ARR ani V 4 DRE TIR RERNEE # Les Re rein 5 + Ds À APS FES LS née 3 “ »« "1: Po TOR SP En x try TP ARC TANET à « 9 294 : : : / } L l L ; + 7 « LrA 4 [° ? ? A { ! . ” . æ p : Û 1 4 € ) +" | « à + À CT OS j 1 Ê : e * À Q u Œ, : ' - El RETURN TO LIBRARY OF MARINE BIOLOGICAL LABORATORY WOODS HOLE, MASS. LOANED BY AMERICAN MUSEUM OF NATURAL HISTORY RAT à NS PRE ER ET TES CT er PRE EP ON NX \ LS 5 Pi " +72 rs Pa ANNALES - BELGIQUE e2| [en © a (@l) © [= © (=, me = RS == —— = Re Z = ES CI S SOL LE BELGIQUE éd Tr , * ENS PR se ; Q'INE) vid | F TOME XXVII k (QUATRIÈME SÉRIE, TOME VI) ANNÉE 1892 | %: | BRIX : 15 FRANGCS TS BRUXELLES fe P. WEISSENBRUCH, IMPRIMEUR DU ROI 45, RUE DU POINCON, 45 © MÉMOIRES "ÉTUDE GÉOLOGIQUE SUR PAR Augusto NOBRE — SÉANCE DU 4 JUIN 189 — D —— Dans mon travail, je ne parlerai que des trois premières questions | tits par mon savant prédécesseur et je laisserai de côté la pré- > l'homme sur nos plages quaternaires. Qu il me soit cepen- 4 risque fort d’être ébranlée par les caractères plus où moins douteux des faits exposés par mon devancier. Toutefois, c’est là un sujet qui ne rentre pas dans le cadre que je Lime suis tracé, et dont je ne m'occuperai pas dans le cours de cette étude. . Porto, 1892. on FREDERICO A. DE VASCONCELLOS PERRIRA CABRAL, Estudo de depositos super- pre da Oueig do Dowro. Lisbonne, 1881. ! SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE PREMIÈRE PARTIE Étude des dépôts superficiels. TOPOGRAPHIE Le litoral comprenant mes observations s'étend depuis l’embou- chure du Douro, au nord, jusqu'aux falaises de Boa-Nova. Depuis l'embouchure du Douro jusqu'au Castello do Queijo, la chaine des rochers est continue. De là jusqu'à l'embouchure du Leça, à l'exceplion d’un petit afleurement de rochers sur la plage de Mato- sinhos, la côte est entièrement sablonneuse. : À droite de l'embouchure du Leça, recommence la série continue des rochers, qui se termine un peu au delà des falaises de Boa-Nova. I ONDULATIONS DU SOL C'est le déplacement des limites du rivage qui, d’après moi, a précédé les autres phénomènes que J'étudierai ensuite. D'après les vestiges qu'on peut facilement examiner, il n’est pas permis de douter que les terrains mis présentement à découvert sur toute cette zone littorale soient restés submergés par la mer. Il reste à déterminer maintenant le déplacement des terrains, et à savoir depuis quel point le sol a commencé à émerger de la mer, mais cela me semble bien difficile, sinon impossible pour le moment, en raison du nombre très limité d'observations faites jusqu'’aujourd’hui dans cette région. De toutes les plages de Foz do Douro, celles du Castello do Queijo sont les seules qui offrent, actuellement, des vestiges de déplacements, mais plusieurs (races ont déjà disparu à cause du transport continuel des matériaux meubles par les agents naturels et par la main de l’homme. La faible inclinaison que présente l’esplanade du fort favorise cette dénudation, qui se continue d’une manière assez active, jusqu’à une des voies ferrées qui la traverse dans une direction à peu près parallèle 4 À AT à L _ a: "8 (NIVAS V9 ‘NLLRRT. ES" ARS % 4 Pre + à É 4 à ; Me à MÉMOIRES 5 au u cordon littoral. On voit les coquilles et les galets qui s'y trouvent … enfouis apparaître successivement à la surface du sol, au fur et à 4 esure que celui-ci se dénude. = Quelques-uns de ces lalus ont déjà disparu, notamment celui où, ni y à quelques années, j'ai trouvé des coquilles, parmi lesquelles je me souviens d'avoir vu plusieurs exemplaires de Purpura lapillus. É Dans un des sillons creusés par les eaux pluviales situés un peu à . l'est du fort, j'ai pu détacher quelques valves de Mactra solida ainsi _ que des fragments de valves de Pectuneulus qglycimeris et Mytilus … edulis. Toutes ces espèces vivent encore dans nos mers, mais l'état des individus qu’on trouve enfouis dans le sol ne laisse aucun doute sur leur long séjour dans ces talus. Frederico de Vasconcellos à mentionné encore deux dépôts de coquilles que je n'ai pu retrouver et qui probablement ont aussi dis- paru. Br. Dans certains lalus mis à découvert out récemment, on peut constater que la couche inférieure est constituée par des galets et du sable d’origine marine. Presque à l'extrémité sud des falaises de l'esplanade, on voit une marmite de géants ayant 45 centimètres de profondeur et 38 de dia- _ mètre. C'est une marmite d'origine ancienne, ainsi que le prouvent son élévalion de plusieurs mètres au-dessus du niveau des plus hautes marées et la végétation qui croit sur les rochers et le sable environ- _ nants. : Le rocher dans lequel est creusée la marmite v'aflleure que de _ 40 centimètres au-dessus du sable. Les plages de Leca da Palmeira n'offrent rien d’intéressant pour l'étude des anciens dépôts marins, qu'il faut rechercher près d’une … plage nommée Fuselhas. Là, se voit un massif de roches qui à été … traversé pour le passage d'une voie ferrée destinée au transport des - matériaux nécessaires à la construction du port de Leixôes. On remarque sur ces falaises une bande de terrain, dont la couche _ inférieure présente des caractères d'origine marine. Des galets de diverses grandeurs s'y trouvent comme cimentés par du sable | égère- ment stratifié. - Sur les falaises encore atteintes par la mer, on trouve aussi des … marmites de géants, dont l'origine ne peut être actuelle, par la - raison qu'elles sont à peine baignées par les lames pendant la marée . montante. Il faut tenir compte du creusement des falaises, maintenant TN: ARTE 6 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE détruites par suite des travaux du port et dont l'origine était aussi ancienne, On peut se faire une idée de la force d’érosion produite par les lames sur ces plages en considérant la convexité des falaises, cons- tituées par du granite d’une grande dureté, qui bordent la plage nommée des Pedras. Elles atteignent, en quelques endroits, une cour- bure de 4°70. C'est par suite de l’inclinaison du rivage, presque entièrement constitué par des galets qui s'accumulent sur la partie supérieure, que la force des lames est aussi violente. C'est à 2 kilomètres à peu près au nord de Leça que l’on voit les falaises les plus élevées du littoral, où l'on remarque les vestiges de déplacements des limites du rivage. Ils consistent en des talus offrant des couches de galets et de sable, dans des roches et des gorges polies présentant tous les caractères de l'érosion marine. La puissante force d’érosion produite par les lames sur les plages anciennes est bien patente, vu le grand nombre de blocs de différentes grandeurs qu'on trouve épars vers la base des falaises sur lesquelles est bâtie la petite chapelle de Boa-Nova. Il y a là, à la base de ces falaises, des blocs d’origine moderne; mais le plus grand nombre est certainement d’origine ancienne, comme Fatteste leur position, à peine atteinte par les vagues, trop faibles pour produire un phéno- mène si remarquable d’altération ou de désagrégation. On ne peut mettre en doute l’origine des blocs que lon trouve en dehors de l’action des vagues, même à quelques mètres au-dessus. Sur la plage au nord et même à la base des falaises de Boa-Nova, on remarque encore un grand nombre de blocs rejetés sur la partie | supérieure de la plage et dont quelques-uns sont faiblement atteints par les vagues. Ces blocs ne pouvaient être transportés présentement, vers la partie supérieure de cette plage, à cause de leur inclinaison et de la distance qui les sépare du massif de roches le plus proche, d’où ils pouvaient être éboulés. Il faut leur assigner une origine ancienne. Parmi les plus petits, quelques-uns présentent une surface polie et une forme à arrondie, comme si celle-ci était produite par l'effet du roulement, mais il yen a d’autres dont les arêtes ne sont que faiblement émoussées. Sur toutes ces falaises, il y a des gorges et des crevasses qui ne sont . pas actuellement atteintes par les vagues, mais dont des surfaces se montrent polies. À 9 On remarque en outre, à peu de distance de ces falaises, au nord_ À est, un affleurement de granite, de plusieurs mètres au-dessus du à peu près : MÉMOIRES | r niveau de la mer, où les traces de l'érosion marine sont très netles. La partie antérieure de ces rochers, qui donne sur la mer, est com- " plètement polie et présente des crevasses verticales qui dénotent le ‘ passage de courants d’eau pendant un espace de temps probablement ÿ assez long. LA Les parois de ces crevasses sont courbées et polies, elles portent _ les mêmes caractères que celles qu'on observe sur la plage encore _ baignée par les flots. La partie supérieure des rochers est également polie, et, vers la base, dans un second plan, saillant d’un mètre, on voit la roche creusée exactement au-dessous des trois crevasses principales. Je considère ces rochers comme marquant une ancienne limite du Ë rivage, la mer ayant dû séjourner pendant longtemps à ce niveau. _ On peut donc très facilement interpréter les faits que je viens de citer. Les vagues, en frappant contre les rochers et en se rabattant sur : elles-mêmes, les polissaient, et l’eau qui s’écoulait ensuite par les cre- Dee * vasses, tout en lés approfondissant, les usaient également, et creusait à en même temps la partie saillante de la roche inférieure. Ces rochers forment la partie culminante de la région consti- c tuée par de petites dunes qui s'étendent à l’intérieur, mais dont le creusement, causé par la mer et les forts vents du nord-ouest, a été | arrêté depuis la consolidation du sol par des plantations de pins. Vers le nord, les dunes sont plus considérables et elles s'élèvent sur le rivage à une hauteur de plusieurs mètres. Une voie ferrée traversant la base de la colline que je viens d’étu- dier, a mis à découvert, à travers cette plage, des coupes, où, à une profondeur de plus d’un mètre, j'ai recueilli des fragments de coquilles terrestres et marines ainsi qu'un fémur d'oiseau. Ces coquilles sont les suivantes : Helix Pisana, Helix conoidea, Mytilus edulis, Cardium Norvegicum, Pectunculus glycimeris et Mactra solida. Les deux pre- mières espèces se trouvent en grande abondance sur nos plages sablon- neuseset les autresespèces marines existent aussi dans nos mers. Encore une fois, l’état de ces individus dénote un long séjour sous le sable. On ne peut avoir une idée exacte de la valeur du déplacement des limites du rivage dans cette région sans aborder l'étude des terrains qui ne sont pas compris dans mon travail. Nous avons un exemple remarquable d’une plage ancienne dans les dépôts de Ervilha, à l'est de Foz. Ces dépôts ont été étudiés par S SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Frederico de Vasconcellos, et sont très faciles à examiner, élant actuellement à 50 mètres au-dessus du niveau de la mer. Dans l'interprétation des phénomènes probables qui ont donné . naissance à ces dépôls marins, Je ne suis pas d'accord avec l'auteur précité. J'admets, en principe, que le niveau de la mer n'a pas changé d'une manière aussi appréciable et que toutes ses modifications sont dues aux déplacements. F. de Vasconcellos n'est pas bien clair sur ce point ; il paraît admettre les soulèvements et les affaissements du sol ; et du niveau de la mer, ce qui me semble une question très difficile et très délicate à résoudre. Pour le moment, je me contente d'admettre que notre sol a émergé de la mer d'une quantité encore indéterminée, parce que rien ne prouve qu'il y a eu immersion ou changement de niveau de la mer, car, en cette matière, il n'y a d'acquis que la théorie, admise par divers géologues, fondée sur l'intensité des phénomènes glaciaires. Notre savant géologue Carlos Ribeiro a constaté entre Cezimbra et le cap Espichel, à l'altitude de 70 mètres, des traces d'anciennes ‘plages renfermant des fragments de coquilles de mollusques vivant dans nos mers. Jincline à croire que les dépôts de Boa-Vista, à Porto, à une hauteur de 70 à 80 mètres au-dessus du niveau de la mer, sont des restes d’une ancienne plage modifiée par l’alluvionnement. On y voit des galets tout à fait identiques à ceux de nos plages actuelles; des galets présentant la forme allongée des galets d'origine marine (,:et des traces de stratification. Il ALLUVIONNEMENT Pour l'étude des dépôts d’alluvions, je suivrai le même ordre que pour l'étude des plages anciennes. La plupart des roches, les plus éloignées de la mer, celles de l’espla- nade du Castello do Queijo, ont été utilisées pour le pavage des routes et l'argile qui se trouve dans cette région est recueillie en assez grande abondance pour des usages industriels. C'est zinsi que le terrain, en plusieurs endroits, offre à la vue des talus intéressants. k (1) De Larparenr, Traité de géologie, p. 164, 1885. HS bla, Dada de cobile 0 Ca ce ES ET: COTE PE NTSC PL OLA TR "IC TOO MÉMOIRES 9 On y observe des coupes superposées au gneiss, au granite el au schiste. L'un de ces talus, situé au sud du château, est surtout remarquable par sa constitution Lout à fait distincte de celle des autres qui l'en- vironnent. La disposition des couches est la suivante : en contact avec le gneiss, une couche de sable fortement cimentée par de l'oxyde de fer et renfermant des galets, des fragments de gneiss, de granite, et dont l’arrangement ne fait nullement supposer une sédimentation marine. On y voit plutôt le résultat de l'alluvionnement sur les rochers des plages anciennes. Au-dessus de cette couche, s’en trouve une autre dont la disposition diffère entièrement. Dans celle-ci, les matériaux de transport (des quartzites et des graviers) sont cuntenus dans une couche constituée par des nodules d'argile d’une couleur moins rou- geatre que celle du sable de la couche inférieure. Superposées à celle-ci se trouvent encore deux couches, une d'argile et de grains de quartz, et l'autre enfin de terre végétale. Les autres talus sont constitués à peu près de la facon suivante : une couche épaisse de galets et de sable, d’origine marine, et, super- posée à celle-ci, une couche argileuse parsemée de cailloux de gneiss, de granite et de schiste, mais sans indices de stratificalion. A l’est du château, on observe deux couches mises tout récemment à découvert, l’une en contact avec le gneiss, l’autre avec les schistes, et dont la disposition est celle que je viens de décrire. Tout près de ces deux couches, on en remarque encore une autre formée par une terre argileuse, de plus d’un mètre d'épaisseur el ne contenant dans sa masse que quelques menus fragments de roches, reposant sur du sable cimenté par de l’oxyde de fer. Les alluvions des plages du nord de Leca da Palmeira présentent la même constitution que celles de Foz. On remarque, sur le massif granitique que j'ai signalé à Fuselhas, au-dessus de la première couche d'origine marine, une seconde couche constituée par du sable fin, contenant des blocs de diverses grandeurs, dont la plupart présentent les arêtes émoussées et des indices de roulement. On trouve encore, reposant sur celle-ci, une autre couche de galets empâtés dans du sable et de la terre végétale. A la base des falaises, à Boa-Nova, du côté nord, on voit un dépôt d'alluvion d'origine ancienne, constitué par une couche argileuse parsemée de galets et de cailloux de différentes grandeurs, également sans traces de stratification. 10 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOCIQUE DE BELGIQUE ACTION GLACIATRE La découverte dans le bassin du Douro de traces attribuées à l’action glaciaire a été ardemment défendue par F. de Vasconcellos. En 1870, il a publié un mémoire sur les roches striées du bassin du Douro (!); en 1881, il fit connaître le travail auquel je me suis , souvent rapporté (*) et où il se montre partisan convaincu de cette théorie. Quelques-uns des points indiqués par F. de Vasconcellos ont disparu entièrement, et la seule partie du littoral de Foz qui offre ces traces, attribuées par lui à l’action glaciaire, est l’esplanade du vieux fort. Les preuves présentées semblent, à première vue, incontestables ; mais le nombre très limité des faits observés, les caractères peu positifs de quelques-uns et la fausse interprétation qu’on a donnée à d’autres . présentent à l'esprit plus d'un doute, et ne nous permettent pas d'admettre que le littoral nord du Portugal a été couvert, pendant la période glaciaire, par une grande nappe de glace glissant dans la direction de la mer. Je vais donc rappeler les faits observés par mon regretté devancier et par moi-même, et faire connaître ensuite les conclusions que j'en ai déduites, Frederico de Vasconcellos indiquait, parmi les faits observés par lui-même et auxquels il a attribué une origine glaciaire, les stries et les sillons que l’on remarque dans une petite gorge ou crevasse située dans les falaises de l’esplanade, à 360 mètres au sud du fort. Je n'ai pu trouver, en ce point, qu'une seule crevasse, où jai observé des stries et des sillons, qui, il est vrai, pouvaient au premier abord, faire croire à des traces glaciaires. Les parois de cette crevasse sont constituées de gneiss, dont l’une, celle du côté nord, est, à sa partie supérieure et tout à la base du dépôt d'alluvion, traversée par du granite porphyroïde. Cette paroi est à peu près verticale. Toutefois, deux blocs qui se trouvent dans cetle crevasse semblent être éboulés de cette même muraille, qui. présente, du côté sud, une inclinaison d'à peu près 45°. (') Revista de obras publicas e minas, tome I, (®) Estudo de depositos super ficiaes, etc. / { « © MÉMOIRES 11 Le gneiss de la muraille inclinée est, en effet, poli, comme l'a fait remarquer F. de Vasconcellos, mais il ne faut pas oublier que, même actuellement, pendant les grandes marées ou les tempêtes, il est atteint par les vagues comme on peut s'en convaincre, d’après les débris accumulés à la partie supérieure de cette petite gorge. C'est dans la partie la plus étroite que les stries et les sillons se font remarquer ; le poli y est plus net, ce qui n’est pas étonnant, vu la force acquise par les vagues en traversant la partie la plus resserrée de la crevasse. Les stries présentent deux directions. L'une dans le sens de glisse- ment, mais ayant une faible inclinaison du côté de la mer, et l’autre presque perpendiculaire dans le sens du glissement et dans la direc- tion de l’ouest. I est à remarquer que les stries sont perpendiculaires à la stratifi- cation du gneiss. Ce fait m'a porté à soupçonner que les stries paral- lèles ne seraient autre chose que des lignes de clivage. Cest ce que j'ai pu vérifier du reste dans plusieurs de ces lignes éparses sur divers endroits des rochers. Ces fentes, présentant un des bords détaché, laissent apercevoir une surface plane de plusieurs millimètres de hauteur, qui ne peut, d’au- cune manière, être considérée comme le résultat d’un burinage pro- duit par du sable, comme la supposé F. de Vasconcellos, ou par des fragments de roches enchâssés dans un glacier ayant glissé sur ces rochers. Les sillons qu’on trouve tout près du rétrécissement de la crevasse, de même que sur la surface des falaises, sont, d’après moi, des lignes de clivage ayant un des bords brisé et Ja conséquence de l’imper- fection du polissage fait par la mer, les sables et les cailloux sur la surface déchiquetée du gneiss. J'ai tout lieu de supposer que cest là la crevasse observée par F. de Vasconcellos. Car, malgré mes recherches sur toutes les autres crevasses, je n'ai pu en découvrir une seule se rapportant avec autant d’exactitude à sa description. Outre les faits que je viens de citer, F. de Vasconcellos a encore constaté la présence d’un galet de granite présentant des traces de stries dans le dépôt d’alluvion remplissant la petite gorge à l'est ; il a aussi signalé des stries et des cannelures sur les rochers de l’esplanade de Carreiros, que je n'ai pu examiner, par suite de leur disparition résultant des nouvelles constructions édifiées en cet endroit, 12 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Quelques exemplaires recueillis sur l'esplanade de l'ancien fort et présentant des stries considérées comme d'origine glaciaire par F. de Vasconcellos, ont été envoyés par lui-même à la Section géologique et au Cabinet de minéralogie de l'Université de Coïmbre (?). Avant d'arriver à.Boa-Nova et un peu au sud, on rencontre un massif de roches granitiques sur la partie culminante d’une petite colline; elles appellent notre attention par la forme qu'elles pré- sentent. Ces roches résultent d'un affleurement de granite à une petite élévalion au-dessus du sol: leur surface est assez large, elle a une forme à peu près aplatie et légèrement inclinée vers la mer. Dans les endroits non recouverts par la végétation, on trouve la surface du rocher bien polie, mais dépourvue de stries ou de sillons. IL est à croire que l'aspect à peu près aplati de ces roches est dù à l’action de la mer favorisée, toutefois, par les conditions d’affleu- rement. On pourrait considérer ce fait comme le résultat du glissement et de la pression d'un glacier se dirigeant vers la mer, mais il faudrait savoir comment le glacier, en polissant ces roches, a pu laisser tout à fait intactes quelques autres roches d'aspect déchiqueté et à pointes aiguës, situées à quelques mètres au nord de celles-ci et presque au même niveau, Un glacier qui aurait glissé sur ces rochers eût laissé des traces certaines de son passage. Sur le massif de roches où est bâtie la petite chapelle de Boa- Nova, je n'ai pu, malgré mes recherches, découvrir la moindre trace de sillons et de stries glaciaires {”) ; j'ai seulement observé, soit sur ces rochers, soit sur les autres de l'extrémité sud de la plage de Boa- Nova, des roches polies et des crevasses ayant aussi les murailles polies, mais n'offrant pas un seul indice de strie. Jai même examiné quelques roches recouvertes par les dépôts d'alluvions et. mises à jour depuis peu; en dehors du poli dû à l'action de la mer, je n’ai rien observé. J'ai abordé en premier lieu létude des plages anciennes, parce (1) Æstudo de depositos superficiaes, ete. () M. le D' W. de Lima a bien vonl . iQ s "aphi ï (2) M. L . de Lima a bien voulu me communiquer des photographies qu'il a prises sur plusieurs points de ces falaises et qui prouvent l'origine des sillons que l'on y observait, MÉMOIRES 13 que, pour les raisons que je vais présenter, J'incline à croire que l'émersion du sol a dû cesser avant la fin de la période glaciaire. Ensuite, ‘étudie les dépôts d’alluvion. D’après ma manière de voir, les abondantes précipitations atmosphériques de la fin de l'époque pliocène et de l'époque quaternaire ont été l'origine des accumulations de glace dans les régions les plus élevées de notre pays, dans les régions inférieures, au moins dans la zone litlorale que J'ai étudiée, de puissants courants aqueux, qui sont venus constituer les dépôts d’alluvion dont j'ai parlé. L'hypothèse d’une calotte de glace ayant recouvert toute la région littorale, en formant des dépôts glaciaires, striant et sillonnant les roches, transportant des blocs erratiques et laissant enfin les traces caractéristiques du passage des glaciers, doit être considérée comme très douteuse. Ne considérant donc pas comme irréfutable l'action directe des glaces dans la formation des dépôts superficiels du sol, J'ai étudié ceux-ci en premier lieu, puisque leur existence est positive el que leur origine est identique à celle qui a donné naissance aux glaciers. F. de Vasconcellos, qui a admis l’action des glaciers sur cette zone, est arrivé aux deux conclusions suivantes au sujet des déplacements du sol : Qu’après la plus grande extension des glaciers, le niveau moyen de la mer a été au moins de 50 mètres plus haut qu'actuelle- ment; qu'il est descendu d'un nombre égal de mètres, ou que la côte a émergé jusqu'à la même hauteur. Comme on voit, F. de Vasconcellos admet que le niveau de la mer a été au moins de 50 mètres plus élevé qu'actuellement, — ce qui n'est pas d'accord avec les faits observés. Il admet aussi que le sol s'est élevé et s'est submergé (), et que les plages anciennes se sont constituées après la plus grande extension des glaciers, par consé- quent après la formation des dépôts qu'il appelle glaciaires. L'observation nous montre, cependant, que les couches d'origine marine restent toujours dans la partie inférieure des couches que J'ai nommées alluviales, ce qui est une preuve incontestable que l’alluvionnement a été postérieur à la formation des plages anciennes. J'ai pu examiner des coupes récentes sans vestiges marins, au nord de la plage de Carreiros et à Boa-Nova, où les dépôts d'alluvion reposaient immédiatement sur les roches polies et creusées. (1) Liv. cit., p. 77 et 79. 14 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Nous avons des preuves qu'il a existé des plages qui se trouvent actuellement à 50 mètres au-dessus du niveau de la mer, et qu'il y a des dépôts d'alluvion d’un ou deux mètres au-dessus du niveau supé- rieur des pleines mers actuelles. Ces faits me portent plutôt à supposer que, pendant la période glaciaire, la côte avait déjà pris sa position actuelle ou en était tout près; que les précipitations atmosphériques sont venues modifier quelques-uns des dépôts déjà constitués dans les plages anciennes, et donner origine à d’autres dépôts d’alluvion, qui se manifestent si puissamment dans cette région. | En exceptant les dépôts de l'esplanade du vieux fort, je n'ai pu trouver de coquilles en aucun autre. Les coquilles trouvées dans les couches de cette esplanade ne constituent pas une preuve assez évi- dente pour admettre que ces dépôts proviennent effectivement d’une plage ayant pour origine le soulèvement du sol. À une si faible hauteur, les tempêtes ou les marées exceptionnelles pouvaient être la cause de leur formation. Dans les dépôts de Ervilha, F. de Vasconcellos a trouvé, outre : trois exemplaires de coquilles dont la provenance était douteuse (), quelques fragments de coquilles et, dans les talus, une valve de Mytilus. Avec ces données, on ne peut déterminer d’une manière précise l’époque des déplacements du sol et de la formation des plages an- ciennes. De même, on ne peut connaître d’une manière certaine le synchronisme des phénomènes qui se sont passés dans cette zone et aussi à Gibraltar, localité que F. de Vasconcellos cite à l'appui de sa théorie. On peut croire, toutefois, que les mouvements du sol ont commencé -: à se manifester, comme je l'ai déjà dit, pendant la fin de l’époque pliocène ou au commencement de l’époque quaternaire. Nous avons, dans les anciens dépôts d’alluvion du littoral, une preuve que le sol ne s'est pas élevé au-dessus du niveau de la mer depuis les dernières précipitations aqueuses de la période glaciaire. (*) Un de ces exemplaires était une valve de Cardiwm turberculatum. Je n'ai pas examiné cet exemplaire, mais je suis porté à croire qu'il n’y à pas de travail inten- tionnel dans la perforation remarquée par F. de Vasconcellos dans le sommet de la coquille. C’est un fait extrêmement vulgaire et qu’on observe souvent dans les valves roulées, MÉMOIRES 45 Il nous semble plus facile d'admettre l'immersion, quoique extré- mement lente. D'ailleurs, s'il s’est produit un mouvement du sol pendant la période historique, il a été presque inappréciable, puisque le monument le plus ancien de cette côte est d'origine arabe, et a élé bâti sur la plage de Matosinhos, à moins de 100 mètres de la mer, en l'an 162, correspondant à l'année 124 de notre ère. Prenant cette date comme certaine, il résulte done qu'il y a 4,765 ans au moins que la ligne de côte n’a pas changé d'une façon appréciable. Pendant des époques postérieures à celle-ci, quelques-uns de nos fleuves, comme le Leça, l'Ave et le Cävado, etc., ont présenté d’autres conditions de navigation, mais ces modifications doivent être attribuées aux courants marins. On observait, il y a quelques mois, un de ces faits dans le Leça, dont le lit avait dù changer, puisque l'accumulation des sables, en face de son estuaire, avait transformé la barre en une longue plage qui restait à découvert pendant la basse mer, le courant du fleuve n'ayant pas été assez fort pour balayer les sables accumulés pendant la marée montante. La mer, en couvrant son ancien lit d’une couche de sable de plus d’un mètre d'épaisseur, a recouvert la plupart des rochers sur lesquels j'avais établi, en 1885, la distribution bathimétrique des animaux marins (!), et a obligé le fleuve à se jeter dans la mer à quelques dizaines de mètres plus au sud, en suivant un canal parallèle au cordon littoral. Toutes ces modifications sont dues à l'influence exercée sur les courants marins de cette côte par les deux jetées du port de Leixôes. De tout ce qui vient d'être exposé, nous ne sommes autorisé à admettre comme positive que l'élévation du sol d'au moins 50 mètres au-dessus du niveau de la mer. L'abaissement du sol, avant ou après cette élévation, n'est basé sur aucune preuve, et nous le considérons comme hypothétique. Nous supposons qu'après que le sol eut pris sa position actuelle, les manifestations de la période glaciaire n'étaient pas encore terminées. (‘) Distribuiçäo bathimetrica e geographica dos molluscos de Leça da Palmeïra. (Bulletin de la Société géographique de Lisbonne, 18385.) 16 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Sur les régions les plus élevées du Portugal, les accumulations de neige ont produit les glaciers, qui ont formé les moraines, strié les roches et les cailloux, transporté les blocs erratiques, ele. Ce fait a été brillamment exposé par F. de Vasconcellos dans une étude, qu'il n'a pu terminer, sur Paction glaciaire dans la Serra da Estrella (). Désireux de voir une autre montagne où l’on pouvait supposer l'existence de traces glaciaires, j'ai visité le Gerez. À partir de Braga, on commence à observer le granite avec des cristaux d'assez grandes dimensions d'orthoclase blanche. Ceux-ci sont de plus en plus abondants depuis Amares jusqu’à Bouro, en donnant aux roches un aspect blanchâtre très prononcé. Ensuite, et cheminant toujours par la route de Gerez, on commence aussi à voir l'orthociase rose. Tous les granites du Gerez sont constitués par deux espèces d'orthoclases. Dans la vallée qui relie les deux montagnes et dans laquelle sont bâtis les thermes, les dépôts que lon voit le long de la voie sont tous constitués par des alluvions anciennes. Si l'action glaciaire s'était manifestée dans cette vallée si favo- rable pour le glissement d'un glacier, ces dépôts devraient être transportés au delà des moraines terminales et ils devraient se trouver à une plus grande distance du point qu'ils occupent. Les talus sont tous constitués par des blocs et des éléments de granites décomposés ; ces blocs ont depuis plusieurs mètres cubes de volume jusqu’à la dimension de menus cailloux, tous roulés, d'aspect lisse, caractère causé par le roulement de l’eau. Ce n'était pas labsence des stries qui pouvait nous conduire à douter de l'action glaciaire, attendu qu'elle est fréquente dans les terrains granitiques, schisteux et volcaniques, mais leur forme arrondie et polie, Pabsence de la ‘boue glaciaire si caractéristique, leur disposition le long de la vallée, ete. Cette vallée est traversée par la rivière Gerez, dont le lit est rempli de cailloux et de blocs énormes qui se sont éboulés des mon- lagnes ou des alluvions constituant les bords de la rivière. L'eau de cette rivière se divise pourtant en un grand nombre de filets qui se réunissent en bassins épars dans son cours. La compo- (*) Traces d'actions glaciaires dans la Serra d'Estrella. (Communicacoes da Commissao dos Trabalhos Geologicos, p. 189. Lisbonne, 1887.) MÉMOIRES 17 silion pétrographique de ces blocs est la même que celle des blocs des alluvions et des affleurements granitiques de la montagne, Les éléments décomposés qui forment le ciment par lequel sont reliés les blocs proviennent de la désagrégation des granites des pentes des deux montagnes. Sur l’une et sur l’autre, on remarque les dépôls de granites décomposés placés entre les deux types gra- nitiques les plus abondants au Gerez, celui d’orthoclase rose et celui d'orthoclase blanche à éléments très grands. L'absence de terrain erratique dans cette vallée est une preuve que l’action ne s’est pas manifestée, du moins puissamment, dans la région. Sur les cimes des montagnes, on remarque le granite à découvert, tout fendu, des blocs perichés, quelques-uns ayant une position inclinée indiquant une chute imminente. La puissante force alluviale a laissé à découvert la plus A partie de ces affleurements et a entraîné vers le fond de la vallée un grand nombre de blocs de diverses grandeurs. Parfois, les blocs prennent des dispositions curieuses. On en observe un de près de 100 mètres cubes en parfaite position d'équilibre; il a la forme d'une poire et est assis sur son extrémité aiguë. Il est placé à près de 70 mètres d'altitude, sur la pente de la montagne, au bord nord du Cavado. Au Pico do Merouço, à environ 500 mètres d’altilude, on voit trois blocs superposés ; le bloc supérieur présente une position telle qu'il semble devoir tomber à tout instant. Tout le lit du fleuve Cavado, depuis le pont du petit fleuve Caldo, se trouve parsemé de blocs énormes provenant des montagnes envi- ronnantes. Malgré toutes mes recherches, je n'ai pas trouvé de traces de l’action glaciaire. Jusqu’aux points les plus élevés, on voit des affleurements granitiques à orthoclase rose, mais assez altérés à la surface; il n'est pourtant pas possible de songer à y trouver des traces d'érosion glaciaire en raison de ce fait. Dans tous les talus que j'ai examinés, je n'ai remarqué que la confusion des cailloux à bords arrondis, grands ou petits, sans ordre de superposition et n’attestant que l'effet de puissants courants alluvionaux. Dans la Serra da Estrella, les traces glaciaires sont si nettes que l’on est conduit à croire à l’action de glaciers anciens. On peut supposer que ce phénomène s'est étendu à toutes les autres TOME XX VII, 1892 2 18 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE montagnes portugaises; mais, dans les régions inférieures, au moins dans celle qui fait l’objet de cette étude, la formation des alluvions anciennes que J'ai étudiées est due à l’action directe des altérations atmosphériques. J'ai pu examiner, dans les collections de la Commis- sion des travaux géologiques, à Lisbonne, les exemplaires de roches recueillis par F. de Vasconcellos, et, en vérité, on est porté à croire qu'ils présentent des stries et des sillons glaciaires. Je ne révoque pas en doute que, des montagnes les plus élevées de notre pays, seraient descendus de puissants courants d’eau, résultant de la fonte des glaces accumulées, ayant entraîné des blocs de glace ; mais si ce fait est vrai, comme il est permis de le supposer, il ne joue qu'un rôle secondaire dans la formation des dépôts d’alluvions anciennes. U L’alluvionnement s'est puissamment exercé sur cette région en formant ou en remaniant les dépôts des plages anciennes. Sur les plages de Foz et de Leça, je n’ai pu découvrir une seule trace bien caractérisée qui puisse être attribuée à l’action glaciaire. : J'ai aussi parcouru la vallée où passe la petite rivière qui débouche vers la plage, au nord des falaises de Boa-Nova. Les stries et les sillons signalés par Vasconcellos dans ces falaises ont été étudiés par le D' W. de Lima. Les coupes que ce savant paléontologiste a fait exécuter dans ces roches ont prouvé que les sillons avaient la même cause que celle que j'ai déjà signalée à propos de la crevasse du château du Queijo. Dans toutes les roches de cette zone, Je n’ai décou- vert que l’action ancienne de la mer ou la décomposition du granite en calottes concentriques. Je n'ai rencontré ni stries, ni sillons glaciaires, ni blocs erra- tiques. Quelques rochers présentent, en effet, un aspect erratique, et il faut bien s'en approcher pour les examiner et reconnaître qu’ils ne sont que des affleurements granitiques polis et creusés, sans doute, par la mer. Le seul que j'aie trouvé, et qui m'ait laissé quelques doutes au premier examen, est celui que l’on voit penché sur la rive gauche et presque à l'entrée des plantations de pins. Après lavoir examiné de plus près, j'ai été conduit à le considérer comme un bloc détaché in situ, ainsi que semble le prouver une fente qui le sépare de l’affleurement. La présence de blocs erratiques dans cette région ne serait pas Et in on | o ri : MÉMOIRES 19 toutefois, pour moi, une preuve assez évidente de l’existence d’an- ciens glaciers. Il serait permis de croire que le transport de ces blocs serait dû à l’action de la mer sur les falaises des plages anciennes ou à des glaces flottantes détachées des glaciers du nord de l'Europe. Dès lors, on devrait admettre que les oscillations du sol ont été contemporaines des phénomènes glaciaires. En effet, rien ne me paraît plus acceptable : la durée de Ja période glaciaire a dù être certainement assez longue pour que, pendant cette époque, la submersion du sol ait pu s'effectuer ; la limite de la côte aura également pris la position qu’elle occupe aujourd'hui, et les dépôts d’alluvions les plus inférieurs se seront formés. Ne serait-il pas permis d'admettre que les blocs de grañit obser- vés par F. de Vasconcellos dans les alluvions anciennes de Boa-Vista sont des blocs détachés de quelque élévation granitique des alentours, comme celles que l’on voit au nord-est? Il y a toute raison pour le croire. Dans de récentes excavations faites dans ces dépôts, reposant sur du granit décomposé, j'ai eu l’occasion d’en examiner d’autres qui se présentaient polis comme par l'effet du roulement produit par les courants d’alluvion ou par la mer. Dans un excellent livre encore récent, M. Falsan (!) a écrit : « Pour quelques chercheurs ardents, la rencontre de fragments de rocher plus ou moins volumineux, ou la vue d'un certain nombre de stries confusément gravées sur des débris rocheux, ou encore l'observation de dépôts à éléments disposés sans ordre, chacun de ces faits suffit séparément pour les convaincre de la présence d’un terrain erratique glaciaire. Mais, nous le répétons, pour faire naître une certitude complète, sérieuse, il faudrait la réunion de tous ces caractères, car, séparés les uns des autres, ils perdent beaucoup de leur valeur, » Quoique animé de ce vif enthousiasme que l’on éprouve lorsqu'on traverse pour la première fois une montagne couverte de neige, et où les anciens phénomènes glaciaires se sont présentés dans toute leur grandeur, j'ai vu bientôt s'évanouir complètement l'espoir de trouver dans le bassin du Douro des vestiges de cette formation. Je n'ai rencontré ni stries glaciaires, ni moraines, ni dépôts erra- tiques, ni blocs d’origine glaciaire. (1) La Période glaciaire, p. 211. Paris, 1889. Bibliothèque scientitique interna tionale. 20 SOCIÈTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE [ Je n'ai vu que l’action de la mer polissant les rochers et en déta- chant des blocs, et celle de l’alluvionnement constitué par les assises de matériaux de transport remaniés des dépôts des plages anciennes. En résumé : La mer et l'alluvionnement sont, d'après ma manière de voir, les deux agents qui ont le plus contribué à la formation des dépôts superficiels du bassin du Douro. De tout ce qui vient d'être exposé, je suis arrivé à ces conclusions ; et, quoiqu'elles diffèrent sensiblement de celles de mes devanciers, je ne désespère pas de les voir un jour confirmées. Ne voulant pas sortir du cadre d’une simple esquisse, je réserve d’autres observations pour une étude ultérieure sur le terrain qua- ternaire du nord du Portugal. DEUXIÈME PARTIE I MATÉRIAUX DES FORMATIONS SÉDIMENTAIRES DÉPÔTS DÉTRITIQUES. — Les formations sédimentaires du bassin du Douro sont constituées par les dépôts d’origine marine et alluviale. Les dépôts dus à l’action de la mer constituent les sédiments des | plages anciennes et des plages modernes; les formations sédimen- | taires dues à l’action alluviale constituent des dépôts que j'ai étudiés lorsque j'ai parlé de l’alluvionnement ancien, et les formations détri- tiques déposées par les eaux du Douro et du Leça, ainsi que les à alluvions modernes sont produites par les précipitations atmosphé- riques actuelles. | Les sables qui forment les plages de cette région sont constitués par des grains de quartz hyalin ou jaunâtre, des débris organiques, que j'étudierai plus loin, et des éléments accessoires, parmi lesquels il convient de citer surtout le mica et le feldspath. Les dépôts vaseux littoraux, assez restreints, sont cantonnés seule- ment sur quelques plages, comme celle du nord de Fuselhas, et que l’on peut observer pendant la marée basse. Actuellement, dans les plages du port de Leixoës, on trouve des dépôts vaseux où l’on MÉMOIRES 21 remarque déjà la présence de quelques mollusques qui vivent sur le sable vaseux. Les dragages que j'ai faits en 1885 (!) m'ont permis de connaître quelques dépôts vaseux sous-marins dont je ne m'occuperai pas ici, La composition des graviers est tout à fait identique à celle que je viens de décrire. Parmi les galets de nos plages, on trouve des quartzites diversement colorés, des fragments de granit, de gneiss et de schistes. Il n'est pas difficile de rencontrer sur les plages des galets de schistes cambriens provenant, sans doute, des affleurements de ces terrains qui bordent les rives du Douro, plus à l'intérieur, et apportés par le courant du fleuve pendant les grandes crues, fréquentes en hiver. = Les blocs détachés des falaises des plages anciennes et des plages modernes se trouvent épars dans cette région. Parmi ces blocs, on en remarque quelques-uns constitués par du granit porphyroïde dont les cristaux de feldspath présentent des dimensions assez grandes. Cette variété de granit est très abondante dans les affleurements un peu distants de la mer, et s'étend dans tout le nord du Portugal. Je l'ai observée dans toute la zone qui se prolonge de Porto jusqu’à la Serra do Gerez, et, dans les falaises du littoral, on la voit parfois représentée par des filons traversant les roches sédimentaires. On constate aussi,‘à quelques mètres au nord du fort du Queijo, des rochers isolés en apparence, de forme arrondie, mais qui vrai- ment sont liés à un seul massif, et parmi lesquels court le petit ruisseau qui va déboucher dans la mer. Ces rochers sont également constitués par du granit porphyroïde. Mais, de tous les blocs épars dans la région, les plus remarquables sont ceux de granit à couleur noirâtre et à grain très fin, parsemé de grands cristaux de feldspath. On peut les observer à la partie supérieure de lesplanade du fort du Queijo, où quelques-uns sont à la surface du terrain et d'autres recouverts par les alluvions. Ils présentent une forme arrondie, due au roulement et à la décomposition en calottes concentriques, dont on voit des exemples sur place. On trouve la plupart de ces blocs dans les murs qui servent pour la division des terrains des alentours de l’esplanade. Le plus grand nombre d’entre eux sont arrondis, avec les arêtes émoussées; c’est surtout dans les blocs les plus grands que l’on remarque la décompo- sition feuilletée. (1) Dist. bath. e geog., ete. 29 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE On voit un de ces blocs tout près du croisement des deux voies ferrées à l’est du fort et tout à fait à l'entrée de la voie supérieure ; il a été brisé pour le passage de la route, ce qui a rendu facile l'examen de sa structure. Pour terminer ces remarques sur les dépôts arénacés, il me reste à parler des sables fortement cimentés par l’oxyde de fer, constituant des dépôts dont la formation est identique à celle de l’alios. On les trouve à Foz et à Leça, principalement où il y a des eaux courantes, qui se surchargent de l’oxyde de fer provenant de Ja décomposition du granit et du gneiss. Déprôrs ARGILEUX. — Je me suis déjà rapporté à ces dépôts lorsque j'ai étudié les couches alluviales. [ls sont formés par de l'argile, des éléments quartzeux et des traces d'oxyde de fer résultant de la décom- position des roches éruptives et sédimentaires. Les dépôts d'argile les plus purs, les plus importants, se trouvent à l’est de Leça da Palmeira, où ils sont utilisés par l’industrie. Dans les dépôts de Boa-Vista, j'ai aussi rencontré le kaolin, mais en petite quantité. J’ai encore trouvé de l'argile très pure, d’un jaune clair, au mont de Castro, à l’est de Carreiros. On y remarque enfin la décomposition des pegmatites à orthoclase rose, donnant lieu à une argile rougeàtre. DÉPÔTS ORGANIQUES. — Les éléments détritiques fournis par les plantes et les animaux jouent un rôle assez important dans la composition des dépôts littoraux. Les débris organiques que je vais énumérer se rattachent plus spécialement aux plantes et aux animaux des zones littorales, et, en effet, ce sont surtout ceux qui constituent la presque totalité des caractères organiques des dépôls de ces plages. Réduits en menus fragments, ils contribuent à la composition des couches arénacées des plages; tandis que les représentants de la zone abyssale, rarement rejetés sur le rivage, sont plutôt transportés par les courants dans les vallées sous-marines. ALGUES Les plantes marines de la famille des Corallinacées ayant la thalle fortement incrustée de carbonate de chaux apparaissent assez souvent dans les couches sablonneuses. MÉMOIRES 23 Les genres les plus nombreux sont les Melobesia, Lithophyllum et Lithothamnion. Quelques-unes s'étendent sur les rochers et les coquilles en for- mant, surtout sur les Patella et les Mytilus, des plaques ou des con- crétions ; d’autres, comme le Corallina officinalis à thalle rameuse, constituent aussi des tufs sur les rochers et les coquilles. FORAMINIFÈRES De toutes les espèces que J'ai recueillies, la plus abondante est le Polystomella crispa, Linné. SPONGIAIRES Les débris des spongiaires sont assez rares, à l'exception d’une éponge cornée, le Cacospongia scalaris, O. Sch., qu'on trouve rejetée sur les plages. HYDROZOAIRES On voit fréquemment dans les dépôts littoraux des débris d'hydro- zoaires, parmi lesquels on remarque Aglaophenia pluma et Sertu- larella polyxonias. ÉCHINODERMES Les astérides et les échinides contribuent également à la constitu- tion des dépôts du rivage. Pendant les tempêtes, la mer rejette sur les plages grand nombre d'astéries, dont les débris d’osselets se trouvent mélangés au sable. L'espèce Asteria rubens est, entre toutes, la plus abondante. Parmi les échinides, il faut citer les Echinus, dont les spicules et les débris de test forment aussi une partie assez importante des matériaux organiques sédimentaires. | Les espèces les plus communes sont les Echinus lividus et miliaris. L'Echinus esculentus, vivant à de plus grandes profondeurs, est assez rare sur ces plages. On trouve souvent, dans les sables un peu vaseux de Matosinhos, une espèce de Spalangoïde, mais ses débris jouent un rôle insignifiant dans ces dépôts. 24 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE ANNELIDES Les annelides sédentaires, protégés par un tube calcaire, ne sont pas bien abondants dans cette région. Au contraire, les espèces vivant dans des tubes constitués par des substances agglutinées, grains de sable, fragments de coquilles, etc., représentent une partie impor- tante du littoral. Pendant la basse mer, on voit en plusieurs endroits les rochers protégés par une couche, parfois épaisse, de sable et d'autres substances étrangères amassées et perforées par des canaux où vivent ces tubicoles. Dans les dépôts des plages, on voit pourtant des indices des habi- tations de ces annelides polychètes. CRUSTACÉS Les débris de crustacés inférieurs, cirrhipèdes, sont assez communs, mais appartiennent seulement aux Balanides, qui abondent dans les dépôts organiques. Ces derniers vivent en grand nombre sur les rochers, dont ils couvrent une grande partie. Les débris des Anatifes sont assez peu importants. | Chez les Malacostracés, il y a plusieurs espèces qui se trouvent rejetées sur les plages, mais leurs débris sont assez insignifiants dans les sédiments. Quoique plusieurs espèces d'Édriophtalmes soient assez nom- breuses, on doit surtout remarquer, comme les seules ayant quelque importance, les espèces du groupe des Thoracostracés, surtout celles de la division des Brachyures. Les carapaces de ces crustacés abondent parfois dans les dépôts. MOLLUSQUES De tous les animaux, les mollusques sont ceux qui contribuent le plus à la formation des dépôts sédimentaires organiques. J'ai eu déjà l’occasion de m'occuper de ce groupe d'animaux (°), et je ne mentionnerai présentement que les espèces les plus abondantes et les plus caractéristiques. (1) Molluscos marinhos do noroeste de Portugal. Porto, 1884.— Faune conchyl- mar. du N.-0. du Portugal. (nstituto.) Distribuigao bathimetrica e geographica dos molluscos de Leça da Palmeira. (Bull. Soc. Géog. de Lisbonne, 1886.) 25 Les espèces les plus communes sur les rochers et sur les plantes marines sont les suivantes : Nassa incrassata, Müller. Murex erinaceus, Linné. — Edrwardsi, Payraudeau. Purpura lapillus, Linné. Bittium reticulatum, da Costa: Littorina littorea, Linné. _— rudis, Linné. — neritoides, Linné. _— obtusata, Linné. Skenea planorbis, Fabricius, Rissoa parva, da Costa. Cingulla cingillus, Montagu. Phasianella pullus, Linné. Gibbula cineraria, Linné. — umbilicata, Montagu. Trochocochlea crassa, Pulteney. Patella vulgata, Linné. — Tarentina, Lamarck. Nacella pellucida, Linné. Tectura virginea, Müller. Chaton marginatus, Pennant. — fascicularis, Linné. Mytilus edulis, Linné. — galloprovincialis, Lmk. Modiolaria marmorata, Forbes. Arca lactea, Linné. Venerupis irus, Linné. Petricola lithophaga, Retrus. Saxicava arctica, Linné. Ces trois dernières espèces se trouvent dans les racines des Lami- naires. L'absence de calcaire pouvant être perforé par certains mol- lusques lithophages, comme les Pholas, empêche ces animaux de vivre sur les côtes du nord-ouest. Toutes ces espèces énumérées se trouvent d’ailleurs dans les dépôts sédimentaires, ainsi que les espèces suivantes, qui vivent dans le sable : Trivia Europæa, Montagu. Pecten varius, Linné. — pusio, Linné. Cardium edule, Linné. Tapes decussatus, Linné. Tapes pullastra, Montagu. Donazx vittatus, Jeffreys. Tellina fabula, Gronovius. Scrobicularia piperata, Gmelin. Mactra solida, Linné. Il y a encore plusieurs espèces qui, bien que vivant dans les zones plus profondes, se trouvent en abondance sur ces plages; ce sont : Triton cutaceus, Linné. Cassis Saburon, Bruguière. Chenopus pes-pelecani, Linné. Natica catena, da Costa. — - Alderi, Forbes. Pecten opercularis, Linné. Pectunculus glycimeris, Linné. Astarle sulcata, da Costa. Cardium echinatum, Linné. — norvegicum, Spengler. Dosinia exoleta, Linné. Venus Gallina, Linné. 26 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Les espèces les plus communes dans les estuaires et dans les vases, comme au Douro et au Leça, sont : Hydrobia ulvæ, Pennant. Cardium edule, Linné. Alexia myosotis, Draparnaud. Scrobicularia piperala, Gmelin. BRYOZOAIRES Les débris de bryozoaires conservés dans les couches sédimentaires ne représentent, dans celte région, qu’une quantité insignifiante. Les espèces qu’on trouve associées en plus grande abondance aux sédiments littoraux se réduisent à un petit nombre; on remarque surtout : Membranipora pilosa, Linné, Flustra papyracea, Linné. var. verticillata, Sol. Retepora cellulosa, Linné., Incrustés sur les coquilles ou les cailloux, on voit aussi les Lepralia et les Porella, etc. Il ESSAI SUR L'ÉTUDE MICROGRAPHIQUE DE QUELQUES ROCHES SÉDIMENTAIRES ET ÉRUPTIVES Les massifs rocheux que j'ai décrits sont constitués par les roches des terrains les plus anciens, traversés par des roches appelées érup- lives. Les gneiss forment la plus grande partie rocheuse de la zone lilto- rale, Les couches se trouvent en général redressées et leur incli- naison est à peu près verticale. Les roches éruptives ont dû être probablement injectées dans le sens à peu près vertical et selon une direction N.-N.-0.—S.-S.-0. Les gneiss gris sont les plus abondants; les rouges sont cantonnés en quelques petits espaces. Les micaschistes accompagnent parfois les gneiss. Au nord de Leça, on voyait à découvert un petit gisement de micaschiste à mica blanc et, tout près de celui-ci, un autre dont le mica présente une couleur jaune doré, probablement une biotite légèrement décom- posée. pd die 0e dit dé. MC | MÉMOIRES 97 Les micaschistes à biotite ne se trouvent que rarement. Je n'ai pu trouver les micaschistes grenatiques et staurolithiques, qui abondent, les premiers, au sud de l'embouchure du Douro, à Granja, etc., et les autres à l’est de Porto, dans toute la région de Rio-Tinto. Les schistes n’affleurent que dans l’esplanade du fort du Queijo. Je n'ai vu qu'un filon d'amphibolite dans les gneiss du sud-est du fort du Queijo. Les quartzites sont abondants. Les roches éruplives ne se présentent dans la région littorale qu'avec une faible puissance; par contre, elles constituent à l’intérieur de remarquables massifs. On y observe aussi des granites porphyroïdes, des granites à mica blanc, les granites qneissiques établissant le passage avec les gneiss et où l'orientation des éléments est difficile à distinguer. Les pegmatites forment parfois des filons intéressants. Dans l'étude des roches qui suivent, j'ai été puissamment aidé par les savants minéralogistes M. Alfredo Ben-Saude et M. A. Gonçalves. Plusieurs photographies de préparations de roches ont été exécutées dans le laboratoire de géologie avec l’aide de mon ancien professeur M. A. Gonçalves. Je prie ces Messieurs de bien vouloir accepter mes sincères remerciments. NE Gneiss de Leca. Roche de couleur blanchâtre, à éléments assez fins, assez com- pacte, mais offrant de la dureté. Avec la loupe, on observe les éléments suivants : Feldspath laiteux, quartz, mica blanc et petits fragments de tourmaline. En lumière naturelle, on observe des sections irrégulières d'or- those trouble, des sections de quartz déchiqueté, des sections allongées de muscovite, de petits cristaux de tourmaline de couleur verdâtre ou vert noir et de petites aiguilles d’apatite. A la lumière polarisée, on distingue, en outre, quelques rares sec- tions d’un plagiociase, probablement oligoclase, à en juger par ses extinctions. Le quartz renferme des inclusions liquides très nombreuses, avec libelle à mouvement oscillatoire très rapide, 98 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE N° 2. Roche présentant une constitution intermédiaire parmi les gneiss et les micaschistes, de couleur cendrée, finement granuleuse et de schistosité distincte. Avec la loupe et même sans l’aide de cet instru- ment, on observe de nombreux individus de biotite, de petits grains de feldspath laiteux et des inclusions porphyriques d’un feldspath décomposé, de plus grande dimension que celui de la base (3 mill.). Au microscope, on voit en abondance du mica noir, déchiqueté, enchàssé dans une base composée de grains de quartz intimement unis avec des grains de feldspath orthose et de nombreux grains noirs d'ilmenite entourés de leucoxène et de grains de magnétite, et enfin de quelques petits cristaux arrondis de zircon, enchevétrés dans les autres éléments. On trouve le mica partiellement transformé en une substance chloriteuse, de couleur verte et fibreuse, On observe encore des taches de limonite, probablement causées par la décomposition des minéraux de fer qu'il contient. N°3. Granite de Leça. Roche assez compacte et de grande dureté, à couleur cendrée, pré- sentant des reflets légèrement rosés. Au microscope et à la lumière polarisée, elle apparaît constituée par de nombreuses parties de quartz, très grandes et enchâssées parmi les agglomérations d’autres individus de quartz plus petits. Inclusions liquides à libelle mobile et à mouvement rapide, orthose trouble (?), peu abondante, plagioclase assez rare, biotite en petites lamelles peu dichroïques. On peut signaler comme éléments acci- dentels quelques petites et rares aiguilles qui semblent se rapporter à l’apatite. N° 4. Micaschiste quartzeux. Roche cendré noir, finement granuleuse, à schistosité distincte. Avec ou sans loupe, on observe de petites lamelles de mica un peu noires et des grains de quartz très petits. ré + , a $ VE, œ r ET Ko y® Ca > x +. LS MATE A+ A J se 0 h rare PT id D em ” TT av tit” Ê . 4 Fri | th À 4 AE TE - # «+ sa k ; * LE P —… F r LP LL RE D ARS Hire s MER CE Le MÉMOIRES 29 L Fee We Au microscope, on observe de plus : orthoclase et plusieurs grains 0 de plagioclase; le mica est généralement couleur de tabac et se À trouve régulièrement distribué dans toute la roche. Tous ces éléments contiennent en inclusion de nombreuses aiguilles “@ Éd apatile. On trouve également distribués dans la roche, et tout ? proche du mica, plusieurs grains d’ilmenite. Le mica se trouve parfois 208 pou de petites aiguilles de rutile, qui se croisent à GO. Fs INTRODUCTION L'EÉTUDE DES MOLLUSQUES Paul PELSENEER — SEANCE DU 1" OCTOBRE 1892 — AVANT-PROPOS Les ouvrages de zoologie élémentaire sont nécessairement en retard sur l’état d'avancement de la science, par suite de l'impossibilité qu'il y a pour un seul homme de synthétiser nos connaissances sur l'orga- nisation, le développement, l’éthologie et la systématique de tous les animaux. En attendant que ce but puisse être mieux rempli par un traité dû à la collaboration d’un nombre suffisant de spécialistes, ceux qui dési- rent aborder l'étude d’un groupe déterminé peuvent parfois trouver un résumé assez récent (comme, par exemple, Les Insectes, par Graber ; Les Poissons, par Günther ; ete.). Mais pour ce qui concerne les Mol- lusques, il n’en est pas ainsi : il ne peut, en effet, entrer dans l'esprit de personne de considérer l'étude des coquilles comme la zoologie de ce groupe. Il y a donc opportunité à coordonner les observations des malacologues, jusqu'aux plus récentes, et à en présenter un tableau sommaire ne dépassant pas l’étendue d’un ouvrage élémentaire. D'un autre côté, pour la généralité des zoologistes, l'embranche- ment des Mollusques ne se compose que d'un certain nombre de 32 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE types (tels que Sepia, Paltella, Buccinum, Aplysia, Helix, Dentalium, Ostrea, Mytilus, elc.), dont l’organisation a été ou est encore tous les jours l’objet d'observations assidues. Mais la plupart des autres genres, étant des créations de conchyliologistes, demeurent étran- gers aux zoologistes, parce que leur conformation reste ignorée. Il en résulte que, dans son ensemble, l'embranchement est méconnu. En attendant qu’il soit étudié xo00logiquement, et non conchyliolo- giquement, en entier, suivant un plan méthodique, comme la plupart des autres divisions du règne animal, il y a donc lieu aussi de discer- ner, dans l’amoncellement des genres de Mollusques (dont un si grand nombre n'ont pas une valeur générique) ceux que l’on peut présenter aux Zoologistes comme les principales formes d'organisation diffé- rente qui existent dans le groupe. Telles sont les raisons de l'apparition du présent travail et les tendances suivies dans sa partie systématique ; les exemples indiqués dans cette dernière ont été pris, chaque fois qu’il a été possible, dans la faune de l’Europe occidentale. | Pour chaque classe (et sous-classe, s’il y a lieu) seront exposés suc- cessivement la morphologie (des différents systèmes d'organes, de façon à en montrer autant que possible l’évolution phylogénétique), le développement et l’éthologie (ou principales particularités des condi- tions d'existence), puis la systématique et la bibliographie, restreinte aux principales productions parues jusqu’au commencement de 1892. Les figures qui accompagnent le présent travail ont été choisies parmi celles, y compris les plus récentes, qui convenaient le mieux (la plupart non encore reproduites); un certain nombre en sont même entièrement inédites. Afin qu’elles soient comparables entre elles, elles ont été, autant que possible, orientées d’une façon uniforme : sauf indication contraire, les vues latérales et les coupes sagittales sont représentées du côté gauche, le dos en haut; les vues antérieures et les coupes transversales, le dos en haut, et les vues ventrales ou dorsales, la tête en haut. RE D ——— PE MU EN db ane, ie LAN fl OS PSS PR NS ARLES L . de : » | ù . . MOLLUSCA, Cuvier, 1798, Synonymie : Malacosoa, Blainville; Palliata, Latreille; Heterogangliata, Owen ; Otocardes, Hæckel; Saccata, Hyatt. Le terme « Mollusques » doit être exclusivement réservé pour les cinq groupes d'animaux dont on peut prendre respectivement comme types le Chiton, l'Escargot, le Dentale, la Moule et le Poulpe. Quoique l’aspect extérieur puisse varier excessivement dans certaines formes aberrantes, l'organisation intérieure garde, pour ses traits principaux, _: une assez grande uniformité. [. —- MORPHOLOGIE. 1. Téguments et conformation extérieure. — La surface du corps des Mollusques est formée par un épithélium fréquemment cilié, dans lequel existent, en nombre considérable, des cellules glandulaires : celles-ci produisent la mucosité, habiluellement si abondante, qui rend souples et visqueux les téguments de ces animaux. Dans certains cas, il y à des cellules dont la substance est phosphorescente (exemple : chez Phyllirhoe, Plocamopherus, Pholas, ete.). L'épithélium renferme en outre de nombreuses terminaisons de la sensibilité générale. En dessous de l’épithélium se trouve le tissu conjonctif, d’origine mésodermique, atteignant un très grand développement dans tout lembranchement. 11 peut se présenter sous des formes très diverses : cellules « plasmatiques » ou vésiculeuses, qui parfois produisent et contiennent des concrétions calcaires et même de véritables spicules sous-épithéliaux (Pleurobranchiens et divers Nudibranches); cellules étoilées; cellules fibrillaires. Ce tissu renferme très fréquemment des * espaces sanguins dont l’extension cause la turgescence de diverses parties des téguments. Dans certains cas, il est condensé et constitue des parties solides de soutien, par exemple : le « squelette » des filaments branchiaux (fig. 98); la « coquille » sous-épithéliale des Cymbulüdæ (fig. T0) ; les diverses pièces cartilagineuses des Cépha- lopodes (fig. 126), etc. Sous et dans le tissu conjonctif sous-cutané, sont des fibres muscu- TOME XXVII, 1892. K no EE te: 34 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE laires formant des couches de faisceaux rectilignes et annulaires, parmi lesquelles on ne peut distinguer qu’un petit nombre de masses bien définies. Ces fibres musculaires sont généralement lisses; dans divers cas, des granulations qui y sont disposées en rangées transver- sales perpendiculaires au grand axe de la fibre, lui donnent une apparence de fausse striation : dans la masse buccale (divers Gastro- podes), le cœur, les muscles adducteurs (divers Lamellibranches), le septum branchial (Cuspidaria), le columellaire des larves de certains Nudibranches; une striation plus nette existe dans des muscles à con- traction encore plus rapide, comme dans une partie de l’adducteur de Pecten (fig. 110, X), mais sans y être pareille à la striation régulière des fibres musculaires des Arthropodes et des Vertébrés. L'ensemble de la couche tégumentaire ainsi formée d’épithélium, de tissu conjonctif et de muscles, atteint souvent une épaisseur consi- : dérable et est excessivement polymorphe quant à son aspect extérieur; elle donne naissance à des saillies de diverse nature : appendices, expansions, etc.; en outre, ces différentes saillies sont susceptibles de concrescence entre elles ou avec d’autres parties du corps (bords du manteau; bords et lobes du pied ; branchies, etc.). De là provient qu'avec un plan d'organisation assez uniforme, la configuration du corps des mollusques présente une telle diversité. Enfin, certaines parties des téguments sont susceptibles de se détacher spontanément du corps, par la volonté de l’animal (« au- totomie », le plus souvent défensive) : parties du pied ou de ses appendices; siphons de quelques Lamellibranches ; papilles dorsales et autres par- ties des téguments dorsaux de certains Nudibranches; ten- Fig. . — Embryon de Paludina, vu du côté tacules céphaliques des Sca- gauche, grossi, d’après Bürscuur. I, bouche; phopodes, ete.). Ces parties Re ne ee TA se régénèrent, tout comme, entourée de sa couronne ciliée. d'ailleurs, les parues tégu- mentaires enlevées acciden- tellement (tentacules céphaliques, nageoires, bras des Céphalopodes), avec les organes, souvent très différenciés qu'elles portent : œil, ven- MÉMOIRES 2 touses, etc. Le plus remarquable exemple d’autotomie physiologique et régulière est l’hectocotyle des Philonexidæ (voir Céphalopodes). La surface tégumentaire du corps se divise en trois régions : 1° La plus antérieure, portant l'ouverture buccale et la plupart des organes de la sensibilité spéciale (voir plus loin : 2, 4°) avec des appendices de nature variable, constitue la tête (VI, fig, 4); 2° A la partie ventrale, une saillie tégumentaire très développée, mais de forme variable, constitue l'organe locomoteur ou pied (II, fig. 1). 8° Enfin, sur la face dorsale, il y a une expansion tégumentaire, recouvrant une partie plus ou moins grande du corps, et dont la cuticule calcifiée forme une coquille protectrice (de conformation différente suivant le groupe) : c’est le manteau ou enveloppe palléale (V, fig. 1); des cellules des téguments palléaux peuvent secréter des spicules calcaires qui y restent attachés (Amphineures) [(dans quelques rares cas, les téguments pédieux donnent aussi naissance à une « coquille » calcifiée, qui y reste attachée (Hipponyx) ou non (Argo- nauta)]. La tête et le pied sont rattachés à la coquille par des faisceaux musculaires pairs et symétriques dans les Placophores, Scaphopodes, _ Lamellibranches (rétracteurs du pied), Céphalopodes (rétracteur de la tête et de l’entonnoir); chez les Gastropodes, il n’y a qu’un muscle impair (columellaire). Les fibres de ces muscles s’attachent à l’épithé- lium sous-coquillier. 2. Système nerveux et organes des sens. — Le système nerveux constitue un appareil des plus importants dans la morphologie, en ce sens qu'il est le dernier qui soit influencé par les modifications de l'organisme. Il se compose essentiellement de trois parties : les centres sensoriels, les centres tégumentaires ou moteurs et les centres viscéraux. 4° Centres sensoriels. — Ils sont situés au dos de l’œsophage, où ils constituent une paire de ganglions innervant la région céphalique et, d’une façon générale, les organes de la sensibilité spéciale : ce …_ sont les ganglions cérébraux (II, fig. 2). 2° Centres tégumentaires. — Reliés chacun au cérébral corres- pondant, ils constituent une paire infra-œæsophagienne antérieure et innervent les téguments : ce sont les ganglions pédieux ; par suite de la différenciation de la partie dorsale des téguments en « manteau », 36 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE une partie de ces centres se spécialise pour l’innerver, s’écartant plus ou moins des centres pédieux, sur les côtés de l’œsophage et restant aussi reliés aux cérébraux : ce sont les ganglions pleuraux (XI, fig. 2). Les ganglions pédieux (VII) n’ont plus alors qu’à innerver le pied et constituentles centres moteurs. 3° Centres viscé- raux. — Ils com- prennent deux colliers entourant le tube di- gestif, et naissant, l’antérieur, des gan- glions cérébraux au voisinage des connec- tifs (et parfois, en ap- parence d'une paire de ces connectifs Testacella), la posté- rieure, des ganglions pleuraux. Ces deux colliers sont généra- lement anastomosés entre eux (Céphalo- podes, fig. 129, Gas- tropodes). Fig. 2. — Système nerveux de Patella, vu dorsalement, A. — Le collier grossi (1). I, nerf tentaculaire; II, ganglion cérébral; EE III, connectif cérébro-pédieux; IV, connectif cérébro- anté AE porte PRE pleural; V, otocyste; VI, osphradium; VII, nerf palléal; milieu deux ganglions VIII, tête du ganglion (cordon) pédieux; IX, ganglion (XEV, fs. 9) ordi- supra-intestinal ; X, cordon pédieux (la partie postérieure : o _ n’en est pas représentée); XI, ganglion abdominal; XII, nairement voisins du ganglion pleural; XIII, nerf otocystique; XIV, ganglion bulbe buccal qu'ils stomato-gastrique; XV, nerf optique; XVI, commissure . t tiell labiale ; XVII, commissure cérébrale. Inner ven paruelle- ment, ainsi que tout l’œsophage et l'estomac; sur ce dernier, il donne dans certains cas des ganglions « stomacaux » (Céphalopodes, fig. 129, certains Tecti- branches et Nudibranches, etc.) : ce collier est le stomato-gastrique (") Les figures sans indication de source sont originales ou extraites des travaux de l'auteur. hdi ne 6. à : - deu NE PR r er, vx 7 . . Ter 3 E / g MÉMOIRES 37 B. — Le collier postérieur est la commissure viscérale proprement dite, plus ou moins longue, sur laquelle se trouve un nombre variable de ganglions (IX, XI, fig. 2) innervant les autres viscères : les sys- tèmes circulatoire, excréteur et reproducteur. On peut donc considérer les centres 1° et 2° comme étant essen- tiellement les centres des organes ectodermiques ; les centres 3° À, comme ceux des organes endodermiques et 3° B, des organes méso- dermiques. Les centres nerveux sont constitués d’une partie superficielle formée de cellules nerveuses, et d’une partie centrale fibreuse, constituée par les prolongements des cellules; cette partie centrale est le véri- table noyau du ganglion et donne naissance aux fibres des nerfs. 4° Organes des sens. — A. La sensibilité générale a son siège sur toute la surface libre de l'enveloppe du corps ou en continuité avec elle (y compris la face interne du manteau — et surtout ses régions glandulaires — et toutes les invaginations de l’ectoderme : les glandes pédieuses, la portion terminale de l'intestin rectal et des reins, etc.). Parmi les cellules épithéliales, il y a sur ces surfaces, des éléments sensoriels : cellules neuro-épithéliales ou terminaisons nerveuses, traversant parfois une partie de la coquille (æsthetes des Chitons, fig. 14, VIII). Ces éléments sont plus particulièrement nombreux sur les parties les plus exposées : tentacules céphaliques des Gastro- podes, épipodiaux des Rhipidoglosses, palléaux des Lamelli- branches, etc., jouant alors plus spécialement le rôle d'organes tactiles. B. Goût. — Dans la cavité buccale de diverses formes, ou même autour de la bouche, on a constaté l'existence de terminaisons spéciales gustatives : boutons ou corps cyathiformes. C. Organes olfactifs ou de fonction analogue. — Il en existe plu- sieurs, morphologiquement distincts : les rhinophores, céphaliques, et les osphradies, palléaux. a) Les rhinophores sont situés sur la tête, généralement sur un appendice plus ou moins saillant (tentacule) (fig. 68), ou dans certains cas constituent une fossette (exemple Céphalopodes, fig. 141). Le nerf de chaque rhinophore provient du ganglion cérébral et est parfois partiellement commun avec le nerf optique. b) Les osphradies sont placés vers l'entrée de la cavité palléale (fig. 64), sur le trajet du nerf branchial (parfois, par spécialisation, sur un ganglion séparé); chacun forme une saillie ou fossette épithé- 38 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE liale sensorielle (fig. 30). Cet organe sert à l'épreuve du fluide respi- ratoire. Dans les Lamellibranches, au moins, il a été constaté que cet appareil est innervé par le ganglion cérébral. D. Otocystes. — Ce sont des invaginations des téguments du pied, encore ouvertes dans les Nuculidæ (fig. 91, X). Partout ailleurs elles sont fermées et contiennent des pierres auditives dans l'humeur secrétée par la paroi; sur celle-ci se trouvent des cellules sensorielles et ciliées. L'otocyste reçoit son nerf du ganglion cérébral, alors même qu'il est accolé au ganglion pédieux (fig. 68; 91; 128). Cet appareil manque à l’état adulte dans les formes fixées, sans organe de déplacement; il perçoit les ébranlements du milieu et la résistance qu'il exerce sur l'appareil locomoteur : il sert à l'orientation des mol- lusques rampeurs, et à la conservation de l'équilibre chez Îles nageurs. E. Yeux. — Ils sont normalement céphaliques, au nombre d’une paire, symétriques, situés sur les tentacules ou à leur base; mais ils manquent dans les Amphineures, Scaphopodes et Lamellibranches ‘adultes. Chez ceux-ci il se développe parfois alors des organes visuels sur le manteau : sur toute la surface, chez Chiton parmi les Amphi- neures ; sur les bords, chez les Arcidæ et les Pectinidæ, parmi les Lamellibranches ; un Gastropode, Oncidium, possède aussi, outre ses deux yeux céphaliques normaux, de nombreux yeux palléaux, sur toute la face dorsale. | a) Les yeux céphaliques sont des invaginations tégumentaires pig- mentées, ouvertes, sans corps réfringent (Patella, Nautilus), avec cristallin (Trochus [fig. 31], etc.), fermées, à cornée, et à cristallin intérieur (la plupart des Gastropodes et des Céphalopodes, fig. 131). b) Les yeux palléaux sont composés, sans cristallin intérieur (Arcidæ) ; simples, à cristallin intérieur et à rétine profonde (Chiton, fig. 46); simples, à cristallin intérieur et à rétine superficielle (Pecten, fig. 92); simples, à cristallin intérieur, à cellules rétiniennes renver- sées, à nerf optique traversant la rétine (Oncidium, fig. 32). A part les Céphalopodes, et peut-être les Hétéropodes, la vision chez les Mollusques est assez bornée. Chez les formes anophthalmes, il existe néanmoins, comme dans les autres groupes, des perceptions lumineuses par les téguments. 3. Système digestif. — La cavité alimentaire a toujours deux orifices : bouche et anus, généralement situés aux deux extrémités . PL « PR 2 as Ar 4 MÉMOIRES 39 du corps. Mais l’anus peut cependant être ramené en avant par une torsion latérale ou ventrale, Ce système ne fait défaut que dans deux formes parasiles intérieures (Entoconcha, fig. 63, et Entocolax, fig. 62). Le tube digestif est composé de trois parties : 4° l'intestin antérieur ou buccal (ectodermique), qui comprend le premier renfle- ment principal ou cavité buccale, et l’'œsophage ; 2° l'intestin moyen (endodermique}, constitué par le second renflement principal, ou estomac ; 3° l'intestin proprement dit ou postérieur. Le premier renflement (cavité buccale) manque dans la généralité des Lamellibranches ; l’œsophage peut présenter diverses formes de renflements accessoires (jabots, etc.). La paroi intérieure du tube digestif porte, en différents endroits, des formations cuticulaires. Celles-ci sont particulièrement dévelop- pées à la partie antérieure : autour de la bouche (collier préhensile des Doris) et surtout dans la cavité buccale, où il s’en trouve de deux ordres : 1° Les mandibules, antérieures : impaire et dorsale (Patella, Suc- cinea, fig. 33 ; etc.); paires et latérales (la plupart des Gastropodes); paires, dorsale et ventrale (Céphalopodes, fig. 132); 2° La radule est caractéristique du groupe des Mollusques et ne manque guère que dans les Lamellibranches, quelques formes isolées de Gastropodes (voir ce groupe) et Cirroteuthis, parmi les Céphalo- podes. Elle est formée d’un ruban composé de dents chitineuses dis- posées par rangées transversales, en nombre variable : dans les Pla- cophores, 8 . 1.8; 2.1.2 chez les Scaphopodes ; 3. 1 . 3 dans la généralité des Céphalopodes ; pour les Gastropodes, le nombre varie de lun à l’autre sous-groupe. Le ruban radulaire sort d’un cœcum buccal postéro-inférieur, dans lequel il est sécrété (fig, 34; 68, VIII) et s'appuie sur des pièces paires, cartilagineuses, situées sur le plan- cher de la cavité buccale et dont la structure vésiculaire est différente de celle du cartilage ordinaire (des Céphalopodes, par exemple). Le revêtement cuticulaire de l'estomac est surtout développé dans les Lamellibranches (fig. 93) et dans certains Gastropodes, où il est parfois différencié en plaques masticatrices (fig. 71). Le premier renflement principal du tube digestif {cavité buccale) reçoit, chez les Amphineures, Gastropodes et Céphalopodes, la sécré- tion de glandes dites salivaires ; dans le second (estomac), ou tout au commencement de l'intestin, est déversée celle d’une glande digestive importante et volumineuse, le « foie » (ce nom n'impliquant pas 40 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE l'identité physiologique avec le foie des Vertébrés), organe acineux, dont les cellules épithéliales, encore très semblables dans les Placo- phores, se différencient généralement ailleurs en cellules hépatiques proprement dites, cellules à ferment et cellules à calcaire. L'action de la sécrétion de cette glande rend assimilables les albuminoïdes qu'elle peptonise, les fécules qu’elle saccharifie et les graisses qu’elle saponifie. | 4. Système circulatoire. — Il existe, chez les Mollusques, outre la cavité constituée par le tube digestif, deux autres cavités, tout à fait séparées l’une de l’autre : 1° Celle dite cælomique, revêtue d’un épithélium continu (exemple : Placophores, Gastropodes, Lamellibranches, Céphalopodes) et com- muniquant librement avec le dehors; elle est ordinairement réduite au péricarde (fig. 43, XIII); 2° Le reste de la cavité de segmentation ou blastocèle (fig. 40, 1), rétréci entre les organes et continu avec des espaces situés dans le mésenchyme conjonctif des téguments : cette seconde cavité est entie- rement close; elle est remplie par l’hæmolymphe ou liquide sanguin, et constitue l'appareil circulatoire. (Gelui-ci possède des parois propres, endothéliales, ou conjonctives, les organes ne baignant pas directement dans le sang. Le cœur, ou organe central pulsatile du système circulatoire, est situé au dos, dans le péricarde (sauf chez Anomia et les Octopodes) et originairement en arrière; il n’est pas autre chose qu’un vaisseau dorsal (fig. 4, VIII; 13, XIV) analogue à celui des Annélides, par exemple. Ce cœur, dans les Mollusques actuels, est composé dun ventricule médian, à parois musculaires et à piliers charnus intérieurs (fig. 38, VII), et de deux ou quatre (Nautilus) oreillettes disposées par paires, symétriquement par rapport au ventricule. La communi- cation de chaque oreillette avec le ventricule est simple ou multiple (Chiton, fig. 4) et pourvue d’une valvule s’ouvrant dans l’intérieur de ce dernier, Au cas d’une seule paire d'oreillettes, il arrive souvent qu'un de ces deux organes soit très réduit ou nul (la plupart des Gastropodes). Une ou deux aortes partent du ventricule et envoient le sang artériel dans tout l'organisme. Il existe rarement des ramifications artérielles capillaires (Céphalopodes); le plus souvent, il n'y a que des capillaires lacunaires, sans endothélium véritable, Le sang veineux MÉMOIRES 41 est ramené dans des espaces plus ou moins étendus (« sinus » à parois conjonctives) ou dans de véritables vaisseaux qui le conduisent aux branchies en passant par l'organe excréteur. La masse entière du sang ne se rend cependant pas aux branchies dans tous les cas, une partie plus ou moins grande passant dans le manteau, d'où elle se rend directement au cœur (un assez grand nombre de Gastropodes : Hétéropodes, Pleurobranches, Nudibranches et la plupart des Lamellibranches). Le sang est très souvent incolore, sinon légèrement bleuätre, ce qui est dû à l’hémocyanine, albuminoïde renfermant du cuivre; parfois rouge, ce qui résulte de la présence d’hémoglobine soit dans des corpuscules non amiboïdes (Aplacophores, quelques Lamelli- branches), soit dans le plasma (Planorbis). Il peut être aussi coloré par des granulations pigmentaires insolubles d’origine étrangère, mangés par les corpuscules (phagocytes) : par exemple, chez les huîtres vertes, Fasciolaria, etc. Il y a assez fréquemment, sur le trajet de l'aorte, un organe, « glande lymphatique », à substratum conjonctif, dans lequel des corpuscules sanguins se forment aux dépens de cellules conjonctives (fig. 39, XVII). Le sang forme approximativement la moitié du poids du corps dans les Lamellibranches (Najades), un sixième dans les Pulmonés terrestres, une vingtième seulement chez le Poulpe. Ce volume rela- tivement énorme du sang (chez les Lamellibranches et les Gastro- podes) lui permet de jouer un rôle important dans la turgescence de diverses parties des téguments, surtout chez les Lamellibranches. Il arrive alors que les divers espaces sanguins correspondant aux diffé- rents organes turgescibles, sont séparés par des valvules (Lamelli- branches : valvule de Keber, — Gastropodes), permettant d’en- fermer une masse considérable de sang dans une partie déterminée du corps. Une portion de l'appareil circulatoire fait généralement saillie dans le milieu ambiant entre le manteau et la masse viscéro-pédieuse, sous forme d’expansions tégumentaires palléales normalement paires. C'est là que le sang Ss'artérialise au contact du milieu avant de retourner à l'organe central d'impulsion. Cette partie du système circulatoire est souvent considérée comme un appareil spécial, sous le nom d'appareil respiratoire. Elle est constituée par les cténidies ou branchies proprement dites, au nombre d'une ou plusieurs paires (deux chez Nautilus; six à soixante-quinze chez les Placophores), la 49 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE paire unique pouvant être dans bien des cas (avec la paire d’oreil- lettes habituellement) réduite à un organe impair. Chaque cténidie est composée d’un axe dans lequel existent deux troncs vasculaires : le premier, afférent, où le courant est centrifuge, communiquant avec un sinus veineux; le second, efférent, à courant centripète, dont l'oreillette n’est que la partie terminale, spécialisée (l'oreillette a l'innervation d'un organe palléal, le ventricule celle d'un organe viscéral proprement dit). Chaque côté de l'axe porte une rangée de filaments respiratoires, générale- ment aplatis (fig. 3; 140, XI, de forme variable, dont la cavité communique avec les deux troncs vasculaires (conduits branchiaux afférent et efférent) de l'axe ; dans la cavité de ces filaments, le sang vient en contact avec l'air dissous dans l’eau. Cet appareil respiratoire typique peut être spécialisé par complication ou réduction, et finalement disparaître (certains Neomentiidæ, les Dentaliidæ, Septibranches et un grand nombre de Gastropodes). Le soin d'oxygéner le sang, soit dans l’eau, soit dans l'air, est Fig. 3. — Branchie droite alors laissé à la surface des téguments pal- de Nucula, vue ventrale- . $ ment, grossie. léaux ; et il se constitue souvent, dans ce cas (surtout chez les Gastropodes), un organe res- piratoire secondaire : « branchies palléales » non homologues aux cténidies, ou un poumon. 5. Système excréteur. — Le cœlome est généralement constitué par la poche péricardique. II communique avec le dehors par les néphridies (reins) ou directement (chez Nautilus). Les néphridies constituent les organes d’excrétion : ce sont des canaux pairs (quatre chez Nautilus, deux dans les autres Mollusques) plus ou moins modifiés (fig. 4, Il), s'ouvrant au dehors à la surface de l'enveloppe du corps et intérieurement dans le péricarde (sauf pour le cas du Nautile); l'orifice interne ou péricardique est un entonnoir cilié. Dans le cas d’une seule paire de reins, il arrive souvent que l’un d’eux est rudimenté ou nul : chez la plupart des Gastropodes dont la branchie et l'oreillette du même côté sont aussi atrophiées ou disparues. ; . | L us » nt 'téintatt (\ AMÉROS MÉMOIRES 43 Presque tout le sang veineux qui se rend aux branchies passe par les reins (constituant ainsi un système « porte ») : ceux-ci sont, en effet, irrigués par les conduits qui arrivent aux vaisseaux branchiaux afférents, et ces conduits peuvent traverser les reins (branches de la veine cave chez les Cé- phalopodes, fig. 133, XVI) ou les entourer (Septibranches, fig. 97, XIII). Il en résulte que le sang des branchies ne renferme plus de pro- duits d’excrétion. La surface du canal excréteur que constitue le rein peut se multi- plier beaucoup par plis- sement, développement de cœcums, etc. Les pa- rois en sont glandulaires sur une étendue plus ou moins grande, formées alors d’épithélium sécré- teur dans les cellules duquel s’élaborent les produits azotés de dé- sassimilation extraits du sang. Ces produits sont ensuite rejetés à l'état liquide ou solide; ils varient d'un groupe à l’autre au point de vue chimique : c'est ainsi que dans les Céphalo- [LL VI Fig. 4. — Partie postérieure d’un Chiton femelle, vu de dos, grossi.— I, glande génitale ; 11, tube néphridien ; III, orifice réno-péricardique; IV, branchie; V, péri- carde; VI, anus; VII, oreillette droite; VIII, ventri- cule; IX, orifice rénal extérieur; X, orifice génital ; XI, conduit génital avec partie glandulaire. podes, ils se composent essentiellement de guanine {ni urée, ni acide urique); d’acide urique chez les divers Opisthobranches el Streptoneures (pas durée, sauf Cyclostoma) ; d'urée (pas d'acide urique à l’état normal) dans les Lamellibranches. La paroi intérieure du rein n’est pas la seule partie de l'organisme pouvant présenter un épithélium excréteur. Dans la cavité péricar- 44 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE dique, sur les oreillettes ou dans des expansions du cœlome, il se produit chez divers groupes (Gastropodes, Lamellibranches, Céphalo- podes, fig. 1433, XI) une spécialisation de lépithélium constituant la glande péricardique, à sécrétion plus acide que celle du rein propre- ment dit. Cette région glandulaire a une irrigation sanguine analogue à celle du néphridium; et on peut voir dans Nautilus l'épithélium rénal et celui de la glande péricardique développés au même point sur le conduit branchial afférent, l’un d’un côté, l’autre de l’autre (fig. 135). L'eau extérieure ne pénètre pas dans le rein ni, a fortiori, dans le péricarde. On a seulement constaté que cette eau peut entrer occa- sionnellement dans le rein de certains Hétéropodes et Hermæidæ (Séyliger). 6. Système reproducteur. — Les sexes sont séparés dans la géné- ralité des Mollusques. L’hermaphroditisme normal n'existe que dans une famille d’Amphineures (Neomeniidæ), une sous-classe de Gastro- podes (Euthyneures), trois genres de Streptoneures, un ordre (Anati- nacés) et quelques genres et espèces isolés de Lamellibranches. Cet hermaphroditisme n’est pas suflisant, les œufs d’un individu devant être normalement fécondés par un autre individu. Dans les formes à sexes séparés, il y a souvent un dimorphisme sexuel sensible, qui ne porte pas seulement sur la présence d’un organe d’accouplement, mais sur la plus grande largeur relative des femelles. Chez les Céphalopodes, on a constaté qu'il y a hyperpoly- gynie, chez certains Atlanta, hyperpolyandrie. Les glandes génitales sont originairement développées aux dépens de la paroi du cœlome (fig. 13, XV); mais elles ne sont plus en communication avec cette cavité que dans les Aplacophores et les Céphalopodes (fig. 133 et 134). Dans ce cas, ce sont des tubes condui- sant du cœlome au dehors (reins chez les Aplacophores, fig. 20) qui servent de conduits vecteurs aux produits génitaux. Ailleurs, ces pro- duits tombent directement à l'extrémité intérieure (péricardique) des reins (Nuculidæ, fig. 100), ou plus ou moins près de leur orifice extérieur (divers Lamellibranches archaïques, la plupart des Rhipi- doglosses). Partout ailleurs, les glandes génitales s'ouvrent extérieu- rement par un pore qui leur est propre. Dans Entocolax (fig. 62), les œufs sortent de l'ovaire par rupture de la paroi de celui-ci. Les éléments mâles et femelles se développent aux dépens de l’épi- MÉMOIRES 45 thélium de la glande génitale, les ovules provenant chacun d’une cellule, les spermatozoïdes, de la division d'une cellule mère ; les œufs des Chitons et des Céphalopodes sont seuls entourés d'un follicule cellulaire (fig. 136). Chez les Mollusques hermaphrodites, les éléments mâles sont mûrs avant les éléments femelles : lhermaphroditisme est donc protandrique. On n’a guère observé de « progenèse » apparente que dans un « Gymnosome » (Clione), où les caractères larvaires sont conservés longtemps. Quant à la parthénogenèse constatée chez des Pulmonés (hermaphrodites), elle est peut-être due à une autofécon- dation. 7. Développement. — 1° Segmentation. — L'œuf fécondé des Mollusques se segmente d’une façon inégale. Car, si la première division produit généra- lement deux sphères égales, dans les stades suivants — ou au moins après le deuxième (fig. 5) ou le troisième (ces premiers stades étant encore réguliers chez des formes comme Chiton et Patellu), — la sphère de segmenta- Û tion est composée de deux groupes de cellules PS LG RU de grosseur différente : a) petites cellules Biynia, vu par le pôle « formatrices » (micromères) et b) cellules formatif, grossi; d'après « nutritives » plus volumineuses (macro- 1 muermeres mères), renfermant des granulations vitellines (fig. 8) et d'autant plus grosses que le vitellus nutritif est plus abon- dant (ce qui concorde généralement avec une plus grande spécialisa- tion). C’est tout à fait exceptionnellement que la segmentation est régulière (Paludina), ce qui est alors une disposition secondaire due à la diminution du vitellus nutritif. Le nombre des micromères augmente plus rapidement que celui des macromères ; et il y a même des cas (Dentalium, fig. 6, Najades, etc.) où il n’y a pendant un certain temps qu'une seule de ces dernières. Les nouvelles cellules formatrices prennent naissance aux dépens de micromères préexistants et — au moins pendant les premières segmentations — de la partie non chargée de vitellus des macro- mères. Leur nombre, après les premiers stades, augmente générale- ment en progression arithmétique (Gastropodes, etc.). Dans la grande majorité des cas, la segmentation de l'œuf est complète ou holoblastique. Les Céphalopodes font seuls exception : la 46 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE segmentation y est incomplète ou méroblastique (fig. 139), une très grande partie de l'œuf étant formée de vitellus nutritif qui ne prend pas part à la division. Il y a cependant certains cas (des Gastropodes spécialisés : Rachiglosses [Nassa, Purpura, Fusus (fig. 8)], Aplysia, certains Thécosomes, etc.), où il existe déjà aussi une sorte de vitellus distinct, constitué par la partie granuleuse des macromères. Les deux moitiés (formatrice et nu- tritive), plus ou moins inégales, de la sphère de segmentation(blastula ou blas- tosphère) laissent à l’intérieur de l'œuf une cavité de segmentation (blastocèle) le plus souvent très réduite, sauf dans certains Lamellibranches : Cyclas, Na- jades, (fig. 104). Le pôle formatif de l’œuf est indiqué par le point de sortie des « globules polaires » et par la production des pre- miers micromères ; le pôle nutritif lui est opposé ; c’est là que se forme l’orifice de Fig. 6. — Œuf segmenté de Den- la Cavité d’invagination, le blastopore. es avec ne D LE # 2° Gastrulation ou formation de La er un macromere , ; re F1 . . nel Roleerare) cavité digestive. — Le résultat final de la segmentation est que les micromères forment entièrement (ou à peu près) l'enveloppe extérieure (ectoderme) de l'œuf segmenté et que les macromères en occupent l’intérieur (endoderme). Mais le stade ainsi produit (gas- trula), que caractérise le recouvrement des macromères par les micromères — c’est-à-dire la formation de l’endoderme, — peut être atteint de deux façons en PHP assez différentes : ! A. — Par invagination ou embolie (fig. 7) Fig. 7. — Section sagittale {mode le plus primitif); la partie nutritive de médiane d’une gastrula de £ | Chiton, X 140; d'après la blastosphère s'enfonce alors dans lautre KowaLevskY. 1, micro- moitié (formatrice), comme il arriverait d’une mères; II, blastopore; : TL, balle de caoutchouc dégonflée sur laquelle on appuierait le doigt. Ces deux moitiés laissent entre elles la cavité de segmentation encore plus réduite (exemples : Chiton, fig. T; Hétéropodes; Nudibranches ; « Ptéropodes » gym- MÉMOIRES 47 nosomes et Limacinidæ ; Pulmonés [sauf Helicidæ];, Dentalium ; Ostrea; Pisidium; Najades, fig. 104) Cette invagination donne naissance à une cavité digestive (archentéron), tapissée par l'endoderme et communiquant avec le dehors par le blastopore. B. Par épibolie. — Dans ce cas, les cellules nutrilives (macromères) sont devenues — à cause de leur distension par le vitellus qu'elles renferment — trop grosses pour permettre leur invagination dans la couche de micromères de l'œuf segmenté, ou ectoderme. Celui-ci s'étend alors tout autour de cet endoderme et l'enveloppe peu à peu, en laissant au pôle nutritif une ouverture qui est le blastopore (exemples : Vermetus, Janthina, la plupart des Rachiglosses — Astyris (Columbella), Fusus (fig. 8), Nassa, Pur- pura, Urosalpinxz —, Acera, Aplysia, Thécosomes (sauf Limacinidæ), beaucoup de Lamellibranches : Modiolaria, Pec- ten, etc.). Ces deux processus ne sont cependant différents qu'en apparence et montrent «es intermédiaires qui font le passage insen- sible de l’un à l’autre. En effet, l'invagina- | : } J Fig. 8. — Section sagittale mé- tion parfaile ne se produit que dans le Cas dianed'unegastrula de Fusus, de segmentation régulière ou à peu près X 120; d'après Bosrerzxr. : CE ; | I, micromères; II, blasto- (Paludina, Chiton, etc.). Mais, par suite Lore; III, macromères. de l'accroissement successif de la quantité de vitellus renferrmné dans les sphères nutritives, celles-ci deviennent de plus en plus grosses et ne peuvent s'invaginer que plus tard dans l'ectoderme; de sorte qu'il y a alors, dans certaines gastrula par embolie, un commencement d'épibolie suivi ultérieurement d’invagi- nation des macromères. Enfin, la segmentation méroblastique ou incomplète (discoïdale) des œufs de Céphalopodes (fig. 139) n’est pas non plus absolument différente de la segmentation totale observée chez les autres Mol- lusques : elle ne constitue que l’exagération de l’épibolie, par suite du fait que le vitellus constituant la masse principale de l'œuf, et le pro- toplasma élant resté concentré à un pôle de celui-ci (pôle formatif), l'ectoderme s'est formé en un point limité {disque germinatif ou aire embryonnaire) de la surface du vitellus et ne peut parvenir à enve- lopper totalement ce dernier. Aux dépens de la paroi de l’entéron se forme le foie, très générale- 48 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE ment par deux diverticules pairs (fig. 24), composés de cellules graisseuses seulement, tant que la nourriture se fait par l'absorption du vitellus ; 3° Formation des orifices du tube digestif. — L'ouverture de la gastrula (blastopore ou bouche primitive) est fort souvent en forme de fente allongée,exem- ple : Patella (fig. 9), Bithynia, Pulmonés (Limnæa), Aplysia, Tergipes, Elysia, Cyclas, etc. Cette fentese ferme peu à peu d'arrière en avant, ses deux côtés devenant, par leur union, la saillie pédieuse ; ou bien, elle peut être ovale, plus ou moins allongée, avec un sillon antérieur (chez Palu- dina, fig. 10), ou bien encore <4 circulaire, se déplaçant alors e peu à peu d’arrière en avant, Fig. 9.— Trochosphère de Patella, à la 34° heure, SRE ’ grossi; d'après ParTEN. I, flagellum, houppe spécialisation de la fente qui apicale ; II, lobe latéral du blastopore, future se fermait dans ce sens. moitié du pied : III, blastopore; IV, cercle cilié, à 2 certe Ce blastopore circulaire ou linéaire se ferme totalement (exemple : Patella, Neritina, Bithynia, Nassa, Aplysia, divers « Pté- ropodes », Nudibranches, Cycladidæ, Najades, Teredo), ou reste ouvert, quoique se rétrécissant parfois au point de devenir peu visible (Chiton, beaucoup de Streptoneures marins — Vermetus, Fusus, Natica, Hétéropodes —, Pulmonés, Dentalium, Ostrea). Au point où le blastopore s'est fermé, ou tout autour, s'il est resté ouvert, se produit une invagination de l’ectoderme qui met la cavité digestive (entéron) de la gastrula en communication avec l’extérieur et constitue, dans la généralité des cas, le stomodæum ou œsophage ; de sorte que si le blastopore reste ouvert, il devient le cardia de l'adulte. Paludina seul fait exception; la partie du blastopore qui reste ouverte devient l'anus (fig. 140, V) et le stomodæum prend naissance à la partie antérieure du sillon blastoporique. Ultérieurement, une seconde invagination très courte (anale ou proctodæum) se produit au point le plus postérieur du sillon blasto- EL MÉMOIRES 49 porique originel, en un point généralement indiqué par deux cellules ectodermiques saillantes; celte invagination perce la partie posté- rieure de l’archentéron et fait ainsi communiquer l'intestin avec l’ex- térieur. 4 Formation du mésoderme. — L'embryon a ainsi une cavité digestive endodermique et une enveloppe générale ectodermique dont dérivent aussi l’æsophage et l’invagination anale. Mais une troisième assise cellulaire intermédiaire se forme entre ces deux premières, souvent de très bonne heure, dont proviendront les organes situés entre le tube digestif et les tégu- ments : c'est le mésoderme. L'origine en est souvent difficile à déterminer, surtout dans les formes très spéciali- sées ; mais dans les cas les plus nom- breux et dans ceux où il a une ori- gine bien nette, le mésoderme provient de l'endoderme (Placophores, Aspido- branches [Patella, Neritina], Pectini- branches | Paludina, Bithynia, Crepi- Fig. 10. — Coupe sagittale médiane dula, Fulgur,et probablement les Hé- d’un embryon de Paludina, vu du j isthobranches lione côté gauche, grossi; d'après ERLAN- léropodes], Op ra ; [C We GER. I, cavité de segmentation (blas- Chromodoris], Pulmonés [Planorbis, tocèle); II, mésoderme: III, sillon Limnæa], Dentalium, Lamellibran- blastoporique; IV, cœlome; V, partie She a Je restée ouverte du blastopore(— anus); ches [Pisidium, Najades, Teredo]). VE ralune VIC' niiron: Le développement du mésoderme a pour but essentiel la production d’une seconde cavité : le cælome. Dans la disposition la plus archaïque, cette cavité se forme par deux diverticules qui se séparent de l’entéron (ou cavité digestive), au voi- sinage du blastopore (Paludina, fig. 10); mais, par spécialisation et condensation embryogénique, ce procédé ne réapparaît plus, et le mésoderme prend naissance d'éléments endodermiques voisins du blastopore, qui s'enfoncent entre les cellules adjacentes, ou bien par délamination de cellules de cette région. La masse de cellules ainsi formées se délamine elle-même en deux feuillets (somatique et splan- chnique; exemples : Chiton, fig. 11; Bithynia; Vermetus ; Denia- lium, etc.), en formant une cavité (ou deux cavités symétriques : Cyclas); c'est la cavité cœlomique. L'extension de cette dernière res- treint évidemment la cavité de segmentation primitive ou blastocèle, qui deviendra la cavité du système circulatoire: des éléments méso- TOME XXVII, 1892 4 50 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE dermiques s'étendent entre l'endoderme et l’ectoderme, pour former le revêtement intérieur de cette cavité circulatoire; par spécialisation, Fig. 11. — Coupe transversale d'un embryon de Chiton, passant par le velum, X 200; d’après KowALEvSKkY. I, æœsophage ; II, cœ- lome; III, cordons nerveux; IV, partie antérieure de la cavité buccale; V, méso- derme : VI, cellules ectodermiques du voile; ces éléments peuvent remplir presque complètement le reste du blastocèle, sous forme d'un faux mésenchyme (mésenchyme secondaire ou cénogénétique) qui constitue le tissu conjonctif. Par balancement organique, celui-ci restreint alors le développement du cælome, qui est généralement réduit au péricarde. Il y a donc à distinguer dans l'évolution du mésoderme (voir plus loin, 6°) : a) Ja formation du cœlome et des organes qui en dérivent (excréteurs et repro- VII, endoderme (estomac). ducteurs); b) la formation de l'appareil circulatoire (cœur) ; Bo Formation des organes ectodermiques. — À. Velum. — Outre Fig. 12. — Veliger de Verme- tus, vu ventralement; grossi ; d’après SaLensky. I, bouche; II, lobe latéral du pied; II, masse viscérale; IV, glande pédieuse postérieure; V, pied; VI, velum; VII, tentacule. les organes tégumentaires proprement dits, persistants (pied, manteau, branchies), et ceux qui dérivent des téguments : système nerveux et appareils sensoriels, etc., l’ec- toderme produit aussi un organe locomo- teur embryonnaire, résultat d'adaptation produite pendant la vie larvaire : c'est le velum. À l'origine, il constitue un seul cercle cilié, préoral, caractéristique de la « trochosphère », simple ou multiple (fig. 9), limitant un champ qui est la « plaque » apicale ou céphalique. Ge cercle cilié s'étend en faisant saillie sur tout son pourtour : la trochosphère est ainsi trans- formée en veliger, caractéristique des Mol- lusques (fig. 102); le velum peut alors se diviser en deux lobes latéraux (fig. 42, VI), divisibles à leur tour (Cymbulia, fig. 50). B. Le pied n’est autre chose que la saillie des téguments ventraux, MÉMOIRES >! entre la boucheet l'anus. A l'origine, son ébauche est évidemment paire, puisqu'il se forme par la soudure des bords du blastopore allongé(fig. 9). G. Manteau. — À la face dorsale, vers le pôle formatif, se pro- duit de bonne heure une invagination ectodermique, appelée glande coquillière ou änvagination préconchylienne ; elle est limitée par un bourrelet. Cette invagination est l'origine du manteau, dont le bord est constitué par le bourrelet susmentionné. Celui-ci, en s'étendant, détermine la croissance de la coquille sécrétée par le manteau (fig. 1 et 51). L'invagination s'élale dès l’origine sous forme d’un épaississe- ment palléal (légèrement concave seulement), ou bien s'enfonce, puis s'étale en se retournant ; l'enfoncement est alors causé par la prolifé- ration trop rapide du tissu épithélial au point où commence la for- mation du bourrelet palléal, et l'invagination se retourne pour com- mencer à produire la coquille. Les branchies prennent naissance, sous le manteau, par des saillies tégumentaires sous forme de filaments disposés en série (fig. 103, LV). D. Système nerveux et organes des sens. — Les centres nerveux naissent séparément, et généralement par épaississement de l’ecto- derme. Dans certains cas, cependant, il en est qui se forment encore par invagination (exemple : les ganglions cérébraux — dans l'aire vélaire — chez Vermetus, les « Ptéropodes », les Pulmonés stylom- matophores (en partie), Dentalium; les ganglions cérébraux, pédieux et viscéraux des Najades). De même, ies yeux et les otocystes se développent par épaississe- ment (délamination) ectodermique (y compris les yeux palléaux de Pecten); mais, dans bien des cas, ces organes naissent encore par invagination : chez divers Gastropodes (Paludina, Bithynia, Calyp- træa, Nassa, Hétéropodes, Limnæa, Planorbis), Céphalopodes, ainsi que les otocystes seuls de certains Gastropodes (Fusus), des Scapho- podes et des Lamellibranches (Cyclas, Najades, Teredo). 6° Formation des organes mésodermiques. — Le tissu mésoder- mique donne naissance : À. à la paroi épithéliale de la cavité cœlomique; B. au revêtement de la cavité circulatoire et au tissu conjonctif de remplissage interorganique. À. — Le cœlome dont la formation a été indiquée plus haut (4°), est une cavité communiquant avec l'extérieur, à paroi épithéliale diffé- renciée en deux points : 4) sous forme d'éléments excréteurs (reins) ; b) sous forme d'éléments reproducteurs — caducs, par conséquent — (organes génitaux). 52 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE a) Les reins sont produits aux dépens d’une partie du cælome (péri- carde), dans le procédé le plus primitif, ou bien par creusement dans le mésoderme (Paludina, Bithynia, Limax, etc.) en contact avec le péricarde, chacun d’eux étant en communication avec ce dernier et le devenant avec l'extérieur par une invagination ectodermique. (Outre ces reins proprement dits, définitifs ou néphridies, une seconde paire d'organes excréteurs, larvaires, a été observée dans divers Gastro- podes et quelques Lamellibranches. Voir ces groupes.) b) Les glandes génitales proprement dites (gonades) naissent aussi de la paroi du cœlome ou péricarde, chez les Gastropodes (exemple : Paludina), Lamellibranches (exemple : Cyclas), et Céphalopodes. Cette disposition est conservée chez l’adulte par les Aplacophores (fig. 20) et Céphalopodes (fig. 133); mais ailleurs, les glandes génitales se sépa- rent de la cavité péricardique, pour se mettre en rapport soit avec les reins, soit directement avec l'extérieur. Dans ce dernier cas, une invagination ectodermique rejoint la glande et forme éventuellement les glandes accessoires qui se trouvent sur le conduit génital. B. Appareil circulatoire (cœur). — Le cœur se forme d’une partie du blastocèle s’enfonçant dans le péricarde, en en soulevant la paroi, dont une partie devient ainsi celle du cœur (fig. 140). 8. Définition générale. — Pour résumer : Les Mollusques sont, au moins originairement, des animaux à symétrie bilatérale, à cavités digestive, cœælomique et circulatoire séparées les unes des autres et sans communication entre elles: la première ouverte au dehors par deux orifices, la seconde communiquant avec l'extérieur par les 7 < .. reins ou néphridies (ou Fig fi Schema Gun Moleue va du té directement, chez Nauti- glion stomato-gastrique; IV, ganglion pédieux ; lus), la troisième entière- V, pied; VI, ganglion viscéral; VII, estomac; VII, anus; LX, cavité palléale; X, branchie; XI, MEDL CIOSe. ie orifice rénal; XII, néphridie; XIII, péricarde; Leur enveloppe générale XIV, cœur; XV, glande génitale; XVI, ganglion du COrps est différenciée en pleural; XVII, manteau. 2 ; trois régions : a) antéro- dorsale ou céphalique, réunissant la plupart des organes de la sensi- MÉMOIRES 53 bilité spéciale ; b) postéro-dorsale ou palléale, formant un repli saillant autour du corps, dont la cuticule calcifiée constitue une coquille pro- tectrice et sur la face ventrale duquel se développent des proliféra- tions respiratoires (X, fig. 13); c) ventrale ou pédieuse, constituée par l'organe saillant locomoteur. Le système nerveux est formé de trois groupes de centres : a)supra- œsophagiens, sensoriels ou cérébraux ; b)infra-œsophagiens, tégumen- taires, locomoteurs, pédieux et palléaux (pleuraux) ; c) deux colliers périæsophagiens, innervant les viscères : x) l’antérieur, entérique ou stomato-gastrique ; 5) le postérieur ou viscéral proprement dit. Le développement présente presque toujours le stade véligère, qui est une trochosphère dont le cercle cilié préoral est devenu saillant, de façon à constituer un « voile » natatoire. II. — ÉTROLOGIE. Les Mollusques sont essentiellement des animaux aquatiques, la plupart marins et un petit nombre d’eau douce; un ordre seulement de Gastropodes et quelques autres formes isolées de ce groupe se sont adaptés à la vie terrestre. Ils sont répandus sur toute la surface de la terre, sous toutes les latitudes, sur les plus hautes montagnes et jusqu’à 5,000 mètres de profondeur sous le niveau de la mer; les zoologistes descripteurs en ont fait connaître environ 25,000 espèces actuelles. Des représentants en existent depuis les terrains paléo- zoïques les plus anciens. On observe parmi les Mollusques, souvent dans une même classe, les différents genres de régime alimentaire ainsi que les divers modes d'existence; mais généralement ces animaux sont libres, rampeurs ou nageurs; très peu sont fixés (quelques Gastropodes et Lamellibranches), quelques-uns seulement parasites intérieurs (Entoconcha [fig. 63], plusieurs Eulima, Entocolax [fig. 62], Entovalva |fig. 117], quelques autres parasites extérieurs (tous sur des Echinodermes : Stylifer [fig. 61], Thyca) et commensaux (Montacuta ferruginosa, Modiolaria marmorata, etc.). De nombreux cas d'adaptation protectrice et de mimétisme existent dans les divers groupes, les plus remarquables chez les formes nues et colorées (Nudibranches). L'existence individuelle des Mollusques est ordinairement assez courte : les Streptoneures marins peuvent vivre plusieurs années 54 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE (Littorina littorea, en captivité, il est vrai, a atteint presque une vingtaine d'années), ceux d’eau douce, trois ou quatre ans (Paludina); les Pulmonés sont généralement bisannuels; la plupart des Nudi- branches vivent également deux ans ou un peu plus; beaucoup de Lamellibranches sont adultes au bout d’un an (exemples : Mytilus, Teredo), de deux ans (Avicula); Ostrea edulis est adulte vers cinq ans, mais (dans les huîtrières) vit jusqu’à dix ans. Les grands Tridacna paraissent atteindre au moins un äge analogue (huit ans). Les Cycla- didæ ne vivent que deux ans, mais les Anodontes sont remarquables par leur longévité : la maturité sexuelle n'arrive pas chez eux avant cinq ans et la croissance continue jusqu'à vingt ou trente ans. III. — BIBLIOGRAPHIE. Ouvrages traitant de tout ou partie de l’organisation à groupe entier ou de plusieurs classes : Bronx et KEFERSTEIN, Die Klassen und Ordnungen der Weichthiere. Leipzig et Heidelberg, 1862-1866. — LankesTER, Mollusca, ÆEncyclopædia Britannica, Qt édit., vol. XVI, 1883 (réimprimé dans : Zoological articles, London, 1891). — Huxzey, On the Morphology of the Cephalous Mollusca (Phil. Trans., 1853) — Von JHERING, Vergleichende Anatomie des Nervensystemes und Phylogenie der Mollusken. Leipzig, 1877. — SPENGEL, Die Geruchsorgane und das Nervensystem der Mollusken (Zeitschr. f. vwiss. Zool., Bd. XXXV, 1881). — Rôsscer, Die Bildung der Radula bei den Cephalophoren Mollusken (Zeïtschr. f. wiss. Zool , Bd. XLI, 1885). — Mizne Enwarps, Observations sur la circulation chez les Mollusques (Ann. d. Sc. nat., sér. 3, t. VIII, 1847). — SomitEemexz, Ueber die Wasseraufnahme bei Lamellibranchiaten und Gastropoden (Mitth. Zool. Stat. Neapel, Bd. V, 1884, et VII, 1887.) — LanresrEer, Contributions to the develop- mental History of the Mollusca (Phil. Trans., 1875). IV. — SYSTÉMATIQUE. L'embranchement des Mollusques comprend cinq classes : Amphi- neura, Gastropoda, Scaphopoda, Lamellibranchia et Cephalopoda. Classe 4 : AMPHINEURA, von Jhering. Synonymie : Zsopleura, Lankester ; Aculifera, Hatschek. Ces animaux sont reconnaissables extérieurement à leur corps plus ou moins allongé, complètement symétrique, à bouche et anus MÉMOIRES 55 situés aux deux extrémités, et à téguments palléaux portant toujours des spicules plus ou moins nombreux. Le manteau, très développé, recouvre toujours au moins la face dorsale et les côtés latéraux du corps; la cuticule des téguments pal- léaux renferme toujours des spicules. La symétrie extérieure complète se retrouve dans l’organisation intérieure, Le système nerveux est caractérisé par la présence, de chaque côté, de deux cordons nerveux (palléaux et pédieux) et par la commissure postérieure, supra-rectale, des deux cordons palléaux. La cavité buccale ne possède pas de mâchoires, mais présente dans la règle un cœcum radulaire. L'anus et les orifices rénaux sont postérieurs. Le cœur est également postérieur, à ventricule plus ou moins accolé à la paroi dorsale du péricarde. Les Amphineures sont des Mollusques marins, répandus dans toutes les mers et dans les différentes profondeurs. Leur existence remonte jusqu’à une époque géologique très ancienne. Il en existe deux ordres bien différents : Polyplacophora, Blainville, et Apla- cophora, von Jhering. | 1” ordre : Polyplacophora. Par la forme générale de leur corps, ce sont les moins spécialisés des Mollusques; chez eux, le pied occupe toute la face ventrale du corps, et le manteau toute la face dorsale ; ce dernier porte huit pla- ques calcaires transversales; entre le manteau et le pied se trouve, de chaque côté, une rangée plus ou moins longue de branchies. Type : Oscabrion ou Chiton. I. — MoRPHOLOGIE. 1. Téguments. — Le manteau recouvre le corps entier, au côté dorsal ; son extension en largeur et de haut en bas est en raison inverse de celle du pied. Ce manteau porte une coquille formée de huit plaques en série longitudinale (fig. 17), articulées entre elles, chacune recouvrant partiellement la suivante (sauf chez Chitonellus, où elles ne sont pas toutes en contact avec les deux pièces voisines) ; cette disposition permet à l'animal de se rouler en boule. Les parties nues du manteau portent des spicules. Les deux plaques terminales (première et huitième) de la coquille sont semi-circulaires, et les autres à peu près quadrangulaires. Toutes 56 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE peuvent être en grande partie (Chitonellus, fig. 18), ou même entiè- rement (Cryptochiton), recouvertes par le manteau. Chaque plaque est formée de deux couches calcaires superposées, bien distinctes fig. 14), la plus profonde (articulamentum), compacte, et la plus superficielle ({egmentum), seule visible sur l'animal vivant, percée de nombreux canaux verticaux par lesquels passent des organes sen- soriels. Ce tegmentum est une conformation cuticulaire nouvelle, Fig. 14. — Section transversale des téguments palléaux de Chiton (région latérale), grossie; d'après BLumricm. I, tegmentum; II, articulamentum; III, épithélium palléal sous- coquillier; IV, épithélium du bord du manteau; V, spicule; VI, cuticule du bord du manteau; VIa, périostracum; VII, mégalæsthetes ; VII, micræsthetes. sans correspondant chez les autres Mollusques ; elle a pris naissance par les bords du manteau (limbe) venant recouvrir ceux de l’articu- lamentum ; elle s’est finalement étendue sur tout ce dernier et a fait corps avec lui. Sur presque toutes les parties nues du manteau existent des spi- cules cornés ou calcaires (fig. 1#, V), naissant sur des papilles épithé- liales par une cellule matrice. Le pied occupe toute la longueur du corps, de la bouche à l'anus, et forme une surface ventrale de reptation; sa largeur est en raison inverse de l'extension du manteau : il est large dans les Chitons pro prement dits (fig. 17), étroit dans Chitonellus (fig. 18). VTT PTIT APE MÉMOIRES ÿ7 2. Système nerveux et organes des sens. — Il n'y a, pour ainsi dire, pas de concentration en ganglions distincts ; mais les gros troncs nerveux sont eux-mêmes ganglion- naires dans toute leur étendue. Il existe deux paires de ces troncs lon- gitudinaux, réunis en avant par une seulecommissureganglionnaire supra- œsophagienne ou cérébrale (fig. 15), antérieure à la masse buccale; les deux cordons ventraux ou pédieux sont joints par de nombreuses anasto- moses transversales, sous le tube d- gestif; les deux cordons latéraux ou palléaux sont réunis, en arrière, par une commissure supra-rectale. La commissure cérébrale innerve les palpes, les lèvres et la muscula- ture de la masse buccale; elle est continuée sous l'œsophage par la com- missure labiale (fig. 15, Il). Les cor- dons ventraux fournissent les nerfs du pied. Les cordons latéraux innervent surtout le manteau et les branchies et correspondent aux centres pleuraux plus les nerfs palléaux des autres mol- lusques; de leur partie tout à fait antérieure naît une commissure sous- intestinale (VIT), présentant en son milieu une paire de ganglions silués à la partie antérieure de l'estomac : cette commissure est homologue à la commissure viscérale; mais elle est encore peu développée, et une partie des viscères reçoit ses nerfs des gros Fi (ol HENTAI A IST pa 0 TA F2 a 1V Fig. 15. — Système nerveux central de Chiton, vu dorsalement et grossi ; le tube digestif est représenté sché- matiquement par un cylindre trans- parent passant au-dessus de toutes les commissures, sauf la cérébrale et la palléale postérieure ; d’après plusieurs figures de HaLLer. I], commissure stomato-gastrique ; Il, commissure labiale; III, cordon pédieux ; IV, anus; V, commissure palléale supra-rectale; VI, cordon palléal; VII, commissure viscérale ; VIII, commissure subradulaire; IX, commissure cérébrale; X, bouche. troncs palléaux. Enfin, la commissure stomato-gastrique, qui est aussi ganglionnaire sur une partie de son étendue, naît vers l'ori- gine de la commissure labiale; elle est récurrente et passe entre la masse buccale et l’æsophage; de la commissure labiale sort encore, plus médialement, une seconde petite commissure infra-æsopha- 58 SOCIÉTÉ ROYALE MALACUOLOGIQUE DE BELGIQUE gienne, avec une paire de ganglions innervant l'organe subradulaire. Organes des sens. — La région céphalique est peu différenciée et ne porte pas d'organes de la sensibilité spéciale. Les coins du mufle sont allongés en palpes labiaux, rudiments de tentacules (fig. 17, I). La cavité buccale présente, sur sa paroi inférieure, des corps gus- tatifs cyathiformes, innervés par la commissure cérébrale ; en outre, en avant de la radula, sur la paroi ventrale, se trouve (au-dessus d’une paire de petits ganglions) une saillie épithéliale à terminaisons nerveuses : l'organe subradulaire. Le tegmentum des valves coquil- lières est traversé par des organes sensoriels palléaux; ceux-ci sont constitués par des papilles épithé- liales, dans lesquelles se trouvent des terminaisons nerveuses, recou- vertes d’un capuchon cuticulaire : on les appelle, suivant leur taille, me- galæsthetes et micræsthetes(fig.14). Dans certaines formes de Chitons, des megalæsthetes se sont modifiés Fig. 16. — Section axiale d'un œil de cri. de fa£on à devenir des yeux (fig. 16): ton spiniger, grossi ; d'après Mosezex.l, Ceux-ci sont formés par une rétine nerf optique avec cellules ganglionnaires profonde, un cristallin, une cornée MR Mets À D RE CP ÉRN etuneenveloppepigmentée, IV, rétine { V, micræsthete; VI, cornée calcaire; VII, cristallin. 3. Système digestif. — Le canal alimentaire s'étend de l’un à l’autre bout du corps de l'animal (fig. 17, I, bouche; VI, anus). La bouche conduit dans une cavité buccale, sur la paroi inférieure de laquelle s'ouvre le sac de la radula; ce sac s'étend en arrière Jusque vers lestomac. Chaque rangée de la radula est formée de dents grandes, solides et de forme différente, au nombre de huit de chaque côté de la dent médiane. La partie antérieure de la radula est appuyée sur une masse cartilagineuse mise en mouve- ment par de très nombreux muscles. Deux paires de glandes débou- chent dans la cavité buccale; sur les côtés, assez en avant, les glandes salivaires proprement dites, ramifiées, mais peu étendues et à conduit excessivement court, sur la paroi ventrale, en dessous de l'organe « subradulaire », deux petites glandes juxtaposées. MÉMOIRES 59 L'œæsophage est assez court. De chaque côté s'y ouvre une vaste poche glandulaire à surface intérieure papillaire. L'estomac, assez vaste et à parois minces, est environné par le foie. Celui-ci débouche dans l'estomac par des orifices multiples et con- stitue une glande peu compacte, à acini très divisés. L'intestin est fort long (les Polyplacophores sont herbivores), recourbé en anses nombreuses; il se termine sur la ligne médiane, entre le pied et le manteau. 4. Système circulatoire. — Le cœur, dorsal et médian, est situé dans un péricarde assez vaste, à la partie tout à fait postérieure du corps. Il est composé d’un ventricule allongé et de deux oreillettes symé- triques auxquelles aboutissent les veines bran- chiales, et qui communiquent chacune avec le ventricule par deux orifices (fig. 4, VII, VIII). Du ventricule naît, en avant, une aorte unique, d’où le sang se rend aux divers espaces inter- viscéraux. Le sang veineux provenant des diverses parties de l'organisme arrive dans une paire de conduits longitudinaux situés de chaque côté à l'union des bords du manteau au corps FEAT OR sion Bus, (fig. 18, LT). Sur cette même ligne de Jonc- grossi, vu ventralement ; tion, entre le manteau et le pied, se trouve Fépri Fappox es À L uccal; II, palpe; III, une rangée de branchies(fig. 4, IV, et 48, IV): pied; 1V, bord du man- celles-ci sont donc disposées symétriquement, teau; V. branchies dans . à : la cavité branchiale ; VI, en paires multiples (de 6 à 75), soit sur toute sus. la longueur du corps, soit sur les trois ou les deux quarts postérieurs, soit même seulement sur l'étendue corres- pondant aux deux dernières plaques de la coquille, dans un espace formant alors une petite chambre branchiale (fig. 17, V). Une branchie est constituée par un axe transversal, portant sur chaque face (antérieure et postérieure) une rangée de filaments bran- chiaux aplatis (fig. 4, IV). Le sang du conduit longitudinal afférent susmentionné entre dans la branchie par le bord externe ou palléal de l'axe; le sang qui a respiré sort par le côté interne ou pédieux de cet axe et arrive dans un autre conduit sanguin longitudinal (fig. 18, VIII) qui le mène à l'oreillette. 60 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE 5. Système excréteur. — Il y a deux reins symétriques; chacun d'eux est formé d'un tube disposé longitudinalement, sur le côté du corps, et replié une fois sur lui-même, de façon à avoir ses deux extré- mités en arrière : l'extrémité interne s'ouvre dans le péricarde par un orifice ou entonnoir cilié (fig. 4, IT); l’externe débouche au dehors, entre deux branchies de la région postérieure. Sur le tube principal, qui présente un renflement en forme d’ampoule vers son extrémité extérieure, s’insèrent de nombreux tubes de plus petit calibre, rami- fiés contre les pa- rois du corps, ven- tralement, latéra- lement, et entre les viscères (fig. 4, II, et 18, LI). Larll Dal X! 6. Système re- producteur. — Les sexes sont séparés. La glande génitale unique, présentant extérieurement des sillons trans- Fig. 18. — Section transversale de Chitonellus, passant par le versaux, est située 3e quart ; grossi. I, intestin; II, rein; III, vaisseau branchial afférent; IV, branchies; V, cordon pédieux; VI, pied; dorsalement, entre VIJ, bord du manteau; VIII, vaisseau branchial efférent ; l'aorte et l'intestin IX, cordon nerveux palléal; X, foie; XI, aorte; XII, valve : coquillière; XIII, glande génitale. (fig. 18, XII) elle s'étend sur presque toute la longueur du corps, jusqu’au péricarde (fig. 4, [). Les con- duits génitaux pairs naissent vers la partie postérieure; ils sont recourbés deux fois sur eux-mêmes et présentent, chez la femelle, un élargissement glandulaire sur leur parcours; ils s'ouvrent au dehors entre deux branchies de la région postérieure, en avant des orifices rénaux. Les œufs sont des cellules de l’épithélium ovarien qui s’en- foncent sous leurs voisines, puis, par leur croissance, soulèvent celles- ci de façon à s’en former un follicule. Ces œufs pondus ont une coque chitineuse à prolongements épineux; après leur expulsion, ils sont généralement conservés par la femelle, entre le manteau et les bran- chies. "27 MÉMOIRES 61 7. Développement. — L'œuf se segmente complètement et forme une gastrula par invagination (fig. 7); le blastopore ne se ferme pas : il se rapproche peu à peu de l'extrémité antérieure de l'embryon, où se trouve un cercle cilié (voile) avec une houppe ciliée au centre. Le mésoderme naît de l'endoderme, au voisinage du blastopore, et forme deux couches limitant une cavité générale (fig. 11, Il). L’ecto- derme qui entoure le blastopore s'enfonce peu à peu et constitue l'œsophage ; un diverticule de ce dernier devient le sac radulaire. L'invagination ectodermique anale (proctodæum), mettant l'intestin en communication avec le dehors, ne se produit que fort tard. En avant de la face ventrale, une autre invagination ectodermique forme une grande glande pédieuse qui s'atrophie ultérieurement, Quatre épaississements internes, longitudinaux, parallèles de l’ectoderme (fig. 11, IT), constituent les quatre grands cordons nerveux : sur la partie tout antérieure de chaque cordon latéral, se trouve un œil à cavité close, qui disparaît chez l'adulte. La cuticule dorsale s’épaissit dans des enfoncements transversaux, en arrière du voile et, par sa calcification, constitue d’abord les sept plaques antérieures de la coquille, puis, plus tard, la huitième. 8. Définition générale. — Les Polyplacophores sont des Amphi- neures un peu allongés et aplatis, à manteau et à pied rampeur bien développés et aussi longs que le corps; leur manteau porte une coquille formée de huit plaques calcaires plus ou moins complète- ment articulées entre elles et dont la couche superficielle est perforée de nombreux canaux perpendiculaires renfermant des organes senso- riels ; le tube digestif présente un intestin fort enroulé et un foie formant une masse spécialisée ; des branchies multiples sont disposées symétriquement entre le pied et le manteau, en deux rangées plus ou moins étendues, à partir de l'anus. Les organes génitaux ont des orifices extérieurs propres. Il. — ÉTHoLocie. Les Polyplacophores sont des animaux marins, rampeurs, apathi- ques, presque tous phytophages; ils habitent la zone littorale, et aussi les régions plus profondes, jusque vers 4,000 mètres. On les trouve dans toutes les mers (environ trois cents espèces); leurs restes se rencontrent dans presque tous les terrains, depuis le silurien. 62 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE IIT. — SYSTÉMATIQUE. Les Polyplacophores ne comprennent qu'une seule famille : Chi- tonidæ, dont les caractères sont, par conséquent, ceux de l’ordre. Chiton, Linné(fig.17). — Plaques de la coquille largement visibles : Leptochiton ; bords du manteau uniformément recouverts de spicules écailleux : L marginatus, Pennant, Océan Atlantique. Callochiton ; branchies seulement sur Ja moitié postérieure du corps : C. lœvis, Pennant, Océan et Méditerranée. Acanthochiton ; bords du manteau présentant des spicules épineux réunis en faisceaux correspondant aux plaques de la coquille : A. fascicularis, Linné, Océan et Médi- terranée. Chitonellus, Lamarck. — Plaques de la coquille peu visibles (fig. 18) et n'étant pas toutes articulées entre elles; pied étroit. C. fasciatus, Quoy et Gaimard, Océan Pacifique. | Cryptochiton, Middendorf — Plaques de la coquille entièrement cachées sous le manteau. C. Stelleri, Midd., Pacifique Nord: IV. — BIBLIOGRAPHIE. SEDGWICK, On certain Points in the Anatomy of Chiton (Proc. Roy. Soc. Lon- don, 1881). — Harrer, Die Organisation der Chitonen der Adria (Arb. Zool. Inst. Wien, Bd. IV, 1882). — BLumricx, Das Integument der Chitonen (Zeitschr. f. wiss. Zool., Bd. LII, 1891). 2° ordre : Aplacophora. Synonymie : Scolecomorpha, Lankester ; Solenogastres, Gegenbaur ; Telobranchia, Koren et Danielssen. Ces animaux, à aspect vermiforme, ont toute l'enveloppe du corps formée par le manteau ; celui-ci est dépourvu de coquille, mais porte de très nombreux spicules. — Type : Neomenia (fig. 19). I. — MorPHoOLOGrEr. Le manteau, qui recouvre le corps entier, porte une cuticule assez épaisse dans laquelle sont implantés des spicules produits par l’épithélium tégumentaire. Le système nerveux est formé des mêmes troncs longitudinaux “run à à à MÉMOIRES 63 (deux pédieux, deux palléaux) avec les mêmes rapports, que chez les Polyplacophores; mais la commissure supra-œæsophagienne porte en son milieu une masse ganglionnaire cérébrale bien différenciée. Le tube digestif est tout à fait droit (les Aplacophores sont carni- vores). Le sang est rouge. Les tubes néphridiens, homologues aux reins des Chitons, débouchent dans un cloaque postérieur, rudiment de cavité branchiale, et servent de conduits génitaux. Les glandes sexuelles débouchent dans la partie antérieure du péricarde. IL. — ÉTHoLoce. Les Aplacophores sont des animaux marins, carnivores, générale- ment assez lents, habitant les fonds vaseux; leur taille va de quelques millimètres à 12 et 14 centimètres. On ne les rencontre pas dans la zone littorale, mais le plus souvent entre 30 et 100 mètres de pro- fondeur, parfois plus bas et même jusque dans la zone abyssale. On en connaît environ vingt-cinq espèces, des mers boréales, de l'Océan Atlantique, de la Méditerranée et de l'Océan Pacifique. III. — SYSTÉMATIQUE. Il existe deux groupes ou sous-ordres de Aplacophora : les Néoméniens et les Chætodermiens, assez différents pour devoir être examinés séparément. 4° sous-ordre : Néoméniens. Animaux plus ou moins allongés, à revêtement de spicules et à sillon longitudinal ventral. — Type : Neomenia (fig. 19). Ï. — MOoRPHOLOGIE. 4. Téguments. — Le manteau s'étend sur les côtés jusqu’au point de recouvrir la plus grande partie de la face ventrale, où il ne laisse libre qu'un étroit sillon longitudinal médian (fig. 19, I). Sa cuticule, souvent fort épaisse, renferme des spicules calcifiés, allongés, portés sur des papilles épithéliales, et souvent aussi (quand elle est très épaisse), des papilles sensorielles. Dans le sillon ventral, se trouve habituellement une saillie ciliée, 64 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE rudiment du pied, A la partie antérieure, celui-ci présente une fossette ciliée, dans laquelle débouche la secrétion d'une grosse glande muqueuse occupant la région antéro-ventrale du corps et correspondant à la glande pédieuse embryonnaire des Chiton; tout le long de la saillie pédieuse, se trouvent encore de petites glandes muqueuses. 2. Système nerveux. — Une grosse masse cérébrale supra- œsophagienne, formée de deux ganglions accolés, et souvent pourvue de renflements accessoires, se trouve dorsalement, en avant de la masse buccale. De chaque côté, il en sort deux cordons nerveux ganglionnaires, soit immédiatement séparés, soit unis sur une petite étendue (et présentant alors, à leur point de séparation, un ganglion pleural : Neomenia) : le plus dorsal est le cordon palléal, le ventral, le cordon pédieux, homologues aux cordons de même nom des Poly- placophores. Les cordons pédieux possèdent à leur commencement un renfle- ment ganglionnaire; une forte commissure réunit les renflements des deux troncs. Postérieurement, les deux cordons présentent des renflements assez réguliers et des anastomoses transversales; tous les nerfs sortent du côté axial et vont au pied. Les cordons palléaux sont réunis en arrière au-dessus du rectum, par une commissure sur laquelle est habituellement un ganglion allongé; en outre, chaque cordon est joint au tronc pédieux corres- pondant par des anastomoses. Parfois, fes cordons pédieux et palléal d'un même côté ne s'étendent pas séparément jusqu'à l'extrémité postérieure et sont réunis ensemble, tout en arrière, en un tronc commun (Paramenia). De la masse cérébrale naît une petite commissure infra-œsopha- gienne antérieure, ou stomato-gastrique, avec deux ganglions vers son milieu. On ne connaît pas d'organes sensoriels spéciaux, sauf des papilles épithéliales qui s’enfoncent au travers de l’épaisse cuticule de diffé- rents genres et un papille dorsale invaginable, située tout en arrière, au-dessus du rectum, sur la ligne médiane, et non recouverte par la cuticule. 3. Système digestif. — La bouche est située en avant, au côté ventral; elle est souvent entourée de papilles probablement senso- re nd ART | 7 D ei 2 a CAE MÉMOIRES 6 rielles et mène dans un pharynx musculeux, parfois protractile, revêtu d'une cuticule assez épaisse : il y débouche les glandes salivaires et la gaine de la radula. Cette dernière manque dans Neomenia et certains Proneomentia et Dondersia; ailleurs, elle est formée de plusieurs rangées transversales constituées chacune d’une série continue de dents ou de deux pièces séparées. Les glandes salivaires (absentes chez Neomenia) sont ventrales, symétriques, souvrant sur un tubercule subradulaire, fusionnant parfois leurs conduits (cette paire correspond aux glandes subradulaires des Chiton); il en existe souvent une seconde paire, dorsale ou dorso- latérale, débouchant ensemble au milieu du pharynx. L'œsophage, ordinairement court, conduit dans un estomac cylin- drique, rectiligne, souvent prolongé en avant par un cul-de-sac dorsal : cet estomac présente, de chaque côté, de courts cœcums habituelle- ment symétriques (donnant l'aspect d’une segmentation régulière), à cellules épithéliales secrétoires (hépatiques); la paroi dorsale du tube stomacal est ciliée. L'intestin est droit, court, à parois minces, entièrement ciliées; l'anus débouche dans le cloaque branchial (fig. 20, VII), avec les reins et la glande muqueuse anale. 4. Système circulatoire. — Il n’y a pas de vaisseaux différenciés, à parois propres ; le sang (qui, au moins dans la plupart des formes est rouge, par suite de la présence d’hémo- globine dans les corpuscules, circulaires ou ovalaires) remplit toute la cavité générale (péricarde excepté); on distingue cependant deux espaces sanguins bien limités : un sinus ventral, entre le pied et le tube digestif, et un sinus tubuliforme dorsal (aorte), dont la partie postérieure constitue un cœur contrac- tile, renfermé dans le péricarde et attaché à Fig. 19. — Neomenia ca- . à Se rinata, vu ventrale- sa paroi dorsale (sauf chez Neomenia où il est nn RARES hatare ll: partiellement libre). d'après Hansen. I, bran- Dans certaines formes (Neomenia [fig. 19,1] Chies:ll,partieantérieure du sillon pédieux; III, et Paramenia), il existe sur le pourtour inté- ouverture buccale, rieur du cloaque où cavité branchiale, une rangée circulaire de branchies; celles-ci sont des lames ou replis épithéliaux, à cavité communiquant librement avec la cavité du corps (et les sinus sanguins susmentionnés). Dans les formes sans branchies, T. XXVI, 1892 ù 66 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE le sang veineux du sinus ventral vient en contact avec l’eau par la paroi intérieure de la chambre cloacale ou branchiale et la surface. ciliée du pied; chez les formes branchiées, ce sang arrive aux bran- chies, d’où il se rend au cœur par deux troncs « auriculaires » chez Neomenia. | Dans la cavité branchiale s'ouvre une grosse glande muqueuse anale, entre le pied et l’anus. 5. Système excréteur. — La cavité péricardique est située en arrière du corps, au-dessus du rectum ; sa paroi intérieure est par- tiellement ciliée (au dos et sur les côtés). Elle communique avec le dehors par une paire de tubes rénaux (fig. 20, INT), débouchant > A Ceres ZT = ‘# SU Fig. 20. — Section sagittale médiane de la partie postérieure de Ismenia, grossie; d’après Pruvor. I, intestin ; II, diverticule du rein; III, nephridium ; IV, poches dans la plus dorsale desquelles débouche la glande anale; V, orifice commun des néphridies; VI, cloaque ; VII, rectum; VIII, commissure des troncs palléaux ; IX, vésicule séminale ; X, péricarde; XI, glande génitale, extérieurement par une large ouverture commune, dans le cloaque branchial, sous l'anus; comme ceux de Chiton, ces tubes se dirigent d'abord en avant, puis sont repliés sur eux-mêmes. Ces reins sont fort modifiés dans leur structure et leur conforma- tion, par suite de leur rôle de conduit vecteur des produits génitaux; leur paroi intérieure, surtout dans la partie la plus distale (poche commune terminale) est fort glandulaire et constitue un organe secré- tant la coque des œufs; en outre, sauf chez Lepidomenia, où ils sont forts simples, ces reins présentent sur leur parcours (dans la moitié proximale) une ou deux paires d’appendices cœcaux, dont la plus voi- sine du péricarde constitue des réservoirs spermatiques fig. 20, IX). PUNTO Se CES PR * « à » f 2 MÉMOIRES 67 6. Système reproducteur. — Les deux sexes sont réunis sur chaque individu. Les glandes génitales, paires, tubuleuses, sont accolées et s'étendent dorsalement, sous le sinus aortique (fig. 20, XD), tout le long du corps, jusqu'au péricarde; elles débouchent dans ce dernier. Leur paroi intérieure donne, côte à côle, des œufs et des spermatozoïdes : les premiers par la face médiane, les seconds par la face opposée. Ces produits sexuels tombent dans le péricarde dont le revêtement cilié les pousse dehors, par les reins ou néphridies, en séparant les œufs des spermatozoïdes. Sur le trajet des néphridies, des spécialisations de la paroi constituent, comme il vient d’être dit, des receptaculum seminis et une glande sécrétant la coque des œufs. Quelques espèces présentent une paire d'organes excilaleurs, à spicules calcaires exsertiles, situés de chaque côté de l'orifice génito- urinaire, dans le cloaque branchial. 7. Développement. — L'évolution embryonnaire est encore peu connue; on sait que les œufs, rejetés isolé- ment, se segmentent entièrement et forment une gastrula par invagination, avec blasto- pore primitivement postérieur. La région antérieure, limitée par une couronne ciliée (velum), porte en son centre une houppe de cils, dont l’un prédomine et constitue un fla- gellum. La partie postvélaire de l'embryon s'allonge et les cellules ectodermiques com- pig. 24. — Embryon âgé de mencent à y produire des spicules. Puis le Dondersie, grossi;d'après voile disparaît et la face dorsale se couvre de sept plaques calcaires imbriquées, formées de spicules juxtaposées (fig. 241). 8. Définition générale. — Les Néoméniens sont des Aplacophores hermapbrodites, à sillon pédieux ventral, à tube intestinal sans foie différencié, et à reins avec ouverture extérieure commune. II. — ÉrHoLocx. Les Néoméniens sont des animaux marins, mais non littoraux ; ils habitent des fonds vaseux, rampant sur des colonies d'Hydraires ou d’Anthozoaires dont ils se nourrissent, par une profondeur moyenne de 30 à 400 mètres, quelquefois 200 et même 500 mètres. On les a 68 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE rencontrés, jusqu'ici, dans les mers boréales, l'Atlantique septentrional, la mer des Antilles et la Méditerranée, LIT. — SYSTÉMATIQUE. Les Néoméniens ne comprennent qu'une seule famille, Neome- nüdæ, dont les caractères sont donc ceux du sous-ordre. On en connaît un peu plus de vingt espèces, réparties dans six genres : Neomenia, Tullberg; des branchies, pas de radula; N. carinata, Tullberg (fig. 19), Océan Atlantique nord. — Paramenia, Pruvot, des branchies et une radula; P. impexa, Pruvot, Méditerranée. — Proneomenia, Hubrecht, pas de branchies, cuticule épaisse renfer- mant des papilles épithéliales; P. aglaophenia, Kowalevsky et Marion, Méditerranée, — Ismenta, Pruvot, cuticule mince, une émi- nence ventrale précloacale; 1. ichtyodes, Pruvot, Méditerranée, — Lepidomenia, Kowalevsky et Marion, cuticule mince, radula volumi- neuse; L. hystrix, Kowalevsky et Marion, Méditerranée, — Dondersia, Hubrecht, cuticule mince, radule rudimentaire ou nulle : D. festiva, Hubrecht, Méditerranée. LV. — BIBLIOGRAPHIE. HuBrecT, Proneomenia Sluiteri (Nied. Arch. f. Zool. Suppl., Bd. Il, 1881). — Kowazxvsky et Marion, Contributions 4 l’histoire des Solénogastres ou Aplaco- phores. [Ann. Mus. Marseille (Zoologie\, t. III, 1889.] — Hansen, Neomenia, Proneomenia und Chætoderma. | Bergens Mus. Aarsber., 1888 (1889).] — Pruvor, Sur l'organisation dé quelques Néoméniens des côtes de France (Arch. d. Zool. Expér., sér. 2, t. IX, 1891). — Wiren. Studien über die Solenogastren, II (Æ. Svensk. vetensk. Akad. Handl. Bd. XXV, 1893) 2 sous-ordre : Chætodermiens. Animaux cylindriques, vermiformes, à revêtement de spicules, présentant dans une cavité terminale postérieure, deux branchies feuilletées. — Type : Chætoderma (fig. 22). [. — MorPnoLocis. 1. Téguments. — Le manteau recouvre le corps entier, lui don- nant ainsi un aspect cylindrique régulier (la moitié postérieure étant seulement un peu plus forte) et vermiforme ; l'extrémité postérieure est renflée en forme de cloche et constitue la chambre branchiale .# MÉMOIRES 69 largement ouverte. Le corps a un revêtement uniforme de courts spicules calcaires logés dans la cuticule. 2. Système nerveux et organes des sens. — Deux ganglions céré- braux Juxtaposés, à renflements accessoires, donnent de chaque côté deux cordons nerveux longitudinaux assez voisins, dont le ventral (pédieux) est plus faible que l'autre (palléal). Dans la partie posté- rieure, le tronc pédieux s’unit au palléal (comme chez Paramenia) et les cordons palléaux sont réunis au dessus du rectum par un gan- glion; de celui-ci part une petite commissure périrectale. Les deux cordons pédieux sont anastomosés entre eux et avec les troncs pal- léaux, au moins dans la partie antérieure. Une petite commissure stomato-gastrique naît des ganglions cérébraux et entoure l’æso- phage; elle porte de petits ganglions en son milieu. Il n'ya pas d’organe sensoriel différencié, à part un enfoncement dor- sal postérieur, correspondant à la fossette précloacale des Néoméniens. 3. Système digestif. — La bouche est antérieure, tout à fait terminale et entourée ventralement par un petit bouclier arrondi (fig. 22, IL); la cavité me buccale, dont une partie est légèrement éva- ginable, porte sur son plancher une seule grosse dent médiane, qui représente la radula. Le canal alimentaire est droit; vers son mi- lieu, il se rétrécit pour former l'intestin ; c’est { pl exactement en avant de ce rélrécissement que I débouche un foie différencié, sous forme d'un Fig. 22. — Chetoderma ni- grand sac ou cæcum simple, situé ventrale- ‘id, vu dorsalement, >: : Ê s ; de grandeur naturelle; ment. L'intestin se termine sur la ligne mé- d’après Wiren. I, fossette diane, dans le cloaque branchial. précloacale; II, branchies; III, extrémité céphalique avec son petit bouclier 4. Système circulatoire. — Le cœur est heu situé tout en arrière du corps, dorsalement ; il est presque entièrement libre dans le péricarde et traversé par des muscles rétracteurs des branchies. Au surplus, l'appareil circulatoire est fort semblable à celui des Néoméniens. L’extrémité postérieure du corps est creusée en forme de cloche, à ouverture contractile; elle renferme deux grandes branchies symé- triques, (fig. 22, IT) portant chacune une double rangée de feuillets, comme celles des Polyplacophores. 70 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE 5. Système excréteur. — De la partie postérieure du péricarde, naissent deux tubes rénaux. Ils sont plus manifestement des organes excréteurs que ceux des Néoméniens : leurs parois sont minces, ciliées, sans différenciation en organes génitaux accessoires. Ces tubes s'ouvrent séparément au dehors, dans le cloaque branchial, de chaque côté de l'anus. 6. Système reproducteur. — Les sexes sont séparés; la glande génitale impaire occupe la même situation que les glandes paires des Néoméniens et débouche par un orifice médian, dans le péricarde ; les produits sexuels sont expulsés par les reins. 7. — Le développement n’est pas connu. 8. Définition générale. — Les Chætodermiens sont des Aplacophores dioïques, cylindriques, sans sillon ventral, à raduia formée d’une seule grosse dent, à glande hépatique différenciée en forme de sac unique; leur cœur est perforé par des rétracteurs branchiaux ; leurs deux reins souvrent séparément dans le cloaque branchial où se trouvent deux cténidies bipectinées. IL, — ÉTnoLocre. Les Chætodermiens sont des animaux marins, se nourrissant de Protozoaires, vivant dans les fonds vaseux, depuis 30 mètres de profondeur jusque dans les régions abyssales. On n’en connaît que trois espèces, de l'Atlantique Nord, de l’océan Arctique et du Pacifique. LIT. — SYSTÉMATIQUE. I n'y a qu'une seule famille de Chætodermiens : Chætodermatidæ, représentée par un seul genre, Chætoderma, Loven, dont les carac- tères sont, par conséquent ceux du sous ordre. Exemple : C. nitidu- lum, Loven, Atlantique Nord. IV. — BIBLIOGRAPHIE. Von Grarr, Anatomie des Chætoderma nitidulum (Zeitschr. f. wiss. Zool., Bd. XXVI, 1876). — Wirex, Studien über die Solenogastren. I. Monographie des Chætoderma nitidulum (X. Svenshk. Vetensk. Akad. Handl., Bd. XXIV, n° 12, 1892). s 1 Pl4 Late : SO ds TRS ne, à Line à LA ANT de : MÉMOIRES 71 Classe 2 : GASTROPODA, Cuvier. Synonymie : Paracephalophora, Blainville ; Anisopleura, Lankester. Mollusques à organisation asymétrique, où (sauf pour quelques cas exceptionnels) les trois régions du corps sont nettement caractérisées : têle antérieure, pied ventral généralement reptateur, et masse viscé- rale dorsale, nue ou recouverte d'une coquille d’une pièce. = Type : helix ou escargot (fig. 82). I, — MORPHOLOGIE. 1. Téguments et conformation extérieure. — 1° La téte, qui est bien développée, forme une masse plus ou moins cylindrique (parfois aplatie: Voluta, etc.); elle porte la bouche à l'extrémité antérieure et est pourvue dorsalement d’une paire (Streptoneures : Thécosomes (fig. 71), Phyllivhoe (fig. 77); Elysiens (fig. 81); Pulmonés basommatophores (fig. 48); Athoracophorus) ou de deux paires de tentacules (la plupart des Opisthobranches et les Pulmonés stylommatophores : fig. 68), constituant ou portant des organes sensoriels. Ces tentacules sont contractiles; chez les Stylommatophores, ils sont invaginables ; leur forme varie beaucoup d’un groupe à l’autre; ils se modifient souvent et peuvent même disparaître sans laisser de trace (Olivella, Homalo- gyra, certains Terebra, Pterotrachea : fig. 67); chez la plupart des Bulléens, les deux paires sont élargies et transformées en un bouclier céphalique quadrangulaire (Gg. 69) dont les quatre coins correspon- dent aux sommets des quatre tentacules; la paire unique des Amphi- bolidæ, Otinidæ, Siphonariidæ et Gadiniidæ, très réduite, donne également au-dessus de la tête l'aspect d’un disque aplati. La paire antérieure des Pleurobranchidæ (fig. 74), Triloniidæ (fig. 76), Den- dronotidæ, Thelyidæ, etc., est transformée en un voile frontal plus ou moins développé. Les tentacules sont aplatis (Narica), fendus | Pyramidellidæ, Solarium et beaucoup d'Opisthobranches (paire pos- térieure)|, fourchus (Janthina, fig. 60, certains Elysiens), plurifide (divers Nudibranches : Dendronotus, paire postérieure). Certaines formes paraissent avoir encore une autre paire de tenta- 72 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE cules, situés de part et d'autre de l'ouverture buccale : ce sont les « palpes labiaux », plus ou moins longs, qu'on observe parmi les Streptoneures, chez Trochus infundibulum, Ampullaria, Jeffreysia, Choristes, et parmi les Euthyneures, chez divers Pulmonés (Glandina; Limnæa, où ils forment une sorte de voile buccal, fig. 48, VI) et Tectibranches. Parmi les autres conformations céphaliques des adultes, il faut noter encore : les palmettes de nombreux Rhipidoglosses (fig. 58, Il) et de Fossarus, saillies variées situées entre les deux tentacules: la crête médiane dorsale de Olivella et Janus ; le pseudopallium, expan- sion céphalique entourant toute la coquille, sauf le sommet, dans Stylifer (fig. 61). 2° Manteau et coquille. — Le manteau recouvre normalement tout le sac viscéral, débordant tout autour et laissant sortir ventrale- ment la tête et le pied; à la partie antérieure, ou latéro-antérieure (postérieure chez les Cavoliniidæ et Cymbuliidæ), il comprend entre le corps et lui, une « chambre palléale » (fig. 54), largement ouverte dans les Streptoneures et les Tectibranches, mais à ouverture (ouver- ture palléale, orifice pulmonaire) rétrécie chez les Pulmonés, par la soudure presque complète du bord palléal à la nuque. Il est recouvert par la coquille, mais son bord fait un peu saillie au dehors et peut présenter de petits tentacules, des taches pigmen- taires et des glandes. Ce bord n’est pas continu dans les formes les plus primitives; il y possède, dorsalement, une fente longitudinale médiane (Pleurotomariidæ, Emarginula, Scutum; la même chose existe encore dans Siiquaria et dans Vermetus femelle); les bords de celte fente se soudant en un ou plusieurs points, il en résulte un ou plusieurs trous dans le manteau (au-dessus de la cavité palléale) et la coquille (Fissurella, Puncturella, Haliotis, etc.). Au coin gauche (antérieur) de l'ouverture palléale, le manteau est souvent pourvu d’un allongement en forme de « siphon », ouvert ventralement (fig. 22, 37) servant à l'entrée de l’eau et présentant quelquefois un appendice intérieur (Volutidæ); ce siphon est peu développé dans les Cerithiidæ, un peu plus dans les Srrombidæ (fig. 25, VI) et tout à fait chez les Cassididæ, les Doliidæ et les Sténo- glosses. Au côté droit, le manteau présente parfois un tentacule palléal (Valvata, Oliva, Strombus : fig. 25, Acera, Gastropteron), un appendice bifide chez Doridium (fig. 69) et un fort lobe muscu- laire dans beaucoup de Tectibranches (constituant le « balancier » ®" IPS. sh are + Pre rs e—— nt É À 4 MÉMOIRES 18 chez les Thécosomes). Lorsque le bord du manteau est rabattu sur la coquille, une partie de sa face intérieure devenue aussi externe, peut porter des appendices plus ou moins développés et ramifiés (Cypræa). Normalement, cette face intérieure du manteau (sauf chez les Doco- glosses) montre dans la chambre palléale, entre le rectum et chaque branchie (et parfois en dehors de cette dernière : certains Stomatel- lidæ), une région glandulaire très différeñciée, « glande hypobran- chiale » ou glande muqueuse palléale (fig. 40, I) dont il existe deux dans plusieurs Rhipidoglosses : Haliotis, Turbo, etc., et une seule- ment, celle de gauche, dans la plupart des Gastropodes à manteau bien développé (cet organe est devenu médian et plus où moins symé- trique dans presque tous les Cavoliniidæ et Cymbulidwæ) Les bords du manteau se rabattent fréquemment sur la coquille, de façon à en recouvrir une assez grande partie. C'est le cas dans divers Fissurellidæ (Fissurellidea, Emarginula Cuvieri), Marsenina ; beaucoup de Cypræideæ et Marginellidæ ; Aplysia et certains Bullidæ ; divers Pulmonés (certains Amphipeplea et Physa, Vitrina, Parma- rion, Hemphilia, Omalonyx). Ces bords peuvent alors se rejoindre, se souder et former un sac renfermant la coquille : celle-ci et la masse viscérale voient alors leur spire s’atténuer ou même disparaître et l'animal paraît nu : Pupillia, la plupart des Lamellariidæ, Pustu- laria, Notarchus, Doridium (fig. 69), Gastropteron, Philine, Pleuro- branchus (dans lesquels la coquille est souvent peu calcifiée); Lima- ciens divers. Enfin, la coquille disparaît avec son sac coquillier ; le manteau est alors absolument nu, sans tortillon et il y a retour secondaire à la symétrie extérieure : Tiliscaniidæ (fig. 59), Pterotrachea (fig. 67), Runcina, « Ptéropodes » Gymnosomes (fig. 41, 79) et Cymbulüde (fig. T0), Pleurobranchea (fig. T4, Nudibranches (fig. 24, 76, 78, 81), Philomycidæ, Oncidiidæ, Vagi- nulidæ (fig. 84). La coquille n'existe dans ce cas que pendant le développement et tombe à la fin de la vie larvaire ; le plus sou- vent, en même temps, la chambre palléale se réduit (Pterotrachea) ou disparaît avec le cténidium, et, sur la face extérieure du manteau ou de l'enveloppe viscéraie, prennent naissance des appendices divers : papilles dorsales, « branchies » des Nudibranches (fig. 76, 78, 81), branchie terminale des Gymnosomes {fig. 41). Dans un cer- tain cas où la coquille tombe, il s'en reforme une autre, persistante, recouverte par le manteau (Lamellaria, dont la coquille précédente, épineuse, a été appelée Echinospira). 74 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Les Gastropodes sont attachés à leur coquille par le muscle colu- mellaire, dont la contraction les fait rentrer dans cette dernière. Ce muscle est en forme de fer à cheval dans les coquilles coniques, asymétrique ailleurs, ovale dans Halio- tis, à insertion presque linéaire sur la columelle, chez les formes enroulées. Formation du manteau et de la co- quille. — L’'aire centrodorsale qui se forme au commencement du développe- ment (glande coquillière) est entourée d'un bourrelet qui s'étend peu à peu sur le sac viscéral, y secrétant la co- quille; parfois un sac palléal se referme sur celle-ci, puis se rouvre (Clausilia). Cette coquille est épaissie intérieu- rement par la surface extérieure du manteau, mais ne s'accroît que par le bord de ce dernier, où se trouvent des glandes spéciales qui entrent en régres- sion quand l’animal arrive à l’état adulte. C'est seulement vers cette époque que la | Me __ bouchedela coquille s'entoure d’un bour- Fig. 23 et 24. — Larves de Eclis : > cxigua, X 150 environ; d'après l'elet ou se retrécit souvent de diverses Scnurrze. 23 (en haut), embryon façons, formant, par exemple, l’ouver- NE PA are ture linéaire des Cypræa et Cavolinia. IV, opereule; V, coquille. — Le sac viscéral, avec le manteau et la He HR ie coquille qu'il porte, est toujours enroulé, dorsalement. I, œil; II, foie; au moins dans le développement (pour Il, pied; IV, anus; V, otocysie; les formes à coquille conique comme VI, radula. ; ; Patella, Fissurella et pour divers Gas- tropodes nus). L’enroulement, à partir du point initial ou sommet, est dextre (quand la coquille, regardée du côté de la spire, avec la bouche en bas, a celle-ci à droite) ou sénestre (quand, dans les mêmes conditions, la bouche est à gauche) le plus souvent dextre; il est en rapport (quand le sens n’en est pas dénaturé par hyperstrophie — voir plus loin) avec celui de l’asymétrie : c’est-a-dire que l’enroule- ment sénestre correspond complètement au sèus inversus viscerum d’un Gastropode à enroulement dextre ; on peut le voir dans les genres Triforis, Læocochlis, Actæonia, Clausilia, Physa, Planorbis; dans MÉMOIRES 75 certaines espèces de Bulimulus, Helicter, Vertigo, Ariophanta|Nanina), Ancylus, Diplommatina, Pyrula, Neptunea, ou encore dans certains individus (tératologiques) de Buccinum undatum, Neptunea antiqua, Limnæa stagnalis (où la monstruosité a été parfois reconnue hérédi- taire), Helix, Arion et divers autres Pulmonés. Mais il existe aussi des formes où l'enroulement est hyperstrophe, c'est-à-dire où les tours qui forment la spire étant très peu saillants, cette dernière en s’aplalissant davantage est devenue finalement ren- trante et s’est tranformée en un faux ombilic; en même temps, ce qui correspond à l’ombilic des formes enroulées normalement, est devenu saillant et a constitué une fausse spire : l’enroulement paraît alors sénestre et l’asymétrie de l’organisation est restée dextre : Lanistes, « Ptéropodes » enroulés — ou réciproquement : certains Planorbis scalariformes (déroulés tératologiquement) et des formes voisines, Choanomphalus et Pompholyx. On observe parfois que la spire suivant laquelle se fait l’enroule- ment change de nature ou de sens après les premiers tours larvaires ou que la direction de ceux-ci fait un certain angle avec celle des tours suivants : Tornatina, Melampus, Pyramidellidæ, Mathilda, Solarium. La même chose peut se voir pour l'extrême portion du dernier tour, par exemple dans certains Héliciens : Anostoma. Il arrive aussi qu’au bout d’un certain nombre de tours, la masse viscérale paraisse se dérouler plus ou moins complètement et se continuer par une spirale beaucoup moins serrée, en ligne légère- ment courbe ou même presque droite : Vermetus, Magilus, Cyclosu- rus, Cœcum. La portion de la coquille séparant les tours successifs du tortillon viscéral peut être résorbée dans certains cas : beaucoup d'Auriculideæ, quelques Nerita, etc., ce qui entraîne la concrescence des spires du _ sac viscéral ou même l'absence secondaire d’enroulement de celui-ci (plusieurs Auricula). Il peut arriver, au contraire, que l'animal se retire des premières portions de sa coquille enroulée et s'en sépare par une cloison ou septum transversal et que cette opération soit même répétée plusieurs fois : Vermetus, Turritella, Cæcum, Trunca- tella, Tritonium, Cuvierina, etc., il se produit parfois alors un tron- cature et la perte de la partie ultra-septale ou bien le remplissage par du calcaire, des premiers tours (Magilus). Dans le dernier tour de la coquille des Clausilia, existe une pièce accesoire (clausilium) naissant intérieurement de l'axe columellaire 76 , SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE par un support élastique, obturant la coquille quand l'animal est rentré, mais que celui-ci peut repousser contre l’axe, lorsqu'il veut sortir. Certaines formes testacées non operculées (Pulmonés stylommato- phores, quelques Planorbis) secrètent pendant lhibernation ou l’estivation, une fermeture fixe, « épiphragme », calcaire ou gluti- neux, perméable à l'air. Chez plusieurs Gastropodes nus à l’état adulte, il se développe dans le tissu conjonctif du manteau, des spicules calcaires assez volumineux : Pleurobranchiens, Nudibranches (exemple Doridiens), ou une pseudoconque conjonctive sous-épithéliale : Cymbuliidæ (fig. 70). 3° Pied. — Normalement et primitivement il constitue une puis- sante masse musculaire ventrale, à surface inférieure reptatrice. Mais cette forme est modifiée par différentes conditions d'existence : Dans les Gastropodes sédentaires, il y a atrophie : réduction à une vI Fig. 25. — Strombus mâle, vu ventralement, du côté droit ; d’après SouLEYET. Î, pénis; IT, opercule; III, sillon du bord antérieur du pied; IV, bouche; V, œil; VI, siphon ; VII, ouverture de la chambre palléale; VIII, anus; IX, filament palléal. simple saillie discoïdale chez les Vermetus et les Magilus, fixés, et à un petit appendice chez Thyca et Stylifer (ig. 61), parasites; — dans les nageurs, il y a aplatissement latéral, donnant lieu à la for- mation d’un lobe natatoire vertical, chez les Hétéropodes (fig. 64, 67), MÉMOIRES 77 ou bien disparition du pied, en tant qu'organe différencié : Phillirhoe (fig. 77); dans les sauteurs, il y a également aplatissement latéral, la surface ventrale n'étant plus aplatie que tout en avant : Strombidæ (fig. 25). La surface de reptation est souvent divisée par un sillon longitu- dinal médian : par exemple, chez Trochus, Stomatella, Phasianella, Litiorina, et surtout Cyclostoma (où chaque moitié du pied agit alter- nalivement dans la marche). Un sillon transversal dans la moilié antérieure existe chez les Olividæ, Pomatiopsis, beaucoup d'Auricu- lidæ, Otina et Cyerce. Certaines parties du pied se différencient parfois d’une façon parti- culière : Les deux angles antérieurs sont prolongés en tentacules, chez Cyclostrema, Valvata, Choristes, Olivella, Eolis, ete. Sous le mufle, au dessus du bord antérieur du pied, une petite languette fait saillie chez Capulus ; au même endroit, deux tentacules symétriques sont insérés (de part et d'autre de l’ouverture d’une glande supra-pédieuse) chez Vermetus. à Le bord antérieur du pied (qui présente souvent une multitude de petites papilles tac- tiles : Trochus, etc.) porte parfois, entre la bouche et lui, une saillie qu'on a appelée « mentum », chez les Pyramidellidæ, et qui existe aussi chez Ver- metus, sous l'orifice Fig. 26. —Natica Josephina, en extension, vu du côté droit; d’après ScHrEMENz. I, orifice d'expiration ; II, propodium ; de la glande OL III, partie du propodium rabattue sur la coquille; IV, ten- pédieuse. La région tacule; V, coquille ; VI, partie postérieure du pied rabattue antérieure toute en- sur la coquille; VII, partie sous laquelle est l’opercule ; VIII, partie postérieure du pied. tière se relève un peu sur la tête, formant ce qui est nommé « propodium », chez diverses formes fouisseuses; elle est distinctement séparée du reste du pied chez les Harpidæ (par un étranglement) et chez les Olividæ (par un sillon transversal). Ce propodium est surtout développé dans les Nati- cidæ, où il se rabat entièrement sur la région céphalique pour aider dans le fouissage (fig. 26). Les bords latéraux du pied s'étendent en forme de nageoires (para- 78 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE podies) chez certains Olividæ et surtout chez de nombreux Opistho- branches : Bulléens (Gastropteron, Acera, etc.),« Ptéropodes », Aplysia, Notarchus (où ces deux lobes se sont rejoints au-dessus du corps, autour duquel ils forment un sac ouvert en avant (fig. 27), dont les contractions chassent l’eau et en font ainsi un Fe anne de Nemhts organe locomoteur). pied ; II, masse viscérale ; III, bran- La région postérieure est souvent re are fe séparée en région distincte, operculi- tentacule postérieur; VIII, ouver- gère, dans les Strombidæ (fig. 25), ture du sac parapodial; IX, man- Xenophorus, Atlantidwæ (fig. 64); cer- teau ; X, anus; XI, cavité du sac 4 ; À DAC tOdi EL. tains Marginellidæ portent un lobe postérieur dorsal discoïde ; l'extrémité postérieure présente chez la plupart des Nassidæ deux tentacules, parfois bifurqués, et chez Phos, un seul filament délié, et celle de Pterotrachea, un long appendice filiforme, contractile, portant plu- sieurs renflements annulaires (fig. 67); le lobe postérieur du pied de Cymbulia est terminé aussi par un long appendice en forme de fouet (fig. 70). Les côtés latéraux du pied montrent assez souvent, à mi-hauteur, une saillie (épipodium) régnant de la région céphalique à l'extrémité postérieure du pied. Cette saillie existe surtout bien développée chez divers Rhipidoglosses (fig. 58), — où elle peut porter des appendices plus ou moins longs, des organes sensoriels, des taches pigmentées, mais n'ayant rien de la structure des yeux, et où sa partie antérieure conslitue souvent un lobe cervical, — chez les Rissoidæ, Litiopa, Janthina, etc. Paludina, Ampullaria, CGalyptræa gardent une partie antérieure de l’épipodium sous forme de lobes cervicaux. Glandes pédieuses. — La surface du pied présente normalement une grande quantité de glandes muqueuses unicellulaires, mais très souvent, il y existe des invaginations tégumentaires appelées « glandes pédieuses », où ces cellules sont particulièrement accumu- lées ; les principales de ces invaginations sont les suivantes : a) Le sillon du bord antérieur du pied (fig. 25), dans lequel débouchent les glandes dites labiales et qui se continue souvent par un assez long canal. Cette « glande pédieuse antérieure » est très généralement répandue dans les formes aquatiques rampantes de MÉMOIRES LL A 79 Streptoneures (fig. 28, IV) et d'Opisthobranches et secrète le mucus qui lubréfie la surface du pied et aide à la rep- tation, soit au fond, soit à la surface de l’eau. b) La « glande supra-pédieuse », qui s'ou- vre sur la ligne médiane, entre le mufle et le bord antérieur du pied et qui existe surtout dans quelques Streptoneures fixés (Vermetus, Hipponyx) et dans des formes terrestres : _Cyclostoma et Pulmonés (fig. 68). Elle est souvent très profonde, s'étendant sur presque toute la longueur du pied, à parois plissées et _ ciliées ventralement chez la plupart des Pul- monés. c) Le pore pédieux ventral, situé sur la ligne médiane dans la moitié antérieure du pied, est l’ouverture d’une cavité plus ou moins grande, souvent ramifiée, dans laquelle débouche le produit de secrétion des glandes de la sole ou glandes pédieuses proprement dites. Cet organe est comparable à la cavité byssogène des Lamellibranches, et existe chez Cyclostoma (où il est composé de tubes mul- tiples), chez Cyprœæa, Tritonium, Cassis, et Fig. 28. — Conus lineatus, dans sa coquille, vu ven- tralement; d’après Sou- LEYET. I, orifice de la glande pédieuse ; 11, man- teau et ouverture de la cavité palléale ; III, oper- cule ; IV, glande pédieuse antérieure; V, œil et ten- tacule; VI, siphon; VII, bouche. un grand nombre de Sténoglosses, Fusidæ, Turbinellidæ, Nassa, Murex, Olividæ, Marginellidæ, Co- nidæ (fig. 28, 1), où il était pris autrefois pour un « pore aquifère ». d) Les glandes postérieures : æ. Dorsale, surtout répandue dans les Gastropodes terrestres : Pulmonés et certains Cyclostoma- tidæ ; elle y est souvent surmontée d'une protubérance corniforme, simple où multiple : Ariophanta, Plectrophorus, Orpiella, Dermato- cera ; 8. Ventrales, localisation de glandes dermiques, chez divers 1 Fig. 29. — Coupe transversale du pied de Conus, grossi; d’après Houssay. I, pore pédieux ventral, menant dans la cavité plissée où débouchent les glandes II. Opisthobranches : sans invagination sensible, Pleurobranchidæ, Pleu- 80 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE rophyllidiidæ; avec invagination en forme de long canal, Gastropteron. Le produit de secrétion des glandes pédieuses se solidifie quelque- fois au contact de l'air ou de l’eau et sert à l'animal pour se soutenir : chez certains Limax, Liliopa, Cerithidea, etc., sous forme de filaments; chez les Janthina des deux sexes, vivipares ou non, sous forme de flotteur dans lequel sont emprisonnées des bulles d'air, recouvrant la face inférieure du pied, et sous lequel flotte lani- mal (fig. 60). Le bord ventral de la nageoire pédieuse des Hétéropodes, réduit à une vraie crête, porte, au moins chez le mâle, une invagination constituant une ventouse (fig. 64). Mais dans aucun Gastropode, le pied ne présente de « pore aquifère », dans le sens attaché autrefois : à ce mot. Certaines formes pourtant (au moins les Naticidæ) possèdent dans le pied un système d'espaces aquifères, entièrement séparées de l'appareil circulatoire et permettant d'enfler le pied (fig. 26) pour aider à fouir. La partie postérieure dorsale du pied porte très souvent, parfois sur une expansion distincte, qui dans Natica recouvre une partie de la coquille (fig. 26), une pièce solide, l’opercule, destinée, lorsque l’animal se retire dans sa coquille, à fermer l'ouverture de celle-ci. L'opercule existe dans presque tous les Streptoneures testacés adultes et, dans le développement, chez tous ceux qui en manquent à l'état adulte : par exemple, chez Patella, Fissurella, Calyptræa, Janthina Carinaria, ele. (mais pas dans la larve de Stylifer). Les Streptoneures nus ont également dans le développement une coquille operculée (Entoconcha, Pterotrachea, Firoloides) Mais, parmi les Euthyneures adultes, il n'y a que Actæon et Limacina (Opisthobranches) et Amphibola (Pulmoné) qui en soient pourvus. Cependant, tous les autres, même les nus (Pleurobranchæa, Nudibranches, Cymbuliidæ), ont une coquille operculée pendant la vie larvaire (fig. 23, 50); ne font exception que quelques formes très spécialisées à coquille peu développée, interne ou nulle : Pulmonés (sauf Auriculidæ, Siphonaria et Gadinia, operculés pendant le déve- loppement), « Ptéropodes » : Cavoliniidæ, Gymnosomes. L'opercule peut être, chez l'adulte, présent ou absent dans le même genre : Stomatella, Vermetus, Voluta, Mitra, Pleurotoma, Conus. Il peut manquer dans certains individus d’une même espèce (Volutharpa ampullacea) ou être normalement caduc chez les indi- vidus très adultes (Limacina helicina). MÉMOIRES 81 La constitution de l’opercule varie beaucoup suivant les groupes : il est plus habituellement corné, quelquefois corné et revêtu d'une mince couche calcaire : Liotia parmi les Delphinulidæ, Cistula, parmi les Cyclostomatidæ ; enfin, il est entièrement calcaire dans les Turbi- nidæ, Neritidæ, ete. Au point de vue de la conformation, il est origi- nairement spiralé (fig. 55), et dans ce cas, sa spire est inverse de celle de la coquille (y compris Atlanta), sauf dans les formes hyper- strophes (Thécosomes enroulés, fig. 50), — concentrique, imbriqué et écailleux (fig. 25), à apophyse latérales (Nerita), etc. 9. Système nerveux et organes des sens. — 1° Le système nerveux, dont on ne connaît plus de trace chez Entoconcha et Entocolax adultes, présente dans les Gastropodes les mêmes centres (cérébraux, pédieux, pleuraux, viscéraux, stomato-gastriques, fig. 2) que celui des autres Mollusques ; mais la disposition des centres y est toujours caraclé- risée par l’asymétrie, spéciale aux centres viscéraux ou aux nerfs qui en sortent (asymétrie résultant de celle des organes viscéraux). La disposition la plus primitive est caractérisée par l'absence de concentration des ganglions : les centres cérébraux sont situés vers les côtés de l’œsophage et séparés par une longue commissure (fig. 2); les centres pédieux constituent de longs cordons ganglionnaires (Aspidobranches, Paludina et quelques autres Pectinibranches : Cyclophorus, Cypræa); les centres innervant des téguments palléaux (ganglions pleuraux avec leurs nerfs palléaux) sont encore en contact intime avec la partie antérieure des cordons pédieux (Rhipidoglosses Ampullaria, Cyclophorus); la commissure viscérale est assez étendue, avec des centres éloignés (tous les Streptoneures et les Euthyneures les moins spécialisés). Par spécialisation, les centres cérébraux se rapprochent lun de l'autre: les centres pleuraux deviennent voisins des cérébraux et se fusionnent même avec eux, dans la plupart des Pectinibranches (y compris les Hétéropodes) et dans les « Ptéropodes » Thécosomes et dans Actæon ; les ganglions pédieux se sont concentrés antérieurement en masses plus ou moins globuleuses (fig. 53); les différents centres de la commissure viscérale, par suite du raccourcissement de celle-ci, se sont rapprochés (la plupart des Euthyneures) et viennent même en contact, formant entre les deux ganglions pleuraux une chaîne de plusieurs centres accolés (fig. 68); finalement, tous les ganglions s’'accolent intimement et se localisent même vers la face dorsale de TOME XXVII, 1892 ô 82 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE l'æœsophage (beaucoup de Nudibranches, fig. 75, disposition poussée à l'extrême dans Tethys). La commissure viscérale est normalement (ordue et croisée chez tous les Streptoneures (fig. 2, 55); mais chez les Euthyneures, où presque toujours cetle commissure est concentrée dans la région céphalique, sa torsion est nulle (Actæon excepté). — Pour l'innerva- tion, voir la partie générale sur les Mollusques; pour les dispositions spéciales, voir les deux sous-classes, 20 Organes des sens. — A. La sensibilité générale a son siège dans les téguments, ‘mais elle est plus particulièrement localisée dans la région antérieure (Lête, bord du pied) et sur des parties spécialisées en appendices tactiles variés : tentacules céphaliques (paire antérieure des Euthyneures tétratentaculés), palpes labiaux, qui portent une rangée de tubercules chez certains Pulmonés (fig. 68), tentacules pédieux (Rhipidoglosses, qui y montrent à la base des organes sen- soriels ciliés; Vermetus), appendices palléaux (papilles dorsales des Nudibranches, etc.). B. Les organes olfactifs proprement dits ou rhinophores sont conslilués également par des tentacules céphaliques (la paire posté- rieure chez les Euthyneures tétratentaculés), soyeux dans beaucoup de Rhipidoglosses : Scissurella, Haliotis, Trochus, Gena, Mülleria, Cyclostrema, ete.; le nerf « olfactif » y donne à la surface des rami- fications très nombreuses arrivant à des cellules olfactives; très souvent (Pulmonés terrestres, la plupart des Opisthobranches, Cyclostoma, Xenophorus), ces ramifications partent d'un ganglion lerminant le nerf olfactif. Les terminaisons olfactives sont fréquemment localisées dans l’épithélium plus élevé de l'extrémité terminale du tentacule ou dans un sillon creusant la surface de ce dernier (Pyramidellidæ, Solarium, beaucoup d’Opisthobranches, où cetle « cavité olfactive » présente encore une multiplication de surface par la formation de nom- breux plis transversaux parallèles entre eux). La sensibilité olfactive des Pulmonés (Aron) s'exerce jusque vers deux mètres; celle de certains Streptoneures marins carnassiers, à une plus grande distance. C. L’osphradium, organe sensoriel de la cavité palléale ou respi- ratoire, se rencontre sous diverses formes et n’a disparu que chez les Helicinidæ, Cyclophoridæ, Pleurobranchiens (où cependant il y a encore un réseau nerveux osphradial le long du support branchial : Umbrella), Nudibranches et Pulmonés stylommatophores (où il n’en < MÉMOIRES 83 - existe que des traces dans l’ontogénie, Limax, et où il se conserve, mais très peu développé, dans Testacella), donc chez la plupart des formes aériennes et des formes aquatiques sans cavité palléale. IL est constitué par une région spéciale d'épithélium, généralement … élevée et ciliée, où il y a accumulation de cellules sensorielles. Dans la conformation la plus simple, il n’y a pas encore spécialisation en organe différencié, mais seulement localisation de cellules neuro- épithéliales sur le passage du nerf branchial aux deux bords du support de la branchie (Fissurellidæ) ou sur un nerf spécial (osphra- dial situé le long du support), né du branchial par différenciation (autres Rhipidoglosses), ou encore sur un ganglion terminant ce nerf spécial, à la base de la branchie (Valvata). Ailleurs, l’osphradium devient un organe terminal distinct, à la base ou au côté gauche de la branchie cténi- | diale, sur le passage de l’eau qui vient bai- gner cette dernière; et il peut persister à cette place, après la disparition du cteni- dium (Patella, Clione, ete., Pulmonés basom- matophores). 11 constitue alors (dans les Té- nioglosses les plus archaïques, exemple : Pa- ludina, Littorina, Cyclostoma, Vermetus, etc.), un bourrelet épithélial filiforme, sur un nerf ou sur un ganglion ; par spécialisation succes- sive (multiplication de surface), le bourrelet se garnit, des deux côtés, de pectinations lui donnant l'apparence trompeuse d’une bran- RE _ chie, dans les Ténioglosses plus spécialisés 7 PARU 8 (exemple : Natica, Cerithium, Strombidæ (où Fig. 30. — Coupe axiale de les peclinations sont arborescentes chez Pte- a rocera), Cypræa (où l'organe est trifide) et nano. I, sinus; II, cellules dans les Sténoglosses (Semifusus, fig. 40). glanglonnairess IIT épi 1élium sensoriel ; , Ca- Chez les Euthyneures, c’est généralement une yité de l'osphradium. saillie épithéliale, circulaire ou allongée, sur un ganglion osphradial, dans lequel elle s’invagine parfois : certains Pulmonés basommatophores (fig. 30). D. Organes gustatifs. — On connaît des corps cyathiformes (bourgeons gustatifs) constituées de cellules sensorielles gustatives, dans la cavité buccale (faces latérales et ventrale) de certains Rhipido- glosses (Fissurella) et sur les côtés de l'ouverture buccale de quelques 84 - SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Hétéropodes; des corpuscules analogues ont encore élé constatés sur les tentacules épipodiaux des Rhipidoglosses. E. Les organes « auditifs » ou otocystes sont des vésicules sphé- roïdales creuses, à paroi formée intérieurement d'épithélium cilié, dans lequel se trouvent des cellules sensorielles. Ces vésicules ren- ferment l'humeur secrétée par la paroi; dans cette humeur se trouvent des pierres auditives de structure cristalline : il y a ou bien une seule grosse pierre sphérique ou otolithe (Streptoneures cténobranches les plus spécialisés et un très petit nombre d’'Opisthobranches) ou bien de nombreuses petites pierres, généralement ovoides, allongées, ou otoconies (dans les Aspidobranches, la généralité des Euthyneures et les Ténioglosses dialyneures). On rencontre aussi des oloconies et un otolithe chez certains Cérithes, Turritella, Doto, Oncidium. Les éléments neuroépithéliaux sont réunis en une macula aeuslica, en face du nerf otocystique, dans les otocystes chez Hétéropodes. Ces organes sont situés dans le pied chez les espèces reptatrices, au voisinage des centres pédieux (fig. 62); dans les formes devenues nageuses : Hétéropodes, Phyllirhoe, Claucus, ils ont une tendance à se rapprocher des centres cérébraux (fig. 64), ainsi du reste que dans la généralité de Nudibranches (fig. 75). L’innervation en est toujours cérébrale d’ailleurs (fig. 68, XVII). Vermetus adulte et Janthina. manquent d'otocystes. F. Organes visuels. — a) Deux yeux céphaliques symétriques sont présents chez presque tous les Gastropodes ; ils sont silués à la base des tentacules (de la seconde paire chez les Euthyneures basom- matophores et Opistobranches : souvent fort enfoncés dans les tégu- ments chez ces derniers). Chez les Streptoneures, ces yeux sont habituellement portés sur un tubercule, à la base extérieure du tenta- cule; ce lubercule s’accolant alors au tentacule, il en résulte de nombreux exemples d’yeux paraissant placés vers la mi hauteur de ces derniers : Modulus, certains Cérithes (Potamides), Cypræa, beau- coup de Rhachiglosses, certains Conus et Pleurotoma (et parmi ces derniers, très près du sommet dans Drillia et Clavatula). Le tubercule oculaire est plus développé que le tentacule y accolé chez les Shrom- bidæ (fig. 25) et le lentacule avorltant, l'œil paraît situé au sommet (Terebellum). 11 est également au sommet dans Cerithidea, Assiminea et chez les Pulmonés Stylommalophores adultes (pendant le dévelop- pement, il y est moins près du sommet). L'œil est essentiellement constitué par une rétine ou invagination fi his à À Ê _ lisé. Ce sont : &) la éd. dr fi MÉMOIRES 85 de l’épithélium tégumentaire, dans laquelle se distinguent des cellules sensorielles et pigmentées : les premières (rétinophores) sont incolores, très rétrécies à leur extrémité libre et en continuité par leur extré- mité opposée, avec des prolongements de fibres nerveuses; les secondes (rétinules) ont l'extrémité libre très élargie et entourent les premières. Ces deux sortes de cellules, provenant de la différencia- tion de cellules épithéliales normales peuvent n'avoir pas toujours leurs caractères aussi nettement tranchés, et passer insensiblement de l’une à l’autre; les cellules incolores peuvent même paraître manquer dans les yeux très enfoncés de certains Opisthobranches. L'organe visuel se complète par des par- non ties accessoires, de Æ Riu nature cuticulaire, secrétées par l'épithé- lium rétinien ét d’au- tant plus distinctes lune de l'autre que l'œil est plus spécia- TT I TE — En trois ts | AAA Ne RS | couche rétinidienne ou des bâtonnets, qui ÉRRES coiffe les cellules épi- re théliales; ces bâton- ; RE PRES ! Fig. 31. — Coupe axiale de l'œil de Trochus umbilicaris, nets, encore peu déve- X 90. I, cristallin; II, rétine; III, nerf optique; IV, veloppés dans les As- couche rétinidienne (bâtonnets). pidobranches(fig. 31), le sont au plus haut degré chez certains Cténobranches Rhachiglosses (Strombidæ) et chez les Hétéropodes (fig. 65, 66). (Dans ces derniers, ils sont disposés en sillons perpendiculairement à l'axe optique de l'œil; une disposition analogue se voit dans Gastropteron.) À) Les corps réfringents : le cristallin, de forme sphéroïdale, à couches con- centriques, ne remplit pas entièrement la cavité de l'œil; il est entouré d’une substance cuticulaire moins dense, le corps vitré. Dans son état le plus archaïque, l'organe visuel ne se compose que d'une invagination entièrement rétinienne ou pigmentée, largement ouverte, dont les cellules sont recouvertes d’une couche de bàtonnets; mais le cristallin et le corps vitré manquent totalement (Docoglosses). Les bords de l’invagination se rapprochant, il se forme une cavité 86 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE oculaire à paroi entièrement pigmentée, conservant une petite ouver- ture extérieure, par laquelle l’eau baigne le cristallin (certains Rhipi- doglosses : Haliotidæ, Trochidæ (fig. 31), Stomatiüdæ, Delphinulidæ). L'ouverture de la cavité oculaire venant à se fermer, le cristallin se trouve recouvert par deux couches épithéliales transparentes, super- posées : z) la cornée intérieure ou pellucida, très peu étendue, conti- nuation de la rétine, et formant avec celle-ci la paroi intérieure de la sphère oculaire, et f) la cornée externe ou proprement dite, superfi- cielle, continue avec l’épithélium tégumentaire(Rhipidoglosses, moins les familles précitées). La conformation de l’œil dans la majorité des Gastropodes est assez semblable à celle de ces Rhipidoglosses, avec cette différence que la pellucida y est plus étendue et la rétine pig- mentée proportionnellemient moins. Cette dernière devient de moins en moins étendue à mesure que l'œil se spécialise (Hétéropodes, fig. 65, 66) ou cesse de fonctionner (Guivillea, abyssal). Au-dessus de la pellucida, il y a souvent une lacune sanguine (exemple : Dolium, Hétéropodes, Élysiens, Basommatophores). Les Gastropodes aqua- tiques ne voient pas la forme des objets, tandis que les terrestres la perçoivent à un ou deux millimètres. L’œil céphalique se rudimente en s’enfonçant dans les téguments (tout en restant pigmenté, mais en diminuant de volume) chez les divers fouisseurs : quelques Naticidæ (Natica Alderi, Amaura, etc ), Bulléens (Scaphander, Philine, Doridium, Gastropteron, ete.), les Pleurobranchidæ et beaucoup de Nudibranches (dépourvus de coquille protectrice), Siphonaria, Auricula Midæ et Judæ; ou bien restant superficiel, par la disparition du pigment rétinien, dans les espèces vivant hors de l’atteinte de la lumière . Guivillea (absysal), Bithynella pellucida {eaux souterraines). Par exagération de l’état ci-dessus, l’œil manque à et adulte, lorsqu'il y a absence de fonctionnement : Chez les Fouisseurs (divers Naticidæ, certains Terebra, des Olividæ (Olivella, Agaronia, Ancillaria), certains Marginella, Bullia ; Chez des Pulmonés souterrains : Cæcilianella, Helix haufjent; Chez des Streptoneures abyssaux : Lepeta, Propilidium, des Punc- turella, Cocculina, un Eulima, Choristes, Oocorys, des Fossarus, Addisonia, un Chrysodomus, un Pleurotoma, et chez un Opistho- branche abyssal, Gonieolis ; Chez des parasites internes : un Eulima, Entoconcha, Entocolax. b) Yeux dorsaux (palléaux). — Certaines espèces de Onchidiidæ, LR È ; ; X 4 s ; < a MÉMOIRES 87 possèdent, outre les yeux céphaliques, de nombreux yeux situés sur des tubercules dorsaux. Ces organes sont caractérisés par leur nerf optique traversant la rétine (comme dans les Vertébrés) et par le ren- versement des cellules réliniennes, dont l'extrémité libre est dirigée vers l’inté- rieur du corps (fig. 32). La cavité ocu- laire est remplie par un cristallin formé de quelques grosses cellules transpa- rentes. 3. Système digestif. — 1° Intestin antérieur. —: L'ouverture de la cavité buccale est normalement à l'extrémité antérieure de la tête : celle-ci forme le plus souvent un mufle légèrement réflé- chi vers le bas (fig. 58). Mais dans bien des cas, cette ouverture est reportée en arrière, par le développement d'une invagination des téguments préoraux : pig, 32, — Coupe axiale de l'œil de ce qui donne naissance à une « bouche » Onchidium, grossi; d'après Sew- apparente, non équivalente à la bouche; Et DRE morphologique. Celle-ci n’est alors ra- cristallin; V, cornée extérieure. menée à l'extrémité antérieure que par la dévagination de cet enfoncement tégumentaire qui forme ainsi une . « trompe ». Cette trompe exsertile-est intérieurement doublée, durant l’évagination, par l’œsophage qui lui fait suite pendant l'invagina- tion : c'est là la trompe pleurecholique des Cypræide, Naticidæ, Lamellariidæ, Scalariidæ, Solariidæ, Vermetus, Capulidæ, Calyp- træidæ, Strombidæ, Chenopidæ, parmi les Streptoneures, et de quelques Opisthobranches : Doridium, Pleurobranchidæ, Aplysia, Gymnosomes (fig. #1), Doridopsidæ. Cette trompe peut aussi ne pas se rétracter entièrement ; pendant l’invagination, la paroi du tube digestif est alors repliée deux fois sur elle-même : c’est la trompe pleurembo- lique des Rhachiglosses (fig. 40), de certains Toxoglosses et des Doliide, Cassididæ et Tritoniidæ parmi les Ténioglosses proboscidifères. Sur la face ventrale de cette trompe, se trouve, chez les Naticide, un disque glandulsire, servant à perlorer les coquilles des Lamelli- branches; dans les Pneumonodermatidæ, sur cette même face, il y a des ventouses, isolées, ou réunies sur deux lobes rétractiles (fig. 41, 73). 88 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE La bouche conduit dans la cavité buccale ou pharynx, premier renflement du tube digestif : c'est là que débouchent les glandes salivaires et que se trouvent les pièces cornées « manducatrices ». Le tout forme avec les masses musculaires appartenant à ces dernières, le bulbe buccal situé en arrière du collier nerveux œsophagien chez les formes les plus archaïques, en avant, chez les plus spécialisées. Le pharynx peut se dévaginer plus ou moins complètement chez des formes carnivores (comme, par exemple, Glandina, Testacella). A. Les pièces buccales cornées sont de deux ordres : mandibu- laires ou radulaires. a) Les mandibules sont des épaississements cuticulaires solides, situés à la partie antérieure de la cavité buccale; chez la généralité des Streptoneures et de Opisthobranches, elles sont latérales et symé- triques, lisses ou écailleuses, à bords généralement tranchants, quel- quefois dentés. Dans les Rhachiglosses, ces mandibules deviennent rudimentaires. Ces mandibules paires sont toujours nettement séparées l’une de l'autre. Cependant, chez Natica, elles se touchent dorsalement et chez Lamellaria, elles sont manifestement soudées ensemble par le côté dorsal, ne formant plus qu’une seule pièce. Il n’y a aussi qu'une mandibule dorsale, à bord inférieur tranchant, presque horizontal (assez souvent avec une saillie médiane), chez Patella, Ægirus (Doridien) et tous les Pul- monés (fig. 33). Deux épaississements cuticu- laires accessoires symétriques droit et gauche, Fig. 33. — Mandibule de existent chez les Limnéens, parmi ces der- Succinea putris, grossie. mniers. I, lame d'insertion; II, : ? RERO Dans certains Aplysiens où les deux man- dibules sont situées ventralement, il se forme sur le plafond de la cavité buccale, un revêtement d’épines cornées, dans certains cas divisées en deux groupes symétriques, enfoncés dans des invaginations formant des sacs exsertiles (Gymnosomes, fig. 41). Les mandibules manquent : dans beaucoup de Trochidæ, Neritina et les Helicinidæ, Cyclostoma, Entoconcha, Entocolax, Pyramidellidæ et Eulimidæ, Coralliophyllidæ, Toxoglosses; Héléropodes ; Actæon, Utriculus, Scaphander, Doridium, Lophocercidæ, Cymbuliopsis, Gleba, Clione, Umbrella, Doris, Doridiens Porostomes, Tethys, Elysiens; Gadinia, Amphibola, et Testacellidæ. b) La radule est un ruban formé de dents cornées, séparées mais MÉMOIRES 89 portées sur une membrane de support unique, secrété dans un cæcum ventral où il est presque entièrement contenu et dont l’extré- mité antérieure vient s'étendre sur le plancher de la cavité buccale (Gg. 34, VII) : le « ruban lingual » s'y appuie sur un système de pièces cartilagineuses paires, munies de muscles pro- et rétracteurs (fig. 34), dont l’action a pour but de faire fonctionner la radule à peu près comme une rape, sur la proie. Les dents sont secrétées au fond du cæcum (gaîne de la radula), seulement par un petit nombre de cellules matrices (fig. 34, V), en avant desquelles se trouve une rangée transver- sale secrétant la membrane basale de la radule. Ces dents sont disposées en rangées transversales; le nombre des dents d’une rangée est con- stant pour une même espèce (il peut cependant varier avec Fig. 34. — Coupe sagittale du bulbe buccal de l'âge, dans certains Aplysiens) enr À prete dela rade et variable d’un groupe à III, cartilage ; IV, rétracteur de la radule; l'autre; il est généralement Veelules matris: VI, guins de le refus d'autant plus considérable que le groupe esi moins spécialisé : ainsi, parmi les Streptoneures, les Rhipidoglosses ont, de part et d’autre de la dent médiane, des dents latérales très nombreuses : les Ténioglosses et les Hétéropodes n'en ont que trois, les Rhachiglosses plus qu'une (fig. 35) ; parmi les Opis- thobranches, une rangée transversale renferme beaucoup de dents chez les Actæon et les Pleurobranches ; elle n’en possède que trois chez les Ptéropodes Thécosomes, qu’une seule chez les Élysiens. La forme des dents varie également d’un groupe à l'autre, et peut aider, avec leur nombre, à caractériser des subdivisions (surtout parmi les Streptoneures), étant constante dans une espèce déterminée : cependant, il arrive parfois qu'elle varie un peu suivant les individus, par exemple dans les Buccinidæ ; et des groupes assez différents peuvent aussi montrer une forme analogue des dents de la radule. D'autre part, on constate aussi que le nombre de dents (d’une rangée transversale) varie dans tous les groupes fondés sur ce caractère : chez les Ténioglosses, dont la formule est 2.1. 1.1.2, les deux 90 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE marginales manquent dans Lamellaria et Jeffreysia ; il y a au con- traire plus de deux marginales dans Triforis, certains Turritella Struthiolaria ; et un nombre encore plus grand de dents (sans médiane) chez les Solarium, Scalaria et Janthina; dans le Rhachi- glosses, caractérisés par la formule 4 . 1.1 (fig. 3), la dent centrale manque chez Halia, et les latérales chez cerlains Harpa, Mitridæ, Volutidæ et chez les Marginellidæ ; enfin, bien que Bar la formule des Toxoglosses soit : 4.0.1, il y à une dent centrale, et plus d’une Fig. 35.— Une rangée transversale ]atérale dans divers Pleurotomatideæ. de la radule de Buccinum unda- ; dim 3e 45, Les dents d’une rangée transversale sont symétriquement disposées de part et d'autre d’une dent centrale appelée médiane; toutes les dents latérales sont généralement pareilles entre elles chez les Euthyneures ; mais, dans les Streptoneures, lorsqu'il y en a plus d’une de chaque côté, elles forment deux groupes nettement tranchés, les plus voisines de la centrale différant de celles qui occupent les bords, « mar- ginales » ou uncini. Le nombre des rangées transversales successives varie aussi d’une espèce à l'autre; il en résulte que le nombre total des dents de la radule est très différent d’une forme à l’autre : on peut en trouver seize seulement (une par rangée) dans certains Eolidiens et Élysiens ; douze mille cent chez Limnæa stagnalis; vingt-et-un mille dans Helix pomalia ; vingt-six mille huit cents chez Limax maximus ; trente six mille chez Tritonia Hombergi et jusque quarante mille dans certains Helix exotiques. Il s'ensuit aussi que la longueur du ruban lingual est très variable : elle est fort considérable dans Cyclostoma, Patella (fig. 57, où elle dépasse celle du corps), les Littorinidæ, où elle s'enroule en spirale, pour occuper moins de place et où elle peut atteindre jusqu’à sept fois la longeur du corps (Tectarius). La radule manque dans les Eulimidæ, Pyramidellidæ, Thyca, Entoconcha, Entocolax, Coralliophilidæ, certains Terebra, Tornati- nidæ, Cymbuliopsis, Gleba, Doridiidæ, Doridopsis, Corambe, Phyl- lidia, Tethyidæ (en général, dans les parasites et les suceurs). En avant de l’'éminence radulaire existe, sur le plancher de la cavité buccale, une papille, « organe subradulaire », à revêtement assez épais, surtout dans les formes archaïques (Rhipidoglosses) . B. Glandes buccales. — Dans divers Gastropodes, on observe des MÉMOIRES 91 glandes accumulées autour de l'ouverture buccale (des Bulléens et Nudibranches) ; chez beaucoup de Pulmonés stylommatophores (Limazx, etc.), elles sont fort développées en forme de lobes appelés « organes de Semper » (fig. 68). Mais tous les Gastropodes (à de très rares exceptions) possèdent une paire de glandes débouchant dans la cavité buccale, de part et d'autre de la radula : ce sont les glandes salivaires proprement dites. Elles sont en grappe dans les Strepto- neures Aspidobranches et beaucoup d’autres Gastropodes ; elles sont en tubes, plus ou moins allongés (exemple : Janthina) ou en sacs (exemple : Dolium), chez des formes plus spécialisées. Ces glandes, chez les Aspidobranches et les Ampullaires, ont leurs conduits très courts et débouchent en arrière du collier nerveux péri-æsophagien ; les deux masses glandulaires sont accolées et pour- vues de quatre canaux, chez Patella. Les conduits sont plus Jongs et débouchent en avant du collier nerveux, que les glandes traversent, dans le plus grand nombre des Gastropodes : presque tous les Euthy- peures (où les glandes sont fort postérieures chez les Pleurobranches) et les Platypodes Ténioglosses (à l'exception des Natica et de certaines Calyptræa et Cerithium, où les conduits sont trop courts pour tra- verser encore le collier). Enfin, dans les Platypodes Sténoglosses et les Hétéropodes, ces organes s'ouvrent en avant du collier, mais ne le traversent plus, passant en dehors lorsqu'ils sont assez longs pour y atteindre Ce sont ordinairement des glandes muqueuses, sans action digestive. Les glandes salivaires sont fusionnées dans Pyrula, Conus, cer- tains Terebra, Umbrella, certains Limax, Helix, Physa, ete. Les conduits présentent un renflement vers leur terminaison, chez divers Siphonostomes proboscidifères : Dolium, Cassis, Triton, chez Voluta et Pleurobranchæa. On observe une certaine asymétrie des deux glandes dans Xenophorus et quelques Atlanta. Il existe deux paires de glandes voisines (paraissant résulter de la bifurcation d’une paire unique) chez Janthina et Scalaria, où elles ont la forme de tubes et traversent toutes le collier œsophagien. Il y a deux paires séparées — la seconde étant ventrale et antérieure par rapport à la paire normale, — dans divers Rhachiglosses : Muricidæ, Trophon, Purpuridæ, Cancellariidæ, Haliidæ ; cette seconde paire est antérieure au collier nerveux œsophagien sauf dans les deux pre- mières familles; elle a souvent ses conduits fusionnés sur la ligne médiane. Plusieurs Opisthobranches à trompe ont aussi plus de deux 99 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE glandes salivaires : Doridiens porostomes (Doridopsis, Phyllidiidæ) où la seconde paire, ventrale, antérieure, a un conduit unique; Fig. 36. — Tube digestif de Murex, vu dorsalement, grossi; d’après Hazzer. I, conduit de la glande de Leiblein ; II, œsophage; IIT, conduit du foie; IV, foie; V, estomac; VI, glande anale; VIT, anus; VIII, glande de Leiblein; IX, jabot; X, glande salivaire: XI, radule; XII, bouche. Pleurobranchæa, où il y a une troi- sième glande dorsale médiane, C. L'œsophage est généralement assez long et à parois plissées. Il pré- sente fréquemment des dilatations sur son parcours : soit une sorte de « Jabot » à parois minces (Hétéro- podes, certains Opisthobranches et Pulmonés), soit quelquefois des ren- flements musculaires (Murex, fig. 36, Doris, etc.), soit le plus souvent, sur- tout chez les Streptoneures, des ren- flements glandulaires. a) Dans la plupart des Aspidobran- ches, existent, comme chez les Chitons, des poches œsophagiennes antérieures, paires, à paroi interne papillaire ; ces organes se rencontrent encore chez les Littorina. b) Un renflement œæsophagien plissé se trouve chez les Trochoïdes et les Littorina ; il est surtout très développé dans les Naticidæ, Lamellaridæ et Cypræidæ, où ses parois internes sont feuilletées. Vers le même endroit, les Cassididæ présentent un renflement séparé de l’œsophage, dans lequel il s'ouvre seulement par une fente. c) Une importante glande œsopha- gienne (glande de Leiblein), située vers le milieu de l'œsophage, se pré- sente sous des formes diverses, dans tous les Sténoglosses (sauf les Cancel- laria, Harpidæ et certains Terebra ; elle est peu développée dans les Fusidee et Oliva). Elle forme une masse glan- dulaire épaisse (dans Murex, par exemple : fig. 36, VIII), un long + D'Va TRS MÉMOIRES 93 cæcum à parois minces (Buccin), et, dans les Toxoglosses, une glande (dite « à venin »), dont le long conduit traverse le collier œsophagien {comme chez Voluta) et débouche dans la cavité buccale, ayant ainsi l'apparence d'une troisième glande salivaire. Cet organe forme, chez Halia et probablement Marginella, un siphon s'ouvrant dans l'œso- phage par ses deux extrémités. Parmi les Euthyneures, les Élysiens montrent un cæcum cæso- phagien et les Lophocercidæ un long appendice glandulaire. 2° Intestin moyen. — A. L’estomac est généralement ovoide ou allongé; mais, par suite de la courbure du tube digestif, il prend souvent la forme d’un sac ou cæcum à là partie antérieure duquel s'ouvrent l’œsophage et l'intestin : parfois une cloison séparant ces deux derniers s'étend plus ou moins alors, dans l’estomac (Lättorina). L'organe présente, d’un groupe à l’autre, une grande variabilité dans l'aspect de ses parois. Alors que celles-ci sont minces dans beaucoup de Streploneures, elles présentent dans la région moyenne, chez un certain nombre d'Opisthobranches, des pièces masticatrices (dents, plaques) cornées et aiguës ou calcaires et aplaties, en nombre varia- ble; cette région masticatrice est entourée extérieurement d’une couche musculaire, dans presque tous les Bulléens (y compris les Thécosomes : fig. 71, des Aplysiens, et certains Nudibranches Tritoniens : Marionia, Scyllæa, Melibe. L’anneau musculaire existe encore chez les Auricula, parmi les Pulmonés et se différencie chez les Limnéens, sous forme de deux saillies musculaires symétriques vers le milieu de l'estomac, parlagé ainsi en trois régions. Dans d’autres cas, l'estomac est divisé transversalement par des étranglements (Aplysiens). A la cavité stomacale s’adjoint parfois un cæcum généralement pylorique; par exemple chez Haliotis, Turbinidæ et des formes voi- sines (où il est spiralé), Ampullaria, la plupart des Cavoliniide, Aplysia, Doris et des genres voisins (où il est plissé intérieurement et a été appelé « pancréas »). La paroi intérieure de l'estomac présente fréquemment un revête- ment cuticulaire plus ou moins fort et étendu, surtout développé vers l'origine de l'intestin, ou même dans ce dernier, par exemple, chez Paludina, Cyclostoma, certains Pulmonés. Ce revêtement pré- sente parfois une spécialisation consistant en une saillie cuticulaire plus ou moins longue, logée dans un eæcum stomacal et constituant un « stylet cristallin », ou un bâtonnet dans certaines parties de 94 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE l'intestin : chez divers Patelliens, Fissurella (au moins temporaire- ment), Trochus, Lithoglyphus, Bithynia et des Strombidæ (Ptero- cera). B. Le foie, ou organe actif de la digestion, est une grosse glande, NAN IE AVE VU A a WW NC LS LÈ IS À R ee Fig. 37. — Tube digestif de Janus cristatus, vu dorsalement, X 4; d’après Hancock. I, œsophage; IT, ramifications hépatiques ; III, anus; IV, estomac; V, bulbe buccal. entourant plus ou moins l'estomac, et divisée en lobes de nombre et de forme variables, suivant les groupes (assez souvent — et originairement — deux, inégaux, antérieur et postérieur). Il débouche ordinairement dans la partie postérieure de l'estomac ou initiale de l'intestin (Haliotis, Limnæa, etc ), et même en partie dans l'œsophage ter- minal. 1] y a deux conduits, ou plu- sieurs (Fissurella),rarement un, résul- tant de la fusion de deux (Patella, Murex,fig 36). Parfois des acini isolés existent sur les conduits (Cyclostoma). Dans certains cas, le foie recouvre tout l'estomac et s'y ouvre par des orifices multiples : divers Opistho- branches Tectibranches(Gymnosomes, Gastropteron). La forme extrême de spécialisation est la division de l'or- gane en tubes répandus dans la plus grande partie du corps et jusque dans des appendices extérieurs (certains Nudibranches : Éolidens, fig. 37), Ély- siens, où les ramifications du foie se distribuent dans les papilles et expan- sions dorsales, mais se réduisent cependant chez Phyllirhoe (g. 71) à quelques canaux. 3°. — L'intestin proprement dit, parfois séparé de l'estomac par une sorte de valvule, est un tube cylindrique à calibre généralement uniforme, présentant dans sa partie initiale une saillie longitudinale fort marquée (raphé). Il est très long et enroulé dans les herbivores (exemple : Patella), court et souvent droit chez les carnassiers (exemple : Mureæ, fig. 36, Buccinum, fig. 56, Janus, fig. 37). I traverse le ventricule dans la généralité des Rhipidoglosses, et le + Xi te a" A 3 ‘ K 1 | MÉMOIRES 95 péricarde chez Paludina, le rein chez les Doliidæ, Cassididæ, Triton, Ranella, Arion, elec. Dans sa portion rectale, débouche chez Murex (fig. 36), Purpura et les Naticidæ, une glande légèrement ramifiée, dile « glande anale ». L'anus débouche latéralement (à droite, sauf dans les formes sénestres) et plus ou moins en avant. Mais dans les formes qui ont perdu l'enroulement de la masse viscérale, la torsion du tube digestif disparaît souvent et l'intestin s'ouvre posté- rieurement (exemple : Pterotrachea, fig. 67, Doridium, Pelta, Aplysia, Doridiens, Janus, fig. 37, Alderia, Limapontia, Testacella, * Onchidium, Vaginulus, fig. 84). 4. Système circulatoire. — 1° Organe central. — Le cœur est {oujours situé dorsalement, dans le voisinage immédiat de l'appareif respiratoire. Symétrique et médian seulement dans les formes lout à fait archaïques (Pleurotomaria, Fissurellidæ), il est presque tou- jours latéral et antérieur, ne redevenant postérieur que par une spécialisation secondaire : Pterolachea (fig. 67), Testacella, Onci- dium, Peronia, Doridiens (fig. 39), et reprenant chez ces derniers une symétrie apparente. Il comprend toujours un ventricule ovoide ou pyriforme, à parois très musculaires, et, dans les Rhipidoglosses (sauf les Helicinidæ) deux oreillettes qui ne sont symétriques que si le cœur est médian; chez les autres Rhipidoglosses, l'oreillette droite est plus petite et devient de plus en plus rudimentaire. Dans tous les autres Gastro- podes, il n’ÿ a qu’une seule oreillette, topographiquement gauche (fig. 53), généralement plus grande que le ventricule, à parois minces, transparentes, à fibres musculaires assez peu nombreuses. Le ventricule est traversé par le rectum dans les Rhipidoglosses (sauf les Helicinidæ, et il se trouve placé entre les deux oreillettes chez les plus archaïques d’entre eux; dans la plupart des Streptoneures, des Pulmonés et chez Actæon, Limacina, Clio virgula et acicula (Bulléens), il est en arrière de l'oreillette unique ; parfois sur la même ligne transversale (quelques Opisthobranches : Phyllirhoe, fig. 77 et divers Hétéropodes); en avant, dans la plupart des Opistho- branches, les Testacellidæ, Oncidiidw, Firolidæ (fig. 67) et quelques Calyptræide. Le nombre des pulsations du ventricule ne dépasse guère cent par minute et ne descend pas au-dessous de trente, dans les individus adultes respirant normalement (la moyenne est de soixante, chez les 96 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE formes les plus facilement observables : Pulmonés, Nudibranches. Bulléens « Thécosomes », Hétéropodes). 2 Vaisseaux. — Du sommet du ventricule opposé à l'oreillette (du sommet postérieur chez les Rhipidoglosses à deux oreillettes) nait une aorte unique; à sa naissance se (trouve parfois un bulbe artériel intrapéricardique (Patella, fig. 38, V, Ampullaria, Natica, Hétéropodes, fig. 64) ou extra- péricardique (Siphonaria), parfois une valvule (certains Hétéropodes, Thécosomes, Nudibranches). Les ramifica- tions de l’aorte constituent un système artériel généralement Fig. 38.— Cœur de Patella, le ventricule fendu bien développé dans out le suivant son grand axe, grossi; d’après WEG- corps ;, sur la paroi de ces MANN. I, « veine branchiale »; I], valvule auri- troncs, on observe parfois des culo-ventriculaire ; III, aorte postérieure; IV, : : valvule séparant le ventricule et le bulbe aorti- concrétions calcaires, dans le que; V, bulbe aortique ; VL, aorte antérieure; {issu conjonctif périvasculaire VII, ventricule avec pilliers musculaires inté- . rieurs; VIII, oreillette; IX, orifices amenant (certains Streptoneures, beau- dans l'oreillette le sang du plafond de la cavité COUP de Pulmonés terrestres). HE Ces artères sont continues avec un système de sinus interorganiques, sans paroi endothéliale, dans lesquelles les troncs artériels cessent parfois brusquement par des terminaisons contractiles (exemple : Patella et Haliotis, artère céphalique ; Hétéropodes, artère pédieuse ; Thécosomes, artère cépha- lique, ete.). 3 Le sang est généralement incolore; il est rouge chez les P/a- norbis, où le plasma renferme de l’hémoglobine. Dans un certain nombre de Gastropodes, il est légèrement bleuâtre, par suite de la présence d’hémocyanine ; parfois il est coloré par du pigment d'ori- gine étrangère (comme dans les huîtres vertes), exemple: Fasciolaria, où il est rouge violacé. Les corpuscules sont des amibocytes. Une glande sanguine différenciée existe dans divers Opisthobranches : Bulléens, Pleurobranches, Doridiens (fig. 39), en général plus ou moins en avant du cœur, sur l'aorte; chez un certain nombre de Streptoneures Platypodes, cet organe est constitué par un sinus voisin du rein, communiquant avec l'oreillette, et rempli de tissu conjonctif cytogène. 4° La respiration des Gastropodes est originairement et générale- MÉMOIRES 97 ment aquatique; elle a alors pour organe une paire d’expansions du manteau, ou cténidies, situées dans la cavité palléale ; chacune de ces cténidies est semblable et ho- mologue à une branchie de Chiton (fig. 4), Nautilus (fig. 142), Nucula (fig. 3); maisiln'en persiste le plus sou- vent qu'une seule (fig. 27, 40, 41, 90,59; 01;: 04; 67, 72, 14). A. Nombre des cténidies et de leurs rangées de pectina- tions. — Il y a une paire de cténidies chez les Rhipido- glosses les plus archaïques : Pleu- rotomariidæ, Fis- surellidæ, Halioti- dæ ; dans les deux premières familles, ces deux organes NET vis ; ; Fig. 39. — Doris pilosa, ouvert dorsalement ; d'après Hancock. sont égaux; Chez I, estomac; IL, foie; III, ventricule; IV, péricarde ouvert; ls Haltide, oui TP ra dE eo mo : qui est topographi- cardique; XII, intestin; XIII, rein; XIV, glandes génitales t | nl annexes ; XV, tentacule; XVI, centres nerveux; XVII, glande quemen gaucne es sanguine; XVIII, glande salivaire; XIX, œsophage. plus grand que le droit. Dans les autres Anisopleures, il n’y a qu’une cténidie, corres- pondant à la gauche des dibranchiés ci-dessus. . Chaque cténidie est pourvue de filaments respiratoires aplatis, dis- posés perpendiculairement à l'axe branchial; il y en a deux rangées, une sur chaque face de ce dernier, dans tous les Aspidobranches mono- ou dibranchiés, dans Valvata et les Tectibranches. Chaque cténidie est alors libre à son extrémité distale, sur une longueur plus TOME XXVII, 1892 7 98 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE ou moins grande; ces deux rangées de filaments respiratoires sont égales dans les dibranchiés, Acmæa, Valvata et les Tectibranches. Dans les Aspidobranches monobranchiés (Acmæa excepté), la rangée dorsale (entre l'axe et le manteau) est fort réduite et, dans le reste Fig. 40. — Semifusus tuba, mâle, sans sa coquille, le manteau ouvert suivant le côté droit; d’après Souceyer. I, anus; II, glande hypobranchiale; III, spermiducte; IV, orifice extérieur du rein. V, cœur dans le péricarde ouvert, VI, testicule; VII, foie; VIII, tube digestif; IX, muscle columellaire ; X, spermi- ducte coupé par la section du manteau; XI, pénis; XII, pied; XIII, extrémité de la trom- pe; XIV, tête; XV, siphon; XVI, osphradium, XVII, cténidie. des Anisopleures cténidiés, celle rangée à disparu : la branchie est attachée au man- teau sur toute sa longueur (Hg. 40). Chaque filament est uni (dans le plus grand nom- bre des cas) ou plissé, à sur- face feuilletée chez Janthina et les Tectibranches. Chacun est une simple saillie tégu- mentaire lacunaire, sans revé- tement endothélial intérieur La paroi de sa cavité sanguine est formée de tissu conjonctif; celui-ci est condensé et com- pacte le long du bord, surtout au côté ventral du filament ; la cavité de ce dernier est traversée de trabécules mus- culaires qui peuvent en pro- duire la contraction. B. Respiration palléale aquatique accessoire dans les Gastropodes monoctenidiés. — Il est un certain nombre de cas où le sang hématosé qui entre dans l'oreillette ne provient pas seulement des branchies cténidiales : il en arrive aussi, alors, en quantité plus ou moins grande, de diverses autres parties du manteau; ou bien, si ce dernier a disparu comme organe conchifère, de l'enveloppe dorsale du corps, agissant alors comme organe respiratoire accessoire, exemple : Acmæidæ, Hété- ropodes, Pleurobranchidæ et Pneumonodermatidæ. Dans les Pleuro- branchidæ, Hétéropodes et certains Acmæidæ, le manteau ne présente LUS AT. … faé 14. 4 id ee 0... > à Po co 7e Le MÉMOIRES 99 pas encore de formations respiratoires secondaires; mais chez d’autres Aemeæidæ (Seurria, ete.) et les Pneumonodermatidæe (fig. 41, VID), il y a coexistence du ctenidium (branchie proprement dite) et d'organes respiratoires secondaires ou « branchies palléales ». C. Disparition du clenidium dans des Gas- tropodes à respiration aquatique. -— Le ctenidium s'atrophiant el disparaissant, le manteau reprend à lui seul le rôle respira- toire qui s'était spécialisé antérieurement dans la branchie cténidiale. On peut alors encore, trouver deux Cas : a) Celui où existent des formations « bran- chiales », de forme et de situation variées, non homologues au ctenidium : à la face intérieure du manteau des Patelliens (fig. 57), à la face externe : la plupart des Nudibran- ches, Clionopsis et Notobranchæa. b) Celui où ces conformations secondaires elles-mêmes ont disparu ou n'existent pas Lepetidæ, Dermatobranchus, Heterodoris, Élysiens (moins les Hermæidæ), Phyllirhoe (fig. 77), Clionidæ, Halopsychideæ. D. Respiration pulmonaire. — Diverses formes aquatiques cténidiées, riveraines, ont pris l'habitude de vivre, pendant un temps plus ou moins long, en dehors des atteintes de l’eau, exemples : divers Littorina (rudis, neritoides), Cremnoconchus, plusieurs Ceri- thiideæ, etc. IH s’y produit alors certaines modi- fications dans la conformation de la surface intérieure du manteau : les filaments bran- chiaux, souvent peu élevés, sont prolongés plus ou moins indéfiniment sur le côté droit Fig. 41. — Pneumonoder- ma, vu du côté droit, la tête en haut, grossi. I, trompe dévaginée; IT, ten- tacule antérieur ; III, ten- tacule postérieur; IV, ouverture génitale her- maphrodite ; V, nageoire ; VI, cténidie; VII, « bran- chie » postérieure; VIIT, lobe postérieur du pied; IX, cloaque réno-anal ; X, bord latéral du pied ; XI, orifice du pénis; XII, appendice acétabulifère; XIII, papille ventrale médiane de la trompe; XIV, point où se trouvent situées les mâchoires; XV, sac à crochets, déva- giné. de la face palléale intérieure, en arborisations vasculaires (Cremnocon- chus; et finalement, le ctenidium disparaît même tout à fait (Cerithidea obtusa). Dans les Ampullaires, cette surface intérieure du manteau s’est dédoublée à gauche de la branchie, constituant une chambre pulmonaire : l'animal peut ainsi respirer dans l’eau ou hors de l'eau. 100 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Chez beaucoup d’autres Gastropodes aériens, le clenidium a dis- paru totalement et le plafond de la chambre palléale est parcouru par un riche réseau vasculaire, dans lequel le sang vient respirer. Les animaux ainsi conformés sont polyphylétiques, c’est-à-dire qu'ils appartiennent à plusieurs groupes différents : Rhipidoglosses : Helici- nidæ ; Ténioglosses, trois groupes : Cyclophoridæ, Cyclostomatidæ, Aciculideæ ; Pulmonés proprement dits (terrestres et aquatiques). La chambre palléale constitue alors une cavité pulmonaire où poumon x (fig. 42), à la surface vascularisée duquel le sang, venant des diverses parties du corps, arrive, dans cer- FE tains cas, par un sinus veineux péripulmonaire, plus ou moins vu annulaire. L'ouverture de la cavité pulmonaire (ou pneumostome) est fort rétrécie dans les Pulmonés proprement dits (fig.-42, II; 82, F 3 V; 83, VII); finalement, par réduc- y tion de la chambre palléale, ce Fig. 42. — Plafond de la cavité palléale : ; j pulmonaire de Limazæ, vu ventralement, Poumon peut disparaître : Onchi- X 4; d'après Lerpy. I, cloaque réno- diidæ. anal; II, pneumostome; Ill, orifice e è Ù réno-péricardique; IV, rectum; V, ure- E. Retour à la respiralion aqua- tère; VI, rein; VIT, ventricule; VIIL, fique chez certains Pulmonés et péricarde ouvert; IX, oreillette; X, à : 2 ramifications de la veine pulmonaire. formation d'une branchie secon- daire. — Dans un grand nombre de Gastropodes à poumon, il y a un retour plus ou moins complet aux habitudes aquatiques (Basommatophores ou Lymnéens); et, chez certains d'entre eux (Amphibola, Siphonaria, Gadinia, Ancylus Moricandi, Lymnées des lacs profonds) la cavité palléale pulmonaire, au lieu d’être remplie d'air, est même remplie d’eau (comme dans les embryons de Pulmonés aquatiques), ce qui constitue une réadaptation à la respiration aquatique. Il arrive alors que, vers l'ouverture ou dans l’intérieur de la cavité pulmonaire, se forment des expansions palléales, ou branchies secondaires : tels sont les appendices tégu- mentaires exsertiles, portant l’anus, des P/anorbis (pavillons ou lobes respiratoires) à la surface desquels se voit une riche vascularisation ; les « branchies » non pectinées des Ancylus, renfermant également le rectum, y correspondent. Enfin, chez Siphonaria, une longue branchie s'étend en travers du plafond de la cavité palléale, plus en arrière 101 MÉMOIRES anchiés (fig. 82), t, les différentes dis- = e= © =] = = mn co s — © ex © = n œ © A D s= À — LE: = = © ee (s) e = Le] =] œ _— p= d_: © = = On peut donc résumer, par le tableau suivan positions que présentent les appareils respiratoires des Gastropodes : ‘DritDuoydi ‘sapessÂqe SOQuuUT ‘upon ‘ryoquyduy "PUY ‘æpurwuosoph]n ‘æpruoyd -00h) ‘æpiuroyer ‘seuowuna *"DAYIUDAQOONT ‘sisdou -09 “SOQOUBIQUPNN ‘SUITE “eyoñisd -00H ‘DP10POLT ‘eoya ya ‘SuarsLTA ‘æpueder ‘au07) “DLUDyn lu y ‘ph DUAIPOUOWNAUX 32 DPIDWIY "DPAWIY SUIBJJ89 79 æpPIY9UDAQOANII I ‘Sÿtp1u#1) Sep 9EIpU2D) ‘sassorSoprdtyy ‘SQuoutiqt}98 ], *DDA]D A ‘@pu010I DPUIIANSSIT ‘DPUADUOIOUNIIT Ta. ot A PYUAYXO [8 O1 * anonZuor s 97007 Ans IQ] . . ‘ eATUPUO98s eTQOuBIQ 9248 o11euoupnd ‘« enbryenbe » uownod "erteuound juotoatsnoxe uauee uowunod SAITEPUO9S SolUDu8Iq 2948 ojtp queweudoid enbryenbe * 2II8PUO9ES elHOUEIQ SUBS uownod 9948 F7 7 7 °° SellepuO98es sel2u8iq 92248 91T8PUO2eS eIUourIq sus * + xneSo ; souStod xnop “egurpoodrq “epueië snjd oyones orprugpo e * Sa[e49 setpluÿ)o Xn9p & * eguradouour | * gued snyd eu8rod un % | eTqOurIq ‘aglptugF2oUour _ eptprupporq ersorred qjuouroats -n[9xe uoneatdsey reported 9e ererp -1U979 uoryetdseyy *ALPIP -19J9 JUoUroAIS -Afoxe uoryexrdseyg 109 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE 5. Système excréteur. — 1° Les reins, originairement pairs, existent encore au nombre de deux dans tous les Scutibranches (sauf les Néritacés), et s'y ouvrent de part et d'autre de l'anus (fig. #7). Ils ne sont cependant plus symétriques dans aucun d'eux, le rein topographiquement gauche y étant rudimentaire ; chez tous les autres Gastropodes, le rein topographiquement droit (qui chez les Aspido- branches Haliotis et Trochus est déjà sans communication péricar- dique) n'existe plus (dans Paludina, on retrouve, pendant le dévelop- pement, les deux reins, mais le rein topographiquement droit dis- parail). ke Le rein est toujours un organe dorsal, situé dans le voisinage du péricarde, avec lequel il communique par un orifice cilié. II s'ouvre directement au dehors dans le voisinage de l'anus (fig. 39, 55, 57), (sauf de rares cas : Janus), parfois même dans un cloaque commun : Gymnosomes (fig. 72) et certains Pulmonés (fig. 42). Son ouverture est portée sur une papille dans les Aspidobranches à deux reins (fig. 57) et est constituée par une simple fente chez la plupart des Opisthobranches et les Pectinibranches, excepté Paludina et Valvata. Dans ces derniers, il existe un uretère, débouchant au bord du man- teau ; la même disposition se rencontre dans les Pulmonés où luretère est surtout long chez les Siylommatophores (fig. 42, V), dans lesquels il débouche avec l'anus. Dans la disposition la plus simple, le rein est un sac à paroi épithéliale secrétante. Par le plissement de cette paroi, la cavité se subdivise et l’organe prend une texture alvéolaire et spongieuse ; mais dans diverses formes pélagiques, il redevient un organe tubuli- forme transparent (Hétéropodes, fig. 64; certains Ptéropodes; Phyl- lirhoe, fig. 77). Il forme une masse sans saillies extérieures (divisée pourtant en deux lobes dans la généralité des Sténoglosses et quel- ques Ténioglosses : Ampullaria, Cypræa), sauf chez la grande ma]Jo- rité des Nudibranches (fig. 39, XII), où il s'étend entre les organes. de presque tout le corps. Outre son rôle excréteur, le rein peut encore jouer celui d’organe vecteur des produits génitaux; c’est le cas pour le rein droit de tous les Aspidobranches (moins les Néritacés), exemple : Haliotis, où la glande génitale s'ouvre dans le rein par une large fente et Fissurella où elle y débouche par une papille, non loin de l’orifice extérieur du rein. 29° Les glandes péricardiques se trouvent situées chez les Aspido- EP NS PU RS US + MÉMOIRES 103 branches et Valvata, sur la paroi extérieure des oreillettes. Ailleurs, elles sont localisées sur la paroi intérieure du péricarde : quelques Pectinibranches (Litorina, Cyclostoma) et certains Opisthobranches (Pleurobranches, Nudibranches) ou sur l'origine (intrapéricardique) de l'aorte : Aplysiens. 6. Système reproducteur. — Les Gastropodes dioïques sont tous les * Streptoneures, à l'exception des genres Valvata, Marsenina, Onchi- P F diopsis et Entoconcha. Les Gastropodes hermaphrodites sont tous les Euthyneures et les quatre genres précités de Streptoneures. 1° Dioïques. — Le dimorphisme sexuel est généralement peu marqué; les mâles ne se reconnaissent extérieurement qu'à leur pénis lorsqu'il existe : cependant, leur taille est souvent plus petite que celle des femelles (exemple : Rhipidoglosses, Littorina, etc.) et leur forme plus élancée ; en outre, on trouve parfois des différences sexuelles dans l'ouverture de la coquille (Lättorina obtusata), l'oper- cule (certains Cérithes), les dents de la radula (Nassacés). La glande génitale est unique, généralement située au côté dorsal et au sommet de la masse viscérale. C'est une glande « en grappe », constituée de très nombreux acini, formant soit une masse compacte, soit des ramifications sur et dans le foie. Chez les Scutibranches (hormi les Néritacés), elle débouche dans le rein droit, qui transporte les produits génitaux au dehors. Dans les Néritacés et les Pectinibranches, la glande a toujours un orifice extérieur propre et presque toujours un conduit génital plus ou moins long {encore incomplètement fermé dans divers Melaniidæ, Cerithiidæ, Turritellidæ, Vermetidæ); ce conduit s'ouvre dans la cavité palléale, à droite de l'intestin, dans les deux sexes, chez les Ampullariidæ et chez les formes où le pénis manque encore (c’est-à-dire, outre les quatre familles qui sont citées plus haut : les Capulidæ, Hipponycidæ, Janthinidæ, Solariideæ). Partout ailleurs, le conduit mâle ou spermiducte diffère du conduit femelle ou oviducte par l'organe copulateur qui le termine. Ce sper- miducte est alors originairement continué par un sillon ou gouttière séminale qui sétend jusqu'à l'extrémité du pénis (sillon pouvant toutefois se fermer souvent en partie et ne rester ouvert que vers le pénis ou sur lui), exemples : un certain nombre de Ténioglosses . Ampullaria, Littorinidæ, Modulidæ, Struthiolariidæ, Chenopidæ. Cassididæ, Doliidæ, Tritonidæ, Naticidæ, Cypræideæ, Calyptrwide, Strombus, fig. 25 ; quelques Sténoglosses : Murex, Magilus, Voluta, 104 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Lyria, Harpidæ, Terebra, et tous les Hétéropodes, fig. 67. Ce sper- miducte est entièrement fermé sur toute sa longueur, et le pénis creux (exemple : Pyrula, fig. 40) partout ailleurs, c’est-à-dire dans un certain nombre de Ténioglosses et presque tous les Sténoglosses. Le pénis existe dans les Néritacés et tous les Pectinibranches, moins les quelques familles citées précédemment; dans ces dernières, l’accouplement est par conséquent impossible, comme chez les Aspi- dobranches. Le pénis n'existe plus qu’à l’état rudimentaire dans les formes devenues sédentaires (Magilus); ailleurs, il constitue une saillie bien développée, non invaginable, située à la partie antérieure du corps, au côté droit (sauf les cas de situs inversus), Suivant l’endroit où le spermiducte est venu se terminer, le pénis s’est développé aux dépens de la tête (exemple: Néritacés, Paludina [où il est une partie du tentacule droit]), du manteau (Ampullariidæ) et du pied (la géné- ralité des cas). Il est parfois pourvu d’un fouet extérieur ou flagellum (exemple : presque tous les Littorinidæ, sauf Cremnoconchus ; Dolium, et surtout Hydrobia, Bithynia, des Naticidæ, les Lamellariidæ et les Hétéropodes). Les conduits génitaux des Gastropodes dioïques présentent rare- ment des organes annexes : il existe pourtant, dans certains cas, des glandes sur la paroi intérieure distale de l'ovaire (Fissurella), ou une région glandulaire à loviducte, parfois différenciée en glande albumi- nipare (Ampullaria, Paludina, Naticidæ, Lamellariidæ, Calyptræidæ, Triton et Gassidaria). Il y a une poche copulatrice (ou receptaculum semiunis) dans les Néritacés, Paludinidæ, Cyclostomatidæ et Hétéro- podes. Ampullaria et les Hétéropodes mâles ont aussi une vésicule séminale (fig. 64). Assez souvent, le pénis présente des glandes très marquées à sa surface (exemple : dans les Littorinidæ, Cassis, Terebra, etc., et les Hétéropodes). 2 Hermaphrodites. — La glande génitale a ordinairement la même situation et les mêmes rapports que celle des Streptoneures dioïques. Mais-elle peut être encore plus divisée (exemple : quelques Helix |exoleta|; certains Nudibranches : Phyllirhoe, fig. T7, Elysiens). Elle a toujours un conduit à orifice extérieur propre, et un pénis, invaginable chez la généralité des Euthyneures. La glande diffère de celles des Streptoneures dioïques par la formation d'œufs et de spermatozoïdes chez le même individu. Dans la disposition la plus archaïque, les deux sortes de produits prennent naissance côte à côte : Valvata, la plupart des Tectibranches et des Pulmonés; une spécia- MÉMOIRES 105 lisation consiste dans la séparation d’acini mâles et femelles, ces derniers s'ouvrant dans les sacs spermatogènes : Pleurobranches, la plupart des Nudibranches (fig. 43), à l'exception des Elysiens. Entoconcha, seul (fig. 63), a des sacs, mâles et femelle, tout à fait séparés. Dans la disposition la plus simple, le conduit génital est hermaphrodite (sper- moviducte) sur toute sa longueur, ou 7n0- naule ; il présente généralement alors, dans son intérieur, un repli longitudinal; l'ori- fice hermaphrodite est situé au côté droit, vers l'ouverture de la cavité palléale, et se trouve relié par une gouttière séminale au pénis placé plus en avant (exemple : Bul- léens, y compris les Thécosomes, fig. 71; Fig. 43. — Trois lobes de la glande hermaphrodite de Polycera ocellata, grossis; d’après Hancock. I, cavité centrale, mâle; II, conduit hermaphrodite; III, acinus femelle. Aplysiens, y compris les Gymnosomes, fig. #1). Ge sillon venant à se fermer, par spécilisation, il en résulte que le conduit hermaphrodite se bifurque en un point et devient diaule : Valvata (fig. 44), Pleurobran- chidæ, généralité des Nudibranches (sauf les Dori- diens et la plupart des Elysiens), Pulmonés(fig. 45). Au point de bifurcation, les deux parties mâle et femelle sont séparées par une fente étroite ou un petit orifice, laissant passer seulement les sperma- tozoïdes (fig. 46). Les deux orifices, mâle et femelle, sont alors plus ou moins éloignés : Valvata, généralité des Basommatophores, Onchidium, Vaginulus ; ou rap- prochés : généralité des Nudibranches; ou réunis dans un celoaque commun, Stylommatophores (fig. 45), Siphonaria. Le conduit femelle (comme le conduit hermaphrodite des Monaules) présente généralement, vers son orifice, une poche copula- trice, XIV (avec branche accessoire dans certains Pulmonés : Helix aspersa, etc.). Une troisième différenciation des conduits géni- Fig. 44. — Organes génitaux de Val- vata piscinalis , grossis; d’après BERNARD. 1, pénis; 2, prostate; 3, po- che copulatrice ; 4, glande herma- phrodite; 5, con- duit hermaphro- dite; 6, utérus; 7, conduit femelle; 8, glande albumi- nipare; 9, orifice femelle; 10, con- duit mâle. taux se produit quand le conduit femelle se bifurque à son tour, par la séparation de la poche copulatrice, qui acquiert une ouver- 106 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE ture distincte et reste jointe à l’oviducte par son extrémité profonde : il y a ainsi deux orifices femelles extérieurs : un copulateur et un Fig. 45.— Organes génitaux de Hélix pomatia, le vestibule ouvert; d’après GraTIOLET; I, glande hermaphro- dite; II, conduit hermaphrodite; III, partie utérine du spermiducte ; IV, oviducte glandulaire; V, poche du dard; VI, vésicules multifides; VII, orifice de VI; VIII, orifice gé- nital commun; IX, orifice de V; X, pénis dans son fourreau; XI, sper- miducte ; XII, orifice de l’oviducte dans le vestibule; XIII, flagellum ; XIV, poche copulatrice; XV, glande albuminipare. oviducal. Le conduit génital est alors trifurqué ou triaule (Doridiens, et la plupart des Élysiens, Zonites arboreus [Pulmoné|). : Le pénis est toujours invaginable, céphalique chez les Pulmonés, pédieux chez la plupart des Opisthobranches; il porte souvent un appendice chez les Monaules, et parfois des forma- tions chitineuses : stylet unique (Pla- norbis, Glaucus et divers autres Nudibranches, où il est pourvu d’une poche spéciale dans plusieurs Doris), stylets multiples (certains autres Nu- dibranches). Les Gastropodes hermaphrodites possèdent des organes génitaux an- _nexes très nombreux et variés, outre la poche copulatrice susindiquée. Une glande « albuminipare » et une glande muqueuse « de la glaire » se trouvent sur les conduits monaules, généralement vers la terminaison. Dans les Diaules pulmonés, une glande albuminipare volumineuse existe sur la partie hermapbrodite (fig. 45) et une glande de la glaire sur Ja partie femelle des Basommalo- phores, correspondant aux glandes utérines (fig. 45) des Stylommalo- phores. Les Opisthobranches diaules et triaules ont aussi une glande de l’albumine et de la glaire voisines, sur la partie oviducale du conduit génital. La portion oviducale ter- minale des Stylommatophores montre encore un manchon glandulaire (Zonites) ou deux « vésicules multifides » à ramifications en nombre variable (fig. 45), et, débouchant entre elles deux, une poche spé- ciale, vraisemblablement vésieule multifide spécialisée (fig. 45, V). w + | “#0 MÉMOIRES 107 dans laquelle se sécrète un dard calcaire acéré; avant l'accouple- ment, la poche du dard est dévaginée avec toute la partie terminale commune (vestibule) des organes génitaux, et le dard, caduc, vient piquer la peau du conjoint La portion spermiducale présente parfois une glande prostatique allongée (divers Opisthobranches | * Bulléens et Élysiens). Le pénis de os AE LU certains Stylommatophores possède 1 = | un long cæcum creux, le flagellum ANS Ps (fig. 45, XIII), dans lequel se sécrète dates le spermatophore ou capréolus, étui RS corné, mince, fermé à un bout, fendu | vi dE , Fig. 46. — Point de bifurcation du à l’autre et enveloppant une certain? conduit ! hermaphrodite de Doris quantité de sperme (quand le flagel- ‘“ereulata, grossi, d'aprés Bau- 1 3 DELOT. I, oviducte: II, orifice du lum manque, c'est la partie profonde conduit hermaphrodite dans le sper- du pénis qui produit ces étuis.) Ces Te org es appareils présentent parfois des den- ticulations et même des arborescences (fig. 47). La glande hermaphrodite n’expulse pas simultanément des œufs et des spermatozoïdes ; la descente des œufs n’a lieu que pendant un temps très court après l’accouple- f ment. Il y a, d’une façon générale, hermaphrodi- tisme protandrique, les premiers produits mürs pe étant des spermatozoïdes. Cet hermaphroditisme É) est insuffisant, l’union des deux individus étant À nécessaire pour la fécondation. Il y a cependant A des exemples de Pulmonés isolés dès leur naissance X et ayant pondu des œufs qui se sont développés {| \ (Zonites cellarius, Limnæa). | \ \ 3° La fécondation se fait par accouplement par- \ 1 tout où existe un pénis (dans des formes sans pénis Fig. 47. — Sperma- — par exemple Patella, — on peut réussir la a fécondation artificielle); pendant l'acte, la verge d'après PFEFFER. s'enfonce dans la poche copulatrice, lorsqu'il y en a une, et y laisse le sperme qui fécondera les œufs à leur passage dans l’oviducte. Cet accouplement et la ponte consécutive se font à des saisons variées, depuis le premier printemps et même jusqu’en hiver (Patella, dans l'Océan). Dans les Pulmonés à orifice génital commun (Stylommatophores), 108 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE les deux individus accouplés se fécondent réciproquement, jouant chacun le rôle de mâle et de femelle; il en est de même pour la plupart des Nudibranches. Chez les hermaphrodites à orifices génitaux plus ou moins éloignés, le même animal peut aussi remplir le rôle de mâle et de femelle, mais non simultanément, si ce n’est alors par rapport à deux individus différents formant avec lui une « chaîne » (exemple : Limnées, Aplysiens, etc.); l’accouplement de deux indi- vidus s’y fait comme chez les Gastropodes dioïques (fig. 48). Les œufs sont pondus ou se dévelop- pent dans l'organisme maternel. A. La ponte se fait peu de jours après l’accouplement (un jour seulement dans divers Nudibranches, parfois quinze jours chez certains Helix). Dans les formes qui ne s’accouplent pas, les œufs sont généralement pondus isolément, sans enveloppe protectrice accessoire (Pa- tella, Haliotis); cependant, chez Fissu- rella, ils sont agglutinés dans uneglaire. . Fig.48.— Deux Limnæa stagnalis A j]leurs, la ponte affecte des formes très accouplés, celui de gauche fonc- . tionnant comme mâle; vus ven- diverses : dans les Gastropodes aqua- tralement; d’apprès Sreser. fiques, surtout Euthyneures, les œufs I, tentacule ; II, pénis ; III, pied ; : \ TV. toile buccal (palpes), sont généralement réunis dans une masse ou ruban gélatineux (Pulmonés basommatophores; Opisthobranches, où le ruban est plus ou moins enroulé; Bithynia, Valvata, Hétéropodes, etc.). Ailleurs, ils sont contenus, au nombre de plusieurs (sans cependant que tous se déve- loppent complètement) dans des coques dures et coriaces : chez les Rhachiglosses, où ces coques sont accolées les unes aux autres (Bucci- num, Fusus, Pyrula) ou fixées côte à côte (Purpura, Nassa, Murex, fig. 49). Les coques de Natica forment, avec du a Y sable agglutiné, un ruban comné; Lamellaria RE dépose ses œufs dans une sorte de nid creusé sur RSR des Synascidies Divers Streptoneures fixent les Fig. 49. — Ponte è RE. leurs sur une partie de leur corps ou de leur coquille, et ceux-ci ne se développent que là : Hipponycidæ, Capulidæ (et Calyptræa), Leptoconchus; les Janthina ovipares (sous leur flotteur); Vermetus, sur la face intérieure de la coquille; Nerita, sur sa face externe. MÉMOIRES 109 Les Pulmonés stylommatophores pondent généralement des œufs isolés, à enveloppe glutineuse ou calcaire (exemple : certains Helix, Testacella, Bulimus, où ils dépassent parfois la grosseur d'œufs d'oiseau : 3 centimètres de longueur); Succinea enveloppe ses œufs d'une masse gélatineuse quand il les pond dans l'eau. B. Les petits sortent vivants de la mère dans divers Paludina, Littorina, Cymba, Janthina, Melania et dans Entoconcha, parmi les Streptoneures, et chez certains Clausilia, Pupa, Helix indigènes, et divers Pulmonés exotiques (Achatina, un Vitrina, etc.). 7. Développement. — Pour ce qui concerne la segmentation, la formation des feuillets et des organes de l'adulte, voir les généralités sur les mollusques, pages 45 et suivantes. Pour le reste, il y a à distinguer, dans le développement des Gastropodes, des caractères particuliers de leurs organes embryonnaires : velum, cœurs et reins larvaires, des métamorphoses postlarvaires et la torsion qui se produit -pendant le développement. 1° Velum. — Le cercle cilié locomoteur antéro-postérieur qui circonscrit l'aire apicale (exemple : Patella, fig. 8; Paludina, fig. 1 et 10 ; encore avec un flagellum en son milieu chez le premier) développe, en faisant saillie, un voile formé de deux lobes laté- raux à bords ciliés (fig. 11); ces lobes peuvent à leur tour se diviser en deux (fig. 47) ou trois lobes secondaires (Atlanta, « Ethella »). Le voile est rudi- mentaire ou nul dans les Pul- monés — sauf Gadinia et Onchi- dium (il ne se développe qu'un FE daprés Re Lu lle peu sur les côtés, sans être con- geoire; III, appendice postérieur du pied; tinu, chez les Basommatophores) fi. lee Nr nr UE TR — et chez les Streptoneures vivipares. Le stade véligère est parfois prolongé chez des larves péla- giques, où le velum se conserve avec des lobes très longs, alors que la face plantaire du pied replateur est déjà bien développée(exemples : Mac Gillivraya, « Agadina », etc., formes larvaires spéciales de Streptoneures, qu'on a considérées comme des genres distincts). 110 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE 2° Les sinus contractiles superficiels sont des portions de la paroi du corps, modifiées pour servir temporairement à faire circuler le fluide nutritif dans le système de cavités (reste du blastocèle) qui correspondent à celles de l'appareil circulatoire de l'adulte ; dans ces sinus se trouvent des éléments musculaires. Ces organes, acquis dans le cours de l’ontogénie, se développent en des points différents; il s’en trouve fréquemment un entre le pied et l'anus, en avant de la cavité palléale (Helix, Bithynia, Vermetus, Nassa, et presque tous les Gastropodes marins, y compris les « Pté- ropodes », Hétéropodes et Nudibranches), qui se déplace avec elle (fig. 53, I), par le côté droit, vers la nuque, et finit par être partiel- lement dans l'intérieur de cette cavité. Ailleurs, il existe un sinus « voilier » dorsal (Basommatophores), ou une vésicule caudale (sinus pédieux postérieur : Arion, Lima). 3° Les reins embryonnaires pairs, symétriques et antérieurs, existent en arrière du velum, sur les côtés, chez divers Strep- toneures (Paludina, Bithynia, où ils ont un orifice extérieur ; Janthina, Rhachiglosses),divers Nudibranches et les Pulmonés. Ces organes sont surtout bien connus dans ces derniers : ils y constiluent (fig. 51) un canal ouvert aux deux extrémités ; ils débouchent antérieurement dans la cavité générale céphalo- Fig. 51. — Embryon de Planorbis contortus, pédieuse par un tube cilié, et vu du côté gauche, X 150; d'après For. possèdent une partie centrale, ne ang II Sa | renflée, présentant des concré- VI, anus; VII, orifice extérieur du nephri- tions et un orifice externe au dium; VIII, sac uourricier, ébauche du foie; côté de la nuque. IX, bourrelet coquillier; X, rein embryon- 2 É naire; XI, son orifice extérieur. 4 Métamorphoses postlar- vaires. — Le voile disparaît par résorption. L’opercule tombe dans divers cas, et la coquille éga- lement, chez les formes nues (fig. 24). Il est rare qu’il existe une seconde forme larvaire, après la disparition du voile et avant le passage à l’état adulte : c’est le cas pour les « Gymnosomes », où, avant le développement complet des nageoires (fig. 52 et 73), se for- MÉMOIRES 111 ment trois cercles ciliés transversaux, tous postérieurs à l'ouverture buccale : le premier constitué par des portions interrompues, le deuxième, vers le milieu du corps et le troisième vers l'extrémité aborale. Les deux cercles postérieurs (surtout le troisième) se conser- vent fort tard, parfois même chez l'adulte. 00 Torsion et asymétrie d'organisation des Gas- tropodes. — Jusqu'au stade trochosphère, la larve est strictement symétrique: mais ultérieurement commence la torsion dont résulte l’asymétrie caractéristique des Gastropodes ädultes. Le pro- cessus suivant lequel est produite cette torsion se rapporte, en dernière analyse, à un phénomène morphologique général dans l’'embranchement des mollusques (Céphalopodes [fig. 119], Scaphopodes [fig. 86], divers Lamellibranches [fig. 115]) : torsion ventrale, dans le sens sagittal postéro- antérieur, dont le résultat est de rapprocher les deux extrémités du tube digestif. En effet, dans le développement, l'ouverture de la cavité palléale Fig. 52. — Larve de Pneumonoderma, grossi; vu dorsa- lement. I, tenta- cule antérieur; II, ganglion cérébral ; III, deuxième cer- cle: IV, troisième cercle; V, masse viscérale ; VI, pre- mier cercle; VII, bouche. et l'anus, d’abord postérieurs, sont ramenés en avant, ventralement (fig. 53, Il). Pendant cette lorsion ventrale se pro- duit aussi l’enroulement du sac viscéral et de la coquille. Primitivement, cette der- nière était en forme d’écuelle; mais la tor- sion ventrale (rapprochant les deux extré- mités) ayant donné à la masse viscérale et au manteau qui la recouvre la forme d’un dé à coudre ou d'un cône plus ou moins surbaissé, la coquille a pris également Ve celte forme; ensuite, elle s’est enrouiée Pos bebe Hs vers le dos ou en avant, c'est-à-dire que retus, vu ventralement, son enroulement est exogastrique, ainsi qu'on l’a constaté dans Patella et Fissu- rella (et cela concorde avec le sens de l’en- roulement chez les autres mollusques sans grossi; d’après SALENSKY. I, velum; II, cœur embryon- paire; III, ouverture de Ia cavité palléale; IV, coquille ; V, pied; VI, œil. torsion latérale, à coquille enroulée : Nautilus, où l’enroulement est aussi exogastrique). Mais, dans les Gastropodes adultes, cet enroule- 119 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE ment devient secondairement ventral ou endogastrique, par suite d'une torsion latérale subsidiaire à la torsion ventrale primitive, celle-ci étant devenue insuffisante pour rapprocher les deux extré- mités du tube digestif. En effet, le développement en longueur du pied (primitivement petit, fig. 53) fait ultérieurement obstacle à ce rapprochement, puisqu'il tend à écarter de nouveau, de la tête, l'ouverture palléale avec les orifices anal, rénaux et les organes respiratoires. Ce rappro- chement se fait donc forcément par une torsion latérale, dans un plan à peu près perpendiculaire à celui de la première. Cette torsion latérale s'observe dans le développement : l’ouver- ture palléale y passe de la face postérieure ventrale au côté latéral droit (dans les espèces dextres), puis à la face antéro-dorsale (exemple, Vermetus, fig. 53). Donc, si l’animal a la bouche tournée vers l'observateur, cette torsion suit le mouvement des aiguilles d’une montre (fig. 54). 1° Pendant cette torsion, il se pro- duit nécessairement les change- ments suivants dans l’organisation originelle des Gastropodes : A. — L’anus est transporté en avant, et les organes situés de part et d'autre de cet orifice exécutent un chassé-croisé : ceux qui étaient morphologiquement droits devien- nent topographiquement gauches, et vice versa (dans des formes à spécialisation extrême de différents LA RIEIT groupes, l'anus peut se reporter Fig. 54. — Schéma du phénomène de tor- secondairement en arrière : il y a sion des Gastropodes. 4° Embryon avant < la torsion, vu du côté gauche; 2° le même toujours alors, en même temps, vu ventralement; la flèche indique le ; . A sens de la torsion: % Gastropode l'éduction ou disparition du man- après la torsion, vue orale, — Lettres {pau et de la coquille et opis- communes : À, anus; B, bouche; RS A C, ganglion cérébral; I, ganglion infra- thobranchialisme : Pterotrachea intestinal; P, pied; S, ganglion supra- : AE intestinal ; V, ganglion abdominal. [ fig. 67], Aplysia, Doridiens [ig.39], Janus [fig. 37], Alderia, Limapontia, Testacella, Onchidium, Vaginulus [fig. 84]). B. — La commissure viscérale (sauf, si elle est raccourcie et presque entièrement contenue dans la région céphalique : Euthyneura) MÉMOIRES 13 est tordue (fig. 54, 3°), tout en restant à l’entour du tube digestif : sa moitié droite, avec son ganglion (S), passe dorsalement au tube diges- tif, vers le côté gauche, d'où le nom de supra-intestinal qu'ont reçu celte branche et son ganglion; tandis que la moitié gauche passe en dessous vers le côté droit, ce qu'exprime le nom #nfra-intestinal donné à cette partie de la commissure et à son centre (fig. 54, J; DD). C. — L’enroulement du sac viscéral et de la coquille devient endo- gastrique : ces parties exécutent, en effet, une rotation de 180°. Or, la coquille et son contenu étaient d’abord à enroulement dorsal ou exogastrique; l'enroulement deviendra donc nécessairement ventral ou endogastrique (exemple : Planorbis). Mais cet enroulement ne reste pas dans un même plan, et la spire fait peu à peu saillie du côté originairement gauche, c’est-à-dire finalement et topographi- quement droit, chez l'adulte. Dans les formes à torsion dextre, l’enroulement est ainsi également dextre (dans le sens du mouvement des aiguilles d’une montre, si l'on regarde du côté de la spire) et n’est nullement la cause de cette torsion. Mais il peut changer dans les cas d’hyperstrophie. Cet enrou- lement de la masse viscérale et de la coquille peut disparaître chez l'adulte, en laissant la torsion inaltérée et produisant une symétrie extérieure secondaire. .. D. — La symétrie d'organisation originelle disparaît : l’asymétrie qui se produit est en rapport, dans son sens, avec le sens de l’enroule- ment (sauf les cas d’hyperstrophie). L'anus ne reste pas au milieu de la cavité palléale et se porte plus à droite; les organes qui se trouvent dans la moitié topographiquement droite (morphologiquement et originairement gauche) s’atrophient (Haliotis) et disparaissent : l’asy- métrie des Gastropodes a pour caractère essentiel l’atrophie ou la disparition de la moitié gauche (topographiquement droite) du com- plexe circumanal : cténidie, osphradium, glande hypobranchiale, rein. [l n’y a en effet, du côté topographiquement droit de l'anus, que l'orifice génital; mais celui-ci n’est pas un organe originel : primiti- vement, les glandes génitales s’ouvraient dans les reins; et, aussitôt que l’asymétrie commence, alors qu'il reste cependant encore deux reins, les produits génitaux débouchent seulement dans le rein droit (Patella, Fissurella, etc.). Par suite, ce rein ne peut disparaître entièrement et persiste partiellement sous forme de conduit génital. Ce dernier est le reste du rein topographiquement droit. Une tendance à la détorsion s’observe dans les Opisthobranches et TOME XXVII, 1892 8 114 Pulmonés : SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE chez ceux à coquille et cavité palléale, celle-ci est ouverte plus en arrière, sur le côté (donc, elle n’est plus autant ramenée en avant),et la commissure viscérale n'est plus croisée (sauf chez Actæon), Fig. 55. — Schéma de l’organisation d’un Gastropode (spécialement d’un Streploneure), vu dorsalement. I, ganglion cérébral; II, ganglion pleural; III, osphradium ; IV, gan- glion supra-intestinal ; V, cœur dans le péricarde; VI, rein; VII, ganglion abdominol; VIII, pied; IX, oper- cule; X, foie; XI, glande génitale ; XII, estomac; XIII, contour de Ja chambre palléale; XIV, ganglion infra-intestinal ; XV, orifice génital : XVI, anus; XVII, branchie; XVIII, ganglion pédieux; XIX, œil; XX, tentacule; XXI, bouche. d'autant plus qu’elle est généralement raccourcie et ramenée entièrement dans la région céphalique. La détor- sion est complète dans les Théco- somes droits : on y constate une tor- sion de 180° en sens inverse de la torsion originelle (de même valeur) des Gastropodes : torsion nouvelle dont résulte l’enroulement du con- duit génital autour du'tube digestif (fig. 71) et le retour de la cavité pal- léale au côté ventral. 8. Définition générale. — Les Gas- tropodes sont des mollusques à pied ventral, ordinairement reptateur, tou- jours caractérisés par leur asymétrie d'organisation ; celle-ci consiste géné- ralement : 1° Dans la disparition — ou au moins la réduction — de l'oreillette, de la branchie, de la glande hypo- branchiale, de losphradium et du rein, morphologiquement gauches (mais topographiquement droits, par suite d’une torsion qui a ramené en avant l'ouverture de la cavité palléale, avec le complexe circumanal); 2° Dans l'ouverture, au côté droit, du rectum et du conduit génital (dans les cas de situs inversus, l'asymétrie est gauche). IT. — ÉTnoLocre. Les Gastropodes sont essentiellement des animaux aquatiques; les plus archaïques sont marins; quelques formes sont spéciales aux eaux MÉMOIRES 115 saumâtres. Dans l’eau douce, il existe divers Streptoneures (certains Neritidæ, les Ampullariidæ, Paludinidæ, Valvatidæ, Bithyntide, Hydrobiidæ; certains Cerithiidæ, les Melaniidæ, Cremnoconchus, Canidia), et presque tout un groupe de Pulmonés (les Basommato- phores). Enfin, les Pulmonés stylommatophores et certains Strepto- neures (Helicinidæ, Cyclophoridæ, Cyclostomatidæ, Aciculidæ), sont terrestres. On en connaît plus de dix-sept mille espèces actuelles, réparties sur toutes les régions de la terre : certaines formes marines vivent jusqu'à 5,000 mètres de profondeur; quelques Pulmonés se ren- contrent vers 5,500 mètres au-dessus du niveau de la mer (Hima- laya); des Gastropodes d’eau douce (Hydrobiidæ, Basommatophores) habitent jusqu'à 350 mètres sous la surface de certains lacs. La dis- tribution géologique montre que ces animaux existaient déjà au com- mencement de l’époque paléozoïque (dans le cambrien). Le régime alimentaire varie avec les groupes; généralement, le régime carnassier est une spécialisation, souvent accompagnée de la formation d’une trompe. Les Gastropodes sont rampeurs sur le fond, ou, dans une position renversée, sur le mucus que déposent à la sur- face de l’eau les glandes du sillon antérieur du pied; sauteurs (Strombidæ) ; nageurs (Hétéropodes ; « Ptéropodes », Phyllirhoe, ete.). Certains d'entre eux sont sédentaires, à l’état adulte, fixés par la substance de leur coquille (Vermetus, Magilus, Hipponyx) ; d’autres sont parasites (d’une façon générale sur ou dans des Echinodermes) et appartiennent surtout à deux groupes : a) Capulidæ, parasites extérieurs (déjà à l’époque paléozoïque) ; b) Eulimidæ, Pyramidellidæ et Entoconchidæ (Stylifer, fig. G1; Eulima et Entoconcha, fig. 63, dans des Holothuries). IIT. — SYSTÉMATIQUE. La classe comprend deux sous-classes bien distincies : Strepto- neura et Euthyneura. 1" sous-classe : STREPTONEURA, Spengel. Synonymie : Prosobranchia, Milne Edwards (sens. lat.); Cochlides, von Jhering. Ce sont des Gastropodes normalement dioïques, caractérisés par leur commissure viscérale tordue en 8 et dont la moitié droite est 4116 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE située au-dessus du tube digestif (supra-intestinale), la moitié gauche en-dessous (änfra-intestinale) (fig. 2, 55, 56). Il arrive souvent que Fig. 56. — Système nerveux de Buc- cinum rundatum, vu dorsalement, dans ses rapports avec les systèmes digestif et circulatoire; d’après Bou- vier. 1, ganglion pédieux; II, con- nectif pleuro-pédieux; II], otocyste ; IV, ganglion pleural; V, nerf palléal; VI, anastamose palléo-viscérale gau- che; VII, ganglion infra-intestinal ; VIII, nerfs branchiaux; IX, com- missure viscérale (branche supra- intestinale); X, œsophage; XI, aorte: XII, ganglion abdominal; XIII, cœur; XIV, estomac; XV, anus; XVI, commissure viscérale (branche infra-intestinale); XVII, nerf pal- léal; XVIII, ganglion supra-intes- tinal; XIX, ganglion pleural droit; XX, glanglion cérébral droit; XXI, connectif cérébro-pédieux, les ganglions pleuraux soient unis à la branche opposée de la commissure viscérale par une anastomose de leur nerf palléal (— dialyneurie) (fig. 56, VI) ou directement (par un connectif plus ou moins court) au ganglion placé sur cette branche (fig. 56) (— zygoneurie, plus fréquente et plus importante à droite : du gan- glion pleural droit, XIX au ganglion infra-intestinal, VI). La tête porte une seule paire de tentacules. Lorsque la radula com- prend plus d’une dent de chaque côté de la médiane, il y en a de plusieurs formes dans chaque rangée transver- sale. Le cœur est presque toujours en arrière de la branchie {fig. 40, 55). Cette sous-classe renferme deux ordres : Aspidobranches et Pectini- branches. 4% ordre Synonymie: Diotocardes ; Scutibranchia. Aspidobranchia. Streptoneures à système nerveux peu concentré (fig. 2), dont les cen- tres pédieux ont la forme de longs cordons ganglionnaires à la tête des- quels les centres pleuraux sont acco- lés; les ganglions cérébraux, écartés lun de l’autre, sont joints par une longue commissure, en avant de la masse buccale et des glandes salivaires; il existe une commissure cérébrale infra-æsophagienne « labiale » (fig. 2, XVI). L'osphradium est peu développé, situé sur le nerf branchial; l'otocyste renferme de MÉMOIRES 117 nombreuses pierres auditives (otoconies); l'œil est ouvert (fig. 34) ou fermé, avec une très petite cornée (pellucida). La radula à des dents centrales multiples. Les cténidies existent presque toujours : elles sont bipectinées et libres distalement. Le plus souvent, les Aspidobranches présentent des restes bien marqués de la symétrie bilatérale : deux oreillettes et deux reins; ces derniers sont ouverts au dehors sur de courtes papilles. La glande génitale, sans organe accessoire, débouche dans le rein droit (sauf chez les Néritacés, où il n’y a plus qu'un rein, le gauche, à ouverture en forme de fente, et un orifice génital propre). L'ordre Aspidobranchia comprend deux sous-ordres : Docoglossa et Rhipidoglossa. 4% sous-ordre : Docoglossa. Synonymie : Patelliens ; Hétérocardes. Le système nerveux (fig. 2) est sans dialyneurie (anastomose des ganglions pleuraux à la branche opposée de la commissure viscérale, par le nerf palléal); les yeux sont ouverts, sans cristallin; il y a deux osphradies, mais pas d’opercule ni de glandes hypobranchiales. La mandibule est impaire et dorsale; la radula est formée de dents en forme de poutres et a au maximum trois dents marginales de chaque côté; le cœur a une seule oreillette (fig. 38) et n’est pas traversé par le rectum, non plus que le péricarde. La masse viscérale est en forme de cône, sans tortillon. Famille Acmæ#lbæ. Une branchie cténidiale (gauche) bipectinée, libre sur une très grande étendue. Acmæa, Eschscholtz. Pas de branchies palléales : A. virginea, Müller ; Océan Atlantique. — Scurria, Gray. Des branchies palléales; Océan Pacifique. — Le genre Addisonia, Dall, est probablement voisin. Famille PATELLIDÆ. Pas de cténidies; des branchies palléales disposées en rangée cir- culaire entre le manteau et le pied. Patella, Linné. Branchies palléales formant un cercle complet 118 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE (fig. 57) : P. vulgata, Linné; Océan Atlantique. — Helcion, Gray. Rangée de branchies palléales interrompue en avant : H. pellucidum, Linné; Océan Atlantique. Fig. 57. — Patella coupé suivant le plan sagittal médian; d’après Lanxester. I, bord du manteau ; II, branchies palléales; III, orifice buccal; IV, orifice du rein gauche; V, œsophage; VI, radule; VII, conduit branchial efférent; VIII. conduit branchial afférent ; IX, glande génitale; X, rein droit (partie inférieure); XI, foie, traversé par les circonvolutions intestinales: XII, glande salivaire; XIII, rein droit (partie dorsale); XIV, intestin; XV, rein gauche; XVI, cœur dans le péricarde; XVII, orifice du rein droit; XVIII, anus ; XIX, conduitsalivaire. Famille LEPETIDÆ. Pas de cténidies, ni de branchies palléales, ni d’yeux. Lepeta, Gray : L, cæca, Müller; Océan Atlantique septentrional. 2 sous-ordre : Rhipidoglossa. Aspidobranches à système nerveux dialyneure (à anastomose Fig. 58. — Margarita grœnlandica, sans sa coquille, vu du côté gauche, X 4. I, ouverture de la cavité palléale; IT, pal- mette: III, ouverture buccale; IV, lobe antérieur de l’épipodium; V, tentacule épi- podial. palléo-viscérale); yeux à cris- tallin; un seul osphradium topo- graphiquement gauche (sauf chez les formes à deux branchies); une ou deux glandes hypobran- chiales. Mandibules latérales paires; radule à dents margi- nales très nombreuses, dispo- sées en éventail. Un jabot, des glandes œsophagiennes et un cæcum stomacal (souvent spiral): cœur à deux oreillettes, traversé par le rectum (sauf dans les Helicinidæ, où ce dernier passe MÉMOIRES 119 seulement dans le péricarde et où il n’y a qu'une oreillette), Souvent, une saillie épipodiale de chaque côté du pied (fig. 58, V) et des palmettes (I1) céphaliques entre les tentacules. Famille PLEUROTOMARIDEÆ, Masse viscérale et coquille enroulée; manteau fendu en avant, sur la ligne médiane; deux branchies symétriques. Pleurotomaria, Defrance. Épipodium sans tentacules : P. quoyana, Fischer et Bernardi; golfe du Mexique. — Scissurella, d'Orbigny. Épipodium pourvu de tentacules : S. crispata, Flemming; Océan Atlantique. Famille Haziorinæ. Spire de la masse viscérale et de la coquille très réduite, deux branchies, dont la droite est la plus petite; pas d’opercule. Haliotis, Linné : H. tuberculata, Linné; Méditerranée. Famille FissurELLID&. Masse viscérale et coquille coniques ; partie antérieure du manteau présentant sur la ligne une fente ou un trou; deux branchies symé- triques. Emarginula, Lamarck. Bord antérieur du manteau et de la coquille fendu : E. fissura, Linné; Océan Atlantique. — Scutum, Montfort. Manteau fendu en avant et recouvrant partiellement la coquille, qui n’a pas de fente en avant : $. australe, Lamarck; Océan Pacifique. — Fissurella, Bruguière. Manteau et coquille présentant un trou au sommet du cône viscéral : F. græca, Linné; Méditerranée. — Puncturella, Lowe. — Pupillia, Gray. — Les genres Propili- dium, Forbes et Hanley, et Cocculina, Dall, sont voisins. Famille TrocHidZ. Masse viscérale et coquille enroulées en spirale ; une seule bran- chie; yeux ouverts (fig. 31); opercule corné; palmettes entre les tentacules. Trochus, Linné. Trois ou quatre tentacules épipodiaux sans tache pigmentée à la base : T. magus, Linné; Océan Atlantique et Médi- terranée. — Margarita, Leach. Cinq à sept tentacules épipodiaux, 120 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE avec une tache pigmentée à leur base (fig. 58) : M. grænlandica, Chemnitz; Océan Atlantique septentrional. Famille STomatuDæ. Spire de la masse viscérale et de la coquille très réduite ; une seule branchie. Stomatella, Lamarck : S. imbricata, Lamarck; Océan Pacifique. — Gena, Gray. Famille DELPHINULIDÆ, Masse viscérale et coquille enroulées en spirale; pas de palmettes céphaliques; opercule corné. Delphinula, Lamarck. Cinq tentacules épipodiaux : D. laciniata, Lamarck; Océan Pacifique. — Cyclostrema, Marryat. Trois ou quatre tentacules épipodiaux : C. serpuloides, Montagu ; Océan Atlan- tique. Famille TurBINIDz. Masse viscérale et coquille enroulées en spirale; des tentacules épipodiaux ; yeux fermés; opercule calcaire. Turbo, Linné. Spire courte : T. rugosus, La- marck; Méditerranée, — Phasianella, Lamarck. Spire allongée : P. pulla, Linné; Océan Atlan- tique et Méditerranée. — Mülleria, Jeffreys. Famille NERiTID#. Epipodium peu développé, sans tentacules; un pénis céphalique; une branchie; opercule cal- caire. a Neritina, Lamarck : N. fluviatilis, Müller; rivières d'Europe. Fig.59.— Titiscania limacina, vu dor- salement, xX 4; d’après BERG&. I, À P s œil; Il, tentacule; Ni coquille, ni opercule ; une branchie. Titisea- IIT, ouverture de g . ? À PR A nv la cavité palléales 4 Bergh (fig. 59) : T. limacina, Bergh; Océan IV, branchie. Pacifique. Famille TiTiscANIDEÆ. 'h MÉMOIRES 121 Famille HELICINIDÆ. Epipodium sans tentacules; pas de branchies ; cavité palléale trans- formée en poumon; cœur à une seule oreillette, non traversé par le rectum. Animaux terrestres. Hydrocena, Parreys : H. catarroensis ; Dalmatie. — Helicina, Lamarck. 94 ordre : Pectinibranchia. Synonymie : Ctenobranchia; Monotocardia (s. str.). Streptoneures à système nerveux assez concentré, sans commissures labiale (sauf Paludina et Ampullaria) ; collier nerveux en arrière du bulbe buccal (sauf Ampullaria). Un seul osphradium souvent pectiné, fort différencié et indépendant. OEil toujours fermé, à cornée inté- rieure (pellucida) étendue. Otocystes à otolithe (sauf Paludina, Valvata, Ampullaria, Cyclo- phorus, Acicula, certains Cerithiidæ, etc.). Radula à dent centrale unique ou absente. Plus de trace de symétrie bilatérale dans les organes circulatoires, respiratoires et rénaux, la moitié topographiquement droite ayant disparu (fig. 55). Cœur à une seule oreillette (morphologiquement droite), non traversé par le rectum; une branchie monopectinée attachée au manteau sur toute sa longueur; un seul rein s'ouvrant directement par une fente (exceptionnellement par un uretère : Paludina, Cyclophorus, Valvata) et ne recevant jamais les produits génitaux; glande génitale à orifice propre; généralement un pénis. Cet ordre comprend deux sous-ordres: Platypoda et Heteropoda ; le second étant très spécialisé, on trouvera plus loin quelques mots sur son organisation particulière. 4% sous-ordre : Platypoda. Pectinibranches normaux, rampeurs, peu modifiés. Chez eux, le pied est aplati ventralement, au moins en avant (Strombidæ) ; les otocystes sont dans le voisinage des ganglions pédieux. Rarement (Paludina, Cyclostoma, Naticidæ, Calyptræidæ, etc.) des organes accessoires sur les conduits génitaux. Généralement des mâächoires. 129 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Famille PaLuniNipx. Branchie monopectinée; centres pédieux en forme de cordons glanglionnaires; rein à uretère. Paludina, Lamarck : P. vivipara, Müller; rivières d'Europe. Famille CycLopnoribz,. Cavité palléale sans branchie et transformée en poumon; centres pédieux en forme de cordons ganglionnaires, Otocystes à otoconies. Pomatias, Hartmann : P. obscurum, Draparnaud; Europe méri- dionale. — Cyclophorus, Montfort. — Cyclosurus, Morelet. Famille AMPULLARIDEÆ. Une branchie monopectinée, et un sac pulmonaire à gauche de celle-ci; collier œsophagien en avant du bulbe buccal. Ampullaria, Lamarck. Sac viscéral à enroulement dextre: À. glo- bosa, Swainson; eaux douces d'Afrique. — Lanistes, Montfort. Sac viscéral à enroulement sénestre : L. bolteniana, Chemnitz; Afrique. Famille LiITTORINIDÆ. Une branchie monopectinée; des poches œsophagiennes; centres pédieux concentrés ; pénis voisin du tentacule droit. Littorina, Férussac : L. littorea, Linné; Océan Atlantique. — Lacuna, Turton. — Cremnoconchus, Blanford. — Le genre Fossarus, Philippi, est voisin. Famille CYcLOSTOMATIDÆ. Cavité palléale pulmonaire; centres pédieux concentrés; otocystes à otolithe ; pas de mandibules ; profond sillon pédieux longitudinal médian. Cyclostoma, Draparnaud : C. elegans, Muller; Europe tempérée. — La famille Aciculidæ (à otoconies) est voisine. Famille RissordbÆ. Une branchie monopectinée ; des filaments épipodiaux ; un ou deux tentacules palléaux; mufle allongé. Rissoa, Freminville : R. parva, da Costa; Océan Atlantique. — Litiopa, Rang. MÉMOIRES 193 Famille Hyprognbx. Une branchie monopectinée ; sexes séparés, pénis éloigné du tenta- cule droit et généralement appendiculé. Hydrobia, Hartmann : H. ulvæ, Pennant; eaux saumâtres de l’Europe occidentale. — Béthynia, Gray. — Lithoglyphus, Mühlfeldt,. — Pomatiopsis, Tryon. — Bithynella, Moquin. — Assèminea, Leach. Les familles Skeneidæ et Jeffreysiidæ sont voisines, ainsi que peut être celles des Homalogyridæ (Homalogyra, Jeffreys) et des Choristidæ (Choristes, Carpentier). Famille TRUNCATELLIDÆ. Une branche monopectinée; mufle long, bilobé; pied très court. Truncatella, Risso: T. truncatula, Draparnaud: Océan Atlan- tique et Méditerranée. Famille VALvaTIDÆ. Une branchie bipectinée, libre sur toute sa longueur ; organes géni- taux hermaphrodites (fig. 44). Valvata, Müller : V. piscinalis, Müller; eaux douces d'Europe. Famille HipponycidÆ. Masse viscérale et coquille coniques ; pied peu musculaire, pouvani secréter une plaque calcaire ventrale. Hipponyx, Defrance : H. antiquatus, Linné; golfe du Mexique. Famille CaAPuLIDÆ, Sac viscéral et coquille coniques, légèrement recourbés en arrière ; une languette entre le mufle et le pied; muscle columellaire en fer à cheval. Capulus, Montfort : C.ungaricus, Linné ; Océan Atlantique et Médi- terranée. Famille CALYPTRÆIDÆ. Masse viscérale spiralée ; des lobes cervicaux latéraux ; des glandes génitales annexes. Calyptræa, Lamarck : C. sinensis, Linné; Océan Atlantique et Méditerranée. — Crepidula, Lamarck. — Thyca, Adams. 194 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Famille CYPRÆIDÆ. Ouverture palléale linéaire, à court siphon; une trompe courte ; pied large ; osphradium trifurqué; manteau rabattu sur la coquille et pourvu d’appendices. | Cyprœa, Linné : C. europæa, Montagu ; Océan Atlantique. — Pustularia, Swainson. Famille NaricinÆ, Pied très développé, à appareil aquifère et à propodium rabattu sur la tête (fig. 26); un opercule. _ Natica, Adanson : N. catena, da Costa ; Océan Atlantique. Famille LAMELLARIIDEÆ. Manteau recouvrant plus où moins complètement la coquille; pas d'opercule; mâchoires soudées dorsalement. Lamellaria, Montagu : L. perspicua, Linné ; Qcéan Atlantique et Méditerranée. — Onchidiopsis, Beck. — Marsenina, Gray. Famille JANTHINIDÆ. Tentacules bifides ; pas d'yeux ; pied court à épipodium et sécré- tant un flotteur (fig. 60). Janthina, Lamarck : J. fragilis, Linné ; Océan At- lantique et Méditerranée. Famille MELANIDEÆ. Mufle et pied courts; Fig. 60. — Janthina nageant, vu du côté droit. spire plus ou moins allon- I, mufñle; II, coquille ; III, flotteur ; IV, tentacule. gée ; bord du manteau frangé. Fluviatile. Melania, Lamarck : M. Holandri, Férussac; eaux douces de l'Europe du $. E. NE NE Famille CERITHINDEÆ. Spire allongée ; mufle long; pied assez long; siphon court. Cerithium, Adanson : C. vulgatum, Linné ; océan Atlantique et Méditerranée, — Cerithidea, Swainson. — Triforis, Deshayes. — Læocochlis, Dunker et Metzger. MÉMOIRES 125 | Les familles Planaæidæ et Modulidæ (Modulus, Gray) sont voisines. Famille SCaLar1n#. Spire allongée; tête courte; une trompe courte; pied petit, tronqué antérieurement; un rudiment de siphon. Scalaria, Lamarck : S. communis, Lamarck: Océan Atlantique. Famille SoLARIDÆ. Spire aplatie; tête très courte; tentacules fendus sur toute leur longueur ; pied court Solarium, Lamarck : S. conulus, Weinkauff; Méditerranée, Famille PYRAMIDELLIDÆ Spire allongée ; une trompe ; tentacules fendus extérieurement à leur extrémité ; pied tronqué en avant ; une saillie (mentum) entre le pied et la tête; pas de radula. Odostomia, Fleming : O. plicata, Montagu; Océan Atlantique. Famille EuLiMI#. Trompe très allongée (fig. 61); tentacules sans sillon; pas de raduie. Fréquemment parasites. Eulima, Risso. Tête sans expansion s'étendant sur la coquille : E. polita, Linné; Méditerranée. Fig. 61. — Coupe sagittale schématique de Stylifer, vu du côté droit, grossi; d’après SARASIN. I, pseudo-pallium ; IT, estomac; III, pied; IV, ganglion pédieux et otocyste; V, œsophage; VI, orifice de la trompe; VII, trompe enfoncée dans une astérie; VIII, œil; IX, ganglion cérébral; X, branchie; XI, anus; XII, foie, Stylifer. Broderip. Un pseudopallium céphalique s'étendant sur toute la coquille (fig. 61) : S. astericola, Broderip ; Océan indien. 126 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Près des Eulima et Stylifer, parasites de Echinodermes, il faut vrai- semblablement ranger les deux genres Entocolax et Entoconcha, para- / 2 OS D] L @ (JP ea (es Ces N— \ ( MY No ‘ \ à \' NE ; OO AT UN re, till nn AN > AN LEE TN ï LÉ 4, 4 CE gb TT CEE) f 7 ? Ur ait : = UE AS = Fig. 62. — Entocolax Ludwigi X 25; d’après Vorcr. I, appa- reil de fixation; II, ovaire; III, utérus; IV, orifice buccal; V, oviducte; VI, orifice génital; VII, œufs séparés de l'ovaire, par déhiscence; VIII, cavité formée autour de l'ovaire, par le pseu- dopallium; IX, orifice de cette cavité; X, téguments de la Holo- thurie. sites des mêmes animaux: dans ces genres, il n’y a plus qu'un rudiment de tube digestif, avec une seule ouverture (fig. 62, IV); la masse viscérale (géni- tale) est entourée par le pseudopallium, qui n’a plus qu'un petit orifice (fig. 62, IX) pour la sortie des produits géni- taux. Entocolax, Voigt. Fixé par l'extrémité aborale (lig. 62, I); sexes séparés E. Ludwigi, Voigt ; dans une Holothurie boréale. Entoconcha, Müller. Adulte en forme de boyau, fixé par l'extrémité orale ; hermaphrodite. Larve testacée, oper- culée et vélifère : E. mirabilis, Müller (fig. 63); Méditerranée, dans Synapta digitata. Famille VERMETIDEÆ. Fixés; derniers tours de spire de la masse viscérale non en contact; pied petit, discoïde, avec deux tentacules pédieux antérieurs, de part et d’autre de la glande supra-pédieuse. Vermetus, Adanson : V. gigas, Bi- vona ; Méditerranée. — Siliquaria, Bru- guière. | La famille Cæcidæ (Cæcum, Fleming) est voisine. Famille TURRITELLIDÆ. Libres ; tête large et saillante; pas de siphon; pied large; bord du manteau frangé. Tuvritella, Lamarck; T. terebra, Linné; Océan Atlantique. — Mathilda, Semper. ? à MÉMOIRES 127 Famille XE\OPHORIDÆ. Mufle allongé; pied divisé transversalement en deux parties, dont la postérieure porte l'opercule. Xenophora, Fischer : X, crispus, Kônig; Méditerranée. Famille Naricinæ. Pied circulaire, portant un lobe épi- podial de chaque côté; tentacules aplatis. | Narica, Recluz : N.cancellata, Chem- nitz, Océan Indien. Famille STRUTHIOLARIDEÆ. Pied ovalaire assez petit; tête allon- gée à tentacules assez courts; siphon très peu développé. Struthiolaria, Lamarck : S. nodu- losa, Lamarck; mers d'Australie. Famille CHENOPODIDÆ. Pied allongé étroit; mufle court; longs tentacules, siphon court. Chenopus, Philippi : C. pespelecani, Linné; Océan Atlantique et Méditer- ranée. Famille STROMBIDÆ. Fig. 63. — Entoconcha mirabilis, grossi; d'après MüLLer. I, ex- trémité orale; II, reste du tube digestif, III, testicule; IV, ovaire; V, vaisseau périintestinal de Sy- napta, auquel est fixé Ento- concha. Pied étroit, arqué, comprimé latéralement, sans sole ventrale (fig. 22); mufle long ; tentacules longs et forts, portant l'œil à l'ex- trémité. Strombus, Linné. Bord du manteau uni : S. gigas, Linné; Atlan- tique occidental. — Pteroceras, Lamarck. Bord du manteau digité ; Océan Pacifique. — Terebellum, Klein. Famille TRITONIDÆ. Une trompe ; siphon bien développé, mais peu allongé ; pied court. 128 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Triton, Montfort : T. variegatus, Lamarck; Méditerranée. Le genre Oocorys, Fischer, est peut-être voisin. Famille CassininÆ. Yeux sessiles; pied large, arrondi en avant; trompe et siphon longs. Cassidaria, Lamarck : C. echinophora, Linné; Méditerranée. Famille Dozun. Yeux appendiculés; pied large, à angles latéro-antérieurs saillants ; siphon long. Dolium, Lamarck : D. galea, Linné; Méditerranée. Les familles précédentes de Platypoda sont réunies dans un groupe T'œænioglossa, caractérisé par une radule dont chaque rangée trans- versale comprend une dent médiane et, de part et d’autre de celle-ci, une latérale et deux marginales. Abstraction faite des dernières familles, la trompe et le siphon font généralement défaut ; le collier æsophagien est toujours traversé par les glandes salivaires. Famille FASCIOLARIIDE. Tête petite, étroite, à tentacules courts; pied assez large; siphon modéré. Fasciolaria, Lamarck : F. lignaria, Linné; Méditerranée, — Fusus, Lamarck. La famille Turbinellidæ (exemple : Hemifusus, Swainson, fig. 37; Fulgur, Montfort) en est très voisine. Famille Mirrin&. Tentacules portant les yeux latéralement; pied étroit ; trompe très longue. Mitra, Lamarck : M. ebenus, Linné; Méditerranée, Famille BuccininÆ. Yeux vers la base destentacules ; pieds assez larges ; trompe longue. Buccinum, Linné : B. undatum, Linné; Océan Atlantique — Volutharpa, Fischer. — Nassa, Lamarck (exemple : N. reticulata, ECS 7. CR" JL € AC MÉMOIRES 129 Linné; Océan et Méditerranée). — Chrysodomus, Swainson. — ® Bullia, Gray. — Columbella, Lamarck (exemple : C. rustica, Linné : Méditerranée). — Phos, Montfort. — Canidia, Adams. La famille Haliidæ (Halia, Risso) est voisine. Famille Muricin&. Yeux sur le côté des tentacules ; pied tronqué; une glande anale. Murex, Linné : M. trunculus, Linné ; Méditerranée, — Purpura, Bruguière. — Trophon, Montfort. — Urosalpinx, Simpson. La famille Coralliophilidæ (exemple : Magilus, Montfort) est très voisine. Famille CANCELLARIDEÆ, Pied petit; mufle court à longs tentacules; siphon très court ; pas d'opercule. Cancellaria, Lamarck : C. cancellata, Linné ; Méditerranée. Famille Vozurin#. Tête très aplatie et élargie latéralement; trompe petite; pied large ; siphon avec un appendice intérieur. Voluta, Linné : V. undulata, Lamarck; mers d'Australie, — Guivillea, Watson. — Cymba, Broderip et Sowerby. | Famille OLivinx. Partie antérieure du pied séparée par un sillon transversal ; yeux situés à mi-hauteur des tentacules ; un tentacule palléal postérieur. Oliva, Bruguière : O. porphyria, Linné; Pacifique. — Olivella, Swainson. — Ancillaria, Lamarck. Les familles Harpidæ (Harpa, Lamarck) et Marginellidæ (Margi- nella, Lamarck) sont voisines. Famille PLEUROTOMATIDE, Yeux sur les côtés des tentacules ; siphon long; bord du manteau échancré. Pleurotoma, Lamarck; P. turricula, Montagu ; Océan Atlantique. T. XXVIH, 1892 9 130 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Famille TEREBRIDÆ. Yeux au sommet des tentacules; pied petit ; siphon long. Terebra, Adanson : T. maculata, Linné; Moluques. Famille ConIn#. Yeux sur le côté des tentacules (fig. 28, V); ouverture du manteau linéaire; siphon assez court. Conus, Linné : C. mediterraneus, Bruguière ; Méditerranée. Les familles précédentes, caractérisées par létroitesse de leur radule, sont réunies dans un groupe appelé Sténoglosses (les trois dernières, généralement sans dent médiane et avec une dent latérale seulement de chaque côté, étant aussi désignés sous le nom de Toxi- glosses; les autres, à dent médiane (rachidienne) et une dent de chaque côté (fig. 35), étant nommés Rhachiglosses). L'ensemble des Sténoglosses est caractérisé par le système nerveux très concentré ; le collier œsophagien en arrière des glandessalivaires et non traversé par elles; les ganglions buccaux assez loin en arrière de la masse buccale; une trompe bien développée; une glande œso- phagienne impaire (glande de Leiblein ; glande à venin) ; un siphon palléal et un pénis. 2° sous-ordre : Heteropoda. Pectinibranches nageurs, à pied aplati latéralement, sans mà- choires, à radule ténioglosse (3 . 4 . 3) et à otocystes dans le voisi- nage des ganglions cérébraux. Le pied, en forme de nageoire, porte, au moins chez le mâle, une ventouse sur l’arête ventrale. Le sac viscéral (nucléus) et le manteau ne forment qu'une petite partie de la masse du corps. Les ganglions cérébraux sont joints et les pleuraux leur sont accolés (visibles dans les Atlanta et Pterotrachea); deux connectifs pédieux de chaque côté, partiellement libres proximalement dans les Atlantidæ (fig. 64). Les ganglions pédieux sont situés à la base de la nageoire (fig. 64, 67). La commissure viscérale est assez longue, croisée et pourvue de plusieurs ganglions, mais sans dialyneurie ni zygoneurie. Dans les Carinariidæ, il y a des anastomoses secondaires, viscéro- pédieuses non croisées ; dans les Férolidæ, les connectifs pédieux sont sd 4 TE MÉMOIRES 131 fusionnés avec la partie antérieure de la commissure viscérale (fig. 67), et, en arrière des ganglions pédieux, les deux branches de la commissure viscérale sont soudées ensemble sur la plus grande partie de leur étendue. Fig. 64. — Atlanta mâle, dans sa coquille, vu du côté droit, grossi; d’après Mac DonaLp. I, opercule sur la partie postérieure du pied; IT, ganglion pédieux; III, ventouse; IV, nageoire pédieuse; V, glande salivaire; VI, bouche; VII, ganglion stomato-gastrique; VII, œil; IX, ganglions cérébral et pleural, avec l’otocyste; X, pénis avec son appendice; XI, muscle columellaire; XIT, œsophage; XIII, branchie; XIV, osphradium ; XV, anus; XVI, orifice extérieur du rein; XVII, oreillette; XVIII, orifice réno-péricardique; XIX, ouverture génitale; XX, ventricule; XXI, bulbe artériel; XXII, estomac; XXIII, vésicule séminale ; XXIV, foie; XXV, testicule. L'osphradium constitue un organe cilié plus ou moins allongé, situé dans la cavité palléale, à gauche de la branchie (fig. 64, XIV). Les otocystes sont situés auprès des ganglions cérébraux (fig. 64, IX). Les yeux sont très grands et d’une structure très différenciée (fig. 65, 66) (voir plus haut, p. 85); ils sont placés à la base des tentacules (fig. 67, VIII). Ces derniers manquent toutefois dans Pterotrachea. Le tube digestif présente un pharynx protractile avec une radule 132 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE à dents latérales très puissantes, et un œsophage fort long, renflé peu fl j à | | / Ù } K FRS | À Ÿ F4 N, TT À : Ra ASE VIII, rectum; IX, rétracteur postérieur chiale (l interne); pied ordinaire- du pied; X, rétracteur antérieur du pied. Ment vermiforme (fig. 111),sans hyssus; muscle adducteur long. Lucina, Bruguière. Orifice anal parfois prolongé en siphon; masse viscérale unie : L. lactea, Linné; Méditerranée. — Axinus, Sowerby. Deux lames branchiales, une seule suture palléale ; masse viscérale arborescente : A. flexuosus, Montagu ; Océan Atlantique (fig. 111). — Montacuta, Turton. Famille ErycINIDd#. Deux. lames branchiales ; pied byssifère ou à face ventrale élargie ; sexes séparés ; animaux incubateurs. Kellya, Turton : K. suborbicularis, Montagu (fig. 88). Océan Atlantique et Méditerranée. — Lepton, Turton. — Lasæa, Leach. ee MÉMOIRES 193 La famille Galeommidæ (Galeomma, Turton; Chamydoconcha, Dall) est voisine. Famille Cyreninæ. Deux lames branchiales ; pied non byssifère ; animaux hermaphro- dites, incubateurs, fluviatiles. Cyclas, Bruguière : G. cornea, Linné; Europe. — Pisidium, Pfeiffer. Famille Union. Orifice pédieux allongé; pied long, comprimé, sans byssus. ua” | 4 whk 1% Fig. 112. — Anodonta, vu du côté gauche, après enlèvement du manteau et de la branchie de ce côté; schématisé. I, adducteur antérieur ; II, ganglion cérébral; III, bouche; IV, pied; V, artère pédieuse; VI, ganglion pédieux et otocyste; VIT, glande génitale; VIII, orifice extérieur du rein; IX, cavité du byssus rudimentaire de Unio, rapportée sur la figure de Anodonta; X, rein; XI, branchie droite; XII, ganglion viscéral ; XIII, adducteur postérieur; XIV, orifice anal; XV, anus; XVI, rétracteur postérieur du pied; XVII, fente palléale dorsale ; XVIII, péricarde ; XIX, ventricule; XX, oreillette, XXI, orifice réno-péricardique; XXII, orifice génital; XXIIT, bulbe artériel; __ XXIV, estomac; XXV, foie. Anodonta, Lamarck (fig. 112) : À. cygnæa, Linné; eaux douces d'Europe. -— Unio, Philipsson. La famille Ætheriidæ est voisine. Famille DREISSENSIIDEÆ. . Orifice pédieux court; pied cylindrique, byssifère; deux siphons. Dreissensia,-van Beneden : D. polymorpha, Pallas ; eaux douces d'Europe. TOME XXVII, 1892 13 194 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Sous-ordre : Tellinacea. Manteau assez ouvert; branchies lisses; siphons très développés (fig. 118); pied comprimé, allongé; palpes grands. Famille TELLINIDÆ. Lame branchiale externe dirigée dorsalement; siphons très allongés. Tellina, Linné : T. baltica, Linné; Océan Atlantique. — Scrobi- cularia, Schumacher (fig. 118). Famille Doxacæ. Lame branchiale externe dirigée ventralement ; siphons séparés. Donax, Linné : D. trunculus, Linné; Océan Atlantique et Médi- terranée. Famille Macrrinz. Lame branchiale externe dirigée ventralement ; siphons réunis. Mactra, Linné : M. stultorum, Linné; Océan Atlantique et Méditerranée. Sous-ordre : Veneracea. Branchies légèrement plissées; pied comprimé ; siphons générale- ment peu allongés. Famille VENERIDÆ. Pied linguiforme ; siphons plus ou moins réunis. Venus, Linné : palpes très petits; pied sans byssus : V. verrucosa, Linné; Océan Atlantique et Méditerranée. — Tapes, Megerle; palpes allongés; pied byssifère; siphons partiellement réunis : T. pullaster, Montagu ; Océan Atlantique. La famille Petricolidæ est très voisine. Sous-ordre : Cardiacea. Branchies très plissées; pied cylindroïde, plus ou moins allongé; généralement pas de siphons. Co k MÉMOIRES 195 Famille CanbiibÆ. Pied long, géniculé, sans byssus ; orifices palléaux voisins, à siphons très courts, entourés de papilles. Cardium, Linné : C. edule, Linné; Océan Atlantique et Méditer- ranée. Famille TRIDACNIDÆ. Pied court byssifère; orifices palléaux écartés; un seul adduc- teur (postérieur). | Tridacna, Bruguière (fig. 113): T. squamosa, Lamarck; Océan Indien. Famille CHAMIDÆ. Pied court, sans byssus; deux adducteurs ; coquille fixée, asymé- trique; orifices palléaux écartés. Chama, Bruguière : CG. gry- Fig. 413.— Tridacna, vu du côté gauche. phoides, Linné; Méditerranée. I, bouche; II, pied; III, byssus; IV, extrémité postérieure de l’orifice pé- dieux; V, orifice branchial; VI, adduc- teur postérieur ; VII, anus; VIII, orifice anal ; IX, rétracteur postérieur du pied; X, bulbe aortique ; XI, ventrioule; XII, Branchies très plissées; pied Péricarde; XIIT, branchie, comprimé, plus ou moins réduit ; orifice pédieux généralement petit; siphons bien développés. Sous-ordre : Myacea. Famille PsamMmMoBliDE. Siphons séparés, allongés; pied assez grand, linguiforme. Psammobia, Lamarck : P. vespertina, Chemnitz, Méditerranée. Famille Myinx. Siphons réunis; pied réduit, sans byssus. Mya, Linné : M. truncata, Linné; Océan Atlantique. — Lutraria, Lamarck. 196 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Famille SOLENIDÆ Pied fort, allongé, souvent cylindrique, sans byssus; siphons | LL nr Fig. 114. — Teredo navalis, vu ventra- lement. I, coquille; II, palette; III, siphon anal; IV, siphon branchial ; V,massesiphonale; VI, pied. plus ou moins courts; branchies étroites. Solenocurtus, Blainville. Siphons longs, réunis ; pied gros, linguiforme : S. multistriatus, Scacchi ; Méditerranée. — Solen, Linné. Siphons courts; pied long, cylindrique : S, vagina, Linné; Océan Atlantique et Méditerranée. Famille SAXICAVIDÆ. Pied petit, byssifère; orifice pédieux très court. Saæxieava, Fleuriau : S. rugosa, Linné; Océan Atlantique. Famille GASTROCHÆNIDÆ. Pied cylindrique, très petit, sans byssus; bran- chies étroites. Gastrochæna, Spengler : G. dubia, Pennant; Océan Atlantique et Méditerranée. Sous-ordre : Pholadacea. Pied très court, discoïde, tronqué, siphons longs, réunis; pas de ligament. Famille PHoLaDmz. Organes contenus dans la coquille; une ou plu- sieurs pièces testacées accessoires. Pholas, Linné : P. dactylus, Linné; Océan Atlan- tique et Méditerranée. — Pholadideu, Goodall. — Jouannetia, Des Moulins. Famille TEREDINIDÆ, Organes contenus en très grande partie dans le siphon branchial ; masse siphonale vermiforme (fig. 114), pourvue postérieurement de deux palettes calcaires. MÉMOIRES 197 Teredo, Linné : T. navalis, Linné; Océan Atlantique et Méditer- ranée. Fig. 115. — Teredo, coupe sagittale médiane; en partie d'après GroBgen. I, rudiment d'adducteur antérieur; 11, bouche; III, pied; IV, ganglion pédieux; V, estomac; VI, péricarde ; VIT, ganglion viscéral ; VIII, branchie; IX, orifice du siphon branchial ; X, ouverture du siphon anal; XI, cœur; XII, adducteur postérieur; XIII, anus; XIV, ganglion cérébral. Sous-ordre : Anatinacea. Animaux hermaphrodites; ovaires et testicules à orifices séparés (fig. 101); lame branchiale externe dirigée dorsalement et dépourvue de feuillet réfléchi (6g. 96, J ; 104, X). Famille PANDORIDÆ. Pied linguiforme, sans byssus; siphons très courts. Pandora, Bruguière : P. inæquivalvis, Linné; Océan Atlantique et Méditerranée. — Myochama, Stutchbury. Famille Lyonstnæ,. Pied cylindrique, byssifère; siphons courts. Lyonsia, Turton : L. norvegica, Chemnitz; Océan Atlantique et Méditerranée. — Lyonsiella, Sars. Famille ANATINIDÆ. Pied grêle, sans byssus ; siphons longs ; un quatrième orifice palléal. Thracia, Blainville. Siphons séparés; orifice pédieux allongé : T. papyracea, Poli (fig. 101); Océan Atlantique et Méditerranée. — Pholadomya, Sowerby. Siphons réunis; orifice pédieux court. Famille CLAVAGELLIDÆ. Pied très rudimentaire, sans byssus; siphons longs, réunis; valves continuées par un tube calcaire que sécrètent les siphons. 198 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Clavagella, Lamarck. Deux muscles adducteurs : C. balanorum, Secacchi; Méditerranée, — ‘Aspergillum, Lamarck. Pas d’adducteur postérieur : À. javanus, Bruguière; Océan Pacifique. vu RARE x a d° ordre : "is Septibranchia. Dans ces Lamelli- branches, il y a trois sutures palléales,deux siphons plus ou moins allongés et deux ad- ducteurs. Les bran- chies sont transfor- mées en un septum musculaire (fig.97,1), Fig 116. — Poromya granulata, vu du côté Faune s'étendant de l’adduc- grossi. I, palpe antérieur ; II, pied ; III, lamelles sur le ae septum branchial; IV, valvule de l’orifice branchial ; IV", {eux antét ieur à la siphon anal; V, adducteur postérieur; VI, rétracteur séparation des deux postérieur du pied; VII, cœur; VIII, ovaire ; IX, septum FE Pen { branchial; X, adducteur antérieur. SIpNnonsetenlourantie pied avec lequel il est continu (fig.116,1X). Ceseptum présentedes orifices symétriques. Famille Poromyin#. Siphons courts ; pied allongé; plu- sieurs groupes de la- melles séparées par des orifices, sur cha- que moitié du septum (fig. 116); palpes bien Fe développés ; herma- phrodites. Poromya, Forbes : Fig. 117. — Entoralva, vu du côté gauche, grossi ; d’après VorLrzkow. I, coquille; II, manteau; III, foie; IV, pied; P. granulata, Nyst V, pore: VI, glande hermaphrodite; VII, partie posté- (fig. 116); Méditerra- rieure, incubatrice, du manteau; VIII, intestin; IX, gan- ; ; e glion cérébral. née.— Silenia, Smith. } y o ' 4 i ; 4 Li Marat” ie ns. TU en élu ‘dt n dé MÉMOIRES 199 Famille CusPibARHDÆ. Siphons allongés, réunis; pied réduit; palpes rudimentaires ou nuls; septum branchial percé d'orifices isolés, symétriques (fig. 97, V); sexes séparés. Cuspidaria, Nardo : C. cuspidata, Olivi; Océan Atlantique et Méditerranée. Le genre parasite Entovalva, Voeltzkow, n’est pas assez connu pour que ses aflinités soient déterminées parmi les Lamellibranches. Le manteau a un orifice postérieur ; le pied est gros, avec un orifice en forme de ventouse sur la face postérieure. Les sexes sont réunis (glande hermaphrodite). Vit dans l’œsophage d'une Holothurie de Madagascar (fig. 117). | Fig. 418. — Scrobicularia enfoui dans la vase, vu du côté droit d’après MEYER ei Môgrus. I, siphon branchial; 11, siphon anal. IV. — BIBLIOGRAPHIE. Desmayes, Histoire naturelle des Mollusques (Exploration de l'Algérie), 1844- 1848. — Persexger, Contribution à l'étude des Lamellibranches (Arch. d. Biol., t. XI, 1891). — Rawirz, Der Mantelrand der Acephalen (Jen. Zeitschr., Bd. XXII, XXIV, 1888-1890). — Carrière, Die Drüsen im Fusse der Lamellibranchiaten (Arb. Z.Z. Inst. Würsburg, Bd. V. 1879). — Carrix, Les Lamellibranches recueillis dans les courses du Willem Barents (Bijdr. tot d. Dierk. 1884). — Barrois, Les glandes du pied et les pores aquifères chez les Lamellibranches, Lille, 1885. — FLeiscaman, Die Bewegung des Fusses der Lamellibranchiaten (Zeitschr. f. wiss Zool., Bd. XLII, 1885). — DuverNoY, Mémoires sur le système nerveux des Mollusques Acéphales (Mém. Acad. Sci. Paris, t. 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Conformation extérieure et téguments. — Par suite du déplace- ment du pied, dont les bords latéraux entourent la tête et viennent se rejoindre en avant de la bouche, la face ventrale est très raccourcie (fig. 119) et la longueur très réduite; il s'ensuit que les deux extré- mités du tube digestif sont très rapprochées et que la cavité palléale s'ouvre immédiatement en arrière de la tête. 1° La tête s'est fort développée, mais ne présente guère d’autres appendices que ceux formés par le pied qui l’embrasse. Certains OEgopsides (Taonius Suhmi et les embryons d’une forme voisine : 4 MÉMOIRES 201 « embryon de Grenacher »), présentent seuls des yeux pédonculés. Chez Nautilus, ces organes (fig. 142) sont aussi un peu saillants, et il y a, en outre, deux tentacules céphaliques de chaque côlé, un en avant, un en arrière de l'œil. 2° Le pied forme autour de la bouche une couronne d’appendices peu découpée dans Nautilus, beaucoup plus dans les Dibranches, où ces organes constituent quatre ou cinq paires symétriques, générale- pe ment assez allongées. Les lobes pédieux péribuccaux de Nautilus portent de nombreux tentacules ré- tractiles dans les gaînes (fig. 149) ; les appendices (bras) des Dibran- ches portent à leur face ventrale des ventouses (fig. 143). Ces bras sont au nombre de huit, de confor- mation analogue, dans les Octo- podes (où ils sont les plus longs) et les Décapodes; mais ces der- niers en possèdent encore deux autres, postérieurement (bras ten- taculaires), plus longs et plus grêles, ne portant généralement de Fig. 119. — Schéma de l’organisation ventouses que vers leur extrémité libre; en outre, ces bras tentacu- laires sont rétractiles plus ou moins complètement (entièrement : Sepia, Sepiola, Rossia ; en partie : Loligo; très peu : la plupart des OEgop- d’un Céphalopode, dans sa position mor- phologique, vu du côté gauche. I, glande génitale; IT, orifice génital; III, foie; IV, centres nerveux et œil; V, bras; VI, bulbe buccal; VII, entonnoir; VIII, anus ; IX, orifice rénal; X, manteau; XI, branchie; XII, estomac; XIII, cœur. sides) dans des poches spéciales. Plusieurs des huit bras proprement dits, ou même tous, peuvent être réunis par une membrane interbrachiale : Tremoctopus (les quatre dorsaux), Histioteuthis (les six dorsaux) et surtout A/loposus et Cirroteuthis (fig. 145), où les huit bras sont réunis sur toute leur longueur par cette membrane. D'autre part, les deux bras dorsaux d'Argonauta sont élargis en forme de voile (fig. 146) pouvant s’ap- pliquer contre le manteau et y produire une coquille protectrice. Enfin, dans beaucoup de cas, un bras du mäle est modifié pour servir d'organe d’accouplement, parfois détachable (hectocotyle ; 202 SOCIÈTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE voir plus loin). On observe une réduction notable des bras, dorsaux particulièrement, dans certains Cranchiidæ et Chiroteuthidæ, et surtout des bras tentaculaires, dans divers OEgopsides. où il n’en reste que des moignons presque nuls : Leachia, Chaunoteuthis, Veranya (adulte, les jeunes ont encore de petits bras tentaculaires). Les ventouses sont pédonculées dans les Décapodes (à pédoncule axial ou latéral), et sessiles chez les Octopodes (fig. 120); elles sont groupées le long de la face buccale des bras en série généralement double, simple chez Eledone, Cirroteuthis (fig. 145), parfois sur plus de deux rangs (Sepia, Spirula, Gonatus, Dosidicus, Tritaxeopus, Ctenopteryx [les trois paires dorsales]). Chaque ventouse est constituée par une surface d'application annulaire, au milieu de laquelle est une cavité centrale dont la capacité peut augmen- ter par la rétraction de son fond. Celui-ci |: est pourvu de fibres Fig. 120. — Coupe axiale d’une ventouse de Argonauta, - ce grossie ; d’après Nremrec. I, fibres musculaires rétrac- musculaires perpendi trices du fond; 11, fibres musculaires rayonnantes; III, culaires (fig. 1920, D, fibres musculaires circulaires ; IV, fond de la cavité de ; la ventouse; V, sphincter ; VI, denticule du bord. dont la contraction produit la succion sur la proie ou sur tout autre objet. Des fibres rayonnantes (fig. 120, IN) augmentent par leur action l’adhérence de la surface annulaire, qui est surtout assurée par les propres rugosités cuticulaires de cette dernière : simples petites saillies chez les Octopodes, anneau « corné » complet, pourvu de denticules très saillants, chez les Décapodes. Dans certains de ces derniers, une dent de l’anneau est devenue prépondérante et très grande : la ventouse est ainsi transformée en un organe à crochet (exemple : Onychoteuthis, où il y à encore des ventouses véritables; Veranya, où les ventouses ne sont plus que la base des crochets, sur les bras de l’adulte). Chez Cirroteuthis, il y a sur chaque bras, outre la rangée de ventouses, des filaments tentaculaires alternant, de chaque côté, avec les ven- touses (fig. 145). EL ne ed CU PET a Le. ‘2. ! pari à ( À à of dnrlit "à de Ne Tr. _gane de Müller). MÉMOIRES 203 L'entonnoir est un épipodium très spécialisé dont on peut bien reconnaître la nature dans les embryons (fig. 121, IV), où l'on voit cet organe situé latéralement et postérieurement, entre le manteau et le pied. Originairement, il est formé de deux lobes latéraux symétriques, se recouvrant (Nautilus, fig. 142, XII); puis, ces lobes se soudent par leurs bords, dans les Dibranches, où ils constitue un tube complet, faisant saillie hors de l'ouverture palléale (fig. 119, 138, 141, 145, 146) et par lequel sont rejetés l’eau, les excréments, le produit de la poche à encre, etc. Il est souvent pourvu intérieure- ment (sur sa face antérieure « dorsale ») d’une valvule plus ou moins grande : Nautile, la plupart des Décapodes ; nulle dans Leachia (OEgop- side) et les Octopodes. En outre, la paroi intérieure de l’entonnoir présente encore, dans les Céphalopodes, une saillie épithéliale de forme variable, constituant une glande muqueuse (or- . At - je 9 = , Il existe de chaque côté, des faisceaux F8: 121: — Jeune embryon de Sepia, sur son vitellus, vu dor- musculaires puissants, prenant origine salement, X 10 environ; d’après sur la masse céphalo-pédieuse et sur les Viarzerox. I, manteau; II, é : 2 anus ; III, branchie; IV, épipo- bords de l'entonnoir, se réunissant et Gium (entonnoir); V, œil; VI, s'insérant symétriquement sur les côtés bouche; 1,2,3, 4, 5, saillies des à ND bords du pied, où bras; 0, oto- de la coquille, intérieurement chez Nau- : oyste, tilus ; extérieurement chez les Dibran- ches (sur les bords de la dernière loge, dans Sprula). D'autres fais- ceaux musculaires différenciés se présentent encore et sont surtout dusà la spécialisation de l’entonnoir. 3° Le manteau constitue un sac en forme de cloche, dont le bord est libre (fig. 119) sur tout son pourtour chez les Décapodes, sauf chez Sepiola où il est soudé antérieurement à la tête, sur la ligne médiane; dans les Octopodes, il est également soudé à la tête, antérieurement et latéralement, de sorte que l’ouverture palléale y est très réduite (surtout chez Cirroteuthis, fig. 145). Dans les Décapodes, afin de mieux faire adhérer le manteau à l’entonnoir pendant l'expulsion (par ce dernier) de l’eau respiratoire, les bords libres du manteau portent de chaque côté une saillie cartilagineuse qui s'engage dans un creux correspondant de l’entonnoir : appareil de résistance. Chez certains OEgopsides (Cranchia, Leachia) et chez les Octopodes, cet appareil 204 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE est très peu développé, ou nul (n'étant plus nécessaire : Cirroteuthis). La cavité palléale, ouverte en arrière de la tête (fig. 119) s'étend jusqu'au sommet du dos et renferme les branchies, les orifices anal, rénaux et génitaux (fig. 119, 142). Dans certaines formes, elle est divisée longitudinalement par une jonction musculaire, de part et d'autre de l'anus, entre le manteau et la masse viscérale (Sepiola, Octopodes). Le manteau est un organe très musculaire, qui joue, par ses contractions, un double rôle : dans la respiration, en aspirant et chassant alternativement et régulièrement l’eau (qui pénètre dans la cavité palléale entre l’entonnoir fermé et le bord du manteau); et dans la locomotion, en expulsant violemment cette eau par l'entonnoir, ce qui produit un brusque mouvement de recul en sens opposé. Le nombre des mouvements respiratoires du manteau est variable et généralement plus grand dans les Décapodes que chez les Octopodes. Le manteau n’est recouvert par une coquille que chez les Tétra- branches (Nautilus), où un petit lobe dorsal antérieur s'étend cependant déjà sur elle; sur la paroi intérieure de cette coquille s’in- sèrent latéralement et symétriquement les muscles rétracteurs de la tête et du pied. Partout ailleurs, il recouvre la coquille (au moins par- tiellement : Spirula, fig. 144), qui est alors intérieure, souvent rudimentaire (généralité des Décapodes) ou nulle (généralité des Octopodes). La coquille enroulée de Nautilus est pourvue de cloisons intérieures perpendiculaires à l’axe d’enroulement : la dernière des loges ainsi formées est seule occupée par lanimal. Cependant celui-ci s'étend jusqu’à la partie initiale de la coquille, par un tube calcaire (siphon), traversant toutes les cloisons et renfermant un prolongement des téguments palléaux ; les loges traversées par le siphon sont remplies de gaz et constituent un appareil hydrostatique. Cette coquille multi- … | _loculaire externe, droite chez divers Nautilidæ paléozoïques (exemple : Orthoceras), s’est enroulée en sens inverse (endogastrique) dans Spérula où elle est déjà en grande partie interne (fig. 144). Elle est devenue (enroulée ou droite) intérieure (phragmocône, fig. 122, I) dans certains Céphalopodes dibranches (Belemnitidæ, Spirulirostra) et y a été entourée d’une secrétion calcaire du manteau (non homologue à la coquille des Mollusques), sous forme d’un rostre pointu opposé à la tête (fig. 129) et d’une lame céphalique ou « garde » au côté anté- rieur (dorsal), de sorte qu'il y a dans la coquille de ces Céphalopodes, quelque chose de plus que dans celle des autres Mollusques. | . de situation variées. Ces organes naissent à l’ex- MÉMOIRES 205 Chez les autres Dibranches Décapodes, cette coquille intérieure a vu -son phragmocône se rudimenter beaucoup, ainsi que son rostre (Sepia, où la coquille est stratifiée et alvéolaire), et est essentiellement constituée par la garde antéro-dorsale, où s'insèrent les muscles rétracteurs de la masse céphalo-pédieuse : la calcification de celte garde ne se fait plus et la coquille 3 reste à l’état de « plume » ou « gladius » pig. 422. — Coupe sagittale de chitineux, dans les OEgopsides, dans Loligo Spirulirostra, d'après d'On- à : ; à BIGNY. 1, phragmocône; II, et Sepiola (où cette coquille est très réduite, sostre. n'occupant que la moitié antérieure du corps). Dans Jdiosepius, la coquille est presque nulle; elle manque entièrement chez certains Sepiolidæ et formes voisines (Séoloteuthis, Inioteuthis, Sepioloidea et Sepiadarium). — Chez les Octopodes, il n’y a plus, à proprement parler, de coquille interne. Cirroteuthis possède encore une pelite pièce médiane, et Octopus, deux petits stylets latéraux servant à l'insertion des muscles rétracteurs de la tête et de l’entonnoir. La femelle de Argonauta porte une coquille externe secondaire, entourant le manteau et formée (après l’éclosion seulement) par l'extrémité palmée des deux bras dorsaux ('). Dans la plupart des Céphalopodes à coquille intérieure (Décapodes, et Cirroteuthis parmi les Octopodes), des expansions latérales symétriques du manteau constituent des nageoires de forme et trémité postérieure du manteau, sous forme de d illi j À iano I 2 Ke di 3 Il Fig. 123. — Cteno- eux saillies triangulaires ou arrondies; elles Y pteryx fimbriatus, restent, dans la majorité des OEgopsides (exemple : vu dorsalement, . ; 2. d'après "e Ommatostrephes, fig. 143), Loligo, etc., et se * 2; d'après Ai PELLÜFF. J, œil; divisent en filaments dans Ctenopteryx (fig. 123). 11, nageoire; IN, Dans Sepioteuthis, elles s'étendent sur toute la Manteau; IV, bras; V, bras tentacu- longueur du manteau, ainsi que chez Sepia, où laires. (‘) Dans le cours du développement, Argonauta présente une invagination pré- conchylienne, qui s’évanouit plus tard. Si, donc Argonauta cst forcé de se faire une coquille par un autre moyen, c'est que la coquille palléale, une fois perdue, ne peut plus réapparaitre : preuve de l'irréversibilité de l'évolution, formulée par DorLo (Cours donné à l'Institut Solvay, 4° leçon, p. 2, Bruxelles, 1890). 206 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE elles se rétrécissent de façon à avoir une largeur uniforme (fig. 141). D'autre part, elles quittent l'extrémité postérieure pour se loca- liser à mi-corps (Sepiola) ou plus en avant (Cérroteuthis, fig. 145). Dans l'épaisseur des téguments, le tissu conjonclif est souvent condensé en cartilage de structure analogue à celle du cartilage des Vertébrés et caractérisé par les prolongements ramifiés de ses céllules. Il est surtout développé dans la tête, où il entoure com- plètement le système nerveux central et les otocysles, dans les Dibranches (fig. 124), et y est traversé par le tube digestif; il pré- sente parfois des expansions partielles antérieures, autour du globe de l'œil : Sepia. Chez Nautilus, il supporte seulement la partie ventrale des centres nerveux. Des muscles (notamment les rétracteurs de la tête) prenneni origine sur ce cartilage « crânien ». D’autres pièces cartilagineuses existent encore à la base des nageoires, en forme de lames allongées : Fig. 124. — Cartilage cépha- Loligo, Sepia, etc. : à la nuque (cartilage: lique de Loligo, coupé par À j Pare sagitial re PF nuchal), lame médiane plus ou moins du côté gauche, grossi. I, fos- épaisse située en avant, au dos de la tête el ni (dans tous les Dibranches sans soudure du trou du parf palléal; IV, fos- manteau à la tête; manque donc à Sepiola Le cérébraux; et aux Octopodes); les muscles latéraux , fossette des ganglions vis- RER EN : céraux. de l’entonnoir s'y insèrent. Enfin, il y a parfois un cartilage, découpé, à la base des bras, au côté antérieur de la tête, relié au cartilage crànien (Sepia). Les téguments renferment aussi, sous l'épithélium, dans les Di- branches au moins, des chromatophores ou cellules pigmentées exten- sibles, dont l’activité produit les changements de coloration si remarquables de ces animaux. Ces chromatophores (fig. 143) sont des cellules ectodermiques enfoncées sous l’épithélium et sur lesquelles s'attachent alors des fibres mésodermiques rayonnantes. Leur pig- ment, de couleur différente dans différentes cellules (par exemple : rouge, bleu, jaune, brun, dans les Décapodes), d’ailleurs toujours en mouvement de trémulation, s'étend sous l'influence d'émotions et de sensations, ou peut, par la volonté de l'animal, prendre un état de contraction ou d'extension déterminée pour produire une teinte ana- logue à celle du fond. MÉMOIRES 207 Dans ce dernier cas, l’action des chromalophores est directement à. placée sous l'influence du système nerveux central, et la section du nerf optique annule les changements volontaires de coloration du côté correspondant. Les chromatophores sont surtout répandus à la surface antérieure (supérieure dans la position naturelle), sur le manteau, la tête, la face externe des bras. II y a aussi chez _ les Décapodes, sous les chromatophores, une couche de cellules _ miroitantes qui donnent à ces animaux leur aspect irisé. ==. F 3 L 2 * € | >» L à —…._ L'ig. 125. — Histioteuthis Ruppelli, vu ventralement, mon- 4 trant les organes phosphorescents; réduit; d’après VÉRANY. 2: LZ  AE k Fig. 126. — Histioteuthis - Enfin, chez certains Céphalopodes abys- Ruppelli, coupe sagittale ee ‘oi : à 2) il d’un appareil phosphores- saux (Histioteuthis, fig. 125), il y a, à la ait: LAON PAT Te - surface du corps, des organes lumineux, ww. À, cône transparent; » tous orientés vers l'extrémité oraleet constitués C, écran noir; Cr, chro- ‘5 ; : matophores; Ep, épi- essentiellement d’une couche photogène pro- derme; F, couche photo- fonde (fig. 126, F) et de eg réfringentes gène; L.lentille biconvexe; ; ficiell M, miroir supérieur ; N, ‘18 super cielles. nerfs; AR, réflecteur; T, Les léguments présentent encore dans plu- lentille cocnave-convexe. sieurs Dibranches, des cavités aquifères, sans > commumcalion aucune avec le système circulatoire, ouvertes exté. 208 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE rieurement par des pores aquifères. Outre les poches des bras ten- taculaires des Décapodes (voir plus haut), il y a des pores céphali- Fig. 127. — Système nerveux cen- tral de Nautilus femelle, vu du côté gauche; d’après VALEN- CIENNES. I, ganglion pédieux ac- cessoire ; II, nerf de l’entonnoir ; III, ganglion pédieux ; IV, gan- glion viscéral ; V, nerf viscéral; VI, nerfs palléaux; VII, nerfs tentaculaires; VIII, nerf olfactif; IX, nerf optique; X, ganglion cérébral; XI, otocyste; XII, commissure stomato-gastrique ; XIII, bulbe buccal. sentée par un demi-anneau ganglionnaire (fig. 197) : Fig. 128. — Système nerveux central de Sepiola, vu du côté gauche grossi. I, bouche; II, ganglion stomato- gastrique; III, ganglion brachial; IV, œsophage; V, ganglion pédieux; VI, nerf de l’entonoir ; VII, place de l'otocyste; VIII, nerf viscéral; IX, ganglion viscéral; X, nerf palléal; XI, nerf optique coupé; XII, ganglion cérébral ; XIII, partie antérieure du ganglion cérébral. ques sur le dos de la tête et à la base de l’entonnoir (exemple : Philonexis, fig. 138, II) ; des poches buccales, à la base intérieure de la couronne des bras, au côté ventral (Sepia, deux poches; Loligo une seule), jouant un rôle acces- soire dans la fécondation ; des poches dans le manteau (certains Sepiidæ exo- tiques). 2. Système nerveux et organes des sens. — Chez tous les Céphalopodes, les parties essentielles du système nerveux sont centralisées dans la tête, autour de la portion antérieure de l’œsophage (fig. 128). Dans les Tétrabranches, la concentration est relativement moindre, chaque paire de centres étant repré- un dorsal, cérébral, entre deux ventraux, continus avec ce dernier ; l’an- térieur, pédieux, ap- puyé sur le cartilage céphalique, et le pos- térieur, viscéral. L’an- neau pédieux innerve l’entonnoir et les ap- pendices péribuccaux (un ganglion acces- soire, fig. 127, I, existe chez la femelle, pour le lobe ventral inférieur); le viscéral donne au manteau et aux viscères des nerfs dont la distribution est analogue à celle qui existe chez les Dibranches, et le cérébral en envoie aux yeux, otocystes, tentacules, lèvres, etc.; il en naît aussi une commissure stomato- gastrique entourant ventralement l’œsophage, immédiatement en PO LAS LA PSE RAT [1% | de at oc A dt der dm dd dite biche à séttilcé arrière du bulbe buccal, qui montre sur chaque côlé un ganglion «pharyngien» latéral (fig. 427, XII). Dans les Dibranches, la masse cérébrale est exlé- rieurement presque indi- vise, surtout chez les Octo- podes (fig. 130); elle se trouve contenue dans la capsule cartilagineuse cé- phalique (fig. 124), desorte que beaucoup de nerfs tra- versent celle-ci, exemple : nerf palléal (fig. 124, HT), et donne latéralement les gros nerfs optiques, renflés chacun en un énorme gan- glion, plus gros que la masse entière du «cerveau» (Gg. 129, Il). Le centre cérébral pro- prement dit, d'apparence extérieurement unique (fig. 129, XVI) est divisé transversalement, chez les Décapodes, en une petite masse antérieure (dont naissent la commissure sto- mato-gastrique et une paire de connectifs cérébro-bra- chiaux), et une masse prin- cipale postérieure, très écartée dans les OEgopsides (Ommatostrephes, fig.129, 11), moins dans Sepiola fig. 128, XII) et Loligo, peu danssSepia : ces deux parties sont réunies par TOME XXVII, 1892 MÉMOIRES 209 Fig. 429. — Système nerveux central de Ommato- strephes, vu dorsalement; d'après Hancock. I,gan- glion stomato-gastrique ; 11, partie antérieure des ganglions cérébraux; III, ganglion optique; IV, ganglion viscéral; V, nerf rectal; VI, ganglion pal- léal («étoilé»); VIT, ganglion sur les nerfs viscé- raux; VIII, ganglion branchial; IX,anastomose vis- céro-stomato-gastrique; X, ganglion stomacal; XI, nerf æsophagien stomato-gastrique, coupé et conti- nué en XVII; XII, commissure des ganglions étoilés; XIII, nerf palléal; XIV, nerf viscéral ; XV, ganglion cérébral sous lequel une sonde indique le passage de l'œsophage et du nerf sto- mato-gastrique de XVII à XI; XVI, ganglion bra- chial; XVII, nerf œæsophagien stomato-gastrique. 14 210 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE deux minces connectifs parfois fusionnés sur une-certaine étendue (fig. 129). Ces deux portions des ganglions cérébraux sont entière- ment concentrés chez les Octopodes, où un simple sillon transversal les sépare (fig. 130), la masse postérieure présentant elle-même six sillons longitudinaux parallèles. La masse nerveuse ventrale (ou sous-æsophagienne) comprend essentiellement les centres pédieux et viscéraux, étroitement réunis et seulement séparés sur la ligne médiane pour le passage d’un tronc aortique (comme dans divers Gastropodes), ce tronc passant au dos des glanglions viscéraux et au côté ventral des pédieux. Ces derniers centres sont transversalement segmentés en deux paires : antérieure ou « brachiale », et pédieuse proprement dite, postérieure (fig. 128). Leur séparation est au maximum dans les OEgopsides (Ommatos- trephes, fig. 129), Loligo, Sepiola (fig. 128), moindre dans Sepia. Chez tous ces Décapodes, les centres brachiaux se divisent antérieu- rement en dix gros nerfs pour les bras, anastomosés entre eux à la base de ces derniers. Dans les Octopodes, les centres brachiaux et pédieux sont beaucoup plus rapprochés, et les premiers ne donnent nécessairement que huit gros nerfs; ces centres brachiaux s'étendent {avec les bras qu’elles innervent) latéralement autour de l’œsophage et même, dans les Octopodes, se rapprochent dorsalement au point d'y être réunis par une mince commissure supra-œsophagienne. — Les centres pédieux proprement dits innervent principalement l’en- tonnoir; avec les ganglions brachiaux, ils président aux fonctions locomotrices. Sur les côtés de la masse nerveuse sous-æsophagienne postérieure, sont les centres pleuraux, invisibles extérieurement et dont sortent les gros nerfs palléaux (fig. 129, XIII); ventralement sont les centres viscéraux, donnant essentiellement les gros nerfs viscéraux, plus ou moins fusionnés à leur naissance (fig. 129, XIV). — Des centres secondaires se trouvent sur les nerfs palléaux : ganglions palléaux (« ou étoilés »), sur la paroi intérieure du manteau, vers le bord dorsal (fig. 129, VI), commissurés au dos de l’œsophage dans les OEgopsides (Ommatostrephes, Onychoteuthis, Enoploteuthis, Gonatus, Veranya, Thysanoteuthis) et Loligo; — sur les nerfs viscé- raux, notamment à la naissance des branchies (fig. 129, VIII). Le système nerveux stomato-gastrique est composé d’une paire de ganglions accolés, situés sous l’œæsophage, immédiatement.en arrière du bulbe buccal (fig. 129, 1), reliés aux centres cérébraux (masse 4 céral (court) (fig. 130). MÉMOIRES | 211 antérieure chez les Décapodes) par un connectif et donnant des nerfs au tube digestif jusqu’à l’estomac sur lequel ils forment un gros ganglion dont un filet s’'anastomose avec un nerf viscéral (fig. 129, IX). La structure des centres nerveux est pareille à celle des mêmes organes des autres Mollusques : une couche superficielle de cellules ganglionnaires, continue, épaisse, cache les centres glanglionnaires véritables formés par les prolongements de ces cel- lules et reliés entreeux par des connectifs fibrillaires : cérébro-pédieux et cérébro- brachial, cérébro-pleural, pleuro-pédieux, pleuro-bra- chial (long) et pleuro-vis- . Organes des sens. — La sensibilité tactile est plus particulièrement localisée dans les bras des Dibran- ches et les tentacules des Tétrabranches. Tous les Céphalopodes Fig. 130. — Coupe sagittale, un peu latérale du ont, dans le voisinage de «“ cerveau » de Octopus, grossi. I, partie antérieure l'œil x al d du ganglion cérébral; II, connectif cerebro-bra- œil, au côté ventra € chial; III, connectif cérébro-pédieux; IV, ganglion celui-ci, un organe olfactif aa él o Pes A gagnent constitué par une saillie glion pleural : IX, connectif cérébro-pleural ; X, (exemple : Chéroleuthés, : FEpr non mas mines XL. lo Doratopsis, Ctenopteryx), par un tubercule creusé d'une cavité (ëhez Nautilus), et le plus géné- ralement par une simple fossette plus ou moins profonde (la plupart des Dibranches, exemple : Sepia, fig. 141). Dans l’épithélium de cet appareil, se trouvent de nombreuses cellules sensorielles ; le nert qui aboutit à cet organe provient du ganglion cérébral (« lobe frontal supérieur », fig. 130,X1), est confondu d'abord avec le nerf optique et paraît sortir de celui-ci à côté d’un petit tubercule situé sur ce nerf (fig. 129), mais dont il ne reçoit aucune fibre. Les otocystes sont partout deux cavités, situées, dans Nautilus, sur les côtés des centres pédieux et appuyées sur le cartilage céphalique; 212 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE placées ventralement, entre les ganglions pédieux et viscéraux (fig. 128), accolées l’une à l’autre, séparées seulement par une cloi- son, dans les Dibranches, où elles sont entièrement contenues dans le cartilage « crânien ». Chaque otocyste renferme de nombreuses otoconies dans Nautilus et un gros otolithe, généralement aplati, pourvu de crêtes, dans les Dibranches (non calcifié chez Eledone). La cavité de chaque otocyste est continuée par un petit canal cilié s’en- fonçant dans le cartilage et se terminant en cæcum, reste de la com- munication de l’organe avec le dehors pendant le développement embryon- naire. Chez les Dibranches, la paroi intérieure des otocystes n’est pas unie, mais présente de fortes saillies, lais- sant des sillons entre elles (exemple : Décapodes). — L’épithélium sensoriel est localisé à la partie antérieure de l'organe et constitue une plaque ou tache acoustique à laquelle {ainsi qu’à une crête latérale) aboutit la partie essentielle du nerf otocystique ; ee 131. MÉVie axiale de l'œil celui-ci naît du ganglion cérébral et rte IL M er traverse obliquement le centre pé- glion optique ; IV, couche nerveuse dieux (fig. 130, VII). ra RATE DE Re ee Les yeux sont toujours sur les côtés extérieur du cristallin; IX, fausse de la tête ef sont généralement sessiles LPC EL cer Le (voir plus haut, tête). Dans Nautilus, paupière. ils sont constitués par une cavité ou- verte, à petit orifice, à paroi inté- rieure rétinienne pigmentée, et sans appareil réfringent. Dans les Dibranches, le globe oculaire est appuyé sur le cartilage céphalique, parfois dans une orbite plus ou moins incomplète, formée par une expansion aliforme du cartilage (Sepia), et il présente un très gros ganglion optique. La cavité oculaire y est fermée, comme chez la majorité des Gastropodes et présente les mêmes parties essentielles : réline, cornée et cristallin, plus des parties accessoires, qui en font un organe très parfait. La rétine occupe le fond de la cavité et ses bâtonnets sont dirigés vers la lumière; la cornée est située entre les deux segments du cristal- lin (fig. 131). Au-dessus de ce dernier, des replis successifs des tégu- MÉMOIRES 213 ments extérieurs forment un iris contractile (fig. 131, VI), à pupille circulaire (OEgopsides) ou ovale, souvent réniforme (Octopodes ; Sepia, Loligo); puis une fausse cornée superficielle (fig. 131, IX), sous laquelle est une « chambre antérieure de l'œil », et dont les bords ne se rejoignent pas dans les OEgopsides, mais se réunissent dans les autres Décapodes et les Octopodes, où la « chambre anté- rieure » est entièrement close (sauf certains cas où elle n’est pas com- plètement fermée et communique encore avec l'extérieur par un petit orifice [« pore lacrymal »]: Sepiola). Enfin, un dernier repli au-dessus de cette fausse cornée constitue une paupière transversale (inférieure), plus complètement développée dans les Octopodes, où elle peut, par la contraction de son orifice circulaire (latéral), recouvrir entièrement l'œil. La rétine est en réalité formée d’une seule couche de cellules réli- niennes, recouvertes de leurs bàätonnets ou rhabdomes; mais ceux-ci sont fort allongés, ce qui donne une grande épaisseur à la rétine. Chaque rhabdome est en relation avec au moins quatre cellules réti- niennes dont les prolongements s'étendent à son intérieur, et chacune de celle-ci est en relation avec deux rhabdomes, Au niveau où les cellules rétiniennes se joignent aux bâlonnets, des cellules forment une couche limitante, Au dessus de celle-ci, le pigment est réparti dans les cellules rétiniennes surtout à la partie inférieure et vers l’extrémité supérieure; dans lobscurité toutes les granulations pigmentaires s'amassent à la base. Le cristallin culiculaire est produit par les deux faces interne et exlerne de la cornée : ses deux segments sont formés de couches suc- cessives;, l'externe est le moins saillant; l’interne (correspondant au cristallin des Gastropodes) est beaucoup plus bombé et volumineux, moins cependant que la cavité oculaire (ou « chambre postérieure »), dont le restant est rempli par un corps vitré assez fluide, comme dans la généralité des Gastropodes, 3. Système digestif. — Le tube digestif se compose d'une masse buccale avec deux mandibules et une radule, d’un long œsophage, d'un estomac musculaire à cæcum pylorique et d’un intestin court, replié en avant et débouchant sur la ligne médiane, sous l’entonnoir. L'ouverture buccale, située au milieu des appendices pédieux, est entourée d’une lèvre circulaire garnie de papilles, et en outre, chez les Dibranches, d’une membrane qui, dans certains Décapodes, est 214 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE divisée en lobes alternant avec les bras et portant aussi de petites ventouses (certains Loligo). La cavité buccale ou pharynx a des parois très musculaires : elle est garnie antérieurement de deux puissantes mandibules dorsale et ventrale, en forme de bec de perroquet, la ventrale dépassant l’autre. Ces mandibules sont pourvues de lames d'insertion recourbées, sur lesquelles s’attachent de gros muscles formant la masse principale du bulbe buccal. Le bord tran- chant de ces mandibules est recouvert d’un dépôt calcaire dans Nautilus. Comme chez les Amphineures, Gastropodes et Scaphopades, le plancher de la cavité buccale Fig. 132. — Mandi- est occupé par la partie antérieure de la radule bules de ÆEledone, 2 ; : vues du côté gau. SOrtant d'un cæcum pharyngien. Chaque: série che. I, mandibule transversale de cette radule et formée d’une dent : dorsale où Supé= médiane, avec, de chaque côté, trois dents symé- rieure; II, mandi- bule ventrale. triquement placées (sauf Gonatus, où il y a deux dents latérales, Nautilus, où il y en a quatre et Gir- roteuthis, qui manque de radule). En avant de la radule exisle une forte saillie charnue, à revêtement assez épais et papilleux (langue), correspondant à l'organe subradulaire des autres Mollusques. Les Octopodes ont deux paires de glandes salivaires: l’antérieure est formée de deux glandes acineuses, aplaties, accolées au côté postérieur du bulbe et pourvues chacune d’un court conduit débou- chant au côté de la partie postérieure du pharynx. La paire posté- rieure ou abdominale (nulle chez Cirroteufhisi est constituée par deux glandes beaucoup plus grandes, acineuses, mais compactes (formées de tubes contournés et bifurqués), en forme d'amande, situées vers le proventricule œsophagien; leurs conduits s'unissent immédiatement en un conduit médian unique, qui accompagne l’œæso- phage et s'ouvre au sommet de l'organe subradulaire. Les Décapodes ont cette dernière paire, mais plus petite et placée plus en avant, contre le cartilage céphalique, conformées pour le reste de la même façon. Seuls, les OEgopsides (Onychoteuthis, Gonatus, Veranya, etc.) ont aussi la paire antérieure des Octopodes, mais peu développée. Les autres Décapodes ont aussi, en arrière de la radule, à l’entrée de l’œsophage, une masse glandulaire intrabulbaire impaire, correspondant à l’état embryonnaire des glandes antérieures des Octopodes. Ces diverses glandes sont sans action digestive. RSC DE Linge: LU Se tL de CES [4 TT 107 7 27 CES Li PET. ml, à à LS es à 7 dat ur + ed ‘ noir las nn due de PC pt dépit ai ; v F MÉMOIRES 215 Tous les Dibranches ont en outre, en avant de l’organe subradu- laire (donc ventralement), un appareil glandulaire peu volumineux, formé par le plissement de l’épithélium en cet endroit (glande sublin- guale). Nautilus est dépourvu de glandes salivaires postérieures ; mais il possède de chaque côté de la cavité buccale, un orifice par lequel débouche une glande située dans la paroi et correspondant à la glande antérieure des Octopodes. L'œsophage est toujours long; il est insensiblement (Nautilus) ou brusquement (Octopodes, sauf Cirroteuthis) élargi en jabot (ou pro- ventricule) et conserve son diamètre uniforme dans les Décapodes. L'estomac véritable est une poche plus ou moins globuleuse ou allon- gée, à parois assez musculeuses; il a ses deux orifices (cardiaque et pylorique) en avant; à la partie tout à fait initiale de l'intestin, contre l'estomac, est annexée une poche cæcale, de forme variée, sphérique dans Nautilus, Rossia, Leachia, allongée, beaucoup plus volumineuse que l’estomac, dans Loligo, mais le plus généralement contournée en spirale (Ommatostrephes, Sepia, Octopodes) : c’est dans ce cæcum que s'ouvrent les conduits hépatiques. Le foie est formé de deux glandes symétriques séparées pendant le développement (Sepia), mais généralement en partie fusionnées chez l’adulte. Dans Nautilus, où il est encore peu compact, il présente . quatre lobes ayant chacun son conduit propre. Dans les Dibranches, il est composé de deux lobes latéraux encore peu réunis vers leur milieu chez Rossia et Sepia, beaucoup plus dans Sepiola, et presque entièrement confondus dans Onychoteuthis, Ommatostrephes, Loligo et les Octopodes (4rgonauta excepté), où il constitue une masse ovoide ou globuleuse perforée par l’œsophage. — Dans les Dibran- ches, les conduits hépatiques sont au nombre de deux, longs dans les Décapodes (où ils traversent les reins), courts chez les Octopodes. Dans les premiers, ils sont recouverts de follicules glandulaires (dits « pancréatiques »), de structure un peu différente de celle du foie. Chez les Octopodes, ces parties sont exclusivement placées à la partie initiale des conduits et presque englobées dans la masse du foie. La digestion s'effectue entièrement dans l'estomac, sous l'influence de la trypsine secrétée par le « foie » et de la diastase produite par ce dernier et par les follicules du « pancréas ». l'intestin est relativement court et à diamètre constant, légère- ment flexueux, dans Nautilus et dans les Octopodes, mais droit dans les Décapodes; il se termine sur la ligne médiane, vers la partie 216 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE antérieure de la cavité palléale, par un anus souvent muni de deux valvules latérales. — Sauf Nautilus et Cirroteuthis, les Céphalopodes ont une « poche à encre », cæcum rectal très développé, naissant de très bonne heure au côté dorsal de l'intestin (fig. 140, X) et s'ouvrant dans la partie tout à fait terminale du rectum. Cette poche est formée d’une partie profonde — glande proprement dite, à cavité cloisonnée — et d’un réservoir (surtout très développé chez les Décapodes) dans lequel la partie glandulaire s'ouvre par un petit orifice. La poche du noir placée assez superficiellement au côté ventral de la masse viscérale, est trilobée (par adjonction de deux organes latéraux accessoires) dans certains Sepiola, allongée jusqu'à l'extrémité postérieure du corps dans Sepia, et englobée dans la partie superficielle du foie chez les Octo- podes (sauf Argonauta). Les Céphalopodes peuvent à volonté expulser, par l’entonnoir, la sécrétion renfermée dans le réservoir de celte glande anale et produire ainsi un épais nuage qui les cache. 4. Système circulatoire. — Le cœur situé assez superficiellement vers le milieu de la face ventrale ou un peu en arrière, n’est placé hors du péricarde que chez les Octopodes. Il est essentiellement com- posé d’un ventricule médian; les oreillettes latérales et symétriques sont de simples renflements contractiles des vaisseaux branchiaux efférents (au nombre de quatre dans Nautilus — où il y a quatre branchies, — de deux dans les Dibranches). Le ventricule à sa symé- trie généralement un peu altérée, sauf dans Nautilus où il est allongé en travers et dans Loligo où il l'est en long ; il est pourvu de valvules à l'entrée des oreillettes et à la naissance des aortes. Celles-ci (fig. 133) sont : une aorte principale, dirigée en avant (céphalique) et portant le sang dans toute la partie antérieure du corps; une autre, postérieure … (abdominale), moins importante, surtout dans les Octopodes, le distribue à la partie postérieure du manteau, y compris le prolonge- ment siphonal des Nautilus et les nageoires de divers Dibranches : Cirroteuthis et Décapodes; une petite artère génitale naît aussi de cette dernière ou séparément. | Dans Nautilus, la circulation est partiellement « lacunaire », sauf dans les téguments; mais chez les Dibranches, l'appareil vasculaire est très parfait et les sinus font le plus souvent défaut, le sang pas- sant des artères dans les veines par des vaisseaux capillaires. IExcep- tionnellement, il y a chez les Octopodes un grand sinus veineux, sur le trajet du sang qui retourne aux branchies : il entoure l’œsophage MÉMOIRES 917 avec les glandes salivaires postérieures, les conduits hépatiques, l'aorte antérieure, ete., et communique par un tronc veineux avec la grande veine cave, qui ramène vers les branchies la plus grande parlie du sang du corps. Dans Nautilus, la cavité viscérale est un vaste sinus communiquant avec la veine cave par des orifices percés dans la paroi de celle-ci. Cette veine cave, dont le tronc principal est antéro-postérieur, se divise en deux (quatre chez Nautilus) troncs branchiaux afférents (fig. 133, XVI), dans chacun desquels dé- bouchent les veines palléale et abdominale (fig. 133, V). Cha- que tronc afférent et la portion terminale des veines abdomi- nales sont renfermées dans la cavité des reins et recouverts extérieurement d'un revête- ment secréteur, « corps spon- gieux » (voir plus loin : système vi excréteur). — A la base des Fig. 133. — Schéma des appareils circulatoire et excréteur d'un Décapode, vus ventrale- branchies (sauf chez Nautilus), le tronc afférent forme un renfle- ment contractile et glandulaire (« cœur branchial ») avec un ment. I, branchie; II, sac rénal; III, vais- seau afférent ; IV, cœur branchial; V, veine abdominale; VI, cœur; VII, péricarde ; VIII, glande génitale; IX, aorte posté- rieure; X, « oreillette »; XI, appendice du cœur branchial (glande péricardique); XII, appendices glandulaires de la veine bran- chiale — rein; XIII, orifice extérieur du rein; XIV, veine cave; XV, aorte anté- rieure; XVI, bifurcation de la veine cave ; XVII, orifice réno-péricardique. appendice glandulaire (glande péricardique), qui est contenu dans le cœlome (fig. 133, XD), sauf chez les Octopodes où l’ap- pendice seul s'y trouve renfermé (fig. 134, V). Une grande partie du système veineux est d’ailleurs aussi contractile, notamment la veine cave et ses deux branches affé- rentes. Les branchies, symétriques et latérales, naissent postérieurement, entre le manteau et le pied (fig. 121); elles s’enfoncent ultérieure- ment jusqu'au fond de la cavité palléale (fig. 119), leur extrémité libre étant dirigée en avant. Il y a quatre de ces organes dans Nautilus (Gg. 142), deux dans les autres Céphalopodes (Dibranches). Chacun est bipectiné (leurs deux moiliés étant assez inégales dans ; certains Dibranches) et composés de feuillets en nombre variable sui- vant les diverses formes [il y en a le moins chez les Octopodes, où le Te. be. +. - LEUR SR Liu, 2 JS AT Me. - > + 218 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE trou branchial axial, séparant les deux rangs de feuillets, est exces- sivement développé). Chaque feuillet est pourvu de plis transversaux plissés eux-mêmes à leur tour. La surface des branchies n’est pas ciliée, les contractions du manteau suffisant à produire le courant respiratoire. Les branchies sont libres sur toute leur étendue dans Nautilus (fig. 142, XI); ailleurs, elles sont fixées dorsalement au man- teau par leur bord afférent : le long de la ligne de fixation, se trouve un organe glandulaire spécial annexé de l'appareil circulatoire (glande sanguine), dans lequel arrive le sang ayant nourri la branchie et qui se rend aux reins avec le sang veineux palléal (pour revenir res- pirer dans la branchie avant de retourner au vi cœur). 5. Système excré- teur. — Le cœlome est très étendu.Dans Nau- tilus, i} se trouve situé à la partie postérieure de la masse viscérale et s'étend dorsale- Fig. 134. — Schéma du cœlome d’un Octopode femelle, vu ment. autour de l’es- ventralement; d’après Brocx. I, cœur branchial; II, EE. canal « aquifère »; III, oviducte ; IV, glande oviducale; tomac, Jusque vers la V, appendice du cœur branchial ou glande péricardique; moitié de l'œsophage. VI, capsule de la glande péricardique; VII, orifice réno- é = péricardique; VIII, ovaire ; IX, capsule génitale. Il contient, outre le cœur, la glande gé- nitale, la veine cave et une partie des appendices glandulaires des vaisseaux branchiaux afférents (glandes péricardiques). Dans les Dibranches, il renferme, chez les Décapodes, le cœur, la glande génitale, les cœurs branchiaux et leurs appendices glandulaires (glandes péricardiques) (fig. 133); mais, chez les Octopodes, il ne contient que les glandes génitales et les appendices des cœurs bran- chiaux (fig. 134). Dans les Décapodes, le cœlome forme une vaste poche présentant un étranglement entre la partie postérieure (capsule génitale, fig. 133, VID) et l’antérieure ou péricarde proprement dit, qui pos- sède des annexes latérales pour les cœurs branchiaux (fig. 133, IV). Chez les Octopodes, la partie antérieure n'existe plus, et la capsule génitale est reliée aux capsules des appendices des cœurs branchiaux MÉMOIRES 219 _ par de longs canaux (fig. 134, Il), que Philonexis et Argonauta _ auraient perdus. Ê Le cœlome communique, dans tous les Dibranches, avec les reins: L mais chez Nautilus, où ces communications manquent, il s'ouvre . directement au dehors par deux orifices symétriques placés à côté des ouvertures de reins postérieurs (fig. 149, VIII). Dans les Décapodes, les orifices réno-péricardiques sont les deux extrémités les plus anté- É rieures du péricarde, qui débouche par là dans les reins, non loin . (fig. 133, XVII) des ouvertures extérieures de ceux-ci. Chez les Ë qui communiquent avec les reins, par leur extrémité antérieure | (fig. 134, VI, VIT. Les capsules rénales, partout assez volumi- _neuses et à parois minces, sont au nombre de - quatre dans Nautilus, superficielles, ventrales, . sans communication entre elles ni avec le péri- . carde, et possédant chacune un orifice extérieur SR RER UT propre, sessile (fig. 142, V). Chacune renferme Â#:1%%7 Vaisseau | branchial afférent 1 une partie (la moins volumineuse) (fig. 435, 1) des de Nautilus, avec ses deux appen- appendices glandulaires des vaisseaux branchiaux dices glandulaires: _ afférents : appendices formés par des ramifications ia es de ces vaisseaux, recouvertes d'épithélium rénal rénal; II, vaisseau; : es 4 Le Ag (> ‘glande péri - excréteur. Les appendices situés de l’autre côté de cardique. - ces vaisseaux, dans le cœælome ou péricarde, sont aussi des organes excréteurs et constituent les glandes péricardiques » (fig. 135, I). 1 Dans les Dibranches, il y a deux reins également superficiels et . ventraux (”), accolés sur la ligne médiane chez les Octopodes et com- muniquant plus ou moins “complètement (fig. 133, IT) dans les - Décapodes : : chez la plupart de ces derniers, ils s'étendent dorsale- L. ment jusque sous la coquille et sont, dans cette partie, traversés par - les conduits hépatiques. Chacun renferme les deux divisions de la . veine cave (fig. 133, XV[) et la partie terminale des veines abdo- minales : tous ces troncs y sont recouverts d'appendices glandu- . laires spongieux (XIT) constituant la partie secrétrice des reins et con- - formées comme les parties rénales correspondantes de Nautilus. Les … orifices extérieurs des poches rénales se trouvent à leur partie anté- (!) C'est dans ces organes que se trouvent les parasites Dicyema. 220 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE rieure, ventralement, symétriquement de part et d'autre du rectum (fig. 133, XII), plus (Sepia) ou moins (Ommatostrephes) en avant, sur des papilles dans les Myopsides. Les produits d’excrétion des Céphalo- podes, dont une partie revêt souvent la forme de concrétions solides, ne renferment pas d'acide urique, mais essentiellement de la guanine. Les appendices glandulaires des cœurs branchiaux des Dibranches (Big. 133, XI; 134, V) correspondent morphologiquement aux glandes péricardiques des autres mollusques et constituent aussi des organes excréteurs. 6. Système reproducteur. — 1° Sexes. —— Les sexes sont séparés et le dimorphisme sexuel est parfois très accentué : les mâles sont habi- tuellement plus élancés (exemple : Loligo media), beaucoup plus petits que les femelles dans Argonauta, où ces dernières atteignent quinze fois la longueur du mâle et possèdent une coquille externe dont ceux-là sont dépourvus ainsi que de l'élargissement caractéris- tique (fig. 146) des bras dorsaux de l’autre sexe; d’une façon géné- rale, les mâles se distinguent en outre par une modification d’un des bras, en vue de l’accouplement (hectocotylisation; voir plus loin). On a fréquemment constaté, même pour Nautilus, que les mâles étaient moins nombreux que les femelles, c’est-à-dire qu'il y a byperpolygynie chez les Céphalopodes : par exemple, dans certains Loligo, il y a environ 45 p. c. de mâles; dans divers Octopus, 25 p. c., etc. Cependant, chez les Octopodes à hectocotyie autotome, on trouve généralement dans la cavité palléale des femelles, plusieurs (jusque quatre) hectocotyles. 2° Appareil génital. — La glande génitaie unique, médiane (ovaire ou testicule) est située à l'extrémité postérieure du corps, dans le cœlome dont elle forme une saillie de la paroi (fig. 133, 134); les conduits génitaux s'ouvrent dans le cœlome, de sorte qu'ils ne sont pas continus avec la glande (fig. 134, IT); ils présentent sur leur parcours, des glandes accessoires et s'ouvrent dans la cavité palléale, sans organe d’accouplement à l’extrémité du conduit mâle; mais un (deux chez Spirula) bras (Dibranches) ou une partie de la couronne péribuccale (Nautile) se modifie en vue de la fécondation. Les conduits génitaux ne se sont conservés au nombre de deux, symétriques, fonctionnels, que chez les femelles des OEgopsides (Thysanoteuthidæ, Ommatostrephidæ, Onychoteutidæ, Gonatidæ, etc.) et des Octopodes {sauf Cirroteuthis), où les deux oviductes naissent vers MÉMOIRES 221 le même point dans la capsule génitale ou cœlome (fig. 134, II) et où les ouvertures génitales sont plus profondément (postérieu- rement) situées, dans les formes à hectocotyles caducs. Chez Nautile, il existe encore, dans les deux sexes, outre le conduit fonctionnel de droite, un rudiment de conduit gauche, pourvu d’un orifice exté- rieur, mais sans communication avec le cœlome; enfin, dans tous les dibranches mâles et dans les femelles des formes non citées plus haut, il n'y a plus qu'un seul conduit génital, à gauche. Les glandes mâles et femelles et leurs conduits sont absolument comparables au point de vue morphologique, mais présen- tent dans leur conformation spéciale, un ; certain nombre de différences : A. Organes femelles. — L’ovaire est simplement la partie de la paroi du cœlome sur laquelle se développent les ovules; mais ceux-ci ne sont plus des cellules superficielles de cette paroi même : ce sont des cellules émigrées sous ces dernières et qui, par leur accroissement, font saillie dans la cavité cœlomique en soulevant son 4 À épithélium. Ces cellules ovulaires s’entou- rent alors d’un follicule intérieur (sous la Fig: 196: — Coupe sagitlale \ : un œuf ovarien de 47go- paroi cœlomique (fig. 133), formé aux vauta, grossi d'après Brock. dépens de cellules voisines de la cellule I, épithélium cœlomique; II, ’ SE At à : >. pédoncule de l'œuf; III, fol- œuf; ce follicule intérieur se replie à l’in- Jicute; 1v, œuf. térieur de l’ovule, suivant la longueur et transversalement, et y secrète le vitellus; celui-ci refoule au pôle aigu de l'œuf, le protoplasme formatif et le noyau (fig. 136). Quand l'œuf est mûr, son enveloppe extérieure se rompt : il tombe alors dans la cavité cœlomique (capsule génitale) (fig. 133, VII) et arrive, pourvu d’un chorion à micropyle, dans le conduit. Sur le trajet de celui-ci, il traverse un élargissement glandulaire plus ou moins volu- mineux, situé sur la paroi même de la capsule génitale dans Nautilus, à mi-hauteur dans les Octopodes (où il se trouve formé de deux parties distinctes, fig. 134, IV, et n’a qu'un faible développement dans Argonauta, chez lequel les œufs pondus sont protégés dans la coquille), et vers l'extrémité dans les Décapodes. En outre, sur Ja paroi intérieure de ia cavité palléale, sans rapport immédiat avec les DIS CL Ph, 299 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE conduits génitaux, se sont différencié des glandes symétriques, sur la paroi du manteau chez Nautilus, sur la paroi de la masse viscérale chez les Dibranches (certains OEgopsides : Enoploteuthis, Cranchia, Leachia et les Octopodes en manqueut cependant), débouchant chez ces derniers près de l’orifice génital, le plus souvent pourvues d'une seconde paire, plus petite, antérieure (exemple : Sepia) : ce sont les glandes « nidamentaires ». Ces deux sortes de glandes femelles accessoires (oviducales et nidamentaires) produisent les enveloppes extérieures des œufs et la substance élas- tique rapidement durcie au contact de l’eau. Ds B. Organes mâles. — Le testicule est une partie spécialisée de la paroi du cœlome à laquelle partie se développent les sper- matozoïdes ; ceux-ci tombent par un orifice dans la capsule génitale proprement dite (äig. 137, IV) et passent de là dans le sper- miducte. Sur celui-ci se trouve une (Nau- tilus) ou deux (« vésicule séminale » et prostate : Dibranches) poches glandulaires Fig. 137. — Organes génitaux Ct Un réservoir lerminal : poche à sper- de Loligo mâle, vus ventra- matophores. Entre la « vésicule seminale » RE A ee et la prostate, le spermiducte présente nale »; 11, spermiducte; 111, (Sépia) un petit tube qui s'ouvre dans le RE oo cœlome ; de même, dans Philonexis, la ducte dans la capsule génitale partie profonde du spermiducte est divisée cœlomique; VI, sacäsperma- en deux canaux s'ouvrant tous deux dans tophores ; VII, « prostate »; s à VETL ontfce eue la portion du co:lome qui renferme le tes- ticule. Le sperme reste libre dans la partie initiale du spermiducte, jusqu’à la première poche glandulaire, où il commence à s’entourer d’une enveloppe en forme d’étui ou sper- matophore. Dans les Dibranches, cet étui se complète dans la « prostate ». Peut-être même se termine-t-il dans la poche ou réser- voir (fig. 137, VI) où ces appareils se rangent parallèlement les uns aux autres. Chaque spermatophore est constitué par un étui invaginé en lui- même : Ja partie la plus profonde de l’invagination constitue le vi MÉMOIRES nectif », souvent enroulé en spirale, Quand lé spermatophore est mür, le connectif s'étend, se dévagine, entraînant dans son intérieur le réservoir qui le fait éclater et _ se déchire lui-même à son tour, laissant _ échapper les spermatozoïdes qu'il ren- ferme. Ces appareils habituellement assez petits, atteignent 8 centimètres dans Ele- done et jusqu’à 50 centimètres {quand ils sont déroulés) dans les Octopodes à hecto- cotyle autotome, Dans Nautilus, leur struc- ture est plus simple : ils constituent un tube enroulé sur lui-même et dépassant 30 centimètres de longueur. L'organe d’accouplement est, dans les _ Dibranches, un des bras modifié dans sa conformation ou « hectocotylisé ». Ce bras est le quatrième, ou ventral, de gauche, dans la plupart des OEgopsides (Onycho- teuthidæ, Ommatostrephidæ), Loligo, Sepia, Sepiola ; chez Rossia, le quatrième gauche et, partiellement, le quatrième droit; chez iosetion et Spirula, ce sont les AE bras _ gde la quatrième paire qui sont hectocoty- lisés, dans une enveloppe commune chez le eier (fig. 144, IV); enfin c’est le troisième de gauche dans Scœurgus; le _ froisième de droite chez Octopus et Ele- _ done, et le deuxième de droite dans Cirro- teuthis. La modification porte sur le som- met dans Enoploteuthis, Eledone, Octopus (où l'extrémité prend la forme d'une cuil- ler); sur la base, dans Sepia (disparition des ventouses); sur toute la longueur dans seulement)et Loliolus. réservoir spermatique, la plus extérieure, 223 très rétrécie, le « con Fig. 138. — Philonexis Ca- renæ mâle, vu du côté droit, avec son hectocotyle déroulé, X 2/3; d'après Voar et VE- RANY. I, œil; II, manteou; III, pore aquifère ; IV, orifice extérieur de la capsule de l’hectocotyle; V, filament ; VI, poche du filament. Idiosepion, Rossia (celui de gauche; celui de droite sur la moitié Dans les Philonexidæ et les Argonautidæ, le bras modifié est le . troisième de droite chez Philoneæis (fig. 138) et Tremoctopus et le 2914 SOCIÉTÉ ROYALE MALAUOLOGIQUE DE BELGIQUE troisième de gauche chez Argonauta; mais ce bras est autotome et constitue un hectocotyle proprement dit. Il naît (et se régénère vraisemblablement) dans une capsule où il se trouve enroulé et sans chromatophores ; la membrane de ce kyste se rompt et reste attaché à la face dorsale du bras où elle forme le sac à spermatophores. Le bras ainsi déroulé est pédonculé et porte à son extrémité une petite poche renfermant un long filament, qui se déroule pour l’accouplement. L'hectocotyle se détache alors avec sa poche à spermatophores ; celle-ci communique avec l’intérieur du bras qui se continue par la cavité du filament et s’ouvre à l'extrémité de celui-ci. Dans Nautilus, il existe une région modifiée, analogue aux bras bectocotylisés : c'est le « spadix », formé de quatre tentacules inté- rieurs, ventraux, de gauche, unis en une saillie pourvue d'une aire glandulaire circulaire. Les Céphalopodes sans hectocotyle autotome s’accouplent bouche à bouche; le bras hectocotylisé servant à transporter les spermato- phores; ceux-ci sont déposés soit sur les lobes buccaux ventraux (le sperme est parfois alors introduit dans les poches qui s’y trouvent : Sepia, Loligo), soit dans la cavité palléale. La ponte est inconnue chez Nautilus ; elle a vraisemblablement une épaisse coque, étant donné que ce genre possède des glandes nida- mentaires puissantes. Ailleurs, les œufs sont enveloppés isolément chez les Octopodes et Sepia, où les œufs sont fixés un à un, ils sont réunis dans des cordons gélatineux plus ou moins longs, uniques, ou joints par leur extrémité, chez les OEgopsides (Céphalopode de Grenacher) et Loligo. 7. Développement. — Le développement de Nautilus est encore inconnu. Ce qu'on sait de l'embryologie de Céphalopodes se rapporte donc exclusivement aux Dibranches. L’œuf est remarquable (même chez Nautilus) par l'énorme quantité de vitellus nutritif qu’il renferme ; son évolution esl caractérisée par sa segmentation incomplète, l’ectoderme n’arrivant pas à recouvrir le vitellus, de sorte qu’il n’y a pas de blastopore proprement dit ou qu'il en reste un énorme : toute la surface libre du vitellus. Ce mode de développement n’est toutefois que l’exagération de celui des œufs épi- boliques à vitellus abondant (fig. 8) : les Dibranches archaïques (0Egop- side de Grenacher) ayant une moindre quantité de vitellus que les autres. MÉMOIRES 295 Le vitellus formatif étant localisé vers le pôle aigu de lœuf (fig. 136), la segmentation est restreinte à ce point (fig. 139), où elle produit un disque germinatif ou aire embryonnaire. Dans la suite de l’évolution, l'embryon ne recouvre jamais, en effet, la surface entière du vitellus, sur lequel il parait HAN couché sur sa face ventrale (fig. 140). L'étendue de J & l'aire embryonnaire et de la surface libre du vitellus, sont en raison inverse l’une de l’autre : la masse externe du vitellus est plus petite dans Loligo que dans Sepia; plus petite encore chez Argonauta et réduite au minimum chez le Cépha- lopode de Grenacher (0Egopside). Fig. 139.— Œuf de Cette aire embryonnaire forme l'ectoderme. ARE à DURE 2 se segmenter, L'endoderme primitif naît de la zone périphérique X5;d’après Küzur- de celui-ci et s'étend sous lui et en dehors ; une me que ee partie de cet endoderme recouvre le vitellus d’une ectodermiques. couche de noyaux épars à la surface de celui-ci, ce qui forme la membrane périvitelline. La majeure partie restante de l’endoderme devient le mésoderme. La formation de l’endoderme définitif (entéron) n’est donc pas conforme à ce qui se passe dans le reste de lembranchement : J’endoderme primitif ne pouvant pas se renfermer entièrement dans l'ectoderme et donner naissance à une gastrula. L’endoderme définitif apparaît relativement tard : sous la partie postérieure du manteau, sur la ligne médiane, se forme contre le vitellus une petite fossette, ouverte du côté de ce dernier et provenant, comme la membrane périvitelline, de l'endoderme primitif. Cette fossette donne naissance à l'estomac, au foie (originairement double) et à l'intestin. Deux invaginations ectodermiques stomodæale et proctodæale, cette der- nière très courte, forment respectivement l’œsophage (et ses annexes) et l’anus. La bouche (fig. 140, I) prend naissance assez près du pôle nutritif, et d'autant plus près que le vitellus est moins abondant (Céphalopode de Grenacher). Le manteau se forme au milieu du disque germinatif avec la glande coquillière en son milieu; mais les bords de cette dernière se réflé- chissent en dedans, se rapprochent, formant ainsi une cavité rudi- mentaire qui disparaît sans se fermer chez Argonauta, mais qui, chez les Décapodes, se referme (fig. 140, XIT) et s'accroît avec le manteau en même temps que s’y développe la coquille. En arrière du manteau, TOME XXVIII, 1893 15 296 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE entre lui et l'épipodium, se montrent symétriquement les bourgeons des branchies (fig. 121, IT), sur lesquels apparaissent les plissements qui produisent les feuillets, lesquels se plissent à leur tour; en même temps, les branchies sont peu à peu recouvertes par le manteau. La masse céphalique est excessivement volumineuse dans l’em- bryon, mais son importance décroît peu à peu; elle est formée par les côtés antéro- latéraux de Paire embryonnaire et porte le rudiment d’un œil à chaque coin antérieur (fig. 124, V). Le pied est con- stitué par les bords latéraux et posté- rieurs du disque germinatif, rapide- Fig. 140. — Coupe sagittale d’un embryon de Sepia, X 50. ment découpé en I, bouche; II, vitellus III, ganglion pédieux ; IV, lumière de dix saillies (huit l’entonnoir ; V, cloison de séparation des otocystes; VI, veine cave, VII, anus; VIII, cavité palléale ; IX, péricarde autour dans les Octopodes du cœur ; X, poche à encre ; XI, esiomag F XI, cavité coquil- et dans lOEgopside lière ; XIII, ganglion viscéral; XIV, ganglion cérébral; XV, glande galifaire. de Grenacher). Ces lobes, dans la suite du développement, s’avancent peu à peu sur le côté, tout en s’allon- geant, et les plus antérieurs arrivent à la bouche (fig. 121), puis se rejoignent en avant de celle-ci pour l’entourer complètement. Entre le manteau et le pied naît de très bonne heure la saillie épipodiale paire, origine de l’entonnoir (fig. 1214, VI). Les deux lobes postérieurs en deviennent saillants, se replient l’un vers l’autre (état qui existe encore dans Nautilus, fig. 142), puis se soudent entre eux en formant un tube complet. | Les centres nerveux se forment isolément, par prolifération de l'ectoderme (ganglions cérébraux, optiques, pédieux, ces derniers donnant naissance aux brachiaux), et les organes des sens (yeux et otocystes), par des invaginations de l’ectoderme qui se referment ultérieurement. Les otocystes naissent latéralement, en dehors de l'épipodium, sur les côtés du pied (fig. 121, 0); ils se ferment assez ue dt Le. ai — ln tdi à * + + ‘ Cr add > À Ada bte 4 PE EU TAN ee partie au moment de léclosion (VI, fig. 141). MÉMOIRES 2927 tard et gardent un rudiment de canal, puis se rapprochent lun de l’autre, jusqu’à se toucher sur la ligne médiane. Dans le mésoderme se creuse la cavité cœlomique, dont un reploie- ment de la paroi produit le cœur (fig. 140, IX), et de la paroi de laquelle se forme égale- ment la glande génitale. Pendant l'accroissement de lembryon, la vésicule vitelline, qui est indépendante de l’es- tomac, et ne se trouve en contact avec lui que par une petite étendue sur la ligne médiane, décroît et se trouve résorbée pour la plus grande 8. Définition générale. — Les Céphalopodes sont des Mollusques parfaitement symétriques, dont le pied est transformé en appendices péri- b t t let {la této: | Fig. 141.— Embryon de uccaux entourant complètement la tête; leur $ie, sur le point de épipodium est modifié de façon à constituer, à sortir de l'œuf, vu : SU obliquement, du côté l'ouverture de la cavité palléale, un tube MUSCU- tra, grossi.I, bras: laire exhalant : l'entonnoir. Le système nerveux IX, entonnoir, III, na- a toutes ses paires essentielles de ganglions con- &°°1r; 1V,rhinophore 2 : f ou fossette olfactive ; centrées dans la tête, appuyées sur une pièce V, œil; VI, vitellus. carlilagineuse ou y contenues. Les organes rénaux sont constitués par le revêtement glandulaire des vaisseaux branchiaux afférents. Le cœlome communique avec le dehors directe- ment ou par la paire de reins (néphridies) et par une seconde paire de néphridies jouant le rôle de conduits génitaux. La glande génitale est située dans le cœlome, et sans continuité avec les conduits géni- taux; une partie de la couronne pédieuse péribuccale est hectoco- tylisée, c’est-à-dire modifiée en organe d’accouplement, chez le mâle. Le développement est caractérisé par l’incomplète segmentation de l'œuf. IL. — ÉrnoLocir. Tous les Céphalopodes sont des Mollusques marins très actifs, pou- vant nager rapidement en expulsant à travers lentonnoir l’eau de la cavité palléale. Ils sont au plus haut point carnassiers et atteignent parfois une taille très considérable (certains Architeuthis : 2"50 de Jong, sans la tête; avec la tête et les bras tentaculaires étendus, 12 et 228 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE même 48 mètres). Ils sont répandus dans toutes les mers, au nombre de quatre cents espèces environ; certaines formes sont littorales, d’autres pélagiques, quelques-unes seulement vivant à de grandes profondeurs, jusque vers 3,900 mètres. L'existence géologique du groupe est fort ancienne : des Céphalopodes voisins de Nautilus, mais non encore enroulés (Orthoceras), abondent dans les formations paléozoïques les plus anciennes. Mais les Dibranches n’ont apparu qu’à l’époque secon- daire, où ils étaient surtout représentés par les Belemnitidæ, éteints à la fin de cette période. Fig. 142. — Nautilus mâle, vu ventralement, le manteau rabattu, réduit; d’après KerEeRsrEIN. 1, œil; II, ouverture génitale; III, orifice du rein antérieur ; IV, papille interbranchiale; V, ouverture du rein postérieur; VI, bord du manteau; VII, papille postanale; VIII, orifice extérieur du péricarde; IX, branchie postérieure; X, anus; XI, branchie antérieure; XII, entonnoir ; XIII, appendices lentaculifères. MÉMOIRES 299 III, — SYSTÉMATIQUE. La classe des Céphalopodes comprend deux ordres : Tetrabranchia et Dibranchia. 4* ordre : Tetrabranchia. Chez ces Céphalopodes, la masse viscérale est protégée par une coquille externe, multiloculaire, enroulée dans un même plan, à enroulement dorsal, et dont elle n’occupe que la dernière loge, La tête porte de nombreux appendices pédieux (tentacules rétractiles) (fig. 142). L’entonnoir est formé de deux moiliés non soudées. Il y a quatre branchies et quaire reins, sans orifices péricardiques; le péri- carde s'ouvre directement au dehors. Le cartilage céphalique est entièrement situé au côté ventral de l’æsophage et ne supporte que la partie ventrale des centres nerveux; les yeux sont ouverts, sans cristallin. Cet ordre ne renferme qu’une seule famille, Nautilidæ, et un seul genre actuel : Nautilus, Linné : N. pompilius, Linné (fig. 142); Océan Pacifique. 9e ordre : Dibranchia. Chez ces Céphalopodes, la masse viscérale est nue et les téguments dorsaux renferment une coquille interne réduite ou atrophiée (seul, Argonauta femelle a une coquille externe secrétée par les bras dor- saux). La tête porte huit bras acétabulifères, et souvent une cinquième paire plus ou moins rétractile, entre la troisième et la quatrième (fig. 143, 144). L’entonnoir forme un tube complet (fig. 145). Il y a deux branchies et deux reins, à orifices péricardiques (fig. 135). Le cartilage céphalique est traversé par l’œsophage (fig. 124) et renferme tous les centres nerveux; les yeux sont fermés et pourvus d’un cris- tallin (fig. 431). Ces animaux possèdent des chromatophores dans les téguments et ordinairement une poche à encre rectale. Il y a deux sous-ordres parmi les Dibranches : Decapoda et Octopoda. 1% sous-ordre : Decapoda. Outre les quatre paires de bras, il y a de chaque côté, entre le troisième et le quatrième, un bras (« bras tentaculaire ») plus ou 230 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE moins développé et plus ou moins rétractile dans une poche, et ne portant généralement de ventouses qu’à son extrémité libre. Les ven- touses sont pédonculées, à anneau corné. Les huit bras normaux sont plus courts que le corps. Il y a ordinairement une coquille interne assez développée et des nageoires latérales (fig. 123, 143). Le cœur est contenu dans le cœlome (fig.133). Il y a généralement des glandes nidamentaires. Famille OMMATOSTREPHIDÆ. Bras lentaculaires assez courts et gros; ventouses à anneau denté. Ommatostrephes, d'Orbigny. Na- geoires rhomboïdaies : O. sagit tatus, Lamarck (fig. 143); Océan Atlantique et Méditerranée. — Cte- nopterix, Appellôf. Nageoires divi- sées en filaments (fig. 193). — Chaunoteuthis, Appellôf., — 4r- chiteuthis, Steenstrup. La famille Thysanoteuthidæ(Thy- sanoteuthis, Troschel) est voisine. Famille ONYCHOTEUTHIDÆ. Bras tentaculaires longs; ven- Fig. 143. — Ommatostrephes sagiltatus, touses à crochets. vu dorsalement, réduit; d'après Vi- Onychoteuthis, Lichtenstein. Des RANY, I. manteau; II, bras tentaculaire; III, nageoire; IV, œil, V, bras. crochets sur les bras tentacu- laires : O0, Lichtensteini, Férussac; Méditerranée, — Enoploteuthis, d'Orbigny. Des crochets sur tous les bras : E. Oweni, Vérany; Méditerranée, — Veranya, Krobn. Corps très court, à nageoires obtuses; bras tentaculaires atrophiés chez l'adulte : V. sicula, Vérany; Méditerranée. La famille Gonatidæ (Gonatus, Gray) est voisine. Famille CHIROTEUTHIDÆ. Bras tentaculaires excessivement longs; nageoires arrondies assez grandes. _ coquille en arrière (dorsalement et ventrale- Lamarck; Océan Pacifique. MÉMOIRES 231 Chiroteuthis, d'Orbigny : C. Bonplandi, Méditerranée, — Dora- topsis, Rochebrune. Famille CraNcui1D#. Bras proprement dits très courts; nageoires terminales et petites; _ yeux saillants. Loligopsis, Lamarck : L. xygæna, Vérany; Méditerranée, — Histioteuthis, d'Orbigny (fig. 125). — Cranchia, Leach, — Leachia, _ Lesueur, — Taonius, Steenstrup. Les familles précédentes forment ensemble le groupe OEgopsidæ, caractérisé par les yeux à cornée extérieure ouverte (fig, 131) et l'existence de deux oviductes. Famille SPIRULIDÆ. Manteau ne recouvrant pas entièrement la ment) (fig. 144); coquille enroulée ventrale- ment, multiloculaire. Spirula, Lamarck (fig. 144) : S. Peroni, Fig. 144. — Spirula mâle, vu ventralement; d’après Famille SEPIOLIDÆ. Owex, I, bord du man- teau; Il, coquille; III, : : s tête; IV, bras hectocoty- Corps court, arrondi postérieurement ; na- Ov Den Gr geoires arrondies, insérées à mi-longueur du laire. corps. Sepiola, Leach : S. Rondeleti, Leach; Océan Atlantique et Médi- terranée, — Rossia, Gray. — Stoloteuthis, Verrill. — Inioteuthis, Verrill. Ici se rangent les familles Idiosepiidæ et Sepiadariidæ. Famille LouiGINID&. Corps allongé, conique, nageoires rhomboïdales s'étendant sur plus de la moitié postérieure du corps. Loligo, Lamarck ; nageoires triangulaires postérieures : L. vulqga- 232 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE ris, Lamarck; Océan Atlantique et Méditerranée. — Sepioteu- this, Blainville. Nageoires arrondies, occupant toute la longueur du corps : S. sepioidea, Blainville; Océan Indien. — Loliolus, Steenstrup. Famille SEPIIDÆ. Corps aplati, large; nagcoires étroites et allongées; coquille interne calcaire. Sepia, Linné : S. officinalis, Linné; Océan Atlantique et Médi- terranée. Les familles qui précèdent (depuis les Sepiolidæ inclusivement) forment le groupe Myopsidæ, à cornée fermée et à oviducte impair (gauche). 2e sous-ordre : Octopoda. Huit bras allongés, plus longs que le corps qui est arrondi. Les ven- touses sont sessiles. La coquille interne est atrophiée. Le cœur est situé hors du cœlome. Il n’y a pas de glandes nidamentaires. Fig. 445. — Cirrotheutis Mülleri, | vu ventralement, réduit. I, enton- Famille CIRROTEUTHIDÆ. noir; II, nageoire; III, ouverture palléale ; IV, ombrelle brachiale. Brasunis par une membraneet por- : tant de part et d'autre des ventouses, des filaments tentaculaires (fig. 145); radule nulle; des nageoires. Cirroteuthis, Eschricht : C. Mülleri, Eschricht (fig. 145); Atlan- tique septentrional. Famille Ocroropinzx. Bras longs et tous semblables; bras hectocotylisé non caduc; pas de nageoires. Octopus, Lamarck. Ventouses sur deux rangs : 0. vulgaris : Océan Atlantique et Méditerranée. — Eledone, Leach. Ventouses sur un seul rang : E. moschata, Lamarck ; Méditerranée. — Alloposus, Verrill. Bras unis par une membrane. s' Cés s Mr y h È ? LE] MÉMOIRES 233 Famille ARGONAUTIDÆ. Bras hectocotylisé autotome; bras dorsaux de la femelle élargis à leur extrémité (fig. 146) et secrétant une coquille autour du corps ; mâles très petits. Argonauta, Linné : À. argo, Linné (fig. 146); Méditerranée. Famille PHiILONExID&. Bras hectocotylisé autotome (fig. 138); autres bras tous pa- reils, dans les deux sexes; des pores aquifères céphaliques et siphonaux. Philonexis, d'Orbigny. Bras libres : P. Carenæ, Vérany (fig. 138); Méditerranée. — Tre- moctopus, Delle Chiaje. Une membrane unissant les quatre Fig. 146. — Argonauta femelle, vu du côté bras dorsaux : T. violaceus, gauche, sans sa coquille, réduit; d’après a £ VÉRANY. J, entonnoir; II, manteau; III, Delle Chiaje; Méditerranée. LAVE Dub l : IV. — BIBLIOGRAPHIE. 1. Tétrabranches : Owen, Memoir ou the Pearly Nautilus, London, 1832 traduit dans Ann. d. 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XII, 1846). TABLE DES MATIÈRES Re. NAS A D M or RPC RAR GER à ET SN APRES A MR ASC RSR 521 UE TOR ee DPI S Li 20e Lonee AUTTME PE T0 D 0 PM a Re RQ Rap es K Cl. EL RO En TE PUS 4 RCE PRE Ca 54 OPA OOPHORU > rm ue 1) 55 D S.-CL. APLACOPHORA. . . . NRC NET AE PRE M OR EU ET ‘4 7: O. Néomeniens . . . ONCE SRE AR EP RARE BD. 0.0. Chætodermiens … . _. , NS SE PAPER | D à ee DL gi KE net omage 4 D NP ee 2 ns D anne Us PS ON ME CT "Ie 55e ME SN SET RE ARS A EG TN EE à (| ÿ nn A ares Nes CU PR SUR. a T0 (IS A ebay “a A OR ES MT ETS, A0 RAT QE DA) ur El Ch TER PP RETOUR AR NE Ne RE NES ETS 180 an 0 PAST AU" “194 7% OS ODPAROINRR ET RSR, CE ER EE 7 40... 134 7 D AMOR Met u LT Ur in berne dues te. + CI 04 dr. S£ONudibranchia: #27 5, … . ERP RAM TP ASE TE 20 EN fre Co ne" APS CRUE SO RE CREER 724" 148 Be DRE DRÉOEMARIOR NOTA + Eu OR, CNP RU ui LL ETAT LC SM MDMRIOPNOPE re 2 10 une 00 a Mr, C9 TNT RE DRE NES NES TRE ER D branghia. 500 00 7, GUN AT NISS Be = "0, RS EE URL AU SR PE EE Re 2187 M M RE Mt 6 2) IR OR RS PET, ©. 1 188 RAR AIDNENORe ES .. (e as Poe LOU ER ET né VOOR NET Ur 188 NEA A ES US 7: 80 ©. Pseudolamellibranchia . . . . . . . . TE. Fes ra 100 2 #, RAA, à ya i F : PA: À, 236 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE O. Eulamellibranchia -0. Submytilacea O, Tellinacea 20. Vénbracal ie Ce TR ts ver re O. Cardiacea. S.-0. Myacea S.-0. Pholadacea . S.-0. Anatinacea . O. Septibranchia . C Cephalopoda . O. Tetrabranchia. O. Dibranchia. S.-0. Decapoda. S.-0. Octopoda. 191 192 194 194 194 195 196 197 198 200 229 229 229 232 (Les noms en capitales sont ceua: des classes et des ordres.) Acanthochiton . Acera. . Aciculidæ Acmæe Actæon Actæonia. Addisonia Ætheriidæ . Agadina . Agaronia. Alderia . Alexia. Alloposus Amaura . Amphibola . AMPHINEURA. Amphipeplea Ampullaria . ANATINACEA , Ancillaria Ancula Ancylus . Anodonta Anomia . ANOMIACEA . Anostoma APLACOPHORA Aplustrum . Aplysia Aplysiella APLYSIENS Arca . …. ARCACEA . TABLE ALPHABÉTIQUE 62 136 122 117 135 146 117 193 109 86 146 147 232 86 148 54 148 122 197 129 143 148 193 188 188 75 62 136 138 138 138 189 188 Architeuthis. Argonauta Arion. Ariophanta . Aspergillum . ASPIDOBRANCHIA Assiminea Astartidæ Astyris Athoracophorus. Atlanta . Atopos Auricula, . Avicula . Axinus BASOMMATOPHORA . Belemnitidæ. Bithynella Bithynia . Buccinum Bulimus . Bulla . BULLÉENS Bullia. Cæcilianella. Cæcidæ . Callochiton . Calyptræa Cancellaria . Capulus . CARDIACEA Cardita Cardium . 230 233 149 79 198 116 123 192 47 149 133 150 148 190 192 147 204 123 123 128 149 136 135 129 149 126 62 123 129 123 194 192 195 238 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Carinaria 133 Cyclosurus . Carychium . 148 Cyerce Cassidaria 128 Cymba Cavolinia. 137 Cymbulia CEPHALOPODA 200 Cymbuliopsis Cerithidea 124 Cypræa . Cerithium 124 Cyprina . Chama 195 Daudebardia Chætoderma. 70 DEcAPoDA CHÆTODERMIENS 68 Delphinula . Chaunoteuthis . 230 Dendronotus Chenopus. 127 Dentalium Chiroteuthis. 231 . Dermatobranchus . Chiton 62 Dermatocera Chitonellus . 62 Dexiobranchæa . Chlamydoconcha 195 DIBRANCHIA . Choanomphalus. 75 Dimya Choristes. 123 DocoGLossa . . Chromodoris 144 Dolium Chrysodomus 129 Donax. Cirroteuthis . 232 Dondersia Clausilia . 149 Doratopsis Clavagella 198 DoRIDIENS Clio 137 Doridium. Clione. 140 Doridopsis Clionopsis 139 Doris . Cocculina 119 Doto . Columbella . 129 Dreissensia . Conus 130 Eledone . Corambe. 144 Elysia. Cranchia. 231 ELYSIENS . Crassatellidæ 192 Emarginula . Cremnoconchus. 122 Entocolax Crepidula 123 Entoconcha . Cryptochiton 62 Entovalva Ctenopteryx . 230 EOLIDIENS Cuspidaria . 199 Eolis . : Cuvierina 137 Ephippodonta . Cyclas 193 EULAMELLIBRANCHIA Cyclophorus. 122 Eulima. . Cyclostoma . 122 Euplocamus . Cyclostrema . 120 EUTHYNEURA. 122 146 129 137 137 124 192 150 229 120 143 157 145 79 139 229 191 117 128 194 68 231 143 136 144 144 145 193 232 146 146 119 126 126 199 144 145 161 191 125 143 134. D ls | SAIS Fasciolaria . FiLIBRANCHIA Fiona. Firoloida. Fissurella Fossarus Fulgur Fusus. Gadinia . Galeomma Gastrochæna GASTROPODA. Gastropteron Gena . Gländina. Glaucus . Gleba . Gonatus . Goniodoris . Guivillea. Gymnosomes Halia . Haliotis . Halopsyche Harpa. Helcion . Helicina . Helix . Hemifusus Hemphillia . Hermæa . Heterodoris . HETEROPODA. Hipponyx Histioteuthis Homalogyra. Hydrobia. Hydrocena Idalia . Idiosepiidæ . JIsmenia . Isocardia . MÉMOIRES 128 Janthina . 188 Janus . 146 Jeffreysiidæ . 133 Jouannetia . 119 Kellya 122 Lacuna 128 Læocochlis . 128 Lamellaria . 148 LAMELLIBRANCHIA . 193 Lanistes . 196 Lasæa 7 Leachia . 136 Leda . 120 Lepeta 150 Lepidomenia 145 Leptochiton . 137 Lepton 230 Lima . 144 Limacina. 129 Limapontia . 140 Limax 129 Limnæa . 119 | Limopsis . 140 Lithoglyphus 129 Litiopa 118 Littorina . 121 Lobiger . 149 Loligo 128 Loligopsis 149 Loliolus . 146 | Lophocercus. 144 | Lucina 130 | Lutraria . 123 | Lyonsia . 231 Lyonsiella 123 Mac-Gillivraya . 123 Mactra 121 Magilus . 144 Margarita 231 Marginella . 68 Marionia . 192 Marsenina 239 124 145 123 196 192 122 124 124 158 122 192 231 187 118 68 62 192 191 136 146 150 148 189 123 122 122 138 231 231 232 138 192 195 197 197 109 194 129 119 129 142 124 240 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Mathilda . Melampus Melania . Melibe Mitra . Modiolaria , Modulus . Mülleria . Montacuta Murex Mya . MyaAceEA . Myochama MyopsibÆ MYTILACEA . Mytilus . Narica Nassa. Natica Nautilus . Neomenia NÉOMÉNIENS. Neritina . Notarchus Notobranchæa . Nucula NUDIBRANCHIA . Ocropopa Octopus . Odostomia OEGOPSIDÆ . Oliva . Olivella . Ommatostrephes Onchidiopsis. Onchidium . Onychoteuthis . Oocorys . OPISTHOBRANCHIA . Orthoceras . Ostrea Otina . 126 148 124 142 128 190 125 120 192 129 195 195 197 232 189 190 127 128 124 229 68 Paludina. Pandora . Paramenia -. Parmacella . Patella Pecten PECTINIBRANCHIA Pectunculus. Pedipes . Peraclis . Perna. Petricolidæ . Phasianella . Philine Philomycidæ Philonexis PHOLADACEA. Pholadidea . Pholadomya. Pholas Phos . Phyllidia. Phyllirhoe Phyllobranchus Physa. Pinna. Pisidium. Placuna . Planaxidæ Planorbis PLATYPODA Plectrophorus . Pleurobranchæa PLEUROBRANCHIENS. Pleurobranchus. Pleurophyllidia . Pleurotoma . Pleurotomaria . Pneumonoderma Polycera . POLYPLACOPHORA Pomatias. Pomatiopsis Pompholyx . Poromya . Porostomes . Proctonotus . Proneomenia Propilidium . PROTOBRANCHIA. Psammobia . PSEUDOLAMELLIBRANCHIA . Pteroceras . Pterotrachea PuLMONATA . Pulsellum Puncturella . Pupa . Pupillia . Purpura . Pastularia . RHACHIGLOSSA . RuiPinoGLossa . Ringicula Rissoa Rossia Runcina . Saxicava . Scalaria . Scaphander . SCAPHOPODA . Scissurella . Scrobicularia Scurria Scutum , Scyllæa . Sepia . Sepiadariidæ Sepiola Sepioteuthis. . SEPTIBRANCHIA . Silenia Siliquaria Siphonaria . T. XXVI, 180% MÉMOIRES 123 Siphonodentalium . 75 Skeneidæ, 198 Solarium, 144 Solen . 145 Solenocurtus 68 Solenomya 119 Spirula 187 Spirulirostra 195 Spondylus 190 Spongiobranchæa . 127 STENOGLOSSA 133 Stiliger 146 Stolotheuthis 157 Stomatella 119 STREPTONEURA . 149 Strombus. 119 Struthiolaria 129 Stylifer 124 STYLOMMATOPHORA . 130 SUBMYTILACEA 118 Succinea , 135 TÆN10GLOSSA 122 Taonius . 231 Tapes. 136 TECTIBRANCHIA . 196 Tellina 125 TELLINACEA . 136 Terebellum . 152 Terebra . 119 Teredo 194 Testacella 117 Tethys 119 TETRABRANCHIA . 142 Thecosomes . 232 Thracia . 231 Thyca. 23] Thysanoteuthis . 232 Titiscania 198 Tornatina 198 ToxoGLossa, 126 Tremoctopus 148 Tridacna , 241 157 123 125 196 196 188 231 204 191 139 130 146 231 129 115 127 127 125 149 192 149 128 231 194 134 194 194 127 130 197 150 142 229 137 197 123 230 120 135 130 233 195 242 Triforis . Trigonia . Triopa Triton Tritonia . TRITONIENS . Trochus . Trophon . Truncatella . Turbo. Turritella Tylodina . Umbrella Unio . 124 189 143 128 142 142 119 129 123 120 126 140 140 193 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Urosalpinx . Vaginulus Valvata . VENERACEA . Venus. Veranya . Vermetus Vertigo . Vitrina Voluta Volutharpa . Xenophorus . Zospeum . NN MÉMOIRES 243 ERRATA Page 75, ligne 2, au lieu de : Pyrula, lire : Fulgur. LE 375 ACT ch5279; NE 60. PA LR NT PEU op: 98. À 4 109 Ce vTIb: NH, — 198, +150 FREE A 39, 23, 24, 26, 33, 36, 25, 37, 68, 25, 56, —- Tritonium, — Triton. _ Tritonium, — Triton. — Fusidæ, — Fasciolariüdeæ. — Firoloides, — Firoloida. — Tritoniidæ, — Tritonidæ. -— Utriculus, — Tornatina. — Pyrula, — Fulqur. — Fusideæ, — Fasciolariidæ. — Pelta, — Runcina. — fig. 47, — fig. 50. — XVIII, ganglion infra-æsophagien, lire: XVIIT, gan- glion supra-æsophagien. ligne 17, après « sur la ligne », ajouter : « médiane ». 22, au lieu de 27, lire : 40. LE 10, — Toxi, Lire : Toxo. — 67, lire : 64. — 14], fig. 75, avant nerf radulaire, ajouter : XIV. Page 157, après les huit premières lignes, ajouter : « 8. Définition générale. — Les Scaphopodes sont des Mollusques symétriques, fouisseurs, caractérisés par leur manteau dont les bords se sont soudés ventrale- ment, sur toute leur longueur, formant un tube ouvert aux deux bouts, renfermant tout le corps et sécrétant une coquille d'une pièce, tubuliforme. Leur tête porte deux houppes de filaments contractiles ; le pied est allongé et cylindrique. Il y a une radula, mais pas de branchies. » Page 161, ligne 31, ajouter : dans Ephippodonta adulte (de la famille Galeom- midæ), le manteau a totalement recouvert les deux valves de la coquille, qui est ainsi rendue interne. Page 192, ligne 22, après « muscle adducteur », ajouter : « antérieur ». GS D — — PARIS : POSTE TEL DES SÉANCES Les “ BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Séance du 9 janvier 1892 PRÉSIDENCE DE M. É. HENNEQUIN La séance est ouverte à 4 heures. Sont présents : MM. É. Hennequin, président; A. Briart, A. Daimeries, G. Dewalque, É. Fologne, M. Mourlon, L. Van der Bruggen, et J. Coulurieaux, ff. de secrétaire. MM. Th. Lefèvre, D. Raeymaekers et É. Verstraete font excuser leur absence. M. L. De Pauw assiste à la séance. Le procès-verbal de la séance du 5 décembre 1891 est adopté, Correspondance. M. F. Crépin remercie la Société de la part qu’elle a prise à la manifestation organisée à l’occasion du vingt-cinquième anniversaire de son entrée en fonctions comme secrétaire de la Société royale de botanique en Belgique. MM. le président et le membre-secrétaire de la Commission géolo- gique de Belgique accusent la réception et remercient de l'envoi des tomes XI à XX des Annales de la Société. IV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE” M. N. Pastor demande quelques renseignements relatifs à des comploirs de conchyliologie. — Ces renseignements lui seront envoyés par M. le Secrétaire. La Société royale de Dublin, la Société royale saxonne des Sciences, le Département des mines de Sydney, la Société zoologique de Londres, la Société des sciences naturelles et de médecine d’Ins- pruck, le Musée Teyler, l’Institut smithsonien, l'Académie des sciences de Saint-Louis, l’Académie américaine des arts et des sciences, le Service géologique de Californie, la Société des sciences palurelles du Schleswig-Holstein, la Société des sciences physiques et paturelles de Bordeaux, la Société des sciences de Christiania et le Service géologique des États-Unis annoncent l’envoi de publica- tions. La Société d'histoire naturelle d’Aarau et la Société d'histoire : naturelle du Wurtemberg accusent la réception de publications. L'Académie impériale Leopoldina-Carolina et la Bibliothèque de l’Université de Norvège accusent la réception et annoncent l'envoi de publications. Brochures offertes par leurs auteurs : M. L. Carez (1. Sur l’âge des couches qui entourent la source de la Sals [Aude]; 2. Sur quel- ques points de la géologie des Corbières; 3. Revue annuelle de géo- logie); M. H. Forir (1. Quelques facies remarquables de l'assise de Herve [senonien moyen d'Orb.|, au sud, au sud-est et à l’est de Henri- Chapelle. — Sur l'existence du sable blanc tongrien inférieur (?) des argiles à silex et du sable hervien à Beaufays; 2. Relations entre l'étage landenien belge et les couches inférieures du système éocène du bassin de Paris d'après MM. Gosselet et von Koenen ; 3. Quelques particularités remarquables de la planchette de Herve. Roches créta- cées, argiles à silex, phosphate de chaux, sable et argile tertiaires. — Espèces non encore citées du phosphate de chaux de la Hesbaye); — M. A. Preudhomme de Borre (1. Matériaux pour la faune entomolo- gique de la province d'Anvers. Coléoptères. Quatrième centurie ; 2. Note sur l’Amara convexior Steph. ou Continua Thomson). 4 Des remerciments sont votés aux donateurs. M. le Secrétaire dépose, pour la bibliothèque, trois exemplaires du procès-verbal de la séance du à décembre 1891. BULLETIN DES SÉANCES, -—— ANNÉE 1892 V Lectures. M. le Secrétaire, au nom de M. D. Raeymaekers, donne lecture de la note suivante : LE SOUS-SOL DE LA VILLE DE ROULERS Par D. RAEYMAEKERS Dans le tome IT du Bulletin de la Société belge de géologie, de ® paléontologie et d'hydrologie (), M. A. Rutot décrit la constitution du sous-sol de la ville de Roulers d’après les renseignements fournis par le forage d’un puits artésien creusé, rue d’Espagne, à la bras- serie Rodenbach. Foré en 1887-1888 et situé à 100 mètres environ (nord) de la Mandel, ce puits a alteint le primaire, ainsi que la coupe remise à M. Rutot par les foreurs en fait foi, à une profondeur de 184 mètres environ. En analysant l'exposé des couches traversées par ce sondage, nous y observons que le quaternaire aurait atteint, suivant ce géo- logue, l'épaisseur de 12 mètres, l’ypresien 109 mètres, le landenien 39 mètres, le terrain crétacé 13"70; enfin le silurien (diorite de Quenast), aurait été entrevu sur 9°94. Deux échantillons de terrain seulement ont été conservés : un petit morceau de craie blanche d’un demi-centimètre cube, et quel- ques fragments d'une roche dure déterminée par M. le professeur Renard comme une roche cristalline rappelant, à première vue, les diorites de Lessines et de Quenast. Celle-ci aurait été recueillie entre les profondeurs respectives de 173"70 et 183"64, soit sur une épaisseur évaluée à 10 mètres environ. Tel est, en quelques mots, le résumé de la note de M. Rutot, sur ‘laquelle nous reviendrons plus loin. Vers la fin de l’année dernière, M. Péters eut l’occasion de faire un forage distant de 22 mètres environ (nord) de celui dont il a été question plus haut, dans la même brasserie de M. Rodenbach. Ce sondage va nous permettre de contrôler l’exactitude des déter- minations de M. Rutot pour les parties correspondantes du puits précédent. Situé, comme le premier, en dehors des alluvions proprement dites de la Mandel, il a presque percé, croyons-nous, toute l'épaisseur des () Pages 58 à 66 des Mémoires. VI Lan L: % SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE è sables alluvionnaires anciens de cette région sans atteindre, ufeqie le véritable sous-sol tertiaire. Grâce au mode de forage à sec adopté par M. Péters, et nous basant sur de nombreux échantillons soigneusement recueillis, bien étiquetés À et observés sur une surface relativement large (diamètre intérieur des tuyaux — 60 centimètres), nous avons pu dresser la coups suivante. Cote + 91 : 1. 2: à. 13. 14. . Idem, mais moins foncé . 10. 11: Remblai RATE NPA LE) : Sable jaunâtre-brunâtre, limoneux, fin, quartzeux, micacé . LV at Idem, mais plus foncé, boulant. Niveau d'eau moyen des puits ordinaires de la région. RE SN LE M PRE Sable gris-brunâtre, passant à une colo- ration grisâtre, limoneux, fin, quart- zeux, fluide . Sable grisâtre, fin, argileux, assez com- pact, micacé . Énf Sable gris-verdätre, fin, quartzeux, mi- cacé, assez fluide . Argile grisâtre, sableuse, assez fine, avec éclats de silex à surface altérée, de très faible volume et atteignant parfois la grosseur d'un pois. Cette argile est bleuâtre quand elle est fraîchement retirée Qu BOL, OUT Le . Sable peu argileux, gris-verdätre, assez fin, quartzeux, micacé. Idem, et fluide . Argile sableuse, blanc-grisâtre, verdâtre même, stratifiée, assez compacte, assez fine. On observe dans les strates de petits grains de silex blanchâtres, roulés atteignant parfois la grosseur d’un pois. idem, . Argile grisâtre-noirâtre, presque pure, finé, fissile à l’état sec. . . . Sable gris-noirâtre, fluide, assez doux, quartzeux; humide, il a une teinte gris- verdâtre . SPRPAE Net AE Lee Argile peu sableuse, verdâtre-noirâtre, stratifiée et reufermant beaucoup de gra- viers de quartz blanc, transparent et des fragments de silex noirs ou blanchis, pisaires et parfois avellanaires Mètres. De 0.00 à 0.30 De 0.30à 1.20 1.20 à 5.70 5.70à 7,50 7.50 à 9.25 9.25 à 10 » De 10 » à 10.25 De 10.25 à 12.55 De 12.55 à 13.45 De 13.45 à 13.80 De 13.80 à 15.45 De 15.45 à 15,90 De 15.90 à 16.45 De 16.45 à 17.05 Mètres Mètres. 0.30 +-20.70 0.90 -}- 19.80 4.50 15.30 1.80 + 13.50 1.75 +11.75 075 Lite 0.25 10.75 2.30 + 8.45 0.90 + 7.55 0.35 +: 7.20 1.65 + 5.55 0.45 +- 5.10 0.55 + .55 0.60 + 3,95 È À 2 ) À - Léa A 5 LA dE un SE tt L u Let à tn Mess dr de hotte» dlme, domi dis nids. + Ha BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1892 VII 15. Argile noirâtre-verdâtre, pure, fine, se Mètres. Mètres. Mètres. coupant au couteau, compacte. Vers le bas, elle devient un peu plus plastique. De 17.05à 23.25 6.20 — 2.25 16. Argile verdâtre, peu fine, présentant, empâtés dans sa masse, des cailloux roulés et cassés dont quelques-uns ont le volume d'un œuf de poule, , . . . De 23.25 à 25 » 1.75 — 4» 17. Argile plastique, compacte, dure, ver- dâtre quand elle est humide, gris-ver- dâtre quand elle est sèche; fine . . .. De25 » à 35.40 10.40 — 14.40 18. Même argile, mais renfermant un lit de tourbe noirâtre d’une épaisseur de 15 centimètres environ et intercalé entre des couches de gravier quartzeux. Ce gravier est formé par des grains de quartz blancs ou transparents, et par des fragments de silex rougeâtres, ou blanchis, fracturés. . . . . . . De 35.40 4 36 » 0.60 —15 n Le niveau d’eau est à 2"80 sous la surface du sol. Deux colonnes de tuyaux ont été employées : l’une de 60 centimètres de diamètre, l’autre de 50 centimètres intérieur, allant jusqu'au fond du forage. Débit au début : 20 hectolitres à l'heure; descendu actuellement à 45 hectolitres. Terminé le 20 mars 1891. En parcourant cette énumération de couches, il nous paraît conve- nable de rapporter le terrain compris entre 30 centimètres et 10"25 à un quaternaire peu ancien et, pour mieux le définir, à un terme d’alluvionnement de pente, constitué aux dépens de la formation sous-jacente, soit au flandrien de MM. kRutot et Van den Broeck ; c’est le dépôt le plus récent de la série quaternaire de la région. La série de couches comprise entre les n* 8 et 18, c’est-à-dire entre 1025 et 36 mètres, constituerait le campinien des mêmes auteurs. Cette dernière formation sédimentaire serait représentée ici par plu- sieurs facies tantôt sableux, tantôt argileux, parfois graveleux ou fins ; toutefois, vers le bas, il y a prédominance de l'élément argileux. En interprétant cette coupe de la façon envisagée plus haut, nous avons consulté non seulement nos notes personnelles sur la région (qu'un séjour récent, lors des manœuvres de 1890, a permis de com- pléter), mais aussi les travaux de M.' Rutot, exécutés sous l’ancien régime du service de la carte géologique, en vue de l'établissement de la feuille de Roulers. Du même auteur, nous avons lu également une Note sur la géologie des environs de Thielt, Roulers et Thourout, parue dans le tome XIII des Annales de la Société géologique de Belgique. VII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Malgré cela, il a fallu nous rendre devant l'évidence des faits. L'examen d'échantillons bien recueillis ne nous a pas permis de con- server le moindre doute : le nouveau puits Rodenbach a peut-être atteint toute l'épaisseur des terrains quaternaires sur lesquels Roulers est bâti; ceux-ci sont peut-être en contact, au fond du puits, avec un facies argilo-sableux de l’ypresien; mais il n’en est pas moins certain que les 36 mètres traversés sont tout entiers dans le quaternaire, ce qui est en opposition absolue avec l'interprétation de M. Rutot. . En examinant certains échantillons, nous constatons leur caractère purement argileux et leur plaslicité;, néanmoins, en les délayant dans l’eau, le fond du tamis se recouvrait rapidement de petits débris de cailloux roulés ou fracturés, blanchis ou de coloration rougeàtre. De plus, en examinant les gros cailloux extraits des couthes n° 16 et 18, l’erreur n’est plus possible. Ce sont des silex franchement allu- vionnaires. En admettant pour le campinien une origine fluviatile, l’idée d’un ravinement intense doit nécessairement venir à l'esprit : cette région a dû subir une dénudation profonde, et, dans la suite des temps, une vallée assez large s'est modelée. Lentement et progressivement, se déposait une série de lits d’abord argilo-graveleux, ensuite sableux. Plus tard, le ruissellement des eaux météoriques, le long des flancs de Ja vallée et l’action de vents convenablement orientés ont formé le terme quaternaire le plus récent. Revenons maintenant à la coupe générale du puits publiée par M. Rutot, d’après les renseignements donnés par les foreurs, : MM. Ibels et Lang. Dans une lettre datée de Bruxelles, 21 novembre 1890, adressée à M. Péters, par M. Renty, beau-fils de M. Rodenbach, nous trou- vons les données suivantes, relatives à ce puits (textuel) : Coupe de M. Rutot. Coupe de M. Renty. Mètres. Mètres. Mètres. 4%£ | Alluvion argilo- | 1à 9, alluvions. £ Ê À É S6, «© » à ) Ag 0 RE sableuse 1 i G » 12 0 à 10, argile. E£$£ | Sableboulant,. 6 » à 12 » œ 10 à 17, sable vert. | Argile sableuse 12 » à 13 » 17 à 50, argile grise. = Sable verdâtre. 3nà 17» s © | FH Ro % ( Argile grise... 7 à» } 109 » 50 à 103, argile brune. ue . “ & — sableuse 114 » à 120 » 103 à 114, — — un peu rou- — grasse,. 120 » à 121 » geâtre. > ed 1: Le BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1892 IX Mètres, Mètres. Mètres. f ( Sable coquillier 121 » à 126 » } 39 » 114 à 117, argile sableuse. | Argile grasse. . 126 » a160 » } Lande- nien 117 à 121, argile compacte. ä D 1 7 4 L 35 { craie blanche . 160 x 4170 » 10 » 121 à 128, sable avec débris de co ë | quillages. | Craie marneuse \ 128 à 131, argile sableuse, £ gris pâle. ... 170 »à172» | 131 à 134, argile sableuse 5 ( Marnegrise .. 172 n à 173» ). 3.7 134 à 146 — compacte. E — etpierrés 173 » à 173.30 34 Ù ompacte ; — grisé... 173.30à 173.70 / 146 à 150, marne. 150 à 160, — grise. T4 teens 160 à 173, craie blanche. S cristalline. Voi- } À (sine de la dio- ). 9.94 173, silex, source peu abon- = | rite de Que- | dante. nast, ete. . .. 173.70 à 183.64 ; 174 à 180, marne et silex. 180, roche éruptive(!!) 184, marne crétacée, très dure. 185, craie presque pure. La simple lecture de cette coupe et sa comparaison avec celle de M. Rutot permettent d'y observer, tant au point de vue des couches que de leurs épaisseurs respectives, des différences sensibles. Quoique sommaires, les désignations des terrains ne concordent pas toutes avec celles publiées dans les mémoires de la Société de géologie. De 121 à 128 mètres (nobis), on a rencontré un sable coquillier, et nous voyons M. Rutot, avec une perspicacité qui nous paraît quelque peu suspecte, déterminer même, dans le courant de sa note, Îles fossiles que cette couche peut renfermer comparativement à une autre couche également fossilifère du grand puits d'Ostende. Ce dernier sondage est distant de près de sept lieues du forage Roden- bach. Le manque d'échantillons de sables et de fossiles force néan- moins M. Rutot à être peu affirmatif. Quant à nous, nous ne savons s'il faut ranger te dépôt dans l’ypresien ou dans le landenien. En admettant comme possible la présence de la craie blanche et supposant même que le seul échantillon de craie « gris pâle mar- neuse » recueilli entre 160 et 173 mètres (M. Rulot) ait été bien déterminé au point de vue straligraphique, le contact de l'étage sénonien avec la formation turonienne (?) reste néanmoins indécis. Se basant probablement sur des coupes théoriques reliant divers puits trop éloignés les uns des autres, M. Rutot fixe l'épaisseur de la craie, à Roulers, à 10 mètres et celle du turonien à 3"70. x SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Pour notre part, nous croyons ces chiffres sujets à caution. Remarquons aussi (et notre donnée paraîtra, sans doute, aussi respectable que celle de ce géologue, car nous nous trouvons ici, sans preuves matérielles, en présence de deux coupes différentes), que vers 173 mètres (notre coupe), on signale des rognons de silex (?). À ce niveau, on aurait rencontré une source peu abondante, En descendant, les travaux de forage traversèrent, entre 174 et 180 mètres (nobis), une marne avec silex, et puis, vers 480 mètres, la fameuse roche éruptive d'âge silurien. Vers 184 mètres, on a observé une marne « crétacée » très dure, épaisse d'un mètre, et à 185 mètres, une « craie » presque pure. Sous bénéfice d'inventaire, la détermination de la profondeur de la diorite étant admise vers 180 mètres, nous rangeons dans le si/urien les dépôts sous-jacents dont la bouillie (marne) provenait probable- ment de l’écrasement des roches par les outils percuteurs. Avant d'abandonner ce champ d’hypothèses, signalons encore la différence de profondeur des deux coupes : celle de M. Rutot s'arrête à 18564, la nôtre à 185 mètres, soit moins de 2 mètres de diffé- rence (). Il resulte de ce qui précède que nous nous trouvons en présence de deux séries de renseignements parfois contradictoires. Entre la coupe de MM. Ibels et Lang et celle de M. Renty, nous n’oserions choisir. Grâce au nouveau puits Rodenbach, nous avons pu contrôler les données relatives au quaternaire et relever certaines erreurs d'interprétation de.la coupe du grand forage concernant ce terme sédimentaire. Au commencement de l’année 1891, M. Péters eut l’occasion de forer, à Roulers, un nouveau puits à large section, à 1,500 mètres environ de distance de la brasserie Rodenbach. Orienté au nord par rapport au canal, il est situé également dans une brasserie (rue d'Hooglede, chez M. Deleu). La première série de tubes a un diamètre de 1 mètre et la seconde a 60 centimètres de diamètre inté- rieur. À l’origine, le débit était de 22 hectolitres à l'heure, et, dans la suite, il descendit à 11 hectolitres. Son niveau d’eau était à 4"20 sous la surface (immédiatement après le forage). ("} Au mois de mars 1891, ce puits n'avait plus qu’une profondeur de 10680. Plus d’eau. 4 A e BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1892 XI Grâce aux échantillons, nous pouvons dresser la coupe suivante : 1. Terre végétale, formée par du sable jaunâtre, Mètres. Mètres. roussâtre, assez doux, micacé, un peu argi- leux, avec débris de racines de végétaux . . De O0 » 4 0.60 0.60 2. Sable jaunätre quartzeux, assez doux, avec rares | petits grains noirs siliceux . . De 0.60 à LI » 0.40 3, Sable gris-jaunâtre, peu doux, HS TETE thé Le sable blanchätre-roussâtre. Niveau d’eau des puits ordinaires de la région. . . teatiDe':E.»:4 410 2.10 4. Limon gris-jaunâtre (humide), jaunâtre PS fin, peu argileux, fluide .. . . . ... . . De 3.10à 5.50 2.40 5. Argile sableuse, fine, A MR M ue MONT miIcacÉp : ". ', ; ‘ . . De 5.50 à 6.10 0.60 6. Sable limoneux, AA Jaunes. assez ads . De 6.10à 8.70 2.60 7. Sable grisâtre (humide), jaune-grisâtre (sec), peu argileux, assez fin, quartzeux. Délayé dans l'eau et passé sur le tamis, il laisse de petits graviers quartzeux rares . . :-%e1De "810.47 9.70 1.00 8. Argile grisâtre, fine, peu sableuse, Hoa6se ,..:" De 9.70 à 11.80 -2.10 9. Sable jaunâtre, veiné de brun, un peu argileux, ANR TOUR A UTP Eee un D }l:80 à 1855 0.20 10. Argile grise, sableuse, stratifiée par des lits minces de sable gris-blanchâtre, assez doux . De 12 » à 17.50 5.50 11. Argile verdâtre, peu sableuse, plastique même, fine, sans cailloux (non percée) . . . . . De 17.50 à 21 » 3.50 Fatal, 2% 21.00 21.00 En comparant la coupe de ce forage avec celle du nouveau puits Rodenbach, nous y voyons deux dépôts d’âges différents, dont le pre- mier est constitué par les n° 4 à T7 inclus et le second serait formé par les numéros suivants. Nous rapportons l’assise supérieure à une formation d’alluvionne- ment, au flandrien de MM. Rutot et Van den Broeck. Pour la seconde série, cette ressemblance cesse de se manifester, et l’ensemble des couches constitue plutôt le facies argileux ou campinien de ces auteurs. Remarquons, toutefois, que le n° 11 de la seconde coupe ne renferme ni cailloux, ni graviers, du moins jusqu'à la profondeur à laquelle elle a pu être observée ; tandis que latéralement, elle paraît se relier au n° 44 du nouveau forage Rodenbach, qui, lui, est fran- chement graveleux. Disons aussi que, dans les deux sondages, le flandrien était séparé du campinien par une base graveleuse pour lun, grossière pour l’autre. Au puits Rodenbach, le campinien renfermait un niveau grossier (n° 11) formé par de petits éclats de XIL SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE silex blanchis, à contours roulés ou allérés par décomposition de la silice. Malgré le grand diamètre des tuyaux ct les niveaux différents des sources utilisées, le rendement en eau industrielle a été relativement peu élevé dans les deux forages. Telles sont les observations qu'une élude attentive des échantillons des puits Rodenbach et Deleu nous a suggérées. Nous appelons sur elles la critique des membres de la Société. Nous comptons reprendre dans une prochaine communication l’étude du sous-sol de Bruxelles observé à une grande profondeur. Nous aurons, dans ce travail, l’occasion de rectifier certaines erreurs d'interprétation qui se sont glissées dans une note précédente (). M. A. Daimeries continue la lecture de ses recherches sur les pois- sons fossiles : VII. — NOTES ICHTHYOLOGIQUES Par A. DAIMERIES Nos couches éacènes belges nous ont fourni un vrai Cestrationtes du genre Acrodus. N° 25. — Acrodus contortus, Daimeries. Extension géologique. — Système bruxellien, gravier de base (Hougaerde, Calevoet) ; Système bruxellien (Schaerbeek) ; Système laekenien, zone à Nummulites lœævigata (Saint-Gilles). Rapports et différences. — Les dents de cette espèce se rappro- chent de celles de l’Acrodus rugosus, d’Agassiz (sénonien). Elles sont de formes très variables : variabilité tenant à la position de la dent sur les mâchoires. Aucune d’elles n’est plane, soit dans le sens horizontal, soit dans le sens vertical. Elles possèdent une crête médiane accusée, d’où partent des lignes sinueuses vers les bords latéraux, La ligne médiane s’enfle vers le milieu de la dent, où elle forme une protubérance arrondie, lisse, le plus souvent réduite par l'usure : à cette protubérance correspond un élargissement latéral de la dent. Des figures seront nécessaires pour bien faire saisir ces () Note sur deux puits artésiens creuses dans la banlieue de Bruxelles, par D. Raeymaekers et E. Vincent (Annales de la Société royale malacologique de Belgique, t. XXV, 1890. Bulletin des séances, p. XXXVII-XLIX). PE BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1892 XII détails, et surtout ceux inhérents à chaque position des dents sur l'une et l’autre mâchoire. Nous avons également trouvé des débris d'épines, que nous croyons être des Ichthyodorulithes, malheureusement en assez mauvais état : nous les rapportons, quoique avec doute, à cette espèce : ce sont de petites épines latéraiement comprimées et portant une carène sur le côté postérieur. . La famille des Pharyngodopilidæ de Cocchi (Monografia der Pharyngodopilidæ nuova famiglia di Pesci labroïdi, 1866), voisine des Labroïdes, comprend quatre genres : Täurincihthys, Pharyngo- dopilus, Phyllodus, Egertonia. M. H. Sauvage [Note sur le genre Nummopalatus (Bulletin de la Société géologique de France, 3° série, t. IL, p. 613, 1875)], repre- nant l'étude de cette famille, la subdivise en deux : celle des Phyllo- didæ et celle des Pharyngodopilidæ. La famille des Phyllodidæ comprend trois genres : Taurinichthys, Egertonia et Phyllodus. Le genre Phyllodus est divisé en deux sous-genres : Phyllodus et Paraphyllodus. La famille des Pharyngodopilidæ se réduit au seul genre Pharyngodopilus (Gocchi), auquel nom M. H. Sauvage substitue celui de Nummopalatus (Rouaull), plus ancien. Le genre Phyllodus est signalé dans l’éocène belge par Le Hon (Préliminaire d'un mémoire sur les poissons tertiaires de Belgique, p. 15, 1871). N° 26. — Phyllodus? de Borrei, Winkl. Synonymie. — Phyllodus De Borrei, Winkler. (Archives du Musée Teyler, 1874, vol. IV, fase, 1, p. 13, fig. 15 ct 14.) Extension géologique. — Système ypresien. Zone à Nummulites planulata (Saint-Josse-ten-Noode). Système bruxellien. Gravier de base (Calevoet). Rapports et différences — La ligure 15, donnée par le docteur Winkler, constitue évidemment une espèce distincte de PAyllodideæ : elle se caractérise de ses congénères par l'égalité de la grandeur des dents des deux rangées latérales ; ce caractère la différencie nettement du Phyllodus toliapicus, Ag., dont elle se rapproche le plus. La figure 15 semble être’ la bordure antérieure d'une plaque d’un indi- vidu de grande taille. Il se pourrait qu'une (roisième rangée de dents XIV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE latérales petites existât dans cette espèce, ce qui la ferait rentrer dans le sous-genre Paraphyllodus : l'examen des types figurés pourra seul nous enlever les doutes que nous avons à cet égard. N° 27, — Phyllodus toliapicus, Ag. Synonymie. — Phyllodus toliapicus, Agassiz. Poissons fossiles, vol. IT (Ganoïdes), p. 239, tabl. 69a, fig. 1, 2, 3. Extension géologique. — Système ypresien supérieur. Zone à Nummulites planulata (Schaerbeek) (coll. Van der Bruggen); Système bruxellien. Gravier de base (Calevoet} (coll. Couturieaux et nobis.). Système bruxellien. Zone graveleuse (Schaerbeek, Saint-Gilles). Système laekenien. Zone à Nummulites lœvigqata (Saint-Gilles). Rapports et différences. — Les exemplaires belges se rapportent exactement à la description et aux figures données par Agassiz. N° 28. — Phyllodus polyodus, Ag. Synonymie. — Phyllodus polyodus, Agassiz. Poissons fossiles, vo!. II (Ganoïdes), p. 240, tabl. 69a, fig. 6 et 7. Extension géologique. — Système bruxellien. Gravier de base (Calevoet). Système bruxellien. Zone graveleuse (Schaerbeek). Rapports et difiérences. — Nous ne possédons de cette espèce que des grandes dents médianes : elles sont reconnaissables à leur forme allongée, très étroite, droite ou peu courbée. N° 29. — Phyllodus marginalis, Ag. Synonymie. — Phyllodus marginalis, Agassiz. Poissons fossiles, vol. II (Ganoïdes), p- 240, tabl. 69a, fig. 8 et 9. Extension géologique. — ob bruxellien. Gravier de base (Hougaerde, Calevoet). Système bruxellien. Zone graveleuse (Schaerbeek). Rapports et différences. — Comme pour l'espèce précédente, nous ne possédons que de grandes dents médianes. Ces dents sont allon- gées, droites ou courbées, moins étroites de beaucoup que celles du Phyllodus polyodus, Ag. C’est, à notre connaissance, la plus grande espèce belge du genre. BULLETIN DES SÉANCES. —- ANNÉE 1892 XV N° 30. — Nummopalatus belgicus, Daimeries. Extension géologique. — Système laekenien. Zone à Nummulites lœvigata (Saint-Gilles). Rapports et différences. — C'est la seconde espèce du genre renseignée pour la période éocène. Elle se rapproche le plus du Nummopalatus Chantrei, Sauv., des faluns du Bordelais ; elle s'en différencie par sa taille plus petite et sa forme surbaissée et par la disposition des dents. Nous en possédons une plaque pharyngienne bien conservée. La forme est celle d’un triangle isocèle; la base ou côté postérieur est la plus grande, droite ; les petits côtés sont légère- ment curvilignes, à concavité tournée vers l’extérieur. La surface triturante offre au bord postérieur quatre grandes dents médianes et trois petites dents latérales ; les autres dents, au nombre d’une quarantaine, vont en diminuant de grandeur vers le sommet et les bords latéraux. Toutes les dents sont rondes. La surface triturante est plane, se relevant légèrement vers les extrémités du bord posté- rieur. Le bord postérieur, à angle droit, montre la superposition des couches de lames émaillées, au nombre de trois, irrégulièrement disposées, ce qui donne au côté interne de la plaque une disposition différente des dents. Au côté interne, le bord postérieur offre six grandes dents médianes, et une position un peu différente pour Les petites dents. Ce fait nous paraît important, car il semble indiquer que nous sommes ici en présence d’un individu jeune en voie de développement et dès lors que, chez les Nummopalatus, avec l’âge, le nombre de grandes dents médianes va en croissant et la disposition des petites dents change. Cette remarque, si elle se généralise, pourrail bien nécessi- ter une étude nouvelle des nombreuses espèces décrites du genre pour lequel la disposition des dents à la face triturante a servi de caractère spécifique principal. Dans la note précédente (VI), nous avons déjà parlé des Ganoïdes tertiaires ; nous y ajoutons une espèce nouvelle. N° 31, — Lepidotus Francottei, Daimeries. Extension géolog se — Système bruxellien. Gravier de base (Hougaerde) ; Système bruxellien. A graveleuse (Schaerbeek). XVI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Rapports et différences. — Nous n’en possédons que des écailles ; elles sont grandes, allongées, à face externe couverte d'un dessin émaillé formé de rugosilés accusées, irrégulières, généralement radiantes du centre de l’écaille vers les bords. Ces rugosités distin- guent suffisamment cette espèce du Lepidotus Maximiliani, Ag., des mêmes giles belges. N° 32. — Accipenser cretaceus, Daimeries. Extension géologique. — Système sénonien. Zone littorale à Micra- bacia (Folx-les-Caves). Rapports et différences. — Nous ne connaissons de cetle espèce que les grandes écailles ou écussons dermiques osseux qui garnissent le dos et les côtés du corps du poisson. Leur forme est triangulaire ; une crêle mousse forme centre près du bord antérieur; du centre partent des stries radiantes recoupées à angle droit par d’autres; ce dessin n’atteint pas les bords et y laisse une marge lisse. Les écailles du dos sont symétriques, celles des côtés asymétriques. La face interne est lisse; au centre, un léger plissement simple ou vaguement étoilé se montre. La plus grande écaillè a 43 millimètres de long. Sur aucun de nos spécimens on ne voit trace de l'émail, qui, consé- quemment, devait être fort mince, comme dans toutes les espèces d’esturgeon. Ces écailles ressemblent à celles de l’esturgeon commun chez des individus de fort jeune âge. Nous croyons avoir devant nous des débris de jeunes poissons d’une espèce atteignant une assez grande taille à l'état adulte. La séance est levée à 5 heures. Avant la séance et grâce à l’obligeance de M. le professeur Heger, M. le Président a mis sous les yeux des membres de la Société des projections de trois clichés des grandes cartes de Mercator : d'Europe (1554), des îles Britanniques (1564) et du Globe (1569), récemment reproduites en fac-similés photographiques par les soins de la Sociélé de géographie de Berlin. BULLETIN DES SÉANCES, —— ANNÉE 1892 XVII Séance du 6 février 1892 PRÉSIDENCE DE M, É. HENNEQUIN La séance est ouverte à 4 heures, Sont présents : MM. É. Hennequin, président; J. Couturieaux, A. Daimeries, É. Fologne, F. Rofliaen, X. Stainier, L. Van der Bruggen, É. Vincent et Th. Lefèvre, secrétaire. M. P. Pelseneer fait excuser son absence. M. L. De Pauw assiste à la séance. Le procès-verbal de la séance du 9 janvier 1892 est adopté. Correspondance. M. É. Delheid annonce à la Société une deuxième découverte faite dans les argiles rupéliennes, où il vient de recueiilir un nouveau bryozoaire mesurant 80 centimètres de circonférence et complète- ment intact. Cette’ pièce est globuleuse et peu mamelonnée. Notre collègue a été assez heureux pour pouvoir séparer cet exemplaire en deux parties égales et sans le détériorer. Au centre, se trouve un fragment de petit Nautilus aturi (?), autour duquel sont venues se grouper les cellules. D’après les renseignements recueillis sur le ter- rain par M. Delheid, ce fossile doit être excessivement rare. — Remerciments. La Société hongroise des sciences naturelles fait part du cinquan- tième anniversaire de sa fondation, qu’elle a célébré dans une séance solennelle le 17 janvier dernier. — Une lettre de félicitations sera adressée à la Société jubilaire. L'Académie royale irlandaise, l’Institut royal géologique de Hongrie, la Société silésienne des sciences naturelles annoncent l'envoi de publications. La Société des sciences de Christiania accuse la réception de publications. Dons et envois reçus. M. É. Delheid fait don de son portrait pour l'album. TOME XXVII, 1892 2 XVIII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Brochures offertes par leurs auteurs : M. G. Dewalque (Rapport sur une note intitulée : Sur les dépôts de l'éocène moyen et supérieur de la région comprise entre la Dyle et le chemin de fer de Nivelles à Bruxelles, par G. Vincent et J. Couturieaux);, MM. G. Vincent et J. Couturieaux (Sur les dépôts de l'éocène moyen et supérieur de la région comprise entre la Dyle et le chemin de fer de Nivelles à Bruxelles). Des remerciments sont votés aux donateurs. M. le Secrétaire dépose, pour la bibliothèque, trois exemplaires du procès-verbal de la séance du 9 janvier 1892. Lectures. M. É. Vincent donne lecture de la note suivante : OBSERVATIONS SUR LES BRACHIOPODES DES SABLES BLANCS D'ASSCHE Par Ë. VINCENT Préparant un complément à la monographie des brachiopodes ter- tiaires de Belgique parue en 1874 dans le Geological Magazine et due, comme on le sait, à l'éminent Davidson, nous avons été amené à nous occuper des petits fossiles de cet embranchement rencontrés dans les sables d’Assche et rapportés à T'erebratulina ornata, Giebel. Nos matériaux ne sont ni parfaits, ni bien nombreux, et nous laissent même des doutes sur leur classement définitif; néanmoins, tels qu’ils sont, ils nous permettent de constater qu'ils n’ont pas le moindre rapport avec les brachiopodes tongriens du Limbourg. En possession d’une bonne série de T. ornata provenant de Smeer- maes, il nous a été facile de trancher la question. Il suflit d’ailleurs de rapprocher des spécimens des deux dépôts pour que des caractères différentiels sautent aux yeux, tellement ils sont marqués. Le Terebratulina ornata est une forme assez aberrante, d’une con- formation un peu contraire aux règles ordinaires; en effet, dans les cas vulgaires, si les deux valves, chez Terebratulina, ne sont, à fort peu près, également bombées (T. caput-serpentis, striata, etc.), c'est la valve ventrale qui l'emporte sur la dorsale pour la convexité, et l’on va jusqu’à trouver des espèces dont la valve ventrale est’ convexe . BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1892 XIX et la dorsale operculiforme (T. gracilis, etc). Dans le cas présent, c'est l'opposé : la valve dorsale est très bombée, tandis que la valve perforée n’est pas seulement plane, mais même légèrement déprimée dans l'axe de la coquille. Quant au fossile d’Assche, il présente l'aspect ordinaire : valve ventrale bombée, valve dorsale operculiforme, comme chez T, gra- cilis. D'aussi fortes différences entre ces coquilles nous dispensent d’une comparaison plus minutieuse. L'erreur de détermination commise à l'égard du fossile du Brabant provient évidemment de ce que, faute de matériaux suffisants, sa valve ventrale a été comparée avec la valve dorsale de T. ornata, et l’on doit avouer que ces deux valves se ressemblent. Quoi qu'il en soit, l'espèce d’Assche est nouvelle et nous proposons pour elle le nom de T. Hennequini. Nous avons dit tantôt n’être pas certain de la position systématique de ce petit fossile. Le doute provient de ce que certains moules sont fendus dans la région du crochet de la valve dorsale, ce qui impli- querait l'existence d’un septum. On comprend que s’il en était réelle- ment ainsi ii ne pourrait plus être question de le maintenir dans le genre Terebratulina ; il faudrait le transporter dans l’un des genres de Terebratulidæ pourvus d’un septum, tels que Terebratella, Wald- heimia, etc. Des matériaux plus nombreux sont nécessaires pour élu- cider ce point. Enfin, il n’est pas complètement sans intérêt de faire observer que la térébratuline d’Assche perd à peu près toute l'importance géolo- gique qu'on lui attribuait. M. le Président fait ressortir l'importance de cette note. M. X. Stainier se rallie à la déclaration de M. le Président. M. le Secrétaire lit la note suivante, au nom de M. P. Pelseneer : UN NOUVEAU NUDIBRANCHE MÉDITERRANÉEN Par P. PELSENEER Il a été pris, à Naples, le 8 mars 1879, et m'a été donné par le D' H. von Jhering, en même temps qu'un dessin colorié d'après le vivant, XX prendre place dans le genre Cyerce, Bergh. Ce genre SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE C'est au groupe d'Elysiens (ou Sacoglosses) formant la famille Hermæidæ, qu'il appartient; son anus dorsal el presque tout à fait médian, ses papilles dorsales foliacées et son pied divisé par une rainure transversale vers le tiers antérieur montrent qu'il doit n’est connu jusqu'ici que par quelques espèces des mers tropicales (Pacifique), qui diffèrent toutes de celle dont il est question ici. Cette dernière peut être nommée et caractérisée de la façon suivante : Cyerce Jheringi, n. Sp. — Couleur générale gris clair; région Fig. 1. XX 4: I11, bifurcation du tentacule dorsal ; IV, ten- tacule dorsal ou rhinophore. — Cyerce Jheringi, n. Sp., vu de dos, I, anus ; II, palpe ou tentacule labial ; centrale du dos foncée, un peu olivätre, avec quelques taches rouges; la région péricardique se détache en brun sur ce fond plus sombre. Tête réuge-brun, sauf autour des yeux, où elle est gris clair; papille anale (I, fig. 1) jaune. Papilles dor- sales grises, bordées de rouge- brun : de chaque côté une huitaine de grandes papilles; entre deux grandes papilles successives, deux ou (rois pe- tites. Longueur environ 35 millimètres. — Naples, par 120 mètres de profon- _deur, sur fond de Mélobésies. Les yeux, comme dans les autres formes d'Elysiens, sont presque superficiels, sous une lacune encore plus grande que dans ces dernières. Comme dans les Elysiens que J'ai exa- minés précédemment, la glande génitale est uniformément her- maphrodite et non composée d’acini femelles débouchant dans des poches centrales mâles, ainsi que cest le cas pour les autres Nudibranches, BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1892 XXI La Méditerranée, d’après Costa, Trinchese, Bergh, Vayssière, renferme les espèces suivantes de Hermæide : -]. Hermæa dendritica, À. et H. — Hermæa brevicornis, Costa. H. lutescens, Costa. H. orbicularis, Costa. Marseille, Villefranche, Gênes, Naples, Trieste. tÙ . Hermæa bifida, Montagu. = Physopneumon carneum, Costa. Hermæa Hancocki, Trinchese. Marseille, Gênes, Naples. . Hermæa (Hermæina) maculosa, Trinckese. Gênes. . Hermæa (Placida) brevirhina, Trinchese. Gênes. . Hermæa (Placida) viridis, Trinchese. Gênes. 3 À 5) 6. Hermæa (Placida) Tardyr, Trinchese. Gênes. 7. Hermeæa (Hermæopsis) variopicta, Costa. Naples. 8. Caliphylla mediterranea, Costa. Gênes, Naples. 9. Caliphylla (Beccaria) tricolor, Trinchese. Gênes. 10. Cyerce Jheringi, Pels. Naples. 11. Stiliger Mariæ, M. et M. Trieste. 12. Stiliger Souleyeti, Verany. Nice. 13. Stiliger vesiculosus, Deshayes (fig. 2). Alger. 14. Ercolania funerea, Costa. — Embletonia viridis, Costa (!). — nigrovittata, Costa. Ercolania Siotti, Trinchese. Marseille, Villefranche, Gênes, Naples. 15. Ercolania Panceri, Trinchese. Marseille, Gênes. 16. ÆErcolania Uziellii, Trinchese. Gênes. Fig. 2. — Stiliger vesi- 17. Alderia comosa, Costa. Naples. Éd ei ” La séance est levée à 5 heures. {!) Jeunes de Æ. funerea, d'après Vayssière. XXII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Séance du 5 mars 1892 PRÉSIDENCE DE M. É. FOLOGNE La séance est ouverte à 4 heures, Sont présents: MM. É. Fologne, membre du Conseil; P. Cogels, A. Craven, R. Maroy, D. Raeymaekers, L. Vander Bruggen, G. Vincent et Th. Lefèvre, secrétaire. Font excuser leur absence: MM. J. Crocq, H. Denis et É. Hen- nequin. M. L. De Pauw assiste à la séance. Le procès-verbal de la séance du 6 février 1892 est adopté. Correspondance. M. A. Nobre annonce l’envoi d’une note sur la géologie des envi- rons de Porto. M. A. Torrès y Minguez remercie pour son admission en qualité de membre effectif. La Société d'Histoire naturelle de Fribourg-en-Brisgau demande l'échange de publications. — Accordé en principe. La Bibliothèque publique, Musée et Galerie nationale de Victoria, à Melbourne, et la Société d'étude des sciences naturelles de Béziers annoncent l'envoi de publications. Le Musée d'histoire naturelle de la Cour, à Vienne, la Société des sciences, des arts et des lettres du Hainaut, l’Académie des sciences naturelles de Philadelphie accusent la réception de publications. La Sociélé de physique et d'histoire naturelle de Genève accuse la réception et annonce l'envoi de publications. Dons et envois reçus. M. À. Torrès y Minguez fait don de son portrait photographié pour lalbum. Brochures offertes par leurs auteurs : M. A. Briart (Étude sur les limons hesbayens et les temps quaternaires en Belgique); M. Ë. Del- vaux (Description stratigraphique et paléontologique d'une assise de d il-dris 16 2 d BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1892 XXII sables inférieure à l'argile ypresienne représentant en Belgique les Oldhaven beds du bassin de Londres); M. le D' Faudel (Biographie de Jean Ortlieb, chimiste et naturaliste); M. J.-G. Hidalgo (1. Mo- luscos marinos de España, Portugal y las Baleares, suite); (2. Obras malacologicas de J.-G. Hidalgo, suite). Des remerciments sont votés aux donateurs. M. le Secrétaire dépose pour la bibliothèque : 1° À propos de l'origine du limon supérieur par M. G. Vincent; 2° trois exemplaires du procès-verbal de la séance du 6 février 1892. Lectures. M. A.-E. Craven donne lecture de la note suivante: SUR LES VARIÉTÉS DU « PURPURA (CUMA) CORONATA », LMK., ET SUR LA POSITION SYSTÉMATIQUE DU « MELONGENA FUSIFORMIS », BLAINV. Par ALFRED-E. CRAVEN Fan. MURICIDÆ. Purpura (Cuma) coronata, Lamarck. 1822. Purpura coronata. LAMaARCœKk, Anim. s. vert., t: VII, p. 241. 1822. — callifera. LamarCk, Anim. s. vert., t. VII, p. 240. 1829. — Guinensis. SCHUBERT et WAGNER, Martini et Chemnitz, Conch. cab. suppl., t. XT, 1" partie, p. 144, pl. CCXXXIT, f. 4083, 4084. 1836. — coronata, Lmk. KIeNER, Icon. Cog. viv., genre Purpura, p. 70-72, pl. XVIII, fig. 53. 1844. — coronata. LAMARCK, Anim. s. vert., éd. Deshayes, t. X, p. 72. 1844. — callifera. Lamarck, Anèm. s. vert., éd. Deshayes, t. X, p. 72. 1846. — coronata, Lmk. REEvVE, Conch. Icon., genre Parpura, pl. VI, fig. 25. 18£80. Cuma coronata, Lmk. TRYoN, Man. conch., t. II, p. 201, pl. LXIT, tig. 326. Le Purpura Guinensis, Schubert et Wagner, est identique au Purpura coronata, Lamarck, figuré par Kiener, tandis que dans la nouvelle édition du Conchylien-Cabinet par Küster, les planches de Schubert et Wagner sont reproduites, mais le nom spécifique de coronata y remplace celui de Guinensis. Kiener donne comme localité « Mers du Sénégal, très commune à l'embouchure de Ja rivière de Gambie ». Schubert et Wagner disent que la Guyane pourrait bien être son habitat. Le Purpura eallifera, Lamarck, est une forme robuste dans laquelle les écailles lamelleuses de la suture sont très rapprochées et deviennent XXIV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE des callosités gibbeuses, s'avançant au-dessus de la suture et faisant quelquefois paraître la spire comme enfoncée. Le Musée royal d'histoire naturelle de Bruxelles possède deux échantillons de cette forme, l’un à spire enfoncée et l’autre à spire fortement élevée et dans lequel les callosités gibbeuses sont très prononcées. La localité est inconnue. Une autre forme figurée par Kiener, comme Purpura coronata, Lamarck (jeune âge), figure 534, est représentée au Musée par des exemplaires provenant de Cayenne (Guyane française), dont deux individus adultes. J'ai moi-même recueilli sur les pilotis de la rivière Demerara, à Georgetown (Guyane britannique), des spécimens vivants identiques à ceux-ci et parfaitement adultes. Schubert et Wagner ayant cité la Guyane comme étant peut-être la localité de l'espèce dans sa forme robuste, le Musée possédant des exemplaires de la forme plus mince provenant de Cayenne, et moi- même ayant trouvé cette forme à Georgetown, il n’y a plus de doute que la Guyane représente bien l’un des habitats de l'espèce. La distribution de celle-ci doit donc être : côtes occidentales de l'Afrique et la Guyane. Un autre exemplaire de la forme mince setrouve ie les collections du Musée, ayant comme localité la mer Rouge. Cette localité me paraît fort improbable; son indication se trouve sous le nom de M. Bové, mais cet habitat n’a jamais été confirmé. D'ailleurs, je ferai remarquer que d’autres localités et indications fournies sous ce nom sont également plus que douteuses. Un autre exemplaire du Musée est de la forme mince, mais à spire très élevée, malheureusement sans localité. Enfin la série d'échantillons des formes diverses de cette espèce que possède le Musée est très complète et démontre le passage des formes minces avec écailles lamelleuses à la suture aux formes robustes avec écailles lamelleuses très rapprochées, devenant des callosités gibbeuses. Cette série démontre, sans aucun doute, que ces facies sont tous des formes de la même espèce, quoique, si l’on n’observait qu'un échantillon de chacun de ceux-ci, les plus éloignés, on croirait diffi- cilement n’avoir pas deux espèces différentes sous les yeux. Comme j'adopte autant que possible la classification de M. Fischer, dans son Manuel de Conchyliologte, je place l'espèce dans le sous-genre Cuma du genre Purpura. Tryon fait de Cuma un genre à part. BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1892 XXV Fam. TURBINELLIDÆ. Melongena fusiformis, Blainville. 1832. Purpura fusiformis. BLainvire, Nouv. Ann. Mus. Hist. Nat., t. I, p. 229, 230, pl. XI, fig. 7. 1836? Fusus purpuroides. D'ORBIGNY, voy. Amér. mérid., t. V (Mollusques), p. 448, n° 385, t. IX (Atlas), pl. LXIIT, fig. 1. 1846. (Oct.) Purpura D'Orbignyi. Reeve, Conch. Icon., genre Purpura, pl. VII, fig. 32. 1846. (Déc.) Buccinum pagodus. Reeve, Conch. Icon., genre Buccinum, pl. VII, fig. 50. 1881. Melongena fusiformis, Blainv. Trvow, Man. conch., t. III, p. 109, pl. XLIT, fig. 216-218. HagiraT. Colombie occidentale, Pérou, Chili. On voit, par cette synonymie, qu'une grande différence d'opinions a existé parmi les auteurs au sujet du genre dans lequel cette espèce doit être placée. Blainville en a fait un Purpura en se basant uniquement sur la forme de la columelle. Kiener asuivi son exemple ainsi que Potiez, etc. D'Orbigny, qui a connu son opercule, l’a placé parmi les Fusus, disant que l’opercule « est en tout semblable à celui des Muricidés et à celui des Fuseaux en particulier ». Reeve ne fait pas mention de l'opercule et décrit le type sous le nom de Purpura D'Orbignyi et, un peu plus tard, une forme plus allongée, ayant les tubercules couron- nant les tours de spire moins saillants, a été décrite par lui sous le nom de Buccinum pagodus. Tryon (Man. conch., t. II, p. 200), qui le renvoie du genre Cuma à celui de Melongena, à cause de son oper- cule fusoïde, conteste cependant ce dernier caractère, et pense que D'Orbigny s'est trompé (Man. conch., t. II, p. 109). Il trouve aussi que l'espèce se rapproche beaucoup dans sa forme de Cuma kioski- formis, Blainville, mais qu'elle est plus grande et est privée des écailles lamelleuses sous la suture. Je ne puis dire que je trouve cette ressemblance très prononcée. Le Musée royal d'histoire naturelle de Bruxelles possède un échan- tillon de cette espèce avec son opercule en parfait état de conservation et ce dernier se rapporte tout à fait à la description de D'Orbigny. Il est à nucléus apical, de forme virgulaire et muni d’un encroûtement interne à sa partie supérieure. Ce fait démontre incontestablement que D’Orbigny avait raison et que l'espèce doit rentrer dans les coquilles à opercule fusoïde. Elle se rapproche par sa forme plutôt du Melongena que de tout autre genre XXYI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE à opercule fusoide, et, quoique Tryon l'ait placée dans ce genre avec de sérieux doutes, elle doit y être maintenue, Séance du 2 avril 1892 PRÉSIDENCE DE M. P. COGELS La séance est ouverte à 4 heures. Sont présents : MM. P. Cogels, vice-président; A. Briart, J. Couturieaux, A. Craven, G. Dewalque, A. Lameere, R. Maroy, L. Van der Bruggen, É. Vincent, G. Vincent et Th. Lefèvre, secrétaire, M. L. De Pauw assiste à la séance. M. É. Hennequin fait excuser son absence. Le procès-verbal de la séance du 5 mars 1892 est adopté. Correspondance. M. G. Dewalque demande la publication du programme de la sixième session du Congrès géologique international, qui doit avoir lieu en Suisse en 1894. — Insertion à la suite du procès-verbal de la séance de ce jour. La Société académique franco-hispano-portugaise de Toulouse demande que l’on envoie, à l'avenir, les publications sous son couvert à la bibliothèque de l’Université, 2, rue de l'Université, à Toulouse. — Pris pour notification. La Commission géologique fédérale suisse, la Société scientifique du Colorado, la Société des naturalistes de Modène, la Société royale bohémienne des sciences et la Société royale saxonne des sciences annoncent l'envoi de publications. Dons et envois reçus. Brochures offertes par leurs auteurs : M. G. Dewalque (Observa- tions sur la corrélation des diverses bandes considérées comme frasniennes par M. Stainier et réplique); R. P. G. Schmitz (Le Rôle de l'humidité dans l'étude et la recherche des fossiles). Des remerciments sont votés aux donateurs. M. le Secrétaire dépose, pour la bibliothèque, trois exemplaires du procès-verbal de la séance du 5 mars 1892. BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1892 XXVII Travaux pour les Annales. M. G. Vincent dépose, pour insertion aux Mémoires, la Description de deux Anomia nouvelles des sables wemmeliens. Lectures. M. le Secrétaire, au nom de M. D. Raeymaekers, donne lecture du travail suivant : NOTE SUR TROIS FORAGES EXÉCUTÉS A LA BRASSERIE MERTENS A CRUYBEKE, PRÈS D'ANVERS Par D. RAEYMAEKERS Grâce à l’obligeance bien connue de M. Péters, entrepreneur de forages artésiens, nous avons pu étudier les échantillons bien recueillis de trois sondages qui viennent d’être exécutés dans la cour de la brasserie Mertens, à Cruybeke. Notre collègue et ami M. le baron O. van Ertborn avait déjà opéré un forage, il y a plus de douze ans, dans cet établissement. La coupe en a été publiée dans le texte explicatif de la planchette d'Hoboken. Comme cette publication n’est pas dans le commerce, nous croyons faire œuvre ulile en extrayant de celle-ci le relevé des couches rencontrées lors de la construction du puits artésien précité. Nous l'insérerons à la fin de cette note. Dans la cour de la brasserie de M. Mertens, M. Péters creusa trois * puits atteignant l'argile de Boom et s’alimentant à la nappe liquide retenue par ce dépôt tertiaire. Grâce au système de forage à sec employé, les échantillons sont purs de tout mélange, ont pu être exactement repérés, et se prêtent ainsi facilement à l'étude. La brasserie Mertens est distante de 850 mètres (est) de l’Escaut et le Cruybekebroek polder sert d'intermédiaire. Une trentaine de mètres la séparent, à l'ouest, de l’église de Cruybeke (?). Nous donnerons donc successivement les coupes de ces trois forages en les faisant suivre chaque fois des détails de construction, des données relatives au niveau de l’eau par rapport à la surface du sol, à la qualité de ce liquide et au débit de chacun de ces puits ('). (*) Voir planchette d’'Hoboken du Dépôt de la guerre, au 1/20,000; de même, planchette de Tamise au 1/20,000, 3/14, Institut Vandermaelen. XXVIII Premier puits. Examen des échantillons : a) Remblai. : 2 Sable jaune brunâtre, assez doux, quartzeux, finement micacé . Sable gris jaunâtre, tra fin, micacé, un peu argileux . Sable jaune brunâtre- Érisbtre: RTE argi- leux, finement et abondamment micacé. Sable gris De Ut assez doux, micacé, argi- leux . . Sable jaunâtre-grisâtre, graveleux, avec grains quartzeux, transparents ou salis par l'oxyde de fer ; silex crétacés, blanchis ou non patinés, roulés ou fracturés, morceau de tissu osseux, spongieux de baleine? fragments de bois de mélèze, de bouleau, rognons de grès ferru- gineux . Sable brunâtre, peu doux, un peu ne avec graviers épars . . Sable gris noirâtre, peu es avec fragments de silex altérés, blanchis, cailloux crétacés, roulés, peu volumineux. Fraîchement reliré, ce sable boulant présente différentes colora- tions. se RER Nr Ps ere tv ro Lie Argile bleuâtre mn gris noirâtre (sèche), plastique, très finement micacée. Argile de Boom. Profondeur totale. SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE ÉPAISSEUR (mètres), 1.60 0.60 3.48 1.92 1.35 0.35 0.95 0.80 0.50 —_—————— 11.55 PROFONDEUR (mètres). 1.60 2.20 5.68 114.05 11.59 Tuyaux en tôle à joints rivés jusqu’à 11 mètres, avec un diamètre intérieur de 95 centimètres. Niveau de l’eau à 3" 90 sous la surface du sol. Eau bonne et convenable pour les usages de la brasserie. Débit — 15 hectolitres environ à l'heure. Terminé en décem- bre 1891. BULLETIN DES SÉANCES, —— ANNÉE 1892 XXIX Deuxième puits, distant de 30 centimètres environ de celui creusé par M. le baron O. van Ertborn. Examen des échantillons : tiqun dues (mètres), (mètres). DR IREONNES SN RECETTES 5607 6200 1. Sable jaunâtre, assez doux, avec rares petits grains noirs siliceux, boulant . . . . . 1.10 6.70 2. Sable jaune verdàtre, assez doux, avec rares petits grains noirs siliceux, et quelques paillettes de mica; boulant. Par-ci par-là, on rencontre quelques graviers siliceux, RER ERA Teen 2 en SRE RC 0 Tr: 06 3. Sable rougeâtre-brunâtre, grossier, avec petits graviers quartzeux, Dans cette couche, on remarque des plaquettes de grès ferrugineux constituées par le même sable et montrant ces pra Viens empAtéS à 5 ne di et A: 1907 885 3. Sable bleu noirâtre (humide), gris noirâtre (sec), assez grossier, avec cailloux crétacés, noirs, peu volumineux, épars dans la masse . . 1.21 10.60 9. Sable brunâtre, peu doux, à cause des éléments grossiers indiqués plus haut, qu’il recèle assez ADONAMINEN TE en TU CLS PRO ee ADO AA DE 6. Argile brunâtre (humide), gris noirâtre (sèche), peu sableuse, fissile, finement micacée, débris de Leda deshayesiana, Duch, pyritisé. Argile LL tin à EE RS RM ER EN ENT OR EUR CO PA APE 1: (1 OS D PT —__—— Profondeur totale. . . 11.56 Diamètre intérieur des tuyaux en tôle à joints rivés = 75 centi- mètres. Niveau de l’eau à 4°52 sous la surface du sol. Eau bonne. Débit — 30 hectolitres à l'heure. Terminé en jan- vier 1892. XXX SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Troisième puits, situé au fond de la cour de l'établissement Examen des échantillons : - PE A EPL (mètres), (mètres). d)- Ré MOT LL MR les né Re SO A LS SO NS 1. Sable jaune rougeâtre, assez doux, micacé, bout Lx AU TES AIS RES CUIR 9. Sable gris verdâtre, stratifié de sable brunâtre, micacé, assez doux, un peu argileux. . . (0.71 8.88 3. Sable jaunâtre, peu doux, accusant des graviers quartzeux transparents ou salis par loxyde de fer. De plus, il renferme de nombreux grains. noirs SICEUX 5"; 70 29 NUS ARR 4. Sable gris noirâtre-jaunâtre, assez doux, avec nombreux débris de Cyprina rustica, Sow. Cardium edule, L., Pectunculus glycimeris, L., et quelques cailloux crétacés, éclatés ou roulés, patinés ou à surfaces peu altérées . 1.20 10.80 5. Sable bleuâtre (humide), gris noirâtre foncé (sec), ligné de sable brunâtre, assez doux, micacé, un pe areilenx: à FT, TOURS SAT RES MR MUR 6. Argile plastique, gris noirâtre, finement mi- cacée, peu sableuse ; argile de Boom . . 0.50 12.60 Profondeur totale. . . 12.60 Diamètre intérieur des tuyaux en tôle rivée — 175. Eau de qualité bonne et convenable pour l’industrie locale. Débit — plus de 200 litres à la minute. Eau à 3"40 sous la surface du sol. Avec deux pompes marchant constamment, le niveau de l'eau se déprime et se maintient à 4"80 sous la surface du sol. Au fond, on a établi un filtre de 2 mètres de gravier. Terminé le 6 mars 1892. L’inspection des coupes de ces trois puits nous apprend que ces derniers ont percé les alluvions campiniennes de Îa région envisagée pour atteindre la surface de l’argile de Boom. Surmontées par des remblais, ces couches offrent entre elles une composition assez diffé- rente et une ressemblance peu marquée. En général, elles sont BULLETIN DES SÉANCES, —— ANNÉE 1892 XXXI constituées par des éléments fins indiquant une faible vitesse de trans- port, équivalente à peu près à celle du fleuve actuel voisin. Par contre, la base du campinien renferme des éléments graveleux indiquant par leur volume un ravinement peu intense s’exerçant aux dépens des dépôts préexistants. Il y a lieu de remarquer également l'épaisseur relativement consi- dérable des dépôts modernes et campiniens de Cruybeke par rapport à ceux d’autres points peu distants. C’est ainsi qu'à 2 kilomètres nord-nord-est environ de l’église de Cruybeke, lors de la construction du fort du même nom, on a trouvé pour ces couches une épaisseur d'un peu plus de 4 mètres. Elles reposent sur l'argile de Boom par l'intermédiaire d’un gravier (!). À Burght, l'argile rupelienne supérieure est exploitée sous un faible manteau quaternaire. Il en est de même des autres briquete- ries de la rive gauche, situées au sud de Cruybeke. Pour mémoire, voici la coupe du forage de la brasserie Mertens à Cruybeke, exécuté par M. le baron O. van Ertborn () : EBADLe Ver ET on 11.00 Campinien. { Argile de Boom, brunâtre . 21.00 | < | : 29.00 Rupelien. | La même, sableuse . . ,. 8.00 | upelien æw à CA W li 3. Sable grisâtre, pointillé de glauconie . 18.00 | ER hu | supérieur, : W. li 4. Argile glauconifère. . . . . . . 43.00 HS NE moyen. 5. Sable glauconifère, vert . . . . . 12.00 Ur eus PE | inférieur. Avril 1869. Profondeur totale. ,. . 113.00 C'est dans la couche n° 3, d'âge resté jusqu’aujourd'hui incertain, que furent trouvés à Boom, lors du forage Rypens, les fameuses huîtres bivalves dont les membres présents à l’excursion de la Société, en 1881, purent admirer les proportions extraordinaires pour le ter- tiaire belge. On se rappellera sans doute qu’une valve d'ostrée en portait une autre d’un Pecten qui, non plus, n’a pu être déterminée () Note sur quelques localités pliocènes de la rive gauche de l'Escaut, par G. Dewalque, p. 15. (Annales de la Société géologique de Belgique, t. II, Mémoires, 1875-76.) () Texte explicatif de la planchette de Hoboken, par MM. Cogels et van Ertborn, p. 163, exécutée sous l'ancien régime de la carte géologique. XXXII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE avec certitude. Une discussion, séance tenante, sur l'origine et la détermination de ces restes précieux n’amena aucun résultat utile, Plus tard, des huîtres de dimensions sinon égales, du moins à peu près équivalentes, furent trouvées dans les sédiments éocènes, lors des travaux exécutés à la citadelle et à l’université de Gand. Dif- férents exemplaires recueillis furent éparpillés, et quelques membres de la Société (entre autres MM. Baillon et Delvaux), ainsi que les collections universitaires de Gand, eurent l’heureux privilège d'en posséder des échantillons (Ostrea blandiniensis, Delvaux) (). À Lubbeek, au lieu dit Turkegem, lors du fonçage d’un puits domestique, M. van Ertborn eut l’occasion d'observer dans le rupe- lien inférieur, en compagnie de la Cyprina rotundata Bram, un exemplaire d'ostrée de grande taille (?). A ce sujet, nous avons fait une enquête, et nous croyons ce fossile perdu pour la science. Les collections du Musée royal d'histoire naturelle de Bruxelles renferment également des individus, presque des géants du genre, provenant probablement du rupelien inférieur de Berg-Kleyn- Spauwen et ayant appartenu, croyons-nous, à M. Bosquet. M. Van den Broeck les cite également dans les listes de fossiles du rupelien inférieur de Berg (). Il serait intéressant de réunir ces séries et de les comparer. On pourrait ainsi connaître, en l'absence d’autres restes organiques, l’âge de ce sable glauconifère. Malheureusement, on sait que l'étude des ostrées est une des plusdifficiles de la paléontologie tertiaire. Quoi qu’il en soit, un travail dirigé dans ce sens produira toujours des effets utiles. Puisse la Société en conserver la trace dans ses Annales. Nous émettons également le vœu que celle-ci, par l'intermédiaire de son secrétaire, fasse des démarches auprès de M. Rypens pour entrer en possession de ces débris : si les ostrées restaient muettes sur l’âge de la couche dont il s’agit, exemplaire de Pecten pourrait peut-être élucider la question. (t) Description d'une huïtre wemmelienne, suivie d'un coup d'œil sur la consti- tution géologique de la colline de Saint-Pierre et sur les alluvions qui forment le substratum de la ville de Gand, par É. Delvaux. (Annales de la Société royale malacologique, t. XVIII, 1883.) (?) Observations de MM. O. van Ertborn et P. Cogels sur le travail de MM. E. Van den Broech et Rutot, relatif à leurs levés géologiques. (Annales de la Société royale malacologique, t. XVII, Bulletin des séances, p. xxx.) (5\ Explication de la feuille de Bilsen, 1883, Bruxelles, p. 98. . BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1892 XXXI En sauvant ces restes de l'oubli, M. le baron van Ertborn a toujours fait œuvre utile ("). Malheureusement, son appel n'a pas encore été entendu jusqu’à présent. Pour terminer, remercions M. Péters de nous avoir donné l'occa- sion d'étudier les dépôts campiniens de Cruybeke et d’avoir recueilli aussi soigneusement la belle série d'échantillons qu'il nous a trans- mis. M. P. Cogels, tout en déclarant que, par principe, il ne répond jamais en séance à une lecture, croit nécessaire de faire observer qu’à Burght l'argile rupelienne est surmontée des sables miocènes à Panopæa Menardi. M. le Secrétaire déciare que ses démarches réitérées auprès de M. E. Rypens, à la suite de l’excursion de 1881, sont restées sans résultat. M. G. Vincent fait la communication suivante : ACQUISITIONS A LA FAUNE DES SABLES DE WEMMEL DES ENVIRONS DE BRUXELLES Par G, VINCENT 1° Nucinella miliaris, Desh. Suivant Deshayes, cette espèce occupe dans le bassin de Paris les sables de Cuise et le calcaire grossier. En Belgique, elle se montre donc à un niveau supérieur. 2° Tellina scalaroides, Lmk. Une valve bien complète recueillie par nous et une autre (mutilée) par M. Couturieaux. Cette espèce se montre à partir du paniselien. En France, elle existe, suivant Deshayes, dans le calcaire grossier el les sables moyens. 3° Turritella carinifera, Desh. Un fragment bien caractérisé découvert par nous et un autre (fruste) par M. Couturieaux. (‘) Annales de la Société royale malacologique de Belgique, tome XXV, Bulletin des séances, p. LXXXVII. TOME XXVII, 1892 3 XXXIV SOCIÈTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE in Belgique et en France, l'espèce a apparu dans les dépôts éocènes inférieurs. 4° Paryphostoma minus, Desh. (Keilostoma minor). Plusieurs beaux échantillons recueillis par M. Couturieaux et nous, En France, d’après Deshayes, l'espèce occupe les sables inférieurs et le calcaire grossier. Elle a donc continué à vivre en Belgique dans un niveau plus récent. 5° Terebratula Kickæi, Nyst. Nous avons découvert, en plein milieu des sables fossilifères wem- meliens des environs de Bruxelles, une valve ventrale. À Comme il est question ici d’un Brachiopode, nous saisissons cette occasion pour rectifier le nom d’un Brachiopode du genre Lingula, provenant de l’ypresien, auquel nous avons autrefois donné le nom de Dejaeri. Depuis plusieurs années déjà, nous avons pu nous assurer que cette coquille est la même que celle du bassin tertiaire d'Angleterre décrite par J. Sowerby sous le nom de Lingula tenuis. Il nous reste encore à indiquer quelques coquilles du genre Vulsella nouvelles pour notre faune, rencontrées dans le laekenien et le bruxel- lien. On sait que Vulsella deperdita, Lmk., était la seule espèce connue. 1° Vuisella angusta, Desh. Existe dans le bruxellien et dans le laekenien. 20 Vulsella minima, Desh. Se montre également dans le bruxellien et le laekenien. 3° Vulsella anomala, Desh. . Dans le laekenien. Nous ne citons, toutefois, cette espèce qu'avec réserve, n’en ayant pu voir encore qu'un seul spécimen. Ces différentes vulsella font partie des collections du Musée royal d'histoire naturelle de Bruxelles. PR OU RU ds rer NT BULLETIN DES SÉANCES, —— ANNÉE 1892 XXXV M. Paul Pelseneer a fait parvenir la communication suivante, sur : L'OPERCULE DES HÉTÉROPODES On a dit et répété sans contrôle, dans les divers traités généraux (Woodward, Keferstein, Fischer, etc.), que l'opercule spiralé des Atlanta présente une spire dextre, comme celle de la coquille elle- même Ces affirmations sont probablement basées sur les figures publiées par Souleyet, où les opercules sont représentés comme dextres, mais sans qu'il soit mentionné si on les voit par leur face libre ou leur face d'insertion. Or, on sait, d'autre part, que dans lous les Gastropodes à opercule spiralé, la spire operculaire est inverse de celle de la coquille (y com- pris les « Pléropodes » enroulés : Limacinidæ et larves de Cymbuliidæ, puisqu'ils sont ultra-dextres ou pseudo-sénestres, comme je l'ai montré précédemment). Le fait de la dextrorsité de la spire opercu- laire, chez Atlanta, devait donc paraître inexpli- cable et être mis en doute. C’est pourquoi j'ai examiné l'opereuie, en place, des diverses espèces d’Aflanta que j'ai pu étudier. J'ai constaté que, vu par sa face libre, l'oper- cule y présente parfaitement une spire sénestre ; c'est ce que montre la figure ci-Jointe, qui se rapporte à une grosse espèce (4. Peroni, je présume) : deux autres formes, plus petites, que j'avais également à ma disposition, ont montré Ja même chose. Opereule de Atlanta Peroni, vu par sa face libre, grossi Il n’y a donc pas de doute que les figures de 39 fs; la ligne pointe à 2 \ représente le contour de la Souleyet représentent les opercules vus par leur surface d'insertion. face d'insertion. Les Hétéropodes ne constituent par conséquent pas une exception; et l’on peut affirmer que dans tous les Gastropodes à opercule spiralé, celui-ci est enroulé dans le sens opposé à l’enroulement du mollusque. M. A Craven est heureux d'apprendre que notre collègue M. Pelse- neer x pu constater que l'opercule des Atlanta est sénestre. Il s’en était toujours douté, mais quoiqu'il ait recueilli un grand nombre d'individus vivants d'Atlanta, il n’a jamais pu prendre l'ani- XXXVI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE mal avec son opercule èn situ ; la faiblesse de l’attache de celui-ci au mollusque et la force de l’eau qui traverse le filet de dragage ayant toujours détaché l’opercule. CONGRÈS GÉOLOGIQUE INTERNATIONAL (Ge session, Suisse, 1894) Le cinquième congrès géologique international, siégeant à Washington, a décidé, à la date du 1° septembre 1891, d'engager la Suisse à organiser et à recevoir en 1894 la sixième session internationale. En vue de ce résultat, l'assemblée de Washington désigna un comité d'ini- tiative composé de six géologues suisses : MM. Renevier, Heim, Baltzer, Lang, Golliez et Schmidt. Ceux-ci, réunis à Berne le 25 novembre 1891 avec le Comité de la Société géologique suisse, ont reconnu d’un commun accord avec lui que la Suisse ne . pouvait pas refuser l'honneur inattendu qui lui était dévolu, bien‘que la charge qui en découle puisse paraitre un peu lourde pour un aussi petit pays. En conséquence, ils constituèrent un comité général d' organisation, dont le bureau est composé comme suit : Président : E. Renevier, professeur à l'Université de Lausanne. Vice-président : Alb. Heim, professeur à l'Université et au Polytechnicum, Zurich. Secrétaire : H. Golliez, professeur à l'Université de Lausanne. Caissier : C. Escher-Hess, Bahnhofstrasse, Zurich. Ce comité s’est réuni à Berne le 28 décembre 1891, et a fixé les bases sui- vantes pour l'organisation du Congrès géologique international de 1894 : A. — SESSION. 1° Les séances du Congrès auront lieu à Zurich vers la fin d'août, ou vers le commencement de septembre. 2 La durée de la session pourra être réduite à quatre jours. Une de ces journées au moins sera consacrée à des séances de sections, simultanées, dans lesquelles seront traitées les questions d’un intérèt plus spécial. 5° Ces sections seront au nombre de trois : I. Minéralogie et pétrographie. If. Stratigraphie et paléontologie. HI. Géologie générale, tectonique. 4 Des locaux seront mis à la disposition des membres du Congrès, pour y exposer les objets qu'ils voudraient présenter : cartes géologiques, profils, échantillons, matériel d'enseignement géologique, etc. B. — Excursions. Le Comité d'organisation considère comme un de ses principaux devoirs de démontrer à ses hôtes, sur le terrain, la constitution géologique des diverses régions ds la Suisse, Il a nommé pour cela une commission spéciale, chargée BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1892 XXXVII d'organiser des exeursions encadrant les séances de Zurich. Celles-ci auront lieu avant la session dans Le Jura, et après la session dans les Alpes. Ces excursions seront de deux sortes : a) Excursions pédestres, ayant pour but d'étudier des coupes géologiques à travers le Jura et les Alpes; accessibles seulement aux géologues habitués aux longues marches. b) Voyages circulaires, en chemin de fer, bateau à vapeur, ete., destinés à faire voir aux participants les principales contrées classiques de notre géologie suisse. Les nombreux chemins de fer de montagne que nous aurons alors rendront accessible à un plus grand nombre de visiteurs la géologie de nos régions élevées. Les excursions précédant la session auront pour point de départ diverses villes de l’ouest et du nord de la Suisse, et convergeront vers Zurich. Les autres, après la session, partiront de Zurich, pour rayonner dans les Alpes et converger ensuite à Lugano, où aura lieu la clôture du Congrès. Les plans de ces diverses excursions seront communiqués par une circulaire ultérieure, de façon à mettre chacun à mème de faire son choix et de s’an- noncer à temps Un livret-quide, avec illustrations (cartes, profils, ete.), sera préparé et imprimé de bonne heure pour être mis à la disposition des excursionnistes, Nous ferons notre possible pour bien recevoir nos hôtes en 1894, et nous espé- rons réussir à leur rendre le séjour en Suisse agréable et profitable. Lausanne et Zurich, février 1892. AU NOM DU COMITÉ GÉNÉRAL D'ORGANISATION : Le Bureau : E. RENEVIER, président ; Azgerr HE, vice-président ; H. GozLiEz, secrétaire. La séance est levée à 5 heures. Séance du 2 mai 1892 PRÉSIDENCE DE M. P. COGELS La séance est ouverte à quatre heures. Sont présents : M. P. Cogels, vice-président ; A. Craven, J. Grocq, H. De Cort, É. Delheid, É. Fologne, R. Maroy, L. Van der Bruggen, É. Vincent et Th. Lefèvre, secrétaire. M. L. De Pauw assiste à la séance. Font excuser leur absence : M. J. Couturieaux et E. Hennequin. XXX VIII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Le procès-verbal de la séance du 2 avril 1892 est adopté après une légère rectification de M. P. Cogels. Correspondance. L’Administration communale annonce que la Députation perma- nente à accordé à la Société, sur les fonds provinciaux de 1892, un subside pour l’encourager à l'étude des sciences. M. G. Dollfus, préparant une monographie du Cardium edule, demande communication des individus de cette espèce faisant partie des collections de la Société. — Accordé. M. le secrétaire engage, en outre, les membres de la Société qui posséderaient des Cardium edule, à bien vouloir les communiquer à M. Dollfus. : La Société des sciences naturelles de Francfort-sur-l’'Oder rappelle qu’elle a envoyé depuis plusieurs années ses deux publications Helios et Societatum Litteræ, et qu’elle n’a rien reçu des travaux de la Société. Elle demande à recevoir les derniers volumes parus et les suivants. M. le Secrétaire est chargé de répondre à la Société des sciences naturelles et de lui demander la collection complète de ses publica- tions avec échange. La Société romaine d’études zoologiques demande l'échange de publications. — Accordé. La Société royale saxonne des sciences, la Société des sciences naturelles du Schleswig-Holstein, la Société du Musée de Transyl- vanie, la Société zoologique de Londres, la Société royale norvé- gienne des sciences, le Service géologique de l’Inde, le Musée austra- lien et le Département des mines de Sydney annoncent l'envoi de publications. La Société d'histoire naturelle de Boston et l’Université de Lund annoncent l’envoi et accusent la réception de publications. Dons et envois reçus. Brochures offertes par leurs auteurs : M. É. Delvaux (Un mot de réponse à la revendication de priorité de M. J. Ladrière); M. À. Issel (1. Materiali per lo studio della fauna tunisina raccolti da G. et L. Doria. VI. Molluschi; 2. Brevi note di geologia locale; 3. Memoriale BULLETIN DES SÉANCES, — ANNÉE 1892 XXXIX per gli alpinisti in Liguria; 4. Cesare Maria Tapparone Canefri). M. le Secrétaire dépose, pour la bibliothèque, trois exemplaires du procès-verbal de la séance du 2 avril 18992. Communications de membres. M. É. Vincent fait une communication dont il a remis la rédaction suivante : RECTIFICATION DE NOMENCLATURE Nyst a décrit, dans son mémoire intitulé : Description des coquilles et des polypiers fossiles, ete., un Nucula de Laeken sous le nom de N. lunulata, et y rapporta une coquille française dont Deshayes avait fait la variété $ du N. margaritacea. Plus tard, dans son mémoire : Animaux sans vertèbres découverts dans le bassin de Paris, ce dernier auteur sépara à son tour le N. margari- tacea (devenu N. parisiensis) de la variété B de cette espèce, et - adopta le rapprochement proposé par Nyst. Il est facile de se procurer ce N. lunulata du bassin parisien : c’est l'espèce de ce genre la plus abondante dans les « sables moyens ». Grâce à cette circonstance, nous avons pu comparer des échantillons en nature du N. lunulata des deux pays, et nous avons trouvé, con- trairement à l'avis émis par Nyst et admis postérieurement par Deshayes, qu'il y a lieu de les considérer comme deux espèces distinctes. Voici des croquis représentant les deux formes : N. lunulata. 1. Sables de Wemmel. 2. Sables moyens. En les comparant, on constate que le N. lunulata type est plus XL SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE haut, que son corselet est plus proéminent, la région postérieure moins pointue, la fossette ligamentaire plus courte et la série den- taire postérieure concave, au lieu qu'elle est faiblement convexe sur le N. lunulala français. Vue du côté de la surface externe, la coquille belge est striée en long d’une manière très marquée et ses côtés sont régulièrement ridés, tandis que le fossile des « sables moyens » paraît lisse à l'œil nu, les rides transverses manquant com- plètement et les stries longitudinales ne s’apercevant qu’à l’aide d’un fort grossissement. En résumé, le N. lunulata français est bien différent du fossile de même nom des sables de Wemmel et doit, en conséquence, porter un nom nouveau. Nous proposons celui de N. Cossmanni. M. É. Delheid annonce qu’il a envoyé à M. É Pergens.le fossile qui fait l’objet de sa lettre communiquée à la séance du 3 octobre 1891, et que M. Pergens, contrairement à l'avis de Nyst. a déterminé ce fossile comme anthozoaire. La séance est levée à 5 heures. Séance du 4 juin 1892 PRÉSIDENCE DE M. É. FOLOGNE La séance est ouverte à 4 heures. Sont présents : MM. É. Fologne, membre du Conseil; J. Coutu- rieaux, É. Delheid, R. Maroy, É. Vincent, G. Vincent et Th. Lefèvre, secrétaire. M. L. De Pauw assiste à la séance. Font excuser leur absence : MM. É. Hennequin et L. Van der Bruggen. Le procès-verbal de la séance du 7 mai 1892 est adopté. Correspondance. Le Natwraliste, revue illustrée des sciences naturelles, demande l'échange de publications. — Accordé. L'Institution smithsonienne, la Société américaine de philosophie, BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1892 XLI le Musée de zoologie comparée de Cambridge, la Société royale de Londres, la Société d'histoire naturelle de Glasgow, l'institut Wagner de science, l'Université John Hopkins de Baltimore, l'Académie des sciences du Minnesota accusent réception de publications. La Société d'histoire naturelle de Buffalo, la Société mexicaine d'histoire naturelle, l'Académie des sciences naturelles de Californie, le Service géologique des États-Unis, l’Institution smithsonienne, la Société américaine de philosophie, la Société d'histoire naturelle de Cincinnati, la Société d'histoire naturelle de Boston, l’Université John Hopkins de Baltimore, l'Académie des sciences de New-York, l'Aca- démie des sciences naturelles de Philadelphie, l'Institut d’Essex, l'Académie des sciences naturelles du Minnesota, le Comité géologique russe, l’Institut des sciences de la Nouvelle-Écosse, la Société des sciences naturelles de Buffalo, l'Académie des sciences de Rochester, la Direction de l’Institut royal de géologie de Berlin et le Musée Teyler de Harlem annoncent l’envoi de publications. Dons et envois reçus. Brochures offertes par leurs auteurs : M, L. Foresti (Di una nuova specie di Pholadomya pliocenica); M. A. Nobre (1. Contribui- çoes para a fauna malacologica da Madeira. I; 2. Estudo sobre à organisaçao das Helix lusilanica e barbula; 3. Recherches anatomi- ques et historiques sur le Cynops Boscai (Lataste); 4. Contribuiçcoes para a fauna malacologica da ilha de S. Thomé): R. P. G. Schmitz (L'Origine de la houille, par M. de Lapparent). Des remerciments sont votés aux donateurs. M. le Secrétaire dépose, pour la bibliothèque, trois exemplaires du procès-verbal de la séance du 7 mai 1892. Communications du Conseil. Le Conseil a reçu de M"° La Fontaine une lettre annonçant le décès de son époux, M. J. La Fontaine, ancien conservateur du Musée d'histoire naturelle de Gand, membre effectif depuis 1874. — Une lettre de condoléances sera adressée à M"° La Fontaine. Le Conseil, dans sa séance de ce jour, a reçu en qualité de membre effectif, M. J.-L. Goffart, de Bruxelles, présenté par MM. É. Folo- gne et Th. Lefèvre. XLII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Travaux pour les Annales. M. le Secrétaire dépose, au nom de M. A. Nobre, un mémoire intitulé : Étude géologique sur le bassin du Douro. L'assemblée désigne, pour l'examen de ce travail, MM. A. Briart, premier rapporteur, et P. Cogels, second rapporteur. M. G. Vincent donne lecture d’une note, accompagnée de figures, sur Melongena nodosa des sables de Wemmel. — L'assemblée décide l'impression de celte note, et, sur la proposition de M. le Secrétaire, elle sera jointe à la Description de deux Anomia nouvelles des sables wemmeliens, lue dans la séance du 2 avril dernier. Communications des Membres. M. le Secrétaire attire l'attention de l'assemblée sur la prochaine excursion annuelle, et M. G. Vincent signale les environs de Roulers comme très fossilifères. M. le Secrétaire demandera des renseignements à MM. É. Delvaux et E. Bayet, qui ont exploré cette région. La séance est levée à 5 heures. Assemblée générale annuelle du 3 juillet 1892 PRÉSIDENCE DE M. É. HENNEQUIN La séance est ouverte à 2 heures. La liste de présence porte les signatures de MM. É. Hennequin, président; J. Couturieaux, J. Crocq, A. Daimeries, É. Delheid, É. Fologne, N. Le Kime, R. Maroy, F. Rofliaen, L. Van der Bruggen, É. Vincent, G. Vincent et Th. Lefèvre, secrétaire. Font excuser leur absence MM. J. Ballion, E. Bayet, É. Delvaux A. Preudhomme de Borre, le baron O. van Ertborn. LE Le procès-verbal de l'assemblée générale annuelle du 5 juillet 2891, ne donnant lieu à aucune observation, est adopté. L ? Ne" je PRINT €, BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1892 XLIII RAPPORT DU PRÉSIDENT MESSIEURS, Remplissant l'obligation prescrite à votre président par l’article 40 de nos statuts, j'ai l’honneur de vous faire connaître la situation actuelle de la Société et de vous rendre compte de ses travaux pen- dant l’année sociale 1891-1892, qui se clôture aujourd’hui. Membres. — La Société se compose actuellement de 157 membres, savoir : { 1 membres honoraires, 410 membres protecteurs, 25 membres correspondants el 111 membres effectifs. L'année dernière, il y avait : 11 membres honoraires, 9 protecteurs, 26 correspondants, 118 effec- tifs ; total, 164 membres. Par suite du manque de nouvelles depuis plus de deux ans, le Conseil à dû rayer sept membres effectifs; mais il a, d'autre part, admis en cette qualité, M. A. Torres y Minguez, de Barcelone, et M. J.-L. Goffart, de Bruxelles, présentés, le pre- mier par MM. H. de Cort et B. Serradell y Planella, le second par MM. É. Fologne et Th. Lefèvre. Nous avons eu le regret d'enregistrer le décès de deux de nos col- lègues, MM. le chevalier C. Tapparoue-Canefri et J. La Fontaine : le premier, membre correspondant depuis 1878; le second, membre effectif depuis 1874. M. La Fontaine était l’un des membres les plus assidus à nos séances mensuelles. Album. — Dans le courant de celte année, MM. É. Delheid, R. Maroy, N. Pastor et A. Torres y Minguez ont bien voulu faire parvenir leurs portraits photographiés. Je me permets de rappeler notre album aux nombreux membres dont les portraits manquent ene re à la collection. Publications. — Les procès-verbaux des séances ont paru à leur date régulière. Ils contiennent des notes et communications de MM. P. Cogels, M. Cossmann, A. Craven, A. Daimeries, M. Mourlon, P. Pelseneer, D. Raeymaekers, X. Stainier, É. Vincent et G. Vincent. Le tome XXVI des Annales (1891) est en bonne voie de pablica- tion. Il se composera du supplément et de la table générale du Catalogue illustré des coquilles fossiles de l'éocène des environs de Paris, par M. M. Cossmann, et d'un travail de M. É. Vincent ayant pour titre : Contribution à la paléontologie de l'éocène belge. Au cours de cette année, M. G. Vincent a déposé deux notes, XLIV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE accompagnées de figures, l’une sur Deux Anomia nouvelles des sables wemmeliens, et la seconde sur Melongena nodosa, également des sables de Wemmel. Ces travaux intéressants prendront place au tome XXVII (1892) des Annales, avec d'autres que lauteur se pro- ! . , pose de nous présenter et dont les figures réunies permettront l'éta- blissement d’une planche complète. Excursion annuelle. — L'exeursion annuelle a eu lieu conjointe- ment avec la Société géologique de Belgique, le 30 août 1891 et jours suivants, dans les environs de Charleroi, Acoz, Gougnies, Mettet, Fosses, Denée et Maredsoux, ainsi que dans la vallée de la Molignée. Le rapport sur cette excursion a élé confié à M. É. Vincent, qui n'attend plus que certains renseignements pour en terminer la rédaction. Archives. — Les archives sont classées journellement par les soins de M. le Secrétaire, à l’activité et au dévouement duquel je me plais à rendre un hommage que vous serez, je pense, unanimes à confir- mer. (Approbation générale.) Bibliothèque. — Le nombre des sociétés et institutions correspon- dantes a encore augmenté; c’est également à M. Lefèvre que nous devons rapporter, en très grande partie, cet heureux résultat. Ont accordé ou obtenu l'échange de publications : la Société d'his- toire naturelle d’Autun, la Rassegna delle Scienxe geologiche in Italia, éditée par MM. Cermenati et Tellini; la Société des sciences naturelles du comitat de Trencsen, le Naturaliste, édité par M. Deyrolle; la Société d'histoire naturelle de Fribourg-en-Brisgau ; la Société des sciences naturelles de Francfort-sur-lOder; enfin, la Société scientifique du Colorado et le service géologique de l'Illinois. Ces deux derniers échanges sont dus à l’obligeance de M. X. Stainier, qui a bien voulu se charger d'établir ces relations Frans son voyage en Amérique en 1891. Le British Museum nous a fait parvenir un ouvrage nouveau : List of British oligocene and eocene Mollusca. X est vivement à désirer que nous possédions la collection complète des catalogues publiés par cette importante institution. M. le Secrétaire a entamé des négocia- tions dans ce sens. La bibliothèque s’est également enrichie d'ouvrages et de brochures offerts par leurs auteurs : MM. A. Briart, L. Carez, P. Cogels, BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1889 XLV J. Couturieaux, É. Delvaux, G. Dewalque, D' Faudel, L. Foresti, H. Forir, J.-G. Hidalgo, A. Issel, A. Lameere, M. Mourlon, A. Nobre, P. Pelseneer, A. Preudhomme de Borre, F,. Sacco, G. Schmitz, G. Ubaghs et G. Vincent. La bibliothèque a été consultée par plusieurs personnes étrangères et par les membres de la Société. Elle a donné en prêt au dehors, pendant l'exercice écoulé, 85 ouvrages. La rédaction des fiches du catalogue général dont il a été question dans mon rapport de l'an dernier est terminée depuis plusieurs mois. Nous n’attendons, pour poursuivre le travail préalable à limpression, que la décision de M. le ministre de l’intérieur et de l'instruction publique, auquel nous nous sommes adressés pour obtenir l’interven- tion pécuniaire du gouvernement. L'idée de procéder à l’importante et si utile publication de notre catalogue général a été approuvée par les juges compétents à qui elle a été soumise. Quelle que soit la suite donnée en définitive à ce projet, nousavons, dès à présent, à adresser nos plus chaleureux remerciments à M. P.-J. Van Beneden, qui nous a très efficacement secondés dans cette circonstance, comme il a bien voulu le faire, du reste, chaque fois que sa légilime et puissante influence pouvait être utile à la Société. Local. — Nous continuons à nous réunir au musée zoologique de l'Université libre de Bruxelles; notre bibliothèque ainsi que nos col- lections sont installées convenablement, quoiqu'un peu à l’étroit, au bowievard du Nord, où ladministration communale de Bruxelles nous accorde l'hospitalité depuis plusieurs années déjà. Nous expri- mons, en conséquence, toute notre gratitude au Collège des bourg- mestre et échevins ainsi qu'au Conseil d'administration de l'Université libre, pour leur constante bienveillance à notre égard. Nous devons également des remerciments spéciaux à M. De Pauw, conservateur du musée de l'Université, qui se met si obligeamment à notre dispo- sition lors des séances mensuelles. A ces témoignages de remerciments, je dois joindre l'expression de notre reconnaissance envers nos membres protecteurs, qui contribuent à la prospérité de la Société en acceptant d'en faire partie. J'ajouterai que, si notre situation financière commence à s'améliorer, c'est, dans une certaine mesure, grâce au concours de ces hommes éclairés, qui apprécient tous les avantages de la diffusion de la science. J'ai toute- fois à formuler un désidératum au sujet de l'augmentation du nombre XLVI SOCIËTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE d'adhérents de cette catégorie; je me permettrai donc d'engager tous nos collègues à faire, dans leur entourage, des démarches qui puissent nous amener encore de nouveaux membres protecteurs. Finances. — En quittant aujourd'hui la présidence, J'ai la satis- faction de vous annoncer une amélioration de situation budgétaire, qui sera démontrée tantôt par le rapport de notre trésorier, Mais, lorsqu'on envisage les efforts qu'il a fallu pour obtenir ce résultat sans retarder notre marche vers le progrès, on reconnaît à toute évidence que les sociétés scientifiques belges devront, dans un bref délai, demander à l’État une intervention péeuniaire plus grande que celle qui leur est accordée aujourd'hui. En effet, nos sociétés ne jouissent pas de la personnification civile, comme dans d’autres pays, en France par exemple. D'où résulte une différence de traitement fort importante, sur laquelle notre ancien président, M. le sénateur Crocq, a autrefois attiré l'attention. D'autre part, l'augmentation de concours pécuniaire à demander au gouvernement se justifie par ce fait que, si les socié- tés en question n’existaient pas, un grand nombre de travaux qu’elles font paraître devraient trouver place dans les publications de l’Aca démie royale. Celle-ci, dès lors, se verrait, à son tour, dans l’obliga- tion de demander au gouvernement des ressources plus importantes. Il semble done que les sociétés devraient s'entendre à ce sujet et exposer collectivement à M. le ministre de l’intérieur et de l'instruc- tion publique combien il serait opportun d'augmenter le poste de son budget affecté aux sciences et aux lettres, à l'effet d'accorder aux sociétés existantes quelques augmentations de subside en rapport avec les réels services qu’elles rendent à la science. Nous espérons que la situation du trésor permettra prochainement qu’un accueil favorable soit fait à des démarches dans cet ordre d'idées. Je ne terminerai pas ce rapport sans mentionner que, dans le cours de cette année, plusieurs de nos collègues ont été l’objet de témoignages de sympathie, de distinctions honorifiques et de marques de haute confiance dont nous sommes heureux de pouvoir les féliciter. C'est ainsi que notre ancien président M. F. Crépin à vu célé- brer en décembre dernier le vingt-cinquième anniversaire de son eulrée en fonctions comme secrétaire de la Société royale de botanique et a été promu, à cette occasion, au grade d'oflicier de l'ordre de Léopold. De son côté, M. Hector Denis, dont nous apprécions tous les tra- + BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1892 XLVII vaux autant que le caractère, et qui nous à été si souvent utile au sein du conseil provincial, a été appelé par les suffrages des profes- seurs, ses collègues, aux fonctions de recteur de l'Université de Bruxelles. D'autre part, M. le D° Crocq, que les suffrages de ses collègues ont appelé quatre fois à la présidence de la Société, a reçu de nou- veau, lors des élections générales du mois dernier, le mandat de membre du Sénat, qui lui a été conféré par le corps électoral de l’ar- rondissement de Bruxelles. Enfin, notre très honoré collègue M. le baron de Selys Longchamps est, aujourd’hui même, l'objet, de la part de la Société entomologique, d’une manifestation de sympathie qui rappelle la publication, il y a cinquante ans, d’un travail de M. de Selys. La Société malacologique s’est associée à cette manifestation, comme plusieurs autres sociétés, par l’envoi d’une adresse de félicitations. Sur l'invitation de M. le Président, M. le Secrétaire donne lecture de la correspondance échangée à l’occasion de la demande de subside extraordinaire pour l'impression du catalogue général de la biblio- thèque de la Société. M. le Secrétaire ajoute que, selon toute probabilité, la demande de subside recevra un accueil favorable de la part de M. le Ministre. Budget. M. le Trésorier rend compte, au nom du Conseil, de l’exercice clôturé le 30 juin dernier, approuvé par la Commission de vérifi- cation dans la séance du samedi précédent. M. le Trésorier donne ensuite lecture du projet de budget pour l’année 1892-1893. Il en résulte que, comme les années précédentes, la cotisation des membres effectifs reste fixée à quinze francs. Le projet de budget présenté par M. le Trésorier est adopté sans observations. Fixation des jours et heures des assemblées de la Société. Les jours et heures des assemblées mensuelles de la Société sont fixés, comme par le passé, au premier samedi de chaque mois, à 4 heures de relevée. — L'assemblée générale annuelle de 1893 aura lieu le premier dimanche de juillet, à 2 heures de l'après-midi. XLVIII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Choix du lieu et de l'époque de l'excursion annuelle de la Société. Comme suite à la résolution prise dans la séance de juin, M. le Secrétaire a demandé des renseignements sur les environs de Roulers à MM. E. Bayet et E. Delvaux. Notre collègue, M. Bayet, absent du pays pour raison de santé, a fait savoir que, pour le moment, il ne pouvait pas donner les renseignements demandés ; mais qu'en tous cas il est diflicile de préciser les endroits favorables à la recherche des fossiles, parce que les blocs servent à l'entretien des routes et que, d'une année à l’autre, ils sont réduits en miettes, M. É. Delvaux a répondu que les environs de Roulers ne lui paraissaient pas un but bien attrayant pour une excursion de la Société, les gisements fossi- lifères étant situés aux deux extrémités d’une colline, D'autre part, M. G. Dewalque, consulté sur la région probable où se fera l’excursion de la Société géologique de Belgique, annonce qu'il proposera de diriger les recherches dans le carbonifère et le famennien de la vallée de l’Ourthe, ainsi que dans le frasnien et l’eifelien, à Barvaux et Marche. M. Daimeries propose les environs de Tirlemont, Hougaerde et Gobertange, et s'offre à diriger l’excursion. Cette proposition est adoptée. Quant à la date, M. le Président indique celle du 15 août comme permettant à beaucoup de collègues de prendre un ou deux jours de congé; mais plusieurs membres font remarquer que cette date coïncide avec celle de la réunion du Congrès d'archéologie, et que quelques- uns d’entre eux désirent y assister. En conséquence, l’assemblée décide que l’excursion aura lieu les 91 et 22 août, Le programme en parviendra ultérieurement à MM. les Membres de la Société. Élection du Président pour les années 1892-1893 et 1893-1894. Treize membres prennent part au scrutin, qui donne le résultat suivant : MAL CT SL AIX, Hi DER RE ER US NIMES M. J. Crocq est élu président pour les exercices précités. Jr #1 è cl rt tit Are 23 , - » BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1892 XLIX Élection de trois membres du Conseil pour les années 1892-1893 et 1893-1894. Les mêmes membres prennent part au scrutin. Ont obtenu : MM Pr Copelsss V1 20 43 voix. HA Poipgne ts. ct AD CANIN e DE UT Rs Henñequin 20: ee ti: Re DALMEPIES EE LE Er, te En conséquence, MM. P. Cogels, É. Fologne et G. Vincent sont réélus membres du Conseil pour les années 1892-1893 et 1893-1894. Élection de trois membres de la Commission des comptes pour l'année sociale 1892-1893. Le scrutin donne le résultat suivant : MM. J. Couturieaux . . . 192 voix: LR OMONONE ee 7 Se US AE PR VEMOPNS M2 ue Le TOR CE L.. Van der Bruggen. . 2 — MM. J. Couturieaux, R. Maroy et É. Vincent sont réélus membres de la Commission des comptes pour 1892-1893. L'ordre du jour étant épuisé, M. le Président sortant invite M. J. Crocq à prendre sa place au bureau. M. le Président remercie ses collègues pour la nouvelle marque de sympathie qu'ils viennent de lui accorder; il leur renouvelle l’assurance de sa sollicitude pour les intérêts de la Société; mais il réclame l’indulgence de tous, si, pendant la durée de son mandat, il ne peut pas toujours assister régulièrement aux séances. Il ter- mine en remerciant M. le colonel Hennequin pour le dévouement dont il a fait preuve pendant ses deux années de présidence. La séance est levée à 3 heures. TOME XXVII, 4892 4 L SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Séance du 6 aoùt 1892 PRÉSIDENCE DE M. J. CROCQ La séance est ouverte à 4 heures. Sont présents : MM. J. Crocq, président; J. Couturieaux, É. Hen- nequin, X. Stainier, L. Van der Bruggen, É. Vincent et Th. Le- lèvre, secrétaire. Font excuser leur absence : MM. R, Maroy et D. Raeymaekers. Le procès-verbal de la séance du 4 juin est adopté. Correspondance. M. le baron E. de Selys Longchamps, membre fondateur, a adressé à la Société la lettre suivante : Liége, 16 juillet 1892. MESSIEURS ET TRÈS HONORÉS COLLÈGUES, La commission de la Société entomologique de Belgique m'a remis, le 5 de ce ncis, la lettre du 26 mai, si flatteuse pour moi, par laquelle vous daignez vous associer à la manifestation que quelques amis, bien à mon insu, ont voulu organiser en mon honneur. Afin de réduire ce projet à des proportions plus modestes, j'ai insisté vive- ment pour que la chose se bornât à une réunion purement entomologique. Je n'ai pu y réussir entièrement; et l'adresse qu’on me remet en votre nom en est la preuve ! Dans ma jeunesse, je me suis occupé, en amateur, de nos mollusques ter- restres et fluviatiles ; puis je me suis associé de tout cœur à la fondation de la Société malacologique, qui comblait un vide important en Belgique. Mais cela ne suflit pas pour motiver la démarche dont vous m'honorez, et qui ne peut s'expliquer que par la sympathie réciproque qui existe chez nous entre les adeptes des différentes branches de la science, et par la connaissance que vous avez du concours que je désire voir accorder à toutes par l'État. Agréez, je vous prie, Messieurs, l'expression de ma vive gratitude et celle de mes sentiments tout dévoués. Evm. pe SELYS LONGCHAMPS. L'Académie royale des sciences de Turin fait part du décès de son vice-président, le professeur commandeur Giovanni Flechia, sénateur du royaume, — Une lettre de condoléance sera adressée à l'Académie royale des sciences de Turin, La Société des Amis des sciences et arts de Rochechouart FER l'échange de publications. — Adopté en principe. BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 189? LI Le Service géologique du Texas annonce l'envoi de publications et accepte l'échange proposé par M. X. Stainier, lors de son dernier voyage aux États-Unis. La Société royale de la Nouvelle-Galles du Sud fait parvenir le programme de ses concours pour 1892, 1893 et 1894 qui est déposé sur le bureau à la disposition de MM. les Membres. La Société royale saxonne des sciences, la Société des Amis de l’histoire naturelle de Reichenberg, le Service géologique de FPInde, la Société du Musée de Transylvanie, la Société des sciences natu- relles du Wurtemberg, le Comité de l’Expédition norwégienne au pôle Nord annoncent l'envoi de publications. La Société batave de philosophie de Rotterdam, l’Institution smith- sonienne, la Société royale de zoologie Artis Magistra d'Amsterdam, la Bibliothèque de l’Université de Leide, la Société scientifique du Colorado, l’Académie des sciences naturelles de Philadelphie, le Musée Teyler, le Service géologique de l’Alabama, le Service géologique du Canada et la Société d'histoire naturelle de Bâle accusent réception de publications. L'Académie royale des sciences d'Amsterdam annonce l'envoi et accuse réception de publications. Dons et envois reçus. Brochure offerte par son auteur, M. G. Dewalque : (Sur les fossiles des spammites jaunes d’'Angre). M. le Secrétaire dépose, pour la bibliothèque, trois exemplaires des procès-verbaux de la séance du 4 juin et de l'assemblée générale annuelle du dimanche 3 juillet 1892. Communications du Conseil. M. le Président fait part à l'assemblée que le Conseil est ainsi composé pour l’année sociale 1892-1893 : Président : MM. J. Crocq. Vice-Président : P. Cogels. Secrétaire : Th. Lefèvre. Trésorier : É. Fologne. Membres : A. Daimeries, —. H, Denis. — G. Vincent. LII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Travaux pour les Annales. M. le Secrétaire dépose, de la part de M. D. Raeymaekers, une note, accompagnée de figures, intitulée : Description d'une monstruo- sité de l'Ostrea edulis. L'assemblée décide le renvoi de ce travail, pour rapport, à MM. P. Pelseneer et É. Vincent. Lectures. M. le Secrétaire donne lecture des deux notes suivantes de M. P. Pelseneer, dont l'impression est décidée au procès-verbal de la séance. LE SYSTÈME NERVEUX STREPTONEURE DES HÉTÉROPODES Par Pau PELSENEER I. — Spengel a réuni les Hétéropodes aux Gastropodes Strepto- neures, en leur attribuant, comme à ceux-ci, une commissure viscé- rale croisée. Mais son interprétation est basée essentiellement sur l'étude de formes très spécialisées (Férolidæ); et, d'autre part, elle suppose que, dans tout le groupe, les ganglions pleuraux sont fusionnés avec des pédieux () et que la commissure viscérale naît, par conséquent, de ces derniers. Quant aux Hétéropodes moins spécialisés (donc plus explicatifs) des familles Atlantidæ et Carinariidæ, les descriptions de leur sys- tème nerveux par Milne Edwards (*), Souleyet (”), Huxley (‘), Gegen- baur (°) et von Jhering (°) ne sont pas concordantes ; aucun de ces auteurs n’y indique, d'ailleurs, de commissure viscérale croisée. (') SPENGEL, Die Geruschsorgane und das Nervensystem der Mollusken. (Zeitschr. f. wiss. Zool., XXXV. Bd.) (2) Mine Enwarps, Observations sur divers mollusques. (Ann. d. sc. nat. Zoo- logie, sér. 2, t. XVIII, p. 326 et suiv.) (5) Soureyer, Voyage de la Bonite. Zoologie, t. I], p. 320 et suiv. (4) Huxzey, On the Morphology of the Cephalous mollusca. (Phil. Trans., 1853, p. 38.) (5) GEGENBAUR, Untersuchungen über Pteropoden und Heteropoden, p. 106 et 134. (5) Vox JERING, Vergleichende Anatomie des Nervensystemes und Phylogenie der Mollusken, p. 131. LA BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1892 LIII Il. — L'étude du système nerveux des diverses formes de Hété- ropodes (Atlanta [Oxygyrus], Carinaria, Firoloïdes), m'a donné les résultats suivants : 1° Les ganglions pleuraux sont fusionnés avec Les cérébraux. 2 Chez tous les Hétéropodes, la commissure viscérale (naissant de la masse cérébro-pleurale) est croisée. En effet : A.— Chez Atlanta, je n'ai (pas plus que les auteurs précédents : Huxley et Gegenbaur) vu aucun cordon nerveux allant des centres pédieux aux viscéraux; ce tronc n’y existe donc probablement pas encore et constitue une anastomose secondaire qui n’a apparu que chez les formes plus spécialisées. — Carinaria possède, de chaque côté, ce tronc viscéro-pédieux ; mais ces deux troncs sont droits, c'est-à-dire que celui qui naît du ganglion pédieux de droite se rend au ganglion viscéral du même côté, et que les choses se pas- sent pareillement à gauche. Si cependant les centres pleuraux étaient fusionnés avec les pédieux, et si par conséquent ces troncs viscéro- pédieux constituaient la commissure viscérale, il est évident qu'ils devraient être croisés, dans l'hypothèse de Spengel. B. — Atlanta et Carinaria possèdent des cordons nerveux céré- bro-viscéraux, vus déjà (au moins en partie) chez le premier, par Huxley et Gegenbaur, chez le second, par Milne Edwards, Souleyet et von Jhéring. Mais aucun de ces auteurs n'a reconnu ce qui est essentiel : que ces cordons sont croisés, c'est-à-dire que celui qui naît du centre « cérébral » droit se rend, en passant au dos du tube digestif, au ganglion viscéral gauche (supra-intestinal), et récipro- quement, celui qui sort du ganglion « cérébral » gauche arrive, en passant sous le tube digestif, au centre viscéral droit. Il est donc clair que ces deux troncs nerveux représentent les parties proximales de la commissure viscérale croisée, et que les centres pleuraux sont fusionnés avec les cérébraux. GC. — Chez Carinaria, il y a, de chaque côté, deux connectifs joignant les centres « cérébraux » aux pédieux. L'un de ces connectifs est certainement pleuro-pédieux, car, dans Oxygyrus, où les mêmes centres « cérébraux » et pédieux ne sont unis de chaque côté que par un conneclif en apparence unique, celui-ci se bifurque bien avant d'arriver au ganglion « cérébral », comme dans le Lameltibranche LIV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Nucula (?). Cette bifurcation a été constatée aussi, mais moins bien marquée, chez le genre Atlanta, voisin de Oxygyrus (°). 5 D'autre part, les centres « cérébraux » de Oxygyrus et Atlanta montrent, d’une façon bien nette, qu'ils sont formés de deux paires de ganglions visibles macroscopiquement : l’antérieure (cérébrale pro- prement dite) donnant issue aux gros troncs ganglionnaires opliques et portant les otocystes; la postérieure, dont naissent les troncs « cérébro-viscéraux » susmentionnés (ou branches de la commissure viscérale) et des filets qui se rendent à l'enveloppe du corps : cette dernière paire est évidemment la pleurale. Il ne peut donc rester de doute sur ce fait que les ganglions pleu- raux sont accolés aux cérébraux; mais, dans les formes plus spé- cialisées que les Atlantidæ, la fusion est plus intime et, partant, moins visible du dehors. D. — Dans les systèmes nerveux des Firolidæ, les seuls grands troncs connectifs longitudinaux sont : une paire de cordons cérébro- pédieux et une paire de. viscéro-pédieux croisés (partiellement fusionnés dans Féroloides). Pour interpréter ce système, il faut donc admettre que chaque tronc cérébro-pédieux renferme : 2, le connectif cérébro-pédieux ; 8, le connectif pleuro-pédieux ; y, le commencement d’une branche de la commissure viscérale (dont la torsion n'existe que dans la partie postérieure). Une pareille fusion n’est pas extraordinaire chez ces Hétéropodes très spécialisés, puisque l’un d’eux (Féroloides) montre, dans la partie postérieure, les deux branches de Ja commissure viscérale fusionnées entre elles et vraisemblablement avec les anastomoses secondaires viscéro-pédieuses qui existent dans Carinaria et Pterotrachæa. III. — Les faits ci-dessus s'accordent avec ce qu’on voit dans les Gastropodes les plus voisins des Hétéropodes : certains Tænioglosses, où les ganglions pleuraux sont, en effet, accolés aussi aux cérébraux. Il ne doit donc pas rester de doute sur ce fait que les Hétéropodes sont simplement des Streptoneures (— « Prosobranches ») à l'aspect extérieur modifié par la vie pélagique. (') PELSENEER, Sur la conformation du système nerveux central des Pélécypodes. (Comptes rendus, t. CXI, p. 246.) (2) Huxzey, Loc. cit., p. 38; GEGENBAUR, loc. cit., p. 107. BULLETIN DES SÉANCES, —— ANNÉE 1892 LV SUR LE COEUR D'OSTREA ET DE PANDORA Par Pauz PELSENEER I. — Le cœur d’Ostrea est loujours renseigné comme situé tout entier au côté ventral de l'intestin. Il en est bien réellement ainsi, au moins pour les O. edulis, L. (), cristata, Born (), et lamellosa, Broc. (= angulata, Lam.) (*). Mais l’assertion n'est pourtant pas exacte pour toutes les espèces du genre, car chez 0. cochlear, Pol, . le ventricule est nettement traversé par le rectum (fig. 4, I). Fig. 1. Coupe transversale du péricarde de Ostrea cochlear : X 30. — Fig. 2. Coupe transversale du péricarde de Pandora inæquivalvis : X 40.— TI, ventricule ; II, péricarde ; II1, masse viscérale; IV, oreillette; V, manteau; VI, péricarde; VII, rectum. IT. — D’après Deshayes {‘), le cœur de Pandora serait aussi ven- tral au rectum. Or, dans Pandora inæquivalvis, L. (— rostrata, Lam.), ce dernier traverse manifestement le ventricule (fig. 2, VID), dans lequel il est placé assez dorsalement, de sorte que, de profil, une grande partie du ventricule paraît située ventralement au tube digestif. En arrière, sur une certaine longueur, ce ventricule est soudé dorsalement à la paroi intérieure du péricarde, disposition que j'ai déjà constatée chez Pliodon |). (') Poux, Testacea utriusque Siciliæ, t. LI. (2) GRoB8EN, Die Pericardialdrüse der Lamellibranchiaten, p. 31. (5) MENEGaux, Recherches sur la circulation des Lamellibranches marins, p. 109, fig. 32. (*) Desmayes, Histoire naturelle des mollusques (Exploration de l'Algérie), p.251. (°) Pezsenger, Notice sur les Mollusques recueillis par le capitaine Storms dans la région du Tanganyka, p. 18. LV] SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE III, — Par conséquent, les seuls Lamellibranches dont le cœur ne soit pas traversé par le rectum et soit situé ventralement à ce dernier sont : Teredo, Perna, Avicula |), Meleagrina et les trois espèces de Ostrea citées en tête de cette note, La séance est levée à 5 heures. Séance du 3 septembre 1892 PRÉSIDENCE DE M. É. FOLOGNE La séance est ouverte à 4 heures. Sont présents : MM. É. Fologne, membre du Conseil; A Daimeries, L. Van der Bruggen, É. Vincent et J. Couturieaux, ff. de secrétaire. Font excuser leur absence : MM. J. Crocq, Th. Lefèvre et R. Maroy. Le procès-verbal de la séance du 6 août 1892 est adopté. Correspondance. La Société royale de Victoria et la Société d'histoire naturelle d’Autun accusent réception de publications. La Société zoologique de Londres annonce l'envoi de publications. M. le Secrétaire dépose, pour la bibliothèque, trois exemplaires du procès-verbal de la séance du 6 août 1892. Communication du Conseil. M. le Président fait part à l'assemblée que, pour des motifs d'ordre privé tout à fait indépendants de la volonté de M. A. Dai- meries, ce collègue a élé empêché de préparer en temps utile l'excursion annuelle de la Société, qui avait été fixée par l'assemblée générale aux 21 et 22 août dernier. Cette excursion étant réglementaire, M. le Président propose à l'assemblée de choisir une date nouvelle et la plus rapprochée (') PersexEsR, Contribution à l'étude des Lamellibranches, p. 254. de BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1892 LVII possible, afin que ladite excursion puisse encore avoir lieu pendant la période des vacances. L'assemblée décide que l'excursion annuelle est remise aux 41 et 12 septembre courant, et que le programme en sera adressé d'urgence aux membres de la Société. Communications des membres. M. É. Vincent a remis la rédaction de la note suivante dont il a entretenu l'assemblée : SUR LA PRÉSENCE DE PENNATULIENS DANS L'ÉOCÈNE BELGE Par É. VINCENT Parmi les fossiles qu'un collectionneur peut recueillir dès sa première exploration aux environs de Bruxelles, figurent des bâton- nets droits ou à peu près, lisses et massifs, différant des Ditrupa, en compagnie desquels ils se rencontrent, en ce que ceux-ci sont creux. Ces bâtonnets abondent surtout dans le laekenien. Chose curieuse, ces fossiles si communs, si connus de chacun, sont restés indéterminés jusqu’à ce jour. On les prit, pendant bien long- temps, pour des aiguillons d’échinides, dont on supposait les orne- ments disparus par suite d'usure. Cette opinion est très ancienne, et nous croyons pouvoir la faire remonter à Burtin, qui figura, d’une manière peu précise, il est vrai, pl. VI, fig. R, de son Oryctographie, deux objets déterminés « piquans ou baguettes d’oursins », qui ont bien les dimensions des corps dont nous nous occupons. Cette déter- mination prévalut jusqu’au jour où M. Cotteau entreprit l'étude de nos échinodermes tertiares. A cette époque, les bâtonnets lui furent naturellement communiqués; mais ils revinrent accompagnés de la remarque qu'il était impossible de les rapporter à des piquants d'oursins, par suile de leur structure. Depuis lors, la question de leur détermination est restée ouverte. Nous sommes parvenu, pensons-nous, à les classer à peu près définitivement, en les rangeant dans le genre Graphularia de la famille des Pennatulideæ. Comme on le sait, les pennatuliens sont des alcyonaires allongés, soutenus, chez la plupart des genres, par un axe plus ou moins rigide, non adhérent par la base, caractère qui les distingue des LVII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Gorgonidæ. C'est à cet axe que correspondent nos bâlonnets. Cet axe, généralement long et mince, ne pouvant résister, après la mort de la colonie, à l'action trop violente de la mer, ne tarde pas à se diviser en tronçons, dont la longueur dépend en grande partie du diamètre de la tige. La plupart des pennatuliens fossiles ont été classés dans le genre Graphularia, fait qui peut paraître surprenant, mais qui trouve son explication dans la pauvreté de caractères des axes. Les Graphularia, exclusivement fossiles, ont de grands rapports avec les Vérgularia. Us ont pour type un fossile provenant de l'argile de Londres, décrit, en 14834, comme Pennatula par J. Sowerby (°). [ls apparaissent dans la craie (G. ambigua, Morton) et se propagent jusque dans le miocène. Ils sont représentés dès le trias par une forme très voisine de celle de la craie, qui a reçu le nom de Progra- phularia triassica (*). L'éocène renfermait jusqu'ici les trois espèces suivantes : © G. desertorum, Zittel, du nord-est de l'Afrique (*); G. Wetherelli, J. Sow., de l'argile de Londres de Hampstead et aussi de Barton (‘); G. incerta, d'Arch., des environs de Biarritz (°). Il convient d'y ajouter : Graphularia belgica, nov. sp. « Piquans ou baguettes d'oursins », Burtin. Oryctographie de Bruxelles, 1784, pl. NI, fg-R. Nous nommons ainsi des débris d’axes dont les plus longs atteignent 30 millimètres et qui ont même largeur aux deux bouts. Cette largeur, variable d’après les excthplirést mesure de À à 4.5 milli- mètres. Les bâtonnets sont généralement droits, mais quelquelois lévèrement courbés. Aucun n’est naturellement circulaire, et ceux (*) Transact. geolog. Soc. of London, 1837, sér. II, vol. V, part. I, p. 136, pl. VII, fig 2. 2) Fr. Frecx, Jahrbuch der K. K. geol. Reichsanst., 1889, B. XXXIX, p. 490. (3) Branco, Zeitschrift der deutsch. geolog. Gesell., 1885, B. XXXVIT, p. 424, pl. XX, fig. 11. 4) Misxe Enwarops et HAIME, Monograph of the british foss. corals, vol. I, p. 41, pl. VIL, fig. 4 (5) D'Arcniac, Mem. Soc. géol. de France, série Il, t. ITE, p. 414, pl. IX, fig. 14, et Mie Enwanrps et HAIME, Hist. nat. des coralliaires, t. I, p. 216 et 217. ets TU Fe + & U BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1892 LIX qui ont cette forme la doivent à l'usure irrégulière; ils sont ovales, légèrement aplatis de deux côtés et présentent souvent plusieurs rainures longitudinales, généralement peu apparentes. L'état de conservation de la surface laisse le plus souvent beaucoup à désirer, cependant nous sommes parvenu à nous procurer quelques bons spécimens qui, soumis à un fort grossissement, montrent de combreuses stries longitudinales très fines et irrégulières. Sur ja coupe transversale on aperçoit d’abord une structure fibro- radiée, dont les rayons divergent d’un centre silué au milieu ou près du milieu de la baguette, puis une structure concentrique, produite par la superposition de nombreux feuillets calcaires. Celte espèce se rapproche des G. Beyrichi (), de l'argile rupe- lienne d'Ermsdorf et G. Brauni (*) du meeressand d’Alzey. Elle se distingue de tous les deux par son contour moins circulaire et, en outre, du second par ses stries longitudinales et sa section jamais triangulaire. Elle ne devient pas quadrangulaire comme le G. Wethe- relli. Le G. belgica est très commun dans le lackenien et dans les couches à Numinulites variolaria ; il est beaucoup plus rare dans le bruxellien. Le fossile que nous venons de décrire n’est pas le seul représentant belge de la famille des Pennatulidæ ; nous en connaissons d’autres, également de l’éocène, sur lesquels nous comptons revenir bientôt, et Milne Edwards et Haime ont fait connaître, depuis bien des années, un Pavonaria (P. Delanoucei) du crétacé de Ciply. M. J. Couturieaux fait part en ces termes, à l'assemblée, d’une nouvelle : CONTRIBUTION A LA FAUNE DE L'ÉOCÈNE INFÉRIEUR Les divers étages de l’éocène inférieur et moyen de notre pays, contrairement aux formations similaires de l'Angleterre, ne sont pas riches en restes de crustacés brachyures. Jusqu'ici, on y a découvert quatre espèces, qui toutes se retrouvent dans le bassin britannique. Nous ajouterons à la faune, Portunites incerta, Bell. (Monogr. of the foss. malacostr. crustacea of Great Britain, part. I. London Clay, (*) Branco, op. cit., p. 426, pl. XX, fig. 1. (?) BRANCoO, op. cit., p. 427, pl. XX, fig. 4-7. LX SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE p. 21, pl. II, fig. 1-5), recueilli dans le gîte de Calevoet à la base des sables bruxelliens. Comme les autres crustacés que renferme le même gîte, il est remanié de l'étage ypresien sous-jacent. Nous en possédons un spécimen, représentant un individu de petite taille. D'après l'ouvrage précité, cette espèce est assez commune dans l'argile de Londres de l’île de Sheppey. La séance est levée à 5 heures. Séance du 1‘* octobre 1892 PRÉSIDENCE DE M. J. CROCQ La séance est ouverte à 4 heures. Sont présents : MM. J. Crocq, président; J. Couturieaux, A. Daimeries, É. Delheid, R. Maroy, P. Pelseneer, L. Van der Bruggen, G. Vincent et Th. Lefèvre, secrétaire. M. É. Vincent fait excuser son absence. Le procès-verbal de la séance du 3 septembre 1899 est adopté. Correspondance. Par dépêche en date du 14 septembre 1892, M. le Ministre de l'intérieur et de l'instruction publique annonce qu'il accorde. un subside à la Société pour aider à la publication du catalogue général des périodiques de la bibliothèque. Le Musée national des États-Unis, à Washington, accepte l'échange de publications et annonce l'envoi de la collection complète de ses Proceedings, ainsi que des volumes de ses Reports que la bibliothèque de la Société ne possède pas. La Société géologique de Londres, le Club de microscopie et d'histoire naturelle de Croydon, la Société d'histoire naturelle de Dorpat, la Direction de l'institut géologique et académie des mines de Berlin, l’Académie impériale Leopoldina-Carolina de Halle, le Département des mines de la Nouvelle-Galles du Sud et la Société BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1892 LXI royale de la Nouvelle-Galles du Sud accusent réception de publica- tions. La Société d'histoire naturelle de Brünn et l'Université royale de Norvège, à Christiania, accusent réception et annoncent l'envoi de publications. Dons et envois reçus. M. A. Daimeries fait don d’une caisse contenant des fossiles. Ouvrages et brochures offerts par leurs auteurs : M. S. Brusina (Fauna fossile terxiaria di Markusevec in Croaxia. Con un elenco delle Dressensidæ della Dalmazia, Croaxia e Slavonia) ; MM. E. Buc- quoy, Ph. Dautzenberg et G. Dollfus (Les Mollusques marins du Roussillon, tome II, fascicules 6 et 7); M. É. Delvaux (Nature et origine des éléments caillouteux quaternaires qui s'étendent en nappes sur les plateaux de la Belgique occidentale); MM. H. Drouet et M. Chaper (Voyage de M. Chaper à Bornéo. Unionidæ); M. L. Errera et Th. Durand (Manifestation en l'honneur de M. F. Crépin, 6 décembre 1891. Compte rendu publié au nom du comité organisa- teur); M. V. Ferrant (Beitrage zur Mollusken Fauna des Grossher- xogthums Luxemburg); M. A. Friren (Mélanges paléontologiques, 3° article. Les Bryozoaires de l'oolithe inférieure des environs de Metz); M. P. Pelseneer (1. Les Organes des sens chex les Mollusques ; 2 Sur l'œil de quelques Mollusques gastropodes ; 3. La Classification générale des Mollusques); M. Ch. Potvin (Homère. Choix de rhapso- dies illustrées d’après l'art antique et l'archéologie moderne, et mises en vers); M. M. Schepman (Land- and Freshwater Shells collected by D' H. Ten Kate in Soemba, Timor and other East- Indian Islands); Dr H. Woodward (On a nieuw Lias Insect). Des remerciments sont votés aux donateurs. M. le Secrétaire dépose, pour la bibliothèque, trois exemplaires du procès-verbal de la séance du 3 septembre 1892. Travaux pour les Annales. M. P. Pelseneer dépose sur le bureau et résume un travail intitulé : Introduction à l'étude des Mollusques. Ge mémoire, accompagné de nombreuses figures dessinées avec le plus grand soin par l'auteur, LXII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE semble appelé à combler une lacune importante. En effet, ceux qui . étudient les coquilles fossiles négligent trop souvent, dans leurs déterminations, les caractères de l'animal, et les zoologistes, de leur côté, ne tiennent pas loujours suffisamment compte des données fournies par les coquilles et de leur classification dans les temps géologiques. C’est dans cet esprit que notre savant collègue M. Pelseneer s'est imposé la tâche laborieuse d'écrire l'important mémoire qu'il dépose aujourd'hui. Après quelques observations visant l'exécution matérielle, pré- sentées par M. le Secrétaire, et auxquelles se rallie volontiers l'auteur, l'assemblée décide que l'Introduction à l'étude des Mol- lusques de M. P. Pelseneer sera insérée dans la partie des Mémoires du tome XXVII des Annales. M. G. Vincent communique ensuile la description de deux espèces nouvelles : Tudica Dejaerei, du terrain paniselien, et Siphonalia obliquicostata, du ledien. Q L'assemblée, d'accord avec l’auteur, décide que ces descriptions seront jointes aux précédentes, et que l’intéressante notice de M. G. Vincent, accompagnée d'une planche complète, prendra place dans les Mémoires du tome XXVII des Annales. Lectures. M. P. Pelseneer donne lecture de la note suivante : LA PHAGOCYTOSE DÉFENSIVE CHEZ LES HUITRES VERTES Par Paur PELSENEER [. Localisation et cause de la coloration. — On sait que dans les huîtres de Marennes dites « huîtres vertes », la coloration est localisée dans les branchies et les palpes. Depuis longtemps, on savait aussi que cette coloration n’était pas naturelle, et que, dans certains bassins, les sujets verts se décoloraient. | Quant à la véritable cause du phénomène, elle n’a été déterminée que plus récemment par Puységur (!) et surtout par Ray Lankester F).: (1) Puyséqur, Notice sur la cause du verdissement des huïtres. (Rev. mar. et col.,t. LXIV, p. 248, 1880.) (2) Ray LankesrEer, On green oysters. (Quart. Journ. Micr. Sc., 1885.) BULLETIN DES SÉANCES, —— ANNÉE 1892 LXIII ce dernier auteur a montré que la teinte verte est due à un pigment bleu, insoluble, « marennine », provenant d’une diatomée, Navicula ostrearia (Gaillon), dont les huîtres font leur nourriture. Il. Marche de la coloration et de la décoloration. — Le pigment insoluble des Navicula passe dans le sang ; et l'on constate expéri- mentalement qu’il se porte dans les brenchies et les palpes (le même phénomène se produit d'ailleurs avec d’autres substances colo- rantes, par exemple des couleurs d’aniline, comme on peut l’ob- server sur divers Lamellibranches). Lankester avait supposé qu'il y élait absorbé par des cellules glandulaires de l'épithélium; mais le processus est un peu différent : il se produit un phénomène de pha- gocylose. Les granulations pigmentaires insolubles constituent un produit nuisible dans le sang, par leur accumulation continue; elles sont mangées par les corpuscules sanguins. Ceux-ci, chargés de granu- lations, passent dans les branchies et les palpes, lacunes sanguines librement saillantes dans l’eau, dont le sang n’est guère séparé que par la couche épithéliale; ces corpuscules pénètrent alors entre les cellules de l’épithélium () ou détruisent certaines d’entre elles, de façon à arriver à la surface extérieure de l'organe : c’est dans cet élat qu'ils ont été décrits par Lankester, comme cellules glandulaires. Finalement, ces corpuscules sortent librement au dehors. On s'explique facilement ainsi que les huîtres vertes placées dans de l’eau sans navicula, se décolorent très vite (en un petit nombre d'heures, 36 au maximum), les corpuscules chargés de pigment étant rapidement éliminés par la grande surface libre des branchies et des palpes. HI. — Un phénomène analogue se produit sans doute dans des huîtres du bassin d'Arcachon, où les branchies se colorent sous lin- fluence du pigment violacé des spores d’une algue (°*). D'autre part, la couleur du sang de certains Mollusques est pro- bablement due aussi à un fait du même genre : les Fasciolaria, qui (1) Le même fait a été observé dans Anodonta : DE BRuYNE, De la phagocytose et de l'abssrption de la graisse dans l'intestin. (Ann. Soc. médec. Gand, séance du 3 novembre 1891, p. 9 du tiré à part.) (2) Descours, Sur les causes de la coloration violhcée des huîtres du bassin d'Arcachon. (Comptes rendus Acad. Sc. Paris, 1. LXXXV, p. 967, 1877.) LXIV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE sont réputésa voir le sang rouge, n'ont pas le plasma de cette couleur (comme Planorbis), mais présentent simplement, dans leurs corpus- cules sanguins, des granulations pigmentaires, ainsi que me le fait savoir M. le D' Schiemenz, de Naples, qui a bien voulu examiner ce point, à ma demande. Communications des membres. En attendant la rédaction détaillée du compte rendu de l'excursion annuelle de 1892, qui sera déposée dans la séance du mois prochain, M. A. Daimeries en donne un aperçu sommaire, duquel il résulte que, le samedi 10 septembre, au soir, la pluie tombant à verse, MM. Bulter, Lebon père et fiis et M. Daimeries lui-même se trou- vaient seuls réunis à Tirlemont. Le temps, incertain le lendemain malin, retint sans doute chez eux les membres qui avaient l'intention de se joindre à l'excursion, car le train de 8 heures, venant de Bruxelles, n'amena aucun contingent nouveau. De Tirlemont à Hougaerde, les excursionnistes ont visité une grande carrière de grès landeniens où l'on confectionne sur place des pavés très recherchés : qualernaire, tongrien, bruxellien et lande- nien; bois et racines fossiles; à Hougaerde, une coupe de landenien et de bruxellien fossilifère, tel fut le bilan de la matinée. De Hougaerde à Gobertange, par le plateau, affleurement de bruxellien ; visité quelques puits d'extraction de la pierre de Gobertange; plu- sieurs fossiles bruxelliens. Le lundi malin, du train de Bruxelles débarquent MM. Couturieaux, É. Vincent et Van der Bruggen. On décide de renverser l'ordre du programme de la journée, On prend le train jusque Hougaerde, et, pédestrement, on se rend au hameau d'Autgaerden (Zetrud-Lumay). Le gîle, dans un chemin creux, est activement exploré : un conglo- mérat et des sables graveleux très fossilifères; base du bruxellien reposant sur des sables landeniens. A 3 heures, les excursion- nistes se dirigent vers Gossoncourt; mais, avant d'y arriver, ils pren- nent à travers champs et atteignent le plateau, où ils visitent quatre carrières à pavés, qui montrent une série de coupes quaternaires très intéressantes (coquilles, bois, etc.). Dislocation, lundi soir. La séance est levée à 5 heures. BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1892 LXV Séance du 5 novembre 1892 PRÉSIDENCE DE M. É. FOLOGNE La séance est ouverte à 4 heures. Sont présents : MM. É. Fologne, membre du Conseil ; P. Cogels, J. Couturieaux, H. De Cort, É. Delheid, R. Maroy, D. Raeymaekers, L. Van der Bruggen, G. Vincent et Th. Lefèvre, secrétaire. M. J. Crocq, retenu au Sénat, s'excuse de ne pouvoir venir pré- sider la séance; M. É. Vincent fait excuser son absence. Le procès-verbal de la séance du 1* octobre 1892 est adopté. Correspondance. M. G. Schmitz porte à la connaissance de la Société qu'il a ouvert, au Collège Notre-Dame de la Paix, à Namur, un musée géologique des bassins houillers belges. Ce musée est destiné à grouper les collections que l’obligeance de MM. les directeurs de charbonnages lui permettra de réunir en vue du but qu'il poursuit dans ses études. Tout en étant spécialement accessible aux jeunes gens qui suivent les cours de philosophie et de sciences établis dans le collège précité, le musée est naturellement ouvert à ceux qui contribuent à sa formation, au personnel des char- bonnages, au corps des mines et aux géologues, auxquels il suffira d'avertir M. G. Schmitz de l'intention qu'ils auraient de s'y rendre. Dès l’abord, l’ensemble du musée sera divisé en autant de parties que les bassins houillers belges comptent de concessions, Le seul nom de la concession signalera la place occupée par les envois de chacune d’elles, jusqu’à ce que les échantillons, recueillis avec soin, permettent d'ajouter d’autres indications plus significatives. — Pris pour notification. Le comte et la comtesse de Coligny Chatillon font part de la mort de M. Pierre-Marie-Arthur Morelet, président honoraire de l’Aca- démie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon, leur père et beau- père, décédé en son château de Velars, le 9 octobre 1892, dans sa quatre-vingt-quatrième année. — L'assemblée s'associe au deuil de la famille. TOME XXVII, 1892 5 LXVI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Les Musée et Galerie nationale de Victoria, à Melbourne; la Société académique de Boulogne-sur-Mer, la Société d'histoire natu- relle d’Aarau, lInstitution smithsonienne, la Société des sciences physiques et naturelles de Bordeaux, la Société zoologique de Londres annoncent l'envoi de publications. Le Comité géologique russe accuse la réception de publications. L'Académie des sciences de l’Institut de Bologne annonce lenvoi et accuse la réception de publications. M. le Secrétaire dépose, pour la bibliothèque, trois exemplaires du procès-verbal de la séance du 1° octobre 1892. Communications du Conseil. A la demande de l’auteur, M. le Secrétaire donne lecture de la notice biographique suivante, dont l'assemblée décide l'insertion au procès-verbal : La conchyliologie vient de perdre un de ses doyens les plus éminents : M. Morelet, chevalier de la Légion d'honneur et de l’ordre du Christ, président honoraire de l’Académie de Dijon, membre de plusieurs sociétés savantes, auteur de bon nombre d'ouvrages marquants, s’est éteint au château de Velars, près Dijon, le 9 octobre 1892, dans sa quatre-vingt-quatrième année. Né au château de Lays (Saône-et-Loire) le 26 août 1809, Pierre-Arthur Morelet eut de bonne heure le goût des voyages C'est ainsi que dès 1854 il entreprit à pied un premier voyage en Italie, puis un second en 1856. En 1857, il visita une première fois l'Algérie, et l’année suivante la Corse et la Sardaigne, dessinant beaucoup et récoltant des mollusques. En 1859, il fit partie, comme dessinateur, de la Commission scientifique de l'Algérie, où il resta deux ans. En 1844, il explora l'Espagne et le Portugal, et en rapporta beaucoup de coquilles. Mais son plus beau et son plus long voyage fut celui qu’il entreprit en 1846 et 1847, au cours duquel il parcourut Cuba, l'ile des Pins, le Yucatan, le Tabasco, le Péten, la Vera-Paz, le Guatémala, c'est-à-dire une grande partie de l'Amérique centrale, fort peu connue ou même inexplorée depuis la conquête, Il rapporta de ce long voyage un grand nombre d'espèces rares et nouvelles appartenant à toutes les branches de l’histoire naturelle. En 1857, il explora l'archipel des îles Acores avec un de ses amis (M. Drouët). A partir de cette époque, il renonça aux explorations lointaines, mais il fit, chaque année, des excursions sur les cimes des hautes Alpes de la Suisse, où il mit à profit son goût pour la botanique. Ses ouvrages, bien connus des naturalistes, sont nombreux. Voici les prin- cipaux : Description des mollusques du Portugal, 1845; — Testacea novissima où Le. RP En Ne dé 1 LL hits PE # do 1 PP ce « Pa ‘ : BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1892 LX VII Americæ centralis, 18494851; -- Voyage dans l'A mérique centrale, 1857, 2 volumes in-8°; — Séries conchyliologiques, 1858-1875 ; — Notice sur l'his- toire naturelle des iles Açores, 1860; — Voyage du D' Welwitsch à Angola et Benquela : Mollusques, 1868; — Voyage de la Commission italienne en Abyssinie, 1872. Un très grand nombre d'articles dans le Journal de Conchyliologie. Tous ces écrits, illustrés de belles planches, portent un cachet spécial de clarté, de précision et de probité scientifique. Indépendamment d'une fort belle bibliothèque, Morelet laisse une riche col- lection de coquilles terrestres et d’eau douce, comprenant environ 28,000 indi- vidus, dont 26,400 univalves et 1,600 bivalves. Les espèces d'Europe y sont représentées par 6,186 univalves et 450 bivalves. Les espèces exotiques y sont done au nombre de 21,400 échantillons environ, dont 3,200 pour l'Afrique, en dehors de l’Algérie. Cette belle collection comprend les mollusques que Morelet a recueillis pendant le cours de ses voyages ; elle renferme tous les types de ses publications et ceux qui lui ont été donnés par les auteurs avec lesquels il entretenait des relations depuis plus de quarante années. Lorsque l’on considère cette longue et digne existence, consacrée aux sciences naturelles, on ne peut s'empècher de louer, chez Morelet, son équité, sa droiture, la sûreté de son commerce, sa philosophie. Il s'est éteint doucement, comme un voyageur arrivé au terme de sa course, qui entrevoit le repos final avec la résignation tranquille du sage. Hexrr Drouër, Secrétaire-adjoint de l'Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon. Rapports sur les travaux présentés. M. le Secrétaire donne lecture du rapport suivant de M. Briart, auquel se rallie M. P. Cogels, second rapporteur : ÉTUDE GÉOLOGIQUE SUR LE BASSIN DU DOURO Par M. À. NOBRE RAPPORT DE M. ALPH, BRIART Le travail qui nous est soumis s'occupe principalement de la géo- logie du littoral, et, à ce point de vue, son titre est peut-être un peu trop général. Il examine d’une façon spéciale : 4° les dépôts d’allu- vions; 2° les plages relevées; 3° les traces de l'action glaciaire. Quant à l'hypothèse de la présence de l’homme sur les côtes portu- gaises aux temps paléolithiques, il Ja laisse de côté, reconnaissant que, quelque attrayante qu’elle soit, elle risque fort d’être ébranlée LXVII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE par les découvertes de M. F. de Vasconcellos. D'accord en cela avec ce regretté géologue, l’auteur se sépare de lui sur la plupart des autres points. Son travail est divisé en deux parties. La première a pour but l'étude des dépôts superficiels. Il y voit des preuves d’ondulations du sol, révélées par des anciennes lignes de rivage. Il signale des dépôts récents franchement marins renfermant des coquilles vivant encore actuellement dans la mer voisine, et des érosions marines, telles qu’il s'en produit encore au niveau de cette mer et par les mêmes actions à des hauteurs plus ou moins considérables, allant jusqu'à 50 et même 80 mètres au-dessus des plages actuelles. Après avoir décrit les dépôts d’alluvions, M. Nobre attaque la question des actions glaciaires. Il discute longuement l'hypothèse, produite par quelques géolo- gues, d'une couche de glace qui descendait des sommets de l’intérieur des terres jusque sur le littoral. Cette hypothèse s'appuie principale- ment sur quelques surfaces polies, striées ou sillonnées constatées sur certaines roches en place. Ce poli des roches est attribué par lui à l’action des vagues de la mer, des sables et des cailloux qu’elles agi- taient avant le relèvement de la côte. Il constate qu’un semblable poli se produit encore au niveau où les mêmes causes peuvent agir, et il croit devoir rapporter les stries aux Joints de clivage élargis par diverses influences. Il discute ensuite la date du relèvement des plages que M. de Vas- concellos fixe après la grande extension glaciaire. Selon M. Nobre, la côte avait déjà à peu près sa position actuelle pendant la période glaciaire, et il en résulte que les mouvements du sol se seraient prin- cipalement manifestés pendant la dernière partie des temps plio- cènes. Dans tous les cas, il n’admet aucun mouvement pendant les temps historiques, et il s'appuie sur un fait qui demande un peu d’éclaircissement. C’est la position d’un monument construit par les Arabes en lan 424 de notre ère sur la plage de Matosinhos. Si donc on doit admettre la présence d'anciens glaciers sur les montagnes portugaises, on doit renoncer à les faire descendre jusque sur les régions du littoral. L'examen de certains blocs présentés comme antiques par les géologues dont il combat les idées le conduit aux mêmes conclusions. À ce sujet, il fait connaître certaines particula- rités curieuses des blocs de granit arrondis, comme en beaucoup d’autres lieux, par une lente décomposition sous l’action des influences ’ BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1892 LXIX atmosphériques. Ces blocs sont souvent énormes. Ils ont pu rester en place dans des positions parfois singulières ou être entraînés par les eaux à des distances plus ou moins grandes. La seconde partie du mémoire est consacrée à l'étude lithologique et minéralogique des dépôts sédimentaires. L'auteur étudie la com- position des sables, des graviers et des caillous roulés, la nature miné- ralogique et la provenance de leurs éléments, ainsi que celle des dépôts argileux et organiques dans lesquels il signale la présence de beaucoup d'espèces d'algues, de foraminifères, de spongiaires, d'hydrozoaires, d’échinodermes, d’annélides, de crustacés, de mol- lusques et de bryozoaires. Il passe enfin à fa composition intime de quelques roches sédimen- taires et éruptives, et il en donne une étude micrographique. Le travail de M. Nobre est fort intéressant. Bien que se rappor- tant à des régions aussi éloignées de notre pays, il y sera lu, je pense, avec intérêt, d'autant plus qu'il traite de questions d'ordre général, entre autres de celle des plages soulevées, qui reste toujours pendante, malgré les nombreuses études auxquelles elle a donné lieu. Je suis heureux d'en proposer l'impression dans les Annales de la Société malacologique de Belgique. Je ferai seulement quelques réserves quant à la forme. Malgré la grande connaissance de la langue française dont l’auteur a fait preuve, il s’est glissé dans le texte quelques expressions impropres ou tournures de phrases qui y jettent un peu d’obscurité, qu’il sera bon de faire disparaître. Il sera peut-être également utile de modifier légèrement l’arrangement et la disposition des chapitres. Conformément aux conclusions des rapporteurs, l'assemblée, sur la proposition de M. le Secrétaire, vote des remerciements à l’auteur et décide l'impression de ce travail dans le tome XXVII des Annales. M. le Secrétaire donne lecture, au nom de M. V. Willem, des deux notes suivantes : LES OCELLES DE LITHOBIUS ET DE POLYXENUS Par Vioror WILLEM Depuis l’époque où j'ai fait paraître une première note préliminaire sur la structure des ocelles de la Lithobie (!), j'ai eu l’occasion d’étu- (t) Comptes rendus, t. CXIII, n° 1. TOME XXVII, 1892. 5 LXX SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE dier de nouveaux exemplaires mieux préparés; cela m'a conduit à une interprétation un peu différente de certains détails de leur orga- nisation. A. Derrière la lentille cornéenne s’observe une mince couche pro- toplasmique, renfermant des noyaux dans la région axiale de l'organe (4 à 5 pour les ocelles ordinaires, une quinzaine pour le grand ocelle postérieur) et dans la zone périphérique. Cette couche lentigène est loin d’avoir le développement que lui attribuait Graber (). B. La rétine comprend deux régions: 4. Un manchon antérieur de grandes cellules minces, disposées radiairement (Haarcellen de Grenacher), renfermant de nombreux grains de pigment dans leur portion moyenne et la périphérie de leur zone externe. Du côté interne, elles sont surmontées chacune par un bâtonnet présentant une striation trans- versale par rapport à l'axe de l’ocelle. Sous l'influence de la plupart des réac- tifs, ce bâtonnet se dissocie et prend l'aspect décrit par Grenacher () : un ensemble de cils juxtaposés. Coupe longitudinale et axiale dun Ces Cellules sont bien des éléments ocelle de Lithobius forficatus ; à sensoriels, carellesoffrent non seulement droite de la figure, une portion | 2 : : ; d'un second ocelle coupé tangen- Un bâtonnet terminal, mais aussi un RE CR . prolongement effilé postérieur qui les a) couche chitineuse; b) couche len- ; tigène; c) cellule rétinienne anté. Met en rapport avec le nerf ocellaire. Pape D le ns Elles sont analogues aux « giants cells » décrites par Patten () dans certains ocelles des larves d’Acilius. La striation du bâtonnet disposée perpen- diculairement à la direction de la lumière est l’homologue du « reti- nidium » de l’atten; on observe de plus, dans le protoplasme cellu- laire, des filaments qui aboutissent au bâtonnet, semblables à ceux qui sont considérés par cet auteur comme des fibrilles nerveuses (:) GRABER, Ueber das unicorneale Tracheaten- und speciell das Arachnoideen- und Myriopoden-Auge. (Archiv f. mihkr. Anat., Bd 17, 1880.; (2) Grenacuer, Ueber das Auge einiger Myriopoden. (Ibid., Bd 18 1881.) (5) Parren, Eyes of Acilius. (Journal of Morphology, vol. II, 1888, plate X, fig. 56 et 58.) ” L LI F4 se de à MEN dre di: à f CENTRE 7, € des ES BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1892 LXXI allant constituer le retinidium; mais les cellules rétiniennes en question ne présentent jamais de second noyau en régression. 2, Un ensemble sphérique d'éléments fusiformes, partiellement pigmentés, en continuité chacun avec une ramification du nerf ocel- laire et terminés antérieurement par un bâtonnet conique. Dans cer- taines circonstances, on observe dans ces bâtonnets une fibrille axiale et une striation transversale, perpendiculaire encore une fois à l'axe de l’ocelle; cet aspect rappelle ce que Patten décrit comme fibre ner- veuse axiale et retinidium des rétinophores. C. Chaque ocelle est entouré par une membrane conjonctive; les interstices entre les ocelles sont occupés par des cellules conjonctives et des cellules glandulaires; l’ensemble du champ oculaire est séparé des autres organes céphaliques par une limitante conjonctive qui se continue sous l’hypoderme et sur le nerf optique. Au point de vue de la disposition des éléments, la description pré- cédente concorde dans ses grands traits avec celle que fournit Grena- cher. Graber a donné de la structure des ocelles de Zithobius une interprétation en tous points différente. Son erreur provient de l'étude d'exemplaires mal préparés : son Glaskürper correspond bien à la couche lentigène dont il exagère l'importance ; l'aspect qu’il attribue aux éléments rétiniens dirigés parallèlement à l’axe de l’ocelle résulte de la superposition, dans des coupes obliques épaisses et confuses, des cellules antérieures {qu’il n’a pas reconnues) et des cellules posté- rieures ; il est facile d'obtenir des préparations qui rappellent entière- ment la figure donnée par Graber pour l’ocelle de la Lithobie (). Les ocelles de Polyxenus lagurus ont la même structure fondamen- tale; mais ils sont plus petits, n'offrent pas à l'état adulte de couche lentigène, et ne comprennent que quatre cellules antérieures et quatre cellules postérieures, munies toutes de bâtonnets striés transversale- ment par rapport à l’axe de l'organe. L'ORGANE DE TOMOSVARY DE LITHOBIUS FORFICATUS Par Vicror WILLEM Vogt et Yung (*) ont ainsi appelé un organe sensitif spécial, signalé pour la première fois par Tômôsvary (*), et situé sur le coin anté- (') Graser, Loc. citat. Taf. VI, fig. 24. . (2) Vocr et YuxG, Traité d'anatomie comparée pratique, p. 113. (5) Tômôsvary, Eigenthümliche Sinnesorgane der Myriopoden (Math. Naturw. Berichte aus Ungarn, 1883. Bd I, p. 324.) LXXII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE rieur du champ oculaire, du côté interne. Les quelques figures publiées dans ces deux travaux sont peu satisfaisantes; les descrip- tions sont en partie incomplètes, en partie inexactes. Examiné de face, l'organe se présente sous forme d’une cupule occupant le centre d’une légère éminence des téguments et dont le fond est percé d’un orifice circulaire. Dans cette cupule s'ouvrent des canaux poreux disposés d’une façon rayonnante. Sur, des coupes transversales de la tête, on constate que cette portion des téguments chitineux présente une dépression conique peu profonde, évasée vers linté- rieur, et du fond de laquelle s'élève un plateau circulaire dont le centre est percé d’un orifice. Dans l’espèce de fossé qui en- toure ce plateau s'ouvrent les Organe de Tômôsvary de Lithobius, X 360 : canaux poreux que J'ai signalés 4) chitine: b) cupule de Forgane ; c) gan- plus haut. glion; n) nerf; h) hypoderme; o) ocelle. son Tan de cupule chitineuse se trouve un petit ganglion nerveux, entouré d'une limi- tante conjonctive, formé de cellules ganglionnaires fusiformes dont les extrémités terminales s’accolent pour traverser l’orifice central de la cupule et s’étaler à la surface du plateau chitineux. Cet épa- nouissement est recouvert par une fine membrane cuticulaire diffici- lement visible. Le ganglion reçoit un rameau nerveux qui émane des lobes optiques du cerveau. L'organe de Tômôsvary est évidemment un organe sensoriel. Vogt et Yung en font le siège de la fonction olfactive. Cette hypothèse n'est pas invraisemblable; mais elle ne sera admissible que quand elle sera appuyée par des expériences physiologiques qui n’ont pas encore été faites. La séance est levée à 5 heures. BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1892 LXXI Séance du 3 décembre 1892 PRÉSIDENCE DE M. P. COGELS La séance est ouverte à 4 heures. Sont présents : MM. P. Cogels, vice-président ; J. Couturieaux, À. Daimeries, Ph. Dautzenberg, A. de Borre, H. De Cort, É. Delheïd, R. Maroy, D. Raeymaekers, L. Van der Bruggen, É. Vincent, G. Vincent et Th. Lefèvre, secrétaire. M. L. De Pauw assiste à la séance. M. J. Crocq, absent de la ville, annonce qu'il ne pourra venir présider la séance de ce jour, et M. A. Craven fait excuser son absence. Le procès-verbal de la séance du 6 novembre 1892 est adopté. Correspondance. M. E. Bayet fait part du décès de son père, M. le premier prési- dent de la Cour de cassation. Une lettre de condoléances sera adressée à notre collègue. M. le Secrétaire dépose, pour la bibliothèque, trois exemplaires du procès-verbal de la séance du 6 novembre 18992. Communications du Conseil. M. le Secrétaire annonce la prochaine distribution aux membres du second fascicule du tome XV et du tome XXVI des Annales. M. le Secrétaire fait connaître à l'assemblée la récente élection de M. H. Denis en qualité de recteur de l’Université libre de Bruxelles. Après avoir rendu hommage au talent de notre éminent collègue, à son caractère qui commande le plus profond respect et à son honné- _teté scientifique généralement reconnue, il rappelle les services rendus par M. I. Denis à la Société, dont la prospérité a toujours été l’objet de sa bienveillante sollicitude. L'assemblée décide qu'une lettre de félicitations sera adressée à M. H. Denis. LXXIV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Travaux pour les Annales. M. A. Daimeries effectue le dépôt du rapport sur l’excursion annuelle de la Société à Tirlemont et Hougaerde, en 1892. M. É. Vincent présente un travail, accompagné de deux planches, intitulé : Contribution à la paléontologie des terrains tertiaires de Bel- gique. — Brachiopodes. D'après l'auteur, cette note est un supplément à celle de Davidson, dont une traduction, due à la plume de notre collègue M. Th. Lefèvre, a été éditée par les soins de la Société. Ce Far du spécialiste anglais parut en 1874; mais, depuis cette époque, nos connaissances ont progressé : de nouvelles espèces ont été découvertes; des détails nouveaux ont été observés sur des espèces précédemment connues, et la classification des terrains tertiaires belges a été modifiée. La notice présentée a pour but de mettre le mémoire de Davidson au niveau des connaissances actuelles. En 1874, le nombre de nos espèces de Brachiopodes tertiaires s'élevait à 13, abstraction faite de deux espèces de Chercq, dont l'âge paraissait alors des plus douteux; actuellement, le total en est de 21. Les acquisitions nouvelles se répartissent de la manière suivante : Un Terebratulina de l'argile de Boom, un Muhlfedtia? des sables d’Assche, un Terebratula des sables de Wemmel, un Cistella bruxellien, un Lingula de lypresien, un Terebratulina lan- denien et les deux espèces de Chercq (Terebratula et Terebratulina) citées plus haut. L'assemblée décide que ce mémoire prendra place dans le tome XX VII des Annales, ainsi que le rapport précité de M. Daimeries, et, sur la proposition de M. le Président, des remerciements sont adressés aux auteurs. M. P. Cogels prie M. G. Vincent de bien vouloir le remplacer au fauteuil et quitte la séance. M. G. Vincent donne lecture de deux descriptions d'espèces ter- liaires nouvelles : Turritella pulcherrima, G. Vincent, et Triton Corneti, Nyst, destinées à être jointes à ses descriptions antérieures, communiquées dans les séances précédentes. Pa FO LE BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1892 LXXV Lectures. M. G. Vincent donne ensuite lecture de la note suivante : RECTIFICATIONS DE NOMENCLATURE Par G. VINCENT Notre collègue M. M. Cossmann a décrit, en 1886 (Ann. Soc. royale malacologique de Belgique, t. XXI, p. 38, pl. I, fig. 13-14, n° 61), une petite coquille du genre Lucina, à laquelle il a imposé le nom spécifique de Bouryi. Cest une espèce aisément reconnaissable aux stries fines et sérrées qui ornent sa face extérieure, lesquelles deviennent lamelleuses sur le bord du contour supérieur, auquel elles donnent un aspect hérissé. La coquille est de l’éocène supérieur et a été recueillie à Marines et à Le Ruel. Une Lucina identiquement caractérisée comme la Bouryi, Cossm., a été découverte par Galeotti à Jette, Laeken et dans d’autres localités des environs de Bruxelles. Elle est mentionnée et figurée sous le nom de Lucina hyatelloides Bastérot, dans son Mémoire sur la constitution géognostique du Brabant, p. 157, pl. IV, fig. 41, n° 143. Plus tard, Nyst a repris l'étude du même fossile wemmelien et a reconnu qu'il est distinct de Lucina hyatelloides, Baslérot. Il le décrivit et le figura, en 1843, sous le nom de Lucina galeottiana, dans son mémoire intitulé : Description des coquilles et polypiers fos- siles des terrains tertiaires de Belgique, p. 133, pl. VI, fig. 10, n° 99. Les figures et les descriptions fournies par Galeolti et Nyst con- cordent, à tous égards, avec celles de Lucina Bouryi, Cossm. Nous avons comparé, d'autre part, nos spécimens de Wemmel avec la description et les figures de L. Bouryi, et nous avons ainsi pu nous assurer mieux encore de leur parfaite identité. Il résulte de ce qui précède que le nom de Bouryi ne peut conti- nuer à êlre appliqué à la Lucine des sables supérieurs du bassin de Paris et qu'il doit être remplacé par celui de L. galeottiana, Nyst, qui a la priorité. Nyst a fait connaître, en 1845 (Mémoires sur les coquilles et polypiers fossiles des terrains tertiaires de Belgique, p. 368, pl. XXXVI, fig. 5, n° 309), un Solarium d'assez grande taille, auquel il a donné le nom de grande. Cette coquille, qui fait actuellement partie des collections paléontologiques du Musée royal d'histoire LXXVI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE naturelle de Belgique, est à l’état de moule et a été recueillie à Schaerbeek lez-Bruxelles, dans un grès du bruxellien. Nous avons également trouvé dans cette assise, notamment à Uccle et à Saint- Gilles, des empreintes fort nettes de ce Solarium, accompagnées souvent du moule intérieur. Quelques points de la capitale ont encore fourni des spécimens d’une conservation parfaite. Dans le calcaire grossier inférieur du bassin de Paris, il existe également un grand Solarium, qui a reçu, de la part de Deshayes, le nom spécifique de calvimontanum (Desnayes, Animaux sans ver- tèbres du bassin de Paris, t. I, p. 666, pl. XLI, fig. 1-3). La même coquille se trouve mentionnée par M. Cossmann, sous le nom de calvimontense, dans son Catalogue illustré des coquilles fossiles de l'éocène des environs de Paris (Annales de la Société royale malaco- logique de Belgique, t. XXI, p. 245, n° 4, 1888). Dans les notes manuscrites de Nyst, se trouve consignée celte remarque : que le Solarium calvimontanum, Desh., n'est proba- blement que son So/. grande. Nous avons aussi présumé depuis long- temps que ces deux coquilles appartiennent à un seul et même type spécifique. Venant d’en reprendre l'étude, nous avons actuellement acquis la conviction qu’elles sont parfaitement identiques. Le nom de grande ayant été imposé par Nyst, en 1843, doit, dès lors, pré- valoir sur celui de calvimontanum, lequel date seulement de 1863. Communications des membres. M. Ph. Dautzenberg appelle l'attention sur le genre Triton, auquel M. G. Vincent a fait allusion au cours de la séance et qui, d’après les règles de la nomenclature, devrait être supprimé, puisque ce nom a été imposé antérieurement à un genre de Batraciens. Il faudrait lui donner le nom de buccin: mais, cela offrant des difficultés, MM. Fischer et Cossmann ont préféré maintenir le nom ancien. À titre de nouveauté, M. Dautzenberg soumet à la Société un des. premiers spécimens de coquille terrestre rapporté tout récemment du Dahomey : Perideris Lechatelieri, Dautzenberg. L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée à 5 1/2 heures. OP ND —— M) * ? À + IN BIBLIOGRAPHIQUE + e + int < #7. 7 ba . . . « p À \ L: € nn: LA . … + F0 D j au à 1 +. La. # . ° Let =. x . L . ; LT 2) Ë > h4 . _ CA - — c ‘ TA : si = A € ; Es L re » LP À < ®.) -.”. eo ; L "7.8 Ce Re À L La L * 2 . = ’ ns La + s # . = + à » | l . 5 : à « Fr = . v à « - = ï ô € è . ns = PCR. SSP TOR RE AT “3 LISTE DES OUVRAGES DÉPOSÉS A LA BIBLIOTHÈQUE DE LA SOCIÉTÉ PENDANT L'ANNÉE 1892 (Les ouvrages dont le format n’est pas indiqué sont in-8°.) ACADÉMIE DE MACON. SOCIÉTÉ DES SCIENCES, ARTS, BELLES-LETTRES ET D'AGRI- CULTURE. — Annales. 2° série, tome VIII. Mâcon, 1891. ACADÉMIE DE LETTRES, SCIENCES, ARTS ET AGRICULTURE DE METZ. — Mémoires. 2 période, LXIX® année, 3° série, XVII: année (1887-1888). Metz, 1892. ACADÉMIE DE SCIENCES, ARTS ET BELLES-LETTRES DE DIJON. — Mémoires, 4° série, tome IT, années 1890-1891. Dijon, 1891. ACADÉMIE D'HIPPONE. — Comptes rendus des séances. Année 1891, p. XXXIII à la fin. Bône, 1891. ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES DE SAINT-PÉTERSBOURG, — Mémoires, tome XXX VII, n° 3. Saint-Pétersbourg, 1891. Planches. ACADÉMIE NATIONALE DES SCIENCES, BELLES-LETTRES ET ARTS DE CAEN. — Mémoires, 1891. Caen, 1891. ACADÉMIE NATIONALE DES SCIENCES, BELLES-LETTRES ET ARTS DE BORDEAUX. — Actes. 3° série, 51° année, 1889. Paris, 1889. ACADÉMIE ROYALE DES SCIENCES, DES LETTRES ET DES BEAUX-ARTS DE BELGIQUE, —- Annuaire, 1892, 58° année. Bruxelles, 1892. In-18. — Bulletin. 62° année, 3° série, tome 23, n° 1-6. Idem, tome 24, n° 7-8. Bruxelles, 1892. Planches. — Nouveaux mémoires de l’Académie. Tome XLVIII. Bruxelles, 1892. [n-4°, Planches. — Mémoires couronnés et autres mémoires (collection in-8°). Tome XLVI. Bruxelles, 1892. Planches Ve, CET TL LA. 4, Pate « #4 à LXXX SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE AcaDEMY or NATURAL SCIENCES OF PHILADELPHIA. — Proceedings : 1891, parts II-IIT, 1892, part [. Philadelphia, 1891-1892. Planches. ACCADEMIA D'AGRICOLTURA, ARTI E COMMERCIO DI VERONA. — Memorie. Serie II, vol. LX VIII, fascicoli 1-2. Verona, 1891. ACCADEMIA DELLE SCIENZE FISICHE E MATEMATICHE DI NapoLr. — Rendiconto. Serie II, vol. VII (anno 31), fascicoli 1-6. Napoli, 1892. In-4°. ACGCADEMIA GIŒNIA DI SCIENZE NATURALI IN CaTANIA. — Bullettino mensile. Nuova serie, fascicoli 23-25, gennaio-mazo 1892. Catania, 1892. _ Atti. Anno LVII, 1890-91, série IV, volume III, Catania, 1891. In-4°. ACCADEMIA PALERMITANA DI SCIENZE, LETTERE ED ARTI. — Bullettino. Anno IX, n° 1-3 1892. Palermo, 1892. In-4°. AMERICAN NATURALIST (re). — Vol, XXVI, n° 301-310. Philadelphia, 1892 Planches. AMERICAN PHILOSOPHICAL SOCcIETY. — Proceedings. Vol. XXIX, n°° 135-138, Phi- ladelphia, 1891-1892. Planches. — List of surviving members, 1892. Philadelphia, 1892. ATENEO pi BRESCIA. — Commentari per l'anno 1891. Brescia, 1891. Planches. AUSTRALIAN MusEuM or SYDNEY. — Catalogue n° 15. Catalogue of the Marine shells of Australia and Tasmania. Part I, Cephalopoda; part II, Pteropoda. Sydney, 1892. 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COMMISSION GÉOLOGIQUE SUISSE. — Matériaux pour la carte géologique de la Suisse publiés aux frais de la Confédération par la Commission géologique de la Société helvétique des sciences naturelles, Livraisons 25-31. Berne, 1891. Planches. CONCHOLOGIST (THE), A QUARTERLY MAGAZINE FOR CoNCHoLOGISTS (edited by W. E. Collinge). — Vol. If, n° 1-3. Lens, 1892. Planches. CouTurIEAUx, J. — (Vide : VinoexT, G., et CoururIEAUx, J.) CRossE, H. — ( Vide : JourNAL DE CoNcHiL1ot 0@1#.) DAUTZENBERG, PH. — (Vide : Bucquoy, E., DAuTZENBERG, P4., et Dorrrts, G.) DE LAPPARENT, À. — L'origine de la houille. Extrait de la Revue des questions scientifiques, Juillet 1892, LXXXII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Durvaux, Ë. — Description stratigraphique et paléontologique d'une assise de sables inférieure à l'argile ypresienne représentant en Belgique les Oldhaven beds du bassin de Londres. 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DEUTSCHE GESELLSCHAFT FÜR NATUR- UND VGLKERKUNDE OST-ASIENS. — Mitthei- lungen, V. Band, 47-49. Heft. Tokio, 1892. In-4°. Deursone MALAKOZOOLOGISOHE GESELLSCHAFT, FRANKFURT A/MAIN. — Nachrichts- blatt 1892, n° 1-10. Leipzig, 1892. Planches. DEurscHErR WISSENSCHAFTLICHER VEREIN ZU SANTIAGO — Verhandlungen. II. Band, 4. Heft. Santiago, 1892. Planches. DewaLque, G. — Sur les dépôts de l'éocène moyen et supérieur de la région com- prise entre la Dyle et le chemin de fer de Nivelles à Bruxelles, par G. Vincent et J. Couturieaux. Rapport de M. G. Dewalque. Extrait du Bulletin de l'Académie royale de Belgique, 3° série, tome XXII, n° 12, 1891. — Observations sur la corrélation des diverses bandes considérées comme frasniennes par M. Stainier et réplique par G. Dewalque. Extrait des Annales de la Société géologique de Belgique. Tome XIX, Bulletin, 1891. — Sur les fossiles des psammites jaunes d’Angre. Extrait des Annales de la Société géologique de Belgique. Tome XIX, Bulletin, 1592. Doccrus, G. — (Vide : Bucquoy, E., DAUTZENBERG, Px., et DozLrus, G.) Dorparer NATURFORSCHER GESELLSCHArT, — Sitzungsberichte. IX. Band, 3. Heft, 1891. Dorpat, 1892. — Schriften herausgegeben von der Naturforschender Gesellschaft : VE Die Verwandtschafts verhältnisse der Anthropoden von D" J.vonKennel. Dorpat, 1891. Drouer, H , et Caaper, M. — Voyage de M. Chaper à Bornéo : Unionidæ. Extrait des Mémoires de la Société zoologique de France pour 1892. Duran», Ta. — (Vide : ErRerA, L., et DurAND, TH.) 2 a BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE LXXXIII Ecista Mironezz Sctenriric Society, CHAPEeL Hizz. — Journal (1891), year VII, part IT. Raleigh, 1892. ERRERA, L., et Duran, TH. — Manifestation en l'honneur de M. F. Crépin. Bruxelles, 6 décembre 1891. Compte rendu publié au nom du comité organisateur. (Gand, imprimerie Annoot-Braeckman, Ad. Hoste suc- cesseur, 1892. Portrait. Essex INSTITUTE. — Bulletin. Vol. XXI, n°° 7-12, Idem. Vol. XXII, n°* 1-12. Salem, 1890-1891. Fauper, D'. — Biographie de J. 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Extrait des Annales de la Société géologique de Belgique, Tome XIX, Mémoires et Bulletin, 1891. —- Quelques particularités remarquables de la planchette de Herve. Roches crétacées, argiles à silex, phosphate de chaux, sable et argile tertiaires. Espèces non encore citées du phosphate de chaux de la Hecbaye. Extrait des Annales de la Société géologique de Belgique. Tome XVIII, Mémoires, 189]. - Relations entre l'étage landenien belge et les couches inférieures du système éocène du bassin de Paris, d'aprés MM. Gosselet et von Koenen. Extrait des Annales de la Société géologique de Belgique. Tome XVIII, Mémoires, 1891. FRIREN, A. — Mélanges paléontologiques. 3 article. Les Bryozoaires de l'oolithe inférieure des environs de Metz. Extrait du Bulletin de la Société d'histoire naturelle de Metz, 18° cahier, 2° série 1892, GEOLOGICAL AND NATURAL HISTORY SURVEY OF CANADA. — Rapport annuel (nouvelle série). Vol. IV, 1888-1889. Avec cartes : partie D, n° 1-9; partie N, n° 1], 1/4 feuille L.-N.-E.; n° 2, 1/4 feuille [.-S.-E.; n° 3, 1/4 feuille [.-S.-W., Ottawa, 1890-1891. —— Rapport sur les richesses minérales de la province de Québec, par R.-W. Ells. Ottawa, 1890. GKoLoGICAL SOCIETY OF LONDON. — Quarterly Journal : Vol. XVI, parts I-IV. Idem. Vol. XVII, parts [-IV. Idem. Vol. XVII, parts I-IV. Idem. Vol. XLVIIT, parts I-IV. London, 1860-1862 and 1892. Planches. LXXXIV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE GroLocicaz Socterx or Loxpox. — List of 1892; London, 1892. GroLoGicaL SURVEY OF ALABAMA. — Bulletin, n°5 2 4, Montgomery, 1892. Planches. GroLogicaz Survey or ILranois. — Vol. I, Geology. Vol. II-VIT. Geology and Palæon- tology. Vol. VIIL. Geology and Palæontology (Text). Vol. VIII (Plates). New-York and Springfield, 1866-1890 In-4°. Planches. GroLogicaz Survey or Ixpra. — Records. Vol. XXIV, part I. Idem Vol. XXV, part I-III. Idem. Content of the first twenty volumes, 1868 to 1887. Calcutta, 1891-1892. 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SOCIETA ROMANA PER GLI STUDI Z0OLOGICI. — Bollettino. Anno I, 1892, volume I, n°5 1-5, Roma, 1892. Planches. SOCIETA TOSCANA DI SCIENZE NATURALI. — Atti. Processi-Verbali. Vol. VIII, 15 novembre 1891, 17 gennaio 1892, 13 marzo 1892. Piza, 1892. — Atti. Memorie. Volume VI, fascicolo 3 e ultimo. Pisa, 1892. Planches. SOCIETA VENETO-TRENTINA DI SCIENZE NATURALI. — Bulletin. Tome V, n° 2. Padova, 1892. Pcortraits. SOCIËTÉ ACADEM.QUE DE L'ARRONDISSEMENT DE BOULOGNE. — Mémoires. Tome XV, 1889-1890, Boulogne-s/Mer. — Bulletin. Tome IV, 1885-1890, Boulogne-s/Mer. SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE DU VAR. — Bulletin. Nouvelle série, tome XVI, 1°" fascicule, 1891. Toulon. ; SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE FRANCO-HISPANO-PORTUGAISE. — Université de France. Académie de Toulouse. Rapport annuel, 1890-1891. Toulouse, 1891. = Université de France. Académie de Toulouse. Annuaire des facultés, 1891-1892. Toulouse, 1891. SOCIÉTÉ BELGE DE GÉOLOGIE, DE PALÉONTOLOGIE ET D'HyYDROLOGIE. — Bulletin, o* année, fascicule 2, 1891. Bruxelles, 1892. SOCIÉTÉ BELGE DE Microscopie. — Bulletin, 182 année, 1891-1892, n°‘ 1-7, 10. Bruxelles, 1891-1692. — Annales. Tome XVI. Bruxelles, 1892. Planches. SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE Lyon. — Bulletin trimestriel n°5 1-4, 1890 (8° année). — Idem, n°s 2-4, 1891 (9° année). — Idem, 2° série, tome X, 1892, jan- vier-mars. Lyon, 1891-1892, — Annales (Notes et mémoires), 16° année, 1889. — Idem, 17° année, 1890. Lyon, 1889-1891. Planches. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE XCII SOCIÉTÉ CENTRALE D'AGRICULTURE DE BELGIQUE. — Journal. T. XXXIX, trente-neu- vième année, n°% 3-9. Bruxelles, 1892, SOCIÉTÉ CHORALE ET LITTÉRAIRE DES MÉLOPHILES DE HASSELT. — Bulletin. 28e volume. Hasselt, 1892, SOCIÉTÉ D'AGRICULTURE, COMMERCE, SCIENCES ET ARTS DE LA MARNE. — Mémoires. Année 1891, I-II. Châlons-s/Marne, 1892. Planches. SOCIÉTÉ D'AGRICULTURE, DE COMMERCE ET D'INDUSTRIE DU DÉPARTEMENT DU VAR. — Bulletin. Année 1891, tome X, août septembre, novembre-décembre. — Idem, 1892, tome X, janvier-avril. Draguignan, 1891-1892. SOCIÉTÉ D'AGRICULTURE, SCIENCES, ARTS ET BELLES-LETTRES DU DÉPARTEMENT D'INDRE-ET-LOIRE. — Annales. 130° année, tome LXXI, n° 1-12. Tours, 1891. SOCIÉTÉ D'AGRICULTURE, SCIENCES, BELLES-LETTRES ET ARTS D'ORLÉANS. — Mémoires. Tome XXX, n° 4. Idem, tome XXXI, n° 1. Orléans, 1891-1892. SOCIÉTÉ D'AGRICULTURE, SCIENCES ET ARTS DE L'ARRONDISSEMENT DE VALENCIENNES.— Revue agricole, iudustrielle, littéraire et artistique. 43° année, tome XLI, n° 7-13. — Idem. 44° année, tome XLII, n°* 1-3. Valen- ciennes, 1892. SOCIÉTÉ DE Borpa. — Bulletin trimestriel. 16° année, 1891, juillet-décembre; 17e année, 1892, janvier-mars. Dax, 1891-1892, Planches. SOCIÉTÉ D'ÉMULATION D'ABBEVILLE. — Mémoires. 4e série. Tome II, 1r° partie. Abbeville, 1892. — Bulletin. Année 1891, n° 4, année 1892, n° 1. Abbeville 1892. SOCIÉTÉ D EMULATION DE CAMBRAI, — Mémoires. Tome XLVI. Cambrai, 1891. Planches. SOCIÉTÉ D'ÉMULATION DES CôTEs-pu-NorD. — Bulletins et Mémoires. Tome XXIX, 1891. Saint-Brieuc, 1891. — Bulletin, année 1891 Saint-Brieuc, 1891. SOCIÉTÉ DES AMIS DES SUIENCES NATURELLES DE ROCHECHOUART. — Bulletin, tome II, n° 5. Rochechouart, 1892. SOCIÉTÉ DES AMIS DES SCIENCES NATURELLES DE ROUEN. — Bulletin. 3° série, 27° année, 1° semestre, 1891. Rouen, 1891. Planches. SOCIÉTÉ DES NATURALISTES DE KIEW. — Mémoires. Tome X, livraison 4. Idem. Tome XI, livraison 2. Kiew, 1891. Planches. SOCIÉTÉ DES NATURALISTES DE LA NOUVELLE-RUSSIE. — Bulletin. Tome XVI, fascicules 1-2, Odessa, 1891-1892. SOCIÉTÉ DES NATURALISTES DE L'UNIVERSITÉ DE Kazan. = Trudtschi, ete. (Travaux ‘de la Société, etc.) Tome XXI, livraisons 2-6. Idem. Tome XXII, livraisons 1-5. Kazan, 1889-1891. Planches. — Protokoltschi (Procès-verbaux des séances). 1888-1889. Idem. 1890- 1891. Kazan, 18891891. TOME XXVII, 1892 ï RCA 3 À XCIV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE SOCIÉTÉ DES SCIENCES HISTORIQUES ET NATURELLES DE L'YONNE. — Bulletin. Année 1891, ler et 2e semestres. 45° volume. Auxerre, 1891-1892, Planches. SOCIÉTÉ LES SCIENCES HISTORIQUES ET NATURELLES DE SEMUR. — Bulletin. 2° série, n° 5. Année 1890. Semur, 1891. SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE L'OUEST DE LA FRANCE. — Bulletin. 1r° année, n°® 1-4. Idem. 2° année. Tome II, n° 1. Nantes, 1891-1892. Planches. SOCIÉTÉ DES SCIENCES PHYSIQUES ET NATURELLES DE BORDEAUX. — Mémoires. 4e série. Tome II. Paris-Bordeaux, 1891. — Commission météorologique de la Gironde, Observations pluviométriques et thermométriques faites, dans le Département de la Gironde, de juin 1890 à mai 1891. Bordeaux, 1891. Planches. Soctéré D'ÉTUDE DES SCIENCES NATURELLES DE BÉZIERS (HÉRAULT). — Bulletin. 6° année, 1881. VII--XIIIe volumes. 1882-1890. Idem. 5° année, 1880. Béziers, 1881-1891. SoctétÉ D'ÉTUDE DES SCIENCES NATURELLES DE Nîmes. — Bulletin. 19° année, juillet- septembre, n° 3; octobre-décembre, n° 4. Nimes, 1891-1892. SoctéTÉ D'ÉTUDES SCIENTIFIQUES DANGERS. — Bulletin. Nouvelle série. 20° année, 1890. Angers, 1891. SocréTÉ D'ÉTUDES SCIENTIFIQUES DE Paris. — Bulletin. 14° année, ler et 2e semestres. Paris, 1892. SoctÉTÉ D'HISTOIRE NATURELLE DE Co1MAR. — Bulletin. Nouvelle série, tome I. Années 1889 et 1890. Colmar, 1891. SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE BELGIQUE. — Annales. Tome XXXV, Bruxelles, 1891. Planches. : — Annales. Tome XXX VI, n° 1-8. Bruxelles, 1892. Planches. — Mémoires I. Ch. Kerremans. Catalogue synonymique des Buprestides, décrits de 1758 à 1890. Bruxelles, 1892. SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE BELGIQUE. — Annales. Tome XIX, 1r°-2e livraisons. Liége, 1892. ; SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANOE. — Bulletin. 3° série. Tome XIX, n° 7-12. Paris, 1891. Planches. 1 , SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE NORMANDIE. — Bulletin. Tome XII, années 1887-1889. Le Havre, 1890. Planches. SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE pu Norp. — Annales. XX, livraisons 1-3. Lille, 1892. Planches. SOCIÉTÉ IMPÉRIALE DES NATURALISTES DE Moscou. — Bulletin. Année 1891, n°° 1-4. Moscou, 1891-1892. Planches. Idem. Année 1892, n° 1. Moscou, 1892. Planches. SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE NorManDie. — Bulletin. 4° série, 5° vol. Année 1891. Caen. Planches. $ _ BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE XCV SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE LyYoN. — Annales. Nouvelle série. Années 1888-1891. Tomes XXXV-XXXVIII. Lyon, 1889-1891. SOCIÉTÉ NATIONALE D'AGRIOULTURE, SCIENCES ET ARTS D'ANGERS (ANCIENNE ACADÉ- MIE DES SCIENCES ET BELLES-LETTRES D'ANGERS) — Mémoires. 4° série, Tome V (1891). Angers, 1892. SOCIÉTÉ NATIONALE DES SCIENCES NATURELLES DF CHERBOURG. — Mémoires, Tome XXVII. Cherbourg, 1891. SOCIÉTÉ OURALIENNE D'AMATEURS DES SCIENCES NATURELLES. — Bulletin. Tome XII, livraison 2? et dernière. Ekaterinenbourg, 1890 1891. In-4°. SOCIÉTÉ ROYALE BELGE DE GÉOGRAPHIE, — Bulletin. 16° année, 1892, n° 1-4, Bruxelles, 1892. Planches. set ROYALE DE BOTANIQUE DE BELGIQUE. — Bulletin. Tome XXX, 2° fascicule. Année 1891. Idem. Tome XXXI, 1!" fascicule. Année 1892. Idem. Tome XXXI, 2° partie, I, IT. Bruxelles, 1892. SOCIÉTÉ ROYALE DES SCIENCES DE LIikGE. — Mémoires, 1r° série. Tome I-XX. Bruxelles, 1843-1866. Idem, 2° série. Tome XVII. Bruxelles, 1892, SOCIÉTÉ ROYALE LINNÉENNE DE BRUXELLES. — Bulletin. 17° année, n°‘ 1-9. Idem. 18° année, n° 1. Bruxelles, 1892. SOCIÉTÉ SCIENTIFIQUE DE BRUXELLES. — Annales. 15° année, 1890-1893. Bru- xelles, 1891. SOCIÉTÉ SCIENTIFIQUE INDUSTRIELLE DE MARSEILLE. — Bulletin. 19° année, 3°-4° tri- mestres 1891. Idem. 20° année, l‘r trimestre 1892. Marseille, 1892. Planches. SOCIÉTÉ VAUDOISE DES SCIENCES NATURELLES. — Bulletin. 3° série. Vol. XXVII, n° 105. Lausanne, 1892. Idem. Vol. XX VIIL, n°* 106-108. Lausanne, 1892. Planches. SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE DE FRANCE. — Bulletin. Année 1891, tome XVI, n° 8-10. Idem. Année 1892, tome XVII, n°° 1-5. Paris, 1891-1892. STAVANGER Museum. — Aarsberetning for 1891. Stavanger, 1892. Planches. TRENCSÉN VARMEGYEL TERMESZETTUDOMANYI E@vrer. — Evkonyve, IH-XI. Evfo- lyam, 1880-1889. Trencsén, 1880-1890. Planches. TroMsœ Museum. — Aarshefter, XIV. Tromsæ, 1891. Planches. UNITED STATES OF AMERICA GEOLOGICAL SURVEY. — Bulletin, n° 62, 65, 67-81. Washington, 1890-1891. Planches. — Tenth Annual Report of the U. S. Geological Survey to the Secretary of Interior 1888-1889, part I, Geology, part Il, Irrigation. Washing- ton, 1890. In-4°, planches. Unirep STATES OF AMERICA War DEPARTMENT. — Engineer Department, U. S. Army. Report upon U. S. Geographical Surveys west of the one hundreth meridian., Vol. I. Geographical Report. Washington, 1889. In-4°. Planches. UNIVERSITAS CAROLINA LUNDENSIS. — Acta Universitis Lundensis. Tome XXVII, 1890-1891. Lund, 1890-1891. In-4°. Planches. XCYI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE VEREIN LUXEMBURGER NATURFREUNDE. — Fauna. Mittheilungen aus den Vereins- Sitzungen. Jahrgang 1892, Heft 1. Luxemburg, 1892. VEREIN DER FREUNDE DER NATURGESCHICHTE IN MECKLENBURG. — Archiv. 45. Jahre (1891). Güstrow, 1892. Planches. VEREIN DER NATURFREUNDE IN REICHENBERG. — Mittheilungen. Dreiundzwanzigster Jabrgang. Reichenberg, 1892. VEREIN FÜR ERDKUNDE Zu HALLE. — Mittheilungen, 1892. Halle a/S., 1892. Planches. VEREIN FÜR NATURKUNDE. — Jahresbericht 1891. Zwickau, 1892. VEREIN FÜR NATURWISSENSCHAFT ZU BRAUNSCHWEIG. — Jahresbericht IV, 1883- 1884 bis 1885-1886. Braunschweig, 1887. Planches. VEREIN FÜR VATERLANDISCHE NATURKUNDE IN WÜRTTEMBERG. — Jahreshefte, Achtundvierzigster Jahrgang. Stuttgart, 1892. Planches. VEREIN ZUR VERBREITUNG NATUKWISSENSCHAFTLICHER KENNTNISSE IN WIEN. — Schriften XXXI. Band. 1890-1891. Wien, 1891. VinceNT, E. — A propos de l’origine du limon supérieur. Extrait des Annales de la Société royale malacologique de Belgique, Tome XXVI, Bulletin des séances, 1891. ee Description d’une nouvelle espèce de « Pholadidæ » des environs d’An- vers. Extrait des Annales de la Société royale malacologique de Belgique, Tome XXVI. Bulletin des séances, 1891. VincenT, G., ET COUTURIEAUX, J. — Sur les dépôts de l'éocène moyen et supérieur de la région comprise entre la Dyle et le chemin de fer de Nivelles à Bruxelles. Extrait des Bulletins de l'Académie royale de Belgique, 3° série. Tome XXII, u° 12, 1891, WEST-AMERICAN SCIENTIST (THE). — Vol. III, n° 64. San-Diego, 1892. WESTFALISCHER PROVINZIAL VEREIN FÜR WISSENSCHAFT UND KUNST. — Jahresbe- richt XIX, für 1890. Münster, 1891. WISCONSIN ACADEMY OF SCIENCES, ARTS AND LETTERS. — Transactions. Vol. VIII; 1888-1891. Madison, 1892. Planches. WISSENSCHAFTLICHER CLUB IN W1iEN. — Jahresbericht 1891-1892. XVI. Jahrgang Wien, 1892. — Monatsblätter. XIII. Jahrgang, n°° 4-12. Idem. XIV. Jahrgang, n° 1 Wien, 1892. — Ausserordentliche Beilage zu den Monatsblättern, n. Il zu n. 5. Jahr: gang XIII; Idem n. III zu n. 9, Jahrgang XIII; Idem n. IV zu n. 10, Jahrgang XII; Idem n. I zu n. 1, Jahrgang XIV. WoopwarD, D' H. — On a New Lias Insect. Extrait du Géological Magazine, mai 1892. ZooLoGicaz Socery or LoNDon. — Proceedings for the year 1892, parts I-III. London, 1892. Planches. — Transactions. Vol. XIII, part IV. London, 1892. In-4°. Planches. ZooLOGISCHER ANZEIGER. — XV. Jahrgang, n° 382-404. Leipzig, 1892, ARTS SE z2 Ex $ =: . [em = ca l=tÉT Ex [e >| [= — ” [== , © . es | : _ CD Ê { { - — LE , A \ ‘ En 2 LR ve 4 LLOTE DES ACADÉMIES, INSTITUTS, SOCIÉTÉS SAVANTES, MUSÉES, REVUES ET JOURNAUX, ETC. EN RELATION D'ÉCHANGE DE PUBLICATIONS AVEC LA SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE AU 31 DÉCEMBRE 1892 (L'astérisque indique les institutions dont des publications ont été reçues pendant l'année. 9 ——— AFRIQUE Algérie *Bowr. — Académie d'Hippone. Égypte #*Le CaREe. — Institut égyptien. Ile de la Réunion Sarvr-DENIS. — Société des Sciences et Arts de l’île de la Réunion. Ile Maurice Port-Louis. — Royal Society of Arts and Sciences of Mauritius. AMÉRIQUE Argentine (République) * Buenos-AiRes. — Museo publico. # Ip. — Sociedad Cientifica Argentina. CorpoBa. — Academia nacional de Ciencias. La PLaATA. — Musée de La Plata. A EL C SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Brésil Rio-nE-JANEIRO. — Museu Nacional do Rio de Janeiro. Le Ip. — Observatoire Impérial de Rio-de-Janeiro. Canada *Hazirax. — Nova Scotian Institute of Natural Sciences. *Orrawa. — Geological and Natural History Survey of Canada. SAINT-JOHN. — Natural History Society of New-Brunswick. *ToRONTO. — Canadian Institute. Chili #SaNTIAGO. — Deutsch-Wissenschaftlicher Verein zu Santiago. Ip. — Société Scientifique du Chili. États-Unis AUSTIN. — Geological Survey of Texas. *BALTIMORE, MaRYL. — John's Hopkins University. BeLoir, Wisc. — Geological Survey of Wisconsin. : Bosrox, Mass. — American Academy of Arts and Sciences. : Ip. — Boston Society of Natural History. Ip. — Commonwealth of Massachusetts. Ip. — Science record, M. Cassino. BROOKVILLE, IND. — The Brookville Society of Natural History. *BurFFALO, N.-Y. — Buffalo Society of Natural Sciences. *CAMBRIDGE, Mass. — Museum of Comparative Zoology at Harvard College. Ip. — Science. *CHapeLz Hi, New-Caroz. — The Elisha Mitchell scientific Society. CHicaGo, ILL. — Academy of Sciences of Chicago. Ip. — The Open Court Fortnightly Journal. *CINCINNATI, Oni0. — Natural History Society of Cincinnati. DavexPporT, Iowa. — Academy of Natural Sciences. #*Denver. — Colorado scientific Society. Derroir, MicH. — Geological Survey of Michigan. FRANCFORT, KENT. — Geological Survey of Kentucky. INDIANAPOLIS, IND. — Geological Survey of Indiana. *Manisox, Wisc. — Wisconsin Academy of Sciences, Arts and Letters. MERIDEN. — Scientific Association. MizwaukEE, Wisc. — Natural History Society of Wisconsin (late Naturhistorischer Verein). Ip. — Public Museum. *MixxEaAPoLIS, MINN. — Minnesota Academy of Natural Sciences. *MONTGOMERY, ALAB. — Geological Survey of Alabama. New-HavEN, Conx. — Connecticut Academy of Arts and Sciences. Ip. — The American Journal of Science, editors Dana and Silliman. INSTITUTIONS CORRESPONDANTES CI *New-York, N.-Y. — Academy of Sciences (late Lyceum of Natural History). Ip. — American Museum of natural history. #PHILADELPHIE, PENNS. — Academy of Natural Sciences of Philadelphia. + Ip. — American philosophical Society. Ip. — Geological Survey of Pennsylvania. , à In. — The American Naturalist. In. — Wagner Free Institut of Science of Philadelphia. *PoRTLAND, MAINE. — Portland Society of Natural History. *ROCHESTER. — Academy of Sciences. SAINT-Louis, Miss. — Academy of Natural Sciences of Saint-Louis. #SALEM, Mass. — Essex Institute, *Sax-DieGo, Car. — The West-American Scientist, M. C. R. Orcutt. *SAN-FRancISCo, CaLIF. — California Academy of Natural Sciences Ip. — California State Mining Bureau. #SPRINGFIELD. — Geological Survey of Illinois. ÆWASHINGTON, D. C. — Smithsonian Insütution. In. — United States of America. Department of Agriculture. 8 Ip. — United States of America. Department of the Interior. Geo- logical Survey. + Ip. — United States of America. War Department. Office of Chief Signal Officer. Mexique Mexico. — Museo Nacional de Mexico. * In, — Sociedad Cientifica Antonio Alzate. # In. — Sociedad Mexicana de Historia natural. ASIE Chine Z1-RA-WEI. — Musée des Pères de la Compagnie de Jésus. Inde anglaise BomBay. — Bombay Natural History Society. à CALCUTTA. — Asiatic Society of Bengal. 1 ID. — Geological Survey of India. In. — Indian Museum. Indes néerlandaises #BarTavia. — Koninklijke Natuurkundige Vereeniging in Nederlandsch Indië, #* In. — Mijnwezen in Nederlandsch Oost-Indië, Japon #Tokio. — Deutsche Gesellschaft für Natur- und Vülkerkunde Ost-Asiens. 431 "+ à se CII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE EUROPE Allemagne AuGsBourG. — Naturhistonischer Verein in Augsburg. *BerLix. — Deutsche Geologische Gesellschaft. * In. — Direction der Kôniglich-Geologischen Landesanstalt und Bergakademie. * Ip, — Gesellschaft für Erdkunde zu Berlin. A * Ip. — Kôniglich-Preussische Akademie der Wissenschaften zu Berlin. Box. — Archiv für Naturgeschichte. * Ip. — Naturhistorischer Verein der preussischen Rheinlande, Westfalens und des Reg.-Bezirks Osnabrück. *Brème. — Naturwissenschaftlicher Verein zu Bremen. BRESLAU. Schlesische Gesellschaft für vaterländische Cultur. *BruxswicKk. — Verein für Naturwissenschaft zu Braunschweig. CarLsRuuE. — Naturwissenschaftlicher Verein in Karlsruhe. CassEL. — Verein für Naturkunde. Cuemnirz. — Naturwissenschaftliche Gesellschaft zu Chemnitz. *#CoLmMar. — Société d'Histoire naturelle de Colmar. . DarmsrApT. — Verein für Erdkunde und verwandte Wissenschaften. *DRESDE. — Naturwissenschaftliche Gesellschaft Isis in Dresden. ELBERFrEL»D. — Naturwissenschaftlicher Verein in Elberfeld. FRIBOURG-EN-BRiIsGAu. — Naturhistorische Gesellschaft. *FRANCFORT-SUR-L'OpER. — Naturwissenschaftlicher Verein des Regierungs-Bezirks, *FRANCFORT-SUR-MEIN. — Deutsche Malakozoologische Gesellschaft. *XG1ESSEN. — Oberhessische Gesellschaft für Natur- und Heïlkunde. *GREIFSWALDE. — Naturwissenschaftlicher Verein von Neu-Vorpommern und Rügen in Greifswald. *Güsrrow. — Verein der Freunde der Naturgeschichte in Meklenburg. *HaLLe. — Kaiserliche Leopoldinisch-Carolinische deutsche Akademie der Natur- forscher. * Ip. — Naturwissenschaftlicher. Verein für Sachsen und Thüringen. #* In. — Verein für Erdkunde. HamBourG. — Verein für Naturwissenschaftliche Unterhaltung. MR — Naturhistorische Museum. Hanau. — Wetterauische Gesellschaft für die gesammte Naturkunde zu Hanau, *Hx1DELBERG. — Naturhistorisch-Medizinischer Verein. - #K1ec. — Naturwissenschaftlicher Verein für Schleswig-Holstein. *KŒNIGSBERG. — Kônigliche Physikalisch-Oekonomische Gesellschaft. #*Lripzi6. — Kôniglich-Sächsische Gesellschaft der Wissenschaften zu Leipzig. In. — Naturforschende Gesellschaft, # In. — Zoologischer Anzeiger. *Mxwrz. — Académie des Lettres, Sciences, Arts et Agriculture de Metz. In. — Société d'Histoire naturelle de la Moselle. *Municu. — Kôüniglich-Bayerische Akademie der Wissenschaften zu München. *Muxsrer. — Westfälischer-Provinzial Verein für Wissenschaft und Kunst. INSTITUTIONS CORRESPONDANTES (nl NUREMBERG. — Naturhistorische Gesellschaft zu Nürnberg. *OrFFENBACH-SUR-MEIN. — Offenbacher Verein für Naturkunde. #*RATISBONNE. — Naturwissenschaftlischer Verein zu Regensburg. SONDERSHAUSEN. — Botanischer Verein lrmischia für das nôrdliche Thüringen. *STUTTGART. — Verein für vaterländische Naturkunde in Württemberg. *\WERNIGERODE. — Naturwissenschaftlicher Verein des Harzes. WIEsBADE. -— Nassauischer Verein für Naturkunde. *#Zwiokau. — Verein für Naturkunde. Angleterre BELFAST. — Natural History and Philosophical Society. *BIRMINGHAM. — The Conchologist (M. W.-E. Collinge, edit.}, Mason College Birmingham. Croypox. — Croydon Microscopical and Natural History Club. *Dugcin. — Royal Dublin Society. In. — Royal Geological Society of Ireland. #* In. — Royal Irish Academy. *ÉDIMROURG. — Royal Physical Society. *GLASGOw. — Natural History Society of Glasgow. In. — Philosophical Society of Glasgow. *Leens. — The Quarterly Journal of Conchology. In. — Yorkshire Naturalists Union. *LiverpooL. — Liverpool Geological Society. *LonprEes. — Geological Society of London. * Ip. — Linnean Society of London. * [p. — Royal Society of London. * Ip. — Zoological Society of London. #Mancnestér. — Manchester Geological Society. Ib — Manchester Museum. #NEWCASTLE-SUR-TYNE. — Natural History Society of Northumberland and Durham. NorwicH. — Norfolk and Norwich Naturalist’s Society. ID. — Norwich Geological Society. PENZANCE. — Royal Geological Society of Cornwall. Autriche-Hongrie *#AGRAM. — Jugoslavenska Akademija Znanosti i Umjetnosti. In. — Societas historico-naturalis croatica. BistTRiTz. — Gewerbeschule. #BRüNN. — Naturforschender Verein in Brünn. “Bupapesra. — Kirälyi Magyar Természettudomänyi Tarsulat. #< Ip. — Magyar Kirälyi Fôldtani intezet igazgatôsäga. 00 1 À — Magyar Nemzeti Muzeum. > 12 — Magyarhoni Füldtani Tarsulat. *GRATZ. — Naturwissenchaftlicher Verein für Steiermark, 2 . . . . . *HERMANNSTADT. — Siebenbürgischer Verein für Naturwissenschaften. Lhd CIV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE IxsPrucKk. — Naturwissenschaftlich-Medizinischer Verein in Innsbruck, *KLAGENFURT. — Naturhistorisches Landesmuseum von Kärnthen. *KoLozsvar. — Siebenbürgischer Museumverein (Medicinisch-naturwissenschaft- liche Section). *Liwz. — Museum Francisco-Carolinum. In. — Verein für Naturkunde in Oesterreich ob der Ens. *[GLd. — À Magyarorszagy Karpategylet. PraGuE. — Kaiserlich-Bühmische Gesellschaft der Wissenschaften (Mathematisch- Naturwissenschaftliche Classe), #REICHENBERG. — Verein der Naturfreunde in Reichenberg. XTRENCSÉN. — Naturwissenschaftlicher Verein des Trencsiner Comitates. *XTRIESTE. — Società Adriatica di Scienze Naturali. Ip. — Museo civico di Storia naturale. Viexxe. — Kaiserlich-Kôünigliche Akademie der Wissenschaften. * Ip. — Kaiserlich-Kôünigliche Geologische Reichsanstalt. * Ip. — Kaiserlich-Künigliche Naturhistorische Hofmuseum. # In — Kaiserlich-Künigliche Zoologisch-Botanische Gesellschaft in Wien. * Ip. — Verein zur Verbreitung Naturwissenschaftlicher Kenntnisse in Wien. * In. — Wissenschaftlicher Club. Belgique ANvERS. — Société Royale de Géographie. *ARLON, — Institut Archéologique du Luxembourg. RE 5... 4: LEE VF ") *BRUXELLES. — Académie Royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique. ID. — Fédération des Sociétés d’horticulture de Belgique. In. — Ligue de l'Enseignement. I. — Ministère de l'Agriculture, de l'Industrie et des Travaux publics (Administration des Mines). In. . — Moniteur Industriel. Ip. — Musée Royal d'Histoire naturelle de Belgique. ID. — Observatoire Royal. Ip. — Service de la Carte géologique de la Belgique. * Ip. — Société belge de Géologie, de Paléontologie et d'Hydrologie à In. — Société belge de Microscopie. In — Société centrale d'Agriculture de Belgique. + ID. — Société Entomologique de Belgique. # Ip. — Société Royale belge de Géographie. Le In. — Société Royale de Botanique de Belgique. I. — Société Royale des Sciences médicales et naturelles de Bruxelles. s Ip. — Société Royale Linnéenne de Bruxelles. * In. — Société Scientifique de Bruxelles. Ip. — Université libre de Bruxelles. CHARLEROI. — Société Paléontologique et Archéologique de l'arrondissement de Charleroi. Dinar. — Société des Naturalistes dinantais. INSTITUTIONS CORRESPONDANTES Cv Gaxp. — Natuurwetenschappelijk Genootschap van Gent, *HasseLr. — Société chorale et littéraire des Mélophiles de Hasselt, Huy. — Cercle des Naturalistes hutois, LiéGe. — Association des élèves des écoles spéciales de l'Université de Liége. % Hp, — Société Géologique de Belgique. In. — Société libre d'Émulation de Liége. Ip. — Société Médico-Chirurgicale de Liége. * In. — Société Royale des Sciences de Liége. Moxs. — Société des Sciences, des Lettres et des Arts du Hainaut, Namur. — Société Archéologique de Namur. TONGRES. — Société Scientifique et Littéraire du Limbourg. Danemark *COPENHAGUE. — Naturhistorisk Forening 1 Kjübenhavn. Espagne *Maprip. — Comision del Mapa geolôgico de España. In. — Reale Academia de Ciencias. In. — Sociedad Española de Historia Natural. SANTIAGO. — Revista de Ciencias naturales. Doctor Vila Nadal. France *ABBEVILLE, — Société d'Émulation d'Abbeville. AMIENS. — Société Linnéenne du Nord de la France. ANGERS. — Société Académique de Maine-et-Loire. * In. — Société d'Études scientifiques d'Angers. * Ip. — Société nationale d'Agriculture, Sciences et Arts d'Angers (ancienne Académie d'Angers). AUTUN. — Société d'histoire naturelle d'Autun. *AUXERRE. — Société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne. BAYONNE. — Société des Sciences et Arts de Bayonne. BESANÇON. — Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Besançon. *Bézigrs. — Société d'Étude des Sciences naturelles. *BORDEAUX. — Académie nationale des Sciences, Belles-Lettres et Arts. MS Ip: — Société des Sciences physiques et naturelles de Bordeaux. I. — Société Linnéenne de Bordeaux. *#BouLOGNE-SUR-MER. — Société Académique de l'arrondissement de Boulogne-sur- Mer. CAEN. — Académie nationale des Sciences, Arts et Belles-Lettres. Ip. — Laboratoire de géologie de la Faculté des Sciences de Caen. * Ip. — Société Linnéenne de Normandie. *CamBRal. — Société d'Émulation de Cambrai. *CHALONS-SUR-MARNE. — Société d'Agriculture, Commerce, Sciences et Arts de la : Marne. *CHERBOURG. — Société nationale des Sciences paturelles et mathématiques de Cher- bourg. £ CVI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE ‘ #Dax. — Société de Borda. *Di30x. — Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Dijon. *DRAGUIGNAN. — Société d'Agriculture, de Commerce et d'Industrie du département du Var. Ip. — Société d'Études scientifiques et archéologiques de la ville de Draguignan. La ROCHELLE. — Société des Sciences naturelles de la Charente-Inférieure (Aca- démie de La Rochelle). *Le Havre. — Société Géologique de Normandie. —— — Société nationale havraise d'Études diverses, *Lizux. — Société Géologique du Nord. Lyon. — Annales du Muséum. Lyon. — Association Lyonnaise des Amis des Sciences. #In. — Société Botanique de Lyon. Ip. — Société d'Agriculture, Histoire naturelle et Arts utiles de Lyon. *[Ip. — Société Linnéenne de Lyon. . Macon. — Académie de Mâcon. Société des Sciences, Arts, Belles-Lettres et d'Agriculture. MARSEILLE. — Société Scientifique Industrielle. è In. — Annales du Musée de Marseille. MoxTPELLIER. — Société d'Horticulture et d'Histoire naturelle de l'Hérault. Nancy. — Académie de Stanislas. #NANTES. — Société des Sciences naturelles de l'Ouest de la France. #Nimes. — Société d'Étude des Sciences naturelles de Nimes. *ORLÉANS. — Société d'Agriculture, Sciences, Belles-Lettres et Arts d'Orléans. Paris. — Bulletin Scientifique de la France et de la Belgique. * Ip. — Feuille des Jeunes Naturalistes. : In. — Institut de France, Académie des Sciences, * Ip. — Journal de Conchyliologie. # In. — Le Naturaliste (Ed. Degrolle, rue du Bac). * Ip. — Revue des Sciences naturelles de l'Ouest (boulevard Saint-Germain, 14). * In. — Société d'Études scientifiques de Paris. * In. — Société Géologique de France. * Ip. — Société Zoologique de France, PERPIGNAN. — Société Agricole, Scientifique et Littéraire des Pyrénées-Orien- tales, *RocHECHOUART. — Société des Aïis des Sciences et Arts. < *RouEn. — Société des Amis des Sciences naturelles de Rouen. *Sainr-Brieuc. — Société d'Émulation des Côtes-du-Nord, | *Semur. — Société des Sciences historiques et naturelles de Semur. | È Soissons. — Société Archéologique, Historique et Scientifique. * TouLon. — Académie du Var. *TouLouse. — Société. Académique Franco-Hispano-Portugaise (bibliothèque de l'Université, rue de l'Université, 2). #Tours. — Société d'Agriculture, Sciences, Arts et Belles-Lettres du département d'Indre-et-Loire. INSTITUTIONS CORRESPONDANTES CvI VALENCIENNES. — Société d'Agriculture, Sciences et Arts de l'arrondissement de Valenciences. Verpun. — Société Philomatique de Verdun. VILLEFRANOHE-SUR-MER. — Laboratoire zoologique (Maison de Russie). Italie #BoLoGnE. — Reale Accademia dell Instituto di Bologna. s #*BrescIA. — Ateneo di Brescia. *CATANE. — Accademia Giœnia di Scienze naturali in Catania. *FLORENCE. — Società Entomologica Italiana. GÈNES, — Museo Civico di Storia naturale. ? # [np. — Società di Letture e Conversazioni scientifiche. Mican. — Società Italiana di Scienze naturali. *MopÈNE. — Società dei Naturalisti in Modena. *NAPLES. — Reale Accademia di Scienze fisiche e matematiche di Napoli. * Ip. — Società di Naturalisti in Napoli. *PapouE. — Società Veneto-Trentina di Scienze natural. *PALERME. — Reale Accademia Palermitana di Scienze, Lettere ed Art. Ip. — Il Naturalista Siciliano. In. — Società di Acclimazione e di Agricoltura in Sicilia. Pise. — Società Malacologica Italiana. *Ip. — Società Toscana di Scienze naturali. RoME. — Accademia Pontificia de’ Nuovi Lincei. * In. — Biblioteca nazionale centrale Vittorio Emanuele. * Ip. — Rassegna delle Scienze geologiche in Italia (MM. M. Cermenati et A. Tellini, édit.). * In. — Reale Accademia dei Lincei. In. — Reale Comitato Geologico Italiano. *In. — Società Geologica Italiana. * In. — Società romana di Studie zoologiche. *#S1ENNE. — Bollettino del Naturalista, * In. — Reale Accademia dei Fisiocritici di Siena. *TuriN. — Reale Accademia delle Scienze di Torino. *VENISE. — Reale Istituto Veneto di Scienze, Lettere ed Arti. *VÉRONE. — Accademia d’Agricoltura, Arti e Commercio di Verona. Luxembourg LUXEMBOURG. — Institut Royal Grand-Ducal de Luxembourg. # Ip. — Fauna, Verein Luxemburger Naturfreunde. _Néerlande _ *AMSTERDAM. — Koninklijke Akademie van Wetenschappen te Amsterdam. (D. — Koninklijk Zoologisch Genootschap Natura Artis Magistra. GRONINGUE. — Academia Groninguna. AD à à — Natuurkundig Genootschap te Groningen. METTRE SE MAS 3 UT "1 OC PTT re CVII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE *HarLem. — Hollandsche Maatschappij der Wetenschappen te Haarlem. * In. — Teyler’s Stichting. Leipk. — Academia Lugduno-Batava. * In. — Nederlandsche Dierkundige Vereeniging. Rorrkrpam. — Bataafsch Genootschap der proefondervindelijke wijsbegeerte te Rotterdam. Norvège BERGEN. — Bergens-Museum. Curisriania. — Den Norske Nordhavs-Expedition 1876-1878. In. — Kongelig Norsk Fredericks-Universität. PLANID, — Nyt Magazin for Naturvidenskaberne. Ip. — Videnskabs-Selskabet 1 Christiania. *DrowTHEIM — Kongelig Norsk Videnskabs Selskab i Trondhjem. XSTAVANGER. — Stavanger-Museum. *Tromusœ. — Tromsæ-Museum. Portugal . LisBoxxe. — Secçäo dos Trabalhos Geologicos de Portugal. Porro. — Sociedade de Instrucçao do Porto. * Ip. — Sociedade Carlos Ribeiro. Russie *Dorpar. — Dorpater Naturforscher Gesellschaft. *EKATHÉRINENBOURG. — Société Ouralienne d'Amateurs des Sciences naturelles. HeLsiNGroRs. — Finska Vetenskaps Societeten. ID. — Societas pro Fauna et Flora Fennica. *Kazax. — Société des Naturalistes de l’Université de Kazan. *Kiew. — Société des Naturalistes de Kiew. Mirau. — Kurländische Gesellschaft für Literatur und Kunst. #Moscou. — Société Impériale des Naturalistes de Moscou. *OpEssA. — Société des Naturalistes de la Nouvelle-Russie. RiGa. — Naturforscher Verein zu Riga. XSAINT-PÉTERSBOURG. — Académie impériale des Sciences de Saint-Pétersbourg. d Ip. — Comité Géologique Russe. Suède GorakmBourG. — Kongliga Vetenskaps och Vitterhets Samhället 1 Gôteborg. #Luxp. — Universitas Carolina Ludensis. (Kongliga Fysiografiska Sällskapet 1 Lund.) SrockuoLm. — Konglig-Swensk Vetenskaps Akademie. Upsaz. — Kongliga Vetenskaps Societeten. Suisse #Aarau., — Argauische Naturforschende Gesellschat für Aarau. *BaLe. — Naturforschende Gesellschaft zu Basel. INSTITUTIONS CORRESPONDANTES CIX *BERNE,. — Naturforschende Gesellschaft in Bern. # In. — Schweïzerische Naturforschende Gesellschaft. *CoiREe. — Naturforschende Gesellschaft Graubünden's zu Chur. *GENÈVE. — Institut national Génevois. In. — Société de Physique et d'Histoire naturelle. #LAUSANNE. — Société Vaudoise des Sciences naturelles. NEUCHATEL. — Société des Sciences naturelles de Neuchâtel. SAINT-GALL. — St-Gallische Naturwissenschaftliche Gesellschaft. SCHAFFHOUSE. — Schweizerische Entomologische Gesellschaft. *SoLEURE. — Commission géologique suisse (pour la correspondance. — Publica- tions : Bibliothèque de l'École polytechnique [au nom de la Com- mission géologique suisse], à Zurich). *Zuricn. — Naturforschende Gesellschaft in Zürich. OCÉANIE Australie AUSTRALIE MÉRIDIONALE #ADÉLAÏDE. — Royal Society of South-Australia. NOUVELLE-GALLES DU SUD #SyNDEY. — Australian Museum of Sydney. # Ip. — Department of Mines. * Ip. — Linnean Society of New-South- Wales. * In. — Royal Society of New-South-Wales. QUEENSLAND BRISBANE. — Royal Society of Queensland. VICTORIA #MELBOURNE. — National Museum of Natural History and Geology of Melbourne. Y By 3 Ip. — Royal Society of Victoria. Nouvelle-Zélande AUKLAND. — Aukland Institute. WELLINGTON. — Colonial Museum and Geological Survey Department. I. — New Zealand Institute. Tasmanie HoBarT-Towx. — Royal Society of Tasmania. — 02 0—<— — TOME XXVII, 1892 : $ CN soGIÈTÉ. ROLE, À MALACOLOGIQUE. me neue | LS RER : ee | Souscripteurs aux Annales de la Société. ri 120 Ve 7 BRUXELLES. — Département de l'Intérieur. et de l'instruction pu plaires. EME 2 In. — Commission belge des sh té tioh At ap à Ip. — Institut cartographique militaire. 1 exemplaire. CÆs I. — Librairie Van Tricht. 1 exemplaire. ARROX Loxpres. — British Museum. 1 exemplaire. ID. — Dulau and Ce, libraires. } exemplaire. TÉ J BRES DE LA SOCIÉ . * N % Ati LA à 41: Ta É NRENS TE NT LS ; < 4 NE F ‘ ‘ - TABLEAU INDICATIF DES PRÉSIDENTS DE LA SOCIÉTÉ DEPUIS SA FONDATION {L'astérisque indique les Présidents décédés.) 1863-1865. MM.* H. LAMBOTTE. H. ADAN. * le comte M. DE ROBIANO. 1865-1867. 1867-1869. 1869-1871. 1871-1873. 1873-1875. 1875-1877. 1877-1879. 1879-1881. 1881-1882. 1882-1884. 1884-1886. 1886-1888. 1888-1890. 1890-1892. 1892-1894. *"J. Dur «HAT ep COLBEAU. NAS: . DEWALQUE, . CROCQ. . BRIART. CROCQ. . ROFFIAEN. . CROCAQ. . COGELS. . CROUQ. . CRÉPIN. . HENNEQUIN. . CROCQ. fé pey: eu APTE og te # UN SA A LISTE: GENERALE PER 52 DES Eu AU 51 DÉCEMBRE 1891 As, e —… A: $ — —- “ PS me: {Le nom des membres fondateurs est précédé d'un astérisque.) #s ne | 4 ie Membres honoraires Re Se _ 1888. Buzs, CHARLES, bourgmestre de la ville de Bruxelles, membre de la Chambre <& des représentants. — Rue du Beau-Site, 36, Bruxelles. AE 1888. DE Moreau, chevalier A., ancien ministre de l’agriculture, de l'industrie et LR : des travaux publics, membre de la Chambre des représentants. — ee ” Avenue Louise, 186, Bruxelles. *- D __ 1888. Van Somook, J., ancien sénateur, ex-administrateur-inspecteur de l'Univer-. TRS sité libre de Bruxelles. — Rue Royale, 63, Bruxelles. de _ 1880. Crosse, Hipporyre, directeur du Journal de Conchylologie. — Rue Tron- D: chet, 25, Paris. É EE 1880. Fisoner, D' Paur, aide-naturaliste au Muséum d'histoire naturelle, — Rue CRETE RE Cuvier, 57, Paris. (Conchyliologie.) ET _1863)-1881. *FoLoene, EG, architecte, trésorier de la Société Entomologique PES Sci de Belgique. — Rue de Namur, 12, Bruxelles. RE 1884. Mepuicorr, Henry-BEeNEpicr, ex-superintendant du Service géologique de _ l'Inde anglaise, — Londres. 378. SELWYN, ALFRED-R.-C., directeur de la Commission géologique du Canada. # — Saint-Gabriel street, 76, Montréal (Canada). CXNI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE (1864)-1872. Sexoxer, D'° Apoir, membre de diverses Académies et Sociétés 1886. 1881. 1890. 1890. 1891. 1890. 1890. 1890. 1890. savantes, — Landstrasse, Kieglergasse, 14, Vienne (Autriche). Van BENEDEN, P.-J., professeur émérite à l'Université catholique de Louvain, membre de l'Académie royale des sciences de Belgique, ete. — Louvain. Woopwarp, D' HENRY, conservateur de la section de géologie du British Museum, membre de la Société Royale. — Cromwell road, South Ke sington. Londres. Domicile : 129, Beaufort street, Chelsea. — Londres, S. W. Membres protecteurs DE MARNIX DE SAINTE-ALDEGONDE, comte PHiL1PPE, docteur en sciences poli- tiques et administratives. — Avenue des Arts, 56, Bruxelles. DE KoniNok, AUGUSTE, bibliothécaire-adjoint à la Chambre des représen- tants. — Rue Vanderschrick, 71, Saint-Gilles-Bruxelles. { DE SEcys FANSON, baron FERDINAND. — Quai Marcellis, 11, Liége. Hayez, FRÉDÉRIC, imprimeur de l’Académie royale de Belgique. — Rue de Louvain, Bruxelles. LaUREYS, JEAN, chef de division à l'Administration communale de Bruxelles. — Rue de l’Abondance, 6, Bruxelles. LEVIEUX, ALEXANDRE, ancien conseiller provincial, — Avenue Louise, 151, Bruxelles. Massaux, LÉON, capitaine commandant, détaché à l’Institut cartographique militaire. — Chaussée de Vleurgat, 22, Bruxelles. (1889)-1891. SeveREYNS, G., propriétaire. — Rue des Palais, 197, Schaerbeek- 1891. 1890. 1867. 1867. 1864. 1868. 1864. Bruxelles. Sozvay, ERNEST, industriel. — Rue des Champs-Elysées, 45, Bruxelles. TERLINDEN, JULES, sénateur. — Rue Royale, 223, Bruxelles. Membres correspondants Brecz, E.-ALB., inspecteur royal de l’enseignement, membre de diverses Sociétés savantes. — Hermannstadt, Transylvanie (Autriche). 2 BRUSINA, SPIRIDIONE, conservateur du Musée national de zoologie, professeur à l'Université d'Agram, membre de diverses Sociétés savantes, — Agram, Croatie (Autriche). CANOFARI DE SANTA ViTrToriA, comte J. — Sora, Terra di Lavoro (Italie). CHEVRAND, ANTONIO, D' en médecine, ete. — Cantagallo (Brésil). D'Ancona, CESARE, docteur en sciences, aide-naturaliste au Musée royal d'histoire naturelle, ete, — Florence (Italie). LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ CXVII 1878. Foresrt, D' Lopovico. — Hors la Porta Saragozza, n° 140-141, Bologne (Italie). (1868)-1880. Gexrizuomo, D' CammiLLo, conservateur du Musée royal d'histoire naturelle. — Via S. Francesco, 23, Pise (Italie). 1867 Gogawz, Dr Joser, professeur d'histoire naturelle à l'École supérieure. — Klagenfurth, Carinthie (Autriche). 1872. HeYNEMANN, D.-F., membre de la Société Malacozoologique allemande, etc. — Schifferstrasse, 53, Sachsenhausen, près de Francfort-sur-le-Mein (Allemagne). 1868. HipazGo, D' J.-GonzaLez. — Calle de Cadix, 9, Madrid (Espagne). 1874. Issez, D' ArruRo, professeur à l’Université, — Gênes (Italie). (1873)-1882. Jones, T.-RuPerT, professeur à l'Université, membre de la Société Royale. — 10, Uverdale Road, King's Road, Chelsea, Londres, S. W. 1872. Kosecr, D' W., membre de la Société Malacozoologique allemande, ete. — Schwanheiïm-sur-le-Mein (Allemagne). 1864. LALLEMANT, CHARLES, pharmacien, membre de diverses Sociétés savantes. — L'Arba, près d'Alger (Algérie). 1866. MANFREDONIA, commandeur GIuSEPPE, docteur en médecine, professeur, membre de diverses Académies et Sociétés savantes. — Via Fonseca, 70, Naples (Italie). 1872. MarrHew, G.-F., membre de diverses Sociétés savantes. — Leustones, depart- ment St-John, Nouveau-Brunswick (Canada). 1869. PauLuccr, M° la marquise MartANNa. — Villa Novoli, Florence (Italie). (Coquilles vivantes.) 1876. Ressmanx, D' Fr. — Malborgeth (Autriche). 1868. RopriGuEz, JuAN, directeur du Musée d'histoire naturelle. — Guatemala. 1867. Rorme, TyGe, directeur du Jardin royal de Rosenborg. — Copenhague (Danemark). 1868. Scruro-ParrTi, CARMELO, ingénieur, membre de l’Académie des sciences natu- relles de Catane et de diverses Sociétés savantes. — Catane (Sicile). 1864. Srossicn, ApoLr, professeur, membre de diverses Sociétés savantes. — Trieste, Istrie (Autriche). 1882 Von Koznen, D' ApoLpxe, professeur à l’Université royale de Güttingue. — à Gôttingue (Allemagne). 1872. WEesTERLUND, D' CARL-AGARDH. — Ronneby (Suède). 1873. WinkLer, T.-C., docteur en sciences naturelles, conservateur au Musée Teyler, membre de diverses Sociétés savantes, — Harlem (Néerlande). CXVIN (1885)-1888. Gossmanx, Maurice, ingénieur, chef des Services techniques de la # SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Membres à vie 148 Fe Compagnie des chemins de fer du Nord. — ge: de Maubeuge, 95, Paris. ; ns: (1885)-1889. Sommrrz, Gaspax (le R. P.), rue des Récollets, 11, Louvain, | CR Le +. Membres effectifs SA 4 Lo 1882. BaïLLoN, JEAN, membre de la Société Géologique de Belgique. — Place de + la Calandre, 8-9, Gand. (Collection de mollusques vivants et fossiles.) ; # 1885. BAUWENS, CHARLES, notaire. — Place du Petit-Sablon, 14, Bruxelles. 2 1870. Bauwens, L.-M., receveur des contributions, membre de diverses Sociétés LA savantes. — Rue Ganshoren, 15, Koekelberg-Bruxelles. ee 1880. Bayer, Ernesr. — Rue Joseph II, 58, Bruxelles. . 7: va 1886. BÉTHUNE, ALBERT, notaire, — Tours-sur-Marne (Marne," France). EE [FE ques actuels, fossiles des terrains tertiaires.) ARS 1886. Bourpor, JULES, ingénieur civil. — Rue de Château-Landon, 44, Paris. ee: 1873. Bouyer, ALFRED, lieutenant-général. — Rue du Méridien, 100, Saint-Josse- k + ten-Noode-Bruxelles. 4 1864. BRIART, ALPHONSE, ingénieur en chef des charbonnages de Mariemont et . 1872. 1877. 1882. 1879. 1888. 1880. 1870. 1887. 1888. 1869. Bascoup, membre de l’Académie royale des sciences de Belgique et dela Eee Commission géologique de Belgique. — Morlanwelz, Hainaut. , 3 BricourT, C., avocat. — Avenue Louise, 182, Bruxelles. 4 Bror, D' Au@. — Malagnon, 6, Genève. +29 À BüLrer, CHARLES. — Rue d’Assaut, 20, Bruxelles. “151588 : Carez, L.-L.-H., membre de la Société Géologique de France. — Avenue Hoche, 36, Paris. A ER CARTHAUS, Émice, docteur en sciences naturelles, attaché à l'Institut géolo- mA, gique et minéralogique de l'Université de Wurzburg (Bavière). — de Anrôchte (Westphalie-Allemagne). (Géologie et minéralogie.) à CLUYSENAAR, GUSTAVE, professeur de sciences naturelles à l'École normale de 2 Huy. — Rue des Jardins, Huy. CoGELs, Paur, membre de diverses Sociétés savantes. — Château de Boec- kenberg, Deurne, près Anvers. (Géologie et paléontologie des environs d'Anvers.) | | CoRNET, JULES, assistant à l'Université de Gand. — Chaussée de Bruxelles, 36, dns Ledeberg-lez-Gand. d COUTURIEAUX, JEAN, capitaine au 3° régiment de ligne, répétiteur à l'École Pr militaire. — Rue Dekens, 14, Etterbeek-Bruxelles. é CRAVEN, ALFRED-E., membre de diverses Sociétés savantes. — Rue de dE € mitage, 82, Ixelles-Bruxelles. LT £ Jin F Moore royale des sciences de Belgique, secrétaire d la Société È _ royale de Botanique. — Rue de l'Association, 31, Bruxelles. ci £« 1873. CrocQ, D' JEAN, ancien sénateur, professeur à l'Université libre de Bruxelles, membre de l'Académie royale de médecine de Belgique, etc. — Rue Royale, 138, Bruxelles. * = 1884. DAIMERIES, ANTAYME, ingémeur. — Rue Royale, 4, Bruxelles. re _ 1866. DaurzenNBerG, Paizippe. — Rue de l'Université, 213, Paris. (Coquilles Ne 4 marines d'Europe.) &A 1874. Degy, JuLIEX, ingénieur, membre de diverses Sociétés savantes. — 31, Belcize DES L Avenue, Hampstead, Londres, N. W. (Observations microscopiques.) 1880. Dr Corr, HuGo. — Rue Veydt, 47, I[xelles-Bruxelles. (Coquilles, surtout ne. Pélécypodes marins. — Désire échanges.) 3 4 1880. DE DorLopor, l'abbé HENRY, professeur de cosmologie à l’Institut supérieur PAU : annexé à l’Université catholique. — Rue au Vent, Louvain. Re 1883. De GREGORIO, marquis ANTONIO, docteur en sciences naturelles. — Via Molo, DE. Palerme. 7.184. De Guernx, baron JuLss, licencié ès sciences. — Rue de Tournon, 6, Paris. FRE (Nudibranches.) ES _ 1876. DEJAER, ERNEST, ingénieur en An en ie des mines. — Rue de la E. Chaussée, 22, Mons. 1869. DE JoxGne, vicomte BaupouIx. — Rue du Trône, 60, Quartier-Léopold, Ne Bruxelles. | | : 1885. De LA VaLLée PoussiN, CHARLES, professeur à l'Université catholique de 24 - Louvain, membre associé de l'Académie royale des sciences de Belgique - et membre de la Commission géologique de Belgique. — Rue de Namur, 190, Louvain. : 1888. DeLEssERT, EUGÈNE, membre du Comité de la Société de Géographie de Lille, A À membre correspondant de la Société des Études historiques. — Croix- L sd Wasquehal (Nord, France). _ 1887. Decnem, Énouarn. — Rue Veydt, 71, Bruxelles. (hote: faune générale. + Oiigocène (rupelien moyen) : faune générale. Fossiles bruæelliens et RS laekeniens.) # 1880. De LimBurG STIRUM, comte ADOLPHE. — Rue du Commerce, 15, Bruxelles, De 8 et Saint-Jean par Manhay. 2 1883. De Loë, baron ALFRED. — Rue de Londres, 11, Bruxelles. 1871. De Looz CorswaREM, comte GEORGES, membre de diverses Sociétés savantes. ÿ — Rue du Luxembourg, 34, Bruxelles, et château d'Avin, par Avennes, province de Liége. (Collections de fossiles en général et plus spéciale- ment des terrains crétaces et tertiaires (anversien, scaldisien, tongrien, FAR heersien ). — Collection de silex ouvrés de l'époque préhistorique.) | 1880. DeLvaux, ÊMiLe, capitaine de cavalerie, — Avenue Brugmann, 216, à Uccle lez-Bruxelles. (Géologie tertiaire.) CXX 1872. 1863. 1863. 1872. 1890. 1886. 1865. 1879. 1874. 1890. SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Denis, Hecror, avocat, professeur 4 l'Université libre de Bruxelles. — Rue de la Croix, 42, Ixelles-Bruxelles. “De Sezys Lonconamps, baron Enmonp, sénateur, membre de l'Académie royale des sciences de Belgique, ete. — Quai de la Sauvenière, 34, Liége, et château de Longchamps, près Waremme. *DEWALQUE, D' Gusrave, professeur à l'Université de Liége, membre de l'Aca. démie royale des sciences de Belgique, vice-président de la Commission géologique de Belgique, ete. — Rue de la Paix, 17, Liége. Dor.Leus, GusrAve, attaché au service de la Carte géologique de France, etc. — Rue de Chabrol, 45, Paris. Ferranr (Victor), industriel. — À Mamer, près Luxembourg (Grand-Duché). FIRKET, ADOLPHE, ingénieur en chef-directeur des mines. — Rue Dartois, 28, Liége. FonTAINE, CÉSAR, membre de diverses Sociétés savantes. — Papignies, Hai- naut. ForiR, HENRI, ingénieur honoraire des mines, répétiteur de minéralogie et de géologie à l'École des mines, conservateur des collections de minéra- logie et de géologie de l'Université. — Rue Nysten, 19, Liége. FRIREN, l'abbé A.., professeur au petit Séminaire, membre de diverses Sociétés savantes. — Montigny-lez-Metz, Lorraine (Allemagne). (Fossiles du lias et de l’oolithe inférieure.) . GARDNER, JOHN-STARKIE, membre de la Société Géologique de Londres. — Albert Embankment, 29, Lambeth, Londres. (Paléontologie végétale.) . GossELET, JULES, professeur de géologie à la Faculté des sciences, membre de diverses Sociétés savantes. — Rue d’Antin, 18, Lille (France). . GiLso, Virai, professeur à l'Athénée royal d'Ostende. — Chaussée de Thou- rout, 7, Ostende. . GorrarT, lithographe. — Rue du Progrès, 187, Schaerbeek, Bruxelles. … HENNEQUIN, ÉMizr, colonel du corps d'état-major, directeur de l’Institut car- tographique militaire. — La Cambre, Ixelles-Bruxelles. . Houzarrez, D' E., professeur de paléontologie et de minéralogie à l'Institut royal supérieur technique. — Aix-la-Chapelle (Allemagne). Extérieure, 258, Bruxelles. . Jouy, A., professeur à l’Université libre de Bruxelles. — Rue du Parnasse, 38, Ixelles-Bruxelles. . Jonssenxwe, Dr Gusrave, membre de la Société Géologique de Belgique, ete. — Boulevard de la Sauvenière, 130, Liége. LAMEERE, AUGUSTE, professeur à l'Université libre de Bruxelles. — Chaussée de Charleroi, 119, Bruxelles. (Malacologie génerale.) } : "Xé “ AE AT: a SE arr" À Ce : Ps L200 ra CA CTE sk NRA CP . JANSON, PAUL, avocat, membre de la Chambre des représentants, rue Royale- PAPE Ç es "# PU LD 1867. 1890. 1872. 1890. 1890. 1871. 1890. 1887. 1890. 1875. 1882. 1879. 1877. 1886. LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ EXXI LANSZWEERT, ÉpouarD, pharmacien. — Rue de la Chapelle, 85, Ostende. (Mollusques marins de Belgique.) Le Bow, HENRI, avocat et juge suppléant. — Nivelles. Lerèvre, THÉODORE, membre de diverses Sociétés savantes. — Rue des Paroissiens, 5, Bruxelles. (Paléontologie tertiaire.) Le Kime, NELSON. — Rue du Marteau, 12, Bruxelles. (Mollusques vivants et fossiles.) Levieux, FERNAND. — Avenue Louise, 151, Bruxelles. MaLaisE, CONSTANTIN, docteur en sciences, professeur à l'Institut agricole de l'État, membre de l'Académie royale des sciences de Belgique et de la Commission géologique de Belgique, ete. — Gembloux. (Terrain silu- rien et fossiles qu'il renferme.) Mazvaux, J., industriel. — Rue de Launoy, 43, Molenbeek-Bruxelles. Maroy, D' Ricnarn-Louis, membre de diverses Sociétés savantes. — Rue de la Chancellerie, 18, Bruxelles. MERTENS, ADOLPHE, imprimeur-éditeur. — Rue d'Or, 17, Bruxelles. MicneLerT, GUSTAVE, ingénieur, membre de la Société belge de Microscopie. — Rue de Pascale, 6, Quartier-Léopold-Bruxelles. Mons, JEAN, avocat. — Lede, près Alost. MoxrxiEers, Maurice, ingénieur des mines, membre de la Société Géologique de France. — Rue Ampère, 50, Paris. Mors, Émice. — Rue de Solférino, 4, Paris. MourLox, Micner, conservateur au Musée royal d'histoire naturelle de Bruxelles, membre de l’Académie royale des sciences de Belgique, membre-secrétaire de la Commission géologique de Belgique, ete. — Rue Belliard, 107, Bruxelles. . Navez, Louis, homme de lettres. — Chaussée de Haecht, 158, Schaerbeek- Bruxelles. . Nosre, D' AuGusro. — Carreiros, 26, Foz do Douro, Porto (Portugal). . Pasror, NicoLas, archiprêtre de Bitehe. — Bitche (Alsace-Lorraine). . PELSENEER, Paur, docteur agrégé à la faculté des sciences de Bruxelles, professeur à l'École normale de Gand, — Rue Bréderode, 9, Gand. (Organisation et développement des mollusques.) . PERGENS, EpouARD, docteur en sciences naturelles. — Rue de Heppeneert, 4, Maeseyck. Arte terrestres et fluviatiles de la Belgique. Fossiles maestrichtiens.) . PIÉRET, VICTOR, ingénieur provincial, — Rue Belliard, 17, Bruxelles, . PiRET, ADoLPHE, Comptoir belge de Minéralogie et de Paléontologie. — Quai de l’Arsenal, Tournai. . Porir, ALFRED, ingénieur des mines, membre de la Société Géologique de France. — Boulevard Saint-Michel, 89, Paris. . PREUDHOMME DE BORRE, ALFRED, ex-conservateur-secrétaire au Musée d'his- toire naturelle de Belgique. — Rue Seutin, 11, Schaerbeek-Bruxelles. CXXI 1882. Ft (Coquille m marines, terrestres et fluviatiles ; fossiles me Re 1891. RENARD», l'abbé ALPHONSE, professeur ordinaire À l'Université de Gand, membre correspondant de l’Académie royale des sciences de BA, L — Weitteren. f TOME 1863. *RorriAEN, FRANÇOIS, artiste peintre, membre de plusieurs Sociétés savantes. — Rue Godecharle, 16, Ixelles-Bruxelles, (Co/lection des espèces ter. restres, principalement du genre Helix.) 170 1880. RorriAEN, HECTOR, capitaine d'état-major, — Rue Schul, 52, Anvers. 1884. Rourrarr, D' Émize. — Boulevard du Régent, 9, Bruxelles. 1874. SckEPMAN, M.-M., naturaliste. — Rhoon, près de Rotterdam (Néerlande). 1890. SERRADELL Y PLANELLA, BALTASAR, étudiant en médecine. — Calle de ee L Pablo, 73-1°, Barcelone (Espagne). 172 1889. STAINIER, XAVIEK, docteur en sciences naturelles, membre de {a Cotmission de la Carte agricole de la Belgique. — Chaussée de Wavre, 80, Ixelles- Bruxelles, 1879. TiLiEr, ACHILLE, architecte, — Pâturages. 1891. Torres y MINGUEZ, ALEJANDRO, pharmacien. — San Ramon, 2, Barcelone, (Espagne). . LS 1886. Tras, le R. P., professeur de chimie au collège de la Paix. — Namur. 1872. Upacus, CASIMIR, membre dé plusieurs Sociétés savantes. — Rue de Table, 16, Maestricht (Limbourg néerlandais). ES R PR 1884. Van BENEDEN, ÉDouAR5, professeur 4 l'Université de Liége, membre de l'Aca- démie royale des sciences de Belgique. — Rue des Augustins, 43, Liége, “1. 1869. Van Dex Brogck, ERNEST, conservateur au Musée royal d'histoire naturelle. membre de la Commission géologique de Belgique, membre de plusieurs 2% Sociétés savantes. — Place de l'Industrie, 39, Bruxelles. (Physique d ee globe. Géologie et paléontologie des terrains tertiaire et crétacé.) A 1882. VANDENDAELE, HENRI. — Rue des Prêtres, 136, Renaix. (Fossiles tertiaires. 2 1886. Van DER BRUGGEN, Louis, membre de diverses Sociétés savantes. — Rue | Belliard, 109, Bruxelles. (Mollusques vivants et fossiles de Belgique.) 1873. VAN ERTBORN, baron OcravE. — Château de Solhof, Aer isélaer, et rue d Lits, 14, Anvers. (Géologie tertiaire.) 1 1880. VEeLGE, GUSTAVE, ingénieur civil, — Lennick- Saint-Quentin. ds tertiaire.) 4 1891. VERSTRAETE, ÉMILIEN, major en retraite. — Rue Oscoghem, 40, M beek-Saint-Jean-Bruxelles. K 1869. ViNcENT, GÉRARD, aide-naturaliste au Musée royal d'histoire naturelle — Avenue d'Auderghem, 97, Etterbeek-Bruxelles. (Fossiles des. terrai éocènes de Belgique.) < 1886. Vincenr, Émix, docteur en sciences naturelles, attaché a robe royal, — Avenue d'Auderghem, 97, Etterbeek-Bruxelles. FLE ROSE w LI LISTE DS ! MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ GXXII cm, P UL, biimenr du Roi. — Rue du Poinçon, 45, Bruxelles. : ce membre de diverses Sociétés savantes. — LLE Moon professeur agrégé de l'enseignement moyen du degré supé- Fa pour les sciences naturelles. — Rue de l’École Normale, 3, Gand. _(A natomie et | physiologie des moliusques.) Liz DE Tuxtx, JoskPx, pharmacien. — Namur. LA Yeux, Dr Taie -professeur à l'Université libre de Bruxelles. — Avenue _ du Midi, 97, Bruxelles. _ ur décédé d "DEBELGIQUE —— 20/45 00— Fa De NS h + LRNT Es | Séances de la Société : | Pier 1892. S7 : =. : de la Société ne de Belgique, tome XX VIT, he scsi sur le bassin du Doro, par M. Pre Nobre. ES ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE Pages iij XLII LXXVII I 3 XCVII 31 CXI 11] KVII CXXYI TABLE DES MATIÈRES . }}: UNE “Siniun 1808 LAS TE VO APCE Sur les variétés du Purpura (Cuma) coronata, Lmk., et sur RE D » la position systématique du Melongena fusiformis, Blainv., pa par M. Alfred E. Craven. A DASRP OP D LS RUE NE MN Es SU CRETE Note sur trois forages exécutés à la brasserie Mertens, à Cruybeke, près d'Anvers, par M. D. Raeymaekers, Acquisitions à la faune des sables de Wemmel, des environs de Bruxelles, par M. G. Vincent. L'opercule des Hétéropodes, par M. Paul Pelseneer. Congrès géologique international (6° session, Suisse, 1894). St PB0R 0 D A PU ENT 2 ER OMR EEE à à Rectification de nomenclature, par M. É. Vincent. ; 6 à PT LL MN SR RARE SRE RE ARE 3 Va 3 juillet 1892 (assemblée générale annuelle). . . . . . . . xLi ‘4 Rapport du président. Budget. LS a 14 ! re, vi ro AL, ui À LE ‘ + OLA: Fixation des jours et heures des assemblées de la Sotisté. dc RENE ne , Ke Choix de la localité et de l'époque de l’excursion annuelle dela Société. , i Élection du président pour les années 1892-1893 et 1893-1894. Élection de trois membres du Conseil pour les années 1892-1893 1 et 1893-1894. 1 Élection de trois membres de la Commission des comptes pour l'année sociale 1892-1893. G'agût 1892 0. NT TU RE SR Le système nerveux streptoneure des Hétéropodes, par à > M. Paul Pelseneer. KES Sur le cœur d'Ostrea et de Pandora, par M. Paul Pelseneeri "+ ARE TABLE DES MATIÈRES ; Pages. re Lo LVI CR Ne e L Fe Sur la présence de Pennatuliens dans l'éocène belge, par M. Ë. Vincent. 2" te _ Contribution à la faune de l'éocène inférieur, par M. J. Cou- L'AS . turieaux. LL RSS ARR eS LX La phagocytose défensive chez les huitres vertes, par M. Paul Pelseneer. D D NM es AM NI LE SE AT e LXV ; Étude géologique sur le bassin du Douro, par M. A. Nobre. — “dl Rapport de M. Alph. Briart. TS : Les ocelles de Lithobius et de Polyxæenus, par M. Victor en Willem. ;> RE 4 __ L'organe de Tômôsvary de Lithobius forficatus, par M. Victor “RS Willem. à D 2 . Le: hs { É « LA 8 décembre DRE EEE TN ER M DOTE CT CN EUR LXXIII : Rectification de nomenclature, par M. G. Vincent. _ Table générale des matières contenues dans le tome XXXVII des _ Annales de la Société royale malacologique de Belgique . . . . CXXV | Tableau indicatif des présidents de la Société depuis sa fondation . . CxuI Le Le À 4 a É "x key + We è RE A su" À > en ; Ste CE ES NN AE SE RE PER cs RER Ven” ARS LS NA à , Det AS # " PA JE Gerre ALT TARA H ; + . È + Sorenrt enter SL tee pr