: + 1 & ra NA CE TRUE EE LH ec ta) y re UE si * Ha pe is ! k se D . HE PORTER a HARNAE EÉE DATE PE pr : RHATERS RER ES d RETURN TO LIBRARY OF MARINE BIOLOGICAL LABORATORY WOODS HOLE, MASS. LOANED BY AMERICAN MUSEUM OF NATURAL HISTORY SOCIÈTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BEEGIOUE FU SAR LA ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOUTQUE DE BELGIQUE TOME XXX ANNÉE 1895 BRUXELLES P. WEISSENBRUCH, IMPRIMEUR DU ROI 45, RUE DU POINCON, 45 Distribué le 5O juillet 1398 RTE ù Ur: Le +5 K sx RENE LEREr 7 ET Cdi où die tnt tb * FLid x oc So EL STE pc nd ie PRIT PRET Per SE PURES RAPPORT SUR L'EXCURSION FAÎTE LE 22 SEPTEMBRE 1894 À FELUY ET A REBECQ-ROGNON SOUS LA DIRECTION DE MM. LOHEST gr VELGE — SÉANCE DU 10 AOUT 1895 — ————# —— LE CALCAIRE CARBONIFÈRE A FELUY Par G. VELGE Présents : MM. Bayet, Briart, Capart, Forir, Le Bon, Lohest, Malaise, P. Schmitz, Soreil, P. Tras et Velge. Le calcaire carbonifère de Feluy incline constamment vers le sud ou le sud-est sous un angle variant de 5 à 20° environ. La direction locale des bancs paraît à peu près concentrique à un arc de cercle qui passerait par l'église de Feluy, les écluses 28 et 27 du canal de Bruxelles à Charleroi et l’église d’Arquennes. Comme la direction du terrain carbonifère entre Ath et Luttre est presque est-ouest, il faut en conclure qu'il existe entre Écaussines et Feluy une double courbure. La première partie de cette courbe est visible depuis Arquennes jusque Feluy, ainsi que nous venons de le dire, mais la seconde est _ cachée par le terrain tertiaire. Un plan vertical mené perpendiculairement au canal, à l'aval de la 27° écluse, peut être considéré comme normal à la direction courbe des assises carbonifères. L’excursion d'aujourd'hui, malgré ses méandres, se rapproche de ce plan normal, et en y projetant par la pensée les différents affleure- ments, on obtient avec une approximation assez suffisante la coupe générale du carbonifère de la région. À SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Nous abordons la coupe par les assises situées le plus au sud, c'est-à-dire par les assises supérieures, et nous marchons ensuite vers le nord de manière à rencontrer des bancs de plus en plus anciens. Nous visitons d’abord trois carrières situées respectivement à 400 mètres sud-est de la station, à la 36° borne de la route de Binche à Nivelles et à 100 mètres est de la station. Ce sont trois carrières à pelit granit comme il s'en trouve une dizaine à l’est et à l'ouest du chemin de fer. On y exploite cette belle pierre bleue sem- blable au petit granit des Écaussines et de Soignies, qui, pour le volume des blocs, la beauté du grain et la résistance aux intempé- ries, ne connait de rivale ni en Belgique, ni dans les pays voisins. Dans chacune de ces carrières, le petit granit est recouvert de bancs de couleur foncée et plus ou moins altérés, et c’est dans ces bancs foncés que nous avons découvert les paléchinides. Chacun des membres de l’excursion peut s'assurer de la réalité de cette observation qui crée une similitude si grande entre le petit granit de Chanxhe et celui de Feluy. Ces deux calcaires, en effet, sont recouverts de bancs à paléchinides et renferment, l’un comme l’autre, les Spirifer cinctus. Si lon y joint la similitude pétrographique et industrielle des petits granits d'Écaussines- Feluy .et de lOurthe, il devient incon- testable que les deux assises regardées jusqu'ici comme appartenant à des niveaux géologiques différents, doivent être rangées dans un seul et même horizon. Les observations failes à Écaussines, Soignies et Maffles ont abso- lument confirmé cette manière de voir. C'est la première partie de notre démonstration. Après avoir déjeuné près de la gare de Feluy, nous nous remettons en route pour étudier les assises inférieures au pelit granit, assises formant, d’après nous, une série puissante ayant la plus grande analogie avec la série de l’Ourthe. Pour plus de clarté, nous donnons à chaque formation rencontrée : une lettre de l'alphabet correspondant à l’ordre de la série. A. Le petit granit de bonne qualité visité le matin a été exploité à l'est du chemin de fer jusqu'une centaine de mètres au sud du canal. B. À 50 mètres sud de l’écluse 25, nous trouvons une carrière inondée et à bords escarpés où il est impossible de faire une obser- vation. D'après les renseignements que nous avons pu nous procurer, ue Led AO es à M ii» ten tit di: dl, D rs. di Den, MÉMOIRES 5 on n'y a trouvé que de la pierre de mauvaise qualité. La carrière aurait atteint une quinzaine de mètres de profondeur sous le niveau actuel de l’eau et, au fond, on y aurait trouvé des sarraxins, ce qui est une appellalion locale désignant des phtanites. La falaise visible au-dessus de l’eau paraît de loin une sorte de pelit granit, en gros bancs, mais assez altéré. C’est probablement le massif se trouvant à Soignies sous la bonne pierre et auquel on donne le nom de cli- quantes. | A 100 mètres sud-ouest de la 25° écluse, il y a également un trou abandonné, où la pierre a été reconnue de mauvaise qualité. C. Si nous étions entrés dans le village d’Arquennes, nous aurions pu y voir à 100 mètres est de l’église un affleurement de calcaire noirâtre avec lits de phtaniles, paraissant, d’après son allure, plonger au sud sous le canal et correspondre aux sarraxins de la carrière précédente. Nous nous contentons de visiter ces mêmes phtanites dans une carrière à 400 mètres ouest d’Arquennes, où ils sont exploités sur une ligne de 200 ou 300 mètres au nord et parallèlement au canal. Le calcaire est bleu, crinoïdique, très fossilifère et alterne en bancs minces avec des lignes très nombreuses de phtanites sur une hauteur visible de #4 mètres environ. L'exploitation ne descend pas plus bas que le niveau du canal et on ne se donne pas la peine d’épuiser les eaux. Le calcaire se détache entre deux feuillets de phtanites et est débité en bordures ou en dalles grossières. ‘On y trouve le Spirifer cinclus avec de nombreux S. tornacensis et absence complète de paléchinides. D. Vers la base de la coupe précédente, le calcaire devient assez compacte et rappelle le calcaire à chaux hydraulique inférieur que nous verrons dans quelques jours à Tournai, mais la disposition des lieux ne permet malheureusement pas d’en dire davantage. Il n’y a pas d’affleurement continu entre Cet E. E. À 150 mètres nord-est de l’écluse 27, dans une prairie, il y a une coupe de 2 mètres de haut d’un calcaire siliceux presque entiè- rement dolomitisé et la même roche affleure sur une hauteur de 5 mètres, à une centaine de mètres nord-est de la 28° écluse et encore à 100 mètres sud-sud-ouest de cette dernière, Cette pierre a élé autrefois exploitée pour la confection de pavés. Elle paraît avoir subi une altération très profonde et sa couleur pri- 6 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE mitivement bleue est aujourd’hui brun violacé. Sa texture est géodique. Les fossiles sont excessivement rares. À peine quelques traces de crinoides. À Dans toute cette masse, il n’y a pas un seul phtanite, sauf à la base, laquelle se compose de quelques minces lits de cherts. F. À 150 mètres nord-nord-est de l’écluse 28, on voit apparaitre le calcaire inférieur à la dolomie précédente et ce calcaire affleure dans les talus du chemin montant vers le cabaret Au Berger. C’est un calcaire bleu, en bancs de 10 à 20 centimètres, à surfaces ondulées et alternant avec quelques feuillets schisteux. L'inclinaison est à peu près égale à celle du chemin montant. En prolongeant les bancs par la pensée jusqu'à la carrière située à 200 mètres nord-esl de l’écluse 29, on constate que les banes visibles dans le chemin mon- tant et servant de base à la dolomie Æ doivent à peu près coincider avec les bancs du sommet de la carrière G, ou les dépasser de quelques mètres à peine. G. La carrière, située à 200 mètres nord-est de l’écluse 29, pré- sente une coupe d’une dizaine de mètres de hauteur, La moitié supérieure se compose de gros bancs de calcaire, la moitié inférieure d'alternances de calcaire et de schisle en bancs moyens, le schiste augmentant d'épaisseur vers le bas et se chargeant de plus en plus de paillettes de mica. M. Lohest a trouvé Sp. octopli- eata et une dent de poisson dans le banc de schiste formant le fond de la carrière. | D'après les ouvriers, on ne trouve que du schiste sous les bancs actuellement en exploitation. Les bancs calcaires de cette carrière sont transformés en pavés el en bordures. Rarement, ils sont taillés au ciseau. Tout au sommet de la coupe on voyait, il n’y à pas longtemps, une ou deux lignes de phtanites, mais les progrès de l'exploitation ne permettent plus en ce moment de les observer. | Ces phtanites étaient visibles autrefois dans une carrière aujour- d’hui remblayée et située à une centaine de mètres à l’ouest de la précédente, On les voit encore dans une petile carrière de la rive gauche, à 100 mètres ouest de l’écluse 29, et ils y sont surmontés d’une certaine épaisseur de dolomie. Ce sont ces phtanites que nous avons vus à la base de la dolomie, près de l’écluse 28. PAT PS er A T4 MÉMOIRES 7 _ H. Au nord de ces carrières, le sous-sol est caché sous le limon sur une largeur de 200 mètres, au delà de laquelle lon voit affleurer les psammites du Condroz. En calculant l’épaisseur des assises non visibles entre les psammites et les alternances de calcaire et de schiste de la carrière G d’après l’inclinaison générale des bancs, on peut dire qu'il y a là de 12 à 15 mètres de couches probléma- tiques. Si l’on s’en rapporte à ce qui se voit à Mévergnies, la localité du Hainaut où l'on peut observer le mieux le passage des psammites du Condroz au caleaire carbonifère, il est permis de dire que ces 12 ou 15 mètres doivent se composer surtout de schistes noirs avec quel- ques rares bancs de calcaire. Les alternances de schiste et de calcaire de la carrière G en seraient la suite naturelle. Toutes ces assises, depuis le petit granit jusqu'aux psammites, pour autant que l’on peut en juger, se superposent l’une à l'autre et forment la série suivante : 10 mètres de calcaire noir à paléchinides ; A. 25 — de petit granit exploité; B. 10 — de calcaire à crinoïdes inexploitable; CG. # — de calcaire à phtanites exploité pour bordures; D. 10 — environ 10 mètres sans afileurement (calcaire à chaux hydraulique?) — de dolomie ou calcaire siliceux ; — de calcaire à phtanites; — de calcaire en gros bancs ; — d’allernances de calcaires et de schistes ; 12 à 15 mètres, schistes? (non visibles) ; J. Psammites du Condroz. © © 19 © sp I] y aurait donc au moins 55 mètres d'assises carbonifères sous le petit granit exploité, ce qui correspond approximativement avec les épaisseurs indiquées par le calcul, à Écaussines, à Soignies, à Mévergnies et à Maffles, lorsque l’on y tient compte de l’inclinaison des bancs et de la distance entre les carrières à petit granit et celles à psammites du Condroz. En 1875, M. Dupont (!) a donné une explication toute différente des assises que nous venons de passer en revue. {!) Dupoxr, Bulletin de l'Académie, 1875. 8 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Se fondant sur la découverte de deux fossiles dont il n'indique pas le nom spécifique, des Harmodites et de grands (?) Euomphales dans la dolomie au nord de l’écluse 28, ce géologue en concluait que celte dolomie appartient à l'étage de Visé et est supérieure par conséquent au petit granit. Cette manière de voir ne peut avoir été que la suite d’une méprise, et M. Dupont n’essaie de la justifier que par des hypothèses assez peu vraisemblables, telles que : 1° Une grande faille entre lassise E et l’assise À; 9 Une lacune de 250 mètres de bancs entre les assises E et E; 3° L'identité géologique de la carrière G et de la carrière de Crè- vecœur près d’Antoing ; 4° La présence de la puissante assise du petit granit dans l’espace H, déjà si restreint ; 5° L'identité de l'assise de dolomie E et du calcaire tite de la Dendre ou de Cambron, lequel affleure au sud des carrières à petit granit d’Arquennes, près de la 25° écluse. Même à défaut des fossiles si caractéristiques du calcaire dolomi- tique de Cambron, les paléchinides, la nature de ces deux dernières roches et leurs puissances respectives ne permettent pas de les con- fondre. En effet, la dolomie E n’a que 6 mètres d'épaisseur et ne renferme pas un seul phtanite. La dolomie de Cambron, au contraire, est entièrement pétrie de gros phtanites et son épaisseur est colossale. On peut l’évaluer sans crainte à une centaine de mètres dans cette partie du pays. Ajoutons que, minéralogiquement, la carrière G ne rappelle pas du tout la carrière de Crèvecœur, mais que, par contre, il serait difficile de la distinguer de la carrière de la Guélenne, laquelle est située au nord de Soignies, à très peu de distance des psammites du Condroz. L'examen des fossiles la rapproche de la même carrière de la Guélenne et de l’assise la plus inférieure de la carrière de l'Orient, à Tournai. Nous devons aussi faire remarquer que M. Dupont s'explique très peu sur le calcaire à phtanites C, qu'il considérait comme étant la continuation de la dolomie E. (Ces couches de dolomie, dit-il, affleurent une seconde fois le long du canal, vers Arquennes et ensuite dans ce village.) Or, ce calcaire à phtanites, qui est très DE VON EN UN RE EU TR NET MÉMOIRES 9 fossilifère, renferme la faune de Tournai. Qu'il soit au niveau de la dolomie ou supérieur à celle-ci, il en résulte, dans un cas comme dans l'autre, que la dolomie de la 28° écluse doit être tournaisienne également et ne saurait être viséenne. LE POUDINGUE DE REBECQ-ROGNON Par G. VELGE À 500 mètres ouest-nord-ouest de la station de Rognon, dans l'angle de la bifurcation des chemins de fer de Gand et de Tubize, existe une ancienne excavation datant de la construction de la pre- mière de ces deux lignes. C’est à la paroi nord de cette petite carrière abandonnée que se trouve la formation remarquable sur laquelle nous attirons l'attention des excursionnistes. La paroi toute entière, large d’une cinquantaine de mètres et haute de quatre, se compose d’une roche feldspathique de la catégorie des porphyroïdes. Mais lorsque l'on examine de plus près, on constate que si du côté ouest le roc paraît massif où à peine coupé par quelques joints irréguliers, du côté est, au contraire, se dessinent sur la paroi d'innombrables petits ovales de tout diamètre, entremé- lés sans ordre et variant de quelques millimètres à plus de 60 et 70 centimètres. Chaque ovale est la section d’un globule distinct et la friabilité de la roche qui les empâte est suffisante pour permettre de dégager chacun de ces éléments et de constater que ceux-ci ont la forme de cailloux roulés, que l’ensemble a l'aspect des poudingues classiques de Fépin ou de Burnot. Ce fait a été parfaitement constaté par tous les membres présents à l’excursion. Cependant, il y a une objection assez grave. On se demande, étant donnée la nature feldspathique de la roche, si nous ne sommes pas le jouet d’une illusion et si nous ne sommes pas ici devant un nouvel exemple de ce que les auteurs ont appelé la tendance des roches feldspathiques à s’altérer en boules. On sait, en effet, que dans les pays granitiques on trouve loujours à la surface du granit massif des blocs du même granit d’un dia- mètre parfois extraordinaire et arrondis en boules. 10 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Ce point est incontestable et se vérifie paraît-il presque partout. On a signalé de ces boules grandes comme des maisons. Mais ce qui serait peut-être plus contestable, ce serait l'explication que l’on a donnée au sujet de la formation de ces boules, si l'on en juge du moins par ce qui peut s’observer en Belgique. Nous n'avons pas en Belgique de véritables rochers granitiques ; mais cependant nous avons des roches feldspathiques éruptives et, pré- cisément, ces roches sont surmontées de boules très remarquables. Citons Quenast, Bierghes, Lessines. Or, de l'étude que nous avons faite de ces gisements, nous avons cru pouvoir conclure que si les boules y sont très nombreuses, par contre, la tendance du rocher massif à s’altérer suivant des boules, y paraît fort discutable. Dans les trois localités ci-dessus, nous avons constaté au milieu de la roche saine des zones parfois considérables de roche altérée, mais sans aucun commencement de transformation en boules. Bien plus, les boules elles-mêmes, qui, d’après la théorie classique, devraient être altérées, se composent généralement d’une roche exactement semblable aux parties les plus saines du rocher massif et elles fournissent des pavés tout aussi résistants et de même nature. Exceptionnellement, on trouve des boules réellement altérées et celles-là seulement s'écaillent par grandes surfaces arrondies. Les boules saines, au contraire, présentent à peine une patine de quelques millimètres d'épaisseur. L’écaillement n’a done pas produit la boule saine. L'écaillement ne se produit que lorsque la boule a passé de l’état sain à l’état altéré, c’est-à-dire lorsqu'elle est sur le point de disparaître. Il n’y à donc pas de boules en formation à Quenast, à Bierghes ou à Lessines, et du reste il n'existe actuellement, dans aucun de ces trois gisements, aucune force naturelle capable seulement de détacher un bloc de ces rochers inébranlables et encore moins de donner la forme arrondie à des blocs supposés détachés. Il s’est produit à différentes époques géologiques et même pendant les temps modernes, des désagrégations de rochers en blocs angu- leux suivies de la transformation des blocs anguleux en cailloux arrondis sous l’action de courants d’eau fluviaux ou marins, mais il s'agissait alors de grès, de silex, de quartzites ou autres roches plus ou moins sédimentaires et jusqu'à un certain point désagrégeables par les eaux seules, ou par les gelées. MÉMOIRES 11 Mais il est permis de se demander si les courants d'eau les plus violents eussent bien été capables d'entamer le massif de Quenast, lorsque l'on observe que sans le concours des explosifs, 11 est absolu- ment rebelle à tous les outils. La formation des boules de Quenast, de Bierghes, de Lessines, paraît donc due à un phénomène dyna- mique dont on ne retrouve les traces dans aucun de nos lerrains sédimentaires A moins de supposer une élévation notable de la température suivie d’un refroidissement subit, il paraît difficile d'expliquer une désagrégation de la roche éruptive non accompagnée d'altération. Je hasarde donc cette supposilion que ce serait le contact d'eaux relativement froides avec la substance éruptive durcie, mais non encore refroidie au-dessous de quelques centaines de degrés, qui a fait éclater la surface comme le ferait un explosif. L’usure des débris serait seule due à la violence du courant Cette considération nous reporte à une époque géologique bien reculée et tendrait même à faire croire que les rocs de Quenast, Bierghes, Lessines, loin d’être des typhons qui se seraient insérés dans le terrain primaire, postérieurement au dépôt des phyllades siluriens, étaient peut-être antérieurs à l’arrivée de la mer silurienne. Maistoutes ces considérations découlent moins de la coupe de Rognon que de celles de Bierghes, Quenast et Lessines. Retenons seulement que l’altération météorique des roches feldspathiques connues aux environs de Rognon n'y produit jamais de boules, que par conséquent lorsque nous trouvons des boules feldspathiques, nous pouvons affirmer que nous avons affaire à des cailloux roulés par les eaux tout aussi bien que lorsque les boules sont en silex, en grès, en quartzile. Nous sommes donc à Rognon en face d’un véritable poudingue et nous n'avons plus à nous préoccuper que de déterminer sa significa- tion et son àge, problèmes bien difficiles. De même que les boules de Bierghes, les cailloux du poudingue de Rognon paraissent reposer par l'intermédiaire de blocs porphy- roïdiques plus gros et plus-anguleux sur un rocher porphyrique massif, mais à cause de l’état de la coupe .on voit moins bien leurs relations avec une autre roche située dans là même carrière à une dizaine de mètres au sud de la paroi poudingiforme, roche grenue identique à la porphyroïde de la ferme Sainte-Catherine qui allleure sur l’autre rive de la Senne, à 500 mètres de distance. Nous avons cependant réussi à trouver le passage insensible, dans 19 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE la carrière même et de l’autre côté du chemin de fer de la porphyroïde grenue à des bancs de mieux en mieux stratifiés et à grains de plus en plus fins, passant par différentes alternances à des schistes siluriens incontestables, situés à une trentaine de mètres au sud du poudingue. Comme, d’autre part, il serait difficile de trouver une différence physique entre la pâte de la porphyroïde grenue et celle qui occupe les interstices des gros cailloux roulés du poudingue, il est permis de supposer que le poudingue passe à la porphyroïde grenue comme celle-ci passe au schiste silurien. Du reste, nous avons plus que de simples apparences pour conclure dans ce sens. En effet, M. de la Vallée-Poussin a jadis trouvé toute une faune silurienne dans la por- phyroïde de Sainte-Catherine, c’est-à-dire dans la roche grenue, et nous avons trouvé l’Orthis vespertilio dans la pâte du poudingue en place. Ce dernier point aurait peut-être suffi à lui laut seul à résoudre le problème. En effet, la présence de fossiles indique que la for- malion de Rognon ne peut pas être une roche éruptive altérée sur place. Elle indique que cette formation est sédimentaire et marine. De plus, les espèces siluriennes indiquent qu'elle est d'âge silurien'et même la base du terrain silurien, par analogie avec les poudingues connus, lesquels sont silués tous à la base d’un terrain. Il en résulterait encore qu'il existait avant l’époque silurienne une roche feldspathique ayant de grandes analogies avec celle de Quenast, conclusions qui concordent parfaitement avec celles que nous avons tirées pius haut de l'examen des boules. Il est peut être inulile de faire remarquer que la présence des boules porphyriques à la base du silurien n’indique pas que l’époque silurienne ait succédé immédiatement à celle de la roche éruptive et qu'il n’y ait pas de place, par exemple, pour la période cambrienne entre la formation des boules et leur mise en place sous forme de conglomérat lors de la première apparition de la faune silurienne. COMPTE RENDU DE L'EXCURSION FAITE AUX ENVIRONS D'ASSCHE LE 23 SEPTEMBRE 1894 PAR G. VINCENT — SÉANCE DU 8 JUIN 1895 — IR PC eee Chargé de fournir un rapport sur l’excursion entreprise en sep- tembre dernier entre Assche et Esschene, par les membres réunis des Sociétés Royale Malacologique et Géologique de Belgique, nous avons l’honneur de venir, aujourd’hui, nous acquiller de cette mis- sion. On sait que l’excursion avait surtout pour but l'étude de deux coupes importantes visibles l’une à Tenberg, l’autre à Cautertaverent, lesquelles montrent superposés et nettement séparés par des gra- viers, les étages ledien, wemmelien et asschien. D'autre part, il était très important de faire contrôler par les ‘membres et au moyen de ces coupes que, contrairement à ce que renseigne la carte géologique d’Assche, levée et dressée par M. À. Rutot, le wemmelien ne fait pas défaut dans les deux localités précitées. Les membres qui ont pris part à l’excursion sont : MM. Capart, Daimeries, Firquet, Forir, Malaise, Smith, Soreil, Tras, Vander Bruggen et Velge. | M. J. Vincent, météorologiste à l'Observatoire, a suivi également l’excursion. Le départ pour Assche a eu lieu à 7 h. 46 m. du matin, gare du Nord. Arrivés à 8 h. 45 m. dans cette antique localité, nous nous sommes rendus directement à Tenberg. Cet endroit, peu distant de la précédente commune, est montueux, entrecoupé par des vallons profonds et sinueux, accidents qui le rendent très pittoresque. 14 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Quelques minutes de marche nous permettent d'atteindre la colline de Tenberg. A mi-côte de celle-ci et sur son versant sud- ouest, nous avons pu observer deux sablières en exploitation. La pre- mière nous a offert l’une des coupes dont nous avons parlé précédem- ment. Sa paroi présente : 4° Limon quaternaire avec cailloux de silex roulés à la base, ravinant, en un point, la formation sous-jacente jusqu’à sa base. Cette formation mesure 1"60 d'épaisseur ; 2° Argile glauconifère asschienne verdàtre et brunâtre par places, avec concrétions calcaires (poupées) assez rares, disséminées dans la masse. La partie visible de ce dépôt mesure 2 mèlres d'épaisseur. Cette argile est complètement dénuée de fossiles ; 3° Sables quartzeux, grossiers, présentant çà et là des tubulations sableuses ayant un diamètre variant de 4 à 2 centimètres. Ces tubu- lations, les seuls restes fossiles que ces sables renferment, sont allon- oées, parfois bifurquées, irrégulièrement distribuées. Elles sont analogues à celles qu’on rencontre en abondance, notamment à Uccle et à Caievoet, dans les sables quartzeux bruxelliens. Le plus géné- ralement elles occupent le bas de ces sédiments. Les roches sableuses en question sont très recherchées pour divers usages courants : le pavage et la fabrication du mortier à bâtir. L'épaisseur de cette couche de sable atteint plus de 2 mètres. Dans la sablière voisine, elle a une puissance plus grande encore, d’après les renseignements que nous a fournis l’exploitant ; 4° À la base de ces sables quartzeux se montre un gravier à grains de quartz épais, translucides. Sa puissance moyenne est de 10 centimètres. Il renferme de nombreux restes de fossiles roulés et brisés et principalement de Chlamys (Pecten) cornea. Les espèces ci-après y sont aussi COMMUNES : Corbula Henckheliusi ; Corbula pisum, Cardiwmn parile; Belosepia Blainvillei. Ostrea plicata ; 5° Sables gris-verdâtres, clairs, glauconifères, assez fins, très fos- silifères. La partie qui en est visible mesure environ 2 mètres de hauteur. | Ces sables nous ont fourni les trente-huit espèces que nous avons fait connaître, en 1894, dans le Bulletin de la séance de juin de la Société. L'ensemble des espèces qui constituent cette faunule est le MÉMOIRES 15 même que celui obtenu des roches du même âge à Wemmel, à Zel- lick, à Saventhem, à Neder-Over-Heembeek, à Ixelles, ete. La paroi nord de la même sablière montre : 4° A la surface du sol, des cailloux de silex roulés constituant la base du quaternaire ; 2° Argile glauconifère avec concrétions calcaires ; 3° Argile passant insensiblement à des sables verdâtres argileux. L’épaisseur des dépôts n° 2 et n° 3 mesure 1°70 ; 4° À ces sables argileux succèdent des sables quartzeux, qui passent les uns aux autres insensiblement et deviennent très grossiers vers la base. Ces sables sont les mêmes que ceux indiqués sous le n° 5 de la coupe précédente. Les sables quartzeux qui, dans notre première coupe, sont indi- qués sous le n° 3, et leur gravier de base, n° 4, forment l'horizon inférieur de l’étage asschien. Ainsi que nous l’avons déjà fait remarquer dans notre note relative à la géologie d’Assche (p. 14), ce dépôt important avait échappé aux recherches des géologues. En effet, l'échelle stratigraphique dressée récemment par la Commission de la carte géologique de Belgique n'en fait pas la moindre mention. Suivant cette échelle, l'étage asschien commence par des sables argileux, lesquels sont supérieurs aux sables quartzeux. Comme nous l'avons fait remarquer précédemment, on voit sur la carte d’Assche, levée par M. Rutot, les sables argileux reposer direc- lement sur ceux qui forment l'étage ledien. Or, tous les membres ont pu constater avec nous, qu'entre les roches précitées il existe parfai- tement deux autres dépôts : les sables quartzeux, base de l’asschien, et les sables wemmeliens. De ces observations, il résulte que la carte géologique de la région d'Assche devra subir de notables modifications. L'étude de cette première coupe étant terminée, M. Velge nous fit remarquer que le dépôt wemmelien ne peut être séparé des sables asschiens, le gravier de base de ces derniers sédiments n'étant, sui- vant lui, qu'une récurrence du gravier de la base du wemmelien. Nous regrettons de ne pouvoir nous associer aux vues de notre collègue, nos observations nous ayant prouvé que le gravier en question est constant. Nous le connaissons, en effet, en une foule de points, tant à l’est qu’au sud et à l’ouest de Bruxelles. De plus, en cerlaines localités, on le voit raviner les sables wemmeliens. 16 = SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE De Tenberg, nous nous sommes dirigés vers Cautertaverent, Ce hameau, dépendance du village d’Assche, est situé sur une colline élevée dont le sommet est à la cote 84. De la chaussée d'Enghien, qui traverse ce sommet, part un chemin menant vers le hameau d'Asbeek. Bientôt nous avons constaté dans ses berges et sous le limon qua- ternaire, des sables jaunâtres, fins, micacés, passant inférieurement à une argile fine, jaunâtre. Ces roches, qui sont dénuées de fossiles, sont rapportées par quelques géologues au tongrien inférieur. En continuant à descendre, les berges nous présentèrent quelques affleurements de l'argile glauconifère, et, à mi-côle de la colline, les talus ne montrèrent plus que des sables Jaunâtres altérés et générale- ment remaniés. Nous avons ensuite quitté un moment notre chemin pour visiter le flanc ouest de la même colline. À une centaine de mètres environ, nous nous sommes trouvés en face d’une excavation profonde. C’est là que se voit notre deuxième coupe classique dont il est question. Cette coupe, extraordinairement importante pour l'étude géolo- gique de la région, permet de voir superposées les formations sui- vantes : 1° Sables remaniés, épais de 50 centimètres; 2 Sables à grains quartzeux légèrement colorés en jaune par altération, très glauconifères. Ces sables ont une épaisseur de 60 centimètres. Ce dépôt est le correspondant de celui de la coupe de Tenberg indiqué sous le n° 3 ; 3° Gravier avec nombreux débris de fossiles roulés. Ce gravier est le même que celui de la coupe de Tenberg indiqué sous le n° 4; 4 Sables grisâtres, clairs, glauconifères, pétris d'Operculina Orbignyi et de Nummulites wemimelensis. Ils renferment une fau- nule que nous avons déjà fait connaître (). Ces roches constituent l'étage wemmelien et correspondent aux sables n° 5 de la coupe de Tenberg. 1ls mesurent 60 centimètres d'épaisseur ; | 5° Gravier à Nummulites variolaria et Ditrupa strangulata roulés et remaniés des roches sous-jacentes. Son épaisseur est de 90 centimètres; (t) Bulletin des séances de la Société royale malacologique de Belgique, t. XXIX (1894). — Séance du 2 juin, p. 8 (tiré à part). » … MÉMOIRES 17 6° Banc de grès calcarifères de 30 centimètres d'épaisseur ; 7° Sables calcarifères, fins, grisètres, contenant une quantité innombrable de Nummulites variolaria. Ces sables mesurent une épaisseur de 65 centimètres ; 8 Banc de grès calcarifères montrant à leur surface un grand nombre de Nummulites variolaria, de Ditrupa shrangulata, des Orbi- tolites complanata et des Lucina arenaria. L'accumulation de ces fossiles mesure 42 centimètres d'épaisseur et les grès 10 à 15 centi- mèlres ; 9° Sables grisâtres, fins, semblables à ceux qui existent entre les deux bancs de grès. Ces sables ne sont visibles que sur une épaisseur d'un mètre. Leur base arrive probablement à plusieurs mètres plus bas et repose sur les roches argileuses paniseliennes, ainsi que nous l'avons pu constater en un point voisin. Pour avoir une idée plus précise de celte coupe, le lecteur est prié de consulter notre travail intitulé : Note sur la géologie d'Assche \), où la coupe est figurée. Avant de continuer notre route pour nous livrer à d’autres obser- valions, nous avons fait remarquer aux membres que la carte d’Assche, de M. A. Rutot, montre en ces derniers lieux l’argile glau- conifère reposant directement sur les sables lediens. À lunanimilé, on a convenu de l'erreur de M. Rulot, étant donné qu'on observe entre l’asschien et le ledien, l'étage wemmelien. Nous avons poursuivi le chemin que nous avions un inslant aban- donné. Dans ses berges, nous avons pu observer des sables allérés, jaunâtres, qui appartiennent à l'étage ledien. Vers le bas du chemin, nous avons constaté un affleurement d'argile sableuse paniselienne. Il est dénué de psammites et ne renferme pas la moindre trace de fossiles. Parvenus à Asbeek, nous remontons de quelques pas le chemin de droite et nous y trouvons de nouveau les roches paniseliennes qui, à un cerlain niveau, sont remplies de psammites fossili- fères. Les recherches que quelques membres y ont failes leur ont procuré plusieurs espèces, notamment : Pectunculus pseu- dopulvinatus, Cytherea proxima, Lucina squamula, Turritella Solanderi, etc. (1) Mémoires de la Société royale malacologique de Belgique, t. KXIK (1894). — Bulletin de la séance du 2 juin, p. 6 (tiré à part). T, XXX, 1895 2 18 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Il était alors midi, et les excursionnisles désirant se réconforter s’installèrent dans un cabaret voisin. Après une heure d'arrêt et l'appétit satisfait, nousnous sommes remis en route. Malheureusement, le temps était devenu sombre et pluvieux, et nous désespérions presque de pouvoir continuer notre course. Une éclaircie qui se produisit vint nous permettre de nous rendre au haut de la colline, près de l'emplacement du camp romain. Nous espérions pouvoir y étudier les sables et les grès ferrugineux supé- rieurs à l'argile glauconifère, mais toutes les sablières y étaient comblées. Nous sommes descendus ensuite le chemin encaissé qui, du camp romain, mène vers le fond d’Asbeek. Dans ses talus, nous avons remarqué quelques affleurements de ces dernières roches, de sorte que tous nous avons pu nous faire une bonne idée de la nature minéralogique de cet horizon. Les grès ferrugineux renferment des fossiles à l’état d'empreintes et de moules intérieurs. Ce fait a été constaté tout d’abord par notre collègue M. Velge. Les espèces y sont peu variées, mais représentées par d'assez nombreux individus. On y a recueilli notamment des coquilles des genres Ostrea, Pecten, Cardita, Crassatella, Glycimeris,Thracia, Corbula, Isocardia, Clavagella, Turritella, etc. Nous avons visité ensuile quelques sablières ouvertes vers le haut de la colline située à l’ouest d’Asbeek; elles sont peu profondes et n'offrent que peu d'intérêt. Dans la plus importante, nous avons pu relever la coupe suivante : 1° Limon quaternaire avec cailloux de silex roulés à la base, ravi- nant profondément les sables sous-jacents. Ce dépôt mesure, en un point, 4"20 d'épaisseur ; 2° Sables verdâtres ou brunâtres lorsqu'ils sont allérés; par places, ils sont très glauconifères, humides. Ce dépôt est sans fossiles et mesure 1"20 d'épaisseur ; 3° Gravier peu épais, à grains quartzeux, clairs, décrivant une ligne onduleuse ; 4° Sables jaunâtres, présentant vers le haut des linéoles brunâtres et roussâtres. On y remarque aussi, disséminées, des concrétions fer- rugineuses tendres. Comme le précédent dépôt, celui-ei ne renferme pas la moindre trace de fossiles ; d° Gravier épais, à grains assez gros, quarlzeux, fortement colorés ur nt De pnredctete dl ue ut le aterte ÉÉ ANS adÉré ET QuSSSSS Re, ù : MÉMOIRES 19 en rouge par l'hydrate ferrique. Son épaisseur est de 10 centimètres; 6° Sables grisâtres, assez fins, moins clairs que les précédents. Ce dépôt n’est visible que sur 40 centimètres. L'absence de fossiles laisse quelques doutes à l'égard de l’âge de ces dépôts. Nous pensons toutefois que les sables n° 6 sont lediens; ceux indiqués sous les n° #4 el 5 wemmeliens, et sables glauconifères n°2 et leur gravier de base n° 5, asschiens. Au moment de quitter ces sablières, une forte averse se produisit et vint rendre les chemins boueux et presque impraticables. Mais, malgré l’inconstance du temps, nous nous sommes décidés à pour- suivre notre route. Après une demi-heure de marche, nous sommes arrivés à la colline d’Esschene. À mi-côte de celle-ci et dans les berges du chemin qui la traverse, nous avons constaté d’abord l'argile glauconifère surmontée d’un dépôt de sables quarlzeux, avec géodes et plaquettes ferrugineuses, semblables à ceux observés précédemment près du camp romain. En un point plus élevé, nous avons observé des sables fins deve- nant argileux et passant à une argile fine, jaunâtre, micacée, à laquelle succèdent des sables fins, jaunâtres, micacés. Dans les plaquettes ferrugineuses dont il vient d’être parlé, nous avons découvert, il y a pres années, un certain nombre de coquilles se rapportant la plupart aux genres Clavagella, Turritella, Ostrea, Chlamys (Pecten), Gardita, Neœra, Cyprina, Isocardia, Corbula, Thracia, Glycimeris (Panopæa), ainsi que de nombreuses Nummulites wemimelensis et Operculina Orbignyi, etc. Par suite de ce que les sablières y sont momentanément fermées et que les concrélions ferrugineuses gisent à une certaine profondeur sous les affleurements visibles, les membres n'ont pu sy procurer des fossiles. MM. Rutot et Vanden Broeck ont classé, comme on sait, l'argile glauconifère et les sables à géodes ferrugineuses dans létage asschien. Ils ont, d'autre part, assimilé les sables et les argiles micacés qui les surmontent au tongrien inférieur du Limbourg. Comme toutes ces roches passent les unes aux autres par transition insensible, nous ne pouvons accepter ce classement. Pour nous, cet ensemble de couches forme un seul et même étage, En continuant notre route, et arrivés non loin de la brasserie d'Esschene, nous avons rencontré, à droite, la route pavée qui mène vers la gare de celte dernière localité. 20 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE La pluie venait de cesser. Mais comme l'heure du retour vers Bruxelles approchait, nous ne nous sommes plus arrêtés à tous les affleurements rencontrés. En poursuivant le chemin pavé, nous nous sommes trouvés bientôt en un point où plusieurs sablières étaient ouvertes. Nous les avons examinées rapidement et nous avons relevé la coupe suivante, que la paroi de l’une d’elles nous a offerte : 4° Limon stratifié par des lignes brunes, avec cailloux de silex roulés à la base. Son épaisseur est de 140 ; 2° Sables gris-verdâätres, présentant vers le haut quelques petits amas d'argile. Ce dépôt mesure 1 mètre d'épaisseur ; 3° Gravier très glauconifère à grains quarlzeux, blane, à peine ondulé, parfois dédoublé ; 4° Sables fins, grisätres avec quelques taches ferrugineuses ou concrétions en voie de formation. L’épaisseur de ces sables est de 30 centimètres; b° Gravier semblable au précédent ; 6° Sables grisâtres, avec quelques rares taches ferrugineuses pré- sentant des stralilications roussâtres ; 1° Gravier mesurant en moyenne 10 centimètres d'épaisseur ; 8° Sables présentant des strates jaunâtres. Il est visible sur une épaisseur de 2 mètres ; 9° Les sables n° 8 sont laekeniens ou paniseliens? Il est difficile de les définir, étant complètement dépourvus de fossiles. Les n® 7 et 6 constituent l'étage ledien. Les sables n° 4 et le gravier n° 5 sont d'âge wemmelien. Les sables gris verdâtres avec petits amas d'argile n° 2 et le gra- vier à grains de quartz blancs n° 3 sont d'âge asschien. À une pelile distance et passé ces sablières, nous avons rencontré un affleurement de sables argileux paniseliens avec psammites fossi- lifères. Les berges y étant encombrées de limon et d'une végétation serrée, les excursionnistes n’ont pu malheureusement y rechercher des fossiles. Ayant regagné la gare d’Esschene, les membres se sont embarqués pour Bruxelles, à 7 heures. A MR De ae Ent rt Sn COMPTE RENDU DE L'EXCURSION AUX MASSIFS TERTIAIRES ENTRE WATERLOO ET OTTIGNIES PAR Michel MOURLON — SÉANCE DU 10 AOUT 18% — ss —— Vers 10 h. 3/4, des voitures nous attendaient à la gare où se trou- vaient réunis MM. Bayet, Briart, Daimeries, Firket, Forir, Malaise, Mourlon, Tras, Van der Bruggen et Velge. MM. Capart, Polchet, Soreil et Vassal ont pris également part à l’excursion. Une partie des excursionnistes avaient répondu à l'invitation de M. le Président, en commençant la journée par une visite aux tra- vaux de sondages qui s’effectuaient à ce moment entre Hal et Buy- singen, le long du canal de Charleroi, en vue des travaux d'élargis- sement de ce dernier. Les nouveaux appareils utilisés pour ces sondages sont ceux du Service de la Carte géologique, les premiers qui, à l’aide d'un nou- veau système de tubes et de levier automatique, permettent de rame- ner jusqu'à plus de 60 mètres de profondeur les éléments — non mélangés — de nature à faire connaître la composition du sol en profondeur. Nous allons passer successivement en revue les différents points observés entre Waterloo et Ottignies. | Déblais dans la tranchée du chemin de fer au nord de Braine-l'Alleud. À 1,400 mètres au nord de la station de Braine-l’Alleud, on voit de chaque côté de la voie ferrée de grands déblais. 99 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Le talus oriental, qui avait été repellé, a permis d'observer la coupe suivante : Coupe du talus oriental de la tranchée au nord de la station de Braine-l'Alleud. 4. Limon et cailloux à la base. . . ta Se Ra AnE D OU 2, Sable jaune quartzeux graveleux séparé du sable n° 3 par un niveau de grès ferrugineux os graveleux, fossilifère à oursins . . . RAS À 105 3. Sable semblable au précédent, mais sans grès ferrugineux et ne paraissant que peu ou point graveleux . . . 420 4. Sable et grès calcarifères passant à la partie supérieure, sur 20 centimètres, au sable gris-jaunâtre décalcifié AVEC DES CID. 8 RE A AN nr eee ci) 8"95 De l’autre côlé de la voie ferrée, on constate encore à peu près la même succession de couches que celle de la coupe précédente, mais la partie supérieure paraissant plus franchement graveleuse et asso- ciée à un niveau de limonite oolitique fossilifère emprisonnant du sable blanc formé de grains de quartz. Il est à remarquer que le sable quarlzeux grossier avec niveau ferrugineux présente un certain nombre d’affleurements dans cette partie élevée de la région et qu’on le retrouve sous 5 à 6 mètres de limon en des points où la surface du sol est à la cote 123. C'est ce motif qui, joint au fait d’avoir trouvé des fossiles tels que les oursins qui rappellent ceux de Hoeylaert et de Sauvagemont, m'ont porté à ranger ces couches de sable grossier et ferrugineux dans l'étage ledien, contrairement à l'opinion de Dumont qui en fait du bruxellien sur ses cartes. Ceux des membres présents qui ont eu fréquemment l’occasion d'ob- server les sables bruxelliens dans les différentes parties du pays où ils sont bien représentés, sont plulôt d'avis de maintenir pour ce point spécial l'interprétation de Dumont. Il leur paraît difficile de séparer les sables avec grès ferrugineux n° 2 des sables n° 3, et je dois ajouter que j'ai observé récemment dans les sables calcarifères n° 4, qui sont franchement bruxelliens, des débris d'oursins qui ne semblent guère différer de ceux de la couche n° 2. D 77 MÉMOIRES 93 Quoi qu'il en soit, si de nouvelles observations paléontologiques viennent confirmer celle dernière manière de voir, elle aura simple- ment pour conséquence d’affecter, dans la 2° édition de la feuille de Waterloo-La Hulpe, la teinte du bruxellien au petit espace colorié actuellement en ledien et qui se trouve entre la station de Waterloo et le hameau de Joli-Bois. Il faudra en excepter toutefois la petite éminence à l’est-sud-est de Waterloo, entre Petit-Paris et la sucrerie, au sommet de laquelle un petit sondage m'a donné, sous 4"30 de limon avec cailloux à la base, 90 centimètres d’un sable jaune probablement laekenien séparé du sable bruxellieo par un gravier bien apparent. En quittant la tranchée du chemin de fer, on s’est rendu en voi- Lure au haut du chemin creux situé à l’est de Mont-Saint-Jean, où lon à pu observer la coupe suivante de haut en bas : Coupe du chemin creux à l'est de Mont-Saint-Jean. Q3m. 1. Limon avec cailloux à la base. LE. 2. Sable fin blanc et jaune, finement pointillé de glauconie, commençant à affleurer à 70 mètres du croisement des chemins en haut. 3. Gravier formé de grains de quartz et de glauconie bien visible en un point situé à 170 mètres du croisement des chemins. | Lk. 4. Sable fin jaune peu ou point glauconifère. ». Gravier formé de grains de quartz blanc opaque et trans- lucide avec rares grains de glauconie, visible à 270 mètres du croisement. B. 6. Sable quartzeux avec taches blanches provenant de la décalcification incomplète du sable. Il ressort bien nettement de cette coupe qu’au-dessus des sables bruxelliens (B) il existe deux niveaux sableux ayant chacun leur gra- vier de base. Le niveau supérieur qui, dans un sondage pratiqué sur le prolongement au nord-ouest du chemin creux, au premier croise- ment des chemins, passé la grand'route, se montre légèrement argi- leux, présente un gravier de base qui avait paru à l’auteur de la feuille de Waterloo-La Hulpe tellement caractéristique de celui de l’asschien, qu'il a cru devoir le rapporter à cet élage. 24 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Il serait superflu de reproduire ici les arguments que J'ai été amené à publier depuis l’excursion et qui me font aujourd'hui rap- porter à l'étage ledien, comme je l'avais déjà du reste fait partout ailleurs sur la même feuille de Waterloo-La Hulpe, les dépôts qui, entre Joli-Bois et Plancenoit, portent la teinte de lasschien, et assi- miler à l'étage laekenien tout ou partie des dépôts coloriés en ledien. Je me bornerai à faire remarquer qu'au chemin creux dont on vient de voir la coupe, le contact des dépôts rapportés maintenant au ledien et au laekenien, se trouve environ à la cote 119, et si l’on tient compte de la pente vers le nord des dépôts tertiaires, qui peut être estimée à 5 mètres par kilomètre, ce même contact se trouve toujours à son niveau normal lorsqu'on l'observe plus au sud. En quittant le chemin creux, les excursionnistes se sont rendus en voiture au Lion de Waterloo, où, après une collation réconfortante, on s’est remis en roule en suivant la grand’route de Bruxelles à Char-. leroi et en faisant un premier arrêt à la Belle-Alliance Ilot de la Belle-Alliance. Cet ilot est formé de sable argileux passant à l’argile sableuse jau- nâtre, qu'on assimilerait à première vue à l'argile jaune du bois du Coucou, que je rapporte maintenant au tongrien, si elle n’était plus sableuse que cette dernière (‘) et finement pointillée de glauconie. Heureusement que dans le premier chemin creux au sud de la Belle- Alliance, on a pu constater dans celte argile la présence de concré- tions ferrugineuses fossilifères qui permettront peut-être de préciser à quel niveau stratigraphique elle appartient. J'ajouterai qu'un sondage pratiqué dans cette argile, en février : 1899, m'a donné, sous 5"30 d'argile sableuse passant au sable, 10 mèlres de sable jaune fin, et qu'un autre sondage, effectué au bas de l'affleurement qui s’observe sur le prolongement du chemin à l’ouest de la route, a encore donné 3 mètres du même sable, séparé du sable bruxellien par un beau gravier ferrugineux. En continuant à suivre la grand’route vers le sud, on ne tarde pas à arriver à la Maison du Roi, et en suivant le chemin qui se dirige vers le nord-est, on observe, à 230 mètres de la route, la coupe (1) Procès-verbal de la séance du 2 mars 1895 de la Societe royale malacolo- gique, états El: MÉMOIRES 25 décrite par MM. G. Vincent et J. Couturieaux ('). Cette coupe montre la superposition au sable fin Jaunâtre laekenien des roches de l'étage ledien séparées dudit sable par un épais gravier et présentant, outre le faciès ergileux, un niveau de concrétions fossilifères renfermant une faune identique à celle des gîtes de Glabais et de Sauvogemont par l'exploration desquels doit se terminer excursion. En nous rendant au premier de ces gîtes par la grand’route, je fais remarquer que lorsque je parcourus celle-ci, en juillet 1891, de petits déblais, pratiqués de distance en distance pour la plantation d'arbres, me permirent de tracer avec une grande précision les limites des étages bruxellien, laekenien et ledien, telles qu’elles sont renseignées au contact des feuilles de Waterloo-La Hulpe et de _Nivelles-Genappe. | Arrivés à la 26° borne de la grand'route, sur le territoire de la planchette de Genappe, nous prenons à l’est le chemin qui nous con- duit au gite fossilifère situé dans le chemin creux au nord de Gla- bais et dans lequel nous relevons la succession suivante des couches. Coupe au nord de Glabaiïs. Q3m 1. Cailloux avec un peu de limon recouvert de terre végétale, ravinant, vers le sud-ouest, les couches sous-jacentes, au point de se trouver en contact avec les bancs de _concrétions ferrugineuses fossilifères et de présenter en ce point une épaisseur de limon alteignant. ,. 2"50 . Sable gris blanchätre et jaunâtre légèrement glauconifère, devenant argileux sur 30 à 40 centimètres au contact de la couche n°4. 250 9. Gravier avec fossiles friables qui se retrouvent encore jusqu'à 90 centimètres au-dessus du gravier, lequel n'est pas continu, devient par- fois ferrugineux et se confond alors avec le SHBIC POS IACENT T1 M Een CES O0 4. Sable rougeâtre, graveleux, sur le prolongement duquel s'observent un peu plus bas dans le chemin, les deux niveaux continus de concré- [SS LE. (1) Bulletin de l’Académie royale de Belgique, % série, t. XXIT, 1891, n° 12, p. 926. 26 = SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE - tions ferrugineuses, géodiques, graveleuses, tres fossilifères 24005 0 1"00 Lk? 5. Sable jaune peu ou point graveleux renfermant encore des concrétions D re CE An 00 6. Gravier bien visible dans le chemin . . . . (005 B. 7: .Sable.bruxellien décalcifié, Sn neue A Et CO Après avoir constaté la succession des couches du chemin creux au nord de Glabais, telle qu’elle se trouve résumée et interprétée dans la coupe ci-dessus, les excursionnistes ont pu se rendre compte de l'abon- dance des fossiles, dont les bancs ferrugineux de la couche n° 4 sont littéralement pélris. En signalant pour la première fois l'existence de ces fossiles en août 1891, je m'étais borné à en mentionner quelques espèces, mais MM. Vincent et Couturieaux en ont publié, depuis, une liste de trente-huit espèces. (Loc. cit., p. 523.) En quittant le gîte fossilifère et en continuant à suivre le chemin creux vers le nord-est, on a pu observer, à un niveau uñ peu supérieur à celui de la coupe précédente, les mêmes sables argileux que ceux de la couche n° 2, avec la teinte rouge sanguin caractéristique de l'étage ledien dans la région. À l'extrémité du chemin creux, au croisement des routes, nous reprenons les voitures qui nous conduisent au hameau de Sauvage- mont, dépendant de la commune de Couture-Saint-Germain, où les excursionnistes se rendent à la grande sablière, qui présente encore un aspect fort imposant et tout à fait exceptionnel pour Îa région. Voici la coupe que j'en ai relevée en mai 1891, lorsqu'elle présen- tait son plus grand développement. Coupe de la sablière de Sauvagemont (Couture-Saint-Germain). LE. 1. Sable argileux jaune et gris avec fragments ferru- gineux et poches de sable jaune argileux très limoniteux, le tout recouvert de 30 centimètres de tenre: végétale ARENA 150 2. Sable gris blarichâtre parfois nuancé de ne et vers le bas. Ce sable présente un ou plusieurs lits de concrétions ferrugineuses fos- silifères qui semblent prendre plus d'impor- 12e CR dde de did de des de défi) ob _ 4 ad RÉ dé ER ET MÉMOIRES 927 lance vers le nord, où ils se confondent avec la couche n° 5: ce sont alors des lits de concré- tions ferrugineuses graveleuses, avec grains de quartz bieuâtre comme ceux des roches ana- logues d'Overryssche et d'Huldenberg; le lit inférieur est formé de concrétions limoniteuses géodiques très fossilifères, à débris d'oursins, comme dans la tranchée de Hoeylaert. . . 345 3 Sable ferrugineux jaune rougeàtre et brunâtre rempli de concrélions ferrugineuses grave- ET ÉSRRE" OPEN RTE RP RAS Rae tn 55 Lk? 4. Gravier . SR TA RO A De EL ESP à A B. 5. Sable décalcifié jaune verdâtre avec petits lits argileux au contact du gravier, séparé du sable n° 6 par un banc presque continu de grès lustrés altérés se divisant en plaquettes . 0m60 6. Sable quartzeux d’un beau blanc, avec pelits grains de glauconie, exploité, et présentant quelques tubulations sableuses friables à la partie supérieure et, à 2°25 de la couche n°5, un niveau de concrétions formé de grès lustrés SRE D Me RM ASP ED RE ALES AP LE 12"00 Après avoir exposé sur place la succession des couches encore visibles de la coupe ci-dessus, j'ai rappelé que MM. Vincent et Cou- turieaux ont signalé la présence de nombreuses Nummulites lævigata et scabra roulées dans le gravier de base séparant les sables bruxel- liens de ceux que nous sommes d'accord pour ranger dans l'étage ledien ; c’est ce qui me porte à croire qu'ici, comme dans la tranchée de Hoeylaert, l'étage laekenien n’est plus représenté que par une faible couche de gravier (couche n° 4) se confondant pour ainsi dire avec le gravier de base du ledien. J'ai rappelé aussi que les mêmes auteurs ont recueilli, sur le pro- longement des couches sableuses de la sablière dans les berges du chemin qui mène du hameau au plateau, la faune de Glabais dans quelques lits ferrugineux concrélionnés. Il est donc bien établi que les dépôts qui, dans la région parcourue, séparent les sables bruxelliens de l'argile, que je rapporte maintenant 98 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE É . Q A ° 4 ! , 4 D l au tongrien, devaient être considérés comme les représentants qu sable laekenien et du sable ledien avec son facies argileux. L'heure avancée n’a pas permis à ceux des membres présents qui ne partagent pas complètement cette manière de voir d'exposer leur | . , . . . CES hs interprétation, les excursionnistes n’ayant que tout juste le temps de k regagner en voiture la gare d'Otlignies. J , | on. + ES Det TR Sn de de Ce de € VS 2 ———— Ne" a à A ee PS M RP PTT EN NES COMPTE RENDU DE L'EXCURSION DU MARDI 25 SEPTEMBRE 1894 AUX COLLINES TERTIAIRES DU SUD-EST DE LOUVAIN PAR Michel MOURLON — SÉANCE DU 10 AOUT 1895 — 509200 — La journée du mardi 25 a conduit aux environs de Louvain les excursionnistes suivants : MM. Daimeries, Forir, Malaise, Mourlon, Van der Bruggen et Velge, ainsi que MM. Capart et Soreil, auxquels s'était joint M. Van den Broeck, du Service de la Carte géologique, qui a fait une étude spéciale des dépôls tongriens si bien représentés dans la région visitée. Partis de la station de Corbeek-Loo, à l’arrivée du train de Bruxelles, on commença par explorer la colline du Krykelberg. En parcourant le chemin creux qui, partant de la grand'route, aboutit au sud de la colline, on commence à observer du sable fin ypresien devenant argileux au contact du gravier bruxellien. Ce dernier est surmonté de limon sableux avec cailloux roulés, gravier et argile sableuse tongrienne remaniée; plus avant, on voit des sables glauconifères bruxeiliens remaniés, puis de beaux affleurements de sable stratifié jusqu'aux Huit-Chemins, où l’on observe la coupe suivante : Coupe aux Huit-Chemins, au sud et près du Krykelberg. Q3m. 1. Cailloux et limon. Htc 20 Sable ATOIEUR ES MEN RSR CL ES, 20) Tgla. 3. Gravier et cailloux. : Lk. 4. Sable et gravier avec nummulites roulées, cail- loux primaires et grès bruxelliens remaniés.: 0"50 30 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE B. 5. Sable très glauconifère zonaire à stratification oblique, dont l’épaisseur visible varie, par suite de la forte inclinaison de la bande gra- veleuse, de D'45: 8 ten Penser Rent EU En Poe la colline du Krykelberg, on voit le sable argileux tongrien n° 2, de la coupe précédente, passer à l'argile sableuse et à l'argile grise, puis au sommet de la colline, à un sable verdätre et jaunâtre (Tyld). A l’ouest-sud-ouest de celte même colline, nous observons dans un chemin creux la coupe suivante du haut en bas : Coupe du chemin creux, à l'ouest-sud-ouest du Krykelberg. Q3m. 4: Limon sableux et cailloux . … - Ô 0"50 Tgica. 2. Argile sableuse passant vers le bas à au sable argileux et présentant quelques cailloux au contactide la couche n°8144 20e Ru 0 LE. 3. Sable jaune avec un niveau de concrétions ferrugineuses au contact d’un peu de sable blanchâtre légèrement argileux; ces roches ont bien le caractère ledien, mais la végéla- tion empêche de voir leur contact avec le sable sous-jacent. : . . 0"30 Lk? 4. Sable calcarifère avec moellons et able déeale PEN ANNE EX CEE La ARE 4m60 Lk 9. Gravier à Nummulites laevigata uen B. 6. Sable bruxellien. En poursuivant notre itinéraire vers la colline située au nord du hameau d'Haesrode, nous constatons dans de petits déblais au haut de la colline, à la cote 77, la présence du sable quartzeux verdâtre (Tgld), tandis que sur le monticule situé entre cette colline et le chemin creux, dont on vient de voir la coupe, un sondage pratiqué au sommet, à la cote 73, m'a donné sous À mètre de cailloux recouverts de terre végétale, 710 de sable argileux passant à l’argile sableuse avec petits fragments de grès noirs et pas de traces de sable Tgld, comme le renseigne la carte publiée de la région. Après avoir pris sur la colline un déjeuner des plus frugal, le temps devenant menaçant, nous nous sommes hâtés de nous remettre en route et de pénétrer au plus vite sur le territoire de la planchette de Hamme- Mille, où devaient se faire les constatations qui étaient le principal but de l’excursion. MÉMOIRES jl Dans le chemin creux, au sud-sud-ouest du hameau de Molendael, nous nous sommes trouvés en présence du déblai dont j'ai relevé, en août 1899, la coupe transcrite ci-après telle qu’elle était visible à cette époque et en y mentionnant la couche de sable jaune que de récents éboulements ont permis de constater entre le limon et l'argile verte. Coupe du chemin creux, au sud-sud-ouest de Molendael. Q3m. 1. Limon homogène avec cailloux à la base. Tgèm? 2. Sable Jaune. Tgin 3. Argile verte. Tgid. 4. Sable gris blanchâtre avec zone verdâtre renfer- mant des traces d'argile verte vers le bas, bien stratifié, très-micacé et pétri de fossiles transformés en limonite, visible sur . . . He 20 Tgic. 5. Sable fin légèrement argileux. Au moment où nous nous trouvons devant cette coupe si intéres- sante, un orage d’une violence extraordinaire, accompagné d’une pluie diluvienne, ne nous a pas permis d'observer convenablement la couche de sable n° 2, nouvellement mise à nu; mais cela na pas empêché notre collègue, M. Van den Broeck, de nous exposer les molifs pour lesquels il y voit le représentant du sable de Bautersem (Tg2m). — M. Velge ne partage pas cette manière de voir, non plus que l'interprétation de la coupe ci-dessus. Il regarde le sable n° # el l’argile verte qui le surmonte comme appartenant aussi au tongrien supérieur et comme devant être séparés du sable argileux vrai ton- grien par un gravier. M. Van den Broeck nie formellement l'existence de ce gravier que je n'ai, du reste, rencontré nulle part dans mes sondages de cette région, et il estime que celui auquel fait allusion M. Velge est le gra- vier local que je mentionne dans la légende de la feuille d'Erps- Querbs-Louvain, comme se trouvant entre Berthem et la collineau sud d'Everbergh, lequel pourrait bien être, en effet, le prolongement de celui attribué par M. Van den Broeck à la base du tongrien supérieur, sur le terriloire de la planchette de Lubbeck levée par ce géologue. Enfin, profilant d’une légère accalmie, nous nous sommes rendus à l'extrémité orientale de la forêt de Meerdael, au point culminant, situé à l'ouest de Molendael et à la cote 105. On y voit, à la bifurcation des chemins, un bel affleurement d'argile 2 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE grise qui forme en ce point sur la carte toute une lentille non encore ei et que j'ai cru pouvoir rapporter à l'argile à nucules du | Rupelien inférieur (R1c). Plus bas, en suivant le chemin à l’ouest, on ne tarde pas à voir, au croisement suivant des chemins, un affleurement de sable, puis re gile verte sur le talus du chemin montant dirigé sud-est. Ces dépôts sont renseignés sur la carte comme se rapportant respectivement aux niveaux Tgld et Tyln. Mais si l'opinion émise par M. Van den Broeck dans le chemin creux de Molendael se vérifiait, il faudrait qu'entre ces derniers affleurements et l'argile Rice qu’on vient de voir affleurer au point culminant de la forêt de Meerdael, on rencontre un autre niveau d'argile verte représentant l'argile de Henis (Tg2n). Or, sans vouloir trancher définitivement la question de savoir si dans la région qui nous occupe il existe deux niveaux d'argile verte, il ne sera pas inutile de reproduire ci-après la coupe du sondage que J'ai effectué, Le 8 octo- bre 1899, à l’occasion de mes levés de la carte et que j'interprète dans le sens de notre collègue, en faisant aussi rentrer les argiles rupeliennes dans le R2c. Coupe du sondage, à la cote 105, à l'extrémité orientale de la forêt de Meerdael. Terre végétale et cailloux”. =: 71e 0"060 (. 1: Rec. DNATOTLE OTISERMNE TRE Re rl 2 — 2. — ecreen bigarrée SAR SOS — 4. Argile sableuse passant parfois à un sablé argileux 20 AR UE RER et R2b. 5. Sable blanc fin un peu pailleté. . . -. 4760 R1b. 6. Sable jaune légèrement durci, un peu ferrugt- neux, avec linéoles d'argile verte.” 2.004 Je 4P40 Pron 20 AATEIEVeMENeRURE TT Ne URO Tgèm. 8. Sable jaune et Dlanehalro OR EL Er 14%40 Après avoir traversé la forét de Meerdael, en observant les inté- ressantes successions de couches que renseigne la carle, nous avons repris le vicinal pour rentrer à Louvain. BULLETIN DES SÉANCES TOME XXX, 1895 VS 4 birunectln da best dde ie était 5 Di Ai 10 où das à L'El.er. à C2 ï : 1 BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÈTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE "BELGIQUE Séance du 5 janvier 1895 PRÉSIDENCE DE M. 3. CROCQ La séance est ouverte à 4 heures. Sont présents : MM. J. Crocq, président; A. Daimeries, H. de Cort, baron J. de Guerne, É. Delheid, A. Lameere, R. Maroy, M. Mourlon, E. Van den Broeck, L. Van der Bruggen, G. Velge, É. Vincent et J. Couturieaux, secrétaire adjoint. M. Th. Lefèvre fait excuser son absence. Le procès-verbal de la séance du 1% décembre 1894 est adopté. Correspondance. MM. Dautzenberget Weissenbruch remercient pour les félicitations qui leur ont été adressées à l’occasion de leurs promotion et nomina- tion respectives dans l’Ordre de Léopold. M. Eug. Delessert, de Croix, adresse sa démission de membre effectif de la Société. IV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE . M. le Président donne lecture d’une lettre, parvenue à l'instant, par laquelle M. Weissenbruch promet formellement le dépôt des comptes des impressions, pour le mardi 8 janvier. M. Daimeries communique une lettre identique que vient de lui adresser M. Weissenbruch. Le Service géologique des États-Unis et la Société scientifique du Chili annoncent l'envoi de publications. Dons et envois reçus. Brochures offertes par leurs auteurs : M. M. Mourlon (Le service de la carte géologique et les conséquences de sa réorganisation) ; M. E. Van den Broeck (Matériaux pour la connaissance des dépôts pliocènes supérieurs rencontrés dans les derniers travaux de creuse- ment des bassins maritimes d'Anvers, bassin Africa (ou Lefebvre) ei bassin America). M. E. Van den Broeck fait également don à la Société : 1° de trois exemplaires du classement des variétés de l’Helix nemoralis, L., et de l’Helix hortensis, Mull., d’après l'observation des bandes de la coquille par Jules Sauveur; 2° d’un certain nombre de tableaux renseignant cent soixante espèces de coquilles vivantes belges, à com- pléter par l'indication des noms de localité afin de servir à l'établis- sement d’une carte faunique malacologique de Belgique. Ces tableaux sont mis à la disposition des membres s'occupant spécialement de malacologie. Des remerciements sont votés aux donateurs. M. le Secrétaire dépose, pour la bibliothèque, trois exemplaires du procès-verbal de la séance du 1° décembre 1894. Communications. M. Van den Broeck annonce une excursion de la Société belge de géologie et d’hydrologie, le long du littoral, pendant les Journées de la Pentecôte, et invite les membres de la Société à y assister. M. É. Vincent donne lecture du travail suivant de M. Raey- BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1895 Y maekers, déposé en séance du 6 octobre 1894. Les rapporteurs, MM. H. de Cort et É. Vincent, sont d'accord pour proposer l’im- pression de ce travail au procès-verbal de la présente séance. Après lecture, cette proposition est ratifiée par l’assemblée. ÉPOQUE A LAQUELLE « MYA ARENARIA » À DISPARU DE LA RÉGION DU BAS-ESCAUT BELGE Par D. RAEYMAEKERS Récemment, nous avons eu l'occasion de faire quelques observa- tions malacologiques dans la région désignée communément sous le nom de « Bas-Escaut ». Dans les fossés des forts de Liefkenshoek, de Lillo et de la redoute d'Oorderen, nous avons trouvé en grande abondance Mya arenaria, L. mort, mais avec ses valves réunies. Ainsi qu’un rapide examen de ces coquilles permet de le constater, le test présente les déformations les plus curieuses. Quelques-uns rappellent même des Panopea norvegica. La face interne de certaines valves est bosselée et ces saillies cor- respondent à des enfoncements de la surface extérieure. Le test a des épaisseurs inégales et présente une densité assez forte. Les stries d’accroissement de la face externe sont épaisses et irrégulières; bref, un ensemble de symptômes pouvant faire diagnostiquer la maladie chez ces animaux. | On en rencontre également de toutes tailles, depuis la forme embryonnaire jusqu’à l'individu parvenu au dernier stade de crois- sance. Tous les échantillons ne sont pas difformes et le nombre des types irréguliers par rapport aux normaux peut être représenté par la proportion de 3 à 5. f Bien peu atteignent également ce maximum de développement que nous sommes habitués à rencontrer chez les individus actuellement vivants dans d’autres parages. D'une façon générale, les myes du Bas-Escaut affectent une ten- dance au nanisme. La plupart de ces mollusques présentent encore des lambeaux d'épiderme à la surface du test. Ces animaux sont morts à Lillo, à la place où ils ont vécu, avec leur siphon en haut, et l’intérieur des valves est rempli de sable, Celui-ci a un grain assez doux, une coloration gris noirâtre, une composition quartzeuse et contient dans sa masse VI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE des menus fragments de briques ainsi que quelques rares Hydrobia ulvæ, Penn., également morts. Pour les amateurs qui voudraient recueillir en assez grand nombre ces exemplaires difformes, nous leur conseillons l’exploration des fossés du fort de Lillo. Mentionnons également la présence au même endroit de nombreux Cardium edule, L. morts et avec leurs deux valves réunies par le ligament. Cardium edule, L., très abondamment représenté, semble avoir participé à la même lutte pour l'existence et être atteint de nanisme. Peu de spécimens ont atteint la taille exubérante de ceux qui abondent le long de notre littoral. Ordinairement, leurs dimensions sont restreintes et leur test, régulièrement orné, ne présente rien de particulier à signaler quant à la disposition des côtes ou des stries d'accroissement. | Beaucoup d'auteurs se sont occupés des déformations que peuvent subir les mollusques sous l'influence de l'état du milieu dans lequel vivent ces animaux. Dans leur grande monographie des mollusques ne fluvialiles et marins des îles Britanniques, Forbes et Hanley, au chapitre qui traite de la description de Mya arenaria, L.(), signalent que lorsque, occasionnellement, cette espèce se rencontre dans les eaux saumâtres, elle est sujette aux déformations de son test. Cest ainsi que dans le lac de Stennis (Orcades), on trouve des myes de petite taille et déformées en compagnie de limnées, de néritines et d’autres espèces d'eau douce. De plus, ces myes semblent avoir disparu à peu près, si pas entièrement (appear to be nearly, if not altogether, extinct). Ce trouble dans la croissance de la coquille serait de nature patho- logique. Ces auteurs lexpliquent de la façon suivante : L'emplace- ment du lac de Stennis était constitué jadis par un bras de mer. Dans la suite, survint un soulèvement et Stennis fut soumis au régime des eaux saumâtres. Ainsi privées de leur élément essentiellement marin, les myes durent chercher dans le milieu ambiant les sels nécessaires au développe- ment et à l’entretien de leur organisme ainsi qu’à la consolidation de leur enveloppe calcaire. Placées dans des conditions désavantageuses pour la lutte pour l'existence, elles ne produisirent que des nains et des rachitiques, qui durent disparaître dans la suite. (4) Forges and Hanrey, À History of British Mollusca and their Schells. London 1853, tome I, p. 172-173. ntm os tes te mule india BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1895 VII D’après les mêmes malacologistes, la collection Cumming renferme des spécimens déformés de Mya arenaria, L. provenant des écluses d'Ostence. Forbes et Hanley admettent que ces déformations sont dues à l'influence pernicieuse de l’eau saumâtre. A notre demande, notre collègue M. Vital Gilson a bien voulu nous communiquer quelques observations qu'il a pu faire concernant Ja présence de Mya arenaria, L. à Ostende. Elles viennent corroborer les renseignements des zoologistes anglais. Cette espèce vit aux environs des écluses du port. Elles est'abon- dante également au sas de Slijkens et sa coquille, relativement petite, présente des stries d’accroissement parfois bien saillantes. Les pêcheurs la désignent sous le nom Marrols et la mangent. Par contre, les exemplaires que l’on prend plus près de la mer, comme au fort Léopold, par exemple, sont plus grands, plus réguliers; en un mot, ils sont mieux venus, selon l'expression de notre correspondant. Il résulte de ces observations que dans les eaux saumâtres d'Ostende, cette espèce tend également à diminuer de taille et à pré- senter des signes de rachitisme. Au fur et à mesure que l’on avance vers la mer, c’est-à-dire vers les endroits où l’eau devient plus salée, la coquille devient plus grande, sa croissance est plus régulière et son aspect Lend à se confondre avec le type normal. Dans le Crag à mammifères de l’est de l’Angleterre, on trouve de nombreuses et curieuses variétés de cette espèce; telles sont M. /lata,Sow. el M. pullus, Sow., dont la forme aurait élé produite sous l'influence de la fonte des glaces flottantes. Certaines variétés de M. arenaria, L. du Crag anglais paraissent se rapporter à des exemplaires du Bas-Escaut. Pour mémoire, rappelons que tous les traités de géologie signalent le nanisme des mollusques de la Baltique; accident tératologique, qui serait dû au faible degré de salure et au soulèvement du fond de la mer. R Mais revenons-en aux Mya du Bas-Escaut et recherchons à quelle époque elles sont venues s'établir dans ces parages et quelle est la date de leur disparition ? Les nombreux travaux maritimes qui ont eu Jieu depuis une quin- zaine d'années au nord d'Anvers, ont permis à divers géologues de lever des coupes des plus intéressantes, qui ont fait connaître la nature géologique de la deuxième capitale belge. Les publications de MM. Cogels, van Ertborn et Van den Broeck abondent en rensei- gnements concernant les couches modernes de cette région. Nous- VIII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE mêmes avons été témoin de ces travaux et avons pu recueillir un assez grand nombre de matériaux d'étude. Nous possédons également les coupes de différents puits domestiques construits dans la campagne entre Lillo et Anvers. | Malgré toutes nos recherches, nous n'avons pu découvrir Mya are- naria, L. dans les dépôts supérieurs à la tourbe. Aucun des géologues qui ont publié des travaux concernant les terrains quaternaires d'Anvers n’a signalé la présence de cette espèce dans les formations modernes; celle-ci ne devait pas encore avoir apparu dans ces parages. Dernièrement encore, dans une excavation momentanément ouverte pour l'exploitation de la tourbe et située sur l'emplacement du Kruys- schans, non loin de la redoute d'Oorderen, nous avons pu étudier de près toute la série des couches alluvionnaires supérieures à celte dernière formation et, malgré d’actives recherches, nous n'avons pu y trouver des exemplaires de Mya arenaria, L. Dans la tourbière encore ouverte, au nord de Doel, nous n'avons pas été plus heureux. Au-dessus de la tourbe qui est exploitée, on rencontre des sables argileux grisâtres, humides, avec de grosses souches d’arbres et une faunule malacologique a peu près invariable. Celle ci se compose de : Cardium edule, L., très abondants, bivalves ou dépareillés. Scrobicularia piperita, Gmel, idem. Tellina baltica, Pult, rares, valves isolées. Puis l'argile des Polders, bien représentée et peu puissante, sur- montée par la terre végétale, qui constitue l’alma parens de la richesse de cette partie du pays. Dans un prochain travail, nous comptons nous occuper de la géologie de cette région peu connue de notre sol, décrire les diffé- rentes coupes que nous avons eu l'occasion d'observer et établir, si possible, la faune ainsi que l’âge des couches modernes dans la série des temps. Il sera précédé ou suivi d’une autre note concernant la faune malacologique du même territoire. Pour notre part, nous croyons que l’époque de l'apparition de Mya arenaria, L., ainsi que la date de sa disparition du Bas-Escaut, sont relativement récentes et postérieures à la période espagnole. En effet, le sable qui recouvre le fond des fossés de Lillo et dans lequel on trouve des myes, repose sur l’argile des Polders, qui affleure le iong des rives de l’Escaut et en maints endroits de la région envi- CS PT) NN OR 77 BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1895 IX sagée. Celle-ci, de formation moderne, est épaisse et renferme une faune malacologique fort peu variée. Au sein de la masse argileuse, on rencontre de temps à autre des débris de grès éocènes, lediens, laekeniens, bruxelliens, des environs de Bruxelles et de Vilvorde, des fragments de briques, ainsi que des morceaux de tuiles vernissées et de carreaux émaillés à sujets coloriés en bleu. En 1891, le génie militaire a fait construire, près du fort de Lillo, une grande écluse destinée à alimenter d’eau, à marée haute, les fossés extérieurs de cette construction stratégique. Pendant le cours des travaux, on a déterré, à une profondeur de #4 à 5 mètres, une belle pipe, à gros tuyau et à tête étroite (dite espagnole) et un petit pot en grès, de couleur gris brunâtre, destiné à contenir des épices, d'après la détermination de M. le baron de Vinck, archéologue à Anvers. Ce vase était en usage, dans nos contrées, aux ,xv° et xvi siècles. Des récipients analogues sont abondamment représentés dans les collec- tions du Musée du Steen. Il est à remarquer également que le fort de Lillo a été construit en 4583 et qu'une maison située à l’intérieur de celui-ci porte le millésime de 1591. Les fossés datent de la même époque et un système d’écluses permettait de rompre leur communication avec l’'Escaut ou d’inonder, en temps de guerre, la contrée environ- nante. Un sable plus ou moins grossier recouvrit le fond de ces fossés d'une couche plus ou moins uniforme et c’est au sein de ce dépôt sa- bleux que les myes et les bucardes se logèrent. Il résulte de ces faits : 4° Que l'argile des Polders a cessé de se déposer dans les fossés du fort de Lillo après la domination espagnole ; 9° Que le sable qui recouvre la masse argileuse prénommée, doit avoir une origine plus récente. Mais alors, quelle est la date de lADRENR de ces RARMURE et l’époque de leur disparition ? D'une part, la présence de l'épiderme à la surface de certaines coquilles de Mya et, d'autre part, la présence du ligament reliant les valves de Cardium edule peuvent, nous semble-t-il, faire admettre l’explication suivante : Pendant la guerre de 1830, les Hollandais rompirent les digues et tout le pays au nord d'Anvers fut couvert par les eaux. Liefkens- hoek, Lillo et Oorderen furent inondés. La marée-vague se fit sentir x SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE jusque près de Beveren, sur la rive gauche de l’Escaut, et presque jusqu'aux portes d'Anvers, sur la rive droite du fleuve. A l’est de Lillo, Stabroeck fut un des rares villages respectés par linondation. Cet état de choses dura jusqu’en 1849-50. Les digues ayant été réparées, les Polders furent de nouveau cultivés et une nouvelle ère de richesse agricole s’ouvrit pour cette partie de notre sol. Ce serait pendant ces vingt ans d'inondation que Mya arenaria, L., Hydrobia ulvæ, Penn., Cardium edule, L., vinrent s'établir dans ces parages. Survint l’assèchement des Polders, et Mya arenaria, L., fut forcée alors de s'alimenter aux eaux propres des fossés des forts. Le flux cessant d'apporter la manne bienfaisante à ce mollusque, celui-ci fut obligé de se nourrir en quelque sorte à ses dépens. De là, le nanisme et la déformation du test de cette espèce qui dut disparaître dans la suite devant les exigences de l'existence. Pour terminer cette note, donnons quelques renseignements con- cernant l'habitat desmyes dans l’Escaut oriental et le long du littoral. Nous avons recueilli quelques valves devant le fort de Bath. . Au reflux, on trouverait Mya vivant sur le banc de Saaftingen. Nous n'avons pu vérifier l'exactitude de cette allégation. Sur les bancs de culture de Mytilus edulis, L. (à Bruinisse, Osse- nisse, Bouchaute, etc.), Mya arenaria, L. est recueillie et mangée par les pêcheurs riverains. Dans la crique du Brackman, au petit village de Philippines, au sud-ouest de Terneuzen, on la ramasse et elle est expédiée à la criée de Paris, en même temps que les moules. En 1888, dans une restauration du boulevard Hausmann, à Paris, près des grands magasins du Printemps, nous l'avons vu manger par des ouvriers. Le patron du café servait ces mollusques sous le nom de «Moules des îles Philippines ». Inutile de dire qu’ils venaient du petit village zélandais. Il y a quelques années, un grand poissonnier de Bruxelles, babi- tant les environs de l'hôtel de ville, voulut introduire cette espèce dans le menu malacologique. Pendant quelque temps, Sluyskiel, village près de Terneuzen, approvisionna de Mya Pétalage de ce marchand ; mais celui-ci vit sa tentative échouer devant l’indifférence du public. À marée basse, le long des rives de l'Escaut occidental, cette espèce est recueillie vivante et mangée. Grâce à un siphon très élastique, BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1895 XI qui lui permet de s'enfoncer dans la vase à une profondeur de 30 à 70 centimètres, elle échappe à ses ennemis naturels ou d'occasion. Le long du littoral, elle est bien connue par ses dépouilles qui gisent sur la grève. On l’a observée vivante à Ostende, à Heyst et à Blanckenberg, dans la vase inondée à marée haute. Les points archéologiques de la note de M. Raeymaekers donnent” lieu à ur échange d'observations entre MM. Crocq, Daimeries, Mourlon et Van den Broeck. M. Mourlon entretient l'assemblée du ‘résultat de ses dernières études sur les terrains modernes et quaternaires de la zone maritime et de la région de Saint-Nicolas. Un échange d'observations a lieu à ce sujet entre MM. Mourlon et Van den Broeck. M. Velge donne lecture de la note suivante : LE TONGRIEN SUPÉRIEUR Par Gustave VELGE En 1889, je signalais dans le terrain tertiaire deux conglomérats nouveaux, l’un aux environs de Louvain, l’autre aux environs de Bruxelles. Le premier se trouvait à la base d’un sable qui me parut tongrien supérieur. Le second formait la base des sables chamois. J'attribuai le même âge à ces deux conglomérats à cause de liden- tité de leur composition et de la hauteur de leur niveau stratigra- phique. Par analogie donc, je proposai de considérer les sables chamois de la rive gauche comme de même àge que le tongrien supérieur de Louvain. Ces découvertes et surtout les conclusions que j'en tirais, vivement contestées d’abord, eurent cependant pour résultat immédiat la dis- parition du système wemmelien primitif, la réhabilitation du diestien, la création de l’asschien et la transformation provisoire des sables chamois wemmeliens en sables diestiens. J'espère pouvoir reprendre prochainement ces deux dernières XII ” SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE questions, mais en attendant, j'attire l'attention sur un nouveau travail de M. Van den Broeck, paru dans le Bulletin de la Société de Géologie et d'Hydrologie, dans lequel ce géologue reconnaît enfin que le gravier découvert par moi à Louvain est bien la limite séparative .des deux assises tongriennes. ._ L'étude de M. Van den Broeck forme une brochure d’une centaine de pages (!) et comprend, outre les précédentes études du même auteur ‘sur le tongrien et sur l'oligocène, des considérations hypothétiques assez dns sur le tongrien de la Meuse et sur le fleuve Fa ckhomien, dont il avait déjà émis l’idée en 1882. Je ne m'occuperai que de la partie de cet opuscule que M. Van den Broeck appelle lui-même la partie essentielle, savoir celle qui a trait au gravier de Louvain et aux sables graveleux de Kerckom. Voici ce que dit M. Van den Broeck aux pages 254 et 235 : Considérant en 1882 la question comme ouverte, je me suis « borné, dans l’une des deux hypothèses que je considérais comme les « plus plausibles, à les admettre comme pouvant se relier aux sables « graveleux de Kerckom, en un seul et même horizon, marin par « places, fluvio-marin en d’autres, et formant ainsi un vaste estuaire « a tongrien supérieur. «C'est Den ce qui se confirme aujourd'hui. « Mais ces divers dépôts : sables grossiers de Kerckom, sables « laits et sables marins et je les croyais, en 1882, « pouvoir s'identifier exclusivement à l'horizon supérieur (sables de « Vieux Joncs à Cerüthium plicatum) du tongrien supérieur. C'est là une généralisation que M. Velge a combattue (*) avec « raison, du moins pour la région qui s'étend à l’ouest de Kerckom, « soit dans la direction de Louvain. Dans la région de l’est de « Kerckom, soit à Kleyn-Kensbergh, au Galgenberg, etc., Passimi- « lation que j'ai proposée reste parfaitement confirmée. En réalité, je viens de m’assurer que ces dépôts aberrants ou « régionaux, différents de la série normale, représentent tantôt « l'horizon ! ou inférieur de l’assise tongrienne supérieure, c'est-à- « dire l'horizon des sables de Bautersem à Cyrena semistriata, tantôt (1) Coup d'œil synthétique sur l'oligorène belge et observations sur le tongrien supérieur du Brabant, par E. Van den Brocck, octobre 1894. (2) Bulletin de la Société royale malacologique de Belgique, t. XI, séance d'octobre 1882, BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1895 XIII « l'horizon IIT ou supérieur de la même assise, c’est-à-dire l'horizon « des sables de Vieux Jones, à Gerithium plicatum. Xs doivent donc « être considérés dans leur ensemble comme contemporains, de même « que les sables fins pailletés à faune marine, de l’assise tongrienne « supérieure tout entière. » M. Van den Broeck trouve aujourd'hui la preuve de ce que j'affir- mais dans ce fait que les sables fins qui surmontent les sables grossiers de Kerckom passent latéralement aux sables chocolatés et aux sables de Bautersem. Je suis parfaitement d'accord avec lui sur ce point. C'était mon opinion en 1882 et après une légère hésitation en 1883, lors de l’excursion de la Société malacologique, j'y revins en 1884, après une excursion dans le Limbourg. Oui, le sable de Kerckom est à la base du tongrien supérieur. Mais je reste en complet désaccord avec M. Van den Broeck lorsqu'il affirme qu’à l’est de Kerckom les sables graveleux forment le sommet du tongrien supérieur. D'abord, il est bien difficile de’se figurer une formation géologique qui fût à Louvain inférieure au tongrien supérieur et à Tirlemont supérieure au même tongrien supérieur. Mais en admettant même comme défendable en théorie l'existence de ce fleuve kerckomien que M. Van den Broek nous présente coulant à travers le tongrien supérieur depuis le commencement de cette période jusqu à sa fin, encore cette hypothèse est-elle peu conforme à la réalité. En effet, J'ai personnellement constaté que les sables graveleux, situés à deux kilomètres au nord de Tirlemont (c’est-à-dire à l’est de Kerckom), occupent un niveau identique à ceux de Kerckom. Je l'ai signalé depuis 4889 et, chose curieuse, c’est sur la colline même où M. Van den Broeck croit avoir observé, tout récemment, la postériorité des sables graveleux à la glaise d'Hénis, que j'observais en 1882 l’antériorité de cette formation. Cest au Galgenberg que j'ai constaté la superposition directe de la glaise d'Hénis aux sables de Baulersem et de ceux-ci aux sables gra- veleux. Bien plus, en 1884, j'ai vu la continuation de cette succession stratigraphique, non seulement à Kerckom et à Tirlement, mais jus- qu'au fond du Limbourg, notamment aux environs de Bilsen, dont M. Van den Broeck a levé et publié la carte géologique en 1883. XIV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Ces graviers de Bilsen qu’il est impossible de ne pas voir et que M. Van den Broeck a vus, mais sans y attacher aucune importance à cette époque, figurent sur la carte de Bilsen avec l'indice des sables de Neerrepen Tgld, lesquels sables sont situés immédiatement au- dessus de l'argile tongrienne inférieure, précisément comme le nou- veau tongrien supérieur de Louvain, comme celui de Kerckom, comme celui du Galgenberg. Les sables de Neerrepen ne renferment généralement que des fossiles marins, sauf parfois vers leur sommet, où apparaissent quelques cyrènes et cérithes. Ils contiennent des valves dépareillées d'Ostrea ventilabrum, des sables graveleux, des graviers et même de petits cailloux. Il va de soi, dit M. Van den Broeck, que de tels caractères n'ont aucune valeur stratigraphique, d'autant plus qu’on les observe rarement. Je crois, au contraire, qu'il va de soi que ce sont les indices ordi- naires d’une érosion importante. La base du bruxellien n'est pas toujours aussi bien marquée, ni celle du paniselien, ni celle du tongrien, ni bien d’autres. Il m'a semblé, aussi, que le fait n’est pas si rare et que, sur la planchette de Bilsen, il y a parfois plusieurs mètres d'épaisseur de sables Tg1d presque aussi grossiers que ceux de Kerckom. Je me suis même demandé si le gravier qualifié rupelien supérieur dans les sablières situées contre les remparts de Bilsen est autre chose que du sable graveleux et décalcifié de Neerrepen. Je trouve dans la feuille géologique d’Erps-Querbs-Louvain, levée et publiée par M. Mourlon, une autre preuve de la ressemblance très grande qui existe entre les sables de Neerrepen Tg1d et les sables aujourd'hui reconnus tongriens supérieurs par M. Van den Broeck. Deux des sablières types que Je citais en 1882 comme m'ayant fourni la base caillouteuse du tongrien supérieur, sont situées sur la feuille d'Erps-Querbs-Louvain et y sont figurées par M. Mourlon, précisément avec l'indice Tg1d des sables de Neerrepen. Après la communication de M. Van den Broeck, ces sables Tgd devront évidemment passer au tongrien supérieur et l’on se demande dès lors, pourquoi il en serait autrement dans le Limbourg et notam- ment à Neerrepen même. Comme corollaire, je ferai remarquer qu'aux environs de Louvain la glaise verte Tyln, supérieure aux mêmes sables Tgd, est bien ER EE CN ra dy ses Pros) dde dis BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1895 XV identique à la glaise verte de Hénis, dont elle a du reste tous les caractères. J'avais déjà présenté cette dernière observation aux membres des Sociétés géologique et malacologique pendant l’excursion du mois de septembre 1894, aux environs de Louvain. M. le baron J. de Guerne fait une communication sur les becs de céphalopodes trouvés aux Açores. La séance est levée à 5 heures. Séance du 2 février 1895 PRÉSIDENCE DE M. A. DaIMERIES La séance est ouverte à 4 heures. Sont présents : MM. À. Daimeries, membre du Conseil, H. de Cort, É. Delheid, É. Fologne, É. Hennequin, A. Lameere, R. Maroy, D. Raeymaekers, L. Van der Bruggen, G. Velge, É. Vincent et J. Couturieaux, secrétaire adjoint. | M. L. Depauw assiste à la séance. Font excuser leur absence : MM. J. Crocq et Th. Lefèvre. Le procès-verbal de la séance du 5 janvier 1895 est adopté. Correspondance. La Société royale des sciences de Saxe, le Musée de Slavanger, l’Académie royale des sciences à Stockholm, le Musée de Bergen, l'Académie royale d'Irlande, la Commission de la carte géologique espagnole et le Service géologique de l’Inde anglaise annoncent l’envoi de publications. M. Fologne, venant de recevoir les comptes de l’imprimeur, fait un exposé succint de la situation financière de la Société. L'assemblée décide que le Conseil sera convoqué d'urgence, la XVI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE semaine prochaine, pour s'occuper de la situation de la Société en vue de l'Assemblée générale. Dons et envois reçus. Brochures offertes par leur auteur : J. Cornet (La géologie de la partie sud-est du bassin du Congo et les gisements métallifères du Katanga; Les gisements métallifères du Katanga). Des remerciements sont votés au donateur. M. le Secrétaire dépose, pour la bibliothèque, trois exemplaires du procès-verbal de la séance du 5 Janvier 1895. Communication du Conseil. M. Gustave Gilson, professeur à l’Université de Louvain, est reçu : membre effectif, sur la présentation de MM. Lanzwert et Lefèvre. Lecture. M. Velge donne lecture de la note suivante : OBSERVATIONS SUR LA GÉOLOGIE DES ENVIRONS DE BRUXELLES Depuis une quinzaine d'années, les assises géologiques supérieures au bruxellien ont à plusieurs reprises reçu des déterminations nou- velles s'écartant notablement de l'échelle stratigraphique, établie par André Dumont, et l’on a trouvé dans certaines masses que l’on croyait d’abord homogènes, des faunes suffisamment distinctes pour justifier la création de nouveaux étages. Mais ces innovations sont venues en quelque sorte par tàtonnements et non sans beaucoup d’hésitations et de rectifications de la part de leurs promoteurs. C'est à ce point que dans l’état actuel des publications connues, il west pas encore très facile de s'orienter dans le dédale des assises comprises entre le bruxellien et le tongrien. À la suite des excursions entreprises par la Société géologique et la Société malacologique, réunies, au mois de septembre 1894, RE re a D 0 M Le BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1895 XVII à Assche et à Waterloo, la question a pris un regain d'actualité et je crois ulile de faire connaître mon opinion sur quelques termes me paraissant peu justifiés ou imparfaitement interprêtés. Je dirai d’abord que je suis partisan de la plupart des subdivisions proposées dans ces dernières années et malgré les nombreux fossiles communs à deux étages successifs, je crois qu'il est suffisamment établi que leurs faunes renferment des différences assez tranchées pour que l’on n'ait pas à craindre les confusions, chaque fois que les gisements sont fossilifères. D'autre part, j'y reconnais des particularités stratigraphiques et pétrographiques, permettant à elles seules de distinguer chaque étage, même en l'absence de tout fossile. Cela n'empêche que dans la pratique, il est parfois difficile de sy reconnaître, si l’on en juge par les désaccords qui ont surgi entre les spécialistes et des déterminations variées qui ont été données à une même assise. Même lorsqu'on se trouvait devant des gisements fossilifères, on a parfois, à mon avis, tiré des conclusions défectueuses d’une étude pourtant irréprochable des fossiles. Je considère l'étage asschien comme la principale cause des malen- tendus qui se sont produits. Le terme asschien, proposé en 1882, sans que le besoin s’en fit réellement sentir, a été maintenu dans la légende de la carte géolo- gique au 40.000° comme une sorte de fait accompli et dans la pensée que son maintien ne pouvait pas offrir d'inconvénients. Je vais essayer de faire voir, au contraire, que l’asschien est un terme encombrant qui porte le trouble dans les esprits et dans la carte, un terme que, dans l'intérêt de cette dernière, il faut faire disparaître de la légende. Dans le principe, il était convenu que la base de l’asschien était fixée à un certain lit glauconieux, appelé la bande noire, que l'on voit fréquemment seus l'argile glauconifère. L’étage asschien comprenait donc deux termes, les sables d’Assche proprement dits au-dessus, l'argile glauconifère avec la bande noire au-dessous. Dans ces proportions réduites, l’asschien était déjà fort sujet à caution comme étage. On connaissait, par les recherches de M. Vincent, la faune des sables d’Assche, dont j'avais découvert le premier gisement en 1880, T. XXX, 1895 2 XVIII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE près du camp romain. M. Vincent y avait reconnu une faune se rapprochant plus ou moins de celle de Wemmel, mais présentant déjà plusieurs formes spéciales que l’on ne trouve que dans le tongrien inférieur du Limbourg. Pour avoir le droit de souder l'argile glauconifère à ces sables en un seul étage, il importait de savoir si l'argile contenait la même faune que les sables. Or, c'est ce que l’on ignorait. De plus, on attribuait à la bande noire la valeur d’un gravier base d'étage, alors que le wemmelien de 1878 reposait en grande partie sur l'opinion diamétralement contraire. Mais lorsqu'on appliqua au levé de la carte la légende comprenant le nouvel étage asschien, celui-ci s’augmenta peu à peu d’un troi- sième horizon, composé du sable glauconifère non fossilifère, inférieur à la ligne noire, ce qui revenait à contester pour la seconde fois toute importance à la bande noire et à supprimer, par conséquent, le seul argument sur lequel se fondait la création de l’asschien. J’ai fait remarquer, en 1892, à la Commission de la carte géolo- gique, que ce sable glauconifère ne pouvait être que le sable de Wemmel lui-même et que l'admission du nouveau terme Asbavait pour résultat l'absorption du sable de Wemmel tout entier par l’asschien. Cette observation ne tarda pas à être confirmée indirectement par une étude de MM. Vincent et Couturieaux. M. Rutot avait publié en 1893 la carte obeout d'Assche- Anderlecht et y avait figuré dans l'étage asschien non seulement les sables supérieurs d'Assche et l’argile glauconifère, mais encore les sables glauconifères inférieurs à l’argile, jusqu’au sable ledien exclu- sivement. Plus de wemmelien par conséquent, sauf en quelques poinis très rares. Or, MM. Vincent et Couturieaux découvrirent en 1894, au milieu de ces sables glauconifères à graviers multiples, soi-disant asschiens inférieurs, quatre coupes fossilifères dont la faune fut reconnue exclusivement wemmelienne. Ces honorables collègues se sont contentés d'attribuer à des erreurs de levé, l’absence dans le tracé de la feuille d’Assche de cette nappe wemmélienne dont ils prouvaient l'existence. Je crois pouvoir en tirer une conclusion bien plus importante, cest que le sable prétendûment asschien inférieur de la feuille d'Assche n’est autre que du sable de Wemmel, comme on le disait du reste en 1882 à l’occasion de la création de l’asschien. BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1896 XIX Remarquons aussi que l'adoption du terme asschien inférieur Asb impliquait l'absence d’un gravier séparatif entre ce sable et l'argile glauconifère, c’est-à-dire un passage insensible du sable à l'argile. Mais s'il y a véritablement passage insensible du sable Asb à l'argile Ase, ces deux niveaux doivent avoir la même faune, et comme nous venons de voir que le.premier contient la faune de Wemmel, il devra en être de même de la seconde. Par contre, nous savons que les sables d’Assche supérieurs à l'argile possèdent une faune avec formes tongriennes, c'est-à-dire une faune différente de celle de Wemmel. Donc, l’argile glauconifère n’est pas du même âge que les sables supérieurs et doit en être séparée. Ce sont là de simples déductions, il est vrai, mais des déductions que l'observation directe s’est chargée de confirmer. L’argile glauconifère a eu jusqu'ici la réputation de n'être pas fossilifère, mais cette réputation provient plutôt de la nature miné- ralogique du gisement que de l’absence des fossiles. Il y a, en effet, des difficultés matérielles beaucoup plus grandes d'opérer des recherches paléontologiques dans une argile que dans le sable. J'ai signalé pourtant une Cardita sulcata recueillie dans largile au nord-ouest d’Assche, dans le bois de Torrenberg et des Nummulites wemmelensis dans l'argile au sommet du Mont de Castre. Mais le gisement le plus important est celui de Haut-Ittre, que j'ai rencontré à l’occasion du levé de la feuille de Rebecq-Ittre en 1891. M. Vincent, auquel j'ai signalé ce point remarquable, a eu lobli- geance de l’explorer avec attention et m'a transmis le résultat de ses recherches. Toutes les espèces rencontrées, au nombre de onze, sont exclusivement wemmeliennes, L’argile elle-même est donc wemme- lienne. La roche fossilifère de Haut-Ittre figure sur la carte géologique comme argile asschienne Asc. C’est une argile sableuse glauconifère passant par le haut à une argile verdâtre assez plastique et par le bas à un sable argileux rouge et à un sable moucheté reposant par l'intermédiaire d’un gravier sur le sable ledien. Les fossiles se trouvent dans les parties limoniteuses de l'argile sableuse glauconifère altérée. Les fossiles wemmeliens de Haut-Ittre se trouvent à 1 1/2 kilomètre à peine à l’ouest de la feuille de Waterloo, mais sur cette dernière la question, claire jusque-là, vient à s’obscurcir brusquement. L’argile glauconifère de Haut-Iltre s'étend très reconnaissable sur XX SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE les sommets des feuilles de Waterloo-La Iulpe et de Genappe- Nivelles, mais sous deux noms différents, savoir comme argile asschienne et comme argile ledienne. Voici, je pense, l'explication de cette anomalie. L'auteur des feuilles de Waterloo et de Genappe, M. Mourlon, à l'époque de son levé en 1891, considérait l'argile en question comme je la considère moi-même, c’est-à-dire comme l'équivalent de largile glauconifère qui a reçu, à Assche, le nom d'argile wemmelienne d’abord, d'argile asschienne ensuite et qui figure sous ce dernier nom dans la légende officielle de la carte géologique. Cette opinion est développée dans une communication faite à l'Aca- démie, par M. Mourlon, en août 1891 (). Mais deux mois après, en décembre 1891, parut dans le même Bulletin de l'Académie, une note de MM. Vincent et Couturieaux sur l'exploration paléontologique du gîte de Glabais. Or, il résullait des observations de ces honorables paléontologistes que tous les fossiles recueillis à Glabais, au nombre de trente-huit espèces, loin d’être wemmeliens étaient au contraire lediens. Cette observation, dont l'exactitude ne pouvait êlre mise en doute, étant donné la compétence des observateurs, eut de graves consé- quences par suite de la conclusion qu'on en tira. MM. Vincent et Couturieaux croyaient avoir démontré par les fossiles de Glabais, que tout l’asschien des feuilles de Genappe et de Waterloo l'argile glauconifère comprise, devait devenir du ledien. Lorsque parurent la feuille de Waterloo-La Hulpe (mise en train du 30 mai au 4 juin 1899) et celle de Niveiles-Genappe (10 au 29 juin 1892), M. Mourlon s'était déjà laissé convaincre en partie par les arguments de MM. Vincent et Couturieaux, et le gîte de Glabais considéré en 1891, comme du sable ledien surmonté de sables asschiens et d'argile asschienne devient, en 1892, du laekenien surmonté de ledien. La coupe de la Maison-du-Roi subit le même sort. De même les argiles, à l’ouest d’Ophain vers Haut-Ittre, devinrent lediennes. Toutefois, les argiles des plateaux de l'observatoire de Napo- léon l*, de la Belle-Alliance, du Lion de Waterloo, de Bruyère- Madame, sont restées aschiennes. (') Sur la prédominance et l’extension des dépôts de l’éocène supérieur asschien, dans la région comprise entre la Senne et la Dyle. RE LE ke d' GR PA AS TT) BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1895 XXI On sent que l’auteur, convaincu d’un côté de l'identité absolue de l'argile glauconifère de Waterloo et de celle des environs de Bruxelles, mais convaincu d’un autre côté par les observations paléontologiques de Glabais, a cherché une transaction. Mais dans les questions de l’âge des formations géologiques, il n'y a pas de transaction possible. Aussi, dans l’excursion du mois de septembre 1894, M. Mourlon a-t-il annoncé aux Sociétés géologique et malacologique qu'il renon- çait à sa manière de voir de juin 18992 et qu’il adoptait les vues de MM. Vincent et Couturieaux, que, par conséquent, toutes les argiles ci-devant asschiennes des plateaux de Waterloo devaient être consi- dérées comme lediennes et les sables, précédemment considérés comme lediens, devenir laekeniens. Cette déclaration m'a d'autant plus surpris que lors du levé de la feuille voisine, en 1890, j'avais eu l’occasion d'étudier d’une manière assez approfondie les feuilles de Waterloo et de Nivelles, et que Je croyais y avoir découvert tous les représentants des assises des envi- rons d’Assche, même avec leurs caractères minéralogiques. J'avais même suivi pas à pas une traînée de cette argile, prétendûment ledienne, passant de la feuille de Waterloo sur celle de Rebecq-ttre et sur cette dernière j'avais trouvé dans la même argile, ainsi que Je l'ai dit plus haut, un gisement de fossiles wemmeliens déterminés avec soin par M. Vincent. Mais ma conviction n’est pas fondée uniquement sur les fossiles de l'argile de Haut-Ittre, fossiles qui se retrouvent, du reste, sur la feuille de Waterloo, mais sur l'étude des sables inférieurs eux- mêmes. C’est à Glabais même que je trouve l'explication de la confusion de termes que je cherche à dissiper. D'après la note de M. Mourlon à l’Académie, il y aurait à Gla- bais, sur le bruxellien, d’abord 4"50 de sable graveleux asschien Asa, puis 4 mètres de sable asschien Asb passant par le haut à l'argile Asc. Les fossiles se trouveraient vers le passage du sable graveleux Asa au sable glauconifère Asb. MM. Vincent et Couturieaux ont établi un parallèle entre les fossiles découverts par eux à Glabais et la faune des sables d’Assche, et ils font voir que sur trente-huit fossiles trouvés à Glabais, il n’y en a que trois communs aux sables d’Assche. XXII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE D'autre part, vingt-neuf de ces fossiles se retrouvent dans le wemmélien et trente-sept dans le ledien. Si l'on s’en tient uniquement à cette observation, les sables de Glabais ne peuvent être asschiens. Ils ne peuvent être que wemme- liens ou lediens, et ils sont probablement lediens. MM. Vincent et Coulurieaux affirment même qu'ils sont lediens. Je ne le contesterai pas, mais il y a cependant à compléter ces conclu- sions. Remarquons d’abord que le sable de Glabais, d'après M. Mour- lon, est situé non au-dessus de l'argile glauconifère, comme le sable d'Assche, mais en dessous. Ce serait l’assise Asb et non Asd. Or, c'est la première fois que l’on signale des fossiles dans le sable inférieur Asb de l’asschien. En supposant donc que le gisement fossilifère de Glabais fut véritablement asschien, on saurait désormais que la faune du sable Asb inférieur à l'argile ne correspond pas du tout à la faune du sable du camp romain d’Assche, supérieur à la même argile. Il s’en suivrait que l’assise inférieure de l’asschien appartient à une époque différente de celle de l’assise supérieure. Et comme elle présente au contraire les plus grandes ressemblances avec le wemmelien et le ledien, nous aboutissons à peu près à la même conclusion qu’à Assche même, où nous avons montré plus haut que le prétendu asschien infé- rieur est du wemmelien. Quant au second point, que la faune de Glabais est ledienne plutôt que wemmelienne, on pourrait peut-être dire avec non moins de raison qu’elle appartient ou bien au sable ledien ou bien à la base du wemmelien, car on sait que celle-ci se compose presque uniquement de fossiles lediens remaniés. Je crois que ce point devra être tranché plutôt au moyen de nou- velles observations stratigraphiques. Les Sociétés géologique et malacologique, à leur excursion de septembre dernier, n'ont fait que passer devant la coupe de Glabais. Je crois pourtant me rappeler avoir remarqué un niveau de gravier un peu plus haut que les fossiles. Je ne sais si ce gravier est unique ou multiple. Il peut, en effet, y avoir ou ne pas y avoir une autre zone graveleuse, recurrence de la première, sous les fossiles, mais je ne lai pas vérifié. S'il n’y en a pas, le gravier que je crois avoir vu serait le gravier asschien ou mieux wemmelien, et j'admettrais avec MM. Vincent et Couturieaux que le sable du gîte fossilifère serait ledien. act sine sine sn dé, oct BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1895 XXII Dans le cas contraire, le gîte se trouverait dans le gravier wemme- lien. Mais, dans l’un cas comme dans l’autre, il en résulterait que tous les sables et argiles situés plus haut n’appartiennent certainement pas au ledien, mais à un étage plus récent. La découverte d’une faune ledienne à Glabais confirme donc à l’évi- dence que les sables glauconifères supérieurs et l'argile ne peuvent, dans aucun cas, être ni asschiens, ni lediens, mais bien wemmeliens. D’après celà, le tracé géologique de Waterloo et de Nivelles ne demandera pas des modifications aussi profondes que celles annoncées par M. Mourlon. Il y aura, toutefois, à indiquer l'argile glauconifère wemmelienne à l’ouest d'Ophain, d'autant plus que J'y ai trouvé des fossiles en deux points voisins du bois d'Hautmont. Pendant l’excursion des Sociétés géologique et malacologique de septembre dernier, J'ai également rencontré des traces de fossiles dans les grès ferrugineux qui se trouvent dans l'argile au sud-est de la Belle-Alliance. Ces trois points fossilifères prouvent que les fossiles doivent être relativement abondants dans l'argile glauconifère de la feuille de Waterloo. Nul doute qu’on y reconnaîtra, comme à Haut-Ittre, la faune ordi- naire de Wemmel. Il y aurait encore à anche le laekenien à Glabais, à la Maison- du-Roi et à Bois-Seigneur-Isaac, sans préjudice de quelques autres modifications nd ttes de la question que nous traitons en ce moment. Je reviens maintenant aux sables d’Assche Asd supérieurs à l'argile glauconifère. J'ai dit plus haut que je croyais plus naturel de les rattacher à l'argile grise Tgc plutôt qu’à l'argile glauconifère à faune wemme- lienne. Cette assimilation repose sur la ressemblance de la faune et le passage insensible des sables d’Assche à l’argile grise supérieure, que l’on est habitué à considérer comme tongrienne. Comme il n'existe à ce niveau de l’échelle stratigraphique que du tongrien et de l’asschien,; que nous venons de prouver, d'une part, l'âge wemmelien de l'argile et, d'autre part, la différence déjà existant entre les sables d’Assche et le wemmelien, les sables d’Assche ne peuvent donc être que tongriens. SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE XXIV I ë n 0 ‘2: $00ba&) NA] @ HOIARIO ‘I *UOTUOHOUT "UOIUOHOC/T "UOTUOHOUT _ z ‘UODNELS SIOTINIQUIT SUTRLS R OURS ‘& € ‘ JOTARI) ‘€ ‘UOIP9T r ; MAP)OUUDA AT À UY O[4ES ‘p & ‘DIADJOLUDA ‘AT ® SIOTAUI) °C "JUL: [OUT AA Q ‘JOUE AÀ à “ ‘ * * SISU9JaUon ‘NT SOIdt} -INU SIOTABIS R OUQJTUONNEIS [AUS ‘9 fo c “uoXour ‘AA | “JOjur ‘ABUOT, | : * ‘* ‘* ‘ DAIJIUOONETS OJTSAV ‘L PRE EE ‘UOTUOSSY e n ‘Jojut pod. © = : : : , oyoss pseIqee :Q *JQJUI ‘AUOT, 6 £ *JOJUI ABUO I, | “AOJUI *ISUO I, DT ONE OSLIS CII 6 OI 6 « ‘ NE 0 rio lDONOTEeS) ENT ‘dns ‘ISuo I, II ‘UOTJSOI(T ‘UATJSAI(] A AS TT SUTBIS R STOUBU) SOIAES II GI “UOISOI(] “ « “ "UOTISOI(] ° * XNOULÉNIIO} SAOISSOIS SOIUUS ‘GI ‘FUSOUTA "9 79 es TRS) “JUOOUTA ‘UT ‘Jon y ‘quon 87 0681 L88T c337 SLT G87 ‘S9/J2XN4g 0D SUOUNUI S0p AUD) UL04497 NP 2NbrydvAbUTUAS 2712499, 2p SoRSSa0ons Su0091/1poTt BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1895 XXV J'ai résumé dans le tableau ci-contre les différentes déterminations d'âge que l’on a proposées depuis 1878 pour les assises géologiques des environs de Bruxelles, comprises entre le bruxellien et le tongrien ainsi que les changements que j'y propose. — La séance est levée à 5 heures. . Séance du 2? mars 1895 PRÉSIDENCE DE M. J. CROCQ La séance est ouverte à 4 heures. Sont présents : MM. J. Crocq, président; A. Daimeries, H. de Cort, É. Delheid, É. Fologne, A. Lameere, M Mourlon, D. Raey- maokers, E. Van den Broeck, L. Van der Bruggen, Ë. Vincent et J. Couturieaux, secrétaire-adjoint. M. L. Depauw assiste à la séance. Font excuser leur absence : MM. R. Maroy et Th. Lefèvre. Le procès-verbal de la séance du 2 février 1895 est adopté. Correspondance. M. le Président communique à l'assemblée le décès de M. Fré- déric Hayez, imprimeur de l’Académie royale de Belgique, membre protecteur de la Société. Une lettre de condoléances sera adressée à M°° Hayez. La Commission géologique suisse annonce l'envoi de publications. L'administration du journal The Microscope, de Washington, demande l'échange avec nos publications. Dons et envois reçus. Brochures offertes par leurs auteurs : M. J. Cornet (Les formations post-primaires du bassin du Congo); M. M. Chaper (Note sur quelques Unionidæ de Grèce). Des remerciements sont votés aux donateurs. XXYI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE M. le Secrétaire dépose, pour la bibliothèque, trois exem plaires du procès-verbal de la séance du 2 février 1895, ainsi qu'un exemplaire du tiré à part suivant : Rapport sur l'excursion de la Société royale malacologique de Belgique à Tirlemont, Houqaerde, Gobertange, Zetrud-Lumay et Gossoncourt les samedi 10, dimanche 11 et lundi 12 septembre 1892, par A. Daimeries. Communications des membres. M. Van den Broeck, empêché d'assister à la dernière séance, n'a pu répondre à la note de M. Velge sur l'oligocène. Il attend que les diverses communications annoncées soient faites pour présenter un travail d'ensemble. M. É. Vincent attire l’attention sur le tableau de la note de M. Velge, parue au bulletin de la séance du 2 février. Dans ce tableau, il est question, notamment, d’une notice publiée en 1887, dans laquelle M. É. Vincent montre l'indépendance de certaines couches sableuses, baptisées plus tard du nom de ledien. D'après le tableau de M. Velge, ce ledien aurait été démembré du laekenien, ce qui est inexact. La vérité est que, d’après la nouvelle interpréta- tion, le laekenien restait intact, tandis que les sables de Wemmel, comme on les comprenait alors, étaient subdivisés en deux : une partie supérieure, ou les sables de Wemmel vrais, et une inférieure, qui est le ledien. Il pense que le malentendu provient de ce que, dans les colonnes 2 et 3 du tableau, le laekenien a été mal compris; ce dernier, au lieu d'être composé des couches 1 à #4, ne doit comprendre que les couches 4 et 2. Les n° 3 et 4 rentrent dans le wemmelien. Lectures. M. É. Vincent donne lecture de la note suivante : MOLLUSQUES MARINS D'HUELVA ET D’AGUILAS Par É. VINCENT Pendant le courant de l'année 1878, notre confrère M. J. Deby, en mission dans le midi de l'Espagne, explora rapidement, pendant un court séjour à Huelva, en Andalousie, la partie des plages de BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1895 XXVII l'océan qui s'étend non loin de cette ville. A son retour à Bruxelles, il fit don à la Société de toute sa récolte, qui, malheureusement, ne tarda pas à être oubliée. La petite collection méritait cependant, à des titres divers, un peu moins d'indifférence. Afin de la tirer de l'oubli, nous nous sommes occupé de la détermination des espèces. C'est le résultat de ce travail, plusieurs fois interrompu, qui fait le . sujet de la présente note. Nous ne pouvons omettre, en cette circon- stance, de remercier notre collègue M. Dautzenberg, spécialiste en la matière, qui, de passage parmi nous, a bien voulu jeter un coup- d'œil sur une bonne partie des déterminations. Huelva est situé au fond du golfe de Cadix, à mi-distance de Faro (Portugal) et de Cadix, qui occupent à peu près les deux extrémités du golfe ; comme situation, cette position correspond au milieu de la côte océanique désignée par M. Hidalgo () sous le nom de région méridionale d'Espagne, région qui s'étend du cap Saint-Vincent au détroit de Gibraltar. La faune malacologique de cette côte étendue ne nous est connue que par l’ensemble des faunules recueillies dans les localités suivantes : le cap Sagres, à la pointe sud-ouest du Por- tugal ; c’est un des points d'arrêt du Porcupine, et Jeffreys en a fait connaître en grande partie la faune (°); le cap Sainte-Marie et Faro, explorés depuis très longtemps par Mac Andrew (); Cadix, visité par le même (*) et par quelques naturalistes espagnols (‘); enfin, Trafalgar, dont nous connaissons partiellement la faune, grâce encore aux draguages de Mac Andrew (°). A part quelques rares specimens relativement frais, tous les échan- tillons rapportés d'Huelva, par M. Deby, sont morts et plus ou moins usés et les bivalves tous dépareillés. Dans la liste qui suit, nous donnons le nombre d'échantillons pour chaque espèce ; c’est un mode à la fois concis et très expressif de rendre le degré d’abondance. Nous y ajoutons les noms des localités de la côte océanique de la région méridionale d'Espagne où l'espèce a été rencontrée. (!) G. HipazGo, Moluscos marinos de España, Portugal y las Baleares. (2) G. JerrReys, On the moll. procured during the Lightning and Porcupine eæpeditions, 1868-1870. (3) Mac AnDrew, Votes on the distrib. and range in depth of moll. and other marine anim. observed on the coasts of Spain, etc., in 1849. (4) G. Hiparco, Cataloque des moll. testacés marins des côtes de l'Espagne et des îles Baléares. XXVIII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Liste des coquilles rapportées d'Huelva par M. J. Deby.. Monodonta crassa, Pult . Gibbula magus, L. — umbilicaris, L.. — obliquata, Gm. Calliostoma sizyphirum, var. conuloide, Lk:. HAE Calliostoma striatum, L. Littorina littorea, L. Rissoia membranacea, Adams. Calyptræa sinensis, L. Cypræa pyrum, L. Natica catena, Da Costa. — macilenta, Phil. — vitata, Gmel. Sigaretus haliotideus, L. Cerithüon vulgatum, Brug. Bittium reticulatum, Da Costa. Vermetus sp.? (indéterminable.) Turritella communis, Risso. = triplicata, Brocchi. . Mesalia sutrwuralis, Forbes. Chenopus pespelecani, L. Triton nodiferum, Lk. Nassa reticulata, L. . — Pfeifferi, Phil. Columbella rustica, L. Mure brandaris, L. DH MTUNCULUS, A: Ocinebra erinaceus, L. — aciculatus, L. . Purpura hœmastoma, L Yetus olla, L. Conus mediterraneus, Brug. Bulla striata, Brug. Dentalium novemcostatum, LK. — vulgare, Da Costa. Anomia ephippium, L. Pectunculus bimaculatus, Poli. — violacescens, Lk Pinna pectinata, LKk. Ostrea angulata, Lk. Trafalgar. Cadix. Faro, Cadix. Cap Ste-Marie, Cadix, Trafalgar. Faro, Cadix. Faro. Cap Sagres, cap Ste-Marie, Cadix, Trafalgar. Cadix. Cadix. Faro. Cap Sainte-Marie, Faro, Cadix. Cap Sainte-Marie, Faro, Cadix. Cap Sagres, cap Ste-Marie, Cadix. Cadix, Trafalgar. Cadix. Cap Sagres, cap Ste-Marie, Faro. Uap Sainte-Marie, Faro, Cadix, Trafalgar. Cadix. Faro, Cadix. Faro, Cadix. Faro, Cadix. Cap Ste-Marie, Faro, Trafalgar. Faro. Faro. Faro, Cadix. Faro, Cadix. Faro, Cadix. Cadix. ? Cadix, Trafalgar. Cadix. Cadix. Embouchure de la Guadiana, Cadix, San Fernando. plis hddié RCE 2 minis tt Lt BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1895 XXIX Aer aus ES TE EM RENE L l Faro, Cadix, Trafalgar. ReCtO UGS, Li ET oo ae dr. 26 Cap Sainte-Marie, Faro, Cadix, Trafalgar. vopereularts,; Les ner 1 CapSagres, cap Ste-Marie, Cadix, Trafalgar. Ti 0er Lin SR SRE LT ET ave 36 GC S AIO TES TEEN 30 Cap Sainte-Marie, Faro, Cadix, Trafalsar. Bornes *lacten,s Lie M ee et sr re 2 Cap Sainte-Marie, Faro, Cadix. Donar truncouluspdi sie. an tan 20 Cap Sainte-Marie, Faro, Cadix. Mactra helvacea, Chemn. . . . . . . . . 4 > Faro. —. stultorum, 1 257 EREAUT OS 4. Cap Ste-Marie, Faro, San Lucar | de Barrameda.. OI LE ANS A Eee ne MEL AD. TE Capisagres. —| -subtruncata, Da Costa. . . : . 1 Cap Sagres, Cadix. MPretrit ChaO RE LT LR Eee 2 Cap Sagres, cap Ste-Marie, Faro, Trafalgar. Venus fasciata, Da Costa. . : . . . . . . 3 Cap Sagres, cap St-Marie, Faro, Cadix, Trafalgar. online tee pie mue 190 SCapragres; Cadix: Dosmian lupus Pol... "02.0 3 Cap Sagres, Faro. Cardium aculeatum, L.. . ... . .'. . : 10 serimaceunt, ki Sel rare 3 Cap Sagres. — tuberculatum, L. 122 Faro. TO MA NNE 15 Cap Sainte-Marie, Faro, Cadix. Psammobia Weinhauffi, Crosse L Luütraria-elliptica, LKk. : 22: 3 Faro, Trafalgar. Eastonia rugosa, Chen. . . . . . . . . 2 Faro, San Lucar de Barrameda, Cadix, Puerto Santa Maria. Solenocurtus strigillatus,L. . . . . .. 3: Faro: Sole van LL ME PTS EE Ne TAN 6 Cap Sagres, Faro, Cadix, San Fernando. Glycymeris Aldrovandi, Men. . . . . ; 4, Faro. Corbulasoibbe ONE EE PT EMEA ; 4 CapSagres, cap St-Marie, Cadix, Trafalgar. Pholas dactylus, Li. = x. AA ETC 1 Cap Sainte-Marie, Faro. Comme on le voit, sur ces soixante-sept espèces, bon nombre n'étaient connues que d’une seule localité de la région. Indépen- damment de celles-ci, nous pouvons encore citer, parmi les plus intéressantes : Triton nodiferum, Pecten glaber, Cardium aculeatum, nouveaux pour la région, mais dont la présence n’a cependant rien d’extraordinaire, ces espèces habitant d'une part la Méditerranée, d'autre part les côtes occidentales du Portugal; Amycla Pfeifferi, rencontré, en Europe, à Cadix seulement; Littorina littorea, Natica XXX SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE catena, Monodonta crassa, tous trois de l'océan, mais non encore observés aussi bas sur les côtes d'Europe; Nafica macilenta, de la Méditerranée, en dehors de laquelle il n’avait été recueilli qu'à Mogador (Maroc); Cardium erinaceum, grande espèce, également de la Méditerranée, en dehors de laquelle on n’en avait Jamais trouvé que des débris, au cap Sagres; Glycymeris Aldrovandi, espèce géante est toujours extrêmement rare dans les collections; Psam- mobia Weinkauffi, dont le type est originaire d'Alger, et qui n'avait plus été retrouvé dans les eaux européennes, circonstance qui parais- sait donner raison à Bertin, pour qui la provenance des specimens algériens est accidentelle; l'habitat véritable de cette belle psam- mobie serait, au contraire, d’après ce naturaliste (), la mer Rouge, les côtes orientales d'Afrique et Madagascar. Nous signalerons enfin, un exemplaire de Purpura hœæmastoma, véritable colosse, mesurant 410 millimètres de long sur 68 de large. Les collections de la Société renferment encore un petit nombre d'espèces marines d'Espagne, recueillies par M. Weyers à Aguilas, à l’ouest de Carthagène. Voici ces espèces : Patella cœrulea, L. Siphonaria algesiræ, Quoy. Haliotis lamellosa, Lk. Arca barbata, L. Monodonta turbinata, Born. — Noe, L. Cyprœa pyrum, L. Pecten multistriatus, Poli. Cerithium rupestre, Risso. Spondylus gaederopus, L. Vermetus arenarius, L. Venus verrucosa, L. — granulatus, Gravenh. Tapes decussatus, L. subcancellatus, Biv. — geographicus, Chemn. Columbella rustica, L. Venerupis irus, L. Purpura hœæmastoma, L. M. Mourlon fait deux communications, dont il a remis la rédaction suivante : SUR UNE NOUVELLE INTERPRÉTATION DES DÉPOTS RAPPORTÉS PAR DUMONT A SON SYSTÈME LAEKENIEN DANS LA RÉGION COMPRISE ENTRE WATERLOO ET OTTIGNIES Par Micxez MOURLON Je me proposais de réserver celte question pour le compte rendu de l'excursion que fit la Société en septembre dernier et dont la (1) V. BeRTIN, Revision des Garidées du Museum d'histoire naturelle. | BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1895 XXXI direction me fut confiée, notamment pour la région comprise entre Waterloo et Ottignies; mais notre collègue M. Velge ayant cru devoir en saisir la Société dans sa dernière séance, du 2 février, à laquelle je n’assistais pas, je suis tout naturellement amené à en dire quelques mots aujourd’hui. Comme en témoigne le spécimen d'Uccle-Tervueren qui fut dis- tribué aux collaborateurs de la carte géologique dès le commence- ment de 4891, je rapportais à cette époque à l'étage asschien les dépôts sableux qui, comme ceux de Tervueren, de la tranchée au sud de Hoeylaert et du massif s'étendant à l’est de cette tranchée vers Overyssche, sont séparés des sables sous-jacents par un magnifique gravier glauconifère, Mon premier réseau de levés sur Waterloo-La Hulpe ne fit que me renforcer dans cette manière de voir, et celui de Nivelles- Genappe, en me montrant les mêmes dépôts sableux devenir argi- leux en prenant fréquemment une teinte rouge sanguin et en passant à l'argile sableuse, ne pouvait manquer de bxee définitivement mes idées sur ce point. Aussi me suis-je cru fondé à présenter à la séance de l’Académie du 4° août 4891, une note qui se trouve insérée au Bulletin (t. XXIT, n° 8, p. 95-109) et qui est intitulée : « Sur la prédominance et l'extension des dépôts de l’éocène supérieur asschien, dans la région comprise entre la Senne et la Dyle. » Je crois qu'il n’est pas un géologue qui, parcourant, dans les conditions où j'ai été appelé à le faire, ces régions sur lesquelles rien - n'avait été publié depuis Dumont, n'eut abouti à la même internré- tation, et ce qui semble en fournir la preuve, c'est que M. Velge, qui a étudié lesdites régions, ne peut se décider encore aujourd'hui à abandonner cette interprétation. Et cependant, déjà à la séance de l'Académie du 7 novembre 1891, je donnais lecture d'une note « sur la position stratigraphique des gites fossilifères de l’éocène supérieur au nord de Glabais, près de Genappe », note qui fut insérée au Bulletin de la séance et dans laquelle je montrais qu'une partie des dépôts que j'avais rapportés à l'étage asschien devaient être classés dans le ledien et probablement aussi dans le laekenien. J'ajouterai qu’à la même séance de l’Académie, MM. G. Vincent et J. Couturieaux présentaient leur note « sur les dépôts de l'éocène moyen et supérieur de la région comprise entre la Dyle et le chemin de fer de Nivelles à Bruxelles », note qui, sur l'avis favorable des XXXII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE rapporteurs, fut insérée au bulletin de la séance de décembre. Il résultait des recherches de ces honorables collègues, que la faune des couches ferrugineuses et graveleuses comme celles de Glabais, était franchement ledienne. Seulement, si les conclusions de ce travail, appuyées de preuves paléontologiques d’une autorité incontestable, concordaient avec les miennes, on ne peut pas dire qu’il en fut de même pour les dépôts supérieurs aux couches fossili- fères de Glabais et notamment pour les sables argileux qui les sur- montent et les argiles qui s’observent à un niveau bien supérieur sur les points les plus élevés de la région. MM. G. Vincent et J. Coutu- rieaux ne se sont pas prononcés sur l’âge de ces dépôts et rien ne les obligeait, du reste, à s'écarter, en cette circonstance, de la prudente réserve qu'ils semblent s'être imposée lorsqu'il s'agit de couches dépourvues de fossiles. Mais il ne pouvait en être de même pour celui qui avait accepté la tâche ingrate de lever et de publier la carte des régions où se ren- contrent les dépôts en question. Je ne pouvais me soustraire à lobli- gation de prendre parti dans la question et je suis heureux de pouvoir constater aujourd’hui, qu'en dehors, bien entendu, des modifications qu'amène infailliblement le progrès de nos connais- sances, c’est grâce au fait d’avoir rapporté au ledien les couches que tous les géologues, et moi-même, classaient naguère dans l’asschien, que les planchettes de levés, tant de-la région qui fait l'objet de cette communication que de celles entre Tervueren et Louvain, ne doivent subir aucun changement important. Le ledien de la région de Waterloo-La Hulpe et de Nivelles- Genappe présente donc un facies argileux incontestable, mais le point important consistait à déterminer si toute la partie argileuse devait rentrer dans le ledien, ce qui eut donné à ce dernier étage, dans Ja région dont il s'agit, une épaisseur invraisemblable de plus de 20 mètres. La conclusion à laquelle j'aboutis et qui se trouve consignée sur la carte, c'est que la partie argileuse des points culminants devait seule être rapportée à l'étage asschien. Mais depuis le 24 septembre dernier, date de l'excursion te des Sociétés malacologique et géologique réunies, une nouvelle série de sondages pratiqués sur les points culminants en question me fit découvrir ce que je crois pouvoir considérer comme étant la véri- table solution de la question, à savoir que l’argile de ces points BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1895 XXXIII culminants est identique à celle dont mes levés m'ont permis de reconnaître la présence vers la partie septentrionale du pays jusque sur les planchettes de Lebbeke-Merchtem et d'Oordegem-Alost, où elle recouvre les dépôts asschien et wemmelien. Ayant obtenu de pouvoir pratiquer un sondage à la cote 160, qui est la plus élevée de la région, dans le bois du Coucou situé à l’est- nord-est de la station de Lillois-Witterzée et un peu à l’ouest de l'emplacement de l'observatoire de Napoléon [”, je rencontrai sous 70 centimètres de limon avec cailloux à la base, 8"30 d’un sable légèrement argileux passant à l'argile sableuse jaune pailletée de mica et identique avec les roches analogues traversées par mes son- dages au nord de Waterloo, presqu'à la limite de la planchette de ce nom avec celle d'Uccle et qui se trouve renseignée sur la carte comme se rapportant à l'étage tongrien inférieur (Tglcb). Or, comme le sondage du bois du Coucou va de la cote 160 jus- qu’à la cote 151,.et qu’un autre sondage pratiqué antérieurement sur la butte même de l'emplacement de l'observatoire de Napoléon F”, qui est à la cote 150, a traversé, sous les cailloux roulés répandus à la surface du sol, 2"80 de la même argile sableuse jaune pailletée (Tglc), puis 1 mètre de sable blanchâtre finement pailleté (Tg1b), toujours sans glauconie, on peut dire que le tongrien descend jusqu'à la cote 150 — 3.80 — 147.20. Enfin, d’autres sondages pratiqués dans la même région me per- mettent d’assigner, à peu près, à cette dernière cote la limite du tongrien et du ledien, limite formée par un sable grossier glauconi- _fère plutôt que par un véritable gravier, ce qui est le cas général, comme l’a reconnu depuis longtemps M. Rutot. J'aurai très prochainement l'occasion d'exposer en détail, d'après les nombreuses observations et sondages effectués à l’occasion de mes levés, quelles sont les parties des îlots figurés sur la carte comme asschiens qui se rapportent au tongrien et celles qui doivent rentrer dans le facies argileux ledien avec concrétions ferrugineuses fos- silifères. | Mais je crois pouvoir avancer, dès à présent, que la limite, méri- dionale des dépôts de la mer asschienne ne s’est que peu ou point éten- due au delà du territoire de la planchette d’Uccle et que ces dépôts n'existent pas plus sur Waterloo-La Hulpe que sur Tervueren, Duysbourg-Hamme-Mille et Erps-Querbs. Sur tous ces territoires on observe le nouvel étage ledien avec gravier glauconifère à la base, His e os MERE B XXXIV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE séparant les sables argileux tongriens des sables laekenien ou bruxellien. J'ajouterai, enfin, que J'ai encore rencontré de l'argile tongrienne sur la planchette de Waterloo, en dehors des îlots renseignés comme asschiens sur la carte, et notamment au bois de Haut- mont; mais des sondages de moins de 2 mètres m'ont permis de reconnaître qu'elle reposait, en ces points, sur des cailloux roulés quaternaires ou était mélangée à ceux-ci. C'était donc du tongrien remanié presque sur place à l’époque quaternaire, ce qui n’a rien de surprenant étant donné que les levés de la carte ont mis hors de doute que la mer oligocène a laissé des traces de son passage à travers notre pays, depuis l'Allemagne jusque sur les sommets de nos collines des Flandres. SUR LA NÉCESSITÉ DE MAINTENIR LES ÉTAGES ASSCHIEN ET WEMMELIEN DE L'ÉOCÈNE SUPÉRIEUR Par Micmez MOURLON A la séance du 1% octobre 1882 de la Société royale malaco- logique, M. Rutot a proposé de désigner sous le nom d’éfage asschien les couches de léocène supérieur qui surmontent, chez nous, les sables, avec gravier à la base, formant l'étage wemmelien propre- ment dit. L’étage asschien a été maintenu dans la légende de la carte au 40/000° et lon aura pu s'étonner de voir un collaborateur de la carte, M. Velge, proposer à notre dernière séance de supprimer ledit : élage. Si notre collègue avait limité sa proposition à la région comprise entre Waterloo et Ottignies, on a vu par ma précédente communi- cation que nous nous fussions trouvés complètement d'accord, mais de là à rayer l'étage asschien de notre groupe tertiaire, il y a de la marge, et sans qu'il me soit possible pour le moment de faire une communication étendue sur ce sujet, je crois qu'il me suffira de rappeler ici quelques faits bien et dûment constatés pour mettre hors de doute que dans l’état actuel de nos connaissances rien ne semble devoir justifier la proposition de M. Velge. Il est presque superflu de rappeler l’état de la question pour la région s'étendant à l’ouest de la vallée de la Senne où se trouvent les types des deux étages. BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1895 XXXV MM. G. Vincent et J, Couturieaux nous ont montré, en effet, à la séance du 2 juin 1894 dans leur « Note relative à la géologie des environs d’Assche », que non seulement le gravier de base de l’asschien repose normalement au hameau de Tenberg comme à Cau- tertaverent sur les sables wemmeliens fossilifères, mais qu'il y est surmonté d’une zone de sables quartzeux constituant un facies parti- culier du terme Asb de la légende de la carte, c’est-à-dire des sables asschiens inférieurs à l'argile glauconifère Ase et qui, dans la manière de voir de M. Velge, devraient être assimilés aux sables wemmeliens, ce qui est stratigraphiquement impossible. Afin de montrer qu'il en.est de même pour la région s'étendant à l’est de la vallée de la Senne, il ne sera peut-être pas inutile de reproduire ici la démonstration que J'ai été appelé à en faire lors de l’excursion des membres du Conseil de direction de la Commission géologique, le 26 mars 1891, à l'avenue Louise et à la Petite-Suisse (au sud de Bruxelles). Cette démonstration forme l'annexe n° 2 de la vingt-troisième séance du Conseil de direction dont l’autographie, n'ayant été dis- tribuée qu'aux collaborateurs de la carte, n’a reçu à proprement parler jusqu'ici aucune publicité. Après avoir été observer la belle coupe de la dernière butte de sable de l'avenue Louise, près la rue Lesbroussart, coupe décrite dans les Annales de la Société (t. XXVI, p. xx, séance du 7 mars 1891), on se rendit au boulevard Militaire où, à la bifurcation de ce dernier et de l'avenue du Solbosch, se trouve la butte de sable près la ferme de la Petite Suisse, dont la coupe a été décrite et figurée dans les Bulletins de l'Académie (t. XIV, 1887, p. 599, pl. I, Eat) Seulement à cette époque, je rapportais au tongrien de Dumont, c’est-à-dire à l’étage asschien, la couche argilo-sableuse et graveleuse qui se trouve en contact avec le limon et les cailloux quater- naires. Au moment de l’excursion, cette butte de sable ayant été fortement entamée pour des fondations de maison, j'ai pu y relever dans un déblai perpendiculaire à l’avenue du Solbosch, la coupe suivante dirigée sud-ouest et à la cote 82-87 (). (t) M. le colonel Hennequin a bien voulu me fournir, après l’excursion, cette cote de niveau, ainsi que celles qui sont mentionnées plus loin. XXXVI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Coupe de la butte de sable près la ferme de la Petite Suisse. We 3. 3" Limon brun avec cailloux roulés à la base. Limon pâle diluvien avec lit de caïloux à la base, se réunissant vers le sud-ouest de la coupe, à celui de la couche n° 4, pour former un amas parfois assez épais de cail- loux mélangés de limon et ravinant les sables sous-jacents. . . Sables blanc et jaune graveleux, parfois argilo-. ferrugineux et renfermant des parties blan- châtres de sable quartzeux composé en majeure partie de grains de quartz laiteux et tout à fait semblable au sable de base des couches à Num. wemmelensis du boule- vard Militaire. . Voici le détail de cette couche de haut en bas: Sable blanc etjatne te es Rennes Sable argileux et graveleux rougeâtre CLAOTISAITE SEE RE I ES » Sables blanc et jaune présentant un niveau de sable blanc quartzeux et graveleux avec points noirs; Îles sables 3° et 3” ont ensemble . . 0735 Sable blanc quartzeux et graveleux AVEC POINTS MOIS à A RMS NE Ter Sables blanc et jaune plus ou moins argileux et se confondant par places avec) 5 708 PAU T2 0 Lit de gravier recouvert de sables aroilo-ferruginenxst 0 9e PS0 In Areporten ea 1725 AERo » BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1895 XXXVII Report} ts 4720 We? : 4. Sable fin blanchâtre moucheté de jaune, surtout vers le bas et présentant quelques concré- tions ferrugineuses géodiquesau contact de3 2"00 D eDil ATOUT, GE TAVElEUR UNE RENE Gt PIE Le 6. Sable ferrugineux rougeûtre à stratification nt 0 CN PS D AVS TT CON PE RS RE AE 130 11 Graviern épais de}. 142 JE ae RATE 8. Sable jaunàtre avec petites be 4 gravier, présentant encore un niveau graveleux à DOC tIMEETES QUE Tes ie Re) 0.4 a ONG Lk 9. Un sondage pratiqué sous la couche n° 8 m'a fait rencontrer du sable jaune verdâtre foncé présentant quelques parties calcari- FÉTÉSNETS Lee Da RAR RS SU re MN NO AD Gravien rai die , DA EU B 11. Sable jaune ad le bone sur (0"40 12"60 On remarquera que la couche n° 3 que je rapportais primiti- vement, comme il est dit plus haut, à l'étage asschien, est rangée maintenant dans l'étage wemmelien par suite de la similitude com- plète qu’elle présente avec certaines couches qu'on verra plus loin surmontées de sables avec concrétions ferrugineuses à Numinulites wemmelensis. Quant à la couche n° 4, que je range avec doute dans l'étage wemmelien, M. Van den Broeck a fait valoir quelques considérations en faveur de cette interprétation et cela en se basant sur la nature concrétionnée et les dispositions particulières de la couche n° 6 qui, d’après ce géologue, semblent indiquer qu'il s'est écoulé un assez long intervalle entre le dépôt de cette couche et l’arrivée des sédi- ments de la couche n° 4 Un peu au sud de la coupe précédente, au haut de l'avenue Ernestine, un déblai pratiqué dans la butte de sable, en face de l'habitation portant le n° 16, m'a fourni la coupe suivante dirigée nord-est et prolongée jusqu’au bruxellien par un sondage. Cette coupe se trouve à la cote 91,35. XXXVIII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Coupe d'une butte de sable au haut de l'avenue Ernestine. : 03m 1. Limonavec cailloux à la base 2m een We 2. Sable quartzeux blanc avec grains noirs de LR We? Le Te 8. 9e HKe 0 A B 12. glauconie, à stratification entrecroisée, sur- tout à la partie supérieure, et présentant, vers le bas, un niveau plus ou moins argi- leux et ferrugineux (2) variant de 30 à 50 centimètres ; les 10 ou 20 centimètres de sable qui se trouvent au-dessous de cette zone et se confondent pour ainsi dire avec elle, sont encore plus blancs et plus quartzeux que le sable qui est au-dessus, ce qui ferait croire, à première vue, qu'on à affaire ici à la base de l’asschien, qui se Te à un niveau bien supérieur. ; UN Sable plus fin ne vers D el un niveau de gravier de quelques centimètres, parfois peu apparent . . nr Gravier très apparent, parfois un peu argileux. Sable fin présentant à la partie supérieure, à 35 centimètres du n° 4, un niveau de gravier peu apparent; cette couche est visible sur. Gravier recouvert d’un lit argileux et variant de D CRHHIHE ETES LE PANNE SES er LE Sable fin blanc, ir pet nn er Sablejaune ŒOGrÉR EC METAL ER EME Gravier dans le sable jaune . . HU Sable fin verdâtre avec des parties te ét CATEUSES UN MR RER NE ETS Graver ; RSC rte Sable quartzeux jaune relie à 100 3"D0 070 0"20 0"80 0"20 0"40 480 0"10 4780 0"05 » 13"59 À un niveau un peu supérieur à celui de la coupe précédente, on observe, au coin de l’avenue Ernestine et de l'avenue Jeanne, un beau développement de sable blanc quartzeux wemmelien à stratification entrecroisée, renfermant des parties durcies ferrugineuses formant 3 nie Che dE EE Le ch en << eo BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1895 XXXIX des bancs épais presque continus et dans lesquels M. Dewalque a trouvé quelques traces de Num. Wemmelensis. Au point culminant de l'avenue du tramway à vapeur, qui se dirige vers Boitsfort, on observe à la cote 106, sur la paroi orientale de la petite tranchée en contrebas de la villa Capouillet, un bel affleurement d'argile sableuse glauconifère avec argile grise bigarrée de jaunâtre, de plus de 3 mètres d'épaisseur et recouverte de Hs quaternaire avec cailloux à la base. J'ai fait remarquer que dans la tranchée du grand pont, située à l'est de la précédente et dont j'ai également décrit et figuré la coupe (Ibid., p. 605, pl. I, f. 5), les couches argilo-sableuses correspon- dant à celles qu'on vient de voir, y présentent, sous près de 8 mètres de limon, une épaisseur de plus de T mètres. Or, à la chaussée de Boendael, qui est située au nord-nord-est de la villa Capouillet, on se trouve à la cote 96.60, c’est-à-dire à un niveau correspondant précisément à celui de la base de l’asschien dans la tranchée du grand pont. La chaussée de Boendael, récemment élargie, m'a fourni, en août 1890, la coupe suivante sur son talus septentrional : Coupe de la chaussée de Boendael. Q3m 1. Limon avec cailloux à la base, parfois très abondants et associés à du limon sableux à l'extrémité sud- est de la coupe : . . A EAU ARS Asc 2. Argile sableuse bigarrée, ue de quelques LONLLMELPES A DIRES PS AA LT TS LATE OR) 3. Banc mince de limonite formant une anse ayant l'apparence d’un pli dont l’axe synclinal se trouve au niveau de la chaussée et dont l’épais- seur ne dépasse guère 15 centimètres à. . . 020 Asb 4. Argile sableuse semblable à celle n° 2, mais passant au sable argileux et parfois tout à fait au sable, surtout vers le bas; cette couche est ferrugineuse à l'extrémité septentrionale de la COUDE UE REA AUDE RP OMTAU ic Asa 5. Gravier peu épais avec chutes e Een AUS ” A'reporter.. 0714 +4r30 XL SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Report. Mean We 6. Sable avec points noirs, parlois argileux, variant en épaisseur de quelques centimètres à. . . 1"40 Un sondage effectué sous la couche n° 6, et par conséquent sous le niveau de la route, a ren- contré la succession suivante : Sable semblable à celui n° 6, non argileux, avec une petite zone de sable plus quartzeux vers le 1 DAS VUE TIN RE ONE S ÉCE Um tt CEE ADR 8. Sable gris blanchâtre et janätre avec points noirs de glaueonie . :. " . k . 4"50 9. Sable quartzeux blanc avec points noirs de ou conie, identique à celui de l'avenue Rrnestiné, 1"80 15"00 La sonde est arrêtée par un grès. Enfin, pour terminer l’excursion, MM. les membres du Conseil se sont rendus au nord-nord-est de la tranchée précédente et de l'avenue des Saisons, où des déblais effectués, entre cette avenue et le boule- : vard Militaire, à la cote 90.93 et par conséquent à un niveau de beaucoup inférieur à celui de la chaussée de Boendael, ont permis d'observer, sous 2 mètres de limon, le beau sable blanc quartzeux pointillé de noir avec zone argileuse identique à celle de l'avenue Ernestine et au même niveau que celle-ci. Le beau sable blanc quartzeux est séparé par 10 centimètres de gravier d’un sable blanc et jaune très fin (We?). Toutes ces couches de sables ont pu être suivies le long du boule- vard Militaire, où elles ont fourni, en juillet 1887, à M. G. Vincent et à moi-même, d’abondantes Num. Wemmelensis et autres fossiles du wemmelien, dans des blocs de sable ferrugineux durcis qu'un épanchement récent de limon recouvrant le talus, par suite des pluies, n’a pas permis de retrouver au moment de l’excursion. En résumé, il résulte de ce qui précède, qu'on a pu constater : 1° A la butte de l’avenue Louise, le contact des étages bruxellien, laekenien et ledien ; 2° À la butte, près la ferme de la Petite-Suisse, qui est à la cote 82.87, le conctact des étages ledien et wemmelien ; 3° À l'avenue Ernestine, à la cote 91.85, un beau développement BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1895 XLI de sables wemmeliens, avec zone plus ou moins argileuse associée à un sable blanc très quartzeux, avec points noirs de glauconie, qu’on prendrait, à première vue, pour la base de l’asschien ; 4° A la chaussée de Boendael, à la cote 96.60, le contact des étages wemmelien et as schien, ce dernier ayant été observé aussi avec une épaisseur de près de 3 mètres près la villa Capouillet, à la cote 106 ; b° Au boulevard Militaire, à la cote 90.93, de beaux afleurements de sables wemmeliens, présentant, au point le plus rapproché de l’avenue des Saisons, la zone argileuse identique à celle de l'avenue Ernestine. On voit donc que tant à l’est qu’à l’ouest de la vallée de la Senne, la superposition de létage asschien, avec son cycle sédimentaire complet, sur les sables à Num. Wemimelensis de l'étage wemmelien, est absolument hors de doute et que, par conséquent, l'indépendance des deux étages est complète. — La séance est levée à 5 heures. Séance du 6 avril 1895 PRÉSIDENCE DE M. J. CROCQ La séance est ouverte à 4 heures. Sont présents: MM. J. Crocq, président; A. Capart, J. Coutu- rieaux, A. Daimeries, E. Delheid, É. Fologne, A. Lameere, R. Maroy, L. Van der Bruggen, É. Vincent, G. Vincent et H. de Cort, ff. de Secrétaire. M. Ph. Dautzenberg fait excuser son absence. Le procès-verbal de la séance du 2 mars est adopté. Correspondance. M. G. Gilson remercie pour sa nomination de membre effectif de la Société. La Société a reçu du Commissariat général de la section belge près l'Exposition universelle d'Anvers 1894, le diplôme d'honneur et la médaille de bronze que lui a valu sa participation à cette exposition. XLII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE L'Université de Lund, l'Académie impériale des sciences de Vienne, la Société pour le progrès national à Breslau, la Société scien- tifique du Chili, la Société d'histoire naturelle de Cincinnati, annoncent l'envoi de publications. Dons et envois reçus : Portraits : MM. Ph. Dautzenberg et G. Gilson font don de leurs portraits photographiés pour l'album de la Société. Brochures : de la part de leurs auteurs : MM. J. Cornet (La géologie du Niari); J. Crocq (Découverte du cobalt dans les sables tertiaires des environs de Bruxelles), M. Cossmann (Essais de paléo- conchologie comparée, 1" livr. — Notes complémentaires sur la faune éocénique de l’Alabama); G. Gilson (Les glandes filières de l’'Owenia fusiformis, Delle Ch. — The nephridrial duct of Owenia); G. F. Matthew (An articulate brachiopod : Trematolobus) ; G. Schmitz (Une souche d'ardre au mur d'une couche. — Le mur des couches de houille et sa flore. — La houille est-elle une roche éruptive? — Pro- jet d'étude des bassins houillers belges). Des remerciements sont votés aux donateurs. M. le ff. de Secré- taire dépose, pour la bibliothèque, trois exemplaires du procès-verbal de la séance du 2 mars 1895. Communications du Conseil : Le Conseil a reçu la démission de M. Gustave Michelet, de Bruxelles, membre effectif. Communications et lectures : CONTRIBUTION À LA PALÉONTOLOGIE DE L’'ÉOCÈNE BELGE. NOTE PRÉLIMINAIRE SUR NISO Par É. VINCENT Le genre Niso, de la famille Eulimidæ, a pour représentant dans notre éocène, d’après la littérature, N. terebellata, Lk., du calcaire grossier parisien. Cette espèce a été citée du bruxellien, par MM. Rutot 4, dribl- ue + dE catoral" 1 L À n d l 2 PRE EPS SN ONE 7 JR TP LR Se ET ON UE 7 re BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1895 CI les couches typiques de cette localité célèbre sont fort difficiles à voir; leur puissance est faible : 2 à 3 mètres au plus, et elles affleurent seulement à marée basse entre la craie et l'argile glaciaire; elles sont couvertes par les galets du cordon littoral, par les éboulis des falaises, de telle sorte qu'il faut attendre le nettoyage de la plage après quelque grande marée de printemps pour bien saisir la compo- sition du Forest ved. C’est une couche d’origine continentale, tourbeuse, limoneuse, à débris végélaux nombreux, avec ossements et coquilles terrestres. C'est évidemment un ancien marécage étendu dans une dépression de la craie; des souches encore debout permettent de croire qu’une végétation forestière de conifères s'étendait sur cette terre basse. M. CI. Reid y a reconnu trois divisions ; à la base on trouve des lits fluvio-marins et la tourbe remplit les trous de Pholades qui ont pénétré dans la craie, les lits sableux sont transformés en grès ferru- gineux et les souches sont en position normale; à la partie moyenne, les lits toujours marneux et sableux montrent de gros bois floités et hors de place; c’est le lit où les ossements sont les plus abondants ; au sommet, le dépôt est franchement lacustre : c’est un limon à Lim- nées, débris charbonneux, empreintes de plantes. Les ossements sont ceux de l’Elephas antiquus mêlés à ceux de lElephas meridionalis, Cervus, pl. sp., Sorexæ, Talpa, Arvicola, Bos, Hippopotamus, Rhino- ceros. La meilleure collection s’en trouve au Musée de Norwich. II n’est pas facile de dire ceux de ces animaux qui ont vécu en place et ceux dont les restes ont été remaniés ; beaucoup ont été trouvés sur la plage, rejetés par les flots ou dragués à mer haute. La faune, dans son ensemble, appartient bien au Pliocène supérieur ; elle indique un climat peu différent du climat actuel, sensiblement différent du climat glaciaire qui lui est superposé. Arrivés à ce point de notre description, nous pouvons établir som- mairement les relations du Pliocène de l'Angleterre avec celui de la Belgique. Synchronisme des dépôts pliocènes de la Belgique avec ceux de l'Angleterre : Sables de Norwich — Sables à Corbula striata, de Merxem, près A NAME d'Anvers. — Poederlien. : Sables de Butley } Sables à Neptunea antiqua, d'Anvers. — Sables de Walton | Scaldisier. “ CORALLINE CRAG » . . . . . . Sables à Zsocardia Cor. — Diestien. Débris roulés, témoins d’une assise Bolderien, Anversien. miocène disparue. (Box stones.) CIV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Il n’y a pas moyen de placer le Coralline crag à un niveau infé- rieur : il renferme des Cyprina islandica et Pecten opercularis en si grande abondance, tant d'espèces pliocènes, qu'il m'est impossible de le considérer comme un faciès nord du Miocène, sa place est confir- -mée par la zone à bryozoaires et à Terebratula grandis d'Anvers. J'avais pensé pouvoir placer le Poederlien plus haut, en face du crag de Weybourne, par exemple ; mais un examen attentif montre que c’est une impossibilité : cette faune de Weybourne a un aspect tellement - récent, ses espèces sont tellement réduites et caractéristiques des mers froides, que, n’était sa position stratigraphique au dessous des couches de Cromer, j'aurais élé porté à y voir une plage marine du Quaternaire préglaciaire. Les sables de Norwich sont même peut-être plus récents que ceux de Merxem, et s’il fallait modifier mon tableau, ce serait plutôt pour les considérer comme manquants en Belgique. Il est très remarquable de voir le Quaternaire manquer à Anvers et tout à fait singulier que, dans une série si continue et régulière comme l’est la série tertiaire belge, nous ne connaissions qu’au forage d'Ostende un terme marin du Quaternaire (). Pleistocène. Les dépôts pleistocènes ou quaternaires ont une étendue, une puis- sance et une complication exceptionnelle en Angleterre et l’ordre relatif des assises qui les composent a été l’objet de discussions extré- mement vives qui durent encore, mais qui ne portent plus que sur des points de détail. Je ne m'arrêterai pas maintenant sur les sables diluviens infé- rieurs, diluvium des plateaux que nous avons mal vu, pour arriver à la masse principale (°. L’ARGILE GLACIAIRE INFÉRIEURE est un vaste et puissant dépôt boueux de couleur grise ou bleuâtre à l’état normal, passant au brun et au rouge par altération, sans stratification, renfermant des blocs et des cailloux variés dispersés sans ordre ; ces cailloux, fréquemment d’ori- gine lointaine ou exotique, reconnaissables pour des roches d'Écosse ou de Norvège, sont parfois striés et accompagnés de blocs erratiques. (1) G. Dourrus, Le Terrain quaternaire d’Ostende. (MÉM. DE LA Soc. MaLacoL. pe BELG., tome XIX, 1884. 9\ (2) Ces dépôts sont représentés à Cromer par une couche marine froide à ZLeda myalis, découverte par M. CI. Reid, mais que nous n’avons pu revoir. LÉ TE SRE BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1895 CV Celte argile glaciaire ancienne renferme assez rarement des paquets de sables et de graviers plus ou moins roulés, des fragments de coquilles marines transportés au même titre que les cailloux, des coquilles fossiles appartenant aux contrées du Nord, enfin certains Jits limoneux ont reçu le nom de Ti/!. On peut l'étudier parfaitement dans les falaises à Cromer. L’argile glaciaire inférieure est surtout développée dans le Norfolk; elle n'apparaît que sporadiquement dans le Suffolk où l’on rencontre une argile glaciaire différente, mais elle se continue dans les plaines basses du Yorkshire, au nord. LES SABLES GLACIAIRES (Middle glacial sand, Contorted drift), sont des sables diluviens à éléments parfaitement classés, tout à fait sem- blables au Diluvium de nos vallées d'Europe : on y voit des lits plus ou moins obliques de graviers de grosseur différente, tantôt fins, tantôt fort grossiers, par couches irrégulières, les silex de la craie ayant fourni les matériaux les plus nombreux. Dans les graviers des - vallées à Norwich, nous avons reconnu des bancs limoneux, exploités pour briquelleries, analogues aux «sables gras » du bassin de Paris et bien distincts du Loëss ordinaire qui nous a paru manquer. Dans les falaises à Cromer, ces graviers, désignés sous le nom de Drift, pré- sentent des lits contournés de la façon la plus irrégulière ; les couches en sont verticales, renversées, sinueuses, englobant des parties limo- neuses dans des conditions exceptionnelles qui font eroire que ce Dilu- vium une fois formé a été l’objet d’une poussée intense d’une nappe glaciaire cheminant au voisinage. Leur puissance est considérable, car au-dessus des falaises proprement dites on trouve, sur le plateau, de hautes collines sableuses qui s'élèvent jusqu'à 90 mètres d’alti- tude. Une autre curiosité de ces lits contournés, c'est qu'ils englobent des blocs de la craie sous-jacente d’un volume souvent très considé- rable; on voit au milieu de la hauteur de la falaise, qui s'élève de 25 mètres environ au-dessus de la plage, des paquets de craie blanche longs de 40 mètres et épais de 4 mètres, dans lesquels les bancs de silex sont encore en lits subhorizontaux, qui sont isolés au milieu des graviers, transportés comme un fétu de la façon la plus anormale. Un lit graveleux nous a paru régner assez régulièrement au contact de l'argile tourmentée et du Drift. L’ARGILE GLACIAIRE SUPÉRIEURE Se distingue de l'argile glaciaire infé- rieure par sa composition plus calcaire (Ghalky boulder clay) et par ses cailloux. Elle renferme en abondance des fragments non roulés de craie pure, des silex de la craie dispersés; sableuse à la base, CYI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE grisâtre ou blanchâtre plus haut, son extension est aussi bien diffé- rente de l'argile glaciaire inférieure; elle est développée dans le Suffolk et dans la partie du Norfolk au sud du Yare; on n'en voit pas dans la région de Cromer, mais en la suivant de point en point, on la voit remonter au nord-ouest dans le Yorkshire et c’est sans nul : doute uve argile glaciaire locale provenant des glaciers de la chaîne Pennine : c'est la ménor glaciation des géologues anglais. Il importe ceperdant de ne pas se faire d’illusion sur l'étendue de l'argile glaciaire en Angleterre : il s'en faut de beaucoup que le pays tout entier soit couvert comme d’un vaste manteau d’une argile à blo- caux sans stratification, de l’une ou de l’autre époque ou même des deux époques glaciaires. Le sud de l’Angleterre n’en offre aucune trace : les premiers témoins sont encore assez loin au nord de Londres, la côte de la mer du Nord n’en montre point jusqu’à Easton Bavent. Toute la région Pennine centrale en est dépourvue, les nombreuses tranchées du Midland Railway et du Great Northern, qui conduisent de Londres aux montagnes du Yorkshire, n’en montrent que très rare- ment. Dans la région montagneuse du nord, vers la frontière d'Écosse, dans la région des lacs du Cumberland, du Westmoreland, nous n'avons vu que des dépôts glaciaires sporadiques occupant le fond des vallées, plus ou moins étendus sur les pentes, mais aucune nappe continue. Cette nappe glaciaire est développée en réalité, sérieuse- ment à l’ouest et à l’est de la chaîne centrale, dans les plaines basses du Yorkshire et du Lancashire; vers Scarborough, la falaise montre bien l'argile glaciaire, et près de Liverpool et de Manchester, les grands travaux publics l’ont rencontrée sur une épaisseur considérable. Il n’est pas douteux que l'argile glaciaire n’ait été formée en grande partie aux dépends d'argile préexistante plus ou moins locale ; dans l’est, l'argile de l'Oxfordien, du Kimmeridgien ont fourni les principaux éléments; dans Pouest, les argiles bariolées du Trias sont bien reconnaissables. Tous ces dépôts ont un aspect boueux sans, apparence de stratification, et on comprendbien difficilement comment une nombreuse école de géologues anglais a cru y voir une interven- tion marine; les coquilles toujours brisées qu'on a rencontrées dans l'argile glaciaire sont à l'état de débris exotiques entraînés, trans- portés comme les cailloux et les fossiles anciens. Les sables stratifiés diluviens doivent être soigneusement distin- gués des sables confus morainiques; les sables morainiques n'existent que dans les régions montagneuses ou englobés dans l'argile glaciaire ; mn. cite Dci» cites n° VORRS BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1895 CVII partout ailleurs on doit considérer comme diluviens les sables désignés souvent comme sables glaciaires, Glacial drifts, etc. L'argile glaciaire nous apparaît comme antérieure au régime des vallées actuelles, car elle est coupée par les estuaires el les rivières qui débouchent dans la mer du Nord; cependant, comme elle repose parfois sur la craie à une altitude très basse par ravinement des dépôts pliocènes et même éocènes, il est certain qu'elle n'occupe pas un plan uniforme, qu’elle a occupé d'anciennes vallées qui ne coin- cident pas toujoufs avec les vallées actuelles. Mais ce n'est pas l'argile glaciaire qui a créé le système ancien dont nous parlons, ces vieilles vallées ont pris naissance par l’action de grands courants d’eau découlant des régions hautes du pays au moment où les glaces ont commencé à s'accumuler. Il est logique de croire qu’au moment où la période glaciaire est arri- vée, il y avait déjà des saisons et des périodes de fonte et de regel ; les glaciers se sont avancés dans des dépressions préparées par les fleuves préglaciaires ; à bien des reprises, les glaciers ont avancé et reculé, laissant la place immédiatement aux dépôts graveleux torrentiels. Ces fleuves torrentiels ne se sont pas toujours orientés dansia même direc- tion : ils ont changé de lit comme nous pouvons l'observer encore au- jourd’hui dans toutes les régions glaciaires ; ils étaient gênés dans leur cours par les amas morainiques sableux ou argileux. Et d’après cette manière de voir les dépôts glaciaires anglais compris à la base dans des graviers diluviens, coupés à toutes hauteurs par ces mêmes dépôts, couverts finalement par des terrasses caillouteuses, nous apparaissent comme un accident, comme de grandes inclusions dans le Diluvium, inclusions plus ou moins étendues, possédant des caractères très divers, mais correspondant à une même époque qui est celle des dépôts graveleux des grandes vallées de l’ouest et du midi de l’'Eu- rope. Ainsi les périodes glaciaires ne forment pas une lacune dans la série parisienne, par exemple; elles y occupent quelque niveau varia- ble, plus ou moins médian, comme les «sables gras ». Les dépôts dilu- viens à une altitude de plus en plus basse, donnent la main aux dépôts actuels sans hiatus, sans événement cataclysmique intermé- diaire, et la liaison de l’ensemble reste complète. Les larges vallées actuelles de tout l’est de l'Angleterre sont hors de proportion avec les cours d’eau sans pente et sans volume qui les parcourent aujourd'hui : elles paraissent démontrer un affaissement considérable du sol et une diminution sensible des précipitations CVIII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE atmosphériques. 11 serait plus exact de dire « des oscillations du sol », car si quelques dépôts littoraux émergés prouvent que la sub- mersion du pays a été autrefois plus forte, d’autres dépôts diluviens remplissant le fond des vallées fort au-dessous du niveau de la mer témoignent d’une allitude autrefois plus grande des vallées. À Yarmouth, au bord de la mer, on a trouvé 170 pieds de dépôts récents ; à Norwich, à 25 kilomètres de Ja mer, le Diluvium avec gros gravier s'est trouvé à 3 mètres au-dessous du niveau de la marée actuelle, Des dragages dans la mer du Nord,'le long des côles et même jusqu'à 50 milles, ont rencontré un Diluvium continental étendu; on a recueilli de nombreux ossements d'éléphant, de cerf, etc., permettant de croire qu'après le dépôt du crag de Wey- bourne, toute la région était émergée, que la mer du Nord était une vaste plaine et qu'au moment du Forest bed, le fleuve du Rhin, sui- vant une vaste conception de M. Jukes Browne, passant au large des côtes d'Angleterre, recevait la Tamise comme affluent à l’ouest et allait se jeter dans quelque golfe de l'Atlantique, à la hauteur de l’Ecosse. Il faut encore ajouter à ces détails que la mer ronge continuelle- ment les falaises du nord ; au moyen de repères connus, M. CI. Reid a évalué le recul de la terre à trois pieds par an; ces matériaux sont entraînés par les courants le long dela côte vers le sud ; ils viennent masquer l'embouchure des cours d’eau débouchant dans la mer du Nord et ils en rejettent le défilé au midi, en en retenant si bien le cours, que la marée est presque insensible dans l’estuaire à demi obstrué du Yare. Extension des mers miocène et pliocène. Entre temps de nos visites sur le terrain, j'ai discuté dans les réu- nions de la section géologique une question importante, celle de l’extension des mers miocène et pliocène au nord de l’Europe. Jai soutenu celte thèse que l'Angleterre était alors largement reliée à la France, le détroit du Pas-de-Calais n'étant pas ouvert, et que la mer du Nord avait déjà son individualité propre et avait perdu, aux temps pliocènes, toute communication méridionale directe. J'ai été combattu au point de vue stratigraphique et au point de vue paléontologique. M. CI. Reid m'a fait observer qu'à Lenham, sur les North-Downs, TEE nr ir | os BULLETIN DES SÉANCES —— ANNÉE 1895 CIX la faune diestienne avait été trouvée à une altitude considérable et que si on admettait un affaissement nécessaire du sol de 150 mètres au moins pour expliquer la présence de ce dépôt, la mer devait cer- tainement avoir passé au-dessus du seuil crétacé du Kent. À celà j'ai répondu qu'aux époques miocène et pliocène, une grande chaîne de collines prolongeait l’Artois, traversait la région du WVeald et coupait toute l'Angleterre méridionale, établissant une puissante ligne de parlage des eaux qui a survécu à la destruction du massif sableux du Weald. Le lambeau diestien de Lenham, que j'ai visité, n’est élevé qu'en apparence; il était dominé alors par les montagnes du Jurassique et du Crétacé inférieur et moyen, développées au sud, et qui n'ont disparu que lentement aux temps quaternaires. M. Prestwich a retrouvé depuis longtemps des cailloux ardennais et des grès du Crétacé infé- rieur sur des collines de craie culminantes, situées au nord des mon- lagnes du Weald, qui sont aujourd'hui détruites. Ces débris n’ont pu venir que du sud-est le long d’un ancien rivage, dont les Noires-Mottes au nord du Boulonnais nous offrent un intéressant témoin. Une continuité de rivage, à l’époque où le Diestien était au niveau de la mer, unissait certainement le Boulonnais au Kent; toule une série d’anticlinaux est-ouest s'opposent à une exten- sion marine vers le sud. Au point de vue paléontologique, notre excellent ami M. Harmer s’est attaché à démontrer le caractère méditerranéen très accusé de la faune du Coralline crag par rapport au Red crag, et il a cherché s'il n’y avait pas eu communication rapide, directe, du Coralline crag avec la mer Méditerranéenne par la Manche d’abord, et plus bas, par quelques chemins à travers la France ou l'Espagne. J'ai répondu que la faune du Coralline crag était une faune miocène mourante, qu’elle descendait de la faune miocène connue en Belgique : à Anvers, à Edeghem et au Bolderberg, et qu’à travers la série des dépôts pliocènes de l'Angleterre, on pouvait suivre les traces du refroi- dissement de la mer et assister à l'extinction successive de tous les éléments méridionaux. Aucune communication directe au sud n'a été possible à l’époque des crags : le bassin de Paris ne comporte pas de dépôts marins pliocènes; ceux du Cotentin sont en relation immé- diate avec l'Atlantique. Le golfe tertiaire de la Loire est très limité : même à l'époque Miocène, il n’atteignait pas Orléans et, pendant le Pliocène, il était réduit à la Loire inférieure. Dans le bassin de la CX SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Garonne, il n’y a pas de dépôts pliocènes marins; toute communica- tion a été fermée le long de la chaîne pyrénéenne à l’époque Oligocène, après le poudingue de Palassou. Il n'y a aucun canal à chercher au nord de l'Espagne, ni en Portugal; les dépôts miocènes et pliocènes y sont lilloraux. L’unique issue de la mer Méditerranée miocène et pliocène dans lAtlantique avait lieu vers le détroit de Gilbraltar actuel, au nord par la vallée du Guadalquivir, au sud par le Maroc, et j'ai développé ces vues en m'appuyant tant sur des observations personnelles que sur les nombreux travaux récents. Le Miocène belge présente des traits franchement méridionaux qui manquent en Angleterre (‘); il ne s’ouvrait pas vers la France, mais vers l’Allemague du Nord, et M. von Kœænen a fait connaître la faune des dépôts de cet âge en Hanovre; longeant probablement le pied nord-est du Hartz, il passait sur la Bohême où il a laissé des îlots qui ont élé étudiés anciennement déjà par Reuss et gagnait le plateau de Moravie et le bassin de Vienne. Celle communicalion maritime importante et remarquable a dis- paru à la fin du dépôt des sables à Peclunculus pilosus, un grand mouvement d’exhaussement a relevé PEurope centrale, accompagné d’un abaissement de la région de la mer du Nord où nous trouvons la première faune pliocène (diestienne) débordant largement les dépôts miocènes (boldériens) s'étendant sur les Flandres, le Calaisis, les North-Downs, le Suffolk, etc. : L’unique communication fut alors par le nord, avec les mers froides et peu à peu, lentement, nous voyons mourir la belle faune méridionale et, par une série d’acquisitions, arriver la faune froide du nord sur les bases de laquelle la faune actuelle s’est constituée, con- servant seulement quelques rares espèces en partie modifiées de son ancienne splendeur. M. Van den Broeck donne quelques détails sur les gisements fossi- lifères du erag anglais. Il a été frappé, notamment, de l’état roulé des fossiles du Red crag et il lui est resté l'impression qu’il sera toujours extrêmement difficile de donner des listes satisfaisantes, indiquant les véritables faunes des divers horizons du erag anglais. Pour ce qui touche au Coralline crag, la faune des ilots de ce dépôt qui ont (1) Nous considérons qu'il est indispensable de reprendre l’étude de la faune du Bolderberg ; la moitié seulement des espèces ont été signalées et sous des noms Îré- quemment inexacts. VA a A épée und Sd SN BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1895 OXI résisté à la dénudation de la mer du Red crag est très variable et les gisements riches, se présentant sous la forme d’amas, sont très rares. On ne trouve ordinairement que des bryozoaires, des Téré- bralules, et, en général, que des coquilles dont le test est formé de caleile, tandis que toutes les coquilles à test formé d’aragonile ont disparu. Ce fait rappelle l'observation de M. Rutot, faile dans notre pays aux environs de Mons; la craie phosphatée, très riche en fossiles, n’y renferme en tant que fossiles conservés, que des brachiopodes, des bryozoaires, des Inocerames, des Huîtres, etc., tandis que les nom- breux lamellibranches et gastéropodes, dont le test a disparu, ne se rencontrent qu’à l'état d'empreintes, dans le grès. M. É. Vincent fait observer que la résistance opposée à une action dissolvante très faible par les tests formés de calcite est un fait très connu et général, et s’observe très bien dans notre éocène, notamment aux environs de Bruxelles, où les fossiles conservés que l’on recueille dans les sables ypresiens, les sables calcareux bruxelliens, le laeke- nien, appartiennent précisément à la classe de ceux dout le test est formé de calcaire rhomboédrique, tandis que ceux qui l'ont coustitué d'aragonite n’ont guère laissé que des empreintes dans les grès, Cependant, les premiers sont loin d’avoir tous résisté, et, d'autre part, il serait inexact de prétendre que les empreintes contenues dans un grès représentent l’ensemble des coquilles de la seconde classe qui ont occupé l'emplacement de ce grès. A ce propos, M. É. Vincent croit intéressant de faire connaître ce qui suit : | Personne n'ignore l'existence, dans l'étage bruxellien, des amas fossilifères, à contour souvent capricieux, dits « cimetières de Burtin ». Or, en certaines occasions, notre confrère a observé de semblables poches limitées brusquement, sans aucune espèce de tran- silion, par des sables calcareux ordinaires. Les amas consislaient en un sable siliceux blanchâtre, contenant quelques grains noirs dissé- minés et d'innombrables fossiles. Le sable ne renfermait d’autre calcaire que celui du test des fossiles et sa stratification, qui n’était pas horizontale, était rendue bien apparente par des traînées faible- ment obliques et entrecroisées de fossiles serrés. Certaines de ces trainées se montraient plus riches en particules noires que les parties voisines. Dans les sables calcareux sans fossiles situés à côté (dont la CXII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE composition ne différait d’ailleurs pas de celle des sables fossilifères, moins les fossiles et le calcaire farineux en plus), on ne distinguait guère de stratification, mais on voyait des alignements horizontaux de grès et, quelquefois, en certains points, tout contre les amas, des accumulations irrégulières de blocs ayant toute l'apparence de grès dérangés. À l'inspection de semblables coupes, surtout quand on a l’occasion de constater les grès paraissant bouleversés, on pourrait ou conclure au non synchronisme des deux sables, en d’autres termes, au ravine- ment des sables calcareux par les sables fossilifères, ou bien attribuer leur position à un accident local, tel qu’un éboulement, phénomène d’ailleurs invoqué déjà pour lexplication d’une coupe de cette nature. En réalilé, il en est tout autrement. D'abord, en examinant les choses de plus près, on s’apercevait bien vite qu'aucun bouleversement n'avait pu amener les sables meu- bles et fossilifères dans leur position présente, et cela non seulement à cause de la direction de leur stratification et de la parfaite préser- vation de celle-ci jusque contre la paroi des sables calcaires, où elle paraissait cesser brusquement, mais encore par suite de l'absence, dans leur sein, de tout élément appartenant aux sables calcarifères environnants. Le tout gisait donc bien là dans l'état où la mer l'avait déposé. L'hypothèse d’un ravinement intense paraît plus naturelle; mais elle est écartée par les observations suivantes. L'examen minutieux de certaines strates plus riches en grains noirs a fait voir que ces strates se continuaient directement dans les sables calcareux sans fossiles, prolongement très nettement indiqué par les traînées de grains foncés et par une teinte jaunâtre très légère. En même temps on s'apercevait que certaines grosses coquilles, en con- tact avec la paroi calcaire, étaient incomplètes et que le bout qui leur manquait était précisément celui qui devait s'engager dans les sables sans fossiles; dans une occasion, il est arrivé de pouvoir suivre, au sein du sable calcareux, un contour vague, représentant une section d'une partie de spire d’un gastéropode, dont le prolongement se trou- vait conservé dans le sable coquillier. De ces diverses constatations, M. É. Vincent s’est cru autorisé à conclure que les sables coquilliers n’avaient jamais bougé par rapport aux sables calcareux ; que, malgré leur dissemblance, ces deux sables élaient parallèles et rigoureusement contemporains. Il crut pouvoir BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1895 CXHI encore en tirer ces déductions : que les sables calcarifères bruxelliens sont, du moins en grande partie, des couches altérées et non des dépôts normaux, comme on le pense ; que les « cimetières de Burtin » sont les témoins, malheureusement trop rares, de l’état normal ; que, par conséquent, l’état normal est caractérisé par des sables meubles, siliceux, dépourvus de calcaire, mais pétris de fossiles; que Paction altérante a eu pour effet de stériliser le terrain, en le calcarisant aux dépens des innombrables fossiles qu'elle faisait disparaître, de masquer la stralification et de provoquer la formation des grès calca- reux. Cette altération est ancienne : le bruxellien avait déjà acquit la désespérante uniformité que nous lui connaissons, avant l’arrivée de la mer laekenienne. On sait, en effet, que la base du laekenien est encombrée de blocs calcaires bruxelliens, couverts d’huîtres, de bryo- zoaires et percés de trous variés produits par des animaux divers, tels que oursins, mollusques, etc. Le laekenien a dû subir le même sort que le bruxellien; mais l'énergie de la cause modificatrice a dû être moindre, attendu que la proportion des coquilles à test de calcite préservées est plus grande. La séance est levée à 5 heures. Séance du 9 novembre 1895 PRÉSIDENCE DE M. A. DAIMERIES. La séance est ouverte à 8 heures, Sont présents : MM. A. Daimeries, président, É. Fologne, L. Van der Bruggen, É. Vincent et H. de Cort, secrétaire. MM. J. Couturieaux et D. Raeymaekers se font excuser. Le procès-verbal de la séance du 12 octobre est adopté. Correspondance. MM. Lefèvre, Mourlon et Vestraete ont fait parvenir des remer- ciements pour les condoléances qui leur ont été adressées. La Société médico-chirurgicale de Liége annonce l’envoi des publi- cations qui lui ont été réclamées. TOME XXX, 1895 Ca CXIV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE L'Académie royale des sciences de Turin accuse réception, des publications qui lui ont été envoyées et regrette de ne pouvoir nous procurer le tome XVI de ses Actes, ce volume étant épuisé. Communications du Conseil. Le Conseil a reçu en qualité de membre effectif M. Ernest R. Sykes, B. A., F. Z. S., secrétaire de la Société malacologique de Londres, présenté par MM. G. Dollfus et E. Van den Broeck. La démission de M. Ad. Mertens a été acceptée. Communications des membres. Le Secrétaire donne lecture des communications que lui ont fait parvenir MM. Couturieaux et Raeymaekers, empêchés d'assister à la séance. UN PEU DE BIBLIOGRAPHIE GÉOLOGIQUE RÉTROSPECTIVE CONCERNANT L’ARGILE DE BOOM Par D. RAEYMAEKERS Le courant scientifique s’est porté, actuellement, au sein des sociétés géologique et malacologique du pays, vers l'argile de Boom. Récemment, ce terrain a fait l’objet de diverses notes dans lesquelles on étudiait sa faune propre et celle de la formation sous Jacente au rupélien supérieur. Nous avons cru utile de faire connaître quelques renseignements bibliographiques que nous avons trouvés dispersés et qui n'avaient pas encore été cités par les géologues qui se sont occupés depuis un demi-siècle de l'étude de cette argile. En 1843, dans sa grande Monographie des coquilles et polypiers fossiles de Belgique, à l'article n° 5929, Nautilus xicxag (), Nyst mentionne que M. Moll, d'Utrecht, rangeait dans le groupe ooli- thique l'argile de Boom, visible le long des bords de l’'Escaut, dans les provinces de Flandre et d'Anvers. Ge rapprochement était basé sur la découverte, au sein de ces dépôts argileux, par M. Émile Devigne, de l’'Ammonites planicostatus, Sow., espèce évidemment jurassique. Le travail dans lequel M. Devigne signale cette trouvaille est resté, jusqu'à présent, peu connu, et nous n’en avons trouvé (') Voir cet ouvrage, page 614. à ee ni il nt UE ét + Se Sd dé nd te à arr RS CP CEE déni brest nt RS, à hé né OS CSNRDS PONS V3 mi. PAP DT Pres SIRET PTE MP 1 és É « PT PU PS OT BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1895 CXV mention dans aucun des catalogues bibliographiques concernant la géologie de notre pays, Il porte pour titre : Note sur divers fossiles de la marne bleue du groupe oolithique trouvés en Flandre |”). Un résumé en parut dans un des premiers volumes d’une publication française, qui a cessé de paraître depuis assez longtemps (1869, paraît-il); nous voulons parler de l'Institut. La Bibliothèque royale de Bruxelles possède la collection complète de ce journal scientifique. Croyant faire œuvre utile, nous y copions le passage suivant (°), relatif à la note de M. Devigne : « Dans la séance du 7 décembre 1833, de l’Académie royale de « Bruxelles, M. Van Mons avait signalé une espèce nouvelle d'Ammo- « nite (4m. Wapperi) dans l'argile bleue des bords de l’Éscaut, en « Flandre et dans la province d'Anvers. M. Devigne possède des « mêmes localités des P/anulites planicostatus, De Haan (Am. plani- « costa, Sow.), et des vertèbres de poissons, probablement du genre « Clupea, d'où l’auteur infère que cette argile bleue pourrait bien « dépendre du lias, comme l’a déjà cru M. Moll, d'Utrecht, au lieu « d’appartenir à des formations tertiaires comme d’autres géologues « l'ont affirmé. » Le travail de M. Devigne fut présenté à la séance du 16 jan- vier 4834, de la « Société physiophile de Gand », mais il n’eut pas les honneurs de la publicité. Nous avons eu la curiosité de nous enquérir au sujet de l’origine et de la disparition de cette association scientifique qui ne se trouve pas mentionnée dans le catalogue bien connu de M. le bibliothécaire Vander Haeghe, de la ville de Gand. Fondée à Gand, le 1° décembre 1833, sous la présidence de M. D'Hane de Potter, représentant, cette société avait pour but l'étude des sciences naturelles et, plus particulièrement, les recherches sur le bassin de l’Escaut, de la Lys et des deux Flandres. Ses séances eurent lieu deux fois par mois; les deux premières, celles de décembre 1833, furent consacrées à l'élaboration de mesures administratives et d'ordre intérieur (). Divers membres présentèrent (1) Voir le même, page 614. (*) L'Institut, journal général des Sociétés et des travaux scientifiques de la France et de l'étranger. Paris, 21 juin 1834, n° 58. 2° année, p. 199. (5) Voir l’Institut, p. 199, et le Messager des sciences et des arts de la Belgique, ome II, Gand 1835, p. 180-181. | CXYI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE par la suite des travaux ayant trait à l'anatomie, à la physiologie, à la botanique, etc. Ceux-ci ne furent jamais imprimés. M. Devigne y donna lecture d’un travail sur les mollusques de la Flandre ainsi que de la relation d’un voyage géologique fait à Anvers, Louvain, Bruxelles, Lessines, etc. Cette société a dû cesser d'exister vers 1835, et les travaux des membres ainsi que les procès-verbaux des séances disparurent avec de nombreux papiers, lors de la mort de M. D’Hane. M. Frans de Potter, qui fut chargé par les héritiers d'examiner les papiers, manuscrits, etc., délaissés par le défunt, a probablement anéanti ou fait détruire les archives de la Société physiophile avec d’autres documents considérés comme moins importants. Nous tenons ces renseignements de MM. Vander Haeghe, bibliothé- caire de la ville de Gand, et Verstraete, secrétaire de la Société de médecine de la même ville. Nous les remercions bien vivement de leur obligeance. Pour terminer, signalons encore que, malgré de nombreuses recherches, nous ne sommes pas parvenu, jusqu’à présent, à retrouver les notes originales de M. Moll relatives à l'argile de Boom. SUR UN GITE FOSSILIFÈRE PANISELIEN Par J. COUTURIEAUX L’assise inférieure de l'étage paniselien, très développée dans la. région située entre la Senne et la Dendre, au sud d’une ligne parlant de Jette-Saint-Pierre et se dirigeant vers le confluent de la Dendre et de lEscaut en passant aux environs de Zellick, Cappelle-Saint- Ulric, Assche, Esschene, pour de là s'infléchir vers le nord par Meldert, Moorsel et Denderbelle, présente en beaucoup de points des affleurements d'argile sableuse, glauconifère, renfermant des grès argileux (psammites) qui contiennent souvent des fossiles à l’état de moules et d'empreintes très nettes. Vers le haut, ces argiles devien- nent plus sableuses, les grès lustrés, et les fossiles sont alors à l’état de calcédoine. Sur le territoire représenté par les planchettes d’Assche et d’An- derlecht, nous citerons pour mémoire les gîtes fossilifères d’Ander- lecht, Dilbeek, Itterbeek, Asbeek, Esschene et Teralphene. Partout en ces localités, les grès argileux renferment des fossiles en assez grande abondance. tot ch adiel ste. pates De. de on a TO dl), LU 7 AS MOT TU TR e BULLETIN DES SÉANCES. -— ANNÉE 1895 CXVI] Dans la partie sud-ouest du territoire constitué par la planchette d’Assche, nous avons exploré il y a quelques années un gîte fossili- fère déjà connu avant nous, mais dont cependant jamais mention n'avait été faite. Là, dans le quadrilatère formé par la Dendre, le chemin de fer de Bruxelles à Ostende, les routes de Bruxelles à Ninove et d'Enghien à Assche, s'étend une colline allongée du sud- ouest au nord-est suivant une des diagonales de ce quadrilatère, et dominant la vallée de la Dendre d'environ 70 mètres. Des points les plus élevés occupés par les hameaux de Ledeberg et de Cathem, la vue s'étend au loin sur tous les environs. Tandis que la base de la colline présente, sous le limon qui les recouvre, les sables fins ypresiens; les talus des chemins qui en sillonnent les flancs et qui relient Cathem et Ledeberg aux villages voisins, permettent d'observer l'argile et le sable paniselien sur une épaisseur variant de 15 à 25 mètres. Entre les côtes 60 et 65, ces dépôls renferment de nombreux grès argileux très fossilifères, tant dans la partie supérieure des argiles que vers la base des sables où les fossiles sont à l'état de silice. Au-dessus des formations panise- liennes, s'étend un dépôt sableux, variant de 6 à 15 mètres d’épais- seur et qui recouvre les points culminants de la colline, à Ledeberg et au moulin de Cathem. Ces sables donnent lieu à quelques exploita- tions sans grande importance et servent aux usages locaux, bâtises et pavage des routes aux environs. Au pied du moulin de Cathem existe une de ces exploitations où nous avons observé, sous une épaisseur de 1"50 de diluvium constilué par une couche de cailloux roulés, de sable et de gros blocs ferrugineux, un sable fin, micacé, rougeâtre vers le haut, devenant blanc grisätre vers le bas, exploité sur 5 à 6 mètres d'épaisseur. | ; À une centaine de mètres à l’ouest de l’église de Ledeberg, existe une sablière analogue. Cette couche sableuse, ayant tous les caractères des sables lediens du nord de la région, ne peut être assimilée qu’à cette formation. M. Rutot lui a donné cette signilication sur la feuille géologique Assche-Anderlecht. En comparant l'altitude à laquelle se trouvent, à Ledeberg, les grès argileux fossilifères que nous avons trouvée être comprise entre les cotes 60 et 65, avec celle qu'ils occupent à 5 kilomètres plus au nord, à Teralphene, Esschene et Asbeek, où on les rencontre entre CXVIHI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE les cotes 30 et 35, on a une idée du plongement vers le nord des couches paniseliennes de la région dont la pente est de 6/100 ou 6 centimètres par mètre. A Ja liste des fossiles recueillis jadis à Anderlecht par M. G. Vin- cent () et plus récemment par ce géologue et nous à Esschene et Teralphene (), ainsi qu'à Asbeek (°), listes publiées dans les Annales de la Société, nous ajouterons celle de Ledeberg, qui vient augmenter ainsi la faune paniselienne de la région. Liste des fossiles recueillis dans les grès paniseliens de Ledeberg. Lamna elegans, Lmk. Serpulorbis, sp? Xantopsis bispinosus, Bell. Lucina squamula, Desh. Clavilites longævus, Sol. — Requieni, Levesq. — rugosus ? Lmk. — sp? Sycum pirus, Sol. Cardium paniselense, G. Vince. Pleurotoma Lajonkairei, Desh. — sp? — Nülssoni, Desh. Cardita ayzyensis ? Desh. — polycesta, Bayan. — sp} — multigyrata, Desh. Nucula fragilis, Desh. — sp? Pinna margaritacea, Lmk. — sp? Leda striata, Lmk. Scaphander, sp? Siliqua parallela, Briart et Cornet Cytichna cylindroides, Desh. Tellina hybrida, Desh. Volvula rostralina, Cossm. — sp? Ampulina semipatula, Desh. Corbula rugosa, Emk. Turritella Solanderi, Meyer-Eymar. Meretrix proxima, Desh. Homalazis laudunensis, Desh. Anomia, sp? Scalaria paniselensis, Vince. Turbinolia sulcata, Lmk. Columbella angusta, Desh. Nummulites planulata, Brug. Ringicula minor, Desh. Bois. Solarium striatum, J. Sow. Radiole d’oursin. Dans ce gîte, les gastéropodes se rencontrent en plus grande abondance que dans ceux du nord de la région, surtout Turritella Solanderi ; parmi les pélécypodes domine Lucina squamula. Ces deux espèces entrent chacune pour les 25 p. c. dans le nombre total des espèces recueillies. Si ces coquilles sont communes dans ce gîte, elles (1) Annales de la Société royale malacologique de Belgique, 1874, t. IX, fase. I, p 69. (2) Idem, 1889, t. XXIV, Bulletin des séances, p. CLVI. (5) Idem, 1894, t. XXIX, Bulletin des séances, p. XxXxXIv. arf nur al Cr PR e à 5-. rude dis BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1895 CXIX sont très rares dans ceux d’Asbeek, de Teralphene et d’Eschene, où en revanche abondent Meretrixæ proxima, Axinæa pseudopulvinata et Corbula rugosa que l'on y trouve également dans la proportion de 25 à 30 p. c. La séance est levée à 9 heures. Séance du 14 décembre 1895 PRÉSIDENCE DE M. A. DAIMERIES La séance est ouverte à 8 heures. Sont présents : MM. A. Daimeries, président ; J. Crocq, É. Delheid, É. Fologne, R. Maroy, L. Van der Bruggen, É, Vincent, G. Vin- cent, J. Weyers et H. de Cort, secrétaire. MM. J. Couturieaux, D. Raeymaekers et E. Van den Broeck se font excuser. Le procès-verbal de la séance du 9 novembre est adopté. Correspondance. L'Institut géologique du Mexique fait part du décès de son fon- dateur et directeur, M. Antonio del Castillo, survenu le 27 octobre. — (Condoléances.) Le Comité géologique de Russie prie la Société de vouloir lui compléter la série de nos Annales par l'envoi des tomes I-IV, VI- VIII, X-XII, XV. — (Accordé.) La Société batave de philosophie expérimentale de Rotterdam fait parvenir le programme de ses concours pour 1895. M. le Ministre de la Guerre envoie à la Société la 3° livraison de la Carte topographique de la Belgique au 40,000°. — (Remer- ciements.) Communications du Conseil. Les démissions de MM. C. Fontaine, de Papignies, et P. Fran- cotte, de Bruxelles, ont été acceptées. CXX SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Travaux pour les Annules. Le Secrétaire dépose, pour le tome XXIX, le manuscrit de la notice nécrologique consacrée au D° Fischer, par M. Ph. Dautzenberg. M. É. Vincent entretient l'assemblée de son travail sur les Nérites. La planche qui y est annexée ne comportant qu'un nombre restreint de figures, notre collègue est autorisé à y adjoindre une étude sur un autre groupe de coquilles de l’éocène de Belgique. Bibliothèque. Brochures reçues de M. M. Cossmann : Extraits de l’'Annuaïre géo- logique universel : Gastéropodes (tomes IX, 1892, et X, 1893). — Revue de paléoconchologie. (Ex. : FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES, n° 300, octobre 1895.) — Sur quelques formes nouvelles où peu connues des faluns du Bordelais. (Ex. : ASSOCIATION FRANÇAISE POUR L'AVANCEMENT DES SCIENCES. — Congrès de Caen, 1894.) Des remerciements sont votés au donateur. Dépôt. — Le Secrétaire dépose un exemplaire du tome XXVIII, 1893, des Annales de la Société, ainsi que les tirés à part suivants : G. Dollfus : Quelques mots sur le Tertiaire supérieur de l’est de l'Angleterre; Ë. Vincent : Note préliminaire sur Poromya de l'Éocène belge. (Ex. : Buzz. Soc. ROYALE MaracoLocique, 1895.) Communications et lectures. Le Secrétaire donne lecture de la note suivante : ÉTUDES SUR LA FAUNE MALACOLOGIQUE DU BAS-ESCAUT. DISPARITION DE ALDERIA SCALDIANA, NYST Par D. RAEYMAEKERS L'année dernière, notre collègue M. Paul Pelseneer attira notre attention sur Alderia scaldiana, Nyst, nudibranche trouvé le long des rives de l'Escaut, entre Anvers et le fort Saint-Philippe. En 1855, Nyst lui consacra un petit article descriptif (). H faisait (1) Bulletin de l'Académie de Belgique, t. XXI, n° 9, Ire série, 2° partie. p. 435. À É BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1895 , CXXI connaître que ce mollusque limaciforme devait rentrer dans la classe des nudibranches et appartenait au genre Alderia, proposé par Allman () pour une espèce de l'océan Atlantique, Alderia amphibia (1844), nom remplacé deux ans plus tard par celui de A. modesta, Loven (*). D'après Forbes et Hanley, celle-ci est très abondante dans les marais salants près de Skibbereen, dans le comté de Cork (D' Allman), ainsi que dans le marais salant Loughor, près de Swansea (Spence " Bate, Marggridge) (°). En décrivant À. scaldiana, Nyst dit qu'il diffère de l'A. modesta, Loven, par les caractères suivants : 4° Par sa couleur verte; l’autre est Jaune. 2 Par les parties pigmentées noirâtres, qui se terminent posté- rieurement par une bande noire; 3° Par les branchies disposées sur deux rangées et recouvrant l'animal lorsqu'on le retire de l’eau. Il énumère ensuite les caractères génériques et fait suivre son tra- vail d’un dessin schématique de l’anima! ainsi que de son frai. Depuis l’époque de sa description, cette espèce semble avoir quitté définitivement la Belgique, car les recherches des malacologistes belges n’ont pu la faire découvrir. Nous nous sommes proposés de la retrouver. Profitant de notre séjour annuel aux forts du bas-Escaut, nous avons examiné avec soin, du 45 mars au 15 avril 1894, aux mois de juin, de septembre, d'octobre et de novembre de cette année, les bords de l’Escaut à marée basse, pour la rive droite, depuis Anvers jusqu’à Santvliet, et, pour la rive gauche du fleuve, depuis le fort Isabelle jusqu'à Vieux-Doel. Nos recherches ont été vaines. La bonne étoile qui nous fit découvrir, à l'état vivant et en grande abondance, un autre mollusque d’eau saumâtre (Dreissensia cochleata, Kickx) réputé perdu pour la faune belge, semble avoir pâli ou nous avoir abandonné quant à 4. scaldiana. Pour quelle cause cette espèce a-t-elle pu émigrer de ces parages ou s'éteindre sur place ? (1) British Association : Report for 1844. (?) Annals of natural History. 1846, janvier, vol. 17. (3) À History of British Mollusca and their Shells, by Forbes and Hanley, vol. 3, pp. 610-611, Londres, 1853. CXXII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE M. M. Schepman ne la signale pas dans sa liste des mollusques de l'Escaut oriental (). MM. Herklots et Schlegel ne citent même pas le genre (°). Nous croyons pouvoir attribuer cette disparition à la diminution du degré de salure des eaux de l’Escaut. En effet, il est avéré (l'analyse chimique le prouve du reste), que depuis près de quarante ans, l’eau de l'Escaut renferme moins de sel marin que précédem- ment. Actuellement, on en constate à marée basse, devant les forts Sainte-Marie et Saint-Philippe, 13 grammes par litre (voir plus loin l’analyse) et devant Anvers, au moment du flux, on ne note plus que $ grammes du même sel par litre. Tout le monde sait que le gouvernement hollandais à fait établir un barrage, derrière le fort de Bath, près de Rillaud, sur la branche orientale de l’Escaut, et un pont pour le chemin de fer de Bergen-op- Zoom à Goes. À la suite de ces constructions, le fleuve fut forcé de déverser ses eaux dans le Hont, et la mer continue à lui envoyer journellement son tribut par le même canal. Néanmoins, le courant du fleuve diminua d'intensité et le degré de salure de ses eaux fut également influencé : les quantités de sel mentionnées plus haut diminuèrent de moitié aux stations envisagées. Cà et là des bancs de sable anciens eurent leurs dimensions aug- mentées et retrécirent le cours navigable de la rivière. La zone d’alluvions devant Bath et Santvliet augmenta également d’étendue. Cet état de choses nécessita, par la suite, pour le gouvernement belge et la ville d'Anvers des dépenses annuelles considérables pour le dragage des passes navigables du fleuve. Avant ces constructions, l’Escaut, à l'exemple de ce qui se passe sur le territoire hollandais aux environs de Bruinisse, dans le Duive- land, et de Herkingen, dans le Brackman, entre Terneuzen et Hoofd- plaet, donnait la pâture à des mollusques comestibles. La moule, véritable sybarite et épicurienne de naissance, se délec- tait sur les schorres depuis Doel jusqu’en dessous de Calloo. Nous ne voulons pas dire qu'elle s'y multipliait, car nous croyons même que, sous ce rapport, nous vivions en parasites aux dépens des travaux et (?) ScHEpmax, Weekdieren der Oosterschelde, (In Twpscxr. NEDER. Dir. VEREEN. 1884. Supplement deel 1. Af. 2.) 2) HerkLors, Natuurlijhe histôrie van Nerderland : De Weekdieren en lagere Dieren. Amsterdam, 1870. SCHLEGEL, De Weekdieren van Nederland. 1874. RS M mdr bd. Loi BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1895 CXXIII des labeurs de nos voisins, les Hollandais. Chaque marée lui assurait l’ondée salée, et le reflux, la manne organique, vivifiantes et néces- saires à son développement ; — le boire et le manger. Elle ne s’y reproduisait pas et nous soupçonnons fort les fortes eaux d'avoir amené en ces endroits le naissin nécessaire à la propagation de l'espèce. Comme on sait, les mytiliculteurs hollandais vont, la plupart du temps, chercher cette semence sur les estacades, les brise-lames et les piers de notre littoral pour la planter ensuite sur les bancs de - sable du Grevelingen-Kraunwner, près de Bruinisse, ou du Midden- plaat, en face du renommé petit village de Philippine. Bien des riverains âgés de Doel et de Calloo se rappellent avoir mangé dans leur jeunesse des moules recueillies sur les berges de l'Escaut. Les écailles de celles-ci, petites et finement striées, rappel- laient celles qui sont parquées à Ostende. Ces mollusques vivaient avec Littorina littorea, L., compagnon sans opinions subversives bien connues et Asteria rubens, 10 ennemi éternel et irréconciliable. De plus, il n'était pas rare de recueillir, sur ces champs de culture d'occasion, des Sepia offici- nalis, L. (Inkvisch). | À propos de ces céphalopodes, nous citerons la prise d’un exem- plaire, non adulte mort, de la même espèce, faite, il y a quelques années, à marée haute, devant le fort de Liefkenshoek. M. Deroos, garde-fanal au même endroit, en est le possesseur. De temps à autre, le flux apportait des méduses (Kwaal). Dans son ouvrage sur les mollusques et polypiers tertiaires, Nyst signale la présence dans l’Escaut, à Rupelmonde, de Mytilus edulis (p. 248). Il y a évidemment erreur, car la moule n'a jamais été trouvée vivante devant Anvers. L'auteur a probablement voulu dire Dreissensia polymorpha, Van Beneden. Devant Rupelmonde, une corne de Rhinoceros tichorinus retirée de l’Escaut en 1860, présentait des Dreissènes vivantes. (Voir le travail de Van Beneden dans le Bulletin de l'Académie royale de Belgique, 2° série, 29° année, t. X, n° 9 et 10, p. 403-410.) Au surplus, l’Escaut en cet endroit n’est plus saumâtre. Le long de la berge, les moules s’attachaient aux fascines, aux roseaux, aux fragments de briques ou même se reposaient sur la vase molle parmi les plants de Fucus vesiculosus. Aujourd’hui, ces végé- taux ont disparu en grande partie de ces régions. C’est à peine si on CXXIV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE en rencontre encore quelques traces devant ja Pipe-de-Tabac. A Calloo et à Doel, on les donne à manger aux porcs (/). Il en est de même des balanes (scepokken), bien plus abondantes jadis qu’aujour- d’hui et qui semblent s'éteindre près de Burght. Celles-ci diminuent, en effet rapidement au fur et à mesure que l’eau devient moins saumâtre. À marée basse, les pilotis du pier de Doel en sont littéralement couverts. À Saint-Philippe, on les voit blanchir les grosses tôles de la batterie cuirassée sous-marine. Au débarcadère de Ë Tête-de-Flandre, on en voit encore quelques colonies attachées aux poutres. Ces animaux doivent avoir un développement très rapide. Le fait suivant nous en donne la preuve: « A l'Exposition universelle d'Anvers de 1894, vous avez tous vu Île fameux Viking (Corbeau), ce bateau destiné, dans l'esprit des spécu- lateurs, à en rappeler un autre, trouvé en 1880, dans une tourbière du Nord, où il avait sombré vers 824, en pleine période des Nor- mands. Avec sa grande voile latine, son gouvernail sur le côté, son avant et son arrière surélevés, il présentait deux rangées de bancs de, rameurs abrités par leurs boucliers. D’une longueur de 25 mètres sur 6 de largeur, le spécimen actuel tient bien la mer et peut filer 11 à 13 US l'heure. Sur la carène de ce bateau, nous avons trouvé assez bien de petites colonies de ces cirrhipèdes. Quelques-uns de leurs godets calcaires mesuraient 5 à 6 millimètres à leur base. Cette barque était restée deux jours dans l’eau saumâtre avant d'entreprendre le voyage de Norvège à Anvers, qui dura onze Jours. Le taret attaque encore les pilotis du débarcadère de Doel et de Liefkenshoek. À Sainte-Marie, il est devenu rare et à Saint-Philippe, on ne constate plus sa présence. Il est vrai de dire aussi qu'en cette dernière localité, il ne trouverait à ronger que des bois recouverts de larges têles de clous en fer qui, par leur oxydation, forment une cuirasse. À Doel, en peu d’années, il parvint à démolir les pièces de bois les plus solides. L'année dernière, nous trouvant sur le débar- cadère de cette localité et assistant par un temps de boule au passage d'un de ces grands steamers à fort tirant d’eau qui font le voyage de Harwich à Anvers, nous fümes secoué par les trépidations occasion- (1) En flamand : Varkengras. ee Le Enr ee AN Gé Contes cn pus d dén) d és VIP IN IPENT FR TS © dual Eh A sé dc on mél l } ads has 0 ne cd eh NC dr en SFia x BULLETIN DES SÉANCES — ANNÉE 1895 CXXV nées par l’eau et le vent à ces pilolis aux bases à moitié rongées par ces infimes sapeurs à la fois grandioses et redoutés dans leurs lra- Vaux. Dans un article précédent consacré à Mya arenaria, L., el à sa présence à l’état subfossile dans les fossés des forts du bas Escaut, nous avions déjà attribué la disparition de celte espèce à la diminu- tion de la salure de l’eau du fleuve. Toutefois, nous n'avions pu déter- miner avec certitude l’époque à laquelle elle mourut sur notre sol. N'y aurait-il pas lieu aussi d'attribuer à la construction du barrage de l'Escaut oriental ia mort de ce mollusque ? A propos de ce dernier, disons aussi que d'après Slaring (Bodem van Nederland) la présence de Mya arenaria, L., au sein des couches alluvionnaires modernes, constitue en Hoïlande un véritable horizon géologique. C’est un point à vérifier à nouveau pour ce qui concerne Île sol au nord d'Anvers. Pour en revenir à Alderia scaldiana, Nyst, et à sa présence à Saint-Philippe, cette espèce paraît, pour nous, être définitivement éteinte pour notre faune saumâtre. Elle nous a quitté pour émigrer vers des eaux plus propices. Il y aurait lieu de la rechercher peut- être sur les plages boueuses du Hont, au printemps. Analyse d’un échantillon d’eau de l'Escaut, à marée basse, devant le fort Sainte-Marie. (Aout 1885.) COEUR PSP TT ET EE ET Incolore. DAC ME ES DMRORE EMA EEE STQE Inodore, SAVEURS AE PE ee 1 AU RE Te à Très saumâtre HAS DATE nee EE re Légèrement trouble. NICE eee IE ER ER DUT Et Traces. Sels immOomAcADEs PRE AT LUS EME Traces. Chlorure 11cm Sie en et nee 13:"42 par litre. Étant donnée la forte proportion de chlorures qu'elle contient, cette eau peut être considérée comme franchement saumâtre et ne peut servir aux usages économiques ou domestiques. M. É. Delheid fait la communication suivante : DÉCOUVERTE D'OSSEMENTS QUATERNAIRES A SAINT-GILLES-BRUXELLES Une découverte d’ossements quaternaires n’a, on le sait, que de très lointains rapports avec la malacologie ; mais, vu l'importance de CXXVI é SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE celle dont il s’agit, j'espère que la présente communication ne sera pas sans intérêt pour la Société. Après avoir exposé les conditions dans lesquelles les fossiles dont j'ai à entretenir l’assemblée ont été exhumés des dépôts quaternaires | de la vallée de la Senne, à Saint-Gilles, je mentionnerai plusieurs mammifères recueillis également dans cette localité, mais à un niveau plus élévé, et je terminerai en en signalant quelques autres provenant des carrières de Hougaerde et d’Oirbeek, près de Tirlemont. C’est tout récemment, en visitant les travaux de nivellement du cimetière désaffecté de Bruxelles, établi à Saint-Gilles, sur le flanc de la vallée de la Senne, que j'appris que de nombreux ossements fos- siles venaient d'y être découverts, mais que malheureusement une grande partie avait déjà été envoyée au nouveau champ de repos de Calevoet en compagnie d’ossements humains. En attendant que je fusse autorisé par le Bourgmestre de Saint- Gilles à faire des fouilles, les ouvriers, au fur et à mesure de l’extrac- tion de ces ossements les mélaient aux squelettes humains qu'ils exhumaient des tombes et des caveaux, et il m’a fallu en opérer le triage, besogne qui, soit dit en passant, manquait assurément de charme. Les restes des mammifères en question étaient disséminés dans une excavation de limon très plastique; cette poche ravinait nos sables laekeniens et bruxelliens et s’étendait sinueuse sur un espace de 80 mètres environ; elle avait une largeur moyenne de 2 mètres et une profondeur variable d'à peu près 4 mètres, en tenant compte de la couche contaminée qui avait déjà disparu lors de ma première visite. Tout le vaste emplacement occupé par le cimetière était, paraît-il, recouvert d’un manteau de limon, mais de peu d'épaisseur. Les dépôts limoneux renfermant les ossements fossiles commen- caient à la cote 62 et descendaient en serpentant sur le versant de la vallée jusqu’au mur de clôture du cimetière, où ils prenaient un développement de 5 mètres de largeur. Le point culminant des collines voisines étant environ à 105 mètres d'altitude, et le niveau de débordement de la Senne à la cote 17, il en résulte que ces restes étaient enfouis à mi-côte de la vallée. Dans ces limons, outre les mammifères dont je parlerai plus loin, j'ai rencontré de nombreuses coquilles terrestres (plus d’un millier d'exemplaires), et je dois à l’obligeance de notre Secrétaire, M. Hugo de Cort, de pouvoir en signaler les diverses espèces. BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1895 CXXVII Heliæ pomatia, L. Cionella (Cecilioides) acicula, Müll. — nemoralis, L. Hyalinia (Polita) cellaria, Müll. — hortensis, Müll. — — nitidula, Müll. — (Xerophila) striata, Müll. Clausilia (Marpessa) laminata, Mig. Cionella (Zua) lubrica, Müll. D'abondants cailloux roulés et souvent brisés, ainsi que des fos- siles de la couche graveleuse laekenienne s'y trouvaient pêle-mêle. Cette poche, comme je lai dit, ravinait dans toute son étendue nos sables bruxelliens:; mais, dans le haut, elle avait aussi entamé le banc séparatif laekenien d’où proviennent les Nummulites et les Ostrea que jy ai rencontrés. Tous les ossements découverts sont d’une admirable conservation ; ils sont de teinte jaunâtre et leur cassure d’un blanc éclatant. Les mammifères qu'il m’a été donné de préserver d’une destruction cer- taine sont : le cheval, le bœuf, le sanglier, la chèvre, le chien, le chat et la taupe ; ces animaux sont représentés par plus de cinq cents ossements, indépendamment de ceux enfouis à Calevoet. Comment expliquer une pareille accumulation d’ossements dans un espace relativement restreint? Si J'osais risquer une hypothèse, je dirais qu'il est probable que les eaux se précipitant avec force des hauteurs avoisinantes, ont creusé ce sillon et ont entraîné avec elles les animaux morts et vivants qui se trouvaient sur son passage. L’abondance des coquilles terrestres prouve surabondamment que ce torrent s’est formé au milieu d'un terrain où la végétation était assez intense (à l’intérieur des os et des coquilles, le limon contenait de nombreuses radicelles); d’autre part, l'absence complète de coquilles d’eau douce semble indiquer que ce n'était pas un cours d’eau permanent; d’ailleurs, la pente du versant est beaucoup trop accusée pour admettre cette supposition. Je crois donc que cette excavation a été produite par un torrent qui, dans sa course, a envasé les animaux dont il s'agit, et qu'après avoir parcouru en zigzag l’espace de 80 mètres, il s’est subitement élargi au point de contact avec notre fleuve quaternaire qui peut-être atteignait alors ce niveau. Quoi qu'il en soit de cette hypothèse, voici l'énumération des os conservés : Cuevaz : Un sus occipital ; vingt-sept mâchoires et fragments; cent quatorze molaires; cinquante-cinq incisives; trois canines ; huit CXXVNIII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE atlas ; treize axis ; vingt-sept cervicales ; trente-sept dorsales ; trente- six lombaires; dix sacrums et fragments de ces os; un bassin ; douze os iliaques; de nombreuses côles; sept omoplates ; huit humérus; neuf radius; quatre cubitus; un radius avec cubitus; seize fémurs ; vingt-quatre tibias; cinq métacarpiens; six métatarsiens ; douze sty- lets: seize phalanges ; six sabots ; neuf astragales ; trois rotules ; onze calcanéums; treize scaphoïdes ; cinq cunéiformes ; deux semi-lunaires; deux grands os et un sésamoide. Plusieurs de ces ossements se trouvaient dans leur connexion ana- tomique. La majeure partie des restes de ce pachyderme dénote qu'il était en général petit, mais il en est quelques-uns qui accusent un cheval d’une taille excessive. Sur quelques os, des traces de maladie étaient visibles. Boeur : Deux frontaux avec corne; une mâchoire ; trois molaires; un axis; une cervicale; un humérus ; un radius ; deux métacarpiens ; un suscarpien ; trois métatarsiens; deux astragales ; une phalange. SANGLIER : Crâne d’un jeune individu ; une tête à l'exception de la mâchoire inférieure ; un fragment de mâchoire ; deux molaires ; deux défenses ; une omoplate; deux humérus; un métacarpe; deux pha- langes et des os du bassin. CHÈvre : Un radius; une omoplate; des os du bassin. Cie : Ossements isolés : Une tête, sauf la mächoire inférieure; quatre mâchoires ; deux molaires; deux canines; deux atlas; un axis; quatre dorsales; deux os iliaques ; deux omoplates; trois humérus ; un radius ; trois cubitus; huit tibias ; un métacarpe ; quatre métatarses et une côte. Ossements en connexion anatomique : Vingt vertèbres ; dix-sept côtes ; le sacrum ; les deux os iliaques et un fémur. CHE : Ossements recueillis ensemble et appartenant probablement au même individu : Une tête complète; l’atlas; l’axis; quatre cervicales; trois dor- sales; une omoplate; deux humérus; deux radius; deux cubitus; quatre os du sternum ; dix métacarpiens et métatarsiens ; douze pha- langes ; une phalangette ; huit os du carpe et du tarse. Beaucoup de ces os sont atteints par la maladie. Cuar : Sept phalanges et une astragale (même individu). Un humérus; un radius; un cubitus; deux fémurs (autre individu). BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1895 CXXIX Un atlas; un os iliaque; une astragale; six métacarpiens et six métatarsiens (un individu). Deux mâchoires; un humérus; trois côtes (ossements trouvés isolé- ment). Taure : Os de la tête; mâchoire; vertèbre; humérus et des frag- ments de membres {ossements épars). A l’exception des restes trouvés dans l’ossuaire de Saint-Gilles, on n’a que fort rarement rencontré des ossements fossiles dans les dépôts quaternaires de nos environs (sauf bien entendu la belle découverte de Solbosch, due à M. Mourlon); j'en ai cependant recueilli quelques uns isolément sur un espace très limité (chaussée de Waterloo, près la rue Saint-Bernard). Il est à remarquer qu’à cette altitude, du moins à Saint-Gilles, la faune diffère de celle observée à un niveau inférieur, et, si lon y ren- contre parfois le cheval et le bœuf, on y trouve par contre le mam- mouth, le rhinocéros, le renne et l’aurochs, dont je n'ai pas vu la moindre trace plus bas dans la vallée. Ossements recueillis chaussée de Waterloo : Cuevas (Equus caballus) : Màchoire inférieure et tibia. Mammourx (Elephas primigenius) : Os iliaque. Runocéros (Rhinoceros tichorinus) : Os iliaque. Rewne (Gervus larandus) : Deux bois. Aurocas (Bison europœus) : Molaire trouvée dans le gravier de base du laekenien. Boeur (Bos?) : Frontal avec corne. Je possède aussi une corne d’aurochs de Melsbroeck et une omoplate de cheval de l'avenue Defré, à Uccle. Les carrières de Hougaerde et d’Oirbeek ont produit assez bien de ces ossements fossiles et, pour ma part, j'y ai trouvé autrefois les restes suivants : Mammourx : Tibia gauche. Runocéros : Humérus droit. Rene : Partie de mâchoire; des bois; un axis; une cervicale et une omoplate. Cerr (Cervus elaphus) : Un os iliaque; un occiput et des bois. CaevreuIL (Cervus capreolus) : Un bois. Cnevaz : Un humérus ; deux métatarsiens ; un mélacarpien; une astragale et des dents. T. XXX, 1895 9 CXXX SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Boeur : Un fémur; un humérus; un radius et cubitus; un tibia; un scaphoïde et une dorsale. J'ajouterai pour terminer que je possède une molaire et des débris de crâne de mammouth et deux molaires de rhinocéros trouvés sous un banc de grès à Oirbeek, et que, pas loin de ces restes, les carriers ont extrait sous le même banc un tronc d’abre d’un mètre de lon- gueur, très bien conservé et d’un noir d'ébène. M. É. Vincent fait remarquer que la faunule malacologique associée aux ossements recueillis par M. Delheid, comme aussi l’ensemble des espèces auxquelles se rapportent les ossements eux- mêmes, dénotent un âge peu ancien, plutôt récent que quaternaire. M. É. Vincent expose ensuite les résultats de ses études sur les espèces tertiaires du genre Crassatella : CONTRIBUTION À LA PALÉONTOLOGIE DE L'ÉOCÈNE BELGE NOTE PRÉLIMINAIRE SUR CRASSATELLA Par Ë. VINCENT La note que nous présentons à la Société n’est qu'une revue partielle des Crassatelles de notre collection. Quand nous avons entrepris leur étude, nous avons débuté par l'examen des mieux conservées d’entre elles. Mais bientôt nous nous sommes trouvé aux prises avec certaines difficultés qui nous ont convaincu de la nécessité de réunir un matériel aussi étendu que possible lorsqu'il s'agirait d'aborder la détermination des moules et des empreintes appartenant à de petites espèces. Une bonne partie de nos matériaux, appartenant à divers étages, restant à arranger et même à déballer, nous avons pris le parti de laisser momentanément de côté les empreintes et les moules de ces petites espèces. Ainsi s’expliquent certains doutes et surtout les lacunes que ne pourront manquer de remarquer ceux qui se sont adonnés à la recherche de nos fossiles éocènes. Les Crassatelles sont très répandues dans l’éocène belge, et toute liste un peu étendue en renseigne une ou plusieurs espèces. En réunissant les indications disséminées dans les divers travaux, on arrive à l'énumération suivante : BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1895 CXXXI C. arcacea, Roem. C. phumbea, Chemn. C. bellovacina, Desh. C. ponderosa, Gmel. C. compressa, Lmk. C. propinqua, Watel. C. gibbosula, Lmk. C. salsensis, d'Arch. C. inciliata, Ryck. C. tenuistriata, Desh. C. landinensis, Nyst. C. Thallavignesi, Desh. C. latesulcata, G. Vince. C. trigonata, Lmk. C. nuda, Ryck. C. tumida, Link. C. nystana, d'Orb. C. wemmelensis, G. Vinc. C. plicata, Sow. C. Woodi, G. Vinc. La valeur de ces noms est évidemment très inégale, et l’on se gardera de conclure que nous possédons vingt formes différentes. Plusieurs dénominations se rapportent à une seule et même espèce, que les exigences de la synonymie ont fait changer de nom plusieurs fois. Par exemple, C. plumbea est la même chose que C. ponderosa et C. tumida. 11 est des cas moins simples; exemple : C. tenuistriata se rapporte à C. nystana, sauf quand on le voit cité à côté de ce dernier. C. nystana a porté encore les noms de compressa, tenui- striata et plicata! etc. Pour remettre en ordre cet imbroglio, il serait indispensable de revoir les spécimens ayant servi à ces diverses déter- minations. En attendant, on devra rayer des listes : 4° C. latesulcata, qui n'appartient pas au genre Crassatelle; 2° C. plumbea, cité par Galeotti et mentionné dans la suite sur l'autorité de cet auleur, mais que personne n’est parvenu à retrouver; ce n’était peut-être qu'un moule interne défectueux ou incomplet de Venericardia planicosta. Crassatella Thallavignesi, Desh. Le C. Thallavignesi, relativement abondant aux environs de Bruxelles, se présente dans un état de conservation tellement lamen- table qu’il n’en existe qu'un nombre très restreint de spécimens utili- sables. Nous en possédons quelques petits échantillons ainsi qu'une valve atteignant 86 millimètres de long sur 77 de haut. Jusqu'à présent, il est confiné dans l’ypresien. Cette détermination nous paraît peu douteuse, et nous n'avons guère éprouvé de difficultés pour séparer cette espèce du C. plumbea. L'examen auquel nous avons soumis les deux espèces nous à con- vaincu de leur validité; nous différons seulement d'opinion avec les auteurs français au sujet de la variété naine du GC. plumbea des sables CXXXIV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE collections, et nous étions d’autant plus porté à ne pas l’admettre que nous n’étions jamais parvenu à retrouver le moindre débris de coquille de ce genre dans le landenien du Brabant. Depuis un certain nombre d’années, nous avons été plus heureux, et nous possédons actuellement une petite série d'empreintes et de moules internes du C. landinensis brabançon. Or, il se fait que cette espèce n’est autre que le C. bellovacina, Desh., lequel, ne datant que de 1851, se trouve réduit à devoir disparaître de la nomenclature pour passer en synonymie. Superbe espèce, présentant beaucoup d’analogie avec C. sulcata de Barton. Presque aussi haute que longue, quand elle est très jeune, elle modifie graduellement cette forme première en allongeant beau- coup le côté postérieur. D'une con- vexité variable, elle est ordinaire- ment aplatie. Des côtes arrondies, séparées par dessillons assez larges, couvrent la surface des valves ; ces côtes s’effacent un peu en avant de l'angle anal et se divisent très fréquemment en deux petites costules, qui remontent vers le bord dorsal. On observe également une faible dépression en avant de l’angle postérieur ; sa présence n'est cependant pas constante ; suivant qu’elle existe ou qu'elle manque, le bord infé- rieur est ou n’est pas sinueux. D'après les observations de M. G. Dewalque, on classera sous la même rubrique les C. nuda et inciliata, décrits par de Ryckholt. Nos plus grands exemplaires atteignent 50 millimètres de long. C. propinqua, Desh. Se rencontre dans les sables ypresiens à Nummulites, peut-être aussi dans les psammites jh paniseliens. #) Le spécimen dessiné ici diffère notablement de celui figuré par Deshayes, notamment sous le rapport de la position du crochet; mais ce X 3 dernier dessin représente un exemplaire assez différent de tous ceux du bassin de Paris que nous avons eu l’occasion do gt di he all RÉ es - és BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1895 CXXXV de voir. Le nôtre est identique à un échantillon d’Aizy que nous a communiqué M. Dautzenberg. GC. plicata, Sow. Cette petite espèce a porté des noms divers ; Nyst l’a rapportée à la fois à C. nystana, d'Orb., GC. plicata, Sow., C. plicata (?) var. anglica, Wood, et peut-être aussi à C. tenuistriata, Desh.; posté- rieurement, elle est devenue G. propinqua, Desh. | Elle n’a évidemment que des rapports relatifs avec C. nystana ; elle en a davantage avec GC. propinqua, mais s'en distingue constamment par les valves et le crochet plus déprimés, ce dernier plus proéminent, le côté antérieur plus court, les bords dorsaux plus déclives, la lunule plus rétrécie près du crochet et mieux carénée, l'ornementation du jeune àge différente. Le C. grignonensis en est encore plus rapproché, mais néanmoins dis- tinct par le relèvement du bord dorsal postérieur et la courbure plus accentuée du bord ventral. Nous la rapportons provisoirement au C. plicata, Sow. La figure de cette espèce, dans la monographie de Wood, représente une coquille encore jeune à laquelle correspondent nos spécimens non adultes. En grandissant, ils s'allongent, deviennent mieux rostrés, comme dans la plupart des espèces du genre. Ce petit fossile est assez Ha répandu dans les sables à Venericardia planicosta d’Aeltre et apparaît déjà plus bas, dans les psammites et les grès siliceux paniseliens. Il se rencontre aussi dans le laekenien (Gand), mais par suite du remaniement des couches sous- jacentes. C. tenuistriata, Desh. Petite espèce caractérisée par l'élargissement du côté siphonal et l’horizontalité du bord dorsal postérieur. Les stries sont plus distantes sur le crochet que sur le reste de la surface ; sur le spécimen que nous figurons, elles le sont à un degré exceptionnel. Très peu abondante et confinée dans le bruxellien, elle a été rapportée à tort à C. propinqua, lui-même consi- déré, également à tort, comme un synonyme de C. nystana. CXXXVI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE C. nystana, d'Orb. C’est la plus grande de nos petites espèces rostrées ; elle se dis- tingue de ses congénères soit par la décli- vité du bord dorsal postérieur, soit par sa forme relativement courte. Les intervalles entre les stries sont plus larges sur les cro- chets que sur le reste de la surface. Quand elle est jeune, le côté siphonal est relative- ment haut, et ce seront vraisemblablement des spécimens en cet état qui auront porté Nyst à la rapporter au C. fenuistriata. Elle est très abondante dans les sables de Wemmel et existe peut- être aussi dans le laekenien. C. (Pseuderiphyla) Ilævigata, Lk. Ce n’est pas sans hésitation que nous rapportons à cette espèce un fossile laekenien qui, tout en présentant la plupart des caractères du C. lævigata, s’en distingue cepen- dant par son crochet plus élevé; mais n'en con- naissant encore qu'un seul exemplaire à l'état - 7) d'empreinte, nous ne pouvons juger de la constance de ce caractère. C’est la raison qui nous le fait considérer comme une forme un peu anormale de x: l'espèce du calcaire grossier. C. (Pseuderiphyla) Cossmanni, nov. sp. On rencontre en abondance, dans les sables de Wemmel, de petites Crassatelles arrondies qui ont porté pendant longtemps le nom de C. trigonata, Lmk. Nyst, dans son grand mémoire, paraît avoir hésité à les rapporter à cette espèce, à cause des crénelures qui gar- nissent le bord des valves, mais il sy décida cependant, sur le vu de spécimens à bord lisse. En 1879, C. trigonata disparut pour faire place à C. wemmelensis et C. Woodi; mais en 1887, M. Cossmann mit en doute la validité des deux nouvelles espèces et les rapprocha de nouveau de C. trigonata, nom qu’elles conservèrent depuis. A la suite de l'examen de nombreux matériaux, nous ne pouvons partager cette manière de voir ; au contraire, nous constatons qu'au BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1895 CXXX VII lieu de ne trouver qu'une espèce, il y en a trois bien caractérisées. Celle qui nous occupe est le C. Woodi, G. Vinc. mss., nom que l’on ne peut conserver parce qu'il a été utilisé pour une autre espèce, Des trois espèces de Crassatelles arrondies des sables de Wemmel, cest la seule qui avoisine réellement C. trigonata, Lmk; elle s’en distingue cependant bien par la forme plus arrondie, due à la lon- gueur moindre du bord dorsal postérieur et à la courbure plus accusée du côté anal; par les stries de la surface plus fines et plus serrées; par la convexité plus forte; par la longueur un peu plus grande de l'empreinte musculaire postérieure. Le bord dorsal antérieur, droit ou à peine concave, forme avec le postérieur un angle droit ou un peu plus ouvert; les bords antérieur et ventral sont régulièrement arqués et le bord siphonal, légèrement courbé, se réunit au dorsal en décrivant une courbe prononcée. La surface est couverte de stries fines et serrées, dont la largeur est d'autant moindre qu’elles sont situées plus près du crochet; le crochet lui- même est lisse, ainsi que le corselet et la lunule, qui est légèrement enfoncée. Le cor- selet, lancéolé, est limité par un angle plus ou moins émoussé. La charnière est sem- blable à celle de C. trigonata et, comme chez ce dernier, le bord des valves lisse. Les plus grands spécimens atteignent 16 millimètres en hauteur et en largeur. C. (Pseuderiphyla) erratica, nov. sp. Ce sont probablement des spécimens de cette espèce que Nyst avait en vue quand il parle des créne- = lures du bord des valves chez le C. trigonata. Elle se distingue 14 de l'espèce précédente par les caractères suivants : le bord \ marginal finement crénelé; le crochet régulièrement strié, au lieu d’être lisse; la fossette de la valve droite dans laquelle vient CXXX VIII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE s’emboîter la dent latérale antérieure de la valve gauche, débouchant dans la fossette située entre la première et la seconde dent cardinale, au lieu de remonter vers le crochet, à gauche de la dent cardinale antérieure; la constitution différente de la dent antérieure de la valve gauche, dans l’occurrence moindre que la seconde dent cardi- nale et à peine délimité du bord ; l'obliquité moindre de la seconde dent cardinale de la même valve; la taille toujours médiocre et les costules plus grossières. Quant à la forme, elle est semblable à celle des exemplaires de même taille du C. Cossmanni. Nos plus grands spécimens n’ont que 9 millimètres de long sur 8.5 millimètres de haut. C. (Pseuderiphyla) wemmelensis, G. Vince. mss. Cette petite espèce, commune dans les sables de Wemmel, possède une charnière semblable à celle de À C. erratica et est, pour cette rai- ) À son, très distincte du C. Coss- 7), manni; elle a également le bord ZŸ marginal crénelé. Elle se distingue de l’espèce précédente, dont elle a la taille, par le crochet plus incliné et aplati ; le côté dorsal postérieur bossu ; l'ornementation différente des crochets, couverts de costules très distantes ; le corselet plus enfoncé, plus étroit et limité par une carène aiguë. GC. (Pseuderiphyla) Woodi, v. Koen. Voici une espèce intéressante à divers égards. D'abord, comme Crassatelle, elle rappelle jusqu’à un certain point, par l’ornementation grossière de la sur- face, diverses formes du genre Astarte et, par ce caractère, s'écarte beaucoup de ses congé- nères des bassins français et anglo-belge. D’un autre côté, elle n’a été signalée encore que dans l'oligocène inférieur et possède une aire de dis- persion assez étendue; on la cite, en effet, du Limbourg (C. Semperi, Bosq. mss.), de l'Allemagne du Nord et du bassin inférieur du Dnieper. Pr. : BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1895 CXXXIX Les échantillons que nous possédons se réduisent à des moules et des empreintes et ont été recueillis dans les grès ferrugineux du camp romain d'Assche. Ce sont des débris de valves plus ou moins entiers qui se complètent mutuellement. Par leur forme générale, leur orne- mentation et, pour autant que nous pouvons en juger, par leur char- nière, ils ne diffèrent en rien du C. Woodi, v. Koenen; ils peuvent atteindre une taille supérieure à celle des plus grands exemplaires de ce dernier, notre spécimen lé plus grand mesurant 15.5 millimètres de long sur 13 millimètres de haut. Leur contour et leur convexité varie dans la même mesure que chez les exemplaires du tongrien inférieur. Pour clore cette note, nous signalerons plusieurs rectifications de nomenclature, dont quelques-unes, faites cependant depuis longtemps, ont passé inaperçues. CRASSATELLA SULCATA, Lmk, espèce actuelle différente, comme l’a reconnu Deshayes, de C. sulcata, Sol. L'auteur français lui a donné (4857) le nom de C. Lamarcki, sans s’apercevoir que Nyst avait déjà corrigé le double emploi, en proposant le même nom dix ans aupara- vant. C. ROSTRATA, Desh., a été modifié postérieurement en C. rostralis par le même auteur, sans en signaler la raison ; aussi M. Cossmann, dans son Catalogue illustré, a-t-il repris le nom primitif, sans se douter que le motif qui avait poussé Deshayes à remplacer son G. rostrata par G. rostralis était l'existence d’une espèce actuelle de même nom, originaire de Ceylan. Mais la correction de Deshayes était inutile, car l’espèce du bassin de Paris avait été appelée CG. Deshayesiana par Nyst, en 1847. CG. iTermEDIA ? v. Kœnen. — Le professeur von Kœnen, dans sa monographie des fossiles de l’oligocène inférieur de l'Allemagne du Nord, a rapporté avec doute à GC. intermedia, Nyst, de nombreux exemplaires d'une Crassatelle rostrée recueillis à Westeregeln et à Helmstädt, en affirmant, bien à tort d’ailleurs, que la valve figurée par Nyst est usée. En réalité, les fossiles allemands diffèrent beau- coup de ceux du tongrien inférieur du Limbourg ; ils s’en distinguent par leur convexité, par leur contour plus anguleux du côté posté- rieur, par fa lunule moins enfoncée et plus courte, par une char- nière autrement constituée. Nous proposons pour ces coquilles alle- mandes le nom de GC. Kæneni. CXL SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE On doit, au contraire, rapporter à C. intermedia, Nyst, le C. Sowerbyi, var. Hantoniensis, figuré par Wood. Le spécimen repré- senté est un peu anormal, en ce sens qu'il a perdu une partie de ses sillons transversaux; mais, à part cela, c’est bien l'espèce du Limbourg. AVICULA MUCRONATA, Ë. Vinc. — Dans une notice présentée à la Société, en décembre 1893, nous avons donné le nom de mucronala . à une Avicule nouvelle provenant du paniselien. Nous ignorions à cette époque que ce nom avait été employé, d’abord par Gabb, en 1864, pour une espèce du même genre du trias de la Californie, et en second lieu par Meek et Hayden (Whitfield, 1880), pour une espèce de la section Oxytoma ?, du jurassique des Black Hills, au Dakota. Nous proposons aujourd'hui celui de bicuspidata. La séance est levée à 10 heures. PARA Re LPS ER Ur LISTE DES SOCIÉTÉS ET INSTITUTIONS CORRESPONDANTES T. xXX, 1895 ÉtSQTE DES SOCIETES ET INSTITUTIONS CORRESPONDANTE AVEC INDICATION DES OUVRAGES REÇUS PENDANT L'ANNÉE 1895 (Les ouvrages dont le format n’est pas indiqué sont in-8°.) — @— AFRIQUE. Algérie. BONE. Académie d'Hippone. BULLETIN. È Egypte. LE CAIÏRE. Institut égyptien. BULLETIN : 3 série, V, 1894, 1-9. ASIE. Inde anglaise. CALCUTTA. Asiatic Society of Bengal. JOURNAL. PROCEEDINGS. Geological Survey of India. À MANUEL OF THE GEOLOGY OF INpia, by H. B. Medlicott & W. T. Blanford. — 21 edition, by R. D. Oldham. Calcutta, 1893. MEMOIRS. PALÆONTOLOGIA INDICA : Série IX. The jurassic fauna of Cutch : II, 1 (1893, in-4°). Recorps : XXVII, 1894, 3-4; XX VIII, 1895, 1-4. Indian Museum. CXLIV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Japon. TOKIO. Deutsche Gesellschaft für Natur- und Vôlkerkunde Ost-Asiens. MiTTHEILUNGEN : VI, n° 54-56 (1894). AMÉRIQUE. Brésil. RIO DE JANEIRO. Museu nacional do Rio de Janeiro. ARCHIVOS. Observatorio do Rio de Janeiro. ANNUARIO : X, 1894; XI, 1895. Canada. HALIFAX. Nova Scotian Institute of Natural sciences. PROCEEDINGS AND TRANSACTIONS : VIII (2° série, I), 1892-93, 3. OTTAWA. Geological and Natural history Survey of Canada. ANNUAL REPORT. Maps : 364-372, 379-390, 550-551 (1895); Nova Scotia, 11, S. W. SAINT-JOHN. Natural History Society of New Brunswick. BuLLeTin : XII, 1894. TORONTO. Canadian Institute. TRANSACTIONS. Chili. SANTIAGO. Deutscher wissenschaftlicher Verein zu Santiago. VERHANDLUNGEN. Société scientifique du Chili. ACTES : IV, 1894, 4-5. Cuba. HAVANE. Real Academia de Ciencias medicas, fisicas y naturales de La Habana. ANALES. États-Unis. AUSTIN, TEX. Geological Survey of Texas, LP he +” î ; À 4 1] a LISTE DES SOCIÉTÉS ET INSTITUTIONS CORRESPONDANTES BALTIMORE, MARYL. John's Hopkins University. CIRCULARS : (In-4°). STUDIES OF THE BIOLOGICAL LABORATORY. BOSTON, MASS. American Academy of Arts and Sciences. PROCEEDINGS : XXIX (Nouvelle série XXI), 1893-94. Boston Society of Natural History. Memorrs : II, 14 (1894, in-4°). PRoCEEDINGS : XX VI, 1893 94, 2-3. BROOKVILLE, IND. Indiana Academy of Science. PROCEEDINGS : 1893 (1894). BUFFALO, N.-Y. Buffalo Society of Natural Sciences. BuLLeTIN : V, 4 (1894). CAMBRIDGE, MASS. Museum of Comparative Zoology at Harvard College. ANNUAL REPORT : 1893-94. BuzLerTiN : XXV, 8-12; XX VI, 12; XXVIL, 1-6; XXVIIL, 1. CHAPEL HILL, N.-C. Elisha Mitchell Scientific Society. JournaL : X, 1893, 2; XI, 1894, 2. CINCINNATI, OHIC. Society of Natural History. JourNAL : XVII, 1894, 1-4. DAVENPORT, I0WA. Davenport Academy of Natural Sciences. PROCEEDINGS. DENVER, COL. Colorado Scientific Society. PRoCEEDINGS : IV, 1891-93; V, 1894-1895. DETROIT, MICH. Geological Survey of Michigan. Report : V, 1881-1893 (Lansing, 1895). INDIANAPOLIS, IND. Geological Survey of Indiana. Indiana Academy of Science. PROCEEDINGS. CXLV CXLVI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE MADISON, WISC. Wisconsin Academy of Sciences, Arts and Letters. TRANSACTIONS. MERIDEN, CONN. Scientific Association. TRANSACTIONS. MILWAUKEE, WISC. Wisconsin Natural History Society. ANNUAL REPORT OF THE BOARD OF TRUSTEES OF THE PUBLIC MUSEUM OF THE CITY OF MILWAURKEE. PROCEEDINGS. MINNEAPOLIS, MINN. Minnesota Academy of Natural Sciences. BULLETIN. Occasionaz PAPERS : Ï, 1 (1894, in-4°). NEW HAVEN, CONN. Connecticut Academy of Arts and Sciences. TRANSACTIONS : IX, 1892-95, 2 NEW YORK, N. Y. New-York Academy of Sciences (late Lyceum of Natural History). ANNALS : VIII, 1895, 5 Memoirs : (In-4°). TransacTIONS : XIII, 1893-94. American Museum of Natural history. ANNUAL REPORT : 1894. BuLLETIN : VI, 1894. | $ - ; | \ dal. PURE VA PHILADELPHIE, PA. | Academy of Natural Sciences of Philadelphia. | Procgeines : 1894, 1-3; 1895, I. American philosophical Society. ” PROCEEDINGS FOR PROMOTING USEFUL KNOWLEDGE: XXXII, 1894, 143; | XXXIII, 1895, 144-146; XXXIV, 1896, 147. 4 TRANSACTIONS FOR PROMOTING USEFUL KNOWLEDGE : ([n-4°). . Wagner free Institute of Science of Philadelphia. TRANSACTIONS : III, 3. The American Naturalist. XXVIII, 1894, 333-336 ; XXIX, 1895, 337-348. PORTLAND, MAINE. Portland Society of Natural History. PROCEEDINGS. PET A PO NONES VTT ROCHESTER, N.-Y. Rochester Academy of Science. PROCEEDINGS. A el dE Sd a es pe LISTE DES SOCIÉTÉS ET INSTITUTIONS CORRESPONDANTES CXLYII SACRAMENTO, CAL. California State Mining Bureau. BuLLETIN : IV, VII. SAINT-LOUIS, MO. Academy of Natural Sciences of Saint-Louis. TRANSACTIONS : VI, 9-18: VII, 1-3. É SALEM, MASS. Essex Institute. BuzLerin : XXV, 1893, 4-12; XXVI, 1894, 1-3. , SAN-DIEGO, CAL. West American Scientist (A popular monthly Review and Record for the Pacific coast). II, nos 15-17 (1886); IV, n° 35-38 (1888); V, n°5 39-40 (1888); VII, n° 53 (1890); VILX, n°° 67-68, 74-76 (1894) ; IX, n° 79 (1895). San-Diego. SAN-FRANCISCO, CAL. California Academy of Natural Sciences. Memorns : Il, 4 (1895, in-4°). PRocEEDINGS : 2° série, IV, 2-3 (1895). SPRINGFIELD, ILL. Geological Survey of Illinois. TUFTS COLLEGE, MASS. Tufts College Studies. N° III (1894). UNIVERSITY, ALA. Geological Survey of Alabama. GeoLogicaL Map : Montgomery, 1894; plano. REPORT OF GEOLOGY OF COSTAL PLAIN OF ALABAMA : Montgomery, 1894. RepoRT uPON THE Co0$A COAL FIELD : Montgomery, 1895. WASHINGTON, D. C. Smithsonian Institution. ANNUAL REPORT TO THE BOARD OF REGENTS : 1891, 1892, 1895. 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Museo nacional de Buenos-Aires. : ANALES. Sociedad Cientifica Argentina. ANALES : XX XVII, 1894, 1-6; XXXVIIL 1-6; XXXIX, 1895, 5-6; XL, 1-5. CORDOBA. Academia nacional de Ciencias en Cordoba. BoLerin : XII, 2-4; XIII, 1-4; XIV, 1-2. MAMPICASIAS Museo de La Plata. REVISTA. Uruguay. MONTEVIDECO. Museo nacional de Montevideo. ANALES : (In-4°). EUROPE. Allemagne. AUGSBOURG. Naturwissenschaftlicher Verein für Schwaben und Neuburg (a. V.) in Augsburg (früher Naturhistorischer Verein). Bericur : XXXI, 1894. BERLIN. Deutsche geologische Gesellschaft. ZerrscurirT : XLVI, 1894, 3-4; XLVII, 1895, 1-2. Gesellschaft für Erdkunde zu Berlin. VERHANDLUNGEN : XXII, 1895, 1-9. ZerrscHRrirT : XXIX, 1894, 6; XXX, 1895, 1-5. LISTE DES SOCIÉTÉS ET INSTITUTIONS CORRESPONDANTES CXLIX Kôniglich-preussische Akademie der Wissenschaften zu Berlin. MATHEMATISCHE UND NATURWISSENSCHARTLICHE MITTHEILUNGEN AUS DEN SITZUNGSBERICHTEN : 1894; 1895, 1-7. SITZUNGSBERICHTE : 1894, 39-53; 1R95, 1-38, Kôüniglich-preussische geologische Laudesanstalt und Bergakademie zu Berlin. JanrBUCH : XIV, 1893 (1894). BONN. Naturhistorischer Verein der preussischen Rheinlande, Westfalens und des Reg.-Bezirks Osnabruck. VERHANDLUNGEN : LI, 1894, 2; LIT, 1895, 1. SirzuNGsBERICHTE DER Niederrheinischen Gesellschaft für Natur- und Heïlkunde zu Bonn : 1895, 1. BRÈME. Naturwissenschaftlicher Verein zu Bremen. ABHANDLUNGEN : XIII, 2; XV, 1 (BEITRÂGE ZUR NORDWESTDEUTSCHEN VOLKS- UND LANDESKUNDE, l). BRESLAU. Schlesische Gesellschaft für vaterländische Cultur. JAHRESBERICHT : LXXI, 1893 (1894). LITTERATUR DER LANDES- UND VOLKSKUNDE DER PROVINZ SCHLESIEN. BRUNSWICK. Verein für Naturwissenschaft zu Braunschweig. JAHRESBERICHT. CARLSRUHE. Naturwissenschaftlicher Verein in Karlsruhe. VERHANDLUNGEN. CASSEL. Verein fur Naturkunde zu Kassel. ABHANDLUNGEN UND BERICHT. CHEMNITZ. Naturwissenschaftliche Gesellschaft zu Chemnitz. BERICHT. COLMAR. Société d'Histoire naturelle de Colmar. (Naturhistorische Gesellschaft.) BuLLerix : Nouvelle série, II, 1891-94 (1894). DRESDE. Naturwissenschaftliche Gesellschaft [sis in Dresden. SITZUNGSBERICHTE UND ABHANDLUNGEN : 1894 (juillet-décembre). ELBERFELD. Naturwissenschaftlicher Verein in Elberfeld. JAHRESBERICHTE. | CL SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE FRANCFORT-SUR:-LE-MEIN. Deutsche malakozoologische Gesellschaft. NACHRICHTSBLATT : XX VII, 1895, 1-12. FRANCFORT-SUR-L'ODER. Naturwissenschaftlicher Verein des Regierungsbezirks Frankfurt a. 0. « HELIOS » (Abhandlungen und monatliche Mittheilungen aus dem Gesammt- gebiete der Naturwissenschaften) : XI, 1894-95, 7-12; XIII, 1895, 1-6. « SOCIETATUM LITTERÆ » (Verzeichniss der in den Publikationen der Aka- demien und Vereine aller Länder erscheinenden Einzelarbeiten auf dem Gebiete der Naturwissenschaften) : VIII, 1894, 10-12; IX, 1895, 1-9. FRIBOURG-EN-BRISGAU. Naturforschende Gesellschaft zu Freiburg 1. B. BERICHTE. GIESSEN. Oberhessische Gesellschaft für Natur- und Heïlkunde. BeriourT : XXX (1895). GREIFSWALD. Naturwissenschaftlicher Verein für Neu-Vorpommern und Ruügen. MiTrHEILUNGEN : XX VI, 1894 (Berlin, 1895). GUSTROW. Verein der Freunde der Naturgeschichte in Mecklenburg. Arcuiv : XLVIII, 1894, 1-2. HALLE. Kaiserliche Leopoldino-Carolinische deutsche Akademie der Natur- forscher. « LEOPOLDINA ». Nova AoTa : LXIIL, 2; LXIV, 3 (1894) (in-4°. Verein für Erdkunde zu Halle a/Saale. MiTreiLUNGEN : (Zugleich Organ des Thüringisch-sächsischen Gesamtvereins fur Erdkunde). HAMBOURG. Naturhistorisches Museum in Hamburg. MirTEILUNGEN : XII, 1894. (Beiheft zum Jahrbuch der Hamburgischen Wissenschaftlichen Anstalten, XII, 1894.) Verein für Naturwissenschaftliche Unterhaltung zu Hamburg. VERHANDLUNGEN : VIII, 1891-93 (1894). HANAU. Wetterauische Gesellschaft für die gesammte Naturkunde zu Hanau a. M. BERICHT : 1892-95. HEIDELBER(G. Naturhistorisch-medizinischer Verein zu Heidelberg. VERHANDLUNGEN : Nouvelle série, V, 3 (1894). LISTE DES SOCIÉTÉS ET INSTITUTIONS CORRESPONDANTES CLI KIEL. Naturwissenschaftlicher Verein für Schleswig-Holstein. SCHRIFTEN : X, 2. KŒNIGSBERG = Künigliche physikalisch-oekonomische Gesellschaft zu Kônigsberg in.Pr. SCHRIFTEN : XXXV, 1894 (in-4°). LEIPZIG. Kôniglich-sächsische Gesellschaft der Wissenschaften zu Leipzig. BERICHTE ÜBER DIR VERHANDLUNGEN (MATHEMATISCH-PHYSISCHE ÜLASSE) : XLVI, 1894, 3; XLVII, 1895, 1-4. Naturforschende Gesellschaft zu Leipzig. SITZUNGSBERICHTE : XIX-XXI, 1892-94. Zeitschrift für Naturwissenschaften, herausgegeben von D' G. Brandes. (Organ des Naturwissenschaftlichen Vereins für Sachsen und Thüringen.) LXVII (5° série, V), 5-6; LX VIII (VI), 1-2. Zoologischer Anzeiger, herausgegeben von Prof. J. Victor Carus. (Urgan der Deutschen zoologischen Gesellschaft.) XVII, 1895, n° 465-468. METZ. Académie des Lettres, Sciences, Arts et Agriculture de Metz. (Metzer Akademie.) Mémoires : 2 période, LXXIV (3° série, XXII, 1-2, 1892-93); LXXV (XXII, 1893-94); LXXVI (XXIV, 1894-95, extrait du compte rendu des travaux). MUNICH. Kôniglich-bayerische Akademie der Wissenschaften zù München. ABHANDLUNGEN DER MATHEMATISCH-PHYSIKALISCHEN CLASSE : XVIII, 3 (in-4°). FEsrRenE : 15 nov. 1894 (Ueber die Bedeutung wissenschaftlicher Ballon- fahrten von L. Sohncke). SITZUNGSBERICHTE DER MATHEMATISCH-PHYSIKALISCHEN CLASSE : XXIV, 1894, 4; XXV, 1895, 1-2. MUNSTER. Westfälischer provinzial-Verein für Wissenschaft und Kunst. JAHRESBERICHT. NUREMBERG. Naturhistorische Gesellschaft zu Nürnberg. ABHANDLUNGEN : X, 3 (Jahresbericht für 1894). OFFENBACH-SUR-MEIN. Offenbacher Verein fur Naturkunde. BERICHT UBER DIE THATIGREIT : 33-36, 1891-95. CLII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE RATISBONNE. Naturwissenschaftlicher Verein zu Regensburg, früher Zoologisch- mineralogischer Verein. BERICHTE. STUTTGART. Verein für vaterländische Naturkunde in Württemberg. JAHRESHEFTE : LI, 1895. WERNIGERODE. Naturwissenschaftlicher Verein des Harzes. SCHRIFTEN : IX, 1894. WIESBADE. Nassauischer Verein fur Naturkunde. JAHRBÜCHER : XLVIII, 1895. ZWICKAU. Verein fur Naturkunde zu Zwickau in Sachsen. JAHRESBERICHT Autriche-Hongrie. AGRAM. Jugoslavenska Akademija Znanosti i Umjetnosti. DyELA : ([n-4°). LyETOPIS. Rap (MATEMATICKO-PRIRODOSLOVNI RAZRED. Societas historico-naturalis croatica. BISTRITZ. Gewerbeschule zu Bistritz. JAHRESBERICHT. BRUNN: Naturforschender Verein in Brünn. BERICHT DER METEOROLOGISCHEN COmMission : Ergebnisse der meteorolo- gischen Beobachtungen : XIT, 1892. VERHANDLUNGEN : XXXII, 1893. BUDAPEST. Koniglich Ungarische geologische Anstalt. ERLAUTERUNGEN ZUR GEOLOGISCHEN SPECIALKARTE DER LANDER DER UNGA- RISCHE KRONE, — Umgebung von Marmaros-Sziget (1894). JAHRESBERICHT : 1892 (1894). MITTHEILUNGEN AUS DEM JAHRBUCHE : IX, 7; X, 6. Magyar nemzeti Muzeum. TERMESZETRAJZI FUZETER : XVII, 1894, 3-4; XVIII, 1895, 1-4. Ungarische Akademie der Wissenschaften. MATHEMATISCHE UND NATURWISSENSCHAFTLICHE BERICHTE AUS UNGARN. : | | | | LISTE DES SOCIÉTÉS ET INSTITUTIONS CORRESPONDANTES CLIIL Ungarische geologische Gesellschaft (A Magyartoni fôldtani Tarsulat). Forprant KôüzLôny (GkoLoGiscne MiTTHEILUNGEN) : XXIV, 1894, 9-12; XXV, 1895, 1-10. GRATZ. Naturwissenschaftlicher Verein für Steiermark. MITTHEILUNGEN. HERMANNSTADT. Siebenbürgischer Verein für Naturwissenschaften in Hermannstadt. VERHANDLUNGEN UND MITTHEILUNGEN : XLIV, 1894 (1895). IGLO. Ungarischer Karpathen-Verein (Magyarorszagi Karpateggesület). JAHRBUCH. INNSPRUCK. Naturwissenschaftlich-medicinischer Verein in Innsbruck. BERICHTE. KLAGENFURT. Naturhistorisches Landesmuseum von Kärnten. DIAGRAMME DER MAGNETISCHEN UND METEOROLOGISCHEN BEOBACHTUNGEN ZU KLAGENFURT. JAHRBUCH. JAHRESBERICHT. KLAUSEMBURG. Siebenburgischer Museumverein (Az Erdélyi Müzeum-Egylet). SITZUNGSBERICHTE DER MEDICINISCH-NATURWISSENSCHAFTLICHER SECTION XX, 1895, 1-2. LINZ. Museum Francisco-Carolinum. JAHRESBERICHT : LIII, 1895 (Nebst 47 Beiträge zur Landeskunde von Oesterreich ob der Enns). Verein für Naturkunde in Oesterreich 6h der Enns zu Linz. JAHRESBERICHT : XXV, 1894. PRAGUE. Kaiserlich-bühmische Gesellschaft der Wissenschaften. JAHRESBERICHT : 1894. SITZUNGSBERICHTE (MATHEMATISCH-NATURWISSENSCHAFTLICHE CLASSE) : 1894. REICHENBERG. Verein der Naturfreunde in Reichenberg. MITTHEILUNGEN : XXVI, 1895. SERAJEVO. Bosnisch-Hercegovinisches Landesmuseum in Sarajevo. WISSENSCHAFTLICHE MITTHEILUNGEN AUS BOSNIEN UND DER HERCEGOYINA. TREMCSEN. Naturwissenschaftlicher Verein des Trencsiner Comitates. (A Tremcsén varmegyei Természettudomanyi Egylet). JAHRESHEFT. CLIV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE TRIESTE. Museo civico di Storia Naturale di Trieste. Arr: : IX (nouvelle série III) (1895). Società adriatica di Scienze Naturali in Trieste. BOLLETTINO. VIENNE. Kaiserlich-künigliche Akademie der Wissenschaften. SITZUNGSBERICHTE : CII, 1893, 8-10; CIL, 1894, 1-3. Kaiserlich-kônigliche geologische Reichsanstalt. ABHANDLUNGEN : VI, 2 (avec atlas); XV, 6 (1893) (in-4°). Jamrgucu : XLIII, 1893, 3-4; XLIV, 1894, 2-4. VERHANDLUNGEN : 1894, 14-18; 1895, 1-13. Kaiserlich-kônigliches naturhistorisches Hofmuseum. ANNALEN : IX, 1894, 1-4. Kaiserlich-künigliche zoologisch-botanische Gesellschaft in Wien. VERHANDLUNGEN : XLIV, 1894, 3-4; XLV, 1895, 1-10. Verein zur Verbreitung Naturwissenschaftlicher Kenntnisse in Wien. SCHRIFTEN. Wissenschaftlicher Club in Wien. JAHRESBERICHT : XIX, 1894-95. MonaTSBLATTER, XVI, 1894-95. 2-12; XVII, 1895-96, 1-3. Belgique. ARLON. Institut Archéologique du Luxembourg. ANNALES : XXX (1895). BRUXELLES. Académie Royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique. _ ANNUAIRE. Buzzerin : LXIV (3% série, XX VIII), 1894, 12; LXV (XXIX), 1895, 1-6; (XXX), 1895, 7-10. Mémoires : (In-4°). MÉMOIRES COURONNÉS ET MÉMOIRES DES SAVANTS ÉTRANGERS : (In-4°). MÉMOIRES COURONNÉS ET AUTRES MÉMOIRES : L, 1; LI: LIT (in-8°). Service géologique. CARTE GÉOLOGIQUE DE LA BELGIQUE AU 40,0008 : 3e livraison : feuilles 12, 13, 20, 21, 28, 29, 37, 52, 55, 57-60, 68, 71 (1895). Musée Royal d'Histoire naturelle de Belgique. ANNALES : ([n-4°). BULLETIN. ’ Société belge de Géologie, de Paléontologie et d’'Hydrologie. BULLETIN. LISTE DES SOCIÉTÉS ET INSTITUTIONS CORRESPONDANTES CLY Société belge de Microscopie. ANNALES : XVIII, 1894, 2: XIX, 1895, 1-2. Buzzerin : XXI, 1894-95, 1-9. Société centrale d'Agriculture de Belgique. JourNaL : XLII, 1894, 12; XLIII, 1895, 2-5. Société d'Études coloniales. BuzLerin : I, 1894, 6; II, 1895, 1-5. Société Entomologique de Belgique. ANNALES : XXX VIII, 1894, 13: XXXIX, 1895, 1-6, 8-12. MÉMOIRES. Société royale belge de Géographie. Buzerin : XIX, 1895, 1-5. Société royale de Botanique de Belgique. BuzLerTiN : XX XII, 1894, 2; XX XIV, 1895, I. Société royale linnéenne de Bruxelles. BuzLerin : X, 1882, 1, 9: XI, 1883, 4-6; XVIIT, 1893, 7; XX, 1894, 3-8; XXI, 1895. Société royale Malacologique de Belgique. ANNALES : XX VIII, 18983. PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES : XXIV, 1895. Société Scientifique de Bruxelles. ANNALES : XVIII, 1893-94. CHARLEROI. Société Paléontologique et Archéologique de l'arrondissement judi- ciaire de Charleroi. DocuMENTS ET RAPPORTS : XX, 1 (Malines, 1894). HASSELT. Société chorale et littéraire des Mélophiles de Hasselt. BULLETIN DE LA SECTION SCIENTIFIQUE ET LITTÉRAIRE : XXXI, 1895. HUY. Cercle des Naturalistes hutois. Buzzerin : 1894, 4; 1895, 1. Li LIÈGE. Société Géologique de Belgique. ANNALES : XX, 3; XXII, 1-2 (1895). | Société libre d'Émulation de Liége. MÉMOIRES. Société médico-chirurgicale de Liége. ANNALES : XIX-XXV, 1880-86; XXVI, 1887, 1-2; XXVIIT, 1888, 1 ; XXIX, 1890, 12; XXX-XXXII, 1891-93; XXXIV, 1895, 1-11. CLVI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE LIÈGE. (Suite.) Société Royale des Sciences de Liége. MÉMOIRES. MONS. Société des Sciences, des Arts et des Lettres du Hainaut. MÉMOIRES ET PUBLICATIONS. Danemark. COPENHAGUE. Naturhistorisk Forening i Kjübenhavn. VIDENSKABELIGE MEDDELELSER : 9° série, VI, 1894 (1895). Espagne. MADRID. Comision del Mapa geolôgico de España. BOLETIN. Memorias : Descripciôn fisica, geolôgica y minera de la provincia de Logroño (1894). Real Academia de Ciencias exactas, fisicas y naturales. ANNUARIO : 1895. Memorias : XVI (1895, in-4°). Sociedad Española de Historia Natural. ANALES : XXII (2 série, III); XXIV (IV) (1895). France. ABBEVILLE. Société d'Emulation d'Abbeville. BuLLETINS : 1893, 1-4: 1894, 1-2. Mémoires : XIX (4° série, III), 1894, 1. Cinquantenaire de M. Prarond, 1894. AMIENS. Société Linnéenne du Nord de la France. BuLLETIN : XII (1894-95), n°5 259-270. ANGERS. Académie des Sciences et Belles-Lettres d'Angers (précédemment Société académique de Maine-et-Loire). MÉMOIRES. Société d'Études scientifiques d'Angers. BuLzLerin : Nouvelle série, XXIII, 1898. } Société nationale d'Agriculture, Sciences et Arts d'Angers. (Ancienne Académie d'Angers.) 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Académie nationale des Sciences, Arts et Belles-Lettres. Mémoires : 1894. TABLES DÉCENNALES : 1884-94. Laboratoire de Géologie de la Faculté des Sciences de Caen. BULLETIN. Société Linnéenne de Normandie. BuLzLerin : 4° série VIII, 1894. CAMBRAI. Société d'Émulation de Cambrai. MÉMOIRES. CHALONS-SUR-MARNE. Société d'Agriculture, Commerce, Sciences et Arts du département de la Marne. MÉMOIRES. CHERBOURG. Société nationale des Sciences naturelles et mathématiques de Cher- bourg. MÉMOIRES. DAX. Société de Borda. Buzzer : XIX, 1894, 3-4; XX, 1895, 1. T. XXX, 1895 11 CLVIII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE DIJON. Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Dijon. Mémoires : 4 série, IV, 1893-94. DRAGUIGNAN. Société d'Agriculture, de Commerce et d'Industrie du Var. BuLerin : XI, 1894, juin-déc. ; XII, 1895, janvier-fév. Société d'Études scientifiques et archéologiques de la ville de Dra- guignan. BuLLerin : XIX, 1892-95. | HAVRE. Société géologique de Normandie. 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St he RS T— su Lin. mo) LISTE DES SOCIÉTÉS ET INSTITUTIONS CORRESPONDANTES CLIX MOULINS. Revue scientifique du Bourbonnais et du centre de la France, publiée par E. Olivier. VIII, nos 85-96. SUPPLÉMENT : Conchyliologie bourbonnaise par l’abbé Dumas, 1re partie : Mollusques aquatiques. NANCY. Académie de Stanislas. Mémorres : 145° année, 5° série, XI, 1893. NANTES. Société des Sciences naturelles de l'Ouest de la France. BuLLETIN : IV, 1894, 3-4; V, 1895, 1. NÎMES. Société d'Etude des Sciences naturelles de Nîmes. BuLLerin : XXII, 1894, 3-4. ORLÉANS. Société d'Agriculture, Sciences, Belles-Lettres et Arts d'Orléans. Mémoires : 2° série, XX XIII, 1894, 1-4. PARIS. Académie des Sciences. COMPTES RENDUS HEBDOMADAIRES DES SÉANCES : (In-4°), Bulletin scientifique de la France et de la Belgique publié par A. Giard. XXV, 1893, 2; XXVI, 1894. Journal de Conchyliologie, publié sous la direction de H. Crosse et H. Fischer. XLI (3° série, XX XIV), 1894, 2-4. La Feuille des Jeunes naturalistes. XVIII, 1888, n° 213; XIX, 1889, n° 225; XXV (3 série), 1894-95, n°s 292-300; XX VI, 1895-96, n°5 301-303. CATALOGUE DE LA BIBLIOTHÈQUE : N° 1-2 (1887), 3 (1888), 5-8 (1889-90). TABLE DÉCENNALE DES MATIÈRES : 2° série, 1880-1890 (1891). Le Naturaliste, Revue illustrée des Sciences naturelles. XV, 1893, n° 148; XVII, 1894, n° 189-194; XVIII, 1895, ns 195-209, 211, in-4°. Museum d'Histoire naturelle. BuLLETIN : I, 1895, 1-6. Revue des Sciences naturelles de l’Ouest. V, 1895, 1: Services de la Carte géologique de la France et des topographies souterraines. BuLLeErTin : VI, 1894-95, n°5 41-43; VIT, 1895-96, n°5 44-45. Société géologique de France. à BuzLerin : 3 série, XXI, 1893, 6, 8; XXII, 1894, 6-9; XXIII, 1895, 1. CLX SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE PARIS. (Suite) Société zoologique de France. Buzzerin : XIX, 1894, 1-9. PERPIGNAN. Société agricole, scientifique et littéraire des Pyrénées-Orientales. XXXV, 1894. ROCHECHOUART. 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REVUE AGRICOLE, INDUSTRIELLE, LITTÉRAIRE ET ARTISTIQUE : 38° année, XXXIX, 1887, 16-21; 44 année, XLII, 1892, 5bis; 46° année, XLIV, 1894-95, 3-12. VERDUN. Société philomatique de Verdun. Mémoires : XIII, 1895, 2. LISTE DES SOCIÉTÉS ET INSTITUTIONS CORRESPONDANTES CLXI Grande-Bretagne et Irlande. BELFAST. Natural History and Philosophical Society. Report asp ProcekpiNGs : 1893-94; 1894-95. BRENTWOOD. The Journal of Malacology (edited by W. M. Webb) established by W. E. Collinge as * The Conchologist ? : IV, 1895, 1-2. CROYDON. Croydon Microscopical and Natural History Club. PROCEEDINGS AND TRANSACTIONS : 1894-95. DUBLIN. Royal Dublin Society. SCIENTIFIC PROCEEDINGS. SCIENTIFIC TRANSACTIONS. Royai Irish Academy. ProcEEDINGS : 3° série, III, 1894, 3. TRANSACTIONS. ÉDIMBOURG. Royal physical Society of Edinburgh. PROCEEDINGS. GLASGOW. Natural History Society of Glasgow. TRANSACTIONS : Nouvelle série, IV, 1892-94, 1. Philosophical Society of Glasgow. PROCEEDINGS. LEEDS. 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ArTTi, XXXV, 1895. 1-2, MEMORIE : V (nouvelle série, I) (1895, in-4°). 1 L 1 4 1 # 1 1 PCI PT et D LS À Sac prés < ge ne bonté hs Mo het nd S ie à drones nt, L dodtus Aile, Dé 9 à ét) RAS Le de ns 2 LÉ nr Sr LS dr ne rod |. Pr 7 pe uns We TE UT MT MO EURE SEP TS PT LISTE DES SOCIÉTÉS ET INSTITUTIONS CORRESPONDANTES CLXII MODÈNE. Società dei Naturalisti di Modena. Ari, XX VIII (3 série, XIII), 1 (1894). NAPLES. Real Accademia delle Scienze fisiche e matematiche (Sezione della Società reale di Napoli). Ù RenpiconTo : XXXIII (2 série, VIII, 1894, 11-12 (in-4°); XXXIV (3e série, D), 1895, 1-2, 4-12. Società di Naturalisti in Napoli. BoLLeTTiINo : VII, 1893, 3; VIII, 1894; IX, 1895, 1. PADOUE. Società Veneto-Trentina di Scienze naturali residente in Padova. Armi (Organo degli Istituti di Scienze naturali della R. Università di Padova) : 2e série, IL, 1 (1895). BuLLETTINO : VI, 1. PALERME. Reale Accademia di Scienze, Lettere e Belle Arti di Palermo. BuLLETTINO : (In-4°) [IT Centenario della morte di Torquato Tasso (1895). PISE. Società Malacologica Italiana. BuzerTino : XVIII, 1893; XIX, 1894. Società toscana di Scienze naturali residente in Pisa. ATTI : MEMORUE. Processi vERBALI : IX, 1894, juill.-nov. ROME. Accademia Pontificia de’ Nuovi Lincei: Ami : XLV, 1892; XLVI, 1893, 4; XLVII, 1894, 1-7; XLVIII, 1895. Biblioteca nazionale centrale Vittorio Emanuele di Roma. BOLLETTINO DELLE OPERE MODERNE STRANIERE acquistate dalle Biblioteche pubbliche governative del regno d'Italia. Rassegna delle Scienze geologiche in Italia. Reale Accademia dei Lincei. ATTI : RENDICONTI (CLASE DI SCIENZE FISICHE, MATEMATICHE E NATURALI) : CCXC, 1894 (5° série, II), 2° sem. 12; CCXCI, 1895 (IV), 1e: sem., 1-14, 2° sem., 1-11 (in-4°). RENDICONTO DELL’ ADUNANZA SOLENNE DEL 9 GIUGNO 1895 (in-4°1. Real Comitato Geologico d'Italia. BoLLETTINO : XXV (3 série, V), 1894, 4. Società Geologica Italiana. BoLceTTINO : XIII, 1894, 2; XIV, 1895, I. Società romana per gli Studi zoologiche. BozLeTTiINO : IV, 1895, 1-4. Zoologicæ Res. CLXIV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE SIENNE. Bollettino del Naturalista e Rivista Italiana di Scienze naturali. XIV,:8-12: "XV, 1-2: Reale Accademia dei Fisiocritici di Siena. Ari : 4° série, VII, 1-3; VIII, 4-6. PROCESSI VERBALI DELLE ADUANZE : Année académique, 203, 1894, 7; 204, 1895, 1-5. TURIN. Reale Accademia delle Scienze di Torino. ArTi : XXIX, 1893-94, 11-15; XXX, 1894-95, 1-4. MEMORIE : 2° série, XLIV, 1894 (in-4°). VENISE. Reale Istituto veneto di Scienze, Letteri ed Arti. Ari : LI (6° série, V), 4-9; LIN (7 série, VI), 1. Memories : XXV, 1-3, (1895 in-4°). VÉRONE. Accademia di Verona. (Agricoltura, Scienze, Lettere e Commercio.) MEMoRIE : 3 série, LXX, 1894; LXXI, 1895, 1. Luxembourg. | LUXEMBOURG. ; Institut Grand-Ducal de Luxembourg. à PUBLICATIONS (SECTION DES SCIENCES NATURELLES ET MATHÉMATIQUES) : XXII, 1894. Verein Luxemburger Naturfreunde « Fauna ». 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Zapiski (Bulletin de la Société ouralienne d'Amateurs des Sciences natu- relles) : XIII, 2 (1894). Gopovor Orcer : XXIII, 1893. CLXVI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE HELSINGFORS. Finska Vetenskaps Societeten. AcTA SOCIETATIS SCIENTIARUM FENNICA : XIX, XX, 1893-95, in-40. BiprAG TILL KANNEDOM AF FINLANDS NATUR OCH FOLK : LI-LVI, 1893-95. OBSERVATIONS PUBLIÉES PAR L'INSTITUT MÉTÉOROLOGIQUE CENTRAL DE LA Socréré DES SCIENCES DE FINLANDE : 1889-90 (in-4°). OBSERVATIONS FAITES À HeLsiwérors : 1893, XII, 1 11894, in-4°). OVERSIGT AF FÜRHANDLINGAR : XXXV, 1892-93; XXXVI, 1893-94. Societas pro Fauna et Flora fennica. ACTA. MEDDELANDEN. JURJEFF (DORPAT. Naturforscher-Gesellschaft bei der Universität Jurjew. ARCHIV FÜR DIE NATURKUNDE Liv-, EHst- UND KURLANDS (BIOLOGISCHE NATURKUNDE). SITZUNGSBERICHTE : X, 1894, 3. ScHRirTEN : VII (1895). KAZAN. Obscestva Estestvoispytatelej pri Imperatorskom Kazanskom Univer- sitet. Trupy : XXV, 6: XX VI, 4-6; XX VII, 1-6; XX VIII, 1-6; XXIX, 1 (1893-94). PROTOKOLY ZASÈDANIJ : 1892-93; 1893-94; 1894-95. KIEV. Kievskago Obscestva Estestvoispytatele). Zarpiski : XIII, 1894, 1-2. MITAU. Kurländische Gesellschaft für Literatur und Kunst. SITZUNGSBERICHTE UND JAHRESBERICHT DER KURLANDISCHEN PROVINZIAL- MUSEUMS : 1894. MOSCOU. Société Impériale des Naturalistes de Moscou. BuLzLerTin : Nouvelle série, VIII, 1894. ODESSA. Novorossijskago Obscestva Estestvoispytatele]. Zariski : XVIII, 2 (1894). IGA. Naturforscher-Verein zu Riga. KORRESPONDENZBLATT : XX XVI, 1893; XX XVII, 1894. SAINT-PÉTERSBOURG. Geologiceskago Komiteta. IzvÈèsrTiya (Bulletins du Comité géologique) : XII, 1893, 8, 9; XIII, 1894, 1-7. RuSSKAJA GEOLOGICÈSKAJA BiBLiorekA (Bibliothèque géologique de la Russie) : 1893 (Supplément au tome XIII des Bulletins). Trupy (Mémoires) : VIT; IX, 3; XIV, 1 (1894-95, In-4°), LISTE DES SOCIÉTÉS ET INSTITUTIONS CORRESPONDANTES CLXVII Imperatorskago S. Petersburgskago Mineralogiceskago Obscestva. Zapiski (Verhandlungen der Russisch-Kaiserlichen Mineralogischen Gesell- schaft zu St. Petersburg). Imperatorskoj Akademié Nauk. Zapiski (Mémoires de l’Académie impériale des Sciences de Saint-Péters- bourg) : XLI, 9 (1893, In-4°). IzvésTia (Bulletin) : 5° série, I, 1-4; II, 1-5; IUT, 1 (1894-95), EzkGopNirk Z00LOGICESKAGO Muzeya (Annuaire du Musée zoologique). Suède. GOTHEMBOURG. Kongliga Vetenskaps och Vitterhets Samhället i Güteborg. HANDLINGAR. LUND. Lunds Universitet Kongliga Fysiografiska Sällskapet i Lund. HANDLINGAR (Acta regiæ Societatis Physiographicæ Lundensis) : XXX, (nouvelle série, V), 1893-94 ([n-4°). STOCKHOLM. Konglig-Svenska Vetenskaps Akademie. HanDLiNGaR : XIV, 12; XVI, 2; XXIV, 12: XXV, 6-7 (in-4°). BIHANG TILL HANDLINGAR : Afdelning IV : Zoologi, omfattande bâde lefvande och fossila former. OFVERSIGT AF FÜRHANDLINGAR : 1865, 8; 1866, 10; 1881, 4; 1882, 15; 1887, 7: 1888, 5: 1892, 9. Sveriges Offentliga Bibliotek. ACCESSIONS-KATALOG : IX, 1894. UPSAL. Regia Societas scientiarum Upsaliensis. Nova ACTA (In-4°). Suisse. AARAU. Argauische naturforschende Gesellschaft zu Aarau. MITTEILUNGEN. BALE. Naturforschende Gesellschaft zu Basel. VERHANDLUNGEN. BERNE. Naturforschende Gesellschaft in Bern. MITTEILUNGEN AUS DEM JAHRE. Schweizerische naturforschende Gesellschaft (Société helvétique des sciences naturelles). Actes : 76° session, 1893, à Lausanne. BEITRAGE ZUR GEOLOGISCHEN KARTE DER SCHWEIZ, herausgegeben von der geologischen Kommission der schweizerischen naturforschenden Gesellschaft auf kosten der Eidgenossenschaît : VIIL (suppl. D, XXIV, XXXIIT, XXXIV; Berne, 1893-94, in-4°. CEXVIN SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE COIRE. Naturforschende Gesellschaft Graubünden’s zu Chur. JAHRESBERICHT. ë GENEVE. Institut national genevois. BuzceriN (Travaux des cinq sections) : XXXIT, 1894. MÉMOIRES : (In-4°). Société de Physique et d'Histoire naturelle de Genève. Mémoires : XXXII, 1 {in-4°). LAUSANNE. 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NATUURKUNDIG TIJDSCHRIFT VOOR NEDERLANDSCH INDIi. LISTE DES SOCIÉTÉS ET INSTITUTIONS CORRESPONDANTES CLXIX Nouvelle-Galles du Sud. SYDNEY, Australian Museum. CATALOGUES. Recorps. REPORT or THE TRUSTEES : 1893; 1894. Department of Mines and Agriculture. ANNUAL Reporr : 1894 (in-4°). MEMOIRS OF THE GEOL&æ0GICAL SURVEY Or N. S. W.: Palæontology : VIII, 3; IX (1895, in-4°). RECORDS OF THE GEOLOGICAL SURVEY OF N. S. W. : IV, 24 (1894-95). Linnean Society of New South Wales. PROCEEDINGS : 2° série, IX, 1894, 2-4. Royal Society of New South Wales. JOURNAL AND PROCEEDINGS : XX VIII, 1894. Nouvelle-Zélande. AUKLAND. Aukland [nstitute. WELLINGTON. Colonial Museum and Geological Survey of N. Z. ANNUAL REPORT ON THE COLONIAL MUSEUM AND LABORATORY. New Zealand Institute. TRANSACTIONS AND PROCEEDINGS. Queensland. BRISBANE. Royal Society of Queensland. PRocEEDINGS : X, 1892-94; XI, 1895-96, 1; Index to vol. VII-IX (1894). Tasmanie. HOBART. Royal Society of Tasmania. PAPERS AND PROCEEDINGS. Victoria. MELBOURNE. Public library, Museums and National gallery of Victoria. REPORT OF THE TRUSTEES : 1893. Royal Society of Victoria. PROCEEDINGS : Nouvelle série, VII (1895). TRANSACTIONS : (In-4°). 1 pe US CAT TA TE JP LE 1 “À ot T2. "4 v . TÉ “ . DES MEMBRES DE LA SOCIÉ + _ ; 4 # he « 4 M 7 ù v.- , * w . RS sh] TABLEAU INDICATIF DES PRÉSIDENTS DELA SOCIÉTÉ DEPUIS SA FONDATION 1863-1865. MM. +H. 1865-1867. 1867-1869. 1869-1871. 1871-1873. 1873-1875. 1875-1877. 1877-1879. 1879-1881. 1881-1882. 1882-1884. 1884-1886. 1886-1888. 1888-1890. 1890-1892. 1892-1894. 1894-1896. 1896-1898. T. XXX, 1895 du le Te +H. (Be —$———————— LAMBOTTE. ADAN. comte M. DE ROBIANO. COLBEAU. NYST. DEWALQUE. . CROCQ. . BRIART. . CROCQ. . ROFFIAEN. CROCQ. . COGELS. . CROCQ. . CRÉPIN. . HENNEQUIN. . CROCQ. . DAIMERIES. . CROCQ. k LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE AU 31 DÉCEMBRE 1895 « \ > v pr Le nom des membres fondateurs est précédé d’un astérisque. Le signe + précède les noms des membres décédés postérieurement à la date précitée. È Sr mes ; Û ; Membres honoraires Po ‘+ Ta p- 1888. Buzs, CHarLes, Bourgmestre de la ville de Bruxelles. — 36, rue du Beau- 4 Site, Bruxelles. à d 1895. “ne BurLer, Juces, Ministre plénipotentiaire. — Lisbonne. =" 1888. pe Morzau, chevalier A., ancien Ministre de l'Agriculture, de l'Industrie et des Travaux publics. — 186, avenue Louise, Bruxelles. » L 1895. GRaux, CHARLES, ancien Sénateur, Administrateur-inspecteur de l'Université libre de Bruxelles. — 38, avenue Louise, Bruxelles, ses MAN 1879-(1895). Yseux, D Émize, Professeur de zoologie et d’ anatomie comparée à a da qe de Bruxelles. — 97, avenue du Midi, Bruxelles. — 1880. Crosse, Hippozyrs, Directeur du Journal de Conchyliologie. — 25, rue Tronchet, Paris. (1863)-1881. *FOLOGNE, ÉGipe, Architecte, Trésorier de la Société Entomologique de Belgique. — 12, rue de Namur, Bruxelles. 1884. Meoucorr, Henry-BeNepicT, ex-Superintendant du Service géologique de l'Inde anglaise. — Londres. 1878. Sezwyn, AzrreD-R.-C., Directeur de la Commission géologique du Canada. — 76, Saint-Gabriel street, Montréal (Canada). 1881. Woopwarp, D' Henry, Conservateur de la section de géologie du British Museum, Membre de la Société Royale. — 129, Beaufort street, Chelsea, Londres, $. W. CLXXVI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Membres protecteurs. 1890. De KoniINCk, AUGUSTE, Bibliothécaire-Adjoint à la Chambre des Représen- tants. — 96, rue Hôtel-des-Monnaies, Saint-Gilles-Bruxelles. 1890. +Laureys, JEAN, Receveur communal de Bruxelles. — 6, rue de l’Abon- dance, Bruxelles. à 1890. LEviEux, ALEXANDRE, ancien Conseiller provincial. — 151, avenue Louise, Bruxelles. * 1890. Massaux, LÉON, Capitaine commandant, détaché à l’Institut cartographique militaire. — 22, chaussée de Vleurgat, Bruxelles. (1889,-1891. Severeyns, G., Propriétaire. — 197, rue des Palais, Schaerbeek - Bruxelles. 1891. Sozvay, ERNEST, Industriel, Fondateur de l’Institut Solvay. — 45, rue des Champs-Élysées, Bruxelles. 1890. TERLINDEN, JULES, ancien Sénateur. — 259, rue Royale, Bruxelles. Membres correspondants. 1867. -Bixzz, E.-ALB., Inspecteur royal de l’enseignement, Membre de diverses Sociétés savantes. — Hermannstadt, Transylvanie (Autriche). 1867. BRUSINA, SPIRIDIONE, Directeur du Musée national zoologique, Professeur à l’Université d’Agram, Membre de diverses Sociétés savantes. — Zagreb (Agram), Croatie (Autriche). 1864. CanoraRi DE SANTA Virroria, comte J,— Sora, Terra di Lavoro (Italie). 1868. CHEvRAND, ANTONIO, D' en médecine, ete. — Cantagallo (Brésil). 1864. D’Ancona, CEsaRE, Docteur en sciences, Aiïde-Naturaliste au Musée royal d'histoire naturelle, etc. — Florence (Italie). * 1895. De Pauw, Louis, Préparateur-Conservateur des collections d'histoire natu- relle de l’Université libre de Bruxelles. — 74, chaussée de Saint-Pierre, Bruxelles. 1878. Foresri, D' Lopovico, Aide-naturaliste de géologie au Musée de l’Université de Bologne. — Hors la Porta Saragozza, n° 140-141, Bologne (Italie). (1868)-1880. Genrizuomo, D' CammizLo, Conservateur du Musée royal d'histoire naturelle. — 23, via S. Francesco, Pise (Italie). 1867. GoBanz, D' Joser, Professeur d'histoire naturelle à l'École supérieure. — Klagenfurth, Carinthie (Autriche). 1872. HeyNEeMann, D.-F., Membre de la Société Malacozoologique allemande, etc. — 03, Schifferstrasse, Sachsenhausen, près Francfort-sur-le-Mein (Allemagne). 1868. Hipazco, D' J.-GoNzALez, membre de l’Académie royale des Sciences. — 36, Alcalä, 3 irq., Madrid (Espagne). " LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ CLXX VII 1874. Issez, D' ArruRo, Professeur à l’Université, — Gênes (Italie). (1873)-1882. Jones, T.-RurerrT, Professeur à l'Université, Membre de la Société Royale. — 17, Parson's Green, Fulham, Londres, $. W. 1872. Koserr, D' W., Membre de la Société Malacozoologique allemande, ete. — Schwanheim-sur-le-Mein (Allemagne). 1864. LALLEMANT, CHARLES, Pharmacien, Membre de diverses Sociétés savantes. — L'Arba, près d'Alger (Algérie). 1866. ManFREeponIA, Commandeur Giuseppe, Docteur en médecine, Professeur, Membre de diverses Académies et Sociétés savantes. — 70, via Fonseca, Naples (Italie). 1872 Marrakw, G.-F., Membre de diverses Sociétés savantes.— Leustones, depart- ment St-John, Nouveau-Brunswick (Canada). 1869. Paurucor, Mme la marquise Mariana. — Villa Novoli, Florence (Italie). (Coquilles vivantes.) 1868. RopriGuEz, Juan, Directeur du Musée d'histoire naturelle — Guatemala. 1868. Scruro-PATTI, CARMELO, Ingénieur, Membre de l’Académie des sciences natu- relles de Catane et de diverses Sociétés savantes. — Catäne (Sicile). 1864. Srossiou, Aporr, Professeur, Membre de diverses Sociétés savantes. — Trieste, Istrie (Autriche). 1882. von Koznew, D' ApoLpxr, Professeur à l’Université royale de Güttingue. — Gôttingue (Allemagne). 1872. WesTERLUND, D' CARL-AGARDH. — Ronneby (Suède). 1873. + WinkLer, T.-C., Docteur en sciences naturelles, Conservateur au Musée Teyler, Membre de diverses Sociétés savantes. — Harlem (Néerlande). Membres à vie. (1885-1888. CossmanN, Maurice, Ingénieur, Chef des services techniques de la Compagnie des chemins de fer du Nord. — 95, rue de Maubeuge, Paris. (1866)-1893. DauTzENBERG, PuiLiPPe, ancien Président de la Société zoologique de France. — 213, rue de l'Université, Paris. (Coquilles marines d’Eu- rope.) (1885}-1889. Scnmirz, GaspaR, S. J., Directeur du Musée géologique des bassins houillers belges, Professeur au Collège Notre-Dame de la Paix. — 11, rue des Récollets, Louvain. CLX XVIII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE 1882. 1880. 1886. 1873. 1864. 1872. 1894. 1880. 1870. 1887. 1888. 1876. 1873. 1884. 1880. 1880. 1883. 1874. Membres effectifs. +BALLION, JEAN, Membre de la Société géologique de Belgique. — 367, chaussée de Courtrai, Gand. (Collection de mollusques vivants et fossiles.) BAYET, ERNEST. — 58, rue Joseph II, Bruxelles. BourpoT, JULES, Ingénieur civil. — 44, rue de Château- Landon, Paris: BouveT, ALFRED, Lieutenant général. — 100, rue du Méridien, Saint-Josse- ten-Noode-Bruxelles. BRIART, ALPHONSE, Ingénieur en chef des charbonnages de Mao et Bascoup, Membre de l’Académie royale des sciences de Belgique et de la Commission géologique de Belgique. — Morlanwelz (Hainaut). BricourT, C., Avorat. — 182, avenue Louise, Bruxelles. CAPART, ALPHONSE, Étudiant. — 5, rue d'Epnone Bruxelles. DE +CLUYSENAAR, GUSTAVE, Professeur de sciences naturelles à l” École Aonniale de Huy. — Rue des Jardins, Huy. CoGeLs, Pauz, Membre de diverses Sociétés savantes. — Château de ho kenberg, Deurne, près Anvers. (Géologie et paléontologie des environs d'Anvers.) CorNET, JULES, Professeur à l’ École des mines du Hainaut. — 13, boulevard Charles Quint, Mons. CoururiEAUx, JEAN, Capitaine d'infanterie, Adjudant-major de bataillon. — 3, place Simonis, Bruxelles. Crépin, François, Directeur du Jardin botanique de l'État, Membre de l'Académie royale des sciences de Belgique, Secrétaire de la Société royale de Botanique. — 31, rue de l'Association, Bruxelles. CrocQ, D' JEAN, ancien Sénateur, Professeur à l’Université libre de Bruxelles, Membre de l’Académie royale de médecine de Belgique, etc. — 138, rue Royale, Bruxelles (Minéralogie.) . DAIMERIES, ANTHYME, Ingénieur, Professeur à l'Université libre de Bruxelles, Chef des Travaux chimiques. — 4, rue Royale, Bruxelles. (Poissons vivants et fossiles ; Cristallographie, Minéralogie et Géologie.) pe Corr, HuGo, Professeur, Membre de l’Académie d'Hygiène de Catalogne, de la Société Malacologique de Londres, ete. — 47, rue Veydt, Bruxelles. (Coquilles vivantes, surtout Pélécypodes marins. _ Echanges.) : pe Dorcopor, le Chanoine HENRY, Professeur de Paléontologie stratigra- phique à l’Université catholique. — 18, rue Léopold, Louvain. DE GREGORIO, Marquis ANronio, Docteur en sciences naturelles. — Via Molo, Palerme. à DE GUERNE, Baron Jures, Licencié ès sciences, ancien President de la Société zoologique de France, Secrétaire général de la Société nationale d’Accli- matation de France. — 6, rue de Tournon, Paris. (Nudibranckes.) a 1876. 1885. 1887. 1880. 1880. 1872. 1863. 1863. 1895. 1872. 1886. 1879. 1894. 1874. 1895. 1874. 1882. 1880. lle VER ANR. F LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ CLXXIX Deyaer, ErNesr, Inspecteur général des mines. — 22, rue de la Chaussée, Mons. DE LA VALLÉE POUSSIN, CHARLES, Professeur à l’Université catholique de Louvain, Membre associé de l’Académie royale des sciences de Belgique et Membre de la Commission géologique de Belgique. — 190, rue de Namur, Louvain. Dezuein, Épouarp. — 71, rue Veydt, Bruxelles. (Pliocène et Oligocène moyen (Rupelien marin) : faunes générales ; fossiles br uwelliens et laeheniens.) pe LimBurG SriRuM, Comte Apozpne, Membre de la Chambre des représen- tants. — 15, rue du Commerce, Bruxelles, et Saint-Jean, par Manhay. DELVAUX, ÉMILE, Capitaine de cavalerie, Membre de la Commission géolo- gique de Belgique. — 216, avenue Brugmann, à Uccle lez-Bruxelles, (Géologie, Paléontologie et Anthropologie.) Denis, Hector, Avocat, Professeur à l’Université libre de Bruxelles, Membre de la Chambre des représentants. — 42, rue de la Croix, Bruxelles. *pk Sezys LonccHamps, Baron Epmonp, Sénateur, Membre de l’Académie royale des sciences de Belgique, ete. — 34, quai de la Sauvenière, Liége, et château de Longchamps, près Waremme. *DewaLquE, D'Gusrave, Professeur à l’Université de Liége, Membre de l’Aca- démie royale des sciences de Belgique. — 17, rue de la Paix, Liége. DE WINTER, Épouarp, Naturaliste. — 9, rue de Flandre, Ostende. DozLrus, Gusrave, Collaborateur principal au Service de la Carte géologique de France, ancien Président de la Société géologique de France. — 45, rue de Chabrol, Paris. FirkeT, ADOLPHE, Ingénieur en chef-directeur des mines. — 28, rue Dartois, Liége. ForiR, HENRI, Ingénieur honoraire des mines, Répétiteur de minéralogie et de géologie de l'École des mines, Conservateur des collections de miné- ralogie et de géologie de l’Université. — 25, rue Nysten, Liége. (Géolo- gie; Fossiles crétacés ; Poissons carbonifères). FRANCOTTE, Porypore, Professeur d'Embryologie à l'Université libre de Bruxelles, 64, rue Gillon. FRIREN, l'abbé A., Chanoine honoraire, Professeur au petit Séminaire, Membre de diverses sociétés savantes. — Montigny-lez-Metz, Lorraine (Alle- magne). (Fossiles du Lias et du Bajocien des environs de Metz.) Gizson, GusTAvE, Professeur à l'Université. — Abbaye du Parc, Héverlé, Louvain. GosseLer, JuLEs, Professeur de géologie à la Faculté des sciences, Membre de diverses Sociétés savantes. — 18, rue d’Antin, Lille (France). Gorrart, J.-L., Lithographe. — 181, rue du Progrès, Bruxelles. HENNEQUIN, ÊMize, Général-major retraité, Directeur de l'Institut carto- graphique militaire. — La Cambre, Bruxelles. CLXXX SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE 1883. Janson, PauL, Sénateur, Avocat, — 260, rue Royale-Extérieure, Bruxelles. 1890. LAMEERE, AUGUSTE, Docteur en sciences, Professeur à l’Université libre de Bruxelles. — 119, chaussée de Charleroi, Bruxelles. (Malacologie générale.) 1867. LanszWEERT, EpouaARD, ex-Pharmacien du Roi. — 87,-rue de la Chapelle, Ostende. (Collection genérale, principalement mollusques marins, flu- viatiles et terrestres de Belgique.) 1872. LErÈvRE, THÉODORE, Membre de diverses Sociétés savantes. — Château de Petit-Spay, par Trois-Ponts. (Paléontologie tertiaire.) 1890. -Levieux, FERNAND. — 151, avenue Louise, Bruxelles. 1890. Mazvaux, J., Industriel. —- 43, rue de Launoy, Molenbeek-Bruxelles. 1887. Maroy, Dr Ricmarp-Louis, Membre de diverses Sociétés savantes. — 18, rue de la Chancellerie, Bruxelles. 1882. Mons, JEAN, Avocat. — Lede, près Alost. 1886. MourLon, Micuer,, Directeur du Service géologique de Belgique, Membre de l’Académie royale des sciences de Belgique. — 107, rue Belliard, Bruxelles. 22 va ETS 1887. Navez, Louis, Littérateur. — 158, chaussée de Haecht, Bruxelles. 1884. Nogre, D' AuGusro. — 26, Carreiros, Foz do Douro, Porto (Portugal). ail D 1880. PELSENEER, Paur, Docteur agrégé à la Hdulté des sciences de Bruxelles, Professeur à l'Ecole Haies de Gand. — 53, boulevard Léopold, Gand. (Organisation et développement des mollusques.) 1882. PERGENS, ÉDouAR»D, Docteur en sciences et en médecine. — 124, rue Royale, Bruxelles. (Bryozoaires vivants et fossiles; organes visuels de la série animale.) 1879. PRET, ApoLpnE, Comptoir belge de Minéralogie et de Paléontologie. — 3, Palais Saint-Jacques, Tournai. 1873. PoTiER, ALFRED, Ingénieur des mines, Membre de la Société géologique de France. — 89, boulevard Saint-Michel, Paris. 1888, PREUDHOMME DE BORRE, ALFRED. — Villa Fauvette, Petit Saconnex, Genève (Suisse). 1882. RarymarkeRrs, D' Désiré, Médecin de bataillon au 8° régiment de ligne. — 18, rue des Augustins, Tirlemont. (Coquilles marines, terrestres et fluviatiles ; fossiles tertiaires.) 1891. RenarD, l'abbé ALPHONSE, Professeur ordinaire à l’Université de Gand, Membre correspondant de l’Académie royale des sciences de Belgique. — Rue de la Station, Wetteren. 1863. +RorriAEN, FRANÇOIS, Artiste peintre, Membre de plusieurs Sociétés savantes. — 16, rue Godecharle, Bruxelles. (Coquilles terrestres, principalement du genre Heliæ.) 1890. SERRADELL Y PLANELLA, Dr BarTasar, Médecin de la Croix rouge et membre de diverses Sociétés savantes. — Gbis, 1°, Cadena, Barcelone (Espagne). Coquilles vivantes et fossiles, Minéralogie. (Échanges). POELE EN EC E Fr | LE ‘ 1889. 1895. 1879. 1886. 1869. 1886. 1873. 1880. 1891. 1869. 1886. 1876. 1863. 1838. LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ CLXXXI SrainiER, Xavier, Docteur en sciences naturelles, Professeur à l’Institut agricole de l'État, Membre de la Commission de la Carte géologique de la Belgique. — Rue Pierquin, Gembloux. Syres, ErRnesr, R., Secrétaire de la Société malacologique de Londres. — 3, Grays Inn Place, Londres. TizLIER, ACHILLE, Architecte. — Pâturages. +Tras, le R. P., Professeur de chimie au Collège de la Paix. — Namur. Van DEN Broeck, ERNEST, Conservateur au Musée royal d'histoire naturelle, Membre du Comité de direction de la Carte géologique du Royaume, Secrétaire général de la Société belge de Géologie, de Paléontologie et d'Hydrologie. — 39, place de l’Industrie, Bruxelles. (Physique du globe. Phénomènes géologiques. Paléontologie des terrains tertiaires supérieurs. Foraminifères vivants et fossiles.) Van DER BRUGGEN, Louis, Membre de diverses Sociétés savantes. — 109, rue Belliard, Bruxelles. (Mollusques vivants et fossiles de Belgique.) vAN ERTBORN, baron Octave. — 34, avenue du Duc, Boitstort. (Géologie tertiaire.) VELGr, GUSTAVE, Ingénieur civil, Conseiller provincial. — Lennick-Saint- Quentin. (Géologie tertiaire.) VERSTRAETE, ÉMILIEN, Major retraité. — 40, rue Osseghem, Molenbeek- Saint-Jean-Bruxelles. (Géologie générale : Silurien; Crétacé inférieur ; Hydrologie.) VincenT, GÉRARD, Conservateur au Musée royal d'histoire naturelle. — 97, avenue d’Auderghem, Bruxelles. (Fossiles des terrains tertiaires de Belgique.) VINCENT, EMILE, Docteur en sciences naturelles, Attaché à l'Observatoire royal. — 97, avenue d’Auderghem, Bruxelles. WEISSENBRUCH, PAUL, Imprimeur du Roi. — 45, rue du Poinçon, Bruxelles. Wevers, dJosepx-LéoPorz, Membre de diverses Sociétés savantes. — 35, rue Joseph II, Bruxelles. Membres décédés en 1895. Van SCH00R, J. — Bruxelles. 1864/1872). Senoner, D' A. — Vienne (Autriche). 1890. 1877. 1874. Havez, FR. — Bruxelles. Brot, D' Au. — Genève. Degy, J. — Londres. CLXXXII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE 1897. CarLeTTi, J.-T., Traducteur assermenté près le tribunal de ne instance de Bruxelles. — 40, rue Tasson-Snel, Bruxelles. 1897. DE QuANTER, A., Administrateur- Secrétaire de la Société l'Union ROBE — 30, rue Archimède, Bruxelles. dr 2 1896. Gorpscaminr, RoBerr B., Candidat en sciences uaturelles. — 19, rue des Deux-Eglises, Bruxelles. 1897. GRENADE, HENRY, Etudiant en médecine. — 12, rue Masson, Verviers. 1896. HeuLer, Jucius, Industriel. — Villa Gisela, Teplitz (Bohême). 1897. KrusEMAN, HENRI, Ingénieur, Directeur technique de la Compagne du calo- rique sans fumée. — 56, rue Simonis, Bruxelles. 1897. Lucas, WaLrHÈRe, Explorateur. — Grand-Obi (Moluques). 1896. Pnicippson, Maurice, Candidat en sciences naturelles. — 12, rue Guimard, ; Bruxelles. 1897. Purzeys, SYLvÈRE, Docteur en médecine. — 13, rue Anoul, Bruxelles. 1898. Rousseau, ERNEsT, Docteur en médecine. — 159, rue du Trône, Bruxelles. 1898. Ruror, Armé, Ingénieur honoraire des mines, Conservateur au Musée royal d'histoire naturelle de Belgique, Membre du Comité de direction de la Carte géologique. — 177, rue de la Loï, Bruxelles. 1898. Sanp, Ernesr, Étudiant en sciences. — 95, boulevard du Nord, Bruxelles. 1896. Simogxs, GuiLzauME, Docteur en sciences minérales, Chef de section au Service géologique de Belgique. — 2, rue Latérale, Bruxelles. 1896. TougEau, JuLes, Docteur en sciences naturelles, Professeur suppléant, Chef des travaux chimiques à l’Université libre de Bruxelles. — 20, rue de Tenbosch, Bruxelles. 1896. VanpeveLp, ErNesr, Bibliophile. — 26, rue Marie-Thérèse, Bruxelles. Souscripteurs aux Annales de la Société. 150 BRuxELLES (Administration communale). — Bibliothèque de. l’École normal 98, boulevard du Hainaut (1 exemplaire). ID. — Commission belge des échanges internationaux, place du Musé VA TON COPE CTP EM RTS Complément à la liste des membres. (30 juin 1898.) (3 exemplaires). ET PL NN EE LOS OT Te 4 PU At Ci 4 , Lhset ’ » cho MES Mis LT LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ CLXXXIII ) . BruxeLces (Administration communale). — Conseil provincial du Brabant, 20, rue à du Chêne (1 exemplaire). Ip. — Service technique provincial du Brabant, rue de Ruysbroeck | (1 exemplaire). I. — Ministère de l'Intérieur et de l'Instruction SR 3, rue de _ Louvain (35 exemplaires). “4 In — Ministère de l'Agriculture et des Travaux publics (Administration des Mines), 2, rue Latérale (1 exemplaire). L JD. — Institut cartographique militaire, la Cambre (1 exemplaire). In. — Librairie H. Lamertin, 20, rue du Marché-au-Bois (1 exemplaire). In — Librairie Van Tricht, 6, rue du Trône (1 exemplaire). Do D — Université libre de Bruxelles. rue de l’Impératrice (1 exemplaire). se © BERLIN. — Librairie R. Friedländer & Sohn, 11, Karlstrasse, S. W_ (1 exemplaire). _ LonDRes. — Librairie Dulau & Co., 37, Soho square (2 exemplaires). ré TE À ÉNUMÉRATION DES ESPÈCES FIGURÉES DANS LE TOME XXX (1895). — ——#ÿ——— Crassatella (Pseuderiphyla) Cossmanni, ÉAVITCLS NME = ( _ \'aratica, BNinc RENNES RES CXXXVIL — gibbosula, Lk. . . . EE a Pr me HS CXXXIL — (Pseuderiphyla) lævigata, te Re RTS TE Se 2) SE — landinensis NySk RS NCU MN ONE — Nystanasd'OLD:\ EURO RAN 2 NT AN NN — parisiensis,\d'OTD. 00000) 11000 M Reese RAS 2j -plicatasSOWs ere) ei dote 0 APR PREIENEERR EURE 2," spropinguas, Desh: 0 US ENS RME RENE — Sinuos a Des PARENT OR T Re — tenuistriata: Mesh CEE EE A OP PRE EEE —— Thallavignest; Desk: PMR AS EN NEREES — (Pseuderiphyla) wemmelensis, G. Vinc. ME Lo és ET ARE — ( — ]: Wocdi, N:1Koen ee I AR Rene Fruits ide l'argilede)Boom , ‘24. ARE UE DORE ee Fusus odontotus, Eu Viness 2 MNT NÉE ANR A ER Niso micans, JA AE TO D IOE | FR RERO ARE PA TE ue = robesia. is NInC:A1 642 RER ATEN AR PAR RENE — pyramidata, RE Vinoal ss MN PAL Te Poromya antiqua, Ps Vino nr Es ML 270 QT RATER — argentea, HiNines 4 Le MIRE ROME ES =) Cargyrea EE. Vanc:" "71 TOO NERO RNONRE — corbuloides, B.Ninc. 4 Na ENT NN Surculofusus brusellensis, E..Vinc.. 2,4 1, OR MN Ne TABLE GÉNÉRALE DES MATIÈRES CONTENUES DANS LE TOME XXX, 1895 DE BELGIQUE * ——0 9% 00— Le Mémoires. je Rapport sur l’excursion faite le 22 septembre 1894 à Feluy et à # Rebecq-Rognon G. Velge : Le calcaire carbonifère à Feluy . G. Velge : Le Poudingue de Rebecq-Rognon G. Vincent : Compte rendu de l’excursion faite aux environs d’Assche, le 23 septembre 1894. . . . . ie er M. Mourlon : Compte reudu. de l’excursion du 24 Le 1894 aux massifs tertiaires entre Waterloo et Ottignies . M. Mourlon : Compte rendu de l’excursion du 25 septembre 1894 aux collines tertiaires du sud-est de Louvain. Bulletin des séances Séance du 5 janvier 1895 . D. Raeymackers : Époque à laquelle Mya arenaria, L., a disparu de la région du Bas-Escaut belge G. Velge : Le tongrien supérieur. Séance du 2 février . ; ME ARE G. Velge : Observations sur la géologie des environs de Bruxelles. Séance du 2 mars RTE 3 1 É. Vincent : Mollusques marins d'Huelva et d’Aguilas M. Mourlon : Sur une nouvelle interprétation des dépôts rapportés par Dumont à son système laekenien dans lx région comprise entre Waterloo et Ottignies . M. Mourlon : Sur la nécessité de maintenir les étages asschien et wemmelien de l’éocène supérieur DES ANNALES DE LA SOCIÈTE ROYALE MALACOLOGIQUE Pages. XXX XXXIV V IN, TL LA PS CLXXXVI TABLE DES MATIÈRES Sbnnce di 6 OPEN dE 1e PONT EE RE ERP EE AE MR ER É. Vincent : Note préliminaire sur Miso de l’éocène belge . . . Nov. sp. : N. pyramidata. — N. micans. — NN. obesula. G. Velge : Suite aux observations sur la géologie des environs de Bruxelles 4 02 HMS NEO EEE NET RTE Assemblée générale du 7iavril Le. 50. Me ENESNOICQNE QEENIT S Séance du 111mat. eee, MEET VRAIMENT EEE G. Vincent : Sur l’âge des sables intercalés entre l'argile de Boom à Leda Deshayesi et l'argile sous-jacente à ces sables . . . . G. Velge : La coupe de Cautertaverent (Assche) . ... . . Assemblée générale extraordinaire du 26 mai . . . . . . . Séance Au SUN ER er dt CE NONINERRSN RLER RaaEe É. Vincent : Note préliminaire sur Poromya . . . . . . . Nov. sp. : P. argyrea. — P. corbuloides. — P. antiqua. A. Daimeries : Analyse chimique d’un nodule des marnes de Gelmdén)(Heersien) "5.442 5 Arr STE EN ARR Assemblée générale annuelle du 7 juillet . . . . . +: : ... Séance du 10-abût 273 182 NN AT EAN PORN É. Vincent : Le Fusus serratus de l’éocène belge. . . . . Nov. sp. : Surculofusus brucellensis. — Fusus odontotus. Séance du 14 septembre" AN lue) Ve DONNER ENORME E. Delheid : Quelques mots sur les faunes rupelionné et pliocène supérieures de Belgique . . . . s ANSE AUTEUR Te _E. Delheid : Le Homarus Percyi, Van ha 4 rupelien 4%; SEANCE Qu AL LOCIOOT EME ONE EMEA RENE Dante RL G. Dollfus : Quelques mots sur le tertiaire supérieur de l’est de l'Angleterre: AMAR era ER e É. Vincent : Les « cimetières de Burtin » et les grès calcareux du Bruxclien Re Eee EVE LUE Elo Séance du 9.novembrer. =... Mu, FOR re D. Raeymaekers : Un peu de bibliographie géologique rétrospective concernant l'argile de Boom . J. Couturieaux : Sur un gîte fossilifère paniselien . . . . . . PES AN UT AS LVI. LXXI LXXII LXLVIH, NO abs ë Nr 2 RSA ET Hot, LES g x F' 44 orge MNT TABLE DES MATIÈRES CLXXXVII ‘3 Pages. _ Séance du 14 décembre. . . . ; OXIX D. Raeymaekers : Études sur la sn SE du Bas- Escaut. Disparition de Alderia scaldiana, Nyst. . . . . . CXX : É. Delheid : Découverte d’ossements quaternaires à Saint-Gilles- AN CS TA D TETE TPE SET EEE CAPOT CXXV É. Vincent : Note préliminaire sur Crassatella. . . . . . . CXXX Nov. sp. : C. (Pseuderiphyla) Cossmanni. — C. (Pseuderiphyla) erratica. É. Vincent : Quelques rectifications de nomenclature. . . . . CXXxIx 4 Liste des Sociétés et Institutions correspondantes . . . . . . . CXLI No Liste demembres dela; Spaiété 7. 40, er AN, Cure CLXXI F4 Énumération AOC PS MABUPOES LPO TE) TT AT PUR, 7e ONE SL OLEEXTY MHAbIe pénéralétdes matières — . %-.0 . . :. ._ \ , , ,. \. . OLXxxy : D ù RAT CERN ENS : ? CE HR DRE He Sete Ste se fe