per (it Li } j K ÿ# AN hp vb: si liaufs HAN pe UE PE WT HA pans ln Un LE MLE K\ LEA = dm \ H A, NW WW 9 WW V1 VV WW 1 1Y 7 srrrmrene | AC MA MR 1 IV NES NN 0 NIET 1 POUR 11 Ÿ 4 CS : À ct 140 \ 1 NA ï (ge L CNE à FH ( Ur \ Ro a | k ‘4 a ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. A AN NN ER ait AA 4 UT v ANT LUN vu al f 4} ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. Natura maximé miranda in minimis, Kroîisième Série. TOME HUITIÈME. A PARIS, CHEZ LE TRÉSORIER DE LA SOCIÉTÉ, RUE DE VAUGIRARD , 16. 1860 152528 Article 38 du Règlement. Les opinions émises dans les Annales de la Société sont exclusivement propres à leurs auteurs. La Société n'entend aucunement en assumer la responsabilité. Paris. — lyp, FÉLIX MALTESTE et Ce, rue des Deux-Portes-St-Sauveur, 22. . ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. MONOGRAPHIE DE LA FAMILLE DES MONOMMIDES Par M. JAMES THOMSON. (Séance du 28 Décembre 1859.) Les Monommides sont des Coléoptères de petite taille dont le facies rappelle celui de certains Throscides du genre Lissomus. Considéré dans son ensemble, le corps de ces insectes affecte exclusivement une forme elliptico-ova- laire ; il est tantôt pubescent, tantôt glabre, et sa livrée varie du noir au ferrugineux. La tête, assez grande et tou- 6 J. THOMSON. jours ponctuée, est enfoncée dans le prothorax jusqu’au bord des yeux. Ceux-ci très allongés, transversaux , sont presque contigus. Les antennes , qui ne dépassent pas l'extrémité du prothorax, et offrent onze articles dont les trois derniers sont en massue, ne logent pas leurs ar- ticles basilaires dans les rainures oculaires, mais vont re- joindre les sillons prothoraciques destinés à les recevoir. Ces mêmes rainures aboutissent sous le prothorax après avoir décrit une courbe. Le sous-menton est tantôt trilobé, tantôt quadrilobé, et la languette biexcavée, arrondie antérieure- ment. Le prothorax, transversal, est tantôt avancé, d'autres fois arrondi en avant. L’écusson est triangulaire. Les élytres présentent presque toujours des séries longitudinales de points. Le prosternum est saillant ; le mésosternum muti- que ; les épisternums métathoraciques subparallèles, étroits, et leurs épimères terminales. L’abdomen compte cinq seg- ments, dont le dernier offre constamment, tantôt une, tan- tôt deux impressions profondes, transversales, lunulaires. Ce dernier caractère étant propre à tous les individus sans distinction de sexe , doit dès lors être considéré comme ayant une valeur générique. Les pattes sont contractiles, médiocres; les hanches antérieures et intermédiaires glo- buleuses, enfouies. et les cavités cotyloides de ces mêmes hanches antérieures, ouvertes en arrière ; les cuisses anté- rieures et intermédiaires sont reçues dans des enfoncements superficiels du corps. Enfin les tarses, filiformes, sont hété- romères, savoir : les antérieurs et les intermédiaires offrant cinq, et les postérieurs quatre articles seulement ; ces or- ganes sont libres par suite de l’absence aux tibias de sillons dans lesquels ils puissent se loger. Je ne possède malheureusement aucuns renseignements sur les mœurs ni sur les métamorphoses des Monommides. Le tableau suivant donnera une idée du nombre de leurs espèces, ainsi que de leur distribution géographique : Famille des Monommides. 7 ANCIEN MONDE. NOUVEAU MONDE. AFRIQUE. AMÉR. BOR. AMÉR. MÉRID. & = : s |. = S l'ale lee le) S | 5 | 8 Nnlels|£ lilas |: Ê= = e es & EP A 1H IS LES 2 IS mn £ S Ns|2|5s|< DESCRIPTIONS DE QUELQUES COLÉOPTÈRES NOUVEAUX PROPRES À LA FAUNE FRANÇAISE ET SPÉCIALEMENT AUX ENVIRONS DE PARIS. Par M. CH, BRISOUT DE BARNEVILLE. (Séance des 14 Mars et 9 Mai 1860.) 1. HoMALOTA AUBEI Ch. Bris. — Long. 2 à 2 1/4 mill. — Sublineuris, nigra, subnitida, tenuiter griseo-pubescens, an- tennarum basi pedibusque testaceis, elytris nigro-brunneis ; prothorace transverso, medio canaliculato, basi foveolato, abdomine supra segmentis anterioribus 2-4 confertissime, 5-6 subtiliter parcius punctulalis. Tête très subtilement ponctuée, déprimée, sillonnée lon- gitudinalement dans son milieu. Antennes brunâtres, assez fortes, un peu épaissies vers l'extrémité, deuxième et troi- sième articles allongés, sub-égaux, le quatrième de moitié plus court que le précédent, un peu plus long que large, 7 à 10 carrés, le dernier ovalaire, plus de moitié plus long que le précédent. Corselet beaucoup plus large que la tête, plus large que long, arrondi sur les côtés et à la base, les angles postérieurs très obtus, canaliculé dans toute sa lon- gueur, devant l'écusson, avec une fossette transversale assez profonde, ponctué, serré très subtilement. Elytres un peu plus larges que le corselet et plus longues que lui, la suture 340 CH. BRISOUT DE BARNEVILLE. un peu déprimée vers la base, d’un marron obscur plus noi- râtre vers la base, ponctuation serrée et très subtile. Abdo- men un peu plus étroit que les élytres, parallèle latérale- ment et à l'extrémité, avec quelques longs poils noirs dres- sés. L’extrémité de l'abdomen est brun-testacée, son dernier segment inférieur est avancé. A peu près de la taille et de la forme de l'H. conformis Muls. S'en distingue par ses an- tennes plus longues, sa ponctuation plus fine sur le corselet et les élytres, son corselet fortement fovéolé à la base et son abdomen ponctué beaucoup plus serré. Trouvé par M. Aubé aux environs de Compiègne, dans une prairie. 2. H. ruSTICA Ch. Bris. — Taille, { 3/4 à 2 mill. — Sub- linearis, nigra, antennarum basi ferrugineis, elytris obscure castaneis, capite minutlo ; thorace transverso, basi foveolato, medio canaliculato; abdomine supra segmentis anterioribus 2-4 crebre, 5-6 parcius subtiliter punctalis. Tête ponctuée subtilement, assez serrée, beaucoup plus étroite que le corselet. Antennes un peu plus longues que la tête et le corselet, légèrement épaissies vers l’extrémité, obscures quelquefois, le premier article est ferrugineux ; deuxième et troisième articles un peu allongés, sub-égaux, le quatrième est au moins de moitié plus court que le pré- cédent, le cinquième est carré, 7e à 10e distinctement transversaux, le dernier est égal aux deux précédents réu- nis. Corselet un peu plus large que long, distinctement ré- tréci en avant, peu arrondi sur les côtés, coupé droit devant l’écusson, puis obliquement de chaque côté vers les angles postérieurs qui sont obtus, ponctué fin et serré. Elytres à peine plus longues que le corseiet, un peu plus larges que lui, plus obscures vers la base, à ponctuation un peu ru- gueuse, aussi serrée, mais plus forte que celle du corselet. Abdomen parallèle ou légèrement rétréci vers l'extrémité, les segments dorsaux marginés de poix, les ventraux mar- Coléoptères nouveaux. 341 ginés de ferrugineux, l’extrémité de cette couleur. Pieds d’un brun testacé. Très semblable à l’H. conformis Muls. S'en distingue par une couleur généralement plus obscure et plus opaque: son corselet est plus rétréci en avant et les élytres sont plus dis- tinctement rugueuses. Deux individus de Paris présentent le dernier segment ventral avancé, arrondi. Deux individus, l’un des Pyrénées, l’autre de Suisse, présentent le dernier segment ventral et le dernier abdominal légèrement sinués à leur extrémité. 3. H. CADAVERINA Ch. Bris. — Taille, 2 1/3 mill. environ. — Sublinearis, nigra nitidula, subtiliter pubescens, elytris obscure castaneis ; pedibus fusco-testaceis ; thorace transverso, subtiliter canaliculato, basi foveolato ; abdomine nigerrimo, nilido, supra segmentis 2-4 anterioribus parce subtiliter punctatis, 5-6 fere lœvigatis. Cette espèce a été confondue continuellement avec l'A. atramentaria Gyl. Elle n’est pas rare dans les cadavres, aux environs de Paris, tandis que l’atramentaria y est extrème- ment rare. Elle se distingue de cette dernière par sa couleur toujours noire, sans reflet bronzé, sa tête est un peu large, son corselet est plus transversal, moins carré, à peine plus étroit que les élytres; ses élytres sont moins testacées, mais plus brunes; le ne présente pas comme chez l’atramen- taria l'extrémité du pénultième segment échancré, avec une petite dent à chaque extrémité. Elle ressemble assez à VA. fimorum Ch. Bris., mais elle est plus grande, sa tête est déprimée, fovéolée et à ponctuation assez écartée. Tête assez large, ponctuation fine, peu serrée, fovéolée au milieu. Antennes noirâtres, plus longues que la tête et le corselet; deuxième et troisième articles oblongs, sub-égaux, le qua- trième est de moitié plus court que le précédent, plus long que large, sept à dix sont carrés, le dernier est double plus long que le précédent. Le pénultième article des palpes 3e Série, TOME VIII. 23 542 CH. BRISOUT DE BARNEVILLE. maxillaires, est brun foncé, le reste des palpes est testacé. Corselet légèrement arrondi sur les côtés et à la base, les angles postérieurs oblus, ponctué fin et serré. Elytres un peu plus longues et plus larges que le corselet, générale- ment d’une couleur plus obscure vers la base. Abdomen un peu plus étroit que les élytres, légèrement rétréci vers l'extrémité, qui est poix testacé ainsi que le bord postérieur des segments dorsaux. La marge postérieure des segments ventraux est ferrugineuse. 4. H. immMuNDA Ch. Bris. — Taille, 2 à 2 1/4 mill. — Oblonga subdepressa, plumbeo-nigra, nitidula, antennarum basi, elytris pedibusque testaceis; thorace transverso, obsolete canaliculato, basi leviter foveolato, abdomine nigro, nitido; supra segmentis anterioribus, 2-5 crebre, segmento ultimo parce, subtiliter punctatis. Téte arrondie, ponctuation fine, assez serrée. Palpes maxil- laires brun-testacé. Antennes un peu plus longues que la tête et le corselet, peu épaissies vers l'extrémité; deuxième st troisième articles allongés, sub-égaux, le quatrième est plus de moitié plus court que le précédent, plus long que farge, sept à dix carrés, le dernier presque égal aux deux précédents réunis. Le corselet est un peu arrondi sur les côtés, coupé droit devant l’écusson, puis obliquement vers les angles postérieurs qui sont très obtus, pointillé fin et serré. Elytres un peu plus larges et plus longues que le cor- selet, plus obscures vers l’écusson et latéralement vers les angles postérieurs, à ponctuation fine et serrée. Abdomen un peu plus étroit que les élytres, rétréci vers l'extrémité, latéralement et à l'extrémité garni de longs poils noirs dressés, marge postérieure des segments ventraux poix, marge des segments abdominaux et extrémité de l’abdomen ferrugineux. & , septième segment dorsal avancé, tronqué ou sub-échancré à son bord postérieur. Très semblable à l'A, intermedia Thompson, mais distinct Coléopières nouveaux. 343 par une taille moindre; les antennes plus courtes, moins fortes, le troisième article n'étant pas sensiblement plus grand que le deuxième. Son corselet est aussi moins carré. Daos les crottes, à Saint-Germain. 5. H. FIMORUM Ch. Bris. — Taille, 1 2/3 mill. environ, — Nigra, nitidula, antennarum basi femoribusque piceis, tibiis tarsisque testaceis ; thorace transverso, convexiusculo, cana- liculato, abdomine supra segmentis 2-4 anterioribus crebre, posterioribus 5-G parce subtiliter punctatis. Couverte d’une pubescence obscure, fine, plus longue sur l'abdomen. Tête assez large, convexe, ponctuation fine et serrée. Palpes maxillaires d’un testacé un peu obscur. Corse- let arrondi sur les côtés et à la base, surtout vers les angles postérieurs qui sont très obtus, ponctué fin et serré comme la tête. Antennes noires, quelquefois le premier article cou- leur de poix, plus longues que la tête et le corselet ; deuxième et troisième articles oblongs, sub-égaux, le qua- trième un peu plus étroit que les suivants, aussi long que large, de moitié plus court que le troisième, sept à dix légè- rement transversaux, le dernier égal aux deux précédents réunis. Elytres de la longueur ou à peine plus longues que le corselet, pas plus larges à la base que le corselet à ses angles postérieurs, à ponctuation assez forte, un peu ru- gueuse, moins serrée que celle du corselet, d'un noir brun ou marron très obscur. Abdomen un peu plus étroit que les élytres, distinctement rétréci vers l’extrémité, latéralement et à l'extrémité avec de longs poils noirs dressés. Pénul- lième segment dorsal légèrement sinué à son extrémité dans les deux sexes. Le dernier segment ventral est légèrement avancé, arrondi chez la © ; chez le & , il est fortement sail- lant triangulairement. De la taille à peu près de la forme de l'A. fungi, mais- bien distinct par son abdomen retréci; les antennes noires, sa ponctuation généralement plus forte. L’abdomen est 344 CH. BRISOUT DE BARNEVILLE. ponctué comme chez H. fungi. Se rapproche davantage de la nigerrima Aubé; s’en éloigne par son corselet canaliculé ponctué plus distinctement. Crottes de cerf, Saint-Germain, cadavres, champignons. 6. H. LILIPUTANA Ch. Bris. — Taille, moins de 1 mill. — Sublinearis, nigra, nuida, elytris nigro-brunneis, capite majusculo, thorace transverso, basi obsolete foveolato, pedibus brunneo-testaceis ; abdomine supra fere lœvigato. Tête presque aussi large que le corselet, ponctuée obso- lètement. Antennes noires, deuxième arlicle allongé, plus épais et de moitié plus long que le troisième, le quatrième arrondi, sept à dix fortement transversaux, le dernier ovale, deux fois plus long que le précédent. Corselet un peu ar- rondi sur les côtés et à la base, les angles postérieurs très obtus, et ponctuation assez serrée, mais obsolète. Elytres plus d’un tiers plus longues que le corselet, un peu plus larges que lui, à ponctuation serrée distinctement. Abdomen ré- tréci vers l'extrémité, plus étroit que les élytres, les pre- miers segments ponclués obsolètement, les derniers presque lisses. Espèce très remarquable par sa petite taille. De la forme de la cœlata, mais encore plus petite. S'en distingue par son aspect brillant, sa ponctuation obsolète et son abdomen presque lisse. Marly, un individu. 7. H. muscorRuM Ch. Bris. — Taille, environ 1 2/3 mill. — Nigra, nitidula; antennarum basi elytrisque nigro-brun- neis, pedibus piceo testaceis; thorace transverso, æquali, abdomine supra confertissime subtiliter punctato. L’insecte est couvert d’une pubescence gris-obscur très fine; sur l'abdomen elle est plus longue et plus grise. Tête arrondie, ponctuation fine et serrée, palpes maxillaires obs- Coléoptères nouveaux. 345 curs. Antennes noires assez courtes, un peu plus longues que la tête et le corselet, légèrement épaissies vers l'extrémité ; deuxième et troisième articles oblongs, sub-égaux, le qua-- trième aussi long que large, moitié plus court que le troi- sième; sept à dix assez fortement transversaux, le dernier double du précédent. Corselet comme chez l'A. aterrima, mais un peu plus brillant. Elytres comme chez l’H. pygmea Grav., seulement un peu plus fortement rugueuses. L’abdo- men est noir brillant, à peine un peu ferrugineux vers l'ex- trémité, il est ponctué comme chez l'H. pygmea. Les pattes sont testacées avec les cuisses brunâtres. Voisine de l’H, aterrima, mais bien distincte par sa taille un peu plus petite et ses antennes plus courtes; s'éloigne de la pygmea par ses antennes plus courtes, sa couleur noire plus brillante et sa taille généralement plus petite. Sous les mousses, Saint-Germain. 8. LOMECHUSA BIFOVEOLATA Ch. Bris. — Long. 3 1/2 mill. environ. — Rufo-ferruginea, capite nigro, thorace nigro-piceo, lateribus ferrugineo; antennis articulo tertio secundo duplo longiore ; thorace vix punctulato, opaco utrin- que profunde foveolato, angulis posterioribus rectis; elytris creberrime subtilissime punctulatis ; abdomine supra anterius creberrime subtiliter punctato. Tête et antennes de la paradoxa, ces dernières cepen- dant un peu plus grêles. Prothorax d’un noir-brun avec les bords latéraux assez largement ferrugineux ; glabre opaque très finement rugueux, presque de même forme que chez la paradoxa, mais un peu plus petit, les côtés latéraux à leur tiers antérieur arrondis angulés, fossettes profondes et bien déterminées, angles postérieurs droits ou à peine légère- ment saillants extérieurement. Elytres et abdomen de la paradoxa, mais à ponctuation plus fine et plus serrée, ainsi que celle du dessous du corps. Très voisine de la paradoxa, mais bien distincte par sa 346 CH. BRISOUT DE BARNEVILLE. taille plus petite, son corselet à coloration plus obscure, à fossettes plus profondes et à angles postérieurs plus droits, ainsi que par sa ponctuation plus fine et plus serrée. Trouvé aux environs de Collioures par M. Charles Dela- rouzée, en compagnie de petites Fourmis. 9. L. PUBICOLLIS Ch. Bris. — Long. 4 1/2 mill. environ. — Rufo-ferruginea, capite nigro; thorace disco obscuriore, antennis articulo tertio secundo duplo longiore ; thorace subti- liter piloso-punctulato, utrinque foveolato, angulis posteriori- bus oblique productis, elytris crebre subtiliter punctulatis, abdomine supra parcius subliliter punctulato. Tête et antennes de la paradoxa, corselet à peu près de même forme que chez cette dernière, mais un peu plus large, le disque généralement plus obscur avec une ponc- tuation fine et écartée, de chacun de ces points sort un petit poil jaunâtre très court. Elytres et abdomen de la pa- radoxa, mais à ponctuation et à pubescence beaucoup moins serrées, ainsi que sur le dessous du corps. Pattes de la pa- radoxa, seulement un peu plus longues. Très semblable à la paradoxæa, mais bien distincte par sa taille un peu plus grande et plus large: son corselet ponc- tué, écarté, pubescent; ses élytres et son abdomen à ponc- tuation et à pubescence bien moins serrées. On remarque aussi chez les individus très frais de la pa- radoxa une pubescence très courte, mais elle est plus serrée et moins visible. J'ai trouvé cette espèce à Saint-Germain, en compagnie de la Myrmica rubra, ainsi que mon frère Henri. MM. Fair- maire et Chevrolat, ont aussi trouvé cette espèce à Saint- Germain avec la Formica rufa. 10. CassipA BOHEMANI Ch. Bris. — Long. 5 1/2 mill. à 6 1/2 mill.; sur largeur, 4 1/4 à 3 3/4 mill. — Ovata parum convexa, supra dilute flavo-virescens, vel sordide virescens, Coléoptères nouveaux. 347 subius nigra; antennis, abdominis margine laterali sat late, pedibusque flavescentibus; prothorace parum crebre, obsolete punclato, angulis posticis aèutiusculis ; elytris sat crebre, irre- gulariter, subtilius punctato-striatis, singulo obsolete bi-cos- tato, foveolis basalibus sanquineis ; margine modice explanato, vage punctato. Tête noire, presque opaque, ponctuation assez serrée, mais peu profondément. Antennes flaves, les derniers articles en dessus et le premier en dessous enfumés, sept à onze plus épais, le pénultième carré. Corselet environ de moitié plus court que large, antérieurement arrondi, presque en demi- cercle, postérieurement de chaque côté de l’écusson, légè- rement sinué, puis dirigé obliquement vers les angles posté- rieurs qui sont presque droits, mais émoussés. Lobe médian un peu avancé, légèrement échancré et ‘déprimé; disque à ponctuation peu serrée et superficielle, la partie postérieure des bords latéraux ponctuée plus fortement, d’un verdätre ou vert jaunâtre peu brillant; disque très peu convexe, les bords latéraux déprimés plus largement, surtout vers les angles postérieurs. Ecusson triangulaire opaque. Elytres un peu où à peine plus larges que le corselet, un peu plus longues que lui; bord antérieur de chaque côté légèrement sinué, les épaules peu proéminentes, arrondies; bord laté- ral légèrement arrondi, en se rétrécissant vers l'extrémité qui est largement arrondie; disque peu convexe, d’un ver- dâtre ou vert jaunâtre peu brillant, le fond paraît très fine ment rugueux ou réticulé; ponctuation assez serrée, mais peu régulièrement en stries, chaque élytre avec les traces de deux lignes longitudinales plus élevées et une légère dé- pression vers l'écusson ; la base des élytres présente quatre calus imponctués et peu saillants, placés, les deux premiers de chaque côté de l’écusson et les deux autres aux épaules, et quatre taches sanguinolentes, les deux premières petites placées aux angles antérieurs de l’écusson, et les deux autres 348 CH. BRISOUT DE BARNEVILLE. en forme de ligne transversale, entre les calus scutellaires et huméraux ; bords latéraux assez largement et obliquement déprimés, surtout vers leur partie antérieure, pointillés va- guement et subtilement. Dessous du corps noir, bords laté- raux et extrémité de l’abdomen assez largement marginés de flave-jaunâtre. Pieds avec les hanches et les trochanters d’un flave-verdâtre ou jaunâtre, les hanches postérieures quelquefois enfumées. M. Gougelet a rapporté de Galice des individus qui ne diffèrent de notre espèce que par un aspect plus opaque et l'absence de taches à la base des élytres. Commes ces indi- vidus pourraient bien se rapporter à une espèce distincte, nous lui donnerons le nom de sordida. Forêt de Sénart, une fois abondamment. Cette espèce se rapproche évidemment de la depressa par sa forme déprimée, mais elle s’en éloigne par ses élytres maculées, sa couleur plus verte et son corselet ponctué obsolètement. Elle est aussi voisine de l'hexastigma avec laquelle elle a été quelquefois confondue; elle s’en distingue par une forme plus large, son corselet plus court, à angles posté- rieurs aigus, ponctué beaucoup moins fortement, les élytres ne présentent à leur base que deux taches sanguinolentes au lieu de trois, comme chez l'hexastigma. Les élytres sont ponctuées un peu plus fortement, leur bord latéral est plus largement déprimé et les pattes sont entièrement testacées ainsi que les hanches. Lorsque l'insecte a séjourné dans l’éther ou l’alcoo)!, il passe au jaunâlre. 11. C. ROTUNDICOLLIS Ch. Bris. — Long. 5 1/3 mill. à 6 3/4 mill.; sur largeur, 4 7/3 à 3 2/3 mill. — Ovata, modice convexa, supra viridis parum nitida, subtus nigra, antenna- rum basi abdominis margine laterali pedibusque testaceis ; Coléoptères nouveaux. 349 prothorace parum crebre, obsolete punctato, angulis posticis late rotundatis, basi utrinque bisinuato et denticulo armato ; elytris sat crebre, irregulariter, subtilius punclato-strialis, basi sanquineo-maculatis, margine sat parum explanato. Tête noire, rugueuse, ponctuée assez fortement, antennes d’un testacé sale, articles sept à dix un peu plus épais, en- fumés en dessus, le pénultième un peu plus long que large. Corselet à peine de moitié plus large que long, antérieure- ment en demi-cercle, postérieurement de chaque côté de l'écusson, légèrement bisinué, la première sinuosité longue, la deuxième courte, limitée extérieurement par une petite dent saillante, quelquefois obsolète; après cette dent, le bord est dirigé obliquement vers les angles postérieurs, qui sont largement arrondis; lobe médian peu avancé, tronqué et déprimé; ponctuation peu serrée et très peu profonde, un peu plus forte vers la partie postérieure des bords latéraux; disque modérément convexe, bords latéraux médiocrement déprimés, d’un vert peu brillant, souvent tout le limbe an- térieur jaunâtre. Ecusson triangulaire, opaque. Elytres un peu plus larges et plus de deux fois plus longues que le cor- selet, légèrement sinuées antérieurement de chaque côté; épaules peu proéminentes, arrondies ; bords latéraux légère- ment arrondis en se rétrécissant vers l'extrémité, qui est largement arrondie ; d'un vert peu brillant, le fond de l'ély- tre parait très finement rugueux ou réticulé; ponctuation assez serrée, mais peu régulièrement en stries, les appa- rences de côtes presque nulles. Chaque élytre présente à sa base les deux calus ordinaires imponctués et peu saillants, l'un placé vers l’écusson, l’autre vers l'épaule; entre les deux calus intermédiaires s'étend une tache commune triangu- laire qui couvre presque toujours l'écusson, et de chaque côté une seconde tache en forme de ligne transversale s’é- tend entre le calus scutellaire et le calus huméral, ces taches 350 CH. BRISOUT DE BARNEVILLE. — Coléopt. nouveaux. sont sanguinolentes ; lorsque l’insecte est vivant, les calus sont d’un vert argenté ou doré ; disque assez convexe, bords latéraux peu largement et obliquement déprimés, vaguement pointillés, un peu rugueux. Dessous du corps noir; abdo- men latéralement marginé de jaune verdâtre ou testacé. Pattes avec les trochanters et les hanches flave-verdâtre ou testacé, les hanches postérieures sont souvent légèrement enfumées. J'ai trouvé cette espèce au bois du Vésinet sous des touf- fes d’herbes, dans un endroit sec et aride. Elle ressemble au premier aspect à une petite rubiginosa; elle s’en éloigne par sa forme moins large, plus convexe, son corselet ponctué obsolètement, à angles postérieurs ar— rondis; les élytres sont ponctuées plus finement et sans côtes sensibles, le bord latéral est moins déprimé et ses pat- tes sont testacées. Elle se distingue de la denticollis par sa convexité moin- dre, son corselet à angles plus franchement arrondis, ses élytres plus finement, plus uniformément ponctuées, à ta- ches sanguinolentes autrement disposées. DESCRIPTIONS DE PLUSIEURS ESPÈCES NOUVELLES DE LA FAMILLE DES THROSCIDES, Par M. H. DE BONVOULOIR. (Séance du 9 Novembre 1859.) Lorsque je publiai, il y a quelques mois, un travail mo- nographique sur les Throscides (1), il me fut impossible de consulter la collection Dejean que M. le marquis de la Ferté, son possesseur, avait envoyée à Liège dans ce moment. Depuis, ayant acquis cette partie de la collection de M, de la Ferté, et ayant reçu en communication du Dr Schaum et de M. Janson des espèces qui m’étaient restées inconnues, j'ai pensé qu'il serait intéressant de les faire connaître et d’en publier de bonnes figures. J'ai de plus cru devoir don- ner une description détaillée d’une espèce décrite beaucoup trop succinctement par M. de Castelnau, et j'ai pu effectuer une correction synonymique dans le genre Throscus, d'a- près ua type de Say que M. Schaum a bien voulu m’en- voyer. En outre, depuis la présentation à la Societé entomolo- gique de France de mon pelit manuscrit actuel, M. le doc- (1) Essai monographique sur la famille des Throscides, Pa- ris, 1859, 352 H. DE BONVOULOIR. teur Gerstaecker a publié, dans le quatorzième volume des Linnœæa entomologica de bonnes descriptions des espèces de Lissomus du musée de Berlin. Malheureusement le savant auteur allemand n’a point eu connaissance de mon travail monographique, aussi a-t-il par suite commis un assez grand nombre de doubles emplois. Il me semble donc utile de donner ici en terminant à ce sujet un tableau sur la concor- dance synonymique. I. DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES. 1. Taroscus ScaaAuMu. — PI. 8, fig. 1. — Supra nigro- piceus; fronte distincte longitudinaliter bicarinatä, carinis pone oculos evanescentibus, lineâque medäià elevatä lœvi pos- lice carinis subbreviore, tertiâ parte anticà carinä transversà ad utrumque oculorum sinus exlensû terminatà ; pronoto apice angustiore, lateribus subtiliter marginatis, supra angu- Los posticos per parum rotundato, sat crebre fortiterque punc- tato, ante scutellum sat distincte bifoveolato ; elytris subtiliter strialis, striis poslice fortioribus, punctulis minimis, remotis, apicem versus fortioribus, notalis, interstilüs sat crebre [or- literque punctatis, punctis disco serialis ; Larsis Lestaceis. — Long. 0,0038 ; larg. 0,0017. Corps sub-oblong, très légèrement convexe, luisant, d’un noir de poix, revêtu en dessus d’une pubescence jaunâtre, semi-redressée, dirigée en arrière, assez courte et éparse. Tête d’un noir de poix, finement ponctuée, à ponctuation serrée et égale, rugueuse antérieurement; front offrant en- tre les yeux deux carènes longitudinales, fortes, tranchan- tes, un peu plus éloignées l’une de l’autre qu’elles ne le sont des yeux à leur tiers antérieur, graduellement et sensible- ment divergentes vers le vertex, très légèrement diver- gentes de plus en avant, s’effaçant à peu près au niveau du bord postérieur des yeux, transversalement coupées à leur Espèces nouvelles de Throscides. 353 tiers antérieur par une carène transverse, bien distincte, légèrement anguleuse dans son milieu en arrière, allant d’une échancrure des yeux à l’autre, et pénétrant même jusqu’à la moitié de celles-ci; front offrant de plus une ligne élevée longitudinale médiane lisse, partant du milieu de la carène transverse et s’effaçant postérieurement un peu avant les carènes latérales. Antennes d’un ferrugineux bru- nâtre, plus obscures dans leur milieu, à massue oblongue, un peu acuminée à l'extrémité. Pronolum bien moins long que large, notablement et assez brusquement rétréci en avant dans son tiers antérieur, à côtés légèrement arrondis derrière le milieu au devant des angles postérieurs, qui sont fortement saillants et aigus en arrière; avec ses bords laté- raux fins, tranchants et rebordés dans toute leur longueur; à ponctuation assez forte et assez serrée, principalement sur les côtés; offrant postérieurement deux impressions assez petites, sub-arrondies, bien marquées et lisses au-des- sus de l’écusson. Elytres oblongues, obtuses au sommet, à stries assez fines, mais toutes bien marquées, visiblement plus fortes au sommet, les troisième et quatrième se ter- minant vers les trois quarts postérieurs de l’élytre où elles se réunissent, présentant des points très petits et très espa- cés à la base, plus forts et plus serrés à l'extrémité. Inter- valles à ponctuation assez forte et médiocrement serrée, dis- posée en séries longitudinales uniques dans leur partie médiane, sauf toutefois en dehors. Prosternum relevé en carène obtuse dans son milieu, rebordé de chaque côté par un sillon profond, entier et parallèle à l'opposé, avec ses bords latéraux dilatés, déprimés et presque comme sillonnés dans sa partie postérieure. Dessous du corps d’un noir de poix. Pattes brunes, les antérieures variées de ferrugineux. Tarses testacés. Le T. Schaumii m'a été obligeamment communiqué par M. le docteur Schaum, auquel je suis heureux de le dédier. 354 H. DE BONVOULoIR. Le seul exemplaire que l’on en connaisse provient du Brésil. Cette espèce offre les yeux modifiés de la même manière que chez le T. dermestoïdes, avant lequel elle me semble devoir être placée. Sa forme, ses diverses carènes frontales et ses autres caractères remarquables empêchent de la con- fondre avec aucune autre de ce genre. 2. THROSCUS CALOCERUS. — PI. 8, fig, 2. — Supra sub- ferrugineo-brunneus ; fronte haud carinatà ; oculis majoribus ; antennarum clava maximä, laxà, intus forliter subacute pectinatà; pronoto antice angustato, lateribus ante angulos posticos distincte leviter dilatato, œqualiter crebrius sat for- titer punctato ; basi late fortiterque bi-impresso; elytris sub- tiliter minus distincie striatis, striis punclulalis, interstitiis sat fortiter crebrius punctatis. — Long. 0,0034 ; larg. 0,0015. Corps oblong, légèrement convexe, très peu luisant, d’un brun légèrement ferrugineux, densément revêtu d’une pu- bescence grise, soyeuse, coùchée et assez courte. Tête dis- tinctement pointillée, à ponctuation égale et assez serrée; front sans trace de carènes entre les yeux. Ceux-ci très gros et par suite plus rapprochés en dessus que d'habitude. An- tennes d'un ferrugineux brunâtre avec la massue plus claire ; celle-ci densément revêtue de poils hérissés très fins, grande, très lâche, fortement pectinée intérieurement, ses deux pre- miers articles étant longuement et sub-anguleusement pro- longés eu dedans, et le dernier se trouvant oblique en de- dans et formant un cône renversé aigu. Pronotum moins long que large, assez court, brusquement et assez fortement rétréci en avant, à côtés visiblement dilatés au-dessus des angles postérieurs qui sont fortement saillants et aigus en arrière, revêtu d’une pubescence serrée; à ponctuation assez forte et serrée, sans espace lisse au-dessus de l’écus- Espèces nouvelles de Throscides. 355 son; offrant postérieurement deux impressions transversa- lement sub-ovalaires très marquées. Elytres oblongues, ob- tuses au sommet, revêtues d’une pubescence très dense, à stries fines, distinctement ponctuées, tranchant peu au mi- lieu de la ponctuation des intervalles qui est assez forte, très serrée, irrégulièrement disposée. Dessous du corps d'un brun un peu ferrugineux. Pattes ferrugineuses, tarses testacés. Cette espèce est extrêmement remarquable par le déve- loppement de ses yeux et la forme curieuse et exception- nelle de sa massue antennaire. Elle doit se placer avant le T. constrictor. J'ai dû sa communication à l’obligeance de M. le docteur Schaum qui l'avait reçue de la Caroline, et qui a bien voulu m'abandonner avec une rare générosité le seui exemplaire qu'il possédât. 3. THROSCUS CONSTRICTOR Say. — PI. 8, fig. 3.— Latior; supra brunneus, unicolor ; fronte haud carinatà ; pronoto an- tice valde angustiore, lateribus ante angulos posticos leviter rotundatim dilatato, æqualiter crebre, minus subtiliter, punc- tato, basi late fortiterque bi-impresso; elytris lateribus basin versus longitudinaliter oblique subdepressis, subtiliter striatis striis subliliter punctulatis, interstitiis sparsim sat crebre minus subtiliter punctulatis.— L, 0,0027 à 0,003 ; I. 0,0012. Say, Trans. Amer. Phil. Soc. New. Ser. vi, 189. Corps ovale oblong, légèrement convexe, peu luisant, brun en entier, densément revêtu d’une pubescence grise, soyeuse, couchée et assez courte. Tête finement pointillée, à ponctuation égale et assez serrée; front sans trace de ca- rènes entre les yeux. Ceux-ci très écartés. Antennes d’un ferrugineux brunâtre, à massue oblongue, légèrement acu- minée à l'extrémité. Pronotum moins long que large, assez 356 H. DE BONVOULOIR. court, assez fortement rétréci en avant, à côtés légèrement dilatés au-dessus des angles postérieurs qui sont fortement saillants et aigus en arrière ; revêtu d’une pubescence assez serrée, à ponctuation moins fine, bien distincte, dense, égale, sans espace lisse distinct au-dessus de l’écusson, offrant postérieurement deux grandes impressions bien mar- quées, larges, fortes et profondes. Elytres ovales oblongues, obtuses au sommet, revêtues d’une pubescence dense, of- frant chacune latéralement au dessous de l’épaule une dé- pression longitudinale un peu oblique, peu marquée, à stries assez fines, finement pointillées, intervalles à ponctuation un peu moins fine, assez serrée, irrégulière. Dessous du corps brun. Cuisses brunâtres. Jambes ferrugineuses; tarses testacés. Très voisine du T. alienus, cette espèce s’en distingue néanmoins par sa taille plus grande, son corps notablement plus large, sa coloration unicolore, son pronotum plus for- tement rétréci au sommet, un peu plus arrondi sur les côtés en arrière, avec ses angles antérieurs défléchis, bien moins marqués, sa tête plus étroite et sa ponctuation en général moins fine. J'ai dû la communication de cette espèce, accompagnée du type de Say, à l'obligeance de M. le docteur Schaum, qui l’a reçue de la Caroline. L'espèce que j'ai décrite dans ma monographie (p. 13), sous le nom de constrictor, est très voisine de celle-ci, mais en est réellement distincte. A l’époque où je fis ma descrip- tion, je ne vis qu’un seul exemplaire de cet insecte dans la collection de M. Chevrolat, portant le nom de constrictor Say. La description de l’auteur américain n’énonçant aucun des caractères sur lesquels j'ai séparé les espèces, et le nom de constrictor paraissant assez bien s'appliquer à l’insecte, je le décrivis comme le constrictor. Depuis cette époque, j'ai reçu de M. Schaum le type de Say, et cette espèce étant Espèces nouvelles de Throscides. 357 différente de celle que j'ai décrite sous ce nom, je dois changer le nom de constrictor de ma monographie, et je nomme l’insecte alienus, 4. DRAPETES FRATER. — PI. 8, fig. 4. — Oblongo-elonga- Lus, postice attenuatus, glaber, supra obscure brunneo ferru- gineus; capite ferrugineo ; fronte haud impressà ; pronoto lati- tudinis longitudine, antice sensim leviter altenuato, distincte sat crebre, posticà parte medià subtilius punctato, pone me- dium depressione parvulà obsoletä, lineis duabus extus re- trorsum paulo obliquis intusque apice lineolis duabus paral- lelis sat approximalis, auctis, anlice terminalà, notato; elytris oblongis, apice sensim distincle attenuatis, subtiliter sat dense punctalis; corpore subtus pedibusque ferrugineis, — Long. 0,0054: larg. 0,002. | Corps oblong, allongé, atténué postérieurement, légère- ment convexe, luisant, glabre supérieurement. Tête ferru- gineuse, finement et séparément ponctuée. Front sans im- pression aucune. Antennes noires, avec leur premier article ferrugineux. Pronotum d'un ferrugineux obscur, à peu près aussi long que large, assez légèrement et graduellement ré- tréci en avant, visiblement mais point brusquement resserré au sommet, à angles antérieurs subarrondis, point distinc- tement sinué sur les côtés au-dessus des angles postérieurs; marqué d’une ponctuation bien distincte, assez serrée, fine et à peine moins serrée au milieu de la base, offrant derrière le milieu une très faible dépression limitée en avant par deux lignes légèrement obliques en dehors et en arrière, coudées subanguleusement au sommet intérieurement en deux petites branches descendantes assez rapprochées, sub- parallèles, de telle sorte que leur ensemble forme une sorte de W renversé extrêmement ouvert, dont les branches mé- dianes sont très courtes. Elytres d’un brun ferrugineux obscur, oblongues, visiblement atténuées postérieurement, 3e Série, TOME VII. 24 358 H. DE BONVOULOIR. offrant de chaque côté une très petite impression à peine marquée en dedans de l'épaule, finement et assez densé- ment ponctuées. Prosternum à peu près lisse dans son mi- lieu, offrant des points assez forts en avant sur la menton- nière. Dessous du corps en entier d'un ferrugineux foncé. Pattes ferrugineuses; tarses plus clairs. Cette espèce provient de Cumana dans le Venezuela. Le D. frater doit se placer après le D. unicolor, dont il se distingue facilement par sa forme oblongue et non paral- lèle, la structure toute autre des lignes qui limitent la dé- pression du pronotum, etc. Il est également voisin du D. brunneus, mais en est aisément séparé par sa forme plus allongée, sa couleur plus foncée, sa ponctuation un peu plus dense et la forme un peu différente des lignes du pro- notum. 5. DRAPETES SIGNATIPENNIS de Cast. — PI. 8, fig. 5. — Oblongo ellipticus, niger, nitidus, supra pube subtili erectà sparsim veslitus; fronte had impressàä; pronoto latitudine fere longiore, antice fortiter sensim attenuato, lateribus dense medioque sparsius distincte puuclato; poslice supra basin leviter depresso; elytris oblongis, fascià latä, transversà, sub- medià, rufà, marginem externam late attingente, sat suturà anguste discisà, notatis, subtiliter sat crebre punctatis; cor- pore sublus nigro, pube tenui flavescente leviter vestito ; seg- mentis ventralibus quatuor primis brunneo rufis; pedibus ferrugineis. — Long. 0,007; larg. 0,0027. De Casteln., Rev. de Silberm., 117, 179. Corps oblongo-elliptique, médiocrement convexe, luisant, recouvert supérieurement de petits poils redressés peu ser- rés. Tête noire, à ponctuation assez forte et serrée. Front sans impression médiane distincte. Antennes ferrugineuses. Pronotum noir, au moins aussi long que large, fortement mais graduellement rétréci en avant, visiblement resserré Espèces nouvelles de Throscides. 359 tout à fait au sommet, avec ses angles antérieurs arrondis, point distinctement sinué sur les côtés au-dessus des angles postérieurs ; marqué d’une ponctuation distincte, dense sur les côtés, peu serrée dans son milieu, ayant postérieure- ment au-dessus de la base une légère dépression transverse. Ecusson noir. Elytres oblongues, fortement mais graduelle- ment atténuées en arrière, noires, offrant une large bande transverse d’un rouge jaunâtre placée à peu près au milieu, atteignant et recouvrant même le bord externe, très étroi- tement divisée par une ligne brune sur la suture, présentant une petite impression en dedans de l’épaule ; à ponctuation assez fine, assez serrée surtout poslérieurement, offrant quelque tendance à se disposer çà et là en séries. Proster- num finement ponctué sur les côtés, à peu près lisse dans son milieu, marqué de points assez forts sur la mentonnière. Dessous du corps noir, finement revêtu de petits poils jau- nâtres peu serrés, avec les quatre premiers segments ven- traux d’un ferrugineux brunâtre. Pattes ferrugineuses. Extrêmement voisine de mon D. grandis, cette espèce s'en distingue toutefois par sa forme notablement plus allongée, proportionnellement plus étroite et plus ellipti- que, par son pronotum plus long, la ponctuation de ses ély- tres un peu plus serrée, et enfin la ponctuation bien visible- ment plus fine qui recouvre son métapeclus. Je ne parle point des différences légères de coloration qui pourraient être sujettes à des variations. Quoique la description du Lissomus signatipennis de M. de Castelnau soit fort brève, je crois être dans le vrai en y rap- portant mon espèce, laquelle provient de Cayenne, de même que celle de l’auteur en question. J’ajoulerai que la fine pu- bescence peu serrée qui recouvre le dessus du corps, quoi- que persistant toujours au moins en divers points, est sujette à s'enlever en grande partie. 360 Îl. DE BONVOULOIR. 6. DRAPETES RETROFASCIATUS. — PJ. 8, fig. 6. — Oblon- gus, niger, nitidus, supra glaber; fronte medià obsolete 1m— pressâ; proncto latitudinis vix longitudine, antice sensim leviter attenuato, crebre distincte punctato, postice medio de- pressione obsoletä sparsim subtiliter punctulatä, notato; ely- tris oblongo-ovatis postice sat fortiter attenuatis, late pone medium fascià latà communi rufà, suturû anguste interruptà, notatis sublililer dense punctatis ; corpore subtus nigro, abdo- mine rufo, segmento ultimo lateribus apiceque nigricante ; pedibus nigro-piceis; tarsis brunneis. — Long. 0,0048; larg. 0,0017. Corps oblong, médiocrement convexe, luisant, glabre su- périeurement. Tête noire, à ponctuation assez fine et peu serrée. Front faiblement impressionné dans son milieu. An- tennes entièrement noires. Pronotum noir, à peu près aussi long que large, graduellement et légèrement rétréci en avant, un peu resserré au sommet, point dislinctement sinué de chaque côté au-dessus des angles postérieurs, mar- qué d’une ponctuation bien distincte et dense, mais offrant un espace légèrement déprimé, finement et éparsément ponctué au milieu de sa base. Elytres ovales oblongues, s'atténuant graduellement et assez fortement en arrière, noires, offrant chacune sur leur tiers postérieur une grande tache rouge, un peu obliquement coupée en dedans anté— rieurement, atteignant le bord externe et séparée très étroi- tement de l’opposée sur la suture de manière à former une large bande commune transverse; offrant une petite im- pression en dedans de l'épaule, finement mais assez densé- ment ponctuées, marquées d'une strie juxta-suturale extré- mement fine, largement raccourcie en avant et un peu aussi au sommet. Prosternum lisse au milieu, offrant quel- ques points en avant sur la mentonnière. Dessous du corps noir avec l'abdomen rouge; le dernier segment de ce der- Espèces nouvelles de Throscides. 361 nier plus ou moins noirâtre sur les côtés et au sommet. Pattes d’un noir de poix; tarses brunâtres. Le D. retrofasciatus doit se ranger après le D. bipustu- latus, dont le distinguent très facilement sa coloration et sa forme un peu moins étroite. Je n’ai vu qu’un seul exemplaire de cette espèce prove- nant du Brésil et faisant partie de la collection de Dejean. Elle était inscrite dans celle-ci sous le nom de D. abdomi- nalis (Dej. inéd.) que j'ai dû changer à cause de mon Dra- petes abdominalis. 7. DRAPETES SANGUINICOLLIS. — PI. 8, fig. 7. — Oblon- gus, nitidus, supra fere glaber; fronte haud distincte im- pressû; capile pronotoque rufis; hoc latitudinis fere longitu- dine, antice vix attenualo, sat crebre æqualiter punclato, basi medià depressione obsoletä; antice line quum vage ter- minalä, notalo; elytris oblongo-ovatis, nigris, crebre subti- liler punctatis; corpore subtus nigro, subtiliter pubescente, capite propectoreque rufis ; pedibus nigro piceis cum trochan- Leribus quatuor anterioribus subferrugineis ; tarsis brunneis. — Long. 0,0044 ; larg. 0,0017. Corps oblong, peu convexe, luisant, à peu près glabre supérieurement. Tête rouge, à ponctuation bien distincte, mais peu serrée. Front sans impression médiane distincte. Antennes noires, à premier article ferrugineux avec sa par- tie dorsale brune. Pronotum entièrement rouge, presque aussi long que large, à peine rétréci en avant, légèrement resserré tout à fait au sommet, avec ses angles antérieurs arrondis, point distinctement sinué au-dessus des angles postérieurs, marqué d’une ponctuation bien distincte et serrée, égale, offrant au milieu de sa base une dépression obsolète des plus vaguement limitées en avant, traversée longitudinalement dans son milieu par une ligne lisse à peine élevée. Ecusson noir. Elytres ovales oblongues, à peine rétrécies postérieurement, très peu convexes, entiè- 362 H. DE BONVOULOIR. rement noires, à ponctuation fine et serrée. Prosternum lisse dans son milieu, marqué de points assez forts sur la mentonnière. Dessous du corps revêtu d'une fine pubes- cence grisâtre, noir, avec la tête et le propectus rouges. Pattes d’un noir de poix avec les quatre trochanters anté- rieurs un peu ferrugineux; tarses bruns. Le D. sanguinicollis doit se placer entre les D. ruficollis et bicolor. Il se distingue très facilement du premier par sa forme plus allongée, plus parallèle et moins convexe, par son pro- notum bien moins rétréci en avant, à dépression postérieure ponctuée, etc.; du second également par sa forme, par ses élytres surtout beaucoup moins courtes et bien plus étroi- tes, et enfin par son corps glabre supérieurement. Il provient du Mexique. 8. Lissomus usTULATUS. — PI. 8, fig. 8. — Suboblongus, postice fortiter altenualus, supra glaber ; anternis brunneis, articulo secundo ferrugineo; capite pronotoque nigris; hoc parum convexo, latitudine paulo breviore, antice sat fortiter attenuato dein apicem versus subito constricto, postice laieri- bus fortiter sinuato, depressione ad angulos posticos utrinque notato, distincte parum crebre punctato, elytris rufis basi transversim anqusle apiceque sat late nigris, oblongo-ovatis, dorso antice gibbosis, postice declivibus, subtiliter parum cre- bre punctalis ; corpore sublus nigro, metapeclore brunneo vel interdum ferruginco; abdomine toto rufo; pedibus nigro brun- neis, inlus ferrugineis; tarsis brunneo testaceis. — Long. 0,0085 ; larg. 0,0035. Corps sub-oblong, très fortement atténué en arrière, lui- sant, glabre supérieurement. Tête noire, distinctement ponctuée. Front offrant une impression tout à fait obsolète. Antennes brunes, avec les deuxième et parfois aussi troisième articles ferrugineux. Pronotum noir, faiblement convexe, un peu moins long que large, distinctement ré- Espèces nouvelles de Throscides. 363 tréci en avant jusqu'aux deux tiers antérieurs, puis brus- quement et notablement resserré jusqu’à l'extrémité, très fortement sinué sur les côtés à son tiers postérieur, mar- qué le long des bords latéraux d’un sillon léger se terminant au-dessus des angles postérieurs par une petite fossette ; à ponctuation distincte, médiocrement serrée. Ecusson noir. Elytres rouges, transversalement et étroitement noirâtres à la base, avec une assez grande tache apicale commune, très fortement et assez brusquement rétrécies postérieurement, visiblement gibbeuses sur leur dos en avant, graduellement déclives ensuite, offrant chacune à leur base, en dedans de l'épaule, une impression oblique très courte mais bien mar- quée, et de plus une légère dépression commune entourant l'écusson; à ponctuation fine et médiocrement serrée; à bord infléchi distinctement ponctué, légèrement sillonné. Prosternum lisse longitudinalement dans son milieu, offrant d’assez forts points sur les côtés et sur la mentonnière. Des- sous du corps revêtu d'une fine pubescence jaunâtre très peu serrée et très sujette à s'enlever, d’un noir de poix avec le metapectus teinté de brunâtre ou même ferrugineux, et l'abdomen rouge en entier. Pattes d'un noir brun avec la partie interne des cuisses plus ou moins ferrugineuse. Tar- ses d’un testacé brunâtre. Cette espèce, très remarquable par sa forme et sa colora- tion, doit se placer avant le L. gagatinus. Elle provient de Colombie. 9. LISSOMUS MASTRUCATUS Gerst. — PI. 8, fig. 9. — Bre- viter ovatus, niger; antennis ferrugineis, articulo primo niqgro- piceo; capite thoraceque lanugine albidà undique dense ves - lilis; hoc leviter convexo, latitudine multo breviore, antice distincte attenuato apiceque forlius coarctato, sut fortiter cre- bre undique punctato; elytris breviter ovatis, late fortiterque convexis apice Summo subacuminalis, distincte parum crebre 364 H. DE BONYOULOïrr. punctatis, pube subtili erectà parum dense vestitis, margine basali laterali apicalique latius, lanugine densiore arcum apicalem album formante, tectis; corpore subtus nigro; pedi- bus brunneis, tarsis testaceis. — Long. 0,008; larg. 0,0045. Gerstaecker, Linnæa Entom., XIV, p. 151. Corps brièvement ovalaire, noir en entier, revêtu d’une fine pubescence blanchâtre, éparse sur tout le disque des élytres. Tête à pubescence longue, serrée, un peu lanugi- neuse, distinctement ponctuée, à ponctuation serrée. Front offrant une dépression légère. Antennes ferrugineuses, à premier article d’un noir de poix. Pronotum à pubescence assez longue, serrée, notamment sur les côtés, un peu fer- rugineuse, légèrement convexe, bien plus large que long, se rétrécissant notablement en avant dans ses deux tiers pos- térieurs, s’atténuant alors plus fortement jusqu’à l’extré- mité, largement mais très faiblement sinué au-dessus des angles postérieurs: point déprimé de chaque côté à la base le long des bords latéraux ; présentant une impression dis- tincte à ses angles antérieurs; à ponctuation assez forte, _très serrée. Ecusson à ponctuation assez distincte et serrée. élytres courtement ovalaires, largement et fortement con- vexes, un peu sub-acuminées tout à fait au sommet, revé- tues d’une très fine pubescence blanchâtre, hérissée, assez courte et peu serrée, avec des poils plus longs, serrés, et un peu lanugineux sur leur marge basilaire, leur bord latéral et leur extrémité, où ils forment un grand arc blanc commun, offrant chacune en dedans de l'épaule une dépres- sion légère, à ponctuation assez forte, médiocrement serrée, très fine et très serrée le long de la base ainsi qu’au sommet, sans trace de sillon longitudinal le long du bord externe; à bord infléchi distinctement ponctué, à peine sillonné. Pros- ternum fortement et assez densément ponctué, offrant de chaque côté au sommet une très subtile ligne enfoncée qui Espèces nouvelles de Throscides. 365 vient contourner la hanche en avant. Dessous du corps den- sément revêtu d’une pubescence déprimée, blanchâtre, assez serrée. Pattes brunâtres. Tarses testacés. Cette espèce se fait remarquer entre toutes celles du genre par sa forme courte et sa pubescence. Elle provient de Ceylan. Le dessin de cette espèce, que je me disposais à décrire, se trouvant déjà fait lorsque j'ai reçu l'ouvrage de M. Gers- taecker, j'ai cru intéressant de publier cette figure inédite. J'ai dû la communication de ce Lissomus à l’obligeance de M. Janson. I. TABLEAU DE CONCORDANCE SYNONYMIQUE. L. elaterinus Gerst. (1), 136. — Lissomus sagittatus de B. L. buprestoides Gerst., 137. — v angustatus de B. L. hirticollis de Cast., 139. — Ceîte espèce, dont j'ai donné la description dans ma Monographie, est restée inconnue à M. Gerstaecker, qui la croit à tort voisine de la précé- dente. L. asteriscus Gerst., 139. — M'est resté inconnu. L. pictulus Gerst., 140. — Hypochætes sericeus de B. L. bifloccosus de Cast., 141. — Lissomus bifloccosus de Cast. L. Lacordairei Gerst., 143. — » punctulatus Dalm. — M. Gerstaecker rapporte, avec doute toutefois, à cette espèce le L. Lacordairei de Cast., dont la description est si insuflisante que j'ai cru devoir la tenir pour nulle. Dans tous les cas, le nom de L. punctulatus doit prévaloir comme je l'expliquerai tout à l'heure. (4) Gerstaecker, Die Arten der gattung Lissomus in Linnæa Entomologica, Band, XIV, 1860, p. 129 et suivantes. 366 H. pE BONvouLorr. L. Robustus Gerst., 145. — Cette espèce, qui doit être très voisine de mon L. gagatinus, m’est restée inconnue. L. punctulatus Gerst., 146. — Lissomus foveolatus Dalm. — M. Gerstaecker a cru devoir rapporter à cette espèce le L. punclulatus de Dalman parce qu’il a eu deux exem- plaires provenant de la même source que ceux décrits par ce dernier auteur. Les termes de la description de Dalman cités du reste par l’auteur allemand « thorace punclis minutissimis vaqis, parcius adspersus » ne peuvent absolument se rapporter au Lissomus actuel, mais bien à l'espèce nommée à tort par M. Gerstaecker L. Lacordairei. Du reste, Dalman a décrit l’espèce dont il s’agit sous le nom de L. foveolatus que j'ai adopté. L. bicolor Chevr., 148. — Lissomus bicolor Chevr. L. episcopalis Gerst., 150. — Cette espèce m'est restée in- connue. L. flavipennis Guér., 151. — Lissomus flavipennis Guér. L. mastrucatus Gerst., 151. — J'ai donné plus haut la des- cription et la figure de ce Lissomus qui m'était resté in- connu lors de mon travail monographique. L. ardens Gerst., 153. — Me paraît devoir se rapporter au Drapetes sanquineus de ma Monographie. L. sanguineus de Cast., 154.— Cette espèce, restée inconnue à M. Gerstaecker, se trouve décrite dans mon travail. L. cerasinus Gerst., 155. — Appartient au genre Drapetes et me parait voisin de mon D. brunneus. L. prœustus Gerst., 156. — Cette espèce, qui appartient éga- lement au genre Drapetes, m'est encore inconnue. L. nobilis Gerst., 157. — Drapetcs variegatus de B. L. dichrous Gerst., 158, — » sellatus de B. L. signatipennis de Cast., 160. — Cetle espèce, restée in- Espèces nouvelles de Throscides. 367 connue à M. Gerstaecker, se trouve décrite par moi plus haut sous le nom de Drapetes signatipennis. L. tunicatus Gerst., 160. — Drapetes tunicatus de B. L. bimaculatus Gerst., 161. — Drapetes fasciatus de B. — Il est loin d’être certain, comme le pense M. Gerstaecker, sans toutefois donner d’explication, que le Lissomus bima- culatus de M. de Castelnau se rapporte à cette espèce ; dans tous les cas, la description donnée par ce dernier auteur est si mauvaise que je crois toujours la tenir pour nulle, L. geminatus Say, 162. — Drapetes geminatus Say. L. equestris Fab.,164.— » equestris Fab. L. caucasicus Mén., 165. — Ce Drapetes est également resté inconnu à M. Gerstaecker. L. quadripustulatus Gerst., 165. — Drapetes quadripustu- latus de B. L. dimidiatus Gerst., 167. — Appartient au genre Drapetes et me paraît des plus voisins de mon D. abdominalis. L. analis Gerst., 168. — Drapetes tomentosus de B. L. chalybeus Gerst,, 169. — Cette espèce doit être extrême- ment voisine de mon Drapeles cyancus, mais je n’ai osé l'y rapporter. L. azureus Y. Duv., 170. — Drapetes azureus 3. Duv. L. cyanipennis J. Duv., 171.— » bicolor de Cast, L, nigripennis J. Duv.. 172. — » nigripennis J. Duv. L. flavicollis Gerst., 173. — » collaris de B. L. plagiatus Gerst., 174. — » prœustus de B. L. subula Gerst., 176. — Cette espèce, qui m'est restée in- connue, appartient au genre Drapeles. Description d'une nouvelle espèce de Staphylinien d'Europe. Par M. GAUTIER DES COTTES,. (Séance du 13 Juin 1860.) Ocypus Erruscus Gautier des Cottes.—0. velutinus ?(inéd.) ex Lombardia, Catal. in IV sectiones divisus, ete., Joseph de Cristofori et Georgii Jan. Milano, 1832, in-80. Niger, œneo nitidus, rufo pubescens; palpis, antennis ad apicem pedibusque rufis. Caput transversum subquadratum, punctatum. Thorax elytris angustior, latitudine vix longior, basi rotundatus; anqgulis anterioribus rectis, apice rotundatis : posterioribus obtusis; disco crebre punctato ; linea media lon- gitudinali, basi subelevata. Scutellum punctatum. Elytris lœ- viter punctatis, granulosis. Thorace vix inferioribus. Abdomen punctulatum ; primo, secundo. quinto segmentis aurato villosis, terlio, quarto sextoquenigre pilosis. — Long. 13 à 15 mill. Noir brillant, légèrement bronzé, recouvert d'une pubes- cence roussâtre, avec quelques grands poils sur la tête et le prothorax ; les palpes, l'extrémité des antennes et les pieds rougeàtres. Tête plus large que le corselet, transverse, criblée de points enfoncés, avec une petite ligne lisse, lon- gitudinale, un peu élevée à la base. Corselet moins large que les élytres, plus long que large, arrondi à sa base; les angles antérieurs droits, arrondis au sommet, les posté- rieurs obtus; son disque ruguleusement criblé de points, avec une ligne médiane lisse, élevée à sa base. Ecusson ponctué. Elytres granuleuses, ponctuées, plus courtes que le corselet, noires. Abäomen ponctué; les 1er, 2e et 5e seg- ments couvert d’une pubescence dorée, très serrée, les 3e, 4e et derniers d'une pubescence noire un peu moins forte que celle des précédents, et offrant, dans un certain jour, un reflet irisé. Tarses garnis de poils rougeâtres ; ceux des pattes antérieures du « extrêmement dilatés.— Ex Etrurià. Ce magnifique insecte m'a été envoyé de Florence par M. Ferdinand Piccioli, attaché au Muséum de cette capitale. ESSAT MONOGRAPHIQUE SUR LES GALERUCITES ANISOPODES (LATR. OU DESCRIPTION DES ALTISES D'EUROPE ET DES BORDS DE LA MER MÉDITERRANÉE. (Suite. Voyez pages 39 à 144.) Par M. E. ALLARD. (Séance du 25 Janvier 1860.) 4e Groupe. SALTATRICES lIllig. Thorax sulco transverso nullo. Tarsus posticus basalis tibia dimi- dia brevior, ejus apici insertus, Elytra vage punctata aut lœvigata. Genre PHYLLOTRETA Chev., Dict, d'Orbig. Corps allongé ou ovale. Tête saillante, avec des antennes filiformes de onze articles et des yeux globuleux. L’épis- tome est triangulairement échancré en avant et ses bords sont fortement granuleux, le labre et la lèvre sont trans- versaux et très courts. Le front est saillant entre les anten- nes et forme entre elles une plaque lisse en losange qui se continue en forme de carène élevée jusqu'au bord de l'épis- tome. Le vertex est plus ou moins fortement ponctué. Le prothorax est transversal, uni, peu convexe, toujours assez fortement ponctué. Les élytres sont ovales, à ponctuation 370 E. ALLARD. confuse et assez serrée. Les cuisses postérieures sont ren- flées. Il y a une petite épine à l’extrémité des tibias posté- rieurs, au bout desquels sont insérés les tarses. Ces der- niers sont plus petits que la moitié des tibias. Chez les mâles, le quatrième article des antennes est souvent dilaté ainsi que le cinquième. I Elytres unicolores, noir bleu ou vertes. A. Antennes à base rouge. + Corselet presque carré. a. Insecte bronzé à vertex finement DONCIIE MES Fe er ee b. Insecte bronzé à vertex forte- ment ponet@ti 540. #51. > -Insecie "Dieu SAR ERNST ++ Corselet transversal, court. a, Elytres à ponctuation confuse. Verlex POnCIUÉ.. b, Elytres à ponctuation confuse. Vertex finement granuleux. . . c. Elytres à ponctuation en ligne sur le disque. Noirs. . .... d, Elytres à ponctuation en ligne sur le disque. Verdâtres. . . . LE, Antennes unicolores, noires. a. Elytres à ponctuation assez forte. b. Elytres à ponctuation fine, bleues OH NUM, e à et see à c. Elytres à ponctuation fine, cui- vreuses et obtuses. . . . . . . IT. Elytres testacées avec la suture et le bord étroitement noirs. . , ., . . . HI, Elytres noires avec des dessins d’un jaune clair. * Elytres à bande jaune presque droite à son bord intérieur, a, Corselet vert, tibias testacés . . Nodicornis Marsh. Corrugata Reiche. Rufitarsis mibi. Punctulata Marsh. Diademata Foud, Atra Gyll, Pæciloceras Comolli. Melæna Illig. Nigripes Panz. Procera Reüt. Armoraciæ E. H. Nemorum Lin. Galerucites anisopodes. 371 b, Corselet vert, genoux testacés, . Vittula Redt, c, Corselet noir, pattes antérieures HESACÉES ES Se se . .s .... Bimaculata mihi. d. Gorselet noir, genoux testacés. . Parailela Boield. e. Corselet noir, base des, tibias SAME Pete sue 0e s. D'IAEUUSG E AUE:, ++ Elytres à bande jaune sinueuse à son bord antérieur. a, Corselet noir, base des tibias testaeée |. . . . . . . ., « « Sinnüte Rédt: b. Corselet noir, pattes antérieures testacées . .:.. ... . . . Nate ©. Corselet vert, tibias testacés. , Variipennis Boield. +++ Elytres à quatre taches jaunes. a. Pattes noires. .. .. . . .« .« .« Tetrastigma Comolli, b. Pattes antérieures testacées. . . Brassicæ Fab. 87. Phyllotreta NODICORNIS. Oblonga, depressa, punclata, fusco-ænea, prothorace sub- quadrato, elytris apice obtusis, pedibus nigris, mâri antenna- rum arliculo quarto dilatato maximo, — Long. 2 1/4 mill. ; lat. 1 mill. Chrys. nodicornis Marsh., Ent. Brit., 1, 204, 86, 1802. — Antennata Wlig., VI, 193. — Ent. Heft., 2, 67, 40, — Oliv., VI, 714. Oblongue, d'un noir verdâtre ou d’un brun-bronzé. Tête presque triangulaire, ayant le vertex très finement ponctué, presque lisse. Yeux arrondis, saillants, noirs. Les antennes un peu moins longues que le corps ont la moitié du pre- mier et du quatrième article, le deuxième et le troisième testacés, les autres noirs; dans les mâles, le quatrième arti- cle est très fortement dilaté, le cinquième l’est aussi, mais moins. Corselet transverse, à peine plus large dans son mi- lieu que la tête, un quart moins long que large, très faible- 372 E. ALLARD. ment arrondi en arrière; ses côtés peu arrondis; ses angles obtus; son disque criblé de points enfoncés. Ecusson très petit, transverse, arrondi au sommet, à peine pointillé. Elytres de moitié plus larges que le corselet à leur base et de près de quatre fois sa longueur, presque paral- lèles, séparément arrondies à l'extrémité, criblées d’as- sez forts points enfoncés. Le dessous est noir, très ponctué, les pattes sont noires, quelquefois les genoux et les tarses sont un peu bruns. Cette espèce est très commune sur le Reseda lutea en juillet. — Toute la France. 88. Phyllotreta CORRUGATA. Oblonga, magis depressa, punctulala fusco-ænea, thorace lateribus parum rotundato, elytris apice obtusis, antennarum articulis sex omnibusque tibiis, tarsisque ferrugineis. — Long. 2 mill.; larg. 3/4 mill. Ph. corrugata Reiche et S., Ann. de la Soc. Entomol. de France, 1858, p. 46. Très voisine de la nodicornis, dont elle a la couleur et la forme; cependant elle est un peu plus aplatie. Le vertex est beaucoup plus ponctué, coriace ; le corselet est un peu plus arrondi sur les côtés et aux angles postérieurs, et il est sur- tout beaucoup moins fortement ponctué. Enfin les antennes ont au moins leur six premiers articles ferrugineux, et ce n’est qu’à partir du septième qu’elles commencent à s’obs- curcir, En outre, leur deuxième article est court, un peu globuleux, leur troisième est presque deux fois plus long que le deuxième, les quatrième, cinquième et sixième sont encore plus longs et à peu près égaux. Le dessous est d'un noir bronzé, ponctué, avec quelques poils gris. Les tibias et tarses des six pattes sont ferrugineux. Les fémurs sont noirs, bronzés, ponctués et pubescents comme l'abdomen. — Syrie, Algérie. Galerucites anisopodes. 373 89. Phyllotreta RUFITARSIS. Elongata, depressa, punctata, atro-cærulea, thorace sub- quadrato, elytris apice obtusis. Antennarum tribus primis articulis, basique tibiarum et omnibus tarsis ferrugineis. — Long. 2 1/4 mill. ; lat. 1 mill. Ph. rufitarsis Allard, Ann. de la Soc. Ent. de Fr. 1859; Bull., p. c. Cette espèce est très voisine de la nodicornis, mais la ponctuation sur le corselet et les élytres est moins profonde et moins serrée. Le vertex est plus uni et sans points, la couleur est d’un bleu foncé sur tout le corps et d’un brun ferrugineux aux trois premiers articles des antennes, à la base des tibias et aux tarses; le corselet est presque carré, les élytres étroites, un peu elliptiques sur les côtés, s’arron- dissent isolément et ne couvrent pas entièrement l'abdo- men. Le premier article des antennes est grand et rembruni à la base. Le deuxième et le troisième sont ferrugineux et à peu près égaux. Les suivants sont un peu plus grands et noirs. Les antennes sont semblables dans les deux sexes. Dessous noir, ponctué et pubescent. — Algérie. 90. Phyllotreta PUNCTULATA. Elongata, elliptica, depressiuscula, punctata , fusco-ænea, thorace transverso, antice parum angustalo, parum convexo ; elytris apice obtusis; antennarum basi ferruginea. — Long. 1 1/2 à 1 3/4 mill. ; lat. 1 mill. Altica punctulata Marsh., no 73. — Steph. Man., 2279. — Foud., Alt., 255. — Ph. œærea Allard, Ann. de la Soc. Ent. de Fr. 1859; Bull., p. c. C’est la plus petite du genre; sa forme est elliptique; elle est ou noire ou de la même couleur que rantennata, dont elle se rapproche par son corps assez plat et ses élytres tron- 3e Série, TOME VIII. 25 314 E. ALLARD. quées à l'extrémité. La tête et le corselet sont criblés de petits points enfoncés confusément. Les antennes sont simples, noires, à base rouge, le pre- mier article bronzé en partie, le deuxième et le troisième ferrugineux. Tête petite avec une petite fossette entre les yeux, et immédiatement au-dessous, entre la base des deux antennes qui sont très rapprochées, une petite côte élevée. Le corselet est transverse, plus étroit au sommet qu’à la base, un peu arrondi sur les côtés. Les élytres sont peu con- vexes, fortement rebordées, elles s’élargissent un peu après les épaules qui sont très peu saillantes et vont en s’atténuant jusqu’à leur extrémité où elles sont très obtusément arron- dies. Elles sont couvertes de points confus très fins et très serrés. L’abdomen dépasse presque toujours les élytres; il est noir ainsi que tout le dessous de l’insecte et les pattes. La base des tibias postérieurs et les tarses sont un peu fer— rugineux. — Paris, Brest. 91. Phyllotreta DIADEMATA. Oblongo-ovata, subdepressa, aterrima. Élytra confusè seria- lim ve punclala; vertice tenuissimè granulato impunctato; à fronte linea punctata semicireulari separato. Antennarum arti- culis tribus basis ferrugineis. Pedibus nigris; tibiis tarsisque plus minusve infuscatis. — Foud., Alt., 257. — Long. 1 3/4 mill. ; larg. 1 mul. Très noire, comme Ph. atra, mais un peu plus petite et plus ovale, presque aussi fortement ponctuée, mais les points confus et non en ligne sur les élytres. La tête porte entre les antennes deux petites plaques lisses séparées par une fossette, au-dessus desquelles se présentent des points assez forts, inégaux, disposés un peu en ligne arquée; au- dessus de ces points, le reste du front et le vertex sont très finement granulés. Les antennes sont semblables dans les deux sexes, leur premier article a sa base rembrunie, les Galerucites anisopodes. 375 deuxième, troisième et quatrième sont testacés, les autres noirs. Le corselet deux fois aussi large que long, un peu si- nueux et rebordé en arrière, arrondi et rebordé sur les cô- tés, est couvert de points très serrés. Ecusson très finement granulé. Les élytres plus larges que le corselet à leur: base et presque deux fois aussi larges dans leur milieu, sont assez planes, criblées de points serrés et s'arrondissent en— semble. Les segments intermédiaires de l'abdomen sont moins longs que ceux de Ph. atra. Les pattes sont noires, leurs articulations testacées, les tarses bruns. — Paris, Bor- deaux. 92. Phyllotreta ATRA. Oblongo-ovata, subdepressa, aterrima, subnitida; elytris apice obtusè rotundatis, seriatim evidentius punctatis; caput profundè punctatum. Antennis basi ferrugineis.— Long. 1 3/4 à 2 mill.; lat. 1 mill. Gall. atra Payk., Faun. S., 11, 100. — Æ, atra, E. H. n, 63. — Gyll. 11, 599. — Oliv., vs, 723. Var. obscure ænea. Halt. obscurella Nlig., v, 723. D'un noir foncé brillant, l’épistome est fortement caréné, les plaques du front sont indistinctes, non lisses, séparées quelquefois par un petit trait ; le front et le vertex sont cou- verts de gros points. Les antennes ont les quatre premiers articles ferrugineux, la base du premier et l'extrémité du quatrième sont rembrunies. Le corselet deux fois aussi large que long, un peu arrondi par derrière, plus fortement sur les côtés et aux angles postérieurs, criblé de points forts et serrés. Ecusson rugueux. Les élytres cinq fois aussi longues que le corselet et plus larges à leur base, s'élargissent un peu jusqu’au milieu et s’arrondissent séparément vers l’ex- trémité. Elles sont couvertes de points forts et disposés en séries longitudinales. Dessous noir, finement pointillé. Pat- tes noires, les articulations et les tarses un peu roussâtres. 376 E. ALLARD. Très commune dans les jardins, sur les choux, les ra- dis, etc. 93. Phyllotreta POECILOCERAS. Oblongo-ovata, subdepressa, nigro-virescens vel nigro-cœru- lea. Elytris apicè oblusè rotundatis, in medio distinctius lineato-punctatis. Caput profundè punctatum. Antennarum articulis quatuor primis testaceis, cœteris fuscis. Pedes nigro- fusci, tarsis pallidioribus. Antennæ in utroque sexu simillimeæ. — Long. 1 3/4 mill.: larg. 1 mill. fi. pœciloceras Kunze.— Comolli de Coleopteris novis, etc. 1837, p. 48. — Ph. colorea Foud., Alt., 258. Cet insecte est identiquement conformé comme Ph. atra. Il n’en diffère que par la base des antennes généralement d’un testacé plus clair, par les angles postérieurs du corselet un peu plus droits, par la couleur du dessus qui a toujours des reflets bleus ou verts, enfin par la disposition des points des élytres qui forment des lignes en séries longitudinales plus régulières. Sur le Cochlearia armoracia, d’après Comolli, en avril; et sur la Sisymbrium murale, d'après Foudras. 94. Phyllotreta MELÆNA. Oblonga, subdepressa atra vel cyaneo-nigra; elytris obtusè rotundatis, confusè punctatis; antennis pedibusque nigris. — Long. 1 3/4 mill.; larg. 1 mill. d. Antennarum articuli, 3, 4, 5, convexi dilatati. H. melæna Alig., VI, 154. — H. dispar Newman, in Th. Zoologist, vol. 1v, 517. — H. consobrina Curtis, XIV, f. 630. — Steph. Man., 2269. Noire, quelquefois bleuâtre, excepté les tarses qui sont brunâtres. Tête ayant antérieurement une carène un peu arquée et deux plaques lisses très petites entre les antennes Galerucites anisopodes. 377 séparées par un trait fin. Le front et le vertex sont couverts de gros points qui leur donnent une apparence coriacée. Le corselet transverse, coupé carrément et faiblement ar- rondi et non rebordé par derrière, arrondi et rebordé sur les côtés, criblé de points plus forts que ceux de la tête. Ecusson arrondi, presque lisse. Les élytres sont longues, un peu arquées sur les côtés, déprimées et obtusément arron- dies à l'extrémité, comme dans les espèces précédentes. Elles sont criblées de points serrés, confus, plus fins que ceux du corselet. La bordure latérale est accompagnée d’une ligne de points qui s’atténue vers l'extrémité. Commune dans toute la France sur les Crucifères. 95. Phyllotreta NIGRIPES. Oblongo-ovata, subdepressa, viridi-ænea, nitida, confertis- simè, subtilissimè punctulata; prothorace anticè angustiori; elytris oblusis; antennis in utroque sexu simillimis, cum pe- dibus nigris. — Long. 1 3/4 mill.; larg. { mill. Alt. nigripes Panz., Fn., 21, 5, 1795.—H. Lepidii E. H., 2, 64, 39. — Illig., vi, 154. — Gyll., 1, 527. — Duft., nr, 529.— Steph., 297, 7. Var. Tota cœrulea vel cœruleo virescens. — H, Lens Thumb., Act. Ups., 4, 13, 22. D'un vert bronzé brillant, quelquefois bleue. Tête ayant en avant une carène obtuse, déprimée au sommet, front et vertex finement ridés avec quelques points épars. Le cor- selet est transverse, un peu arrondi par derrière et sur les côtés, la partie antérieure de ces derniers est un peu re- courbée en dessous, ils sont rebordés; le disque est couvert de points très fins et très serrés. Ecusson arrondi, très fine ment granulé. Les é/ytres sont allongées, faiblement arquées sur les côtés, sub-déprimées, moins obtusément arrondies que dans Ph. atra, et couvertes d’une ponctuation plus fine 318 E. ALLARD. et plus serrée que dans toutes les espèces précédentes. Les paites sont noires, les cuisses postérieures un peu bronzées, les tibias et les tarses tirent un peu sur le brun. Cette espèce est partout très commune sur les Crucifères. 96. Phyllotreta PROCERA. Elongato-ovata depressa, subviridescenti nigro-æneu el creberrime punctulata, antennis pedibusque fere nigris, pro- thorace antice angustato, elytris apice truncatis subdehiscen- tibus. — Long. 2 mill. ; larg. 1 mill. Hall. procera Redt., Faun. Aust., 532, 1849.— Halt. sub- ilis Wollast., [ns. Mader., 441. Dessus d’un brun cuivreux, luisant, à ponctuation serrée et distincte. Sur le front, entre les yeux, une saillie assez large, luisante et unie, qui est rétrécie en avant et a ses bords presque droits. Le front et le vertex sont finement gra- nulés et présentent quelques points de chaque côté au-dessus des yeux. Corselet à peine deux fois aussi large que long, plus étroit que dans les Ph. nigripes et antennata, tronqué en avant et en arrière, arrondi sur les côtés, dont la partie antérieure est un peu recourbée en dessous, couvert d'une granulation très fine, entremêlée de points très fins et très serrés. Elytres deux fois plus longues que larges, à peine plus larges que le corselet ; elles sont séparément ar- rondies à leur extrémité et ne couvrent pas entièrement l'abdomen. Elles sont presque planes et ponctuées comme le corselet. Les cuisses sont noir bronzé, les tibias plus foncés, les tarses bruns. Les antennes sont noires; dans le & , le cinquième article est faiblement dilaté. On le trouve sur le Reseda dans le midi de la France. 97. Phyllotreta ARMORACIÆ. Oblongo-ovata, nigra, punctata, elytris flavis, margine Galerucites anisopodes. 379 omni nigra, antennarum basi, tibiis tarsisque pallide tesla- ceis. — Long. 3 mill.; larg. 2 mill. H. armoraciæ Ent. H., 2, 75, 44. — Illig. Mag., vi, 150, 93. — Gyll., 1V, 654. — Duft., nr, 254. Ressemble à la nemorum, mais est plus grande, plus con- vexe, plus finement ponctuée. Tête noire, brillante; carène courte, élargie au sommet; front et vertex couverts d’une ponctuation assez fine et inégale; bouche noire, pubes- cente. Les trois premiers articles des antennes testacés, les autres noirs; le quatrième article du 4 un peu plus épais. Prothorax court, transversal, coupé droit en avant et en arrière, arrondi sur les côtés qui sont rebordés et un peu retournés en dessous en avant, tout noir, finement pointillé. Ecusson triangulaire, noir, lisse. Élytres arrondies à l’extré- mité, d'un jaune pâle, criblées de points fins, étroitement noires sur les côtés, plus largement à la suture. Noir en dessous, pointillé. Tous les fémurs noirs, les genoux des pattes antérieures, ainsi que tous les tibias et tarses pâles testacés. En Allemagne (Dr Nebel), à Strasbourg (Dr Puton). — Sur le Cochlearia armoracice. 98. Phyllotreta NEMORUM. Oblongo-ovata, subdepressa, nigra, crebre punctata, elytris vitta longitudinali integra sulphurea, antennarum basi, tibiis tarsisque testaceis. — Long. 2 à 2 1/2 mill.; larg. 1 mill. Chrys. nemorum Linné, S., 2, 595, 12. — Panz., Fn, 21, 19. — Payk., Fn., 2, 98, 16. — Fab., EI., 1, 467, 89.— Ent. H., 2, 70, 41. — Illig., 149, 91. — Oliv., vi, 716. — Gyll., II, 530. Tête noire, longitudinalement carénée en avant, ayant deux plaques lisses entre les yeux séparées par une fossette, front couvert d'assez gros points ; vertex rugueux. Antennes 380 E. ALLARD. plus longues que la moitié du corps, leur premier article grand, obconique, noir de poix, pâle à l'extrémité; le deuxième et le troisième obconiques, tout pâles ; les autres noirs, s’épaississant graduellement dans les %, et dans les 4, le quatrième, le cinquième, plus forts et plus grands surtout que le sixième, qui est petit; les autres s'épaississent comme dans la femelle. Prothorax beaucoup plus court que large, presque tronqué à la base et au sommet, arrondi, distincte- ment rebordé sur les côtés, convexe en dessus, noir, le plus souvent à reflet verdâtre, ponctué plus serré et plus profon- dément que la tête. Ecusson arrondi, noir verdâtre, lisse. Elytres beaucoup plus larges que la Lase du prothorax, noi- res verdâtres, couvertes de points serrés, profonds et dis- posés en lignes longitudinales, le calus huméral élevé; au milieu de chaque élytre une large bande sulfureuse ou d’un jaune pâle, entière, presque droite à son côté antérieur, un peu arquée dans son milieu extérieurement, se contournant en dedans à l’extrémité et n’atteignant pas l'extrémité de l’élytre. Dessous noir, très finement pointillé. Pattes médio- cres, fémurs noirs, genoux antérieurs avec les tibias et tous les tarses testacés. Commune sur les Crucifères. 99. Phyllotreta VITTULA. Oblongo-ovatu, subdepressa, nigra, crebre punctata, pro- thorace viridi, elytris vitta longiludinali integra sulphureà, antennarum basi genubusque testaceis. — Long. 1 2/3 mill. ; larg. 1 mill. H. vütula Redt., Fn. Austr., 532. — Foud., Altis., 237. Noir, avec un reflet verdâtre fortement accentué. Tête à carène antérieure très courte, ayant le front et le vertex fortement ponctués, et une petite fossette entre les anten- nes. Antennes semblables dans les deux sexes, noires, à base ferrugineuse. Corselet coupé droit en avant, un peu arrondi Galerucites anisopodes. 381 et rebordé en arrière, fortement arrondi et rebordé sur les côtés, couvert de gros points confus. Ecusson petit, presque lisse. Elytres plus larges que le corselet, souvent presque droites sur les côtés, arrondies un peu obliquement à l’extré- mité, couvertes de points très forts et disposés en ligne à la base, plus faibles et confus vers l'extrémité. Elles sont noires, ornées d’une bande d’un jaune pâle très droite à son bord antérieur, très faiblement sinueuse extérieurement, échancrée par le noir du calus huméral, un peu inclinée vers la suture à l’extrémité, qu’elle n’atteint pas. Les pattes sont noires excepté l'extrémité des cuisses antérieures, les articulations des postérieures, le dessous de tous les tibias et les tarses qui sont ferrugineux. Elle vit, d'après M. Foudras, sur le Nasturtium amphi- bium, dans toute l’Europe. Elle se distingue facilement de la nemorum par sa taille plus petite, sa forme plus étroite et plus déprimée. 100. Phyllotrela BIMACULATA. P. eæcisa simillima sed minor, oblongo ovata, subde- pressa, crebre punctulata, nigra; elytris antennarumque basi flavescentibus; vittanigra parallela communis suturam occupat nec apicem atinqit, maculaque nigra, rotunda, in medio flavo exteriori elytra est; pedibus flavis, femoribus posticis Lantum ad apicem obscurantibus. — Long. 2 3/4 à 2 mill.; larg. 3/4 à 1 mill. Ph. bimaculata AN., Ann. de la Soc. Ent., 1859; Bull. p. ©. — Ph. biquitata Foud., Alt., p. 251, 1860. Cette espèce au premier aspect ressemble à une petite P. excisa, mais elle en diffère par sa forme un peu plus pa- rallèle et moins convexe, par sa ponctuation un peu moins forte, par sa bande noire commune sur le milieu des ély- tres, qui est de même largeur dans toute sa longueur, et se termine en s'arrondissant avant l'extrémité des élytres; par tout le reste de l’élytre qui est d’un jaune clair et est mar- 382 E. ALLARD. qué d’une tache noire ronde dans son milieu, bien teintée, enfin par ses pattes entièrement jaunes, sauf l'extrémité des fémurs postérieurs qui s’obscurcit. La tête et le corselet ainsi que le dessous sont noirs. Cette espèce a été trouvée à Mont-de-Marsan par M. Per- ris; en Algérie, par M. Poupillier; en Sicile, collection Reiche. 101, Phyllotrela PARALLELA. Oblongo-ovata, depressa, densissimè punctata, nitida, ni- gra, glabra, vittis duabus albidis longitudinalibus in elytris. Antenna basi genuaque testaccæ. Elytra oblonga, apice latè conjunclim rotundata. — Long. 2 à 2 1/2 mill.; larg. 1 à 11/4 mill. Halt. parallela Boield,, Ann. de la Soc. Ent., 1859, p. 476. — Ph. humeralis Foud., Alt., 235, 1860. Ovale-oblongue, déprimée. Tête et bouche noires; front et vertex fortement ponctués. Antennes avec les quatre pre- miers articles testacés, le quatrième un peu dilaté dans le à. Corselet transverse, une fois plus large que long, sommet coupé droit, base légèrement bisinuée, côtés très arrondis et rebordés, angles postérieurs très obtus, couvert de points petits et profonds. Écusson noir, finement rugueux. Elytres plus larges que le corselet, ovales, à ponctuation très ser- rée; confuse et plus fine que le corselet, ayant deux bandes longitudinales larges et blanchâtres commençant à la base, échancrées à l’épaule, atténuées et recourbées en dedans à l'extrémité, ne touchant ni les bords latéraux, ni le som- met, ni la suture. Pattes noires, genoux et tarses ferrugi- neux. Cette espèce se distingue de la nemorum par sa ponctua- tion plus fine, non disposée en lignes longitudinales, par sa forme plus déprimée, ses bandes plus blanches et plus larges. Galerucites anisopodes. 383 M. Jacq. Duval à trouvé cette espèce à Montpellier, M. Pellet à Béziers, M. Leprieur à Bône. 102. Phyllotreta FLEXUOSA. Oblongo-ovata, subdepressa, nigra, crebrè punctata, elytris vitla longitudinali sinuata, luteo-testacea, antennarum basi basique tibiarum piceo-testaceis. — Long. 2 mill. ; larg. 1 mill. Altica flexuosa Panz., Fn, 25, 12, 1796. — Foud., AI. 338. — Ent., H., 11, 70, 42. D'un noir brillant en dessous et en dessus, à l'exception des trois premiers articles des antennes, des articulations et de la base des tibias antérieurs, de la moitié des tibias postérieurs, de tous les tarses et enfin de la bande des ély- tres qui sont testacés. Tête ayant le front couvert de gros points et le vertex lisse. Antennes ayant les articles qua- trième et cinquième du é un peu coniques et un peu plus épais que ceux de la Q. Corselet comme dans Ph. nemorum, mais noir et un peu plus fortement ponctué. Elytres de même, mais les points plus forts, plus serrés et en ligne dans le milieu de l'élytre seulement; en outre la bande jaune est plus étroite, un peu courbée vers la suture à la base et à l'extrémité, et descend moins bas. Commune à Paris sur le Brassica chinensis. — Europe. 103. Phyllotrela SINUATA. Oblongo-ovata, nigra, crebrè punctata et in elytris seria- im; elytrorum vitta longitudinali lutea, intus curvula, in medio exteriore profundè sinuata; antennarum basi basique tibiarum piceo-testaceis. — Long. 2 mill.; larg. { mill. IT. sinuata Redt., Fn. Aust., 532. — Foud., AI., 244. Semblable à la précédente pour la taille et la couleur des membres et du corps, mais de forme un peu plus ovale, 384 E. ALLARD. plus régulièrement ponctuée en ligne sur les élytres, et ayant la bande de ces dernières autrement disposée. Tête noire avec une fossette oblongue sur le front qui est forte- ment ponctué, vertex lisse. Antennes ayant les trois pre- miers articles testacés, le premier est quelquefois rembruni en dessus; les articles quatre et cinq du & ont la même longueur que ceux de la @, mais ils sont très dilatés. Le cor- selet est semblable à celui de la sinuata. Les élytres sont plus ovales et un peu plus convexes que celles de cette es- pèce; leur ponctuation aussi forte est plus généralement en ligne, surtout vers la base; la bande jaunâtre de chaque élytre a son côté extérieur très échancré au milieu par le noir du bord latéral, et son côté intérieur très rapproché de la suture en avant et en arrière, forme sur le disque des élytres une longue tache noire carrée. M. Lethierry a pris cette espèce à Lille. 104. Phyllotreta EXCISA. Ovaia subdepressa, nigra, confusè punctulata; elytrorum villa longitudinali lata, sulphurea, in medio exteriore pro- fundè breviterque sinuata; pedibus anterioribus libiis posticis et antennarum basi testaceis. — Long, 2 à 2 1/2 mill.; larg. 1à 1 1/4 mill. Halt. excisa Redt., Fn., 532. — Foud., Alt., 242. Un peu plus fort, plus ovale et plus convexe que la précé- dente. Tête et corselet comme dans la sinuata, mais ce dernier beaucoup plus finement ponctué. Antennes ayant les trois premiers articles jaunes, les autres noirs; dans le d, le cin- quième est deux fois aussi large que le deuxième. Elytres larges, convexes, ovales, ornées d’une large bande jaune qui ne laisse qu’une longue tache noire elliptique commune sur la suture, et dont le côté extérieur très échancré au milieu s’élargit au-dessus du calus buméral et touche pres- Galerucites anisopodes. 389 que au bord latéral. Les pattes antérieures, les tibias et tar- ses postérieurs d’un jaune testacé. Elle vit, d'après M. Foudras, sur le Sisymbrium amphi- bium ; je l'ai moi-même prise sur le Cochlearia armoraciæ. — Toute l'Europe. 105. Phyllotreta VARYIPENNIS. Oblongo-ovata, valdè depressa, densè punctulata, nitida, nigra, glabra, vittis duabus albidis longitudinalibus in elyuris. Antennæ basi testaceæ. Elytra apice separatim rotundata, pedes testacei, femoribus posticis infuscatis. — Long. 1 1/2 à 1 3/4 mill.; larg. 3/4 mill. Hali. variipennis Boield., Ann. de la. Soc. Ent., 1859, p. 477.— H. interrupta Guér., Inéd. — Ph. varians Foud., Alt., 248. Ovale-oblongue, très déprimée, densément ponctuée, noire brillante, avec un reflet verdâtre sur le corselet, gla- bre. Antennes à base testacée; le cinquième article chez le & est renflé. Corselet aussi long que large, coupé carrément en avant, à côtés rebordés et arrondis, à angles postérieurs obtus. Ecusson arrondi à l'extrémité. E/ytres plus larges que le corselet, ovales, arrondies séparément au sommet, rebordés, ayant chacune une bande longitudinale blanchâ- tre, échancrée à l'épaule et au milieu de leur côté extérieur, à peine recourbée à l'extrémité et ne touchant ni les bords latéraux, ni le sommet, ni la suture. Quelquefois les deux bandes sont séparées en deux taches. Les pattes sont testa- cées, excepté la base des cuisses antérieures et celles posté- rieures qui sont noirâtres. France méridionale, Montpellier, Hyères, Aix. — Nice, sur les Sisymbrium murale et tenuifolium. 386 OU AA RD. 106. Phyllotreta TETRASTIGMA. D Subovata, nigra, nitida; thorace lœvi punctulato; elytris punctatissimis flavo-bimaculatis; pedibus nigris, aliquando geniculis testaceis. Antennæ in utroque sexu simillimæ. — Long. 2 à 2 1/2 mill. ; larg. 1 1/4 à 1 3/4 mill. Alt. tetrastigma Comolli, De Coleopt. novis, etc., 1837, p. 47. — Foud., Alt., 246. Par sa forme ovale et convexe et ses taches, elle a de l’analogie avec Ph. brassicæ, mais elle est deux fois longue et deux fois grosse comme elle. La tête fortement carénée en avant, a entre les antennes deux plaques lisses séparées par un trait creux, el au-dessus, sur le front, des points assez forts; elle est noire ainsi que la bouche et tout le dessous. Les deux ou trois premiers articles des antennes sont ferrugineux, les autres noirs. Le corselet transverse, très arrondi et finement rebordé sur le côté, a des points écartés plus fins sur le devant, plus forts en arrière. Ecus- son noir. Les élytres, plus larges que le corselet à la base, ont leurs côtés elliptiques, leur surface très convexe et cou- verte de points irréguliers plus gros que ceux du corselet, qui sont peu serrés, quelquefois en ligne, et dont les inter- valles sont lisses. Elles sont noires et ornées de quatre ta- ches comme la Ph. brassicæ; quelquefois les taches anté- rieures sont réunies aux postérieures par une bande testacée plus ou moins large. Tantôt les pattes sont noires; tantôt les articulations et la base des tibias sont ferrugineux, les tarses sont bruns. Strasbourg, M. Puton.— Angleterre, Saxe. 107. Phyllotreia BRASSICÆ. Brevior, ovata, convexa, saturate nigra, crebre, subüliter (alerucites anisopodes. 387 punctulata, elytra singula lineolis duabus, antennarumque basi flavo-testaceis. — Long. 1 1/4 à 1 1/2 mill. C. brassicæ Fab., S. E., 1, 468, 90. — Iillig., 149, 92, — Redt., 532. — AH. 4-pustulata Gy11., 111, 533, 11. — Ent. H., 2, 13,43. — Duft., Fn., 11, 263. — Chrys. exclamationis Thunb., Act. Ups., 4, 14, 23. Var. B. elytrorum lineolis dilatatis, stria tenui flavescente convexis. Elle ressemble à la précédente, mais elle est deux fois plus petite, surtout plus courte et plus convexe. Tête noire, très finement pointillée, front légèrement caréné entre les antennes; yeux saillants. Antennes épaisses, le premier ar- licle grand, obconique, testacé ; le deuxième et le troisième obconiques, petits, testacés aussi; le quatrième un peu plus grand, couleur de poix; le cinquième, dans le &, grand, allongé, obconique, noir, épaissi à son extrémité; le sixième petit, court, noduleux, noir ; les suivants noirs aussi et s’é— paississant graduellement; le dernier ovale, obtus. Thorax beaucoup plus court que large au milieu, arrondi en se dila- tant sur les côtés, rebordé, très convexe en dessus, tout noir, très dru pointillé. Elytres beaucoup plus larges que la base du corselet, très convexes en dessus, noires, très dru et plus profondément ponctuées que le thorax; sur chacune deux taches longitudinales, jaunes, testacées, l'une près de l'autre, la première au milieu de la base, la deuxième près de l'extrémité, en forme de coin, subarquée. Dessous noir, très dru pointillé. Pattes médiocres, fémurs noir de poix, tibias et tarses d’un roux brunûtre. Sur le chou cultivé, en France. Genre APHToNA Chev. Dict, d'Orbigny. Corps ovale ou allongé. Tête brillante avec des antennes filiformes de onze articles et des yeux globuleux. L'épis- 388 E. ALLARD. tôme est échancré en avant et ses bords sont lisses; le labre et la lèvre sont transversaux, mais plus longs que dans les Phyllotreta. Le front est orné au-dessus de l'insertion des antennes de deux petits tubercules, placés l’un près de l’au- tre, lisses et bien marqués; de leur milieu part une carène élevée qui va jusqu’au bord de l’épistôme. Le vertex est lisse ou presque insensiblement ponctué. Le prothorax est transversal, assez convexe, assez obsolètement ponctué. Les élytres sont ovales, à ponctuation confuse et assez éparse, quelquefois lisses. Les cuisses postérieures sont renflées ; les tibias postérieurs sont terminés par une petite épine; les tarses sont insérés à leur extrémité. Ces derniers sont plus petits que la moitié des tibias. Ï. Elytres testacées à suture concolore. Insectes de grande taille, testàcés en des- sus, abdomen noir. .. . . . . . . . Insectes de petite taille, testacés en dessus, ADÜOMEN NO A ei nie Insectes de petite taille, testacés en dessus, tête et abdomen noirs. , . . . . . . . . Pallida Bach. Insectes de grande taille, testacés en des- sus, brunâtres en dessous, . . . . . . . Cyparissiæ E. H. Insectes de petite taille, testacés en dessus, brunâtres en dessous. . . . . . . « Insectes de grande taille, testacés en dessus et'en dessous: SP CP RM Insectes de petite taille, testacés en dessus et en.dessous. tue, Het Nigriventris Motsch, Abdominalis Foud, Flaviceps Allard. Lœvigata Mig. Variolosa Foud. II. Elytres testacées à suture noire. Lutescens Gyll. Téteftestac ECM IOMONPEMNN Ne Nigriceps Redt. Téteinoire AURAIENT RU NES Galerucites anisopodes. IT. Elytres noires, vertes ou bleues, à épaules saillantes, A, Quatre pattes antérieures entièrement testacées. Elytres bleues fortement ponctuées. . . . Elytres bleu verdâtre, faiblement ponc- PROCESS RS RER, SIN Ne Elytres bleu foncé, faiblement ponctuées. Elytres vertes. . . eee et/ ere l'eiet.e; at ee B. Quatre pattes antérieures brunes, au moins dans le milieu. EIVIFÉS DIEU TON. « = = à ee os © Elytres noires à reflet bleu ou violet, . . . C. Toutes les pattes d’un ferrugineux obscur, Elytres assez fortement ponctuées, bleues. Elytres assez fortement ponctuées, noires. Elytres finement ponctuées. IV. Elytres noires, vertes ou bleues; épaules arrondies et s'effacant. A. Insectes noirs ou bleus, à pattes anté- rieures testacées. Elytres très convexes, points en série à la De CR LME Elytres très convexes, points très fins. , . Elytres oblongues, corseiet visiblement RE Elytres oblongues, corselet obsolètement ponctué . . B, Insectes noirs ou bleues, à pattes antérieures ferrugineuses. Noirs ttes BIENS. … 28 oct 3e Série, TOME vi. 389 Semicyanea All. Cœrulea Payk. Atrocærulea Steph. Hilaris Kirby, Steph. Sublævis Boh. Euphorbiæ Fab, Poupillieri AN. Depressa Al. Violacea E, H. Ovata Foud. Delicatula Foud. Atratlula AI. Atrovirens Fôürst, Subovata AN, Erichsoni Zeit. 26 390 E, ALLARD. C. Insectes verts. De grande taille, . . .,.......... Lacertosa Rosehn. De petite taille. . . .. «.,..... .. Hérbigrada Curtis. 108. Aphiona NIGRIVENTRIS. Oblonga, testacea, ore piceo, scutello abdomine et oculis atris; suprà lœvissima, elytris impunctalis. — Long. 3 à 4 mill. ; larg. 1 1/2 à 1 1/3 mill. Halt. nigriventris Motchoulsky. — A. nigriscutis Foud., AÏL., 357. Elle a la plus grande ressemblance avec l’Aph. cyparissiæ E. H, dont elle a presque la taille; sa tête, son corselet et ses élytres sont faits de même. Cependant elle est un peu plus jaune, un peu plus aplatie; on ne voit aucune ponctua- tion sur son corselet, ni sur ses élytres, enfin son écusson et son ventre sont très noirs. La tête un peu roussâtre porte en avant une carène obtuse et sur le front deux plaques lisses arrondies, saillantes; le front et le vertex sont lisses; le labre est noir; les mandibules ferrugineuses. Les articles six à dix des antennes sont rembrunis. Corselet transverse. Ecusson lisse et très noir. Élytres n’offrant que quelques imperceptibles rugosités. Dessous du corselet testacé, méta- thorax et abdomen noirs brillants, le dernier fortement ponctué. Pattes entièrement testacées. Sibérie, collection Fairmaire; Hongrie, collections Che- vrolat et Allard. 109. Aphionu ABDOMINALIS. Pallida, labro fuscescente; mesothorace, metathorace abdo- mineque aterrimis ; elytris serialim confuseque punctulatis.— Long. 2 mill.; larg. 4 4/2 mill. Aph. abdominalis Foud., Alt., 362. — Nec Dufts. vel Stephens. Galerucites anisopodes. 391 Entièrement testacée clair en dessus. La tête est lisse en arrière, brièvement carénée en avant et ornée de deux pla- ques en saillie, lisses, sur le front. Le labre et le dernier ar ticle des palpes sont brun de poix, les mandibules sont ferru- gineuses ; les derniers articles des antennes sont un peu rem- brunis. Corselet deux fois aussi large que long, brillant et très finement ponctué. Elytres plus larges que le corselet à la base, un peu arquées sur les côtés, arrondies ensemble à lextrémité, couvertes de points disposés un peu en ligne à la base, mais confondus vers l’extrémité; la suture est légè- rement fauve, le calus huméral saillant et très lisse, Dessous noir, pattes testacées. France méridionale. 410. Aphiona PALLIDA.. Ovata, minus convexa, pallidè testacea, subtilissimè punc- tulata ; capite, oculis, antennarumque apice, pectore abdomi- neque nigris. Élytrorum apice separatim obtusè rotundatà. — Long. 4 3/4 mill. ; larg. 4 mill. H. pallida Bach., 141. Plus petite que la lutescens, de la taille de la nigriceps Redt. et de la flaviceps Nob. Elle est extrêmement voisine de ces trois espèces, dont elle se distingue surtout par ses élytres qui ont leur extrémité séparément et obtusément arrondie sans aucune trace d'angle sutural. La tête marquée de deux petits tubercules, comme dans la cyparissiæ, est toute noire, ainsi que l'extrémité des antennes, la poitrine et l'abdomen. Le reste du corps est d'un testacé pâle, ainsi que les pattes. Le corselet est semblable à celui de la lutes- cens, il est presque lisse. Les élytres ont une ponctuation très fine et écartée. Allemagne; France, Strasbourg. 392 E. ALLARD. 111, Aphtona CYPARISSIÆ. Oblonga, suprà iestacea, subtùs picea, pedibus tamen tes- taceis ; elytris punctulatis, oculis nigris. — Long. 3 à 4 mill.; larg. 4 4/2 à 4 3/4 mill. H, cyparissiæ E. H., 11, 80, 47. — Oliv., vi, 749. — Illig., VI, 452. — Foud., Alt., 358. Entièrement testacé en dessus, la poitrine et l’abdomen rembrunis plus ou moins. Tête carénée antérieurement ayant sur le front deux tubercules ou plaques saillantes lis- ses; vertex lisse. Antennes testacées, plus épaisses dans Ja 9. Corselet deux fois aussi large que long, arrondi et rebordé sur les côtés, presque lisse, sauf quelques petits points visi- bles à la loupe. Ecusson arrondi, lisse. Elytres plus larges gue le corselet à la base, à côtés un peu arqués, arrondies obtusément à l'extrémité, couvertes de points fins, confus. Dessous assez fortement ponctué. Commune sur l'Euphorbia cyparissias, dans toute la France. 112. Aphtona FLAVICEPS. Ovaia, minus convexa, pallidè testacea, subtilissimè ra- riusque punclulala, pectore abdomineque nigris. — Long. 1 1/2 mill.; larg. 3/4 mill. Apht. flaviceps Allard, Ann. Soc. Ent., 1859; Bulletin, p. 100. Un peu plus petite que la lutescens, dont elle a entière- ment la forme et dont elle paraîtrait une variété pâle si la ponctuation des élytres n’était pas plus fine et plus écartée. En outre, les cuisses postérieures s'assombrissent quelque- fois un peu à la partie basale extérieure, tandis que dans la lutescens celte même partie reste pâle et c’est l'extrémité qui brunit. Elle est d’un testacé pâle sur le corselet et les Galerucites anisopodes. 393 élytres. La tête marquée de deux tubercules comme dans la cyparissiæ est un peu plus ferrugineuse, ainsi que l’écusson qui est triangulaire, lisse. L’extrémité des mandibules et des antennes est noire. Le dessous de la poitrine et l’abdo- men qui est très ponctué, sont également noirs; le segment anal est couleur de poix claire. Le corselet et les élytres sont tout à fait semblables à ceux de la lutescens, sauf pour la ponctuation; le corselet d’un testacé pâle en dessus et en dessous est presque lisse; les élytres également testacées pâles, à suture concolore, ont une ponctuation plus fine et plus écartée que la lutescens. Les pattes sont d’un testacé pâle, sauf la partie basale supérieure des fémurs postérieurs qui est quelquefois un peu rembrunie. Trouvée à Béziers par M. Pellet. 113. Aphtona LOEVIGATA. Oblongo-ovata, lœvigata, lutescens, antennis apice fuscis, fronte bigranulatà. — Long. 1 1/2 à 3 mill.; larg. 4 1/4 à 4 4/2 miil. H. lœvigata Ilig., Mag., vI, 61. — Fab., S. EI., 1466, 81, ?— Foud., Alt., 359. Plus petite que la cyparissiæ et entièrement d’un jaune clair, excepté les yeux et les six derniers articles des anten- nes qui sont noirs. La tête est un peu Carénée antérieure - ment, elle a deux plaques saillantes, lisses entre les yeux, et le front lisse. Les antennes sont un peu plus épaisses dans les femelles que dans les mâles. Le corselet est trans- verse, arrondi sur les côtés, lisse. Écusson arrondi et lisse. Elytres conformées comme dans la cyparissiæ, mais lisses ou ayant queiques points indistincts. Dessous testacé, ponc- tué et poilu. Pattes testacées. Sur l'Euphorbia Gerardiana, dans la France méridionale et en Algérie. 394 E. ALLARD. 114. Aphiona VARIOLOSA. Pallidè testacea, subius concolor; antennarum articulis ultimis paululum fuscescentibus; elytris nitentibus lœviter punciulatis; punctis variolosis. — Long. 2 mill. ; larg. 4 4/2 mill. À. variolosa Foud., Alt,, 364. —H. pallida Boield., Ann. Soc.. 1859, 478. Tête à carène allongée antérieurement, avec plaques lisses arrondies entre les antennes. Front et vertex lisses. Anten- nes testacées, un peu rembrunies à l’extrémité. Corselet une fois et demie aussi large que long, d’un brillant gélatineux, sans points. Élytres un peu plus larges que le corselet à la base, arquées sur les côtés, presque arrondies ensemble à l'extrémité, et à ponctuation très fine et superficielle, indis- tincte vers l'extrémité; calus huméral saillant et lisse. Des- sous et pattes testacé clair. Montpellier, M. Jacq. Duval. 115. Aphtona LUTESCENS. Ovata, minus convexa, flavo-testacea, subtilissime punctu- lata; ore, oculis, antennarum femorumque posticorum apice, elytrorum sutura, peclore abdomineque nigris. — Gyll. — Long. 2 à 2 1/2 mill.; larg. 4 4/2 mill. Var. Evidentius punctulata. H. lutescens Gyll., 111, 546. — Steph., Man., 2320. Un peu plus petite que la melanocephala, moins convexe; élytres plus saillantes à l'épaule; tête toujours jaune, testa- cée; suture des élytres noires, mais d’un noir plus étroit, plus abondant et plus déterminé. Tète forte, jaune testa- cée; front à peine caréné entre les antennes, mais marqué de deux petits tubercules comme dans l'Aph. cyparissiæ ; bouche noir de poix; yeux saillants, noirs. Antennes plus Galerucites anisopodes. 395 longues que la moitié du corps; les quatre ou cinq premiers articles pâles, les autres noirs et s’épaississant graduelle- ment. Thorax court, transversal, plus large en avant, tron- qué obliquement, arrondi sur les côtés, distinctement re- bordé, presque arrondi à Ja base, peu convexe en dessus, à ponctuation très fine, obsolète. Ecusson jaune, lisse. Elytres beaucoup plus larges que le corselet à la base, arrondies ensemble à l’extrémité, à angle sutural presque acuminé ; peu convexes en dessus, jaunes, brillantes, à ponctuation fine très serrée; sur la suture même une bande commune, étroite, bien noire, courte et n’atteignant ni la base, ni l'extrémité. Thorax en dessous, pâle sur les côtés, noir au milieu; poitrine et abdomen noirs, presque brillants, à ponctuation serrée, l'anus souvent plus pâle. Pattes mé- diocres, pâles, tarses bruns, fémurs postérieurs grands, pâles, noirs à lextrémité. Quelquefois le dessous est un peu plus clair, d’un brun pâle. France, Angleterre, Allemagne. 416. Aphiona NIGRICEPS. Ovata, minus convexa, subtilissime punctulata ; capite, an- tennarum apice, femoribus posticis, elytrorum suturä pectore abdomineque nigris; thorace rufo-testaceo, elytris pedibusque testaceis. — Long. À 1/2 mill.; larg. 4 mill. Long. nigriceps Redt., 533. — À. sicula Foud., Alt., 365. Tête noire à carène étroite, un peu élargie au sommet, ayant deux plaques lisses ovales entre les antennes, front et vertex lisses et brillants. Antennes testacées, rembrunies à l'extrémité. Corselet deux fois aussi large que long, ar- rondi sur les côtés, lisse, un peu plus roux que les élytres. Elytres plus larges que le corselet à la base, arrondies en- semble à l'extrémité, d'un testacé pâle, avec des points très petits et confus vers la base, disparaissant vers l'extrémité. 396 E. ALLARD. Une tache noire commune s'étend sur la suture jusqu'aux trois quarts de la longueur ; elle est plus large dans son mi- lieu. La poitrine et l'abdomen sont noirs et fortement ponc- tués. Les pattes sont testacées. Cette espèce est plus petite et de forme plus ramassée que la lutescens. M. Pellet l'a prise à Béziers, M. Condat à Bordeaux, MM. Leprieur et Poupillier en Algérie. 117. Aphiona SEMICYANEA. Oblongo-ovata, nitida, nigra, elytris cœruleis crebre punc- tatis, antennarum basi pedibusque ferrugineo-testaceis, femo- ribus posticis nigricantibus, thorace non impresso vagè punc- tulato. — Long. 3 à 3 1/2 mill. Apht. semicyanea AÏl., Ann. Soc., 1859; Bull, p. c. Extrêmement voisine de la cœrulea Gyl., dont elle a tout à fait l’apparence et dont elle se distingue par son corselet et sa tête noirs et non bleus comme les élytres, et par la forte ponctuation des élytres. Tête triangulaire, noire, brillante, lisse, ayant antérieurement une forte carène élevée et entre les yeux deux plaques saillantes, lisses, triangulaires; bou- che et accessoires noirs. Antennes longues, d’un ferrugineux testacé à la base, un peu brunâtres vers l'extrémité. Thorax noir, court, transversal, un peu plus large postérieurement, rebordé, assez convexe, brillant, très vaguement pointillé de points fins. Ecusson presque arrondi, noir, lisse. Elytres plus larges que le corselet à la base, arrondies aux épaules, dilatées ensuite, obtusément arrondies à l'extrémité et se terminant par un angle presque droit; assez convexes, tou- tes bleues, brillantes, à ponctuation forte et serrée. Tout le dessous du corps est noir, vaguement pointilié et un peu pubescent. Les pattes sont longues, d’un ferrugineux tes- tacé, sauf les fémurs postérieurs qui sont souvent rembrunis Galerucites anisopodes. 397 en dessus. Les tibias postérieurs sont ciliés très visible- ment. Midi de la l'rance ; M. Delarouzée, à Hyères. 118. Aphiona COERULEA. Oblonga, suprà cœrulea, nitida, antennarum basi pedibus- que pallide testaceis, femoribus posticis apice fuscis, elytris crebre subtiliter punctatis. — Long. 2 1/4 à 2 3/4 mill.; larg. 1 1/4 à 1 1/2 mill. H. cœrulea E. H., n, 55, 31. — Payk., Fn., 11, 97. — Ulig., Mag., vi, 155. — Oliv., vi, 711. — Gyll, n1, 524. — Foud., Alt., 367. — Flavipes Herbst, Arch., 4, 61, 53. — Pseudo-acori Marsh.; Hyoscyami Panz., Fn., 21, 4. Var. b. Supra cœruleo virescens. Var. c. Elytris viridi aneis. Tête à carène courte et déprimée en avant, ayant deux plaques lisses souvent réunies entre les yeux ; front lisse, bouche noire, mandibules et palpes bruns. Les cinq pre- miers articles des antennes testacés, le reste brun noir. Cor- selet transverse, faiblement rétréci postérieurement, très brillant, à peine visiblement ponctué. Elytres plus longues que le corselet à la base, ayant le calus huméral saillant, l'angle sutural apical presque droit, vaguement et finement pointillées de points plus forts que ceux du corselet, dont les intervalles sont un peu rugueux. Corps noir en dessous, obsolètement pointillé et poilu. Pattes longues, testacées; cuisses de derrière noirâtres à l’extrémité. Très commune dans toute la France et l’Angleterre sur l’'Iris pseudo-acorus. Grâce au bon concours de M. Waterhouse, j'ai pu m’as- surer que les insectes de la collection de Marsham, inscrits sous le nom de pseudo-acori, sont bien identiques à cette espèce. 398 E. ALLARD. 119. Aphiona ATRO-COERULEA. Brevis obovala, atro-cœrulea, subtüs nigra, convexæa ; pedi- bus antennarumque dimidio basali testaceis, femoribus pos- licis fuscis. Thorace tenuissimè punctuluto, elytris basi ferè serialim punctatis, punclis ultrà medium evanescentibus. — Long. 1 à 1 1/2 mill.; larg. 3/4 à 1 mill. H. atro-cærulea Steph., Man. 2284 et Coll. — H. cyanella Redt., p. 531. — À. euphorbiæ Foud., AIt., 371. Par sa forme large et ramassée, cette espèce a de l’ana- logie avec la Tein. parvula. Elle est d'un beau bleu foncé. Tête carénée en avant, ayant deux plaques saillantes, oblon- gues, lisses entre les yeux; front et vertex lisses, bouche brune. Les cinq premiers articles des antennes sont testacés, les autres brun foncé et poilus. Corselet deux fois aussi large que long, un peu plus large à la base qu’au sommet, un peu arrondi sur les côlés qui sont inclinés et rebordés ; sa surface est lisse, mais on y distingue des points très fins avec une forte loupe. Les élytres plus larges que le cor- selet à la base, convexes, courtes, arrondies ensemble à l'extrémité, ont des points assez forts disposés en lignes irrégulières jusqu’au milieu et confus vers l'extrémité. Des- sous noir fortement ponctué et poilu. Pattes entièrement d’un testacé ferrugineux, excepté les cuisses postérieures qui sont souvent rembrunies. Cette espèce est plus petite, plus convexe et plus ponc- tuée que l'Euphorbiæ. — France, Angleterre, Allemagne. C'est encore M. Waterhouse qui m'a permis de m’'assurer de l'identité de l’espèce de Stephens, avec les insectes que M. Redtenbach m'a dénommés 11. cyanella, Quant à l'ou- vrage de feu Foudras, il est évident qu'il s’y est glissé une erreur de transposition à l'égard des noms des Aph. cyanella et euphorbicæ. Galerucites anisopodes. 399 120. Aphiona HILARIS. Æneo-viridis, ovata, nitida, thorace punctulato, elytris evi- denter punctatis, antennarum basi pedibusque testaceis. — Long. 1 1/2 mill.; larg. 1 mill. Var. Elytris cœrulescentibus. Th. hilaris Kirby. — Steph., Man., 2346 et Coll. — H. campanulæ Redt., 631. — À, virescens Foud., Alt., 375. Elle ressemble à la cœrulea, mais elle est un peu plus petite, d’un vert bronzé en dessus et d’un noir bronzé en dessous. La tête est brillante, finement ridée trans- versalement; le front est marqué entre Îles antennes de deux petits tubercules émoussés d’où part une carène saillante. Bouche ferrugineuse, front finement granulé. Les antennes sont longues, testacées à la base, les cinq derniers articles rembrunis. Le corselet est vert bronzé, plus large que long, un peu dilaté au milieu sur les côtés, à ponctua- tion à peine visible sur le disque mais distincte sur les cô— tés, rebordé. Les élytres sont plus larges que le corselet à la base, très saillantes aux épaules, un peu dilatées en ar- rière et séparément arrondies à l'extrémité où elles se ter- minent par un angle obtus. Elles sont moins convexes que dans les précédentes espèces, toutes vertes, bronzées, bril- lantes, à ponctuation bien visible et serrée, entremêlée de rugosités; elles varient du vert bronzé au bleu noirâtre. Le dessous est d’un noir bronzé, ponctué; les pattes sont testacées, sauf les fémurs postérieurs qui sont souvent d'un brun ferrugineux. Dans toute la France. La variété verte est très commune à Brest sur la Beta maritima (M. Remquet). La variété bleue est très commune à Strasbourg (M. Wenker), 400 E. ALLARD. 121. Aphlona SUBLOEVIS. Ovata, modice convexa, supra cœrulea, nitida, obsolete punctulata; sublus nigra; antennarum basi, tibiis tarsisque rufo-piceis. — Long. 1 3/4 mill. ; larg. 4 1/4 mill. .H. sublœvis Boheman, Kongl-Vetenskaps-Akademiens, Stockholm, 1851, Caput triangulare, cœruleum, ore nigro piceo; oculis semi-clobosis, nigris. Antennarum, articulo primo, nigro- piceo, 2, 3 et 4 dilutius rufo-piceis, reliquis nigris, parum pubescentibus. Prothorax brevis, transversus, basi apiceque truncatus, lateribus non nihil ampliatus, anguste margina- us, Supra convexus, æqualis, disco lœvis, versus latera obsolete punctulatus, cœruleus, nitidus. Scutellum semi- orbiculatum, concolor, læve. Elytra prothoracis basi multo latiora, humeris elevatis rotundatis; lateribus ampliata, apice conjunctim rotundata, suprà convexa, in disco sub- lœvia, extrorsum obsolete. punctulata, cœrulea nitida. Cor- pus subtus nigrum, nitidum, subtilissime punctulatum te- nuiter pubescens. Pedes longiusculi, nigri, tenuiter pubes- centes, genubus, tibiis tarsisque obscure piceis, femoribus posticis elongatis, modice incrassatis. — Boh. Cette espèce a été prise à Vars par notre collègue M. J. Morand, sur l'Euphorbia palustris. Je l'ai communiquée à M. Boheman, qui m'a assuré de son identité. Elle à la taille et la couleur de la vio/acea, dont elle se distingue par la ponctuation plus forte et plus serrée de ses élytres, par l’angle apical de ces dernières qui est arrondi et non droit, enfin par la coloration des antennes. 122. Aphiona EUPHORBIÆ. Ovata, nigra, nitida, supra violacea micans, antennarum Galerucites anisopodes. 401 basi pedibusque pallidis, femoribus posticis fuscis, anterio- ribus basi infuscatis, thorace lœvissimo, elytris sublilissime punctulatis. — Long. 2 à 2 1/4 mill.; larg. 1 1/3 mill. Ch. euphorbiæ Schr., 83. — Fab., S. E., 467. — E. H., 11, 58, 34. — Iliig., vr, 155. — Oliv., vi, 722. — Gyll., ux, 525. — Steph., Man., 2283. — À. cyanella Foud., 370. Très voisine de la violacea et comme elle de forme courte, large, convexe, mais elle s’en distingue facilement par ses pattes d’un testacé très clair, par son corselet très lisse et par ses élytres très finement ponctuées. En outre, elle est plutôt violette que bleue. La tête est petite, lisse, noire ; elle a à la base des antennes, entre les yeux, deux petits tubercules obtus et au-dessous une carène étroite, saillante. Les antennes sont d’un testacé clair et rembrunies à leur extrémité. Le corselet est très lisse, sans ponctuation, con- vexe, plus large à la base qu’au sommet, rebordé; les côtés sont un peu arrondis, les angles postérieurs et antérieurs obtus. Il est d’un noir violet brillant. Les élytres sont plus larges que le corselet, ont les épaules saillantes, sont un peu élargies en arrière et presque arrondies ensemble à l'extrémité, où elles se terminent par un angle presque droit. Elles ont une ponctuation peu serrée, confuse et très fine, et sont d’un noir brillant un peu violet. Le dessous est noir. Les pattes sont d'un testacé clair; les fémurs posté- rieurs sont brun de poix et les quatre fémurs antérieurs ont une tache de même couleur dans leur partie médiane supé- rieure. Très commune sur l'Euphorbia sylvatica. — Dans toute la France et l'Angleterre. 123. Aphiona POUPILLIERI. Oblonga, cœrulea, nitens, infrà atro-cœrulea; antennarum articulis 2, 3, 4, b, fuscis, cœteris nigris; pedibus nigris, 402 E. ALLARD. commissuris tarsisque fuscis; fronte lœvi; prothorace minu- tissime punctuluto; elytris evidenter crebrèque punctatis. — Long. 1 1/2 à 2 mill. ; larg. { à 1 1/4 mill. D'un bleu noir comme la cœrulea, mais plus petite qu’elle et à ponctuation plus forte sur les élytres. Tête carénée an- térieurement, avec deux petits tubercules saillants, obtus, lisses entre les antennes; front et vertex lisses. Bouche en- tièrement noire. Corselet transversal, d’un tiers plus large que long, très lisse ; avec une bonne loupe on y distingue quelques points épars varioliques; il est assez fortement arrondi sur les côtés qui sont rebordés ainsi que la base ; les angles postérieurs sont obtus, mais leur sommet est sail- lant. Les élytres sont un peu plus larges que le corselet, mé- diocrement convexes, assez arquées sur les côtés, elles ont des points plus forts et plus écartés que ceux de la cœrulea, formant à la base, près de la suture, deux ou trois petites lignes ; ils sont confus et plus petits à l'extrémité, le calus huméral cst marqué et lisse. Le dessous est noir ainsi que toutes les cuisses ; les articulations des pattes antérieures et l'extrémité des tibias sont ferrugineuses, le reste des pattes brun de poix foncé. M. Poupillier a bien voulu me permettre de lui dédier cette espèce qu'il a découverte en Algérie sur l'Euphorbia pubescens. 124. Aphiona DEPRESSA. Oblonga, nigra, micans. Antennis pedibusque ferrugineo piceis; ore ferrugineo; prothorace lœvi ; elytris punctulatis. — Long. 1 4/5 mill.; larg. 1 mill. Apht. depressa AIL., Ann. Soc., 1859; Bull., p. c. Cette espèce a la plus grande analogie avec la précédente, dont elle ne se distingue que par la couleur, son corselet plus lisse, un peu moins arrondi sur les côtés, et la pone- Galerucites anisopodes. 403 tuation des élytres un peu plus faible. Tête noire, brillante, semblable à celle de la Poupillicri, mais le labre est roux et les antennes ferrugineuses, moins le premier article dont la base est rembrunie. Corselet d’un tiers plus large que long, à côtés arqués, à angles postérieurs arrondis, rebordé latéralement et à la base, très lisse. Elytres noires, brillan- tes, conformées comme dans la précédente, mais les points un peu moins forts. Les pattes sont d’un ferrugineux cou- leur de poix, les cuisses antérieures sont rembrunies à la base, les postérieures tout à fait noires. Cette espèce a été prise à Oran par M. Coquerel, à Bône par M. Leprieur. 125. Aphtona VIOLACEA. Ovata, modice convexa, supra cœrulea, nitida, elytris punctulatis; subtùs nigra; antennarum basi et aliquando ge- nubus rufo-piceis. — Long. 2 à 2 1/2 mill.; larg 1 1/3 mill. H. violacea Ent. H., 2, 56, 32. — Illig., vi, 156. — Duft., 1, 267. — À. palustris Dej., Cat. — À. pseudo-acori Foud., AIt., 369. Elle a de l’analogie avec la cœrulea, mais elle est moins grosse, proportionnellement plus courte et plus convexe et d’un bleu foncé tournant quelquefois au violet. La tête est médiocrement carénée en avant, bi-granulée sur le front, qui est lisse ainsi que le vertex; bouche brune. Les trois premiers articles des antennes sont ferrugineux, les autres bruns. Le corselet est convexe, arrondi et rebordé sur les côtés et en arrière. Il est très finement ponctué. Elytres plus larges que le corselet à la base, très ovales, très con- vexes, ayant l'angle sutural très aigu et couvertes de points confus plus forts que ceux du corselet quoique très fins et entremélés de rugosités. Dessous très noir, ponctué et poilu. Pattes noires, avec les articulations ferrugineuses, 404 E. ALLARD. Commune en mai, à Bondy, sur l'Euphorbia palustris, docteur Aubé. Vienne, M. Miller. 126. Aphiona OVATA. Oblongo-ovata, convexa, nigra, aptera; antennis pedibus- que ferrugineis, femoribus posticis fuscescentibus; thorace lœvi tenuissimè punctulato; elytris distincte confusèque punc- tatis; punctis versus basin profundioribus seriatimque dispo- suis. — Long. 1 1/4 mill. ; larg. 3/4 mill. Apht. ovata Foud., AÏt., 372. — À. sylvatica mihi, inéd. — H. euphorbiæ Reût. Par sa forme convexe et sa petite taille, cette espèce rap- pelle l’A. rubi. Elle est noire en dessous et en dessus. La tête a en avant une petite carène obtuse au sommet, sur- montée de deux petites grosseurs oblongues et lisses, diri- gées vers les yeux; front lisse ; bouche noire. Antennes fer- rugineuses rembrunies au sommet. Corselet {ransverse, con- vexe, arrondi et très incliné sur les côtés, brillant et très finement ponctué. Elytres plus larges que le corselet à la base, ayant les côtés régulièrement arqués et se terminant par un angle droit; elles sont très convexes et courtes, et ont des points assez forts et disposés en lignes irrégulières dans la première moitié, plus faibles et confus à l'extrémité. Dessous fortement ponctué et poilu. Pattes ferrugineuses ; cuisses postérieures brunes, à l'exception des trochanters et des articulations. Bourges, docteur Aube; Auvergne. Je l’ai reçue d'Autriche de M. Miller sous le nom d’eu- phorbiæ Redt. 127. Aphlona DELICATULA. Oblovgo-ovata, convexior, nigra; antennis pedibusque fer- rugineis; femoribus posticis fuscis; anterioribus propè basin Galerucites unisopodes. 405 plus minusve infuscatis. Thorace lœvi, tenuissimè punctulato ; elytris tenuè, confusè vel seriatim punctulatis. — Long. 1 1/4 mill. ; larg. 3/4 mill. Apht. delicatula Foud., Alt., 373. Cette espèce d'un noir un peu violet a la plus grande ana- logie avec la T. parvula dont elle se distingue par le pre- mier article des tarses postérieurs plus court, et les élytres plus distinctement ponctuées. Tête à carène étroite en avant avec deux petites gibbosités lisses entre les antennes. Bouche noire, antennes ferrugineuses, rembrunies à l'extré- milé. Corselet très convexe, transverse; le calus de la bor- dure est saillant, il est lisse, à ponctuation extrêmement fine. Elytres de la largeur du corselet à la base, s’élargis- sant ensuite et se terminant par un angle presque droit; elles sont très convexes et ponctuées plus fortement que le corselet; quelques points sont en ligne vers la base. Dessous noir ; abdomen ponctué et velu. Pattes ferrugineuses, cuisses postérieures rembrunies dans leur milieu. Lyon. 128. Aphiona ATRATULA. Oblongo-ovata, nitida, nigra, elytris punctatis, antennarum basi pedibusque ferrugineo-testaceis, femoribus posticis piceo- nigris, thorace non impresso vix visibiliter punctulato. — Long. 1 1/4 mill.; larg. 2/3 mill. Apht. atratula AI, Ann. Soc., 1859; Bull., p. c. Voisine de l'herbigrada, dont elle a la forme étroite et allongée, mais dont elle se distingue par son corselet trans- versal et autrement ponctué, par sa couleur, etc. Elle res- semble aussi à l’atrovirens Forster, mais elle est plus grande, son corselet est plus distinctement ponctué, ses quatre pat- tes antérieures plus claires, les fémurs postérieurs plus noirs et le premier article des tarses postérieurs moins dilaté. 3° Série, TOME Vu. 21 406 E. ALLARD. Elle est d’un noir brillant en dessus et en dessous et d'une forme étroite et allongée. La tête est assez large, lisse; elle a entre les yeux deux petites gibbosités séparées par une fossette d’où part une carène saillante. Les mandibules sont fortes et ferrugineuses. Les antennes ont le premier article allongé, fort, le deuxième moins long et presque globuleux, le troisième et le quatrième à peu près égaux et plus grêles que les autres, les cinq à dix à peu près égaux et se dila- tant au sommet en forme de dent de scie, le dixième est conique et un peu plus petit. Les six premiers et la base du septième sont testacé ferrugineux, les autres sont noirs. Les antennes ont en outre une pubescence courte. Le corselet est médiocrement convexe, transversal, à peu près aussi large en avant qu’en arrière, presque deux fois aussi large que long ; il est rebordé sur les côtés et à la base et un peu arrondi sur les côtés. Avec une bonne loupe on y distingue une ponctuation fine, assez serrée. L’écusson est triangu- laire, lisse. Les élytres sont à peine plus larges que le cor- selet à la base, arrondies aux épaules, faiblement dilatées ensuite, presque cinq fois plus longues que le corselet ; elles sont en outre assez convexes, couvertes de points forts et serrés et s'arrondissent séparément à l'extrémité où elles font une chute ossez brusque. Les pattes sont d’un ferrugi- neux testacé, sauf les fémurs postérieurs qui sont noirs. France méridionale, M. Delarouzée. 129. Aphiona ATROVIRENS. Ovata, nigra, nitida, antennarum basi, tibiis tarsisque rufis, tibiis posticis Spinà parvä instructis, tarsorum articulo primo breviore, subdilatato, thorace lœvissimo, elytris subti- liter punctatis humeris parum elevatis, lœvibus. — Long. 1 à 1 1/4 mill.; larg. 1 1/2 à 3/5 mill. H. atrovirens Forster, Rheinl., vr, 383. — Aph. Tantilla Foud., Alt., 374. Galerucites anisopodes. 107 C’est la. plus petite de ce genre. Ses quatre pattes anté- rieures et ses tibias et tarses postérieurs sont d’un testacé tirant un peu vers la couleur âe poix. Les fémurs postérieurs sont d’un brun de poix foncé. Les tibias postérieurs sont élargis vers l'extrémité et Ie premier article des tarses pos- térieurs est court et très large à son extrémité. Tête à ca- rène linéaire, avec deux plaques lisses entre les antennes: bouche brune; front ridé transversalement. Antennes ferru- gineuses, rembrunies à l’extrémité. Corselet transverse, for- tement rebordé sur les côtés, avec le calus de la bordure saillant ; il est lisse ou imperceptiblement ponctué. E/ytres plus larges que le corselet à la base, à côtés régulièrement arqués, se terminant par un angle presque droit ; elles sont convexes et couvertes de rugosités entremêlées de points très forts qui s’atténuent un peu vers l'extrémité. Quelques points sont disposés en lignes irrégulières. Dessous noir. Environs de Lyon et d’Aix-la-Chapelle. 130. Aphtona SUBOVATA. Elongato-ovata, fere parallela, nigra, micans. Thorace ely- trisque leviter punctulatis. Antennis pedibusque testuceo fer- rugineis; femoribus posticis piceis. — Long. 1 1/2 mill.; larg. 4/5 mill. Aph. subovata AI., Ann. Soc., 1859 ; Bull., p. c. Elle ressemble un peu à la depressa, mais elle est un peu plus déprimée, plus allongée et plus étroite. Sa tête est faite à peu près de même, mais la bouche, les antennes et les pattes sont entièrement d’un testacé ferrugineux, sauf les fé- murs qui sont couleur de poix dans leur milieu. Le corselet aussi large que les élytres à la base n’est pas transverse, mais il se rétrécit vers le sommet et s’avance en recouvrant la tête presque jasqu'aux yeux. Îl est finement et dru ponc- tué. Les angles postérieurs sont presque droits, les anté- 408 E. AILARD. rieurs arrondis; il a sur les côtés un peu au delà du milieu une petite saillie en forme d’angle. Les élytres, brillantes, sont faites comme dans la depressa Nob, mais leur ponctua- tion est plus régulière et plus fine. Le dessous est noir, ob- solètement et finement ponctué. Algérie. 131. Aphiona ERICHSONI. Brevis rotundata valde convexa, lœvis nitida nigra, anten- narum basi pedibusque ferrugineis, elytris obsolete punctu- latis cœruleis. — Long. vix, 1 1/2 mill. Aph. Érichsoni Zett., Insect. Lapp., 222, 1837. Elle à de l’affinité avec l’Apht. ovata, mais elle s’en dis- tingue facilement par sa taille moindre, par son thorax très lisse, sans impression, par toutes ses pattes entière- ment testacées, et par son corps plus court, plus convexe, plus lisse en dessous. Les deux articles basaux des antennes sont ferrugineux, le reste noir. Corselet très convexe, très lisse. Elytres très convexes, bleues, à peine ponctuées de petits points qui leur donnent une apparence rugueuse très obsolète. Les tibias postérieurs sont fortement arqués. Cette jolie espèce a été prise dans lile de Gotlhand par M. Boheman, de Stockholm, qui a eu l'extrême obligeance de me la communiquer. 132. Aphiona LACERTOSA. Oblongo-ovata, punctulata subrugosa, nigro-ænea, nitida, supra viridi-ænea, antennis pedibusque testaceis, antennis extrorsum femoribusque supra infuscatis; elytrorum angulo suturali obtuso. — Long. 3 à 3 1/3 mill.; larg. 1 3/4 mill. H. lacertosa Rosenh., Beitrage z. Insekt., p. 60, 1847. — H, divaricata Redt., 531. Galerucites anisopodes. 409 La tête est large, verdâtre, bronzée ; elle a entre les yeux deux petites gibbosités séparées par une fossette, d’où sort une carène saillante qui s'avance vers l’épistôme; de cette même fosselte partent deux petits traits obliques qui passent derrière les petits tubercules etse dirigent vers les yeux. Les antennes, plus longues que la moitié du corps, sont jaunes, rembrunies à l'extrémité. Le corselet verdâtre, brillant, plus large que long, droit au sommet, a la base un peu arrondi, oblique sur les côtés, rebordé et peu convexe, les angles antérieurs sont obtus, ceux de derrière arrondis; sa surface est couverte de petits points confus. L’écusson est obtusément triangulaire, lisse. Les élytres sont à peine plus larges que le corselet à la base, cinq fois aussi longues que lui, arrondies aux épaules; elles ont les côtés assez pa- rallèles et sont séparément arrondies à l'extrémité, où elles se terminent par un angle obtus, passablement convexes, verdâtres, bronzées, brillantes, à ponctuation serrée entre- mêlée de rugosités. Le dessous est noirâtre bronzé. Les paites assez longues, jaunes; les cuisses de derrière rembru- nies en dessus, quelquefois uniformément jaunes. 133. Aphiona HERBIGRADA. Oblongo-ovata, nitida, viridiænea, thorace subquadrato rugoso-punctato, elytris punctatis, antennarum basi pedibus- que testaceis, femoribus posticis aliquando piceis. — Long. 1 1/2 à 1 3/4 mill.; larg. 3/4 mill. H. herbigrada Curtis, Brit. Ent., x1v, f. 630. En ovale allongé un peu étroit et d'un vert brillant légè- rement bronzé. Tête assez forte, verte, très finement et ob- solétement gercée transversalement; elle a entre les yeux deux petites gibbosités limitées en dessus par deux traits obliques et séparées par une fossette d’où part une carène saillante. L’épistome et la bouche sont noirs, les mandibules 410 E. ALLARD. ferrugineuses. Les antennes sont plus longues que la moitié du corps et presque entièrement testacées, sauf les trois ou quatre derniers articles qui sont un peu rembrunis. Les ar- ticles cinq à dix ne sont pas dilatés comme dans Patratula, mais plus allongés, le cinquième est plus long que les au- tres, le onzième très allongé est mince et fusiforme. Le cor- selet très peu convexe et rebordé est presque carré et ses côtés sont presque droits; il paraît couvert de points forts et rugueux qui, à la loupe, forment comme des rides longitu- dinales assez fortes. Les élytres très médiocrement con- vexes ne vont pas toujours jusqu’à l'extrémité de l’abdomen, elles sont un.peu plus larges que le corselet à la base, sont rebordées, couvertes d’une ponctuation forte et serrée, et s’arrondissent séparément à l'extrémité. Le dessous est noir. Les six pattes sont d’un jaune testacé clair, sauf les cuisses de derrière qui sont quelquefois un peu rembrunies. Le pre- mier article des tarses postérieurs est moins long que dans l'atratula. France, Angleterre, Prùsse, Autriche. Genre ArGopus Fischer, Ent. de la Russie, 1823-24, p. 183. Corps hémisphérique ou en ovale arrondi. Tête brillante, lisse, très inclinée, avec des antennes filiformes de onze ar- ticles, plus longues que la moitié du corps, et des yeux noirs, globuleux. L’épistome est fortement échancré au-dessus du labre de manière à former deux prolongements en forme de corne. Le front est marqué de deux sillons obliques, profonds, qui se croisent. Dans les deux triangles ainsi . formés en face des yeux se trouvent deux tubercules émous- sés, arrondis et lisses. Les mandibules ‘sont fortes, très pointues et dentées, intérieurement échancrées et ciliées. Les mâchoires sont fortes, obconiques. ciliées antérieure- ment et intérieurement. Le menton est trilobé. Le corselet Galerucites anisopodes. 411 est deux fois plus large que long, profondément échancré en avant; ses angles antérieurs sont saillants; sa base est arrondie et bisinuée. Les élytres sont beaucoup plus larges que le corselet, à peine plus longues que larges (réunies en- semble), arrondies à leur extrémité. Les pattes sont courtes et fortes, toutes les cuisses sont enflées. Les tibias sont ar- qués, les postérieurs sont très élargis à l'extrémité, et ont sur le dos un profond et large sillon creux à l'extrémité du- quel s’insèrent les tarses. k Bicolor Fisch. GANDESSOUS NO CR CIC ee : k Discolor Bielz. b. Jambes noires. . .. .. .. . . . Nigritarsis Gebler, c. Entièrement testacé, à ponctuation isi Hemisphæricu 1 MibIe, QUE FOND 7IQIR 304 phæricus Dufts Ahrensit Germ. d. Entièrement testacé, à ponctuation imperceplible . . . . . . . . . Brevis mihi, 134. Argopus BICOLOR. Caput latum, inclinatum ; rufum, nitidum. Oculi magni nigri. Antennœ fililormes basi rubræ ad apicem nigræ. Tho- rax latus, transversus, nilidus, rufus. Scutellum parvum ni- grum. Elytra convexa, rufa, nitida, subseriatim punctata. Corpus infra nigrum nilidum. — Long. 4 1/4 mill.; larg. 3 mill. Arg. bicolor Fischer, Entom. de la Russie, 1823, n, 183. — Arg. discolor Blz., Herm., 52, 16. La tête est large, inclinée, brillante. Les yeux, entre les- quels on observe des tubercules qui soutiennent les anten- nes, sont grands et noirs. Les antennes filiformes sont pres- que aussi longues que le corps. Les trois premiers articles sont rouges, les autres noirs, Le chaperon est élevé et 412 E. ALLARD. forme au commencement une espèce de crête qui s’elève en avant en forme de toit triangulaire, sous lequel le labre paraît libre. Le corselet est large, subcarré, convexe, bril- lant, rouge, échancré des côlés en avant. L’écusson est petit et noir. Les élytres sont convexes, rouges, brillantes et pointillées presque en série. Le corps d’en bas est noir et brillant. Les pattes ont des cuisses très fortes plutôt fusifor- mes qu’en massue ; les jambes sont triangulaires ; les tarses à articles inégaux, l'intermédiaire est plus petit et le troi- sième bilobé. —. Fischer. Russie méridionale, Elisabethgrad. La description qui précède est celle de Fischer; elle me parait convenir tout à fait aux insectes que j'ai reçus de Vienne sous le nom d’Argopus discolor; cependant Fischer indique que l'écusson est noir tandis que les exemplaires que j'ai vus l'ont tous brunâtre. C’est là la seule différence, et je ne crois pas qu’elle suffise pour établir deux espèces. En somme, il s’agit d’un insecte qui ressemble beaucoup au Sphærod. cardui GY11., mais est plus long et a les anten- nes, moins les trois premiers articles, les pattes, la poitrine et l'abdomen, très noirs. Il y a des points forts et écartés sur le corselet et les élytres, et formant sur les dernières deux lignes presque régulières près du bord externe. Hongrie. 135. Argopus NIGRITARSIS. Caput parvum, intrusum testaceum, oculis nigris. Antennæ basi testaceæ, externe, nigræ, pubescentes. Thorax brevis, Lransversus, convexus, rarius at evidenter punctatus. Elÿtra convexa, crebre punctata lestacea. Series marginalis à punc- üs profundioribus [ormata. Corpus infra crebre punctulatum; femora crassa, testaceu, libiis et tarsis nigris, spongüs cine- reis. — Long. 3 1/2 mill.; lat. 2 3/4 mill. Galerucites anisopodes. 413 Chrys. nigritarsis Gebler, Mém. de la Soc. impér. des nat. de Moscou, vi, 125, 11, 10. Arg. nigritarsis Fischer, Ent. de la Russie, 1823, p. 135, tom. 11. Cette espèce ressemble pour le port au Sphærod. testacea, mais elle est plus robuste, ne saute pas, et a les élytres dis- tinctement pointillées. La tête est petite, enfoncée, avec la bouche proéminente, pâle, et les yeux sont noirs. Les an- tennes, d'un rouge pâle à la base, sont noires vers la pointe et pubescentes. Le corselet est court, carré, convexe, échan- cré en avant et pointillé. L’écrsson est petit. Les é/ytres sont convexes, rouge-pâle, pointillées, avec une série de points plus grands sur les bords. Le corps en dessous est pointillé. Les cuisses sont fortes. Les jambes et les-tarses sont noirs. — Fischer. Sibérie, près Bernaoul. Cette espèce se rapproche beaucoup pour la taille et la forme arrondie du Sphærod. testacea; mais sa ponctuation est bien plus forte, quoique moins forte que celle de l'Arg. bicolor. Les tibias, tarses et antennes noirs la feront facile- ment distinguer. .136. Argopus HÆMISPHÆRICUS. Orbiculata, gibba, omnino testaceo-ferruginea. — Long. 4 mill. ; lat. 3 1/2 mill. Halt. hœæmisphærica Duft., Fn. Aust., in, 253. — Ahrensii Germ., Reise, 206. Hémisphérique, toujours plus grosse, plus grande et plus claire que la Sph. testacea Panz. ; deux fois plus convexe que l'espèce suivante ; le corselet est parsemé de points en- foncés assez fins, mais bien visibles. Les points confus qui LA 414 E. ALLARD. sont sur les élytres sont également fins et forment deux lignes presque régulières près du bord externe. L’insecte entier est d’un testacé ferrugineux, sauf les yeux qui sont noirs. Autriche, Vienne; Saxe. 137. Argopus BREVIS. Argopo hæmisphærico Duft. simillima, sed dilutius rubida, longitudine minor, punctura prothoracis et elytrarum obsole- tissima, subtilissima et vix conspicua etiam oculo maximè armato. — Long. 4 mill. ; lat. 3 2/3 mill. Arg. brevis AÏl., Ann. Soc. Ent., 1859, p. c. Insecte entièrement rouge testacé, sauf les yeux qui sont noirs. La tèle est petite, enfoncée dans le corselet, le vertex est lisse, le front porte deux tubercules arrondis au-dessus de l'insertion des antennes qui sont testacées. Les yeux sont grands, saillants, noirs. Le prothorax est très court, très incliné, transverse, arrondi sur les côtés, rebordé, trés convexe en dessus, échancré antérieurement, faiblement arrondi et bisinué en arrière. Il faut une loupe très forte pour y apercevoir quelques points épars très superficiels ; il paraît lisse et brillant. L'écusson est petit, triangulaire, lisse. Les élytres sont antérieurement à peine plus larges que le prothorax et arrondies aux épaules, elles se dilatent ensuite, s’atténuent en arrière et se terminent en s’arron- dissant ensemble. Elles sont très convexes quoique moins que dans l’Arg. hæmisphæricus, et un peu plus distincte- ment pointillées que le prothorax; cette ponctuation qui est très confuse et peu serrée est plus fine que celle du Sphærod. testacea. Cette espèce se distingue de l’Arg. hæmisphæricus par sa taille plus petite, sa forme plus courte, plus aplatie et sa Galerucites anisopodes. 415 ponctuation moins forte. Elle a été prise au mois de juin, à partir de neuf heures du soir, à Hyères (France méridio- nale), par notre collègue M. Delarouzée. Genre SPÆRODERMA Steph., Illustr. Brit. Ent., 1834. Corps hémisphérique ou en ovale arrondi. Tête brillante, finement ponctuée, très inclinée avec des antennes filifor- mes de onze articles, plus longues que la moitié du corps, et des yeux noirs globuleux. Ce genre a la plus grande analogie avec le précédent pour la forme, la couleur et même tout l’ensemble, mais il s’en distingue par son épis- tome qui est entier et non échancré, un peu convexe, les pattes sont plus allongées, les cuisses moins enflées, les tibias non dilatés à l'extrémité et surtout non canaliculés en dessus près de l'insertion des tarses, comme dans les Argopus. Le corselet et les élytres sont faits de même. EL Corps arrondi. a. Ponctuation visible, corselet ar- rondi latéralement. . . . . .« Testacea Fab. b. Ponctuation visible, corselet si- nueux latéralement. . . . . . Ocularia mihi. c. Ponctuation très obsolète. . . . Rubida Graëlls. IL. Corps oblong. . . . . . .. . .« . Cardui Gyll. 138. Sphæroderma TESTACEA. Sub-orbiculata, gibba, rufo-testacea, nitida, subtilissime obsolete punctulata, oculis solis nigris, thorace antice emur- ginato, postice sinuato. — Long. 2 3/4 à 3 mill.; larg. 2 à 2 1/2 mill. 416 E. ALLARD. H. testacea Gyll., mr. 550, 23. — Ent. H., 2, 50, 27. — Panz., Fn., 21, f. 13. — Fab, 1, 1, 448, 159. —- Payk., Fn., 2, 104. — Oliv., vi, 696. —THilig., ve, 157, 110. — Duft., mr, 253. — Altica fulva Fourcroy, Ent. Par., 1, 101, 17. Tête petite, rouge, testacée; vertex semi-circulairement élevé, à peine pointillé; front marqué d'un sillon arqué et de deux petits tubercules au-dessus de l'insertion des an- tennes; yeux grands, saillants, noirs. Antennes testacées. Thorax très court, transversal, arrondi sur les côtés, re- bordé, très convexe en dessus, rouge testacé, dru, très finement et {très obsolètement pointillé. Ecusson petit, trian- gulaire, rouge testacé, lisse. Elytres antérieurement à peine plus larges que le thorax, arrondies aux épaules, se dilatant ensuite et s’atténuant en arrièrê, très convexes, rouges, testacées, un peu plus distinctement pointillées que le tho- rax. Les points çà et là sont en séries. Dessous rouge tes- tacé. Pattes pâles testacées, fémurs brillants, tibias, surtout ceux du milieu, arqués, plus épais à l’extrémité. France. ; 139. Spæroderma OCULARIA. Suborbiculata, rufo-testacea, nitidissima, subtilissime obso- lete, punctulata. Oculis aterrimis prominulis, prothoracis an- qulis anterioribus prominentibus. — Long. 4 mill.; lat. 3 mill. Cette espèce se place entre la Sph. testacea et la Sph. ru- bida. Elle a la taille et la forme de cette dernière, mais elle est plus fortement ponctuée et moins rouge; elle se rap- proche de la testacea par la couleur, mais son corselet est plus lisse, ses élytres sont ponctuées à peu près de même force, mais les points de l’ocularia sont plus confus et moins en série. Mais ce qui la distingue principalement de toutes . Galerucites anisopodes. 417 deux, ce sont ses yeux plus sortis de leur orbite et un peu déjetés en dehors; en outre, les côtés du corselet sont sub- sinués antérieurement et les angles antérieurs se relèvent en saillie aiguë. Le dessous est moins fortement ponctué que dans la rubida. Les pattes postérieures sont plus claires que les inférieures. Cette espèce est algérienne; elle a été prise à Constan- tine par M. Lethierry. 140. Sphæroderma RUBIDA. Suborbiculata, rubido-sanguinea; oculis nigris, antennis pedibusque testaceis ; supra lœvissimè et infrà profundè punc- tata. — Long. 4 mill. ; lat. 3 mill. Arg. rubidus Graells, Memorias de la Comision del mapa geologico de España, 1858. Cette espèce a la plus grande analogie avec la Sph. tes- tacea Panz., mais elle en diffère par la ponctuation du pro- thorax et des élytres beaucoup plus fine et presque effacée; elle est aussi un peu plus forte de taille et surtout plus large et moins convexe; sa forme se rapproche davantage de celle des Coccinelles. Elle est d’un rouge sanguin en dessus, les yeux noirs, les antennes et les pattes testacées. Les élytres sont relativement plus longues que dans la tes- tacea ; la poitrine et l'abdomen sont très fortement ponc- tués. Espagne, l’Escurial ; Sicile. 141. Sphæroderma CARDUI. Subovata, convexa, rufo-testacea, nitida, oculis solis nigris, 418 E. ALLARD. — Galerucites anisopodes. prothorace minus convexo, elytrisque evidentius punctatis. — Long. 3 à 3 1/4 mill.; lat. 2 à 2 1/2 mill, Halt. cardui Gy1., 1v, 659. — Panz., Fn., 21, 13. Cette espèce a beaucoup d’analogie avec la Sph. testacea, mais elle s’en distingue par son corps un peu plus allongé, moins convexe, par son corselet surtout moins convexe, à côtés plus allongés, plus visiblement ponctué; les points des élytres sont aussi plus forts, plus distincts et disposés çà et là presque en série. Toutes les cuisses sont plus fortes que dans la testacea, et les tibias presque droits. Commune sur le Carduus nutans en France, en Angle- terre, ESSAI SUR LES COLÉOPTÈRES DE BARBARIE Par MM. L. FAIRMAIRE et le D' C. COQUEREL. TROISIÈME PARTIE (1). (Séance du 25 Mai 1859.) Fam. SCARABÆIDÆ (suite). G. PACHYDEMA. À. Corps oblong-ovalaire, très convexe; ® aptères. 1. Pachydema nigricans Cast., Mag. Zool., 1832, pl. 37 (non Burmeister). — Long. 14 mill. — Oblongo-ovatus, convexa, nigra, nitida, pectore, femoribus prothoracisque marginibus longe fulvo-pilosis; capite dense punctulato, margine antico integro, valde reflexo, palpis antennisque piceis; prothorace lateribus angulato-rotundato, sat dense punctato, margine postico fere lœvi; scutello brevi, lævi, linea impressa marginato ; elytris rufo-piceis, grosse parum dense punctatis, utrinque obsoletissime costulatis, sutura elevata; propygidio dense, medio sparsim. pygidio sat dense punetato ?. — Tunis, Algérie orientale ; fort rare. 2. P. spretu F. — Long. 11 mill. — Prœcedenti valde (1) Voyez, pour la première partie, Annales, 1858, 3° série, tome VI, pages 743 à 795, planche 16; et pour la deuxième, 1860, 3° série, tome VIIT, pages 145 à 176, planche 6, 420 L. FAIRMAIRE ET C. COQUEREL. affinis, similiter colorata, minus nitida, sed minor, capite densius ac magis tenuiter ruguloso, prothorace vix trans- versali, densius ac magis tenuiter punctato, medio haud impresso, sed spatio lævi obsoleto, scutello medio tantum apice impresso, elytris humeris magis obtusis, minus punc- tatis, sutura basi tantum leviter elevata, angulo suturali fere obtuso, propygidio pygidioque lœvissime punctulatis. — Tunis. 3. P. anthracina F. — Long. 15 mill. — Oblongo-ovatus, atra, nitida, parcius fulvo-pilosa, capite dense ruguloso, margine antico integro, valde reflexo, palpis antennisque piceo-nigris ; prothorace sat dense punctato, medio breviter sulcato, margine postico fere lœvi; scutello sparsissime punctato; elytris parum fortiter sparsim punctatis, suluram versus obsolete substriatis ; sutura postice picescente; pro- pygidio sparsissime punctulato, pygidio fere lævi. — Tan- ger, fort rare; trouvé plus abondamment à Mogador par M. von Harold. Ressemble beaucoup au xigricans, mais les élytres sont plus ovalaires, offrent des stries au lieu de côtes iudistinctes, la ponctuation est plus rare, le corselet est visiblement sillonné. B. Corps plus oblong, ordinairement moins convexe; f © ailés. 4. P. Hornbeckii Luc., Ann. Soc. Ent. Fr., 1859, Bull. p. xxx et p. 452. — Long. 14 à 20 mill. — Niger, palpis nigris, Capite prothoraceque dense punctulato-rugosulis, hoc medio lineato, scutello punctato, medio minus dense, elytris testaceo-rufescentibus, lateribus leviter infuscatis, sat fortiter punctatis, transversim dorso rugosulis, striatis, interstiliis latis, pectore falvo-piloso, tarsis intermediis ar- ticulis 4 dilatatis. — ®$. Major, pedibus posticis crassis, fe- moribus prœsertim. — Alger (Lallemarit). Coléoptères de Barbarie. 421 5. P. rubripennis Luc., |. c., 1846, Bull. xLvat (Elapho- cera). — Long. 14 mill. — Nigra, nitida, elytris lœte tes- taceo-rubris, palpis testaceis, antennis pallide testaceis, ar- ticulo 1° nigro, prothorace sparsim punctato, medio lineato, scutello medio lœvi, lateribus punctato, elytris sparsim punctatis, vage transversim rugulosis obsolete striatis, striis geminatis, sterno fulvo-villosis; tarsis intermediis articulis 2, 3, 4 dilatatis, {0 elongato. — Algérie, Biskra. 6. P. foveola Luc., I. c., 1859, 455. — Long. 13 mill. — Niger, palpis elytrisque rufo-ferrugineis, antennis fusco- rubescentibus clava dilutiore, prothorace dense punctato, medio foveolato, scutello punctato, elytris distincte punc- tatis, striis obsoletis ; sterno fulvo piloso, tarsis intermediis articulis 4 dilatatis. — Alger. 7. P. Wagneri Er., Wagn. Reise, p. 172. — Long. 11 mill. — Antennæ flavæ, basi piceæ, lamellis sat elongatis, articulo 59 brevissimo dilatato. Palpi testacei, articulo tes- tacei, articulo apicali fusco. Caput parvum, clypeo rotundato, integro, nigrum. Thorax transversus, lateribus fortiter ro- tundatus, punctatus pilis longis erectis, mollibus, griseis, margine densis, vestitus, niger, nitidus. Scutellum nigrum, nitidum, utrinque dense punclatum, basi villis densis obtec- tum. Elytra dense punctata, badia, subnitida, glabra, stria suturali impressa. Pectus nigrum, dense griseo-villosum. Abdomen flavum. Pedes nigri. — Algérie. 8. P. Valdani Luc.,l. c., 1859, Bull. xxx1. — Long. 10 mill, — Atra, nitida, abdomine pedibusque castaneo-brun- neis, palpis, antennis, tarsis elytrisque rufo-castaneis ; ca- pite medio transversim carinato, summo ruguloso, antice rufescente, margine antico sat profunde emarginato; pro- thorace parum dense punctato, subinœæquali, medio leviter impresso; scutello vix punctato, elytris subparallelis, apice angustioribus, grosse parum dense punctalis, sublineatis : 3e Série, TOME VII, 28 422 L. FAIRMAIRE ET C. COQUEREL. corpore subtus, femoribus prothoracisque limbo longe vil- 1050 ; tarsis intermediis haud dijatatis. — Ouargla. 9. P. hirticollis Luc., 1. c., 1850, 523 (Synon. Burmeis- teri omnino exclusa), pl. 17, fig. 2. — Long. 10 mill. — Nigra, nitida, capite nigro-rufescente fortiter punctato, utrinque sensim sinuato, antice rotundato, prothorace spar- sim punctato, fulvo-piloso ; elytris postice attenuatis medio nigro-castaneis, irregulariter parum dense punctatis ; pec- tore fulvo-piloso; tarsis anticis et intermediis articulis 2° 3oque dilatatis. — Oran. Bien que le Melolontha hirticollis Fab. appartienne réel- lement, selon moi, au genre Pachydema, il est fort douteux que l'espèce décrite par M. Lucas soit la même. Peut-être faut-il rapporter l’espèce fabricienne au P. rubripennis de notre collègue. 10. P. unicolor Luc., 1. c., 1850, 525. — Long. 9 mill. — Fusco-rufescens, nitida, capite fortiter punctato, utrin- que valde sinuato, antennis rufescentibus ; prothorace gla- bro, fortiter sparsim punctato, lateribus rufo-pilosis ; elytris sat regulariter punctatis, ad suturam evidenter bistriatis. pectore fulvo-piloso; tarsis anticis et intermediis articulis 2° 3oque dilatatis. — Biskra. 11. P. Doursii Luc , 1. c., 1859, Bull. xxx et p. 459. — Long. 10 mill. — Omnino rufescens, capite utrinque valde sinuato, antice subemarginato, antennis rufescentibus, pal- pis ferrugineis, prothorace sparsissime punctulato, scutello lævigato, elytris convexis, rotundatis irregulariter striatis, sparsim punctatis, dentibus tibiarum extus nigris; tarsis anticis articulis 2° 3°que sensim dilatatis. — Algérie, Pon- téba. 12. P. immatura Burm., Handb. &. Ent., IV, 442. — Long. 9 à 11 {1/2 mill. — Oblonga, rufo-testacea, nitida. Coléoptères de Barbarte. 423 pectore, femoribus et prothoracis marginibus longe fulvo- pilosis ; capite ruguloso, margine antice rotundato, reflexo, piloso, palporum articulo ultimo ovato, valde excavato; prothorace fortiter puctato, vitta media et margine postico lævibus; scuteilo haud brevi, fere lœvi; elytris sat fortiter punctatis, margine externo ruguloso, linea suturali im- pressa; propygidio leviter ac sparsim punctulato, pygidio lœvi; tibiis anticis tridentatis, 2 primis acutis, 3° angulata ; tarsis intermediis articulis 2 dilatatis, — Sahara algérien, Tripoli. 13. P. carthaginensis Ramb., Ann. Soc. Ent. Fr., 1833, 332 (Artia). — Long. 14 mill. — Oblonga, subparallela, pigra, nitida, antennis, palpis tarsisque anticis rufo-testa- ceis, corpore subtus et prothoracis limbo longe villosis; capite tenuiter ruguloso, margine antico parum reflexo, fere integro, prothorace basi cum angulis posticis rotun- dato, tenuiter parum dense punctato; scutello vix punctu- lato, elytris apice attenuatis, substrialis, interstitiis sat grosse punctatis; pygidio lœvi; tarsis intermediis articulis 4 dilatatis. — Tunisie. 4. Anoxia Lucasii GC. — Long. 24 mill. — À. scutellari Muls. affinis. Nigra, squammis albo luteis tecta. Caput magnum, rugosum, epistomale leviter marginalo reflexoque. Prothorax crebre punctatus subrectangularis, angulis posticis subacutis. Elylra convexa, elongata, angulis humeralibus elevatis. Pygidium convexum, ano truncato. Pectus pilis lanu- ginosis vestitum; abdomen haud villosum squammis albo luteis tecitum. Cette espèce est très voisine de l’'Anoxia scutellaris Mul- sant, Lamellic. de France, p. 422. Elle s'en distingue par sa tête plus large, plus fortement ponctuée, avec le bord antérieur äu chaperon plus fortement rebordé, et surtout par l’absence de poils laineux sur les segments abdominaux. 424 L. FAIRMAIRE ET C. COQUEREL. Dans l'A. Lucasii ces poils sont remplacés par des écailles semblables à celles qui garnissent les élytres, il n’y a des poils laineux que sous le thorax. De plus, dans l'espèce d'Afrique, le pygidium est plus large, et, au lieu de se ter- miner en pointe comme dans le scutellaris, il est brusque- ment tronqué à son extrémité anale. — Algérie (coll. Reiche). 2. À. emarginata C. — Long. 24 mill.; larg. 16 mill. — Nigra, squammis et pilis brunneis albidisque vestita. Caput magnum crebre punctulatum, epistomale rugoso excavalo, reflexo, antice emarginato. Thorax crebre punctatus, utrinque foveolis duabus lœvibus impressus, angulis posticis subacutis, margine postico tantum sinuato. Elytra thorace paulo la- tiora, parallela, postice vix attenuata. Subtus pectus lanu- ginosum, abdomine squammuloso. Pedes brunnei. Voisine de l'A. matutinalis Casteln. Il s’en distingue faci- lement, comme de toutes les espèces du même genre, par la forme de l’épistome qui est profondément excavée, à bord fortement réfléchi et échancré triangulairement en avant. Le corselet est moins long que dans le matutinalis, plus large et à angles postérieurs moins aigus. Le milieu du bord postérieur est beaucoup moins prolongé en arrière. La couleur générale est la même mais plus foncée, et des trois bandes blanches qui garnissent les élytres la seconde est presque effacée. J'ai pris un individu de cette espèce sur un Chardon aux environs d'Alger, où M. Lallemant a trouvé plusieurs indi- vidus de cette espèce. M. Reiche l’a reçue de Coléah. Elle se trouve aussi à Tanger. Coléoptères de Barburie. 425 G. RHIZOTROGUS. I. Geotrogus. # ® apières; antennes de 10 articles. A. Corps entièrement noir. 1. R. dispar Buq., Rev. Zool., 1840, 171. — Long. 19 à 25 mill. — Aterrimus, elytris opacis, depressis, utrinque bi- costulatis, antennarum flabello rufo, capite prothoraceque densissime punctatis, hoc medio linea lœvi; ® suboyata, nitida, elytris costulatis. — Algérie. 2. R. Magagnoscii Guér., Rev. Zool., 1842, 7. — Luc., Expl. Alg., Il, 278, pl. 25, fig. 2. — Long. 15 à 17 mill. — Ovatus, aterrimus, nitidus, punctatus, elytris fere incos- tatis, alutaceis haud punctatis, prothorace linea media lœvi. — Algérie, partie élevée du Petit-Atlas. B. Corps brun, mélangé de roux testacé. 3. R. sinuatocollis F. — Long. 15 mill. — & Supra ni- gro-piceus, parum nilidus, prothorace nitidiore, lateribus testaceo late marginalo, subtus cum pedibus antennisque pal- lide testaceus, abdomine lateribus obscuro, pygidio fusco ; capite prothoraceque dense punctatis, hoc lateribus ante ba- sim sinuato, angulis posticis rectis, muticis, elytris brevibus, parce punclatis, obsolele costulutis; abdomine subtus fere lœvi. &. D'un brun noir presque mat, brillant sur le corselet ; dessous, pattes, palpes et antennes d’un testacé pâle ainsi que les bords latéraux du corselet; côtés de l'abdomen et pygidium brunâtre; abdomen brillant. Tête large, rugueu- sement ponctuée. Corselet transversal, à ponctuation assez forte, médiocrement serrée; côtés assez fortement sinués du milieu aux angles postérieurs qui sont presque droits 426 L. FAIRMAIRE ET C. COQUEREL. mais un peu saillants et émoussés. Ecusson n'ayant que quelques points isolés. Elytres assez courtes, pas plus larges que le corselet, arrondies chacune à l'extrémité, y compris l’angle sutural ; finement ridées et couvertes d’une ponctua- tion assez grosse, peu enfoncée, écartée; quelques traces de côtes peu distinctes. Pygidium finement pointillé, par- semé de points écartés. Dessous du corps presque glabre ; abdomen à peine ponctué. Pattes longues. — Constantine (Hénon). La coloration de ce joli Rhizotrogus rappelle celle du R. numidicus, mais la forme se rapproche beaucoup de celle du sicelis. 4. R. punctiventris F. — Long. 13 mill, — Prœcedenti simillimus, parum minor, paulo minus nitidus, clypeo an- tice paulo magis sinuato, prothorace antice latiore, angulis posticis paulo minus productis, elytris paulo brevioribus, ad humeros minus angulatis, apicem versus sensim angus- tatis, pygidio sparsim fortius punctato, abdomine subtus sat dense et sat fortiter punctato. — ®. Oblongo-ovalis, crassa, capite fortius rugoso, prothorace lateribus postice sinuato, elytris ovatis, latis, lateribus carinatis, fortius punctatis, apice valde rotundatis, basi evidentius costatis, abdomine nitidiore. — Tiaret (Lejeune). La ponctuation de la partie inférieure de l’abdomen & suffit pour distinguer cette espèce de la précédente. Cepen- dant, sur l’un des trois individus & que j'ai reçus de M. Le- jeune, cette partie est plus brillante et presque aussi peu ponctuée que chez le R. sinuatocollis. 5. R. gabalus Buq., Rev. Zool., 1840, 172. — Cette es- pèce ressemble extrêmement à la précédente, dont elle ne diffère guère que par la taille plus petite, les élytres beau- coup plus courtes, le corselet moins grand et le pygidium beaucoup plus fortement ponctué. La ?, fort différente du Coleoptères de Barbarice. 427 &, est presque deux fois aussi grande, plus épaisse, plus convexe, les côtés du corselet sont aussi sinués avant les angles postérieurs qui sont pointus; sur le disque on voit deux grandes taches brunes mal définies; l’écusson est ponctué sur les côtés ; les élytres sont larges, arrondies sur les côtés avec l'extrémité tronquée obliquement ; le pygi- dium est ponctué de même. 6. R. subopacus F. — Long. 14 mill. — &«. Supra nigro- piceus, parum nitidus; prothorace nitidiore, lateribus, ely- trorum margine reflexo, pedibus antennisque rufo-testa- ceis; abdomine fusco-testaceo, nitido, pygidio dilutiore ; capite dense punctato, opaco, medio rufo maculato; pro- thorace dense punctato, lateribus fere angulatim rotundato, basi angustato, angulis posticis obtuse rotundato, elytris ovatis, postice latioribus, alutaceis, vix perpicue punctula- tis, obsoletissime lineatis, apice truncatis. Ressemble extrêmement au sinuatocollis, dont il parait, au premier abord, être la ?; en diffère par les côtés du corselet non sinués avant les angles postérienrs qui ne sont pas saillants, l’écusson plus arrondi, un peu plus ponctué, les élytres plus grandes, élargies en arrière, à ponctuation indistincte, tronquées presque droit à l'extrémité, et le py- gidium visiblement ponctué. — Algérie. - 7. R. gonoderus F. — Long. 13 à 15 mill. — &«. Oblon- gus, crassus, Convexus, brunneo-luteus, parum nitidus, an- tennis, palpis, tibiis tarsisque pallide luteis, capite subqua- drato, dense punctato, margine antico vix reflexo, fere recto; prothorace sat dense parum profunde punctato, late- ribus medio angulato, postice angustato, angulis posticis rotundato-obtusis, disco fusco maculato ; scutello vix punc- tato ; elytris brevibus prothoracis medio haud latioribus, convexis, basi apiceque et margine externo angusto luteis, obselete costuiatis, instertitiis parum dense sat grosse punc- 428 L. FAIRMAIRE ET GC. COQUEREL. tatis, stria suturali nulla; pygidio tenuiter ac sparsissime punctulato. — %. Major, elytris magis convexis, amplio- ribus, pygidio sat grosse parum dense punctato. Cette espèce ressemble au gabalus, mais elle s’en dis- tingue facilement par la forme bien moins convexe du &, la coloration moins brune, le corselet à côtés plus fortement angulés, à angles postérieurs très obtus, sans ligne lisse au milieu, l’écusson n’offrant que quelques points épars, les élytres ayant des côtes faiblement marquées mais assez dis- tinctes, à extrémité presque arrondie et non tronquée, par le pygidium plus étroit, moins ponctué; enfin la tête n’est pas noirâtre et les pattes sont d’un roussâtre très pâle avec les cuisses brunes comme le dessous du corps, cependant les pattes sont souvent entièrement roussâtres. — Ce joli Rhizotrogue a été pris par notre collègue, M. Cotty, aux environs de Lalla-Maghrnia. Le R. gabalus habite au con- traire les environs de Constantine. 8. R. araneipes F. — Long. 11 1/2 mill. — Convexus, lutescens, subopacus, subtus nitidior pedibus elongatis, tarsis gracilibus, capite parum punctato, antice fere lœvi, margine antico valde reflexo, prothorace sat dense punc- tato, lateribus medio angulato, angulis posticis obtusis ; scutello lævi; elytris basi constrictis, apice truncato rotun- datis, parum dense punctatis lineis elevatis obsoletis ; pygi- dio sublævi. Cette petite espèce est remarquable par la longueur des pattes et la gracilité des tarses, ainsi que par la forme de la tête qui paraît creusée en avant, avec les bords fortement relevés, et qui n’est ponctuée un peu densément qu’au sommet; la forme du corselet la rapproche beaucoup de l'espèce précédente. — Ouargla; communiqué par notre collègue M. Guérin-Méneville, qui a reçu ce curieux Rhizo- trogue de M. Valdan. , Coléoptères de Barbarie. 429 9. R. inflatus Buq., Rev. Zool., 1840, 141. — Luc., Expl. Alg:..Il,:285,.pl.25, fig. G. 10. R. deserticola Blanch., Cat. Mus., 147. — Long. 14 à 20 mill. — #. Supra, fuscus, nitidus, fulvo plus minusve late marginato; capite rugoso-punctato, antice fulvescente, linea media transversa lœvi, margine antico levissime si- nuato ; prothorace lateribus vix angulatim rotundato, pos- tice haud sinuato, angulis posticis rotundato-obtusis, sat fortiter punctato, linea media elevata lœvi; scutello aut punctato aut fere lœvi; elytris basi prothorace sensim an- gustioribus, oblongis, apice attenuatis, rotundato-truncatis, angulo suturali rotundato, sparsim leviter punctatis, basi forlius, sutura elevata, utrinque costulis duabus obsoletis ; subtus cum pedibus testaceo-fulvus nitidus, pectore obscu- riore; pygidio parum dense sat tenuiter punctato. — $. Oblongo-ovata, elytris brevioribus, valde convexis, apice truncatis, punctato-lineatis. — Tiaret (Lejeune). La coloration est assez variable; parfois le corselet est fauve avec une tache quadrangulaire noirâtre; parfois les élytres n'offrent qu'une grande tache scutellaire noirâtre. Cette espèce se reconnait facilement à la ligne élevée du corselet. 10. R. numidicus Luc., Explor. Alg., II, 281, pl. 25, fig. 7. 11. R. nigratus F. — Long. 18 à 19 mill. — 4. Oblon- qus, fere parallelus, supra sat depressus, supra nigro-brun- neus, nilidus; prothoracis lateribus vage testaceis, subtus rufo-brunneus ; antennis pedibusque rufo-testaceis ; capite dense rugoso; prothorace dense sat fortiter punctato, lateri- bus minus, linea media lœvi; lateribus postice leviter sinua- is, angulis posticis subprominulis, apice obtuso ; scutello parce punctaio; elytris prothorace parum lalioribus, apice truncalis, rregulariter punclatis, utrinque lineis duabus 430 L. FAIRMAIRE ET C. COQUEREL. paulo elevatis, vix punctatis; pygidio sat grosse, parum dense ac parum profunde punctato. #. Oblong, presque parallèle, d’un brun-noir brillant en dessus, dessous, pattes et antennes d’un testacé brunâtre, brillant. Tête rugueusement ponctuée, mate; bord anté- rieur légèrement relevé, presque droit au milieu. Corselet court, fortement rétréci en avant, côtés presque parallèles en arrière, légèrement sinués en avant, les angles posté- rieurs qui sont un peu saillants mais émoussés ; côtés angu- leusement arrondis avant le milieu, puis convergents, presque eu ligne droite; ponctuation forte, serrée, excepté en avant des angles latéraux où il y a une macule testacée, vague ; au milieu du corselet une ligne élevée, lisse, dispa— raissant avant la base. Ecusson ayant quelques points sur les bords. Elytres assez déprimées, presque parallèle, pres- que tronquées à l'extrémité, très faiblement rugueuses, à ponctuation assez grosse, médiocrement serrée ; suture élevée, presque lisse, ainsi que deux ou trois faibles côtes à peine saillantes. Propygidium densément, presque ru- gueusement ponctué. Pygidium convexe, très finement ré- ticulé, à ponctuation assez grosse, peu serrée et peu pro- fonde. Côtés de la poitrine couverts de poils roux assez ser- rés et assez longs. Tarses longs ; tibias antérieurs tridentés. — Algérie (coll. Reiche). Très voisin du numidicus, mais plus parallèle; élytres plus longues, plus déprimées, beaucoup moins rugueuses, et à corselet sans large bordure latérale testacée. IL. Geotrogus. & , ailés; ®, aptères; antennes de 10 articles. 12. R. Henont F. — Long. 14 à 17 mill. — «. Oblon- ous, minus parallelus, minus convexüs, castaneo-brunneus, prothorace lateribus late testaceis, sterno testaceo, antennis, ore pedibusque pallide flavo testaceis ; abdomine brunneo, Coléoptères de Barbarie. 431 pygidio nigricante ; capite valde rugoso-punctato, maculis duabus obscure testaceis, margine antico reflexo, leviter sinuato ; prothorace fortiter punctato, lateribus parum dense, antice fere rugoso, linea media elevata, lœvi, lateri- bas postice fere rectis, angulis posticis rotundato-obtusis ; scutello lateribus parce punctato ; elytris medio leviter am- pliatis, apice subtruncatis, sat grosse parum dense puncta- tis, scutellum suturamque versus densius, fere rugosis, su- tura et lineis duabus leviter elevatis, fere lævibus; pygidio grosse sat dense, parum profunde punctato. — ?.Ovata, convexa, nitidior, elytris rufo late marginatis. — Constan- tine (Hénon). 13. R. maculicollis F. — Long. 17 mill. — 9. Oblongo- ovatus, supra testaceo-brunneus, subtus cum antennis, pygi- dio pedibusque testaceus ; capite rugoso-punctato, margine antico parum reflexo, leviter emarginato ; prothorace antice angustato, lateribus postice haud sensim sinuatis, parum dense punctato, spatio medio lævi, haud elevato, utrinque nigro marginato, et lateribus punctis 2 impressis maculis- que nigris; scutello utrinque punctato; elytris parum dense punctatis haud costulatis, sutura elevata lævi, apice oblique truncatis ; pygidio tenuissime alutaceo et punctulato. Cette espèce est remarquable par ses élytres presque unies, sans côtes saillantes, ne recouvrant pas le propygi- dium, par le pygigium à ponctuation indistincte, et par les dessins du corselet. Ce dernier offre une ponctuation assez forte, peu serrée, excepté en avant de chaque côté ; au mi- lieu, un espace lisse, bordé de chaque côté par une bande noirâtre, une autre bande angulée entre celle-ci et le bord interne ; les côtés sont visiblement crénelés, les angles pos- térieurs sont assez saillants, à cause de la sinuosité du bord postérieur. Les élytres sont courtes, convexes, leur tron- cature postérieure est oblique, fortement arrondie en de- hors, obtuse à l'angle sutural. — Algérie (coll. Reiche). 432 L. FAIRMAIRE ET GC. COQUEREL. 14. R. decoloratus F. — Long. 17 à 21 mill. — Rufo- testaceus, nitidus, capite prothoracisque disco infuscatis, scutello obscuro; capite rugoso punctato, postice transver- sim elevato, margine antico leviter sinuato; prothorace dense punctato, lateribus minus dense, margine postico utrinque valde sinuato, angulis posticis obtusis subrotun- datis ; scutello parce punctato; elytris costulis latis sat ele- vatis lœvibus, interstitiis sparsim dense punctatis, intersti- tio 1° dense ac grosse punctato; poslice rectè truncatis ; pygidio lœvi. — 4. Oblongus, subdepressus, subparallelus, prothorace lateribus obtuse rotundatis, crenulatis. — @. Oblongo-ovata, convexa, prothoracis lateribus rotunda- tis, elytris postice ampliatis ad suturam leviter infuscatis. Le & de cette espèce ressemble beaucoup au R. Henonii, mais le corselet est arrondi sur les côtés au lieu d’être un peu angulé, et les angles postérieurs sont presque arrondis, nullement saillants, la ligne médiane du corselet est nulle, les côtes des élytres sont plus saillantes, le pygidium n’est pas distinctement ponctué ; la g ressemble à celle du R. nu- midicus, mais elle est plus convexe, les élytres sont plus lisses, plus brillantes et le pygidium est imponctué. — Co- léah (coll. Reiche). 15. R. euphytus Buq., Rev. Zool., 1840, 171. — Luc., Explor. Alg., II, 286. — Algérie. 16. R. barbarus Luc., I. c., 281 (R, reflexus Blanch., Cat, Mus, 146, non Fab., non OI.). — Algérie. 17. R. Guyonii Luc., Ann. Soc. Ent. Fr., 1857, Bull. LXXXvVI. — Long. 17 mill. — Rufo-testaceus, nitidus, pro- thoracis elytrorumque lateribus paulo dilutioribus, corpore subtus, antennis, palpis pedibusque pallidioribus; capite rugoso-punctato, margine antico leviter arcuato ; prothorace convexo, lateribus subangulatim rotundato, sat grosse punc- tato, linea media lœvi, utrinque obsolete biimpresso; mar- Coléoptères de Barbarie. 433 gine postico utrinque valde sinuato, angulis posticis sub- rectis; scutello parce punctato; elytris leviter costulatis, costis parcim, interstitiis dense punctatis, sutura elevata; pygidio sat dense punctato. — Milianah, Bône. Voisin du barbarus ; en diffère par les élytres à côtes plus marquées, à ponctuation plus rugueuse, par le corselet plus angulé sur les côtés et par le pygidium ponctué, celui du barbarus étant lisse. La $ diffère à peine du & par la forme plus ovalaire, le pygidium presque lisse et les tarses plus courts. 18. R. crassus F, — Long. 18 à 2f mill. — Testaceo- rufus, nitidus, prothoracis lateribus, corpore subtus, pygi- dio, antennis, palpis pedibusque paulo dilutioribus ; capite plano, punctato-ruguloso, margine antico reflexo, recto ; linea transversali obsolete elevato, summo interdum ob- scuro; prothorace lateribus arcuato, dense punctato, late- ribus minus, linea media lœævi obsolete elevata; margine postico medio arcuato, villoso, utrinque late sat fortiter sinuato, angulis posticis subrectis; utrinque ad marginem leviter impresso; scutello lævi; elytris costulatis, costis ferè impunctatis, sutura elevata, interstiliis fortiter sat dense punctatis; sterno sat dense villoso; pygidio parum dense tenuiter punctulato. &, oblonzus, elytris parallelis, apice rotundato-truncatis; $, ovata, elytris convexis, pos- tice dilatatis, truncatis, costulis magis obsoletis, tarsis bre- vioribus. — Tanger. Très voisin du grossus; en diffère par la coloration beau- coup plus claire, la ligne médiane du corselet moins élevée, l’écusson entièrement lisse, les élytres plus fortement ponc- tuées, plus parallèles chez le à’. 19. R. grossus Blanch., Catal. Mus., 147. — Long, 18 à 20 mill. — Testaceus, nitidus, supra glaber ; capite fusco, valde rugoso, margine clypei rufo reflexo, integro ; anten- 434 L FAIRMAIRE ET €. COQUEREL. nis, palpis pedibusque testaceis; prothorace lato, confertim punclato, fusco, lateribus testaceis, carina media lœvi, fo- veola laterali fusca ; scutello fusco, parcissime punctato; elytris latis præserlim feminæ, subtiliter punctato-rugulo- sis, striatis, testaceis, ad suturam late fuscis, saltem in fæ- mina ; sterno dense villoso ; abdomine glabro, pygidio sub- tiliter punctato. — Algérie, Boghar (coll. du Muséum). 20. R. tusculus Buq., Rev. Zool., 1840, 171. — Luc., Explor. Alg., 11, 278, pl. 25, fig. 3. — Algérie. 21. R. Prophetiüi F.— Long. 25 mill. — 9. Oblongo-ova- tus, crassus, rufo-testaceus, nitidus, subtus dilutior, capite rugoso-punctato, summo transversim valde elevato, inter oculos, linea transversa lœvi, margine antico leviter sinuato ; prothorace transverso, fere rugoso-punctato, medio obso- lete impresso lateribus subcrenulatis, ciliatis, margine pos- tico medio late rotundato, utrinque sinuato, angulis posti- cis; sculello dense punctato ; elytris oblongis, apice separa- tim rotundatis, punctato-rugulosis, sutura paulo elevata et utrinque costulis tribus obsoletis Iævioribus ; pygidio parum dense grosse punctato. Je n'ai vu que deux individus ® de cette belle espèce, qui est la plus grande des Rhizotroqus algériens, l’un communi- qué par M. Prophette, sans indication précise, et l’autre pris à Tiaret par M. Lejeune, qui à bien voulu me le donner. : 22. R. Lejeunii E. — Long. 18 à 21 mill. — Flavescens, elytris paulo obscurioribus, prothorace, capite, scutello pec- Loreque dense fulvo-sericeo lanalis, capite rugoso, prothorace scutelloque densissime sat tenuiler punctatis, hoc basi media, valde lobato, antice angustato, elytris nilidioribus, rugoso- punctatis, sulura et utrinque costulis 3 aut À depressis fere lœvigatis, pygidio parum dense sat fortiter punctato. D'un roux jaunâtre pâle presque mat sur la tête et le corse- Coleoptères de Burbarie. 435 let, mais brillant en dessous, élytres un peu testacées, brillan- tes. Tête à ponctuation rugueuse, très légèrement sinuée au bord antérieur. Corselet et écusson à ponctuation assez fine, très serrée, couvert, ainsi que la partie supérieure de la tête et toute la poitrine, de longs poils d’un roux soyeux, serrés. Corselet rétréci en avant, arrondi sur les côtés qui sont à peine angulés. Ecusson assez grand, arrondi à l’extrémité. Elytres plus larges que le corselet, à ponctuation finement rugueuse, ayant chacune, outre la suture, 3 ou 4 faibles côtes dépriméee, lisses ; bord externe cilié; une impression bien marquée sur l'épaule du côté de l’écusson. Abdomen presque lisse, velu le long du bord externe des élytres ; py- gidium ayant une ponctuation assez forte, écartée, mais variable sous ce dernier rapport; de chaque côté, à la base, une légère fossette. Pattes assez longues, cuisses et jambes à longs poils. — Trouvé par notre collègue, M. Lejeune, en décembre, près de l’Oued-Chérif, à huit lieues de Tiaret, enfoncés à moitié en terre. Cette espèce est très voisine des R. fastidiosus et amphy- tus, mais elle se distingue facilement par la ponctuation serrée du corselet et de l’écusson et par l’épaisse lanosité de tout l’avant-corps. If. Rhizotrogus. — « ® ailés ; antennes de 10 articles. A. Elytres rugueusement ponctuées ; sternum et bord posté- rieur du corselet qarnis de poils longs et serrés. 23. R. stupidus F. — Long. 20 mill. - &. Oblongus, subparallelus, rufo-testaceus, sterno dense ac longe rufo villoso, capite rugoso-punctato, margine antico vix reflexo, fere recto; prothorace a basi antice arcuato-angustatus, grosse sat dense punctalo, angulis posticis obtuso-rotunda- tis, margine postico ad scutellum longe villoso; scutello sat dense punctato; elytris subparallelis, apice rotundato trun- cato, rugosulis, sat dense punctalis, sutura elevata et costu- 436 L. FAIRMAIRE ET C. COQUEREL. lis 3 vix elevatis transversim rugosulis haud punctatis; py- gidio parum dense punctato, basi transversim impresso. Ressemble extrêmement au R. amphytus, dont il pour- rait n’être qu’une variété plus grosse; cependant paraît dis- tinct surtout par le pygidium moins ponctué, ayant à la base une dépression transversale avec deux fossettes arron- dies ; le corselet paraît un peu plus grand, plus anguleuse= ment arrondi sur les côlés, les élytres sont plus rugueuses. — Algérie. 24. R. amphytus Buq., Rev. Zool., 1840, 171. — Luc., Explor. Alg., I, 279, pl. 25, fig. 4. 25. R. fastidiosus F. — Long. 14 à 17 mill. — Oblongus, rufus, prothorace lateribus, antennis pedibusque paulo di- lutioribus; capite densissime rugoso margine antico vix si- nuato, prothorace convexo, lateribus angulatim rotundato et crenulato, angulis posticis rotundatis, margine postico late arcuato, nigro villoso, obsolete sinuato, sat fortiter ac dense punctato, lateribus minus, linea media elevata lœvi ; scutello parce punctato; elytris grosse punctatis, rugosulis, utrinque costis tribus sat elevatis, sutura elevata; pygidio sparsim punctato. Ce Rhizotrogus ressemble extrêmement à l'amphytus ; il en est bien distinct par le corselet fortement angulé sur les côtés, ayant ordinairement au milieu une ligne élevée, lisse, par la tête plus courte, plus finement et plus densément ru- gueuse, par les élytres plus fortement ponctuées, plus ru- gueuses, à côtes plus saillantes et par l'écusson ordinaire- ment sillonné au milieu. — Algérie (Lallemant). 26. R. lanatus F. — Long. 15 mill. — Ovato-oblongus, castaneo-testaceus, capite, prothorace abdomineque vix obscurioribus, thorace, dense ac longe fulvo - piloso; capite parum dense punctato, margine antico reflexo, integro; prothorace convexo, sat grosse parum profunde punctato, Coléoptères de Barbarie. 437 sat antice angustato, lateribus medio angulatis utrinque biimpressis, margine postico valde rotundato, utrinque vix sinuato, angulis posticis fere rotundatis; scutello parce punctato; elytris transversim rugosulis sparsim punctatis, utrinque bicostulatis, sutura elevata, pygidio convexo, sat tenuiter punctato. — Algérie. B. Elytres finement et non rugueusement pointillées; ster- num et bord postérieur du corselet à poils beaucoup plus courts et moins serrés. 27. R. scutellaris Luc., Explor. Alg., If, 284. — Algérie. 28. R. serraticollis Luc. I. c., IT, 284. — Algérie. 29. R. carduorum Er., Wagn. Reise, 173. — Long. 12 mill. — Minor. Rh. ruficorni vix major et paulo crassior; rufo testaceis, subnitida. Caput transversim subquadratum, fortiter punctato rugosum, fronte leviter convexa, ruga sub- tile transversa elevata instructa, clypeo apice truncato, mar- gine undique elevato. Thorax coleopterorum basi latitudine æqualis, latitudine baseos dimidio brevior, antrorsum an- gustatus, lateribus medio fortiter rotundatus, angulis poste- rioribus subrectis modice convexus, parcim minus subtiliter punctatus, glaber. Scutellum utrinque acervatim puncta- tum. Coleoptera convexa, pone medium leviter rotundato- dilatata, sat crebre punctata, singula lineis tribus subelevatis longitudinalibus, interioribus duabus dilatatis, intima sutu- rali. Abdomen dilutius testaceum; pygidio crebrius punc- tato. Unguiculi basi subdentati. — Algérie. 30. R. ignavus F. — Long. 14 mill. — Oblorgus, ob- _seure rufo-testaceus, sat nitidus, sutura margineque elytro- rum interdum obscurioribus, antennis, palpis pedibusque pallidioribus; capite rugoso-punctato, leviter concavo, transversim obsolete bicarinalo, margine antico reflexo, 3e Série, TOME VIN. 29 438 L. FAIRMAIRE ET C. COQUEREI. subintegro ; palporum articulo ultimo puneto impresso; pro- thorace postice parallelo, antice angustato, lateribus crenu- latis, medio angulatim rotundatis; sat grosse parum dense punctato; margine postico utrinque sinuato, angulis posti- cis rectis; scutello vix sparsim punctato, medio sulcato; ely- tris postice leviter ampliatis, haud costulatis, sutura paulo elevata, lata, parum dense sat grosse punctatis, lateribus densius; sterno dense villoso; pygidio sat fortiter punctato. — Tanger. Ressemble beaucoup au R. carduorum, en diffère par le corps plus élargi en arrière, le corselet plus brillant, à ponc- tuation plus profonde et à ligne médiane lisse, et par les élytres plus rugueuses, plus fortement ponctuées. 31. R. gulosus F.— Long. 16 mill. — Oblongus, subpa- rallelus, rufo-testaceus nitidus, fronte convexa, rugoso-punc- lata; mento concavo nitido; prothorace basi fere recto; elytris leviter bicoslulatis, sutura magis elevata, interstitiis parum dense punctalis, Sulura margineque exteriore angustissime nigris; pygidio sparsim ac tenuiter punctulo; abdomine fus- cescente. Allongé, presque parallèle, peu élargi en arrière; d’un roux testacé médiocrement brillant. Abdomen brunâtre ; tête et corselet un peu enfumés. Tête rugueusement ponc- tuée, front concave un peu relevé en travers ; bord antérieur à peine relevé, largement mais faiblement sinué au milieu ; menton concave, lisse et brillant. Antennes longues. Cor- selet rétréci en avant depuis la base qui est un peu plus large que les élytres, légèrement arquée au milieu et à peine sinuée de chaque côté; bords latéraux arqués à peine, angulés au milieu ; angles postérieurs obus; surface assez finement et peu densément ponctuée; au milieu une légère trace d’une ligne enfoncée. Ecusson à peine ponctué, recou- vert par les poils de la base du corselet. Elytres assez lon- gues, un peu élargies au milieu, ayant chacune deux côtes Coléoptères de Barbarie. 439 peu marquées et la suture élevée, intervalles à ponctuation médiocrement serrée; une fine bordure noire sur la suture et le bord externe en arrière, devenant brune en avant. P ggidium à ponctuation fine et écartée. — Algérie (Collect. Reiche). Cette espèce ressemble à la précédente, dont elle diffère par la forme plus convexe, le corselet plus atténué en avant, les élytres plus fortement ponctuées et le pygidium à ponc- tuation beaucoup plus fine. 32. R. punicus Burm., Handb., IV, 2e Abth., 378. — Long. 19 mill. — Oblongus, cylindricus, pallide testaceus, nilidus, fronte tumida, rugoso-punctata; prothorace disco parum infuscalo; elytris subparallelis. Allongé, peu dilaté en arrière, d’un jaune testacé pâle, brillant. Tête densément et fortement ponctuée, plus den- sément chez la @ ; bord antérieur sinué au milieu. Corselet à ponctuation fine, égale, un peu rembruni au milieu chez le & ; bords latéraux à peine crénelés, ciliés de poils assez raides. Ecusson densément ponctué sur les côtés. £lytres longues, peu dilatées même chez la ?, très brillantes; strie suturale très marquée ; quelques traces de côtes peu visi- bles; intervalles ridés et ponctués. Pygidium et côtés de l'abdomen à ponctuation fine, serrée. Poitrine ciliée de longs poils d’un jaune pâle. Pattes longues, grêles, plus longues chez le & , comme les antennes. — Constantine, Coléah. 33. R. pallidipennis Blanch., Catal. Mus., p. 146. — Long. 15 mill. — Oblongus, pallide testaceo-rufescens; ca- pite rufo, opaco, dense ruguloso, clypeo fere quadrato, le- viter reflexo, vix emarginato; palpis, pedibus antennisque pallide testaceis, clava & elongata; prothorace lato, brevi, dense subtiliterque punctato, lateribus foveolato, antice pi- loso ; scutello ruguloso, carina media lœvi; elytris thoracis 440 L. FAIRMAIRE ET C. COQUEREI. latitudine, pallide testaceis, nitidis, anguste fusco limbatis, subtiliter punctatis, substriatis ; sterno dense villoso ; abdo- mine fere glabro, parce punctato. — Boghar, M. H. Lucas. 34. R. parallelus F. — Long. 13 mill. — Elongatus, parallelus, luteus, nitidus, prothorace capiteque brunneis, minus nitidis; palporum articulo ultimo sulcato; capite ru- goso, brevi, margine antico medio sinuato, utrinque valde reflexo ; prothorace postice parallelo, antice angustato late- ribus angulatis, densissime punctato; basi vix rotundato; scutello lateribus punctato; elÿtris parallelis, apice rotun- datis, sat dense punctulatis, sutura elevata, dilatata ; subtus dilutior, pectore utrinque dense griseo-villoso. Cette espèce est remarquable par sa forme allongée, pa- rallèle, sa tête courte, à bord antérieur sinué et fortement relevé de chaque côté, par le dernier article des palpes for- tement sillonné et par les crochets des tarses à dents pres- que indistinctes. — Algérie. IV. Amphimallus.— & % ailés. Antennes de neuf articles ; dernier article des palpes maxillaires fortement sillonné. 35. R. lobatus F.— Long. 14 mill. — Oblongus, casta- neus parum nitidus, antennis palpis pedibusque rufo-casta- neis; capite rugoso punctato, fronte transversim carinata; margine antico sat fortiter sinuato, valde reflexo; protho- race postice parallelo, antice angustato, lateribus rotundato angulatis, angulis posticis obtusis, margine postico medio le- viter arcuato; dense punctato, medio infuscato; scutello dense punctulato, linea media lævi; elytris sat dense punc- tulatis, suturam versus tenuiter transversim rugosulis, obso- letissime costulatis ; sulura leviter elevata, lata, apice rotun- dato-subtruncatis : pnygidio dense punctato. Ressemble extrêmement au R. carduorum, en diffère par Coléoptères de Barbarie. 441 les antennes de 9 articles, le dernier article des palpes sil- lonné, le bord antérieur de la tête notablement sinué, le corselet plus anguleusement arrondi sur les côtés, à angles postérieurs plus obtus, l'écusson plus ponctué et le pygi- dium rugueux.— Algérie (Coll. Reiche). 36. R. hirticollis Luc., Explor. Alg., IE, 287. — Algérie; se retrouve en Portugal. 37. R. litigiosus F. — Long. 14 mill. — Oblongus, brunneus, sat nilidus, antennis, palpis pedibusque piceo-rufis ; capite antice leviter excavalo, lœvigato, parcius punctato, margine antico reflexo, levissime sinuato, summo rugoso, pubescente; prothorace lateribus antice valde rotundatis, pos- tice levissime sinuatis, angulis posticis oblusis; dense sat for- tiler punclato, lateribus antice testaceo-obscuro maculatis ; margine postico griseo piloso, scutello rugoso-punctato ; ely- tris dense punctatis, dorso transversim rugosis, sutura et utrinque lineis quadri-lœviter elevatis ; pygidio convexo, parum profunde sat dense punctato ; pectore dense griseo-villoso. Oblong, très convexe, d'un brun foncé assez brillant, an- tennes, palpes et pattes d’un roux foncé. Tête assez fine— ment et densément rugueuse, presque mate, à pubescence fauve, sa partie antérieure légèrement creusée, lisse, bril- lante, avec quelques points, bord antérieur relevé, très fai- blement sinué au milieu. Corselet fortement arrondi sur les côtés en avant, très légèrement sinué sur les côtés en ar- rière ; bord postérieur garni de poils gris serrés, sinué de chaque côté, formant au milieu un lobe saillant; à ponctua- tion assez grosse, très serrée; de chaque côté, en avant, une macule vague d’un roux testacé. Ecusson rugueuse- ment ponctué. Elytres pas plus larges à la base que le cor- selet, légèrement élargies après le milieu, presque tronquées à l’extrémité, avec l'angle externe fortement arrondi, den- 442 L. FAIRMAIRE ET C. COQUEREL. sément et un peu rugueusement ponctuées, plus fortement rugueuses en travers sur la partie dorsale; suture et trois ou quatre bandes un peu élevées. Propygidium à ponctua- tion très fine, extrêmement serrée; pygidium convexe, à ponctuation plus grosse mais peu serrée et peu profonde. Poitrine à poils gris assez longs, serrés, Pattes de longueur ordinaire. — Tanger. La © est plus épaisse, à abdomen plus gros, à tête forte- ment relevée en avant, avec la partie antérieure très lisse et brillante, la postérieure fortement rugueuse et carénée trans- versalement. 38. R. fissiceps F. — Long. 16 mill. — Rufus, parum nitidus, sterno dense rufo-griseo villoso, capite nigro, antice rufo, margine anlico nigro, profunde sinualo, utrinque obli- quo, valde reflexo, carina frontali medio breviter bidentata ; prothorace postice parallelo, antice angustato, margine late- rali antice valde crenato, suprarufo villoso, tenuiter ac grosse dense punctato; scutello rugoso; elytris rugoso-punctatis, cos- tulatis, pygidio dense sat fortiter punctato. D'un roux peu brillant; sternum à villosité épaisse d’un gris-roux, assez longue, plus courte sur le corselet. Tête noire, rousse en avant, rugueuse, bord antérieur étroite- ment marginé de noir, fortement échancré, coupé un peu obliquement et fortement relevé sur les côtés ; carène fron- tale interrompue au milieu et formant deux pointes courtes. Corselet parallèle en arrière, rétréci en avant, côtés angu- lés au milieu, fortement crénelés en avant, à ponctuation double, fine et grosse, serré; bord postérieur largement sinué de chaque côté, légèrement arrondi sur l’écusson ; angles postérieurs presque droits. Ecusson rugueusement ponctué, ayant au milieu une ligne élevée, recouvert par les longs poils du bord postérieur. Elytres rugueusement ponctuées, à côtes assez saillantes ainsi que la suture; une Coléoptères de Barbarie. 443 étroite bordure brune sur la suture et le bord externe. Py- gidium assez densément et assez fortement ponctué. — Tanger. 39. R. pini Fab. — D’après Fabricius, cette espèce se trouve en Barbarie; elle à été rapportée d'Algérie par Wag- ner (coll. Chevrolat). 40. R. suturalis Luc , Ann. Soc. Ent. Fr., 1859, xvl. — Long. 9 à 10 mill. — Fuscus, antennis, palpis elytrisque testaceis, his sutura margineque infuscatis ; capite rugoso, fronte transversim bicarinato, margine antico obsolete si- nualo, valde reflexo; prothorace postice parallelo, antice angustato, dense punctato, angulis posticis subrectis, mar- gine postico medio villoso; scutello parum dense punctato; elytris leviter costulatis, sutura elevata, dilatata, interstitiis sat fortiter punctatis, lateribus densius ac fortius; pygidio valde punctato ; sterno dense rufo-griseo villoso. — Trouvé à Lalla-Maghrnia par M. Cotty. Diffère du ruficornis par le corselet presque angulé sur les côtés, à ponctuation plus forte, moins serrée, par le des- sous du corps d’un brun foncé et le pygidium très ponctué. REDOTUS. N. G. Voisin du genre Pegylis par les palpes insérés sur les bords latéraux du menton, le labre fortement échancré, la tête large et courte, rebordée partout, les élytres oblongues, fai- blement élargies en arrière, peu convexes, la massue des an- tennes de trois articles, les tarses longs, très grêles ; en dif- fère par les antennes paraissant de neuf articles, les cin- quième et sixième courts, le dernier article des palpes maxillaires oblong, tronqué, la tête dont le bord coupe les yeux, le corselet embrassant la tête, presque droit à la base 444 L. FAIRMAIRE ET C. COQUEREL. avec les angles postérieurs presque arrondis, les pattes assez longues, les jambes antérieures tridentées avec un éperon, les autres jambes ayant quelques épines vers le milieu, les crochets égaux, n'ayant vers la pointe qu’une petite saillie très peu distincte. Cet insecte rappelle le faciès des Adoretus; le corps est glabre. R. rufulus F. — Long. 6 mill. — Rufus sat nitidus, oblon- go-ovatus, dense punctulatus, capite subiriangulari, margine antico subtruncato, reflexo, fusco; prothorace brevi, antice parum angustato; scutello lœvi, basi tantum punctato; elytris ovatis, sutura leviter elevata. Entièrement d’un roux assez brillant, à peine plus pâle en dessous ainsi que les pattes, couvert d'une ponctuation assez fine et assez serrée. Tête presque triangulaire, avec le bord antérieur un peu tronqué, très légèrement sinué, re- bordé, noirâtre. Corselet très court, à peine rétréci en avant. Écusson lisse, ponctué seulément à la base. Élytres ova- laires, suture un peu élevée; unies, sans côtes élevées. — Algérie (coll. Reiche). 1. Omaloplia ochroptera Er., Wagn. Reise, 173. — Long. 3 1/2mill. — Aïinis Om. proboscideæ (Melol. prob. Fab.), at duplo major et elytris unicoloribus distincta. Corpus oblongum, nigrum, parum nitidum, undique pube crassius- cula subdepressa grisea densim vestitum. Antennæ piceæ, clava nigra. Caput punctatum, clypei margine elevato, re- flexo, antice medio leviter emarginato. Thorax coleopteris paulo angustior, latitudine baseos dimidio brevior, antror- sum leviter angustatus, lateribus parum rotundatus, con- vexus, minus fortiter punctatus, præter pubem depressum longuis griseo-pilosus. Elytra ruguloso-punctata, obsolete bicostata, rufo-testacea. Corpus subtus villosum. Pedes rufo- Coléoptères de Barbarie. 445 testacei, tibiis anticis tridentatis, dente superiore minuto, _tarsis anticis maris unguiculo altero dilatato. 2. O. ungularis Er., Wagn. Reise, 174. — Long. 6 1/2 mill. — Affinis precedenti, at paulo major, oblonga, nigra, subnitida. Antennæ concolores. Palpi picei. Caput nigro- pilosum, clypeo utrinque impresso, margine elevato, re- flexo, antice subsinuato. Thorax basi coleopteris vix angus- tior, apicem versus subangustatus, latitudine baseos dimidio brevior, lateribus leviter rotundatus, modice convexus, crebre punctatus, densius nigro-pilosus. Elytra ruguloso- punctata, substriata, intertitiis alternis paulo elevatioribus, pube breviore subdepressa minus subtili sericante grisea vestita, anterius præterea nigro-pilosa. Corpus subtus gri- seo-villosum. Pedes concolores, unguiculis solis rufis, tibiis anticis tridentatis, dente superiore minuto, tarsis anticis maris unguiculo altero dilatato. 1. Amphicoma meles. — Sur toute la côte barbaresque. 2. A. Goudotii. — Tanger; se retrouve en Andalousie. Anomala tingitana Blanch., Catal, Mus., p. 185. — Long. 12 à 14 mill. — Breviter obovata, convexa, omnino piceo- cuprea, capite punctaio-rugoso, obscure cupreo, dense for- titerque punctato, lineo media angustissime lœvi, basi utrinque subtiliter marginato; scutello cupreo, crebre punc- tato; elytris obscurioribus, nigro-æneis, sat profunde sul- catis, punctatis, interstitiis elevatis, passim transversim ru- gulosis, sutura virescenti; sterno villoso; pedibus piceo- œneis. — Tanger. 1. Phyllopertha lineolata Fischer. — Algérie. 2. P. Ægyptiaca Blanch., Catal., Mus., 179. — Long. 446 L. FAIRMAIRE ET C. COQUEREL. 9 mill. — Prœcedenti affinis, sed angustior, viridi-ænea, dense villosa; capite rugoso, villoso; antennis piceis; pro- thorace cupreo, dense punctato-rugoso, medio lineato, longe cinereo hirto; scutello concolore, punctato, hirto ; elytris planis, brevibus, pallide testaceis, lineola apicis picea, striato-punctatis, interstitiis panctatis; pedibus cum abdo- mine œneis, longe hirtis ; pygidio cupreo, punctatis. 3. P. deserticola Luc., Ann. Ent. Fr. 1859, Bull. Lur. — Long. 9 à 9 3/4 mill. — Statura P. lineolatæ, sed angustior ; capite nigro, antice transversim ferrugineo, irregulariter punctato, albo piloso, clypeo producto, medio subexcavato ; palpis, antennis pedibusque ferrugineis; prothorace scu- telloque œæneo-cupreo nitidis, fortiter punctatis, albo pilo- sis; elytris flavo ferrugineis, striato-punctatis, interstitiis latis, laxe punctatis; pygidio rufo-cupreo vel rufescente, punctato; subtus cupreo-nitida, albo-pilosa. — $. Clypeo maxime producto, fortius excavato, elytris pallidioribus, antennis pedibusque œneo-cupreis. — Sahara algérien. Tropinota Fatima C. (pl. 6, fig. 14). — Long. 8 mill., lat. 4 1/4 mill. — Nigra, subnitida, albo-notata, fere glabra. Ca- put rugosum, verlice maculis albis 2 notato. Thorax subhexa- gonalis, postice emarginatus, angulis subacutis; disco cari- nalo, carina lœvigata, utrinque crebre punctato; maculis al- bidis 8 ornatus, lateribus albo-marginatis. Scutellum lœviga- tum, punctis non nullis impressum. Elytra punctato-striata; sutura elevata, interslitio tertio antice quartoque tota longi- tudine elevalis ; interstitiis punclis albidis separatis, lateribus maculis confluentibus ornatis. Pygidium albo maculatum, subtus abdomine lateraliter albo notato in medio in maculaio, segmentis 1, 2, 3 externe crebo-marginalis, segmentis 2, 3, 4 interne maculis similibus ornatis.. Noir, assez brillant, presque glabre. Tête rugueuse, avec Coléoptères de Barbarie. 447 deux taches blanches sur le vertex. Thorax hexagonal, les angles peu saillants, bord postérieur assez fortement échan- cré au-dessus de l’écusson ; côtés garnis de blane, la bor- dure complète, mais plus ou moins échancrée en dedans ; six taches blanches sur le milieu du corselet, les deux pos- térieurs arrondies, les autres allongées ; entre ces taches médianes et les côtes de chaque côté, un point blanc un peu avant le milieu; ponctuation forte et serrée; carène peu saillante, lisse. Ecusson lisse, garni de quelques points enfoncés, épars. Elytres plus larges que le corselet à leur base, fortement échancrées sur le côté après l'angle humé- ral, puis droites et s’arrondissant en arrière en s’atténuant faiblement; 2 espaces suturaux fortement élevés, troisième intervalle élevé faiblement dans sa partie antérieure, qua- trième saillant dans toute sa longueur; stries bien marquées en avant, effacées tout à fait en arrière ; entre la côte élevée qui garnit le quatrième intervalle et la suture, des taches blanches bien marquées au nombre de 14 à 15, isolées pour la plupart; toute la partie située entre la même côte et le bord externe occupée par de grandes taches confluentes par leur bord externe, qui forment autour des élytres une marge blanche échancrée en dedans. Dessous du corps garni de poils, excepté sous la poitrine. Abdomen muni de taches blanches sur les côtés, dépourvu de taches médianes; les trois premiers segments munis d’une grande tache transversale qui garnit leur bord postérieur dans son pre- mier quart; les deuxième, troisième et quatrième présen- tant une tache de même forme, mais plus étroite, située en dedans des précédents le long du bord antérieur du seg- ment. Jambes fortes, les tibias antérieurs tridentés-en de- hors; une tache blanche sur les cuisses postérieures près de l'articulation tibiale. Cette espèce est beaucoup moins velue que toutes ses congénères el se rapproche par sa coloration des Oyythy- 448 L. FAIRMAIRE ET C. COQUEREL. rea, mais ses jambes antérieures fortement tridentées ne permettent pas de la confondre avec les espèces de cette division. — De Batna, Algérie (coll. Reiche). Oxythyrea Amina C. (pl. 6, f. 15).— Long. 10 à 11 mill.; lat. 6 à 7 m.— O. sticticæ Linn. et O. Abigail Reiche affinis. Nigra, parum pilosa, caput subtiliter punciatum. Thorax subhexagonalis, angulis posticis subacutis, disco crebre punc- Latus, punclis 6 separalis, lateribusque maculis 3 confluenti- bus albidis ornatus. Scutellum lœvigatum, punctis minutis plus minusve impressum. Elytra punctis albidis conspersa, punclalo-seriala, sutura postice, interstitio tertio anlice, quin- toque tota longitudine subelevatis. Pygidium albo-maculatum; sublus segmentis abdominalibus lateraliter utrinque trans- versim albo-maculatis, in medio segmentis primis 4 maculis crebre ornatis. Cette espèce est très voisine de l’Oxyth. stictica; elle s’en distingue cependant par plusieurs caractères. Le corselet est moins large en arrière, ses angles postérieurs sont moins arrondis, et les côtés sont toujours garnis d'une bordure blanche formée par la réunion des macules latérales. La ponctuation générale est moins serrée et les saillies formées par les intervalles élevés mieux indiquées. Les élytres sont moins larges et plus atténuées en arrière. Les macules blanches sont mieux accusées; celles qui garnissent le disque du prothorax sont punctiformes, presque égales, et les deux médianes qui avoisinent le bord postérieur sont punctiformes et non allongées comme dans notre espèce indigène ; celles des élytres présentent à peu près la même disposition, mais elles sont plus grandes surtout sur les côtés. Les segments abdominaux sont marqués sur les côtés d’une bordure blanche qui occupe souvent tout le quart externe de la partie libre du segment, tandis que dans l'Oxyth. stictica les taches correspondantes sont le plus sou- Coléoptères de Barbarie. 449 vent punctiformes. Les taches abdominales médianes présen- tent la même disposition que dans la stictica; les taches cor- respondantes sont le plus souvent punctiformes. Les taches abdominales médianes présentent la même disposition que la stictica, et, comme chez cette dernière, n’existent que chez le & et garnissent la dépression qui n’existe que dans ce sexe. ” L'Oxythyrea Abiqail Reiche (Ann. Soc. Ent. Fr., 1856, p. 395), de Syrie, se distingue facilement de notre espèce par son corselet à angles postérieurs arrondis et par la dis- position des taches de l'abdomen. Quant à l'Oxyth. Noemi du même auteur, elle présente une tache scutellaire qui manque dans les autres et la bor- dure rose du corselet n’est jamais entière. L'Oxyth. Amina parait remplacer la stictica sur la limite du désert; elle est très commune à El-Aghouat. 1. Enoplotarsus deserticola Luc., Ann. Soc. Ent. Fr., 1857, Bull. Lvi. — Long. 10 mill. — Nigra, prothorace griseo-cinereo punctulato, maculato et lineato ; elytris fusco- castaneis, utrinque seriebus quatuor macularum albarum, externis latioribus. — Oasis d'El-Aghouat. 2. E. costatus Luc., 1. c., 1858, Bull. cLxxviurt (Oxythy- rea), — Long, 9 mill. — Nigra, elytris, abdomine pedibus- que castaneis, capite thoraceque fortiter punctatis, hoc me- dio unisulcato, utrinque depresso, marginibus supraque albo-lineatis; scutello magno, striato, acuto; elytris albo- maculatis, striato-punctatis, fortiter costatis; pygidio punc- tato, albo-maculato. — Oasis d'El-Aghouat. Le G. Enoplotarsus créé par M. Lucas (Ann. Soc. Ent. Fr., 1859, Bull. xcvin) différerait des Oxythyrea par sa forme plus étroite, son épistome rétréci, à peine échancré, 450 FAIRMAIRE ET COQUEREL.— Coléopt. de Barbarie la saillie mésosternale bien moins saillante, non arquée, les tibias antérieurs tridentés, les cuisses postérieures courtes, renflées, et les premiers articles des tarses posté- rieurs épineux en dehors. _Æthiessa feralis Er., Wagn., Reise, 174, pl. 7. — Long. 11 à 13 mill. —- Sat brevis, nigra, nitida, pilis fulvo-cine- reis parce hirta; capite oblongo, tenuiter rugosulo, antice sinuato, prothorace antice sat valde angustato, ruguloso, opaco, linea media Iœvi, basi dilatato, margine laterali albo anguste vittato; scutello nitido, lœævi, basi tantum punctato ; elytris prothorace latioribus, dorso punetis grossis parum impressis et piligeris, lateribus tenuiter punctatis; sutura elevata, lœvi; post humeros macula marginali oblonga, post medium macula marginali intus prolongata, cum macula apicali per marginem anguste conjuncta et utrinque macu- lis 2 discordalibus, albis; pygidio dense tenuiter rugato, albo utrinque maculato; abdomine subtus utrinque albo maculato ; femoribus posticis validis. Cette jolie espèce est très rare ; M. Lucas l'indique comme ayant été prise aux environs de Mascara; elle a été prise à Mers-el-Kébir par M. Coquerel. DESCRIPTION D'ESPÈCES DE CLYTUS PROPRES AU MEXIQUE. Par M. A. CHEVROLAT. (Séance du 12 Octobre 1859.) J'avais commencé à publier, de 1833 à 1835, sous le titre de Coléoptères du Mexique (1), une partie des espèces que je possédais alors. Mon intention était de continuer. L’accroissement des produits de ce pays, les changements radicaux survenus dans l’Entomologie et surtout les occupations administra-— tives dont j'étais alors chargé, ne me permirent pas de réa- liser ce projet. Aujourd’hui que je jouis du repos et de ma liberté, après quarante ans de services municipaux, je compte reprendre ma tâche, et me bornerai pour le moment à l’étude seule des Longicornes de ce pays. Cette entreprise ne laissera pas que d’être assez ardue, vu le nombre si considérable d’es- pèces encore inédites qu'a rapportées de ses trois voyages au Mexique M. Aug. Sallé, aussi intelligent naturaliste qu'habile chasseur ; le nombre de celles qu'il doit encore recevoir, et de celles que j'ai obtenues de mes divers cor- respondants. J'ai toute prête une centurie sur ces beaux Coléoptères, mais avant de mettre la dernière main à ce travail, j'ai INT 2 LPY< turie a parue ensuite dans le Magasin de Zoologie de M. Guérin- Méneville, année 18/41, pi. 55-59, 64-65, et 1843, pl. 108-113. 459 CHEVROLAT. l'honneur de présenter à la Société un mémoire sur les Clytus du Mexique. J’y établis de nouvelles divisions, quel- ques-unes avec des noms génériques qui pourront être adoptés ou rejetés. Les auteurs qui ont traité de ces insectes sont MM. Dela- porte (comte de Castelnau) et Gory (1), Newman (2), Adam White (3) et moi dans les ouvrages précités. Sur 17 espèces décrites, 15 sont considérées comme va- lables et le mémoire présent en contient 55, dont 4 me sont tout à fait inconnues. Les beaux dessins qui représentent la plupart d’entre elles ont été exécutés par M. Wapler, dont le talent est au-dessus de tout éloge. Quant aux Clytus et autres Longicornes, que m'avait con- fiés pour un temps très restreint M. le chevalier Truqui, j'ai eu le tort de ne pas au moins signaler à tous leur place. Je crois seulement pouvoir rapporter le Cl. distortus au genre Plagithmysus Mots., qui ne contenait jusqu'alors que le Cl. attenuatus (Dej.) Boisd. (d'Océanie) et le P/. pulveru- lentus (Erichs.) Mots. (de Californie). Je remercie MM. de Mniszech, Auguste Sallé et James Thomson des communications qu’ils ont bien voulu me faire pour rendre mon travail le plus complet possible ; grâce aussi à M. le professeur Milne-Edwards, j'ai pu décrire la seule espèce que je ne connusse pas et que renfermait notre Musée national. Fabricius, fondateur du genre Clytus (Systema Eleutera- thorum, tome 2, p. 345, 1801), y a introduit 38 espèces, dont 5, à ma connaissance n’en font pas partie. Olivier (En- () Histoire naturelle et Iconog. des Ins. Col., Monographie, tome 3, 1841. (2) Entomological Magazine, tome V, p. 304. (3) Catalogue of the British Museum, 1855, p. 249-290. Clytus du Mexique. 453 tomologie, tome 4, 1795, no 70, p. 1-72), à l’article Calli- dium, sur 100 espèces qu'il fait connaître, décrit 36 de ces insectes. MM. Delaporte et Gory, dans la Monographie du genre Clytus, 1841, ont rapporté ou décrit 429 espèces; et MM. Adam White (Catalogue du British Museum, 1855, p. 249-288) en énumère, cite ou décrit 172, sans compter 12 espèces constituant les genres Obrida, Rhaphium, Eu- derces, Tillomorpha, Clitellus, Ametrocephala et Pseudoce- phala, qui en partie ont été établis aux dépens de ce genre. Ma propre collection renferme en ce moment 211 espèces de Clytus ou Clytides. Mon but n’est pas de faire aujourd’hui un travail de clas- sification sur l’ensemble de ces espèces, mais de diviser celles que je vais décrire. Frappé des différences si no- tables que présentent quelques groupes, je suis surpris qu'ils n'aient pas donné lieu plutôt à l’établissement de genres propres. 1re Division. CYLLENE (Newman, the Entomologist's, novembre 1840). No 1. Clytus erythropus, 2. C. guttatus, 3. C. crinicornis, 4. C. Mexicanus, du Mexique. C. proximus, rufipes, congener, Boryi, acutus, du Brésil ; C. Cayennensis, chalybeatus, de Cayenne; C. Chiliensis, du Chili; C. spinifer Newm., type (nebulosus Dej., Lap. et Gory), de Montevideo ; el d’autres inédits, propres aux ré- gions équatoriales de l'Amérique, entreront dans ce genre, qui me paraît tranché et avoir de l’analogie avec les Mega- derus Serv. et aussi avec un nouveau genre composé d’es- pèces d'Australie renfermant quatre ou cinq espèces de ma collection. Caractères généraux : Antennes, chez le , de la longueur du corps ou un peu plus longues que ce dernier; chez la 4, 3° Série, TOME VII. 30 454 CHEVROLAT. moitié plus courtes, deuxième à sixième articles munis au sommet sur l’un des côtés, de poils épineux. Corselet faible- ment déprimé bien que convexe, élargi et subacuminé sur le côté postérieur, échancré en dehors de la base, une ca- rène transverse en dessus. Elytres élargies aux épaules, subatténuées jusqu’à l’extrémité, offrant une côte longitu- dinale arquée dirigée de la base sur la suture, terminée en pointe aiguë au sommet, avec la troncature oblique sur le dedans de la suture. Genoux postérieurs ne dépassant pas les étuis, armés de deux épines plus ou moins longues. Prosternum composé d’une pièce large, plane, triangu- laire, aiguë en avant, largement tronquée en arrière. Ster— num large, plan, en cône subitement tronqué peu après sa base. 2e Division. TRICHOXYS (1). Même ensemble de caractères. Seulement le corselet est régulièrement arrondi, coupé droit aux extrémités, sillonné sur la base. Prosternum petit, arqué. Sternum assez saillant sur le devant, plus ou moins élargi et épais, arrondi, quel- quefois assez petit. 5. C. bilineatus, 6. C. pellitus, 7. C. labyrinthicus, 8. C. apelles, 9. C. viridicollis, 10. GC. vitticollis, 11. C. fortuna- tus, 12. C. Hariwigii, 13. C. hirtellus, 14. C. melanotelus, 15. C. fleæus, 16. C. atripes, 17. C. sulphuripes, et 18. C. Westwoodi. 3e Division. OCHRAETHES (2). Tête moyenne, arrondie en arrière sur le front, plane sur le devant. Antennes du & dépassant à peine la moitié du corps, un peu plus courtes chez la ®, articles 2e à 6e garnis (1) @p1é, poil; o£ve, aigu. (2) Sxpa, ocre; s50ù, Vêtement. Clytus du Mexique. 455 de poils moins raides sur un côté, suivants assez épais et grossissant insensiblement vers le sommet. Corselet en général court, arrondi, coupé droit aux extrémités. Elytres parallèles, un peu planes. Prosternum et sternum arqués, ce dernier subconique ou triangulaire. Le corps de ces insectes est recouvert d’un pollen jaune soufre, verdâtre ou de couleur d’ocre. Leur forme parallèle, un peu aplanie, donne à ces insectes une physionomie par- ticulière. 19. C. circuliferus, 20. C. obliquus, 21. C. Sommeri, 22, C. citrinus, 23. C, pollinosus, 24. GC. z.-litlera, et 25. C. Cristoforii. Extrémité des élytres à troncature peu sensible, arrondie en marge. 96. C. tomeniosus, 27. C. viridiventris, 28. C. brevicornis, 29. C. virescens, et 30.? C. rubripes. 4e Division. ANTHOBOSCUS (1). Corps mince, allongé. Antennes assez grêles un peu plus longues que la moitié du corps. Corselet arrondi ou ova- laire. Elytres parallèles, obliquement tronquées sur la su- ture, à angle marginal épineux. Prosternum très Gtroit, aigu. Sternum large, triangulaire. 31. C.tricolor, 32. C. clathratus, 33. C. Truquii, 34. C. anthophilus, et 35. C. nigro-punclalus. A cette division se rapporteront un assez grand nombre d'espèces européennes, savoir : C. plebejus, Massiliensis, trifasciatus, ornatus, etc., et d’autres d'Asie. (1) AvBoe, fleur ; Borxw, manger. 456 CHEVROLAT. 5e Division. CLYTUS vrais. 36. C. Montezuma, 317. C. dimidiaticornis. Espèces d'Europe : C. arietis, gazella, Rhamni, La- ma, etc. 6e Division. PLAGIONOTUS Muls. 38. C. regalis, 39. C. astecus, 40. C. Klugüi, et 41. C. Fa- bricii. Espèces d'Europe : C. arcuatus, detritus, siculus; de l'Amérique septentrionale : C. speciosus, decorus, cha- rus, elC. 7e Division. XYLOTRECHUS (1). Tête grosse, offrant une carène bifide et sillonnée en des- sus, un rebord aplani au sommet des yeux. Antennes courtes, amincies sur l'extrémité. Corselet ovalaire, élargi aux côtés postérieurs, chargé de rides scabreuses sur le milieu longi- tudinal. Elytres courtes, allant en s’amincissant faiblement, obliquement et largement tronquées. Cuisses assez épaisses, insensiblement renflées, étroitement échancrées sur les ge- noux, non bidentées au sommet; postérieures n’atteignant pas complétement l'extrémité des étuis. Posternum étroit, droit, Sternum en carré long. 42. C. Sartorii. Espèces européennes : C. Hafniensis F., arvicola, anti- lope; du nord de l'Amérique : C. undulatus Say (Sayi Lap. et Gory); d’Asie : C. hircus, carinifrons et un assez grand nombre d’espèces de cette partie du globe. Elles sont généralement de couleur sombre, d’un brun grisâtre à dessin d’un blanc sale ou jaunâtre. (1) Ætnov, bois ; Tpeyu, Courir. Clytus du Mexique. 457 8e Division. RHOPALOMERUS (({). Tête coupée droit en devant, prolongée en dessous. An- tennes modérément allongées, aplaties, dépassant à peine la moitié du corps. Corselet allongé, arrondi, le plus souvent couvert de une à trois séries d’aspérités transverses. Elytres molles, étroites, obliquement tronquées. Cuisses fort lon- gues, très renflées, dépassant le corps, les quatre genoux postérieurs, chacun, biépineux. Jambes grèles, planes, élar- gies au sommet. Tarses à premier article des postérieurs aussi long à lui seul que les autres réunis. Sternum large, carré. 43. C. cacicus, 44. C. rufitarsis. 45. C. Augusti, 46. C. clavipes, 47. C. Ion, 48. C. curtulus, 49. C. mundus, et 50. C. Acteon. A cette division, l’une des plus singulière et la mieux caractérisée, se rattacheront un grand nombre d’espèces de l'Amérique méridionale et septentrionale : C. erythroce- phalus, araneiformis, olivaceus, etc. 9e Division. PLAGITHMYSuS Mostchulsky. 51. C. distortus. Le Clytus nauticus Manh., de Californie, est probable- ment de ce genre et synonyme du pulverulentus (Eschs.) Mostch. 10e Division. RHOPALOPACHYS (2). Tête large, coupée droit en devant. Antennes dépassant à peine la base du corselet, grêles, très renflées au sommet. Corselet offrant sur le milieu longitudinal une ligne élevée (1) ’Puraxoy, MASSUE ; pepos, CUISSC. (2) ’Pumænov, Massue ; rayvc, épais. 458 CHEVROLAT. couverte de nombreuses aspérités. Cuisses grêles, subite- ment renflées au sommet, très longuement biépineuse, dé- passant à peine le corps. Prosternum large, arrondi et aplani. Sternum fort large, tronqué par le bas, offrant de chaque côté un aileron étroit et arqué. Type. 52, C. morosus. 11e Division. TILLoMorRPHA Blanchard. 53. C. Æsopus, 54. C. bâlteatus, et 55. GC. spinicornis. 1. CLYTUuS (CYLLENE) ERYTHROPUS Chevrolat, Col. du Mexique, 4e fasc., 1835, n° 1. — Extensus in humeris, velu- tinus, niger ; capilis thoracisque fasciis tribus , elytrorum fascia basali et maculis duodecim (octavä sæpe adnexä unde- cimæ), quarum suturalibus quatuor ; lateribus thoracis et ab- dominis maculis transversalibus (decem) lateralibus octo; flavis. Ore, antennis, pedibusque ferrugineis. — Long. 15 à 21 mill.; lat. 5 à 7 mill. CL, erythropus Delap. et Gory, Hist. Nat. et Ic. des Ins., Monogr. des Clytus, vol. II, 1841, p. 4, pl. 2. fig. 1. Var. 8. Cl. variegatus Delap. et Gory, id., fig. 4, n’est due qu’à l'usure des bandes jaunes; médiane el postérieure, sur le centre du corselet. Cette espèce étant très voisine de deux autres du même pays, ma première description laissant à désirer, et MM. De- laporte et Gory me paraissant avoir réuni en une seule les CL. erythropus et CI. quitatus, je crois nécessaire de mieux préciser les caractères qui les distinguent. Tête ayant trois bandes jaunes, la première réunie à la Clytus du Mexique. 459 troisième par le côté, la deuxième entre les antennes. An- tennes du & de la longueur du corps, de la & de la moitié. Corselet présentant trois bandes transverses jaunes, basale, médiane et première un peu en arrière du bord antérieur, angle postérieur bordé de jaune. Ecusson noir, jaune à son extrémité. Elytres offrant chacune une bande cintrée sur la base, quatre points le long de la suture (troisième et qua- trième un peu plus éloignés et rapprochés entre eux}, cin- quième sur l’angle huméral, sixième en marge un peu plus bas, septième et huitième près de la côte longitudinale (en- tre les troisième et quatrième points), dernier assez souvent lié au onzième ; neuvième, dixième et onzième transverses et placés près de la marge, douzième et dernier transversal, sur le milieu de létui, entre les première, deuxième, sixième et septième taches. Poitrine et abdomen avec dix taches transverses, dont huit le long du corps, toutes jaunes. Pygidium marqué d’un trait allongé, jaune. On le distinguera du CL. guittatus par sa couleur d’un noir plus profond, ses dessins d’un jaune moins vif, plus pâles en dessous, par ses élytres très larges aux épaules, allant en s’amincissant obliquement vers l'extrémité. La ® est semblable au & , seulement plus petite. Je pos- sède une variété de ce sexe, un peu moins élargie aux épaules, plus ramassée, ayant les articles des antennes plus courts et les dessins d’un jaune blanc. 2. CLYTUS (CYLLENE) GUTTATUS. — Elongatus, velutinus, niger; capilis thoracisque fasciis tribus; elytrorum fascia ba- seos et maculis undecim (una transversa centrali infra fas- ciam) rotundatis lœte flavis; quarum suturalibus quatuor; marginibus pectoris abdominisque muculis transversalibus octo flavis (quarta alba) ; antennis pedibusque ferrugineis. — Long. 11 à 18 mill.; lat. 2 3/4 à G 1/3 mill. Cette espèce, voisine de lerytropus, a les élytres plus 460 CHEVROLAT. étroites en avant, plus allongées, la bande et les taches (qui à l'exception de la médiane transverse) sont arrondies et d’un jaune très vif. Quatrième latérale du dessous du corps (ou première de l'abdomen) seule blanche. Tête et corselet comme chez la précédente. Ecusson à demi-noir et jaune. Elytres ayant chacune une bande basale arquée en arrière, un trait transverse peu après, quatre taches suturales, première presque commune aux deux étuis; cinq marginales y com- pris celle au-dessous et en avant de l'épaule, onzième sur le dehors de la côte, un peu plus rapprochée de la troisième que de la quatrième suturale. Antennes de la longueur du corps chez le & , dépassant à peine la moitié chez la ® . Corps en dessous avec dix taches, une allongée et rféuf transver- ses, huit sur les côtés du corselet et de l'abdomen (celle du premier segment blanche), toutes les autres jaunes. Pygi- dium couvert d’une grande tache arrondie, jaune. La ® est un peu plus petite et moins allongée. Envois de M. Auguste Salké. Pris aux environs de Cordova sur des arbres abattus en août. 3. CLYTUS (CYLLENE) CRINICORNIS. — Cl. erythropo atque CL. quitato intermedius, velutinus niger; capitis fasciis tri- bus; thoracis fasciis quatuor ; elytrorum fascia baseos arcuata et undecim maculis lœte flavis, nempe; suturalibus quatuor, quinque prope marginem (tribus uliimis transversis) duabus- que extus costam longitudinalem ; in thorace et in abdomine maculis (decem) lateralibus octo; quarta alba. Ore, antennis pedibusque sanguineis. — Long. 11 à 13 mill. ; lat. 3 à 5 m. Var. 8. Major, siguaturis flavo-albidis. CL. sanquinipes Dé]., Cat., 3, p. 356. Cette espèce, plus petite que les deux précédentes, par- ticipe de l’une et de l’autre. Elle se rapproche du CL. ery- Clytus du Mexique. 461 thropus par sa forme et ses dessins, et du C/. quitatus par la première tache abdominale (ou quatrième) latérale blanche. Sa grande différence est dans les quatre bandes jaunes du corselet et dans le pygidium qui porte un trait jaune oblong élargi par le bas. Ecusson noir, jaune sur le sommet. Elytres avec les mêmes dessins jaunes qui existent chez le CL. erythropus, seulement les deux dernières taches suturales sont plus rapprochées entre elles, et les deux mar- ginales, au lieu d’être flexueuses, sont droites, celle supé- rieure est encore droite, mais quelquefois elle est réunie par un filet mince au point qui longe la côte et forme alors une sorte de Z oblique. La variété 8 & provenant de la Coll. Dejean est bien plus grande que de coutume et ses dessins sont d’un jaune blanc. Je possède une autre variété ®, grande de taille, assez large d’épaules, à dessins d’un jaune vif, très accusés, plus espacés, plus réguliers, et dont la première tache abdomi- nale (quatrième latérale) est jaune comme le reste. Serait- ce une espèce distincte? Cette espèce a été découverte, près de Grenade, par M. Aug. Sallé, qui a bien voulu enrichir ma Collection de plusieurs exemplaires ; elle se rencontre aussi près de Vera- Cruz, en août. 4. CLYTUS (CYLLENE) MEXICANUS Delap. et Gory, Hist. nat., t. LI, pl. 2, fig. 3, 1841, p. 6. — Niger; thorace fas- ciis tribus; elytrorum maculis undecim, quarum suturulibus quatuor flavis; antennis pedibusque flavis. — Long. 18 mill.; lat. 5 1/2 mill. 5. CLYTUS (TRICHOX YS) BILINEATUS. — Indumento leuco- phæo tectus ; antennis corporis longitudine, elytrisque acutis nigris ; elytrorum fascia basali, vitta suturali maculaque co- nica vel rotundata versus medium prope suturam, albidis ; antennis, thorace, femoribusque (geniculis posticis bispinosis) 462 CHEVROLAT. pilosis. — Long. du & ,21 1/2 mill.; lat. 5 1/2 mill.; de la @, 22 mill.; lat. 6 1/3 mill. — PI. 9, fig. 1. Tête, corselet, corps en dessous et cuisses couverts d’une pubescence grise courte et épaisse. Antennes fortes, de la longueur du corps chez le #, un peu plus courtes dans la@, sommet des premiers articles émettant des poils raides. Cor- selet arrondi sur les côtés, déprimé en dessus, droit en avant et en arrière, étroitement étranglé et sillonné sur la base, et revêtu de longs poils gris. £cusson triangulaire, blanchà- tre. Elytres un peu plus larges que le corselet, arrondies sur l'épaule, allant en s’amincissant jusqu’à l’extrémité, qui, sur le sommet de la côte médiane, se termine en pointe. Une bande arquée blanche part du dedans de la base et s'arrête sur l’omoplate en s’élargissant légèrement. Suture blanche avec une tache de même couleur, triangulaire chez le &, arrondie chez la @, près la suture avant le milieu. Cuisses fortes, épaisses, aplaties, poilues. Genoux posté- rieurs biépineux. Jambes terminées par deux ergots droits, l'abdomen chez la %, à la bordure inférieure des segments rougeâtres. J’ai recu le & de M. le chevalier Truqui, et M. Aug. Sallé possède la ç. Elle a été prise aux environs d'Oaxaca en juillet. 6. Cyrus (TricHoxys) PELLITUS Ad., White, Cat. Brit. Mus., p. 272, no 99. — Fuscus; elytris pilis variegatis nigris fuscisque ornatis, scutello, arcubus duobus paulo post scutel- lum et sutura ab arcubus ad apicem, pilis flavescentibus teclis; antennis brunneis; capite, thorace et corpore subtus pilis cinereis, tibiis femoribusque basi subferrugineis. — Long. 17 mill. — Oaxaca, Brit. Mus. et Coll. Hartweg, Durasnal et A. Sallé. On le trouve en juillet sur les feuilles. Clytus du Mexique. 463 7. CLyTus (TRICHOXYS) LABYRINTHICUS. — Viridis; an- tennis pedibusque ferrugineis; ore, carina frontali circum- flexa, et oculis nigris; elytris ad apicem oblique acuminatis, in terlia parte anteriori hieroglyphice nigro, cinereo et viridi circuiter delineatis, ultra medium macula communi, quadrata cinerea nigro cincta; abdomine obscuro, marginibus segmen- torum infra virescentibus. — Long. 13 à 19 mill.; lat. 4 à 6 mill. — PI. 9, fig. 2. CL, labyrinthicus Chevrolat, Cal. Brit, Mus., p. 253, 20. Cette espèce, excessivement jolie, se rapproche du Clytus Apelles New. Elle est d’un beau vert tendre. Mandibules, palpes, yeux et une carène frontale circonflexe, noirs. Pa- raglosses, chaperon, antennes el pattes ferrugineux. Corselet arrondi, coupé droit aux extrémités, étroitement rebordé en avant, régulièrement sillonné en arrière, avec un épais liseré noir sur le bord antérieur et un autre blanc plus large sur celui postérieur. Ecusson triangulaire vert. Elytres plus larges que le corselet, arrondies sur l'épaule, obliquement tronquées et uniépineuses sur l'extrémité de la carène lon- gitudinale, leur tiers antérieur est parcouru de dessins hié- roglyphiques noirs, gris et verts; savoir : un trait noir étroit part de la suture, se recourbe près de la base, se dirige en ligne perpendiculaire, remonte en angle aigu sur l'épaule, suit la marge, traverse l’étui en demi-cercle et remonte de nouveau près de la suture; trois dessins gris : le premier longe la suture, le second la base, et le troisième forme un crochet qui se confond du côté du calus huméral avec un trait vert en guise de >. On remarque en outre entre l’extrémité et le milieu une tache commune carrée et cendrée qui est noire sur ses bords. Genoux postérieurs biépineux. Abdomen d’un vert obscur, segments étroitement bordés de jaunâtre sur leurs bords inférieurs. J'ai reçu cette espèce de M. C. Sommer, comme propre 464 CHEVROLAT. aux environs d'Oaxaca. MM. de Mniszech et Sallé la pos- sèdent également. Les exemplaires de ce dernier ont été trouvés à la Parada sur des feuilles, en août, par M. A. Bou- card. 8. CLYTUs (TRICHOXYS) APELLES Newman, Ent. Mag., V, 394. — Ad. White, Cat. Brit. Mus., p. 253, 19. — Thorace flavido-tomentoso , immaculato; elytris nigris, griseo-flavoque signalis; antennis pedibusque nigris, pubescentia argentea levier tectis. — Long. 19 mill.; lat. 5 1/3 mill. — Br. Mus. et Ent. Club. Une ® m'a été envoyée par M. Westwood. 9. CLYTUS (TRICHOXYS) VIRIDICOLLIS. — Niger ; antennis pedibusque rufis; thorace rotundato, viridi, basi sulcato; ca- pile, elytris (emarginate bispinosis) et corpore infra flavo [as- cialis aut maculatis. — Long. 11 1/2 mill. ; lat. 3 3/4 mill. Cette espèce fait le passage de la première à la deuxième division de MM. Gory et Castelnau. Svelte, d’un noir ve- louté. Tête noire, marquée d’un anneau en avant, d’un ban- deau entre les yeux (ces derniers avec leur contour), et un léger liseré appuyé au bord du corselet; jaunes. Palpes et labre ferrugineux. Antennes grèles, ferrugineuses, un peu obscures à leur sommet, atteignant presque la hauteur des genoux postérieurs; ceux-ci sont bidentés, extrémité des deuxième à cinquième articles ornée d’un faible bouquet de poils épineux. Corselet verdâtre, allongé, arrondi, un peu déprimé en dessus, droit aux extrémités, relevé en avant et sillonné sur la base; celle-ci est étroitement jau- nâtre. Une ligne latérale de même couleur en dessous. Ecusson noir, luisant, triangulaire. Elytres un peu plus larges que le corselet, arrondies sur l'épaule, obliquement échancrées à l'extrémité, avec l’épine marginale longue et la suturale courte, d’un noir velouté, offrant par étui huit Clytns du Mexique. 465 points et trois bandes flexueuses jaunes (qui probablement, chez les exemplaires très frais, se réunissent aux points), savoir : un point d'une couleur plus vive sur le milieu de la base, trois placés obliquement au-dessous de la première bande, et quatre à égale distance le long de la suture. Côte longitudinale saillante. Corps noir en dessous. Poitrine et abdomen avec quatre grandes taches jaunes. Je suis redevable de cette espèce à M. W. W. Saunders, et je la crois originaire de Guatemala. 10. Czvrus (TRICHOXYS) virriCoLLIS Delap. et Gory, Mon., p. 7, pl. 2, fig. 5. — A. White, Cat. Brit. Mus, p. 250, 5.— Niger; thoracis vitta utrinque lutea; elytris luteo irro- ralis, punctis tribus suturalibus luteis; pedibus antennisque rubidis. — Long. 16 à 17 mill.; lat. 5 à 5 1/2 mill. La ® du Cl. vitticollis, qui seule a été décrite, se distin- gue de la suivante par sa couleur d’un jaune plus vif, par les taches des élytres, qui, à l'exception des deux terminales transverses, sont toutes arrondies, leur sommet est oblique- ment et simplement tronqué, et brièvement anguleux en dehors. Malgré ces différences et l’inconstance des dessins, il se peut que les huit exemplaires que j'ai été à même d'exa- miner ne se rapportent qu’à une seule et même espèce. 11. CLYTUS (TRICHOXYS) FORTUNATUS. — Simillimus CL. vitticolli, niger signaturis luteis (®); capite vittis qua- tuor, quatuorque in thorace (duabus supra et duabus infra). Elytrorum singulatim maculis tredecim (tribus suturalibus, duabus infra humerum), sexta basali securiformi, 7a et 8a prope marginem, 9, 10a et 11a in medio longitudinis duode- cima transversa ante apicem tredecima terminali. & , elytro- rum villa marginali, suturali maculisque duodecim sulphureis, alternû vice conjunctis aut sejunclis. Antennis pedibusque, in 466 CHEVYROLAL. utroque sexæu, rufis. — Long. du &, 17 à 19 mill. ; lat. 4 à 5 mill.; long. de la , 21 mill.; lat, 5 1/2 mill. — PI. 9, fig. 3. Pattes et antennes ferrugineuses dans les deux sexes. Femelle, noire. Tête et corselet offrant quatre lignes jaunà- tres correspondantes. Elytres marquées chacune de treize taches jaunes : trois le long de la suture, deux en marge, sous l'épaule, inférieure prolongée, basale de la forme d’un palpe en hache, trois arrondies, disposées triangulairement, avant le milieu, dixième très petite au-dessous de la onzième qui est placée au centre de létui entre les deuxième et troisième suturales, douzième transverse avant le sommet, treizième apicale. Côte longitudinale élevée, terminée en pointe au sommet; celui-ci est obliquement échancré en dedans. Mâle plus petit, plus étroit, recouvert d’un duvet d’un jaune soufre pâle, plus nel. Tête et corselet de même que chez la $. Elytres ornées d’une bordure marginale et suturale qui s'étend jusqu'à l’avant-dernière tache trans- verse, cette suture est parfois interrompue en deux ou trois endroits et forme alors de très grosses taches arrondies ou oblongues. On compte en outre neuf taches, ainsi répar- ties : première basale semblable à celle de la ® , deuxième, troisième et quatrième disposées en triangle; les latérales et les supérieures quelquefois réunies entre elles; cinquième petite, au-dessous de la dernière, sixième au milieu de l'étui, septième près de la marge (elle fait défaut chez la 9), huitième transverse avant et neuvième sur l'extrémité. Corps en dessous jaune, milieu longitudinal et bords supé- rieurs des segments abdominaux, noirs. Oaxaca, en mai. 12. Cyrus (TricHoxYs) HARTWEGrII Ad. White, Cat. Brit. Mus., 1856, p. 252, 15, t. VI, fig. 8. — Luc., Ann. Clytus du Mexique. 467 de la Soc. Ent., 1856; Bull., xLvIII. — Niger ; thorace pro- funde biimpresso; elytris ornatis maculis lineisque angulatis pallidis, puniceo tinctis; antennarum articulis 3-6, apice extus spinosis; pedibus posticis, tarsorum articulo 19, elon- gaio, dilatato, femoribus omnibus basi ferrugineis. — Long. du «, 17 à 20 mill.; Ja. 5 mill.; long de la ® , 23 mill. Mâle, Collection de M. de Mniszech et du Muséum de Paris. Femelle, Brit. Mus. Oaxaca et Guanaxuato. 13. CLYTUS (TRICHOXYS) HIRTELLUS. — Albido longe vil- losus, sulphureus; in capite fasciolis duabus, vel tribus, an- tennis, palpis, mandibulis, femoribusque nigris; tibiis tarsis- que ferrugineis ; fundo elytrorum nigro, fasciis duabus anticis, duabus posticis, fascia media, suturæ antice angulata, ma- culis duabus marginalibus, maculisque duabus suturalibus, flavis. — Long. 14 à 15 mill. ; lat. 4 à 5 mill. Couvert d’une longue villosité blonde. Jaune soufre. Tête ayant deux bandeaux noirs entre les antennes, un troisième frontal se remarque chez l’un d'eux. Mandibules noires. Yeux roux. Antennes noires, assez épaisses, un peu plus longues que la moitié du corps chez le #, un peu plus cour- tes chez la ®, frangées de poils noirs, plus raides et allon- gés au sommet des premiers articles. Corselet un peu obs- cur, arrondi, droit aux extrémités. Ecusson semi-arrondi, noir au sommet. Elytres deux fois aussi larges que le cor- selet, quatre fois et demi aussi longues, à peine atténuées vers l'extrémité, obliquement tronquées de la marge à la suture, noires, présentant chacune deux bandes en avant, deux au sommet et une au milieu, qui est anguleuse sur le devant de la suture, deux taches marginales transverses obli- ques, ou arrondies, l’une en avant et l'autre en arrière de 468 CHEVROLAT. cette dernière bande, et deux taches communes arrondies, l’une après la deuxième bande (qui est oblique et s’arrête avant d'atteindre la suture), et l’autre au-dessus de l’avant- dernière bande, toutes sont jaunes; la côte longitudinale n’est apparente qu’à partir de la première tache marginale à l’avant-dernière bande. Jambes et tarses ferrugineux. Des provinces ouest du Mexique et de la Californie; & et 8 de la collection de M. Mniszech, et & de la mienne. Mon exemplaire a les taches marginales très étroites et obli- ques ; ces taches sont larges et arrondies chez les deux autres exemplaires. 14. CLYTUS (TRICHOXYS) MELANOTELUS Ad. White, Cat. Brit. Mus., p. 273, 103. — Brit. Mus. et Coll. Glennie, Mus. de Paris. — Antennis pedibusque nigris; thorace pilis flavis hirtulo; elytris nigris, fasciis brevibus seplem flavo- pilosis; duabus basalibus duabusque apicalibus transversis, tribus alleris obliquis. — Long. 15 1/2 mill.; lat. 5 mill. 15. CLYTUS (TRICHOX Ys) FLEXUS. — Parum albido pilosus, virescens; ore, untennis pedibusque (pube grisea tectis) ni- gris ; thorace rotundato modice convexo ; in elytris fasciis qua- tuor nigris : {a integra exlus et antice flexa, 24 angulata, vit- tam viridem obliquam includente prope suturam, 32 recurva propre suturam et aperta in margine, 4a brevi, transversa. — Long. 14 1/2 à 15 1/2 mill.; lat. 5 à 5 1/3 mill. Couvert de poils blonds, assez longs et épars, d’un jaune verdâtre. Tête arrondie, sillonnée au milieu, offrant deux bandeaux noirs, l'un entre les antennes et l’autre entre les yeux. Palpes et mandibules noirs. Veux bruns. Antennes noires, assez épaisses, un peu plus vers l'extrémité, de Ja longueur de la moitié du corps chez la ®, un peu plus étendues chez le & , frangées de poils noirs. Corselet ar- rondi, peu convexe, atténué sur la base, droit aux extrémi- Clytus du Mexique. 469 tés, finement et très serrement ponctué, avec un pointillé espacé. Côte longitudinale obsolète. Ecusson large, semi- arrondi. Elytres une fois trois quarts aussi larges que le cor- selet, quatre fois et demie aussi longues, parallèles jusqu’au trois quarts, atténuées faiblement au delà, tronquées et brièvement épineuses à chaque angle; elles présentent qua- tre bandes noires : première étroite, entière, anguleuse près de la base et dirigée sur le calus huméral, deuxième large, triangulaire, limitée à la côte longitudinale et présentant dans son centre une ligne verdâtre oblique, troisième par- tant de la marge, se recourbant vers la suture et ramenée peu après vers la marge, bifide à son sommet, quatrième non entière, transverse et conique à l'intérieur. Cuisses as- sez épaisses, limitées au milieu des troisième à quatrième segments ; genoux postérieurs brièvement biépineux. Cette espèce, qui m'a été communiquée et généreuse- ment offert par M. de Mniszech, est sans doute originaire des parties ouest du Mexique. 16. CLyTuSs (TRICHOXYS) ATRIPES. Sul/phureus parce al- bido pilosus ; ore, oculis, antennis, pedibus, in capite fasciis duabus in elytris fasciis sex (quatuor interioribus ad costam longitudinalem nigram inter se junctis) nigris; thorace rotun- dato, viridi obscuro; elytris emarginatis, singulalim biden- tatis, costa longitudinali curvata. — Long. 14 3/4 mill.; lat. 4 1/2 mill. D'un jaune de soufre un peu verdâtre. Bouche, yeux et antennes noirs. Tête jaune, ornée en dessus de deux bandes noires. Corselet globuleux, d’un vert obscur, droit en avant et en arrière, base étroitement jaunätre et sillonnée, revêtu d’un poil blond assez long. Ecusson large, semi-arrondi, jaune, noir à l’extrémité. Elytres un peu aplanies le long de ja suture, convexe sur le milieu antérieur, un peu atté- nuées en arrière, une fois et demie aussi large que le cor- 3e Série, TOME VIN. 31 470 CHEVROLAT. selet, près de quatre fois aussi longues, échancrées et bidentées à l'extrémité, d'un beau jaune, offrant six bandes arquées ou anguleuses : première entière, deuxième, troi- sième, quatrième et cinquième reliées entre elles par la côte médiane qui est noire et arquée et partant toutes de la marge, sixième triangulaire, liée à la suture et éloignée de la marge. Antennes, pattes et milieu de l'abdomen, noirs. Femelle. Cette espèce a été rapportée du Mexique par M. le che- valier Truqui, de qui j'ai reçu le seul exemplaire que je pos- sède. 17. CLYTUS (TRICHOXYS) SULPHURIFER. — Sulphureus, pilosus, ore, oculis, antennisque nigris; pedibus plus minusve ferrugineis; capite fasciis tribus, flavis; thorace rotundato, fascia basali anguste flava; elytris nigris, flavo irroratis, fas- ciis lateralibus tribus, maculis quatuor vel quinque suturali- bus; sulphureis, oblique angulatis. — Long. 13 à 15 mill. ; lat. 4 à 5 mill. — PI. 9, fig. 4. D'un jaune soufre, un peu verdâtre, à pubescence droite, molle, et grise. Tête noirâtre, ornée de trois bandes jaunes. Bouche, yeux et antennes noirs, articles des dernières garnis de poils raides et noirs. Corselet orbiculaire, droit aux extré- mités, rétréci sur la base; celle-ci est étroitement jaunûtre. Ecusson large, semi-arrondi, jaune. Elytres une fois et de- mie aussi larges que le corselet, trois fois aussi longues, ai- guës et coupées obliquement du milieu de l’étui à la suture, côte longitudinale arquée et parlant du tiers antérieur ; noires pour le fond, tiquetées et parsemées de petits traits jaunes, trois bandes de même couleur partent de la marge à la côte et occupent environ le tiers médian, de plus qua- tre à cinq goutelettes du même jaune longent la suture de chaque côté, et les trois apicales sont à distance égale. Pat- tes d’un ferrugineux quelquefois obscur, revêtues d'une lé- | Clytus du Mexique. 471 gère pubescence grise. Abdomen anguleusement noirâtre au milieu. Ma collection renferme trois exemplaires de cette espèce, qui m'ont été donnés par MM. Truqui, Westwood et Sallé. 18. CLyrus (TricHoxys) WESrwoOoDI. — Virens, pilis albidis suprà sparse infra dense hirtus; antennis oculisque nigris, pedibus pilosis rufis; elytrorum cutis nigra, viridi- arrotala, fascià basali, maculisque duabus vel quatuor luvteis : duabus anticis, duabus suturalibus ultra medium. — Long. 13 à 17 mill.; lat. 4 à 5 1/2 mill. Couvert d’un duvet court et serré, verdâtre pour le fond, et de longs poils blonds en dessus, très denses et inclinés en dessous. Palpes, mandibules et antennes noirs. Lèvre et pattes ferrugineuses. Antennes de la moitié de la longueur du corps, où la dépassant à peine, hérissées de poils noirs, un peu épaissies au sommet. Corselet petit, arrondi, coupé droit aux extrémités, sillonné sur la base, angles posté- rieurs saillants, droits. Ecusson large, semi-arrondi. Elytres du double plus larges que le corselet, quatre fois 1/2 aussi longues, atténuées vers le bout, obliquement tronquées du sommet de la côte sur le dedans de la suture, l'angle est plus ou moins aigu ou obus; leur fond est noir, jaspé de verdâtre; elles présentent une bande basale jaunûâtre ordi- nairement étroite; une tache transverse plus ou moins grande sur le milieu de l’étui (et fait quelquefois défaut) avant, et une autre suturale de même couleur après le mi- lieu. Genoux postérieurs limités soit à l'avant-dernier ou au dernier segment abdominal, étroitement échancrés sans épines. Corps en dessous vert tendre, ou obscur, densément pubescent. Dédié à mon ami M. Westwood, entomologiste aussi ins- 472 CHEVROLAT. truit qu'habile dessinateur, de qui j'ai reçu cette espèce ainsi que d'autres espèces mexicaines. Oaxaca, Mexico. 19. CLYTUS (OCHROESTHES) CIRCULIFERUS.— Pilis albidis et longis prœæsertim in capile et thorace vestitus, luteo-virescens ; capite antice truncato, sulphureo; palpis mandibulisque ni- gris; oculis et antennis (1° articulo nigro) rufis ; thorace ro- tundato Llateribus posticis obliquo ; elytrorum callo humerali, fasciisque tribus nigris; prima versus suturam annulata, dua- bus sequentibus valde flexuosis et in margine ampliatis ; fe- moribus corporeque medio dense albido tomentosis ; tibiis et tarsis rufescentibus. — Long. du &, 15 mill.; lat. 5 mill.; long. de la ®, 15 mill.; lat. 5 3/4 mill. &. Revêtu de longs poils blonds plus denses sur la tête et sur le corselet, verdâtre en dessus, cuisses et milieu du corps blanchâtres en dessous. Tête coupée droit et d’un jaune soufre sur le devant. Palpes et mandibules noirs. Lèvre et chaperon ferrugineux. Antennes allant jusqu'aux deux tiers des élytres, d’un ferrugineux obscur, avec le premier article noirâtre. Corselet plus long que large, arrondi en avant, oblique sur les côtés postérieurs, coupé droit sur le bord antérieur et marqué d’une bordure noire très étroite, base légèrement sillonnée et relevée. Écusson grand, semi-ar- rondi, jaune. Elytres du double plus larges que le corselet à la base, deux fois et demie aussi longues, brièvement obli- ques sur le sommet de la marge et tronquées droit à l’extré- mité, marquées d’un point huméral et de trois bandes noi- res : première disposée près de la marge jusqu’à la suture en un grand anneau, deuxième située au delà du milieu, troisième peu après, toutes deux de même forme, très flexueuses et élargies en marge. Genoux postérieurs dépas- sant à peine le corps, échancrés et non bidentés. Jambes et tarses ferrugineux. Clytus du Mexique. 473 Ma collection renferme une ® peu fraîche qui paraît de- voir se rapporter à cette espèce; elle est ocracée : parties de la bouche, yeux, antennes et pattes en totalité de cou- leur ferrugineuse, l’épaule n'offre aucun vestige de tache et le sommet des élytres est un peu obliquement tronqué, le corps en dessous est plutôt jaunâtre que blanc, de plus les segments abdominaux sont marqués de brun à leur bord inférieur. Le & m'a été obligeamment communiqué par M. de Mniszech. 20. CLYTUS (OCHROESTHES) OBLIQUUS. — Supra ochra- ceus pilis pallidis et longis sparse vestitus; albido sericeus infra; antennis, elytrorum fasciis quinque nigris; 1a infra basin, angusta, curvata, integra, deficiente in fœmina, sequen- tibus obliquis, 24, 3aque obsolete indicatis, aliam fasciam ochraceam includentibus ; 42 ramificatà quintæ, maculamque pone suturam efficiente; pedibus fulvo-ochraceis. — Long. 12 à 14 mill. ; lat. 4 à 6 mill. Voisin du CL. pollinosus, mais plus grand, de couleur d’ocre. Tête élevée transversalement entre les antennes. Palpes et mandibules noirs. Yeux d’un brun roux. Antennes noires, dépassant à peine la moitié du corps &, de la moitié de la longueur de ce dernier &, frangées de poils noirs, dont un est plus long et raide au sommet des deuxième à sep- tième article. Corselet un peu plus long que large, arrondi, assez largement étranglé à la base, droit aux extrémités. Ecusson semi-arrondi. Elytres une fois et demie aussi lar- ges que le corselet, trois fois et demie aussi longues, paral- lèles, arrondies au sommet de la marge, anguleuses sur la fin de la côte, et coupées obliquement sur le dedans de la suture ; présentant cinq bandes noires : première (nulle chez la femelle) étroite, courbée régulièrement en arrière d’un calus huméral à l’autre, suivantes obliques, deuxième et 474 CHEVROLAT. troisième rapprochées, obsolètes, partant du bord marginal à la côte longitudinale, offrant dans leur intervalle une bande ocracée, également oblique, quatrième entière ra- mifiée à la cinquième par la côte et figurant le long de la suture une tache ocracée presque ronde, cette dernière, près de la marge, se recourbe vers le bas. Dessous du corps d’un jaune blanchâtre soyeux. Pattes d’un ferrugineux jau- nâtre quelque peu pubescentes. La dernière bande, chez le & , se prolonge en dessous en pointe aiguë; et si ce n'était la régularité parfaite qu'on remarque sur les deux étuis, j'aurais pu croire que cet effet était produit par l’usure. Le < fait partie de la collection de M. Auguste Sallé, et la & de celle de M. de Mniszech; ils ont malheureusement perdu leur fraicheur native. 21. CLYTUS (OCHROETHES) SOMMERI Chev., Coll. du Mex., janvier 1835, 1 cent., fasc. 4, no 3. — Flavo-hilaris. Anten- nis pedibusque basi subferrugineis ; thorace pilis longis induto et in mare macula nigra medio; elytris tribus fasciis arcuatis nigricantibus (punctio flavo in medio fasciæ primæ) apice obli- que truncatis. — Long. 13 à 14 mill.; lat. 3 3/4 à 5 mill. CL. Sommeri Delaporte et Gory, Monogr., p. 72, pl. 14, fig. 83, ®. CL. tibialis Delaporte et Gory, Monogr., p. 71, pl. 13, fig. 82, d'. Des environs de Mexico. 292. CLYTUS (OCHROESTHES) CITRINUS (Klug). — Sulphu- reus, vel ochraceo-dense vestitus ; pilis erectis fulvis; antennis in dimidia parte, tibiis tarsisque ferrugineis ; thorace rotun- daio, fascia obsolete fusca; elytris puncio subapicali, fasciis quinque nigris; 1a basali sœpe obsoleta, 2-3, 4-5que versus Clytus du Mexique. 475 suturam arcuate junctis, intus sulphureis, notulis duobus su- turalibus sulphureis, ante apicem. — Long. du &, 414 mill.; lat. 4 1/2 mill. ; long. de la @, 15 mill.; lat. 5 4/3 mill. Cette espèce est très voisine de nos CL. pollinosus et Som- meri (Libialis Gory, Cast), mais elle est plus large et plus courte et les dessins des élytres sont un peu différents. D’un jaune d’ocre un peu plus sulfureux chez le &, à vil- losité blonde. Palpes, extrémité des mandibules et les quatre derniers articles des antennes de la ® noirs. Antennes, jam- bes et tarses ferrugineux. Yeux d’un brun rougeâtre, entou- rés d’un faible rebord noir. Corselet court, arrondi, poilu, offrant une bande transverse d’un brun obsolète, avec la base et une tache arrondie sur chaque côté d’un sulfureux verdâtre. Ecusson sulfureux, semi-arrondi, plus court et plus large chez le &. EÉlytres une fois et demie aussi larges que le corselet, trois fois et demie aussi longues, marquées de cinq bandes flexueuses : première au-dessous de la base, souvent obsolète, surtout chez le # , quelquefois entière et contournant l’écusson, deuxième rapprochée de la troi- sième, réunies entre elles en s’arrondissant près de la su- ture, et présentant dans le centre une sorte de Z ou d'S de couleur de soufre qui serait placée en travers, la quatrième se réunit encore à la cinquième en décrivant près de la su- ture un cercle plus grand, émet un petit branchage oblique dirigé vers le bas de la suture et qui renferme de chaque côté une tache ronde d’un jaune le plus vif, un petit point ou trait noir s'offre sur le milieu de chaque étui avant l’ex- trémité; celle-ci est obliquement tronquée du sommet de la marge sur le dedans de la suture. Abdomen ayant le bord antérieur des deuxième, troisième et quatrième segments obscur. Je possède un < et une & qui avaient eté envoyés par Klug à Dejean. M. Truqui m'a donné depuis une % plus 476 CHEVROLAT. forte, chez laquelle les dessins noirs des élytres sont plus prononcés. 23. CLYTUS (OCHROESTHES) POLLINOSUS Chev., Col. du Mex., 1 cent., fasc. 4, n° 9, janvier 4835. — Flavus; sex ultimis articulis antennarum piceis; thorace globoso cum fas- cia transversali obsoleta ; elytris oblique truncatis angulatis= que versus margincm; quinque fasciis (2-3 approximatis, valde undatis) lineaque ad apicem marginis, fuscis; corpore lateribus luteo.— Long. 42 mill.; lat. 4 mill. CL. pollinosus Delaporte et Gory, Monogr., p. 73, pl. 13, fig. 82? Cette figure est si peu exacte qu’on serait tenté de croire que ces auteurs ont représenté une toute autre espèce. On le rencontre aux environs de Cordova et d’Orizaba sur des fleurs jaunes, en octobre. 24. CLYTUS (OCHROESTHES) Z. LITTERA. — Flavo virens, vel ochraceus, longe albo pilosus; ore, oculis, antennis pedi- busque ferrugineis; thoracis maculis quatuor obscuris; duabus dorsalibus, duabus lateribus anticis; elytrorum in mares brun- neis ad basin late, fascia antica Z litteram transverse posi- tam cfficiente, singulatimque maculis sex-ochraceis quarum tribus prope suturam tribusque submarginalibus; in fœmina, viridi ochraceis, maculis majoribus, obsoletis, lateralibus ni- gro-limbatis. — Long. du &, 13 1/2 mill.; lat. 4 1/2 mill ; long. de la ©, 14 1/2 mill. ; lat. 5 mill. Cette espèce a la forme et une partie des dessins du CL. pollinosus, mais il est plus grand; sa couleur et les taches du corselet le rapprochent encore du C{. Cristoforii. D'un jaune verdâtre, recouvert de longs poils blonds épars. Têle arrondie, sillonnée sur sa longueur. Bouche avec Clytus du Mexique. 477 ses parties, yeux, antennes et paltes de couleur ferrugineuse. Antennes un peu plus épaisses au sommet chez le &, attei- gnant le quart basal des cuisses postérieures. Corselet ar- rondi régulièrement en avant, droit aux extrémités, faible- ment resserré, sillonné et relevé sur la base, avec les côtés postérieurs brièvement obliques, tant sur l'angle qu’en de- vant, présentant quatre taches brunes, deux sur le disque prolongées jusqu’au bord antérieur, chez le ® seulement, et traversée d’une ligne longitudinale verte, une sur chaque côté antérieur, élargie par le haut. Ecusson allongé, semi- arrondi, vert. Elytres du & brunes, ayant le sixième basal jaunâtre, prolongé anguleusement sur le milieu, au-dessous se détache du fond brunâtre un Z placé en travers près de la marge, trois taches suturales (deuxième allongée) et trois submarginales d'un jaune verdâtre; de la ® entièrement verdâtres, marquées des mêmes signes et taches, mais ces dernières sont arrondies; des deux latérales, celle qui indique la lettre Z n’a qu'un léger entourage brun, tandis que la seconde, qui est oblique, est incluse dans un carré long, qui borde la marge, et son centre interne porte un petit trait brun qui se lie à la suture, la troncature api- cale est régulièrement arquée dans son ensemble chez le 4, et l'angle marginal est plus aigu. La côte part de la première tache suturale à l’angle marginal et est assez élevée. Corps en dessous, vert sur les côtés, gris-blanc au milieu. Abdomen brun tirant sur le rouge sur le dernier segment. Des environs d'Orizaba, de la collection de M, de Mnis- zech et de la mienne. 25. CLYTUS (OCHROESTHES) CRISTOFORII. — Virescens, pilis erectis, longe fulvis tectus; ore, oculis, 19 articulo anten- narum femoribusque nigro brunneis ; antennis, tibis et tarsis ferrugineis; thorace rotundato, macula laterali rotundata lineisque duabus dorsalibus, obsolete nigris; elytris thorace LA 478 CHEVROLAT. mulio latioribus, ad apicem angulatis, oblique truncatis, ob- solete nigro-biannulatis (annulis intus sulphureis), costa me- dia longitudinali ; abdomine vitta media nigra in singulo seg- mento angulose extensa. — Long. 11 1/2 mill.; lat. 4 mill. CL. vestitus Dej., Cat., 3e éd., p. 357. Couvert d’une indumentation verdâtre et de longs poils droits. Tête arrondie, transverse, étroitement sillonnée en dessus et noirâtre en dessous sur la bordure du corse- let. Palpes ferrugineux. Mandibules et premier article des antennes noirs, suivants ferrugineux. Yeux déprimés et échancrés en dessus, bruns. Corselet arrondi, un peu atté- nué en arrière, droit aux extrémités, offrant près des angles antérieurs une grande tache arrondie d’un noir obsolète, ayant un point vert au centre, une large bande longitudi- nale de même noir, possède au centre un léger trait vert. Ecusson large, arrondi. EÉlytres ayant près de deux fois la largeur du corselet, arrondies et saillantes sur l'épaule, pa- rallèles, tronquées obliquement à l'extrémité, aiguës du côté de la marge; carène longitudinale médiane; deux sor- tes d’anneaux allongés, transverses, d’un noir obsolète pla- cés sur la moitié externe, l’un avant et l’autre après le mi- lieu, et dont le dernier est anguleux en avant et en arrière, l'un et l’autre portent au centre une tache verdâtre, oblique, en carré long. Abdomen avec une large bande médiane, lisse, qui s'étend anguleusement de chaque côté des segments. Paites ne dépassant pas les étuis. Cuisses obscures, densé- ment et brièvement poilues. Genoux non évasés et bidentés. Jambes et tarses ferrugineux. Dejean possédait, sous le nom de Cl. vestitus un exem- plaire qu’il avait à tort rapporté au Cl. pollinosus. M. Tru- qui a bien voulu enrichir ma collection d’un second indi- vidu. Je dédie à feu Cristofori cette espèce comme souvenir de ma gratitude, Clytus du Mexique. 479 26. CLYTUS (OCHROESTHES) TOMENTOSUS. — Pilis hirtis nigris laxe vestitus, flavo-ochraceus supra, flavo-albidus infrà; antennis pedibusque rufo-ferrugineis ; thorace rotun - dato; elytris parallelis, convexiusculis, in humero macula rotundata rufa, fasciolisque duabus nigris, oblique positis ad apicem e margine ad medium. — Long. 10 mill. ; lat. 3 mill. CL. 1tomentosus Dejean, Cat., 3e éd., p. 357. D'un jaune d’ocre en dessus, hérissé de poils noirs assez épars et d’un jaune jonquille ou blanchâtre en dessous. Tête arrondie, marquée à son sommet d’une bande noire transverse. Bouche noire. Yeux et antennes bruns; celles-ci atteignent à environ le milieu des élytres. Corselet arrondi, droit en avant et en arrière, mais resserrée et sillonnée sur la base. Ecusson semi-arrondi. Elytres un peu plus larges que le corselet, régulièrement rectangulaires au dehors de la base et de l’épaule, parallèles sur le côté, légèrement con- vexes, rétrécies et arrondies sur le sommet. L’épaule offre une tache dénudée rousse, et sur chaque étui on voit au delà du miliea deux bandes légères, obliques du bas en haut, qui sont appuyées à la marge et qui ne s'étendent pas au delà du milieu de l’étui. Abdomen bordé transversale- ment de brun foncé sur chaque segment, avec les côtés d'un jaunâtre pâle. Pygidium arrondi. Pattes d’un brun ferrugineux, à villosité courte, assez serrée et cendrée. Femelle. Unique. De la collection du comte Dejean. Ce célèbre entomologiste l'avait reçu de feu Hôpfner. 27. CLYTUS (OCHROESTHES) VIRIDIVENTRIS. — Parvus, longe fulvo pilosus, supra infuscato-ochraceus, viridi-sulphu- reus infra; antennis obscuris pedibusque pallidè ferrugineis ; thorace rotundato, margine antico, basique extus sulphureo ; elytrorum singulatim punctis duobus, suturalibus maculis tri- 480 CHEVROLAT. bus; duabus in medio longitudinis tertia apicali, fasciaque versus medium infra angulata sulphureis. — Long. 9 mill. ; lat. 3 mill. \ Revêtu d’une villosité blonde, longue et fine, de couleur d’ocre en dessus, obscurcie par places et d'un vert soufre en dessous. Tête de couleur d’ocre, offrant sur le devant une bande qui est fournie de poils sulfureux. Palpes noirs. Mandibules, lèvre et chaperon ferrugineux. Antennes un peu plus longues que la moitié du corps, d’un rougeâtre foncé; sommet des premier, troisième et totalité des quatre der- uiers articles encore plus obscurs. Corselet arrondi, étroite- ment atténué sur la base, droit aux extrémités, obscur sur le disque, ayant les bords antérieur, postérieur, une tache arrondi de chaque côté de la base, d’un vert sulfureux, le milieu en dessous est noirâtre. Ecusson grand, semi-arrondi, d’un jaune soufre. Elytres plus larges que le corselet, trois fois et demie aussi longues, parallèles, arrondies sur chaque étui, planes; elles sont de couleur d’ocre, noirâtres sur la plus grande étendue et offrent deux taches arrondies le long de la suture, l’une vers le quart antérieur et l’autre vers les trois quarts postérieurs, deux plus grandes occupent le milieu longitudinal : la première au-dessous et la deuxième au-dessus des taches suturales, une cinquième apicale et. une bande médiane anguleuse en arrière ; toutes sont d’un jaune sulfureux. Poitrine et abdomen d’un vert tendre. Pattes d'un ferrugineux pâle. Genoux postérieurs ne dépassant pas le quatrième segment abdominal, briève- ment échancrés et non biépineux. Femelle. Unique, de la Collection de M. Auguste Sallé; Trouvé en août. Istepec (Oaxaca). 28. CLYTUS (OCHROESTHES) BREVICORNIS. — Dense tomen- tosus, virescenti-obscurus; ore, oculis, antennis, thorace, pe- Clytus du Mexique. - 48i dibusque (densè cinereo pubescentibus) nigricantibus; elytris crebre punctulatis, ad apicem oblique truncais. — Long. 12 mill. ; lat. 4 4/2 mill. Cet insecte est {rès voisin du CL. virescens ; il en diffère par ses antennes élargies sur les six derniers articles, par la couleur presque noire de l'antenne, des pattes et du cor- selet; ce dernier est aussi plus allongé au lieu d’être ar- rondi. Enfin par la troncature oblique et nette des élytres à l'extrémité. Très densément pubescent et d’un vert noirâtre. Tête noire très finement coriacée et ponctuée en arrière, mar- quée entre les antennes d’une petite ligne longitudale en- foncée ; celles-ci sont noires, ont leur six derniers articles un peu plus longs que larges, mais assez dilatés, elles n'at- teignent tout au plus que le tiers antérieur des élytres. Cor- selet à ponctuation coriacée, coupé droit en avant et en ar- rière. Ecusson large, semi-arrondi presque tronqué sur l'ex- trémité, celle-ci est frangée de poils. Elyrtres élevées en bosse sur le calus huméral et plus longuement près de l’écusson, à ponctuation fine moins serrée et transversale - ment rugueuse. Pattes assez courtes et plus robustes, noi- râtres, à pubescence cendrée. Cuisses épaisses, renflées, couvertes de rugosités transverses et de points assez forts. Genoux faiblement échancrés, sans apparence d’épines. 46- domen noirâtre luisant, recouvert d'une pubescence grise. Femelle. Je l'ai reçu de M. je chevalier Truqui. 29. CLYTUS (OCHROESTHES) VIRESCENS. — Flavo-vires- cens, breviter dense tomentosus ; ore, nigro; oculis brunneis ; antennis pedibusque (cinereo-pubescentibus) obscure ferrugi- neis ; thorace rotundato; elytris basi apiceque rotundatis. — Long. du &, à mill. ; lat. 4 3/4 mill. ; long. de Ja @, 14 mill : lat. 3 1/2 mill. 482 CHEVROLAT. Très densément revêtu, tant en dessus qu'en dessous, d’un duvet épais, abaissé, qui est d’un jaune verdâtre. Tête brièvement sillonnée entre les antennes. Bouche noire. Yeux plus ou moins brunâtres. Antennes atteignant à peine le milieu des élytres, d’un ferrugineux obscur, ayant la ter- minaison des 4 premiers articles plus foncée. Corselet un peu plus long que large, arrondi, coupé droit en avant et en ar- rière, à pubescence abaissée et transverse, émettant trois lignes longitudinales appuyées à la base, et dont la médiane est la plus courte; de cette pubescence ressortent de longs poils droits, blonds. Ecusson arrondi. Elytres un peu plus larges que le corselet, régulièrement arrondies sur l'épaule, un peu plus étroitement à l'extrémité, avec un petit angle à peine indiqué sur le sommet de la marge. Leur fond pa- raît finement ponctué et rugueux, quelques poils noirs sont mélangés à la pubescence verdâtre, et la masse de ces poils déborde un peu l'extrémité. Pattes assez robustes, ferrugi- neuses, revêtues d'une villosité blonde, courte et assez dense. Corps en dessous offrant quelques longs poils blonds et droits. Reçu une ® de M. le chevalier Truqui. & , de la collec- tion de M. James Thomson. 30. CLYTUS RUBRIPES Ad. White, Cat. Br. Mus., p. 273- 104. — Elongatus niger, pedibus rufis; capite lineis tribus transversis flavis; thorace supra et subtus pilis brevibus flavis; abdominis lateribus flavo-maculatis; elytris singulis fasciis duabus transversis basalibus flavis linea maculisque tribus flavis suturalibus, maculisque quatuor dorsalibus flavis, ordinalis.— Long. 12 1/3 mill.— Coll. Brit. Mus. et Hartweg. Je n’ai pas vu cette espèce et ne sais dans quelle division elle doit être placée. Oaxaca. Clytus du Mexique. 483 31. CLYTUS (ANTHOBOSCUS) TRICOLOR Chevr., Coll. du Mex., 1 cent., fasc. 4, no 6, janvier 1835.— Cinereus; tho- racis macula lata el in elytris fasciis tribus nigris; fascia 2a lata aurantiaca, 4 et ultima cinereis. — Long. 9 à 41 mill.; lat. 4 mill. CL. tricolor Delap. et Gory, Mon., p. 89, pl. 16, fig. 403. Aux environs de Cordova, dans des plaines, sur de pe- tites fleurs blanches pendant le mois de novembre. Vera-Cruz. 32. CLYTUS (ANTHOBOSCUS) CLATHRATUS. — Angustus, cinereus ; ore, oculis, antennis basi tibiisque posticis, nigris ; elytris flavescentibus, apice cinereis, singulatim obliquè trun- calis (et bidentatis in mare), maculis quatuor nigris, tribus obliquis marginalibus : Aa elongata in medio infra basin, 2a prope Suluram, margini adnexa et postice recta versus medium, tertia trigona, in margine posita, 4a lincari; linea laterali infra et in abdomine fasciis quatuor lateralibus abbreviatis anticeque nigro-limbatis. — Long. 11 1/2 mill.; lat. 2 1/2 mill. CL. clathratus Dej., Cat., 3e éd., p. 357. Etroit, allongé, cendré. Tête avec les parties de la bouche et yeux noirs. Antennes et pattes d'un cendré noirâtre. Cor- selet ovalaire, droit et faiblement rebordé aux extrémités, ui peu déprimé en dessus, décline vers les côtés postérieurs avec quelques petits tubercules noirs. Ecusson semi-arrondi, cendré. Elytres obliquement tronquées, bidentées et cen- drées à l'extrémité, d'un jaune blanchâtre sur les cinq sixièmes de la longueur, marginées chacune de quatre ta- ches noires assez larges, obliques et allongées : première cunéiforme, au milieu de l’étui, près de la base ; deuxième le long de la suture, réunie à la marge, remontant sur cette dernière jusqu'à l’épaule, et directement coupée droite en 484 CHEVROLAT. arrière vers le milieu; troisième triangulaire, ayant sa base appuyée à la marge, son sommet avoisine seulement la su- ture sans la joindre; quatrième linéaire, transverse. Poi- trine avec une ligne jaunâtre latérale, et abdomen marqué sur le côté de quatre larges bandes raccourcies également jaunâtres, celles-ci sont bordées de noir en dessus. Cuisses postérieures, bidentées à l'extrémité. Jambes postérieures noires. Mâle. L’exemplaire unique de la Collection de Dejean est une femelle qu'il avait reçue de feu Hôpfner; les élytres au lieu d’être jaunâtres sont presque cendrées, ce qui provient peut- être de ce que cet insecte aura été jeté dans la liqueur; leur troncature est plus oblique et la marge seule offre un petit angle. L'un el l’autre sexe présentent une carène qui part de la suture au sommet de la deuxième tache noire et s’en éloigne obliquement jusqu’à l'extrémité. Donné par M. le chevalier Truqui. 33. CLyTus (ANTHOBOSCUS) TRUQUI. — Élongatus, cine- reus; ore, oculis, capite fascià transversà occipitali; thorace tantum in mare, lineolis duabus dorsalibus obliquis, pone ba- sin; elytrisque (oblique truncatis) singulatim sepiem ma- culis 2,2, 2,1; nigris (inter maculas longitudine miniatis). — Long. du &, 12 mill.; lat. 23/4 mill.; long. de la $, 10 mill.; lat. 4 mill. Mâle. Allongé, très densément revêlu d’un poil court cendré. Tête marquée d’une bande noire appuyée sur le bord du corselet. Palpes, mandibules et yeux noirs. Anten- nes dépassant le milieu des élytres, à articles, à partir du troisième presque égaux, cependant un peu plus allongés en remontant vers le sommet, les trois derniers sont totale- ment noirs. Corselet oblong, arrondi, droit, relevé et res- serré étroitement sur le bord antérieur; droit, mais un peu avancé sur le milieu de la base, marqué de deux traits noirs Annales de la Societé entomologique de France Nicolct pinx Chrysodema Varennest. Z. 2; » COnver« . 3. Hemicyrtus Villers. Æ 7 Serrest 5. Ænoplus tridens Imp. Houiste 3° Serte Tome ML (1860) PLT. ARchuffet sculp 6. Horonotus Montrouxtert 7. Adeliunr austrocaledonteuni 8. Naccrdes Moorti 9. Anthribus metallicus. 10. Eliytrocallus Chevrolate . Wignon l’aris Annates de la Societe entomeologique de France SZ Serte Tome VI (1860) PL. 6. JL Migneaux pinx Rebuffet seulp 1. Throscus Schaumit .de Bonv fe Drapetes “ynalipenrues. de Cast, 2 7 calocerus. de B. 6. 7 retrofascéa US. de B 2} 7 constriclor. Say Te ” sanguinicoÜlés. de B 4. Drapetes, frater. de B. &. Lissomus ustulatus. de B VE Lissomus mastrucatus. Cerst. ‘ mp. Houiste . Paris BULLETINS TRIMESTRIELS Recueillis par M. E. DESMAREST, Secrétaire. — ANNÉE 1860. LLLLELILEEE ES PREMIÈRE PARTIE. SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE, JANVIER, FEVRIER, MAR, ——R=—— (Séance du 11 Janvier 1860.) Présidence de M. le D' V. SIGNORET, 1° vice-président. Après l'adoption du procès-verbal de la séance du 28 dé- cembre 1859, lu par le secrétaire, M. Bigot remercie la So- ciété en quelques paroles bien senties de l’honneur qu’elle lui a fait en lui confiant la présidence pendant l’année qui vient de s’écouler, et cède le fauteuil à M. le docteur Signoret. Communications. M. C. Duméril, président honoraire, après avoir offert à la Société deux volumes intitulés : Histoire générale, classification naturelle et méthodique des Insectes à l’aide de tableaux synoptiques, it la note qui suit : 3e Série, TOME VIII. Bulletin, 1. il Bulletin entomologique. Je fais hommage à la Société de l'ouvrage didactique sur l'Histoire naturelle générale des Insectes, que mes confrères de l’Institut ont bien voulu admettre dans le XXXI° volume des Mémoires de l’Aca- démie des Sciences, Je soumets aujourd'hui ce travail au jugement des naturalistes qui se sont spécialement occupés de l’intéressante étude de cette classe d'animaux, parce que je vous considère, Mes- sieurs, comme les véritables juges compétents des recherches et des observations auxquelles je me suis livré depuis longtemps. Il me semble nécessaire de présenter quelques renseignements rétrospectifs sur mes travaux. Je viens donc, avec confiance, rappeler à la mémoire de mes honorables confrères l’historique de mes études; elles datent de soixante années : ce livre en contient les détails et les résultats. D'ailleurs, c'est une occasion qui m'est offerte, et je la saisis avec plaisir, de pouvoir publiquement remercier la Société qui, dès son origine, à bien voulu inscrire mon nom parmi ceux de ses fondateurs et me décerner, dans ces derniers temps, le titre de Président honoraire. J'ai besoin de réclamer d’abord l’indulgence de l'assemblée si je reproduis certains détails personnels relatifs à quelques-uns des progrès que mes études ont, peut-être, contribué à introduire dans la science. Ces faits ont été, il est vrai, indiqués dans le corps de l'ouvrage, quand l’occasion s’en est présentée ; mais la plupart des bibliographes, dans l'historique de cette partie de la zoologie, les ont évidemment oubliés, et, le plus souvent, ils ont attribué à d’autres Entomologistes l'initiative et l'application de quelques-unes des vues nouvelles qui me sont propres. Ainsi, parmi les termes au- jourd’hui généralement employés dans l’entomologie et que j'ai pro- posés, la plupart ont été dénaturés ou pris dans des acceptions qui malheureusement ne répondent plus à leur véritable étymologie; souvent même ils ne sont plus conformes à la pureté du langage auquel la science doit être soumise pour que les mots dont elle se sert soient correctement écrits et prononcés. C'est ce que j'ai prouvé par des citations précises qui établissent que les mêmes idées ont été identiquement reproduites, mais exprimées d’une autre manière, car la valeur des termes pourra en être facilement appréciée. En prenant connaissance de la marche que j'ai suivie dans la com- posiion de cet ouvrage, on verra que j'ai beaucoup profité de 1er Trimestre 1860. If quelques-unes des études particulières auxquelles j'ai dû me livrer. Ainsi, je crois être le premier naturaliste qui, à l’aide de l'anatomie comparée et de la physiologie, branches de la science que j'ai été appelé à cultiver et à professer pendant ma longue carrière, ait pu assigner avec conviction le rang très élevé que doit occuper au- jourd'hui la classe des Insectes, sous le rapport de l’animalité ou de la vie de relations, parmi tous les êtres vivants et digérants, qui n’ont pas leur centre nerveux protégé par une enveloppe solide, flexible et spéciale. A l’aide des connaissances précises et détaillées sur la structure et l’organisation dont j'ai fait précéder l'étude de la vie chez les Insectes, je crois être également le seul qui ait réuni, en un corps de doctrine, tout ce que l’on sait de général sur les modifications des organes et des fonctions dans cette grande classe d’animaux. J'ose me flatter que cette partie de l'ouvrage, à laquelle j'ai consacré un long chapitre, pourra être considérée comme un traité sommaire ou un résumé de Ja physiologie des Insectes. Dans un quatrième et dernier chapitre sur les généralités, je suis entré dans de plus grands détails qu’on ne l’a fait jusqu'ici, sur la marche suivie par les naturalistes poar parvenir à la connaissance des Insectes et à leur classification. Après avoir cherché à démontrer les grands avantages qui résultent de l'emploi de l’analyse pour arri- ver à un arrangement suivant la méthode naturelle, j'ai eu recours aux systèmes et j’ai fait usage de ces derniers procédés, d’autant plus avantageux que j'ai pu les varier à l'infini. Ces systèmes m'ont servi à élever autant d’échafaudages provisoires, dont la construc- tion pouvait être appropriée à l'érection fondamentale des familles uaturelles indiquées d'avance par les observations sur la structure et sur les mœurs; dès lors il m'a été facile d’assigner à ces familles les caractères généraux pris comme bases de cet arrangement; il en a été de même pour le placement de chacun des genres qui devaient naturellement y être inscrits. Je crois être parvenu, à l’aide de ces moyens, à rendre l'étude des Insectes plus facile et surtout à abréger le temps que l’on con- sacre aux recherches ayant pour but la détermination positive d’un individu qu’on a sous les yeux, auquel on veut assigner un rang et qu'il s’agit de placer, sous son nom générique, dans l’une des. cin- quante-sept familles que j'ai établies. Celles-ci sont subdivisées en IV Bulletin entomologique. genres plus ou moins nombreux qui s’y trouvent inscrits, et accom- pasnés chacun de la figure gravée en relief de l'une des espèces, choisie de préférence parmi celles qui se rencontrent le plus fré- quemment aux environs de Paris. Il est facile de constater que le tableau synoptique de la classifi- cation des Insectes en familles naturelles a été imprimé en février 1800 à la fin du premier volume des Lecons sur l'analomie com- parée de Cuvier, que j'ai rédigées; d’ailleurs, on trouve inséré dans le numéro 6/4 du Bulletin des Sciences de la même année, un mémoire auquel j'ai donné pour titre : Plan d’une méthode natu- relle pour l'étude et La classification des Insectes. Enfin, le 17 sep- tembre 1805, j'ai déclaré dans la préface de la Zoologie analytique que la classe des Insectes y est établie d’après une méthode tout à fait nouvelle à laquelle je travaillais depuis 1795. Si je ne craignais d’exprimer ici une opinion un peu trop person- nelle, je pourrais me regarder, relativement à cette nombreuse série d'animaux, comme l’un des classificateurs principaux, venant, par ordre de date, après Geoffroy, De Géer, Linné et Fabricius. Je suis en effet le seul qui ait distribué tôus les Insectes en familles natu- relles, à chacune desquelles j'ai donné des noms, et, pour établir les genres, un moyen nouveau, commode et rapide qui fait arriver à leur détermination. Le premier ouvrage de Latreille, son Précis des caractères génériques à été, il est vrai, imprimé à Brives en 1796; mais on peut s'assurer qu'il n’y à pas donné un seul nom aux réunions de plusieurs genres qu'il désigne comme familles par une série de numéros et il avance qu'il attendait, pour créer ces dénominations, un ordre fixe et moins précaire ; il place d’ailleurs mon nom et ceux de Cuvier et de Bosc en nous désignant comme ses collabo- rateurs. C’est en 1817, dans le II volume du Règne animal de Cuvier, que Latreille a donné, pour la première fois, des dénominations spécialeæ à quelques-unes des familles. J’ai eu soin de constater, dès les premières lignes consacrées à chacune des cinquante-sept fa- milles que j'ai adoptées, mon initiative pour la plupart de ces dénomi- nations, quoique le plus grand 2ombre soient aujourd'hui changées ou modifiées par d'autres synonymes. Au reste, je n'ai pas besoin d'insister sur cette assertion, car {er Trimestre 1860. V Blainville et Latreille, dans un rapport imprimé et qu'ils ont signé le 91 octobre 1825, ont écrit la déclaration suivante, dont voici la copie : « C’est l’un de nous, M. Duméril, qui eut le premier cette » idée de l'établissement et de la dénomination des familles et de » les tirer de quelques points de l’organisation, Il l’exécuta à la fin » de l’année 1799 et depuis dans la Zoologie analytique. » Je ne crois pas devoir insister davantage sur cette antériorité relative à l'établissement des familles naturelles parmi les Insectes. Je regrette seulement que dans les bibliographies spéciales, et dans les meilleurs ouvrages, ces faits aient été omis et que, dans celui de M. Lacordaire en particulier, on puisse lire (à la page X de son livre sous le titre de Genera) : « Latreille, en introduisant les familles naturelles en entomologie, » à limitation de Jussieu pour la botanique, à donné à cette science » sa forme définitive, et il ne peut plus être question aujourd'hui que » de perfectionner sa méthode. — M. le colonel Goureau fait la communication suivante : L'ancien genre Attelabus de la famille des Rhyncophores ou Porte-bec de Latreille était formé d'insectes dont les femelles, pour la plupart, roulent les feuilles des végétaux en forme de cornet ou de tuyau pour y cacher l'œuf qui doit perpétuer leur espèce. Mais les proportions de la trompe, la manière dont elle se termine, la forme ce l'abdomen, ont engagé les entomologistes modernes à di- viser ce genre en trois autres, savoir : Apoderus, Attelabus et Rhynchites. On pourrait croire qu'après ce partage chacun des nouveaux genres ne renferme que des insectes ayant les mêmes mœurs et se trouve tout à fait naturel. Il n’en est pas ainsi; car l'Apoderus coryli roule les feuilles du Noisetier ; lAttelabus cur- culionoides roule celles du Chêne, et le Rhynchites betulæti roule celles du Bou'eau. Il n’y à pas d’inconvénient à ce que des insectes ayant les mêmes mœurs soient répartis dans différents genres voisins réunis dans une même tribu; mais si, d’un autre côté, le Rhynchites betulæti roule les feuilles de Bouleau, comme on vient de le dire; le Rhynchites conicus coupe les bourgeons de tous les arbres et particulièrement du Poirier, et le Rhynchites auratus, dont je vais parler, se développe dans les noyaux des Prunelles. Voilà donc trois vI Bulletin entomologique. insectes du même genre dont les mœurs sont très différentes, ce qui n’est nullement conforme aux principes de la classification natu- relle, Sur la fin du mois de juillet on remarque des Prunelles (fruit du Prunus spinosa) qui commencent à rougir lorsque les autres, ayant la même grosseur et se trouvant sur le même arbre, sont encore en- tièrement vertes. Si on examine les premières on voit un petit point noir sur leur surface, une petite cicatrice recouverte de quelques parcelles de gomme sécrétée par la blessure. Si, poussé par la cu- riosité, on enlève la pulpe jusqu’au noyau au moyen d’un couteau, on aperçoit un très petit trou dans celui-ci correspondant à la cica- trice dans lequel on peut introduire la pointe d’une fine aiguille, et si l’on ouvre le noyau par une section passant par ce trou on dé- couvre une petite larve blanche, apode, à tête écailleuse armée de mâchoires, qui ronge l’amande. C’est cette larve qui accélère la ma- turité du fruit et le fait tomber à terre lorsquelle a pris tout son ac- croissement. Il est facile de récolter ces Prunelles rougissantes et de les mettre dans un bocal sur de la terre humide ; on en verra bientôt sortir des vers blancs si gros qu’on a peine à croire qu'ils aient pu être conte- nus dans le noyau. Ces larves, examinées avec soin, se laissent re- connaître pour appartenir à un Curculionite. Elles s’enfoncent dans la terre, se fabriquent une petite boule de terre pressée plutôt qu’ag- glutinée au centre de laquelle elles restent en repos ; elles y demeu- rent presque deux ans et n’en sortent, sous la forme d’insecte parfait, que vers la fin de mai ou le commencement de juin de la deuxième année. Cet insecte est le Rhynchites auratus dont la femelle est armée de deux petites épines droites au corselet, — M. Bellier montre 1° une Geometra flabellaria & , éclose chez lui le 23 décembre 1859 et provenant de chrysalides qu'il a rapportées de Sicile, ainsi que la chenille préparée de ce Lépidoptère et fait remarquer qu'elle n’est pas moins singulière que l'insecte parfait pour lequel a dû être créé le nouveau genre Apocheima; 2° un Bombyx populi $ de Sicile, éclos le 1er janvier 1860, et qui diffère du type des environs de Paris. 1er Trimestre 1860. VIL — M. H. Lucas lit la note suivante : Je fais passer sous les yeux de mes confrères deux paires des deux sexes des Saturnia mylitta et selene dont les cocons, rapportés de Pondichéry en 1859, sont éclos au Jardin-des-Plantes en juillet de la même année. On avait espéré obtenir des accouplements de ces grandes et belles espèces ain de pouvoir les propager, mais malheu- reusement cel essai a été infructueux, au moins pour l’une d'elles. Ce ne sont cependant pas les soins qui ont manqué; mais comme il arrive souvent à beaucoup d'espèces placées sous un climat différent de celui sous lequel elles vivent ordinairement, on remarque que les deux sexes éclosent à des époques beaucoup trop éloignées. En effet, on voit souvent, dans ces sortes d'éducations faites en petit et en domesticité, des mâles éclore à telle époque et des femelles opérer leur éclosion quinze ou vingt jours après. Que résulte-t-il sou- vent de cette irrégularité dans les éclosions? C’est que les mâles n’ont plus assez de force pour accomplir le grand acte auquel la nature les a destinés, ou bien si ce sont des femelles, celles-ci ont perdu toutes les facultés reproductives, et au lieu d’être recherchées ardemment par les mâles, comme cela a lieu ordinairement dans les conditions climatériques normales, ces femelles deviennent au con- traire un objet de répulsion. Outre cet inconvénient, qui est très grand, il en existe un auire non moins grand encore pour les œufs, c'est quand ceux-ci éclosent à des époques différentes de celles où les plantes, qui doivent nourrir ces chenilles jusqu’à leur trans- formation en nymphe, se montrent ordinairement. Les influences climatériques qui doivent jouer un si grand rôle dans ces éducations ont été jusqu’à présent peu prises en considération, aussi n’est-on pas encore parvenu à retarder ou à empêcher l’éclosion des œufs et des insectes parfaits dans une saison autre que celle où cet acte doit s’accomplir, ni à faire éclore en même temps ou au moins à des époques très rapprochées les deux sexes, et, tant que cette difficulté ne sera pas surmontée, il sera malheureusement difficile de propa- ger et d’acclimater ces belles et grandes espèces dont les cocons très gros et riches en matière soyeuse seraient un très bon produit pour notre industrie séricicole. En effet, le véritable avantage de Paccli- matation de ces deux espèces exotiques (Safurnia mylitta et selene) serait de donner des cocons tout à fait fermés, dont les fils peuvent VIII Bulletin entomologique. ainsi se dérouler sans interruption et fournir ce qu’on appelle la soie grège en sériciculture. Lectures. M. Doumerc adresse deux notices : 1° sur les mœurs du Botys du Cobœa (costalis? Fabr.), et 2° sur un cas tératologique observé dans un Smerinthus ocellatus. — M. Bigot présente la description de dix espèces re- marquables de Diptères nouveaux récoltés par M. Bellier de la Chavignerie durant son voyage entomologique en Sicile (1859). Voici la liste des espèces dont il fait passer les types sous les yeux de la Société : 1° Xyphura fulvida, $. — ®% Bombylius melanopygus, &. — 3° Exoprosopa Dyonisiü, $. — h° Exoprosopa zona, $. — b° Exoprosopa Archimedea, ®$. — 6° Sphixea Bellieri, & $. — 7° Lasiophthicus mecogramma, $. — 8° Phasia pulverulenta, & — 9° Echinomyia rubidigaster, ?. — 10° Exorista late- ralis, $. — Le même membre donne également la description de Diptères nouveaux recueillis à l'île Lifu pose Calédonie) par le R. P. Montrouzier. Membres reçus. MM. Bonnaire (Achille), à Paris, présenté par M. de Bonvouloir; l'abbé Champenois, à Rethel, présenté par M. A. Deyrolle; Colbeau (Jules), à Bruxelles, présenté au nom de M. Mors; Grube (Edouard), à Breslau, présenté par M. Buquet; Mallingié (Alfred), à Paris, présenté par M. Buquet ; Senneville (Gustave de), à Paris, présenté par M. de Marseul. Démission. M. Cussac (Emile), à Lille. {er Trimestre 1860. IX (Séance du 25 Janvier 1860.) Présidence de M. le D' AL. LABOULBÈNE. M. le D' Strauch, de Saint-Pétersbourg, assiste à la séance. Immédiatement après la lecture et l'adoption du procès- verbal, M. le président se lève et prononce les paroles sui- vantes : En venant prendre place pour la première fois au milieu de vous comme Président de la Société entomologique de France, j'éprouve, Messieurs, des sentiments de reconnaissance et je tiens à vous les témoigner. J'aurais voulu vous les exprimer dans notre première réunion de l’année, mais retenu par les épreuves d’un redoutable concours à la Faculté de médecine, je n’ai pu, à mon grand regret, y assister. Vous pouviez, Messieurs, décerner vos suffrages à de bien plus méritants que moi par leurs découvertes, par leurs travaux, par la juste autorité de l’âge et du talent. C’est parce que je ne me fais point illusion sur mon infériorité auprès d’éminents collègues, que j'ai été profondément touché de l'honneur que vous n'avez fait. Si mon amour pour notre chère science, si mon zèle pour son étude vous ont paru dignes d'être encouragés, n’avez-vous pas voulu, Messieurs, donner par votre choix actuel une marque de votre sym- pathie toute spéciale pour l'illustre Maître sur les traces duquel je m’efforce de marcher, pour l'ami de notre vénéré Président hono- raire, pour le scrutateur infatigable de l'anatomie des Insectes, pour M. Léon Dufour ? Notre Société offre à la fois un curieux et, je le dis avec bonheur et orgueil, un consolant spectacle. Au milieu du tourbillon incessant et affairé de Paris, on voit ici, Messieurs, une réunion de véritables amis de la science, d’admirateurs passionnés de ses beautés. Parmi nous, il ne règne d'autre ambition que celle de ravir à la nature un de ses secrets, d'agrandir le champ de nos connaissances, de pé- nétrer plus avant dans ce petit monde merveilleux que célèbre à tout instant notre devise. Les soucis et les préoccupations de + Bulletin entomologique. l'intérêt matériel viennent mourir sur notre seuil, ils ne nous touchent point. L’entomologie règne ici sans partage et sans rivale. La Société fondée par Latreille est des plus prospère, elle a réalisé les vœux dont il l'avait accompagnée. Ses Annales occupent le rang le plus honorable, elle poursuit dignement et sans encombre sa marche régulière et progressive. Ce doit être un honneur de pou- voir faire partie d’une Société véritablement et exclusivement savante comme la nôtre. Grâce à une organisation bien entendue, vos importants travaux suivent d'eux-mêmes, pour ainsi dire, une direction parfaite. Je sais d’ailleurs que s’il survenait, ce qu’à Dieu ne plaise, la moindre diffi- culté, votre concours bienveillant me serait assuré pour la vaincre, et vous savez d'avance que vous pouvez compter sur mon dévoû- ment absolu. Permettez-moi en terminant, Messieurs, de remercier en votre nom et au mien notre ancien Président M. Bigot et les membres du bureau de l’année dernière, en particulier notre Secrétaire, notre Trésorier et notre Archiviste pour leur zèle continuel et si utile aux progrès de notre Société. La Société, approuvant l’allocution de son président, vote des remercîments aux divers membres de son bureau pour 1859, ainsi qu’à M. Martin qui a bien voulu se charger du rapport général relatif à l’excursion provinciale eu Au- vergne. Rapport. M. Goureau, donne lecture du rapport qui suit relativement à l’état des recettes et des dépenses de la So- ciété pour l’exercice dernier : La commission nommée par M. le président, conformément à l’article 22 du règlement, pour examiner les comptes présentés à la dernière séance par votre trésorier pour l'exercice 1839 vient, Messieurs, vous rendre compte de son travail. Les pièces de comptabilité soumises à son examen sont au nombre de trois : 1° Le compte général arrêté au 31 décembre 1859 ; ter Trimestre 1860. XI 9+ L'état n° 1, dit des recettes ; 3° L'état n° 2, dit des dépenses. Le compte général est le résultat du rapprochement de ces deux derniers états. , Il constate que l’encaisse au 31 décembre 1858 (voir le compte Sen) CU R R aterenouen et nbatile 000075 Qu'il a été percu sur les cotisations arriérées. . . . 1,426 50 _ — sur les cotisations de 1859. . . . 5,208 » Que les arrérages de 8 coupons de rente 3 °/, ont le à de eee ele «ie es h80 » Que les subventions fournies par deux membres ont RL els 00 ee » duo US ele 262 50 Que le produit de la vente des Annales a été de. . 897 » Que les sommes perçues pour affranchissement d’An- nales, tirages à part, vente du 2° volume des Phytopha- ges de Lacordaire, se sont élevées à . . . . . , . . .. LG61 » MORE ET Ne 0 OO Nous ferons remarquer que le trésorier a été autorisé par une décision de la Société à faire l'acquisition d’un nouveau coupon de rente 3 °/, de la somme de 20 fr.; que la négociation a eu lieu le 11 juin 1859 et que le titre a été remis le 29 du même mois; en sorte que la Société possède maintenant neuf titres de rentes au porteur formant ensemble une somme de 500 fr. Le trésorier n'ayant pas encore encaissé, au moment de la rédaction de son compte, le semestre de 10 fr. échu le 22 décembre dernier du 9° titre de rente de 20 fr. ne l’a pas fait figurer en recette et n’a porté que 480 fr. au lieu de 490 fr. pour la somme totale des arrérages. Les dépenses se sont élevées, d’après l’état n° 9, aux chifres suivants : Pour les frais d'impression des Annales, tirages à DAC 1. savent, «ati ds NE 0 MER SON Pour les frais de gravure de planches coloriées et noires, tirages à part, . . . . . . clos. ss dau il: 2718)) © 6,103 90 XII Bulletin entomologique. Reports ist ashtiét, à °8 1016208100 Pour la location de locaux pour la bibliothéque, etc., y.compris Jes scontribntions. «ns the 112 65 Pour les frais de bureau alloués au secrétaire de À SOCIÉIÉ russes his, nopiiaueent EN RUSRE Ee eTS 609 » Pour les gages du garcon de salle, étrennes, etc. . 214 43 Pour l’achat de divers ouvrages pour la bibliothèque. 21 75 Pour la reliure de quelques livres et autres frais de bibliothèque: .: 5440245078 00R0SNON. RU HR. cm ee 184 45 Pour laffranchissement d’Annales, ports de livres, de IÉHPES, 6lG.,2, 2 den TRt Safe SR East I L65 60 Pour l’achat de 20 fr. de rente 3 °[,. . . . ..... h18 20 Total. SU Sheet el ut shot 112020) 00 Les recettes étant de. . . . . . . . . F. 13.826 73 Les dépenses s’élevant à. . ..... 8,820 98 Il reste disponible. . . . 5,005 75 5,005 75 Outre cette réserve, il reste encore à recouvrer : Sur les cotisations antérieures à 1859, F. 3,157 50 Sur les cotisations de 1859 . .,.... 1,896 » ToRL NME 9,053 50 5,053 50 Sur la réserve de 5,005 fr. 75 c. actuellement en caisse, il faudra prélever très prochainement la somme de 1,300 fr. environ pour l'impression du 4° trimestre des Annales de 1859, ce qui réduira l'encaisse à 3,707 fr. 75 c. Cette somme nous paraissant dépasser les besoins éventuels de la Société, nous avons l'honneur de vous proposer, conformément à la demande de votre trésorier, d'en distraire une partie pour faire l'acquisition d’un nouveau titre de 25 fr, de rente à °/, et de l’auto- riser à négocier cette acquisition. Votre trésorier fait connaître le nom de huit membres qui n’ont pas acquitté leur cotisation depuis plusieurs années et vous demande de les rayer de la liste. Ces personnes se sont par le fait retirées elles-mêmes de la Société puisqu'elles ne payent pas leur cotisation annuelle, qu’elles ne retirent pas les numéros des Annales de chaque * {er Trimestre 1860. xHI année et qu’elles n’entretiennent aucune relation avec la Société malgré toutes les réclamations qui leur ont été adressées. En consé- quence, nous avons l'honneur de vous proposer de les rayer de la liste des membres pour n'avoir pas satisfait à leurs engagements en- vers la Société. La commission a l'honneur de vous signaler, avec une extrême satisfaction, les comptes de votre trésorier comme un modèle de clarté, d’exactitude et de simplicité. Toutes les dépenses extraordi- aires sont faites d’après des délibérations spéciales de la Société ; tous les payements sont justifiés par des pièces régulièrement ac- quittées. Elle vous propose de lui adresser, par l'organe de M. le président, les remercîments les plus expressifs pour son zèle, son activité, ses soins et son dévoûment de tous les instants aux intérêts de la Société. Après avoir entendu lecture de ce rapport, la Société en adopte les conclusions. En conséquence, elle approuve, à l’unanimité des voix : {0 les comptes qui lui ont été pré- sentés pour 1859; 2° charge son trésorier d'acheter 25 fr. de rente 3 o/o sur les ressources des fonds de roulement; 30 décide la radiation des huit membres qui n'ont pas satisfait à leurs engagements depuis plusieurs années ; 4o enfin vote des remerciments bien mérités à M. le trésorier. Communications. M. Guérin-Méneville présente quel- ques observations relativement à l'ouvrage de M. de Quatre- fages intitulé : Études sur les maladies actuelles des Vers à soie, — Ces remarques ont été insérées depuis textuellement dans la Revue et Magusin de Zoologie de 1860, page 38. — Le même membre lit une note sur les étoffes fabri- quées en Chine avec le fil du Ver à soie du Vernis du Japon, montrant l'utilité de cet insecte pour notre industrie, et fait voir des échantillons de ces soieries (Rev. et Mag. de Zool. 1860, p. 33), et, en faisant passer sous les yeux de ses collègues la fre partie du tome III de l'ouvrage de XIV Bulletin entomologique. M. Isidore Geoffroy Saint-Hilaire ayant pour titre : Histoire générale du Règne organique, il insiste sur quelques cas d'hybridité chez les insectes qui y sont mentionnés, prin- cipalement d’après diverses observations recueillies par notre collègue (Rev. et Mag. de Zool. 1860, p. 38). — M. Bruand d’Uzelle adresse quelques remarques au sujet des Microlépidoptères qu’il a, soit seul, soit conjoin- tement avec M. Millière, trouvés aux environs d’Hyères en Provence, à la fin de l’année dernière et au commence- ment de celle-ci. M. Millière donnera plus tard la descrip- tion de plusieurs chenilles encore inédites. Quant à présent M. Bruand se borne à indiquer les types principaux qui ont été trouvés : En fait d'insectes parfaits, j'ai pris (depuis septembre) : la Pieris Daplidice ; deux Charaxes Jasius (15 septembre) ; plusieurs exem- plaires du Fauna (Satyrus), qui était très fréquent; les Zygæna Fausta et var. Hilaris ; plusieurs individus du Deilephila Neri, très abondant cette année ; les «et $ du Bombyx Spartii (un exem- plaire en octobre) ; trois Chelonia Pudica; plusieurs Orthosia Pis- tacina (généralement moins rougeâtre qu’à Lyon, venant facilement à la miellée) ; les Hadena Æthiops, Episema Rubella, Amphypira Effusa (en octobre, mais déjà fatiguée), Plusia Chrysis, Polia Cæœ- rulescens, Hadena Solieri, Xylina Exoleta, Hadena Oclusa, Hoporina Croceago, Aspilates Sacraria (pas rare sur une espèce de Verge d'or), Larentia Lapidata, Botys Unionalis, puis Ferrugalis et Catalaunalis ; deux exemplaires d'une Hypena, que je crois être une variété de Lividalis (pris par M. Millière en novembre et décembre) ; un Ptérophore voisin de Tesseradactyla, mais distinct et que je crois propre au Midi, etc. En fait de chenilles, nous avons recueilli celle d'Ophiusa Tyr- rhæa, sur le Lentisque, ainsi que celle d'Adulatrix ou de Felicina Donz.? sur le Cyprès; celle de Lasiocampa lineosa (Millière), sur le Cyprès et le Juniperus Licia ; celle de Larentia cupressata, sur l'Ulex provincialis ; celles de Scodonia Dardoinaria et de Polia Venusta (Millière), sur le Lavatera olbida ; celles de Malvata et de ier Trimestre 1860. XY Collata, sur la Bruyère ; la chenille d'Hippocastanata (en grand nombre) et celle du Bombyx Spartii, sur la Globularia alypum ; celle de Pauxillata (Acidalia) et d’un Ptérophore, sur le Doryc- num suffruticosum, celles de Zygæna occitanica, des Fidonia plumistaria et Jordanaria ; sur le Statice limonium, celle d’une Depressaria que je ferai connaître ultérieurement, M. Millière a encore rencontré celle d'Æstimaria, sur les Ta- marix Gallia et maritima; celle d’Arbcodita, sur l'Arbutus unedo; celle de Sodæ, sur lAtriplex opposifolia ; celle de Carpophaga, sur la Salsola soda ; une de Microlépidoptères (Depressaria), sur l'Aster trifolium ; plus celles de diverses espèces sur l’Olivier ; etc, — M. Bigot en offrant au nom de M. Bellardi, professeur au Musée royal d'histoire naturelle de Turin, la 1re partie de son Essai de diptérologqie mexicaine, dit que l’auteur prie les entomologistes qui auraient des Diptères du Mexique nouveaux ou douteux de vouloir bien les lui adresser en communication. — M. H. Lucas lit la note suivante contenant des obser- vations sur une espèce de Mygale : J'ai décrit dans nos Annales, 3° série, tome 7 (1859), p. cvzrr, une Mygale que j'ai désignée sous le nom de M. bicolor. En communi- quant cette espèce à la Société, on doit se rappeler que les individus que j'ai montrés étaient vivants. C’est dans les premiers jours de mai que ces grandes Aranéides m’avaient été communiquées et afin de les placer dans des conditions climatériques à peu près semblables à celles où elles se trouvent ordinairement, je les confiai au gardien de la ménagerie des Reptiles au Muséum. Ces individus, qui étaient des mâles, furent placés séparément dans une grande cage et, après un mois de séjour environ, les parois de cette cage et les compar- timents qui les séparaient furent tapissés de soie ; elles construisirent aussi des toiles plus ou moins irrégulières, assez grandes, à tissu fin, serré, et sur lesquelles elles se tenaient ordinairement presque im- mobiles pendant le jour. Dans la nuit elles étaient au contraire très agiles, erraient çà et là et couraient après leur proie qui consistait en Gryllus domesticus. Dans chacun des compartiments on avait placé une soucoupe assez grande contenant de l’eau et j'ai remarqué XVI Bulletin entomologique. que ce liquide était promptement absorbé; en effet, j'ai appris du gardien qui les soignait que l’eau de ces soucoupes étaient renou- velée tous les deux jours environ. Non seulement ces Aranéides se plaisaient à absorber ce liquide en y plongeant leurs organes de la manducation, mais elles trouvaient aussi une certaine satisfaction à y placer toutes les régions sternale et abdominale. Ces Mygale ont vécu pendant un laps de temps assez grand : placées dans la ména- gerie des Reptiles vers les premiers jours d'avril, la première mou- rut dans les derniers jours d'août et la seconde succomba vers le commencement de novembre. C’est la première fois que des Ara- néides d’une taille aussi grande ont éte observées vivant en captivité pendant un temps aussi grand, car la première a résisté quatre mois et ce n’est qu'après huit mois accomplis que la seconde cessa de vivre. On n’a aucune donnée sur la longévité plus ou moins grande de ces Aranéides, mais d’après les observations que je viens d’expo= ser, il est probable que leur existence doit être assez prolongée, et l’on sait en outre combien est long le temps que les Aranéides de notre pays passent avant d'atteindre leur état adulte. Lectures. M. Allard dépose sur le bureau la deuxième et dernière partie de son Essai monographique sur les Galé- rucites anisopodes ou description des Altises d'Europe et des bords de la Méditerranée. — M. L. Brisout de Barneville adresse la liste des Or- thoptères recueillis en Sicile par M. Bellier de la Chavi- gnerie. Membres reçus. MM. Vom Bruck (Emile), à Creweld, pré- senté par M. A. Deyrolle ; Gouley (Albert), à Caen; présenté par M. A. Deyrolle. Démission. M. Boucley, à Paris. ier Trimestre 1860. XVII (Séance du 8 Février 1860.) Présidence de M, le-D' Az, LABOULBÈNE. Rapports et décisions. M. E. Desmarest, rapporteur, au nom de la commission des sessions extraordinaires, com-— posée de MM. Berce, Bigot, Buquet, Desmarest, Doué, La- boulbène, Reiche, Sichel (président) et Signoret, donne lec- ture d’un travail résumant les décisions prises dans la séance du 31 janvier par ladite commission. Après en avoir délibéré, la Société décide que l’excursion . provinciale de 1860 aura lieu à Besançon, dans les mon- tagnes de la Franche-Comté, telles que celles des environs de Pontarlier, du Mont-d'Or , etc., à la grotte souterraine d'Auxelle, etc.; et, étudiant les demandes faites dans la séance générale du 27 avril 1859, elle indique les proposi- tions qui devront être discutées dans la séance extraordi- naire de Pâques et celles qui, au contraire, devront être écartées. — M. Goureau, au nom d’une commission composée de MM. Aubé, Bellier de la Chavignerie, Bigot, Buquet, Fair- maire, Goureau et Reiche, et chargée d'étudier une propo- sition de M. Bigot faite dans la dernière séance et prise en considération par la Société, relativement à l'élection de membres honoraires, demande qu’il soit procédé à deux nominations et présente une liste de candidats. Après lecture de ce rapport, sur l’observation de M. Si- gnoret, la Société décide qu'il ne sera actuellement nommé qu'un seul membre honoraire. L'élection a lieu et M. Westwood est élu à une grande majorité. Communications. M. E. Desmarest lit les lignes suivantes sur un de nos collègues que nous avons perdu assez récem- 3e Série, TOME VIN. Bulletin 11. XVII Bulletin entomologique. ment : travail extrait en partie d’une notice alors inédite de M. Mulsant et qui lui a été communiquée par M. Millière : Jean-Nicolas-Barthélemy-Gustave Levrat, fils d’un médecin habile, naquit à Lyon le 26 janvier 1823. Dès 1841 il commença l'étude de l’entomologie sous la direction d’un architecte lyonnais, M. Pascal, et depuis cetie époque il ne cessa de s’y livrer avec une passion constante, avec un grand bonheur et au milieu même des occupations commerciales les plus importantes. Membre de la plupart des socié- tés savantes de Lyon, nommé dans notre association en 1855, il a fait partie de nos réunions provinciales de Montpellier, Grenoble et Clermont-Ferrand, et M. Emm. Martin (Annales 1859, page 660) a été notre interprète à tous lorsqu'il a si bien exprimé la douleur que nous avons éprouvée à l'annonce de sa mort, ainsi que les excel- lentes relations que nous avons constamment eues avec lui. Peu de temps après son retour de l’excursion en Auvergne, Gus- tave Lévrat éprouva un malaise inaccoutumé qui prit bientôt les caractères d'une fièvre typhoïde, et, malgré tous les soins d’une fa- mille éplorée et d’amis dévoués, il mourut le 27 août 1859, à l'âge d’à peine 37 ans, après avoir éprouvé deux accès pernicieux avec délire. En relation avec la plupart des entomologistes de l'Europe, con- tinuellement occupé à la recherche des insectes et à leur classement, dès que les affaires commerciales Jui laissaient un moment de liberté, notre regretté collègue possédait déjà une très belle collection de Coléoptères, C'était son but constant; aussi n’avait-il pu donner en- core qu’un nombre assez restreint de travaux scientifiques, tous jus- tement appréciés et qu'il avait réunis dans ses Études entomolo- giques dont j'ai donné un court résumé dans le Bulletin bibliogra- phique de 1559, page CCLxxIv. — M. H. Lucas communique la note suivante : Dans une excursion que je fis en août 1859, je trouvai sur les mu- railles des villages d'Epône et de Nézel (environs de Mantes) des Silaris muralis en assez grand nombre. Ne m’expliquant pas, dans ces lieux assez fréquentés, la présence de ces Trachélides que je ren- contrai pour la plupart accouplés, je poussai plus loin mes investi- gations et ne tardai pas à m’apercevoir que ces Sitaris sorlaient des 1er Trimestre 1860. XIX nids de l'Anthophora parietina. En effet, en examinant avec atten- tion ces murailles couvertes de poussière, je remarquai que leurs in- terstices étaient remplis par les nids de cette Anthophora, et à côté de ces habitations, je trouvai aussi d'autres nids, mais appartenant à des Hyménoptères des genres Odynerus et Chalicodoma. On connaît le mémoire très intéressant publié par feu Newport sur les transformations et le parasitisme du Sitaris muralis et dont les pria- cipales observations ont été confirmées par notre collègue M. Fabre dans un travail très consciencieusement fait sur les hypermétamor- phoses de cette espèce, mais je ne sache pas que ces habiles observa- teurs aient signalé la présence de ces Trachélides dans des nids au- tres que ceux des Anthophora, car je ferai remarquer à la Société que parmi les Sitaris muralis que j'ai l'honneur de faire passer sous ses yeux, ils se trouvent plusieurs individus que j'ai pris, les uns morts, les autres encore vivants, dans des nids de la Chalicodoma muraria, C'est je crois la première fois que le Sitaris muralis est signalé comme ayant été rencontré habitant les nids de cet Hymé- noptère podilégide et cette découverte curieuse au point de vue du parasitisme m'oblige de poser cette question : Ne doit-on pas actuel- lement considérer ce Trachélide comme étant parasite de la Chali- codoma muraria? M. Sichel, au sujet de cette communication, fait obser- ver qu'il a examiné une quantité considérable de nids de la Chalicodoma muraria trouvés aux environs de Paris et de Chartres, mais que jamais il n’y a rencontré de Situris mu- ralis, tandis que, au contraire, dans le niä de l’Anthophora rufitarsis Brullé, assez fréquent dans les fentes de vieux murs à Ville-d'Avray et à Charenton, il a pris, il y a huit ans environ et en grand nombre, ce même Trachélide que tous les entomologistes regardent comme le parasite régu- lier des Anthophores. — M. H. Lucas fait également la communication qui suit : Je mets sous les yeux de la Société une douzaine de chenilles de la Cnethocampa pyliocampa provenant de deux nids qui ont été récoltés en Algérie. C’est dans le sud de nos possessions africaines, xx Bulletin entomologique. particulièrement sur le plateau de Boghar, couvert de Pinus ale- pensis, que ces nids ont été recueillis par M. Affatet, chirurgien aide-major, et qui en a fait don aux collections entomologiques du Muséum, J'avais déjà signalé cette espèce en février 1853, dans nos Annales, 3° série, Bulletin, p. x, comme ayant été capturée à Te- niet-el-Haad et se nourrissant des feuilles du Cedrus atlantica. La rencontre qui vient d'être faite de cette espèce sur le Pinus ale- pensis démontre que la Cnethocampa pytiocampa se nourrit non seulement des feuilles de Cedrus atlantiça, mais encore de celles de diverses espèces du genre Pinus. — M. Bellier de la Chavignerie montre plusieurs exem- plaires d’une Piéride que M. le docteur Krüper a prise pen- dant deux années de suite dans les îles de la Grèce, et qui lui a été envoyée comme espèce nouvelle sous le nom de Pieris Krüperi Staudinger. Notre collègue, dit qu'il ne croit pas que cette Piéride soit réellement nouvelle, mais qu’elle lui paraît se rapporter à une espèce asiatique très anciennement connue : la Pieris Gliciria Cramer (Glaphyra, Godart). Lectures. On dépose sur le bureau des notes descriptives d'espèces nouvelles et des catalogues des insectes des divers ordres recueillis en Sicile en 1859 par M. Bellier de la Cha- vignerie : 1° Sur les Coléoptères, par M. L. Reiche; 20 Sur les Hémiptères, par M. Signoret; 30 Sur les Névroptères Odonates, par M. de Selys Long- champs; 4o Sur ies Diptères (supplément), par M. Bigot. Membres reçus. MM. Bakewell (Robert), de Londres, pré- senté par M. Jekel; Mathon (René de), à Caen, présenté par M. l'abbé de Marseul; L'Orza (vicomte de), à Paris, présenté par M. le docteur Boisduval. {er Trimestre 1860. XXI (Séance du 22 Février 1860.) Présidence de M. CHEVROLAT, 2° vice-président. M. le capitaine Grandin, de Vendôme, assiste à la séance. Correspondance. Leltre de M. Bruand d'Uzelle donnant quelques détails sur les courses entomologiques qui pour- raient être faites pendant l’excursion provinciale de cette année, et annonçant, en réponse à ce qui lui a été demandé par la Société, qu'il se chargera très volontiers de l’organi- sation en Franche-Comté, de notre session provinciale. Communications. M. Buquet fait connaître les conclu- sions d’un rapport du Comité consultatif d'hygiène de la Ville de Paris, d’où il semble résulter que la poudre du Py- rèthre du Caucase préparée par M. Willemot est un excellent spécifique pour la destruction des insectes en général. Plusieurs membres et spécialement MM. Auhé, Berce, Bigot, Guérin-Méneville et Grandin prennent successive- ment la parole à ce sujet, et font remarquer que si la pou- dre de Pyrèthre, de même que celle de la Camomille puante et de plusieurs autres plantes indigènes, tuent les fourmis, pucerons, puces et punaises, elle n’agit pas toujours d’une manière semblable, comme le leur ont prouvé des expérien- ces plusieurs fois répétées, pour les collections d'objets des- séchés d'histoire naturelle et qu'elle laisse vivre très souvent les larves et même les insectes parfaits des Anthrènes et des Dermestes. M. Leprieur dit qu'un moyen qui lui a cons- tamment réussi pour préserver les insectes de toute attaque consiste à les plonger dans une dissolution alcoolique d’acide arsénieux. — M. L. Reiche montre plusieurs individus des deux sexes de la Leptura oblongo-maculata d'Algérie, dont M. L. Buquet a décrit la femelle, et il fait remarquer que le mâle xx Bulletin entomologique. diffère très notablement de l’autre sexe. Notre collègue ajoute que cette espèce doit être comprise aujourd'hui dans la faune européenne, car, comme il le dira ailleurs, M. Bel- lier de la Chavignerie en a trouvé un individu en Sicile. M. H. Lucas ajoute que dans son ouvrage sur l’Entomo- logie de l'Algérie, il y décrit le mâle et la femelle de cette espèce, et qu'il a déjà fait remarquer les différences que présentent les deux sexes. — M. H. Deyrolle fait voir le Phædinus Cumingii West- wood, magnifique Goliathide de Manille, que l’on n'avait pas encore pu étudier en nature à Paris, et qui fait partie de la collection de M. de Mnizeck. — Le même membre montre une série de Lucanus cervus, provenant de diverses contrées et présentant aux antennes quatre, cinq ou six feuillets, et il ajoute que, malgré leur ressemblance, les Lucanis tursicus et cervus diffèrent spéci- fiquement d'une manière manifeste. — M. de Bonvouloir présente l’'Homæotarsus Chaudoiru Hoch., espèce et genre nouveaux, pour la faune euro- péenne; cet insecte a été trouvé en Grèce par M. Krüper et lui a été envoyé par M. Kraatz. — M. H. Lucas fait passer sous les yeux de ses collègues un individu, accompagné de son cocon, du Cimbex (Clavel- laria) amerinæ de Fabricius. Cet Hyménoptère n’avait en- core été rencontré qu’en Europe, particulièrement en France, en Angleterre et en Allemagne; la Crimée nourrit aussi cette espèce. L'exemplaire communiqué a été capturé par M. Cotty dans les environs de Ealla-Maghrnia, et c’est la première fois que cette curieuse espèce est signalée comme habitant le nord de l'Afrique. — M. Goureau fait la communication suivante : ter Trimestre 1860. XXHII Les graines des Erables sont renfermées dans une capsule plate, biloculaire, prolongée en deux ailes foliacées et portée sur un long pédoncule. Elles servent à la nourriture de petites chenilles qu’il est intéressant de connaître. Je vais avoir l'honneur de vous entretenir de celles qui rongent les graines de l'Erable plane (Acer plata- noides). Vers le milieu du mois de juin quelques samares de cet arbre tombent à terre par suite d’une maturité précoce. Si on les observe, on aperçoit ordinairement une tache noire sur l’une des loges de la capsule et quelquefois un petit trou de la grosseur d’une fine ai- guille dans cette tache. Ce trou a servi d’issue à une très petite chenille qui a rongé les deux graines qu'elle renferme, lesquelles sont de la grosseur d’une semence de moutarde et sont cependan suffisantes pour son complet accroissement. Parvenue à sa taille vers le 43 juin, elle perce la capsule et se met en liberté ; elle s’avance de quelques pas et se file un petit cocon plat, circulaire, de soie blan- che, de deux millimètres de diamètre, assez grand pour la contenir, car elle est grosse comme un fil et longue de trois à quatre millimè- tres. Elle a la faculté de faire rentrer ses pattes dans son corps et je n'ai pu lui en découvrir. Elle se change en chrysalide dans son co- con. Lorsque le moment de la métamorphose finale est arrivé, c’est- à-dire vers le 9$ juin, cette chrysalide sort à moitié de dessous la toile circulaire qui la couvre et laisse échapper un papillon d’une extrême petitesse, qui n’a qué deux millimètres de long depuis la tête jusqu'à l'extrémité de labbomen. Ce petit Lépidoptère fait partie de la tribu des Tinéites et se place dans le genre Nepticula, dans lequel il forme une espèce probablement nouvelle à laquelle je donnerai le nom de N. acerella. I est noir ; il porte un toupet jaune et trois bandes transversales noires sur les ailes supérieures, dont la troisième interrompue au milieu. Cette petite chenille est atteinte dans sa demeure par un parasite proportionné à sa taille dont la larve vit dans son corps qui, après l'avoir rongée, en sort pour se filer un cocon ovalaire de soie fine et blanche qu'il place près de celui de sa victime, Il prend son essort sous la forme d’insecte parfait vers le ? juillet. Ce parasite est un Ichneumonien de la division des Braconites qui ressemble considé- rablement à un Microgaster, genre très nombreux en espèces, mais qui examiné de près fait voir qu'il en diffère par quelques caractères, XXIV Bulletin entomologique. C'est ce qui a engagé M. Haliday à créer un genre particulier sous le nom d’Adelius pour le placer ainsi que ses semblables. A l’époque de la création de ce genre, on n’en connaissait qu’une seule espèce, l'A. subfasciatus. Celui que je signale en est peut-être une seconde et peut-être une simple variété, car ce petit Braconite varie beaucoup par les couleurs. Les quatre individus que j'ai obtenus d’éclosion diffèrent tous les uns des autres d’une manière très notable, mais l’un d'eux ressemble à l’4, subfasciatus autant qu’on en peut juger par la lecture d’une courte description. — M. H. Lucas communique des Arachnides de la tribu des Pulmonaires Pédipalpes et qui appartiennent au genre des Buthus. Elles proviennent des environs de Lalla-Maghr- nia où elles ont été rencontrées en assez grand nombre par notre collègue M. Cotty. C’est le Buthus occitanus & et &, et comme ces individus sont vivants, on peut remarquer combien sont agiles ces Arachnides et avec quelle prompti- tude est mis en mouvement le crochet spiniforme qui arme leur queue lorsqu'on touche cette espèce ou que l’on cher- che à s'en emparer. Lectures. M. Cotty adresse une note intitulée : Observa- tions sur la Megacephala euphratica. — M. Bellier de la Chavignerie lit un mémoire ayant pour titre : Faune entomologique de Sicile, Lépidoptères. — M. Doumerc envoie une notice sur la Teigne des toiles d'Araignées. — M. Lucas fait connaître des observations sur un nou- veau genre d'Arachnides trachéennes (type : Scotolemon Les- pesii), qui habite les grottes de l’Ariége. Membre reçu : M. Stableau, à Paris; présenté par M. de Bonvouloir. {er Trimestre 1860. XXV (Séance du 14 Mars 1860). Présidence de M. le D' AL. LABOULBÈNE. Correspondance. M. Westwood adresse une lettre de re- merciment relative à son élection de membre honoraire. — M. Bellier de la Chavignerie écrit qu’il vient de partir pour la Corse qu'il compte explorer exclusivement sous le point de vue entomologique pendant toute la saison pro- chaine ; il annonce que M. Gougelet doit bientôt se joindre à lui. Décision. La Société décide qu’elle achètera pour la bi- bliothèque, au moyen des ressources des fonds Pierret les OEuvres complètes de Fabricius. Communication. M. Tournier, de Genève, adresse la note qui suit : Je trouve page carx et suivantes du Bulletin de 1859 les descrip- tions de trois espèces nouvelles, entre autres d’une Feronia (Molops) Tournieri Gautier des Cottes : c'est avec regret que je suis forcé de déclarer que l’auteur s’est trompé, cette espèce n'est point nou- velle, mais elle n’est autre qu’une variété assez fréquente en Suisse du Molops terricola Fabr. L'exemplaire que j'ai donné à M. Gau- tier des Cottes est, il est vrai, de petite taille, ce qui se rencontre souvent dans cette espèce ; de plus, il est légèrement immature, ce qui produit cette teinte plus claire dont parle l’auteur. Je lui ai donné cet exemplaire comme étant le terricola F, et je suis surpris qu'il se soit trompé au point de faire une espèce avec une variété fort peu tranchée. Malheureusement j'ai tout lieu de croire que son Carabus gla- cialis, même volume, page cex, provient également de mes doubles et que ce Carabus n’est autre qu'une variété du C. depressus Bon., un peu plus déprimée que le type, dans laquelle les fossettes des élytres manquent en grande partie et où l’on distingue mieux que dans le type les stries fines et serrées, Quant à son Anchomenus an XXVI Bulletin entomologique. tennatus (p. ccx, même volume), je crois également que c’est à tort qu'il le sépare du pallipes Dej. Après un examen attentif de trois ou quatre exemplaires que je possède venant de Sicile (j'ai comparé ces exemplaires au type de l’auteur lors de la visite qu’il me fit l'an der- nier (1859) et j'ai pu m'’assurer qu'ils sont identiques), je me suis con- vaincu que ce n’est qu’une variété méridionale un peu plus courte, un peu plus convexe; du reste le caractère qu’il donne à cette espèce, quant aux antennes, n’en est pas un, puisqu'il dit qu’il n'existe que chez certains individus. Je profite de cette occasion pour publier une des plus curieuses variétés du C. depressus Bon., afin que l’on ne soit point tenté d’en faire une espèce. Je me fais un vrai plaisir de la dédier à l’un de mes plus aimables correspondants et collègues, M. Linder, à Auch, CARABUS DEPRESSUS, Variété LINDERI. — Long. 15 mill. — D'un tiers moins grand que le type, proportionrellement plus allongé, plus étroit, un peu plus convexe, à corselet beaucoup moins cordi- forme, presque carré, à angles postérieurs plus aigus. Elytres sans stries, couvertes de points assez gros, irréguliers et serrés; fossettes plus nombreuses que dans le type, très irrégulières. Antennes fortes, testacées ; pattes comme dans le depressus. Au premier abord l'on serait tenté de prendre cette variété pour une espèce distincte, mais en l'étudiant sérieusement l’on ne peut la séparer du depressus. — Alpes-Bernoises (Suisse). — M. Delarouzée communique la description de deux espèces nouvelles de Coléoptères des cavernes. 1° Prisronycnus BALMÆ Delarouzée. — Long. 14 à 17 mill. — De forme étroite et allongée, peu convexe, brun rougeûtre, plus clair en dessous ; antennes et pattes longues et grêles, rougeâtres, tibias intermédiaires droits. Tête longue et étroite. Corselet allongé, aplati, se redressant légèrement avant les angles postérieurs qui sont droits, peu rétréci à la base, de chaque côté une impression pro- fonde. Elvtres en ovale très allongé, très étroites à la base, s’élargis- sant insensiblement jusqu'aux deux tiers postérieurs où se trouve leur plus grande largeur, tandis que dans les autres espèces du genre elles s’élargissent brusquement à partir de la base, puis deviennent presque paralièles ; partie dorsale déprimée ; stries étroites et pro- fondes, imponctuées, intervalles très convexes. ter Trimestre 1860. XXVIL Cet insecte se distingue de tous ses congénères par sa forme allon- gée, déprimée, ses élytres atténuées en avant, et par la convexité des intervalles des stries qui fait paraître les élytres comme canne- lées. Pris en même temps que l’Adelops lucidulus, mais beaucoup plus près de l'entrée de la grotte. 2° ADELOPS LUCIDULUS Delarouzée, — Long. 2 à 2 1/3 mil. — Ovale, très convexe, très atténué en arrière, sa forme générale rap- pelle celle de l'A. ovatus Kiesw. ; brun rougeûtre, luisant, couvert d’une pubescence fauve, grosse, longue et peu serrée. Antennes assez fortes atteignant la base du corselet, grossissant sensiblement vers l'extrémité ; septième article moitié plus long et plus épais que le précédent ; huitième article moitié plus petit que le suivant. Corselet très convexe, deux fois aussi large que long, peu sinué à la base, les angles postérieurs aigus, mais peu prolongés en arrière ; ponctuation très fine et très écartée. Elytres très convexes, très alténuées et à peine tronquées en arrière, brillantes comme le corselel, quoique couvertes d’une très forte ponctuation transversalement confluente et formant ainsi des espèces de strioles irrégulières; une strie sutu- rale très fortement marquée commencant un peu au-dessous de l’'écusson, d’abord rapprochée de la suture, puis s’en écartant, et enfin venant se confondre avec elle à l'extrémité de l’élytre, comme dans le Catops tristis, par exemple. Cet Adelops se distingue au premier coup d'œil du meridionalis et des espèces voisines par sa forme large, courte et convexe, son aspect brillant et sa strie suturale. Je l’ai trouvé à une grande profondeur sous des débris de paille moisie dans la grotte des demoiselles, près de Montpellier, le 25 sep- tembre 1859. — M. H. Lucas communique la note suivante au sujet d'une nouvelle espèce de Buprestide du genre Julodis : JuLopis ArisTipis Luc, — Long. 28 mill.; lat, 41 mill. — Femelle. Il vient se placer entre les J. Syriaca et Andreæ. NH est plus étroit, proportionnellement plus allongé et d’un vert plus franc; de plus, la pubescence est plus abondante, plus courte et surtout plus serrée, La tête est plus finement ponctuée et offre dans son milieu une saillie XXVIL Bulletin entomologique. étroite, longitudinale, que ne présentent pas les J. Syriaca et An:- dreæ. Le thorax beaucoup plus finement ponctué, cuivreux, offre en dessus et sur les côtés des saillies irrégulières d’un vert cuivreux brillant ; il est sensiblement déprimé longitudinalement dans son mi- lieu et n’a pas de ligne ni d’élévation comme cela se remarque chez les J. Syriaca et Andreæ. Les élytres, un peu plus étroites, sont sen- siblement rétrécies un peu avant leur milieu; elles sont parcourues par des côtes longitudinales saillantes, finement ponctuées, et dont les concavités des points sont remplies d’une tomentosité d’une belle couleur blanche ; quant aux intervalles, ils sont larges, profonds, très finement ponctués et couverts chez les individus qui n’ont subi aucun frottement, d’une pubescence d’une belle couleur blanche et qui ne forme pas de taches entrecoupées comme cela a lieu dans le J. Syriaca. Les pattes sont cuivrées, ponctuées et couvertes de poils blancs. Tout le corps en dessous est cuivreux, poilu, avec le sternum et l'abdomen tachés sur les côtés et bordés postérieurement de bleu vioiacé brillant. Je me fais un plaisir de dédier cette espèce à M. Aristide Letour- neux, procureur impérial à Bône, botaniste distingué, qui faisait partie du voyage entrepris sous les auspices du gouvernement par M. Cos- son. Cette jolie espèce, dont je ne connais pas le mâle, a été prise à Taïbet-el-Gueblia entre le Souf et Touggourt. — M. Daube envoie et M. H. Lucas donne lecture de la note suivante relative à des chenilles de Lépidoptères : Je vous adresse quelques chenilles vivantes de l'Ophiusa thyrræa, ce n’est pas qu'elles soient rares, en automne surtout, mais au mois de novembre dernier, en cherchant quelques grosses chenilles de cette espèce, je fus étonné d'en trouver un grand nombre de très petites (deux centimètres de long environ); curieux de savoir ce qu'elles devienraient, j'en ramassai un certain nombre que je mis en pen- sion dans mon orangerie, et j'en exposai quelques-unes dans une cage en toile métallique en plein air ; celles-ci furent tuées quelques jours après par une gelée de trois degrés ; celles que j'avais placées dans l’orangerie continuèrent à se bien porter et à manger (moins ce- pendant que celles d'automne), et depuis le mois de janvier j'ai eu quelques cocons faits par les plus avancées; depuis cette époque, 1er Trimestre 1860. XXIX celles qui atteignent leur grosseur font un cocon, et s'y transforment en chrysalide, mais j'avoue que celles-ci quoique paraissant bien portantes n’ont pas plus des deux tiers de la grosseur des autres. C’est, je crois, un fait nouveau qu'une longévité pareille pour une chenille d'Ophiusa, car ordinairement quarante ou quarante-cinq jours sont le terme de leur vie, et voilà quatre mois que j'ai pris celles-ci. — M. J. Bigot communique deux espèces d’un genre de Diptères extrêmement curieux qu'il croit devoir appartenir à sa curie des Ortalidæ (ou mieux Trypetidæ). Le caractère singulier qui les distingue consiste dans un développement énorme de certains appendices faciaux en forme de lames et de cornes ramifiés, situés de chaque côté au bas des joues et dirigés en avant. M. Saunders, de Londres, se proposant de publier prochainement ces insectes vraiment extraordinai- res, sous le nom générique de Elaphomyia, il croit devoir s'abstenir, par une raison de convenance que chacun appré- ciera, de prendre l'initiative à ce sujet. M. Saunders a re- connu cinq espèces très distinctes recueillies par M. Wal- lace, le courageux pionnier de la science moderne au sein des régions peu connues de la Mélanésie, au havre de Dorei, Nouvelle-Guinée, ce pays des merveilles! M. Bigot rappelle à ce sujet qu'il a récemment publié et figuré dans la Revue zoologique un genre analogue, sous le nom de Terastiomyia, découvert également par M. Wallace dans les îles Arou. Lectures. M. Ch. Brisout de Barneville présente la des- cription de sept espèces françaises nouvelles d’Homalota. — M. Gougelet, en son nom et en celui de M. H. Bri- sout de Barneville, fait connaître un travail contenant la description de cinq espèces nouvelles de Coléoptères d’Eu- rope et d'Algérie. — M. Schaum adresse une note : 1° Sur les genres Sin- XXX Bulletin entomologique. gilis et Phlæoxeteus, etc.; 20 sur les Xylonotrogus et Ela- phropus, ainsi que sur diverses observations présentées par M. de Motschulsky, dans le Bulletin de 1859. — M. Hagen envoit une note contenant un catalogue et des études sur les Nevroptères non Odonates recueillis en Sicile par M. Bellier de la Chavignerie. — M. Signoret dépose sur le bureau un mémoire inti- tulé : Faune des Hémiptères Hétéroptères de Madagascar. Membre reçu. M. Keferstein, à Erfurth; présenté par M. A. Deyrolle. (Séance du 28 Mars 1860.) Présidence de M. le D' Al. LABOULBÈNE. M. Cotty, d'Amiens, assiste à la séance. Décision. D'après une proposition faite dans la précé- dente séance par M. Bigot, ayant pour but de diminuer le volume du Bulletin, et après avoir entendu un rapport d’une commission composée de MM. Bigot, Buquet, Desmarest, Doüé, Fairmaire, Goureau (rapporteur), et Reiche, la Société décide que la composition du Bulletin sera soumise à la commission de pubiication, qui choisira les notes et notices qui doivent y entrer, ainsi que celles qu’il semblera plus utile de réserver pour le corps de l'ouvrage. Communications. M. Javet annonce la mort de notre sa- vant collègue M. Spence, décédé à Londres au commen- cement de cette année. — M. H. Lucas fait connaître la note suivante : ter Trimestre 1860, XXXI On sait que plusieurs espèces du genre Anobium habitent l’inté- rieur de nos maisons, où elles nous font beaucoup de tort dans leur premier état, celui de larve, en rongeant les planches, les solives, les meubles en bois, les livres de nos bibliothèques qu'elles percent de leurs petits trous ronds, semblables à ceux que l’on ferait avec une vrille très fine. Leurs excréments forment ces petits tas pulvérulents de bois vermoulu que nous voyons souvent sur le plancher. Telles sont les conditions dans lesquelles on les rencontre ordinairement, et les indices qui décèlent la présence des larves des Anobium tes- sellatum de Fabricius, et pertinax de Linné. À ce sujet, j'ai l'hon- neur de faire passer sous les yeux de mes collègues plusieurs larves de l’une de ces deux espèces, mais au lieu d'attaquer le bois, on re- marquera qu'elles se sont établies dans de la réglisse anisée. En effet, si on examine cette réglisse, qui est en bâton, on verra qu'elle est couverte de trous d’un rond parfait et qui sont dus à la présence de la larve de l’A. pertinax de Linné. C’est la première fois que des larves de cette espèce sont signalées dans ces conditions et s’at- taquant surtout à la réglisse en bâton qui se débite chez les pharma- ciens et les herboristes. “ — M. Fairmaire donne les diagnoses qui suivent de deux Coléoptères nouveaux d'Algérie. CycLomauURus (N. G.). — Strophosomis afline, sed scapo protho- racem attingente, funiculo sat valido, articulo 1° longiore, 2° 3° paulo longiore, reliquis brevibus, clavam versus brevioribus, clava ovata, scrobe brevi, ascendente, rostro haud emarginato, capite convexo, striga transversa deficiente ; pedibus validis, brevibus, tibiis apice dilatatis ; corpore globoso, aptero. 4. C. veLuTINUSs. — Long. 4 à 5 mill. — Fusco-brunneus, dense cinereo-pubescens, rostro canaliculato, prothorace antice angustato, lateribus postice rotundato-ampliato, punctis grossis cribrato, medio subcarinato, elytris globosis, punctato-substriatis, interstitiis planis. — Tiaret (Lejeune). 2, SGIAPHILUS GIGANTEUS. — Long. 6 à 7 1/2 mill. — Oblongus, fuscus, sat dense, cinereo-pubescens, antennis pedibusque rufo- piceis, illis clava basi nigricante, rostro medio impresso, prothorace XXXII Bulletin entomologique. transversim subimpresso, punctis grossis sparsuto, elytris lateribus compressis, griseo tessellatis, punctis grossis substriatis, interstitiis alternatim convexioribus ; abdomine subtus basi fortiter impresso; femoribus anticis dente obtuso armatis, — Oran (Lejeune, Cotty). :— M. Delarouzée adresse la note suivante sur une nou- velle espèce de Catopsimorphus. CATOPSIMORPHUS FAIRMAIRIT Delarouzée. — Long. 2 1/3 à 3 m. — Ovale oblong, noir brunâtre assez brillant, couvert d’une pubes- cence grise, jaunâtre sous un certain jour, fine, courte, serrée. Tête large, légèrement convexe, fortement ponctuée. Antennes atteignant la base du corselet, médiocrement épaisses, comprimées, de couleur brune, plus pâles à la base, extrémité du dernier article grisètre, Corselet large, court, rétréci en avant, côtés légèrement arrondis, base sensiblement sinuée, angles postérieurs arrondis em- brassant la base des élytres ; ponctuation forte, rugueuse, confluente, comme celle des élytres. Ecusson en triangle allongé, fortement ponctué. Elytres peu rétrécies en arrière, presque tronquées à l’ex- trémité, finement rebordées, ponctuées comme le corselet, mais un peu plus fortement; brun rougeûtre, suture et extrémité noirâtre; quelquefois la couleur noire domine, et alors l’élytre n’a qu’une ta- che humérale de couleur marron. Strie suturale bien marquée. Mé- sosternum non caréné. Pattes brunes, jointures et tarses jaunâtres. 4, forme un peu plus large, plus courte, tête plus petite, plus bom- bée, tibias intermédiaires arqués. $, forme plus allongée, tibias intermédiaires presque droits. Collioure, le 10 mars, sous une pierre, en compagnie de fourmis noires de taille moyenne, Bien distinct du Catopsimorphus arenarius Hampe (pilosus Muls.) par sa forme déprimée et sa pubescence courte et fine, et du Marqueti Fairm. par la forte ponctuation de la tête et du corselet. Une espèce décrite par M. Peyron, sous le nom de Choleva formi- cetorum, Ann. Soc. 1857, doit se placer aussi dans le voisinage, mais elle en différerait : par les antennes, dont le troisième article est aussi large que le deuxième dans le formicetorum, tandis que dans le Fairmairii il est peu, mais visiblement plus étroit; de plus, der Trimestre 1860. XXXII] le Fairmairii n'a de distinct que la strie suturale, et enfin la ponc- tuation du corselet est tout autre. Le Catops rufipennis Lucas s’en éloigne également par ses an- tennes plus épaissies avant l'extrémité et les angles postérieurs du corselet plus aigus et prolongés en arrière, ainsi que par la couleur des élytres. — M. Chevrolat lit la note suivante : Notre collègue, M. Aubé, dans le quatrième numéro de nos An- nales, 1859, Bulletin, p. ccxL, pense que je me suis trompé en indi- quant le Solanum nigrum comme étant la plante sur laquelle vit habituellewent la Crepidodera cicatrix d'Iliger. Je suis loin de contester que cette espèce ne se trouve également, aux environs de Paris, sur la Mercurialis annua. Moi-même je l’ai prise, il y a plus de vingt ans, en petit nombre, sur une vigne en espalier. Serait-elle donc polyphage ? Peu de jours après mon arrivée dans la Dordogne, la pluie qui malheureusement tombait en abondance pendant la nuit ne me per- mettant pas toujours d’aborder la campagne, je me contentais de visiter le jardin de l'habitation de mon beau-frère. Ayant remarqué que la plupart des Solanum étaient criblés de trous, en me baissant jusqu’à terre je voyais ces insectes, en nombre, occupés à déchique- ter les feuilles, et comme je secouais isolément chaque tige sur ma main ou mon filet, et ce à peu près chaque jour, à partir du 20 mai jusqu'à la fin de juin, je puis certifier avec assurance le fait que j'ai avancé, si j'avais recueilli toutes les G. cicatrix que j'ai vues, j'aurais pu en remplir plusieurs cartons. Quant à l’Apion Germari, qui se rencontre aussi sur cette plante, il est relativement rare, et je n’en ai obtenu qu’une vingtaine d’exem- plaires. — M. le colonel Goureau fait la communication suivante au sujet d’un exemple de parasitisme double observé par lui l’année dernière : A la fin du mois de juin 1859, dit-il, j'ai récolté une feuille de Tremble roulée en cylindre et maintenue par des bandelettes de soie également espacées. Ce travail est exécuté, comme on le sait et 3e Série, TOME VII. Bulletin xxx. XXXIV Bulletin entomologique. comme je m'en suis assuré les années précédentes, par ‘une petite chenille de la tribu des Tinéites et du genre Anacampsis, laquelle donne l’A. populella. J'ai déposé le rouleau dans une boîte d’obser- vation et le 14 juillet, au lieu du Microlépidoptère que j'attendais, j'ai vu sortir cinq très petits Hyménoptères qu’au premier abord j'ai regardé comme les parasites de cette chenille. Mais, ayant développé le rouleau, j'ai trouvé à son centre un cocon d’une soie très blanche, d’un tissu fin et serré, de forme cylindrique, arrondi au deux bouts, long de 5 mill. et percé à l’une de ses extrémités, À côté du cocon on voyait le crâne d’une chenille, celui de l’'Anacampsis populella, qui avait été dévorée par une larve d’Ichneumonien avant d’être parvenue à l’état de chrysalide. C’est cette larve parasite qui a cons- _ truit le cocon et qui elle-même a été rongée par les cinq petits Chal- cidites qui sont sortis par l’ouverture pratiquée par eux à l'extrémité du cocon. Ce petit Chalcidite, parasite d’un Ichneumonien, est très remar- quable par sa forme naviculaire et ses caractères ambigus, car il a les ailes privées de nervures, comme les Platygaster, et les antennes rameuses, comme les Ewlophus, Il entre dans le genre Aneure de Nées d’Esembeck qui n’en décrit que deux espèces diflérentes de celle que j'ai élevée. Il m’a semblé intéressant de signaler ce fait de double parasitisme, c’est-à-dire d’un parasite de parasite, d'autant plus qu’on lit dans beaucoup d'écrits entomologiques, comme règle générale, que des parasites du second ordre se jettent sur les parasites du premier ordre pour les empêcher d’exterminer entièrement certaines espèces qui se sont multipliées outre mesure et parviennent ainsi à rétablir l'équilibre entre ces êtres ; mais lorsque l’on cherche, dans ces écrits, les faits sur lesquels cette assertion est fondée, on n’en trouve point ou très peu. Je n’en connais qu’un seul bien constaté. Il est rapporté par Nées d’Esembeck d’après une observation de M. Bouché; c’est celle du Pteromalus microgasteris Bouché qui se développe dans les cocons du Microgaster glomeratus. J'ai moi-même observé ce fait et j'ai eu, sur l’entomologiste de Berlin, l'avantage de voir le Pteromalus pondre ses œufs dans les cocons du Microgaster. Cette circonstance me porte à conjecturer que l’Aneure mentionné ci-des- sus s’est introduit dans le rouleau de la feuille de Tremble au mo- 1er Trimestre 1860. XXXV ment où la larve de l'Ichneumonien sortait de la chenille dévorée et qu'il a pondu cinq œufs sur cette larve, soit lorsquelle était nue, soit lorsqu'elle commençait à s’envelopper dans son cocon. Ce Chalci- dite n’a que 1 1/2 mill. de long ; il est comprimé et peut s’insinuer dans le rouleau fabriqué par la chenille de l’Anacampsis et arriver jusqu’à la larve de l'Ichneumonien, et comme il ne possède pas de tarière mais un oviducte membraneux de trois articles rentrant les uns dans les autres, il suit qu'il doit pondre ses œufs sur la larve ou à côté d'elle. — M. Bigot communique la note rectificative suivante : M. Schaum, dans une lettre adressée à notre collègue M. Reiïche, lettre que ce dernier a bien voulu me communiquer, réclame de ma loyauté la rectification de l'interprétation que j'avais donnée d’une note relative à mon genre nouveau, Lycomyia (Annales 1857, pages 288 et 533) ; voir les Bericht pour 1857, p. 196. Voici littéralement la traduction de cette critique obligeamment communiquée par M. Schaum. « M. Bigot a établi un genre prétendu nouveau (Lycomyia) qui, d’après son opinion, formerait le passage entre les Asèles d’un côté » et les Laphryens et Dasypogons de l’autre, et qu'il regarde » comme voisin du Laphystia Loew. » D'après la figure, ce genre n’a absolument rien de commun » avec les Dasypogons, si l’on tient compte de l'embouchure de la » première veine longitudinale des ailes; il se distingue des La- » phrya par la forme des antennes, il s'accorde (ou il se rapporte) » aux Asilici, non seulement dans le faciès, mais aussi dans » tous les caractères essentiels. Ainsi donc, il ne reste rien de » particulier que l’hypostome fournie de quelques poils raides. » On voit donc, de nouveau, quelle confiance on doit attribuer » aux indications de l’auteur. » J'avoue que je ne puis encore saisir le sens exact du raisonne- ment sur lequel l’auteur a basé sa conclusion ! Aurais-je mal rendu (Annales 1859, p. cLxxix) la pensée contenue dans la note dont il s’agit? L’auteur n’a-t-il vraiment pas méconnu la tribu à laquelle doit évidemment appartenir mon nouveau genre ? Quoi qu'il en soit, je rappellerai que dans ma note, page 290 (Loc. xxxvi Bulletin entomologique. 1° Trimestre 1860. cilat.), je me suis borné à signaler l’ambiguité du type, sans dé- terminer la place que je croyais devoir lui assigner définitivement dans mes classifications. Or, il est facile de reconnaître, d’une part, à l’aide de ce que j'en dis page 533, d'une autre, en voyant la posi- tion que j’assigne au genre Laphystia (V. p. 541); que, tout d’a- bord, je voulais le faire rentrer dans ma curie des Asilidæ; la note critique des Bericht, sus-mentionnée, n’avait donc pas de motifs suf- fisants dans l’état de la question (V. le texte). Encore aujourd'hui, je me crois le droit de maintenir ledit genre nouveau, et je le place toujours près du genre Laphystia. Ses antennes, à mes yeux, rappellent le type des Dasypogonidi; sa nervation alaire celui des Laphridæ et des Asilidæ. Je le regarderai toujours comme un type de transition. Lectures. M. Ch. Brisout de Barneville fait connaître les descriptions de deux nouvelles espèces de Cassida trouvées aux environs de Paris. — M. Reiche lit un travail en réponse à la note de M. Schaum présentée dans la dernière séance, principale- ment en ce qui concerne les Singilis et Phæozcteus, etc. Membres reçus. MM. Baly, à Londres, présenté par M. Ja- vet; Becker (Léon), à Bruxelles, présenté par M. A. Dey- rolle. Démission. M. Vastel, à Sotteville-lès-Rouen. AVRIL, MAI, JUN, (Séance extraordinaire annuelle de Paris : 1{ Avril 1860.) Présidence de M. le D' Az. LABOULBÈNE, MM. Bates de Leicester; Bellevoye, de Metz; docteur Dours, d'Amiens ; le frère Milhau, de Beauvais, membres de la Société, et Mulsant, de Lyon, assistent à la séance, ainsi que 37 membres de Paris. M. E. Desmarest, secrétaire, donne lecture de divers extraits des procès-verbaux des séances de la Société et de la commission permanente en ce qui concerne les réunions extraordinaires de Paris. Il insiste spécialement sur les décisions prises dans la séance du 8 février dernier, d’après les conclusions conformes de la commis- sion permanente composée, pour 1860, de MM. Berce, Bigot, Bu- quet, Desmarest (rapporteur), Doué, D' Laboulbène, Reiche, D* Sichel (président) et D' Signoret, et portant que les deux propositions suivantes, qui nous ont été soumises dans la réunion extraordinaire du 27 avril 1859, devront être discutées dans la séance du 11 avril 1860 : 1° Proposition de M. L. Reiche relative- ment à l'utilité qu'il y aurait d'établir dans chaque chef-lieu de départements de l'Empire un musée d'histoire naturelle locale ; 2° Proposition de M. Guérin-Méneville tendant à provoquer des . études sur les Insectes utiles et nuisibles à l’agriculture et à l’industrie; mais que la discussion de divers autres vœux adressés également dans la séance de Pâques dernier sera ajournée; ce sont les demandes : 4° de M. Bruand d’Uzelle relativement à l'examen des groupes des Hesperia, Eupithæcia et Zygæna 3e Série, TOME Vu. Bulletin 1v. XXXVIII Bulletin entomologique. (Bulletin, 1859, pages LxxIv et Lxxv), car aucune communi- cation ne nous a été faite sur ces Lépidoptères, et un travail aussi difficile et aussi minutieux ne peut être improvisé dans une séance générale; 2° de M. Peyron portant qu'une faune ento- mologique francaise soit rédigée et éditée par la Société elle- même et avec le concours de ses membres, qui seraient tous appelés, chacun dans sa spécialité, à la collaboration de ce grand ouvrage (Bulletin 1859, pages Laxv à Lxxx) ; en effet, outre l'énorme difficulté, sinon l'impossibilité, de faire collectivement un semblable travail, la Société n'aurait pas les moyens nécessaires pour le mener à bonne fin, et, dans le cas même où elle l’entrepren- drait, elle viendrait ainsi faire une concurrence des plus fâcheuses à deux ouvrages conçus à peu près sur le plan indiqué par M. Peyron et commencés par de savants entomologistes, dont deux appartien- nent même à la Société; 3° de M. Amyot portant que la Société décerner a à l'avenir, soit chaque année, soil à certaines époques déterminées, des médailles aux naturalistes qui auront fait les travaux les plus remarquables sur l’Entomologie ou sur l'appli- cation de cette science dans ses rapports avec l'utilité publique (Bulletin 1859, page LxxxIN1) : Car, quant à présent, la Société croit qu'elle doit se borner à employer toutes ses ressources à la publi- cation de travaux entomologiques nouveaux et utiles à l’avancement de la science, et pense que le moment n’est pas encore venu d’en consacrer même une partie à la fondation de prix, ou à décerner des médailles, qui n’atteindraient peut-être pas le même but. La Société s'occupe ensuite dans l’ordre suivant des divers travaux qui lui sont soumis : 1° Proposition de M. Reiche portant que dans chaque chef-lieu des départements de l’Empire il soit établi un Musée d'histoire naturelle locale, c’est-à-dire une collection des pro- duits de la nature qui se rencontrent dans le département. L'auteur de la proposition lit les développements qu'il a présentées à ce sujet dans la séance du 27 avril 1859 (Bull. pages LXxx et LXXX1) lorsqu'il a formulé ce vœu. M. le colonel Goureau démontre l'utilité des vœux pré- 2e Trimestre 1860. XXXIX sentés par MM. Reiche et Guérin-Méneville, tout en ne se dissimulant pas que les moyens d’action de la Société pour les faire mettre en pratique soient peu puissants; notre collègue passant en revue diverses propositions présentées à la Société en 1859, dit qu'il serait nécessaire d'engager les entomologistes à s’occuper de faunes locales sur tous les ordres d'insectes, puisque la rédaction d’un travail gé- néral fait par la Société tout entière n’est-pas possible, et que, pour faciliter la publication de semblables travaux, il serait peut-être bon que nous puissions disposer pour leurs auteurs de subventions spéciales qui leur permettrait de les mettre au jour, ce qui serait revenir, en HRSE sorte, à la demande de M. Amyot. Après avoir entendu ces observations et les remarques de plusieurs membres, tels que MM. Aubé, Girard, Laboul- bène, le frère Milhau, Tappes, etc., la Société décide qu’elle s'associe au vœu de M. Reiche, et elle nomme une commis- sion, composée de MM. Desmarest, Girard, Reiche (prési- dent) et Sichel, qui recherchera les moyens les plus conve- nables pour faire réussir cette proposition. 20 Proposition de M. Guérin-Méneville tendant à ce que la Société provoque des études sur Les insectes utiles et nui- sibles à l’agriculture et à l'industrie, et engage tous ses membres à former à ce sujet des collections qui pourraient être réunies dans chaque chef-lieu des départements. 1! est donné lecture du développement de cette proposi- tion tel qu'il est indiqué dans le Bulletin, 1859, page LXXH, et après avoir entendu les observations de divers membres, la Société décide qu’elle adopte le vœu de M. Guérin- Méneville comme complément nécessaire à la proposition de M. Reiche; elle adjoint en conséquence son auteur aux membres de la commission précédemment nommée, 3° Proposition de M. le docteur Dours tendant à engager XL Bulletin entomologique. \ les membres de la Société à s'occuper plus qu'ils ne le font habituellement de l'étude des insectes des autres ordres que ceux des Coléoptères et des Lépidoptères dont ils semblent plus spécialement faire Le sujet de leurs recherches el d'étudier surtout les Hyménoptères si intéressants et si négligés. M. le docteur Dours insiste sur l'utilité de ce vœu, et il demande particulièrement que les membres qui seraient en mesure de le faire dressent des listes des insectes des pays qu'ils habitent, et que ces listes, avec les types principaux qu’elles indiquent, puissent être soumis à une commission spéciale qui en formerait un catalogue descriptif. Pour commencer un semblable travail, notre collègue dit qu'il a rédigé la liste des Hyménoptères du département de la Somme et qu’il compte en proposer, à ses frais, l'impression dans les Annales. Après avoir entendu quelques observations à ce sujet, la Société admet le vœu émis par M. le docteur Dours. 40 Proposition de M. Bellier de la Chavignerie portant qu’une table générale des Annales comprenant la matière des vingt-cinq premiers volumes, et pour laquelle on se servirait du travail préparé par notre collègue M. Arias Teïjeiro, soit publiée par la Société dans le courant de l’année 1860. M. le secrétaire lit à ce sujet une lettre qui lui a été adressée d’Ajaccio par M. Bellier de la Chavignerie et dans laquelle notre collègue montre la nécessité d’une table gé- nérale; travail qui pourrait être publiée en dehors des An- nales. M. le docteur Sichel dit que la question des tables des Annales, et spécialement celle concernant la table dressée avec tant de soin et de détails par M. Arias Teijeiro, a été soumise depuis longtemps à l'examen d’une commission composée de MM. Berce, Doüé, Fairmaire, Reiche, et dont il est le président. La commission n’a pas encore pu 92e Trimestre 1860. XLI donner un rapport définitif à ce sujet par suite d’une longue absence de notre collègue de Beaune, mais elle s’est plu- sieurs fois réunie et espère pouvoir donner d'ici à peu une solution à la Société. M. le docteur Laboulbène pense que l’Assemblée ne doit pas prendre actuellement de résolution au sujet de la de- mande de M. Bellier de la Chavignerie; qu’elle doit avoir auparavant le rapport de sa commission spéciale et qu’il serait peut être bon aussi d'attendre la publication du dernier volume de la troisième série (1862), afin d’avoir un travail plus complet. Quelques observations sont également présentées par MM. Buquet, Desmarest, Reiche et Amyot, et la Société décide ensuite que la proposition de M. Bellier de la Chavignerie est écartée quant à présent. 5° Discours sur La conservation des Oiseaux, auxiliaires naturels de l'homme pour la destruction des insectes nuisibles, par le frère Milhau. Notre collègue donne lecture de cet intéressant travail qui a déjà été imprimé dans un journal de Beauvais. 6o Application de l’entomologie au commerce, consistant en la détermination certaine des localités d’où proviennent des produits amenés sur nos marchés et dans lesquels se ren- contrent des insectes, par M. Reiche. L'auteur ajoute de nouvelles preuves à celles qu'il à déjà données à la Société, et il termine son travail par la des- cription d’une nouvelle espèce du genre Cheiroplatys (voir ce volume page 331). 70 Communication sur la Braula cœca, par Le frère Milhau. Notre collègue communique deux dessins sur bois repré- XLII Bulletin entomologique. sentant cet Hyménoptère parasite des Abeilles et promet de remettre à la Société une notice sur cet insecte. 80 Remarques sur les Lépidoptères de l’île de Corse, re- cueillis au printemps de cette année, par M. Bellier de la Chavignerie : Je voudrais, écrit notre collègue, pouvoir donner quelques détails sur mes premières chasses dans l’île de Corse, mais j'ai encore bien peu de choses à dire à cet égard. L’année est très exceptionnelle- ment en retard dans ce pays. La plus grande partie du mois de mars a été froide ou pluvieuse ou venteuse, et l’un de ces matins toutes les maisons d’Ajaccio ont apparu couvertes de neige, ce qui, de temps immémorial, ne s'était pas vu ici à semblable époque. Le Sa- tyrus Tigelius est le seul diurne à noter ; il commence à se montrer et vole çà et là dans les makis en compagnie de Phlæas, de Meone, de l’Hesperia malvæ un peu modifiée, de quelques Vanesses et Pié- rides communes. Je n’ai encore vu que deux nocturnes : le Trichosoma Corsicum, qui vole le matin avec une rapidité extrême à l’ardeur du soleil, et une Géomètre que je trouve assez fréquemment appliqué contre les rochers granitiques situés non loin de la mer. Je n’ai pu reconnaître l'espèce à première vue; je crois cependant qu’elle pourrait bien se rapporter à la Larentia dissimilata publiée par M. Rambur dans les Annales. J'élève un grand nombre de chenilles, Parmi celles que j’ai recon- nues sont les chenilles de la Xylina Astralis, de la Polia Aspho- deli, de l'Emydia bifasciata, etc. Les chasses sont plus faciles à faire en Corse qu’en Sicile, et tout me paraît devoir y être plus abondant. 90 Note sur espèce de Sericoris, par M. Bruand d’Uzelle : L'espèce que Duponchel, dit notre collègue, a figurée comme la Sericoris siderana Tr., sup., n’est pas cette espèce; il a fait er- reur. M. Guenée à donc eu raison de désigner sous un nouveau nom (astrana) l'espèce figurée par Duponchel, et dont je lui avais 2e Trimestre 1860. XLIII communiqué un seul individu recueilli dans les environs de Pontar- lier. M. Delaharpe trouve que la figure de Duponchel ne diffère pas de celle de Hubner (sup.), mais il est bien certain que la figure de siderana Her.-Schäffer, S., 203, et qui paraît être la même que celle de Treitsche, Sup., est bien une espèce distincte de l’espèce figurée par Duponchel, et nommée astrana par M. Guénée. Her.-Schäffer décrit siderana, « Fulva, nigro-rivulosa, punctis cæruleo-argenteis, ciliis inæqualiter variegatis, » description qui diffère de celle d’astrana. De plus, ainsi que je lai signalé à la réu- nion de Grenoble, j'ai trouvé en 1857 la chenille d’astrana Guen., qui vit sur les feuilles pliées en cornet de la Bistorte (Polygonum bistorta). Je l'ai recueillie abondamment en 1857 (juin) à Pontarlier et au pied du Mont-d’Or, et j'espère la retrouver cette année. Je pensais, d’après la similitude, trouver dans le mêmes localités la che- nille de siderana et vivant à peu près de même; car j'ai recueilli également siderana autour de Pontarlier ; je ne pus découvrir cette chenille analogue. Mais M. de Peyerimhoff, de Colmar (Haut-Rhin), vient de me déclarer qu’il avait obtenu siderana plusieurs fois ex larvé d’une chenille qui vit dans les tiges de Scabieuses des champs, aux environs de Strasbourg. Je suppose qu’une fois au fait des habi- tudes de cette chenille, il ne sera pas difficile de s'emparer de l’es- pèce, qui était peu répandue en France du moins. 100 Observations sur la manière de vivre de la Segestria florentina, Arachnide de la tribu des Quadripulmonées, par M. H. Lucas. L’auteur fait connaître cet intéressant travail qui est in- séré dans ce volume pages 309 et suivantes. (Seance du 25 Avril 1860.) Présidence de M. le D' AL. LABOULBÈNE. Communications. M. Valade Gabel, neveu de Latreille, directeur honoraire de l’Institution impériale des sourds- XLIV Bulletin entomologique. muets de Bordeaux, adresse, par l'entremise du président, une lettre relative à la note de M. C. Duméril lue dans notre séance du 14 janvier dernier (Bulletin, pages x à v) et surtout aux paroles prononcées à l’Académie des sciences (Comptes-rendus, {ersemestre 1860, t. 1, n° 14, p. 659, séance du 2 avril) par notre Président honoraire, qui a annoncé qu’il est le premier zoologiste qui ait distribué en famille naturelle toute la série des insectes. Dans cette lettre, qui a été imprimée en entier dans les Comptes-rendus de l'Aca- démie des sciences, 1er semestre de 1860, tome z, n° 17, page 789, séance du 23 avril, et que la Société ne croit pas devoir reproduire par suite de ce principe que les Annales ne doivent pas donner ordinairement de réimpressions mais des travaux inédits; dans cette lettre M. Valade Gabel ré- clame en l’honneur de Latreille la priorité pour la création des familles naturelles en entomologie. M. H. Lucas (séance du 9 mai) lit au sujet de la réclama- tion de M. Valade Gabel une ‘note dans laquelle il établit suivant lui l’état des choses et dont il ne demande pas l’im- pression ; il fait connaître aussi la réponse que M. C. Du- méril (Comptes-rendus, 1er semestre de 1860, t. 1, no 18, p. 799, séance du 30 avril) a faite à la note de M. Valade Gabel. M. le docteur Doumerc cite divers passages des pro- pres ouvrages de Latreille et de M. C. Duméril à l’occasion de la question en discussion; plusieurs membres, spécia- lement MM. Aubé, Reiche, Laboulbène, etc., présentent aussi quelques observations, mais la Société ne prend au- cune décision pour ou contre l’assertion de notre Président honoraire, qui, indisposé depuis quelques temps, ne peut en ce moment, à son grand regret, assister à nos réunions. — M. Fairmaire annonce la découverte d’une deuxième espèce du genre Faronus faites aux environs de Toulon par MM. Vesco et le capitaine Martin et il donne la dia- gnose suivante de cet insecte : 2e Trimestre 1860. XLV FARONUS TELONENSIS. — Long. ? mill. — Castaneus, nitidus, antennis pedibusque dilutioribus, elytris rufis, capite paulo obscu- riore ; capite medio late sulcato, sulco basi bifido; prothorace late- ribus medio angulato, postice utrinque leviter sinuato, sulcis 2 paral- leiis foveda transversa conjunctis, postice utrinque puncto a grossis et impressione laterali profunda ; elytris prothorace duplo longioribus, stria suturali cum 2° basi haud conjuncta sed punctis 2 terminata, impressione externa obsoletissima. Farono Lafertii simillimus, sed major et articulis antennarum ultimis elytrisque brevioribus dis- tinctus. — Le même membre lit la note suivante : La première livraison de 1860 de l’Entom. Zeitunng de Berlin contient des notes synonymiques fort intéressantes de MM. Schaum, v. Kiesenwetter, Kraatz et autres; cependant je crois devoir faire quelques réserves, au moins en ce qui me concerne. Je ne dirai rien de l'assimilation trop facilement établie entre les Nebria Orsinii et Lareynii. Mais je m'arrête au Pogonus viridi- micans, parce qu’il me semble que M. Schaum s’est écarté ici de son impartialité ordinaire. Comment ! il condamne les descriptions de M. Motchoulski à nn ostracisme scientifique, et il veut nous faire di- gérer celles de M. Walil? C’est un peut dur, et M. Schaum lui-même n'avait pu deviner à quoi s’appliquait la description du P, smarag- dinus. Je proteste en passant contre la reconstruction de l’'Anchomenus atratus ; mais je confesse mon erreur pour l'Harpalus laminatus. Quant au Trechus distinctus, je n'ose plus en rien dire; M. v. Kiesenwetter le regarde comme une variété de l’angusticollis ; M. Schaum ne trouve aucune différence entre les deux espèces, peut-être le véritable angusticollis m'est-il resté inconnu. Passons au Georyssus pimelioides. Je connaissais parfaitement la description du G. carinatus, mais j'avoue qu'il m’a paru difficile de dire de mon insecte que ses élytres sont sillonnées, elytris sulcatis, ou : Flügeldecken gefurcht, die Zwischenraiüme schmal, lors- qu’elles sont à intervalles plans et larges, el très obsolètement sil- lonnées. Et puisque nous voilà tombés sur ce sujet, j'ajouterai : XLVI Bulletin entomologique. 1° Que ma Feronia gallega est la même que F. Lacordairei, placée à tort, dans le catalogue de Berlin, entre les F. globosa et Ghilianiü, ce qui m’a fait croire qu’elle leur ressemblait ; 2° Que le nom du genre Leptomorpha Chev. doit être changé, attendu qu'il existait déjà un genre Leptomorpha créé pr Falder- mann, et que le nom de Leptispa Baly doit lui être préféré. 3° Que l’'Ertrhinus incanus Rey et Muls, doit être rapporté à mon E. tomentosus, et le Rhyncolus filum des mêmes à mon R. an- gustus, ainsi que le Phlæophagus populi Chevr. — M. Delarouzée adresse la note suivante sur le Paussus Favieri Fairmaire : &, dernier segment abdominal fortement échancré. @, dernier segment seulement sinué. Ayant repris un certain nombre d’individus de cette espèce, j'ai pu mw’assurer qu'ils n'avaient en aucune façon la faculté de lancer une sorte de vapeur détonnante, à la manière des Brachinus. Lorsque la pierre sous laquelle se trouve la fourmilière est échauf- fée par le soleil, ils s’y cramponnent, et, lorsqu'on la retourne, après être restés quelque temps immobiles au milieu des fourmis qui cou- rent précipitamment autour d'eux, ils se décident à fuir, mais leur démarche est lente et maladroite. Si on les tourmente avec un brin de paille, ils font suinter de chaque côté de l’avant-dernier anneau de l'abdomen une gouttelette de liqueur visqueuse, d’un jaune ver- dâtre, ayant l'aspect de celles des Coccinelles ; je n’ai trouvé à cette liqueur ni odeur ni saveur, probablement à cause de sa trop petite quantité. — M. H. Lucas communique la note suivante : J'ai déjà eu l'honneur de communiquer à la Société plusieurs indi- vidus de l’'Hetrodes Guyonii Serv., rarissime locustaire que je n’ai trouvé qu’une seule fois en Algérie, c’est en juin 1850 en me rendant de Boghar à El-Aghount. On doit se rappeler aussi que j'ai fait pas- ser sous les yeux de mes collègues une belle variété de cet Orthop- tère chez laquelle les taches rouges qui ornent l'abdomen avaient entièrement disparu. Enfin, tout dernièrement, j'ai dit que cette es- pèce habitait aussi l’ouest de nos possessions africaines, particuliè- 2e Trimestre 1860. LXVIL rement les environs de Lalla-Maghrnia. Tous ces individus des deux sexes que j’ai communiqués étaient adultes et jusqu'à présent on ignoräit le jeune âge de ces Locustiens. A son retour de l’ouest de l'Algérie, notre confrère M. Cotty eut obligeance de me donner plusieurs insectes contenus dans l'alcool et parmi lesquels j’eus l’ex- trême plaisir de rencontrer un individu très jeune de l’Hetrodes Guyonii. Lorsqu'on étudie cet Orthoptère dans le jeune âge, on est frappé de la différence qui existe entre les individus adultes, et on serait presque tentés d'en faire une espèce. En effet, dans le jeune âge il est d’un bleu violacé et il n’y a que les tubercules du thorax qui soit d’un rouge corail, tandis que toute la partie postérieure est d’un bleu violacé. Quant aux taches qui ornent l'abdomen, elles sont beaucoup plus nombreuses que dans l’âge adulte et sont blanches au lieu d’être rouges. Lecture. M. le docteur Strauch, de Saint-Pétersbourg, communique, par l'entremise de M. Reiche, le Catalogue systématique des Coléoptères décrits ou mentionnés dans les Annales de la Société depuis 1832 jusqu'à et y compris 1859. — La Société renvoie ce travail aux commissions des tables des Annales et de publication. (Séance du 9 Mai 1860.) Présidence de M, le D' Az, LABOULBÈNE. M. Thibésard, de Laon, assiste à la séance. Communications. M. Gautier des Cottes adresse une note en réponse aux observations de M. Tournier (Bull., 1860, pages xxv et xxvi) sur trois Coléoptères indiqués par lui comme nouveaux. M. Gautier des Cottes proteste contre les assertions de M. Tournier, annonce qu’il maintient XLVLI Bulletin entomologique. comme constituant des espèces nouvelles ses Carabus gla- cialis, Anchomenus antennatus et Molops (Feronia) Tour- nieri (Bull., 1859, pages ccix à CCx1); il indique de nouveau les caractères distinctifs de ces espèces, dit qu'il les tient à la disposition de ceux de ses collègues qui voudraient cons- tater leur validité spécifique, et se propose de nous donner la figure de son Carabus glacialis avec une description détaillée faite d’après de nouveaux types qui lui ont été adressés. — M. Ch. Brisout de Barneville dit : 1e que le Catopsi- morphus Marqueti a été trouvé par M. Delarouzée à Col- lioures avec de petites Fourmis; 20 que l’Adelops Bonvou- loirii a été pris par le même membre dans les grottes de Villefranche près de Prades, au mois d’avril; 30 que le Cla- viger longicornis a été rencontré par lui, également dans le mois d’avril, dans les environs de Saint-Germain, en com- pagnie de la Formica flava. — M. Leprieur montre : 4° une série d’Auletes maculi- pennis dont les unes ont les élytres rouges sans taches, et arrivent, par des passages presque insensibles, à présenter ces mêmes organes noirs également sans taches; et 20 quel- ques individus de l’'Hydrophilus (inermis) pistaceus Laporte qui diffèrent énormément de forme générale. — M. Lucas communique la note suivante : Tous les naturalistes qui ont étudié les animaux articulés nourris par les grottes de la Carinthie, de la Carniole et de l’Ariége, ainsi que du Mammouth dans l'Amérique du Nord, n’avaient encore fait connaître que des Crustères, des Arachnides, des Thysanures et des Insectes appartenant aux ordres des Coléoptères et des Orthoptères. Jusqu'à présent aucun articulé de la troisième classe ou de celle des Mytiapodes n’avait encore été signalé, et la rencontre qui vient d’être faite d’un Diplopode dans la grotte de l’Ours, en Lombardie (Buco del Orso), est une découverte excessivement remarquable au point 92e Trimestre 1860. XLIX de vue entomologique. En effet, cette découverte vient en quelque sorte compléter la faune entomologique souterraine en représentant un annelé dont toutes les espèces connues jusqu'à présent n'avaient encore été observées que vivant à la lumière. C’est à notre zélé col- lègue M. Leprieur que la science est redevable de cette découverte qui mérite de fixer l'attention, non seulement à cause des conditions toutes particulières dans lesquelles cet annelé a été rencontré, mais en ce qu'elle vient enrichir la faune entomologique d'Europe d’un Diplopode appartenant à un genre qui était représenté seulement par une seule espèce, Ce Diplopode, qui appartient au genre Stron- gylosoma de M. Brandt, est très voisin du Strongylosoma pallipes des auteurs, avec lequel cependant il ne pourra être confondu à cause de la longueur des antennes et des pattes. Il en diffère encore par d’autres caractères, que j'exposerai dans une note que je destine à nos Annales. En attendant, c’est sous le nom de Strongylosoma speluncarum que je propose de désigner cette nouvelle espèce. Lectures. M. Ch. Brisout de Barneville fait connaître la description de deux espèces nouvelles de Lomechusa pro- pres à la Faune française, ainsi que celles de diverses Cas- sida (Voir page 345 et suivantes). — M. le docteur Coquerel adresse un mémoire, accom- pagné de deux planches coloriées, sur les Orthoptères de Bourbon et de Madagascar, contenant la description des Achrioptera (nouveau genre) fallax Coq.; Menandroptera inuncans Serv.; Raphiderus (nouveau genre) scabrosus Coq. et Phymateus saxosus Coq. — M. L. Dufour envoie les sept notices dont les titres suivent : {0 Notice nécrologique sur le professeur Mieg ; 20 sur l’Euchalris Miegii (nouveau genre et nouvelle espèce de Chalcidites) et sur quelques autres Hyménoptères de ce groupe; 3° sur une nouvelle espèce d’Astata (A. Miegii); 4° sur une nouvelle espèce de Bembex (B. bipunctata); 5° sur une nouvelle espèce de Cephus (C. flaviventer) ; 6° sur l'Epeira sericea et le Pompilius croceicornis, avec quelques considé- L Bulletin entomologique. rations sur leur habitat géographique: ces divers travaux accompagnés d’une planche peinte par M. Mieg; et 70 sur une nouvelle espèce de Phalangopsis (P. Linderi), habitant les grottes des Pyrénées-Orientales. — M. Bruand d'Uzelle adresse deux Mémoires : 1° Sup- plément à l’ouvrage de Godart et Duponchel, contenant la description et les figures de cinq Lépidoptères, et 20 des- criptions et figures de diverses espèces de Pterophorus. Membre reçu. M. Eugène Quétin, à Marseille, présenté par M. Peyron. (Séance du 23 Mai 1860.) Présidence de M. le D' AL. LABOULBÈNE. M. le docteur Lespès, de Bordeaux, assiste à la séance. Communications. M. le docteur Aubé de retour d'une excursion entomologique qu'il vient de faire dans le midi de la France, en compagnie de M. le docteur Grenier, fait les communications suivantes : Malgré le froid et le vent qui, dit-il, ont à peu près régné l’un ou l’autre pendant toute la durée de son voyage, il a été assez heu- reux pour trouver quelques espèces remarquables, et entre autres : le Callicnemis Latreillei, le Lema Hoffmanseggii, le Boreaphilus velox, le Faronus Lafertei et l'Anophthalmus Ray- mondi. M. Aubé insiste surtout sur l’aimable accueil qu’il a reçu à Toulon de la part de notre collègue M. le capitaine d'artillerie Martin, qui a bien voulu lui offrir quelques Coléoptères des environs de la ville et lui sacrifier un des deux seuls exemplaires qu’il possédât de l'Amau- rops Gallicus, espèce encore fort rare dans les collections et décou- : 2e Trimestre 1860. LI verte il y a environ deux ans aux environs d'Hyères par M. Dela- rouzée. A leur arrivée à Saint-Raphaël, près Fréjus, MM. Aubé et Grenier ont été reçus par M. Raymond, un de nos plus fervents entomolo- gistes, avec une cordialité toute fraternelle. Notre collègue s’est mis à leur disposition pendant tout le temps de leur séjour dans cette localité, leur a largement ouvert ses cartons de doubles et s’est cons- titué leur cicérone pour les guider dans leurs chasses avec un désin- téressement qui malheureusement est assez rare chez les entomolo- gistes, dont un très grand nombre, considérant les insectes comme denrées commerciales, se garderaient bien d'indiquer à qui que ce soit les moyens qu'ils croient posséder seuls de se procurer telle ou telle espèce, MM. Aubé et Grenier étaient chaque jour accompagnés par M. Raymond, qui leur indiquait les localités propres à chaque espèce qu’il avait lui même prise antérieurement. Ses propres chas- ses leur étaient souvent sacrifiées, surtout lorsqu'il s'agissait de prendre le Callicnemis, espèce assez difficile à se procurer en rai- son de sa manière toute particulière de vivre, cet insecte crépuscu- laire ne se trouvant que pendant quelques minutes entre la chute du jour et la naissance de la nuit. M. Aubé avoue humblement que sans les indications précises de M. Raymond et surtout sans le secours de ses yeux exercés à cette chasse, ni M. Grenier ni lui n'auraient pris un seul exemplaire de ce curieux insecte. — Le même membre fait également part à la Société d’un fait fort intéressant qui a rapport à la manière de vivre des insectes aveugles trouvés jusqu'alors dans les grottes obscures et naturelles ; c’est que ces conditions ne sont pas indispensables à l'existence de ces insectes, puisque M. Ray- mond a pris aux environs de Toulon plusieurs exemplaires de l’Anophthalmus Raÿmondi dans une cave abandonnée depuis longtemps et ayant fait partie d'un ancien monas- tre. Cette cave est construite en maçonnerie. — M. L. Buquet dit qu’il a pu constater de nouveau cette année, aux Champs-Elysées, que la décortication des arbres était très loin de les préserver des attaques des insectes, LIT Bulletin entomologique. comme on l’espérait ; c’est ainsi qu’il a vu spécialement un Orme, privé presque entièrement de son écorce, couvert par des myriades de Scolytes. M. le Secrétaire ajoute qu'il a été à même de faire la même remarque sur plusieurs arbres des anciens boulevards extérieurs de la rive gauche, et que d’après ces faits et plu- sieurs autres observés par divers entomologistes, il pense qu’il faudrait renoncer à un procédé coûteux, le plus sou- vent inutile et qui rend les arbres désagréables à la vue. Lecture. M. H. Lucas fait connaître une note sur l'habi- tat de la Leptopodia {Inacchus) sagittaria Fabr. (Voir ce vo- lume, page 326). Décision. Aucun membre du bureau ne pouvant se ren- dre à l’excursion entomologique en Franche-Comté, qui va avoir lieu prochainement, la Société indique M. Delamar- che pour y remplir les fonctions de président, M. Emm. Martin celles de secrétaire et M. Fallou celles de trésorier- archiviste. Membre reçu. La Société admet au nombre de ses mem- bres M. de Norguet, à Lille, présenté par M. Chevrolat. (Séance du 13 Juin 1860.) Présidence de M. le D' V. SIGNORET, 1°° vice-président. MM. les docteurs Kraatz, de Berlin, et Ch. Coquerel, as- sistent à la séance. Correspondance. M. le docteur Sichel donne lecture d’une lettre qu'il a reçue, comme ancien président de la Société, 2e Trimestre 1860. LIT par laquelle S. E. M. le Ministre de l'instruction publique annonce qu'il vient d’accorder à notre association une somme de 300 francs sur les fonds destinés comme encou- ragement aux réunions scientifiques. Communications. M. le Secrétaire annonce que l’excur- sion entomologique aux environs de Paris a eu lieu dans la forêt de Rambouillet le dimanche 3 juin 1860, et que la réunion provinciale en Franche-Comté a dû s'ouvrir la veille de notre séance, le 12 juin, à Besançon. — M. le docteur Kraatz montre plusieurs Coléoptères européens très rares ou nouveaux; il cite spécialement les suivants : Peltis procera Kraatz, Grèce. — Glaphyrus modesta Kie- senw., Grèce. — Cyphosoma insularis Kiesenw., Grèce. — Homocotarsus Chaudoirii Hocht. — Anthaxia nov. spec. — Carabus arrogans Schaum, variété bien caractérisée du Ca- rabus Ullrichii, à élytres presque lisses, dorées. — Carabus punctato-auratus, à côtes des élytres souvent interrompues. — M. Gautier des Cottes adresse les observations sui- vantes relatives à divers Coléoptères propres à la Faune de la Corse : 1° LUCANUS SERRATICORNIS Fairm. (Ann. Soc. Ent, Fr., p. 275, 1859, t. VI). C’est, en effet, un Lucanus bien distinct du Luc. Ca- pra Oliv. J'ai pris, le premier, cet insecte en Corse en 1835, au bas de la place Saint-Nicolas, à Bastia. Il vole au crépuscule extrêmement lentement, toujours près de la mer. Pendant mon séjour de quatre années en Corse, je ne pus en récolter que deux exemplaires d ; j'ai tout lieu de croire que la larve de ce Priocéride vit dans le Quercus suber (chêne liége). Les individus récoltés par moi étaient érès dé- primés et les mandibules planes en dessus. C'est Solier, à Mar- seille, et M. Dupont, à Paris, qui eurent les deux seuls individus provenant de mes chasses. Je suis surpris que le premier de ces en- 3e Série, TOME vin. Bulletin v. LIV Bulletin entomologique. tomologistes n’ait pas publié la découverte de ce nouveau Lucane que j'avais dénommé Lucanus corsicus? (inéd.) 20 PAcHYPUS CANDIDÆ (Petagna) Muls. — P. cornutus Olivier. — Le & est très commun aux environs de Bonifacio. Mais il en est autrement de la $. C'est encore moi qui, le premier, introduisis sur le continent l’insecte, trouvé par M. Vieux, en 1829, car j'en remis deux exemplaires, en 1835, à Solier, à Marseille. Et c'est proba- blement sur un de ces individus que la description en fut faite, J'igno- rais complétement (comme le dit M. Mulsant, page 392, dans son ouvrage sur les Lamellicornes de France) que cet insecte eût été communiqué à l’Académie de Turin par M. Géné, avec d’autant plus de raison que ces Pachypus $ provenaient de la même source que la mienne, et avaient été donnés par M. Vieux, capitaine adjudant de place à Bonifacio, qui ne possédait que les deux que je remis à Solier. Ce Mélolonthide paraît abondamment, certaines années, vers la fin de mai; il vole le jour par un soleil brûlant et recherche de pré- férence les terrains argileux desséchés par le soleil. C’est, en effet, dans les fissures de ces terrains que la $ se réfugie pendant le jour ; et c'est en suivant le & au vol qu’il faut remarquer le lieu où il s’abat ; puis ensuite observer sa marche jusqu’à l’endroit où il se met à creu- ser et cherche à s’enfoncer ; vous êtes alors à peu près sûr d’y trou- ver, à une certaine profondeur, un Pachypus $. Mais cette chasse est fort diflicile et très pénible ; malgré mes jambes de jeune homme, à cette époque, j'avais beaucoup de peine à suivre le vol de ces Pa- chypus, qui me lassèrent pendant huit jours pour prendre une seule G. La variété noire du 4 est un peu plus rare que le type qui est ordinairement jaune, 8° PERCUS corsIGUs Dei, et loricatus Auct, cit. — J'ai remarqué, pendant mon séjour en Corse (et j’ai retrouvé ce fait relaté dans mes notes manuscrites), que les Percus corsicus Dej., mais surtout (Lo- ricatus Dej. ou Ramburi Lap. (ces deux dernières espèces étant pour moi identiques) se rencontraient sur les grandes routes toujours aux changements de temps. Dès l'instant où le mauvais temps s’an- nonçait, j'étais certain, sur la route de Bastia à Pietra-Nera, de ren- contrer une grande quantité de Percus auprès des bouses, 2e Trimestre 1860, LY h° Sur les instructions de Solier, je me mis à la recherche du Cossyphus ovatus Dej., Cat., p. 199. Cet auteur prétendant que cet Hétéromère était assez répandu en Corse. Mais, malgré mes re- cherches, il ne me fut pas possible de le rencontrer, Je remarque que, dans le catalogue détaillé des espèces trouvées par feu La- reynie pendant son séjour en Corse, et publié par M. Fairmaire (page 268, Ann. Soc. Ent. Fr., t. VI, 1859), cet insecte n'y est pas mentionné; ce qui me fait supposer que cet infortuné collègue ne fut pas plus heureux que moi pour la capture de ce Cossyphide, — Le même membre annonce également : 1° qu'il vient d'apprendre par un collégue espagnol, qui se trouvait au Maroc lors de l'expédition de son gouvernement, que le Ca- rabus Aumontii Lucas (sous-genre : Macrothorax E. Desm.) y avait été abondamment récolté; 20 que le Pæcilus cupri- pennis L. Fairm. (Ann. Soc. Ent. Fr., 4852, p. 70, et 1858, p. 764) n’est autre que le purpurascens Sturm et Deij. (Sp., t. III, p. 224) : le type du comte Dejean provenait de Tan- ger, par Salzman et Goudot; celui de M. Fairmaire, de Barbarie; et depuis M. Gautier des Cottes a reçu deux exemplaires d’Andalousie qui sont identiques, ainsi qu'il s’en est assuré en examinant les individus de plusieurs col- lections. — M. le docteur Boisduval met sous les yeux de la So- ciété des Lépidoptères de la Sibérie orientale, principale- ment des bords de la Léna et du fleuve Amour, qu’il doit à la munificence de M. Ménétries, de Saint-Pétersbourg. Ces insectes ont été recueillis par M, Maack, envoyé par la Société de Géographie pour reconnaître le cours du Viloui jusqu’à son con- fluent dans la Lena, ainsi que les aflluents supérieurs de l'Amour jus- qu’à sa partie la plus méridionale, et par M. Schreuck, voyageur de l'Académie des sciences, qui a exploré tout le cours dé l'Amour jus- qu'à son embouchure dans l'Océan. Ces messieurs ont rapporté de leurs longs et pénibles voyages deux cent douze espèces de Lépi- doptères, dont une quarantaine entièrement nouvelles, ont été dé- LVI Bulletin entomologique. crites et figurées par M. Ménétries dans son excellent ouvrage (Rei- sen im Amur-lande). M. Boisduval fait observer que quelques-unes des espèces, ainsi que le remarque très judicieusement M. Ménétries dans son travail, ont une certaine analogie avec quelques Lépidop- tères de l'Inde et de la Chine, mais que la plupart ont des formes européennes, Notre collègue fait aussi observer que la Rhodocera Aspasia n’est probablement qu'une modification de notre Rhamni, avec les ailes plus fortement anguleuses, et qu’il est bien connu que les mêmes espèces indiennes qui se retrouvent en Chine ont tou- jours les angles beaucoup plus sensibles, Il croit aussi que la Pieris melete n’est qu'une petite variété bien légère de l’'Eruta de nos col- lections qui se trouve dans l'Himalaya, Le beau Papilio Maackii est un type propre à l’Asie méridionale et centrale; il se place entre les Payp. Alliacmon de la Cochinchine et le Bianor de la Chine, M. Bois- duval ne croit pas que l’on puisse considérer comme une bonne es- pèce la Leucophasia amurensis ; il la regarde à peine comme une variété de notre sinapis, à forme un peu plus allongée. M. Chevrolat, au sujet de cette communication, mon- tre un catalogue, avec quelques descriptions, que vient de publier M. de Motchoulsky, des espèces de Coléoptères re- cueillis dans les mêmes localités par les mêmes voyageurs. — M. H. Lucas communique la note suivante au sujet des dégâts causés par un Crustacé de l’ordre des Isopodes. Au petit appartement que je possède au Jardin des Plantes est an- nexée une cave remarquable par sa fraîcheur et surtout sa grande humidité. Elle donne asile à plusieurs annelés, particulièrement à la Cermalia lineata, au Blaps mortisaga et à un Crustacé isopode de la tribu des Porcellionides ; j'y ai trouvé aussi un Mollusque, le Limax ater. Dans cette cave, exclusivement destinée à conserver du vin, je remarquai depuis bien longtemps que les bouchons des bouteilles étaient rongés et parcourus de sillons plus ou moins pro- fonds. Je ne sus d’abord à quel annelé attribuer ces ravoges, mais comme ils n'étaient pas très grands je n’y attachai d’abord qu’une très faible importance. Cependant ayant laissé vieillir du vin pendant plusieurs années, je m'’aperçus que les bouchons des bouteilles, 2e Trimestre 1860. LVII après un séjour de trois ou quatre ans, particulièrement ceux placés sur le sol, étaient rongés de manière à être très amincis à leur extré- mité, et craignant que ces dégâts ne s'étendissent jusqu’à la partie du bouchon engagée dans le goulot, et nuisissent au vin, je me mis alors à la recherche de l’articulé cause de ces ravages. Ce n’est pas à la Cermatia lineata, Myriapode que je n’ai trouvé que très rarement, ni au Limax ater, quoique plus commun, ni au Blaps mortisaga, assez abondamment répandu, qu’il faut attribuer ces dégâts, mais bien au crustacé Edriophthalme que j'ai signalé plus haut et que j'ai fini par rencontrer en très grande quantité. En effet, ayant soulevé les bouteilles qui sont sur le sol et qui forment par conséquent la première couche, je découvris des familles entières de ces crustacés placés autour des bouchons, en train de les ronger, et appartenant à des sexes et à des âges différents. En examinant cet Isopode, je ne tardai pas à m'apercevoir que ce crustacé, si abondamment répandu, n’était autre que l’Oniscus murarius des auteurs. On sait que ces Isopodes se nourrissent de matières végétales plus ou moins en dé- composition, mais jusqu’à présent je ne sache pas que cet Edrioph- thalme ait été signalé comme nuisant au liége et attaquant particu- lièrement cette écorce employée sous la forme de bouchons et des- tinée ensuite à boucher les bouteilles de vin que l’on conserve dans les caves. Lectures. M. v. Kiesenwetter adresse, par l'entremise de M. le docteur Sichel, une réponse, dont il est donné lec- ture, aux observations de MM. Amyot et Reiche, relative- ment à la nomenclature eutomologique et spécialement en ce qu’il a été décidé lors du congrès de Dresde. — M. Leprieur lit un mémoire sur l'emploi de l'alcool saturé d'acide arsénieux pour la conservation des collec- tions entomologiques. Plusieurs membres, spécialement MM. Boisduval, Lucas et Sichel, prennent la parole à ce sujet, et, sur la demande de M. Leprieur, une Commission, composée de MM. Aubé, de Bonvouloir, Buquet, Fairmaire, Guérin-Méneville, Lucas et Reiche, est chargée, conjuin- LVI Bulletin entomologique. tement avec l’auteur du mémoire, d’instituer des expé- riences pour vérifier la bonté du procédé indiqué. — M. Matthews envoie, par l'intermédiaire de M. Fair- maire, une note contenant des remarques sur quelques Trichopterygidæ d'Angleterre. — M. Gautier des Cottes adresse la description d’une nou- velle espèce de Staphylinien du genre Ocypus (Voir ce vo- lume, page 368). Membre reçu. M. Chéron, au Bouscat, près Bordeaux (Gi- ronde), présenté par M. le docteur Lespès. Membre démissionnaire. M. Caulle, percepteur des con- tributions, à Saint-Dié (Vosges). (Séance du 27 Juin (860.) Présidence de M. le D' AL. LABOULBÈNE. M. le baron Edgard de Harold, de Munich, et M. le doc- teur Kraatz, de Berlin, assistent à la séance. Communications. M. Guérin-Méneville donne quelques détails relativement aux produits entomologiques qui fai- saient partie de l'exposition d'agriculture qui vient d’avoir lieu à Paris. Cinq collections spéciales s'y faisaient remar- quer, celles : 1° de notre collègue le frère Milhau, de Beau- vais, contenant un grand nombre d'insectes nuisibles et utiles; 2e de notre collègue M. Emile Mocquerys, d'Evreux, au nom de la Société d’horticulture de Rouen, renfermant également des insectes nuisibles et utiles, mais particuliè- rement ceux du département de la Seine-Inférieure ; 3° de M. Mathieu, au nom de l'Ecole forestière de Nancy, pré- sentant les insectes nuisibles aux forets, ainsi que des bois 9% Trimestre 1860. LiX offrant leurs dégâts; 40 de M. le docteur Eugène Robert, montrant les insectes destructeurs des promenades de Pa- ris; 5° de M. Guérin-Méneville lui-même, contenant une série de tous les âges du ver à soie du Vernis du Japon, ainsi que de leurs produits. Au sujet de cette dernière remarque, notre collègue donne des détails intéressants sur les croisements qu'il a obtenus des Bombyx cynthia et arrhindia, et qu'il cherche aujourd’hui à ramener aux types primitifs. Il montre égale- ment de nouveau que le Bombyx cynthia doit être élevé en plein air, où il réussit beaucoup mieux que dans les en- droits clos, et termine en faisant observer que la soie de cet insecte peut facilement être filée. — M. H. Lucas communique la note suivante au sujet des transformations d’un Hyménoptère gallicole : Je ferai passer sous les yeux de la Société plusieurs galles re- cueillies sur des Chênes (Quercus toza) aux environs de Saint- Sever et qui sont remarquables par leur légèreté et surtout leur forme qui rappelle un peu celle du fruit du Néflier. Elles sont très développées, et de ces excroissances sont sortis des Hyménoptères que M. Doumerc et moi nous considérons comme appartenant au genre Diplolepis de Geoffroy. En étudiant ces Hyménoptères qui habitent de si grosses galles et dont chacune ne donne asile qu’à un seul individu, nous avons rapporté ces gallicoles au Diplolepis pal- lidus ou plutôt au pericillatus des auteurs. C’est en octobre 1859 que ces galles nous ont été remises, et c’est seulement vers la fin du mois de mai 1860 que nous avons obtenu des insectes parfaits. Quand on examine l'ouverture pratiquée par ces insectes aux galles dans lesquelles ils subissent leurs diverses transformotions, on re- marque qu'elle est située sur le côté et se montre à l'extérieur sous la forme d’un rond plus ou moins parfait. Quand cette espèce est sur le point de se métamorphoser, elle se construit dans le centre de cette galle une coque ovalaire, d’un blanc jaunâtre, d’une consis- tance friable, puis une galerie partant de cette coque et aboutissant à l'enveloppe extérieure, Je ne pense pas que ce soit la larve qui LX Bulletin entomologique. 2e Trimestre 1860. prépare préalablement la sortie de l'insecte parfait, afin qu’il puisse s'échapper sans difficulté aucune de la galle dans laquelle il a subi les diverses phases de sa vie évolutive. Je crois que l’on doit plutôt attribuer cette galerie qui aboutit d’une part à l'ouverture pratiquée au cocon et de l’autre à celle qui se voit au côté externe à l’insecte parfait, En effet, lorsqu'on étudie les organes buccaux de cet Hymé- noptère, on remarque qu'ils sont de consistance à pouvoir opérer ce travail et à entailler la closion qui le sépare du moule extérieur. Enfin, je ne terminerai pas cette note sans faire remarquer que tous les individus que nous avons obtenus de ces galles irrégulières ap- partenaient au sexe femelle. — M. L. Buquet montre à la Société un Coléoptère très rare pour la Faune parisienne, le Thanasinus quadrimacu- latus, qu’il a pris le jour même aux Champs-Élysées sur un orme attaqué par les insectes. Lectures. M. L. Buquet communique une notice conte- nant la description de nouvelles espèces de Coléoptères Longicornes auxquelles il assigne les noms de : Pyrodes æneus, Aulacopus Feisthamelii, Copiocephalus quadrispino- sus, Meroscelisus opacus, Plocæderus bipartitus, Chlorida denticulata, Prodontia plagiata, Anoplomerus globulicollis, spinipennis, quadriguttatus, angusticollis, Lissonotus? qua- drisignatus et Brasiliensis. — Notre collègue communique également un nouveau genre provenant de Cayenne, voisin des Spastica Dei. et des Zonitis Fabr., et remarquable sur- tout par la forme singulière des pattes intermédiaires. — M. L. Fairmaire lit les diagnoses de quatre nouvelles espèces de Coléoptères (Voyez ce volume, p. 338). — M. Reiche fait connaître la description d'une nouvelle espèce de Microtelus (Voy. p. 334). Membre reçu. M. Henri Benvenuti, à Florence, présenté par M. L. Fairmaire. Te ENTRE ER LU Mer 5 ne 1 AE fire A De 4