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Les opinions émises dans les mémoires publiés par la Société sont exclusivement pro- pres à leurs auteurs. La Société n'entend aucunement en assumer la responsabilité. == D Typographie FÉLIX MALTESTE et Ce, rue des Deux-Portes-St-Sauveur, 22. ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANEE. Natura masime miranda ir minræmis Deuxième Série. TOME NEUVIÈME. =“ À PARIS, CHEZ LE TRÉSORIER DE LA SOCIÉTÉ, M, LUCIEN BUQUET. RUE HAUTEFEUILLE , 12. 1851 340% re eee 2 ca LA LL Tres + ANNALES DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. I RTE TE DR TT D RU A MATE D TR DE RE A RAR DR RE EN RUES D RIRE DRE DR DESCRIPTION BE QUELQUES COLÉOPTÈRES NOUVEAUX DE LA FAUNE CENTRALE D'ESPAGNE. PAR LE D° DON M. P. GRAËLLS (1). Séance du 2 Novembre 1542 } Il y a douze ans que je m'attache à explorer la faune entomologique de la région centrale de la Péninsule, et il ne se passe pas une seule année sans que mes recherches ne se trouvent récompensées par quelque découverte plus ou moins intéressante pour la science. Notre Société a déjà eu connaissance de quelques-unes d'entre elles, et, dans ce travail, je me propose de lui en soumettre d'au- tres, comme un juste tribut que lui doit le plus humble (1) M. Léor Fairmaire a bien voulu traduire ce mémoire d’espe- gaol en français. 2 Série, TOME 1%. i 6 ANNALES de ses membres. Je désire seulement, et j'attends de mes chers et savants collègues, qu'ils corrigent les fautes que j'aurai pu commettre dans ce mémoire; me trouvant sans guide dans mes recherches, il est très possible que je sois tombé dans quelque erreur: en tout cas, je puis affirmer que mes observations sont faites avec la sincérité et la bonne foi les plus grandes. 1. Cebrio Carrenoi. Ann. Soc. ent. Fr. 1847, 306, pl. 4 a, f: 4 a (1). (PI. 1, fig. 1. Femelle.) Mas. Alter, punctatus, villosus; pilis nigris è foveolis punctorum nascentibus, in elytris brevissimis, decumbenti- bus : elytris striatis, pallidis, apice marginibusque nigris vel nigricantibus, pedibus longulis. Long., 16 mill.; lat., 6 mill. . Femna. Apiera , subpubescens , capite , thorace pedi- busque testaceis, punctatis; antennis subclavatis, brevibus, oculis mandibulisque nigricantibus : elytris abdomine paul plus quam dimidio brevioribus, acuminatis, à basi divarti- catis, glabris, pallidis, laté striatis, interstitiis vage et pro- fundè punctatis; abdomine gravido, gibbo, supra glabro, nitido, luteo-vitellino ; subtus hirsutulo , ultimis segments obscurioribus; oviscapo longo , apice bicuspidato, pedibus brevibus. Long., 20 mill.; larg., 6 mill., mesurée sur le corselet; 3 mill. à la partie la plus étroïte de l'abdomen. Longueur de l’oviscape, 10 mill. Tout le corps du Cebrio Carrenoi 9, est d’un noir lui- (1) Dans l'explication de la pl. 4 du 2° trimestre de 1847, par une faute de l’imprimeur, la mesure de l'Eucnemis Feisthameli a été at- tribuée à le figure du Gebrio Carrenoi mâle. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 7 sant, excepté les élytres qui sont couleur de paille, avec l'extrémité d'un brun noir ; cette couleur suit le bord ex- terne et la suture jusqu’à peu près la moïtié. Sur toute la surface, on voit des poils courts, noirs, qui sortent du fond des nombreux points enfoncés qui couvrent le corps de cet insecte, plus longs et plus étroits sur la tête, le dos, et les parties inférieures, que sur les élytres, où ils sont très courts et dirigés en arrière. Les élytres portent des stries bien marquées, dont les intervalles sont un peu convexes, et leurs bords sont ciliés de poils très courts et gros. Les antennes sontenscie, d'une couleur fauve obs- cure, ainsi que le dernier article des palpes. Dans la variété rufiventris, les cuisses et les segmentsabdominaux sont rougeätres, et les tibias et tarses d’une couleur chä- tain obscur. L'écusson est arrondi, et un peu échancré à l'extrémité, un sillon profond le parcourt dans toute sa longueur. La femelle de cet insecte se distingue suffisamment de celles des Cebrio xanthomerus et gigas par son corps moins oblong, plus convexe, et les élytres moitié plus courtes. i La tête, le corselet, la poitrine et les pattes sont de couleur rougeâtre, couverts de poils d’une couleur un peu plus claire et assez longs. Les mandibules robustes et arquées sont noirâtres, de même que les yeux qui sont arrondis et petits. Les antennes, composées de onze articles, sont très courtes, ne dépassant pas le bord antérieur du corselet; le premier article est petit et arrondi; le deuxième, grand et cylindrique , for- mant lui seul le tiers de la longueur des antennes ; les autres sont un peu globuleux et déprimés dans le sens de l’axe de l'antenne; le troisième étant le plus petit, et tous augmentent graduellement jusqu'au dernier, 8 ANNALES qui est plus petit que les autres, et forme une massue oblongue et comprimée. Tous ces articles, principalement Je second, sont couverts d'aspérités et de poils raides. Les palpes maxillaires sont la moitié moins longs que les la- biaux, et leurs articles, de forme obconique, diminuant graduellement vers l'extrémité, celle du dernier est ar- rondie ; ils ont tous quelques poils longs. Le labre supé- rieur est très large, et cilié sur tout son bord. Le front est grand, un peu creusé. Au-dessous de chaque antenne, on voit, entre l'œil et la base de la mandibule correspon- dante, une petite fossette pour recevoir le premier et le deuxième articles de cet organe, quand il se replie en dessous. Derrière les yeux se trouve un espace lisse, le reste de la tête est ruguleusement ponctué. Le corselet est transversal, son bord antérieur est sinué, la partie la plus saillante correspond à la ligne mé- diane de l’occiput, et les deux sinuosités latérales aux angles antérieurs, qui sont arrondis de même que les bords latéraux. Les angles postérieurs sont plus aigus, mais cependant pas autant que chez le mâle. Toute la surface du corselet est couverte de points enfoncés assez gros, et hérissée de poils longs, de couleur rousse. L'é- cusson est obtus, avec un enfoncement dans le imnilieu. Les élytres sont très courtes, avortées, recouvrant à peine la moitié de l'abdomen, écartées à la suture dès la base, d’une couleur de paille un peu rougeâtre, presque dia- phanes, fortement striées, avec les intervalles larges et marqués de points enfoncés, grands et très prononcés. La portion supérieure des segments abdominaux est dé- couverte dans sa majeure partie, tant par le manque d'ailes, que par la brièveté et la difformité des élytres. La partie dorsale est étroite et très convexe, s'atténuant graduellement pour se terminer en un long oviscapte, DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. 9 dont la pointe est bifide. La couleur de l'abdomen, chez la femelle, est jaune d'œuf, plus obscur sur les derniers segments et l’oviscapte, Les pattes sont courtes et ro- bustes, les tibias épineux dans toute leur longueur, cou- verts de poils longs et rigides; l'extrémité inférieure est dentée, noirâtre, et garnie au côté interne de deux fortes épines, de couleur obscure. Le mâle de cette espèce, dont la phrase descriptive a été publiée page 306 du 2° trimestre 1847, dans les An- nales de la Société entomologique, fut découvert par mon ami Carreño en 1838; c'était le premier insecte qu’il re- cueillait dans sa vie scientifique. Heureux augure de la science qui lui ouvrait ses portes sous des auspices si favorables! Notre Societé sait avec quel enthousiasme il embrassa des études si attrayantes, et ce fut avec un ex- trême plaisir que je dédiai cette première découverte entomologique à notre infortuné collègue. La découverte du Cebrio Carrenoit mâle fut, comme . presque toutes les espèces nouvelles, purement acciden- telle; mais il n'en est pas de même pour la femelle, que je cherchai assidüment pendant neuf années, mais sans succès, jusqu au mois de juin 1847. Dans la séance du 18 jauvier 1837, j'ai eu l’ honneur de présenter à notre Société mes observations sur les causes des apparitions nombreuses des Cébrions; je suis aujour- d'hui d'autant plus satisfait des conclusions que je tirai alors, que le Cebrio Carrenoi n’a fourni de nouvelles preuves confirmatives de mes observations. J'ai établi dans la deuxième conclusion de ce mémoire, que « la seule cause des apparitions nombreuses des » Cebrio dépend de la pluie, parce que probablement » ces insectes, venant de subir leur dernière métamor- » phose, et ne pouvant sortir successivement de la terre 10 ANNALES » à cause de sa dureté occasionnée par la sécheresse de la » saison, il devient nécessaire que la superficie s’amollisse » jusqu'à une certaine profondeur, afin qu'ils puissent » traverser toute l'épaisseur du terrain dans lequel il se » trouvent ensevelis. » Aujourd'hui, je puis affirmer que lorsque le terrain dans lequel vivent les larves des Cebrio est sabloneux et perméable, ou est humecté continuelle- ment, de manière à ce qu'il soit facile de le traverser à cause de son peu de résistance, ces insectes n’ont besoin ni de grandes pluies, ni d'aucun autre secours étranger, pour arriver à la lumière, même dans les moments les plus secs du printemps. Dans ce cas, les apparitions ne sont ni nombreuses, ni instantanées; car les Cebrio se présentent à une époque fixe, dans un laps de quelques jours continus, comme les autres insectes; ilsse montrent de préférence vers le soir, un peu avant le coucher du soleil. La première fois que je rencontrai le Cebrio Carrenoi, ce fut dans une belle soirée du mois de juillet, en allant herboriser avec mon jeune ami dans la prairie de la Fuente de Ja Teja, endroit sablonneux, situé entre la Casa de Campo et le Manzanarès. Ce fait me surprit double- ment : d’abord, c'était la découverte d’une espèce que je regardai de suite comme nouvelle; ensuite, je fus étonné de la différence que présentait l'apparition de cet insecte avec celles des autres espèces du même genre que j'avais déjà observées. Cette discordance me parut extraordi- naire, et je ne pus de suite me l'expliquer d'une manière satisfaisante. Quelques jours après, il plut, et je m’em- pressai de retourner au même endroit, avec l'espérance de recueillir un bon nombre d'exemplaires de cette rare espèce ; mais je cherchaiï avec beaucoup de soin sans voir un seul Cebrio. Dès ce moment je soupconnai que les DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. ji conditions locales du terrain pouvaient être telles, qu’elles rendaient la pluie inutile pour l'apparition des Cebrio. L'année suivante je rencontrai trois individus mâles de mon espèce nouvelle, toujours dans les jours sereïns; et depuis, chaque année j'en ai retrouvé quelques-uns dans les mêmes conditions, sur les prairies sablonneuses des rives du Manzanarès, ou dans des localités analogues à l'Escurial ; de sorte que je ne conserve aucun doute que la perméabilité de ce terrain ne soit la cause pour laquelle les pluies ne sont pas nécessaires à la sortie de notre in- secte de dessous terre. Pendant les neuf années qui se sont écoulées entre la découverte du mâle et celle de la femelle, je n'ai pas cessé de faire les plus grandes recherches pour la rencontrer, sans pouvoir y réussir, jusqu'au soir du 20 juin 1847, dans lequel je résolus d’éprouver si en lâchant quelques mâles que j'avais capturés, ils ne me conduiraient pas à la découverte de la femelle. En effet, mon idée ob- tint rapidement le succès le plus complet; je perdis d’a- bord un mâle, dont le vol fut si rapide, que je ne pus le suivre des yeux; je lâchai un second individu, dont je pus observer la marche jusqu à ce que, cherchant sur le sol et faisant plusieurs tours dans un espace très circons- crit, il se jeta à terre, courant très rapidement dans di- verses directions, et finit par s'arrêter à un point limité, où il rencontra un trou dans lequel il se précipita. Dès ce moment, j'étais sûr de mon triomphe, et enfonçant la houlette dans la terre, je retirai la femelle désirée, accom- pagnée de sept mâles, qui lui faisaient la cour. Avec cette femelle, je pris soixante-trois mâles, sans quitter la place ; car il venaient sur moi, et me donnaient à peine le temps de les piquer. Le jour suivant, je retournai à Ja chasse de ces insectes, m'attachant principalement à cher- 12 ANNALES cher les femelles , et me servant du même moyen, je parvins à en trouver cinq, et depuis lors, tous les ans, pendant la seconde moitié de juin, je m'approvi- sionne des exemplaires nécessaires pour satisfaire Ja curiosité de mes amis entomologistes. Le Cebrio Carrenoï € se montre vers les quatre heures du soir, il se pose sur les tiges terminales et sèches de l’Artemisia campestris, et sur les rameaux pendants de la Retama sphærocarpa, auxquels il se suspend après son éclosion pour se sécher et donner de la consistance à son corps. Vers cinq heures il sort de son immobilité, remue ses antennes, déploie ses ailes, et finit par s'envoler d'un vol agile et soutenu pour trouver sa femelle, que sans aucun doute il rencontre facilement, guidé par l'odeur qu'elle exhale, odeur semblable à celle du jaune d'œuf battu. Je n'ai jamais vu que les mâles tombassent de suite sur l'habitation de la femelle; j'ai toujours observé qu'ils se posent à une certaine distance de cet endroit, cherchant avec rapidité dans tous les sens jusqu'à ce qu'ils aient trouvé l'entrée de l'habitation souterraine de leur com- pagne. C'est sur cette observation et l'odeur exhalée par la femelle que je fonde mes raisons pour croire que l’ol- faction est l’unique sens qui guide notre insecte dans la difcile recherche de sa femelle. Celle-ci reste dans son trou, à un ou deux pouces de profondeur, ne laissant voir que son oviscapte, qu'elle agite avec agilité à l'approche du premier mâle qui vient la visiter. Je l’ai quelquefois rencontrée à plus d'un pied de profondeur; et dans ce cas, elle est toujours accompagnée d'une demi-douzaine de mäles qui se disputent sa possession. Dès qu'elle est fécondée, elle s'enfonce dans ses galeries, et jusqu'à pré- sent je n'ai pu découvrir ni l'endroit où elle dépose ses œufs, ni la forme des larves qui en sortent, ni aucune de ses métamorphoses successives. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 13 2. Cebrio rufifrons. (ÉTAT, 8-2.) Mas. Pallidè testaceus, punctatus , subvillosus, thorace pedibusque clarioribus, fronte rufescente , oculis apiceque mandibularum nigris ; tergo tenuiter punctulato; elytris striatis, subrugosis, sparsè punctatis. Long., 14 mill.; larg. 6 1/2 mill. Le C. rufifrons est de la grandeur et de la forme des C. melanocephalus et strictus, mais plus étroit et plus dé- primé antérieurement. Sa couleur générale est un testacé pâle, presque jaunâtre principalement sur le corselet et les pattes, qui sont de couleur plus claire ; tout le corps est couvert de points enfoncés et de poils courts, mais bien visibles, et de même couleur que l'insecte. La tête, assez grande, a les points plus grands, et est d'une couleur marron-foncé, avec le front et l'épistôme rouges. Les yeux et l'extrémité des mandibules sont noirs; la base de ces dernières, les palpes et les antennes, sont presque testacés. Sur le corselet, la ponctuation est très fine et peu profonde, les poils sont plus longs, surtout vers les bords qui paraissent ciliés. Les élytres sont striées, subrugueuses, avec les points espacés, marqués surtout sur les intervalles de stries qui sont assez convexes. Les pattes ont les hanches, les épines inférieures des tibias et les genoux, de même couleur que la tête. Ce Cébrion se trouve dans la chaîne de Guadarrama, dans les derniers jours de juillet et les premiers d'août. 3. Anomala rugatipennis. (PL, FS he;) Cupreo-ænea, nitida; antennis, palpis, segmento penul- 14 ANNALES timo abdominali testaceis, unguibus piceis ; supra, capite thoraceque punctatis ; elytris striato-rugosis, sub-scrobicu- latis, costis prominulis striatis ; pygidio variolosulo ; subtüs ruguloso-punctata. Long., 13 mill.; larg., 8 mil]. Cette Ænomala diffère notablement des autres espèces du genre par la forme courte et large du corps, surtout en arrière; elle a néanmoins quelque ressemblance avec V4. aurata F. Elle s'en distingue par sa taille plus petite d'un tiers, par la ponctuation de la tête et du corselet, qui est plus épaisse et plus profonde, par le sillon médian de la tête, qui est plus marqué et prolongé, atteignant presque le bord postérieur, tandis que dans 4. aurata, ce sillon arrive à peine au milieu et est superficiel. L'é- cusson est presque rugueux et assez transversal, tandis que dans l’aurata, il est plus triangulaire et peu ponctué. Les côtes des élytres sont beaucoup plus prononcées, et les intervalles des stries très rugueux et marqués de fos- settes qui rendent la surface inégale et raboteuse. Le sil- lon du mésosternum est moins profond que celui de l’au- rata, etses deux branches latérales et divergentes figurent une espèce de fleur de lis. Les segments abdominaux sont rebordés, et ponctués profondément et rugueusement, avec le disque cuivreux et les côtés verts, excepté l’avant- dernier segment qui, comme les antennes et les palpes, est d'un rouge ferrugineux. Les tibias sont assez épineux et rugueux, et les tarses de couleur obscure avec des re- flets métalliques. L’Anomala rugatipennis vit sur les graminées des prai- ries baignées par les eaux froides de la zone médiane de Guadarrama, elle se montre à la fin de juillet, et on la voit, au milieu du jour, suspendue par les pattes posté- rieures aux tiges frêles des Poa, Phlæum, etce., comme font les Ænisoplia, dans la société de qui on la trouve. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 15 4. Misolampus scabricollis. M. Graëllsi. L. Dufour in litt. (PI. 1, fig. 4.) Aer, nitidus, tenuissimè punctatus , antepectore lateri- busque thoracis subrugoso-scabrosis ; antennis et tarsis piceo- ferrugineis, ore plantisque pilosis, elytris haud striatis. Long., 13 mill.; larg., 6 mill. Ce Misolampus est entièrement noir et luisant. La tête est très ponctuée, et la strie transversale qui sépare l'épis- tôme du front bien visible, arquée, et, chez les individus 9, double. Les antennes, les palpes, le labre, sont de cou- leur de poix un peu rougeâtre, avec quelques poils courts et rouges, principalement sur le bord du labre, où ils sont un peu plus longs. Le corselet est globuleux, très rugueux sur les côtés et en dessous, avec la partie dorsale luisante, mais ponctuée. L'écusson n’est pas apparent. Les élytres sont convexes, plus étroites en avant qu’en arrière, sub- rugueuses, ponctuées, mais d'une manière peu sensible, de telle sorte qu'à l'œil nu elles paraissent parfaitement lisses ; elles ne sont pas striées, mais cependant on voit de légères traces de stries, qui paraissent complètement avortées. Le long du bord externe, on voit une ou deux lignes de points enfoncés, plus apparents que les autres. Les segments abdominaux sont ponctués, ainsi que les pattes, dont les tarses, de même couleur que les antennes, ont le dessous garni de poils longs et soyeux. Le Misolampus scabricollis est plus grand que les autres espèces; il est le double du M. Lusitanicus avec lequel il a une certaine ressemblance à cause de ses élytres lisses, ce quile distingue du M. gibbulus, dont les élytres sont à stries ponctuées visibles, 16 ANNALES Le M. scabricollis se trouve dans la région des Pinus sylvestris de nos montagnes centrales, principalement sur le Guadarrama, où je le découvris en 1840. Ces insectes vi- vent sous les écorces et sous les troncs des pins abattus, réunis par groupes de cinq ou six individus; et quand on découvre leur retraite, au lieu de fuir, ils se blotissent et font le mort. Quand la première surprise est passée, et qu'ils reviennent à eux, ils fuient la lumiére comme les Blaps, et, comme ces insectes, ils exhalent au toucher une légère odeur, un peu analogue à celle que produisent les Diaperts. Cette espèce fut communiquée par moi, il y a quelques années, au vénérable entomologiste de Saint-Sever, M. L. Dufour, qui, la reconnaissant nouvelle, eut la com- plaisance de me la dédier sous le nom de M. Graëllsii; mais comine jusqu'à présent il ne l’a pas publiée, et qu’il insistait pour que je le fisse moi-même, je n'ai pu lui conserver le même nom. 5. Mylabris Dufourix. (PL: 6, fig. 5.) Subvillosa, nigra, subtiliter punctulata; elytris pallidè testaceis, utrinque nigro sex-maculatis, apice rotundatis, ciliatis, nigro-marginatis; macula prima humeral, oblonga, brevi, margini parallela, scutellum circumdante, cæteris rotundatis ; secunda prope suturam, apice primæ opposita ; tertia medio juxta marginem : quarla ad suturam, tertiæ op- posita, amboabus inter se et à margine suturaque æquidistan- tibus ; quinta ante apicem, ferè marginali, sexta minore, ad suturam, prœæcedenti etiam opposita. Long., 17 mill.; lat., 7 mill. Cet insecte est entièrement noir, subgranuleux, ponc- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 17 tué, velu ; les élytres sont d’un testacé jannâtre, marquées de cinq points noirs et d'une ligne humérale également noire, qui, après avoir cotoyé l'écusson, descend paral- lèlement au bord, par dessus le calus huméral, jus- qu à rencontrer presque le premier point situé vers la su- ture, au tiers antérieur de l’élytre; les deuxième et troi- _sième points sont placés vers la moitié de l'élytre; ils sont placés par paires et divisent la largeur en trois parties égales; enfin, les quatrième et cinquième points sont placés au tiers postérieur, vers l’extrémité de l'élytre, dis- posés de même; l’externe est beaucoup plus grand que l’interne. L’extrémité apicaleest bordée de noir, et ciliée de poils courts et rigides; la surface des élytres est égale- ment couverte de poils semblables, qui sortent des points enfoncés. Dans quelques variétés, la paire des points postérieurs disparaît, et quelquefois tous les autres. Mais la ligne noire humérale est constante et caractéristique. Le M. Dufourit vit dans la région des Pins de Nava- cerrada et Narichiva, et autres montagnes des Guadar- rama; il se trouve abondamment aux mois de juin et juillet, sur le Genista florida. En dédiant cet insecte à un entomologique aussi célèbre, je ne fais que payer un in- signifiant tribut aux services scientifiques, et aux preuves d'une sincère amitié qu'il m'a prodiguées. 6. Mylabris hieracir. M. scabricollis. Chevrolat in litt. Nigra subvillosa, scabriuscula, capite thoraceque vario- losulis. Prothorax medio et posticè subfoveolatus, foveola media rotundata, postica transversa. Scutellum triangulare, transversum, apice obtusum, punctatum, medio linea im- 18 ANNALES pressa, antè apicem subdepressum. Elyÿtra thoracis basi la- tiora, et paulo plus quam quadruplo longiora; testacea, pube brevi, nigra, adspersa, confertissimè subliliter rugu- loso-punctata, lineis quatuor à basi usque ad apicem in singulo elevatis ; prima marginalis, cum sequente infrà eal- lum humeralem subconjuncta; apice singulatim rotundata ; in singulo puncta sex nigra, quorum tria externa, ferè mar- ginalia; primum pone humerum, secundum in parte media, procul à margine, tertium juxtà marginem, apicem versus; puncta tria interna circa suturam, externis ferè opposita. Long., 20 mill.; lat., 7 mill. Le Mylabris hieracit est une des plus grandes espèces qui vivent dans la faune centrale d'Espagne. Il à la tête, les antennes, les palpes, le thorax, l'abdomen et les pattes noirs, et couverts de poils de même couleur, assez longs, surtout à la tête et au corselet. Les élytres sont testacées. La tête, dans son plus grand diamètre, est un peu plus large que le bord antérieur du corselet, le front est in- cliné avec une légère impression, qui est divisée au milieu par une petite carêne ; entre les antennes on voit deux autres petites fossettes, une de chaque côté, et en arrière, une ligne transverse qui sépare le front de l’épistôme; ce dernier est large et arrondi sur le bord. Le labre est grand et cordiforme, ayant sa portion libre échancrée plus large que celle adhérente à l'épistôme, et marqué au milieu d'une légère impression longitudinale. Les yeux sont noirs, avec des lignes anastomosées d’une couleur plus claire. Les antennes grossissent vers l'extrémité , elles sont garnies de poils plus longs à la base qu'à l'extrémité, où ils sont très courts. L'insertion de la tête avec le thorax se fait au moyen d'un col court; toute la surface, ainsi que celle du corselet, est couverte de gros DE LA SOCIEÉTE ENTOMOLOGIQUE 19 points enfoncés. Au milieu du corselet on voit une fos- sette arrondie, et vers le bord postérieur, une impression transversale. L'écusson est triangulaire, obtus, plus large que long, couvert de points, et de poils plus courts que ceux du corselet, avec une impression vers l'extrémité. Les élytres sont plus larges que la base du corselet, et au moins quatre fois plus longues que ce dernier ; elles sont presque de largeur égale en toute leur longueur, arrondies à l'ex - trémité, finement rugueuses, et couvertes de poils noirs très courts, qui ne sont bien distincts qu'à la loupe. Sur chacune on voit quatre lignes élevées, presque parallèles, comme chez les autres Mylabris , les deux externes se réunissent presque à la base, en dessous du calus humé- ral. 1] y a en outre, sur chaque élytre, six points noirs for- mant deux lignes, une marginale, une suturale, maïs ne touchant pas les bords. Le premier point marginal est placé derrière le calus; le deuxième un peu en arrière de la partie médiane de l’élytre, et plus en dedans que l’an- térieur; le troisième plus près du bord, et à la partie postérieure de l’élytre. Les points de la ligne suturale sont placés entre la troisième et la quatrième ligne élevée, pres- que vis à vis les points correspondants de la ligne margi- nale; le premier un peu plus en arrière que son correspon- dant, touche à la partie externe de la quatrième ligne élevée; le second un peu plus en avant que l’externe correspondante , touche aussi au côté extérieur de la même ligne; et enfin le troisième, un peu plus en avant que son correspondant marginal, est placé au côté interne de la troisième ligne élevée. De ces points noirs, le second marginal est ordinairement le plus grand; mais cette grandeur, de même que le nombre total des points, est sujette à des variations, qui consistent surtont à réduire les caractères à un état négatif, 20 ANNALES L'abdomen et les pattes sont un peu rugueuses, à cause des points enfoncés et des rides qui s'y rencontrent. Cet insecte se trouve dans la région des Pinus sylvestris du Guadarrama, sur les Hieracium pilosella et Castilliu- num, pendant le mois de juillet, et surtout celui d'août. Comme avant d'étudier cette espèce avec mon savant collègue, M. Chevrolat, je l'avais déjà envoyée à plusieurs de mes correspondants sous ce nom, j'ai cru devoir le conserver pour éviter des équivoques, et des change- ments de nom. 7. Mylabris sobrina. Nigra, villosa, subtiliter ruguloso-punctata. Scutellum parvum, transversum , ad basim punctulatum, marginibus 5 n D À PTS . , lævigatis. Elytra thcrace quadruplè longiora, luteola, li- nearia, pilis brevibus ac nigris dense adspersa ; lineis lon- gitudinalibus elevatis fere obsoletis ; maculis quinque nigris in uno quoque; prima humeralis, oblongo-ovata ; secunda illé opposita, difformis, per suturam ad elytrorum basim usque denigratam, cum macula alterius elytri conjuncta ; tertia ovata, atque major, juxta medium marginis lateralis, quarta minor, ferè quadrata, versus suturam, tertiæ oppo- sita ; quintà maxima, ad apicem locata, emarginata, atque puncto luteolo ornata. Long., 14 mill.; lat., 3 1/2 mill. Ce Mylabris est assez ressemblant au M. Dufourir, tant par la forme que par le dessin; mais il se distingue facile- ment par sa taille trois fois plus grande, par les cinq ta- ches noires de chaque élytre, au lieu de six points, et, enfin, par la forme particulière de la tache apicale. Le corps du M. sobrina est entièrement noir, un peu velu, principalement sur le thorax et la tête, rugueux, et couvert d'une quantité de points élevés et aplatis qui se DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE pi touchent, principalement sur le corselet, et forment des espaces enfoncés plus ou moins ponctiformes. Les élytres, d'un jaune rougeâtre, sont rugueuses et couvertes de poils noirs très courts. Chacune a cinq taches, deux basilaires, deux médianes, une apicale. Des deux basilaires, l’ex- terne occupe la partie postérieure du calus huméral , elle est ovale, la portion la plus large étant en arrière, et la plus petite sur le calus même; l’interne, arrondie, se re- courbe en forme de virgule à l'envers, et va couvrir, par la suture, tout le bord basilaire des élytres, se réunissant ar le côté sutural avec la tache correspondante de l’autre élytre; la tache médiane externe est grande et touche le bord ; mais l'interne est plus petite, ordinairement de forme quadrangulaire, et placée presque sur le bord su- tural ; enfin, la tache apicale occupe environ le quart pos- térieur de l’élytre, et près de l'extrémité a un point jaune arrondi. Comme chez tous les Mylabris, les taches va- rient de taille et de nombre, les plus petites disparaissent toujours les premières. J'ai découvert cette espèce dans les montagnes de Gua- darrama, sur les fleurs de plusieurs plantes, pendant les mois de juillet et d'août, et je lui conserve le nom spécifi- que que M. Chevrolat lui a donné dans ses lettres, en répondant à diverses questions entomologiques sur des espèces douteuses. 8. Cneorhinus lateralis. (PI. 1, fig. 6.) Oblongo-ovatus, niger, punctato-subgranulosus, densè squamosus; suprà, squamulis griseo -aurulentis, lateribus infräque viridi-nitentibus ; ore, antennis, pedibusque setu- losis ; elytris striato-punctatis. Long., 9 mill.: lat., 4 mill. 2° Serie, TOME 1x. 2 29 ANNALES Cette belle espèce est facile à distinguer au premier coup d'œil par sa couleur, qui est d’un rougeâtre ou d’un gris doré en dessus, et d’un vert brillant sur les côtés et en dessous. Ces couleurs sont formées par de nombreuses écailles arrondies qui couvrent tout le corps de l'insecte, qui, lorsqu'il est nu, est noir, ponclué, granuleux , avec les élytres à stries ponctuées, assez convexes en dessus, et un peu comprimées sur les côtés. Les intervalles des stries sont assez larges, avec une série de poils courts, Les antennes sont couvertes de poils très courts, serrés, et hérissées de quelques autres plus longs et rigides. Au rostre, vers la bouche, et à la partie inférieure des tibias, on voit des poils sétiformes et blanchâtres. Les pattes, quand elles n'ont pas perdu leurs écailles, sont de la même couleur que les parties latérales et inférieures du corps. Je conserve à cette espèce le nom que M. Chevrolat lui a donné dans ses lettres, en la considérant comme nou- velle, et en m'invitant à la publier. Je ne me rappelle pas la localité où je l’ai recueillie, et je soupçonne qu’elle pro- vient d’un envoi d'insectes de Galice, que me fit mon ami D. Francisco de los Rios, zélé ornithologiste de Santiago. Dans ce cas, le Cneorhinus lateralis appartiendrait à la faune occidentale d'Espagne. 9. Thylacites oblongus. (Pl: 1, fig. 7.) Oblongo-ovatus, niger, squamis cinereo-submetallicis tectis, setulosus, setulis griseis ; capite prothoraceque con- fertissimè granuloso-punctatis; rostro fossula lineari medio impresso: antennis obscurè ferrugineis; thorace lateribus ampliato, plaga discoidali obscuriore subrhombea, ferè de- leta, notato; elytris setulosis, ruguloso-striato punctatis, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 94 strus subconfusis, setulis retroversis, in seriebus parallelis digestis; abdomine pedibusque rugulosis ; tibiis apice den- ticulatis. Long., 10 mill.; lat., 4 mill. En général, les espèces de ce genre se ressemblent tel- lement, qu'il est souvent difficile de les caractériser de manière à pouvoir les distinguer facilement de prime abord. Le Thylacites oblongus est noir, subrugueux, cou- vert d'écailles furfuracées, de couleur cendrée, avec des reflets presque métalliques, et des poils sétifor- mes plus rigides et plus longs sur la bouche, les pattes et le dessous du corps que sur le dessus. La tête et le corselet sont finement granulés et ponctués. Le rostre est court et large, ayant au milieu une fossette linéaire. Les antennes, d'un ferrugineux très obscur, ont sur leurs articulations quelques poils rigides et spiniformes ; les yeux sont noirs et arrondis. Le corselet, un peu élargi transversalement au milieu, est marqué sur son disque d’une tache obscure rhomboïdale, et toujours presque effacée, de sorte que très souvent elle n’est pas visible. Les élytres sont ruguleusement ponctuées , confusément striées, et les stries formées par des lignes de points enfoncés; les poils sétiformes sont aussi disposés en lignes parallèles, et dirigés en arrière. Les pattes sont très rugueuses, et couvertes de soïes assez longues et raides, surtout aux tibias, dont l'extrémité estgarnie d'un rang de dentelures spiniformes. Cet insecte est commun dans le bois de Migascalientes, aux environs de Madrid, pendant le mois de septembre ; on le voit courir en abondance dans les chemins et les prairies. Au commencement, je le confondais avec le T'hylacites turbatus, mais M. Chevrolat, qui s'est montré si complaisant pour mes déterminations, me fit apercevoir de mon erreur, en m engageant à le publier. 24 ANNALES 10. Dorcadion Perezi. (PI. 1, fig. 8.) 19 Corpus tomento destitutum. Nigrum, capite thoraceque rude punctato-rugosis; an- tennis scabriusculis ; fronte sulco medio in vertice dilatato ; thorace submutico, dorso subcarinato, carina nitida, leviter sulcata ; scutello minuto, lævi, parüm punctato; elytris sublæ- vigatis, ad basim punctato rugosts. 2° Corpus tomento indutum. Capite, vittis tribus albidis, media frontalr, lateralibus ponè oculis; epistomate, labro, genisque canescentibus ; oculis antennisque nigris, articulorum basi albicante tho- racis carina dorsali tenuissimè albido limbata, lateribus canescente nigroque trivittatis ; scutello nigro, nitido, læ- vigato, marginibus albo-pilosis ; elytris nigris, aut nigro- canescentibus, vel rufescentibus ; sutura vittaque marginalr alba, in apice uncinata, macula nivea sagittiformi in uno- quoque elytro picta ac sutura subconjuncta a ceteris specte- bus hujus generis plane hoc Dorcadion distinguitur. Long., 14mill.; larg., 5 mill. Malgré la grande ressemblance qui existe entre tous les Dorcadions, l'espèce que nous décrivons est du nombre de celles qui, comme le cruciatum et le græcum, se distin- guent au premier coup d'œil par la tache sagittée qui orne chaque élytre. Lorsque la pubescence qui couvre le corps manque, ce qui arrive souvent, surtout chez les femelles, l’insecte est tout noir , et l’on voit la tête et le corselet couverts de grands points enfoncés, confluents, au point de rendre la surface rugueuse et inégale. Le frontal, qui commence au bord même de l’épistôme, est étroit et finement ponctué, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 25 se dilatant au milieu du vertex, où il se termine. Le labre est rugueux, ainsi que la moitié basilaire des mandibules, l’apicale est très lisse et luisante. Les antennes sont ru- gueuses, surtout aux quatre premiers articles. Le proster- num est légèrement rugueux en travers, mais les épi- mères et le dessus du corselet sont profondément ponctués et rugueux ; le tubercule latéral est obtus et peu proémi- nent; la carène dorsale est plane, lisse et légèrement sil- lonnée longitudinalement, avec une faible fossette à son extrémité postérieure. L'écusson est très petit, triangu- laire, obtus, presque lisse et luisant. Les élytres, un peu plus larges à la base que le bord postérieur du corselet, sont convexes, couvertes, surtout à la base et autour du calus huméral, de rugosités très marquées et de points enfoncés, qui deviennent moins gros à mesure qu'on s'a- vance vers l'extrémité. Sur la partie antérieure on trouve les vestiges de deux fines côtes qui partent du calus, et avec la loupe on voit toute la surface finement rugueuse. Les pattes et les segments abdominaux sont aussi ponctués, mais peu densément, moins au bord anal du dernier seg- ment, où les points sont plus nombreux et serrés. Quand le D. Perezi est orné de sa pubescence, les pattes, l'abdomen, la poitrine et la tête, sont d’une cou- leur grise, due aux nombreux petits poils blanchâtres qui couvrent ces parties, de même que la base des mandibules et des articles des palpes, l'extrémité de ces organes étant glabre. Le bord du labre est garni d’une frange de poils jaunes, munie aux angles d’autres poils plus longs, sétacés et noirs. Le front est marqué d’une ligne blanche, divisée longitudinalement en deux par une ligne noire qui corres- pond au fond du sillon frontal. En arrière des antennes jusqu'au bord antérieur du corselet, à la région sincipi- tale, s'étendent deux autres lignes blanches, séparées au 26 ANNALES commencement, entre elles, par la ligne frontale, et deux autres plus courtes, de couleur fauve ou grise, situées entre cette ligne frontale et les deux premières, qui à la fin s'anastomosent régulièrement à la région occipitale. Les articles des antennes sont hérissés de poils raides, noirs et gris, principalement les premiers; et presque tous sont marqués à la base d'un petit anneau de poils gris. La carène dorsale du corselet, lisse et d’un noir luisant, est bordée latéralement par deux lignes blanches très étroites ; plus en dehors et de chaque côté, on voit une autre bande large, d'un gris jaune; ensuite vient une autre, formée par un espace dépourvu de poils, et enfin une dernière bande blanchâtre passant par le sommet des tubercules latéraux du thorax. L'écusson est noir au centre, lisse et luisant, ses côtés sont couverts de poils blancs renversés. Les élytres ont le bord orné d’une bande blanche, qui en arrivant à l’ex- trémité se double en formant un angle, pour se terminer en une pointe dirigée vers la base. La suture est aussi blanche, et sur chaque élytre, on voit, touchant à elle, une tache d’un blanc de neige, en forme de fer de lance ou de flèche, dont la pointe est souvent émoussée, etoffre, par la réunion des deux branches intérieures à la base, la figure d'un W. Chez quelques individus, ce dessin est très marqué; chez d’autres, les taches de chaque élytre se réunissant le long de la suture, forment une grande tache qui représente à elle seule le large fer d'une hallebarde ou d'une pertuisane. Chez d’autres, on voit la trace d'une petite ligne blanche, très courte, qui occupe le milieu de la base des élytres. Ce Dorcadion vit dans les montagnes de Guadarrama, dans la zône du Genisia purgans, comme le D. Hispani- cum; immédiatement au-dessous des neiges. Ces deux DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 27 espèces sont très abondantes, et se rencontrent pendant tout le printemps, courant dans les prairies. La femelle trace une galerie souterraine pour déposer ses œufs, et la nouvelle génération qui en sort passe sa vie de larve dans de semblables localités, jusqu’à ce qu'étant arrivé à l'état parfait, elle se montre à la surface de la terre. Je dédie cette espèce à mon ami et élève, D. Laureano Perez, qui m accompagnait lorsque je la découvris, et qui s’adonne à l'étude des insectes avec autant de plaisir que d'enthousiasme. Explication de la planche F°. 1. Cebrio Carrenoi $, grandeur naturelle, b, sa tête grossie; €, patte grossie. 2. Cebrio rufifrons; a, antenne grossie; b, paîte grossie. 3. Anomala rugatipennis; a, vu de profil. 4. Misolampus scabricollis;, a, vu de côté. 5. Mylabris Dufour, grandeur naturelle; a, le même grossi. 6. Cneorhinus lateralis;, a, vu de profil; b, grandeur naturelle ; c, patte grossie. 7. Thylacites oblongus ; a, grandeur naturelle ; b, an- tenne grossie. 8. Dorcadion Perezü ; a, vu de profil. Li + M en SA oi js #" CE DES E Ne ds Lee Mage rapaces roses. ‘% a) sé nde ixataes: darts DETENTE IPS" Es, % Fée eue à de PRE de lé: fi pans “0 EN Free Ru « Ru ; ali: dlyixe ï» ee | tn agi à se ANNE ‘0e en: LIRE Lee mean dent #£. MES xs: Gr Roc: pots comes at. Fhipene:s- NET ass heu! e seu 00 erpen Lou SARTE TE RC ce 5 = A 0 un « F - ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 29 AR ARR LA A AR AA AA A A AR AAA A AR RAR RAR AR UE RE AR AR SARA RAS RARE LAURE LR RAI LAURE RL R SLA LA ALAN LL OBSERVATIONS SUR LES MÉTAMORPHOSES DE LA TITUBOEA ( CLYTHRA ) OCTOSIGNATA, Fasr. PAR M. H, LUCAS. (Séance du 9 Octobre 1850.) En chassant aux environs de Médéah, en avril 1850, particulièrement sur les hautes montagnes situées au sud- est du Ténia de Mouzaïa, je trouvai, en soulevant de gros- ses pierres, des fourmilières très nombreuses de la Myr- mica testaceo-pilosa, Luc., Hist. nat. des anim. articul., in expl. scient. de l'Algérie, tom. 3, p.301, N°332, PL. 16, Fig. 10 (1849). En examinant les allées et les venues de ces industrieux Hyménoptères et en tamisant les nom- breux débris de végétaux qu'ils avaient accumulés au- dessus des galeries qui conduisent à leur habitation, je re- marquai plusieurs fourreaux en forme de chrysalides qui se traînaient péniblement au milieu de ces Myrmiques occu- pées à enfouir, dans les fissures de la terre, les œufs et les nymphes que cachait aux rayons du soleil la pierre sous laquelle elles avaient établi leur domicile. En très peu de temps cette fourmilière, si active, si nombreuse, devint déserte : et c'est alors qu’il me fut permis d'examiner at- tentivement ces fourreaux ambulants, au nombre de sept 30 ANNALES à huit, et qui, au moindre attouchement, devenaient im- mobiles. Afin de pouvoir les étudier, je les enfermai dans une boîte, et ce n'est qu'à mon retour à Paris, à la fin de juillet, qu’en les soumettant à un nouvel examen, je les reconnus pour être des fourreaux de Clythrides. En effet, durant leur captivité, pendant les mois d'avril, mai, juin et une partie de juillet, cinq de ces fourreaux, sur huit que j'avais recueillis, se métamorphosèrent en insectes parfaits et me donnèrent la Tüubæa (Clythra) octosignata de Fabricius, Syst. Eleuth. tom. 2, p. 30, N° 33. Parmi les auteurs qui ont décrit ces sortes de fourreaux, je cite- rai Schaller (1), Hubnèër (2), MM. Dufour (3), Géné (4), Westwood(5), Mærkel (6), Rosenhauer(7), Blanchard (8), Lacordaire (9); mais ces entomologistes, en faisant con- naître ces larves singulières et leurs métamorphoses, n'ont ni signalé les stries que présentent les parties latérales des fourreaux, ni indiqué les bandes longitudinales de diverses couleurs qui ornent ces singulières habitations. Cependant, d’après une figure donnée par J.G. Hübner, dans Fuessly’s Archiv. heft., tomes 4 et 5, PI. 31, (4) Schaller, Acta Hallens., tom. 1, p. 398, tab., À, fig. 8. (2) J. G. Hübner, in Fuessly's Archiv. heft., tom. 4 à 5, PI. 31, fig. 4 à 5 (1794). (3) L. Dufour, Ann. génér. des sc. phys., tom. 6, p. 307, PI, 96, fig. 1, la larve, fig. 2 ; sa coque (1820). (4) Géné, Ann. des sc. nat., 1"° série, tom. 20, p. 143 (1830). (5) Westwood, an Introd. to the mod. classif. of ins., tom. 1, p. 385, fig. 47 (1839). (6) Mærkel, in Germar’s Zeitschr. für die Entom., tom. 3, p. 221, et tom. 5, p. 254 (1841 à 1844). (7) Rosenhauer, Stettin, Entom. Zeit,, tom. 2, p. 50 (1842). (8) E. Blanchard, Hist. des Ins., tom. 2, p. 195 (1845). (9) Th. Lacordaire, Monogr. des Coléopt. subpent, de la famille des Phytophages, tom. 2, p. 13 et 16 (18/8). DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE 31 Fig. { à 5, la surface du fourreau que cet auteur repré- sente serait couverte de lignes saïllantes, droites dans la région dorsale, disposées en chevrons inférieurement. Cette position des côtes ou lignes rappelle un peu celle présentée par le fourreau de la Titubæa (Clythra) octosig- nata; mais dans le fourreau de cette espèce les lignes sail- lantes ne sont pasen chevrons, et, de plus, elles sont situées sur les parties latérales, au lieu de se présenter sur la ré- gion dorsale, comme cela a lieu dans le fourreau de l’es- pèce innommée de Hübner. Mais avant d'entrer dans ces détails, je crois devoir donner la description de la larve. Elle est longue de 8 millimètres et n’a pas moins de 2 millimètres 1/2 en largeur; elle est allongée, cylindri- que, recourbée en arc de cercle postérieurement. La tête, de consistance cornée, est presque circulaire, d’un noir roussâtre et fortement chagrinée; son diamètre est tel qu'il ferme complètement l'entrée du fourreau lorsqu'on inquiète l'animal, ou qu'il s’y tient tranquillement retiré ; elle est très plane, et sur les parties latérales et antérieu- rement, elle présente des poils roussâtres, très courts et placés çà et là; à sa partie antérieure où elle est légère- ment convexe, elle présente une avance ou saillie, plus large que longue, sensiblement excavée dans son milieu | et qui semble représenter la lèvre supérieure; des poils très courts, peu serrés hérissent le bord antérieur de cette pièce qui m'a paru soudée avec la tête. Il est aussi à noter que, de chaque côté de la partie antérieure de la tête, on aperçoit une petite saillie relevée qui, examinée au micros- cope, m'a semblé fort curieuse; cette petite saillie est de forme ovalaire et représente une concavité très profonde placée dans le sens transversal dans laquelle viennent se loger les antennes : celles-ci sont très courtes, composées 32 ANNALES de trois articles dont le premier est le plus grand; à la base du second est implanté un appendice ou style assez allongé, de forme conique. Les mandibules noires, trian- gulaires, plus longues que larges, sont courtes, robustes, terminées en pointe arrondie à leur extrémité ; à leur bord interne, elles présentent deux dents dont la supérieure est beaucoup plus grosse que l’inférieure. L'espace qui existe entre le bord interne et la saillie longitudinale qu'offrent ces mandibules à leur face externe est repré- senté par une concavité très profonde. Les mâchoires, d’un brun roussâtre, beaucoup plus longues que larges, parais- sent comme soudées à la lèvre inférieure; et lorsque ces organes sont en mouvement, il n’y a guère que leur par- tie antérieure qui soit mobile; antérieurement, elles sont tronquées, et près de leur angle interne elles donnent naissance à un petit palpe composé de trois articles de même couleur que les mâchoires; le premier article est très court, et le second ou le suivant, un peu plus allongé, paraît comme soudé avec le premier article ; quant au troi- sième, qui est pour ainsi dire emboîté dans le deuxième, il égale en longueur les deux articles précédents, et lors- que les mächoires sont en fonctions, ce troisième article est très mobile. La lèvre inférieure beaucoup plus longue que large, d'un brun roussâtre foncé, est tronquée à sa partie antérieure; elle supporte deux petits palpes très courts, composés de deux articles situés sur une pelite pièce rétractile et très mobile, lorsque les mâchoires sont en mouvement. Le premier segment en dessus, ou celu qui doit former le thorax est de consistance cornée; il es! noir, lisse, finement bordé de testacé et présente, dan: son milieu, un sillon longitudinal peu profond; des poils roussâtres, clairement semés, plus allongés que ceux de la tête hérissent la partie antérieure du premier segment, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 33 ainsi que ses parties latérales. Les autres segments sont noirs, testacés et fortement plissés : il en est de même pour ceux qui constituent l'abdomen, qui sont au nombre de neuf et très sensibles au toucher; les médians sont fortement gibbeux , et cette gibbosité est due aux divers segments abdominaux qui sont fortement recourbés en dessous, de mauière que le dernier segment est terminé par un prolongement anal qui forme une espèce d'ancre ou de crochet destiné à retenir la larve dans son fourreau, lorsque celle-ci est à la recherche de sa nourriture. Les pattes, d’un brun roussâtre, sont robustes, comprimées et présentent des poils d’un roux clair, raides, placés çà et là; elles diminuent de longueur progressivement, et l'ongle qui les termine est courbé et d'un noir brillant. Lorsque cette larve est dans son fourreau et qu'elle marche, on ne voit à l'extérieur que sa tête, le premier segment du thorax et les pattes; et comme ces différents organes sont de nature cornée, elle n’a rien à redouter des Myrmiques, avec lesquelles elle m'a semblé vivre en bonne intelligence. Trois ou quatre fois, j'ai extrait cette larve de son fourreau et elle présente une bien grande analogie, sous le rapport de la forme, avec les larves de certains lamellicorues, particulièrement avec celles de l'Oryctes nasicornis. Privée de son habitation, cette larve paraît d’abord très embarrassée, et cet embarras se manifeste par les mouvements insolites qu’elle imprime à tout son corps, mais elle ne tarde pas à rentrer dans son fourreau au moyen de son dernier segment anal qui est prolongé, fortement recourbé en dessous, et surtout au moyen des contractions qu'elle fait éprouver aux segments médians abdominaux qui sont gibbeux, mous et très flexibles. Cette manière de rentrer en possession de son domicile 34 ANNALES rappelle beaucoup le moyen dont se servent certains Crus- tacés, particuliérement ceux du genre des Pagurus. La nymphe, à peu près de la même longueur et de même largeur que la larve, ne présente rien de remarqua- ble, si ce n'est qu'à l'extérieur on distingue parfaitement tous les organes qui doivent constituer l’insecte parfait. Avant de se métamorphoser, cette larve bouche her- métiquement la partie antérieure de son habitation, et cette fermeture qui est très légèrement convexe à l'exté- rieur est composée, comme le fourreau, des excréments de larve auxquels viennent se joindre de petits grains de sable agglomérés avec de la terre, et le tout retenu par une matière visqueuse fournie probablement par l’archi- tecte de cette habitation. C'est ainsi que, désormais à l'abri des dangers qui peuvent venir de l’extérieur, cette larve subit, avec sécurité, dans son habitation imperméa- ble, sa dernière métamorphose. J'ai quelquefois remarqué que l’insecte parfait, au lieu de sortir par la partie posté- rieure du fourreau, comme cela a lieu ordinairement, sor- tait par la partie antérieure. Il faut que la larve, avant de se métamorphoser, change de position, car il est difficile d'attribuer ce changement à l’insecte parfait, puisqu'il remplit presque entièrement la capacité du fourreau cons- truit par la larve. Du reste, ce fait que je signale ne doit pas être ordinaire, et j'attribue cette sortie, que l’on peut dire insolite, au peu de repos dans lequel j'ai laissé ces larves pendant leurs métamorphoses. Quant au fourreau, qui est fort remarquable, voici sa description : Il est long de 10 à 12 millimètres sur 4 à 5 millimètres de largeur; il est d’un brun foncé en dessus et sur les côtés : quelquefois cette couleur est remplacée par du jaune ferrugineux , avec sa partie inférieure ornée d’une DE LA SOCIÈTÉE ENTOMOLOGIQUE. 35 bande longitudinale noire ; extérieurement, il est de cette couleur, avec son ouverture coupée en biseau, de manière que sa partie supérieure est beaucoup plus avancée que sa partie inférieure : ce prolongement sert à protéger la tête de la larve, lorsque celle-ci marche et qu'elle est à la recherche de sa nourriture. De chaque côté de ses parties latérales en dessus, le fourreau présente une série trans- versale de petites saillies en forme de crètes assez serrées qui se joignent toutes dans leur milieu et forment des espèces de losanges; ces saillies, très minces et régulière- ment disposées, diminuent graduellement de largeur, au fur et à mesure qu’elles atteignent la partie postérieure : celle-ci est arrondie et présente, de chaque côté, une pe- tite saillie tuberculiforme assez sensiblement prononcée ; il est, çèet là hérissé de poils roussâtres, et fermé à sa par- tie antérieure par une opercule ou couvercle arrondi, lorsque l’architecte de cette singulière habitation est sur le point de se métamorphoser. Je ferai aussi remarquer que ce fourreau , entièrement composé des excréments de la larve, qui sont convertis ensuite par la dessiccation en substance noirâtre et friable, est assez rugueux à l'extérieur, et il semble que le cons- tructeur de cette habitation ait mis tous ses soins à en po- lir l’intérieur. A yant partagé en deux un de ces fourreaux, j'ai remarqué que les parois, d’un noir foncé, étaient en- tièrement lisses et ne présentaient aucune saillie ni rugo- sité, comme cela se remarque à l'extérieur, Ce qui me fait supposer que la construction de ce fourreau est due aux excréments de la larve, c'est le prolongement anal du dernier segment qui touche presque les organes de la man- ducation. En eflet, au fur et à mesure que les excréments sortent de la partie anale, ceux-ci sont recueillis par les organes buccaux qui, après leur avoir fait subir une cer- 36 ANNALES taine préparation, sont disposés ensuite sur les parois du fourreau, soit pour le consolider, soit pour en augmenter la grandeur. Je dois dire aussi que je n'ai pas vu cette larve construisant son fourreau, mais le prolongement anormal du segment anal, qui vient pour ainsi dire tou- cher les organes buccaux, démontre quel doit en être l'usage et à quoi doivent être employées les matières excré- tées par le prolongement insolite de la partie anale. = Ce qui me fait dire quil doit en être ainsi, quoique cependant on n'ait pas d'observations directes sur la for- mation de ces fourreaux, c'est que cette manière de cons- truire ces habitations rappelle entièrement celle employée par les larves des Crypiocéphalides, et qui a été par- faitement démontrée par M. Géné, dans un travail fort intéressant qui a été inséré dans le tome 20 de la 1"° série des Annales des sciences naturelles et qui a pour titre : Mémoire pour servir à l'histoire naturelle des Cryptocé- phalides et des Clythres, p. 148. Get entomologiste cons- ciencieux dit, dans son Mémoire, p. 143, que les excré- ments, à leur sortie du corps, sont recueillis par l’animal, qui les applique là où il est nécessaire, en les travaillant avec les mandibules. Par là s'explique dans quel but Ja nature a recourbé la partie postérieure du corps chez ces larves. C'est non seulement afin de maintenir dans le fourreau qui les protége, sans contracter d’adhérence avec ce dernier, mais encore afin que les matériaux destinés à le former se trouvent immédiatement en rapport avec les instruments destinés à les utiliser. En étudiant la partie postérieure de ces fourreaux, j ai cherché à m'assurer si je ne rencontrerais pas une portion de l œuf qui sert d'ha- bitation à la larve, lorsqu'elle a rompu son enveloppe primitive. À cet effet, j'ai brisé plusieurs de ces fourreaux, et, après les avoir soumis au microscope, je n'ai rien vu à DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. 37 l'extrémité, ni extérieurement, ni intérieurement, qui pût démontrer d'une manière manifeste que ces fourreaux ont pour base une partie de l'œuf qui contenait la larve, comme cela a ordinairement lieu pour les Cryptocéphales et les Clythres ; j'espéraïis rencontrer cette même parti- cularité dans le fourreau de la Titubæa (Clythra) octosig- nata, Fabr., mais j'ai été trompé dans mon attente. C'est aux environs de Médéah, en avril, sous les pierres, en compagnie de la Myrmica testaceopilosa, Luc., dans les lieux élevés, que j'ai rencontré ces fourreaux; j'ai trouvé aussi, en mai, ces singulières habitations dans les environs de Boghar. Explication de la planche 2*°, N° 1. 1. Fourreau grossi dela Titubæa(Clythra) octosignata, Fabr., vu en dessus. 1 a Le même vu en dessous. 1 b. Le même vu de profil. 1 c. La grandeur naturelle. + 2° Série, TOME 1x. 3 ANNALES DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 39 BR A A A D A A PQ QUELQUES MOTS SUR LES MÉTAMORPHOSES DE COLÉOPTÈRES MYCÉTOPHAGES, ze TRIPHYLLUS PUNCTATUS, Fa. : LE DIPHYELUS LUXATUS, Fas.; L'AGATHIDIUM SEMINULUM, Lixx., Et L'EUCINETUS (NYCTEUS Lars. MERIDIONALIS, pe CasTELxat. Par M. ÉDOUARD PERRIS. Séance du 2£ Aout {850 ) 1. Trphyllus punctatus, Fab. PL 2, Ne 11. üig. 1 a 9.) La larve de cet insecte est longue de 7 millimètres; sa tête est saillante, cornée, de couleur roussäâtre, avec le bord antérieur et les parties de la bouche plus foncés, sur- tout les mandibules qui sont brunes 2 l'extrémité. Sur le bord antérieur, on remarque une petite crête arquée, et au-dessous, deux impressions en forme de V, dont une, plus petite, contenue dans la plus grande. L'épistôme est trapézoïdal, le labre semi-discoïdal, avec des cils roussi- tres. Les mandibules. vues eu dessus, sont simples, cro- chues, assez acérées; vues de côté, elles sont bifides; les mäâchoires sont assez fortes et leur lobe est cylindrique et cilié ; les palpes maxillaires sont en cône très allongé, un peu arqués en dedans et de trois articles égaux; ia lé- vre inférieure est fortement échancrée, cordiforme; et les palpes labiaux, également un peu arqués, sont de deux articles dont le second est un peu plus long que le premier. L'extrémité de ces palpes n atteint pas même le bout du lobe des mâchoires, car la lèvre est placée très bas. Les antennes sont de quatre articles : le premier, épais, en forme de mamelon rétractile; le second et le troisième, cylindriques et égaux : tous les trois munis de deux peti- tes soies à l'extrémité; le quatrième, très grêle, une fois et demie aussi long que chacun des deux précédents, sur- monté d'une longue soïe et rétractile dans le troisième article, surtout à la mort de la larve. À côté de lui, on re- marque un petit article supplémentaire terminé par une soie. Près de la base des antennes, au haut des joues, on aperçoit, de chaque côté, un groupe transversal de cinq petits points noirs disposés, comme l'indique la figure, c'est-à-dire trois dessus, en ligne transversale, et deux dessous, et que je considère comme des ocelles ; de sorte que la larve aurait dix de ces organes : particularité que présentent du reste beaucoup d’autres larves. Le corps a la forme d’un ellipsoïde très allongé et un peu déprimé, mais plus en dessous qu'en dessus. Sa cou- leur est le blanc jaunâtre ; sa consistance un peu coriace. Il est formé de douze segments; le premier, le plus grand de tous, est roussâtre en dessus, dans ses deux tiers anté- rieurs ; les dix suivants, égaux ou à peu près, ont sur leur bord antérieur une bande roussätre qui natteint pas les côtés ; le douzième est entièrement roussâtre, corné en dessus et terminé par deux crochets relevés dont la pointe est noirâtre. Tout le long du dos règne un sillon qui est peu visible sur le premier segment et qui s’arrète au douzième. Sur les côtés, on voit des poils déliés et rous- DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 41 sâtres, plus nombreux sur la tête et sur le dernier seg- ment. Comme organes de progression, la larve possède 1° trois paires de pattes dont la première s'insère près du bord postérieur du premier segment, les autres sur le milieu des deux segments suivants, toutes semi-cornées , munies de quelques soïes raides et d’un ongle roussâtre ; 2° deux bourrelets latéraux qui ne sont bien visibles que du qua- trième au dixième segments inclusivement; 3° trois séries de mamelons abdominaux qui se contractent et se dila- tent presque à la façon des pattes charnues des chenilles, et qui forment sur chaque segment du quatrième au on- zième, un bourrelet transversal à trois lobes séparés par des impressions ; 4° les crochets du dernier segment, qui servent aussi à faciliter les mues; 5° un mamelon placé sous ce segment et au centre duquel est l’anus. Les stigmates sont roussâtres et au nombre de neuf paires, dont une près du bord antérieur du deuxième segment, et les autres sur le milieu du quatrième et des suivants, jusqu'au onzième. La première paire est un peu plus grande et placée un peu plus bas que les autres. Cette larve vit dans le Bolet foie (Fistulina hepatica, Bull). Vers la fin de septembre ou au commencement d'octobre, époque où se produit ce champignon, la mère dépose ses œufs à sa base, et les larves, en se dévelop- pant, y creusent des galeries sinueuses dans lesquelles elles se meuvent avec facilité, grâce aux nombreux et puissants organes de locomotion dont elles sont pourvues. Lorsqu'’elles ont atteint la limite de leur accroissement, elles se laissent tomber à terre el sy enfoncent pour se transformer en nymphe. Celle-ci est nue, c’està-dire non enfermée dans une coque : elle est blanche, molle et laisse voir toutes les parties de l'insecte parfait. Le vertex 42 ANNALES et le prothorax portent de petits tubercules surmontés de petites soies roussâtres, et chaque segment de l'abdomen, sauf le dernier, est pourvu, sur l’arceau dorsal, de six tubercules également sétigères : deux dorsaux, deux laté- ro-dorsaux et deux latéraux. Le dernier sesment est ter- miné par deux papilles dont l’extrémité a un peu de con- sistance. Les insectes parfaits sont nés chez moi en mai. Si les choses se passent ainsi naturellement, il est permis de supposer qu'il se produit une génération entre le mois de mai et celui d'octobre : car il n'est pas probable que, durant ce long intervalle, les Triphyllus demeurent oisifs. Dans ce cas, ils doivent chercher, pour berceau de leurs larves, d’autres champignons que celui qu'ils choisissent dans l'arrière saison, le Bolet foie étant essentiellement automnal. Quoi qu’il en soit, je ne les ai jamais rencontrés que sur ce dernier. | 2. Diphyllus lunatus, Fab. — Biphyllus sphæriæ, Panz. (PI. 2, Ne IL, fig. 10 à 16.) La larve de cet insecte a de grands rapports avec celle du Triphyllus punctatus, mais elle est peu ventrue et pres- que linéaire; elle est longne de 6 millimètres ; sa tête est saillante, presque aussi large que le corps, arrondie, sub- cornée et de couleur roussâtre, avec le bord antérieur plus foncé, et deux sillons arqués qui n’atteignent pas le vertex. L'épistôme est court et trapézoïdal, le labre semi- discoïdal et cilié; les mandibules sont assez fortes, médio- crement arquées, ferrugineuses, avec l'extrémité noirä- tre et bifide; le lobe des mâchoires est assez allongé, cylindrique, obtus et chargé de petites soies roussâtres. Les palpes maxillaires et les palpes labiaux ressemblent à DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 43 ceux de la larve du Triphyllus : les premiers sont de trois articles, les seconds de deux. Les antennes sont de quatre articles : le premier très gros, le second aussi long, mais plus étroit et un peu ven- tra au milieu; le troisième plus long , plus étroit encore que le précédent et cylindrique ; le quatrième un peu plus —long que le troisième, mais grèle. À côté de lui se trouve un autre article subconique, presque des deux tiers plus petit. Chacun des trois premiers articles porte de chaque côté, à son bord supérieur, un petit poil : le dernier est surmonté de deux poils semblables. Sur les joues, près de la base des antennes, la loupe fait voir cinq points noirs ocelliformes, dont trois dessus, sur une ligne trans- versale, et deux dessous, vis-à-vis les intervalles des précédents. Le corps est de douze segments; le premier, le plus grand de tous, est roussâtre en dessus, sauf le tiers pos- térieur, et marqué au milieu d’un petit sillon longitudi- nal; les dix suivants ont, à leur bord antérieur, une bande roussâtre, exactement comme dans la larve du Triphyl- lus ; le douzième, plus étroit que les précédents, est d'un blanc un peu roussâtre et tronqué obliquement à l’extré- mité qui se dilate en dessous en un gros mamelon ambu- latoire au centre duquel est l'anus. À la naissance de la troncature s'élèvent deux petites dents cornées, rousses et coniques. Le corps, un peu convexe en dessus, est plat en des- sous, principalement sous les trois premiers sesments qui portent chacun une paire de pattes assez fortes, hé- rissées de quelques soies et terminées par un angle très peu crochu. On remarque deux ou trois poils roussâtres de chaque côté de la tête ; un égal nombre de chaque côté des seg-- 44 ANNALES ments, sur le bourrelet latéral, et huit ou dix autour du dernier segment. Je mai trouvé cette larve qu'une fois, mais je la pris en très grand nombre, au commencement de mai, dans la Sphæria concentrica, Pers., production cryptogamique, semblable à une grosse vesse-loup, et qui se développe sur les souches mortes du frêne. Je capturai en même temps plus de soixante insectes parfaits et j'en obtins, le prin- temps suivant, une trentaine de larves que j'emportai chez moi avec le végétal qui leur servait de nourriture. C'est dans la terre que s'effectue la transformation en nymphe : celle-ci est en tout semblable à celle du Tri- phyllus, et je m'abstiens dès lors de la décrire. 3. Agathidium seminulum, L. (PL. 2, N° IV, fig. 17 à 25.) On sait, depuis longtemps, que les {gathidium se trou- vent sur les champignons; maïs aucun auteur, que je sa- che, n’a, jusqu'ici, fait connaitre les premiers états et les métamorphoses de ces insectes : un heureux hasard m'a mis en mesure de combler cette lacune. Le 24 novembre 1847, ayant soulevé l'écorce d’une souche morte de pin, je remarquai un groupe nombreux de ce joli petit champignon, nommé par Bulliard Trichia cinnabarina, et, en même temps, mon attention fut atti- rée par un certain nombre de sphèroïdes noirs et luisans, placés tant sur le champignon qu'aux environs. Je ne tardai pas à reconnaître dans ces sphéroïdes des Ægathr- d'un d'une espèce que je n'avais pas encore rencontrée, mais que l'étude et leur comparaison avec les individus de ma collection me firent rapporteravec certitude à l4ga- thidium seminulum, L. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 45 La vue de l’insecte me donna le désir de la larve, et mes recherches sur un grand nembre de souches, par bonheur fécondes alors en Trivhia,;me permirent de faire bonne provision de l'un et de l'autre. La larve del’. seminulum est longue de 3 1/2 millim., luisante, de forme ovoïde très allongée, assez convexe en dessus, ur peu aplatie en dessous, surtout dans la région thoracique, et d’une consistance légèrement coriacée. Sa tête et arrondie, libre, lisse et luisante. Les‘antennes sont de quatre articles, le premier court et large, le se- cond deux fois au moins plus long, sensiblement plus étroit et cylindrique; le troisième plus long que les deux premiers ensemble, se dilatant du côté interne qui est muni de deux saillies dentiformes, dont une terminale, longue et pointue; l’autre, située au-dessous, plus courte et surmontée d'une soie; le quatrième article est cylindro- conique, un peu moins long que le deuxième et terminé par trois ou quatre soies assez longues. L'épistôme est court, et le labre, peu avancé, a la forme d’un segment de cercle. Les mandibules, bidentées à l'extrémité, sont courtes et se croisent à peine; elles sont cornées, noirâtres, étroi- tes, linéaires dans les deux premiers tiers supérieurs; le reste, ou la base, est très large et blanchâtre. Ces deux parties, si différentes par leur couleur, le sont aussi par leur consistance : on dirait presque qu'elles sont articu- lées l'une à l’autre, mais je n'ai rien pu voir qui justifiàt cette supposition. Les mâchoires sont assez fortes, courtes, mais leur lobe est allongé, presque conique, et dépasse un peu l’ex- trémité du deuxième article du palpe; il est arrondi à l'extrémité, qui est ciliée, ainsi que le bord interne. Les palpes maxillaires sont de trois articles, pointus à l'extré- 46 ANNALES mité, et légèrement arqués en dedans. La lèvre inférieure m'a paru entière et un peu arrondie, et les palpes labiaux, faiblement arqués aussi, sont de deux articles. Au- dessous de chaque antenne, äu côté des joues, on remarque deux petits ocelles noirs et ovales-arrondis, disposés sur une ligne transversale. Quant à la couleur, la tête est d’un brun livide uni- forme, avec les antennes et les palpes un peu moins fon- cés. Deux traits blanchâtres et obliques partent de la base des antennes et se réunissent au vertex. Le corps est composé de douze segments : les trois pre- miers plus grands que les autres; le premier surtout, qui est semi-discoïdal. Chacun des segments, dont l'intersec- tion est bien marquée, est au-dessus d’un brun livide, sauf le tiers postérieur, qui est blanchâtre : de sorte que le corps paraît annelé de brun et de blanchätre. Ces bandes transversales sont cependant interrompues, en quelque sorte, par un sillon délié, représenté par un trait blanchâtre qui règne tout le long du dos. Le dernier segment, qui est d’un brun uniforme, a la forme d’un demi-cercle ; il est muni postérieurement de deux appendices cornés, droits et divergents, formés de deux pièces ou articles, dont un cylindrique et l’autre sétiforme. Sous ce segment est un long mamelon charnu, pseudopode, qui sert aux mouvements de la larve, de con- cert avec les trois paires de pattes que portent les trois pre- miers segments. Ces pattes sont de médiocre longueur, assez robustes, de quatre articles et parsemées de soies courtes et spinuliformes. Indépendamment de ces orga- nes de locomotion, il existe un petit bourrelet charnu de chaque côté du corps, depuis le quatrième segment jus- qu'au onzième. Sur les flancs, le corps est d'un blanchätre hvide : 1l DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 47 ‘est aussi en dessous, sauf la base des segments, depuis le quatrième qui est d’un brunâtre sale. Des poils roussâtres, bien apparents, existent sur la tête et sur les côtés des segments. On en voit aussi trois séries sur le dos et autant sous le ventre, mais ces der- niers sont plus courts Les stigmates sont bien visibles, à cause de leur cou- leur brune : ils sont au nombre de neuf paires; la pre- mière, plus grande que les autres et plus inférieure, est placée près du bord postérieur du premier segment : les autres se trouvent près du bord antérieur du quatrième et des suivants, jusqu’au onzième. Ainsi que je l'ai dit, la larve de l'Ægathidium seminu- lum vit dans le champignon appelé Trichia cinnabarina, et probablement dans d’autres champignons analogues. Ces productions cryptogamiques ont une existence si courte qu'il n'est pas possible à la larve d’y subir toutes ses métamorphoses : aussi, lorsqu'elle a acquis son déve- loppement, senfonce-t-elle dans la terre pour s'y trans- former en nymphe. Celle-ci, dont je n'ai pu voir que des dépouilles, parce que j'ai laissé les larves que j'ai élevées chez moi, accomplir, sans être dérangées , tous les changements d'état ; celle-ci, dis-je, m'a paru héris- sée sur la tête, le prothorax et les côtés de l'abdomen, de petites soies blanchâtres. Les larves, de tout âge, que je recueillis en novem- bre 1847, et qui vivaient en compagnie d'insectes parfaits occupés à s'accoupler et à pondre, se transformèrent, en avril 1848, et c'est sans doute ainsi que les choses se passent naturellement. Or, depuis le mois d'avril jusqu en octobre ou novembre, il doit nécessairement y avoir au moins une génération. Il est donc permis de penser que V4, seminulum a deux générations par an, ou du moins 48 ANNALES une et demie, pour compter plus juste et comme le font certains naturalistes, notamment Ratzeburg. 4. Eucinetus (Nycteus, Latr.) meridionalis, de Castelnau. (PI2, N° V, fie. 26 à 56.) Sous les écorces soulevées, sous les souches d'arbres, sous les pièces de bois déposées sur le sol en plain air, se développent des productions fongueuses, telles que des moisissures, des byssus, des mycelium dans lesquels plu- sieurs insectes, coléoptères et diptères, viennent pondre leurs œufs. Les Æucinetus affectionnent surtout ces sta- tions éminemment favorables à la propagation de leur espèce. J'y ai rencontré quelquefois l'Æucinetus hemor- rhoidalis, Germ., mais plus souvent l'£. meridionalis, avec ses larves et ses nymphes, vivant en sociétés plus ou moins nombreuses, sous ces abris où se trouvent à la fois la nourriture et le couvert. La larve de cet insecte est longue de 5 millimètres, molle, charnue, délicate. Sa tête est livide, presque trian- gulaire, avec deux fossettes longitudinales sur le front et deux grandes taches brunes transversales, se joignant au vertex et simulant de grands yeux. Sur le vertex, on voit un petit trait brun médian, et de chaque côté un point de même couleur. Les antennes sont de quatre articles : le premier en forme de mamelon rétractile, les deux suivants courts, cylindriques ou presque globuleux; le quatrième très long, cylindrique et fourchu à l'extrémité , qui se ter- mine par deux lobes déliés dont le plus extérieur, qui est aussi le plus long, est droit, tandis que l’autre est diver- gent. L’épistôme est très court, le labre est assez grand, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 49 légèrement échancré, brnn et subcorné sur le bord. Les mandibules sont roussâtres, larges, courtes et biden- tées à l'extrémité. Le lobe des mâchoires est court et cilié ; les palpes maxillaires ont trois articles dont le pre- mier très court, le second deux fois et demie aussi long et le troisième un peu moins allongé que le précédent. La lèvre inférieure est assez profondément échancrée et ciliée ; les palpes labiaux sont de deux articles : tous ces organes, ainsi que les antennes, sont de couleur livide, Sous les antennes, du côté des joues, on remarque, de chaque côté, sept petits points noirs que je considère comme des ocelles, trois supérieurs contigus, trois au- dessous, inégalement espacés, et un peu plus bas encore, vis à vis l'intervalle qui sépare les deux premiers du se- cond rang, mais plus près du second que du premier. Le corps est de douze segments : le premier grand et séparé de la tête par une étranglement très sensible, les trois suivants de moitié plus petits : les autres plus petits encore, jusqu'au douzième qui a la forme d'un mamelon. On dirait, au premier aspect, que ce dernier est composé de trois segments, parce qu'il existe en dessus deux plis transversaux qui ressemblent à des divisions; mais ces plis s’effacent sur les côtés, et 1ls manquent tout à fait en dessous, ce qui démontre qu'il est d’une seule pièce : c’est, du reste, ce que l’analogie faisait supposer. Le dos est convexe et brun, sauf au dernier segment qui est entière- ment livide ; la région ventrale est livide et aplatie, sur- tout à la partie thoracique. Les pattes sont livides ; elles m'ont paru de quatre articles, dont le troisième et le quatrième sont allongés et munis chacun de deux soies. L'ongle est droït, conique et brunâtre. L'action des pattes est secondée par le dou- zième segment qui, lorsque la larve veut marcher, s’ap- plique sur le plan de position. 20 ANNALES Le long du corps règnent six séries longitudinales de mamelons, quatre dorsales et deux latérales : c'est prin- cipalement sur ces mamelons que sont implantés les longs poils dont la larve est hérissée. Ces poils semblent composés de deux pièces dont l’une en cylindre et l’autre en alène : on dirait que celle-ci est sortie de la première comme d'un tube. Une baguette de fusil, enfoncée dans le canon, représente assez bien la forme de ces poils dont il serait intéressant de connaître la destination, si du moins ils en ont une autre que celle de protéger la larve contre les chocs qui pourraient lui nuire. Sur le ventre, on voit de petits poils perpendiculaires plus longs et plus nombreux sur les quatre pénultièmes segments. Il est probable que ces poils servent à faciliter la pro- gression. Les stigmates, très difficiles à voir, sont au nombre de neuf paires; la première est placée très près du bord antérieur du deuxième segment et les autres au tiers an- térieur du quatrième et des sept suivants. Lorsque linstant de la transformation en nymphe est venu, le douzième segment se cramponne ou se colle au plan de position ; la peau de la larve se fend sur le thorax, puis vient se ramasser en se chiffonnant à l'extrémité du corps de la nymphe, dont le dernier segment demeure engagé dans cette sorte de fourreau qui lui servira de point d'appui lors de la dernière transformation. La nymphe est blanche, nue, et laisse voir emmaillo- tées, comme à l'ordinaire, toutes les parties qui consti- tuent l’insecte parfait. Le front, le vertex, le thorax, les bords de celui-ci, et les côtés de l'abdomen, sont hérissés de longues soies épaisses, comme charnues, blanches ou lavées de roussâtre, ou seulement à extrémité roussitre. Sur le dos, de chaque côté de Ja ligne médiane, on voit DE LA SOCIÉÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. oi une rangée de ces soies, mais un peu plus courtes et moins pointues que les autres. Les soies latérales de l'abdomen sont la plupart recourbées en arrière; celles du thorax se dirigent en avant, celles du dos sont perpendiculaires. Vues au microscope, toutes ces soies sont hérissées de très petites spinules dirigées vers la pointe. Il est possible qu'elles aient, comme les poils de la larve, pour mission de rendre les chocs moins fâcheux, les chutes moins dan- gereuses. C’est en autômne que l'Eucinetus meridionalis pond ses œufs. Les larves qui en proviennent et qui ne parais- sent guère voraces, rongent les productions fongueuses sur lesquelles elles sont nées, mais sans jamais s'y enfon- cer, quoiqu'elles recherchent l'obscurité. Au mois de mai de l’année suivante, on les trouve entièrement dévelop- pées, ou en partie transformées en nymphes et même en insectes parfaits. J'ignore si, depuis cette époque jusqu'à l'automne, il naît ane autre génération. Il me paraît plus probable que les Eucinetus demeurent cachés, durant les chaleurs, car il ne leur est pas alors facile de trouver cette humidité et surtout ces Byssus qu'ils recherchent pour leur progéniture. M. Dejean, dans son Catalogue, signale trois espèces d'Eucinetus, sous le nom générique de Nycteus : 1° l’Aæ- morrhus, Zieg. qui n'est autre que l’hæmorrhoidalis, Germ. ; 2° l’Hispanicus, Dej. ; 3° le testaceus, Dej. Dans le Catalogus insectorum Europæ, Bautzen, 1849, je n'en vois que deux espèces : l’'hæmorrhoïdalis, Germ. et le meridionalis, Cast. Indépendamment de ceux-ci, M. Gaubil à admis dans son catalogue le testaceus De). M. Guérin-Méneville, dans son Species et Iconographie générique des animaux articulés, 1° Nivraison, a donné 02 ANNALES la monographie du genre. Il accepte comme authentiques l'Aæmorrhoidalis et le meridionalis ; mais il déclare que le type de ce dernier figurait dans la collection Dejean, sous le nom de Hispanicus, et que le testaceus n'en était qu'une variété testacée. Il résulte de ce qui précède que l'espèce Aispanicus, Dej. doit disparaître de la nomenclature, pour être rem- placée par l'espèce meridionalis qui, seule, a été décrite. Quant à l'espèce testaceus, je partage entièrement l’opinion de M. Guérin. Il arrive souvent, en effet, surtout lors- qu'on prend l’insecte aux lieux mêmes où il s’est trans- formé, qu'on en trouve des individus de couleur testacée, parce que leur métamorphose est récente et qu’il n'ont pas encore eu le temps de devenir noirs. Ces individus ne constituent pas même une variété : ils sont au véritable type ce qu'un fruit vert est à un fruit mûr. Ainsi, jusqu'à présent, les espèces du genre £ucinetus, se réduisent à deux : L’E. hæmorrhordalis, Germ. — hæmorrhous, de Cast. et Liegl. — Scaphidium mordelloides, Germ. L’'E. meridionalis, de Cast., et Eschsch. — Æispanicus, Dej. — testaceus, Dej. Explication des figures de la planche 2%°, N° I1à VW. N° IF. 1. Larve du Triphyllus punctatus. 2. Mesure de sa grandeur naturelle. 3. Antenne. 4. Mandibule, vue de côté. 5. Mandibule, vue en dessus. 6. Mâchoires et palpes maxillaires; lèvre infé- rieure et palpes labiaux. 7. Groupe des cinq ocelles sur chaque joue. 8. Patte. 9. Dernier segment, vu de profil. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. N° I. N°IV. N° V. 10 11. 12 13. 14. 15. 16. É7: 18. 19. 20. SA 22. 23. 24. 25. 26. 27 28. 29. 30. 31. 32: 33. 34. 39. 36. [SA Le Larve du Diphyllus lunatus. Mesure de sa grandeur naturelle. Antenne. Mandibule. Groupe des cinq ocelles sur chaque joue. Patte. Dernier segment, vu de profil. Larve de l’Agathidium seminulum. Mesure de sa longueur naturelle. Antenne. Mandibule. Mâchoire et palpe maxillaire. Lèvre inférieure et palpes labiaux. Groupe des deux ocelles sur chaque joué. Patte. Dernier segment, vu en dessus. Larve de l'£ucinetus meridionalrs. Mesure de sa longueur naturelle. Antenne. Mandibule. Mâchoires et palpes maxillaires ; lévre infé- rieure et palpes labiaux. Groupe de sept ocelles sur chaque joue. Patte. Segment de la larve présenté en travers pour montrer les mamelons et la disposition des poils. Portion de segment avec des poils grossis pour faire voir leur forme. Nymphe très grossie. Poil de la nymphe, vu au microscope. so e— 2° Série, TOME 1x. 4 Lu CTER D) à CHA Re sa Eee ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 55 ARR SAR NRA ERA DS ELA LEUR EEE LE LRU LEE VRS LEUR VU LE LE LE LE L PR VE VE BR URR RAR LAURENAN E LAN 4 MÉLANGES ENTOMOLOGIQUES. Par M. LÉON DUFOUR. (Séance du 10 Juillet 1850.) 4° Etude de lPentomologie. La véritable histoire des insectes se compose de trois ordres d'observations à savoir : 1° les formes extérieures qui servent à la classification, à la détermination défini- tive de l'espèce; 2° les actes de la vie qui comprennent l'habitat, les mœurs, le genre de nourriture, l’industrie, les métamorphoses, etc.; 3° enfin l'anatomie intérieure qui devient le contrôle de la classification, en même temps qu'elle explique les actes extérieurs. À cette triple étude se rattachent trois noms illustres, Latreille, Réaumur, Swammerdam. Les observateurs, im- bus d’un esprit philosophique, comprennent que rien ne relève l'intérêt de notre aimable science et n’en entretient le charme comme la combinaison bien entendue de ces trois ordres de considérations. Alors l'histoire des insectes confiée à une plume habile et sagement inspirée peut de- venir si saisissante qu'on la prendrait pour du roman. Mais hélas! la génération actuelle, en même temps qu'elle se livre corps et âme au noble entraînement des recherches , est aussi tourmentée, par l'effet d’un amour 56 ANNALES immodéré de célébrité, de cette monomanie des genres, de cette profusion du langage descriptif qui sont les symp- tômes précurseurs de l'anarchie et du chaos. Et à quoi bon cette superfluité de mots, malheureusement si épi- démique, qui répète dans la description du type, et sou- vent avec des néologismes d'une toise, ce qui, déjà, a été inscrit dans l'exposition de la famille, du genre et du signalement spécifique ? Cette misérable redondance, en multipliant des pages où les traits essentiels demeu- rent noyés, tue la science et jette le découragement dans l'esprit de ceux qui lui vouent un culte sincère. J'ai connu des écrits substantiels qui prenaient pour épigraphe ën parvo copia, mais on pourrait à juste titre appliquer aux livres de nos empressés du jour celui de #7 copid parum. 20 Habitat du Serenthia læta. Nous sommes à une époque où, pour indiquer la patrie d'une espèce, il ne faut plus se borner à dire : habitat in Europa, in America, in Gallia, etc., c’est là une formule presque insignificative. La science doit, désormais, être plus exigeante, soit dans l'intérêt de l’agriculture, soit dans celui de la géographie en histoire naturelle et de l'appréciation des conditions climalériques. Depuis que Fallen découvrit dans la Suède son Æra- dus lœtus que M. de Casteluau, mal renseigné, décrivit comme nouveau, sous le nom de Piesma tricolor et dont, plus tard, M. de Spinola a formé le genre Serenthia : on l’a retrouvé dans les diverses latitudes de l’Europe, jus- qu'en Italie et en Espagne. Maïs on ne nous a pas dit de quel végétal cet insecte est parasite et dans quelles condi- tions de localité il fallait le chercher. À la fin d'août 1849, je fis une excursion dans un vaste marais de la région arénacée du pin maritime, à quelques DE LA SOCIËLÉ ENTOMOLOGIQUE. 57 lieues de Saint-Sever. Ge marais était presque, à sec par la continuité des chaleurs excessives de l'année. En pro- menant mon filet sur les plantes marécageuses, j'amenai un grand nombre d'individus de ce Serenthia. Toute la botanique locale se bornaït à une grande abondance de Schænus albus, alors en pleine floraison, et à quelques rares pieds d'Érica tetralix. Je me pris à bacher exclusi- vement sur les Schænus, et je capturai encore plusieurs vingtaines de ces mignonnes punaises, J'eus beau faucher sur ie bords du marais peuplés des £rica tetralix et cilia- ris, je ne parvins pas à saisir un seul de ces Hémiptères. J'en conclus, assez logiquement je pense, que notre Seren- thia habitait le Schænus albus. Cet habitat r’est encore qu'un fait isolé dans l’histoire de ce petit insecte. De plus heureux investigateurs pourront nous apprendre son genre de vie. 3° Sur l'Issus grylloides de F'abricius. Les hémiptérologistes modernes paraissent n’avoir point connu cette espèce fabricienne. M. Amyot observe avec raison qu'un /ssus grylloides, dont M. de Spinola a par- faitement représenté le mâle et la femelle accouplés, ne saurait appartenir à l'espèce de Fabricius, qui dit formel- lement elytra corpore longiora, tandis que celle du savant entomologiste génois n'a que des rudiments d'hémélytres. M. Amyot a créé, pour l'espèce de M. de Spinola, le genre Gryllomorphus. Je dois à la généreuse amitié de M. Perez, de Madrid, un individu de l'espèce légitime de Fabricius : il l'a rencontrée aux environs de cette der- nière capitale. L'auteur du Systema Rhyngotorum l'avait obtenue d'Allioni et l’insecte venait de Ftalie. I y a donc, pour l'habitat, conformité climatérique. L'lssus grylloides, Fabr. est évidemment du genre 58 ANNALES Hysteropterum de M. Amyot : cest une espèce voisine, mais très distincte de l’Zssus immaculatus, Fab., que j'ai trouvé aux environs de Saint-Sever, et dont M. de Spinola a fait, à tort, son Zssus Dufourt. Le grylloides est bien plus petit que l'immaculatus, ap- tère comme lui, avec des hémélytres plus longues que l'abdomen, à nervures moins droites, moins parallèles que dans ce dernier. Il n’a qu'une seule dent aux tibias postérieurs, tandis que l’immaculatus en a deux. 4 Sur une nouvelle espèce de Celonites (C. dispar). Les Hyménoptères dont on n'a pas connu les deux sexes ont été la source d'erreurs tant génériques que spé- cifiques et de doubles emplois, devenus pour la science une vaine richesse de nombre et un malheur de fait. C’est aux observateurs sagement passionnés, c'est à des oppor- tunités souvent fortuites ;, enfin c'est au temps, ce grand maître, qu'il appartient de séparer l'or de son alliage. Je l'ai déjà dit ailleurs, il faut, parfois, une longue série d’an- nées pour compléter une observation entomologique, et il n'est pas rare que ce complément soit légué à la généra- tion à venir. Vous allez voir ces vérités en relief, dans l'histoire du petit Hyménoptère suivant : qu'il me soit permis de le mettre en scène. En août 1808, je rencontrai sur les fleurs des environs de Madrid un joli Hyménoptère bariolé de jaune dont la détermination générique membarrassait fort, parce que je n'avais saisi que des mâles. Le Genera de Latreille sous les yeux, je le casai dans le petit groupe des Masa- rides, et vu la longueur de ses antennes, je le crus une nouvelle espèce du genre Masaris. Je le communiquai à Latreille, sous le nom de Masaris cerceriformis et ce légis- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 59 lateur de la science le regarda plutôt comme un Ceramius nouveau. Mon culte pour la science me détermina à donner ma collection sans réserve au savant que je viens de nommer, et il ne me resta, de toutes mes conquêtes entomologiques, pendant sept années de campagnes en Espagne, qu'un Catalogue descriptif devenu pour moi une précieuse res- source. À la fin de 1849, mon ami M. Perez, de Madrid, m'envoya les deux sexes de ce même hyménoptère avec l'étiquette de Celonites apiformis. Grande fut ma joie, en revoyant mon antique Masaris cerceriformis, auquel s’a- daptait parfaitement ma description, âgée de quarante et un ans accomplis ! Plus grand fut encore mon bonheur en le recevant de compagnie avec sa femelle, et en y trou- vant l’occasion de compléter une observation commencée à une époque si reculée: Voilà de ces jouissances que comprennent seuls les hommes embrâsés du feu sacré de la science. Venons au signalement de l'espèce : C'elonites dispar, Dufour. (P1:3,;: Not.) Flavo-variegatus, antennarum articulo basilari oblongo, clava suprà nigrescente ; abdomine in utroque sexu inermi; maris antennis thoracis longitudine cum clava oblonga in- curva distinctius articulata , abdominis apice emarginato. Long. 3-3 1/2 lin. Hab,. : in floribus Syngenesis Hispaniæ, Matritum circa. Un peu plus petit et plus étroit que l’apiformis, pres: que de la moitié moins grand que l'oraniensis ; il lew ressemble pour le bariolage des couleurs : celles-ci va- rient dans les individus de la même espèce, 60 ANNALES Face de la femelle à trois taches ou à deux points jau- nes dans la 9 ; entièrement jaune et un peu convexe dans le S, mandibules et palpes jaunes ; quatre points au front ou distincts ou confluents; les latéraux, dans l’échancrure des yeux ; un trait jaune derrière ceux-ci ; scape des an- tennes jaune. Prothorax à bord antérieur, à ligne oblique jusqu'à l'écaille alaire, à une grande tache pectorale jaune. Une tache carrée au mésothorax, parfois nulle. Ecaille alaire jaune à tache brune. Ecusson à une tache variable et à fine bordure latérale jaunes. Une grande bande métatho- racique de chaque côté. Aiïles simplement obscures. Segments dorsaux de l’abdomen à bordure postérieure jaune variable, ou en large ruban uniforme, ou linéaire plus ou moins sinueuse, ou avec une large dilatation laté- rale et un petit lobe au milieu. Dessous de l'abdomen avec des taches centrales plus ou moins contiguës, rare- ment tout noir. Pattes jaunes, avec la base des cuisses noire. Antennes du deux fois plus longues que dans la 9, et d’une configuration très différente. Dans l’insecte vivant, elles peuvent atteindre la région de l’écusson. La massue, formée d'un même nombre d'articles, mais bien moins serrés, au lieu d'être courte, grosse et droite, est oblongue, courbée en en bas, noire avec une teinté fauve en des- sous. Le bout de l'abdomen, qui tend à s’incliner en des- sous, est obtus, avec une courte échancrure à son bord postérieur. [l a une grande tache dorsale jaune. Explication des figures de la planche 3, N° 1. 1. Celonites dispar, $ grossi. 2. Grandeur naturelle. 3. et 4 Têtes grossies, vues de face, : 3 d' et 4 ç. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE ét 5. Dernier anneau de l'abdomen «. G. Id. de la 9. 7. Antenne “. 8. His: 5° Remarques sur la famille des Masarides. Lors de sa fondation par Latreille (1805), cette famille consistait en deux seuls genres d'une espèce unique cha- cun, et d'un seul sexe pour chaque espèce : du mâle pour le Masaris, de la femelle pour le Celonites. Le Masaris est un insecte extrêmement rare, je crois même qu'il n'a pas été retrouvé depuis Desfontaines, qui le découvrit en Algérie, il y a plus de 60 ans. J'ignore si notre confrère M. H. Lucas, dans ses savantes explorations entomologiques de cette même Algérie, aura eu le bon- heur de le rencontrer. Quoi qu'il en soit, le Masaris demeure encore veuf pour la science, et la découverte de sa femelle pourra singuliè- rement modifier les signalements du genre et de l'espèce. Je ne sais trop que penser de ses antennes que Fabri- cius dit composées de sept articles et Latreille de huit, quoique ces deux auteurs aient étudié le même individu au Muséum de Paris, et par un singulier lapsus de pin- ceau ou de burin Coquebert, en faisant le portrait de ce Masaris unique, a donné à une antenne sept articles et à l'autre huit. Maintenant, pour lever un doute qui me tour- mente, ou pour constater une anomalie à laquelle je ré- pugne beaucoup, je desirerais qu'un de nos confrères de la Société entomologique se donnât la peine, si le Masa- ris en question a échappé à la voracité de l'Anthrène, de s'assurer, avec le secours d'une bonne loupe, si le bouton terminal de l'antenne est composé de quatre ou cinq arti- 62 ANNALES cles étroitement contigus. S'il n'en est point ainsi, les genres Masaris et Celonites me semblent incompatibles dans la même famille. Il y a aussi, dans la description pri- mitive de Fabricius, une assertion qui a lieu de m'éton- ner et pour laquelle jinvoque encore l’obligeance de notre confrère. Il me semble établi que l'individu du Masaris vespiformis, qui a acquis une certaine célébrité, appartient au sexe mâle, et je partage cette convic- tion. Alors, pourquoi l’entomologiste danoïs, en parlant de l'abdomen, dit-il qu'il est muni aculeo recondito punc- torio ? Cet aiguillon est l'arme exclusive des femelles! Les antennes des Celonites se composent, dans les deux sexes, de douze articles, dont la moitié constitue une massue, et dont le dernier, presque rudimentaire , n'est pas toujours facile à mettre en évidence. Gette composi- tion leur est commune avec le Ceramius, hyménoptère qui, par la nervation de ses ailes comme par leur défaut de pli longitudinal, doit positivement figurer dans la famille des Masarides. Contre l’assertion de Jurine, je n'ai point compté treize articles dans les an- tennes des Celonites mâles ; or ce dénombrement serait surtout facile, dans ce sexe du dispar, à cause du déve- loppement de ces organes. Jurine, toujours si exact, si scrupuleux, aurait même figuré quatorze articles, dans une antenne grossière de l'apiformis. M. Guérin-Méne- ville l’a plus explicitement représentée dans l'Iconogra- phie du règne animal. Déjà, dès 1812, j'avais observé, dans le royaume de Valence, les deux sexes de l’apiformis. Le mâle, jusqu’a- lors inconnu, ne différe de la femelle ni par la taille ni par les antennes, mais les segments de l'abdomen, au nombre de sept dans ce sexe, et de six dans l’autre, se terminent latéralement par un angle dentiforme bien plus DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 63 prononcé que dans la femelle, et le dernier, ou le seg- ment anal est bordé de quatre dents aiguës. Plus tard, Latreille signala ces caractères masculins dans la 2"° édit. du Dict. d'hist. nat. (1816), sans que Lepeletier de Saint-Fargeau, dans son dernier ouvrage (Roret, 1841), en ait fait la moindre mention. Dans la description que je viens de donner du mâle du dispar, on a vu quelle énorme différence existe entre les traits sexuels extérieurs de cette espèce, et ceux de l’apiformis, tandis que plu- sieurs de ces mêmes traits ont une frappante analogie avec ceux du Masarts. Le nombre des espèces décrites de Celonites est porté, jusqu'à ce jour, à cinq, toutes des contrées méridionales. On peut y établir deux divisions fondées sur des caractè- res organiques, mais insuflisants, suivant moi, pour justi- fier la formation de genres. le Division. — Antennes semblables dans les deux sexes à premiers articles courts subglobuleux. Mâle à seg- ments abdominaux unidentés sur les côtés : le dernier quadridenté. — C. apiformis, et peut-être le C. Fischerri Spin. 2° Division. — Antennes dissemblables dans les deux sexes, à premier article plus long que les suivants; celles du mâle allongées de la longueur du corselet. Abdomen inerme dans les deux sexes; dernier segment du mâle échancré. — C. dispar, peut: être le C. oraniensis Lep. et C. afer, id. 6° Sur: une Hyalomyia née des entrailles du Brachyderes lusitanicus (1). Les faits relatifs au parasitisme des larves nourries dans (4) Cette note et les deux suivantes ont été présentées à la Société dans la séance du 11 septembre 1850. 64 ANNALES les entrailles vivantes des insectes donnent aux études entomologiques bien comprises un charme singulier, un attrait des plus piquants. J'ai déjà publié de semblables documents, et en 1848, j'annonçai dans ces Annales que j'avais obtenu la Phasia crassipennis d'une larve parasite des entrailles du Pentatoma punctipennis. Aujourd'hui j'exposerai le fait tout aussi nouveau d’une autre Muscide de la même tribu des Phasiennes qui passe son premier âge dans le corps d’un coléoptère de la famille des Cur- culionites : racontons-le en peu de mots. Le 15 juin 1850, je piquai un certain nombre de Bra- chyderes lusitanicus vivants que j'enfermai dans une boîte. Dés le lendemain même je trouvai au fond de celle-ci deux chrysalides récemment expulsées du corps de ces Brachkyderes, et je les reconnus pour des pupes de Muscide. Déjà l’année précédente, j'avais constaté un fait sembla- ble, mais ces pupes avaient mal tourné. Gette fois, je les entourai de plus de soins, et je les isolai, sans les meurtrir, au milieu de rognures de papier, dans une boîte à couver- cle de verre. Ges pupes, d’un marron vif, sont ovoïdes, terminées en arrière par les vestiges de quatre stigmates tubuleux fort courts, noiïrâtres. Elles n'avaient pas plus de quatre millimètres de longueur. Chaque jour, je les couvais des yeux. Enfin, le 1°" juillet, il me fut réservé une de ces joies qu apprécient seuls les hommes adonnés avec passion à l'étude des mystères de l'entomologie, je trouvai dans ce bienheureux berceau deux individus bien agiles d'une petite Tachinaire ou Entomobie du genre /yulomyia. Pour comble de fortune, l’un de ces deux individus était un mâle et l’autre une femelle. Avant d'aborder la question du genre et de l'espèce, disons quel- que chose sur les circonstances de ce parasitisme. Lepeletier de Saint-Fargeau, dans son histoire des DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 63 Hyménoptères (Roret, 1841), a donné d'’intéressants dé- tails sur les manœuvres d'une Tachinaire qui va pondre ses œufs sur les Curculionites que le Cerceris arenaria entraîne dans les profondeurs du sol pour approvisionner sa progéniture. Il ne dit point le nom de cette Tachinaire que M. Macquart rapporte à une Myobie. Ces Curculio- nites étaient, comme notre Brachyderes, des espèces ap- tères et à élytres connées. Lepeletier, en explorant le bu- tin des nids de Cerceris, avait découvert, à l'angle humé- ral de l’élytre de ses coléoptères, un petit trou rond par lequel il supposait qu'avait dà sortir la larve de la Fachinaire pour sa transformation, Averti par cette ob- servation, j'ai dirigé des recherches scrupuleuses et sur cette région humérale et sur tous les autres points du corps de nos Brachyderes sans trouver nulle part au tégument la moindre trace de perforation. Mais j'ai incontestable- ment reconnu que l'expulsion des pupes de l'Ayalomyia avait eu lieu par la région anale qui était demeurée large - ment béante : c'est là un accouchement fort singulier et contre nature. La larve de l’Æyalomyia est-elle intra-in- testinale, et alors sa pupe sort-elle par le véritable anus? Ou bien, comme j'ai des raisons de le présumer, vit-elle aux dépens du tissu adipeux splanchnique placé en dehors du tube digestif, et dans ce cas est-elle obligée, pour se faire jour, sous la forme de pupe, de déchirer les tissus qui avoisinent le rectum ? Dans cette dernière hypothèse, que j'adopte, le parasite doit entraîner la mort de son hôte, peu après être sorti de son corps. C'est au scalpel à pro- noncer en dernier ressort, et si Dieu me prête vie, j'y aviserai l'an prochain. La forme des antennes de notre Tachinaire à dernier article ovalaire guère plus long que le second, la simpli- cité, la nudité de la soie antennaire, la grandeur des cuil- 66 ANNALES lerons, la cellule postérieure des ailes fermée et pétiolée, m ont déterminé à la ranger dans le genre Hyalomyia de M. Robineau-Desvoidy. Voici son signalement spécifique : Hyalomyia dispar, Dufour. d _Atra nitida; oculis contiguis; frontis medio nigro ve- lutino ; antennis pedibusque nigris ; abdominis ultimis seg- mentis quodam lumine griseo tessellatis. Q Cinerea; fronte lata in medio rufa; abdomine nigro subpunctato; antennis pedibusque rufo pallidis ; femorum apice larsisque nigris. In utroque sexu facies frontisque latera argenteo nitida, squamæ magne albæ, alæ hyalinæ basi subtestaccæ. Habit. : in Gallia meridionali occidentali, Saint-Sever. Long. 1 1/2 lin. . Il faut avoir été, comme moi, témoin de leur prove- nance, pour avoir acquis la certitude que ces deux indi- vidus appartiennent à un seul et même type et qu'ils ne différent que par le sexe. Sans cette circonstance, on les prendrait pour deux espèces distinctes : c’est là, comme je me plais à le répéter, l'immense avantage de l'étude des métamorphoses. J'ai eu beau compulser avec soin les riches répertoires de Meigen, de M. Robineau-Desvoidy et de M. Macquart, je n'ai pas su y découvrir notre petite espèce. Le mâle a une singulière ressemblance de forme générale, de taille et de couleur avec le Æyalomyia pusilla, maïs la cellule postérieure des ailes est plus longuement pétiolée dans cette dernière, et il y a dans le nôtre, aux segments dor-- saux de l'abdomen, sauf au premier, un reflet d’un gris DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 67 changeant, où une loupe patiente et bien éclairée mon- tre de petits points noirs, peut-être à l'insertion des poils, trait bien plus tranché dans la femelle. On prendrait aussi, au premier coup d'œil, notre mâle pour le ZLabidi- gaster minor, Macq., mais par l'étude des détails, il en diffère essentiellement. Le thorax et l’écusson de la fe- melle du dispar sont d'un cendré uniforme avec deux raies fines et courtes sur le devant du prothorax. Le bord supérieur de la palette antennaire est noirâtre, 7° Sur la Musca vitripennis. Les entomologistes qui chassent au grand soleil de Ja canicule, sont souvent importunés par une petite mouche qui s'acharne à vous poursuivre et à se poser insolem- ment sur la figure et les mains : elle y est sans doute at- tirée par l’appât d’une transpiration plus active dont elle fait son profit. Cette même mouche poursuit aussi et tourmente les bestiaux, en pénétrant surtout dans leurs narines. Quoique fort commune, et connue de temps immémo- rial, par tous les campagnards, la science ne l’a enregis- trée que depuis peu, et Meigen est le premier qui lait baptisée du nom de Musca vitripennis, maïs, ainsi que les autres auteurs qui en ont parlé, il n’a décrit et figuré que le mâle. D’après M. Macquart, elle serait le Plaxemyia sugillatrix de M. Robineau-Desvoidy. Je ne m'explique pas pour- quoi celui-ci a dit que les segments de l'abdomen parais- sent soudés, tandis qu’ils sont tout aussi distincts que dans la mouche domestique et autres congénères. Elle varie, pour la taille, indépendamment du sexe, 66 ANNALES Les femelles, plus petites contre l'ordinaire que les mâles, ont les yeux largement espacés, et cet intervalle est d’un gris satiné avec du noirâtre au milieu du front. L'abdo- men n'a pas ces grandes taches latérales d’un blanc sub- pellucide qui ne manquent jamais dans le mâle. Il y a au deuxième et troisième segments des reflets d'une bande gris satiné, interrompue au milieu. Le quatrième ou der- nier est de celte dernière nuance uniforme et le premier est noir. Les ailes limpides ont des nervures d’un jaune testacé. Meigen a mal dessiné la cellule postérieure de l'aile dont le coude est arrondi. 8° Sur l'Otites pulchella, Macquart. En étudiant tout récemment ce rare et charmant dip- tère, j'ai acquis la certitude que sa synonymie est des plus embrouillées et que l’on a confondu sous cette dénomina- tion deux, ou peut-être trois espèces distinctes. Rossi signala le premier, sous le nom de Musca pul- chella (Faun. Etr. 2, p.314), une petite mouche de deux lignes seulement de longueur, qu'il dit pallida testacea, pilosa et à laquelle il donne, abdomen ovatum parvum, pallidum, etc. Ces traits ne sauraient convenir à notre Otites, qui est long de quatre lignes, dont le corps est cendré, à peine poilu à la loupe, et dont l'abdomen a pres- que la longueur du corselet et de la tête, pris ensemble. La ceinture noire et jaune, que Rossi attribue aux aïles de sa pulchella, s'adapte sans doute à l'Otites, mais elle con- vient encore mieux au Toxonevra fasciata, Macq., qui a justement la taille de la pulchella de Rossi, les poils plus évidemment bhérissés, la teinte roussâtre plus générale, l'abdomen plus petit. Il me reste donc la conviction que la M. pulchella de Rossi, qui habite l'Italie, est le syno- DE LA SOCIÈFTÉ ENTOMOLOGIQUE. 69 uyme réel du Toxonevra fasciata que M. Macquart reçut de Bordeaux (analogie climatérique) et nullement celui de l’Olites pulchella de mon savant ami de Lille. Lorsque celui-ci fonda le genre Toxoncevra, À erut avoir affaire à un Diptère inconnu avant lui. Sun cuique. Fabricius décrivit, dans la collection de Bosc, une Musca pulchella, en citant Rossi. I parle d’un écusson testacé, noir au bout, d'un abdomen avec l'anus tes- tace, ete. Rien de cela ne va à l'Orites et se retrouve au contraire dans le Toxonevra. Coquebert qui a donné l'Iconographie des insectes étudiés par Fabricius, dans le cabinet de Bosc, a mis le comble au désordre sur ce point, par une figure qui ne ressemble à rien et qu'il faut rejeter comme indigne. La pulchella de Fabricius, rangée plus tard par Jui, dans son Systema Æntliatorum, parmi les Dacus est donc à mes yeux la véritable espèce de Rossi et par conséquent le Toxonevra, Macq. L'Ortalis pulchella de Meigen (Dipt. Eur. 6, p. 379)est, abstraction faite d'une synonymie qui n'a pas peu con- tribué à fourvoyer ses successeurs, l'Otites pulchella de M. Macquart, parfaitement décrite par celui-ci, et à la- quelle il donne pour patrice la France et l'Allemagne : c'est un des jolis Diptères de notre sud-ouest. Mais sur quels indices se fonde Meigen, pour rappor- ter à la Musca pulchella de Fabricius, la Scatophaga lobata que ce même Fabricius a dans son Systema Antliatorum, décrite, tr? extenso, comme un insecte d'Autriche? Que signifie ce lobus elevatus acutus Au front de la lobata? H ne saurait s'appliquer ni à la pulchella de Rossi et de Fabricius (Toxonevra, Macq.), ni à l'Otites pulchella, Macq. En parlant de la soie des antennes, l’entomologiste de Kiel dit pour la pulchella: seta nigra,et pour la lobata : seta 2e Série, TOME 1x. 5. 10 ANNALES albida. y a peut-être encore là une espèce distincte in- déchiffrable pour moi. — /ndicent peritiores (1). {4) M. Guérin-Méneville, dans la séance du 41 septembre 1850, dit qu’il pense que la Scatophaga lobata de Fabricius, pourrait n'être qu'un individu mal éclos, et chez lequel les téguments de la tête se seraient séchés trop rapidement et auraient conservé cette forme allongée qu’ils présentent dans beaucoup de Muscides quant elles éclosent et qu'elles viennent de forcer leur pupe pour en sortir. Il a déjà avancé cette idée au sujet d’une autre prétendue espèce , da Chlorops nasuta de Meigen, qu'il rapporte au Chlorops lineata des auteurs, dans son travail sur les insectes nuisibles aux céréales, publié dans les Mémoires de la Société royale et centrale d'Agricul- ture, année 48/42. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 71 ÉRAN EN AA LA LR LA EURE AA BA AA RARE LAOUR DAS RUE AMAR EE RELATED NUE RUN AN ES RU LEARN AN GA SEA A LS AU EN NN OBSERVATIONS RELATIVES À L'EMPREINTE D UN LÉPIDOPTÈRE FOSSILE (Cyllo Sepulta) du Docteur Boisduval. Annales de la Soc. ent. de France, 1° serie, t. IX, p. 371, planche 8. PAR M. À. LEFEBVRE. (Séance du 8 Janvier 1851) (1). £rrare humanum est. Perseverare..... elc. Derniérement, en consultant les planches de ma col- lection iconographique du genre Cyllo, jy remarquai la figure , si pleine d'intérêt, de la Sepulta, admirable em- preinte d’une espèce qui voltigeait peut-être à l'ombrage de Chameros et de Gycas européens!!… À force d'examiner cette planche et de vouloir restituer à cette espèce, par la pensée et d’après l’analogie , les formes et les différents dessins alaires qui la devaient ca- ractériser, je crus d'abord m'abuser, alors que je pensai qu'elle pouvait avoir été mal déterminée spécifiquement par M. Boisduval, expert s'il en fut en cette matière:.… J'eus recours à la description qu'il en donne, ct, le texte (1) Gette note a été composée assez anciennement, car elle est datée de Bouchevilliers, le 14 novembre 1848. 72 ANNALES d'une main, la planche de l'autre, et sous les yeux plu- sieurs Cyllo, tant en nature que figurées, j'acquis bientôt la conviction que notre savant confrère... avait fait erreur. Et c'est cette erreur que je vais essayer de rendre aussi évidente qu'elle l’est actuellement pour moi, espérant en la bonne et vieille amitié du docteur Boisduval, pour ne se point formaliser si je viens battre en brêche son opi- Dion à ce sujet. D'abord, et avant toute discussion, ne jugeant ,. moi, que d'après le dessin inséré en nos Annales, et le Docteur ayant vu la pièce originale, je dois me demander si sa re- présentation en est ici fidèlement reproduite? La manière dont cette planche est exécutée avec autant de soin que de talent, et les noms rassurants de MM. De- larue et Dumesnil, dont nous savons apprécier la fidélité scrupuleuse de ce qui sort de leurs mains, et plus tard l'examen que nous ferons des parties conservées dans celte marne gypseuse, me donnent la certitude quelle ne contient pas d'erreurs notables, et que d'après elle on peut asseoir un jugement tout aussi solide que d’après la pièce originale, due aux savantes investigations de M, le comte de Saporta. Gette question décidée, abordons d’abord la forme et les contours des ailes de cette empreinte. Si de l'œil on suit les bords de la seconde aile, qu'avec le Docteur je reconnais couvrir en grande partie la pre- mière, je trouve quelle est, cette seconde aile, totale- ment arrondie dans ses contours, et je ne peux concevoir par quelle aberration d'optique il lui a vu la moindre ana- logie avec la seconde aile d’une de nos Cyllo; comment il lui attribue un appendice caudal, propre volontiers aux Di: LA SOCIÈLTÉ ENTOMOLOGIQUE. 73 espèces de ce groupe, et qui, selon lui, la termine à la manière de ceux de la Cyllo Rohria de Fab. (Voy.f. A.) Pour parler ainsi quele fait M. Boisduval de cetappendi- ce, il faut nécessairement qu'il ait confondu avec cette se- conde aile le dernier contour de la première, qui l'excède à partir de leur point de jonction sur le bord externe, lui attribuant comme appendice caudal cette forte dent de la première aile, qui succède à une forte échanerure, ainsi qu'il en existe dans tant de Vanessides, et qui le plus souvent y est soutenue par la troisième inférieure, ainsi que tout à l'heure elle l'y sera pour nous dans la Sepulta. J'avoue donc que je ne puis, avee le meilleur vouloir, envisager celte empreinte autrement que je ne le fais, et que pour la considérer sous le même point de vue que notre docte confrère, il me faut faire trop violence à mes pauvres yeux, encore assez bons de près, bien que de loin fort mauvais, grâce à Dieu; il me faut enfin donner un démenti aux contours si bien écrits de ces deux ailes su- perposées, et risquer de m'appliquer cette réflexion du fabuliste, alors que le Dauphin rendit aux flots le Singe qu'il en avait sauvé. Et, en effet, ne voit-on pas se dessiner les bords de Ja première aile dans tous leurs contours; Îa transparence de la seconde, avant son angle anal, ne permet-elle pas de suivre encore le bord inférieur de la première, qui est un peu falqué et qui, dans l’empreinte, passe précisément sous l'articulation femoro-tibiale de l'unique patte posté- rieure qui existe encore ? Foute la seconde aile ne vient-elle pas de ses bords nettement tranchés, et surtout dans le bord extérieur, couper toute la première aile sur laquelle elle est appli- quée? A partir du point le plus proche de ce même bord 74 ANNALES avec celui de la première aile, et presque au centre de sa forte échancrure, ne s'en détache-t-elle pas, comme au-dessus, par une marge obscure et très nettement tra- cée ? Enfin, cette même aile ne se continue-t-elle pas seule et détachée sur le fond de la pierre, avec ses méplats voulus dans les bords postérieur et abdominal, jusqu'au- dessus du fémur de la patte déjà citée ? Je ne crois pas qu’on me puisse répondre par la néga- tive, tant les faits sont patents. Get examen nous donne donc pour résultat : 1° Une aile de dessus fortement dentée et échancrée en dehors, à son bord extérieur. (Voy. fig. B.) 2 Une aile de dessous, simple, arrondie, et sans ves- tige d'appendice caudal. (Id.) Si c'est chose convenue, qu'en déduire ? Si ce n'est que par cette seule conformation, nous sommes actuellement en droit de décliner déjà toute espèce d’analogie entre la Sepulta et le genre Cyllo, proprement dit, et de l'éloigner des Caumus, Beroe, Rohria et autres; et cela, d’abord, par la rondeur inerme de la seconde aile, et ensuite à la première, par cette forte échancrure, suivie d’une dent non moins énorme que soutient la troisième inférieure, caractères que n'offrent guères les Satyrides de cette sec- tion, et où la dent la plus proéminente du bord extérieur, comme à Banksia God., se prononce à l'extrémité de la première supérieure, quand il en existe une. Je ne connais que des Vanessides qui puissent pré- senter en même temps des premières ailes déchirées de cette manière à leur bord extérieur, et des secondes ailes arrondies et sans dentelures. La Fan. Archesia, Cr. pour- rait, entre autres, nousen offrir un exemple. Et cependant chez les Vanessides, lorsque les premières ailes y sont ainsi dentelées et découpées, les secondes le sont égale- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 75 ment, plus ou moins, par la règle assez générale qui veut que chez les Lépidoptères les secondes ailes y soient loujours plutôt munies de dentelures que les premières. Voici donc, pour la forme des ailes, un argument en faveur de mon opinion. Passons aux dessins. Avant que d'essayer de les réhabiliter dans cette espèce, il me faut décider une autre question, à savoir si ces des- sins appartiennent à la première aile ou à la seconde. Notre confrère les tient pour être propres à cette der- nière. Jene suis pas de son avis, et voici pourquoi : Je pense que la seconde aile est en grande partie dé- nudée de ses écailles à sa face inférieure , celle que nous voyons. Ge qui me le fait croire, c'est que déjà dans sa marge abdominale, ainsi que je l'ai déjà dit, on suit à travers la membrane le contour intérieur de la première aile, et d'une maniére trop distincte pour admettre que l’adhé- sion des deux ailes le pût permettre, si les deux faces de la seconde étaient revêtues de leurs écailles. Ce qui me le fait croire encore, c'est qu'à cette seconde aile, la petite lunule blanche de l'angle externe (fig. B.) qui est située sur le bord lui-même, et qui y est extérieu- rement coupée par Jui, ne saurait devoir y exister à cette place, si on en juge par la loi suivie dans leur position normale parmi la majeure partie des Diurnes. En eflet, à aucun, ou à bien peu du moins, je ne connais pas à cet angle de lunule extrême, ainsi placée sur le bord lui-même des secondes ailes, et dans cette position, rejetée en ar- rière de celle qui la précède. Règle assez générale, la série marginale de taches lunu- laires ou autres, pupillées ou non, qui affectent ces ailes, est d'habitude concentrique à leur base, et la lunule en 76 ANNALES question serait sur cette seconde aile placée contre cctte règle. À examiner cette aile dans la fig. B, on comprend de suite que cette lunule n’y est pas à sa place normale; elle choque même là où elle est située, tandis que si je la re- porte (sans la bouger, bien entendu) sous la première aile (ainsi que je le fais à la fig. G.), elle s'y adapte tout natu- rellement dans l’ordre qui Jui est le plus rationnel avec les autres. Par ce fait, à la place qu'occupe cette lunule, la seconde aile serait donc encore transparente ? Obser- vous en passant que dans les espèces où une semblable lunule ou tache oculaire, se remarque en dessous, vers l'angle externe des deux ailes (comme à Melanitis Undu- laris, Dr.; Protogenia, Cr., par ex.), cette tache qui est toujours placée ur peu avant la marge, qui ne l'interrompt Jamais comme ici, est toujours (comme ici, du reste) entre les deux dernières supérieures, et non entre la dernière supérieure el la costale. S'il est des exceptions à cette règle, elles ne sauraient être qu’en bien petit nombre , et lorsque les lunules marginales y sont présentes en nombre considérable; mais s'il n'y en a plus qu'une ou deux, celle de l'angle externe sera placée ainsi que je viens de le dire, et non ailleurs. Toujours à l'appui de cette transparence, que j'attribue à la seconde aile de Ja Sepulia, si j'interroge le peu de la charpente alaire qu'on y distingue, et qui est suffisant pour la restituer telle qu'elle devait être, ou à bien peu de chose près (comme à la f. C.), on voit que la tache semi- orbiculaire et obscure de l'angle interne y semble partagée par une nervule de la seconde aile très bien écrite, par la deuxième inférieure, Or, l'étude de cette partie de la DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 77 ptérologie, qui a pour objet les lois relatives à la position, à la forme, comme à la présence et à l'absence des des- sins et des taches, nous apprend que jamais une lunule ou une tache orbiculaire marginale n'est divisée par une nervule, mais plutôt par le pli internervulaire, les nervu- les séparant d'habitude ces sortes de taches, et ne les scin- dant pas. Par induction, je dirai donc que cette tache orbiculaire n'est pas encore ici à sa vraie place sous la seconde aile. Mais si je l’attribue à la première, ainsi que tout à l'heure je l'ai fait pour la petite lunule, à son tour elle s'y adapte merveilleusement bien (fig. C.), entre la troisième infé- rieure el la sous-médiane, et en plus, son rejet en dehors, qui nous choquait il y à un instant, n a actuellement rien que d'assez normal. Alant plus loin, sila grande tache orbiculaire, fortnoire, qui la surmonte, et qui à la place qu'elle occupe sous la seconde aile peut y exister sans discussion, ainsi que l’autre pelite lunule blanche qui se voit au-dessus, sont reportées à la première aile (fig. G), elles viennent y com- pléter cet ensemble, qui paraît alors fort rationnel, des plus habituels, et dont au besoin nous trouverions un exemple dans la Van. Alcithoe, Gr.; ete. Et ici, il n'y a pas à s y tromper, les nervures encore existantes à cette seconde aile , sont bien représentées à leur place voulue, selon les lois de la Solénoptérologie (1). (1) Je préfère ce terme, un peu prétentieux peut-être, en ce qu'il ne peut faire confondre l'idée qu’il exprime avec la science des Neu- roptères (Neuroptérologie), et que Ptérologie employé seul, ainsi que je lai fait jadis dans ma notice sur les nervures des ailes des Lé- pidopières, veut dire l'étude de l'aile, mais sans spécifier les parties qui en sont particulièrement l'objet ; ce qui est un défaut. Ainsi, pour l'étude de la charpente alaire, on peut, de préférence 78 ANNALES Or, si la nervule dont s'agit (la deuxième inférieure) est à sa place normale, la tache orbiculaire qu'elle divise n'y est pas. Done, elle doit appartenir forcément à l'autre aile. Puisque nous voici fixés sur la position plus que pro- bable de ces deux autres taches de la seconde aile, con- venons que pour les y maintenir il faudrait que cette aile eût précisément conservé ses écailles à cette place. C’est chose possible, mais chose peu probable. D'après ce qui précède, je suis donc porté à croire, comme je l'ai déjà avancé, à la dénudation presque com- plète du dessous de cette seconde aile, et que l’action des eaux sédimenteuses qui a agi sur cette face, vu l’adhé- rence de toutes les écailles à l’autre éclat de cette marne qui nous est inconnue, n'a pu atteindre les portions de la première aile qu’elle abrite. En plus, par l'analogie et le faciès de la Sepulta, ayant tout lieu de penser que le dessus de toutes ses ailes devait être d'un brun sombre, ui et privé de tout dessin tran- ché, et varié de vives couleurs, par cela même, j en induis à æyyaër, pellt vaisseau, veine, employer sa, canal, et dire Solénoptérologie. Pour celle des écailles, à défaut de 2emœis, qui ferait confusion avec Lépidop'érologie, employer soir, écailles des Ophidiens, volontiers superposées comme cells dés Lépidoptères, et dire Pholidoptèrologie. Enfin pour les dessins, les taches, Spilop- térologie de smins, tache naturelle, elc., etc. Car la science marche, et plus elle marche, plus elle nous oblige à rendre plus précises ies expressions qu'elle nous incite à forger, alin de mieux dire notre pensée, ei de manière à laisser à son interpré- tation le moins d'ambiguité que possible. J'aime à croire qu'on se verra dans ces innovations de termes techniques, que je n'osais risquer il y à quelques années, rien de pédantesque, et que de conforme à ce qui se fait chaque jour dans les sciences. DE LA SOCIÈTEÉ ENTOMOLOGIQUE. 79 que la surface supérieure de la seconde aïle n'a pu em- pêcher les dessins qu'elle recouvrait de paraître, sans con- fusion aucune, à travers la couche unicolore des écailles du dessus, généralement très fines dans les Satyrides. Leur adhérence intime à la surface inférieure de la première aile aura même dû augmenter la transparence de la seconde. Mais avec assez de raison, on pourrait me demander à mon tour, par quel privilége, ce qui reste de non recou- vert de la première aïle n'a pas été altéré par ce même frottement, ou plutôt par son impression sur l'éclat qui a mis à jour cette empreinte ? De cet argument ad hominem, je ne pourrais me tirer, je l'avoue, qu’en arguant que nous ne voyons que par transparence les taches et dessins, fort admissibles, de la face supérieure. Par ce que je vais ajouter encore, on pourrait en dé- duire que selon le besoin que j'ai de la dénudation, ou de l'intactum des écailles du dessous de cette deuxième aile, je les admets ou les repousse pour mieux soutenir l'opinion que j'avance. À ceux qui me connaissent, je n'ai nul be- soin de dire que telles ne sont ni ma pensée ni ma ma- nière d'agir. Je tâche de reconnaître ce qui a pu avoir lieu, ce qui est évident, ou fort présumable aujourd’hui, m'en remettant à l’épigraphe bien connue, que j'ai cru devoir mettre en tête de cette notice, pour me mettre à l'abri de tout reproche. Il est de fait que par la marge obscure de la seconde aile qui se découpe si nettement sur la première, je suis forcé de reconnaître que les écailles de ses bords ont dû y être plus respectées, peut-être , qu'ailleurs, pour nous apparaître encore avec une pareille vigueur; mais peut- être aussi la concordance d'une semblable marge en des- sus, et qui n'auraitrien que de normal, concourt ainsi à 80 ANNALES la rendre aussi visiblement nette que nous la voyons au- jourd'hui....? De toute manière, il est impossible de l’adinettre comme dessin appartenant au dessous de la première aile, ainsi qu'a dù le comprendre M. Boisduval, par une er- reur d'optique, que déjà sans doute il a reconnu lui- même. L’absence bien regrettable de l'éclat qui recouvrait cette Sepulta est cause de tant d'incertitude, car je ne mets pas en doute qu'il devait conserver, à son tour, la majeure partie des écailles de toutes ces ailes, avec lesquelles il était en contact. Tant bien que mal, nous voici donc édifiés sur la por- tion extérieure de ces ailes. Continuons cet examen en marchant vers leur origine. Je reprends le dessin original. Après cette série de taches marginales, il existe sur la côte elle-même, avant l'angle externe de la seconde aile, une large éclaircie blanche, quelque peu ovalaire, nette- ment dessinée en dedans, et posée sur la place qu'à la première aile doit occuper la disco-cellulaire et le com- mencement des deux premières supérieures, La position de cette tache blanche à la seconde aile na rien de réfutable, non plus que celle très obscure qui lui succède, puis l’autre tache blanche, et enfin la masse obscure qui couvre toute la base. Ces dessins maculaires peuvent, à la rigueur, y exister, comme n y pas être, de même qu'ils ne sont guère accep- tables à leur autre surface; car ce que nous voyons est bien un dessous d’aile et non un dessus. Les deutelures externes de la tache basale, sont en dessous des plus naturelles, et dans nos Satyrides, dans DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. si nos Ÿ’anessides, nous en retrouvons de nombreux exem- ples. Mais un instant, ne nous pressons pas de juger : exa- minons attentivement l'original : qu'y voyons-nous? Déjà, sur le bord costal de la première aile, nous aper- cevons en effet, sur notre gauche, un commencement de celte blanche éclaircie qui succède aux lunules, et à notre droite, le bord intérieur de cette éclaircie y est des plus évident !(Voy. fig. B.) Comment donc se fait-il que ces ailes ainsi ployées, ces vestiges de la première aile viennent s'adapter d’une manière si complète avec toute la portion blanche qui se continue sous la seconde aïle? cela se peut rencontrer, je l'avoue, mais c'est peu fréquent. Bien mieux, le large sommet de la tache blanche argu- Jeuse et obscure qui lui succède, se voit aussi sur le bord un peu diffus de la côte, dans la partie externe, et se relie également bien avec celle que la seconde aile nous laisse, selon moi, apercevoir. Plus loin encore, le com- mencement de la grande tache basele, hachée à son de- hors, ne se continue-t-il pas sur la côte de la première aile? Enfin, si cette dernière tache appartenait à la seconde viendrait-elle, ainsi qu'elle le fait, s'arrêter précisément sur le bord intérieur de la première, que par transparence nous pouvons suivre parfaitement à partir du moment où il est recouvert par la seconde aile? En l'attribuant à cette dernière, ce serait agir contre toute apparence plausible, contre toute disposition naturelle de ces sortes de taches, et venir linterrompre bénévolement et sans motifs spécieux, bien avant l'angle anal de la seconde aile, sur lequel elle devrait venir s'appuyer pour demeu- rer dans la forme la plus normale ! 82 ANNALES Cette interruption nous fixe donc aussi bien que le commencement de toutes les taches du haut, sur l'attri- bution que nous devons en faire à la première aile, et non à la seconde, et le peu qui reste de ces divers dessins sous cette dernière, si toutefois il en reste, doit se con- fondre avec elles, sans contribuer beaucoup à nous égarer. D'ailleurs, nombre de Lépidoptères diurnes des grou- pes, près desquels doit venir se ranger la Sepulta, pré- sentent sous leurs premières ailes de semblables taches costales et basales, ainsi placées, ainsi dentelées, ainsi conformées; d'habitude même, elles y sont les vestiges plus où moins complets de ces larges bandes transver- sales qui couvrent ces mêmes ailes d’une manière plus ou moins complète, plus ou moins accusée; assez souvent elles vont se répétant sous les secondes ailes, et s'y con- tinuent d'une manière parfois assez suivie , et selon l'expansion donnée aux ailes. Elles y sont même, à mon avis, un indice de celui que la nature a entendu leur ac- corder dans le vol, quand les bandes du dessous des deux ailes s'y rajustent bien exactement. Voici donc les taches et les dessins qui, après nous avoir aidés à reconnaître la forme et la nature plus ou moins opaque de ces ailes, sont actuellement eux-mêmes contrôlés par la constitution physique de ces organes, restitués à leurs places voulues, et sous l'aile qui les doit comporter. Voyons actuellement si l’étude du système nervulaire viendra confirmer ou détruire ces suppositions. Get exa- men anatomique a bien son prix actuellement qu'on en comprend mieux l'importance. Avant tout, je dois reconnaître que ces précieux vesti- ges sont parfaitement indiqués là où ils doivent être, sur DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 83 cette copie de la pièce originale, et que le dessinateur nous les laisse suivre assez facilement, tant à une aile qu'à l'autre. Que reste-t-il de la charpente alaire de la première aile ? D'abord, des traces de la costale ; puis, au-dessus de la lunule blanche de l’apex, les premier et deuxième rameaux des trois apicales qui doivent jaillir de la troisième supérieure. Diverses stries s’échappant du premier, accu- sent sans doute ici les restes d’un dessin perdu ou quel- ques plis anormaux; c'est sans importance. Puis, au- dessus de la lunule noire, on distingue fort bien la deuxième supérieure, et plus bas, enfin, la première. Sur le bord extérieur, je devine encore l'extrémité des deux premières inférieures ; à travers la seconde aile, un trait noir qui passe entre la iunule blanche et la large tache noire orbiculaire, m'indique bien ja position de la deuxième inférieure; enfin, je suis non moins facilement, entre les deux taches noires orbiculaires, la troisième in- férieure, un peu moins accusée, Ces deux nervules se relient visiblement à la portion très lisible de la médiane qui, sur ie dessin, coupe le bas de la première tache blanche costale. Toujours à la première aile, la troisième inférieure s'y reconnaît parfaitement à la me voulue, au milieu de la dent qu'elle soutient. En effet, le plus souvent, quand une dentelure, pareïllement située, affecte le bord exté- rieur des premières ailes, ainsi qu'on le peut remarquer dans les Fan. Progne, Archesia, L-album, Anglica et au- tres, cette troisième inférieure a la prérogative de lui servir de support. Au-dessus de son extrémité nous voyons un faux trait, sans doute, car la présence d’une nervule me paraît im- possible à cet endroit. Plus bas, au-dessous d'elle, le ph 84 ANNALES qui, selon moi, doit traverser la tache orbiculaire la plus inférieure, précède encore un trait, sans valeur à mes yeux, puisqu'il n'est inanalysable; et, en définitive, on voit la sous-médiane qui se projette à travers la seconde aile, se confondant avec les traces de la seconde infé- rieure de cette dernière. Plus bas, avant l'angle interne, un autre léger faux trait me semble encore inexplicable (1), car la saillie den- tée de la marge au dehors, précise assez la place, qu'à la première aile, doit occuper l'extrémité de la sous-médiane qui d'habitude reste volontiers assez distante de la mé- diane. En plus, il ne saurait exister ici d’intermédiane, dont la présence ne se révèle que dans les tribus trop éloignées de celle dont la Sepulta fait partie, pour nous en préoccuper ici. La nervulation de notre première aile se trouve donc ainsi être au complet, ou à peu près, et déjà je la peux réhabiliter avec le crayon, telle qu'elle doit être. Passons à la seconde. La côte seulement se soupçonne. On voit parfaitement comme des traits blancs, la costale qui est ici très brève en son trajet; puis la sous-costale, la médiane, et le dé- (4) Par le peu d'importance qu'on atiachait jadis à la charpente alaire, et que les artistes dessinateurs pouvaient ne pas connaître, il est facile d'admettre que malgré la conscience de leurs travaux, ils commettent à ce sujet quelques erreurs dans des détails si mini- mes, de si peu de valeur pour eux, et sur lesquels on n’appelait pas assez leur attention. De là ces traits indécis en cette cepie qu’il serait indispensable d'étudier sur la pierre elle-même, et que des égrati- gnures, des fissures, des plis, ou des nervules de laile gauche vues par transparence, ou toute autre cause enfin ont pu y produire, sans que le talent de lartiste ait pu les rendre autrement qu'il ne les voyait. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 85 part des trois supérieures qui se relient très bien en blanc sur la marge dentelée de la tache basale (la deuxième moins facilement). Ensuite vient la médiane, dont on suit le parcours, ainsi que sa ramification qui forme la première inférieure et qui passe sous la plus grande des deux taches orbicu- laires ; puis la deuxième (celle qui, contre toutes les lois de la Spiloptérologie, couperait la deuxième tache orbi- culaire, si on l’attribuait à la seconde aile). Vient enfin la troisième inférieure, représentée, peut- êlre, par une forte ligne blanche, et qui doit s’attacher à la médiane, peu avant l'articulation fémoro-tibiale de la patte. Dans les bords postérieur et abdominal, je ne peux dis- tinguer ni la sous-médiane, ni l'interne, qui sont dispa- rues dans la portion restante, et évidemment diaphane, de cette aile qui se détache ici sur le fond de la pierre. Maintenant, si sur le tracé de la charpente alaire, scru- puleusement calqué sur celui de la Sepulta, et que je donne ici (fig. C) rétablie dans son entier; si, dis-je, on calque cette nervulation sur un papier végétal, et qu'on reporte cette copie sur le dessin de la pierre originale, qui s'y verra par transparence, ou bien sur ceux de la fig. C, qui est l'insecte tel que je le comprends, on sera frappé de la précision avec laquelle ces diverses nervures s'adapteront au dessin et aux taches que j'attribue à la première aile, ainsi qu'aux vestiges de la charpente alaire de la seconde aile, Ainsi, on pourra facilement contrôler mes asser- tions. Si donc la Solénoptérologie vient à son tour confirmer mes rectifications, je dois croire que si je me trompe, je ne m'abuse que de bien peu. En général, dans l'examen de pareilles empreintes, je 2° Série, TOME 1x. 6 36 ANNALES ne saurais trop recommander d'essayer, avant tout, de retracer au crayon l'insecte tel qu'il est, en le dévelop- pant, puis ensuite tel qu'il doit être pour être parfait. De cette façon, on est assuré de porter sur lui un jugement bien plus certain, surtout si on a soin d'en discuter sévè- rement toutes les parties selon les connaissances acquises. Maintenant, pour terminer cette trop longue analyse d'une pièce dont l'intérêt me servira d’excuse, je l'espère, et qui eùût été bien moinslongue si je n'avais eu qu'une sim- ple description à en faire, et non à détruire une impres- sion prééxistante, que faire de ce Diurne? Comme plus haut je l'ai dit, c'est évidemment une es- pèce aux premières ailes fortement échancrées etdentelées, tandis que les secondes y sont arrondies et simples, à méplats bien accusés. Avons-nous dans nos espèces vivantes quelques-unes qui nous offrent cette coupe peu commune, et dont les ailes des Van. Archesia et 1phita de Gramer peuvent nous donner un exemple? - Cette Sepulta me semble tenir beaucoup, tout bien consulté, et des V’anessides et des Satyrides, telles que nous les comprenons. Et d’ailleurs, il est bien permis à une espèce antédiluvienne, et d’une époque bien plus re- culée que la dernière catastrophe, ainsi que le fait judi- cieusement observer le docteur Boisdu val, il lui est bien permis, dis-je, de s'éloigner par ses formes de ses congé- nères de nos jours, même lorsque son organisation phy- siologique, ainsi qu'on le peut voir, est tout à fait identique avec les leurs. Evidemment la Sepulta ne saurait être une Cyllo pro- prement dite. Serait-ce donc une Vanesside ? Si la forme des ailes s’y prête quelque peu, son faciès, l'agencement de ses dessins alaires, me porterait à en faire avec M. Bois- duval un Satyride, appartenant à un de ces genres inter- DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 87 médiaires de ces deux familles nombreuses, déjà si peu éloignées à leur état parfait, et dont l'inépuisable collection de notre confrère lui a déjà peut-être révélé l'existence! À Jui d'en décider : il a pour lui le talent, le tact, l’ha- bitude et les matériaux immenses. À essayer de caser cet insecte, j'abuserais à n'en pas douter de la patience du lecteur; cependant, en peu de mots, je pourrais lui faire observer (en ne nous occupant que de la première aile, la seule que nous connaissons, à mon avis) que la large tache basale qui se voit ici, comme à tant de Diurnes, est avec les autres dessins de sa robe, le propre de nombreux Satyrides de cette taille et de cette coloration, qu'avec justesse M. Boisduval reconnaît devoir être d'une teinte terreuse, seulement variée de blanc et de noir. La petite lunule noire me ferait penser qu’en dessus il devait exister une tache oculaire, dont elle est la simple répétition en dessous, et précisément à l'endroit (entre les première et deuxième supérieures) où cette tache existe le plus habituellement dans nombre de Satyrides de ce faciès, quand elle y est unique. Certes, il devait y avoir en dessous, le long du bord extérieur et jusque dans l'apex, une série disparue d’ar- ceaux internervulaires, formant une double ligne maroi- nale, ainsi qu'elle se voit encore entre la dent et l'angle interne. La nervulation si peu différente parfois entre nombre de Satyrides et de Vanessides, ne permet pas, sous ce rapport, d'assigner un poste bien fixe à la Sepulta ; en plus, l'état de son empreinte ne nous permet pas de savoir si la base de ses nervures est affectée, en tout ou partie, d’entre elles, de ces renflements vésiculeux si communs à divers groupes de Satyrides, 88 ANNALES Nous ne savousrien non plus de l'absence ou de la pré- sence des disco-cellulaires, et la perte assez prompte de la costale aux deux ailes, dans la côte, s'accorde moins avec la marche plus volontiers prolongée de cette même nervure dans les Satyrides, de l'apparence de la Sépulta , cteñielc. Bref, m'abstenir pour décider rigoureusement de quel genre elle peut être, ou même approximativement, est ce que j'ai de plus prudent à faire; mieux que moi, d'autres lépidoptéristes pouvant s'acquitter de ce soin. Et à ceux qui, fatigués de tant de lignes sans ce résultat désiré, me diraient : « Goncluez donc; » je répondrais..... je ne sais pas! Sans aspirer au mérite de la sublime ignorance, que par ces mêmes mots proclamait hautement notre grand Pascal, alors qu'on lui posait, à son premier examen, cette question quelque peu indiscrète : « Qu'est-ce que Dieu? » je crois qu'il n y a nulle honte à convenir de notre impuissance dans la connaissance parfaite des chefs- d'œuvre de la création. Plus on les étudie dans leurs détails admirables , dans l'harmonie de leur majestueux ensemble, plus on convient qu'on ignore davantage, et que la sublime intelligence ui a dit à tant de merveilles d'exister, a mis à la nôtre Le bornes qu'il ne serait ni prudent, ni sage pour notre amour-propre et notre curiosité, de vouloir franchir ac- tuellement. Explication des figures de la planche 3, N° II. A. Cyllo Sepulta, telle qu’elle a été comprise par M. le docteur Boisduval, en attribuant un appendice caudal à la deuxième aile. B. Sepultu, telle qu'elle devrait être d’abord comprise sous le rapport de la forme des deux ailes. C. Sepulta, telle qu’elle doit être jugée, tant pour la forme des ailes que pour la distribution de leurs dessins et leur nervulation, selon M.A.Lefebvre. TR € — DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 89 a NB ARE LE RES AE AR LR LE ARR RES AA LR GE LEA LE LI RS LEUR LEVEL LE AA LEE UE LR LEUR RDA. LVRLR LE NE UR à NH DEUX MOTS DE RÉPONSE A M. GUENÉE, À PROPOS DES NOCTUELLES BATIS ET DERASA. PAR M. BRUAND. (Séance du 10 Juillet 1850.) Lorsque j'adressai à la Société entomologique une note sur Batis et Derasa, et leur séparation en deux genres distincts, j étais tellement persuadé que la seule inspec- tion un peu altentive des ailes supérieures de ces deux Noctuelles déciderait facilement la question, que je n'ai peut-être pas apporté assez de soin à la copie des dessins que j avais faite sur nature. J'aurais dû aussi, quant à la reproduction des nervures, étudier plusieurs individus ; car il se trouve, par hasard, que je suis tombé, pour Derasa, sur un exemplaire anor- mal, chez qui l’aréole cellulaire était ouverte au sommet, par la séparation des rameaux costaux et des nervules su- périeures, qui se sont bifurqués au point où l’aréole au- rait dû être close par leur rapprochement. Ces anomalies arrivent assez fréquemment, et j'ai été à même d'en constater plusieurs parmi les Psychides (1). (4) Gertaines Psychides présentent ce phénomène à l’une des ailes, tandis que l’autre aile parallèle rentre dans la loi ordinaire. 96 ANNALES En vérifiant les inexactitudes que me signalait M. Guenée, j'ai rencontré une Derasa dont les deuxième et troisième nervules supérieures étaient réunies à leur base. M. Gue- née a constaté le même fait chez une Patrs. Je n’ai plus sous les yeux les dessins originaux que j a- vais faits au microscope solaire; etilest fort possible qu'en les copiant j'aie commis quelques infidélités (1). Mais M. Guenée alors aurait dû, puisqu'il m'accusait d'inexac- titude, me donner l'exemple de l'exactitude la plus rigou- reuse ; or, c'est ce qu’il n'a pas fait. Je mets sons les yeux de la Société la comparaison des deux ailes supérieures de Batis et de Derasa. On verra qu’elles différences sensibles elles présentent; différences que M. Guenée a omises ou adoucies. La principale consiste dans la côte qui est totalement arquée chez Batis, et dont la convexité n'est nullement interrompue , mais soutenue également, tandis que chez Derasa, la côte est déprimée vers son milieu, où elle pré- sente un mouvement concave (2). Cette seule circonstance rapproche Batis des Cimaro- PHorA, tandis qu'elle place Derasa (le genre GonoPnorA) près des ABrosroLA, et des Pzusra, dont l'angle interne offre, comme chez Derasa, un mouvement convexe très prononcé. (1) Peut-être aussi le graveur a-t-il commis quelques petites inexac- titudes, presqu’inévitables lorsque l’auteur d’un dessin n’est pas prés de celui qui est chargé de la copie. Il en est de même pour l'impres- sion des mémoires des membres correspondants. Ainsi, dans la no- tice sur Latis et Derasa, le compositeur m’a fait dire partout Derosa pour Derasa; puis, page 42, les avons connus, pour les avons con- çus {lig. 2); capita, pour capite (lig. 18); per quintem, pour per quietem (lig. 20). (2) C'est là le principal caractère du genre Gonorrmonra, et il n'est pas assez indiqué dans ma première notice, DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE. gi L’aile supérieure de Batis a généralement 18 mill. 1/2 de long., et 8 1/2 de hauteur, vers son milieu (près de la nervure désco-cellulaire), Celle de Derasa à 18 mill. de long, sur 7 1/4 de hau- teur. Il résulte de ces mesures, faciles à vérifier, que Paile de Derasa est bien plus étroite proportionnellement (ce qui est dû surtout au mouvement de dépression qu'offre la côte), ce que n'indiquent nullement les figures de M. Guenée. En mesurant la distance qui s'étend depuis la naissance de l’aréole sus-cellulaire jusqu’à l'extrémité de Faile, on verra que l’aréole, chez Batis, n’occupe guère que le tiers de cet espace, tandis que, chez Derasa, elle en occupe près de la moitié. Dans les dessins de M. Guenée, cette différence n'est pas assez sensible, mais, je le répète, à mes yeux il suffit d'examiner la côte des deux Noctuelles pour les placer dans des genres non seulement différents, mais encore éloignés l’un de l'autre. M. Guenée prétend qu'il n’y a pas là de quoi fonder deux genres, parce que les différences signalées entre eux ne sont guère que du plus ou du moins. Mais il est évi- dent qu'il en est de même pour l'établissement de tous les genres. Avec du plus ou du moins on pourrait ne plus faire qu'un seul genre de toute la famille des Noctuelles. Quant à moi, je trouve que le plus ou moins est telle- ment sensible entre Batis et Derasa, que je placerais cette dernière dans les PLusies, plutôt que près de Batis. La forme de l'aile la rapproche plus des AsrosroLA, et même des XanrmA, des Heziorms, des Gorrvna, etc., que de l'espèce à laquelle M. Guenée veut l'accoupler. Quant à la question des caractères qui doivent former 92 ANNALES ÿ la base de la méthode, on a peut-être déjà trop écrit là- dessus, et voici, j'espère, les derniers mots que j'ajouterai à tout ce qui a été dit. En fait de méthode, celle-la seule est naturelle, qui met en première ligne les caractères les plus importants. Ces caractères doivent donc être pris sur l'état parfait, sur l'état de reproduction (1); car un caractère est d'autant plus important qu'il varie moins; le caractère le plus constant doit donc être placé en première ligne, parmi les principaux. Je ne veux pas dire par là qu un seul caractère puisse servir à établir un genre. Ce n’est, le plus souvent, que par un ensemble de caractères divers qu'un genre peut être déterminé (Character non facit genus, a dit Linné.) Cependant, de ce que je ne place qu'en dernière ligne les caractères pris sur l’état imparfait, M. Guenée ne doit pas conclure que je les repousse. Les grands maîtres de la science s'en sont servi, et personne, que je sache, ne les a rejetés. Mais seulement Linné et Fabricius voulaient qu'ils ne fussent placés qu’en sous-ordre, comme confir- matifs; et je suis de ceux qui se rangent complètement à leur avis (2). (t) Que dirait-on d’un naturalistequi classerait les grenouiiles d’a- près les têtards, les oiseaux d’après les nids? et cependant l’analogie d'organisation est mieux démontrée entre le têtard et la grenouille, entre l'œuf et l'oiseau, qu'entre la chenille, la chrysalide et le pa- pillon. (2) Veut-on voir de suite l'avantage de cette méthode ? Je suppose un amateur qui recueille pour la première fois les Noctuelles ({i- gustri et asteris ; certes il n'hésitera pas à placer l’une parmi les ACRONYCFA, et l'autre parmi les CycuLLiA. Si, au contraire, il ren- contre les chenilles de ces deux 2spèces, je réponds qu'il ne saura à quels genres les rapporter. — J'avouerai cependant volontiers que la chenille peut servir à déterminer la place d’une espèce qui fait pas- sage d’un genre à un autre, c’est-à-dire dans des cas minutieux et bien moins importants. DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE 93 Outre la raison péremptoire que j'en ai donnée plus haut , il en est encore une de grande valeur qu'invoque Fabricius : « Les principaux caractères, dit-il, doivent toujours être faciles à vérifier. » Or, allez donc vérifier des caractères pris sur les che- nilles, quand un si grand nombre sont encore inconnues, quand telle espèce très rare qui a été découverte par ha. sard ne sera retrouvée que dans vingt ans et plus! La dissidence d'opinion qui existe entre M, Guenée et les entomologistes qui adoptent la méthode Linéenne, n’est guère, en réalité, qu'une guerre de mots, car il est à remarquer que l’on arrive presque toujours au même résultat. Ceci prouve que tout en soulenant qu'il procède d'a- près sa méthode, M. Guenée agit forcément, quelquefois peut-être à son insu, d'après la méthode véritable, Ja méthode des maîtres de la science, celle qui est, à mes yeux, la seule méthode naturelle, puisqu'elle part du connu pour arriver à l'inconnu (et encore la découverte de l'inconnu est presque indifférente dans bien des cas pour la classification); tandis qu'en mettant en première ligne les caractéres pris sur l’état imparfait, on part de l'inconnu pour arriver au connu. M. Guenée répond à cela : « mais dans chaque organe » on reconnait au moins une chenille. » — Eh! mon Dieu, qu'est-ce que cela prouve? Qui vous dit que les chenilles des autres espèces ressemblent à celles que vous connaissez? La seule chenille connue ne pent-elle pas différer précisément de toutes celles qui restent à décou- vrir? Avez-vous là-dessus la moindre certitude? Non! mille fois non ! Vous classez un genre d'après une chenille décrite : mais si cette description unique est le résultat d'une er- 94 ANNALES reur, démontrée quelques années après, voilà donc votre classification renversée! [En partant des premiers états, il est évident que jusqu à la connaissance précise, positive de la dernière chenille, il n'y a plus de certitude sur la composition des genres, ni sur la place qu'ils doivent occuper dans la méthode. Que dire des insectes fossiles ? il faudrait donc renon- cer à les classser définitivement. Mais je vais plus loin, et je soutiens que M. Guenée lui-même est souvent forcé de sacrifier sa prétendue mé- thode à la force de la vérité. En effet : qu'un Lépidoptère provienne d’une chenille différente de toutes celles du genre auquel il appartient , et voisine au contraire des chenilles d'un autre genre plus ou moins éloigné; je n’hésiterais pas à le placer d’a- près l’état parfait. Je suis persuadé que M. Guenée a api souvent de même. Ainsi, la chenille d’Ææmilis sphondiliella, Bruand (N° 1288, cat. du Doubs; Æeracleana, Dup.; pastinacella, Br., Soc. ent. 1844) ne ressemble nullement à celles des autres Aæmilis (d'Arenella, par exemple), et se rappro- che pour la forme de celles des Fponomeuta, tandis qu'elle se chrysalide comme les Chilo. Personne cepen- dant, bien certainement, pas même M. Guenée, je le suppose, n'aura l’idée de placer cette espèce dans le genre FVponomeuta où dans le genre Chilo. De même, la chenille d’Æcronyeta ligustri diffère tota- lement de ses congénères, et ressemble à celle des Ha- lias. Cependant, je crois que M. Guenée n'aura nulle envie de loger ligustri parmi les alias, où même à côté, dans les Platyomides. Notre époque est celle des idées subversives, des folles innovations. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 95 Que M. Guenée y prenne garde: la méthode naturelle de certains entomologistes, le naturalisme de plusieurs peintres modernes, le socialisme de quelques esprits tur- bulents, plus ardents que rationnels, tout cela se tient, tout cela tient à notre époque de doute, d'incertitude, incessamment à la recherche du bizarre et de l’inconnu. Tout cela pourra régner pendant quelque temps : mais en peinture, comme en histoire naturelle, les vrais prin- cipes reprendront tôt ou tard le dessus. Partout il y a à espérer amélioration et progrès; mais ce n'est pas en cherchant à détrôner les Linné et les Fabricius, les Ra- phaël, les Corrège, etc., que l’on fera faire quelques pas aux sciences et aux arts. La couronne de ceux-ci est plus solide que celle des rois, parce que leur légitimité est plus sacrée. Il faudrait, avec la méthode artificielle de MM. Bois- duval et Guenée, se résigner à adopter en entier, et sans aucun contrôle, tous les travaux d’un auteur, à accepter toutes ses erreurs sans aucun moyen de vérification (1) ; (4) Voici un exemple de la facilité avec laquelle or peutcommettre une erreur sans s’en douter. En 1849, je recueille en Bourgogne une chenille inconnue : je l'élève et lui donne pour la nourrir une petite touffe de Paturin annuel, prise dans la rue; la chenille se chrysa- lide, et quinze jours après il m’éclot une Noctuelle respersa, Comme j'avais déjà obtenu cette espèce d’une chenille toute différente, je visite scrupuleusement la motte que j'avais placée dans la boîte, et je trouve à côté de la chrysalide vide de respersa, la première che- nille morte en se transformant, (J'ai eu, plus tard, occasion de l'éle- ver de nouveau, c'était nyctymæra). La motte que j'avais ramassée contenait ure chrysalide de respersa. Que d'erreurs de ce genre existent dans ia science, ou peuvent y être introduites par la suite! et combien serait dangereuse la mé- thode qui mettrail en première ligne des caractères aussi peu cer- taips ! 96 ANNALES surtout si, comme cela arrive à bien des naturalistes, le temps vous manque pour élever des chenilles. La méthode des grands maîtres est donc la méthode naturelle, et quel que soit le talent que M. Guenée pourra déployer pour défendre la sienne, il ne pourra empêcher qu'elle ne soit et ne reste artificielle. Prenons pour exemple le genre NorononrA; il est bien caractérisé à l'état parfait par la dent velue du bord in- terne des ailes supérieures; eh bien: qu'on lise la défini- tion de ce genre d’après l'état imparfait, et l’on verra si cela peut soutenir l'examen (1). Il en est de même du genre Acronycra, etc. En mettant en première ligne les caractères tirés de la chenille, vous arrivez immédiatement à démembrer ces groupes, comme l'ont fait les auteurs anglais; et encore, pour être rationnels, ils devraient aller plus loin : au lieu de dix genres qu’ils ont établis avec le genre Noropowra, il en faudrait douze ou treize. On marche donc tout droit à la prétendue méthode mononymique, c’est-à-dire au renversement de toute méthode : c'est une énormité dans la science que le système de M. Amyot; mais il faut avouer que ce nest que la conséquence de la classification qui (1) La dent velue est plus ou moins accentuée, selon les espèces, et s’annihile à peu près complètement chez Querna et Melagona, qui forment passage. Or, les chenilles de ces deux dernières espèces, qui s’éloignent par leur forme de la plus part des autres NOTODONTA, se rapprochent précisément de celles de Palpina et de Dictæa, qui ont la dent exagérée. Si l'on part des premiers états, Cassinia et même ABROSTOLA urticæ doivent faire partie des NoToDonTA, plu- tôt que Palpina, Plumigera, etc. En effet, la chenille de Cassinia est totalement voisine de celle de trepida. De même les chenilles d'ACRONYCTA ligustri et de GUCULLIA asteris ressemblent moins aux autres chenilles du même genre, qu’à celles de tout autre groupe, etc. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 97 s'appuie sur l’état imparfait; et M. Guenée s'y trouvera fatalement, nécessairement, entraîné. M. Rambur a donc eu parfaitement raison de dire à M. Guenée qu'il a consulté plutôt les mœurs des chenilles que leurs caractères génériques (1). M. Guenée est bien libre de regarder ce reproche comme un compliment; moi, je le considére comme la plus amère critique de son système. En effet, vous voulez classer les Lépidoptères d'après les chenilles, et vous ne pouvez nous dire quels rapports existent entre les uns et les autres ! Lorsque vous m'expli- querez dans la chenille la coïncidence qui relie son orga- nisation à celle du papillon qu'elle doit produire (2), alors j'aurai un peu plus égard aux déterminations tirées des premiers états ; mais jusque là, je n emploierai que comme confirmatifs des caractères pris sur un état imparfait, in- termédiaire, caractères qui sont à chaque instant en con- tradiction, et que la découverte de la dernière chenille peut venir renverser ou modifier du jour au lendemain. Ges détails sont déjà trop longs et ne changeront pro- bablement rien à la question dans l'esprit de ceux qui se (4) Que dire de ces caractères : Larvæ arboricolæ, Larvæ her- bivoræ, Larvæ roboricolæ, etc. (sans parler de Larvæ ignotæ). Est-il jamais venu à l'idée d’un naturaliste de classer les hommes en groupes qui mangent du veau, du bœuf ou du mouton; des épi- vards, des haricots ou des scorsonnères ? Les Esquimaux qui ne vi- vent que de poissons, forment-ils un genre à part? Ge serait cepen- dant la même chose. (2) Quelle est, par exemple, l’analogie organique qui répond, dans la chenille des NoTobonNTaA, à la dent velue des ailes supérieures ? Quel rapport ont les bosses charnues si extraordinaires des chenilles de ce genre avec l'insecte parfait? Quel rapport ont les grandes pattes de la chenille de Fagi avec le papillon qu’elle produit ? etc. 98 ANNALES sont formé une opinion bien arrêtée. Il faut donc s'en re- mettre aux auteurs à venir, qui jugeront, non pas entre M. Guenée et moi, mais entre M. Guenée et les grands maîtres, entre l'artifice et la nature; car je ne suis ici qu'un nain défendant des géants. Explication des figures de la planche 3, N° III. La figure a représente Derasa. dsssubas Al Batis. Id: cunid: une anomalie chez Derasa. Tdi sde ide Heliothis dipsacea. Bb étcdidé Notodonta camelina. lisa Phlogophora empyrea. Nota. (1). Les lignes de points, dans les figures à et b, indiquent les différences qui existent entre les dessins de M. Guenée (2) et ceux-ci. On peut voir par ces diverses figures combien Patis s'éloigne de Derasa, par la forme de la disco-cellulaire, par celle de la côte, par l'angle interne, par l’arcole qui est beaucoup plus allongée chez Derasa que chez Baus, par la naissance de la première nervule supérieure, et enfin par la troisième supérieure, qui vient se jeter à la côte bien avant l'angle apical, chez Derasa, tandis que chez Baiis, elle vient aboutir à la pointe de l'angle apical même. Je ne parle pas de plusieurs autres légères différences, telle que la forme plus resserrée de la cellule discoïdale de (1) Gette note a été adressée par M. Bruand, le 26 janvier 1851. (2) Société entomologique, tome vir (1850), pl. 3, Gg. 2, a-e. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 98 Derasa; etc., non plus que des ailes inférieures, dont les dissemblances me paraissent suffisamment démontrées par les figures de M. Guenée. M. Guenée attache une grande importance à la nais- sance distincte du troisième rameau costal et de la troi- sième nervule supérieure ; il a probablement raison dans beaucoup de cas; mais non dans celui-ci, surtout en pla- çant legenre Thyatira près des Notodonta, car Notodonta camelina n'a qu'une origine commune pour la troisième supérieure et les troisième et deuxième rameaux costaux (le troisième est même rudimentaire, de telle sorte qu'au premier abord il semblerait que cette espèce n'a que deux rameaux costaux). Chez Phlogophora empyrea, la bifurcation existe à peine, ce qui la rapproche énormément de Derasa; car chez cette dernière, le troisième rameau costal et la troi- siéme supérieure, sans former précisément une bifurca- tion, ont une origine commune. Enfin, je crois qu'il suffit de jeter les yeux sur les ailes dénudées de Noctua exclamationis, mais surtout d'Helro- this dipsacea et de Phlogophora empyrea, pour penser, comme moi, que les nervures de ces Noctuelles sont bien plus voisines de celles de Patis et de Derasa, que ne le sont les nervures des Votodonta. M. Guenée ajoute que, guidé par les premiers états, il a dû rapprocher le genre Thyatira des Cymatophora. Si M. Guenée trouve de l’analogie entre les chenilles de Batis et celles des Cymatophora, alors je ne vois pas pourquoi on ne placerait pas dans le même genre Saturnia Pyri et... Æcronicta rumint, ou tout autre, car j'avoue que je trouve plus de ressemblance entre leurs chenilles qu'entre celles précitées. 109 ANNALES DE LA SOCIËTÉ ENTOMOLOGIQUE. Pour conclusion, je dirai que je ne peux pas précisé- ment défendre la séparation des genres Thyatira et Go- noptera, mais bien soutenir qu'un grand nombre d’autres espèces seraient mieux accouplées ensemble que Batis et Derasa; par exemple, on a établi un genre avec celsia, qui me paraît avoir bien plus d'analogie avec Derasa que celle-ci n’en a avec Batis. Bref! si, dans le catalogue du Doubs, j'ai été entrainé à créer quelques genres nouveaux, c'est que je suivais la méthode de division à l'infini, que Duponchal a em- pruntée des entomologistes anglais. Mais après plus mûr examen, je suis convaincu que dorénavant il y a beaucoup plus à retrancher qu’à ajouter, en fait de genres, dans la classification, et je pense que tous les efforts des natura- listes devraient tendre à ce but qui simplifierait la science, tandis que la marche inverse tend à la rendre imprati- cable, ou tout au moins rebutante. ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 101 RS ASS ARR SAS LE LV VA LEA ARS SAT AE ERA LR LE LE LE LU LRU LE LALAS LA LA LE EUR LU LU UE LEUR NL EL LEUR LA UE 16 NOTE SUR UNE VARIÉTÉ DU BOMBYX CASTRENSIS. Par M. BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. (Séance du 26 Février 1851.) Le Bombyx réprésenté planche 4, N°1, est une variété remarquable de la femelle du castrensis. Voici en quoi consiste cette variété : la couleur ferru- gineuse plus ou moins foncée, qui est celle des sujets or- dinaires, estremplacée ici par un ton d'ocre jaune très pâle, dont les quatre ailes du papillon sont uniformément tein- tées en dessus eten dessous. La tête, les antennes, le corse- let, l'abdomen et les pattes, participent de la même cou- leur. Les deux raies courbes du dessus desailes supérieures, et celle du dessus des inférieures, ont disparu à peu près entièrement, et pour en retrouver quelques traces, il faut examiner l’insecte avec beaucoup d'attention. Chaque année j'élève en grand nombre le 2. castrensis, et jamais encore je n'avais obtenu une semblable variété. Il m'en est éclos deux pareilles cet été, à trois ou quatre jours d'intervalle. Cette curieuse aberration proviendrait-elle d’un mode d'alimentation particulier de la chenille? Il n'en est rien, car toutes mes chenilles ont été nourries, comme d'habi- tude, avec les plantes qu'elles affectionnent en liberté. 2: Série, TOME IX. 7 102 ANNALES J'avais tenu, en outre, les chrysalides dans des conditions de température ordinaire, sans chercher à hâter ou à re- tarder l'éclosion. Je ne puis admettre non plus que la variété que je signale soit une variété de localité, puisque j'avais recueilli, cette année, mes chenilles dans les mêmes endroits où je me les procure tous les ans; je serais plutôt tenté de croire que la variation de mes Bombyx cas- trensis Q est due à cette maladie qu'on appelle albinisme, et dont on a déjà pu constater plusieurs cas chez les insectes, notamment chez ceux de l’ordre des Lépidop- tères. Quoi qu'il en soit, et quoiqu'il y ait peut-être témérité de ma part à vouloir assigner une cause à une de ces ano- malies qui sont en dehors de toutes les règles ordinaires, et qui semblent n'être qu'un caprice, un jeu de la nature, celte variété femelle du Bombyx castrensis m'a paru assez intéressante pour que j'aie cru devoir la signaler à l’atten- tion de mes collègues. Je considère d’ailleurs cette variété comme entièrement nouvelle, car je ne l'ai encore vue dans aucune collection, et aucun auteur, à ma connais- sance, n'en à fait mention jusqu'ici. Je proposerai done de donner à celte aberration le nom de variété taraxacot- des, à cause de la ressemblunce que ce Zombyx présente à la première vue avec le taraxaci. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 103 AA RNA EUR LU BE US ARR LAS AS UE AE LA RAR RUE LA RAS LA RAR LR AURAS GR LA UE LAULA LAS LA SR GA BARS LA MALE LRQ AE LA ICHNEUMONOLOGIE PROVENÇALE, ou CATALOGUE DES ICHNEUMONIDES oui sE TROUVENT AUX ENVIRONS D'AIX, ET DESCRIPTION DES ESPÈCES INÉDITES. (Suite (1) ). Par M. BOYER DE FONSCOLOMBE. (Séance du 13 Décembre 1848.) Genre PuycapEuox, Grav. Section I. Æcusson et abdomen notrs. 1. Phygadeuon digitatus, Grav. Long. 0,008. Ph. femoribus rufis, anterioribus basi nigris ; tibrts rufis, posticis apice nigris; antennarum annulo albo, £., Gray. Femelle. Les cuisses antérieures sont noires presque jusqu'à l'extrémité; le bout des trochanters est un peu TOUX. 2. Phygadeuon nigrescens, Nob. Long. 0,004. Ph. antennarum basi pedibusque rufis ; abdominis Voyez 2° série, Tome V (1847), p. 51 et 397; Tome VII (1849), p, 211; Tome VII (1850), p. 361, 104 ANNALES segmenti primi parte anticà dilatatä latiore quam petiolus, Nob. Il ressemble beaucoup aux Phyg. oviventris et lævigator, Grav. Les cinq premiers articles des antennes, roux, le distinguent du premier; le premier article est un peu plus brun que les suivants. L'aiguillon paraît un peu plus court que dans l'oviventris, et à peine aussi long que la moitié de l'abdomen. La partie antérieure du premier seg- ment qui se dilateinsensiblement, est plus large que lon- gue, et beaucoup plus large que le pédicule, tandis que ce même segment est presque linéaire dans le lœvigator, dont le mâle est décrit par M. Gravenhorst. La tête est grosse; les antennes épaisses. Les palpes jaunâtres. Le rayon des ailes et le stigmate sont de couleur de poix assez pâle, la tégule brune ou testacée, la racine jaune pâle. L'abdomen est noir luisant, le bord des deuxième et troisième segments roussâtre, ainsi que la base du deuxième. Les pattes sont entièrement d'un roux clair, à peine y a-t-il un peu de noir à la base des der- nières hanches. 3. Phygadeuon obscuratus, Nob. Long. 0,009. Ph. pedibus rufis, coxis nigris, apice tibiarum postica- rum tarsisque nigris, Nob. Femelle. La tête et les premières pattes manquent. II diffère à peine du caliginosus, Grav., par ses hanches toutes noires, par la base du troisième segment (non pas le bord postérieur) roux sombre. Le corselet est tronqué en arrière avec un tubercule saillant, mousse, de chaque côté. Les ailes sont enfumées, le rayon, le stigmate et la tégule, noirs; la racine blan- DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 105 châtre, l’aréole pentagonale. Pattes très fortes, d'un roux testacé; les hanches, les trochanters, l’extrémité des jambes postérieures et les tarses noirs, ainsi que le genou des mêmes jambes, les tarses antérieurs sont bruns-roussâtres. L’abdomen très luisant; le premier segment de l'abdomen s'élargit peu à peu; la partie antérieure aussi longue et un peu plus large que le pédoncule, un peu ponctuée ou aciculée, un point un peu enfoncé au milieu de la partie antérieure; le deuxième aciculé ou strié à sa base, ses côtés lévèrement teintés de roux ; la base du troisième, roussâtre surtout sur les côtés. Le bord postérieur des deux derniers blanc sale peu marqué. L'aiguillon épais et court, à peu près de la longueur du cinquième de l’ab- domen. Je le crois du sous-genre Phygadeuon , à cause de sa forme. Il a de grands rapports avec le Cryptus bilineatus. Serait-1l sa femelle? 4. Phygadeuon cinctellus, Nob. Long. 0,004. Ph. segmento secundo margine, tertio bast, rufo cinc- lis; pedibus nigris, geniculis, tibisque anterioribus pi- ceis, Nob. Mäle. Je le prendrais pour le Phygadeuon troglodytes, Grav., si le troisième segment n'était pas presque entiè- rement noir. Il est noir. Les palpes bruns ; les antennes beaucoup plus courtes que le corps. Les ailes très claires, le rayon et le stigmate bruns, la tégule testacée, la racine jaunûtre, la nervure extérieure de l’aréole faible. Les pattes sont noires, les genoux et les jambes anté- rieures, roux ; l'extrémité des moyennes noirâtre, surtout en dessous; les jambes postérieures d’un brun roussâtre 106 ANNALES |! entre la base et l'extrémité, tous les tarses bruns, même les antérieurs. L'abdomen plus ovale et plus large que dans les mâles des espèces congénères ou voisines. Le premier segment linéaire, la partie antérieure un peu plus longue que large, un peu plus large que le pédicule qui est marqué de deux lignes un peu élevées , les tubercules latéraux prononcés, son extrémité un peu rousse, ainsi que le bord du second segment; la base du troisième assez légèrement, et son bord extérieur à peine de cette même couleur ; tout le reste de l'abdomen est noir et lui- sant, le bord des segments très légèrement jaunâtre ou blanc. Il ressemble assez à la variété 6°, Nob., du Phygadeuon fumator. Section III. Æcusson noir, abdomen roux , ou noir et OUX. 5. Phygadeuon quadrispinus, Grav. Long. 0,008. Ph. metathorace quadrispino ; segmentis 2 et 3 rufis ; femoribus tibüisque rufis, posticis summo apice nigris. m. f. (Mas facie et coxis anterioribus albo maculatis, FEMNA an- tennarum annulo albo), Grav. Je n'ai que le mâle. Ses hanches intermédiaires sont toutes noires. Le bord des sixième et septième segments de l'abdomen est légèrement blanc. 6. Phygadeuon fumator, Grav. Long. 0,0065-0,0075. Ph. segmentis intermediis , femoribus tibüsque rufis. m. f. Grav. Mâle et femelle, Le mâle. Les palpes, dans les miens, DE LA SOCIETÉE ENTOMOLOGIQUE. 107 sont toujours d’une couleur de poix foncée; les mandibules plutôt noires que rousses. Le premier article des‘antennes des males toujours noir, le deuxième quelquefois un peu roux à son extrémité. Le métathorax armé de deux petites épines quelquefois peu sensibles. La tégule est ordinaire- ment noire, quelquefois roux-brun, surtout dans les va- riétés ci-dessous; l'aréole presque toujours pyramidale , plus étroite vers le haut. Les hanches toujours noires. Le premier segment de l'abdomen rarement aciculé, ayant le plus souvent deux lignes un peu élevées, toujours noir en entier. Les deuxième et quatrième roux; le cinquième quelquefois est de cette couleur à sa base. Les derniers légèrement bordés de blanc sale. {®* Variété, Nob. Elle est de la méme taille que la variété type. Elle en diffère par la couleur noire de la base des cuisses antérieures, qui s'étend davantage sur les intermédiaires, et par les dernières pattes entièrement noires ; la base de ces cuisses souvent légèrement tachée de roux à son extrême origine. La tégule est plus souvent d’un roux-brun. Le premier segment plus étroit et plus aciculé ou strié; et dans quelques individus canaliculé ou fovéolé. Le cinquième quelquefois roux en entier. Cette variété, la plus commune ici, a quelques rapports avec la variété sixième et la première de M. Gravenhorst, avec cette dernière, à cause des jambes postérieures. V. Grav., suppl., tom. 1, p. 507. 2%e Var., Nob. Long. 0,004. Elle est différente de la variélé première par sa taille plus petite, l'aréole non pyramidale, ordinairement plus élargie à son côté supérieur ; par la couleur des jambes postérieures jaune- paille, avec la base et l'extrémité noires, ainsi que le tarse. Les jambes antérieures sont de la même couleur 105 ANNALES jaunâtre ; celles du milieu quelquefois noires à l'extré- mité; les cuisses d’un noir foncé et luisant, l'extrémité des antérieures rousse, et la base de toutes très légèrement tachée de roux. Le premier segment aciculé, les deuxième et troisième roux, plus rarement à la base du quatrième ; le deuxième a souvent deux taches ou points noirs plus ou moins marqués, le troisième noir à son bord postérieur, dans un individu. Un autre de la même variété a les cuisses antérieures moins tachées de noir, l'extrémité des postérieures un peu rousse, le premier segment fovéolé. Les variétés deuxième et septième, Grav., ont du rapport avec celle-ci. 3%e Var. Toute semblable à la deuxième, surtout par la couleur des pattes, l’aréole, le premier segment aciculé. La base et le milieu du deuxième segment sont roux, la partie postérieure du troisième noire. Jai deux individus évidemment de cette même variété, mais ayant les jambes postérieures toutes noires, le deuxième segment beaucoup plus noir, le troisième plus roux. Elle se rapporteraitaux variétés première, cinquième, septième de Gravenhorst. La nervure extérieure de l’aréole est assez faible. Si on le regardait comme un Æenuteles, l'He- miüteles imbecillus, Grav., var. 2 s’en rapprocherait. 4% Var., Nob. Elle se rapproche plus que les deux autres de la variété type. Elle est de la même taille. Les pattes rousses, sauf la base des cuisses antérieures, surtout en dessous, et les cuisses postérieures noires en dessus et au côté externe, un peu rousses à la base, et da- vantage du côté qui regarde l'abdomen. La couleur noire nest quelquefois guère plus étendue que dans la variété type. Les mêmes jambes sont brunes ou noirâtres, d’un jaune un peu fauve en dessous du genou. Les deuxième et DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE 109 troisième segments et la base du quatrième légèrement roux. Le premier, comme dans la variété type. Elle se rapporte aux deuxième et cinquième de M. Gravenhorst. 5e Var., Nob. Elle ressemble à la deuxième variété quant à la taille et aux couleurs des pattes; la couleur noire des cuisses antérieures est beaucoup plus étendue ; le premier segment est comme dans la variété type; les deuxième et troisième sont roux, largement bordés de noir, celui-là au milieu du bord postérieur , dans celui-ci tout le bord est noir ; les derniers bordés de roux ou de blanchâtre, à partir du quatrième. Elle a quelques rap- ports avec les variétés quatrième et septième du savant professeur. Je crois que toutes ces variétés appartiennent à la même espèce. Peut-être pourrait-on regarder la troisième comme une espèce séparée. La nervure de l’aréole assez faible la rapprocherait du sous-genre Hemiteles. Les trochanters constamment noirs dans leur moitié inférieure, d'un roux vif jusqu à l’extremité, le deuxième segment presque noir, le troisième en grande partie roux; les pattes antérieures d'un roux vif, avec leur base largement noire, les posté- rieures ou noires ou roussâtres à leur base; tous ces carac- tères la distinguent des autres variétés. Il ressemblerait assez au Phygadeuon troglodytes, mais la description de celui-ci suppose les trochanters lout noirs. La femelle. Je ne pense pas non plus me tromper en la regardant comme la femelle des mâles ci-dessus. La cou- leur des jambes est entiérement pareille à la variété deuxième. Les antennes grossissant un peu vers l’extré- mité sont noires, avec l'extrémité du deuxième article un peu rousse. Les épines du métathorax bien marquées. La tégule est rousse, le rayon et le stigmate d’un roux pâle ou 110 ANNALES brun, l'aréole élargie en dessus, comme dans la variété deuxième. L'extrémité des cuisses postérieures rousse. L'abdomen très luisant; le premier segment un peu aci- culé, le deuxième roux, le troisième roux à sa base, sur- tout vers les côtés; les derniers non sensiblement bordés de blanc. L'aiguillon au moins de la longueur du tiers de l'abdomen. Elle se rapproche de la variété deuxième de Gravenhorst , et appartient évidemment aux mäles de ma deuxième variété. Le Phygadeuon fumator, Grav. est voisin de tant d’au- tres espèces, qu’une erreur à son égard serait possible. Je crois cependant que son insecte et le mien sont iden- tiques. Je n'ai qu'uneseule femelle, mais une grande multi- tude de mâles de toutes les variétés. 7. Phygadeuon ensator, Nob. Long. 0,004. Ph. segments 2 et 3, pedibusque rufis ; antennis subtri- coloribus ; aculeo abdominis longitudine, Nob. Femelle. Je le croirais le P#. gravipes, dont il a tous les caractères, si ce n'est sa taille très inferieure, et ses pieds dont la grosseur est fort ordinaire. Il paraît aussi se rap- procher du Phyg. improbus. Il est presque semblable à mon Phygadeuon bellator. I n'en diffère que par les notes suivantes. Les articles des antennes, premier et troisième roux, les quatrième et cinquième bruns et roux en partie, les sixième et huitième blancs un peu salis, les derniers noirs. Une nervure divisoire s'avance dans la cellule intérieure. Les pattes sont entiérement rousses ; la base des hanches, surtout des dernières, est noire en dessus. Le premier segment est noir en entier, un peu acieulé, une petite fos- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 111 sette au milieu et deux lignes élevées; les deuxième et troisième sont roux, les suivants noirs. L’aiguillon un peu plus court que l'abdomen. 8. Phygadeuon minor, Nob. Long. 0,005. Ph. antennis bicoloribus; segmento secundo et parte tertit, femoribus tibüsque rufis ; ano albido ; alis obscuris , aculeo brevi, Nob. Femelle. Il a beaucoup de rapports avec la variété pre- mière du Phyg. variabilis, Grav. Mais le premier segment n’est pas aciculé. La description des Ph. hercynicus et ovatus lui conviendrait, mais le quatrième segment n'est pas roux comme dans le premier, les hanches ne sont pas rousses comme dans le second. Il est très voisin de mes Phygadeuon pugnator et bellator. Les pattes du premier sont beaucoup plus épaisses, et sa taille plus grande; les antennes annulées de blanc et l’aiguillon plus long du second l'en séparent Les palpes sont bruns. Les six premiers articles des antennes roux, le reste brun. Le métathorax a deux pe- tites épines peu prononcées. Les ailes sont obscures; le rayon, le stigmate, la tégule, noirs ; la racine blanche, la nervure extérieure de l’aréole assez faible. Les pattes sont rousses ; l'extrémité des premières hanches, la plus grande partie des secondes, les dernières en entier (sauf le som- met), et la base des trochanters sont noirs; les trochanters postérieurs roux presque en entier ; l'extrémité des mêmes jambes, leur genou à peine, et leurs tarses, noirs. Le pre- mier segment s'élargit peu à peu, la partie antérieure est un peu plus large que longue, pas plus longue et guère plus large que le pédicule; elle est marquée de deux li- gnes élevées; elle est noire, ainsi que les derniers segments 112 ANNALES de l’abdomen qui est lisse et luisant ; le deuxième est roux, ainsi que la première moitié du troisième ; le septième est blanc en dessus, le sixième bordé très légèrement de cette même couleur. L’aiguillon tout au plus de la longueur du quart de l'abdomen. s 9. Phygadeuon incertus, Nob. Long. 0,0055. Ph. segmenti secundi margine, tertio toto, pedibusque , rufis ; femoribus anterioribus nigro lineatis ; posticis tibia- rum posticarum bast et apice, nigris. m. Nob. Mâle. Ce Phygadeuon se rapproche encore beaucoup de quelques variélés du fumator. Je le crois cependant une autre espèce. Le Phygadeuon troglodytes, Grav. lui ressemblerait beaucoup. Il a aussi de grands rapports avec l’Hemiteles imbecillus. Palpes bruns ou roux-noirûtres, mandibules noires. Antennes plus longues que la moitié du corps, noires, deuxième article roux à son extrémité, plus que dans les précédentes espèces. Rayon et stigmate noirs, tégule brune, racine couleur de paille; aréole pentagonale un peu irrégulière, sa nervure extérieure assez faible; un commencement de nervure divisoire très prononcée s’a- vançant dans la première cellule cubitale. Pattes rousses, une ligne noire au-dessus des cuisses antérieures ; les pos- térieures noires, avec l’extrême base des cuisses et le mi- lieu des jambes roux; toutes les hanches et lestrochanters noirs, l'extrémité de ceux-ci rousse. Premier segment de 1abdomen linéaire, la partie antérieure à peine plus large et guère plus courte que le pédicule, à peine aciculée ou striée, et ayant deux lignes un peu élevées. L'abdomen est noir et soyeux, le second segment très noir, avec le bord postérieur roux, le troisième roux. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 113 10. Phygadeuon minutus, Nob. Long. 0,0035. Ph. segmentis 2 et 3 rufis lateribus nigris ; femoribus tibris- que rufis, Nob. Il se rapproche beaucoup du Phyg. mesozonius, Grav., et de ma troisième variété du PA. fumator. Peut-être ne doit-il pas être séparé de celle-ci. Il a aussi des rapports avec l’Æemiteles imbecillus, Grav. Les mandibules noires ; palpes bruns. Antennes noires, plus longues que la moitié du corps, l'extrémité du deuxième article un peu rousse. Rayon, stigmate et té- gule, couleur de poix ; racine blanchâtre, aréole pentago- nale, la nervure extérieure un peu faible. Pattes rousses, hanches et trochanters noirs, à peine l'extrémité de ceux-ci un peu rousse ; les genoux légèrement, l'extrémité des jambes postérieures et tarses, noirs ou bruns. Abdomen luisant, noir ; premier segment presque linéaire, médio- crement étroit, la partie antérieure à peine plus longue que large, à peine plus large et un peu plus courte que le pédicule. Second et troisième segments roux, mais les côtés largement noirs, la base du quatrième un peu rousse. 11. Phygadeuon sericans ? Grav. Long. 0.006-0,008. Ph. segmentis 2 et 3 rufis ; femoribus tibiisque rufis, pos- ticis apice nigris. m. Grav. Mâle. La description du savant professeur convient presque entièrement à mon insecte. Je conserve quelque doute, en ce que la tête du mien n'est pas remarquable- ment grosse, que ses paltes ne sont pas plus longues que dans les espèces voisines, que l'abdomen n'est pas soyeux, 114 ANNALES quoique les pattes le soient ; enfin, parce que sa taille est plus petite. Le quatrième segment est roux, noir posté- rieurement dans quelques individus ; on aperçoit quelques taches roussâtres à la base ou même sur le disque du cin- quième. Tout le reste est conforme à la description. La forme du premier segment et ses deux lignes élevées le rapproche du genre Ichneumon. 12. Phygadeuon variabilis, Grav. Long. 0,008. Ph. segmentis 2 ei 3, nec non femorum anteriorum apicé rufis ; tibiis rufis, posticis basi apiceque nigris. mn. f. (F'em. antennis basin versus rufis, aculeo brevi.) Grav. Mäle et femelle. Je n’ai qu'un seul mâle très dégradé ; il appartient à la première variété, Grav. Les hanches sont toutes rousses, noires à leur base. La partieantérieure du premier segment est triangulaire, plus large que dans la femelle; la base du quatrième segment est rousse, le bord des derniers blanchâtre. Est-ce bien le mâle de cette espèce ? Il ressemble beaucoup au fumator, mais les premiers segments sont blanchâtres. Femelle. Le sixième article des antennes est noir comme les suivants. La tégule ést noire. Les hanches sont noires, avec l'extrémité roux-brun aux antérieures; les trochanters noirs, avec l'extrémité rousse. Les dernières pattes sont noires, un point roux à la base des cuisses, les jambes, vers le genou, ont un reflet un peu gris-rous- sätre. Le quatrième segment est presque entièrement roux. 2% Variété, Grav. Le premier article des antennes et les cinq suivants sont roux; les épines du métathorax bien prononcées. Toutes les cuisses et les jambes anté- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 115 rieures sont rousses, sans tache; les jambes postérieures en entier brun-roussâtre, très velues et soyeuses ; le qua- trième segment presque en entier roux. 13. Phygadeuon jejunator? Grav. Long. 0,0055. Ph. abdominis medio rufo; tibus rufis, posticis apice nigro ; femoribus anterioribus pro parte rufis (Fariet. totis rufis); orbrtis internis occulorum albis. m. Grav. Mâle. Il paraît se rapporter à la deuxième variété de M. Gravenhorst. Les palpes, les mandibules et le tour interne des yeux, sont blancs. Le premier article des antennes est d’un blanc sale en dessous. Le rayon des aïles et le stigmate sont d’une couleur de poix un peu pâle; la tégule et la racine, blanches ; l’aréole pentagonale nullement pyrami- dale. Les pattes antérieures sont rousses; les cuisses in- termédiaires noires ou brunes, avec la base et l'extrémité rousses ; les dernières noires, avec un peu de roux à leur base; les mêmes jambes noires, ainsi que les tarses, leur premier tiers roussâtre ; toutes les hanches noires; les premiers trochanters blanchâtres , les quatre postérieurs jaunâtres, avec la base noire. Le premier segment un peu canaliculé. La partie antérieure presque carrée, guère plus longue que large, un peu plus courte et plus épaisse que le pédicule, entièrement noire; les deuxième et troi- sième roux, celui-là un peu nébuleux à son disque, le bord de celui-ci un peu noir; les autres noirs, sans taches. 14. Phygadeuon pugnator, Nob. Long, 0,0055. Ph. antennis bicoloribus ; pedibus rufis ; abdomine rufo, segmentis ultimis fuscescentibus, Nob. 116 ANNALES Femelle. Il se rapproche très bien des Ph, hercynicus et nitidus, et même du Ph. gravipes. Je le croïs cependant différent des deux premiers, encore plus du dernier, mal- gré l'épaisseur de ses pattes. Les palpes sont d'un brun foncé, les mandibules d’un roux obscur. Les antennes très épaisses, plus courtes que la moitié du corps, ont leurs deux premiers articles noirs ou bruns, les suivants roux jusqu'au douzième, les derniers brun-noirâtres. Les ailes un peu nébuleuses, assez hérissées de poils courts, le rayon et le stigmate couleur de poix, la tégule noire ou brun foncé, la racine jaunûtre, l’aréole régulièrement pen- tagonale. Les pattes sont très fortes et épaisses dans toutes leurs parties, hérissées de petites pointes , entièrement rousses, sauf les hanches et les trochanters qui sont noirs, un peu roux à leur extrémité; les derniers tarses sont noirs. L’abdomen est roux très luisant, le premier seg- ment de la même forme que dans les espèces précédentes; la moitié postérieure du troisième est noirâtre, sauf l’ex- trême bordure. Les suivants paraissent bruns à la base, roussâtres au bord postérieur. L’aiguillon, épais et noïi- râtre, est de la longueur du tiers de l'abdomen. 15. Phygadeuon procerus, Grav. Long. 0,0075-0,009. Ph. segmentis 2-4-5 rufis ; femoribus Mi rufis , posticis apice nigris. m. Grav. Mâle. Les antennes sont roussâtres en dessous dans un individu. Les trochanters sont un peu roux à leur extré- imité, le genou ou la base des jambes postérieures est noir. Le cinquième segment roux en entier, ou noir et roux à sa base ; le bord du sixième est un peu roussâtre dans un individu. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 117 1° Var., Grav. Les antennes sont noires, d’une teinte un peu moins obscure en dessous. La tégule d’un roux obscur, les cuisses postérieures sont très noires, avec une seule petite tache rousse à leur base ; les jambes de la même paire sont noires; soyeuses, d’un roux-testacé dans leur milieu. L'abdomen est d’un roux plus obscur, plus chä- tain que dans la variété type. Le cinquième segment n’est de cette couleur qu'à sa base. Le reste, comme dans la description de l’auteur allemand. 16. Phygadeuon abdominator, Grav. Long. 0,0075. Ph. abdomine rufo, petiolo, migro ; tibiis rufts, posticis apicem versus nigricantibus ; femoribus posticis totis, ante- rioribus pro parte, nigris, m.f, (F'em. annulo antennarum albo.) Grav. Je n'ai que la femelle. Les palpes sont jaunes, les mandibules et le labre roux- bruns : dans un individu envoyé de Lyon, les palpes sont brun-roussâtres, les antennes de celui-ci sont noires jus- qu à l’article onzième; dans celui de Provence, les quatre premiers roux, les cinquième et septième bruns’ les hui- tième et douzième blancs dans tous les deux, et le reste brun ou noir. Les jambes postérieures sont tout à fait noires dans les individus de ce pays-ci. Dans les deux, l’aiguillon me paraît un peu plus long que la moitié de l'abdomen. F’. pour les antennes, Ichneum., Gravenh., suppl., tom. 1, p. 709. 17. Phygadeuon bellator, Nob. Long. 0,0055. Ph. segmentis 1-4, tibiisque anterioribus rufis; antennis subtricoloribus ; aculeo abdominis longitudine. f. Nob. 2° Série, TOME 1x. 8 118 ANNALES Il se rapproche beaucoup de la description du Ph. gravipes, Grav., et n'en diflère que par la couleur des pieds et la longueur de l’aiguillon. Les palpes et les mandibules sont roux. Les antennes épaisses, plus longues que la moitié du corps; les quatre ou cinq premiers articles roux, les neuvième et onzième blancs, les autres d’un brun roussâtre, les derniers un peu plus foncés. Deux épines au métathorax. Les ailes sont transparentes, le rayon et le stigmate brun-noirâtres, la tégule roux-brun, la racine jaunâtre, l’aréole pentagonale. Les pattes sont d'une grosseur médiocre, les hanches et les trochanters noirs, l'extrémité des premières hanches roussâtre ; les cuisses noires, les antérieures rousses vers leur extrémité ; les jambes des mêmes paires rousses, lé- gèrement noires en dessous; les postérieures noires, à peine sensiblement roussâtres au-dessous du genou. L’ab- domen est roux, luisant, le pédicule noir, les derniers segments, à partir du cinquième, sont noirs ou bruns, un peu roussâtres, soit à leur base, soit à leur extrémité. La forme du premier est la même que dans les précédentes espèces, la partie antérieure parfaitement lisse. L’aiguillon presque de la longueur de l'abdomen. 18. Phygadeuon profligator , Fabr., Oliv., Grav. Long. 0,0085. Ph. abdomine rufo, petiolo nigro ; tibiis femoribusque rufis. m. f. (Fem. antennarum annulo albo, mas femorum posticorum apice nigro). Grav., var. 3. ; _ gere Je ne connais que la femelle de la troisième variété, Grav. Les palpes et les mandibules sont roussâtres. Toutes les cuisses sont noires, l'extrémité des antérieures rousse ; les jambes totalement rousses. Le premier segment est DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 119 lisse, sans lignes élevées, le pédicule noir à sa base seule- ment ; les derniers segments sont roux comme les autres. 19. Phygadeuon vagabundus? Grav., variété 1"°. Long. 0,007. Ph. abdomine rufo, petiolo nigro ; tibüs femoribusque rufis. m. f. (F'em. antennis testaceis, articulis ultimis et primo , nigris). Grav. Je n'ai que le mâle. Je crois bien que c’est le même Phygadeuon que décrit, sous ce nom, le professeur de Breslaw, et sa variété première. Les antennes sont noires, épaisses. Le métathorax est cerné de deux fortes épines et de lignes élevées très pro- noncées. Les ailes sont un peu enfumées, surtout au mi- lieu ; les rayon, stigmate et tégule sont noirs, celle-ci un peu roussâtre; la racine jaune foncé, l'aréole presque triangulaire. Les pattes ne sont pas très fortes, rousses. Les hanches et trochanters noirs, ainsi que l'extrémité des cuisses postérieures ; celle des mêmes jambes est plus lar- gement noire, leur base légèrement, et les tarses posté- rieurs de cette même couleur. Le premier segment est roux comme tout l'abdomen, le pédicule seul noir; il n'est pas plus long que la partie antérieure, et marqué de deux lignes élevées ; la partie antérieure est carrée. SHC NES : k «4 La SU » à DL W 3 ï A 2 * (A Us } à \ To ? : S-209 ! ” Xe : É - : + 7 æ J Ë ; es ; L L re A 4 di. 2 a p 4 k 12 # à 12 Ve NCIS à : CES CAL 4 x ET] x s e | D Sr _ r CE NC L: ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 121 LS VEUVE LE LS VE VEUVE VUE VUE LL UE VU UE LE UE LA LE LEVEL LR VU UVUEULUE LL GULE VEUVE VEVEALE LE VEUVE VEUEULAL VE DESCRIPTION D'UNE NOUVELLE ESPÈCE D'HÉMIPTÉRES-HÉTÉROPTÈRES pu cRouPE DEs MICTIDES, GENRE PETASCELIS. PAR M. V. SIGNORET, (Séance du 12 Février 1851.) L'insecte dont il sera question ici est un des plus re- marquables de ce groupe, particulièrement par sa taille, une des plus grandes; il vient augmenter un genre que j'ai créé pour un insecte de Port-natal (1), sous le nom de Petascelis, genre que j'avais déjà accru, en 1849, de deux nouvelles espèces, provenant de la Guinée portugaise, et décrites sous les noms de P. dilatatus et bilobus (2). Jusqu'alors, comme on le voit, le sol africain avait seul concouru à fournir les insectes composant ce genre, mais aujourd'hui c'est un insecte de l'Asie qui vient enrichir notre genre d'une espèce nouvelle provenant du Silhet, etrentrant, à cause de la dilatation prothoracique, dans la (1) Voir Annales de la Soc. entom. de France, 2° série, Tome V, - 1847, page 501, pl, 3, N° IV. (2) Voir Annales de la Soc. ertom, de re 2° série, Tome VIII, 1850, page 67, pl, 4, N° KE 122 ANNALES division C, ou prothorax à angles postérieurs dilatés en ailes. Je ferai remarquer un caractère propre à ce genre, c'est la dilatation des jambes, qui est pareille dans les deux sexes, tandis quelle diffère dans la plupart des Mictis, ce quia été cause de la confusion qui règne dans ce genre, une même espèce étant souvent décrite comme deux espèces, à cause des différences sexuelles des cuisses et des tibias postérieurs. Dans mes premières descriptions, je n'avais pas osé m’appesantir sur ce caractère, ne possédant pas assez d'individus, et n'ayant les deux sexes que pour une espèce; mais aujourd'hui, je possède plusieurs individus des deux sexes pour plusieurs espèces, ce qui me permet d’avoir plus de certitude pour certains caractères, c’est ainsi qu'il convient d’en retrancher un dans ma descrip- tion générique, lorsque j'indique un tubercule à la base de l'abdomen. J'aurais dû, par analogie, ne pas me servir d'un caractère bon seulement pour les espèces, car nous voyons dans les Mictides combien il est variable. Aïnsi, il y a des espèces sans, puis d’autres avec un, deux, trois, et même quatre tubercules. Sans tubercule, nous citerons : le Mictis curvipes, Fab., ou terminalis #, Bur., le Boerhaviæ, Fab., le flaveolus, Drury, 3-guttatus, Schæf. Avec un, le M. cinctus mihi, le tumidipes, Fab., le tristator, Fab., le heros, Fab. Deux pour les A. hottentotus et serratus, Pal., Bauv., etc. Trois pour les M. tencbrosus, Fab., ou abdomi- nalis, Guer., ou fulvicornis 9, Fab., letenebrosus, Germ., le crucifer, Halm., le profanus, Fab. Avec quatre, nous voyons le M. valgus des auteurs, le M. metallicus mihi inéd. Je profiterai de cette nouvelle note pour rectifier une erreur typographique qui s'est glissée dans la planche des Annales, où il est dit, pl. 4,2° série, tome vin, Pefascelis remipes, c'est bilobus qu'il faut lire pour la fig. 2et 2°, ainsi DE LA SOCIÉTÉ ENIOMOLOGIQUE. 123 que le porte le texte. Le remipes étant l'espèce typique du genre, etque j ai figuré et décrit dans le cinquième volume. Petascelis spinosus mihi, (PI. 4, N° IV. fig. a, b, c,) Long., 0,035 à 37. “9, du Silhet. Brun-roussâtre sur les élytres, recouvert d’une pubes- cence grisâtre; prothorax dilaté et très épineux sur ses bords, qui sont comme frangés. Cuisses présentant à leur sommet deux dilatations aplaties, en forme d’épine, les postérieures offrant, en outre, plusieurs séries de tu- bercules épineux ; tibias tous dilatés, les quatre anté- rieurs sur une face seulement, les postérieurs sur les deux. Téte moyenne, tubercules antennifères, peu séparés : on remarque entre les yeux deux petites cavités aux bords postérieurs desquels sont logés les ocelles. Rostre attei- gnant les jambes intermédiaires. Antennes très longues, le premier article, le plus long, égalant le second et le troisième : le second et le quatrième égaux : le troisième, le plus petit, un peu épaissi à son sommet et un peu courbe. Prothorax plus large que long, les angles postérieurs dilatés en deux larges folioles, épineux sur ses bords, comprimé et finement tuberculeux en dessus. Sur la ligne médiane, on voit une petite impression divisée par deux petits tubercules épineux ; bord postérieur un peu sinué, mais presque droit. Ecusson grand, assez large, terminé à son extrémité par un tubercule épineux, triangulaire. Elytres d'un brun-rougeâtre sur la corie, et brun- noirâtre sur la membrane, qui a sept ou huit nervures, à extrémité bifurquée. 124 ANNALES Ailes courtes, atteignant à peine les trois quarts de l'abdomen, et d’un jaune doré dans toute leur étendue. Abdomen brun en dessous et rougeâtre en dessus, al- longé, dilaté dans son milieu, surtout chez la femelle ; sans aucun tubercule, et tous les segments à bords droits; bords latéraux sinueux. Pattes, cuisses, les postérieures beaucoup plus grosses que les antérieures, et très épineuses, présentant toutes au sommet, en dessus, une dilatation aplatie, se terminant en pointe, les quatre antérieures en ayant également en dessous, accompagnée d’une plus petite près de l'arti- culation. Celles-ci, dans les cuisses postérieures, se trouve remplacée par les épines nombreuses dont elles sont garnies. Tibias, tous dilatés, les antérieurs au bord externe, et les postérieurs sur les deux bords. La dilatation externe consistant en une expansion ar- rondie, sinuée un peu inférieurement : celle des jambes postérieures beaucoup plus développée. La dilatation in- terne des tibias postérieurs, très sinueuse. D'abord concave près de l'articulation fémorale, elle devient bientôt con- vexe, pour se recourber de nouveau dans un arc contraire, qui se termine en pointe, beaucoup plus prononcée chez le mâle que chez la femelle; depuis là elle est concave, et va finir à l'articulation tarsienne : cette dernière est courbe et garnie d’une grande quantité de petites épines. Tarses. Les deux premiers articles jaunâtres, avec le dernier et les crochets bruns. DE LA SOCIEÈTÉ ENTOMOLOGIQUE 195 A LR AAA LA AR AA DR AA AR UE AR ARR AR RAR AR AN ARR AR VA LAVER ELA UE AA AA AA AA AA LEUR ARR AR RS RAR VRAI LATRUR NOTE SUR L’EMPIS PLATYPTERA, EXTRAIT D'UNE LETTRE ADRESSÉE A M. GUÉRIN-MÉNEVILLE, Par M. ALEX. LEFEBVRE. (Séance du 8 Janvier 1851.) A cette dernière séance de notre Société, en octobre 1850, où j'eus tant de bonheur à me retrouver au milieu de vous tous, je me proposais d'entretenir un instant nos confrères de ce que je vais vous prier de leur communiquer de ma part. Mais au moment où notre président m'offrit si obligeamment la parole, il me fut impossible de rejoindre et note et dessin, qui décidément sont perdus. Si le peu que je trouve ici de l’un et de l’autre vous semble bon à être dit, à être montré, veuillez pour cette communi- cation, me remplacer à votre prochaine réunion. Voici ce dont s'agit : Le 19 mai 1850, travaillant à mon bureau, et jetant par hasard les yeux sur la fenêtre qui le domine, j'aperçus sur une de ses vitres le plus singulier Diptère que j'eusse jamais vu. Un Diopsis, un Celyphus, ne m'eussent pas plus surpris, au premier abord, à rencontrer ici que cet insecte, C'était l’Æmpis platyptera de Panzer (Ram phomyia marginata Fab., Meig. et Macq.), et dont les 126 ANNALES ailes démesurément larges justifient assez l’exclamation par laquelle débute la description concise qu’ilen donne : « {nsectum prodigiosum ! » Et, en effet, la tournure de ce Diptère est des plus étranges pour celui qui, comme moi, ne le connaissait pas. Cependant, la figure assez remarquable qu'en donne le célèbre entomologiste du Palatinat m'était restée dans la mémoire. J'y courus, et évidemment c'était bien le même, mais fort heureusement d’un sexe différent que celui qui semble généralement connu. Parlons d’abord de son habitat, quelque peu incertain encore. Jusqu'à ce jour, ce rare et curieux Diptère semblait appartenir à des localités trop différentes, pour ne pas être examinées. Car, Panzer le donne comme de Mann- heim (selon M. Baader). M. Edwards Gray (ainsi que me l’apprend M. Macquart) le dit de l’Europe méridionale, dans son species des Diptères du Musée Britannique. Meigen rapporte en avoir pris deux seules femelles, mais sans dire où. Sans doute dansles environs d’Æix-la-Chapelle, car je ne sache pas que le vénérable entomologiste de Stolberg soit jamais beaucoup sorti de son pays : du moins, dans ses lettres, m'en témoignait-il peu le désir. D’autre part, M. Macquart, bien que possédant cet insecte, ne le com- prend pas dans ses Diptères du nord de la France; et M. Zetterstedt ne le compte pas non plus au nombre de ceux de la Scandinavie (1). Maintenant voici que je me rencontre face à face avec lui à Bouchevilliers, c’est-à-dire à l'extrémité la plus (1) M. Robineau-Desvoidy (séance du 8 janvier 1851), confirme l'observation de M. Alex. Lefebvre, et annonce qu'il a trouvé plu- sieurs fois au mois de mai, dans les environs de St-Sauveur (Yonne), l'Empis platyptera. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 127 septentrionale du département de l'Eure! Cette Rhampho- myia serait-elle donc cosmopolite ? Je ne le pense pas, et d’après ces trois localités peu différentes en latitude, Mann. heim, Stolberg et Bouchevilliers, je suis porté à croïre que M. Gray, s'il ne l’a prise lui-même, n'ayant pas été bien renseigné, a été induit en erreur, et que cet insecte n’ap- partient pas plus aux parties les plus chaudes de l'Europe qu'aux parties hyperborées de la Suède. J'ai tout lieu de penser que la portion nord de la zône tempérée de l’Eu- rope est plutôt sa véritable patrie. Mais comment se hasarder à assigner une position géo- graphique à un insecte, quand nous tous avons trouvé, soit à Fontainebleau, soit dans le bassin de Paris, main- tes espèces de tous les ordres, tenues jusqu'alors ou pour des plus septentrionales, ou pour être exclusives au midi ? Par un hasard des plus singuliers, Panzer figure, sans aucun doute, une femelle. Meigen , comme je l'ai dit plus haut, n’en vit jamais que deux femelles, et quant au mâle, il ajoute : « ob das Männchen anders gebildet ist? Weiss » ich nicht. » Or, ce Weiss ich nicht prouve que le mâle de cette espèce lui était complètement inconnu : car, s’il l'eût vu dans la figure qu'en donne la Xlassif. d. Zweifl. 1, 228, 25, Empis marginata, tab. II, fig. 29 (ouvrage que je ne connais pas), il n'eût pas manqué de le dire, puisqu'il cite cette classification dans sa synonymie. Il faut donc en conclure que cette figure ne représente en- core qu'une femelle, Ainsi, un seul sexe de ce Diptère semblerait être encore le seul décrit. Or, l’exemplaire que j'en ai pris est évidemment un mâle. Cette capture a done un double prix : d’abord elle enrichit notre faune d'un Diptère de plus ; et ensuite elle fait connaitre un sexe non encore observé, à ce qu’il pa- raît. 128 ANNALES N'ayant plus sous les yeux, le type que je m'étais em- pressé d'envoyer à M. Macquart, ni même le dessin de cet insecte, voici ce qu'il me reste de mes notes prises et de mes croquis. La description et la figure de Panzer ne cadrent pas tout àfaitavec cette Rhamphomyia marginatad (nom qu'avec raison lui ont conservé Meigen et M. Macquart). Dans le mâle, les pattes sont bien autrement longues que dans la femelle de Panzer, et en plus, l'abdomen y est terminé par une armure copulatrice, fort visible, et dont, bien entendu, il n’est parlé nulle part. Tout ce mâle est d'un gris bleuâtre, plus sensible sur le thorax et sur la tête; en plus, il est hérissé de poils noirs et raides, assez clair-semés. Il a les yeux rougeâtres et très volumineux. Ses antennes sont noires et tout à fait de la forme voulue dans les Rhampho- myta, mais leurs deux premiers articles sont assez difficiles à distinguer. Les trois ocelles placés très bas à l'occiput sont parfaitement visibles et bien brillants. Loin d’être faible, le rostre est plutôt robuste, aussi long et aussi large au moins que le tibia antérieur. Sur le corselet deux lignes longitudinales, parallèles, écartées , et d’une teinte enfu- mée, ne descendent pas tout à fait jusqu'à son extrémité postérieure. Les jambes sont très grêles, très longues, comparées à celles de la femelle de Panzer, noires et lé- gèrement ciliées ; mais les postérieures sont les plus lon- gues, et de beaucoup. Leurs cuisses atteignent l'extrémité de l'abdomen; la jambe et le tarse sont chacun aussi long quela cuisse. De ce tarse, le premier article aussilong que les quatre autres; le second, de moitié aussi long que le précédent; les troisième, quatrième et cinquième, pres- que égaux entre eux; cependant le quatrième pourrait être le plus petit des trois derniers. L’abdomen est assez fort, mais latéralement comprimé, terminé en pointe, et en plus par deux appendices noirs, droits, aussi longs qu’un DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 199 des derniers tarses, écartés, parallèles, plats, étranglés à leur milieu, spatulés à leur extrémité, et hérissés de poils raides. Quant à ses ailes vraiment singulières, et qui ouvertes lui donnent l'apparence d'un gigantesque Xenos, il les a au moins aussi amples que dans la figure de Panzer. Leur marge largement enfumée, est d'un brun foncé, plus intense sur le bord antérieur et apical ; leur base un peu enfumée contre et le long du bord antérieur. Pour ce qui est de cette coloration rosée que Panzer signale et figure à leur bord postérieur, ce n’est que l'effet d’une irisation qui couvre toute la surface des ailes, même dans leur por- tion obscure, et qui en dessous est des plus vives. Tous leurs plans par cela même doivent être, et sont en effet très prononcés. Quant aux balanciers, ils sont longs, pyri- formes, et d’un beau blanc de neige. Mais ce qu'il y a de curieux dans l’exemplaire que j'ai trouvé, c'est que sur la marge enfumée de la seule aile gauche il existe entre chaque nervule une large éclaircie ovalaire faisant tache, et formant ainsi une série de lunules marginales, dont il n’y a pas trace à l’aile droite. Alors, reste à savoir laquelle des deux aïles est à l’état normal, car de ces taches, la figure de Panzer n'offre aucun ves- tige. L’insecte porte habituellement ces énormes ailes, ployées comme celles des autres Diptères de nos départe- ments, ce qui ne lui en donne qu'un faciès plus extraor- dinaire et qui me le fit remarquer tout aussitôt. Explication de la planche 4, No JIT. 1. Empis platyptera 9, grossie, d'après Panzer, et à côté, mesure de sa grandeur naturelle. Il va sans dire que dans le trait que je donne de la fig. de Panzer, je n'ai voulu que rappeler le faciès de ce Dip- tère peu connu, sans me permettre de corriger ce que 130 ANNALES cette figure offre de défectueux, surtout la tête de l'in- secte, qui est méconnaissable ; c'est en cela que je re- grette la perte du dessin que j'avais fait du mâle dans son entier, et qu'actuellement il m'est impossible de reproduire, ainsi que divers détails. 2 à 4. Empis platyptera &, considérablement grossi. 2. Aïle gauche. 3. Abdomen. 4. Son extrémité vue en dessus. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 131! LA AA VS AAA VUS AA LE SAULT LA AAA UE LE VE LADA LE LD LEA LE ELA LA AAA AA UE AU LAVAQAUE VAL TUS VE LS LE LE SLLE LS WU MÉMOIRE POUR SERVIR A L'HISTOIRE DES DIPTÈRES DONT LES LARVES MINENT LES FEUILLES DES PLANTES , ET À CELLE DE LEURS PARASITES. PAR M. LE COLONEL GOUREAU. (Séance du 8 Mars 1848). Les Diptères dont les larves minent les feuilles des plantes sont d’une très petite taille en général, et excessi- vement nombreux en espèces. Il a convenu au souverain Créateur de multiplier le nombre des êtres en raison de leur petitesse, pour qu ils puissent accomplir le rôle qu'il leur a attribué dans la police générale de la nature. Ces petits moucherons échappent aux yeux et au filet du chas- seur par leur exiguité et leur agilité ; c'est pourquoi ils sont relativement rares dans les collections. Le moyen qui me paraît le plus simple et le plus sûr de se les procurer, est de les élever en renfermant dans des boîtes les feuilles minées que l’on rencontre dans les campagnes et dans les jardins. Au bout de peu de temps on récolte dans ces boîtes les Diptères et leurs parasites. Les larves d’où sortent ces petites mouches ont toutes, à peu près, la même forme et la même manière de vivre qui ont été décrites par Réaumur (t. 3, 1° mém.) Elles se montrent dans diverses saisons, depuis l'apparition des feuilles, jusqu à leur chute. Elles tracent sous l'épiderme 132 ANNALES supérieur des galeries simples, filiformes, diversement contournées, fines comme la pointe d'une aiguille à leur origine, s’élargissant à mesure que le ver grossit, ou bien de vastes galeries irrégulières, dans lesquelles plusieurs larves vivent et travaillent ensemble. Parvenues à leur taille, les unes se changent en pupe à l'extrémité de la galerie même, ou dans un point de cette galerie qu'elles choisissent; d’autrestraversent le parenchyme de la feuille, se réfugient contre l'épiderme inférieur, et y opèrent leur changement, ou bien elles percent la feuille et se re- tirent contre une nervure saïllante qui leur sert d’abri, et se couvrent avec le duvet de la feuille ; enfin, il y en a qui abandonnent complètement leur habitation pour s’enfon- cer dans la terre. Les Diptèresse montrent pendant toute la belle saison. Quelques espèces n’ont qu'une génération dans l'année, d’autres en ont deux et même un plus grand nombre. Ils se propagent d’une année à l’autre en passent l'hiver à l'état de pupe, et probablement aussi à l’état par- fait, en se réfugiant dans des abris qui les garantissent des rigueurs de l’hiver. Les femelles sont pourvues d'un ovi- ducte renfermé dans une petite queue cornéeen forme de tuyau court, avec lequel elles font une petite entaille à l’épiderme de la feuille avant d'y pondre un œuf. Ge tuyau porte aussi le nom d'oviducte. Je n'entrerai dans quelques détails sur les formes des larves et sur leurs mœurs que pour les espèces qui pré- sentent des particularités dignes d’être rapportées (1). (1) Les Diptères signalés dans ces notes ont été vus par M. Mac- quart, qui a bien voulu me faire connaître ceux qu’il croit nouveaux. J’en dois excepter l’Agromyza elegans et la Phytomyza Robinaldi, qui n'étaient pas écloses lorsque je lui ai fait l'envoi de ces espèces. Les noms que je donne aux parasites , faute de savoir ceux qui peuvent leur avoir été attribués antérieurement, doivent être regardés comme DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 133 Agromyza Macquarti, R.-D. Oscinis Macquarti, G. (P1.5, N°I, f. 1-10). Long. 2 mill. Noire, face, front, antennes fauves, la palette de ces dernières brundtre en dessus ; vertex, à point noir; thorax, écusson, un peu grisätres , abdomen noir; le bord des segments et les côtés jaunes; pattes noires, à arti- culations pdles ; ailes hyalines, à nervures jaunes à la base; balanciers jaunätres ; & oviducte court, noir. Cette espèce ressemble à l'Oscinis flavimana, Meie. Mais elle en diffère en ce que le front est entièrement fauve, en ce queles pieds ont les genoux fauves, en ce que les jambes antérieures et le premier article des tarses antérieurs ne sont pas fauves (note de M. Macquart). Je dédie cette nouvelle Oscinis à notre célèbre diptéro- logiste dont les travaux ontrenduet rendent de si grands services aux naturalistes qui s'occupent de l'histoire des Diptères. La larve de l'Oscinis Macquarti mine les feuilles du Bouillon blanc (Werbascum thapsus). On en trouve ordi- nairement plusieurs dans la même galerie. La membrane supérieure soulevée sur une assez grande étendue leur forme une couverture qui les préserve de l'air, de la pluie et de l’action immédiate du soleil. On commence à les voir dans les feuilles vers le 19 juin, et dès le 22 il yen a provisoires, et devront être abandonnés aussitôt qu’on reconnaîtra qu'ils ont déjà été nommés. Ces mêmes petits Diptères ont été examinés en 1851 par M. Robi- neau-Desvoidy, qui a bien voulu les nommer. Tous ceux dent le nom est suivi des lettres R.-D. sont dans ce cas. Les Chalcidites parasites ont été soumis à M. Westwood, qui a eu la complaisance d'en déter- miner le genre. Ce sont ceux dont le nom est suivi de l'indication Wesiw. 2e Série, TOME 1x. 9 134 ANNALES qui ont atteint toute leur croissance et qui en sortent pour chercher un endroit favorable à leur transformation, qui a lieu versle 24. Celles que l’on élève dans des boîtes, ne trouvant pas de terre pour s y enfoncer, se changent en pupe sur le fond même de la boite ou entre les feuilles. La pupe est brune, luisante, semblable pour la forme aux autres pupes des mineuses. L’insecte parfait prend son essort vers le» 17 juillet, pour se reproduire dans une nouvelle génération, qui est probablement suivie d’une troisième. L'espèce se conserve pendant l'hiver dans la terre, sous forme de pupe. Les larves sont attaquées dans leurs galeries par un pa- rasite qui les blesse, et dont la postérité se développe dans leur corps. Toutes celles contenues dans les feuilles que j'ai récoltées pendant l'automne de 1846 avaient été piquées, et aucune d'elles n’a donné son Diptère. Il en est de même, en général, pour les autres mineuses récoltées en automne ; elles sont presque toutes blessées, parce que les petits Braconites, leurs ennemis, se sont beaucoup mul- tipliés pendant l'été. Il n’en réchappe que ce qui est né- cessaire pour perpétuer l'espèce. Les larves du printemps et du commencement de l’été sont moins sujettes à cet accident, parce que les Braconites sont alors moins nom- breux, et les Diptères deviennent abondants; mais l’é- quilibre se trouve rétabli chaque année par l’action des parasites. Le parasite de la mineuse du Bouillon blanc s'est montré chez moi le 22 mai. Il me paraît appartenir au genre Alysia et à l’espèce appelée : Alysia truncaior, N. V. Es. Long. 2 1/2 null. Noir luisant, les trois premiers articles des antennes testacés, taches de notr en dessus ; palpes et DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 135 pattes jaunâtres; tarses bruns à l'extrémité; ailes hyalines, à stigma noir, et base des nervures jaunätre. Agromyza nana, Meig. Agromyza 1rcos, R.-D. (PL 5, N° IL, f. 1-9). Long. 2 null. Noire; trompe et tige des balanciers d’un blanc jaunätre; boutons des balanciers blancs; genoux bruns; ailes hyalines. La larve mine les feuilles de l’Iris des marais ( Zris pseudo-acorus). Son histoire est donnée dans une note précédente (An. Soc. ent., 2° S.,t. IV, p.230). J'ai ré- colté des larves et des pupes pendant quatre ans avant de voir éclore l’insecte ; toutes les larves avaient été blessées par des parasites, probablement parce que je les avais ré- coltées en automne. Ce parasite me paraît appartenir au genre Dacnusa , très voisin des 4lysia, mais s'en distin- guant par la cellule radiale grande, le stigma très allongé, et par deux cellules cubitales seulement. 1] s’est montré le 29 août 1846, sortant des pupes récoltées dans l’au- tomne précédent. Je lui donnerai provisoirement le nom de : Dacnusa flavipes , G. Long. 2 mill. Noir luisant; les trois prenuers articles des antennes et les pattes jaunätres ; les crochets des tarses noirs; ailes hyalines, à nervures brunes. Les premiers articles des antennes sont quelquefois simplement tachés de jaune en dessous. Le 26 septembre 1846, un deuxième parasite s'est montré dans la boîte contenant des feuilles minées d'Iris des marais ; il me paraît appartenir, comme le précédent, à la tribu des Braconites , mais je ne peux le rattacher 136 ANNALES \ d'une manière satisfaisante à aucun des genres de cette tribu. On le prendrait, au premier coup d'œil, pour un Ichneumonien. Ses antennes sont composées de vingt- cinq articles très distincts ; le troisième est long, cylindri- que; les suivants diminuent graduellement de longueur, et finissent par devenir des grains ronds qui donnent à l'antenne l'aspect moniliforme; elles se roulent après la mort de l’insecte. Elles sont portées sur un front saillant en avant, qui fait paraître la face rentrée en arrière, un peu concave et un peu prolongée; l'abdomen est ovoïde, allongé, atténué en pédicule, la tarrière saïllante après la mort. Les ailes sont pourvues d’une cellule radiale, grande, atteignant le bout de l'aile, et de deux cellules cubitales, la première grande, presque carrée, mais un peu en tra- pèze, la deuxième incomplète ; et d’une cellule discoïdale à peu près carrée, aussi grande que la première cubitale. Ces caractères pourraieut le faire ranger dans le genre Blacus (1). Ce parasite est excessivement grand, par rapport aux arves d'AÆgromyza nana, puisqu'il a 4 mill. de long, ce qui lui donne un volume huit fois aussi considérable que celui du Dacnusa flavipes, premier parasite de ces larves. Il semble impossible que la larve qui lui a donné le jour ait été contenue dans celle de l’Agromyza. Peut-être qu'il y avait dans les feuilles une autre larve que je n’ai pas re- marquée, dans laquelle elle a vécu; ; peut-être aussi qu'elle a dévoré plusieurs larves d' Many za, Ce qui supposerait (1) Le genre Blacus est celui dont cet insecte se rapproche le plus par la forme des articles de ses antennes ; mais dans ce genre les fe- melles en ont depuis 16 ou 18 jusqu’à 22, tandis que la femelle dont il s’agit en a 25 bien distincts ; elle a en outre de l’analogie avec le Blacus ruficornis (Bracon ruficornis N. V. Es.), mais elle est plus grande. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 137 qu’elle vit en parasite extérieur. Le 21 octobre 1847, j'ai trouvé la même espèce de Braconite sur une feuille de chêne chargée de galles en tête d'épingle. Je n'ai pas re- marqué qu'elle fit aucun mouvement annonçant l'inten - tion de piquer ces galles; elle se promenait lentement, sans chercher à s'enfuir, peut-être à cause du froid de la journée, et s'est laissée prendre avec les doigts. Voici la description de cette espèce : Blacus ? Florus, G. (1). Long. 4 null. Noir luisant ; antennes testacées , à pre- mier article noir, les derniers bruns, les intermédiaires de plus en plus tachés de brun à l'extrémité supérieure ; pattes testacées; les crochets des tarses bruns; ailes légèrement lavées de jaune, à nervures jaunes ; tarrière un peu sail- lante 9. Outre ces deux parasites, il y en a paru un troisième qui s'est montré le 2{ mai 1847. Je conjecture qu'il a vécu aux dépens des larves mineuses, mais je ne sais s’il se tient dans le corps de ces larves, ou s’il reste à l'extérieur. C'est un Chalcidite que je rapporte au genre Omphale de la tribu des Eulophites, et à qui je donnerai provisoirement le nom de : Omphale palustris, G. Entedon palustris, Westw. Lone. 2 mill. Vert-bleuätre brillant ; antennes noires, velues; pattes blanches, à crochets des tarses bruns; ailes hyalines. (1) Nom du dernier gouverneur romain de la Judée, sous lequel éclata la guerre qui a fini par la destruction de Jérusalem et la dis- persion des Juifs. 138 ANNALES Le troisième article des antennes est plus long et plus gros que les autres ; les poils dont elles sont ornées sont blanchâtres, peu épais. Agromyza pusilla, Meig. (PI. 5, N° IE, f. 1-6.) Long. 1 1/2 mill. Noire; face, front, antennes jaunes, ces dernières à style noir; verlex à point noir; écusson , côtés du thorax et balanciers jaunes, le premier avec un point noir de chaque côté; poitrine jaune , avec une tache notre au milieu et un point de chaque côté; abdomen à seg- ments finement bordés de jaune ; pattes noires, à cuisses jaunes; tibias antérieurs ayant du jaune en dedans; ailes hyalines. La larve mine les feuilles du Tithymale (Euphorbia cyparissias), dans lesquelles elle creuse une galerie oblon- gue irrégulière, assez vaste. On l'y trouve dans la deuxième quinzaine de juillet. Celles que j'ai récoltées le 23 juillet 1847 ont commencé à sortir des feuilles le 25, pour se changer en pupe jaunâtre sur le fond de la boîte; ce qui indique que dans l’état de nature elles s'enfoncent dans la terre, ou du moins qu'elles se cachent à la superficie, sous les feuilles ou au pied des herbes. L’insecte parfait s'est envolé le 11 août suivant. Le parasite de cette larve est un Dacnusa, qui a paru dans la boîte le 12 août. Je l'appellerai provisoirement : Dacnusa incerta, G. Long. 2 mil. Noir luisant, base du premier article des antennes pale; pattes testacées; base du ventre brunäitre; crochets des tarses bruns ; ailes hyalines. Cet insecte pourrait bien n'être qu'une simple variété du D. flavipes, décrit précédemment. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 139 Phytomyza Scolopendri, R.-D. Phytomyza elegans, G. (PL. 5, NS IV, 11-13). Long. 2 mill. Jaune; antennes noires, à base jaune; front fauve, avec un point noir sur le vertex; yeux rouges (vivant), bruns (mort); dos du corselet noir; une tache sous l'écusson et l’oviducte noirs; dessus des segments de l'abdo- men brunätre, bordé de jaune; jambes et tarses postérieurs noirs; ailes hyalines. La larve mine les feuilles de la fougère, appelée Scolo- pendre ou langue de cerf ( Scolopendrium officinale), qui croît dans les vieux murs, les fissures des rochers des lieux ombragés et humides, dans les puits, au pied des haies exposées au nord, et qui est commune dans les environs de Cherbourg. Elle ÿ creuse une galerie filiforme, quel- quefois droite, le long de la nervure médiane, quelquefois très contournée, mais toujours très longue, à l'extrémité de laquelle elle se change en pupe, de couleur jaunâtre. On l'y trouve à la fin du mois d'août. Les feuilles que j'ai récoltées le 11 septembre 1847 contenaient des larves et des pupes. L’insecte parfait s'est montré le 22 du même mois. Cette larve est attaquée dans son gîte par deux para- sites, dont le premier est un Braconite du genre Dacnusa, qui s’est montré entre les 24 et 29 septembre. Je lui don- nerai provisoirement le nom de : Dacnusa punctum, G. Long. 2 mill. Noir luisant;, une petite tache fauve oblon- gue sur le deuxième segment de l'abdomen; pattes testacées ; les tibias et les tarses postérieurs lavés de brun; ailes hya- lines. 140 __ ANNALES __ La tache jaunâtre est plus ou moins apparente, et quel- quefois presque entièrement effacée. On est souvent témoin de changements considérables dans les couleurs des in- sectes qu'on élève dans des boîtes. Certaines parties, telles que les antennes, les pattes, tout ou partie de l'abdomen, qui sont testacées ou fauves à la naissance, deviennent brunes plus ou moins foncées et quelquefois noires, ce qui rend la détermination des espèces très difficile. Il est possible que cet effet soit le résultat de la domesticité dans laquelle ils se sont développés, qui n’a pas permis aux nuances de prendre leur intensité naturelle, et que dans l'état de liberté ces nuances soient beaucoup plus fixes. El y a donc lieu de se défier des espèces récoltées dans des boîtes, qui paraissent nouvelles ; on n’est même pas as- suré que celles prises dans la campagne, qui différent seu- lement par des nuances de fauve, de pâle, de testacé, de brun, par des taches plus ou moins apparentes de ces couleurs, soient réellement distinctes, et ne doivent pas être regardées comme de simples variétés. Il est à désirer que la vérité de ces réflexions soit constatée par plusieurs observations répétées sur diverses espèces, afin que l’on soit en droit de diminuer le nombre des espèces d'insectes qui se ressemblent quelquefois à un tel point, que ni le discours, ni la peinture n’y peuvent signaler des diffé- rences appréciables. Le deuxième parasite de la mineuse de la Scolopendre a paru le {4 septembre 1847. Le 8 octobre suivant il s’en est montré un nouveau, que je suppose être la femelle du premier, quoique ces insectes ne se ressemblent en aucune façon; mais commeils proviennent l’un et l’autre de larves semblables et de chrysalides entièrement pareilles, il m'a paru qu'on pouvait hasarder ce rapprochement, dont la légitimité n'est cependant pas hors de doute. J'ai suivi DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 141 avec soin le développement de la femelle éclose le 8 oc- tobre, etje peux donner quelques détails sur sa vie. Dans une feuille minée de Scolopendre, récoltée le 11 septembre 1847, il y avait une larve de Phyiomyza ele- gans, sur laquelle se tenait une petite larve blanche, lon- guc d'environ un demi-millimètre, un peu atténuée aux deux bouts, qui s’y tenait fortement attachée par la tête, comme si ses dents avaient été engagées dans la peau de sa victime. Le 14 du même mois elle s’est détachée d'elle- même et s'est placée sur le fond de la boîte. Elie avait alors acquis 2 1/2 mill. de long et toute sa taille. On dis- tinguait dans son intérieur une nuance brune, produite par les aliments contenus dans le tube intestinal. Le 16 elle s’est changée en chrysalide entièrement blanche, qui a bruni dès le lendemain, qui est ensuite devenue noire, et enfin qui a pris une belle couleur d'un bleu-noir lui- sant. Cette chrysalide est déprimée, et ressemble à celles de plusieurs Eulophites qui viventaux dépens de l'4pion ulicicola, Per., qui se développe dans les galles des ajoncs (Ulex Europœus et nanus). L'insecte en est sorti le 8 octobre. Il me paraît appartenir au genre ÆEntedon, et je lui donnerai provisoirement le nom de Lepidus (1). C'est un nouveau parasite extérieur à ajouter aux espèces que j'ai signalées dans d’autres occasions. Entedon Lepidus, G. © Long. 2 mill. Tête et antennes notres, le dernier arti- cle blanc; thorax vert-soyeux en dessus, fauve en dessous, excepté le prosternum qui est vert métallique brillant; abdo- men vert à sa base, brun noträtre à l'extrémité, fauve au (4) Nom de lun des triumvirs après la mort de César. 142 ANNALES milieu ; pattes fauves ; une ligne noire au-dessus des genoux antérieurs et intermédiaires; tibias postérieurs bruns, à tarses blancs, excepié le dernier article qui est brun; ailes hyalines ; une bande transversale à la base, une lunule au rameau stigmatique, brunes, l'extrémité enfumce. & Long. 2 null. Vert-noirätre bronzé; front bleu ; an- tennes noires ; pattes testacées, l'extrémité des tibias posté- rieurs un peu brune, ainsi que l'extrémité des tarses ; ailes hyalines. On voit par cette description qu’il n’y a pas de ressem- blance entre les deux insectes, que l’on prendrait plutôt pour deux espèces distinctes, appartenant même à des genres différents, que pour le mâle et la femelle de la même espèce ; aussi c'est avec doute que je les réunis. Phytomyza Plantaginis, R.-D. Phytomyza Robinaldi, G. (Ph: N° VE 1-7): Long. 1 1/2 mill. Noire; face .et front jaunes ; vertex grisdtre, & point noir; antennes noires; thorax grisatre ; poitrine tachée de jaune ; segments de l'abdomen finement bordés de jaune &'; ses côtés, ainsi que le bord du dernier segment jaunes @; oviducte court, noir, luisant ; balanciers jaunes; ailes hyalines. Cette espèce est dédiée à M. le docteur Robineau- Desvoidy, dont les travaux entomologiques ont pour but de classer l'ordre des Diptères d'après les mœurs des diffé- rentes espèces qui le composent. La larve mine les feuilles de Plantain (Plantago lan- ceolata), dans lesquelles elle creuse une galerie filiforme très étroite, plus ou moins flexueuse, à l'extrémité de DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 143 laquelle elle se change en pupe jaunâtre. La galerie est pratiquée, par exception, sous la membrane inférieure, et la pupe se trouve sous cette même membrane. J'ai récolté des feuilles minées, le 24 août 1847, qui contenaient des pupes et point de larves; c'est avant cette époque qu'on doit chercher ces dernières. L’insecte parfait s’est montré le 8 septembre suivant. La larve est attaquée dans sa galerie par un parasite qui ressemble beaucoup à l’£ntedon Lepidus, et qui pour- rait bien n’en pas différer spécifiquement, quoiqu'il offre quelques nuances sur l'abdomen qui ne sont pas les mêmes ; ces légères dissemblances ne sont peut-être qu'ac- cidentelles, et ne constituent qu’une simple variété. Je lui donnerai cependant un nom particulier en attendant que son identité soit constatée, et je l’appellerai : Entedon Gratus, G. (1). Long. 2 mill. Tête et antennes noires, celles-ci à dernier article blanc ; corselet vert-bleudtre soyeux en dessus, fauve en dessous ; abdomen fauve à sa base, brun au milieu, noi- râtre à l'extrémité ; pattes testacées, à ligne noire au-dessus des genoux ; ailes hyalines : une bande brune à la base, une lunule légère au rameau stigmatique , l'extrémité très légère- ment enfumée. Phytomyza Aquifolii. G. (PI. 5, N° VE, f. 1-9). Long. 2 1/2 mil. Noire ; thorax mat ; abdomen luisant; trompe et balanciers blancs; ailes hyalines, un peu obscures, légèrement roussätres à la base. Cette espèce ressemble à la Phytomyza nigra, Meig., (4) Nom du 5° gouverneur romain de la Judée. 114 ANNALES mais elle n'a pas le thorax gris et les genoux blancs. (Note de M. Macquart). La larve mine les feuilles du Houx (/lex aquifolium), dans lesquelles elle creuse une galerie assez vaste, d’une forme ovale irrégulière, sous la membrane supérieure, qui devient rougeâtre en vieillissant. Parvenue à toute sa taille, elle a la précaution de percer cette membrane dure et épaisse d’un petit trou rond, et de se changer en pupe, la tête placée à l'entrée du trou. La pupe est d’une couleur jaunâtre tirant au ferrugineux. Les larves paraissent dans les feuilles dès les premiers beaux jours de la fin de l'hiver. Celles que j'ai récoltées le 16 mars 1847 se sont changées en pupe peu de jours après, et les insectes se sont envolés le ji mai. Cette larve est exposée aux attaques de deux parasites, dont le premier s’est montré le 11 mai. Il appartient à la tribu des Braconites et au genre Dacnusa. I] est fort pos- sible que ce soit la même espèce que celle que j'ai appelée punctum, qui vit aux dépens des larves mineuses de la Scolopendre, mais comme elle offre des diflérences dans les nuances, je lui donnerai un nom particulier, et je l'appellerai : Dacnusa maculata, G. Long. 2 1/3 mil. Notre; antennes noires en dessus, à premier article jaune en dessous, les autres bruns; face brunätre ; bouche et pattes jaunaitres; dos du deuxième seg- ment de l'abdomen de la même couleur ; ailes hyalines. La tache jaune de l'abdomen est plus ou moins étendue, quelquefois elle est à peine apparente. Le deuxième parasite de la mineuse du Houx est un très petit Chalcidite, qui est éclos le 22 mai 1847. Il me DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 145 paraît se rapporter au genre Entedon et à l'espèce appelée Latreillei, autant qu’on en peut juger à la simple lecture de la description. Entedon Latreillei? Walk, Long. 1 1/2 null. Vert doré brillant; antennes brunes, les deux premiers articles jaunes; face d'un rouge doré écla- tant ; tête ponctuée; pattes jaunes ; ailes hyalines. Les antennes sont filiformes, composées de sept articles, Je n'ai obtenu qu'un seul individu de cette espèce. — + Phytomyza Xyloster, R.-D. Phytomyza aprilina. G. (PL, SN VE ti 153) Long. 2 mill. Noire; face et front testacés, vertex à point noir; jambes noires ; balanciers jaundtres; ailes hyalines. Cette espèce est différente de la Phyiomyza agromyzina, Meïg., dont la larve vit aussi dans les feuilles du Chêvre- feuille des bois (Lonicera xylosteum). Cette dernière, dont l'histoire est donnée (An. Soc. ent., 2°5., €. IV, p. 295), trace dans les feuilles des galeries filiformes diversement contournées, et en sort pour se changer en pupe dans la terre ; elle se transforme en insecte parfait en automne, c'est au moins dans ce temps que je l'ai obtenue. La Phy- tomyza aprilina est au contraire très printanière. Sa larve commence à paraître dès les premiers jours de mars. Elle trace dans les feuilles tendres du Chévrefeuille une galerie courte, filiforme, qui se termine par un espace miné oblong, irrégulier, assez vaste. Les feuilles que j'ai récol- tées le 5 mars contenaient déjà des larves ; celles que j'ai 146 ANNALES cueillies le 20 du même mois renfermaient quelques larves, et plus communément des pupes d’un vert tendre. L’in- secte parfait s’envole dès le 10 avril. Cette larve est la proie d’un petit Braconite du genre Dacnusa, comme la plupart des précédents, qui me paraît le même que celui décrit sous le nom de flavipes, à l'ar- ticle de la mineuse de l'Iris des marais. Phytomyza flava, Meig. Phytomyza Ranunculi, R.-D. (PI GAIN ENVIE, f 1-8): Long. 2 mill. Jaune pdle; troisième article des antennes et style noirs; corselet avec trois bandes longitudinales brunes ; sous-écusson noir luisant; abdomen à bandes étroites brunätres sur chaque segment; tarses bruns ; ailes hyalines. Les yeux sont verts sur l'insecte vivant, et noirs après sa mort. La larve mine les feuilles de la Renoncule acre (Rarun- culus acris), que l’on trouve très abondamment répandue dans les campagnes, et que l’on cultive dans les jardins sous le nom de Bouton-d'Or. Elle y trace des galeries filiformes, très tortueuses et diversement contournées, se rencontrant quelquefois pour former des espèces de chambres. Elles y paraît dès le mois de mai. Celles que j'ai récoltées le 27 mai 1847, sont sorties des feuilles et se sont transformées le 29 en pupes, d’un gris-verdâtre, sur le fond de la boîte. Ces pupes ont la même forme que celles des autres mineuses. L'insecte parfait s’en est échappé le 15 juin suivant. Cette larve est la proie de deux parasites, dont le pre- mier est un Braconite du genre Dacnusa, qui me paraît se DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 147 rapporter au D. flavipes, ou platôt au D. incerta, décrit précédemment, parce que les trois premiers articles des antennes sont simplement tachés de fauve en dessous. Le second parasite est un petit Chalcidite de la tribu des Eulophites, que je rapporte au genre Entedon. Il s’est montré le {9 juin dans la boîte renfermant des feuilles minées de Renoncule. Je n’ai pas vu sa larve, et je ne sais si elle vit dans le corps de sa victime ou si elle se tient couchée dessus. Je lui donnerai provisoirement le nom de : Entedon Cyrinus, G. (1). Long. 1 1/2 mill, Vert-bronzé ; abdomen lisse, brillant; antennes noires ; pattes vertes, les articulations et les quatre premiers articles des tarses blanchätres; crochets bruns ; ailes hyalines. Phytomyza Spondylü, R.-D. Phytomyza nigra, Meig. (PI. 6, N° IX, f. 1-4). Long. 1 2/3 mill. Noire; face blanchätre, front d'un blanc jaunätre; vertex à point noir; thorax lésèrement grisätre ; abdomen noir luisant , le dernier segment bordé d'un liséré blanc; oviducte court et large; pattes notres ; ailes hyalines et balanciers blancs. La larve mine les feuilles de la Berce ou Branc-Ursine (Heracleum spondylium), dans lesquelles elle trace une ga- lerie simple, filiforme, flexueuse, quelquefois très con- tournée, à l'extrémité de laquelle elle se change en pupe (1) Nom du gouverneur romain de la Syrie qui fit le dénombrement de la Judée pendant lequel naquit J.-C. i48 ANNALES de couleur noire. Les feuilles étant grandes et lobées, on voit ordinairement plusieurs larves cheminer dans la même feuille, mais chacune d'elle s'établit, autant qu’elle peut, dans un lobe particulier, comme pour ne pas gêner les autres et n’en pas être génée. Les feuilles que j'ai récoltées le 7 juin 1847 contenaient des larves et des pupes, d'où les petites mouches sont sor- ties entre le 25 juin et le 1°" juillet. Je n'ai obtenu aucun parasite de cette espèce de Phy- tomyze, probablement parce que le hasard m'a fait ren- contrer des larves non blessées. Phytomyza horticola, G. Phyiomyza geniculata, Macq.. R.-D. AE NC X, A): Long. 2 mill. Noire ; face et front blanchätres; vertex à point notr; corselet grisätre ; abdomen noir, le dernier segment bordé d'un liséré blanc; oviducte court, large, d’un noir luisant ; pattes noires; ailes hyalines et balanciers blancs. Cette Phytomyze me paraît inédite, mais elle ne diffère de la P. affinis que par ses antennes entièrement noires. (Note de M. Macquart). La larve est polyphage et se nourrit de diverses plantes cultivées dans les jardins; je l'ai obtenue, le 1°* juillet, de larves mineuses de la Giroflée; le 5 juillet, de larves mineuses du Crambé ou chou marin; le 13 juillet, de larves mineuses de la Capucine; et le 2 août de larves mineuses du Pavot des jardins. Elle trace dans les feuilles, sous la membrane supérieure, une galerie simple, fili- forme, plus ou moins flexueuse et contournée, à l'extrémité de laquelle elle se change en pupe, après avoir traversé le DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 149 parenchyme pour se réfugier contre la membrane infé- rieure, Une de ces pupes, provenant d’une feuille de Ca- pucine, m'a laissé voir à son extrémité antérieure, sur le deuxième segment, deux petites lignes noires disposées comme une flèche sur son arc, qui sont, à ce qu'il me semble, les crochets de la larve restés dans la peau de la pupe. J'avais déjà remarqué cet accident sur une pupe de la mineuse de la Scolopendre, mais les deux petites lignes étaient autrement placées l’une par rapport à l’autre. Il cst bon de savoir ce que deviennent les dents de ja larve dans la métamorphose, puisque l'insecte parfait n’en pos- sède pas. Ce même fait a été observé par Réaumur, qui représente (t. 4; pl. 21, f. 9, 10) les crochets d’une larve se détachant de la bouche et se fixant à la coque. La petite mouche s'envole dans le mois de juillet. Une autre espèce (Notiphila flaveola, Meig.) dont l'his- toire est donnée dans une note précédente, vit aussi dans les feuilles de la grande Capucine, mais la galerie qu'elle y pratique est centrale, oblongue, assez vaste. Il y a dif- férence dans l’industrie des larves, comme il y a différence dans les deux espèces de mouches. La larve de la Phytomyza horticola sert de nourriture à plusieurs parasites, dont le premier est sorti, le 13 juillet, d'une pupe retirée d’une feuille de Chou marin. Il appar- tient au genre Dacnusa, et présente beaucoup d’analogie avec le D. flavipes dont il a été question précédemment. Il en diffère cependant en ce que ses antennes sont entiè- rement noires et ses pattes testacées, légèrement lavées de brun. Un second individu entièrement semblable s’est montré le 22 juillet, sortant d'une pupe récoltée sur la Capucine. Je lui donnerai provisoirement le nom de: 2e Série, TOME 1x. 10 150 ANNALES Dacnusa Lysias. G. (1). Long. 2 null. Nour luisant ; pattes testacées , lavées de brun à l'extrémité des jambes et sur les tarses; ailes hya- lines. Un second parasite de la même larve est un petit Chal- cidite qui me paraît appartenir au genre Omphale, à cause de ses antennes velues, composées de sept articles. Il s'est montré le 6 août dans la boîte contenant des feuilles minées de Pavot. Je lui donnerai provisoirement le nom de : Omphale stigma. G. Closterocerus stigma, Westwr. Long. 1 null. Vert; antennes noires ; thorax ponctué ; abdomen lisse, luisant, vert bronzé à l'extrémité; cuisses vert sombre, tibias noträtres, articulations et premiers arti- cles des tarses blanchatres, les autres bruns; ailes hyalines, à rameau stigmatique bien marque, entouré d'un nuage leger. Un troisième parasite a vu le jour le 2 août dans la boîte contenant des feuilles minées de Capucine. Il me paraît se rapporter au genre Entedon, et probablement à celui de Cirrospilus qui en est démembré. Je lui donnerai provisoirement le nom de: Cirrospilus cyanops. G. Long. 1 1/2 null. Vert-noiratre; antennes noires; yeux bleus (vivant); pattes blanches, à cuisses vert-noirätre, et (1) Nom du tribun commandant de Jérusalem qui fit arrêter saint Paul, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 151 à ongles des tarses bruns; abdomen ové-conique; ailes kya- lines, à rameau stigmatique peu prononcé. Enfin, un quatrième parasite est sorti des feuilles mi- nées de Capucine ou des pupes contenues dans ces feuilles, le 6 août, en même temps que le précédent. 11 me paraît se rapporter au genre Systasts, à cause de ses antennes en massue, de douze articles, dont le troisième très petit. Je l'appellerai provisoirement : Systasis celer. G. Long. 1 1/2 mill. Vert-bleuatre ; antennes noires; yeux rougedtres (mort); abdomen vert-noträtre, lisse, terminé en pointe, anguleuxr et béant en dessous 9 ; jambes testacées, à crochets des tarses bruns; ailes hyalines. Phyiomyza primulae, K.-D. Phytomyza cinerella, Meig. (PL. 6, N° XL,f. 1-12.) Long. 2 null. Noire; face et front testaces; vertex à point noir; jambes noires; ailes hyalines et balanciers blancs La larve mine les feuilles de Primevère (Primula gran- diflora), dans lesquelles elle trace une galerie simple, fili- forme, quelquefois très contournée ; d’autres fois lesespaces minés sont grands, irréguliers, comme si elle avait enlevé tout le parenchymie interposé entre les circuits de son chemin. Parvenue à sa croissance, elle perce la feuille, chemine sur la membrane inférieure et se transporte assez loin de sa galerie. Elle choisit pour subir son changement en pupe l’angle formé par la saillie de la nervure médiane; 152 ANNALES elle s'étend dans cet angle et se couvre avec le duvet qui tapisse la face inférieure de la feuille. Cette larve offre dans son organisation des particula- rités qu'on ne remarque pas dans les autres mineuses du même genre, ni dans celles des autres genres qui provien- nent des mineuses que j ai eu l’occasion d'observer jusqu’à ce jour. Les stigmates antérieurs sont très longs, à peu près de la longueur du corps et dichotomes ; chacun d’eux est formé de deux filets blancs réunis vers la base en forme d’y ou de fourche. La larve fait mouvoir ces filets à volonté, en sorte que l’on voit deux, trois ou quatre filets stigmatiques, selon qu'elle les sépare ou les réunit. Les stigmates postérieurs sont aussi très longs, à peu près de la dimension des antérieurs, et formés de deux articles: le premier gros, conique : le deuxième testacé, inséré obli- quement à l'extrémité du premier. La pupe, de couleur noire luisante, participe de cette organisation, car les cornes stigmatiques sont beaucoup plus longues qu'à l’or- dinaire, les antérieures sont fourchues à leur extrémité, et les postérieures, terminées par une soie oblique. Les feuilles minées de primevère que j'ai récoltées le 24 octobre 1846 ne contenaient que des larves blessées, qui, malgré cet accident, se sont changées en pupe deux jours après. Elles ne m'ont donné que des parasites. Celles - que j'ai cueiïllies le 19 juin 1847 contenaient chacune une pupe, placée comme je viens de le dire. Ces dernières ont produit des Diptères qui ont commencé à s'envoler le {°° juillet. J’ai obtenu trois espèces de parasites des larves mineuses de la Primevère, appartenant tous les trois à la tribu des Braconites, ils ont pris leur essort du 16 au 25 avril. Le premier me paraît appartenir au genre Dacnusa, que l’on trouve si fréquemment parmi les ennemis des mineuses, et se rapporter à l'espèce que j'ai nommée incerta. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 153 Le second me semble devoir se ranger dans le genre Cœlinius, parce qu’il a le stigma court, la cellule radiale large et longue, se rétrécissant en pointe arrondie vers le bout de l’aile, et deux cellules cubitales. J'appellerai cette espèce du nom provisoire de : Cœlinius Festus. G. (1). Long. 2 1/2 mill. Noir luisant; antennes notres, à pre- mier article jaunätre en dessous ; dos du deuxième segment de l'abdomen et pattes jaunätres ; ailes kyalines. La tache jaunâtre de l'abdomen est quelquefois très peu apparente. Le troisième parasite fait partie du genre Aphidius, si l’on a égard à la disposition des nervures des ailes. Je lui donnerai provisoirement le nom de : Aphidius Rufus. G. (2). Long. 3 mill. Noir; face, poitrine, abdomen, fauves, ce dernier à bandes notres sur les anneaux ; tarrière très courte, notre; paltes fauves, les postérieures à cuisses et tarses bruns ; ailes hyalines. Phytomyza ancholiæ, R.-D. Phytomyza minuscula. G. (PI. 6, N° XII, f. 1-13, Long. 1 1/4 mill. Notre; trompe et balanciers d'un blanc-jaunätre ; ailes hyalines ; oviducte noir luisant 9. A sa naïssance, l’insecte a l'abdomen blanc; il brunit (4) Nom d’un gouverneur de la Judée sous Néron. (2) Nom du 3° gouverneur de la Judée. 154 ANNALES ensuite et devient noir; les côtés restent blancs pendant quelque temps; les segments sont bordés d'un fin liséré blanc. Toutes ces couleurs blanches disparaissent lors- qu'il est parfaitement développé et raffermi. Cette mouche ressemble à la P. obscurella, Meig. Mais elle en diffère en ce quelle est plus petite et en ce qu’elle n’est nullement luisante. Elle ressemble aussi à la 2. nigra, mais elle n’a pas les genoux blancs. ( Note de M. Macquart). La larve vit dans les feuilles de l’Ancolie ( Æquilegia vulgaris), dans lesquelles elle trace de vastes galeries; quelquefois le parenchyme est presque entièrement en- levé. On trouve souvent plusieurs larves dans la même feuille, mais une seule dans chaque lobe. Parvenue à toute sa croissance, elle abandonne sa galerie et se change en pupe ventrue, couleur d’ambre luisant, que l’on trouve collée contre la face inférieure de la feuille, dans la boîte où on l'élève. Les feuilles que j'ai récoltées le 22 juin 1847 ne conte- naient plus de larves. On voyait dans les galeries des co- cons oblongs, blanchâtres, présentant des apparences de segments, tissus d’une soie fine, à travers lesquels on distinguait les larves qui les avaient construits, et qui s’y trouvaient étendues. Ces larves sont celles des Braconites qui ont vécu dans le corps des vers mineurs et qui en ont abandonné les débris pour se préparer à leurs métamor- phoses. On peut voir fréquemment de ces cocons dans les feuilles minées, si on les regarde par transparence. Le 6 août suivant j'ai récolté de nouvelles feuilles mi- nées d'Ancolie, contenant des larves qui ont quitté leurs galeries le 10, pour se changer en pupe. Les petites mou- ches ont commencé à prendre leur vol le 25 du même mois, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 155 La larve de la Phytomyza minuscula est exposée aux attaques de trois parasites : le premier est un Braconite long, svelte, qui a paru le 4 juillet, provenant de feuilles récoltées le 22 juin. 11 me paraît se rapporter au genre Opius, il a beaucoup d’analogie avec l’espèce appelée car- bonarius, si on s’en rapporte à la description de ce dernier; il paraît cependant en différer par la couleur jaunätre des premiers segments de l'abdomen. Je Jui donnerai provi- soirement le nom de : Opius Ambirius. G. (1). Long. 2 mill. Noir luisant; antennes ayant les cinq ou six premiers articles jaunätre-päles , ainsi que les pattes ; abdomen noir aux deux extrémités, avec une couleur päle au milieu et en dessous; ailes hyalines. Un autre braconite s’est trouvé dans la boîte, au milieu des Opius, sortis aunombre de vingt des feuilles récoltées le 22 juin. Je ne me suis pas aperçu du jour de sa nais- sance, et ne l'ai pas notée. Il est beaucoup plus ramassé que les précédents, et me semble appartenir au genre Dacnusa. Ce n’est peut-être qu’une variété du D. pallipes dont il a déjà été parlé plusieurs fois; mais comme il n'y ressemble pas entièrement, je lui donnerai pour nom pro- visoire celui de : Dacnusa Chereas (2). G. Long. 1 1/4 mill. Noir; antennes noires, les deux ou trois premiers articles des antennes pdles en dessous ; pattes tes- tacées, à crochets des tarses bruns; ailes hyalines. {1} Nom du 3° gouverneur romain de la Judée. (2) Nom du tribun de la garde prétorienne qui tua l’empereur Caïus. 156 ANNALES Le troisième parasite est éclos le 14 août; c'est un très petit Chalcidite, qui me parait appartenir au genre Ente- don, et que j'appellerai provisoirement : Entedon coponices, Westw. Long. 1 1/2 mill. Vert-bronzé luisant; antennes noures ; pattes vertes, à articulations pales; tarses pales, ayant l'extrémité brune; ailes hyalines, ciliées sur le bord. Cette petite espèce ressemble beaucoup à l'Entedon cyrinus, décrit à l’article de la mineuse de la Renoncule acre, que j'avais d'abord placé dans le genre Cirrospilus, mais un second examen ne m'ayant pas fait reconnaître l'échancrure entre les yeux, donnée comme caractère principal de ce genre, je l’ai laissé dans le genre Entedon, dont les Cirrospilus sont un démembrement. Phytomyza lateralis, Macq. Phytomyza sonchi, R.-D. (PI. 7, N° XIIL, f, 1-8.) Long. 2 null. Tête d'un blanc-jaunätre; antennes, yeux, point au vertex, notrs ; thorax gris; abdomen gris-noirätre; balanciers blancs ; pattes noires, à articulations blanchätres; ailes hyalines, légèrement brunätres. Dans sa jeunesse, cette petite mouche a les côtés de l'abdomen blanchätres, et le bord postérieur des anneaux orné d’un fin liséré blanc. Ces couleurs disparaissent quelques jours après sa naissance. La larve vit dans les feuilles du Laiteron (Sonchus oleraceus), dans lesquelles elle trace une galerie filiforme, contournée, s'élargissant à mesure qu'elle s'éloigne de son origine. Elle y vit solitaire, croît rapidement, et est fort DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 157 commune. Parvenue à toute sa taille, elle traverse le pa- renchyme de la feuille et vient se refugier contre la mem- brane inférieure, où elle se change en pupe jaunâtre. C'est le 17 juin 1846 que j'ai récolté des feuilles minées de Laiteron. À cette époque elles ne contiennent que des pupes. Les Diptères ont commencé à prendre leur essort dès le lendemain. La larve et la pupe n’offrent rien de particulier. Réaumur a observé et décrit des larves qui minent les feuilles du Laiteron et du Chevrefeuille des bois (t. 3, pl. 1, f. 1, 2, 13, 14). Il semble confondre les Diptères qu’elles produisent, dont le premier est la Phy- tomyza lateralis, Meig.; et le second, la Phytomyza agro- myzina, Meig., car il s'exprime ainsi: « des coques des » minenses du Laiteron et du Chevreveuille sont sorties » de petites mouches, entre lesquelles je n'ai pas vu de » différences sensibles. Elles étaient brunes; leurs ailes » leur couvraïent tout le corps et allaient même par- » dela. » La larve de la Phytomyza lateralis sert de nourriture à deux parasites. Le premier est un Braconite du genre Dacnusa, dont la larve vit et se développe dans celle du Diptère ; lorsqu'elle l’a entièrement consommée, elle se file un cocon léger de soie blanche, de forme cylindrique, arrondi aux deux bouts, sur lequel on voit des traces de segments qui sont probablement ceux de la larve. Ge petit cocon est placé dans la galerie creusée par la larve, et solidement fixé à ses parois. Le 25 juin ce parasite s’est envolé, Il a beaucoup d’analogie avec l'espèce nommée, par moi, D. flavipes. Je lui en donnerai le nom provisoi- rement. Dacnusa flavipes. G. Long. 2 mill. Noir luisant; premier article des antennes 198 ANNALES taché de jaune en dessous ; pattes jaunâtres ; ailes hyalines, à nervures noires. On en trouve dont le premier article des antennes est entiérement noir et les pattes d'un jaune fauve. Le second parasite est un petit Chalcidite qui me parait appartenir au genre £ntedon. Le 30 juin, la boîte con- tenant les Phytomyza lateralis et les Dacnusa flavipes s'est peuplée d’un assez grand nombre de ces petits Chalcidites, ayant la taille fluette, les mouvements très vifs, courant rapidement en relevant leur abdomen perpendiculaire- ment à la ligne du corps. Je ne sais d’où ils sont sortis, s'ils ont vécu aux dépens de la Phytomyza ou du Dacnusa, car je n'ai pas isolé les pupes de la première, ni les cocons du second. Je suppose, jusqu'à vérification uliérieure, qu'ils sont desparasites du Diptère,et qu’ils vivent plusieurs ensemble dans une même larve. Li n’y aurait rien de sur- prenant, si on acquérait la certitude qu'ils vivent dans le corps de la larve du Braconite, et cela serait même sa- tisfaisant. Cette larve, lorsqu'elle est enveloppée dans son cocon, offre une proie facile à atteindre, et qui ne peut échapper à ses ennemis, et comme elle est très abondante et qu'elle détruit une multitude de Phytomyza, il serait naturel qu'elle füt elle-même la proie d'un Chalcidite qui s'opposerait à ses dévastations. il n’est pas bien rare de rencontrer sur des cocons agglomérés, renfermant les larves d'un Microgaster, un petit Pteromalus qui les pique et y dépose ses œufs, ni de voir sortir de ces cocons ce petit Pteromalus , lorsqu'on les conserve dans une boîte. On rencontre aussi dans la campagne des cocons suspendus à un fil appartenant au Meieorus pendulator, qui sont at- taqués par un Chalcidite. Ces deux derniers Chalcidites sont des modérateurs du Microgastre et du Météore, qui DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 159 ne lui permettent pas de se multiplier au-delà de certaines bornes. Il pourrait en être de même du Cirrospilus à l'é- gard du Dacnusa flavipes, mais je ne suis pas en mesure de décider cette question. Je n'ai vu ni la larve, ni la chrysalide de ce petit Chalcidite, auquel je donnerai avec M. Westwood le nom de : Entedon gracilis, Westw. G. Long. 1 mill. Vert-bronzé brillant; antennes noires; abdomen lisse; pattes noires; articulations, extrémité des tibias, et tarses, blancs; crochets norrs ; ailes hyalines. Parmi les neuf individus qui sont éclos, on en remar- que un considérablement plus gros que les autres, dont cependant il ne difière ni par les formes, ni par les cou- leurs. Phytomyza lappina, R.-D. Phytomyza lappe. G. PI. .7,.N° XIV, fc; 1-6.) Long. 2 mill. Noirätre; tête blanchätre, à front jau- nâtre et point noir au vertex; yeux rougedtres (vivant) ; thorax à côtés blanchätres, ainsi que le dessous et les côtés de l'abdomen ; oviducte court, épais, noir; pattes testacées, à cuisses noires à la base ; ailes hyalines ; balanciers blancs. Lorsque l’insecte est mort, les yeux deviennent noirs ; la couleur blanche de labdomen s’efface lorsqu'il vieillit, et finit par disparaître. Pendant l'été, et surtout pendant l'automne, on ren- contre un grand nombre de feuilles de Bardane (Æretium lappa) minées à grandes aires par des petites larves de 160 ANNALES Diptère. Les galeries qu'elles y ont pratiquées, après s'être contournées de cent manières différentes, aboutissent à une vaste chambre qui renferme les larves, au nombre de deux, trois, quatre, et même plus. Quelquefois on voit sur les plus grandes feuilles cinq ou six espaces minés qui renferment leurs habitants particuliers, n'ayant au- cune communication avec leurs voisins. Ces petites larves sont blanchätres ; leur tête est armée d’un crochet noir ou petite pioche qui sert à détacher les fragments du parenchyme dont elles se nourrissent; elles portent sur le premier segment du corps deux petits boutons stigmati- fères, et à l'extrémité supérieure du dernier deux corni- cules renfermant les stigmates postérieurs ; en dessous de ces stigmates, on voit deux mamelons pédiformes qui ser- vent à la progression. Elles se tiennent sous l’épiderme supérieur, et ne sortent de leur habitation qu'après avoir pris tout leur accroissement; alors elles percent cette membrane, se laissent tomber à terre, où elles s’enfoncent un peu pour se changer er pupe. Les larves que l’on élève dans des boîtes sans leur donner de terre, se changent en pupes entre les plis des feuilles ou sous les feuilles. Les pupes sont d’un beau noir luisant. Le 20 août 1846, j'ai récolté pour la première fois une feuille minée de Bardane; elle contenait deux pupes et point de larves. Plus tard, le 19 octobre, j'ai cueilli des feuilles renfermant des larves et point de pupes; ce qui indique deux générations pour ce petit Diptère, l’une au printemps, l'autre eh automne. L'insecte parfait s’est montré dans mes boîtes le 15 octobre 1846 et 14 avril 1847. Puisque la feuille minée du 20 août contenait deux pupes, il faut bien que certaines larves ne quittent pas leurs galeries pour se métamorphoser ; il me paraît pro- bable que la génération qui doit passer l'hiver sous l’état DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 161 de pupe, se réfugie dans la terre en quittant les feuilles qui doivent périr, et que celle de l'été reste dans les feuilles où elle a vécu. La Phytomyza lappæ a une très grande ressemblance avec la Phytomyza lateralis, Macq. Mais comme cette dernière vit dans le Laiteron, et que sa pupe est jaunâtre, tandis que la pupe de la mineuse de la Bardane est d’un beau noir luisant, il en résulte que les deux Diptères sont d'espèce différente. Je n'ai recueilli aucun parasite de cette espèce. Notiphila flaveola, Meig. (PL. 7, N° XV, £. 1-7.) Long. 2 mill. Jaune; face et tour des yeux blanchätres ; vertex brundtre; yeux rougedtres (vivant), noirs (mort); ailes hyalines. Le chète est noir et garni de quatre à cinq poils noirs; les petites soies du deuxième article des antennes ont aussi la même couleur; les poils du vertex et du thorax sont jaunes. Quoique la grande Capucine soit une plante exotique, originaire du Mexique, introduite en Europe en 1684, elle a trouvé dans nos insectes plusieurs espèces qui s’en sontaccommodées; l’un est le petit papillon du chou {Preris rapæ); un autre est le Phytomyza horticola, dont il a été question précédemment ; un troisième que j'ai à signaler, estla Notiphila flaveola, qui en mine les feuilles comme la précédente. La larve de celte dernière s'établit ordinai- rement au centre de la feuille, au point d'où partent les nervures, et se loge sous l'épiderme supérieur ; elle ronge le parenchyme tout autour d'elle et agrandit son habita- tion jusqu'a ce qu'elle ait pris toute la nourriture néces- 162 ANNALES saire à son complet accroissement, puis elle se fixe solide- ment contre la membrane inférieure et se change en pupez Cette larve est organisée comme les autres mineuses ; sa bouche est armée d’un crochet noir ou petite pioche dont le manche est bifurqué ; cet instrument lui sert à détacher des parcelles de la feuille et à les porter dans sa bouche, et aussi de grappin, pour se mouvoir dans son habitation ; le dernier segment du corps se termine par un appendice court, bifide, auquel aboutissent les deux vaisseaux tra- chéens, et par deux mamelons inférieurs qui font l'office de poids. Je ne suis pas parvenu à distinguer les stigmates antérieurs que les larves mineuses et beaucoup d’autres ont la faculté de cacher en les retirant sous le deuxième anneau de leur corps. Le 25 octobre 1845, j'ai récolté, pour la première fois, une feuille minée de Capucine contenant une larve et une pupe qui ne sont pas arrivées à une heureuse transforma- tion. Le 22 juin 1846, j'ai cueilli de nouvelles feuilles minées qui contenaient des pupes, desquelles j’ai obtenu les Diptères. À cette époque de l'année, c'est-à-dire à la fin de juin, les larves ont pris tout leur accroissement et se sont changées en pupes. Les petites mouches ont pris leur essort entre le 3 et 18 juillet, pendant une absence que j'ai été obligé de faire pour mon service. Je n’ai pas obtenu de parasite de cette espèce, proba- blement parce que je n'ai pas élevé un assez grand nombre de larves. Les notes précédentes font connaître l’origine d’une multitude de petites mouches que l’on ramasse en traïnant le filet de chasse sur l'herbe des bois et des campagnes; ces petits Diptères proviennent de larves mineuses des végétaux, et l'on ne s’étonnne plus de leur multitude en remarquant les traces écrites par leurs larves sur les feuilles DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE 163 des plantes et des arbustes. On voit aussi dans ces notes l'origine d’une multitude, non moins grande, de petits Braconites et Chalcidites que l’on récolte avec elles, par le même procédé ; ce sont des parasites qui ont dévoré une partie de ces mouches et se sont opposés à ce qu'elles ne gâtassent tous les végétaux, et dont l’action dans la nature est de rétablir chaque année l'équilibre entre les deux classes d'êtres. Ces petits Diptères appartiennent presque tous aux genres Oscinis, Agromyza et Phytomyza, qui font partie de la sous-tribu des Hétéromyzides de M. Mac- quart; on doit leur adjoindre les Chlorops, de la même sous-tribu, qui minent les tiges des céréales, et en général des graminées, d'après l'opinion de M. Guérin-Méneville. Le genre Notiphila, qui renferme aussi des petites mou- ches dont l’origine est analogue à celles des précédentes, est compris dans une autre sous-tribu ; celle des Hydro- myzides. Enfin, d'autres Diptères, d’une taille beaucoup plus grande; rangés dans la tribu des Anthomyzides et dans le genre Pegomyia, vivent aussi, dans leur premier âge, entre les membranes des feuilles de certaines plantes et ÿ produisent de grands dégâts. Je vais m'occuper un instant de ces Diptères. Pegomyia atriplicis. G. (PI. 7, N° XVI.) Long. 6 mill. Gris-cendré; antennes notres, à base fauve; palpes fauves, à extrémité noire ; face blanchätre, front fauve ; yeux rougedires ; thorax gris, avec six lignes longitudinales de soies noires ; abdomen gris, à bande dor- sale noire, formée par des taches sur les deuxième, troisième et quatrième segments, quelquefois sur le premier; des soies sur les deux derniers segments, et des poils sur les autres ; paites fauves; tarses et dessus des cuisses antérieures noirs ; ailes hyalines. 164 ANNALES Cette Pégomyie ressemble beaucoup à celle de la Jus- quiame (Pegomyia hyoscyami, Macq.) dont la larve a été observée par Réaumur (t. 3, pl. 2, f. 13-17), non seule- ment à l'état adulte, mais encore dans son premier âge. La femelle n'est pas armée d’une petite queue cornée propre à entamer les feuilles de la plante à laquelle elle confie ses œufs, ni d’un oviducte pour loger l'œuf dans la blessure, comme le sont les femelles des petits Diptères dont on a parlé précédemment, parce que cela n’est pas nécessaire. Les larves de la Pécomyie ont l'instinct d'en- trer elles-mêmes dans la feuille, en commençant par percer la membrane supérieure et en yÿ creusant , en peu de temps, un petit logement qu'elles agrandissent ensuite en prenant leur pâture. I arrive fort souvent que le lieu qu'elles ont d'abord choisi ne leur convient pas; alors elles sortent de leur galerie, se promènent sur la feuille et s’enfoncent dans un autre. On rencontre des feuilles sur lesquelles on voit deux ou trois espaces minés plus ou moins grands qui ont été abandonnés par une larve que l'on trouve dans une autre galerie, occupée à prendre sa nourriture. Les larves des Oscines, Agromyzes et Ph yto- myzes ne possèdent pas cet instinct ; elles ne rentrent pas dans les feuilles lorsqu'elles ont été retirées de leurs gale- ries, elles se laissent mourir de faim plutôt que de chercher à s'y établir; c’est pourquoi les femelles sont obligées d'introduire leurs œufs entre les deux membranes des feuilles; ce qu’elles font, après avoir percé l'épiderme su- périeur avec leur petite queue cornée qui leur sert de tarrière, et introduit le bout de leur oviducte dans la plaie. La larve de la Pégomyie de l'Arroche est très vorace et très sale, elle semble avoir un dévoiement continuel, et salit les boîtes dans lesquelles on l'élève avec ses excré- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 165 ments liquides, d’un brun-verdâtre ; ce qui vient proba- blement de la qualité émoliente et laxative de Ja plante dont elle se nourrit. Elle est facile à élever dès son plus jeune âge ; il suffit de lui fournir tous les jours des feuilles fraiches, sur lesquelles elle se porte après avoir abandonné les anciennes; elle arrive en peu de temps au terme de sa croissance. Le 23 juillet 1846, j'ai récolté, pour la premiére fois, des feuilles d’Arroche contenant des larves fort jeunes; je les ai nourries jusqu'au 28, en leur donnant tous les jours des feuilles fraîches. Le 28 elles ont abandonné les feuilles et cessé de prendre de la nourriture ; elles ont erré pendant quelque temps dans la boîte, entrant dans la terre que jy avais mise et en ressortant bientôt ; enfin elles se sont arrêtées et changées en pupes sur la terre même. Les Diptères se sont envolés le 12 août suivant. La larve de cette mouche ressemble en général à celles des autres Diptéres ; elle est d’un blanc-verdâtre, conique, rétractile, glabre, apode ; sa tête charnue est armée d'un double crochet noir à tige fourchue, et rentre dans le premier seoment du Corps, qui porte en dessus, sur les côtés, deux stigmates blanchâtres, saillants, en massue ; le dernier segment présente à son extrémité postérieure, en dessus, deux tubercules stigmatiques, et en dessous 1 deux mamelons pédiformes. On distingue très bien les vaisseaux trachéens flexueux qui vont des stigmates an- térieurs aux postérieurs. La pupe est longue de 5 mill.; elle est ovoïde, allongée, ferrugineuse, noirâtre aux deux bouts; elle présente deux petites pointes à l'extrémité antérieure, et quatre tuber- cules peu saillants à l'extrémité opposée; on y compte neuf segments peu distincts. Lorsque cette Pégomyie vient d'éclore, on voit une 2° Série, TOME 1x. [1 166 ANNALES légère teinte rougeâtre sous la pubescence grise de l’abdo- men, surtout en dessous des derniers segments; cette teinte disparaît bientôt, et la couleur grise devient plus foncée. La Pégomyie de l'Arroche est très commune, ainsi que la plante qui lui sert de berceau; il est dès lors naturel qu elle serve d’aliment à un autre insecte, destiné par la nature à modérer sa multiplication. Get insecte parasite est un Ichneumonien de la tribu des Braconites, et du genre Alysia, dont la larve vit dans le corps de celle de la Pégomyie, et s'y tient jusqu'à ce qu'elle ait subi ses méta- morphoses. Le parasite ailé sort de la pupe de la Pégomyie vers le 28 août, époque où les larves commencent à pren- dre cette forme. Je donnerai à cette Æ/ysia le nom provi- soire de : Alysia picta. G. Long. 0,004. Noir luisant ; tour des yeux, deux lignes dorsales sur lethorax fauves; antennes noires, à premier et deuxième articles fauves à la base; bords latéraux des deuxième et troisième segments de l'abdomen bruns ; pattes fauves; tarses postérieurs et dernier article des autres noirs ; ailes hyalines, légèrement brunes ; stigma noir. Les lignes du corselet occupent le mésothorax et se réunissent à son extrémité postérieure. Nota. La Pégomyie de l’Arroche se jette aussi sur les Betteraves que l’on cultive dans les jardins, et en dévore les feuilles. Pegomyia milis, Macq. Pesomyia rumicis, R.-D. (PT... NE Long. 6 mill, Face blanche; antennes, ligne frontale, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE 167 tkorax noërs : ce dernier couvert d'une pulvérulence grise ; des sotes sur l'épistome, le vertex et le thorax ; premier segment de l'abdomen notirätre, les autres fauves, à bande dorsale noïrätre, garnie de soies ; abdomen fauve, à bande dorsale noire @; pattes jaunätres, à tarses et milieu des cuisses antérieures notrs, garnies de soies; ailes hyalines. Pendant les mois de juin et de juillet, on remarque sur les feuilles de diverses espèces de Patience, si communes dans les prairies et le long des chemins, de larges espaces minés, dont la couleur blanchâtre ou jaunâtre tranche sur le vert naturel de la plante, Dans toute l'étendue de ces espaces, l'épiderme supérieur est entièrement soulevé, et forme une couverture lécère aux larves qui rongent le parenchyme des feuilles, et se pratiquent une habitation spacieuse où elles peuvent se promener. Dans les feuilles d'une petite dimension, on ne trouve ordinairement qu'une ou deux larves; mais dans les grandes feuilles de Ja Patience frisée, on voit jusqu'à huit ou dix larves tra- vaillant sur différents points à étendre leur logement, en prenant leur nourriture. L'Oseille sauvage et celle que l'on cultive dans les jardins sont attaquées par les mêmes larves, qui s y montrent pendant toute la belle saison (1). Ces larves ne sont pas sales comme les mineuses de l'Ar- roche, elles ne sortent pas volontiers de leurs galeries, dans lesquelles elles laissent leurs excréments sous la forme de grains noirs. Le 17 juin 1846, j'ai récolié des feuilles de Patience aiguë occupées par des larves ; le lendemain, j'ai cueilli une large feuille de Patience frisée, dont la surface était (1) Suivant M. Robineau-Desvoidy, les larves mineuses de l’oseille donnent naissance à une mouche différente de celle de la patience, 1! donne à cette mouche le nom de Pegomryia acetosae. 168 ANNALES presque entièrement minée, et qui contenait huit larves. Le 93, toutes ces larves sont sorties des feuilles et se sont répandues dans les boîtes. Les unes se sont enfoncées dans la terre, les autres se sont métamorphosées à la sur- face, d'autres sont restées entre les plis des feuilles où elles ont subi leur changement en pupe. Le 18 juillet, en rentrant chez moi, après une absence de quinze jours, j'ai trouvé les Diptères éclos et morts dans les boîtes; ce qui me fait sonjecturer que l'état de pupe ne dure pas plus de huit ou dix jours. Parmi ces mouches, j'ai remarqué le cadavre d’un petit Cynips que je ne m'attendais pas à rencontrer là, attendu que je n'avais remarqué aucune apparence de galle sur les feuilles déposées dans les boîtes. J’ai déjà eu l’occasion de signaler la présence d'un très petit Cynips dans les têtes du Chardon penché, sans que ces têtes m'ayent présenté de galle. Il résulte de ces faits, que certaines espèces de Cynips se développent ailleurs que dans des galles. Celui de la Patience semble s'éloigner un peu de ses congénères par la forme de son abdomen, mais il s'y réunit par les antennes, le thorax, et surtout par les nervures des ailes, Je lui donnerai provisoirement le nom de : Cynips flava. G. ç. Long. 1 2/3 muill. Jaunaitre; yeux noirs; abdomen tirant sur le chätain ; ailes hyalines, à nervures brunes. Cette femelle porte à l'extrémité de son abdomen une petite queue un peu plus relevée que celle des autres fe- melles de Cynips, à peu près comme celle de l'£urytoma verticrllata 9. D I Où Or Le) 10. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 169 Explication des figures des planches 5, 6 et 7. PLaxcueE 5e. NL . Feuille de Bouillon blanc minée contenant deux lar- ves. Diminuée. . Larve de l'Oscinis Macquarti. Grandeur naturelle (Agromyza Macquarti, R.-D.) La même grossie. . Double crochet de sa bouche. . Pupe de la même, Sa mesure à côté. . Oscinis Macquarti #. Sa mesure au dessous (4gro- myza Macquarti, R.-D.) . Abdomen ©. . Aile de la même grossie. . Alysia truncator , parasite de la même. Sa nervure au-dessous. . Aile de l’Ælysia grossie. N° AL. Agromyza nana . Sa mesure à côté (Ægromyza treos, ReD.) . Abdomen ©. . Dacnusa flavipes , parasite de l'Agromyza nana. Sa mesure au-dessous. . Aile du Dacnusa flavipes. . Blacus? Florus, autre parasite. Sa mesure au-dessous. . Aile du même, grossie. . Antenne du même, grossie. Entedon palustris, autre parasite de l'Agromyza nana. Sa mesure au-dessous. . Antenne du même, grossie. Aile du même. [ [SL 6. Te ANNALES N° II. . Feuille de Tithymale minée contenant une larve. Grandeur naturelle. Larve de l'Agromy za pusilla. Sa mesure au-dessous. . Les anneaux antérieurs et postérieurs de la même, grossis pour montrer les stigmates. . Agromyza pusilla &. Sa mesure à côté. . Aile du même, grossie. Abdomen 9, grossi. N° IV. . Feuille de Scolopendre minée contenant une larve. Diminuée. . Larve de la Phytomyza elegans (Ph. scolopendri, K.- D.), attaquée par une petite larve parasite. . Pupe de la même. Grandeur naturelle. . Pupe grossie pour montrer les crochets de Ja larve restés dans la peau de la pupe. Phytomyza elegans 4. Sa mesure au-dessous (PA. scolopendri, R.-D.) Abdomen 9, grossi. Aïle de la même, grossie. 8. Larve parasite du n° 2 parvenue à sa taille, Sa mesure 4 A ‘ à côte. . Entedon Lepidus ? Sa mesure au-dessous. 10. . Entedon Lepidusg, provenant de la larve n° 2 et 8. Antenne de la même, grossie. Sa mesure au-dessous. . Antenne de la même, grossie. . Dacnusa flavipes, autre parasite. Sa mesure à côté. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 174 N° V. . Portion de feuille de Plantin minée vue en-dessous. Grandeur naturelle, . Pupe de la Phytomyza Robinaldi. Sa mesure au-des- sous. . Phytomyza Robinaldi $. Sa mesure au-dessous. (PA. plantaginis, R.-D.) . Aile de la même, grossie. . Entedon Gratus $, parasite de la Ph. Robinaldi. £a mesure au- dessous. . Aile de la même, grossie. . Antenne de la même, grossie. N° VI. . Feuille de Houx minée, contenant une larve. Di- minuée. . Larve de la Phytomyza aquifolit. Sa mesure au-des- sous. Les anneaux antérieurs de la même, grossis pour montrer les crochets de la bouche. Pupe de la même. Sa mesure à côté. La même vue en côté. Phytomyza aquifolit. Sa mesure à côté. Aile de la même grossie. Entedon Latreillei? Sa mesure au-dessous. . Antenne de la même, grossie. Aile de la même. NooVEE. . Feuille de Chévrefeuille des bois minée, contenant une larve. Grandeur naturelle. . Phytomyza aprilina. Sa mesure au-dessous. Ph. xy- lostei, R.-D.) . Aile de la même, grossie. 1 ANNALES PLance 6e. N° VIIL. . Feuille de Renoncule âcre minée contenantunelarve. Grandeur naturelle. . Larve de la Phytomyza flava. Sa mesure à côté. (PA. ranunculi, R.-D.) . Les anneaux antérieurs et postérieurs de la même, grossis pour montrer les stigmates. . Pupe de la même. Sa mesure à côté. . Phytomyza flava. Sa mesure au-dessous. (PA. ranun- culi, R.-D.) . Aiïle de la même, grossie. . Entedon Cyrinus, parasite de la Ph. flava. Sa mesure au-dessous. . Antenne de la même, grossie. . Aile de la même. Nate . Portion de feuille de Branc-Ursine minée, contenant deux larves. . Larve de la Phytomyza nigra. Sa mesure à côté. (Ph. spondilit, R.-D.) . Pupe de la même. . Phytomyza nigra. Sa mesure au-dessous. (PA. spon- dilii, R.-D.) PIX . Phytomyza hortic la. Sa mesure au-dessous. (Ph. ge- niculata, Meig., R.-D.) . Aile de la même, grossie. . Pupe de la même, montrant les crochets de la larve, restés dans la peau de la pupe. Sa mesure à côté. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 173 4. Cirrospilus cyanops, parasite de la Ph. horticola. Sa mesure à côté. 5. Antenne de la même, grossie. 6. Aïle de la même, grossie. 7. Omphale stigma (Chlosterocerus stigma, Westw.). Au- tre parasite de la même. Sa mesure au-dessous. 8. Antenne de la même, grossie. 9. Aiïle de la même, grossie. 10. Systasis celer, autre parasite. Sa mesure au-dessous. 11. Antenne de la même, grossie. N°, XE. 1. Feuille de Primevére minée contenant deux larves. 2. Lurve de la Phytomyza cinerella. Sa mesure à côté. (Ph. prümula, R.-D.) 3-4. Les anneaux antérieurs et postérieurs de la même, grossis pour montrer les stigmates. 5. Pupe de Ia même. Sa mesure à côté. 6. Extrémité antérieure de la même, grossie, 7. Phytomyza cinerella 4, Sa mesure au-dessous. (PA. primulæ, R.-D.) 8. Abdomen 9, grossi. 9. Aile de la même, grossie. 10. Cœlius futus, parasite de la Ph. cinerella. Sa mesure au-dessous. 11. Aphidius rufus, autre parasite de la même. Sa mesure au dessous. 12. Aile de la même, grossie. N° XII. 1. Feuille d'Ancolie minée, contenant des larves. 2. Larve de la Phytomyza minuscula. Sa nervure à côté. (Ph. ancholiæe, R.-D.) 174 Le 4. ox =D ANNALES . Les premiers et derniers segments de la même, gros- sis pour montrer les sigmates. Pupe de la même. Sa mesure à côté. Phytomyza minuscula. Sa mesure au-dessous. (PA. ancholiæ, R.-D.) Larve parasite de la même. Sa mesure au-dessous. . Les anneaux antérieurs de la même, grossis pour montrer la tête et la bouche. . Cocon contenu dans une galerie renfermant une larve semblable. Opius ambivius, parasite de la Ph. minuscula. Sa me- sure au dessous. Aile de la même, grossie. Entedon Coponius, autre parasite. Sa mesure au des- sous. Antenne de la même, grossie. . Aïle de la même, grossie. PLANCHE 7. N° XIHII. Feuille de Laitron , minée par une larve de PA ÿto- myza lateralis (Ph. sonchi, R.-D.) a. Position de la larve à l'extrémité de sa galerie. Pupe de la Phytomyza lateralis, placée dans la nature sous l’épiderme inférieur. Phytomyza lateralis. Sa grandeur au dessous. (PA. sonchi, R.-D.) Aïle de la même, grossie. Dacnusa flavipes ? parasite dela Phytomyzæ. Sa gran: deur au dessous. Aïle de la même, grossie. JOUER © D 3. 4. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE 175 . Entedon gracilis , autre parasite de la même. Sa me- sure au dessous. . Antenne de la même, grossie. N° XIV: . Feuille de Bardane minée. a. Deux pupes de larves mineuses. . Larve de la Phytomyza lappæ. Sa grandeur à côté. (Ph. luppina, K.-D.) . Crochet de la bouche. . Pupe de la Phytomyza lappæ. Sa mesure à côté. . Phytomyza lappæ. Sa mesure au dessous. (PA. lup- pina, R.-D.) . Aile de la même, grossie. 48. Feuille de Capucine minée. . Larve de Notiphila flaveola. Sa mesure à côté. . La tête de la même, grossie, Dernier segment de la même, grossi. Pupe de la même. Sa mesure à côté. . Notiphila flaveola. Sa mesure au dessous. . Aile de la même, grossie. N° XVI. . Feuille d’Arroche minée, ne contenant pas de larve, . Feuille d’Arroche présentant deux espaces minés, et abandonnée par la larve qui se trouve en a dans le n° 3. Larve de la Pegomyia atriplicis. Sa mesure au des- sous. Les derniers anneaux grossis pour montrer les stig- mates. ANNALES La tête et les premiers anneaux grossis, pour faire voir le crochet et les stigmates. Le double crochet. La pupe. Pegomyia atriplicis. Sa mesure au dessous. Son aile. Alysia picta, parasite de la Pegomyie. Sa mesure au dessous. 11. Aïle supérieure de la même. LD N° XVII. . Feuille de Patience minée, contenant une larve. . Larve de la Pegomyia mitis (Pegomyia rumicis, R.-D.) Sa mesure au dessous. Pupe de la même. . Pegomyia mitis. Sa mesure au-dessous. (Pegomyia rumicis, R.-D.) . Aile de la même. Cynips flava. Sa mesure au dessous. . Antenne du même. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 177 AA SAS LE BAS SLA LT VERRA LE LE LS LL VE LE LE LI RAGE LUE LE VA LA LE LA LEE ILE LUE AUL LUE AL UE AA UE LA LEUR AA USA LS MYODAIRES DES ENVIRONS DE PARIS (SUITE) (1). PAR M, ROBINEAU-DESVOIDY, (Séance du 8 Janvier 1851). ENTOMOBIES. — Xe SECTION. DECIMA STIRPS. LES THRYPTOCÉRÉES. THRYPTOCERATÆ. Tryptocerate , K.-D. Tryptocera, Macq., Meig. Antennes descendant jusqu'à l'épistôme ; les deux pre- miers articles, courts ; le troisième, trois ou quatre fois plus long que le second, ordinairement comprimé sur les côtés, avec sa face antérieure plus ou moins convexe; celle-ci, concave chez les Osmées. Le second article du chète ordinairement de la longueur du troisième, et parfois arqué. Yeux nus et distants dans les deux sexes ; front et face, larges ; face, peu oblique; péristôme, presque carré; fa- ciaux, ordinairement nus ; rayons À, B, G, D des ailes, (1) Voyez 1844, p. 5; 1846, p. 17 ; 1847, p. 255 et 591 ; 1848, p. 429, et 1850, p. 183. 178 ANNALES piligères sur la nervure longitudinale de leurs cellules 4 et >; cellules > C, ouverte dans le sommet même de l'aile, avec sa nervure transversale droite ou presque droite. Petite taille. Teintes noires et brunes, avec des lignes cendrées. Les larves observées vivent surtout dans les chenilles des Tinéites. Antennæ ad epistoma descendentes ; primis duobus arti- culis brevibus ; tertio tri aut quadri longiore, sæpiüs late- ribus subcompressis, facieque anteriore plus minusve con- vexd : chett secundo articulo œqu& longüudine tertit, sæpiusque subarcuato. Oculi nudi, distantes in utroque sexu; fronte facieque latis ; facie subobliqué ; peristomate subquadrato ; facialibus solitù nudis; radit 4, B, C, D alarum piligeri aut cyrrhi- geri in nervo longitudinali cellularum 8 et y; cellula y C aperta in ipso alæ apice, nervo transverso recto aut sub- recto, Statura parva. Color niger aut nigricans, cinereo li- nealus. Larve observatæ vitam degunt in erucis præsertim Tinei- tarum. Le caractère véritable et essentiel de cette tribu consiste dans les rayons À, B, C, D des ailes prligères, sur toute l'étendue de leurs cellules longitudinales béta et gamma. Ce caractère n'avait pas échappé aux entomologistes, nos prédécesseurs. De là, les noms de pilipennis, de setipennis, imposés à certaines espèces. Au milieu des mouches à chète brisé, ces insectes se font encore remarquer par l'épaisseur que le troisième article des antennes peut acquérir, et qui donne un as- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 179 pect tout à fait particulier à ce même article. Le front est large sur les deux sexes. La cellule > G s'ouvre dans le sommet même de l’aile. Les espèces connues sont de petite taille, avec une livrée noire que des lignes cendrées accompagnent. Ces Thryptocérées , enfin, offrent la preuve la plus manifeste que le chète des Entomobies est formé par trois articles, puisque chez les Osmées ces trois articles sont d'égale longueur entre eux. Cette tribu, resserrée dans les limites que nous lui as- signons aujourd'hui, nous semble tout à fait naturelle, et sans aucune confusion avec les tribus voisines. Les espè- ces, ainsi que les individus, sont peu nombreux; leur capture est presque toujours une bonne fortune. M. le colonel Goureau a obtenu deux espèces prove nant de chenilles qui roulent les feuilles de nos arbres fruitiers. Le troisième article des antennes, long, comprimé, plus épais. Les rayons À, B, GC, D, ciligères } I. G. TnryPTocerA. sur la nervure longitudinale des cellules 8 et ». Le troisième article des antennes, presque de grosseur ordinaire. Le rayon D des ailes, non ciligère sur la nervure longitudinale des cellules 8 et >. | Il. G. HErBsria. Caractères des Thryptocères. III. G. AcrTu. Absence de la nervure transver- sale de la cellule > G de l'aile. Le troisième article des antennes, allongé, concave sur le devant; le second article du chète, un peu plus arqué. IV. G. Osmora. 180 ANNALES Les trois articles du chète d’égale longueur. V. G. Ramauri4. Yeux, villosules. I. G. Tarvrrocire. Thryptocera, Macq. Les deux premiers articles antennaires, courts; le troi- sième, trois et quatre fois plus long, comprimé sur les côtés, élargi, avec le sommet arrondi ou convexe; le second article du chète, double des premiers, et parfois un peu arqué; le troisième, long. Yeux nus; front et face, larges; face, peu oblique; péristôme presque carré; point de cils fasciaux; rayons À, B, C, D de l'aile, piligères sur la nervure longitudi- nale de leurs cellules 8 et y; cellule > G, ouverte dans le soumet de l'aile. Duobus primis antennarum articulis brevibus; tertio tri aut quadri longiore, lateribus compressis, subdilatatis, apice subrotundato aut subconvexo ; cheti secundus articulus bi- longior primo, interdümque subarcuatus ; tertius longior. Oculi nudi, distantes in utroque sexu; fronte facieque latioribus ; fronte transversa ; facie subverticali; ciliis facia- libus nullis : alarum radii 4, B, C, D piligert in nervo longitudinal cellularum 8 et y : cellula y C in ipso ala- rum apice aperta, nervo transverso subrecto. Dans notre premier travail, nous n'avons décrit aucune véritable Thryptocère, parce que nous n’en connaissions point. Aujourd'hui nous remédions à ce défaut : aux es- pèces déjà décrites par les auteurs, nous croyons pouvoir ajouter d’autres espèces. Nous pensons qu'il est inutile d'insister sur les caractères remarquables de ce genre. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 181 N°1. Thryptocera flavisquamis , K.-D. Mas et FEMINA. Antennarum ultimo aïticulo crassiore; thorax niger, cinereo obscurè irroratus ; abdomen gagateum, tribus cinguli albis, in medio interruptis ; frontalibus fulves- centibus ; antennis pedibusque, nigris ; palpis fulvo-testa- ceis, halteribus, caly ptris, alarumque basi, flavo-æruginosis. Longueur, 1 2/3 lignes. Le male et la femelle. Corps cylindriforme; le dernier article des antennes, épais; corselet, noir, légèrement saupoudré de cendré; abdomen, noirde jais, avec trois fas- cies transverses blanches, et interrompues sur leur milieu; frontaux, rougeâtres ou brun-rougeûtres ; côtés du front, brun-cendrés et grisâtres ; côtés de la face, cendré-rou- geatres ; antennes et pattes, noires ; palpes testacés; ba- lauciers, cuillerons et base des antennes, d’un jaunâtre couleur de rouille. Cette espèce offre les plus grands rapports avec le Thryptocera pilipennis ; mais les antennes sont noires à la base, et les cuillerons sont jaunes. M. Goureau l’a obte- nue de la chrysalide d’une Tinéite tordeuse des feuilles de l’orme. N°20 27 hkryptocera CrassicOTTLs. Tachina crassicornis, Meig., t. 1v. Thryptocera crassicornis, Meig., tom. vu. Tachina crassicornis, Letterst, Dipt. Scand. n° 38. Mas. Tertio antennarum articulo incrassato ; thorax fusco-cinerascens ; abdomen gagateum, tribus fasciis trans- versis albo-niveis, medio interruptis; frontalibus croceo- subfulvis ; frontis lateribus, facie, oculorum margine exte- De Serie, TOME 1x. 12 182 - ANNALES riore, cinereis; antennis, cheto, pedibus, nigris; palpis testaceis; calyptris albis; alis limpidis. Longueur, 1 2/3 lignes. Le male. Corselet, brun-cendré; abdomen, noir de jais, avec trois fascies ou bandes transversales blanc-de-neige, et interrompues sur leur milieu; frontaux, jaune-rou- geâtres; côtés du front, cendrés un peu bruns; face, cen- drée; pourtour extérieur des yeux, cendré; antennes, chète et pattes, noirs; palpes, testacés ; cuillerons, blancs ou blanchätres ; ailes, très claires. Nous ne connaissons que le mâle de cette espèce que, d’après Zetterstedt, Fallen confondait avec le Th. pili- pennis. N°3. Thryptocera nigripalpis, R.-D. Mas. Thorax niger, subcinereus; abdomen gagateum , fasciis tribus albo-niveis, medio interruptis ; frontalibus ru- bris, aniennis, palpis, pedibus, nigris ; calyptris alirumque basi, flavescentibus. Long., 1 2/3 lignes. Le male. Cylindrique; corselet, noir, saupoudré de cendré; abdomen, noir de jais, avec trois petites fascies blanches, interrompues sur leur milieu; frontaux, fauves; côlés du front, brun-cendrés ; face et pourtour des yeux, cendrés; antennes, chète, palpes ct pattes, noirs ; cuille- rons et base des ailes, jaunâtres. Nous ne connaissons que le mâle de cette espèce. N° 4. Thryptocera pilipennis , Fall. Tachina pilipennis , Fall., Musc., n° 35. Tachina pilipennis, Meig., tom. 1v, n° 196. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 183 Thryptocera pilipennis, Macq., Ann. de la Soc. entom. (1345), n° 4. Tachina pilipennis, Letterst., Dipt. Scand. n°35 Femina. Migra; thorace vix cinerescente; abdomen ni- grum , tribus fascüs transversis albo-niveis, medio inter- ruptis ; frontalibus, antennarum basi, cheto, palpis, rufis ; pedibus nigris; palpis flavis. Long., 1 2/3 lignes. La femelle. Gorselet, noir, à peine saupoudré de cendré; abdomen , noir luisant, avec trois bandes transverses blanc-argentées, et interrompues sur le milieu; frontaux, base des antennes, chèle, palpes, fauves; la majeure partie du dernier article antennaire, noire ; côtés du front, brun-cendrés ; face, blanche; pattes, noires; balanciers, d'un fauve obscur; cuillerons, jaunes; ailes, claires et à base jaune. Nous ne connaissons que la femelle de cette espèce trouvée en été. Zetterstedt en a donné une excellente description, N°5. Thryptocera humeralis, R.-D. Femina. Thorax ater, opacus, line4 humerali fulvida; scutelli parte posteriore fulvida ; abdomen gagateum, nitens, immaculatum ; frontalibus fulvidis ; frontis lateribus fulyido- subbrunicosis ; facie fulvido-pallescente; palpis fulvidis; inter-antennariis atris ; antennis fulvidis , ultémo articulo fusco aut nigro; pedibus atris ; halteribus fulvidis ; calyptris flavescentibus ; alis basi subflava, nervis flavis. Long., 2 lignes. La femelle. Corselet, noirâtre-mat, avec une ligne hu- mérale testacé-brunâtre; majeure partie de l'écusson , 184 ANNALES rougeâtre ; abdomen, noirde jais assez luisant, sans aucune tache ni ligne transverse argentée; frontaux, rouge. de- bistre ; côtés du front, rouge-de-bistre et un peu bruns; face, rouge-de-bistre un peu plus pâle; inter-antennaires, noirs; antennes, d'un rouge bistré, avec le dernier article noir ; palpes, rouge-de bistre; pattes, noires ; le devant des deux jambes antérieures, un peu plus clair; balan- ciers, bistrés; cuillerons, jaunâtres ; ailes, lavées de jau- nâtre, surtout à la base, avec les nervures flavescentes. D'après cette description, il est impossible de confondre celte espèce avec aucune de celles déjà décrites. Nous en devons la découverte à la bienveillante communication de M. le colonel Goureau, qui, au mois de juin, Pobtint d'une chrysalide , dont la chenille roule les feuilles d’un arbre fruitier, dont il a négligé de noter le nom. IT. G. Heresnic. Æerbstia, R.-D. Caractères des Thryptocères; le troisième article des antennes, presque de grosseur ordinaire, Le rayon D des ailes n'offre pas de cils sur les nervures longitudinales de ses cellules g et y. Characteres Thryptocerarum ; antennarum tertio articulo solitæ crassitudinis. Radius D alarum haud ciliger in nervis longitudinalibus cellularum 8 et y. Les caractères sus-mentionnés ne peuvent qu'indiquer un simple sous-genre, que nous croyons utile d'établir, pour nous reconnaître au milieu de races si difhciles à étudier. En outre, les cils du rayon B sont très courts. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 185 N° 1. Æerbstia tibialis, R.-D. Mas. Thorax niger, subcinereus; abdomen gagateum, nonnullis tessellis albis, tribusque fascis transversis albo- niveis, medio interruptis; frontalidus, antennarum basi, palpis, fulvis; tibirs fusco-fulvis; calyptris albis. Long. 1 2/3 ligne. Le male. Corselet noir, avec un duvet Jécèrement cendré; sommet de l’écusson, obsceurément testacé ; ab- domen, noir de jais, avec quelques légers reflets blancs et trois bandes blanc argentées, et interrompues sur leur milieu ; frontaux, premiers articles des antennes, palpes, fauves; côtés du front et pourtour extérieur des yeux, cendrés; face, blanche ; le dernier article des antennes, noir; pattes noires, avec les jambes brun-fauves ; cuille- rons blancs ; ailes claires. Nous ne connaissons que le mâle de cette rare espèce. D Go Acer dr RD: Thryptocera, Macq., 1845. Les deux premiers articles des antennes, courts; le troisième, comprimé sur les côtés, trois ou quatre fois plus long que les précédents, et plus épais chezle mâle; le second article du chète triple du premier pour la lon- gueur, et un peu arqué; le troisième, tomentosule à la loupe. Yeux nus, distants sur les deux sexes; front large; face légèrement oblique; péristôme, offrant un peu plus de largeur que de longueur ; épistôme, non saillant,; fa- ciaux nus; les rayons À, B, G et D des ailes, ciligères sur les nervures longitudinales de leurs cellules 8 et >; la cellule y C, sans nervure transversale apparente. 186 ANNALES Primis duobus antennarum articulis brevibus ; tertio la- teribus compressis , tri aut quadri longiore præcedentibus , et ad marem crassiore, cheti secundus articulus trilongior primo, subarcuato; tertius ad lentem tomentosolus. Oculi nudi, distantes in utroque sexû ; frons latior; fa- cies subobliqua; peristoma paulà latius quam longius, epis- tomate non prominulo; facialibus nudis; radii alarum À, B, C, D ciligeri in nervis longitudinalibus alarum 8 et y ; cellula y C absque nervo transverso. Plusieurs caractères essentiels servent à faire distinguer ce groupe. Nous n'insisterons que sur l'absence de la ner- vure transversale de la cellule > C des ailes, caractère tou- jours facile à constater, et guide infaillible dans le dédale de ces races. On trouve les insectes de ce genre sur les feuilles des haies, des taillis, et sur les fleurs des Ombellifères. On les rencontre durant tout le cours de l’année entomologi- que. N° i. Actia piipennis, R.-D., Myod. Ræselia lamia, Meig., tom. vn, n° 4. Tachina lamia, Zeiterst., Dip. Scand. , n° 80. Mas. T'horax niger, tomentosè grisescens; abbomen gagateum, tribus cingulis albis; medio interruptis; fronta- libus ochraceis ; frontis lateribus cinereo-brunicosis ; anten- 2 5 nis, cheto, palpis, pedibus, nigris ; halteribus æruginosis ; calyptris subalbis; alis sublimpidis. Femina. Sénilis; frontalibus rubescentibus ; calyptris al- bidis, subobscuris. Long., 1 2/3 ligne. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 187 Le male. Corselet, noir, avec un duvet brun-grisâtre ; abdomen, noir de jais, avec trois bandes transverses blan- ches, interrompues dans leur milieu, et situées dans l’in- sertion des deuxième, troisième et quatrième segments; frontaux, jaunes d’ocre; côtés du front, brun-cendrés; face, blanchâtre; pourtour des yeux blanc; antennes, chète, palpes et pattes, noirs; balanciers couleur de rouille; cuillerons blanchätres ; ailes claires, à peine un peu flavescentes à la base. La femelle. Semblable; frontaux jaune-rougeûtres ; cuillerons d’un blanc un peu obscur. On trouve cette espèce sur les feuilles des haies, et sur les fleurs des Ombellifères. Il est au moins douteux que cette espèce soit le véritable Thryptocera frontalis de M. Macquart. N° 2. Æctia obscurellæ, R.-D. Similis Actiæ pilipennis, tertio antennarum articulo crassiore ; thorax tomentosè cinerascens ; frontalibus rufis ; alarum disco subflavescente. Long., 2 lignes. Le male et la femelle. Semblable à l'Actia pilipennis. La femelle un peu plus grande; le duvet du corselet, cendré ; frontaux fauves; le troisième article des anten- nes plus épais ; disque des ailes, légèrement flavescent. Nous avons trouvé cette espèce en été. Tout nous porterait à reconnaître dans cette espèce le Thryptocera frontalis de M. Macquart; mais le troisième article des antennes est trop épais et un peu trop court. Comme notre description est antérieure à celle de Meigen, nous conservons à celte espèce son nom le plus ancien. 188 ANNALES IV. G. Osmée. Osmæa, R.-D. Le troisième article des antennes, triple du second pour la longueur, et un peu convexe en dessus; le second arti- cle du chète, long, et un peu arqué. Face, un peu oblique ; péristôme, presque écrasé, trans- versal; cellule > CG, ouverte dans le sommet de l’aile. Antennarum tertio articulo cæteris trilongiort, dorsoque subconcavo; cheti secundo articulo elongato, subarcuato. F'acies subobliquæ, peristomate compresso, subtransverso; cellulé y C in alarum apice apertd. Nous avons perdu l'unique individu qui nous avait donné le moyen d'établir ce genre. Nous ne pouvons in- sister sur des caractères auxquels nous ne donnions alors presqu'aucune importance ; tout nous engage à lui fixer sa place dans cette tribu, jusqu’à ce que l'observation ait définitivement prononcé. N°1. Osmæa grisea, R.-D. « Frontalia et facies griseis; antennis pedibusque ni- gris, abdomen nigrum, tribus fascüs griseo; albicante- tessellantibus. » Long. 3 1/2 lignes. » = ) LA « Corps, un peu déprimé; frontaux, gris; face, gri- sâtre; côtés du front, bruns ; antenneset pattes, noires; le second article du chète, long, un peu cintré; corse- let, brun, lavé d’un peu de gris; abdomen, noir ; avec trois fascies transverses d'un gris-albide, et à reflets ; cuillerons, blancs; ailes claires, quoiqu'un peu sales. » Cette espèce très rare a élé trouvée le long d’une haie Obs. S'il était reconnu, par la suite, que cet insecte n'est pas ciligère aux nervures des ailes, on devrait le rapporter à la tribu des Gonides, après les Germaries. ) 2 D LA » LA ) 4 > LA DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUEF. 189 V. G. Ramsunie. Ramburia, R.-D. Tachina, Meig., Zetterst. Le troisième article des antennes, très long, oblique, prismatique, un peu concave sur la face antérieure ; les trois articles du chète, d'égale longueur entre eux, et comme brisés à leur point d'articulation. Yeux villosules, avec une cicatrice médiane ; face obli- que; péristôme {ransversal ; cils faciaux montant jusqu’au tiers supérieur des fossettes; rayons des ailes À, B, G, D, ciligères sur leurs nervures longitudinales 8 et 7 ; cellule > G, ouverte directement dans le sommet de l'aile. Antennarum articulo tertio longiore, obliquo, prismatico, et anticè subconcavo ; cher tribus articulis æqua longitudine et in arthritidibus velut geniculatis. Oculi villosuli, cicatricul& medianed; facies obliqua , peristomate transverso; ciliis factalibus porrectis ulträ mé- dium fossularum ; radii alarum 4, B,C, D, ciligeri in nervis longitudinalibus 8 et > ; cellulä y C in ipso alæ apice apertd. Ce genre est établi d’après un bon nombre de carac- tères solides ; il devrait être institué, lors même qu'il n'offrirait que les trois articles du chète, qui sont entre eux d'égale longueur. N° 1. Ramburia setipennis, Fall. Tachina setipennis, Fall., n° 29. Tachina setipennis , Meig., Dipt., tom. 1v, m0 Thryptocera setipennis, Meig., tom. vu, n°.1. 190 ANNALES Tachina setipennis |, Zelterst. , Dipt. Scand., n° 79. Femna. Cinerea; frontalibus fulvis ; frontis lateribus, facieque, cinereis ; antennis nigris, ultimt articuli basi fla- vescente ; palpis testaceis ; thorax fusco-sublineatus ; abdo- men tribus fusciis latis cinereis; pedibus nigris ; halteribus subferrugineis; calyptris subflavescentibus; alis subflavescen- tibus. Long., 3 lignes. La femelle. Frontaux brun-fauves; côtés du front et face, cendrés; anternes noires, avec le troisième article brun-fauve à sa partie basilaire; chète noir; palpes testacés ; corselet cendré, avec trois larges fascies bru- nes; paltes noires; balanciers ferrugineux-obscurs; cuil- lerons, jaunâtres; ailes, légèrement lavées de flaves- cent. Nous n'avons encore vu qu'un individu femelle, trouvé par M. Guérin-Méneville, aux environs de Paris. Zetters- tedt, qui a parfaitement décrit cette espèce, dit que les yeux ne sont villosules que sur les femelles, et que la couleur des palpes est sujette à de grandes variations. Ce même entomologiste avait trouvé ses coques ou nym- phes sous des mousses, pendant l'hiver ; une autre fois, il les ramassa flottantes sur des eaux de marais. Dans l’un et l’antre cas, l'insecte parfait est éclos au mois de mai. DE LA SOCIËLÉ ENTOMOLOGIQUE, 191 BARS ABAS BEVR LE RE LS USA EVE LAVER RL AR RUE LE LEVELS LE LEUR LEVELS LE LA VE LE UE LALE UE LEURRT. LRLRLUAR EE UN MÉTHODE DICHOTOMIQUE APPLIQUÉE AU GENRE S'TENUS. Par M. LEPRIEUR. (Séances des 12 Mai 1850 et 8 Janvier 1851.) Les entomologistes qui ont examiné avec quelque soin l'excellent travail d'Erichson sur les Staphyliniens, auront remarqué, sans doute, en étudiant le genre Stenus, que les six divisions établies par l’auteur dans ce genre si ri- che en espèces, sont loin d'être suffisantes, pour diminuer d'une manière bien sensible les difficultés de la détermi- nation, et que dans le plus grand nombre des cas on est obligé d'examiner une à une, pour ainsi dire, les descrip- tions de toutes les espèces appartenant à chacune de ces divisions, avant d'arriver avec quelque certitude à la con- naissance des individus. Cette difficulté m'avait arrêté longtemps dans l'examen de ce genre, lorsque l'étude approfondie des descriptions si nettes, si concises et si complètes en même temps de l’auteur, me fit reconnaître qu'il était possible de former dans chacune des divisions qu'il avait établies , de nou- veaux groupes (implicitement indiqués, du reste, dans son travail), qui, en restreignant le champ des recher- ches, rendraient celles-ci par cela même plus faciles. Ces groupes peuvent être très nettement caractérisés par la longueur relative du troisième et du quatrième 192 + ANNALES articles des antennes, ainsi que celles du corselet et des élytres, ou encore par la couleur plus ou moins variée des articles des antennes et des palpes maxillaires (1). De là à une méthode dichotomique permettant d'arriver sûrement et rapidement à la détermination d'un Stenus quelconque, il n y avait qu'un pas, et j'ai osé le franchir, malgré mon peu d'habitude d’un semblable travail. C'est donc ce résultat de mes recherches que j'ai l'honneur de soumettre aujourd'hui au jugement de mes collègues de la Société entomologique. Je ne me dissimule pas qu'il eût été possible de faire mieux; j'ai cependant tout tenté pour donner à cet essai le plus grand degré possible d'exactitude, par une étude minutieuse des descriptions de l’auteur, seul guide que j'aie pu consulter. J'y ai compris toutes les espèces d'Eu- rope décrites dans le Genera et Species Stiphylinorum, et malheurensement un grand nombre de ces espèces me sont restées inconnues ; de sorte qu'il m'a été impossible de vérifier sur nature, si je n'avais commis aucune erreur. J'ai intercalé dans cet essai une phrase destinée au Stenus Guynemerti décrit par notre collègue M. Jacquelin- Duval dans les Anvales de Ïa Société (1850, page 51), ainsi que pour deux espèces du même genre , l’une dé- crite par M. E. Cussac sous le nom de Stenus Leprieurit, et l’autre que j'ai découverte d'abord à Maubeuge, puis (1) Ce dernier caractère est le seul parmi tous ceux que je viens d’énumérer, dont l'examen offre quelque difficulté. Il n’est pas toujours aisé, en elfet, d’étaler les palpes de manière à en apercevoir nettement l’article basilaire ; mais il est moins aisé en- core d'en apprécier sûrement la couleur, à cause de la diminution de teinte, résultant de l'emploi des instruments de fort grossissement, indispensables pour cet examen, surtout lorsque, cemme dans les. Stenus opacus ou canaliculatus, par exemple, le deuxième article des palpes est noir, avec la base étroitement testacée. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE 193 ensuite à Lille, et que mon ami M. Emile Cussac y a également rencontrée. Je donne plus bas une description détaillée de la der- nière espèce. Loin de moi, du reste, la présomption de réclamer une grande part dans ce travail, si ce n'est la disposition dichotomique elle-même; toutes les phrases employées sout textuellement traduites d'Erichson, et je n’ai eu d’autre peine que d'y rechercher les caractères qui, en s'appliquant à plusieurs espèces, me permettaient de les grouper, ainsi que ceux qui, par leur spécificité, pouvaient caractériser une espèce. Quelque faible, cependant, que soit ma part dans cet essai bien incomplet à mes yeux, je viens cependant ré- clamer pour elle toute l'indulgence de mes collègues; trop heureux si, maloré les erreurs involontaires dans les- quelles j'ai dù tomber, j'avais pu ainsi être utile à quel- ques-uns. Qu'il me soit permis en terminant, de remercier ici mon ami M. Emile Cussac du concours actif et bienveil- lant qu'il m'a prêté lorsque, pour apprécier approximati- vement la valeur d'application de cet essai, j'ai dû exami- ner avec le plus grand soin tous les Stenus qui existaient dans nos collections. MÉTHODE DICHOTOMIQUE DES STENUS. i Quatrième article des tarses simple. . . 2. | Id, id. id, bilobé. . . 48. | Abdomen rebordé,. .,.,. +. «49. ” {Abdomen non rebordé. . . . . . . lb. 3 Elytres marquées de taches jaunes. . . 4. Elytres sans taches, . . . . . , . 8. h ne noirs,rsiiiin re 20214 00 AR 00 HN AND Pieds testacés en partie. . . . . . . 6. 194 ANNALES fée article des palpes et base du 2°, testacés, Bigultalus. Ar article des pattes seul testacé. . . . Cuisses largement noires à l'extrémité. Cuisses étroitement noires à l'extrémité . | Dernier article des palpes brun à l'extrémité. [ep] SJ Palpes entièrement testacés ; le dernier article à peine plus foncé. . . . Pieds entièrement noirs . . . . Bipunctalus. Guttula. 7e Bimaculatus. Stigmulc. 9: 8 À pieds bruns ou testacés en partie. . EC 9 jhaipes testacés en partie. . . . . . 10. Palpes entièrement noirs . . . 10 même du 3°, testacés. . . . . . 1°" article des palpes avec la base du 2° ou 1°" articie des palpes seul testacé. . . 2° “ie des antennes moitié plus long que è° artitle des antennes égal au 4° ou un peu TO TT RP nd SE EE AE Segments dorsaux de l’abdomen marqués à la base, d'une carêne courte et longitu- dinaie. : Segments dorsaux de l'abdomen sans carêne. 13 Hhotas très visiblement canaliculé. à peine visiblement canaliculé. pre jaunes, avec l'extrémité du 2° et le 2° moins sa base, brrnâtres. : Palpes noirs, avec le 1° article et la base du A ALGBIACÉS- Die net dire AueË des palpes testacé jusqu'au milieu. id. étroitement à sa os RU ee Thorax oblong, un peu plus court que les élytres, finement canaliculé. . . . . Thorax subglobuleux, de la longueur des élytres UN ses 7 2. 22 16 ll 9° Eos des antennes moitié plus long que e L] L L L] L] L] L2 . 17 P article des antennes égal au 4°, ou moins \ de moitié plus long. . . . 20e CL 1 D he 15. 43. Œmulus. Ater. Ur Juno. Intricatus. Asphaltinus. Canaliculatus. Opacus. Nitidus. 48. 1 © 19 DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. Elvtres de la longueur du corselet ou ne plus longues. . Elytres un tiers ou moitié plus longues que le corselet. . d’une impression oblique assez profonde. Thorax plus ou moins cylindrique. Thorax obsolètement canaliculé dans le mi- lieu de sa longueur, Thorax non canaliculé, marqué à sa base ou sur les côtés, d'impressions plus ou moins profondes. , [nn orbiculaire marqué de sat côté Tête à peine plus large que le corselet. Tête un peu plus large que le corselet. front étroits ; mais distincts et profonds. Thorax un peu plus long que large. Sillons du front larges et peu sensibles. 3° article des antennes un pe ou long que le 3e article des antennes égal au 4°, Thorax oblong subcylindrique. ne or biculaire, marqué de chaque côté d’une impression oblique profonde. (ir pas plus long que large. Sillons du çElytres moitié plus longues que le corselet, QE 2h article des antennes moitié plus long > ytres de la longueur du corselet ou peu plus longues. . que leA°, , article des antennes peu plus long que ER PE Surface des élytres unie. Corselet cylindri- que, légèrement canaliculé dans le mitieu de sa longueur. Surface des éiytres raboteuse. | Corselet uni, marqué de points fins et serrés. | Corseiet légèrement canaliculé, ponctué serré et profondément, . Elytres à peu près de la longueur du corselet. Id. le corselet. ’ un tiers ou moitié plus longues que 195 19. 23. Exiguus. 20 AVe Buphthalmus. 24. Incrassatus. 99 “se Mendicus. Cinerascens, 2. Atratulus. Morio. Pusillus. Foraminosus. 26, Carbonarius. 27. Labilis. 28. Incanus. Ruralis. 30. h1. 196 ANNALES 30 | 3*article des antennes à peu près égal au 4°. 34. | «ide id. moitié pluslongquele4® 36. 31 Palpes testacés sans taches. ,. . . . . Speculator. Id. id. plus ou moins brunâtres. . 32. 1°° article des palpes avec le 2° en entier ou empartie:tesIaeEs "7 5. FO SR 4° article des palpes seul testacé. . ,. . 34. ni | {°° article des palpes et base du 2° testacés. 34, 33 )1° et 2° articles des palpes testacés. Pieds d’un testacé rougeâtre. . , « * *< . Humilis. Pieds noirâtres, cuisses brunes, . ,. . . Aterrimus. Id. brunâtres, cuisses et jambes testacées. Celles-ci dans le milieu, celles-là large- Ment'a fa" bases CAPI TS R'Guinemert, 34 Aieones brünes avec le 4°" article noir, +. 36. id. avec les deux premiers ar- es DOILS 7e à ep ee oui TOUS 35 Tête moitié plus large que le corselet, . . Ezxcubitor. Tête peu plus large que le corselet. . . . Xafellus. Palpes testacés , avec le 3° article brunâtre en entier ou en partie. « + « ; 98. Palpes avec le 4° article seulement, ou le 1® et la base du 2° testacés. . . . . 1. 37 9° article des palpes brunâtre en Ft seu- lement. . PAR O0, 8° article des palpes “brunâtre en entier, . 40. 38 l'abdomen légèrement carénés à la base. Aucune dépression profonde autour de lécusson. . . : Providus. Segments dorsaux de 1 ahdomen non carénés. Une dépression profonde et circulaire au- tour de l'écusson. . . . ,. . . . Fossulatus. { ( Les quatre premiers segments dorsaux de 39 | { Base des segments dorsaux de l’abdomen RO | finement carénée. . . . . Sylvester. Segments dorsaux de l’ abdomen non car énés. Proditor. Antennes noires, thorax pas plus long que large, obsolètement canaliculé. . . . Lustrator. Antennes brunes, les deux premiers articles noirs. Thorax plus long que large, uni. Fuscipes. es h ©9 l un & L5 46 h I h8 L Le] 50 51 52 sè | DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 197 3° article des antennes moitié His long de lerhes. . 3° article des antennes égal au ‘ae où “peu plus: longe MIRE 2 de Palpes entièrement testacés. . . . Id. plus ou moins brunâtres, . . Thorax oblong. Antennes brunes, avec le Le article noir. | Thorax arrondi. Antennes brunes avec les deux premiers articles noirs, . . . . { Les 2 premiers articles des palpes testacés. Le 1°" article des palpes seulement, testacé. Pattes noires. sie AR ST EE Me Id. d’un roux brun. : Antennes noires, avec le 3° article peu plus long que le 4°. . :. . Antennes brun-noirâtre, avec le 3 3e article moitié plus long que le4°, . . . Ponctuation de l’abdomen forte et serrée. Antennes d’un brun-rougeûtre, avec les 2 premiers articles noirs. . . ; Ponctuation de l’abdomen fine et rare. Antennes en entier d’un brun-rougeûtre. Abdomen rebordé. , , . . . . . . | Abdomen non rebordé. . . , . . . Pattes noires ou d’un brun très foncé. [Paes testacées en entier, ou en partie seu- lement 2. 0 eo Herr «e 8° article des antennes moitié plus long qe lens . 3° article des antennes un peu plus long seu- lement quesle AS ë 4° article des palpes testacé. Antennes bru- nâtres, avec le 1° article noir. . . . Se article des palpes et base du 2° testacés. Antennes testacées, avec le 1°° art, noir. . Palpes testacés en entier, ou seulement rem- brunis à l'extrémité. . . . Palpes noirs, avec le 1°" article seul testacé, 2° Série, TOME 1x. Scrutator. Là. Circularis. UUR Cautus. L5. Declaratus. Humilio. 47. L8. Nigritulus. Campestris. Unicolor. Opticus. 50. 70. 51. 58. Binotatus. Subimpressus. 54. EE 13 198 ANNALES Palpes testacés en entier. Pieds noirs, tarses testacés. , ,. … Plantaris, Palpes testacés, avec le dernier article plus ou moins rembruni à l'extrémité. Pieds noirs, cuisses brunâtres. . . . . . Plancus. Thorax peu fortement élargi latéralement, | ponctuation forte et serrée ; pubescence fort rare. . Decipiens. Thorax assez fortement ‘dilaté ‘latéralement, porctuation fine et serrée; pubescence CPAS ER EN RENE A RE Le rtEUT ox ox Antennes testacées, avec le 1° article, au pluss Fnoirae tie MeSmeEns sie. Al R:057, Antennes testacées en entier. . . . . (67. 56 1 article des antennes noir, ou brun foncé. 58. Les 2 premiers articles des antennes au MOINS DOTE REP PSM CE NN PER TETE GG 5 | | Palpes entièrement testacés. . . . . 9, LA (ee) Palpes avec le 3° article au moins noirâtre en entier où eñ partie. » . "1. , . "63. à° article des antennes égal au 4°, ou peu plus long. . . 60. 3 article des antennes moitié plus long que EDS QC 26 PL SPP tac Pen en T1 © b) Elytres un tiers plus longues que le corselet, Rusticus, Elytres à peu près de la longueur du corselet. 61. { Surface des élytres unie. . . . . Bifoveolatus. Surface des élytres inégale et raboteuse. 07 6 [= 6 res Ponctuation fine ; point d'ailes. . , . . Tempestivus. Ponctuation forte CLISCETÉC Len eee RAA COTdAIUS. 8° article des antennes égale au 4°. . . OErosus. 2° ue tes des antennes moitié plus long que es . L] L2 L] L2 L2 L L2 L] . 64. es moitié plus iongues que le corselet, raboteuses. . . Languidus. Elytres à peine plus longues que le corselet, 65. 3° article des palpes brunâtre à l’extrémité des ailes. . . . «+ . Geniculatus. e° article des palpes brunâtre en entier ; ailes rudimentaires. . . . . . . Palustris. 6h 65 DE LA SOCIÈTEÉ ENTOMOLOGIQUE. 199 | Les 2 premiers articles des antennes noirs ; élytres un tiers environ plus longues que le 40s, soient plus courtes chez les Brachygnathus que chez les Panagées; en second lieu, la distinction admise par M. Dejean, et tirée de la forme simple de la dent du menton, nous paraît fautive. Quelque peine que nous ayons prise pour découvrir une dent bifide dans le menton, soit des grandes espèces du genre /sotarsus, soit des Panagœus proprement dits, nous n'avons jamais réussi à voir distinctement une dent bifide, et nous avons réussi souvent à en voir une simple. Nous n'avons pas été plus heureux dans la comparaison des palpes, du labre et des antennes; aucun de ces crganes ne nous a présenté des caractères assez constants et assez tranchés pour établir une bonne coupe générique. L’ab- domen seul nGus a offert des différences remarquables : dans les Brachygnathus , les segments sont d'une consis- tance cornée très dure, ils sont très épais et légèrement cin- trés dans le sens longitudinal, tandis que chez les Zsotarsus, ces segments sont formés de plaques minces et plates. Les antennes, comparées à celles des grands Zsotarsus, diffèrent par la forme applatie des articles et par leur largeur, qui est la même depuis un bout jusqu à l’autre. Mais cette dif- férence est moins sensible à l'égard des Zsotarsus de petite taille, dont les antennes ne sont pas atténuées à l’extré- mité. Aucune dilatation n'ayant encore été observée dans DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 217 les tarses antérieurs de ces insectes, l’analogie nous porte à croire que ces organes sont semblables dans les deux sexes. Nous ne possédons dans ce genre rien de plus que les trois espèces décrites par M. Dejean : BracuyenATaus Fulgidus De). Brasilia. Festivus De. Tucuman. Nitidipennis Dej. Brasilia. | Muticus ? Perty id. C'est d’après M. de Castelnau que nous indiquons le B. muticus, Perty, comme synonyme du nitidipennis, Dej. L'auteur anglais a décrit äeux autres espèces du même genre, P. minutus et intermedius qui participent à l'éclat métallique des trois premières. IT. Genre ISOTARSUS nobis (1). Nous avons établi ce genre aux dépens du genre Pana- gœus, en en retirant les espèces africaines, indiennes, et même australiennes, qui toutes nous ont paru avoir les tarses semblables dans les deux sexes. Ge caracttre avait été déjà pressenti par M. Dejean, et indiqué par M. de Castelnau (Æist. nat. des Ins., t. 1, p. 137). Mais ce der- nier n’en parle que sous la forme du doute, el ne propose de retirer du genre Panagæus que les grandes espèces de PAfrique et del’Inde. Nos observations récentes nous ont conduit à un résultat plus certain et plus général. Nous avons reconnu l'existence de l'organe mâle dans plusieurs individus des P. brevicollis, tomentosus , festivus et Aus- (A) iœos, pareil ; r4p7se, tarse : insectes à tarses semblables dans les, deux sexes. 218 ANNALES tralis, dont les tarses antérieurs n'offraient aucune dilata- tion, ce qui établit suffisamment la non-dilatation des tarses dans les grandes espèces de l'Afrique, de l'Inde et de l'Australie (1). Quant aux petites espèces de ces contrées, nous n'avons pas osé leur détacher l'abdomen, mais ayant constaté que sur quinze individus, dont trois du lætus et trois du cru- ciatus, pas un seul n'avait les tarses antérieurs dilatés, nous avons dü en conclure qu'il en était des petites espèces comme des grandes, et nous nous sommes cru autorisé à les réunir toutes, sans distinction de taille, dans notre genre /sotarsus (2). Nous avons cherché à découvrir si d’autres caractères constants pourraient s'ajuster à celui des tarses et justifier la coupe que nous avions introduite : nous n en avons pas trouvé d’autres que la forme du labre, qui est échancré circulairement dans les Zsotarsus, et coupé carrément dans les Panagœæus proprement dits. À ne considérer que les (4) Dans un premier mémoire que M. Reiche a lu pour nous à la Société, dans Ja séance du 24 avril 1850, et que nous renonçons à publier séparément, nous avions émis l’opinion que la femelle d’une espèce du Sénégal, le P. brevicollis, se distinguait du mâle par des tarses antérieurs plus larges, mais complètement glabres. Un examen plus attentif de l'individu en question nous a fait reconnaitre une de ces faiblesses indignes des entomologistes sérieux : l'individu que M. Dejean avait reçu de M. Dupont, avait été complété à l’aide des antennes, de l'abdomen et de toutes les pattes d’un autre insecte ! (2) Si nous n’avons pas employé le nom d’Eudema proposé pour ce genre par M. de Castelnas, c’est que celui d'Isotarsus, que nous avions composé avant de consulter l'Histoire naturelle des Insectes, nous à paru contenir en lui-même la diagnose du genre, et qu’il a l’a- vantage d’être du masculin, ce qui dispense de changer le genre gram- matical des espèces que nous avons enlevées aux Panagées. (Il eût été impossible de changer Eudema en Eudemus sans détruire entiè- rement la valeur étymologique de ce nom.) DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. 219 grandes espèces, il y aurait bien d’autres caractères à faire valoir, tels que la forme des palpes, qui sont plus forte- ment sécuriformes, et la forme des antennes, qui ont le troisième article plus allongé; mais ces différences tendent à disparaître en descendant aux petites espèces, dont les antennes sont conformées comme celles des Panagœæus, et dont les palpes diffèrent rarement de ceux de ces insectes. Je dis rarement, parce que cette loi n’est pas constante, et que par une bizarrerie singulière, une des plus petites espèces du genre, l’Z. obscuricornis nobis, découvert par M. Bocandé, a les palpes tout aussi développés et tout aussi sécuriformes que les plus grandes espèces. En voyant la difficulté qu'on éprouve à séparer con- venablement les Zsotarsus des Panagœus, on comprend l'impossibilité de placer les premiers dans une autre tribu, et de les rapprocher des Cychrus, parmi lesquels Fabri- cius les avait rangés. Bien que les tarses des mâles ne soient pas dilatés, et qu'à ce point de vue ils ne soient pas Patellimanes, il faut néanmoins les laisser dans cette tribu, à laquelle ils se rattachent nécessairement par leurs affinités avec les Panagœus proprement dits, affinités qui ne consistent pas seulement dans la similitude de la cou- leur et des taches, mais plus encore dans la forme étroite de la tête, dans la saillie des yeux, dans la conformation du chaperon, et dans celle de toutes les parties externes de la bouche. Les Zsotarsus admettent nécessairement deux divisions résultant de la différence de taille et de la forme différente des antennes : dans la première division, elles sont aussi longues que la moitié du corps, atténuées à l'extremité, et leur troisième article est deux ou trois fois aussi long que le second. Dans la deuxième division, les antennes sont beaucoup plus courtes, peu ou point atténuées à l’ex- 226 ANNALES trémité, et le troisième article est seulement de moitié plus long que le second. On peut ajouter à cette différence celle que présente la couleur des pattes, qui sont noires dans toutes les espèces de la première division, à une seule exception près, et rouges dans toutes celles de la seconde. Nous avons classé notre genre {sotarsus de la manière suivante : PREMIERE DIVISION. Grande taille (de 10 à 28 millimètres). Antennes plus longues que la moitié du corps, atténuées vers l'extrémité; le troisième article plus que du double du deuxième. Les pattes entièrement noires. a Corselet bombé, les bords nullement relevés. Tomentosus Zool.J. Dej. India Or. Bifasciatus (Buquet) Coromandel (1). aa Corseletnon bombé, bords plus ou moins relevés. b Corselet orbiculaire, aussi long que large, peu si- nué sur les côtés. Nobilis Dej. Pr. bon. spei. Complus (nobis). Nov. Holland. (2). Auslralis Dei. id. bb Corselet sub-orbiculaire, transversal , les côtés très sinués. e Corselet pédonculé (3). Regalis Gory. Ann. Soc. entom.,t.2,p. 213. Guin. Lusi. Parvicollis nobis. id. (1) Taille de 12 millimètres, à cela près, très voisin Gu tomen- tosus. (2) Cette espèce très voisine de l’Australis, et de même taille, s’en distingue par la forme plus large du corselet et des élytres, et par les taches jaunes plus petites et plus arrondies. (3) Nous appelons ainsi un corselet dont la base n’est pas juxta- posée à celle des élytres, mais portée sur un col étroit ou pédonculé. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 224 ce Corselet non pédonculé. Stenocephalus Reiche. Voy.en Abyss., p.263. Abyssinia. Eximius nobis. Guin. Lusit. Sinuaticollis nobis. id. Westermanni nobis.Rev. zool., 1850, p. 397. Guinea. Ruficrus (nobis). id. (1) Leprieurii nobis. Guin. Lusit. Hilaris (nobis). India bor. (2) Rafipalpis (nobis). id. (3) bbb Corselet semi-cireulaire. Festivus. (Ælug. Madagascar. Microcephalus Dej. Sénégal. Brevicollis Dej. id. Selenoderus nobis. Guin. Lusit. SECONDE DIVISION. Taille au-dessous de dix millimètres. Antennes à peine aussi longues que la moitié du corps, peu atténuées vers l'extrémité, le troisième article moitié seulement plus long que le second. Les pattes entièrement rouges. d Elytresentièrement noires. Morio (nobis). India bor. (4) dd Elytres noires, à taches jaunes. € Païpes fortement sécuri- formes. Elegans Dej. India orient. Obseuricornis (nobis). Guinea Lusit. ee Palpes imparfaitement sé- curiformes. Tenuipunctatus (nobis). India bor. (1) Seule espèce du genre qui n’ait pas les antennes et les pattes entièrement noires, un peu moins grande que le Westermanni dont elle est très voisine. (2) Taille de l'hilaris : 12 mill. (3) Taille du rufipalpis : 10 mill. (4) Espèce de la taille du Panagœæus lapidarius (9 mill.), mais beaucoup plus large, et bien remarquable par le tissu chagriné et en même tewps brillanté du corselet et des élytres; bien que les élytres soient entièrement noires, les pattes et les antennes n’en sont pas moins entièrement rouges. 222 ANNALES Flavopilosus (nobis). India bor. (1) Notulatus Fab., Dej. Pr. bon. spei. Cruciatus Dej. Sénégal. Lœtus Dej. id. Amabilis Dej. id. Sur les vingt-huit espèces que nous venons d'énumé- rer, sept ont été publiées par nous tout récemment, dans la Revue Zoologique (année 1850, p. 390 et suiv.),et pro- viennent toutes, à l'exception de l’Z. Westermanni, que M. Dejean avait reçu depuis la publication de son cata- logue, du voyage de M. Bocandé dans la partie méridio- nale du Sénégal, quil désigne sous le nom de Guinée portugaise. Une fort belle collection du nord-ouest de l'Inde, recueillie dans les montagnes de l'Himalaya par un naturaliste anglais , le docteur Bacon, et acquise en partie par nous en 1849, nous a enrichi de cinq espèces nouvelles, parmi lesquelles lZ. morio est, sans contredit, la plus remarquable. Nous aurions bien voulu pouvoir fixer ici la synonymie des deux espèces qu'on suppose avoir été connues de Fa- bricius : mais les auteurs ne sont nullement d'accord sur ce point. M. Dejean, dans son supplément (t. V, p. 598), pense que le Panagæus tomentosus doit être rapporté au Carabus angulatus de Fabricius et d'Olivier, et le 2. nobilis au Cychrus reflexus des mêmes auteurs. Six ans plus tard, dans son dernier catalogue, il cite seulement le Cychrus reflexus comme synonyme, non plus du nobilis, mais du fomentosus. M. de Castelnau, au contraire, en 1839, rétablit la première synonymie de M. Dejean, et (1) Cette espèce et la précédente, toutes deux de la taille de l’ele- gans, ont les angles postérieurs du corselet jaunâtres, et ne se dis- tinguent l’une de l’autre que par la ponctuation des élytres et la forme des palpes. DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. 223 substitue le nom de Panagæus reflexus, Linné, Fabr., Oliv., à celui de nobilis, Dej. Si nous avions à émettre un avis sur cette question, nous pencherions pour la première opinion de M. Dejean, et cela à cause de la signification des épithètes angulatus et reflexus qui conviennent assez bien : l’une au corselet de tomentosus, l'autre au corselet du robilis. Mais, dans le doute, nous avons dù conserver les noms sous lesquels M. Dejean a décrit ces deux espèces. IT. Genre PANAGÆUS, Latreille (1). Ce genre réduit par nous aux espèces qui ont les tarses antérieurs du mâle dilatés aux deux premiers articles, et subsidiairement le labre coupé carrément, ne contient plus, au moins dans notre collection, que des espèces d'Europe et d'Amérique, au nombre de cinq. Pavacæus Panamensis {nobis) Panama. Lapidarius (Chevrolat) New-Orléans. Fasciatus Say, Dej. Amer. bor. Crux-major Fab., Dej. Europa. Elongatus (Mannerh.) Persia occid. . Var. trimaculatus Dej. Gallia occid. Quadripustulatus Sturm. Dej. Gallia. Notre P. Panamensis est de même taille que le lapida- rius, Chevrolat, espèce décrite probablement sous un autre nom par les auteurs américains, tacheté de même, mais beaucoup plus large des élytres, et surtout du corselet, qui n'est pas pédonculé comme celui du lapidarius. Nous (1) ra, tout, entièrement ; «yx/5°+, admirable. 224 ANNALES ne conservons pas comme espèce distincte le P. trimacu- latus, Dej., qui n'est pour nous qu’une variété du crux- major, dans laquelle les taches rouges se réunissent sur chaque élytre, de manière à diviser en trois l’espace noir du milieu, d'autant plus que la collection Dejean contient parmi les crux-major une variété intermédiaire qui éta- blit le passage du type à la variété extrême. Nous n’ad- mettons pas non plus une espèce, soit-disant nouvelle, de la Perse occidentale, répandue dans les collections sous le nom d’elongatus, Mannerh. M. Dejean , postérieurement à la publication de son catalogue, en avait reçu de M. de Mannerheim un exemplaire de grande taille, qui pouvait, jusqu'à un certain point, justifier le nom nouveau sous Jequel il voyageait; mais depuis, nous en avons recu de M. de Chaudoir, toujours sous le nom d’elongatus, et provenant du même pays, un individu de taille très ordi- naire, et lorsqu'en dernier lieu nous les avons comparés l’un et l’autre avec nos crux-major, il ne nous a pas été possible de découvrir en eux la moindre différence spéci- fique. Nous n'en dirons pas autant du P. quadripustulatus, que plusieurs entomologistes considèrent comme une va- riété du crux-major. M. Dejean a maintenu dans son Species, et depuis, dans je ne sais quelle autre circons- tance, la validité de cette espèce. Nous sommes tout à fait de son avis, et nous pensons que ceux qui ont émis l’opi- nion contraire n'avaient pas sous les yeux le véritable quadripustulatus, dont le caractère essentiel ne consiste pas dans la forme plus petite de la tache postérieure, mais dans l’infériorité constante de la taille, dans les élytres plus étroites, et surtout dans la forme exactement circu- laire du corselet, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 9%5 IV. Genre COPTIA, Brullé (1). Ce genre créé par M. Brullé en 1837 (Histoire naturelle des Insectes, t. IV, p. 433), et décrit de nouveau par M. de Castelnau (t. 1°", p. 137), vient se placer très natu- rellement à la suite des Panagées. Il a, comme eux, les yeux pour ainsi dire sortis de la tête, et les palpes sécuri- formes. Cependant, les derniers articles des palpes sont loin d'avoir la forme applatie et triangulaire qu'on remar- que chez les Zsotarsus, ils sont au contraire un peu ovoïdes et de forme imparfaitement triangulaire, comme ceux de nos Panagées européens. Mais ce qui distingue surabon- damment ce genre curieux, c’est la dilatation des trois premiers articles des tarses antérieurs du mâle, et puis la forme bizarre du corselet, dont les angles postérieurs se terminent de chaque côté par deux pointes aiguës dirigées en arriére, Nous ne possédons de ce genre que la Coptia armata, décrite, pour la première fois, par M. Laporte de Castelnau, dans le premier volume de nos Annales, p. 391, sous le nom de Panagæus armatus. Cet insecte paraît répandu sur une immense étendue du continent américain austral, car nous possédons des individus re- cueillis dans la province de Caracas, dans la Guyanne française, et, en dernier lieu, à Sainte-Catherine, dans le Brésil méridional, par le frère de notre collègue, M. Deyrolle. V. Genre GEOBIUS, Dejean (2). Nous n'avons rien de nouveau à faire connaître sur ce genre, qui 6st très rare dans les collections, et qui se rat- (1) Peut-être de xo77w, couper, à cause de l'espèce de découpure du corselet. , (2) vi, terre ; 850s, vie, qui vit à terre. 226 ANNALES tache bien aux Panagées par la petite dimension de la tête et la saillie des yeux. Nous remarquerons seulement que dans le petit nombre d'individus que M. Dejean a eus sous les yeux, il n’a pu constater aucune dilatation aux tarses antérieurs, et il serait très possible que dans ce genre, comme dans les Brachygnathus et les Zsotarsus, les tarses fussent semblables dans les deux sexes. Nous ne connaissons d'autre espèce que le Geobius pubescens, dé- crit par NM. Dejean, t. 5, p. 606. VI. Genre LORICERA , Latreille (1). C'est surtout à la forme des parties internes de la bouche, à celle de la languette soudée aux paraglosses, que ce genre doit d'être rapproché des Panagœus, avec lesquels il a peu de ressemblance. Mais ce qui le carac- térise d’une manière toute particulière, c’est la forme de ses antennes, non pas à cause des longs poils dont elles sont hérissées, mais à cause de la dimension des articles, dont le premier est remarquablement long, les quatre sui- vants courts, égaux entre eux, et presque moniliformes, après quoi les six derniers reprennent une disposition allongée et filiforme. Rappelons ici que dans ce genre les palpes ne sont nullement sécuriformes, et que le mâle a les trois premiers articles des tarses antérieurs dilatés. Nous possédons une seconde espèce de ce genre, la Zo- ricera decempunctata, Eschsch. (Zool. Atlas) (2), recueil- lie à Sitka, sur la côte nord-ouest de l'Amérique. Elle est plus noire que la pilicornis, et elle a cinq points enfoncés sur chaque élytre. (1) Etymologie inconnue. (2) Voy. Erichs. Kæf. der Mark Brandenburg. 1. p. 20. DE LA SOCIÉTE ENTOMOLOGIQUE. 227 SECOND GROUPE. CHLÆNIDES. Quand on retire des Patellimanes, les Panagéites, dont nous venons de parler, les Zicinides, remarquables par l'absence de dent dans l'échancrure du menton, et les Oodites, que leur forme ovalaire fait reconnaître au pre- mier coup d'œil ; tout ce qui reste compose, dans notre classement, le groupe des ChAlænides, groupe peu homo- gène, réunissant des genres un peu disparates, etdifhicile, par cela même, à bien caractériser. Néanmoins, comme il suffit pour l’analyse de le séparer des Oodites qui sont toujours glabres, et qui ont toujours la dent du menton simple, on peut dire que les CAlænides en général sont pubescents et ont la dent du menton bifide, en observant que, dans l’état actuel des découvertes, le peu d'espèces véritablement glabres ont la dent du menton bifide, et que réciproquement les espèces peu nombreuses à dent simple, sont toutes plus ou moins pubescentes. Parmi ces dernières, si quelques-unes paraissent glabres, c’est qu'elles ont perdu, par le frottement ou par le séjour dans l'alcool, la pubescence qui leur est naturelle. Ajoutons que presque tous les Chlænides ont le corselet plus étroit que les élytres à la base, tandis que chez les Oodites, à une seule exception près, le corselet à la base est aussi large que la base des élytres (1). (4) 11 eût été beaucoup plus commode, à l'exemple de M. Dejean, de ne distinguer les Oodites des Chlænides que par la forme du cor- selet, aussi large que les élytres chez les premiers, et moins large chez les autres ; mais cette distinction, bonne pour la grande majo- rité des espèces, est insuffisante pour quelques autres, notamment pour le Chlænius nitidulus, Dej., que nous avons fait passer parmi les Oodites , et aussi pour certains genres nouveaux, voisins des Epomis, qui ont le corselet aussi large que les élytres à la base. 228 ANNALES La forme de la dent du menton varie beaucoup parmi les Chlænides. Dans un petit nombre de genres elle est simple, dans le plus grand nombre elle est bifide, ou bien elle est creuse au milieu et relevée sur les bords, ce qui, sous certains aspects, la fait paraître bifide, sans qu’elle le soit réellement. Cette différence dans la forme du men- ton est tout à fait indépendante du facies de l'insecte, et comme ce facies a été notre principal guide dans la colloca- tion des genres d'un même groupe, on comprendra pour- quoi notre ordre de classement ne coïncide pas toujours rigoureusement avec celui qui résulte de l'analyse. On sera peut-être étonné du nombre de genres nouveaux que nous avons introduits dans ce groupe, mais la forme des palpes une fois admise comme caractère générique, il était difficile qu'il en füt autrement. Ne pouvant laisser dans le genre Chlænius aucune espèce à dent du menton simple, ni à palpes sécuriformes, il a fallu en retirer toutes celles qui présentaient plus ou moins ces caractères, et que M. Dejean, moins scrupuleux, avait cru pouvoir y laisser. C'est ainsi que les CAlænius eximius, sex-maculatus, guadripustulatus , tomentosus et gibbosus sont devenus les types des genres Aoplogenius, Omalotrichus, Aleptocerus. Eurydactylus et Dercylus. Le genre Epomis , tel que l’a- vait composé M. Dejean, nous a paru aussi réunir des espèces par trop disparates, et en formant à ses dépens les genres T omochilus et Æacus, nous n'avons laissé parmi les Epomis que des espèces parfaitement homogènes. La forme écourtée des antennes, combinée avec un facies particulier, nous a procuré les genres américains Glypto- derus et Asporinus (Asporina Castelnau). Enfin, la col- lection du nord de l'Inde, résultat des recherches du docteur Bacon, nous a obligé de créer trois genres nou- veaux : Rhopalopalpus, Amblygenius et Barymorphus , DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE 229 pour des espèces qui ne trouvaient place dans aucun des autres genres. C’est ainsi que nous sommes arrivé à diviser le groupe des Chlænides en dix-huit genres, au lieu de six qui figuraient au catalogue de M. Dejean. Pour nous éloigner le moins possible de l’ordre de ce catalogue, nous commençons la série des Chlænides par le genre Callistus, bien qu'il ne vienne qu'en sixième rang dans notre tableau analytique. VII. Genre CALLISTUS Bonelli (1). Nous n'avons rien de nouveau à dire sur les caractères de ce genre, parfaitement décrit par M. Dejean, et par les auteurs qui en ont parlé après lui. Nous ferons seulement observer que le C. tripustulatus, Dej., du Sénégal, ne peut pas rester dans ce genre. Get insecte doit être réuni à notre premier groupe du genre Chlænius, en compagnie du jucundus et de quelques autres espèces du Sénégal et de l'Inde, avec lesquels il forme une coupe très naturelle. Il est vrai de dire que ses palpes ont les plus grands rap- ports avec ceux des Callistus, et qu'ils sont plus acuminés ue dans les espèces à côté desquelles nous le plaçons; mais la dent du menton, examinée avec attention, n’est pas simple, et ne permet pas de maintenir cette espèce dans un genre dont elle se trouve exclue, en outre, par son facies. Malgré ce retranchement, notre collection con. tient encore trois espèces de ce joli petit genre. Cazrisrus | Lunatus Z'ab. Europa. Var Gratiosus (Mannerh.) Persia occid. Quinque-maculatus nobis, Guin. Lusit. Coarctatus r70bis, India bor. {4) xé&xuomoc, très beau. 2e Série, TOME 1x. 15 230 ANNALES Le Callistus quinque-maculatus, découvert par M. Bo- candé, sera publié prochainement. Quant au C. coarctatus, en voici la description sommaire. Il est plus'petit et sur- tout plus étroit que le lunatus. La tête est lisse, d’un noir bleuâtre, le corselet rouge, les élytres noires, avec une grande tache rouge au milieu de la base, et sur chaque élytre deux bandes étroites, jaunâtres : l’une vers le pre- mier quart, l’autre vers le troisième quart de la longueur; les pattes d'un jaune pâle, avec les genoux noirâtres. Nous avons vu au Musée de Paris une quatrième espèce de ce genre, recueillie au cap de Bonne-Espérance. M. Dejean, postérieurement à l'impression de son cata- logue, avait intercalé dans sa collection une espèce de la Perse occidentale, sous le nom de gratiosus, Mannerheim, et depuis peu, M. de Chaudoir nous a envoyé la même espèce sous le même nom. Nous ne pensons pas qu'on puisse voir dans cet insecte autre chose qu’une très légère variété du C. lunatus, dans laquelle les taches noires du bout des élytres, au lieu de se réunir sur la suture, sont séparées par un intervalle jaune, et forment chacune une petite tache noire arrondie. Cette variété, au surplus, n’est pas particulière à la Perse : la collection Dejean contient, parmi les C. lunatus, deux exemplaires du Portugal qui sont absolument dans le même cas. VIII. Genre OCYDROMUS (Dejean, cat.) nobis (1). Ce genre, introduit par M. Dejean dans son dernier catalogue, n’a pas été décrit par lui, et il n'est pas à notre connaissance que personne depuis se soit chargé de le décrire. Les Ocydromus sont des insectes très voisins des (4) œxtdpouos, vif à la course. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 931 V'ertagus ; ils s'en distinguent néanmoins sous le rapport du facies, par la forme moins étroite et moins cylindrique du corselet, et par celle des élytres, qui sont plus plates et plus parallèles. 11 serait même difficile de signaler d’au- tres différences génériques, si on n'avait sous les yeux que des femelles. Mais l'acquisition que nous avons faite d'un mâle, dans les récoltes de M. Bocandé, nous a permis de reconnaître un caractère fort curieux, et qui justifie la séparation, opérée par M. Dejean , entre deux genres aussi voisins. Dans les Fertagus, comme l’a dit M. Dejean , le dernier article des palpes maxillaires est fortement sécuriforme : dans les Ocydromus & il est cul- triforme, c’est-à-dire qu'il a la forme d’une lame de cou- teau, et, ce qu'il y a de plus singulier, c’est que ce dernier article est placé à rebours : nous voulons dire que le côté du tranchant est tourné en dehors, et qu en supposant les deux palpes rapprochés l’un de l’autre, ce seraient les dos qui setrouveraient en contact. Les palpes labiaux (toujours du mâle) offrent un phénomène analogue. Ordinairement dans les palpes qu'on est convenu d'appeler sécuriformes, sur trois côtés, il y ena deux, externes, qui présentent une arrête vive, le troisième, qui correspond au tranchant de la hache, et que nous appellerons interne, est ouvert dans son épaisseur, et on peut supposer que c’est par cette ouverture que les sensations, quelles qu'elles soient, par- viennent à l’insecte; en un mot, c’est par ce côté qu'il doit nécessairement palper les objets. Qu’arrive-t-il dans l’'Ocydromus ? Les palpes labiaux ont la forme d’une hache allongée, mais le côté qui est ordinairement ouvert présente une arrête très vive, et c'est le côté le plus exté- rieur qui est ouvert et qui devient le siége des sensations de l’insecte. La femelle ne présente aucune de ces anoma- 232 ANNALES lies (1). Ses palpes maxillaires sont terminés par un arti- ele subcylindrique un peu élargi vers le sommet et tronqué carrément; ses palpes labiaux sont fortement sécuriformes, mais conformés comme à l'ordinaire, c'est-à-dire ouverts à leur côté interne, La lèvre supérieure est courte et coupée carrément dans les deux sexes. Le menton est comme trilobé, la dent de l’échancrure avançant presque au niveau des côtés ; cette dent est simple comme dans les Verlagus. Les antennes filiformes, mais épaisses et peu atténuées à l'extrémité, sont très longues, et tous les arti- cles, à partir du second exclusivement, sont égaux en longueur. Les tarses antérieurs du mâle sont très forte- ment dilatés, et garnis de poils très fins aux trois premiers articles. Les dernières espèces découvertes de M. Bocandé ont considérablement enrichi ce nouveau genre, dont nous possédons aujourd'hui quatre espèces. Ocxpromus Reichei (De. cat.), Pr. bon. sper. Discicollis nobis, Guinea Lusit. Deyrollei nobis, id. Striatopunctatus nobis, id. Les trois dernières espèces sont d’un bleu-verditre, avec une tache jaune arrondie vers l'extrémité de chaque élytre. L'Ocydromus Reichei est d’un bleu moins vert, et ses élytres sont sans tache. (4) Nous devons convenir d'une chose : c’est que nous n’avons pas pu comparer mâle et femelle d’une même espèce, et c’est sous toutes réserves que nous généralisons les caractères observés sur un seul mâle d’une espèce, et sur trois femelles d'espèces différentes. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 233 IX. Genre VERTAGUS Dejean (1). Aux caractères de ce genre, donnés par M. Dejean (T. V, p. 608), nous ajouterons que les palpes ne sont pas semblables dans les deux sexes. Dans le mâle, le der- nier article des maxillaires et des labiaux est fortement sécuriforme;, dans la femelle, le dernier article des la- biaux peut encore être considéré comme sécuriforme, mais le dernier article des maxillaires est linéaire, un peu plus large au sommet qu’à la base, et coupé obliquement à son extrémité. Nous ferons remarquer en outre, dans les an- tennes, la longueur relative du troisième article, qui est à peine aussi long que les articles suivants. Ce caractère qui existe aussi chez les Ocydromus, isole ces deux genres de tous les autres Chlænides à dent du menton simple, chez lesquels le troisième article des antennes est invariable- ment pluslong que les suivants. Nous ne possédons, dans ce genre, que les deux espèces inscrites au catalogue Dejean. Verragus Schonherri Dey. Sierra leone. Buquetïä Dej. Sénégal. Ce dernier a été recueilli par M. Bocandé en assez grand nombre, pour que nous ayons pu, par la comparaison des deux sexes, combler la lacune qui existait dans la descrip- tion générique de M. Dejean. X. Genre OMALOTRICHUS nobis (2). Le type de ce genreestle Chlæntus sexmaculatus Dej. Ses caractères sont, à peu de chose près, ceux du genre Chlæ- (1) En latin, chien de chasse, Levrier. (2) arcs, régulier; Tofxn, poils : à cause de la villosité régulière des élytres, 234 ANNALES nius; seulement, les palpes sont différents; les articles sont moins allongés, plus robustes, et le dernier, tant des labiaux que des maxillaires, est légèrement sécuriforme dansles deux sexes. La dent du menton, sans être préci- sément bifide, est creuse au milieu, et relevée sur les bords: la lévre supérieure allongée, est coupée carrément : les antennes filiformes, sont au moins aussi longues que la moitié du corps, avec le troisième article plus long que les suivants. Les tarses du mâle très fortement dilatés aux trois premiers articles, ont une forme à peu près carrée, et sont garnis en dessous d’une brosse très épaisse. La forme des palpes rapproche ce genre des £pomis, mais il s’en éloigne par son corselet régulièrement arrondi sur les côtés, et par ses élytres qui sont convexes et allongées. Ajoutons qu'elles présentent une villosité toute particu- lière, qui consiste en poils raides, disposés régulière- ment en deux rangées sur chaque côté. Ces caractères réunis forment un ensemble qui ne permet pas de laisser cette espèce et ses analogues parmi les Chlænius, ni de les ranger parmi les Æpomis. Nous en avons donc fait un genre distinct, que nous rapprochons des Vertagus, à cause de leur forme svelte, étroite et allongée. Ge genre se compose pour nous des trois espèces sui- vantes : Omarorricuus Sexmaculatus Dey., Sénégal. Vertagoides nobis, Guin. Lusit. Panagæoïdes {Reiche), India orient. L'Omalotrichus vertagoides est une charmante espèce que nous avions classée d'abord parmi les Ÿ’ertagus, dont elle a le facies, mais dont elle s'éloigne par la forme des antennes et par celle de la dent du menton, Quant au DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 235 panagæoides, nous n'en possédons qu'un individu sans tête, que nous avons trouvé dans la collection de M. Rei- che. C’est un insecte orné de quatre belles taches jaunes, comme les Panagées, maïs présentant sur les élytres, comme les Omalotrichus, une villosité courte, raide et ré- gulièrement implantée, qui nous a décidé à le placer dans ce genre, bien que la forme élargie du corselet le rappro- che aussi du genre suivant. XI. Genre BARYMORPHUS nobis (1). Nous avons établi ce genre sur deux espèces de l'Inde, très voisines l’une de l’autre, qui présentent les caractères suivants : Dernier article des palpes labiaux et maxillaires aplati et triangulaire. Dent du menton très convexe à la base, non précisément bifide, mais creusée dans le sens de sa longueur, et paraissant au premier coup d’œil bifide, tandis qu’en réalité son extrémité, cachée au fond de la bouche, est simplement arrondie. Labre très large, non échancré, coupé carrément. Mandibules larges , peu avancées. Yeux médiocrement saillants. Antennes peu allongées, ne dépassant guère la base du corselet ; les arti- cles, à partir du cinquième, plus plats et plus larges que dans aucun genre du même groupe. Corselet arrondi, sans angles postérieurs sensibles, fortement transversal. Elytreslarges, un peu convexes. Les trois premiers articles des tarses antérieurs du mâle fortement dilatés, le deuxième évidemment transversal. Nous aurions pu, en ne tenant compte que des palpes, rapprocher ce genre des Æpomis, nous avons préféré, à cause de son corselet arrondi, le placer à la suite de notre (4) Bapove, épais: wéoen, forme. 236 ANNALES genre Omalotrichus, qui offre aussi ce caractère, mais dont il se distingue à la première vue par la forme de ses an- tennes et par l'ensemble du facies. Nous possédons deux espèces de ce genre : Barymorpaus Planicornis (nobis), Malabar. Concinnus {nobis), Decan. La première espèce, recueillie au Malabar, provient de la collection de M. Reiche, qui l'avait reçue d'Angleterre. Elle est noire avec une grande tache jaune-orangé, trans- versale au premier tiers de chaque élytre, dont les stries n’offrent aucune ponctuation apparente; l'autre est du Decan, et nous a été vendue par M. Steven qui en avait plusieurs exemplaires. Elle a comme la précédente deux taches jaunes semblablement placées, mais elle est d’un tiers plus petite, les taches sont moins larges, et les stries des élytres sont distinctement ponctuées. Elles existent probablement l’une et l’autre, sous d’autres noms, dans les collections d'Angleterre, XIT. Genre ALEPTOCERUS nobis (1). En voyant l'insecte qui forme le type de ce genre, le Chlœnius quadripustulatus, Sch. (et non pas quadripunc- tatus, comme on l’a imprimé par erreur au catalogue de M. Dejean), on s'étonne que l’auteur du species l'ait main- tenu parmi les Chlænius, et ne lui ait pas cherché une autre place. En effet, parmi tous les CAlænius à taches jaunes, nous n'en connaissons pas un seul ayant le corse- let aussi large, et en même temps d'un noir mat, aussi peu métallique. Frappé de cette dissemblance de facies, (1) à privatif xemro;, mince; xépas, corne, à cause de la forme des antennes, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 237 nous avons examiné l'insecte de plus près, et nous avons reconnu que les palpes labiaux du mâle n'étaient pas cylindriques, mais que leur dernier article était légère- ment cambré, et en même temps sensiblement dilaté à l'extrémité. Nous avons reconnu, en outre, que la dent du menton n’était pas bifide, mais très légèrement creu- sée à son extrémité. Ces considérations, jointes à la sin- gularité du facies, nous ont décidé à faire un genre à part de cet insecte. Sous les autres rapports, il s'éloigne peu des Chlænius. Lelabre, coupé carrément, n’est nullement échancré. Les mandibules sont très larges, légèrement arquées et peu avancées. Les antennes, quoique filiformes, ne sont nullement atténuées vers l'extrémité, et conser- vent la même grosseur d'un bout à l’autre. Les tarses an- térieurs du mâle ont le premier article plus large que le second, et sub-quadrangulaire, c'est-à-dire en carré aussi long que large, et arrondi seulement du côté de la base, à la différence des genres voisins qui ont le premier article sub-triangulaire, et moins large ou pas plus large que le second. XIII, Genre HOPLOGENIUS nobis (1). M. Dejean, après avoir décrit (Species, vol. V, p. 612) l'insecte qui forme letypede ce genre, le Chlæntus eximius, du Sénégal, termine en disant : « Je ne suis pas bien certain » que cette espèce appartienne à ce genre. » Avant d'a- voir lu cette réflexion de l’auteur du Species, nous avions déjà séparé cette espèce des Chlænius, en nous appuyant sur les caractères suivants, parmi lesquels on doit remar- quer la simplicité de la dent du menton et l'échancrure du chaperon : (4) Sr, arme ; yévvc, menton : qui a le menton armé. 238 ANNALES Palpes très grêles, le dernier article des maxillaires sub- cylindrique, des labiaux très légèrement triangulaire (au moins dans la femelle, seul sexe que nous possédions). Dent de l’échancrure du menton simple, très avancée et très aiguë. Mandibules médiocrement larges, peu aiguës. Labre allongé, échancré anguleusement. Chaperon pro- fondément échancré carrément, et laissant à nu l’épis- tome qui est jaune comme le labre, et de même consis- tance. Antennes filiformes, de longueur ordinaire, à deuxième article très court, ayant à peine le quart de la longueur du troisième. Corselet très plat, très arrondi sur les côtés et aux angles postérieurs, échancré antérieu- rement et postérieurement. Elytres sub-ovalaires, peu convexes. Nous ne pouvons rien dire des tarses antérieurs du mâle, que nous ne connaissons pas, quoique nous possédions quatre individus de cette intéressante espèce. XIV. Genre CHLÆNIUS Bonelli (1). Nous voici enfin arrivé au genre de cette tribu, le plus nombreux en espèces, et par cela même le plus important à classer d’une manière claire et méthodique. Nous rap- pellerons d’abord les caractères essentiels qui distinguent ce genre de tous ceux qui en ont été successivement déta- chés. 1° Dent du menton, non pas seulement creusée en cuiller, mais distinctement bifide. 2° Palpes, tant labiaux que maxillaires, à dernier article plus ou moins allongé, sub-cylindrique, coupé carrément à l’extrémité. 3° Labre coupé carrément dans cent quatre-vingt-six espèces, plus ou moins échancré dans quatorze espèces seulement, que nous avons réunies dans un même groupe, mais dont nous (1) xAaivx, robe, manteau. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 239 n'avons pas voulu faire un genre distinct, parce que ce caractère n'est pas accompagné d’un facies qui soit com- mun à toutes ces espèces. 4° Chaperon sans échancrure. 5° Antennes allongées, dépassant généralement la base du corselet, essentiellement filiformes, depuis un bout jusqu’à l’autre. Ces caractères une fois fixés, on voit que nous avons dû retirer du genre Chlænius tout ce qui avait la dent du menton simple ou creusée en cuiller, tout ce qui avait les palpes plus ou moins sécuriformes, tout ce qui avait le chaperon échancré, ou des antennes courtes et sub-moniliformes. Tous ces retranchements opérés, il nous est resté deux cents espèces très différentes de taille, de forme, de dessin. Les élytres tantôt bril- lantes, tantôt ternes, avec ou sans ponctuation, avec ou sans côtes, avec ou sans pubescence, avec ou sans taches, des corselets tantôt arrondis, tantôt carrés, tantôt parallèles, tantôt rétrécis à la base. Nous avons dû dé- brouiller tout cela, et il faut en convenir, nous n'avons pas eu beaucoup de peine, la nature, si souvent rebelle, s'étant prêtée cette fois de très bonne grâce à la formation des groupes. Nous allons tracer, sous forme analytique, le classement de ces groupes, mais nous ne donnerons pas toujours au bas de la page, comme pour les /sotarsus, la description sommaire des espèces nouvelles ou inédites. Ce travail qui embrasserait plus de cinquante espèces, dépasserait beau- coup les limites que nous nous sommes tracées, et n’offri- rait qu'un résultat extrêmement imparfait, à cause de la difficulté de distinguer convenablement, dans une diagnose de quelques lignes, des espèces aussi voisines entre elles, que celles qui encombrent le genre CAlænius. Nous cite- rons, comme décrites par nous, toutes celles de la Guinée portugaise, découvertes par M. Bocandé, attendu que 240 ANNALES notre mémoire spécial sur ces insectes, qui comprend une vingtaine de Chlwnius, est presque terminé, et paraîtra d'ici peu de temps dans la Revue de Zoologie. Nous suivons l'exemple de M. Dejean, en plaçant en tête du genre Chlænius les petites espèces à corselet bordé de jaune, à cause de leur analogie de facies avec le genre qui précède. PREMIÈRE DIVISION. Elytres à taches jaunes. A Elytres striées, à côtes peuélevées, mais toujours dis- tinctes. 1°° GROUPE. B Corselet jaune, ou bordé de jaune. Jucundus Dej. Senegal. (Palpes grêles et al- longés). Venustulus Dej. id. Tripustulatus Dej. (Cal- listus). id. Trinotatus (nobis). India bor. Monogrammus (nobis). id. BB Corselet sans au- cune coloration jaune. 2° GROUPE. C Espèces ayant plus d’une tache sur chaque élytre. a Elytres ayant outre les taches une bordure jaune. b Elytres ternes, a- bondamment pu- bescentes, Quadrinotatus De). Senegal, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 941 Transversalis Dej. Senegal. Humeralis (nobis). (1) id. Buquetit (Dej. cat.). id. Notabilis nobis. Guinea Lusit, Cruciatus Dej. Senegal. bb Elytres assez bril- lantes, peu pu- bescentes. Dussaultii Dufour, Dej. id, Fulvosignatus Reiche. (f’oy. en Abyssinie, p. 265.) Abyssinia. Maculatus Dej, India or. aa Elytresavectaches, sans bordure. c Taches nettes. Diflinis (Reiche). (2) id. cc Taches déchique- tées. Gonioderus nobis, (3) Guinea Lusit. Obesus nobis. id, CC Espèces n'ayant qu’une tache sur chaque élytre. 3° GROUPE. D Tache isolée, non prolongée pos- térieurement Île long du bord apical, a Tache située près de la suture. Zygogrammus nobis. Guinea Lusit, (1) Nous avons changé le nom inédit de Buquetii à cause du Ver- tagus Buquetii, espèce décrite, qui fait partie du groupe des Chlæ- nides. (2) Espèce très distincte : corselet cuivré, élytres d’un vert foncé. ternes, une large tache au milieu, près du bord externe, une autre apicale assez large ; les pattes entièrement jaunes. Taille un peu au- dessus de celle du transversalis. (3) Espèce remarquable par son corselet en lozange, et par l'apla- tissement des antennes, à partir du troisième article. Les petites taches sont susceptibles de disparaître entièrement, de manière à laisser les élytres complètement noires. 242 DD AA ANNALES aa Tache située plus b bb aa près du bord la- téral que de la suture. Afrique. { Oculatus Fab. | Myops Dej. Aulicus nobis. Cœcus Dej. Venator nobis. Complicatus nobis. Bioculatus (Reiche). Assecla nobis. Boisduvalii Dej. Bisignatus Dej. Inde orientale, etc. Neelgheriensis (Guer.). Biguttatus (Reiche). Bimaculatus Dej. Binotatus De). Vulneratus Dej. L° GROUPE. Tache prolongée postérieurement te long du bord apical, Afrique. Virgula nobis. Glabricollis Dej. Sagittarius Dej. Conformis Dej. Inde orientale, etc. Schœænherri Dej. Posticatus (Reiche). Hamatus Eschsch., Dej. Parallelus Dej. D° GROUPE. Elytres sans appa- rence de côtes : les stries n'étant indiquées que par une suite de points très fins. Brunetii (Buquet) nob. Guinea. Senegal. Guin. Lusil. Senegal. Guin. Lusit. id. Senegal. Guin. Lusil. Senegal. Ile de France. India or. Coromandel. Java. id. India or. Guin. Lusit. Senegal. id. id. India or. Coromandei. Iles Philipp. India or. Guin. Lusit, E GG FF DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE 243 DEUXIÈME DIVISION. Elytres n'ayant qu'une bordure jaune. Corselet non cordi- forme. Elytres à côtes assez élevées, lisses , non pointillées. 6° GROUPE. Corselet peu allon- gé,rectangulaire. Subsulcatus Dej. Cinctus Herbst, Dej. Rufomarginatus Dej. 7° GROUPE. Corselet oblong, quelquefois sub- cordiforme. Sellatus Dej. Marginatus Dej. Javanus Dej. Limbatus Dej. Nitidicollis De. Cylindricollis Dej. Dorsalis Dej. Denticulatus Dej. Sulcipennis Dej. Melancholicus nobis. Anthracoderus nobis. Owas (nobis). Arcuatus (Klug. Tenuicollis Dej. (1) Angustatus Dej. Elytres à côtes pla- tes, ternes, poin- tillées. Senegal, India or. Senegal. Seneg. Super. India. or. Java. India. or. id, Pr. b. spei. Senegal. id. Nubia. Guin. Lusit. id. Madagascar. id, Pr. b. spei. Senegal. (1) La bordure de cette espèce n'est pas visible en dessus, mais elle existe sous le bord latéral des élytres. 244 ANNALES 8° GROUPE. H Grande taille. Braminus (nobis). India or. Chalcothorax Wied., Dej. id, Senegalensis Dej. Senegal. Borgiæ Dej. Sicilia. Velutinus Duft., Dej. Europa. Festivus Fabr., Dej. id. 9° GROUPE. HH Moyenne et pelite taille. a Gorselet à ponctua- tion fine et peu serrée. b Elytresentièrement bordées dejaune. c CGorselet carré. Agrorum Oliv. Dej. Europa. cc Corselet légère- ment bisinué sur les côtés. Extensus Hummel. , Dej. Sibiria. Vestitus Fabr., Dej. Europa, Madagascariensis (Du- pont). Madagascar. { Amictus J{lig., Dej. Pr. b. spei. | Limbatus Wied. id. Sinuatus Dej. India. or. ccc Corselet arrondi sur les côtés. Cincticollis (nobis). Madagascar. Submarginatus (nobis), India. bor. Impressicollis (nobis). id. Placidus (nobis). Senegal. Marginellus Dej. id. bb Elytres n'ayant que l'extrémité bordée de jaune. Sinensis (nobis). Chine. Terminatus Dej. Russ.merid. Lunatus De). Insula Lourb. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 245 aa Corseletà ponctua- tion profonde et serrée. Puncticollis Dej. Ind. or. Sobrinus Dej. id, Cribricollis De). Seneg. super. Juvencus Dej. id. 10° GROUPE. BE Corselet cordi-- forme. a Elytres à côtes lisses. Spoliatus Fab. Dej. Europa merid, Apicalis Wied., Dej. India or. aa Elytres à côtes pointillées. Xanthocerus Wied. , De]. id. Rufithorax Wied, Dej. id, TROISIÈME DIVISION. Elytres sans taches ni bordure jaunes. A1° GROUPE, J Labre échancré. a Afrique. (Elytres toujours lisses). Elongatus nobis. Guin, Lusit. Episcopalis Dej. Nubia. Colombinus Dej. Senegal. Sagittatus nobis. Guin. Lusit. Cupreocinctus Reiche. Abyssinia. (Foy. en Abyssinie , : p. 266.) Lucidicollis nobis. Guin. Lusit. Palpalis nobis. id. Hemichrysus (Reiche). Pr. b. spei. aa inde orientale. b Elytres ternes. Opacipennis (nobis). India. bor. bb Elytres lisses. Chlorodius Dej. India or. Signaticollis (nobis). India bor. Vividus (nobis). id, 9° Série, TOME 1X. 16 246 ANNALES aaa Amérique boréale (élytres ternes). Emarginatus Say., Dej, Amer. bor. Elegantulus Dej, id, J Labre non échan- cré. K Espèces normales. M Corselet non cordi- forme (élytres non parallèles). L Elytres n'ayant pas les côtes impaires en saillie. 12° GROUPE. N Elytres glabres. a Non striées. Lævigatus De. Senegal. Lugubris Dej. id. aa Striées. Pattes rouges. e Afrique. Opulentus ( Dupont ) nobis, Senegal. Splendidus Dej. id, Quadricolor Dej. Pr. b. spei. Glabratus Dej. Senegal. Simplex. Wied., Dej. Pr. b, spei. ec Asie. Indus (Reiche). India or. Orientalis Dej. id, Explorator (nobis). id. Dimidiatus Chaudoir. Persia occid. Zablotskyi(Mannerh. id, : Aterrimus (nobis). Senegal. bb. Pattes noires. Bocandei ne y id” NN Elytres pointillées, plus ou moins pubescentes. @ Espèces non entiè- rement noires. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 947 13° GROUPE. Hémisphère orien- tal, moins l’Eu- rope. «a Corselet carré pos- térieurement. Meticulosus nobis. Guin. Lusit. Morosus nobis. id, { Dichrous Wiedem. Pr. b. spei. { Corvinus (Illig., Dej. id, Perplexus Lej. Senegal. aa Corselet arrondi la- téralement, b Elytres peu con- vexes, allongées. Nitidiceps Dej. Pr. b. spei. Goudotii (nobis). Madagascar. Atripennis (Reiche). id. { Peregrinus (nobis). Nov. Holland. { Dejeanii (Gory. id. Australis Dej. id. Ophonoides (Fairmaire. id. &b Elytres assez con- vexes, courtes. Obtusus Dej. Senegal. Punctatostriatus (nobis) India bor. Dispar (nobis). id. Agilis (Reiche). Malabar. Fugax (nobis). India bor. Cursor (nobis). id, 14° GROUPE, Continent améri- cain. c Grande taille. d Corselet finement pointillé. Elytres veloutées. (Tous des Etats-Unis.) Rufilabris Dej. Amer. bor. Fuscicornis Dej, ide Laticoliis Say., De. id. Rufipes Dej. ide Indutus (Reiche). id, 248 ANNALES dd Corselet grossière- ment ponctué. Elytres peu to- menteuses. (Amé- rique du Sud). cc Petitetaille. e Corseletterne, très pointillé. ee CGorselet lisse, peu ponctué, (la plu- part du Mexique), f Pattes ferrugineu- ses. Cobaltinus Dej. Amer. bGr. Patruelis Dej. id. Sericeus Forster., Dej. id. Confusus Dej. id. Prasinus Dej. id. Cayennensis Dej. Cayenn«. Æquinoctialis (nobis). Nov. Grenada. Audouinii (nobis). (1) Plata. Juvencus (Audouin. id, Tricolor De). Amer. bor. Nemoralis Say., Dej. id. Aureliensis (nobis). New. Orléans. Chalybeipennis (nobis). Mexico. Vicinus Dej. Amer. bor. Obscuripennis (Reiche). id. Viridanus Dej. id, Amænus Dej. id, Feisthamelii (nobis). id, Nigripennis (Chevrolat. Mexico. Obscuripennis ( Dej. cat.). id, Chevrolatii (Dej. cat.), id. Melanarius Dej. id. Viridiceps (Reiche). New. Orleans: (1) M. Dejean re s'était pas aperçu, en admettant cette espèce dans sa collection et dans son catalogue, sous le nom de juvencus Audouin, qu'il avait décrit et catalogué sous ce même nom, une autre espèce du Sénégal. Nous avons dû remédier à cette inattention en donnant à l’espèce de la Plata le nom du savant professeur auquel M. Dejean en était redevable. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 9249 ff Pattes noires. Violaceus (Chevrolat. Asperulus (Ménétries. 15° GROUPE. 3° Europe, y compris l'Algérie ‘et la Si- bérie, g Grande taille. Æratus (Schœænherr. Pallipes Gebler., Dej. gg Petite taille. Schrankii Duft:, Dej. Dives Dej, Nigripes Dey. Chrysothorax (Steven. Nigricornis Fab., Dej. Melanocornis Dej. Tibialis Dej. 16° GROUPE. 00 Espèces entière- ment noires, Exaratus (Leconte. Sulcicollis Payk. De. Pubescens (Menetries. Holosericeus Fab, Dej. 17° GROUPE. M Les côtes impaires en saillie, réelle ou apparente. Cœlatus Weber., Dej. Greyanus White. (V'oy. cap. Grey., p. 158.) Quadrisulcatus (Zllig., Sturm, Dej. 18° GROUPE. LL Corselet cordifor- me. (Elytres al- longées, sub-pa- rallèles), a Elytres non poin- tillées. Optabilis (nobis). Sollicitus nobis. Cæruleus (Stzven, Dej. Mexico. California. Barburia. Sibiria. Europa. Hispania. Gall. merid. Russ. merid. Europa. id. id. Amer. bor. Europa. Persia bor. Europa. Europa bor. Nov. Holland. Europa bor. India bor. Guinea Lustt. Russia merid. 250 ad 4° Elytres pointillées. Inde. 2° Amérique. 3° Europe, y compris Ténériffe, Pattes rouges. bb Paîtes noires. 19° GROUPE. Espèces anormales par leur taille élevée eten même temps par la sail- lie de toutes les côtes des élytres. Ponctuation imper- ceptible au fond des stries. KK æ ANNALES Latro (nobis). Prædator (nobis). Fur. (nobis). Vorax (nobis). Lecontei Dej. Leucoscelis (Chevrolat. Chlorophanus De). BrasiliensisiDe;. Viridicollis (Reiche). Breviusculus (nobis). Oblongus Dei. Canariensis Dej. Exutus (Friwaldszky. Flavipes (Ménetries. Chrysocephalus Rossi, Dej. Æneocephalus De). Gracilis Dej. Virens (Rambur. Cyaneus (Brullé. Azureus De). Cyanellus (Helfer. Infantulus (nobis). Stevenii Schh., Dej. Gotschedii (Ménétries. Nigritus Dey. India bor. id. id. Nov. Grenada. Amer. bor. Mexico. Amer. bor. Brasilia. Colombia. Peruvio. Buenos-Ayres. T'eneriffe. Insula Creta. Russ. merid. Europ. merid. Russ, merid, Peloponnèse. Hispania. Barbaria. Hisp. merid, Syria. Hisp. merid. Buss. merid.. id. Senegal. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE 951 aa Ponctuation dis-- tincte. Femoratus Dej. Java, Costatus (Buquet. id. Total des espèces de notre collection. 200. Les espèces qui composent le dernier groupe, nous paraissent déplacées parmi les Chlænius. Leur facies de- manderait qu'on créât pour elles deux nouveaux genres, un pour le Chlænius nigritus, insecte atteignant 37 milli- mètres de longueur, entièrement noir, sans pubescence, ui reflets métalliques d'aucune sorte, l’autre pour les deux espèces de Java, longues de 20 à 24 millimètres, à élytres noires, à corselet d’un vert métallique, et remarquables par la saillie de toutes les côtes des élytres. Maïs nous avons eu beau retourner ces insectes dans tous les sens, examiner leurs palpes, leur menton, leur labre, leurs an- lennes et leurs tarses, nous n'avons rien trouvé qui ne convienne parfaitement au genre Chlænius, et notre uni- que ressource a été de les placer à la fin du genre,comme transition, pour arriver aux grandes espèces d'Epomis. Nous terminerons nos observations sur le genre CAlæ-. nius, en faisant le relevé des espèces du catalogue Dejean, que nous avons retirées soit en les faisant passer dans un autre genre, soit en les éliminant entièrement. Cela sc borne à dix espèces, savoir : D'une part, eximius, type de notre genre Aoplogenius. sexmaculatus, id. Omalotrichus. quadripustulatus(1), id. Aleptocerus. Mellyi, id, Asporinus. anthracinus, id. id. (1) Gette espèce est celle qui, par erreur, figure au catalogue Dejean sous le nom de quadripunctatus. (Voy. l'errala du cata logue, p, 510.) 252 ANNALES gibbosus appartient au genre Dercyius. nitidulus, type de notre genre Hololeius. tomentosus, id, Eurydacty lus. D'autre part : myops Dej. identique avec oculatus Fabr. et rufipes Dei. id. laticollis Say. XV. Genre EPOMIS Bonelli (1). Le caractère essentiel qui distingue ce genre des Chlæ- nius, consiste dans la forme triangulaire du dernier article des palpes, surtout des labiaux. Mais il faut tenir compte aussi du facies, qui permet à première vue de reconnaître ce genre entre tous ceux qui l'avoisinent, surtout depuis que nous l'avons réduit aux espèces verdâtres ou bleuâtres, à bordure jaune autour des élytres, et à corselet plus étroit que les élytres à la base. De ce genre ainsi restreint, nous comptons encore onze espèces, dont voici la liste : Epomis Crœsus Fab., Dej. Senegal. Bocandei r1obrs. Guin. Lusit. Latreillei 2obis. id. Circumscriptus Duft., Dej. Europa merid. Goryi Gray. (Ann. King.) (2) Senegal. Karelinii (Mannerh.) (3) Persia occid. Deplanatus (Reiche). (4) Senegal. (4) érœuis, mantelet. (2) Cette espèce ne diffère du cèrcumscriptus que par la force du corselet, plus long et plus dilaté antérieurement. - (3) Espèce non moins voisine du cércumscriplus, la différence consiste dans Ja largeur du corselet et des élytres, qui sont aussi plus régulièrement arrondies postérieurement. (4) Cette magnifique espèce se reconnaît au premier coup d'œil à sa couleur d’un bleu miroitant, aux contours sensiblement cordi- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 953 Duvaucelii Dey. India or. Nigricans Wiedem., Dej. id. Rugicollis (nobis). (1) Java. Dejeani (Solier, Dej.) Græcia. XVI. Genre TOMOCHILUS nobis (2). Nous avons formé ce genre avec l'Epomis Westermanni, espèce inédite du catalogue, dont M. Dejean ne possédait qu'un individu défloré, et dont M. Bocandé a récolté un bon nombre d'exemplaires, d’une parfaite conservation. Cet insecte que M. Dejean n'avait placé parmi les £ pomis qu'à cause de la forme de ses palpes, a plutôt le facies d'un Chlænius que d'un Æpomis, mais n'appartient, à notre avis, ni à l’un, ni à l’autre genre. Voici les caractères qui le distinguent : Le dernier article de tous les palpes du mâle est ce qu'on peut voir de plus sécuriforme, dans toute la force du mot. Dans la femelle, ces mêmes articles ont une forme triangulaire, plus sensible dans les palpes labiaux que dans les maxillaires. La dent du menton est fortement relevée sur les bords, creuse dans le milieu, et nous paraît bifide à l'extrémité. Le labre, profondément échancré, est divisé en deux lobes assez aigus. Les mandibules sont formes du corselet et à la forme des élytres qui sont plates, très pa- rallèles, avec des côtes lisses, peu saillantes, séparées par des stries à double série de points enfoncés. (1) Cet insecte que M. Reiche possédait sous le nom nigricans, est peut-être le véritable nigricans de Wiedemann. 11 diffère de celui de la collection Dejean par la couleur noirâtre et la ponctuation abondante ct rugueuse du corse'et; le nigricans, selon Dejean, ayant le corselet d’un rouge cuivreux et peu abondamment ponctué, (2) run, coupure, fissure ; xs5%05, lèvre. 254 ANNALES avancées, peu arquées et acuminées. Les antennes fili- formes n'offrent rien de remarquable. Aux tarses anté- rieurs du mâle, les trois premiers articles, égaux en lon- gueur, ne sont nullement transversaux, mais sont un peu plus longs que larges ; le premier est sub-triangulaire, les deux suivants quadrangulaires, et le quatrième allongé et filiforme, nullement triangulaire. Le corselet est beau- coup moins large que les élytres. L'espèce que nous possédons est remarquable, en outre, par ses élytres conformes à celles de notre dix-septième groupe des Chlænius; les côtes impaires se distinguant des autres par une légère saillie, et surtout par leur teinte d'un rouge cuivreux. Cette espèce sera décrite, au surplus, avec celles de la Guinée portugaise. XVII. Genre ÆACUS nobis (1). L’insecte qui est le type de ce genre avait été placé par M. Dejean à la fin des Æpomis, sous le nom de carbona- rius ; mais le facies de cette espèce qui est entièrement noire de la tête aux pieds, était une indication qu'elle ne pouvait rester dans ce genre. Gelte séparation était exigée en outre, par la forme de son corselet aussi large que ses élytres, et par celle des antennes qui ne sont pas atténuées à l'extrémité. Voici, au surplus, les caractères de ce genre : Palpes labiaux à dernier article plutôt triangulaire que sécuri- forme, surtout dans le mâle. Dernier article des maxil- aires faiblement dilaté au sommet. Dent du menton creusée en cuiller, non distinctement bifide. Mandibules avancées, peu arquées, acuminées comme celles du genre (1) Araxos, Faque, nom mythologique, DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 955 précédent. Labre moins profondément bifide, mais dis- tinctement échancré. Antennes épaisses d'un bout à l’autre. T'arses antérieurs du mâle fortement dilatés aux trois premiers articles, le premier subtriangulaire, le deuxième transversal, le troisième carré, le quatrième triangulaire, et non pas linéaire comme dans le genre qui précède. Corselet aussi large que les élytres à la base. Ce genre, très voisin du précédent, s'en distingue par la forme moins sécuriforme des palpes, par la plus grande largeur du corselet, et par la forme du quatrième article des tarses antérieurs dans les deux sexes. Nous possédons deux espèces de ce genre, l'Æ. carbo- narius Dej., du Sénégal, et une nouvelle espèce de la Guinée portugaise, Æ. stygius nobis, de taille moins grande, également noire, mais distincte par son corselet lisse, et par l'absence de ponctuation dans les stries des élytres. XVIII. Genre EURYDACTYLUS nobis (1). Nous nous sommes vu forcé d'établir encore un nou- veau genre pour une espèce américaine très répandue dans les collections, le ChAlænius tomentosus Knoch, des Etats-Unis. A l'exemple de quelques entomologistes, nous l’'avions depuis longtemps séparée des Chlænius, et classée, à cause de la dilatation légèrement sécuriforme de ses palpes, parmi les £pomis, à la suite du carbonarius, avec lequel elle a plus d'un rapport de facies. Cet £pomis car- bonarius étant devenu lui-même, pour nous, le type d’un nouveau genre, il fallait de deux choses l’une : placer le Chlænius tomentosus dans ce genre, ou créer pour lui un genre nouveau. Cest à ce dernier parti que nous nous (A) svpue, large ; f'xxsvacc, doigt, 256 ANNALES sommes arrêté, à cause des différences génériques que voici : Labre coupé carrément, nullement échancré ; an- tennes légèrement atténuées à l'extrémité; enfin, tarses antérieurs du mâle présentant une dilatation tout à fait exceptionnelle. Les trois premiers articles étant fortement transversaux, surtout le troisième qui est presque deux fois aussi large que long. Nous croyons inutile d'en dire plus long sur cet insecte répandu dans la plupart des collections. XIX. Genre DERCYLUS Castelnau (1). Ce genre, peu connu et fort rare dans les collections, a été publié par M. de Castelnau, en 1832, dans le premier volume de nos Annales, p. 392. L'auteur s'attache à le distinguer des Panagées, dont il a, dit-il, le facies, mais u'ayant sous les yeux que deux individus en mauvais état, il n'a pu en donner qu'une description assez incomplète. Nous ne sommes donc pas de l'avis de M. de Castelnau sur la place à assigner à ce genre. Nous ne trouvons pas qu'un insecte noir, glabre, brillant, à antennes peu allongées, ait le facies des Panagées. À défaut de ce facies, il faudrait au moins, comme pour le genre Coptia, des yeux extré- mement saillants, ce qui n’a pas lieu chez les Dercylus, dont les yeux ne sont guère plus saillants que ceux des Epomis dont nous les rapprochons. Nous avons en outre pour nous l'opinion de MM. Dejean et Reiche, qui avaient placé une des espèces de ce genre, l’un parmi les CAlænius, sous le nom de gibbosus, l'autre parmi les Æsporina, sous le nom d’Æsporina nigrita. Nous nous croyons donc par- faitement autorisé à éloigner les Dercylus des Panagées, (4) Etymologie inconnue. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 257 et à les placer non loin du genre Æacus, avec lequel ils ont des rapports de facies non contestables. M. de Castelnau n’a pas tout dit sur les caractères de ce genre, dont nous possédons trois espèces assez bien con- servées : premièrement, les palpes ne sont pas semblables dans les deux sexes. Dans le male, le dernier article des labiaux est assez fortement sécuriforme ; dans la femelle, il est renflé et ovoïde. Quant aux palpes maxillaires, leur dernier article n’est sécuriforme ni dans un sexe ni dans l'autre, il est imparfaitement cylindrique, comme dans les Chlænius ; nous ne croyons pas non plus qu'il soit si court que le déclare l’auteur, à moins qu'il n'ait eu sous les yeux des individus à palpes rongés, comme on en ren- contre quelquefois. La dent de l’échancrure du menton est légèrement bifide; le labre, coupé carrément, est den- telé à son bord antérieur ; les antennes, peu allongées, atteignent à peine la base du corselet, et sontun peu mo- niliformes aux trois premiers articles, et non pas seule- ment aux deuxième et troisième, comme il est dit dans la description primitive du genre; seulement, le premier article est à peu près triangulaire, et moins large que les deux suivants. Nous possédons trois espèces de ce genre. Dercvzius Tenebricosus (Brit. mus.). Cayenne. Infernus (nobis). V'enezuela. Gibbosus (Dejean Cat.) Cayenne. Alter? Castelnau. Brasilia. Tous ces insectes sont complètement noirs, à surface glabre, lisse et vernissée. Ils sont remarquables par la longueur de leur corselet, dont la base est aussi large que celle des élytres, et présente constamment deux impres- sions longitudinales très profondes, qui ne se prolongent pas au-delà du milieu ; la ligne médiane, sans être aussi 258 ANNALES profonde que ces impressions, est néanmoins trés pro- noncée, et se prolonge d’un bord à l'autre. Les élytres, très profondément striées, sont larges et courtes, un peu gibbeuses, et de forme sensiblement ovalaire. Le gibbosus, espèce la plus ancienne de notre collec- tion, est la plus petite des trois (long. 14 mill., larg. 6 1/2), sa forme est régulièrement ovale, ce qui tient à la coupe de son corselet qui a sa plus grande largeur à la base, et à celle des élytres qui sont dans le même cas, sans arron- dissement aux épaules, de manière que les contours laté- raux du corselet et des élytres ne forment pour ainsi dire qu'une seule et même ligne. Quoique la figure du Dercy- lus ater Castelnau (Hist, nat. des Ins., t. 1, pl. 9, fig. 5) convienne parfaitement au gibbosus, l'espèce figurée provenant du Bresil, et la nôtre de Cayenne, leur iden- tité ne nous a pas paru suffisamment établie, et nous avons dû conserver provisoirement le nom que M. Dejean avait adopté dans sa collection et dans son catalogue. L'infernus de Venezuela est un peu plus grand que le précédent, et en même temps un peu moins large. Il s'en distingue, en outre, par la forme de son corselet, dont la plus grande largeur n'est pas à la base, mais avant la base, et par celle des élytres qui sont un peu arrondies antérieurement. Cette espèce et la précédente ont le fond des stries distinctement ponctué. Le tenebricosus est un magnifique insecte qui nous a été cédé par M. Deyrolle. Il l'avait reçu sous le nom d'Eurysoma tenebricosum (Mus. Brit.). Nous avons con- servé ce nom spécifique en restituant l'espèce au genre auquel elle appartient sans aucun doute. Sa forme est tout aussi ovale et tout aussi large que celle du gibbosus, mais elle est beaucoup plus grande (long. 22 mill., larg. 9 1/2), et les stries de ses élytres n'offrent aucune appa- rence de ponctuation. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 959 XX. Genre ASPORINUS Castelnau (1). Ce genre a été décrit par M. de Castelnau (ist. nat. des Ins., t.1, p. 135) sous le nom d’Æsporina, que nous avons conservé en lui donnant une terminaison mascu- line. Les insectes qui le composent sont remarquables par leur grande taille et par un facies peu différent de celui des Dicælus, mais l'inspection des parties de la bouche ne permet pas de les rapprocher de ce genre, et leur assigne une place parmi les Chlænides, dans le voisinage des Der- cylus et des Glyptoderus, dont les antennes sont également courtes et peu filiformes. Nous renvoyons pour les carac- ières génériques à la description qu'en à donnée M. de Castelnau. Nousferons remarquer seulementque, dans ces insectes, la dent du menton est remarquablenient large et robuste, peu avancée, à bords fortement relevés, ce qui la fait paraître échancrée circulairement, tandis que l'extré- mité qui se prolonge au fond de la bouche, suivant un plan incliné, est terminée carrément. Les antennes, mé- diocrement longues, ne sont pas atténuées à l'extrémité, et les articles de la base sont un tant soit peu moniliformes. Les élytres, moins larges que celles des Dicælus, présen- tent des côtes élevées, séparées par des sillons profonds plus ou moins ponctués. Enfin, les tarses antérieurs du mâle, dont M. de Castelnau ne parle pas, sont fortement dilatés aux trois premiers articles. Le premier est trian- gulaire, les deuxième et troisième carrés, aussi longs et plus larges que le premier, le quatrième non dilaté, mais en triangle peu allongé. Nous ne possédons de ce genre que les deux grandes espèces que M. Dejean avait placées, dans son catalogue, à la suite du CAlænius nigritus : (1) Etymologie inconnue. 260 ANNALES AsPonnus | Anthracinus Dej. Brasilia. Giganteus Cast. id. Licinoïides (Perty). Voy.deSpix et Marüus. id. Mellyi Dej. cat. id. Le Licinoides, encore plus grand que l’anthracinus, s'en distingue facilement par la ponctuation grosse et espacée des stries. XXI. Genre GLYPTODERUS nobis (1). Nous avons composé ce genre avec deux espèces amé- ricaines, découvertes depuis peu d'années, et dont le type est le Chlænius aurolimbatus (Reiche), espèce inédite du Mexique. M. Reiche, en dernier lieu, avait classé cet in- secte parmi les Æsporinus, mais nous ne pouvons partager son avis. Le facies tout particulier de ces insectes indique la nécessité d'une nouvelle coupe générique, et inspection faile de la dent du menton et des tarses antérieurs du mâle, on trouve des différences qui autorisent la création d'un nouveau genre, dont voici les principaux carac- tères : Palpes à dernier article subcylindrique ; dent du menton très prononcée, et véritablement bifide à son extrémité, labre coupé carrément. Antennes courtes, non atténuées à l'extrémité et sub-moniliformes, surtout vers la base, dont les articles sont un peu renflés au sommet; tarses antérieurs du mâle modérément dilatés aux trois premiers articles : le premier étant à la fois le plus long et le plus large, et les deux autres diminuant progressivement de (1) VAUT TO, sculpté ; déon, COU. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 361 longueur et de largeur, le quatrième article triangulaire, mais plus étroit que dans le genre Asporinus. Ajoutez à tous ces caractères un facies distinct, qui consiste dans la forme bombée et un peu circulaire du corselet, orné vers la base d’impressions longitudinales profondes, et latéra- lement, de reflets cuivreux qui couvrent le bord externe de ces impressions, tandis que l'intervalle qui les sépare est criblé de gros points enfoncés. Ge facies suffit pour différentier les Glyptoderus de tous les genres voisins. Mais, en outre, ils se distinguent : des Chlæntus par la forme courte et peu filiforme des antennes, des Dercylus par la forme sub-cylindrique de tous les palpes, et des #sporinus par la forme des tarses antérieurs du mâle. Nous ne possédons que deux espèces de ce genre : Gzypronerus Guerinii (nobis). Bolivia. { Aurolimbatus (Reiche). Mexico. À Var. Marginatus (Pilate. Yucatan. Le Guerint est une espèce verdâtre, remarquable par la large gouttière des côtés du corselet, par la profondeur et la ponctuation abondante des stries des élytres, et par l'éclat métallique des élytres et du corselet. L'aurolimbatus est noirâtre ; son corselet est plus faiblement rebordé, ses élytres sont ternes, peu ponctuées dans les stries, et en- tourées d'une bordure dorée ou cuivreuse. M. Pilate nous a envoyé, sous le nom d’Æsporina marginata, un insecte du Yutacan, qui n'est qu'une variélé du précédent : il est un peu moins grand, et les côtés du corselet, au lieu d'être d'un rouge cuivreux, sont d’un vert métallique. 2e Serie, TOME 1x. 17 262 ANNALES XXII. Genre RHOPALOPALPUS nobis (1). Nous plaçons ici ce genre et le suivant, bien qu'ils n'aient qu'une dent simple dans l’échancrure du menton, parce que leur facies les rapproche des Dinodes et les éloigne des Fertagus et autres genres à dent du menton simple. L'insecte dont nous avons fait le type de ce genre, a lefacies d'un Féronien du genre Pæcilus, mais les tarses du mâle démesurément dilatés le placent irrévocablement parmi les Patellimanes. Ce qui le distingue de tous les genres de cette tribu, qui ont comme lui la dent du men- ton simple, c’est la forme étrange de ses palpes, tant la- biaux que maxillaires, dont chacun des articles extérieurs est exactement claviforme, c'est-à-dire cylindrique, et renflé en poire à l'extrémité. Le labre est assez long, coupé carrément et dentelé au bord antérieur; les maudibulessont arquées et très aiguës; les antennes sont filiformes, de la longueur de la moitié du corps, le troisième article deux fois et demie aussi long que le second. Les tarses du mâle sont très fortement dilatés aux trois premiers articles : le premier sub-triangulaire , le deuxième en forme de rec- tangle transverse, le troisième carré, le quatrième et le cinquième très étroits. La seule espèce de ce genre que nous possédions pro- vient du nord-ouest de l'Inde : nous l'avons nommé pæci- loides à cause de son facies. C’estun insecte bleu, dela taille du Chlænius velutinus, sans impressions sur la tête, le corselet sub-quadrangulaire, légèrement arrondi latérale- ment, peu abondamment ponctué, une impression lonoi- tudinale de chaque côté de la base, les angles postérieurs droits; les élytres guère plus larges que le corselet, sub- (1) smancy, massue; palpus, palpe, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 63 parallèles, peu convexes, ternes, pointillées et parsemées d'une pubescence très fugitive, les stries sans aucune pro- fondeur, et ne résultant pour ainsi dire que d'une succes- sion de petits points très rapprochés, et néanmoins très distincts. Les cuisses fortes et brunâtres, ainsi que l’abdo- men ; le reste des pattes noir. XXII. Genre AMBLYGENIUS nobis (1). Ce genre, comme le précédent, est établi sur un insecte unique, provenant de la même partie de l'Inde. Malheu- reusement c'estune femelle, ce qui laisse notre description incomplète sous plus d'un rapport. Il n'y a même que l’analogie générale des formes et du facies qui nous ait décidéàéloigner cet insecte des Féroniens età le rapprocher des Chlænius. La dent de l’échancrure du menton est peu avancée, et simplement arrondie; les palpes sonttrès longs et très grèles , avec tous les articles sub-cylindriques et coupés carrément à l'extrémité; le labre est long, très légèrement échancré et non denticulé au bord antérieur; les mandibules fortes, arquées et aiguës, les antennes de la longueur de la moitié du corps, très filiformes, à deuxième articletrès court, le troisième plus long que les suivants et trois fois aussi long que le second ; les pattes, de grandeur ordinaire, ont les cuisses un peu plates. Nous ne pouvons rien dire des tarses du mâle que nous ne con- naissons pas. Notre unique espèce, que nous avons appelée cklæni- oides, ressemble beaucoup au Chlænius columbinus, bien qu'elle soit un peu plus grande. La tête est sans impres- sions; le corselet, presque aussi long que large, est arrondi sur les côtés et même un peu aux angles postérieurs, il (1) auBrvs, obtus; y£rvs, menton. 264 ANNALES est d'un bleu un peu verdâtre, très peu ponctué, lisse et très brillant, les impressions longitudinales de la base sont courtes, mais assez profondes. Les élytres sont d'un bleu un peu violet, pas beaucoup plus larges que le cor- selet, en ovale allongé, assez convexes, moins brillantes que le corselet, parsemées d'une pubescence peu adhérente, le fond des stries ponctué, avec les côtes intermédiaires assez saillantes et peu pointillées; les pattes et le dessous du corps ont une teinte brunûtre. XXIV. Genre DINODES. Bonelli (1). Nous revenons à un genre qui a dans l’échancrure du menton une dent bifide, et qui sous le rapport du facies se place très bien à la suite des deux précédents. Ce genre établi par Bonelli, et conservé par tous les auteurs qui ont écrit depuis sur les Garabiques, se distingue des Chlænius et des Epomus par la brièveté du dernier article de tous les palpes, qui est en même temps légèrement sécuriforme. Notre collection comprend aujourd'hui les espèces sui- vantes : Euro pa merid. Dinones Rufipes Bonelli. Ho Affinis (Ælug. Pr. bon. sp. Maillei Solier, Dej. Græcia. Nigripes (Falderm. Persia russica. Var. Angusticollis (Menetr. Caucasia. Maurineaui (Solier. _ Græcia. Persicus {Mannerh. Persia occid. Viridis (Menetr. Caucasia. Delicatulus (nobis). Insula Creta. Rotundicoilis Dey. Amer. bor. HE) dvodns, qui court avec la rapidité d’un torrent. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE 265 Premièrement, nous avons rétabli comme espèce dis- üncte le D, afhnis Klug, espèce du Cap qui nous paraît différer du rufipes par les caractères suivants : le corselet plus arrondi sur les côtés, les élytres plus étroites et plus allongées, couvertes d’une ponctuation plus fine et plus serrée ; enfin, le dernier article des palpes moins court et moins dilaté. Secondement, nous avons trouvé dans la collection Dejean une espèce nouvelle des provinces persannes de la Russie, sous le nom de Persicus, Mannerh. Ignorant si elle est décrite, nous dirons en peu de mots que cette espèce qui a Îes pattes rouges se distingue du rufipes par la forme du corselet qui au lieu d’avoir les angles posté- rieurs arrondis, les a exactement droits. C'est la seule différence sensible que nous puissions constater, mais elle est suffisante pour caractériser cette espèce. Enfin, nous considérons comme espèce distincte un très petit Dinodes de l’île de Crète, delicatulus (nobis), que M. Friwaldszky nous a envoyé sous le nom de Mailler, mais qui est d'un quart plus court que celui-ci, et qui a le corselet proportionnellement moins long, moins convexe et moins arrondi sur les côtés. M. de Chaudoir nous a envoyé, sous le nom d’angus- ticollis Ménétriés, une espèce du Caucase qui ne diffère du Maille: que par la couleur rougeâtre des pattes. Gette dif- férence ne constitue pas, à nos yeux, un caractère spéci- fique ; d'autant moins que le D. Mailler existe aussi dans la Perse occidentale, d’où M. Dejean en a recu, sous le nom de nigripes Fald., un individu identique avec ceux de la Grèce. Nous en faisons autant du 2. Maurineaui Solier, insecte de Morée, à pattes rouges, que nous con- sidérons aussi comine une variété du Mailler, en sorte que les deux variétés de cette espèce se rencontreraient aussi 266 ANNALES bien en Morée qu'en Perse. Ces erreurs peuvent provenir de ce qu'on n'a tenu compte dans la distinction de ces espèces que de la couleur des pattes, tandis que la véritable différence consiste dans la forme du corselet, qui est sen- siblement plus allongé dans le Maillei que dans le ru- fipes. TROISIÈME GROUPE. OODITES. Nous voici arrivés aux Oodites, groupe très naturel, dont tous les genres ont la dent du menton simple, le troisième article des antennes pas plus long que les sui- vants, les élytres toujours glabres, et le corselet presque toujours aussi large que les élytres à la base, d’où résulte cette forme ovalaire, à laquelle Bonelli a fait allusion en donnant le nom d’Oodes au genre qui forme la base de ce groupe. Nous divisons les Uodites en quatre genres : Ho- plolenus ; établi sur une espèce nouvelle et bien remar- quable de la Guinée portugaise; Lonchosternus, formé avec trois espèces du catalogue Dejean, qui ontle proster- num prolongé en pointe aiguë; Oodes proprement dit, qui contient plus de quarante espèces de formes assez dif- ferentes ; et Aololeius, formé avec le Chlænius nitidulus, Dej., de l'Inde orientale. XXV. Genre HOPLOLENUS nobis (1). Nous avons dit dans le tableau analytique que ce genre se distinguait des Oodes proprement dits par la forme ovoïde et peu allongée du dernier article des palpes. A jou- tons que le premier article apparent des maxillaires est (4) mao, arme ; œAévs, bras. DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE 267 comparativement plus gros que les autres, et le second presque aussi court que le dernier. Cette forme ovoïde est surtout remarquable dans les palpes labiaux du mäle. Le labre est légèrement échancré et se termine par deux lobes arrondis, avec fosselte en dessus. Les mandibules très arquées, ne sont pas convexes, mais creusées en gout- tière dans le sens de leur longueur. Les antennes, très courtes, n'atteignent guère qu'à la moitié du corselet; elles se composent d'articles épais, et tous d'égale longueur, à partir du second, qui est d’un tiers moins long que les suivants. L'article basilaire est remarquable par sa gros- seur. Les cuisses de toutes les pattes sont d’une largeur et d'un aplatissement non moins remarquable, et cela dans toute leur longueur, sans qu’il y ait une partie plus renflée qu'on puisse assimiler au gras de la cuisse. Les tarses antérieurs du mâle sont fortement dilatés aux trois premiers articles, surtout au second. Les tibias antérieurs dans les deux sexes sont très élargis à leur extrémité, et armés de deux longues épines légèrement arquées. Le prosternum, assez saillant, est arrondi à son extrémité el se prolonge un peu au delà de la base des pattes anté- rieures. Nous avons donné le nom d’ÆHoplolenus insignis à ce curieux insecte, qui du reste estextrêmement noir, très lisse, et dont le corselet, très grand, excède les élytres en largeur. Il sera décrit plus au long parmi les Coléoptères de la Guinée portugaise, dont il fait partie. XXVI. Genre LONCHOSTERNUS nobis (1). Ce genre ne se distingue des Oodes proprement dits que par la forme du prosternum , qui se termine en pointe (1) x°yx», lance, pointe ; srépvor, poitrine. 265 ANNALES aiguë, à peu près comme chez les Palpicornes du genre Hydrophilus. nous est inpossible de découvrir une autre différence générique soit dans les palpes, soit dans les an- tennes, ni même dans le facies qui diflère si peu, que M. Dejean avait réuni sous le même nom deux espèces : l'une d’Espagne, que nous considérons comme le type du genre, l’autre de l'Inde orientale, qui est un véritable Oodes. Si la pensée lui était venue de les comparer en dessous, il aurait vu que le prosternum était mutique dans l'espèce indienne, et acuminé dans l’autre. Nous aurions pu ne faire des espèces à prosternum acuminé qu'une subdivision du genre Oodes, maïs crai- gnant qu'un caractère aussi remarquable ne passät ina- perçu, nous avons préféré admettre un genre de plus, et appeler ainsi sur ce singulier appendice l'attention des entomologistes. Trois espèces déjà connues sont venues se grouper dans cette nouvelle coupe générique. Loxcuosrernus Hispanicus De. Hispania. Semistriatus Sckh., Dej. Sierraleone. 4 | Sublævis Reiche (voyage en Abyssinie, p. 268). Abyssinia. l Spinolæ (Buquet, Dej. cat.) Senegal. Nous ne connaissons pas l’Oodes politus Gory, auquel M. Reiche a comparé son ZL. sublævis, maisnous pouvons ajouter que cette espèce, identique avec l'Oodes Spinolæ du catalogue Dejean, n’est pas moins voisine du Z. semi- striatus Dej., dont elle ne diflère que par une forme plus étroite et par l'oblitération presque complète des stries des élytres. Quant au semi-striatus que M. Bocandé a retrouvé dernièrement dans la Guinée portugaise, il est lui-même très voisin de l'Hispanicus, et ne s'en distingue que par Finfériorité de sa taille, sa couleur moins noire, tournant DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 269 un peu au bronze, et par les stries des élytres plus délica- tement gravées. XX VII. Genre OODES Bonelli (1). Ce genre, déduction faite des quatre espèces dont on vient de parler, ne contient que des espèces à prosternum mutique, et dont les palpes se terminent par des articles allongés, sub-cylindriques ou très légèrement ovalaires. Nous en possédons quarante-et-une espèces, que nous di- visons en trois groupes, de la manière suivante : 1°" GROUPE,  Espèces à côtes saillantes, forme généralement al- longée. a Espèces sans ta- ches. b Ancien continent. ( Corselet plus large que les ély- tres). Tenebrioides ( Dey-- rolle) nobis. Guin. Lusit, Grandis Dej. Ind, or. Fossor nobis. Guin. Lusit. Sulcatus (Deyrolle) nobis. id, Latus (Reiche). (2) Coromandel. bb Continent améri- cain, ( Corselet pas plus large que les élytres). Buquetii Gory (Cen- Lurie). Cayenn«. (1) sois, qui a la forme d’un œuf. (2) Espèce ovalaire, courte et large (long. de 8 à 10 miil., larg, de h, 5 à 5,5), Elytres lisses, à côtes très marquées. 270 ANNALES Robustus (Brullé, (Voy. de d’Orbigny, p.31.) (1) Corrientes. Mexicanus (Chevrolat.(2) Mexico. Humilis nobis, (3) id. aa Une tache rougeà- tre vers l’extré- mité de chaque élytre. Bipustulatus De. Senegal. AA Elytres à côtes pla- tes, ou très fine- ment striées. 2e GROUPE. B Espèces ovalaires, rarement allon- gées. a Métalliques. Pulcher Mac Leay. Dej. India or. var. Nigriceps Wied. id. Æneus (Buquet. (4) Java. aa Non métalliques. Ellipticus nobis. (5) Guin. Lusil. Goryi (Buquet), Gory (Ann. Soc. ent. 1833, p. 229, Senegal. Americanus Dej. Amer. bor. (1) Très grande espèce, très allongée, de la taille du Buquetit (long. 18 mill., larg. 7,5), très lisse, corselet et élytres très aplatis ; en un mot, très voisin da Buquetii, dont il ne diffère que par la forme un peu moins étroite des élytres, (2) Moins grand que les deux précédents (long. 16 mill., larg. 7). Corselet plus arrondi sur les côtés, et présentant deux fosseltes à la base. (3) Beaucoup plus petit que le mexicanus (long. 11 mill. larg. 5). Gorselet et élytres assez convexes. Stries peu profondes. (4) Gorselet arrondi sur les côtés ; élytres d’un vert bronzé, plus allongées que celles du pulcher , dansle genre de celles du Buquetii et du robustus. (Long. 16 mill,, larg. 7.) (5) Maguifique espèce découverte par M. Bocandé, de 20 mill, de long. sur 9 de larg. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 271 Senegalensis Dej. Senegal. Striatus Schh., Dej. Sierra leone. Australis Dej. Nov. Holland. Reichei(nobis). (1) id, Sivanriver. Westermanni(nobis). (2) India or. Hispanicus? sic apud Dei. id. Subæneus Dej. Senegal. Stenocephalus (Che- vrolat. (3) New Orléans. Amaroides DeJ. Amer. bor. Subolivaceus (nobis).(4) India bor. Exaratus De). Amer. bor. Minutus Dej. id, 3° GROUPE. BB Espèces parallèles, plus ou moins al- longées. a Ancien continent. Parallelus (nobis). (5) India bor. (1) Un peu plus petit que l’Australis. Antennes noirâtres, corselet beaucoup plus court et moins convexe ; les côtes des élytres un tant soit peu élevées. (2) Confondu par M. Dejean avec son ©. Hispanus, il en diffère non seulement par l'absence de pointe sternale, mais encore par sa forme plus allongée, et par les stries plus fines des élytres, Nous avons trouvé dans notre collection un second individu de cette espèce de l'Inde boréale. (3) Un peu plus grand que l’amaroides ( long. 10 472 mill., larg. h 112). Cette espèce s’en distingue par une forme plus large, plus ovalaire, et aussi par la ponctuation grossière des plaques inférieures qui précèdent l'abdomen. (4) Petite espèce (long. 7, larg. 3 mill.), remarquable par la cou- leur d’un brun rouge des pattes et de tout le dessous du corps. (5) Gette espèce a la même forme que l’helopioides, maïs elle est deux fois plus grande (long. 15 mill., larg. 6,5); le corselet a exacte- ment la même largeur que les élytres, dont les stries n’offrent pas de ponctuation distincte, 272 ANNALES Helopioides Fab., Dej. Europa. aa Continent améri- cain. b Espèces noires, nullement métal- liques. Lævigatus Dej. Buenos Ayres. Leprieurii (Buquet, (1) Cayennæ. Nigricornis (nobis). (2) Bolivia. bb Espèces plus ou moins métalli- ques. c Gorselet aussi large que les élytres. Cayennensis(Buquet.(3) Cayenne. Striatellus (Reiche). (4) Mexico. cc Corselet moins Îlar- ge quelesélytres. d Corselet non ré- tréci postérieure- ment. Ærugineus (Klug, (5) Orenoque. (1) Très noir, beaucoup moins grand que le lœvigatus, corselet plas arrondi, les stries des élytres plus fortement marquées. (Long. 9,5 mill., larg. 3,3.) (2) Remarquable par la couleur entièrement noire des antennes. par la convexité des élytres et par la forme du corselet légèrement protubérant au milieu de la base, avec une impression longitudinale de chaque côté de la protubérance. (3) Le Cayennensis, très voisin du Leprieurii, n’en diffère que par la couleur moins noire, tournant au brun, et par sa forme un peu moins étroite. (Long. 10 mill., larg. 4.) (4) Couleur brune, stries fines et non ponctuées, un peu moins grand que le Cayennensis. Gorselet moins développé, moins arrondi sur les côtés. (5) Charmante espèce d’un vert légèrement cuivreux. Antennes et pattes entièrement d’un jaune testacé très clair. Angles postérieurs du corselet rétrosaillants et acuminés. Elytres ovalaires, assez larges. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 273 Leucodactylus ( Che- vrolat, (1) New Orléans. Metallicus De). Cayenne. Agilis (Dej. coll.). (2) Colombia. Flavicrus (Dej, coll.).(3) id. Tibialis (Reiche). (h) id. Fuscipes (Dej, coll.),(5) id. dd Corselet rétréci postérieurement avant la base. Pallipes Reiche (Rev. Cuv., 1813, p.38). (6) Fenezucla. var. Gilvipes (Dej.cat.). Solombia. 4) Légèrement bronzé, se fait remarquer par la couleur d’un jaune pâle des tibias et des tarses, et par la ponctuation très distincte des stries des élytres ; le corselet un peu conique. (2) L’agilis est d'un noir bleuâtre, avec les côtés des élytres d’un vert métallique ; les stries, très fines, ne sont nullement ponctufes. Les pattes sont entièrement noires. (Long. 7,5 mill., larg. 2,07.) (3) Le flavicrus, très voisin du précédent, a la même taille, la même forme, la même coloration, mais les tibias et les tarses sont entièrement jaunes, et les antennes brunes , avec le troisième article noirâtre. (4) Même taille, mais forme moins étroite que dans les deux es- pèces précédentes, corselet plus étroit à la base. Coloration verte, à reflets cuivreux sur les élytres ; antennes testacées, très pâles vers la base. (5) Plus petit que les précédents (long. 6,7 mill., larg. 2,02), couleur d’un bronzé obscur, avec les côtés des élytres verdâtres, stries très fines et finement pointillées ; antennes et pattes entièrement noiratres. (6) De la taille de l’agilis, remarquable par la forme de son cor- selet, qui est bisinué sur les côtés et rétréci postérieurement avant la base. Les exemplaires de la collection Dejean, provenant du voyage en Colombie de M. Lebas, ont les élytres uniformément bronzées dans le milieu, et verdâtres vers les bords. Les individus recueillis dans la province de Venezuela se font remarquer par leur éclat plus métallique et par la coloration verte de la suture des élytres. M. Rei- che a décrit ces derniers comme une espèce distincte, sous le nom de pallipes. 274 ANNALES XXVIIL. Genre HOLOLEIUS nobis (1). Nous avons établi ce genre sur le CAlænius nitidulus, Dei. , espèce de l'Inde qui a le facies des Chlænius, à cause de son corselet, dont la base est plus étroite que celle des élytres, mais qui s'en éloigne par la forme de la dent qui est simple, par l'absence de toute pubescence, et aussi par le peu de longueur du troisième article des antennes, qui nest pas plus long que les suivants. C'est- à-dire qu à l'exception de la largeur du corselet, cet insecte réunit tous les caractères à l’aide desquels nous avons séparé les Oodites des Chlænides. Les palpes, comme ceux des Oodes, sont allongés et terminés par un article légè- rement ovalaire. Le labre est coupé carrément, sans échan- erure. Les mandibules sont longues, peu arquées, et dé- passent de beaucoup le labre. Les trois premiers articles des tarses antérieurs du mâle sont dilatés et remarquables par leur longueur; le deuxième et le troisième sont en carré long, le premier, qui est le plus long de tous, par- ticipe lui-même à cette forme, et ne se rétrécit un peu qu'à la base. Nous croyons avoir trouvé la véritable place de cet insecte en le rapprochant des Oodes américains à forme allongée et à corselet étroit. QUATRIEME GROUPE. LICINIDES. Deux caractères très remarquables caractérisent ce groupe : l'absence totale de dent dans l'échancrure du menton, et la forme échancrée non seulement du labre, mais encore du chaperon. Ce concours de caractères nous (4) caoc, tout entier ; Ass, lisse. DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE. 275 a paru remarquable, et indiquant une coupe naturelle bonne à maintenir. Aussi, malgré tout notre respect pour l'autorité d'Erichson , nous ne pouvons approuver le système qui consiste à réunir dans un même groupe les Panagœus, les Licinus, et surtout les Badister. I est bien vrai que dans les deux premiers genres les tarses antérieurs du mâle se comportent de la même manière, et ne sont dilatés qu'aux deux premiers articles. Mais à côté de cela, quelles énormes différences dans la grosseur relative de la tête, dans la forme du labre, du chaperon, des yeux et du menton. Quant aux Badister, dont les mâles ont les trois premiers articles des tarses antérieurs dilatés, il ne reste plus pour les rattacher aux Panagæus que des caractères anatomiques, tirés de la forme de la languette et des para- glosses. Assurément ces caractères sont excellents lors- qu'ils viennent confirmer des différences externes, appa- rentes, susceptibles d'être vérifiées, mais lorsque le facies tend à éloigner deux genres, vouloir les rapprocher uni- quement en vertu de caractères anatomiques et presque microscopiques, c'est employer une méthode très savante peut-être, mais d’une utilité pratique très contestable. Par ces motifs, nous préférons, dans la question actuelle, la nomenclature de M. Dejean à celle d'Erichson, et nous éloignons des Panagæus les Licinus et les Badister, pour les rapprocher des Dicælus et des Rembus, qui parta- gent avec eux les deux caractères externes et apparents que nous avons signalés plus haut. XXIX. Genre DICOELUS Bonelli (1). Nous n'avons aucune observation nouvelle à consigner sur ce genre qui a les palpes plus ou moins sécuriformes, (1) dé, deux fois ; xoxos, creux, à cause des deux enfoncements que Bonelli a reconnu exister sur la partie antérieure de la tête de ces insectes. 276 ANNALES le labre toujours plus ou moins bifide, le chaperon échan- cré circulairement , et la tête déprimée à sa partie anté- rieure. Ce genre appartient exclusivement aux Etats-Unis d'Amérique, et se compose, dans notre collection, de seize espèces, que nous avons groupées de la manière suivante : a Forme large et ovalaire. b Elytres à côtes non ponc- tuées. Violaceus Bonelli. Amer. bor. Purpuratus Say. id. Cha!lybeus Dej. Missouri. Cyaneus Dej. Amer. bor. Lecontei (Dej. cat.). id. Dejeanii Leconte, Dej. id. Quadratus (Dej. cat.). id, bb Elytres à côtes ponc- tuées. Sculptilis (Say., (Dei. Cat). id. aa Forme étroite, atténuée postérieurement. c Corselet terne, non bom- bé antérieurement. Alternans Dej. id, Carinatus De). id. Ambiguus (Dej. Cat.). id. Opacus nobis. Texas. Fulvus Melsh., Dej. Amer. bor. Simplex Dej. id. Elongatus Bonelli. id. ce Corselet lisse et brillant, bombé antérieure- ment. Teter Bonelli. id. Politus Dej. id. A l'exception du 2. violaceus, toutes ces espèces sont irès rares dans les collections : une seule, découverte au Texas par M. Pilate, en 1840, est venue augmenter l’an- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 277 cienne liste du catalogue. C’est celle que nous avons nommée opacus, et décrite en 1851 dans la Revue Cuvie- rienne. Parmi les quinze espèces que possédait M. Dejean, onze seulement avaient été décrites par lui. Nous dirons quelques mots sur les quatre autres. D. Lecontei. Gette espèce, d'un violet foncé, a la taille du violareus en longueur, mais elle a près d'un mil- limètre de plus en largeur. Elle s'en distingue, en outre, par la différence qui existe entre les côtes paires et impaires des élytres. Ces dernières, y compris la côte suturale (con- sidérée comme première côte), sont remarquablement lisses et saillantes, tandis que les côtes paires sont plates et ternes. D. quadratus, espèce noire (long. 19 mill., larg. 8 chez le 4, 8,5 chez la 9); elle ne difière du Dejeanti que par l'infériorité de sa taille, et par la forme plus parallèle des élytres. La différence de largeur entre le mâle et la femelle est remarquable. D. sculptilis {Say. 1 ne nous a pas été possible de vérifier si cette espèce avait été décrite par l'entomologiste américain. Nous dirons seulement que c'est une espèce noire, large, ovale, peu allongée, et qui offre une singula- rité très remarquable : seule eutre toutes les autres elle a les élytres parsemées de gros points enfoncés qui inter- rompent irrégulièrement les côtes et donnent aux élytres une certaine ressemblance avec celles du ZLicinus granu- latus, Dej. (long. 17 mill., larg. 8). D. ambiguus. C'est une espèce étroite et ailongée, très voisine de notre opacus, mais un peu plus grande (long. 19,5, larg. 7,6 mill.). Elle a le corselet beaucoup 2° Série, TOME 1x. 18 278 ANNALES moins terne, plus allongé, et encore plus paralléle que celui de l'opacus. XXX. Genre REMBUS Latreille (1). Ce genre diffère du précédent par la forme sub-cylin- drique du dernier article des palpes, mais il s’en distingue bien plus encore par son facies, qui ressemble à celui de certaines Féronies des genres Omaseus et Pterostichus, Une seule espèce, le À. distinguendus (nobis), ne participe pas à l’échancrure circulaire du chaperon. Chez toutes les autres, ce caractère se retrouve à un degré plus ou moins sensible, Nous possédons onze espèces de ce genre, dont cinq nou- velles. Sur les cinq, deux proviennent du dédoublement d’une espèce de la collection Dejean, le À. politus Fabr. Sous ce nom, M. Dejean avait réuni trois espèces : 1° celle à laquelle nous conservons le nom de politus, et qui est particulière à Java; elle se distingue par l'absence de ponctuation dans les stries des élytres, et par les angles postérieurs du corselet qui ne sont nullement saillants, et même un peu arrondis au sommet; 2° celle que M. Dejean avait désignée, dans son catalogue de 1821, sous le nom de Pterostichus Indus, et qu'il réunit depuis au ÆÀ. politus, comme variété douteuse; cette variété a les stries des élytres faiblement ponctuées et le corselet bisinué sur les côtés, avec les angles postérieurs nullement arrondis, et même un peu saillants; elle n’a été recueillie que dans l'Inde, et constitue pour nous une espèce distincte, que nous nommerons subpunctatus. Enfin, la troisième espèce provient aussi de l’Inde, c’est celle que nous avons men- tionnée ci-dessus comme n'ayant pas d'échancrure au chaperon, et que nous avons nommée distinguendus. Nous (A) pauBcc, rôdeur, vagabond. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 279 avons trouvéen outre, dans notre collection du nord de l'Inde, deux espèces nouvelles : le R. cordicollis (nobis), de la taille du politus à corselet légèrement cordiforme , avec les angles postérieurs un peu relevés, et le quadri- collis (nobis), un peu moins grand, remarquable par la forme courte et rectangulaire du corselet. Enfin, la collec- tion de M. Reiche nous a procuré une espèce du Cap, BR. Capensis (Reiche), très voisine de PÆgyptiacus, dont elle se distingue néanmoins par l’absence de ponctuation dans les stries, et par la forme un peu moins large du corselet. Nos onze espèces de Rembus sont rangées dans l'ordre suivant : Remeus lmpressus Fab., Dej. And. or. Politus Fab., Dej. Java. { Subpunctatus (nobis). Ind. or. à Politus? var? apud Dej. id. Cordicollis (nobrs). Ind, bor. Latifrons Dey. Ind. or. { Distinguendus(nobis). nd. bor. | Politus var. apud Dej. Ind. or. Quadricollis (nobis). id. Gapensis (Reiche). Pr. b. spei. Ægyptiacus(Alug.Dej. Ægypt. Senegalensis Dej. Seneg. super. Impressicollis Dey. Aimer. bor. Id. var.? (major) New-Orleans. Depuis la description que M. Dejean a donnée de l’es- pèce américaine #mpressicollis, il a été recueilli à la Loui- siane de nombreux exemplaires d’une espèce qui a tous les caractères de l'impressicollis, mais qui est constamment 286 ANNALES d'un tiers environ plus grande, tant en longueur qu'en largeur. Malgré cette différence de taille, nous pensons avec MM. Reiche et Chevrolat, que cette espèce ne dif- fère pas de l'impressicollis Dej., dont le type s’est trouvé, par hasard, d'une petitesse exceptionnelle. Nous remarquerons, en terminant, que tous les Rembus, à l'exception de l'impressus, du politus, du subpunctatus et du distinguendus, ont la tête déprimée et concave an- térieurement, comme les Dicælus, les Licinus et Îles Badister. XXXI. Genre LICINUS Latreille (1). Il est inutile de rappeler ici les caractères de ce genre qu’on rencontre dans toutes les collections, et qui a été décrit par tous les auteurs qui se sont occupés des Carabi- ques. Mais ce que nous ferons remarquer en passant, c'est l’analogie qui existe entre ce genre el le précédent. Les tarses présentent, il est vrai, une différence notable, puis- que ceux des Zicinus mâles, comme ceux des Panagæus proprement dits, ne sont dilatés qu'aux deux premiers articles; mais si l’on fait porter la comparaison sur la tête, et surtout sur sa partie antérieure, on est étonné de voir de part et d'autre la même largeur entre les yeux, le même applatissement et la même échancrure du cha- peron et de l’épistome. Seulement , le labre qui est long et bifide dans les Rembus, est très court et faiblement échancré dans les Zicinus, et les mandibules, pointues chez les premiers, sont chez les seconds obtusément tron- quées et dentelées à leur extrémité : ajoutez à cela l'ab- sence de dent dans l’échancrure du menton, caractère commun aux deux genres, et on comprendra notre persis- (4) Etymologie inconnue. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 281 tance à maintenir l’ancien classement de M. Dejean, nonobstant l'avis contraire d'Erichson. Ce genre n'est pas de ceux qui ont pris de l'accroisse- ment dans notre collection depuis dix ans ; au contraire, nous sommes d'avis de réduire le nombre des espèces dé- crites par M. Dejean, que nous groupons de la manière suivante : 1° Groupe : Ponctuation grossière 2° Groupe : Ponctuation fine 3° Groupe : Ponctuation nulle sur les intervalles des stries. Le premier groupe se compose, d'après M. Dejean, des espèces suivantes : Agricola. Trois côtes étroites sur les intervalles impairs des stries, se prolongeant presque jusqu'à l'extrémité des élytres : les autres inter- valles faiblement ponctués. Silphoides. Les côtes des élytres plus larges, moins sail- lantes, et s'oblitérant peu au-delà du milieu : ponctuation plus abondante sur les intervalles des stries. Granulatus. Côtes des élytres comme dans le précédent : ponctuation des intervalles très grosse et très profonde. Siculus. Pas de côtes élevées sur les intervalles impairs, ponctuation régulière sur tous les inter- valles. Les élytres plus convexes que dans les trois espèces précédentes. Brevicollis. Corselet (soit-disant) plus court : ponctua- tion et côtes comme dans le silphoides : élytres convexes. 282 ANNALES Ægyptiacus. Elvtres comme celles du Siculus : corselet plus étroit, plus convexe. Taille plus petite. Après un examen attentif de ces six espèces, nous sommes d'avis de les réduire à quatre : 1. Z. agricola, Olivier, espèce parfaitement caracté- risée par les côtes lisses et étroites qui occupent les troi- sième, cinquième et septième intervalles des élytres, et par son aspect généralement terne. M. Dejean a remarqué avec raison que cette espèce est particulière aux contrées orientales de l'Europe, et qu'elle ne dépasse guère , en France, la limite du Rhône. Il est certain que nous ne l'avons rencontrée dans aucun envoi de l'Espagne, du Portugal, ni de l'Algérie, et que nous ne l'avons jamais prise qu'en Suisse. M. Friwaldszky nous en a envoyé, sous le nom de patruelis, un exemplaire de Constantinople, que nous avons dû rapporter à cette espèce. 2. L. silphoides, Fabr., diffère du précédent par l’o- blitération des côtes, qui sont plus larges, et qui ne se prolongent guère au-delà de la moitié des élytres, par une ponctuation plus abondante, et par un aspect général plus brillant. Nous réunissons à cette espèce le Z. granulatus, Dej., qui ne se distingue que par une ponctuation plus grosse et plus profonde, qui fait paraître les élytres granu- lées. Cette variété, particulière à Espagne et au Portugal, se rattache au type par des passages insensibles. M. Dejean, dans l'opinion où il était que le L. silphoides ne dépassait pas le Rhône, avait classé parmi les agricola un individu de la Toscane, et deux de la Russie méridionale qui, à notre avis, appartiennent à l'espèce du silphoïdes : en sorte que cette espèce s'étendrait vers l'Orient , fort au- delà des limites que lui assignait l'auteur du Specres. DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE. 283 3. L. brevicollis, Dej. M. Dejean énumère plusieurs diffé- rences qui séparent cette espèce du si/phoides, mais nous devons avouer que ces différences ne sont nullement cons- tantes. Une seule a de la valeur à nos yeux, c'est la con- vexité des élytres. Il est certain que les brevicollis que nous possédons, au nombre de plus de quinze, ont les élytres plus convexes que les Z. silphoides et granulatus. A cela près, on ne peut tirer aucun parti ni de la forme du corselet, que M. Dejean dit être plus court et plus con- vexe, ni de la tête qu'il dit être plus lisse, etc. Quant au L. Siculus, ce n’est pour nous qu'une variété du brevi- collis, dans laquelle les côtes impaires ne sont nullement saillantes et présentent une ponctuation régulière, mais ce n'est pas un caractère invariable : nous avons des Siculus dont les élytres laissent voir des côtes rudimentaires, et nous remarquons parmi les brevicollis plusieurs exem- plaires qui n'ont pas apparence de côtes; les élytres du Siculus présentent en outre cette convexité qui est le ca- ractère distinctif de l'espèce. Ce qui nous confirme dans notre opinion, c'est que M. Dejean n’a pas hésité à classer parmi les brevicollis deux individus recueillis en Sardaigne par M. Gené, ce qui permet de penser que cette espèce peut habiter à plus forte raison la Sicile. Le ZL. intersti- tialis (Chevrolat), d'Oran, accueilli par M. Dejean comme espèce nouvelle, depuis la publication du catalogue, nous paraît être tout simplement une variété du brevicollis, à ponctuation plus fine sur les élytres. 4. L. Ægyptiacus, Dej. Gette espèce, bien que très voisine de la variété sicilienne dont nous venons de parler, en est néanmoins suffisamment distincte : d'abord par sa petite taille, ensuite par le peu de largeur du corselet, et puis encore par la convexité remarquable de ce corselet, ee 28 ANNALES qui fait paraître plus creuse l'espèce de gouttière qui l'en- toure. Les élytres sont sans apparence de côtes, et les intervalles des stries présentent des points enfoncés peu rapprochés et médiocrement gros. Le deuxième groupe qui ne contenait dans la collection Dejean que quatre espèces, s'est augmenté d'une espèce européenne que nous nous étonnons de ne pas voir citée au catalogue de M. Gaubil : c'est le Z. angustus, Che- vrolat, découvert en Portugal par M. Narcisse Deyrolle en 1839, et décrit par M. Chevrolat l'année suivante, dans la Revue Cuvierienne. Cette espèce, moins abon- damment ponctuée sur les élytres que l'æquatus , et plus profondément ponctuée que le cassideus, se dis- tingue de l’un et de l’autre par la forme plus étroite, tant des élytres que du corselet, ce qui justifie parfai- tement le nom qui Jui a été imposé. Nous ne disons rien de plus des autres espèces, peltoides et depressus, qui ne sont pas très rares dans les collections, et sur les- quelles nous n’avons aucune observation à faire. Enfin, le troisième groupe ne se compose que de deux espèces : l’Aoffmanseggii, Panz., et l'oblongus, Dej. La première, assez commune, a été recueillie il y a peu d'années, en très grande abondance, par M. Ghiliani, dans les Alpes du Piémont; elle varie beaucoup pour la taille : ainsi, la variété que Sturm avait décrite sous le nom de nebrioides n'a pas moins de 14 millimètres, tandis que celle que Ziegler a nommée minutus, n'a guère plus de 10 millimètres de longueur. La seconde espèce, oblon- gus, Dej., paraît être fort rare. Elle n'est pas citée au ca- talogue de Sturm, et M. Dejean n'en possédait que trois exemplaires, recueillis tous les trois dans les Basses-Alpes, aux environs de Digne. Ainsi, lout compte fait, au moyen des réunions opérées DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 285 dans le premier groupe, le nombre des Licinus de notre collection se trouve réduit aux onze espèces suivantes : LICINUS. 1‘ Groupe. ( Agricola Oliv. Europa orient. Patruelis (F'riw. Constantinople. | Silphoides Fabr. Europa occid. | var. Granulatus De. Hispania. Brevicollis Dey. Barbaria. var. Siculus Dej. Sicilia. — Interstitialis(Chev. Oran. Ægyptiacus Dej. Ægypt. 2° Groupe. Peltoides /lig., Dej. Lusitania. Angustus Chev., Rev. Cuv., 1840, p. 11. id. Æquatus Dej. Gall. merid. Cassideus Fab., De. Europa. Depressus Payk., Dej. id. 3° Groupe. Hoffmanseggii Panzer. Europa merid. var. Vebrioides Sturm. Carniolia. — Minutus Ziegler. Styria. Oblongus Dej. Gall. merid. XXXII. Genre BADISTER Bonelli (1). Ce genre créé par Bonelli en 1811, dans les mémoires de l'Académie impériale de Turin, est parfaitement décrit par M. Dejean dans le premier volume de son Species, page 405. Quoique la transition des Zicinus aux Badister puisse paraître un peu brusque, à cause de la différence de taille, de coloration et de facies, il n en est pas moins vrai que ces derniers se rallachent de très près aux Zicinus (1) Bañorne, coureur. 286 ANNALES par l'échancrure, ou plutôt par la troncature antérieure de la tête, par la brièveté du labre et par la forme arquée et obtuse des mandibules. Voici les observations que nous avons à faire sur ce genre : Le nom de cephalotes donné par M. Dejean à la plus grande espèce, ne peut pas être conservé, et doit être remplacé par celui de unipustulatus, Bonelli, qui remonte à 1811 (1). La troisième espèce du catalogue Dejean, B. lacertosus, Knoch, doit être supprimée. Ce n'est qu’une variété du bipustulatus, Fabr., dont la tache rouge postérieure est dilatée transversalement, en forme de bande. Le catalogue de M. Gaubil mentionne deux nou- velles espèces européennes , binotatus, Fischer, de la Russie méridionale , et dilatatus, Chaudoir, de l’Allema- gne. Nous ne pouvons rien dire de ces deux espèces que nous ne connaissons pas; mais nous décrirons ici, en peu de mots, une espèce nouvelle de Madagascar, zridescens nobis, que nous avons acquise de M. Goudot en 1839, et que nous croyons inédite. Ce Badister est d'une taille in- termédiaire entre le bipustulatus et le peltatus. La tête est d’un brun foncé, avec les antennes brunes, à l'exception de l’article basilaire qui est ferrugineux. Le corselet est d’un brun rougeâtre, plus pâle vers les bords, un peu plus court que celui du bipustulatus et légèrement cordiforme, avec les angles postérieurs non arrondis, bien marqués et sen- siblement relevés. Les élytres diffèrent très peu de celles du peltatus. La forme est la même, les stries sont sembla- bles, la couleur est de même entièrement brune, mais plus claire, et elle présente, sous quelque jour qu’on regarde (1) Cette rectification a déjà été faite par Erichson dans les Coléoptères de Brandebourg, et par MM. Sturm et Gaubil dans leurs. catalogues. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 9287 l'élytre, des reflets irisés très miroiïtants. Les pattes, comme le dessous du corps, sont d'une couleur testacée jaunâtre. Nous ferons remarquer, en finissant , que le B. peltatus, espèce répandue dans toute l'Europe, depuis la Russie jusqu'en Espagne, existe aussi dans les Etats-Unis d'Amérique, d'où M. Leconte en a envoyé à M. Dejean un exemplaire identique avec ceux recueillis en Europe (voyez Dej., t. v, Supplém., p. 690). Toute rectification faite, voici la liste de nos six espèces. Banisrer. { Unipustulatus Bonelli. Europa. | Cephalotes Dej. id var. Lacertosus Knoch, Dej. Germ. bor. Bipustulatus Z'ab. Europa. var. Anchora Menetr. Mare casp. Ferrugineus Eschsch., Dej. California. Jridescens nobis. Madagascar. Peltatus Panzer, Dej. Europa. { Humeralis Ponelli. id. | Sodalis Sturn. Germania. Nous terminerons ce mémoire sur les Patellimanes, en donnant le relevé, genre par genre, de toutes les espèces que nous possédons. Report... 40. I. PANAGÆIDÆ. IT. CHLÆNIDÆ. Brachygnathus Perty. ) 3 Callistus Bonelli. 3. Eurysoma Dej. j * Ocydromus (Dej.) nobis. l. Isotarsus nobis. 28. Vertagus Dejean. 2. Panagæus Latreille. 5. Omalotrichus nobis. 3. Coptia Brullé. 4. Barymorphus nobis. D. Geobius Castelnau. 1. Aleptocerus nobis. 1. Loricera Latreille. 2. Hoplogenius nobis. 1° | | e | _ ot Læ?] 288 ANNALES Report... 56. Report... 287. Chlænius Bonelli. 200. HI, Oopirz. Epomis Bonelli. 11. Tomochilus nobis. 1. Hoplolenus nobis. 1. Æacus nobis. 2. Lonchosternus nobis. de Eurydactylus nobis. 1. Oodes Bonelli. L0. Dercylus Castelnau. 3. Hololeius nobis. 1. Asporinus Castelnau. D Giyptoderus nobis. % IV. LICINIDÆ. Rhopalopalpus nobis. 4. Amblygenius nobis. 4. Dicælus Bonelli. 16. Dinodes Bonelli, 7. Rembus Latreille. A1: ——— Licinus Latreille. 11. 287. Badister Bonelli. 6. Total... 376. APPENDICE. — Descri ption du genre PRIONOGNATHUS. Au moment de mettre sous presse, nous nous sommes aperçu de la nécessité de séparer des Oodes l'espèce de la Guinée portugaise qui figure dans notre catalogue (p.269) sous le nom de fossor. Les parties de la bouche de cet insecte affectent une forme exceptionnelle, qu'il est indis- pensable de signaler, et qui nous oblige à en faire le type d’un genre nouveau. Ce sont les mâchoires qui ont fixé surtout notre attention : elles sont démesurément longues, plus longues que les mandibules, droites, termi- nées par un crochet bifide, et dentelées en scie dans toute leur longueur à leur côté interne, en observant que cette DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 289 dentelure est analogue à celle que présente la dent du poisson-scie. Les palpes, tant labiaux que maxillaires, sont composés d'articles excessivement grêles, allongés et cylindriques. La dent du menton est simple et n'offre rien de remar- quable. Les mandibules, participant à la forme des mâchoires, sont également droites, longues, peu larges à la base, et très aiguës à l'extrémité, qui est légèrement arquée. Le labre assez allongé, plat et coupé carrément à l’ex- trémité, ne ressemble pas à celui des Oodes, près desquels nous avions placé le fossor, attendu que dans ces espèces il est court, arrondi aux angles antérieurs, et marqué de trois gros points enfoncés le long du bord antérieur. Les oreillettes qui, dans ces espèces, recouvrent l’inser- tion des antennes, sont ici presque nulles, et on n’aper- çoit pas sur la partie antérieure de la tête les deux fossettes normales que réunit ordinairement un sillon transversal. Les antennes, remarquablement grêles, ont le troi- sième article beaucoup plus court que les suivants. Le sternum n'offre rien de particulier, il est terminé en pointe mousse, comme celui du tenebricosus. Les tarses antérieurs du mâle ont une forrue normale quine mérite aucune mention spéciale, nous ferons seu- lement observer, que loin d'être armés de longues épines, comme dans le genre Hoplolenus, les tibias antérieurs se font remarquer, au contraire, par le peu de développe- ment et la ténuité des épines qui terminent leur côté in- terne. Le reste du corps n'offre rien de remarquable, et qui ne convienne parfaitement aux Oodes proprement dits. Nous désignons ce genre nouveau par le nom étymo- 290 ANNALES logique de Prionognathus, formé de ex, scie ; et yYd406, machoire. Sa place est marquée entre le genre Lonchos - ternus et le genre Oodes. OBSERVATIONS ET RECTIFICATIONS. Un séjour que nous avons fait à Paris, au moment où on achevait l'impression de ce mémoire, nous a permis de recourir à des ouvrages que nous n'avions pu jusque là consulter. Nous donnons ici le résultat de ces recherches et nous terminons par la correction des fautes d'impres- sions qui s'étaient glissées dans la première partie de notre travail. Genre Brachygnathus. En consultant l'ouvrage de Perty, Voyage de Spix et de Martius, nous avons trouvé la des- cription détaillée de ce genre, mais nous avons remarqué que l’auteur suisse (et non pas anglais, comme nous l’a- vons dit par une distraction impardonnable) a commis une erreur assez grave en rangeant les Brachygnathus parmi les Simplicipedes et en les rapprochant des Cychrus. Les tibiasantérieursdes Brachygnathus, loin d'être simples, ont une échancrure profonde, et c'est par ce motif que nous les éloignons, eux et les Zsocheirus, du genre Cychrus, avec lesquels ils ont au moins un caractère commun : la similitude des tarses antérieurs dans les deux sexes. Genre Loricera. Nous avons indiqué en note que l'éty- mologie de ce mot nous était inconnue. Nous reconnais- sons aujourd'hui que ce mot est composé du latin lorum, lanière, et du grec xépes, corne, à cause des longs poils qui ornent les antennes de ces insectes. On pourrait même . \ Q Ja / sa dire, à la rigueur, qu'il est composé du grec 20po7 , que DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 294 les Byzantins du moyen-âge ont employé dans le sens de lorum. (Voy. Ducange glossar. mediæ et infimæ græcitatis). Genre Chlænius. Suivant toute probabilité, notre €. Audouinii, p. 248, est identique avec celui qui est décrit par M. Brullé dans le Voyage de d'Orbigny, p. 32, tab. nt, fig. 6, sous le nom de véllosulus, et dont nous avons vu le type dans la collection du Museum. Page 249. La dixième espèce du 13° groupe, C. opho- noïdes, indiquée par nous comme inédite, a été décrite par notre collègue M. Faïrmaire, dans nos Annales, année 1843, p. 11, tab.1, pars 2, fig. 1. Page 250. Il en est de même du C. vrridicollis, que M. Reiche a décrit dans la Revue Cuvierienne, année 1843, p. 37. Genre Æsporinus. Nous avons reconnu, dans le Foyage de Spix et Martius, que Perty avait rangé parmi les Pla- tysma l'insecte que nous avons placé dans le genre Æspo- rinus, sous le nom de 4. Licinoides. Nous ferons remar- quer à cette occasion une erreur qui s'est introduite dans l'ouvrage de MM. Audouin et Brullé sur les insectes du voyage de M. d'Orbigny. On y lit, page 31... Oodes Licinoides, Perty. Nous avons vu dans la collection du Museum l'insecte inscrit sous ce nom. Ce n’est pas celui que Perty a décrit p. 11, et figuré tab. mm, fig. 1. L'insecte de Perty laisse apercevoir, dans la figure même, deux sil- lons profondément gravés sur le corselet, et qui convien- nent parfaitement au genre Asporinus. Ces sillons n’exis- tent pas sur l’insecte de M. d'Orbigny, qui est un magnifi- que Oodes, le plus grand parmi les Oodes américains, et qui, dans notre classement, viendrait se placer avant le Buqueti, Gory. Genre Badister. M. Stephens, dans son /lustration of British entomology, sépare du genre Badister les deux 292 ANNALES petites espèces peltatus et humeralis, et en forme un genre distinct, sous le nom de Trimorphus. Voyez, Guzette de Stettin, 1848, p. 37, la note de M. Schaum qui rapporte au Badister humeralis, Bon., les Trimorphus scapularis et confinis de Stephens, et au 2. peliatus, WUlig., le T. erro de Newman. Avant de terminer ces remarques, nous expliquerons ici une dénomination géographique sur laquelle il nous a été fait de justes observations. On voit se reproduire fré- quemment dans le cours de ce mémoire le nom de Guinée portugaise, à propos des Coléoptères rapportés en 1848 par M. Bocandé, et vendus depuis par M. Deyrolle. Il est bien vrai que les établissements portugais, théâtre des recherches de M. Bocandé, ne font pas partie de la Guinée proprement dite, mais bien de la Sénégambie. Il existe une véritable Guinée portugaise, mais à une grande dis- tance au sud, vers le 15° degré de latitude australe. Sinous avons admis dans notre mémoire le nom de Guinée por- tugaise, c'est uniquement pour ne pas nous mettre en désaccord avec M. Guérin-Méneville, notre collègue, qui a cru devoir donner ce nom à la partie de la Sénégambie arrosée par les rivières de Casamance, de San Domingo, de Mansoua et de Geba, comme il l'explique clairement dans la Revue Zoologique, année 1848, p. 345. L'expres- sion de Sénégambie portugaise eût été je crois préférable et n’eût rien Ôté au mérite de la magnifique collection de M. Bocandé. Au moment de clore cette partie de notre appendice, nous recevons de notre collègue M. Blanchard une com- munication qui nous oblige à changer trois des noms gé- nériques employés par nous. M. Blanchard ayant bien voulu parcourir la partie de notre mémoire déjà publiée, et notamment le tableau analytique des genres, nous fait DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 293 observer que quelques-uns de nos noms génériques ont été employés dans d’autres publications. À savoir : Ocy- dromus, Omalotrichus el Tomochilus. Quant au premier, nous nous empressons d'avouer qu'en consultant le Vomenclator zoologicus d’Agassiz, nous n'avons soumis au contrôle que les noms de notre composition. Autrement nous nous serions aperçu que le nom d'Ocydromus, Dejean, Cat., avait déjà été employé plusieurs fois, entre autres avec la terminaison féminine Ocydromia pour un genre de Dipière. Obligé de trouver un autre nom pour ce genre de Chlænide, nous l'appelle- rons Ocybatus (1), pour nous éloigner le moins possible de la forme et de l'étymologie de l’ancien nom. Postérieurement à la publication d’Agassiz, M. Solier a employé le nom Æomalotrichus, beaucoup mieux ortho- graphié que le nôtre, pour un genre de Staphylinien dans l'ouvrage de M. Gay sur l’histoire zoologique du Chili. Nous changerons le nom d Omalotrichusen celui de Homa- lolachnus (2). Le mot Tomochilus, tel que nous l'avons formé, ne pa- raît pas avoir été employé jusqu'ici. Mais nous trouvons dans le Vomenclator le mot presqueidentique de T'emno- chilus, employé par Erichson pour un genre de Coléop- tères, en 1845, et par M. Quoy pour des Mollusques, en 1844. Nous le remplacerons par celui de Dilobochr- lus (3) qui exprime aussi bien la forme profondément échancrée de la lèvre. (1) œxvc vite, Bxréo marcher. (2) cuaænos régulier, aligné, 4x1» duvet. (3) déc deux fois, xoBc lobe, xsinoc lèvre. 2e Série, TOME 1x. 19 294 ANNALES F'autes typographiques. De la page 218 a la page 260. Page 218, ligne 14 : pourraient s'ajuster; lisez : s'ajouter. Page 293, ligne 6 : corselet de tomentosus; lisez : du tomentosus. Mème page, ligne 17 : lapidarius (Chevrolat); suppri- mez la seconde parenthèse. Même page, ligne 20 : elongatus (Mannerh.); même suppression. Page 226, ligne 26 : effacez le signe de renvoi (2) qui doit être placé, ligne 12°, après le mot paraglosses. Page 232, ligne 15 : supprimez le mot espèce. Page 233, ligne 17: sur chaque côte; lisez : côte. Page 245, ligne 25 : colombinus; lisez : columbinus (couleur de colombe), Page 246, dans les lettres majuscules qui servent au classement analytique, substituez L à M et réciproque- ment. Page 249, ligue 24 : au lieu de M, il faut MM, de ma- nière que la phrase diagnostique : les côtes impaires en saillie, etc., corresponde à la phrase de la page 246, ligne 10 : élytres n'ayant pas les côtes impaires en saillie. Page 259, ligne 21 : Karelinii (Mannerh.); supprimez la seconde parenthèse. Page 253, ligne 4 : Dejeanïi (Solier, Dej.), même sup- pression. Page 257, ligne 23 : Tenebricosus (British Muséum) ; même suppression. Même page, ligne 30, CORRECTION INDISPENSABLE : lon- gueur, lisez : largeur. Page 260, ligne 3 : Licinoides (Perty); supprimez les parenthèses. — “EDG — DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 2995 SEMI LE SARA LA LE LA LA LA LE IAA VEUVE LEUR LS LE VILA LA À LVLBLAL VALUE SALAM VAL RIAA SR AS LUS AAA LEUATIRAL Le DESCRIPTION DE QUELQUES ACARIENS ET D’UNE HYDRACHNE: PAR M. ALEXANDRE LABOULBÈNE. (Séance du 14 Mai 1851). $ I. Mes collègues se rappellent peut-être qu’en leur communiquant l’histoire du Trechus (Æpus) Robin, je leur ai signalé des Arachnides, voisines des Gamasus, qui me paraissaient nouvelles pour la science. Je viens leur offrir aujourd’hui les descriptions et les figures de trois espèces qui partagent avec ce curieux Coléoptère une ha- bitation dans les fentes des rochers submergés à la marée haute, et, par conséquent, une existence qui se passe al- ternativement sous la mer et à l’air libre. M. le docteur Ch. Robin est le premier qui ait découvert, aux environs de Dieppe, ces Gamasus (Ann. Soc. ent., 1849, p. 27); ils ont été retrouvés près de Brest par M. le docteur Ch. Coquerel (mêmes Annales, 1850, pag. 529). Je suis heu- reux de citer ici le nom des personnes qui m'ont si obli- geamment offert et confié ce sujet d'études. Je les prie de recevoir mes sincères remerciments. Pour rendre mon travail aussi profitable que possible, j'ai cherché ce qu'on savait déjà sur les petites Mites ou 296 ANNALES Araignées marines, et j'ai trouvé que les connaissances précises se réduisent à peu de chose. Linné et Fabricius indiquent des Æcarus marins vivant parmi les fucus sur les côtes de la Norwège : 4. zosteræ (Lin., Gmel., 2929; Fab. Sp. 11, 491) et 4. fucorum (Lin., Gmel., 2931 ; Fab. Sp. 11, 493), mais leurs des- criptions sont vagues et ne sont pas suivies de figures. M. Philippi décrit une petite Hydrachne de la baie de Naples, sous le nom de Pontarachna punctulatum (Ann. and. Mag. of nat. hist. vi, 98, pl. 4, fig. 4-5, 1841). Enfin, M. Dujardin, dans le Journal l'/nstitut (1842, 316), signale un Acarien (Orybates), qu’il a trouvé dans la mer à Lorient, et deux autres espèces qu'il croit devoir former un nouveau genre, Molgus, voisin des Bdelles, provenant, l'une des côtes de Bretagne, l’autre de la Méditerranée; encore, il en connaît, dit-il, une dernière espèce qui ne nage point dans l'eau de la mer et se rapproche beaucoup des Æcarus proprement dits. Le genre où doivent se placer mes Arachnides est assez difficile à préciser. Elles n’ont point les palpes ancreurs des Aydrachnes, ni leur forme arrondie; elles s’éloignent des Trombidium par l'absence des palpes ravisseurs; des Bdelles par leur corps non segmenté et leur tête non allongée, privée d'un col. Je les réunis, jusqu’à nouvel examen, aux Gamasus. Leurs mandibules sont bien di- dactyles, non denticulées, j'ai vu manifestement l’article ultime de quelques tarses pourvu de ventouses vésicu- leuses sur le G. salinus. Les autres espèces n’en paraissent point avoir; auraient-elles disparu depuis la mort de l’a- nimal ? Je n'ai pas pu leur découvrir des yeux. On trouvera une assez grande ressemblance entre les Gamasus halophilus et le Trombidium celer (Hermann, Mém. apt., pl. 2, fig. 14. —Dugès, Ann. se. nat., 2° série, DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 297 u. 53, fig. 46), le G. maritimus et le G. coleopterorum (Dugès, loc. cit., pag. 25, et pl. vin, fig. 26). L'habitat, néanmoins, est si différent qu'il n'est pas permis de croire à l'identité de ces espèces; d’ailleurs, Dugès en les étu- diant avait reconnu des caractères essentiels qui parais- sent faire défaut sur les nôtres. Les individus que j'ai eus à ma disposition avaient été mis, les uns dans du sable sec, les autres dans l'alcool; la plupart étaient en très mauvais état. Je les ai placés entre deux lamelles de verre et emprisonnés dans de la téré- benthine clarifiée. J’ai rendu ainsi leur corps assez trans- parent, j'ai pu compter les articles des pattes et voir quelque chose de leurs palpes et de leur bouche. Je ne me dissimule point, toutefois, que je suis loin d’avoir tracé une histoire complète de ces animaux, mais on me saura bon gré, je l'espère, de les avoir figurés et décrits de mon mieux. Si mon travail pouvait faire entreprendre de nou- velles et indispensables recherches; n’aurait-il pas son utilité quelque minime qu'elle puisse être ? GAMASUS SALINUS. (PL. 9; fig; 1.) Ovatus, posticè rotundatus ; rufescens; mandibulis dila- tatis, pedibus longis, erassis. Lineam dimidiam paulo superat. Ovale, renflé en arrière, d’un jaune rougeâtre après la mort, parsemé de poils fins et courts, deux autres plus ros de chaque côté du corps et près de son extrémité ; mandibules dilatées vers leur milieu; pattes longues, ro- bustes, couvertes de poils raides; tarses terminés par deux crochets et une ventouse caronculée. Il habite dans les fentes des rochers submergés à la 298 ANNALES ï : : ue ie marée haute, sous les cailloux. Il aime, ainsi que l'espèce suivante, à être rassemblé en grand nombre dans le même endroit. Obs. Les palpes de cette espèce et ceux du G. maritimus ont à la partie interne de leurs troisième et quatrième ar- ticles des prolongements à bouton terminal, que les figures représentent, et doni j'ignore l'usage. GAMASUS MARITIMUS. (PI. 9, fig. 2.) Oblongus, ochraceus, mandibulis basin dilatatis, acumz- natis, pedibus longis. Lineam dimidiam œquat. Ovale allongé, jaune d’ocre après la mort, parsemé de poils assez gros et longs; mandibules allongées, dilatées à Ja base. Pattes longues, assez déliées , à poils raides; tarses terminés par deux crochets. Il habite avec le précédent. Comme lui, il aime à être pour ainsi dire aggloméré en nombre assez considérable sur un même point. GAMASUS HALOPHILUS (PI. 96873.) Ellipticus, lateribus anticè dilatatis, luteus ; mandibulis brevioribus; pedibus primi paris longioribus. Tertiam lineæ partem paulo superat. Elliptique, dilaté à la réunion du tiers antérieur et des deux tiers postérieurs du corps; jaunâtre après la mort, poilu. Mandibules courtes, dilatées à leur base, Pattes antérieures fort longues, les autres assez courtes. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 299 Il habite dans les mêmes lieux que les deux espèces précédentes. Obs. Je tiens de M. Ch. Coquerel que ce Gamasus court très vite, et que sa couleur est d'un beau rouge pendant la vie. Il est très probable qu'il s'engourdit sous l'eau pendant la haute marée. Je trouve, du reste, dans les Aptères des suites à Buffon, par M. Gervais (au, 215), que son Gamasus communis était vivant après être resté plongé dans ce liquide pendant six jours consécutifs. Schrank, décrivant l’Æ4. confervæ (Lin., Gmel., 2932. — Ins. Austr., 511), annonce qu'il se tient dans l’eau douce, où il rampe sous les filaments des conferves, mais il ajoute qu'il meurt à l'air, ce que nos espèces maritimes sont bien loin de faire. $ Il. Les Æcarides (1) sont dédaignés par beaucoup de naturalistes, à cause de leur petitesse; ils sont redoutés par les gens du monde, car leur nom rappelle des idées de maladie et de contagion, et cependant ces petits êtres sont dignes d’un sérieux intérêt. Qu'il me suflise de rap- peler à mes collègues les métamorphoses si singulières des Hydrachnes, prises pour des animaux à part et décrites sous le nom d'Achlÿysies par Audouin (Ann. sc. nat. 1, 497); la génération qu'on a cru avoir découverte chez une espèce (Cros, C. R. Acad. sc., 1837, 14 novembre) pro- duite par l'électricité sur un morceau de lave volcanique ; la différence sexuelle si bizarre des Zxodes (De Géer, Mé- moires vu, 101), et par dessus tout le parasitisme de la plupart des Æcariens à l'égard des animaux de toute es- pèce, de l'homme lui-même. Plus on étudie ces singuliers animalcules, plus on est surpris de leur organisation en (1) &xxpi de « privatif et xéépe je coupe ; insécable, atomique. 300 ANNALES apparence si faible, que le parasitisme en résulte pour un grand nombre d'entre eux. Que de questions irrésolues encore et dont ils sont l’objet. Les Acariens parasites ne se servent-ils des animaux ou de l’homme que comme moyen de transport pour ar- river dans les endroits frais et ombragés, les matières en décomposition qu'ils habitent? Causent-ils des maladies contagieuses? Sont-ils les seuls agents de la contagion ? Peuvent-ils engendrer une foule de maladies, entre autres la dyssenterie, cette autre gale de l'intestin, comme l’ap- pelait Nyander? Certes, toutes ces hypothèses, surtout celles des maladies causées par autant d’Æcarus spécifi- ques, m’entraîneraient bien loin de mon sujet si je vou- lais les discuter. 11 me suffit d'avoir mentionné ce mélange de faits positifs et de croyances, au moins naïves, pour montrer combien les petites Arachnides dont je parle ont droit à nos patientes investigations. La rencontre fortuite ou habituelle d’Æcarus spéciaux dans certaines conditions maladives des êtres organisés a frappé les naturalistes et le vulgaire, et c’est de là sans doute qu'est venue cette croyance qu'ils causaient les nia- adies. Il faut convenir que parfois leur apparition est si insolite, qu'on ne sait comment expliquer leur présence. Hermann père rapporte, dans son Mémoire aptérologique, pag. 77, que l’Acarus marginatus vit sur les cadavres. Il cite le fait très curieux d’un Æcarus de cette espèce trouvé à Strasbourg par le célèbre chirurgien Brasdor, dans l'in- térieur même du cerveau d'un soldat mort à l’hôpital mi- litaire. Bory de Saint-Vincent (Ann. sc. nat., 1"° série, xxxV, 125) raconte qu'une femme de 40 ans, qui éprou- vait de vives démangeaisons partout le corps, n avait qu'à se gratter pour voir apparaître de petites Mites qui sor- taient de sa peau (Dermanyssus Boryi, Gervais in, 225). DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 301 Ces Mites ne se sont point propagées sur les personnes qui entouraient la malade. Simon prouve (Archiv. Mull., 1842, 218) que les petites tannes du côté du nez renfer- ment des Acarus, qu'il nomme folliculorum. George Busk (Microscopie journal de Daniel Cooper, 11, 65, 1842) observe des pustules de la plante du pied sur un matelot nègre. Bientôt ces pustules deviennent de larges ulcères, d'un aspect particulier. Le malade a contracté son mal en mettant des souliers déjà portés par un autre nègre qui a eu tous les signes de la même affection cutanée. Le pus de ces ulcères renferme un grand nombre d’Æcarus et des débris d'animaux de la même espèce, tout à fait identi- ques, existent dans l’eau du bord qui avait été prise dans la rivière de Sinoé , sur la côte d'Afrique. Je puis adjoindre à tous ces cas un exemple d’un 4carus observé dans le liquide d’un abcès par un chirurgien de la marine, M. A. Leroy de Méricourt. L'animal a été recueilli dans le pus qui s’écoulait de l'oreille à la suite d’une inflammation du conduit auditif. Trois individus ont été capturés, un seul a été conservé en assez bon état. C'est près du banc de Terre-Neuve que ce singulier parasite a été trouvé, et si ma mémoire est fidèle, le malade n’était autre qu'un oflicier de marine. L'observation de ce parasitisme est très remarquable et mérite de ne pas rester inédite plus longtemps. J'en ai fait ressortir l’importance en la discutant à la Société de biologie avec les autres titres scientifiques de M. de Méri- court. Je ne sais quand mon collègue pourra la trouver dans les Annales de la Société entomologique, il y verra la preuve d’un souvenir de bonne amitié. 302 ANNALES Tyrocezvraus MEricourri. (PE. 9. fs. 4.) Obovatus; pallidus, setis obsitus longissimis; palpis maxti- mis, crassioribus, chelatis? rostro producto. Quintam lineæ vix œquat partem. Corps ovale, parsemé de longs poils flexueux; tête conique, avec un prolongement pointu; palpes énormes, dilatés à la base, pourvus à leur extrémité d'un long cro- chet externe mobile?, d’un autre plus petit interne, élé- gamment pectiné, supportant un long poil arqué. Pattes épaisses, assez longues (une petite caroncule à leur extré- mité?), garnies de poils semblables à ceux du corps. Trouvé à Terre-Neuve par M. de Méricourt. Cet Acarien pourrait former le type d'un nouveau genre à cause du singulier organe qui termine ses palpes; je me suis contenté néanmoins de figurer cette particula- rité remarquable. Je n'avais sous les yeux qu'un seul individu, et lorsqu'il s’agit d'animaux si difficiles à con- naître, on doit savoir attendre pour mieux s'éclairer. $ IL. Je dois à la généreuse amitié de M. Louis de Brondeau de pouvoir offrir à la Société le dessin et la des- cription d'une fort belle espèce d’Ætax. Le botaniste si habile et si exact que je viens de nommer à figuré l’a- nimal vivant et les détails de deux pattes étalées; j'ai ajouté à ce joli portrait une mandibule et un palpe faits sur l'individu conservé dans l’alcool. Cette ydrachne a été prise près d'Agen: DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 303 Sous-genre ATAx, Fab., Dugès, Ann. sc. nat., D°-série, EL, 17. Char. Palpi longi, articulus quartus longior, quintus unguiformis ; mandibulæ unguiculatæ; corpus inflatum ; oculi distantes, etc. HyvrAcana (A TAx) VIRIDANA. (PI. 9, fig. 5a9.) Ovata, virescens, disco purpurascente, supra globosa, subtus planiuscula ; oculis binis ; palpis pedibusque glaucis, articulis eorum basin virescentibus. Lineam æquat. Ovale, un peu pyriforme et tronquée en avant, finement ponctuée, d’un vert gai; disque du corps avec des lunules purpurines qui font ressortir cinq taches plus vertes; yeux distants, noirâtres ; palpes et pieds glauques, avec la base de leurs articles de la couleur dominante du corps. Elle habite l’eau des mares, des fossés. Obs. Les poils qui s'observent à la partie postérieure du corps chez cet animal vivant et que je ne vois qu'im- parfaitement depuis qu'il a macéré dans l'alcool, sont des prolongements des téguments, ainsi que M. Paul Gervais l'a signalé (Suites à Buffon, Aptères in, 189). Explication des figures de la planche 9%, toutes fort grossies. 1. Gamasus salinus, et mesure de sa grandeur naturelle. 2. Gamasus maritimus, et id. 3. Gamasus halophilus, et id. 4. Tyroglyphus Mericourti, et id. 5. Hydrachna (Atax) viridana, et id, 6. Une de ses mandibules. 7. Un palpe. 8-9. Deux de ses pattes. ANNALES DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 306 AA BA LA BR AU AR LS LU LEE à AR LE LU RAR LEE IAE LR RUE UE LAURE VERRE LR LE LEUR LUE AE LAURE CLR LE LR AA LA AA RS MYODAIRES DES ENVIRONS DE PARIS (Suirs) (1). PAR M, ROBINEAU-DENSVOIDY, (Séance du 8 Janvier 1851.) ENTOMOBIES- as XIe SECTION. UNDECIMA STIRPS. LES GONIDES. GONIDÆ, R.-D,. Gonia, Meig., Macq., Zetterst. Antennes longues, descendant jusqu'à l’épistôme: le premier article court; le second deux ou trois fois plus long que le premier; le troisième prismatique, trois et quatre fois plus long que le second. Ghète comme resserré sur lui-même; le second article long, et ordinairement arqué ; le troisième rarement plus long que le second, et coudé dans son articulation avec lui. Yeux moyens, nus, toujours distants; front et face larges, bombés; optiques et faciaux parfois ciligères; péristôme plus long que large, avec l’épistôme un peu (4) Voyez 1844 p. 5; 1846 p. 17; 1847 p. 255 et 591; 1848 p. 429; 1850 p. 183, et 1851 p. 177. 306 ANNALES saillant; seconde division de la trompe solide; la cellule > G ouverte avant le sommet de l'aile, avec sa nervure transversale cintrée, ou presque droite; la nervure longi- tudinale de la cellule 8 C plus ou moins garnie de cils raides. Tibias postérieurs ordinairement ciliés à la face antérieure. Taille forte; corps cylindriforme, cylindrico-arrondie ; teinte ordinairement brun-fauve, avec des lignes cen- drées, noires ou noirâtres; fort bourdonnement dans le vol. Larves ignorées. Antennœ elongatæ, ad epistoma porrectæ ; primo articulo breviori; secundo bi-aut tri-longiore; tertio prismatico, tri- aut quadri longiore secundo. Chetum rigidum, quasi co- arctatum ; secundo articulo elongato, sæpiüs subarcuato , tertio rarius longiore secundo et in ipsa arthritide gemi- culato. Oculi mediocres, nudi, semper distantes ; fronte et facie latis, buccatis; opticis facialibusque interdüm ciligeris ; peristoma longius quäm latius, epistomate subprominulo ; secundäque proboscidis sectione subsolidä : cellula y C aperta antè apicem alarum nervo transverso subarcuato, aut ferè recto; nervo longitudinali cellule 8 C plès minüsve ciligero. Tibüis posterioribus solitè posticè ciliatis. Statura potens ; corpus cylindriforme, cylindrico-subro- tundatum ; color sœpius fusco-fulvus, lineis cinereis, aut niger, aut ater. Larvæ non observatæ. Les Gonides appaitiennent à la série des Entomobies qui ont le chète coudé, ou comme brisé dans l'articulation des deux derniers articles. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 307 Les fortes proportions de leur taille, leurs formes cylin- drico-arrondies, la puissance de leurs ailes, et surtout la bombure de leur front et de leur face, leur imprime un aspect qui les distingue de suite au milieu des Myodaires, et qui empêchent de les confondre avec aucune autre race. Le second article du chète presque aussi long que le” troisième, la longueur des antennes, le péristôme plus long que large, avec la seconde division de la trompe solide, la cellule y G toujours ouverte avant le sommet de l'aile, les différencient nettement des Thryptocérées et des Céromydes, et établissent l'impossibilité de confondre ensemble ces diverses races. Les Thryptocérées portent des cils sur les nervures lon- gitudinales des À, B, C, D : à l'exception d’un genre, les Gonides n'en offrent qu'au tiers et même au quart basi- laire de la seconde nervure longitudinale de la cellule 8 C. À l'époque de notre premier travail sur cette section, nous n'avions pu étudier que de rares individus dissé- minés dans les collections de Paris, Ce manque d’échan- tillons nombreux nous avait fait errer sur la constatation des sexes, et nous avait porté à placer les mâles dans un genre différent de celui des femelles. Mais cette aberration fut promptement relevée par les entomologistes; nous n'avions même pas attendu leurs récriminations pour revenir à la vérité : dès la fin de l’année 1830, nos propres observations nous avaient remis dans la bonne voie. Avec les caractères que nous leur assiguons, les Gonides forment une section très naturelle, nettement séparée de celles qui ont le plus d’affinités avec elles. . La science ne possède aucune donnée sur les habitudes 308 ANNALES de leurs larves : c'est une grande lacune à remplir, jusqu'à présent nos efforts sont restés impuissants. En général, on trouve peu de leurs échantillons dans les collections. Ges insectes ne sont pourtant pas rares; mais il faut avoir le bonheur de tomber dans les localités qu'ils habitent, ou plutôt qu'ils fréquentent. Au mois d’août, le Reaumuria capitata peut abonder sur les corymbes de l'Achillæa millefolium des terrains les plus arides et les plus sablonneux : cette même espèce aime encore à pomper le miel des fleurs des Linaires et du Serpolet. C'est sur un terrain aride, calcaire, et sous la chaleur caniculaire du jour qu'il faut chercher le Pisse- mya atra. Aussitôt que les Trembles et les Saules voient fleurir leurs chatons, dès le mois de mars, et sur les pre- mières fleurs du Ribes uva-ursi, on voit le Reaumuria vittata accourir aux pollens nouveaux, à moins qu'il ne préfère se livrer, soit à terre, soit sur les jeunes feuilles, et même sur l'écorce lisse des arbres, à des jeux vifs, passionnés, et que les mâles accompagnent d'un fort bourdonnement. Le temps seul nous a démontré que les environs de Paris possèdent plus d'espèces qu’on le présumait, et nous en fait rencontrer certaines qu'on croyait propres à des climats plus chauds. Sous ce point de vue, il doit encore rester quelques découvertes à faire. Nous le répétons : si nous nous obstinons à rejeter le mot Gonia, c'est que ce même mot est déjà employé pour deux autres genres de la zoologie, qui compte déjà assez d'abus, sans que nous ayons besoin d’aflicher la prétention d'en conserver la totalité. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 309 1. Face bombée. À. Point de cils faciaux. Les deux premiers articles des antennes inégaux dans les deux sexes. 1. G. Reaumuria. . | ( Les deux premiers articles HG: fsomera. 2:77, des antennes égaux dans { les deux sexes. B, Cils faciaux. ll. G.. Spallanzania.. Premiers articles du chëte courts. { Nervure longitudinale de la IN: Ge Pissemya. - À cellule y C garnie en entier | de petites épines. II. Face non bombée. RL QUO ber { Caractère des Réaumuries : Os L © © ‘} face non bombée. I. Face bombée. A. Point de cils faciaux. [. Genre RÉAumMuriE. Reaumuria, R.-L. Musca, Linné, Fabr. Tachina, Fall. Gonia, Meig., Macq., Zetterst. & Reaumuria, R.-D., Myod. © Redia, R.-D., Myod. Antennes longues, verticales : le second article assez eourt chez le mâle, et moitié moins long que le troisième 2° Série, TOME 1x. 20 310 ANNALÉS dansles femelles. Le second article du chèteau moins aussi long que le troisième, et ordinairement en demi-cercle. Front très large et bombé, ainsi que la face; point de cils faciaux; rangée interne des cils optiques; majeure partie de la trompe solide; épistôme un peu saillant; cel- lule > G s'ouvrant bien avant le sommet de l'aile, avec sa nervure transversale droite, ou presque droite; plu- sieurs petites épines à la base seulement de la nervure longitudinale de la cellule y B; corps cylindrico-sous- arrondi, assez épais; teintes fauves et noires. Antennæ elongatæ, verticales, ad epistoma porrectæ; secundo articulo abbreviato apud Mares; et dimidié longi- tudine tertit apud Femwas; cheti secundo articulo saltem longitudine terti, et semi-arcuato. Frons et facies la'iores inflatæ ; ciliis facialibus nullis : series interior céliorum opticorum in facie; proboscis majori parte coriaced; epistoma subprominulum ; cellula y C antè apicem alæ aperta, nervo transverso recto aut subrecto ; nervo longitudinal cellulæ y B ad solam basin spinosulo; corpus cyländrico-subrotundatum , crassum; color ater et fulvus. Nous n'insisterons point sur les caractères de ce genre, eomposé d'espèces qui, de tout temps, ont frappé les re- gards de l'entomologiste par leur taille, leur port et leurs teintes. N° 1. Beaumuria capitata. Musca capitata, De Géer. Tachina capitata, Fall., n° 18 Gonia capitata, Meig., Macq., Zetterst. & Radia testacea, R.-D,, Myod., n° 2. & Reaumuria capitata, R.-D., Myod., n° 2. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 311 var. 8 Redia testacea, n° 2. var. > Redia diversa, R.-D., Myod., n° 7. — Gonix ornata, Meig., n° 2. var. d Redia fulva, R.-D., Myod., n° 5. Le simple exposé de cette synonymie nous indique que cette espèce mérite une attention particulière. Frontalibus flavo-rubiginosis ; fronte facieque flavo : aurulentis, primis antennæ articulis fulvis, aut obscurè fulvis; palpis, humeris, scutelloque fulvescentibus ; thorax nigricans griseo-lineatus ; abdomen in Mare fulvo-testa- ceum, in Femina magis fulvum, lined dorsali, anoque nigris; tribusque fasciis transversis argenteis, aut sub-aurulentis ; in Femina penultimi segmenti dorso nigro. Long., 6-8 lignes. Le male. Frontaux jaune-de-rouille ; front et face jaune- dorés, satinés; premiers articles des antennes, palpes, épaules et écusson fauves; corselet noir; rayé de gri- sâtre ; abdomen testacé, avec une ligne dorsale et l'anus, noirs ; trois bandes transverses, la dernière la plus large, de reflets cendré-dorés ; cuillerons blancs; ailes jaunâtres à la base. La femelle. Abdomen testacé plus fauve, avec les deux derniers segments presque entièrement noirs. Var. 8. Corps un peu plus gros; reflets de l'abdomen dorés et non argentés; souvent une ligne transversale noire sur le dos du pénultième segment du mâle; dans ce . , . dernier cas, c'est notre Redia testacea, n° 2, que nous avions d’abord établi sur un individu unique. Var. y. Au moins le tiers plus petite; le fauve de l’ab- domen est ordinairement plus prononcé, et les bandes 312 ANNALES cendré-argentées sont plus larges ; le premier segment peut- être presque entièrement noir sur le dos : c'est notre Redia diversa, n° 5, et le Gonia ornata de Meïgen. C'est peut-être une espèce distincte; elle constituerait alors le Reaumuria ornata. On la trouve dès les premiers jours du printemps. Var. 9. Le dernier article des antennes presque entiè- rement brun; épaules noires et non fauves; abdomen fauve, n'ayant qu'une très légère ligne albide à la base des segments, avec une ligne dorsale noire. C’est notre Redia fulva, n° 8. Cette espèce, que longtemps nous avions crue rare, est très commune dans certaines localités sablonneuses, et à la portée des bois. I n'est pas rare de le rencontrer à terre; le plus souvent on le prend sur les fleurs de la Mille- feuille, du Serpolet et de plusieurs Linaires, aux mois de juillet et d'août : dès le mois de mars, il recherche avec empressement les fleurs du Groseiller sauvage. No 2, Reaumuria puncticornis. Gonia puncticornis, Meig., Dipt. n° 8. « Thorace nigro fusco ; abdomine testaceo, vitt& dor- sali, fasciisque, nigris ; antennis nigro-punctatis. » Nous n'avons jamais rencontré cette espèce, que Baum- baër avait prise dans la forêt de Saint-Germain-en-Laye, D’après la communication qui nous a été faite du volume des figures de Meigen, le dernier article des antennes est parfaitement représenté garni de points noirs ou bruns. Est-ce une espèce légitime ? No 3, Reaumuria vittata. Gonia vittata, Meig., Macq., 1845. Redia bombylans, R.-D., Myod. n° 5. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE 313 Capite flavo-rufescente; primis antennæ articulis, palpis, scapulis, scutelloque, fulvo-testaceis ; thorax niger, nitens, obscurè griseo-lineatus; abdomen fulvum, lined dorsali, anoque, fulvis; alæ basi flavescente. Long., 4-5 lignes. Toute la tête et la face d’un jaune, qui devient un peu fauve sur les femelles; premiers articles des antennes et palpes testacé-fauves; corselet noir, ou noirâtre, plus ou moins rayé de gris obscur, avec les épaules et l’écusson testacé-fauves ; abdomen fauve, avec une ligne dorsale noire, et l'anus noir; légers reflets aldides aux incisions des segments; pattes noires; cuillerons blancs; ailes jau- nâtre-sales à la base. Des variétés peuvent être plus petites du quart et même du tiers. Dans notre premier travail, nous n avions décrit que la variété de petite taille : maintenant nous possédons la femelle, qui ordinairement est plus grosse de plus du tiers. Cette espèce est printanière ; le mâle aime jouer au so- leil, le long des haies, dans les clairières des bois et sur le tronc des arbres : ils font alors entendre un fort bour- donnement qui décèle leur présence. N° 4. Reaumuria fasciata, Meig. Gonia fasciata, Meig., Macq., Zetterst. KReaumuria Desvoidyi, R.-D., Myod., pag. 275. Fronte mellind; facie argenteo-tessellatä; primis an- tennæ articulis fulvis ; abdomen nigrum, subcupreum, niti- dum;, triplict fasciola argenteo-cinered. Long., 5-6 lignes. 314 ANNALES Les deux premiers articles des antennes fauves, parfois avec un peu de brun; le dernier article noir; front jaune de miel; face à reflets argentés; corselet noir, marqué d’une petite tache testacée de chaque côté de l’écusson, qui est testacé ; abdomen noir-bronzé, avec trois petites fascies transverses blanches et à reflets vers la base des segments; pattes noires ; cuillerons blancs; ailes un peu grisätres. Tout nous porte à croire que c'est le véritable Gonia fasciata de Meigen. Cette espèce, dont nous possédons les deux sexes, est très rare. Elle fait entendre un fort bourdonnement. N° 5. Reaumuria picœa, R.-D. Spallanzania picea, R.-D., Myod. n° 1. Atra; facie flavo-albicante; antennis nigris; humerts, scutelloque, testaceis ; abdomen tribus fascialis transversis argenteo-tessellatis, interdum non manifestis. Long., 5-6 lignes. La femelle. Frontaux jaune-d'ocre ; côtés du front et face jaune-argentés; antennes brunes; épaules et écusson testacés; corselet noir; abdomen noirâtre, avec trois bandes transverses de reflets argentés, et parfois à peine distincts ; pattes noires; cuillerons blancs ; ailes jaunâtres sales à la base. Nous ne connaissons que la femelle de cette espèce, prise dans les bois des environs de Paris dès le mois de mars, et que nous estimions d'abord propre aux pays chauds. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 315 II. Genre Isomère. /somera, R.-D. Reaumuria, R.-D., Myod. Caractères des Réaumuries : Le second article des anten- nes trois fois plus court que le troisième sur les deux sexes. Caracteres Reaumuriarum : at secundus antennarum ar- ticulus æqualis longitudinis in utroque sexü, et tribrevior tertio. L'égalité des deux premiers articles antennaires sur les deux sexes devient un caractère fort utile à constater, lorsqu'on a à déterminer et à classer des espèces exotiques. N° 1. Zsomera Blondel. Reaumuria Blondeli, R.-D., Myod. n°3. Mas. Niger, lineis thoracis et abdominis albo-cinereis ; scutello fulvo; fronte cinereo-flavescente, facie arsented; primis duobus antennarum articulis fulvis; alis subflaves- centibus. Long., 5-6 lignes. Le male. Corselet noir, rayé et saupoudré de cendré; écusson fauve ; abdomen noir, avec trois fascies ou bandes de reflets cendrés ; frontaux et côtés du front cendrés- flavescents; face argentée; les deux premiers articles des antennes fauves; le dernier noir; palpes fauves; cuille- rons blancs; ailes lavées de flavescent. Nous ne connaissons que des mâles de cette espèce, que ses rapports avec l’Z. Parisiaca nous engagent à placer dans ce genre. N°2. Zsomera Parisiaca, R.-D. Mas. ter, lirneis, tessellisque albo-cinereis; scutello 316 ANNALES fulvo ; abdomen lateribus obscurè subfulvis; frontalibus fus- sis; frontis lateribus fusco-cinereis ; facie cinereo-argentea ; primis antennarum articulés fulvis ; calyptris albis ; alis basi subsordidè flavescente. Femina. Abdomine hæmisphærico, toto atro. Long., 6-7 lignes. La femelle. Premiers articles antennaires fauves; le dernier noir; frontaux bruns; côtés du front brun-cen- drés ; face cendré-argentée; médians rougeâtres; palpes fauves; corselet noir, avec des lignes cendrées ; écusson fauve ; abdomen noir, luisant, et garni de légers reflets cendré-albides; pattes noires; cuillerons blancs; ailes jaunätres sales à la base. Le male. Semblable à la femelle, un peu plus petit; côtés du front brun-cendrés sur un fond rougeâtre; le second et le troisième segments obscurément fauves sur les côtés; les reflets cendrés y paraissent mieux disposés sur trois lignes. Nous avons pris cette espèce aux mois de juillet et d'août. B. Cils faciaux. HE. Genre SPALLANZANIE. Spallanzania, R.-D. Antennes plus courtes, ne descendant pas jusqu à l’é- pistôme; le second article du chète plus court, droit et non arqué. Point de cils optiques; cils faciaux moyens et montant jusqu'au milieu de la face. Antennæ breviores, vix ad epistoma porrectæ ; cheti se- cundo articulo brevri, recto, non semi-arcuato. DE LA SOCIÈTEÉ ENTOMOLOGIQUE. 317 In facie nudü ciliis opticis nullis; cilüis facialibus ad medium fossularum adscendentibus. - Le principal caractère de ce genre consiste dans la brièveté et la forme droite du second article du chète, ainsi que dans la présence de cils faciaux. N° 1. Spallanzania hebes, Fall. T'achina hebes, Fall., n° 19. Gonia hebes, Meig., Macq., Zetterst. Spallanzania Gallica, R.-D., Myod., nos Mas. T'horax niger, cinereo obscurè lineatus, lineä sca- pulari scutelloque, fulvis ; abdomen nigrum , tessellis ci- nereo-subgriseis ; frontalibus rubris ; frontis lateribus nigris, cinereo irroralis; facie argented; primis duobus antenna- rum articulis fulvis; palpis subfulvis ; pedibus nigris; ca- lyptris albis ; alis bast flavescente. Femwa. Thorax niger, cinereo valdè lineatus, scutello obscurè; subfulvo; abdomen tessellis cinereo-subgriseis ; frontalibus fuscis; fronte facieque argenteis; alæ basi pauld minûs flavescente. Long., 5-6 lignes. Le male. Corselet noir, obscurément rayé de cendré, avec une ligne scapulo-postérieure fauve ; écusson rouge- fauve ; abdomen noir, et garni de reflets cendré-grisâtres ; frontaux rouges ; côtés du front noirs et un peu saupou- drés de cendré; face argentée: les deux premiers articles des antennes fauves : le dernier noir; médians, épistôme et palpes, rougeâtres; pattes noires ; balanciers testacés ; cuillerons blancs; ailes jaunes à la base. La femelle. Plus grande ; corselet noir, fortement rayé 318 ANNALES de cendré ; écusson obscurément fauve ; abdomen noir et garni de reflets cendré-grisâtres ; frontaux noirs ou bruns; côtés du front et face argentés; la base des ailes un peu moins jaune. Nous avons pris cette espèce, au mois de septembre, sur les fleurs de l’Zmperatoria sylvatica. IV. Genre Pissémye. Pissemya, R.-D. Gonia, Meig., Macq. Point de cils optiques sur la face; cils faciaux montant jusqu'au tiers des fossettes. La nervure longitudinale de la cellule 8 C de l'aile gar- nie de cils raides sur toute sa longueur ; corps cylindri- forme ; face oblique; teintes noirâtres. In facie subnudä ciliis opticis absentibus ; cilüs faciali- bus ad tertiam partem fossularum adscendentibus. Nervo longitudinal: cellule 8 C ciliis instructo; corpus cylindriforme; facies obliqua ; color ater. La nervure longitudinale de la cellule 8 C de l'aile, garnie de cils dans toute sa longueur, constitue le prin- cipal caractère de ce genre, auquel un corps cylindri- forme et des teintes entièrement noires donnent d’ailleurs un aspect particulier. N° 1. Pissemya atra. Gonia atra, Meig., n° 12. Gonia atra, Macq., n° 7. Atra; abdomine in rEmiNA gagateo nitido; capitis mar- gine postico albidè tomentoso; scutelli apice rufescente ; abdomen duplici fascit transverst angustat@ albido tessel- latä; latcribus interdüm obscurè subfulvescentibus ; alis infuscatis. Long., 7-8 lignes. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 319 Tout le corps noirâtre; quelquefois un peu de gris obscur sur le corselet; bord postérieur de la tête blanc; parfois un peu de cendré obscur sur les côtés de la face ; sommet de l'écusson rougeñtre; abdomen de la femelle noir luisant; sommet de l’écusson rougeître ; deux bandes transverses et étroites de reflets cendrés sur l'abdomen, dont le second et le troisième segments peuvent offrir du fauve obscur sur les côtés chez le mâle; cuillerons blancs; ailes noirâtres. Nous avons trouvé cette espèce au mois de juillet, vol- tigeant sur le sol d’un terrain calcaire. On avait également lieu de le croire propre aux pays chauds. II. Face non bombée. V. Genre GErMaRiE. Germaria, R.-D., Myod. Germaria, R.-D., Myod., pag. 83. « Antennes longues, cylindriques; le troisième article » triple du second pour la longueur : le second article » du chète presque aussi long quele troisième, et comme » brisé à son point d’articulation. » Front et face large ; face moins bombée; corps cy- » lindrico-arrondi, noir, avec des lignes et des reflets » cendrés ; la cellule > G ouverte avant le sommet de » l'aile, et avec sa nervure transversale presque droite. » « Antennis elongatis, cylindricis; tertius articulus se- » cundo trilongior; secundus articulus cheti œqua longitu- » dine tertit, arthritide quasi perfractd. » Fronte facieque latis; facie non buccata ; corpus » cylindrico-rotundatum , nigricans ; vittis tessellisque » cinereis; cellula y C antè alæ apicem aperta, nerve » fransverso externè cONCavo, » 320 ANNALES Ce genre (qu'il ne faut pas cénfondre avec le genre Illigera, institué par Meigen, parce que nous avions déjà établi le genre Jlligeria) fut créé d’après un individu mâle de petite taille. Nous eûmes tort de le placer dans la section des Thryptocérées : il appartient réellement à celle des Gonides. Tous ses caractères en font foi : nous n'avions pas tardé de reconnaître ce fait par la découverte et l'inspection de nouveaux individus, dont nous ne con- servons plus que la description spécifique. Par malheur, les Dermestes ont pénétré dans leur boîte : impossible à nous de retrouver ce genre depuis vingt ans. Sur les débris, nous pouvons seulement constater la présence de cinq à six petites épines à la base de la ner- vure longitudinale de la cellule 8 C des ailes. Nous cons- tatons aussi l'absence presque complète de cils faciaux. Y a-t-il, ou n'y a-t-il point de cils optiques? La trompe est-elle en partie solide ? La longueur respective des ar- ticles antennaires varie-t-elle selon les sexes ? Autant de questions que nous ne saurions résoudre. Nous n'avons encore rencontré ces insectes qu'une seule fois, en 1829, au mois de juin, sur les ombelles de l’Æne- thum graveolens, et sur un terrain éminemment calcaire. Les individus étaient assez nombreux, et nous avions pris plaisir à en récolter une certaine quantité. Ces insectes affectent des formes plus cylindriques que les autres Gonides. Ils affectent des teintes noires, avec des bandes cendrées. N°1. Germaria latifrons, R.-D., Myod., n° 1. Thryptocera latifrons, Macq., 1845. Cylindriformis;, primis antennæ articulis, fulvis aut fulvescentibus ; lineä humerali scutelloque testaceis ; facie argenled; corpus cæsio-nigrum; thoracis lineis cinerets ; DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 321 abdomen tribus fasciis transversis cinereis aut cinereo-sub- flavescentibus ; alis limpidis. Long., 4-7 lignes. Cylindriforme ; frontaux, premiers articles des anten- nes, jaunes, ou fauve-jaunes; un peu de brun sur les côtés du front; face argentée; une ligne humérale et écusson testacés ; corps noir luisant, avec des lignes cen- drées sur le corselet; trois fascies ou bandes transversales de reflets blancs et un peu flavescents sur le dos de l'ab- domen ; cuillerons blancs; ailes claires, avec la base un peu flavescente. On trouve cette espèce, aux mois de juin et de juillet, sur les fleurs des Ombellifères. Quand aurons-nous le bonheur de la capturer de nouveau ? Elle doit être voisine du Gonia fasciventris de M. Mac- quart, n°7 (Annales de la Soc, entom., 1847), mais ce n'est pas elle. nu We Cats US ve ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 323 LES TELESESEEESS AA RU RAA AR A AA A BAR LAURE AS ARR BA AR LS AR ARR RS SARA MINT RSS NS NOTE POUR SERVIR À L'HISTOIRE DE LA SERICORIS ANTIQUANA, Dur. PAR M. LE COLONEL GOUREAU. (Séance du 28 Mai 1851.) Le Microlépidoptère dont il est question dans cette note fait partie du genre Sericoris de la tribu des Platyomides de Duponchel, qui déclare que les chenilles de ce genre sont encore peu connues, et qu'elles vivent et se métamorphosent entre des feuilles réunies en paquet. Il donne l'antiquana comme provenant de la province de Casan. M, Guenée place ce même Lépidoptère dans le genre Orthotænia de sa tribu des Sericorides, dont quel- ques chenilles lui sont connues, et rappellent, par leurs mœurs, celles des Tordeuses. Il ne dit rien de la chenille de l’antiquana, qui lui est inconnue, et dont le papillon se trouve dans le nord de la France et dans l'Angleterre. La découverte de cette chenille est un fait qui intéresse les lépidoptéristes, et qui mérite d’être publié. Dans les environs de Cherbourg, les cultivateurs don- nent le nom d’Hermite à une chenille qui se trouve dans les racines du Stachys arvensis, dans lesquelles elle creuse une galerie longitudinale qui lui procure le vivre et le couvert. Ces racines sont longues, fusiformes, assez gros- ses, très souvent divisées par des étranglements, blanches 324 ANNALES et charnues. On ne trouve ordinairement qu'une chenille dans une racine, cependant il arrive, mais rarement, d'en rencontrer deux placées loin l’une de l’autre. Les racines du Stachys arvensis absorbent une notable quantité des sucs de la terre et sont très nuisibles aux moissons, c’est pourquoi, dans les cultures soignées, on a soin d'en dé- barrasser la terre le plus que l’on peut. Le 1‘ décembre 1849, j'ai eu l’occasion d'examiner pour la première fois des racines de Stachys renfermant des Hermites. En les fendant longitudinalement, j'en ai vu de parfaitement pleines; d’autres fistuleuses dans toute leur longueur ; enfin, quelques-unes, percées d’une galerie à peu près cylindrique, s'étendant dans presque toute l'étendue de la racine, contenaient une chenille qui s'enfuyait rapidement en avançant ou en reculart jusque dans la partie non ouverte de son tuyau. Cette chenille est très sensible aux impressions de l’air et de la lumière qu'elle ne peut supporter, et dès que l'on a mis à décou- vert l'extrémité de son habitation en coupant la racine transversalement, elle la referme aussitôt avec un bouchon de soie. Le 21 février 1850 et le 28 mai suivant, j'ai examiné de nouvelles racines de Siachys arvensis, dans lesquelles j'ai trouvé un très petit nombre d’Hermites. Il m'a sem- blé en voir de deux tailles différentes, soit parce que la chenille passe deux ans dans son habitation, soit parce qu'elle prend naïssance à deux époques de l’année assez éloignées l’une de l’autre. Celles du 28 mai présentaient deux taches rondes, rougeâtres, semblables à de légères meurtrissures sur le dos du septième ou du huitième seg- ment. Si on se contente de déposer simplement les raci- nes dans une boîte, elles se flétrissent bientôt et les Ilermites périssent; pour amener à bonne fin ces che- DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. 395 nilles, il faut planter les racines habitées dans un bocal contenant de la terre légèrement humide. Elles se chan- gent en chrysalides dans leur galerie même, et le papillon s'échappe au commencement de juillet. Le seul que j'ai obtenu s’est montré Je 4 de ce mois. Il est probable que la femelle pod ses œufs sur le collet de la racine, un sur chaque plante, et que la petite chenille s’introduit jus- qu'au centre de la racine, où elle se creuse une galerie pour se nourrir et se loger. Sericoris antiquana, Duponchel. Orihotaenta antiquana, Guén. Chenille. Cylindrique, d’un blanc livide, uniforme; téte d'un brun marron, avec les machotres et le labre d'un brun noträtre ; quelques poils ciliès sur la tête et les anneaux du corps; pattes blanches. Je n'ai pas vu la chrysalide. Papillon. Long. 0,012 (les ailes fermées), d'un gris testacé, tache de noirätre ; une grande tache noire au milieu des ailes supérieures, se prolongeant en bande oblique, irré- gulière, jusqu'a l'angle externe ; une autre petite tache noi- râtre vers l'angle interne; des petits traits noïrätres, courts, perpendiculaires à la côte, le long du bord extérieur ; les inférieures noträtres peu foncées ; abdomen d'un gris-brun en dessus, d'un gris-jaunaätre en dessous ; antennes d'un gris testacé ; palpes noëraires à l'extrémité; pattes d'un gris- jaundtre. Les antennes sont sétacées, insérées au-dessus des yeux, moins longues que le corps; les palpes sont larges, écartés, portés en avant, aussi longs que la tête, leur troisième ar- ticle est nu ; la trompe est très petite, et les tibias posté- ) P ; rieurs sont armés de deux paires d’épines, 2° Série, TOME 1x. 21 24 326 ANNALES Les mœurs de la Sericoris antiquana entièrement diffé- rentes de celles des Sericorides connues, justifie la formation du genre Orthotaenia, dans lequel M. Guénee l’a placéee. Explication des figures de la planche 11, N° IL. 1. Racine de Sfachis arvensis. 2. Portion de cette racine coupée longitudinalement, pour montrer la chenille qu'elle renferme. 3. Sericoris antiquana. Sa mesure à côté. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 327 Ana RAR AUS AR LEUR AT RDS RER LE RER LAS LR AURAS LE AAA RE ENAA AR AL RAA RAR ARS RAS AL LA NE DESCRIPTION ET FIGURE DUNE NOUVELLE ESPÈCE DE Lycéires, le RHYPAROCHROMUS BRACHIIDENS ; Par M. LÉON DUFOUR. (Séance du 14 Mai (851.) Ovato-oblongus , niger-opacus, subtiliter punctulatus ; antennis, vostro, tibüs tarsisque sordidè piceis ; thorace posticè depresso, hemelytrorum corio trilineato; pedum an- teriorum femoribus erassis multispinosis , tibiis arcuatis apice incrassalis dentato-spinosis. Lone. 3 1/2-4 lin. Hab.in Hispanie collibus Matritensibus, Mieg. Antennes grêles, pileuses, semblables à celles de lechir, par la configuration des articles, dont le deuxième est le plus long. Tête plus exserte, plus oblongue que dans ce dernier. Ocelles d'une extrême petitesse, placés derrière chaque œil. Corselet en carré oblong, déprimé à son tiers postérieur, avec les bords latéraux sensiblement relevés, marginés. Corie des hémélytres à trois lignes élevées simples, à membrane noirâtre ou enfumée, parcourue par quatre nervures libres, ondulées. Cuisses antérieures grosses, comme dans les espèces de ce groupe, armées er 328 ANNALES dessous de cinq ou six dents, avec detrès petites dentelures intercalées. Tibia antérieur arqué, pour s’accommoder à la convexité de la cuisse, brusquement renflé à son extré- mité qui a quatre dents assez robustes. Une loupe scru- puleuse saisit au bord interne d'imperceptibles aspérités granuleuses. Les autres tibias, simples, à poils clairsemés. Sur les deux individus que j'ai sous les yeux, l’un est d’un brun obscur dans toutes ses parties. La structure des pattes antérieures indique assez que ce Lygéite est, ainsi que ces congénères, chasseur et qu'il doit sucer une proie vivante. La science doit à mon ami M. le professeur Mieg la découverte et le joli portrait de cette espèce. Je ne la trouve mentionnée ni dans mes vieux auteurs, ni dans les recueils plus récents, ni même parmi les es- pèces-genres de notre collègue M. Amyot. Elle doit, dans les collections, prendre place tout près du Polyacanthus echii, dont elle diffère comme espèce. t Explication de la figure de la planche 11, N° III. 1. Rhyparochrorus brachidens, grossi. 2. Mesure de sa longueur naturelle. 3. Une patte antérieure détachée. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 329 DS LAN S RNA RE BR LR AE RAA DURS AR LE EUR AE LA ARR LE ee AR NEA RER LR VERRE A AUUR LA LLUE LA AA RN LEE LA LAS DESCRIPTION DE NOUVELLES ESPÈCES D'HÉMIPTÈRES : PAR M. V. SIGNORET. (Séance du 8 Janvier 1851). Genre AconosoMA. Ce genre renferme plusieurs espèces, venant toutes du nouveau continent; comme types, il convient d'abord de citer : 1. Agonosoma flavolineatum, Castelnau, Hémiptères. 69. Mag. zool. Guér. — Hope Cat. — Germ. Zeits. 101. — Am. et Serv. 44, pl. 2, fig. 2. — Brésil. 2. A. lineatum. H. Schæf. vol. 3, p.68, pl. 94, fig. 282. Cayenne. Qui difière très peu de la précédente, et ne s’en distin- gue que par la bande jaune du bord de l’écusson, qui est sinueuse dans cette espèce, tandis quelle est droite dans le flavolineatum, Cast., et que je crois une variété. 3. À. Reichu, Spinola Hémip. 161. A. bicolor. Hope Cat. 12.— Am. etSer. 45.— Para. 4. À. dichroum. Perty, Del. An. 164, pl. 33, fig. 2. — Germ. Zeit. 103. Ain. et Serv. 45. — Cayenne. 330 ANNALES 5. À. quadriguttatum. Mihi, pl. 10, fig. 1. Voisine de la précédente, dont elle différe par l’'écusson, qui présente quatre macules noires, 2-2, tandis que dans la dichroum on n'en observe que trois, deux près du bord thoracique, et une médiane vers le sommet de l’écusson ; premiers articles des antennes jaunes, ainsi que les cuisses, la partie médiane des tibias et l'abdomen, dont les bords latéraux sont noirs ; le troisième et le quatrième segments présentent chacun deux taches noires près le bord supé- rieur; le dernier segment, noir, présente deux larges taches jaunes, quelquefois réunies. Le reste comme dans la précédente. Cette jolie espèce vient de la Nouvelle Grenade. 6. A. trivittatum. J. Voet., 2° par., pag. 111, pl. 47, fig. 12. A. virgatum. Germ. Zeit. 102. — Colombie. Ti A bigatum. — Germ. Zeit. 102. — Brésil. Genre CaLoroconris, Spinola. Thelima, Am. et Serv. Renferme plusieurs espèces. {. Chlorocoris complanatus, Guérin. Voy.aut. Monde. 167. Atlas, pl. 2, fig. 13. — Am. et Serv. 107. Chlorocoris deplanatus. 1. Sch. vol. 7, p.68, pl.203, fig. 633. — Sainte-Catherine. 2. C.tau. Spmola, Hemip. 3. C. distinctus. Mihi, pl. 10, fig. 2, Ressemble beaucoup au complanatus, mais plus grande et plus plane; d’une couleur jaune-verdâtre; en diffère DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE, 334 par la tête bordée de noir, et presque lisse; le prothorax plus large et plus applati, avec des rides transverses et finement ponctué, ainsi que l'écusson, tandis que dans le complanatus, le prothorax et tout l’insecte est fortement ponctué, ce qui lui donne un aspect rugueux. Dans cette espèce, l'abdomen, en dessus, présente chaque segment bordé inférieurement de noir. Cette jolie espèce provient du Mexique. Genre Hazvs, Fabric., Am. et Serv. Ce genre renferme un grand nombre d'espèces venant généralement de l'ancien continent et de la Nouvelle Hollande et présente de grandes variétés de forme ; celle dont je veux donner la description ici se rapproche de la rufescens, Hope. 1. Halys pulchra. PI, 10, fig. 3. Allongée, jaune, maculée de noir. Pattes noires, linéo- lées de jaune. Cet insecte présente une forme allongée assez remar- quabie, avec les bords de l'abdomen aplatis, mais débor- dant peu les élytres. Tête presque aussi longue que le prothorax : lobe médian noir et les deux latéraux jaunes, avec une bande noire près du bord externe; en dessous elle est jaune; rostre atteignant le troisième segment de l'abdomen avec le premier article; les parties latérales du second jaunes, le reste noir; articles des antennes noirs. Prothorax à angles postérieurs arrondis, présentant deux larges macules, qui en occupent presque toute la surface ; les bords seuls et la ligne médiane jaunes. On remarque une pelite tache noire dans la portion jaune, près des an- gles postérieurs. Ecusson jaune, avec deux macules noires près le bord thoracique; le sommet très aigu. Elvtres 332 ANNALES noires présentant une ponclualion fine et très serrée, le bord près de la corie et l’externe jaunes, ainsi qu'une bande médiane transverse vers la partie moyenne des élytres, tout près de celle de la corie; la membrane est d'un noir cuivreux avec sept à huit nervures. Abdomen dépassant un peu les élytres, et d’un jaune clair en dessus et en dessous ; sillon ventral très prononcé. Trois taches de chaque côté de la poitrine. Pattes noires, les cuisses présentant quatre lignes longitudinales d'un blanc-jau- nâtre. @ de la Guinée portugaise, rapportée par M. Bocandé. Genre DiscocerxALA, Castelnau. Ge genre renferme un assez grand nombre d'espèces, dont plusieurs déjà décrites, provenant toutes du nouveau continent. Je viens encore ajouter à celles-ci plusieurs espèces nouvelles. 1. Discocephalaumbraculata, Fab .Syst. Rhync. 186.10. — Burm. 373. — Blanch. 151. — Am. et Serv. 193. Long. 0,009. — Venezuela, Brésil. 2. D. marmorea, Castelnau. Essai d’une classif. Hémip. Mag. zool., Guér. 1832. 57. pl. 54, €. 5. — Blanchard, Hémip. 151. — Am. et Serv. 193. — H, Schæf, vol. 7 pag. 40, f. 717, pl. 228. Long. 0,008 9. — Brésil et Venezuela, 3. D. vicina. Mihi. Ressemble beaucoup à la précédente, mais en diffère par la tête plus petite et moins large, le prothorax plus convexe, moins étroit, et ne présentant pas la forte im- pression transverse de la marmorea. Mon espèce est au plus deux fois aussi large que haute, tandis que l’autre est au moins deux fois et demie aussi large que longue; l’é- DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 333 cusson n'est guère plus long, mais à bords droits, tandis que dans la précédente les bords sont sinueux, avec l'ex- trémité sillonnée, et plutôt carenée dans mon espèce. Elytres plus larges, recouvrant presque l’abdomen. C'est principalement ce caractère qui, à la première vue, peut faire distinguer ces deux insectes. Tout le reste comme dans la précédente ; l’insecte en général paraît plus lisse. Long. 0,009, 9. — Brésil. 4. D. polüta. Mihi, pl. 10, fig. 7. D'un jaune clair, avec une ponctuation fine ; tout l’in- secte très lisse et comme verni ; de Ja même grandeur que la précédente ; en diffère par la tête large, avec les lobes latéraux sans sinuosité et en recouvrement à l'extrémité. Prothorax large, avec deux impressions antérieures très fines, mais larges. Ecusson très grand, avec une large macule noire près le bord thoracique; l'extrémité d’un blanc d'ivoire, et une fascie transverse brune, avant la tache blanche. Elytres avec la nervure radiale blanchâtre et un petit point blanc en dedans de cette nervure, pres- que au milieu. Membrane d’un jaune un peu verdâtre, avec cinq nervures. Dessous du corps et pattes jaunes, criblés de petites taches rougeâtres. Stigmate formant un petit tubercule d’un noir luisant. Get insecte se distingue de tous les autres par son as- pect lisse et comme verni, malgré la nombreuse ponctua- ion dont il est recouvert, et de plus par les taches qui ornent son écusson. Long. 0,009, 9. — Colombie. Rapporté par M. Justin Goudot. Les espèces suivantes se distinguent des précédentes par une forme plus bombée ; et lécusson beaucoup plus grand. 334 ANNALES 5. D. complanata, Burm. Handb. vol. 2, pag. 373. Se distingue facilement des suivantes par la tête à bords très sinueux, les lobes latéraux laissant une échancrure \ 9 ’ CP A ! entre eux à l'extrémité de la tête. Long. 0,009. — Para, Bogota. 6. D. scutellata. Mihi. Cette espèce, ainsi que la suivante, se distinguent facile- ment de toutes les autres par l'écusson qui atteint l’extré. mité de l'abdomen, et elle pourrait former un genre distinct, en réunissant à ce caractère celui des antennes, dont les deux premiers articles, les seuls que possèdent mes individus, sont aplatis et sillonnés, tandis que dans les autres espèces ils sont arrondis. Ces deux espèces, qui ont beaucoup de rapports entre elles, diffèrent seulement par la forme : celle-ci est très allongée, presque trois fois aussi longue que large. Jaune-brunâtre, avec une ponctuation confuse, noi- râtre. Téte presque aussi large que le prothorax, à peine plus large que longue. Prothorax presque deux fois aussi large que long. Écusson atteignant à peine l'extrémité de l'abdomen, à bord peu sinueux. Abdomen dépassant les élytres. Long. 0,009. — Venezuela. ?. D. ovata. Mihi. Semblable à la précédente; en différe par la forme plus ovalaire, et surtout par l'écusson, qui atteint l'extrémité de l'abdomen. La tête est beaucoup plus large, les bords dépassant ceux du prothorax, presque deux fois aussi large que long, avec les bords circulaires : on dirait un cercle coupé en deux, le diamètre représenté par la ligne qui DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 335 irait d’un œil à l'autre; tandis que dans l'espèce précé- dente, la tête est plus allongée. L'écusson est aussi plus large dans cette espèce. Le reste, comme dans la précé- dente. Long. 0,07. — Brésil. 8. D. humilis. H. Schæf. vol.7, p.39. pl. 298, f. 716. Long. 0,007. — Colombie. Genre CrrarTauLzAx. Mihi. æ xépas corne, aÿau£ sillon. Ce genre, qui se trouve amené dans la division des Sciocorides, se placerait après les Sephela, en faisant une division opposée à celle formulée par MM. Amyot et Serville au n° 180. Corps allongé, linéaire. Tête très large, Genre Sephela. — étroite. Genre Cerataulax. Ce genre se distingue par la forme du second article des antennes, pl. 10, fig. 9 a, qui est large, sinueux et creusé d'une gouttière ou sillon. L'insecte qui sert de type à ce genre est le plus étroit de tous les Longiscutes, ce qui le rend déjà très remarquable. J q Tête allongée avec les lobes latéraux beaucoup plus longs que le médian, et finissant chacun en pointe, dis- tante l’une de l’autre, ce qui donne à l'insecte l'aspect q P d'un Megarrkynchus. Bec long, dépassant les pattes intermédiaires. Yeux oros , saillants; ocelles très gros, très saillants, très rap- prochés des yeux. Antennes de cinq articles, n'atteignant 336 ANNALES pas la longueur de la moitié du corps, avec une épine à son côtéexterne; le premier article le plus court; le second sinueux, creusé en gouttière, le plus long : ces deux réu- nis, presque aussi longs que les trois autres; le troisième et le cinquième d'égale longueur, et le quatrième un peu plus long. Prothorax à bords droits. Elytres à membrane transparente et grande, présentant sept à huit nervures. Abdomen bombé en dessous, 1. C. quadri-vittatus. Mihi, pl. 10, fig. 9 et 9 a. Jaunâtre, pointillé de noir ; cette ponctuation disposée de manière à former des bandes : deux partant de l'extré- mité des lobes latéraux de la tête et se prolongeant jus- qu à l’écusson, où elles sont diffuses; deux autres sur le prothorax seul, de chaque côté, et partant des yeux, de manière qu'il y en a quatre sur le disque prothoraci- que. El ytres d'un jaune un peu verdâtre, avec une ponctua- tion brunâtre, et bordées d’une ligne blanche. Membrane entièrement transparente, avec sept à huit nervures; on remarque une ligne médiane blanche un peu élevée, par- tant de l’extrémité du lobe médian de la tête, et ne finis- sant qu’à l'extrémité de l’écusson. Abdomen brunûtre en dessus, avec les côtés et le dessous jaunâtres : on voit une bande latérale formée d’une ponctuation noire, pas- sant sur les stigmates et se prolongeant sur tout l'insecte, depuis les lobes latéraux de la tête, jusqu’à l'extrémité de l'abdomen. Patics et antennes jaunâtres; le second et le troisième article de ceux-ci plus brunâtres. Long. 0,011, &, ç. De l'île Maurice. DE LA SOCIELÉ ENTOMOLOGIQUE. 337 Genre STrACHIA. S. quadri-punctata. Mibi, pl. 10, fig. 4, Noir, varié de rouge. Tête, antennes et pattes entière- ment noires. Cet insecte me paraît difficile à placer, à cause de sa forme ; il serait mieux dans les Eurydèmes, et cependant, comme les lobes latéraux ne se rejoignent pas au-delà du médian, je suis forcé de le mettre dans les Strachies. Tête noire, ainsi que les antennes, Prothorax à pourtour noir, surtout vers les angles huméraux et vers le bord supé- rieur ; la plus grande partie du disque d’un beau rouge, sur lequel on remarque deux petits points arrondis noirs. Ecusson noir, avec deux bandes rouges, l'une se dirigeant de la base à son extrémité sans l’atteindre, et se bifur- quant; l'autre coupant la première vers le tiers supérieur, de manière à diviser l'écusson en cinq grandes taches, deux à la base, deux médianes, et une à l'extrémité. Elytres avec la base et la membrane noires; la portion médiane d'un beau rouge, avec un petit point médian noir. Dessous du corps noir. Abdomen rouge, avec une bande sur cha- que segment , allant en diminuant, de manière à finir en un point seulement sur le cinquième segment, et une série de points doubles de chaque côté de l'abdomen, un sur les stigmates, et un sur le bord externe touchant le bord in- férieur de chaque segment. Long. 0,012 à 013. 9. — Nouvelle Hollande. S. fasciata. Mihi, pl. 10, fig. 5. Tête, antennes, pattes et élytres noirs. Abdomen et prothorax jaunes, variés de noir. Cette jolie espèce, de la taille de l’hrstrionica, mais plus aplatie, est, de même que 338 ANNALES tous les insectes formant ce genre, remarquable par la disposition des couleurs. Tête noire en dessus, variée de jaune en dessous, avec les lobes latéraux relevés en gout- tière, atteignant l'extrémité de la tête sans dépasser le lobe médian. Ocelles très petits et rapprochés des yeux. Pro- thorax jaune, avec une large tache triangulaire de chaque côté des angles supérieurs, et une tache cordiforme se continuant sur l'écusson, sur lequel on remarque une bande latérale se réunissant vers son extrémité, et formant un V jaune; les bords latéraux sont entièrement noirs. Elytres entièrement noirs, moins une fascie jaune à la hauteur de l'extrémité de l’écusson. Membrane noire, avec six à sept nervures. Abdomen noir en dessus et bordé de jaune. Dessous du corps jaune, avec trois macu- les bleues de chaque côté de la poitrine; deux macules bleues sur les troisième et quatrième segments, et une grande médiane sur le cinquième. Pattes entièrement d'un noir-bleuâtre. Long. 0,011. &, 9. — Nouvelle Hollande. Genre ArOGERA, Spinola. Ce genre, créé par M. Spinola pour un insecte qu'il nomme aurantiaca, convient d'être rétabli à la place du nom Oædosoma adopté par MM. Amyot et Serville, pour une espèce figurée par Perty sous le nom d’acroleu- cum, qui est le même insecte que celui décrit par M. Spi- nola. Ainsi, il faut donc faire ici une double rectifica- tion. Genre 4rocera, Spinola. Oædosoma, Amyot et Serville. 1. 4. acroleuca, Perty. Del. anim. f. 11, pl. 33. A, aurantiaca, Spinola, Hémip. — Burm. 366. — DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 339 Blanchard 168. — Am. et Serv. 198. Long. 0,018. — Du Brésil. 2. À. circumcincta. Mihi, pl. 10, fig. 6. Jaune, excepté la tête, les antennes, les pattes et une large tache discoïdale; beaucoup plus petit que le précé- dent ; est remarquable par sa tête très étroite, et surtout par la longueur de ses antennes, qui atteignent la partie membraneuse des élytres. Corps jaune en dessus et en dessous. Tête noire. Prothorax jaune, avec une tache cir- culaire à sa base, tache commune avec la portion interne des élytres, et tout lécusson qui est entièrement noir; le bord latéral ou externe des élytres jaune; la portion membraneuse noire, avec son contour transparent. Pattes noires, excepté la base des cuisses qui est jaune. Long. 0,013. — Brésil. Genre TErrAToMA, Mihi. de rerpa quatre, et roun article. Le caractère de ce genre repose, comme l'étymologie indique, sur le nombre des articles des antennes, et plus encore sur l'absence du caractère propre aux Ælia. Je veux parler de la dilatation du presternum, qui s’avance en lame sur la base des antennes. Cet insecte ressemble sous beaucoup de rapports àl’Ælia acuminata ; ainsi, même aspect, même forme et même grandeur, mais en difière par les articles des antennes (pl. 10, fig. 8 a), au nombre de quatre, et entre le premier et le deuxième un article supplémentaire, qui ne peut compter comme article dis- tinct, puisqu'il est soudé au suivant, et non articulé avec lui. De ce qui précède, on peut donc dire, pour lier ce genre à ceux du tableau synoptique de MM. Amyot et Ser ville : 340 ANNÂLES / Presternum dilaté en lame, s'avan- cant sur les articles des antennes N° 198. : $ È ss ui sont au nombre de cinq. Tête en rostre incli- T É + 4 Genre Ælra. né, presque cy- er a Presternuim non dilaté en lame. lindrique. Antennes de quatre articles. Genre Tetratoma. La tête est moins en rosire; le lobe médian atteint l'extrémité de la tête, et de plus l'insertion, et surtout la direction des antennes diffère beaucoup ; dans cet insecte, elles sont insérées en avant de la tête, sur la même ligne que les yeux, et dirigées en avant: le premier article court , le second le plus long, le troisième plus court, mais plus long que le quatrième, qui lui-même est le double plus long que le premier ; le second article aussi long que tous les autres réunis; le troisième et le quatrième un peu aplatis. 1. T. Senegalensis. Mihi, pl. 10, fig. 8 et 8 à. Ressemble beaucoup à l'Ælia acuminata. D'un jaune- grisâtre pointillé de noir; une ligne médiane blanche partant du bord supérieur du prothorax et s'étendant jusqu'à l'extrémité de l’écusson, celui-ci avec une ponc- tuation plus dense de chaque côté de cette ligne, près de sa base. Membrane des élytres d’un blanc laiteux, avec des nervures rougeâtres. Dessous du corps grisâtre, avec les pattes finement pointillées de noir. Antennes longues d’un brun-rougeûtre ; exceplé le premier article qui est jaunâtre. Long. 0,008. 4. — Sénégal. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 341 {renre CarENOsCAPTus. Mihi. de xæpeun carène, et 2xæ7Tos creusé. Le caractère de ce genre repose sur la gouttière dont est creusée la carêne sternale, pl. 10, fig. 10 a, ce qui fait paraître celle-ci double. Tête grosse, allongée, tous les lobes atteignant l'extrémité. Yeux assez gros. Ocelles également distants entre eux et des yeux. Bec long, dé- passant les pattes postérieures et pouvant se loger dans la gouttière sternale. Antennes de cinq articles, le cin- quième manque; le quatrième le plus long de ceux exis- tant. Prothorax à angles arrondis ; bord scutellaire forte- ment échancré. Ecusson assez grand, sinué sur les côtés. Elytres dépassant et débordant l'abdomen, à membrane allongée, présentant 14 à 15 nervures droites, quelques- unes bifurquées. Abdomen allongé, fortement caréné, et offrant une pointe à la base. Pattes fortes ; tous les tibias fortement creusés en gouttière au côté externe. Cet insecte qui présente l'aspect des Æcanthosoma, se trouverait faire suite aux Rhaphigaster, par le caractère de ses pattes, et formerait le passage de ce groupe au groupe des Cylindripèdes (1). 1. €. maculipes. Mihi, pl. 10, fig. 10 et 10 4. Très grand, jaunâtre, avec une ponctuation brune. Tête arrondie, à bord droit, et présentant six sillons, dont le fond est occupé par des points noïirâtres. Prothorax fortement ponctué, surtout vers le bord scutellaire. Ecus- son lisse au milieu, avec une ponctuation brunâtre vers ses bords latéraux et à son extrémité, et présentant deux (1) Voir ie genre suivant. 2° Série, TOME 1x 29 342 ANNALES taches brunâtres de chaque côté. Elytres finement ponc- tuées, avec les côtés jaunes. Membrane d’un jaune doré, entièrement transparente. Dessous du corps et pattes jaunes, avec des taches arrondies sur les cuisses, et les arêtes des tibias noires. Long. 0,30 à 32. 9. — DuSilhet. Genre Eurÿsaspis Mihi. de evpds large, dome bouclier, écusson. L’insecte dont je m'occupe ici à définir le genre est remarquable par la grandeur de son écusson, qui le rap- proche des Graphosoma dont il à assez l'aspect; cepen- dant la pointe ventrale dont il est muni, ainsi que sa carêne sternale, le ramène près des Æcanthosoma, dans les Rhaphigastrides ; mais l’étude de ce genre m'a amené à créer un groupe nouveau, que je séparerai entièrement de ces derniers, et cela par un caractère très rare dans toutes les Pentatomites ; car il n y a que les genres {can- thosoma, Evoplites, Rhyncocoris et Taurocerus, quatre genres qui se touchent, qui présentent tous le caractère des tibias cylindriques. Je ferai remarquer que le savant entomologiste M. Spinola avait déjà indiqué ce caractère ; seulement il le donne à un insecte qui ne le possède pas, le gladiator, F. ou albopunctatus, De Géer, car je remar- que un sillon au côté externe de tous les tibias. Je dois encore ajouter que pour son Arvelius laciniatus, je crois apercevoir un léger sillon sur les tibias antérieurs; cepen- dant on peut admettre qu'ils sont cylindriques. La divi- sion que je propose sera donc des plus naturelles, et je l'appellerai Gylindripèdes, en y comprenant les genres DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. 343 déjà énoncés ci-dessus, et y ajoûtant le genre nouveau dont suit la description. Le caractère principal de ce genre repose, ainsi que l'indique son étymologie, sur la grandeur de l’écusson, occupant plus des trois quarts de l'abdomen, très large et arrondi. Tête ayant tous les lobes égaux en longueur. Bec atteignant à peine les pattes postérieures, et enclavé à sa base. Yeux très gros. Ocelles très rapprochés de ces der- niers. Antennes de cinq articles, le troisième et le qua- trième les plus longs. Prothorax très bombé et incliné en avant ; angles arrondis. Elytres plus longues que l'ab- domen. Carêne sternale finissant en pointe, et applatie entre les pattes antérieures, très large entre les intermé- diaires et les postérieures, légèrement bifurquée pour recevoir la pointe ventrale, qui est très courte. Abdomen très bombé et non caréné. Pattes cylindriques. {. Æ. transversalis. Mihi, pl. 40, fig. 11. Insecte ayant l'aspect d’un Graphosoma , jaune varié de brun et de jaune plus clair. Tête petite, jaune, avec les bords latéraux sinués, la sinuosité noire, ainsi que les sil- ions interlobaires, le pourtour des ocelles et le bord pos- térieur. Prothorax divisé en deux par une bande sinuée d’un jaune plus clair, presque blanc, allant de l’un à l'autre des angles postérieurs; la partie antérieure jaune, et la postérieure brunätre. Ecusson présentant antérieure- ment une surface jaune, limitée par une bande circulaire d’uu jaune beaucoup plus ciair, et presque blanc; et pos- térieurement une large tache d'un rouge-brunûtre, cir- conscrite par du jaune; et fortement ponciué au-dessus de chaque côté. Elytres d’un jaune-brunâtre. Membrane transparente, avec sept à huitnervures à peine bifurquées. 344 ANNALES Dessous du corps et pattes jaunes. L’abdomen présente quatre bandes brunes. Stigmates petits et noirs. Long. 0,009. 9. — Pondichery. Genre Bracaysreraus, Castelnau. Ce genre, créé en 1832 pour le marginatus, renferme aujourd'hui un assez grand nombre d'espèces, que je vais indiquer, et je donnerai la description de plusieurs espè- ces que ie crois encore inédites. 1. PB. marginatus, Castelriau, 63, pl. 54, fig. 8. — An. et Serville, suites à Buffon, 161. — H. Schæf, fig. 789. cireumscriptus, KI. Burm. 356. 11. — Brésil. Je crois qu'il est bon d’indiqner un caractère qui peut faire distinguer cette espèce de la suivante. Les antennes sont glabres, à articles arrondis; tandis que dans toutes les suivantes, le quatrième article (PI. 10, fig. 12 &) est dilaté, avec un sillon au milieu. 2. B. cribrum, Fab. S. Rhyn. 154. 29. — Stoll. f. 18. — Burm. 356. 12. — Am. et Serv. Suites à Buff. 161 -— H. Schæf. f. 788. — Para. 3. B. vicinus. Mihi. Facile à confondre avec la précédente espèce, dont elle diffère par les caractères suivants : d’une couleur généra- lement plus foncée, avec les bords latéraux de la tête, du prothorax, de la base des élytres, un point sur le milieu, et les bords de l'abdomen, les genoux et les tarses jaune- rougeâtres. Pour la précédente, la teinte générale est d’un bran-rougeâtre ; mais la différence principale repose dans DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 345 la couleur des tarses, qui, ici, sont jaunes, tandis que sur le B. cribrum ils sont noirs; de plus, la ponctuation, dans cette espèce, est très fine en général, avec quel- ques points beaucoup plus forts sur l'écusson seulement; la précédente, eu outre de la ponctuation fine, présente celle plus forte de l’écusson sur le prothorax ; l'abdomen de mon espèce est unicolor, et d'une teinte noirâtre,; tandis que dans le cribrum, À y a quatre séries de macules rougeatres. : Long. 0,18 d, 0,23 @. — Brésil. 4. PB. geniculatus. Mihi. Diffère des précédentes, en ce qu'il n'a que les genoux jaunes testacés ; tout le reste de l'insecte est d'un beau noir. Le quatrième article des antennes est plus dilaté; la ponctuation du cribrum se retrouve ici, c'est-à-dire que Ja ponctuation forte de l’écusson, en outre de la fine, existe également sur le prothorax. C'est la plus petite de toutes ces espèces. Long. 0,16. d. — La Guaira (M. Salé). 5. B. rubro-maculatus. Mihi, pl. 10, fig. 12 et 19 «. Cette espèce, la plus belle sans contredit de ce genre, est remarquable par six macules arrondies et rouges, une sur le prothorax, une sur l’écusson, et deux autres sur chaque élytre, l’une à la Lase, et l'autre près de la membrane. On remarque en outre une grande tache oblongue de mêrne couleur de chaque côté de l'abdomen. Même ponctuation que dans les précédentes. Tout le reste de l’insecte entièrement noir, Long. 0,18, 20. #, 9 — Mexique. 346 ANNAEES 6. B. 5-dentatus, Spinola. Hémip. 344. — H. Schæf. f. 790. —- Amer. sud. Genre PayzLocersaLA, Castelnau. P. dilatatus. Mihi, pl. 10, fig. 13 et 13 a et b. Brun-noirâtre, strié et rugueux, quelques atomes jau- nâtres, surtout sur l’abdomen. Tête avec les deux lobes latéraux fortement dilatés, s’avançant bien au-delà du lobe médian, et laissant un intervalle entre eux, surtout à la base; au sommet ils se réunissent presque; ils sont disposés en gouttière, c'est-à-dire à surface concave en dessus. Yeux assez gros. Ocelles distants entre eux, trés petits et assez rapprochés des yeux. Prothorax très ru- gueux, avec deux fortes impressions antérieurement; les angles antérieurs dilatés en deux lobes atteignant le milieu de la tête; les angles postérieurs arrondis. Ecusson ru- gueux, strié transversalement , très développé et oceu- pant les deux tiers de l'abdomen. Elytres presque lisses, avec une membrane d’un brun très foncé, ayant cinq à six nervures. Abdomen dépassant un peu ces dernières, très bombé en dessous, avec quelques taches jaunes, surtout près des bords. Pattes fortes, avec les tibias for. tement carénés,un peu aplatis. Une des antennes de mon espèce présente une difformité ; dans l’état normal, il y à cinq articles, dont le dernier le plus grand (PI. 10, fig. 13 b) : l'une des antennes n’en présente que quatre, le quatrième et le cinquième sont remplacés par un fort tu- bercule mameloné (PI. 10, fig. 13 a). Dans le tableau de MM. Amyot et Serville, cette espèce ne serait pas un véritable Phyllocéphale; mais comme il ne peut cadrer avec aucun autre, et que ce groupe, suivant moi, présente DE LA SOCIËTÉ ENTOMOLOGIQUE. 347 déjà trop de genres, lesquels reposent sur des accidents plutôt que sur des caractères véritables, je le laisse dans cette division, quoique cependant il se rapproche beau- coup aussi des T'etroda. Long 0,013. 7. — De la Guinée portugaise. Rapporté par M. Bocandé. Genre Mecaruyncnus, Castelnau. 1. M. vitatus. Mihi, pl. 10, fig. 14. Tête très longue, finissant en pointe aiguë, formée par la réunion des deux lobes latéraux terminés en pointe; sillon intermédiaire plus ou moins prononcé, laissant même un jour près du lobe médian; celui-ci entièrement noir, et formant une bande noire qui se continue sur le prothorax; les deux latéraux brunâtres à l'extrémité, mais d’un jaune clair, au niveau du médian, et formant deux bandes latérales jaunes, qui se continuent sur le pro- thorax ; celui-ci formé de deux portions séparées trans- versalement par une bande circulaire allant d'un angle postérieur à l’autre, concave postérieurement, et composé d’une grande quantité de petites stries blanchätres sur un fond brun; le milieu brun, et les parties latérales jaunes, et se continuant sur les élytres ; l'écusson noir continue la portion noire de la tête et du prothorax. Dans la por- tion brune, postérieure de celui-ci, près le bord scutel- laire, une ligne élevée blanche, et deux autres points blancs à la base de l'écusson. La portion de lélytre près la membrane, brunâtre; cette dernière, d'un blanc lai- teux, transparent, avec sept nervures. Dessous du corps jaunâtre, avec les bords latéraux de la poitrine noirâtres; la portion jaune, séparée de la noire par une bande d'un blanc d'ivoire qui se prolonge sur la tête qui est brune, jusqu'à la base des antennes, celles-ci jaunes, excepté le 348 ANNALES premier article qui est d'un brun-noir. Côté de l'abdomen pointillé de noir, avec les stigmates d’un blanc d'ivoire. Pattes jaunes à leur base, et noir mêlé de jaune ; cuisses jaunes à leur insertion, noirâtres près des genoux. Tibias : les antérieurs entièrement noirs, ainsi que les tarses; les postérieurs jaunâtres dans le milieu. Long. 0,013-014. &. — Guinée portugaise. Recueilli par M. Bocandé. Explication des figures de la planche 10. 1; ere quadri-suttata. 2. Chlorocoris distinctus. 3. Halys pulchra. 4. Strachia quadri-punctata. 5. Strachia fasciata. 6. Arocera circumcinctum. 7. Discocephala polita 8. Tetratoma Senegalensts. a. Antenne très grossie. 9. Cerataulax quadri-vittatus. a. Antenne très grossie. 10. Carenoscaptus maculipes. a. Le même, vu en dessous. (1. Eurysaspis transversalis. 12. Brachystethus rubro-maculatus. a. Antenne grossie. 13. Phyllocephala dilatatus. a. Tubercule d'une antenne très grosst. b. Antenne grossie. 14. Megarhynchus vittatus. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 349 QUELQUES REMARQUES GÉOGRAPHIQUES SUR LES ACRIDITES QUI HABITENT LES POSSESSIONS FRANÇAISES DU NORD DE L AFRIQUE, ET DESCRIPTION DE DEUX NOUVELLES ESPÈCES APPARTENANT A CETTE FAMILLE ; PAR M. H. LUCAS. ( Séance du 8 Fanvier 1851.) M. Audinet-Serviile, dans son excellent travail sur l'histoire naturelle des insectes Orthohtères, désigne sous le nom d'Æremobia (epnuos, désert; 81®, je vis), p. 704, un genre d'Acridite que Fabricius avait rangé dans les Gryllus, et qu'Olivier et Latreille plaçaient parmi les Acridium. Les espèces représentant cette nouvelle coupe générique sont au nombre de cinq, et forment deux di- visions qui sont basées sur les nervures longitudinales qui sont plus ou moins droites, sur les antennes qui sont peu ou pas déprimées, sur les épines tibiales qui sont plus ou moins larges, et sur la longueur plus où moins grande du dernier article des tarses. Toutes ces espèces sont propres à l'Afrique, à l'exception cependant del’ £remobia flexuosa, Serv., qui, suivant Latreille, aurait l'Espagne pour patrie. Les caractères génériques qui ont été assignés à ce genre pour les différencier des coupes voisines, telles que celles des Æcridium, des Calliptamus, des OEdipoda, 350 ANNALES etc., ne me paraissent pas être assez tranchés pour que dans la méthode la division des Æremobia soit adoptée. Les caractères principaux, considérés comme étant génériques par M. Audinet-Serville, sont que dans les Æremobia la tète est d’égale largeur partout, que les antennes sont assez distantes l’une de l’autre à leur insertion, et compo- sées d'articles plus ou moins comprimés, et que le pre- sternum mutique est sans rebord prononcé. Quant aux autres caraclères indiqués aussi comme génériques par M. Audinet-Serville, dans la diagnose donnée par ce sa- vant pour caractériser ce nouveau genre, ils me parais- sent communs à beaucoup d'Orthoptères, particulièrement aux genres désignés sous le nom d’Æcridium par Olivier, de Calliptamus par M. Audinet-Serville, et d'OEdrpoda par Latreille. Dans le travail que j'ai l'honneur de pré- senter à la Société sur la découverte que j'ai faite d’une nouvelle espèce appartenant au groupe des Eremobia, mon intention n’est pas d’annihiler cette coupe générique, et si j'ai critiqué notre savant confrère sur la création de ce nouveau genre, c’est afin d'appeler l'attention des or- thoptérophiles sur les caractères génériques assignés à cette division. Désirant savoir dans quel groupe placer cet Acridite nouveau, j'ai dû nécessairement passer en revue les genres dins lesquels il devait entrer, et comparer les caractères imposés à ces genres avec ceux que me pré- sentait cette nouvelle espèce, et j'avoue qu'après avoir étudié consciencieusement les caractères assignés par M. Audinet-Serville aux Æremobra, aux Acridium, aux Calliptamus etaux OEdipoda, je me suis demandé souvent dans lequel des trois genres je devais la ranger. Je ne sais si les entomologistes adopteront le genre Eremobia de M. Serville qui me paraît ne devoir former qu'une di- vision parmi les Æeridium, mais en allendant que je DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 35t publie le volume supplémentaire à mon Histoire naturelle des Animaux articulés del’Algérie, je placerai provisoire- ment mon Acridite nouveau dans cette coupe générique. Avant d'entrer dans les caractères spécifiques de cette nouvelle espèce d'Eremobia, je crois devoir donner quel- ques détails sur les Acridites, particulièrement sur les stations occupées par les diverses espèces de cette famille que nourrissent les possessions françaises du nord de l'Afrique, et que j'ai été à même d'étudier durant mon premier voyage, pendant les années 1840, 1841 et 1842. Au sujet de ee temps passé dans cette partie de nos pos- sessions, je crois devoir faire remarquer qu’à cette époque la guerre existait sur tous les points de la Metidja ; que, par conséquent, il était fort difficile, pour ne pas dire im- possible de s'éloigner d'Alger, et que par suite de cet état anormal du pays, mes courses entomologiques ont toujours été très restreintes ; je me rappelle même que désirant vi- siter Blidah, j'eus toutes les peines du monde à m'y rendre, quoiïqu'accompagné d'une escorte; ct Médéah qui nous avait jadis appartenu, et que j'aurais aussi voulu explorer, n'était déjà plus en notre puissance; j'ai done été obligé de borner mes recherches aux régions basses. Voulant mettre à profit la paix qui existe actuellement dans toute l'Algérie, et surtout espérant trouver une dif- férence sensible entre les animaux articulés que nourris- sent les hauts plateaux et ceux qui habitent les régions basses, je me rendis de nouveau en Afrique en 1850, afin d'explorer exelusivement les hauts plateaux dela province d'Alger. J'ai été assez heureux dans mes recherches , et quoique je n'aie pas trouvé beaucoup d'espèces particu- lières aux hautes régions que j'ai explorées pendant quatre mois, j'ai été à même de faire des remarques assez cu- 392 ANNALES rieuses sur les stations des insectes en général, et qui, je crois, seront utiles sous le point de vue de la géographie entomologique. Cette partie de nos possessions dans le nord de l'Afrique était toujours restée inexplorée, surtout entomologiquement parlant, malgré le voyage du docteur Shaw, en 1743; celui del abbé Poiret, exécuté en 1789; et en dernier lieu celui de M. Moritz: Wagner, fait pen- dant les années 1836, 1837 et 1838. Dans ma seconde exploration durant les inois de mars, avril, mai, juin et de juillet 1850, une grande partie de ce temps fut em- ployée à visiter particulièrement deux points principaux : le plateau de Médéah, dont la hauteur est de 920 mètres au-dessus du niveau de la mer, et celui de Boghar qui présente 1,200 mètres d'élévation. Pendant les six se- maines que je restai dans cette dernière localité, le point le plus méridional que nous ayons dans la province d’AlI- ger, je trouvai des espèces assez remarquables dans la famille des Acridites; et c'est en explorant des terrains incultes situés au sud de Boghar, où croissent çà et là quelques Génevriers et des Pins maritimes, que je ren- contrai une nouvelle espèce d'£remobia, qui habite aussi d’autres localités, car un individu mâle de cette remar- quable espèce a été trouvé aux environs de Bouçada, situé à trente lieues au sud d'Aumale. Je dois dire aussi que les environs de Boghar et de Médéah, ainsi que ceux d'Au- male, nourrissent une nouvelle espèce d’Æcinipe à laquelle on a donné le nom d’Æcinipe microptera; celte espèce habite aussi les régions basses, particulièrement les envi- rons d'Alger et d'Oran. Parmi les OEdipoda (Acridium), deux espèces nouvelles ont été rencontrées dans ce grand genre; elles habitent également les régions basses et les hauts plateaux, et sont désignées sous les noms d'OEdi- DE LA SOCIÈTEÉ ENTOMOLOGIQUE 353 poda (Acridium) Lucasiü et amæna (1). À part ces quel- ques espèces (2), tous les autres Orthoptères que j'ai recueillis dans la famille des Acridites, ne m'ont rien pré- senté de remarquable, si ce n'est les positions géographi- ques où je les ai observés, et qui m'ont démontré que la faune entomologique des régions élevées ne diffère pas autant de celle des régions basses qu’on pourrait le croire, et que je l'avais cru moi-même jusqu'à présent. C'est au reste ce que j'espère démontrer, en indiquant dans ce tra- vail les espèces que j'ai rencontrées dans les plaines et celles que j'ai observées sur les hauts plateaux ; elles y sont généralement peu nombreuses comparativement à la quantité quelquefois immense des individus ; elles peuvent être partagées en celles qui habitent indistiactement et les régions basses et les hauts plateaux, en celles qui ne se plaisent que dans les régions basses, en celles qui fréquen- tent les plages arénacées dans le voisinage du littoral, et enfin en celles qui semblent ne jamais quitter les hauts plateaux. Les trente-neuf espèces que je signale dans ce (4) Je ferai remarquer que ces espèces ( Acinipe microptera, OŒEdipoda Lucasii et amæna) que j'avais déjà rencontrées lors de mon premier voyage, en 1840, et que je n’avais pu faire convaître dans ce temps là, à cause du trop petitnombre d'individus qui étaient à ma disposition, auraient été consignées dans ce travail, si je n’aveis été devancé par M. L. Brisout de Barneville, qui s’est empressé à les décrire isolément, sachant cependant que j'avais un mémoire presque terminé sur les Acridites en général nourris par les hauts plateaux de la proviuce d'Alger. (2) Je ferai connaître aussi dans ce travail une troisième espece d'OEdipoda, remarquable par la forme de son thorax, qui est très large et non caréné en dessus, et par ses organes de la locomotion qui sont très courts ; c’est à Kefoum-Teboul, dans le sud-est de PAI- gérie, près des frontières tunisiennes, que ceite espèce a été ren- contrée. 354 ANNALES travail peuvent être ainsi réparties : vingt fréquentent indistinctement et les régions basses ct les hauts plateaux, quinze les régions basses, deux les lieux arénacés, et deux les hauts plateaux. Genus Tryxalis, Fab. Entom. syst. tom. 2, p. 28 (1793). {. 1". nasuta (Grillus), Linné, Mus. Lud. Ulricæ, p. 118, N°9 (1764). Serv. Hist. nat. des Ins. Orthopt., p. 580, N° 1(1338). Elle est abondamment répandue dans toute l'Algérie pendant le printemps et une grande partie de l'été; je l'ai particulièrement rencontrée dans les environs d'Alger, de Bône et du cercle de la Calie. Cette espèce se plaît dans les régions basses et affectionne les lieux couverts d’her- bes. On la trouve en Provence, particulièrement aux environs de Marseille; elle habite aussi la Sicile. Enfin, le cap de Bonne-Espérance, le Sénégal, l'Egypte et les Indes nourrissent aussi ce Tryxalis. 2. T. variabilis, Klug et Ehrenb. Symb. Phys. Dec, d'a; N°8, pl 17,9. 24 6 (1030). Serv. Hist. nat. des Ins. Orthopt., p. 582, N° 2(1838). Cette espèce, que je n'ai pas rencontrée, habite les en- virons d'Alger, où elle a été découverte par M. L. Va- cherot. L'Europe méridionale nourrit cette espèce, ainsi que la Morée, l'Egypte, la Syrie et l’Arabie déserte. Jus- qu'à présent ce Tryæalis n'a encore été rencontré en Algérie que dans les régions basses. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 355 3. T. procera, Klug et Ehrenb. Symb. Phys. Dec. 2 a, N°4, pl. 16, fig.-2 à 3 (1830). Serv. Hist. nat. des Ins. Orthopt., p. 582, N° 3(1838). Cette espèce habite les hauts plateaux, ainsi que les régions basses ; je lai prise en mai aux environs de Cons- tantine, sur les djebel Coudiat-Ati et Mansourah , et en juillet 1850 aux environs d'Alger, particulièrement entre le Jardin d'Essai et lussein-Dey; elle habite l'Egypte et l'Arabie heureuse ; elle a été aussi rencontrée dans l’île de Crête par M. V. Raulin, et en Sicile par mon ami G. Bibron. 4. T, miniata. Klug et Ehrenb. Symb, Phys. Dec. 2a, N°7, pl. 18, fig. 1 à 4 (mâle) (1830). Serv. Hist. nat. des Ins. Orthopt. p. 583, N° 4(1838). T, conspurcata, Klug et Ehrenb. Symb. Phys. Dec. 2 a, N°6, pl. 17, fig. 1 (femelle) (1830). Elle est aussi commune que le T. nasuta, et, comme ce dernier, je l'ai rencontrée dans les régions basses de l'est et l'ouest de l'Algérie, pendant le printemps et une grande partie de l'été; on la trouve aussi en Egypte. 5. T, rosacea, Touss. Charpent. Horæ Entom. p. 128; pl. 3, fig. 8 (femelle) (1825). Serv. Hist. nat. des Ins. Orthopt. p. 584, N° 6(1838). T. linearis (var.). Touss. Charpent. Horæ entom., p. 129, pl. 3, fig. 2 (femelle) (1825). Elle est assez commune dans l'est et l’ouest de l'Algé- rie; j'ai pris particulièrement cette espèce, en mai, aux 356 ANNALES environs de Constantine, dans des lieux arides et entière- ment privés de végétation. Son vol est très rapide et bien différent de celui des T°. nasuta et miniata. M. Audinet- Serville a eu raison de ne regarder que comme une va- riété les individus qui sont d’un noir-grisâtre, et dont les côtés rabatius du prothorax sont largement bordés de bleuâtre, Dans la femelle, les élytres sont ordinairement d'un gris plus clair et plus fortement mouchetées de noir sur leur bord interne. Enfin, il est aussi à noter que la couleur rouge des ailes est moins intense et ordinairement bien moins étendue. Dans les environs du cercle de la Calle, j'ai rencontré une seconde variété, dont la couleur verte des antennes, de la tête, du thorax, des élytres et des organes de la loco- motion, est en partie remplacée par du rouge. Cette es- pèce habite indistinctement et les régions basses et les hauts plateaux, car je l'ai trouvée assez abondamment aux environs de Médéah et de Boghar. Elle n'est pas rare non plus dans les environs de Marseille ; l'Espagne et le Por- tugal nourrissent aussi cette espèce. Genus Opsomala, Serv. Revue méth. des Orthopt. in ann. des Sc. nat. l'* série, tom. 29, p. 267 (1831). Ejusd. Hist. nat. des Ins. Orthopt. p. 536 (1838). 6. O. Sicula, Serv. Kist. nat, des ns. Orthopt. p. 594, N° 14 (1838). Lucas, Hist. nai. des Anim.articul. in explor. scient. de l'Algérie, tom. 3, p 26, N° 44, Orthopt., pl. 3, fig. 1 (1849). a) A © t $ Cette espèce est assez rare; je n’en ai rencontré que quelques individus, que j'ai pris, pendant le printemps DE LA SOCIÉTÉ ENFOMOLOGIQUE. 35: et l'été, dans les ravins de la Boudjaréa, aux environs d’Al- ger. Cette Opsomala, qui habite aussi les environs de Bône et du cercle de la Calle, est assez agile, et se plait dans les lieux humides, ombragés et couverts d'herbes. Je ferai remarquer que cette espèce, que j'ai trouvée toujours dans les régions basses, n'avait encore été signalée jusqu'à présent que comme habitant la Sicile. Observations. Il est à noter que les pièces ou appendices sexuels qui terminent l'ab:lomen de la femelle, et que j'ai faitfigurer dans l'Atlas de mon Hist. nat. des Anim.articul. de l'Algérie, Orthopt., pl. 3, fig. 1 f, sont fort remar- quables. Dans ce sexe, la plaque sous-analc est Lerminée en pointe aiguë, de chaque côté de cette plaque sont deux pièces courtes (appendices sexuels inférieurs), assez larges, et sur la face externe desquelles on remarque une série de très petites épines noires, et formant une rangée en forme de demi- cercle; postérieurement elles sont arron- ces, el leur bord est armé d’épines noires, serrées, très iourtes, à l'exception cependant de celles situées à l’ex- trémité de leur angle interne, qui sontun peu plus allon- gées ; sur leur bord externe, on remarque de chaque côté rois petites épines noires, assez éloignées les unes des autres ; près de leur extrémité, dans leur partie médiane, on aperçoit un petit tubercule noirâtre, arrondi, assez saillant, et de même couleur que les épines. Les pièces supérieures (appendices sexuels supérieurs) assez allon- gées, courbées, sont terminées chacune à leur extrémité par une épine assez forte, noire, recourbée et à direction supérieure; sur leur bord externe, elles présentent de chaque cÔlé quatre épines, peliles, noires, assez espacées entre elles. de Série, TOME 1x. 23 358 ANNALES Genus Pamphagus, Thunberg, Mém. de l'Acad. impér. des nat. de Moscou, tom. 5 pour l'ann. 1812, p. 217 (1815). Porthetis, Serv. Gryllus, Fabr. 7. P. Numidicus (Gryllus), Poiret, Voy. en Barbarie, tom. 1, p. 311 (1787). Lucas, Hist. nat. des Anim. articul. in explor. scient. de l'Algérie, tom. 3, p. 27, N° 45, Orthopt. pl. 3, fig. 2 (mäle), 2 a (femelle) (1849). Porthetis elephas, Serv. Hist. nat. des Ins. orthopt. p. 610, N° 2 (1838). Pamphagus marmoratus, Burm. Handb. der Entom. tom. 2, p. 617, N° 5 (1835). Ce Pamphagus peu agile et à démarche lourde, est abondamment répandu dans toute l'Algérie, et se plaît dans les lieux frais, couverts d'herbes et ombragés. Les environs d'Alger, et surtout ceux du cercle de la Calle, nourrissent cette espèce, que j'ai rencontrée assez abon- damment pendant les mois de mars, de juin et de juillet. Elle habite aussi les hauts plateaux, car je l'ai prise en mai et en juin {850 aux environs de Boghar et de Médéah. Cette espèce qui habite aussi la Sicile, où elle a été découverte par M. E. Blanchard, et les îles de Sardaigne, suivant M Gené, présente une variété qui est fort re- marquable pour la couleur : ainsi au lieu d'être d'un vert vif, cette couleur est remplacée par une belle teinte d'un rouge-violacé. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 359 Genus Acinipe, Ramb. Faun. entom. de l'And.tom. 2, p. 68 (1837). 8. A. Hesperica, Ramb. Faun. entom. de l'And. tom. 2, p. 69, pl. 26, fig. 1 à 2 (1837). Pamphagus hespericus, Lucas, Hist. nat. des Anim. art. in explor scient. de l’Algérie, tom. 3, p.28, N° 46 (1849). Ce n'est que dans l'ouest, aux environs d'Oran, en mars ct avril, que j'ai rencontré cette espèce, qui paraît assez rare, et qui se trouve aussi aux environs d'Alger ; elle fréquente les régions basses, et se plaît dans les lieux frais et couverts d'herbes. Elle habite aussi les environs de Malaga, où elle avait d’abord été découverte par M. le docteur Rambur. 9. A4. monücola, Ramb. Faun. entom. de l'And. tom. 9, p. 71, pl. 6, fig. 3 à 4 (1837). Cette espèce qui jusqu à présent n'avait encore été signa- lée que comme habitant la Sierra Nevada, se trouve aussi aux environs d'Alger, de Médéah et de Boghar, où elle 9 4 ° e . ° . 0 n'est pas très rare pendant les mois de mai, juin etjuillet ; elle a été aussi rencontrée dans les environs d'Aumale. 10. 4. (Pamphagus) nigropunctata, Lucas, Hist. nat. des Anim. articul. in explor. scient, de l'Algérie, tom. 3, p. 28, N° 47, Orthopt. pl. 3, fig. 3 (1849). Cette espèce est assez rare; je n'en ai rencontré que quelques individus, que j'ai trouvés en juin, aux environs de Milah, dans la province de Constantine. Les plateaux de Médéah et de Boghar nourrissent aussi cette espèce ; que j'ai prise pendant les mois d'avril, mai et juin 1850: 360 ANNALES Cette Acinipe habite aussi la Sicile, d'où elle a été rap- portée par M. E. Blanchard. 11. 4. microptera (1), Brisout, Ann. de la Soc. entom. de France, 2° série, tom. 9, Bullet., p. zxut (1850). Cette espèce n'est pas rare sur les hauts plateaux, parti- culièrement aux environs de Médéah et de Boghar, pen- dant les mois de mars, avril, mai et juin ; elle se plaît dans les lieux couverts d'herbes. Les environs d'Aumale nour- rissent celle Æcinipe, qui a été prise aussi à Hussein-Dey et sur les bords de l’Arrach, près la Maison-Carrée. Elle habite aussi les environs d'Oran. Obs. C'est près del 4. nigro-punctata que vientse ranger celte espèce, avec laquelle elle ne pourra être confondue, à cause de son thorax, dont la carène inédiane est plus éle- vée, et dont les bords latero-postérieurs sont droits et non denticulés comme dans l’4. nigro-punctata. 1] est aussi à remarquer qu'il à ÿ a que le second segment qui soit ca- réné dans l 4. microptera femelle, tandis que chez l’4. nigro-punctata de ce même sexe, les trois premiers seg- rnents sont fortement carénés. Genus Acridium, Geoffr. Hist. nat. des Ins. des envi: rons de Paris, tom. 1, p. 290 (1762). Serv. Revue méthod. des Orthopt. in Ann. des sc. nat., tre série, tom. 22, p. 282 (1331). Ejusd. Hist. nat. des Ins Orthopt., p. 640 (1838). (1) M. L. Brisout de Barneville, en décrivant isoléuent ceite espèce dont j'avais déjà rapporté un individu femelle des environs d'Oran, en 1842, et que je devais faire connaître dans ce travail, l’ayant ren- contrée de nouveau sur les hauts plateaux de la province d’Alcer en 4850, aurait dû au moins signaler ses caractères différentiels et indiquer eussi près de quelle espèce cette Acinipe doit venir se ranger. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE 361 Gryllus, Linné. 12. 4. lineola (Gryllus), Fab. Entom. syst., tom. 2, p: 54, N° 29 (1793) Fouss. Charpent. Horæ entom., p. 131, pl. 4, fig. 1 (1895). Serv. list, nat, des [ns.orthop., p. 656, N° 16 (1838): Cet Æcridium est très répandu pendant toute l'annte, dans l'est et l’ouest de nos possessions d'Afrique ; je l'ai pris assez communément dans les environs d'Alger et de Bône, sur les feuilles des Agaves ( Agave americana), plante sur laquelle cet Æcridium semble se plaire. Elle habite aussi l'Italie, le Portugal, la Dalmatie et la Hongrie. Suivant M. Solier, elle se trouve également aux environs de Marseille et en Sardaigne. 13. À. peregrinum.Oliv. Voy.dans l'Empire Ottoman, tom. 2, p. 425 (1804). Serv. Hist. nat. des Ins. orthopt., p. 666, N° 28, pl. 12, fig. 3. (1838). Acridium peregrinum, Doyère, atlas du Règn. anim. de Guvier, Ins. pl. 86, fig. 1 (1538). Elle est très commune, et c'est cette espèce qui est em- ployée comme aliment par les indigènes, particulièrement par les Bédouins et les Kabyles; elle habite les environs d'Alger, de Bône, de Constantine, du cercle de la Calle et d'Oran, où elle estabondamment répandue pendant une grande partie de | année dans les régions basses et sur les hauts plateaux C'est à cette espèce qu'il faut attribuer 362 ANNALES l'invasion de 1845 en Algérie (1). Elle habite l'Egypte, où elle y est excessivement commune, et Bové l’a rencontrée jusque sur le Sinaï. L'Arabie, la Mésopotamie, la Perse et le Sénégal , nourrissent aussi cet Orthoptère dévastateur. J'ai fait figuré deux nids de cette espèce, pl. 8, fig. 2, 2a; ils sont longs de 20 à 22 millimètres sur une lar- geur de 5 à 6 environ; ils affectent tous une forme plus ou moins courbe; ils sont enduits de terre retenue par une matière visqueuse qui protège la masse d'œufs pon- dus par la femelle ; ils sont arrondis à leur base, avec leur partie antérieure tronquée, présentant une concavité plus ou moins profonde, de forme circulaire, et fermée par une calotte en terre, fig. 2 b, qui rappelle assez un opercule. Les œufs, au nombre de quarante dans chaque nid, sont obliquement disposés à peu près sur trois rangs longitu- dinaux, à l'exception cependant de ceux situés à la base, et qui offrent un quatrième rang : ils sont oblongs, testa- cés, longs de 4 à 5 millimètres et non agglomérés entre eux. La figure 2 a représente un nid dont la couche de terre etla matière visqueuse ont été enlevées d’un côté, et qui indique quelle est Ja position occupée par les œufs dans ces nids. 14. À. Giornæ (Gryllus), Rossi, Mantiss. insect., tom. 2, p. 104 (1794). Serv. Hist. nat, des ns. orthopt., p.680, N° 43 (1838). Touss. Charpent. Horæ Entomol. p.175 (1825). (1) Pour avoir une i@ée exacte de la quantité innombrable de ces Orthopières qui est venue fondre sur l'Algérie, on n'aura qu'à con- sultcr les comptes-rendus de l'Académie des sciences, année 1845, p. 1041 et 1499, ainsi que le tableau de la situation des éta- blissements français en Algérie, pour 4845 et 1846, p. 225 et 256. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE 363 Cette espèce jusqu'à présent n'a encore été signalée que comme habitant les régions basses, et c’est particu- lièrement aux environs de Blidah et dans la plaine de Staouëli, près du monastère des Trappistes, pendant les mois d'avril et de mai, que cet Æcridium a été rencontré. Cette espèce n'était connue des auteurs que comme habi- tant l'Europe méridionale, particulièrement ltalie et la Sardai:ne, où elle a été trouvée par M. Gené. 15. 4. plorans (Gryllus), Touss. Charpent. Horæ Entomol. p. 134(1825). Serv. Hist. nat. des Ins. orthopt., p.283, N° 46 (1838). Cette espèce varie beaucoup pour la taille; les mâles paraissent toujours beaucoup plus petits que les femelles. Cet Acridium n'est pas très rare dans l’est et l'ouest de nos possessions pendant tout l'automne et une grande partie du printemps. Il se plaît dans les lieux frais, hu- mides et couverts d'herbes, et ce n’est que dans les régions basses que j'ai rencontré cette espèce. Suivant M. le pro- fesseur Gené, elle habiterait aussi les îles de Sardaigne. Genus Calliptamus, Serv. Revue méth. des Orthopt. in Ann. des sc. nat., 1'° série, tom. 22, p. 284 (1831). Acridium, Oliv. Gryllus, Linné. 16. C. Lialicus (Gryllus), Linné, Syst, nat. tom. 1, p. 432, N° 49 (1758). Serv. Hist. nat. des Ins. orthopt., p. 693, N°9 (1838). Pendant tout l'été et une grande partie de l'automne, cette espèce est abondamment répandue dans l'est et dans l'ouest de l'Algérie; elle se plaît dans les lieux couverts. 364 ANNALES d'herbes, où elle est en si grande quantité, qu'on en fait partir des centaines à chaque pas. C'est à cetle espèce qu'il faut attribuer la seconde invasion qui a eu lieu en Algérie en 1845. On peut dire que ce Calliptamus habite en même temps les plaines et les hauts plateaux, car je l'ai rencontré très abondamment aux environs de Médéah et de Boghar ; ilest aussi très commun à Tiaret et à T'emiet- El-Haad. Enfin, toute l'Europe méridionale nourrit cette espèce, qui, dans certaines années, est très abondamment répandue aux environs de Paris. 17. C. marginellus, Serv. Hist. nat. des 1ns. orthopt., p- 694, N° 10 (1838). Cette espèce, quoique moins commune que la précé- dente, pourrait bien n’en être qu'une variété, Je l’ai ren- contrée dans les mêmes lieux et pendant les mêmes mois que le C. Jtalicus. Genus Æremobia, Serv. Hist. nat. des Ins. orthopt., p- 704 (1838). Gryllus, Fabr. Acridium, Ov. 18. Æ. Clavelii, Lucas. Long. 52 mill. Enverg. 96 mill. (femelle), pl. 8, fig. { «. Long. 32 mill. Enverg. 70 mill. (mâle), pl. 8. fig. 1 à. E. capite fortiter tuberculato, flavo subrufescente utrin- que fusco maculato, angulis facialibus prominentibus ; tho- race flavo-rufescente, fortiter tuberculato, utrinque fusco maculato, ad basim fusco marginato spinulosoque, carina dorsali prominente, transversim profundè unisulcata crista- que sensiter trilobata; elytris abdomen superantibus, flavo- DE LA SOCIÈLÉ ENTOMOLOGIQUE. 365 rujescentibus , fusco rufescente maculatis, maculis in mare ferè obliteratis ; alis translucentibus, disco interno in utro- que sexu rosaceo, vittà transversali arcuatä, nigro subru- fescente ornatis, häc in mare tantum angulum analem attingente ; abdomine subcarinato, lævigaio, flavo-rufescente nitido; pedibus flavo cinereis, fusco annulatis, sericeo-pilosis; femoribus posticis intus anticè nigris, posticè flavis. Femelle. La tête est d'un jaune tirant uu peu sur le roussâtre, tachée de chaque côté, au-dessous des antennes et des yeux, de brun foncé ; elle est entièrement couverte de petits tubercules saillants, jaunes, de forme irrégulière, peu serrés, particulièrement sur les parties latérales; les carënes faciales sont très saillantes. jaunes et sensiblement sinueuses, avec l'espace qui existe entre ces carènes plus large que dans P£. cysti, et de plus présentant des tu- bercules jaunes, peu saillants el irrégulièrement disposés ; locelle qui est placé entre ces carènes est roussâtre, et semble protégé à sa partie supérieure par un tubercule trianguliforme, assez saillant; quant aux autres ocelles situés entre les yeux, ils sont enclavés dans une dépression triangulaire, à bords saillants, de manière que ces organes sont plutôt trianguliformes qu'arrondis ; de chaque côté des yeux et au-dessous de ces organes, près de la base de antennes, on aperçoit une carène assez saillante, sinueuse, mais très | eu prolongée ; toute la partie située entre les yeux, qui sont d'un brun-roussâtre, est profondément creusée, couverte de tabercules jaunes, peu saillants, mais serrés, et présentant dans son milieu un sillon longitudi- nal assez étroit près de la base de la tête, et qui va gagner l'espace situe entre les carènes faciales, lequel, à partir seulement de ce point, est très étroit. Les antennes sont d'un jaune légèrement teint de roussâtre, et composées 360 ANNALES d'articles glabres et comprimés. La lèvre supérieure héris- sée de quelques poils jaunâtres, très courts, est jaune , fortement ponctuée, et présente quatre sillons longitudi- naux profondément creusés. Les mandibules sont jaunes :t'entièrement lisses ; quant aux palpes maxillaires et la- biaux, ils sont grêles, allongés, d'un jaune légèrement roussâtre et hérissés de poils jaunes, allongés, peu serrés. Le prothorax est d’un jaune: roussâtre, taché de brun dans son milieu, et bordé de cette couleur à sa base ; il est entièrement couvert de lubercules saillanis, qui sont beaucoup plus serrés que ceux de Ja tête; la carène dorsale est beaucoup plus saillante que dans lPÆ. cysti, avec le sillon transversal qui la sépare en deux beaucoup plus profondément creusé que dans cette dernière espèce; sa partie antérieure qui est très élevée, en crête, est aussi beaucoup plus sensiblement trilobée que dans V£, cysti, avec le dernier lobe plus grand et plus distinctement ac- cusé; la carène dorsale, à partir du troisième lobe, est saillante et atteint la partie basilaire du prothorax : celui- ci sur les côtés latéro-postérieurs est épineux et frangé de poils soyeux sur ses bords inférieurs. Les élytres plus al- longées que celles de P£. cysti, dépassent de beaucoup l'abdomen; en dessus, elles sont d’un jaune-roussâtre, assez opaques à leur base, transparentes à leur extrémité et ornées de taches d'un brurn-roussâtre, irrégulièrement disposées et affectant toutes une forme plus ou moins carrée ; il en est de même pour la couleur du fond de ces organes ; le dessous ressemble au dessus, si ce n'est cepen- dant que les taches d'un brun-roussâtre sont noires, et par conséquent plus nettement accusées. Les ailes, un peu plus courtes que les élytres, sont transparentes, avec tout leur disque interne d’une belle couleur rose ; un peu au- delà de leur milieu, ou aperçoit une large bande trans- DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 367 versale, arquée, d’un noir légèrement roussâtre, et qui semble formée de trois grandes taches contiguës; il est aussi à noter que vers leur sommet, ces ailes présentent deux, quelquefois trois petites laches noirâtres, nettement accusées et de forme carrée; quant aux nervures, elles sont d’un brun foncé, surtout celles de la partie incolore; le dessous ressemble entiérement au dessus. L'’abdomen, légèrement caréné, est lisse, brillant et entièrement d’un jaune-roussâtre. Le sternum est cendré, et présente quel- ques sillons transversaux assez profondément marqués. Les pattes des première et seconde paires sont grêles, d’un jaune plus ou moins cendré, tachées et annelées d’un brun foncé ; les férmurs sont finement tuberculés et couverts de poils soyeux, testacés, assez allongés et serrés ; les tibias, finement ponctués, sont armés de fortes épines à leur côté interne, et couverts de poils soyeux comme les fémurs; quant aux articles des tarses, ils sont d’un jaune-cendré, finement ponctués et légèrement poilus; en dessous, ils sont entièrement jaunes. Les fémurs des pattes de la troi- sième paire, au côté interne, sont d'un jaune-cendré et tachés de brun-foncé ; ils sont très comprimés, larges, et couverts de tubercules assez forts, peu serrés, irrégulière- ment disposés, avec leurs bords supérieur et inférieur présentant des poils soyeux, testacés, allongés et claire- ment semés; à leur côté interne, ils sont lisses, avec la moilié de leur partie élargie d'un noir foncé et bordée de vert ; à leur base, au lieu d’être rouges, comme cela a lieu dans lÆ, cysti, ils sont jaunes, ainsi que la gouttière dans laquelle viennent se placer les tibias, lorsque ceux-ci sont repliés ; ces derniers organes, au côté interne, sont d’un jaune-cendré, finement maculés de noir, avec leur bord supérieur frangé de poils testacés, soycux, allongés et clairement semés; au côté interne, ils sont d'une belle 368 ANNALES couleur jaure, ainsi que les épines dont ils sont armés : celles-ci cependant noires à leur extrémité; quant aux tarses, ils sont cendrés en dessus, jaunes en dessous, avec l'extrémité des grifles noire. Male. I est beaucoup plus petit que la femelle, dontil diffère en ce que les tubercules présentés par la face anté- rieure de la tête sont beaucoup plus fins; le prothorax est aussi beaucoup plus finement tuberculé, et de plus le sil- lon qui partage en deux la carène dorsale est aussi bien moins accusé que dans la femelle ; il est aussi à remarquer que la partie antérieure, élevée en crête, est bien moins sensiblement trilobée que dans la femelle. Les élytres sont de même couleur que celles de la femelle, avec les taches dont ces organes sont ornés plus petites, presque oblitérées en dessus, et un peu plus distinctement accusées en dessous. Les ailes ne présentent rien de remarquable, et ressemblent à celles de la femelle, si ce n’est cependant que la bande transversale, arquée, noirâtre, que présen- tent ces organes, atteint leur angle anal. Quant à l'abdo- men, au sternum et aux organes de la locomotion, ils ressemblent entièrement à la femelle. Nymphe. Elle égale 25 millimètres en longueur, et n’a pas moins de 10 millimètres en largeur. Elle ressemble entièrement au mâle, si ce n’est que les tabercules pré- sentés par la tête et le thorax sont plus finement accusés et plus serrés ; le sillon transversal qui partage en deux la carène dorsale est comme chez le mâle, et la partie an- térieure, élevée en crète, est aussi sensiblement trilobée comme dans ce sexe; de chaque côté du thorax, vers sa partie antérieure, mais bien au-dessous de la carëne, il existe de chaque côté une très forte épine, allongée, à di- DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE. 369 tection latérale, et qui chez l’insecte parfait, dans le mâle comme dans la femelle, a entièrement disparu, où semble n'être représentée que par une petite saillie tuberculi- forme ; les épines que présentent la base du thorax, ainsi que les côtés latéro-postérieurs sont bien accusées et iden- tiques à celles de l’insecte parfait dans les deux sexes. Les élytres, beaucoup plus larges que les ailes, recouvrent entièrement celles-ci, qui sont très étroites. L'abdomen diflère de celui de l'insecte parfait, en ce que sa partie médiane, au lieu d'être non seulement carénée, chaque segment présente en outre à sa base, ou un peu après son milieu, une épine assez forte, recourbée postérieurement ; de chaque côté, ces mêmes segments qui sont armés dé - pines, présentent deux ou trois tubercules groupés enseu:- ble, à l'exception des premicr et cinquième qui en sont dépourvus. Les organes de la locomotion ressemblent entièrement à ceux de l’insecte parfait, si ce n'est que les taches sont moins développées, surtout celle présentée par la partie interne des fémurs des pattes de la troisième paire. C'est dans le voisinage de l’£. cysti que vient se ranger cette espèce avec laquelle elle ne pourra être confondue, à cause de la face antérieure de la tête qui est plus forte- ment tuberculée, et de l’espace qui existe entre les carè- nes faciales, qui est plus large. Non seulement les tuber- cules présentés par le thorax sont plus gros que dans l'£. cysti, mais la carène dorsale est beaucoup plus saillante, Ja crète beaucoup plus élevée, plus distinctement trilobée, avec le sillon qui partage en deux la carène dorsale beau- coup plus fortement creusé que dans cette espèce. Il est aussi à noter que les taches qui ornent les élytres, sensi- blement plus longues que dans lÆ£. cysti, sont plus dis- tinctes, plus nettement formées, et surtout plus régulières 370 ANNALES ment disposées, et que la bande transversale arquée, noirâtre, que présentent les ailes est beaucoup plus large que dans cette espèce. Outre que la couleur des organes de la locomotion est différente, il y a encore un caractère que je ne puis m'empécher de signaler, et avec lequel on distinguera au premier coup d'œil cette espèce, c'est que les tibias de VE. Clavel, au lieu d'être rouges au côté interne, comme dans l’Æ. cysti, sont au contraire d’une belle couleur jaune, avec la partie noire de ces mêmes organes sensiblement bordée de vert. C'est aux environs de Boghar, vers le milieu du mois de mai, dans des lieux incultes et sablonneux, que j'ai rencontré cette £remobia, dont la démarche est lourde et le vol rapide. En dédiant cette remarquable espèce à M. le capitaine Clavel, j'ai voulu lui donner une preuve de ma profonde reconnaissance de toutes les bontés qu'il a eues pour moi lorsqu'il était commandant supérieur de Boghar, des fa- cilités qu'il ma procurées pour explorer cct intéressant plateau, et de la généreuse hospitalité qu'il m'a donnée pendant un séjour de six semaines dans cette localité. Genus OEdipoda, Latr. Fam. nat. du Règne anim., p. 415 (1825). Acridium, Oliv. Gryllus, Linné. 19. OEdipoda insignis, Lucas. Long. 75 millim. Enverg. 125 millim. OËE. valida, flava;, capite thoraceque tuberculatis, hoc transversim trisulcato ; elytris abdomen superantibus ; alis flavescentibus, vittä rar sversal arcuatà& fusco-rufescente DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE. 371 ornatis; abdomine subtilissimè transversim striato, seg- mento primo supra in medio fortiter carinato, subsequentibus tantum posticè tuberculatis; pedibus brevibus, piloso testa- ceo fimbriatis femoribus posticorum latis, fortiter carinatis, extis supra que tuberculatis, intùs omninÔ flavis. F'emelle. La tête jaune, couverte de tubercules arrondis placés çà et là, présente de chaque côté et à Ja jonction avec le chaperon, un sillon longitudinal assez bien mar- qué, mais peu prolongé; les carènes faciales sont peu saillantes avec l'ocelle placé entre ces carènes et ceux si- tués près des yeux, de même couleur que la tête, Les antennes sont jaunes. Le chaperon jaune, plus large que long, ponctué, offre de chaque côté deux sillons obliques, peu prolongés, et dont l'inférieur est beaucoup plus pro- fondément marqué que le supérieur ; antérieurement, il présente trois échancrures dans lesquelles vient se placer la lèvre : celle-ci jaune, ponctuée, offre à sa partie supé- rieure trois impressions bien marquées et une échancrure peu profonde dans le milieu de son bord antérieur. Les palpes maxillaires et labiaux sont jaunes, gréles, allongés et offrent çà et là quelques poils testacés. Les yeux sont bruns. Le thorax large, robuste, de même couleur que la tête, déprimé dans son milieu, présente trois sillons transversaux peu marqués, à l'exception cependant du troisième ou postérieur qui est plus fortement accusé que ceux des parties latérales, et surtout de celui qui en- toure sa partie antérieure; il est aussi à remarquer que les tubercules que présente le thorax à sa partie postérieure qui est large, très prolongée et terminée en pointe, sont beaucoup plus gros, et surtout plus disséminés que ceux qui existent sur le disque et sur les côtés rabattus de ce même organe. Les élytres, plus longues que le corps, sont 372 ANNALES jaunes, avec leur bord postérieur offrant les vestiges dé trois ou quatre taches brunes. Les ailes, presque aussi longues que les élytres, sont d’un jaune transparent, avec les nervures plus foncées; au-delà de leur milieu, on aperçoit une bande transversale assez large, arquée, d’un brun-roussâtre, qui part du bord interne de l'aile et n'at- teint pas tout à fait son bord antérieur. Le sternum, fine- ment strié transversalement, est large, lisse, et présente des points peu marqués et très disséminés ; sur les côtés, il est fortement tuberculé. L'abdomen jaune, finement strié, présente une ponctuation très disséminée; le premier segment, en dessus, offre une carène très prononcée, avec les deuxième, troisième, quatrième et cinquième présen- tant seulement à leur bord postérieur un petit tubercule; la plaque sous-anale, grande, tronquée postérieurement, est terminée en pointe dans sa partie médiane; lesappendices sexuels supérieurs et inférieurs sont roussâtres, courts, spiniformes, avec leur extrémité noire. Les pattes sont courtes, grêles, à l'exception cependant de celles de la troisième paire qui sont assez robustes; elles sont jaune rugueuses, ponctuées et frangées de poils testacés sur leurs bords supérieur et inférieur; les épines tibiales des pre- mière et deuxième paires sont courtes, roussâtres, et noires à leur extrémité; quant à la troisième paire, les fémurs sont très élargis, couverts de tubercules au côté externe, avec leurs bords inférieur et supérieur fortement carénés, et ce dernier muni de tubercules épineux ; au côté interne, ils sont jaunes et entièrement lisses; les épi- nes qui arment les tibias sont courtes, avec leur extrémité d'un noir-roussâtre ; les tarses des première, deuxième et troisième paires sont jaunes, glabres, avec les griffes qui les terminent noires à leur extréinité. Je ne connais pas le mäle de ce curieux OEdipode, que DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 373 je n'ai pu rapporter à aucuné espèce connue, et qui a été pris dans le sud-est des possessions françaises du nord de l'Afrique, à Kefoum-Teboul , tout près des frontières de Tunis. Je ferai remarquer que c’est sur un individu con- servé dans l'alcool que la description de cette espèce a été faite. 20. OE, fusco-cincta, Lucas, Hist. nat. des Anim. arti- cul. in explor scient. de l'Algérie, tom. 3,p. 31, N° 53, Orthopt., pl. 3, fig. 5 (1849). Cette espèce, pendant le printemps et une grande par- tie de l'été, n'est pas rare dans l’est et l’ouest de Algérie, principalement aux environs d'Alger, d'Oran, de Cons- tantine, de Bône et du cercle de la Calle; c’est dans les lieux sablonneux, arides et exposés au soleil que cet OEdipoda se tient. 21. OE. flava (Gryllus), Linné, Mus. Lud. ulr. p. 149, N°39 (1764). Serv. Eist. nat. des [ns Orthopt., p.721, N° 2 (1838). Acridium nigro-fasciatum, De Géer, Mém. pour servir à l'hist. nat. des Ins., tom. 3, p. 493, N° 9, pl. 41, fig. 5 (1773). L'est de l'Algérie est particulièrement fréquenté par cet Acridien, qui, pendant les mois de juin et de juillet, n’est pas très rare aux environs de Milah, de Sétif et du cercle de la Calle. C'est dans les lieux couverts d'herbes et assez humides que j'ai rencontré cette espèce, qui fréquente indistinctement et les plaines et les hauts plateaux. Elle habite l'Europe méridionale, particulièrement les envi. 2e Serie, TOME 1x. 94 374 ANNALES rons de Château-Gowbert. Elle est signalée aussi comme se trouvant au cap de Bonne-Espérance. 29. OË. Mauritanica, Lucas, Hist. nat. des Anim. ar- ticul. in explor scient. de l'Algérie, tom. 3, p. 32, N°55, Orthopt.; pl. 4, fig. 2 (femelle), 2 a (mäle) (1849). J'ai rencontré cette espèce dans l'est et l’ouest de l'AI- gérie, pendant les mois de juin et de juillet; elle estassez rare, et c’est particulièrement sur les collines élevées de la Boudjaréa, aux environs d'Alger, du Santa-Cruz et du Djebel Santon, aux environs d'Oran, que je prenais cet OEdipoda, dont je n'ai rencontré que quelques indi- vidus. 23. OË. Algeriana, Lucas, Hist. nat. des Anim. ar- ticul. in explor. scient. de l'Algérie, tom. 3, p. 34,N°56, Orthopt., pl. 4, fig. 5 (1849). Cette espèce est assez répandue dans l'est et dans l'ouest de l'Algérie, pendant tout l'hiver et une grande partie du printemps; elle se plaît dans les lieux arides, rocailleux et exposés au soleil; c'est particulièrement à Kouba , aux environs d'Alger, que j ai pris cet OEdipode, qui fait en- tendre une certaine stridulation en volant. Je ferai aussi observer que cet Acridite habite les hauts plateaux, car je l'ai pris, en avril et mai, aux environs de Médéah et de Boghar. 24. OËE. Insubrica (Gryllus), Scopoli, Faun. Insubr., p- 1, pl. 24, fig. 2 (1786). Serv. Hist. nat. des Ins. Orthopt., p.731, N°15 (1838). Brullé, Hist. nat. des Ins. des îles Canar. Enlom., p. 78, N°35, pl. 5, fig. 11, 11 a (1836 à 1844). DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 375 Gryllus fasciatus, Fabr. Entom. syst., tom. 2, p. 58, N°48 (1793). Acridium maculatun, Oliv. Encycl. iwéth., tom, 6 p. 224, N° 4 (1791). Cet OEdipode n’est pas rare dans l’est et l'ouest de l’AI- gérie, particulièrement aux environs d'Oran, d'Alger, de Philippeville, de Constantine, de Bône et du cercle de la Calle. C'est pendant les mois de mars, avril et mai que je rencontrais cette espèce, qui se plaît dans les lieux frais, humides et ombragés. Je l'ai trouvée aussi aux environs de Médéah et de Boghar, pendant les mois de mai et juin 1850. Les îles Canaries, ainsi que la Morée, nourrissent cet OEdipode, qui est abondamment répandu en Italie et dans la France méridionale. 5 25. OE. Hispanica (Gryllus), Ramb. Faun. entom. de l'Andal., tom 2, p. 88, N° 15, pl. 7, fig. 6 à 7 (femelle) (1837). Serv. Hist, nat. des Ins. Orthopt., p- 733, N° 18(1838). J'ai rencontré cette espèce, qui n'est pas très rare, dans les environs du cercle de la Calle; elle se plaît sur les montagnes assez élevées, et se cache sous les feuilles du Chamærops humilis. Fin de juin et commencement de juillet. Cet OEdipode, jusqu’à présent, n'avait encore été signalé que comme habitant l'Espagne méridionale, par- ticulièrement les environs de Loja. 26. OE. cœrulans (Gryllus), Linné, Syst. nat., tom. 1, pars 1 a, p. 701, N° 48 (1767). Fabr. Entom. syst., tom. 2, p. 58, N° 45 (1793). Serv. Hist. nat. des Ins. Orthopt., p. 736, N°31(1838): 376 ANNALES Cette espèce, qui n'est pas très rare dans les environs du cercle de la Calle pendant une grande partie de l’été, affectionne particulièrement les lieux sablonneux, arides et exposés au soleil. Elle habite aussi la France méridio- nale. 27. OË. arenaria, Lucas, Hist. nat. des Anim. articul. in explor. scient. de l'Algérie, tom. 3, p. 35, N° 60, Orthopt., pl. 4, fig. 1 (femelle), 1 & (mâle) (1849). Cet OEdipode, qui se tient peu éloigné du rivage, se plaît particulièrement sur les dunes de sable, dont il a presque la couleur; son vol est rapide et produit un cer- tain bruit. Environs du cercle de la Calle, pendant les mois de mai, de juin, de juillet et d'août. Cette espèce, jusqu'à présent, n'a encore été signalée que comme habi- tant les régions basses, arénacées et voisines du littoral. 28. OE. longipes, Touss. Charpent. Orthopt. Descript. et depict. pl. 54 (1841 à 1845). C'est dans les premiers jours de juillet, sur la plage de sable située entre le Jardin d'Essai et Hussein-Dey, que j'ai pris cette espèce; elle se plaît dans les lieux arénacés et est excessivement agile; ce n'est que pendant la plus grande chaleur du jour que je prenais cet OEdipode, qui s'envole avec rapidité au moindre mouvement que l’on fait pour s'en emparer. C'est particulièrement dans les ré- gions basses que j'ai pris cette espèce, qui jusqu à présent n'avait encore été signalée que comme habitant la Sicile et la Turquie. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 377 29. OËE. migratoria (Gryllus), Linné, Mus. Lud. ulric. p. 140, N° 31 (1764). Serv. Hist. nat. des Ins. Orthopt., p.737, N°22 (1838). Acridium migratoriun, Doyère, Atlas du Régn, anim. de Cuv. Ins., pl. 68, fig. 2 (1838). Cet OEdipode, qui se tient indistinctement dans les plaines et sur les hauts plateaux, n’est pas rare dans l’est et l’ouest de l’Algérie, pendant le printemps et une grande partie de l'été ; il se plaît particulièrement dans les lieux couverts de broussailles et ombragés. Il se trouve à l’île Maurice, ainsi que dans une grande partie de l'Europe, notamment dans le midi; il a été pris aussi à Paris et dans ses environs, et en Belgique, particulièrement près de Liége. 30. OË. bisignata (Gryllus), Touss. Charpent. Horæ entom., p. 133 (1825). Serv, Hist. nat. des [ns. Orthopt., p.738, N° 3 (1838). Lucas, Hist. nat. des Anim. articul., in explor. scient, de l'Algérie, tom. 3, p. 506 (1849). OEdipoda virescens, Lucas, Hist. nat. des Anim. articul. in explor. scient. de l'Algérie, p. 37, N° 62 (1849). Je n'ai rencontré qu une seule fois cette espèce, que j'ai prise à la fin d'août au camp des Faucheurs, dans les en- virons du cercle de la Calle, près du lac Houbeira. Cet OEdipode, qui se plaît dans les régions basses, n'avait encore été signalé jusqu'à présent que comme habitant la France méridionale et l’Andalousie; on la rencontre aussi au Sénégal, particulièrement dans les environs de Saint-Louis. 378 ANNALES 31. OË. crucigera (Gryllus), Ramb. Faun. entom. de l'And. tom. 2, p. 86 (1837). Cette espèce, qui se tient dans les régions basses, n’a- vait encore été signalée que comme habitant l'Espagne méridionale; je l'ai prise aussi dans l’est et l’ouest de l’Al- gérie, où elle n'est pas très rare, particulièrement aux en- virons du cercle de la Calle, de Bône, d’Alger et d'Oran, pendant les mois d'avril, maiet juin. 32. OËE. thalassina (Gryllus), Fabr. Entom. syst., tom. 2, p. 57, N° 43 (1793). Touss. Charpent. Horæ entom., p. 138, pl. 2, fig. 6 (femelle), pl. 4, fig. 3 (mâle) (1825). Serv. Hist. nat. des Ins. Orthop., p. 740, N°25 (1838). Brullé, Hist. nat. desîles Canar. Entom., p. 78, N°30, Pl. 5, fig. 8, 8 a (1836 à 1844) Cet OEdipode est abondamment répandu dans toutes les régions basses de l'Algérie, pendant l'hiver et une grande partie du printemps; il se plaît dans les lieux frais, humides et couverts d'herbes. On le trouve aussi dans la France méridionale, en Suisse et en Italie. 33. OE. cruciata (Gryllus), Touss. Charpent. Horæ entom., p. 137 (1825). C'est aux environs de Bône et de Constantine, à la fin de novembre, que j'ai rencontré cette espèce, qui est très commune, et qui habite indistinctement les plaines et les hauts plateaux. Cet OEdipode, qui n'avait encore élé si- gnalé que comme se trouvant en Portugal et en Espagne, est aussi très abondamment répandu sur les hauts pla- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 379 teaux, car je l’ai trouvé en quantité innombrable aux en- virons de Médéah et de Boghar; je me rappelle même qu'en allant de Médéah à Boghar, je rencontrai sur ma route cet OEdipoda en si grand nombre, qu'il formait des bancs d’une très grande étendue, Ces Orthoptères se te- naient serrés les uns contre les autres, de manière à pré- senter plusieurs couches superposées. Toutes les localités situées aux environs de Médéah et de Boghar, ont eu beaucoup à souffrir de la présence de cet OEdipoda, et il y aurait exercé de plus grands ravages encore, si par ordre du général de Ladmirault (1), nos troupes n'eussent été pendant longtemps exclusivement employées à la destruc- tion de cet insecte dévastateur. Lorsque cette espèce a dévoré tout ce qu'elle pouvait rencontrer en graminées, elle se jette souvent sur les arbres, c’est ce que j'ai été à même d'observer souvent aux environs de Boghar, où cet OEdipoda était en si grand nombre, qu'ils en étaient couverts, etque les feuilles des Pins maritimes, et même celles des Génevriers étaient tout à fait rongées. 34. OE. amæna (2) (Acridium), Brisout, Ann. de Ja (1) Je prie M. le général de Ladmirault de vouloir agréer ici mes bien sincères remerciments pour toutes les facilités qu'il m’a procurées, au sujet des recherches que j'avais à faire aux environs de Médéah ; je le remercie surtout de la bienveillante protection qu’il a bien voulu me donner pour séjourner à Boghar, localité qu'il m'a été alors fa- cile d'explorer dans tous les sens, pendant une station de plus de six semaines que j’ai faite sur ce haut plateau. (2) J'avais déjà rapporté cette espèce d'Algérie en 1840, et n’en n'ayant que quelques individus à ma disposition, je l'avais considérée provisoirement comme étant l’'OE, cruentata de M. Brullé ; mais ayant rencontré d’autres individus de cet OEdipoda sur les plateaux de Médéah et de Boghar, en 1850, je me suis convaincu , en effet, que cette espèce est nouvelle, et se distingue de l'OE. cruentata de 380 ANNAEES Soc. entom, de France, 2° série, tom. 9, Bullet., p. zvi (1850), OEdipoda cruentata, Lucas (non Brullé), Hist. nat. des anim. articul. in explor. scient. de Algérie, tom. 3, p- 38, N°65 (1849). Les environs d'Alger, de Constantine et de Sétif nour- rissent cette espèce, que j'ai prise pendant les mois de mai, juin et juillet. Cet OEdipode habite aussi Les plateaux de Médéah et de Boghar, où je l'ai rencontré pendant les mois de mars, avril, mai et juin ; il a été pris aussi dans les environs d’Aumale. 35. OË. albo-lineata, Lucas, Hist. nat. des anim. ar- ticul. in explor. scient. de l'Algérie, tom. 3, p.38, N° 66 (1849). C'est en juin que j'ai pris cette espèce, qui n’est pas très rare dans les environs du cercle de la Calle ; elle se plaît dans les lieux ombragés et couverts d'herbes. Ge n'est que dans les régions basses que j'ai toujours ren- contré cet OEdipode. M. Brullé, près duquel elle vient se placer, en ce que les carênes du thorax, au lieu d’être longitudinales comme dans cette dernière espèce, sont au contraire anguleusss ; elle s’en distingue encore par la couleur de ses ailes, qui sont noirâtres seulement au sommet, tandis que ces mêmes organes sont presque entièrement de cette couleur chez l'OE. cruentata de M. Brullé. Je ferai encore remarquer que M. L. Brisout de Barneville, en faisant connaître cet OEdipode, aurait dû au moins signaler dans sa description avec quelle espèce cet Acridite nouveau avait le plus d’affinité, et quels étaient ses caractères différentiels. C’est probablement le trop grand empressement à publier isolément cette espèce qui aura empêché cet erthoptérophile de signaler ces différen- ces : ce qui rend la description de cet OEdipoda fort incomplète. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 381 36. OËE. Lucasti, Brisout ({), Anv. de la Soc. entom. de France, 2° série, tom. 9, Bullet., p. zxim (1850). J’ai rencontré cette espèce pendant tout le printemps et une grande partie de l'été dans les environs d'Alger, de Constantine, de Bône et du cercle de la Calle; elle habite aussi les plateaux de Médéah et de Boghar, où je l'ai prise pendant les mois de mars, avril, mai et juin 1850; elle a été rencontrée aussi dans les environs d’Aumale. 37. OE, biguttula (Gryllus), Linné, Fauna suecica, N° 875 (1764). Serv. Hist. nat. des Ins. Orthopt., p. 742, N°27 (1838). Gryllus biguitulus, Fabr. Entom. syst., iom. 2, p. 161. N°58 (1793) (1) M. L. Brisout de Barneville, en décrivant cette espèce que j'avais déjà rapportée d’Algérie en 1842, me prête une opinion que je n’ai jamais eue, en avançant que je considère comme synonyme de cet Acridite nouveau l’OEdipoda (Gryllus) biguttula des auteurs. Je re- procherai encore à M. L. Brisout de Barneville, au sujet de cet OEdi- voda, de ne pas avoir indiqué les caractères différentiels de cette espèce, que je n’ai pu publier dans mon travail sur les Animaux arti- culés de l'Algérie, à cause du petit nombre d'individus qui, dans ce temps là, étaient à ma disposition, Ayant rencontré d’autres individus de cet OEdipoda sur les plateaux de Médéah et de Boghar en 1850, mon intention était de faire connaître cette espèce dans ce nouveau travail. Du reste, elle ne pourra être confondue avec l'OE. (Gryllus) biguttula des auteurs, dans le voisinage duquel elle vient se placer, à cause de son thorax qui est plus prolongé postérieurement, par conséquent plus allongé, et à cause de ses côtés latéro-antérieurs qui sont à peine rétrécis ; elle s'en distingue encore par les carènes laté- rales qui, au lieu d'être anguleuses comme dans l'OE. (Gryllus) bi- guttula, sont au contraire presque droites chez cette nouvelle espèce. 352 ANNALES Elle habite les régions basses et les hauts plateaux, car je l'ai prise aux environs du cerele de la Calle etde Cons- tantine. C’est dans les lieux frais, humides et couverts d'herbes que j'ai rencontré, pendant les moïs de mars el avril, cet OEdipode, qui n'est pas très rare. La Sicile, la France méridionale, ainsi que les environs de Paris, nour- rissent aussi cette espèce. Genus Tetrix, Latr. Hist. nat. des Ins., tom. 19, p- 161 (1805). Gryllus, Linné. Acridium, Fabr. 38. T. meridionalis, Ramb. Faune entom. del'Andal., tom. 2, p. 65 (1837). Lucas, Hist. nat. des Anim. articul. in explor., scient. de l'Algérie, tom. 3, p. 506 (1849). T'. bipunctata (Gryllus), Lucas (non Linné). Hist. nat. des Anim. articul. in explor. scient. de l'Algérie, tom. 3, p. 39, N° 69 (1849). Pendant les mois de mars et d'avril, cette espèce n'est pas rare aux environs d'Alger, particulièrement sur les versants arides et rocailleux de la Boudjaréa. Jusqu'à pré- sent cette espèce n'avait encore été sigualée que comme habitant l'Espagne méridionale, particulièrement les en- virous de Malaga. 39. T. brachyptera, Lucas et Brisout, Hist. nat. des anim. articul. in explor. scient. de l'Algérie, tom. 3, p. 506 (1549). T. uncinata, Lucas (non Serville), Hist. nat. des Anim. articul. in explor. scient. de l’Algérie, tom. 3, p. 39, N° 68 (1849). DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 383 Elle est assez abondamment répandue dans l'est et l'ouest de l'Algérie, particulièrement aux environs d’Al- ger, de Philippeville, de Constantine, de Bône et du cercle de la Calle, C’est dans les lieux frais, humides, et couverts d'herbes, pendant les mois de mars et d'avril, que je prenais cette espèce; elle habite aussi les hauts plateaux , car elle a été rencontrée, en mai, dans les en- virons de Médéah. Observations. J'avais considéré, à tort, cette espèce comme étant le T°. uncinata, Serville, avec lequel elle ne pourra être confondue, à cause de son prothorax qui est fortement tuberculé, et de la carère médiane qui est plus saillante; outre que les ailes sont d’une brièveté remar- quable, il est encore à noter que les jambes de derrière sont munies d'épines, et de plus ne présentent pas de membrane transparente, étroite, jaunâtre, comme cela se remarque dans le 7. uncinata, Serville. Elle a aussi un peu d’analogie avec le T. bipunctata, Linné, avec lequel elle ne pourra non plus être confondue, à cause de sa forme qui est plus courte, et par conséquent beaucoup plus ramassée, et à cause de son prothorax et de ses organes de la locomotion qui sont fortement tuber- cules. Explication des figures de la planche 5°. 1. Eremobia Clavelii, mâle de grandeur naturelle ; 1 a, la femelle de grandeur naturelle; 1 b, la tête et le thorax, vus de profil ; 1 c, la tête, vue de face; 1 d, une antenne, grossie; { e, tibia, vu du côté interne; 1 f, extrémité de l'abdomen du mâle, vue en dessous; 1 g, extrémité de l'abdomen de la femelle, vue en dessous. 2, 2 a et 2 b, nids de l'Æcridium peregrinum. — sf Gie—— sus Me he se 18e se CETTE se à Le pere | US pe sh Ver Le # bargel à 3: ia 3 vakfé = œ A PR RES ou FAN EX site Si es ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 385 AA AA AA ER RARE ARR RAR AE LE LE ARRETE LA RER TRUSTE AUS LR RAR RAA LR ARR RE LA RARE € RAR LA LE LUE LA LELIS SR ÉNUMÉRATION DES COLÉOPTÈRES TROUVÉS DANS LE MIDI DE LA FRANCE ET EN CATALOGNE. Par M. H. VON KIESENWETTER. = (1'° Partie.) (Séance du 9 Avril 1851.) Après avoir fait des excursions entomologiques pen- dant trois mois dans le midi de la France, surtout dansles Pyrénées orientales et centrales, eten Catalogne, je ne peux pas songer à donner un catalogue complet de la faune de ces contrées, mais j'ose espérer que les notices sui- vantes pourront aider l'entomologiste qui sera à même d'entreprendre un tel travail. J'ai passé sous silence quel- ques familles qui ont été plus récemment l'objet de tra- vaux entomologiques détaillés, et pour cela ne semblaient pas donner lieu à des observations intéressantes, comme les Carabiques, les Lamellicornes, les Longicornes, etc, etquelques autres divisions qui, ne m'étant pas assez con- nues, pouvaient occasionner des erreurs. Un assez grand nombre d'espèces était inédites. J'en donne la description, espérant qu'on ne le jugera pas mal à propos, surtout quant à la faune de Catalogne, qui semble encore peu connue. et qui sans doute est intéres- sante, mais j'ai cru devoir ajouter aussi les descriptions 386 ANNALES de quelques autres espèces qui, quoique provenant d’au- tres contrées, se rangent pourtant dans la série à côté des premières, et dont il s'agissait de saisir les différences essentielles. Quant aux localités, j'ai fait mes chasses à Montpellier, a Cette et à Perpignan, au commencement du mois de mai ; à Figuères, Barcelonne et au mont Serrat, du milieu jusqu’à la fin de mai; à Perpignan, au commencement da mois de juin; aux bains de la Preste, vallée de Prats de Mollo, au pied du Costabonne ; aux Pyrénées-Orientales, milieu du mois de juin ; au Vernet, au pied du Canigou, dans les Pyrénées-Orientsles, au milieu de juin ; à Mont- Louis, aux prairies de la Cerdagne, à Puycerda en Cata- logne, vers la fin de juin; à Bagnères de Luchon, et au lac de Seculejo, commencement de juillet ; au pic du midi de Bigorre, surtout aux environs du lac d'Oncet, milieu de juillet; à Cauterets, aux environs du lac de Gaube, et sur le Monné, près de Gaulerets, vers la fin de juillet. CaRABICI. Trechus angusticollis, Ksw.. Stett. Entom. Zeit. 1850, p. 218.— Apterus, depressus, piceus, antennarum basi pe- dibusque testaceis, antennis apicem versus leviter crassiori- bus, articulo secundo quarto breviore, prothorace subcordato, angulis posticis obtusis, elytris ovatis, prothorace plus duplà latioribus; striatis, striis tribus primis profundioribus , in- terstitio tertio tripunctato. Long. 1 3/4 lin. Mandibulæ piceo-rufæ, apice nigræ, basi latæ, apice sumino incurvæ. Labrum late emarginatum. Antennæ elongatæ, dimidio corpore longiores, apice distincte cras- siores, articulo primo parum incrassato, cylindrico, se- cundo subcylindrico quarto breviore ; articulis 4-10 DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 387 sensim paulo brevioribus et latioribus, albido pilosellis, ultimo oblongo præcedente dimidio longiore. Oculi parum prominuli. Prothorax capite paulo latior, subcordatus, basin versus modice angustatus, basi margineque antico truncatus angulis anticis subdeflexis, obtusis, posticis obtusis, subrotundatis, canaliculatus, canalicula basin non vero apicem attingente, utrinque ad basin foveolis duabus latis rotundatis impressus. Elytra elliptica, posterius vix latiora, striis omnibus distinetis, tribus primis profundis tertia tripunctata. Ce Trechus est facile à distinguer des autres par sa forme déprimée et son corselet étroit et petit, dont les angles postérieurs sont obtus. Il se trouve sous les pierres, aux bords des flaques de neiges du Quairat (pic Carré) et du pic du port d'Oô, au-dessus du lac de Seculejo. J'ai rencontré, dans les mêmes conditions, un exemplaire un peu plus petit au Pic du midi de Bigorre. Trechus minutus, Fabr. — Commun dans la plaine et les montagnes dans le midi de la France et en Catalogne. Trechus latebricola, Ksw. Stett. Entom. Zeit. 1850, p- 218. — Apterus, piceus, antennis pedibusque testaceis, antennis féliformibus, albo-pilosis , articulo secundo quarto longiore, prothorace subcordato, angulis posticis subreciis, parum prominulrs, elytris ovatis punctato striatis, stris tri- bus primis profundioribus, extremis obsoletis, tertia tri- punctata. Long. { 253 lin. Mandibulæ piceæ, longiusculæ, parum incurvæ. La- brum emarginatum, punctis impressum. Antennæ dimi- dio corpore longiores, apicem versus vix crassiores, arti- eulo primo crasso, longitudine sequentis, secundo quarto: longiore, tertio secundoæquali, ultimo præcedente dimidio longiore. Clypeus a fronte sulco transversali separatus 385 ANNALES Oculi parum prominuli. Prothorax subcordatus, antice truncatus, lateribus marginatus, ante mediuw dilatatus, basin versus modice angustatus, basi truncatus, angulis obtusiusculis, subrectis, haud prominulis, supra modice convexus, medio profunde canaliculatus, impressione antica obsoleta, postica magis distincta, basi utrinque fo- veolatus. Elytra ovata, pronoti basi plus duplo latiora, apice rotundata, apice, sutura apicem versus margineque summo dilutioribus, punctato-striata, striis tribus primis profundioribus, tertia tripunctata, reliquis plus minusve obsoletis. Cet insecte se rapproche des Trechus rotundatus, al- pinus, etc., maïs il diffère par la forme du corselet. Il habite les mousses de la vallée de Prats de Mollo, dans les Pyrénées-Orientales. Trechus distigma, Ksw. — Apterus, piceo-rufus, an- tennis pedibusque testaceis, antennis fiiformibus, arti- culo quarto-secundo vix longiore, pronoto leviter transverso, postice angustaio, angulis posticis acute rectis, elytris ovatis, striatis , striis tribus primis profunde impressis, reliquis obsoletis, tertia profunde bipunctata. Long. 1 2/3 in. Mandibulæ subrectæ, basi latæ, apice incurvæ. Labrum emarginaturn, punctalum. Antennæ dimidio corpore lon- giores, apicem versus haud incrassatæ, articulo primo subelongato, cylindrico, secundo multo longiore, secundo quarto longitudine subæquali, paulo tamen breviore, tertio præcedente distincte longiore, 8-10 cylindricis, sensim paulo brevioribus, ultimo præcedente dimidio longiore, apice attenuato, rotundato. Clypeus a fronte sulco transversali separatus. Oculi parum prominuli, Prothorax leviter transversus, basi apiceque truncatus, angulis anterioribus rotundatis, posticis acutis prominulis, DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 389 lateribus marginatus, rotundatus, basin versus angustatus, supra modice convexus, canaliculatus, basi utrinque bi- foveolatus, obsoleteque punctatus. Elytra ovata, protho- racis basi duplo fere latiora, apice rotundata, margine la- terali inflexo suturaque apicem versus dilutioribus, sutura striisque tribus primis profundè impressis, tertia bipune- tata, reliquis obsoletis. Cette espèce pourrait être rangée à côté du Trechus palpalis, dont elle se distingue sans peine. J'ai rencontré deux individus au bord du lac de Gaube, vers le pied du Vignemale. Trechus pinguis, Ksw. Stett. Entom. Zeit. 1850, p. 218. — Apterus, piceus, nilidus, antennis pedibusque testaceis, antennis crassiusculis, articulo secundo quarto fere longiore, elytris brevissime ovatis, latitudine summa parum longiort- bus, convexis, striüs tribus dorsalibus distincts, reliquis obsoletioribus et evanescentibus. Long. 1 1/2, 1 2/3 lin. Mandibulæ piceæ, apice incurvæ. Labrum emargina- tum, punctis 5 piliferis parum profandè impressum. Antennæ crassiusculæ, dimidio corpore longiores, fili- formes vel apicem versus vix conspicue crassiores, articulo priuo crasso sequente longiore, secundo quarto æquali imo paulo longiore, tertio precedente sublongiore, ultimo præcedente dimidio longiore. Oculi parum prominuli. Prothorax cordatus, antice truncatus, angulis deflexis, obtusis, lateribus marginatus, ante medium dilatatus, posterius angustatus, basi truncatus, angulis acutiusculis prominulis, supra convexus medio canaliculatus, basi utrinque foveolatus strigaque obliqua notatus. Elytra brevissime obovata, latitudine summa paulo longiora, sutura apicem versus, margine laterali inflexo, apiceque rufo-testaceis, tenue punctato striata, striis duabus primis 2e Sérte, TOME 1x. 95 390 ANNALES profundis, tertia distincta, punctis tribus profundis im- pressa, quarta et reliquis obsoletis. Voisin des Trechus pulchellus et striatulus de M. Patzeys; il diffère de tous les deux par sa forme courte et dilatée; d’ailleurs il s'éloigne du sériatulus par la forme du corselet, du pulchellus par la sculpture des élytres. J'ai pris quelques exemplaires de cette jolie espèce au bord des petits ruis- seaux, aux environs du lac de Séculéjo. ne F}YDISCI. Agabus melas, Aubé. Colymbetes fontinalis, Stephens. Siettin. Entom. Zeit. 1848, N° 11. 334. — Chez le mâle de cette espèce, un des ongles des pieds antérieurs est armé d’une dent très visible, ce qui la rend bien facile à distin- guer de l4. guttatus, Paykull. Cette espèce est assez répandue par toute l'Europe. Je l'ai trouvée, avec M. Guy- nemer, de Paris, dans les ruisseaux qui descendent du Costabonne vers la vallée de Prais de Mollo. Elle se trouve pareillement en Suisse, dans les montagnes de l'Allema- gne centrale, et en Angleterre. M. Aubé l’a reçue de Corfou. A gabus guttatus, Paykull. — Partout dans les Pyrénées, dans les ruisseaux. ydroporus minutissimus, Germar. — Dans le Tech, près de la Preste. — Davisi, Gurtis; borealis, Aubé. — Le Vernet, dans un ruisseau. — Cerisyi, Aubé. — Cette, dans les eaux saumâtres. — Aubeï, Mulsant. — Cette belle espèce a été trouvée, par M. Guynemer et moi, dans un petit ruisseau, au Vernet; elle était rare. — opatrinus, Germar.-— M. Guynemera trouvé cette DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 391 espèce aux environs d'Arles, dans les Pyrénées. Orientales. Les exemplaires provenant de cette localité sont assez remarquables par les côtes élevées qu'ils présentent sur les élytres, et qui semblent indiquer une espèce distincte. Aussi M. Guynemer, qui m'a bien voulu communi- quer plusieurs exemplaires, semble de cet avis, que j'ai partagé moi-même quelque temps. Mais ayant examiné une plus grande quantité d’indi. vidus de diverses localités, je me suis convaincu que ce n'est qu’une variété, peut-être locale, et qu'il y a tous les passages à la forme typique. #Tydroporus analis, Aubé. — A Cette, avec le Cerisyr; assez commun. — nivalis, Heer. — Région alpine, auprès du lac d'Espingo. — flavipes, O1. — Dans le Tech, près des bains de la Preste. PaLpicorniA. Hydrochus nitidicollis, Muls. — Mont-Louis, région subalpine. Ochthebius exsculptus, Germ.— Commun dans les Pyré. 4 nées. — difhcilis, Mulsant. — Pas très rare aux bords du Tet, près de Perpignan. — margipallens, Latreille. — Commun avec les O. marinus, Paykull, bicolor, Germar, et punctatus, Steph. kybernicus, Curtis, dans les eaux saumä- tres, près de Cette; le dernier aussi très commun près de Perpignan. 392 ANNALES Hydraena curta, Ksw. Linn. Entom. 1v, 425. — Lata picea; antennis palpis pedibusque testiceo-rufis , pronoto transverso, longitudine duplo latiore , punctato, disco oblique bitmpresso, el ÿtris con- vexiusculis, pronoto latioribus, punctorum serie- bus 18. Long. 2/3 lin. Très rare près des bains de la Preste, sous les mousses humides. — nigrita, Germ. — Bagnères-de-Bigorre, dans un ruisseau. — riparia, Kugelan. — Partout dans les Pyrénées. — angustata, Sturm. — Une certaine quantité dans un petit ruisseau près du Vernet. — Sieboldii, Rosenh. Beitrage zur Insecten-fauna Europas I. 28. (lata, Ksw.) — Un seul exem- plaire, près de Bagnères-de-Luchon. — flavipes, Sturm.— Pas très rare, avec la précédente: aussi près du Vernet, en société de l'angustata. S1LPHALES. Silpha granulata, O1. — France méridionale, Catalogne. — nigriüta, Greutzer. — Très commune dans toutes les Pyrénées, sur les chemins et sous des pierres, sur le Monné, près de Cauterets, et au pic du midi de Bigorre, tout près des neiges. — lævigata, Fab. — Pas rare au midi de la France et en Catalogne. — Souverbii, L. Fairm. (Ann. de la Soc. entom. de Fr., 1848, p. 168); alpicola, Küster. Kæfer Europas XVH 27 Quelques exemplaires, au Monné, près de Cauterets, sous des pierres, à une hauteur considéra- ble. Cette espèce provient aussi des hautes montagnes de la Transylvanie; je possède deux exemplaires venant de DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE 393 cette localité, qui ne diflèrent pas essentiellement de ceux que j'ai pris dans les Pyrénées. Il est bien curieux que cette espèce ne se soit pas rencontrée dans toute la chaîne des Alpes. En effet, elle semble y manquer, car il nest pas vraisemblable qu'un insecte de cette grandeur ait échappé aux recherches de tant d'entomologistes. La des- cription de Küster ne laisse pas de doute sur cette Silpha. 11 parle de tubercules sur la tête, ce qui ne se trouve point sur la plupart de mes exemplaires, mais l'un pourtant en présente les traces. Quant à la description que M. L. Fairmaire nous donne de cette espèce, j'ajouterai que la S, Souverbii, quoique très voisine de la 9. opaca pour l'extérieur, appartient pourtant à un autre sous-genre, car c’est une véritable Sipha, Leach; les quatre tarses antérieurs ont les quatre premiers articles dilatés en pa- telles spongieuses, et les hanches intermédiaires ne sont pas tout à fait approchées ; la Silpha opaca, au contraire, se range dans le sous-genre Phosphuga. La grandeur de la tête de cette espèce est assez remarquable. Genre Bathyscia, Schiüdte. Ce genre (4delops, Tellkampf) est très peu connu jusqu'à présent, c'est pourquoi j'en donne ici les carac- tères, d'après Schiôdte. Oversigt over det Kongelige danske Videnskabernes Selskabs Forhandlinger , etc. 1847, N°6 80. —-- Specimen Faunæ subterraneæ, pag. 11, tab. n, fig. 1 bi. Oculi nulli. Mandibulæ dentatæ. Maxillæ mala inte- riori spinulis terminata. Palpi maxillares articulo ultimo conico, acuminato. Antennæ longiores, extrorsum cras- siores, articulo octavo contiguis minore. Mesosternum carinatum. Tarsi antici 4-articulati, posteriores 5-articu- lati, omnes articulo primo subsequentibus haud longiore. 334 ANNALES Genus Cholevæ proximum, notis lamen magui mo- menti ab eo distinctissimum. Baïhyscia Schodtei, Ksw. Stett. Entom. Zeit. 1850, p- 223. — Ovata, parum convexa, ferrugineu, griseo-pubes- cens, nono antennarum articulo octavum dimidia parte superante. Long. 1/3, 1/2 lin. Reliquis multo major, oblongo-ovata, apicem versus attenuata, ferruginea , fulvo pubescens. Antennæ capite prothoraceque paulo breviores, graciliores, apicem versus vix incrassatæ, arliculo octavo contiguis minore, ultimo oblongo-ovato, præcedentibus duobus breviore, testaceæ. Caput deflexum, subtilissime parce pubescens, puncta- tumque, nitidulum. Prothorax convexus nitidulus, trans versus, longitudine duplo fere latior, antrorsum angusta- tus, lateribus rotundatus, antice truncatus, basi late profundeque sinuatus, angulis posterioribus acutis, pro- ductis, obsolete subtiliter punctatus. Elytra basi pro- thorace parum angustiora, lateribus parum rotundata, apicem versus angustata, apice subtruncata, minus con- vexa, subtilissime transversim strisosa vel aciculata, fulvo pubescentia. Pedes testaceï. Cet insecte ressemble assez à la B. montana, Schiôdte, mais il est en général beaucoup plus grand, et les notes indiquées serviront à le distinguer sans difficulté. J'ai trouvé cette espèce en criblant les feuilles tombées et les mousses aux Pyrénées-Orientales, près des bains de la Preste, et aux P yrénées-Centrales, près de Bagnères- de Luchon, autour de la tour du Castel-Vieil. Bathyscia Aubei, Ksw. Stett. Entom. Zeit.1850, p. 223. — Elongato-ovato, latertbus subparallelis, parum convexa, ferruginca, pubescens, nono antennarum articulo octavum DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 2395 dimidia parte superante, elytris stria suturali impressis, Long. ultra 1/3 lin. Statura elongata, subparallela, antrorsum haud latiore ab affinibus facile dignoscenda. Antennæ capitis protho- racisque longitudine, minus graciles, apicem versus sensim incrassatæ, articulo octavo contiguis minore, ultimo ovato, præcedentibus duobus breviore. Caput deflexum, nitidu- lum, parcius pubescens. Prothorax transversus, longitu- dine duplo latior, antrorsum angustatus, lateribus rotun- datus, antice emarginatus, basi late sinuatus, angulis posterioribus acutis productis, parüm convexus, subtiliter deuse obsolete punctatus. Elytra basi prothorace vix angustiora, lateribus subparallela, apicem versus vix an- gustata, apice truncata, parum convexa, sublilissime alutacea, ad suturam stria antice et postice abbreviata impressa. Cette espèce est facile à distinguer des autres Bathyscia, par sa figure longue, parallèle et peu convexe, ainsi que par la strie suturale très remarquable. Je ne connais qu'un seul individu, trouvé dans le sable du nid d'un Pompilus, près de Toulon, que M. Aubé a bien voulu me communiquer. J’ose dédier cette espéce à cet entomologiste distingué. Bathyscia ovata, Ksw. Stett. Entom. Zeit. 1850, p. 223. — Opaia, apicem versus valde attenuata, valde convexa, ferruginea, fulvo pubescens, nitidula, octavo antennarum articulo contiguis minore. Long. 1/4 vix 1/3 lin. Bathyscia montana paulo minor, oblongo-ovata, apicem versus valde attenuata, ferruginea, fulvo pubescens. An- tennæ vix capitis prothoracisque longitudine, crassius- culæ, testacea, apicem versus sensim incrassatæ, articulo octavo contiguis paulo minore, ultimo oblongo-ovato, 396 ANNALES præcedentibus duobus breviore. Caput deflexum, nitidu- lun, omnium sublilissime parce pubescens, parce subti- lissime punctatum. Prothorax transversus, longitudine duplo fere latior, antrorsum angustatus, lateribus rotun- datus, antice emarginatus, basi late profundeque sinuatus, angulis posterioribus acutis, productis, obsolete parcius punctatus. Elytra basi prothorace parum angustiora, late- ribus parum rotundata, apicem versus valde angustata, apice subtruncata, fulvo pubescentia, obsolete ruguloso punctata. Pedes testacei. Ce joli petit insecte est remarquable par sa figure con- vexe et rétrécie postérieurement. J’ai trouvé un certain nombre d'exemplaires à Bagnières-de-Luchon, autour du Castel-Vieil, en criblant les mousses et feuilles tom- bées (1). (1) Voici les espèces que je connais de ce genre : Bathyscia Schiodtei, Ksw. — Pyrénées. — montana, Schiôdte. Spec. Fn. subterr. tab. 2, f. 1. Carniole. — Opata, convexa ferruginea, fulvo pubescens, articulo secundo palporum labialium brevissimo ; nono antennarum articulo octavum dimidia parte superante. Long. 1/3 lin. — _Aubei, Ksw. — France méridionale, — ovata, Ksw. — Pyrénées centrales. — byssina, Schiôdte. Spec. Fn. subterr. p. 10, t. 2, f. 1 a. — Breviter ovata, valde convexa, fusco-ferruginea , fuivo pubescens, articulis palporum labialium longitudine subæqualibus : nono antennarum articulo octavum ter sx:- perante. Long. 4/9 lin. Carniole, dans la caverne d'A- delsberg. Le Musée d'histoire naturelle, de Berlin possède encore deux espèces de ce genre, l’une de l'Amérique septentrionale, l’autre de Sicile, de manière que je connais sept espèces de Bathyscies. DE LA SOCIÉËTÉ ENTOMOLOGIQUE. 397 Colon murinus, Krantz. Stettin. Entomol. Zeit. 1850. N° 5, 172. 7. — Trouvé près de Beaucaire. ScYDMÆNIDES. Cephennium laticolle, Aubé.— Pyrénées-Orientales et cen- trales, mais assez rare, sous des feuilles sèches. — thoracicum, Müller et Kunze.— Pyrénées centrales, environs de Bagnères-de-Luchon, plus rare que le précé- dent. Scydmænus cordicollis, Ksw. (Stirps I Schaum). — Elongatus, nigro-piceus, nitidus , pubescens, prothorace cordato, elongato, basi bipunctato. Elytris oblongo-ovalis , lævibus, basi utringue uni-impressis. Antennis pedibusque testaceis. Long. 1/2 lin. Caput læve, fronte convexa. Antennæ testaceæ, capite prothoraceque parum longiores, extrorsum crassiores, articubis tribus ultimis majoribus, nono et decimo trans- versis, ultime elongato-acuminato, articulo octavo conti- guis minore. Prothorax magnus, convexiusculus, latitu- dine longior, lateribus ante medium valde rotundatis, basi versus constrictus, nitidus haud punctatus, tenuis- sime pilosus, basi punctis duobus minutis impressus. Ely- tra elongalo-ovata, prothorace parum latiora, medio leviter ampliata, haud punctata, griseo-pubescentia; basi utrinque ad scutellum foveola longitudinali satis profunda impressa. Pedes ferruginei, femoribus clavatis, tibiis an- ticis a medio inde apicem versus subincrassatis. Ce Sydmænus ressemble au Sc. pusillus, dont il diffère par les élytres non ponctuées, la couleur plus claire desan- tennes et des pieds, par la forme du prothorax, et surtout par sa taille très allongée, ce qui le fait distinguer aussi Sans peine de chaque autre espèce voisine. 398 ANNALES Scydmænus elongatus, Müller et Kunze. — Un exem- plaire, près des bains de la Preste. Scydmænus Schiodtei, Ksw. (Stirps 3 Schaum). — T'es- taceus, nitidus, pubescens, prothorace subcordato, basi qua- dri-foveolato, elytris oblongo-ovalibus, antennarum articulis ultimis quatuor globosis. Long. 3/4 lin. Scydmæno oblongo similis at multe minor, totus tes- taceo-rufus. Caput rotundatum, oculis minutis parum prominulis. Antennæ validiusculæ, capite prothoraceque parum longiores, articulis primis subeylindricis, septimo præcedentibus paulo majore, quatuor ultimis distincte crassioribus, octavo, nono et decimo transversis, ultimo ovato, subacuminato. Prothorax subcordatus, latitudine haud longior, pilosus, dorso parum convexus, ante basin quadrifoveolatus, foveolis linea transversa impressa con- junctis. Elytra subovalia, elongata, basi prothoracis latitudine, medio prothorace duplo fere latiora, basi utrin- que impressa. Pedes graciliores, femoribus clavatis. Plus petit que le S. oblongus, rouge, antennes plus longues, plus grèles, corselet plus petit, les impressions à sa base différentes. Cette espèce est remarquable par la forme du dernier article des palpes qui, moins grèle que dans les espèces voisines, fait un passage assez sensible à la forme des coupes 5 et 6 de Schaum. J'ai trouvé quatre exemplaires de ce Scydmène dans la vallée de Prats-de- Mollo, aux environs de la Preste, en criblant les feuilles tombées. Scydmænus Lœwi ; Ksw. (Stürps 4 Schaum). — Rufus, nitidus, parcius pubescens, prothorace subquadrato, sub- hirto, basi distincte transversim impresso, antennis articulis quatuor ultimis crassioribus. Long. 3/4 lin. Caput rotundatum, nitidum, pilosulum. Antennæ ca- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 399 pite prothoraceque paulo longiores, articulis quatuor ultimis distincte non tamen abrupte crassioribus, articulo septimo antecedentibus majore, sequentibus distincte minore, octavo, nono et decimo subcylindricis, longitu- dine latioribus, ultimo oblongo-ovato, apice acuminato. Prothorax subquadratus, basin versus vix angustatus, la- teribus postice subsinuatus, ante basin transversim dis- tincte impressus in impressione foveolatus, rafus, grisec- pilosus. Elytra ovata, prothorace in medio duplo latiora, basi utrinque foveolata, lævia parce subtiliter griseo- pubescentia. Pedes femoribus leviter clavatis. Cette espèce se range dans la coupe du S. Motschulskür, la couleur, ainsi que la forme et l'impression du prothorax servent à la distinguer sans peine. Je n'ai pas remarqué de différences sexuelles. Elle doit être placée dans le voi- sinage du Scydm. Motschulsküi, Sturm. J'ai dédié cette espèce à M. Lœw, diptérologiste cé- lèbre (1). Scydmænus Ferrari, Ksw. (Stirps 4 Schaum). — ARufus, nitidus, parcius pubescens, prothorace subcordato, hirto, antennis articulis ultimis quatuor abrupte crassioribus. Long. 2/3 lin. (1) J’ai trouvé en Carniole une espèce qui se rapproche encore bien plus du S. Motschulskit. Elle lui ressemble ex- cessivement pour la grandeur et la forme, mais la couleur est un rouge testacé, et les antennes du mâle sont beau- coup plus longues, et c'est surtout le huitième article qui est relativement beaucoup plus long et plus gréle. Je ne connais que trois exemplaires dans les collections du Musée de Copenhague, de M. Schaum et de moi-même. M. Schaum a donné à cette espèce le nom de Æiesenwet- ter. 400 ANNALES Antennæ capite prothoraceque longiores, graciliores, articulis quatuor ultimis abruple crassioribus, articulo septimo præcedentibus vix crassicre, articulis octavo, nono et decimo globosis, ultimo ovato, apice acuminato. Pro- thorax pilosus, subquadratus, basin versus leviter angus- tatus, basi transversim subimpressus, foveolatus. Ely- tra ovata, basi prothorace vix, medio dimidio latiora, basi utrinque bifoveolata, via, longius fortiusque griseo- pubescentia. Pedes femoribus clavatis. Cette espèce ressemble un peu au S. Lewir, mais elle en diffère pourtant essentiellement. Elle est beaucoup plus petite, les élytres sont plus étroites, le duvet est plus fort et plus long, les antennes sont plus grèles, les derniers articles un peu plus forts. On pourrait être tenté de placer cette espèce dans la coupe du Scydm. pubicollis, et, en effet, elle semble y faire un passage ; pourtant je crois qu'il vaut mieux la ranger à côté du Læwii, Ge Scydmène se trouve aux Pyrénées-Orientales, dans la vallée de Prats- de-Mollo. Je l'ai pris en criblant les feuilles tombées. Je donne à cette espèce le nom de mon aimable corres- pondant, le comte Ferrari, de Linz, naturaliste zélé et qui a bien mérité de l’entomologie de son pays. Scydmænus hirticollis, Müller et Kunze. — Assez commun au bord de la mer, près de Perpignan. Scydmænus tritomus, Ksw.(Stirps 4 Schaum).— Piceus, nitidus, pubescens, prothorace subquadrato, parum convexo, basi obsoletius transversim impresso et foveolato, elytris læ- vibus, antennis gracilibus, articulis ultimis tribus abrupte crassioribus. Long. 1/2 lin. Antennæ capite prothoraceque parum longiores, graci- liores, arliculo octavo præcedentibus haud crassiore, ultimis tribus abrupte majoribus, nono et decimo trans- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE 401 versis, ultimo ovalo apice acuminato. Prothorax pilosus, subquadratus, basin versus haud angustatus, basi obsolete transversim impressus et foveolatus. Klytra ovata basi prothorace vix, medio dimidio latiora, basi utrinque longitudinaliter uni-impressa, omnium subtilissime parce griseo- pubescentia. Pedes concolores, femoribus apicem versus clavatis, tibiis anterioribus linearibus apice intus curvatis. Voisin du S. Wetterhalii, Gyll.; quadratus, Müller et Kunze, mais plus petit et facile à distinguer par les an- tennes plus grèles, le corselet plus petit et moins con- vexe, et surtout par la conformation des tibias antérieurs. Cette espèce habite les prairies auprès du bord de la mer, dans les environs de Perpignan. Je l'ai trouvée en certaine quantité entre les herbes courant sur la terre humide. Pseraruu. Cienistes palpalis, Reich. — Perpignan. Pselaphus longipalpis, Ksw. Stett. Entom. Zeit. 1850, p: 222. — Rufus, nitidus, prothorace valde elongato, subey- lindrico, antrorsum angustato, palporum maxillarium arti- cul tertii pedunculo clavæ duplo longiore. Long. ultra 1 lin. Rufus, nitidus. Caput elongatum, fronte sulcatum ver- tice canaliculatum. Palpi maxillares valde elongati, arti- culo tertio curvato pedunculo longissimo clava duplo vel plus duplo longiore. Prothorax latitudine duplo longior, convexus, lateribus leviter rotundatus, antrorsum et basin versus parum angustatus, lævis. Elytra prothorace paulo breviora, apicem versus dilatata, sutura carinulis- que duabus, exteriore obsoleta, longitudinalibus in ely- trorum disco elevatis. Abdomen dilatatum, lateribus angulatum, basi griseo pilosum. 402 ANNALES C’est une espèce bien curieuse, dont les différences sont très remarquables, et qui semble très rare. J'en ai pris quelques exemplaires dans la vallée du Tet, au-dessus de la Preste, sous les mousses et feuilles sèches. Bryaxis sanguinea, Fabricus. — Helferi, Schmidt. — impressa, Panzer. — Ces trois espèces sont assez communes dans les prés au bord de la mer, près de Perpignan. Tychus Ibericus , Motsch. — Un exemplaire, près de Beaucaire. Bythinus Mulsantis, Ksw. Stett. Entom. Zeit. 1850, p-+ 222. — Oblongus, convexiusculus , rufo piceus, pronoto subcordato lævi. Mas: antennarum articulo primo intus in dentem acutum producto, femoribus omnibus muticis incrassatis, tibiis anticis dentatis. Long. 3/4 lin. Oblongus , subconvexus. Caput rugulosum , fronte utrinque foveolata, transversim sulcata. Antennæ capitis prothoracisque longitudine, articulo primo maris apice in ungulum acutum intus producto, arliculo secundo sequen- tibus majore, intus subangulato, articulis duobus primis feminæ simplicibus. Prothorax convexus basin versus angustatus, lævis, basi linea semi-circulari impressus. Elytra subconvexa basi longitudinaliter impressa, parce obsoletius punctata. Femora omnia maris incrassata ; tibiæ anticæ maris intus denticulatæ. Cette espèce appartient à la coupe du 2 bulbifer, Reich, dont elle diffère par la couleur, la grandeur, et par les caractères sexuels chez le mâle, Le second article des an- tennes de celui-ci est considérablement plus grand que DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 403 les suivants, et offre à son extrémité antérieure et interne une très petite saillie angulaire, de manière quon pour- rait le ranger près du B. Erichsonir, Ksw. Küster, Kæfer Europas xvi. 99, dont les deux premiers articles des an- tennes des mâles sont prolongés en dedans. Plusieurs exemplaires, mâles et femelles, sous les mousses et feuilles sèches, près de la Preste. STAPHYLINI, Myrmedonia canaliculata, Payk. — Partout en France et en Catalogne. Falagria thoracica, Gurtis. — Un exemplaire, près de la Preste. Ocalea castanea, Erichson. — Au mont Serrat, au bord d’un ruisseau. Gette espèce est très répandue à ce qu'il paraît; je l'ai prise dans l'Allemagne sep- tentrionale, centrale et méridionale, et reçue de M. Schiodte, qui l’a trouvée au bord de la mer, près de Copenhague. M. L. Fairmaire l'a aussi rencontrée sous des feuilles sèches, près d'Or- léans, — decumana, Erich. — J'ai trouvé quelques exem- plaires de cette espèce, dont Erichson ne connaît pas avec certitude la patrie, près de Montpellier, au bord d'une eau peu courante. Je la tiens aussi de M. Mulsant, qui l'a trouvée près de Lyon. — concolor, Ksw. Küster Kæf. Europ. — J'ai trouvé un exemplaire de cette espèce, que d’ailleurs je possède de Dresde, dans un ruisseau descendant du mont Saint- Pierre, près de Mont-Louis. Elle habite les mousses qui sont sous la surface de l’eau, ou au moins entièrement mouillées. 404 ANNALES Calodere longitarsis, Erich. — Trèscommune partout, aux bords des eaux douces et salées, en France et en atalogne, Barcelonne nt-Serrat, Elle n’est Catalogne, Barcelonne, Mont-Serrat, Elle pas rare en Sicile, à ce qu’il semble. — rubicunda, Erich. — Quelques exemplaires, au bord du Tet, près de Perpignan. Tachyusa constricta, Erich. — Assez commune en France et en Catalogne. — coarctata, Erich. —- Très commune avec la précé- dente. — balteata, Erich. — Presque aussicommune que les précédentes, surtout aux bords sablonneux des rivières, en France et en Catalogne. — ferialis, Erich. — Beaucoup plus rare que la précé- dente. Perpignan, Mont-Serrat et Girone, en Catalogne. — atra, Grav.— Peucommune au bord du Tet, près de Perpignan. Tachyusa sulcata, Ksw. Stett. Entom. 1850, p.218. — Nigra, subopaca, subdepressa, subtilissime cinereo pubescens, prothorace subquadrato , basin versus angustato, profundè canaliculato, abdomine densius punctulato, pedibus piceïs. Long, {, 1 1/4 lin. Nigra, subopaca, subtilissime cinereo-pubescens. An- tennæ capite prothoraceque longiores, minus tenues, apicem versus vix incrassalæ, piceæ, basi dilutiores. Caput prothoracis latitudine, orbiculatum, basi constrictum , fronte in mare late canaliculata, in femina depressa. Pro- thorax elytris paulo angustior, latitudine vix brevior, basin versus angustatus, lateribus leviter rotundaius,; angulis anterioribns rotundatis, deflexis, posterioribus obtusis, depressus, fortius Îate canaliculatus. Elytra DE LA SOCIÉTÉ EN'TOMOLOGIQUE 105 prothorace parum longiora. Abdomen elytris fere la- tius, apicem versus subdilatatum, distincte densius punctulatum. Pedes minus graciles, plus minusve dilute picei; tarsis testaceis. Gette espèce a parfaitement l’habitus d’une Æomalota de la coupe del’. callicera, par exemple, mais le premier article des tarses postérieurs est visiblement aussi long que les deux suivants, Il est impossible de la confondre avec une autre T'achyusa. J'en ai pris un seul individu au bord de la mer, près de Perpignan, sous les débris rejetés par la mer. Elle sé mon- trait plus fréquente au Lido, près de Venise, dans les mêmes localités. Elle a aussi été trouvée en Dalmatie. Homalota umbonata, Erich. — Au bord des eaux, à Perpignan, au Mont-Serrat, dans toute la chaîne des Pyrénées. Homalota Reyi, Ksw. Stett. Entom. Zeit. 1850, p. 218. — Nigra, nitida, elytris pedibusque fusco téstaceis, anten- nis validis, prothorace elytris angustiore, subquadrato, disco leviter foveolato, abdomine parce subtiliter punctato, sublævigato. Long. 1 3/4-2 lin. Mas : Abdominis segmento quinto dorsali carinulis duabus leviter curvatis apice conniventibus insignis. Homalotæ umbonatæ affinis, at major et elytris latiori- bus. Nigra, subnitida, tenuiter subtiliterque griseo- pubescens. Antennæ capite prothoraceque longiores, validæ, apicem versus sensim incrassatæ, articulis 4-10 subcylindricis, crassitie paulo brevioribus, ultimo oblon- go-acuminato , præcedentibus duobus paulo longiore, nigræ unicolores. Palpi maxillares nigro-picei, labiales testacei. Caput prothorace parum angustius, subtiliter punctulatum. Prothorax elytris dimidio angustior ; 2e Série, TOME 1x. 26 406 ANNALES latitudine paulo brevior, basin versus vix angustatus, angulis omnibus rotundatis, basi subtruncatus, subde- pressus, subtiliter punctatus, basi medio obsolete impres- sus. Elytra prothorace sesqui longiora, depressa, confer- tissime minus subtiliter punctata, testacea, margine exteriore et sutura fuscescente. Abdomen supra vage subtiliter punctatum, lævigatum. Pedes testacei; tarsis elongatis. La différence de sexe est très marquée chez le mâle : on voit sur le cinquième segment abdominal deux lignes élevées, en forme de carènes, légèrement arquées, qui en. tourent un espace un peu relevé, légèrement déprimé au milieu, en forme de cœur allongé. Au bord d'une source, au pied du Mont-Serrat, et dans la mousse trempée d’eau, au bord des torrents etruisseaux des Pyrénées-Orientales, près de la Preste. M. Rey a trouvé cette espèce aux environs de Lyon, à ce que je crois, et m'en a communiqué une paire. Je me permets de la dédier à cet entomologiste distingué (1). (1) J'ajoute ici la description de deux espèces d'Homa- lota que j'ai trouvées en Carniole : Homalota granigera, Ksw. Stett. Entom. Zeit. 1850, p. 218, — Linearis, nigra, nülida, antennis validioribus , piceis, basi rufis, pedibus testaceis, prothorace transversim subquadraio, longitudinaliter biimpresso, elytris prothorace paulo longioribus, brunnets, subtiliter obsoletius punctulatis, subtilissime pubescentibus, abdomine lævigato, segmento sexto distincle granulato. Long. 2 lin. H. graminicolæ affinis, nigra, nitida, tenuissime pubes- cens, abdomen apicem versus griseo pilosellum. Antennæ capite prothoraceque paulo longiores, subvalidæ, articulo tertio secundo aequali, reliquis apicem versus sensim paulo crassioribus et brevioribus, ultimo præcedentibus DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 40? Homalota pavens, Erich. — Au bord des ruisseaux, près des bains de la Preste. — dabilis, Erich. — Au bord des eaux. Assez com- mune près de Perpignan et Montpellier, se trouve aussi sur le Mont-Serrat. — velata, Erich. — Quelques exemplaires, au bord du Tet, près de Perpignan. — elongatula, Grav. — Commune en divers endroits, en France et en Catalogne. duobus aequali, oblongo-ovato, obscuro-piceæ, basi rufæ. Caput prothorace angustius, basi vix constrictum, rotun- datum subtiliter punctatum. Prothorax elytris parum angustior, subquadratus, latitudine brevior, basi leviter rotundatus, angulis omnibus obtusis, subtiliter parce punctatus, basin versus obsoletius longitudinaliter bi- impressus. Elytra prothorace paulo longiora. depressa, confertim subtiliter et obsoletius punctulata, subtilissime ubescentia, testaceo-brunnea, circa scutellum vix infus- cata. Abdomer parallelum, lævigatum, segmento quinto granulis parcis obsoletis adsperso, sexto distincte crebre granulato, apicem versus utrinque granulo majore, mar- gineque apicali elevato insignis. Cette espèce doit être rangée dans la division de l'Ho- malota graminicola. Je possède un seul exemplaire, trouvé dans les Alpes de la Carniole. C'est un mâle, la femelle m'est inconnue. Homalota kypnorum, Ksw. Steit. entom. Zeit. 1850, p.219. — Zinearis, nigra, nitida, antennis piceis, basi pedibusque testaceis , prothorace transversim subquadrato , basi foveolato, elytris prothorace paulo longioribus brunneis, crebre punctulatis, abdomine antice punctulato, apice lævi- gato. Long. 1 2/3 lin. Linearis, subconvexa, nigra, nitida, pube minus tenui parciore, omnino non sericante vestita. Antennæ capitis prothoracisque longitudine, validiores, apicem versus 408 ANNALES Homalota torrentum, Ksw. Stett. Entom. Zeit. 1850, p. 219. — Linearis, depressa, nigra, antennarum basi pe- dibusque obscure testaceis, subtiliter griseo pubescens, fortius dense punctata ; abdomine sublævigato ; prothorace trans- verso elytris paulo angustiore, disco late excavato. Long. L1/4:0441/9/ ba; Mas : F'ronte profundè excavata, prothorace latius pro- Jjundius excavato, segmento sexto dorsali subtiliter granu- lato insignis. Nigra, subopaca, subtiliter griseo-pubescens. Antennæ incrassalæ, articulo tertio secundo paulo longiore, arti- culis 4-10 sensim brevioribus et crassioribus, crassitie brevioribus, ultimo oblongo-ovato, apice acuminato, præcedentibus duobus longitudine fere æquali, piceæ, basi testaceæ. Caput prothorace angustius, basi constric- um, convexum, parce subtilissime punctulatum, ore tes- tacco. Prothorax elytris parum angustior, longitudine latior, subquadratus, antrorsum vix angustatus, lateribus leviter rotundatus, basi apiceque subtruncatus, angulis omnibus obtusis, transversim convexus, subtiliter con- fertim punctatus, bast foveolatus vel canalieulatus, Elytra prothorace longiora, brunnea vel fusca, minus nitida, dense punctata. Abdomen subnitidum, segmentis ante- rioribus crebrius, minus subtiliter punctulatis, penultunis et ultimo lævigatis. Pedes testacei. Encore une espèce voisine de l’Homalota graminicola, mais qui pourtant offre aussi de l'analogie avec l’H. socialis. De même au premier regard elle ressemble à la granigera, Ksw., mais celle-ci diffère par l'abdomen en- tièrement lisse. Le sixième segment dorsal est très légèrement échan- cré chez le mâle. Je possède dans ma collection six exemplaires des Alpes de Carniole. Elles ont été prises sous Ja mousse. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 409 capite prothoraceque paulo longiores,apicem versus leviter incrassatæ, nigræ vel nigro-piceæ, articulis 4-10 obconicis, sensim brevioribus et crassioribus, longitudine crassiori- bus, ultimo ovato, apice obtuse acuminato. Caput parce subtiliter punctatum, fronte in mare late profundeque excavata , in femina leviter convexo. Prothorax elytris paulo angustior, latitudine brevior, subquadratus, basin versus vix angustatus, lateribus parum rotundatus, angulis omnibus obtusis, fortius parcius punctatus, subscaber, fovea discoidali in femina minore basin versus sita, in mare magna excavalus, prothorax maris in hac fovea præterea obsolete longitudinaliter trisulcatus. Elytra pro- thorace longiora, nigra, minus subtiliter, densius pune- tata, scabriascula. Abdomen nitidum, sublævigatum, segmentis anterioribus parce subtilissimeque punctulata, sexto in mare subtilissime granulato, parce tenuiter pu- bescens. Pedes obscure testacei vel piceï. Cette espèce remarquable tient à peu près le milieu entre l'H. lëncaris et l'A. incana. Elle sera facile à re- connaître par sa forme déprimée, sa sculpture singulière, par le prothorax largement excavé, etc. Elle vit dans les mousses humides des torrents et ruis- seaux des Pyrénées, surtout dans la partie orientale. fe l'ai trouvée près des bains de la Preste et du Vernet, et sur le mont Saint-Pierre, près de Mont-Louis, ainsi qu'aux euvirons de Bagnères-de-Luchon. Homalota circellaris, Erich. — Elle n est pas rare dans Ja chaîne des Pyrénées (1). (1) Je donne à cette occasion la description d'une es- pèce voisine, trouvée en Allemagne : Homalota tabida, Ksw. Entom. Zeit. 1850, p.219. — Linearis, testacea, subopaca, subtilius pubescens, capite abdomineque fuscis; prothorace suborbiculato, obsolete ca- 410 ANNALES Homalota myops, Ksw. Stett. Entom. Zeit. 1850, p. 219. — Aptera, rufo testaceu, nitida, abdomine ante apicem infuscato, prothorace suborbiculato, bast foveolato, elytris prothorace brevioribus, abdomine sublæviguto. Long. 1 lin. Angusta, fere rufo, vel piceo-testacea. nitida, sub- tiliter parce pubescens. Antennæ capitis prothoracis- que longitudine, apicem versus incrassatæ, validiusculæ, totæ testaceæ. Caput prothorace parum angustius, oblon- gum, basi constrictum, subtilissime punctulatum. Oculi naliculato, elytris prothorace brevioribus, dense ruguloso- punctatis, abdomine parallelo, segmentis primis dense, posterioribus parce punctatis. Long. 1 lin. Angusta, linearis, testacea, subopaca, subtilius griseo- pubescens. Antennæ tenues, apicem versus leniter incras- satæ, capite prothoraceque multo breviores , dilute testaceæ, apicem versus vix obscuriores. Caput protho- racis latitudine, orbiculatum, fuscum, ore testaceo, sub- tiliter minus dense punctatum. Prothorax longitudine paulo latior, lateribus et basi leviter rotundatum, antice truncatum, angulis omnibus rotundatis, supra leviter convexus, obsolete canaliculatus, subtiliter dense punc- tatus, pubescens. Elytra depressa, prothorace breviora, dense punctata, interstitiis subrugulosis. Abdomen elon- gatum, fuscum, apice testaceum, segmentis primis dense, posterioribus parce punctatis. Pedes testacei. Ressemble encore un peu, par sa couleur et sa figure, à l’ÆZ, circellaris, maïs elle a des ailes, la forme est plus parallèle, ses antennes sont plus courtes et plus grèles, la tête est plus large et plus globuleuse. Il n’y a pas, dans l'ouvrage d'Erichson, de description qui convienne à cette espèce. L’Æ. melanocephala (Heer Faura Helv. 1, pig. 331. 27.) semble avoir quelques analogies avec la nôtre, pourtant elle est différente. ; Let espèce a été trouvée par M. de Bruck à Elber- CIC. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 4i! minuti, obsoleti. Prothorax elytrorum latitudine, lon- gitudine parum angustior, basi apiceque subtruncatus, lateribus rotundatus, basin versus angustatus, convexus, basi foveolatus. Elytra prothorace dimidio breviora, basi coarctata, confertim punctulata. Abdomen ante apicem infuscatum, sublævigatum, segmentis anterioribus subti- liter vage punctulatis. Pedes testacei. Mas. Elytrorum angulo apicali interno oblique exciso, suturæ apice in plicam elevato, abdominis segmento dor- sali penultimo tuberculis duobus altero ante basin altero in apice insignis. Voisine de l’Æomalota circellaris. Elle diffère de cette espèce par la convexité du corps en général, et surtout des élytres, par l'absence de toute pubescence, la ponctuation de l'abdomen, par les élytres courtes, et enfin par les ca- ractères sexuels du mâle. J'ai trouvé un certain nombre d'individus sous la mousse et les feuilles sèches, aux environs des bains de la Preste. Homalota brunnea, Fab. — Montpellier, Mont-Serrat. — socialis, Payk. — Pyrénées-Orientales. — fungi, Graven. — Pyrénées-Orientales. Oxypoda opaca, Gr.— Elle semble répandue par toute la France méridionale, la chaîne des Pyrénées, et en Catalogne; mais je ne lai trouvée que rare- ment. — helvola, Erich. — P yrénées-Orientales. — corticina, Erich. — Un seul exemplaire, près de Montpellier. Aleochararufipennis, Erich. ; bipunctata, Erich. ; nitida, Grav. — Ces trois espèces se trouvent aux environs de Montpellier. 412 ANNALES Aleochara rufitarsis, Heer.— Cette espèce se trouve partout sur les points élevés des Pyrénées, au bord des flaques de neiges. Elle semble assez commune. — obscurella, Grav. — Au bord de la mer, près de Perpignan. Euryusa linearis, Mark. (1). — Un seul exemplaire , près de Montpellier. Phytosus spinifer, Curtis. — Avec l'espèce précédente, sous les débris rejetés par la mer. (1) Voilà la description d'une nouvelle espèce : Euryusa brachelytra, Ksw. — Testacea, punctulata, prothorace lato, angulis posticis obtusis, elytris prothorace angustioribus, dimidio brevioribus. Tota confertim punctulata, pube tenui flavescente ves- tita, fusco-testacea, abdomine medio infuscato. Antennæ capite prothoraceque vix longiores, apicem versus sensim incrassatæ, articulo tertio secundo paulo longiore, 5-10 longitudine subæqualibus, transversis, subcylindricis, ultimo præcedentibus duobus longitudine subæqualibus, transversis, subcylindricis, ultimo præcedentibus duobus longitudine subæquali, ovato, apice acuminato, ferrugi- neæ, articulo ultimo dilutiore. Caput fronte convexa. Prothorax elytris paulo latior latitudine dimidio bre- vior, lateribus rotundatus, apicem versus magis, basin versus minus angustatus, angulis omnibus obtusis, apice truncatus, basi leviter bisinuatus, supra leviter convexus, margines versus subexplanatus. Elytra prothorace dimi- dio breviora, depressa, minus subtiliter ruguloso -punc- tulata. Abdomen longius pubescens. Cette Euryusa est voisine del’£. sinuata, mais la ponc- tuation est plus forte, les antennes sont plus longues, leur dérnier article est plus petit, et surtout les élytres sont beaucoup plus courtes. Je possède cinq exemplaires pro- venant de la Styrie. DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE. 413 Pronomæa rostrata, Erich. — Pyrénées-Orientales, la Preste, le Vernet. Myllæna intermedia, Erich. — France méridionale, Ca- talogne (Mont-Serrat). — gracilis, Heer. — Pyrénées-Orientales, la Preste. Conurus pubescens, Grav. — Pyrénées-Orientales. — lividus, Erich, — Mont-Serrat. Tachyporus saginatus, Erich. — Mont-Serrat. Tachinus fimetarius, Fabr. — Pyrénées-Orientales. Staphylinus cæsareus, Cederh.— Environs de Puycerda, en Catalogne. Staphylinus rupicola, Ksw. Stett. Entom. Zeit. 1850, p. 219 (Fam. viu Erichson Gen. et Sp. Staph.). — Niger, capite prothoraceque œneis fulvo pubescentibus, ely- tris pedibusque rufis, femoribus basi infuscatis, antennis rufo-piceis, scutello atro-tomentoso, abdominis segmentis anterioribus cinereo-sericeo maculatis. Long. 6 lin. Niger, capite prothoraceque supra æneis. Antennæ capite parum longiores, articulo tertio secundo æquali, sequentibus transversis, obconicis, ultimo transverso, apice emarginato et inferne acuminato, validæ, rufo piceæ. Palpi rufo picei. Gaput prothorace parum angus- tius, subquadratum, supra subdepressum, densius punc- tatum, parce fulvo- pubescens, linea media longitudinali levi, subtus nigrum. Prothorax elytris paulo angus- tior, latitudine vix brevior antrorsum vix angustatus, lateribus subrectis, basi cum angulis posterioribus rotun- datus, apice truncatus, angulis anterioribus rectis, con- vexiusculus, densius punctatus, fulvo pubescens, linea media longitudinali lævi antrorsum evanescente. Scutel- lum macula magna atro-holosericea. Elytra prothorace vix longiora, subtiliter crebre punctata, rufa, fulvo-pu- 414 ANNALES bescentia. Abdomen breviter subtilissime nigro tomen- tosum, segmentis anterioribus basi cinereo-sericeo macu- latis, interrupto-subfasciatis, subtus segmentisanterioribus lateribus utrinque fascia abbreviata cinereo-sericea. Pectus nigrum cinereo pubescens. Pedes rufi; coxis omnibus et femoribus basi ngris. Ce Staphylinus est très voisin du S. latebricola, Grav., mais il est plus large en général, les antennes sont plus longues et considérablement plus fortes, le troisième arti- cle des antennes n’est pas, ou presque pas plus long que le quatrième, la ponctuation de la tête et du corselet est plus fine, et les taches grisâtres dont les derniers segments du /atebricola sont ornés, manquent dans notre espèce. J'en aitrouvé trois exemplaires dans la vallée de la Preste, sous des pierres. Quelques autres ont été pris par M. Guynerier. Nota. Le S. meridionalis, Rosenh. Beitrage zur Insec- ten fauna Europa’s 1, 12, doit être une espèce bien diffé- rente de la nôtre, mais je ne le connais pas en nature. Ocypus olens, Fab. — Partout en France et en Catalogne. — _cyaneus, Fabr.; similis, Fabr.; cupreus, Fabr. — Pyrénées-Orientales. Philonthus splendens, Fab.; laminatus , Creutz. — Per- pignan. — lœvicollis, Boisd. et Lacord.— Çà et là dans les parties élevées des Pyrénées, surtout au bord de la neige. Philonthus Pyrenaeus, Ksw. Stett. Entom. Zeit, 1850, p. 219. — Prothoracis seriebus quadripunctatis, niger, nitidus, elytris viridi-nigris capite prothorace angustiore, suborbiculato. Long. 3 174 lin. Habitus et statura omnino Philonthi varü, Philontho frigido, Ksw. major, niger, nitidus, capite prothoraceaue DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 415 politis, elytris nigris vel viridinigris, nitidis. Antennæ capitis prothoracisque longitudine, articulo tertio secundo parum longiore, articulis 4-10 sensim paulo brevioribus, obconicis, crassitie vix longioribus, ultimo oblongo, ovato, leviter emarginato inferne subacuminato, nigræ. Palpi nigri. Caput prothorace minus et angustius (majus tamen quam in vario) suborbiculatum, punctis inter ocu- los utrinque duobus, supra oculos punctis nonnullis impressus. Prothorax basi fere elytrorum latitudine, latitudine haud brevior, antrorsum vix angustatus, late- ribus rectis, basi cum angulis posterioribus rotundatus, angulis anterioribus deflexis, seriebus dorsalibus punctis quetuor impressis compositis. Scutellum nigrum punctu- latum. Elytra prothoracis longitudine, minus dense sub- tilius punctata, subtilissime parce griseo - pubescentia. Abdomen subtiliter parce punctatum , apicem versus sensim angustatum. Pedes nigri ; coxis intermediis ap- proximatis; tibiis omnibus spinulosis. Ce Philonthus tient le milieu entre le varius et le fri- gidus. 1] diffère du premier par les élytres noires, très peu verdâtres, par la tête un peu plus grande, et surtout par la pubescence qui est très fine et rare. Il se rapproche encore plus du second, dont la manière de vivre est tout à fait la même, mais les antennes sont plus longues, Îes élytres plus larges, à ponctuation plus serrée et plus fine, et l'abdomen est rétréci postérieurement. Commun dans les Pyrénées-Orientales et Centrales, au bord des neiges. Cette espèce est le P. Janthinipennis, Hochhuth, die Staphylinen fauna des Caucasus, 122; c'est aussi, selon Hochhuth, le P. Janthinipennis, Kolenati, Meletemata entomologica. m1. 19. 72. Les exemplaires du Caucase, que je tiens de M. Hochhuth, ressemblent à ceux que j'ai pris aux Pyrénées. Mais comme la description de M.Kolenatine 416 ANNALES permet pas de reconnaître l'espèce qu'il a voulu désigner, et que j'ai reçue moi-même, ainsi qu'Erichson, des mains de M. Kolenati des exemplaires du ?. atratus pour son Janthinipennis, ce nom me semble encore très douteux, et j'ai donné provisoirement à mon insecte le nom de Py- ren œus. Philonthus nitidus, Fabr. — Commun, sous des pierres, prés du lac de Gaube, au pied du Vignemale. — æœantholoma, Grav. —- Au bord de la mer, près de Perpignan. — fimetarius, Grav. — Quelques exemplaires, au Mont-Serrat. — œneus, F. (1). — Commun partout. (1) Je possède un Philonthus qui est très voisin du P. æ- neus, maïs qui pourtant est une espèce à part, en voilà la description : Plalonthus ærosus, Ksw. — Niger, subnitidus, capite, prothorace elytrisque nigro-æneis, capite suborbiculato, abdomine creberrime punctulato, cinereo-pubescente. Long. 4 lin. Niger, capite, prothorace elytrisque subæneïs, minus nitidis. Antennæ capite prothoraceque paulo longiores, articulo tertio secundo longiore, 4-10 obconicis, sensim paulo brevioribus, vix tamen crassioribus, penultimis vix transversis, ultimo subovato, apice emarginato, et inferne acuminato, totæ nigræ. Caput in utroque sexu prothorace subangustius, suborbiculatum, supra oculos vage fortiter punctatum, inter oculos punctis 4 transversim positis impressum. Prothorax elytris vix angustior, latitu- dine paulo brevior, antrorsum subangustatus, lateribus subrectis, apicem versus subrotundatis, basi leviter sub- rotundatus, apice truncatus, augulis anterioribus deflexis obtusis, parum convexus, seriebus dorsalibus punctis 4 compositis, lateribus punctis præter marginalia 3-5 1m DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 417 Philonthus sordidus, Grav. — France méridionale. — rufimanus, Erich. — Commun au bord du Tet, près de Perpignan. — ebeninus, Grav. — En France et en Catalogne. — rubidus, Erich. — Pas rare au bord du Tet, près de Perpignan. — quisquiliarius, Gyll., etrigrita, Grav.—Perpignan. — fulvipes, Fabr.-- Au bord du let, près Perpignan. — salinus, Ksw. — En quantité sous les herbes reje- tées par la mer, près de Perpignan. — dimidiatipennis, Erich. — Dans les marais au bord de la mer, à Perpignan. — prunosus, Erich. — Très commun, avec le pré- cédent. — sericeus, Holme. — Assez rare sous les herbes re- jetées par la mer, près de Perpignan. — _ filum, Ksw. Küster, Kafer Europas xvir.19. Rare. pressis, punctis omnibus subtilibus. Scutellum nigrum , punctulatum, griseo-pubescens. Elytra prothorace paulo longiora, subtiliter satis dense punctata, pube brevi, sub- tili grisea vestita. Abdomen creberrime subtiliter punc- tulatum, griseo-pubescens, pube subtiliore, breviore, crassiusculum, apicem versus haud angustatum. Pedes nigri; tarsis piceis; tibiis omnibus spinulosis. Tarsiantici maris dilatati. Cette espèce diffère du P. æneus, à côté duquel elle doit être placée, par la tête qui, dans les deux sexes, n'est pas si large que le corselet, par les antennes entièrement noires, le corselet moins luisant, la ponctuation plus serrée de l'abdomen, ainsi que par la pubescence plus courte. Je possède quelques exemplaires, trouvés dans les Alpes de la Styrie. #18 ANNALES Philonthus prolixus, Erich. ; procerulus,Grav.; elongatus, Erich. Aux bords sablonneux ou argileux des fleuves, dans toute la France méridionale, J'ai trouvé le PA. pru- cerulus aussi près de Gerona, en Catalogne ; cet insecte se trouve aussi en Dalmatie. Philonthus orbus, Ksw. Stett. Entom. Zeit. 1850, p. 220 (sectio 8 Erichs.). — Ælongatus, subconvexus, niger antennis piceis, prothorace utrinque capiteque punc- tatis. Long. 1 1/2 lin. Statura Philonthi proceruli at minor. Niger, capite prothoraceque nitidis. Antennæ capite prothoraceque bre- viores, validiusculæ , articulo tertio secundo subæquali, aiticulis 4-10 sensim paulo crassioribus et brevioribus, ultimo ovato, iuferne acuminato, piceæ basi dilutiores. Os piceum. Caput prothoracis latitudine, oblongo-sub- quadratum, parum con vexum fortiter crebrius punctatum, spatio medio longitudinali Iævi. Prothorax elytris di- midio angustior, latitudine sesqui longior, basin versus parum angustatus, lateribus rectis, basi cum angulis pos- terioribus rotundatus, apice truncatus, angulis anteriori- bus subrectis, convexus, fortius crebrius punctatus, spatio medio longitudinali lævi. Elytra prothorace dimidio lon- giora, subtilius densius punctata, subtiliter griseo-pubes- centia, nigra concolora. Abdomen nitidulum, subtilissime, crebrius punctulatum, griseo subtilius pubescens. Pedes nigri; tarsis rufescentibus; tibis omnibus parcius spinu- losis : tarsi antici in utroque sexu subdilatati. Cette petite espèce est facile à distinguer de ses voisines, par sa couleur entièrement noire et la longueur des élytres. J'ai pris plusieurs individus près de Perpignan et de Gerona, au bord des fleuves. Acylophorus glabricollis, Boisd. et Lacord. — Deux DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 419 exemplaires, au bord du fleuve, près de Gerona, en Cata- logne (1). Quedius lateralis, Grav.; fulgidus, Grav.; impres sus, Pazr. Pyrénées centrales, dans les parties inférieures. — punctatellus, Heer. — Pyrénées centrales; au bord de la neige. — molochinus, Grav.— Assez commun au bord de la mer, à Perpignan. — fuliginosus, Grav. — GÇà et là dans les Pyrénées. — fimbriatus, Erich.— Un seul individu de cette belle espèce, aux environs du lac de Seculejo, près de Bagnères- de-Bigorre. Quedius, nov. sp. J'ai trouvé, aux environs des bains de la Preste, un Quedius que je crois de nouvelle espèce. Il (1) Une nouvelle espèce de ce genre a été trouvée à Berlin le printemps passé, en voici la description : Acylophorus Wagenschieberi, Ksw. Stett. Entom. Zeit. 1850, p. 220.— Niger, nitidus, antennarum summa bast, palpis, pedibusque ferrugineo-testaceis, elytris fortius punc- talis. Long. 4 1/2-5 lin. Niger, nitidus, capite prothoraceque politis. Antennæ graciles, capite prothoraceque vix longiores, articulo primo valde elongato, articulo secundo tertio vix lon- giore, 4-10 sensim brevioribus et paulo crassioribus, subobconicis, crassitie longioribus, ultimo subgloboso, nigræ, articulorum primi et secundi basi flavescente. Palpi testacei, maxillares articulo ultimo elongato conico, apice acuminato. Caput ovatum, lateribus supra oculos punctulatum, subtiliter pubescens, utrinque inter oculos puncto singulo fortiore, in vertice punctis binis oblique positis subtilioribus impressum. Prothorax basi vix elytrorum latitudine , latitudine bascos vix longior, antrorsum angustatus, lateribus etbasi modice rotundatus, 420 ANNALES se range auprès du Q. umbrinus, Er., mais il offre des différences considérables. Pourtant, ne possédant que deux exemplaires, je n'ose pas donner sa description, craignant d'introduire une espèce mal fondée dans la classification, Quedius auricomus ; Ksw. Stett. Entom. Zeit. 1850, p. 220. — Nigro-æneus, nitidus, antennis pedibusque testaceis, elytris parcius fortiter punctatis, pube forti aurea vestita, abdomine subtilius nigro pubescente, lateribus pube forti aurea maculato. Long. 2-2 174 lin. Statura Quedii boopis. Obscure æneus, capite protho- race scutelloque nitidissimis. Antennæ capite paulo lon- giores, apicem versus vix incrassatæ, articulo tertio secundo minore, 4-10 sensim paulo brevioribus et cras- sioribus ultimo oblongo-ovato, apice inferne acuminato, totæ testaceæ. Palpi testacei. Gaput magnum, prothorace apice truncatus, angulis anterioribus deflexis, posterio- ribus rotundatis, modice convexus, dorso medio puncto- rum pari et lateribus ante medium utrinque puncto singulo notatus. Scutellum punctulatum subiilissime pu- bescens. Elytra prothorace paulo longiora, densius fortius punctata, pube parca subtiliore vestita. Abdomen parcius punctulatum, subtiliter longius pubescens, pulchre iri- descens, segmentorum omnium marginibus concoloribus, segmento quinto tamen apice membrana albida instructo. Pedes ferrugineo-testacei. Alæ fusco hyalinæ. Get Acylophorus est facile à distinguer du glabricollis, par ses élytres plus longues, la couleur des pieds, et sur- tout par la conformation des palpes. Je lui donne le nom de M. Wagenschieber, de Berlin, peintre excellent d'objets d'histoire naturelle et entomologiste zélé, qui l’a décou- vert aux environs de Berlin, et a bien voulu m'en sacrifier quelques exemplaires. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 491 haud angustius, orbiculatum, utrinque supra oculos punctis duobus oblique positis, ad oculi utriusque margi- nem intériorem puncto singulo impressum. Oculi magni, prominuli. Prothorax elytris paulo angustior, antror- sum subangustatus, latitudine vix longior, basi cum an- gulis posterioribus fortiter , lateribus leviter rotundatus, apice truncatus angulis anterioribus deflexis, leviter con- vexus, seriebus dorsalibus punctis tribus modicé approxi- malis compositis, lateribus punctis præter marginalia utrinque tribus impressis. Scutellum lævissimum. Elytra prothorace paulo longiora, minus dense fortiter punctata, pube forti, aureo mieante minus dense vestita. Abdomen apicem versus parum attenuatum, subliliter punctulatum, pube subtili fusca obtectum, segmenta singula utrinque macula obliqua pube forti aureo-micante pulchre notata. Pedes testacei, tarsis in utroque sexu dilatatis. Ce joli petit insecte se rapproche, quant à la grandeur et la forme, des Quedius boops et satyrus, maïs il est facile à distinguer par sa pubescence bien remarquable et son écusson non ponctué. Il est aussi voisin des scértillans et lucidulus, mais le front n’a pas de points entre les yeux. Dans la mousse humide des pelits ruisseaux, dans les Pyrénées-Orientales, aux environs des bains de la Preste, mais peu commun. Quedius boops, Grav. — Bagnères-de-Bigorre. Cryptobium fracticorne, Payk. — J'aitrouvé sousles dé- bris rejetés par l’eau des étangs, près de la mer, aux en- virons de Perpignan, de nombreux individus de cette espèce, qui presque tous avaient une couleur plus claire que les individus typiques, et surtout des élytres beaucoup plus courtes, de manière que j'étais porté à les prendre pour une nouvelle espèce. Un examen réitéré et soigneux 2° Série, TOME 1x. 27 422 ANNALES ma convaincu que ce nest qu'une variété locale très constante et assez curieuse. J'ai trouvé à Perpignan tous les passages entre cette variété et le type de l'espèce, quoique rarement. Achenium depressum, Grav. — Au bord de la mer, près de Perpignan. — jejunum, Erich.— Un exemplaire, sous une pierre, à Montpellier. Lathrobium elongatum, Linné; et fulvipenne, Grav. — Pyrénées-Orientales. — multipunctatum, Grav.—-Perpignan,Prats-de-Mollo. Lathrobium striato-punctatum, Ksw. Stett. Entom. Zeit. 1850, p. 220.—- Nigrum, nitidum, capite prothoraceque oblongis, fortiter punctatis elytris profunde seriatim punc- talrs, testaceis, basi nigris, pedibus testaceis. Long. 3 374 Jin. Lathiobio multipuncto perquam affine, sed vere dis- ünctum. Nigrum, nitidum. Antennæ capite prothoraceque breviores, subgraciles, articulo secundo tertio breviore, articulis 4-10 sensim parum brevioribus, rufæ. Palpi rufi. Caput prothorace vix latius, ovatum subconvexum, crebre, in disco parcius, fortiter punctatum, nigro pubes- cens, Prothorax elytris dimidio angustior, flatitudine plus sesqui longior, lateribus rectis parallelis, angulis omnibus rotundatis, leviter convexus, crebre fortiier punctatus, linea media longitudinal Iævi, nigro pubes- cens. Elytra prothorace paulo longiora, anterius ultra medium confertim seriatim, dein parcius punctata, rufo testacea, basi usque ad dimidiam partem vel ultra nigra, griseo pubescentia. Abdomen confertim subtilius purc- tatum, griseo pubescens, nigrum vel piceo-nigrum, apice et segmenti quinti margine nec non segmentis omnibus DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 424 ventralibus basi rufo-testaceis. Pedes testacei, coxis om- nibus obscurioribus. Mas : abdominis segmento inferiore quinto fovea lata antice tuberculis duobus rotundatis approximatis, minutis et sat prominulis terminata impresso, sexto profundé inciso. Femina segmentis omnibus simplicibus. Gette espèce est extrêmement voisine du Z. multipunc- taiur, mais elle est plus large, plus déprimée, et les élytres sont plus longues et plus larges. J'ai trouvé un certain nombre d’exemplaire près de Gerona, en Catalogne, au bord d’une rivière; j'en ai ren- contré aussi aux environs de Perpignan. Lathrobium quadratum, Payk.— Environs de Perpignan. — longulum, Grav. — Pyrénées-Orientales. Scopœus minutus, Er. — Perpignan. Lithocharis rufiventris, Nordmann. — Perpignan. — obsoleta, Nordmann. — Perpignan. Stilicus similis, Erich, — Au bord du Tet, à Perpignan. Sunius filiformis, Latr. — Mont-Serrat, Perpignan. — diversus, Aubé. — Perpignan. — angustatus, Payk. — Partout en France et en Catalogne. Pæderus limnophilus, Eric. — Au bord du T'et, à Perpignan. — riparius, Lin. — Avec le précédent, assez commun. — ruficollis, Payk. — Au bord des eaux, pariout en France et en Catalogne, très commun. Dianous cœrulescens , Gyll. — Pas rare dans toute la chaîne des Pyrénées. Sienus bipunctatus, Eric. — Au bord du Fet, à Perpignan. — guttula, Mül. — Avec le précédent, assez commun. aussi aux environs du Mont-Serrat et à GerGna: 424 ANNALES Stenus ater, Mann. — Commun dans toute la France méridionale. — nitidus, Boisd. et Lacord. — Dans les marais de Cette et de Perpignan. — speculator, Erich. — Pas rare en France et en Catalogne. — lustrator, Erich. — Quelques exemplaires, au Mont-Serrat. Stenus hospes, Erich.; cribratus, Ksw. Stett. Entom. Zeit. 1850, p. 220. — Je n'ai pris qu un seul individu de cette espèce, près de Montpellier, au bord de l’eau, et je l'ai cru inédite, me trompant sur la conformation des tarses qui sont très grèles et allongés, mais dont le qua- trième article est pourtant bilobé. Récemment j'ai recu plusieurs exemplaires provenant de la Dalmalie. Stenrus rugosus, Ksw. Stett. Entom. Zeit. 1850, p- 220; — Guynemeri, Jacquelin-Duval. Ann. Soc. Ent. Fr. 1850, p. 51 (Sectio I. A.) ***. Niger, nitidulus, crebre fortiter rugoso-punctatus, ca- pite, prothorace elytrisque inæqualibus, palpis testaceis, apice piceis, pedibus testaceis, genubus tibiarum apice et tarsis fuscis. Long. 2 1/2 lin. Steno provido affinis et ejusdem sectionis, sed sculptura longe discedens. Niger nitidulus. Antennæ articulo tertio quarto sesqui longiore, nigræ, medio piceæ. Palpi testacei, articulo secundo apice , tertio toto fuscis. Caput protho- race latius, crebre fortiter rugoso punctatus, tuberculis lævigatis 5, in media fronte et ad oculorum marginem internum dispositis. Prothorax elytris vix dimidio an- gustior, latitudine summa haud longior, subdepressus, fortiter rugoso punctatus, ante apicem transversim ad Jatera oblique et in disco foveola minute impressus. Ely- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 495 tra prothoracis longitudine, subdepressa, inæqualia, basi inter angulum humeralem et scutellum torulosa, fortiter punctata; interstitiis rugossimis. Abdomen subtiliter par- cius punctatum, segmentis tribus primis ad Jlatera, quarto et quinto fere totis griseo vel flavo-pubescentibus, qua- tuor primis media basi impressis. Pedes testacei, genubus, übiarum apice nec non tarsis infuscatis, his modice elon- gatis. Mas pectore parum impresso, flavido pubescente, seg- mentis quarto et quinto leviter longitudinaliter impressis, impressione densius griseo pubescente, sexto apice late triangulariter exciso. Cette espèce, très remarquable et facile à distinguer de ses voisines, se trouve dans la mousse humide, près des ruisseaux des Pyrénées-Orientales, aux environs de la Preste et du Vernet. Stenus fuscipes, Gray. — circularis, Gray. — declaratus, Gray. Ces trois espèces ne semblent pas rares au midi de la France. Stenus eumerus, Ksw. Stett. Entom. Zeit. 1850, p. 220. — Niger, dense fortiter punctatus, parce albido pubescens, palpis nigris, articulo prüno testaceo, femoribus, in mare incrassalis, piceis, prothorace medio obsoletius sulcato abdo- mine parcius punctato. Long. ultra { lin. Steno optico magnitudine et habitu affinis, at gracilior, niger subopacus, pube parca, obsoleta vix conspicua ad- spersus. Antennæ breviusculæ, articulo tertio quarto pa- rum lJongiore, nigræ totæ. Palpi nigri, articulo primo testaceo. Gaput prothorace latius, crebre punctatum, sub- rugulosum, fronte depressa, subplana, medio obsolete 426 ANNALES lougitudinaliter elevata. Prothorax elylris angustior , lateribus rotundatus, posterius angustatus, basi elytris vix duplo angustior, latitudine paulo longior, subcylin- dricus, supra convexiusculus, medio obsoletius longitudi- naliter sulcatus, confertim fortius punctatus, interstitiis medio subæqualibus, ad latera rugulosis. Elytra protho- race vix longiora, profunde fortiter, conferlim punctata, interstitiüs subrugulosis. Abdomen elytris dimidio fere angustius , apicem versus sensiin attenuatum, parcius sed satis fortiter punctatum, nitidulum. Pedes nigri, fe- moribus piceis, in mare incrassatis. Mas segmento inferiore sexto apice leviter emarginato, femina rotundato. Segmentum quintum in utroque sexu integrum. Ce petit insecte est voisin du Stenus opticus, maïs la ponctuation est moins serrée et plus forte, le corselet sillonné, la forme en général plus allongée, et les cuisses du mâle sont renflées. J'ai trouvé deux individus & et une Q auprès de Bagnères-de-Bigorre, au bord de l'Adour. Stenus tempestivus, Erich. — Habite les endroits humi- des, autour des sources et ruisseaux, dans toute la chaîne des Pyrénées, à ce qu'il semble. Je l'ai trouvé aux environs de la Preste, du Vernet et de Mont Louis, dans les P yrénées-Orientales, et de Bagnères-de-Luchon et Bagnères-de- Bigorre, aux Pyrénées centrales. — cordatus, Erich. —- Un seul exemplaire, sous une pierre, dans une des parties Îles plus élevées du Mont-Serrat. — subæneus, Mann. — Un exemplaire, près de Bar- celonne. _— ærosus, Erich. — Pas très rare au Mont-Serrat. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 427 Stenus oculatus, Grav.; cicindeloides, Grav. — Pyrénées- Orientales. Bledius tricornis, Herbst. — Perpignan, au bord de la mer. — unicornis, Germ. — Gette, Perpignan, au bord de la mer. — verres, Erich. — Perpignan, au bord du Tet, Gerone. — fossor, Heer. — Perpignan, au bord du ‘Fet. Platystethus morsitans, Payk. — "Très commun à Mont- pellier, dans les ordures. — cornutus, Grav. — Commun dans la terre argi- leuse et humide, au bord des eaux, à Montpel- lier et à Cette. — spinosus, Erich. — Un seul exemplaire, près de Montpellier. — _splendens, Heer. — J'ai trouvé une certaine quan- tité de cetie petite espèce au bord de l’eau, dans la terre argileuse, près de Montpellier. Oxytelus rugosus, Fab. — Pas rare au midi de la France. — _ sculpturatus, Erich. — Commun dans les environs de Montpellier. — inustus, Grav. — Avec le précédent, un peu plus rare, —- complanatus, Erich., et depressus, Grav. — Exces- sivement communs près de Montpellier, et presque partout en France, aussi à Figuères, en Catalogne. — nitidulus, Grav. — Assez commun partout. Phlœonœus cælatus, Grav. — Du midi de la France. 428 ANNALES Trogophleus omalinus, Er.(1) — Dans la mousse humide d'un ruisseau, sur le mont Saint-Pierre, près de Mont-Louis (Pyrénées-Orientales). — scrobiculatus, Erich. — Dans la mousse humide, avec le précédent et aux environs des bains de la Preste. Trogophlœus plagiatus, Ksw. Stett. Entom. Zeit. 1851, (1) Dans cette coupe doit être rangé le Trogophlœus Bosenhauert. Trogophlœus Rosenhaueri, Ksw. Stett. Entom. Zeit. 1850, p. 220 (Sect. * Erichson). — Scutellatus, miger, cinereo-pubescens, antennis elongatis, elytris plaga obli- qua, indeterminata testacea, prothorace subquadrato, sub- æquali, elytris prothorace plus sesqui longioribus. Long. 2 lin. Subelongatus, niger, nitidulus, subtiliter cinereo-pu- bescens. Antennæ capite prothoraceque longiores sub- graciles, apicem versus parum incrassatæ, piceæ, articulo primo dilutiore. Os rufum. Gaput prothorace vix angus- tius ad antennarum basin utrinque impressum, sub- tilissime cinereo-pubescens. Prothorax elytris dimidio angustior, latitudine summa brevior, lateribus anterius rotundatus, basin versus paulo angustatus , angulis ante- rioribus rotundatis, posterioribus obtusis, subdepressus, subliliter parce punctatus, subæqualis, subtililer gri- seo pubescens. Elytra quadrata, prothorace plus sesqui longiora, subdepressa, confertim subtilissime punctata, subtiliter griseo-pubescentia, elytra singula plaga obliqua indeterminata notata. Abdomen elongatum, apicem versus subdilatatum, confertissime subtilissime punctulatum , parce griseo-pubescens. Pedes piceo-testacei, tarsis dilu- tioribus. Cette espè:e est très remarquable. Il est impossible de la confondre avec aucune autre. M. Rosenhauer, d'Erlan- ven, l’a découverte près de Botzen, et c'est en honneur de cet entomologiste distingué que je l'ai nommée. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 499 p. 221. (Sectio ** Erichson). — Vitidulus, griseo-pubes- cens, prothoracis basi et elytrorum vitta obscure-ferruginers, antennis piceis, basi pedibusque testaceis, prothorace cor- dato, elytris duplo fere angustiore, disco bifoveolato, ante basin foveola magna arcuata profunde impresso. Long. 1/2 lin. Variat totus piceus, abdomine obscuriore, forte imma- turus. Tr. scrobiculato aflinis, nitidulus, pube minus subtili in abdomine fortiore et densiore vestitus, niger. Antennæ capite prothoraceque parum longiores, apice leviter incrassatæ, piceæ, basi testaceæ. Palpi picei. Caput prothorace vix angustius, dense subtilissime punctatum, fronte obsolete longitudinaliter bi-impressa. Prothorax latitudine summa dimidio brevior, lateribus ante medium fortiter rotundatis, basin versus fortiter angustatus, basi elytris plus duplo angustior, basi apiceque truncatus, angulis posterioribus obtusis, anterioribus rotundatis, parum convexus, dense subtiliter punctatus, disco foveo- lis duabus obliquis, inter medium et basin sulco transver- sali, valde areuato et versus angulos anteriores producto fortiter impressus, niger, basi ferrugineus, vel plus mi- nusve dilute piceus. Elytra prothorace duplo latiora et duplo fere longiora, dense subtiliter punclata, pube brevi, minus subtili obtecta, nigra vel plus minusve dilute picea, vitta obscure ferruginea juxta suturam. Abdomen confertissime et omnium subtilissime punctulatum, lon- gius fortiter grisea pubescens. Pedes testacei. Cette espèce ressemble au 7. scrobiculatus, Erich., mais la couleur est différente, la forme plus courte, le corselet très petit, la jubescence des élÿtres et de l'ab- doinen plus forte, de manière qu'elle est très facile à dis- tinguer, Elle se trouve dans le sable humide du Tet, près de Perpignan, où j'en ai pris plusieurs exemplaires. 430 ANNALES Trogophlœus obesus, Ksw. — Quelques exemplaires, au bord des eaux, près de Montpellier et de Per- pignan. — riparius, Boisd. et Lacord. — Assez rare autour de Montpellier. — fuliginosus, Grav. — Quelques exemplaires, à Montpellier. — corticinus, Grav. — Assez commun à Montpellier, Cette, Perpignan, au bord des eaux. Trogophlœus nitidus, Baudi (Sectio ** Erichson). — Niger, nitidulus, minus subtiliter punctulatus, tibiarum apice tarsisque testaceis, prothorace subconvexo, subcordato, obsolete quadrifoveolato. Long. 1 lin. Niger, nitidulus, omnium subtilissime pubescens. Antennæ capite prothoraceque breviores, tenues, apicem versus parum incrassatæ, concolores, articulo secundo tertio muito majore. Caput prothorace parum angustius, confertissime subtiliter punctulatum, utrinque ad ocu- lorum basin profunde impressum. Prothorax elytris dimidio angustior, latitudine brevior, lateribus rotunda- tus, basin versus angustatus, basi apiceque truncatus, angalis anterioribus et posterioribus obtusis, convexus, nitidus, minus dense fortius punctatus, dorso foveolis duabus arcustis, obsoletis subinterruptis impressus. Elytra prothorace sesqui longiora, ejusque basi sesqui latiora, secundum suturam antice subimpressa, confertim, minus subtiliter punctata, nitidula. Abdomen subtilis- sime confertim punctulatum, subtilissime pubescens. Pedes nigri, tibtis medio infuscatis tarsisque testaceis. Au bord de l’eau, près de Montpellier. Je ne crois pas me tromper en prenant cette espèce pour le T. nütidus de M. Baudi, dont la description con- DE LA SOCIËÊTÉ ENTOMOLOGIQUE. 431 vient fort bien aux exemplaires que j'ai pris à Montpellier; mais ne possédant pas un exemplaire authentique, je ne suis pas tout à fait sûr de la détermination de mon espèce, et c'est pour cela que j'ai préféré en donner la descrip- tion. Trogophlœus politus, Ksw. Stett. Entom. Zeit. 1850, p- 221. — Elongaius, niger, nitidus, subtilissime pubescens, pedibus rufis, prothorace transverso, lateribus rotundato , leviter convexo, æquali. Long. 1 lin. Niger, uitidus, pube subtilissima, vix conspicua parcius vestitus. Ântennæ capite prothoraceque paulo breviores, apicem versus parum incrassatæ, fuscæ, basi dilutiores. Caput prothorace paulo angustius, subtilissime punctatum, fronte utrinque ad antennarum basin impressa. Prothorax elytris dimidio angustior, latitudine summa brevior , lateribus rotundatus, basin versus angustatus, basi apice- que truncatus, angulis posterioribus obtusis, leviter con- vexus, nitidus, omnium subtilissime punctatus, æqualis. Elytra prothorace sesqui longiora, ejusque basi duplo latiora, secundum suturam basi longitudinaliter impressa, subtilissime punctata. Abdomen subtilissime confertis- sime punctatum. Pedes testacei. Cette espèce ressemble un peuau T'rogophlœus fuligino- sus, mais elle en diffère beaucoup par sa pubescence fine et peu visible, par sa surface plus polie, par son corselet sans impressions, plus étroit et moins rétréci antérieurement, par ses élytres plus larges, etc. Il est impossible, je crois, de le confondre avec une autre espèce. Quelques exem- plaires, à Gérone, au bord d'une petite rivière. Trogophlœus punctipennis, Ksw. Stett. Entom. Zeit. 1850, p.221. — Niger, subtiliter cinereo-pubescens, geni- culis tarsis et antennarum basi flavis, elytris densissime fortius punciatis. Long. 2/5 lin. 432 ANNALES Habitu Trogophlæi foveolatr. Niger subnitidus, subli- liter cinereo-pubescens. Antennæ capite prothoraceque paulo longiores, minus graciles, articulo secundo tertio multo majore, apice leviter incrassatæ, piceæ, basi dilu- tiores, vel nigræ, basi piceæ. Palpi nigro-picei. Maudi bulæ testaceæ vel piceo-testaceæ. Caput prothorace paulo angustius , opacum, fronte æquali. Prothorax elytris latitudine æquali, subquadratus, basi apiceque truncatus, angulis posterioribus rotundatis, anterioribus subrectis, supra subconvexus, subopacus, subtilissime densissime punctulatus, æqualis, impressionibus omnino nullis. Elytra prothorace vix longiora, ejusque basi sesqui la- tiora, densissime fortius punctata. Abdomen lævigatum, nitidum, Pedes picei, geniculis, tibiarum apice et tarsis flavis. Cette petite espèce est facile à distinguer des voisines par son corselet sans impressions, et les élytres fortement punctuées, Je l'ai trouvée à Montpellier, dans la terre argileuse, au bord de l’eau, mais elle semble assez rare. Trogophlœus halophilus, Ksw. De Perpignan. T'hinobius longipennis, Heer. (1). — Homalota longi- pennis, Heer. Fauna Helv. — Thinobus ciliatus, Ksw. (1) Une seconde espèce du genre Thinobius a été dé- couverte récemment à Berlin par M. Kraatz, en voilà la description : Thinobius brevipennis, Ksw. Stett. Entom. Zeit. 1850, p. 221. — Lincaris, niger, omnium subtilissime pubescens, prothorace basi oblique bi-impresso, medio subcarinato, ely- tris prothorace sesqui longioribus. Long. vix 1/2 lin. Thinobio longipenni adhue minor. Niger, obscurus, vix pubescens. Antennæ capite sesqui longiores, apicem versus vix Incrassatæ, nigræ. Caput prothorace paulo an= gustius, basi vix constrictum æquale. Prothorax elytrorum DE LA SOCIÉTÉ ENLTOMOLOGIQUE. 43: Acrognathus mandibularis, GyK. — Un exemplaire, à Strasbourg. Deleaster dichrous, Grav. — Avec le précédent. Anthophagus Alpinus,Fabr.— Toutes les parties élevées des P yrénées-Orientales et centrales ; mais il est beaucoup plus rare, selon mes observations, que dans la plupart des Alpes que j'ai visitées. Anthophagus muticus, Ksw. Stett. Entom. Zeit. 1850, p. 221. — Testaceus, pectore abdomineque nigris, protho- race subquadrato, crebrius punctulato , bast foveolato. Long. 2 1/2 lin. Mas capite majore insignis, fronte tamen mutica. 4n- thophago armigert affinis, minor tamen et gracilior. Antennæ capile prothoraceque multo longiores, validius- culæ, testaceæ, apicem versus obscuriores. Caput subtilis- sime alutaceum, sparsim subtilius punctatum, inter oculos striolis duabus obliquis impressum , rufo-testaceum vel piceo-rufum feminæ prothorace angustius, maris paulo latius, medio obsoletius inipressum, fronte mutica, man- dibulis validiusculis. Prothorax elytris duplo angus- üor, latitudine vix brevior, lateribus anterius leviter rotundatis, basin versus leviter angustatus, angulis poste- rioribus subrectis, parum convexus, minus crebre punc- tatus, basi supra scutellum obsolete foveolatus, testaceus vel piceo-testaceus. Scutellum læve, piceo-testaceum., latitudine, transversus, lateribus et basi rotundatus, an- gulis omnibus obtusis, anticis deflexis, basi utrinque oblique impressus, medio carinula, interdum valde obso- leta, antrorsuin evanescente instructus. Elytra prothorace sesqui longiora, singula ad angulum posteriorem internum oblique subtruncata. Alæ albæ. Abdomen subtilissime punetuin. Pedes nigri. 434 ANNALES £lytra prothorace duplo longiora sat crebre punctatà, g'abra, nitida testacea. Abdomen parce subtilissime punc- tulatum, omnium subtilissime pubescens , nigrum, niti- dum. Pedes rufo testacei, femoribus obscurioribus. Cette espèce est sans doute bien voisine de l'Æntho- phagus armiger, mais elle diffère par le front du mäle qui n’est point armé, et par les élytres sans aucune pubes- cence. Elle se trouve sur les orties, aux environs du lac de Gaube, où j'ai pris quatre mâles et une femelle. Lesteva bicolor, Fabr. — Commun au bord des ruisseaux, dans toute la chaîne des Pyrénées. — pubescens, Mann. -— J'ai pris quelques exemplaires sur le mont Eaint-Pierre, près de Mout- Louis, dans la mousse humide d'un ruisseau. Lesteva fontinalis, Ksw. Stett. Entom. Zeit. 1850, p. 222. — Alata, nigra, densius pubescens, subtiliter punc- tata, ore antennis pedibusque rufis, prothoracis angulis posterioribus subrectis, elytris prothorace plus duplo longio- ribus. Long. 2 lin. Intermedia quasi inter Lestevrum pubescentem et bico- lorem. Nigra vel fusco nigra, subnitida, pube grisea den- sius vestite. Antennæ capite prothoraceque multo lon- giores, graciles, rufæ, basi dilutiores. Palpi rufi. Caput prothorace parum angustius, crebre subtiliter punctatum, fronte utrinque profunde longitudinaliter impressa, inter oculos profondius foveolata. Prothorax elytris plus dimi- dio angustior Jatitudine haud brevior, lateribus ante medium rotundatus, basin versus angustatus, angulis pos- terioribus subrectis, leviter convexus crebre subtilius punctatus, basi supra scutellum impressus, disco impres- sionibus duabus obliquis basin versus conniventibus, interdum obsoletis notatus, Scutellumobsolete punctatum. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 435 Elytra prothorace plus duplo longiora, crebre subtilius punctulata fusca. Abdomen confertim subtilissime punc- tulatum. Pedes rufo testacei, tibiis obscurioribus. Cette espèce diffère de ses voisines par sa ponctuation fine, par laquelle elle se rapproche de la Lesteva pubescens. De celle-ci, elle se distingue par sa figure en général plus étroite, le corselet plus étroit, antérieurement moins ar- qué, et les élytres relativement plus longues. J'ai pris cinq exemplaires de cet insecte au bord d'une petite source, au Mont-Serrat. Arpedium myops, Haliday. — J'ai pris un seul exem- plaire de cette espèce, en fauchant les herbes, près de Montpellier. Omalium rivulare, Grav. — Assez commun au midi de ]a France. —— fossulatum, Erich. — Pas rare dans la mousse humide des ruisseaux, aux environs des bains de la Preste et du Vernet. — florale, Payk. — Quelques exemplaires, près de Perpignan. Omalium nigriceps, Ksw. Stett. Entom. Zeit. 1850, p.222. — Rufum, subnitidum ; capite nigro prothoraceque crebre punctatis, hoc dorso foveolis tribus oblongis, impresso, basin versus angustato. Long. ultra 1 lin. Rufum, capite nigro. Antennæ capitis prothoracisque Jongitudine, apice ab articulo septimo inde leviter incras- satæ, rufæ, apicem versus subinfuscatæ, articulo ultimo rufo. Caput confertissime subtilius punctatum, subrugu- losum, opacum, fronte planiuscula, posterius lineolis duabus longitudinalibus profundis, antice utrinque fo- veola obsoleta impressa. Prothorax elytris angustior, latitudine dimidio brevior, lateribus leviter rotundatis ; 436 ANNALES pone medium subangulatis, angulis anterioribus obtusis, basin versus leviter angustatus, angulis posterioribus rectis, parum convexus, margine laterali subexplanaio, in medio fortiter impresso, dorso foveolis duabus oblongis, profundioribus, ante apicem foveola obsoletiore impressus, foriius densiusque punctatus, rufus subnitidus. Scutellum læve. Elytra prothorace vix duplo longiora, subdepressa, lateribus marginata, secundum suturam impressa, dense fortiter punctata, rufa, nitida. Abdomen subtilissime punctulatum, subnitidum. Pedes testacei. Cet insecte se range à côté del’ O. cæsum, inaisilen diffère par sa couleur, sa forme plus large, ses élytres plus cour- tes, et les côtes moins arquées du corselet. J'ai trouvé deux individus sur le Pic du midi de Bigorre. Anthobium scutellare, Erich. — ‘Très commun sur les fleurs du Genista vulgaris, au Mont-Serrat et dans les Pyrénées-Orientales. Anthobium angustum, Ksw. Stett. Entom. Zeit. 1850, p. 222. — Nigrum, minus nitidum, pedibus antennisque testaceis, his apice fuscis, clytris fusco-testaceis, crebre punictatis, maris prothorace vix triplo longioribus, apice rotundatis, feminæ prothorace quadruplo fere longioribus, acuminatis. Long. 1 lin. Anthobio anali et magis etiam Ænthobio longulo (Kie- senwetter Stettin Entom. Zeitung, 1847, N° 3. 78) affine. Nigrum, minus nitidum, glabrum, valde elongatum. Antennæ vix capitis prothoracisque longitudine, apice sensim lJeviterque incrassatæ, testaceæ, apicem versus fuscescentes. Caput prothorace angustius, fronte inter anteunas transversim leviter impressa, ore piceo-testaceo. Prothorax elytris angustior, latitudine brevior, basi apiceque truncatus, angulis omnibus obtusis, lateribus DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 437 leviter rotundatis, subtilissime alutaceus, sparsim subti- liter punctatus. Scutellum læve. Elytra maris prothoracé vix triplo longiora, apice rotundata, feminæ prothoracé quadruplo fere longiora, angulo apicali interiore acumi- nato-producto, dense minus fortiter punctata, fusca, late- ribus rectis, apicem versus perparum dilatata. Abdoinen ano concolore. Cette espèce diffère de lAÆnthobium longulum par son corselet mat, où très peu luisant, moins arqué latéralement, par ses élytres qui, proportionnellement, sont encore plus longues que dans cette espèce, sans surpasser pourtant l'abdomen, même dans les femelles, et dont Ja sculpturé est remarquablement plus fine. On trouve cet insecte dans les Pyrénées centrales, où j'en aï rencontré plusieurs exemplaires aux environs du lac de Séculéjo, près de Bagnères-de-Luchon, dans les fleurs de la Aosa pyre- #aica. Anthobiun impressicolle, Ksw. Stett. Entom. Zeit. 1850, p. 222. — Nigrum, subnitidum, pedibus antennisque testaceis, elytris fuscis, fortius punctatis , prothorace disco late bifoveolato plus sesqui longioribus. Long. 3/4-1 lin. Nigrum, subnitidum, glabrum. Antennæ vix capitis prothoracisque longitudine, apicem versus incrassatæ, testaceæ, basin versus dilutiores. Caput prothorace angus- us, fronte inter oculos utrinque foveolata, ore testaceo. Prothorax elytris parum angustior, latitudine brevior, lateribus rotundatus , basi apiceque truncatus, angulis omnibus obtusis, modice convexus, subtilissime alutaceus, parcius subtiliter punctulatus, dorso obsolete longitudi- naliter bisulcatus. Scutellum sublæve. Elytra maris pro- thorace plus sesqui in femina vix duplo longiora, ilhus apice truncata, hujus angulo apicali interiore acuminato- 2° Série, TOME 1x. 28 438 ANNALES produclo, dense fortius punctata, fusca, apice testaceo limbata. A bdominis apex in utroque sexu concolor. Pedes testacei, femoribus inaris magis, feminæ minus incras- satis. Il est impossible de confondre cette espèce remarquable avec une autre. Elle se trouve en quantité prodigieuse autour du lac de Séculéjo, où on la prend en fauchant les herbes. On la rencontre encore dans la région alpine, au lac d'Espingo, mais elle était rare aux environs de la chapelle de Fun Rumeo, près de Mont-Louis. Anthobium adustum, Ksw.— Subdepressum, nigrum, niti- dulum, subtiliter pubescens, ore, pedibus, antennisque testa- ceis, his clava fuscescente, elytris prothorace plus duplo longioribus, fuscis, maris apice conjunctim rotundatis, fe- minæ oblique truncatis. Long. 1 lin. Anthobio luteipenni colore affine, at minus depressum et capite prothoraceque haud opacis diversum. Nigrum, uitidulum, subtiliter griseo-pubescens. Antennæ testaceæ, clava fuscescente. Os testaceum Caput, prothorace angus- tius, punctulatum, fronte inter oculos obsoletius bifo- veolata. Prothorax subconvexus, elytris angustior, lati- tudine brevior, lateribus rotundatus, basi apice truncatus, angulis anterioribus rotundatis, posterioribus obtusis, subtilissime punctatus, subtiliter sed distincte griseo- pubescens. Scutellum læve. Elytra prothorace plus duplo longiora, subdepressa, dense punctata, fusco-testacea, parce subtilissime, brevissime pubescentia , maris apice conjunctim rotundata, subtruncata, feminæ oblique trun- cata, apice interna vix producta. Abdonien nigrum griseo pubescens. Pedes testacei. La pubescence fait aisément distinguer cette espèce des Anthobium de la même couleur. Elle a quelques rapports DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 439 avec | 4. scutellare, mais elle en diffère beaucoup par sa couleur. La pubescence des élytres se perd facilement, et ne se fait remarquer alors que vers les côtés et avec peine; mais elle reste presque toujours bien visible au corselet et sur l'abdomen. L’Anthobium adustum ne semble pas rare dans les prés, autour de Mont-Louis, dans les Pyrénées-Orientales. A. luteipenne, Erich. — J'ai trouvé une grande quan- tité de cette espèce, qui d'ailleurs est indigène dans l’AI- lemagne centrale, en fauchant les herbes autour du lac de Séculéjo. Ces exemplaires ressemblent assez bien à ceux que j'ai pris sur les montagnes des Géants, en Silésie, seulement les élytres des derniers sont toujours plus clai- res, c'est-à-dire d’un brun livide, au lieu qu'elles sont ici d'un brun foncé, plus clair vers l’extrémité. On pourrait les considérer comme variété locale. Anthobium umbellataram, Ksw. Stett. Entom. Zeit. 1850, p. 222.— T'estaceum, elytris, prothorace parce subti- liter punctato , triplo longioribus, maris apice truncatis, feminæ acuminatis. Long. 1 lin. Statura 4nthobi longipennis, Erichson, at minus. Corpus glabrum. Antennæ capite prothoraceque paulo breviores, apicem versus leviter incrassatæ. Caput subti- lissime paree punctatum, nitidulum inter oculos et inter antennas binis foveolis, sæpe sulcis duobus longitudinali- bus conjunctis, impressum, rufo-testacéum; oculis nigris. Prothorax elytris angustior, longitudine plus dimidio latior, lateribus leviter rotundatis, angulis anterioribus rotundatis, posterioribus obtusis, margine latcralis antice omnino non, postice latius depresso, subtilissime aluta- ceus, subüliter licet distincte parce punctulatus, paruu* nilidus. Scuteilum rufo testaceum, Iæve. Elytra protho- 440 ANNALES race triplo longiora, abdomen tegentia, dense fortius punctata, testacea, nitidula : maris apice rotundatim sub- truncata, feminæ apice interno producta acuminata. Abdomen maris nigrum apice testacea, feminæ testaceum. Pectus et pedes testacea. Cet AÆnthobium est voisin du longipenne, mais il est beaucoup plus petit, le corselet montre une ponctuation visible, quoique très fine, et la forme des élytres est assez différente. Je n’en possède que quatre exemplaires , que . j'ai trouvés sur les pentes du Costabonne, vers la vallée de Prats de Mollo. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 441 SA AS PARA VE LE LAVE VE VE ELLE AE LE LE LE LS LE LS VE LE LE LE LE LE LEE GAAUR LU LE ARE LE LL: LAVE UE GR LELABRLAEURLERTIUR DE BEMBIDIIS EUROPÆIS. Auctore JACQUELIN-DUVAL (CamiLze). (Séance du 26 Mars {85i.) Messieurs et chers collègues, Vous recevrez, j'espère, avec bienveillance l'essai d’un entomologiste j jeune encore, se défiant de ses forces et de son expérience, mais sûr dé moins de ses efforts et de son travail. Non seulement le grand genre Bembidium, dont j'avais entrepris l’étude, était plein de difficultés et d’obs- tacles, mais encore étudié déjà par un grand nombre d'auteurs, il devait être traité d’une manière digne d’en- trer en lice avec de si savants et honorables rivaux. Veuillez donc avoir pour moi quelque indulgence, et si mon œuvre, à laquelle j'ai consacré tous mes loisirs, peut vous être utile et concourir aux progrès de notre aimable science, je m'estimerai heureux et récompensé de tous mes soins. Je crois nécessaire, en commencant, d'entrer dans quel- ques détails sur mon travail et ses limites. J'ai compris dans mon ouvrage toutes les espèces d'Europe, en bornant celle-ci au sud-est, non par la crête du Caucase, mais par le pied de cette chaîne, et délaissant ainsi toutes les espèces Caucasiennes. Je ne possédais presque aucun Bembidüun 442 ANNALES de ces contrées, aurais pour ainsi dire dû me borner à reproduire les descriptions assez nombreuses et souvent fort peu claires, qui ont été publiées en Russie sur les insectes du Gaucase, et j'aurais nécessairement répété les espèces et commis bien des erreurs. Malgré cela, j'en ai décrit quelques-unes, que Dejean a notées Russie méri- dionale, parce que les ayant eues sous les yeux, j'ai pu constater leur valeur et être utile en les décrivant. D'un autre côté, aux Pembidium d’° Europe, j jai he les espèces d'Algérie, parce qu ‘elles sont à peu près les mêmes que celles de l'Espagne méridionale, de la Sicile, ete., et que j'ai ainsi retrouvé, comme prises dans le midi de l'Europe, toutes celles (deux ou trois à peine exceptées) indiquées d'Algérie par M. Lucas; en outre, toutes les collections limitées aux insectes d'Europe renferment en général aussi actuellement les espèces algériennes, et devant à la bonté de M. Lucas, d'avoir eu sous les yeux tous les types de son ouvrage sur l'Algérie, il était précieux d'en bien fixer la synonymie. On a généralement trop de tendance aujourd'hui à multiplier les genres. Les Bembidium sont très nombreux en espèces, et cependant, quoiqu'ils présentent au premier abord bien des formes, bien des caractères différents, ne doivent, je crois, constituer qu'un seul genre, car en les étudiant avec attention, l’on peut constater souvent le passage d'un caractère à un autre et saisir la fusion des formes. Les genres de Stephens sont établis sur de bien faibles caractères; ceux de M. de Motchoulski ne pour- raient seulement pas servir comme simples divisions, car ils reposent sur des caractères nuls el sans valeur, par exemple, l'absence ou la présence d’une tache qui varie parfois dans la même espèce, de sorte qu'un insecte DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 443 peut à la fois rentrer dans deux genres. Les divisions de Dejean ne peuvent non plus être adoptées, car elles repo- sent plutôt sur le facies que sur des caractères bons et constants ; du reste, ce célèbre entomologiste nous avoue lui-même l'immense difficulté qu'il a eue, et les essais infructueux qu'il a faits. Aussi me suis-je efforcé d'éta- blir dans ce genre nombreux des coupes puisées autant que possible dans des caractères faciles et constants, tout en essayant de disposer les espèces dans un ordre naturel. J'ai donné à mes coupes le nom de groupes, comme plus simple que celui de division, et exprimant que j'ai cherché à rapprocher les espèces qui ont le plus d'affinité entre elles. Je reviendrai plus loin sur leur arrangement. J'ai fait aussi tous mes efforts pour donner de bonnes phrases diagnostiques, tâcher d'y exprimer les principaux caractères différentiels et ne pas leur faire contenir des choses inutiles; mes descriptions sont claires le plus que j'ai pu, et souvent pour plus de simplicité, de même que dans les diagnoses, je n’ai pas répété tel ou tel caractère, déjà mentionné dans ceux des groupes ou des petites subdivi- sions. J’ai étudié avec soin et tâché de débrouiller la sy- nonymie, dont Dejean s'était en général peu occupé, j'ai fait prévaloir les noms antérieurs , sans vouloir toutefois absolument reconnaître (ce qui nous est à présent impos- sible) toutes les espèces des anciens, négligeant au con- traire parfois les descriptions mal faites, qui, l'espèce n'étant pas reconnaissable, doivent être regardées comme nulles, et je n’ai tenu aucun compte des noms de catalo- gue ou des ouvrages sans descriptions, ces noms, à mon avis, devant être toujours considérés comme non avenus, quoique Îles catalogues soient dans un autre sens fort utiles. Enfin, j'ai le plus possible, dans des notes, expli- 444 ANNALES qué et défenaa mes opinions, attaquant franchement l'er- reur là où j'ai cru la trouver, malgré l'autorité de noms souvent célèbres. Je sais qu'a mon tour je pourrai peut- être donner prise à la critique, et je la désire du reste pour moi comme pour les autres, dans l'intérêt de la science et sans arrière pensée. Je ne terminerai pas sans offrir tous mes remerciments à la plupart des membres de la Société entomologique, qui m ont toujours encouragé et soutenu dans mes travaux par leur bienveillance. Parmi les entomologistes qui m'ont aidé de leurs col- lections ou de leurs conseils ; je suis heureux de pouvoir citer : À l'étranger : MM. Rosenhauer d'Erlangen; Bold et Murray, en Angleterre, et le révérend Dawson, dont les notes m'ont été extrêmement agréables. À Paris : MM. Buquet, Deyrolle, Fairmaire, Guérin, Laboulbène, Lucas, Reiche, Rouzet et Signoret. M. de Marseul, dont les soins et l’obligeance m'ont été fort utiles dans les dessins des divers caractères génériques, MM. Javet et Chevrolat, dont la bonté et la complaisance ont pour moi été inépuisables. Dans les départements : MM. Mocquerys, de Rouen; Géhin, de Metz; mon excellent ami M. Charles Lespes, à Toulouse, et surtout M. le marquis de La Ferté-Cénectére, à Chinon, près Tours, qui a bien voulu me confier les types de la collection Dejean, dont j'ai eu besoin. Quils reçoivent tous publiquement l'expression sincère de ma reconnaissance. DE LA SOCIÉLIE ENTOMOLOGIQUE. 445 LISTE DES AUTEURS CITÉS. Ahrens. Schrift. Naturf. — Abrens in Neue Schriften der Naturforschenden Gesellschaft zu Halle. Hal. 1819. Beck. Bcitr. — Beck. Beitrage zur baierischen Inseck- ten Fauna. Augsburg. 1817. Berge. Kaferb. —- Kaferbuch. Allgemeine und spe- cielle Naturgeschichte der Kafer ; von Fr. Berge. Stutt- gart. 1844. Brul. H. nat. Coléopt. — Histoire naturelle des Insec- tes, par MM. Audouin et Brullé. (Coléoptères). Paris. 1834, etc. Brul. Ins. des Canaries. — Histoire naturelle des îles Canaries, par MM. Barker- Webb et Sabin Berthelot. (Insectes, par M. Brullé. Paris. 1839.) 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DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 451 Steph. IL. — Illustrations of British Entomology or a Synopsis ofindigenous insects. By J. F. Stephens. Man- dibulata. London. 1827. etc. Stett. ent. — Entomologische Zeitung. Stettin. 6° an- née. 1845. Sturm. Deutsch. ins. — Deutschlands Fauna von Jacob Sturm. Kafer. Nurnberg. 1805 et suiv. Suffrian Zeitsch. — Suffrian. In Zeitschrift für die En- tomologie herausgegeben von Germar. Leipzig. 1843. Tigny (de). Hist. nat. — Histoire naturelle des insectes, par de Tigny. 3° édit. Paris, 1830. Vill (de). Lin. ent. — Caroli Linnæi entomologia, faunæ Sueciæ descriptionibus aucta, etc. curante et au- gente Carolo de Villers. Lugduni. 1789. Voet. Ins. (ed. Panz.). — J. Euseb. Voets Beschrei- bungen und Abbildungen hartschaaligter Insecten. (Edi- tion Panzer). Nurnberg. 1785-1798. Zett. Faun. lappon. — Fauna insectorum lapponica; auctore J. W. Zetterstedt. Hammone. 1828. Leit. Ins. lap. — Zetterstedt. Insecta lapponica. Co- leoptera. 1838. Walck. Faun. Paris. — Faune parisienne, ou Histoire abrégée des insectes des environs de Paris, par Walc- kenaer. Paris. 1802. Wall. It. Andal. — Wall, Reise durch Tyrol, Oberi- talien und Piemont nach dem Südlichen Spanien. Passau. 1835. (Voir Waltl. Rev. ent.). | Walt. Rev. ent. — Extrait de l'ouvrage ci-dessus, dans la Revue entomologique publiée par G. Silbermann. t.1v. Strasbourg. 1536. Wesm. Bull. Acad. sc. de Brux. — Wesmael, dans le Bulletin de l’Académie royale des sciences de Bruxelles. 1835. #32 ANNALES GExre BEMBIDIUM. Carabus. Linné. Fabricius. Olivier. Paykull. etc. — Cicindela. Linné. Schrank. Marsham.= Buprestis. Geof. Voet. Fourcr. — Ælaphrus. Fabricius. Olivier. Paykull. Iliger. Duftschmidt. etc. — Bembidion. Latr. — Bembr- dium. Gyllenhal. Sturm. Dejean. Erichson etc. — Ocy- dromus. Clairville. — Cillenum. Samouelle. Stephens. Curtis. — Lymnæum. Stephens. — Tachys. Notaphus. Peryphus. Leja. Lopha. Tachypus. Dejean. Stephens. etc. — Ocys. Philochthus. Stephens. — Omala. Campa. etc. Motch. Sulcis frontalibus rectis. Mentum dente medio sæpius integro. Palpi maxillares externi articulo penultimo obco- nico, incrassato, ultimo subulato, brevissimo, minuto : in- terni biarticulati, articulo ultimo elongato. Ligula membra- nacea; paraglossis rectis, eam paulo superantibus. Palpi labiales articulo ultimo subulato, breve, minuto. Tibüs an- ticis intus profunde emarginatis. Tarsi antici maris, arti- culis duobus primis dilatatis intusque leviter productis, primo majore subquadrato, secundo obcordato seu triangulari. Corps le plus souvent oblong, légèrement convexe; parfois allongé (B. cribrum. Mihi. B. elongatum, Dej. etc.), ou même parallèle (2. laterale, Samouel.); quelque- {ois au contraire court, ovale, convexe ( Z. pallidipenne, I. 2. ruficolle, I]., etc.). Tête triangulaire, offrant entre les yeux deux petits sillons longitudinaux plus ou moins marqués, parallèles ou obliques, mais toujours droits, tandis qu'ils sont courbes dans les Trechus. Antennes (pl. 12. 6.) filiformes, de la longueur de la moitié du corps, ou un peu plus longues, parfois un peu plus courtes; premier article plus ou moins épaissi, ordinairement cy- lindrique ; second plus court que le troisième, quelque- DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. 453 lois cependant presque aussi long (Z. laterale, Samouel.); troisième et quatrième obconiques, les suivants à peu près égaux, Ou allant en diminuant insensiblement de Jon- gueur, très légèrement comprimés, dernier article ova- laire, terminé en pointe. Labre presque plan, court, transversal, ordinairement entier (pl. 12. 10.) et légère- ment sinué antérieurement (Z. fasciolatum, Duft., etc.), variant un peu dans le B. laterale, Samouel. par exemple (pl. 12. 9.), dont le labre est arrondi en avant et large- ment, mais légèrement échancré ; côtés offrant ordinaire- ment à la base une dilatation arrondie, membraneuse, transparente. Mandibules (pl. 12. 4 et 5.) arquées, assez fortes etaiguës. Mäâchoires (pl. 12. 1 r.)recourbées, aiguës, fortement ciliées. Menton fortement échancré, ayant une dent au milieu de son échancrure, cette dent ordinaire- ment entière (pl. 12. 2 a.) (B. fasciolatum, Dufts. B. punctulatum, Drapiez, etc.), parfois (pl. 12. 3.) visible- ment échancrée (B. flavipes, Lin. PB. pallipes, Dufts.). Palpes maxillaires externes (pl. 12. { a.) ayant leur pé- nultième article renflé, surtout vers l'extrémité, obconi- que; le dernier très petit, subulé, comme implanté à l'extrémité du précédent. Palpes maxillaires internes (pl. 12. 1 b.) de deux articles, le dernier ordinairement allongé, pointu. Languette (pl. 12. 2 c.) membraneuse, assez large ; paraglosses (pl. 12. 2 c.) droits, courts, dé- passant uu peu la languette. Palpes labiaux (pl. 12. 2 2.) à pénultième article assez long, un peu renflé, ordinaire- ment un peu courbe; le dernier petit, subulé, comme implanté à l'extrémité du précédent. Prothorax variant notablement, ordinairement plus ou moins cordiforme, parfois presque carré, plus rarement un peu arrondi; offrant dans son milieu une ligne longitudinale enfoncée, deux impressions transverses, l'une antérieure, l’autre 2" Série, TOME 1x. 29 454 ANNALES postérieure, et une fossette plus ou moins marquée aux angles postérieurs; ses côtés toujours plus ou moins re- bordés. Elytres en général ovales-oblongues, parfois en ovale allongé, parfois au contraire plus courtes, rarement parallèles; recouvrant ordinairement des ailes, celles-ci nulles dans le B, nigropiceum, Marsh., avortées et moins longues que la moitié des élytres dans le 2. laterale, Sa- mouelle. Pattes assez fortes; jambes antérieures présen- tant une forte échancrure au côté interne (pl. 12. 7.). Tarses à articles assez allongés, à peu près cylindriques, ou un peu triangulaires (obcordiformes et courts dans le B. latcrale, Samouel.). Les deux premiers articles des tarses antérieurs (pl. 12. 8.) dilatés dans les mâles, le premier très grand, presque en carré long , le second plus petit, obcordiforme ou triangulaire, un peu plus saillants, surtout le second, en dedans qu'en dehors. Les insectes de ce genre nombreux sont tous au-dessous de la taille moyenne, petits en général, et parfois même d'une exiguité remarquable dans la grande famille des Carabiques. Ils offrent une assez grande variété de formes, et quelques-uns se rapprochent en outre, par leur facies, de divers autres genres de la même famille, ainsi, les Z. flavipes, pallipes, etc., ressemblent par leur port aux Elaphres; le Z. fasciolatum, surtout la var. À (B. cœru- leum, Dej.) et quelques autres espèces, ont de l’analogie | avec les Anchomènes; les B. rufescens, Fockiï, Humm. (silaceum , Dej.), etc., se rapprochent évidemment des Trechus; et quelques Bembidium, surtout exotiques, Ægyp- tiacum, Dej., par exemple, ressemblent beaucoup aux Pogonus. Les couleurs des Bembidium sont très variées et souvent fort belles. Doués d’une agilité surprenante, ils se plaisent dans les lieux les plus propices à leurs goûts carnassiers ; les uns habitent les bords humides des ri- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 455 vières ou des ruisseaux, les autres préférent les marais et les eaux stagnantes, aimant à se cacher sous les détritus et les feuilles mortes ; ceux-ci poursuivent leur proie sur le sable et trouvent un abri sous les cailloux, ceux-là vien- nent jusque dans nos champs et nos jardins nous faire admirer la rapidité de leur course. Quelques-uns se glis- sent même sous les écorces, ou se promènent dans le feuil- lage, et plusieurs, tels que l’aspericolle, l'ephippium, le scutellare, n’habitent qu'au bord des eaux salées, ou tels que concinnum, æneum, laterale, etc., ne s'éloignent ja- mais des rivages battus par les flots de la mer. Ils volent ordinairement le soir, certaines espèces, toutefois, pren- nent leur essor au milieu du jour, et j'ai capturé le B. Fockü, Humm. (silaceum, Dej.) volant ainsi l'après-midi dans la pépinière duLuxembourg; d'après M.Motchoulski, le B. ruficolle, remarquable en outre en ce qu'il se creuse des trous dans le sable, à la manière des Cicindèles, ne sort que pendant les heures les plus chaudes de la journée et s'envole alors très promptement; nous reproduirons enfin la belle expression de Gyllenhal pour le B. impres- sum : « Tempestate calida velocissime et promptissime currit et volitat. » Quelques-uns, tels que le 2. maritimum, Kuster, qui, d’après cet auteur, peut vivre et courir au fond de l'eau, le B. laterale, Samouel. que recouvre la marée sur les bords de l'Océan, etc., nous offrent des par- ticularités de mœurs extrêmement remarquables dont nous parlerons de nouveau plus tard. Il me resterait à mentionner leurs métamorphoses, mais elles sont jusqu'ici restées complètement inconnues. Je citerai maintenant dans un historique rapide les principaux travaux qui ont été faits sur le genre Bembi- dium, et suivrai, pour cet exposé, l'ordre chronologique adopté par M. Mulsant dans ses Coléoptères de France 456 ANNALES 1746. Linné, dans sa launa Suecica, confondit tous les Carabiques sous le nom général de Carabus, et plaça des lors parmi les deux seules espèces de Bembidium qu'il connut. 1762. Geoffroy, Histoire abrégée des Insectes, confon- dit de même tous les Carabiques, et par conséquent les Bembidium, maïs ce fut sous la dénomination de Buprestis. Plus tard Fourcroy et Voët l'imitérent. 1767. Dans son Systema Nature, l'illustre naturaliste suédois créa le genre Cicindela, et connaissant un plus grand nombre d'espèces, fit rentrer quelques-unes de celles qui nous occupent dans son nouveau genre. 1792. Fabricius circonscrivit le genre Cicindèle, en Ôta les quelques Bembidium que Linné y avait placés, et forma le genre Elaphrus, dans lequel il rangea plusieurs espèces, laissant toujours les autres dans le grand genre Carabus. Cette disposition qu il produisit entre autres en 1792, dans son Æntomologia systematica et dans son Systema Eleutheratorum , en 1801, prévalut parmi les na- turalistes, et fut adoptée par un grand nombre d’auteurs, tels que : Olivier, Entomologie, 1790-95 ; Panzer, Ento- mologia germanica, 1795, et plus tard, f'aunæ Insectorum ; Paykull, 1798, dans sa Fauna Suecica, etc. 1798. Le célèbre [lliger le premier saisit les rapports des insectes qui nous occupent, et les séparant des Carabes, les réunit tous dans son genre Elaphrus. N fut imité par Duftschmid, quatorze ans plus tard, 1812, dans le second volume de sa Fauna Austriæ. 1804. Dans le tome 12 de son Histoire naturelle, l'il- lustre Latreille vint enfin poser les caractères du genre DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE 457 Bembidion (1) et y réunir toutes les espèces de Garabi- ques offrant une forme de palpes remarquable et caracté- ristique ; toutefois, trompé par le facies et l'analogie que présentent quelques espèces avec les Elaphrus, il les con- serva encore dans ce genre. Mais deux ans après, 1806, dans son Genera Insectorum, il reconnut lui-même son erreur, el admit enfin le genre Bembidium, tel qu'il est constitué aujourd'hui. 1806. Presque en même temps, Glairville, Entomologie helvétique, fondait un nouveau genre, basé sur les mêmes caractères, et lui donnait le nom d’Ocydromus, mais l'an- tériorité élait acquise à notre célèbre naturaliste. 1810. Aussi Gyllenhal, dans ses /nsecta Suecica , tome 2, adopta-t-il le genre Bembidium, mais il le con- fondit avec les Trechus, qu'il en sépara du reste en 1827, dans le tome 4 du même ouvrage. 1812. Duftschmid, Fauna Austriæ, n'admit pas le genre Bembidium, mais, comme nous l'avons remarqué, suivit l'exemple d’Illiger et conserva le genre Ælaphrus, qu'il sépara en deux grandes divisions, la première, sub- divisée en deux familles, correspondait aux Votiophilus et Elaphrus actuels, le genre Pembidium correspondait à la seconde, quil subdivisa d’après le facies et la forme du prothorax. 1819. Samouelle, en Angleterre, forma, dans son En- tomologists Compendiun, le genre Cillenus sur un insecte extrêmement remarquable par sa forme et ses habitudes, le Cillenus lateralis, nom que Dejean changea mal à pro- (1) Latreille avait conservé la terminaison grecque, mais on a gé- néralement changé le nom en Bembidium, par une terminaison latine, comme nous l’offrent la plupart des noms en histoire natu- relle. 9e Série. TOME 1x. 30 458 ANNALES pos en 2. Leachii, tout en admettant comme division le genre des Anglais. 1829. Dix ans après, Stephens, dans ses Zllustrations, tome 2, démembrait les Pembidium en dix genres qui furent généralement adoptés en Angleterre, mais ces genres étaient basés sur des caractères sans valeur et repo- saient plutôt en partie sur le facies. Voici le tableau que nous en a donné Stephens : fi 4° æquali. . . . . . . . LYmNÆum. lineare valde depres- es sum. Anten. articulo 3o. ( 40 longiori. . . . . . « « CILLENUM. , transversus integer. . . TACHYSs, { haud trun- ) rotundatus. { emargina- calo-corda- tus. . . . . PHILOCHTHUS. tus; postice | acutus. . . . .. . . . . Ocxys. , subovale valde acutis (] see Corus, en prominulis, 5° longiori. PERYPHUS. aut paulo nuen- AEU- } 50 breviori s de cordato- \eulis 3 et 4. | 5° breviori. Norapus Thorax trunçcatus ; vVix a- . / angul. pos- | eutis | Medio- | subrem- ticis defle- Ÿ rés. )otus. .. Lopxa. xis. O-4 Lhorace Lt 5 postice | sessilis. Tacaypus. culi ; | magni. . . . . . BEMBIDIUM. 1831. Dejcan, après avoir essayé de couper le genre Bembidium, admit enfin les divisions inédites de Megerle et les caractérisa dans son Species; du reste, comme nous l'avons déjà dit, il avoue lui-même qu'elles sont basées sur le facies plutôt que sur de bons caractères. Nous croyons devoir les reproduire comme un des principaux travaux publiés sur le grand genre qui nous occupe. Première division. CizLenum, Leach. — Corps allongé; antennes assez courtes, presque moniliformes; mandibu- les fortes et arquées; yeux peu saillants ; corselet cordi- forme ; élytres presque parallèles; stries entières. Deuxième division. Bcemus, Ziegl. — Corps déprimé et allongé; antennes filiformes et assez longues; mandi- DE LA SOCIÈTEÉ ENTOMOLOGIQUE. 455 bules assez avancées et peu arquées; yeux assez saillants ; corselet cordiforme ; élytres presque parallèles; stries entières. Troisième division. Tacuys, Megerl. — Ordinairement de très petite taille; se rapprochant un peu des Trechus par la forme et la couleur, souvent jaunâtres, quelquefois noirâtres, rarement métalliques; corselet plus ou moins carré ; élytres en ovale peu allongé, souvent assez courtes, stries extérieures le plus souvent complètement effacées ; la première se recourbant à l'extrémité, à peu prés comme dans les Trechus. Quatrième division. Noraruus, Meg. — Corps ordinai- rement un peu déprimé et assez large; corselet presque toujours plus ou moins carré, rarement cordiforme, avec deux stries de chaque côté de la base, cette dernière coupée carrément ; stries des élytres entières ou presque entières. Cinquième division. Bemmmium, Meg. (ex parte). — Corps ordinairement un peu déprimé et assez large; tête large, yeux gros et assez saillants; corselet plus ou moins carré, souvent transversal, ayant une strie de chaque côté de la base, cette dernière coupée plus ou moins oblique- ment sur les côtés; stries des élytres entières, souvent deux fossettes plus ou moins marquées. Sixième division. BemBinium, Meg, (ex parte). — Tête ponctuée, au moins en partie; corselet cordiforme, point de strie ou de fossettes de chaque côté de la base, ou au moins très peu apparentes ; élytres peu allongées; stries entières, ou effacées vers l'extrémité. Septième division. Pervpnus, Meg. — Ordinairement de taille assez grande; corselet presque toujours cordi- forme, assez plane, au moins un enfoncement de chaque 160 ANNALES côté de la base; les sept premières stries des élytres ordi- nairement presque entières. Huitième division. Ler4a, Meg. — Ordinairement de petite taille ; corselet souvent cordiforme, rarement carré ou arrondi, assez court, assez convexe, arrondi antérieu- rement, assez fortement rétréci postérieurement, au moins un enfoncement de chaque côté de la base; stries des ély- tres, surtout les extérieures, plus ou moins effacées vers l'extrémité. Neuvième division. Lopna, Meg. — Corselet cordi- forme, assez allongé, l'enfoncement de chaque côté de la base le plus souvent à peine distinct; ordinairement quatre taches blanchâtres sur les élytres. Dixième division. Tacaypus , Meg. — Légèrement pubescents, entièrement ponctués, et se rapprochant des Elaphrus par le facies; yeux gros et saillants; corselet fortement cordiforme ; élytres sans stries distinctes. 1837. Dans le tome 1°" de ses Æafer, Erichson n’admit pas les divisions du comte Dejean, mais seulement les trois coupes suivantes, qui s’adaptaient assez bien au peu d'insectes décrits dans son ouvrage , mais ne peuvent s'appliquer à la totalité des espèces de ce genre. * Dessus du corps finement velu et ponctué. Front sans sillons. Elytres indistinctement striées. Par leur couleur et leurs yeux fortement saillants, ces insectes se rappro- chent beaucoup des Elaphrus. ** Dessus du corps lisse. Front offrant des sillons laté- raux longitudinaux. Stries des élytres entières. “** Dessus du corps lisse. Front offrant des sillons laté- aux longitudinaux. Stries des élytres plus obscures vers l'extrémité et sur les côtés. Le professeur de Berlin changea de plus l'ordre de ses espèces, rapprocha avec raison le doris de l’articulatum , DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 461 le 5-striatum du biguttatum et du guttula, et comme l'a- vaient déjà fait Duftschmid et Sturm, commença la série par les B. pallipes et flavipes. 1842. Nous citerons enfin M. de Motchoulski, qui s’est spécialement occupé de la grande famille des Carabiques. 11 à divisé les Bembidium en un grand nombre de genres, dans ses /nsectes de Sibérie, et plus récemment dans un catalogue qu’il publie sur les insectes de Russie. Nous re- produirons seulement le premier travail. Il est à regretter que M. de Motchoulski travaille si vite et si légèrement, aussi ses coupes ne peuvent-elles servir, comme on peut en juger par son propre tableau. A Pr dre Corselet transversal, corps un peu : ÉIATBES SL AR EN Tacuys. A Corselet carré. . .,,...... PERYPHUS. Patrolus Corselet aliongé et cordiforme. . . Lopxa. / Elytres ornées Corselet forie-| de points jau- ment en cœur.) nes, surtout à = Angles post. l'extrémilé. . . Omara. E droits et sail-} Elytres unicolo- A lants. res, ordin. mé- 2 Corps un ped talliques. . . . LEsa. 8 À ovalaire, analo- / Corselet Simple-/ gjytres unicolo- & | gue à celui des\ Mmentplus étroit HYLA À FPE vers les élytres. Exirémité. d F è & BEURE Angl oSt. } MAD tes es LC à élgtres jaunà- souvent entière- “ Capa ment arrondis.\ "°°" < Corselet transversal, fort peu ré- tréci vers les élytres. . . . . . . NorTaraus. Corselet presque aussi large que les réMtress ir. ere rte TRACHYPACHUS. Corps convexe, analogue à celui { lisses en dessus. Bemsinium. des Elaphres. Elytres. . . . . .. velues en dessus. Tacaypus. Après bien des études, bien des recherches, j'ai partagé le genre Bembidium en dix-sept groupes, offrant l’avan- tage de rapprocher les espèces qui ont le plus d’affinités entre elles, d’avoir pour la plupart des caractères bons et constants, je crois, et de classer les espèces dans une série assez naturelle. Pour faciliter leur étude, j'en ai tracé le tableau suivant : D “YUNSIP nod 99 no J101}9 AIRAIOQUI ,6 { s9nyouod uot ‘999UOJU9 28 ‘juerIvA S9111S “AS 2€ EI ANS SJUIOd 7 = =) = 2 & “PUUIPNXO,I € 99400901 JUOMONOU SIP OLNS esl {MOULISIP OEIOINOS exnl UNS À sa © d ua == La = £ = 5 d n2 & 2 s D ES Ls = = ps) un = PA © a “NET HKAIGIANAG le égal au 8e. RURAUX EU on de AS nu . Prothorax ordinairement plus ou moins cordiforme, assez convexe. us ou moins effacées vers l'extrémité, surtout les extérieures. Corps ronzé, métallique, luisant. . . . . . . . . . . grande. Prothorax subcordiforme, parfois carré, ordinairement peu Stries en général un peu effacées vers l'extrémité, mais cependant assez , Surtout Îles internes. Antennes longues et grèles. 2é, convexe. Prothorax oblong, couvert de gros points à la base, souvent en avant, el aussi en partie en dessous; stries des élytres fortement , entièrement effacées en arrière; la 8° bien marquée, effacée antérieu- u entière, un peu écartée de celle du rebord. . . . . . . ordiforme, angles postérieurs très peu saillants ; élytres offrant ordinai- pre bien petites, ou au moins 2 Dumerales à stries en Benéral coter arrière. . . . ÿ ement tachées de testacé, parfois entièrement pâles ; prothorax presque e - . e 0 . ° - ortement réunis en pointe en avan! ; élytres variées de taches testacées. 1t bicarénés de chaque côté, carènes entières ; prothorax subcordiforme, irénés ‘de chaque côté, ‘earènes obseures et interrompues dans ieur rétréci en arrière, angles postérieurs obtus. rondi sur le milieu de ses côtés; rarement un peu arroudi en avant offrant alors SRÉREERUR, vers F. Pere un sent pli LR plus: large:enu arrière. 6: {0 2%, 20... MR pelle. ent PR MO pee de MS PAS ar LES t un peu de celui des Trechus. 404 ANNALES GROUPE 1. Dessus du corps entièrement ponctué, très finement pubescent. Tête large, sillons frontaux très peu mar- qués. Prothorax cordiforme, assez convexe, arrondi anté- rieurement sur les côtés, tronqué et ordinairement légère- ment sinué à la base, offrant une fossette peu marquée aux angles postérieurs. Elytres nébuleusement tachées de verdâtre, stries nulles. Espèces ayant la physionomie des Elaphres. Ce groupe renferme des espèces très voisines, c'est l’un des mieux caractérisés du genre Bembidium ; il comprend les Tachypus de Dejean. À l'exemple de Duftschmid, Sturn et Erichson, j'aicommencé par lui ma série, parce que ses espèces offrent une analogie évidente de forme avec les £laphrus, et pourraient peut-être les suivre assez naturellement. 1. B. FLAVIPES. Supra æneum ; oculis magnis, valde prominulis ; elytris oblongo-ovatis, viridi nebulosis, distincte subtiliter punc- tatis ; antennis basi, palpis pedibusque pallide testaceis. Cicindela flavipes. Lin. S. N.1. 658. 11. 1767. — Gmelin. Lin. S. N.1. p. 1925. 11. 1759. — De Vill, Lin. ent. 1. p. 324. 7. 1789. — Marsh. Ent. brit. p. 394. 9. 1802, Carabus flavipes. Müll. Prodrom. p. 80. 868. 1776. Buprestis impressus. Fourc. Ent. Paris. p. 5f. 38::- 1785. Elaphrus flavipes. Fabr. Mant. 1. p. 187. 2. 1787. — Fabr. Ent. syst. 1. p. 179. 4. 1792. — Id. Syst. el. r. p. 246. 6. 1801. — Rossi, Faun. etrus. 1. p. 194. 480. DE LA SOCIETEÉ ENTOMOLOGIQUE 465 1790. — Oliv. Ent. 2. G. 34. p. 8. 7. pl. 1. f. 2. 1790. — Id. Encycl. méth. 6. p.354. 7. 1791. — Panz. Ent. Germ. p. 69. 4. 1795. — Id. Faun. Germ. 20. 2. 1789- 1810. — Payk. Faun. Suec. 1. p. 176. 4. 1798. — Illig. Kaf. Preus. p. 226. 4. 1798. — Walck. F. P. 1. p. 60. 4. 1802.—Latr. H. nat. 8. p.219. 7. 1804.—Herb. Col. 10. p. 236. 7. pl. 174. 8. 1806. — Dufts. F. Austr. 1. p- 198. 1x. 1812. — De Tigny. Hist. nat. 3. p. 336. 1830. — Berg. Kaferb. p. 138. 3. taf. 17. f. 3. 1844. Bembidium flavipes. Latr. Gen. 1. p. 133. 1. 1806. — Id. Nouv. Dict. d’hist. nat. 2° édit. im. p. 376. 1816. — Id. Règ. anim. 1v. p. 419. 1829. — Gyl. Ins. Suec. nr. p. 12. 1. 1810. — Sturm. Deutsch. Ins. vi. p. 112.3. 1825. — Steph. IlL. n. p. 30. 3. 1829. — Id. Man. p. 59. 459. 1839. — Dej. Spec. v. p. 192. 135. 1831. — Id. Icon. 1v. p. 460. 102. pl: 223. 6. 1834. — Sahlb. Ins. fen. 1. p. 190. 2. 1834. — Brull. H. nat. v. Coléopt. 2. p. 158. 1835. — Lacord. Faun. Paris. 1. p. 288. 37. 1835. — Erich. Kaf. Brand. 1. p. 123. 2. 1837. — Zett. ns. lap. p.24. 3, 1838. — Heer. Faun. helv. p. 139. 65. 1838. — Schiodt. Dan. el. p. 349. 27. 1840. — L. Duf. Excurs. ent. p. 28. 119. 1843. — Lucas. Expl. Alg. Artic. 5° liv. p. 87. 245. 1846. — Kust. Kaf. Eur. vu. 33. 1846. — Redt. Faun. austr. p. 106. 1849. Tachypus flavipes. Gasteln. H. nat. Col. 1. p. 152. 1840. Le bupreste à 4 points enfoncés. Geof. Hist. nat. 1. p. 157. 32. 1762. Long. 0,004-0,005. Larg. 0,0013-0,0016. Dessus d’un bronzé un peu cuivreux ou brunûâtre. Palpes (1) d’un testacé pâle. Antennes plus courtes que (1) Dans toutes mes descriptions, en disant palpes, j'entends par- ler seulement des palpes maxillaires externes. 466 ANNALES la moitié du corps, d’un brun-testacé, base d’un testacé pâle. "Tête ponctuée. Yeux grands, extrêmement saillants. Prothorax légèrement moins large que la tête, un peu moins long que large, fortement et assez brusquement rétréci en arrière, très largement arrondi sur les côtés en avant, légèrement convexe, entièrement couvert de petits points serrés; sillon longitudinal médian bien marqué, n'atteignant point la base, plus enfoncé en avant et en arrière; impression transverse antérieure un peu en V; on voit en outre souvent un petit point enfoncé sur le disque de chaque côté de la ligne médiane, plus près du bord antérieur que du postérieur, ce point est parfois ef- facé. Elytres ovales-oblongues, deux fois larges comme le prothorax à sa base, nébuleusement tachées de vert- cendré, bien distinctement couvertes de petits points assez denses, point ou peu confluents, peu serrés en cer- tains endroits, surtout le long du bord externe; quelques points enfoncés plus gros vers le dessous de l'épaule et vers l'extrémité, le long du bord extérieur; deux gros points enfoncés, placés à peu près sur l’emplacement du troisième intervalle, l’un au tiers, l’autre presque aux deux tiers, un peu plus proche de la suture. Dessous du corps d’un vert-bronzé un peu bleuâtre. Pattes d'un tes- tacé pâle. Répandu dans toute l'Europe. Aime les lieux sablon- neux. M. Guérin-Méneville m'a communiqué, comme prove- nant de Constantinople, un individu remarquable par les deux points enfoncés de ses élytres, très forts et en fos- settes, sa tête un peu plus grande, mais pour le reste conforme au type, dont je ne le considère que comme une variété. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 6 + 3 2. B. FEsTIvuM. Supra cupreo-æneum ; capite thoraceque viridi-cyanes- cente variegatis; oculis magnis, sat prominulis; e/ytris oblongo-ovatis, viridi-cyaneo nebulosis, distincte subtiliter punctatis; antennis brevioribus, basi pedibusque testaceis, harum articulo primo femoribusque paululum infuscatis, æneo-micantibus. Long. 0,0047. Larg. 0,0015. Voisin du PB. flavipes. Couleurs vives. Dessus d’un bronzé-cuivrenx, tête et prothorax en grande partie va- riés de vert-bleuâtre brillant. Palpes brunâtres. Antennes courtes, arrivant à peine à la base des élytres, légèrement épaissies, brunâtres, leur base plus claire, testacée, pre- mier article bronzé en dessus. Tête ponctuée. Yeux assez saillants, mais notablement moins que dans le B. flavipes. Prothorax à peu près de la largeur de la tête et aussi long que large, fortement, mais peu brusquement rétréci en ar- rière, moins large en avant que dans le précédent, un peu plus convexe, entièrement couvert de petits points assez serrés, sillon longitudinal médian bien marqué, un peu plus enfoncé en avant et en arrière, impression transverse antérieure un peu en V. Elytres ovales-oblongues, deux fois larges comme le prothorax à sa base, tachées nébu- leusement de vert, avec des taches vives et un peu arron- dies d’un vert-bleu, ponctuées à peu près comme dans le B. flavipes, mais au quart environ de lélytre, vers le bord externe, on trouve un espace lisse qui n'existe pas dans le flavipes; deux gros points enfoncés placés de même. Dessous du corps d’un vert-bronzé un peu bleuâtre. Pattes d’un testacé-fauve; cuisses un peu bru- nes, ayant un léger reflet bronzé. Corse. 468 ANNALES Je n'ai vu qu'un seul individu de cette espèce, dans la collection de M. Reiche. 3. B. PALLIPES. Supra cupreo-æneum ; oculis magnis, magis prominulis ; elytris oblongo-ovatis, viridi-nebulosis : subtilissime punc- tatis ; antennis basi, palpis pedibusque pallide flavis, femo- ribus sæpius leviter æneo-micantibus. Elaphrus pallipes. Duft. Faun. Austr. n. p. 197. si 1812. Bembidium pallipes. Sturm. Deutsch. ins. vi. p. 111. 2, tab. cuv.f. B. 1825. — Gyl. Ins. suec. 1v. p. 400. App. 1-2. 1827. — Steph. Ill. n. p. 30. 4. 1829. — Id. Man. p. 59. 460. 1839. — Dej. Spec. v. p. 191. 134. 1831. — Id. Icon. 1v. 459. 101. pl. 223. f. 5. 1834. — Sahlb. Ins. fen. 1. p. 190. 1. 1834. — Brull. H. nat. v. Col. 2, p. 158. 1835. — Lacord. Faun. Paris. 1. p. 287. 36. 1835. — Erich. Kaf. Brand. 1. p. 123. 1. 1837. — Zeit. Ins. lap. p. 24. 2. 1838. — Hecer. Faun. Helv.. p- 139. 64, 1838. — Schiod. Dan. el. p- 350. 28. 1840. — L. Duf. Exec. ent. p. 28. 118. 1843. — Lucas. Expl. Alg. Art. 5° livr. p. 87. 244. 1846. — Kust. Kaf. Eur. fasc. vn. 32, 1846. — Redt. Faun. Austr. p. 107. 1849. Tachypus pallipes. Casteln. H. nat. Col. 1. p. 152. 1840. Long. 0,0053-0,006. Larg. 0,0017-0.002. Dessus d'un bronzé en général cuivreux quelquefois brunâtre. Palpes testacés. Antennes un peu plus courtes que la moitié du corps, brunâtres, testacées à la base, sommet des deux premiers articles légèrement bronzé. Tête pointillée ; yeux grands, très saillants. Prothorax de DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE 469 la largeur de la tête, à peu près aussi long que large, assez fortement rétréci en arrière et arrondi en avant sur les côtés, entièrement couvert de points serrés et très petits ; sillon médian assez marqué, quelquefois, mais rarement, on voit sur le disque deux petits points enfoncés, comme dans le 2. flavipes; impressions transverses léoères, ou peu marquées, l’antérieure un peu en V. Elvtres ovales- oblongues, deux fois larges comme le prothorax à sa base, nébuleusement tachées de vert-cendré, couvertes de points très petits, très serrés, un peu confluents, souvent obscurs, moins serrés en un ou deux endroits le long du bord externe ; quelques vestiges de stries parfois assez marqués auprès de la suture ; quelques points enfoncés le long du bord externe, au-dessous de l'épaule et vers l’'ex- trémité ; deux points enfoncés assez gros, l'un au tiers, l’autre aux deux tiers, un peu plus proche de la suture. Dessous du corps d’un vert-bronzé un peu bleuâtre. Pattes testacées, cuisses ordinairement offrant un jéger reflet bronzé. On le trouve dans une grande partie de l'Europe. France, Autriche, Allemagne, Angleterre, Suède, Si- cile, etc. On le rencontre aussi en Algérie. Le prothorax varie un peu dans cette espèce. 4. B. carABoipes. Supra fusco-æneum ; oculis magnis, prominulis; thorace oblongo-cordato ; elytris elongato ovatis, viridi-nebulosis, subtiliter punctatis, antennis basi penultimoque palporum articulo viridi-æneis; pedibus rufo-testaceis, femoribus tar- sisque valde viridi-æneo micantibus. Cicindela caraboides. Schrank. Enum.ins. p- 193. 360. 2e Série, ToME 1x, 31 470 ANNALES 1781. — De Vil. Lin. Ent. 1. p. 326. 14. plo1::39: 1789. Elaphrus caraboides. Oliv. Ent. 2. G? 340 p: 93: pl 4:5:4790—> Id. Encycl. méth. 6. p. 353. 3. 1791. — Rossi. Mant. ins. 1. p. 63. 155. 1792. — Latr. H. nat. 8. p. 217. 3. 1804. Bembidium caraboides. Heer. Faun. helv. p. 138. 63. 1838. — Kust. Kaf. Eur. vu. 31. 1846. Elaphrus picipes. Duft. Faun. Austr. n. p. 197. vu. 1812. Bembidium picipes. Sturm. Deut. ins. vi. p. 109. 1. tab. cziv. À. 1895. — Dej. Spec. v. p. 190. 133. 1831. — Id. Icon. 1v. p. 458. 100. pl. 223. f. 4. 1834. — Brull. H. nat. v. Col. 2. p. 157. 1. pl. 6. f. 1. 1835. — Lacord. Faun. paris. p. 287. 35. 1839. — Redt. Faun. Austr. p. 106. 1849. Var. À. Elytris subtilissime punctatis. Long. 0,0065-0,0075. Larg. 0,0022-0,0025. Dessus d'un bronzé obscur, luisant, ordinairement un peu brunûtre, quelquefois légèrement cuivreux. Palpes d'un roux-brunâtre, le pénultième article d'un vert- bronzé obscur. Antennes de la longueur de la moitié du corps, d'un noir-verdâtre ou brunûtre, les deux premiers articles d'un vert-bronzé, les troisième et quatrième un peu roussätres à la base. Tête ponctuée; yeux grands, saillants. Prothorax de la largeur dela tête, aussi long que large, assez rétréci en arrière, un peu arrondi sur les côtés en avant, ligne longitadinale médiane assez marquée, dessus entièrement couvert de points petits, souvent peu distincts et entremêlés de petites rides onduleuses trans- verses; impressions transverses assez distinctes , l’anté- DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE 471 rieure un peu en V. Élytres en ovale allongé, deux fois larges comme le prothorax à sa base, nébuleusement ta- chées de vert, couvertes de petits points assez denses, un peu confluents, moins serrés en général là où il n'y a pas de taches vertes, et surtout en quelques points le long du bord externe; quelques points enfoncés au-dessous de l'é- paule et vers l'extrémité, le long du bord extérieur ; deux points assez gros, l’un au tiers, l’autre à peu près aux deux tiers, un peu plus proche de la suture. Dessous d’un vert- bronzé-bleuâtre. Cuisses brunâtres, avec un très fort reflet vert-bronzé, ainsi que les tarses; base des cuisses et jambes d’un testacé-roussâtre. France méridionale et orientale, Piémont, Suisse, Au- triche, Allemagne, Sicile, etc. Var. À. Elytres très finement, ou même presque obs- curément ponctuées ; troisième et quatrième articles des antennes non visiblement ferrugineux à la base. 5. B. xEBuLoOsuM. Fusco-æneum, obsolete punctatum, subpubescens, tho- race cordato latiore, elytris oblongo-ovatis, nebulosis, foveolis duabus impressis, antennarum basi tibiisque testa- ceis. (Schaum). Elaphrus nebulosus. Rossi. Mant. ins. 3. p. 64. 156. 1792. Bembidium nebulosum. Schaum. Stett. Ent. p. 403. 1845. Je n’ai pu voir cette espèce, qui, décrite brièvement par Rossi en 1792, n'avait été mentionnée depuis par aucun auteur: en 1845, M. Schaum, sur un exemplaire trouvé en 472 ANNALES Sicile, en a donné une très bonne description, je me borne en conséquence à le traduire. Cette espèce est de la grandeur du Z. picipes, Duft., mais elle s'en distingue tout d’abord par ses pattes et ses antennes d'une couleur plus claire. Les palpes sont d’un testacé-roussâtre, le dernier article des palpes maxillaires est bronzé. Premier article des antennes d’un testacé- roussâtre, les deuxième, troisième et quatrième de la même couleur, bronzés au sommet, les suivants sont roux, avec un reflet bronzé. Les yeux sont un peu plus gros que dans le PB. picipes. Le prothorax est un peu plus court, beaucoup plus large en avant, beaucoup plus fortement arrondi sur les côtés, plus fortement rétréci en arrière, ligne médiane enfoncée plus fine, un peu plus forte en arrière qu'en avant et dans le milieu, la ponctua- tion du prothorax un peu plus dense et plus visible, le dessus moins brillant. Les élytres sont un peu plus larges, les taches verdâtres, dont les internes offrent une appa- rence nébuleuse, moins distinctes, du moins dans mon exemplaire, les deux points enfoncés forts. Pattes d’un testacé-roussätre, cuisses, genoux et tarses avec une teïnte bronzée. L'exemplaire que j'ai vu a été trouvé en Sicile, par. Grohman. (Schaum. |. c.) Italie méridionale (Rossi). L'exemplaire original appartient au Musée de Berlin. GROUPE 92. Prothorax presque carré (pl. 13, 13 et 14), trés peu rétréci postérieurement, angles antérieurs assez visibles ; base tronquée, obliquement coupée sur les côtés, une strie en fossette aux angles postérieurs. Elytres à stries bien DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 473 entières (pl. 12, 13 et 14), la huitième ponctuée, bien distincte de celle du rebord ; neuvième intervalle à peu près égal au huitième. Le-plus souvent deux fossettes carrées sur le troisième intervalle, parfois deux points enfoncés. Ce groupe comprend la cinquième division de Dejean ; il est formé par des espèces ayant entre elles la plus grande afhinité; elles offrent toutes un caractère très re- marquable, savoir : la huitième strie ponctuée, très dis- tincte de celle du rebord, tandis que chez les autres Bembidium, elle en est peu séparée, ou du moins quoique parfois assez distincte, jamais visiblement ponctuée, tou- jours fortement enfoncée, l'intervalle qui la sépare de celle du rebord étroit, non égal au huitième (pl. 12, 15 et 16). A. Deux fossettes carrées, peu enfoncées, sur le troi- sième intervalle, qui est ordinairement un peu plus large que les autres. 6. B. PALUuDosuM. Supra æneum, Cupreo-variegatum; {Lorace subqua- drato, añgulis posticis rectis, leviter acutiusculis; elytro- rum stria quaria sinuata; antennis pedibusque concolo- ribus. Buprestis stagnorum? Fourer. Ent. Paris, p. 51. 40. 1785. Elaphrus paludosus. Panz. Faun. Germ. 20. 4. 1789- 1810. — Id: Ent. Germ. p. 69. 5. 1795. — Duft. Faun. Austr. 1. p. 199. x. 1812. — Berge. Kaferb. H1956. F.tab. 17. £ 1.,.1044. Bembidium paludosum. Ahrens Naturf. 2. fase. 2. p. 23. 474 ANNALES 2. pl. 1. f. 11. 1819. — Sturm. Deut. ins. vi. p. 179. 46. 1825. — Steph. Ill. n. p. 30. 1. 1829. — Id. Man. p- 59. 457. 1839. — Dej. Spec. v. p. 79. 40. 1831. — Id. Icon. 1v. p. 354. 25. pl. 211. f. 1. 1834. — Brul. H. nat. v. Col. 2. p. 160. 3. pl. 6. 3. 1835. — Lacord. Faun, Paris. 1. p. 274. 8. 1835. — Erich. Kaf. Brand. 1. p. 125. 5. 1837. — Heer. Faun. helv. p. 126. 14. 1838.— Casteln. H. nat. Col. 1. p. 152. 1840. — Kuster. Kaf. Eur. vu. 26. 1846. — Redt. Faun. austr. p. 107. 1849. Elaphrus littoralis. Oliv. Ent. 2. G. 34. p-6: 4. pl. t: 74790%=—"1d; Encycl. méth. 6. p- 393. 4. 1791. Buprestis speculifer? Voet. (éd. Panz.) 2. p: 72.092 pl. 36. 22. 1791. Le Bupreste bronzé à deux points enfoncés ? Geof. H. nat. 1. p. 158. 33. 1762. Var. A. Nigro-brunneum ; antennarum articulo primo , tibüsque testaceis. Long. 0,0053-0,0062. Larg. 0,0023-0,0025. Tête et prothorax d'un bronzé plus ou moins obscur, quelquefois un peu cuivreux. Palpes bruns, le pénultième article légèrement bronzé. Antennes d’un noir brun ou verdâtre, les premiers articles un peu bronzés. Prothorax (pl: 13. 13.) peu convexe, plus large que la tête, légère- ment plus large que long, presque carré, offrant quelques faibles rides trausverses sur son disque, angles antérieurs peu saillants, impression transverse antérieure demi- circulaire, peu marquée; angles postérieurs assez saillants, légèrement aigus, ou à peu près droits. Elytres une fois et demie de la largeur du prothorax à sa base, légèrement convexes, leur fond imperceptiblement réticulé, souvent DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 4759 bronzées, quelquefois d'un vert mat, portion comprise entre la suture et la quatrième strie en général d’un bronzé-cuivreux ou même rougeûtre, quelques autres taches de cette couleur sur les cinquième, sixième, sep- ième, et parfois même huitième intervalles, toutes ces taches variant, quelquefois petites, quelquefois unies entre elles, souvent effacées, ou non cuivreuses; stries finement ponctuées, le plus souvent trois et quatre, cinq et six un peu plus courtes et réunies par paires; la qua- trième assez fortement sinueuse, surtout au quart de l'é- lytre, où elle se réunit quelquefois à la troisième; les deuxième, troisième et cinquième plus ou moins sinuées aussi; deux grandes fossettes peu enfoncées (pl. 12. 13.), presque carrées, sur le troisième intervalle, la première à peu près avant le milieu, la seconde aux deux tiers, d'un bronzé ou d'un vert argenté; elles présentent chacune un petit point enfoncé vers leur partie supérieure. Dessous du corps vert-bronzé. Pattes d’un bronzé-verdâtre, base des cuisses un peu testacée. Il habite l’Europe tempérée ou froide. Paris, nord de la France, Angleterre, Allemagne, Autriche, Suède, Bavitre, etc. Var. 4. Dessus en entier d’un noïr-brunâtre; premier article des antennes et jambes plus ou moins testacés. Cette espèce varie beaucoup pour la coloration. 7. B. ARGENTEOLUM. Supra œneum, nitidulum; thorace subtransverso, angu- lis posticis acutiusculis; elytrorum stria quarta recta; antennarum articulo primo tibiisque testaceis. Bembidium argenteolum. Ahrens. Naturf. t. 2. fasc. 2. 2303. pl: 1.412, 1819: Sturm., Deut. ins. vr P. 476 ANNALES i81. 47. 1825. — Erich. Kat. Brand. 1. p. 125. 6. 1837. — Redt. Faun. austr. p. 107. 1849. Var. À. Leæte viridi-cœruleum aut azureum. PBembidiun elesans. Germ. Ins. Sp. nov. 1. p. 27. 44. 1824. Bembidium azureum. Gebler. Bull. Mosc. 6. p. 276. 4. 1833. — Id. 20. 1. p. 355. 1. 1847. Long. 0,0062-0,0073. Larg. 0,0022-0,0024. Dessus le plus souvent d'un bronzé luisant, avec un reflet gris-argenté. Palpes d’un brun-testacé, le pénul- tième article vert-bronzé. Antennes d’un noir brun ou verdâtre, le premier article testacé, avec un très léger reflet bronzé. Prothorax peu convexe, plus large que long, un peu transversal, présentant en dessus quelques faibles rides transverses, bord antérieur ayant quelques petites stries longitudinales à peine visibles, angles antérieurs peu saillants, impression transverse antérieure demi-circulaire, peu marquée, postérieure un peu plus sensible ; angles postérieurs assez saillants, un peu aigus. Elytres une fois et demie de la largeur du prothorax à sa base, légèrement convexes, leur fond peu ou point perceptiblement réti- culé; sans taches cuivreuses, ayant cependant quelques taches bronzées un peu plus foncées et peu marquées ; stries disposées à peu près comme dans l'impressum, la quatrième droite, la troisième parfois un peu sinuée; deux grandes fossettes un peu argentées, carrées, peu enfoncées, sur Je troisième intervalle, placées comme dans le palu- dosum, ayant de même chacune un petit point vers leur partie supérieure. Dessous du corps d'un bronzé luisant, peu verdâtre. Pattes bronzées, base des cuisses et jambes testacées. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 477 Cette espèce est moins répandue que la précédente, on la trouve en Allemagne, en Saxe, en Autriche, en Russie, parfois dans le nord de la France, Reims, Saint-Quentin. M. de la Ferté m'en a communiqué un individu comme provenant de Saumur. Var. 4. Dessus d’un beau bleu, ou d'un beau vert- bleu, les fossettes souvent violâtres, parfois quelques taches vertes un peu plus foncées sur les élytres. Ce bel insecte fait le passage du paludosum à Vimpres- sum, par son prothorax plus court que chez le premier, moins transversal que chez le second, etc. 8. B. iMPRESsuM. Supra æneum , Opacum , vix variegatum; thorace bre- viore, transverso, angulis posticis acutis; elytrorum striis rectis ; antennis basi pedibusque testaceis. Carabus (sansnom spécifique). Lin. Faun.Suec. p.173. 529? 1746. Carabus velox? Lin. S. N.1. p. 672. 31. 1767. — Gmelin. Lin. S. N.1. p. 1976. 31. 1789. Elaphrus impressus. Wlig. Kaf. Preus. p. 227.6. 1798. — Panz. Faun. Germ. 40.8. 1789-1810. — Fabr. Syst. el. 1. p. 246. 4. 1801.—Walck. Faun. Paris. 1. p. 60. 3. 1802. — Herbst. Col. 10. p. 238. 10. (compressus, par erreur). 1806. Bembidium impressum. Latr. H. nat. 8. p. 222. 1. 1804. — Gyl. Ins. Suec. 11. p. 13. 2. 1810. — Ahrens. Naturf. t. 2. fasc. 2. p. 22. 1. pl. 1. 10. 1819. — Sturm. Deut. ins. vi. p. 177.45. 1825. — Zett. Faun. lap. p.5. 1. 1828. — Id. Ins. lap. p. 23. {. 1838. — Steph. IN. u, p. 30. 2. 1829. — Id. Man. p. 59. 458. 1839. — 478 ANNALES Dej. Spec. v. p. 81. 42. 1831. — Id. Icon. iv. p. 356. 26. pl. 211. £. 2. 1834. — Sahlb. Ins. fen. 1. p. 190. 3. 1834. — Lacord. Faun. Paris. 1. p. 274. 9. 1835. — Erich. Kaf. Brand. 1. p. 126. 7. 1837. — Kirby. Faun. bor. amer. p. 59. 1. 1837: — Gasteln. H. nat. 1. p. 153. 1840. — Redt. Faun. Austr. p. 107. 1849. Carabus impressus. DeTigny. H. nat. 3° éd. 4. p. 59. 1830. Elaphrus striatus. Payk. Faun. Suec. 1. p. 175. 3. 1798. Long. 0,0053-0,006. Larg. 0,0021-0,0023. Dessus en général bronzé, ou verdâtre, terne, rarement un peu cuivreux. Palpes d’un testacé-brunâtre, pénultième article vert-bronzé. Antennes d'un noir brunûtre ou ver- dâtre, premier article et base des trois suivants testacés. Prothorax (pl. 13. 14) très peu convexe, plus large que la tête, notablement plus large que long, très sensiblement transversal, présentant en dessus quelques faibles rides transverses, son bord antérieur offrant quelques petites stries longitudinales à peine visibles; angles antérieurs un peu saillants, de sorte que le bord antérieur paraît sensi- blement sinué derrière les yeux; impression transverse antérieure légère, la postérieure un peu plus forte ; angles postérieurs aigus et saillants. Elytres une fois et demie de la largeur du prothorax à sa base, en entier bronzées ou verdâtres, ternes, présentant sur le troisième intervalle, et alternant avec les fossettes, trois taches bronzées, lisses, un peu cuivreuses, tantôt bien visibles, tantôt effacées ; leur fond imperceptiblement réticulé; stries finement ponctuées, droites, non sinuées, le plus souvent troisième et quatrième, sixième et septième un peu plus courtes et réunies par paires; deux grandes fossettes verdâtres, un DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 479 peu argentées, presque carrées, sur le troisième intervalle, placées comme dans le paludosum et offrant le petit point enfoncé de même. Dessous du corps vert- bronzé. Pattes d’un jaune-testacé, avec un léger reflet bronzé plus ou moins apparent, tarses d’un noir brunâtre ou un peu bronzé. Suède, Allemagne, Laponie, Finlande, Bavière, etc. On le trouve parfois dans le nord de la France, je l'ai vu provenant du Poitou, dans la collection de M. Reiche; de Saumur, dans celle de M. Chevrolat. Cette espèce varie un peu pour la forme et la couleur ; on voit des individus plus larges, à fossettes carrées moins enfoncées ; quelquefois même le prothorax est plus court, plus transversal encore, à angles un peu plus saillants. Nota. Je rapporte très bien le 2. impressum, Steph. à cette espèce, malgré que le type de Stephens soit un mau- vais exemplaire du 2. flavipes, d'après M. Schaum, Stett. Ent. p. 41. 1848; car la description de l’auteur anglais est parfaitement celle du 2. impressum, et nous ne donnons pas la synonymie de la collection, mais celle de l'ouvrage; du reste, le type peut avoir été perdu et changé, par Ste- phens lui-même peut-être, qui travaillait assez légère- ment. B. Deux points enfoncés plus ou moins gros sur le troisième intervalle, qui n'est pas plus large que les autres. 9. B. SsTRIATUM. Supra æneum ; thorace subtransverso, angulis posticis acutiusculis ; elytrorum strits rectis, foveolis duabus im- pressis, antennis basi æneis, subtus paululum testaceis; pedibus viridi-æneis, femoribus basi testacets. 480 ANNALES Bembidion striatum. Latr. H. nat. 8. p. 227. 13. 1804. Elaphrus bipunctatus. Duft. Faun. Austr.n. p.220. xur. 1812. Bembidium foraminosum. Sturm. Deut. ins. vi. p. 183. 48. tab. cexu.c. 1825. — Dej. Spec. v. p. 95. 45. 1831. — Id. Icon. 1v. p. 358. 27. pl. 211. 3. 1834. — Brul. H, nat. v. Col. 2. p. 160. 1835. — Heer. Faun. helv. p. 126. 15. 1838. — Redt. Faun. austr. p. 106. 1849. Var. À. Dilute æneum, opacum; thorace transverso, angulis posticis acutis; elytris punctis duobus mpressis; antennis bas tibüsque testaceis. Elaphrus striatus. Fabr. Ent. Syst. 1. p. 179.3. 1792. — Id. Syst. el. 1. p. 245. 3. 1801. — Panz. Ent. Germ. p: 69. 3. 1795. — Herbst. Col. 10. p- 238. 9. 1806. Cicindela striata. Marsh. Ent. brit. p. 393. 7. 1802. Bembidium striatum. Erich. Kaf. Brand. 1. p. 126. 8. 1837. — Heer. Faun. helv. p. 126. 16. 1838. — Redt. Faun. austr. p. 106. 1849. —— Kuster. Kaf. Eur. xvir. 13. 1849. Elaphrus orichalcicus. Duft.Faun. Aust. n.p. 201. xur. 1812. Bembidium orichalcicum. Sturm. Deut. ins. vi. p. 184. 49. tab. czxiu. 4. 1825. — Dej. Spec. v. p. 86. 46. 1831. —- Id. Icon. 1v. p. 359. 28. pl. 211. 4. 1834. — Brul. H. nat. v. Col. 2. p. 160. 1835. -— Lacord. Faun. Paris. 1. p. 275. 10. 1835. Long. 0,006-0,0063. Larg. 0,0025-0,0027. Dessus en entier d’un bronzé uniforme , quelquefois verdâtre, en général légèrement luisant. Palpes d'un noir DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 481 verdâtre ou brunâtre. Antennes d'un noir-verdâtre, base ordinairement bronzée, le dessous du premier article jaunâtre. Prothorax peu convexe, plus large que la tête, un peu plus large que long (du reste variant un peu), un peu transversal, offrant en dessus quelques légères rides transverses ; angles assez saillants, les postérieurs un peu aigus ; impressions transverses peu marquées. Elytres au moins une fois et demie de la largeur du prothorax à sa base, en ovale peu allongé, peu convexes, larges, leur fond presque imperceptiblement réticulé; stries finement ponctuées, disposées à peu près comme dans l'ämpressum, tout à fait droites (pl. 12. 14.), deux points fortement enfoncés, gros et arrondis en général, sur le troisième intervalle, dont ils occupent souvent toute la largeur, le premier devant le milieu, le second ordinairement pres- que aux trois quarts des élytres. Dessous du corps vert- bronzé ou bleuâtre. Pattes d’un vert-bronzé, base des cuisses testacée. On le trouve dans une grande partie de l'Europe. France, Autriche, Allemagne, Kranconie, Bohême, Ba- vière, Piémont, Suisse, Italie. Var. 4. Elytres en général d’un bronzé plus clair, plus verdâtre, terne; prothorax un peu plus court et plus transversal; angles antérieurs un peu plus saillants, les postérieurs aigus ; fossettes réduites à de petits points en- foncés, placés à côté de Ja troisième strie ; premier article des antennes testacé, ainsi que la base des trois suivants; jambes ordinairement testacées. Nota. Je réunis en une seule espèce les £. foramino- sum, Sturm et orichalcicum, Dej., striatum, Fabr., car j'ai eu sous les yeux tous les passages entre les deux types, soit pour les fossettes, qui deviennent successivement 482 ANNALES moins fortes jusqu à leur réduction à deux petits points, soit pour le prothorax ou la coloration des pattes et des antennes. Bien plus, j'ai trouvé des individus à caractères mixtes. Je ne puis donc les considérer que comme la même espèce, et je n'entre pas dans plus de détails. On retrouve au reste les deux types dans les mêmes localités, car je les ai pris tous les deux à Toulouse, et les ai reçus depuis de la même localité, de mon ami M. Ch. Lespés ; M. Alexandre Laboulbène me les a également commu- niqués des environs d'Agen. L'Elaphrus striatus, Fabr., a été rapporté avec raison à l'orichalcicum, Dej. par le professeur Erichson, qui du reste a confirmé son opinion, par l'examen des types de la collection même de Fabricius. GROUPE 53. Tête distinctement ponctuée ; prothorax plus ou moins cordiforme, souvent ponctué en partie, arrondi en avant sur les côtés, une fossette peu marquée aux angles posté- rieurs. Elytres à stries bien entières, ou effacées à l'extré- mité, mais alors corps court, bombé et trapu. Ce groupe comprend la sixième division de Dejean, modifiée ; dans son Species, le comte Deiean y avait placé le B. bipunciatum, se fondant sur l'analogie qu'il présente avec les espèces de ce groupe, par sa tête ponctuée; mais il me semble que Dejean a méconnu son affinité avec les 2. celere, pygmæœum, etc., affinité reconnue par Sturm et Erichson, qui l'ont décrit avec raison auprès de ces derniers. Du reste, le 2. Mauritanicum forme tout à fait le passage entre ces espèces, par les fossettes de ses élytres, etce., et je crois qu'il est impossible de les éloigner. Aussi ai-je placé le B. bipunctatum dans le groupe suivant, et DE LA SOCIËLÉ ENTOMOLOGIQUE. 483 je l'ai fait suivre des Zeja de Dejean, conservant ainsi toutes les analogies. Ainsi modifié, ce groupe nous semble bien caractérisé. A. Stries des élytres bien entières. 10. B. PUuNCTULATUM. Supra æneum, capite thoraceque punctatis, isto cordato, postice sat fortiter coarctato; celytris oblongo-ovatis, in- terstitits externis paululum elevatis; antennis basi pedi- busque rufescentibus. Carabus chalcus? Herbst. Archiv. p. 164. 28. 1781 et 1794. — Gmelin Lin. S. N. 1. p. 1982. 170. 1789. — Oliv. Encycl. méth. 5.p. 360. 28. 1790. Elaphrus striatus. Duft. Faun. Austr.-11.:p: 198. x. 1812. Bembidium striatum. Sturm. Deut. ins. vr. p. 186. 50. tab. czxu. 8. 1825. — Dej. Spec. v. p. 93. 53. 1831. — Id. Icon. 1v. p. 360. 29. pl. 211.5. 1834. — Brul. H. nat. v. Col. 2. p. 159. 2. pl. 6. 2. 1835. — Lacord. Faun. Paris. 1. p. 275. 11. 1835. — Casteln. H. nat. Col. 1. p.153. 1840. —L. Duf. Excurs. ent. p. 26. 104. 1843. — Lucas. Expl. Alg. Art. 5°livr. p. 81. 226. 1846. Tachypus siriatus. Steph. HI. 11. p.28. 8. 1829. — Id. Man. p. 59. 455. 1839. Bembidium punctulatum. Drapiez. Ann. phys. Brux. Mi p. 270. pl. cix. f. 1. 1820. Bembidium chlorophanum. Sturm,Deut.ins. vi. p. 187. bÂ.itab. crxin.c. 1895. ANNALES PSS (eo CSS Tachypus chlorophanus. Steph. I}. n.p. 28.7. 1829. — Id. Man. p. 59. 454. 1839. Bembidium aerosum. Erich. Kaf. Brand. 1. p. 124. 4. 1837. — Heer. Faun. helv. p. 126. 17. 1838. — Kuster. Kaf. Eur. vu. 27. 1846. — Redt. Faun. Austr. p. 106. 1849. Var. 4. Nigrum vel nigro-cyaneum. Var. 2. Punctis striarum majoribus. Long. 0,0048-0,0055. Larg. 0,0018-0,002. Dessus en entier d’un bronzé uniforme, luisant. Palpes bruns, pénultième article légèrement bronzé. Antennes d'un noir-verdâtre ou brunätre , le premier article tes- tacé, ayant parfois un léger reflet bronzé; base des trois suivants parfois obscurément testacée. Tête entièrement couverte de points enfoncés assez gros et assez serrés, les deux impressions longitudinales peu marquées. Prothorax assez convexe, un peu plus large que la tête, légèrement ou à peine plus large que long, cordiforme, assez forte- ment rétréci en arrière, ligne longitudinale médiane bien marquée, disque entièrement couvert de points enfoncés assez gros, moins serrés sur le milieu; impressions trans- verses peu marquées, ou même antérieure nulle; angles postérieurs nullement saillants Elytres ovales-oblongues. un peu convexes, deux fois larges comme le prothorax à sa base; une faible impression transverse au tiers de leur longueur; stries entières (pl. 12. 15.), les extérieures un peu plus enfoncées, à points bien marqués surtout à Ja base, les troisième et quatrième, cinquième et sixième un peu plus courtes et réunies par paires, deux points enfoncés quelquefois très petits sur le troisième inter- valle, presque sur la troisième strie, le premier au tiers, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 485 le second à peu près aux deux liers ; intervalles externes, le huitième surtout, un peu relevés, les autres plans. Dessous d’un vert-bronzé, parfois un peu bleuâtre; ab- domen noirâtre, ou d'un noir-bleu ; prothorax ponctué, poitrine offrant aussi quelques points. Pattes tantôt testa- cées, ayant quelquefois un léger reflet bronzé, tantôt fauves, parfois obscures; tarses brunâtres. Répandu dans toute l’Europe tempérée et méridionale. Paris, France, Allemagne, Autriche, Angleterre, Bavicre, Sicile, etc. On le trouve aussi en Algérie. Var. 4. Dessus du corps en entier d'un noir-bleuûitre, ou même noir. I suffit d'indiquer cette variété extrême , mais la cou- leur varie beaucoup; on trouve des individus cuivreux, d’autres violâtres, etc.; les élytres peuvent même devenir d’un brun-rougeâtre. Var. 2. Points des stries très gros et les débordant. Pattes obscurément ferrugineuses, un peu bronzées. Les stries varient dans cette espèce, elles sont plus ou moins profondes, tantôt offrant de petits points, tantôt des points plus gros, et parfois enfin ceux de la var. E., que j'ai établie sur un exemplaire venant de Sicile et communiqué par M. Signoret. Le prothorax varie peu, cependant j'ai vu, dans la collection de M. Fairmaire, un individu à prothorax un peu plus court, le milieu du disque n'offrant presque aucun point et présentant quel- ques rides transverses. Nota. Le B. chlorophanum, Sturm, doit évidemment être rapporté à cette espèce; du reste la note suivante, que M. Schaum nous donne dans un article intitulé : Beitra zur Kenntniss der von Sturm bescriehenen deutschen Carabicinen. Stett. Ent. p. 108. 1846, ne permet pas 2° Série, TOME 1x. 32 486 ANNALES d’en douter : « Le 8. chlorophanum, d'après l'exemplaire original que j'ai vu dans Ja collection de Megerle, n'est qu'un exemplaire non entièrement développé et un peu verdâtre du PB. aerosum, Erich.; striatum, Sturm. Dej. L'empreinte que Sturm mentionne sur le milieu du pro- thorax est accidentelle, les deux points enfoncés sont peu visibles sur des élytres molles, maïs existent sans aucun doute. » 11. B. ruriCOLLE. Capite viridi-æneo, punctato; thorace rufescente, ænev micante, subcordato, postice coarctato, antice atque postice punctato; elytris ovatis, flavo-testaceis, obsolete fusco- maculatis ; antennis pedibusque testaceis. Elaphrus ruficollis. Wig. Kaf. Preus. p. 226. 5. 1798. — Panz. Faun. Germ. 38. 12. 1789-1810. — Berge. Kaferb. p. 138. 2. tab. 17. 2. 1844. Bembidium ruficolle. Latr. H. nat. 8. p. 226. 10. 1804. — Gyl. Ins. Suec. 1v. App. p. 401. 3-4, 1827. — Dei. Spec. v. p. 95. 54. 1831. — Îd. Icon. 1v. p. 362. 30. pl. 211. 6. 1834. — Erich. Kaf. Brand. 1. p. 124. 3. 1837. — Schiodte. Dan. el. p. 341. 16. 1840. — Kuster. Kaf. Eur. vin. 34. 1847.5— Redt. Faun. Austr. App. p. 765. 1849. Long. 0,0033-0,0035. Lat. 0,0013. Corps court, convexe. Tête d'un vert-bronzé, ponctuée, lisse en arrière. Yeux gros, saillants. Palpes, mandibules, labre et antennes testacés. Prothorax d'un roux-testacé, offrant un léger reflet bronzé, un peu plus large que la côte, un peu plus large que long, rétréci en arrière, sub- cordiforme, ligne longitudinale médiane forte, disque DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 487 lisse, ou offrant quelques légères rides transverses peu distinctes, bord antérieur et base surtout ponctués, im- pression transverse antérieure peu marquée, la posté- rieure un peu plus forte; base un peu oblique sur les côtés, angles postérieurs droits, à peine saillants. Elytres courtes, ovales, convexes, deux fois larges comme le pro- thorax à sa base, d'un jaune-testacé, très légèrement bril- lantées de bronzé, la base, une bande au milieu et une tache vers le sommet, un peu obscures et à peine visibles; stries entières, fortement marquées, ponctuées, disposées comme dans le punctulatum, deux points enfoncés sur le troisième intervalle, le premier au tiers, le second aux deux tiers. Tête et prothorax testacés en dessous, ce der- nier un peu ponctué en avant de chaque côté; poitrine et abdomen noirâtres, les côtés et l'extrémité de celui-ci sont parfois testacés. Pattes d’un testacé pâle. Allemagne, Saxe, Prusse, Suède, Autriche (Redtenb.), Russie (Motch.), Danemark (Schiodte). M. de Motchoulski, Ins. de Sibérie, p. 274, nous donne les détails suivants sur les mœurs de cette espèce : « Elle n’est pas rare dans les Steppes de Kirguises, sur le rivage sablonneux du fleuve Ichim, mais elle se fait des trous dans le sable, à la manière des Cicindèles, et n’en sort que pendant les heures les plus chaudes de la journée ; elle est alors extrêmement prompte à s'envoler. Je suis parvenu à la prendre le soir, en versant de l’eau sur le ri- vage, ce qui la faisait tout de suite sortir de son refuge. » B. Stries des élytres effacées à l'extrémité. 12. B. PALLIDIPENNE. Capite thoraceque viridi-æneis; capite punctalo; thorace subcordato, postice coarctato, basi rugoso , antice punctis 488 ANNALES quibusdam sæpius nullis; elytris ovatis, pallide testaceïs, macula scutellari communi, fasciaque paulo post medium transversa, valde undata, æncis; antennis pedibusque testacets. Elaphrus pallidipennis. Illig. Mag. 1. p. 489. 1801. Tachypus pallidipennis. Steph. Man. p. 59. 456. 1839. Bembidium pallidipenne. Schiodt. Dan. el. p.340. 15, 1840. Bembidium Andreæ. Gy1. Ins. Suec. 11. p.15. 3. 1810. — Dej. Spec. v. p.96. 55. 1831. — Id. Icon. 1v. p. 363. 31. pl. 212. 1. 1834. Tachypus Andreæ. Steph. 1-11 p.297 9. pl. 1026: 13829. Var. A. f'ascia elytrorum obsoleta. Long. 0,0043-0,005. Larg. 0,0017-0,002. Corps trapu, court, convexe. Tête et prothorax d'un vert-bronzé brillant, quelquefois un peu cuivreux; celle- ci assez large, couverte de points enfoncés, en général peu serrés dans son milieu, à peu près lisse en arrière. Palpes et antennes testacés, celles-ci plus courtes que la longueur de la moitié du corps. Yeux gros, saillants. Prothorax convexe, un peu plus large que la tête, un peu plus large que long, rétréci en arrière, ligne longitudinale médiane bien marquée, impressions transverses ordinai- rement légères; disque lisse, offrant quelques petites rides onduleuses transverses, base obscurément ponctuée, ru- gueuse, bord antérieur ordinairement sans points, du moins bien distincts, angles postérieurs non saillants. Elytres (pl. 13. 5.) courtes, ovales, convexes, deux fois au moins de la largeur du prothorax à sa base, d’un jaune DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 489 pâle, à peine brillantées de bronzé, offrant un peu après le milieu une bande transverse assez large, fortement si- nuée, un peu arquée, et une tache triangulaire commune à la base, d’un vert-bronzé, rebord rarement aussi légè- rement bronzé; stries assez bien marquées, ponctuées jusques un peu après le milieu, effacées à l'extrémité, deux petits points enfoncés sur le troisième intervalle, le pre- mier au tiers, le second environ aux deux tiers. Dessous du corps vert-bronzé, abdomen un peu noirätre. Pattes testacées. Cette espèce habite spécialement les bords de l'Océan ; on la trouve en France, en Angleterre, en Ecosse. Suède, Prusse, sur les bords de la mer Baltique, etc. M. Che- vrolat m'a dit l'avoir prise communément dans les sables d’Abbeville, en la faisant sortir par la pression du pied, comme les Âeterocerus et les Elaphrus. Var. À. Bande des élytres plus étroite, d’un brun- bronzé, quelquefois obsolète, ou à peu près nulle, ainsi que la tache de la base. 13. B. Kusreni. (PI. 13. 4.) Capite thoraceque viridi-æneis, capite punctato ; thorace subcordato, postice coarctato, basi atque antice distincte punctato; elytris ovatis, pallide testaceis, fascia transversa basi alteraque media paululum undata æneis ; antennis pedibusque testaceis. Bembidiun Andreæ. Ahr. et Germ. Faun. ins. Eur. fasc. xvnr. 2. 1819, etc. — Id. var. Lucas. Expl. Alo. Art. 5e livr. p. 82. 228. pl. 10. f. 8. 1846. Bembidium Kusteri. Schaum. Stett. Ent. p. 404. 1845. — Kuster. Kaf. Eur. vin. 35. 1847. Long. 0,0045. Larg. 0,0016. 496 ANNALES Voisin du précédent. Corps de même court, convexe: Tête et prothorax vert-bronzés; celle-ci entièrement ponctuée. Palpes et antennes d’un testacé-roussâtre, ces dernières un peu plus longues que dans le pallidipenne, le sommet de leurs articles parfois un peu obscurs. Yeux gros, saillants. Prothorax comme chez ce dernier, un peu moins court, un peu moins large en avant, un peu plus graduellement rétréci en arrière ; base et bord antérieurs bien distinetement ponctués. Elytres ovales, convexes, deux fois au moins de la largeur du prothorax à sa base, d’un jaune pâle, ayant une bande qui occupe transversa- lement toute la base, une autre assez large, transverse, un peu sinueuse, au milieu, réunie à la précédente le long de la suture, d'un vert-bronzé , rebord étroitement de la même couleur ; stries bien marquées, ponctuées, effacées à l'extrémité, points un peu plus gros que dans le pallidi- penne, visibles Jason milieu seulement, deux points enfoncés très marqués sur le troisième Sienralle. Dessous vert-bronzé , abdomen un peu noirâtre. Pattes testacées, ou d’un He tdiaes ; genoux quelquefois un peu obscurs ou bronzés. Ce beau Bembidium, contrairement au précédent, pa- raît habiter de préférence les bords de la Méditerranée ; on le trouve en Corse, en Sardaigne, en Algérie, en Es- pagne; j'en ai vu cependant deux exemplaires dans la collection de M. Deyrolle, notés comme du Portugal; du moins est-il très méridional. Nous rapportons à cette espèce le B. Andreæ, Ahbr. et Germ. 1. c., d'après leur figure, partie essentielle de l’ou- vrage et représentant parfaitement notre Æusteri; en outre, ces auteurs l'indiquent entre autres de Sardaigne ; ils l'ont au reste évidemment confondu avec le précé- dent, DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. 491 GROUPE 4 ’ête distinctement ponctuée; prothorax court, ordi- nairement subcordiforme, ponctué eu partie, offrant une fossette distincte aux angles postérieurs ; stries des élytres un peu effacées à l'extrémité, deux petites fossettes en- foncées, arrondies sur le troisième intervalle. Ce groupe comprend deux insectes, que j'ai cru devoir séparer de la sixième division de Dejean, car ils diffèrent par leur forme des espèces qu’elle contient, et constituent parfaitement le passage vers le groupe suivant, comme je l'ai déjà fait remarquer. 14. B. LæxrTum. Capite thoraceque æneis, capite in vertice punctulato; thorace breviore, subcordato, antice et postice leviter punc- tulato; elytris læte viridibus, sutura, maculis duabus disco, summoque æneis, macula summa flava; levissime punctato-striatis, foveolis duabus impressis; antennis bast pedibusque testaceis. Bembidium lætum. Brull. H. nat. Canar. Ins. p. 58. 35. pl. n. 9. 1839. Bembidium dives. Lucas. Expl. Alg. Art. 5° livr, p. 82. 227, pl. 10. f. 6. 1846. Long. 0,004. Larg. 0,0013. Dessus du corps presque imperceptiblement réticulé. Tête et prothorax d'un bronzé brillant, avec quelques re- flets verts, ce dernier parfois vertsur les côtés. Tête offrant quelques petits points sur le front, lisse en avant et en arrière. Palpes roussâtres, le pénultième article un peu bronzé. Antennes dépassant à peine la base des élytres, 492 ANNALES brunâtres, les articles basilaires fauves, un peu obscurs au sommet. Prothorax à peine convexe, plus large que la tête, très court, sensiblement plus large que long, large- ment arrondi sur les côtés en avant, rétréci en arrière, subcordiforme, impressions transverses peu marquées, disque présentant quelques rides transverses, surtout à la base, laquelle offre de petits points enfoncés, ainsi que le bord antérieur; quelques points obscurs aussi sur les côtés; ligne longitudinale médiane bien marquée, base un peu obliquement coupée sur les côtés, angles posté- rieurs légèrement ou peu saillants, tantôt aigus, parfois à peu près droits. Elytres très peu convexes, ovales-oblon- gues, deux fois environ de la largeur du prothorax à sa base, d’un beau vert mat, suture largement couverte par une bande longitudinale bronzée, fondue sur les côtés avec la couleur du fond, un peu dilatée à la base et au sommet, émettant deux taches bronzées, brillantes, de chaque côté, l’une au tiers, l’autre après le milieu, la pre- mière parfois un peu séparée d'elle; une tache d’un jaune pâle, un peu arrondie, plus ou moins visible sur l’extré- mité de chaque élytre; bord infléchi des élytres bronzé; stries très fines, très peu marquées, surtout les externes, effacées, ou peu distinctes à l’extrémité, la septième en- foncée et très marquée au sommet ; deux petites fossettes arrondies sur le troisième intervalle. Dessous noir, un peu bronzé. Pattes testacces. | Ce magnifique insecte, encore fort peu répandu, a été décrit par M. Brullé le premier comme provenant des îles Canaries. M. Lucas l’a trouvé en Aloérie et décrit sous le nom de dives. Enfin j'en ai vu trois autres exemplaires, l’un dans la collection de M. de Laferté, l’autre dans celle de M. Reiche, le troisième dans celle de M. Deyrolle ; ils provenaient tous les trois de l'Espagne. DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE. 493 15. B. miruncraTu». Supra æneum ; capite punctato; thorace breve subcordato antice atque postice punctato; elytris punctato-striatis, stria septima distincta, apice impressa, foveolis duabus impressis ; antennis pedibusque nigro æneis. Carabus bipunctatus, Lin. S. N. 1. p. 672. 33. 1767. — Fabr. Ent. syst. 1. p. 167. 189. 1792. — Id. Syst. el. 1. p: 209.216. 1801. — Oliv. Ent: 3. G.35. p. 112. 157. pl. 14. 163. 1795. — Panz. Ent. Germ. p. 65 115. 1795. — Payk. Faun. Suec. 1. p. 148. 66. 1798. — Marsh. Ent. brit. p. 453. 55. 1802. — Walck. Faun. paris, 1. p. 52. 52. 1802. Elaphrus bipunctatus. Illig. Kaf. Preus. p. 228. 8. 1798. Bembidium bipunctaium. Latr. H. nat. 8. p. 224. 4. 1804. — Gyl. Ins. Suec. n. p. 16. 4. 1810. — Sturm. Deut. ins. vi. p. 144.94. 1825 — Zett. Faun. lap. p. 6. 2. 1828. — Id. Ins. lap. p. 24. 4. 1838. — Dej. Spec. v. p- 98. 56. 1831. — Id. Icon. 1v. p. 365. 32. pl. 212. f. 2. 1834. — Sahlb. Ins. fen. 1. p. 191. 4. 1834. — Brull. H. nat. v. Col. 2. p. 160. 1835. — Erich. Kaf. Brand. 1. p. 133. 21. 1837. — Heer Faun. Helv. p. 127. 18. 1838. — Schiodte. Dan. el. p. 339. 14. 1840. — Redt. Faun. Austr, p. 106. 1849. — Kust. Kaf. Eur. xvi. 14. 1849. Tachypus bipunctatus. Steph. 11. 11. p. 28. 6. 1829. — Id. Man. p. 59. 453. 1839. Bembidium gracile. Ramb. Faun. Andal. 1. p. 142. 11. 1837. Var. A. Nigrum vel nigro-cyaneum. 494 ANNALES B. bipunctatum. var. a. Kuster. 1. c. 1849. Var. B. Pronoto elytrisque rufo-brunneis. B. bipunct. var rufo-brunneum. Heer. 1. c. 1838. Var. GC. Pronoto ruguloso, punctato; elytris nigro- cœruleis, foveolis sex impressis. B. bipunctatum, var. sexpunctatum. Heer. ]. c. 1838. Long. 0,004-0,0052. Larg. 0,0015-0,0018. Dessus d’un bronzé luisant, ayant parfois des reflets cuivreux. Tête ponctuée, points plus petits et peu nom- breux au milieu et enarrière. Palpes et antennes noirâtres, celles-ci un peu plus courtes que la moitié du corps, les premiers articles souvent bronzés. Prothorax légèrement convexe, plus large que la tête, court, un peu plus large que long, arrondi sur les côtés en avant, rétréci en arrière, subcordiforme, milieu dü disque offrant quelques faibles rides onduleuses transverses; bord antérieur et base ponctués, quelques petits points aussi sur les côtés, im- pression transverse antérieure peu marquée, la posté- rieure plus distincte, ligne longitudinale médiane forte, base obliquement coupée sur les côtés, angles postérieurs légèrement saillants, plus ou moins aïgus, parfois à peu près droits. Elytres environ deux fois de la largeur du prothorax à sa base, ovales-oblongues, légèrement con- vexes, stries variant, parfois notablement, ordinairement assez fines, ponctuées, effacées vers l'extrémité, le sommet de la septième assez marqué, enfoncé; deux gros points ou petites fossettes sur le troisième intervalle. Dessous d’un bronzé obscur, côtés du prothorax ponctués. Pattes d'un bronzé obscur. Cette espèce se trouve particulièrement dans les mon- tagnes; elle habite une très grande partie de l'Europe. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 495 France, Pyrérées, Alpes; Suisse, Tyrol, Bavière, Angle- terre, Ecosse, Suède, Finlande, Corse, Espagne, etc. Var. À. Dessus noirâtre, ou même d’un bleu-noirâtre. ? Var. B. Prothorax et élytres d'un brun-roux (Heer). Je n'ai point vu cette variété ni la suivante. Var. C. Prothorax ruguleux, ponctué; élytres d’un noir-bleu, offrant six petites fossettes (Heer). Le B. gracile, Rambur, est tout simplement pour moi le bipunctatum, Lin. Dej.; la description n'en diffère nul- lement, et cet insecte se retrouve dans les montagnes d'Espagne. Je m'explique l'erreur de M. Rambur, eu sup- posant que, trompé par l’analogie de cette espèce avec les Leja de Dejean, il l’aura cherchée parmi ces dernières, et M.Rambur en effet la compare au celere, tandis qu'il aurait dû, si elle en était réellement différente, la comparer au bipunctatum. . GROUPE 5. Taille petite. Sillons frontaux ordinairement parallèles (pl. 13. 18.), parfois obliques (pl. 13. 19.), ou fortement anguleux (pl. 13.20.), mais dans ce cas élytres jamais antérieurement tachées de testacé. Prothorax plus ou moins cordiforme, en général assez rétréci en arrière et assez convexe, parfois cependant un peu carré. Stries des élytres plus ou moins effacées à l'extrémité, surtout les extérieures. Corps souvent bronzé, métallique, luisant. Ce groupe renferme une partie des Leja de Megerle et Dejean ; les deux dernières espèces, par leurs sillons fron- taux fortement anguleux, mais leurs élytres sans taches jaunes sur leur partie antérieure, forment un passoge très naturel vers le groupe suivant. 496 ANNALES A. Dessus du corps ordinairement bronzé, métalli- que, luisant; septième strie le plus souvent entièrement effacée. 16. B. Ammicuum. Supra æneum; sulcis frontalibus prope oculos postice subtiliter bicarinatis ; thorace breviore, lato, postice parum coarctato; elytris oblongo-ovatis, subtiliter punctato- striatis, strits apice deletis, septima nulla, foveolis duabus impressis ; antennis basi pedibusque rufo-testaceis. Bembidium ambiguum. Dej. Spec. v.p. 155. 105. 1831. — Id. Icon. 1v. p. 419. 74. pl. 219. 2. 1834. Bembidium variabile? Walt]. It. Andal. in Rev. ento- mol. Silberm. 1v. p. 148. 1836. Bembidium bifoseolatum. Ramb. Faun. Andal. p. 140. 7. 1837. Bembidium Mauritanicum. Lucas. Expl. Alg. Art. 5°livr.p. 63. 220. pl. 10. £ 7: 1846: 1 Long. 0,0045. Larg. 0,0015. Dessus du corps bronzé. Tête légèrement bicarénée en arrière de chaque côté, non compris le rebord un peu tranchant des yeux, les deux carènes courtes, distinctes seulement environ jusqu'au milieu du bord interne des yeux. Palpes testacés, le pénultième article un peu obscur. Antennes d’un brun-noir, entièrement testacées à la base. Prothorax légèrement convexe, plus large que la tête, très court, notablement plus large que long, peu rétréci en arrière, subcordiforme, offrant quelques légères rides onduleuses transverses sur son disque, ligne longitudinale médiane fine, mais bien distincte, base finement et obs- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 497 curément rugueuse, coupée presque carrément, impression transverse antérieure peu marquée, la postérieure plus distincte, fossettes fortes, arrondies, profondes, angles postérieurs droits. Elytres au moins une fois et demie de la largeur du prothorax à sa base, peu convexes, ovales- oblongues, assez finement striées-ponctuées, stries effacées à l'extrémité, la septième entiérement effacée ou obsolète ; deux gros points enfoncés ou petites fossettes sur le troi- sième intervalle. Dessous d’un bronzé-verdätre. Pattes testacées, cuisses un peu plus obscures. Espagne. Algérie. La tête offre parfois de légères rides comme le protho- rax ; les angles postérieurs de celui-ci sont aussi sujets à varier un peu. Nota. J'ai reçu en communication de M. de la Ferté- Sénectère le type de la collection Dejean, il est parfaite- ment conforme aux types de M. Lucas. 17. B. PuLcHELLUM. Supra orichalcicum; capite lato, oculis magnis, valde prominulis ; sulçis frontalibus, prope oculos postice subti- lius multicarinatis; {horace subquadrato, postice parum coarctato ; elytris oblongo-ovatis, fortiter punctato-striatts, striis apice subobsoletis, septima distincta, foveis duabus impressis, antennis basi rufo-testaceis; femoribus brun- neis, æneo-micantibus, tibiis testaceis, farsis picets. Bembidium pulchellum. Lucas. Expl. Alg. Art. 5° livr. p- 83. 230. pl. 10. f. 10. 1846. Long. 0,003. Larg. 0,0011. Dessus du corps d’un bronzé un peu cuivreux. Palpes P d’un brun-roux, le pénultième article obscur. Antennes 498 ANNALES un peu épaissies, d'un noir-brun, base d'un roux-testacé. Tête grande, large; sillons frontaux offrant en arrière auprès des yeux, quatre pelites carènes très fines, de chaque côté, y compris le rebord interne des yeux, cour- tes, raccourcies en avant. Yeux gros et très saillants. Pro- thorax lépèrement convexe, à peine plus large que la tête, un peu plus large que long, peu arrondi en avant sur les côtés, peu rétréci en arrière, presque carré, impression transverse antérieure très peu marquée, la postérieure plus forte, ligne longitudinale médiane bien distincte, raccourcie des deux côtés, disque offrant quelques rides onduleuses transverses à peine visibles, base coupée car- rément, fossettes des angles postérieurs bien marquées, profondes, bistriées, arrondies ; angles postérieurs droits, saillants. Elytres peu convexes, au moins une fois et demie de la largeur du p:othorax à sa base, peu allongées, ovales- oblongues, fortement striées-ponctuées, stries très peu effacées en arrière, la septième bien distincte, deux fos. settes enfoncées bien marquées sur le troisième intervalle, la première au quart, la seconde un peu après le milieu. Dessous d’un bronzé-verdätre. Cuisses brunes, avec un reflet bronzé, genoux et jambes testacés, tarses un peu brunûtres. Algérie. Je n'ai vu qu'un seul individu de cette espèce remar- quable, c’est le type de M. Lucas. 18. B. curruzum. Curtulum, convexuin ; capite lato, oculis magnis, pro- minulis, sulcis frontalibus prope oculos postice subtiliter bicarinatis; tkorace breviore, lato, posiice coarctato ; elytris saboblongo-ovatis, subtiliter purctato-striatis, strics DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 499 apice deletis, punctis duobus impressis ; antennis basi pedi- busque rufo-testaceis, femoribus æneo-micantibus, tarsis brunneo-æneis. Long. 0,0033-0,0035. Larg. 0,0012-0,0013. Corps court et convexe, bronzé en dessus. Palpes rous- sâtres, le pénultième article obscur. Antennes un peu épaissies, d’un noir-brun, base d’un roux-testacé. Téte grande, large , offrant de petites rides irrégulières, très subtiles, à peine distinctes; sillons frontaux bicarénés de chaque côté en arrière, non compris le rebord interne des yeux, les deux carènes courtes, distinctes environ jusqu'au milieu du bord interne des yeux seulement. Yeux gros et saillants. Prothorax voisin de celui du 2. ambiguum, maïs convexe, un peu plus large que la tête, plus distinctement rétréei en arrière, ligne longitudinale médiane très fine, peu marquée, impression transverse antérieure peu distincte, la postérieure plus forte, rap- prochée de la base, un peu rugueuse, celle-ci coupée presque carrément, fossettes des angles postérieurs plus profondes que dans l'ambiguum, bien marquées, arrondies; ceux-ci à peu près droits, bien visibles et assez saillants. Elytres en ovale très peu allongé, raccourcies, convexes, plus d’une fois et demie larges comme le prothorax à sa base, assez finement striées-ponctuées, stries effacées à l'extrémité, la septième effacée ou nulle, parfois cepen- dant assez distincte, deux petits points enfoncés sur le troisième intervalle, le premier au tiers, le second aux trois quarts. Dessous d'un noir-bronzé ou un peu ver- dâtre. Pattes d'un roux-testacé, cuisses offrant un fort reflet bronzé, tarses d’un bronzé-brunâtre. Turquie. Candie. J'ai décrit cette espèce remarquable sur trois individus 500 ANNALES communiqués par M. de la Ferté-Sénectère, deux comme provenant de Turquie, sous le nom de 2. abbreviatum, Friwalsd. inédit; le troisième, sous le nom de B. spora- dicum, Friwal. inédit, comme provenant de Candie. 19. B. sPLENDIDUM. Supra æneum , thorace subquadrato, postice subangus- tato; elytris oblongo-ovatis, punctato-striatis, striis apice subobsoletis seu distinctis, septima distincta; antennis basi late pedibusque testaceis, femoribus brunneis, æneo- micantibus. Bembidium splendidum. Sturm. Deut. ins. vi. p. 145. 95. tab. czix. A. 18925. Bembidium venustulum. Dej. Spec. v. p. 76. 38. 1831. — Id. Icon. iv. p. 351. 23. pl. 210. 5. 1834. — Redt. Faun. Austr. p. 107. 1849. Long. 0,004-0,0045. Larg. 0,0016-0,0017. Dessus du corps bronzé, métallique. Palpes roussâtres, le pénultième article obscur. Antennes d'un brun obscur, les trois premiers articles et le quatrième en grande partie, testacés. Prothorax légèrement convexe, plus large que la tête, un peu plus large que long, arrondi sur les côtés, peu rétréci en arrière, presque carré, impression trans- verse antérieure anguleuse, la postérieure forte, ligne lon- gitudinale médiane bien marquée, fossettes des angles postérieurs fortes et arrondies, offrant une strie distincte dans leur fond, base coupée carrément, angles postérieurs droits, saillants. Elytres ovales-oblongues, un peu con- vexes, au moins une fois et demie larges comme le pro- thorax à sa base, anguleuses aux épaules, striées-ponctuées, stries ordinairement bien marquées et un peu effacées vers DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE 501 l'extrémité, quoique assez distinctes, surtout les internes; stries extérieures fines, deux petits points enfoncés sur le troisième intervalle, le premier au tiers, le second aux deux tiers. Dessous du corps d’un noïir-bronzé ou ver- dâtre. Cuisses brunes, légèrement bronzées, jambes et tarses testacés. Cet insecte paraît propre à l'Autriche. 20. B. ryemæuu. Supra virescente-æneum, convextusculum ; thorace breve, postice parum coarctato, disco leviter et quam subtilissime undulariter strigoso; elytris oblongis, subtilissime punc- lato-striatis, striis apice obsoletis, sexta levius impressa; antennis basi subtus obscure piceis; femoribus tarsisque obscuris, æneo-micantibus ; ibüis rufo-testaceis. Carabus pygmæus. Fabr. Ent. Syst. 1. p. 167. 1992. 1792. — Id. Syst. el. 1. p. 210. 219. 1801. — Payk. Faun. Suec. 1. p. 148. 66. 1798. Bembidium pygmœum. Sturm. Deut. ins. vi. p. 142. 23. 1825. — Erich. Kaf. Brand. 1. p. 134. 22. 1837. — Heer. Faun. helv. p. 134. 44. 1838. — Redt. Faun. Austr. p. 112. 1849. Elaphrus orichalcicus. Tilig. Kaf. Preus. p:,22819; 1798. Bembidium orichalcicum. Latr. H. nat. 8. p. 226. 11. 1804. Carabus orichalcicus. De Tigny. H. nat. 4. p. 62. 1830. Carabus orichalceus. Panz. Faun. Germ. 38. 11. 1789- 1810, 2° Série, TOME 1x. 33 502 ANNALES Bembidiun fornicatum. Beck. Beiïtr. p. 9. v. tab. f. 5. 1817. Bembidium chalcopterum. Dej. Spec. v. p. 154. 104. 1831. — Id. Icon. 1v. p. 418. 73. pl. 219. 1. 1834. Var. À. Elyiris macula postica rufo-testacea, interdum obsoleta. Long. 0,0035-0,004. Larg. 0,0011-0,0012. Dessus du corps d'un bronzé un peu verdâtre, parfois légèrement cuivreux. Palpes brunâtres. Antennes d’un noir-brun, leur base plus ou moins roussâtre en dessous, le premier article bronzé en dessus. Prothorax convexe, plus large que la tête, sensiblement plus large que long, peu fortement rétréci en arrière, subcordiforme, couvert en dessus de petites rides onduleuses transverses très fines, mais assez distinctes; base presque carrément cou- pée, obscurément ou à peine rugueuse en dessus entre les deux fossettes, impression transverse antérieure légère, Ja postérieure plus distincte, ligne longitudinale médiane parfois très peu marquée, parfois bien distincte et attei- gnant la base, fossettes des angles postérieurs peu pro-. fondes, ceux-ci droits, assez saillants. Elytres une fois et demie de la largeur du prothorax à sa base , assez allon- gées, oblongues, stries très fines, leurs points très petits, un peu effacées vers l’extrémité, la septième nulle, la sixième faible et souvent presque entièrement effacée, deux petits points enfoncés sur le troisième intervalle, le premier un peu avant le milieu, le second aux deux tiers. Dessous du corps d'un noir le plus souvent un peu bleuâtre. Cuisses et tarses d'un brun-bronzé, et le plus ordinairement aussi la base et le sommet des jambes ; base des cuisses et jambes d'un roux-testacé. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 503 On le trouve en France, en Suisse, en Allemagne, en Autriche. Van. 4. Elytres offrant aux deux tiers postérieurs environ, un peu rapprochée du bord externe, une petite tache d’un roux-testacé, tantôt peu marquée, jarfois ar- rondie, bien distincte. 921. B. LAMrros. Supra æneum ; thorace convexiusculo, breve, lateribus antice late rotundato, postice fortiter coarctato, profunde foveolato ; elytris oblongo-ovatis, punctato-striatis , striis apice omnino deletis ; antennis basi, subtusve tantum, rufescentibus ; pedibus rufo-testaceis, femoribus obscu- rioribus, leviter æneo-micantibus. Carabus lampros. Berbst. Archiv. p. 164. 28. 1781 et 1794. — Gmelin. Lin. S. N. 1. p. 1983. 172. 1789. — Oliv. Encycl. méth. 5. p. 360. 30. 1790. Carabus celer. Fabr. Ent. Syst. 1. p. 167. 190. 1792. — Id. Syst. el. 1. p. 210. 217. 1801.— Panz. Ent. germ. p. 66. 116. 1795. Bembidium celere. Gyl. Ins. suec. 11. p. 17. 5. 1810. — Sturm. Deut. ins. vi. p. 140. 22. 1825. — Zeit. Faun. Jap. p. 7. 3. 1828. — Id. Ins. lap. p. 24. 5. 1838. — Dej. Spec. v. p.157. 107. 1831. — Id. Icon. 1v. p. 421. 76. pl. 219. 4. 1834. — Sahlb. Ins. fen. 1. p. 192. 6. 1834. — Brull. H. nat. v. Col. 2. p. 166. 6. pl. 7. f, 2, 1835. — Lacord. Faun. Paris. p. 280. 22. 1835. — Erich. Kaf. Brand. 1. p. 135. 24. 1837. — Heer. Faun. helv. p. 134. 45. 1838. — Schiod. Dan. el. p. 343. 19. 1840. — L. Duf. Excurs. ent. p. 27. 114. 1843. — 504 ANNALES Kuster. Kaf. Eur. x. 30. 1847. — Redt. Faun. Austr. p. 110. 1849. Tachypus celer. Steph. IL. vu. p. 26. 1. 1829. — Id. Man. p.58. 449. 1839. Philochthes celer. Casteln. H. nat. Col. 1. p. 153. 3. 1840. Carabus rufipes. Oliv. Ent. 3. G. 35. p. 112. 158. pl. 14. 164. 1795. — Marsh. Ent. brit. p. 453. 54. 1802. Elaphrus pygmœus. XII. Kaf. Preus. p. 229. 10. 1798, — Duft. Faun. Austr. n. p. 221. x. 1812. Bembidium pygmœum. Latr. H. nat. 8. p. 227. 14. 1804. Carabus pygmæus. De Tigny. H. nat. 4. p. 62. 1830. Carabus pulchellus. Marsh. Ent. brit. p. 454. 57. 1802. Lopha pulchella. Steph. TI. n. p. 23. 4. 1829. — Id. Man. p. 57. 439. 1839. Carabus acutus. Marsh. Ent. brit. p. 461. 80. 1502. Tachypus acutus. Steph. Ill. n. p. 27. 3: 18929. "Ta" Man. p. 58. 450. 1839. Bembidium felixianum. Heer. Faun. helv. p. 135. 47. 1838. Var. À. Elytrorum stria septima distincta; thorace angulis posticis acutis. Tachypus properans. Steph. Ill. 1. p.26. 2. 1829. — Id. Man. p. 58. 450. 1839. (teste Schaum). Tachypus chalceus. Steph. Il. n. p. 27. 4. 1829. — Id. Man. p. 58. 451. 1839. (teste Schaum). DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 505 Tachypus orichalcicus. Steph. T1. n. p. 27. 5. 1829. — Id. Man. p. 58. 452. 1839. (teste Schaum). Bembidium velox. Erich. Kaf. Brand. 1. p. 134. 23. 1837. — Heer Faun. helv. p. 134. 46. 1838. — Schiod. Dan. el. p. 343. 18. 1840. — Kuster. Kaf. Eur. vm. 44. 1847. — Redt. Faun. Austr. p. 110. 1549. Long. 0,003 -0,004. Larg. 0,001-0,0013. Dessus du corps bronzé. Palpes brunâtres. Antennes d'un brun foncé ou noirâtre, leurs premiers articles roux à la base, le premier souvent bronzé en dessus; parfois noirâtres en dessus à la base, mais toujours plus ou moins roussâtres en dessous. Prothorax (pl. 12. 24.) convexe, plus large que la tête, plus large que long, largement arrondi sur les côtés en avant, fortement rétréci en ar- rière, subcordiforme; base presque carrément coupée, offrant en dessus quelques petits points obscurs entre les deux fossettes, impression transverse antérieure plus ou moins marquée, la postérieure assez forte, ligne longitu- dinale médiane bien marquée, atteignant à peu près la base, fossettes des angles postérieurs fortes , arrondies, profondes; ceux-ci droits assez saillants. Elytres environ deux fois larges comme le prothorax à sa base, ovales- oblongues, légèrement convexes, en général assez forte- ment ponctuées-siriées, stries entièrement effacées à l'extrémité, la septième nulle ; deux petits points enfoncés sur le troisième intervalle, le premier au tiers, le second aux deux tiers. Dessous du corps d’un noir souvent un peu bleuâtre. Pattes testacées, ou d’un roux-testacé; cuisses brunâtres, légèrement bronzées; tarses le plus souvent un peu brunätres. Cette espèce est répandue dans toute 1 Europe. Elle est très commune aux environs de Paris. 906 ANNALES Var. 4. Septième strie des élytres bien distincte, aussi bien que les autres, en général; angles postérieurs du prothorax un peu aigus. Nota. Le B. velox, séparé par Erichson, ne doit être considéré que comme une variété du B. lampros, et lui être de nouveau réuni. Voïci les motifs sur lesquels je fonde mon opinion. Le caractère de septième strie bien distincte, ne peut être invoqué pour établir l'espèce, et cela pour deux raisons; d’abord ce caractère varie, car j'ai vu des individus chez lesquels la septième strie était moins distincte, d’autres chez lesquels elle n’était consti- tuée que par quelques points, et enfin parfois visible seu- lement sous un certain jour; et puis, si l’on établit deux espèces dans le lampros, on sera forcé, pour être consé- quent, d'en établir deux dans le Z. biguttatum, chez lequel on retrouve la même variation. Le caractère d'angle pos- térieur du prothorax un peu aigu, ne peut servir non plus à différencier les deux espèces, car il n'est pas constant, et de plus est bien faible. Plusieurs fois dans des types bien tranchés par les stries, je n’ai pu saisir de différence sensible dans les angles, malgré toute mon attention; bien plus, j'ai vu des individus à septième strie très forte, avoir les angles postérieurs droits, et d’autres à septième strie nulle les avoir un peu aigus. Au reste, on ne doit prendre de caractères distinctifs dans les angles posté- rieurs, qu'avec circonspection, car ils varient souvent beaucoup dans ce genre. L’on a encore donné les carac- tères suivants comme distinctifs dans le B. velox : « taille plus grande, corps un peu moins convexe ; points des stries un peu moins forts ; antennes et cuisses plus obs- cures ; » mais je ne m'y arrêterai pas, car ils n'ont aucune fixité, et on les retrouve dans les deux types Il faut DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 507 ajouter qu'on prend le lampros et le velox dans les mêmes localités. La Leja plumbea, Motch. Ins. Sib. p. 260. 1842, sur laquelle l’auteur ne nous dit que quelques mots, et qu'il indique de Pologne, n’est pour moi qu'une variété de cette espèce, d’un bronzé plus ou moins bleuâtre, variété que l’on retrouve du reste en France, en Angleterre (Lopha pulchella, Steph.) ete., et qui parfois d’une cou- leur notablement différente, offre aussi des intermédiaires, et quelquefois des individus à prothorax bleuâtre et élytres franchement bronzées. Le B. felixianum, Heer. |. c. est tout simplement une variété de petite taille. Le nom de B. lampros, Herbst. se trouvant antérieur à celui de B. celere, Fabr.., j'ai dû, comme partout, adopter le nom le plus ancien, quoique bien moins connu que celui de Fabricius. 99. B. NIGRICORNE. Supra æneum ; thorace convexiusculo, brevissimo, trans- verso, postice subcoarctato, lateribus fere mediis rotun- dato, angulis posticis oblusis; elytris oblongo-ovatis, punc- tato-striatis, strits apice omnino deletis, 7° nulla ; antennis totis nigris ; pedibus rufo-piceis, femoribus obscurioribus , leviter æneo-micantibus. Bembidium nigricorne. Gyl. Ins. suec. 1v. App. p. 402. 5-6. 1827. — Dej. Spec. v. p. 156. 106. 1831. — Id. Icon. 1v. p. 420. 75. pl. 219. 3. 1834. — Sahlb. Ins. fen. 1. p. 192. 7. 1834. — Zett. Ins. lap. p. 24. 6. 1838. — Schiod. Dan. el. p. 342. 17. 1840. Long. 0,0036. Larg. 0,0013. 208 ANNALES Dessus du corps bronzé, Palpes bruns. Antennes en- tièrement noires, leur premier article un peu bronzé. Sillons frontaux moins marqués que dans le B, lampros, l'intervalle qui les sépare plus large, légèrement et cour- tement bicarénés en arrière auprès des yeux. Prothorax de forme toute particulière, large, très court, très peu rétréci en arrière, paraissant presque arrondi sur le mi- lieu des côtés, comme dans le groupe 14; impressions transverses peu marquées, ligne longitudinale médiane légère, base coupée presque carrément, offrant en dessus quelques pelits points ou quelques rugosités, fossettes des angles postérieurs arrondies et profondes, un peu plus courtes que dans le lampros : ceux-ci obtus et peu saillants. Elytres comme dans le précédent ; peu fortement striées- ponctuées, septième strie nulle. Pattes d’un roux un peu brunâtre, principalement sur les cuisses, qui offrent un léver reflet bronzé. Suède. Laponie. J'ai décrit cette espèce sur le type même de Ja collec- tion Dejean, obligeamment communiqué par M. de la Ferté-Sénectère. 23. B. æreuM. Supra obscure æneum; thorace breve, postice coarctato, basi lato, rugoso-punctato, late foveolato ; elytris oblongo- ovatis, fortiter punctato-striatis, striis apice deletis, 72 dis- tincta; antennis basi pedibusque rufo-testaceis, femoribus obscurioribus. Long. 0,0045. Larg. 0,0015. Dessus du corps d’un bronzé assez obscur. Palpes bru- nâtres. Antennes brunes, leur premier article et la base DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 509 des trois suivants d’un testacé-rougeâtre. Prothorax légè- rement convexe, plus large que la tête, plus large que long, fortement arrondi sur les côtés en avant, rétréci en arrière, subcordiforme, base large, coupée carrément, rugueuse et obscurément ponctuée en dessus, impressions transverses bien marquées, ligne longitudinale médiane forte, atteignant la base, fossettes des angles postérieurs fortes, larges, arrondies, mais peu profondes ; angles pos- térieurs droits, saillants. Elytres ovales-oblongues, légè- rement convexes, deux fois larses comme le prothorax à sa base, fortement ponctuées-striées; stries effacées à l’ex- trémité, lafseptième distincte; deux petits points enfoncés sur le troisième intervalle, le premier au tiers, le second aux deux'tiers. Dessous du corps d’un noir un peu bronzé. Pattes d’un roux-testacé, cuisses un peu brunâtres, très légèrement bronzées. . Je n'ai vu qu'un seul individu de cette espèce dans la collection de M. Ghevrolat, il était noté Laponie méri- dionale. Nota. Ise rapproche un peu du L. glaciale par sa cou- leur, son prothorax large à la base, celle-ci rugueuse en dessus, etc., mais il en diffère notablement par son corps plus convexe, son prothorax bien moins court, ses élytres plus fortement ponctuées-striées et par la coloration des pattes et des antennes. Il se distingue du lampros par sa taille plus forte, sa couleur plus obscure, son prothorax moins largement arrondi sur les côtés en avant, plus large et moins rétréci à la base, celle-ci rugueuse en dessus; ses fossettes plus larges, moins profondes, ses angles pos- térieurs un peu plus saillants, ses antennes plus rouges à la base, etc. 210 ANNALES 24. B. cLaAcraLe. Supra obscure æneum ; thorace breviore, postice coarctato, basi lato, obscure punctato, late foveolato; elytris oblongo- ovatts, planiusculis, subtiliter punctato-striatis, striis apice deletts ; foveolis duabus minutis leviter impressis; anten- nis pedibusque nigro-æneis. Bembidium glaciale. Heer. Faun. helv. p. 127. 19. 1838. Long. 0,0043. Larg. 0,0015. Dessus du corps d'un bronzé obscur, légèrement cui- vreux. Tête lisse, sillons frontaux offrant parfois quelques points obscurs. Palpes d'un noir légèrement bronzé, ainsi que les antennes. Prothorax (pl. 13. 17.) très peu con- vexe, plus large que la tête, très court, notablement plus large que long, un peu transversal, subcordiforme, ar- rondi sur les côtés en avant, rétréci en arrière, base large, carrément coupée, un peu rugueuse en dessus, obscuré- ment ponctuée ; impressions transverses assez bien mar- quées, ligne longitudinale médiane forte, atteignant la base, fossettes des angles postérieurs fortes, larges, arron- dies, mais peu profondes; angles postérieurs droits, saillants. Elytres au moins une fois et demie de la largeur du prothorax à sa base, ovales-oblongues, très peu con- vexes, légèrement planes, déprimées à leur tiers antérieur, finement striées-ponctuées, stries effacées à l'extrémité, la septième nulle; deux points enfoncés ou petites fossettes légères sur le troisième intervalle, l’une au tiers, la seconde aux deux tiers. Dessous vert-bronzé. Pattes d'un noir-bronzé. Alpes suisses. Styrie. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 511 95, Bi'ACILE: Supra æneum ; thorace postice coarctato ; elytris oblonso- ovatis, planiusculis, subtilissime punctato-striatis , striis postice late deletis, externis obsoletis, 72 nulla; antennis nigris, basi femoribusque nigro-æneis, tibiis tarsisque tes- taceo-piceis. Long. 0,004. Larg. 0,0015. Dessus du corps bronzé. Antennes noires, leur premier article un peu bronzé ainsi que les palpes. Prothorax (pl: 12. 25.) légèrement convexe, plus large que la tête, un peu plus large que long, un peu arrondi antérieure- ment sur les côtés, rétréci en arrière, subcordiforme, impressions transverses bien marquées, ligne longitudi- nale bien distincte, base presque coupée carrément, très légèrement oblique sur les côtés, offrant en dessus quel- ques petits points enfoncés légers entre les deux fossettes, celles-ci bien marquées, mais moins fortes, moins pro- fondes que dans le £. lampros, angles postérieurs droits, légèrement saillants. Elytres deux fois environ de la lar- geur du prothorax à sa base, ovales-oblongues, très peu convexes, légèrement planes sur leur disque; très fine- ment striées-ponctuées, stries entièrement effacées derrière le milieu, surtout les extérieures qui sont très peu marquées, nulles, ou à peine distinctes; deux points en- foncés assez gros, bien marqués sur le troisième intervalle, le premier au tiers, le second aux deux tiers. Dessous du corps noir légèrement bronzé. Cuisses d'un noir-bronzé, jambes et tarses d'un brun-testacé, avec un léger reflet bronzé. Je n'ai vu qu'un seul exemplaire de cette espèce dans la collection de M. Reiïche. Il provenait de Corse. 512 ANNALES Il se distingue facilement du £. lampros par la couleur des antennes et des pattes, les stries des élytres bien dif- férentes, les deux points enfoncés plus gros; mais il est de plus, déprimé, notablement moins convexe, son pro- thorax a une autre forme, il est moins court, distinctement . moins large, bien moins arrondi en avant sur les côtés, moins rétréci en arrière, et par conséquent moins cordi- forme. Il se rapproche du Pyrenœum par sa forme dépri- mée, mais il en diffère surtout par la couleur des pattes, les stries des élytres, les deux points enfoncés un peu plus gros, et le prothorax aussi de forme différente, bien moins court, moins large, moins fortement et moins brusquement rétréci en arrière, etc, 26. B. PyrénNzæum. Supra nigro-æneum ; thorace breviore, postice fortiter coarctato; elytris oblongo-ovatis, planiuseulis, subtilissime punctato-striatis, striis apice obsoletis, antennis pedibusque nigris. Bembidium Pyrenœum. Dej. Spec. v. p. 159. 108. 1831. — Id. Icon. 1v. p. 423. 77. pl. 219. 5. 1834. — Brull. H. nat. v. Col. 2. p. 166. 1835. Bembidium montanum. Ramb. Faun. Andal. 1. p. 143. 19, 1837. Bembidium rhæticum. Heer. Faun. helv. p. 127. 20. 1838. Var. A. Nigrum subcyaneum. Long. 0,0035. Larg. 0,0012. Dessus du corps d'un bronzé obscur ou noirûâtre. Palpes noirs, ainsi que les antennes; premier article de DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 313 ces dernières bronzé. Prothorax légèrement convexe, plus Jarge que la tête, très court, notablement plus large que long, fortement arrondi sur les côtés en avant, fortement et brusquement rétréci en arrière, subcordiforme, impres- sions transverses ordinairement bien marquées, ligne longitudinale médiane bien distincte, base presque carré- ment coupée, très légèrement oblique sur les côtés, un peu rugueuse en dessus, fossettes des angles postérieurs bien marquées, arrondies, assez profondes, moins cepen- dant que dans le lampros, angles postérieurs droits, peu saillants. Elytres environ deux fois de la largeur du pro- thorax à sa base, ovales-oblongues, très peu convexes, légèrement planes sur leur disque, très finement striées- ponctuées, slries un peu effacées à l'extrémité, la septième obsolète, ou nulle; deux points enfoncés bien marqués sur le troisième intervalle, le premier au tiers, le second environ aux deux tiers. Dessous du corps d'un noir un peu bleuâtre. Pattes noires, cuisses ou même pattes en entier un peu bronzées. P yrénées-Orientales. Alpes du Piémont. Suisse. Var. À. Corps en entier d’un noir un peu bleuâtre. Je dois à la générosité de M. Signoret un individu d'une taille un peu plus grande (0,004), d'un bronzé clair et un peu cuivreux ; du reste offrant à peu près tous les autres caractères de cette espèce; celte variété ne portait pas d’indication de localité. Nota. Les individus provenant des Alpes sont parfai- tement conformes à ceux provenant des Pyrénées. 27. B. Caucasicum. Supra obscure æneum, elytris subvirescentibus ; thorace 2° Série, TOME 1x. 31 514 ANNALES breve, cordato, lateribus antice late rotundato, postice fortiter coarctato, basi leviter panctalato; elytris oblongo- ovatis, planiusculis, lævibus, stria prima subtilissima reliquis deletis, punctis duobus impressis; antennis basi femoribusque nigro-æneis ; trochanteribus tibiis tarsisque obscure piceis. Leja Caucasica. Motch. Ins. Sib. p. 260. 1842. Var. À. Obscure æneum; elytris obsolete vel leviter ac subtilissime punctato-striatis; trochanteribus tibiis tarsis- que rufo-piceis. Long. 0,0035. Larg. 6,0012. Dessus du corps d’un bronzé obscur, métallique, lui- sant, un peu verdâtre sur les élytres. Palpes d'un brun obscur. Antennes noires, un peu bronzées à la base. Pro- thorax légèrement convexe, plus large que la tête, court, plus large que long, fortement arrondi sur les côtés en avant, cordiforme, fortement rétréci en arrière, impres- sion transverse antérieure très peu marquée, la posté- rieure légère, un peu rugueuse, ainsi que la base, par de petits points enfoncés assez distincts, ligne longitudinale médiane bien marquée, fossettes des angles postérieurs fortes, profondes, base coupée presque carrément, ou lé- sérement oblique sur les côtés, angles postérieurs à peu près droits, légèrement ou à peine saillants. Elytres ovales-oblongues, très peu convexes, déprimées, deux fois larges comme le prothorax à sa base; lisses, stries ef- facées, nulles dans les individus les plus typiques, l’on aperçoit toutefois la première formée en avant par une ligne de petits points très subtils, enfoncée et bien mar- quée vers l'extrémité, et avec un fort grossissement quel- ques très petits points à peine distincts, représentant la seconde et même un peu les autres; deux points enfoncés DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 515 bien marqués sur la place du troisième intervalle, le pre- mier environ au tiers, et le second à peu près aux trois quarts. Dessous du corps d'un noir légèrement bronzé, ainsi que les cuisses; trochanters, jambes et tarses d'un brun obscur. Alpes du Caucase. J'en dois un individu à l'obligeance de M. de Mot- choulski. J'ai recu en communication de M. de la Ferté- Sénectère, sous le nom de 2. lœvissiunum, Friwalds. inédit, deux individus provenant de Turquie que je ne peux séparer de cette espèce. Ils différent du 2. Caucasi- cum type, que je possède, par leur coloration bronzée, nullement verdâtre sur les élytres, celles-ci offrant de légères stries de petits points, à peine marquées dans l’un des deux, plus distinctes dans l’autre. J'en ai formé ma var. À. Is ont de plus les trochanters, les jambes et les tarses d’un brun-roux. J'ai vu depuis dans la collection de M. Chevrolat un second type de M. de Motchoulski, il est venu me confirmer dans mon opinion, car sa coloration est intermédiaire, et ses élytres offrent des traces évidentes de stries. Il forme très bien le passage. 98. B. versicoon. Capite thoraceque viridi-æneis ; thorace breve, cordato, lateribus antice late rotundato . postice fortiter coarctato, bast punctulato; elytris viridi-cœruleis, vel cupreo-æneis, oblongo-ovatis, planiuseulis, lævibus, striis duabus primis subtilissimis, reliquis obsoletis, punctis duobus impressis ; antennis basi femoribusque nigro-æneis; tébits tarsisque nigris. Long. 0,0046-0,005. Larg 0,0018-0,002. 16 ANNALES Dessus du corps métallique, luisant; tête et prothorax vert-bronzés, ou offrant un peu la teinte des élytres, celles-ci tantôt d’un vert-bleuitre, tantôt d'un cuivreux- bronzé, peut-être variant encore davantage. Palpes et antennes noirs, celles-ci bronzées à la base. Prothorax presque entièrement comme dans le 2. Caucasicum, mais un peu moins court et proportionnellement un peu moins large à la base. Elytres ovales-oblongues, déprimées, peu convexes, deux fois au moins larges comme le prothorax à sa base; lisses, stries presque nuiles, on aperçoit cepen- dant, avec attention, des rangées vagues, très légères et à peine marquées de petits points représentant les stries, la première et la seconde assez distinctes, de plus, la pre- mière enfoncée et bien marquée vers l'extrémité; deux points enfoncés sur le troisième intervalle, le premier au tiers, le second à peu près aux deux tiers. Dessous du corps d'un noir légèrement bronzé, ainsi que les cuisses; jambes et tarses noirs. Je n'ai vu que deux individus de cette belle espèce, ils m'ont été communiqués par M. de la Ferté-Sénectère sous le nom de versicolor, Friwalds. inédit, comme pro- venant de Turquie. B. Dessus du corps rarement un peu bronzé, jamais métallique; septième strie ordinairemeut bien distincte. X. Tête et prothorax ponctués. 929, B. ASPERICOLLE. Supra nigro-cyaneam, convexum, nitidum; thorace cordato, postice sat fortiter coarctato ; elytris oblongo-ovatis, suboitidis, distincie punctalo-striatis, strüis apice deletis, postice late antennarum basi pedibusque rufo-testaceis. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 517 Periphus aspericollis. Germ. Thon. Archiv. nu. fasc. 1. p. 11. 1899. Bembidium aspericolle. Germ. Faun. ins. Eur. fasc. x1v. 2. 1812, etc. — Redt. Faun. austr. p. 108. 1849. — Kuster. Kaf. Eur. xvu. 15. 1849. Bembidium lepidum. Dej. Spec. v p. 171. 119. 1831. — Id. Icon. 1v. p.435. 86. pl. 221. 2. 1834. Long. 0,002-0,0023. Larg. 0,0006-0,0007. Dessus du corps d’un bleu foncé, assez luisant sur la tête et le prothorax, plus terne sur les élytres. Palpes bru- râtres, d’un brun-roussâtre à la base. Antennes d'un noir-brunûâtre, leurs deux ou trois premiers articles, ainsi que la base du quatrième d’un roux-testacé. Tête offrant de petits points enfoncés distincts, surtout dans son mi- lieu. Prothorax convexe , légèrement plus large que la tête, presque aussi long que large, assez fortement rétréci en arrière, cordiforme, impression transverse antérieure nulle ou à peu près, la postérieure assez marquée; ligne longitudinale médiane fine, peu marquée, parfois à peine distincte, dessus entièrement ponctué, base coupée pres- que carrément, fossettes des angles postérieurs bien mar- quées, mais étroites; ceux-ci droits, très peu saillants. Elytres environ deux fois de la largeur du prothorax à sa base, convexes, ovales-oblongues, assez allongées, posté- rieurement d'un roux-testacé, cette couleur arrivant pres- que jusqu'au milieu, assez nettemeut tranchée; stries à points bien marqués, effacés postérieurement, la septième distincte ; deux petits points enfoncés sur le troisième intervalle. Dessous du corps noir. Pattes en entier d’un roux-testacé. France méridionale, Allemagne, Bavière, Autriche. 518 ANNALES Elle habite particulièrement auprès des eaux ou des facs salés. XX. Tête et prothorax non ponctués. 30. B. uyrocrirA. Supra nigro subæneum; fhorace subquadrato, postice subangustato, Dasi punctulato; elytris oblongo-ovatis, punctato-striatis, striis apice deletis, 7° obsoleta ; antennis basi rufo-testaceis ; femoribus nigro-piceis, Gbiis tarsisque testaceis. PBembidium kypocrita. Dej. Spec. v. p. 174. 121. 1831. — Id. Icon. iv. p. 439. 88. pl. 221. 4. 1834. — Heer. Faun. helv. p. 136. 53. 1838. Long. 0,0035. Larg. 0,0012. Dessus du corps d’un noir un peu verdâtre-bronzé. Palpes brunûtres, le pénultième article obscur. Antennes d'un noir-brun, leur premier article et la base des deux ou trois suivants d'un roux-testacé. Prothorax peu con- vexe, un peu plus large que la tête, plus large que long, arrondi en avant sur les côtés, très peu rétréci en arrière, presque carré, impression transverse antérieure peu mar- quée, la postérieure forte, entièrement couverte, ainsi que la base, de petits points enfoncés distincts, ligne longitu- dinale médiane assez marquée, base coupée presque car- rément, fossettes des angles postérieurs fortes, larges, arrondies, angles postérieurs droits. Elytres ovales- oblongues, lévèrement convexes, deux fois larges comme le prothorax à sa base, striées-ponctuées, stries bien marquées, un peu effacées vers l'extrémité, surtout les SA extérieures, la septième peu marquée, ou à peine dis- DE LA SOCIÊTÉ ENTOMOLOGIQUE 519 tincte; deux points enfoncés sur le troisième intervalle, le premier au quart, le second après le milieu. Dessous du corps noir, luisant. Cuisses d'un noir-brun, un peu rous- sâtres à l'extrémité; jambes et tarses testacés. P yrénées-Orientales (Dejean). — Suisse (Heer). Je n'ai vu qu'un seul individu de cette espèce dars la collection de M. Alexandre Laboulbène, il provenait des environs d'Agen. M. Désiré Boulard m'en a depuis communiqué un second individu, mais sans indication de localité. 31. B. ScuurpPezu. Supra nigro-subcyaneum; sulcis frontalibus antice le- viter obliquis; tkorace breve, postice sabangustato : elytris ovatis, fortiter punctato-striatis ; antennis basi rufo-testa- ceis ; pedibus rufo-brunneis. Bembidium Schuppelii. Dej. Spec. v. Suppl. p. 860. 136. 1831. — Id. Icon. 1v. p. 440. 89. pl. 221. 5. 1834. Var. À. Corpus brunneum. Long. 0,003. Larg. 0,0012. Voisin du B. gilvipes. Sturm. Dessus du corps d'un noir-bleuâtre. Palpes roussâtres, leur pénultième article obscur. Antennes d'un brun obscur, les deux premiers articles et la base des deux suivants d’un roux-testacé. Tête à peu près comme dans le gélvipes, sillons frontaux de même légèrement obliques et anguleux antérieure- ment. Prothorax proportionnellement uu peu plus court et plus large, très peu rétréci en arrière, plus carré, disque lisse, base non ou à peine rugueuse, fosseltes des angles postérieurs plus larges, moins arrondies, moins pro- 520 ANNALES fondes, moins rapprochées du bord externe, distincte- ment bistriées; angles postérieurs droits. Elytres propor- tionellement plus larges, moins allongées, ovalaires, un peu plus convexes, stries comme chez le gilvipes, mais moins fortement ponctuées, moins effacées en arrière. Pattes d’un roux-testacé, brunâtre, principalement sur les cuisses. Bavière, Tyrol, Angleterre. J'ai eu sous les yeux quatre individus de cette espèce ; l'un m'a été envoyé par M. Rosenhauer comme venant du Tyrol et se trouvant aussi en Bavière et en Autriche; il était, probablement par défaut de maturité, d’un brun clair offrant à peine un léger reflet bronzé; le second, type de Dejean, n'a été communiqué par M. de la Ferté- Sénectère ; enfin j'ai reçu les deux autres de MM. Bold et Murray comme trouvés en Angleterre. Dejean le dis- tingue mal du B. assimile, dont il s'éloigne cependant notablement par sa tête, 392. B. cizvires. Supra nigrum; sulcis frontalibus antice leviter obliquis; thorace breve, subcordato, postice coarctato; elytris oblongo-ovatis, fortius punctato-striatis; antennis basi pedibusque totis rufo-testaceis. Bembidiun givipes. Sturm. Deut. ins. vi. p. 149. 28. tab. cuix. f. D. 1895. Bembidium Mannerheëmü. Sahlb. Ins. fen. 1. p. 201. 26? 1817. etc. et 1834. — Dej. Spec. v. p. 167. 116. 1831. — Id. Icon. 1v. p. 432. 84. pl. 220. 6. 1834. — Redt. Faun. austi. App. p. 765. 1849. Lopha nigra. Steph. HN. n. p. 24. 7. 1829, — Man. p. 57. 442. 1839. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 521 Bembidium Æollari. Dej. Spec. v. p. 167. 115. 1831. — Id. Icon. 1v. p. 432. 83. pl. 220. 5. 1834. Long. 0,0024-0,003. Lars. 0,0008-0,001. Dessus du corps noir, non ou à peine bronzé. Palpes brunâtres. Antennes d’un brun-obscur, les deux et par- fois trois premiers articles, ainsi que la base du quatrième d'un roux-testacé. ‘Tête large, sillons frontaux (pl. 13. 19.) un peu obliques et anguleux antérieurement, mais non distinctement réunis en pointe en avant. Prothorax plus large que la tête, assez convexe, plus large que long, rétréci en arrière, subcordiforme; impressions transverses assez marquées, ligne longitudinale médiane fine, disque offrant de petites rides onduleuses transverses peu mar- quées; base le plus souvent légèrement rugueuse entre les deux fossettes, coupée carrément, celles-ci bien marquées, arrondies, angles postérieurs droits. Elytres près de deux fois de la largeur du prothorax à sa base, légèrement con- vexes, ovales-oblongues, stries fortement enfoncées , à points bien marqués, entièrement effacées à l'extrémité, deux petits points enfoncés sur le troisième intervalle. Dessous du corps noir. Pattes en entier d’un roux- testacé. Nord de la France, Rouen (M. Mocquerys); Angle- terre, Allemagne, Bavière, Finlande (collect. de M. Rei- che, donné par M. Mannerheim). M. de la Ferté a eu l’obligeance de m'envoyer un individu type du B. Æolluri. Je ne sais comment Dejean (à côté même du gilvipes) a pu ériger cette espèce et nous dire en outre : « ressemble beaucoup au pusillum, et n’en est peut-être qu’une variété. » L'exemplaire que j'ai vu appartient au 2. gilvipes, Sturm ; Mannerheimii, Dej., et en offre tous les caractères, savoir : sillons frontaux un 522 ANNALES peu obliques en avant, fossettes des angles du prothorax fortes et arrondies, celui-ci moins rétréci en arrière que dans le B. pusillum, les angles postérieurs droits, plus saillants ; les élytres plus convexes, plus fortement ponc- tuées-striées, etc. J'ignore ce qui a pu induire Dejean en erreur. Je rapporte avec doute le PB. Mannerheïmiü, Sahlb., à cette espèce, sur l'autorité de Dejean, car la description de Sahlberg ne peut s’y rapporter convenablement, comme on peut en juger par ces mots : « affinis guttula, thorace transverso, angulis rotundatis, fovea ad basin sat profunda obliqua, etc. ». 33. B. noRMANNuM. Capite thoraceque obscure viridi-æneis ; suleis fronta- libus parallelis; thorace cordato, postice fortiter coarctato, lateribus antice rotundato, angulis posticis haud prominulis; elytris oblongis, nigro-æneis vel nigro-brunneis, postice rufo-piceis ; fortius punctato-striatis; antennis basi pedi- busque rufo-testaceis vel rufo-piceis, femoribus sæpius paululum brunneis. Lopha pusilla? Steph. II. n. p. 23. 6. 1829. — Id. Man. p. 57. 441. 1839. Bembidium normannum. Dej. Spec. v. p. 164. 113. 1831. — Id. Icon, iv. p. 429. 81. pl. 220. 3. 1834. — Heer. Faun. helv. p. 135. 49. 1838. Var. A. Thorace breve, postice fortiter coarctato, late- ribus antice late rotundato, angulis posticis leviter promi- nulis ; elytris brunneo-piceis vel rufis. Bembidium rivulare Dej. Spec. v. p. 163. 112. 1831. — Id, Icon. p. 427. 80. pl. 220. 2. 1834. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 5 Var. B. T'horace laterilus antice valde rotundato, angulis posticis haud prominulis ; elytris oblongo-ovatis, brunneis, macula antica sæpius late diffusa, postica rotun- data apiceque testaceis. Long. 0,0028-0,0055. Larg. 0,0009-0,0011. Tête et prothorax d'un vert bronzé obscur. Palpes d'un brun-noirâtre, parfois un peu plus clairs à la base. Antennes d’un brun obscur, leur premier article et la base des deux ou trois suivants d’un roux-testacé, Sillons frontaux parallèles. Prothorax convexe, un peu plus large que la tête, à peu près ou presque aussi long que large, fortement rétréci en arrière, cordiforme, peu fortement arrondi en avant sur les côtés ; impression transverse an- térieure peu marquée, la postérieure forte, ligne longitu- dinale médiane fine, base coupée presque carrément, un peu obliquement taillée de chaque côté, offrant en dessus quelques points enfoncés entre les deux fossettes, angles postérieurs non ou à peine saillants. Élytres deux fois environ de la largeur du prothorax à sa base, en ovale assez allongé, oblongues, légèrement convexes, d'un noir- bronzé dans les individus les plus typiques, et passant peu à peu au brun chez les autres jusqu'à la var. A ; pos- térieurement toujours d’un brun-roussâtre ; stries fortes, à points gros, forts, entièrement effacées à l'extrémité; deux petits points enfoncés sur le troisième intervalle. Dessous noir. Pattes d’un roux-testacé, ou d'un testacé- brunätre, cuisses le plus souvent un peu rembrunies. France, Corse, Sicile, Angleterre, etc. Var. À. (Long. 0,0027-0,0033). Tête et prothorax d'un vert-bronzé obscur. Palpes souvent un peu testacés à la base. Antennes d'un brun foncé, leur premier article 524 ANNALES et la base des deux ou trois suivants roussâtres , plus clairs en dessous, Prothorax très peu convexe, court, plus large que long, largement arrondi sur les côtés en avant, for- tement rétréci en arrière, angles postérieurs ordinaire- ment légèrement saillants. Elytres très peu convexes, d'un brun-roussâtre ou même jaunûtres, brillantées d’un lèger reflet bronzé, un peu moins fortement striées- ponctuées que dans le type. Pattes d’un testacé un peu brunûtre. France méridionale, Sicile, Hongrie, etc. Van. B. (Long. 0,0027-0,003). Tête et prothorax vert- bronzés. Palpes d'un testacé-brunâtre. Antennes d'un brun-testacé, base plus claire ou pâle. Prothorax légère- ment convexe, un peu plus large que long, fortement arrondi sur les côtés en avant, fortement rétréci en arrière, angles postérieurs non saillants. Elytres légèrement con- vexes, ovales-oblongues, d’un brun obscur ou un peu roussâtre; stries bien marquées, les points assez gros. Pattes d'un testacé-roux ou brunätre; cuisses ordinaire- ment rembrunies. J'ai pris celic belle variété dans les Pyrénées-Orien- tales, M. Guynemer l’a retrouvée dans le même pays, et M. Javet aux environs de Nimes. J'en ai vu deux exem- plaires moins caractérisés, provenant de Lyon, sous le nom de Z. conspuium, Rey, inéd., dans la collection de M. Fairmaire. Nota. Cette espèce varie beaucoup; elle offre plusieurs formes différentes, mais en examinant un grand nombre d'individus, l’on passe insensiblement des unes aux autres, et l'on ne peut les considérer que comme des variétés; il en est de même pour la coloration. Aussi ai-je réuni le B. rivulare au normannum, ainsi qu'une belle variété DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. ° 595 méridionale, dont j'avais fait au premier abord une es- pèce. En vain frappé des différences que présentent les types extrêmes, ai-je voulu Îles séparer, après avoir minu- tieusement examiné et comparé les uns aux autres à plu- sieurs reprises, plus de soixante individus provenant de divers points de l’Europe, je suis resté convaincu qu'il n'était possible d'établir qu'une seule espèce, car, je le répète, on trouve une fusion complète pour la forme, la couleur et les autres caractères. J’établis outre le type deux variétés principales, mais j'ai décrit les extrêmes, et lon trouve des variations secondaires, on voit même des individus offrir parfois certains caractères d'un type et certains caractères de l’autre. Il faut aussi remarquer, que j'ai recu plusieurs fois des individus de types différents, mélangés et pris dans les mêmes localités. 34. B. PusiLLuM. Supra nigrum; sulcis frontalibus parallelis; thorace breve, postice fortiter coarctato, latertbus antice valde ro- tunduto; elytris oblongo-ovatis, sæpius concoloribus, inter- dum macula postica rotundata rufescente vel postice rufo- piceis , Jortiter punctato-striatis ; antennis obscuris, pedibus sæpius obscure brunneïs aut piceis. Elaphrus doris. Daft. Faun. austr. n. p. 219. xxxvn. 1812. Bembidium pusillum. Gyl. Ins. suec. 1v. App. p. 403. 5-6. 1827. — Dej. Spec. v. p. 165. 114. 1831. — Id. Icon. 1v. p. 430. 82. pl. 220. 4. 1834. — Sahlb. Ins. fen. 1. p. 193. 9. 1834. — Lacord. Faun. Paris. 1. p.281. 24. 1835. — Erich. Kaf. Brand. 1. p. 136. 26. 1837. — ZLett. Ins. lap. p.25. 8. 1838. — Heer, Faun. Helv. p. 135. 50. 1838. — Schiod. Dan. el. p. 344. 20. 1840. — Redt. Faun. Austr. p. 109. 1849. 326 ANNALES Lopha minima. Steph. II. nu. p. 24. 9. 1829. — Id. Man. p. 58. 444. 1839. Lopha nana ? Steph. I]. v. p. 387. 9. a. 1832. — Id. Man. p.58. 445. 1839. Philochthes pusilla. Casteln. H. nat. Col. 1. p. 153. 4. 1840. Var. A. Pedibus rufo-testaceis. Long. 0,0027-0,0033. Larg. 0,0009-0,001. Dessus du corps noir, souvent lésèrement bleuâtre ou verdâtre. Palpes d'un noir-brun. Antennes d'un noir- brunâtre. soit en entier, soit très légèrement roussâtres à la base. Sillons frontaux entièrement parallèles. Prothorax plus large que la tête, plus large que long, légèrement convexe, fortement arrondi surles côtés en avant, forte- ment rétréci en arrière; impression transverse antérieure en général légère, la postérieure plus forte, ligne longitu- dinale médiane fine, base tantôt un peu rugueuse en dessus, entre les deux fossettes, tantôt offrant quelques points enfoncés, coupée presque carrément, un peu obli- quement taillée de chaque côté, angles postérieurs peu ou même parfois à peine saillants. Elytres deux fois de la largeur du prothorax à sa base, peu convexes, ovales- oblongues, le plus souvent concolores, parfois offrant une tache roussâtre arrondie, près du bord externe, aux deux tiers postérieurs environ et l'extrémité de la même cou- leur, quelquefois d’un brun-roux dans leur tiers posté- rieur, assez fortement striées-ponctuées, stries effacées vers l'extrémité, deux pelits points enfoncés sur le troi- sième intervalle. Dessous noir. Pattes d'un brun-noir, ou d'un brun obseur, jambes ordinairement plus ou moins roussâtres, DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 527 On trouve cette espèce dans la plus grande partie de l'Europe. Var. A. Pattes d’un testacé-rougeûtre. {Communiquée d'Angleterre par le Rev. J. F. Dawson. Nota. Le B. pusillum se distingue facilement du B. normannum, mais se rapproche parfois assez de certains individus de la var. rivulare; il s'en distingue néanmoins par sa coloration. Son prothorax peut varier un peu de même que dans l'espèce suivante, Il faut aussi, je crois, rapporter à cette espèce la Zeja mæotica. Kolen. Mel. ent. fase. 1. p. 79. 152. 1845. 35. B. TENELLUM. Supra nigro-subæneum; suleis frontalibus, sæpius pro- fundis, obliquis, antice angulariter junctis ; {korace cor- dato, postice fortiter coarclato; elytris oblongo-ovatis, macula postica rotundata apiceque rufo-testaceis, macula interdum deleta, fortiter punctato-striatis; antennis basi rufescentibus aut piceis; pedibus obscure brunneis vel rufo-piceis. Lopha pulicaria ? Steph. Ill. n. p, 24. 9. 1829. — Id. Man. p. 58. 443. 1839. Bembidium pusillum. Var. Dej. 1. ce. Bembidium tenellum. Erich. Kaf. Brand. 1. p- 136. 27. 1337. — Schiod. Dan. el. p. 345. 21. 1840. — Redi. Faun. Austr. p. 109. 1849. Var. À. Æ£lyiris brunneis, ænco-micantibus, macula postica rotundata pallida. Long. 0,0025-0,0027. Larg. 0,0007-0,0009. Voisin du B. pusillum ; 11 s'en distingue par les carac- 928 ANNALES tères suivants. Dessus du corps en général plus convexe, d'un noir un peu bronzé ou verdâtre. Antennes ordinai- rement un peu plus claires à la base, leurs premiers arti- cles roussâtres, parfois cependant obscures. Sillons fron- taux profonds, obliques, distinctément réunis en pointe en avant. Prothorax un peu plus long, proportionnelle- ment moins court et moins large, fortement rétréci en arrière, la partie rétrécie plus longue, angles postérieurs non ou à peine saillants. Elytres offrant une tache arron- die aux deux tiers postérieurs environ, et souvent aussi l'extrémité d'un roux-testacé, celte tache un peu plus près du bord externe que de la suture, ordinairement bien visible, parfois effacée. Pattes variant, souvent un peu plus claires que dans le pusillum, brunes, d’un brun-roux, ou même d'un roux-testacé; parfois aussi cuisses d'un bronzé obscur, et jambes d'un brun un peu roussâtre. Cette espèce se trouve aussi dans une grande partie de l'Europe. France, Prusse, Bavière, Tyrol, Piémont, Si- cile, Turquie, Autriche (Redt), etc. Elle se distingue facilement du 2. pusillum par ses sil- lons frontaux obliques, parfois cependant ceux-ci devien- nent peu profonds et leur intervalle moins convexe, de sorte qu'ils sont alors moins distinctement réunis en pointe en avant, néanmoins un œil exercé reconnaît en- core leur obliquité, et distingue en outre cette espèce par la forme de son prothorax, etc, Van. A. [lytres d'un brun-roux, offrant un reflet d'un brun obscur, une petite tache jaunâtre arrondie aux deux tiers postérieurs ; sillons frontaux moins profonds, obli- ques, légèrement sinueux, moins distinctement réunis en pointe en avant. J'ai vu quelques individus de cette variété dans la DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 599 collection de M. Javet ; ils provenaient des environs de Nîmes. 36. B. poris. Supra nigrum; sulcis frontalibus, profundis, obliquis, antice angulariter junctis ; thorace postice coarctaio, angu- lis posticis prominulis; elytris oblongo-ovalis, punctato- striatis, macula postica rotundata apiceque sæpius, rufo- testaceis, stria septima tenui vel obsoleta ; antennis basi pedibusque rufo-testaceis. Carabus doris. Panz Faun. germ. 38. 9, 1789-1810. Elaphrus doris. I. Kaf. Pr. p2322161798: Bembidium doris. Latr. H. nat. 8. p. 226.9. 1804. — Gyl.Ins. suec. nu. p. 24. 11. 1810. — Sturm. Deuts. Ins. vi. p. 170,41. 1825. — Zett. Faun. lap. p. 9. 7. 18928. — Id. Ins. lap. p. 27. 18. 1838. — Dej. Spec. v. p. 172. — Sahlb. Ins. fen. 1. p.200. 23. 1834. — Erich. Kaf. Brand. 1. p. 137. 28. 1837. — Feer. Faun. helv. p. 136. 52. 1838. — Schiod. Dan. el. p. 346. 23. 1840. — Redt. Faun. austr. p. 112. 1849. Philochthes doris. Casteln. H. nat. Col. 1. p. 153. 1840. Lopha assimilis. Steph. HN]. n. p. 23. 5. pl. 10. 5. 1829. — Id. Man. p. 57. 440. 1839. Var. À. ÆElytris rufo-testaceis aut postice rufescentibus. 9 Carabus aquaticus. Panz. Faun. germ. 38. 10. 1789- 1810. Carabus minutus. Panz. Ent. germ. p. 66. 117. 1795 Elaphrus minutus. Duft. Faun. austr. u. p.220. xxxvin. 18192. 2e Serie, TOME 1x. 38 530 ANNALES Elaphrus aquatilis, I, Kaf. Pr. p. 232. 15. 1798, Bembidium aquatile. Latr. H. nat. 8. p. 227. 12. 1804. Bembidium doris. Sturm. 1. c. Var. 8. 1825. — Sahlb. 1. c. Var. 8. 1834. — Schiod. I. c. Var. 8. 1840. Lons. 0,0032-0,0035. Larg. 0,0011-0,0012. Dessus du corps noir, parfois à peine bleuâtre. Palpes brunâtres, un peu roussâtres à la base. Antennes d'un noir-brun, le premier article et la base des deux suivants d'un roux-testacé parfois un peu obscur. Sillons frontaux très profonds, obliques, fortement réunis en pointe en avant (pl. 13. 20.). Prothorax légèrement ou à peine plus large que la tête, presque aussi long que large, assez con - vexe, dislinctement, mais toutefois assez peu rétréci en arrière, impressions transverses peu marquées, surtout l'antérieure, disque offrant de très légères rides ondu- leuses transverses, ligne longitudinale médiane, mieux marquée et presque en fossetté chez certains individus postérieurement; base coupée presque carrément, un peu rugueuse en dessus, et offrant, outre les deux fossettes latérales bien marquées, une petite fossette arrondie de chaque côté de la ligne médiane; angles postérieurs droits, bien visibles et assez saillants. Elytres à peu près deux fois de la largeur du prothorax à sa base, ovales-oblon- gues, assez longues et convexes, offrant aux deux tiers postérieurs, près du bord externe, une petite tache tes- tacée arrondie, quelquefois peu apparente, l'extrémité souvent aussi un peu testacée; stries ponctuées, effacées vers l'extrémité, surtout les extérieures; septième très faiblement marquée ou à peu près nulle; deux petits points enfoncés sur le troisième intervalle. Dessous noir. Pattes d'un roux-testacé, parfois un peu brunätres. France, Paris; Allemagne, Autriche, Angleterre, Fin- lande, etc. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 531 Var. À. Elytres postérieurement, parfois en entier, d'un brun-roux, ou même d'un roux-jaunâtre; tache ar- rondie plus claire. Nota. M.Schaum (Stett. Ent. 1848. p. 40-41.) nous a donné dans un travail très bon et fort utile, fait sur la collection même de Stephens, la plus grande partie de la synonymie des Carabiques et Hydrocanthares de cet au- teur; je crois cependant devoir différer un peu d'avis touchant les synonymes de ces trois dernières espèces. Ainsi, je rapporte la Zopha pusilla, non au doris, car Stephens mentionne îes sillons frontaux parallèles, mais peut-être au normannum; la Lopha pulicaria, non au pusillum, à cause des sillons frontaux obliques mentionnés par l’auteur anglais, mais très probablement à la variété sans tache du tenellum; enfin, la Zopha hæmorrhoidalis plutôt à l’assimile qu'au doris. GROUPE 6. Sillons frontaux obliques, profonds, fortement réunis en pointe en avant. Prothorax plus ou moins cordiforme, assez fortement rétréci en arrière; stries des élytres plus ou moins effacées vers l'extrémité, surtout les extérieures, celles-ci toujours variées de taches testacées. Les espèces de ce groupe sont très remarquables par la disposition de leurs sillons frontaux ; Dejean a cependant méconnu ce caractère, bien indiqué par Sturm, dans sa figure du 2. articulatum. Klles comprennent une partie des Leja de Dejean. À. Prothorax court; taches multiples sur la partie an- térieure des élytres. 37. B. mMacurarum. Nigrum; thorace breve, angulis posticis prominulis; 532 j ANNALES elytris apice, macula postica atque antice lineolis plurimis, testaceis; antennis nigro-brunneiïs; pedibus nigris, vel tibiis tarsisque obscure picets. Bembidium maculatum. Dej. Spec. v. p. 162. 111. 1834. — Id. Icon. av. p. 426. 79, pl. 220. 1.1834. Long. 0,0035-0,0036. Larg. 0,0012. Voisin du 2. Sturmii, mais s'en distinguant parfaite- ment. Taille plus grande. Dessus du corps noir, fuisant. Palpes brunäâtres. Antennes entièrement d'un brun- noirätre. Prothorax court, à peu près comme dans le Sturmii, angles postérieurs aigus. Elytres plus noires, tachetées à peu près de même, tache apicale en général un peu plus petite. Pattes totalement noires, ou offrant les jambes et les tarses bruns. Midi de la France, Fontainebleau; Sicile, Algérie. Espagne et Dalimatie (Dejean). Nota. Le prothorax, dans cette espèce, paraît ordinai- rement un peu plus large que dans le Sfurmii, mais ce n’est point constant, car il varie un peu chez ce dernier, et parfois est tout'aussi court. 38. B. STurMit. Capite thoraceque nigro-æneis ; thorace breve, angulis posticis prominulis; elytris nigro-brunneis, apice, macula postica atque antice lineolis plurimis, testaceis; antennis basi pedibusque testaceis. Carabus Stwrmii. Panz. Faun. Germ. 89. 9. 1709- 1810. Bembidium Sturmii. Sturm. Deuts. ins. vi. p. 174.43. 1825. — Dej. Spec. v. p. 160. 110. 1831. — Id. Icon. iv. p. 494. 78. pl. 219 6. 1834.— Lacord. Faun. Paris DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 533 p- 281. 23. 1835. — Heer. Faun. helv. p. 135. 48. 1838. --- Redt. Faun. Austr. p. 109. 1549. Elaphrus pictus. Duft. Faun. Austr. n. p. 218. xxxv. 1812. Long. 0,0025-0,0026. Larg. 0,0009. Tête et prothorax d'un noir : RE ASS 12 = CE CA Celonites dispar tnôteS sur le) de Romand. _. : 11. Celonites (observations sur le nombre des articles qui composent les antennes des), H. Lucas. . . LxLv. Centrotus chloroticus (spec. nov.), L. Fairmaire. Lxxxvr. Cepheniun laticolle, Kiesenweiter. . . . . 397. Cerataulax (genus novum), 335; quadrivittatus, V. BRODERIE RP QUE D RARE ET DER EE Cercus pedicularius, Kiesenwetter. . . . . 577. Cetonia aurata, considérée comme étant un remède contre Tab 0e ta Re es ele NE DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. exrax Cetonia (remarq. sur les différ. spéc. des org. mâles de la génér. dans les esp. franc. du genre), Godart. 655. Chalicodoma Sicula (note sur le nid dela), H. Lucas. xzrv. Charopus concolor, 621; docilis, 619; grandicollis, 620; nitidus, G21; pallipes, 621; punctatus, 622; rotundatus, 619; saginatus, Kiesenwetter. . . . . . 6921. Chenille (sur une) qui est venéneuse, mais seulement quand la plante qui lui sert de nourriture l’est elle- méme. Ah TLéfebrre.. 4. 0, TUNER Chlænides, de la Ferté-Sénectère. . . AAA Chlænius, 238; diffinis, 241;gonodierus, de É Ferté. 241. Chlorocoris distinctus ; V. Signoret. . . . . 330. Chlorophanus salicicola, Kiesenwetler. . . . (631. Chrysomela alcyonea, 654; americana, 654; Banksi, 653; carbonaria, 653; cerealis, 654; convergens, 654; fas- tuosa, 654; femoralis, 654; hæmoptera, 654; lucidicollis, 654; nigrina, 655; prasina, 654; pretiosa, 654; sangui- nolenta, 654; subæncea, 554; superba, 654; tussilaginis, 654; varipes, Kiesenwetter. FL AIN ES GES Chrysomélines (remarq. sur les diflér. spéc. des org. mâles de la génér. sur quatre), Godart. : . (GG7. Cionus fraxini, 647; gibbifrons, Kiesenwetter. . 647. Cirrospilus eyanops,Goureab::11%2. 00044000 14-460: Clavelia (genus novum), H. Lucas. . . . . rxxv. €leonus obliquus (note géogr. sur le), P. Lambert. oxvur. Clythra concolor, 651; meridionalis, 651; nigritarsis, 651; palmata, 651, sexmaculata, 651; sexpunctata, 651; taxicornis, 651; tibialis, 651; tripunciata, Ksw. 651. Clytus consobrinus (nov. spec.), H. Lucas. . . xxxr. Greorhinus laterülis, Graëlls:.,. 7, 1.2, ED. Celinius festus, Gouredusé sense MARS 2e Série, TOME 1x. Bulletin x1. CL ANNALES Colias edusa (note sur une monstruosité observée chez un), H. Lucas, cx; Bellier de la se exn; A. Laboulbène. . :. NÉ NO DCR Coléoptères (récolte de) FA aux environs de Bône (Aloérié), Meprieurs sue 110 subis. 100. Coléoptères rares trouvés aux environs de Paris (liste de), L.-Fairmaire. : 2:00 45% NT . + LXXXVH. Coléoptères trouvés dans de lose avarié (liste de), À Ghevrolat::":,:.7:. x Cube x TOR I Coléoptères (cat. des) du Miséutns Es Burt oh LXXIII. Coléoptères (centurie de) propres à l'Abyssinie, H. Bucas le NOIRS ail nn TRE. Coléoptères PET Tanger, L. Fairmaire. . xx. Coléoptères (parasitisme obser. sur des), P. Lambert. xxu. Colon murinus, Kiesenwetter. : . . , … 397. Colophotia Pedemontana (note sur la) trouvée à la fin d'août, Guérin-Méneville. _. . . . . Lxxxnr. Colotes trinotatus, Kiesenwetter. sx 621: Communications. 1V. IX. XII. XXI. XXIV. XXIX. XXXIII. XXXV. XLII, XLVIL. L, Lil. LXV. LXXII. LXXVW LXXXI. LXXXVII, LXLIII. Cl. CVI. CX. CXIVe CXVII. CXVINL, Comptes du trésorier (lecture des) et commissaires nom- més àl'effet de les examiner. vu. Rapport des commis- saires. VI. Coptia armata, de la Ferté-Sénectère. -. . . 225. Correspondance. 11. 1x. xxxv. XLVII. LXXII. CVI. CXVI. Colymbetes hæmatodes, 586; Fe Ne pyrenœus , Kiesenwetter. . . É atods 686. Coniatus chrysochlora Cabit da), par M. Godart. Doüé. . : : à garer BA URTRTUR Conocephalus ambulant ina dté considéré à tort DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. cu comme formant une nouvelle espèce, décrite sous le nom de Locusta lineata. L. Brisout de Barnev. Lxxvi. Conurus lividus, 413; pubescens, Kiesenwetter. . 413. Cratonychus brunnipes, Kiesenwetter. . . . 566. Crioceris asperagi, 651; paracenthesis, Kiesenwetter. 651. Cryptobium fracticorne ; Kiesenwetter. . . . 421. Cryptocephalus bimaculatus , 651; bipunctatus, 652; gra- cilis, 652; labiatus, 659; lividimanus, 651; marginellus, 652; pulchellus, 652; quadripunctatus, 651; Rossi, 652; Royi, 659; rugicollis, 651, sericeus , 652; signaticollis, 652; sexpustulatus, 652; tetraspilus, 652; tristigma, Kiesenwetter.. : : RON 2 ANAL TER Ctenistes palpalis, Rides POS SRNNMERC ARMES Curculionites observés sur la jetée du port de Dieppe, DOUÉ. LE RER Se Cyllo sepulta ob: st à. l'enpe d un Lépidoptère fossile), "A Lefebvre” 7" El Le Cyllo sepulta (quelques mots de réponse à M. À. Lefebvre sur les observations relatives à la), Boisduval. Lxzvi. Cynips flava, Goureau. . . . En OS À Cyrtonus Dufour (note sur le), Laieyniés 2 RARE Dacnusa Chereas, 155; flavipes, 135 et 157; incerta, 138; Lysias, 150; maculata, 144; punctum, Goureau. 139. Dasytes ciliatus, 621; nobilis, 621; pallipes, 621; plumbeus, 621; quadripustulatus, 621; scaber, Kiesenwetter. 621. Décisions. . . UE et SRE XXI LYS Deilephila note Cabsan or, sur l'effet du principe vénéneux que conservent les chenilles du), Pierre Mallière.: . . . en RS De SUNSET Deleaster dichrous, aude DRE, AIMONS GLII ANNALES Dercylus, 256; gibbosus, 258: infernus, 258; tenebricosus, de la Ferté-Sénectère. . . NDSS: Dermestes ater, 579; atomarius, 579; F rischi, 579; muri- nus, 579; Sardous, Kiesenwetter. . . . . 579. Diacanthus amplicollis, 587; æneus, Kiesenwetter. 587. Dianous cœrulescens, Kiesenwetter. . . . . 493. Dicœlus, 275, ambiguus, 277; Leconter, 277; quadratus, 277; sculptilis, de la Ferté-Sénectère. . : . 277. Dinodes affinis, 265; delicatulus, 265 ; Persicus, de la Ferté-Sénectère, . . ous I TPE: Dicranura vinula (boîtes en me ne par des che- nilles de la), par Lyonnet. E. Desmarest. . . xvu. Diglossa mersa (note sur la), Aubé et Javet. . . xLr. Diphyllus lunatus (métamorph. du), E. Perris. . 42, Diptères (collect. de) donnée par M. Macquart. xxxvr. Diptères dont les larves minent les feuilles des plantes, et à celles de leurs parasites (mém. pour servir à l’his- toire des), Goureau. . . sets del. Discocephala ovata, 334; 2 Ed 333: scutellata, 334; PAG, Ne, DIBNOTEL. té Het VOS Dorcadion. Perézi , : Graëlls._.} 17 sum Drilus”flapescens,” Kiesenwetter. .. . . ‘. : )06. Æacus (gen. uov.), 254; stygius, de la Ferté-Sénect. 255. Ebœus flavicollis, Kiesenwetter. . . . . . 619. Ecrevisse remarq. par sa taille, L. Fairmaire. Lxxxi. Elater murinus (observ. sur le gésier de 1”), AI. Laboul- bone ri ni Pr ISERVIT. Elmidomorphus (assis rosé) SR Emile Cussac. 203, 205 et 206. Elmis angustatus, 585; æneus, Kiesenwetter. . 585. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. crm Empis platyptera (note sur |’), A. Lefebvre. . . 195. Entedon Coponices, 156; Cyrinus, 147; gracilis, 159; gratus, 143; Latreillei, 145; lepidus, Goureau. 141. Entomologique (excursion) dans les montagnes de la Lozère, Bellier de la Chavignerie. . + . . 1Lxxv. Entomologique (excursion) aux environs de Paris (Com- piègne), par les membres de la Société. + : . 1. Epomis, 252; deplanatus, 252; Goryi, 252; Karelinü, 252; rugicollis, de la Ferté-Sénectère. . . . 9253. Eremobia Clavelt, M:-Bueasi# *% CENT S64. ERA Ne ET : ur CGVITI. CXVI. -EXTIE, Eucinetus rot ar ph. de l”), E. Perris. 48. Eurymélides (notice sur le groupe des). V. Signoret. 669. Euryaspis (genus ha, 342; transversalis, V. Si- ÉMOFCHT PES Fe 343. Eurydactylus (gen. nov. ) de Le ei score 255. Euryusa brachelytra, 412; linearis, Kiesenwetter. 412. Falagria thoracica, Kiesenwetter. : . AO: Filistata bicolor (observ. géogr. sur la), H. nées XXVIIL, Forficula gigantea (note géogr. sur la), L. Fairmaire. xr1v. Formicomus pedestris, Kiesenwetter. . . . . (625. Gamasus halophilus, 298; maritimus, 298; salinus, Al. ahoulbège: slots SNL LR 007. Gastrophysa raphani, Kiesenwetter. . . . . (655. Geobius, de la Ferté-Sénectère. . . 229 Germaria, 319; latifrons, Rébnern- eo 21390; Glottula Pancrati (observ. sur la), Ghiliani. . . vi. Glyptoderus (genus novum), 260; Gucriniü, de la Ferté- Sénectère. Lie ue tue ca MNT RES AISNE | CLIV ANNALES Goliathus Grallii, micans, Savagei, torquatus, Mnizek. cx1. Goliathus cacicus, Druryt (observés vivants à Londres), de Mnizeck. . . sarah 48e RENE: Gonide , RE Del sis d osent Gronops lunatus (note sur le), L. Fairmaire. . xLn. Gymnætron vivant dans les racines de la Linaire (Ænihi- rhinum linaria), Guérin-Méneville. .. : . cr. Halys pulehra;-V.;-Sichoret, 2.) 2 ua sol: Hedobia imperialis, Kiesenwetter. . . . . . (662. Heliothis peltigera (chenilles de |) rencontrées aux envi- rons de Paris, Bellier de la Chavignerie. . 1zxxvu. Hémiptères (collection d’) de M. Audinet-Serville. V. Signoret. : Nidnt CHASSE Hémiptères (errata sur des al espèces d'), V Denon bin tt selon el dre bus CRE, Herbstia tibialis , AE ME Gt SSSR, Heterocerus Arragonicus, 586; marmorata, 586; minutus, 585; pruinosus, Kiesenwetter. . . . . . 586. Hetrodes Guyontii (var. remarquable del), H. Lucas. 1v. Hæmatopinus bubali (note sur l), H. Lucas. . : v. Hololeius (genus novum), de la Ferté-Sénectère. 274. Homalota brunnea, 411; circellaris, 409 ; elongatula, 407; granigera, 406 ; kypnorum, 407; labialis, 407; myops, 410; pavens, 407; Reyi, 405; tabida, 409: torrentum, 408; umbonata, 405; velata, Kiesenwetter. . . 407. Hoplogenius (genus novum), de la Ferté-Sénectère. 237. Hoplolenus (genus novum), 266; insignis, de la Ferté- Sénectère. 14). 267. Hyalomyia (sur une) née ae entr mailles A Brarhpdare) Eusitanicus, L. Dufour. … … 1: , ::018188 0403; DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE cezv Hyalomyia dispar, L. Dufour.” # ::.. 1:66. Hydrachna viridana, Laboulbène. . *. . . . 303. Hydrochus nitidicollis, Kiesenwetter. . . . . 391. Hydræna angustata, 392; curta, 392; flavipes, 392, ni- grita, 392; riparia, 392; Sicboldii, Kiesenwetter.. 392. Hydroporus analis, 391; Aubes, 390; Cerisyi, 390; Davisir, 390; flavipes, 391; a 390; nivalis, 391; opatrinus, -Kiesenwetter..: 21.6: .141##0470;: Insectes (de l'influence de la couleur du terrain sur les), AL Befebire. au Leu La UNE LR End, Insectes (moyens propres à préserver nos approvisionne- ments de blés des attaques des), par M. le docteur Pigeau. Guérin-Méneville. . . . LE 3 NT: Insectes nuisibles (discussion au sujet À. Je ERA Insectes nuisibles (note sur les), Mocquerys. . . cu. Insectes nuisibles (note sur les), Goureau. . . xxxix. Insectes nuisibles (note sur les), Amyot. . . xxxvi. Insectes rares pour la faune ne Boieldieu et L. Fairmaire. . . ds ei DIE. Insectes recueillis au Brésil par M. Sablon Observat. au sujet de ce voyage. Mannerheim. . . +. Lxix. Insectes recueillis en Californie par M. Lorquin. Becker et; Buquet:;, {si Sul TNANS Isomera, 315; Ph 315; Prises. Rob. -Desv. 315. Isotarsus Gens nov.), 217; bifasciatus, 220; comptus, 220; flavipilosus, 222; morio, de la Ferté-Sénectère. 221. Issus grylloides (sur l’), L. Dufour. . . . : ., 57. Ixodes flavo-maculatus (description de la femelle de |), Hi bucass is Le a deslthetes on hd RE RQR ES CLYI ANNALES Lacon murinus, Kiesenwetter. . . rs. Lamellicornes mélithophiles (note el ei sur les), Schadn 2e annie é Ed TARN, Lampyris Mulsantir, 287; res Rica 087. Lampyris noctiluca (note sur la lumière phosphorescente observée dans une nymphe de), G. d’Aumont. en. Larinus (sur la matière RARE des), par M. Godart. Doûé.: à à sr LS EST, Larves de De duue des de un anses du genre Polyporus, par M. Chambovet. Doüé. . xx. Lathrobium elongatum, 422; longulum , 423; multipuncta- tum, 422; quadratum, 423; striato-punctatum, Ksw. 422. Lectures. x11. XX. XXII. XXXII. XXXIV. XLIN. XLVI. XLIX. L'XXV: LXXXI: LXXXVE LXLIN. C OV. CLR, EX: -CVI: CXVIT- CXX. CV. CIX. CXIV. CXVI. CXVII. CXXI, Leistus terminatus (note sur le), Doùé. . . . xxxm. Lema cyanella, 651; melanopa, Kiesenwetter. . 651. Lépidoptères de Laponie, Boisduval. . . . . cv. Lépidoptères de la Lozère (observ. sur les), Bellier de la Chavignerie. RE AAUMG ST Lépidoptères (chasse me Belfié de la cÉspiene cu1. Lépidoptères (continuation des ouvrages de Cramer et de Sol sries Beckett PIONEER INR AN EENn Lépidoptères ou Papillons de France (Iconographie des), par M. Delahaye. Bellier de la Chavignerie. . cv. Lépidoptères (impressions de), Becker. . . . cxn. Lépidoptères nouveaux recueillis à Quito, Becker. xxin. Lépidoptères (note sur les) recueillis à Cayenne par Nr Bar it boisduval Ur UN ER AD, ER Lépidoptères (procédé employé pour la conservation du corps des), Bellier de la Chavignerie. . . 1xxvi. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. czvn Lépidoptères (quelques faits qui se rapportent à la géo- graphie entomologique de certains), Ghiliani. Lxrvn. Lestera bicolor,434; frontinalis, 434; pubescens, Ksw. 434. Licinides, de la Ferté-Sénectère. . . ,. . . 974. Licinus, 280; agricola, 281 et 282; Ægyptiacus, 9282 et 283; brevicollis, 281 et 283; granulatus, 281; Siculus, 281; silphoides, de la Ferté-Sénectère. 281 et 282. Limnicusincanus, 584; sericeus, 584; versicolor, Ksw. 584. Limnius troglodytes, Kiesenwetter. . . . . 585. Limonius Bructeri, 586; lytrodes, Kiesenwetter. . 586. Lina populi, Kiesenwetter. . . . 12099; Lithocaris obsoleta, 493; rubiventris, PR 423. Lixus angustatus (monstr. observ. chez un), par M. Go- darts: Doté: ; :+ : LENS ROLE PEXNNIE Lixus (sur la matière pavéraent des), par M. Godart. BDoué.:2% 1. 1: dei) Lonchosternus (genus no D 267; , 268; semi- striatus, de la Ferté-Sénectère. . : . 19268. Longicornes de la collection de Banks Givte à sur les), A. FPT PERTE AUTO TOR Loricera punctata, de la ue Sénéëtère: . 2926 et 290. Malahius elegans, 617; inornatus, 618; limbifer, 617; marginellus, 617; æneus, 617; pulicarius, 618; rubri- collis, 618; spinosus, 617; viridis, Kiesenwetter. 617. Mallaspis Moreletit (spec. nov.), H. Lucas. . . Lxv. Malthinus biguttatus, 613, chelifer, 614; filiformis, 611; forcipifer, 614; hamatus, 615; modestus, 616; quadris- pinus, 613; scriptus, 611; sertepunctatus, Ksw. 610. Masarides (vemarq. sur la fam. des), L. Dufour. . 61: Masaris vespiformis, (observ. sur le nombre des articles CLVIUI ANNALES . L qui composent les antennes du), de Romand. . 11. Masaris vespiformis (observ. sur le nombre des articles qui composent les antennes du), H. Lucas. Lxriv. Matières (table’des):.2 0m UE Er ROLE En Mecynotarsus rhinoceros, Kiesenwetter. . . . 625. Megarhynchus vittatus, V. Signoret. . . . . 347. Membres du bureau (nomination des) pour 1852. exxn Membres décédés en 1851... 4: . . , , exui. Membres démissionnaires. . . . . . . . cxri. Membres de la commission de publication (nomination dés) pour 18527 2 TN AGO LA TONER Membres de la commission de surveillance des collec- DONS ar CNE ROUE PRE) CMS ET USE CRT Membres reçus en 1851.1x.xx. XXIV. XXXII. XXXIV. XLIIT. XLVI. XLIX. LIl, LXXVI. LXX. XVII. CV. CXVIL. CXVIIL. Membres de la Société entomologique de France (liste GES PL PIQUE TL LOS AUTOS RM IN ENS GER Mermis (note sur un) trouvé dans un Æmara similatu, DATA Nes" SEPT AMEN EN ROIS MENT ST SEEN ST Metallites atomarius , Kiesenwetter. . . . . (633. Misolampus scabricollis, Graëlls. . . . . . 15. Morychus modestus, Kiesenwetter. . . . . . 583. Mouches (sur des larves de), L. Fairmaire. . . aix. — — Guérin-Méneville. . cix. Musca vitripennis (sur la), L. Dufour. . . . . 67. Mygale Leblondii (observ. sur la), H. Lucas. . Lx. Mylabris Dufouri, 16; hieraci, 17; sobrina, Graëlls. 20. Myllæna gracilis, 413; intermedia, Kiesenwetter. 413. Myrmedonia canaliculata, Kiesenwetter. . . . 403. — Nanophyes cuneatus, 650; hemisphericus, 649; languidus, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. eux 649; nitidulus, 649; . 649; posticus, 649; Siculus, Kiesenwetter. . . PRIE VIANOYSE Nécrologie. . . Go TIR PRE. Nécrologique (note) sur M. Mes. Cned SH, FREXVe Nominations. . IR EXVIECORXIT. Notiphila faÿéblie< Ééueon Xe LS OCTO Notoxus cornutus, 625; monoceros, Kiensettet 625. Ocalea castanea, 403; concolor, 403; decumana, Kiesen- mictier. raie euiv40s, Ochthebius di Hreiles 391; asus 391; marginipallens, Kiesenwetter. . . RTL à Ochthenomus angustatus, 625; nr Kiesenw. 625. Ocydromus (gen, nov.), de la Ferté-Sénectère. 230. 293. Ocypus cyaneus, 414; olens, Kiesenwetter. . . 414. OEcophora olivella, considérée comme étant la même es- pèce que lElachista oleella, Boyer de Fonsco- lombe: :::2: a LVMH ETEN. OEdipoda Cooutes 380: pren 374; amæna, 379; arenaria, 376; biguttula, 381; bisignata, 377; cœrulans, 375, cructata, 378; crucigera, 378; flava, 373; fusco- cincta, 373; Hispanica, 375; insignis, 370; Ansubrica, 374; longipes, 376, Luvasi, 381; Mauritanica, 374; migratoria, 377; thalassina, H, Lucas. . : . 378. Omalium florale, 435; fossulatum, 435; nigriceps, 435; rivulare, Kiesenwetter. . . lot eh MS: Omalotrichus vertagoides, 233 et 234: panagæoïdes, de la Ferté-Sénectère. . . nano L 660935 bet:9293 Omophlus curvipes, 624 ; icpturaiés | 624; sericercollis, Kiesenweliter: 10 Nanou. Si DSoRoine 2670. Omphale palustris, 137; stigma, Goureau. . . 150. CLX ANNALES Onitis menalcas mâle (considéré à tort comme étant une espèce nouvelle : O. Chevrolatü, Lucas), Reiche. xn. Oodes, 269; agilis, 273, ærugineus, 279; Cayennensis, 272; flavicrus, 273; fuscipes, 273; humilis, 270, latus, 209; Leprieurii, 272; leucodactylus, 273; Mexicanus, 280, nigricornis, 272; æneus, 270; pallipes, 273; pa- es 271; Reichei, 271; robustus, 270; tenocephalus, 271; striatellus, 272; subolivaceus , 271; tibialis, 273; Westermannit, de la Ferté-Sénectère. . . 271. Oodites, de la Ferté-Sénectère. . . . . . 266. Opus Ambrrius | )Goureau, 2 50 0e IDE, Opsomala Sicula, H. Lucas. . . S 396. Orchestes trroratus, 643; nee 645; hotes Kie- senwetter, : 10,7. LORS, MITA ANNEE" Ornithoptera Priamus thdidns Ronan par leur petitetarllé); 9 Becker: 2#122720, 1V. Orthoptères (du nombre des espèces dy qui DGSE la France, L. Brisout de Barneville. . . . Cxx. Orthoptères (liste d”) qui habitent la France, L. BÉSGE déBarneville trie 150, st 5 OO RTL. Orthoptères trouvés en Algére, L. Brisout de Barne- SAME Ave RÉABRUNE LÉES Ge: FAC CCR RC, Observations sur le même sujet, H. Lucas. + : xzvin. Osmea grisea, Robineau-Desvoidy. . . . . 188. Osmoderma eremita (monstr. observ. chez un) par M. Bagle. Bellier de la Chavignerie. . . Lxxxu. Otiorhynchus auropunctatus, 638; impoticus, 638; meri- dionalis, 638 ; monticola, 638; Navaricus, 638; ovatus, 638 ; Pyrenœus, 637; rufipes, Kiesenwetter. . 638. Otites pulchella, L.-Dufour. =. :: .;:, mr eeu46 6: Ouvrages offerts (liste des) à la Société. . . cxxm. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. crxr Oxypoda corticina, 411; helvola, A11; opaca, Ksw. 411. Oxytelus complanatus, 427; inustus, 427; nitidulus, 497; rugosus, 427; sculpturatus, Kiesenwetter. . . 4927. Pachnephorus arenarius (note géogr. sur le), P. Lam- bert.ssims 12, JS CRVILÉ Pachybrachys fi ENER ES 653, alias Ksw. 652. Pamphagus Numidicus, H. Lucas. . . Re ET. à Panagéites, de la Ferté-Sénectère. . . . . . 9214. Panagœus Panamensis, 223; quadripustulatus, de la Ferté- Sénectère. . 7294; Parasites trouvés sur un Help Frans Doû. XXI. Parnus hydrobates, 585; luridus, 584; lutulentus, 584; prolifericornis, Kiesenwetter. . . 4584: Patellimanes (révision de la tribu ea 7 la Ferté- Sénectère. . . . +4 AN CU2ND Paussus F'abvieri (Spec. nova De bi Fai aitMAIrE:: PJ Ex. Pegomyia atriplicis, 163; milis, Goureau. . . 166. Peritelus adusticornis, 635; necessarius, 637; prolixus, 636; rusticus, 637; senex, Kiesenwetter. . . (637. Petascelis spinosus; V. Signoret. . + . . . 121. Philonthus dimidiatipennis , 417; ebeninus, 417; filum, 417; fimetarius, 416; fulvipes, 417; lævicollis, 414; nitidus, 416; æneus, 416; ærosus, 416; orbus, 418; prolixus, 418; pruinosus, 417; Pyrenœus, 414; quisqui- liarius, 417; rubidus, 417; rufimanus, 417; salinus, 417; sericeus, 417; splendens, 414; sordidus, 419 ; xantho- loma, Kiesenwetter. . . LERERT, CUICSTER Phitæcia ephippium (observ. sur la), Lareynie. . Lim. Phlæonœus cælatus, Kiesenwetter . . . . 497. Phædon salicinum, 655; tumidulum, Kiésaettes 655. CLXH ANNALES Phygadeuon abdominator, 117; bellator, 117; cinctellus, 105; digitatus, 103; ensator, 110; fumator, 106; incer- tus, 112; jejunator, 115; minor, 111; minutus, 113; obscuratus, 104; procerus, 116; profligator, 118; pu- gnator, 115; quadrispinus, 106; sericans, 113; vaga- bundus, 119; variabilis, Boyer de Fonscolombe. 114. Phyllobius thalassinus, 634; xänthocnemus, Ksw. 634. Phyllocephala dilatatus, V.Signoret. . . : . 346. Phylloptera marginella (rectif. géograph. au sujet du), L. Brisout de Barneville. . . 1 POV. Phytæcia Aumontiana (nov. spec.), U. Es MENT: Phytomyza ancholie, 153; aquifolii, 148; flava, 146; horticola, 148; lappina, 159; lateralis, 156; plantaginis, 142; primulæ, 151; eee 147; = 139; æylostei, Goureau. © . à Bat TOUTES Phytonomus palumbarius (aute sur le: Reiche. xxxin. Pieris daplidice (varietas minima de la), H. Lucas. ex. Pissemya, 318; atra, Robineau-Desvoidy. 7/90: Platystethus cornutus, 427; morsitans, 427; spinosus, 427; splendens, Kiesenwetter. . » «497. Plusia chrysitis et ni (note géogr. sur He H. és XL1II. Pæderus limnophilus. 423; riparius, 423; ruficollis, Kie- senwelter. +. . 423. Polydrusus ie nn 632: andaus 632, rai: Kiesenwetter. . . à Et HO Prionognathus (gen. nov. L de la F erté-Sénectère. 288. Pronomæa rostrata, Kiesenwetter. . . . . . 413. Psélaphien provenant de Sicile et devant constituer un genre nouveau, L. Fairmaire. . . . . . xxxn. Pselaphus longipalpis, Kiesenwetter. . . . . 401. Pterostichus niger (anomal. observ. dans le dern. articl. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. czxm de l’ant. droite d’un), L. Fairmaire, . . . Lin. Ptinus irroratus, Kiesenwetter. _. . . . . (692. Ptinus fur (monstruosité observée dans l'antenne gauche d'un): P.:Eambert. :. ',-:. +. et CEXXA VIN, Purpuricenus Dumerilu , ÉhSE (bte sur les), H Rucas, ne, RER NS RE RE: Quedius auricomus, 420; boops, 421; fimbriatus, 419; . Juliginosus, 419; lateralis, 419; 419 ; punc- tatellus, Kiesenwetter. . . PRE: EE à À Quedius curtus (observ. sur le), “Tara es EVENT. Ramburia setipennis, KRobineau-Desvoidy. LR 189. Rapport. 2 AAC ST EVE Reaumuria, 309; pitt 310: fusciate, 313: picæa, 314. puncticornis, Robineau-Desvoidy. . . . . 319; Rembus, 278; Capensis, 279; cordicollis, 279; distinguen- dus, 278; politus, 278; quadricollis, 279; subpunctatus, de la Ferté-Sénectère. . . . LT TZ Rhagium inquisitor(monstr. observ. Éééah )par M. Bayle. Bellier de la Chavignerie. . ARR SC Rhagonycha atricapilla, 603; boops, 602: Ar 605; femoralis, 607; læta, 601; maculicollis, 607; Markelii, 606; melanura, 604; morio, 609; nigripes, 605; plani- collés, 601; punctipennis, 600; quadricollis, 607; Red- tenbachüi, 601; signata, 602; testacea, Ksw. . 607. Rhina scrutator (remarq. au sujet de l'habitat de la), A Ghevrôlat.”: 7 2 + TR ESMIL, Rhopalopalpus, (genus vor) pacioides de la Ferté- Sénectère. +. . 202. Rhinomyia Lamberti Berg sur y, R. pestotiN XxX11. CLXI1V ANNALES Rhynchites cæruleocephalus, 626; Germanicus, 626; æneovi- rens, 626; splendidulus, Kiesenwetter. . . . 626. Rhyparochromus brachidens, L. Dufour. . . . 327. Saprinus apricarius, 577; dimidiatus, 577; granarius , 577; rugifrons, Kiesenwetter. . . AA LS Schizoneura (sur une nouvel. esp. de), L. APR evil. Sctaphilus costutatus, Kiesenwetter. . . . . 629. Scolytes (des moyens à employer pour atténuer les ra- sages des), ABVOE. > Lanerns tt ORNE 2, A ChevrOlAE. pr AT 2 our y re) «fixe +. A aboulbène.#2. 4215. yon. co CHA Scopæus minutus, Kiesenwetter. . . :493: Scydmænus cordicollis, 397; elongatus, 398: F errarti, 399; hirticollis, 400 ; Æiesenwetteri, 399; Lœvu, 398, Schiodtei, 398, tritomus, Kiesenwetter. . . . 400. Scytropus squamosus, Kiesenwetter. . . . . . 631. Séances de 1851. 1° (8 janvier), m. — 2° (22 janvier) 1x. — 3° (12 février), xn. -— 4° (26 février), xx. — 5° (12 mars), xx1v.— 6° (26 mars), xx1x.—7° (9 avril), xxxI. — 8° (23 avril), xxx1v. —- 9° (14 mai), xum. — 10° (28 mai), xzvn. — 11° (11 juin), z. — 12° (25 juin}, zu.— 13° (9 juillet), zvx. — 14°(23 juillet), Lxxn, — 15° (13 août), Lxxvi. — 16° (27 août), Lxxx1. — 17° (10 septembre), zxxxvu. —— 18° (21 septembre), LxLn. — 19° (8 octobre), c1. — 20° (22 octobre), cvr. — 21° (13 novembre), cx. — 22° (26 novembre), av. — 23° (10 décembre), avi. — 24° (24 déc.), cxvuu. Segestria perfida (observ. sur le jeune âge de la), H À TPE CNT AO DNA PPS EE PEN DR SEE RTE 5 Serenthia læta (habitat du), L. Dufour. . . . . 56. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. czxv Sériciculture (résultat des travaux de cette année sur la), Guérin-Méneville, . . . . ; datée de di Sericoris antiquana (note pour servir à l'histoire de la). Goureau. . RS DR Sélpha us 392: D 399: Hip, 392; Sou- verbir, Kiesenwetter, +. . MERS 0 A Silpha trouvé aux environs de bas. Peubétie un hybride des Silpha rugosa et unicostata, Bellier de la Chavi- CRÉTIES 2 . KERL Sitones gressorius, 620: DE 631: palius 30; regensiæinensis, Kiesenwetter. . . se (090: Spallanzania, 316; hebes, Re ÉPITE Staphylinus cæsareus, 413; rupicola, Kiesenwetter. 413. Staphylinus Mulsanti, God., considérée comme étant la même espèce que le RU meridionalis de Rosenh. AUDE. Le ee XXI. Stenus (méth. dicoth. mn au au Mu 191. Sienus Leprieur, Em, Oussac: .: .-. . .}. xxx Stenus decipiens, Leprieur. . . À A AN 2 DITS Stenus ater, 424; bipunctatus, 493; ee 425; corda- tus, 426; declaratus, 425 ,eumerus, 425; fuscipes, 425; guttula, 493; hospes, 424; lustrator, 424; nitidus, 424; ocularis, 427; ærosus, 426; rugosus, 424; speculator, 424; subœneus, 426; tempestivus, Kiesenwetter. 426. Stilicus similis, Kiesenwetter. . . per NAS Strachia fasciata, 337; quadripunciata, Y. Signoret. 337. Stylosomus ericeti, 653; ilicola, 653; tamaricis, Ksw. 653. Styphlus verrucosus, Kiesenwetter. . , . . 646. Sunius angustatus, 423; diversus, 423; fiiformis, Kiesen- 2° Série, TOME 1x. Bulletin xn. SOS CLXVI ANNALES weltlerihiss ) ner that 429 Sybines attalicus, 643; parallelus, 649; potentillæ. Kie- senwetter. . . . 643. Sympiezocera (gen. Era, H. ie sIGVE Systasis celer, Goureau. . HEURE ee AIR Tachinus fimetarius , Kiesenwetter. . . . . 413. Tachyporus saginatus, Kiesenwetter. . . . . 413. Tachyusa atra, 404; balteata, 404, coarctata, 404; con- stricta, 404; fertalis, 404; sulcata, Kiesenwetter. 403. Tanymecus palliatus, Kiesenwetter. . . . . (630. Telephoridæ, Kiesenwetter. . . PAT LTISOE Telephorus abdominalis, 589; AD 592; bico- lor, 597; brevicornis, 595; consobrinus, 589; dispar, 590; one 593; fulyicollis, 598; fuscicollis, 598; lineatus, 594; lividus, 596; obscurus, 595; opacus, 595; proxilus, 598; rufus, 596; sulcifrons, 599; tristis, 592; ustulatus, 596; xantholoma, Kiesenwetter, . . 590. Teratoma (genus novum), 339; Senegalensis, V. Si- PHODEL NE ue Tnt et ASE Termites (note sur une femelle EE I. Éucas 7 2 Tetrix brachyptera, 382; meridionalis, M. Lucas. 382. T hylacites oblongus, Graëlls. . . . DÉC ait 2e Thinobius brevipennis, 432; longipennis, ie EE Thryptocera crassicornis, 181; flavisquamis, 181; hume- ralis, 183; nigripalpis, 18% re Rob Desvoidy. . . BUS ES Thryptocérées, Rubi deu -Decho déc MOTTE Tipula tritict (observat. sur la), Amyot. . . . vi. Tipules culiciformes (larves de) rencontrées à une profon- 2 DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. ezxvn deur de 128 mètr. Remarq. à ce sujet. P. Gervais. 1xx. Titubæa (Clythra) octosignata (observ. sur les métamorph. de:,la), IT, Lucas, 4; 4 dut So SA Tomochilus (gen. nov.), de la Portée Sn ct 253 et 293. Tomoderus compressicollis, Kiesenwetter. . . . 625. Transactions de la Société Linnéenne de Londres (analyse du %e volume des), Reiche. . . PRE 0.0.8 Trechus angusticollis, 386; distigna, 388; Ron 387; minutus, 387; pinguis, Kiesenwetter. . . . 389. Trigonidium cicindeloides (observ. géographique sur le), É Eucas. ” . |: 2 CTI Triongulinus provenant dau de Méloé), Al. Laboul- Déne. 1.) 7 DEV Il Triphyllus ee métamor ji aa , E. Perris. 39. Trogophlœus corticinus, 430; fuliginosus, 430; halophilus, 432; nitidus, 430; obesus, 430; omalinus, 428; plagiatus, 428; politus, 431; punctipennis, 431; riparius, 430; Ro- senhauerü, Kiesenwetter. . . HOADE. Trotomma (gus. nov.), 623; Pubdeens. Ke 14024: Tryxalis miniata, 355; nasuta, 354; procera, 355; varia- Br AE ucas 4, CN EN RESTE te Tychius aureolus, 640; cinnamomeus, 639; Cretaceus, 638; procerulus, 641; quinquepunctatus, 638; thoracicus, 641; venustus, KRiesenwetter.i, 4.042410. 00e NO Tychus Iberrcus, Kiesenwetter- = OU 0702 Tyroglyphus Mericourti, Laboulbène. . . . . 302. — Valgus hemipterus (observ. sur les métamorphoses des te du); He Etcas- 000 ar CORRE Vanessa cardui (observ. au sn dos passage de la). Ghilianis ns Je US PRET Sn TT czxvin ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. Ver à soie (monstr. observ. chez un), Bassi, . Lxxxn. Vertagus, de la Ferté-Sénectère. . . . . . 933. Vigne et de la Pomme de terre (mémoire sur les maladies de 1); Robien DES vOidy 7 00, HSE ONVe Xyletinus kæmorrhoidalis, 623; lævis, Kiesenwetter. 693. Zygia oblonga, Kiesenwetter. .. . . . . . 622. 4 fu MU =