ils sont situés sur la face dorsale du tube digestif, et ne sont pas
commissurés au-dessous de ce dernier; j'estime que ces ganglions
sont des ganglions cérébraux secondaires, qui ont pris naissance par
un processus analogue à celui qui à produit les ganglions brachiaux
des Céphalopodes (°), c’est-à-dire par suite du grand développement
de la partie qu'ils innervent.

De cette façon, cette enveloppe « pseudopalléale » doit être déter-
minée comme une prolifération de la région céphalique antérieure,
ce que ses relations ne font d’ailleurs que confirmer.

Quant à la formation de cette enveloppe, on peut se l'expliquer
par la spécialisation parasitaire de plus en plus marquée de Stylifer.
À mesure que celui-ci s'est enfoncé davantage dans le corps de son
hôte, l'enveloppe pseudopalléale s'est accrue, de façon à s'étendre
toujours jusqu'à l'extérieur, pour conserver à Sfylifer une communi-
cation avec le dehors.

M. le Président remercie M. Pelseneer de l’intéressante analyse
qu'il vient de présenter, et décide qu'elle sera insérée au procès-
verbal.

La séance est levée à 5 heures,

Séance du 3 novembre 1888
PRÉSIDENCE DE M. P. COGELS

Sont présents : MM. P. Cogels, vice-président; J. Couturieaux,
É. Fologne, É. Hennequin, J. De la Fontaine, C. Malaise, R. Maroy,

(') Ueber zwei parasitische Schnecken, pl. V, fig. 10 bc.
(2) PELSEN&ER, Sur la valeur morphologique des bras et la composition du sys-
tème nerveux central des Céphälopodes, p. 23-25, pl. XXXVIT, fig. 13-16.

XC SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

P. Pelseneer, D. Raeymaekers, L. Van der Bruggen, É. Vincent,
G. Vincent et Th. Lefèvre, secrétaire.

Se font excuser : MM. J. Crocq et F. Rofiaen.
M. L. De Pauw assiste à la séance.

Le procès-verbal de la séance du 6 octobre 1888 est adopté.

Correspondance.

Par dépêche en date du 24 octobre, M. le Ministre de l'Intérieur
et de l’Instruction publique fait connaître que le second subside relatif
à la publication du Mémoire de M. nes sera liquidé sur le
budget de l'exercice prochain.

Par dépêche en date du 25 octobre, le même haut fonctionnaire
annoñce que le subside afférent à la publication du tome XXII des
Annales sera liquidé ultérieurement.

Le Collège des bourgmestre et échevins de la ville de Bruxelles
fait connaître, de la part de M. le gouverneur de la province, que la
Députation permanente du conseil provincial à accordé à la Société
un subside de deux cent cinquante francs.

M. le Secrétaire donne lecture d’une lettre annonçant le décès de
M. le baron F.-J. Malotau de Guerne, père de notre collègue
M. J. de Guerne, et d’une lettre de M"° L, Morière, faisant part à la
Société du décès de son époux M. L. Morière, membre correspondant
à Caen (France).

L'assemblée décide que des lettres de condoléance seront adressées
respectivement à M"° veuve L. Morière et à M. le baron J. de Guerne.

M. l'ingénieur en chef directeur du corps des mines des Indes
néerlandaises annonce que le gouvernement des Indes néerlandaises
accepte l'offre d'échange des publications de la Société avec celles du
Mynwezen de Batavia.

M. le Secrétaire est chargé d'adresser des lettres de remerciements
à M. l'ingénieur en chef directeur du corps des mines, ainsi qu'à
M. le D' Treub, directeur du jardin botanique de Beutenzorg, qui a
bien voulu prêter son concours à la Société en vue de la prise en con-
sidération de cette demande d'échange.

BULLETIN DES SÉANCES, —— ANNÉE 1888 XCI

Le Service géologique des États-Unis annonce l’envoi de publi-
cations.

Le Musée royal d'histoire naturelle de Belgique et le Musée austra-
lien accusent réception de publications. :

M. Robert Neumann, d’Erfurt, envoie le prix courant d’une collec-
tion conchyliologique.

Dons et envois reçus.

Brochures offertes par leurs auteurs : M. J.-G. Hidalgo (Livres de
malacologie et de conchyliologie formant partie de la bibliothèque de
M. J.-G. Hidalgo, membre de l’Académie royale des sciences de
Madrid, etc.) ; M. G.-F. Matthew (4 preliminary notice of a new genus
of silurian fishes); M. P. Pelseneer (1. Université libre de Bruxelles.
— Sur la valeur morphologique des bras et la composition du système
nerveux central des Céphalopodes. Thèse présentée à la faculté des
sciences pour obtenir l'agrégation ; — 2. Sur l’epipodium des mol-
lusques); M. J.-M. Salvana (Moluscos nuevos de Espana).

Des remerciements sont votés aux donateurs.

M. le Secrétaire dépose pour la bibliothèque trois exemplaires du
procès-verbal de la séance du 6 octobre 1888.

Communications du Conseil.

Le Conseil, dans sa séance de ce jour, a reçu en qualité de membres
effectifs de la Société : M. Émile Carthaus, docteur en sciences natu-
relles, attaché à l’Institut géologique et minéralogique de l’Université
de Wurzburg (Bavière), présenté par MM. J.-L. Weyers et
Th. Lefèvre; M. Jean Conturieaux, lieutenant au 3° régiment de
ligne, répétiteur à l’École militaire, à Bruxelles, présenté par
MM. É. et G. Vincent; M. Ferdinand Péters, sondeur à Juprelle
(Liége), présenté par MM. le D' D. Raeymaekers et Th. Lefèvre.

Sur la proposition de MM. F. Crépin et Th. Lefèvre, le nom de
M. Alfred Preudhomme de Borre, conservateur-secrétaire au Musée
royal d'histoire naturelle de Belgique, à Bruxelles, a été rétabli sur
la liste des membres effectifs de la Société.

XCI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Le Conseil a, en outre, accepté les démissions de MM. G. Cotteau,
à Auxerre (France), et E. De Bullemont, à Bruxelles.

Rapports sur les travaux présentés.

M. C. Malaise donne lecture du rapport suivant sur le mémoire de
M. G.-F. Matthew concernant le Développement des Trilobites :

RAPPORT DE M. MALAISE

M. G.-F. Matthew, dans le but de démontrer que nous n'avons pas
encore trouvé les couches anciennes où doit exister la, souche ou
l’origine des Trilobites, étudie le développement des premiers indi-
vidus connus, dans une famille des couches à Paradoxides de la
faune primordiale, celle des Ptychoparidés ou Olénidés de Salter.

Il fait connaître le développement du Ptychoparia Linnarssoni,
Brogger, de l’assise d, de l'étage I, de la série de Saint-John pi
en de l'Amérique du Nord,

Il décrit successivement trois phases de la période embryonnaire,
qui en précèdent trois autres, qu'il définit également. Il fait ressortir
les analogies qui existent entre ces phases et celles que présentent
d’autres espèces voisines de celle étudiée.

Il termine par cette conclusion que nous pouvons espérer décou-
vrir, dans des couches plus inférieures, des rejetons d’une souche plus
ancienne de Trilobites que ceux actuellement connus dans la faune
primordiale.

J'ai l'honneur de proposer à la Société royale malacologique de
voter :

4° Des remerciements à M. Matthew et 2° l'impression de son
travail et des figures qui l’accompagnent.

M. le Secrétaire lit ensuite le rapport que lui a adressé M. G. de la
Vailée Poussin, second rapporteur :

RAPPORT DE M. DE LA VALLÉE POUSSIN

Le mémoire de M. Matthew, concernant le développement des
Trilobites, marque un pas sérieux accompli depuis les true
observations de Barrande sur le même sujet.

BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1858 XCIII

Il renferme des observations d’une très grande valeur sur le déve-
_loppement des Conocephalites (Ptychoparidæ) et fait connaître chez
ces organismes des stades embryonnaires que les chercheurs de fossiles
ont intérêt à ne pas perdre de vue, malgré leur petitesse. Car, s'ils en
trouvaient d'analogues chez des formes adultes extraites des plus
anciennes couches fossilifères, ils auraient mis la main sur des types
précurseurs de la faune trilobitique, dite primordiale. Je crois done,
comme mon savant confrère M. Malaise, que la traduction de ce
travail, faite par M. Forir, est très digne de figurer dans les Annales
de la Société royale malacologique.

L'assemblée vote des remerciements à M. G.-F. Matthew et à
M. H. Forir, auteur et traducteur du mémoire sur le Développement
des Trilobites, et décide, conformément aux conclusions de MM. les
rapporteurs, que ce travail sera inséré, avec les figures qui l’accom-
pagnent, dans les Annales de la Société.

Lectures.

M. É. Vincent donne lecture de la note suivante :

Dans une précédente réunion, nous avons annoncé la découverte
de fossiles intéressants recueillis par nous-même dans le pliocène
d'Austruweel (Anvers). En voici quelques autres, de la même localité,
dont nous devons la connaissance à notre collègue M. Delheïd.

Jusqu'aujourd’hui, on n’a signalé, dans notre pliocène, que quatre
espèces de Bulles, qui appartiennent aux genres Scaphander,
Cylichna et Volvula; nous en ajouterons trois nouvelles se rangeant
dans les genres Tornatina, Atys et Philine.

Tornatina truncata. — Nous n’en possédons qu'un seul échantillon
provenant de la base des sables à Neptunea ; existe aussi dans le
Coralline crag de Sutton.

Atys utriculus. — N'est pas bien rare dans les couches à Neptunea
contraria ; il est mentionné avec doute, par Wood, dans le Coralline
crag, d’après un spécimen défectueux provenant de Gedgrave.

Philine scabra. — Nous ne connaissons qu'un seul exemplaire de
cette élégante petite coquille; il ne mesure que 4.5 millimètres de
long et a été recueilli à la base des sables à Neptunea. Signalé en
Angleterre dans le Coralline crag de Sutton.

Trivia avellana. — On ignorait la position géologique de cette

XCIV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

espèce dans notre pays; on savait seulement que l’unique échantillon
anversois connu de Nyst provenait du « Scaldisien des environs
d'Anvers ». M. Delheid a eu la bonne fortune de découvrir plusieurs
spécimens entiers de cette belle Gypræa dans la couche à Corbulomya
complanata.

Rissoia obsoleta. — Un petit échantillon, répondant à la figure et
à la diagnose données par Wood, a été rencontré dans la couche à
Corbulomya ; ce spécimen, d’une conservation assez médiocre, est
plus petit que celui qui a été figuré par l’auteur anglais. S'observe
également dans le Coralline crag de Sutton.

Acirsa penepolaris. — Nous rapportons au Mesalia penepolaris
de Wood un fossile, dont il ne reste plus que les cinq tours anté-
rieurs, recueilli autrefois au bassin du Kattendyk. Notre coquille étant
un Scalaire, nous avons fait passer l’espèce de Wood dans les Acirsa,
dont elle possède les caractères. Le gisement de cette intéressante
coquille nous est inconnu ; nous pensons cependant qu’elle appartient
à l'étage des sables à Isocardia. Wood Ïa cite du Coralline crag de
Sutton et de Boyton.

Nous terons remarquer, en passant, que le Trochus turbinoïdes,
Nyst, doit changer de nom. Cette espèce est le type du genre So/a-
riella et a été décrite et figurée autrefois par Wood sous le nom de
Solariella maculata. (Annals and Magaz. of nat. history, 1842.)

Solenocurtus strigillatus. — À été compris, en 1861, dans la.
liste des fossiles scaldisiens de Wyneghem ; mais, d’une part, il n’est
pas décrit dans le grand mémoire de Nyst; d'autre part, nous le
trouvons, dans le tableau synoptique placé en tête de ce travail,
classé parmi les fossiles dont la présence est douteuse dans le pliocène
belge. Pour ces raisons, nous avons cru utile de le mentionner de
nouveau. Nous avons sous les yeux deux valves provenant de la base
des sables à Neptunea.

Pandora inæquivalvis. — Nyst annonça autrefois (Procès-verbaux
de la Société malacologique de Belgique, séance du 6 août 4871) la
découverte de cette espèce dans le « crag d'Anvers ». Il n’en a plus
été fait aucune mention depuis. Nous en connaissons une valve venant
de la base des sables à Neptuneu.

Thracia pubescens. — Un magnifique exemplaire de taille moyenne
et bivalve a été recueilli dans le banc coquillier surmontant la base
des sables à Neptunea. Cette coquille n’a pas de rapports avec celle
qui a été figurée sous ce nom par Nyst. Il nous semble, d’ailleurs,

BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1888 XCV

que cette dernière diffère assez considérablement du Thr.pubescens,
et nous la rapportons plus volontiers au Thr. inflata, Sow. Thr.
pubescens devient ainsi une nouveauté pour notre crag.

Communications des membres.

M. P. Pelseneer expose les principaux points d’un travail sur les
organes olfactifs (rhinophores et osphradies des Mollusques, qu’il se
propose de présenter, pour les Mémoires de la Société, dans l’une des
prochaines séances.

M. D. Raeymaekers communique la note suivante :

NOTE SUR UN NOUVEAU GITE DIESTIEN FOSSILIFÈRE PRÈS DE TERVUEREN
Par D. RAEYMAEKERS

IL y a trois ans, à pareille époque, lors de courses organisées en
commun, avec M. É. Vincent, sur le territoire des planchettes com-
prises entre Bruxelles et Louvain, pour l'étude stratigraphique du
facies tantôt argileux, tantôt sableux, de divers termes de l’éocène
supérieur encore peu connus, nous avons eu la bonne fortune de
trouver un gisement fossilifère diestien surpassant tous ceux des envi-
rons de Louvain, tant par là beauté des exemplaires recueillis que
par la variété des espèces.

Si le gîte d'Everberg était, suivant l’expression originale d’un col-
lègue de la Société, aux portes de Bruxelles, celui que nous voulons
faire connaître se trouverait dans l'enceinte même de la capitale.

Au nord-ouest de Vrebos, hameau situé au nord de Vossem, nous
avons rencontré, vers la cote 80, à l’intérieur d'un bois nommé
Kleynen en grooten grubben bosch et indiqué sur la carte du Dépôt
de la guerre au 1/20,000 (planche d’Erps-Querbs), un gisement dies-
tien formé de sables brunàtres ou verdâtres peu fins, quartzeux,
micacés, avec grains siliceux noirâtres ou glauconifères suivant que
l’altération a pu exercer ses effets.

Au sein de cette masse, mais surtout à la partie supérieure du
dépôt, on rencontre des grès ferrugineux d’une nature assez tendre
qui nous ont fourni les fossiles dont on verra plus bas la liste détaillée.
Disons tout de suite que celle-ci est forcément incomplète; elle
n'est que le résultat d’une recherche de peu de durée.

Voici la liste de ces fossiles, que MM. Vincent ont bien voulu déter-

REV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

miner avec leur obligeance et fa dont dut habituels. Nous
leur adressons ici nos sincères remerciements (rs

Numéros
d'ordre.

I Trophon Gunneri(?), Lov. Ve N.
% Nassa, sp. (?) ; ë due

3 Trochus octosulcatus a ?), Nyst Te ce, IN;
4 Cytichna umbilicata (?) (?), Mont. ar, N.
D Dentalium costatum, Sow. . . ME 6: E.

(e ROUTE RER CAP NN SAN EN IE AR EL er ta c:

# Mactra soda, EL. "4: LP RARES cc.

8 Syndosmya prismatica, Mont NS a. r. E.

9 Cardium decorticatum, Wood. . . . c E.

10 Lucina borealis, L. . . SAN UNE à

11 Astarte corbuloides, Lajonck LEON AETON PACE

12 Cardita chamoæformis PtLeath ee (65 E.

13 Pectunculus :glycimeris,. Le "jf RU E.

14 TÉTLOPSSQUTUAS BEC be See are E.

15 Nucula nucleus (?), L. c. N:
16 Modiola sericea, Brown .. . . . . . ve

17 Lima subauriculata, Mont. : . N.
18 Pecten tigerinusMult. DE c.

J9 Terebratula grandis, Blum. . . . . CC
20 Balonophyllia, sp.) . 4.121005". c:
21 Tubes D'OnnERAES ES LATE Ven ue; c

Comme on peut le voir, cette formule est intéressante à plusieurs
points de vue. Avec peu de recherches, ce gîte nous a donné, outre
un supplément d'espèces inconnues jusqu’aujourd’hui dans cet étage,
d’autres espèces déjà signalées, mais néanmoins plus abondantes que
dans d’autres gisements. Car quiconque est familier avec les localités
fossilifères du diestien connaît la rareté en espèces de ce terrain.
D'autre part, on remarquera sans doute certaines formes nouvelles
pour la faune de cet étage en Belgique. En tête de la liste, figurent le
Trophon Gunneri (?), Loven; le Trochus octosuleatus (?), Nyst, qui y
est même très abondant ; Cylichna umbilicata ; Nucula nucleus (?), L.
abondamment représenté dans l’anversien;' Lima subauriculata,
Mont., des couches scaldisiennes d'Anvers.

Malgré le peu de distance qui nous sépare du gîte d’Everberg,

() La Fi colonne à droite indique, sous forme d'abréviations, le degré
d'abondance : r.r. — très rare; ». — rare; a. r. — assez rare; c. — commun;
c. c. == très commun. La déène indique les espèces iobédiiues au gisement
d'Everberg (E.). Voir le travail de M. E. Van den Broeck, Ann. Soc, Malac.,
t: XX 1884, p. 18. Enfin, la troisième colonne indique les nouveautés pour ne
faune.

(?) D’après MM. Vincent, cette détermination est à vérifier.

BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1888 XCVII

autrefois signalé par M. E. Van den Broeck, on constate une diffé-
rence faunique assez considérable.

Enfin, on remarquera aussi la présence d'un Balanophyllia (?
sp. (!) fossile, connu seulement dans le diestien ferrugineux des
environs de Louvain, au gite classique de Steenrots. En ce dernier
point, il est même très commun et a pour voisin de tombe le Saxi-
cava artica également bien représenté.

La séance est levée à 5 heures.

Séance du 1% décembre 1888
PRÉSIDENCE DE M. P. COGELS

La séance est ouverte à 4 heures.

Sont présents : MM. P. Cogels, vice-président; J. Coulurieaux,
J. Crocq, À. Daimeries, J. De la Fontaine, le baron À. de Loë,
É. Hennequin, R. Maroy, D. Raeymaekers, L. Van der Bruggen, Le:
baron O. van Ertborn, G. Vincent et Th. Lefèvre, secrétaire.

M. L. De Pauw assiste à la séance.

Le procès- verbal de la séance du 3 novembre 1888 est adopté.
Correspondance.

MM. J. Couturieaux et A. Preudhomme de Borre remercient pour
leur admission en qualité de membre effectif.

Comme suite à la demande d'échange antérieurement adressée à
l’Académie royale irlandaise, M. le Secrétaire de cette académie
annonce un important envoi de publications.

À la suile de réclamations qui leur ont été adressées par M. le
Secrétaire, l'Académie de Dijon, la Société d'Émulation d'Abbeviile,
la Société linnéenne de Bordeaux et la Société hollandaise des

(") Lors de l'excursion de la Société à Hasselt, les membres présents ont pu voir,
dans les collections de M.le D' Bamps, un bel exemplaire probablement de la même
espèce et provenant de l’anversien du Bolderberg.

TOME XXII, 1888

-1

XCVIIL SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE ca

sciences de Harlem annoncent l'envoi de volumes manquants de leurs
publications. — Remerciements.

M. l’ingénieur en chef directeur du corps des Mines des Indes
néerlandaises, le Musée national de Rio-de-Janeiro, le Service géolo-
gique des Indes anglaises, la Société mexicaine d'histoire naturelle,
la Société pour la faune et la flore de la Finlande annoncent l’envoi
de publications.

L'Académie royale des sciences d'Amsterdam et le Musée Teyler
de Harlem accusent réception et annoncent l’envoi de publications.

La Société batave de philosophie expérimentale de Rotterdam, Ja
Société des sciences de Christiania, le Service géologique des États-
Unis, le Signal Office du Département de la guerre des États-Unis,
l’Institut Wagner de Philadelphie, le Musée de zoologie comparée
de Cambridge et le Service géologique de l’Alabama accusent récep-
tion de publications.

Dons et envots reçus.

M. À. Preudhomme de Borre envoie son portrait photographié pour
l'album. ;

M. F. Ressmann fait parvenir des coquilles vivantes de la Carin-
thie pour les collections.

M. F. Crépin fait don pour la bibliothèque du tome VIT de lAn-
nuaire de la Société des sciences naturelles de Wiesbade;
M. P. Wytsman fait également hommage de deux brochures intitu-
lées : Notice sur le calcaire de Malowka et sur la signification des
fossiles qu'il renferme, par L.-G. de Koninck; On astronomic
Granti, from the silurian formation of Canada, par M. W.-J. Sollas.

Brochures offertes par leurs auteurs : M. L. Carez : Note sur le
terrain crétacé de la vallée du Rhône et spécialement des environs
de Martigues (Bouches-du-Rhône); M. A. Preudhomme de Borre
(1. Étude sur les espèces de la tribu des Féronides qui se rencontrent
en Belgique, 1° et 2° parties ; 2. De la meilleure disposition à don-
ner aux caisses et cartons des collections d'insectes ; 3. Note sur le
Beyeria borinensis ; 4. Note sur le genre Macroderes, Westwood ;
D. Description d'une espèce nouvelle du genre Trichillum, Harold
(Coprides : Chæridiides); 6. Quelques mots sur l'organisation et

BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1888 XCIX

l'histoire naturelle des animaux articulés ; T. Note sur la femelle du
- Rhagiosoma madagascariense, Chapuis ; 8. Description d'une espèce
nouvelle du genre Onitis suivie de celles des femelles des Onitis lama
et brahina, et de la liste des Onitides du Musée royal de Belgique ;
9. Liste des Criocérides recueillies au Brésil par feu Camille Van
Volxem, suivie de la description de douxe nouvelles espèces améri-
caines de cette tribu ; 10. Description d'une nouvelle espèce de Bupres-
tide du genre Sternocera rapportée de l'Afrique centrale par le capi-
taine Cambier ; 11. Du peu de valeur du caractère sur lequel a été
établi le genre ou sous-genre Rhombonyx ; 12. Sur les métamorphoses
des Rhagium ; 13. Sur le Carabus cancellatus et sa variété Funus ;
14. Sur deux variétés de Carabiques observées en Belgique : 45. Sur
un travail récent de M. L.-H. Scudder concernant les Myriapodes du
terrain houiller; 16. Note sur l'Horia senegalensis, Castelnau; 17. La
Feuille qui se transforme en insecte ; 18. Nos Élaphriens ; 19. Liste
des Nantides du Musée royal d'histoire naturelle de Belgique;
20. Note sur les Glomérides de la Belgique; 21. Sur la Cicindela
maritima, Dejean, et la variété Maritima de la Cicindela hybrida ;
22. De la validité spécifique des Gyrinus Colymbus, Ers.; Distinctus,
Aubé; Caspius, Ménétriés; Libanus, Aubé, et Sufjriani, Scriba ;
23. Note sur les Julides de la Belgique, suivie de la description d'une
espèce nouvelle, par M. le D' R. Latset, de Vienne: 24. Tentamen
catalogi Lysiopetalidarum, Julidarum, Archiulidarum, Polyxonida-
rum aique Siphonoridarum hucusque descriptarum ; 25. Tentamen
catalogi Glomeridarum hucusque descriptarum; 26. Les Méloïdes de
l'Europe centrale; 27. Liste des 340 espèces de Coléoptères carnas-
siers terrestres actuellement authentiquement capturées en Belgique,
avec le tableau synoptique de leur distribution géographique dans le
pays; 28. Descriptions de deux espèces nouvelles du genre Ægidium,
Westwood, suivies de la liste des Orphinidés du Musée royal d'his-
toire naturelle de Belgique; 29. Note sur le Geotrupes stercorarius,
L., et les espèces voisines ; 30. Note sur les crustacés isopodes ;
o1. Catalogue des Trogides décrits jusqu'à ce jour, précédé d'un
synopsis de leurs genres et d'une esquisse de leur distribution géogra-
phique ; 32. Note sur le genre Ectinohoplia, Red!enbacher ; 33. Note
sur les Triodonta Aquila, Cast, et Cribellata, Fairm; 34. Note sur
les genres Hapalonychus, Westwood, et Trichops Mannerh (inédit) ;
90. Sur les espèces européennes du genre Haplidia ; 36. Anomalie
observée chez un Leucopholis rorida ; 37. Crustacés isopodes recueillis

G SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

par feu Camille Van Volxem, pendant son voyage au Portugal, en
1871; 98. Liste des Lamellicornes laparostictiques recueillis par
feu Camille Van Volxem, dans son voyage au Brésil et à la Plata,
en 1872, suivie de la description de dix-huit espèces nouvelles et un
genre nouveau; 39. Liste des Lamellicornes taparostictiques recueillis
par feu Camille Van Volxem, pendant son voyage dans le midi de la
péninsule Hispanique et au Maroc, en 1871 ; 40. Liste des cent et
cinq espèces de Coléoptères larmellibranches actuellement authenti-
quement capturées en Belgique, avec le tableau synoptique de leur
distribution géographique dans le pays ; 41. Matériaux pour la faune
entomologique de la province d'Anvers. Coléoptères, 1-3 ceinture;
42. Matériaux pour la faune entomologique de la province du Bra-
bant. Coléoptères. 1°-4° ceinture; 43. Matériaux pour la faune
entomologique des Flandres. Coléoptères, 1”*-3° ceinture; 44. Maté-
riauxVpour la faune entomologique du Hainaut. Coléoptères, 1°-3°
ceinture; 45. Matériaux pour la faune entomologique de la province
de Licge. Coléoptères, 1*-4° ceinture; 46. Matériaux pour la faune
entomologique de la province de Limbourg. Coléoptères, 1°-2° cein-
ture; 4T. Matériaux pour la faune entomologique du Luxembourg
belge. Coléoptères, 1-5° ceinture; 48. Matériaux pour la faune
entomologique de la province de Namur. Coléoptères, 1*-2° cein-
ture ; 49. Sur le Bembidium biquttatum, Fab., tt les formes voisines ;
90. Liste des Passalides recueillis en 1872, par feu Camille Van
Volxem, pendant son voyage au Brésil).

Des remerciements sont votés aux donateurs.

M. le Secrétaire dépose pour la bibliothèque trois exemplaires du
procès-verbal de la séance du 3 novembre 1888.

Communications du Conseil.

Le Conseil, dans sa dernière séance, à reçu, en qualité de membre
effectif de Ja Société, M. Eugène Delessert, ancien professeur, à
Croix-Wasquehal (France), présenté par MM. le baron A. de Loë et
ThisLetvre. 057

Le Conseil, dans la même séance, a décidé la radiation des noms
de MM. N. Funck, G. Hammelrath, C. Staes, membres honoraires;
À. Charlier, E. Gaucher et C. Jamrach, membres correspondants,

BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1888 CI

qui, depuis de nombreuses années, n'entretiennent plus dé relations
avec la Société.

M. le Secrétaire fait la communication suivante :

L'inauguralion du monument funéraire élevé, au cimetière de
Mons, à la mémoire de notre collègue Francçois-Léopold Cornet, a eu
lieu le dimanche 95 novembre, à 3 heures de l'après-midi.

La Société était représentée à cette cérémonie par son président,
M. F. Crépin, par MM. A. Briart, C. de la Vallée Poussin, G. De-
walque, G. Malaise, M. Mourlon, de l'Académie royale, et par
MM. P. Gogels, É. Hennequin, le baron O. van Ertborn et G. Velge.

Deux discours ont été prononcés, par M. Arnould, directeur
général de l'administration des Mines, président du Comité formé
pour l'érection du monument, au nom de ce comité, et par M. Hardy,
membre de la Chambre des représentants, au nom de la Société des
ingénieurs sortis de l’École d'Industrie et des Mines du Hainaut.

Le monument est des mieux réussis ; il se compose d’un monolithe
du calcaire carbonifère, sur lequel se détache un médaillon, dû à
notre compatriote M. Louis Devillez, ingénieur-sculpteur à Paris, et
représentant le profil de notre regretté collègue.

La cérémonie commémorative s’est accomplie au milieu d'un
grand concours de notabilités, d'ingénieurs et d'anciens amis du
défunt : elle a été, en tous points, digne de la mémoire de celui que
la mort a trop tôt enlevé à la science. — Approbation.

Communications des Membres.

M. À. Daimeries a adressé la rédaction suivante de la communi-
cation qu'il a faite à l'assemblée :

111. — NOTES ICHTHYOLOGIQUES
Par A. DAIMERIES

Les auteurs qui ont décrit des poissons fossiles provenant des cou-
ches géologiques de notre pays el ceux qui en ont parlé ne citent
aucune espèce de la famille des Spinacidæ — ordre des Plagiostomes
— sous-ordre des Selachiens. Cependant cette famille, dont Agassiz,
Probst, Hasse, Noetling, elc., ont constaté la présence à l'étranger,
depuis la craie jusqu’à l’époque actuelle, a eu en Belgique de nom-

CII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

breux représentants dans les mers sénonienne, maestrichtienne,
heérsienne, landenienne et tongrienne, qui ont successivement
recouvert des parties de notre sol et dans les sédiments desquelles on
retrouve leurs débris.

Si nous consultons les figures données par MM. Winkler et Rutot,
nous voyons que des dents du genre Acanthias, de la famille des
Spinacidæ, ont été décrites et figurées, mais indûment rapportées au
genre Notidanus de la famille des Notidancæ.

Nous décrirons ailleurs, en détail, avec planches indispensables, les
espèces nouvelles ou décrites et figurées déjà, mais d’une manière
défectueuse, d’après des spécimens frustes ou incomplets, nous bor-
nant, ici, à n'en donner qu'un aperçu.

N° 3.— Acanthias Depauwi, Daim.

Synonyme :

Notidanus orpiensis. J

WixkLer, Note sur quelques dents de poissons fossiles de l'oligocène inférieur et
moyen du Limbourg. (Archives du musée Teyler.)

Notidanus ...sp.?

Ruror, Description de la faune de l’oligocène inférieur de Belgique. (Annales de lu
Société malacologique de Belgique, 1876, t. XI, pl. I, fig. 3, a, b.)

Cette espèce n’est connue que par un très petit nombre de dents.

Répartition géologique. Oligocène. — Système tongrien, zone à
Ostrea ventilabrum (Lethen et Grimmertingen).

Système tongrien, zone à Astarte Trigonella (Bergh).

Rapports et différences. — Cette espèce se rapproche beaucoup
de A. Hennequini et de A. Munsteri, Daim. Elle diffère du premier
par la forme plus droite du cône principal et certains détails de
la racine; du second, par le volume relativement plus grand de son
cône principal.

N° 4. — Acanthias Hennequini, Daim.
Synonymie :
Notidanus orpiensis.
WiNKLER, Mémoire sur quelques restes de poissons du système hecersien, fig. 16
et 17, non 13, 14 et 15. (Archives du musée Teyler.)
Biforisodus minor.
Darmeries, Notes ichthyologiques, 1 et IT. (Bulletin de la Societé royale malacolo-
gique de Belgique, mai-juin 1888.)
Cette espèce nous est connue par de très nombreuses dents et une
épine de la nageoire dorsale antérieure.

BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1888 CIII

_ Répartition géologique. Éocène inférieur. — Système heersien
inférieur, zone à Cyprina Morissi (Orp-le-Grand, Marêts) ;

Système landenien inférieur, gravier de base (Marèts);

Système landenien inférieur, tufeau de Lincent [Wansin).

Rapports et différences. — Dents. Cette espèce se rapproche beau-
coup de l'espèce vivante A. vulgaris, Risso, dont elle devait avoir
la taille. Voisine de À. Depauwi et A. Munsteri, elle possède des
caractères spécifiques intermédiaires. Elle s'éloigne le plus de À. Cre-
pini, avec lequel on la trouve associée dans la plupart des mêmes gîtes.

Épine. Elle se rapproche le plus de lépine de A. major, Ag.
(Poissons fossiles, t. II, pl. 10°, fig. 8-14). Elle en diffère par sa
taille moindre de plus de moitié et par sa forme plus effilée.

N°5. — Acanthias Crepini, Daim.
Synonymie : ,
Notidanus orpiensis.
WiNkLer, Mémoire sur quelques restes de poissons du système heersien, fig. 13, 14
et 15, non 16 et 17. (Archives du musée Teyler.)
Biforisodus major.
Daimeries, Votes ichthyologiques, I et II. (Bulletin de la Société royale malacolo-
gique de Belgique, mai-juin 1888.)
Cette espèce ne nous est connue que par de nombreuses dents.

Répartition géologique. Éocène inférieur. — Système heersien
inférieur, zone à Cyprina Morissi (Orp-le-Grand, Marêts) ;
Système landenien inférieur, gravier de base (Marêts).

Rapports et différences. — Cette espèce s'éloigne fortement de
toutes celles du genre Acanthias par la forme érectante du cône
principal et par l’ondulation des bords tranchants de 11 couronne.
C'est, croyons-nous, la plus grande espèce connue du genre.

N° 6. — Acanthias Munsteri, Daim.

C’est une espèce nouvelle du terrain crétacé provenant de la zone
à Micrabacia, dépôt littoral sénonien de Folx-les-Caves, et dont nous
ne possédons qu'une seule dent. Elle est fort petite, offre quelque
ressemblance avec A. Hennequini, dont elle se différencie par la
forme du cône principal, plus petit et plus droit.

Nous sommes tenté d'y réunir, à titre de synonymie, les figures
d'Agassiz (Poissons fossiles, t. II, pl. 26°, fig. 16-20 et non

CIV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

pl. 26, fig. 2-3), dénommées Corax appendiculatus, De Munst., qui
sont des dents d’Acanthias, mais dont l'identification avec À. Muns-
teri ne nous sera démontrée comme certaine que lorsque des maté-
riaux plus nombreux auront été mis à notre disposition.

M. le Secrétaire donne lecture de Ia note suivante :

THE AMERICAN GEOLOGIST (NOTICE BIBLIOGRAPHIQUE)
Par É. PERGENS

En janvier de cette année, plusieurs paléontologues et géologues
américains bien connus (MM. S. Calvin, E.-W. Claypole, P. Frazer,
L.-E. Hicks, E.-0. Ulrich, A. Winchell et N.-H. Winchell), ont fondé
une revue américaine spéciale de géologie, de paléontologie et de
minéralogie. Cette publication a pris un grand développement ; tous
les mois, paraît une livraison, contenant des articles originaux et un
compte rendu des travaux les plus récents. Ces fascicules mensuels
forment deux volumes par an; le premier (fasc. 4 à 6) se compose
de 400 pages, et renferme, entre autres, des articles sur les rela-
tions du pétrole, du gaz naturel ou des eaux chlorurées ; sur la corré-
lation du silurien inférieur du Tennesee, de l'Ohio et du Mississipi
avec celui de New-York et du Canada; sur le loess d'Iowa City;
sur le système taconic; une commotion souterraine près d’Akron;
Sceptropora, nouveau bryozoaire ; sur la formation des récifs marins;
sur le carbonifère de Pittsburg, etc.

Les special mumbers de septembre et d'octobre contiennent le
compte rendu in extenso des réunions du Comité américain du
Congrès géologique international; ce compte rendu n'occupe pas
moins de 164 pages, et traite d’un grand nombre de questions du
plus haut intérêt. |

Je ne crois pas exagérer en déclarant celte revue indispensable
pour tous ceux qui s'occupent de la paléontologie et de la géologie
américaines, ou des terrains anciens en général.

Le prix de souscription est minime (3 dollars par an).
M. W.-P. Collins, 157, Great Portland street, London, W., est
chargé de l'agence générale pour l’Europe.

ALTIRS

La séance est levée à 5 heures.

FE NS.S

BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE

TOME XXII, 1888

LISTE DES OUVRAGES

DÉPOSÉS

A LA BIBLIOTHÈQUE DE LA SOCIÉTÉ

PENDANT L'ANNÉE 1888

{Les ouvrages dont le format n’est pas indiqué sont in-8°.)

ACADEMIA NACIONAL DE SCIENCIAS IN CorpoBa. — Boletin. Tomo X, entrega 1-2,
Idem. Tomo XI, entrega 1-2. Buenos-Aires, 1887. Planches.
AcADéMIE DE Merz. — Mémoires. 2° période, LXVIE année, 3 série, XIV° année,
| 1884-1885. Metz, 1888.

ACADÉMIE DE STANISLAS, A Nanoy. — Mémoires. 1886. 137* année, 5° série.
Tome IV. Nancy, 1887.
ACADÉMIE D'Hippone. — Bulletin et comptes rendus des réunions. Bulletin, n° 22,

fascicule 2-4. Idem, n° 23. Idem, n° 24. Bône, 1887-1888. Planches.

ACADÉMIE DES SCIENCES, ARTS ET BeLLES-LETTRES DE DIoN. — Mémoires. 3° série,
tome IX, années 1885-1886. Dijon, 1887.

ACADÉMIE DES Sciences, BELLES-LETTRES ET ARTS DE BESANÇON.— Séance publique
du 27 janvier 1874. Idem 25 août 1874. Idem 28 janvier et 25 août
1875. Années 1876 et 1877, 1878-1881, 1886. Besançon, 1874-1887.
Planches.

AcaDÉMIE pu Var. — Bulletin. Nouvelle série. Tome XIV, fase. 1. Toulon, 1887.
Planches.

ACADÉMIE NATIONALE DES SCIENCES, BELLES-LETTRES ET ARTS DE BORDEAUX. —
Actes. 3° série, 47° année, 1885. Paris, 1885. Planches.

ACADÉMIE ROYALE DES SCIENCES, DES LETTRES ET DES BEAUX-ARTS DE BELGIQUE. —
Mémoires. Tomes XLV-XLVI. Bruxelles, 1884-1886. In-4°, planches,

— Mémoires couronnés et mémoires des savants étrangers. Tomes

XLV-XLIX. Bruxelles, 1884-1888. In-4°, planches. \

CVIIT SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

ACADÉMIE ROYALE DES SCIENCES, DES LETTRES ET DES BEAUX-ARTS DE BELGIQUE. —
Mémoires couronnés et mémoires des savants étrangers. Collection
in-8°, tomes I-VI. Idem. Mémoires couronnés et autres mémoires.
Tomes VII-XLI. Bruxelles, 1840-1888.

— Bulletin. 56° année, 3° série, tome XIV, n° 8-12. Idem. Tome XV,
n° 1-6. Idem. Tome XVI, n°5 6-11. Bruxelles, 1887-1888. Planches.
_ Annuaire 1888. 54° année. Bruxelles, 1888.

ACADEMY OF NATURAL SCIENCES OF PHILADELPHIA. — Proceedings. Part II. March-
_ September 1888. Philadelphia, 1888. Planches.

ACCADEMIA D'AGRICOLTURA, ARTI E COMMERCIO DI VERONA. — Memorie. Vol. LXIIT
della serie III, fase. 1. Verona, 1886, Planches.

ACCADEMIA GIŒNIA DI SCIENZE NATURALI IN CATANIA. — Atti, Serie terza, tomo XX.
Catania, 1888. In-4°, planches.

— Bullettino mensile, fasc. 1. Catania, 1888.

ACCADEMIA PONTIFICIA DE Nuovir Lancer. — Atti. Anno XXX VIII, sessione 5-7.
Roma, 1886. In-4°, planches.

AMERICAN PHILOSOPHICAL SOCIETY, PHILADELPHIA. — Proceedings. Vol. XXIV,
n. 126. Idem. Vol. XXV, n. 127, Pluladelphia, 1887-1888. Planches.

ANONYME. — Lettre aux membres de la Société entomologique de Belgique par un
de leurs vieux confrères. Bruxelles, imprimerie veuve Monnom, 1888.

ANONYME — Short Instructions for collecting Shells, etc,, etc. Bewdley, printed
at the office of S. Dantes, 1827.

Asraric Sociery OF BENGAL. — Journal. New series. Vol. LVI, part II, n. 2-4.

Idem. Vol. LVII, n. 1-3. Calcutta, 1887-1888. Planches.
== Proceedings, n. 9-10, 1887. Idem, n. 1-8, 1888. Calcutta, 1887-1888.
ATENEO D1 BRescra. — Commentarn per l’anno 1887. Brescia, 1887.
AusTRALIAN Museum or New-Sourx- WaLes. — Report of the Trustees 1887.
Sydney, 1888.
— Descriptive Catalogue of the Medusæ of the Australian seas. Sydney,
1887.
BARRANDE, feu J. — Échinodermes. Études locales et comparatives, Extraits du
système silurien du centre de la Bohème. Tome VII. Échinodermes.
Prague, 1887.

Becker, V. — Het zwerfblok van Oudenbosch en zijne omgewing.
Extrait des Studien op Jodsdienstig, PAOREREENE en Letterkundig Gebied.
XX jaarg., deel XXX.

BerGEN’s Museum. — Aarsberetning for 1887. Bergen, 1888. Planches.

— Turbellariæ ad litora Norwegiæ (Turbellarier ved Norges Vestkyst), af
Olaf Jensen, conservator ved Bergen's Museum. Bergen, 1878. In-4°,
planches.

— Fauna littoralis Norwegiæ, par M. Sars, J. Koren et D.-C. Danielssen
(en français et en norvégien). 2° livraison. Idem, par les mêmes (en nor-
végien eten anglais), 3 livraison. Bergen, 1856-1877. In-4°, planches.

BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE CIX

BERGEN s Museum. — Bidrag til Myzostomernes Anatomy og Histologi, af Fridtjof
Nansen, conservator ved Bergen's Museum. Bergen, 1885. In-4°,
planches.

— Nye Alcyonider Gorgonider og Pennatulider Tilhoerende Norges
Fauna, ved Johan Koren og D.-C. Danielssen. Bergen, 1883. In-4°,

planches.

BIBLIOTECA NAZIONALE CENTRALE VITTORIO EMANUELE, Roma. — Bollettino. Vol. If,
n. 4-6. Idem. Vol. III, n. 1-4. Roma, 1888.

BoLLETTINO DEL NATURALISTA. — Anno VII, n. 11-12. Idem. Anno VIII, n. 1-12.
Siena, 1887-1888.

Boston Socrery or NarTuraAL History. — Memoirs. Vol. IV, number I-VI. Boston,
1886-1888. In-4°, planches.

BriarT, À. — Notice descriptive des terrains tertiaires et crétacés de l'Entre-

Sambre-et-Meuse.
Extrait des Annales de la Société géologique de Belgique. Tome XV. Mémoires, 1588.

— Sur le genre Trigonia et description de deux trigonies nouvelles des

terrains supracrétacés de Maestricht et de Ciply.

Extrait des Annales de la Société royale malacologique de Belgique. Mémoires,
tome XXIII, 1888.

BULLETIN SCIENTIFIQUE DE LA FRANCE ET DE LA BELGIQUE. — 2° série, 10° année,
n° 7-10. Idem. 3° série, 17° année, I-VIIT. Lille, 1887 ; Paris, 1888.
Planches,
CALIFORNIA ACADEMY or Sciences. — Memoirs. Vol. I, 1868. Idem. Vol. II, n. 1.
San-Francisco, 1887-1888. In-4°, planches.
— Bulletin. Vol. II, n. 1. San-Francisco, 1887.
— Proceedings. Vol. VII, 1876, titre et table. San-Francisco, 1887.
CALIFORNIA STATE MINING BurEAU. — Seventh annual Report for the year ending
October 1, 1887. Sacramento, 1888.
— Bulletin n. 1. Sacramento, 1888. Planches.
CAREz, D, — Groupe tertiaire.
Extrait de l'Annuaire géologique universel. Tome III, 1887.
—— Note sur le terrain crétacé de la vallée du Rhône et spécialement des

environs de Martigues (Bouches-du-Rhône).
Extrait du Bulletin de la Société géologique de France, 3° série. Tome XVI.

CERCLE DES NATURALISTES HUTOIs. — Bulletin. Année 1887, n°5 3-4. Idem.
Année 1888, n°5 1-3. Huy, 1887-1888. Planches.
CINCINNATI SOCIETY OF NATURAL History. — Journal. Vol. X, n. 4. Idem.
Vol. XI, n. 1 (Memorial number), 2-3. Cincinnati, 1888. Planches.
CoLontaz Museum AND GEOLOGICAL SuRvEY or NEw-ZEaALAND. — Twentieth annual
Report 1884-1885. Twenty first idem 1885-1886. Twenty second
idem 1886-1887. Wellington, 1886-1887.
— Reports of Geological Explorations during 1885. TA 1886-1887.
Wellington, 1886-1887. Planches.
— Index to Reports from 1866 to 1885 inclusive. Wellington, 1887.

CX SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Coconraz MUSEUM AND GEOLOGICAL SURVEY OF NEW-ZEALAND. — Studies in Biology
for New-Zealand Students. N. 3. Wellington, 1887. Planches.
Comision DEL MAPA GEOLOGICO DE ESPaANA. — Boletin, Tomo XIII, cuaderno 2.

Madrid, 1886. Planches.

2e Memorias. Tomo I, part. I. Idem. He Il, part. IT. Madrid, 1886-1887.
Planches.

Commissao DOS TRABALHOS GEOLOGICOS DE PORTUGAL. — Communicaçôes. Tomo I,
fasc. 2. 1885-1887. Lisboa, 1887.

— Description de la faune jurassique du Portugal. Mollusques lamelli-
branches, par P. Choffat. 2° livraison, p. 37-76. Lisbonne, 1888.

COMITÉ GÉOLOGIQUE RUSSE. — Bulletins. 1887. Tome VI, n° 8-10. Idem (supplé-
ment). Organisation d’études des sols de la Russie; n°5 11-12. Idem.
1888. Tome VII, n°5 1-5. Idem (supplément). Bibliothèque géologique
de la Russie, 1887. Saint-Pétersbourg, 1887-1888. Planches.

— Mémoires. Vol. II, n°5 4-5, Idem. Vol. III, n° 3. Idem. Vol. V, n°5 2-4.
Idem. Vol. VI, livraisons 1-2, Idem. Vol. VII, n°5 1-2. Saint-
Pétersbourg, 1887-1888. In-4°, planches.

CoNNECTICUT ACADEMY OF ARTS AND SCIENCES. — Transactions. Vol. VII, part II.
New-Haven, 1888.

Corner, J. — Note sur le prétendu pro-atlas des mammifères et de Hatteria
punctata.
Extrait du Bulletin de l’Académie royale de Belgique, 3° série, Tome XV, n° 2, 1888.

Crosse, H. — (Vide : JourNAL DE CoNcHYLIOLOGIE.)

CROYDON MICROSCOPICAL AND NATURAL HisTory CLUB. — Proceedings and Transac-
tions. February 9, 1887 to January 11, 1888. Croydon, 1888.

DAUTZENBERG, Ph. — ( Vide : Dorrrus, G., et DAUTZENBERG, P.)

DE CossiGny, J. — Sur le terrain crétacé inférieur du sud-est du bassin de Paris et
sur son parallélisme avec celui des autres régions.
Extrait du Bulletin de la Société géologique de France, 3° série, tome XV.
DE GUERNE, J. — Campagnes scientifiques du yacht monégasque Hirondelle.
3° année, 1887. Excursions zoologiques dans les îles de Fayal et de
San-Miguel (Açores). Paris, Gauthier-Villars et fils, 1888.

DE KoniNok, L.-G. — Notice sur le calcaire de la Malowka et sur la signification
des fossiles qu’il renferme. Moscou, Katkoff et Cie, 1875.

DE Loë (le baron A.). — Fédération historique et archéologique de Belgique.
4° session. Charleroi, 5, 6, 7 et 8 août 1888. — Liste des localités où
des sépultures franques ont été découvertes jusqu'ici en Belgique.
Bruxelles, imprimerie Gustave Deprez, 1888.

— Fédération historique et archéologique de Belgique. 4° session. Charle-
roi, 5, 6, 7 et 8 août 1888. — Étude sur les mégalithes où monuments
de pierres brutes existant ou ayant existé sur le territoire de la Bel-
gique actuelle.

BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE CXI

DELvAUx, ÉË. — Époque quaternaire. Quelques mots sur le grand bloc erratique
d'Oudenbosch, près de Bréda, et sur le dépôt de roches granitiques

scandinaves découvert dans la région.

Extrait des Annales de la Société royale malacologique de Belgique. Tome XX,
Mémoires, 1885.

— Note sur un forage exécuté à Mons en septembre 1876.
Extrait des Annales de la Société géologique de Belgique, Tome VI, Mémoires.

— Un mot sur les recherches ethnographiques de MM. J. Fraipont et
M. Lohest ayant pour objet les ossements humains découverts dans
les dépôts quaternaires d’une grotte à Spy, et détermination de leur
âge géologique. .

Extrait du Bulletin de la Société d'anthropologie de Bruxelles. Tome VI, 1887-1888.

— Essai d’une carte anthropologique préhistorique de la Belgique à l'échelle
de 1/20,000, présentée à la Société d'anthropologie de Bruxelles dans
la séance du 27 novembre 1887. — Exposé de la méthode et des pro-

cédés adoptés. — Notice explicative de la feuille de Flobecq.
Extrait du Bulletin de la Société d'anthropologie de Bruxelles. 1888.

— Les Puits artésiens de la Flandre. — Position stratigraphique du système
silurien et des assises crétacées établie à l’aide d’un forage exécuté par
M. le baron O. van Ertborn dans les établissements de MM. Ver-

linden frères, à Renaix.
Extrait des Annales de la Société géologique de Belgique. Tome XV, Mémoires, 1888.

— Époque quaternaire. Age paléolithique. — Les Silex mesviniens. Pre-
miers essais d'utilisation des silex éclatés. Communication faite à la
Société d'anthropologie de Bruxelles dans la séance du 1° décembre

1885
: &
Extrait du Bulletin de la Société d’anthropologie de Bruxelles. Tome VI, 1887-1888.

=: Sciences naturelles. Catalogue des mémoires et ouvrages de géologie,
de paléontologie et d'anthropologie publiés de 1874 à 1887 par
M. E. Delvaux. Liége, imprimerie Vaillant-Carmanne, 1887.

— Sur un mémoire de M. le D" J. Lorié, privat-docent à l’université
d'Utrecht, intitulé : Contribution à la géologie des Pays-Bas.
Extrait des Annales de la Société géologique de Belgique. Tome XV, 1888.
DELvAUXx, É., et Houzeau DE LEHAIE, A. — Sur l'état des terrains dans lesquels
M. Cels a découvert des silex taillés par l’homme tertiaire. Rapport à

la Société d'anthropologie de Bruxelles.
Extrait du Bulletin de la Société d'anthropologie de Bruxelles. Tome VI, 1887-1888.

Deuvaux, É., et Orrues, J. — Les Poissons fossiles de l'argile ypresienne de Bel-
gique. Description paléontologique, accompagnée de documents stra-

tigraphiques pour servir à l'étude monographique de cet étage.
Extrait des Annales de la Société géologique du Nord. Tome XV, 1587.

DEPARTMENT or Mines AND GEoLoGicaz Survey or NEw-SouTH- WALES. — Annual
Report for the year 1886. Idem, for the year 1887. Sydney, 1887.
In-8°, planches.
— Geology of the vegetable creek Tin-Mining Field, New-England district,
New-South- Wales, by T. W. Edgeworth-David. Sydney, 1887. In-4°,
planches.

CXII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

DEPARTMENT Or MINES AND GEOLOGICAL SURVEY or New-SourH-WALEs. — Mineral

products of New-South-Wales, by Harrie Wood. Notes on the Geology
of New-South-Wales, by C. S. Wilkinson, and Description of the
seams of coal worked in New-South-Wales. Sydney, 1887. Planches.

DEUTSCHE GEOLOGISCHE GESELLSCHAFT. — Zeitschrift. XXXIX. Band, 3-4. Heft.
Idem. XL. Band. 1-2. Heft. Berlin, 1888. Planches.

DEUTSCHE GESELLSCHAFT FÜR NATUR- UND VÔLRERKUNDE OSTASIENS, Tokio. —
Mittheïlungen. Band IV. Heft 39. Yokohama, 1888. In-4°, planches.

DEUTSCHE MALAKOZOOLOGISCHE GESELLSCHAFT. — Jahrbücher. Vierzehnter Jahr-
gang. Heft IV. Frankfurt a/Main, 1888.

Nachrichtsblatt. Zwanzigster Jahrgang, n° 1-12. Frankfurt a/Main,

1888.
DEUTSCHER WISSENSCHAFTLICHER VEREIN ZU SANTIAGO. — Verhandlungen. Heft 1-6.
Valparaiso-Valdivia-Bernburg, 1885-1888.
DEwALQUE, G. — Quelques dosages du fer des eaux de Spa.
Extrait des Annales de la Société géologique de Belgique. Tome XV, Bulletin, 1888.
Dozrus, G. — Quelques nouveaux gisements de terrain tertiaire dans le Jura, près
de Pontarlier.

Extrait du Bulletin de la Société géologique de France, 3° série, tome XV.

Coquilles nouvelles ou mal connues du terrain tertiaire du Sud-Ouest:
Dax, imprimerie Labèque, 1887.

Dozzrus, H., et DAUTZENBERG, P. — Descriptions de coquilles nouvelles des faluns
de la Touraine.
Extrait du Journal de Conchyliologie de Paris. 1888. Planche.
Dormar, V. — Note sur des poissons dévoniens dans le bassin de Namur (rivage
septentrional).

Extrait des Annales de la Société royale malacologique de Belgique. Tome XXII,
Bulletin, 1887.

DORPATER NATURFORSCHER-GESELLSCHAFT. — Schriften Il. Einige Spielarten der
Fichte, par le comte Fr. Berg. Idem III. Zur Anatomie resp. physio-

logischen und vergleichenden Anatomie der Torfmoose, von D' Edm.
Russow. Idem IV. Neue Untersuchungen über die Bessel’sche Formel
und deren Verwendung in der Meteorologie, von D' Karl Wechrauch.
Dorpat, 1887-1888. Planches.

Sitzungsberichte. Achter Band, zweites Heft, 1887. Dorpat, 1888.

Dumys, L. — Recherches sur les catacombes d'Orléans.

Extrait des Mémoires de la Société d'agriculture, sciences, belles-lettres etarts d'Orléans.
Tome XX VII, 1888.

EuisHa MiTcnELL SCIENTIFIC SocieTy. — Journal. 1883-1888. Raleigh, 1884-1888.
Planches.

Memoirs of the Rev. Elisha Mitchell. Chapel Hill, 1888.

Essex INSTITUT, SALEM. — Bulletin. Vol. XIX, n° 1-12. Salem, 1888.

FÉDÉRATION DES SOCIÉTÉS D'HORTICULTURE DE BELGIQUE. — Actes du congrès
international de botanique et d’horticulture d'Anvers. Gand, 1887.

BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE CXTII

FeuILLE DES JEUNES NATURALISTES.— 18° année, n°* 208-218. Paris-Rennes, 1888.
— Catalogue de la bibliothèque, fasc. 3-4. Paris, 1888.
Fiscner, D' PauL. — ( Vide : JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE.)
Finska VETENSKAP SOCIETETEN. — Bidrag. Fyrationdefjerde Häftet. Helsingfors,
1887. Planches.
— Exploration internationale des régions polaires. Expédition polaire fin-
landaise. Tome II. Magnétisme terrestre. Helsingfors, 1887. In-4°,
planches. È

ForesTi, D' L. — Alcune forme nuove di molluschi fossili del Bolognese. Planches.
Extrait du Bollettino de la Société géologique italienne. Vol. VI, 1887.
— Di una varietà di Strombus coronatus. Defr., e di una altra di Murex
torularius, Lk., del pliocene di Castel-Viscardo (Umbria).
Extrait du Bollettino de la Société géologique italienne. Vol. VIII, 1888,
GEOLOGICAL AND NATURAL Hisrory SuRvEy or Canapa. — Catalogue of canadian
plants. Part IV. Endogens by John Macou. Montreal, 1888.

— List of publications. Ottawa, 1884.

GxoLogicaz Socrery or Lonpon. — The Quarterly Journal. Vol. XLIII, part IV,
n° 172. Idem, vol. XLIV, part I-III, n° 173-175. London, 1888.
Planches.
— List. November 1887.
GEOLOGICAL SURVEY OF INDIA. — Palæontologia indica. Memoirs. Serie X. Indian

tertiary and post-tertiary Vertebrata. Vol. IV, part III. Eocene
Chelonia from the Salte-Range, by R. Lydekker. Idem. Serie XIIT.
Salt-Range Fossils, by William Waagen. I. Productus Limestone
Fossils. 7. Cælenterata. Amorphozoa-protozoa. Calcutta, 1887. In-4°,
planches.

— Memoirs. Vol. XXIV, part I. Calcutta, 1888. Planches.

= Records. Vol. XX, part IV, 1887. Idem. Vol. XXI, part I-III. Calcutta,

1887-1888. Planches.
— À Manual of the Geology of India. Part IV. Mineralogy. Calcutta, 1887.
GEWERBESCHULE ZU BISTRITZ. — Jahresbericht XIII, 1886-1887. Bistritz, 1887.
HENNEQUIN, É. — Conférence sur l'hypsométrie de la Belgique et la carte hypsomé-
trique au 1/160,000 de l’Institut cartographique militaire. 2° édition.
Bruxelles, Hayez, 1887. Carte.
— Ministère de la guerre (5° direction). Notice sur les cartes, documents et

objets exposés au Grand Concours international de Bruxelles en 1888.
Bruxelles, F. Hayez, 1888.

HouzEAU DE LEHAIE, A. — ( Vide : DELVAUX, É., et Houzeau DE LEHAIE, À.)

INSTITUT DE FRANCE. ACADÉMIE DES SCIENCES. — Comptes rendus. Tomes LXXVI-
LXXXI, LXXXVII-LXXXIX, XCII-XCIIT, XCV-XCIX. Paris, 1873-
1884. In-4°.

INSTITUT ÉGYPTIEN. — Bulletin. 2 série, n° 8. 1887. Le Caire, 1888. Planches.

INSTITUT NATIONAL GÉNEVOIS. — Bulletin. Tome XX VIII. Genève, 1888.

CXIV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Joun’s Hopxins UNIVERSITY, BALTIMORE. — Circulars. Vol. V, n. 48. Idem. Vol. VI,

n. 52, 57, 59, Idem. Vol. VII, n. 60-68. Baltimore, 1886-1888. In-4°.

— Studies from the Biological Laboratory. Vol. IV, n. 4. Baltimore, 1888.
Planches.

JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE publié sous la direction de H. Crosse et P. Fischer.
— 3° série, tome XXIII, n° 2. Idem. Tome XXVII, n° 4. Idem.
Tome XXVIII, n°5 1-3. Paris, 1883-1888. Planches.

JOURNAL OF CoNcHoLo&y.— Vol. V, n. 9-12. 1888. Leeds, 1888. Planches.

JUGOSLAVENSKA AKADEMUE ZNANOSTI 1 UMJETNOSTI. — Rad. Knjiga LXXXIII, 82.

Idem. Knjiga LXXXV, 17. Idem. Knjiga LXXXVI, 18-LXXX VIII.
Idem. Knjiga XC. Zagrebu, 1887-1888.

— Ljetopis. Druga Svezka (1877-1887). Zagerbu, 1887.

KAISERLICH-KÔNIGLIOHE AKADEMIE DER WISSENSCHAFTEN IN WIEN. — Sitzungs-
berichte. Erste Abtheilung. März-Mai 1850. Idem. LIX. Band, [V-V.
Heft. Idem. LX. Band, I-II. Heft. Wien, 1850-1869. Planches.

KAISERLICH-KÔNIGLICHE GEOLOGISCHE REICHANSTALT.—Abhandlungen. XI. Band, II.
Abtheïilung. Wien, 1887. In-4°, planches.

— Jahrbuch. Jahrgang 1887. XXXVII. Band, 3-4. Heft. Idem. Jahrgang
1888. XXX VIII. Band, 1-3. Heft. Wien, 1888. Planches.

— Verhandlungen. 1887, n. 9-18. Idem. 1888, n. 1-14. Wien, 1887-1888.

KaïserLicu-KôNIGLICHE NATURHISTORISCHE HorMusEuM.—Annalen. II. Band, n. 1-3,
Wien, 1888. Planches.

KAISERLICH-KONIGLICHE ZO0LOGISCH-BOTANISCHE GESELLSCHAFT IN WIEN. — Ver-
handlungen. Jahrgang 1887. XXX VII. Band, III-IV. Quartal. Idem.
Jarhgang 1888. XXX VIII. Band, I-IV. Quartal. Wien, 1887-1888.
Planches.

KiRALyi MaGyaR TERMESZETTUDOMANYI TARSULAT. — Mathematische und natur-
wissenschaftliche Berichte aus Ungarn. Band IV-V. Budapest, 1887-
1888. Planches.
— À Magyarorszägi Cladocer4k Maganrajza (Crustacea Cladocera faunæ
hungaricæ), D' Eug. De Dées. Budapest, 1888. In-4°, planches.
— Magyar Haläszat Kônyve, elsô-masodik kôtet. Herman Otto Budapest,
1887. Planches.
— Erdély Edényes Fléräjänak Helyesbitett foglata (Enumeratio floræ
transsilvanicæ, vesculosæ critica). D' Lud. Simonkai. Budapest, 1886.
KoLozsvARi ORVOS TERMESZETTUDOMANYI TARSULAT (SECTION DES SCIENCES NATU-
RELLES ET MÉDICALES).— Ertesito. 1887. XII, évfolyam, Il, 3. Füzet.
Kolozsvart,-1887.
— Abhandlungen. 1887, n. 1. Klausenburg, 1887. Planches.

KôNIGLICH-BAYERISCHE AKADEMIE DER WISSENSCHAFTEN (Mathematisch-Physikalische
Classe). — Abhandlungen. Sechzehnter Band, Abth. 2. München,
1887. In-4°, planches.

BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE CXV

KôniGLicH-BAYERISCHE AKADEMIE DER WISSENSCHAFTEN. — Sitzungsberichte der
Mathematisch-Physikalische Classe. Jahrgang 1887, IT-IIT. Heft. Idem.
Jahrgang 1888, I-II. Heft, München, 1887-1888.

KôNniGLicH-PREUSSISCHE AKADEMIE DER WISSENSCHAFTEN ZU BERLIN. — Sitzungsbe-
richte XL-LIV, 1887 (Titel, Inhalt, Namen u. Sachsregister für das
Jahr 1887). Idem. I-XXXVII, 1888. Berlin, 1887-1888.

KôniGLicH-PREUSSISCHE GEOLOGISCHE LANDESANSTALT UND BERGAKADEMIE. — Jahr-
buch für das Jahr 1880. Idem für das Jahr 1886. Berlin, 1881-1887.
| Planches.
KONINKLIJKE AKADEMIE VAN WETENSCHAPPEN GEVESTIGD TE AMSTERDAM. — Verhan-
delingen. XX VI deel. Amsterdam 1888. In-4°, planches.
— Verslagen en Mededeelingen afdeling Natuurkunde. Derde weks,
III deel. Idem. IV deel. Amsterdam, 1887.
— Jaarboek voor 1886. Idem voor 1887. Amsterdam.
KONINKLIKE NATUURKUNDIGE VEREENIGING IN NEDERLANDSCH-INDIË. — Natuurkun-
dig tijdschrift. Deel XLVII, achste serie, deel VIIT. Batavia, 1888.
KONINKLIJK ZOOLOGISCH GENOOTSCHAP NATURA ARTIS MAGISTRA, AMSTERDAM. —
Bijdragen tot de Dierkunde. Feest-Nummer uitgegeven bij gelegen-
heid van het 50-jarig betaan van het Genootschap. Idem 14-16 afleve-
ring. Amsterdam, 1887-1888. In-4°, planches.

KURLANDISCHE GESELLSCHAFT FÜR LiTERATUR UND Kunst. — Sitzungs-Berichte
aus dem Jahre 1887. Mitau, 1888. Planches.

Linnean Socrery or Lonpon. — The Journal (Zoology). Vol. XX, n. 118. Idem.
Vol. XXI, n. 130. Idem. Vol. XXII, n. 136-139. London, 1887-1888.
Planches.

LiNNEAN Society or New-Sourx- WaLes. — Proceedings. Second series. Vol. II,

part. I-IV. Idem. Vol. III, part. I. Sydney, 1888. Planches.
— List of the names of contributors to the first series (vols. I-X) of the Pro-
ceedings of the Linnean Society of New-South-Wales (from 1875-
1885). Sydney, 1887.
LIVERPOOL GEOLOGICAL Society. — Proceedings. Vol. V, part IV. Liverpool, 1888.
Planches.
MAGyARHONI FüLDTANI TARSULAT. — Füldtani Kôzlôny. XVII. Kotet, 12. Fuzet.
Idem XVIII. Kotet, 1-10. Fuzet. Budapest, 1887-1888. Planches.
Macyär KiRâzy FÔLDTANI INTÉZET IGAZGATOSAGATOL (KÔNIGLICH UNGARISCHE
GEOLOGISCHE ANSTALT). — Jahresbericht für 1886. Budapest, 1888.
Planches.
— Mittheilungen. VIII. Band, 6. Heft. Budapest, 1838. Planches.
MaGyvar Nemzeri Muzeum. — T ermeszetraÿzi Fuzetek. Vol. XI, n. 2-4. Budapest,
1888. Planches. |
MaraIsE, C. — Observations sur quelques couches inférieures au calcaire de Givet,

à Remouchamps.
Extrait des Annales de la Société géologique de Belgique. Tome XIV. Bulletin. 1887.

CXVI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Mazaise, C. — Sur quelques gisements de receptaculites Neptuni.
Extrait des Annales de la Société géologique de Belgique. Tome XIV. Bulletin. 1887.
— . Observations sur quelques graptolithes de la bande silurienne de l’Entre-
Sambre-et-Meuse.
Extrait des Annales de la Société géolagique de Belgique. Tome XIV. Bulletin. 1887.

— Les Schistes siluriens de Huy et leur signification géologique.
Extrait des Annales de la Société géologique de Belgique. Tome XIV. Bulletin. 1887.
— Revendication de la propriété de la découverte de l’âge crétacé des grès
de Seron.
Extrait des Annales de la Société géologique de Belgique. Tome XV. Bulletin. 1888.
— Sur la découverte de poissons dévoniens dans le nord du bassin de
Namur.
Extrait du Bulletin de l’Académie royale de Belgique. 3° série, tome XIV, n° 12, 1887.
MANCHESTER GEOLOGICAL Socrery. — Transactions. Vol. XIX, part XIII-XX. Idem.

Vol. XX, part I. Manchester, 1888. Planches.

MarrHew, G. — XIII. Illustrations of the Fauna of the Saint-John Group. N° EV:
Part I. Description of à new species of Paradoxides (Paradoxides
regina). Part II. The Smellar Trilobites with Eyes (Ptychoparidæ and
Ellipsocephalidæ).

Extrait des Transactions de la Société royale du Canada. Section IV. 1887.

— À preliminary Notice of a new genus of silurian Fishes.
Extrait du Bulletin n° VI de la Société d'histoire naturelle du Nouveau-Brunswick.
MAWE, J. — The Voyager’s Companion, or shell collector’s pilot; with instructions
and directions where to find the finest shells; also for preserving the
skins of animals; and the best methods of catching and preserving
insects, etc, etc., ete. Fourth edition. London, 1825. Planches.

MONITEUR INDUSTRIEL. — 15° année, Vol. XV, n% 2-4. Bruxelles, 1888. In-4°.

MourLon, M. — Sur le ledien de Lede, près d’Alost.
Extrait des Annales de la Société royale malacologique de Belgique. Tome XXIII,
Bulletin, 1888.

MUSÉE ROYAL D HISTOIRE NATURELLE DE BELGIQUE. — Annales. Tome XIV. Faune du
calcaire carbonifère de la Belgique, 6° partie, avec un atlas de
31 planches. Brachiopodes. Par L.-G. De Koninck. Bruxelles, 1887.
In-folio.

Musée TEYLER, A HARLEM. — Archives. Série II, vol. III, 2° partie. Harlem, 1888.
Planches.

— Catalogue de la bibliothèque, 7-8° livraisons. Harlem, 1887-1888.

MusEo civico DI STORIA NATURALI DI GENOVA. — Annali. Serie II, Vol. XXIII-KXXV.
Genova. Planches.

Museo NACIONAL DE México. — Anales, Tomo IV, entrega 2. México, 1888. In-4°,
planches.

MusEU NACIONAL DO R10 DE JANEIRO. — Archivos. Vol. VII, 1°-4° trimestres. Rio
de Janeiro, 1887. In-4°, planches.

Museum FRaNoISco-CAROLINUM. — Sechsundvierzigster Bericht. Linz, 1888.

BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE CXVII

MUSEUM OF COMPARATIVE Z00LOGY AT HARvVARD COLLEGE IN CAMBRIDGE. — Bulletin.
Vol. XII, n. 6-10. Idem. Vol. XIV (Three Cruises of the Blake, vol. I).
Idem. Vol. XV (Three Cruises ofthe Blake, vol. Il). Idem. Vol. XVI,
n. 1-2 (Geological series, vol. Il). Idem. Vol. XVII, n. 1-2. Cambridge,
1887-1888. Planches.

— Annual Report of the Curator for 1887-1888. Cambridge, 1888.
MyNwEZEN IN NEDERLANSONH Oost-INDiE. — Jaarboek. Ie jaargang, deel 1, 1872-

XVIe jaargang, deel XVI, 1887. Idem. XVIIe jaargang, 1888,
1° gedeelde. Amsterdam. Planches.

— 1875-1876. Panorama ’s van het Œmbiliën Kolenveld en het Siboemboen-
gebergte. Idem. 1875. Kaarten. Amsterdam. In-4°.

— 1877. Platen der Fossiele Mollusken uit de eoceene vormenguit Borneo.
Amsterdam. In-4°.

— Register op het Jaarboek over de tien eerste jaargangen, 1872-1881.
Amsterdam, 1882.

— Jaarboek. 1881. Eerste deel. Topographische en geologische kaart van
Zuid Sumatra.

NASSAUISCHE VEREIN FÜR NATURKUNDE. — Jahrbücher. Siebentes Heft. Idem.
Jabrgang 41. Wiesbaden, 1851-1888.
NarTioNAL Museum or NATURAL Hisrory AND GEoLogy oF MELBOURNE. — Natural

History of Victoria. Decades I-XV. Melbourne, 1878-1887, Planches.

NaTuRAL History SocieTy oF GLASGOw. — Proceedings and Transactions. Vol. IT
(new series), part [. 1886-1887. Glasgow, 1888. Planches.

NarTurAL Hisrory Socery or New-BruNswiok. — Bulletin n. VII. Saint-Jobn,
1888. Planches.

Naruraz History Soctery or NORTHUMBERLAND, DURHAM AND NEWCASTLE-UPON-
Tyne. — Transactions. Vol. IX, part II. Newcastle-upon-Tyne, 1888.

NarTuraz History Society or WiIscONSIN (NATURALHISTORISCHER VEREIN). —
Bericht, 1871-1874. Milwaukee, 1873-1875.
== Jahresbericht, 1876-1877. Idem, 1880-1882. Milwaukee, 1877-1882.
— Proceedings. March 1885. Idem. December 1885. Idem. April 1887.
Idem. April 1888. Milwaukee. Planches.
NATURFORSCHENDE GESELLSCHAFT GRAUBÜUNDENS. — Jahres-Bericht. Neue Folge.
XXX. Jahrgang. Vereinsjahr 1885-1886. Idem. XXXI. Jahrgang.
Vereinsjahr 1886-1887. Chur, 1887-1888.

NATURFORSCHENDE GESELLSCHAFT IN BASEL. — Verhandlungen. Achter Theil,
zweiten Heftes. Basel, 1887. Planches.

NATURFORSCHENDE GESELLSCHAFT IN BERN. — Mittheilungen aus dem Jahre 1887,
n. 1169-1194. Bern, 1888. \

NATURFORSCHENDE GESELLSCHAFT ZU LetpziG. — Sitzungsberichte. Dreizehnter und
vierzehnter Jahrgang, 1886-1887. Leipzig, 1888.

CXVII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

NATURFORSCHENDER VEREIN IN BRUNN. — Verhandlungen. XXV. Band. 1886.
Brünn, 1887.
—— (Meteorologische Commission.) Bericht. V. Jahre, 1885. Brünn, 1887.
Planches.

NATURHISTORISCHE GESELLSCHAFT ZU NÜRNBERG. — Jahresbericht 1887. Nürn-
berg, 1888.
— Festschrift zur Begrüssung des XVIII. Kongresses der deutschen anthro-
pologischen Gesellschaft in Nürnberg. Nürnberg, 1887. Planches.
NATURHISTORISCHER VEREIN DER PREUSSISCHEN RHEINLAND UND WESTFALENS. —
Verhandlungen. XLIX. Jahrgang, 5. Folge, IV. Jahrgang, 2. Hälfte.
Idem. V. Jahrgang, 1 Hälfte. Boon, 1887-1888. Planches.

NATURHISTORISK FORENING 1 KJGBENHAVEN. — Vindenskabelige Meddelelser for
aeret 1887. Kjôbenhaven, 1888.
NATURWISSENSCHAFTLICHE GESELLSCHAFT Isis IN DRESDEN. — Sitzungsberichte

u. Abhandlungen. Jahrgang 1887. Juli bis December. Idem. Jahr-
gang 1888. Januar bis Juni. Dresden, 1888. Planches.

NATURWISSENSCHAFTLICHE (GESELLSCHAFT ZU CHEMNITZ. — Zehnter Bericht, vom
September 1884-December 1886. Chemnitz, 1887.
NATURWISSENSCHAFTLICH-MEDIZINISCHER VEREIN IN INNSBRUCK. — Berichte. XVI.

Jahrgang, 1886. Idem. XVII. Jahrgang, 1887-1888. Innsbrück,
1886-1888. Planches.

NATURWISSENSCHAFTLICHER VEREIN FÜR NEU- VORPOMMERN U. RÜUGEN IN GREIFSWALD.
— Mittheilungen. Neunzehnter Jahrgang, 1887. Berlin, 1888.

NATURWISSENSCHAFTLICHER VEREIN FÜR SCHLESWIG-HOLSTEIN. — Schriften. VII.
Band, 1. Heft. Kiel, 1888.
NATURWISSENSCHAFTLICHER VEREIN FÜR STEIERMARK. — Mittheilungen. Jahr-

gang 1886. Graz, 1887. Planches.

NATURWISSENSCHAFTLICHE VEREIN IN AUGSBURG. — Neunundzwanzigstes Bericht-
Jahr 1887. Augsburg.

NATURWISSENSCHAFTLICHER VEREIN IN CARLSRUHE. — Verhandlungen. Erstes-zehntes
Heft. Carlsruhe, 1864-1888. In-4° et in-8°, planches.

NATURWISSENSCHAFTLICHER VEREIN ZU BREMEN. — Abhandlungen. X. Band, 1-2,
Heft. Bremen, 1888. Planches.

NATUURKUNDIG GENOOTSCHAP TE GRONINGEN. — Zeven-en-tachtigste verslag over
het jaar 1887. Groningen, 1888.

NEDERLANDSCHE DIERKUNDIGE VEREENIGING. — Tijdschrift. 2% serie, deel II, afle-
vering 1-2. Idem. Supplement deel II. Leiden, 1888. Planches.

New-YoRK ACADEMY OF SCIENCES. — Transactions. Vol. VI, 1886-1887. Idem.

Vol. VII, n. 1-8. 1887-1888. New-York, 1887-1888 Planches.
— Annals. Vol. IV, n. 3-7. New-York, 1888. Planches.

— Proceedings. Part UI, 1887. Idem. Part I, 1888. Philadelphia,
1887-1888. Planches.

BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE CXIX

- OFFENBACHER VEREIN FÜR NATURKUNDE. — Bericht 26, 27 u. 28. 1884-1887. Offen-
bach, 1888.

OnrLieB, J. — (Vide : Dervaux, É., et ORTLIEB, J. )

PagTeL, F. — Catalog der Conchylien-Siämmlung von Fr. Paetel. Mit Hinzufügung
der bis jetzt publicirten recenten Arten, sowie ermittelten Synonyma.
Sechste-achte Lieferungen. Berlin, Verlag von Gebrüder Paetel,
1887.

PELSENEER, P. — Sur la valeur morphologique de l’épipodium des gastropodes rhi-
pidoglosses (Sterptaneura aspidobranchia).
Extrait du Bulletin scientifique de la France et de la Belgique. 1888.

— Gibt es Orthoneuren?
Extrait du Bulletin scientifique de la France et de la Belgique. 1888.

— Les Pélécypodes (ou Lamellibranches) sans branchies.
Extrait du Compte rendu des séances de l’Académie des sciences de Paris. 1888.

— Université libre de Bruxelles, — Sur la valeur morphologique des bras
et la composition du système nerveux central des Céphalopodes. Thèse
présentée pour obtenir l'agrégation à la faculté des sciences. Liége,
imprimerie Vaillant-Carmanne, 1888.

— Sur l’épipodium des mollusques.
Extrait du Bulletin scientifique de la France et de la Belgique. IIT° série, l'°année, 1888.

PERGENs, E. — Sur l’âge de la partie supérieure du tufeau de Ciply.
Extrait du Bulletin de la Société belge de géologie, de paléontologie et d’hydrologie.
Tome I, 1887.

— Remarques sur la réunion du calcaire de Mons et du tufeau de Ciply.
Extrait du Bulletin de la Société belge de géologie, de paléontologie et d’hydrologie,
Tome II, 1888.

PERsIFroR FRAZER. — Geologorum Conventus. — Mente et Malleo. — The work of
the international Congress of Geologists and of its Committees,
published by the American Committee under the direction of Persifor
Frazer, secretary of the American Committee.

PETERSEN, C.-G.-J. — Om de Skalbærende Molluskers udbredningsforhold i de
Danske have indenfor Skagen. Kjæbenhavn, Andr. Fred. Hoœst & Sœns
Forlag, 1888. Planches.

PETRIK, L. — Ueber ungarische Porcellanerden, mit besonderer Berücksichtigung
der Rhyolith-Koaline.

Extrait des publications du Comité royal géologique hongrois. 1887.
— Ueber die Verwendbarkeit der Rhyolithe für die Zwecke der kerami-

schen Industrie.
Extrait des publications du Comité royal géologique hongrois. 1888.

PeTTERD, W.-F. — Contributions for a systematic catalogue of the aquatic shells of
Tasmania.

PHILOSOPHICAL SOCIETY OF GLASGOW. — Proceedings. 1887-1888. Vol. XIX. Glas-
gow, 1888. Planches.

PHYSIKALISCH-ŒKONOMISCHE GESELLSCHAFT Zu KŒNIGSBERG. — Schriften. Acht
und zwanzigster Jahrgang, 1887. Kônigsberg, 1888. In-4°, planches.

CXX SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

PREUDHOMME DE Borre, À. — Etude sur les espèces de la tribu des Féronides qui
se rencontrent en Belgique. 1" et 2° parties.
Extrait des Annales de la Société entomologique de Belgique. 1878-1879,

— De la meilleure disposition à donner aux caisses et cartons des collections

d'insectes.
Extrait des Annales de la Société entomologique de Belgique. 1879.

— Note sur le Breyéria borinensis.

Extrait des Comptes rendus de la Société entomologique de Belgique. 1879,

— Note sur le genre Macroderes Westwood.

Extrait des Comptes rendus de la Société entomologique de Belgique. 1880.

— Description d’une espèce nouvelle du genre Trichillum Harold (Coprides
Chæœridiides).

Extrait des Comptes rendus de la Société entomologique de Belgique. 1880.

— Quelques mots sur l’organisation de l’histoire naturelle des animaux
articulés. Conférence donnée le 15 février 1880 à la Société linnéenne.
Bruxelles, 1880.

— Note sur la famille du Rhagiosoma Madagascariense, Chapuis.

Extrait des Comptes rendus de la Société entomologique de Belgique. 1880.

— Description d’une espèce nouvelle du genre Onitis, suivie de celle des
femelles des Onitis lama et brahma, et de la liste des Onitides du
Musée royal de Belgique.

Extrait des Comptes rendus de la Société entomologique de Belgique. 1881.

— Liste des Criocérides recueillies au Brésil par feu Camille Van Volxem,

suivie de la description de douze nouvelles espèces américaines de

cette tribu.
Extrait des Annales de la Société entomologique de Belgique. Tome XX V, 1881.

— Description d’une nouvelle espèce de Buprestide du genre Sternocera,
rapportée de l'Afrique centrale par M. le capitaine Cambier.
Extrait des Comptes rendus de la Société entomologique de Belgique. 1881.
— Du peu de valeur du caractère sur lequel a été établi le genre ou sous-
genre Rhombonyx.
Extrait des Comptes rendus de la Société entomologique de Belgique. 1881,
— Sur les métamorphoses des Rhagium.
Extrait des Comptes rendus de la Société entomologique de Belgique. 1881.
— Surle Carabus cancellatus et sa variété Fusus.
Extrait des Comptes rendus de la Société entomologique de Belgique. 1882.
— Sur deux variétés de Carabiques observées en Belgique.
Extrait des Comptes rendus de la Société entomologique de Belgique. 1882.
— Sur un travail récent de M. S.-H. Scudder concernant les Myriapodes
du terrain houiller.
Extrait des Comptes rendus de la Société entomologique de Belgique. 1882.
— Note sur l’'Horia senegalensis, Castelnau.
Extrait des Comptes rendus de la Société entomologique de Belgique. 1883.

— La Feuille qui se transforme en insecte.

Extrait des Comptes rendus de la Société entomologique de Belgique. 1883,
— Nos Elaphriens.

Extrait du Bulletin de la Société des Naturalistes inantais. 1883.

BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE CXXI

PREUDHOMME DE Borre, A. — Liste des Nantides du Musée royal d'histoire natu-
relle de Belgique.
Extrait des Annales de la Société entomologique de Belgique, Tome XX VII.
— Note sur les Glomérides de la Belgique.
Extrait des Comptes rendus de la Société entomologique de Belgique. 1884.

__ Sur la Cicindela maritima, Dejean, et la variété maritime de la Cicindela
hybrida.

Extrait des Comptes rendus de la Société entomologique de Belgique. 1884.

—— De la validité spécifique des Gyrinus Colymbus, Er. ; Distinctus, Aubé;
Caspius, Ménétriés; Libanus, Aubé, et Suffriani, Scriba.

Extrait des Comptes rendus de la Société entomologique de Belgique. 1584.

— Note sur les Julides de la Belgique, par A. Preudhomme de Borre,
suivie de la description d’une espèce nouvelle, par M. le D' Latzet,
de Vienne.

Extrait des Comptes rendus de la Société entomologique de Belgique. 1884.
— Tentamen Catalogi Glomeridarum hucnsque descriptarum.
Extrait des Annales de la Société entomologique de Belgique. Tome XXVIII.
__ _ Tentamen Catalogi Lysiopetalidarum, Julidarum, Achiulidarum, Poly-

zonidarum atque Siphonophoridarum hucusque descriptarum.
Extrait des Annales de la Société entomologique de Belgique. Tome XX VIII.

— Les Méloïdes de l'Europe centrale.

Extrait du Bulletin de la Société royale linnéenne de Bruxelles. 1884.

— Liste de 340 espèces de Coléoptères carnassiers terrestres actuellement
authentiquement capturées en Belgique, avec le tableau synoptique de
leur distribution géographique dans le pays.

Extrait des Annales de la Société entomologique de Belgique, Tome XXX.

— Descriptions de deux espèces nouvelles du genre Ægidium, Westwood,
suivies de la liste des Orphinides du Musée royal d'histoire naturelle
de Belgique.

Extrait des Annales de la Société entomologique de Belgique. Tome XXX.

— Note sur le Geotrupes stercorarius, L., et les espèces voisines.

Extrait des Comptes rendus de la Société entomologique de Belgique, 1886.

— Note sur les Crustacés isopodes.

Extrait des Comptes rendus de la Société entomologique de Belgique. 1886.

— Catalogue des Trogides décrits jusqu'à ce jour, précédé d’un synopsis de
leurs genres et d’une esquisse de leur distribution géographique.

Extrait des Annales de la Société entomologique de Belgique. Tome XXX.
— Notesur le genre Ectinohoplia, Redtenbacher.
Extrait des Annales de la Société entomologique de Belgique. Tome XXX.

— Note sur les Triodonta Aquila, Cast, et Cribellata, Fairm.

Extrait des Comptes rendus de la Société entomologique de Belgique. 1886.

— Note sur les genres Hapalonychus, Westwood, et Trichops, Mannerh.
(Inédit.)

Extrait des Annales de la Société entomologique de Belgique. Tome XXX.
— Note sur les espèces européennes du genre Haplidia.
Extrait des Comptes rendus de la Société entomologique de Belgique. 1886.
— Anomalie observée chez un Leucopholis rorida.
Extrait des Comptes rendus de la Société entomologique de Belgique. 1886.
TOME XXII, 1888 9

CXXII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

PREUDHOMME DE Borre. — Crustacés isopodes recueillis par feu Camille Van
Volxem pendant son voyage en Portugal en 1871. |
Extrait des Comptes rendus de la Société entomologique de Belgique. 1886.

—— Liste des Lamellibranches laparostictiques recueillis par feu Camille
Van Volxem pendant son voyage au Brésil et à la Plata en 1872,
suivie de la description de dix-huit espèces nouvelles et un genre
nouveau.

Extrait des Annales de la Société entomologique de Belgique. Tome XXX.

— Liste des Lamellibranches laparostictiques recueillis par feu Camille
Van Volxem pendant son voyage dans le midi de la péninsule Hispa-
nique et au Maroc en 1871.

Extrait des Annales de la Société entomologique de Belgique. Tome XXX.

— Liste des cent et cinq espèces de Coléoptères lamellicornes actuellement
authentiquement capturées en Belgique, avec le tableau synoptique de
leur distribution géographique dans le pays.

Extrait des Annales de la Société entomologique de Belgique. Tome XXXII.

— {avec la collaboration de MM. Fr. Dierz et Enm. Van SEGVELT). —
Matériaux pour la faune entomologique de la province d'Anvers.
Coléoptères, 1'°, 2° et 3° centuries.

Extrait du Bulletin du Cercle floral d'Anvers. 1881-1882-1885.

= Matériaux pour la faune entomologique du Brabant. Coléoptères, L'°, 2,
3° et 4° centuries.

Extrait du Bulletin de la Société royale linnéenne de Bruxelles. 1881-1883-1887.

— Matériaux pour la faune entomologique des Flandres. Coléoptères, 1”,
2e et 3° centuries.

Extrait du Bulletin scientifique du département du Nord. 1881-1882.

— Matériaux pour la faune entomologique du Haïnaut. Coléoptères, 1e, 2e
et 3 centuries. Bruxelles, Mayolez, 1882-1885.

— Matériaux pour la faune entomologique de la province de Liége. Coléop-
tères, lre, 2e, 3° et 4° centuries.
Extrait des Mémoires de la Société royale des sciences de Liége. 1881-1882-1883-1888.
— Matériaux pour la faune entomologique de la province de Limbourg.
Coléoptères, 1e et 2° centuries. Tongres, M. Collée, 1882.

— Matériaux pour la faune entomologique du Luxembourg belge. Coléop-
tères, 1r°, 2 et 3° centuries.
Extrait des volumes XIX et XXV des publications de l’Institut royal grand-ducal de
Luxembourg. Section des sciences naturelles et mathématiques. 1882-1883,
— Matériaux pour la faune entomologique de la province de Namur.
Coléoptères, 1" et 2€ centuries.
Extrait du Bulletin de la Société des Naturalistes dinantais, 1881.
— Liste des Passalides recueillis en 1872 par feu Camille Van Volxem pen-
dant son voyage au Brésil.
Extrait des Comptes rendus de la Société entomologique de Belgique. 1888.
— Sur le Bambidium biguttatum, Fab., et les formes voisines.
Extrait des Comptes rendus de la Société entomologique de Belgique. 1888.

BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE CXXIII

REAL ACADEMIA DE CIENCIAS EXACTAS, FISICAS Y NATURALES DE Maprin. — Memo
rias. Tomo XII. Idem. Tomo XIII, parte I: Madrid, 1887. In-4°,
planches.

— Revista. Tomo XXII, n. 4. Madrid, 1887.
— Anuario. 1888. Madrid, 1888,

REALE ACCADEMIA DEL LiNcær.— Atti-Rendiconti. Serie quarta. Vol. IT, 2° semestre,
1887, fasc. 6-13. Idem. Vol. IV, 1° semestre 1888, fase. 1-13. Idem.
Vol. IV, 2° semestre 1888, fase. 1-5. Roma, 1887-1888.

REALE ACCADEMIA DELLE SCIENZE DI TorINo. — Atti. Vol. XXII, re 1-15.
Torino, 1887-1888.

— Memorie. Serie seconda, tomo XXX VIII. Torino, 1888. In-4°, A

REALE ACCADEMIA PALERMITANA DI ScrENZE, LETTERE £D ARTI. — Atti. Nuova serie.
Vol. IX. Palermo, 1887. In-4°, planches.

— - Bullettino. Anno Il, n. 6, 1886. Idem, n. 1-6, 1887. Palermo, 1888.
In-4°.

Rraze Comiraro GEoLo@ico p'Irazia. — Bollettino. 1887, n. 11 e 12. Fascicolo di
supplemento. Idem, 1888, n. 1-6. Roma, 1887-1888. Planches.

ReaLe Isriruro VENETO p1 SCIENZE, LETTERE Ep ARTI. — Memorie. Vol. XXI:

s parte HI. Venezia, 1887, In-4°, planches.
— Atti. Serie sesta, tomo quinto, dispensa 29. Venezia, 1886-1887.

RoyaL PHYSICAL SOCIETY, EDINBURGH. — Proceedings. Session 1886-1887. Vol. IX,
part II. Edinburgh, 1887. Planches.

Rovaz SocteTy or LoNDoN. — Proceedings. Vol. XLVIII, n. 260-265. Idem.
Vol. XLIX, n. 266-272. London, 1887-1888. Planches.

Rovaz Soctery or New-SourH-WaLes. — Journal and Proceedings for 1886.
Vol. XX. Idem for 1887. Vol. XXI. Idem for 1888. Vol. XXII,
part I. Sydney, 1887-1888. Planches.

Royaz SocreTy oF QUEENSLAND. — Proceedings. Vol. IT, part I-IT. Idem. Vol. HI.
Idem. 1887. Vol. IV. Idem. 1888. Vol. V, part [-IT-IV. Brisbane,
1885-1888. Planches.

Rovaz Society or Vicrorta. — Transactions and Proceedings. Vol. II-V. Idem.
Vol. VII-XXII. Idem. Vol. XXIV, part I-II. Melbourne, 1857-1888.
Planches.

Ruror, A. — (Vide : VAN DEN BroEcK, E., et RuTor, A.)

Sr-GALLISCHE NATURWISSENSCHAFTLICHE GESELLSCHAFT. — Bericht. Vereinsjahres
1885-1886. St-Gallen, 1887. Planches.

SALvANA, J.-M. — Moluscos nuevos de España.

— Contribucion à la fauna malacologica de los Pirineos catalanes 6 sea
descripcion de la comar de Olot en relaciôn con la faunula malaco-
logica local y Monografiä de los Moluscos terrestres ÿ fluviatiles de
aquel territorio. Madrid, imprenta de Fortanct, 1888.

ScHEPMANN, M.-M. — Een nieuwe Paludina van Borneo.
Extrait du Tijdschrift de la Société néerlandaise de Leyde.

CXXIV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

SOHLESISCHE GESELLSCHAFT FÜR VATERLÆNDISCHE CULTUR. — Jahres-Berichte funf-
undsechzigster, 1887. Breslau, 1888. |

SCHWEIZERISCH-ENTOMOLOGISCHE GESELLSCHAFT. — Mittheilungen. VIIT. Band, 2.
Heft. Schaffausen, 1888.

SCHWEIZERISCHE-NATURFORSCHENDE GESELLSCHAFT. — Verhandlungen. 70. Jahres-
versammlung. Frauenfeld, 1887.

SENONER, D' A. — Cenni bibliografici.

SIEBENBÜURGISCHER VEREIN FÜR NATURWISSENSCHAFT. cv era tlnREen XXX VIII.
Jahrgang. Hermannstadt, 1888.

Smir, E.-A.— Description de quelques espèces de coquilles terrestres de Sumatra,

Java et Bornéo.
Extrait des Annales de la Société royale malacologique de Belgique. Tome XXII,
Mémoires, 1887.

SocrEDAD CIENTIFICA ANTONIO ALZATE. — Memorias. Tomo I, cuadernos 6-12. Idem.
Tomo II, cuadernos 2-4. Mexico, 1888.

SocreDAD CIENTIFICA ARGENTINA. — Anales. Tomo XXIV, entrega 2-6. Idem.
Tomo XXV, entrega 3-6. Buenos-Aires, 1887-1888.

SocrkpAn ESPANOLA DE HISTORIA NATURAL. — Anales. Tomo XVI, cuaderno 3. Idem.
Tomo X VII, cuaderno 1-2. Madrid, 1887-1888. Planches.

Socrepap MExICANA DE HISTORIA NATURAL, Mexico. — La Natureleza. 22 serie,
tomo I, cuaderno 1-3. Mexico, 1887-1888. In-4°, planches.

SockTA DEL NATURALISTI DI MopeNA.— Atti-Memorie. Serie I, vol. VI, anno XXI.
Idem. Vol. VII, anno XXII. Modena, 1887-1888. Planches.

— Atti-Rendiconti delle Adunanze. Vol. III, serie III. Modena, 1887.

SOCIETA DI LETTURE E CONVERSAZIONI SCIENTIFICHE DI GENOVA. — Giornale.
Anno X, 2° semestre, fase. 8-12. Idem. Anno XI, 1° e 2° semestre,
fasc. 1-10. Genova, 1888.

SocreTa p1 NaTuRauISTI IN Napoz. — Serie I. Vol. I, anno I, fase. 1-2. Idem.
Vol. IL, anno II, fasc. 1-2. Napoli, 1887-1888. Planches.

SOCIETA ENTOMOLOGICA ITALIANA. — Bollettino. Anno diciannovesimo, trimestre
3 e 4. Firenze, 1887.

SOCIETA GEOLOGICA ITALIANA, Roma. — Bollettino. Anno VI, vol. VI, 1887,
fase. 4, Idem. Anno VII, vol. VII, 1888, fasc. 1-2. Roma, 1888.
Planches.

SOCIETA ITALIANA DI SCIENZE NATURALI, MiLano. — Atti. Volume XXIX, fase. 1-4,
Milano, 1886. Planches.

SOCIETA MALACOLOGICA ITALIANA. — Bollettino. Vol. XIII, 1888. Pisa, 1888.
Planches.
SOCIETA TOSCANA DI SCIENZE NATURALI. — Atti-Processi-Verbali. Vol. VI. Adu-

nanza del di 13 nov. 1887. Pisa, 1887-1888.
— Atti (Memorie). Vol. IX. Pisa, 1888. Planches.

SOCIETA VENETO TRENTINA DI SCIENZE NATURALI. — Atti. Volume XI, fase, 1. Anno
1887. Padova, 1888. Planches.

BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE CXX

SOCIETAS PRO FauNA ET FLORA FENNICA. — Bollettino. Tomo IV, n. 2. Padova,
1888.
SocIETAS PRO FAUNA ET FLORA FENNICA. — Acta. Volumen tertium. Idem. Volumen

quartum. Helsingforsiæ, 1886-1888.
— Meddelanden. Fjortonde Häftet. Helsingfors, 1888. Planches.

SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE DE L'ARRONDISSEMENT DE BOULOGNE-SUR-MER. — Bulletin
trimestriel. Tome IV, n° 5-7. Boulogne-sur-Mer, 1887.

SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE FRANCO-HISPANO-PORTUGAISE. — Bulletin. Tome VIIT, année
1888, n° 1. Toulouse, 1888.

— Annuaire. Année 1887-1888. Toulouse, 1888.

SOCIÉTÉ AGRICOLE, SCIENTIFIQUE ET LITTÉRAIRE DES PYRÉNÉES-ORIENTALES. —
Tome XXIX. Perpignan, 1888. à

SOCIÉTÉ BELGE DE Microscopie, — Annales. Tome XII, année 1885-1886. Bruxelles,
1888. Planches.
— Bulletin. 14° année, n°5 2-10. Bruxelles, 1887-1888.

SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE Lyon. — Bulletin trimestriel, n°5 2-4, 1887 (5° année). Lyon,
1887. Planches.

SOCIÉTÉ CENTRALE D'AGRICULTURE DE BELGIQUE. — Journal. Tome XXXV,
35° année, nes 2-7, 7bis (supplément), 8-12. Idem. Tome KXXVI,
36° année, n° 1-2. Bruxelles, 1887-1858.

SOCIÉTÉ CHORALE ET LITTÉRAIRE DES MÉLOPHILES DE HassezT. — Bulletin.
24° volume. Hasselt, 1888. |

SOCIËTÉ D'AGRICULTURE, COMMERCE, SCIENCES ET ARTS DU DÉPARTEMENT DE LA
Marne. — Mémoires. Année 1885-1886. Châlons-sur-Marne, 1887.

SOCIÉTÉ D'AGRICULTURE, DE COMMERCE ET DINDUSTRIE DU Var. — Bulletin.
Année 1887. Tome VIIL, juin 1887-juin 1888. Draguignan, 1887-1888.

SOCIÉTÉ D'AGRICULTURE, SCIENCES, ARTS ET BELLES-LETTRES DU DÉPARTEMENT
D'INDRE-ET-LoIRE. — Annales, 114‘-119° années, tomes LIV-LIX.
Idem, 121°-122° années, tomes LXI-LXII. Idem, 124° année, tome
LXIV, n° 6. Idem, 126° année, tome LXVII, n°* 7-12 Tours:
1875-1887.

SOCIÉTÉ D'AGRICULTURE, SCIENCES, BELLES-LETTRES ET ARTS D'ORLÉANS. —
Mémoires. 2° série, tome XX VII, n°° 1-4. Orléans, 1888.

SOCIÉTÉ D'AGRICULTURE, SCIENCES ET ARTS DE L'ARRONDISSEMENT DE VALENCIENNES.
— Revue agricole, industrielle, littéraire et artistique. Tome KIXXIX
38e et 39° années, n° 22-24. Idem. Tome XL, 40° année, n°* 1-5.
Valenciennes, 1887-1888.

Société DE Borpa, À Dax. — Bulletin. 12° année (1887), 4° trimestre. Idem.
13e année (1888). Dax, 1887-1888. Planches.

SocIÉTÉ D'ÉMULATION DE CAMBRAI. — Mémoires. Tome XLII. Cambrai, 1887.

SOCIÉTÉ D'Émurarion Des Côres-pu-Norp. — Bulletins et Mémoires. Tome XXV
(1887). Saint-Brieuc, 1887

CXXVI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE ET D'HISTOIRE NATURELLE DE (GENÈVE. — Mémoires,
Tomes XX-XXIX. Genève, 1869-1885. [n-4°, planches.

SOCIÉTÉ DES AMIS DES SCIENCES NATURELLES DE ROUEN. — Bulletin, 35 série:
23e année. 17-22 semestres 1887. Rouen, 1887-1888. Planches.

SOCIÉTÉ DES NATURALISTES DE Kiew. — Mémoires. Tome IX, livraisons 1-2.
Kiew, 1888. Planches.

SOCIÉTÉ DES NATURALISTES DE LA NOUVELLE-RUSSIE, ODESssA.— Bulletin. Tome XII,
fasc. 2. Idem. Tome XIII, fasc. 1. Odessa, 1888. Planches.

SOCIÉTÉ DES SCIENCES ET ARTS DE L'ILE DE LA RÉUNION. — Bulletin. Année 1886.
Idem. Année 1887. Saint-Denis, 1887-1888.

SOCIÉTÉ DES SCIENCES HISTORIQUES ET NATURELLES DE L'YONNE. — Bulletin.
Année 1887, 41° volume, 11° de la 3° série, Auxerre, 1887.
Planches.

SOCIÉTÉ DES SCIENCES HISTORIQUES ET NATURELLES DE SEMUR. — Bulletin. 2° série,
n° 3, année 1886. Semur, 1887. Planches.

SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE LA CHARENTE-INFÉRIEURE (ACADÉMIE DE
LA RocHELLE). — Annales de 1886, n° 23. La Rochelle, 1887.
Planches.

SOCIÉTÉ DES SCIENCES PHYSIQUES ET NATURELLES DE BORDEAUX. — Mémoires.
3° série. Tome II, 2e cahier ; 3° appendice au tome IT. Idem. Tome IT,
1% cahier. Bordeaux, 1886. Planches.

SOCIÉTÉ DES SCIENCES PHYSIQUES, NATURELLES ET CLIMATOLOGIQUES DE L'ALGÉRIE. —
Bulletin. 23° année, 1886. Idem. 24° année, 1887. Alger, 1887-1888.

SOCIÉTÉ D'ÉTUDES SCIENTIFIQUES DE PARIS.— Bulletin. 11° année, 1888. 1er semestre.
Paris, 1888. Pianches.

SOCIÉTÉ D'HISTOIRE NATURELLE DE COLMAR. — Bulletin, 27-29e années. 1886-1888.
Colmar. Planches.

SOCIÉTÉ D'HORTICULTURE ET D'HISTOIRE NATURELLE DE L'HÉRAULT, — Annales,
2° série, tome XIX, n°° 4-6. Idem. Tome XX, n° 1-3. Montpellier,
1587-1888.

SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE BELGIQUE. — Compte rendu. Séances de décembre 1887.
Idem. Séances de janvier-décembre 1888. Bruxelles, 1887-1888.

— Table générale des Annales de la Société entomologique de Belgique

(I-XXX) et catalogue des ouvrages périodiques de sa bibliothèque.
Bruxelles, 1887. 1 |

SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE. — Bulletin. 3° série, tome XV, 1887, n°° 6-7-8.
Idem. Tome XVI, n°5 1-5. Paris, 1887-1888. Planches.

SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DU NorD. — Annales. XIV, 1886-1887, 5° et 6 livraisons.
Idem. XV, 1887-1888, 1re-6e livraisons. Lille, 1887-1888. Planches.

SOCIÉTÉ HOLLANDAISE DES SCIENCES A HARLEM. — Archives néerlandaises des
sciences exactes et naturelles. Tome XXII, livraisons 1-5. Idem.
Tome XXII, Livraison 1. Harlem, 1887-1888, Planches.

BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE CXXVII

SOCIÉTÉ IMPÉRIALE DES NATURALISTES DE Moscou. — Bulletin. Année 1887, n° 4.
Idem. Année 1888, n° 1-2. Moscou, 1887-1888. Planches.

— Beïlage zum Bulletin. 2° série, tome I. Moscou, 1887.

SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX. — Actes. Vol. XXI, 3° série, tome I. 2° livraison.
Idem. Vol. XL, 4° série, tome X. Idem. Vol. XLI, 5° série, tome I.
Bordeaux, 1886-1888. Planches.

SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE NORMANDIE. —— Bulletin. 4° série. Tome I, année 1886-1887.
Caen, 1888. Planches.

SOCIÉTÉ LINNÉENNE DU NORD DE LA FRANCE. — Bulletin mensuel. Tome VIII.
16° année, n° 175-186. Amiens, 1886-1887.

SOCIÉTÉ MÉDICO-CHIRURGICALE DE LIÉGE. — Annales, 27° année, 3° série, n°S 2-12,
Liége, 1888. Planches. |

SOCIÉTÉ NATIONALE D'AGRICULTURE, SCIENCES ET ARTS DANGERS (ANCIENNE ACA-
DÉMIE D'ANGERS). — Mémoires. 4° série, tome I (année 1887).
Angers, 1888.

SOCIÉTÉ NATIONALE DES SCIENCES NATURELLES ET MATHÉMATIQUES DE CHERBOURG. —
Mémoires. Tome XXV (3° série, tome V). Cherbourg, 1887.
Planches. “

SOCIÉTÉ PHILOMATIQUE DE VERDUN. — Archéologie de la Meuse, Tomes I-IIT. Idem,
planches, tomes I-IIT. Verdun, 1881-1885. In-4°.

SOCIÉTÉ ROYALE BELGE DE GÉOGRAPHIE. —- Bulletin. 11° année, 1887, n° 6,
Idem. 12° année, 1888, n° 1-5. Bruxelles, 1887-1888. Planches.

SOCIÉTÉ ROYALE DE BOTANIQUE DE BELGIQUE. — Comptes rendus des séances.
Année 1888. Tome XXVII, 2° partie, séances de janvier-mars-avril-
mai. Séance extraordinaire du 2 juillet 1888, séances d'octobre,

| novembre. Bruxelles, 1888.
SOCIÉTÉ ROYALE DES SCIENCES DE LIÉGE. — Mémoires. 2° série. Tome XIV.

Idem. Tome XV. Bruxelles, 1888.
SOCIÉTÉ ROYALE DES SCIENCES MÉDICALES ET NATURELLES DE BRUXELLES. — Journal

de pharmacologie. 43° année, 43° volume, décembre 1887. Idem.
44° année, 44° volume, janvier-novembre 1888. Bruxelles, 1887-1888.

SOCIÉTÉ ROYALE LINNÉENNE DE BRUXELLES.— Bulletin. Tome XIV, livraisons 7-12,
Idem, Tome XIV, livraisons 1-2. Bruxelles, 1888.

SOCIÉTÉ SCIENTIFIQUE DE BRUXELLES. — Annales. 11° année. 1886-1887. Bruxelles,

1888.

SOCIÉTÉ SCIENTIFIQUE INDUSTRIELLE DE MARSEILLE. — Bulletin. Année 1887. 3€ et
4 livraisons. Idem, 16° année, 1°'-2° trimestres 1888. Marseille, 1888.
Planches.

SOCIÉTÉ VAUDOISE DES SCIENCES NATURELLES. — Bulletin. Tome IV, n°5 32-37.

Idem. Tome V, n° 39-40. Idem. Tome VI, n° 43-47. Idem.
Tome VII, n°5 48-50. Idem, Tome VIII, n° 51-53. Idem. Tome IX,
n°® 54-57. Idem. Tome X, n° 62. Idem, 3° série, vol. XXIIT, n° 97.
Idem. Vol. XXIV, n° 98. Lausanne, 1854-1888. Planches.

CXXVIII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE DE FRANCE. — Bulletin. 1887. XII° vol. 5° et 6° parties.
Idem, 1888. XIII vol., n°5 1-6. Paris, 1888.
SoLLas, W.-J. — On Astroconia Granti, from the Silurian Formation of Canada.

Extrait du Quarterly Journal de la Société géologique de Londres, 1881,
Tromusæ Museum. — Aarshefter XI. Tromsæ, 1888. Planches.
— Aarsberetnimg for 1887. Tromsæ, 1888.

UsaGns, C. — Verzeichniss der palæontologischen- u. mikrogeologischen Samm-
lungen aus der Aachener Umgebung von Ignaz Beirsel. Druck von
J. Stercken in Aachen, 1888.

— De geologische Aardvorming van Limburg. Voordracht, gehouden te
Amsterdam in het 1° Natuur-en Genceskundig Congres van Neder-
land, 1887, Afdeclig Geologie.

— Quelques considérations sur les dépôts crétacés de Maestricht dans leurs
connexions avec les couches dites maestrichtiennes de Ciply.

Extrait du Bülletin de la Société belge de géologie, de paléontologie et d’hydrologie.
Tome I, 1887.

— Compte rendu général des séances et excursions de la Société belge de
géologie, de paléontologie et d'hydrologie à Maestricht, les 17, 18
et 19 septembre 1887.

Extrait du Bulletin de la Société belge de géologie, de paléontologie et d’hydrologie,
Tome 1°", 1887.

— Note sur les ateliers de Ryckholt et de Sainte-Gertrude.

Extrait du Bulletin de la Société d'anthropologie de Bruxelles. Tome VI, 1887-1888. .

— Mes théories. Réponse à la notice de M. De Puydt, intitulée : Les
théories de M. Casimir Ubaghs dans sa brochure intitulée: Les
ateliers ou station dits préhistoriques de Sainte-Gertrude et Ryckholt.
Liége, imprimerie H. Vaillant-Carmanne, 1888.

UnxiTep STATES DEPARTMENT OF INTERIOR. — United States Geological Survey.
Mineral Resources of United States. Calendar year 1886. Wa-
shington, 1887.

UniversiTaTIS LUNDENSIS.— Acta (Lunds Universitets Ars-Skrift). Mathematik och
Naturwetenskap. Tome XXII, 1886-1887. Lund, 1887-1888. In-4v,
planches.

VAN DEN BROECK, E., et RuToT, A. — Deuxième note sur la reconnaissance géolo-

gique et hydrologique des emplacements des forts de la Meuse,

Extrait du Bulletin de la Société belge de géologie, de paléontologie et d'hydrologie.
Tome IT, 1388.

VEREIN DER FREUNDE DER NATURGESCHICHTE IN MECKLENBURG. — Archiv.
41. Jahrgang (1887). Gustrow, 1888. Planches.

VEREIN FÜR ERDKUNDE Zu HALLE. — Mittheilungen, 1888. Halle, 1888. Planches.

VEREIN FÜR NATURKUNDE IN (ESTERREICH 0B DER ENNS Zu Linz. — Siebzehnter
Jahresbericht. Linz, 1887.

VEREIN FÜR VATERLANDISCHE NATURKUNDE IN WURTTEMBERG. — Jahreshefte, Vier-
undvierzigster Jahrgang. Stuttgart, 1888. Planches.

BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE CXXIX

.VEREIN ZUR VERBREITUNG NATURWISSENSCHAFTLICHER KENNTNISSE IN WIEN. —
Schriften. XXVIII. Band. Vereinsjahr 1887-1888. Wien. Planches.

VIDENSKABS-SELSKABET 1 CHRISTIANIA. — Forhandlinger. Aar 1887. Christiania,
1888. Planches.

Vincent, E. — Note sur le Volutopsis norvegica du crag d'Anvers. Remarques sur

V’Acanthina tetragona, Sow., du pliocène d'Anvers.

Extrait des Annales de la Société royale malacologique de Belgique. Tome XXII,
Mémoires, 1887.

WEST AMERICAN SCIENTIST (Tue). — Vol. IV, wholes n. 32-34. San-Diego, 1887-
1888. Planches.
WESTFALISCH-PROVINZIAL VEREIN FÜR WISSENSCHAFT UND KuNST. — Jahresbericht.

Sechszehnter, für 1887. Munster, 1888.
WizceM, V. — Note sur le procédé employé par les gastéropodes d'eau douce pour
glisser à la surface du liquide.
Extrait du Bulletin de l'Académie royale de Belgique, 3° série, tome XV, n° 2, 1888.
WiSSENSCHAFTLICHER CLUB IN Wien. — Jahresbericht. 1887-1888. XII. Vereins-
jabr. Wien, 1888.
— Monatsblätter. IX. Jahrgang, n. 4-12. Idem. Jahrgang X, n. 1-5.
Wien, 1888.
— Ausserordentliche Beilage zu n. 5, 7, 9, 10. Jahrgang IX. Wien, 1888.
_ ZooLoaicaL Soctgry or LONDON. — Proceedings for the year 1887, part IV. Idem,
£ for the year 1888, part IT-IIT. London, 1888. Planches.
ZOOLOGISCHER ANZEIGER. — IV. Jahrgang, n. 85, 90, 100. Idem. V. Jahrgang,
n. 108, 110, 111, 127. Idem. VI. Jahrgang, n. 129-155. Idem. VII.
Jabrgang, n. 157-184. Idem, VIIT, Jahrgang, n. 185-212. Idem. IX.
Jahrgang, n. 213-240. Idem. X, Jahrgang, n. 241-268. Idem. XI.
Jabrgang, n. 269-296. Leipzig, 1881-1888.
:ZOOLOGISCH-MINERALOGISCHER VEREIN ZU REGENSBuRG. — Berichte. I. Heft für die
Jahre 1886-1887. Regensburg, 1888. Planches.

Ur tr
Aer A

COLLECTIONS MALACOLOGIQUES

DONS RECGUS

POUR LES

COLLECTIONS MALACOLOGIQUES DE LA SOCIÈTE

PENDANT L'ANNÉE 1888

Les collections se sont accrues d’un envoi de M. Ressmann, consistant en coquilles
vivantes de la Carinthie, inscrites sous trente-cinq numéros.

INSTITUTIONS CORRESPONDANTES

LOUE:

DES

ACADÉMIES, INSTITUTS, SOCIÉTÉS SAVANTES, MUSÉES, REVUES
ET JOURNAUX, ETC.

EN RELATION D'ÉCHANGE DE PUBLICATIONS AVEC LA
SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

AU 31 DÉCEMBRE 1888

(L’astérisque indique les institutions dont des publications ont été reçues pendant l’année.)

€ 00 ——

AFRIQUE
Algérie
*ALGrr. — Société des Sciences physiques, naturelles et climatologiques d'Alger.
*BôNE. — Académie d'Hippone.
Égypte

*LEe CatRE. — Institut égyptien.

Ile de la Réunion

XSaInT-DENIS. — Société des Sciences et Arts de l’île de la Réunion.

Ile Maurice

Port-Louis. — Royal Society of Arts and Sciences of Mauritius.
AMÉRIQUE
Argentine (République)
Buénos-AiREs. — Museo publico.
* Ip. — Sociedad Cientifica Argentina.
*CorDoBA. — Academia nacional de Ciencias.

TOME XXII, 14888 40

CXXXVIIT SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Brésil

*XR10-DE-JANEIRO. — Museu Nacional do Rio de Janeiro.

In. — Observatoire Impérial de Rio-de-Janeiro.
Canada
Hazirax. — Nova Scotian Institute of Natural Sciences.
*OTTawAa. — Geological and Natural History Survey of Canada.
*SAINT-JOHN. — Natural History Society of New-Brunswick.
Chili
*SANTIAGO. — Deutsch- Wissenschaftliche Verein zu Santiago.
États-Unis
*XBALTIMORE, MaRYL. — John's Hopkins University.
BeLoir, Wisc. — Geological Survey of Wisconsin.
Boston, Mass. — American Academy of Arts and Sciences.
* Ip. — Boston Society of Natural History.
Ip. — Commonwealth of Massachusetts.
Ip. — Science record, M. Cassino.

BRooKkviLLE, INp. — The Brookville Society of Natural History.
BurFraLo, N.-Y. — Buffalo Society of Natural Sciences.

*CamBrinGe, Mass. — Museum of Comparative Zoology at Harvard College.
I. — Science.
*CHaAPEL Hizz, New-Caroz. — The Elisha Mitchell scientific Society.
CuicaGo, ILL. — Academy of Sciences of Chicago.
Ip. — The Open Court Fortnightly Journal.
*CiNCINNATI, Onio. — Natural History Society of Cincinnati.
DavENPoRT, Iowa. — Academy of Natural Sciences.
Derroir, Mic. — Geological Survey of Michigan.
FRANCFORT, KENT. — Geological Survey of Kentucky.
INprANAPOLIS, IND. — Geological Survey of Indiana.
Manisox, Wisc. — Wisconsin Academy of Sciences, Arts and Letters.
*MiLwauREE, Wisc. — Natural History Society of Wisconsin {late Naturhistorischer
Verein). ”
MiNeaPoris, MINx. — Minnesota Academy of Natural Sciences.
MONTGOMERY, ALAB. — Geological Suryey of Alabama.
*XNEW-HAVEN, Conx. — Connecticut Academy of Arts and Sciences.
#NEw-YoRk, N.-Y. — Academy of Sciences (late Lyceum of Natural History).
#PHILADELPHIE, PENNS. — Academy of Natural Sciences of Philadelphia.
3 Ip. — American philosophical Society.
In. — Geological Survey of Pennsylvania.
I, — The American Naturalists Journal.

r LDS — Wagner Free Institut of Science of Philadelphia.

INSTITUTIONS CORRESPONDANTES CXXXIX

PORTLAND, Maixe. — Portland Society of Natural History.

Sar-Louis, Miss. — Academy of Natural Sciences of Saint-Louis.
*SALEM, Mass. — Essex Institute.
I. — Peabody Academy of Sciences.
*SAn-DieGo, Cazir. — The West-American Scientist, M. C. R. Orcutt.
*SAN-Franoisco, CaLtr. — California Academy of Natural Sciences.
* ID. — California State Mining Bureau.
WASHINGTON, D. C. — Smithsonian Institution.
I. — United States of America. Department of Agriculture.
* I. — United States of America. Department of the Interior. Geo-
logical Survey.
Ip. — United States of America. War Department. Office of Chief
Signal Officer.
Mexique
*Mexico. — Museo Nacional de México.
*-_ In. — Sociedad Cientifica Antonio Alzate.
* In. — Sociedad Mexicana de Historia natural.
ASIE
Chine
Zi-Ka-wel. — Musée des Pères de la Compagnie de Jésus.

Inde anglaise

BomBay. — Bombay Natural History Society.

XCALCUTTA. — Asiatic Society of Bengal.
F>° 15; — Geological Survey of India.
Ip. — Indian Museum.

Indes néerlandaises

XBATAvIA. — Koninklijke Natuurkundige Vereeniging in Nederlandsch Indië.
* Ip. — Mijnwezen in Nederlandsch Oost-Indië.

Japon

XToxio. — Deutsche Gesellschaft für Natur- und Vülkerkunde Ost-Asiens.

EUROPE

Allemagne

*AuGsBourG. — Naturhistorischer Verein in Augsburg.
*BERLIN. — Deutsche geologische Gesellschaft.

CXL SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

*Beruin. — Direction der Kôniglich-Geologischen Landesanstalt und Bergakademie.

* Ip. — Gesellschaft für Ertkunde zu Berlin.

* In. — Kôniglich-Preussische Akademie der Wissenschaften zu Berlin.

Box. — Archiv für Naturgeschichte.

* In. — Naturhistorischer Verein der preussischen Rheinland, Westfalens und des
Reg.-Bezirks Osnabruck.

*Brème. — Naturwissenschaftlicher Verein zu Bremen.

*BresLAu. — Schlesische Gesellschaft für vaterländische Cultur.
BruNswIOK. — Verein für Naturwissenschaft zu Braunschweig.
*CarLsRUHE. — Naturwissenschaftlicher Verein in Karlsruhe. Æ
CasseL. — Vérein für Naturkunde.

XCHEMn1Tz. — Naturwissenschaftliche Gesellschaft zu Chemnitz.
*CoLmar. — Société d'Histoire naturelle de Colmar.

DARMSTADT. — Verein für Erdkunde und verwandte Wissenschaften.
*Drespe. — Naturwissenschaftliche Gesellschaft Isis in Dresden.
ErgerreLp. — Naturwissenschaftlicher Verein in Elberfeld.
XFRANCFORT-SUR-MEIN. — Deutsche Malakozoologische Gesellschaft.
GrssEN. — Oberhessische Gesellschaft für Natur- und Heïlkunde.

XGREIFSWALDE. — Naturwissenschaftlicher Verein von Neu-Vorpommern und Rügen.
XGÜsTROW. — Verein der Freunde der Naturgeschichte in Meklenburg.

Hazue. — Kaiserliche Leopoldinisch-Carolinische deutsche Akademie der Natur-
forscher.

* In. — Verein für Erdkunde.

HamBourc. — Verein für Naturwissenschaftliche Unterhaltung.

Hanau. — Wetterauische Gesellschaft für die gesammte Naturkunde zu Hanau.

HeIbeLBERG. — Naturhistorisch-Medizinischer Verein.

*Kiez. — Naturwissenschaftlicher Verein für Schleswig-Holstein.

*KaænrasBere. — Kônigliche Physikalisch-Oekonomische Gesellschaft.
*Lerpzie. — Kôniglich-Sächsische Gesellschaft der Wissenschaften zu Leipzig.

* Ip. — Naturforschende Gesellschaft.

* Ip. — Zoologischer Anzeiger.

XMeTz. — Académie des Lettres, Sciences, Arts et Agriculture de Metz.
In. — Société d'Histoire naturelle de la Moselle.

*Municu. — Kôüniglich-Bayerische Akademie der Wissenschaften zu München.
*XMuxsTer. — Westfälischer-Provinzial Verein für Wissenschaft und Kunst.
*XNUREMBERG. — Naturhistorische Gesellschaft zu Nürnberg.
*XOrFENBACH-SUR-MEIN. — Offenbacher Verein für Naturkunde,

*RATISBONNE. — Zoologisch-mineralogischer Verein zu Regensburg.
SONDERSHAUSEN. — Botanischer Verein Irmischia für das nôrdliche Thüringen.
XSTUTTGART. — Verein für vaterländische Naturkunde in Württemberg.
XWiesBADe. -— Nassauischer Verein für Naturkunde.

Zwickau. — Verein für Naturkunde.

INSTITUTIONS CORRESPONDANTES CXLI

Angleterre

BeLrasT. — Natural History and Philosophical Society.
*CroypoN. — Croydon Microscopical and Natural History Club.
*DuBuin. — Royal Dublin Society.

In. — Royal Geological Society of Ireland.
* In. — Royal Irish Academy.
*ÉnimBourG. — Royal Physical Society.
XGLAsGow. — Natural History Society of Glasgow.

FE CID: — Philosophical Society of Glasgow.
*Lerps. — The Quarterly Journal of Conchology.
In. — Yorkshire Naturalists’ Union.
*LIvERPOOL. — Liverpool Geological Society.
*Lonpres. — Geological Society of London.
In. — Geological Survey of the United Kingdom.
* Ip. — Linnean Society of London.
In. — Royal Microscopical Society.
* [p. — Royal Society of London.
* Ip. — Zoological Society of London.

XMANCHESTER. — Manchester Geological Society.
XNEWCASTLE-SUR-TYNE. — Natural History Society of Northumberland and Durham.

Norwic. — Norfolk and Norwich Naturalist’s Society.
I. — Norwich Geological Society.

PENZANCE. — Royal Geological Society of Cornwall.

Autriche-Hongrie

*AGRAM, — Jugoslavenska Akademija Znanosti i Umjetnosti.
Ip. — Societas historico-naturalis croatica.
XBisTriTrz. — Gewerbeschule.

*BruNN. — Naturforschender Verein in Brünn.
*Bupe-Pesru. — Kirälyi Magyar Természettudomänyi Tarsulat.

* Ip. — Magyar Kiralyi Fôldtani intezet igazgatôsaga.

* ID. — Magyar Nemzeti Muzeum.

* I. — Magyarhoni Fôldtani Târsulat.

XGraTz. — Naturwissenchaftlicher Verein für Steiermark.

XHERMANNSTADT. — Siebenbürgischer Verein für Naturwissenschaften.

*[nspruck. — Naturwissenschaftlich-Medizinischer Verein in Innsbruck.

KLaAGEeNruRT. — Naturhistorische Landesmuseum von Kärthen.

*KoLozsvar. — Siebenbürgischer Museumverein (Medicinisch-naturwissenschaft-
liche Section).

*Liwz. — Museum Francisco-Carolinum.

* Ip. — Verein für Naturkunde in Oesterreich ob der Enns.

*Lôcse. — À Magyarorszagy Karpategylet.

REICHENBERG. — Verein der Naturfreunde in Reichenberg.

TRIESTE. — Società Adriatica di Scienze Naturali.

CXLII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

*VIENNE. — Kaiserlich Kônigliche Akademie der Wissenschaften.

* Ip. — Kaiserlich-Künigliche Geologische Reichsanstalt.

* Ip. — Kaiserlich-Kôünigliche Naturistorische Hofmuseum. E

* Ip. — Kaiserlich-Künigliche Zoologisch-Botanische Gesellschaft in Wien.

* Ip. — Verein zur Verbreitung Naturwissenschaftlicher Kenntnisse in Wien.
In, — Wiener Gœthe-Verein.

* Ip. — Wissenschaftlicher Club.

Belgique

ANVERS. — Société royale de Géographie.
ARLON — Institut Archéologique du Luxembourg.

*BRUXELLES. — Académie Royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de
Belgique.
. I. — Fédération des Sociétés d’horticulture de Belgique.
ID. — Ligue de l'Enseignement.
* Ip. — Moniteur Industriel.
* Ip. — Musée Royal d'Histoire naturelle de Belgique.
I. — Observatoire Royal.
In. — Service de la carte géologique de la Belgique.
= Ib. — Société belge de Microscopie.
* Ip. — Société centrale d'Agriculture de Belgique.
# Ip. — Société Entomologique de Belgique.
* In — Société Royale belge de Géographie.
7 In. — Société Royale de Botanique de Belgique.
Fr I. — Société Royale des Sciences médicales et naturelles de Bruxelles.
Æ Ip. — Société Royale Linnéenne de Bruxelles.
* Ip. — Société Scientifique de Bruxelles.
I. — Université Libre de Bruxelles. ES
CHARLEROI. — Société Paléontologique et Archéologique de l'arrondissement de
Charleroi.
Dinant. — Société des Naturalistes dinantais.
Ganp. — Natuurwetenschappelijk Genootschap van Gent.
*Hasserr. — Société chorale et littéraire des Mélophiles de Hasselt.
*Huy. — Cercle des Naturalistes hutois.
Like. — Association des élèves des écoles spéciales de l'Université de Liége.
Ip. - — Société Géologique de Belgique.
In. — Société libre d'Émulation de Liége.
* Ip. — Société Médico-Chirurgicale de Liége.
* Ip. — Société Royale des Sciences de Liége.
Mons. — Société des Sciences, des Lettres et des Arts du Hainaut.

Namur. — Société Archéologique de Namur.
TonGRes. — Société scientifique et littéraire du Limbourg.

Danemark

*COoPENHAGUE. — Naturhistorisk Forening i Kj‘benhavn.

Ur)
NLBUCE

INSTITUTIONS CORRESPONDANTES CXLIII

= Espagne
*Maprip. — Comision del Mapa geolôgico de España.
* Ip. — Reale Academia de Ciencias.
* Ip. — Sociedad Española de Historia Natural.

SANTIAGO. — Revista de Ciencias naturales. Doctor Vila Nadal.

France

ABBEÉVILLE. — Société d'Émulation d'Abbeville.
*AMIENS. — Société Linnéenne du Nord de la France.
ANGERS. — Société Académique de Maine-et-Loire.

In. — Société d'Études scientifiques d'Angers.
* In. — Société nationale d'Agriculture, Sciences et Arts d'Angers (ancienne
Académie d'Angers).
*AUXERRE. — Société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne.
BAYONNE. — Société des Sciences et Arts de Bayonne.
*BESANÇON. — Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Besançon.
Béziers. — Société d'Étude des Sciences naturelles.
*BoRDEAUx. — Académie nationale des Sciences, Belles-Lettres et Arts.
I. — Société des Sciences physiques et naturelles de Bordeaux.
= HD. — Société Linnéenne de Bordeaux.
*BouLoGNE-sur-MEr. — Société Académique de l’arrondissement de Boulogne-sur-
Mer.
CAEN. — Académie nationale des Sciences, Arts et Belles-Lettres.
* Ip. — Société Linnéenne de Normandie.
*CamBrar. — Société d'Émulation de Cambrai.
*CHALONS-SUR-MARNE, — Société d'Agriculture, Commerce, Sciences et Arts de la
Marne.

*CHERBOURG. — Société nationale des Sciences naturelles de Cherbourg.
XDax. — Société de Borda.

*Dyon. — Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Dijon.
DRAGUIGNAN. — Société d'Agriculture, de Commerce et d'Industrie du département
du Var.
ID. — Société d'Études scientifiques et archéologiques de la ville de
Draguignan.
*LAa RocHELLE, — Société des Sciences naturelles de la Charente-Inférieure (Aca-

démie de La Rochelle).
LE Havre. — Société Géologique de Normandie.
*LiLLe. — Bulletin Scientifique du Nord de la France et de la Belgique.

* Ip. — Société Géologique du Nord.
LYoN. — Annales du Muséum.

Ip. — Association Lyonnaise des Amis des Sciences.
*[p. — Société Botanique de Lyon.

In. — Société d'Agriculture, Histoire naturelle et Arts utiles de Lyon.
Ip. — Société Linnéenne de Lyon.

CXLIV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Macon. — Académie de Mâcon. Société des Sciences, Arts, Belles-Lettres et
d'Agriculture,
XMARSEILLE. — Société Scientifique Industrielle.
Ip. — Annales du Musée de Marseille.

XMOoNTPELLIER. — Société d'Horticulture et d'Histoire naturelle de l'Hérault.
XNANcy. — Académie de Stanislas.

Nimes. — Société d'Étude des Sciences naturelles de Nîmes.

*ORLÉANS. — Société d'Agriculture, Sciences, Belles-Lettres et Arts d'Orléans.

*XParis. — Feuille des Jeunes Naturalistes.

* Ip. — Institut de France. Académie des Sciences.

* Ip. — Journal de Conchyliologie.

* In. — Société d'Études scientifiques de Paris.

* Jp. — Société Géologique de France.

* Ip. — Société Zoologique de France.

*XPERPIGNAN. — Société Agricole, Scientifique et Littéraire des Pyrénées-Orien-
tales.

*RouEen. — Société des Amis des Sciences naturelles de Rouen.
XSAINT-BRtEUC. — Société d'Emulation des Côtes-du-Nord.
*Semur. — Société des Sciences historiques et naturelles de Semur.

Soissons. — Société Archéologique, Historique et Scientifique.
*TouLon. — Académie du Var.
*TouLouse. — Société Académique Franco-Hispano-Portugaise.

*Tours. — Société d'Agriculture, Sciences, Arts et Belles-Lettres du département
d'Indre-et-Loire.
*XVALENCIENNES. — Société d'Agriculture, Sciences et Arts de l'arrondissement de
Valenciences.
*VERDUN. — Société Philomatique de Verdun.
*XVILLEFRANCHE-SUR-MER. — Laboratoire zoologique (Maison de Russie).

Italie

BoLoGne. — Reale Accademia dell Instituto di Bologna.
*BrEsCIA. — Ateneo di Brescia.

*CATANE. — Accademia Giænia di Scienze naturali in Catania.
*FLORENCE. — Società Entomologica Italiana.
*GÈNES. — Museo Civico di Storia naturale.
* Ip. — Società di Letture e Conversazioni scientifiche.
XM1Lan. — Società Italiana di Scienze natural.
*MopÈNE. — Società dei Naturalisti in Modena.
NAPLES. — Reale Accademia di Scienze fisiche e matematiche di Napoli.
* Ip. — Società di Naturalisti in Napoli.
Ip. — Zoologische Station.
*PapouEe. — Società Veneto-Trentina di Scienze natural.
*PALERME. — Reale Accademia Palermitana di Scienze, Lettere ed Arti.
Ip. — I] Naturalista Siciliano.

Ib. — Società di Acclimazione e di Agricoltura in Sicilia,

INSTITUTIONS CORRESPONDANTES CXLV

*Prse. — Società Malacologica Italiana.

* Ip. — Società Toscana di Scienze naturali.
*RoME. — Accademia Pontificia de’ Nuovi Lincei.
* Ip. — Biblioteca nazionale centrale Vittorio Emanuele.
* Ip. — Reale Accademia dei Laincei.
* Ip. — Reale Comitato Geologico Italiano.
* Ip. — Società Geologica Italiana.
*SIENNE. — Bollettino del Naturalista.
In. — Reale Accademia dei Fisiocritici di Siena.
SIENNE. — Società Geologica Italiana.
*TuriN. — Reale Accademia delle Scienze di Torino.

*VENISE. — Reale Istituto Veneto di Scienze, Lettere ed Arti.
*VÉRONE. — Accademia d’Agricoltura, Arti e Commercio di Verona.

Luxembourg

LuxEMBOURG. — Institut Royal Grand-Ducal de Luxembourg.

Néerlande

*AMSTERDAM. — Koninklijke Akademie van Wetenschappen te Amsterdam.

1. — Koninklijk Zoologisch Genootschap Natura Artis Magistra.
GRONINGUE. — Academia Groninguna.
AN EDE — Natuurkundig Genootschap te Groningen.
*HarLem. — Hollandsche Maatschappij der Wetenschappen te Haarlem.
* In. — Teyler's Stichting.
Leipe. — Academia Lugduno-Batava.
* Ip. — Nederlandsche Dierkundige Vereeniging.
ROTTERDAM. — Bataafsch Genootschap der proefondervindelijke wijsbegeerte te

Rotterdam.
Norvège

*BERGEN. — Bergen-Museum.
CarisTiANIA. — Den Norske Nordhavs-Expedition 1876-1878.

I. — Kongelig Norsk Fredericks-Universität.
Fa TD: — Nyt Magazin for Naturvidenskaberne.
+ My — Videnskabs-Selskabet i Christiania.

DroNrTHEIM. — Kongelig Norsk Videnskabs Selskab 1 Trondhjem.
*TRroMsæ. — Tromsæ-Museum.

Portugal

LISBONNE. — Secçâo dos Trabalhos Geologicos de Portugal.
Porrto. — Sociedade de Instrucçao do Porto,

Russie

*DorPaT. — Dorpater Naturforscher Gesellschaft.
EKATHÉRINENBOURG. — Société Ouralienne d'Amateurs des Sciences naturelles,

L4

CXLVI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE
*HELSINGFORS. — Finska Vetenskaps Societeten.
* In. — Societas pro Fauna et Flora Fennica.

*K1Ew. — Société des Naturalistes de Kiew.

*Mirau. — Kurländische Gesellschaft für Literatur und Kunst.

Moscou. — Société Impériale des Amis des Sciences naturelles, d'Anthropologie et
d'Ethnographie.

* In. — Société Impériale des Naturalistes de Moscou.

*OpEssa. — Société des Naturalistes de la Nouvelle-Russie.

RiGa. — Naturforscher Verein zu Riga.

SAINT-PÉTERSBOURG. — Académie impériale des Sciences de Saint-Pétersbourg.

* I. — Comité Géologique Russe.
I. — Kaiserlich-Russische Mineralogische Gesellschaft.
Suède
GoTHEMBOURG. — Kongliga Vetenskaps och Vitterhets Samhället i Güteborg.
*Lunp. — Universitas Carolina Ludensis. (Kongliga Fysiografiska Sällskapet 1
Lund.)

STOCKHOLM. — Konglig-Swensk Vetenskaps Akademie.
UpPsaL. — Kongliga Vetenskaps Societeten.

Suisse

AARAU. — Argauische Naturforschende Gesellschaft zu Aarau.
*XBALE. — Naturforschende Gesellschaft zu Basel.
*BERNE. — Naturforschende Gesellschaft in Bern.

* Ip. — Schweïzerische Gesellschaft für die Gesammten Naturwissenschaften.
*CoiRe. — Naturforschende Gesellschaft Graubünden’s zu Chur.

*XGENÈVE. — Institut national Génevois.

* Ip. — Société de Physique et d'Histoire naturelle.

LAUSANNE. — Société Vaudoise des Sciences naturelles.
NEUCHATEL. — Société des Sciences naturelles de Neuchâtel.
*SAINT-GaLL. — St-Gallische Naturwissenschaftliche Gesellschaft.
*SCHAFFHOUSE. — Schweizerische Entomologische Gesellschaft,
Zuricx. — Naturforschende Gesellschaft in Zurich.

OCÉANIE

ay : Australie

AUSTRALIE MÉRIDIONALE

ADÉLAÏDE. — Royal Society of South-Australia.

NOUVELLE-GALLES DU SUD

*SYDNEY. — Australian Museum of Sydney.

* In. — Department of Mines.

* Ip. — Linnean Society of New-South- Wales.
* Ip. — Royal Society of New-South-Wales,

PE se

INSTITUTIONS CORRESPONDANTES CXLVII

QUEENSLAND
*BRISBANE. — Royal Society of Queensland.

VICTORIA

*MeLsourxe. — National Museum of Natural History and Geology of Melbourne.
: In. — Royal Society of Victoria.

Nouvelle-Zélande

AUKLAND. — Aukland Institute.
#WELLINGTON. — Colonial Museum and Geological SAR Department,
_ Ip. — New Zealand Institute.

Tasmanie

HogarTt-Town. — Royal Society of Tasmania.

Souscripteurs aux Annales de la Société

BRUXELLES. — Département de l'Intérieur et de l'Instruction publique. 35 exem-

plaires.
I. — Commission belge des échanges internationaux. ? exemplaires.
I. — Institut cartographique militaire. 1 exemplaire.
In. — Librairie Manceaux. 1 exemplaire.
Ip. — Librairie Van Tricht. 1 exemplaire.
LonpREs. — British Museum. 1 exemplaire.
Ip. — Dulau and Ce, libraires. 1 exemplaire.

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LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ

2 AA JUEN
PAU EE |

TABLEAU INDICATIF

DES

PRÉSIDENTS DE LA SOCIÉTÉ

DEPUIS SA FONDATION

(L’astérisque indique les Présidents décédés.

1863-1865.
1865-1867.
1867-1869.
1869-1871.
1871-1873.
1873-1875.
1875-1877.
1877-1879.
1879-1881.
1881-1882.
1882-1884.
1884-1886.
1886-1888.
1888-1890.

MM.* H. LAMBOTTE.
H. ADAN.
* le comte M. DE ROBIANCO.
#4}. COLBEAU.
AHENYSES

. DEWALQUE.

“CROC

. BRIART.

CROCAQ.

. ROFFIAEN.

CROCAQ.

. COGELS.

CROCY:

. CRÉPIN.

Ro Ac an DCE DO Se a EP

LISTE GÉNÉRALE

DES

MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

AU 51 DÉCEMBRE 1888

(Le nom des membres fondateurs est précédé d'un astérisque.}

Membres honoraires

1888. Buzs, CHARLES, bourgmestre de la ville de Bruxelles, représentant. — Rue
du Beau-Site, Bruxelles.

1888. De Morrau, chevalier A., ancien ministre de l’agriculture, de l'industrie et
des travaux publics.

1883. Van Scxoor, J., ancien sénateur, administrateur-inspecteur de l'Université
libre de Bruxelles. — Rue Royale, 63, Bruxelles.

1877. BELLARDI, membre résidant de l’Académie royale des sciences de Turin. —
Rue Saint-François-de-Paule, Turin (Italie).

1880. Crosse, Hippouyre, directeur du Journal de Conchyliologie. — Rue Tron-
chet, 25, Paris.

1880. Fiscner, D' PAUL, aïde-naturaliste au Muséum d'histoire naturelle. — Rue
Cuvier, 57, Paris. (Conchyliologie.)

(1863)-1881. *FoLOGNE, Éciper, architecte, trésorier de la Société Entomologique
de Belgique. — Rue de Namur, 12, Bruxelles.

1884. Mepuicorr, Henry-BEeNenior, ex-superintendant du Service géologique de
l'Inde anglaise. — Londres.

1878. Sezwyn, ALrreD-R.-C., directeur de la Commission géologique du Canada.
— Saint-Gabriel street, 76, Montréal (Canada).

T. XXII, 1888 11

CLIV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

(1864)-1872. Sexoner, D' Aporr, membre de diverses Académies et Sociétés
savantes, — Landstrasse, Kieglergasse, 14, Vienne (Autriche).

1886. Van BEN&DEN, P.-J., professeur émérite à l'Université catholique de Louvain,
membre de l'Académie royale des sciences de Belgique, etc. — Louvain.

1881. Woopwarp, D' Henry, conservateur de la section de géologie du British

Museum, membre de la Société Royale. — Cromwell road, South Ken-
sington. Londres. Domicile : 129, Beaufort street, Chelsea. — Londres,
S. W.

Membres correspondants

1867. Bierz, E.-Ars., inspecteur royal de l’enseignement, membre de diverses
Sociétés savantes. — Hermannstadt, Transylvanie (Autriche).

1867. BRUSINA, SPIRIDIONE, conservateur du Musée national de zoologie, professeur
à l'Université d'Agram, membre de diverses Sociétés savantes. —
Agram, Croatie (Autriche).

1864. Caworari DE SANTA Virroria, comte J. — Sora, Terra di Lavoro (Italie).
1868. Caevranp, ANTONIO, D' en médecine, etc. — Cantagallo (Brésil).

1864. D’Axcona, CESARE, docteur en sciences, aide-naturaliste au Musée royal
d'histoire naturelle, etc. — Florence (Italie).

1878. Foresri, D' Lopovico. — Hors la Porta Saragozza, n° 140-141, Bologne
(Italie).

(1868)-1880. Genrizuomo, D' Cammirro, conservateur du Musée royal d'histoire
naturelle, — Via S. Francesco, 23, Pise (Italie).
1867. Goganz, D' Joser, professeur d'histoire naturelle à l’École supérieure. —
Klagenfurth, Carinthie (Autriche).

1872. HEYNEMANN, D.-F., membre de la Société Malacozoologique allemande, etc.
— Schifferstrasse, 53, Sachsenhausen, près de Francfort-sur-le-Mein
(Allemagne).

1868. Hipazco, Dr J.-GonzaLez. — Calle de Cadix, 9, Madrid (Espagne).

1874. Issez, D' ARTURO, professeur à l'Université. — Gênes (Italie).

(1873)-1882. Jones, T.-RuPerT, professeur à l'Université, membre de la Société
Royale. — 10, Uverdale Road, King's Road, Chelsea, Londres, S. W.

1872. KogezT, D' W., membre de la Société Malacozoologique allemande, ete. —
Schwanheiïm-sur-le-Mein (Allemagne).

‘1864.

1866.

1872.

1869.

1882.

1876.
1868.
1867.

1868.

1864.

1878.

1882.

1872.
1865.

1873.

LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ CLV

LALLEMANT, CHARLES, pharmacien, membre de diverses Sociétés savantes.
— L’Arba, près d'Alger (Algérie).

MANFREDONIA, commandeur GIuSEPPE, docteur en médecine, professeur,
membre de diverses Académies et Sociétés savantes. — Via Fonseca, 70,
Naples (Italie).

MATTHEW, G.-F., membre de diverses Sociétés savantes. — Leustones, depart-
ment St-John, Nouveau-Brunswick (Canada).

PauLuoor, M la marquise Martanna. — Villa Novoli, Florence (Italie).
(Coquilles vivantes.)
RENARD, D' CHARLES, conseiller privé, président de la Société Impériale des

Naturalistes de Moscou. — Stary Piméne, maison de la princesse Kou-
dacheff, Moscou (Russie).
RESSMANN, D' FR. — Malborgeth (Autriche).

RopriGuEz, JUAN, directeur du Musée d'histoire naturelle. — Guatemala.

Rotue, Ty&e, directeur du Jardin royal de Rosenborg. — Copenhague
(Danemark).

SoluTO-PATTI, CARMELO, ingénieur, membre de l’Académie des sciences natu-

relles de Catane et de diverses Sociétés savantes. — Catane (Sicile).
STOSSICH, ADOLF, professeur, membre de diverses Sociétés savantes. —
Trieste, Istrie (Autriche).

TAPPARONE-CANEFRI, chevalier CESARE. — Piazza Colombo, 26 (interno 15),
Gênes (Italie).
Von KoENEN, D' ADOLPHE, professeur à l'Université royale de Güttingue. —

Gôttingue (Allemagne).

WesTERLUND, D' CaRL-AGArpn. — Ronneby (Suède).

WEsrEeRMAN, G.-F., directeur du Jardin zoologique d'Amsterdam, membre
de diverses Sociétés savantes. — Amsterdam (Néerlande).

WinkLer, T.-C., docteur en sciences naturelles, conservateur au Musée
Teyler, membre de diverses Sociétés savantes. — Harlem (Néerlande).

Membre à vie

(1885)-1888. Cossmanx, Maurice, ingénieur au Service technique de l'exploitation

à la Compagnie des chemins de fer du Nord. — Rue Saint-Vincent-
de-Paul, 17, Paris.

CLVI

1882.

1885.
1870.

1880.
1886.

1886.
1873.

1864.

1872.

1877.

1882.

1879.

1888.

1880.

1870.

1873.

1887.

1888.

1869.

1876.

1873.

1884.
1866.

SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

Membres effectifs

BAILLON, JEAN, membre de la Société Géologique de Belgique. — Place de
la Calandre, 8-9, Gand. (Collection de mollusques vivants et fossiles.)

BAUWENS, CHARLES, notaire. — Place du Petit-Sablon, 14, Bruxelles.

Bauwens, L.-M., receveur des contributions, membre de diverses Sociétés
savantes. — Rue Ganshoren, 15, Koekelberg-Bruxelles.

Bayer, ERNEST. — Rue Joseph IT, 58, Bruxelles.

BÉTHUNE, ALBERT, notaire, — Tours-sur-Marne (Marne, France). (Mollus-
ques actuels, fossiles des terrains tertiaires.)

BourpoT, JULES, ingénieur civil. — Rue de Château-Landon, 44, Paris.

BouyeT, ALFRED, général-major. — Rue du Méridien, 100, Saint-Josse-ten-
Noode-Bruxelles.

BRIART, ALPHONSE, ingénieur en chef des charbonnages de Mariemont et
Bascoup, membre de l’Académie royale des sciences de Belgique. —
Morlanwelz, Hainaut. ;

BricourT, C., avocat. — Avenue Louise, 182, Bruxelles.
Bror, D' Auc, — Malagnon, 6, Genève.
BüLTER, CHARLES. — Rue d’Assaut, 20, Bruxelles.

Carez, L.-L.-H., membre de la Société Géologique de ‘France. — Avenue
Hoche, 36, Paris.

CARTHAUS, ÉMILE, docteur en sciences naturelles. — Chez M. Ed. Carthaus,
à Erwitte (Westphalie-Allemagne).

CLUYSENAAR, GUSTAVE, professeur de sciences naturelles à l'École normale de
Huy. — Rue des Jardins, Huy.

CoceLs, PAUL, membre de diverses Sociétés savantes. — Château de Boec-
kenberg, Deurne, près Anvers. (Géologie et paléontologie des environs
d'Anvers.)

COLBEAU, Émice. — Rue Dagobert, 7, Louvain.

CorNET, JULES, assistant à l'Université de Gand.— Chaussée de Bruxelles, 36,
Ledeberg-lez-Gand.

CouTURIEAUX, JEAN, lieutenant au 3° régiment de ligne, répétiteur à l'École

militaire. — Rue Dekens, 14, Etterbeek-Bruxelles.

CRAVEN, ALFRED-E., membre de diverses Sociétés savantes. — St-George’s
Road, 65, Londres, S. W.

CRÉPIN, FRANÇoIs, directeur du Jardin botanique de l'État, membre de
l’Académie royale des sciences de Belgique, secrétaire de la Société

royale de Botanique. — Rue de l'Association, 31, Bruxelles.
Croc@, D'JEAN, ancien sénateur, professeur à l'Université libre de Bruxelles,
membre de l’Académie royale de médecine de Belgique, etc. — Rue

Royale, 110, Bruxelles.
DAIMERIES, ANTHYME, ingénieur. — Rue Royale, 2, Bruxelles.
DAUTZENBERG, PHiLiPPpe. — Rue de l’Université, 213, Paris. (Coquilles
marines d'Europe.)

. 1873.

1374.

1880.

1874.

1885.
1880.
1883.
1874.
1876.
1869.
1874.
1885.
1888.
1887.
1880.
1883.

1871.

1830.

1872.

1863.

LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ CLVII

Davreux, Pauz, ingénieur, inspecteur de l'enseignement professionnel,
secrétaire de la commission du Musée royal de l'Industrie. — Rue
Lefrancq, 14, Schaerbeek-Bruxelles. L

DEgy, JULIEN, ingénieur, membre de diverses Sociétés savantes. — 31, Belcize
Avenue, Hampstead, Londres, N. W. (Observations microscopiques.)

De Corr, Hugo. — Rue de l’Arbre-Bénit, 79, Ixelles-Bruxelles. (Mollusques

vivants. — Échanges.)

De CossiGny, J. CHARPENTIER, ingénieur, membre de la Société Géologique
de France, ete. — Courcelle, près Saint-Parres-les-Vaudes, départe-

- ment de l'Aube (France).

DEpeyx, RayMonD, avocat. — Rue des Plantes, 28, Saint-Josse-ten-Noode-
Bruxelles.

De DorLopor, l'abbé Henry, professeur de théologie au grand Séminaire, —
Namur.

De GREGORIO, marquis ANTONIO, docteur en sciences naturelles. — Via Molo,
Palerme.

De GUERNE, baron JuLEs, licencié ès sciences. — Rue de Tournon, 6, Paris.
(Nudibranches.)

DeyaEr, ERNEST, ingénieur en chef-directeur des mines. — Rue de la
Chaussée, 22, Mons. k

DE Jonene, vicomte BaupouIN. — Rue du Trône, 60, Quartier-Léopold,
Bruxelles.

DE LA FONTAINE, JULES, conservateur des collections de l'Université, membre
de plusieurs Sociétés savantes. — Gand.

DE LA VaLLéE Poussin, CHARLES, professeur à l'Université catholique. —
Rue de Namur, 190, Louvain.

DELESSERT ÉMILE, ancien professeur, membre du Comité de la Société de
Géographie de Lille, membre correspondant de la Société des Études
historiques. — Croix-Wasquehal (Nord, France).

DELHEND, Épouarp, industriel. — Rue d'Artois, 50, Bruxelles.

De LimeurG SriRum, comte Apozpne. — Rue du Commerce, 15, Bruxelles,
et château de Lumay, près Hougaerde.
DE Loÿ, baron ALFRED. — Château de Beugnies, Harmignies, près Mons, et

boulevard de Waterloo, 64, Bruxelles.

Dr Looz Corswarem, comte GxorGEs, membre de diverses Sociétés savantes.
_— Château d’Avin, par Avennes, province de Liége, et boulevard de
Waterloo, 64, Bruxelles.

DErvaux, EMILE, capitaine de cavalerie. — Avenue Brugmann, 216, à Uccle
lez-Bruxelles. (Géologie tertiaire.)
Denis, HECTOR, avocat, professeur à l'Université libre de Bruxelles. — Rue

de la Croix, 42, Ixelles-Bruxelles.

*De Sérvs Lonccames, baron EDMOND, sénateur, membre de l'Académie
royale des sciences de Belgique, ete. — Quai de la Sauvenière, 34,
Liége, et château de Longchamps, près de Waremme.

CLVIIT SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

1880

1863.

1872.

1882.

1882.

1886.

1865.

1887.
1879.

1874

1881

1874.

. DETERME, STANISLAS, interne en médecine. — Hôpital de Stuyvenberg,
Anvers.

*DEWALQUE, D' GUSTAVE, professeur à l’Université de Liége, membre de l’Aca-
démie royale des sciences de Belgique, etc. — Rue de la Paix, 17, Liége.

DoLLrus, GUSTAVE, attaché au service de la Carte géologique de France, etc.
— Rue de Chabrol, 45, Paris. :

Duponr, Victor, industriel. — Rue de Saint-Sauveur, à Renaix.

EBEN, GUILLAUME, docteur en sciences naturelles, instituteur. — Vinxele-
Delle, près de Velthem. (Mollusques fluviatiles et terrestres belges.)

FIRKET, ADOLPHE, ingénieur en chef-directeur des mines. — Rue Dartois, 28,

Liége.

FonTAINE, CÉSAR, membre de diverses Sociétés savantes. — Papignies, Hai-
naut,

FonTAINE, D' ERNEST. — Rue Van-Aa, 18, Ixelles-Bruxelles.

Forir, HENRI, ingénieur des mines, répétiteur de minéralogie et de géologie
à l'École des mines, conservateur des collections de minéralogie et de
géologie de l'Université. — Rue Haut-Laveu, 75, Liége.

, FRIREN, l'abbé A., professeur au petit Séminaire, membre de diverses Sociétés

savantes. — Montigny-lez-Metz, Lorraine (Allemagne). (Fossiles du lias

et de l’oolithe inférieure.)

. GARDNER, JOHN-STARKIE, membre de la Société Géologique de Londres. — :
Damer Terrace, 7, Chelsea, Londres. (Paléontologie végétale.)

GOSSELET, JULES, professeur de géologie à la Faculté des sciences, membre
de diverses Sociétés savantes. — Rue d’Antin, 18, Lille (France).

. HAœusLER, D' Rupozr, membre de la Société Géologique de Londres. — The
Military Cottage, Sunbury-on-Thames, Middlesex.

. HexnequiN, Émis, lieutenant-colonel du corps d'état-major, directeur de
l'Institut cartographique militaire. — La Cambre, Ixelles-Bruxelles.

1885. HozzapreL, Df E., professeur de paléontologie et de minéralogie à l’Institut
. royal supérieur technique. — Aix-la-Chapelle (Allemagne).

1883. JANSON, Pauz, avocat. — Place du Petit-Sablon, 7, Bruxelles.

1879. Jozy, A., professeur à l’Université libre de Bruxelles. — Rue du Parnasse, 38,
Ixelles-Bruxelles.

1875. JorissENNE, D' GusTAvE, membre de la Société Géologique de Belgique, ete. —
Boulevard de la Sauvenière, 130, Liége.

1867. LanszweerT, ÉpouarD, pharmacien. — Rue de la Chapelle, 85, Ostende.
(Mollusques marins de Belgique.)

1872. Lerèvre, THéopore, membre de diverses Sociétés savantes. — Rue du Pont-

Neuf, 10, Bruxelles. (Paléontologie tertiaire.)

1871

1887

1873.
1875.

1882.
4879.

1877.
1886.

1887.

1884.

LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ CLIX

. Marais, CoNSTANTIN, docteur en sciences, professeur à l'Institut agricole de
l'État, membre de l'Académie royale des sciences de Belgique, ete. —
Gembloux. (Terrain silurien et fossiles qu’il renferme.)

. Maroy, D' Ricaaro-Louis, membre de diverses Sociétés savantes. — Rue

de la Chancellerie, 18, Bruxelles.

Mazé, H., ordonnateur de la Guadeloupe. — Basse-Terre (Guadeloupe).

MioueLer, GUSTAVE, ingénieur, membre de la Société belge de Microscopie.

— Rue de Pascale, 6, Quartier-Léopold-Bruxelles.

Mons, JEAN, avocat. — Lede, près Alost.

MoNTHIERS, MAURICE, ingénieur des mines, membre de la Société Géologique

de France. — Rue d'Amsterdam, 70, Paris.

Mors, ÉMILE. — Rue de Solférino, 4, Paris.

MourLon, Micxer, conservateur au Musée royal d'histoire naturelle de Rru-

xelles, membre de l’Académie royale des sciences de Belgique, ete. —
Rue Belliard, 107, Bruxelles.

Navez, Louis, homme de lettres. — Chaussée de Haecht, 144, Schaerbeek-
Bruxelles.
Nogre, D' Auausro. — Liberdade, 59, Oporto (Portugal).
. ORTLIEB, J., chimiste, membre de diverses Sociétés savantes. — Rue de
Mérode, 169, Saint-Gilles-Bruxelles. (Géologie générale du bassin ter-
tiaire anglo-flamand.)

. PELSENEER, professeur à l'École normale d'enseignement moyen de Gand. —
Rue Bréderode, 5, Gand. +

. PERGENS, ÉpouaR», docteur en sciences naturelles. — Rue de Heppeneert, 4,
Maeseyck. (Mollusques terrestres et fluviatiles de la Belgique. Fossiles
maestrichtiens.)

. PéTeRs, FERDINAND, sondeur. — Juprelle (Chaussée), province de Liége.

. Pirer, ApozPxr, Comptoir belge de Minéralogie et de Paléontologie. —
Quai de l’Arsenal, Tournai.

. POTIER, ALFRED, ingénieur des mines, membre de la Société Géologique de
France. — Boulevard Saint-Michel, 89, Paris.

. PREUDHOMME DE BORRE, ALFRED, conservateur-secrétaire au Musée d'histoire
naturelle de Belgique. — Rue Seutin, 11, Schaerbeek-Bruxelles.

. RAEvMAEKERS, Dr Désiré. — Rue de la Station, 164, Louvain. (Coquilles
marines, terrestres et fluviatiles; fossiles tertiaires.)

. Raevmarkers, Louis. — Rue de la Station, 164, Louvain.

. RENSON, CHARLES, pharmacien. — Rue de Tirlemont, 52, Louvain.

. XROFFIAEN, FRANÇOIS, artiste peintre, membre de plusieurs Sociétés savantes.
— Rue Godecharle, 16, Ixelles-Bruxelles. (Collection des espèces ter-
restres, principalement du genre Helix.)

. RorriaEN, Hector, lieutenant du génie, adjoint d'état-major. — Rue
Wiertz, 19, Ixelles-Bruxelles.

CLX

1881

1884.
1874.
1885.
1880.

1879.
1886.

1872.

1884.

1869.

1882.
1886.

1873.

1880.

1880.

1869.

1886.

1876.

1863

1887.

1882.

SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

RoOMBAUT, EUGÈNE, ingénieur, inspecteur général de l'industrie et de l’en-

seignement professionnel. — Rue des Chevaliers, 12, Bruxelles.
RourrarT, D' ÉmiLe. — Boulevard du Régent, 9, Bruxelles.
SCHEPMAN, M.-M., naturaliste. — Rhoon, près de Rotterdam (Néerlande).
SCHMITZ, le R. P. GasParp, professeur au Collège Saint-Servais. — Rue

Saint-Gilles, 80, Liége.
STEEL, THoMAS, Condong Sugar mill, Tweed River (Nouvelle-Galles du Sud).

TiLLIER, ACHILLE, architecte, — Pâturages.
Tras, le R. P., professeur de chimie au collège de la Paix. — Namur.
UgaGus, Casimir, membre de plusieurs Sociétés savantes. =- Rue des Blan

chisseurs, Maestricht (Limbourg néerlandais),

VAN BENEDEN, ÉDouARD, professeur à l’Université de Liége, membre de
l’Académie royale des sciences de Belgique. — Rue des Augustins, 43,
Liége.

Van DEN BRoECK, ERNEST, conservateur au Musée royal d'histoire naturelle,
membre de plusieurs Sociétés savantes. — Rue de Terre-Neuve, 102,
Bruxelles. (Physique du globe. Géologie et paléontologie des terrains
tertiaire et crétacé. Foraminifères vivants et fossiles. Collection géné-
rale de coquilles vivantes. Variétés, formes et habitats divers du Pur-
pura lapillus.)

VANDENDAELE, HENRI. — Rue des Prêtres, 136, Renaix. (Fossiles tertiaires.)

VAN DER BRUGGEN, Louis, membre de diverses Sociétés savantes. — Rue
Belliard, 109, Bruxelles, (Mollusques vivants et fossiles de Belgique.)

VAN ERTBORN, baron Ocrave. — Château de Solhof, Aertselaer, et rue des
Lits, 14, Anvers. (Géologie tertiaire.)

Van MossEvELDE, JuLES, industriel. — Rue d'Amsterdam, Borgerhout-
Anvers.

VELGE, GUSTAVE, ingénieur civil. — Lennick-Saint-Quentin. (Géologie
tertiaire.)

VINCENT, GÉRARD, aide-naturaliste au Musée royal d'histoire naturelle, —

* Avenue d’Auderghem, 97, Etterbeek-Bruxelles. (Fossiles des terrains
éocènes de Belgique.)

VINCENT, ÉMILE, docteur en sciences naturelles, attaché à l'Observatoire
royal. — Avenue d’Auderghem, 97, Etterbeek-Bruxelles,

WEISSENBRUCH, PAUL, imprimeur du Roi. — Rue du Poinçon, 45, Bruxelles.

*W£yEers, Josepx-LÉOPOLD, membre de diverses Sociétés savantes. —-
l'aïnan, île de Sumatra. A

WILLEM, Vicror, professeur agrégé de l’enseignement moyen du degré supé-
rieur pour les sciences naturelles, — Rue d'Or, 26, Gand. (A natomie et
physiologie des mollusques.)

Woor DE TRixHE, Josepx, pharmacien, — Namur.

LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ CEXI

1874. Waricar, Bryce, membre de la Société royale d'Histoire de Londres. —
Hesket House, Guildford street, Russel square, Londres.

1879. Yseux, D' Émice, professeur à l'Université libre de Bruxelles. — Avenue
du Midi, 97, Bruxelles.

Membres décédés

1866. MorièRe, doyen de la faculté des sciences de Caen (France).

1879. Rucquoy, ALFRED, à Bruxelles.

TERRE I D —

TABLE GÉNÉRALE DES MATIÈRES

CONTENUES DANS LE TOME XXIII, 1888

DES ANNALES DE LA SOCIÈTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE

DE BELGIQUE

——50}9300—

Annales de la Société ee me. de ne tome XXIIT,
1888

Assemblée générale annuelle du 1% nn 1888.
Bulletin bibliographique .
Bulletin des séances de la Société

Catalogue illustré des coquilles fossiles de l’éocène des environs de Paris,
par M. Cossmann (pl. I-XII) .

Collections malacologiques

Deux nouveaux types de Bryozoaires cténostomes, par É. Pergens
(DIR):

Francois-Léopold Cornet. Notice biographique, par G. Dewalque
Institutions correspondantes .
Liste générale des membres . . . . . . + . «+ . «+ .

Mémoires.

Séances de la Société :

7 janvier 1888.

Note sur deux Crustacés brachyures nouveaux pour la faune
du pays, par G. Vincent.

À février 1838

A propos des schistes siluriens de Huy, par C. Malaise.

Note sur la présence de blocs landeniens dans le quaternaire
des environs de Louvain, par D. Raeymaekers.

Sur le ledien de Lede, près d’Alost, par M. Mourlon.

Pages.

III

VII

CLXIV TABLE DES MATIÈRES

Pages.
D AATS, LOOBe Ml TR Mai Pr 2 Net lou PE Len ts AT 00e D UE Mac R CT
HANTIEAOOBE RTE PUR Les Sn do ME 20 PER CARE XXX
Découverte de Cyrena fluminalis, Mull., dans les alluvions
de l'Escaut, par G. Vincent.
Sur la présence de blocs non roulés de grès tongriens fluvio-
marins à la base du quaternaire, par D. Raeymaekers.
DIM AOOB Le eee ere 2 Ge he PES NL it RM NL XXXVI
Nouvelle liste de la faune conchyliologique de l'argile rupe-
lienne, par G. Vincent.
Sur la classification des Gastropodes d'après le système ner-
veux, par P. Pelseneer.
I. — Notes ichthyologiques (système landenien), par A. Daime-
ries.
PRE gpl ROSE EME ES AA CANONS RE EURE CORTE AUTO AN RER La XLIII
IT. — Notes ichthyologiques (systèmes landenien et heersien),
par A. Daimeries.
Description d’un Pisidium nouveau des Açores, par J. de
Guerne.
Sur une coupe quaternaire à Lede, près d’Alost, par M. Mour-
lon.
Sur le ledien à l’ouest de Bruxelles, par M. Mourlon.
1 juillet 1888 (assemblée générale annuelle). : . . . . . LX

Rapport du Président.
Propositions du Conseil.
Budget. |

Fixation des jours et heures des assemblées de la Société.

Choix de la localité et de l'époque de l’excursion annuelle de la
Société.

Propositions des membres.

Nomination du Président de la Société pour les années
1888-1889 et 1889-1890.

Élection de trois membres du Conseil pour les années

1888-1889 et 1889-1890.

Élection de trois membres de la Commission des comptes pour
l’année sociale 1888-1889.

TABLE DES MATIÈRES

4 août 1888

La Rudimentation de l'œil chez les Gastropodes, par P. Pelse-
neer.

1er septembre 1888
6 octobre 1888.

3 novembre 1888 .

Note sur un nouveau gîte diestien fossilifère près de Tervueren,
par D. Raeymaekers.

1 décembre 1888

IT. — Notes ichthyologiques, par A. Daimeries. z
The American Geologist (notice bibliographique), par É. Per-
gens.

Sur le développement des premiers Trilobites, par G.-F. Matthew (tra-
duit sur le manuscrit anglais par H. Forir)

Sur le genre Trigonia et description de deux Trigonies nouvelles des
terrains supra-crétacés de Maestricht et de Ciply, par A. Briart
(pl. XII) . RC

Sur le pied et la position systématique des Ptéropodes, par P. Pel-
seneer . ET Me ES REC tt

Table générale des matières contenues dans le tome XXIII des Annales
de la Société royale malacologique de Belgique .

Tableau indicatif des présidents de la Société depuis sa fondation

CLXV

Pages.
LXXI

LXXXI

LXXXV

LXXXIX

XCVII

391

320

344

CLXIII

CL

PLANCHES DU TOME XXII, 1888

DES

ANNALES DE LA SOCIÈTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE

——059300 —

PLANCHES I-XII. — Catalogue illustré des coquilles fossiles de l'éocène des environs
de Paris, par M. Cossmann. Mémoires, page 3.

XIIT. —- Sur le genre Trigonia et description de deux Trigonies nou-
velles des terrains supra-crétacés de Maestricht et de Ciply,

par A. Briart. Mémoires, page 325.

XIV. — Deux nouveaux types de bryozoaires cténostomes, par É. Per-
gens. Mémoires, page 340.

Figures.

22-24.

25-26.
ei
28-30.
31-32;

33-39.
36-37.

PLANCHE I

DENTALIUM CIRCINATUM, Sow., extrémité poste .
PuLSELLUM NEGLECTUM, Cossm., grossi 7 fois
— a Cossm., grossi 2 fois
SIPHONODENTALIUM Meyert, Cossm., grossi 5 fois.
— — Cossm., détail
— Bourx1, Cossm., grossi 7 fois.
CHITON GRIGNONENSIS, Lamk., grossi 5 fois .
—— Dyerrancrt, de Rocheb., grossi 5 fois
— Hesermn, de Rocheb., grossi 8 fois
— Morcani, de Rocheb., copie
— Morcent, de Rocheb., grossi 5 fois
_— Bounrvr. de Rocheb., grossi 4 fois
— Berxai, Cossm., grossi 6 fois
— — Cossm., grossi 5 fois
ANISOCHITON ROCHEBRUNET, Cossm., grossi 6 fois.
Carrox Bourpori, de Rocheb., grossi 10 fois
== — de Rocheb., grossi 6 fois.
— Bgzanconi, de Rocheb., grossi 4 fois
— Fyscuert, de Rocheb., grossi 5 fois.
PULSELLUM DILATATUM, Cossm., grossi 4 fois
PATELLA LOPHOPHORA, Cossm., grossi 2 fois et
1 fois et 1/2 . né Ë
HgLciox BourizziEr!, Cossm., grandeur natur.
PATELLA GLABRA, Desh., grandeur naturelle
FISSURELLA SCOBINELLATA, Coss., grossi 1 foiset1/2
Le. CHevALLIERI, Cossm., grossi 3 fois
et détail a Ps
— BouriLuiER1,Coss., grossi 1 foiset1/2.
SUBEMARGINULA ELEGANS [Defr.], grossi 3 fois .

Hérouval.
Le Guépelle.
Chaussy.

Parnes.

Ferme de l'Orme.
Chaussy.
Hauteviile.
Septeuil.

Le Guépelle.

Le Fayel.
Valmondois.

Le Fayel.
Valmondois.

Le Fayel.
Valmondois.
Mont-Saint-Martin.
Soissonnais.

Parnes.

Le Ruel.
Le Fayel.

Chaussy.
Parnes.

Le + sd

A de la Soc Roy Malac de Belgique | Tome XITII (1888) PL.

M Cossmann, ad nat,del . Lith.G.Severeyns,

Figures,
1-2.
ce
4-6.
7-8.
9-11.
12-14.
15-17.
18-20.
21-23.
24-26.
ra
28-30.
»]:
32.
33:
34.

PLANCHE Il

FISSURELLA TAPINA, Cossm., grossi 1 fois et 1/2

Cossm., grandeur naturelle
= ASPERRIMA, Cossm., grossi 2 fois.

EMARGINULA CAREzI, de Laub., grandeur natur.
SUBEMARGINULA COMPRESSA, Cossm., grossi 3 fois.

Rimuza LAtBRiEREr, Cossm., grossi 10 fois
EMARGINULA Marræ, Cossm., grossi 4 fois
SOUTUM SEMIOVUM, Cossm., grossi 4 fois

— CLYPEATUM, Cossm., grossi 1 fois et 1/2

— PYRAMIDALE [Cossm.|, grossi 1 fois et 1/2.

SCHISMOPE DESHAYESI [Mun.-Ch.], grossi 15 fois
TINOSTOMA HOSDENACENSE, Coss., grossi 15 fois
— DUBIUM [Lamk.], grossi 8 fois .
MoxoponTa compsa, Cossm., grossi 6 fois.

— PERELEGANS, Desh., grossi 4 fois
Gi8BuLA M1TIS [Desh.], grossi 2 fois.

— MIRABILIS [Desh.]|, grossi 2 fois

— FRATERCULUS | Desh.], grossi 2 fois et 1/4.

— PARNENSIS, Bayan, grossi ? fois et 1/4

Le Roquet.
Chaumont.
Chàlons-sur-Vesle.
Fillerval.

Chenay.

Châlons-sur-Vesle.

Essômes.

Auvers.

Hérouval.

Le Fayel.

Houdan.

Ferme de lOrme.
Vaudancourt.

Chaussy.

Tome AXZIT (1888) PL.IT

20
Ya

ru, de la Soc. Roy Malac. de Belgique

vns,

Lith.G.Severé

M Cossmann, ad nat, del .

Figures.

PLANCHE III

GIBBULA DisTANS [Desh.], grossi 2 fois ct 1/2
— SULCATA [Lamk.], grossi 3 fois
SOLARIELLA FILOSA, Cossm., grossi 4 fois.
COLLONIA FLAMMULATA, Cossm., grossi 7 fois.
= LAUBRIEREI, Cossm., grossi 7 fois.
— MINUTISSIMA [Desh.|, grossi 6 fois .
Turso Henrict, Caillat, grossi 2 fois.

CoLLONIA INFUNDIBULATA [ Cossm.], grossi 3 fois .

NorrisiA PYGMÆA [Desh.], grossi 8 fois

— PTEROCHILUS, Cossm., grossi » fois
PLATYCHILUS LABIOSUS, Cossm., grossi 5 fois.
CoLLONIA OBSOLETA, Cossm., grossi 8 fois

— GONIOMPHALUS, Cossm., gross! 12 fois.

AMBERLEYA BEZANCONI, Cossm., grossi 8 fois
; , » ©
COLLONIA TEXTILIOSA, Cossm., grossi 9 fois

PHASIANELLA HEROUVALENSIS, Coss., grossi 4 fois.
— LAUBRIEREI, Cossm., grossi 8 fois .
— SUCCINÆOPSIS, Cossm., grossi 4 fois.
NERITOPSIS ACUTISPIRA, Cossem., grossi 4 et 3 fois.

NERITINA LAUBRIEREI, Cossm., grossi 2 fois .
— Bouryi, Cossm., grossi 4 fois
— ZONARIA, Desh., grossi 2 fois
— NUCLEUS, Desh., grossi 4 fois

ToMosTOMA ROSTRATUM, Cossm., grossi 2 fois

VELATES EQUINUS | Bezançon], grossi ? fois et 1/2.

Nerira BAupontr, Cossm., grossi 4 fois et 1/2

Chaussy.

Parnes.

Iérouval.

Trye.

Parnes.
Vaudancourt.
Parnes.
Saint-Gobain.
Fontenai.
Chaussy.
Vaudancourt.
Septeuil.

Ferme de l'Orme.
Le Guépelle.
Hérouval.
Chenay.

Chaussy.
Ully-Saint-Georges.
Chenay.

Cuise.

Cresnes.
Hérouval.
Mouchy.

Aus. de la Soc. Roy Malac. de Belgique Tome XX 1888) PL IT

M Cossmann., ad. nat.del .
Laith,G,Severeyns,

Figures.

20-21.

25.

PLANCHE IV

SYRNOLA EMARGINATA, Cossm., grossi 1 fois et 1/2
— MISERA [Desh.|, grossi 2 fois. .
ODONTOSTOMIA NEMATURELLA, Morlet, grossi 5 fois
SYRNOLA SPECIOSA [Desh.], grossi 4 fois
— MISERA [Desh.|, grossi 4 fois.
— ACICULA | Lamk.], grossi 4 fois
— SPECIOSA [Desh.], grossi 4 fois
— BarrerTi [Morlet], grossi 6 fois .
— PUPOIDES, Cossm., grossi D fois.
— SPINA [Desh.], grossi 5 fois .
Tur8o HeNrict, Caillat, grandeur naturelle .
COLLONIA FLAMMULATA, Cossm., grossi 4 fois.
BouTiLLiERIA BERNAYI | Bayan], grossi ? fois et 1/2.
NERITA MAMMARIA, Lamk., opercule grossi 3 fois.
BASILISSA BouTILLIERI, Cossm., grossi 1 fois et 1/2.
SYRNOLA RUELLENSIS [de Rainc.], grossi 7 fois
LEPTOTHYRA INERMIS {Desh.], grossi 6 fois
TurgoniLLaA MorLeri, Coss., grossi 4 fois et détail.
ODONTOSTOMIA HORDEOLA [Lamk.], grossi 3 fois .
— Desnayest [Briartet Cornet], grossi
2 fois et 1/2. Are
SYRNOLA GONIOPHORA, Cossm., grossi 3 fois et 1/2,
— CARINULATA, Cossm., grossi 4 fois .
ODONTOSTOMIA LIGNITARUM, Desh. (var. Cuisen-
sis, Cossm.), grossi 5 fois
— NISOIDES, Cossm., grossi 7 fois
— MINOR, Desh., grossi 8 fois
— LIMNÆIFORMIS, Coss., grossi 6 fois.
SYRNOLA CLIMACINA, Cossm., grossi 5 fois.
ODONTOSTOMIA MACROPTYxIS, Coss., grossi 10 fois.
= BULIMOIDES, Desh., grossi 3 fois.
= LAPPARENTI,de Rainc.,grossi 4 fois
— MILIOLA [Lamk.], grossi 8 fois

— VERNEUILENSIS, de Rainc. et Mun.-
Ch., grossi 4 fois .

Parnes.
Beauval.
Cresnes.

Ferme de lOrme.

Le Guépelle.
Grignon.
Parnes.
Cresnes.
Parnes.

Ferme de l’Orme.

Grignon.
Chambors.
Chaussy.
Parnes.
Mary.

Le Ruel.
Chaussy.
Le Fayel.

Ferme de l’Orme.

Hérouval.
Jonchery.
Aïzy.

Cuise,
Aizy.
Marines.
Rosières.

Ferme de lOrme.

Valmondois.
Le Fayel.
Marines.
Grignon.

Le Guépelle.

L.IV

2}
(2

Tome AXTI 1888) F

Ar. de la Soc. Roy Malac. de Belgique.

Lith.G.Severeyns,

M Cossmann, ad nat.del .

Figures,

38.
39.
40.
4].
42.
43.

SYRNOLA CONULUS, Cossm., grossi 5 fois
— EMARGINATA, Cossm., grossi 7 fois
— BERNAY1, Cossm., grossi 3 fois
TURBONILLA SUTURALIS, Cossm., grossi 9 fois .
SYRNOLA MICROSTOMA [Desh.], grossi 3 fois
EuLiIMA NiTIDA, Lamk. (var. pupoides, Cossm.),
grossi 4 fois Ur
— — Lamk. (var. pupoides, Cossm.),
grossi 3 fois
— RECTILABRUM, Cossm., grossi 3 fois
— SPINULA, Cossm., grossi 4 fois.
— ACUMEN, Desh., grossi 4 fois .
— MUNDA, Desh., grossi 3 fois
— SUBIMBRICATA, Cossm., grossi 6 fois .
—. DISTORTA, Desh., grossi 3 fois.
— FALLAX, Desh., grossi 1 fois et 1/2
—. GONIOPHORA, Cossm., grossi 3 fois et 1/2.
-— HEROUVALENSIS [Cossm.|, grossi 6 fois

STYLIFER PELLUCIDUS [Desh.], grossi 2 fois et 1/2.

=— PROPINQUUS, Cossm., grossi 4 fois .

Valmondois.
Le Guépelle,
Valmondois.
Le Guépelle.
Hérouval.

Cuise.

Chaussy.

Ferme de l’Orme.
Mouchy.

Le Guépelle.

Parnes..

—

Chaussy.

Hérouval.

Parnes.
Fontenai-St-Père.

Figures.

© D) D ND NW 0) NN
= S À &n © à

PLANCHE V

CALLIOMPHALUS TROCHIFORMIS [Desh.], grandeur

naturelle :.

CYCLOSTREMA OBSOLETA, Cossm., grossi 12 fois

TINOSTOMA UMBILICARE, Desh., grossi 4 fois

STYLIFER EULIMOIDES, Cossm., grossi 6 fois

SCALARIA

TELEBRALIS, Cossm., grossi 6 fois
CRISPA, Lamk., grossi 2 fois et 1/3
PLESIOMORPHA, de Boury, grossi 1 fois
et 1/2 . EYE AT 1 MP
TENUILAMELLA, Desh.,grossi ? fois et 1/2
JUNCTILAMELLA, de Boury, grossi 1 fois
et 1/3. à
JoHANNx, de Boury, grossi 5 fois .
Dapanri, de Boury, grossi 1 fois et 1/4.
Gonix1, de Boury, grossi 2 fois . .
Bourpori, de Boury, grandeur natur.
CONTABULATA, Desh., grossi 1 fois et 1/2
ACUMINIENSIS, de Boury, grossi ? fois.
CONDENSATA, de Boury, grossi 8 fois
CHAUSSYENSIS, de Boury, grossi 5 fois.
ACUTILAMELLA, de Boury, grossi 5 fois.
Lousrauz, de Boury mss., grossi6 fois.
Morceri, de Boury, grossi 10 fois.
Bauponi, de Boury, grossi 4 fois . ,
Roceri, de Boury, grossi 2 fois et, 1/2.
BREVICULA, Desh., grossi 3 fois. ,
Lemoine, de Boury, grossi 3 fois .
RUELLENSIS, de Boury, grossi 3 fois
ANGARIENSIS, de Ryckh. em., groisi

Chaussy.
Damery.
Chaussy.

Mouchy.
Grignon.

Vaudancourt.
Châteaurouge.

Parnes.
Cuise.
Valmondois.
Le Fayel.
Cuise.

Le Fayel.
Chaussy.
Parnes.
Chaussy.
Grignon.
Chaumont.
Saint-Félix.
Le Guépelle.
Le Fayel.
Chàlons-sur-Vesle.
Cresnes.
Toussicourt.

ur. de la Soc. Roy. Watac. de Belgique Tome AA] 18SS) PLV

M Cossmann, ad nat.del . Lith.G.Severeyns,

Figures.
1.
y

CA

ES

19 19 1
S à

E

PLANCHE VI

SCALARIA GALLICA, de Boury, grandeur naturelle
— GRIGNONENSIS, de Boury mss., grossi
2 fois. jupe
= ESSOMIENSIS, de Boury, grossi 3 fois
— DEsLoNcHaMPst, de Rainc. et Mun.-
Ch., gross: 2 fois et 1/2
— LAmBErTI, Desh., grossi 4 fois .
CHxvazciert, Cossm., grossi 3 fois
— FAYELLENSIS, de Boury, grossi 2 fois
LEvesqQuEr, de Boury, grossi 5 fois
— PLICATA, Lamk., grossi 4 fois
— ÆMULA, Desh., grossi 3 fois.
— ACANTHODES, de Boury mss.,grossi? fois
— Gouzpni, Desh., grosst 4 fois.
CANALISCALA HETEROMORPHA [Desh.], grossi 3 fois.
Tenuiscaza Muniert [de Rainc.]|, grossi 4 fois
= LAUBRIEREI, de Boury, gros:1i 6 fois.
— CLogzi, de Boury, grossi 7 fois
— Ramonpi, de Boury, grossi 7 fois : .
— AMABITIs, de Boury mss., grossi 8 fois
LITTORINISCALA LAPPARENTI,de Boury, grossi3 fois
— ASPERRIMA, Cossm., grossi 4 fois.
ACLIS EOCÆNICA, de Boury, grossi 6 fois
— MINUTISSIMA [Desh.], grossi 15 fois.
FORATISCALA SCULPTATA | Desh.], grossi 1 fois et 1/2
ACIRSA BEZANÇONI, de Boury, grossi 2 fois . /,
— PRIMÆVA, de Boury, grossi 4 fois .
Acus Ev@xxei, [Desh.], grossi 7 fois
— Bourxi, Cossm., grossi 6 fois
FORATISCALA MESALIOPSIS, Cossm., grossi 3 fois
EunaticiNA GouLpr, Recluz, grossi 2 fois et 1/2
ADEORBIS LUCIDUS, Cossm., grossi 10 fois .
— LABIOSUS, Cossm., grossi 6 fois.
_ QUINQUECINCTUS, Cossm., grossi 7 fois.
ROTELLORBIS LAUBRIEREI, Cossm., gr'ossi 5 fois

Chaussy.

Grignon.
Essômes.

Le Guépelle.
Cuise.

Le Fayel.
Cuise.
Grignon.
Chenay.
Prouilly.
Amblainville.
Vaudancourt,
Chaussy.
Parnes
Ferme de l’Orme.
Vaudancourt.
Cuise.
Hérouval.
Parnes.
Ferme de l’Orme.
Parnes.
Chaussy.
Mercin.
Chaussy.
Parnes.
Chaussy.
Brugnières.
Cuise.
Marines.
Cuise,

Ann. de la Soc. Roy Maltac de Belgique Tome XA/1I 1888) PL. VIT

M Cossmans ad nat.del . Lith.G.Severeyns

y

Figures.
1-2.
3-4.
9-6.
7-8.
Li
10.
YT-12.
ASS.

16-19.
20-22.
23-24.
25-28.
29-31.
32-33
34-35.
36-38.
90.
40.

PLANCHE VII

NarTicA BouTILLIERI, Cossm., grandeur naturelle,
— VIVIPAROIDES, Cossm., grossi 1 fois et 1/2.
BERELLAIA MARL1E, de Laub. et Car., grossi 10 fois
AMPULLINA LIGATA, Cossm., grossi 2 fois . .
NATICA PSEUDOCLIMAX, Cossm., grossi ? fois et 1/2.
PALUDINA OBLIQUATA, Desh., grossi 1 fois et 1/2.
BERELLAIA FISCHERI, de Laub. etCar., grossi 12 fois
PLESIOTHYREUS PARMOPHOROIDES [Coss.], grossi 2,
» et 3 fois DC Er NE Ne Ve PATATE
MirRuLaARIA BERNAYyI [Cossm.], grossi 2 et 3 fois.
Hippoxyx LAUBRIEREI, Cossm., grossi 2 fois et 1/2.
NaRICA ALTA, Cossm., grossi 5 fois. ARE
MiTRuLARIA BouTiLLIERI, Cossm., grandeur nat,
CREPIDULA PARISIENSIS, Cossm., grossi G fois.
CAPuLUS DILATATUS [Desh.], grossi 1 fois et 1/2
NATICA ARENULARIA, Vasseur, grossi 2 fois et 1/2.
XENOPHORA Bouryi, Cossm., grossi 4 fois
ESCHARELLA PROBLEMATICA [Desh.], grossi 6 fois.
— DECUSSATA, Cossm., grossi 10 fois

Parnes.
Cuise.
Brasles.
Cuise.
Prouilly.
Boursault.
Brasles.

Auvers.
Valmondois.
Chenay.

Le Guépelle.
Chaumont.
Ferme de l'Orme.
Parnes.
Trye.
Neauphlette.
Chaussy.

Le Ruel.

D TN Es

Ann. de la Soc. Roy. Malac. de Belgi ue Tome XAUI 1888) PL. V7

M.Cossmann ad nat.del . Lith.G.Severeyns,

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Figures.

1-2.

d.
4.

4

PLANCHE VIII

TRUNCATELLA DISTENSA, Cossm., grossi 5 fois
Eucaizus Desmaresti [Prévost], grossi 3 fois et 1/2
ASSIMINEA CONTRACTA, Cossm., grossi 3 fois .:

= GLANDINENSIS [de Laub. et Carez],

grossi 3 fois et 1/2

— GONIOPHORA [Morlet], grossi 5 fois
Vazvara BEZANÇoONI, de Laub.et Car. , grossi 12 fois

— Bouryr, Cossm., grossi 10 fois
MEGALOMASTOMA EURYBASIS, Cossm., grossi 1 fois

et 1/3 : RL ONE. JE OR T EE ER
POMATIAS RESSONENSE, de Rainc., grossi 3 fois

— PROXIMUM, Cossm., grossi 4 fois
HypRoBra coNULUS [Desh.|, grossi 5 fois
BirxiNiA Douvizzet, Bayan, grossi 3 fois .
Hyprogra Bouryr, Cossm., grossi 5 fois

— INCERTA [Desh.], grossi 7 fois
ASSIMINEA STENOCHORA, Cossm., grossi 6 fois.
BITHINELLA SPHÆROIDALIS, Cossm., grossi 10 fois.
SELLIA PULCHRA, de Raine., grossi 4 fois .
HyproBia TuBA [Desh.], grossi 6 fois

— LAuUBRIEREI, Cossm., grossi 10 fois

_ CuepgviLcet [Morlet], grossi 7 fois
ESCHARELLA Fiscaert [de Laub.], grossi 10 fois
ASSIMINEA EBURNOIDES, Cossm., grossi 7 fois.
NysTiA MICROSTOMA [Desh.], grossi 4 fois.

— POLITA [Edw.], grossi 4 fois
BITHINELLA PLICISTRIA, Cossm., grossi 10 fois
BITHINIA oxYSPIRA, Cossm., grossi 8 fois .
LAPPARENTIA IRREGULARIS [Desh.], grossi 10 fois.
— FiscHeRi, Berthel., grossi 8 fois

STENOTHYRA MICROSCOPICA [Cossm.], grossi 15 fois
BiTHINELLA ALTA [Desh.], grossi 15 fois

Chenay.
Ferme de lOrme.
Mont Saint-Martin.

Vailly.

Le Ruel.
Brasles.
Neauphlette.

Grauves.
Resson.
Grauves.
Damery.
Oulchy.
Montchenot.
Neauphlette.
Mont-Bernon.
Chavot.

Le Ruel.
Chenay.

Le Ruel.
Liancourt.
Vaudancourt.
Houilles.
Marines.
Sinceny.
Gomerfontaine.
Ferme de lOrme.
Fontenai.
Cuise.
Sinceny.

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Tome AA (1888) PLV.

Arr. de la Soc. Roy. Walac. de Belgique.

L

Lith.G.Severeyns

M.Cossmann ad nat.del .

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70

Figures.

122

ee

9-4.

32-33.

39.

36-37.

38-40.

41-42.
43-44.
45-46.
47-48.

PLANCHE IX

BITHINELLA CIRSOPHORA, Cossm., grossi 10 fois
Rissoina Raincourri, Cossm., grossi 5 fois
CHEVALLIÈRIA LABROSA, Cossm., grossi 8 fois.
— — jeune, grossi 12 fois.
—— MUMIOLA, Cossm., grossi 15 fois
Rissoina PyGMæA, Cossm., grossi 12 fois .
Rissora EURYDICTIUM, Cossm., grossi 8 fois
CHEVALLIÉRIA AMBIGUA, Cossm., grossi 10 fois
CERATIA MINUTISSIMA, Cossm., grossi 7 fois
Drasricrus ExPANSUS [Desh.], grossi 4 fois
ACIRSA FUNICULOSA, Cossm., grossi 4 fois .
AcroPaLyCrIs EUGENE: | Desh.], grossi 7 fois.
CYMENORYTIS DENSESULCATA, Cossm., grossi 4 fois.
DIALOPSIS SEMISTRIATA, Desh., grossi 4 fois
Pseuporaparus MorLeri [de Rainc.], grossi 6 fois
— PROAVIUS, Cossm., grossi 6 fois .
— ANGUSTUS, Cossm., grossi 4 fois.
PARYPHOSTOMA DECEMLIRATUM, Coss., grossi 3 fois
ESCHARELLA DiSJuNCTA [de Rainc. et Mun.-Ch.],
grossi 12 fois.
—— SUBSOLUTA, Cossm., grossi 9 fois
—= CLIONA [de Rainc. et Mun.-Ch.],
grossi 8 fois AE AS EE
— TÉREBRALIS [Cossm.], grossi 6 fois.
S SCALARIFORMIS| Morlet], grossi 15 fois
Rissora BarreTi, Morlet, grossi 7 fois.
STENOTHYRA CUNEATA, Cossm., grossi 10 fois.
LirroriNa DesHayestr, Cossm., gr'ossi 4 et 3 fois
—— BERNAYI, Cossm., grossi 6 fois.
CaviLaBruM Brzançoni [Cossm.], grossi 8 fois
LACuNA macroMPHALUS, Morlet, grossi 12 fois
— APERTA, Cossm., grossi 8 fois .
Drasricrus EXPANSUS [Desh.], grossi 2 fois

Houdan.

Le Ruel.

Chaussy.

Ferme de lOrme.
Le Fayel.

Ferme de lOrme.
Le Guépelle.
Vaudancourt.
Hérouval.
Chaussy.

Chenay.
Chambors.

Le Guépelle.
Parnes.

Cresnes.

Chenay.

Chaussy.

Le Guépelle.
Fleury.

Le Guépelle.
Hérouval.

Le Ruel.

Le Fayel.
Le Ruel.
Ferme de lOrme.
Valmondois.
Houdan.

Le Ruel.
Parnes.
Chaussy.

Zorne AATT (1888) PL X°

Arr de la Soc. Roy. Matac. de Belgique.

Ô

Lith.G.Severeyns,

M.Cossmann ad nat,del .

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1-2

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3-4.
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6-7.
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25-26.
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29-30.
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33.
34-35.
36-37.
38-39.
40-41.
42-43.
44-46.
47-49.

PLANCHE X

LAcUNA ANoMALA, Cossm., grossi 9 fois
ESCHARELLA CITHARELLA, Cossm., grossi 10 fois
LACUNA COCHLEARELLA, Cossm., grossi 7 fois.
— COMPRESSA, Cossm., grossi 7 fois.
— LanGLasset, de Raine., grossi 10 fois
— CRASPEDOMPHALUS, Cossm., grossi 10 fois.
CIRCUMVALLATA, Cossm., grossi 6 fois

AMAURA, Cossm., grossi 15 fois
DissocxiLus cONICUS [Cossm.], grossi 4 fois
Lacuxa CHEVALLIERI, Cossm., grossi 5 fois
— KzpsrTeint [Cossm.], grossi 7 fois
— ARATULA, Cossm., grossi 8 fois
— ACTÆONOIDES, Cossm., grossi 12 fois.
LITTORINA TRICOSTALIS [Desh.], grossi 3 fois.
Tuga suLcaTA [Pilk.], sommet grossi
Lacuxa WATELETI, Cossm., grossi 10 fois.
Lacuxopon BERNAYI, Cossm., grossi 7 fois
LACUNA NITiDISSIMA, Cossm., grossi 12 fois . .
— EURYDICTIUM, Cossm., grossi 10 fois .
— Bouryi, Cossm., grossi 8 fois . c
LACUNODON REFLEXILABRUM, Cossm., grossi 8 fois.
LACUNA CuIsENSIs, Cossm., grossi 7 fois
Lirrorina Muniert, Bayan, grossi 1 foiset1/2 .
CYMENORYTIS DENSESULCATA, Cossm., grossi 6 fois
SoLARIUM Gaupry1, Morlet, ornementation
— LANGLassEI, Morlet, ornementation
— Goossexsi, Morlet, ornementation .
— OBOLUS, Bayan, grossi 2 fois .
HomaLaxIS CRESNENSIS|Morlet], grossi 2 fois et 1/2
— CONOIDEA [Cossm.], grossi 3 fois .

2 SPIRATA [de Raïinc.]|, grossi 2 fois.

Saint-Gobain.
Valmondois.
Aizy.

Le Ruel.
Chaussy.

Le Guépelle.
Le Fayel.
Hérouval.
Villiers.
Valmondois.
Ferme de lOrme.
Vaudancourt.
Vailly.
Gomerfontaine.
Parnes.
Hérouval.
Valmondois.
Hérouval.
Cuise.
Verneuil.

Le Guépelle.
Cresnes.
Marines.
Valmondois.
Cresnes.
Ferme de l’Orme.
Chaussy.

Are de la Soc. Roy Madac. de Belgique. , Tome XAT1 1888) PL À.

A3
LL

M. Cossmann., ad.nat del. Lith.G Severeyns,

Figures.
1-3.
4-5.
6-7.
8-9.

10.
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12-13.
14.
15-16.
17.
18-19.
20-21.
22-23.
24-25.
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27-28.
29-30.
31-32.
33-34.
39.

3
37.
38-40.

A1

42.
43-45.
46.
47.

PLANCHE XI

DisconeLix Dixonr, Vasseur, grossi 7 fois.
BALANOCOCHLIS EULIMOIDES, Cossm., grossi 9 fois.
— LUCIDA, Cossm., grossi 10 fois
— BERELLENSIS, de Laub, et Carez,
grossi 14 fois. HE
Meraxopsis MaussexeTI, Cossm., grossi 4 fois
Faunus HaranTi [de Laub. et Carez], grossi
1 fois et 1/5 . A AS ONE De
MELANOPSIS LACTACEA, Cossm., grossi | fois et 2/3.
— LAUBRIEREL, Carez, grandeur natur.
PazLupomus VauviLLet [Cossm.], grossi 4 fois.
Mesazia Eckt [de Laub.], grossi 1 fois et 1/4.
FAUNUS RISSOINÆFORMIS, Cossm., grossi 4 fois
BayanIA LAUBRIEREI, Cossm., grossi 7 fois
ELIGMOSTOMA NITIDULUM [Desh.], grossi 9 fois
SCALIOLA Bourvi, Cossm., grossi 11 fois
THrcopseLLaA FiscEert, Mun.-Ch., grossi 22 fois.
Cæœcum BEzANÇoNI, Cossm., grossi 10 fois.
BAYANIA ESSOMIENSIS, Cossm., grossi 10 fois .
— Bourpori, Cossm., grossi 6 fois .
BouRYIA CONVEXIUSCULA, Cossm., grossi 4 fois
CYMENORYTIS FRAGILIS [Desh.]|, grossi 6 fois .
BITHINIA OXYSPIRA, Cossm , grossi 6 fois .
TURRITELLA MARGINULATA, Mellev., copie .
ADEORBIS POLITUS, Edw., grossi 10 fois
VERMETUS SUESSONIENSIS, de Laub., grossi 1 fois
6 RNA nt Dot" AN er
CYMENORYTIS NUDULATA [Desh.], grossi 5 fois.
DISCOHELIX PLICATELLUS, Cossm., grossi 15 fois
EucxiLoTHECA SuconcrTA [Defr.], grossi 8 fois
Fauxus DurResxer [Desh.], var.
réduit de moitié.

Laubrierei,

Chaussy.
Montagny.
Houdan.

Brasles.
Mont-Bernon.

Brasles.
Chenay.
Brasles.
Mercin.
Essômes.
Sinceny.
Chenay.
Damery.
Vaudancourt.
Chaussy.
Mont-Saint-Martin.
Essômes.

Le Roquet. *
Valmondois.
Septeuil.
Gomerfontaine.
Bièvres.

Le Ruel.

Liancourt.
Parnes.

Le Fayel.

Le Boisgeloup.

Brasles.

A gr !

Arr de la Soc. Roy. Malac. de Belgique. Zome NATIT 1888) PL. XT

M.Cossmann, ad nat.del . Lith.G.Severeyns,

Figures.
1-3.
4-6.
7-9.

10-12.

13-15.

16-18.

19-21.

22-24.

25-27.

28-30.

31-33.

34-36.

37-39.
40.
41-43.
44-45.
46-47.
48.
49-51.
D2.
93.
54.

PLANCHE XII

MarmiLpia BayLer, de Boury, grossi 4 fois.
Bourpori, de Boury, grossi 3 foisetl;2 Parnes.

Cossmanxi, de Boury, grossi 3 fois
CrossEt, de Boury, grossi 5 fois et 1/2.
MorGani, de Bonry, grossi 3 fois
IMPAR |Desh.], grossi 7 fois.
RancourrTi, de Boury, grossi 10 fois.
COSTELLATA [Desh.|, grossi 5 fois.
MorreTi, de Boury, grossi 6 fois.
TURKRITELLATA |Lamk.], grossi 7 fois .
BEZANÇONI, de Boury, grossi 7 fois

. — var. Baudoni, de Boury,

grossi 8 fois.

vixCTA [Desh.], grossi 7 fois
TENUISCULPTA, de Boury, grossi 6 fois.
Boury1, Cossm., grossi 4 fois .

BOURYIA POLYGYRATA, Cossm., grossi 7 fois

Eurima Barreri [Morlet], grossi 7, fois

TURRITELLA CUISENSIS, Cossm., grossi 7 fois .

LACUNOPTYXIS PRÆLONGA [Desh.], grossi 12 fois .

LACUNODON REFLEXILABRUM, Cossm., grossi 7 fois.

CYMENORYTIS CONICA, Cossm., grossi 7 fois.
BAyANIA PUPIFORMIS, Morlet, grossi 12 fois

20 2 Ne | AP "à DE |

Hérouval.

Le Roquet.
Grignon.

Chenay.

Neauphle.

Le Guépelle.
Vaudancourt.
Ferme de l’'Orme.

Vaudancourt.
Chenay.
Cuise.
Neauphlette._
Cresnes.
Cuise.
Valmondois.
Hérouval.
Parnes.
Cresnes.

Tome XXI (1888) PL XII.

11

ATELARETTEEUN

MCossmann ad nat. del . Lith.G.Severeyns,

Gintyana, Briart. Moûle. “ik pee d'un ter. a A È
Essai de restauration. | agrandissement dun ë ,

tiers.

Di

Anar de la Soc. Roy Madac de Belyique. Tome XATII 1888) PL XL

. PLANCHE XIV.

Benedenipora catenata, Perg., 22 diamètres. A nee ; £
— - les deux zéocies inférieures, 35 diam. fixées Le
au substratum par la fibre radicale, f. r. Le

Lobiancopora hyalina, Perg., grandeur naturelle.
— — — portion terminale d’une branche, 50 dia- A
mètres. - RS
— bourgeons intérieurs, oc. 2, imm. hom.
1/16”. Ke RER
— bourgeon intérieur, ayant subi la division
du noyau, oc. 2, imm. hom. 1/16.

x

_ b., bourgeons intérieurs; €. e., cordon d'endosarque; f. r., fibre radicale;
, godet; g. n., ganglion nerveux; £., intestin; »1. p., muscle pariétal ; M. D. 0.
nuscle pariétovaginal; m». r., muscle rétracteur; 0. d., ouverture diaphragmatique;

_op., opercule ; or., orifice zoécial ; p., pylore; ph., pharynx; pl., plexus formé par

ndosarque : r. g., muscle rétracteur de la gaine; st., estomac. Nr

\

+ Mo e AMI (1888) PLAN

TL CG Severoyns Ed. Pergens direxit

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