TS Te Ver = DE SreS ESS avr pi tel 14 =: 5: bi : j E £ £ = = De ETES = = : = + 37 ; É 3 G = EE EE = 2 EEE RE" ER RICE RTE SE D om Se RER Es = RM RTE E< La TÈz 2. e Less ; > = | re = DEEE THE FIELD MUSEUM LIBRARY LNUULL 3 5711 00015 0368 NATURAL HISTORY MUSEUM > 11 EF A E [2 E A 2 E 2 E2 E 2 E » » > >» C3 E » > > 2 » > 2 1 f » » > 5 D D D () LEE LAS 2: te VAL € TL 4 ! 4 # ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. Natura maxime miranda in minimis. Troisième Série. TOME HUITIÈME. 18G0.— TROISIÈME TREIMESTRES (Il paraît quatre cahiers par an.) | AVIS ESSENTIEL. Les personnes étrangères à la Société qui pour- raient disposer d’Annales sont invitées à s'adresser au Tré- sorier auquel des demandes de nos diverses publications sont souvent faites par des membres nouvellement admis. Nora. M. le Trésorier rappelle à ses collègues qu'aux termes de l'article 7 du Règlement, ils doivent lui faire parvenir, sans frais, dans le courant du mois de janvier prochain, le montant de leur cotisation pour 1861, 50 ——— A PARIS, CHEZ LE TRÉSORIER DE LA SOCIÉTÉ, * RUE DE VAUGIRARD, 16. 26 DÉCEMBRE 1860. EXTRAIT DU RÈGLEMENT. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. Année 1860. — 29e de sa fondation. Le montant de la cotisation, pour les membres de la Société, est, par an, de : 2h fr. pour les membres résidant à Paris. 26 fr, pour les membres résidant en France. 98 fr. pour ceux résidant à l'étranger, Les membres résidants paient leur cotisation d'avance et par tri- mestre. Les membres non résidants doivent faire parvenir la leur au Tré- sorier de la Société, sans frais, immédiatement après unnonce de leur nomination, et, pour les années suivantes, dans le courant du mois de Janvier. Les membres de la Société ne reçoivent lenrs Annaics que par La Société. Les numéros auxquels ils ont droit sont envoyés francs de port jusqu'à résidence: Aux membres de Paris, après réception du trimestre correspon- dant à celui du numéro paraissant ; Aux membres hors Paris, après réception de leur cotisation de l'année conranté.s 7" SM dr ds. Et francs de port jusqu'à la frontière, aux membres Girancere. également après réception de leur cotisation de l'aunée courante, La Société correspond par l'entremise de son Secrétaire, de son T'résorier et de son Archiviste. Le premier à dans ses aix °u- tions la correspondance scientifique ; le second, celle qui concerre le recouvrement des cotisations et l’envoi des numéros des Anna- les, et le dernier ce qui regarde la bibliothèque. Les lettres et paquets doivent être adressés, francs de port, à M. E. DESMAREST, Se- crétaire, avenue de la Chapelle, 16, à Montrouge-Paris (14° arron- dissement) ; à M. L. BuQuET, Trésorier, rue de Vaugirard, 16; et à M. DoÿÉ, Archiviste, rue Hautefeuilie, 49, à Paris. Nota. Pour ne pas éprouver de retard dans l'envoi de leurs Anna. les, il est essentiel que MM. les Membres français et étrangers adressent, Le 1°" Janvier de chaque année, le montant de leur cotisa- tion au Trésorier de la Société par un mandat sur la poste aux lettres ou par la voie du commerce. Tout membre doit la cotisation de l’année dans laquelle il a été reçu, quelle qu’en soit la date, et recoit en conséquence les Annales de ladite année. re" 1 . Ghaque auteur d’un mémoire inséré dans les Annales (à l’excep- tion du Bulletin) a droit gratuitement à un tirage à part de 15 exem- plaires ( texte et planches noires), Au delà de ce nombre, il doit en référer à la Société, Le prix des tirages à part est de 5 cent. par feuille d'impression, 10 cent. par planche en noir, et 40 cent. par planche coloriée. L'auteur doit informer le Secrétaire ou le Trésorier de ses intentions en même temps qu’il envoie son travail, et solder les tirages à part aussitôt après l'impression de son mémoire. Clytus du Mexique. 485 obliques, ornés extérieurement d’une ligne d’un cendré blanchâtre, de même étendue ; sur leur limite ressort une petite carène oblique qui se dirige vers l'écusson, le disque antérieur est finement et serréinent acuponctué, et vers le bas on remarque deux lignes longitudinales de petits points. Ecusson assez large, arrondi, d’un cendré obscur. Elytres plus larges que le corselet, parallèles, largement et un peu obliquement tronquées au sommet, convexes, cendrées, sur la base (au-dessous de l’écusson) et sur l'extrémité, mar- quées chacune de sept taches noires 2, 2, 2 et 4, dont trois sont submarginales et trois entre la suture et le milieu lon- gitudinal; la septième est transverse oblique et est assez éloignée de la marge et de la suture, l’espace compris entre ses sept taches est de couleur vermillon. Pattes moyennes, cuisses assez robustes, granuleusement ponctuées, genoux échancrés non épineux. Femelle. De forme plus épaisse ; antennes plus courtes et un peu plus fortes, lotalement cendrées; corselet plus élargi, d’un gris noirâtre et finement granuleux, oblique- ment noir sur la carène latérale. Le rouge des élytres est bien plus pâle, les six premières taches noires sont plus petites et la septième est obsolète au milieu, divisée en deux et n’apparaissant qu’à chaque extrémité. J'ai dédié cette charmante petite espèce à M. le chevalier Truqui, de Turin, notre regretté collègue, qui a enrichi ma collection de plusieurs espèces nouvelles de Longi- cornes du Mexique et d’autres Coléoptères de l’Asie mi- neure, provenant tous de ses voyages. 34. CLYTUS (ANTHOBOSCUS) ANTHOPHILUS. — Élongatus, niger; elytrorum sutura usque ullrà medium, fasciis duabus arcualis (1a basali secundum scutellum ad marginem ducta, 2a ultrà medium abbreviata, antice curvata), maculis quatuor transverse dispositis (duabus suturalibus, contiquis, supra 3e Série, TOME VII. 32 486 CHEVROLAT. angulatis), marginibus pectoris et abdominis, flavis; femo- ribus sensim ac sensim clavatis, punctatis, griseo-pilosis, pos- ticis corpore brevioribus in apice bidentatis. — Long. 11 mill. ; lat. 4 mill. Allongé, revêtu d’une couche épaisse de poils noirs courts et serrés. Tête ponctuée, peu distinctement sillonnée en longueur. Antennes d'égale et de moyenne grosseur, de la longueur de la moitié du corps, couvertes d’une fine pous- sière cendrée. Corselet allongé, ovalaire, droit et rebordé aux extrémités, sillon étroit sur la base ; régulièrement et finement ponctué, déprimé sur le disque. Ecusson triangu- laire, noir. Elytres étroites, convexes, un peu plus larges que le corselet, parallèles, amincies près de l’extrémité, échancrées obliquement de la marge à la suture, avec une épine marginale faisant suite à la côte longitudinale; celle-ci est élevée et se recourbe sur la suture. Chaque étui offre deux bandes arquées jaunes : première basale, partant du dedans de l'épaule, longeant l'écusson, la suture et dirigée sur la marge, avant et après le milieu ; deuxième mince, courbée sur Îe haut, isolée de la marge et de la suture ; celle-ci est également jaune et se termine peu aprés la deuxième bande; entre cette dernière et le sommet sont deux taches de forme carrée, formant entre elles quatre presque une bande; les deux le long de la suture sont rap- prochées, anguleuses en dessus. Poitrine avec un point, un long trait latéral et gbdomen, portant sur chaque seg- ment une grande tache carrée, toutes d’un jaune pâle. Pattes ponctuées, à courte villosité grise; cuisses à ren- flement gradué, postérieures terminées au sommet du troisième segment abdominal, étroitement échancrées et biépineuses. Unique. Parada (Oaxaca). Collection de M. Auguste Sallé. 35. CLYTUS (ANTHOBOSCUS) NIGROPUNCTATUS, — Cine- Clytus du Mexique. 487 reus, flavescenti varius ; in thorace punctlis quinque nigris transverse dispositis et in sinqulo elytro punctis sex lineolis- que duabus nigris. — Long. 14 mill. ; lat. 5 mill. Couvert d’un duvet cendré très dense, mélangé de jau- nâtre sur le corselet et sur les élytres. Mandibules, palpes, yeux, antennes avec les quatre derniers articles noirs; celles- ci sont épaisses et ciliées. Corselet marqué de cinq points noirs disposés transversalement, mais celui du milieu est situé un peu plus bas. Elytres tronquées carrément à l’ex- trémité, ornées chacune de six points noirs disposés trian— gulairement par trois (premier sur l’épaule, deuxième au- dessous, sur la marge, troisième au milieu de l’étui, le qua- trième et le cinquième sont situés au delà du milieu sur une ligne transverse, et le sixième est allongé et transver- sal). On voit en plus une ligne noire sur la base et une autre ligne oblique de même couleur qui se rapproche du second point et est placée au delà des trois premiers. Pattes cour- tes, épaisses, dernier article des larses et crochets noirs. Unique. De la collection de M. le chevalier Truqui. 36. CLyTus (CLYTUS) MonrTEsuMA Delap. et Gory, Mon., p. 42, pl. 9, fig. 51. — Niger; thoracis margine antico et poslico et macula utrinque fluvis; elytris linea baseos rotun- data et fasciis duabus transversis, flavis; apice cum pedibus antennisque fuscis. — Long. 8 mill.; lat. 4 1/2 mill. 37, CLYTUS (CLYTUS) DIMIDIATICORNIS. — Nigro-sericeus, pilosus. Antennis in dimidia parte basali, pedibusque rufis; in capile fasciis duabus, duabus in thorace, scutello, in elytris fasciis sex, puncio communi infra scutellum, corporeque infra lœte flavis. — Long. du & ,12 1/2 mill.; lat. 4 1/2 mill.; long. de la ®, 16 mill.; lat. 6 mill, Il est voisin du Clytus arietis F. D'un beau noir velouté, revêlu de long poils blonds. Tête noire, ornée de deux ban- 488 CHEVROLAT. des jaunes. Bouche noire. Yeux roux maculés d’obseur ou brunâtres. Antennes dépassant à peine le milieu de l'élytre, un peu renflées à l'extrémité, à articles allongés, les six pre- miers ferrugineux avec les cinq suivants noirs, onzième acu- miné. Corselet arrondi, transverse, droit et bordé de jaune aux extrémités. Ecusson large, semi-arrondi jaune ou à demi- noir et jaune. ÆElytres convexes, un peu rétrécies vers le sommet, marquées de six bandes jaunes : première basale, continuée en marge en arc de cercle et formant la troi- sième, deuxième transverse, raccourcie, oblique de droite à gauche, quatrième prolongée vers le haut de la suture, en- tière, cinquième affectant la même direction, entière et épaissie sur la suture, sixième apicale et en forme de tache. Un point sutural jaune de chaque côté, plus rapproché de la deuxième que de la troisième bande. Corps jaune en des- sous, côtés de la poitrine noirs, offrant en marge un point et un trait jaunes. Abdomen de la femelle avec quatre ban- des étroites noirâtres. Pattes assez robustes, ferrugineuses, genoux postérieurs à peine échancrés et bidentés. Je possède trois exemplaires de cette espèce. Un & m'a été envoyé par M. Truqui, les deux ® m'ont été données par M. Westwood, comme ayant été découvertes dans les environs de la ville de Mexico. Juillet, Parada (Oaxaca). Collection de M. Sallé. 38. CLYTUS (PLAGIONOTUS) REGALIS Sallé.— Cinereo pilo- sus infrà, libiis larsisque nigris ; sterno, pectoris margine pos- tico, abdominis limbo segmentorum posticorum ; flavis; velu- tinus, niger suprà. Capite flavo, fasciola intra-antennali flava; thorace transverse globoso, rugas inæquales efficiente ; in sin- gulo elytro ad initium marginis, maculis tribus anticis 1, 2, el ulira medium fasciis tribus lœte flavis, 1a arcuata, 22 recta tertiaque subapicali. — Long. 26 mill. ; lat. 9 mill, — PI. 9, fig. 5. Clytus du Mexique. 489 Il ressemble beaucoup au C{. arcuatus Linn., mais il est bien plus grand. Noir. Tête arrondie, jaune, avec un ban- deau noir entre les antennes, sillon longitudinal arqué en avant. Palpes roux, noirs à la base des articles. Yeux bruns. Antennes épaisses, atteignant tout au plus le quart antérieur des étuis. Corselet arrondi, transverse, d’un noir opaque, couvert de grosses rides irrégulières. Ecusson large, semi- arrondi, noir, étroitement frangé de cendré. Elytres d’un beau noir velouté, avec le commencement des épipleures, une petite tache ronde appuyée à la marge, deux taches an- térieures transverses, et au delà du milieu trois bandes par étui du jaune le plus vif. Corps en dessous à pubescence et villosité cendrée. Jambes et tarses noirs. Sternum, bord infé- rieur de la poitrine et des segments abdominaux, jaunes. Un seul exemplaire, une 9, a été pris à Tepansacualco dans le courant de juin 1857, et fait partie de la belle col- lection de M. Aug. Sallé. 39. CLYTUS (PLAGIONOTUS) ASTECUS. — Affinis Clyto ar- cuato F., nigro-velutinus; antennis pedibusque ferrugineis ; in capite fascis tribus, tribusque in thorace, scutello, in ely- iris fasciis quinque, punctis duobus anticis marginalibus, tri- bus punctis suturalibus, macula apicali in angulo suture, lineola longitudinali in pygidio, corporeque infra duodecim lineolis lateralibus ; albido-flavis. — Long. 42 à 19 mill.; lat. 5 à 6 1/2 mill. Clytus Klugii Dejean, Cat., 3e éd., p. 356. Clytus elegans Klug., id. D'un beau noir velouté. Tête gibbeuse entre les antennes, marquée de trois bandes transverses d'un blanc jaune, pre- mière réunie à la troisième par le contour extérieur des yeux. Bouche (à l'exception de l'extrémité des mandibules qui est noire), antennes et paites (à pubescence blanche), ferrugineuses. Corselet arrondi, très resserré sur la base, 490 CHEVROLAT. orné de trois bandes droites d’un jaune pâle, prolongées en dessous. Ecusson arrondi, jaune. Élytres guère plus larges que le corselet dans son milieu, arrondies sur le dehors de l'épaule, un peu atténuées vers le bas, coupées obliquement à l'extrémité, marquées chacune de cinq bandes et de qua- tre taches d’un jaune pâle, la troisième bande seule est en- tière et réunie à l’un des points sur la suture ; première ta- che située sur la marge, au-dessous de l'épaule, deuxième au-dessous, un peu plus en dehors, les troisième et qua- trième sont communes et situées l’une au milieu des deux premières bandes et l’autre entre la quatrième et la cin- quième, l’angle sutural est également maculé de jaune. Pygidium avancé, arrondi, noir, marqué d’un trait longitu- nal jaune. Le dessous du corps offre de chaque côté douze traits ou lignes d’un jaune pâle. Cuisses assez renflées, ge- noux non échancrés. Je possède trois individus de cette espèce; deux provien- nent de la collection de Dejean, qui les avait reçus de MM. Klug et Hôpfner, et le troisième m'a été envoyé par M. Truqui. 40. CLyrus (PLaGionorTus) KLuGir Delap. et Gory, Mon., p. 51, pl. 10, fig. 66. — Elongatus, rubro-fuscus; elytris lu- teis, basi rufescentibus fasciis tribus nigris; antennarum ar- ticulis 5-11 luteis. — Long. 14 à 18 mill.; lat. 5 1/2 mill. Clytus nigrocinctus Dej.. Cat., 3° éd., p. 356. 41. CLYTUS (PLAGIONOTUS) FABRICIL. — Simillimus Clyto Klugio Gory, sed minor, in elytris brevior et latior; rubro fuscus ; thorace globoso, lineis duabus obscurioribus; elytris fasciis tribus obliquis nigro-brunneis (42 rufo-nigro-brun- neoque transverse tripartita), fasciisque alternis tribus flavis ; in lateribus et marginibus posticis pectoris, et in lateribus segmentorum duorum abdominalium, pilis flavo-virenti Clytus du Mexique. 491 alboque varieqatis; antennarum plus dimidio postico luteo. — Long. 13 à 15 mill.; lat. 3 1/2 à 4 3/4 mill. — PI. 9, fig. 6. Cet insecte est tellement semblable au C/. Klugü par ses dessins et la même distribution des couleurs qu'ils peuvent être confondus, plus petit, non étroit; élytres plus courtes et plus larges, carrément tronquées, manquant du léger trait roussâtre qui traverse l’étui du CZ. Klugu, et qui est situé entre la bande brune médiane et celle qui est au-des- sus; ces bandes, bien qu'obliques dans les deux espèces, le sont un peu moins dans la nôtre, et elles sont toutes trois plus larges; la première bande en forme elle-même trois ainsi nuancées : première rousse assez largement étendue, deuxième d’un jaune doré, assez large en marge, raccourcie, rétrécie vers la moitié et ayant son sommet dans la direc- tion de l'écusson, troisième d’un brun foncé noirâtre plus épaisse. Roux. Tête ronde, avec deux tubercules et un sillon court entre les antennes; celles-ci ont les quatre premiers articles roux et les suivants d’un beau jaune pâle. Corselet globuleux, droit, sillonné et rebordé aux extrémités, offrant entre le milieu et le côté une ligne arquée obscure, décri- vant la même courbe que le bord latéral. Ecusson semi-ar- rondi. Poitrine ayant une petite tache latérale antérieure ; les côtés, le bord inférieur et l'abdomen sur les flancs des deuxième et troisième segments, ornés de poils mélangés de jaune, de verdâtre et de blanc. Pattes robustes, moyen- ues, densément ponctuées et brièvement poilues. Cuisses plus obscures. Jambes au sommet et tarses pâles. Deux exemplaires de la collection de M. Aug. Sallé. Dédié au fondateur du sous-genre. On le trouve sur des plantes, en octobre, à Paso-del-Ma- cho (État de Vera-Cruz), terre chaude. 492 CHEVROLAT. 42. CLYTUS (XYLOTRECHUS) SARTORI. — ÀAffinis Clyto arvicolæ Ol., niger vel brunneus ; capite rotundato, flavo, ca- rina longitudinali bifida; thorace ovato, vel globoso, longitu- dine scabroso; maculis sex marginibusque flavis; elytris flavo- quadri-fasciatis : 12 lunata, 2a, 3aque in sutura versus basin, angulatis, 4a apicali; antennis maris longioribus ad apicem attenuatis, feminæ brevioribus et crassioribus; pedibus sat elongatis ferrugineis vel obscuris, femoribus clavatis, scabrosis fulvo pilosis. — Long. 13 à 14 1/2 mill.; lat. 4 1/2 à 5 1/4 mill, — PI], 9, fig. 7. Même forme que les Cl. Antilope II. et arvicola OI., et ayant à peu près les mêmes dessins. Noir ou brun. Tête large, un peu allongée, arrondie, jaune, offrant une carène longitudinale lisse, bifide en dessus, présentant au centre un sillon court ; elle est avancée, assez large, tron- quée sur le devant; la base des antennes, présente un rebord aplani arqué et lisse. Yeux plus ou moins bruns, échancrés et déprimés en dessus. Antennes du mâle plus longues, amincies vers le bout; de la femelle plus courtes et plus épaisses, ferrugineuses sur les trois à cinq pre- miers articles, brunes ou noirâtres sur les suivants. Palpes ferrugineux. Corselet ovalaire ou globuleux, aminci sur la base, droit et rebordé aux extrémités, couvert sur le milieu longitudinal d’aspérités transverses, orné de six taches jaunes ; quatre sont placées en croix de Saint-André, dans la direction des anglés, les côtés sont aussi jaunes, une tache en ressort vers le haut, assez loin du bord antérieur, celui-ci est encore jaune, mais seulement sur le côté, et re- joint l'une des quatre taches, celle du haut. Ecusson large, semi-arrondi, ou tronqué, noir, bordé de jaune au sommet, il est entouré au delà d’un cercle de même couleur. Elytres élargies à la base, amincies jusqu’au sommet, tronquées obliquement de la marge à la suture : quatre bandes jaunes : Clytus du Mexique. 493 première humérale en forme de lunule, limitée au milieu de l’étui, deuxième et troisième minces, transverses, angu- leuses vers le haut, sur la suture, quatrième placée en obli- que sur le sommet de la suture à l'angle marginal. Dessous du corselet, poitrine avec quatre ou cinq taches sur le côté et le bord postérieur et abdomen avec chaque segment offrant de chaque côté un angle, tous jaunes. Pattes plus longues et plus renflées chez le & , revètues d'une fine pubescence blonde, à cuisses finement scabreuses, bidentées à l'extrémité du genou. Cette espèce paraît être répandue par tout le Mexique. J'en possède trois exemplaires dont l’un a été rencontré près de Mexico. M. Aug. Sallé l’a prise en mai sur des bois morts aux environs du Mirador ; le & etla ? sont quelque- fois noirs ou bruns. 43. CLYTUS (RHOPALOMERUS) CACICUS. — Valde affinis Clyto Augusti nobis, macilentus, rufus; thorace elongato, seriebus tribus rugarum; maculis duabus basalibus, scutello, in elytris [asciis quatuor, pectore abdominisque lateribus; albis; femoribus crassis, elongatis libiis longis et planis. — Long. 13 à 16 mill.; lat. 3 1/2 à 4 3/4 mill. — PI. 9, fig. 8. Clytus devastator? var., White, Cat. Brit. Mus., p. 29, 255, 26. Étroit et allongé ; roux. Tête assez large, transversalement étroite sur le front, prolongée en dessous. Sillon antérieur étroit. Mandibules noirâtres au sommet. Yeux arrondis en dessous, légèrement échancrés, bruns. Antennes grèles, un peu renflées vers le sommet, faiblement poilues, dépassant le milieu du corps, ferrugineuses et lisses sur les quatre premiers articles, suivants ternes. Corselet allongé, offrant trois séries de petites carènes transyerses, très rapprochées sur la médiane, latérales arquées, nuancées de blanc, deux taches basales et un pelit point sur le côté, blancs. Ecusson 494 CHEVROLAT. blanc. Elytres de la longueur du corselet dans son milieu, deux fois et demie au moins aussi longues, sub-parallèles, un peu atténuées jusqu’à l'extrémité, plus ou moins obli- ques de la marge à la suture, avec l'angle externe aigu; marquées de quatre bandes blanches et minces et séparées de la marge : première au-dessous de l’écusson, arquée de chaque côté, deuxième au-dessous élargie et formant angle en avant et en arrière de la suture (quelquefois cette bande fait défaut ou ne laisse voir qu'un trait), troisième rappro— chée, très flexueuse et représentant dans son ensemble la lettre M, quatrième un peu plus éloignée, anguleuse sur la suture. Cuisses longues, très renflées, genoux des quatre postérieures biépineux. Jambes également longues, aplaties, poilues; premier article des tarses postérieurs excessive— ment long, deux points au bord postérieur de la poitrine et bord inférieur des trois premiers segments de l’abdomen, blancs. Cette espèce a été trouvée par M. Aug. Sallé, à Belize, dans la baie de Honduras (Yucatan). 44. CLYTUS (RHOPALOMERUS) RUFITARSIS. — Clyio im- pari Germ. simillimus, angustus, nigro-cinereus; antennis in dimidia parte apicali, tarsisque rufis; thorace elongato, subcylindrico, marginibus anguste flavis; elytris lunula anti- ca, suturæ adnexa, linea interna, fasciola abbreviata postica ; flavis, ad apicem cinereis, singulatim bispinosis; pedibus elongatis, pilosis, corpore longioribus ; femoribus longe cla- valis, tibiis posticis planatis. — Long. 11 mill; lat. 3 mill. Assez semblable au C{. Augusti Nob. et à l’impar Germ. Tête transversale, étroite, coupée droit en avant, marquée de deux lignes cendrées et d’une petite côte, toutes longi- tudinales. Yeux faiblement échancrés à leur sommet interne. Antennes atteignant au quart antérieur des élytres, légère- ment renflées à leur extrémité, à demi-brunes sur la base et Clytus du Mexique. A95 moitié rousses sur le sommet. Corselet allongé, subcylin- drique, coupé droit en avant et en arrière et étroite- ment bordé de jaunâtre. Écusson petit, semi-arrondi, blan- châtre. Élytres étroites, allongées; à peine plus larges que le corselet, parallèles, tronquées au sommet et munies cha- cune de deux épines, dont une sur chaque angle. Sur la base, le long de l’écusson, en suivant la suture, part une lunule qui a sa courbe inférieure appuyée sur la marge : au milieu de cette lunule part un trait transverse; vers les trois quarts de leur longueur se voit un autre petit trait égale- ment transverse qui s'éloigne de la marge; tous trois sont jaunes, le sommet assez largement cendré. Poitrine offrant deux taches jaunes, dont l’une sur le bord antérieur et l’autre latérale au delà du milieu. Abdomen largement rayé de jaune sur le bord inférieur des segments. Pattes poilues, postérieures, dépassant le corps; cuisses longuement ren- flées; jambes postérieures aplaties, largement sillonnées; larses TOUX. Cette espèce m'a été communiquée par M. Samuel Car- ter; elle est originaire du Guatemala. 45. CLYTUS (RHOPALOMERUS) AUGUSTI Chevr., Col. du Mex., fase. 4. — d& %.Delap. et Gory, Mon., p. 30, pl. 7, fig. 37. — Ad. White, Cat. Brit. Mus., p. 258-42. — Niger; thorace inæquali; elytrorum basi, apice et linea transversa albis. — Long. 10 à 12 mill. ; lat. 2 1/2 à 3 1/2 mill. Var. Clytus dubius Chevr., id., id., &. Vera-Cruz et Tlacotalpam, en mars, sur des feuilles. 46. CLYTUS (RHOPALOMERUS) CLAVIPES. — Crassiusculus, niger, griseo dense tectus; thorace ovato, antice posticeque recto, in disco breviter bicarinato, elytris luteis, fasciis tri- bus nigris (1a intus abbreviata), apice truncatis et in anqulo 496 CHEVROLAT. externo uni-spinosis; femoribus valde clavatis. — Long. 10 1/2 mill. ; lat. 4 mill. Robuste, noir, recouvert d’une pubescence grise, courte et épaisse. Têle transversalement et brièvement arrondie en dessus, coupée droit et ovalaire sur le devant, marquée d'un faible sillon longitudinal court. Yeux arrondis, bruns, à peine échancrés en dessus. Antennes alteignant au plus le quart antérieur des élytres, modérément renflées sur les sept derniers articles. Corselet ovalaire, coupé droit, légère- ment marginé et faiblement resserré en avant et en arrière, présentant en dessus deux petites lignes scabreuses, rappro- chées, réunies à l'extrémité. Ecusson large, semi-arrondi, de couleur canelle. Elytres de même couleur, marquées de trois larges bandes noires, la première au-dessous de la base, appuyée à la marge et limitée près de la suture, deuxième au delà du milieu, troisième apicale, le sommet est nettement tronqué, muni d’une petite épine marginale. Corps en dessous plus densément pubescent. Pygidium avancé, aminci et arrondi à son sommet. Pattes courtes; cuisses très brusquement et largement renflées, aplaties sur les côtés ; genoux étroitement échancrés, faiblement bi-épi- neux ; jambes et tarses brunâtres. Cette espèce devra se placer près du Clytus araneiformis d'Olivier. Elle a été trouvée au Guatémala et m'a été com- muniquée par M. Samuel Carter. 47, CLYTUS (RHOPALOMERUS) JON.—Brunneo-rubidus, dense flavido-pilosus; thorace elongato, subgloboso, villa antice pos- liceque anchoræformi obscura. Élytrorum fasciis quatuor brunneis, tribusque flavis ; quatuor anticis obliquis, tribusque posticis, rectis; palpis, antennis, pedibusque (posticis longio- ribus) ferrugineis. — Long. 10 mill.; lat. 3 mill. — PI. 9, fig. 9. D'un brun roux pour le fond, couvert d’une pubescence Clytus du Mexique. 497 jaunâtre, courte et épaisse. Tête aussi haute que large, aplatie et oblique, subcarénée en avant des yeux, jaune; sillon frontal. Palpes courts, ferrugineux. Antennes courtes, légèrement renflées à l'extrémité, ferrugineuses. Yeux échancrés, d’un brun rougeâtre. Corselet ovalaire, marqué d’une ligne longitudinale d’un roux foncé, qui s'arrondit à chaque extrémité en forme d’ancre, et émet sur le côté un trait léger droit qui disparaît en dessous. Ecusson jaune. Elytres de la largeur du corselet, un peu atténuées vers le bout, coupées presque droit avec l'angle marginal aigu, d’un jaune grisâtre, marquées de quatre bandes brunes et de trois bandes jaunes, les quatre premières comptées nu- mériquement sont obliques et anguleuses vers le haut de la suture, tandis que les trois dernières sont droites. Pattes ferrugineuses, finement ponctuées et pubescentes, posté- rieures, beaucoup plus longues; les cuisses de cette paire fortement renflées, dépassant de plus d'un tiers les élytres, à genoux à peine bidentés. Jambes postérieures, du double plus longues que les quatre autres, grèles, ayant le pre- mier article de leurs tarses excessivement long. Des environs de Mexico. Unique. Communiqué par M. Aug. Sallé. 48. CLYTUS (RHOPALOMERUS) CURTULUS. — Brevis, ni= ger ; in capite lineis longitudinalibus quatuor, in thorace tri- bus fasciis (media medio interrupta ramumque anticum emit- tens) scutello, in elytris notulis quatuor fasciisque tribus sub- arcuatis, flavis ; corpore infra flavo; antennis pedibusque pos- licis elongatis ferrugineis apice obscurioribus clavatis. — Long. 8 mill.; lat. 2 1/2 mill. Ailé, ruguleux, noir. Antennes et pailes ferrugineuses, épaisses et obscures vers l'extrémité. Tête ornée de quatre lignes longitudinales jaunes, l’une en avant et l’autre en ar- rière de chaque œil. Corselet arrondi, un peu plus long que 498 CHEVROLAT. large, marqué d’une ligne jaune sur chaque bord antérieur et postérieur et sur le milieu latéral d’une ligne qui remonte perpendiculairement vers le haut avant le centre. Ecusson arrondi, jaune. Elytres courtes, tronquées obliquement de l'angle externe sur le dedans de la suture, ornées chacune sur le milieu antérieur de quatre petites lignes jaunes : pre- mière au milieu de la base, deuxième au-dessous de l'épaule troisième plus grande, arrondie, près de la suture, qua- trième transverse, oblique sur la marge vers le milieu. Au delà sont trois bandes de même couleur, lesquelles sont un peu arquées du côté de la suture, la dernière est termi- nale et ponctiforme. Corps en dessous d’un jaune pâle. Pro- thorax présentant une place arrondie, noire, qui émet une ligne transverse jaune appuyée au bord externe. Seg- ments abdominaux marginés de noir en arrière. Cuisses épaisses, postérieures, plus longues que les élytres et à peine biépineuses à l'extrémité. De la collection de M. le chevalier Truqui. 49. CLYTUS (RHOPALERUS) MUNDUS. — Similis Clyto festivo Fab.; niger velutinus; capite, thorace, elytris et ab- domine ad apicem virenti cinereis ; scutello, elytrorum macu- lis tribus anticis subiriangularibus puncto in utroque latere pone medium, macula transversa ultra medium, pectore abdo- mineque basi; lœte flavis. — Long. 14 mill.; lat 4 1/3 mill. — PI. 9, fig. 40. Tête étroite en dessus, allongée en dessous, d’un gris verdâtre. Paraglosses, palpes, lèvre et chaperon ferrugi- neux. Yeux d’un brun noirâtre, légèrement déprimés et échancrés en dessus. Antennes légèrement renflées vers l'extrémité, atteignant à peine au quart antérieur des étuis, d'un brun noirâtre luisant sur les quatre premiers articles, suivants cendrés; faiblement pubescentes. Corselet ovelaire, allongé, d'un gris verdâtre soyeux, avec deux taches jaunes Clytus du Mexique. 499 basales, le dessus offre trois petites côtes longitudinales, médiane noirâtre, deux petites taches ponctiformes en des- sus et deux allongées en dessous. Ecusson jaune, noir sur la bordure antérieure. Elytres d’un noir velouté avec trois taches subconiques rapprochées, un point submarginal vers le milieu et une tache transverse au delà d’un beau jaune soufre, le sixième apical est cendré. Pattes noires. Cuisses renflées, moyennes, allongées, brièvement pubescentes, à ponctuation fine et rugueuse, postérieures, d’un tiers plus longues que le corps, les quatre genoux postérieurs sont biépineux. Jambes antérieures courtes et bord des tarses de cette paire ferrugineux. Poitrine et abdomen ayant les deux premiers segments jaunes, et les trois suivants d'un gris verdâtre. Unique. Collection de M. Aug. Sallé qui a capturé cette belle espèce à Izabal (Guatemala), sur du bois nouvellement abattu. 50. CLYTUS (RHOPALOMERUS) ACTEON. — Cinereus; in thorace macula magna rotundata nigra; elytris nigris fasciis duabus obliquis et angulatis lœte flavis; femoribus tibiisque posticis ad apicem nigricantibus. — Long. 14 mill.; lat. 4 mill. — PI. 9, fig. 11. Cendré. Tête avec un sillon longitudinal qui est noir et étroitement caréné. Yeux d’un brun rougeâtre. Antennes plus courtes que la moitié du corps, les quatre premiers ar- ticles sont cendrés, les suivants brunâtres, légèrement ren- flés, avec le dernier acuminé. Corselet régulièrement ar- rondi, cendré, présentant une grande tache noire, arrondie, qui couvre tout le dessus, moins les bords antérieur et pos- térieur, échancrée en arrière. Ecusson semi-arrondi, jaunà- tre. Elytres noires, avec deux bandes obliques d’un beau jaune, le sommet est obliquement tronqué de la marge à la suture et étroitement bordé de cendré, angle marginal 500 CHEVROLAT. armé d’une pointe aiguë. Pattes et dessous du corps cen- drés ; les cuisses sont assez fortement et subitement renflées, les postérieures sont plus longues que le corps, terminées par deux épines, leur sommet ainsi que celui des mêmes jambes et tarses, noirâtres. L'abdomen manque. Unique. Cordova. Communiqué par M. Aug. Sallé. 51. CLYTUS (PLAGITHMISUS?) DISTORTUS. — Elongatus, nigro-velutinus, in capite lineis tribus duabus fasciis in tho- race, scutello, in elytris lineisque arcuatis, puncio humerali et laterali, in pectore punctis tribus et in singulo segmento abdo- minali, macula conica; lœte flavis. — Long. 20 mill. ; lat. 6 mill. Forme insolite. Allongé, noir velouté. Tête avec trois bandes d’un beau jaune soufre. Antennes noires, dixième et onzième articles brunâtres. Corselet aplati, coupé droit aux extrémités, élargi, sub-arrondi anguleusement vers les angles antérieurs, bordé de jaune en avant et en arrière. EÉcusson d’un jaune vif. Elytres allongées, élevées, arrondies rectan- gulairement sur l’épaule, atténuées etobliquement arrondies sur le dedans de la suture, ornées de cinq bandes jaunes, ar- quées ; les trois premières ont leur courbure dirigée vers le bas, la quatrième est presque transverse, cintrée sur le haut, la cinquième linéaire, oblique, de plus un petit trait au-dessous de l'angle huméral est suivi d’un point épais et allongé situé sur la marge. Poitrine offrant trois taches jau- nes. Abdomen présentant sur chacun des segments une ta- che triangulaire et transverse sur les côtés. Pattes allon- gées, poilues, ferrugineuses, à cuisses obscures vers le mi- lieu et munies à l'extrémité de deux petites dents égales, mais inégales sur les intermédiaires. Jambes postérieures longues et arquées. Cette espèce fort intéressante, trouvée à un seul exem- plaire, m'a été communiquée par M. le chevalier Truqui. Clytus du Mexique. 501 52. CLYTUS (RHOPALOPACHYS) MOROSUS. — Nigricans, pilis brevissimis cinereis undique indutus. Fronte cinereo, oculis brunneis; antennis vix thorace longioribus, apice cla- valis, nigro-brunneis ; thorace amplo, globoso, antice postice- que recio, et marginato, transversim plicato, tribus lineis lon- gitudinalibus nigris, angulis posticis arcuatis ; scutello nigro; elytris rugulosis macula communi cinerea ultra medium, ad apicem unispinosis; femoribus ad apicem subito clavatis, ge- nubus quatuor posticis spinis duabus elongatis æqualibus ; corpore infra pube cinerea præsertim in pectore, dense tecto. — Long. 16 à 20 mill.; lat. 5 à 6 mill. Clytus morosus Dej., Cat., 3e éd., page 356. D'un brun foncé, noirâtre, couvert d’un poil cendré trés court. Tête coupée droit en devant, arrondie et inclinée sur le front, marquée d’un sillon longitudinal, face antérieure cendrée. Mandibules, palpes et chaperon noirs. Yeux chà- tains, bordés de noir, étroitement échancrés pour l'insertion des antennes; celles-ci ne sont pas plus longues que le cor- selet, renflées et noirâtres sur les sept derniers articles, le premier et surtout le troisième fort longs, 2e à 5e d’un brun clair. Corselet un peu plus long que large, ample, glo- buleux, couvert d’aspérités transverses, coupé droit, cylin- drique et rebordé en avant, droit, resserré et sillonné sur la base, avec l’angle postérieur arqué, aigu, et bordé de pu- bescence cendrée; il offre en dessus trois lignes longitudi- nales noires, dont les deux externes sont un peu cintrées et la médiane plus large. Ecusson arrondi, incliné sur le de- vant, noirâtre. Elytres de la largueur du corselet, uniépi- neuses sur le milieu apical de chaque étui, au delà du milieu existe une petite tache arrondie de couleur cendrée. Corps en dessous à pubescence cendrée, plus épaisse sur le milieu de la poitrine. Pattes postérieures dépassant à peine les élytres. Cuisses aplaties, subitement renflées et noirâtres. 3e Série, TOME VI. 33 502 CHEVROLAT. Genoux échancrés, longuement biépineux sur les quatre derniers, premier article des tarses postérieurs fort long. Cette espèce doit avoisiner le Clytus terminans de Fab. (campestris Ol.). Elle provient de la collection du comte Dejean, qui l'avait reçue de feu Hôpfner. M. Aug. Sallé l’a trouvée en mai sur la Cordillière à Totosinapam, et M. S. Carter en possède un exemplaire du Texas. 53. CLyTus (TiLLOMORPHA) ÆsoPus. — Murino-griseo- fusco et cervino dense partitus; capite rugalo, nigro; .anten- nis nigris ad apicem clavatis cinereis; thorace murino seri- canti, ovali, in medio longitudinis asperalo, lineola trans- versa et punciis duobus approximatis, nigris ; elytris ad basin fere quadri-gibbosis, in dimidia parte cinereis, medio fuscis atque cervinis ad apicem, macula basali obliqua fasciaque media (includente alteram lineam angustissimam albam) ; ni- gris. Pedibus nigris; lineola pectorali, infra humerum, abdo- mineque basi, albis. — Long. 9 mill.; lat. 3 1/3 mill. — PI. 9! Gg.12. Tête tronquée obliquement de haut en bas, finement et serrément rugueuse, noire. Palpes petits, ferrugineux. Yeux arrondis, peu échancrés, d’un brun rougeâtre. Antennes n’allant que jusqu’au tiers antérieur des étuis, avec les qua- tre premiers articles d’un noir luisant, suivants s’épaissis- sant, graduellement cendrés. Corselet allongé, globuleux, d’un gris verdâtre obscur et soyeux, le milieu est élevé, rà- peux, noirâtre, un pelit trait noir, transverse, ayant un point noir de chaque côté, placés un peu avant le milieu, sur la même ligne. Ecusson allongé, semi-arrondi, d’un cendré obscur soyeux. Elytres un peu plus larges que le corselet’ dans sa plus grande étendue, élevées sur l'épaule, parallèles, tronquées obliquement du sommet de la marge à la suture, quadri-gibbeuses à la base, 10 sur l'épaule, 20 sur la ligne noire oblique, partagées en trois couleurs : gris vineux jus- Clytus du Mexique. 503 qu’à la moitié, brun clair soyeux au quart, jaune pâle cha- mois et soyeux au sommet: une bande noire sert de limite de la première division des couleurs, et remonte près de la suture vers le haut, une deuxième bande blanche plus étroite lui succède immédiatement et son angle est bien plus court. Dessous du corps, pattes antérieures et poitrine d’un gris noirâtre, finement ponctués et poilus, un trait blanc oblique en avant de l'épaule. Abdomen à premier segment blanc, suivants d'un jaune chamois clair. Pattes moyennes, ponc- tuées et poilues, noires, les quatre genoux postérieurs bié- pineux. Dernier article des tarses et crochets ferrugineux. Cet insecte, unique, dans la collection de M. Aug. Sallé, a été rencontré prés de Cordova. 54. CLYTUS (TILLOMORPHA) BALTEATUS. — Crebre, ruge et minule punctatus; capile, anlennis pedibusque basi rufis; thorace fusco ; pilis canis subfasciato ; elytris fere quadrifas- cialis; fascia Aa basali bigibbosa (lineolam obliquam extus nigram, intus albam, includente), 3a media, lata (antice posti- ceque, albo fimbriata) nigro-brunneis; 2a rufa, 4ique apicali grisea; pilis canis in peclore et abdomine. — Long. 6 mill. ; lat. 4 3/4 mill. Il ressemble assez au Clytus Æsopus, mais il est plus pe- tit. Tête rougeâtre, plane, arrondie sur les côtés, couverte de petits points serrés. Yeux non échancrés, noirs. Anten- nes plus rapprochées que de coutume, vers le front, ferru- gineuses, brunes et renflées vers l'extrémité. Corselet assez large, ovalaire, droit en avant et en arrière, d’un brun obs- cur offrant avant le milieu une sorte de bande produite par de longs poils blancs. Ecusson large, semi-arrondi, rougeà- tre. Elytres de la largeur du corselet, deux fois et demie aussi longues, un peu élargies vers l'extrémité de la marge, obliquement tronquées au sommet, quadri-gibbeuses et comme marquées de quatre bandes : première basale étroite, 504 CHEVROLAT. — Clytus du Mexique. offrant de chaque côté, vers le milieu, un trait oblique sur l'élévation qui est noir en dehors et blanc en dedans, 2e bande sur le milieu, large, bordée de blanc en avant et en arrière, toutes deux sont d’un brun noirâtre, troisième étroite, avancée vers l’écusson, rougeâtre, quatrième api- cale, grise. Pattes d’un brun noirâtre, ferrugineuses à la base et sur les genoux. Genoux postérieurs un peu plus longs que le corps. Poitrine sur les bords postérieurs et mi- lieu de l'abdomen revêtus de longs poils blancs et gris. Unique; communiqué par M. Aug. Sallé, qui l’a trouvé, en avril, à Toxpam, sur des bois nouvellement abattus. CLyTus (TiLLoMORPHA) Blanch., in Gay Chili, V, 482. — Psenocerus Lec., JL. ac. Nat. Sc. Phil. n., sor. 2, 158. 55. CLYTUS SPINICORNIS Chev., Col. du Mex., 1 cent., fasc. 4 et 7, janvier 1335. — Ruber; thorace, elytrorum macula basali et parte postica cinereis; elytris basi gibbis, cum lineola media alba, fasciaque nigra ultra medium ; 30 articulo antennarum ad apicem spinoso. Clytus spinicornis Delap. et Gory, Mon., p. 108, Vera- Cruz. Clytus elegans Delap. et Gory, pl. 20, fig. 128. Trouvé en mai, à Toxpam, sur des bois coupés. DESCRIPTION D'ESPÈCES NOUVELLES DE CUROCULIONITES D'EUROPE Par M. A. CHEVROLAT. (Séance du 25 Juillet 1860.) 1. METALLITES SICANUS. — Elongatus, confertim granu- latus, griseo-obscurus; fronte strigoso, fovea media impresso ; prothorace transverso, antice posticeque recto, planiusculo, carinalo; elytris punctato-striatis, ultra medium fascia nigra ornalis, aliam fasciolam griseam includenti; antennis tibiis Larsisque obscure ferrugineis, clava fusca. — Long. 5 à 5 1/2 mill.; lat. 2 à 2 1/4 mill. Forme du M. atomarius Ol.; d’un brun noirâtre, granu- leux, recouvert d’écailles d'un gris foncé. Trompe plane, une fois et demie plus courte que la tête, presque droite et étroitement relevée sur les côtés; front légèrement ridé, marqué au centre d’une fossette allongée. Antennes d'un ferrugineux obscur; massue brune. Yeux noirs. Prothorax à peine plus large que long, tronqué aux extrémités, ar- rondi sur les côtés, plan, avec une carène longitudinale aiguë. Ecusson petit, triangulaire. Elytres plus larges que le corselet, saillantes et arrondies sur le dehors de l'épaule, très peu élargies aux deux tiers de leur longueur, conjoin- tement arrondies au sommet, à convexité régulière, ornées de stries ponctuées, étroitement sillonnées. Les points dé- passent de chaque côté ces stries; leur surface est d’un gris 506 CHEVROLAT. obscur, une bande noirâtre part du milieu et s'étend jus- qu'aux deux tiers, son centre renferme une tache trans- versale grise qui s’élargit au milieu, avoisine la marge et n’atteint pas la suture. Cuisses inermes, grises; jambes et tarses d’un ferrugineux obscur. Cette espèce est originaire de la Sicile. 2. METALLITES SCUTELLARIS. — Crebre punctatus, ruqu- losus, rufus, pube sericea grisea, et ad basin thoracis et in peciore aurea tectus; capite rostroque rufis, foveola frontali puncliformi; antennis pedibusque testaceis; thorace eviden- lius punctalo, rufo, linea elevata in medio longitudinis; scu- tello albido; elytris luridis, punctato-striatis dense flavo villosis. — Long. 4 1/2 mill.; lat. 2 1/3 mill. Rougeâtre, Tête et rostre convexes, chargés d’une ponc- tuation régulière entremêlée de petites rides longitudinales, une fossette ponctiforme au milieu du front. Yeux noirs. Antennes et pattes d’un testacé pâle, la tranche et les côtés de ces dernières offrant quelques poils dorés ou pâles. Pro- thorax également rougeâtre, un peu plus long que large, droit aux extrémités, les côtés sont revêtus d'une pubes- cence courte d’un blond soyeux ou argenté, son disque est plus nettement ponctué que la tête et aussi rugueux, une ligne longitudinale étroite, élevée, lisse. Ecusson arrondi, d'un blanc doré. Elytres plus larges que le corselet, allon- gées, régulièrement convexes sur le tiers apical, brièvement acuminées sur la suture, d’un jaune testacé, marquées de stries ponctuées, couvertes d’une villosité blonde assez épaisse, légèrement abaissée et qui, à certain jour, a une teinte d’un vert doré, interstices légèrement convexes, luisants. Corps jaunâtre. Poitrine seule couverte d'écailles et d’une pubescence dorée. Des environs de Naples; prise par M. Gougelet fils. Cette espèce a la même forme que notre M. anchoralifer, et lui Curculionites d'Europe. 507 ressemble beaucoup pour la taille et la couleur, mais son rostre n’est pas recouvert d’une sorte de poussière grise et n'offre pas le sillon profond qu’on remarque chez l'espèce africaine. 3. METALLITES PARALLELUS. — Brunneus, elongalus, pla- niusculus, ferè parallelus, indumento cinereo & , vel aureo ?, indutus; rostro foveolis duabus longitudinalibus; lateri- bus prothoracis sericeo albidis seu aureis; scutello albo; elytris punctato-striatis; antennis pedibusque ferrugineis. — Long. 4 à 5 mill.; lat. 2 à 2 1/4 mill. D'un brun clair, revêtu d’une villosité courte, épaisse, grise (< }, ou à reflets dorés (®). Tête et rostre, dans leur ensemble de forme conique, un point allongé entre les yeux et un autre, du double plus long, en avant. Yeux noirs. Antennes et pattes ferrugineuses. Prothorax offrant une bordure latérale arquée d’un gris soyeux argenté ou dorée, avec la partie externe de la base de même couleur. Elytres à stries ponctuées, les trois suturales sillonnées. Cette espèce, voisine du M. marginatus Slep. (ambi- quus S), s’en distingue par une forme plus allongée, apla- nie, légèrement convexe en étendue, presque parallèle ; elle est cependant un tant soit peu élargie au delà du milieu des étuis. De Corse et des environs de Bonifacio, du récent voyage de notre collègue et ami M. Gougelet. 4. POLYDROSUS SUTURELLUS. — Niger, lœte viridi squa- mosus, supra punclis nigris sparse indutus; femoribus muti- cis viridibus; antennis tibiis tarsisque testaceis; rostro bre- viori quam capite, antlice triangulariter ampliato, apice angulose emarginato et breviter foveolalo, fronte tenuiter striato ; thorace subcylindrico vix longiore latitudine; elytris subtiliter punctato-striatis, interstiliis planis nigro punctatis 508 CHEVROLAT. — Curculionites d'Europe. denseque nigro hirsutis. — Long. 3 à 3 1/2 mill.; lat. 1 1/2 à 2 mill. D'un beau vert brillant, parsemé en dessus d’un pointillé noir et couvert de poils noirs courts. Tête marquée entre les yeux d’un trait peu impressionné. Yeux noirs. Antennes, jambes et tarses testacés. Prothorax à peine plus long que large, subcylindrique, arrondi sur chaque côté, tronqué aux extrémités. Ecusson arrondi, d’un vert pâle nacré. Elytres tronquées sur la base, une fois et demie aussi larges que la base du corselet, offrant chacune neuf stries ponctuées qui, à l'exception de la marginale, se réunissent entre elles par paires vers l'extrémité, la suturale à la deuxième latérale et ainsi de suite: les deux centrales par conséquent plus courtes: toutes sont à égale distance; interstices plans, chargés de poils noirs serrés, un peu inclinés; suture étroite, d'un vert pâle nacré. Poitrine couverte d’écailles rondes entre lesquelles est un pointillé fin. Cette espèce devra se placer près du P. leucaspis, auquel il ressemble beaucoup. Il s’en distingue par ses cuisses vertes, par son rostre plus court que la tête, renflé en avant, aplati et marqué d’un sillon plus impressionné en devant. De Bonifacio (Corse), reçue également de M. Gougelet père. NOTE QUELQUES ORTHOPTÈRES NOUVEAUX OÙ PEU CONNUS D'EUROPE. Par M. A. YERSIN. (Séance du 28 Décembre 1859.) 1. FORFICULA ARACHIDIS. — PI. 10, fig. 33-35. — Cou- leur de poix. Tête noire, antennes de 12 à 14 articles, fauves à la base. Pronotum bordé de fauve; élytres noires, quelque- fois bordées ile fauve postérieurement. Pattes ferrugineuses ou testacées; base des cuisses ordinairement tachée de noir ; ab- domen lisse, glabre, plis des 2e et 3e segments distincts, der- nier segment du mâle quadrangulaire, avec une fosselte au milieu près du bord postérieur ; 8° segment ventral du mâle demi-circulaire, échancré peu profondément au sommet. Lame anale du mâle saillante à la base interne de la pince, demi- polygonale. Pince du mâle petite, arquée, ferrugineuse, quel- quefois noire au milieu, grossièrement poncluée, avec une dent interne au deux liers, à partir de la base. Dernier seg- ment dorsal de la femelle comme celui du mâle; 6e segment . ventral de la femelle demi-circulaire , non échancré, lame anale étroite, visible en dessous à La base interne de la pince; celle-ci courte, un peu arquée vers son sommet, branches un peu entrecroisées. — Long. du &« et de la $,8 mill.; pince du & ,2 à 2 1/2 mill ; de la ©, 1 3/4 mill. — Marseille. 510 A. YERSIN. De la longueur de la Forficula albipennis Meg., mais un peu plus large, brun de poix en dessus, plus clair en des- sous. Tête noire en dessus; occiput quelquefois brun rou- geâtre. Antennes de douze à quatorze articles, atteignant à peine l'extrémité postérieure des élytres lorsqu’on les replie sur le dos; premier article cylindrique, second très court, troisième plus long et plus grêle que chacun des deux sui- vants, un peu obconique, quatrième et cinquième courts, obconiques, ainsi que les suivants qui s’allongent et s’atté- nuent vers le sommet de l'antenne; le dernier presque cylin- drique; les deux premiers articles et la base du troisième sont roux testacés, les suivants d'un roux branâtre plus ou moins foncé, quelquefois presque noirs, d’autres fois à peine plus foncé que les premiers. Pronotum presque carré, Ié- gèrement arrondi en arrière, bords latéraux et postérieurs plus pâles que le disque, trenslucides. Elytres un peu plus longues que le pronotum, couleur de poix, bord postérieur ordinairement moins foncé, rarement la base seule est brun noirètre, le reste ferrugineux, bord latéral réfléchi, noirà- tre. Ailes entièrement recouvertes par les élytres, invisibles dans le repos. Picds ferrugineux ; base et partie supérieure des cuisses quelquefois brunâtres; Abdomen brun noirâtre, lisse, glabre, excepté le bord postérieur de tous les seg- ments qui est hérissé d'une rangée de poils très courts, ser- rés et de couleur fauve; chez le mâle, la partie dorsale des quatrième, cinquième et sixième segments, à ponctuation fine et très serrée, les autres segments à peine ponctués ; dans la femelle, pas de ponctuation sensible ; segments ven- traux du mâle finement ponctués, ceux de la femelle lisses; replis latéraux des deuxième et troisième segments distincts. Dernier segment dorsal du mâle (4, ig. 34) grand, quadran- gulaire, transversal, ferrugineux foncé, avec une fossette médiane près du bord postérieur, et deux éminences peu distinctes de chaque côté à la base des branches de la pince, bord postérieur tronqué, droit. Dernier segment dorsal de Orthopières d'Europe. 511 la femelle trapézoidal, plus étroit à son bord postérieur qui est finement ponctué, même fossette médiane que dans le mâle. Huitième segment ventral du mâle grand, demi-cir- culaire, atteignant la base de la pince, le sommet avec une échancrure large, peu profonde; sixième segment ventral de la femelle (a, fig. 35) grand, demi-circulaire, atteignant la base de la pince, arrondi au somme‘, sans échancrure; lorsqu'’ilest un peu soulevé, il laisse voir le dernier segment ventral, dont le bord postérieur est échancré au milieu. Pince du mâle (6, fig. 35) petite, à branches écartées à la base, arquées et se rencontrant au sommet, quelquefois en- tièrement ferrugineuse, d’autres fois noire, sauf la base et le sommet qui sont rougeûtres; aux deux liers, à partir de la base, elles présentent une petite dent interne, obtuse. Leur surface est grossièrement ponctuée, surtout en des- sous. Lame anale du mâle (c, fig. 35) un peu prolongéeentre les bases des deux branches de la pince, demi-polygonale, avec quatre angles distincts presque épineux. Pince de la femelle (b, fig. 35) plus courte que celle du mâle, inerme, branches presque contiguës à leur base, un peu écartées dans leur milieu, arquées à leur sommet et quelquefois en- trecroisées, leur bord interne est rugueux, denticulé près de la base. Lame anale de la femelle (ce, fig. 35) étroite et assez allongée, visible en dessous seulement. Cette Forficule a été trouvée dans le mois d'octobre à Marseille, par M. Raymond, qui l’a prise sur les quais au milieu d'un chargement d’Arachides. Il est probable, d’a- près cela, qu’elle est d’origine exotique. La Forficula arachidis se distingue de la Forficula albi- pennis Meg., dont elle est très voisine, par sa couleur plus foncée, son corps glabre, la pince plus courte et la position de l’épine interne qui est, dans le mâle, plus près du som- met; dans la femelle, la pince est aussi plus arquée. 2. MANTIS BREVIPENNIS. — PI. 10, fig. 36-40. — Petite, 512 À. YERSIN. jaunâtre; mâle plus pale que la femelle. — Mâle, tête petite avec une bande transversale brune, yeux aigus, ocelles peu saillanis ; pronotum court, un peu dilaté près du milieu; ély- tres courtes, atteignant à peine la base de l'abdomen ; ailes plus courtes que les élytres, incolores; jambes et tarses des pattes antérieures à peine plus longs que la cuisse ; pattes mé- dianes et postérieures hérissées d’une pubescence longue et serrée, premier article de leurs tarses pas plus long que le se- cond. Abdomen étroit, à côtés parallèles, velu; lame suranale pelite, triangulaire; lame sous-génitale, grande, rétrécie au sommel ; stylets courts, velus. Cercis beaucoup plus longs que la lame sous-génitale, à articles cylindriques, velus. — Fe- melle, à peine plus grande que le mâle; tête, pronotum et élytres de même forme; ailes brunes; pattes médianes et pos- térieures à pubescence peu serrée et courte; lame suranale petite, triangulaire; lame sous-génitale grande, comprimée au sommet ; cercis aussi longs que la lame sous-génitale, pres- que moniliformes, velus. — Long. du & et dela ®, 24 à 25 .mill, — Hyères. Petite, étroite, dans les deux sexes, testacée ou d’un brun très clair à l’état desséché. — Mâle (pl. 10, fig. 36). Tête petite, marquée d'une ligne transversale brune sur le ver- tex, allant d’un œil à l’autre; yeux (fig. 38) terminés par une pointe aiguë; ocelles peu saillants. Antennes de la lon- gueur de la tête et du thorax, fauves à la base, brunes au sommet. Pronotum de la longueur du méso et du métano- tum réunis, un peu dilaté antérieurement près du milieu, plus étroit en arrière qu’en avant, légèrement rebordé, marqué d’un sillon qui dessine une sorte de cercle dans son tiers antérieur. Elytres pas plus longues que le méso et le métanotum réunis, atteignant l’origine de l’abdomen, couleur de corne et translucides, excepté à leur bord ex- terne qui présente une lisière étroite, d’un blanc opaque. Ailes plus courtes que les élytres, nullement colorées, trans- Orthoptères d'Europe. 513 parentes. Pattes testacées, jambes de la deuxième et troi- sième paires et sommet des hanches antérieures verdâtres ; hanches antérieures sans épines distinctes; cuisses anté- rieures de la longueur du pronotum; lorsque le tarse du même membre est replié le long de la cuisse, il ne la sur- passe en longueur que de son article terminal; les deux dernières paires de pattes couvertes d’une pubescence lon- gue, fine et serrée; cuisses et jambes de ces pattes tache- tées de points bruns; premier article de leurs tarses à peine plus long que le second. Abdomen déprimé, velu, largement rebordé latéralement, brunâtre le long de la ligne médiane. Lame suranale petite, triangulaire; cercis (c, fig. 39) velus, plus long que la lame sous-génitale, à articles allongés, aplatis, moniliformes, le dernier allongé, fusiforme; lame sous-génitale (b, fig. 37) très grande, plus longue que large, rétrécie près de son sommet, qui porte deux stylets (e, fig. 39) velus sur le prolongement de deux carènes courtes. Femelle (fig. 37). Je rapporte avec doute à cette espèce une femelle provenant de la même localité, qui a tous les caractères que nous venons d’énumérer; même forme et coloration de la tête, yeux aigus, ocelles à peine visibles, pronotum légèrement plus large et plus long que celui du mâle, mais beaucoup plus étroit et plus long que celui de la Mantis decolor Charp. Elytres atteignant à peine la base de l'abdomen; quant aux ailes, elles différent de celles du mâle parce qu’elles sont colorées en brun jaunâtre, les qua- tre pattes postérieures diffèrent aussi de celles du mâle par leur pubescence courte et peu serrée. Abdomen un peu plus large que celui du mâle, à bords latéraux parallèles, presque glabre en dessus, un peu pubescent en dessous. Lame suranale (a, fig. 40) petite, triangulaire, velue, avec une carène médiane peu saillante, lame sous-génitale (4, fig. 40) grande, velue, comprimée postérieurement, puis prolongée en un appendice atténué, plus long et plus grêle 514 A. YERSIN. que dans les Mantis Spallanzani Rossi et Mantis decolor Charp.; cercis (c, fig. 40) aussi longs que la lame sous-géni- tale, très velus, presque moniliformes. Je dois les deux sexes de cette Mante à M. Raymond, qui l'a trouvée dans les environs de Hyères. Cette Mante forme certainement une espèce bien distincte de la Mantis Spallanzania Rossi et de la Mantis decolor Charp. En laissant de côté le caractère de la brièveté des élytres et des ailes, dans le mâle, la forme de la tête, dont la ligne frontale est concave, le peu de saillie des ocelles, les yeux aigus, le pronotum plus long et plus étroit, les tarses antérieurs plus courts, la villosité des pattes média- nes et postérieures et la longueur des cercis, ne permettent pas de confondre ce mâle avec ceux des deux espèces voisi- nes. — La femelle ne pouvait être confondue qu'avec celle de la Mantis decolor, mais encore ici la forme de la tête et des yeux, la longueur du pronotum, la forme de la lame suranale et la longueur des cercis, suffisent pour démontrer que l’on a affaire à une espèce distincte. 3. BAcILLUS Rossir Fab. — Cette espèce présente des va- riations assez prononcées pour qu’en n'ayant sous les yeux que des individus présentant les états extrêmes, l’on puisse croire à deux espèces distinctes. Ayant eu à ma disposition un assez grand nombre de femelles de cette espèce à l’état parfait et beaucoup de larves, j'ai pu suivre ses variétés et trouver assez d'états intermédiaires de l’une à l’autre pour me convaincre qu’il est impossible d’assigner des caractères fixes qui permettent de subdiviser cette espèce. Parmi les caractères auxquels on serait disposé, à priori, à accorder quelque importance, nous citerons ces singuliers tubercules verruciformes, sur la ligne médiane du dos, dont on trouve deux sur le pronotum et un sur le bord posté- rieur de chacun des segments suivants, jusqu’au quatrième Orthoptères nouveaux. 515 et même au sixième abdominal. Ces tubercules sont déjà très distincts sur des larves de quatre centimètres de long. Dans certains individus, on a peine à trouver des vestiges de ces tubercules, même à l'état parfait. La présence ou l'absence de ces appendices se lie ordinairement au déve- loppement des épines des cuisses, particulièrement de cel- les de la première paire. Les Bacilles à forts tubercules, sur le dos, ont ordinairement de une à cinq épines, bien dis- tinctes, sous les cuisses antérieures; au contraire, ceux chez lesquels les tubercules du dos sont effacés, n’ont pas d’épi- nes bien distinctes aux cuisses antérieures. Le nombre et la disposition des épines des deux autres paires de paltes sont loin d'être constantes; elles varient parfois dans le même Bacille. C'est ainsi que l’une des femelles que j’ai examinée à l’état parfait a la cuisse droite de la deuxième paire complétement inerme, tandis que celle de gauche de la même paire présente trois et quatre épines bien distinctes sur les deux carènes inférieures. D’après Serville, le nombre des articles des antennes va- rie, dans cette espèce, de dix-neuf à vingt-deux. J’ai trouvé chez plusieurs Bacilles ces organes formés de vingt et un, sur un autre de dix-neuf articles mais pas d’autres nombres chez les adultes. Dans les Orthoptères, qui à l’état parfait sont munis d'organes du vol, même rudimentaires, on peut toujours distinguer aisément, à la position de ces organes, la larve de linsecte adulte. Dans les Bacilles, ce caractère manque complétement, les deux sexes étant com- plétement aptères. Peut-être les antennes pourront-elles fournir ici d’utiles indications. Dans l’insecte parfait, comme dans la larve, les deux premiers articles présentent des for- mes spéciales. Le premier plus grand que les autres, est déprimé et s'articule dans une cavité de la tête qui lui per- met des mouvements de haut en bas; le second article est sphéroïdal et se prête particulièrement aux mouvements 516 À. YERSIN. latéraux, de là la grande mobilité de ces organes (1). Les sept ou huit articles suivants sont ordinairement cylindri- ques ou légèrement obconiques, le troisième à partir de la base de l’antenne et le neuvième ou le dixième sont ordi- nairement plus longs que les autres. Enfin les articles res- tants, à partir du dixième exclusivement, sont plus ou moins moniliformes et alternativement plus longs et plus courts; le dernier est cylindrique et d’une longueur double ou triple du précédent (pl. 10, fig. 4). Dans les femelles, arrivées à l’état parfait, l’antenne entière est aussi longue que la tête et le prothorax réunis; elle est toujours plus courte dans les larves. En examinant les antennes d’un grand nombre de celles-ci, j’ai cru remarquer que les articles moniliformes sont en général distincts de bonne heure et varient peu dans la succession des âges ou mues, tandis que les articles cylindriques changent notablement d'aspect et deviennent d'autant plus longs et plus distincts que l’on se rapproche de l’état parfait (PI. 10, fig. 2). Je serais donc disposé à in- diquer comme caractère pouvant servir à distinguer la fe- melle (2) adulte du Bacillus Rossi; les antennes de la lon- gueur de la tête et du prothorax, avec les articles compris du troisième au dixième, inclusivement, cylindriques et presque aussi longs que larges. Il paraît probable, d'après les observations précédentes, que l’élongation des antennes se fait particulièrement par les articles du milieu de l'organe et que le sens dont ces organes sont le siège est particulièrement localisé dans les derniers articles. (1) Dans la plupart des Orthoptères les antennes présentent la même disposition. (2) Je n’ai pas vu le mâle. Orthoptères d'Europe. 517 4. EPHIPPIGERA MACULATA Mihi. — PI. 10, fig. 3-6. — Petite, verte ou brune jaunätre dans l'individu sec. — Tête pâle ; tubercule supérieur du vertex sillonné, l’inférieur petit, conique; antennes très longues, annelées de brun. Pronotum court, brusquement rabattu sur les côtés, tuberculeux, ru- gueux, partie antérieure avec trois sillons transverses, posté- rieurement relevé en voûte convexe. Élytres réticulées, jaunes ; disque et bordure externe avec des taches carrées; noires. Pattes, dans la femelle, ponctuées de taches arrondies, noires ou brunes; cuisses postérieures courtes. Lame suranale du 4 grande, avec un lobe médian arrondi, sillonné longitudinale- ment et déprimé au sommet. Cercis du & un peu plus longs que La lame suranale, avec une pointe interne noire près du sommet. Lame sous-génitale du & grande, .à deux côtes avec une échancrure arrondie et peu profonde au sommet. Ovis- capte de la ® de la longueur de l'abdomen un peu recourbé et finement dentelé au sommet. Lame sous-génitale de la ® avec une large échancrure arrondie et peu profonde au sommet. — Long. du & et de la ®, 22 à 23 mill dans les individus des- séchés ; oviscapte de la ®, 14 à 15 mill. — Sicile. Petite, corps entièrement vert ou d'un brun jaunâtre après la mort. Tête pâle unicolore; mandibules plas pâles que le reste de la tête ; labre plus foncé, surtout à la base ; yeux petits, globuleux, jaunâtres: antennes très longues, de la couleur du corps, annelées de brun; tubercule supérieur du vertex sillonné, plus grand que l'inférieur. Pronotum court, grossièrement rugueux, tuberculeux, à côtés latéraux brusquement rabattus; trois sillons transverses le divisent antérieurement, le premier peu profond et un peu arqué près du bord antérieur, le second, le plus profond, grand, semi-lunaire, le troisième à la base de la partie élevée ; partie postérieure en voûte avec la carène médiane peu dis- tincte et les carènes latérales tuberculeuses et saillantes an- 3e Série, TOME VIII. 34 518 À. VERSIN. térieurement ; les côtés rabattus peu sinueux, bord posté- rieur faiblement rebordé, légèrement échancré au milieu. Elytres en voûte, plus convexes dans le & que dans la ? ; bords extérieurement finement réticulés et jaune grisâtre avec une série de taches noires, quadrangulaires, disque noir. Pattes de la couleur du corps, les cuisses de la @ sont tachées de points arrondis noirs et bruns dans le seul indi- vidu de ce sexe que je posséde. Cuisses postérieures lon- gues de 45 millimètres dans le &, de 18 dans la ©, très peu renflées et un peu épineuses en dessous près du genou. Lame suranale du & (a, fig. 4) grande, formant au milieu un lobe arrondi prolongé entre les cercis, avec un petit sillon longitudinal dans son milieu, aboutissant à une dé- pression au sommet du lobe. Cercis du & (b, fig. 4) courts, pubescents, dépassant un peu le lobe médian de la lame suranale, légèrement courbés en dedans avec une forte épine à son bord interne près du sommet, noire et glabre. Lame sous-génitale du & (ce, fig. 4) grande, triangulaire, à deux côtes aboutissant aux stylets, avec une échancrure arrondie et peu profonde à son sommet; stylets de grandeur moyenne, courtement velus. Lame suranale de la & étroite, un peu sinuée à son bord postérieur. Oviscapte (c, fig. 6) de la longueur de l'abdomen, légèrement recourbé en dessus et finement denticulé à son sommet. Lame sous-génitale (c, fig. 5) de grandeur moyenne avec une large échancrure arrondie et peu profonde au sommet. Elle se trouve en Sicile dans les environs de Palerme. Cette espèce se rapproche beaucoup de l’'Ephippigera ele- gans Fisch. Fr. par la forme de ses pièces génitales telles que les a décrites et figurées M. Fischer; toutefois elle en diffère par sa taille plus faible, par le pronotum beaucoup plus court, par la lame sous-génitale du & beaucoup moins échancrée, enfin par l’oviscapte de la $ aussi long que l’ab- domen. Orthoptères d'Europe. 519 5. MECOMENA BREVIPENNIS Mihi. — PI. 40, fig. 7-9. — Entièrement verte, avec une ligne médiane jaune sur la tête et le thorax et ne diffère de La Mecomena varia Fab. que par ses élytres rudimentaires atteignant à peine la base de l’abdo- men et par sa lame sous-génitale arrondie, nullement pro- longée en pointe lonque sur la base de l’oviscapte. ?.= Long. du corps ®, 12 à 14 mill. (desséché) ; oviscapte long de 7 à 8 mill. — Hyères. Corps entièrement vert d'herbe; sommet de la tête par- couru par une ligne longitudinale jaune ; yeux bruns; an- tennes de la même couleur que le corps, marquées de sept à huit points bruns, deux ou trois fois plus longues que le corps et couvertes de poils très courts. Pronotum lisse, avec une ligne médiane jaune adjacente postérieurement à deux taches brunes. Elytres (e, fig. 8) entièrement vertes, très courtes, atteignant à peine la base de l’abdomen, grossiè- rement réticulées, veinées. Ailes? Abdomen allongé. Lame suranale de la Q trigone; dernière lame dorsale de l’abdo- men de la © fort déprimée au-dessus de la lame suranale et légèrement cordiforme à son bord postérieur. Oviscapte un peu plus long que l'abdomen, courbé en dessus et un peu taché de brun à l'extrémité. Lame sous-génitale de la ? (e, fig. 9) assez grande, demi-circulaire, recouvrant la base de l'oviscapte sur laquelle elle dessine une ligne un peu sinueuse, nullement prolongée en pointe comme dans la Mecomena varia Fab. (fig. 40). — Mâle inconnu. J'ai reçu cette espèce de Hyères, où elle a été trouvée par M. Raymond. La Mecomena brevipennis se distingue très facilement de la Mecomena varia par ses élytres rudimentaires et surtout par la forme de la lame sous-génitale de la $ qui manque de ce prolongement particulier à la base de l’oviscapte; de plus, la Mecomena brevipennis est un peu plus petite et son 520 A. YERSIN. oviscapte un peu plus arqué et moins aigu à l'extrémité. Pour tous les autres caractères, il y a une telle ressem- blance entre les deux espèces que sans la différence des lames sous-génitales j’aurais hésité à faire une espèce dis- tincte de cette Locustidée, à cause du peu d'importance du caractère tiré des élytres. Du reste, la position normale de ces derniers organes prouve que l’insecte qui m'a servi de type a bien achevé ses métamorphoses. Il sera bien intéres- sant de découvrir le & pour voir s’il est dépourvu d’or- gaue stridulant, comme dans l'espèce déjà connue de ce genre. G. PrerRoLEPIS Brisourit Mihi. — PI. 10, fig. 11-16. — Brun varié de jaune en dessus, jaunâtre en dessous. Tête, face pâle, de chaque côté une large bande noire partant de la cavité antennaire, passant derrière les yeux et se prolongeant sur tout Le thorax. Pronotum lisse, marqué d'un sillon transverse antérieur et d’un second sillon en forme de V surmonté de deux points, un peu ponctué postérieurement ; lobes latéraux largement bordés de blanc. Élytres du & dépassant le prono- tum, appliquées exactement sur le dos; celles de la ® dépas- sant à peine les bords latéraux du pronotum. Quatre cuisses des pattes antérieures tachées de noir à leur base, des épines courtes de la même couleur au bord antéro-inférieur et un an- neau noir au-dessus du genou. Jambes, des mêmes membres, tachées de noir à lu base des épines. Paltes postérieures très longues; cuisses variées de brun, de blanc et de noir ; épines inférieures des cuisses et des jambes noirâtres; épines posté- rieures des jambes serrées, pâles à leur base, brunes au som- met; appendices inférieurs des tarses aussi longs que le pre- mier article. Lame suranale du & grande, triangulaire, pro- fondément échancrée; cercis du & longs, inermes en appa- rence, légèrement courbes en dedans; lame sous-génitale du d naviculaire, bicurénée, plus courte que les cercis; stylets Orthoptères d'Europe. 521 grands, velus. Lame suranale de la ® plus petite et de même forme que celle du mâle; oviscapte droit, plus court que le corps; lame sous-génitale largement et peu profondément échancrée. — Long. du &, 20 mill. ; de la &, 25 mill.; ovis- capte, 17 à 19 mill. (insectes desséchés). — Sicile. Dessus du corps brun, varié de jaunâtre, face et côtés du corps avec une large bande d'un blanc jaunâtre séparée du dos par une zone brun noirâtre. Tête un peu déclinée; face, bouche et côtés blancs, jaunâtres, ainsi que le sommet du vertex ; dessus de la tête et occiput variés de brun, jaunâ- tres; bords antérieurs et latéraux du sommet du vertex, cavité antennaire, bords des yeux et large bande postérieure à ceux-ci d'un noir luisant, deux points de la même cou- leur sur le milieu de la face et deux autres à la base interne des mandibules. La bande noire postérieure aux yeux est bordée au-dessus d'une ligne d'un blanc jaunâtre qui la sé- pare du vertex; yeux de grandeur moyenne, médiocrement proéminents et brunâtres; antennes deux ou trois fois plus longues que le corps, brunûtres, les deux premiers articles d'un noir luisant antérieurement, avec une bande longitu- dinale brune postérieurement, base du troisième article marquée de noir. Palpes maxillaires allongées, jaunâires, avec une tache demi-annulaire, noire, luisante à a base infé- rieure de chaque article et une autre de même couleur au sommet du dernier. Pronotum (a, fig. 12) long de sept mil- limètres, assez prolongé en arrière, lisse en avant, un peu ponctué dans son tiers postérieur; le lobe latéral grand, tout le sommet blanc jaunâtre, le reste du lobe réfléchi, par- couru longitudinalement par une bande noire sur le pro- longement de celle de la tête; le bord antérieur du prono- tum est très finement rebordé avec une tache noire au mi- lieu accompagnée de chaque côté de blanc jaunâtre; les bords latéraux et postérieurs distinctement rebordés, ce dernier bord noir avec deux parties blanc jaunâtre de cha- 522 A. VERSIN. que côté du milieu ; le dos est marqué antérieurement d’un léger sillon transverse interrompu au milieu; vers le centre du disque un second sillon en forme de V, avec deux points enfoncés peu distincts au-dessus; tiers postérieur de la partie dorsale avec une légère carène médiane. Elytres (4, fig. 12) du & dépassant le pronotum de deux millimètres et demi , exactement appliquées sur le dos et en présentant sa convexité ; bord externe et sommet arrondis; bord interne sinueux; moitié externe du disque marquée de trois ner- vures longitudinales bien distinctes, divergentes au sommet et de couleur brune ou noirâtre, plus foncées que le reste de l'élytre, organe stridulant distinct, d'un jaune brunâtre assez clair. Elytres de la ® dépassant à peine les bords la- téraux du pronotum. Ailes des deux sexes nulles ou indis- tinctes. Pattes de la couleur du corps; toutes les cuisses avec une ou deux petites taches inégales à leur base supé- rieure, celles des deux premières paires marquées d’un an- neau noir au-dessus du genou; deux à quatre taches noires à la base; épines courtes et obtuses sur la carène antéro- inférieure des cuisses de la première paire, des taches ana- logues sur celles de la seconde paire qui n’a ordinairement qu'une épine de distincte. Cuisses postérieures, brunes en dessus, variées de blanc et de brun noirâtre sur les deux faces latérales, plus obscures près du genou, blanchâtres en dessous avec une double rangée d’épines noires. Jambes des deux premières paires de pattes d’un blanc jaunâtre avec des taches noires à la base des épines et quelquefois des anneaux incomplets de la même couleur près de chaque extrémité. Premier et troisième articles des tarses des mêmes membres d'un brun noirâtre en dessus, les deux autres articles jaunâtres. Pattes postérieures très longues, cuisses de 23 à 25 millimètres de long, très renflées à leur base, atténuées dès le milieu; jambes aussi longues que les cuisses, munies d'une double rangée d'épines courtes et très serrées sur les carènes postérieures, blanc jaunâtre à la Orthoptères d'Europe. 523 base, un peu brunâtre au sommet; deux autres rangées d’épines sur les carènes antérieures, fines, peu serrées, brunes, et s'appuyant sur autant de taches noirâtres ; ordi- nairement un anneau de la même couleur à la base de la jambe. Tarses postérieurs ordinairement de la couleur de la jambe avec les deux appendices inférieurs aussi longs que le premier article. Abdomen brun en dessus, jaunâtre en dessous; carène médiane distincte; partie dorsale des deux derniers segments et lame suranale du mâle couverte d’une pubescence longue, fine et blanche. Lame suranale du mâle (a, fig. 13) grande, transverse, triangulaire, avec une profonde échancrure au milieu apical qui la divise en deux lobes aigus. Cercis du mâle (4, fig. 13 et 14) grands, velus, coniques, un peu courbés en dedans, paraissant inermes parce que leur épine interne placée près de la base est recouverte par la lame suranale. Lame sous-génitale du mâle (c, fig. 13) finement velue; surtout sur les bords, moins longues que les cercis, un peu naviculaire avec deux carènes bien distinctes aboutissant aux stylets, échancrure apicale peu profonde. Stylets longs, velus. Lame suranale de la femelle plus petite que celle du mâle et de même forme, échancrure moins large et moins profonde. Cercis de la femelle droits, coniques, assez longs. Oviscapte (fig. 15) droit, pas plus long que l’abdomen, plus large dans son tiers basilaire que dans le reste de sa longueur et terminé en pointe aiguë. Lame sous-génitale de la femelle de gran- deur médiocre avec une échancrure assez large et peu pro- fonde qui la divise en deux lobes médiocrement prononcés, à sommets un peu obtus. Environs de Palerme en Sicile. Dédié à M. Louis Brisout de Barneville. Cette espèce appartient au genre Ptcrolepis tel que l’a restreint M. Fischer de Fribourg et doit se ranger dans sa première subdivision à cause du développement de l’appen- dice des tarses postérieurs; les épines de ses cuisses anté- 524 A. YERSIN. rieures la rapprochent des Pterolepis spoliata Ramb. et P. spinibrachia Fischer, Fr., mais elle se distingue très nette- ment de la première espèce par l'oviscapte droit de la fe- melle, elle se rapproche davantage de la seconde, toutefois la forme de la lame sous-génitale de la femelle, l’oviscapte plus court que le corps et les élytres dépassant à peine le pronotum et ne se recouvrant aucunement dans la femelle distinguent suffisamment ces deux espèces. 7. PTEROLEPIS RAYMOND mihi. — PI. 10, fig. 17-20. — Dessous jaunâtres, flancs noirâtres, côtés du pronotum largement bordés de fauve; cuisses antérieures mutiques; lame suranale déprimée au milieu & ® ; cercis du & com- primés à la base, déprimés au sommet, plus longs que la lame sous-génitale, celle-ci allongée dans le & , échancrée au som- mel ; styles n’alteignant pas le sommet des cercis ; oviscapte plus long que l'abdomen, courbé en dessus; lame sous-géni- tale de la & triangulaire avec une échancrure aiguë et peu profonde au sommet. — Longueur du corps, &# 14 à 15 mill.; $ 15 à 16 mill.; oviscapte 9 mill. — Insecte dessé- ché. — Hyères. Gris fauve sur le corps, brun noirâtre sur les flancs. Face oblique, finement ponctuée, marbrée de noirâtre, avec deux ou quatre lignes brunes s'étendant du front au labre dans le mâle, indistincte dans la femelle; front formant entre les antennes un tubercule assez large et lisse. Dans la cavité antennaire commence une large bande noirâtre qui s'étend derrière les yeux et se prolonge sur le thorax et l'abdomen dont elle occupe toute la largeur ; au-dessus de chaque œil un trait longitudinal étroit de couleur jaune au milieu de la bande noire, enfin une ligne fauve clair s’ap- puie sur le bord supérieur de la bande noire et se prolonge avec elle jusqu’à l'extrémité du corps. Antennes deux ou trois fois aussi longues que le corps, fauves avec deux ou Orthoptières d'Europe. 529 trois taches annelées, noirâtres, à peu près équidistantes. Palpes fauves. Pronotum assez long, un peu convexe en dessus, parfaitement lisse, les flancs bordés d'une ligne marbrée brune, séparée du disque noir par une bande lon— gitudinale flexueuse jaune. Elytres du mâle de même con- vexité que l’abdomen, dépassant le pronotum d’un milli- mètre et demi, arrondies à leur sommet, fauves en dessus et réticulées rugueuses ; organe stridulant distinct; miroir de l’élytre droite transparent à reflets irrisés, les côtés bruns avec trois nervures longitudinales noires. Elytres de la fe- melle arrondies, plus courtes que celles du mâle, non con- tiguës sur la ligne médiane et de même couleur que le corps. Ailes nulles ou indistinctes. Pattes grêles et allongées jau- nâtres; les quatre antérieures plus ou moins marbrées de brun avec des points noirâtres à la base des épines; toutes les pattes sont hérissées de poils serrés, fins et très courts; cuisses antérieures mutiques, les postérieures longues de 13 à 45 millimètres, ordinairement de la couleur du dos, quelquefois finement tachetées de brun ; épines ordinaires des jambes postérieures courtes, serrées et brunes à leur sommet, celles de la face antérieure des mêmes jambes peu nombreuses et très inclinées; appendice inférieur des tarses postérieurs aussi long que le premier article; sommet des articles de tous les tarses brunâtre. Dessus et dessous de l'abdomen fauve, brun noirâtre sur les côtés; dernière lame dorsale de l'abdomen du mâle (d, fig. 17) déprimée au milieu en une cavité triangulaire, sinueuse à son bord pos- térieur ; lame suranale du mâle (a, fig. 17) en triangle al- longé s’avançant entre les cercis et marquée d'un profond sillon longitudinal. Cercis du mâle (4, fig. 17) velus, assez allongés, comprimés à leur base, déprimés au sommet, ce qui les fait paraître un peu (ordus et plus larges au sommet et à la base qu’au milieu ; au point le plus comprimé ils présentent de chaque côté une petite fossette allongée. Lame sous-génitale du mâle (c, fig. 18) plus longue que 526 A. VERSIN. large, plus courte que les cercis avec une échancrure peu profonde et arrondie au sommet; stylets assez longs, n’at- teignant pas l'extrémité des vercis. Dernière lame dorsale de l'abdomen et lame suranale de la femelle peu différentes de celles du mâle; oviscapte au moins aussi long que l’ab- domen, courbé en dessus, de couleur brun-fauve; lame sous-génitale de la femelle triangulaire avec une échan- crure aiguë et peu profonde à son sommet. Découvert dans les environs d'Hyères par M. Raymond à qui elle est dédiée. Par la longueur des appendices qui accompagnent le premier article des tarses postérieurs cette Pterolepis se range dans la première division de ce genre tel que l’a ré- duit M. Fischer. Ses cuisses antérieures mutiques la rap- prochent des Pterolepis germanica Her.-Sch. et Pt. modesta. La P{. Raymondi ne peut être confondue avec la première, sa taille et la grandeur relative des cercis et de la lame sous- génitale du mâle suffisent seules pour séparer ces deux espèces. Elle se distingue également de la seconde par la forme des pièces terminales de l'abdomen du mâle et par la courbure de l'oviscapte de la femelle. 8. THAMNOTRIZON FALLAX Fischer Fr. — PI. 10, fig. 21- 25. — Brun de châtaigne plus ou moins jaunâtre, pronotum bordé de jaune sale sur Les côtés. Élytres du mâle courtes, à fond noir et nervures jaunes ; celles de la femelle à peine vi- sibles sur les côtés du pronotum. Lame suranale du mâle grande, triangulaire, avec une fossette médiane longitudinale ; cercis du mâle presque droits, longs, grêles, velus, avec une épine près de la base interne; lame sous-génitale du mâle et stylets plus courts que les cercis. Dernier segment dorsal de l'abdomen de la femelle pas sensiblement plus large que le précédent, à peine échancré au milieu’; lame suranale de la femelle en demi-cercle; oviscapte de la longueur du corps, re- courbé en dessus et terminé en pointe de sabre; lame sous- \ Orthoptères d'Europe. 527 génitale de la femelle tronquée droit au sommet, échancrée au milieu. — Long. du corps, & et ®, 20 à 22 mill.; oviscapte 20 mill. — Insecte desséché. — Hyères. Thamnotrizon fallax Fischer Fr., Orthop. Europ., p. 265, T. XIE, fig. 15, 15 a. Entièrement d’un brun plus ou moins jaunâtre. Face de la tête oblique, quelquefois marbrée de noir; vertex et oc- ciput brun jaunâtre, rarement tacheté de noir ; bande noire derrière les yeux, manquant souvent; antennes une fois et demie à deux fois plus longues que le corps; palpes allongés ; antennes e‘ palpes de la couleur du corps. Pronotum long de 8 à 9 millimètres, tronqué droit en avant, un peu arrondi en arrière, plus étroit antérieurement que postérieurement: carènes latérales nullement saillantes, arrondies; lobes ré- fléchis, sinueux, rebordés; disque du dos et flancs ordinai- rement brun foncé, quelquefois le dos plus clair; le plus souvent les lobes latéraux sont bordés d’une bande jaune grisâtre plus large en arrière qu’en avant ; carène médiane à peine distincte dans le tiers postérieur. Elytres du mâle ne dépassant le pronotum que de 1 à 3 millimètres, à fond noir ou brun noirâtre avec les nervures jaunâtres, le sommet entièrement de cette couleur ; élytres de la femelle dépas- sant à peine les bords latéraux du pronotum. Pattes de la couleur du corps, le plus souvent marbrées de noir; cuisses postérieures mutiques, très renflées, tachées de noir à leur base externe avec une large bande de la même couleur qui remplit extérieurement le sommet de la partie renflée; la face intérieure gris jaunâtre; quelquefois noirâtres en des- sus. Abdomen d'un brun jaunâtre un peu moins foncé que le pronotum, ligne médiane dorsale indiquée sur les bords postérieurs des huits premiers segments par un:petit point noir peu élevé. Lame suranale du mâle (a, fig. 22) grande, triangulaire, arrondie au sommet avec un silion longitudinal médian qui n'atteint pas le sommet; dans la femelle la 528 A. YERSIN. même pièce ordinairement de la largeur du segment précé- dent, nullement triangulaire, tronqué droit postérieure- ment avec une échancrure médiane à peine distincte (1). Cercis du mâle (6, fig. 22 et 23) velus, longs et grêles, droits ou légèrement arqués en dedans avec une épine près de la base interne; ceux de la femelle assez longs, coniques, velus, terminés en pointe aiguë. Lame sous-gé- nitale du mâle (c, fig. 22 et 23) grande, tricarénée, avec une échancrure peu profonde; stylets assez longs, leurs sommets atteignant à peine le milieu des cercis. Lame sous- génitale de la femelle médiocrement étendue, tronquée ca- rément à son bord postérieur, échancrée peu profondément au sommet, Oviscapte de la longueur du corps, un peu re- courbé en dessus, de même largeur dans la plus grande partie de sa longueur et terminé en pointe de sabre. (1) Je ne puis m'empêcher, à l’occasion de cette espèce el des précédentes, de faire une remarque sur la dénomination de lame suranale adoptée par M. Fischer pour désigner le dernier cerceau dorsal de l'abdomen. L'anus des Orthoptères sauteurs est formé exté- rieurement de trois pièces mobiles : l’une supérieure et horizontale, celle qui me paraît seule mériter le nom de lame suranale, et deux autres inférieures et obliques appliquées sur les bords de la pre- mière et se joignant elles-mêmes par leur bord inférieur, de manière à simuler une sorte de carène. Cet appareil est ordinairement saillant à l'extrémité de l’abdomen ; toutefois, dans les mâles, surtout lors- qu'ils sont desséchés, il arrive fort souvent qu'il est complétement caché sous la pièce appelée lame suranale par M. Fischer. C’est en particulier le cas dans le T. fallax mâle, tandis que dans la femelle l'anus demeure saillant et distinct au-dessus de la base de l’oviscapte; la vraie lame suranale présente alors une forme plus ou moins trian- oulaire et marquée d'un profond sillon longitudinal; d’autres fois elle est en demi-cercle, comme dans le 1. fallax femelle, et fait saillie au-dela de la pièce appelée lame suranale par M. Fischer. J'ajouterai que dans le T, fallax femelle elle plane en dessus sans aucun sillon. Orthoptères d'Europe. 529 J'ai trouvé ce Thamnotrizon au commencement d’août 1855 à Hyères dans les fossés remplis de roseaux qui ser- vent à l'écoulement des eaux de la plaine marécageuse qui borde la Méditerranée. La stridulation du mâle a beaucoup de rapports avec celle du Thamnotrizon cinereus Zett.; elle n’en diffère que par son intensité plus grande ; elle se com- pose d'une seule note forte et brève, qui ne se répète qu'après un silence assez long. M. Fischer n’a connu que la femelle de cette espèce, qu'il a figurée dans ses Orthoptera Europea, sans en donner la description. J’ai profité de l’occasion qui m'était offerte de la décrire avec d’autres espèces de la même localité. La forme des cercis du mâle et de la lame sous-génitale de la femelle distinguent suffisamment cette espèce de toutes celles connues jusqu'ici du même genre; on sait du reste que la couleur est trop variable pour ajouter de l’impor- tance aux caractères que l’on pourrait en tirer; les nom- breux mâles que j'ai examincs m'ont convaincu que, dans dans cette espèce surtout, la coloration varie considérable- ment d’un individu à l'autre. 9, PORTHETIS RAULINIE Lucas, Rev. et Mag. Zool. Gué- rin, 1854, p. 167, pl. 2, fig. 2. — PI. 10, fig. 26, 27, 28 et 29. — Corps grand, brunâtre, rugueux tuberculeux sur la tête, Le thorax et les premiers segments de l'abdomen. Vertex avancé entre les antennes ensiformes, de 12 à 14 articles, les derniers très distincts, le terminal lancéolé; yeux grands, ovalaires, très convexes. Pronotum peu comprimé, un peu avancé sur la tête, tronqué droit, presque échancré postérieu- rement ; sillon transversal postérieur très profond, coupant la crête dorsale. Élytres rudimentaires, oblongues, ne dépassant pas le premier anneau de l'abdomen. Pointe du prosternum large, tronquée à son sommet qui est hérissé de quatre à six tubercules arrondis. Pattes velues ; cuisses postérieures grises avec deux bandes transversales, les genoux un peu brunûtres = 530 A. YERSIN. jambes postérieures à deux rangées d'épines pales à pointes noires, lout le canal postérieur des jambes hérissé de poils fins et blanchätres plus longs que les épines. — Long. du & 40, $ 65 mill. Gris ferrugineux, moins grand et moins comprimé que le Porthetis elephas L. Tête à rugosités tuberculeuses serrées; vertex peu incliné, déprimé au milieu, un peu relevé sur les bords en carèneslatérales; carène médiane indiquée sur loc- ciput, bordée de chaque côté de deux dépressions allongées peu profondes qui font paraître l’occiput obscurément tri ou quinqué-carèné; front sensiblemeut avancé entre les anten- nes en un tubercule très comprimé, formant sur le profil de la face une proéminence demi-circulaire; les deux carènes faciales presque effacées à la base du labre; yeux très con- vexes, grands, ovalaires; antennes ensiformes de 12 à 14 articles larges, déprimés, les cinq derniers très distincts, plus foncés et plus petits que les autres, le terminal plus grand que l’avant-dernier, lancéolé. Pronotum formant une crête dorsale arquée, médiocrement comprimée, un peu prolongée en avant sur la tête, beaucoup moins que dans le P. elephas, postérieurement tronqué droit ou même un peu échancré; entièrement couvert de rugosités serrées, tuberculeuses, qui donnent à la crête un aspect finement crénelé. Trois sillons transverses, les deux antérieurs peu marqués et n’atteignant pas la crête, le troisième beaucoup plus profond et formant sur la crête une forte échancrure. Dans le mâle les bords antérieurs et postérieurs portent 5 ou 6 tubercules un peu plus grands que les autres; d’autres tubercules, légèrement proéminents s'étendent longitudinalement d’un bord à l’autre; dans la femelle ces tubercules sont moins distincts; bords inférieurs avec une bande un peu plus claire, au dessus une seconde bande plus foncée ou un peu brunâtre. Elytres rudimentaires, celles du mâle de 7 millimètres de long et de 9 dans la fe- Orthoptères d'Europe. 531 melle, étroites, arrondies au sommet, finement réticulées, rugueuses. Ailes nulles ou indistinctes. Pointe du proster- num (a fig. 28) large, terminée par cinq ou six tubercules arrondis, qui lui donnent une certaine ressemblance avec les molaires des Mammifères frugivores, elle s’appuie sur le bord antérieur du prosternum, prolongé en une crête saillante, sinueuse, échancrée au sommet; impressions en- foncées du méso et métasternum (4 et c fig. 28) très obli- ques. Pattes courtes, velues, les antérieures de la couleur du corps; pelotte entre les crochets des tarses grande; cuisses postérieures proportionnellement plus longues et plus grêles que dans le Porthetis elephas, d'un gris terreux plus ou moins blanchâtre, plus claires que le reste du corps, deux bandes transversales et genoux un peu plus foncés ; jambes d’un brun un peu rougeâtre, avec deux rangées d’épines, les externes pâles à la base, noires à la pointe, celles de la rangée interne brunes à la base, noires au som- met, toute la partie de la jambe entre les deux rangées d'épines chargée de poils blanchâtres, serrés, aussi longs ou plus longs que les épines. Méso et métanotum et premiers segments de l'abdomen finement rugueux, ponctués, som- met du bord médian postérieur des segments de l’abdomen un peu relevé en tubercules mousses ; extrémité abdominale du mâle relevée en dessus. Lame suranale du mâle en triangle aigu et allongé, marqué d’un sillon longitudinal, celle de la femelle (a fig. 28) de même forme, rétrécie au milieu, où elle est coupée par un sillon transversal peu profond. J'ai fait la description qui précède d'après des individus de cette espèce trouvés aux environs de Beyrouth, en Syrie, par M. Truqui, et qui m'ont été donnés par M. Louis Bri- sout de Barneville. M. H. Lucas a établi cette espèce sur une ® prise dans l'ile de Crête, par M. Raulin, auquel il l'a dédié, et il l’a fait connaître dans son Essai sur les ani— 532 À. YERSIN. maux articulés qui habitent l’île de Crète, inséré dans la Rev. et Magas. de zool. de Guérin, 2e série, tom. vr, 1854. Cette Porthetis se distingue aisément des autres espèces du même genre, par la forme de ses antennes qui ont de grands rapports avec celles des Akicères, mais elle s’éloi- gne de ce dernier genre par l'absence d’un profond sillon transverse entre le front et la partie avancée de la face. Le front avancé entre les antennes plus que dans les autres Porthetis établit un nouveau rapport avec le genre Akicère, enfin les tubercules qui terminent la pointe du présternum achèvent de caractériser cette espèce. 10. PORTHETIS SIMILLIMA Mihi, pl. 10, fig. 30, 31 et 32. — Entièrement gris terreux, blanchâtre ou ferrugineux. Tête lisse sur les côtés, rugueuse sur la face et le vertex ; celui-ci tricaréné, avancé entre la base des antennes; yeux saillants, médiocres; antennes de seize articles; dernier article des palpes enfoncé à son sommet. Pronotum rugueux, tubercu- leux, à bandes longitudinales blanches et brunes, peu dis- tinctes, un peu avancé antérieurement sur la tête, tronqué brusquement en arrière, nullement denté ou tuberculé sur les bords. Elytres rudimentaires, grises, réticulées, en ovale allongé, étroites. Tubercule du prosternum comprimé avec un sillon longitudinal au sommet et une pointe antérieurement. Jambes postérieures à double rangée d'épines à pointe noire, les épines internes bleues noirâtres en dedans, la jambe blan- che en dehors et en dessous avec des points bleus en dessus et une bande bleue à la base, violette à l'extrémité sur la face interne. Lame suranale avec un sillon longitudinal, ® ; & in- connu. — Longueur de la femelle : 55 mill. — Sicile. Tête, thorax, premiers anneaux de l'abdomen et pattes gris terreux blanchâtre, le reste gris ferrugineux. Tête lisse sur les côtés; rugueuse sur le vertex et la face; vertex in- Orthoptères d'Europe. 533 cliné, tricaréné, un peu avancé entre les antennes en un tubercule très comprimé formant une saillie arquée sur la ligne faciale. Yeux plus petits que dans l'espèce précédente, assez saillants; antennes de seize articles, le dernier presque aussi long que les deux précédents réunis, un peu atténué à ses deux extrémités, les dix ou onze premiers articles blanchâtres, les autres bruns ; extrémité du dernier article des palpes maxillaires et labiaux enfumé. Pronotum ru- gueux, aréolaire, crête convexe, médiocrement saillante et comprimée, sillon transverse postérieur formant une faible échancrure sur la crête médiane; les deux autres sillons transverses distincts sur les flancs seulement. Plusieurs bandes longitudinales allongées, peu distinctes sur les côtés, alternativement blanches et brunes, plus marquées posté- rieurement qu’en avant. Partie antérieure médiane un peu prolongée en avant sur la tête, tronqué droit et nullement prolongé postérieurement; les bords du pronotum ni tu- berculeux, ni dentés sur aucun point. Elytres ovalaires, étroites, longues de 8 millimètres, plus étroites ou pas plus larges à la base qu'au sommet, agréablement réticulées à fond blane sur le disque, nervures brunes et bords testacés. Prosternum (a fig. 31) formant une crête médiane longitu- dinale ou tubercule comprimé avec un sillon longitudinal, il s'appuie antérieurement sur le bord redressé en pointe du prosternum ; méso et métasternum avec les impressions disposées comme le montre la figure 31 b et c. Pattes courtes, à peine velues; cuisses des quatre pattes anté- rieures lisses, blanchâtres, jambes des mêmes pattes à épines fines, noires à la pointe. Cuisses postérieures assez fortes, peu comprimées, pennées réticulées en dehors, à nervures ponctuées; un peu de bleu autour de l'articulation du genou; jambes postérieures blanchâtres sur ses faces inférieures et extérieures, bordées postérisurement d’une double rangée d’épines, à pointes enfumées, entre lesquelles 3e Série, TOME VIN. 35 534 À. YERSIN. la jambe est finement ponctuée de bleu-violet clair ; la base de chacune des épines du rang interne entourée d'un an- neau bleu foncé, cette couleur se prolongeant sur la plus grande partie de la face interne des mêmes épines; une bande longitudinale sur la face interne des jambes, bleue prés du genou, tournant au violet à l'extrémité opposée. Méso et métanotum, et deux ou trois premiers segments dorsaux de l'abdomen rugueux, réticulés. Bord postérieur de tous les segments abdominaux marqués sur les côtés de trois ou quatre taches brunes, courtes et obliques. Crète dorsale des segments formant postérieurement une pointe élevée, tuberculeuse, en forme d’épine dirigée en arrière sur le troisième segment. Lame suranale de la femelle avec un sillon longitudinal diminuant de largeur de la base au sommet. Mâle inconnu. J'ai reçu une femelle adulte de cette espèce et plusieurs larves du même sexe des environs de Palerme, en Sicile. Dans les larves, la couleur et les rugosités des téguments sont pareilles à celles de l’insecte parfait; la forme de la tête et du thorax est la même; les antennes sont distincte- ment triquestres dans les trois quarts de {eur longueur; les élytres de la nymphe sont plus courtes que dans l’insecte parfait, relevées de bas en haut de manière à présenter leur face interne à l'extérieur; elles sont parcourues par une nervure longitudinale. Les jambes postérieures sont blanches avec les épines externes à pointe noire et les in- teries blanche en dehors, noires-bleues en dedans; tous les bords postérieurs dorsaux de l’abdomen prolongés en pointe dirigés en arrière. Cette espèce se distingue de la Porthetis terrulenta Serv., par le vertex tricaréné, l'absence de dentelures ou de tu- bercules sur les bords du pronotum, et enfin la forme et la coloration des élytres; je dois cependant avouer que je n’ai pas vu de Porthelis cadrant exactement avec les descriptions Orthoptères d'Europe. 335 de la P, terrulenta de Serv. et de Fischer, aussi dois-je con- server quelques doutes au sujet de cette dernière es- pèce (1). EXPLICATION DE LA PLANCHE 10. e Fig. 1. Bacilus Rossi, antennes de la à l’état parfait. À. Id, id. larve. 3. Ephippigera maculata, & de grandeur ñaturelle. 4, Id. extrémité abdominale du, & grossie; a, lame suranale ; 6, cercis; c, lame sous-génitale. (1) La Porthetis simillima ressemble beaucoup à la Porthetis monticola Ramb., Fischer Fr.; elle en diffère particulièrement par sa tête et son corselet plus finement rugueux ou tuberculeux, son front un peu moins avancé, ses yeux plus petits et son vertex plus large, enfin ses pattes postérieures sont plus longues. Je dois cepen- dant avouer que les individus de ma collection qne je crois devoir rapporter à l’Acinipe monticola Rambur, et qui viennent d’Espagne, me laissent bien encore quelques doutes au sujet de cette détermi- nation : M. Bellier de la Chavignerie a rapporté de Sicile les deux sexes de la Porthetis simillima qu'il a eu la générosité de m’offrir, Moi-même j'ai trouvé cette espèce à Aumale en Algérie, elle com- mençait à s’y montrer à l'état parfait au commencement du mois de juin 1850. J'ai aussi cette Porthetis d'Oran où elle a été prise il y a quelques années par un botaniste voyageur, M. Balansa. Ainsi donc, d’après ce que je fais connaître dans cetie note, linsecte d'Algérie que j'ai indiqué autrefois sous le nom d'Acinipe monticola, Ann. Soc. Ent. Fr., 1551, Bull, p. xLvIHI, ne serait pas l'espèce de Pambur, mais bien la Porthetis simillima Yersin. — Note de M.L. BRISOUT DE BARNEVILLE, 23. À. YERSIN. Même espèce; c, lame sous-génitale de la ?. Id. oviscapte de grandeur naturelle. . Mecomena brevipennis, ® de grandeur naturelle. Id. tète, pronotum et e, elytres grossie. . Mème espèce, c, lame sous-génitale de la ® grossie. . Mecomena varia, sommet de lame sous-génitale de la ® grossie. . Pierolepis Brisoutüi, & de grandeur naturelle. Id. tête; a, dessus du pronotum, et b, élytre. . Même espèce, extrémité abdominale du & ; a, lame suranale; b, cercis; €, lame sous-géni- tale. | . Même espèce, lame sous-génitale du &. Id. oviscapte de grandeur naturelle. Id. lame sous-génitale de la ®, c. . Pterolepis Raymondii, extrémité abdominale du à ; d, dernier cerceau abdominal ; 4, lame suranale; b, cercis. . Même espèce, c, lame sous-génitale du & ; b, cer- CIS. . Même espèce, oviscapte. Id. c, lame sous-génitale de la ©. . Thamnotrizon fallax, & de grandeur naturelle. Id. extrémité abdominale du d'; a, lame suranale; b, cercis; c, lame sous-géni- tale. Même espèce, mème partie vue en dessous; b, cer- cis ; b, lame sous-génitale. 24. 25. 26. 27. 28. 29. 30. 31. 32. 33. 34. 35. 36. 37. 38. 39. 40, Orthoptères d'Europe. 537 Même espèce, oviscapte de grandeur naturelle. Id. c, lame sous-génitale de la $. Porthetis Raulinii Lucas, & de grandeur naturelle. Id. antenne de la <. Id. poitrine ; a, prosternum ; b, mé- sosternum ; €, métasternum. Même espèce, extrémité abdominale de la $; a, lame suranale. Porthetis simillima, partie antérieure du corps de la ?. Même espèce, poitrine; a, prosternum; 6, mésos- ternum ; €, métasternum. Même espèce, extrémité abdominale de la $. Forficula arachidis, grandeur naturelle. Id. pince du &. Jd. pince de la ©. Mantis brevipennis, & , grandeur naturelle. Id. P, id. Id. yeux du &. Id. lame sous-génitale du #. Id. id. de la ®. Diagnose d'une nouvelle espèce d'IXODES, Par M. H. LUCAS. (Séance du 26 Septembre 1860.) La ménagerie des Reptiles au Muséum s'étant enrichie dernièrement de plusieurs Pythons du Sénégal, j'ai été à même de pouvoir observer sur ces grands Ophidiens quelques espèces d’Arachnides trachéennes et dont deux ont été décrites et figurées par moi dans nos Annales sous les noms d’Ixodes flavomaculatus, 2e série, t. 4, p. 56, pl. 4, fig. 1 (1846), et pulchellus, op. cit., p. 61, pl. 1, fig. 4. En recherchant ces espèces, qui sont assez rares, j'ai rencontré un autre Jxodes bien différent par sa forme de l’'L. graci- lentus Luc., op. cit., p. 58, pl. 1, fig. 2, et qui est abondam- ment répandu sur les Python Sebæ des auteurs qui vivent actuellement au Muséum. IXODES GLOBULUS Luc. — I. oblongo-ovaitus; cephalo- thorace cordiformi, fortiter laxèque punctato, rubescente, utrinque impresso; instrumentis cibariis pedibusque pallidè rubescentibus; abdomine latiore quam longiore, albicante, transversim sublilissimè striato, lateribus posticèque rotun- datis. Foœminam tanium novi. — Longit. 2 mill.; lat. 2 4/2 mill. Elle est voisine de l’Z. gracilentus avec lequel elle ne pourra être confondue à cause de ses pattes qui sont plus courtes et surtout à cause de son abdomen qui est plus large que long au lieu d’être plus long que large comme cela a lieu dans l’Zxodes gracilentus. Cette espèce qui varie peu par la taille et dont je ne connais que des femelles, est abondamment répandue sur les Python Scbæ nouvellement arrivés au Muséum; elle est très peu agile et tient son suçoir profondément enfoncé particulièrement entre les écailles ventrales. —_—_——_ 7 ———— ESSAI MONOGRAPHIQUE SUR LES GALERUCITES ANISOPODES (LATR.) OU DESCRIPTION DES ALTISES D'EUROPE ET DES BORDS DE LA MER MÉDITERRANÉE. (Suite) (1). Par M. E. ALLARD. (Séance du 25 Janvier 1860.); 5e Groupe. STRIATÆ lIllig., Mag., VI. Thorax sulco transverso nullo. Caput prominulum. Elvtra punc- tato-striata. Tarsus posticus basalis tibia dimidia brevior, ejus apici insertus, Spinula postica simplex, Unguis posticus sensim ac modicè incrassatus. Genre PopaGricaA Chev., Dict. d'Orbigny. Corps oblong, tête saillante et libre, pointillée, avec des antennes filiformes de onze articles et des yeux globuleux noirs. L'épistôme est tronqué en avant, peu convexe et non relevé en forme de carène; le front est aplati, sans aucune granulation; le vertex est convexe, plus ou moins pointillé. (4) Voyez pages 39 à 144, 1* trimestre; et pages 369 à 418, 2° trimestre. 540 E. ALLARD. Le corselet est transverse, légèrement convexe, presque également rétréci en avant et en arrière, ses côtés sont un peu arrondis et rebordés, ses angles sont obtus, son disque est ponctué avec presque toujours une petite ligne oblique enfoncée à la base, de chaque côté, nn peu avant l'angle postérieur. Les élytres sont ovales et striées-poncluées jus- qu'aux deux tiers. Les pattes sont longues, assez fortes ; les cuisses de derrière sont enflées médiocrement; les tibias sont droits, ceux de derrière ne sont pas canaliculés en dessus. 1° Insectes de grande taille. A. Séries de points bien marquées. Pieds MOINS: 2. 7e ele + ettietsss PUSÉIDES FA) Pieds roux, cuisses noires. Corselet finement ponciné .1.2,1676.088 SALE en emIMolbE SE Pieds entièrement rouges. . . . . . . .« . . Italica Chev. Pieds roux brunâtre. Corselet fortement DONCIDÉ. 5 >. =. - ie ne sn tperiees | INAP(CEMLO NRIEREL B. Séries de points non distinctes. Pieds MOTS MAN ME PR EN OM Scetlens Borelds Pieds! DEGnS TEEN SUIS AE MMM SC ICO RTS LIN 2° Insectes de petite taille. Avec deux lignes obliques à la base du cor- | Ærata Marsh. selet! 2% ul OUT, TOR SU DA ÏREbiIdEr Aa Cher. Sans lignes obliques à la base du corselet. Infecté mon ARR ARS RAT 'PATR. Sans lignes obliques à la base du corselet. Insecte testacé. . . . . . . . . . , .« Salicariæ Payk. 142. Podagrica FUSCIPES. Oblonga, viridi-ænea, nitida; capite, antennarum basi, thoraceque rufis; pedibus nigris seu nigro-fuscis. Thorax Galerucites anisopodes. 54 transversus, disco tenuè punctato, basi utrinque lineolà im- presso. Elytra profundè strialo-punctata; striis ad apicem confusis, intersliliis Lenuissimè punciulatis. — Long. 2 1/2 à 3 mill.; larg. 1 1/2 mill. Alt. fuscipes Fab. S. E. 114, 15. — E. H. 11, 10. — Illig. Mag. vi, 158. — Gyll. 1, 560. — Steph. Man. 293. — Redtenb. 530. La tête est rousse, à peine pointillée sur le vertex; la bouche est brune; les quatre premiers articles des antennes sont roux, les autres d'un brun-noir, pubescents. Le cor- selet est court, transverse, arrondi sur les côtés; il est d’un roux brillant, mais cette couleur se rembrunit souvent après la mort. Les élytres sont médiocrement convexes, d’un vert bronzé, brillant, ornées de lignes de points assez forts, souvent géminés et confus à l’extrémité de l’élytre ; les in- terstices sont très finement pointillés. Le dessous est roux; l’abdomen noir. Les pattes sont d’un noir-brun; les arti- culations et les tarses sont moins foncés. Très commune sur la Malva sylvestris, en France. 143. Podagrica MALVEÆ. Oblongo-ovata, rufa, elytris anterius striato-punctatis occi- pileque cyaneo virescentibus, abdomine nigro, pedibus rufis, femoribus posticis fuscis; thoracis basi striolis duabus im- pressis. — Long. 2 1/2 à 3 mill.; larg. { 1/2 à 2 mill. Alt. malvæ Schrank. F. Boic. 1, 705. — Nlig. vr, 159, — Duft. ur, 286. Redt. 530. Très voisine de la précédente, mais ordinairement plus bleue, avec les interstices des stries des élytres plus distinc- tement ponctués et les pattes rouges. Le sommet de la tête est bleu verdâtre foncé dans les adultes et roux dans les jeuues; la face est moins ponctuée que dans les autres espèces; la bouche est brun rougeâtre; les cinq derniers 549 E. ALLARD. articles des antennes sont noirs. Le corselet est transverse, assez convexe, arrondi sur les côtés; il est roux et finement ponctué. Les élytres, d'un bleu verdâtre, sont assez forte- ment et irrégulièrement ponctuées en lignes dans leur pre- mière moitié; dans la seconde, les points sont confus. L’abdomen est noir; les fémurs postérieurs noirs de poix. France méridionale, sur les Malva nicaensis et sylvestris. — Algérie. 144. Podagrica 1rALICA Chev., inéd. Oblongo-ovata, rufa, nitida; capite, thorace breviore, an- tennis pedibusque rufis; elytris nigro-cœruleis anterius striato-punclatis ; thorace basi utrinque lineolà impresso. — Long. 2 1/2 à 3 mill.; larg. 1 1/2 à 4 3/4 mill. Très voisine de la précédente, mais ayant la tête et les pattes toujours entièrement rouges; les élytres plus bleues, plus parallèles; le front est lisse; les antennes testacées à la base, rousses à l'extrémité; le corselet est plus court, plus transverse, ses côtés sont plus arrondis en avant, moins ré- trécis en arrière, et les angles antérieurs non saillants; il est couvert de points plus fins et plus serrés. Les élytres sont moins longues, elles ont dans leur premier tiers des commencements de stries moins irréguliers, les intervalles sont plus ponctués et rugueux. Corse, Italie, Algérie, où elle paraît commune. 145. Podagrica SARACENA. Oblonga, viridi-cyanea, nitidula ; capite, antennarum basi, thorace pedibusque antennarumque basi rufis, pedibus fuscis, genubus rufescentibus; ore nigro. Thorax transversus; disco crebre punctato, basi utrinque lineolà impresso. Elytra strialo-punclata; striès ponè medium confusis; interstiliès punctulatis. — Long. 3 à 3 1/4 mill.; lat. 1 1/2 à 1 3/4 mill. Galerucites anisopodes. 543 Var. b. Tota nigro-cærulea. — Pod. tristicula Chev. Pod. saracena Reiche, Ann. Soc. Ent. 1858, p. 52. Oblongue, d'un bleu verdâtre, brillante, avec la tête, la base des antennes, le corselet et les pattes roussâtres ; elle est quelquefois entièrement d’un bleu noirâtre, avec la base des antennes roussâtre, les pattes brunes, la base des jambes et les genoux roussâtres. Tête lisse, bouche d'un brun de poix. Corselet transverse, plus large et moins long, et moins convexe que dans P. malvæ, presque également ré- tréci en avant et en arrière, avec ses côtés un peu arrondis et rebordés:; le sommet des angles antérieurs forme une pointe saillante en dehors; le disque criblé de points en- foncés bien marqués, plus serrés et plus nombreux que dans la malvæ. Elytres à gros points disposés en stries irré- gulières qui se confondent au delà du milieu, où les points des intervalles, très petits vers la base, atteignent la gros- seur de ceux des stries; les épaules sont un peu élevées et lisses ; les intervalles des stries sont plus ponctuis et plus rugueux que dans la P. malvæ, les côtés sont plus parallèles. En dessous, la poitrine et les segments abdominaux sont noirs brillants et fort peu ponclués. Damas, en Syrie. — M. Chevrolat possède la variété B. de Saïda. 146. Podagrica DISCEDENS. Ovata, convexa, caput, thorax, antennarum basis rufi; thorax distinciè punctatus ; elytra cyanea ad basim striatim, ad apicem confusè grossè punclata; pedibus brunneis, larsis ferrugineis. — Long. 3 1/4 à 4 mill.; lat, 1 1/2 à 2 mill. Halt. discedens Boïeld. Ann. Soc. Ent. 1859, p. 475. — Pod. rudicollis Foud. AÏt. 341. Ovale, convexe, glabre, très brillante, base des antennes, tête et corselet d’un roux jaunâtre, élytres bleues, bouche, 544 FE. ALLARD, cuisses et tarses bruns, tibias ferrugineux. Sur la tête, deux petits sillons obliques vont des yeux à la base des antennes; le vertex est lisse; les yeux noirs. Les antennes ont les six premiers articles rouges, les autres noirs. Corselet peu brillant, un tiers plus large que long, densément et assez fortement ponctué, avec les intervalles rugueux; arrondi et rebordé sur les côtés et à la base; à cette dernière, il a de chaque côté une petite strie longitudinale; les angles anté- rieurs sont presque aigus, les postérieurs droits. Ecusson noir. EÉlytres ovales, un peu plus larges que le corselet à la base, dilatées au milieu et obtusément arrondies au som- met, présentant près de chaque épaule une large impres- sion, fortement ponctuées en lignes assez régulières dans la première moitié et confusément dans la seconde. Pattes assez robustes. France méridionale, sur les Malva nicaensis et parviflora. Cette espèce rappelle un peu la Pod. ruficornis Linné, mais elle s’en distingue par sa forme plus courte et plus large, son corselet et ses élytres beaucoup plus fortement ponctués, et en lignes régulières, chez ces dernières, la cou- leur ferrugineuse des tibias, etc. 147. Podagrica FUSCICORNIS. Ovata, nigra, capite, thorace, pedibus antennarumque basi rufis; elytris cœruleo-virentibus, subtiliter vage punctatis. — Long. 2 3/4 à 4 1/2 mill.; larg. 1 3/4 à 2 1/2 mill. Chrys. fuscicornis Linn. S. N. 2, 595, 66. — Illig. Mag. vi, 127, 64. E. H. 2, 51, 28. — Gyll. 1, 521. — Steph. Man. 2288.— Redt. 530.— Crioc. fulvipes Fab. EL. 1, 463, 68. — A, rufipes Panz. Fn. 21, 10. Oliv 703. Tête rouge; bouche couleur de poix; yeux noirs, sail- lants. Antennes rouges à la base, noires à l’extrémité. Tho- rax court, transverse, arrondi sur les côtés, rouge en des- Galerucites anisopodes. 545 sus et en dessous, très finement et obsolètement pointilié. Ecusson bleuâtre, brillant, lisse. Elytres bleues ou bleues verdâtres, couvertes de petits points très serrés et fins. Poi- trine et abdomen noirs, peu ponctués, Pattes médiocres, toutes rouges; cuisses postérieures médiocrement épaissies. Très commune sur la guimauve (Althœa officinalis) ; France, Angleterre, Algérie. 148. Podagrica ÆRATA. Elongato-ovata, convexa, nigra, capite, thorace elytrisque æneo-viridibus, thorace subtilissime punctalo, non impresso, elytris profunde regulariler punctato-strialis; antennis pedi- busque rufis. — Long. 1 1/2 mill. à 1 3/4; larg. 3/4 mill. Chrys. œrata Marsh. Ent. Brit. 1, 87. — Id. Foud. 267. — À. rubivora Chev. Cat. Dei. De la taille de la rubi, mais plus étroite et d’un beau vert brillant un peu bronzé. La tête est bronzée, non ponc- tuée, noire en avant, avec la bouche d’un brun ferrugineux. Les yeux sont saillants, noirs. Les antennes un peu plus longues que la moitié du corps, d’un testacé ferrugineux, sauf les deux ou trois derniers articles qui s’obscurcissent quelquefois. Corselet court, transversal, plus large anté- rieurement, tronqué au sommet et à la base, à côtés obli- ques largement rebordés, peu convexe en dessus, finement et dru pointillé. L’écusson est triangulaire, à base très large, court, noir et lisse. Les élytres sont un peu plus larges que le thorax à la base, un peu dilatées ensuite, convexes en dessus, d'un vert brillant un peu bronzé comme le thorax, régulièrement et profondément ponctuées-striées ; les in- tervalles lisses. Dessous noir. Pattes rouges testacées. France, sur le chanvre (M. Tappes); Angleterre ; Algérie, M. Poupillier. 546 E. ALLARD. 149. Podagrica RUBI. Ovata, convexa, nigra, nitida; antennis pedibusque rufis, thorace subiilissimè punclulato, non impresso; elytris pro- fundè regulariter punctato-striatis. — Long. 1 1/2 mil; larg. 3/4 mill. Gall. rubi Payk. Fn. 2, 112. — Fab. Eleut. 1, 468. — E. H. 2, 43, 21, — Illig. Mag. vi, 160. — Gyll. x, 581. — Steph. Man. et Coll. — Redtenb. Faun. Aust. — Foud. AÏt. — Chrys. striatula Marsh. Ent. Br, 1, 205. Tête noire, très finement pointillée ; bouche couleur de poix; yeux saillants, noirs. Antennes entièrement testa- cées. Corselet court, transversal, tronqué et sans bordure en avant et en arrière, à côtés obliques, largement rebordés, très convexe en dessus, tout noir brillant, couvert de points fins et très serrés. Elytres à peine plus larges que la base du corselet, très dilatées peu après, très convexes en des- sus, toutes noires, quelquefois à reflet bleu ou bronzé, régulièrement et profondément ponctuées-striées, les inter- valles lisses. Pas d'ailes. Dessous noir, très finement poin- tillé et à pubescence jaunâtre. Pattes d’un roux testacé. Cette espèce a le corselet moins étroit en arrière que la précédente, sa forme est plus trapue. D’après Gyllenhal, elle vit sur les ronces (in foliis Rubi idæi, cœsii et fruticosi). Angleterre, Allemagne, France septentrionale. 150. Podagrica SALICARIE. Ovata, convexa, pallidè testacea; elytris dilutioribus, pec- iore abdomineque piceis, oculis nigris ; antennis apice fusces- centibus. — Long. 1 3/4 mill.; larg. { mil. G. salicariæ Payk. Fn. 3, Ad. 453, 31. — Gyil. ur, 554, 26. — Foud. Alt. — H. striatella Hlig. Mag. vi, 159. Galerucites anisopodes. 347 Tête rouge testacée, à peine pointillée; front déprimé, subinégal. Yeux saillants, noirs. Antennes pâles testacées à la base, à l'extrémité brunes cendrées, pubescentes. Cor- selet court, transversal, antérieurement un peu échancré, un peu arrondi et rebordé sur les côtés et en arrière, très convexe en dessus, entièrement ou rouge testacé ou plus pâle, très finement pointillé. Ecusson lisse. Elytres antérieu- rement beaucoup plus larges que le corselet et plus dilatées près de la base, un peu rétrécies près de l’extrémité, assez profondément ponctuées-striées, les stries s'effaçant vers l'extrémité; pâles testacées avec l'extrémité plus claire encore; la suture est ordidairement un peu rembrunie. Corselet testacé en dessous ; poitrine et abdomen noirs de poix; le pygidium souvent plus clair. Pattes épaisses, fortes, pâles testacées. Dans les individus jeunes, le dessous est plus clair. Commune sur le Lythrum salicaria, en France, Angle- térte: Genre BALANOMORPHA Chev. Dict. d'Orbigny. Corps oblong ou ovale. Tête enfoncée dans le corselet ; antennes de onze articles épaissis, médiocrement longues ; yeux noirs, globuleux. L’épistôme est tronqué en avant, peu convexe et non relevé en forme de carène; le front est aplati et marqué d’un sillon profond, arqué, qui va d’un œil à l'autre ; le vertex est convexe, généralement ponctué, Le corselet est transverse, convexe, tronqué en avant, bi- sinué et non rétréci à la base, ses côtés sont un peu arron- dis et rebordés; il a en outre une petite ligne oblique en- foncée à la base, de chaque côté, un peu avant l'angle postérieur. Les élytres sont ordinairement cylindriques, rarement ovales, à peine plus larges que le corselet à la base, et fortement striées ponctuées. Les pattes ne sont pas très longues, mais assez robustes ; les cuisses posté- rieures sont grandes ; les tibias postérieurs sont canaliculés 548 E. ALLARD. en dessus, assez larges et tronqués à leur extrémité, qui se termine par une petite dent aiguë. A. Corps cylindrique. a. Elytres vert bronzé à extrémité ferrugi- neuséssautt soûlt cor dtainoRusetin Elytres bleu foncé. Cuisses noires. . . . Obtusata Gyl. c. Elytres cuivreuses. Cuisses antérieures ferrugineuses. . . . . , . . . . . . . Chrysanthemi E. H. . Elytres vert bronzé. Cuisses noires. . . . Mathewsii Curtis. e. Elytres d’un jaune testacé, . . . , . . . Lutea mihi. a a B. Corps ovale. a. Corselet à ponctuation serrée, . . . . . Obesa Wallt. b. Corselet à ponctuation écartée et obso- GIE 2e 0 SR NS RC IMALNRCTHERUIRES 151. Balanomorpha RUSTICA. Elongato-ovata, valdè convexa, subcylindrica, thorace vi- rescenti-æneo, posticè utrinque lineolà impresso; elytris re- gulariter punctato-striatis, obscurè cœruleis, apice pedibusque rufo-ferrugineis. — Long. 2 3/4 mill.; larg. 1 1/4 mill. Var. b. Elytra rufo-ferruginea, sutura angustè virescenti- cœrulea. Ch. rustica Linn. S. N. 3, 595, 63. — Illig. Mag. vr, 159. —Redt. Faun. Aust. 529.—Foud. Alt.—H. semiænea Payk. Fn. 2, 109. — Fab. El. 1, 448, 156. — Ent. H. 2, 43, 22. — Gyll. ir, 576. — Duft. m1, 273. La tête est parsemée de gros points sur la face et le front, ce dernier est marqué d’un trait arqué entre les antennes ; bouche couleur de poix; yeux saillants, bruns. Antennes assez courtes, ferrugineuses à la base et ensuite noires et graduellement plus épaisses. Corselet court, transversal. Galerucites anisopodes. 549 arrondi sur les côtés et aux angles postérieurs, d'un bronzé verdâtre, pointillé fortement. Ecusson lisse. Elytres anté- rieurement un peu plus larges que le corselet, un peu dila- tées vers le milieu, très convexes en dessus, régulièrement et assez profondément ponctuées-striées, intervalles lisses, d’un bleu foncé ou d’un bleu verdâtre brillant, leur extré- mité, sur un tiers environ de l'élytre et quelquefois aussi les côtés, sont d’un roux ferrugineux. Dessous noir; pattes rouge testacé; cuisses postérieures noir verdâtre. France, Angleterre. 152. Balanomorpha OPTUSATA. Oblongo-ovata, convexa, nigro-cærulea ; antennarum basi, tibiis, tarsisque ferrugineis ; thorace posticè utrinque lincolà impresso; elytris requlariter punctato-striatis. — Long. 2 1/2 mill.; larg. 1 1/4 mill. H. obtusata Gyll. ur, 579, 45. — Steph. Illustr. 323. — Redt. 540. — Foud. Alt. Très voisine de la précédente, mais en dessus entière- ment d’un bleu noirâtre peu brillant, avec toutes les cuisses noires ou noir de poix. Tête comme dans B. rustica, mais à ponctuation fine et serrée ; antennes semblables. Corselet court, transversal, un peu plus large que dans la précé- dente, pointillé finement et très serré, un peu plus faible- ment dans le milieu et vers l'écusson qui est lisse. Elytres proportionnellement un peu plus larges que dans B. rus- lica, entièrement bleu foncé, régulièrement et assez pro- fondément siriées-ponctuées, intervalles lisses; quelques gros points confus à la base, près de la suture. Dessous noir. Les quatre cuisses antérieures sont noir de poix, celles de derrière noir bleuâtre; tous les tibias et les tarses sont ferrugineux. France septentrionale. 3° Série, TOME VII. 36 350 E. ALLARD. 153. Balanomorpha CHRYSANTHEMI. Oblongo-ovata, valdè convexa, fusco-ænea, thorace posticè utrinque lineolà impresso ; elytris requlariter punctato stria- tis, apice pedibusque testaceo-ferrugineis. — Long. 2 mill.; larg. 1 1/4 mill. H. chrysanthemi E. H. 2, 45, 23. — [llig, Mag. vr, 160. — Gyll, n1, 578, 44.— Steph. Illig. 1v, 324.— Redt. 812. Ressemble à la rustica, mais s’en distingue par la taille beaucoup plus courte et plus ovale, et surtout par sa cou- leur de bronze brillante, quelquefois cuivreuse, sur la tête, le corselet et les élytres; l'extrémité de ces dernières est rousse. Têle et antennes comme dans la rustica; ces der- nières d’un testacé plus päle à la base. La structure du cor- selet est également la même, mais la ponctuation en est plus fine et plus serrée, et la partie postérieure est un peu rétrécie. Ecusson lisse. Elytres, en avant, à peine plus larges que la base du corselet, un peu dilatées au delà du milieu, régulièrement et assez profondément ponctuées- striées, intervalles lisses. Corps noir en dessous, à reflet bronzé, brillant, très finement pointillé. Pattes fortes, ferrugineuses; cuisses postérieures ferrugineux de poix à reflet bronzé. France, sur les fleurs des Chrysanthèmes ; Algérie. 154. Balanomorpha MATHEWSII. Oblongo-ovata, valde convexa, viridi-cænea, thorace posticè utrinque lineola impresso; elytris requlariter punctato-stria- tis; femoribus atro-piceis, tibiis tarsisque rufis. — Long. 2 mill.; larg. 1 1/2 mill. Var. Galerucites anisopodes. 551 Cardiapus Mathewsii Curtis. Steph. Man. — Bal. æraria Chev. Foud. Alt. 275. Cette espèce est très voisine du Bal. chrysanthemi, mais elle est plus cylindrique et de couleur différente, tantôt verte, tantôt vert bronzé, quelquefois le corselet est vert et les élytres sont bleues; en outre, toutes les cuisses sont noir de poix; les tibias et les tarses sont seuls roux. La tête et le corselet sont conformés comme dans la précédente; le corselet est un peu plus étroit antérieurement et couvert de points plus serrés et plus confus. Les points des deux premières stries des élytres sont un peu confus à la base, près de la suture; les intervalles des stries sont finement granuleux ; l'intervalle entre la bordure et la dernière strie est fortement ponctué. Le dessous est noir, à ponctuation fine et peu serrée. France, Angleterre. M. Mathews m'a fait la gracieuseté de m'envoyer d'Angleterre plusieurs exemplaires de cette espèce pour me fixer sur son identité. 155. Balanomorpha LUTEA. Oblongo-ovata, convexa, luteo-testacea, capite, abdomine, femoribusque posticis ferrugincis, thorace posticè utrinquè lineolà impresso; elylris regulariter striato-punctatis. — Long. vix 2 mill.; larg. 1 1/3 miil. Cette espèce a tout à fait la structure du Bal. chrysan- themi, mais elle est complétement jaune, sauf la tête, les cuisses postérieures et le dessous, qui sont ferrugineux. La ponctuation de la tête et du corselet est plus profonde et plus rugueuse que dans toutes les autres Balaromorpha, sa taille est également plus petite. Elle a été prise aux environs d'Orléans, par MM. Fair- maire et de Baran. M. Leprieur l'a rapportée d'Algérie. E. ALLARD. Qé © Le) 156. Balanomorpha OBESA. Oviformis , fusco-ænea, nitida, thorace punctulato, posticè biimpresso; elytris strialo-punctalis; antennis pedibusque rufis. — Long. 2 1/2 mill.; larg. { 4/2 mill. H. obesa Walt. Isis 1839, p. 225. — Bal. caricis Mark. Ent. Zeit. 1841, p. 25. Cette espèce ressemble aux Apteropeda, par sa forme convexe, mais elle est plus allongée. Elle est entièrement d’un noir bronzé. La tête est faiblement carénée en avant, lisse sur le front. Les antennes sont entièrement ferrugi- neuses ; le premier et le cinquième article sont beaucoup plus longs que les autres. Le corselet est très convexe, transversal, ses côtés s’arrondissent en avant, mais forment en arrière un angle presque droit; il est couvert de points écartés assez fins, mais bien distincts. L'écusson est lisse. Les élytres sont un peu plus larges que le corselet, avec le- quel elles forment un ovale régulier ; elles sont très con- vexes et couvertes de stries ponctuées bien marquées, n’at- teignant pas tout à fait l’extrémité ; les intervalles sont plans et lisses. Le dessous est noir et ponctué. Les pattes sont entièrement rousses. Cette espèce m'a été envoyée de Vienne, par MM. Miller et Semlederer, sous le nom de caricis Mark; j'en ai vu un type provenant du docteur Wallt, dans la collection de M. Chevrolat. 157. Balanomorpha 1MPUNCTICOLLIS. Oviformis, fusco-ænea, nitida, apice rufescente ; antennis pedibusque rufis; thorace impunctato, posticè biimpresso ; elytris strialo-punctatis.— Long. 2 1/4 mill.: larg. 1 1/4 mill. Galerucites anisopodes. 353 Cette espèce est extrêmement voisine de la précédente : elle s'en distingue par sa couleur moins noire, tirant davantage sur le brun de poix, par l'extrémité des élytres plus claire, par sa taille un peu plus petite, par son corselet beaucoup plus lisse, n'ayant pas de ponctuation ou seule- ment des points extrêmement fins, et un peu plus rétréci en arrière. Je crois que c’est cette espèce que M. Foudras a décrite sous le nom de Bal. caricis. Les exemplaires qui ont servi à ma description ont été trouvés comme les siens, aux envi- rons de Lyon. Ils vivent, suivant lui, dans les bois des montagnes , parmi les mousses, et notamment sur les Hypnum loreum et triquetrum Lin. Genre MniopxiLA Stephens. Man., p. 289. Corps hémisphérique, globuleux. Tête enfoncée dans le corselet, ponctuée; le labre est profondément échancré; le front porte entre les yeux deux sillons obliques profonds qui se croisent en X; les antennes sont composées de onze articles ; le premier est faiblement épaissi ; le deuxième est assez globuleux; les quatre suivants sont très petits : le septième est plus long, obconique; le huitième est petit; et les trois derniers, beaucoup plus forts que les autres, for- ment comme une massue. Le corselet est transverse, très convexe, très lisse; les élytres sont ponctuées-striées, elles sont beaucoup plus larges que le corselet. Les pattes sont médiocrement longues ; les cuisses postérieures sont épais- sies et les tibias de derrière ne sont pas canaliculés en dessus. 158. Mniophila muscorum. Minuta ovato-globosa, œænea; antennis pedibusque rufis ; elytris substriato punctatis. — Long. { mill.; larg. 3/4 mill. 554 Ë, ALLARD. H. muscorum E. H. un, 48. — Illig. Mag. vi, 165. — Duft. ur, 288. — Steph. Man. 289. Dessus d’un bronzé obscur, dessous couleur de poix avec reflet métallique; antennes et pattes d’un testacé rougeûtre; les cuisses postérieures souvent plus obscures. La tête porte en avant une carène très déprimée, elle est lisse ; la bouche est brune. Le corselet tronqué en avant, sinueux en arrière, est rebordé sur les côtés ; l’écusson est lisse. Les élytres, très convexes, se terminent en pointe aiguë ; elles ont neuf lignes de points très fins; ces lignes sont écartées, peu ré- gulières, un peu obsolètes sur le milieu de l’élytre et con- fondues à l'extrémité. M. Foudras a pris cette espèce avec la précédente, à la Grande-Chartreuse et sur le mont Pilat, cachée entres les mousses. M. Puton et M. Wenker l’ont trouvée en Alsace. Genre PLECTROSCELIS Chev. Dej. Catal. 1834, Latr. Règn. anim. v, p. 139 et 519, 1829. — Chœtocnema Steph. Illustr. Brit. Ent. 1831. Ce genre est caractérisé par la forme de ses pattes; les jambes postérieures sont dilatées vers le milieu de leur côté postérieur en forme de dent, avec un canal en dessous, longitudinal et cilié sur les bords. Le corps est ovale; la tête est enfoncée dans le eorselet; les antennes sont fili- formes, de onze articles. Les yeux sont noirs, globuleux. La carène faciale est tantôt linéaire, tantôt déprimée, tantôt tout à fait absente, et l’épistôme est alors aplati: le labre et la lèvre sont transverses, courts; le front est marqué d’un sillon profond, arqué, qui va d'un œil à l’autre. Le vertex est convexe. Le corselet est transverse, rebordé et un peu arrondi sur les côtés et à la base; il a en outre, très souvent, une petite ligne oblique enfoncée à la base, de chaque côté, un peu ayant l'angle postérieur. Les élytres sont un Galerucites anisopodes. 299 peu plus larges que le prothorax, ovales, arrondies en- semble à l’extrémité, ponctuées-striées fortement et plus ou moins régulièrement. I. Devant de la tête caréné. Stries ponc- tuées régulières, A. Corselet bi-impressionné à la base. Intervalles des stries ponctués. , , . ,, Intervalles finement granulés, Cuisses ME A en pers le ‘ae ea 4 eo te Intervalles finement granulés. Cuisses an- térieures ferragineuses. . . . . . . . Intervalles des stries lisses . . . , . . .. B, Corselet sans impression à la base, IMIFCSIDFONAÉESR ASS nee : Elytres testacées. Epaules saillantes. . . , Id, Epaules effacées . . . . IT. Devant de la tête aplati, sans carène, A. Elytres régulièrement ponctuées- striées, Corps allongé, pattes noires, élytres bril- Jantes nr NME SF AERURS ALES Corps allongé, pattes noires, élytres pres- CENT NET ME EM ENT EE Corps allongé, tibias ferrugineux. . . . . Corps ovale, court; dessus cuivreux. . . . B. Elytres striées ponctuées seulement sur les côtés. + Ponctuation dorsale très confuse. 4 Insecte bleu. Cuisses bleues, . . . . . , . Insecte bronzé. Cuisses bronzées. Arücles basals des antennes tachetés de noir. . . Major Jacq. Duy. Chlorophana Duft. Semicærulea E. H. Dentipes E. H. Tibialis Illig. Conducta Motsch. Chrysicollis Foud. Procerula Rosehn. Compressa Letz. Angustuia Rosehn, Ærosa Letz. Mannerhermii GyN. Aridula. 556 E. ALLARD. Insecte bronzé. Cuisses bronzées. Articles basals des antennes entièrement testacés. Confusa Boh. Insecte bronzé. Cuisses bronzées . . . . .« Arenacea. Insecte bronzé. Cuisses ferrugineuses. . . Scabricollis. ++ Ponctuation dorsale en lignes irrégulières. Insecte oblong. Corselet fortement ponc- tué.-Labrenoir,,. 2 à + « « + « cet sa S4RIbEr gi) Gyh Insecte oblong. Corselet finement ponctué. Labre! rouxik. ts. + + . 1. « Meridionals ou Insecte ovale court. Corselet fortement ponctué se mnstes » oo + + « + + «osAridella;Gyl, Insecte ovale court. Corselet finement ponctué « +. «0 ss end el é goss#rida.Fonde 459. Plectroscelis MAJOR. Oblonga, paruin convexa, supra viridis cœrulea; antennis basi rufo-testaceis; thorace transverso, dense æqualiter punc- tato, basi profunde biimpresso; elytris postice leviler sensim attenuatis, regulariter punctato-striatis, interslitiis distincte punctulatis; femoribus nigris; libiis brunneis summa basi tarsisque ferrugineis. — Long. 2 1/2 à 4 mill.; larg. { 1/2 à 2 mill. Plect. major Jacq. Duv. Ann. de la Soc. Entom., 1852, p. 717. Corps oblong, faiblement convexe; dessus en entier d’un vert foncé légèrement bleuâtre, luisant. Front fine- ment pointillé, offrant deux ou trois points plus gros de chaque côté, auprès des yeux. Antennes noires, leurs deux premiers articles en entier et le troisième en partie d'un roux testacé. Prothorax court, transversal, deux fois aussi large que long, distinctement rebordé et légèrement ar- Galerucites unisopodes. 557 rondi à la base et sur les côtés, tronqué au sommet ; angles antérieurs très saillants et formant une petite dent arron- die ; dessus densément, également et assez fortement ponc- tué; intervalles lisses ; une petite impression courte, forte et profonde de chaque côté à la base. Ecusson demi-circu- laire, lisse. Elytres un peu plus larges que le prothorax à leur base, légèrement et graduellement rétrécies en arrière, une fois et demie environ aussi longues que larges, arron- dies ensemble à l’extrémité, offrant des stries légères et très régulières de points enfoncés, bien marqués; inter- valles entièrement et distinctement pointillés, avec de très légères rides transverses peu marquées. Dessous du corps noir. Cuisses noires ; jambes brunes, leur base et les tarses ferrugineux, intermédiaires et postérieures avec une forte dent aiguë. — J. D. Prairies marécageuses de la France méridionale. 160. Plectroscelis CHLOROPHANA. Ovato-oblonga ; antennæ nigræ, basi rufæ. Corpus viride- nitidum. Thorax utrinquè basi striolatus. Élytra valde punc- tato-striata, interstitiis tenuissime granulatis. Femoribus vi- ridi-cœruleis ; tibiis tarsisque ferrugineis. — Long. 2 1/2 à 3 mill.; larg. 1 1/2 à 2 mill. Var. Viridi-cœrulea, vel cœrulea, vel violacea, rarius æneu. H. chlorophana Daft. x, 286. — Redt. Faun. Aust, 539. — Foud. Alt. 98. — Ali. dentipes Oliv. Ent. 711, vi, n° 78. Dessus vert doré vif; dessous et cuisses d’un noir foncé; tibias et base des antennes ferrugineux ; front à peine visi- blement ponctué, avec quelques gros points épars, et, entre les antennes, une petite gibbosité à laquelle aboutissent deux petits sillons obliques partant des yeux. Corselet de 558 E. ALLARD. moitié plus large que long, presque droit sur les côtés, à augles presque droits, à ponctuation médiocrement forte et serrée sur le disque, et finement rebordé à la base et sur les côtés. L’écusson est arrondi et lisse. Les élytres sont fortement striées-ponctuées; les intervalles sont plans et imperceptiblement granulés; elles sont plus larges que le corselet à la base, très longues, arrondies ensemble à l’ex- trémité. Le dessous est noir brillant, couvert de points de chacun desquels sort un petit poil blanc. Les cuisses sont d’un vert foncé; les tibias et tarses ferrugineux; les tibias postérieurs rembrunis. Cette espèce est commune dans le midi de la France et en Algérie. — Les variétés bleues m'ont été envoyées de Vars (Charente), par M. J. Morand. Elle a beaucoup d’ana- logie avec l'espèce précédente, mais son corselet est plus étroit, les stries des élytres sont plus fortement ponctuées et les intervalles granulés et non ponctués. 161. Plectroscelis SEMICOERULEA. Ovata, convexa; antennis rufo-lestaceis apice obscuris; thorace transverso, vage-punctulato, basi biimpresso, cupreo ; elytris cœæruleis, requlariter punctato-striatis, interstiliis sub- tilissime rugulosis, pedibus rufo-testaceis, exceptis femoribus posticis œæneo-nigris. — Long. 2 1/4 à 2 1/2 mill.; larg. 1 1/4 à 1 1/2 mill. Var. a. Elytris thioraceque œneis vel cupreis. Var. b. Elytris viridibus, thorace cupreo. H. semicærulea E. H. 11, 40. — Illig. Mag. vi, 162. — Redt. 539. — Foud. Alt. 99. De la forme de la dentipes E. H. Elle en diffère néan- moins par sa taille plus grande, par ses quatre pattes anté- rieures rouge testacé, par son corselet plus finement ponc- Galerucites anisopoies. 559 tué. La tête et le prothorax sont couleur de pyrite de cuivre; les élytres sont bleues ou vertes; quelquefois tout le dessus est bronzé cuivreux ou même noir. Tête lisse, offrant sur le front quelques gros points épars. Antennes d’un roux testacé, leurs trois ou quatre derniers articles noirâtres. Prothorax transversal, d’un tiers plus large que long, rebordé et légèrement arrondi à la base et sur les côtés, tronqué au sommet; les angles antérieurs se relèvent un peu et forment une petite saillie arrondie; il est assez convexe et s’abaisse un peu de chaque côté, vers le sommet, en sorte que, vu de dessus, il paraît plus étroit en avant qu’en arrière, bien qu’en réalité il soit au moins aussi large en haut et en bas; dessus vaguement et finement pointillé, une petite impression courte de chaque côté à la base. Ecusson semi-circulaire, lisse. Elytres un peu plus larges que le prothorax à leur base, convexes, arrondies ensemble à l'extrémité, offrant des stries régulières de points enfou- cés, bien marqués, quoique moins forts sur le disque que sur les côtés ; intervalles des stries très finement rugueux. Dessous du corps noir, plus finement pointillé que dans la précédente. Pattes d’un roux ferrugineux, sauf les cuisses postérieures, qui sont noires. l'rance méridionale; sur les Saules. 162, Plectroscelis DENTIPES. Ovala, parum convexa, nigra, supra viridi-ænea ; antenna- rum basi tibiisque ferrugineis; elytris profunde punctato- striatis, interstiliès lœvibus; tibiis posticis dentatis. — Long. 1 1/4 à 4 1/2 mill.; larg. 1 à 1 1/2 mill. H. dentipes Gyll. 11, 573. — Ent. H. 2, 38, 18. — Illig. Mag. vi, 162. — Duft. m1, 278. — Chrys. concinna Marsh. Ent. 62, 1, 196, 61.— Kuster, 1x. 88. — Steph. Man. 2377. Tête triangulaire, bronze, très finement pointillée; front 360 E, ALLARD. caréné entre les antennes. Yeux saillants, bruns. Antennes ferrugineuses jusqu’à plus de la moitié, brunes à l’extré- mité. Prothorax transversal, deux fois plus large que long, vert bronzé, couvert de points assez profonds et serrés; il est marqué à sa base, de chaque côté, près du bord, d’une fossette oblique, très souvent très obsolète. Ecusson petit, rond, vert bronzé, lisse. Elytres vert bronzé, régulièrement et profondément ponctuées-striées ; les intervalles sont plans, presque lissés, ou présentent quelques rugosités. Noir en dessous; pattes fortes; fémurs noirs; tibias et tarses d’un ferrugineux obscur. France. 163. Plectroscelis TIBIALIS. Ovata, convexa, supra œæneo-micans; antennis rufo-testa- ceis apice nigricantibus ; thorace transverso, dense punctalo, basi non impresso; elytris requlariter punctato-striatis, in- terstitiis punctulatis, pedibus rufo-testaceis, femoribus pos- licis nigris. — Long. 1 1/4 à { 1/2 mill.; larg. { à 1 1/2 mill. H. tibialis Nig. vi, 162. — Foud. Alt. 103. — PL. pumila Dej. Cat. Un peu plus petite que la dentipes , dont elle se distingue par sa couleur brillante, son corselet plus densément ponctué, les intervalles des stries des élytres ponctués, etc. Tête bronzée, petite, offrant sur le front quelques gros points épars. Antennes d’un roux testacé, les quatre ou cinq derniers articles noirâtres. Prothorax bronzé peu brillant, à cause des points forts, profonds et serrés qui le couvrent, sans impression à la base, transversal, deux fois plus large que long, rebordé, oblique sur les côtés et pa- raissant plus large à la base qu'au sommet. Ecusson semi- circulaire, lisse. Elytres plus larges que le prothorax à la base, convexes, relativement plus longues que dans la dentipes et la semicærulea, comparé au corselet, qui est Galerucites anisopodes. 561 très court; elles sont arrondies ensemble à l'extrémité et _offrent des stries régulières de points enfoncés, bien mar- _qués, mais plus petits que ceux de la dentipes; les inter- valles sont pointillés. Dessous du corps noir, un peu pubes- cent. Pattes d'un roux ferrugineux, sauf les cuisses, qui sont d'un noir bronzé. France méridionale. 164. Plectroscelis CONDUCTA. Ovata, postice oblusa, nitida, subtus nigra, supra testacea ; elytrorum sutura, thorace, capiteque viridi-æneis ; antennis pedibusque gilvis ; femoribus postlicis crassissimis, nigris ; elytris profunde punctato-striatis. H. conducta de Motchulsky. Bulletin de la Soc. Imp. des nat. de Moscou, 1838, p. 180. — Foud. Alt., p. 104. Plus petite que la dentipes, proportionnellement un peu plus convexe, avec le corselet un peu plus cylindrique et la tête plus grande. Elle est noire et luisante en dessous; la tête et le corselet ont une couleur vert bronzé, ternie un peu par une ponctuation épaisse bien marquée. Le corselet est transversal, rétréci par devant, plus fortement rebordé en arrière et sur les côtés que par devant. L’écusson est arrondi et lisse. Les é/ytres sont un peu plus larges à leur base que le corselet, avec lequel elles forment un ovale ré- gulier, mais court, elles sont jaunes, avec l’écusson et une bande le long de la suture d’un vert bronzé qui se répand de chaque côté, jusqu’à la première strie des points en- foncés. Le bord latéral des élytres est quelquefois aussi un peu obscur, et le noir forme une tache sur le calus humé- ral; elles ont chacune neuf stries de points enfoncés, un peu obliques, et le commencement d'une dixième à la suture. Les pattes ct les antennes sont d'un testacé clair un peu rougeëtre. Les cuisses de derrière sont noires, celles 5362 EF. ALLARD. antérieures ne le sont qu'à moitié. Le bout des antennes est brunâtre. France méridionale ; au bord des fossés garnis de jonc: Arménie. 165. Plectroscelis CHRYSICOLLIS. Oblonga, convexa, capite thoraceque œæneo-viridibus, ely- tris flavotestaceis ad suturam et latera nigris; antennis basi rufo-testaceis ; thorace transverso, dense punctato, basi non impresso; elytris subdepressis, callo humerali nullo, requla- riter striatis; femoribus nigris, tibiis tarsisque ferrugineis. — Long. 1 3/4 mill.; larg. 7/8 mill. Plect. chrysicollis Chevr., Foud. Alt, 105.— Plect. Schu- pelii Dej. Cat. — Plect. depressa Boield. Elle a la disposition de couleur de la conducta Motsch., dont elle diffère par sa forme déprimée, beaucoup plus étroite et un peu rétrécie aux deux extrémités, par sa bouche ferrugineuse, par ses fémurs tous noirs, par le noir des élytres qui est plus étroit à la base, près de la suture et sur les côtés, n'atteint pas le calus huméral; enfin par la ponc- tuation de la tête et du corselet, qui est plus dense. Tête petite, bronzée ; front fortement et dru pointillé. Antennes d’un roux testacé à la base. Prothorax transversal, d’un tiers plus large que long, rebordé, un peu arrondi à la base, oblique sur les côtés, plus étroit en avant, à ponctuation dense et bien visible. Ecusson semi-circulaire, lisse. Elytres un peu plus larges que le prothorax à la base; elles forment avec lui un ovale allongé et plus étroit au sommet ; il n’y a pas de calus huméra!; elles ont des stries régulières de points enfoncés bien marqués; elles ont les deux bords de chaque élytre, bord sutural et bord extérieur, étroitement noirs. Dessous du corps noir; cuisses noires ; tibias et tarses ferrugineux. France méridionale. Galerucites anisopodes. 363 166. Pleciroscelis PROCERULA. Oblonga, subcylindrica, nigra, nitida, capite prothoraceque obscuro-æneis dense punctulatis; elytris eæruleo-virentibus, regulariter profunde punctalo-striatis, interstiliis lœvibus ; antennarum basi, üibiarum apice tarsisque rufis. — Long. 2 mill.; larg. 1 mill. Plectroscelis procerula Rosenh., Die Thiere andalusiens 1856. — PI. Solieri Dej. Cat. — PL. compressa Foud. Alt. 109. Par sa forme et les stries ponctuées régulières des élytres, elle ressemble beaucoup au P. angustula Ros. et au P. com- pressa Letz.; mais on la distingue de la première par sa forme plus longue et pas si convexe, son corselet plus large et sa couleur différente; et de la dernière, par sa couleur fortement brillante, sa forme plus étroite, l'extrémité de ses tibias et de ses tarses rouges. Tête et corselet d’un bronzé cuivreux; élytres d’un bleu verdâtre. Face sans carène, un peu convexe; couverte de gros points et de poils gris; sommet de la tête finement ponctué; bouche noire; l'extrémité du premier article des antennes, le deuxième et le troisième sont testacés, les autres sont noirs. Corselet très convexe, ayant ses côtés dilatés et plus larges dans leur milieu, un peu arrondi en arrière, criblé de points serrés assez forts. Les élytres de la largeur du corselet à la base, se dilatant ensuite et formant isolément un ovale oblong ; elles sont régulièrement et assez profondément ponctuées-striées ; les intervalles sont plans et lisses; le calus huméral est peu saillant. Dessous noir, très ponctué. Pattes noires ; tarses plus ou moins ferrugineux. Prairies de la France méridionale. 564 E. ALLARD. 167. Plectroscelis COMPRESSA. Elongato-ovata, nigra, vel plombeo-nigra, minüs nitida, thorace subtilissime punctulato; antennis nigris basi obscurè ferrugineis ; elytris profundè regulariter punctato-striatis, non lalioribus thoracis medio. — Long. 1 2/3 mill.; larg. 1 mill. Plect. compressa Letzen. Redt. Faun. Aust. 813.— Plect. tarda Mark., Foud. Alt. 112. Cette espèce a tout à fait la forme de la précédente, mais elle est plus petite, un peu plus étroite et d’un noir obscur, à l’exception des tarses et des trois premiers articles des antennes, qui sont ferrugineux; en outre, il n’y a pas de points sur le sommet de la tête et la ponctuation du cor- selet est extrêmement fine. Pour le reste, c’est la même description. Cette espèce m'a été envoyée de Berlin, par M. Kraatz. — Elle se trouve aussi en Autriche. 168. Plectroscelis ANGUSTULA. Oblonga, subeylindrica , viridi-ænea, nitida, prothorace subiilissime punctat6 ; elytris profunde punctato-striatis; an- tennarum basi, tibiis tarsisque testaceis.— Long. 1 2/3 mill.; larg. 1 mill. PL. angustula Rosenhauer. Bectrage zur Insekten. Fauna Europas, 1847, p. 62. Elle a de l’analogie avec l’aridula , pour la forme, mais elle est plus petite et plus étroite; elle se rapproche aussi beaucoup de la compressa Letz.; mais elle s’en distingue facilement par sa couleur d’un bronzé brillant en dessus et par la couleur testacée des cinq premiers articles des an- tennes et aussi des tibias et des tarses. La tête est convexe, Galerucites anisopodes. 565 vert brillant; la face est couverte de gros points et de poils gris; le front et le vertex sont également couverts de points, mais plus petits et plus serrés. La bouche est brune. Les antennes, un peu plus longues que le milieu du corps, sont noires, les cinq premiers articles testacés. Le corselet est allongé, cylindrique, presque droit à la base; en avant, un peu rétréci; sur les côtés, à peine arrondi et distinctement rebordé ; en arrière, la bordure n’est distincte que vers les angles; il est convexe, à ponctuation aussi fine et serrée que la tête, verdâtre bronzé, très brillant. L’écusson est petit, triangulaire, lisse. Les élytres sont, à la base, aussi larges que le corselet; elles s’élargissent un peu ensuite de manière à former isolément un ovale allongé, s’arrondissant obtusément à l'extrémité, sont très convexes, régulière- ment et fortement ponctuées-striées; les intervalles sont peu convexes et presque lisses. Le dessous est noir et assez fortement ponctué; il a quelques poils épars; les cuisses sont d'un vert foncé bronzé; les tibias et les tarses tes- tacés. On la rencontre dans les touffes d'herbes et les mousses des monts d’Or et des Pyrénées. — MM. Pandellé et Dela- rouzée. 169. Plectroscelis ÆROSA. Ovata, convexa, fusco-ænea; antennis basi obscurè ferru- gineis, suprà nigro-maculatis; prothorace creberrimè pro- fundè punctato; elytris profundè punctato-striatis, femoribus nigris œneo-micantibus, libiis tarsisque piceis. — Long. 1 3/4 mill.; larg. 1 mill. PI. œrosa Letzner in Erichs. Ber. 1846, 68.— Redt. 547. — Foudr. Alt. 114. — PI, punctatissima Graëlls. Cette espèce a la forme de l’aridella, mais elle est d'une couleur de cuivre brillante et différemment et bien plus 3e Série, TOME VII. 37 566 E. ALLARD. fortement ponctuée. La tête a la face et le front couverts de gros points confus, la base de l'épistôme est bordée de poils ; les antennes ont les six premiers articles ferrugineux, quel- quefois un peu rembrunis, les autres noirs. Le corselet transversal, très convexe, rebordé sur les côtés et en ar‘ rière, est criblé de points plus forts que ceux de la tête. L'écusson est triangulaire et lisse. Les élytres sont convexes, courtes et larges; elles sont profondément ponctuées-striées; les siries voisines de la suture sont un peu ondulées, et, près de l’écusson, il existe quelques points confus. Le dessous et les cuisses sont d’un bronzé cuivreux ; les articu- lations, les tibias et les tarses sont testacé ferrugineux. Je dois cette jolie espèce à notre éminent collègue M. Perris. qui l’a reçue d'Espagne. 170. Plectroscelis MANNERHEIMII. Ovata, convexa, cœruleo-virens, tibiis testaceis, thorace subtilissime punctulato; elytris externe striato-punctatis, dorso confertim vage punctatis. — Long. 2 1/2 mill.; larg. 11/3 mill. H. Mannerheimii Gyll. xv, 664. — Redt. Fn. Aust. 540. — Foud. Alt. 115. Cette espèce est entièrement d’un bleu foncé, un peu plus clair que celui de la Sahlbergii. La tête est couverte de gros points par devant, sur le front et le vertex. Le labre est noir. Les antennes ont l'extrémité du premier article et le deuxième festacés, es autres sont bruns. Thorax court, comprimé antérieurement, arrondi en arrière, rebordé sur les côtés, finement pointillé. Ecusson triangulaire, lisse. Les élytres, plus larges à la base que le corselet, forment ur ovale allongé ; le calus huméral est sailiant et lisse; elles Galerucites anisopodes. 567 sont couvertes de points assez forts, confus sur le disque, mais formant trois ou quatre stries régulières près des bords extérieurs. Dessous noir; fémurs noir bleuâtre; tibias et tarses brun ferrugineux; le premier article des tarses antérieurs des & est large et cordiforme. France septentrionale; au bord des fossés, en iuin et juillet. 171. Plectroscelis ARIDULA. Ovata, obscure-ænea, antennis basi ferrugineis, supra nigro-maculatis, capite thoraceque subtilissime punctulatis, elytrorum striis interioribus intricatis. — Long. 2 mill., larg, 1 1/5 mill. H. aridula Gyll. 1v, 663. — Steph. Man. 2376. — Redt. 540. — Foud. AÏt. 119. — H. aridella Dej. Cat. Ressemble à l’aridella, dont elle se distingue par la tête et le thorax seulement très finement pointillés, par les deux premiers articles des antennes marqués d'une tache noire en dessus et par le thorax un peu plus long. Tète brun bronzé, très finement pointillée, à pubescence cendrée sur la bou- che. Antennes noires; les trois articles de la base, ferrugi- neux; le premier marqué d’une ligne large, noire; le second, d’un petit point de la même couleur. Cette colora- tion n’est complète que dans les adultes. Corselet beaucoup plus long que dans l'aridella, comprimé antérieurement, ce qui le fait paraître plus étroit, bronzé, très finement pointillé. Ecusson petit, triangulaire, bronzé, lisse. Les élytres, plus larges à la base que le corselet, forment un ovale oblong; leur ponctuation est assez fine et confuse sur le disque; sur les bords extérieurs, on voit quatre ou cinq lignes pius fortement ponctuées et plus régulières, de même, dans le dernier tiers des élytres, on distingue des 568 E. ALLARD. lignes de points presque droites. Dessous et cuisses noir bronzé; tibias et tarses ferrugineux; les tibias sont presque toujours rembrunis dans leur milieu. Très commune en France. 172. Plectroscelis CONFUSA. Ovata, convexa, obscure-ænea, nitida; antennis à basi ad medium, tibiis tarsisque testaceis, prothorace subtiliter punc- tato; elytris dorso confuse, externe serialim punctatis. — Long. 2 1/4 mill.; larg. 1 1/4 mill. PI. confusa Bohem., p. 234, Kongl. Vetenskaps-Akade- miens. Stockholm, 1851. Cette espèce a la taille et la forme de la Mannerheiïmii, mais sa couleur l’en distingue suffisamment : elle a ensuite beaucoup d’analogie avec l'aridula, mais elle est plus lon- gue, plus large, d’un noir bronzé plus foncé et sa ponctua- tion est plus forte. La ponctuation du front est plus écartée et plus fine que dans l’aridula; les intervalles moins ru- gueux et plus lisses; les poiis de la face sont plus rares et plus écartés; les antennes ont les quatre ou cinq premiers articles entièrement testacés, les autres noirs. Le corselet est conformé comme celui de l’aridula, mais ponctué un peu plus profondément, de même que la Mannerheimii; il est aussi large et plus long que celui de cette dernière. Les élytres sont larges comme dans la Mannerheimii, mais plus brusquement arrondies postérieurement ; elles sont criblées sur le disque de points confus plus forts que ceux de l'aridula. Sur les bords extérieurs on voit quatre ou cinq stries ponctuées, on en distingue également à l’extré- mité de chaque élytre dans son dernier quart, mais les points sont assez irrégulièrement placés les uns après les autres ; ils sont, par endroit, doubles, et les intervalles des Galerucites anisopodes. 569 stries sont assez convexes. Le dessous est noir; les cuisses sont noir bronzé; les tibias et les tarses sont clair testacé. Les crochets des tarses sont noirs. Cette jolie espèce a été trouvée en Angleterre, par M. Clarke, et dans l'île de Gothland, par M. Boheman, qui a eu l’obligeance de me communiquer son type. 173. Plectroscelis ARENACEA. Ovata, convexa, obscure-ænea, nitidula; antennis basi testaceis; tibiis tarsisque ferrugineis, prothorace subtilissimè punctulato; elytris dorso confusè, externè seriatim tenuissime punctulatis. — Long. 2 mill.; larg. 1 1/5 mill. Cette espèce a la plus grande ressemblance avec la précé- dente ; elle en diffère par sa taille un peu plus petite, par ses élytres arrondies moins obtusément à l'extrémité, et en- fin par sa ponctuation, qui est beaucoup plus fine. Pour le reste, c'est la même description que pour la confusa. La forme est la même, la ponctuation est disposée de la même manière ; la couleur de dessus est un peu plus cuivreuse et celle des tibias un peu moins claire, plus ferrugineuse. Cette espèce a été prise à Bordeaux, par M. Condat, et en Espagne, par M. Perris. M. Raymond et M. Grenier l'ont aussi prise à Hyères. 174. Plectroscelis SCABRICOLLIS. Ovata, convexa, obscure-æneu, nitida; labro nigro; anien- narum articulis sex primis pedibusque testaceis, femoribus posticis-œ@neis ; thorace brevissimo crebrè punctato ; elytris confusè punctulatis. — Long. 2 mill.; larg. 1 4/4 mill. Cette espèce a la forme de l'aridula, toutefois, le corselet est beaucoup plus court et les élytres sont arrondies plus brusquement à l'extrémité. La tête est criblée de gros points profonds et serrés; elle est plus dégagée du corselet que 570 E. ALLARD. dans l'espèce précédente; les six premiers articles des an- tennes sont testacés, les autres bruns. Le corselet, très court, est deux fois aussi large que long, ses côtés sont faiblement arrondis et rebordés; il n’y a pas de rebord an- térieurement ni postérieurement; il est criblé de gros points plus profonds et plus serrés que dans Sahlbergü. Les élytres sont conformées à la base comme celles de l’aridula, à l'extrémité, elles se terminent plus obtusément ; sa ponc- tuation est disposée comme dans la confusa; les points confus sur le dos sont moins forts et moins serrés que ceux du corselet. Le dessous est noir. Les quatre pattes anté- rieures sont entièrement testacées ainsi que les tibias et les tarses postérieurs. Les cuisses postérieures sont noir bronzé. France mérid., Béziers. 175. Plectroscelis SAHLBERGHI. Oblongo-ovata, convexa, nigro-cœrulea; antennis basi fer- rugineis, nigro-maculalis, thorace longiore capiteque profun- dius punctatis; elytris exlrinsecus Striato-punctatis, suprà lineato punctatis, punclis plus minusve duplicatis vel con- fusis. — Long. 2 à 2 1/4 mill.; larg. 1 à 1 1/5 mill. Var. 6. Minor, thorace tenui punctulato. Var. c. Supra viridis (PI. Fairmairü Boield.). Var. d. Elytris regulariter profundèque punctatis (PL. in- solita De).). H. Sahlbergii Gyll. IV, 662. — Steph. Man. 2375. — Redt. 540. — Foud. 118. Elle est entièrement d’un bleu foncé. La tête a la face et le front fortement ponctués et des poils gris vers la base de l’épistôme. Le labre est noir, les mandibules et les palpes testacés, Antennes ferrugineuses à la base, le premier ar- Galerucites anisopoces. 571 ticle noir en dessus, le second marqué d’un point brun, les derniers noirs. Thorax plus court que large mais beau coup plus long que dans l'aridella, à ponctuation serrée et profonde, très convexe, brillant, glabre. Ecusson lisse. Elytres plus larges à la base que le corselet, s’arrondissant plus brusquement que dans l’aridula, convexes; elies sont fortement ponctuées, tantôt la plupart des stries sont régu- lières, tantôt les points sont confus sur le dos; très souvent les points sont rangés par paires; les intervalles des stries sont convexes. Noir bleuâtre en dessous ainsi que les fé- murs; les tibias et les tarses ferrugineux. Cette espèce ressemble beaucoup à l'aridella Gyll.; elle est cependant d'ordinaire un peu plus grande, et elle s’en distingue par ses antennes marquées de noir à la base, par ses élytres plus régulièrement striées-ponctuées, par son corselet un peu plus long, par ses tibias tous testacé-ferru- gineux ; les points du corselet et des élytres sont plus forts et plus profonds que ceux de l’aridella. Je n'ai rencontré d'individus d’un bleu foncé que parmi les exemplaire venant d'Allemagne et du Nord; on prend en France, à Saint-Valery, la variété c qui est d'un vert assez Clair. 176. Plectroscelis MERIDIONALIS. Ovata, convexa, glabra, prothorace œneo vel pyritoso, la- bro rufo-marginato ; elitris cyanescentibus, antennarum busi pedibusque ferrugineis, femoribus posticis nigro-piceis. Tho- rax quadratus tenuè punclulatus; elytra irrequlariter punc- tato-striata. — Long. 2 1/4 mill.; larg. 1 1/3 mill. PL. obesa Boield. Ann. Soc. Ent. 1859, p. 480. — Cheæt. meridionalis Dej. Foud. AÏL. 116. En ovale court, très convexe, glabre, d'un vert bronzé py- riteux sur le corselet, d'un bleu briliant sur les élytres, base 372 E. ALLARD. des antennes ferrugineuse. Tête grande, carrée, densément et très finement ponctuée ; le labre est large, d’un roux ferrugineux. Corselet carré, assez densément et finement ponctué ; sommet avancé et arrondi; côtés presque droits, marginés et arrondis en avant; base tronquée, à peine sinuée sur les côtés ; angles antérieurs et postérieurs obtus. Ecusson petit, lisse. Elytres en ovale court, un peu plus larges que le corselet, très convexes, dilatées après la base, largement arrondies au sommet, légèrement échancrées la- téralement, marquées de lignes longitudinales de gros points enfoncés irrégulières et d’une petite ligne juxta-su- turale, à la base, allant jusqu'au second tiers antérieur. Pattes assez épaisses, brunes ou plutôt d'un bronzé cui- vreux ; tibias et tarses ferrugineux. Cette espèce ressemble beaucoup au PL. Sahlbergii Gy1|,; elle n’en diffère pour ainsi dire que par la ponctuation du corselet et de la tête qui est beaucoup plus faible, et par la couleur. Montpellier, Hyères ; dans les prairies humides. Nota. Je n'ai pas dû conserver le nom de M. Boieldieu parce qu’il existe déjà un Altise du nom d'obesa (Balan. obesa Wallt.). 177. Plectroscelis ARIDELLA. Ovata, convexa, cupreo-ænea ; antennarum basi, tibiis tar- sisque testaceis; lhorace brevi transversô capiteque profun- dits punctatis; elytrorum striis plerisque regularibus. — Long. 1 3/4 mill.; larg. 1 mill. Gal. aridella Payk. Fn. 2, 1, 34. — Ent. H. 2, 41, 20. — Oliv. 1v, 714. — Gyll. 1v, 662. — Steph. Man. 2374. — Redtenb. 540. — Foud. Alt. Dessus cuivreux bronzé, brillant, quelquefois verdâtre. Tête Jarge, à ponctuation très serrée et forte avec une Galerucites anisopodes. 573 frange de poils à la base de l’épistôme. Yeux saillants. Les quatre premiers articles des antennes d’un testacé clair, les autres noirs; les cinquième et sixième sont quelquefois testacés. Corselet court, transversal, rebordé distinctement sur les côtés, à peine en arrière, ponctué profondément et assez serré, bien plus fortement que dans l’aridula. Ecusson lisse. Les élytres sont plus larges à la base que le corselet, profondément ponctuées-striées sur les côtés; sur le dos, les points sont rangés par paires en séries souvent confuses et ne renferment des stries que dans le dernier tiers. Le calus huméral est saillant et lisse. Dessous noir bronzé, ponctué. Pattes courtes, fortes ; cuisses bronzées, les anté- rieures souvent rousses ; tibias et tarses testacés. Cette espèce est plus petite que la Sahlberqiü; le premier et le deuxième article des antennes sont entièrement tes- tacés; la ponctuation du corselet et des élytres est un peu moins grosse et moins profonde. Commune en France. 178. Plectroscelis ARIDA. Ovata, cupreo-œnea; labro nigro, obtuso ; antennarum articulis sex primis ferrugineis; thorace angustiori tenuis- simè punctulato; elytris extrinsecus striato-punctatis, punc- tis dorsalibus duplicatis vel confusis. — Long. 1 3/4 mill,; larg. 1 mill. Chæœtocnema arida Foud. AÏt. 122. De la couleur de l’aridella, dont elle a la forme et la taille; elle s’en distingue au premier abord par son corse- let plus étroit et plus finement ponctué ainsi que le front et le vertex dont la granulation est à peine distincte. La tête a la face couverte de gros points et de poils gris; le front et le vertex ont des points plus petits dont les inters- tices sont presque lisses, Les six premiers articles des an- 574 , E. ALLARD. iennes sont ferrugineux et sans taches, les suivanis bruns. Corselet très convexe, proportionnellement plus étroit et plus long que dans les PI. aridula et aride'la, et couvert de points très serrés, aussi fins que ceux de PL. aridula. Les élytres un peu plus larges que le corselet à la base, formant avec lui un ovale un peu oblong ; elles ont neuf stries ponc- tuées, les trois premières sont assez régulières, les points des autres lignes se multiplient et se dérangent, mais on peut toujours compter les lignes vers l'extrémité des éiy- tres; les points sont beaucoup plus forts que ceux du cor- selet. Dessous bronzé cuivreux, fortement ponctué. Toutes les cuisses sont bronzées et brillantes; les articulations, les tibias et les tarses sont ferrugineux. France. Genre APTEROPEDA Chev. Dict. d’Orbig. Corps hémisphérique ou en ovale arrondi. Tête brillante, ponctuée, très inclinée avec des antennes filiformes de onze articles; le premier est deux fois grand comme le deuxième et le troisième qui sont de même longueur, les quatrième, cinquième et sixième sont égaux, les suivants grossissent progressivement. L'épistôme n’est pas échancré, ilest assez convexe. Le front est marqué entre les yeux d’un sillon profond arqué au-dessous duquel on aperçoit deux petites plaques tantôt carrées, tantôt arrondies, placées au-dessus de l'insertion des antennes. Le vertex est ponc- tué. Le corselet est deux fois plus large que long, échancré en avant, arrondi en arrière, le rebord latéral s’épaissit an- térieurement et forme un angle saillant. Les élytres sont plus larges que le corselet, à peine plus longues que larges, arrondies à leur extrémilé, ponctuées-strices. Les pattes sont médiocrement longues; les cuisses postérieures sont fortes ; les tibias postérieurs sont canaliculés profondément Galerucites anisopodes. 575 en dessus et leur côté extérieur est plus ou moins dentelé et pectiné vers l’extrémité; le premier article des tarses pos- térieurs a un peu plus du tiers de la longueur des tibias, le premier article des tarses antérieurs du mâle est plus large que celui de la femelle. a, Intervalles des stries assez ponctués, Corps hémisphérique. . . . . . . . Ciliata Oliv. . Intervalles des sitries assez ponctués Corps ovale. 0. 9,702 +. OUuLum DS. . Intervalles des stries presque lisses. Corselet très ponctué. . . . . . . . Globosa Panz. d, Intervalles des stries presque lisses. Corselet très peu ponctué. . . . . . Splendida Fôrs., mihi. T Le) 179. Apteropeda CILIATA. Ovato-hemisphærica, viridi-ænea aut cœrulea; antennis pedibusque rufis ; femoribus posticis viridi-æneis aut violaceis ; elytris striato-punctatis. — Long. 2 1/2 à 2 3/4 mill.; larg. 1 3/4 à 2 mill. Alt, ciliata Oliv. Ent. v, 710. — Redt. 524, — H. hedera Ilig. Mag. vi, 164. — graminis E. H. 11, 47. — Duft. 288. — orbiculata Foud. 279, Convexe, gibbeux, presque hémisphérique quoiqu’un peu rétréci en avant et en arrière. Le dessus est tantôt d’un beau vert métallique, tantôt bleu, tantôt bronzé; le dessous est noir bronzé. La tête a le front couvert de points nom- breux mais peu profonds. Les palpes sont testacés ainsi que les antennes et les mandibules ; l'extrémité de ces deux dernières est rembrunie. Le corselet est étroitement rebordé en avant, plus largement sur les côtés, pas du tout en ar- rière ; il est couvert de points confus assez serrés. Les élytres î ont leur neuf lignes de points assez régulières, les lignes 576 E. ALLARD. extérieures sont striées; les intervalles sont plans, lisses et couverts de points très fins. Les pattes sont ferrugineuses, sauf les cuisses qui, aux quatre pattes antérieures sont plus ou moins rembrunies, et, à celles de derrière, sont ou d’un bleu métallique ou d’un bronzé brillant, suivant la couleur du dessus. Les tibias postérieurs sont dentelés extérieure- ment. On prend cette espèce dans toute la France sur les Gra- minées, dans les bois et les paturages. 180. Apieropeda OVULUM. Oviformis, fusco-ænea, fronte crebrè punciato, elytris triato-punciaiis ; antennis pedibusque rufis, femoribus posti- cis œneis. — Long. 2 3/4 mill.; larg. 1 3/4 mill. H. ovulum Illig. Mag. 1v, 65. Elle se distingue de la ciliata principalement par son corps oblong, bien moins sphérique et ayant tout à fait la forme d’un œuf, et elle est toujours d’un brun bronzé brillant. La tête est très fortement et très profondément ponctué. Les antenres sont rougeâtres, plus ou moins brunâtres à l’extré- mité. Les pattes antérieures entières, les tibias et les tarses des quatre postérieures sont ferrugineux; le dedans des cuisses postérieures l’est plus ou moins, Le corselet est plus large que long, de la largeur des élytres en arrière ; il est for- tement ponctué, rugueux même sur les côtés; au milieu les points sont plus fins et plus écartés. Les élytres sont ovales el régulièrement ponctuées-striées ; les intervalles sont cou- verts de petits points plus serrés que dans les autres Aptero- poda. Le dessous est peu brillant, à grosse ponctuation. Les tibias postérieurs sont fortement dentelés en dehors. Je n’ai encore vu cette espèce que d’Algérie. (MM. Le- prieur et Lethierry.) Galerucites anisopodes. 577 181. Apteropeda GLOBOSA. Ovato-hœmisphærica, valdè convexu, nigro-picea, nitida ; thorax densè punctulatus ; elytra striato-punctata, interstitiis minutissimè punctulatis; antennis pedibusque ferrugineis ; femoribus posticis atris. — Long. 2 3/4 à 3 mill.; larg. 2 à 2 1/2 mill. A. globosa Panz. Fn. Germ. 25, 4, 13. — Orbiculata Marsh. 200, 72. — Conglomerata Ilig. Mag. vi, 164. — Redt. 542. — Globus Duft, 11, 288. — Majuscula Foud. Alt. 281. D'un noir de poix, avec reflet métallique, presque hémi- sphérique et de la forme de la ciliata, dont elle se distingue par sa taille plus grande, par sa couleur plus foncée, par les intervalles des stries des élytres moins ponctués. La tête a Le front couvert de gros points entremêlés de rugo- sités; la bouche est ferrugineuse ainsi que les antennes, leurs articles sont plus épais que ceux de la ciliata. Le cor- selet est couvert de points plus espacés que ceux de la ci- liata, et un peu plus forts sur les côtés. Le calus formé par la bordure latérale est assez épais. Les é/ytres sont assez fortement ponctuées-striées; les lignes de points s’em- brouillent un peu à l'extrémité; les intervalles sont assez convexes, très brillants et parsemés de quelques points très fins. Dessous noir de poix. Les pattes sont ferrugineuses; les cuisses postérieures d’un noir de poix bronzé; les tibias postérieurs sont brunâtres, leur bord externe est fortement dentelé et pectiné. Cette espèce m'a été envoyée d'Autriche et d’Alle- magne. 482. Apieropeda SPLENDIDA Forster, inéd. Ovato-hœmisphærica, nigro-cœrulea ; antennis pedibusque w 578 E. ALLARD. — Galerucites anisopodes. rufis, femoribus posticis nigro-piceis; prothorace subtilissime punclato ferè lœvi; elytris striato-punctatis, interstitiis sub- lœvibus. — Long. 2 1/2 à 2 3/4 mill.; larg. 1 3/4 à 2 mill. A. globosa Foud, 278. Cette espèce a la taille et la forme de l'A. ciliata ; elle en diffère par son corselet beaucoup moins fortement ponctué, à points épars, très obsolètes, par les intervalles des stries presque lisses, par sa couleur d’un noir bleuâtre, etc. La tête a le front couvert de petits points; la bouche est ferru- gineuse; les antennes sout entièrement testacées, leurs articles sont plus épais que dans la ciliata. Le corselet est couvert de points très petits, espacés. Les élytres ont des stries ponctuées aussi fortes que dans la ciliala, mais un peu moins écartées ; les intervalles sont un peu convexes et beaucoup plus lisses. Le dessous est noir et fortement ponc- tué. Les pattes sont ferrugineuses; les cuisses postérieures sont noir de poix; les tibias postérieurs ne sont pas dentelés, mais ciliés à leur extrémité et pectinés extérieurement. Cette espèce m'a été communiquée par notre excellent collègue M. Fairmaire, qui l’a reçue de M. Forster, d’Aix-la- Chapelle, sous le nom que je lui ai conservé. NOTICE SUR LA TEIGNE £ LOSANGE FE L'ORTHOTRICHE. Par M. DOUMERC. (Séance du 8 Août 1860.) Lorsqu'on soulève avec le pouce les morceaux d'écorce à demi saillante des troncs des vieux marronniers du jardin du Luxembourg, on y découvre, indépendamment des toiles et cocons d'araignées et des débris de petits insectes qui s’y sont réfugiés en automne, des tas de petits œufs agglutinés, rougeâtres, peu distincts au premier abord si l’on n'y faisait attention. Au mois de mars, les morceaux d'écorces sur la partie du tronc exposée au levant sont recouvertes çà et là de faisceaux d’Orthotriche vulgaire, sorte de mousse parasite qui, dès la fin de l'automne se développe promptement sur les arbres du côté baigné par la pluie. En écartillant avec une grosse épingle ou tout autre ins- trument aigu les faisceaux d'Orthotriche, on voit que la base radicale de leurs tiges fourmille de petits vers qui s’y nourrissent aux dépens de cette mousse. Lorsqu’à la fin d'avril l'Orthotriche est desséchée, on ne trouve plus de ces petils vers dans ses touffes. Ii faut alors soulever les écailles d’écorces sur lesquelles cette mousse est implantée pour y trouver la minime coque du ver formée d’une petite gaîne de soie grise d’un tissu serré. Peut-être le ver reste-t-il enfermé dans cette coque quelque 580 DoumErc. — Teigne à lozxange de l'Orthotriche. temps avant de passer à l’état de chrysalide, c’est ce dont je n'ai pu m'assurer, ne voulant pas couper ces petites gaînes soyeuses avant d'en connaître le résultat. En définitif, dès le 15 de juillet, j'ai obtenu l’éclosion de la Teigne, dont je remis une douzaine d'individus à M. Lucas pour la collection du Muséum, et j'engage les amateurs de Microlépidoptères à parcourir le jardin du Luxembourg en examinant les troncs de marronniers, où ils trouveront cette Teigne blottie pen- dant le jour et fort commune pendant le mois d'août. Cette Teigne est facile à apercevoir par l'aspect de la blan- cheur éclatante de ses ailes supérieures, traversées seule- ment par un filet noir en lozange et formant le chevron dans leur milieu, offrant près de leur base une tache oblongue noire et une série de petits points de la même couleur à leur bord postérieur. Le nom donné par les lépidoptéristes à cet insecte m’étant inconnu, je lui donne provisoirement la dénomination de Tinea orthotrichiella, relativement à ses mœurs. SUPPLÉMENT A LA MONOGRAPHIE DES HISTÉRIDES. (Séance du 28 Décembre 1859.) A —— Deux ans à peine se sont écoulés depuis l’achèvement de mes Histérides, qui ont pris tant de place dans nos Annales et fatigué si longtemps nos collègues; et déjà je reviens à la charge. Malgré mon désir de laisser dormir l'étude de ma famille de prédilection pendant quelques années encore, afin de reporter sur d’autres insectes le peu de loisirs que me laissent mes fonctions, je me suis vu forcé de mettre en œuvre sans retard les importants maté- riaux déposés entre mes mains, et de faire profiter la science des renseignements précieux que je dois à l’obli- geance de plusieurs de mes amis. J'étais tenté, je l'avoue, de me rendre à l'invitation de deux sociélés savantes, et de leur confier mon nouveau travail; mais j'aurais cru man- quer à la Société entomologique de France, dont je suis un des plus anciens membres et qui m'a sacrifié tant de pages dans ses publications, si enviées par d’autres laborieux et savants entomologistes. Je me serais fait un reproche de (4) Voir pour la Monographie les Annales de 1853, 1854, 1855, 1856 et 1857. 3° Série, TOME vi. 38 582 DE MARSEUL. 2 priver mes collègues d’un complément à ma Monographie, nécessaire à son usage. On me pardonnera done, je l'espère, et l’on me saura plutôt gré n’avoir pas reculé devant cette tâche ardue et prématurée. Toutes les fois du reste qu’apparait un travail sérieux sur un groupe jusque là délaissé, l'attention des entomologistes est éveillée; les recherches se multiplient ; le nombre des espèces grossit, et bientôt ies matériaux abondent. C’est ce qui est arrivé pour les Histérides : de toutes parts, les nou- veautés affluent. À moi seul, et sans appel préalable aux collections des autres, je me suis enrichi de plus de deux cents espèces nouvelles. Plusieurs fort curieuses viennent augmenter le nombre des genres et combler quelques lacu- nes dans la série, tels que les Scapicælis et Homalopygus. Je dois à notre éminent collègue M. le comte de Mnizech la connaissance de trois insectes remarquables entre tous, constituant chacun un genre distinct, dont l’un est de formes bizarres et n'a aucun analogue dans toute la familie. Ce sont les Terapus Mnixechii, Phylloscelis ovides et Phoxo- notus tuberculatus. Outre ces richesses, j'ai reçu en communication une grande quantité des types d’Erichson et de MM. Boheman et de Motschulsky. Ces matériaux précieux m'ont permis de rendre plus sûre et plus parfaite la synonymie, cette source de discussions et d'erreurs, pour ne pas dire cette plaie de l'Entomologie,et de la rectifier en plusieurs points. Chacun sait qu’en rapportant les espèces des auteurs sur la description seule, quelque bonne qu’elle soit, on se ha- sarde toujours. Or j'avais dû débrouiller les nombreuses espèces d'Erichson avec la seule description, Klug n’ayant pas répondu à mes demandes réitérées pour obtenir com- munication des types. Pour celles du Jahrbucher, avec les excellentes descriptions et la méthode parfaite de l’auteur, jointes à une étude approfondie de son travail, je n’avais presque pas commis d'erreurs. Mais lorsqu'il s’est agi des 3 Supplément aux Histérides. 583 espèces publiées dans ses autres ouvrages, décrites d'une manière brève et provisoire, j'ai dû marcher à tâtons, et m'appuyer souvent sur de simples inductions. Il en est sur- tout ainsi des espèces que M. de Motschulsky a démembrées du Saprinus nitidulus : toutes ses descriptions se rapportant à l’une ou l’autre des nombreuses formes de cette espèce et lui-même déclarant que ces espèces avaient été confondues avec celte dernière, je ne pouvais me dispenser de les réunir toutes : l'expérience m'a démontré que j'ai eu tort pour quelques-unes. Je dois à cet infatigable savant une douzaine de types qu'il sera curieux de voir pour la première fois fi- gurés, classés et décrits avec tous les détails nécessaires pour les bien caractériser dans un genre composé d’espèces si voisines et si nombreuses. Nous connaissons bien peu, nous autres entomologistes de France, la faune des contrées orientales de la Russie, et nous sommes dans l'usage d’en rapporter les espèces aux nôtres et de faire fi ou de ne pas tenir compte des descrip- tions des auteurs russes. C’est un parti pris qui pourrait être nuisible à la science et injuste envers ces peuples que la guerre n'a pas rendus anti-français. Qu'ils décrivent plus exactement leurs espèces, qu'ils les comparent aux nôtres, surtout qu'ils en échangent franchement les types; et nous, nous en tiendrons compte et leur donnerons plus aisément le droit de bourgeoisie. Ainsi nous serons tous plus équita- bles. M. le docteur Gerstaecker, qui a succédé à Klug comme directeur de la collection entomologique du musée de Berlin, accueillant ma demande avec bienveillance, m'a communi- qué 53 types d'Erichson, que j'ai étudiés à mon aise et com- parés avec les espèces que j'y avais rapportées dans mon travail. De plus, M. Kraatz en a examiné, sur les lieux, un cer- tain nombre d’autres. Ainsi pour la plus grande partie des espèces d'Erichson, on peut regarder la synonymie comme fixée. 584 DE MARSEUL. 4 Le savant professeur du musée de Stockholm, M. Boheman m'a envoyé en communication les richesses de son établis- sement, avec un empressement dont je suis on ne peut plus reconnaissant. J'y ai trouvé les espèces de ses Insecta Caffra- ria et quelques autres publiées dans divers recueils. Vous les verrez figurer dans mon travail. La possession de ces espèces élait pour moi un point bien important ; car je n’en avais eu presqu’aucune sous les yeux, et leur placement dans des genres étrangers, en rendait la répartition difficile. Rarement du reste, j'avais pu en reconnaître et je m'étais borné ordi- nairement à reproduire les descriptions à la fin des genres auxquels je présumais pouvoir les rapporter. En outre de ces documents, j'ai étudié les deux genres Gnathoncus et Dimeroceras, publiés depuis ma Monographie, et j'en discute la valeur. Enfin je signale un caractère sexuel uniforme dans tout le genre Saprinus, caractère que j'ai vérifié sur un nombre considérable d'individus; et dans le genre Trypanaeus, les différences sexuelles découvertes par M. A. Sallé que j'avais méconnues et qui ont failli m’entrai- ner à séparer spécifiquement les deux sexes. Tel est le sujet du travail que je présente aujourd’hui à la société. J’ose espérer que mes collègues l’accueilleront favo- rablement, comme ils ont fait de mon Essai monographique. 6) Supplément aux Histerides. 585 I. Tribu : HOLOLEPTIENS. I. Genre PHyLLoMA Er. Jahrb. 96, 2 (1834). — Mars. Hist. (1853), page 191, pl. 4, genre II. Les 4 espèces qui composent ce genre peuvent se répar- tir de la manière suivante : A. Aplati. — Strie du pronotum très raccourcie. — Dent DR D LS 20 AUS san a ado «aus ee + 1. CORTICALE F. Mex., Colomb., Pérou, Brésil. A’. Convexe. — Strie du pronotum entière. — Dent préoculaire saillante. B. Première strie dorsale raccourcie. — Pas d'impression subhumérale aux élytres. — Jambes antérieures 4-den- tées. C. Mandibules arquées, simples, non élargies. . . . . . bios bot. Rocmntil ; a soshig! 2. OBLITUM Mars. N.-Gren. C’. Mandibules fortes, anguleusement dilatées. . . . . L 62 APRES UE: 1 HIER, 3. MANDIBULARE Mars. Cayenne. B’. Première strie dorsale entière. — Une impression subhumérale aux élytres. — Jambes antérieures triden- ane TR nn te à 4. BAHIENSE. Brésil. 1. (3 a) (1) PHYLLOMA BAHIENSE. PI. 1, fig. 1. Ovale, convexiusculum, nigrum nitidum, lœve; fronte punc- ticulata, dente oculari, mandibulis 1-dentatis ; pronoto lateri- (1) Ces chiffres, entre parenthèses, indiquent le numéro d'ordre des espèces de la Monographie près desquelles viennent se ranger celles qui sont décrites dans ce Supplément. 586 DE MARSEUL. 6 bus punctulato marginatoque; elytris pone humerum impres- sis, sulco sinuato, basi abbreviato, postice tenui, stria {a dor- sali subintegra, 2a brevi, margine inflexo vix punctulato, marginato ; propygidio circum parce punctato, apice biim- presso; pygidio recurvo punctalo ; prosterno lato, antice ro- tundato, mesosterno interrupie marginalo; tibis tridentatis. — Long. 5 mill.; lat. 3 1/4 mill. Ovale, légèrement convexe, noir luisant et lisse. Antennes brunes. Tête transverse à peine bombée, finement pointillée, sans stries ni tubercules, impressionnée derrière les yeux, avec une dent assez prononcée au devant. Epistome non dis- tinct. Labre allongé, sinué et fortement bilobé. Mandibules robustes, arquées, à pointe mousse, unidentées au dedans. Pronotum beaucoup plus large que long, arqué à la base avec les angles obtus, courbé sur les côtés avec une léger sinus postérieurement, largement et profondément échancré en devant, avec les angles abaissés et arrondis, bordé d'une fine strie entière, et couvert d’une fine ponctuation serrée le long des bords latéraux. Ecusson très petit triangulaire. Parapleures visibles. Elytres à peine plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, fai- blement arquées sur les côtés, coupées obliquement au bout, avec l’angle externe arrondi, laissant entre elles un angle sutural à peine sensible ; bord infléchi parsemé de points à peine visibles, creusé d’une fossette, et bordé d’une double strie ; sillon subhuméral sinué, raccourci à la base, très aminci et entier postérieurement, traversant une large et profonde impression placée au delà de l'épaule ; première strie dorsale entière, sinueuse, obsolète et formée de points au milieu, deuxième basale, très courte. Propygidium en demi-hexagone transverse, bifovéolé par derrière, entouré de points gros et écartés, très fins etserrés sur la marge pos- térieure seulement. Pygidium à peine visible en dessus à la base, rabattu et grossièrement ponctué. Menton carré, cou- 7 Supplément aux Histérides. 587 vert de points, fortement échancré en devant. Prosternum court, large, en forme de lozange; mentonnière courte, arrondie. Mésosternum échancré, rebordé de chaque côté. Pattes brun de poix. Jambes antérieures armées de trois dents espacées, l’apicale longue et mousse; intermédiaires et postérieures garnies sur la carène externe de trois dents et de deux sur l'interne. Cette toute petite espèce de Phylloma, que j'ai vue dans la riche collection du comte de Mnizech, sous le nom de P. curta Dup., provenant de Bahia (Brésil), est d’une taille bien inférieure à celle des trois autres espèces du genre; elle a la forme un peu convexe des Ph. oblitum et mandibulare, à la suite desquels il convient de la placer; elle en diffère par son impression subhumérale et sa première strie dorsale complète. II. Genre HoLoLEPTA Payk. Hist. 101 (1811). — Mars. Hist. (1853), page 135, pl. 1, genre I. 1. (2 a) HOLOLEPTA SIDNENSIS. PI. 1, fig. 1. Ovalis, depressa, nigra nitida; fronte absque striolis; pronoto lateribus punclatis, stria valida integra; elytris 3 striis dorsalibus brevissimis, sulco subhumerali lato antice abbreviato, margine inflexo lœvi, sulcalo; propygidio sparse et fortiter circum punciato; pygidio lœvi; prosterno lato plano, mesosterno luteribus marginato ; tibiis anticis 4-, pos- Licis valide 3-dentatis. — Long. 10 mill.; lat. 6 mill. Large, ovale, déprimée, noir luisant. Antennes brunes. Front large, sans stries ni tubercule, rétréci derrière les yeux, avec une dent préoculaire saillante. Pronotum deux fois plus large que long, légèrement bisinué à la base, avec une fine ligne longitudinale au milieu dans sa moitié pos- térieure ; arqué sur les côtés avec les angles arrondis de 588 DE MARSEUL. 8 part et d'autre; profondément échancré en devant; strie forte, coudée, suivant un peu la base, & s’arrêtant un peu dans une fossette circulaire profonde, et continuée ensuite jusqu'à l’angle lui-même, qui est échancré; bordé sur les côtés d’une traînée de points épars. Ecusson petit. Para- pleures saillantes. Elytres de la longueur du pronotum, de sa largeur à la base, arrondies à l'épaule, presque droites sur les côtés, obliques au bout avec l'angle externe arrondi et le sutural ouvert bien marqué; trois stries dorsales ré- duites chacune à un tout petit trait basal, première un peu plus longue, sans appendice ; fossette subhumérale forte, brusquement raccourcie en devant ; bord infléchi lisse, longé par un fort sillon, coudé à l'épaule. Propygidium en ogive par devant, semi-hexagonal par derrière, assez convexe, entouré de points épars assez forts. Pygidium court, bombé, lisse. Menton échancré en devant, creusé d’une large excavation & , qui se prolonge en angle sur le col où elle est géminée. Prosternum large, plan, peu élevé, arrondi à la base, transversalement strié et comme muni d’une mentonnière courte, tronquée droit. Mésosternum sinué en devant et bordé de chaque côté d’une forte strie. Jambes antérieures armées de quatre dents obtuses; postérieures de quatre grosses épines mousses. Nouvelle-Hollande. Cette espèce a beaucoup de rapports avec la H. Manil- lensis et l'H. Australica. Elle est aplatie, encore plus large que la première ; le pygidium est lisse, les côtés du prono- tum ponctués, et le & a les fossettes de l'angle prothora- cique. 2. (96) HOLOLEPTA BATCHIANA. $. PI. 1, fig. 2. Ovalis oblonga complanata, nigra lœvis nitida ; fronte plana, haud striata, ad oculum dentata ; pronoio stria marginali iniegra angulala; elytris stris 3 dorsalibus, 1a appendicu- 9 Supplément aux Histérides. 589 lata, fossa subhumerali valida utrinque abbreviata; margine inflexo lœvi, bimarginato ; propygidio circum parcissime punciato; pygidio inflexo grosse dense punctato ; prosterno plano, lobo transverso ; mesosterno sinuato, lateribus margi- nalo; tibiis anticis obtuse 4-, posticis quatuor 3-dentatis. — Long. 9 mill.; lat. 5 mill. Ovale, oblongue, large, presque parallèle, aplatie, d’un noir luisant et lisse. Antennes brunes. Front large, plan, sans strioles ni tubercule ; avec une impression derrière les yeux et une forte dent au devant. Labre court échancré. Mandibules courbées en pointe mousse. Pronotum beau- coup plus large que long, bisinué à la. base et strié lon- gitudinalement au devant de l'écusson, avec les angles arrondis ; arrondi anguleusement sur les côtés, largement et profondément échancré en devant avec les angles obtus; strie marginale fine entière, terminée à l’angle. Ecusson triangulaire très petit. Parapleures visibles. Elytres à peine plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, un peu dilatées circulairement sur les côtés, coupées obliquement au bout, avec l’angle externe arrondi, et le sutural rentrant, large et bien accusé; première strie dor- sale droite, occupant le tiers de la base, et munie d’un appen- dice droit un peu moins long, deuxième très courte, et troi- sième encore plus ; fossette subhumérale forte, sinuée, à peine atténuée etun peu raccourcie aux deux bouts; bord infléchi lisse, bordé d’un double sillon. Propygidium plan, largement biimpressionné postérieurement, parsemé dans son pourtour de quelques points très espacés; circonscrit par une ligne brisée à sept pans. Pygidium entièrement ra- battu, couvert de gros points serrés. Menton large, concave, finement pointillé, profondément échancré. Prosternum plan, peu saillant, dilaté et arrondi à la base; mentonnière courte, coupée droit en devant. Mésosternum largement échancré, et bordé sur les côtés, Jambes antérieures armées 590 DE MARSEUL. 10 de quatre dents obtuses, distantes ; postérieures de trois dents aiguës sur la carène externe et inermes sur l'interne. Ile Batchian, côtes de Nouvelle-Guinée (coll. Mni- zech, ®). Cette espèce, aplatie comme la Hol. plana, vient se pla: cer après la A. striatidera. Elle se distingue aisément de toutes les espèces voisines par son pygidium entièrement rabattu. 3. (13 a) HOLOLEPTA TRUXILLANA. PI, 1, fig. 3. Oblonqga, subdepressa, nigra nitida; fronte haud striata ; pronoto lateribus punctalo, angulatim marginato ; elytris stria dorsali {à brevi, appendiculata, 2à breviori ; sulco sub - humerali basi subintegro attenualo, margine inflexo rugoso- strialo; propygidio late circum punctato, pygidio dense cri- bralo ; mesosterno interrupte marginalo ; tibiis anticis 4-, pos- licis 3-dentatis. — Long. 8 1/2 mill.; lat. 5 mill. Oblongue, subdéprimée, noire, luisante. Antennes brunes, Front peu convexe, rétréci derrière les yeux ; dent préocu- laire petite. Pronotum beaucoup plus large que long, fai- blement bisinué à la base, avec une fine strie au devant de l’écusson, s'étendant jusqu’au milieu; arrondi sur les côtés avec une bande de points épars assez gros et une strie forte coudée au milieu, rétréci et profondément échancré en de- vant avec les angles abaissés, saillants, obtus. Ecusson très petit. Parapleures saillantes. Elytres de la longueur du pro- notum, de sa largeur à la base, presque droites sur les côtés, rétrécies et coupées obliquement au bout avec l'angle externe arrondi, et le sutural bien marqué et obtus; pre- mière strie dorsale forte, raccourcie au tiers, avec un ap- pendice ponctué, deuxième très courte; sillon subhuméral fort, atténué à la base et presqu’entier; bord infléchi ru- gueusement ponctué, bordé d'une forte strie coudée à l'épaule, Propygidium ogival par devant, semi-hexagonal 11 Supplément aux Histérides. 591 par derrière, très finement pointillé, et bordé dans son pourtour d'assez gros points espacés. Pygidium court, plan, obscur, criblé de gros points très serrés. Prosternum élargi à la base, peu saillant, tronqué en devant. Mésoslernum sinué, bordé d’une strie interrompue. Jambes antérieures armées de quatre dents obtuses; postérieures de trois grosses épines longues et mousses. Pérou (coll. Deyrolle, 8). Cette espèce vient se placer à côté de l’Hol. similis, dont elle diffère par sa taille un peu plus petite, son sillon sub- huméral atténué et atteignant presque la base, sa ponctua- tion latérale du pronotum mieux marquée. Elle s'éloigne également des H. Pixarri et sublucida par son appendice des élytres, sa ponctuation plus serrée et plus étendue. 4. (15) HOLOLEPTA BRACTEA. PI. 1, fig. 4. Ovalis, depressa, nigra nitida, pedibus brunneis, supra puncticulata; fronte haud striata, pronoti lateribus raris punclis, stria marginali integra; elylris stria laterali hinc inde subito abbreviata, dorsali 1a brevi obsolete appendicu- lata, 22 breviori; pygidio parce punctato; tibiis anticis 0b- tuse 4-, posterioribus acute 3 dentatis. — Long. 5 mill.; lat. 3 mill. Hololepta bractea Er. Jahr. 91, 4 (1834). Ovale un peu allongée, très aplatie, d’un noir luisant, fine- ment pointillée en dessus. Front plan, sans strioles arquées ; dent préoculaire courte ; antennes brunes. Mandibules « al- longées, recourbées au bout. Pronotum échancré en devant, arrondi sur les côtés, avec la strie marginale assez fine et bien marquée, un peu coudée au milieu et quelques points rares ; angle antérieur un peu échancré, bisinué à la base, avec une très fine ligne longitudinale au milieu dans la partie posté- rieure. Ecusson très petit. Parapleures saillantes. Elytres de la largeur du pronotum, et aussi longues que lui, paral- 592 DE MARSEUL. 12 lèles sur les côtés, bordées de deux sillons marginaux, coudés à l'épaule sur le bord infléchi, coupées obliquement au bout, et formant un angle sutural très ouvert; sillon latéral fort sinué, raccourci brusquement de part et d’autre; deux stries dorsales assez fortes, très courtes, surtout l’intérieure, pre- mière avec un appendice obsolète, cependant bien marqué et dont Erichson ne parle pas. Propypidium en hexagone transverse, plan, faiblement bifovéolé au bout, bordé de points très gros et espacés. Pygidium court, perpendicu- laire, couvert de points médiocres, distants. Menton avec une excavation cordiforme & s'étendant vers le proster- num, et au milieu de laquelle on voit une élévation. Pros- ternum large, droit en devant, arrondi à la base. Mésos- ternum imponctué, largement échancré en devant, rebordé de chaque côté. Jambes antérieures obtusément 4-den- tées; intermédiaires et postérieures munies sur l’arête externe de trois dents aiguës, et dentées au bout sur l’arête interne. Cette espèce vient de Colombie. Cette description est faite sur un type d’Erichson &, qui m'a été communiqué par M. le docteur Gerstäker, conserva- teur de la collection entomologique de Berlin. Je dois à cet entomologiste distingué d’avoir pu enfin comparer mes espè- ces avec celles du savant monographe des Histers. L’exemplaire qui m'a servi à figurer mon Hol. bractea, fait partie de la collection Dejean et je ne puis le comparer au type. L'individu @, qui m'est venu ensuite, est un peu plus grand, plus fortement ponctué : il provient de la Nouvelle- Grenade. 5. (15 a) HOLOLEPTA POPULNEA. PJ, 1, fig. 5. Oblonga, depressa, nigra, nitida ; pronoto lateribus parce punctalo, slria marginis integra, angulata; elytris 2 sulcis marginalibus, laterali lato, utrinque abrupte terminato, 13 Supplément aux Histérides. 593 stria dorsali 18 brevi, 22 brevissima, longius appendiculata ; propygidio margine parcius, pygidio parce punctatis; tibiis anticis 4-obtuse, posticis 3-acute dentatis. — Long. 7 mill.; lat. 3 mill. Allongée, parallèle, aplatie, noir luisant. Antennes brunes. Front plan, lisse, sans strioles arquées, dent préoculaire très courte. Mandibules arquées. Pronotum beaucoup plus large que long, échancré en devant avec les angles obtus, arrondi sur les côtés ; strie marginale coudée assez forte, entière jus- qu’en devant, bordé de quelques points; bisinué à la base avec une fine ligne longitudinale au centre de la moitié pos- térieure. Ecusson très petit. Parapleures saillantes. Elytres de la longueur du pronotum, de sa largeur à la base, paral- lèles sur les côtés, arrondies aux angles postérieurs, coupées obliquement et formant un angle sutural très ouvert; bord infléchi bordé de deux sillons rapprochés, dont l’interne est un peu plissé au niveau de l’épaule ; sillon latéral sinueux, très fort, raccourci de part et d’autre et cessant subitement sans s’amincir vers l'angle huméral ; première strie dorsale forte, peu oblique, n’occupant que le quart au plus, 2e strie très courte, munie d’un assez long appendice droit. Propy- gidium en hexagone transverse, largement couvert de points médiocres très espacés, entremèêlés de tout petits points visi- bles à un très fort grossissement. Pygidium en demi-cercle, bombé, perpendiculaire, ponctué de mème, mais plus den- sément. Menton et col excavés en cœur. Prosternum large, plan, subsinué en devant, arrondi à la base. Mésosternum échancré et rebordé sur les côtés, imponctué. Jambes anté- rieures obtusément 4-dentées. Postérieures armées de trois dents tranchantes sur l’arête externe. Californie. Cette espèce, que j’avais d’abord rapportée à l'Hol. bractea Er., s’en distingue par sa taille plus grande, plus allongée, sa ponctuation du pronotum, du propygidium et du pygidium 594 DE MARSEUL. 14 moins forte et encore moins serrée, et par l’appendice des stries dorsales des élytres beaucoup plus long et dirigé vers la deuxième et non vers la première dorsale. Je me suis as- suré de la distinction de ces deux espèces en comparant au type de l’Hol. bractea d’Erichson, deux individus que M. Le Conte m’a donnés. 6. (15 b) HoLOLEPTA PONTAVICEI. PI. 1, fig. 6. Ovalis oblonga, depressa, nigra, nitida; fronte haud striala; pronoto lateribus marginato, parce punctato ; elytris stria 4a dorsali brevi, haud appendiculata, 2à brevissima ; sulco subhumerali forti antice abbreviato; margine inflexo lævi sulcaio; propygidio circum parcius, pygidio parce punc- talo; mesosterno stria inlerrupta; tibiis anticis 4-, poslicis 3-dentatis. — Long. 7 mill.; lat. 4 mill. Ovale oblong, déprimé, noir luisant. Antennes brunes. Front lisse et plan, sans stries ni tubercule, rétréci derrière les yeux ; dent préoculaire obtuse. Pronotum deux fois plus long que large, bisinué à la base avec une fine ligne longitu- dinale s'étendant jusqu’au milieu au devant de l’écusson; angles arrondis; courbé sur les côtés avec une étroite bor- dure de points épars et une strie coudée au milieu, rétreci et bisinueusement échancré en devant, avec les angles arrondis légèrement entaillés &. Ecusson très petit. Parapleures sail- lantes. Elytres de la largeur du pronotum à la base, à peine aussi longues que lui, presque droites sur les côtés, obliques au bout avec l'angle externe arrondi et le sutural fort ouvert et peu profond ; première strie dorsale bien marquée, rac- courcie avant le tiers, sans appendice, deuxième très courte; fossette subhumérale forte, sinuée, assez raccourcie en de- vant sans s’amincir ; bord infléchi lisse, bordé d’un sillon coudé à l'épaule. Propygidium court, peu convexe, ogival par devant, semi-hexagonal par derrière, bordé dans son pour- tour assez largement sur les côtés de points très espacés et # 15 Supplément aux Histérides. 595 gros. Pygidium bombé, court et couvert de points peu serrés, distincts, disparaissant au bout. Menton échancré en devant, creusé & d’une profonde excavation, qui s'étend en triangle sur le col au devant du sternum. Prosternum court, peu sail- lant, plan, arrondi à la base, rétréci au milieu, tronqué en devant, avec une fine strie transverse non loin de l’extré- mité. Mésosternum faiblement sinué et bordé d’une strie interrompue. Jambes antérieures armées de quatre dents obtuses ; postérieures de trois fortes épines mousses. Mexique. Cette petite espèce se rapproche beaucoup de l'H. bractea pour le faciès ; elle en diffère par sa taille plus grande et sa forme plus large; elle n’a pas d’appendice à la première strie dorsale, comme on le voit dans cette dernière. Dans le tableau méthodique, elle se range sous le même titre que l'A. excisa. 7. (15c) HOLOLEPTA Guiponis. PI. 1, fig. 7. Ovata, depressa, nigra nitida; fronte haud striata ; pro- noto lateribus marginato; elytris 1a stria dorsali brevi, 2a brevissima, fossa subhumerali grossa rugosa, antice vix ab- breviata, haud atienuata, margine lœvi, stria valida ; propy- gidio ad latera sparsim punctato; pygidio sublævi; meso- sterno stria marginali interrupta; tibiis anticis 4-, posticis 3-dentatis. — Long. 6 mill.; lat. 3 1/2 mill. Ovale, déprimée, d’un noir luisant et lisse. Antennes brunes. Front plan, sans stries ni tubercule, rétréci derrière les yeux ; dent préoculaire mousse. Pronotum deux fois plus large que long, bisinueux à la base, avec les angles obtus et une fine ligne longitudinale au devant de l’écusson, s'étendant jusqu’au milieu; arqué sur les côtés avec une strie coudée entière, sans bordure de points; rétréci et largement échancré en devant, avec les angles abaissés et entaillés dans le 4. Ecusson très petit. Parapleures sail« 596 DE MARSEUT. 16 lantes. Elytres de la largeur du pronotum à sa base, à peine aussi longues que lui, presque droites sur les côtés, obliques au bout, avec l'angle externe arrondi et le sutural très ou- vert, bien accusé; première strie dorsale courte, ne dépas- sant pas le quart, sans appendice ; deuxième très courte; fossette subhumérale forte, rugueuse au fond, sinuée, brus- quement raccourcie un peu avant la base; bord infléchi lisse; sillon fort, coudé à l'épaule. Propygidium en ogive par devant, en demi-hexagone par derrière, plan, bordé de points épars assez gros. Pygidium court, bombé, couvert de très petits points invisibles à la simple loupe. Menton échancré, creusé 4 en dessous d’une profonde excavation triangulaire, qui s'avance sous le col au devant du sternum. Prosternum plan, assez large, arrondi à la base, rétréci au milieu, tronqué au bout, avec une fine strie transversale à une petite distance du bord antérieur. Mésosternum sinüé, bordé d’une strie interrompue. Jambes antérieures armées de quatre dents obtuses, postérieures de trois grosses épines mousses. Mexique. Elle diffère de l'H. Pontavicei, avec laquelle elle a les plus grands rapports, par sa taille un pen plus petite, les bords du pronotum et le pygidium imponctués et par la fossette subhumérale un peu plus longue à la base. 8. (15 d) HOLOLEPTA GLABRA. PI. 1, fig. 8. Elongata parallela, deplanata, nigra nitida; antennis pe- dibusque rufo-brunneis; fronte lœvi ; pronoto lateribus tenue Mmarginatis, sparsim punclatis; elytris margine inflexo lœvi 1-sulcato, fossa subhumerali utrinque abbreviata, 1-2 dorsa- libus brevibus; propygidio parce circum punctulato, stria arcuala utrinque; pygidio lœvi; mesosterno utrinque mar- ginato ; tibis anticis 4-dentatis, posticis 3-spinosis. — Long. 6 mill,; lat. 3 mill. 17 Supplément aux Histérides. 597 Hololepta glabra Bohem. Insect. Caffr. 1, 556, 608 (1851). — Mars. Histérides (1857), p. 155. Allongée parallèle, très aplatie, d’un noir luisant et lisse. Antennes ferrugineuses. Front large, plan, sans strioles ni tubercule ; dent préoculaire courte. Epistome court, bilobé. Mandibules arquées, aiguës. Pronotum deux fois plus large que long, à peine bisinué à la base, avec une fine ligne longitudinale au milieu au devant de l’écusson, et les angles arrondis ; arqué sur les côtés, avec une fine strie entière, mais un peu obsolète au milieu, rétréci largement et pro- fondément échancré en devant, avec les angles abaissés sail- lants, peu aigus, sinués et entaillés d'une fossette & ; bordé sur les côtés de quelques petits points épars. Ecusson trian- gulaire, très petit. Parapleures très saillantes. Elytres de la longueur du pronotum et de sa largeur à la base, paral- lèles sur les côtés, tronquées obliquement au bout et for- mant un angle sutural bien marqué, fort ouvert; bord in- fléchi lisse, avec un fort sillon coudé à l'épaule; sillon sub- huméral sinueux, un peu atténué et raccourci à ses deux ex- trémités ; 1-2 stries dorsales parallèles, rapprochées, courtes, l’interne la plus longue, appendiculée dans quelques-uns et même entière dans d'autres. Propygidium en ogive par devant, semi-hexagonal par derrière, grand, ponctué dans son pourtour postérieur, marqué d’un strie arquée forte, parallèle à la marge de chaque côté. Pygidium court, re- tourné et visible en dessus seulement à la base, lisse, Men- ton profondément échancré, excavé, sans rainures ; dessous du col portant les traces de lexcavation en cœur qui doit se trouver dans le 4. Prosternum large, plan, peu saillant, tronqué droit en devant, sans mentonnière, arrondi à Ja base. Mésosternum largement sinué en devant, avec une strie marginale dans l’angle. Pattes brunes ; jambes ferru- gineuses ; antérieures armées de quatre dents obtuses ; pos- térieures garnies de trois fortes et grosses épines. Caffrerie. 3e Série, TOME VII. 39 598 DE MARSEUL. 18 Cette remarquable espèce, qui m’a été communiquée par M. Boheman, est le type de l’espèce qu'il a décrite dans ses Insecta Caffraria. C’est une curieuse addition dont s'enri- chit la faune de l'Afrique, qui compte si peu d'espèces dans ce genre. Elle vient se placer, en ne tenant compte que de la forme, près de l’H, elongata. Mais elle n'offre pas le tubercule frontal de la division, et se sépare par la structure du men- ton dépourvu du double tubercule de cette dernière. Dans le tableau méthodique, elle se range à côté de l’H. arcifera du Sénégal, dont elle a quelques traits. 9. (17 a) HOLOLEPTA ARCITENENS. PI. 1, fig. 9. Elongata, depressa, nigra nitida; fronte punctulata, stria nulla; pronoto stria marginali integra; elytris striis 3 dorsa- libus brevissimis, 1a appendicata; fossa subhumerali lata utrinque abbreviata, marqine inflexo lœvi sulcato; propygidio cireum impresso punclalo, utrinque striato; pygidio dense punctato; mesosterno plano antice truncato; mesosterno in- terrupte marginalo; tibiis anticis 4-dentatis, posticis tri- spinosis. — Long. 8 mill.; lat. 4 mill. Allongée, presque parallèle, déprimée, d’un noir luisant. Antennes brunes. Front large, pointillé, sans stries ni tuber- cule, rétréci derrière les yeux; dent préoculaire assez sail- lante, un peu impressionné en devant. Labre bilobé, court. Mandibules arquées en pointe assez aiguë. Pronotum beau- coup plus large que long, un peu bisinué à la base, avec une fine ligne longitudinale au milieu; courbé sur les cô- tés, fortement échancré en devant, avec les angles abaissés arrondis, sinués < ; strie latérale un peu coudée, allant de la base à l’angle antérieur; bords latéraux sans points visibles. Ecusson ponctiforme. Parapleures saillantes. Elytres de la longueur du pronotum, aussi larges que lui à la base, arquées légèrement sur les côtés, obliques au bout “ 19 Supplément aux Histérides. 399 avec l’angle externe arrondi, le sutural très ouvert; fossette subhumérale forte, raccourcie assez brusquement aux deux extrémités; trois stries dorsales très courtes : première grosse et un peu plus longue, avec un court appendice droit; bord infléchi lisse, avec un sillon coudé à l'épaule, ponctué. Propygidium grand, ogival en devant, semi-hexa- gonal par derrière, finement pointillé sur le disque, impres- sionné et plus fortement ponctué dans son pourtour, avec une grosse strie arquée de chaque côté. Pygidium court, bombé, densément ponctué. Menton concave, profondé- ment échancré en devant; fossette triangulaire profonde 4 au devant du prosternum, avec une petite élévation au mi- lieu. Prosternum plan, médiocrement élargi et saillant, tronqué au bout, avec une strie fine transverse qui semble lui faire une mentonnière distincte ; arrondi à la base. Mé- sosternum sinué en devant, bordé sur les côtés. Jambes antérieures 4-dentées ; postérieures armées de trois grosses épines mousses. Cette espèce, de Natal, appartient à ce petit groupe d’es- pèces africaines qui toutes ont le propygidium marqué de deux stries courtes, en arc, placées en face l’une de l’autre. Elle se place à côté de l'H. arcifera. 10. (18 a) HOLOLEPTA sCISSOMA. PI. 1, fig. 10. Lata, ovalis, depressa, nigra, nütida; fronte plana, haud striala; pronoto lateribus parce punctato, stria unica sub- angulata; elytris sulco subhumerali valido basim attingente, stria 1a dorsali integra, 24 brevi appendicata, margine inflexo lœvi; propygidio circum, pygidio æqualiler punciatis ; tibiis anticis obluse 4-, posticis 3-dentatis. — Long. 9 mill.; lat. 5 mill. Large, ovalaire, aplatie, d'un noir luisant et lisse. Funicule de poix, luisant, épaissi vers le bout, massue courte, ovalaire, pubescente. Mandibules courtes, arquées, mousses, sans 600 DE MARSEUL. 20 dents. Labre à peine apparent en dessus, perpendiculaire, sinué. Front presque plan, transverse, sans stries (rans- verses, ou juxta-oculaires, et sans tubercule, avec une faible dent au devant des yeux et une fossette derrière. Pro- notum court, fortement transverse, subbisinué au milieu de la base, avec les angles obtus et droits, faiblement arqué sur les côtes, avec un angle peu marqué avant le milieu, largement échancré en devant, avec les angles larges et ar- rondis; strie marginale bien marquée, un peu anguleuse au tiers, entière jusqu’à l’angle antérieur, qui est sinué et surmonté d’une fossette & , bordée de points peu serrés, assez également espacés. Parapleures visibles. Ecusson triangulaire, très petit. Elytres de la largeur du pronotum à la base, un peu plus longues que lui; parallèles sur les côtés, coupées obliquement au bout, formant ainsi un an- gle sutural très ouvert; bord infléchi lisse, bordé d’une double strie; sillon subhuméral fort, atteignant la base, di- laté au milieu; première strie dorsale entière, deuxième courte, basale, avec un court appendice apical. Propygi- dium hexagonal, entouré de points épars, et un peu impres- sionné de chaque côté au bout. Pygidium étroit, couvert d’une ponctuation assez forte et médiocrement serrée. Menton large, profondément échancré en devant, avec les bords latéraux élevés ; face inférieure avec une impression triangulaire au devant -du pronotum, qui est plan, large, arqué à la base, tronqué en devant, rétréci au milieu. Mé- sosternum bordé seulement sur les côtés; premier segment abdominal strié entre les hanches. Jambes sans dents sur l'arête inférieure; antérieures armées de quatre dents ob- tuses; postérieures de trois dents. Port-Natal. Cette belle espèce vient se placer dans le système, auprès de VH. lucida Le C., dont elle diffère par sa taille plus grande, sa forme plus élargie, le sillon subhuméral atteignant la base, la ponctuation du propygidium plus faible, etc. 21 Supplément aux Histérides. 601 11. (24 a) HOLOLEPTA CARACASICA. PI. 1, fig. 11. Ovalis, convexiuscula, nigra nitida, antennis brunneis ; fronte profunde arcuatim bistriata, puncticulata, dente præ- oculari; pronoto lateribus punctato, stria valida angulata; elytris 1-2 dorsalibus, appendice dimidiato ; fossa subhume- rali basi abrupte abbreviata, margine inflexo vix punctato; propygidio parce, in medio tenuiler ; pygidio dense punctatis ; tibuis anticis 4-obtuse, intermediis 4-posticisque 3-acute den- tatis. — Long. 5 1/2 mill.; lat. 3 mill. Ovale, faiblement convexe, noir luisant. Antennes brun roux. Front large, un peu convexe, pointillé, rugeusement impressionné derrière les yeux, et denté en dedans; deux strioles frontales arquées, petites, profondes, assez écartées. Labre court, profondément échancré. Mandibules inégales, courbées en pointe mousse. Tête creusée en dessous d’une excavation en angle aigu au devant du sternum «. Prono- tum beaucoup plus large que long, bisinué à la base, avec une demi-ligne longitudinale, et les angles obtus; arqué sur les côtés, anguleux au milieu, bordé d’une strie forte, entière, couvert de gros points espacés dans toute sa lon- gueur; largement échancré en devant, avec les angles abaïs- sés, obtus. Ecusson très petit, triangulaire. Parapleures saillantes. Elytres à peine plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, parallèles sur les côtés, obliquement tronquées au bout, avec les angles externes arrondis ; angle sutural rentrant, bien marqué; bord infléchi bordé d’une double strie, lisse, avec quelques points près des stries; fossette subhumérale forte, sinuée, brusquement raccourcie à la base; première strie dorsale forte, occupant le tiers an- térieur, munie d’un appendice arqué atteignant presque le milieu; deuxième dorsale courte, bien marquée. Propygi- dium long, convexe, en heptagone, couvert de points écar- tés sur toute sa surface, gros dans son pourtour. Pygidium 602 DE MARSEUL. 22 incliné, en demi-cercle, couvert d'assez gros points serrés. Prosternum plan, élargi et arrondi à la base; mentonnière courte, droite en devant. Mésosternum échancré et bordé sur les côtés de l’échancrure. Pattes brunes, avec les tarses roux ; jambes antérieures armées de quatre dents obtuses; intermédiaires de quatre aiguës; postérieures de trois. Cette espèce, l’une des plus petites du genre, trouvée à Caracas, par M. Sallé, vient se placer après l’Hol. attenuata Blanch. Elle se distingue par son propygidium ponctué quoiqu’inégalement sur toute sa surface, par la ponctuation grosse et serrée de son pygidium, et par la forme des strioles frontales. 12. (26u) HOLOLEPTA JANUARI, PI. 1, fig. 12. | Oblongo-ovalis, depressa, nigra, nitida; fronte bistriolata, dente oculari forti ; pronoto stria integra, lateribus haud dis- tincte punctulatis; elytris striis dorsalibus 12 ante medium, 2a basi, appendice ante medium abbreviatis ; sulco subhume- rali lato basim non attingente; margine inflexo lœvi sulcato ; propygidio lateribus parcius, pygidio toto parce punciatis ; prosierno antice truncalo; mesosterno stria marginato utrin— que; tibiis anticis 4-dentatis, posticis 3-spinosis. — Long. 6 mill.; larg. 3 mill. Ovale allongé, déprimée, noir luisant. Antennes brunes. Front large, peu convexe, impressionné derrière les yeux ; dent préoculaire saillante ; en devant, deux strioles courtes, à peine arquées. Pronotum beaucoup plus large que long, faiblement bisinué à la base, arqué sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles abaissés, obtus, si- nués & ; strie marginale bien marquée, entière, coudée au milieu; quelques points imperceptibles le long des côtés. Ecusson ponctiforme. Parapleures saillantes. Elytres de la longueur du pronotum, de sa largeur à la base, droites sur 23 Supplément aux Histérides. 603 les côtés, obliques au bout, avec l’angle externe arrondi, et le sutural ouvert et bien marqué; première strie dorsale raccourcie au tiers, appendice droit, à peu près de la même longueur; deuxième très courte; sillon subhuméral fort, raccourci en devant et non aminci; bord infléchi lisse, creusé d’un sillon fort, coudé à l’épaule. Propygidium en ogive par devant, en demi-hexagone par derrière, convexe, largement couvert latéralement de points peu enfoncés, très espacés. Pygidium convexe, court, couvert d’une ponc- tuation lâche et faible. Menton creusé d’une excavation cor- diforme «. Prosternnm arrondi à la base, rétréci au mi- lieu, plan, médiocrement saillant, tronqué au bout, avec une strie transverse formant comme une mentonnière. Mé- sosternum sinué, rebordé sur les côtés. Jambes antérieures armées de quatre dents obtuses, postérieures de trois grosses épines mousses. Rio-Janeiro : Brésil (Coll. Boheman ©, Mnizech &.) Se rapproche beaucoup de l'A. Bogotana pour la distri- bution des caractères ; elle est plus aplatie, moins parallèle ; son propygidiam est moins fortement ponctué. Nota. L'individu & de la coll. Mnizech n’a qu’une striole frontale, encore est-elle obsolète. 13. (26 b) HOLOLEPTA MORATOR. Ovalis, parum convexa, nigra nitida; fronte punctulata, ad oculos dentata, 2 striolis obsolelis ; pronoto puncticulato, lateribus parce punclato, anqulato marginato; elytris fossa subhumerali abrupte abbreviata, 1a dorsali brevi, 2a brevis- sima, longius appendiculata, margine inflexo lœvi bistriato; propygidio puncticulato, punctis validis extus sparsis, pygi- dio parce obsolete punctato; tibiis anticis 4-obtuse, posticis 3-acute dentatis. — Long. 4 1/2 mill.; larg. 2 1/2 mill. Ovale, peu convexe. noir luisant. Front bombé, large, pointillé, impressionné derrière les yeux et unidenté au 604 DE MARSEUL. 24 devant, avec deux petites strioles obsolètes, distantes en de- vant. Labre court, échancré. Mandibules courbées en pointe mousse. Dessous de la tête creusé au devant de la men- tonnière d'une cavité en pointe. Pronotum beaucoup plus large que long, bisinué à la base, avec les angles oblus, ar- qué sur les côtés et bordé d’une strie coudée au milieu, lar- gement échancré en devant, avec les angles arrondis abais- sés; couvert sur toute sa surface d’un pointillé très fin, et le long des côtés d’une trainée de points écartés. Ecusson très petit, triangulaire. Parapleures visibles. Elytres de la longueur du pronotum, de sa largeur à la base, parallèles sur les côtés, coupées obliquement au bout, avec les angles arrondis, et laissant entre elles un angle sutural rentrant bien marqué; bord infléchi bordé d’une double strie, im- ponctué; fossette subhumérale forte, sinuée, brusquement raccourcie à la base; première strie dorsale forte, occupant le tiers; deuxième très petite, avec un appendice droit du tiers de la longueur. Propygidium en heptagone, couvert d’un pointillé fin, et dans son pourtour de gros points écar- tés, obsolètement biimpressionné au bout. Pygidium en demi-cercle incliné, convexe, parsemé de points faibles, écartés. Prosternum plan, élargi et arrondi à la base, men- tonnière courte, coupée droit en devant. Mésosternum échancré et bordé sur les côtés. Jambes antérieures armées de quatre dents obtuses écartées; intermédiaires et posté- rieures de trois dents aiguës. Cette espèce, provenant de Cayenne, fait partie de la collection Mnizech. La plus petite du genre, encore un peu plus petite que l'H. Caracasica, dont elle diffère par ses strioles frontales, la ponctuation du propygidium et du py- gidium; elle se place près des Hol. Bogotana et Januarii ; elle se distingue de la première par les points latéraux du pronotum, la deuxième strie dorsale un peu plus longue, et le pointillé des élytres ; de la deuxième par la ponctuation plus faible du pygidium, et des deux par sa taille beaucoup moindre. 25 Supplément aux Histérides. 5 © NE Invisæ auctorum species. 44. HOLOLEPTA PRINCEPS J. Le Conte. Phil. 1859, p. 310. Oblonga, nigra, nitida, capitis lateribus utrinque linea lôngitudinali impressis ; mento concavo profunde emarginato ; pronoto linea dorsali a basi ad medium, stria marginali an- tice profundiori; elytris striès 2 ad basin, interna minima, externa brevi, fossa lateralis postice altenuata; propygidio antice ad latera perspurse grosse punctato; pygidio sat dense punctato; epipleuris rugosulis uni-strialis; corpore sublus medio impunctato, tibiis anticis et intermediis 4-dentatis, posticis 3-dentatis. Tejon Pass, Californie. Oblongue, noir luisant, côtés de la tête avec une petite ligne longitudinale enfoncée de chaque côté ; menton con- cave, profondément échancré. Pronotum avec une ligne dorsale s'étendant de la base au milieu, strie marginale plus profonde en devant. Elytres parallèles, avec deux stries à la base, près de l’épaule, l’interne très petite, l’externe plus forte, mais courte, fossette latérale profonde, atténuée par derrière. Propygidium ponctué en devant, fortement et peu densément sur les côtés. Bord infléchi ruguleux, uni- strié. Dessous imponctué, fortement et très densément ponctué latéralement. Prosternum arrondi au bout, avec une bordure antérieure oblique de chaque côté. Jambes antérieures et intermédiaires 4-dentées, postérieures tri- dentées. L. 13,4 mill., et avec les mandibules 16. Elle est de beaucoup la plus grande espèce d’Histérides connue. Cette description est exactement celle de la Lioderma grandis Marseul. 606 DE MARSEUL. 26 ll. Genre LiopERMA Mars. Histér. 1857. Table. — Leionota id. 4853, p. 196, pl. 11, Gre III. (1-2). L. YucATECA et GRANDIS Mars. Hist., p. 203-204, 1.et,2,.fig. 1,12. Après avoir comparé de nouveau les types de ces deux espèces qui viennent du Mexique, je suis d’avis de les ré- unir : la première est plus aplatie, plus large et plus courte, la deuxième plus convexe, plus allongée et plus parallèle. Sont-ce les deux sexes ? L'appendice de la deuxième strie dorsale des élytres varie de longueur; et, dans certains individus, on trouve des vestiges plus ou moins marqués de strioles frontales. (5 a). L. cacri L. Le C. Calif. 38, { (1851). — Mars. Hist. Suppl., pl. xxIv (1857), fig. 5. Calif, Je possède un & de cette espèce, que je tiens de l’obli- geance de M. Le Conte. M. Sallé m'en a communiqué une ?, qu'il a trouvée au Mexique. Elle ne diffère que par la tête moins grosse, le pygidium moins bombé, avec une ligne longitudinale élevée, et surtout par la fossette de l'angle antérieur du pronotum que remplace une large im- pression rugueuse, bordée en dehors par la strie marginale continuée jusqu'aux yeux. 1. (Ga). LIODERMA CAFFRA, pl. 1, Gre IL, f, 1. Oblongo ovalis, subconvexa, nigra nitida ; fronte utrinque impressa striataque; pronoto lateribus grosse et irregulariter punclato, stria valida sinuata; elytris margine inflexo striato el vix punctato, fossa subhumerali lata, antice attenuata ba- sim altingente, dorsali 14 interrupta, 2 postice punctis con- Hnuala; propygidio lateribus parce, pygidio dense fortiter 27 Supplément aux Histérides. 607 punclatis ; prosterno angustato, apice prominente truncato, tibiis anticis 4-dentatis, posticis 3-spinosis.— Long. 11 mill.; lat. 6 mill. Hololepta Caffra Er. Jahrb. 94, 10 (1834). — Mars. Hist. (1853), p. 219. Ovale allongé, presque parallèle, assez convexe, noir lui- sant. Antennes brunes. Tête assez grosse, rétrécie derrière les yeux; front arrondi, marqué de chaque côté d’une striole arquée, d’une impression ponctuée. Mandibules très longues, droites, à peine recourbées au bout. Pronotum deux fois plus large que long, à peine bisinué à la base, avec une fine ligne longitudinale au devant de l’écusson et les angles obtus, sinueusement arqué sur les côtés, rétréci et largement échancré en devant, avec les angles arrondis, échancrés légèrement « ; ponctuation latérale forte, peu serrée, irrégulière, formant quelquefois de courtes stries ; strie latérale forte, s'étendant de la base à l’angle antérieur. Ecusson ponetiforme. Parapleures saillantes. Elytres à peine plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, presque parallèles sur les côtés, un peu rétrécies et coupées obliquement au bout, avec les angles externes arrondis et le sutural ouvert et bien marqué; stries dorsales assez droites, première largement interrompue au milieu, deuxième entière, décomposée un peu vers le bout; sillon subhuméral très large et profond, s’amincissant en devant et atteignant la base; bord infléchi, parsemé de quelques points, avec un assez fort sillon. Propygidium grand, en ogive par devant, en demi-hexagone par derrière, bordé de points assez forts, peu serrés, à peine visiblement impres- sionné de chaque côté; on voit au milieu une fine ligne longitudinale élevée. Pygidium en demi-cercle, court, con- vexe; couvert d’une ponctuation forte et serrée. Menton largement échancré en devant, creusé d’une excavation pro- longée anguleusement sous le col &. 608 DE MARSEUL. 28 Prosternum dilaté en triangle à la base, à peine arrondi, rétréci et élevé au delà des jambes, terminé en devant en pointe saillante et tronquée. Mésosternum large et sinué en devant, bordé d’une courte strie de chaque côté de l’échan- crure. Jambes antérieures obtusément 4-dentées, intermé- diaires et postérieures armées de trois grosses épines mousses sur l’arête supérieure, avec l’arête inférieure seu-— lement terminée par une dent. Caffrerie (Coll. Boheman, Mnizech). J'ai décrit et figuré cette espèce d’après un individu que M. Boheman m'a communiqué comme étant l'Hol. Caffra d'Erichson. Elle se rapporte exactement à la description de cet auteur, sauf la disposition des stries du pronotum, dont je ne me figure pas bien l’agencement. Elle vient se placer après la L. pumicata, à laquelle elle ressemble beaucoup, mais dont elle diffère néanmoins par les stries dorsales des élytres, qui, chez celle-ci, sont : la première raccourcie, la deuxième un peu interrompue en devant; par la ponctua- tion plus serrée et plus étendue sur le pronotum, le pro- pygidium et par la fossette de l’angle du pronotum qui manque au d. (10). L. 4-DENTATA Fab. Ent. Syst. 1, 74, 11 (1792). — Mars. Hist. (1833), p.219, pl. 11, 40. Cette espèce est répandue depuis les Etats-Unis jusqu’au Brésil. Cependant elle varie pour la ponctuation du pygi- dium et pour la deuxième strie dorsale des élytres. Les individus de la Guyane sont ceux que je regarde comme types; ils sont identiques à la L. platysma d’Erichson, comme je m'en suis convaincu par l'inspection du type. Ceux du Mexique, constamment plus petits, ont le pygi- dium moins densément et moins finement ponctué, et la deuxième strie dorsale plus coudée vers le bout de la pre- mière. Est-ce une espèce distincte ou une simple variété 29 Supplément aux Histérides. 609 locale ? Je n’oserais décider la question, à cause des pas- sages, que l’on rencontre dans les régions intermédiaires, Si l’on veut, on peut lui réserver le nom de L. platysma, de- venu inutile par l'application qu’Erichson en avait faite à la forme de Cayenne. 2. (13 a) LIODERMA CLAUDA, pl. 11, Gre III, f. 2. Oblongo-ovalis, depressa, nigro-picea, nitens, polita; an- tennis pedibusque brunneis; fronte haud striata, ante oculos dentata, pone impressa; pronoto lateribus punctato subangu- lato, stria valida subinterrupta ; elytris margine inflexo lœvi, sulco subhumerali crasso basi abbreviato, stria dorsali 1a dimi- diata, 24 integra; propygidio extus lale, grosse et parce, py- gidio sat dense et fortiter punctatis; prosterno antice obtuso ; libiis anticis 3-dentatis, posticis subtus haud spinosis. — Long. 8 mill.; lat. 5 mill. Ovale oblong, déprimée, d’un noir de poix, brunâtre à la partie postérieure, lisse, luisant. Antennes d’un brun ferrugi- neux; massue cendrée, pubescente. Front presque plan, sans tubercule médian, ni stries soit transverses soit intrà-ocu- laires, avec une petite dent aiguë au devant des yeux, et une impression ponctuée derrière. Labre court, bilobé. Mandibules simples, arquées en pointe aiguë, assez longues. Pronotum deux fois plus large que long, bisinué au milieu de la base, avec une ligne longitudinale au devant de l’'écusson, angles arrondis; curviligne et largement bordé de points épars sur les côtés, obtusément anguleux au delà du milieu, profondément échancré en devant, avec les an- gles arrondis; strie marginale forte antérieurement, obso- lète au niveau de la partie anguleuse, fine postérieurement, réfléchie un peu à la base, suivant le pourtour de l'angle antérieur jusqu’à la hauteur des yeux. Ecusson triangu- laire. Parapleures visibles en dessus. Elytres à peine plus 610 DE MARSEUL. — Supplément aux Histérides. 30 longues que le pronotum à la suture, de sa largeur à la base, parallèles sur les côtés, avec le bord infléchi, im- ponctué, dilaté à l’épaule, bisillonné , obliques au bout et formant un angle sutural très obtus. Sillon subhu- méral gros, atténué aux deux bouts et raccourci à peu près également; stries dorsales fines; première raccourcie au milieu, deuxième entière, à peine coudée. Propygi- dium hexagonal, convexe, couvert latéralement, sur une grande étendue, de gros points semi-lunaires. Pygidium en court demi-cercle, fortement et également ponctué sans rebord. Menton concave, sans rainures, impression triangulaire superficielle. Prosternum étroit, dilaté et ar- rondi à la base, en pointe très obtuse en devant. Mésoster- num sinué, avec une strie marginale interrompue. Premier et deuxième segments de l’abdomen marqués d’une strie arquée en dedans des hanches. Pattes d’un brun ferrugi- ueux; jambes antérieures très larges, armées de quatre dents obtuses, les deux dernières rapprochées et très sail- lantes; postérieures édentées sur l’arête inférieure, 3-den- tées sur la supérieure. Mexique. Cette espèce vient se ranger près de la L. punctulata, avec laquelle elle à les plus grands rapports de forme. Elle en diffère surtout par l'arête inférieure des jambes qui est édentée, le front sans stries, le pygidium assez fortement et densément ponctué. DESCRIPTION DE DEUX NOUVEAUX COLÉOPTÈRES PYRÉNÉENS. Par M. LINDER. (Séance du 26 Septembre 1860.) 1. ANOPHTHALMUS RHADAMANTHUS Linder. — Rufo- testacens, nitidus, oblonqus. Capite ovali, valde robusto ; an- tennis gracilibus, corpore tertia parte vix brevioribus. Pro- thorace capite angustiore, cordato, postice utrinque sinuato ; sulco medio profundo. Elytris maris subparallelis, feminæ ovatis, leviter convexis, obsolete striatis, tripunctatis. — Long. 5 à 6 mill. D'un roux testacé brillant, médiocrement allongé. Tête très grosse, plus large que le corselet, marquée de deux forts sillons très divergents en arrière. Antennes grêles, égalant au moins les deux tiers du corps’en longueur. Cor- selet plus long que large, convexe, cordiforme; côtés forte- ment rebordés, surtout vers la base, arrondis en avant, si- nués avant les angles postérieurs qui sont très aigus; sillon médian profond; bord postérieur également rebordé, à peine échancré. Elytres assez larges, coupées obliquement et subarrondies aux épaules, obtusément arrondies à l’ex- trémité, médiocrement convexes, offrant des vestiges de stries, et trois points enfoncés dont chacun donne naissance à un long poil jaune. Pattes assez longues; cuisses un peu moins grêles que dans les autres espèces d’Anophthalmes pyrénéens. _ 612 LINDER. 32 Le mâle diffère de la femelle par sa taille un peu plus petite, par sa tête proportionnellement plus grosse, et par la forme de ses élytres, qui sont presque parallèles, au lieu d'être ovalaires comme dans celle-ci, et dont l’angle humé- ral est plus accusé. J'ai découvert cette belle espèce dans la grotte de Béthar- ram, où elle paraît fort rare. 2. HARPALUS LycaoN Linder. — Niger, ovatus, latior, subconvexæus. Prothorace subquadrato, antice leviter angus- tato, postice utrinque vix sinuato; angulis posticis rectis sub- acutis. EÉlytris strialis, postice oblique subsinuatis ; interstitio tertio puncio impresso. Tarsis rufo-brunneis, — Long. 13 à 15 mill.; larg. 5 à 5 4/2 mill. D'un noir assez brillant, ovale, large, assez convexe. Tête médiocrement grande, ovale, lisse, marquée de chaque côté, entre les antennes, d’une légère impression ; mandi- bules peu saillantes; palpes d'un brun obscur, avec le der- nier article et l'extrémité de tous les autres d’un ronge fer- rugineux. Antennes courtes, n’atteignant pas la base du corselet, d’un brun foncé à la base, rougeûtres à l’extré- mité. Corselet presque en forme de carré transversal, assez convexe, un peu rétréei antérieurement; bords latéraux très légèrement sinués vers la base, et formant avec elle un angle presque aigu; marqué antérieurement d’une im- pression transversale en arc de cercle et peu distinct; ligne longitudinale du milieu à peine sensible; une impression oblongue et un peu rugueuse de chaque côté de la base. Elytres plus larges que le corselet, surtout chez la femelle, ovales, convexes; stries lisses, bien marquées; un point en- foncé sur le troisième intervalle, vers le tiers postérieur ; extrémité légèrement sinuée. Dessous d’un brun foncé mat. Pattes robustes ; tarses d’un brun roussâtre. Nouveaux Coléoptères européens. 613 Ce remarquable Harpale, l'un des plus gros du genre, ressemble au premier coup d'œil à l'hirtipes. Il en diffère par sa taille ordinairement un peu plus grande, par sa cou- leur assez brillante dans les deux sexes, par sa forme géné- rale plus convexe et plus ovalaire. Le corselet est moins large, moins court, et rétréci antérieurement. Les élytres sont plus ovales, leur plus grande largeur est un peu au delà du milieu; les stries sont plus marquées et les intervalles moins pians. Ariége. A cet insecte semble se rapporter la description d’une espèce de Russie : l’Harpalus zabroides Dej. Mais n'ayant pas eu sous les yeux le type de cet auteur, je ne puis dé- cider la question. VIII, 3e Série, TOME 40 Diagnoses de nouvelles espèces d'APHODIUS. Par M. le baron DE HAROLD. (Séance du 11 Juillet 1860.) En étudiant le genre Aphodius dans les collections de Paris, dont le riche contenu a toujours été mis avec tant de bienveillance à ma disposition, j'ai rencontré grand nombre d'espèces encore inédites et par conséquent nou- velles pour la science. Je présente à la Société, tout en me réservant les descriptions plus détaillées pour un Sy- nopsis du genre que je prépare, les diagnoses latines de quelques-unes de ces espèces qui m'ont paru les plus remarquables : 1. Aphodius flavocinctus Harold. — Long. 4 1/2 mill. — Niger, nitidus, subdepressus, humeribus elytrorumaque la- teribus et apice flavis. Ex Erichsonii divisione K. Caput tuberculatum ; clypeo antice truncato, subemarginato. Tho- rax vage punctatus, basi immarginatus, niger, lateribus, ru- fescentibus. Scutellum cordiforme, impunctatum. Elytra subparallela, thorace haud latiora, interstitiis planis, lævi- bus. Antennæ, palpi ac pedes rufo-picei. — Mexico et Cali- fornia. 2. Aphodius sinuatus Harold. — Long. 5 mill. — Rufo- caslaneus, depressus, brevis. Caput planum, muticum, cly- peo semicirculari. Thorax lateribus valde rotundatis, sat dense punctatus, basi immarginatus. Scutellum parvulum, punctatum. Elytra lateribus parallelis, apice truncata, pu- bescentia, punctato-striata, interstitiis planis, punctatis. An- HAROLD. — Espèces nouvelles d’Aphodius 615 tennæ, palpi ac pedes flavi, tibiarum posticarum setæ lon- gitudine inæquales. — Ins. Philippinæ. 3. Aphodius bostrichoides Harold. — Long. 2 1/2 mill. — Vicinus À. contructo, at angustior. Niger, convexus, ely- tris flavis macula subhumerali nigra. Caput obsolete tuber- culatum, clypeo emarginato. Thorax dense punctatus, niger, lateribus rufescentibus. Scutellum triangulare, punctatum. Elytra thorace haud longiora, punctato-striata, interstiis punctatis. Antennæ et palpi rufo-testacei, pedes rufo-picei, — India borealis. 4. Aphodius longitarsis Harold. — Long. 6 mill. — Niger, nitidus, elongatus, subdepressus, elytris fusco-testaceis, macula discoidali, irregulari, nigra. Caput muticum, clypeo semicirculari, valde punctato. Thorax vage punctatus, parte discoidali lævi, basi immarginatus, utrinque leviter bisinuatus. Scutellum triangulare, læve. Elytra postice sub- dilatata, striata, striis apicem versus evanescentibus, inters- titiis subconvexis, longitudinaliter vage punctatis. Antennæ, palpi ac pedes flavo-picei, tibiarum posticarum carinæ trans- versales obsoletæ, setæ inæquales. — Bolivia. 5. Aphodius sagittarius Harold. — Long. 7 mill. — Ni- ger, subdepressus, abbreviatus, elytris castaneis. Caput mu- ticum, clypeo antice truncato. Thorax lateribus fortiter punctatis, angulis posterioribus obtusis, usque ad medium basi marginatus. Scutellum elongatum, angustatum, apice acutum, impunctatum. Elytra leviter crenato-striata, apice subtruncata, interstitiis convexis. Antennæ, palpi ac pedes rufo-picei, setæ tibiarum posticarum longitudine inæquales. — Amer borealis. 6. Aphodius Bonvouloirii Harold. — Long. 7 à 8 mill. — Vicinus À. melanosticto vel À. sticlico, niger, nitidus, sub- depressus, thoracis lateribus elytrisque flavo-castaneis, his 616 HAROLD — Espèces nouvelles d'Aphodius. nigro maculatis. Ex Erichsonii divisione S. Caput muticum, punctulatum, elypeo antice truncato, haud emarginato, au- riculis prominulis. Thorax inæqualiter sat dense punctatus, basi immarginatus, leviter utrinque sinuatus. Scutellum triangulare, basi punctatum. Elytra thoracis latitudine, parte media subinflata, leviter crenato-striata, interstitiis planiusculis, apicem marginemque versus subtilissime punc- tulatis, maculis nigris, ut sequitur, signata : ad basin quinti et octavi interstitii, ad medium secundi versus humera usque ad quintum et ante apicem insertio, interdum usque ad quintum. Pectus et abdomen flavo-picea. Antennæ, palpi ac pedes rufo-picei. — Hispania, sierra Guadar- rama. J'ai trouvé cette dernière espèce à l'Escurial, dans la sierra Guadarrama, au mois de juin, en compagnie de l’A. carpe- tanus, Cependant bien moins abondamment que celui-ci. Elle est assez variable sous le rapport de la taille et de la coloration : car les taches des élytres disparaissent par- fois entièrement. J’ai vu dans la collection de M. Chevrolat un exemplaire parfaitement semblable indiqué comme ve- nant de Syrie. DESCRIPTION DE QUELQUES LONGICORNES NOUVEAUX. Par M. LUCIEN BUQUET. (Séance du 27 Juin (860.) 1. AULACOPUS FEISTHAMELI Buq.—Long. 28 mill.; larg. 10 mill. — Brunneo-rufus ; thorace rugoso, impresso; elytris mullicostalis ; antennis mediocribus. Corps moyennement allongé, d’un brun marron, mat en dessus et en dessous, excepté les segments abdominaux, qui sont luisants. Tête ovale, chagrinée, avec un sillon lon- gitudinal au milieu qui forme une sorte de fossette entre les antennes; celles-ci sont fortement ponctuées sur les trois pre- miers articles et très faiblement sur les suivants. Mandibules courtes, rugueuses, excepté à l'extrémité, qui est lisse et noire. Yeux peu saillants. Corselet court, du double plus large que long, trapézoïdal, inégal et rugueux en dessus, avec trois impressions très profondes ; les deux premières placées sur la même ligne, non loin du bord anté- rieur du corselet, sont triangulaires, tandis que la troi- sième, qui se trouve près de la base, en regard de l’écus- son, est relativement beaucoup plus petite. Ecusson assez grand, entièrement rugueux. Elytres parallèles, coupées obliquement à la base, arrondies à l'extrémité et fortement rugueuses, avec chacune huit côtes longitudinales, dont 618 L. BUQUET. quatre très saillantes. Dessous du corps pointillé; pattes finement granulées. Cette espèce remarquable doit être placée entre les 4. re- liculatus de Serville et Natalensis de White; elle se trouve au Grand-Bassam, et provient de la collection de feu M. le général Feisthamel. 2. MEROSCELISUS OPACUS Buq. — Long. 16 mill.; larg. 5 mill. — Nigro-piceus, opacus. Capite, thorace elytrisque fere punctatis. Corpus subtus nigro-nitidus. Corps allongé, parallèle, d’un noir-brun, mat en dessus, brillant en dessous. Tête ovale, pointillée, avec une ligne longitudinale enfoncée au milieu, plus large et plus pro- fonde entre les yeux, qui sont assez saillants. Antennes pointillées sur les premier et deuxième articles, sillonnées longitudinalement sur les autres. Corselet presque plan, du double plus large que long, rebordé, inégal et ponctué en dessus, avec deux dents assez saillantes sur chaque bord la- téral. Ecusson petit, pointillé. Elytres allongées, planes, rebordées, coupées carrément à la base, à angles huméraux peu saillants, arrondies à l'extrémité et entièrement recou- vertes d’une ponctuation très fine. Dessous du corps très finement ponctué. Jambes rugueuses. Cette espèce se distingue de toutes les autres du même genre, par sa forme grêle, allongée, et par sa couleur d’un noir-brun, uniforme et mat en dessus. Elle doit se ranger près du M. apicalis de White. Du Brésil. 3. PYRODES ÆNEUS. Buquet. — Long. 43 mill.; larg. 49 mill. — d. Capite thoraceque cupreis. Scutellum nitidum. Elytris viridi-æneis. Sublus nitidus. $. Capite, thorace, scu- Lellum, elytrisque viridi-æneis. Mâle. Corps épais. Tête d’un vert doré avec un reflet Longicornes nouveaux. 619 rougeâtre, ponctuée et fortement canaliculée au milieu; mandibules noires à l'extrémité seulement; yeux noirs, très petits. Antennes d’un vert bronzé presque mat, pointillées, plus brillantes à l’extrémité de chaque article. Corselet du double plus large que long, d’un rouge cui- vreux, fortement échancré antérieurement, coupé carré— ment à la base, crénelé sur les côtés, dans les deux pre- miers tiers environ de sa longueur , et, à partir de là, tron- qué obliquement et de manière à former une pointe ou dent assez saillante. Il est fortement ponctué dans le milieu, qui est aplati, et rugueux latéralement. Ecusson d’un rouge métallique, vert doré sur les bords, assez grand, triangu- laire, fortement réticulé. Elytres convexes, d’un vert bronzé avec quelques reflets dorés, allongées, de la largeur du corselet dans sa plus grande dilatation, à angles huméraux assez saillants, rebordées et arrondies à l'extrémité; elles sont pointillées et réticulées dans toute leur longueur, prin- cipalement près de la base, où les réticulations et la ponc- tuation semblent se confondre. Dessous du corps ponctué, d'un cuivreux très brillant, à reflets rougeâtres. Pattes bronzées et ponctuées, les antérieures couvertes de petits tubercules, surtout en dessus. Femelle entièrement d’un vert bronzé en dessus avec quelques reflets dorés sur les bords du corselet, pourpres sur les élytres : en dessous d’un vert doré, principalement sur l'abdomen. Pattes d’un vert tournant légèrement au bleu, finement pointillées. Cette espèce vient du Brésil : elle se distingue surtout du P. speciosus, près duquel elle doit se placer, par la forme du corselet qui relativement est plus étroite, celle des ély- tres qui sont plus allongées et par sa couleur générale qui est plus variée. 4. COPTOCEPHALUS QUADRISPINOSUS Buq. — Long. 36 mill.; larg. 10 mill.— $. Luteus. Capile excavalo, nigro ma- 620 L. BUQUETr. culalo ; antennis palpisque nigris ; oculis rufis. Thorace punc- lato, acuto, lineis duabus longitudinalibus nigris. Scutellum parvum, luteum. Elytris luteis, punctatis, apice spinosis, lineis quatuor longitudinalibus nigris. Tibis posticis tarsisque nigris. Corps allongé, parallèle, cylindrique, d’un jaune testacé assez brillant. Tête pointillée, profondément et trans- versalement excavée en avant, avec une ligne longitu- dinale enfoncée entre les antennes. Yeux rouges, bor- dés de noir. Palpes, antennes et extrémité des mandi- bules noirs également. Corselet plus large que long, rétréci et échancré obliquement à la base, de manière à former de chaque côté une dent assez saillante, fortement ponctué la- téralement, très faiblement en dessus, avec une ligne enfoncée au milieu et deux larges bandes longitudinales noires, sur lesquelles se trouve une impression irrégulière assez marquée. Enfin, on voit au-dessous de chacune des dents précitées une tache triangulaire noire. Ecusson jaune, très petit, triangulaire. Elytres de la largeur du corselet à la base, allongées, à angles huméraux arrondis, tronquées et biépineuses à l'extrémité, l’épine suturale la plus forte ; ponctuées dans toute leur longueur, cette ponctuation plus serrée et plus confuse à mesure qu’elle se rapproche davantage de l'extrémité, avec deux bandes longitudinales noires, séparées antérieurement par une ligne jaune assez étroite. La première de ces bandes commence un peu au-dessous de l'angle huméral et s'étend jusqu’à l’extrémité de l'élytre ; la seconde commence au tiers environ de leur longueur. Dessous du corps d’un jaune paille, avec deux taches noires, l’une longitudinale, l’autre ovalaire de chaque côté de la poitrine, et un point noir sur le bord des pre- mier, deuxième, troisième et quatrième segments abdomi- baux ; les cinquième et dernier seulement bordés de noir. Jambes postérieures et tarses noirs également. Longicornes nouveaux. 621 Cette espèce, que j'ai reçue du Brésil, se distingue : 1° du C. Brasiliensis Gray (Metopocoilus maculicollis Serv., Dej.), par sa forme, sa couleur et sa ponctuation, par les bandes noires du corselet et des élytres, mais surtout par la terminaison de ces dernières, qui sont beaucoup plus fortement tronquées et épineuses à l’extrémité; 20 du C. Rojasi de M. Sallé, par sa taille plus grande, sa ponctuation moins marquée à la base des élytres, et surtout par la ligne longitudinale fauve dont elles sont ornées. J'ai vu, autre- fois, dans la collection de feu M. Schmid, de Rotterdam, un 4 de ma nouvelle espèce dont les antennes étaient sensiblement plus longues que le corps. 5. LISSONOTUS ? QUADRISIGNATUS Buq. — Long. 11 1/2 mill.; larg. 3 1/2 mill. — Thorace rufo, nitido; capite, an- Lennis scutellumque nigro nilidis ; elytris nigris maculis quatuor rufis ; Sublus parum punctatus. Corps allongé, cylindrique, noir, à l’exception du cor- selet, qui est d’un rouge brillant en dessus et sur les côtés seulement. Tête petite, pointillée surtout en avant, avec deux impressions près de la base des antennes ; celles-ci ont le premier article pointillé et les troisième, quatrième ct cinquième faiblement sillonnés au milieu. Corselet cylin- drique, plus long que large, lisse en dessus, pointillé sur les côtés, noir et duveteux en dessous, avec une impression arrondie assez profonde à l'extrémité, qui est bordée de noir. Ecusson petit, triangulaire. Elytres lisses, parallèles, arron- dies aux angles huméraux et à l'extrémité, avec quatre pe- tites taches ovales, légèrement en relief, d'un beau rouge, placées obliquement et par paires, en regard les unes des autres : les deux premières sont placées un peu avant le milieu de leur longueur, non loin de la suture; les deux 622 L. BUQuUEr. autres, un peu plus bas, se rapprochent davantage de la bordure. Dessous du corps très finement pointillé. Ce joli insecte vient du Brésil. C’est avec doute que je l'ai rangé parmi les Lissonotus, dont il diffère par sa forme cylindrique, celle des antennes dont les articles sont relati- vement moins dilatés, et la plus grande longueur du corse- let. Peut être devrait-il constituer, avec l’espèce suivante, une division ou un genre nouveau qui prendrait place entre les genres Stiphilus el Rachidion. 6. Lissoxorus? BRASILIENSIS Buq.— Long. 14 mill.; larg. 5 mill. — Niger, nitidus; thorace cylindrico; elytris apice rotundatis. Subtus parum punctatus. Corps épais, cylindrique, d’un noir brillant. Tête assez forte, lisse, avec un bourrelet entre les antennes et une im- pression assez marquée au sommet. Premier et deuxième article des antennes pointillés, les suivants faiblement sil- lonnés. Corselet aussi long à peine que large, renflé sur les côtés, lisse, et rebordé surtout à la base, au milieu de la- quelle est une impression triangulaire. Ecusson petit, avec une ligne longitudinale enfoncée au milieu. Elytres lisses, un peu plus larges à la base que le corselet, arrondies aux angles huméraux et à l'extrémité, faiblement rebor- dées. Dessous du corps très finement pointillé. Du Brésil. 7. PRODONTIA ? PLAGIATA Buq. — Long. 15 1/2 mill.; larg. 4 mill. — Capite, antennis, pedibus abdomineque nigris. Thorace rufo, nigro maculato. Scutellum nigrum. Elytris cènereis, macula magna indistincta, flava. Corps allongé, parallèle. Tète et antennes noires, poin- Longicornes nouveaux. 623 tillées. Corselet rouge, plus large que long, comprimé postérieurement, avec une large tache carrée noire à la base. Ecusson triangulaire, noir également. Elytres cou- vertes d’une pubescence grisâtre, avec une large bande transversale rougeâtre , confuse au milieu, qui n’atteint pas les bords latéraux; allongées, coupées carrément à la base, à angles huméraux peu saillants et l'extrémité arron- die; dessous du corps (corselet excepté) et pattes noirs. C’est avec doute que j’ai rangé cet insecte, dont je ne possède qu’un seul individu, dans le genre Prodontia; il diffère de la P. dimidiata, la seule espèce que je connaisse, par sa taille plus petite, par la couleur des élytres et la tache rougeâtre dont elles sont ornées. Du Brésil. 8. CHLORIDA DENTICULATA Buq.— Long. 16 mill.; larg. 4 1/2 mill. — Viridis; thorace spinoso, rugoso; elytris elon- gatis, vitta media transversa flava. Corps allongé, parallèle, d’un vert glauque sur la tête et le corselet, plus prononcé et plus brillant sur les élytres, rougeâtre en dessous. Mandibules peu avancées, noirâtres à l'extrémité, parties de la bouche d’un rouge brique. Tête moyenne, pointillée et excavée en avant, rugueuse entre les antennes, ponctuée assez fortement en arrière; yeux noirs et saillants. Antennes d'un tiers environ plus longues que le corps, Premier, deuxième, troisième et quatrième articles rougeâtres avec l'extrémité des troisième et qua- trième noire, les suivants d’un brun noirâtre. Corselet con- vexe, rugueux et tuberculeux en dessus, à peine plus long que large, armé latéralement d’une forte épine, avec un sillon transversal assez profond à la base. Ecusson assez grand, concave, pointillé, d’un rouge brique bordé de brun. Elytres de la largeur du corselet, y compris les épines dont 624 L. BUQUET. il est armé, rebordées latéralement dans toute leur lon- gueur, coupées carrément à la base, à angles huméraux peu avancés, arrondis ; sensiblement plus étroites à l’extré- mité, qui est tronquée obliquement et armée de deux épines, dont la plus longue et la plus forte fait suite à la bordure : elles ont trois côtes longitudinales très sail- lantes, et sont ornées de deux bandes jaunes assez étroites qui, prenant naissance de chaque côté, un peu au-dessous de l'angle huméral, descendent jusqu’au tiers environ de leur longueur ; ces bandes, à partir de là, décrivent une lé- gère courbe, et se réunissent sur la suture de manière à n’en plus former qu'une seule dont la partie transversale inférieure est denticulée. La ponctuation des élytres, très forte à partir de la base jusqu’à la bande transversale précitée, s’atténue insensiblement à mesure qu’elle se rap- proche davantage de leur extrémité. Dessous du corps et pattes rougeâtres, avec les cuisses un peu plus foncées. Cette espèce, m'a été cédée par M. Depuiset, comme ve- nant de Cayenne; elle est voisine de la C. festiva, et s'en distingue surtout par la couleur uniforme du cor- selet et par la bande jaune qui orne les élytres, caractère qui la rapproche davantage encore de la C. transvcr- salis, Buq., Reg. an., p. 221. 9. PLOCOEDERUS BIPARTITUS Bug. — Long. 19 mill.; larg. 5 mill. — Nigro-piceus ; thorace plicato; elytris apice spinosis, macula magna antica, rufa. Corps allongé, cylindrique, d’un noir mat, avec une large tache d’un rouge brique qui commence à la base des élytres et s’étend, en s’arrondissant à son extrémité et sans tou- tefois atteindre la bordure, un peu au delà de la moitié de leur longueur. Tête légèrement ridée transversalement, premier article des antennes rugueux, les suivants, à partir Longicornes nouveaux, 625 du quatrième surtout, couverts d’une pubescence grisâtre. Corselet un peu plus long que large, noduleux sur les cô- tés, fortement ridé transversalement en dessus. Ecusson triangulaire, plus large que long, grisâtre. Elytres coupées carrément à la base, tronquées et biépineuses à l’extré- mité. Dessous du corps couvert d’un duvet gris cendré. Jambes et tarses noirs. Cette espèce se trouve à Cayenne; elle doit se ranger près du P. plicatus. J'ai vu, dans la collection de M. J. Thomson, un individu de cette espèce chez lequel la tache rouge envahit les deux tiers au moins des élytres. Il provient de la même loca- lité. 10. ANOPLOMERUS GLOBULICOLLIS Bug. — Long. 18 1/2 mill.; larg. 5 mill. — Flavo-testaceus ; thorace rotundato, linea media nigra; scutellum atrum ; elytris maculis quatuor eburneis. Corpus sublus pedibusque testaceis, geniculis nigris. Corps allongé, cylindrique, d’un jaune testacé. Tête pointillée, avec une ligne longitudinale au milieu; yeux et mandibules noirs. Corselet ovalaire, plus long que large, inégal en dessus, avec une petite ligne noire en relief au milieu. Ecusson petit, triangulaire, pointillé, noir. Elytres de la largeur du corselet, à angles huméraux arrondis ; tronquées et faiblement épineuses à l'extrémité, ponctuées dans toute leur longueur et ornées de quatre taches ova- laires de couleur d'ivoire, bordées de noir en dessus et en dessous seulement, et traversées par une série longi- tudinale de points enfoncés. Les deux premières taches se trouvent au tiers environ de la longueur des élytres et les deux autres un peu au-dessous; une petite tache ou ligne brunâtre assez étroite se trouve à l'extrémité des élytres, 626 L. PUQUET. Le dessous du corps est d’un jaune testacé, l'abdomen et les pattes d’une teinte plus claire, les genoux noirs. Cette espèce est très voisine de l'A. rotundicollis Dei., Guér. : elle en diffère surtout par sa forme plus allongée, par la tache noire du corselet, et enfin par la couleur de l'écusson qui est jaune dans la première, tandis qu'elle est noire dans la seconde. Du Brésil. 11. ANOPLOMERUS SPINIPENNIS Buq. — Long. 12 ! [2 mill.; larg. 3 mill. — Flavo-testaceus; thorace elongato, lineis duabus longitudinalibus impressis nigris; elytris ma- culis quatuor eburneis nigro annulalis. Corpus subius pedi- busque flavis, geniculis nigris. Corps cylindrique, très allongé, d’un jaune testacé. Tête et premier article des antennes pointillés; yeux d’un noir brun. Corselet pointillé, plus long que large, avec deux lignes noires, ovalaires, enfoncées au milieu. Ecu:son grand, soyeux. Elytres très allongées, coupées carrément à la base, tronquées et biépineuses à l'extrémité; l'épine de la bor- dure est noire et sensiblement plus grande et plus forte que l’épine suturale; elles sont pointillées et ornées chacune de deux grandes taches ovales couleur d'ivoire qui sont anne- lées de noir. Les deux premières se trouvent à peu de dis- tance des angles huméraux, et les deux autres, disposées un peu obliquement de dedans en dehors, sont placées un peu au delà du milieu de leur longueur. Le dessous du corps est de la couleur générale, les genoux seulement noirs; je possède un individu où ce caractère n'existe qu'aux pattes intermédiaires et postérieures. Cette espèce, indépendamment de sa taille plus petite et de sa forme cylindrique, diffère surtout de la précédente Longicornes nouveaux. 627 par les deux lignes longitudinales enfoncées qui ornent le corselet. De Cayenne. 12. ANOPLOMERUS QUADRIGUITATUS Buq. — Long. 9 mill.; larg. 2 1/2 mill. — Flavo-testaceus. Thorace elongato, maculis duabus nigris ; elytris maculis quatuor eburneis. Cor- pus subtus pedibusque fluvis, geniculis pars nigris. Corps allongé, cylindrique, d'un jaune testacé en dessus et en dessous. Tête pointillée, avec une ligne enfoncée au milieu; yeux grisâtres. Corselet lisse, plus long que large, tuberculeux sur les côtés, avec une tache ou point noir au milieu de la base et un autre de même couleur, de forme triangulaire au bord opposé et en regard de l’autre. Ecusson petit et soyeux. Elytres allongées, ponctuées, tron- quées et biépineuses à l'extrémité, avec un point noir sur chaque angle huméral, ornées chacune de deux taches oyales couleur d'ivoire; les deux premières, du double plus grandes que les autres, se trouvent au milieu environ des élytres, elles sont entourées d'un cercle noir ; les deux autres, placées plus bas, ne sont bordées de noir qu’en dessus seulement. Dessous du corps d’un jaune testacé, avec les genoux intermédiaires et postérieurs noirs. Cette espèce se distingue de celle ci-dessus par sa taille beaucoup plus pelite et par la forme et la disposition des taches qui ornent le corselet et les élytres. De Cayenne. 13. ANOPLOMERUS ANGUSTICOLLIS Bug. — Long. 11 mill.; larg. 2 4/2 mill. — Flavo-testaceus; thorace elongato, immaculato, tuberculato; elytris maculis sex eburneis. Cor- . . . # pus subtus pedibusque immaculatis. Corps allongé, cylindrique, d’un jaune testacé en dessus 628 L. BUQUET. — Longicornes nouveaux. et en dessous. Tête creusée entre les antennes; yeux grands, noirs. Corselet plus long que large, inégal, tuber- culeux et ponctué. Ecusson assez grand, soyeux. Elytres allongées, parallèles, pointillées dans toute leur longueur, échancrées et biépineuses à l'extrémité, ornées chacune de trois taches ovalaires couleur d'ivoire, presque transpa- rentes, disposées longitudinalement; la preinière près de l’angle huméral, la seconde, et la plus grande, un peu au delà du milieu, la troisième, beaucoup plus petite, à l’ex- trémité touchant à l’échancrure même des élytres. Cette espèce diffère surtout des précédentes par l’ab- sence de taches sur le corselet et le nombre de celles dont sont ornées les élytres. Du Brésil. DIAGNOSES DE NOUVELLES ESPÈCES DE COLÉOPTÈRES. Par M. LÉON FAIRMAIRE, (Séances des 25 Juillet, 22 Août et 26 Septembre 1860.) AMAURORHINUS. N. G. Rostrum crassum, subelongatum, leviter arcuatum, apice leviter dilatatum; scrobs elongata, arcuata, obliqua; an- tennæ mediocres, medio rostri insertæ, scapo gracili, funi- culo 5-articulato, articulo 10 obconico, majore, 2° paulo minore, sequentibus brevioribus, clava breviter ovata; pro- thorax oblongus, antice attenuatus; elytra oblonga, antice posticeque attenuata. 1. À. Bonnuiri. — Long. 3 mill. — Castaneo-fuscus, sat nitidus, rostro punctato, capite summo lœvi, prothorace sat fortiter dense punctato, elytris seriatim punctatis, apice evidentius, sutura anguste elevata. — Ce curieux genre, si remarquable par le funicule de cinq articles, est bien voisin des Rhyncolus, et a été découvert en Corse par notre collègue M. Bonnaire, auquel je me fais un plaisir de le dédier. 2. Philorinum pallidicorne. Long. 2 mill. — Lineare, depressum, pubescens, nigrum, capite, prothorace, protho- race elytrisque piceo-fuscis, dense œqualiter, abdomine 3e Série, TOME VIII. 41 630 L. FAIRMAIRE. crebre subtilissime punctulatis, antennis totis pallide testa- ceis, elytris lateribus apiceque testaceis, capite summo leviter sulcato. — Découvert aussi en Corse par notre col- lègue M. Bonnaire. 3. Opairum Colliardi. — Long. 8 1/2 à 11 mill. — Oblon- gum parum convexum, fuscum, opacum, omnino dense granulosum, granulis minutis, pilis brevissimis, ferrugineis sat dense adspersum, capite antice emarginato, medio im- presso, prothorace lateribus rotundato, angulis posticis rectis, subacutis, margine postico ante angulos valde emarginato, medio truncato; elytris sublineatis interstitiis vix convexis, transversim vage rugatis, lateribus ciliatis, sutura sœæpius anguste fulvescente. — Sous les plantes ma- rines, dans le sable. Trouvée en Corse, ainsi que les quatre espèces suivantes, par notre collègue M. Bonnaire. Cette espèce est voisine de l'O. triste Stev., de Crimée ; elle en diffère notablement par le corselet non rebordé, les élytres presque uniformément granuleuses, le corps bordé de soies raides, fauves, et les tibias antérieurs dilatés en angle avant l'extrémité. 4. O. sculpturatum. — Long. 7 mill. — Oblongum, sub- parallelum, mediocre convexum, nigro-fuscum opacum, pilis brevissimis ferrugineis obsitum; capite valde emargi- nato granulato, antennis articulo ultimo ferrugineo; pro- thorace transverso, dense granulato, lateribus rotundato, angulis posticis acutis, margine postico utrinque sinuato; elytris sat brevibus, late sulcatis, sulcis foveato-interruptis, interstitiis elevatis, dense tenuiter granulosis, breviter his- pidulis. 5. Dolichosoma filum. — Long. 5 mill. — D. lineari si- millimum sed majus, elytris apice magis acuminatis, lon- gioribus, antennarum articulo 4° 50 vix breviore et protho- race basi latiore, Diagnoses de Coléoptères nouveaux. 651 6. Agabus marginicollis. — Long. 7 mill. — Oblongus. ellipticus, parum convexus, nitidissimus, supra olivaceo— brunneus, capite sat lato, obscure rufescente, summo obs- curo, antennis rufo-testaceis, apice sensim tenuioribus; prothoracis lateribus sat late rufescentibus, leviter arcuatis ; elytris anguste et vage rufescente marginatis, utrinque lineis tribus tenuiter punctatis; subtus niger, ano anguste rufo, pedibus rufo-piceis, femoribus nigricantibus. — Voi- sin de l’uliginosus, mais un peu plus grand, moins convexe, à tête un peu plus large, à corselet n’ayant pas une rangée de points bien marqués le long du bord postérieur. 7. Pseudochina bubalus, — Long. 3 mill. — Brevis, valde convexa, fusco-castanea, dense cinereo-rufescente pubes- cens; capite lato, reflexo, margine antico leviter sinuato, oculis prominentibus nigris ; prothorace medio leviter cana- liculato, lateribus obtuse angulatis, margine postico late arcuato; elytris oblonge subquaüratis, apice rotundatis, tenuissime punctulatis, humeris leviter callosis, 8. Adelops galloprovincialis. — Long. 3 mill. — Ellip- tico-ovatus, brunneo-rufus, sat nitidus, rufo-pilosus, an- tennis dimidio corpore longioribus, pilosis, apice vix cras- sioribus, articulo 20 30 sensim longiore, prothorace antice angustato, angulis posticis obtusis, elytris ovatis, tenuis- sime punctulatis, stria suturali profunda, sutura elevata, apice subtruncato-rotundato. — Trouvé aux environs d'Hyères, par M. Raymond. 9. À. Delarouzei. — Long. 1 à { 1/2 mill — Ovatus, brunneo-rufus, sat nitidus, fulvo-sericans, convexus, an- tennis apice sensim incrassatis, dimidio corpore paulo bre- vioribus, articulis 3 primis elongatis, subæqualibus, 20 30 paulo crassiore, antennis, palpis pedibusque rufo-testaceis ; prothorace antice angustato, angulis posticis subacutis, 632 FAIRMAIRE. — Diagnoses de Coléoptères nouveaux. elytris ovatis, tenuissime strigosulis, stria suturali pro- funda, integra, apice obtuse rotundato. — Trouvé dans la grotte del Pey (Pyr. or.) par MM. Delarouzée et Grenier. C’est une des dernières captures de notre infortuné collè- gue, et je crois remplir un devoir en rappelant encore une fois dans nos Annales le nom d’un ami regretté et d’un en- tomologiste auquel la faune de notre pays est redevable de découvertes nombreuses et intéressantes. Cette espèce rappelle, surtout pour la forme des antennes, VA. Wollastoni, mais ce dernier est plus petit et à élytres simplement ponctuées, non striolées, à strie suturale peu marquée. 10. Lophoma impunctata. — Long. 15 mill. — Nigra, L. punctatæ simillima, sed elytris lævibus, capite leviter im- presso et prothorace breviore, basi plicato, lateribus postice haud angustato et angulis posticis rotundatis, facile dis- tincta. — Maroc. 11. Dryops flavicans. — Long. 11 mill. — Totus flavus, elytris subgriseo-flavis, oculis nigris:; prothorace medio profunde bifoveato, basi et antice obsoletius foveolato, ante basim lateribus compresso ; elytris elongatis, densis- sime punctulatis utrinque tricostulatis, sutura elevata ; 4 femoribus posticis valde incrassalis. — Trouvé à Cons- lantinople par M. Amédée Alléon. NOTES 1° SUR LES GENRES SINGILIS ET PHLOEOZETEUS, ETc.; 2° SuR LES XYLONOTROGUS Er ELAPHROPUS, AINSI QUE SUR DIVERSES OBSERVATIONS DE M. DE MOTSCHULSKY Insérées dans le Bulletin du 4e Trimestre 1860. Par M. le D' SCHAUM. (Séance du 14 Mars 1860). {o Note sur les genres SINGILIS et PHLOEOZETEUS, etc. En répondant à quelques observations publiées par moi dans le Bulletin des Annales, 1859, p. cczr, M. Reiche maintient la différence de ces deux genres, contestée par moi; tout en admettant que le caractère distinctif tiré par M. Peyron, de la dent du menton, est imaginaire; il s'ap- puie sur la forme du corselet, qui est, dit-il, dans le genre Phlæozeteus, tout à fait analogue à celui des Lebia et des Coptodera , et ne ressemble en rien à celui du Singilis, «J'ai appuyé, dit-il, sur ce caractère dans la note que critique M. Schaum, et que je crois fermement qu'il a lue, quoiqu'il n’en dise rien. » Certes, je l'ai lue, et je l'ai sous les veux dans ce moment, mais tout ce que j'y trouve, à l'égard du corselet, se réduit à ce passage : « M. Peyron dit que les côtés sont relevés; il faut ajouter: fortement dilatés, et cette dilatation un peu transparente. » En comparant de nouveau la description de M. Peyron, pour ne rien oublier, 634 SCHAUM. j'y trouve, entre autres, l'indication que le genre Phlæo- zeteus diffère des Singilis par la forme du corselet, mais je trouve aussi que M. Peyron ne se donne pas la peine de nous informer en quoi cette différence consiste. D’après les deux notes de M. Reiche (Bull., 1859, p. cxiziv et p. ccLvi), elle consisterait donc en ce que le corselet des Phlæozeteus est tout à fait analogue à celui des Lebia et des Coptodera, avec les côtés fortement dilatés et cette dila- tation un peu transparente. Quoi! le corselet des Phlæoze- teus, analogue à celui des Lebia et des Coptodera, qui ont entre eux un corselet tout à fait disparate? un corselet tel- lement disparate, que Dejean s’est servi de cette différence pour opposer les deux genres dans le tableau synopie vol. v, p. 279. Corselet prolongé postérieurement au mi- HOUL. este ee RER 2 PP Bord postérieur du corselet coupé carré- MENT,» «/. ee : + eee ee + at (UODIONPI: Les Singilis aussi bien que les Phlæozeteus ont le corselet très distinctement prolongé comme les Lebiu, et nullement coupé comme les Coptodera, parmi lesquelles M. Reiche avait placé d’abord à tort le Phlæoxeleus plagiatus. Et si mon collègue s'appuie sur les côtés du corselet fortement dilatés dans les Phlæozeteus, il ne prouve que combien j'ai eu raison, en prétendant qu'on ne parvient pas à une opi- nion juste sur la valeur d’un genre sans l'examen comparatif de tous les genres du même groupe. Il n’a qu’à comparer, par exemple, la Lebia quadrivittata Dej., avec la crux mi- nor, pour s’apercevoir que la même différence, et à un degré bien plus haut, se retrouve dans les différentes espèces du genre Lebia. Au dernier argument de mon col- lègue, que son opinion sera partagée par tous les entomo- logistes qui auront vu les deux Singilis et les trois Phlæo- teleus dans sa collection, je réponds que le jugement d’un « Notes diverses. 635 seul entomologiste compétent, qui repose sur les faits, vaut davantage que l'opinion de tous ceux qui n’ont pas étudié la question. Dans la réponse de M. Reiche à mon observation, que le nom spécifique d’Algerinus Herbst, ne devait pas être subs- titué à celui de Pentodon puncticollis, mon collègue, en disant que, d’après mon opinion, l’Algerinus ne peut être le même que le puncticollis et en parlant de ma mauvaise argumenta- tion et de l’étrangeté de mes arguments (appuyés sur ce que n’a pas dit Herbst plutôt que sur ce qu'il a dit) a mal com- pris le sens de ma note, qui me paraît cependant assez clair; elle portait que l'identité de l’Algerinus avec le punc- ticollis ne pouvait pas être prouvée, qu’elle élait même très peu probable, quoique je n’en niais pas la possibilité. Comme mon collègue a maintenant reconnu lui-même qu'il a été dans l'erreur et que, par l'introduction d'un nom obsolète et douteux, il n’a que surchargé la synony- mie (ce que j'avais avancé) ou, pour parler dans sa propre phraséologie (Bull., p. cciv), qu'il a suivi une voie préju- diciable à la stabilité des noms. Je ne serais pas revenu sur cette question s’il ne m'importait pas, vis-à-vis des mots (Bull., p. cCevix, ligne 1), d’exprimer encore une fois mon désaccord avec mon collègue, sur l'interprétation que l’on doit donner au droit de priorité. Celle que j'adopte est dé- veloppée dans les lois de la nomenclature (Annales 1859, p. 587, $ 12), et dans ma note (Bull., p. ccziv). D’après cette interprétation, M. de Marseul aurait complétement tort de restituer le nom Saprinus australis (qui n’a pas été décrit) au Sapr. tasmanicus, et S'il le faisait, le prochain auteur d’un travail sur les Histériens aurait, à mon avis, le devoir de le remplacer de nouveau par celui de tasmanicus, sous lequel il a été décrit pour la première fois. En exprimant cet avis, il va sans dire que je ne regarde pas les mots donnés sur l’Australis « nigro-cyaneus nitidus, subtus ater » 636 SCHAUM. comme constituant la description d’un Hister quelconque, mais que je regarde les noms accompagnés de telles notes comme équivalents seulement aux noms manuscrits, c’est- à-dire, sous le point de vue scientifique, comme nuls. 20 Note sur les genres XYLONOTROGUS et ELAPHROPUS, etc. Dans une lettre insérée dans le Bull. des Ann., 1859, ccv, M. de Motchulsky proteste contre l’idée que son Xylono- troqus laticollis soit l'espèce du genre Thorictus, à laquelle M. Peyron l’a rapporté (Annal., 1857, p. 712). J'irai plus loin, je prouverai que, même la soi-disant description du genre Xylonotroqus Motch., ne peut guère être rapportée au genre Thorictus. Pour ne pas parler de la lèvre infé- rieure du Xylonotrogqus dont les caractères, selon la preuve donnée par M. Kraatz (Bull. entom., Zeitschr., 1858, page 173), sont en contradiction complète avec ce que l'on ob- serve chez les Thorictus, ni des mandibules qui, dans la figure du Xylonotrogus (Bull. de Moscou, 1839, p. 10, pl. v) sont simples (simplement échancrées dans le texte), mais bidentées dans les Thorictus, je trouve impossible d'ap- pliquer la figure des antennes et les mots du texte sur ces organes aux antennes du Thorictus, je trouve impossible que le Xylonôtroqus à grand écusson triangulaire dans la figure (déclarée exacte par M. de Motchulsky, Bull. des Ann., 1859, p. CCvi), & à écusson en demi-lune » d’après le texte, soit identique au Thorictus, qui n’a point d’écus- son. On pourrait bien dire que tout cela sont des fautes, et l’on aurait peut-être raison de le dire, mais à quoi bon alors la citation d’une telle figure et d’une telle soi-disant des- cription, qui se compose de tant de fautes ? Quel peut être alors l'intérêt scientifique de constater que tel nom de M. de Notes diverses. 637 Motchulsky est synonyme de tel autre? C’est parmi cent exemples que j'ai choisi celui-ci, parce que M. de Mot- chulsky l’a lui-même soumis à la Société. Je regarde donc comme parfaitement superflu, ayant en outre motivé à plu- sieurs reprises mon opinion sur les publications et les asser- tions de M. de Motchulsky, de répondre aux accusations que la Société lui a permis de lancer contre moi (Bull., ccvm, quoique je n’aie jamais prononcé le nom de M. de Mot- chulsky dans les Annales, et dont il m'’accable parce que je n’ai pas tenu compte, dans mon Catalogue Col. Eur., des soi-disant descriptions de genres et d'espèces dont M. de Motchulsky a enrichi la Bibliographie entomologique. Je regarde comme un mérite de mon Catalogue, d’avoir usé de la critique, et, pour toute justification de mon procédé, je n’ai qu’à citer les paroles de la critique d’un des entomo- logistes français les plus habiles, celles de M. Jacquelin du Val. Dans son Genera des Coléoptères d'Europe, vol, I, p. 101, en rédigeant le Catalogue des Trichoptérydiens, il dit: « Les entomologistes cités (Stephens et Motchulsky) ayant confondu et embrouillé les espèces, je crois, en con- science, devoir passer leurs noms sous silence, car il me semble bien plus nuisible qu’utile d'entasser sans cesse de mauvaises espèces dans nos Catalogues. » Page 122, à l’égard des Georyssus, publiés par M. de Motchulsky, il s'exprime ainsi : «M. de Motchulsky est un auteur si léger, que l'on a raison de considérer, la plupart du temps, ses regrettables travaux comme non avenus, et je passe outre ici volon- tiers. » Page 124: « M. de Motchulsky a décrit quelques Heterocerus (Etud. entom., p. 53), que je crois devoir passer sous silence, vu d’une part la difficulté d'études d'espèces aussi voisines, et de l'autre la valeur tout à fait nulle des travaux de M. de Motchulsky. J'ai donc été assez surpris d'apprendre par M. de Mot- chulsky (Bull. des Ann., 1859, p. ccv) « qu'il lui a été ex- 638 SCHAUM. trêmement flatteur que son nom se trouve cité à plusieurs reprises dans les derniers temps, etc. » Vu l’inexactitude, les contradictions et l'insuffisance des indications dans les publications de M. de Motchulsky, sur lesquelles tous les auteurs sont d'accord (of Kiesenwetter, Berl., Entom. Zeitschr., 1859, p. 183), je ne peux pas assez engager les entomologistes, dans leur propre intérêt, de ne les jamais citer dans leurs mémoires sans avoir obtenu l’in- secte en question de M. de Motchulsky lui-même ; ils s’expo- seraient presque toujours à tomber en erreur, ce que M. de Motchulsky tâche de prouver lui-même dans sa lettre (Bull., ccv) pour tous ceux qui ont mentionné ses espèces dans les Annales. Cela est arrivé à M. Peyron aussi bien à l'égard du Xylonotroqus laticollis qu'à celui de l’Elaphro- pus caraboides Motch. J'ai partagé l'erreur de M. Peyron, à l'égard de l'Elaphropus, en le rapportant dans la 4e livrai- son de mes Carabiques d’Aïlemagne,p. 751, au Bembidium Fockii Hummel, qui, quoi qu’en dise M. de Motchulsky (Buli., p. cevi), est identique au Bemb. silaceum Dejean. M. de Motchulsky, tout en admettant que l'Elaphropus, qu'il disait « constituer le passage entre les SCYDMÆNUS et les Prinus !! » quand il le décrivit (Bull. de Mosc., 1839, p. 74, pl. v), appartient aux Bembidiens (!) insiste qu'il est distinct du Fockü, et certainement avec raison, si l’indi- cation (Bull. des Ann.; 1839, p. ccv) est exacte, que les crochets des tarses sont dentelés, ce qui serait bien intéres- sant de voir vérifié, vu que ce caractère est tout à fait ex- ceptionnel dans les Bembidiens. Il n’est cependant pas sans importance de constater que, dans la soi-disant description de l'Elaphropus (Bullet. de Mosc., 1837, [. c.), il est dit : « crochets des tarses bifides » et que la figure grossie de la patte (H. V f. E””), à laquelle le texte renvoie, les repré- sente comme simples. Ainsi donc, l'auteur nous offre lui- même le choix entre trois indications contradictoires. Notes diverses. 639 A la demande adressée par l'organe des Annales (1), de la part de M. de Motchulsky à Messieurs les régénérateurs, si les descriptions de Linné ou de Fabricius sont applicables ou non, je répéterai une dernière fois ce qui est dit, An- nales, 1859, p. 589: que chaque auteur doit être jugé d’après l’état de la science de son temps, que la plupart des descriptions de Linné et de Fabricius ont été des modèles de précision et de clarté dans leur temps, que beaucoup d'elles le sont encore aujourd’hui, que la plupart de ces espèces ont été reconnues par leurs successeurs (Illiger, Gyllenhal, etc.), sans comparaison des types, et sont au- jourd’hui universellement connues, et que nous sommes forcés à regarder comme nulles celles qu'il ne nous est plus possible de reconnaître {par exemple : Carabus testaceus, buprestoides Linné). A l'égard de ces dernières, tout le monde fait ainsi que je fais à l'égard de la plupart des espèces et des assertions de M. de Motchulsky. En transmettant ces notes, j'’adresse la demande for- melle à la Société entomologique qu’elle ne permette plus que des accusations sans preuves el des attaques personnelles qui n'ont aucun rapport aux transactions de ta Société soient publiées dans les Annales, ce qu’elle a déjà permis deux fois à M. Dohrn, et maintenant à M. de Motschulsky. J’expose volontiers mes travaux à la critique des faits, mais je proteste contre des procédés comme ceux que je viens de signaler. (1) C’est cet organe seul qui m'engage à donner une réponse quel- conque. RÉPONSE A QUELQUES POINTS DE LA NOTE DE M. LE D' ScHAUM. Par M. L. REICHE, (Séance du 28 Mars 1860.) a ——————— Dans notre dernière séance du 14 mars, il a été donné lecture d’une lettre de M. Schaum, sur l'identité générique des Singilis et des Phlæozeteus. J'avais dit que ces deux genres pouvaient être séparés par la forme du corselet qui, dans les Phlæozeteus, était dilatés sur ses côtés, analogue à celui des Lebia et des Coptodera, et ne ressemblant en rien à celui des Singilis. Pour quiconque est de bonne foi, n'est-il pas évident que, en faisant cette comparaison, je n’avais en vue que le caractère commun au deux genres Lebia et Coptodera. Savoir : la dilatation latérale du corselet. M. Schaum, cependant, part de là pour dire que je ne connais pas la différence qui existe entre les corselets de ces deux genres, etil à soin, pour mon instruction et pour la vôtre, sans doute, de donner le tableau synoptique des caractères signalés par Dejean, et qu’il a découvert récemment dans le Species général des Coléoptères de cet illustre auteur. Je tiens à me disculper de cette accusation d’ignorance, et, ma modestie dût-elle en souffrir, je déclare que, par un triste privilége, je connaissais ces caractères différentiels bien longtemps avant qu'on ne sût qu’il existait un ento- mologiste du nom de mon savant accusateur, et que je m'en suis servi dans des travaux de date déjà ancienne. REICHE. — Réponse à M. Schaum. 641 M. Schaum veut bien m’apprendre encore que les Singilis aussi bien que les Phlæozeteus ont le corselet distinctement prolongé en arrière comme les Lebia, je ne le conteste pas et je n’ai jamais dit le contraire, mais je dois à la vérité de dire que ce caractère est tellement peu prononcé et obso- lète dans le genre Singilis, que le créateur de ce genre l’a passé sous silence, qu'il a échappé aux investigations de M. Lacordaire, et que M. Jacquelin du Val a figuré dans son Genera le Singilis comme ayant le corselet coupé car- rément à la base. M. Schaum prétend encore que, en com- parant les corselets des Lebia crux-minor et quadrivittata, on constatera entre eux des différences encore plus grandes que celles que je signale entre cès organes dans les Singilis et les Phlæoxeteus. Je dois dire que l'imagination un peu ardente de mon savant ami l’a complétement induit en erreur, que les corselets de ces deux Lebia sont semblables de forme, quoique de grandeur très différente, et que je dois conclure de son argumentation qu’il ne connaît pas en na- ture le genre Singilis. Sans m’arrêter à la phrase où mon con- tradicteur se pose comme le seul entomologiste compétent, je dirai que je persiste à séparer les deux genres par les rai- sons que j'ai données, et, puisque M. Schaum est d'avis de les réunir, il convient d'attendre qu’un second entomo- logiste compétent, s’il est possible d’en trouver, surgisse pour prononcer entre nous. Au fond, que signifie cette guerre pour la réunion de deux genres ? M. Schaum. en insistant comme il le fait, me parait avoir des idées peu philosophiques sur la valeur du groupe que l’on appelle genre; il découle de sa controverse qu'il croit à l'existence de caractères génériques absolus et à la proéminence de certains organes, sur d’autres, à les fournir; il sépare bien les Singilis des Lebia par la dilatation de leurs palpes, mais il ne les sépare pas des Phlæoxeteus, qui ont le corselet dilaté quand les Singilis l'ont cordiforme; de sorte que, si ses conclusions étaient adoptées, il y aurait nécessité de 642 REICHE. — Réponse à M. Schaum. faire deux divisions et de modifier les caractères donnés par M. Rambur. Notre honorable collègue revient encore sur la question du Pentodon algerinus de Herbst, que j'avais eu le tort de confondre avec le P. puncticollis, et dit que j'ai mal com- pris le sens de sa note. Gette note, d’après lui, disait que l'identité de l’espèce de Herbst avec celle de M. Burmeister ne pouvait être prouvée, qu'elle était même peu probable, quoi qu’il n’en niât pas la possibilité. Cela est très clair, comme le dit M. Schaum, car cela veut dire qu'il niait l'identité des deux espèces sans savoir pourquoi, et simple- ment parce que l’espèce était de Herbst, qui ne lui est pas sympathique. Et, en effet, si mon honorable collègue avait lu la description de Herbst, il y aurait trouvé les raisons qui m'ont déterminé à revenir sur ma première opinion et qui auraient donné quelque poids à son argumentation, que je crois avoir bien qualifiée. Notre savant collègue, en terminant, se plaint de ce que la Société a accueilli dans ses Annales des attaques per- sonnelles contre lui, et il cite, à cet égard, ute note de M. Dohrn et la lettre de M. Motchulsky, à laquelle il ré— pond. Comme c’est par mon intermédiaire que ces notes ont été présentées à la Société, je crois devoir protester contre toute intention malveillante de ma part ou de celle de la Société, qui ne peut, sans s’écarter de son but, refuser l'insertion de toute note intéressant la science, et qui ac- cueille les réponses avec la même impartialité. Réclamation de M. de Kiesenwetter Au sujet : 19 DE LA NOTICE DE M. AMYOT, INTITULÉE : De la Nomenclature entomologique : 20 DE QUELQUES REMARQUES DE M. REICHE. (Séance du 13 Juin 1860.) # Sans vouloir revenir à présent sur la question de la no - menclature qui paraît suffisamment discutée pour que cha- cun, conformément au principe de la liberté scientifique, puisse maintenant choisir ses autorités selon son goût, l'un les « législateurs de Dresde, » l’autre M. Reiche, un troi- » sième M. Amyot, il nous paraît absolument nécessaire de déclarer ici que plusieurs erreurs se sont glissées dans la traduction que M. Amyot a donnée (Ann. Soc. Ent. 1859, p. 573) de notre travail sur la nomenclature entomologique. Le sens de notre œuvre est essentiellement changé en plu- sieurs endroits, et souvent M. Amyot dit le contraire de ce que nous avons proposé. Il supprime des passages entiers et importants; en un mot il donne une idée inexacte et fausse de l'original. En voici quelques exemples : M. AMyor. KIESENWETTER, Traduction verbale de l’originat. Page 577. $ 6, $ 6. Les noms doivent être latins ou Les noms doivent être Jatins latinisés, autrement ils n’ont pas | ou latinisés, ou, dans le cas où dans leur terminaison le signe | ils sont sans signification, au 644 caractéristique de la langue la- line. Les lois de cette langue sont donc obligatoires, et les noms qui y contreviennent doivent être rectifiés. (Supprimé par M, Amyot.) Page 589. La cerlitude mathématique , comme Lacordaire la très bien démontré dans la Revue de Sil- bermann, IV, 229, n'est point à mettre de côté dans la nomen- clature entomologique. Le juge- ment éclairé de l’entomologiste ne peut être entièrement écarté, lorsqu'il y à lieu à la possibilité qu’il ait raison, et c’est ici le cas, etc. Du reste, il va sans dire que dans le cas de rejet d’un nom de venre ou d'espèce, il faut, autant que possible, le passer sous si- lence, afin de ne pas surcharger la synonymie, Quand par exem- ple, etc. KIESENWETTER. moins répondre (à peu près) par le son au caractère de la langue latine. En ce cas, les lois de cette langue sont obligatoires, et les noms formés contre les règles grammaticales doivent être rec- tifiés. Mais cela se doit faire sans pousser trop loin la rigueur, et le nom doit être conservé intact, si toutefois il est possible de le justifier d'une manière quel- conque. Il est impossible, comme La- cordaire l’a très bien démontré dans la Revue de Silbermann, IV, 229, d'obtenir dans la nomen- clature entomologique une certi- tude mathématique. Le libre ar- bitre raisonnable de l’entomolo- giste ne peut être entièrement écarté, et par conséquent non plus la possibilité d'opinions di- verses dans certains cas; et c’est ici le cas, etc. Du reste, il va sans dire que c'est le devoir de chaque auteur entomologiste de démêler et de constater, autant que cela lui est possible, les genres et les espèces dont il trouve les publications ; car il ne s’agit pas seulement de ce que le nom nouveau qu'il donne soit généralement admis, mais aussi de ne pas surcharger la synonymie, Réclamation. Page 595. $ 11. Ce principe, du reste, n’a pas pour objet d’exclure d’autres langues, mais seulement de ne pas exiger plus. Il serait cepen- dant à souhaiter que les entomo- logistes se bornassent, en écri- vant, aux principales langues du monde civilisé : le latin, l’alle- mand, le français, l'anglais et quelquefois l'italien, parce que les publications en d’autres lan- gues, tels que le suédois et le da- nois, ne sont pas connues des neuf dixièmes des lecteurs aux- quels ils s'adressent, et que les travaux d’une haute valeur scien- tifique sont composés dans les langues précitées, dont la con- naissance est exigée par l'usage. Le principe de la conservation du plus ancien des noms donnés au même insecte n’est pas absolu ; le choix entre eux, suivant le plus ou moins de convenance, reste libre. 3e Série, TOME VIII, 645 $ 11 Ce principe, du reste, ne nous semble pas avoir besoin d'être motivé, en ce qu'il exclut cer- taines langues, mais en ce qu’il ne va pas plus loin. Sans doute il serait à souhaiter que les ento- mologistes donnant des descrip- tions voulussent se borner aux langues principales du monde scientifique : le latin, l'allemand, le français, l'anglais et bien aussi l'italien. Mais quoique les des- criptions en d’autres langues, par exemple en suédois ou en danois, soient bien incommodes pour les neuf dixièmes des lecteurs aux- quels ils s'adressent, il faut s’y accommoder, parce que des tra- vaux d’une haute valeur scienti- fique ont été publiés dans ces langues, et que l'usage s’est dé- cidé à les accepter. $ 15. Dans le cas où il serait abso- lument impossible de constater lequel, de plusieurs noms impo- sés au même objet, est le plus ancien, le choix entre eux suivant le plus ou moins de convenance reste libre. 42 646 KIESENWETTER. — Réclamation. Nous ne disons rien des remarques critiques de M. Amyot, qui se dirigent, en général, non contre notre ouvrage, mais contre ce que lui-même en a fait. Quant à M. Reiche, nous protestons en même temps contre sa phrase (Bull., 4859, p. cc1) : « que les promoteurs des lois sur la nomenclature ont senti la nécessité de venir devant vous soutenir leur œuvre battue en brêche par la discusson de votre dernière assemblée. » Loin d'approuver aucune des objections faites par MM. Reiche, Doumerc et Fairmaire, nous sommes venus pour donner un exposé fidèle de nos intentions, pour prouver que nous repoussons nous-mêmes les exagérations à l’aide desquelles on a voulu nous combattre, et plus que jamais nous croyons que M. Reiche n’est pas conséquent en ce qu’il désapprouvye tout changement et admet en même temps aussi bien les rectifications d’un adjectif selon le sexe de son substantif, que les motifs qui ont pu disposer Herbst à faire certains changements (p. ccm). FUNÉRAILLES DE M. DUMÉRIL. DISCOURS prononcé par M. MILNE EDWARDS Au nom de l'Académie des sciences. Messieurs, La mort vient d'enlever, au milieu de nous, un des der- niers représentants d'une époque glorieuse pour lessciences, celle où la France, rajeunie et reprenant possession du riche héritage que lui avaient légué les siècles passés, s'appliqua de nouveau aux travaux de l'intelligence et donna de dignes successeurs à Descartes, à Pascal, à Réaumur, à Lavoisier et à Buffon. Ce temps est déjà loin de nous; mais, hier encore, l'Académie voyait dans son sein un des contemporains de cette phalange nouvelle d'hommes de génie, un médecin qui avait été l'émule de Bichat, l'illustre fondateur de l’anatomie générale, un naturaliste qui fut l'ami et le collaborateur du grand Cuvier, lorsque celui-ci, au début de sa carrière, posait les premières bases de la zoologie moderne et prenait rang dans la science à côté de Geoffroy Saint-Hilaire, d'Haüy, de Laurent de Jussieu, de Berthollet, de Monge, de Lagrange et de Laplace. En effet, M. Duméril, né à Amiens le 1er janvier 1774, et déjà prévôt d'anatomie à l'école de Rouen en 1793, eut le 648 MirnNE-EDWARDS. rare bonheur de pouvoir aider au monument intellectuel qui, malgré le bruit des armes et les enivrements de la vic- toire, marqua en France les premières années du XIXe siècle. En 1801, M. Duméril fut chargé de l’enseignement de l'anatomie à la Faculté de médecine de Paris, et pendant sa longue carrière il occupa successivement plusieurs chaires dans cette école, dont la célébrité est si légitime. Il consa- cra aussi une partie de son temps à l'exercice de la méde- cine, et, en 1805, on le vit dans le midi de l'Espagne, affron- tant les dangers d’une épidémie cruelle pour contribuer aux progrès de son art. Mais il aimait trop la culture des scien- ces naturelles pour s’en laisser détourner par le soin de sa fortune, et, tout en remplissant avec zèle les charges de ses fonctions, il ne cessa jamais de s'occuper d’études zoologi- ques. Ses premières publications eurent pour objet la clas- sification naturelle des insectes; elles datent de 1797, et, soixante-trois ans après, peu de jours avant sa mort, nous l'avons vu poursuivant encore avec une ardeur juvénile des travaux du même ordre. En 1800, M. Duméril rédigea, sous la direction de Cuvier, les deux premiers volumes des Leçons d'anatomie comparée de ce grand naturaliste, et ce ne fut pas seulement de sa plume qu’il contribua à cet ouvrage qui fait époque dans la science: Cuvier se plaisait à reconnaître que M. Duméril l'avait activement secondé dans ses investigations, et qu’il devait à la perspicacité de ce collaborateur zélé une multi- tude d'observations curieuses. Ainsi, M. Duméril fut le premier à entrevoir l’analogie de structure qui existe entre les vertèbres et les os du crâne. On peut donc le considérer comme un des fondateurs des théoriès anatomiques qui, depuis quarante ans, exercent une puissante influence sur la direction des études du natu- raliste. Vers la même époque, M. Duméril succéda à Cuvier Funérailles de M. Duméril. 649 comme professeur à l'Ecole centrale du Panthéon, où il avait pour collègue un géologue illustre dont le nom est également cher à l'Académie, Alexandre Brongniart. Puis, en 1802, Lacépède lui confia, au Muséum, le cours d’erpé- tologie et d’ichthyologie. Pendant plus de cinquante ans, M. Duméril a rempli cette mission, d’abord comme sup- pléant, ensuite comme professeur titulaire, et le Muséum lui doit la création, non seulement de la plus belle collec- tion erpétologique qui existe, mais aussi d’une ménagerie pour les reptiles, chose qui n'avait été tentée par aucun naturaliste, et qui est considérée aujourd'hui comme une partie nécessaire de tout grand établissement zoologique. Enfin, les études persévérantes faites par M. Duméril sur cette partie du règne animal lui ont permis d'écrire, en col- laboration avec son disciple, M. Bibron, l'ouvrage d'erpéto- logie le plus complet et le plus important que l’on possède. Tant de zèle pour le service de la science, une instruction si variée et des droits fondés sur divers travaux zoologiques dont l’énumération serait trop longue ici, ne pouvaient manquer d’être appréciés par l’Académie, et, longtemps avant la publication du grand ouvrage que je viens de citer, M. Duméril obtint de ce corps savant la récompense que tous les hommes voués à la culture des sciences ambition- nent le plus: En 1816, il fut élu, par le suffrage de ses pairs, mem- bre de l’Institut de France. Ce n’est pas sur les bords d'une tombe encore entr'ou- verte qu’on peut analyser froidement les ouvrages d’un con- frère qu’on vient de perdre, et d’ailleurs c'est à ses secré- taires perpétuels que l’Académie donne mission de juger les travaux de ses membres décédés. Mais, s’il m'était permis de chercher à caractériser en peu de mots les écrits de M. Duméril, je dirais qu’à certains égards ils réunissent les caractères propres à ceux de l’école de Linné et des disciples de Cuvier. En effet M. Duméril s'appliquait toujours à don- 650 MrcxE-EpwaARDSs. — Funérailles de M. Duméril. ner à ses classifications la précision, la netteté si précieuses des systèmes linnéens, tout en les rendant l’expression de l'ensemble de nos connaissances sur le mode d'organisation des animaux, ce qui est l’objet principal de la méthode de Cuvier. En marchant dans cette voie, ses efforts ont été souvent couronnés de succès, et son nom ne sera pas oublié par les historiens de la science. Du reste, ce n’est pas seulement comme savant que M. Duméril sera regretté de l’Académie. Par son caractère loyal et ferme, sa franchise naïve, son désintéressement, la douceur de son commerce et la solidité de ses amitiés, il a su conquérir le respect et l'affection de tous ses collègues, et ces sentiments, il les inspirait à tous ceux qui le connais- saient. Sa vie fut calme et heureuse; il goüta toutes les joies pures du cœur que la piété filiale pouvait lui offrir, et, en allant rendre compte à Dieu de l'emploi de ses jours nom- breux, sa confession sera facile, car il pourra dire: « Ma conscience a toujours été la règle de ma conduite, et j'ai constamment cherché à agir envers autrui comme j'aurais voulu que l’on agît envers moi. » Eu effet Duméril fut, avant tout homme de bien. ALLOGUTION prononcée par M. le D' LABOULBÈNE le 16 Août 1860 Au nom de la Société entomologique de France. Messieurs, Après les éloquents témoignages de regret que vous venez d'entendre, permettez-moi d'apporter à Celui que nous pleurons tous, l'expression de l'affliction la plus vive, au nom de la Société entomologique de France, dont il était le président honoraire et vénéré. Pendant le cours de sa longue existence, si noblement et si bien remplie par le professorat et par les publications les plus importantes sur les sciences naturelles, M. Constant Duméril eut toujours pour l'entomologie une grande prédi- lection. Il étudia avec une admirable sagacité l’organisa- tion et les mœurs des insectes; il les distribua, comme Latreiile, en familles naturelles auquelles il donna, le pre- mier, des noms particuliers. Le Tableau synoptique de la Classification des Insectes en familles naturelles, qui a été imprimé en 1800, commença la carrière scientifique de M. Duméril, l'Entomologie analytique, ou l'Histoire natu- relle générale des Insectes, publiée il y a quelques mois à peine, vient de la terminer. Dans l'intervalle qui sépare ces deux ouvrages, c'est-à-dire pendant plus d’un demi-siècle, M. Duméril s’est associé à tout le mouvement scientifique de notre époque, et parfois il l'a dirigé; il a fondé la plus belle collection de Reptiles vivants et le plus beau Musée erpétologique qui soient au monde. Médecin, il a été plein de dévouement pour les malheureux, et il a instruit une longue suite de générations médicales. 652 LABOULBÈNE. — Funérailles de M. Duméril. Pour nous, Messieurs, que les liens d’une affection res- pectueuse et presque filiale, attachaient à M. Duméril, ce n'étaient pas l'éclat de sa juste renommée ni son titre de doyen de l’Institut de France qui nous le faisaient surtout chérir et vénérer. Au milieu de nous, il avait déposé la toge professorale, il n’avait voulu d'autre autorité que sa belle couronne de cheveux blancs. Et, en effet, Messieurs, le professeur du Muséum et de la Faculté de médecine, le membre de l’Institut et de toutes les Académies de l’Europe savante, n’a manqué aux ré- unions d’une Société qu'il aimait que lorsque ses forces ont trahi sa volonté. Entouré de nos respects, l'ami de cœur de Cuvier, de Latreille et de Léon Dufour, a pris part à tous les travaux de la Société entomologique de France; il y apportait, il y a peu de jours encore, cette ardeur et cet amour constant de la science qui ne l'ont ja- mais abandonné, il nous témoignait une bienveillance que notre reconnaissance a pu seule égaler. Son souvenir vivra dans nos cœurs! Il nous a légué le plus bel exemple d’une existence tout entière consacrée à la science, car il lui est resté fidèle, il l’a aimée jusqu’au dernier jour! Au nom de la Société entomologique de France, je viens apporter sur votre tombe, vénéré Maître et vénéré Président honoraire, l'hommage de notre profonde douleur el notre suprême adieu! LISTE DES Travaux d'Entomologie publiés de 1795 à 4860, PAR M. C. DUMÉRIL (1). 1. Dissertation sur l'organe de l’odorat et sur son existence dans les Insectes. — Magas. encycl., tom. 2, p. 436, an I (1795). u. Id. sur la génération des Vers intestinaux, en réponse à l'ouvrage de M. Bloch. — Mag. encycl., tom. 5, p. 435, an V (1797). ur. Exposition d’une méthode naturelle pour l'étude et la classification des Insectes (2).— Magas. encycl., tom. 4, p. 433, an vi (1798). iv. Dissertation sur les moyens que les Insectes emploient pour conserver leur existence.— Magas. encycl., tom. 1,p. 7, an vx (1799). v. Remarques sur les Vers intestinaux trouvés dans le corps des animaux. — Magas. encycl., tom. 5, p. 438 (1799). (4) Cette liste a été dressée, sur la demande de la Société, par M. H. Lucas, secrétaire-adjoint. (2) Aucher-Eloy à publié en 1827 un ouvrage ayant pour titre : L'Entomologie où l’histoire naturelle des Insectes, enseignée en 15 leçons... ouvrage dans lequel on a suivi la méthode de classifi- cation de M. Duméril. 654 Travaux entomologiques vi. Traité élémentaire d'histoire naturelle, 1 vol. in-8o (par demandes et réponses). — (1804). Le même ouvrage (tiré sans demandes et réponses). — (1804). Le même ouvrage, 2e édition, augmenté d’un vol. avec 33 planches. — (1807). Le même ouvrage, 3e édition (Eléments des sciences na- turelles) 2 volumes. — (1825). Le même ouvrage, 4e édition, 2 volumes. — (1830). Le même ouvrage, 5e édition avec figures nouvelles, 2 volumes in-12. — (1846). var. Observations sur le Lombric marin où arénicole. — Magas. encycl., tom. 3, p. 407, an x (1805). vus. Zoologie analytique ou méthode naturelle de la classi- fication des animaux, 1 volume in-80. — (1806). x, Exposé des particularités que présentent les Insectes sous le rapport de la génération. — Tirage à part de l’article Accouplement (Entomologie) du Diction. des Sc. nat., tom. 1, p. 121 à 128 (1816) (1). x. Tous les articles d'Entomologie du Dictionnaire des sciences naturelles en 60 volumes.— (1816 à 1830). (Voir la note ci-dessous.) (1) Les cinq premiers volumes de cet ouvrage furent publiés dans l'intervalle de 1804 à 1806. On en fait la remarque ici pour ne pas être accusé de donner comme nouveau un ouvrage qui ne l’est pas. C'est par &es suppléments successifs que les cinq premiers volumes ont été ramenés au niveau des connaissances actuelles, et ces sup- pléments se trouvent placés à la fin de chacun des volumes auxquels ils se rapportent, (Note de l'éditeur du Dictionnaire.) de M. C. Duméril. 655 x1. Considérations générales sur la elasse des Insectes, bent 1 volume in-8o, avec 60 planches. — (1823). . Rapport sur deux mémoires de MM. Audouin et Milne- Edwards, contenant des recherches anatomiques et physiologiques sur la circulation des Crustacés. — Ann. des sc. nat., {re série, tom. 10, p. 394 (1827). Id. fait à l'Académie des sciences sur un mémoire de M. Bretonneau, docteur-médecin, intitulé : Notice sur les propriétés vésicantes de quelques Insectes de la fa- mille des Cantharides. — Ann. des sc. nat., {re série, tom. 13, p. 75 (1828). . Id. fait à l’Académie des sciences sur un mé- moire de MM. Audouin et Milne Edwards, ayant pour titre : De la respiration aérienne des Crustacés, et des modifications que présente l’appareil branchiai chez les Crabes terrestres. — Ann. des sc. nat., 1re série, tom. 15, p. 85 (1828). . Lettre au Secrétaire de la Société entomologique à l’oc- casion de sa nomination comme membre honoraire de cette Société. — Ann. Soc. Entom., t. 1, p. 18 (1832). . Compte-rendu au sujet d’une réunion de naturalistes qui a pris le titre de: Société entomologique de France. — Journal le Temps, 22 juin (1832). xvu. Rapport sur un mémoire de M. Guérin-Méneville, concernant les métamorphoses des Cératopogons et la découverte de deux nouvelles espèces de ce genre d’Insectes aux environs de Paris. — Extrait du jour- nal le Temps, 20 mars, p. 182 (1833). xvu. Rapport sur un mémoire de M. Audouin, relatif aux métamorphoses d'une chenille du genre Dosithæa, et sur une larve d'Ichneumon qui vit daps son intérieur. — Ann. des sc. nat., 2e série, tom. 1, p. 122 (1834). 656 Travaux entomologiques xix. Doutes exprimés sur lopinion émise par M. Fourcault, que les larves développées dans l'épaisseur de la peau d’un enfant appartiennent à l’espèce de la mouche commune. — Comptes-rendus de l’Institut, tom. 1, p. 197 (1835). xx. Id. Sur une monographie du genre Clytus, par MM. F. de Laporte, comte de Castelnau, et Gory.— Ann. des sc. nat., tre série, tom. 5, p. 56 (1836). xx. Id. sur plusieurs mémoires ou notices concernant di- verses espèces d’Insectes, par M. le docteur Robineau- Desvoidy. — Ann. des sc. nat., 2e série, tome 6, pag. 360 (1836). xx. Idée générale de l'ouvrage adressé à l’Académie pour concourir au prix de Physiologie fondé par M. de Mon- tyon, et ayant pour titre : Recherches anatomiques et physiologiques sur les Orthoptères, les Hyménoptères et les Névroptères, avec un Atlas composé de 270 des- sins d'anatomie sur 25 planches in-folio, par M. L. Du- four, correspondant de l’Académie (extrait du rapport de M. Duméril).— Comptes-rendus de l'Institut, tom. 2, p. 48 (1836). xxur. Rapport sur un mémoire de M. Lefebvre, relatif à un nouveau groupe d'Insectes Orthoptères de la famille des Mantides. — Id. id. id., tom. 2, p. 169 (1836). xxiv. Remarques sur un Cryptogame qui se développe quelquefois sur l’abdomen des Mouches. — Id. id. id., tom. 2, p. 436 (1836). xxv. Rapport sur le 1er volume du Species général des Lépidoptères, par M. Boisduval. — Id. id. id., tom. 3, p. 32 (1836). xxvi. Id. sur un mémoire de M. L. Dufour, relatif à quel- ques Entozoaires et larves parasites des Orthoptères et des Hyménoptères. — Id. id. id., t. 3, p. 750 (1836). de M. C. Duméril. 657 xxvir. Id. sur un mémoire de M. Robineau-Desvoidy, ayant pour titre : Sur des chenilles qui ont vécu dans les in- testins de l’homme, qui y ont subi leur mue et qui en ont été expulsées vivantes par l'estomac. — Id. id. id., tom. 3, p. 753 (1836). xxvir. Id. sur un ouvrage de M. Percheron, intitulé : Bibliographie entomologique. — Id. id. id., tom. 4, p. 495 (1837). xxix. Id. sur un mémoire de M. Audoain, relatif à un nid d’une Araignée maçonne de la Nouvelle-Grenade. — Id. id. id., tom. 5, p. 110 (1837). xxx. Id. sur un mémoire de M. Audouin, relatif aux ravages faits dans les vignobles d'Argenteuil, par la Pyrale. — Id. id. id., tom. 5, p. 110 et 311 (1837). xxxi. Id. sur un manuscrit de M. Macquart, de Lille, con- tenant la description et les figures des Insectes exoti- tiques à deux ailes. — Id. id. id., tom. 5, p. 896 (1837). xxx. Id. sur une collection d'échantillons de Vers à soie malades et sur un mémoire explicatif de M. Bourdon. — Id. id. id., tom. 6, p. 318 (1838). xxx, Id. sur le second volume de l'ouvrage de M. Lacor- daire. intitulé : Introduction à l'En‘omologie. — Id, id. id., tom. 6, p. 349 (1838). xxxiv. Id. sur un mémoire de M. P. Gervais, relatif aux Insectes Myriapodes. — Id. id. id., tom. 9, p. 530 (1839). xxxv. Id. sur diverses communications relatives à des tissus fabriqués par des Insectes. — Id. id. id., tom. 9, p. 533 (1839). xxxvi. Id. sur plusieurs lettres de M. Vallot, relatives à l’Entomologie. — Id. id. id., tom. 9, p. 534 (1839). 658 Travaux entomologiques xxxvu. Indications d'observations anciennes relatives à la phosphorescence des Lombrics pendant une certaine saison. — Id. id. id., tom. 11, p. 747 (1840). xxxvir. Rapport sur la partie entomologique des Collec- tions de M. Ad. Delessert. — Id. id. id., tom. 11, p. 388 (1840). xxxix. Id. sur un mémoire de MM. Perrotet et Guérin- Méneville, relatif aux ravages que fait dans les ca- féieries des Antilles une race d’'Insectes Lépidoptères et une espèce de Champignon. — 1d. id. id., tom. 14, p. 750 (1842). xz, Id. sur un manuscrit de M. Guérin-Méneville, por- tant le titre de : Texte explicatif de l’Iconographie du Règne animal de G. Cuvier. — Id. id. id., tom. 15, p. 937 (1842). xLI. Remarques à l’occasion d’une note de MM. Dumas et Milne-Edwards, sur la production dela cire des Abeilles. — Id. id. id., tom. 17, p. 537 (1843). xzu. Rapport sur un travail de M. P. Gervais, concernant l’histoire des Phrynéides, Scorpionides, Solpugides, Phalangides et Acarides. — Id. id. id., tom. 18, p. 649 (1844). x. Id. sur un mémoire de M. E. Blanchard, ayant pour titre : Recherches anatomiques et zoologiques sur l’or- ganisation des Insectes. — Id. id. id., tom. 23, p. 396 (1846). xLIV. Allocution sur la tombe de Duponchel. — Annales de la Société entomologique, 2e série, t. 4, Bulletin, p. vw (1846). xLv. Lettre d'envoi en faisant parvenir à la Société une No- tice sur la vie et les ouvrages de Duponchel. — Id. id. id., 2e série, t. 4, Bulletin, p. XCv (1846). de M. C. Duméril. 659 xLvi. Notice sur la vie et sur les ouvrages de Duponchel (Ph.-Aug.), membre de la Société entomologique.— Id. id. id., 2e série, t. 5, p. 5 (1847). xLvu. Rapport sur un mémoire de M. Boursier, relatif à des œufs d’un Bombyx du Mürier qui furent fertiles sans avoir été fécondés. — Comptes-rendus de l'Institut, t. 25, p. 422 (1847). xLvi. Lettre sur la petite Araignée des murs (Theridion civicum Lucas). — Ann. Soc. entom., 2e série, tom. 8, p. 1 (1850). xuix. Rapport sur deux mémoires de M. Guérin-Méneville, l’un sur la Muscardine, l’autre sur les Vers rongeurs des Olives. — Comptes-rendus de lInstitut, tom. 32, p. 792 (1851). L. Remarques sur les bourses formées par les chenilles de la Processionnaire du Pin {Pityocampa). — Id. id. id., tom. 33, p. 100 (1851). Li. Rapport sur une note présentée par M. Bourguignon, comme complément à ses recherches sur l’Acarus de la gale de l’homme. — Id. id. id., tom. 33, p. 443 (41851). Lu. Id. sur les recherches de M. Laurent, concernant les animaux nuisibles aux bois de construction, en ré- ponse à une demande de M. le ministre de la marine. — Id, id. id., tom. 34, p. 631 (1852). Lui. Id. sur la mission relative à des recherches sur la production de la soie, dont avait été chargé M. Guérin- Méneville. — Id, id. id., tom. 36, p. 714 (1853). Liv. Remarques à l’occasion d’une communication de M, le maréchal Vaillant, sur l'introduction du Ver à soie du Ricin en Algérie. — Id, id. id., tom. 39, p. 707 (1854). Lv. Note sur les particularités offertes par les cocons da Bombyx mylitta Latr. — Id. id. id., t, 41, p. 565 (1855), 660 Travaux entomologiques Lvi. Rapport sur un Insecte trouvé vivant dans l’intérieur d’une pierre. — Id. id. id., tom. 41, p. 778 (1855). Lvu. Remarques sur des sécrétions abdominales de quelques Insectes. — Id. id. id., tom. 43, p. 125 (1856). Lvin. Remarque à l’occasion des faits mentionnés dans une note de M. de Siebold, sur la reproduction de certains Insectes sans fécondation. — Id. id. id., tom. 43, p. 637 (1856). Lx. Rapport sur un mémoire manuscrit de M. Leprieur, ayant pour titre : Essai sur les métamorphoses du Tra- chys pygmæa. — Id. id. id., tom. 44, p. 314 (1857). Lx. [d. sur l'instinct et sur les mœurs des Sphégiens, par M. Fabre. — Id. id. id., tom. 44, p. 318 (1857). Etudes historiques sur les Insectes qui perforent le plomb. — Id. id. id., tom. 45, p. 361 (1857). Lxi. Rapport sur un mémoire de M. Fabre, ayant pour titre : Sur l’hypermétamorphose et les mœurs des Méloides. — Id. id. id., tom. 46, p. 553 (1858). Lx. Remarques concernant une note de M. Ducommun, sur les Insectes qui produisent les maladies de la Vigne. — Id. id. id., tom. 46, p. 1259 (1858). Lxiv. Histoire de la caprification. Remarques présentées par M. Duméril, à l’occasion d’une communication faite par M. Leclerc. —Id. id. id., t. 47, p. 361 (1858). Lxv. Rapport sur un mémoire de M. Ch. Lespès, relatif à l'appareil auditif des Insectes. — Id. id. id., tom. 47, p. 681 (1858). zxvi. Note sur la substance médicinale connue sous le nom de Trehala, produite par une coque du genre Larinus. — Annales de la Société entomologique, 3e série, t. 6, Bulletin, p. CxvII (1858). zxvu, Note sur des balles de plomb perforées par l’Uro- LXI. de M. C. Duméril. 661 cerus juvencus. — Id. id. id., 3e série, Bulletin, p. cxvn (1858). Lxvi. Allocution de M. Duméril en remerciant la Société entomologique de sa nomination comme Président ho- noraire. — Id. id. id., 3e série, t. 6, Bulletin, p. CxLIr et CXLIN (1858). Lxix. Remarques sur la mue d’un Phalangium. — Yd. id. id., 3e série, t. 6, Bulletin, p. CLxX (1858). zxx. De l'éducation et de l'introduction des Bombyx arrin- dia et cynthia. — Id. id. id., 3e série, t. 7, Bulletin, p. CXCIV (1859). LxxI. Sur le rang que les Insectes paraissent devoir oc- cuper parmi les autres animaux. — Comptes-rendus de l’Institut, t. 48, p. 601 (1859). Lxxi. De la fonction génératrice chez les Insectes. — Id. id. id., tom. 48, p. 705 (1859). LxxI, Rapport sur deux mémoires de M. L. Dufour, relatifs à l'anatomie des Insectes. —Id. id. id., t. 49, p.65 (1859). Lxxiv, Remarques à l’occasion d’un tableau imprimé, ayant pour litre : Classification naturelle des Insectes d’après la méthode analytique, offert à l'Académie des sciences. — Id. id. id., tom. 49, p. 228 (1859). Lxxv. Plan de l'ouvrage intitulé : Enfomologie analytique. Id. id. id., tom. 49. p. 653 (1859). Lxxvi. Sur une demande de M. L. Dufour, relative à son ouvrage sur l’anatomie des Galéodes.— Id. id. id., t. 49, p. 848 (1859). Lxxvu. Entomologie analytique : Histoire générale, classi- fication naturelle et méthodique des Insectes, 2 vol. in-40 avec figures dans le texte. — Extrait des mémoires de l’Académie des sciences, tom. 31 (1860). 3e Série, TOME VIIL 43 662 Travaux entomologiques de M. C. Duméril. Lxxvi. Note sur son ouvrage intitulé : Entomologie analy- tique. — Comptes-rendus de l'Institut, t. 50, p. 272 (1860). LxxIx. Communication concernant son Entomologie analy- tique, en présentant une Notice historique sur cet ou- vrage extraite des Annales de la Société entomolo- gique (voir n° Lxx1). — Id., id. Id., t. 50, p. 659 (1860). Lxxx. Réponse de M. Duméril à des Remarques de M. Va- lade-Gabel, sur la notice concernant l’Entomologie analytique. — Id. id. id, t. 50, p. 799 (1860). Lxxxi. Remarques sur la classification naturelle et métho- dique des Insectes, à l’aide de tableaux synoptiques, ou Notice historique sur son Entomologie analytique, présentées à la Société entomologique de France. — Ann. de la Société entom., Bullet., 3e série, tom. 8, p. 1 (1860). Parmi les manuscrits laissés par M. C. Duméril, se trouvent : io Une traduction française complète de l’ouvrage de Fa- bricius, intitulée. : Philosophia entomologica. Cette traduction a été faite en 1795. 20 Les Insectes rangés par familles naturelles. Ce travail a été présenté à la Société philomatique dans sa séance du 3 brumaire an 9 et paraphé sous le numéro 414 par Al. Brongniart. Description d’un Lépidoptère nouveau des H'-Pyrénées. Par M. O. STAUDINGER, de Dresde. (Séance du 8 Août 1860.) PSYCHE LESCHENAULTI. — Albida, antennis, alarum an- teriorum. Margine antice ciliisque alarum omnium nigrican- tibus. Antennarum ciliis brevioribus, incrassatis; alis ante- rioribus rotundatis. — Long. #, 16-17 mill. Cette espèce ressemble tellement au premier aspect à la Psyche albida Esper, que l’on pourrait la confondre facile- ment avec elle, s’il n’y avait, outre son fourreau tout à fait particulier, des différences organiques remarquables qui se rencontrent rarement chez des espèces aussi voisines. Les ailes et les poils du corps sont blancs, à l'exception des franges et du bord antérieur des premières ailes qui sont noirâtres tandis que la Ps. albida (type) a toujours les franges blanchâtres, ce qui la différencie déjà de cette der- nière. Je sais que cela ne prouverait rien, Car nous trouvons chez la Ps. Millierella Bruand et Ps. Lorquinella id., le corps et même les ailes plus ou moins noirâtres, et l’on sait que maintenant ces deux espèces ne doivent guère être consi- dérées que comme des variétés locales de l’a/bida. Chez la Psyche Leschenaulti les poils blancs de l'abdomen sont beaucoup plus longs, surtout à l'extrémité, que chez la Ps. albida et ses variétés. Les ailes supérieures sont égale- ment plus arrondies que chez cette dernière. Mais ce qui offre surtout la plus grande différence entre ces deux espè- ces c’est l’organisation des antennes. Les barbules des antennes (ciliæ) chez la Ps. albida, très épaisses et très lon- gues, se terminent d'une manière aiguë ; chez la Ps. Lesche- naulti, au contraire, ces barbules s’écartent beaucoup l’une de l’autre, sont de moitié moins longues, et, s’épaississant à l'extrémité, forment chacune une petite massue. Elies sont revôtues de poils ou écailles, tandis que les barbules 664 STAUDINGER. — Lépidoptère nouveau. de la Ps. albida ne montrent qu'une série de poils très fins, très longs et placés perpendiculairement. Par suite de cette organisation, les antennes sont plus courtes et plus minces chez la Ps. Leschesnaulti que chez l’albida. Je passe à la description du fourreau qui ne ressemble en’rien à ceux des espèces du vrai genre Psyche. Je dois dire toutefois que je n’ai sous les yeux que trois four- reaux de femelles et que par conséquent je ne puis savoir si celui du mâle est différent. Ces fourreaux ressemblent plus à ceux du genre Epichnopteryx Hubner et particulièrement à l’Ep. nudella V. (Psyche nudella Bruand); il est recouvert de même de particules de sable ou de terre; sa forme est très atténuée vers l'extrémité anale et fort peu vers l’ouver- ture; ce fourreau est assez solide et la partie intérieure est revêltue d’une soie assez épaisse. Nous devons la découverte de cette espèce à notre collè- gue M. Leschenault, de Villars, à Bagnère-de-Bigorre, qui a eu l’obligeance de m'en envoyer quatre individus avec trois fourreaux et de m’autoriser à la décrire. Je me suis fait un plaisir de la dédier à cet entomologiste zélé. Cette espèce a été trouvée par lui en juillet à une hauteur de 2,700 mètres environ d’élévation. Les mâles voltigeaient pendant la matinée à la recherche des femelles ; ces derniè- res se tiennent renfermées dans les fourreaux que je viens de décrire et qui sont attachés après les rochers. M. Leschenault m’écrivait qu'ayant pris un de ces four- reaux et l’ayant placé sur sa main, il vint, à deux reprises différentes, deux mâles qui, battant des ailes, se posèrent à côté et vinrent introduire leur abdomen dans l'extrémité du fourreau. Ce fait doit lever toute espèce de doute au sujet de la va- lidité de cette espèce, si, comme j'ai tout lieu de le croire, ces fourreaux lui appartenaient réellement. a (4 > Em Bescription de l'AGROTIS OCCIDENTALIS (PI. 12, fig. 6 et 7.) Var. de l'AGR. MOLOTHINA Esp. Engr.: ERIC Boisd.; vELUuM Her.-Schæff. Par M. BELLIER DE LA CHAVIGNERIE, (Séance du 8 Décembre 1858.) A la première vue, on serait tenté de prendre cette Noc- tuelle pour une espèce nouvelle ; mais après l'examen atten- tif d’un certain nombre d'individus, on demeure convaincu qu’elle n’est qu’une modification de la Noctuelle Molothina, car on ne peut trouver aucun caractère spécifique qui lui soit propre et qui ne s'applique également à cette dernière. Cependant comme la race est très différente, qu'elle est constante, et qu'aucun auteur ne l’a encore mentionnée, j'ai pensé qu'il était utile de la publier afin de la faire con- naître et d'appeler sur elle l'attention des entomologistes. Il y à d'autant plus d'intérêt à le faire que le type, la Molo- thina d'Esper et d'Engramelle, est lui-même peu répandu dans les collections et a été méconnu par plusieurs auteurs puisque M. Boisduval et Duponchel lui ont appliqué à tort le nom nouveau d’Erice, et M. Her.-Schæffer celui de Velum. L'Agrotis molothina qu'on prend en Allemagne (environs de Francfort, de Dresde, etc.), et dans le centre de la France (environs de Gien, forêt de Fontainebleau, etc.) est, d'après la description du species général, d’un gris foncé teinté de rose, avec la base de la côte et les deux taches ordinaires d’un cendré blanc. Telle est, en effet la couleur de la Molothina d'Engramelle; de l'Ericæ de Boisduval, calæ anticæ cinereo rubicundee, strigis transversis pallidiori- bus, maculis ordinarüs cinereo albidis, etc. » : de la Velum de M. Herrich-Schæffer; et de trois Noctuelles que j'ai reçues sous le nom d'Ericæ, l'une de l’Allemagne et les deux autres de Gien, département du Loiret. J'ai vu en outre, dans la collection de M. Berce, sous le nom d'Erice, deux Agrotis qui paraissent se rapporter assez bien à la 666 BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. — Agrotis occidentalis. Noctuelle Velum de M. Herrich-Schæffer, mais qui sont plus obscures. Notre collègue ignore leur grigine. Chez la race nouvelle que j'ai soumise à la Société dans la séance du 24 novembre 1558, les ailes supérieures sont, au contraire, d’un noir assez intense avec la base de la côte d’un gris plus ou moins rosé et quaire petits points de la même couleur à l'extrémité de la côte, près de l'apex ; mais ces points manquent quelquefois. Quant aux lignes et taches ordinaires, absorbées par la couleur du fond elles sont peu visibles, et la subterminale disparaît même complé- tement chez quelques individus. Les ailes inférieures sont salies de brun, et beaucoup plus obscures chez la femelle que chez le mâle. La tête, le thorax, l'abdomen et les pattes, participent de la couleur générale. Les antennes du mâle m'ont paru un peu plus longues et un peu plus fortement ciliées que chez le type, mais je n'ai pas vu un assez grand nombre de mâles de l’une et l’autre race, pour affirmer que ce soit là un caratère de quelque valeur. Le dessous des quatre ailes est presque aussi noir que le dessus, et sans aucun dessin, Les secondes ailes seules sont éclairées par du blanc à leur centre et vers le bord anal. Cette race intéressante habite l'Ouest de la France. Elle a été trouvée pendant plusieurs années de suite, dans les départements des Landes et de la Gironde. Elle habite les lieux arides, couverts de bruyères, et paraît à la fin de mai. On la prend assez facilement, le soir, à la miellée; mais on n'a pu jusqu'ici découvrir ses premiers états. Ces renseignements m'ont été fournis par MM. Serisié frères, de Bordeaux. C’est également à l’obligeance de ces entomologistes zélés que je dois les sept exemplaires de ma collection qui ont servi à faire ma description et les dessins qui l’accompagnent, Je propose de donner à cette variété nouvelle le nom d'occidentalis qui rappelle son habitat. D 0 OO Ge OBSERVATIONS SUR LA FAUNE ENTOMOLOGIQUE DE LA SICILE. Par M. BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. (Séance du 22 Février 1860.) On connaît peu en France la faune entomologique de la Sicile, et j'ai pensé qu'il ne serait pas sans intérêt de faire part aux lecteurs de nos Annales du résultat que j'ai obtenu pendant les six mois que j'ai consacrés à l'exploration de ce pays, de mars à septembre 1859. La recherche des Lépi- doptères que produit la plus grande des îles de la Méditer- ranée était le but principal de mon voyage; toutefois, je n'ai pas cru devoir négliger entièrement les autres insectes qu’il importe aussi de connaître pour se former une idée générale de la faune d'un pays; mais pour tous les insectes n'appartenant pas à l’ordre des Lépidoptères, mon rôle s'est borné à celui de chasseur, et j'ai laissé le soin de les étu- dier et de les déterminer à des naturalistes plus compétents que moi sur ces matières et dont les noms jouissent à juste titre d’une grande autorité dans la science entomologique. Ainsi, tous les insectes Coléoptères ont été vus par M. L. Reiche ; les Orthoptères, par M. L. Brisout de Barneville; les Hémiptères, par M. le docteur Signoret; les Névroptères, par M. de Sélys-Longchamps et M. le docteur Hagen de Kœnigsberg; les Hyménoptères, par M. le docteur Sichel, et enfin les Diptères, par notre ancien président M. Bigot. 668 BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. L'ile de Sicile, qui a près de 209 lieues de tour, est cou- verte de montagnes élevées, et sillonnée de vallées pro- fondes qu'arrose un grand nombre de cours d’eau appelés fiumes, presque à sec en été, mais redoutables torrents en hiver. Sa position entre les 36e et 38e degrés de latitude Nord, la variété de ses sites, la richesse de sa végétation, les conditions géologiques dans lesquelles elle se trouve, tout à la première vue semblerait faire croire que cette ile doit produire un grand nombre d'insectes et posséder une faune des plus riches et des plus intéressantes. Il n’en est rien cependant, et mes chasses de chaque jour ne tardèrent pas à me convaincre que la Sicile n’avait point une faune qui lui füt spéciale. La plupart des espèces que j'y ai ren- contrées habitent également d’autres pays. On les retrouve: quelques-unes en Afrique et en Grèce; d’autres dans Île midi de l'Espagne et la Dalmatie; le plus grand nombre dans la France méridionale; beaucoup même aux environs de Paris. Quelques types se sont transformés, il est vrai, sous un climat et dans des conditions géologiques aussi différentes; mais je n'ai pas observé de ces modifications nombreuses et profondes qui se voient dans d’autres îles de la Méditerranée, telles que la Corse et la Sardaigne. Toutefois, malgré les patientes et intelligentes recherches de naturalistes tels que MM. Lefebvre, Bibron, Dabl. Grohmann, Blanchard, Zeller, Mann, et autres intrépides chasseurs, parmi lesquels je ne dois pas omettre M. Ghiliani, qui explora la Sicile en 1839, et qui publia dans les Atti dell Accademia Giœnia di scienze naturali di Catania le Ca- talogue des insectes qu'il avait pris ou vus dans quelques collections du pays, je crois que la Sicile renferme et ren- fermera longtemps encore dans ses nombreuses vallées et dans les parties souvent inaccessibles de ses grandes mon- tagnes, plus d’un secret entomologique. Aucun pays en Europe ne présente en effet d'aussi grandes difficultés d’ex- ploration. Les chaleurs terribles qui règnent en été sur Faune entomologique de Sicile. 669 cette terre de feu, chaleurs que les indigènes eux-mêmes redoutent beaucoup; des fièvres très pernicieuses dans quelques parties de l'île; le défaut de connaissance de la langue sicilienne, l’unique idiôme qui se parle dans les campagnes, ne sont pas les seuls obstacles qui s'opposent à de longues et pénibles excursions, car pour peu qu’on s'écarte des grandes villes, toutes situées sur le littoral, les ressources manquent complétement. La Sicile, dans sa plus grande étendue, n’est point habitée. Elle est encore dépourvue de routes, par conséquent d’auberges, et les mi- sérables locanda qu'on rencontre par hasard dans quelques grands villages sont de peu d'utilité, puisque généralement elles sont dépourvues de lits, et presque toujours de vivres. Rien n’est littéralement plus vrai que ce mot d’un de nos spirituels écrivains : « Quand on voyage en Sicile, on ne mange que ce qu'on y porte; en Sicile, ce ne sont point les aubergisies qui nourrissent les voyageurs, ce sont les voya- geurs qui nourrissent les aubergistes. » J'en ai fait moi- même la triste expérience lorsque je voulus explorer la grande chaîne des monts Hadonie qui traversent la Sicile de l'Est à l'Ouest, et qui viennent presque aboutir par leurs ramifications jusqu’au Monte Pellegrino, auprès de Palerme. J'ai parcouru à pied, en compagnie de guides sûrs et intelli- gents, l’espace d'une quarantaine de lieues dans ces mon- tagnes, et, durant cette pénible excursion, je dus vivre au jour le jour de la vie nomade, explorant les vallées et les plateaux qui me paraissaient les meilleurs à visiter, et ne sachant jamais le matin si je pourrais trouver pour passer la nuit un gite autre que le creux d'un rocher. L'aspect des montagnes qui occupent l'intérieur de l’île est, du reste, très varié. Certaines parties de ces monts sont couvertes de vastes forêts inexploitées où croissent le Chêne vert, le Chätaignier,\ Erable, le Hêire, etc. Les arbres \ périssent de vélusté et se décomposent lentement sur le sol garni d'une abondante végétation. C'est là seulement que 670 BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. j'ai rencontré le Carabus Lefebvrii, V'Iphthinus Italicus, le Gnorimus decempunclatus, la belle Rosalia Alpina, un Clytus nouveau auquel M. Reiche a donné le nom de clavicor- nis, etc., etc. Quelques pâturages qui ne ressemblent en rien à ceux des Alpes, s'étendent dans les chaudes vallées de ces montagnes; des troupeaux y paissent en été et on peut quelquefois trouver pour la nuit un gîte hospitalier dans les huttes en feuillages des bergers; mais toutes les montagnes des Madonie ne sont pas aussi favorisées. On en rencontre de complétement dénudées et d’une aridité telle qu'il faut ajouter aux vivres, sa provision d’eau pour tout le temps qu’on veut y séjourner, car on peut les parcourir pendant plusieurs journées de suite sans rencontrer la moindre source, et, à l'époque où je les visitai, les dernières neiges avaient disparu. Quant aux parties basses de la Sicile, leur végétation est tout à fait africaine. De gigantesques Figuiers d'Inde {Cactus opuntia), de magnifiques Aloès /Agave Americana) aux- quels se joignent quelques Pamiers dattiers, des Mauves en arbre, de grands Chardons à fleurs jaunes, etc., etc., euvahissent toutes les terres inculles, tandis qu'aux en- virons des villes, le Caroubier, l'Oranger, le Citronier, V'Ar- bousier, le Laurier rose, le Figuier, Olivier, le Myrte, ete., forment des bosquets bien précieux par la fraîcheur qu'ils procurent pendant les chaleurs dévorantes de l'été. J'ai dit que la Sicile n'avait pas une faune entomologique bien caractérisée. Pour peu, en effet, qu'on examine les Lépidoptères de ce pays on voit qu'il n’y a que deux Diurnes qui l’habitent à l'exclusion des autres îles. Ce sont: l’'Arge Pherusa et V’Anthocharis Damone. Encore, la dernière de ces espèces n’a-t-elle pu être retrouvée depuis l’explora- tion de MM. Lefebvre et Bibron. Quant à l’Hesperia Le- febvrii Rambur, je n'ose la compter. Elle est si voisine de Nostradamus, qu'il se pourrait qu’elle ne fût qu’une modi- fication locale de cette dernière. Le Satyre Aristeus, différent Faune entomologique de Sicile. 671 toutefois de celui de la Corse et de la Sardaigne, et le Sa- tyre Corinna que je n'ai point aperçu, mais qui figure sur un Catalogue dei Lepidotteri diurni della Sicilia publié à Palerme par M. le docteur Minà-Palumbo, seraient les seuls Diurnes que la Sicile aurait de commun avec la Corse. Les plus grandes modifications subies par les autres Diurnes se rencontrent chez le Machaon et le Clotho, transformés l’un en Sphyrus, l'autre en Atropos. Dans un mémoire que M. Lefebvre publiait à son retour de Sicile, il y a plus de trente années, dans les Annales de la Société Linnéenne de Paris, cet entomologiste disait : « IL est à remarquer que je ne vis point en Sicile une partie de nos Lépidoptères diurnes du midi de la France et du Piémont, tels que les Sat. Bathseba, Psyche, Lachesis, Fi- dia, Cordula, Bryce, Actœa; V'Arg. Hecate; la Nymph. Lu- cilla; les Polyom. Dorylas, Telephü, Lefebvrii, Evippus, Agestor, Spini, etc., ete., et que de tous ceux trouvés depuis quelques années en Sardaigne et en Corse, savoir : les Sa- tyres Tigelius, Aristeus, Corinna, Neomyris; V'Ary. Elysa; la Van. Ichnusa, etc., etc.; le Satyre Aristeus de Bonelli est le seul que j'aie observé, bien que j'espérasse les y rencon- trer, et que je les aie cherchés avec soin. » Les explorations faites ultérieurement en Sicile sont venues démontrer la justesse de ces observations, et mes chasses de 1859 n’ont fait que les confirmer. Elles ne m'ont fourni que 78 espèces ou variétés de Diurnes. M. Lefebvre s’étonnait aussi que les grandes montagnes de la Sicile où l’Apollo est assez com- mun et où abonde la Mnemosyne, ne lui eussent fourni au- cunes Argynnes, Piérides et Coliades alpines, ni aucune Erebia. Je n'ai observé moi-même aucune de ces espèces si répandues dans la plupart des autres montagnes de l’Eu- rope, bien qu’en Sicile j'aie poussé mes recherches jusqu'aux derniers plateaux des sommets les plus élevés. Les Nocturnes m'ont offert un plus grand nombre d’es- pèces rares. J'ai retrouvé les Bombyx Spartii et Cocles; les 672 BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. Psyche Kahri et Apiformis; les Noct. Calendulæ, Arbu- toides (Jocosa), Accentifera; les Géomètres Flabellaria, Si- canaria, Ambustaria, Semicanaria, Chrysitaria, ete., et cette curieuse Noctuelle Insularis découverte en Corse par M. Rambur. Le genre Sesia, si peu répandu dans les îles de Corse et de Sardaigne, est représenté en Sicile dans une assez forte proportion. J'ai pris 11 espèces de ce groupe intéressant, et parmi elles j'ai à décrire une belle espèce nouveile que j'ai vue deux fois seulement aux environs de Palerme. Les Pyralides et Géomètres, surtout celles qui vivent dans les localités arides et dégarnies de grands végétaux, sont assez abondantes. Le seul genre Acidalia m'a fourni 24 espèces: j'ai retrouvé la plupart des Pyrales et Géomè- tres découvertes pendant ces dernières années, mais je n'ai rien d'inédit à signaler dans ces familles. Les Coléoptères sont beaucoup plus fréquents en Sicile que les Lépidoptères, et c'est surtout parmi les insectes du premier de ces ordres, qu'il y a encore des découvertes à faire, quoiqu’on les ait chassés davantage. J’ai rapporté un certain nombre d'espèces nouvelles appartenant à diffé- rentes familles. Les Hyménoptères et les Diptères ont fourni également leur contingent d'espèces inédites. | Mais les insectes qu'on rencontre en plus grand nombre en Sicile sont, sans contredit, les Orthoptères. La conser- vation de ces insectes est malheureusement bien difficile, et la majeure partie de ma récolte s’est trouvée perdue par une fatalité que je déplore vivement. Outre les nombreux Orthoptères qui sont indigènes en Sicile, et que les vallées, les montagnes, même les plages de la mer, recèlent en quantité considérable, l’île reçoit périodiquement la visite de ces terribles migrations de Sauterelles qui viennent de l'intérieur de l'Afrique en traversant les mers, et qui s’abat- tent sur les campagnes qu’elles dépouillent complétement Faune entomologique de Sicile. 673 de leurs récoltes en fort peu de temps. M. le professeur Giuseppe Inzenga a publié, dans le V° volume des Annali di Agricoltura Siciliana, des détails statistiques pleins d’in- térêt sur les principales érvasione di Cavalette in diverse contrade di Sicilia. En 1832 et 1833, plusieurs parties de la Sicile, notamment la province de Calianissetta, furent affli- gées par une formidable invasion de Sauterelles apparte- nant à une espèce qui parut nouvelle et que M. le baron Bivona publia à Palerme, dans l'Enciclopedico almanacco 1834, sous le nom d’Acrydium triareolatum. J'ai pu re- mettre quelques-uns de ces insectes à notre collègue M. L. Brisout de Barneviile, qui a reconnu que, si l'espèce était nouvelle pour la Sicile, son baptème scientifique avait déjà été fait, et que l’Acrydium triareolatum de M. Bivona devait se rapporter au Gryllus cruciatus (1) de Charpentier. Pour ne pas excéder les limites que je me suis imposées dans ce travail, je me bornerai seulement à l'examen cri- tique des principaux Lépidoptères que j'ai rencontrés. Je m'étendrai surtout sur les espèces dont la découverte est récente et qui sont encore peu répandues dans les collec- tions, ainsi que sur celles qui m'ont fourni des observations à compléter ou à rectifier, des faits nouveaux à signaler. Je donnerai ensuite le catalogue général de tous les Lépidop- tères que J'ai recueillis en Sicile pendant un séjour de six mois. J’ai pensé que l’examen comparatif de cette liste, par son rapprochement avec celles des productions lépidoptt- rologiques des autres pays, ne serait pas dénué d'intérêt au point de vue de la géographie entomologique et de la répartition des espèces dans les différentes parties de l’Eu- rope. Plusieurs de nos savants collègues qui avaient les mêmes (1) Gryllus cruciatus Charp., Horæ Entomologicæ, p. 137 (1825). — Stauronotus cruciatus Fisch., Orthoptera Europæa, p. 852 (1853). 674 BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. idées que moi sur ce point ont bien voulu étudier, ainsi que je l'ai dit, les insectes siciliens des autres ordres que j'avais récoltés. L'énumération de ces divers insectes suivra celle des Lépidoptères et l’ensemble de ces catalogues re- levés avec un soin consciencieux pourra fournir plus tard des éléments à la rédaction d’une faune entomologique générale de l’île de Sicile. LÉPIDOPTÈRES DE SICILE. Papir10 var. Spayrus Hubn. — Tous les Machaon de Sicile appartiennent au type Sphyrus de Hubner qui se distingue surtout des autres variétés de Machaon par l’exi- guité de la bande jaune des ailes supérieures; mais ce type présente lui-même deux races, bien tranchées, celle du printemps et celle d’été. La première éclôt en mars et même en février. Elle est remarquable par sa coloration foncée, et fait assez bien le passage de Machaon à Hospiton. Cette variété est beaucoup plus caractérisée que celle figurée par Hubner; les taches jaunes envahies par le noir se trouvent singulièrement réduites, et le thorax ainsi que l'abdomen sont couverts de nombreux poils, longs et très obscurs. La chenille est assez commune pendant une partie de l'été sur les Fœniculum, Daucus, Ruta, etc.; je n’ai pas vu l'Hos- piton que j'espérais rencontrer dans les montagnes. Preris var. BELLIDICE Hubn. — Bellidice n’est qu’une variété printanière de Daplidice. Je l'ai prise fréquemment à Messine, au commencement de mars. On la rencontre aussi quelquefois en été, mais elle est alors plus rare et moins caractérisée. Le type Daplidice varie du reste beau- Faune entomologique de Sicile. — Lépidoptères. 675 coup en Sicile, pour la taille et la coloration du dessous, selon l’époque de l’éclosion et les localités. CoLiAs var. HELICE Hubn. — Rare. — Elle ne se montre qu'isolément. Je l'ai prise une fois dans une plantation de Sumac, accouplée avec une Edusa & .L’'EÉdusa, au contraire, est le plus commun des Diurnes de la Sicile. Cette Coliade vole sans interruption durant toute la saison. Je n’ai jamais vu Hyale. POLYOMMATUS GORDIUS Esp. — Dans les montagnes des Madonie, où ilest commun, Gordius est sensiblement mo- difié. Le dessus est plus pâle que celui des individus ordi- naires, et le dessous rappelle entièrement Hiere. Je n’ai pas rencontré une seule fois Xanthe pendant tout le cours de mes excursions. LYCOENA TELICANUS Herbst. — Ce Polyommate paraît deux fois en Sicile, car je pris, le 31 mars, une magnifique femelle qui venait d’éclore. — Rare. LyCOENA ALEXIS Fab. — Il n’est pas plus rare en Sicile qu'ailleurs. Aux environs de Palerme, de La Bagaria, de Monréale, etc., j'ai pris quelquefois des femelles remar- quables par leur couleur bleue; mais j'ai trouvé dans les montagnes élevées de l'intérieur de l'ile un type dont la femelle est toujours entièrement brune et dont le mâle a souvent les ailes inférieures ornées en dessus d’un rang de points noirs parallèles à la frange. Le dessous de cette va- riété est beaucoup plus obscur. ARGYNNIS Var. CLEODOXA Esp.— J'ai pris cette Argynne en assez grand nombre, et je n’ai jamais rencontré d’indi- vidus à taches nacrées. Tous ceux que j'ai vus appartiennent au type Cleodoxa, qui est un peu modifié et qui se rap- proche, par la couleur du dessus, de la race Chlorodippe, 676 BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. propre au midi de l'Espagne. C’est sans doute ce qui a fait dire à M. Boisduval, dans l’Index methodicus, que la variété Chlorodippe habitait la Sicile. Je n'ai pas vu Agl&a, Niobe, ni aucune des petites espèces du genre Argynnis. MELITOEA PHOEBE Fab. — La Phœbe de Sicile est très modifiée. Elle est petite, fort pâle, d'un ton uniforme, et se distingue à peine de Cinæia, avec laquelle je l’avais d’abord confondue. Elle m’a paru être très localisée et ne pas s’éle- ver beaucoup dans les montagnes. MELITOEA Dipyma Fab. — Le {ype de Didyma est éga- lement intéressant. Celles qu’on prend en juillet, sur les collines exposées à toute l’ardeur d’un soleil dévorant, sont petites et finement ponctuées de noir, d'un rouge de feu chez les mâles, d’un gris verdâtre chez les femelles. Mais celles qui habitent des régions plus élevées s’éloignent moins de la race ordinaire. VANESsA URTICÆ Linn. — L'Urticæ m'a paru beaucoup plus rare en Sicile qu'en France. J'ai pris, sur les derniers plateaux de la chaîne des Madonie, quelques individus tout à fait intermédiaires entre Urticæ et Ichnusa, et qu’on pourrait rapporter aussi bien à l’une qu’à l’autre de ces Va- nesses. Les orties sont fort abondantes en cet endroit et nourrissent des milliers de chenilles que je n’ai pu recueillir à cause de la vie nomade qu’on est obligé de mener en Sicile quand on explore les parties inhabitées de l’intérieur de l’île. L’Ichnusa, qui n’a encore été signalée qu’en Corse et en Sardaigne, n’habiterait-elle pas aussi la Sicile et ne serait-elle pas une modification d’Urticæ ? VANESSA POLYCHLOROS Linn. — J'ai trouvé, en mai, dans les petites montagnes voisines de La Rocca. une nom- breuse famille de chenilles de cette Vanesse vivant sur un Faune entomologique de Sicile. — Lépidoptères. 677 jeune Celtis Australis. La Polychloros de Sicile est très belle. ARGE var, ATROPOS Hubn. (Lyssianassa Dahl.). — Clo- tho est remplacée en Sicile par le type Atropos d'Hubner ou Lyssianassa de Dahl. La coloration varie du blanc plus on moins pur au blanc jaunâtre, et les femelles sont quelque- fois très obscures. Cette Arge est assez localisée, mais on peut en prendre un grand nombre dans les lieux qu’elle fréquente. Elle affectionne les pentes très méridionales, couvertes de graminées, et se repose souvent sur les fleurs des chardons. ARGE PHERUSA Dahl. — Cette Arge, voisine de Syllius Herbst (Psyche Hubn.), et d’'Amphitrite Hubn., est bien distincte de l’une et de l'autre; elle constitue une espèce propre à la Sicile. On la distinguera toujours aisément de Syllius par la tache noire de la cellule des ailes supérieures. Chez Syllius cette tache est placée aux deux tiers de la cel- lule et va se lier à la tache annulaire, tandis que chez Phe- rusa elle occupe assez régulièrement le milieu de la cellule. Celte même tache, chez Amphitrite, est beaucoup plus étroite et beaucoup plus arquée, et ne se prolonge pas d’ailleurs jusqu’à la nervure médiane. On peut observer, en outre, que les lunules marginales des ailes inférieures de Pherusa forment des angles plus aigus que celles d’Amphi- trite. Pherusa commence à éclore en avril; le 24 de ce mois, je vis les premiers individus. Cette espèce dure peu de temps, et, vers la fin de mai, ceux qui volaient en- core ne présentaient plus généralement que de tristes débris. Pherusa aime les montagnes arides, à pentes raides, sur lesquelles végètent de rudes graminées. Son vol est rapide; elle se pose rarement et disparaît aussitôt que le soleil vient à voiler ses rayons ardents. 3° Série, TOME VI. 44 678 BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. Var. PLESAURA (1) Bellier. (PI. 12, fig. 1 et 2.) — Cette belle variété correspond exactement à la variété de Syllius, que M. Boisduval a décrite et figurée dans l’Icones sous le nom d'Ixora, c'est-à-dire qu'elle est entièrement dé- pourvue d’ocelles aux ailes inférieures tant en dessus qu’en dessous. Je crois qu'Ixora est une variété accidentelle ou aberration extrêmement rare, tandis que la variété Ple- saura (et c’est ce qui m'a déterminé à la désigner par un nom spécial) est constante, et se rencontre de temps en temps. Elle existe d'ailleurs chez les deux sexes, mais elle est beaucoup plus rare chez la femelle, qui ne m'a offert que cinq fois cette belle modification. On trouve des indi- vidus formant le passage du type à la varièté Plesaura. SATYRUS var. ARISTEUS Bonelli. — Le Semele de Sicile appartient bien au type Aristeus de Bonelli; toutefois cette race différe de celle de Corse et de Sardaigne, par une taille plus grande et une coloration moins vive. Ce Satyre est extrêmement commun dans les forêts de Châtaigniers du monastère de San-Gugliëlmo, et dans plusieurs parties des Madonie. Je l'ai pris aussi fréquemment aux alentours du monastère de San-Muartino; mais, près de Palerme, il m'a paru rare. Je l’ai rencontré dans les Madonie jusqu'à une grande élévation, et, dans les lieux élevés, sa colora- tion est déjà modifiée. Le ton est moins chaud, plus rem- bruni, ce qui prouve que l’Aristeus de Bonelli n’est certai- nement qu'une variété de Semele. SATYRUS var. LYLLUS Esp. — Lyllus est une variété de saison de Pamphilus. Il succède à ce dernier et est plus abondant. On le rencontre surtout sur les collines très (1) Nom mythologique : Plesaura était une des Néréides sœur de Pherusa, Faune entomologique de Sicile. — Lépidoptères. 679 arides. Le Lyllus de Sicile est fort beau, et de grande taille. Les quatre ailes ont ordinairement une large bordure brune, et on prend souvent des individus dont les ailes in— férieures ont une rangée marginale de points bruns. La tache apicale est aussi grande et aussi obscure que chez Dorus. — Dessous très brillant. HESPERIA SYLVANUS Fab. — Le type est remarquable par sa grande taiile et la vivacité de ses couleurs. HESPERIA LEFEBVRII Ramb.—(Lefebvrii Rambur : Faune entomologique de l' Andalousie, page 308, note 1; et Catu- logue systématique des Lépidoptères de l'Andalousie, page 90, note **). — Cette Hespérie est très voisine de Nostra- damus Fab., et n’est peut-être qu'une modification locale de cette dernière. C’est M. Rambur qui, le premier, a cher- ché à bien séparer Lefebvri de Nostradamus avec laquelle elle était généralement confondue. Les principaux carac= tères sur lesquels se fonde M. Rambur pour établir la va- lidité de son espèce sont les suivants : taille toujours plus petite; ailes supérieures plus courtes, beaucoup plus brunes; frange brune et non blanchâtre comme celle de Nostradämus ; disposition différente dans la série de points visibles en dessous des ailes supérieures, etc. Chez une quarantaine d'individus que j'ai pu examiner, j'ai retrouvé constamment les caractères indiqués par M. Rambur ; mais ces caractères sont-ils suffisants pour séparer spécifiquement l'Hespérie Lefebvrii de Nostradamus ? et les différences qui existent ne peuvent-elles pas être le résultat des modifica- tions qu'une même espèce subit souvent dans des climats et sur des sols différents? Malheureusement Ia connais- sance des premiers états des Hespéries, si mal observés jusqu’à ce jour, ne peut guère venir en aide à la solution des difficultés que présente encore l'étude de ce groupe nombreux. La chenille de l'Hespérie Lefebvrii a échappé à 680 BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. toutes mes recherches; mais voici ce que j'ai observé sur les mœurs de l’espèce sicilienne. La Lefebvrii commence à paraître en avril. Le 16 de ce mois je pris le premier indi- vidu posé sur un rocher qu'échauffaient les rayons d’un soleil déjà difficile à supporter. Cette Hespérie se montra ensuite sans interruption jusqu’à la fin d'août, mais tou- jours rarement et presque isolément. Aux heures où la chaleur a le plus d'intensité, on la rencontre immobile sur les sentiers poudreux, sur quelque pierre brûlante. Rare- ment elle se pose sur les végétaux qui sont à sa portée. Son vol est très rapide; elle rase constamment la terre, de sorte qu'on la perd facilement de vue ; mais, quand on l’a man- quée, elle revient presque toujours se poser à la place même d'où elle était partie. La femelle est fort rare : je n’ai pu la prendre que six fois. Cette Hespérie s’altère si promptement, qu'il est presque impossible de lavoir fraiche. Le nom de Lefebvrii me paraît devoir être adopté pour désigner l’Hespérie de Sicile. Ceux de Pygmœus Cyrillo et de Pumilio Hubner, s'appliquent peut-être bien à la même espèce; mais ils peuvent prêter à la confusion. Quant à l’Hespérie que M. Boisduval a publiée dans l'Icones, page 244, fig. 47, sous le nom de Nostradamus, et plus tard, dans l’Index methodicus, n° 286, sous celui d'OEtna, en lui assigñant la Sicile pour patrie, si elle est réellement européenne ne serait-elle point une variété de la Comma ? SYRICTHUS ÂLTHEÆ Hubn, — Cette espèce est assez commune; elle voltige autour des Mauves, des Marrubes, des Chardons en fleurs, et est facile à prendre. Elle paraît deux fois; sa taille et sa couleur varient beaucoup. Les individus qui éclosent en été sont généralement d’une teinte plus claire, On en rencontre quelquefois de blan- châtres, Faune entomologique de Sicile. — Lépidoptères 681 SYRICTHUS ONOPORDI ? Ramb. — J'ai pris plusieurs fois, à la fin de juillet, sur des collines très arides qui entourent la vallée de Palla-Gutta, une Hespérie qui me paraît se rap- porter exactement à la description et à la figure que M. Rambur a données de l’Onopordi. Cependant, n'ayant pas vu en nature le type qui a servi à M. Rambur, je n’ose- rais affirmer que mou espèce soit bien la même que la sienne. M. Rambur fait observer, avec juste raison, que l'Onopordi figurée par M. Herrich-Schaëffer, pl. 6, fig. 31 et 32, est une Carthami. L'Onopordi de Sicile est de la taille de notre Cirsii, avec laquelle elle a beaucoup de rapport, mais le brun est plus fauve; les taches sont plus petites, d’un blanc moins pur, ainsi que les franges; la lunule des ailes supérieures est cerclée d’une manière plus régulière. Enfin, le dessous des ailes inférieures, disposé à peu près comme chez Cirsu, est plus jaunâtre et trés luisant. SYRICTHUS EUCRATE Ochs. — Je n'ai vu cette Hespérie que dans les montagnes des Madonie, à moyenne hauteur. Elle m’a paru assez localisée et peu commune. SESIA TiNEIFORMIS Esp. — Elle n'est pas rare au com- mencement de juin dans les endroits très arides. Pendant la plus forte chaleur du jour, elle se tient immobile, et les ailes étendues, sur les fleurs. Elle affectionne principale- ment celles des Chrysanthemum et des Inula. SESIA HYMENOPTERIFORMIS Bellier. (Species nova.) — (PL. 12, fig. 3 et 4.) — &. Alis anticis fulvo-nigris, ad api- cem pallidioribus, bifenestratis; posticis hyalinis ; abdominis segmentis 2, 4, 6, suprà albido cingulatis ; fasciculo terminali ad latera subtusque albido. $. Alis anticis integris, fusco-nigris; posticis hyalinis, sed latè nigro-marginatis: abdomine nigro, segmentis 2, 4, 682 BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. 6 albido suprà cingulatis ; fasciculo terminali cœruleo- nigro. à Habitat, mense julii, Siciliæ montes. Le mâle a les ailes supérieures d’un brun fauve, plus clair vers l’apex; la tache cellulaire est précédée et suivie d’un espace vitré; ailes inférieures entièrement transparentes, avec une bordure de la même couleur que les premières ailes; abdomen brun jaunâtre et cerclé de blanc en dessus, sur les deuxième, quatrième et sixième anneaux; faisceau anal blanc en dessous et sur les côtés; cuisses et jambes brunes, annelées de blanc intérieurement; antennes à dents très serrées, brunes, avec plusieurs articles fauves dans le milieu; palpes hérissés de poils raides, blancs à l’intérieur et noirs à l'extérieur, dernier article noir; dessous des ailes supérieures et de la marge des inférieures d’un brun jaunâtre assez clair. Chez la femelle, au contraire, les ailes supérieures sont entièrement d’un brun foncé; la cellule seuie est à peine éclairée. Ailes inférieures transparentes, avec une frange brune précédée d’une bordure noire assez large; abdomen d’un noir brillant, cerclé en dessus de blanc très vif sur les deuxième, quatrième et sixième anneaux ; faisceau anal, ainsi que les deux dernières paires de pattes d’un noir bleuâtre; les premières pattes, également noires, ont les hanches blanches; palpes d’un jaune ochracé et bordés de noir sur les côtés; antennes plus fines que chez le mâle et entièrement brunes; dessous des ailes très brun, mais éclairé à la côte et sur la cellule. J'ai découvert cette Sésie dans les montagnes des envi- rons de Palerme. Le 22 juillet je pris, au milieu du jour, par une chaleur torréfiante, un mâle et une femelle accou- plés. Ils étaient fixés au sommet d’une tige de graminée. Quelques jours plus tard, en me rendant au Monte-Cuccio, Faune entomologique de Sicile. — Lépidoptères. 683 je trouvai une seconde femelle posée également sur un brin d’herbe, dans une localité excessivement aride. La différence qui existe entre les deux sexes de l'Hyme- nopteriformis est si grande, que, sans l'heureuse circons- tance qui me fit rencontrer un accouplement de cette Sésie, je n'aurais jamais songé à rapporter le mâle et la femelle à la même espèce. SESIA THERENOEFORMIS Lédérer. — Cette Sésie est re- marquable par le cercle blanc qu'elle porte sur l’un des derniers anneaux de l'abdomen. Mon ami M. Lédérer, de Vienne, à qui je l’ai communiquée, a reconnu en elle l’es. pèce publiée par lui-même, il y a quelques années, sous le nom de Therenœformis. Je n'ai trouvé qu’un seul individu, en juin, sur l’une des pentes de la vallée de Santa-Anna. SESIA OERIFRONS Zeller. — Je l’ai prise trois ou quatre fois seulement et toujours isolée. SESIA UROCERIFORMIS Treits. — Cette magnifique Sésie, qui appartient au groupe d'Ichneumoniformis Lasp.; de Monedulæformis Ramb., et dont la taille égale celle de cette dernière espèce; m'a paru être très rare en Sicile. Je ne l'ai trouvée que deux fois, en juin, aux environs de Zocca di Falco. SESIA ICHNEUMONIFORMIS Fab. — Très petite. Ailes moins arrondies que chez les individus ordinaires. Je ne l’ai rencontrée qu'isolément. SESIA CHRYSIDIFORMIS Esp. — Je l'ai prise dans les Madonie, et je l'ai trouvée aussi plusieurs fois aux environs de Palerme. Elle varie pour la taille et la couleur. Quel- ques-unes de ses variétés pourraient peut-être être éri’ées en espèces. 684 BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. SESIA DoRyLiFOrMIS Ochs. — Doryliformis est com- mune pendant les mois de mai et de juin aux environs de Palerme. Je l'ai prise surtout, en grand nombre, dans le parc royal de la Favorite, dont M. le marquis d'Ugo me facilita l’accès avec tant d'obligeance, pour tout le temps de mon séjour en Sicile. Cette Sésie vole en plein jour, en rasant la terre, pendant les fortes chaleurs, dans les en- droits les plus arides. Je n'ai pu découvrir la chenille qui doit vivre dans l’intérieur de quelque graminée. Les Dory- liformis de Sicile diffèrent un peu de celles que M. Stau- dinger a rapportées d’Andalousie. SESIA OSMIOEFORMIS Herr.-Sch. (Stelidiformis Zeller.) — Cette charmante Sésie est plus rare que la précédente, je ne l’ai trouvée qu'une dizaine de fois, et toujours isolé- ment. MACROGLOSSA Fuscirormis Linn. — Le seul individu femelle que j'ai vu diffère du type ordinaire. Il est de très grande taille (48“) et le dessous de l'abdomen, ainsi que les cuisses et les pattes, sont d’un noir intense. ZYGOENA EryTHRus Hubn. (Saportæ Boisduv.). — Elie est très commune en Sicile, depuis la fin d'avril jusqu’en juillet. Le type est fort beau. ZYXGOENA PUNCTUM Ochs. — La Punctum est également commune; elle paraît en même temps qu’'Erythrus et dure longtemps. La coque est allongée, assez rugueuse et d’un blanc briliant : je l’ai trouvée souvent fixée sur des feuilles d'Asphodèle. N'est-ce point cette Zygène que M. Mann (t) a prise pour la Contaminei Boisd., qui n’a encore été observée que dans les Pyrénées ? (1) Wiener Entomologische monatschrift, II band, n° 3, p. 92. Faune entomologique de Sicile. — Lépidoptères, 685 ZYGOENA SYRACUSIA Zeller. — Je n'ai rencontré cette Zygène que dans les montagnes où elle paraît en juin. Je ne connais pas la chenille. Quelques entomologistes veu- lent rapporter la Syracusia à la Trifolii comme variété ; mais Je pense qu'elle doit constituer une espèce à part. ZYGOENA OCHSENHEIMERI Zeller. — Les taches sont disposées comme chez Filipendulæ ; et celle qui est le plus rapprochée de la côte est constamment plus petite. Les ailes supérieures sont d’un bleu fort brillant et les infé. rieures d’un très beau rouge. La chenille ne m'a pas paru différer sensiblement de celle de Filipendulæ. Elle vit en mai, sur les Lotus. ZYGOENA Oxvrroris Boisd. — Cette belle Zygène est assez localisée et ne m'a pas semblé commune. Je l’ai prise plusieurs fois, en juin, autour du monastère de San-Mar- tino. SYNTOMIS PHEGEA Linn, — La Phegea de Sicile est très remarquable par son énorme développement, la gran- deur de ses taches blanches et la vivacité de ses couleurs. Elle est commune pendant une partie de l'été. J’ai trouvé souvent la chenille sous les plantes basses, en mars et en avril. PROCRIS TENUICORNIS Zeller. — Cette Frocris, intermé- diaire entre la Chloros d'Hubner et la Sœpium de M. Bois- duval, m'a paru assez rare. J’ai reçu plusieurs fois de la Dalmatie des individus identiques à ceux de la Sicile. EmypiA Coscinia Ochs. — On distinguera toujours aisé- ment cette Emydia des diverses variétés de Cribrum, au moyen de son front d'un jaune orangé clair. Coscinia parait deux fois, au printemps, puis en été, Le mâle se 686 BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. tient dans les herbes sèches et vole aisément pendant le jour, pour peu qu’on le déplace. La chenille est voisine de celle de Cribrum, mais sa couleur est plus sombre; les poils courts et rudes dont elle est couverte sont bruns au lieu d'être blanchâtres; la ligne vasculaire est moins apparente, la sous-dorsale à peine visible; la tête est plus grosse et d'un brun fauve. Cette chenille n’est pas exclusivement graminivore ; elle se nourrit d’un grand nombre de plantes basses et s'élève facilement. Je l'ai rencontrée communé- ment en mars et en avril. Notre collègue M. Millière a pu- blié récemment à Lyon, avec de grands détails, les premiers états de Coscinia. LiTHOSIA MARCIDA Mann. — Elle est voisine des Litho- sia pallifrons Zeller, et pygmæola Doubled., mais la teinte plombée et uniforme de ses ailes inférieures la fait facile- ment reconnaître. Elle aime les endroits très arides, et parait pendant les plus fortes chaleurs de l'été. NACLIA FAMULA Fréyer.— Je l’ai rencontrée rarement, et toujours seule. Je n'ai vu ni ancilla, ni punctata. Le type de Sicile est plus coloré que celui de Dalmatie. CHELONIA var. KONEWKAI Frey, Herr.-Sch. — Toutes les villica que j'ai prises ou élevées en Sicile appartiennent à la variété Konewkai, qui se distingue du type, par la dis- position des taches jaunes placées verticalement comme chez fasciata, et s'étendant jusqu'à la côte et la frange qu'elles recouvrent. L’abdomen est plus grêle, plus allongé, et orné de taches noires beaucoup plus grosses. Les an- tennes du mâle sont plus fortement pectinées et les palpes me paraissent avoir plus de développement. Toutefois, la chenille que j'ai élevée, mais dont j'ai négligé de prendre la description, ne m'a pas semblé différer de celle de vil- lica. On trouve, dans les parties les plus méridionales da Faune entomologique de Sicile. — Lépidoptères. 687 val di Mazara et du val di Noto, des individus dont la taille atteint un développement extraordinaire. Je crois que la Chelonia Angelicæ d'Hubner, que M. Boisduval indique dans l’Index methodicus comme de Sicile, est une variété acciden- telle, et rien ne prouve qu’elle se rapporte à villica. VARIÉTÉ ? (PI. 12, fig. 5.) — J'ai pris, en juillet, dans les montagnes élevées des Madonie, une Chelonia mâle qui est d’un tiers plus petite que le type ordinaire de Sicile. Les ta- ches sont disposées à peu près de la même manière; mais les ailes supérieures, au lieu d’être noires, sont d'un brun jau- nâtre comme celles de Civica. La tête, les antennes, le tho- rax et les taches des ailes inférieures participent de la même couleur. L’abdomen est très grêle. Je n'ose faire une espèce nouvelle de cette Chelonia extraordinaire, n'ayant vu qu'un seul exemplaire et ne connaissant pas les premiers états. Je ne crois pas non plus qu'il y ait lieu de lui donner un nom particulier, car si cette Chelonia est un variété de villica, cette variété n’est sans doute qu’accidentelle. Mais je l’ai fait figurer, afin d'appeler sur elle l'attention des Lépidopté- ristes, ARCTIA FULIGINOSA Linn. — Très grande. Tache cellu- laire et taches marginales bien marquées. Ce type res- semble beaucoup à l’Arctia placida de Turquie; toutefois, je n'ai pu constater la présence des deux petites taches noires apicales qu'on remarque sur les placida figurées par M. Herrich-Schæffer. Bom8yx PpoPuLI Linn. — J'ai pris sur les écorces du Quercus ilex, en mai, quelques chenilles dont j'ai obtenu un individu femelle le {er janvier suivant. Il diffère beau coup de tous les populi que j'ai vus, par ses ailes plus larges, par le gris jaunâtre dont elles sont saupoudrées, par la frange jaune entrecoupée de brun. Je n'ai pu observer 688 BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. assez les chenilles pour affirmer qu'elles fussent identiques aux nôtres. Bomsyx SPArRTI Hubn. — Les auteurs qui ont décrit le Spartii, et tous n'avaient sans doute pas vu le véritable que je crois peu répandu, n’ont pas mentionné un caractère essentiel, propre à cette espèce; je veux parler des antennes du mâle, dont la tige est entièrement brune, tandis qu’elle a son extrémité lavée de jaune chez le Quercus et ses di- verses variétés. Dans un excellent travail monographique sur quelques Bombyx européens, publié dans les Annales de la Société entomologique de France, année 1858, p. 435, M. Guenée a fort bien résumé les différences qui séparent le Spartii du Quercus. Celles qui existent entre les chenilles des deux espèces sont surtout notables, comme le fait juste- ment observer l’auteur du mémoire précité. Leurs mœurs varient également. La chenille de Spartii vit isolée, ou par petits groupes de deux ou trois, sur le Rhgmnus alaternus, arbre fort commun dans toute la Sicile, où il atteint d'assez fortes dimensions. Elle redoute beaucoup la chaleur et se cache avec soin pendant le jour. Vers la fin de juin, elle se construit un cocon analogue à celui du Quercus, mais plus foncé. L’insecte parfait éclôt dans les mois de septembre, octobre, de la même année. J'en ai encore obtenu plusieurs en novembre. L’éclosion a lieu vers le milieu du jour. Quel- ques chrysalides hivernent pour donner leurs papillons l'année suivante; c’est probablement de ces éclosions tar- dives que provenaient un mâle et une femelle que je trouvai accouplés dans un buisson de Rhamnus, le 4 juillet. La chenille du Bombyx Spartii a pour parasites deux beaux Ichneumonides, l'Ophion undulatus Grav., et le Metopius dentatus Gray. Bomeyx var. COcLEs Treits. — Ce Bombyx parait, à la première vue, très différent du Trifolüi; je ne puis cepen- Faune entomologique de Sicile. — Lépidoptères. 689 dant le considérer comme une espèce distincte, car, outre qu'il varie autant que trifolii ou medicaginis, et que les ca- ractères spécifiques qu’on lui assigne n'ont rien de bien fixe, la chenille que j'ai élevée en grand nombre ne diffère pas assez essentiellement de celle de trifolii, et elle varie beaucoup elle-même pour la couleur, qui est tantôt blan- châtre, tantôt gris-brun, et tantôt jaune foncé. On trouve cette chenille partout, depuis mars jusqu'à la fin de juin ; elle vit sur les Trèfles, les Lotus, les Vicia, les Genista, etc., et se nourrit aussi de Graminées. Le papillon éclôt de sep- tembre à novembre, ordinairement vers le soir. Comme chez l'espèce précédente, il y a des chrysalides qui hiver- nent. SATURNIA PYRI Bork. — J'ai trouvé la chenille sur le Fraxinus ornus, l’un des plus précieux végétaux de la Si- cile, dont on extrait une manne d'excellente qualité qui est l’objet d’un commerce important. COSSUS LIGNIPERDA Fab. — J'ai pris à Castelbuono, sur le tronc d’un Saule-pleureur, dans les vastes jardins de M. le baron de Ris, un individu mâle remarquable par sa coloration. Il est d’un gris bleuâtre sans aucun atôme de blanc; les petites lignes noires transverses et ondulées sont beaucoup plus fines et la frange n’est nullement entre- coupée. ZEUZERA OESCULI Linn. — Ceux que j'ai pris autour de Palerme ressemblent au type ordinaire. Je n’ai pas vu la variété? Octopunctata que M. Boisduval a publiée dans l'Icones, tom. II, page 181, pl. 68, fig. 6, et qu’il dit habiter les environs de Palerme. PSYCHE HELICINELLA Herr.-Sch. — Je l'ai rencontrée quelquefois voltigeant de très bonne heure, au lever du 690 BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. soleil, dans des chemins creux. Le fourreau que M. Her- rich-Schæffer assigne à helicinella, pl. 20, fig. 108, n’ap- partient pas à cette espèce et n’est peut-être même pas celui d'un Lépidoptère. M. Bruand, dans sa Monographie des Psychides, a reproduit la même erreur. Psycne Kaurr1 Lédérer. — (Kahri Lédérer, Wiener Entomologische Monatschrift, 1857.) — Cette Psyche, que les barbules blanchâtres des antennes caractérisent si bien et empêchent de confondre avec aucune de ses congénères, n’est pas rare en Sicile. Elle éclôt à la fin d’avril et en mai. On la voit voler rapidement, le matin, de huit à dix heures, à l’ardeur du soleil, sur les montagnes arides et pierreuses. Elle serait difficile à preudre si elle n’avait pas l'habitude de se poser assez souvent sur les Graminées. Le fourreau est construit comme celui de muscella Wien.-Verz., et lui res- semble beaucoup. PSYCHE FEBRETTA Fonscol. — On trouve communément le fourreau, pendant l'été, sur les collines sèches et bien exposées au midi; mais on en obtient rarement quelque chose, Le papillon éclôt à la fin d'août. Les fourreaux de febretta que j'ai recueillis en Sicile sont remarquables par leur construction. Ils sont formés, en grande partie, de débris de coquilles terrestres recouverts de quelques brins de Graminées. PSYCHE VILLOSELLA Ochs. — Eile n’est pas très rare aux environs de Palerme. Je l'ai rencontrée aussi dans les grandes montagnes, et jy ai pris des fourreaux qui n’ont pas moins de 6 centimètres de longueur. PSYCHE APIFORMIS Rossi (fucella Hubn.). — Cette belle Psyche vole le matin, aux mêmes heures et dans les mêmes localités que la Kahri. Son vol est tellement rapide qu’il est Faune entomologique de Sicile. — Lépidoptères. 691 difficile de la prendre. On rencontre le fourreau, çà et là, fixé contre les rochers, et on peut en réunir un certain nombre quand on à trouvé une localité favorable, mais les éclosions réussissent très mal. Var. SicULELLA Boisd., Bruand. — On obtient quel- quefois des fourreaux d’apiformis une variété chez laquelle le jaune du thorax et de l’abdomen a disparu plus ou moins complétement et est remplacé par du noir. Les antennes seules conservent à la base leur couleur jaunâtre pour rap- peler le type. M. Boisduval possède dans sa collection une Psyche qui lui fut rapportée de Sicile par MM. Broussais, et qu’il a nommée siculella. M. Boisdaval ayant eu lobli- geance de me communiquer sa Psyche, Jai pu m'assurer que cette siculella était un petit exemplaire de la variété d'apiformis dont il est ici question. DIANTHOECIA MAGNOLII Boisd. — J'ai rencontré une seule fois cette jolie espèce. Je n’ai pu découvrir la che- nille. EPuNDA NIGRA Haw. (OEthiops Ochs.). — La chenille est assez commune en juillet, sur diverses plantes basses. L'insecte parfait est éclos chez moi dans le courant de l'hi- ver. J'ai obtenu des individus d'un noir très intense sous lequel disparait même la tache réniforme. CUCULLIA LYCHNITIS Ramb. — Elie est plus abondante en Sicile que verbasci. Vers la fin de juillet la chenille com- mence à se montrer en grand nombre sur les Verbascum rameux, principalement sur le Verbascum sinuatum. CUCULLIA BLATTARIÆ Esp. — La chenille vit en famille sur les Scrophulaires. Je l'ai rencontrée fréquemment en juillet et en août, dans les vallées et sur le bord des che- 692 BELLIER DE LA CHAVIGNERIE, mins. La figure qu'Hubner à donnée de la chenille de blat- tariæ est fort exacte. Cette chenille n’a pas en effet de ligne vasculaire et les taches noires dorsales forment sur le milieu de chaque anneau un X très allongé. Chez la chenille de la Cucullia caninæ Ramb., que j'ai élevée souvent dans le midi de la France, il existe au contraire une ligne vas- culaire, et les points noirs du dessus de chaque anneau re- présentent un x d’une tout autre forme. Les Cucullia blattariæ Esp. et caninæ Ramb., sont, d'après leurs premiers états, des espèces bien distinctes, malgré la grande ressem- blance que présentent les insectes parfaits, et c’est à tort que M. Guenée les a réunies dans le Species général. CuCuULLIA CALENDULÆ Dahl. — Cette Cucallia, décou- verte par Dahl., en Sicile, avait été réunie, par M. Boisdu- val, à Chamomillæ comme variété. M. Guenée, dans le Species général, en fait une espèce distincte, et je crois que, en agissant ainsi, cet auteur est dans le vrai. J’ajouterai à ce que dit M. Guenée, que Calendulæ a l'angle anal tou- jours beaucoup plus clair que Chamomillæ, et que, chez la première de ces espèces, les crêtes de l’abdomen sont plus fournies et plus noires. La chenille est d’un blanc laiteux, très luisant, avec une rangée dorsale de chevrons d’un vert bouteille. De chaque côté du corps on voit une ligne stig- matale également verte, large, interrompue sur chaque an- neau ; les stigmates sont d’un blanc très vif, de forme ovale, et très finement cerclés de noir; dessous du ventre, pattes membraneuses et écailleuses d'un blanc verdâtre. La tête, qui est ordinairement rentrée sous le premier anneau, est de la couleur du corps avec trois traits d’un vert clair sur le masque. Cette chenille est rare : elle vit solitaire sur les grands Chrysanthèmes à fleurs jaunes, si communs en Sicile, etelle ne mange que la fleur. Elle paraît en avril, puis en juin. On l'élève avec beaucoup de peine. Le papillon est Faune entomologique de Sicile. — Lépidoptères. 693 éclos chez moi, à Paris, dans les mois de décembre, janvier et février. Quelques chrysalides hivernent complétement. J'ai trouvé, dans le courant de mars et d'avril, une autre chenille de Cucullia qui vivait en famille sur l'Arte- misia arborescens. Je n'ai pu élever une seule de ces che- uilles, et je ne connais aucune espèce à laquelle elles puis- sent se rapporter. Serait-ce les chenilles de la Cucullia Wre- dowii Costa ? CLEOPHANA SERRATA Treits. (non serrata Hubn.-Gey., Boisd., Feisth., Dup.). — La Noctuelle serrata de Treits- chke, propre à la Sicile, et la Noctuelle serrata de Geyer, de Duponchel, ete., qui habite le midi de l'Espagne, sont deux espèces différentes, comme l'avait supposé M. Guenée (Species général, tom. VI, n° 905), et cet auteur à bien fait de créer le nom nouveau d’arctata pour désigner la Cleo- phana d'Espagne, confondue mal à propos avec celle de Sicile à qui doit rester le nom de serrata par droit d’anté- riorité. L'espèce de Sicile (serrata), a les ailes encore plus étroites et plus aiguës à l'apex que l’espèce d’Espagne (arctata). La couleur de la première est plus sombre ; chez elle, les rayons blanchâtres sont en partie éteints, et l’espace compris entre les deux lignes médianes est entièrement noirâtre et non traversé par le trait internervural blanc qui distingue arctata. Serrata a le dernier article des palpes plus allongé, blanc en dessus, noir en dessous; les ailes in- férieures sont d’un gris beaucoup plus sombre, même chez le mâle, et le point cellulaire n’est pas ou presque pas vi- sible ; l'abdomen du mâle comme celui de la femelle est muni de trois longues crêtes. Enfin, les franges des quatre ailes sont moins larges et entrecoupées de traits plus étroits. La serrata butine au soleil pendant la grande cha- leur du jour. J'avais trouvé sur des Linaires plusieurs chenilles de Cleophana qui appartenaient peut-être bien à la serrata ou à 3e Série, TOME VIN. 45 694 BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. quelqu'autre espèce intéressante; elles ont toutes été dé- vorées, malheureusement, par les fourmis, dont il est si difficile de préserver les récoltes entomologiques en Sicile. CALOPHASIA PLATYPTERA Esp. — J'ai pris un seul indi- vidu butinant ie jour sur des chardons jaunes. Son mauvais état de conservation ne m'a pas permis de l’étudier de ma- nière à pouvoir m’assurer s’il était entièrement identique au type de France. HELIOTHIS DIPSACEA Linn. — Elle est très commune en Sicile au premier printemps, puis en été. J’ai recueilli la chenille en grand nombre, non loin de la mer, sur l’Inula squarrosa dont elle dévore avidement les fleurs. Cette Noc- tuelle varie beaucoup, et j'avais cru reconnaître dans quel- ques-unes de ses variétés, l’Heliothis décrite par M. de Graslin dans les Annales de la Société entomologique de France, sous le nom de maritima; mais notre honorable collègue, auquel j'ai adressé papillons, chenilles et chrysa- lides, en le priant de vouloir bien les comparer avec ses maritima, m'a répondu que l'espèce sicilienne n’avait aucun rapport avec la sienne. HELIODES ARBUTOIDES (Jocosa) Zeller, Herr.-Sch. — Cette charmante Noctelle tient de la Cora Eversm., et de l’Arbuti Fab. Elle se rapproche surtout de cette dernière, mais on l'en distinguera à la première vue par sa taille plus grande ; ses ailes inférieures d'un jaune très foncé, bordées de noir, et seulement saupoudrées de la même couleur à la base ; par le point cellulaire, le dessin bien arrêté du des- sous des ailes, etc. Elle butine au soleil, dans les endroits frais pendant les mois de mars et d'avril. Le nom de Jocosa, donné par M. Zeller à cette espèce, a été aussi imposé par M. Guenée à une Noctuelle exotique. L'un des deux noms devra donc être changé, et si celui de Faune entomologique de Sicile. — Lépidoptères. 695 M. Guenée, que je crois le plus ancien est maintenu, je proposerai, pour l'espèce sicilienne de M. Zeller. le nom d’Arbutoides. METOPONIA MATUTINALIS Rambur. —(Noct. matutinalis Rambur. Catalogue syst. des Lépidoptères de l' Andalousie, pl. van, fig. 5.) — Matutinalis esttrès voisine de vespertina, mais elle a les ailes supérieures moins aiguës à l’apex. Chez matutinalis, la coudée et la subterminale sont plus droites, à peu près parallèles. La première de ces lignes n’est pas arrondie près de la côte; elle descend presque droit sur le bord interne et n’est pas arquée vers la base de l'aile, comme cela à lieu pour vespertina. La frange des quatre ailes me paraît plus obscure et moins entrecoupée; enfin les dessous des deux espèces présentent aussi quelques différences. J’ai reçu de la Dalmatie, sous le nom de vesper- tina, des matutinalis qui ue diffèrent de celles de la Sicile que par une coloration généralement plus foncée. Cette Noctuelle n'est pas rare pendant l'été dans les endroits arides. Elle se tient parmi les herbes sèches, d’où elle part au moindre bruit. ACONTIA var. INSOLATRIX Hubn. — Je n'ai pris qu’une fois cette jolie variété de l’Acontia albicollis de Fabricius. — Le type est commun en Sicile, et fort beau. MicRA OSTRINA Hubn. — Elle a les mêmes mœurs que Parva, qui n’est pas rare en Sicile, et m'a semblé plus loca- lisée. Elle varie beaucoup pour la taille et Ja couleur. J’ai pris plusieurs fois la Micra à laquelle M. Rambur a donné le nom d’æstivalis, mais qui n'est bien certainement qu’une variété d’ostrina. MicRA PURPURINA Wien.-Verz, — Je ne l’ai prise qu'une seule fois, au commencement de juillet, dans une vallée très chaude. Je n'ai pas vu sa congénère Rosina. 696 BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. PLusiA Ni Hubn. — La Plusia ni vole le jour, comme Gamma. Elle m'a paru assez rare. PLUSIA ACCENTIFERA Lefebv. — Je l’ai prise isolément en juillet, aux environs de Bocca-di-Falco. Je n'ai pu décou- vrir la chenille qu’on élève abondamment en Espagne depuis quelques années. GRAMMODES STOLIDA Fab. — Cette belle noctuelle a les mêmes mœurs que l’'Ophiusa Algira. Je l'ai rencontrée ça et là, autour de Palerme, en juin et juillet, mais jamais communément. PHYTOMETRA OENEA Wien-Verz. — Elle n'est pas rare en été, et varie pour la couleur et la taille. Un des types diffère de celui de France; il est obscur et sans dessin bien appa- rent. ZETHES INSULARIS Ramb. — Cette espèce intéressante, prise pour la première fois dans l'île de Corse par M. le doc- teur Rambur, qui l’a publiée et fait figurer dans les Annales de la Société entomologique de France, habite aussi la Sicile. Je l’ai trouvée le 18 mai dans le parc du monastère de Santa-iaria-di-Gesu, près de Palerme. Je ne l'ai vue que là. On la fait lever devant soi en battant les broussailles. J'ai reçu des individus de Hongrie qui ne diffèrent pas de ceux de Sicile. NODARIA NODOSALIS Her.-Sch.— Je l'ai prise pendant les chasses de nuit. Elle est assez rare. HyYPOTIA CORTICALIS Wien.-Verz. — Je l’ai trouvée rare- ment, en juillet, sur des pentes très méridionales. CLEDEOBIA NETRICALIS Hubn. — C’est la seule espèce du genre que j'ai vue en Sicile. Netricalis est fort commune Faune entomologique de Sicile. — Lépidoptères. 697 en juin et juillet sur les plateaux gazonnés des montagnes élevées. Le mâle voltige en grand nombre pendant le jour autour des graminées. Les femelles restent posées à terre et sont plus rares. J'ai trouvé également cette Cledeobia auprès de Palerme; elle varie beaucoup pour la taille et la couleur, et je crois que la Cledeobia Palermitalis de M. Guenée, établie d’après un exemplaire unique, doit être réunie à la Metricalis. STEMMATOPHORA COMBUSTALIS Fisch. Rosl. — Elle est rare. Je l'ai toujours rencontrée isolément, pendant le mois de juillet, voltigeant le matin au bord des chemins. APORODES SICULALIS Dup. — Cette Pyralide aime, comme les Ennychia, à se poser sur les chemins poudreux pendant la plus forte chaleur du jour. Elle est très vive et difficile à prendre. Je l'ai rencontrée assez communément durant les mois de juin et de juillet dans plusieurs localités, notam- ment sur les bords du Fiume Ficarazo. PYRAUSTA PYGMOEALIS Dup. — Je l’ai prise deux fois seulement aux environs de Palerme. RHODARIA HOEMATALIS Hubn. — Cette charmante espèce est commune pendant une grande partie de la saison. Elle se trouve sur presque toutes les pentes arides et varie pour la taille et la coloration. NASCIA FOVEALIS Zeller. — Je n'ai pu prendre que deux individus. STENIA CARNEALIS Treits. — Le type de Sicile est plus grand et plus obscur que celui de France. J'avais d’abord pensé qu'il pouvait constituer une espèce distincte. M, Gue- née, à qui je lai communiqué, n’a vu en lui qu’une modifi- cation de race et j'ai fini par me ranger moi même à l'avis de cet entomologiste compétent. 695 BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. METASIA SUPPANDALIS Hubn. — Cette espèce est fort commune en juillet sur les montagnes nues. Elle se tient, au milieu du jour, parmi les herbes desséchées et part faci- lement devant le chasseur. MARGARODES UNIONALIS Hubn.— Cette gracieuse espèce est la seule de son genre qui habite l’Europe. Vers la fin de juillet je la rencontrai un matin, un peu avant le lever du jour, voltigeant par essaims nombreux, autour de haies gar- nies de Jasmins en fleur. Aussitôt que le jour se montra, elles disparurent toutes. Je n’en trouvai plus ensuite que fort rarement et presque isolément. Borys rriNaALISs Wien.-Verz. — Je l'ai pris fréquemment depuis juin jusqu’en août sur presque toutes les montagnes arides. Dans les Madonie, ce Zotys s'élève assez haut et ne se modifie pas. BoTys VERTICALIS Wien.-Verz. — Tous ceux que j'ai pris en Sicile sont d’un tiers plus petits que les individus des environs Paris. EBULEA RUBIGINALIS Hubn. — Elle n’est pas très com- mune et ne varie point. PIONEA DISPERSALIS Mann. — Cette charmante Pyrale, découverte en Sicile par M. Mann, est intermédiaire entre la Pionea politalis Wien.-Verz. et la Pionea limbalis Linn. (Prœtextalis Hubn.) Je l'ai rencontrée assez souvent, en juin, sur les pentes du Monte-Pellegrino et de la vallée de Santa-Anna. PIONEA LIMBALIS Linn. (Prœtextalis Hubn.). — Plus rare que la précédente. Les individus de Sicile atteignent une taille plus grande que ceux de France, et ils ont la tache réniforme, l'espace basilaire des ailes supérieures ainsi que la côte de ces même ailes plus rembrunis, Faune entomologique de Sicile. — Lépidoptères. 699 OROBENA BLANDALIS Guen. — Cette espèce, une des plus Jolies du genre, a été créée par M. Guenée d’après un indi- vidu & qui avait été trouvé aux environs de Palerme. J'ai pu prendre la $ qui ne diffère du mâle que par une plus grande taille. J'ai vu trois fois seulement, aux environs de Palerme, cette belle Pyralide; mais dans les grandes monta- gnes des Madonie je l’ai rencontrée plus fréquemment. Elle se plaît au milieu des rochers et n’est pas facile à saisir. SCOPULA ARGILLACEALIS Zeller., Her.-Sch.— J’ai pris un seul individu femelle sur les pentes du Monte-Pellegrino, à la fin de mai. Il paraîtrait que cette espèce a deux époques, car c’est au mois de juillet que M. Zeller la découvrit dans les environs de Messine. SCOPULA DISPUNCTALIS Herr.-Sch.— Je ne l'ai rencontrée que dans les grandes montagnes des Madonie, et au nombre de trois exemplaires seulement. SCOPARIA PYRENAICALIS (Pyrenæalis) Dup. — Elle n’est pas rare dans les Madonie. Elle se tient appliquée, le jour, sur l'écorce des arbres. On est à peu près d'accord aujourd’hui pour réunir à cette espèce la Scoparia incertalis Zeller, Herr.-Sch. (non Duponchel.). APOCHEIMA FLABELLARIA Heeger, Her.-Sch.—P1. 12, fig. 8 et 9. — La chenille de cette Geomètre n’est pas moins singulière que l’insecte parfait, et justifie aussi bien que celui-ci la création du genre nouveau dans lequel la Flabel- laria figure seule jusqu’à présent. Cette chenille a 10 pattes; elle est entièrement verte, avec deux rangées dorsales de chevrons blancs et une bande de la même couleur sur les côtés. Tout son corps est armé d’épines dures et poin- tues, au nombre de 10 par anneau. Les épines dorsales des 4e, 5e, Ge, 7e, 8e et 11e anneaux sont beaucoup plus grosses 700 BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. et beaucoup plus longues que toutes les autres; elles sont dirigées d'avant en arrière, d’un rose vif, avec l'extrémité blanche. La tête est d'uu vert plus foncé que le corps, rayée de blanc, avec deux taches blanches très apparentes sur le front. Les stigmates sont fauves, finement bordés de noir et cerclés de blanc. Au repos elle tient constamment ses premiers anneaux repliés sous elle. Elle est rare et vit isolée sur différentes plantes. Je l’ai trouvée à la fin de mars sur des Senecio, des Chrysantemum, etc. On l'élève difficilement, et une dizaine de chenilles que j'étais parvenu à réunir une à une avec beaucoup de peine, ne m'ont donné qu’un seul papillon qui est éclos chez moi à Paris le 23 décembre. . Cette Géomètre, au repos, a également un port tout particu- lier : elle tient ses ailes relevées et roulées sur elle-même comme font certains Ptérophores. La Flabellaria que j'ai obtenue est un mâle. Les ailes sont plus allongées et d’un gris moins cendré que chez les indi- vidus représentés par M. Herrich-Schæffer. Cette diffé- rence m'a engagé à donner aussi la figure de l’insecte parfait qui, du reste, est à peine connu en France. NYCHIODES LIVIDARIA Hubn. Var.? — J'ai pris dans les Madonie, au commencement de juillet, sur une montagne élevée et dépourvue de grands végétaux, un individu femelle beaucoup plus grand que toutes les Lividaria que j'ai vues. Aux ailes supérieures, la ligne basilaire a disparu etil ne reste que quelques vestiges de la coudée. Les mêmes ailes ont sur le disque une grande tache fauve, très fondue. Je regrette de n'avoir pu observer qu’un seul exemplaire, car cette Géomètre pourrait peut-être constituer une nouvelle espèce. GNoPxos sARTATA Treits. — J'ai élevé cette espèce sans pouvoir me rappeler quelle est la chenille qui me l’a donnée, Annales de la Socrete entomologique de franc Wapler pinx 1. Trichorvys biléneatus. 9 2 labyrinthicus 1) Jorlunatus Z , saulfurifer o. llagtonotus regalés. 6 7 L'abrieit ; Fy lotrechus Sartortt A >palomertus CACtCUS Jon ri undius aclco!i Tillomorpha Zsopus LATE CT D ds A à A sa Al Cap mL Se “ | Mules de la Societe entomologique de france EC Série Tome WI. (1860). PL 10. LFérrin del. Aebuffét sculp Ort hop leres nouveaux où Peu connus. Yersin Annales de la Société entomologique de France. SE Série Tome MU (1860! PL 11. 1 vs ) a) _S A É À f De Marseul del. Rebuffèt sculp De Marseul. Llésterides. /1 EL Vupplément/. l Genre lhylloma. Er. M Genre fololepta. layk I. Genre Lioderma. Mars. Jmpr Houiste, 5. r Mignon. larxs 4: Annales de la Société entomologique de France. 3 Série Tome VI (1860) PL. 22. lebuffèt scu(p Li Bellier et Mjgneaur p! 1-2. Arge Var. Plesaura d'o. Bellier 6-7. Agrolis Var Oceilentalis do. Bell. 1 J-4. Sesta hymenoplertfornis do. Bel 8. Apocheima, flabellaria S Hecger à. Chelonia Villica d. Linn. Var. ? 9. Chenille de Apoch. flabellaria. Imp Houiste, à Laris ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. Natura maximè miranda in minimis, Troisième Série. “TOME HUITIÈME. —— 1860. — QUATRIÈME TRIMESTREe (Il paraît quatre cahiers par an.) EEE 2 Voir les Avis IMPORTANTS : 1° Sur la publication projetée d'une Table générale des Annales de 1832 à 1860 inclus ; 2 Sur la prochaine Excursion à Chambéry; 3° Enfin sur le nouveau mode d'impression des Annales pour 1861, pages 1011 et 1012. Nota. M. le Trésorier rappelle à ses collègues qu’aux termes de l'article 7 du Règlement, et pour ne pas éprouver de retard dans l'envoi du prochain numéro, ils doivent lui faire parvenir, sans frais, le montant de leur cotisation pour 1861, +01 . ) A PARIS, CHEZ LE TRÉSORIER DE LA SOCIÉTÉ, RUE DE VAUGIRARD, 16. 15 mar 1861. EXTRAIT DU RÈGLEMENT, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. Année 1861. — 30e de sa fondation. Le montant de la cotisation, pour les membres de la Société, est, par an, de : 24 fr. pour les membres résidant à Paris. 26 fr. pour les membres résidant en France. 28 fr. pour ceux résidant à l'étranger, Les membres résidants paient leur cotisation d'avance et par tri- mestre. Les membres non résidants doivent faire parvenir la leur au Tré- sorier de la Société, sans frais, immédiatement après l’annonce de leur nomination, et, pour les années suivantes, dans le courant du mois de Janvier. Les membres de la Société ne reçoivent leurs Annales que par La Société, Les numéros auxquels ils ont droit sont envoyés francs de port jusqu'à résidence: Aux membres de Paris, après réception du trimestre correspon- dant à celui du numéro paraissant ; Aux membres hors Paris, après réception de leur cotisation de l’année courante : | Et francs de port jusqu’à la frontière, aux membres étrangers, également après réception de leur cotisation de l’année courante, La Société correspond par l'entremise de son Secrétaire, de son Trésorier et de son Archiviste. Le premier a dans ses attribu- tions la correspondance scientifique ; le second, celle qui concerne le recouvrement des cotisations et l’envoi des numéros des Anna- Les, et le dernier ce qui regarde la bibliothèque. Les lettres et paquets doivent être adressés, francs de port, à M. E. DESMAREST, Se- crétaire, avenue dela Chapelle, 16, à Montrouge-Paris (14° arron- dissement) ; à M. L. BUQUET, Trésorier, rue de Vaugirard, 16; et à M, Doÿùé, Archiviste, rue Hautefeuille, 49, à Paris, Nota. Pour ne pas éprouver de retard dans l'envoi de leurs Anna. les, il est essentiel que MM. les Membres français et étrangers adressent, Le 4°" Janvier de chaque année, le montant de leur cotisa- tion au Trésorier de la Société par un mandat sur la poste aux lettres ou par la voie du commerce. Tout membre doit la cotisation de l’année dans laquelle il a été reçu, quelle qu’en soit la date, et reçoit en conséquence les Annales de ladite année, Chaque auteur d’un mémoire inséré dans les Annales (à l'excep- tion du Bulletin) a droit gratuitement à un tirage à part de 15 exem- plaires (texte et planches noires). Au delà de ce nombre, il doit en. référer à la Société. Le prix des tirages à part est de 5 cent. par feuille d'impression, 10 cent, par planche en noir, et 30 cent. par planche coloriée, L'auteur doit informer le Secrétaire ou le Trésorier de ses intentions en même temps qu’il envoie son travail, et solder les tirages à part aussitôt après l'impression de son mémoire. Faune entomologique de Sicile. — Lépidoptères. TO4 mais que je crois avoir trouvée sur le Rhamnus alaternus. Les Sartata que j'ai reçues de Dalmatie sont d’un gris plus terne que celles de Sicile. PSEUDOTERPNA CORONILLATA Hubn. — J'ai pris à Mon- dello, près de la mer, des individus semblables à ceux que j'ai élevés dans les Pyrénées-Orientales, au Vernet. Ce type est fort différent de celui qui habite quelques parties de l'ouest de la France. NEMORIA PULMENTATA Guen. (Cloraria Dup.) — Rare. Je ne l'ai prise que deux fois, en juin. ACIDALIA CONSANGUINATA Lédérer — Cette Géomètre est encore peu répandue dans les collections de France et je n'avais pu la voir en nature. M. Lédérer, à qui j'ai commu- niqué mes exemplaires, m'a assuré de leur identité avec les siens qui proviennent de la Dalmatie et de l’Asie-Mineure. ACIDALIA TURBIDATA Hubn. — Elle est assez rare. Je ne l’ai rencontrée que dans les localités les plus arides et les plus méridionales. La figure d'Hubner ne donne pas une idée exacte de la coupe d'ailes de cette Géomètre. ACIDALIA CIRCUITATA Hubn. — Les Circuitata de Sicile ne diffèrent pas de celles qu'on prend assez communément daps plusieurs départements du midi et de l’ouest de la France. L'espèce parait depuis le mois de mai jusqu’à la fin de juillet. Elle se tient dans les endroits arides et herbus. ACIDALIA POLITATA Hubn. — Je l’ai trouvée assez sou- vent, en juillet, dans les parcs. ACIDALIA OSTRINATA Hubn. — Je’l'ai prise, pendant le mois de juin, dans le jardin des Révérends Pères de San- Martino, et ne l’ai pas vue ailleurs. ACIDALIA var. CALCEATA Her.-Sch. — Je pense avec M. Guente, que la Calceata d'Herrich-Schæffer n'est qu’une 3e Série, TOME VIH. 46 702 BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. variété d'Incanata, mais elle forme une race distincte de cette dernière, et distincte aussi de Cantencrala Boisd. L’Aci- dalia Calccata est commune dans les jardins pendant toute la saison. On rencontre quelques individus de très grande taille. ACIDALIA EFFLORATA Zeller. — Je n’ai pris qu’un seul mâie, et je n'ai pu trouver dans mes notes aucun rensei- gnement sur cette rare Géomètre. ACIDALIA CAMPATA Her -Sch. — Elle est assez rare. On la trouve en juin appliquée contre les rochers. ACIDALIA OBSOLETATA Ramb. — Un peu plus pâle que la Rufulata d'Herrich-Schæffer que M. Guenée considère comme identique avec Obsoletata. Je n'ai pas trouvé d’autres différences que la couleur, et je crois que les deux espèces doivent être réunies. ACIDALIA PINGUEDINATA Zelier. — J’ai pris un seul indi- vidu, au commencement de juin, dans un jardin. La Pin- guedinata de M. Zeller est très voisine de lAsbestata du même auteur, de la Perfluata de M. Boisduval et de la Sub- sericeata de Haworth, et je ne serais pas surpris que ces quatre prétendues espèces n’en formassent qu’une seule. PELLONIA VIBICARIA Linn. — Toutes celles que j'ai prises différent beaucoup, à la première vue, du type des environs de Paris. Elles sont de grande taille et sans apparence d’atômes roses; j'ai remarqué qu'elles se tenaient de préfé- rence dans les touffes de l’Artemisia absinthium qui sans doute nourrit leurs chenilles. PELLONIA SICANARIA Her.-Sch. — Cette belle espèce, de découverte récente, remplace en Sicile la Calabraria. Elle n’est pas très rare, pendant le mois de juin, sur les monta- gnes arides, Faune entomologique de Sicile — Lépidoptères. 703 SCODIONA CONSPERSARIA Wien.-Verz. — Elle paraît en avril et en mai et n’est point commune. Les individus que j'ai pris sont remarquables par leur grande taille, leurs lignes bien écrites, et le grand nombre d’atômes bruns dont les ailes supérieures sont saupoudrées. SELIDOSEMA SEMICANARIA Freyer. — On la prend à la fin de mars et en avril. Elle est peu répandue, et je ne l’ai vue que sur des pentes très roides et très herbues où il n’est pas facile de la chasser. SELIDOSEMA AMBUSTARIA Hubn. (Duponchelaria Lefeb- vre). — La chenille d'Ambustaria hiverne, je l’ai trouvée assez souvent, dans les mois de mars'et d'avril, sous les plantes basses. Je regrette de n’en avoir pas conservé une description pour la faire connaître. Le papillon est éclos chez moi en septembre. Il varie pour la taille et l'intensité de la couleur, et c’est là sans doute ce qui l’a fait publier deux fois sous deux noms différents. FIDONIA CHR YSITARIA Hubn.— Chrysitaria paraît en juin. Elle habite les montagnes où croît l’Érica multiflora dont la chenille se nourrit. On voit voler les mâles en grand nombre à l’ardeur du soleil. Ils sont difficiles à saisir à cause de la vivacité et de l’irrégularité de leur vol. Pour prendre les femelles, il faut battre les touffes de bruyères dans lesquelles elles se tiennent posées. OrRTHosrTix1s LærATA Fab. (Cribraria Hubn.) — Je n’ai vu cette jolie Géomètre que dans Îles grandes montagnes des Madonie. Elle est très localisée et ne varie pas. On la fait partir en battant les broussailles. LARENTIA var, MuscosATA Donz.—J'ai pris un seul indi- vidu femelle qui est de très grande taille. EvPrrueciA PumiLATA Hubn. — Je l’ai trouvée commu- 704 BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. nément en battant les haies, d’abord en mars, puis en juillet. EuPITHECIA GEMELLATA Zeller. — C’est à l’obligeance de M. Lédérer que je dois la connaissance du nom de cette Géomèêtre que je croyais nouvelle, mais qui a été publiée récemment en Allemagne par M. Zeller. La Gemellata est d'un gris pâle, finement tachetée de brun. Les ailes supé- rieures sont aiguës à l’apex et traversées par trois lignes; les deux plus rapprochées de la base interrompues, la troi- sième s'étendant jusqu’à la côte. Les quatre ailes ont un point cellulaire fort petit et bien arrondi. J’ai trouvé Gemel- lata, en juin, contre les rochers, dans des endroits fort arides. CAMPTOGRAMMA GEMMATA Hubn. — Elle n’est pas modi- fiée. On la trouve au printemps et en été assez fréquem- ment. ERRATA. Page 675. LYCOENA, lisez : LYCÆNA. — 676. MELTOEA, lisez : MELITÆA. — 683. SESIA THERENOEFORMIS, lisez : SESIA THERE- VÆFORMIS. — Id. Therenæformis, lisez : Therevæformis. — Jd. SESIA OERIFRONS, lisez : SESIA ÆRIFRONS. — 684. SESIA OSMIOEFORMHIS, lisez : SESIA OSMIÆFORMIS. — Id.et 685. ZYGOENA, lisez : LYGÆNA. — 689. ZEUZERA OESCULI, lisez : ZEUZERA ÆSCULI. — 696. PHYTOMETRA OENEA, lisez : PHYTOM. ÆNEA. — 697. PYRAUSTA PYGMOEALIS, lisez : PYRAUSTA PYG- MÆALIS. — Id. RHODARIA HOEMATALIS, lisez : RHODARIA HÆ- MATALIS. Faune entomologique de Sicile. — Lépidopières. CATALOGUE DES LÉPIDOPTÈRES Que j ai observés en Sicile de Mars à Septembre 1859. PapiLio. Podalirius Linn. Var. Sphyrus Hubn. PARNASSIUS. Apollo Linn. Mnemosyne Linn. PIERIS. Cratæoi Linn, Brassicæ Linn. Rapæ Linn. Napi Linn. Daplidice Linn. Var. Bellidice Hubn, ANTHOCHARIS. Ausonia Esp. Cardamines Linn. LEUCOPHASIA, Sinapis Linn. Var. Erysimi Bork. RHODOCERA, Cleopatra Linn. COLIAS. Edusa Linn. Var. Helice Hubn. THECLA, Lynceus Fab. (Ilicis Hubn.). Var. Cerri Hubn, Quercüûs Linn, Rubi Lion. POLYOMMATUS, Phlæas Linn. Gordius Esp. LYCÆNA. Bœætica Linn. Telicanus Herbst. Hylas Fab, Eumedon Esp, Agestis Esp. Alexis Fab,, et var. 70ù Meleager Esp. (Daphnis Hubn.), Acis Wien.-Verz. Alsus Fab. Argiolus Linn, Cyllarus Fab. LIMENITIS. Camilla Fab. ARGYNNIS. Pandora Esp. (Cynara Fab.), Paphia Linn. Var. Cleodoxa Esp. Lathonia Linn. 706 MELITÆA, Phæœbe Fab. Didyma Fab. Athalia Bork. VANESSA. Cardui Lion Atalanta Linn. Jo Linn. Urticæ Linn, et var. Polychloros Linn. Triangulum Fab, (L. album Hub.) C. album Linn. LIBYTHEA. Celtis Fab. ARGE. Var, Procida Herbst. Var. Leucomelas Hubn, Var. Atropos Hubn. nassa Dahl.). Pherusa Dahl, Var. Plesaura Bell, ( Lyssia- SATYRUS. Var. Allionia Ochs. Hermione Linn. Circe Fab. (Proserpina Hubn.). Briseis Linn. Var. Aristeus Bonel. Eudora Esp. Var. Hispulla Esp. Ida Esp. Megæra Linn. Var. Mecone Hubn. Pamphilus Linp. Var. Lyllus Esp. BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. HESPERIA, Linea Fab. Lineola Ochs. (Virgula Hubn.). Sylvanus Fab. Actæon Esp. . Lefebvrei Rambur. SYRICTHUS. Altheæ Hubn., et var. Walvæ Fab. (Malvarum Ochs.). Lavateræ Esp. Onopordi? Ramb. Fritillum Hubn, Eucrate Ochs. SESIA. Tineiformis Esp. Hymenopteriformis Bell, (species nova). Therevæformis Lédérer. Ærifrons Zeller. Tipuliformis Linn, Cynipiformis Esp. Uroceriformis Treits. Ichneumoniformis Fab. Chrysidiformis Esp. Doryliformis Ochs. Osmiæformis Her.-Sch. (Stelidi- formis Zeller). MACROGLOSSA. Fusciformis Linn. Stellatarum Linn. DEILEPHILA. Euphorbiæ Linn. SPHINX. Conyolvuii Linn. Faune entomologique de Sicile. — Lépidoptères. ACHERONTIA, Atropos Linn, ZYGÆNA. Erythrus Hubn. (Saportæ Boisd.) Punctum Ochs. Syracusia Zeller. Filipendulæ Linn, Ochsenheimeri Zeller. Oxytropis Boisd. SYNTOMIS. Phegea Linn,. PROGRIS. Statices Linn. Var. Micans Frey. Tenuicornis Zeller. Globulariæ Esp. EMYDIA, Coscinia Ochs. LITHOSIA, Caniola Hubn. Unita Hubn. Marcida Mann. NACGLIA. Famula Freyer. CHELONIA, Var, Konewkaïi Frey., Her.-Sch, Varietas? Bell, Pudica Esp. ARCTIA. Fuliginosa Linn. LIPARIS. Chrysorrhea Linn. BomByx. Populi Linn. Spartii Hubn. Var. Cocles Treits, SATURNIA, Pyri Bork. Carpini Bork. Cossus. Ligniperda Fab. ZEUZERA. Æsculi Linn, PSYCHE, Helicinella Her.-Sch. Kabri Lédérer. Febretta Fonscol. Villosella Ochsenh. 707 Apiformis Rossi (Fucella Hub). Var. Siculella Boisd., Bruand. PLATYPTERYX. Unguicula Hubn. (Sicula Esp.). DICRANURA, Bifida Hubn, Vinula Linn. DILOBA. Cœruleocephala Linn. BRIOPHILA. Glandifera Wien.-Verz. Var. Par Hubn. ACRONYCTA, Rumicis Linn, ! Euphorbiæ Fab, 708 BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. LEUCANIA. Vitellina Hubn. L. album Lion. LAPHYGMA. Exigua Hubn. MAMESTRA. Brassicæ Linn. APAMEA. Oculea Linn (Didyma Bork.). Var. Nictitans Esp. AGROTIS. Saucia Hubn. Segetum Wien.-Verz. Trux Hubn. TRIPHÆNA. Fimbria Linn. Janthina Wien.-Verz,. Subsequa Wien.-Verz. Orbona Fab. Pronuba Linn. ILARUS. Ochroleuca Wien.-Verz, DIANTHOECIA. Magnolii Boisd. HECATERA. Serena Wien.-Verz. Cappa Hubn. EPUNDA. Nigra Haw. (Æthiops Ochs.). PHLOGOPHORA, Meticulosa Linn. HADENA. Solieri Boisd. CUCULLIA. Verbasci Linn. Lychnitis Ramb. Blattariæ Esp. Tanaceti Wien.-Verz. Calendulæ Dahl. CLEOPHANA. Serrata Treits. CALOPHASIA. Platyptera Esp. HELIOTHIS. Peltigera Wien.-Verz. Armigera Hubn. Dipsacea Linn. HELIODES, Arbutoides (jocosa) Zel,, H.-Sch. AGROPHILA. Sulphuralis Linn. METOPONIA. Matutinalis Ramb. ACONTIA. Albicollis Fab. Var. Insolatrix Hubn. Solaris Wien.-Verz. Luctuosa Wien.-Verz. MIcRa. Parva Hubn. Ostrina Hubn. Var. Æstüvalis Rambur. Purpurina Wien.-Verz. Faune entomologique de Sicile. — Lépidoptères. ANTHOPHILA. Amæna Hubn, MicroPHYsA. Suava Hubn. METOPTRIA. Monogramma Hubn. ERIOPUS. Latreillei Dup. PLUSIA. Chalcites Esp. (Chalsytis Hubn.). Gamma Linn, Ni Hubn. Accentifera Lefebv. AMPHIPYRA, Tragopogonis Linn, SPINTHEROPS. Spectrum Esp. Dilucida Hubn. ToxocAMPA. Craccæ Wien.-Verz. CATOCALA, Elocata Esp. Opniusa. Algira Linn. GRAMMODES. Stolida Fab. Geometrica Treits. PHYTOMETRA. Ænea Wien.-Verz. EUCLIDIA. Mi Linn, ZETHES. Insularis Ramb. HYPENA. Obsitalis Hubn. Lividalis Hubn. HERMINIA. Crinalis Hubn. NODARIA. Nodosalis Her,-Sch. ODONTIA. Dentalis Wien.-Verz, PYRALIS. Fimbrialis Wien.-Verz, Farinalis Linn, HYPOTIA, Corticalis Wien.-Verz. ACTENIA, Brunnealis Treits, CLEDEOBIA. Netricalis Hub», STEMMATOPHORA, Combustalis Fisch, APORODES, Siculalis Dup. PYRAUSTA. Punicealis Wien.-Verz. Pygmæalis Dup. Purpuralis Linn. RHODARIA. Hæmatalis Hubn, 709 710 BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. ENDOTRICHA. Flammealis Wien.-Verz, NASCIA. Fovealis Zeller. STENIA. Carnealis Treits. METASIA. Suppandalis Hubn. MARGARODES. Unionalis Hubn. BoTY:. Trinalis Wien.-Verz, Aurantiacalis Fisch., Rosh, (cro- cealis Dup.). Hyalinalis Hubn. Verticalis Wien.-Verz, ÉBULEA. Ochrealis Hubn. 146. Rubiginalis Hubn. PIONEA. Dispersalis Mann. Limbalis Lin, (Prætextalis Hub.). OROBENA. Blandalis Guen. SPILODES. Sticticalis Linn. Palealis Wien.-Verz. SCOPULA. Jnstitalis Hubn. Argillacealis Zeller. Dispunctalis Herr.-Sch. Ferrugalis Hubn. Numeralis Hubn. NYMPHULA. Interpunctalis Hubn. Var, Nudalis Hubn, MECYNA. Polygonalis Hubn. STENOPTERIX. Hybridalis Hubn. SCOPARIA. Pyrevaicalis (Pyrenæalis) Dup. APOCHEIMA. Elabellaria Heeger. NYCHIODES, Lividaria Hubn. var.? CLEORA. Viduaria Wien.-Verz, GNoPHOs. Mucidata Hubn. Variegata Dup. Sartata Treits. PSEUDOTERPNA. Coronillata Hubn. GEOMETRA. Smaragdaria Fab. NEMORIA. Pulmentata Guen. (Cloraria Dup.) HEMITHEA. Buplevraria Wien.-Verz. EPHYRA. Pupillata Hubn. Porata Linn. Faune entomologique de Sicile. — Lépidoptères. TA ÂACIDALIA. APLASTA: À ceu nonata Fuessly, Ochrata Wien.-Verz. (Pallidaria _ ET Dup.). SCODIONA. Consanguinata Lédér. Conspersaria Wien.-Verz. Turbidata Hubn. Circuitata Hubn. SELIDOSEMA. Scutulata Wien.-Verz. Semicanaria Freyer. Lævigata Wien.-Verz. Ambustaria Hubn. (Duponchela- Politata Hubn. ria Lefebv.). ta Treit. (Bisetaria Dup.). _ hu ( ë Ip] FIDONIA. Herbariata F, (Microsaria Boisd.) mue Filicata Hubn Chrysitaria Hubn. Rusticala Wien.-Verz, … SCoRIA. Ostrinata Hubn. Interjectata Boisd. Dealbata Linn. Var. Calceata Herr.-Sch. STERRHA, Efflorata Zeller. Sacraria Linn. Campata Herr.-Sch, MraRee Obsoletata Ramb. + Pinguedinata Zeller, Citraria Hubn. Ornata Wien.-Verz. ORTHOSTIXIS. Promutata Roës. (Immutata W.- Lætala Fab. (Cribraria Hubn.). Verz.). Litigiosata Boisd. LARENTIA. Imitata Hubn. Var. Muscosata Donz, Emutata Hubn. Var. Suflfusata Treits. EUPITHECIA. Centaureata Wien.-Verz. TIMANDRA. : Pumilata Hubn. Amataria Linn. Gemellata Zuller, PELLONIA. MELANIPPE, Vibicaria Linn. Galiata Wien.-Verz, Sicanaria Herr.-Sch. ù CAMPTOGRAMMA, STEGANIA. Fe : Bilineata Linn, Permutaria Borkh. Gemmata Hubn. 712 PHIBALAPTERIX. Polygrammata Bork. CIDARIA, Fulvata Wien.-Verz. BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. EUBOLIA. Bipunctaria Wien.-Verz. ANAITIS. Plagiata Linn, MICROLÉPIDOPTÈRES (1). XYLOPODA. Nemorana Hubn. Fabriciana Linn, Stellaris Zeller. NoLA. Centonalis Hubn. HALIAS. Quercana Wien.-Verz. TORTRIX. Quercinana Zeller. N.... — D'après MM. Zeller et Lédérer, l'espèce serait nou- velle. Pronubana Hubn. SCIAPHILA. Agrestana Treits. Oxyacanthana Her.-Sch. Segetana Zeller. Wabhlbomiana Linn. Chrysantheana Dup. Luridalbana Herr.-Sch. LOBESIA. Artemisiana Zeller. Coccyx, N..... — M. Lédérer pense que cette espèce est nouvelle ; M. Zeller la rapporte à Zephirana Treits. comme variété. CARPOCAPSA, Arcuana Wien.-Verz,. GRAPHOLITHA. Udmanniana Lédérer. N.... — D'après MM. Lédérer et Zeller, l'espèce serait nou- velle, EPHIPPIPHORA. Orobana Treits. Cocaxuis. Carduana Guen. ARGYROLEPIA. Tesserana Wien.-Verz. CRAMBUS. Cerusellus Wien.-Verz, Punctellus Zeller, (1) J'ai communiqué à M. Lédérer, et à M. Zeller qui a recueilli en Sicile un grand nombre de Microlépidoptères, toutes celles de ces espèces qui pouvaient présenter quelque doute. Faune entomologique de Sicile. — Microlépidoptères. 713 CRAMBUS (suite). HOEMILIS. Vulneratellus Zeller. Characterella Wien.-Verz. N.… — M. Lédérer pense | Venefcella Zeller. que c'est une variété de | Thapsiella Zeller. Culmellus Treits.; M. Zeller | Rotundella Douglas. croit que l'espèce est nou- | Retiferella Zeller. velle. ERIOCOTTIS. ! Fuscanella 4 et © Zeller. ILYTHIA. Carnella Linn, ANACAMPSIS. PHycis. Prodromella Hubn. Palumbella Wien.-Verz. Cantenerella Dup. Elutella Hubn, Transversella Dup. Abstersella Zeller. Gilveolella Treits. ‘ Rosella Scopoli. GALLERIA, Anella Zeller. Umbratella Treits. MYELOPHILA, Cribrella Hubn. ©ŒEprA, Echiella Wien.-Verz, HYPONOMEUTA. Evonymella Linn. HoOMÆos0MA. Sinuella Fab. CHALYBE. Pyraustella Dup. Kollarella Costa. LITA. Mopella Zeller, NEMOTOIS,. Latreillella Hubn. Barbatella Zeller. COLEOPHORA. Chamædriella Bruand. — Selon M. Zeller cette espèce serait la même que Virgatella. Brevispinella Zeller. Troglodytella? F.-V, R, Planella ? Staud, ELACHYSTA. N...., — D'après MM. Zeller ei Lédérer, l'espèce serait nou- velle. PTEROPHORUS. Giganteus Mann. Pentadactylus Linn. Pterodactylus Zeller. Lœtus Zeller. Siceliola Zeller. ORNEODES. Palodactylus Zeller, ns GO ORTHOPTÈRES DE SICILE Recueillis par M. E. BELLIER DE LA CHAVIGNERIE (1), et Nommés par M. L. BRISOUT DE BARNEVILLE, (Séance du 25 Janvier 1860.) Forficula gigantea Fab. Forficula auricularia Linn. Polyzosteria decipiens Germ. Kakerlac orientalis Linn. Empusa egena Charp. Mantis Spallanzania Rossi. OEcanthus pellucens Scop. Gryllus burdigalensis Latr. Ephippigera nigro-marginata Lucas. Ephippigera maculata Yersin (An. Soc. Ent. Fr., 1860, p. 517, pl. 10, fig. 3-6). Odontura spinulicauda Ramb. (1) Pendant l’excursion que je fis dans les monts Madonie, je pris une quantité considérable d’'Orthoptères, la plupart de grande taille. Je les avais renfermés dans des flacons garnis de poussière de bois hu- mectée de benzine ; mais n’ayant pu, pendant cette longue excursion toute nomade et si pénible, donner à mes insectes tous les soins né- cessaires, l’excessive chaleur ne tarda pas à faire naître dans les bouteilles une grande fermentation, et je perdis ainsi la majeure partie de ma récolte d’Orthoptères, celle qui sans doute eût offert le plus d'intérêt, — Plusieurs flacons remplis de Coléoptères (au nombre d'environ 2,000) eurent aussi le même sort. E. BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. Faune entomologique de Sicile. — Orthoptères. 715 Phaneroptera Servillea Bruilé ( Phaneroptera macropoda Burm., Charp., Fisch., Fr.) Phaneroptera lilüfolia Fab. Locusta viridissima Linn. Pterolepis punctifrons ? Burm. Decticus albifrons Fab. Truxalis nasutu Linn. Truxalis variabilis Klug. (4 Truxalis variabilis Klug, Symb. physic. Ins. dec. 2, no 8, pl. xvix, fig. 2 à 6. — Q Truxalis procera Klug, loc. cit., no 4, pl. xvi, fig. 2 et 3. — Truxalis unguiculata Rambur, Faune entom. Andal.. pag. 72. Id. Fisch. Frib., Orthopt. Europ., pag. 301.) Opsomala sicula Serv. Stenobothrus albolineatus. (OEdipoda albolineata Lucas, Explor. scient. Algérie, anim. artic., tom. 3, pag. 38, pl. 4, fig. 6.) Stenobothrus rufipes Zetterst. Stenobothrus bicolor (Gryllus bicolor Charp.) Stenobothrus (Stauronotus) cruciatus Charp. (Acrydium triareolatum, Bivona, apud G. Inzenga, Invasione di cava- lette in diverse contrade di Sicilia, èx Annali di Agricoltura siciliana, anno vo 2e serie, 1857, pag. 142) Epacromia strepens Latr. ( Aiolopus strepens Fieber, sy- nopsis der Europæischen Orthopteren, pag. 11.) Pachytylus migratorius, Lin». Pachytylus nigrofasciatus Latr. OEdipoda insubrica Scop. OEdipoda patruelis Sturm., Herr.-Sch. { OEdipoda insu- brica Kisch. Fr. var. B.) (1). (1) Nous avons pris l’'Odipoda patruelis aux environs d'Alger en 1850, — L, BRISOUT, 716 L. BRISOUT. — Faune de Sicile. — Orthoptères. OEdipoda cœrulans Linn.? Fab. OEdipoda gratiosa Serv. (OEdipoda mauritanica Lucas, Explor. scient. Algérie, anim. artic., tom. 3, pag. 32, pl. 4, fig. 2. — OEdipoda fasciata Fisch. Fr. var. C.) OEdipoda cœrulescens Linn. (OEdipoda fasciata Fisch. Fr. var. À.) Acrydium lineola Fab. (Acridium tartaricum Fisch. Fr. Orthop. Europ., pag. 388.) Acrydium (Calliptamus) italicum Linn. Porthetis elephas Linn. (Porthetis marmorata Fisch. Fr. Orthopt. Europ., pag. 3: 2.) Porthetis simillima Yersin (An. Soc. Ent. Fr., 1860, p- 532, pl. 10, fig. 30-32). Porthetis nigropunctata. ({Pamphagus nigropunctatus Lucas, Explor. scient. de l'Algérie, anim. artic., tom. 3, pag. 28, pl. 3, fig. 3. — Porthetis canonicus Fisch. Fr. Or- thopt. Europ., pag. 386, tab. xv. fig. 12.) Tettix meridionalis Ramb. COLÉOPTÈRES DE SICILE Recueillis par M. E. BELLIER DE LA CHAVIGNERIE et déterminés par M. L. REICHE (1), DESCRIPTION DE DIX ENPÈCEN NOUVELLES Par M. L. REICHE. (Séance du 11 Janvier 1860.) CICINDELA. LEISTUS, Maura Linn. Crenatus Fairm. Campestris Linn. Var. Littoralis Fab. Flexuosa Fab. SCARITES. Lævigatus Fab. JS. NOTIOPHILUS. BRACHINUS Crepitans Linn. Explodens Dufts. lialicus Dei. Geminatus Dej. CARABUS. Servillei Sol. Lefebvrei Dei. NEBRIA. Schreibersii Dej. Andalusia Ramb. (Variabilis Lu- | Fualvicollis Fab. cas. Cyanocephala Linn. Krateri Dej. (Violacea Costa). Cyathigera Rossi, DryPrA. Dentata Rossi. LEBIA. (1) Cette liste a été dressée d’après le Catalogue des Coléoptères d'Europe de M. Schaum, édition de 1859, 3e Série, TOME VIII. 47 718 L CHLÆNIUS. Velutinus Dufts. Var. Auricollis Gené. Var. Borgiæ Dei. Spoliatus Rossi. Vestitus Fab. LICINUS. Siculus Dei. BROSGUS. Politus Deij. SPHODRUS. Algerinus Gory (Sardous Kus Atrocyaneus Fairm. CALATHUS. Punciipennis Germ. Circumseptuis Germ. Melanocephalus Linn. ANCHOMENUS. Prasinus Fab. OLISTHOPUS. Glabricollis Germ. Fuscatus Dej. ASTIGIS. Salzmanni Germ. FERONIA. Nigrita Fab. Hungarica Dej. AMARA. Acuminata Payk. Trivialis Gyll. ARISTUS, Clypeatus Rossi. Sphærocephalus Oliv, . REICHE. DiToMus. Calydonicus Fab. Tricuspidatus Fab. ANISODACTYLUS. Binotatus Dej. ACINOPUS. Ambiguus Dei. Tenebrioides Dufts. HARPALUS. Obscurus Fab. Similis Dej. Meridionalis Dei. Pumilio Dej. Distinguendus Dufts. Cupreus Dej. var. Honestus Dufts. Goudotii Dej. Punctato-striatus Dei. Serripes Dufts. te}. STENOLOPHUS. Teutonus Schr. Proximus Dei. BEMBIDIUM. Andreæ Fab. Scapulare Dei. Siculum Dei. Dahlii Dej. Punctulatum Drapiez, Flavipes Linn. Picipes Dufts. HYDROPORUS. Marginatus Dufts, LaACCOPHILUS. Testaceus Aubé, Faune entomologique de Sicile. — Coléoptères. 719 AGABUS. Biguttatus Oliv. Bipustulatus Linn. EUNECTES. Sticticus Linn. GYRINUS. Concinnus (1) Klug. Striatus Fab. Natator Linn. Æneus Aubé. LACCOBIUS. Minutus Linn. ELOPHORUS. Rugosus Oliv. SPILÆRIDIUM, Scarabæoides Linn. Bipustulatum Fab. QUEDIUS. Frontalis Nordm. STAPHYLINUS, Cæsareus Cederh. var. CREOPHILUS. Maxillosus Linn, LEISTOTROPHUS, Murinus Linn, Ocxpus. Olens Müller, Æthiops Walil. Cupreus Rossi. Siculus Aubé. PHILONTHUS, Laminatus Creutz. Intermedius Lacord. Bimaculatus Grav. XANTHOLINUS, Glabratus Grav. BAPTOLINUS. Pilicornis Payk, POEDERUS, Longipennis Er. Ruficollis Fab. OXYTELUS. Sculpturatus Grav. SILPHA. Rugosa Linn. Sinuata Fab. (1) Klug, Symb. Phys. IV, pl, xxxiv, fig. 10. — Cette espèce est nouvelle pour la faune européenne. C'est à tort que le Cata- logue des Coléoptères d'Europe de M. Schaum, 1859, confond cet insecte avec le Gyr. strigipennis de M. Suffrian (striatus Aubé), qui ne se trouve pas dans l'Europe méridionale, et qui diffère du Gyr. concinnus par sa taille plus grande, sa forme moins allongée, la strie thoracique très marquée, les stries des élytres plus profondes avec les intervalles convexes, enfin par sa couleur beaucoup pou foncée, — L. REICHE, 720 L. REICHE. SiLPHA (suite). Tristis Ilig. Granulata Oliv. NECROPHORUS. Vestigator Hersch. HISTER. Major Linn. Inæqualis Fab. Amplicollis Er. Cadaverinus Payk. Sinuatus Illig. Sordidus Aubé, var. nigra. Duodecimstriatus Payk. ToLYPHUS. Granulatus Germ. TROGOSITA, Caraboides Fab. BRONTES. Planatus Linn. MYCETOPHAGUS, Quadripustulatus Linn. DERMESTES Frischii Kugel. Ater Oliv. ATTAGENUS. Schæfferi Herbst. Lobatus Rosenh. ANTHRENUS. Pimpinellæ Fab. LUCANUS. Tetraodon Thunb. (Serricornis Fairm.). Dorcus. Parallelipipedus Linn, SINODENDRON. Cylindricum Linn. ATEUCHUS. Sacer Linn. Semipunctatus Fab. Variolosus Fab. SISYPHUS. Schæfïeri Linn. GYMNOPLEURUS, Sturmii Mac Leay. Copris. Hispanus Linn. BUBAS. Bison Linn. ONITIS. Ion Oliv. Furcifer Rossi. ONTHOPHAGUS. Taurus Linn. Vacca Linn. Fracticornis Fab, Andalusiacus Waltl. Subœneus Ménét, Schreberi Linn. ONITICELLUS. Flavipes Fab. APHODIUS. Erraticus Linn. Fimetarius Linn. Granarius Linn, Faune entomologique de Sicile, — Coléoptères. APHODIUS (suite), Hydrochæris Fab. Lincoltus Illig. Quadriguttatus Herbst. Carpetanus Graëlls, Luridus Payk, var. Carinatus Germ. TROx. Hispidus Laichart. GEOTRUPES, Typhœus Linn, Siercorarius Linn, Hypocrita Illig. Lœvigatus Fab. HYMENOPLIA. Sicula Blanch. TRIODUNTA. Cinctipennis Lucas. RHIZOTROGUS. Sicelis Blanch. Fuscus Scopoli. APLIDIA. Transversa ? Fab. Hirticollis Burm. Villigera Burm, PACHYPUS, Cœsus Erichs. ANISOPLIA. Agricola Fab. Arvicola Oliv. Tempestiva Erichs. ANOMALA, Vitis Fab. PENTODON. Punctatus Villers. ORYCTES. Nasicornis Linn. OXYTHYREA. Stictica Linn. CETONIA. Hirtella Linn. Floralis Fab, Oblonga Gor. et Perch. Florentina Herbst. Cuprea Gor. et Perch, Metallica Fab. Aurata, var, Lucidula Fab. GNORIMUS. Decempunctatus Helf. VALGUS. Hemipterus Linn, ÂCMÆODERA. Tœniata Fab. « Pilosellæ Bonel. Discoidea Fab. Cylindrica Fab. BUPRESTIS. Cariosa Linn. Tenebrionis Linn. Tenebricosa Fab. Ænea Lino. Alni Fisch. ANTHAXIA, Cichorii Oliv. Saliceti Illig. 721 722 SPHENOPTERA. Antiqua Illig. Ardua Lap. et Gory. CHRYSOBOTRIS. Aflinis Fab. CORÆBUS. Rubi Linn. Graminis Panz. Amethystinus Olix. NEMATODES, Filum Fab. ADELOCERA. Carbonaria Schr. SYNAPTUS. Filiformis Fab. MELANOTUS. Dichrous Erichs. Castanipes Payk. Aspericollis Mulsant. ATHOUS. Niger Linn. Cachecticus Candèze. Ineptus Candèze, Spiniger Kiesenw. ELATER, Lythropterus Germ. DRASTERIUS. Bimaculatus Fab. CARDIOPHORUS. Collaris Erich, Argiolus Gené. Eleonoræ Gené. L. REICHE. CEBRIO. Melanocephalus Germ. Neapolitanus 4 $ Costa, DICTYOPTERG. Sanguinea Fab. LAMPYRIS. Reichei Jacq. Dur. TELEPHORUS. Pulicarius Fab. Lividus Lin». Prœæcox Gené. Immaculicollis Casteln. Melanurus Fab. Pallidus Fab. MALACOGASTER. Passerinit Bassi. DriLus. Flavescens 4 @ Fab. Mauritanicus Lucas (1). MALACHIUS, Eleoans Oliv. EBAus, Cyaneus Rosenh, ENICoPus. Falculifer Fairm. DOLICHOSOMA. Viride Rossi. Protensum Gené. Smaragdinum Lucas. DASYTESs. Sardous Gené. Bipustulatus Fab. Quadrimaculatus Oliv. Erythromelas Küst. (1) Expl. de l'Algérie, p. 177. (Nova species Europæ.) Faune entomologique de Sicile. — Coléoptères APLOCNEMUS, Antiquus Schôn. TILLUS. Elongatus Linn. Transversalis Charp. ; CLERUS. Formicarius Linn. TRICHODES. Alvearius Fab., et var, Ammios Fab. PTINUSs. Brunneus Dufts. ANOBIUM. Paniceum Linn. PTILINUS. Pectinicornis Lion, APATE. Capucina Linn. ERODIUS. Neapolitanus Solier, PACHYCHILA. Subovata Solier. Quadricollis Reiche (sp, nov.). TENTYRIA. Sicula Solier. STENOSIS. Sicula Solier. ELENOPHORUS, Collaris Fab, AKIS, Olivieri Solier. SCAURUS, Tristis Oliv. Striatus Fab. Atratus Fab. BLaps. Mucronata Latr. Similis Latr. Gibba Casteln. Gigas Linn. ASIDA. Goryi Solier. Grossa Solier. Sicula Solier. PIMELIA. Rugulosa Germ. Subscabra Solier. SEPIDIUM. Siculum Solier. CRYPTICUS. Gibbulus Quensel. PEDINUS. Helopioides Germ. Punctato-striatus Muls. CoLPOTUS. Strigicollis Muls. OPATRUM. Dablii Küst. Pusillum Fab. PHYLAX, Littoralis Muls. PHALERIA, Cadaïerina Fab. 723 724 BOLITHOPHAGUS. Reticulatus Linn. DIAPERIS, Boleti Linn. HyPoPHLÆUS. Castaneus Fab. Pini? Panzer. CossyPHus, Insularis Lap. IPHTHIMUS. Italicus Truqui. TENEBRIO. Transversalis Dufts. CALCAR. Elongatum Herbsi. ENoPLoPus. Caraboides Petagna. HELoOPs. Anthracinus Germ. Juncorum Küst. Cœruleus Linn. Rossii Germ. Dryadophilus Muls. HYMENORUS. Doublieri Muls. GONODERA. Metallica Küst. L. REICHE. IsOMIRA. Hypocrita Muls. ERYXx. Bellieri Reiche (sp. nov.). OMoPHLUS. Armillatus Brullé, Picipes Fab., var. Lepturoides Fab. Curvipes Brullé. LAGRIA. Hirta Linné. PYROCHROA. Rubens Fab., var. (1). FORMICOMUS. Pedestris Rossi, MORDELLA. Fasciata Fab. EMMENADIA. Flabellata Fab. MELOE. Proscarabæus Linn. Tuccius Rossi. Erythrocnemus Pallas, Murinus Erichs. HYCLEUS. Distinctus (2) Chevr. (1) Capite nigrescente. — Reiche. (2) Chevrolat, Revue Silberm., 1837, page 269. — (Nova species Europæ.) Faune entomologique de Sicile. — Coléoptères. 725 MYLABRIS. Lacera Küst. Terminata (1) Chevr. h-punctata Linn, LYTTA, Segetum Fab. ZONITIS. Immaculata Oliv. Prœusta Fab. Bellieri Reiche (sp. nov.). SITARIS. Humeralis Fab. Solieri Pecchioli. STENORIA. Apicalis Latr. OEDEMERA. Brevicollis Schmidt, Cœrulea Linn. Barbara Fab. Flavipes Fab. Lurida Gyll. ANONCODES. Viridipes Schmidt, MYCTERUS. Umbellatarum Fab. BRUCHAUS. Rufimanus Schün. Favimanus Schün. PLATYRHINUS. Lalirostris Fab, RHYNCGHITES, Betuieti Fab. ATTELABUS. Curculionoides Linn, BRACHYCERUS. Mauritanicus Oliv, (Pterygomalis Schün.). Undatus Fab. Albidentatus Schôn. Cirrosus Schôün. SITONES. Flavescens Marsh. CLEONUS. Morbillosüs Fab. Obliquus Fab. Ocularis Fab. Cinereus Fab. Sulcirostris Linn. Helferi Chevr. Atomarius Schôn. Segnis Germ. MOLYTES. Coronatus Latr. ANISORHYàCHUS, Barbarus Schôn. Monachus Germ. PHYTONOMUS. Punctatus Fab. Philanihus Oliv. Cyrtus Germ. Visnagæ Oliv. (4) Chevrolat, Revue Silberm, 1837, page 276. — (Nova species Europæ.) 726 L. REICHE. PHYTONoMuUs (suite). ANTHONOMUS. Plantaginis De Geer. Ornatus Reiche (sp. nov.). Murinus Fab. Variabilis Herbst. Latipennis Schôn. OTIORHYNCHUS. Consentaneus Schôn. Aurifer Schôün, Armatus Schôn. Geniculatus Germ. Striatosetosus Schôn. Neapolitanus Stierlin. Comparabilis Schôn, Lixus. Anguinus Linn. Parallelus Schôn. Brevicaudis Küst, Ascanii Linn. Acutus Schôn. Angustatus Fab. Cribricollis Schôn. Varicolor Schôn. Bicolor Oliv. Pollinosus Germ. Rufitarsis Schôn. LARINUS. Cynaræ Fab. Costirostris Schôn. Buccinator Schôn. Scolymi Oliv. Flavescens Germ. Maurus Oliv. Ursus Fab. BALANINUS. Turbatus Gyll. SMICRONYX. Cyaneus Schôün. ACALLES. Bellieri Reiche (sp. nov.). Denticollis Germ., var. (1). CIONUS. Thepsus Fab. Villæ Comolli. Fraxini De Geer. Verbasci Fab. SPHENOPHORUS. Opacus Schôn. XYLOTERUS. Domesticus Linn. CERAMBYX. Heros Scopoli. Miles Bonelli. Velutinus Brullé. Cerdo Linn. PURPURICENUS. Kæhleri Linn. ROSALIA. Alpina Lion, AROMIA. Rosarum Lucas. (1) Minute squammosus. — REICHE. Faune entomologique de Sicile. — Coléopteres. 727 CALLIDIUM. Variabile Linn. HESPEROPHANES. Sericeus Fab. CLYTUS. Scalaris Brullé. Arvicola Oliv. Clavicornis Reiche (sp, nov.). Trifasciatus Fab. Ornatus Fab. Massiliensis Linn. CARTALLUM. Ebulinum Liun, DEILUS, Fugax Fab, STENOPTERUS. Rufus Linn. Prœustus Fab, MorIMUSs. Lugubris Fab. MESosA, Curculionoides Linn, NIPHONA. Picticornis Muls. AGAPANTHIA. Irrorata Fab. Asphodeli Latr. Cardui Fab. Suturalis Fab, Marginella Fab. PHYTOECIA. Rufipes Oliv. Lineola Fab. Rufimana Schrank. Virescens Fab. PACHYTA. Erratica Schôn. STRANGALIA, Armata Herbst. Melanura L'nn. Cruciata Oliv. LEPTURA. Hastata Fab. Tomentosa Fab. Livida Fab. Oblongo-maculata Buquet (1). (1) Cette espèce est nouvelle pour la faune européenne. MM. Bu- quet et Lucas, qui tous deux ont décrit cette espèce, n’en on connu qu’un sexe : la femelle. Le mâle, que je possède depuis longtemps d'Algérie et qui portait le nom inédit de L. Jocosa Buquet, est tel- lement diflérent de l’autre sexe qu'il n’est pas étonnant qu’il ait été pris pour une espèce distincte, Il est un tiers moins grand et beau- coup plus étroit que la femelle, entièrement d’un testacé ferrugi- neux, avec le thorax noir en dessous et le premier segment abdo- 728 CRIOCERIS, Merdigera Linn. Campestris Panz. CLYTHRA. Taxicornis Fab. Guerinii Bassi, Ruficollis Fab. Bellieri Reiche (sp. nov.). Dispar Lucas. Paradoxa Oliv. Palmata Lacord. Longipes Fab. Scopolina Linn. OT Unicolor Lucas. PACHYBRACHYS. Hieroglyphicus Fab. CRYPTOCEPHALUS. Rugicollis Oliv. Tristigma Charp. Hirticollis Suff. TIMARCHA, Pimelioides Her.-Sch. Sicelidis Reiche (sp. nov.) CHRYSOMELA. Atra Her.-Sch. Banksii Fab. Schottii Suff. Resplendens Suf]. Palustris Suff. L. REICHE. CHRYSOMELA (suite). Americana Fab. Repalis Oliv. Polita Linn. Grossa Fab. Variolosa Linn. LINA. Populi Linn. GASTROPHYSA. Polygoni Linn. PrHAGIODERA. Armoraciæ Linn, PRASOCURIS. Beccabungæ Illig. ADIMONIA. Circumdata Dufts. Var. Florentina Redt. Littoralis Fab. Sicana Reiche (sp. now.). MaLACOSOMA. Lusitanicum Linn. ALTICA. Carduorum Guér.-Mén. CASSIDA. Lata Suff. Depressa ? Suff. Ferruginea Fab. minal un peu teinté de noir; les antennes, à partir du cinquième article jusqu’au pénultième inclusivement, sont plus ou moins teintées de noir. — L. REICHE. Faune entomologique de Sicile. — Coléoptères. 729 TRIPLAX CHILOCORUS, Russica Linn. Bipustulatus Linn. Ruficollis Steph. EXOCHOMUS. COCCINELLA. Quadripustulatus Linn., var. Mutabilis Scriba. HYPERASPIS. 11-notata Schneid. L4-pustulata Linn. 7-punctata Linn. EPILACHNA. 22-punctata Linn. Globosa Schneid. Hoffmansesoii Muls. DESCRIPTION DES ESPÈCES NOUVELLES. PACHYCHILA QUADRICOLLIS Reiche. — Longit. 9-10 mill. (4-4 1/2 lin.); latit. 3 3/4 à 4 1/2 mill. ({ 1/2 à 2 lin). — Niger, nitidus. Caput subrotundum, subpunctatum, medio obsolete foveolatum ; utrinqueoculos versus sulcatum, epistomo incrassato; oculis transversis, lateralibus, haud prominen- tibus; antennis brevibus thoracis basi haud atlingentibus. Thorax capite ferè dupld latior, transversus, antice haud an- gustior, subquadratus, a latere parum rotundatus; angulis rotundatis; postice marginatus; disco obsolete punctulato. Scutellum punctiforme. Élytra basi thoracis latitudine, infrà medium parum ampliora et dein ad apicem valde attenuata, obsoletissime punctulata. Subtus nilidicr. Cette espèce se distingue de la plupart de ses congénères par son corselet presque carré, c’est-à-dire aussi large en 730 L. REICHE. avant qu’en arrière, ce qui lui donne un peu l'aspect d’une Gnathosia. Par ce caractère, elle se rapproche de la Pach. subeylindrica Solier (Pach. incrassata Rosenh.), et de la Germari du même auteur. Elle diffère de la première par sa taille moins grande et par l'absence du lobe médian pos- térieur du corselet; elle s'éloigne de l'autre par sa taille plus forte et son corselet beaucoup plus large, non denté postérieurement; elle porte dans quelques collections le nom inédit de P. laticollis de Brême, que Dejean avait ap- pliqué à la subcylindrica. M. Bellier l’a trouvée à Mondello, près de la mer. ErYx BELLIERI Reiche.— Long. 11-12 mill. (5 à 5 1/4 lin.); latit. 5 1/2 mill. (2 2/3 lin.). — Oblongus, atro piceus, riidus ; antennis pcdibusque fuscis; tarsis rufescentibus ; crebre punciatus, nigro tomentosus. Caput crebrius et fortius punctalum, inlèr antennus lransversim impressum; antennis gracilibus, thoracis basi superantibus, articulo ultimo latitu- dine plus duplô longiore. Thorax brevissimus, basi elytris pa- rum angustior, lateribus fortiter rotundatus, postice parum sinualus lateque medio sublobatus; angulis posticis ferè rectis upice obtusis; disco crebre punctato basi utrinque subfoveo- lato. Scutellum triangulare, acute punctatum. Elytra oblonga, infrà basin vix latiora; subparallela, apice conjunctim rotun- duta, capite thoraceque nitidiora, magis regulariter punctata, apice substriolata. Subtus abdomine acute punctato; mesos- terno confuse punctalo, punclis asperis, transversim confluen- tibus. | Cette espèce, que M. Bellier a récoltée sur les monts Madonie, au sud-est de Palerme, diffère de l’EÉrix atra Fab. (Syst. entom. 258), par sa taille moindre, sa forme plus allongée et par conséquent plus étroite, le brillant de sa surface et par ses élytres non striées ou ne montrant que des traces de stries vers leur extrémité. Faune entomologique de Sicile. — Coléoptères. 731 J’ai cru ne pouvoir mieux faire que de dédier cette es- pèce intéressante à son inventeur, M. Bellier de la Chavi- gnerie, l’un de nos plus savants lépidoptérologistes, dont les explorations dans les montagnes de la Lozère, du Puy- de-Dôme, dans les Hautes et Basses- Alpes, dans les Pyré— nées, et enfin en Sicile, ont enrichi la science, d’une quan- tité d’espèces nouvelles ou non citées parmi celles que nourrissent ces contrées. Dans Fintérêt de la science, M. Bellier n’a pas borné ses recherches au seul ordre dont il s'occupe, aussi a--il récolté un grand nombre d’Insectes de tous les ordres qu'il a abandonnés généreusement aux entomologistes qui s’en occupent (1). Zonitis BELLIERI Reiche.— Longit. 14 1/2 mill. (6 lin.); latit. 5 mill. (2 lin.). — Oblongus, modice convexus, ater, nitidulus atro tomentosus ; elytris cœruleis; abdomine ferru- gineo. Caput latum, depressum, grosse crebre punctatum præsertim in vertice; antennis validioribus articulis com- pressis haud cylindricis, sicut in Genere Apalo. Thorax ca- pite vix latior et nitidior, transversus, longitudine dimidio ferè latior, antice rotundatus, a latere antè medium rotun- datus, dein usque ad basin oblique rectus, postice parum ro- tundatus et subrefleæus; disco inœquali, crebre punctato, antice utrinque late impresso, medio subcanaliculato, basi utrinque spalio irregulare lœve. Scutellum semi-circulure, crebre punctatum haud nitidum. Élytra haud nitida, thorace basi laliora, subparallela, ultrà medium vix ampliora apice (4) Enix FArRMaïri Reiche. — Ees collections de Paris ren- ferment une troisième espèce du genre Erix, provenant du midi de la France, des Pyrénées et des Landes, qui, brillante comme l’Er. Bellieri, et de la même taille, en diffère par sa forme moins 2llon- gée, les stries de ses élytres bien marquées et par les angles posté- rieurs du corselet plus aigus. Je la dédie à mon savant ami, l’un des auteurs de la Faune entomologique de France, 732 L. REICHE. singulatim rotundata nigroque ciliata, in disco granulato- rugosa, lineis tribus elevatis obsoletis, longitudinalibus. Sub- tus, abdomine prœsertim, nitidissimus. M. Bellier, a qui j'ai dédié cette belle espèce, l’a trouvée sur les fleurs des Carduacées, au versant oriental du monte Pellegrino, près de Païerme. ANTHONOMUS ORNATUS Reiche. — Longit. 3 3/4 à 4 1/4 mill, (1 3/4 à 2 lin.); latit. { 1/2 à 2 mill. (3/4 à 1 lin.). — Oblongus, fuscus, ferrugineo varieqatus, tomentoso albido sparsim vestitus. Caput mediocre , subdepressum albo tomen- tosum, inter oculos impressum; rostro longiusculo, arcuato, confertim punctalo el striato; antennæ ad thoracis medium allingentes, tenues, ferrugineæ, clava picca. Thorax subco- nicus latitudine brevior, antice coarctatus ; lateribus rotun- datis ; basi haud anqgustior, rectè truncatus, crebre et pro- fundè punctatus ; lineâ lat, medio dilatatä, albido tomentosà, in medio vestitus. Scutellum niveo tomentosum, rotundatum. Elytra thorace plus dimidio latiora; humeris sat quadratis ferrugineis; parallela, apice conjunctim rotundata, pube albido vestita, fasciis duabus denudatis decorata; prima me- diana ad suturam interrupta, secunda antè apicem utrinque arcuata; maculis parvisque denudatis à latere posticeque notata. Subtus piceo-fuscus ; femoribus omnibus dentatis tibiis- que basi et apice ferrugineis. Cette espèce est voisine de l'Anth. Ulmi de Géer. Elle en diffère par sa taille plus grande, et son rostre plus long et sillonné, par son corselet postérieurement plus large avec sa fascie blanchâtre dilatée au milieu; par ses élytres plus longues, plus parallèles, et la disposition de ses fascies ; enfin par ses cuisses postérieures dentées. Elle se retrouve à Constantinople, d’où je l'avais déjà reçue. M. Bellier croit que c'est à Palerme qu'il à pris cette espèce. Faune entomologique de Sicile. — Coléoptères 733 ACALLES BELLIERI Reiche. — Longit. 6 mill. (2 3/5 lin.); latit. 3 mill. (1 1/2 lin.). — Subovatus, niger, squamis fuscis vestitus ; antennis fusco-ferrugincis, rostro piceo. Tho- rax conico-subglobosus, intrà apicem constrictus; lateribus parum rotundatis ; disco late canaliculato, squamulis ferru- gineis sparse-crnalo, profunde sparsim punclato. Seutellum vix inconspicuum. Elytra ovata, thoracis basi vix latiora, pone basin dilatata, infrà medium ampliora, apice conjunctim sub acuminata, postice valde declivia, profunde striata; strüs late ac profundè punctatis; interstitiis præserlim in dorso rutundalim convexis; infra medium plaga dorsali transversa silacea, medio haud interrupta puncioque simile antè medium utrinque posilo. Cette espèce, au premier coup d'œil, peut être confondue avec l’Acalles hypocrita Sch. (Gen. et Spec. Curcul. vur-1, p. 417); elle en diffère par sa taille un peu plus grande, par son corselet moins rétréci en arrière, et par conséquent moins arrondi sur ses côtés, et les gros points écartés sur son disque; par les stries de ses élytres à très gros points espacés, avec les intervalles convexes-arrondis, par la tache transversale d'un blanc jaunâtre non interrompue à la su- ture qui orne ses élytres au delà du milieu. Il est à observer que la premiére description que fit M. Bohemann de lAc. hypocrita (in Schœænherr Spec. Curcul. 1v-346) est très défectueuse et fait supposer un tout autre insecte que celui que nous connaissons sous ce nom. Mais, à la place citée plus haut, l’auteur s’est corrigé; il convient d'ajouter à sa description : plaga communi pos- tica medio interrupta. M. Bellier n’a pu se rappeler la localité de cette espèce. ACALLES DENTICOLLIS Germar. — Var. minute squamo- sus Reiche. — Malgré les différences que je vais signaler, 3° Série, TOME VI. 48 734 L. REICHE. cet insecte ressemble tant à l'Ae. denticollis, que je n'ai pas osé le décrire comme nouvelle espèce. Jl est constamment plus grand, la dépression médiane de son corselet est moins enfoncée et à peine sensible, et par conséquent la carène est moins saillante; les écailles qui revêtent son corselet sont beaucoup plus petites, ce qui est remarquable dans des individus beaucoup plus gros, et elles sont par conséquent plus nombreuses. Pour tout le reste, il est tout à fait semblable au type du denticollis. J'en ai vu un assez grand nombre d'individus. CLYTUS CLAVICORNIS Reiche. — Longit. 10 à 12 1/2 mill. (4 3/5 à 5 4/2 lin.); latit. 3 à 4 mill. (1 1/3 à 1 5/6 lin.). — Clyt. Arieti Fab. affinis. Elongatus, cylindricus ater, albo tomentosus, fasciis flavis ornatus. Caput subdepressum punc- is impressis confluentibus rugatum, antice fasciis duabus flavis longitudinalibus ; oculis nigris, convexis; antennis bre- vioribus, nigris; articulis tertio el quarlo testaceis , quinto et sequentibus valde incrassatis. Thorax globosus, latitudine tertia parte brevior, a latere valde rotundatus, rugato-velu- linus, antice reclè truncalus el anguste flavo marginatus. Scutellum apice flavo tomentosum. Elytra thoracis medio latitudine, subparallela, rugato velutina, fascia valde arcuata ante medium, secunda infrà medium transversalertiaque api- cali flavo tomentosis ornata, apice singulatim rotundata. Subius abdominis segmenta indumento flavo-tomentoso ves- tita, basi anguste denudata. Pedes testacei; femoribus infus- calis. Cette espèce, très voisine du CL. arietis Linné (Fauna Suec. 695) et du C£. lama Mulsant (Ac. des se. de Lyon, 1850, p. 1), diffère de tous deux par ses antennes plus courtes et très renflées, à partir du cinquième article; par son corselet plus globuleux et sans bordure jaune posté- Faune entomologique de Sicile. — Coléoptères. 735 rieure; par ses élytres arrondies à l'extrémité, manquant de la fascie transversale infrà-basilaire qui, dans quelques individus, est remplacée par un très petit point jaune sub- marginal, et dont la fascie arquée remonte fortement sur les côtés; et par son abdomen dont les segments presque entièrement recouverts du duvet jaune formant les taches ne sont que faiblement dénudés à leur base sur les côtés ; cette dénudation s'élargissant un peu au milieu. M. Bellier a trouvé cette espèce, au nombre de six exemplaires seulement, dans les monts Madonie. CLYTHRA (MACROLENES) BELLIERI Reiche.—Longit. 7 à 8 mill. (3 à 3 1/2 lin.); latit. 3 à 3 1/4 mill. (1 1/2 à 1 3/4 lin.). — Elongatus, snbcylindricus, atro-piceus ; thorace, elytris, pedibus (Larsis exceptis) ferrugineo testuceis. Caput rugatum, sericeo tomentosum, depressum, verlice canalicula- tum; episiomo oreque ferrugineis; mandibulis palpisque apice piceis ; antennis nigris arliculis quatuor basalibus fer- rugineis. Thorax transversus capite ferè duplà latior, latitu- dine dimidio brevior, tumidulus, lateribus rotundatus, pos- lice rectè truncatus; angulis oblusis, leviter rugatulus, basin versus subcanaliculatus. Scutellum atrum, oblongum, sericeo tomentosum. Elytra oblonga thoracis vix latitudine, subru- gatula, punclo humerali nigro, sæpè deficiente, notata. Sub- tus abdomine sericeo-tomentoso, pedibus gracilibus, [emori- bus anticis apice coarctatis haud dentatis, tibiis arcuatis, tarsis sericeo tomentosis. Cette espèce, la deuxième du groupe tei que l’a limité M. Lacordaire, ressemble extrêmement à la Macrolenes ru- ficollis Fabricius (Syst. entom., 109); elle en diffère par sa taille du double plus grande, son vertex canaliculé et ses cuisses antérieures non dentées près de leur extrémité. Toutes les femelles que j'ai vues n'offrent sur chaque ély- 136 L. REICHE. tres, au maximum de coloration, qu'un petit point noir huméral et un autre au delà du milieu, près de la suture. M. Bellier a pris cette espèce en très grand nombre, dans la propriété du prince de Belmonte, aux environs de Palerme. TIMARCHA SiCELIDIS Reiche. — Longit. 10 à 12 mill. (4 1/2 à 5 1/3 lin.); latit. 6 à 6 3/4(3 lin.). — Nigra, subtüs parum cyanescens, oblonga; fæmina ovata, valdè convexa, nitidula. Caput depressum, remote punctulatum, crebrius et fortius in fœmina; antennis violaceis, dimidium elytrorum attingentibus. Thorax antice capite duplo latior, latitudine plus dimidio brevior, postice attenuatus antice valde emargi- nalus, a latere rotundatus ; disco remote subpunctato, cre- brius et fortius in fœmina, angustissime marginato. Scutel- lum transversum apice impressum, lœve. Elytra thoracis basi vix latiora, intrà basin dilatata, ultrà medium ampliora, a latere rotundata, apice conjunctim subrotunda; disco irre- gulariter remote punctato ; rugis non nullis obsoletis. Pygi- dium parte apertum, crebre punctatum, late marginatum, profundè canaliculatum. Subiùs abdomine punctato. Pedibus validis punctatis; tarsis in mare dilatatis. Cette espèce a beaucoup du faciès de la Tim. Prunneri (Géné) Herr.-Schælfer (Fauna Ins., 156), mais elle est moins grande, son corselet est beaucoup plus étroitement rebordé et ses angles postérieurs ne sont pas réfléchis; ses élytres sont moins fortement ponctuées et leurs rides sont à peine sensibles. Dans les espèces du genre Timarcha Latr., fondé comme on Île sait sur les espèces de Chrysomela aptères, à élytres soudées, le pygidium est toujours visible en partie, il ne l'est jamais dans les Chrysomela; cet organe est canaliculé dans les deux genres. Faune entomologique de Sicile. — Coléoplères. 737 M. Bellier en a rencontré quelques individus autour de Palerme, dans le courant de juillet. ADIMONIA SICANA Reiche. — Longit. 11 à 13 mill. (4 5/6 à 5 5/6 lin.); latit. 7 1/2 à 9 mill. (3 1/4 à 4 lin.). — Nigra, nitida. Caput profunde punctatum, subcanaliculatum, inter oculos linea transversa impressum; antennis validis. Thorax capite duplà latior, latitudine dimidio brevior, grossè ac profundè punctatus , inœqualis, latè tri-impressus, a latere marginatus, antice attenualus, antè medium ampliatus et indè ad basin lateribus rectis, basi subrectè truncatus; an- qulis rectis. Scutellum quadratum, grossè punclatum. EÉlytra basi thoracis latiora et indè dilatata, ultrà medium ampliora, apice singulatim rotundata, a latere late marginata, pro- funde punctata; interstitiis rugatis, rugis in reticulo con- fluentibus; obsolete bicostata. Subtus nigro pubescens; abdo- mine punciulato. Cette espèce est très voisine de l’Ad, arthemisiæ Ro- senhauer (Die Thiere Andalusiens, p. 324); elle en diffère par son brillant et par la forme de son corselet à peine sinué et coupé presque droit en arrière avec ses angles antérieurs non proéminents. — Dans l'arthemisiæ le corselet est très fortement sinué postérieurement, presque échancré de chaque côté, avec son milieu lobé carrément. Trouvée sur les parties élevées et arides des monts Ma- donie. HÉMIPTÈRES DE SICILE tecueillis par M. E. BELLIER DE LA CHAVIGNERIE Nommés par M, le D' SIGNORET. (Séance du 8 Février 1860.) ODONTARSUS, Caudatus Klug. GRAPHOSOMA. Linealum Linn. Semipunctatum Fab. Flavolineatum Fab. EURYGASTER. Hottentotus Fab, ENCYROSOMA. Albolineatum Fab. TRIGONOSOMA, Nigellæ Fab. ODONTOSCELIS. Dorsalis Fab, CYDNUS, Aterrimus Forster. Brunneus Fab, OELIA. Acuminata Linn. Inflexa Wolf. EuUsARCORIS. Genei Spinola. CYDNUS. Moro Linn, TRITOMEGAS. Bicolor Linn. PENTATOMA. Baccarum Linn. Eryngii Germ. Verbasci De Geer. Vernalis Wolfr. Intermedius Hahn. STRACAIA. Festiva Linn, Picta Hahn. Oleracea Lin». NEZARA. Smaragdula Fab. SIGNORET. — Faune de Sicile, — Hémiptères. NEzARA (suite). Torquata Fab. Purpuripennis Hahn. STENOCEPHALUS, Agilis Scopoli. NEIDES, Tipularius Linn. MICRELYTRA. Fossularum Rossi. ALYDUS. Lateralis Germ. MACCLEVETHUS. Errans Fab. LYGOEUS, Militaris Fab. Equestris Lino. Creticus Lucas. Saxatilis Fab, Nerii Germ. Familiaris Linn. Crassicornis Linn. RHOPALUS. Crassicorni Linn. Parumpunctatus Schilling. SYROMASTES. Marginatus Fab. VERLUSIA. Quadrata Fab. GONOCERUS. Venator Fab. COREUS. Spiniger Fab. Dasyconis. Denticulatus Scop. RHYPAHACHROMUS, Rolandii Linn. Quadratus Fab, POLYACANTHUS. Echii Fab. STENOGASTER. Hyalinipennis Costa, PSEUDOPHLÆUS. Fallenii Schill, Minis. Virens.Linn. Erraticus Linn. Caprsus. Flavo-maculatus Fab. Miniatus Her.-Sch. Ater Linn. Bipunctatus Fab. Sexpunctatus Fab. Var, Nankineus L. Duf. Var. Carbonarius L. Duf. Rubro-marginatus Lucas. SYRTIS. Erosa Linn. ARADUS. Corticalis Fab. REDUVIUS. Personatus Linn. PIRATES, Stridulus Fab, 739 740 SIGNORET. — Faune de Sicile. — Hémiptères. NaABIs. Apterus Fab. Ferus Linn. HARPACTOR,. Cruentus Fab. Sanguineus Fab. Annulatus Linn. Hæmorihoidalis Fab, Griseus Rossi. VELIA. Currens Fab. GERRIS. Rufo-scutellatus Latreille. CICADA. Fraxini Fab. CicADA (suite). Orni Linr. Tibialis Panzer. Pygmea Olivier, Montana PryYEzLus, Lineata Linn. TRIECOPHORA. Mactata Germ. CENTROTUS. Cornutus Linn. Issus. Lauri Germ. SELENOCEPHALUS, Agrestis Fallen. NÉVROPTÈRES DE SICILE. CATALOGUE DES ODONATES DE LA SICILE Établi après un examen des chasses de M. E, BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. Par M. Env. DE SÉLYS-LONGCHAMPS. N. B. Les espèces prises par Bellier de la Chavignerie sont précédés d’un astérisque. (Séance du 8 Février 1860.) Famille 1. LIBELLULIDÉES. 1. Libellula trinacria de Sélys (L. Bremuii Ramb.; L. clathrata Ejusd.). — Découverte par M. Ghiliani; se trouve aussi en Egypte et au Sénégal. “2. L. depressa 1. — Prise par M. Bellier de la Chavi- gnerie. 3. L. fulva Muüll. (L. conspurcata Fab., Ramb.). — Par M. Ghiliani; les exemplaires sont très petits. * 4. L. cancellata L. — Par Mi. Bellier de la Chavignerie. *5. L. nitidinervis de Sélys (L. bœtica Ramb.). — Dé- couverte aux environs de Girgenti, par MM. Ghiliani et Brous- sais ; se retrouve à Alger et en Espagne. *6. L. brunnea Fonscol. (L. cœrulescens Ramb. excl. syn.). — Commune en Sicile. 7? L. Ramburii de Sélys. — J'ai établi l'espèce sur des 749 EpM. DE SÉLYS-LONGCHAMPS. mâles de Sardaigne, d’Alger et de Candie. J'y rapporte avec doute deux femelles de Sicile. *8. L. cœrulescens Fab. (L. Olympia Fonscol., Ramb.). — Par M. Ghiliani; un couple pris par M. de la Chavigne- rie est fort petit. * 9. L. erythræa Brullé (L. ferruginea Ramb.). — Com- mune en Sicile. Varie de taille. 10. L. rubrinervis de Sélys (L. hœmatina Ramb.). — Découverte par M. Ghiliani; prise par M. Hagen père, à la Prisé, près Calata-Girone. Existe en Algérie et au Sé- négal. 11. L. depressiuscula de Sélys (L. Genei Ramb.). — Par M. Ghiliani. | “12. L. Fonscolombii de Sélys, — Par MM. Ghiliani et de la Chavignerie, 13. L. meridionalis de Sélys (L. hybrida Ramb.). — Par M. Ghiliani. * 14. L. striolata Charp. (L. vulgata Ramb. excel. syn.). — Commune. Ma Libellula macrocephala est fondée sur un exemplaire anormal pris par M. Ghiliani. Famille 2. ESCHNIDÉES. Sous-famille 1. Gomphines. * 15. Onychogomphus forcipatus EL. (Gomphus unguicu- latus Ramb.). — Commune en Sicile. Les exemplaires ap- partiennent à la race méridionale, nommée OEschna unqui- culata par Vander Linden. 16. O. Genei de Sélys. — La femelle-type, prise par M. Ghiliani, est au Musée de Turin. L'espèce se trouve aussi en Egypte. “17. Cordulegaster annulatus Latr. — Les exemplaires Faune entomologique de Sicile. — Névroptères. 743 pris par M. Bellier de la Chavignerie appartiennent à la race méridionale que j'ai nommée immaculifrons. * 18. C. bidentatus de Sëlys. — M. de la Chavignerie en a rapporté un couple. C'est une découverte géographique importante. On nela connaissait encore que de la Belgique, des Pyrénées, de l'Allemagne, et de l'Asie-Mineure. Sous-famille 2. Eschnines. “19 Anax formosus Vander L. — Commune en Sicile. 20. Æschna mixta Latr. — Par M. Ghiliani. 21. Æschna affinis Vander L. — Par M. Ghiliani. 22. Æschna rufescens Vander L. — Prise à Syracuse par Zeller, le 27 mai. Famille 3. AGRIONIDÉES. Sous-famille 1. Caloptéryqines. * 23. Calopteryx splendens Harris (C. ludoviciana Ramb., Leach). — Commune en Sicile. Les exemplaires appar- tiennent à la race méridionale, nommée Agrion xanthos- toma par Toussaint de Charpentier. * 24. C. hœmorrhoidalis Vander L. — Commune en Si- cile. M. Zeller l'a prise sur les bords du fleuve Cyane, la seule localité où croît le Papyrus, le 24 avril et les 5 et 6 mai, et en août. Ces exemplaires, fort petits, ont été nommés par lui C. papyreti. Ceux de M. de la Chavignerie sont plus grands ; les uns ont la coloration de la race mé- ridionale; d’autres (aussi ceux de M. Zeller) ressemblent, par les couleurs, à la race du midi de la France. Sous-famille 2. Agrionines. 25. Lestes viridis Vander L. — Par MM. Broussais. 26. L. macrostigma Eversm. (L. Picteti Gené, Ramb. — 744 Ep. DE SÉLYs-LONGCHAMPS. Par MM. Ghiliani et Broussais. Cette espèce se retrouve en Sardaigne et dans la Russie méridionale. * 27. L nympha de Sélys (L. forcipula Ramb.). — Prise par M. Bellier de la Chavignerie (un exemplaire femelle de grande taille). * 28. L. virens Charp. (L. vestalis Ramb.). — Par M. Ghi- liani. * 29. L. barbara Fab. — Prise par M. Zeller à Syracuse, le 27 mai, à Catane, le 3 juillet, par M. Ghiliani, etc. * 30. Sympycna fusca Vander L. — Par MM. Ghiliani, Zeller, etc 31. Agrion viridulum Charp. (4. Bremii Ramb.). — Pris par M. Ghiliani. 32. A. tenellum Devillers (A. rubellum Vander L., Ramb.). — Syracuse, en avril, mai et juin (Zeller et Brous- sais). * 33. A. Genei Pictet.— Espèce particulière à la Sicile et à la Sardaigne (et à la Corse?), où elle remplace l'A. ele- gans du continent. Prise communément à Syracuse le 23 avril et le 6 juin, et à Catane le 3 juillet (Zeller), également par MM. Ghiliani et de la Chavignerie. 34. À. puella Vander L., L. (pars). — Syracuse, en mai (Zeller). \ 35. A. scitulum Ramb. (À. distinctum Ejusd. ®). — Par M. Ghiliani. 36. À. cœrulescens Fonscol. (4. aquisextanum Ramb.). — Par MM. Broussais. 37. A. Lindenii de Sélys. — Environs de Girgenti (Broussais, Zeller). Faune de Sicile. — Névroptères. 745 REMARQUES. J'ai rédigé le Catalogue des Odonates de la Sicile, d’après la collection recueillie par M. Victor Ghiliani, et déposée au Musée de Turin, où j'ai pu l’étudier; — celle récoltée à ma demande par MM. Broussais, principalement aux envi- rons de Girgenti; — les chasses de M. Zeller à Syracuse, Palerme, etc., communiquées à M. Hagen; et enfin la ré- colte faite en 1859, par M. Bellier de la Chavignerie, qui me l’a gracieusement adressée. Le principal résultat de l'exploration faite par notre col- lègue a été l'addition de cinq espèces, aux trente-deux que nous connaissions. Ce sont : Libellula depressa, cancellata ; Cordulegaster annulatus, bidentatus, et Lestes nympha. La découverte des deux Cordulegaster d'Europe en Sicile a beaucoup d'intérêt au point de vue géographique, surtout celle du bidentatus, sur les trente-sept espèces connues, il en à rencontré dix-neuf. On ne peut douter, d’ailleurs, que de nouvelles recherches ne portent beaucoup plus haut le nombre des Odonates siciliens. Les espèces les plus caractéristiques de cette grande île italienne sont: la Lestes macrostigma, retrouvée en Sar- daigne et dans la Russie méridionale; l’Agrion Genei, qui ne se revoit qu'en Sardaigne (et en Corse?) La Libellula trinacria, qui est aussi de l'Egypte et du Sénégal; la rubri- nervis qui existe encore en Algérie et au Sénégal; la niti- dinervis qu'on rencontre en Algérie et en Andalousie ; enfin l'Onychsyomphus Genei, l'espèce la plus rare qui existe en Egypte. EXAMEN DES NÉVROPTÈRES (NON ODONATES) Reeueillis en Sicile par M. E. BELLIER DE LA CHAYIGNERIE, Étudiés par M. le D' H.-A. HAGEN (de Kænigsberg). (Séance du 14 Mars 1860). Famille des PHRYGANIDES. 1. Sericostoma collare Pictet, Ramb., Kolenati. — Il est à remarquer que chez cet exemplaire mâle, qui parait d’ail- leurs semblable aux types, la branche inférieure des appen- dices intermédiaires est nulle. 2. Hydropsyche stictica Pictet Junior ct Hagen Mss. — Exemplaire femelle appartenant à la première section de M. Pictet. C'est une espèce nouvelle que M. Pictet fils à prise en Espagne, à la Granja, en juillet. Famille des EPHÉMÉRIDES. 3. Bœtis nov. sp. $, Bellicri Hagen. —: Elle semble très voisine de la montana Pictet, dont le mâle seul est décrit. I faut noter la couleur obscure uniforme des pieds antérieurs, et des soies caudales; la couleur brune de l’aréole margi- nale, et les deux rangées d’aréoles irrégulières. Je propose de la dédier à l’infatigable et zélé M. Bellier de la Chavi- gnerie. Famille des PERLIDES. 4. Chloroperla affinis? Pictet.— M. Pictet fils l'a recueillie aussi en Espagne. H.-A. HAGEN. — Faune de Sicile. — Névroptères. 747 Famille des PANORPIDES. 5. Panorpa cognata Ramb., race méridionale #. — Les formes sont les mêmes que chez le type de nos climats; mais la différence de lexemplaire de Sicile consiste dans les taches des ailes plus foncées et plus nombreuses chez ce dernier. Je possède $ aussi de Sicile. Famille des HÉMÉROBIDES. 6. Chrysopa italica Rossi, Schneider. 7. Chr. clathrata Schneider. — Les nervures dans cet exemplaire sont très foncées. 8. Chr. vulgaris Schneider. Famille des MYRMÉLÉONTIDES. 9. Palpares libelluloides L. — ‘Très commun en Sicile. 10. Myrmeleo appendiculatus L. 11. M. pallidipennis Ramb. — Je crois que cette espèce est le plumbeus d'Olivier. 12. M. trigamma Pallas (pictus Fab.; flavus Ramb..). 13. Gymnocnemia variegata Schneider, Ent. Zeil. 1845. (Aplectrocnemus mullipunctatus Costa, Faun. Neap., p. 18, tab. IX, f. 6.) — Espèce très intéressante. Famille des ASCALAPHIDES. 14. Ascalaphus siculus Ramb. — Commun en Sicile. Il n’est pas bien certain qu’il diffère du corsicus de Rambur. 15. Teleproctophylla australis L. — Un mâle et une fe- melle. 748 H.-A. HAGEN. — Faune de Sicile. — Névroptères. Famille des RAPHIDIDES. 16. Raphidia ophiopsis L., Schneïid., Ramb. — Une seule femelle. Les Névroptères recueillis en Sicile par Zeller et décrits par M. Schneider en 1845, dans la Gazette entomologique de Stettin, sont en outre des Odonates et des espèces citées plus haut : CONIOPTÉRYXIDES : Coniopleryx psociformis. PANORPIDES : Panorpa meridionalis (probablement per erreur). ASCALAPHIDES : Ascalaphus corsicus (peut-être le siculus?) MYRMÉLÉONIDES : Myrmelio tetragrammicus. — M. te- nellus. — M. distinguendus. HÉMEROBIDES : Micromus intricatus. — Megalomus pyra- loides. — Macropalpus humuli. — M. micans. — M. fusci- nervis. — M. nervosus. — M. pygmæus. — Chrysopa viri- dana. — C. Zelleri. — C. septempunctata. — C. Genei. PERLIDES : Nemocefa cylindrica. — N. varieqata. — N. cinerea. EPHÉMÉRIDES : Cloe diptera. — C. fusca. PHRYGANIDES : Limnophila elegans. — L. griseus. — L. digitatus. — Hydropsyche fuscicornis. — Psychomia annu- licornis. — Philopotamus variegatus.— Setodes aspersella. LISTE DES HYMÉNOPTÈRES Recueillis en Sicile par M. E. BELLIER DE LA CHAVIGNERIE Pendant les mois d'Août à Septembre 1859. Par le D' SICHEL. (Séance du 9 Novembre 1859.) Cette liste est rédigée sur le même plan que celle des Hyménoptères des Basses-Alpes (Ann. Entom., 1860, 215). Les espèces nouvelles auraient facilement pu être rendues plus nombreuses ; mais le nombre trop petit des individus n’a fait craindre de commettre des erreurs. J'ai donc pré- féré ajourner à une autre occasion la description de plu- sieurs espèces en apparence nouvelles, mais que je ne pouvais étudier suffisamment ni déterminer avec certitude. M. Ghiliani a inséré dans les Atti dell Academia Giænia di Scienze naturali di Catania, tomo XIX, anno 1842, p. 19, un Catalogue des Hyménoptères qu'il a recueillis en Sicile, en 1839, pendant un voyage entomologique. Ce catalogue contient 113 espèces d'Hyménoptères que M. Bel- lier de la Chavignerie n’a pas rencontrées, et seulement un petit nombre de celles rapportées par notre collègue. Dans ma liste j'ai fait précéder d'un astérisque les noms des espèces identiques recueillies par les deux voyageurs. Tous les autres noms appartiennent à des espèces nouvelles pour la Sicile, et trouvées pour la première fois par M. Bellier. 1] 3e Série, TOME VIll, 49 2 750 SICHEL.. Sirex gigas L., Q. * Oryssus coronatus F., $, d. Cephus Bellieri, &, n.s. C. nigripennis, & ,n.s. Amasis obscurus F., var. Ltalicus Lepeletier, ,2 «. Dolerus eglanteriæ? Lepel. 356, 4 d. Athalia annulata F., &. * Macrophya rustica L., #,3. M. neglecta KI., $. Tenthredo olivacea ? Klug, « T. Maura F., $. Bothriocerus Europœus, ®, nov. genus, n. s. * Evania fuscipes Il., $, 8. Scolobates nigripennis & , n.s. * Pimpla roborator Gr., ®. P. ornata Gr., $. Acænites saltans Gr., 2 d. Trachynotus foliator Gr., & Anomalon circumflexum Gr., 9. À. ienuicorne Gr., & Paniscus testaceus Gr., ®, & Ophion undulatus Gr.,$; Metopius dentatus Gr., 39 (1). Metopius necaiorius Gr., d. Ichneumon castigator F., d. * I. luctatorius Gr. ; d. T. æanthorius Gr., & et & var. Wesm. I. fusorius Wesm., 4 $,6 #, var. Amblyteles occisorius Gr., 2 &. A. natatorius Gr., $. " A. fasciatorius Wesm., 2 $. (1) Cet Ophion et l’un de ces Metopius sont éclos à Paris, pen- dant l’été 1869, de larves de Bombyx Spartii récoltées en Sicile en été 1859, tandis que ce Bombyx lui-même cst éclos à Paris en octobre et novembre 1859, retard des parasites sur leurs hôtes qui a # déjà été observé en d’autres occasions, "1 Faune de Sicile. — Hyménoptères. 151 Amblyteles homocerus Wesm., &. À. uniguttatus Wesm., d, var. À. glaucatorius Grav.,@ ; 29, var.? Wesm. * Cryptus obscurus Gr., ®, var. C. armatorius Gr., ?. Ischnoceros purgator F., ®; «& ineditus! Tryphon elegantulus Schrank, d'; e larva, exclusus Pari- siis, octobre. Bracon denigrator F.. %. B,. nominatior F., . Proterops nigripennis Wesm., «. * Siilbum calens F.,2 &,4 d. * Chrysis ignita L., 2 d. | Chr. n. s., affinis Chr. impari Dhlb., n. 162: 4 f. Chr. bidentata Lep., «. Chr. elegans Lep., ®. Chrysis n.s., affinis Chr. emarginatulæ Spinol., Dhib. n. 19 * Hedychrum lucidulum F., &. Ammophila viatica K., hirsuta K., var. (À. Madeiræ Dhib.!,99, 7 &. À. sabulosa L., var. (cyanescens Dhlb.), 2 4. A. Heydenii Dhlb., 9, «. * Sphex maxillosa F. (flavipennis F.), ?. Sphex maxillosa? &. Sphezx soror ? Dhlb., ®. Pelopœus destillatorius I\., pensilis Latr., 3 @, 6 à. P. femoratus K., & var. P. pectoralis Dhib., +. Pompilus cingulatus d ; inedita! P. albo-notatus Dhlb., 2 ©. P. nigripennis, n.s., à. P. viaticus ®, var. b, Dhlb. P. pectinipes? ®, d. Agenia carbonaria %. 752 SICHEL. Aporus bicolor Encyclop., nec Spinola nec Dahlbom (Evagetes bicolor Lep.) ?. Priocnemis variegatus $, var. c. Dhib. P. Dahlbomii n. s., Q. P. Bellierin.s., ®. P. flavus Dhib., 2 $. P. annulaius F., 9. * Cerceris tuberculata Vander Linden, 2 9, 4 à. C. Ferreri? Vander L., var. ®, «. C. arenaria L., 9. Philanthus raptor ? Lep., Sieboldii ? Dhlb, à. * P. triangulum F., et var. Allionii Dhlb.; 69, 2 4. * Suizus ruficornis F., $; d var. * Bembex olivacea F., Rossi, 4, glaucaF., &. B. sinuata Panz., Latr., Q. * Astata boops Schrank, &. * Larra anathema Rossi, 2 ®, «. Scolia ciliata K., aurea F., Burm., 9 $, 3 «. * Sc. hortorum F., 129, 15 & et var. Sc. bidens L., bimaculata F., ®, 5 à. * Sc. melanoptera KI.,2 $,8 «. Sc. Maura F., funerea? K1., 6 Q, 3 d. Sc. 4-punciata F., 6 ©, 25 &'et varietates. * Mutilla Hungarica F., $ var., capite nigro, macula ver- üicis circulari, argentea. M. Brutia Petagna, $, Hungarica F. (calva Jur., Panzeri figura, nec K., nec Panzeri descriptio), var., vertice rufo. — J’en possède aussi des individus pris en Provence et en Piémont. * M. litoralis Pet., 4 $. À M. ciliata F., continua F, et calva F. (nec Jur.), vix distinguenda. — J'en possède d’au- tres exemplaires recueiilis en Sicile. M. cornuta OI. $. — +, var., vel n. s. affinis. “ M, coronata Panz., ® (vertice argenteo). — Son & est Faune de Sicile. — Hyménoptères. 753 M. Pedemontana F., comme le prouve le grand nombre d'individus $ 4 de ma collection, capturés ensemble dans de nombreuses localités de l’Europe méridionale, et sur- tout en Corse par M. Bellier pendant l'été 1860. Mutilla coronata Pz., 7 ®, var. vertice rufo. * Mi Matra Et2er Formica pubescens F., 9 $ et var. F., ®, affinis fuscipedi Mayr. F. lateralis ? OI., 2 4. F. marginata Latr., 3 ®,4 9, 2 4? (Je ne suis pas certain de la détermination du &.) — 4 $, var. minor, capite, thorace pedibusque rufis. Frrfalr$, 6, * Alta capitata Losara, 11 $. OEcophthorg (Pheidole Westw.) pallidula ENyl., $ et miles, frequentes. * Vespa orientalis L., 2 $, 6 $ var. V. germanica K.,2 © var. Ficrabro LAN 5 104 * Polistes Gallicus L. et var., 2 9,3 %. Eumenes Amedei Lep., ®, &, $ var., & var. * E. pomiformis Rossi et var., 4 8,3 «. Odynerus crassicornis Panz., 2 $. O. Dantici Rossi, ?. O. melanocephalus Gmel., &. * Rhynchium oculatum F., &, var. À Saussure. * Colletes succinctus L.? & detritus. * Halictus scabiosæ Rossi (xebrus Walck.), 2 ®, 2 &. * H. quadristrigatus Latr., 2 ®, 2 4. H. major Nyl., 2 &. H. fulvicornis? K., 2%, d. H. malacurus K., @ minor. * H. 4-cinctus F.,29, à. H, 6-cinctus F., 2 9. . fulvocincius K., ?. 754 SICHEL. Halictus fulvocinctus K., & (var. vulpinus Nyl.). H. rubicundus K. vel sp. affinis, ?,5 d. H. pollinosus n.s., ®. Sphecodes fuscipennis Germar, 2 ®, 26. Andrena xanthura K., $, «. . convexiuscula K., &. . fulvescens Smith, ?. . combinata K., %. . pilipes F., var. capitis pilis albis, 3 @. . holomelana Lep., ®, f. . collaris Lep., 2 &. A. thoracicaF.,2 %, 3 &, et var. Q, alis nigris. A. lugubris Lep.. 10 ? et F'var, Dasypoda nigriventris Dufour, 2 &. Panurqus calcaratus Scop., lobatus Latr., # P. dentipes Latr., 4 Anthophora garrula Rossi, Germar (nidulans F.), 4 Q, @ var. minor. — L'exactitude de cette synonymie n'est pas douteuse pour moi, après la comparaison des nom- breux exemplaires de ma collection , recueillis dans l'Eu- rope méridionale et en Algérie, avec les descriptions des auteurs et la figure de Germar. M. F. Smith (Catal. of Hy- men. Ins. of the Brit. Mus. II, 322, 5 ; 323, 14) se trompe en attribuant ces noms à deux insectes différents; aussi indique-t-il VA. garrula comme n’existant ni dans la col- lection du Musée britannique, ni dans la sienne, et, par conséquent, comme lui étant inconnue. Anthophora rufa? Lep., ® (detrita). A. nigro-cincta Lep., 3 9, 3 d. A. dispar Lep., 9, 3 &. A. uniciliata, n.s., $, affinis À. biciliatæ Lep. À. personala Hliger (fulvitarsis Brullé, Lep.), ?, var. cly- peo nigro fere. A. pilipes F.,9, var. A. furcata ? Panz., ? (detrita). SE nn in D Faune de Sicile. — Hyménoptères. 755 Eucera Dalmatica ? Lep., ® inedita, vel n. s. affinis. E. dubia,n.s.,<. E. longicornis L., &. D'un tiers plus grand que chez nous. E. nigrifacies? Lep., vel n. s. affinis, 3 «. * Xylocopa violacea Scop., 2 Q, &. X. Taurica Pallas (Wagner, Reise in... Algier), cyanes- cens Brullé, Smith, minuta Lep., 3 $. — Je regarde cette synonymie comme exacte, la comparaison de nombreux in- dividus de ma collection, recueillis dans l'Europe méridio- pale et en Algérie, ne me faisant reconnaître aucune dif- férence entre les trois espèces. Pourtant je me propose d'examiner de nouveau la question, quand j'aurai plus de loisir. S Chalicodomu Sicula Rossi, 13 $, 5 &. Osmia bicolor Schrauk, $. O. fulviventris Panz.? Q, var. O. leucomelana K. $, var., vel n.s. affiuis, capite thora- ceque viridibus, abdomine nitidiuseulo. O. signata? Erichs., $ (Walt! Reise, p. 207), vel sp. afMinis (detrita). O. Latreillii $ et 4 var. Anthocopa papaveris ? $, var. major, vel. n. s. A. papaveris & (detrita). Megachile lagopoda L., $. M. sericans Boyer de Fonscolombe (Smith Catal. E, 151, 12), Dufourii Lep. (id. 150, 8). $. — L'identité de ces deux espèces ressort de la comparaison des types authentiques de la première, venant de la collection de Fonscolombe maintenant incorporée dans la mienne, avec ceux de la seconde espèce donnés par mon excellent ami Léon Du- four. M. cristata? Fonsc., $, d. Heriades truncorum L., d. * Anthidium sticticum F., 2%, à. 756 SICHEL. Anihidium Fontanesii Lep., 7 $, 7 &. A. septemdentatum Latr., 5 $, 5 d. * À. manicaitum F., 5 $,9 &. A. variegatum Latr., d'. * A. punctatum Latr., 2 d'. * Ceratina albilabris F., ®. C. maurilanica Lep., £. * Apis mellificu L., $. Bombus terrestris L., 109,7 «,8 %. B. hortorum L., 7 %, 14 &,2 %. B. montanus Lep., 3 &. B. cphippium Dahlb. (pratensis L.), 4 Ÿ. B. Burellanus K. (pratensis L.), 4 4. * B. Lialicus F., , $; var. pallescens, 10 $ .— Cette es- pèce n’est pour moi qu’une variété méridionale du B. mus- corum L., très voisine de la variété B. Francillonellus K. B. sylvarum L., $.6 %Ÿ. Apathus (Psithyrus Lep.) campestris Panz,, 28, 7 d. A. rupestris F., 4. Melecta plurinotata Brullé, Lep., $ et $ var. M. grandis $ Lep., 8 $ var. minor. * Crocisa histrionica Rossi (ramosa et orbata Lep.), ?, «. Nomada furva Panz., ®, &. N. succincta Panz.. d. Faune de Sicile. — Hyménopières. 757 Diagnoses et descriptions d'espèces nouvelles, AVEC QUELQUES REMARQUES SUR DES ESPÈCES DÉJA CONNUES. Cephus Bellieri & , n.s. Niger, nitidus; ore et pedibus partim flavis ; abdomine flavo, segmentis 2 ultimis nigro-fasciatis; alis fusco-hya- linis. Tenuissime el vix punctatus. Antennarum apex fusco- cinerascens. Articuli 2 ultimi, oris, palporum et pedum pars, abdominis excisura segmentaque 3-9, flava. Segmen- torum 7, 8 fascia dorsalis basalis nigra; venter nigro macu- latus. Alæ fusco-flavescenti hyalinæ, costa partim flava. & unicus, Long, 12 millim., al. expans. 21 miil., thoracis latitudo 2 mill.. Anne Cephi Idoli Rossi (Lepel. Monogr. Tenthr. n. 50) # varietas ? qui, secundum Spinolam ([ns. Lig., t. F, p. 80, n. 1), « variat sæpe thorace capiteque nigris, » sed cujus marem nec Rossi nec Spinola descripserunt (1). Cephus nigripennis 4, n.s. Niger, nitidus; alis nigris, subhyalinis: ore et pedibus parlim, abdomine toto cum excisura, flavis. Tenuissime et vix punctatus. Clypeus, mandibularum basis, palpi maxillares, flava:; pedes flavi, 4 anteriorum coxis, trochanteribus, femoribus et tarsorum articulo ul- limo, tarsis posticis totis, nigris. # unicus. Long. {1 mill., al. exp. 45 mill., thoracis la- titudo { mill. Je possède une & (d'Aix en Provence, de la collection (1) Dans le Catalogue des insectes siciliens de M. Gbhiliani (voy. ci-dessus p. 749), il y a aussi un « Cephus Idolon Spinola?, » pro- bablement déterminé par Spinola lui-même, et qui pourrait bien être notre C. Bellieri. 758 SICHEL. de feu Boyer de Fonscolombe), qui me semble appartenir à ce &,et ne s’en distingue que par sa taille plus srande (long. 43 mill., al. exp. 22 mill.) et surtout son corps plus épais (thoracis latit. 2 millim.), le chaperon noir et lisse, les autres parties noires plus opaques, une teinte plus foncée, presque orangée, des parties jaunes, les ailes noir violacé sans transparence, et deux taches noires, quadrangulaires, sur le milieu de la base des arceaux dorsaux 5,6 de l'abdo- men. La plupart de ces différences peuvent tenir à la vé- tusté de l'individu. Scolobates nigripennis &, n.s. Niger, nitidissimus, impunctatus ; caput thorace latius ; abdomen flavum, apice compresso-subclavatum; alæ nigræ, subhyalinæ. unicus. Long. 10 millim., al. exp. 20, capitis lati- tudo 2, thoracis { 1/2 millim. Ischnoceros purgator K., &. Brullé, Hyménoptères des Suites à Buffon, IV, 260. Comme l’a déja soupçonné M. Brullé (p. 261), l’Ischno- ceros maculipennis Br. ® n’est qu'une variété de l’I. purga- tor F.$, dont l'abdomen est tantôt entièrement noir, avec les pieds noirs ou en partie rougeâtres, tantôt rouge dans ses deux tiers antérieurs ou seulement à la base. C’est ce qui ressort de 5 $ de ma collection, de la France méridio- nale, du Piémont, de Sicile et d'Espagne. La sculpture de l'abdomen est la même chez les 2 variétés, mais la base de l'abdomen. longitudinalement et finement striée, perd ces stries par l’usure, comme chez tous les insectes qui nichent dans la terre et souvent dans des terrains très durs, pier- reux. M. Bellier a obtenu la q de Sicile par éclosion, mais sans pouvoir s'assurer dé l’espèce du Lépidoptère qui l'héber- geait, Une des autres $ de ma collection, de la France méri- Faune de Sicile, — Hyménoptères. 759 dionale, est éclose de la Psyche Febretta Fonse., ce qui me fait supposer que le # dont il va être question, malgré quel- ques différences très grandes au premier coup d'œil, sur- tout son corps des deux tiers plus mince et l’absence complète des taches foncées des ailes, est celui du purgator. En effet, il est également parasite d’une Psyche, et les caractères principaux de l’espèce, la sculpture du thorax et de la base de l'abdomen, ainsi que les deux couleurs du corps, s’y retrouvent. Je n'ose pourtant pas trancher la question, ne possédant pas d'autre 4 du genre fschnoceros. Ischnoceros purgator, 4 nondum descriptus. E larva Psychæ muscellæ exclusus Sicilia, mense maijo. Feminà parumper minor, at multo angustior, in abdo- mine præsertim. Niger. Metathorax cancellatus ; abdominis segmentum { longitudinaliter subtiliterque striatum, ut in QG; petioli ab- dominalis macula media longitudinalis, seymentorum 1, 2 margo apicalis, femorum anticorum apex , femora poste- riora omnino, libiæque, rufa; tarsi 4 antici fuscescentes. Alæ hyalinæ, immaculatæ. Bothrioceros Europæus @. Novum genus, n. s. Medius, niger, rufo varius, antennis rufis, abdominis petiolo fere lævi. Niger; antennæ, mandibularum basis, tegulæ, abdomi- nis segmenta primum apice, secundum basi, tibiæ anticæ, trochanteres posteriores, tarsi omnes. rufa vel rufescentia. Caput tenuiter noduloso-asperum vel verrucosum, occiput et prothorax transverse rugoso-striata, meso- et metathorax coriacea, scutellum sublæve (1). Abdomen nitidiusculum, læve, petiolo, excepta basi lævi, tenuissime transverse (4) L'écusson, occupé par l'épingle, est peut-être entièrement lisse. 760 SICHEL. striolato. Alæ sordide hyalinæ, venis nigris. Terebra ex- serta, corpore longior, vaginis nigris, ante apicem albo annulatis. $ unica. Long. 13 millim., al. expans. 17 millim. (Taille un peu plus grande que celle des plus grands individus du Fœnus jaculator ?.) Au moment seulement où mon petit travail doit être mis sous presse, je m'aperçois que cet insecte, très sem- blable, par son port, au Fœnus jaculator %, et que, par cette raison, je n'avais pas examiné, forme un genre entièrement nouveau dont aucun auteur ne fait mention. Dans la famille des Évanides, il se rapproche le plus des Stephanus, des Megischus et surtout du genre Capitonius Brullé (Hymé- noptères des Suites à Buffon, IV, 537, 544), mais en diffère encore notablement. Peut-être constitue-t-il les femelles de ce dernier genre que M. Brullé a établi sur un seul 4 sans ?, du Brésil, tandis que je suis forcé de baser mon genre Bothrioceros sur 2 $ sans «, l’une de Sicile, l’autre du Brésil. En voici les caractères génériques , que je ne puis ramener à ceux d'aucun autre genre de la famille des Évanides. Port d’un Fœnus. La têle, couverte d’inégalités comme de petites verrues, porte au sommet une profonde fossette entourée de cinq petits tubercules pointus, espèces de pe- tites cornes dont les trois antérieures plus grosses, les pos- térieures indistinctes. (C'est de ce caractère que j'ai tiré le nom : Botp10>, bothrion, fossette, xépws, keros, corne.) Dans cette fossette est placé l’ocelle antérieur. Les antennes sont filiformes, presque sétacées, avec le scape court et épais. Les palpes maxillaires se composent de quatre articles très allon- gés, dont le premier cylindrique et épaissi. Les ailes ont deux cellules cubitales, la première complète, allongée, en carré irrégulier ou en trapèze, la deuxième incomplète et atteignant le bout de l’aile : et trois cellules discoidales, la troisième (dans le système de Lepeletier: la deuxième dans celui de Dahlbom) ouverte. Par conséquent, il n’existe Faune de Sicile. — Hyménopteres. 761 qu'une seule veine récurrente ou transverso-discoidale, qui se continue en droite ligne avec la première veine transverso-cubitale. Le pétiole de l’abdomen est inséré à l'extrémité postérieure du métathorax, un peu au-dessus des deux hanches postérieures. Celles-ci sont allongées, épaissies, les deux cuisses postérieures épaissies, les deux tibias postérieurs également, mais moins que les cuisses, qui ont en dessous quelques épines recourbées. La valvule anale ventrale est vomériforme, pointue, et s’avance assez fortement en bas. Outre l’espèce sicilienne, j'en possède une du Brésil, parfaitement conforme par ses caractères génériques, et dont voici la diagnose et une courte description : Bothrioceros Americanus 9, n.s. Magnus, rufescens, partim rufus, antennis, abdominis basi pedibusque posterioribus nigris; abdominis peliolo transverse strialo-ruguloso. Caput noduloso-asperum, quasi verrucosum; oceiput transverse ruguloso-striatum. Prothorax, mesothorax et abdominis petiolus transverse striato-rugulosi; scutellum læve, fere impunctatum ; metathorax foveolato-reticulatus. Abdomen nitidiusculum, læve. Alæ subflavescenti-hya- linæ, venis nigro-fuscis. Terebra exserla, corpore longior, fulva (vaginæ in meo specimine desunt). $ unica, Brasilia, Præcedente duplo major: Long. 27 mil- lim.; al. expans. 30 millim. Pompilus cingulatus Dahlbom. & inedita. Nigra, abdominis segm. 1-3 utrinque macula apicali alba, sericea, semi-ellipsoidea. Cæterum mari conformis eoque parumper major robustiorque. Specimina alia feminea, 4 e Gallia meridionali, 1 ex Alge- 762 SICHEL. ria, in mea collectione adsunt, segmentorum maculis in- terdum in fasciam integram confluentibus. Pompilus nigripennis &, n.s8 , affinis P. Zelleri Dahlb. 449, 43. Niger, punctis 2 rufis segmenti abdominalis 1, segmento- rum 2, 3 basi rufa. Medius, sat magnus, niger, nigro-pilosus, opacus. Clypeus antice convexus, vix emarginatus. Alæ nigræ, apice obscu- riores, anticarum cellula cubitali tertia late trapezina, pos- ticarum cellula anali in venæ cubitalis ipsa origine terminata. Abdominis segmenti primi utrinque macula fulvo-rufa parva: secundi, tertii fascia basalis Jata, fulvo-rufa, postice an- gulatim emarginata. #. Long. 19 millim.; al. expans. 95. Priocnemis Dahlbomii, &, n. s.. vicina P. affini Dahlb. 460, 25. Niger, abdominis basi rufa; capite, thorace abdomineque medio albido variis. Niger, subsericeus, opacus ; abdomine nitidiusculo, seg- mentis 1, 2 fulvo-rufis, nigro-marginatis; mandibulis, tibiis pariim tarsisque rufis. Orbitæ anticæ, posticarum pars su- perior, pronoti utrinque’ lineola metanotique macula pos- ticæ, abdominis segmentorum 3, 4 macula utrinque, flavo- albidæ. Metathorax transverse striato-rugosus. Alæ hyali- næ, flavæ, apice nigricantes; vena cubitalis longe ante alæ anticæ apicem terminata. & unica. Long. 19 millim., al. expans. 25. Priocnemis Bellieri n.s., $ Niger, abdominis basi rufa, alurum apice albo maculato. AfBnis præcedenti et P. Zelleri Dahib. Medius, sat parvus, Faune de Sicile. — Hyménoptères. 763 niger, oculo non armato impunctatus, sublævis, capite et thorace opacioribus ; metathorace subtiliter transversim striato; abdominis segmentis 1, 2, tertiique basi, rufis. Alæ hyalino-famosæ; anticæ nigro-bifasciatæ, apicis macula elliptica, alba, pellucida, vena cubitali ante apicem termi- nata; posticarum cellula anali ante venæ cubitalis originem terminata. ® unica. Long. 43 millim., al. expans 20. Andrena holomelana Lep., ®, &. Ce n’est qu'une variété de l'A. pilipes F., entièrement sans poils blancs et avec les ailes plus noires. Elle se trouve surtout dans le midi, mais aussi à Paris, toujours avec l’A. pilipes. Souvent on rencontre, dans la même localité, un sexe de l'espèce avec l’autre sexe de la va- riété. Il en est de même d’une autre variété de l'A. pilipes, variété que j'ai autrefois regardée comme une espèce à part et appelée À. hemimelana. Elle ressemble à l'A. holomelana par les ailes, et porte des poils roussâtres aux mêmes endroits où l’A. pilipes a des poils blancs, mais en moindre quantité. M. Bellier en a rapporté de Si- cile 2 $ et & var. Je la possède de l'Europe méridionale et de Paris. A. collaris Lep., 2 d!. Cette espèce encore pourrait n'être qu'une variété de l'A. pilipes, avec laquelle elle se trouve dans les mêmes localités. Ce soupçon est confirmé par la circonstance que, parmi les Hyménoptères siciliens de M. Bellier, il ne se trouve que 2 À. collaris & sans @ . avec des $ d’A. pilipes et À. hemimelana sans #. Halictus pollinosus ?, n. s., affinis H. seladonio F., ejusque staturam triente superans. Niger, capite et thorace viridescentibus; abdominis seg- mentis 1-4 pollinoso-cinerascentibus. 764 SicneL. — Faune de Sicile. — Hyménoptères. Clypeus niger, punetatus. Caput, thorax subtus pedesque, cineraseenti pilosa; thoracis dorsum falvescenti-hirtum. Abdominis segmenta 1-4 squamulis vel pilis brevissimis, polliniformibus, cinerascentibus, 5" piiis brevibus, cine- rascentibus, parum densis, tecta, segmentorum 1-5 fascia pilorum decumbentium albidorum apicali. Alæ hyalinæ. $ unica. Anthophora uniciliata, $, n.s., affinis À. biciliatæ Lepel. n. 50. Nigra, nigro et fulvido vel cinerascenti hirta, abdominis segmento 20 utrinque albo-ciliato. Media, parva, nigra, nigro-hirta, fronte (intermixtis pilis nigris), thoracis dorso abdominisque segmento 10, fulvido vel cinerascenti-hiriis; segmenti abdominalis 2 margine postico utrinque albo-fasciato vel ciliato ; tibiarum posterio- rum scopa versicolori, ex albo cinerascenti; alis hyalinis, apice levissime infuscatis. — Anne Anth. biciliatæ $ var.? $ unica. Long. 16 millim., al. expans. 21. Eucera dubia $, n.s. Atra, cinereo, fulvo nigroque pilosa, abdominis segmentis 1-4 albo fasciatis. Media, nigra. Caput, thorax subtus abdominisque basis cinerascenti-pilosa ; thorax supra pedesque fulvo-hirli. Ab- domen subnudum, segmentorum 1-3 margine apicali utrinque, 4 toto, pilis albis decumbentibus fasciato, seg- mento 5° nigro-velutino, fascia apicali pilorum ruforum ; anus nigro rufoque pilosus. Alæ hyalinæ, apice leviter in- fuscatæ. $ unica. Long. 17 millim., al. expans 22. DIPTÈRES DE SICILE recueillis par M. E. BELLIER DE LA CHIVIGNERIE ET DESCRIPTION DE ONZE ENPÈCES NOUVELLEN Par M. J, BIGOT. (Séance du 11 Janvier 1860.) CULEX. TABANUS. Calopus Meig. Albipes Fab. Bovinus Linn. Corsicanus ? Coll. inéd, Macq. Fulvida (nov. sp.) Bigot. Morio Latr. TIPULA. Bromius Linn. Tropicus Linn. XyPrHuRA Brullé. Gigantea Schr. Vernalis Meig. HOEMATOPOTA. Fascipennis ? HA, Pluvialis Linn. PACHYRHINA. STRATIOMYS. Crocata Linn. Chamæleon Linn. Maculosa HT. Strigata Fab. SCIARA, OponromxiA (Stratiomys Mg.). Morio Fabr. Flavissima Schiner, Br810. Calva Meig. Johannis De Geer. CLITELLARIA. Hortulanus Linn. Villosa Schiner. 3e Série, TOME VIN. 50 766 NEMOTELUS. Pantherinus Linn. Maculiventris (nov. sp.) Bigot, CHRYSOMYIA. Speciosa Macq. LAPHRIA. Flava Linn. Ephippium Meig. ASILUS. Crabroniformis Linn, Siculus Macq. Forcipatus Meig, Opacus Meig. Tenuis? Macq. Colubrinus ? Hgg, PHiLonicus Loëw. Abiceps ? Meig. XYPHOCERUS Loëw. Glaucius Loëw. DASYPoGON. Leucocephalus Meig. HABROPOGON Loëw. Exquisitus Meig. Pycnopogon Loëw. Fasciculatus Loëw. CROBILOCERUS Loëw. Mepgilliformis Loëw. LEPTOGASTER. Cylindricus Latr. EMP1S. Tessellata Fabr. J. Bicor. BoMBYLIUS, Fulvescens Loëw. Pumilus Hgg. Melanopygus (nov, sp.) Bigot. Usra. Florea Latr. Ænea id. PHTHYRIA. Scutellaris Schiner. Pulicaria Meig. - MULI0. Obscurus Latr. Infuscatus Meig, Cinereus id. ExXOPROSOPA. Dionisii (nov. sp.) Bigot. -Zona (id.) id. Archimedea (id.) id. ANTIRAX. Megerlei Meig. Venusta id. Velutina id. Pandora id, Grandis id. Sinuata id. Fenestrata id. Fimbriata id. Capucina id. Circumdata id. Flava id. Stupida Rossi. Punctipennis Macq. LOMATIA, Lateralis Meig. Faune entomologique de Sicile. — Diptères. MEDETERUS. Regius Meig. CERIA, Vespiformis Latr, CHRYS0TOXUM. Bicinctum Lian. Arcuatum id. Intermedium Meig. MERODON. Spinipes Fabr, Ruficorne Meig. XYLOTA. Lateralis Meig, SYRITTA. Pipiens Linn. EUMERUS. Australis Loëw. PARAGUS. Quadrifasciatus Meig. ERISTALIS. Tenax Linn. Arbustorum id. MYATHRoPA Rond. Florea Linn. VOLUCELLA. Zonaria Meig. SPHIXEA Rond. Crabroniformis Meig,. Bellieri (nov. sp.) Bigot. MILESIA, Fulminans Meig. Diophthalma id, LASIOPHTICUS Rond. Pyrastri Linn. Mecogramma (nov. sp.) Bigot. SYRPHUS. Ribesii Linn, -Scalaris Fabr. Balteatus De Geer. SPHÆROPHORI A4 Tœniata Meig. CHEILOSIA. Scutellata Meig, Vidua id. Myopa. Atra Fabr. Nana R.-Desv. Ferruginea Linn. DALMANNIA. Meridionalis R.-Desv. PHasr4, Crassipennis Meig. Tœniata R.-Desv. Oblonga id, Analis id. Pulverulenta (nov. sp.) Bigot. GYMNosomA. Rotundata Linn. ECHINOMY14. Rubidigaster (nov. sp.) Bigot. RHINOPHORA, Melania ? Macq. Dorra. Distincta ? Meig. 767 768 TACHINA. Nasuta Meig. Schistacea ? id. EXORISTA, Lateralis (nov. sp.) Bigot. ZOPHOMYIA. Temula Linn. MyxogrA. Aurea Meig. MINTHO. Præceps Scop., R.-Desv. SARCOPHAGA. Ruralis Meig. AGRIA. Affinis Meig. CALLIPHORA. Vomitoria Linn. LUCILIA, Cæsarion Meig. Casar Meig. etc. Cornicina id. J. BiGor. RHYNCHOMYIA. Ruficeps Fabr. MESEMBRINA. Meridiana Linn. ARICIA. Lardaria Fabr, ANTHOMYIA. Pluvialis Linn. Lœta? Meig. TETANOCERA. Marginata Meig. Chærophilli Latr. PLATYSTOMA. Umbrarum Meig. UROPHORA. Solstitialis Linn, HIPPOBOSEA. Equina Linn. Faune entomologique de Sicile. — Diptères. 769 DESCRIPTION DES ESPÈCES NOUVELLES. M. Bellier de la Chavignerie ayant bien voulu enrichir ma collection de tous les Diptères récoltés par lui dans la Sicile septentrionale et dans les montagnes de l’intérieur pendant le cours de l’année 1859, j'ai découvert, parmi de nombreuses espèces répandues presque dans toute l’Eu- rope, quelques types qui m'ont paru nouveaux et que je décris ci-dessous. Genre XyPHURA Brullé {Ctenophora Auctorum). X. FULVIDA ®. — Long. 17 mill. — Fulva nitens. An- tennarum articulis 3 et 4 paulo brunnescentibus. Palpis pal- lidioribus, apice nigris. Fronte, latè nigro brunneo micante. Thorace, vittà medià, satis latà, anticè paulo dilatatà, propè suluram lerminatà, nigrà. Abdomine, vittà dorsali simillimä, nigrà, femoribus tibiisque, apice, larsis tolis, nigris. Alis pallide flavis, bàsi costâque latè fulvis, vitta brevi stigmati- cali et irregulariter trigonà maculäque apicali, ovali, nigris. Halteribus, fulvis. D'un fauve vif et très luisant : Antennes fauve pâle, ex- trémité des premier et deuxième article, troisième, qua- trième et dernier, brunâtres, palpes plus pâles, le quatrième article ainsi que les suivants noirâtres, pointe du rostre brune. Yeux noirs. Une large tache irrégulière noirâtre couvrant la partie postérieure du front et s'étendant derrière les yeux. Thorax, en dessus, d'un fauve plus vif et plus luisant que le reste du corps, une bande noire médiane 770 J. BIGOT. assez large, surtout antérieurement, n'’atteignant pas le bord et cessant brusquement auprès de la suture. Pre- mier segment de l’abdomen portant une petite tache dorsale noirâtre, une bande noire médiane s'étendant sur les cinq suivants, sutures brunes, organes ® d’un fauve brunâtre plus foncé vers leurs bords et extrémités ; souvent quelques points noirâtres irréguliers disséminés sur les segments abdominaux. Extrémités des cuisses et des tibias noirâtres, tarses noirâtres, avec la base un peu roussâtre, balanciers fauves, base de la massue brunâtre. Ailes d’un testacé pâle, plus foncé vers la base et le bord extérieur, marge externe, jusqu'au stigmate, fauve, nervures noires, une courte bande stigmatique, transversale, irrégulièrement triangulaire et touchant le bord externe, noire, une tache ovalaire, apicale, d’un noir un peu moins intense. Monts Madonie. G. NEMOTELUS Geoffr., Meig. N. MACULIVENTRIS #.— Long. 7 mill. — Rostro ab- breviato, crassiusculo, basi maculis binis approximatis, triangularis, albis. Thorace scutelloque nigro-nitido , gri- seo breviter villosis, illo puncio humerali lineâque laterali angustä, albidis. Abdomine albido, nitido, segmento primo fere toto nigro, quinto fascià latà, integrä, transversali, utrinque ud latera ferè productà, nigrä, subtus fere similiter piclo nisi, secundis, terliis quartisque segmentis, ulrinqae maculä subquadratä, posteriore latiore, notatis. Halteribus niveis. Alis pellucentibus, nervis tantum externis pallide tes- taceis, tibiis ejusdem coloris, nisi, anterioribus intermediisque brunneo et posterioribus nigro latè annulatis. Epistôme en forme de cône assez épais et médiocrement allongé. D'un noir luisant, thorax, écusson, flancs et poi- trine brièvement semés de duvet gris. Deux taches conti- guës et triangulaires, d’un blanc luisant, au-dessus de la Faune entomologique de Sicile. — Diptères. 771 base des antennes. Yeux nus. Antennes noires; un point huméral et une ligne étroite, blanchâtre, de chaque côté du thorax, allant de l'épaule à la base de l'aile. Abdomen d’un blanc luisant, premier segment noir, excepté sur les côtés du bord postérieur, le noir se continuant un peu au milieu et à la base du deuxième segment, cinquième por- tant à sa base une large bande transversale noire, entière, et n’atteignant pas les bords, sixième et anus, brunâtres, ventre, premier segment noir, avec deux petites taches la- térales, triangulaires, blanchâtres, en arrière, dessous du cinquième semblable. au dessus, deuxième, troisième et quatrième, portant de chaque côté une grande tache à peu près carrée, noire, la dernière plus grande que les autres, Cuisses noires, genoux blanchâtres ainsi que les tarses, dont le dernier article est brun pâle, tibias antérieurs et inter- médiaires d’un brun pâle ou jaunâtre, avec un très large anneau brun, postérieurs semblables, mais avec l’anneau noir. Ailes hyalines, les deux premières nervures longitudi- nales externes seules, d’un testacé très pâle. G. Bomgvxzius (Linn. etc., Lœw). B. MELANOPYGUS ®. — Long. {sans la trompe) 12 mill. — Haustello elongato, attenuato, antennis longis. Niger ({paulo denudato) fulvo dense villosus, mystace fulvà, barbà pallide flavidà, fronte antennarumque articulo basali, nigro longe setosis. Palpis, pedibusque totis, nigris. Thorace, sca- pulis, ad latera, abdominisque margine laterali, fulvidis ; ab- domine, summo apice, nigro. Alis pallide griseis, basi externà margineque , extrinsecus, usque ad tertiam partem, infus- calis. Noir à poils fauves. Antennes, troisième article allongé, grêle, trompe allongée, grêle, atteignant environ les deux tiers de la longueur du corps, noires. Palpes noirs, face jusqu’au-dessus des antennes, à longs poils fauves, front 772 J. BiGor. et premier article antennaire à longues soies noires, dessous de la face et barbe d’un blanc jaunâtre, derrière de la tête à poils jaunâtres. Thorax ({dénudé) à poils d’un fauve pâle, bords antérieurs et latéraux d’un fauve un peu rougeâtre, côtés de l'abdomen à poils de même couleur, flancs, poitrine et ventre à poils d’un gris jaunâtre, extrémité de l'abdomen bordée de poils noirs qui s'étendent un peu plus largement en dessous. Pieds noirs, cuisses à duvet gris, postérieures, munies en dessous de quelques épines peu serrées, ailes grisâtres, nervures brunes, base brune, bord interne gris, bord externe, jusqu'aux deux tiers, largement teinté de brun fauve, graduellement fondu intérieurement, nervures fine- ment bordées d’une nuance plus foncée ; base externe de l’aile à duvet blanchâtre. Sicile; août. G. ExoprosopA (Macq.). Ex. pyonis & ?. — Long. 17 mill. — Niger. Haustello abbreviato. Antennis, brunneo nigro, articulo primo fulvo obscuro, pilis nigris, facie obscure testaceà, fronte brunneà, orbilis griseo marginatis, collo setis fulvis hirsuto. Thorace nigro nitido, breviter nigro piloso, scutello castaneo, ventre nigro brunneo obscuro nitido , margine nigro breviter piloso. Alis pellucentibus, basi anguste, margineque externo, usque ad quaritam partem, nigris, nigro late bivittatis, vittà primà transversà latissimàä, propè basim silà, paulo obliquà, ad margines altengente, secundà latâ, antè apicem sità, irrequ- lari, inlus leviter attenuatà, in medio circiter alæ terminatà, cum margine externo conjunctà, paulo obliquà ; pedibus nigro brunneo obscuro. Face conique, d’un noir-brun très foncé, luisant. Antennes, noirâtres, premier article rougeâtre à poils noirs, courts. Trompe assez courte, noire, face d’un testacé obscur et brunâtre, un peu de duvet clair-semé gris, front brun à Faune entomologique de Sicile. — Diptères. 773 poils noirâtres, courts, bords latéraux des orbites gris, der- rière de la tête d’un noir luisant un peu bleuâtre, cou garni _de poils roux, hérissés. Thorax, garni sur les côtés de poils courts, noirs. Ecusson roussâtre à base plus obscure, nu. Abdomen bordé de poils courts et noirs, dessous du corps noir opaque. Pieds, d’un noir-brun très foncé. Une petite tache de duvet blanchâtre, en dessus, à la base de l'aile. Ailes, hyalines, nervures noire; base, jusqu’un peu au delà du tiers antérieur, marge externe, fort étroite, s'étendant jusque vers les trois quarts de la longueur de l'aile, d’un noir brunâtre très foncé, irrégulièrement sinuée posté- rieurement, une demi-bande large, irrégulière sur ses bords, plus élargie extérieurement, fondue avec le bord de l'aile, parfois joignant le bord interne, un peu oblique et située à peu près vers les deux tiers du disque, de même nuance, une tache hyaline, bordée de roussâtre, transver- sale, en forme de bande, située vers le milieu de la partie basilaire brune; une seconde bande à peu près semblable, mais plus courte, située entre la première et l'extrémité de l’aile. Balanciers noirâtres, au sommet un peu blan- châtres. Mont Pellegrino. Ex. ZONA ®. — Long. 15 mill. — Niger opacus. An- tennis nigris, basi obscure fulvis. Facie, testaceo obscuro livido, superne fronteque brunneis, facie, sublus et in medio, paulo griseo velutinà, orbitis, latè griseo marginatis, collo, flavido griseo hirsuto. Thoracis lateribus, anticè, griseo fla- vido, posticè, griseo hirsutis, sculello obscure castaneo, basi brunneo et nigro velutino, abdominis basi, qriseo flavido longe hirsuto, segmento secundo, basi, zonû , transversä griseà velutinà. Pedibus, nigro brunneo obscuro. Alis, ni- gro brunneo obscuro, nervis brunneo marginatis , posterio- ribus internisque cellulis, in medio, albido hyalino fenes- tralis. | Noir opaque. Antennes noires, face assez saillante, coni- 774 J. B1Gor. que, d’un testacé obscur, livide en dessous, d’un brun noi- râtre en dessus, à duvet rare, court, gris; front presque noir, à duvet brunâtre. Orbites postérieurs, largement bor- dés de gris, derrière de la tête d’un noir peu luisant, un peu de duvet jaunâtre en dessus ; cou hérissé de poils d’un testacé grisâtre. Thorax d’un noir presque opaque , garni en avant et sur les bords au devant de l'aile, de poils gris jaunâtres, en arrière, sur les côtés un peu plus clairs ou blanchâtres, quelques longues soies rigides, noires, garnissant les angles postérieurs. Ecusson d’un roussâtre obscur, brun vers sa base, laquelle porte un peu de duvet noir. Abdomen d'un noir très peu luisant, base du premier segment hérissée, surtout vers les côtés, de longs poils jaunâtres, deuxième segment portant à sa base une large zone transversale de duvet blanc grisâtre, soyeux, les autres portant parfois vers leur milieu une bande sinueuse étroite et très peu distincte formée de très court duvet de même nuance. Poitrine brune; pieds d’un noir-brun très foncé, tibias à peine plus pâles. Ailes d'un noir-brun foncé, nervures brunes, obscu- rément bordées de brunâtre, une petite tache transversale vers la base, une autre à l’angle externe de la deuxième cellule basilaire, et huit autres irrégulières allongées occu- pant chacune le centre d’une des cellules situées vers les bords internes et postérieurs, d'un blanc hyalin. Balan- ciers noirâtres, massue blanchâtre. Mont Pellegrino. Ex. ARCHIMEDEA ®$. — Long. 15 mill. — Nigro brunneo obscuro. Antennis nigris, duobus primis arliculis obscure testaceis, nigro breviter pilosis. Facie conicä, testaceo brun- neo, griseo flavido pulverulentä, fronte nigrà, orbilis retror- sum albido marginatis. Collo testaceo rufo hirsuto. Thorace griseo flavido, pulverulento, lateribusque testaceo rufo pilosis. Scutello brunneo rufo pulverulento. Pectore nigro, pleuris nigris, latè testaceo irrequlariter univiltatis. Abdomine nigro nigroque brevissime pulverulento, basi testaceo rufo hirsuto: Faune entomologique de Sicile. — Diptères. 775 segmento secundo basi latè albido pulverulento zonato. Zonû viæ interruplä. Celeris segmentis, vittà intermedià biar- cuatà testaceo pallido pulverulentà. Pedibus, brunneo rufo. Halteribus brunneis, apice albis. Alis, subhyalinis, basi usque ad medium et externà dimidia parte, retrorsum gra- duatim attenuatà usque ad apicem, brunneis. Nervis cunc- is, prœæcipuè transversalibus, brunneo obscuro marginatis, maculà parva quadratä, paulo lucida, ad cellulæ discoi- dalis basin silà. Noir. Face légèrement conique ; antennes noires, les deux premiers articles testacés, brièvement semés de poils noirs, face, jusqu’auprès du front, d’un testacé brunâtre, semée d’un duvet grisâtre, front noir en dessus, un peu luisant, bords postérieurs des orbites blancs, derrière de la tête d’un noir assez luisant, Cou entouré de poils roux hérissés. Thorax semé de duvet grisâtre très court, un peu roussâtre sur les bords, côtés et bord antérieur, hérissés de longs poils roussâtres, flancs noirâtres, longitudinalement traversés par une large bande irrégulière d’un testacé brunâtre poi- trine noirâtre. Ecusson d’un brun roussâtre foncé, bord antérieur à fin duvet gris, le reste, surtout aux bords, cou- vert d'un fin duvet roussâtre. Abdomen noir, à très court duvet noir, base du premier segment couverte de poils hérissés d’un roussâtre c'air, deuxième portant près de sa base une large zone transversale grise, très légèrement interrompue au milieu. Chacun des suivants portant au centre ure zone étroite, doublement arquée ou convexe en arri re, formée d’un court duvet, gris roussâtre. Pieds rougeâtres, hanche à l'extrêmité, base des cuisses et tarses, noirs. Ailes blanchâtres, presque hyalines, portant à la base des nervures Costales une tache allongée de duvet gris, brunes à la base, jusqu’au milieu du disque, extérieurement la même nuance s'étend, en s’atténuant graduellement et obliquement, jusque tout près du sommet; toutes les 776 J. BiGort. nervures transversales très largement bordées de noirâtre, toutes les longitudinales très finement bordées de la même nuance, une pelite tache carrée, un peu blanchâtre, située en arrière et tout près de la base de la cellule discoïdale. Balanciers bruns, massue blanche. Sicile; août. G. SPHIXEA (Rondani, Prodrom.). Je rapporte cette espèce au G. Sphixea de Rondani, malgré son faciès particulier qui semblerait devoir l’en éloigner notablement, ses caractères principaux sont bien ceux des Milesies proprement dites, sauf l’occlusion de la première cellule sous-marginale. Je la dédie à mon ami et collègue, M. Bellier de la Chavignerie. S. BELLIERI d $ (de 16 à 12 mill.).— 4. Fronte an- gusta, ® lata, oculis, super antennas, contiquis. Antennarum articulo tertio orbiculari, setà, nudà crassiusculà ; facie paulo conica, sublus concavä, epistomate proeminente , cellulàä marginali longe ante apicem clausà, secundà sub- marginali pediformi, unte apicem clausä, pediculatis. Femo- ribus haud incrassatis. Oculis nudis. Antennis brunneis, setà flavo albido, basi testaceâ. Facie albidä, genis brunneis, ni- tidis, fronte & , pallido flavo, © , flavo croceo, maculà trigonà nigrà super antennali, vertice & ® nigro. Thorace scutello- que, superne dense flavido croceo velutinis, pleuris albido to- mentosis. Abdomine ; nigro cœruleo obscuro nitidissimo , lateribus pilis flavidis, albido flavido marginato, segmento secundo vitta latà interruplà , utrinque dilatatä, ejus- dem coloris, ventre albido, basi et apice nigro, pedibus anterioribus nigris, femoribus apice, tibiisque basi, testaceis; intermediis , testaceis; femoribus apice, super et subtus usque ad tertiam partem, tarsis apice, nigris, posterioribus nigris, femoribus apice, tibiisque basi, testaceis, tarsis obscure testa- Faune entomologique de Sicile. — Diptères. 777 ceis, extremo apice brunneis. Alis hyalinis, apice nervisque paulo griseis, calyptris et halteribus albidis. &. Front étroit, yeux contigus au-dessus des antennes ; Q large. — 4 ® Face perpendiculaire, saillante et légère- ment conique à l'insertion des antennes, concave en des- sous, épistôme saillant; palpes cachés dans la cavité buc- cale. Antennes courtes, troisième article orbiculaire, large, chète, légèrement épaissi, nu. Yeux nus. Ailes, cellule marginale fermée bien avant l’extrémilé, deuxième sous- marginale fortement pédiforme, fermée avant l'extrémité, toutes deux assez longuement pédiculées. — Antennes brunes, plus foncées à la base. Style blanchâtre , à base testacée. Front «, d'un jaune pâle, tomenteux, vertex, noir-brun luisant; Q jaune fauve brillant, souvent un peu pâle, tomenteux, une tache triangulaire d’un noir luisant au-dessus et à la base des antennes. — 4 ®. Face d’un blanc soyeux tomenteux, joues d'un noir-brun luisant. Derrière des orbites blanc en dessous, fauve en dessus. Thorax et écusson entièrement couverts d'un duvet dense, court et velouté, d’un bel orangé jaune; flancs et hanches noirs, couverts d’un fin duvet blanc soyeux. Abdomen, d’un brun-noir bieuâtre foncé, très luisant, nu au milieu, marginé de poils blanc jaunâtre, soyeux, bords légère- ment tomenteux, une large bande, interrompue carrément au milieu du deuxième segment s'élargissant beaucoup en arrière sur les côtés, où elle se réunit avec une bande laté- rale graduellement atténuée jusqu’au bord postérieur du quatrième, d’un blanc un peu jaunâtre. Ventre & blan- châtre ; premier segment à grande tache carrée, troi- sième à large bande basilaire, noirâtres, les suivants d’un noir luisant ; ®, noir brunâtre luisant, plus foncée à l'extrémité, côtés et bords postérieurs du premier et du deuxième seg- ments blanchâtres. “ ?, pieds antérieurs noirs, extrémité des cuisses, particulièrement en dessous, et base des tibias testacés, intermédiaires, fauve pâle, cuisses noires en 7178 J. Bicor. dessus, jusque près de l'extrémité, en dessous, jusqu’à moitié de leur longueur, les deux derniers articles des tarses noirâtres, postérieurs noirs, genoux et extrémité inférieure des cuisses ainsi que les tarses, fauves, tibias tes: tacés à la base et jusque vers les deux tiers, dernier article des tarses d’un brun noirâtre, pelotes jaunâtres. Cuillerons et balanciers blancs, les premiers bordés de jaunâtre. Ailes presque hyaline, un peu grisâtres vers l’extrémité et sur les bords des nervures, principalement des transversales. Monts Madonie, sur les fleurs des Daucus et Ferula, en juin et juillet. G. LASIOPHTHICUS (Rondani, Prodr. Syrphus, Auctorum). L. MECOGRAMMA. — Long. & 9 ou 11 mill, — Antenna- rum ariiculo tertio oblongo, facie, fronte oculisque pilosis. An- tennis, Lestaceo fulvo, superne brunneis, stylo testaceo, vertice nigro nilido, fronte et facie albidis, maculà geminà super antennali nigro nüilido rufo marginatä, callo lincäque sublüs, nigro brunneo nitidis, orbitis lergo, albido hirto. Thorace nigro viridi obscuro metallico, griseo piloso, scu- tello, griseo piloso, obscure testaceo, subhyalino. Lateribus pectoreque nigro griseo, griseo velutinis. Abdomine nigro cœruleo obscuro, 29 segmento vittà latà interruptä, subrectà el intus obtusä, 30 el 40 vutis simmäillimis intüs abrupte truncatis, 50 maculis lateralibus, subquadratis, parvis, flavis. Linea medià, longitudinali, fulvà, antice dilaià, ex medio 20 segienti oriente, segmenti quinti ad medium eva- nescente et brunneo utrinque anguste marginatà. Tibiis fulvis, tarsis nigris, basi fulvis, alis hyalinis, stigmale pal- lidissime testaceo , calyptris albidis, halteribus pallide flavis. Troisième article des antennes oblong, assez allongé, face, front et yeux veius. Antennes, brun rougeâtre, marge supérieure brune, style roussâtre pâle, vertex d’un noir Faune entomologique de Sicile. — Diptères. 719 bleuâtre obscur, très luisant, face et front blancs, très lége- rement jaunâtres, une tache géminée irrégulière d’un noir luisant bordée de roussâtre au-dessus de la base des an- tennes, callosité et ligne médiane au-dessous, étroite, d’un noir brunâtre luisant. Bord postérieur des orbites largement blanchâtre et couvert de poils hérissés blanchâtres. Thorax d’un noir verdâtre obscur très luisant, finement velouté de gris, obscurément bordé de chaque côté de blanchâtre, flanc gris à poils blanchâtres assez épais; écusson, velouté de gris, d’un testacé obscur, un peu plus foncé à la base légè- rement transparent. Abdomen d’un noir bleuâtre obscur et luisant, trois larges bandes transversales interrompues joi- gnant les bords, les premières demi-bandes obtusément attéuuées ou arrondies à leur extrémité, situées sur le deuxième segment, les quatre autres demi-bandes presque droites, tronquées carrément et situées sur les troisième et quatrième segment, deux petites taches latérales basilaires sur le cinquième, jaunes, une bande médiane longitudinale assez étroite, fortement élargie antérieurement, d’un fauve jaunâtre, finement bordée d’une ligne brun foncé de cha- que côté, et commençant à la base du deuxième segment pour se terminer à la partie postérieure du quatrième; ventre semblable, mais plus pâle et à base fauve; pieds d'un testacé fauve ; hanches noirâtres, cuisses et tibias postérieurs lavés de roussâtre à la portion médiane, tarses brunâtres, surtout les postérieurs, à base plus pâle ou roussâtre. Ailes hyalines, nervures brunes, stig- mate fort allongé, d’un testacé très pâle, Cuillerons blancs, balanciers d’un blanc jaunâtre pâle. Sicile ; juillet. G. PHasrA. P. PULVERULENTA $. — Long. 12 mill. — Antennis testaceis basi fulvis, stylo brunneo. Facie albidà. Fronte tes- taceo griseo, villà intermedià fulvà. Thorace flavido pulveru- 780 J. BIGoT. lento, sex, plus minusve distinctè, nigro vittato, vittis an- gustis, interruptis. Lateribus et pectore griseis. Scutello flavido pulverulento. Abdomine fulvo, basi maculà longulà conicà, nigrà, lateribus utrinque testaceo pallido pulverulento late vitlatis. Femoribus testaceis, tibiis tarsisque nigro brunneo, primis basi paulo pallidioribus. Alis albidis, basipal- lidissime el anqustè testaceis, griseo nigro late et irregulariter circumdatis, puncio subcentrali ejusdem coloris. Calyptris, testaceo flavidis, maculà mediä albida, halteribus, albido flavo. Antennes fauves , les deux tiers antérieurs du troisième article noirs, style brun. Vertex portant une tache ocelli- fère noire; front large, d’un testacé jaunâtre sale, avec une bande médiane, assez large, fauve ; face d’un blanc presque pur. Une bande étroite arquée, brune, entourant la base des antennes et descendant un peu, de chaque côté, sur la face; joues, menton, derrière de la tête à poils blancs. Thorax d’un jaune fauve, pulvérulent, jusqu'aux deux tiers anté- rieurs, le reste noirâtre à reflets grisâtres, disque portant six bandes longitudinales étroites interrompues à la suture, n’atteignant pas le bord postérieur, les latérales et intermé- diaires plus larges, ces dernières plus courtes, en outre, de chaque côté, une petite bande irrégulière interrompue, peu distincte; brunes; flancs et poitrine gris; écusson de la couleur du thorax, à reflets noirâtres. Abdomen d’un jaune orangé pâle, pulvérulent, portant une petite tache allongée triangulaire, noire, au milieu du bord postérieur du premier segment, une large bande médiane rougeûtre, lisse, allant en se rétrécissant de la base jusque près de l'extrémité, un peu brunâtre en arrière; ventre d’un testacé très pâle, por- tant au centre une tache blanchâtre entourée de rouge en forme de huit, extrémité un peu brunâtre. Hanches d’un testacé brunâtre; cuisses testacé; genoux brunâtres; tibias et tarses noirâtres, les premiers moins foncés vers leurs bases. Cuillerons et balanciers d’un testacé jaunâtre pâle, les Faune entomologique de Sicile. — Diptères. T81 premiers, blanchâtres au centre. Ailes blanches, à base d'un testacé pâle, nervures noires, irrégulièrement et largement bordées de noirâtre pâle, une tache de même nuance sur les cellules basilaires internes et anales, une autre sein- blable sur la première nervure transversale, stigmate allongé, plus foncé. Sicile ; été. G. EcHiNomyiA (Duméril). E. RUBIDIGASTER, $ — Long. variable de 17 à 14 mill. — Genis macrochetis nonnullis longis instructis. Abdominis segmento secundo macrochetis duo subequalibus munuto. Tarsis anticis haud manifeste dilatatis. Antennis, testaceis; articulo tertio styloque nigris, palpis testaceis ; fronte, vittà medià rufà obscur, utrinque, maculà magnà nitidà nigro- cœæruleà; facie pallide flavä. Palpis testaceis, setis nigris. Thorace nigro cœruleo obscuro, nitido , setis longis, sparsis, nigris, lateribus et pectore, nigro nitido, seymentorum in- cisuris rufis, scutello ejusdem coloris vel brunnco nigro obscuro, abdomine fulvo-rubido, macrochetis nigris, elongatis, maculà subscutellari magnà, apice, maculisque duis trigonis et dorsalibus, sœ@pè parum perspicuis, nigro nitidis. Pedibus totis nigris. Alis griseis, basi et ad costæ basin, pallidè testaceis; calyptris albidis. Antennes rougeâtres , troisième article et style noirs : palpes d’un testacé rougeâtre. Vertex brun; front large, portant une large bande médiane d'un brun rougeâtre et deux larges bandes latérales d’un noir bleuâtre assez lui- sant; face et bord des orbites d’un blanc jaunâtre un peu soyeux, quelques reflets roussâtres; joues grises. Soies noires; derrière de la tête hérissé de poils gris. Thorax, écusson, d’un noir un peu bleuâtre, assez luisant, ce dernier parfois obscurément brunâtre vers son extrémité; soies allongées, noires. Flancs et poitrine d’un noir assez luisant. 3e Série, TOME vin. 51 782 J. BIGOT. Abdomen, rougeâtre luisant, premier segment sous l’écus- son, bande dorsale, formée de trois taches triangulaires, appuyant leurs bases aux bords postérieurs des segments, plus élargies vers l’extrémité abdominale, d'un noir très luisant; ventre semblable, bande médiane plus étroite. Soies noires. Parfois, la bande médiane-dorsale moins dis- tincte. Pieds entièrement noirs, épines noires. Ailes grises, marquées de testacé à la base, qui se prolonge un peu le long du bord externe, nervures brunes. Cuillerons blancs, parfois très légèrement jaunâtres. (V. Rondani, Prodr., t. 11), div. AA.-M.-NN.-00., page 50.) Sicile ; août. G. ExorisrA Macq., etc. (G. Platychira? Rond.) E. LATERALIS $.— Long. 8 mill.— L'état de la science, à l’égard de l’innombrable Curie des Tachiraires, ne me permet malheureusement pas d'affirmer que l’espèce dont il s’agit appartienne exactement à l’ancien genre Exorista. (Macq.) Voici du reste ses caractères principaux : Antennes ; troisième article oblong, parallélogrammique, bord externe presque droit, arrondi au bout, à peu près trois fois aussi long que le deuxième. Style nu, ses deux articles basilaires fort petits, à peu près égaux et peu dis- tincts; front large; face très peu saillante, très peu oblique; épistôme très peu saillant; soies de la face ne descendant pas plus bas que l'extrémité du deuxième article antennal, deux longues soies et quelques autres fort courtes, peu nombreuses, au bord de l’épistôme ; yeux velus. Abdomen brièvement conique, élargi; soies allongées, surtout aux derniers segments, nervures dis- posées suivant ja figure de Meigen (7e vol.), genre Exo- risia, bord extérieur sans épine, mais très brièvement cilié sur une partie de sa longueur. Palpes allongés en massue Faune entomologique de Sicile. — Diptères. 783 ovale, peu épaissie à l'extrémité. Tibias et cuisses semés de longues soies épineuses. Tarses, très légèrement dilatés. Antennis nigris, palpis testaceis, nigro pilosulis; fronte et facie albidis, vittà frontali latà, nigrà, orbitis albido circum- datis, setis nigris, barbà brevi, albidà. Thorace nigro griseo, scapulis, lateribus et pectore, nigro-griseis, scutello testaceo, setis longis, nigris, abdomine nigro, obscure griseo tessellato, setis longis, nigris, lateribus utrinque maculis quadratis, albido griseis. Pedibus nigris, tibiis brunneis; alis subhya- linis, calyptris albidis. Antennes entièrement noires; vertex gris brunâtre; front gris blanchâtre ; une large bande médiane noire, bifide et se prolongeant en dessous, de chaque côté des antennes, par un trait noir peu distinct; face blanche à reflets bleuâtres pâles, bords des orbites blancs; palpes testacés à très courtes soies noires; barbe courte, blanche. Thorax noi- râtre à reflets grisâtres; flancs, poitrine, hanches, noirs à reflets gris; écusson d’un testacé obscur, un peu brunâtre à la base. Soies noires. Abdomen et ventre, d'un noir bleuâtre obscur, avec quelques reflets gris blanchâtres, côtés à trois larges taches, à peu près carrées, de reflets plus blanchâtres, s'étendant en dessous; soies noires. Pieds noirs; tibias d’un testacé brun obscur, épines noires. Ailes, presque hyalines; cuillerons blancs. — Ex larvä Emydiæ cosciniæ. Sicile ; juillet et août. Nora. La Diptérologie sicilienne, d’après ce que nous en connaissons jusqu'à ce jour, est certainement fort riche. Cela tient probablement, en grande partie, à la situation de cette île, intermédiaire des zones chaudes et tempérées. 784 J. BIGOT. — Faune de Sicile. — Diptères. L'élévation très variée du sol au-dessus du niveau de la mer, y doit aussi fortement contribuer à la diversité des types. Le genre Anthraux, entre autres, présentera pro- bablement un nombre considérable de nouveautés, et le faciès exotique des Exoposopa, décrits dans les pages qui précèdent, est particulièrement remarquable. Nous exhorterons donc les Entomologistes futurs qui viendront explorer cette mine féconde, à rechercher sur- tout les Dipières, ici comme ailleurs, toujours beaucoup trop dédaignés. ESSAT MONOGRAPHIQUE SUR LES GALERUCITES ANISOPODES (LATR. OU DESCRIPTION DES ALTISES D'EUROPE ET DES BORDS DE LA MER MÉDITERRANÉE, (Fin) (1). Par M. E. ALLARD. (Séance du 25 Janvier 1860.) 6e Groupe. CRYPTOCEPHALZÆ lIllig., Mag., VI, p. 70. Thorax lævis subcylindricus totum caput recipiens. Elytra punctulo- rum seriebus obsoletis. Spinula postica apice bifurcà. Tarsus posticus basalis tibia dimidia brevior, ejus apici insertus. Unguis posticus sensim ac modicè incrassatus. Corpus subcylindricum aut ovatum. Genre DiBoLrA Latr., Règne anim., v, p. 139 et seq. 1829. Corps en ovale allongé, convexe. La tête est en majeure partie retirée dans le corselet comme dans les Cryptocé- phales, ce qui donne à ces insectes une forme tronquée antérieurement. L'épistème est un peu échancré, le front est plat, le vertex est convexe, pointillé, les yeux sont à fleur de tête, non saillants. Les antennes sont filiformes, (1) Voyez pages 39 à 144, 1° trimestre; pages 369 à 418, 2e trimestre, et pages 539 à 578, 3° trimestre. 786 E. ALLARD. de onze articles, de la longeur de la moitié du corps, le cor- selet est court, tranverse, tronqué en avant, comprimé sur les côtés, assez cylindrique. L’écusson est triangulaire. Les élytres sont allongées, un peu ovales, convexes, elles s’arrondissent ensemble à l'extrémité, et sont couvertes de points tantôt confus, tantôt disposés en lignes. Les pattes sont courtes, fortes; les cuisses postérieures sont grandes ; les tibias postérieurs sont munis à l'extrémité d’un appen- dice court, bifide à son extrémité, au-dessus de l'insertion des tarses. I, Elytres à ponctuation confuse, sans série de points. Tous les tibias testacés. Dessus fortement ponctué . «+ . « + + os à smolwrieleienel s a Tous les tibias testacés. Dessus rugueux plu- tôt que ponctué . . . eee s Tous les tibias testacés. Dessus finement DONCIUÉ pe sostist » -oletls Gt ol à US at Tibias postérieurs bruns. . . . . . . . .. Il. Elytres avec plusieurs séries de points. A. Quatre pattes antérieures testacées. . B. Tibias antérieurs testacés. Dessus vert bronzé ou bronzé. Ponctuation forte sur le corselet et les ély- POS > sovit Si ET ane Se Matt: Ponctuation des élytres plus faible. Séries séninéest 9. 120, SSSR. OU Ponctuation des élytres plus faible. Séries simples) .ansiet. cos -Raimnle LAN Æ- Dessus noir. Intervalles des séries distants presque lisses. Intervalles des séries distants ponctués. . . Intervalles des séries moins distants, Insecte noir-blenätre, . 2/2 ES nn C. Toutes les pattes noires sauf les tarses, Femoralis Redt. Rugulosa Redt. Pelleti mihi, Cryptocephala E. H. Schillingii Letz. Cynoglossi E. H. Timida Illig. Paludina Foud. Depressiuscula Letz. Focrsteri Bach. Maur a mihi. Occultans E. H. Galerucites anisopodes. 787 183. Dibolia FEMORALIS. Ovata, viridi-ænea, nitida; antennis pedibusque rufo-tes- taceis, femoribus posticis œneis; thorace elytrisque confusè profundèque punctatis. — Long. 3 à 3 1/2 mili.; larg. 2 à 21/4 mill. Dib. femoralis Dej, Redt. Faun. Aust. 540. — Foud. 83. — Dib. aurichalcea Forst. Uebersicht der Kafer-Fauna der Rheinprov., p. 37. Facile à reconnaitre à sa grande taille, à sa grosse ponc- tuation, à sa couleur d’un vert brillant en dessus. La tête a le front et le vertex couverts de points assez forts et dis- tants, la bouche est noire, les palpes testacés, ainsi que les cinq premiers articles des antennes, les autres articles sont rembrunis. Corselet deux fois plus large que long, arrondi sur les côtés, un peu conique, criblé de points forts et confus. Les élytres sont longues, ovales, très convexes; les bords sont sinueux et fortement rebordés; elles sont cou- vertes de gros points confus comme le corselet. Dessous noir de poix. Les quatre pattes antérieures sont ferrugi- neuses, ainsi que les tibias et tarses postérieurs ; les cuisses de derrière sont noir bronzé. Commune sur la Salvia pratensis. Saint-Germain-en- Laye, M. Ch. Brisout de Barneville; France méridionale; Algérie. 184. Dibolia RUGULOSA. Ovata, ænea, minüs nilida; antennis tibiis tarsisque rufo- testaceis, femoribus omnibus œæneis; thorace tenuè punctato; elytris tenuissimè rugulosis. — Long. 2 à 2 1/2 mill.; larg. 1 1/2 mill. Dib. rugulosa Redt. Faun. Aust. 541. — Foud. Alt. 87. De la forme de la précédente, mais plus petite, le cor- selet un peu plus long, moins verte, plus bronzée et tout 188 E. ALLARD. différemment ponctuée. La tête a le front et le vertex fine- ment pointillés et ridés; la bouche est noire, les palpes tes- tacés; les antennes sont rousses, leur extrémité est quelque- fois rembrunie, le seplième article du & est plus fort que celui de la ®. Le corselet est moins rétréci antérieurement que dans la précédente, il est distinctement rebordé en avant, en arrière et sur les côtés; ces derniers sont peu arrondis. Il est couvert d’une ponctuation très fine, très serrée et confuse. Les élytres sont longues, convexes, ovales; les côtés sont sinueux et rebordés; elles sont couvertes d’imperceptibles rugosités parmi lesquelles on aperçoit des points très petits. Dans quelques individus on distingue quelques lignes de points très fins dans le premier tiers de l'élytre. Le dessous est noir; les pattes ont toutes les cuisses bronzées; les articulations, les tibias et les tarses ferrugineux. Cette espèce m’a été envoyée de Vienne par MM. Miller et Semleder; France centrale. 185. Dibolia PELLETI. Subquadrata, crassa, ænea suprà nitidissima, infra nigra, antennis pedibusque ferrugineis, femoribus posticis nigro- æneis; prothorace lœvissimo, vix obsoletissimè punctulato; elytris confusè et subtilissimè punctulatis. — Long. vix 3 mill.; lat. 2 mill. Cette espèce a une forme épaisse, large, presque carrée. Elle est d’un bronzé clair et très brillant en dessus, noire en dessous. La tête est large, plate, enfoncée dans le corselet. Les antennes sont courtes, ferrugineuses, leur cinq ou six derniers articles sont un peu obscurcis à l'extrémité. Le corselet forme un cintre conique au-dessus de la tête; il est très court, plus de trois fois aussi long que large, tronqué en avant, très faiblement arrondi en arrière, un peu oblique sur les côtés, qui sont un peu arrondis, partout très fine- Galerucites anisopodes. 789 ment rebordé; sa surface est très convexe, très brillante et à peine pointillée de points très peu apparents plus rares sur - le disque ; les angles postérieurs sont très arrondis et obtus, les antérieurs aigus. Les élytres réunies ensemble et consi- dérées sans le haut du corps, ont la forme d'un quadrilatère dont les angles seraient arrondis; c’est dire qu'elles sont larges et peu longues, assez parallèles sur les côtés et brus- quement arrondies en arrière; leur disque est peu convexe, assez plan; elles sont à peine de la largeur du corselet à leur jonction avec lui, mais elles s’élargissent brusquement aux épaules, qui sont arrondies. Leur surface est couverte de points fins, confusément enfoncés, bien plus visibles que ceux du corselet. Le dessous du corselet est d’un noir bronzé; l'abdomen d’un noir brillant et tous deux sont assez fortement ponctués. Les pattes sont ferrugineuses, excepté les cuisses de derrière, qui sont très fortes, très renflées, à peine pointillées et d’un noir bronzé brillant. Cette belle espèce a été trouvée à Béziers, par M. Pellet, à qui je l’ai dédiée. 186. Dibolia CRYPTOCEPHALA. Ovala, œnea, nitida, thorace elytrisque confusè tenuiterque punctulatis; antennis pedibusque testaceis ; femoribus omni- bus œneis. — Long. 1 1/2 à 2 mill.; larg. 1 mill. H. cryptocephala E. H. n, 22. — Illig. Mag. vi, 171. — Redt. 541. — Foud. 92. C'est la plus petite des Dibolia. Ovale, bronzée cuivreuse en dessus. — La tête, le front et le vertex lisses; les an- tennes sont testacées. Le corselet est une fois et demie aussi large que long, convexe, finement rebordé tout autour, criblé de points très fins, très serrés, très superficiels. Les élytres forment avec le corselet un ovale régulier; elles sont rebordées, convexes; leurs côtés sont peu sinueux; elles sont couvertes de points très serrés, très superficiels, mais 790 E. ALLARD. un peu plus distincts que sur le corselet. Ils sont ordinaire- ment confus et l’élytre semble plutôt finement rugueuse que ponctuée; cependant, quelquefois, on distingue quel- ques lignes de points. Toutes les cuisses sont noir bronzé, les articulations, les tibias et les tarses testacés, excepté les tibias postérieurs qui sont rembrunis dans le milieu. Cette espèce est commune dans toute la France. 187. Dibolia SCHILLINGN. Oblôngo-ovata, convexa, nigra, suprà viridi-ænea, thorace subtiliter punctato, elytris minüs nitidis, subtilissimè trans- versim strigosis, punctato-striatis, interstitiis subtiliter punc- tulatis, antennarum basi pedibus 4-anterioribus tibiisque posticis testaceis. — Long. 3 à 3 1/2 mill.; larg. 2 à 2 1/4 mill. Dib. Schillingii Letz. Uebersicht der arbriten und veran- derunque der schlesisch, etc., 1846. Breslau, p. 81. — Redt. Faun. aust. 813. — Dib. punctillata Foud. Alt. 84. Elle a la taille de la femoralis, mais son corselet est moins large, son corps plus convexe, sa couleur d’un bronzé cui- vreux, sa ponctuation très fine, etc. La tête, le front et le vertex criblés de points serrés très fins. Les antennes sont testacées, leur extrémité est quelquefois rembrunie. Le corselet est une fois et demie aussi large que long; il paraît moins comprimé antérieurement que dans la femoralis; il n’est rebordé que sur les côtés et est couvert de points fins et très serrés. Les élytres sont longues, très sinueuses sur les côtés, peu brillantes, couvertes de points plus fins que ceux du corselet ; quelques-uns forment des stries longitu- dinales peu régulières et peu distinctes. Les quatre pattes antérieures, les tibias et tarses postérieurs sont testacés; les fémurs postérieurs noir bronzé. Cette espèce m'a été envoyée de Vienne. Galerucites anisopodes. 791 188. Dibolia CYNOGLOSSI. Ovaia, ænea vel viridi-ænea, nitida; antennarum basi, tibiis tarsisque testaceis, femoribus œæneis, tibis posticis in medio fuscescentibus ; prothorace dense fortiter punctato; elytris lineuto-punctatis, interstitiis minutè punctulatis. — Long. 2 à 2 3/4 mill.; larg. 1 1/2 mill. H. cynoglossi E. H. x, 20. — Illig. Mag. vi, 172. — Duftsch. 11, 283. — Stephens. Man. 2371. — Redt. Faun. Aust. 541. — Foud. Alt. 91. Cette espèce tient le milieu, pour la taille, entre la fe- moralis et la cryptocephala; elle est bronzée brillante en dessus souvent avec un reflet verdâtre. La tête a le front et le vertex lisses, la base des antennes testacée, leur deuxième moitié est rembrunie. La bouche est brune ainsi que les palpes. Le corselet est relativement plus long que dans la femoralis et la rugulosa, et plus rétréci antérieurement ; il est une fois et demie aussi large que long à la base, faible- ment arrondi sur les côtés qui sont obliques, couvert de points forts dont les interstices sont finement granulés. Les élytres sont ovales, beaucoup moins sinueuses sur les côtés que la femoralis et la rugulosa, convexes brillantes, cou- vertes de points moins profonds que sur le corselet, dont plusieurs forment des séries longitudinales peu régulières assez distantes, les points des intervalles sont plus petits et accompagnés de rides et de rugosités très fines. Le dessous est noir bronzé, ainsi que toutes les cuisses; les articula- tions, les quatre tibias antérieurs et tous les tarses sont testacés; les tibias postérieurs sont rembrunis dans leur milieu. — Sur le Cynoglossum officinale. J'en ai vu de France et d’Espagne. 189. Dibolia TimipA. Oblongo-ovala, «ænea, antennarum basi, libiis tarsisque 792 E. ALLARD. lestaceis, femoribus œneis; prothorace conico tenuè punctu- lato; elytris confusè seriatimque minutè punctulatis, intersti- lis tenuissimè rugosis. — Long. 2 3/4 à 3 mill.; larg. 1 1/2 mill. H. timida Wig. Mag. vr, 71. — Foud. Alt. 25. Var. b. Élytris virescentibus. — D. eryngii Bach. Elle a une forme plus allongée que les autres Dibolia, et son corselet surtout forme un cône plus rétréci en avant, La tête, le front et le vertex lisses et brillants, avec quel- ques points fins épars. La première moitié des antennes est testacée, la deuxième rembrunie. Le corselet est à peine une fois et demie aussi large que long à la base, très ar- rondi en arrière, plus long et plus conique que dans les précédentes ; il est criblé de points fins confus entremèêlés de rugosités. Les élytres forment avec le corselet un ovale allongé, leurs côtés sont très sinueux; elles sont couvertes de points peu profonds formant souvent des stries gémi- nées très superficielles; les intervalles sont finement ru- gueux. — Ces espèces de stries qui rendent les élytres un peu inégales, sont moins sensibles dans la var. 3. Toutes les cuisses sont noires, les articulations, les tibias et les tarses sont testacés. Commune aux environs de Paris, sur l’Eryngium cam- pestre, et, d'après M. Foudras, dans le Midi, sur l’Agri- monia Eupatorium. MM. Leprieur et Poupillier l’ont prise en Algérie. K 190. Dibolia PALUDINA. Ovata, œnea ; thorax profundè densèque ipunctatus, inter- stitiis rugulosis ; elytra confusè linealo punctata; antenna- rum basi, tibiis anterioribus, commissuris tarsisque omnibus Lestaceis, tibiis posterioribus rufo-brunneis, femoribus æneis. — Long. 2 à 21/4 mill. D. paludina Foud. Alt. 90. Galerucites anisopodes. 793 Elle est un peu plus oblongue que D. cynoglossi et moins régulièrement ponctuée que D. occultans. La tête a le front et le vertex cuivreux, brillants, couverts de points très petits. Le labre est noir, l'extrémité des mandibules et des palpes d’un rouge-brun. Les cinq premiers articles des an- tennes sont testacés, les autres sont rembrunis à leur extré- mité. Le corselet est cuivreux, distinctement ponctué, les intervalles très finement rugueux. Les é/ytres sont plus brunes que le corselet et couvertes de points très petits dont partie disposée en séries longitudinales ; ils sont plus confus dans l’intérieur et vers l'extrémité. On remarque vers la suture une strie peu profonde et ponctuée plus ré- gulièrement. Les intervalles contiennent quelques points très petits et une multitude de petites rides courbes. Les cuisses sont noir bronzé; les tibias antérieurs, les articu- lations et tous les tarses testacés ; les tibias postérieurs bruns. Lieux marécageux des environs de Lyon, en juin et août; Saxe. 191. Dibolia DEPRESSIUSCULA. Obovata, nigro-picea, thorace tenuissime punclulato, punc- lis remotis, interstitiis planis, lœvibus; elytris irrequlariter seriato-punclatis , punctis propè basin profundioribus, ad apicem confusis; anltennis, tibiis, larsisque testaceis, femoribus nigro-æneis. — Long. 2 à 2 1/4 mill.; larg. 1 1/2 mill. Dib. depressiuscula Lelz. Redt. Faun. Aust. 813. — Dib. lœævicollis Foud. Alt. 89. Elle est noire en dessus, et voisine de la précédente. La tête porte une petite fossette sur le front et quelques points très petits. Les antennes sont testacées, les deux derniers articles un peu rembrunis. Le corselet assez conique comme dans D. cynoglossi, est couvert de points fins, distants, dont les intervalles sont plans et lisses. Les élytres présentent 794 E. ALLARD. des lignes de points assez régulières et distantes dans la première moitié, plus obsolètes vers l'extrémité; les inter- valles sont plans, très finement rugueux, avec quelques points fins et rares, surtout vers la base. Les cuisses sont noir bronzé, les articulations, les tibias et les tarses tes- tacés. France centrale. — Très rare. 192. Dibolia FOERSTERI. Ovata, convexior, nigra. Prothorace punctulato; elytris seriatim punctatis, interstitis punctulatis. Antennis tibiis tarsisque testaceis, femoribus nigro-æneis. — Long. 2 1/4 à 2 4/2 mill.; larg. 1 3/4 mill. Dibolia Foœrsteri Bach. Kafer fauna, etc., p. 161. — D. Buglossi Kunze. Foud. Alt. 86. Cette espèce me semble plus convexe que toutes les autres. Elle est très noire, un peu hbronzée sur la tête et le corselet. La tête est très finement pointillée, les antennes sont entièrement testacées. Le corselet est conique et assez long, comme dans D. cynoglossi, mais il est plus convexe, arrondi fortement en arrière et sur les côtés. Il est couvert de points confus bien distincts, un peu moins forts dans les &; les interstices sont rugueux. Les élytres sont peu sinueuses sur les côtés, elles sont plus convexes et plus ovales que dans les autres Dibolia; elles ne sont pas bron- zées comme le corselet, mais d’un noir brillant, couvertes de points assez forts, rangés en lignes assez distantes, dont quelques-unes sont placées dans des espèces de stries; les intervalles sont lisses et contiennent aussi des points; à l'extrémité des élytres la ponctuation est confuse. Les arti- culations, les tibias et les tarses sont testacés; les cuisses sont noir de poix. France méridionale. Galerucites anisopodes. 795 193. Dibolia MAURA. Ovata, nigro-cœrulea, thorace tenuè punctato, punctis re- motis, inlerstitiis planis, lœvibus; elytris irrequlariter se- riato-punctatis, inlerstilus planis, punctulatis; antennarum basi, tibiis, tarsis commissurisque testaceis. — Long. 2 mill,; larg. 1 1/4 mill. Cette espèce a beaucoup d’analogie avec D. occultans ; c’est identiquement la même forme et la même taille, mais la ponctuation et les couleurs sont différentes. Elle est en- tièrement d'un noir brillant bleuâtre. La tête est lisse sur le front et le vertex; les antennes sont testacées, les cinq ou six derniers articles sont rembrunis à leur extrémité. Le corselet est court, transversal, tronqué en avant, très faible- ment arrondi en arrière, couvert de points fins, peu serrés, les intervalles sont lisses. Les é/ytres sont un peu plus larges que la base du corselet; elles ont les épaules obliquement arrondies; elles se dilatent ensuite et se terminent en s’ar- rondissant assez brusquement; leurs côtés sont à peine sinueux. Elles sont couvertes de points fins disposés en lignes peu régulières dans les deux premiers tiers de l’ély- tre, confus dans le dernier. Ces lignes sont moins rappro- chées que dans l’occultans, les intervalles sont finement pointillés de points peu serrés. Toutes les cuisses sont noires, les articulations, les tibias et les tarses sont d’un ferrugineux testacé. Les tibias postérieurs sont rembrunis dans le milieu. Cette espèce ne paraît pas rare en Algérie. 194. Dibolia OCCULTANS. Ovata, convexa, nigra, prothorace æneo, crebre punctato : elytris confertissimè seriatim punctalis ; pedibus nigro-piceis, femoribus posticis nigro-æneis. — Long. 2 à 2 1/2 mill.; larg. 1 1/2 mill. 796 E. ALLARD. H. occultans E. H. 2, 23, 8. — Illig. Mag. vi, 171. — Gyil. au, 592, 40, — Steph. Man. 2372. — Redt. 541. — Foud. Alt. 88. Cette espèce a une forme ovale un peu obtuse à ses deux extrémités; elle est noire, quelquefois à reflet bleuâtre, quelquefois à reflet bronzé, surtout sur le corselet. La tête a quelques points fins sur le sommet; les antennes sont testacées à la base, les cinq derniers articles se rembru- nissent. Le corselet est court, transversal, tronqué en avant, cylindrique, à côtés arrondis, couvert de points serrés et profonds dont les interstices sont rugueux. Les élytres sont un peu plus larges que le corselet à la base, avec les épaules obliquement arrondies, elles se dilatent ensuite et sont à peine atténuées en arrière, elles sont longues et mé- diocrement convexes en dessus, et couvertes de points assez forts et profonds disposés en lignes peu régulières et nom- breuses, plus confuses vers l'extrémité et près de la suture; les intervalles sont rugueux. Les côtés sont à peine sinueux. Les corps est noir en dessous, à ponctuation serrée. Les pattes courtes, fortes, sont noires de poix; les cuisses bronzées. France ; Angleterre ; Allemagne. 7e Groupe. ALTITARSES Illig., Mag., IV, p. 72. Thorax lœvis. Elytra punctato-striata plerisque. Tibia postica apice externo oblique truncata : truncatura canalem formante ; tarsus basalis posticus huic canali superius insertus, ab apice inferiore tibiæ remotus. Unguis posticus sensim ac modice incrassatus. Cor- pus subfusiforme aut oviforme. Spinula postica simplex vix appa- rens. Genre PSYLLIODES. Comme dans les Plectroscelis, le principal caractère des Psylliodes consiste dans la conformation de leurs pattes = Galerucites anisopodes. 797 qui ont le premier article de leurs tarses postérieurs fort long, inséré au-dessus de l’extrémité postérieure de la jambe; cette extrémité se prolonge en manière d’appen- dice conique, comprimé, creux, un peu dentelé sur ses bords et terminé par une petite dent. En outre seules de toutes les Altises, les Psylliodes n’ont que dix articles aux antennes. Leur corps est elliptique ou ovale, assez épais. Leur tête est petite, leur épistôme entier, leur front aplati est tantôt marqué de sillons creux soit droits, soit arqués, soit en croix, tantôt d’une petite fossette, leur vertex est convexe. Le prothorax est transverse, atténué en avant, ses angles postérieurs sont peu ou point arrondis. Les élytres sont très régulièrement ponctuées-striées. I. Front convexe avec un sillon pro- fond, semi-circulaire, allant d’un œil à l’autre. Insecte entièrement d’un bleu foncé. . . Dulcamare E, H, Bleu ou bleu verdâtre. Quatre cuisses an- térieures brun de poix. . . . ..,... Chalcomera Illig. Vert bronzé. Quatre pattes antérieures jaune testacé. « . . . ...: + . . . . HyOscyami Lin. Entièrement testacé. Forme allongée. . . Marcida Ilig. Entièrement testacé. Forme ovale, , , . Crassicollis Fairm, II. Front convexe avec deux sillons en X,. A. Corps ovale. Dessus bronzé cuivreux, Intervalles des stries presque lisses. . : . .'. . . . . CupreaE. H. Dessus noir bronzé. Intervalles des stries presquélisses O2, à ss s05 5 5.3 ‘ ÆreaFoûd. Dessus noir bronzé. Intervalles des stries ponciués .… . « . ... ste 410 0dpreataDuft. B. Corps elliptique. Devant de la tête vert foncé, , . . . . . . AttenuataE. H, 3e Série, TOME vit. 52 798 E. ALLARD. Devant de la tête testacé. . . . . . . ,. Elytres testacées. Tête et suture noires, . Elytres et tête testacées, suture noire. . . IIT. Front convexe sans aucun sillon ; forme elliptique. +. Elytres vertes, bleues ou bron- zées. Tête et corselet rouges. Elytres bleues. . Devant de la tête testacé. . , . . . . . . Tête concolore. Intervalles des stries lisses. Tête concolore. Intervalles des stries ponctués. Dessus bleu. Cuisses antérieures testa- cées, Intervalles peu ponctués. , .. Dessus bleu. Cuisses antérieures testa- cées, Intervalles très ponctués. . .. Dessus bleu. Cuisses antérieures brunes. Dessus bleu. Cuisses antérieures testa- cées. Intervalles très finement granu- TOURS + - e cel rte Dessus VErL DTONZES à + = o = où « ++, Elytres testacées. Corselet concolore. , . . « ee « s Corselet:.nOIN EE TAN Er. Corselet' none RL RL Corselet et pourtour des élytres noirs. . . 1V. Front avec un sillon creux allant d'un œil à l’autre. A. Corselet fortement Corps elliptique. Insecte vert bronzé, . Corselet vert bronzé, élytres noir bleuâtre. B. (Corselet fortement Corps très ovale. ponctué, ponctué, Devant de la tête testacé. , . . « + « » o Rufilabris E. H, Affinis Payk. Lethierryi AN. Cyanoptera Ilig. Chrysocephala Lin. Cypricolor AI. Napi E. H. Fusiformis Illig. Thlaspis Foud. Lœvata Foud. Cupronitens Fôrst. Kunzei Foud. Nigricollis Marsh. Pallidipennis Rosehn. Circumdata Redt. Cucullata Illig, Gibbosa AU, Inflata Reiche, Galerucites anisopodes. 799 Tête concolore, . . ... . . . . . . . . Gougeleti AN. C. Corselet très finement ponctué, Corps ovale; intervalles d@es stries ponc- MED en se eee: #7 ele) she ap nie AOL PL ICIDES A EUT. Corps ovale ; intervalles des stries lisses. Alpina Redt, DOFPS ATOME TRS ST LS DOS TMSAbUrS FO. Corps en forme de gland, . . . . . . . . Minima All, V. Front avec une fossette entre les yeux; corselet avec deux impres- sions basales. Brun bronzé. Intervalles rugaeux. . . . . Picina Marsh. Brun non bronzé, ............ Melanophthalma Duft. Tête et corselet rouges; élytres noires. . Nigripennis AIN. Dessus entièrement testacé. Poitrine et abdomen noirs... 40. 2. 44 Nucea Ilig. Dessus entièrement testacé. Poitrine et rabdomen tesfacés”, 21.1. 014,7. 1.2, Alatric@ AI Dessus entièrement testacé. Poitrine et abdomen bruns . . . . . . . . . . . . Luteola Müller, 195. Psylliodes DULCAMARZ. Obovata, convexa, posterius altenuata, atro-cærulea, ni- tida, antennis basi rufis, pedibus nigris, elytris subtiliter punctalo-striatis, interstitiis obsolete punctulatis. — Long. 3 mill.; larg. 2 mill. H. dulcamaræ Gyll. in, 565, 34. — Ent. H., 2, 24. — Daft. fn. x, 279, 56. — Redt. 537. — Steph. Man. 299. — Illig. vr, 173, 151. C’est la plus grosse et la plus large espèce de ce genre; elle est d’un bleu foncé en dessus. Tête finement pointillée, marquée d’une ligne semi-circulaire sur le devant du front qui est triangulairement élevé entre les antennes. Bouche noir de poix; yeux saillants, bruns. Antennes testacées à la base, d’un brun foncé au sommet. Corselet court, trans- 800 E. ALLARD. versal, un peu plus étroit antérieurement, à angles incli- nés, saillants ; arrondi en arrière et sur les côtés, largement rebordé, convexe en dessus, brillant, avec un faible reflet verdâtre, pointillé fortement sur les côtés, plus faiblement sur le disque et en arrière. Ecusson petit, triangulaire, lisse. Elytres antérieurement un peu plus larges que le corselet, et se dilatant jusqu’au tiers, atténuées vers l’extrémité qui est elle-même arrondie, médiocrement convexes en dessus, régulièrement ponctuées-striées, les intervalles très fine- ment et obsolètement pointillés. Corps noir en dessus avec un faible reflet bleu ou bronzé. Pattes courtes, les quatre antérieures noires, les tarses et quelquefois les tibias de la première paire brun de poix; fémurs postérieurs très grands, bleu violet, très brillants; tibias et tarses de la même paire brun de poix. Commune en France et en Angleterre sur le Solanum dulcamara. £ 196. Psylliodes CHALCOMERA. Brevis, ovata, suprà cyanea vel viridis, subis œænea, an- tennarum basi tibiisque testaceis, femoribus anticis brunneis, posticis nigro-æncis; thorace sparsè punctato elytris striato- punctatis, interstitiis punctulatis. — Long. 2 1/2 mill.; larg. 1 3/4 mill. Psyll. chalcomera Ilig. Mag. vi, 75, 32. — Steph. Man. 300. — Redt. 812. — Foud. 41. Ovale, un peu pointue en avant, plus courte et plus com- primée que l’hyoscyami à laquelle elle ressemble. La cou- leur du dessus est bleue ou bleue verdàtre. La tête est mar- quée d’une ligne semi-circulaire sur le devant du front; elle a une carène peu saillante, triangulaire, lisse; elle est presque lisse sur le sommet; la bouche est brune, les an- tennes sont brunes avec les quatre premiers articles tes- tacés, Le corseler est transverse, convexe, arrondi en Galerucites anisopodes. 801 arrière et sur les côtés, el finement rebordé; le rebord est un peu relevé vers les angles antérieurs ; la surface est cou- verte de points nombreux, inégaux, plus forts sur les côtés et sur le devant. Les élytres, plus larges à la base que le corselet, se dilatent dans leur premier tiers; elles sont for- tement ponctuées-striées; les intervalles sont ridés et ont deux ou trois lignes irrégulières de petits points. Le des- sous est d’un noir bronzé ridé et ponctué fortement. Les cuisses de derrière, très fortes, sont d’un noir bronzé; les cuisses antérieures sont brunes avec leur extrémité, tous les tibias et les tarses testacés. On la trouve en France et en Espagne, sur le Cardius nutans. M. Ch. Brisout de Barneville l’a prise à Saint-Ger- main, sur le Circium. 197. Psylliodes HyoscyAMI. Obovata, convexa; posterius attenuata, suprà femoribus- que posticis viridi-ænets, antennarum basi pedibusque testa- ceis; elytris regulariler punctalo-striatlis, interstitiis crebre punctulatis. — Long. 3 mill.; larg. 2 mill. Ch. hyoscyami Linn. S. nat. 2, 594. — Fab. El. 1, 447, 149. — E. H. 2, 27, 10. — Illig. vi, 17, 3. — Oliv. vr, 709, — Gyll. 1, 566. — Redt. 537. — Foud. Alt. 52. Elle est d’un vert bronzé cuivreux en dessus. La tête est conformée comme dans la précédente; bouche noir de poix ; yeux saillants, bruns. Antennes testacées à la base, noir de poix au sommet. Corselet court, transversal, un peu plus étroit antérieurement, arrondi en arrière et sur les côtés, distinctement rebordé, convexe, couvert de points plus petits mais plus serrés que dans Ps. chalcomera. Élyires à peine plus larges que la base du corselet, mais se dilatant peu après, atténuées ensuite vers l'extrémité, médiocre- ment convexes en dessus, ponctuées-striées régulièrement et plus profondément que dans Ps. chalcomera, intervalles so2 E. ALLARD. plus plans, très finement et plus pointillés. Corps noir bronzé en dessous, finement ponctué et à pubescence blan- che. Les quatre pattes antérieures et les tibias et tarses des postérieures testacés ; cuisses postérieures grandes, épaisses, noir bronzé. Saint-Germain, près Paris, sur l’Hyosciÿamus niger; M. Ch. Brisout de Barneville, 198, Psylliodes MARCIDA. Ovata, testacea; fronte profundè punctato ; thorace punc- tulato; elytris punctato-striatis, interstitiis punclulalis, tibiis posticis cochleariformibus denticulo marginis postici medii. — Long. 3 1/2 à 4 1/2 mill.; larg. 2 mill. H. marcida Ilig. Mag. vi, 175. — Steph. Man. qu operosa Foud. Alt. 76. Identiquement conformée comme l’Hyoscyami et de même taille, quelquefois plus grande; le corselet est seu- lement un peu plus allongé et un peu plus étroit, sa ponc- tuation est plus fine et plus serrée, et les points du front sont très gros et très serrés. Le sillon semi-circulaire du front est rarement bien marqué. La couleur de tout l’insecte est testacé pâle ; le corselet et les fémurs postérieurs ont un faible reflet métallique: les élytres, les tibias et les tarses sont plus pâles que le reste du corps; les cuisses postérieures sont un peu rembrunies avant leur extrémité. Les stries ponctuées des élytres sont régulières ; les inter- valles sont remplis de points fins. Le prolongement des tibias postérieurs est large et très creux vers leur extrémité, crénelé et cilié dans tout son contour ; il a à son extrémité une dent fine et pointue. Commune sur toutes les côtes de France et de Portugal, sur le Crambe marilimum ; Algérie. Galerucites anisopodes. 803 199. Psylliodes CRASSICOLLIS. Ovalis, convexa, testacea, nilida, capite punctato, medio impresso; antennis dilule testaceis, apice vix obscurioribus ; prothorace convexo, antice parum anqustato, punctato, basi utrinque foveolà minutà impresso ; elytris parum dilutiori- bus, sat fortiter punciaio substrialis; sublus rufo-testacea, femoribus posticis interdum infuscatis. — Long. 2 2/3 à 2 3/4 mill.; larg. 2 mill. Psylliodes crassicollis Fairm., p. 641. Société entom., 1857. — Ps. dilatata Foud. Alt. 67 (Ps. puncticollis Ro- sehn., forsän ?) Ovalaire, convexe, d’un roux testacé sale, brillant. Tête ayant le vertex lisse et au milieu du front une impression assez large bien distincte, avec quelques points, au-dessous est un sillon creux semi-circulaire, comme dans Ps. dulca- maræ. Antennes d'un roussâtre pâle, à peine plus foncées vers l'extrémité. Corselet convexe, peu rétréci en avant, couvert de points fins et peu profonds, plus forts sur les côtés ; bord postérieur marqué de chaque côté d’une petite fossette oblongue peu profonde. Elytres un peu plus pâles, ovalaires, arrondies et non acuminées à l'extrémité, à lignes de points assez gros, formant presque des stries ; in- tervalles un peu convexes, très finement pointillés. Il y a des poils blanchâtres sur la bordure de la marge postérieure. Dessous d’un roux testacé ainsi que les pattes. Cuisses pos- térieures souvent obscures, avec un faible reflet bronzé. Montpellier; M. Puton. Hyères; MM. Delarouzé et Ray— mond. — Cette espèce rappelle la forme du Ps, dulcamarcæ. 200. Psylliodes CUPREA. Brevis ovata, cupreo-ænea ; elytra regulariter tenuèque punctalo-striala, interstiliis ferè lœvibus tenuissimè punc- tatis; femora postica «ænea, anterioribus in medio fuscis ; 804 E. ALLARD. commissuris, tibus, tarsisque omnibus testaceis. — Long. 2 mill. 1/2; larg. 1 1/4 à 1 1/2 mill. H. cuprea E. H. n, 28, 11. — Illig. vi, 172. — Duft. ru, 281. — Redtenb. 537. — Foud. Alt. 56. Cette espèce rappelle un peu l'Hyoscyami, mais elle est beaucoup plus petite et d’un bronzé cuivreux plus foncé. La tête a le front marqué de deux sillons creux en X, sou- vent peu distincts; il est brillant, couvert d’une granulation très fine et porte quelques points distants. Le corselet est transverse, deux fois aussi large que long, ses côtés sont très inclinés; il est arrondi en arrière et sur les côtés; le calus occupe le tiers de la bordure latérale. Il est couvert d’une granulation très fine et de poiuts confus, très fins. Les élytres sont larges comme dans Ps. hyoscyami, mais elles s’arrondissent plus brusquement à l'extrémité; elles sont assez convexes et ponctuées-striées distinctement, les intervalles sont plans et ont quelques points fins. Dessous noir bronzé. Pattes comme dans Ps. chalcomera et colorées de même. — Cette espèce paraît peu commune. Dijon, M. Rouget; Bordeaux. 201. Psylliodes ÆREA. Breviler ovata, nigro-cuprea; elytra requlariter profundè- que punctato-striala, interstitis ferè lœvibus tenuissimè gra- nulatis; femora postica œnea, anterioribus fuscis; commis- suris tibiis tarsisque omnibus ferrugineis, — Long. 2 mill.; larg. 1 1/4 mill. Psyll. ærea Foud. Alt. 53. Cette espèce est extrêmement voisine de la précédente; elle a tout à fait la même forme; cependant elle s’en dis- tingue facilement par sa taille plus petite, par sa couleur plus foncée d'un noir bronzé, par son front plus fortement marqué de deux sillons en X, par les stries de ses élytres Galerucites anisopodes. 805 plus profondes, par les intervalles des stries moins plans, assez convexes et moins ponctués. France méridionale ; Nimes. 202. Psylliodes CUPREATA. Ovata, cuprea; elytra regulariter profundèque punctato- striata, interstiliis fortiter punctulatis; femora postica ænea, anterioribus fuscis, commissuris, tibiis tarsisque omnibus testaceis. — Long. 2 1/3 mill.; larg. 1 1/3 mill. H. cupreata Duft. 11, 282. Très voisine de la cuprea, mais d’une couleur plus cui- vreuse, très brillante, de forme un peu plus oblongue, moins convexe et plus étroite. La tête a le front marqué de deux sillons creux en X; il est couvert de points fins et serrés. Le corselet est plus étroit, moins convexe, ses côtés sont très inclinés; il est criblé de points creux bien dis- tincts. Les élytres, plus larges: que le corselet à la base, s’élargissent encore ensuite, le calus huméral est accusé et lisse, elles s’atténuent très légèrement après le milieu et s’arrondissent ensemble en formant un angle droit; elles sont peu convexes, fortement ponctuées-striées; les inter- valles sont criblés de points bien distincts qui leur donnent une apparence rugueuse. Dessous noir bronzé. Pattes comme dans cuprea. France ; Autriche, M. Miller. 203. Psylliodes ATTENUATA. Oblongo-ovata, viridi-ænea, nitidissima ; elytris posticè rufescentibus, profundè punctato-striatis, interstitiis fortiter punctulatis; antennis pedibusque testaceis, femoribus plus minusve infuscatis. — Long. 2 1/3 mill.; larg. 1 mill. Var. B. Elylris unicoloribus (M. picicornis Kirby). H. attenuata E. MH. n, 34, 15. — Illig. Mag. vi, 173. — Duft. 1, 284. — Redt. 537. — Foud. 55. 806 E. ALLARD. Cette espèce est plus étroite et plus oblongue que la pré- cédente; elle est d’un vert bronzé très brillant avec l’extré- mité des élytres ferrugineuse. La tête a le front marqué de deux sillons creux en X; il est très finement granuleux, sans points. Les antennes sont rousses, rembrunies à l’ex- trémité. Le corselet transverse, rebordé en arrière et sur les côtés, criblé de points serrés et distincts; il est peu arrondi en arrière, ses angles postérieurs forment un angle obtus, ses côtés sont obliques jusqu’au calus latéral qui occupe leur tiers. Les élytres, plus larges que le corselet à la base, forment un ovale allongé; elles sont convexes, fortement ponctuées-striées; les intervalles sont distinctement ponc- tués et rugueux; le calus huméral est accusé et ponctué. Dessous noir, ponctué. Les pattes sont d’un testacé rous- sâtre, excepté les cuisses postérieures, qui sont bronzées, et la base des quatre antérieures, qui est souvent rembrunie. — Commune sur le chanvre et le houblon. France ; Angleterre; Allemagne. 204. Psylliodes RUFILABRIS. Fusiformi-ovata, suprà cœrulea, prothorace virescente ; elytra strialo-punclata, interstitiis punctulalis; capite ante- rius supra et infrà rufo ; antennis pedibusque testaceis femo- ribus posticis nigro-æneis. — Long. 2 1/2 mill.; larg. 1 1/2 mill. H. rufilabris E. H. un, 33, 14. — Illig. vr, 73. — Steph. Man. 300. — Redt. F. A. 539. Nec. Foudras. Tout à fait de la forme du Ps. fusiformis Illig., mais plus petite. Dessous bleu, avec un reflet un peu verdâtre sur le corselet. La tête a le front marqué de deux sillons en X peu distincts et couvert de points inégaux assez forts qui n'existent pas sur le vertex. Toute la partie de la tête, de- puis les sillons ea X du front, est d'un testacé roux en Galerucites anisopodes. 807 dessus et en dessous. Les antennes sont testacées, leur extrémité est un peu rembrunie. Le corselet est une fois et demie aussi large que long ; ilest assez convexe et rebordé ; ses côtés sont plus arrondis que dans Ps. fusiformis, et le calus latéral moins saillant; il est criblé de points fins et serrés. Les élytres sont longues, plus larges que le corselet à la base, s’atténuent elliptiquement à partir de leur milieu, sont un peu moins fusiformes que dans Ps. fusiformis, fortement ponctuées-striées, mais ont les intervalles seule- ment un peu rugueux et finement pointillés. Les pattes sont testacées; les cuisses postérieures noir bronzé, à poils blanchâtres; les cuisses antérieures un peu rembrunies à leur base. France occidentale. — Le Muséum de Londres en pos- sède plusieurs exemplaires provenant de M. Ruthe, de Berlin. 205. Psylliodes AFFINIS. Oblongo-ovata, parum-convexa, subtùs nigra, capite ely- trorumque Suturû nigris; thorace, elytris, antennis, tibis tarsisque pallidè testaceis. — Long. 2 1/4 mill.; larg. 1 1/2 mill. Gal. affinis Payk. Faun. Suec. 11, 109, 31. — E. H. 1, 35. — Oliv. v, 719. Gyll. 11, 553. — Duft. nr, 285. — A. atricilla Panz. 21, 8. — H. exoleta Illig. vr, 176. — Steph. Man. 201. Var. 4. Suprà tota flava. Elliptique, d’un testacé livide en dessus, avec la tête et la suture noires. La tête a le front marqué de deux sillons en X, et sans points ainsi que le vertex. Les antennes entiè- rement testacées, sont plus longues que la moitié du corps. Corselet court, transversal, peu convexe en dessus, arrondi assez fortement en arrière, ses côtés sont obliques jusqu’au calus latéral qui le rétrécit un peu en avant; il est criblé de 808 E. ALLARD. points fins très serrés; son bord antérieur est souvent rem- bruni, il a souvent de chaque côté, à la base, une petite impression allongée. Ecusson lisse. Les élytres sont beau- coup plus larges que le corselet, dilatées plus encore vers les épaules, atténuées ensuite jusqu’à l'extrémité en for- mant une ellipse, régulièrement et profondément ponctuées- striées ; les intervalles finement pointillés; la suture est très étroitement noir de poix. Dessous du métathorax et de l’abdomen noirs. Les pattes sont testacées; les cuisses pos- térieures noires, leur bord intérieur est anguleux. Commune sur le Solanum dulcamara. 206. Psylliodes LETHIERRYI. Oblongo-ovata ferè fusiformis, ferrugineo testacea, anten- narum apice, elytrorum suturà femoribusque posticis: nigri- cantibus. — Long. 2 1/4 mill.; lat. 1 1/2 mill. Cette espèce a la plus grande analogie avec les exem- plaires de couleur claire du Psyll. luteola Mull. Elles ont toutes deux la même taille, la même forme de corselet et d’élytres. Toutefois, dans la luteola, la tête a le vertex presque lisse , le front est marqué d’une fossette, le corselet porte à sa base, de chaque côté, deux petits traits obliques, les cuisses de derrière sont ferrugineuses, la su- ture des élytres est concolore, tandis que dans la Ps. Le- thierryi la tête a le vertex assez fortement et densément ponctué, le front n'a pas de fossette dans son milieu, mais il porte deux petits sillons creux en X très peu distincts, il n'y à pas d’impressions à la base du corselet, enfin les cuisses postérieures et la suture des élytres sont noires. Par ses couleurs, la Psyll. Lethierryi se rapproche beaucoup du Psyll. affinis ; mais, dans ce dernier, le vertex est lisse, la tête est noire, le corselet est plus court et plus grossiè- rement ponctué, enfin tout l’insecte a une forme moins allongée et plus ovale. La tête est triangulaire, d’un testacé Galerucites anisopodes. 809 ferrugineux, la bouche est de couleur un peu plus foncée; les antennes sont pâles à la base et obscurcies au sommet ; le corselet est d’un ferrugineux testacé un peu rougeûtre; il est faiblement arrondi à la base, tronqué au sommet, ses côtés sont presque droits jusqu'aux deux tiers, à partir de ce point le rebord s’épaissit un peu en bourrelet et le cor- selet se rétrécit. Sa surface est peu convexe, assez finement mais distinctement ponctuée. Les élytres sont d’un ferru- gineux testacé avec la suture étroitement noir de poix; elles sont en ovale allongé, un peu plus larges que le corselet à la base, elles se dilatent médiocrement aux épaules, puis s'atténuent ensuite jusqu’à l'extrémité. Elles sont assez fortement ponctuées-striées ; les intervalles sont plats, pres- que lisses, très obsolètement pointillés. La poitrine et l’ab- domen sont noirs, obsolètement ponctués. Les pattes sont testacées, sauf les cuisses postérieures qui sont noires; les tibias postérieurs sont armés à leur extrémité d’un petit ongle pointu. Cette espèce a été prise à Tunis, par M. Lethierry, à qui je me fais un plaisir de la dédier, et à Bône, par M. Le- prieur. 207. Psylliodes CYANOPTERA. Oblongo-ovata, convexa, posterius attenuata, capite, tho- race, antennarum bas: pedibusque rufo-testaceis; elytris cœruleis; pectore, abdomine femoribusque posticis nigro- piceis, — Long. 3 4/2 mill.; larg. 1 4/5 mill. H. cyanoptera Illig. vi, 77, 35. — Redt. 538. — H. elon- gata GYyil. 11, 570. Elle ressemble beaucoup à la variété à corselet rouge de Ps. chrysocephala, mais elle est plus petite, plus allongée, et son corselet est autrement conformé et ponctué. La tête est ou toute rouge testacé ou un peu rembrunie sur le vertex; le front et le vertex sont couverts de points assez 810 E. ALLARD. égaux; le front est quelquefois marqué de deux sillons en X; les antennes et les yeux sont comme dans Ps. chry- socephala. Le corselet est rouge en dessus et en dessous; il est criblé de points plus distincts, plus serrés et plus pro- fonds que dans Ps. chrysocephala, ses côtés sont obliques et non arqués. L’écusson est lisse. Les élytres, d’un bleu foncé, sont ponctuées comme dans Ps. chrysocephala, ce- pendant les stries sont un peu plus rapprochées, plus éga- lement distancées, et la ponctuation est généralement un peu plus profonde ; leur forme est aussi plus allongée. La poitrine et l'abdomen sont noir de poix, fortement ponc- tué. Pattes entièrement testacées, avec les cuisses posté- rieures noir de poix; les cuisses antérieures sont un peu rembrunies dans le milieu. France méridionale ; [talie, M. Lavergne de la Barrière. 208. Psylliodes CHRYSOCEPHALA. Obovata, convexa, posterius attenuata ; thorace, elytris femoribusque posticis nigro-cœruleis, fronte; antennarum basi pedibusque testaceis. — Long. 3 1/2 à 5 mill.; larg. 2 à 2 1/4 mill. Var. b. Differt tantum femoribus quatuor anterioribus fusco-piceis, apice plerumque testaceis. Var. c. Etiam tibiæ et tarsi omnes plus minusve infus- cali, genubus, tibiarum apice tarsuumque basi testaceis. — Ch. Erythrocephala Linn. S. 2, 594, 56. — Fab. Eleut. x, 448, 157. Ch. chrysocephala Linn. S. 2, 594, 53. — Ent. H. 2, 31, 43. — Gyll. 1, 568. — Redt. 538, Marsh. Ent. br. 1, 193, 54. — Steph. Man. 300. — Illig. vi, 174, 156. — À. napi Panz. Fn. 21. — Fab. S. E. 1, 446, 148. Un peu plus longue que l’hyoscyami, plus atténuée en arrière, pour le reste, elle lui ressemble et en est voisine. Galerucites anisopodes. 811 Tête rouge testacée, ayant le front couvert de points irré- guliers, plus gros antérieurement; le vertex est rouge de poix ou vert foncé, brillant; yeux grands, saillants, bruns. Antennes fines, testacées à la base, brunes au sommet. Cor- selet court, transversal, plus étroit en avant, peu échancré, à angles tombants, arrondi sur les côtés, largement re- bordé, très convexe en dessus, très finement pointillé, peu brillant, vert foncé ou bleu, rarement rougeâtre ferrugi- neux. Ecusson triangulaire, bleu foncé, lisse. Élytres très atténuées à l'extrémité, bleu verdâtre, plus brillantes que le thorax, les stries ponctuées sont moins en ligne droite que dans la précédente; quelques-unes sont un peu tor- tueuses, les intervalles finement ponctués, sont aussi de largeur plus inégale. Corps noir de poix en dessous, l'anus souvent plus clair. Les quatre pattes antérieures, comme les tibias et les tarses postérieurs, rouge testacé; fémurs postérieurs grands, noirs, brillants, à faible reflet bleu et à légère pubescence cendrée. Très commune dans les jardins, sur les Chrysanthèmes. 209. Psylliodes CYPRICOLOR. Oblongo-ovata, cuprea, nitida, antennarum basi pedi- busque testaceis, femoribus posticis piceo-æneis, prothorace dense et fortiter punctato, elytris striuto-punctatis, intersti- tiis lœvigatis. — Long. 3 mill.; lat. 1 3/4 mill. Cette espèce a la plus grande analogie avec la cupronitens Fürst., dont elle a la taille. Elle est plus cuivreuse, la ponctua- tion de son corselet est plus forte et plus dense, les points des stries des élytres sont moins forts et moins profonds, les intervalles sont lisses et plus plats. La tête est cuivreuse comme tout l’insecte, le vertex est ponctué, le front est lisse entre les antennes, qui sont testacées à la base et noires au sommet. Le corselet est conformé comme celui de la cupronitens, moins le rebord basal, mais il est plus 812 E. ALLARD. densément, plus grossièrement et plus profondément ponc- tué. Les élytres sont conformées comme celles de la cupro- nitens, quoiqu'elles soient plus en pointe à l'extrémité et dif- féremment ponctuées. Le dessous est noir, bronzé, ponc- tué, pubescent. Les pattes sont entièrement testacées, sauf les fémurs postérieurs, qui sont d’un brun cuivreux. Algérie ; MM. Poupilier, Leprieur, Lethierry. 210. Psylliodes NAP1. Oblongo-ovata, convexa, posterius minus attenuata, supra nigro-cœrulea ; antennis inferne pedibusque testaceis, femo- ribus posticis nigro-cœruleis; elytris regulariter punctato- striatis, intersiitüs vix punclulatis. — Long. 2 à 3 mill.; larg. 1 3/4 à 2 mill. Var. b. Calcare brevissimo vel inconspicuo. (Ps. calca- rata Redt. Foud.) H. rapæ Redt. 539.—Illig. vi, 174. — Napi Gyll. rx, 567. Ent. H. 2, 30, 12. — Steph. Man. 309. Très variable de taille, ordinairement d’un bleu foncé, très rarement verdâtre. Elle a de l’analogie avec la fusifor- mis et la cupronitens, mais elle est moins fusiforme, plus convexe, et plus ovale. La tête a le front et le vertex rare- ment et obsolètement pointillés ; la bouche est noir de poix. Antennes testacées à la base, brunes au sommet. Le corselet est court, transversal, un peu plus étroit en avant, arrondi sur les côtés, largement rebordé en arrière et sur les côtés, bisinué à la base, très convexe en dessus, bleu foncé, brillant, à faible reflet verdâtre, très finement et ob- solètement pointillé. Ecusson triangulaire, bleu foncé lisse. Elvtres bleu foncé, brillantes, régulièrement ponctuées- striées, à intervalles présentant quelques points très petits; elles sont beaucoup plus larges que le corselet, ovales et assez convexes. Corps noir en dessous, à reflet bleu ou Galerucites anisopodes. 813 bronzé, à pubescence blanche. Pattes pâle testacé; cuisses postérieures noires. France; Paris; Corse (M. Bonnaire). 211. Psylliodes FUSIFORMIS. Fusiformi-ovata, cyanea aut œænea. antennarum basi pedi- busque rufescentibus, femoribus posticis apice nigris ; elytris punctalo-strialis : interstiliis crebrè punctatis. Long. 3 mill.; larg. 1 3/4 mill. H. fusiformis Ilig. Mag. vi, 67. — Redt. 538. Voisine de la napi et de la chrysocephala, mais de for,ne plus étroite et plus allongée, et ayant les intervalles des stries criblés de points bien distincts. Elle est d’un bleu verdâtre ; la tête et les antennes sont comme dans la précé- dente ; le corselet est de moitié plus large que long, plus étroit que dans la napi, à ponctuation fine et serrée, ses côtés sont presque droits, le rebord est replié et un peu di- laté à son extrémité antérieure. Les élytres sont longues, étroites, peu convexes, régulièrement ponctuées-striées ; les intervalles sont criblés de points fins et nombreux qui les font paraître rugueux.— Illig. Toutes les pattes sont d’un jaune testacé, excepté les cuisses de derrière, qui ont leur extrémité supérieure cou- leur de poix. Presque tous les exemplaires que j’ai vus venaient d’Al- gérie. 212. Psylliodes THLASPIS. Oblongo-ovata, nigro-cœrulea; elytra striato-punctata, interstiliis evidentius punctulatis ; femora brunnea, trochan- teribus, commissuris, libiis tarsisque Leslaceis; tibiis ante- rioribus in medio fuscescentibus. — Long. 2 à 3 mill,; larg. 1 3/4 à 2 mill. Var. b. Thorace cupreo. 3e Série, TOME vit, 53 814 E. ALLARD. Var. c. Junior, pedibus anticis testaceis. Ps. thlaspis Foud. Alt. 42 (Ps. luteipes Kuster, forsàn ?) D'un bleu foncé en dessus, ressemblant à la fusiformis, mais de forme un peu plus large et plus ovale. La tête a le front brillant, couvert d’une granulation très fine, avec des points inégaux, distants, plus forts dans la partie anté- rieure. Les antennes ont les trois premiers articles testacés, les autres bruns. Le corselet est transverse, peu convexe, bisinué à la base, ses côtés sont obliques, non arqués, ie calus occupe le quart de la bordure latérale ; il est finement granulé et couvert de points petits et nombreux. Les élytres forment avec le corselet un ovale oblong. Les stries sont peu profondes, les intervalles sont un peu ridés et entre- mêlés de très petits points. Le dessous est noir bronzé; l'abdomen est ridé, le premier segment fortement ponctué, les suivants ont des points fins de chacun desquels sort un poil blanc. Les cuisses postérieures sont d’un bronzé bril- lant; les antérieures sont brunes, à l’exception des tro- chanters et des articulations, qui sont testacés ainsi que les Libias postérieurs; les tibias antérieurs sont plus où moins rembrunis dans leur milieu. Cette espèce diffère du Ps. picipes, principalement par l'épaisseur du dernier article des antennes; par la couleur brune des tibias antérieurs et par la ponctuation des inter— valles des élytres. Elle se trouve en juin, sur le Thlaspi campestre, dans le midi de la France. 213. Psylliodes LOEVATA. Breviter ovata, cærulea vel virescens ; elytris tenuè striato- punctalis, interstitiis planis; antennarum basi, pedibusque testaceis. — Long. 2 mill.; larg. 1/4 mill. Ps. lœvata Foud. 46. — Ps. conicicollis Mihi. Inéd. Galerucites anisopodes. 815 D'un bleu noirâtre ou verdâtre en dessus. La tête a le front couvert de points distincts aussi forts que ceux du corselet; le labre est roux; les mandibules et les palpes ferrugineux. Les antennes sont brunes à l’extrémité. Le corselet est une fois et demie aussi large que long, arrondi en arrière, peu convexe, plus étroit en avant, ses côtés sont en ligne droite, non arqués, le calus peu saillant, il est couvert de points fins, plus forts et plus profonds que dans la cuprea; les élytres sont plus larges à la base que le corselet, elles sont moins convexes et plus atténuées posté- rieurement que dans Ps. cuprea; les stries sont peu pro- fondes, surtout les médianes; les intervalles sont plans et très finement granuleux. Dessous noir bronzé. Les pattes sont testacées, excepté les cuisses postérieures, qui sont noir bronzé. — Elle ressemble à la cuprea, mais s’en dis- tingue par sa couleur plus bleue, par sa forme plus étroite, par son corselet plus distinctement ponctué et ses élytres qui le sont moins. France. 214. Psylliodes CUPRONITENS. Oblongo-ovalis, supra æneo-virens et cupro-nitens, nitida, subtus nigro-ænea, antennarum basi pedibusque rufis, femo- ribus posticis nigris; elytris profundè striato punctatis, in- Lerstilüs subtiliter punctulatis. — Long. 2 à 3 mill.; larg. 1 3/4 mill. Psylliodes cupronitens Korster. Uerbers. Kaf. Fauna, Rheimp., p. 37. — Ps. herbacea Foud. 58. Cette espèce est allongée comme la chrysocephala, mais elle est plus petite, sa tête est concolore, son corselet et ses élytres plus fortement ponctués. La tête est petite, bronzée; le vertex est distinctement ponctué; le front a entre les antennes un triangle lisse, les mandibules sont un peu rougeâtres à leur extrémité. Le corselet est transver- 816 E. ALLARD. sal, peu convexe, arrondi à la base, tronqué au sommet, presque droit sur les côtés, rétréci en avant; les angles postérieurs sont émoussés; il est fortement rebordé et est un peu soulevé en forme de bourrelet le long du bord ba- sal; sa surface est couverte de points assez forts et serrés, bien distincts. Les élytres sont très allongées, peu con- vexes, un peu plus larges que le corselet à la base, un peu élargies ensuite, elles se rétrécissent à partir de leur milieu et s’arrondissent ensemble. Elles ont des stries formées de gros points profonds, les intervalles sont finement ponc- tués. Le dessus est d’un vert bronzé, le dessous d’un noir bronzé, finement et densément ponctué et un peu pubes- cent. Les quatre pattes antérieures, les tibias postérieurs et tous les tarses sont testacés. Cependant les quatre fé- murs antérieurs sont un peu plus bruns dans leur milieu, les fémurs postérieurs sont d’un noir bronzé. Le tibia pos- térieur armé d’un ongle très petit, à peine perceptible, France; Paris. 215. Psylliodes KUNZEï. Oblongo-ovata, pallidè-testacea; thorace tenuissimè punc- tulato, elytris striato-punctatis, interstitiis vix punctulatis ; femorum posticorum apice, metasternique margine nigris. — Long. 4 mill.; larg. 2 1/3 mill. Psyll. Kunxei Marietti. Inéd. — Foud. Alt. 75. Elle a la taille et la forme du Ps. chrysocephala, au cor- selet près, qui est très petit, et elle est presque entière- ment couleur de paille. La tête est très finement pointillée ; les antennes sont rousses et ont des articles très allongés. Corselet transverse, très petit, rebordé en arrière et sur les côtés, plus étroit en avant, peu convexe, à côtés arqués, avec un calus presque nul; il est couvert de points extrè- mement fins. L'écusson est légèrement rembruni. Les ély- tres sont très larges, ovales, conyvexes, profondément ponc- Galerucites anisopodes. 817 tuées-striées; les intervalles, très plans, présentent quel- ques points très fins. Dessous testacé comme le dessus, à l'exception de la bordure latérale du métasternum, qui est noire, ainsi qu’une tache sur l’extrémité supérieure des cuisses de derrière. Italie. 216. Psylliodes NIGRICOLLIS. Oblongo-ovata, pallidè-testacea, vertice, thorace femori- busque posticis viridi-æneis; elytris striato-punctatis, inters- itiis punctulatis. — Long. 3 2/3 mill.; larg. 1 4/5 mill. Ch. nigricollis Marsh. E. B. 205. — Steph. Man. 300. — Foud. 73. — Alt. anglica. Oliv. 708. Elle ressemble encore plus que la précédente à la Psyll. chrysocephala, mais elle a les élytres d’un jaune testacé et le vertex et le corselet vert bronzé. La tête est finement poin- tillée. Les antennes sont testacées à la base, les sept der- niers articles sont rembrunis et noirs au sommet. Le cor- selet, plus grand que dans la précédente, est à peu près conformé de même, il est couvert de très petits points. Les élytres, semblables à celles du Ps. chrysocephala, sont plus fortement ponctuées-striées; les intervalles, un peu con- vexes, sont très finement pointillés; la suture est un peu ferrugineuse. Le dessous du eorselet est ferrugineux; le métathorax et l'abdomen sont bruns. Les pattes sont testa- cées, sauf les cuisses postérieures, qui sont d’un vert bronzé. Angleterre; Lille, M. Lethierry ; Dieppe, M. Racine. 217. Psylliodes PALLIDIPENNIS. Oblongo-ovata, minus convexa, nitida, pallide testacea, pectore, abdominis basi antennarumque apice nigris; capite et prothorace dense punciulatis femoribusque posticis rufo- piceis, œneo-micantibus ; elytris punctato-strialis, interstitiis 818 E. ALLARD. sublilissime punctulatis. — Long. 2 1/4 mill.; larg. 1 1/2 mil]. Ps. pallidipennis Rosehn. 1856, p. 340. — Ps. marcida Foud. Alt. 72. A peine de moitié aussi grosse que la Ps. marcida Illig.; elle s’en distingue par sa poitrine noire, sa tête d'un roux obscur, son corselet et ses cuisses de derrière, qui ont un reflet bronzé brillant. La tête a une fossette profonde sur le front, qui est couvert de points fins, serrés. Les antennes sont ferrugineuses. Corselet transverse, couvert de points fins et serrés, noirâtre à reflet métallique. Elytres en ovale court, convexes, couleur de paille, peu profondément ponctuées-striées et plus obsolètement vers l'extrémité ; des points extrêmement fins dans les intervalles. Dessous brun, abdomen moins foncé. Pattes ferrugineuses; cuisses postérieures rembrunies à l'extrémité. — Sur l'Anthemis maritima, d'après M. Foudras. France méridionale; Algérie. 218. Psylliodes CIRCUMDATA. Oblongo-ovata, pallidè testacea; capite, thorace, elytro- rum suturà, margine apiceque nigris. — Long. 2 3/4 mill.; larg. 4 1/2 mill. Ps. circumdata Redt. Faun. 536.— Foud. 70. Fusiforme, très étroite, ayant la tête et le corselet d’un roux ferrugineux dans les jeunes, noirs dans les adultes, les élytres d’un jaune testacé avec la suture, la bordure extérieure et l’extrémité noires. Tête très finement ponc- tuée ; antennes testacées à la base, rembrunies au sommet, les derniers articles assez épais. Corselet transversal, fine- ment rebordé, peu convexe, couvert de points très fins. Elytres longues, étroites, médiocrement convexes; elles ont des stries très obsolètes ou plutôt des lignes ponctuées Galerucites unisopodes. 819 régulières qui disparaissent vers l’extrémité ; les intervalles sont excessivement finement pointillés. Dessous noir de poix; pattes testacées ; fémurs postérieurs noir de poix. France méridionale; Corse, M. Bonnaire. St-Raphaël, M. Raymond. 219. Psylliodes CUGULLATA. Oblongo-ovata, convexa, utrinque attenuata, supra viridi œnea, antennarum basi, tibiis tarsisque testaceis, thorace confertissime punctato, antice valde compresso. — Long. 2 à 2 1/4 mill.; larg. 1 mill. Ps. cucullata Wig. vi, 172. — Foud. 62. — H. spergulæ Gyll. 111, 57. — Ps. vicina Boïeld. Ann. Soc. 1859. Tête perpendiculairement inclinée, vert bronzé, très fine- ‘ ment pointillée, une fossette arrondie sur le front, entre les antennes; cette fossette est au milieu et au-dessous d’un sillon creux transversal qui va d'un œil à l’autre; bouche couleur de poix claire; yeux saillants, bruns. Antennes tes- tacées à la base, un peu rembrunies au sommet. Corselet presque aussi long que large, incliné en avant sur le vertex. très comprimé, à angles et côtés tombants, ce qui, vu d’en- dessus, le fait paraître plus étroit; un peu arrondi sur les côtés, étroitement rebordé, légèrement sinué à la base, très convexe en dessus, vert bronzé, avec des points très serrés et profonds. Ecusson triangulaire, vert bronzé lisse. Elytres pas plus larges que la base du thorax, se dilatant un peu ensuite, puis s’atténuant peu à peu vers l’extrémité, très convexes en dessus, vertes, brillantes à reflet bronzé, régu- lièrement et assez profondément ponctuées-striées ; les in- tervalles très obsolètement vaguement pointillés. Corp noir de poix en dessous; anus plus clair. Les quatre fémurs an- térieurs brun de poix à la base ; tous les tibias et tarses tes- tacés ; fémurs postérieurs vert bronzé très brillant, brun de 820 E. ALLARD. poix en dessous. — Sur le Spargula arvensis, d'après Gyl- lenhal. J'en ai vu de Suède et du midi de la France. 220 Psylliôdes GrBBosA. Fusiformi-ovalu, œnea nitens ; elytris profundè punctato- striatis ; interstiliès rugosis lenuissimè punclulatis; pars ex= lerna femorum poslicorum œnea; pedibus anterioribus, tibiis, tarsis commissurisque posticis testaceis.—Long. 2 1/2 mill.; larg. 1 2/3 mill. Ps. rufilabris Foud. Alt. 61. Espèce très voisine de la cucullata, comme elle ayant la face presque perpendiculaire et une forme longue très convexe, atténuée à ses deux extrémités, mais un peu plus grande, surtout beaucoup plus large, plus convexe, plus gibbeuse. La tête est conformée comme dans la cucullata, mais le sillon transversal est à peine apparent; le front est - beaucoup plus fortement ponctué et la bouche est d’une couleur de poix plus foncée. Le corselet est un peu plus large à la base, quoique toujours de même forme, et il est beaucoup plus fortement ponctué sur tout le disque; il a un reflet bronzé. Les élytres ont aussi même forme, mais elles se dilatent davantage tout de suite après leur base; les _stries ponctuées sont fortes et la ponctuation des intervalles très fine mais bien visible. Les antennes, les quatre pattes antérieures, les tibias et tarses postérieurs sont roux testa- cés, les cuisses postérieures sont bronzées. France méridionale, département du Var. M. E. Raymond. Algérie. 221. Psylliodes INFLATA. Ovata, ænea, nitida; ore antennis pedibusque testaceis ; femoribus posticis æneis. Thorace valdè convexo, ad latera Galerucites anisopodes. 821 rubrotundato, crebre punctato; elytrà valdè convexà, tumidaà, medio thorace plus duplà latiorä, striato-punctatà; intersti- tiis remotè punctatis. — Long. 2 1/3 mill.; larg. 1 2/3 mill. Psyll. inflata Reiche. Annal. Soc. Entom. de Fr. 1858, p. 50. Un peu plus courte, mais de la largeur de la rufilabris, à iaquelle elle ressemble, mais elle est beaucoup plus convexe et plus ponctuée qu'elle. D'un noir bronzé brillant. La tête, médiocrement grosse, a le front couvert d'une ponctuation fine et serrée et très distincte. Elle à un sillon profond qui va d’un œil à l’autre, et au milieu duquel, mais en dessous, se trouve une petite fossette. Tout l’avant de la tête, de- puis ce sillon jusqu'à et y compris la bouche, est d’un tes- tacé clair. Les antennes sont aussi entièrement testacé clair. Le corselet, à côtés rebordés et arrondis, est très in- cliné en bas, vers ses angles antérieurs, ce qui, vu de des- sus, le fait paraître beaucoup plus large à la base qu'au sommet. Il est d'un noir bronzé, couvert d'une ponctuation très serrée et très visible, et d’un tiers plus large que long. Les élytres, fortement convexes et gibbeuses, d’un noir bronzé brillant, sont à peine plus larges que le corselet à la base, mais s’élargissent et se gonflent immédiatement après, puis se rétrécissent vers l'extrémité, en sorte qu’elles ont la forme d’un petit œuf tronqué à la base. Elles sont forte- ment ponctuées-striées et les intervalles, assez plats, à peine visiblement ponctués. Les quatre pattes antérieures, les tibias et les tarses postérieurs sont d’un testacé ferru- gineux, les cuisses de derrière couleur de poix foncée. Syrie, et prise à Oran par M. Coquerel. 222. Psylliodes GOUGELETI. Statura et ferè magnitudo Psyll attenuatæ, sed convezior, nigro-viridescenti æneus, elytris post humeros rotundatos la- 822 E. ALLARD. tioribus, oculis sulco arcuato profundo conjunclis et inter au- tennas foveola; ore piceo, pedibus testaceis, femoribus pos- licis æneis; occipile punctato ; prothorace densè punctato; elytris fortiter punctlalo-striatis. — Long. 1 5/6 mill.; larg. { 1/4 mill. Ps. Gougeleti. AI. Ann. Soc. 59. Bull., p. 260. Cette espèce a la longueur du Psyll. attenuata, mais elle est d’un vert bronzé plus foncé, son corselet est plus large à la base, plus convexe, plus nettement et plus densément ponctué. Ses élytres sont plus obliques aux épaules, plus élargies après l’écusson, un peu gibbeuses, plus convexes. Son front est marqué d’un petit sillon creux arqué qui va d’un œil à l’autre et, entre les antennes, d’une large fos- sette arrondie, entourée d’un rebord un peu élevé, lisse. Le vertex est densément ponctué. Elle a quelque analogie avec la Ps. inflata de Reiche, mais elle est plus rétrécie et beau- coup moins arrondie à son extrémité, son corselet est plus fortement ponctué, la face extérieure de sa tête n’est pas testacée et sa couleur est différente. Elle ne ressemble au Ps. Alpina que par la taille, ce dernier ayant le corse- let tout différemment fait, plus long, plus arrondi sur les bords, plus lisse, etc. J'ai dédié cette espèce à M. Gougelet, qui l’a rapportée de Galice. 223. Psylliodes piciPEs. Oblongo-ovata, nigro-ænea. Thorax vix conspicuè punctu- latus; elytra striato-punctata, punctis apice evanescentibus, interstiliis planis rugosis ; pedibus testaceis, femoribus ante- rioribus basi fuscescentibus, posticis nigro-æneis. — Long. 2 à 2 1/2 mill.; larg. 1 1/4 mill. Ps. picipes Redt. Faun. 538. — Foud. Alt. 49. Elle a tout à fait la taille et la forme de la napi, mais elle s'en distingue par sa couleur d’un noir bronzé brillant, à Galerucites anisopodes. 823 reflet verdâtre, et par ses cuisses antérieures en partie rembrunies. La tête a antérieurement une carène très dé- primée, lisse, brillante, séparée du front par un trait creux transversal; le front est couvert de points distants, plus forts sur le devant; les antennes son rembrunies à l’extré- mité. Corselet transverse, rebordé en arrière et sur les côtés, qui ont un calus saillant ; il est couvert de points très petits, souvent imperceptibles. Les é/ytres sont conformées comme dans la napi; elles sont ponctuées-striées, les points sont rapprochés et profonds; les intervalles ont des points très fins. Dessous noir bronzé; les pattes sont testacées, à l'exception de la base des cuisses antérieures, qui est rem- brunie, et des cuisses postérieures, qui sont d’un noir bronzé brillant. Sur la Biscatella ambiqua, près Nimes, d’après M. Fou- dras. 224. Psylliodes ALpina. Breviter ovata, convexior, nigro-«ænea. Thorace tenuè punctulato ; elytris profundè punctato-striatis; pedibus testa- ceis, femoribus posticis nigris. — Long. 2 mill.; larg. 1 3/4 mill. Elle a la forme convexe de l’inflata, mais elle est un peu plus étroite et son corselet est plus rétréci à la base, en outre, elle est très noire en dessus. La tête a en avant une carène déprimée séparée du front par un trait creux; le front et le vertex portent des points distants et forts. Le corselet est très convexe, transverse, moins rétréci en avant que dans les autres Psylliodes ; il est couvert de points très fins ; il existe près du bord postérieur, de chaque côté, une très légère impression arrondie. Les élytres forment, indé- pendamment du corselet, un ovale assez régulier; les épaules sont effacées, elles sont très convexes, couvertes de stries ponctuées profondes, surtout à la base; les inter- valles sont presque lisses; ils présentent quelques points 824 E. ALLARD. très fins. Dessous noir, fortement ponctué. Les antennes et les pattes sont testacées; les cuisses de derrière sont noir bronzé. M. Miller et M. Semleder m'ont envoyé cette espèce de Vienne. 225. Psylliodes 1iNSTABILIS. Oblongo-ovuta, ænea, vel cupreo-ænea aut nigrescens. Elytra regulariter punctato-striala; intesrtiliis rugulosis. Femora poslica œænea, anterioribus fuscis, commissurts, ti- biis omnibus tarsisque ferrugineis. — Long. 2 1/2 mill.; larg. 4 à 1 1/2 mill. Ps. instabilis. Foud. Alt. 59. Elle est plus allongée que l’ærea, tantôt bronzée, tantôt le corselet est cuivreux; tantôt toute noire. La tête a un petit trait peu profond entre les yeux; le front a quelques points très fins: les antennes sont rembrunies au sommet. Le corselet est très arrondi et finement rebordé par derrière, ainsi que les côtés, qui sont très inclinés par devant, ce qui le fait paraître beaucoup plus étroit dans cette partie ; il est couvert de points très fins, un peu plus forts sur les côtés et entremêlés de rugosités. Les élytres sont longues et étroites, peu profondément ponctuées-striées ; les inter- valles sont plans et finement ridés ou très finement granu- leux; bien rarement on y distingue quelques points très petits. Dessous noir de poix ; cuisses postérieures bronzées, cuisses antérieures plus ou moins brunes; les articulations, les tibias et les tarses sont testacés. France méridionale, sur l’Iberis pinnata (Foudras). 226. Psylliodes Minima. Oblongo-ovata, convexa, subcylindrica, nitida, nigra, pa- rum ænea; antennarum basi, tibüis tarsisque ferrugineis, Galerucites anisopodes. 825 thorace obsoletè punctulato, antè basi, leviter biimpresso. — Long. 2 mill.; larg. 1 mill. Ps. minima Alt. Ann. Soc. 1859, p. 260. — Ps. petasata Foud. 64. D'un tiers au moins plus petit que le Ps. cucullata, avec lequel il a le plus d’analogie; toutefois sa forme est moins fusiforme, plus cylindrique; son corselet est moins rétréci en avant, et ses élytres plus dilatées postérieurement et plus largement arrondies. La tête est assez forte; le front est marqué d'un profond sillon arqué qui va d’un œil à l’autre, le vertex est très obsolètement pointillé. Le corselet est convexe, moins rétréci en avant que celui du cucullata, et un peu moins fortement ponctué : il a de chaque côté une petite impression oblique avant la base. Les élytres sont ponctuées-striées obliquement et fortement comme dans la cucullata. Toutes les cuisses sont noires; les tibias sont ferrugineux, un peu rembrunis à la base; les tarses tes- tacés. Les antennes sont testacées à la base, épaissies et noires au sommet. Cauterets, M. Delarouzée. 227. Psylliodes pIcINA. Ovata, uigro-picea æneo-micans; elytris punctato striatis, interstitiis rugosis, antennis pedibusque testaceis, femoribus posticis nigro-piceis. — Long. 2 3/4 mill.; larg. 1 1/2 mill. Alt. picina Marsh. Ent. Brit. — Steph. Man. 301. — Psyll. picea Redt. Faun. Aust. 546. D’an brun foncé à reflet bronzé en dessus, brun de poix en dessous, et de forme ovale, médiocrement convexe. La tête est lisse sur le vertex; le front est mârqué d’un trait creux qui va d’un œil à l’autre et dont le milieu est inter= rompu par une fossette ; la carène antérieure est déprimée et un peu rousse, le labre est brun foncé. Les antennes sont 826 E. ALLARD. ferrugineuses. Le corselet est transversal, régulièrement convexe, rebordé en arrière et sur les côtés, qui sont ar- rondis, couvert de points très fins et peu serrés; on voit de chaque côté, et très près du bord postérieur, un petit trait ou point creux oblique. On distingue en outre quelquefois, en face de l’écusson, un trait vertical au milieu du disque. Les élytres sont plus larges que le corselet, ovales, médio- crement convexes, elles ne se rétrécissent pour s’arrondir à l'extrémité qu’à partir de leur dernier tiers; elles sout cou vertes de stries ponctuées bien marquées, mais pas très droites vers la base; les intervalles sont plans, mais ils ne paraisserit pas tous d’égale largeur ; ils ont quelques petites rides et quelques points rares et très fins. Le calus humé- ral est lisse et assez saillant. Les pates sont d'un testacé ferrugineux, excepté les cuisses postérieures, qui sont brun de poix bronzé. — Cette espèce a été trouvée à Mariy, près Paris, sous l'écorce des Hêtres, par MM. Ch. Brisout de Barneville et de Baran. M. Waterhouse me l’a communi- quée d'Angleterre, et, grâce à son obligeance, j’ai pu m’as- surer que j'étais d'accord avec Marsham. 228. Psylliodes MELANOPHTHALMA. Ovata, picea, facie ferrugineä; subtüs rufo-brunnea vel ferruginea ; elytris rugulariter profundèque pnnctato-striatis ; interstitiis rugosis ; femora postica partim infuscata, pedibus anterioribus, tibiis tarsisque omnibus testaceo-ferrugineis. — Long. 2 1/4 à 2 1/2 mill.; larg. 1 à 1 1/4 anill. H, melanophthalma Duft. Faun. Aust. 284. — Id. Redt. F. A. 536. — Ps. rufopicea Lelzen.?. — Ps. picea Foud. Alt. 65. Elle est entièrement d’un roux brun nor bronzé; très voisine de la Ps. picina, elle s’en distingue par sa taille plus petite, par sa forme plus étroite et plus convexe. La tête a la même conformation dans ces deux espèces; le Galerucites anisopodes. 827 corselet est un peu plus long et plus étroit dans melanoph- thalma, et, au-dessus des deux petites fossettes placées près du bord postérieur, il a de chaque côté, près de la base, deux impressions assez superficielles, il est vrai, mais néanmoins sensibles. Il est arrondi en arrière et sur les côtés, rebordé et couvert de points très fins et peu serrés. Les élytres sont plus étroites et plus convexes que dans Ps. picina; elles sont fortement et régulièrement ponc- tuées-striées; les intervalles sont d’égale largeur et cou- verts de quelques rides ou rugosités et de quelques points très fins; le calus huméral est très effacé. Les pattes sont testacé ferrugineux, excepté les cuisses postérieures, qui sont d’un brun foncé, surtout à leur partie supérieure. M. Miller a bien voulu m'envoyer cette espèce de Vienne ; M. Fairmaire la possède des Pyrénées ; M. Racine l'a prise assez abondamment aux environs de Dieppe. 229. Psylliodes NIGRIPENNIS. Ovata, prothorace rufo, densè punctato, posticè biimpresso ; elytris nigris, profundè striato-punctatis, interstitiis ferè lœvibus; pectore abdominisque basi nigris ; pedibus testaceis, femoribus posticis brunneo-piceis. — Long. 2 mill.; larg. 1 1/5 mill. Cette espèce est très voisine de la précédente, mais elle est un peu plus petite, plus aplatie, plus ovale; le calus huméral est plus saillant; en outre, elle a le corselet d'un roux testacé en dessus et en dessous; les élytres, la poi- trine et l'abdomen noir brillant: l'extrémité de l’abdomen est plus claire, testacée. La tête est rousse, excepté la bouche et les yeux, qui sont noirs, elle a en avant une ca- rène indistincte, large, aplatie et lisse; le milieu du front porte une fossette sans aucun sillon; il existe trois ou quatre points assez forts près de chaque œil; le front et le vertex sont lisses et brillants; les antennes sont rousses. Le 828 E. ALLARD. corselet est transverse, arrondi et rebordé en arrière et sur les côtés, marqué de chaque côté, à sa base, de deux fos- settes obliques comme les précédentes et couvertes de points assez serrés et forts. Les élytres sont plus larges que le corselet à la base, ovales, peu allongées ; elles sont for— tement, profondément et très régulièrement striées-ponc- tuées ; les intervalles, d’égale largeur, sont un peu convexes et ont une fine ponctuation à peine perceptible. Le dessous est couvert de points assez fins et serrés. Les pattes anté- rieures et les tibias et tarses des postérieures sont testacés ; les cuisses de derrière sont très fortes, à peine deux fois aussi longues que larges, d’un brun de poix, plus foncé en dessus; les tibias postérieurs sont un peu plus courts que les cuisses, arqués. Cette espèce a été prise en Algérie par M. Poupillier. 230. Psylliodes NUCEA. Oblongo-ovata, rufo-testacea vel spadicea; mesothorace, metathorace subiùs nigris, abdomine plus minüsve infus- cato ; antennis pedisbusque testaceis, femoribus posticis brun- neis. — Long. 3 1/5 à 5 mill,; larg. 2 mill. H, nucea Wig. Mag. vr, 175. — Foud. Alt. 77. Elle a tout à fait la forme et la grandeur de Ps. chryso- cephala, et elle est d’un jaune testacé avec la poitrine et l'abdomen noirs, et les cuisses postérieures noirâtres. Sa coloration et sa taille la rapprochent de Ps. Kunxzei, mais elles sont faciles à distinguer. La tête porte entre les yeux une fossette peu distincte, le front est brillant et presque lisse ; les antennes sont testacées; leurs articles sont moins allongés que dans Ps. Kunzei. Le corselet, arrondi et re- bordé en arrière et sur les côtés, est presque lisse, on y aperçoit des points très petits, un peu plus forts sur les côtés en avant; il est proportionnellement plus grand que dans Ps. Kunzei. Les élytres, régulièrement ponctuées- Galerucites anisopodes. 829 striées, ont des points forts et profonds à la base, obso- lètes à l’extrémité ; les intervalles présentent quelques points fins, espacés, et quelques rides. Les derniers seg- ments de l'abdomen sont roussâtres. Les pattes sont d’un testacé ferrugineux, les cuisses de derrière sont brun de poix. Lille, M. Lethierry, et, d’après M. Foudras: îles du Rhône, en mai et juin, sur diverses espèces de Thalic- trum. 231. Psylliodes ALGIRICA. Oblongo-ovata, omnind testacea, oculis solis nigris, capite et prothorace lœævissimis, elytris subtiliùs punctato-striatis, inter antennas foveola profunda. — Long. 3 mill.; larg. 2 mill. Ps. Algirica AW. Ann. Soc. 1859, p. 261. Cette espèce a la taille et la forme de Ps. marcida, tou- tefois son corselet est un peu plus long et un peu plus ré- tréci en avant; elle est testacé clair en dessus et en des- sous, et très lisse et très brillante. La tête a le front mar- qué d’une large et profonde fossette d'où part un sillon oblique qui se dirige vers chaque œil; le front et le vertex sont très lisses, sans points; la bouche et les antennes sont testacées; on distingue à grande peine, avec une forte loupe, quelques points épars sur le corselet , qui a de plus de chaque côté à la base une très petite et très peu appa- rente fossette oblique. Les é/ytres sont fortement ponc- tuées-striées dans les deux premiers tiers; dans le dernier tiers, les stries s’effacent et les points disparaissent. Le dessous est d’un jaune testacé comme le dessus ; les pattes sont concolores. Alger, M. Lethierry, M. Poupillier. 232. Psylliodes LUTEOLA. Ovata, rufo-testacea; thorace tenuissimè punctulato, pos- 3e Série, TOME VII. 54 830 E. ALLARD. ticè breviter bifossulato; elytris striato-punctatis, interstitiis parum punciulatis. — Long. 2 1/2 mill.; larg. 1 1/4 mill. Ali. luteola Müller, Zool. Dan., p. 84. — Foud. Alt. 79. — Ps. propinqua Redt. Foud. Alt. 536. Cette espèce a de l’analogie avec la Psyll. affinis Payk., mais elle en diffère par sa forme un peu plus étroite, plus allongée, un peu moins convexe, par les stries des élytres qui sont plus rapprochées, par son corselet plus long, moins transversal et bien moins fortement ponctué, enfin par les couleurs. Elle est entièrement d’un testacé ferrugineux tantôt plus obscur, tantôt plus clair. Le dessous est d’ordi- naire plus foncé; l'abdomen est même noir dans les adultes. La tête a le vertex très obsolètement pointillé et le front marqué dans son milieu d’une fossette profonde. Le cor- selet est transversal, faiblement arrondi à la base, tronqué au sommet, très faiblement arrondi sur les côtés, qui sont rebordés, un peu rétréci en avant, et marqué de chaque côté à la base d’une petite impression oblique; il est peu convexe et obsolètement pointillé. Les élytres sont un peu plus larges que le corselet à la base, dilatées médiocrement aux épaules et s’atténuent ensuite jusqu’à l'extrémité. Elles sont régulièrement ponctuées-striées, mais les points sont moins forts dans le dernier tiers; les intervalles sont un peu convexes, très obsolètement pointillés. Les tibias pos- térieurs sont arqués et armés à leur extrémité d’une très petite dent pointue, très peu apparente; toutes les pattes sont d’un testacé ferrugineux ; les cuisses postérieures sont quelquefois rembrunies en dessus. France, Angleterre, Autriche. — Sur la pomme de terre et autres Solanées, en juillet, d’après M. Foudras. | | | Galerucites anisopodes. 831 ADDENDA ET CORRIGENDA. 10. Crepidodera SEMIRUFA Huj. Oper., p. 56. Cet in- secte, que j'ai décrit d’après M. Kuüster, sans l'avoir vu, serait, d’après M. Kutschera (Wien. Entomol. Monat. 1860, p. 197), le même insecte que j'ai décrit sous le nom de Podagrica italica Che. M. Kutschera place entre les Crepid. rufipes Linn. et me- lanostoma Redt., l’espèce suivante : 9-11—233. Crepidodera CORPULENTA Kutsch. Wien. Mon. 1860, p. 132. — Ovata, convexa, nitidissima ; capite, antennis, thorace obsolete punctulato, postice sulco abbre- viato transversim impresso pedibusque rufo-brunneis; fe- moribus posticis infuscatis; ore, pectore abdomineque nigris; elytris æneo-nigris, striato-punctatis, punctis for- tibus apice subtilioribus. — Long. 3 1/2 mill. Cette espèce a la plus grande analogie avec la melanos- toma, dont elle diffère par sa taille un peu plus forte, par son corselet plus lisse, et par les stries des élytres qui se continuent en s’affaiblissant jusqu’à l'extrémité des élytres. — J'en possède un individu de Transylvanie. Il faut aussi placer à côté de la femorata Gyll. : 11-12—9234. Crepidodera MELANOPuS Kutsch., même ou- vrage, p. 130. — Oblongo-ovata, convexa, nitida, capite, antennarum basi, thorace breviore, obsolete punctulato, postice subangustato, sulcoque abbreviato trasversim im- presso, rufis; ore, pectore , abdomine femoribusque nigris ; antennis extrorsum, tibiis tarsisque fuscis, elytris subro- tundatis, cyaneis, profundè striato-punctatis, punctis om- nind crassioribus et subremotlis, apice subtilioribus, inter- stitiis convexioribus. — Long. 3 1/2 mill. Elle se distingue de la femorata, avec laquelle elle a le 832 E. ALLARD. plus d’analogie par la couleur de ses antennes et de ses pattes, par son corselet plus court et plus large, er par les points des stries plus gros et plus profonds. — Pyrénées, M. Perris. 67-68—235. Teinodactyla Lycop1 Foud. Alt., p. 193. — C'est à tort que j'ai assimilé la Tein. abdominalis Duft. (Huj. oper., p. 119), à la Tein. lycopi de Foudras. Ce sont deux espèces très voisines et de même taille, mais la pre- mière est d’un testacé ferrugineux, sa ponctuation est plus forte et plus distincte, et elle vit sur le Lierre terrestre, tandis que la seconde, très commune sur le Lycopus Europœus, est d’un testacé pâle ; ses élytres sont un peu moins convexes, un peu plus allongées et les points sont plus rapprochés et plus fins. 71-72—236. Teinodactyla PRATENSIS Panz. Faun. 21, 16. — Daft. ux, 257. — Steph. illust. 312. — Foud. Alt. 186. — Ovata, convexior, pallidè rufa, suturâ concolore ; thorace ruguloso, tenuissimè punctulato; elytris densè punctatis ; pectore et abdomine nigris; femoribus posticis suprà infus- catis. — Longè ferè 3 mill.; larg. 1 2/3 mill. Cette espèce est très voisine de la femoralis, dont elle a la taille, mais elle est un peu plus convexe, son corselet est plus large et plus transverse, elle est moins pâle, plus roussâtre, et la suture de l’écusson n'est pas rembrunie ; la ponctuation du corselet et des élytres est plus profonde. Elle n’a que les quatre derniers articles des antennes noirs, enfin le deuxième article est un peu globuleux, tandis qu'il est cylindrique dans la femoralis. Cette espèce a été prise à Calais, par M. Reiche, et au Havre, par M. Moc- querys. Nota. J'ai donné à tort le nom de Tein. pratensis à V’'es- pèce que j'ai décrite p. 137, no 84; il faut lui substituer ce- lui de Tein. CURTA Allard, Galerucites unisopodes. 833 15-76—237. Teiñodactyla SUCCINEA Foud. Alt. 218. — Ovata, convexa, testacea, suprà subtilissimè punctulata, punctis ferè nullis, labro-infuscato. — Long. 2 mill.; larg. 14/3 mill. — Elle est identiquement conformée comme la Tein. testacea Mihi, dont elle se distingue par ses antennes plus longues, plus grêles, unicolores, et par ses élytres d'un brillant gélatineux, ayant une ponctuation confuse encore plus fine que dans la Tein. lœvis, presque nulle; les cuisses sont quelquefois un peu rembrunies en dessus. — Saint-Raphaël-sur-mer, M. Raymond. 78-19-—238. Teinodactyla PECTORALIS Foud. Alt. 196.— Ovata, rufo-ferruginea ; epistomate, labro, pectoreque ni- gerrimis; thorace brevi ruguloso, vix punctulato; elytris rugulosis, confusè punctulatis, femoribus posticis apice fas- cescentibus. — Cette espèce a identiquement la même taille, la même forme et la même couleur en dessus que la Tein. testacea Mihi; mais elle s’en distingue par ses an- tennes plus courtes dont les cinq derniers articles sont noirs, par la ponctuation des élytres qui est d’égale force, mais plus confuse, enfin par la couleur noire du dessous et de l'extrémité supérieure des cuisses de derrière. — Saint- Raphaël, M. Raymond. 719-80—239. Teinodactyla ALBINEA Foud. Alt. 198. — Oblonga, depressiuscula, albida vel pallidè spadicea ; labro nigro, thoracè minutè, elytris distinctius seriatim confusè- que punctulatis, pectore fuscescente vel nigro, femorum posticorum apice infuscato. — Long. 1 3/4 mill.; larg. 1 mill. — Très voisine de l’ochroleuca, mais plus petite, plus jaune. Le corselet est moins large et plus long, les élytres un peu moins aplaties et couvertes de points plus forts; la poitrine, la base de l'abdomen, l'extrémité des antennes et l'extrémité supérieure des tibias postérieurs sont noirs. — Bordeaux; Alger. 834 E. ALLARD. — Galerucites anisopodes. 101-102—240. Phyllotreta FALLAX Mihi (H. flexuosa Kutsch. Wien. Ent. Monat. 1860, p. 205). — Feu Foudras et moi avons suivi, dans notre description de la Phyll. flexuosa, le dessin et la description de Panzer, qui, le pre- mier, en 1796, a inventé le nom de flexuosa et dit expres- sément que la bande est utrinque sinuata. C’est donc à tort que M. Kutschera l'appelle undulata (p. 301), et qu'il donne le nom de flexuosa à une espèce dont voici la dia- gnose: Oblongo-ovata, subconvexa, nitida, nigra, punctu- lata, elytris subovatis, singulo vitta longitudinali angustiore luteo-testacea, extüs sinu longiore minüs profundè emar- ginata INTUS SUBRECTA ; antennarum basi geniculisque piceo testaceis. — Cette description se rapporte à un insecte que je n’ai point rencontré dans toutes les collections françaises et anglaises que j'ai vues. J'en possède un seul exemplaire originaire de Berlin et que je dois à la générosité de M. Kraatz. SUPPLÉMENT MONOGRAPHIE DES HISTÉRIDES. Par M, S.-A. de MARSEUL (1). (Séance du 28 Décembre 1859.) IT. Tribu : TRYPANÉENS. V. Genre TRyPANÆUS Esch. Zool. Atl., 1, 10 (1831). — Mars. Hist. (1856), page 103, xxxv, pl. 20. Ce groupe, singulier entre tous ceux de la famille, a été réuni aux Bostrichus par Fabricius; et presque tous les en- tomologistes n’ont pas considéré ces insectes comme des Histérides. De là vient que j'en ai fort peu vu dans les col- lections, et qu'en ce moment encore je n’ai sous les yeux qu’un nombre d'individus fort restreint. Cette cause et mon ignorance des mœurs et des différences sexuelles m'ont fait tomber, à la suite de Dejean, dans une méprise qui eût pu m'entraîner dans une mauvaise voie, si j'eusse possédé les deux sexes des espèces que j'ai décrites; car je considérais les deux sexes comme des espèces distinctes. M. A. Sallé a eu le bonheur d'observer sur place certains faits relatifs au T, quadricollis, qui l'ont mis sur la voie de la distinction des sexes, et il en a recueilli un bon nombre d'individus “et g. Ces insectes, d'avril en juillet, perforent les arbres abattus, (1) Voir pour la Monographie les Annales de 1853, 1854, 1855, 1856 et 1857, et pour le Supplément, le 3° trimestre 1860, p. 581. 836 DE MARSEUL. 32 qui entrent en fermentation. Pour cette opération, le & et la ®, placés tête à tête, tournent sur eux-mêmes et se servent de leur rostre et de leurs tibias antérieurs en guise de vrille. Après quoi ils percent dans l’aubier un trou plus étroit, dans lequel la ® pénètre et se tient la tête au fond et le pygidium à l’orifice, tandis que le 4, accroché sur le bord du trou avec ses pattes de devant, s'approche de la 9. En généralisant ce fait, je trouve que le Trypanœus & a le devant du pronotum chargé de tubercules, le rostre souvent caréné au milieu et le front quelquefois tuberculé ; le pygi- dium mousse et presque toujours garni de longs poils. La, au contraire, a le front sans tubercules, ainsi que le pfono- tum, et le pygidium dénudé, en cône plus ou moins aiguisé. J'appelle l'attention des entomologistes sur ce genre cu- rieux, et je les prie de me communiquer en nombre des Trypanœus avec l'indication exacte des patries. Jusqu'ici je n'en connais que des contrées suivantes : Mexique, Cuba, Nouvelle-Grenade ou Venezuela, Guyane et Brésil. (4) T. ProLIxUS felongatus Dej.) Mars., Hist., p 409, 35, 1. Du Brésil ; n’est sans aucun doute que le & du T. thora- cicus F. S. El., Il, 385, 4, 104, — Mars. Hist , page 110, 35, 2 (cylindrus Dej.), et doit lui être réuni sous ce dernier nom. (3) T. TERES Mars. Hist., page 111, 35, 3. — De la Nouvelle- Grenade. Peut-être le T. 4-tuberculatus Mars. Hist., p. 120, 35, 12, serait-il le 4 de cette espèce ? (4) T. vozvuLus Er. Jahrb. 200, 2 (1834). — Mars. Hist., p. 112, 35, 4 (decipiens Dej.). — Brésil. Cette espèce, dont je ne connais que des $, doit-elle être rapprochée du T. nasutus Dej., qui est un 4 ? J'en doute à cause de la forme beaucoup plus grêle de ce dernier. 33 Supplément aux Histérides. 837 (5) T. ENSIFER Mars. Hist., p. 113, 35, 5 (proboscideus Dej.). — Brésil. Le T. bispinus Mars. Hist., p. 122, 35, 14, que j'ai décrit sur un seul individu # de la collection de M. Chevrolat, où il se trouvait sans autre indication de patrie que celle d’A- mérique méridionale, est très probablement le & de cette espèce, dont je ne connais que la @. J'en ai vu depuis un autre individu # du Brésil dans la collection de M. Javet. (6) T. QuaADRICOLLIS Mars. Hist., p. 114, 35, 6, $.—Mexique. J'ai vu plusieurs individus des deux sexes rapportés du Mexique par M. A. Sallé. C’est cette espèce dont il a étudié les mœurs. Le & ressemble beaucoup au T. spiniger Mars. Hist., p. 419, 35, 6, de Cayenne. (7) T. BIMACULATUS 8 Er. Jahr., p. 201, 3 (1834) (concin- nus Dej.). — Mars., Hist. (1853), 7, Brésil, — et 10. T. AMABILIS & (Dej.) Mars. Hist., p.117, 35, 10, Brésil ( ? bi- pustulatus K. S. El., II, 385, 6 (1801). Ce sont les deux sexes de la même espèce, qui devrait prendre le nom de T. bimaculatus Er., dont j'ai eu le type sous les yeux, et peut-être celui de T. bipustulatus F. sui- vant le droit de priorité, si l'on vient à s'assurer que c’est positivement l’espêce de Fabricius. Comme l’un et l’autre de ces noms sont déjà employés dans la famille, je propose de conserver celui de T. amabilis que j'avais déjà, d’après Dejean, appliqué au 4. (8-8) T. picrus et BREVICULUS Mars. Hist., p. 116, 35,8, et (1857), p. 401, pl. 35, io 8, — Cayenne. Je ne connais encore que la $ de ces deux espèces. (18-19) T. TUBERCULIFRONS & et BICAUDATUS ? Mars. Hist., p. 126 el 127, 35, 18-19. — Nouvelle-Grenade. Je ne connais qu’un seul # du premier et la ? du deuxième. 838 DE MARSEUL. 34 Ils sont tellement semblables que ce ne sera peut-être que les deux sexes de la même espèce, malgré la forme diffé- rente de leur prosternum. (20) T. DEYROLLEI & Mars. Hist., p. 127, 35, 20.—Brésil. Deux individus “ me sont connus; l’un fait partie de la collection Deyrolle, et l’autre m’a été donné par le docteur Schaum. Depuis j'ai vu une $ de Rio-Janeiro, appartenant à M. Boheman. Elle a le pygidium en cône obtus, densé- ment ponctué et nu; le front profondément excavé, sans tubercule, avec le bout du rostre rebroussé et arrondi; le bord antérieur du pronotum dépourvu de tubercules. (21 et 211) T. PROBOSCIDEUS $ F. S. El, IT, 385, 5 (1801). — Mars. Hist. (1853), p. 128 (pauperculus Dej.) et CAR- THAGENUS & Mars. Hist. (1857), p. 402, 35, 21 et 21', — Colombie, Carthagène. J'ai décrit postérieurement le & de cette espèce sous le nom de T. Carthagenus. 1. (4 a) TRYPANÆUS NOXIUS. PI. 2, Gre V, f. 1. Elongato-cylindricus, niger nitidus, antennis brunneis; fronte punctulata, # marginata, apice trigono reflexo, ® cava, apice obtuso reflexo; pronoto marginato valide punctato, & an- tice bituberculato; elytris parce punctatis; pygidio sat dense punctato, & obtuso piloso, $ conico nudo; prosterno margi- nato subparallelo, mesosterno interruple marginato, meta- sterno sulcato; & tenuius, $ validius punctatis; tibiis anticis 5- mediis G6-dentatis, posticis pilosis serrulatis. — Long. 6 mill. ; lat. 2 mill. Cylindrique, assez épais, allongé, noir luisant; un peu plus étroit et moins convexe. Antennes brunes. Front par- semé de quelques petits points; sans dents préoculaires ni médiane; d large, convexe; rostre bombé au milieu, mais 35 Supplément aux Histérides. 839 sans carène, bordé sur les côtés, relevé au bout en pointe triangulaire; $ concave; rostre arrondi avec un rebord élevé au bout. Pronotum très long, surtout dans le &, pa- raissant parallèle en dessus, mais réellement anguleusement dilaté aux deux tiers, sur les côtés, avancé en pointe au milieu de la base, avec les angles arrondis, coupé droit en devant avec les angles abaissés obtus; d avec deux petits tubercules au milieu et une dépression à l’angle; bordé latéralement d’une forte strie, qui se rejoint en devant presque entièrement dans la $; ponctuation très forte, écartée, un peu plus forte dans la $. Parapleures visibles, ponctuées. Ecusson triangulaire, très petit. Elytres beau- coup plus courtes &, un peuplus $ que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées, arquées au milieu sur les côtés, arrondies au bout séparément , avec une. ponctuation assez forte, plus serrée dans le pourtour qu’au milieu. Pygidium couvert de points également espacés et assez forts; mousse et cilié sans tubercule 4, en cône obtus et nu $. Sternum cou- vert de points espacés, fins #, un peu plus gros ®; proster- pum un peu convexe, échancré à la base, tronqué au bout, rebordé, parallèle &, un peu rétréci en devant ; mésosternum en triangle court, terminé en pointe obtuse pénétrant dans la base du prosternum, bordé d’un fort sillon interrompu en devant; métasternum creusé d’un profond sillon médian dans toute sa longueur. Jambes antérieures armées de six dents mousses écartées, intermédiaires de sept aiguës, pos- térieures crénelées et ciliées. Cette grande espèce du Mexique a été découverte par M. A. Sallé, qui a le & dans sa collection. Elle est voisine du T. volvulus. Les & diffèrent par la forme plus élargie, plus convexe, par la ponctuation du pronotum plus grosse et plus serrée, celle des élytres plus forte et moins rappro- chée, celle du sternum plus fine dans le T. noxius; par le rostre terminé en une pointe plus élargie. 840 DE MARSEUL. 36 2. (6 a) TRYPANÆUS PUNCTINOTUS. 9. PI. 2, Gre V, f. 2. Cylindricus, breviusculus, postice acuminatus, niger niti- dus, antennis pedibusque brunneis; fronte plana, punctulata, rostro apice sinualo; pronolo dense punctato, lateribus si- nuato marginato ; elytris pygidioque conico aculo parce punrclulatis; prosterno parallelo, mesosterno brevi, margi- nalis, sparse punctulatis ; metasterno suleato æqualiter tenue punctato; tibiis anticis 5-, intermedüs G-dentatis, poslicis cre- nulutis. — Long. 5 mill.; lat. 1 1/4 mill. Cylindrique, assez épais, raccourci, atténué postérieu- rement, noir luisant. Antennes d’un brun de poix. Front plan, pointillé, obscur, sans dent préoculaire ; rostre court, obtus, non relevé, un peu sinué an bout, et comme obsolè- tement bituberculé. Pronotum parallèle vu en dessus, d’une longueur médiocre, obtusément anguleux au milieu de la base, rebordé sur les côtés, jusqu'aux yeux, sinué au mi- lieu, dilaté presque à la base, laissant un espace étroit pour les parapleures, densément ponctuées, coupé droit en de- vant avec les angles abaissés et arrondis; ponctuation forte, serrée, également répartie. Ecusson en triangle aigu très petit. Elytres à peine plus courtes que le pronotum, de sa largeur à la base, curvilinéairement dilatées sur les côtés, arrondies au bout, convertes de points fins peu serrés. Pygi- dium en cône aigu, allongé, ponctué comme le dos des élytres. Prosternum long, parallèle, plan, pointillé, échan- cré à la base, bordé sur les côtés, tronqué droit en devant. Mésosternum court, en pointe obtuse reçue dans la base du prosternum, bordé d’une forte strie, obsolète ou interrom- pue en devant, parsemé de quelques petits points. Métaster- num creusé longitudinalement d’un sillon médian, ponctué peu densément, mais assez également et assez fortement. Pattes brunes; jambes antérieures armées de cinq dents, intermédiaires de six, postérieures crénelées. 37 Supplément aux Histérides. 841 Cette espèce, découverte au Mexique par M. A. Sallé, doit se placer après le T. quadricollis, dont elle diffère par son pronotum plus finement et plus densément ponctué, sinué sur les côtés, son front plan, son rostre non relevé, subbilobé, son sternum bien finement ponctué et son pro- sternum triangulaire. Je n’en ai vu qu’un individu $. 3. (9 a) TRYPANÆUS PALLIDIPENNIS. PI. 2, Gre V, f. 3. Cylindrieus, postice attenuatus, niger, nitidus, vitta trans- versa flava elytrorum, pedibus antennisque brunneis; fronte leviter impressa, rostro apice rotundato; pronoto valide et sat dense punctato, lateribus marginato ; elytris parce juxta suturam densius punclalis, pygidio conico supra depresso, dense punctato; prosterno parallelo lateribus marginato, basi sinuato; mesosterno triangulari, undique: marginalo, mela- sterno trisulcato parce punctalis ; tibiis anticis 4-, intermediis 5-dentatis, posticis ciliatis. — Long. 3 1/2 mill.; lat. 1 mill. Trypanœus flavipennis Chevrolat, Rev. zool., 1858, p. 200. @. Cylindrique, atténué par derrière, noir, luisant, avec une large bande jaune transversale, commençant un peu après la base et dépassant le milieu, à peine interrompue par la suture, non sinuée postérieurement, un peu rétrévie vers le bord latéral, qu’elle n’atteint pas. Antennes brunes, avec la base du scape et le funicule roussâtres; front large, pointillé, légèrement concave, avec une très petite dent oculaire; rostre un peu relevé et arrondi au bout, avec un léger vestige de carène longitudinale presque insensible, Pronotum plus long que la moitié du corps, convexe trans- versalement, paraissant parallèle en dessus, mais dilaté pos- térieurement, à peine sinué en devant, avancé à la base en pointe courte sur l’écusson ; couvert de points forts, assez serrés; bordé sur les côtés d’une forte strie, qui devient très fine en devant. Elytres plus courtes que le pronolum, de sa largeur à la base, rétrécies postérieurement, avec une 842 DE MARSEUL. 38 ponctuation fine espacée, et un peu plus serrée le long de la suture. Pygidium en cône obtus, déprimé, nu, assez densé- ment et fortement ponctué. Prosternum parallèle, tronqué en devant, sinué à la base, un peu bombé, bordé latérale- ment d'un fort sillon. Mésosternum en triangle isocèle à côtés curvilignes, fortement rebordé avec des points espacés. Métasternum profondément trisillonné et peu densément ponctué. Pattes d’un brun ferrugineux ; jambes antérieures armées de quatre dents mousses espacées, intermédiaires de cinq aiguës, postérieures densément ciliées. — Cuba. Cette espèce, dont je n’ai vu que deux exemplaires 8 de la collection de M. Chevrolat, n’est peut-être que l’autre sexe du T. flavipennis du Mexique, dont la 8 m'est incon- nue. Elle ne me paraît en différer que par sa forme plus élargie, plus bombée, par sa ponctuation plus forte et son mésosternum entièrement rebordé. 4. (9 b) TRYPANÆUS LUTEIVESTIS. & Q. PI. 2, Gre V, f. 4. Cylindricus, postice attenuatus, niger, nitidus, antennis pedibusque brunneis, tarsis rufis; fronte punctata, clypeo de- presso, apice lalo reflexo, longitudinaliter tricarinato; pro- noto parce sat fortiter punctato, lateribus marginato antice 4-tuberculato ; elytris parce punctulatis, macula transversa lulea, postice sinuata ; pygidio æqualiter punctato, & obtuso piloso; prosterno parallelo, bistriato, antice truncato, basi exciso; mesosterno longo , stria marginali subinterrupta ; tibiis À anticis 5-dentatis, posticis cilialis. — Long. 4 mill. ; lat. 1 1/4 mill. Cylindrique, atténué par derrière, plus épais et plus court dans le « que dans la ®, noir luisant. Antennes bru- nes. Tête arrondie, convexe sur le vertex et marquée de quelques points; yeux saillants: front et épistome aplati, large, & terminé en pointe arrondie, relevée, avec un rebord latéral élevé et marqué au milieu d’une carène longi- 39 Supplément aux Histérides. 843 tudinale, qui s'arrête brusquement entre les yeux, % front peu déprimé, pointillé, à museau obtus et non rebroussé. Pronotum une fois et demie plus large que long, plus court dans la ®, couvert d'une ponctuation assez forte et espacée, plus forte dans la $, largement bisinué à la base et avancé en pointe sur l’écusson, qui est très petit et enfoncé ; ar- rondi sur les côtés dans le tiers postérieur, puis droit, mais paraissant parallèle vu en dessus ; strie marginale forte, entière, coudée postérieurement ; largement échancré en devant, avec les angles obtus, déprimés ; bordé de quatre tubercules, les deux du milieu rapprochés, suivis d’une dé- pression médiane 4; $ strie marginale prolongée presque jusqu’au milieu, sans tubercules. Elytres beaucoup moins longues que le pronotum, bombées transversalement, enve- loppant l'abdomen sans bord infléchi rebordé, laissant à leur origine un large vide triangulaire, occupé par les parapleu- res qui ne sont pas visibles en dessus; rétrécies et arquées au bout avecles deux angles arrondis. Propygidium incliné, court, densément ponctué, ainsi que le pygidium qui est mousse et garni de poils au bout 4; ? en cône obtus, den- sément ponctué. Prosternum plan, élevé, parallèle, bordé d’une strie droite de chaque côté, tronqué au bout, échan- cré à la base. Mésosternum assez long, en ogive, dont la pointe pénètre dans la base du prosternum, bordé d’une forte strie brièvement interrompue en devant. Métasternum longé dans son milieu d’un fort et profond sillon interrompu -en devant. Ces trois segments paraissent lisses, quoiqu'on y remarque à un très fort grossissement de très petits points très espacés. Pattes brunes; jambes antérieures garnies de cinq dents obtuses, courtes, intermédiaires de cinq gros- ses épines, et postérieures densément ciliées. Mexico. Cette espèce remarquable, que M. Sallé a trouvée à Mexico, d'avril en juillet, creusant son trou dans l'écorce et l’aubier des arbres récemment abattus, se place après le 844 DE MARSEUL. 40 T. breviculus. La seule $ connue, qui fait partie de la col- lection de cet intelligent voyageur, ressemble beaucoup à celle de cette dernière espèce. Seulement son pygidium un peu moins mousse est aussi moins densément et moins forte- ment ponctué; il en est de même du front, qui offre à peine une dépression. Le 4 est beaucoup plus large que celui des T. amabilis et flavipennis; il n’a pas la forte carène, les dents frontales, le museau pointu, le prosternum triangulaire de l’un; commele deuxième, il a le museau large, arrondi et relevé au bout, le prosternum parallèle, mais il a de plus une carène frontale médiane bien marquée, quatre tuber- cules sur le pronotum et il manque de dents préoculaires. 5. (9c) TRYPANÆUS MILES. PI. 2, Gre V, f. 5. $. Cylindricus, postice attenuatus, piceus nitidus, anten- nis pedibusque rufo brunneis; fronte punctulata, depressa, rostro apice rotundato ; pronolo parce grosse punctalo, stria marginal antice vix interruptla; elytris circum dense punc- tulatis, vitta lutea ; pygidio conico supra depresso ; prosterno basi exciso, subparallelo, mesosternoque valide marginatis ; melasterno trisulcato parce punctato ; tibiis anticis 5-dentatis, mediis 5-spinosis, posticis ciliatis. — Long. 3 mill.; lat. 1 mill. &. Cylindrique, atténué postérieurement, brun de poix juisant. Antennes brun roux. Tête parsemée de pelits points peu serrés; front déprimé au milieu, avec une très faible dent préoculaire; museau mousse arrondi au bout sans être relevé. Pronotum plus long que la moitié du corps, parais- sant en dessus parallèle, mais réellement dilaté aux 4/5 pos- térieurs ; avancé en pointe sur l’écusson à la base avec les angles arrondis, presque droit en devant avec les angles abaissés obtus ; couvert de points forts assez écartés, mais inégalement espacés ; strie marginale grosse, plus fine en devant et à peine interrompue. Parapleures visibles. Elytres 41 Supplément aux Histérides. 845 plus courtes que le pronotum, de sa largeur à la base, dila- tées au-dessous de l'épaule, rétrécies et coupées droit au bout avec l’angle arrondi ; brunes et rougeâtres à la marge, couvertes d'ua pointillé fin, très écarté sur le dos, très serré dans le pourtour; couvertes dans la première moitié d’une tache flave rouge, transverse, ne touchant ni le bord externe ni la suture, plus étroite extérieurement, sans sinuosité. Propygidium transverse, court, incliné, ponctué. Pygidium en cône déprimé en dessus, densément pointillé. Proster- num presque plan, subparallèle, un peu plus large à la base etéchancré, bordé d’une forte strie. Mésosternum égale- ment rebordé, en pointe saillante obtuse, pénétrant dans la base du prosternum; ces deux segments parsemés de quel- ques points fins. Métasternum profondément trisillonné, couvert de points très écartés. Pattes rousses ; jambes anté- rieures peu élargies, garnies de cinq dents mousses espa- cées ; intermédiaires de six, les deux apicales très rappro- chées ; postérieures triangulaires, ciliées. Cette petite espèce très atténuée, dont je n’ai vu que deux ? ; l’une de Colombie (col. Mnizeck), l’autre de Vene- zuela (col. Chevr.), est très distincte et vient se placer à la suite du T. pallidipennis. 6. (18 a) TRYPANÆUS TRIGONALIS. d'. PI. 2, Gre V, f. 6. Cylindricus, niger, nitidus, margine elytrorum, funiculo tarsisque ferrugineis; fronte concava punctata, trituberculata &, rostro aculo, carinalo S; pronoto parallelo, grosse et parum dense punctato; elytris punctulatis; pygidio conico; sierno sulcalo rugoso-punctalis ; prosterno mesosternoque murgine elevato; tibiis anticis 6-dentatis, — Long. 4 mill. ; lat. 1 1/3 mill. Allongé, cylindrique, noir luisant. Antennes brunes, funi- cule ferruzineux. Front concave, rebordé dans tout son pourtour ainsi que le rostre, présentant trois petits tuber- 3e Série, TOME VII, 55 846 DE MARSEUL. 42 cules disposés en triangle #, un sur le front et les deux autres sur la même ligne, en dedans des yeux; rostre un peu relevé, aigu, avec une courte carène longitudinale au milieu, . Pronotum paraissant parallèle en dessus, mais s'élargissant réellement vers la base, presque droit en de- vant avec les angles obtus, arrondi aux angles postérieurs et s’avançant en pointe sur l'écusson; strie marginale forte, et longeant entièrement le bord latéral; ponctuation très forte, couvrant toute la surface, à points espacés et presque toujours inégalement. Elytres plus courtes que le pronotum, de sa largeur, bordées de rouge clair, un peu dilatées vers le milieu, arrondies à l’angle externe; finement et assez ré- gulièrement ponctuées. Pygidium densément ponctué, nu, en cône obtus #. Dessous rugueux dans lé milieu, parcouru d’un sillon médian qui s'étend sur les trois segments du ster- num et le premier de l'abdomen. Prosternum triangulaire échancré à la base, avec un fort rebord latéral; mésoster- num plus long que lui, également triangulaire et rebordé sur les côtés. Pattes brunes, tarses roux. Jambes antérieu- res parallèles, armées de six dents mousses; postérieures dilatées au bout et garnies de cils. Guyane, Cayenne (col. Deyroile). Cette espèce a beaucoup de rapports avec le T. tubercu- lifrons, auprès duquel elle vient se ranger; elle s’en distin- gue aisément par les tubercules et la carène frontale. 7. (19 a) TRYPANÆUS FILUM. #. PI. 2, Gre V, f. 7. Cylindricus, tenuis, postice acutus, niger nilidus; antennis, pedibus elytrisque margine rufis; fronte profunde excavata, oculis prominulis, rostro apice obiuse truncato; pronoto sat dense grosse punctato; elytris sat dense, margine densius punctulatis ; pygidio longo, compresso apice obtuso ; prosterno trigono profunde sulcato, basi inciso ; mesosterno longius acu- minato, sulcato, haud marginalo; metasterno sulcato, late- 43 Supplément aux Histérides. 847 ribus sat valide punctato; tibiis anticis obtuse 4-dentatis, posticis crenulatis. — Long. 3 mill. ; lat. 5/6 mill. Très petit, cylindrique, très ténu, terminé postérieure- ment en pointe allongée, noir luisant, avec les élytres bru- nes et roussâtres dans leur pourtour. Antennes rousses. Front profondément excavé, avec les yeux saillants, sans dent préoculaire. Rostre court, obtusément tronqué, avec quelques granules au bout. Pronotum long, parallèle vu en dessus, mais seulement dans ies 2/3 antérieurs, puis dilaté et arrondi, bordé d’une strie large et profonde, qui ne se continue pas en devant, avancé en pointe sur l’écusson à la base; coupé droit en devant avec les angles abaissés obtus; ponctuation grosse, également répartie et peu écartée. Pa- rapleures visibles, assez ponctuées. Elytres plus courtes que le pronotum d’un tiers, de sa largeur à la base, dilatées au milieu sur les côtés, arrondies au bout séparément, couver- tes de points également espacés sur le dos, fins et très ser- rés dans leur pourtour. Pygidium en longue pointe droite comprimée, tronquée au bout. Prosternum long, échancré à la base, formant en devant un angle très aigu, creusé lon- gitudinalement d'un profond sillon qui l’occupe entièrement et absorbe la strie marginale. Mésosternum long, atténué progressivement et terminé en une pointe qui s'enfonce dans la base du prosternum, creusé également dans sa lon- gueur d’un profond sillon qui se continue sur tout le méta- sternum, bordé seulement tout à fait à la base. Métasternum couvert de points fins et serrés le long du sillon médian, de gros points un peu écartés latéralemerit. Pattes rouge brun; jambes usées dans l'exemplaire que je décris; antérieures obtusément 4-dentées ; postérieures dilatées au bout et fine- ment crénelées. Je n’ai vu de cette espèce qu’un seul individu %, qui fait partie de la collection de M. le comte de Mnizeck et vient de Colombie. Elle est de la taille des T, miles et proboscideus, 848 DE MARSEUL. 44 mais encore plus étroite; elle n’a, du reste, que cette afi- nité avec eux. Elle vient après le T. bicaudatus, dont elle se distingue par sa taille plus petite, sa forme plus étroite, son mésosternum non rebordé et son pygidium plus long, moins comprimé, entier. II. Tribu : HISTÉRIENS. VII. Genre PLACODES Er. Jahrb., 103, V (1834). — Mars., Hist. (1853), p. 229, pl. 6, Gre VI, f. 1. 1. PLACODES CAFFER. PI, 6, Gre VII, f. 1. Oblongo-ovatus, convexiusculus, niger nitidus ; fronte punc- tulata, stria integra sinuata; pronoto stria marginali antice haud interrupta, laterali valida ad oculos cessante ; elytris margine inflexo rugoso trisulcato, stria subhumerali interna abbreviata, externa et 1-2 dorsalibus integris, 3a late inter- rupla, 4-5 apicalibus obsoletis; propygidio biimpresso, pygi- dioque ocellato-punctatis; prosterno tenuiter marginato; me- sosterno emarginalo, extus 3-Striato ; libiis anticis 2-dentatis, posticis spinosis. — Long. 12 mill.; lat. 8 mill. Placodes caffer Er. Jahrb., 105, 1 (1834). — Mars., Hist, (1853), p. 233, 2. Ovale oblong, médiocrement convexe, noir luisant et lisse. Antennes brun de poix, à massue velue grise. Front large, pointillé, transversalement impressionné, ainsi que l'épistome, dont il est séparé par une strie forte, entière, bisinuée de chaque côté, et formant un angle rentrant au milieu. Mandibules fortes, courbées en pointe au bout et munies en dedans d’une dent mousse. Pronotum beaucoup plus large que long, arqué faiblement à la base, avec les an- gles arrondis, courbé sur les côtés, rétréci et fortement échancré en devant, avec les angles abaissés, obtus; strie marginale entière, bien marquée, fine et rapprochée du 45 Supplément aux Hisiérides. 849 bord latéral, fortement distante du bord antérieur ; latérale profonde, formant un petit angle au milieu des côtés, sui- vant un peu la base, formant crochet aux angles antérieurs et s’arrêtant au niveau des yeux. Ecusson petit, triangu- laire. Parapleures saillantes. Elytres une fois 1/3 plus lon- gues que le pronotum, de sa largeur à la base, un peu dila- tées à l’épaule, rétrécies et coupées droit au bout, avec la marge ponctuée et finement bordée et l’angle externe ar- rondi, bord infléchi rugueusement ponctué, longé par trois gros sillons coudés à l'épaule; stries subhumérales rappro- - chées, parallèles, externe arquée à l'épaule et un peu rac- courcie à la base, interne atteignant presque l'épaule; hu- mérale fine, oblique; 1-2 dorsales entières, 3e largement interrompue, 4-5 réduites à quelques points apicaux. Pro- pygidium en trapèze déclive, faiblement biimpressionné, couvert de points assez serrés, ocellés. Pygidium en demi- cercle bombé, très incliné, à ponctuation égale, ocellée, assez rapprochée. Prosternum dilaté et arrondi à Ja base, entouré d’une fine strie, dont les branches se rapprochent en devant; mentonnière dépassant de beaucoup l'angle anté- rieur du prothorax, arrondie et rebordée. Mésosternum pro- fondément échancré en devant, bordé seulement sur les côtés d’une triple strie. Jambes antérieures armées de deux fortes dents; intermédiaires et postérieures garnies de cinq épines, puis d’une saillie 4-épineuse. Natal (Coll. Deyrolle). Cette espèce, un peu plus grande que le PL. Senegalen- sis, n'a pas les stries des élytres si visiblement ponctuées, mais par contre elle a la 3e dorsale interrompue, les 4e-5e dorsales réduites à quelques points apicaux et la suturale nulle. Le type ne m'a pas passé sous les yeux, mais la des- cription et la figure d'Erichson ne me laissent aucun doute. 850 DE MARSEUL. 46 IX. Genre MACROSTERNUS Mars., Hist. (1853), p. 239, pl. 3, Gre VIII. Ce genre, établi pour le M. Lafertei, espèce de Guinée très remarquable, présentait pour principaux caractères d’avoir le prosternum très large et plan, bistrié, sinué à la base et pénétrant dans le mésosternum qui est bisinueuse- ment échancré à cet effet, muni en devant d’une longue et large mentonnière; la tête sans strie transversale entre le front et l’épistome; le pronotum sans strie latérale; les ély- tres pourvues de deux stries subhumérales ; enfin le pygi- dium triangulaire, à peine incliné et entouré d’un rebord élevé. Pour y faire entrer les quatre autres espèces dont il se compose, il avait fallu faire fléchir parfois la rigueur de quelques-uns de ces caractères; ainsi le M. foliaceus a une strie frontale transverse entre le front et l'épistome, une strie latérale au pronotum, le prosternum moins élargi et sans strie marginale et se trouve dépourvu de subhumé- rales aux élytres. La forme générale du corps n'était plus aussi aplatie et ovalaire. De sorte que le genre n'était guère homogène. , Le contraste est devenu plus frappant lorsqu'il s’est agi d'y introduire sept espèces nouvelles de différentes con- trées, espèces qui présentent des rapports intimes avec les unes ou les autres des anciennes espèces. Que faire pour résoudre la difficulté? Créer de nouveaux genres? Mais il en faudrait créer presque autant que d’espèces, et le remède serait pire que le mal. Je me borne à séparer le type du Macrosternus et à réunir tout le reste dans un nouveau genre, qui pourra être décomposé en coupes plus natu- relles, lorsque de nouveaux matériaux en faciliteront l’éta- blissement et en feront sentir le besoin. Voici les caractères du genre Macrosternus ainsi réduit : 47 Supplément aux Histérides. 851 Corps très aplati, ovalaire, noir bleu foncé. Prosternum très large, bistrié, sinué à la base et enfoncé dans une échancrure bisinuée et quadrangulaire du méso- sternum. Mentonnière large très allongée, arrondie au bout. Mésosternum bordé seulement sur les côtés. Front muni d’une petite dent préoculaire, bordé latérale- ment d’une petite strie, sans strie transversale entre lui et l’épistome. Pronotum bordé d’une strie marginale et dépourvu de latérale. Elytres bordées de deux stries marginales sous le bord infléchi, avec deux subhumérales entières. Pygidium triangulaire, avec un rebord élevé, peu abaissé. {. MACROSTERNUS LAFERTEI Mars., Hist. (1853), p. 243, pl.3, Ge VIIL £ 1. Ovale aplati, bleu foncé, lisse luisant. Front légèrement concave, ponctué. Pronotum ponctué sur les côtés, bordé d’une strie marginale fine interrompue en devant. Elytres à deux stries subhumérales, interne entière parallèle à la première dorsale, externe entière un peu sous le bord ; deux stries marginales sous le bord infléchi; première dorsale entière, deuxième un peu interrompue antérieurement, troisième largement interrompue au milieu. Pygidium en demi-cercle, à bords relevés, ponctué. Prosternum large et plan, bordé d’une fine strie. Mésosternum bisinueusement entaillé, bordé d’une strie interrompue en devant. Jambes antérieures armées de quatre petites dents, intermédiaires garnies de quatre épines; postérieures de trois, — Long. 7 mill.; lat. 4 mill. Guinée 852 DE MARSEUL. 48 X. Genre APOBLETES (ro, de; gants, rejeté). Macrosternus (pars) Mars., Hist. (1853), p. 243, pl. II, Gre VILL, fig. 2-5. Corps déprimé ; brun de poix luisant. Prosternum ordinairement très large et aplati, rarement un peu plus étroit, avec ou sans strie latérale, sinué à la base, enfoncé plus ou moins dans le mésosternum; men- tonnière large, avancée, arrondie au bout. Mésosternum bordé d’une strie entière ou interrompue, avec une échancrure, bisinuée ou plus confuse. Front sans dent préoculaire, bordé sur les côtés d’une strie qui souvent se continue transversalement entre lui et l'épistome. Pronotum bordé d’une strie marginale et quelquefois d’une latérale. Elytres bordées de deux stries marginales au bord inflé- chi, avec ou sans stries subhumérales. Pygidium non incliné ou rabattu, en demi-cercle et pres- que toujours rebordé. Ce genre, composé de onze espèces peu homogènes, pré- sente les formes diverses suivantes, qu’on peut regarder sinon comme des genres différents, du moins comme des groupes. I. Corps assez épais, parallèle. — Prosternum sans stries marginales, un peu rétréci. — Mésosternum bisinueuse- ment échancré, à strie interrompue. — Front à strie trans- verse (excepté À. taciturnus). — Pronotum avec une strie latérale. — Elytres dépourvues de stries subhumérales. — Pygidium à rebord élevé. Apobl. 1. taciturnus Mars., 2. Migneauxi, 3. foliaceus Payk. IT. Corps aplati, ovalaire. — Prosternum large, aplati, sans stries marginales, — Mésosternum à strie complète. 49 Supplément aux Histérides. 853 indistinctement bisinué. — Front à strie transversale. — Pronotum à strie latérale. — Elytres avec deux subhumé- rales : interne raccourcie, grosse, arquée ; externe entière, sous le rebord. — Pygidium semi-circulaire, à rebord obso- lète. A. 4. Schaumei, 5. tener. IT. Corps aplati, parallèle. — Prosternum large, aplati, bistrié, à base sinuée, enfoncée dans le mésosternum. — Mésosternum bisinueusement échancré, à strie entière. — Front séparé de l’épistome par une strie transversale. — Pronotum sans strie latérale. — Elytres avec une seule subhumérale externe. — Pygidium rabattu, bombé, sans rebord. A. 6. Montrousieri. IV. Corps aplati, ovale. — Prosternum assez large, sinué à la base, bistrié. — Mésosternum obsolètement échancré, à strie entière. — Front non séparé de l’épistome par une strie transverse. — Pronotum avec une strie latérale (excepté À. striatellus), — Elytres avec deux subhumérales, — Pygidium abaissé, obsolètement rebordé. A. 7. ridens, 8. Parensis, 9. Ovas Mars., 10. strialellus Mars. V. Corps court, épais. — Prosternum assez étroit, bi- strié, à peine sinué à la base, ne pénétrant pas dans le mé- sosternum qui est échancré largement ct bordé d'une strie entière. — Front bordé d’une strie qui s’arrête sur les côtés et ne le sépare pas de l’épistome. — Pronotum sans strie latérale. — Elytres avec une seule strie subhumérale, ar- quée, raccourcie. — Pygidium en demi-cercle incliné, relevé dans son pourtour. A. 11. errans, Tasmanie ? Cette petite espèce, fort différente des autres espèces du 854 DE MARSEUL. 50 genre, devra former un genre à part. Je ne lai placé ici que très provisoirement. On pourrait lui donner le nom de Diaphorus (diagopos, différent). TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES. A. Stries subhumérales des élytres nulles. B. 1-3 stries dorsales des élytres entières, 4e ou nulle ou très raccourcie, 5e et suturale nulles. C. Front sans strie transversale. — 1re strie dorsale rac- courcie postérieurement . . 1. TACITURNUS Mars. Madag. C'. Front séparé déT'épistome par une strie transversale. — {re strie dorsale des élytres entière. D. 3e strie darsale des élytres interrompue. — Strie la- téralé du pronQitum entière. : -. : :..r....4- Dep Pme 2. MIGNEAUXI. Cap Fr Boihe Et: D'. 3e strie dorsale des élytres entière. — Strie latérale du pronotum interrompue. 3. FOLIACEUS Payk. Sénégal. B'. 1-4 stries dorsales entières, 5e à peine raccourcie, suturale marquée. 22190. 000 7. RIDENS. Colombie. A'. { ou 2 stries subhumérales aux élytres. B. Front séparé de l’épistome par une strie transver- sale. , C. Grand. — 2 stries subhumérales, dont l’interne est forte et arquée. — Strie marginale du mésosternum en- tière. D. 3° strie dorsale des élytres entière. . . . . . . .. . « LT I A TON PR nets 4. SCHAUMEI. Birma. D'. 3e strie dorsale des élytres interrompue. . . . . .. ER UE smart a « « D. TENER. Java. C'. Petit. — Strie subhumérale externe des élytres droite 51 Supplément aux Histerides. 855 entière. — Strie marginale du mésosternum interrompue. Metui.ol mitLi ... 6. MonrrouziIErI. Nouv.-Caléd. B'. Front sans strie transversale. C. Corps plus ovalaire, aplati. — Prosternum large. — 2 stries subhumérales aux élytres. D. Stries subhumérales des élytres entières, ainsi que les {re et 4e dorsales. . . . . 8. ParRENsIs. Para (Brésil). D', Stries subhumérales des élytres raccourcies, ainsi que les 1re et 4e dorsales . . . . . 9. Ovas Mars. Madagascar. C. Corps plus arrondi, plus épais. — Prosternum étroit. — Une seule strie subhumérale. D. Elytres sans points à l'extrémité . . . . .. : MINEURS 40000. 'STRIATELLUS" Mars. ma D'. Elytres fortement ponctuées au bout. . . . . . . .. PATES Mrs à Fo deiie sous, de . .. 11. ERRANS. Tasmanie ? (1). APOBLETES TACITURNUS Mars. Hist. (1853), p. 244, 2, pl. 8, Gre II, fig. 2. Ovale-oblong, aplati. Front convexe; strie fine, s’arrêtant à l'insertion des antennes. Strie marginale du pronotum interrompue. Elytres à première dorsale un peu raccourcie vers le bout, deuxième et troisième entières; subhumérales nulles. Pygidium fortement et peu densément ponctué, avec un rebord élevé. Prosternum assez large, sinué à la base. bistrié; mentonnière longue, arrondie au bout. Mé- sosternum bisinueusement échancré et recevant la base du prosternum, à strie marginale interrompue. Jambes anté- rieures garnies de quatre denticules, intermédiaires de quatre épines. — Long. 5 1/2 mill.; larg. 2 1/4 mill. Madagascar (Coll. Guérin). 2. (3 a). APOBLETES MIGNEAUXI, PI. 2, Gre X, f, 2. Oblongo-parallelus, planiusculus, niger, nitidus, antennis 856 DE MARSEUL. 52 pedibusque rufo-ferrugineis; fronte transversa, stria haud interrupta; pronoto stria laterali unica anterius late inter- rupta; elytris strüs dorsalibus 12 integra, 2a breviter antice, 3a mox postice abbreviala, margine inflexo bisulcato; pro- pygidio basi, pygidio margine elevato grosse punctatis ; pros- lerno basi truncato sinuato, lobo lato valde prominente; me- sosterno quadratim inciso, stria marginali interrupla; tibiis anticis 4-dentatis, posticis 4 vel 3-spinosis. — Long. 5 mill.; larg. 3 mill. Parallèle oblong, aplati, noir, luisant, lisse. Antennes rousses. Front transverse, peu convexe, entouré d’une strie non interrompue et droite par devant. Labre très court, échancré. Mandibules contournées en pointe aiguë avec une fossette en dessus. Pronotum beaucoup plus large que long, à peine bisinué à la base, avec les angles droits; ar- qué sur les côtés ; largement et profondément échancré en devant. Ecusson punctiforme; parapleures visibles. Elytres une fois et demie plus longues que le pronotum, de sa lar- geur à la base, parallèles sur les côtés, coupées droit au bout avec les angles arrondis; première strie dorsale en- tière, deuxième un peu raccourcie à la base, troisième rac- courcie par derrière avec un petit vestige apical ; subhumé- rale nulle; bord infléchi bisillonné. Propygidium trans- verse, grossièrement ponclué à la base. Pygidium bordé d’un fort bourrelet, couvert de forts points espacés. Pros- ternum coupé droit et sinué à la base, un peu rétréci entre les hanches. Mentonnière large, très proéminente, arrondie au bout et rebordée, dans le plan du prosternum. Fossettes antennaires découvertes et bien marquées, sous l’angle an- térieur. Mésosternum quadrangulairement échancré; ceint d’une strie interrompue. Pattes ferrugineuses. Jambes an- térieures dilatées, 4-dentées; les autres moins élargies, in- termédiaires garnies de 4 épines, la dernière bifide, posté- rieures de 3. Cap de Bonne-Espérance (Coll. Deyrolle). 53 Supplément aux Histérides. 857 Elle vient se placer auprès de l'A. foliaceus, dont elle dif- fère par la taille plus grande, la 3e strie dorsale des élytres réduite à un rudiment basal au lieu d'être entière et la strie latérale du pronotum entière. (3). APOBLETES FOLIACEUS Payk. Mon. Hist. 106, 3, t. 1x, f. 5 (1811) (Hololepta). — Mars. Hist. (1853), p. 245, 3, pl. 3, Gre VIE, f. 3 (Macrosternus). Brun luisant; antennes et pattes rousses, front convexe lisse, séparé de l’épistome par une strie transversale. Pro- notum bordé d’une strie marginale interrompue en devant et d’une latérale un peu interrompue sur les côtés, entière, s'arrêtant à l’angle antérieur. Elytres sans stries subhumé- rales, 1-3 dorsales fortes entières, 2e un peu raccourcie à la base. Pygidium grossièrement ponctué, bordé d’un bourre- let à la base. Prosternum peu élargi, rétréci entre les hanches, tronqué sinué à la base, sans stries; mentonnière plate, longue et obtuse au bout. Mésosternum bisinueuse- ment échancré, recevant le prosternum, bordé d'une strie interrompue au milieu. Jambes antérieures garnies de 4 dents; intermédiaires de 4 épines, postérieures de 3. — Long. 5 mill.; long. 2 1/3 mill. Sénégal, 4. (3 6) APOBLETES SCHAUMEI. Ovalis, planatus, niger nitidus; antennis pedibusque brun- neis; fronte puncliculalo, stria semi circulari integru; clypeo impresso ; pronolo stria laterali valida sinuata, pone oculos angulata, interrupta, extus punctulalo ; elytris striis dorsali- bus 1-3 integris, 48 apicali; subhumerali interna brevi arcuata; externa integra; mt gine inflexo bisulcato ; propyyidio utrin- que impresso grosse punctalo ; pygidio parce punctato mar gi- nalo; pronolo plano, basi sinualo ; mesosterno bisinuato mar- ginalo ; tibiis anticis 4-denticulatis, posticis bi aut trispinosis. — Long. 5 mill. ; lat. 2 1/2 mill. \ 858 DE MARSEUL, 54 Ovale aplati, noir lisse et luisant. Antennes brunes. Front large, pointillé, entouré d'une strie semi-circulaire fine et sinuée sur les côtés; épistome concave. Labre court, trans- verse, échancré. Mandibules courbées en pointe aiguë, den- tées en dedans. Pronotum court, beaucoup plus large que long, coupé droit et un peu bisinué à la base, arrondi et bordé de points sur les côtés, carrément et profondément échancré, avec les angles abaissés, obtus; strie latérale, forte, sinuée, assez rapprochée du bord latéral, formant un coude derrière les yeux et interrompue en devant. Para- pleures peu visibles. Ecusson petit, triangulaire. Elytres une fois et demie plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, presque parallèles sur les côtés, rétrécies, obliques et couvertes de points au bout, avec l'angle externe arrondi, laissant entre elles un espace angulaire obtus; stries dor- sales 1-3 bien marquées, équidistantes et parallèles, sinueu- ses, interstries plus étroits postérieurement; 4e réduite à un rudiment apical; strie subhumérale interne formant un fort sillon arqué sous l’épaule; externe entière, abaissée ; bord infléchi bisillonné. Propygidium en hexagone trans- verse, un peu incliné, avec une impression de chaque côté, couvert de gros points espacés. Pygidium incliné, en demi- cercle, bombé, ponctué, ceint d’un étroit rebord élevé. Prosternum large, aplati, droit, sans strie à la base, avec une légère sinuosité, à peine enfoncé dans le mésosternum ; mentonnière dépassant de beaucoup les angles prothoraci- ques, dans le plan du prosternum, arrondie et rebordée en devant. Mésosternum faiblement bisinué en devant pour recevoir le prosternum, bordé d’une strie fine, entière. Pattes brunes; jambes antérieures 4-denticulées ; intermé- diaires munies de 4 épines; postérieure d'une seule bifide. Birma, Indes-Orientales. Cette jolie espèce m'a été abandonnée par notre savant collégue, à qui je suis heureux de la dédier. 55 Supplément aux Histérides. 859 5. (3 c) APOBLETES TENER. Ovalis, deplanatus, niger nitidus, antennis pedibusque rufo- brunneis; fronte punctulata, anterius depressa, stria trans- versa utrinque interrupta; pronoto lateribus punclato, stria laterali valida interrupta; elytris striis dorsalibus 1-2 inte- gris, 3a late interrupta, 42 apicali, subhumerali interna arcu basali valido, margine inflexo bisulcato; propygidio impresso, parce, pygidio grosse punctato, margine elevato; prosterno lato basi sinuato ; mesosterno bisinuato marginatoque ; tibiis anticis 4-dentatis, intermediis 3-, posticis 1-spinosis. — Long. 5 mill. ; lat. 2 1/2 mill. Ovale, aplati, noir luisant. Antennes brunes. Tête large, finement pointillée. Front bombé, entouré d’une strie droite et forte par devant, fine, sinuée et interrompue à l’angle, qui est arrondi. Epistome bien distinct, creusé d’une exca- vation qui s'étend sur le devant du front. Pronotum deux fois plus large que long, droit à la base, arqué sur les côtés, rétréci et profondément échancré en devant, avec les an- gles obtus, saillants; ponctué le long des côtés; strie laté- rale forte, assez rapprochée du bord, partant de la base et disparaissant derrière les yeux. Ecusson petit, triangulaire. Elytres de la largeur du pronotum à la base, une fois et demie plus longues que lui, parallèles, coupées un peu obli- quement au bout, avec les angles arrondis; stries dorsales 1-2 entières, 3e largement interrompue, 4e réduite à un court rudiment apical ; humérale fine, oblique; subhumé- rale interne forte, arquée, s'étendant presque de la base au milieu, externe entière, abaissée; bord infléchi bisil- lonné. Propygidium en large hexagone transverse, biim- pressionné et peu densément ponctué. Pygidium en ogive, étroitement rebordé, couvert de gros points peu serrés. Prosternum large, plan, subsinué à la base ; mentonnière très large et avancée au delà des angles du prothorax, ar- rondie et rebordée; mésosternum large, bisinué, mais fai- 860 DE MARSEUL. 56 blement entaillé pour recevoir le prosternum, bordé d’une strie non interrompue. Pattes d’un brun ferrugineux ; jam- bes antérieures 4-denticulées; intermédiaires garnies de 3, postérieures d’une spinule géminée. Java (Coll. Boheman). Cette espèce vient se placer à côté du À. Schaumei, dont elle n’est peut-être qu'une variété, plus élargie, un peu plus grande, avec la strie latérale du pronotum moins forte et plus égale, et la 3e dorsale entière. 6. (3 d) APOBLETES MONTROUZIERI. Oblongus depressus, nigro-piceus nitidus, antennis pedibus- que brunneis; fronte stria semi-circulari integra; pronoto stria marginali tenui antice interrupta; elytris striis dorsa- libus 1-2 integris, 3a interrupta subhumeruli externa postice abbreviata, margine inflexo punctato; propygidio lato parce punctalo; pygidio lœvigato; prositerno lato basi sinuato, utrinque Strialo; mesosterno bisinuatim inciso, hinc inde marginato; libüs anticis 3-dentatis, mediis 4-spinosis, posti- cis 1-spinosis. — Long. 2 1/2 mill.; lat. 1 1/2 mill. Oblong, aplati, noir de poix luisant, lisse. Antennes bru- nes. Front large, plan, entouré d’une strie semi-circulaire entière. Epistome court. Labre transverse, sinué. Mandi- bules courbées en pointe aiguë, dentées en dedans. Pro- notum beaucoup plus large que long, droit et subsinué à la base, arqué sur les côtés, largement échancré en devant, avec les angles abaissés, arrondis ; strie marginale très rap- prochée du bord, un peu interrompue en devant. Parapleu- res visibles. Ecusson triangulaire, très petit. Elytres une fois et demie plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, parallèles sur les côtés, droites au bout, avec l’an- gle externe arrondi; strie humérale fine, oblique ; 4-2 dor- sales, fortes, entières, un peu sinuées, rapprochées, 3e in- terrompue au milieu; subhumérale externe raccourcie par ; 57 Supplément aux Histérides. 861 derrière, arquée à l'épaule; bord infléchi étroit, ponctué. Propygidium grand, incliné, en trapèze, couvert de points espacés. Pygidium court, bombé, rabattu, lisse. Prosternum peu saillant, large, plan, strié de chaque côté, sinué à la base et enfoncé dans le mésosternum; mentonnière fort avancée au delà de l’angle antérieur, large, arrondie au bout; mésosternum bisinueusement échancré pour recevoir le prosternum, bordé d’une fine strie largement interrom- pue. Pattes brun marron; jambes antérieures armées de quatre petites dents; intermédiaires garnies de quatre épi- nes, et postérieures terminées par une ou denx seulement. Nouvelle-Calédonie. Cette jolie petite espèce a été découverte par le R. P. Montrouzier, de la compagnie des Maristes, qui utilise pour la science ses loisirs dans ces contrées sauvages où le zèle du salut des âmes l’a conduit. C’est la seule espèce océa- nienne de ce genre. 7. (3e) APOBLETES RIDENS. Oblongo-parallelus, planatus, brunneus nitidus, antennis pedibusque rufis; fronte punctulata, utrinque marginata, a clypeo cavo haud distincta; pronoto punctis aliquot sparsis lateribus, stria marginali pone oculos interrupte angulata ; elytris striis profundis, huinerali obliqua, 1-4 dorsalibus in- tegris, 5a basi, suturali mox abbreviatis, apicem haud attin- gentibus; subhumerali nulla; margine inflexo bisulcato ; pygt- dio parcè punctato; prosterno parallelo plano, longo, bistriuto, basi subsinualo ; mesosterno emarginato stria marginali inte- gra; tibiis anticis 4-denticulatis, médiis 3-, posticis apice spi- nosis. — Long. 2 mill.; lat. 1 mill. Ovale oblong, parallèle, aplati, brun luisant et lisse. An- tennes rousses. Front transverse, un peu élevé sur les yeux, avec quelques petits points très épars; strie marginale ne dépassant pas l'angle préoculaire. Epistome concave, avec 3e Série, TOME vVill. 56 862 DE MARSEUL. 58 le rebord élevé sans ligne de démarcation, rétréci et échan- cré en devant. Labre court, sinué au bout. Mandibules courbées au bout en pointe aiguë. Pronotum court et large, à peine arqué à la base, avec les angles droits; d'abord paral- lèle, puis un peu courbé sur les côtés, rétréci et largement échancré en devant, avec ies angles peu saillants, courts et obtus; on aperçoit au milieu Gu bord latéral quelques points épars ; strie marginale entière, formant un coude de chaque côté au niveau des yeux, et interrompue en ce point. Ecus- son en triangle aigu. Parapleures à peine visibles. Elytres une fois et demie plus longues que le pronotum, de sa lar- geur à la base, longtemps parallèles sur les côtés, rétrécies et coupées droit au bout, avec les angles externes arrondis; bord infléchi étroit avec deux sillons entiers, coudés à l'épaule; stries subhumérales nulles; humérale profonde oblique, courte; dorsales n’atteignant pas le bord apical, qui est marqué de quelques points rares; 1-4 fortes, entiè- res, parallèles, disposées par paires à la base; 5e et sutu- rale plus fines, raccourcies, l’une près de la base, l’autre au quart. Propygidium court, transverse, formant un angle aigu de chaque côté, concave en dessus et irrégulièrement ponctué. Pygidium en demi-cercle, court, bombé, entière- ment rabattu, couvert de points très écartés, assez forts en devant. Prosternum plan, allongé, élargi, arrondi et subsi- nué à la base, droit sur les côtés; stries marginales subpa- rallèles ; mentonnière très longue et dépassant de beaucoup les angles prothoraciques, un peu déclive, ponctuée, ar- rondie et rebordée au bout. Mésosternum court, beaucoup plus large que le prosternum, largement sinué en devant pour le recevoir, bordé d'une strie bien marquée, entière, rapprochée de la marge qui est relevée et coudée latérale- ment ; mal limité du côté du métasternum; les trois seg- ments imponctués et très lisses. Pattes rouges. Jambes anté- rieures élargies triangulairement, garnies en dehors de cinq ou six denticules, dont quatre plus forts; intermé- diaires de trois spinules; postérieures d’une ou de deux, 59 Supplément aux Histérides. 863 Colombie. Cette gentille espèce est intermédiaire aux A. Montrou- zieri et Parensis ; de la taille et de la forme allongée du pre- mier , elle a plutôt les caractères de stries et de sternum du deuxième. Il est très aisé de la distinguer de l'une comme de l’autre. 8. (3f) APOBLETES PARENSIS. Ovalis, depressus, piceus, nitidus, antennis brunneis, pedi- bus rufis; fronte impressa punctata pone oculos marginata; pronoto stria laterali completa ad oculos angulata subinter- rupta, lateribus punctato; elytris striis punctatis subhume- rali utraque, dorsalibus 1-4 integris, 5a et suturali paululum abbreviatis, margine inflexo 1-sulcato, apice punctatis ; pygidio fortiter punctato; prosterno plano, sat lato, bistriato, busi subsinuato, lobo prominulo, mesosterno late marginalo, stria integra; tibiis anticis 6-denticulatis, mediis 4-, posticis 3-spino- sis. — Long. 3 1/2 mill.; lat. 2 mill. Ovale, déprimé, brun de poix luisant. Antennes brunes. Front large, couvert de gros points ocellés peu serrés, bordé d’une strie derrière les yeux, non distinct de l’épis- tome, impressionné au milieu et élevé au-dessus de l’inser- tion des antennes. Mandibules courtes, épaisses, arquées en pointe au bout. Pronotum deux fois plus large que long, droit à la base, avec les angles obtus, arqué sur les côtés, avec une large bordure de points, rétréci et subsinueu- sement échancré en devant, avec les angles abaissés, obtus; strie latérale fine, entière, formant un angle derrière les yeux et comme interrompue à ce point. Ecusson et para— pleures très petits. £lytres de la largeur du pronotum à Ja base, une fois et demie pluslongues que lui, à peine arquées sur les côtés, coupées droit au bout, sans angle sutural rentrant ; très finement et à peine distinctement pointillées, si ce n’est au bout; stries fines, ponctuées, droites, paral- lèles; subhumérale interne fine et un peu raccourcie, externe entière, ainsi que 1-4 dorsales, 5e et suturale rac- 864 DE MARSEUL. 60 courcies un peu en devant; humérale fine et courte; bord infléchi, étroit, bisillonné. Propygidium court, transverse, couvert de gros points. Pygidium en demi-cercle, bombé, ponctué de même, sans rebord. Prosternum plan, assez large, parallèle et bordé d’une strie de chaque côté, un peu élargi, coupé droit et un peu sinué à la base; mentonnière saillante, large, ponctuée, arrondie et rebordée en devant. Mésosternum court, large, sinué peu profondément, et à peine pénétré par le prosternum, bordé d’une strie entière. Pattes ferrugineuses. Jambes peu élargies; antérieures garnies de six dentelures; intermédiaires de quatre épines, et postérieures de deux ou de trois. Brésil, Para. Il à quelques rapports de forme avec les À. Schaumei et tener; il s’en distingue à première vue par les stries de ses élytres et par son front non séparé de l'épistome par une strie transversale. (9). APOBLETES OvAS Mars. Hist. (1853), p. 245, pl. 3, Gre VIII, fig. 4. Ovale déprimé, brun de poix luisant. Antennes et pattes rouges. Front pointillé, concave, sans strie qui le sépare de l’épistome. Pronotum à strie latérale entière. Elytres à 2-3 stries dorsales entières, première descendant jusqu’au milieu, ainsi que la subhumérale interne, 4-5 dorsales et su- turale courtes, apicales. Pygidium ponctué avec un rebord élevé. Prosternum large, bistrié, sinué à la base. Mésoster- num échancré avec une strie transverse derrière l’échan- crure. Jambes antérieures 4-dentées; intermédiaires gar- nies de 5 denticules, postérieures de 4. — Long. 3 mill.; larg. 2 1/4 mill. Madagascar (Coll. Muséum). (10). APOBLETES STRIATELLUS Mars. Hist. (1853), p. 246, Gre VIIL (Macrosternus), pl. 3, f. 5. Ovale déprimé, bron de poix luisant. Antennes et pattes 61 Supplément aux Histérides. 865 rouges. Front concave ponctué, bordé sur les côtés, mais sans strie qui le sépare de l’épistome. Pronotum pointillé, strie marginale entière, latérale nulle. Elytres pointillées ; stries dorsales 1-4 entières, 5e et suturale raccourcies à la base ; subhumérale interne occupant la moitié antérieure, externe nulle. Pygidium ponctué, impressionné de chaque côté à la base. Prosternum large, bistrié, à peine sinué à la base. Mésosternum largement échancré, bordé d'une strie entière. Jambes garnies de 3-4 denticules. — Long. 2 3/4 à 4 mill.; larg. 1 1/2 à 2 mill. Madagascar (Coll. Muséum). 11. (5 a). APOBLETES ERRANS. PI. 2, Gre X, f. 11. Ovalis, subdepressus, brunneo-piceus, nitidus; antennis pedibusque rufis; fronte depressa punctata, extus usque ad oculos marginata; pronoto punctulato, basi crenato, punclo ante sculellari, stria marginali haud interrupta; elytris apice punclatis, striis validis parallelis, internis crenatis, 1-4 dor- salibus integris, 1à poslice, 54 et sulurali antice paululum abbreviatis, subhumerali interna basali arcuata, margine in- flexo bisulcato ; propygidio pygidioque margine elevato, sat dense punctatis ; prosterno bistriato, mesosterno late emargi- nalo, Stria haud interrupta; tibiis anticis 4-denticulatis, pos- ticis spinosis. — Long. 2 1/3 mill.; larg. 1 1/2 mill. Ovale, déprimé, d’un brun de poix luisant, Antennes rousses, massue pubescente plus claire. Tête arrondie, mé- diocre, faiblement concave; front couvert d’une fine ponc- tuation serrée, parsemée de points plus forts, bordé d’une strie sur les côtés jusqu’au niveau des yeux, non séparé de l'épistome; labre court, sinué ; mandibules courtes, arquées. Pronotum beaucoup plus large que long, finement poin- tillé, plus distinctement sur les côtés, arqué et bordé de points à la base avec une petite impression antéscutellaire, et les angles droits, légèrement courbé sur les côtés, for- tement échancré et rétréci en devant avec les angles abais- 866 DE MARSEUL. — Supplément aux Histérides. 62 sés, obtus; stries latérales nulles, marginale fine, entière. Ecusson triangulaire. Parapleures visibles en dessus. Elytres une fois et demie plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, à peine curvilinéaires sur les côtés, très rétrécies et coupées droit au bout, avec les angles ar- rondis, fortement ponctuées à l'extrémité; bord infléchi parcouru de deux sillons ponctués, dont le supérieur s’étend seulement jusqu’à l’épaule; strie subhumérale externe uni- que, formant un arc à la base; stries dorsales fortes, paral- lèies, les internes très distinctement crénelées; 1-4 entiè- res, seulement la fre est un peu raccourcie postérieurement, 5e et suturale d’égale longueur, n’atteignant pas tout à fait la base. Propygidium très court, fortement ponctué. Pygi- dium incliné, en ogive, avec un rebord élevé, densément ponctué. Prosternum assez étroit, droit à la base, presque parallèle, bistrié ; mentonnière assez large, saillante, arron- die et sans rebord. Mésosternum largement échancré et bordé d’une forte strie entière. Premier segment abdominal couvert de points inégaux, serrés, et bistrié entre les han- ches. Pattes ferrugineuses ; jambes antérieures triangu- laires 4-denticulées; intermédiaires garnies de trois ou de quatre épines. Tasmanie ? (Coll. Deyrolle). Cette espèce est tellement voisine du À. striatellus, que je ne l'en sépare qu'avec doute n'ayant plus sous la main le type de cette dernière espèce. L’angle oculaire tout à fait mousse, la première dorsale raccourcie au bout, la ponc- tuation apicale des élytres, le rebord élevé du pygidium, le prosternum rétréci, et la ponctuation du premier segment abdominal sont des caractères qui ne sont pas indiqués dans la description de son congénère. Nora. Le Sphyracus Mars. figuré planche 2, N° XVI, sera décrit dans le volume suivant, 4° série, tome 1. TS ()-——_— ESSAI SUR LA FAUNE ENTOMOLOGIQUE DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE (BALADE) Et des iles des Fins, Art, Lifu, etc. (Suite) (1). Par le Révérend Père MONTROUZIER. (Séance du 24 Mars 1858.) 120. SPERMOPHAGUS TERMACULATUS (Mihi}— faille 3 mill. Petit, en ovale raccourci; brun avec une tache blanche sur le corselet et deux sur les élytres, celles-ci striées — Balade. 121. STENOCERUS DUFOURI (Mihi) (2) — Long. 3 1[2 mill. ; larg. 1 8/10 mil. Petit; gris, tâcheté de blanc, ayant sur le corselet une croix de même couleur ; rostre assez long, presque grèle, dilaté et aplati au bout. Antennes longues. Corselet coni- que. Elytres subconvexes. Cuisses légèrement en massue. Jambes allongées, droites, premier article des tarses très long. La tête est arrondie, couverte de poils blancs. Le rostre subcylindrique à la base, dilaté et aplati en spatule au bout, est couvert d’une pubescence blanche à la base et noir au sommet ; en dessous il est presque luisant, rou- geâtre. Les mandibules sont fortes, saillantes. Le scrobe (1) Voyez ce volume pages 227 à 308. (2) Genre Litocerus. 868 MONTROUZIER. 310 n'existe pas. Les antennes sont longues, de onze articles, dont les deux premiers à peu près égaux ne diffèrent guère en longueur des suivants, et dont la massue se compose de trois articles assez espacés, aplatis. Les yeux ovales, oblongs, sont très grands, presque contigus et m'ont rappelé de suite mon St. macrophthalmus de Woodlark. Le corselet obconique, arrondi sur les côtés, muni de deux petites éminences vers la base, est noir, couvert de poils qui for- ment sur les côtés des taches blanches et sur le limbe une croix de même couleur, dont la branche la plus longue regarde le côté postérieur. Les élytres de la largeur du cor- selet, convexes, arrondies au bout, sont couvertes de poils blancs, excepté en quelques endroits qui sont d’un noir bril- lant, presque verdâtre. Le dessous du corps est couvert de poils blancs, courts. Les cuisses sont testacées, rembrunies au milieu. La % ne diffère du & que par la longueur des antennes. — Lifu. Genre PROSCOPORHINUS (Mihi). Tête aplatie, verticale, échancrée sur les côtés, très grande ; mandibules apparentes ; yeux oblongs, assez grands mais cachés antérieurement par le développement de la face; antennes très longues, sétacées, composées de douze articles, non coudées, terminées en une massue de trois articles, le premier assez fort, renflé au bout, le deuxième lenticu- laire, court, les troisième et quatrième à peu près égaux et aussi longs que les deux précédents réunis, le cinquième et le sixième égaux, aussi longs que les troisième et qua- trième pris ensemble, les septième et huitième presque égaux, plus longs que les précédents, le neuvième moitié plus court, les trois derniers en massue allongée, pointue; cor- selet très court, convexe, sans divisions bien marquées ; élytres carrées, courtes, ne couvrant pas l'anus; pattes ordinaires. 311 Coléoptères de la Nouvelle-Calédonie. 869 Ce genre singulier me semble devoir être placé entre les Stenocerus de Schoenherr etle Platyrhinus de Clairville. Il n’a rien du reste qui puisse le ranger parmi les premiers genres des Rhynchophores qui forment le passage naturel de ceux-ci aux Longicornes. 422. P. Amvori (Mihi). — Taille, 4 mill. Tête blanche avec un point noir au milieu. Premier arti- cle des antennes blanc, les autres noirs; deux lignes élevées et un petit trait enfoncé, tranversal sur le rostre, au-dessus de l'insertion des antennes ; front creusé en gouttière, sommet de la tête tranchant supérieurement, recourbé en avant ; élytres blanchâtres marbrées de brun, striées. Insecte rarissime. — Art. J'ai dédie cette belle espèce à M. Amyot, entomologiste distingué, connu par ses travaux scientifiques. Genre ACANTHOPYGUS (Lucas.) Caractères généraux des Anthribides : Rostre épais, court, anguleux, antennes insérées à l'extrémité du rostre, plus longues, dans les mâles, que la tête et le corselet réunis; plus courtes dans les femelles, à troisième article le plus long ; massue de trois articles ; yeux oblongs, latéraux, sail- lants; corselet rétréci en avant, arrondi sur les côtés, peu convexe, sillonné sur le limbe; écusson petit ; suborbicu- laire; élytres plus larges que le corselet, peu allongées ; pattes longues, grêles, première paire plus allongée dans les mâles; dernier segment de l'abdomen coupé carrément, terminé de chaque côté par une épine. 123. A. METALLICUS (Mihi) (1). — Long. 13 mill.; larg. 5 mill. (PI. 7, fig. 9.) Noir violet, à reflets métalliques irisés ; trois lignes sur la (1) Le nom de cette espèce a été, par erreur, précédé, sur la 870 MONTROUZIER.. 312 tête, cinq sur le corselet, longitudinales, blanches; antennes de la femelle beaucoup plus courtes que celles du mâle, . et à massue plus obtuse; la tête est arquée, convexe, légè- rement pubescente, d’un noir violet à reflets irisés avec les yeux grands, saillants, légèrement bordés de blanc et une ligne blanche longitudinale peu apparente; les antennes sont longues, grêles, terminées par une massue de trois articles aplatis dont le dernier, dans le mâle, est très pointu ; le corselet plus large à la base qu’à la partie antérieure, con- vexe, lisse, muni sur les côtés d’un rebord tranchant, est de la couleur irisée du corselet avec cinq lignes blanches longitudinales ; les élytres plus larges que le corselet, con- vexes, munies de quelques côtes très obsolètes, d’un tuber- cule obtus à l'angle huméral, d’un petit rebord sur les côtés, ne couvrant pas tout l’abdomen, sont de la couleur de la tête et du corselet, avec quelques points blancs peu appa- rents; les pattes sont d’un violet irisé, l'abdomen et la poitrine de même couleur, avec les côtés couverts d’une pubescence blanche. Cet insecte vit en nombreuses familles. Il me semble avoir vu une fois la femelle unie avec un Enicocerus mâle et je ne crois pas que mes yeux m'aient trompé. 124. À. GRISEUS (Mihi) (1). Plus grand d'un tiers que les précédents et n’en différant que par sa couleur. Sur un fond d’un brun chocolat, il offre sur la tête trois lignes et sur le corselet cinq, longitudi- nales, blanches, et sur les élytres une foule de lignes très fines, interrompues, de même couleur. — Balade, rarissime. 125. A. CINCTUS (Mihi) (2). Beaucoup plus petit que le metallicus. Noir, marbré de planche 7, du nom générique Anthribus ; c'est comme appartenant au nouveau genre Acanthopygus qu'elle aurait dû être signalée. (1) Cette espèce n’a pas été envoyée, — (2) Idem. 313 Coléoptères de la Nouvelle-Calédonie. 871 fauve ; base des élytres fauve, bordée par une large bande noire, le reste brun, marbré de fauve. — Balade, rarissime. 126. À. RUBRICOLLIS (Mihi}. — &. Long. 17 mill.; larg. 6 1/2 mill. Grand; la tête est penchée, convexe, finement rugueuse, munie d'un sillon longitudinal qui part du vertex et se ter- mine d'une manière peu nette à la hauteur des yeux, brun foncé, garnie de poils blancs plus serrés sur le sillon et au contour des yeux. Le rostre court, épais, anguleux, échan- cré au bout, porte trois côtes d’un noir briilant sur un fond brun couvert de poils blancs. Les antennes ont le premier article rouge ferrugineux, un peu contourné, renflé, les suivants d’un noir-bleu métallique; le deuxième cylindri- que, à peu près de la longueur du premier; le troisième, le plus long de tous, aplati ainsi que les suivants, le premier article de la massue est plus long que le deuxième; le der- nier est en ovale pointu. Les yeux latéraux, oblongs, sail- lants, entiers. Le corselet plus long que large, étroit et émarginé en avant, muni tout autour du limbe d’un petit rebord portant sur le milieu trois sillons longitudinaux dont aucun n'’atteint les deux extrémités, et dont les laté- raux sont un peu arqués et se rapprochent plus de la base, rugueux, arrondi sur les côtés, obtusément anguleux aux bords latéro-postérieurs, subarqué à la base, est d’un bleu d’acier près du bord antérieur, d’un rouge cuivreux sur le limbe, brun foncé sur les côtés en dessous, muni de poils blancs, plus serrés sur les sillons; l'écusson est très petit, arrondi; les élytres, plus larges que le corselet, à peine une fois et demie plus longues que larges, convexes, parallèles, tronquées au bout, ont derrière l’écusson deux fossettes oblongues et sont marquées de côtes flexueuses dont dix seulement sont bien distinctes, elles ont les épaules sub- émarginées, les bords dilatés d’abord puis rétrécis; elles sont brunes, munies de poils blancs, parfois formant des 872 MONTROUZIER. 314 nébulosités; les cuisses, d'un rouge cuivreux, sont à peine renflées ; les jambes, de même couleur, à peu près droites, grêles ; les tarses, bleu d'acier, ont le premier article presque aussi long qu'elles ; le dessous du corps brun avec une pu- bescence blanche. Je ne connais pas la femelle de cet insecte, mais l’ana- logie me fait conjecturer qu’elle ne diffère du mâle que par les antennes plus courtes. 127. A. ALBOPUNCTATUS (Mihi). Taille et détails de forme du précédent. Brun-rouge obscur, trois lignes blanches sur la tête, trois lignes et le pourtour du corselet de même couleur. Elytres ornées de points blancs; pattes rouge ferrugineux clair. La femelle, un peu plus petite, a les antennes plus courtes. — Lifu. 128. OEDECERUS BIPUNCTATUS (Montrouzier). — Long. 7 3/4 mill.; larg. 2 3/4 mill. La tête noire est couverte de poils d’un roux foncé, à l'exception de ceux situés à la partie antérieure qui sont blancs; yeux noirs ; antennes rougeâtres, sauf le quatrième article et le dernier qui sont noirs et beaucoup plus larges que les autres; le thorax plus long que large, arrondi et convexe en dessus, est très finement rebordé sur les côtés qui se dilatent légèrement, il est d'un noir brillant; ponc- tué et couvert de poils d’un roux foncé parmi lesquels on en aperçoit d’autres noirs et blancs qui forment des bandes et des points distincts; les élytres, oblongues et un peu plus étroites que le thorax, présentent des stries peu pro- fondes et ponctuées : elles sont couvertes de poils roux foncé et offrent des taches et des bandes noires assez régu- lièrement disposées ; blanches sur les côtés, elles sont par- courues en dessus par deux bandes de cette couleur qui tendent à se réunir près de l’écusson; postérieurement 315 Coléoptères de la Nouvelle-Calédonie. 873 elles sont blanches et ornées de deux taches brunes; tout le dessous du corps est revêtu de poils blancs assez longs et serrés; les pattes sont rougeâtres et garnies de poils blancs. Cet insecte se rapproche, par sa forme, des genres Anthribus et Corrhecerus (H. Lucas). 129. URODON VIEILLARDI (Mihi) (1). — Long. 3 1/2 mill.; larg. 2 mill. Ovale, brun, couvert d’un duvet blanchâtre, serré et court qui le fait paraître marbré. Antennes et pattes d’un roux plus ou moins foncé; la tête est un peu convexe, en- tièrement couverte d’un duvet blanchâtre qui empêche de voir la couleur du fond; le rostre assez court, aplati, un peu plus étroit au sommet; les mandibulés sont saillantes ; les yeux très entiers, oblongs; les antennes insérées en dessous et un peu en dedans des yeux, sont d’un jaune testacé, avec la massue d’une teinte plus foncée et com- posée d'articles peu espacés, et légèrement perfoliés; le corselet coupé carrément en avant, un peu en pointe au milieu de la base, arrondi aux angles antérieurs et sur les côtés, convexe, paraît, sous un duvet blanchâtre, marbré de brun et de rouge ferrugineux obscur. Je n’ai pu distin- guer d’écusson ; les élytres un peu rétrécies à la base, con- vexes, arrondies aux angles postérieurs, échancrées au bout, sont couvertes de sillons avec des points enfoncés, brunes, marbrées de gris ; les pattes antérieures sont allon- gées; les cuisses des deux paires postérieures plus sensible- ment en massue ; les jambes annelées de jaune et de noir; le dessous du corps brun couvert d’une très légère pubes- cence. Je dédie cette espèce à M. le docteur Viellard, botaniste distingué, qui explore en ce moment à la Nouvelle-Calé- donie. (4) Genre Aracocerus, 874 MONTROUZIER. 316 130. APION PISCIDIÆ (Mihi). — Lifu. Très petit (2 mill.), entièrement noir, luisant. Rostre cylindrique, arqué, long. Antennes insérées vers le milieu. Tête arrondie. Corselet cylindrique, un peu plus étroit en avant, sillonné longitudinalement. Elytres gibbeuses, striées et ponctuées, rebordées à l'extrémité. Cet insecte se trouve sur la légumineuse que De Can- dolle classe avec doute, dans les Orobus, sous le nom d'O. piscidia, et qui, réellement, n'appartient pas à ce genre. 131. BRENTHUS DouEt (Mihi). — Taille du &, 24 mill. ; de la ©, 20 mill. Noir brillant, avec un ligne allongée, une tache carrée et une ligne courte dorée sur les élytres, différant, par con- séquent, du Brenthus cuudatus, en ce que ce dernier, si la figure qu’en a donnée M. Guérin, dans son Dictionnaire d'histoire naturelle, est exacte, a quatre lignes sur les élytres. &. Corps allongé, étroit; faciès général de l’anchorago ; rostre plus long que le corselet, un peu courbé vers l’extré- mité, quadrangulaire, sillonné en dessus, granuleux. Cor- selet déprimé par dessus, profondément sillonné, légère- ment rugueux, atténué à la partie antérieure, offrant sur les côtes, par dessous, une petite dépression; élytres de la largeur du corselet, beaucoup plus courtes que celui-ci uni à la tête, couvertes de gros points enfoncés et alignés, lisses sur la suture, terminées par une sorte de queue creu- sée en gouttière et offrant de gros points enfoncés; des- sous du corps noir, très brillant, pointillé, sillonné sur l'abdomen; pattes courtes à leur base. $ semblable au à, sauf la queue. Espèce fort commune à Art; je l'ai vue aussi à Lifu et, je crois, à l'île des Pins, elle se trouve sous les écorces | d'arbres morts. On la voit fréquemment, par les beaux 317 Coléoptères de la Nouvelle-Calédonie. 875 jours, se tenir immobile sur les quatre pattes postérieures et porter en l’air la partie antérieure du corps. Je l'ai aussi souvent surprise sortant d’un trou percé dans le bois comme ceux des Apate, mais je n'ai pu encore découvrir la larve. Genre ELYTROCALLUS (Mihi). Voisin des Hipporhinus, mais s’en distinguant par la fossette ou scrobe sous-oculaire et le rostre non infléchi comme l'ont les vrais Hipporhinus du Cap. Caractères génériques. — Rostre épais, anguleux, assez long, fort, divariqué au bout; antennes insérées au coin de la bouche, de onze articles, le basilaire long, assez grêle, n’atteignant pas les yeux ; ceux du funicule en cône ren- versé, les deux premiers presque égaux, plus grands que les suivants, la massue en fuseau; le scrobe oblique va se rendre au-dessous de l'œil; les yeux sont arrondis, médio- cres, peu saillants ; Le corselet, plus étroit à la partie anté- rieure, anguleux sur les côtés, aplati par dessus, a la base coupée en angle sortant; l'écusson petit, arrondi, est en- foncé, peu visible; les élytres parallèles, beaucoup plus larges que le corselet, convexes, un peu acuminées à l’ex- trémité, portent à l'angle huméral un tubercule aplati et deux nodosités vers le bout; les autres paires s’écartent à leur base, de plus en plus, de manière à former un triangle dont la pointe se trouve placée entre les deux premières pattes. Je possède un Rhyncophore australien qui a de grands rapports avec le mien, mais néanmoins je crois mon genre nouveau. Quoi qu'il en soit, l'espèce est si rare, que je n’ai pu m'en procurer qu'un seul individu. 132. E. CHEVROLATH (Mihi}. — Taille, 25 mill. (PI. 7, fig. 10.) Grand, noir, couvert d'une villosité argentée à reflets 876 MONTROUZIER. 318 violets ; la tête est lisse, avec un petit sillon longitudinal; le rostre, caréné sur le milieu, offre, de chaque côté de la carène, une petite fossette ; le corselet présente un dépres- sion transversale; les élytres sont marquées de points qui forment des lignes mal dessinées. Se trouve à Balade. — Je dédie cette belle espèce à M. Chevrolat, une des gloires de la Société entomologique de France. 133. PACHYRHYNCHUS MAC GiLiviRAYI (Mihi) (1). —Long. 5 mill.; larg. 2 mill. Allong*, rouge ferrugineux, complétement couvert d’écailles blanches à reflets argentés et quelquefois dorés. Corselet allongé, étroit, cylindrique. Ecusson très petit, triangulaire, immergé. Elytres plus larges que le corselet, allongées, pointues au bout, couvertes de points enfoncés, alignés, et de quatre tubercules à l'extrémité. La tête est convexe, munie d'un petit sillon derrière les yeux et d’une fossette large et profonde entre eux, à la base du rostre; les yeux arrondis, saillants, sont éloignés du corselet; le rostre épais, court, peu épaissi au bout, échancré, porte un sillon longitudinal sur le milieu et un autre, de chaque côté, qui borde le scrobe; les antennes sont fortes; le scape dépasse un peu les yeux; le corselet, à peu près de la largeur de la tête, est allongé, cylindrique, un peu ré- tréci vers l'extrémité; les élytres ont les épaules saillantes, seize rangées de points enfoncés, quatre tubercules en arrière, dont les deux premiers plus allongés, comprimés sur les côtés; le dessous du corps est garni d’un duvet soyeux, à reflets argentés; les cuisses sont en massue; les jambes antérieures arquées; les autres droites; les pattes de la première paire rapprochées à leur base; les suivantes très écartées. (1) Cet insecte, qui n’a aucun rapport avec le genre Pachyrhyn- chus, est très voisin des Hadropus Schoenherr. 319 Coléopières de la Nouvelle-Calédonie. 877 Je dédie cette espèce très rare à M. Mac Giliviray, au- teur du voyage du Serpent-à-sonnette, navire de Sa Majesté britannique, dans lequel il a décrit avec beaucoup de soin quelques insectes du sud de la Nouvelle-Guinée. 134. P.? ASPERSUS (Mihi) (1). — Taille, 2 mill. Ovale allongé. Tête et corselet finement granuleux. Ely- tres ruguleuses, striées; noir saupoudré d’atomes vert doré brillant, très serrés. La tête est arrondie, creusée d’une fossette double entre les yeux; le rostre court, carré, un peu épaissi au bout, creusé en dessus, vers l'extrémité; les yeux sont saillants, grands, subarrondis; le corselet, un peu plus large que long, légèrement rétréci aux deux ex- trémités, est subcylindrique; les élytres sont plus larges que le corselet, anguleuses aux épaules, légèrement échan- crées, puis dilatées, enfin arrondies, convexes, plus lon- gues que dans la plupart des congénères, recouvrant les ailes ; pieds médiocres. Genre MACROPODA (Mihi), Corps ailé, plus court et plus large antérieurement que dans les Sitones; rostre plus allongé, plus étroit et non canaliculé longitudinalement en dessus; yeux arrondis, saillants; antennes plus allongées que dans les Gronops, grêles, à premier article filiforme, légèrement courbé, les terminaux serrés et formant une massue assez forte et ovalaire; thorax plus court que dans les Sitones, tronqué à la base et au sommet, cylindrique et non convexe, arrondi sur les côtés comme chez les Sitones ; élytres plus courtes, plus convexes, à épaules beaucoup plus saillantes et plus anguliformes; pattes courtes, à l'exception de celles de la troisième paire, qui sont très allongées et dont les fémurs arqués sont démesurément renflés et dentés. (1) Ce n’est pas plus un Pachyrhynchus que le précédent; a de l'analogie avec le genre Eudius Schoenherr. 3e Série, TOME VII. 67 878 MONTROUZIER. 320 135. M. SETACEA (Mihi). — Long. 4 mill. Allongé, thorax cylindrique ; élytres en carré long, légè- rement arrondies au bout, inégales, munies de tubercules; yeux arrondis ; jambes arquées, d’un blanc soyeux argenté. — Cet insecte rarissime que j'envoie, quoiqu'il soit privé de ses élytres, me sembleoffrir, dans ses pattes postérieures, un caractère assez remarquable pour justifier la création d’un nouveau genre. — Lifu. 136. M. CONVEXA (Mihi). — Long. 3 mill.; larg. près de 2 mill. Rostre un peu allongé. Corselet cylindrique. Elytres beaucoup plus larges que le corselet, convexes, allongées, arrondies au bout, munies de quatre côtes et de quatre tubercules comprimés sur les côtés. Ecusson triangulaire, allongé. Brun, couvert d’un duvet soyeux. Cette espèce, de même taille que la précédente, s’en distingue par ses élytres plus convexes sur la partie anté- rieure et chargées de moins de tubercules. — Lifu. 137. GEONEMUS LAPEYROUSEI (Mihi). — Taille, 11 mill. Noir, entièrement recouvert de squamules blanches qui le font paraître de cétte dernière couleur. Le rostre carré, anguleux, assez peu divariqué au bout, porte sur le milieu une petite crête noir luisant, et de chaque côté, entre les yeux et en dessous d'eux, une double impression ; la tête arrondie est finement rugueuse; les yeux sont presque ronds; le corselet, plus étroit en avant, presque aussi long que large, rugueux, avec une ligne noire longitudinale, est un peu déprimé sur le milieu du limbe; l’écusson est ponc- tiforme; les élytres, plus larges que le corselet, convexes, embrassant fortement l'abdomen, acuminées au bout, ont, chacune, dix lignes de points enfoncés; les cuisses posté- 321 Coléoptères de la Nouvelle-Calédonie. 879 rieures sont un peu aplaties comme chez les Camptorhyn- ques. Art; rarissime. À la mémoire de l’infortuné Lapeyrouse. 138. OTIORHYNCHUS ARTENSIS (Mihi) (4). — Taille, 10 mill. Brun, avec quelques squamules blanches ; tête finement rugueuse; corselet plus large que long, arrondi sur les côtés, criblé de points enfoncés ; écusson très petit, arrondi; élytres plus larges que le corselet, très convexes, pointues au bout, marquées de dix-huit rangées de points enfoncés. Les antennes sont presque grêles, les deux premiers articles du funicule, à peu près égaux entre eux, sont beau- coup plus longs que les suivants; la massue est ovalaire, terminée en pointe; le rostre est presque droit; entre les yeux se trouve un point enfoncé. Vu par dessus, il semble bordé de blanc et coupé par une ligne également blanche, très ponctué, avec un sillon longitudinal peu marqué: les élytres sont aussi bordées de blanc et ont quelques traits arqués de même couleur à la base; le dessous du corps est blanchâtre et n'offre rien de particulier. Cette espèce, dont je n’ai encore vu qu’un individu, m'a été apportée par un indigène qui m'a dit l'avoir trouvé à terre, sur une montagne. — Ile d'Art. 1139. SPHÆRORHINUS (Guérin) MAC-LEAYI (Mihi). — Long. 6 mill. ; larg. 2 mill. - . Petit, oblong. Noir mat, saupoudré de gris. Ce Curculio- | nide à la tête convexe, finement pointillée, couverte de poils | courts, blancs, à peu près égale en longueur au rostre dont elle est séparée par un sillon transversal. Les yeux sont la- téraux, arrondis, médiocres, très saillants. Le rostre court, épais, carré, fortement divariqué et peu échancré au bout, porte des antennes longues, assez grèles, dont le scape égale | (1) Genre Perperus? À 880 MONTROUZIER. 322 presque le funicule; le scrobe large, ovale, remonte vers le milieu du rostre. Le corselet subcylindrique, un peu renflé sur le milieu des côtés, légèrement convexe, bien éloigné des yeux, est noir, avec des poils blancs, couvert de gros points enfoncés. Pas d’écusson. Les élytres, plus larges à la base que le corselet, se renflent graduellement et se rétré- cissent de même vers l’extrémité, un peu en pointe. Elles ont seize lignes de gros points enfoncés nettement mar- qués, sont noires, munies surtout vers l’extrémité de poils blancs à reflets soyeux. Le dessous du corps est finement pointillé; les cuisses en massue, les jambes droites, les pattes de la première paire rapprochées. Les suivantes sont au contraire fort écartées. — Ile d’Art. 140. GEONEMUS DOUEI (Mihi) (1). — Long. 14 mill. ; larg. 5 mill. Grand, noir, couvert d’une pubescence rousse; la tête est ovoide, oblongue, déprimée en avant; le rostre carré, assez court, peu divariqué au bout, offre par dessus trois carènes, dont l'intermédiaire est la plus saillante; les an- tennes insérées au coin de la bouche sont presque grêles; les yeux arrondis, petits; le corselet cylindrique, un peu déprimé par dessus et coupé carrément à la base ; l’écusson très petit; les élytres de la largeur du corselet à la base, dilatées sur les côtés, terminées en pointe et munies de deux petites épines, figurent très bien une miître, elles sont finement striées et ponctuées et embrassent fortement l'abdomen ; les cuisses sont en massue à court pédicule; les jambes des deux premières paires très arquées, les unes et les autres couvertes d’une pubescence cendrée. Espèce rare dont je n’ai trouvé qu’un seul exemplaire. — Balade. (1) Peut-être genre nouveau ; assez de ressemblance avec le genre Elytrurus Boisduval et plus encore avec les Elytrogonus Guérin, 323 Coléoptères de la Nouvelle-Calédonie. 881 141. ELYTRODON LABRAMI (Mihi) (1). — Taille, 10 mill. æ. Noir mat, corselet et élytres couverts de gros points enfoncés; une crête tranchante sur les élytres, entre les dents caractéristiques du genre et leur extrémité. La tête est lisse, l'extrémité du rostre peu divariquée; les yeux ar- rondis; l’article basilaire des antennes robuste; le corselet en cône renversé, beaucoup plus étroit que les élytres, ré— tréci aux deux extrémités, arrondi sur les côtés, a, sur le milieu, un sillon longitudinal assez large et plusieurs gros points enfoncés disséminés irrégulièrement ; l’écusson, à peine visible, est enfoncé, triangulaire; les élytres con- vexes, acuminées à l'extrémité, ont chacune dix rangées de gros points enfoncés, et, vers leur base, trois côtes élevées, dont l'intermédiaire seule atteint le bord antérieur. un peu plus petite que le &, dont elle ne diffère du reste que parce qu’elle n’a sur les élytres ni crêtes ni côtes. Belle espèce, rare, trouvée dans les bois de Balade, au nord de la Nouvelle-Calédonie. Je la dédie à l'éditeur des figures destinées à enrichir le grand ouvrage de Schænherr. 142. OTIORHYNCHUS PLATYPENNIS (Mihi) (2). — Taille, 6 m. Gris cendré, tête lisse, corselet pointillé, élytres en cœur raccourci, légèrement concaves, couvertes de lignes de points enfoncés ; cuisses en massue. Le rostre est fortement divariqué au bout, court, anguleux, élevé entre les anten- nes; la fossette destinée à loger le scrobe ne se dirige pas (4) M. Jekel pense que cette espèce doit être classée dans le genre Elytrogonus Guérin-Méneville. (2) Cette espèce se rapproche beaucoup du genre Celeuthetes Sch., surtout de l’echinalus Fabr.; elle en diffère par ses élytres plus déprimées, presque carénées latéralement, par leurs stries à points enfoncés simples et par son corselet ponctué, tandis que dans l'echinatus il est couvert de petits tubercules très serrés, 882 MONTROUZIER. 324 vers les yeux, mais remonte au-dessus d'eux; les antennes sont fortes, longues, le scrobe très allongé, peu renflé au bout; les yeux arrondis, saillants ; la têle convexe, arrondie, lisse; au-dessus du rostre, entre les yeux, elle a une dé- pression arrondie très marquée; le corselet atténué aux deux extrémités, arrondi sur les côtés, méplat, est couvert de petits points enfoncés; les élytres subitement dilatées, acuminées au bout, légèrement relevées sur les côtés, avec dix-huit lignes de points enfoncés et la suture relevée vers l'extrémité, ont les côtés en angle aigu rentrant vers les pattes ; le dessous du corps est couvert de points enfoncés. Cet insecte, qui diffère de plusieurs Otiorhynchus, que je possède dans ma collection, par la forme du bee, est peut- être un Elytrurus de M. Boisduval. Malheureusement, l’au- teur de la Faune entomologique de l'Océanie ne donne pas les caractères des genres qu'il a établis, en sorte que je ne puis former là-dessus que des conjectures. — Se trouve à l'Ile d’Art; rare. 143. STROPHOSOMES ? HIBISCI (Mibi) (1). — Long. 5 1/2 mill.; larg. 2 1/2 mill. Cet insecte ne peut, à mon avis, être génériquement sé- paré de mon Otiorhynchus platypennis de l'ile d'Art. Je pense qu'ils appartiennent l’un et l’autre plutôt au genre Strophosomus qu'aux Otiorhynchus, quoiqu'’ils tiennent beau- coup de ces derniers. On le trouve communément sous les feuilles et au pied des Hibiscus. — Lifu. La tête est pointillée, un peu convexe, penchée, noire, couverte d’un duvet gris au vertex, un peu fauve sur le front, séparée du rostre par une impression en fer à cheval. Le rostre est court, arrondi sur les côtés, divariqué au bout, (1) Diffère du Celeuthetes echinalus, cité au précédent article, en ce que son corselet et ses élytres sont plus convexes. 325 Coléopteères de la Nouvelle-Caledonie. 883 Les antennes sont longues, assez fortes. Le scape dépasse les yeux, est peu renflé au sommet, égal en longueur au funicule. Les deux premiers articles du funicule sont allon- gés, coniques, égaux ; la massue est ovale, terminée en pointe. Les yeux, un peu ovales, sont saillants. Le corselet est un peu plus étroit en avant, renflé et arrondi sur les côtés, rétréci en arrière, un peu arqué à la base. Ecusson nul. Les élytres de même largeur que le corselet à la base et couvertes de seize lignes de gros points enfoncés, se dila- tent en s’arrondissant sur les côtes et se terminent en pointe obtuse. Les cuisses sont renflées en massue, les jambes ar- quées au sommet et terminées par un crochet. 144. ORTHORHINUS CRUCIATUS (Mihi). — Taille, 20 mill. Grand, noir, marbré de blanc, offrant sur les élytres une tache de cette dernière couleur en forme de croix; rostre et corselet granuleux; élytres couvertes de points enfon- cés, offrant trois côtes saillantes et deux petites crêtes non garnies de poils près de la suture; pattes antérieures très longues ; tarses des mâles garnis de poils très longs; cuisses dentées. Tous les Orthorhinus que je connais se ressemblent telle- ment que, pour les distinguer, il faut non seulement expo- ser leurs caractères positifs, mais encore signaler leurs dif- férences. é Le rostre est long, rugueux. Cette espèce est dépourvue du faisceau de poils entre les yeux que l’on observe dans les cylindrirostris de Fabricius, longimanus de Chevrolat, et mon rugosus; granuleuse, elle porte sur le vertex une tache blanche traversée en long par une ligne noire et de chaque côté de cette tache, il y a un espace lisse. Le cor- selet granuleux, rétréci en avant, arrondi sur les côtés, presque cylindrique, est plus long que large, ce qui le dis- tingue encore du longimanus; l’'écusson est triangulaire, 834 MONTROUZIER. 326 médiocre, blanc: les élytres, plus larges que le corselet, ont chacune trois côtes élevées, formées de petites granulations et, entre ces côtes, deux rangées de points enfoncés, elles n’ont que deux petites crêtes à peine sensibles, ce qui le sépare du cylindrirostris, qui en a six, et ces crêtes sont dé- pourvues des poils qui se trouvent sur celles du longimanus et du rugosus; les pattes antérieures sont très allongées et les tarses garnis de cils très touffus et très longs dans les mâles. — Très commun à l'Ile d'Art. 145. O. cYLINDRICUS (Mihi). — Taille, 9 mill. Cylindrique, étroit, allongé, couvert de points enfoncés, roux ferrugineux avec une pubescence blanche, une tache grande où la pubescence ne paraît presque pas, sur la der- nière moitié des élytres; le rostre est long, droit, cylindri- que, rouge ferrugineux ; la tête petite, convexe, couverte d’une villosité blanche, est enfoncée dans le corselet jus- qu'aux yeux; ceux-ci sont grands, allongés; le corselet est plus long que large, arrondi, à peu près d’égale grosseur partout, couvert de petits tubercules arrondis; l’écusson est rond, médiocre; les élytres de la largeur du corselet, allon- gées, arrondies au bout, sont couvertes de tubercules arron- dis et striés peu visibles ; le dessous du corps est ponctué ; les cuisses en massue sont dentées ; les jambes arquées, apla- ties, anguleuses et sillonnées sur les côtés ; les tarses anté- rieurs des mâles n’ont pas les ‘larges pelottes que l’on re- marque dans les O. longimanus, rugosus et cruciatus. Se trouve à Balade et à Numea, mais est assez rare. Il est à remarquer que l'insertion des antennes varie selon les sexes. Chez le mâle, elle est vers le milieu; chez la femelle, à l'extrémité du rostre. 146. O. cENTURIO (Mihi). — Taille, 11 mill. Grand, cylindrique, allongé, ayant les cuisses et les jam- 327 Coléoptères de la Nouvelle-Calédonie. 885 bes dentées; couvert de petits tubercules égaux ; roussâtre, avec deux bandes grises en chevron sur les élytres. Est-ce une variété du précédent ? (1) 447. ALOPHUS ? CORTICALIS (Mihi) (2). — Taille, 4 mill. Petit, jaune, testacé. Rostre arqué, atténué au bout. Cor- selet pointillé. Elytres sillonnées et ponctuées . — Sous les écorces. Cet insecte me semble devoir former un genre. Ses tar- ses, dépourvus de brosses, le rapprochent des Cyclomides. Sa poitrine, un peu canaliculée, des Cryptorhynchides, son faciès, des Cléonides. La tête est arrondie, médiocre; le rostre fort, assez long, subcylindrique. Les antennes sont insérées au delà du milieu du rostre; le scrobe est sous- oculaire; le scape n'atteint pas les yeux, qui sont ovales, latéraux, peu saillants. Le corselet est plus étroit en avant, dilaté sur les côtés, à peine rétréci en arrière. L’écusson est petit, triangulaire, Les élytres un peu plus larges que le corselet. La poitrine est creusée en avant de manière à re- cevoir le rostre, mais le canal n’est pas nettement terminé. Les cuisses sont légèrement en massue, les jambes termi- nées par un fort crochet en dehors des tarses. Les tarses simples, sans pelotes, sauf le pénultième qui est à peine lobé. Les pattes sont espacées entre elles à leur insertion. 148. AMERHINUS PUMILUS (Mihi) (3). — Taille, 2 mill. Petit, rougeâtre, marbré de blanc soyeux. Rostre arqué, allongé. Tête petite, arrondie. Corselet en cône renversé, (1) Cette espèce diffère trop de la précédente pour qu'on ne doive pas l’en séparer en la distinguant par un nom particulier. (2) Gette espèce se rapproche bien plus de la forme des Iphipus Schônherr que de celle des Alophus. (3) Appartient au groupe des Ærirhinides, peu éloigné du genre Anthonomus. 886 MONTROUZIER. 328 pointillé. Ecusson triangulaire. Elytres plus larges que le corselet, convexes, arrondies au bout, munies de stries ponctuées. Dessous du corps et pieds jaune pâle. — Lifu. 149. ERIRHINUS AUSTRALIS (Mihi) (1). — Taille, 6 mill. Ovale, allongé, convexe ; tête et corselet finement poin- tillés; élytres munies de stries ponctuées peu enfoncées. Noir avec les élytres d’un rouge ferrugineux obscur; cou- vert d’un duvet blanc ou gris; rostre très long, cylindrique, presque droit, inégal selon les sexes. — Lifu. 150. Pissopes? ARALIÆ (Mihi) (2). — Taille, 4 mill. Ovale-oblong. Brun, couvert d’un duvet gris; rostre et pieds ferrugineux. Elytres très superficiellement sillonnées. La tête arrondie, très finement rugueuse, est terminée par un rostre long, arqué, cylindrique. Le corselet a les an- gles postérieurs presque divergents. L’écusson est subtrian- gulaire. Les élytres ne couvrent pas l’anus. On trouve cet insecte sur une Araliacée arborescente, à feuilles palmées, dont les indigènes emploient le bois tendre à faire leurs pirogues. — Lifu. 151. TYLODES OCULATUS (Mihi) (3). — Long. 14 mill. ; larg, 7 1/2 mill.; épaiss. 7 mill. Ovale, convexe, gris, avec deux petits points blancs sur le corselet. Corselet pointillé ; élytres sillonnées et ponc- tuées; cuisses dentées. La tête est arrondie, petite, convexe, marquée d’une fos- sette oblongue, profonde, noire sur le front, entièrement (1) Genre Storeus Sch. (2) Get insecte n’est pas un Pissodes. Forme générale des Aca- lyptus, dont il est très voisin. (3) Gette espèce, qui devrait former un nouveau genre de As torhynchide, a quelque analogie avec les Sternechus. 329 Coléopieres de la Nouvelle-Calédonie. 887 couverte d’un duvet grisâtre, jusqu’à l'origine du rostre. Le rostre est fort, assez long, un peu arqué, aplati, caréné sur le milieu, finement rugueux, noir mat. Les mandibales sont saillantes, fortes. Les antennes grêles, allongées, ayant les deux premiers articles du funicule longs, égaux, la massue ovale, sont noires. Les yeux sont arrondis. Le corselet étroit en avant, un peu échancré de chaque côté avant les angles antérieurs, subrenflé vers les angles postérieurs, convexe sur le limbe, presque arqué au bord postérieur, est fine- ment granulé, noir ea dessous, couvert d’un duvet gris, de deux petites huppes, parfois peu visibles, sur le devant et de deux points blancs écartés sur le milieu du limbe. Il offre une ligne longitudinale peu marquée. Les élytres, de la largeur du corselet, convexes, renflées, pointues au bout, sont munies de seize sillons profonds marqués de points enfoncés, noires en dessous, couvertes d’un duvet gris. Le dessous du corps est finement pointillé, noir, muni d'un duvet gris. Le premier et le deuxième segment de l'abdo- men sont à peu près égaux, chacun d’eux dépasse les deux suivants réunis. Le dernier est aussi fort grand. Les cuisses médiocres, non renflées, sont munies d’une dent au côté interne. Les jambes sont à peine arquées, terminées par un fort crochet. Le pénultième article des tarses très dilaté. — Se trouve à Lifu. 152. PRyPNus? ARTENSIS (Mihi) (1). — Long. 5 mill.; larg. 2 mil]. Ovale-ferrugineux, couvert de poils courts, dorés. La tête est peu inclinée, méplate, finement pointillée, munie de poils courts, rares, blancs. Le rostre est assez court, semi- cylindrique, rugueux, échancré au bout, garni à la base de (1) Probablement genre nouveau, ayant quelque ressemblance avec le genre Rhinaria Kirby. 888 MONTROUZIER. 330 poils roux, serrés. Les antennes sont longues, le scape ne dépasse pas les yeux. Les articles de la massue sont peu distincts. Les yeux arrondis sont grands, saillants. Le cor- selet est en cône renversé, couvert de petits points enfon- cés, qui le rendent rugueux, et de poils courts, soyeux; à reflets dorés. L'écusson est ovale, couvert d’un duvet blanc. Les élytres un peu plus larges que le corselet, à épaules légèrement saillantes, convexes, parallèles, arrondies au bout, sont marquées de seize rangs de gros points alignés, d’un rouge ferrugineux, couvertes de poils dorés et offrant un peu avant le milieu du limbe, de chaque côté, une tache blanche oblique à peu près carrée. Le dessous est d’un rouge ferrugineux, couvert d’un duvet blanc. Les cuisses sont légèrement en massue, les jambes un peu arquées. Les pattes vont en s’éloignant graduellement entre elles à leur base. À Insecte rarissime.— Ile d'Art. 153. TRACHODES? PENICILLATUS (Mihi) ({). Noir; la tête arrondie, médiocre, finement rugueuse; le rostre long, arqué, cylindrique ; les antennes insérées au milieu de la trompe, ont onze articles; le basilaire assez court, renflé au bout, le premier du funicule très court, le second le plus long de tous, les suivants graduellement plus courts, ceux de la massue, qui est turbinée, peu distincts ; les yeux grands, presque ronds, sont contigus au protho- rax; celui-ci cylindrique, couvert de points enfoncés, plus étroit en avant, est d’un noir peu brillant avec une ligne blanche interrompue de chaque côté, sur le limbe. Pas d’é- (1) Gette espèce pourrait former un nouveau genre voisin des Myorhinus et des Tanyrhynchus. Elle rappelle, par sa forme gé- nérale et surtout par les épines de ses élytres, le genre Scolopterus White. 331 Coléoptères de la Nouvelle-Calédonie. 889 cusson ; les élytres de la largeur du corselet à leur base, dilatées sur les côtés, arrondies au bout, convexes, offrent de chaque côté, sur le milieu du limbe, une épine recour- bée dirigée en dehors (dans l’un des sexes) ou une crête surmontée d'un faisceau de poils (dans l’autre sexe) et plu- sieurs rangées de points enfoncés ; elles sont d’un noir bleu mat et embrassent fortement l'abdomen; le dessous da corps est noir; les pattes longues et grêles sont de la même couleur. Espèce rarissime. — Balade. 454, T. TRisris (Mihi) (1). — Long. 10 mill. ; larg. 5 mill. Noir mat ; tête presque lisse; corselet finement rugueux ; élytres munies de côtes peu élevées et de gros points en- foncés dans les interstices, ainsi que de deux petites crêtes glabres, vers l'extrémité. La tête est arrondie, médiocre, d’un noir léger, brillant, si finement rugueuse, qu’à l'œil nu elle paraît lisse. Le ros- tre est long, cylindrique, arqué et brisé, fort, rugueux et d’un noir mat à la base, presque lisse et luisant à l’extré- mité. Le corselet est cylindrique, un peu renflé sur les cô- tés, rugueux, d’un noir mat avec une ligne blanche à peine visible de chaque côté sur le limbe ; l'écusson petit, arrondi, est légèrement enfoncé; les élytres plus larges que le cor- selet à leur base, ayant l'angle huméral assez obtus, em- brassant fortement l’abdomen; elles sont convexes, se ter- minent en pointe obtuse et sont d’un noir mat; les cuisses en massue allongée, les jambes droites, garnies d’une légère pubescence ; le dessous de l'abdomen d’un noir brillant. Espèce rare ; se trouve à Balade. (i) Espèce voisine, comme la précédente, des genres Myorhinus et Tanyrhynchus. 890 MONTROUZIER. 332 155. BARIDITS SQUAMOSUS (Mihi) (1). — Taille, 3 mill. Petit, ovale, déprimé, couvert de points enfoncés, brun foncé, revêtu d’écailles blanchâtres ; arrosé de noir. — Lifu. 156. COELOSTERNUS PANCHEZI (Mihi) (2).— Long. 11 mill.; larg. 5 mill. Grand, ovale, subdéprimé par dessus. Brun marbré de gris. Elytres munies de dix-huit rangées de points enfon- cés, au fond desquels est un petit tubercule blanc, du moins sur leur partie antérieure. La tête est arrondie, couverte d'un duvet roux grisâtre, plus foncé autour des yeux, marquée d’un petit sillon sur le. vertex et d'une fossette entre les yeux. Le rostre fort, un peu arqué, rugueux, avec une carène lisse, est garnie d’un duvet brun presque sur les deux premiers tiers, noir au bout. Le corselet rétréci en avant, échancré sur les côtés, élargi aux angles postérieurs, fortement bisinué à la base, est pointillé, couvert d’un duvet brun avec la base ornée de taches grises et le limbe garni de poils blancs. L’écusson plus reculé que dans la plupart des congénères, arrondi, brun et presque pédiculé. Les élytres méplates à la base, convexes vers l'extrémité, brunes, marbrées de gris, ornées de poils blancs, ont chacune neuf rangées de points enfon- cés, dont les extérieures moins bien marquées, échancrées sur les côtés avant d'arriver au sommet. Le dessous du corps est brun, couvert d’un duvet gris sur la poitrine, de poils de même couleur sur l'abdomen. Les cuisses presque grêles sont obscurément annelées de brun et de gris, munies d’une petite dent. Les jambes assez courtes sont terminées par un fort crochet; les tarses ordinaires. — Lifu. (1) Nouveau genre, assez rapproché des Magdalinus. (2) Genre Cryptorhynchus. 333 Coléoptères de la Nouvelle-Calédonie. 891 Je dédie cette espèce à M. Panchez, botaniste zélé qui explore en ce moment le sud de la Nouvelle-Calédonie. 157. C. IMPRESSUS (Mihi). (1). — Taille 45 mill. Brun marbré de gris, couvert de points enfoncés sur le corselet et les élytres; le corps est ovale, oblong, atténué aux deux extrémités; le rostre grêle, arqué, assez long, lisse, noir-rougeâtre; les antennes insérées vers le milieu de la trompe, ont le premier article moins long que le funi- cule, grêle à la base, en massue à l'extrémité ; le premier du funicule épais, court, en cône renversé, le second deux fois plus long que lui, en massue, le troisième plus court que le second, mais un peu plus long que le quatrième, cylindrique, renflé au milieu ; le quatrième et le cinquième à peu près égaux, le sixième plus court que les précédents, le septième encore plus court, presque globuleux ; la mas- sue allongée, pointue; le front convexe, médiocre, offre au-dessus de la trompe une petite tache noire allongée; les yeux sont peu saillants; le corselet atténué en avant, arrondi sur les côtés, couvert de points sans ordre, bisinué à sa base, porte en avant, sur la première moitié, une côte longitudinale peu saillante, lisse, noire; l’écusson rond, enfoncé, médiocre, est noir ; les élytres de la largeur du cor- selet à leur base, mais s’élargissant en formant le cintre, de manière à avoir l'extrémité presque pointue, convexe, sont échancrées vers le bout et portent chacune dix rangées de points enfoncés, dont les trois intérieures s’unissent avec les trois extérieures; le dessous du corps est aussi couvert de points enfoncés. Très commun à l’île d'Art, sur les bois secs, les palissa- des, dans les maisons, Vole la nuit. # (1) Genre Cryplorhynchus, 892 MONTROUZIER. 334 158. C. picrus (Mihi) (1). — Taille 6 mill. Rostre assez long, fort, arqué, lisse, noir; la tête petite convexe, noire, a le pourtour des yeux et un trait sur le vertex, rouges; le corselet étroit en avant, échancré sur les côtés antérieurs, arrondi latéralement, presque droit à la base, plus large que long, couvert de points enfoncés, est noir brun avec six taches rouges, dont trois en ligne droite à la base, deux à la partie antérieure et une un peu der- rière et entre elles; sur le devant il a quelques taches gri- ses ; l'écusson ponctiforme est très visible, brun ; les élytres un peu plus larges que le corselet, convexes, arrondies au bout, couvertes de points alignés, sont grises avec de petits pinceaux assez courts, noirs et rouges; cuisses en massue, dentées à base blanchâtre, l'extrémité tire sur le rouge, l'entre-deux est noir ; le dessous du corps est gris. Se trouve à l’île d’Art, sous les écorces, assez rare. 159. C. TUBERCULATUS (Mihi) (2). — Taille 4 mill. Ovale, brun foncé, avec trois taches grises à la base du corselet et trois à la partie antérieure, plusieurs de même couleur sur la dernière moitié des élytres, et quatorze petits faisceaux de poils imitant des tubercules sur la première. Élytres couvertes de points enfoncés et alignés. — Lifu. 160. ORoBITIS ? GIBBOSA (Mihi) (3). — Taille 11 mill, Noire, revêtue d'un duvet brun; élytres gibbeuses, triangulaires, élevées et comprimées, couvertes de points alignés; un point noir sur les côtés près de la suture; cuisses dentées. Se trouve dans les bois de Balade. Rare. (1) Genre Cryptorhynchus. — (2) Idem. — (3) Idem. 335 Coléoptères de la Nouvelle-Calédonie. 893 161. ERIRHINUS HIRSUTUS (Mihi) (1). — Taille 2 mill. Petit, brun rouge ferrugineux, couvert de poils assez longs, blancs, soyeux; corselet coupé en deux parties iné- gales, la première en forme de collier, la dernière élevée, obtusément carénée, se rendant en pente douce vers les élytres ; écusson peu distinct; élytres plus larges que le corselet, élevées en arrière, arrondies, couvertes de points enfoncés, alignés; pieds très velus. — Lifu. 162. AMERHINUS HISPIDUS (Midi) (2). — Taille 1 1/2 mill. Petit, brun rouge ferrugineux, couvert de poils courts, raides, noirs; Corselet rétréci en avant, mais non caréné à la partie postérieure; élytres plus larges que le corselet, arrondies, couvertes de points enfoncés, allignés, ornées de deux taches noires arrondies sur le milieu. Voisin de l'Erirhinus hirsutus, mais ayant les pieds extérieurs écartés à leur base. — Lifu. 463. PERIDINETUS ? LACORDAIREZ (Mihi) (3). — Longueur 7 1/2 mill., largeur 3 1/2 mill. Oblong, demi-cylindrique, brun foncé, couvert d’une pubescence rousse, un peu blanchâtre en quelques endroits. Corselet étroit en avant, subarrondi sur les côtés. Élytres un peu plus larges que le corselet, convexes, arrondies au bout. Cuisses légèrement dentées. La tête est petite, arrondie, finement chagrinée, noire, couverte d’une pubescence fauve qui s'étend sur une partie du rostre. Celui-ci est arqué, assez fort, et par là très diffé- (1) D'après MM. Chevrolat et Jekel, ce Cryptorhynchide, à canal thoracique court, devrait former un nouveau genre voisin des Cono trachelus. (2) Même note que ci-dessus. (3) Genre Gamptorhinus ou mieux peut-être Cyamobolus. 8e Série, TOME VII. 58 894 MONROUZIER. 335 rent de celui des Cœælosternus dont l'insecte a le port et le facies ; noir brillant à l'extrémité. Les antennes sont insérées un peu au delà de la moitié du rostre. Le scape est moins ong que le funicule dont la massue est garnie d'une pubes- cence blanchâtre, les yeux latéraux, arrondis, sont saillans. Le corselet emboîte la tête, le bord antérieur est légère- ment échancré sur les côtés. Les angles latéro-antérieurs offrent un sinus assez profond, après lequel il se renfle, pour se terminer aux côtés postérieurs en angle légèrement aigu ; la base est très sensiblement bisinuée et munie d’une pointe au-dessus de l’écusson. Il est chagriné, noir sur le limbe, couvert d'une pubescence, rousse sur les côtés, blan- châtre près des angles postérieurs. Sur le milieu il offre une petite bande longitudinale d'un noir plus brillant. L’écus- son est arrondi, non immergé. Les élytres un peu plus lar- ges que le corselet, convexes, parallèles, subéchancrées vers l'extrémité, arrondies au bout, marquées de dix-huit lignes de gros points enfoncés, sont noires, couvertes d’une pubescence fauve et blanche. Le dessous du corps est noir. Les cuisses aplaties (surtout les postérieures) sont munies d’une petite dent ; les jambes sont courtes, droites; les tar- ses couverts d’une pubescence blanchâtre. Lifu. — Je dédie cette espèce à M. Lacordaire, le célèbre entomologiste. 164. CAMPTORHYNCHUS AMBIGUUS (Mihi). — Long. 9 mill., larg. 3 mill. Corps allongé, cylindrique, rouge ferrugineux, muni de pelits tubercules arrondis et de squamuies argentées. La têle est arrondie, légèrement déprimée sur le front, enfoncée dans le corselet, finement tuberculeuse; les yeux sont grands, oblongs, séparés du prothorax; le rostre long, arqué, un peu épaissi au bout, lisse sur la seconde moitié, a les antennes insérées un peu au delà du milieu, à partir de la base; le premier article de ces dernières, presque 337 Coléoptères de la Nouvelle-Calédonie. 895 aussi long que tous les autres réunis, atteint la base du rostre ; le corselet atténué en avant, renflé et arrondi sur les côtés, coupé presque carrément à la base est finement tuberculeux, excepté sur un petit espace, méplat, situé près du bord postérieur; l’écusson arrondi n’est point enfoncé; les élytres de la largeur du corselet, parallèles, arrondies au bout, cylindriques, sont striées et tuberculeuses; les cuisses antérieures sont plus longues que celles de la deuxième paire, les unes et les autres sont dentées; les jambes sont comprimées, arquées; les cuisses postérieures en massue comprimées, très éloignées des précédentes, dépassent légè- rement l’abdomen. Au premier aspect, cet insecte ressemble assez à mon Orthorhinus cylindricus, pour qu’on le prenne pour une variété ou une même espèce, mais d’un sexe différent, cependant l'examen des détails m’a conduit à le placer parmi les Camptorhynchus. — Ile d’Art, assez rare. 165. C. ARTENSIS ? (Mihi) (1). — Long. 8 1/2; larg. 4 mill. Ce Rhyncophore me paraît si bien décrit sous le nom de dorsalis Chevrolat, par M. le docteur Boisduval, dans sa faune entomologique de l'Océanie (page 434), que j'ai peine à croire que, sauf la taille, celui que j'ai trouvé sous les écorces à l'île d'Art, constitue une nouvelle espèce, j'ai déjà observé des différences notables de taille entre certai- nes espèces communes à l’Australie et aux iles d’une lati- tude plus élevée; mais ici le phénomène serait inverse de ce que j’ai précédemment remarqué. En général j'ai trouvé les espèces australiennes (Lycus rufipennis, Cetonia brunni- pes, Buprestis farinosa, etc.) plus grandes que les autres; ici, mon Camptorhynchus est plus du double de celui dont il est question dans la faune de l'Australie. — Un fait remar- quable, au reste, c’est que cet insecte qu'on trouve aussi (1) Cette espèce est bien la même que le C. dorsalis Chevrolat, 896 MONTROUZIER. 338 dans les maisons, et qui le soir, tombe du toit, trahit sa présence par un bruit presque semblable à celui du Criquet et qui est vraiment bien fort pour sa petite taille. Il le pro- duit en frottant les segments de l'abdomen contreles élytres, avec une très grande rapidité. 166. ARACHNOBAS ? (Boisduval) ALBO-GUTTATUS (Mihi) (1). — Longueur du corps (sans le rostre) 15 mill., largeur 7 mill., longueur de la tête et du rostre 7 mill., des pattes antérieures, 18 mill. &. Noir brun, couvert d’une villosité d’un roux sale. Elytres ornées de points blancs, terminées en pointe, mu- nies de côtes plus saillantes sur les côtés qui embrassent fortement l'abdomen. Pattes antérieures plus longues que le corps, le rostre non compris; jambes de devant ciliées au côté intérieur. Toutes les cuisses faiblement dentées. Le faciès général rappelle les Cœlosternus, et, en particulier, mon C. impressus. La tête est médiocre, arrondie, enfon- cée dans le corselet, finement rugueuse. Le rostre droit, rugueux, muni en dessus d’une carène peu sensible formée par des granulations. Les antennes sont insérées un peu au-dessous de la moilié du rostre, grêles. L'article basilaire, cylindrique, renflé au bout, égale presque les trois quarts du funicule. Le premier article du funicule est médiocre, le deuxième plus allongé, les cinq suivants presque moni- liformes; la massue est ovale, pointue au bout. Les yeux sont grands, presque arrondis, saillants. Le corselet étroit à la partie antérieure, bisinué à la base et terminé en pointe dirigée vers l’écusson, est échancré aux côtés latéraux an- térieurs et resserré aux côtés latéraux près des élytres ; en dessous il offre un canal nettement circonscrit pour rece- voir le rostre. Il est finement rugueux, noir, couvert d’une (1) Cette espèce à beaucoup de rapports de forme avec les Ma- Cromerus, 339 Coléoptères de lu Nouvelle-Calédonie. 897 _ villosité d’un roux sale et d'un trait blanchâtre longeant la partie antérieure et se rendant au-dessus de l'insertion de la première paire de pattes. L'écusson arrondi, peu en- foncé, petit, est d’un noir luisant. Les élytres de la largeur du corselet à leur base, embrassant fortement l'abdomen, convexes, se rétrécissant un peu et graduellement en allant vers l'extrémité, sont brusquement échancrées au bout et se terminent en pointe à la suture. Elles sont finement ru- gueuses, marquées de côtes peu sensibles sur le limbe, plus apparentes sur les côtés et sont fortement sinuées sur les bords. L’abdomien est épais. Les pattes espacées entre elles à leur insertion: la première paire est de beaucoup la plus longue. Les cuisses assez grêles, légèrement aplaties, point en massue, munies d’une petite dent. Les jambes sont ar- quées ; les antérieures munies au côté interne de longs cils ainsi que les tarses de la même paire. Les poils qui garnis- sent le dessous du corps sont blanchâtres. $. La femelle est plus petite, a les pattes antérieures moins longues que le corps, les jambes de la même paire peu ciliées ; mais elle est semblable au mâle pour le reste des détails. 167. ARACHNOBAS? (Boisduval) JEKEL: (Mihi) (1). Caractères génériques, taitle, formes du précédent, dont il ne diffère que par les couleurs. Le fond est noir mat, mais cette teinte disparait sous une villosité tantôt blanche, tantôt rousse. La tête est rousse, ainsi que la base du rostre; le bout de ce dernier est noir. Le corselet est roux foncé sur le limbe, lequel est largement bordé de blanc; les côtés sont de cette dernière couleur, au milieu de laquelle on voit ressortir deux taches roux brun. L’écusson est noir. Les élytres. blanches, avec quatre taches plus ou moins bien définies, d’un noir matou (1) Même observation que pour l'espèce précédente. 898 MONTROUZIER. 340 d’un roux foncé; la première commune sur la suture, der- rière l’écusson, la seconde également sur la suture, près de l'extrémité ; la troisième et la quatrième, sur les côtés, sont parsemées de quelques points blanchâtres. — Lifu. Je dédie cette espèce à M. Jekel, qui s'occupe avec tant de zèle et de succès de Curculionites. Genre ANOMOCERUS (Mihi). Caractères généraux des Cryptorhynchides de Schœn- herr ; antennes différentes par la grandeur, la forme relative des articles el par l'insertion dans les mâles et dans les femelles. Dans ceux-là, l’article basilaire grêle, terminé en massue, presque aussi long que le funicule, dépassant les yeux qu'il cache quand l'animal est en repos, inséré au coin de la bouche. Le premier et le second article du funicule beaucoup plus grands que les suivants pris ensemble; le dernier en massue très allongée. Dans celles-ci, antennes insérées vers le milieu de la trompe; article basilaire beau- coup plus court que le funicule, n’atteignant pas les yeux; premier et second articles du funicule réunis, moins longs que les suivants pris ensemble ; rostre médiocre, arqué, logé dans une fossette nettement circonscrite ; tête petite, ronde; yeux arrondis, peu saillants; corselet transversal, atténué à sa partie antérieure, aussi large à la base que les élytres ; écusson peu visible ou non; élytres convexes, acuminées à l'extrémité. | aptères, écusson nul, cuisses den- tées. — Anomocerus Coquereli. des ailes, un écusson, cuisses muti- ques. — Anomocerus Lucasi. Deux sous-genres. 168. A. COQUERELI (Mihi). — Taille, 16 mill. Rostre assez fort, noir, couvert d’une villosité jaunâtre ; premier article du funicule beaucoup plus court que le se- 341 Coléoptères de la Nouvelle-Calédonic. 899 cond ; troisième et suivants en cône renversé; massue mé- diocre ; l'insertion des antennes est la même dans les deux sexes, c'est-à-dire au coin de la bouche. Corselet échancré sur les côtés antérieurs; noir, bordé de blanc et marqué d'un petit trait blanc, longitudinal à la base, très finement pointillé. Élytres noires, couvertes d’une villosité jaunâtre sur les bords, marquées de marbrures blanchâtres et de lignes de points à peine enfoncés. Jambes allongées, jaunà- tres, ainsi que le dessous du corps. — Balade, Lifu. Cette espèce, rarissime à Balade et très commune à Lifu, est dédiée à M. Coquerel, comme un hommage rendu à son talent et à ses travaux entomologiques. 169. A. Lucas (Mihi). — Taille 12 mill. Noir, couvert de squamules blanches; corselet atténué en avant, échancré sur la moitié de la longueur des côtés, carré à la base, relevé à la partie antérieure, tuberculeux sur le milieu; écusson arrondi, enfoncé; élytres couvertes de points enfoncés en lignes, un peu gibbeuses vers l’extré- mité et sur la suture; l’article basilaire et les deux premiers du funicule, dans le mâle, flexueux ; les deux derniers pres- que de même longueur, les suivants moniliformes, le dernier excessivement allongé; dans les femelles, les deux premiers articles du funicule proportionnellement courts, égaux entre eux, non flexueux, les suivants grenus, la massue médiocre. Il est à remarquer que l'insertion des antennes varie selon le sexe; dans le mâle, elle est au coin de la bouche; dans la femelle, vers le milieu du rostre. Les pattes sont de lon- gueur ordinaire, le dessous du corps est gris. La femelle notablement plus petite que le mâle; assez commun. — Ile d'Art. J'ai dédié cette belle espèce à M. Lucas, dont les travaux entomologiques sont assez connus du monde savant pour que je me dispense de les rappeler. On trouve à Lifu, mais assez rarement, une variété qui 900 MONTROUZIER. 342 diffère de l'espèce typique par la coloration. Elle est moins blanche; les crêtes velues de la partie postérieure des ély- tres, près de la suture, sont rousses; derrière l'écusson on voit deux points enfoncés noirs, et à la base du corselet deux taches carrées d’un brun foncé. 170. COELOSTERNUS SQUAMOSUS (Mihi) (1). — Taille, 4 mill. Ovale, d’un brun ferrugineux obscur, couvert d’écailles blanches, soyeuses. Tête arrondie; rostre fort; yeux assez rapprochés. Corselet transversal, étroit en avant, bisinué à la base, médiocrement convexe. Ecusson très petit, puncti- forme. Elytres un peu plus larges que le corselet à sa base, un peu en coin, déprimées à la partie antérieure, compri- mées vers l’extrémité. Première et deuxième paires de pieds très rapprochées, troisième reculée en arrière; tous les pieds fort éloignés entre eux à leur insertion. — Lifu. 171. TYLODES GEOPHILES (Montrouzier). — Long. 7 1/2 mill.; larg. 4 mill. Tête noire, couverte de squames ferrugineuses, parmi lesquelles on aperçoit des poils blancs, et parcourue, dans son milieu, par une crête très fine, longitudinale & ne dé- passant pas les yeux, qui sont noirs; le rostre d’un brun rougeâtre, brillant, offre une ponctuation assez forte et peu serrée; les antennes sont de la même couleur ; le tho- rax plus large que long, rétréci à sa partie antérieure, est dilaté et arrondi sur les’côtés, qui sont légèrement dépri- més ; les élytres un peu plus larges que le thorax, déprimées sur les côtés et postérieurement, squameuses et d’un ferru- gineux foncé, sont obsolètement striées et les intervalles présentent des tubercules d’un noir brillart peu serrés et placés longitudinalement; vers le milieu et près de la su- ture, elles sont ornées d’une petite tache arrondie d’un (1) Genre Euthyrhinus. 343 Coléoptères de la Nouvelle-Calédonie. 901 blanc jaunâtre, formée par des squames et des poils; tout le corps, en dessous, est d’un brun rougeâtre et couvert, ainsi que les pattes, de squames ferrugineuses ; tous les ar- ticles des tarses sont aussi d’un brun rougeâtre.— (H. Lu- cas.) 172. T. NIGER (Mihi) (1). — Long. 7 mill.; larg. 4 mill. D'un noir mat, en ovale raccourci; tête et corselet lisses ou très finement rugueux ; les yeux sont petits; la tête ar- rondie ; le corselet atténué à la partie antérieure, renflé sur les côtés, presque droit à la base, guère plus large que long, est à peu près lisse; les élytres de la même largeur que lui à leur base, se dilatant sur les côtés et se rétrécissant au bout, sont convexes, marquées de points enfoncés, et ont le premier quart de la suture un peu caréné et le reste légèrement canaliculé; tout le dessus du corps a quelques poils rares et courts, blanchâtres ; le dessous et les pattes, également d’un noir mat, sont plus fournis de villosité ; de chaque côté du mésothorax, au-dessus et entre l'insertion des deuxième et troisième pattes, se trouve un petit espace triangulaire garni de poils roux. Espèce rare que je ne me suis procurée qu’une seule fois. — Ile d'Art. 173. T. AsPERSUS (Mihi) (2). — Long. 8 mill.; larg. 5 1/2 mill. En ovale raccourci. D'un noir mat, muni de quelques poils très courts, fauves, semblables à des atomes dorés. Tête et corselet pointillés. Elytres couvertes de gros points enfoncés, alignés. Cuisses canaliculées pour recevoir les jambes. Premier segment de l'abdomen marqué de gros points enfoncés. La tête est très petite, arrondie. Les yeux un peu ovales, (4) Genre Acalles. — (2) Idem. 902 MONTROUZIER. 344 médiocres, sont peu saillants. Le rostre assez long, fort, arqué, est rugueux, un peu aplati au bout. Le corselet transversal, beaucoup plus étroit en avant, est un peu re- levé et lisse sur le milieu du limbe. Les élytres courtes, con- vexes, ont dix-huit rangées de gros points enfoncés. Espèce fort rare qu’on a trouvée sur le haut d’une mon- tagne aride. — Ile d’Art. 174. T. pHASEOLI (Mihi) (1). — Long. 5 mill.; larg. 3 mill. En ovale raccourci. Tête petite. Rostre arqué. Corselet transversal, étroit en avant, subitement dilaté, arrondi sur les côtés, relevé légèrement sur le milieu de manière à faire une côte obtuse. Elytres de la largeur du corselet, con- vexes, striées, arrondies au bout. Cuisses antérieures den- tées. Noir marbré de gris et de rouge. Get insecte vit sur une espèce de haricot appelée ici gé- néralement de Tonga, et attaque les légumes secs. — Art et Lifu. 175, T. airsUTUS (Mihi) (2). — Longueur 4 mill., largeur 2 1/2 mill. Ovale. Corselet renflé, finement pointillé, rouge testacé. Élytres convexes, couvertes de traits transversaux, enfon- cés, brun-foncé. Cuisses dentées. Tout le corps couvert de poils courts, raides, droits. La tête est très petite, arrondie, enfoncée dans le corse- let, très finement rugueuse, noire. Le rostre fort, droit, rugueux. Les antennes sont ferrugineuses, à massue ovale, brune, pubescente. Le corselet rétréci en avant, renflé en arrière, demi-convexe, est d’un rouge testacé par-dessus et sur les côtés, noir en dessous; il offre à la base sur le limbe deux taches noires, est très finement pointillé et couvert de (1) Genre Acalles, — (2) Idem. 345 Coléoptères de la Nouvelle-Calédonie. 903 poils hérissés. Les élytres légèrement plus larges que le corselet se terminant un peu en pointe, sont d'un noir pro- fond avec une bande transversale plus pâle sur le milieu. Elles sont couvertes, comme le corselet, de poils hérissés et de plus ont une foule de petites fossettes transverses. Le dessous est noir, ponctué. Toutes les pattes sont à égale distance à leur base. couvertes de poils. Les cuisses sont dentées, les jambes sont arquées, les tarses roux. — Insecte rarissime. — Art, 176. T. Pumirius (Mihi) (1). — Taille un peu moins de 2 mill. Noir marbré de gris. Tête et corselet finement granuleux. Elytres striées et ponctuées. Corps un peu étranglé entre les élytres et le corselet. — Lifu. 177. T. Lircanus (Mihi) (2).—Taille du pumilus. Petit. Ovale allongé, étranglé entre le corselet et l’abdo- men, couvert de gros points alignés sur les élytres, et de plus, sur ces dernières, de deux côtes élevées et garnies de crêtes formées par des poils ; pieds armés de poils courts et épais. Dessus du corps également velu. Insecte rare, dont je n’ai pu me procurer que deux indi- vidus, sur l’un desquels les points des élytres sont assez faiblement marqués. Les deux côtes élevées qui garnissent les élytres font paraître celles-ci creusées d'un large sillon. — Lifu. 478. T. minimus (Mihi) (3). Très petit (1 mill.). Ovale allongé, étranglé entre le cor- selet et les élytres, couvert de gros points alignés sur les élytres et sur tout le corps, le rostre non excepté, de poils courts, raides, réunis en faisceaux, brun-rouge obcur. Lifu. (1) Genre Acalles, — (2) Idem. — (3) Idem, 904 MONTROUZIER. 346 | | 179. CRYProRHYNCHUS HUONI (Mihi) (1). — Long. 10 mill., larg. 6 mill. Noir, tête et corselet lisses, élytres gibbeuses et dilatées à l'extrémité, couvertes de points enfoncés et alignés, cuis- ses dentées. Le rostre est long, arqué, cylindrique, un peu aplati au bout ; les antennes insérées vers le milieu sont grêles avec la massue allongée; la tête petite, arrondie, est couverte d’une pubescence gris foncé ; les yeux un peu oblongs sont petits ; le canal où se loge le rostre, bien défini à la base, bordé d’une crête à droite et à gauche, peu nettement Ler- miné, est assez profond; le corselet trapézoide, presque anguleux, notablement plus étroit en avant, bisinué à la base, méplat, est également un peu pubescent ; l’écusson punctiforme est à la surface des élytres ; celles-ci de la lar- geur du corselet à la base, dilatées et se terminant en pointe obtuse, convexes, ont vingt lignes de gros points enfoncés, elles embrassent étroitement l'abdomen; les cuisses mu- nies d'une petite dent, sont presque droites ainsi que les jambes ; le dessous du corps est couvert de petits points en- foncés. — Se trouve à Balade. Je dédie cette espèce rarissime à M. Huon de Kerman- dec, commandant de l'Espérance et compagnon de d’En- trecasteaux qui, en 1793, vint mourir à Balade, tandis qu’il cherchait le malheureux Lapeyrouse. 180. ACALLES PICTUS (Mihi) (2). — Longueur 10 mill., Jar- geur 4 mill. Noir avec des plaques polygonales testacées, enfoncées ; tête arrondie, saillante, noire, couverte d’une poussière (1) Get insecte n’est pas un Cryptorhynque. Il est assez voisin des Tragopus et pourrait former un genre nouveau. (2) Genre Tragopus. 347 Coléoptères de la Nouvelle-Calédonie. 905 testacée; yeux latéraux, allongés; rostre allongé, médiocre- ment arqué, noir, couvert d’une poussière testacée sur les côtés près de la base; une petite fossette entre les yeux ; corselet disposé en avant, subcylindrique ; élytres con- vexes, terminées en pointe mousse, couvertes de gros points enfoncés; pattes grêles. Balade, rare. 181. A. UNICOLOR (Mihi) (1). Semblable au précédent, sauf la taille qui est un peu plus grande, les plaques qui sont moindres et la couleur d’un noir uniforme. Serait-ce la femelle du précédent? J'en doute. J’ai trouvé l’un à Balade, l’autre à Art. 182. GASTEROCERCUS DuvALI (Mihi) (2). — Taille 9 mill. Ovale, convexe, brun foncé, avec trois lignes longitudi- pales sur le corselet, d’un gris roussâtre, et quelques nébu- losités de cette couleur sur la partie postérieure des élytres. Tête finement pointillée. Corselet rugueux. Élytres munies de côtes arrondies et de points dans les interstices. Cuisses comprimées, munies d’une petite dent. Le rostre est échancré à la base, élargi au bout, court, aplati. Le scape atteint à peine les yeux. La massue des antennes est courte, pointue. La tête arrondie. Le reste n'offre rien de remarquable. Je dédie cette espèce à M. Jacquelin-Duval, connu par ses nombreux et utiles travaux entomologiques. 183. G. CONSOCIALIS (Mihi) (3).— Taille 6 1/2 mill. Ovale, convexe, brun, couvert d’un duvet court, grossier, comme granuleux, de la couleur du fond, avec des points et des taches gris et noirs. Élytres striées. (1) Genre Tragopus. (2) Plus voisin des Sérongylopterus que des Gasterocercus. (à) Même observation. 906 MONTROUZIER. 3418 La têle médiocre, arrondie sur le vertex, un peu aplatie sur la face, est finement granuleuse, noire, munie d’un duvet grossier fauve sur le sommet et au milieu du front. Le rostre, logé dans un canal nettement circonserit, court, aplati, large, un peu dilaté au bout, noir, finement rugueux, porte un sillon longitudinal. peu marqué. Les mandibules sont saiilantes, fortes. Les antennes insérées un peu sur le dessus du rostre, au coin de la bouche, sont courtes, assez épaisses. Le scape atteint presque les yeux qui sont ovales, peu saillants. Le corselet plus étroit en avant, dilaté sur les côtés, faiblement bisinué à la base, convexe, finement poin- tillé, est noir, couvert d’un duvet brun; il a une tache au milieu de la base, le pourtour et deux taches de chaque côté en dessous, gris, fauve ou pâle. L’écusson punctiforme non enfoncé est fauve. Les élytres à peine plus larges que le corselet, bisinuées à la base, convexes, arrondies au bout, striées, sont brunes, couvertes d’un duvet court, fauve, soyeux. Les cuisses postérieures sont légèrement den- lées. Cet insecte vit en famille sur les vieux bois qu'il perce dans toutes les directions, à la manière des Apate. Il est un des premiers à annoncer le retour du printemps. Un insecte un peu plus grand et à rostre non dilaté au bout, se trouve dans les mêmes localités. C’est peut-être un des sexes. Il offre les mêmes détails de formes et de colo- ration. 184. GONIPTERUS ARTENSIS (Mihi) (1). Taille 7 mill. Tête très petite, rositre court, pas plus long que la tête, pointu, mandibules saillantes, yeux grands, arrondis : cor- selet atténué et étranglé en avant, bisinué à la base, noir (1) M. Chevrola', qui a examiné soigneusement cet insecte, lui trouve beaucoup de rapports avec le genre Strongylopterus, | 349 Coléoptères de la Nouvelle-Culédonie. 907 brillant, très finement rugueux; élytres convexes, arron- dies au bout, de la largeur du corselet, fortement striées et ponctuées, noires avec des squamules blanches; cuisses très aplaties. — Ile d'Art. A raison de la forme du rostre et des cuisses, cet insecte formera, sans doute plus tard, un nouveau genre. 185. ITHYPORUS BIGIBBOSUS (Lucas). — Longueur 9 mill., larg. 3 mill. La tête d’un bronzé cuivreux présente, à sa partie anté- rieure, une ponctuation assez forte et serrée, elle est cou- verte de squames d’un jaune testacé, particulièrement dans le voisinage des yeux qui sont noirs; le rostre est allongé, recourbé, lisse et d'un brun rougeâtre brillant ; les anten- nes de cette même couleur sont parsemées de poils testa- cés, le thorax plus large que long, rétréci à sa partie anté- rieure, plan en dessous, arrondi et convexe sur les côtés, est d’un brun foncé et couvert de squames d’un jaune tes- tacé ; sur les côtés et en dessus, les squames sont brunes et forment trois bandes longitudinales de cette couleur ; les élytres étroites, plus larges cependant que le thorax à leur partie antérieure, ont leurs épaules saillantes et arrondies ; parcourues longitudinalement par des stries fines, profon- des et ponctuées, elles sont couvertes de squames serrées d'un gris foncé, parmi lesquelles on en aperçoit d’autres qui sont d’un jaune testacé et forment sur ces organes des éclaircies de cette couleur ; un peu au delà de leur milieu, elles présentent de chaque côté une gibbosité sensiblement sailante située près de la suture ; tout le corps en dessous est d'un jaune testacé ; les pattes sont d’un jaune clair avec les fémurs et les tibias annelés d’un brun foncé. — (H. Lu- cas.) 908 MONTROUZIER. 350 186. CLEOGONUS DICHROUS (Mihi) (1). Longueur 3 1/2 mill., largeur 2 mill. Tête, éiytres, pattes, dessous du corps noir brillant. Cor- selet rouge ferrugineux; couvert de gros points enfon- cés, élytres acuminées au bout, couvertes de petits points alignés. Tête petite, arrondie, enfoncée dansle corselet, rugueuse, rostre épais, arqué, rugueux et subcaréné ; antennes insé- rées vers le milieu du rostre, un peu épaisses, noires, cou- vertes d’une villosité blanche ; corselet très convexe plus étroit en avant, avec les angles antérieurs arrondis, coupé carrément à la base, presque transversal, un peu dilaté et renflé sur les côtés ; écusson noir, brillant, très petit. Élytres à peine aussi larges que le corselet à leur base, convexes, comprimées sur les côtés, se terminant en coin, munie cha- cune de neuf lignes de points imprimés ; pas d'ailes, des- sous du corps finement pointillé, noir ; pattes égales entre elles, couvertes de gros points enfoncés, se trouve très communément sous le revers des feuilles. — Lifu. 187. C. Lucruosus (Mihi) (2). Noir mat, avec trois larmes blanches sur les élytres ; tête presque lisse, corselet couvert de points enfoncés; élytres munies de petits points alignés ; dessous du corps et pattes pointillés, garnis de poils blancs. A peu près de la taille du précédent, ce Cleogonus s'en distingue par la coloration et par le corselet, qui n’est ni renflé ni plus large que les élytres; le reste des détails est le même. On le trouve dans les mêmes localités, mais il est plus rare. 188. C. IMPRESSUS (Mihi) (3). Petit, noir mat, têle lisse; corselet finement rugueux ; (1) Genre Ocladius, — (2) Idem. — (3) Idem. 351 Coléoptères de la Nouvelle-Calédonie. 909 élytres profondément sillonnées et marquées de gros points enfoncés. — Art. 189. C. DEYROLLEI (Mihi) (1). — Longueur 3 1/2 mill., largeur 2 mill. Ovale, convexe. Tête, paties, dessous du corps d’un rouge ferrugineux très obscur, finement pointillés, Corselet noir couvert de points enfoncés. Écusson arrondi. Élytres noires, couvertes de gros points enfoncés et alignés. Cuisses dentées. — Lifu. 190. C. ZOoNATUS (Mihi) (2). Long. 4 mill., larg. 2 mill. Antice ovalus, convexus, postice attenuatus, punctatus, ferrugineus. Capi!e lævi, thorace latiore elytris, fere ejus- dem longitudinis. Elytris anterius zona transversa, poste- rius duabus maculis albis signatis, lineis punctorum impres- sis, paulo obscurioribus. Pedibus ferrugineis, lævibus. 191. SPHENOPHORUS TESTARDI (Mihi). — Long. 16 mill., larg. 6 1/2 mill. Ovale allongé, acuminé aux deux extrémités, rouge ferrugineux avec la tête, le milieu du corselet, la suture et une tache à l'angle huméral d'un noir luisant, dessous d’un noir mat. La tête est arrondie, très finement pointillée, noire. Le rostre arqué, finement rugueux, fort, les yeux rapprochés, presque transversaux, ayant entre eux une petite fossette allongée. Les antennes sont presque grêles, la massue cupu- liforme, munie d’un duvet blanchâtre. Le corselet étroit en avant, coupé carrément en avant, arqué en arrière, anguleux sur les côtés, finement pointillé en dessus, forte- ment ponctué en dessous, est d'un noir brillant sur le milieu du limbe, d’un rouge brun obscur, pubescent sur les côtés, d'un noir mat en dessous. L’écusson triangulaire (4) Genre Ocladius, — (2) Idem. 3e Série, TOME VII. 59 910 MONTROUZIER. 352 allongé, immergé, excavé à la base, est d’un noir brillant. Les élytres de la largeur du corselet à la base, un peu dila- tées, arrondies au bout, formant à la suture un angle ren- trant aigu, profond, sont méplates, rouge ferrugineux avec la suture noire et une callosité à l'angle huméral de même couleur ; elles sont marquées chacune de neuf sillons cou- pés par de petits traits transversaux, dont les extérieurs sont plus serrés et qui, sauf le neuvième, sont réunis deux à deux à leur extrémité ainsi qu’il suit: à partir de la suture le premier et le deuxième, le troisième et le huitième, le quatrième et le seplième, le cinquième et le sixième. Le pygidium est noir, couvert de petits points plus serrés à la partie supérieure ; le dessous du corps d’un noir peu bril- lant et couvert de points enfoncés. Les cuisses sont armées d’une dent mousse, peu sensible ; les jambes arquées, assez courtes, munies au sommet d'une forte épine courbe. Le dernier article des tarses est excessivement large. En dédiant cette très belle espèce à M. Testard, com- mandant particulier de la Nouvelle-Calédonie, je ne fais qu’acquitter une dette du cœur et reconnaître ainsi publi- quement les services qu'il a rendus à nos missions. 192. S. 4-GuTTATUS (Mihi) (1). — Taille 3 mill. — Lifu. 193. S. PuMILUS (Mihi) (2). — Taille 5 mill. Petit, rouge avec des taches noires; corselet et élytres pointillés; ces dernières offrent de petites côtes et sont de même largeur seulement que le corselet. Cet insecte assez rare offre de grandes variations dans la disposition et la forme de ces taches ; ce qu’il y a de plus constant c’est le corselet orné de cinq taches. Se trouve à Balade, à l'Ile d’Art dans les toitures des mai- sons. C’est probablement la même espèce que j'ai recueillie à Lifu, où il vit dans le chaume. (1) C'est le Sitophilus Orizæ qui est cosmopolite. (2) Genre Sitophilus, 353 Coléoptères de la Nouvelle-Calédonie. 911 194. S. PALMARUM (Mihi) (1). — Long. 7 mill., larg. 2 mill. Noir avec trois taches confluentes à la base du corselet d’un rouge brun foncé et quatre sur les élytres, jaunes; cor- selet pointillé ; élytres striées et ponctuées ; la tête est sail- lante, arrondie, rugueuse ; les yeux ovales, à côté de la base de la trompe, peu apparents; le rostre épaissi à la base, long, arqué et luisant sur presque toute sa longueur ; la forme des antennes et du corps n'offre rien de particulier ; le corselet atténué en avant, méplat en dessus, finement pointillé, est noir avec deux taches d'un rouge ferrugineux sur les côtés en arrière et une au milieu, un peu plus bas de même couleur ; les élytres assez grossièrement striées et pointillées dans l'intervalle des stries, sont noires avec quatre taches jaunes : deux aux angles huméraux et deux sur le milieu du limbe ; le dessous du corps est pointillé, rouge-brun, ainsi que les pattes. Vit en famille sur les troncs des cocotiers. — Ile d'Art. 495. COSSONUS HOLOMELAS (Mihi). Un peu plus grand que le C. cylindricus, d’un noir bril- lant ; la trompe est forte, anguleuse, carrée, rugueuse ; la tête lisse; les yeux médiocres; le corselet atténué en avant, droit à la base, méplat, est couvert de points enfon- cés et offre sur le milieu une dépression allongée qui n’at- teint pas la partie antérieure et au milieu de laquelle s’élève une petite côte lisse; les élytres de la largeur du corselet allongées, parallèles, arrondies au bout, sont couvertes de stries dans lesquelles on voit de gros points enfoncés; le dessous du corps finement pointillé, est d’un noir brillant ainsi que les pattes. — Se trouve, sous les écorces, à Art, à Balade et à l'ile des Pins. 196. PHLOEOPHAGUS NITIDULUS (Mlihi). — Long. 5 mill., larg. 1 1/2 mill. Allongé, légèrement convexe, la tête est arrondie, petite, (1) Genre Sitophilus, 912 MONTROUZIER. 354 lisse, d’un noir brillant, séparée du rostre au-dessus des yeux par un sillon transversal. Le rostre subarqué, fort, cylindrique, un peu atténué au sommet, très finement rugueux. Les yeux sont oblongs. Les antennes assez lon- gues, noires, la pubescence de la massue est blanche. Le corselet étroit en avant, un peu aplati sur le limbe, est très finement pointillé, d'un noir brillant, coupé carrément à la base. Les élytres de même largeur que le corselet, paral- lèles, arrondies au bout, peu convexes, marquées de 14 lignes de points enfoncés, sont également d’un noir luisant. Le dessous du corps et les pattes sont noir brillant. Les cuisses en massue. 197. P. RUFIPENNIS (Mihi).—Taille 3 mill. Tête et corselet noirs ; élytres, dessous du corps et pattes d’un roux ferrugineux ; la tête est large, convexe, marquée de quelques points enfoncés; les yeux sont grands, sail- lants, oblongs ; la trompe forte, anguleuse, très pointillée ; le corselet plus long que large, atténué en avant, un peu rétréci en arrière, est criblé de points enfoncés ; l’écusson grand, arrondi, lisse ; les élytres à peine plus larges que le corselet, aplaties, arrondies au bout, sont crénelées et cou- vertes de points enfoncés et alignés. —Ce petit Rhyncophore est commun à l’île d'Art sous les écorces, particulièrement celles des Érythrynes. 198. P. pEPREsSUus (Mihi) (1).— Long. 3 mill., larg. 8/10e m. Rouge-brun marror; rostre épais, en carré long; tête brus- quement rétrécie au sommet sur les côtés ; corselet aplati, pointillé; élytres plates, couvertes de points enfoncés, ali- gnés. La tête en carré allongé, un peu arrondie sur les côtés au sommet, est brusquement dilatée, à angles droits un peu derrière les yeux. Elle est rouge brun, très finement pointillée, entre les yeux elle est rembrunie. Le rostre (1) Peut-être genre nouveau, remarquable surtout par la tête et le corselet très largement accusés. 355 Coléoptères de la Nouvelle-Calédonie. 913 épais, obtus au bout, est légèrement incliné. Les mandibu les sont saillantes. Antennes insérées au milieu du rostre, assez fortes, rouge-brun. La massue est pubescente, roux pâle. Les yeux, placés derrière l'insertion des antennes et plus courts que le scape, sont arrondis. Le corselet, étroit en avant, graduellement dilaté d'avant en arrière, coupé carrément à la base, aplati sur le limbe, muni en avant d’un arc imprimé, très finement pointillé, est d’un rouge brun. L’écusson est arrondi, médiocre. Les élytres, de la largeur du corselet, parallèles, arrondies au bout, sont aplaties, couvertes de 14 rangées de gros points enfoncés, d’un rouge brun. Le dessous du corps est presque lisse, de même couleur que le dessus. Les pattes sont très éloignées entre elles à leur insertion. — Lifu, sous les écorces. 199. RHYNCOLUS LONGICOLLIS (Mihi). —_ Taille 5 mill. Cylindrique, rouge ferrugineux obscur, rostre court, anguleux, épais, couvert de points enfoncés; antennes assez courtes ; scrobe un peu flexueux ; massue roussâtre ; tête de la longueur du rostre, un peu moins ponctuée ; corselet très long, en cône renversé, marqué de deux sil- lons transversaux à la partie antérieure, vers la base, un peu plus larges que les élytres ; celles-ci marquées de sil- lons dans lesquels on voit de gros points enfoncés. — $e trouve à Art, assez communément sous les écorces d’arbres. 200. R. BRACHYRHINUS (Mihi). Un peu plus petit que le précédent, tête, corselet et pat- tes d’un rouge ferrugineux ; élytres striées et ponctuées ; le rostre est très court, environ le quart de la longueur totale de la tête, anguleux, carré, épais, presque lisse, obs- cur; la tête qui se prolonge derrière les yeux en forme de cou, est à peu près lisse, rouge ferrugineux; le corselet moins long qu’elle, atténué à la partie antérieure en cône renversé, est finement pointillé ; les élytres sont couvertes 914 MONTROUZIER. 356 de points enfoncés et alignés, aplanies, parallèles, arron- dies au bout. — Art. 201. EUMYCTERUS SULCICOLLIS (Mihi) (1). — Taille 7 mill. Noir brillant; rostre assez long, fort, un peu arqué; an- tennes brunes; tête arrondie ; yeux saillants; corselet ré- tréci en avant, long, un peu pyriforme, couvert de petits points enfoncés, ainsi que la tête et le rostre et marqué en avant de deux sillons transversaux ; élytres pas plus lon- gues que la tête et le corselet, de la largeur de ce dernier, convexes, parallèles, arrondies au bout, striées; dessous du corps lisse. — Se trouve à Art, sous ies écorces. Rare. 202. ALCIDES ? TRICHOCERUS (Mihi) (2). — Long. 6 mill. larg. 2 mill. Allongé, subcylindrique. Tête et corselet pointillés. Ély- tres striées, brun en dessus, marbré de gris et de fauve, gris en dessous. Cuisses postérieures subdentées. Rostre assez court. Scape du mâle muni de longs poils fauves. La tête est arrondie, couverte de points enfoncés, noire, munie au milieu de la base et autour des yeux d’un duvet fauve. Le rostre droit, cylindrique, fort, échancré au bout, finement rugueux, n’atteint pas la première paire des pieds. Les antennes sont insérées vers le milieu, fortes. Le scape atteint les yeux. Les deux premiers articles basilaires sont un peu allongés, obconiques, la massue est large, pointue au sommet. Les yeux sont peu saillants, arrondis. Le cor- selet plus étroit en avant, est plus long que large. L’écus- son est subpunctiforme. Les élytres, de la largeur du cor- (1) Cet insecte, arrivé sans tête ni corselet et privé d’une élytre, échappait nécessairement à tout examen. (2) Cet insecte, sans être le même que celui que M. White a dé- crit sous le nom de Dryophtorus bituberculatus, s'en rapproche assez, sauf sa taille qui est plus petite. Ses habitudes de perforation du bois rendent d’ailleurs lanalogie plus exacte encore avec le genre Dryophiorus. 357 Coléoptères de la Nouvelle-Calédonie. M5 selet, sont parallèles, arrondies au bout, convexes. — Cet insecte n’est pas, à mon avis, un véritable Alcide, mais je ne connais pas de genre dont il se rapproche davantage. Il vit en troupes sur les vieux bois qu'il perce de toutes parts, — Lifu. ADDENDA. D'après la nomenclature du P. Montrouzier, la description des trois espèces ci-après aurait dû suivre celle de l’Ips puberula, n° 54, page 263. 203. NiTIDULA SIGNORETI (Mihi) (1). —L. 12 m., 1. 5m. La tête est penchée en avant, finement rugueuse, exca- vée dans le milieu, noire sur le vertex, verdâtre bronzé sur le milieu et sur un petit espace allongé, obliquement dirigé du front à l’origine des antennes, couverte d’un duvet roux sur le reste. Le labre est carré, roux, ferrugineux. Les man- dibules sont fortes, dentées au côté interne, entières au bout. Les palpes, roux foncé, ont le dernier article ovale oblong, à peine renflé. Les yeux latéraux oblongs sont grands. Les antennes beaucoup plus longues que la tête, ferrugineuses, ont le premier article très gros et velu, ceux de la massue graduellement plus longs, le dernier un peu en losange. Le corselet, en corbeille, échancré en avant; à angles antérieurs arrondis, un peu pointu aux angles pos- térieurs, luisant sur le milieu du limbe, offre près de la base une petite fossette oblongue et près du bord antérieur une autre fossette double séparée par une petite côte. Il est couvert de points enfoncés, vert métallique; les côtés sont garnis d'un duvet court, roux, figurant des granulations. L’écusson est transversal, noir, pointillé. Les élytres de la largeur du corselet, scutiformes, aplaties, parallèles, arron- dies au bout, offrent chacune quatre côtes formées par des granulations d’un vert doré. Les bords sont couverts d’un (1) Genre Gymnochila (Klug) Erich, in Germ, Zeïtsch. t, V, 455. 916 MoNTROUZIER. — Coléopt. de la Nouv.-Caléd. 358 duvet gris et fauve, et en outre, tant sur les bords que sur le limbe, on aperçoit plusieurs taches noires comme velou- tées. Le dessous du corps et les cuisses sont d’un noir presque mat et très finement pointillés. Les jambes et les tarses d’un ferrugineux obscur. Ces derniers terminés par deux forts crochets. — Lifu. Je dédie cette belle espèce à M. Signoret, dont les tra- vaux entomologiques sont bien connus de tous les savants. 204. NiTIDULA ? GUERINH (Mihi) (1). — Longueur 8 mill., largeur 3 mill. Noir marbré de gris. La tête est noire, presque lisse. Le corselet carré, transversal, échancré à la partie antérieure, finement pointillé, noir luisant sur le limbe, marbré de gris sur les côtés qui sont relevés. Les élytres sont marquées de dix-huit côtes interrompues par des points enfoncés, larges, aplaties, légèrement arrondies au bout, grises avec quelques points noir mat, irrégulièrement disséminés. Le dessous du corps et les pattes sont d'un ferrugineux obscur. Je dédie cette espèce à M. Guérin Méneville, dont je ne connais qu’en partie les travaux entomologiques; mais dont cette connaissance même me fait vivement regretter de n'avoir pu étudier les autres. 205. NiTIDULA ARGENTEA (Mihi) (2). — Taille 7 mill. Plus petite que la précédente et ayant l'extrémité des élytres moins arrondie, un peu en pointe. Cette espèce est aplatie, vert métallique ou rouge cuivreux, couverte d’é- cailles argentées par dessus, ferrugineuse en dessous. La tête est pointillée, déprimée sur un espace en fer à cheval sur Ja face. Le corselet échancré en avant, transversal, un peu en corbeille, finement crénelé sur les côtés, pointillé. Les elytres offrent dix rangées de points enfoncés, dont les deux plus extérieures très rapprochées entre elles et douze à seize tubercules alignés sur plusieurs rangs. — Lifu. (1) Genre Gymnochila, — (2) Idem. FAUNE DES HÉMIPTÈRES DE MADAGASCAR (Suite et fin.) Par M. le docteur V. SIGNORET. 2° PARTIE. HÉTÉROPTÈRES (1). (Séance du 14 Mars 1860). Genre SpHÆrocoris Burmeister (1835).— Germ. Zeitse. — Amyot et Serv., Hem. — Dall. Cat. Hem, — Scutellera. Pall. de Beauv. — Tetyra, Fabric. S. R. — Cimex Fab. Ent. Syst. 66. S. PUNCTARIUS Hope, Cat. (1837). — Polysticta Hop. Cat. (1837). — Dall. Cat. Hem., 9, n° 7, — S. tigri- nus Germ. Zeitsce. 1, 77, 3. — Herr.-Schæff, Wauz. V,8, 147, fig. 465. — Stoll. fig. 261. Genre Ligyssa. Dall, Cat. Hemipt. 20 (1851). — Callidea Burm. Handb. — Germ. Zeitsc. — Amyot et Serv., Hem. — Scutellera Latr. Gen. — Lam. Hist, Nat. — Tetyra Fob. S. KR. 67. L. MADAGASCARIENSIS Mihi.— Duodecim punctata? — Dall. Cat. — Espèce très voisine du L. duodecim punctata. Fab., même forme et même ponctuation ; en diffère par les deux premiers articles du rostre, qui sont rouges dans (4) Voyez la première partie de ce travail (Homoptères) dans ce volume, page 177 à 206 et pl. 4 et 5. 918 V. SIGNORET. notre espèce, tandis qu'il n’y a que le premier article qui le soit dans l'espèce fabricienne, par le premier article des antennes noir-bleuâtre ici, et, au contraire, jaune dans l’autre, de plus, les genoux, dans notre espèce, ont une tendance à être bleuâtres comme les tibias ; par ce dernier caractère elle se rapprocherait de la L. Signoreti Stäl, mais celle-ci a le premier article des antennes jaune comme dans la duodecim punctata. Genre OpoxroraRsus Laporte, Hemipt, 68 (1832).— Spinola Hem. 362. Ramb. faune, aud.— Amyot et Serv. —Kolen. — Dallas, Cat. Hem. — Bellocoris Hahn. — Pachycoris Burm. Handb. Germ. Zeitse.— Tetyra Fab. Sys. Ryng.— H.-Schæff. Nom. Ent. — Thyreocoris Schranck, Faun. Boic. — Cimex Linné. 68. O. CoQuERELII. Signoret. — PI. 13. fig. {. — Noir varié de jaune, ponctuation très dense sur la tête qui est entièrement noire, plus fine et moins dense sur le protho- rax et l'écusson : cette ponctuation est noire sur ceux-ci. Prothorax jaune, présentant, vers le bord antérieur, une tache binaire, une tache à l’angle huméral, une autre à l'angle scutellaire et deux médianes vers la base; d’un noir velouté. Ecusson avec la base jaune, présentant quatre ta- ches noires veloutées, et le sommet d'un brun rouge mar- giné de jaune, ayant de chaque côté une macule noire veloutée, cerclée de jaune, une ligne médiane, légèrement élevée, jaune. Élytres presqu’entièrement cachées et d'un brun noirâtre, excepté la base qui est jaune. Dessous du corps noir, bordé de jaune; quelquefois l'abdomen noir avec la base jaune, d’autres fois jaune ponctué de noir et présentant deux ou quatre taches noires; deux sur le troisième segment et deux sur le quatrième. Antennes, rostre et pattes entièrement noirs. Genre Popops Laporte, Hemipt. 72, (1832).—Burm. Handb. Hémipières de Madagascar. 919 — Spinol. Hem. — Germ. Zeitr. — Amyot et Serv. Dall. Cat. Hem. — Scutellera Palis.-Beauvois, Is. — Tetyra, Fab. S. R. — Fallen Hem. Suec. — H.-Schæf. Nom Ent. — Cimex Fab. Ent. Syst. 69. P. sNuaATUS Signoret. — Long. 8 1/2 mill — Jaune grisâtre, ponctué de noir, tête arrondie, échancrée; le lobe médian n’atteignant pas l'extrémité de la tête, rostre jaune, excepté le dernier article. Épines de la base des antennes très fortes. Antennes avec les articulations pâles, le milieu des articles d’un brun, plus foncées à mesure que l’on s'approche du sommet. Prothorax avec les angles antérieurs épineux, l’épine droite dirigée transversa- lement en arrière, le bord da prothorax est sinueux, les angles huméraux à peine saillants. Ecusson atteignant les trois quarts de l’abdomen, arrondi à son extrémité et pré- sentant vers celle-ci et au milieu une surface élevée presque lisse; dessous du corps brunâtre ; pattes d'un jaune pâle, ponctuées de noir. Cette ponctuation formant au sommet des cuisses et en dedans deux macules noires. Cette espèce se rapproche beaucoup de la bispinosus Fabricius, dont elle diffère surtout par la longueur de l'écus- son : celui-ci atteignant presque l'extrémité de l'abdomen dans l'espèce citée. 70. P. TiBraLIS Signoret.— Long. 7 mill.— Brun, recou- vert d’une pubescence grisâtre en dessus et noir en dessous, avec les tibias et les articles intermédiaires du rostre jau- nes. Tête avec les angles arrondis, le lobe médian atteignant presque les lobes latéraux. Prothorax à angles antérieurs épineux, l’épine dirigée transversalement : angles huméraux saillants, avec une villosité postérieure assez marquée. Écussson atteignant le sommet de l'abdomen. Genre Coprosoma Lap. Hem. (1832). — H.-Schæff. Nom. Ent. — Amyot et Serv. Hem. — Kolen. Melat. Ent. — 920 V. SIGNORET. Dall. Cat. Hemipt. — Thyreocoris Burm. Handb. — Germ. Zeitsc.— Globocoris Hahn. — Scutellera Latreille, Gen. — Tetyra Fab. Syst. Syng. — Cimex Fab. Ent. Syst. 71. C. MACULATUM Hope Cat. 17 (1837). — Germ. Zeitsc. 1, 26, 4. — Dall. Cat, Hem. 66, 14. — Dohrn. Cat. Hem. 6. Genre BRACHYPLATYS Boisduval. Voy. Ast. Ent. 627 (1832). Dall. Cat. Hem. 68.— Platycephala Lap. Hem. (1832). — Thyreocoris Burm. Handb. (1835).—Germ. Zeilse. (1839). — Plataspis Westw. Cat. Hop. (1837). — Amyot et Serv. Hem. (1843). — Tetyra Fab. Syst. Rhyng. -— Cimex Fab. Ent. Syst. 72. B. HEMISPHOERICA Hop. Cat. 5, 17. — Dohrn, Cat. Hem. 6. 73. B. uNIcOLOR Signoret. — Long. 8 mill., larg. 6 mill. — Entièrement noir en dessus et en dessous, finement ponctuée sur les côtés de l’écusson. Ressemble beaucoup au nigriventris Hope, mais en diffère par l'absence de lignes jaunes sur le bord du prothorax et de l’abdomen, et sur- tout par le corps plus bombé que dans toutes les espèces de ce genre. Genre PLATYCEPHALA Lap. Hem. (1832), — Plataspis Westwood Hop. Cat. (1837). — Thyreocoris Germ. Zeitsc. (1839). — Amyot et Serv. (1843). — Canopus Lap. (1832). — Dall. Cat. Hemipt. 72. 74. P. COCCINELLOIDES Lap. Hem. 85, pl. 55, fig. 5. (1832). — Amyot et Serv. 61, 1(1843). — Dall. Cat. 72. — Madagascariensis Guérin, Dict. pitt. d’hist. nat, 1, 623, pl. 72, fig. 3. — Cocciformis Hop. Cat. 16. (1837). — Germ. Zeitsc. 1, 31, 16 (1839). — Dohrn, Cat. Hem. 6. Obs. Le PI. Madagascariemis Guérin , est une variété Hémiptères de Madagascar. 921 remarquable par l’absence de la bande jaune de l'écusson et par les bords du prothorax entièrement jaunes excepté au sommet; l'écusson est d'un brun chocolat avec une bande noire à la base. 75. P. NIGRITA Hope Cat. pag. 17. 76. P. VARIEGATUS Guérin, Dict. pitt. d'hist. nat., Supp. IX, 626. — Punciatus Amyot et Serv., Suites à Buff., Hemipt. 62, 2 (nec Leach). — Dall. Cat. Hem. 73. — Dohrn. Cat. Hen. 6. Genre PICROMERUS Amyot et Serv. Suites à Buff. Hémipt. 84. 77. P. FLAvIROSTRUM Signoret. — Long 11 mill. — Madagascar. — Brun noirâtre, varié d’un peu de jaune avec le rostre, les trois premiers articles des antennes, moins le sommet du second, les tibias, moins les extrémités, jaunes ; les antérieurs quelquefois entièrement noirs. Très voisin du P. bidens Linné, mais un peu plus petit, plus allongé, moins arrondi de l'addomen, très rugueux. Tête plus lon- gue que large, arrondie en avant, les bords latéraux peu sinueux ; troisième arlicle des antennes moitié plus petit que le second, le premier très petit, les autres manquent ; rostre très épais, dépassant les pattes intermédiaires. Pro- thorax bombé avec uneligne médiane élevée et deux gibbo- sités antérieures; bords latéraux sinueux, convexes vers la tête et concaves vers les angles huméraux ; ceux-ci déve- loppés en une forte épine bifide à l'extrémité. Écusson arrondi, un peu élevé au milieu, extrémité jaune. Élytres ponctuées, membranes avec une douzaine de nervures lon- gitudinales. Dessous du corps très rugueux; les pattes très fortes, ponctuées sur les cuisses. Genre ZicRONA Amyot et Serv. Hem. (1843) 86. — Sahlp. Azopus Burm. Hand. — H.-Schæff. — Arma Kolen. — 929 V. SIGNORET. Pentatoma Hahn. — Zicrona Dall. Cat. Hem. — Long. 8 mill. 78. Z. ANNULIPES Germar (1837). Rev. Ent. Silberm. V. 187. — Z. Pavonina Hop. Cat. 39. — Dall. Cat. Hem. (1851), 108, 3. — Madagascar, sud de FAfrique, Cap de Bonne-Espérance. Genre MEcosomA Dall. Cat. Hémipt. (1851), 104, 16. 79. M. COQuERELN Signoret. — PI. 13, f. 2. — Long. 14 mill. — Nossi-Bé, de ma collection. — Orange en des- sus avec la base de la tête, le bord antérieur et le disque postérieur du prothorax, les angles de l’écusson et une tache scutellaire ; ane fascie transverse et une ponctuation sur les élytres noires; en dessous de la fascie un espace orange sans ponctuation ; membrane noire. Jaune en des- sous avec une macule de chaque côté du prothorax près du bord, deux autres arrondies de chaque côté de l'abdo- men, sur les premier et second segments et portion mé- diane du cinquième segment noirs. Antennes, rostre et paltes noirs, deux lignes longitudinales jaunes de chaque côté des cuisses à la face externe. Rostre avec quelques traces jaunes. Premier article des antennes très petits, deuxième, troisième et quatrième d’égale longueur, le qua- trième un peu plus petit. Cette espèce ressemble beaucoup au M. mensor Germar, mais en diffère surtout par la taille qui est le double plus grande. Genre Æraus Dall. Cat. Hemipt. (1851) 112. 80. Æ. MADAGASCARIENSIS. — Long. 14 mill. — Mada- gascar. — De même forme, aplatie et allongée, que le C. brunnipennis Fab., mais le double plus grand, d'un brun noirâtre, avec les antennes, le rostre, les tarses et le bord externe des élytres d’une couleur poix. Tête plus large que Hémiptères de Madagascar. 923 longue, faiblement ridée du centre à la circonférence ; ros- tre dépassant les pattes intermédiaires ; antennes longues, quatrième et cinquième article d’égale longueur, jes autres plus long et le premier petit. Prothorax aplati, faiblement impressionné antérieurement, avec une ligne transverse de points enfoncés. Écusson très long, pointu à l'extrémité, ponctué, exceplé à la base qui est lisse, les points non arrondis mais allongés. Élytres longues, finement ponc- tuées. Abdomen très finement ponctué de chaque côté autour des stigmates. 81. Æ. RUFIROSTRUM Signoret. — Long. 9 mill — Madagascar. — Noir de poix, ponctué. Rostre, antennes et tarses d’un roux pâle. Tête plus large que longue, ciliée. Rostre long, atteignant les pattes postérieures. Prothorax bombé avec une impression antérieurement et une ligne transverse de points, lesquels s’observent aussi, mais plus fins, vers les angles antérieurs, les postérieurs lisses. Écus- son avec de forts points enfoncés. Élytres finement ponc- tuées ; membranes d’un blanc jaunâtre. Cette espèce ressemble beaucoup par la forme, la gran- deur et la couleur à l'Æthus ciliatus Palissot de Beauvois, mais s’en distingue par la ponctuation de l’écusson moins forte et surtout par les paites qui dans le ciliatus sont d’une couleur poix uniforme. 82. Æ. IMPRESSICOLLIS.— Long. 5 mill. — Madagascar. — D'un brun noirâtre, avec les antennes fauves. Tête arrondie échancrée au bord antérieur, confusément ponc- tuée, presque rugueuse. Prothorax avec une forte impres- sion antérieurement, le bord antérieur de cette impression finement ponctuée. Disque postérieur du prothorax fine- ment ponctuée. Écusson avec une ponctuation diffuse. Élytres finement ponctuées; membrane blanchâtre. Cette espèce, une des plus petites, se rapproche beaucoup de l'Æth. longulus Dail. 924 V. SIGNORET. Genre SciocoRis Fallen Hemipt. Suec. 20 (1829). — Hahn. Wanz. 1, 194. — H.-Schæff. Nom. Ent. 1, 37. — Burm. Handb. 11, 372. — Amyot et Serv. Hem. 120. — Sahlb. Geoc. Fenn. 22. — Fieber Dall. C. 131. 83. S. Wozru. — Long. 7 mill. — Se rapproche beau- coup de l’umbrinus Wolff pour la taille, la forme et la cou- leur, la tête est plus allongée, moins arrondie, plus aplatie, elle est un peu en gouttière dans l’umbrinus; les bords du prothorax sont plus droits, moins arqués; les élytres plus grandes; la membrane dépassant l'abdomen ; on remarque sur le cinquième segment de l’abdomen à la base, un petit point noir. 84. S. AMYOTI. — Long. 5 mill. — Madagascar. — Cette espèce se rapproche de l'Europæus Amyot et Serv.; mais plus large d’abdomen, et au contraire plus étroite de tête et de prothorax. Tête longue, anguleuse, présentant sur les bords, un peu au-dessus des yeux, une petite échan- crure; même forme et même couleur, du reste, que l’Eu- ropœæus ; elle présente sur le cinquième segment de l’ab- domen et à la base un très petit point noir. Genre Paricopus Spinola, Magasin Zoologie (1840), pl. 40. — Signoret, Ann. Soc. Ent. 1850, 327. — Srenotoma Westwood (1847), Transact. Ent. Lond. vol. 1v, pl. 18. 85. P. FASCIATUS. — Long. 7 mill. — Nossi-bé et ile Bourbon, — Un peu plus petit que le Ph. Hystrix Germar ; en diffère par le sommet de la corie des élytres, qui pré- sente une fascie d’un brun noirâtre, et par le second article des antennes plus long et d’un jaune pâle dans la portion filiforme. Genre DALPADA Amyot et Serv. Suites à Buff. Hem. (1843) 105. — Dall. Cat. Hemipt. 184. 86. D. virrarTA Signoret. — Long. 18 mill. — Mada- Hémiptères de Madagascar. 925 gascar. — Noirâtre, varié de callosités jaunes en dessus, dessous noir avec deux bandes latérales de chaque côté de l'abdomen. Antennes, rostre et pattes jaunâtres. Tête plus large que longue, avec le lobe médian plus long que les latéraux, ceux-ci arrondis, base noirâtre avec une bande médiane jaune. Prothorax ponctué, jaune au bord antérieur qui est fortement échancré, une impression transverse antérieurement. Écusson avec le sommet et trois macules principales basilaires jaunes, ces taches jaunes lisses, tandis que le reste de l'étendue du prothorax qui est noir, est for- tement ponctué. Élytres ponctuées avec des callosités jau- nes lisses et une principale sur chaque élytre. Bords laté- raux de l'abdomen en dessus alternativement jaune et noir. Cette espèce se rapproche beaucoup de la D. oculata Fabricius; mais elle en diffère par la tête dont le lobe mé- dian est plus long, par les latéraux arrondis et surtout par les angles thoraciques mutiques, tandis que dans l’oculata ils forment un fort moignon. Genre ATELOCERA Laporte Hemipt, (1832). — Burm. Hand. 11, 362. — Amyot et Serv. Hémipt. 103. — H.-Schæfr. vit, 49. — Dall. Cat. Hem. 176. 87. A. FEMORALIS Signoret. — PI. 13, f. 3. — Long. 17 mill., larg. 40 mill. — Madagascar. — &. Noir ; noir brunâtre sur l’abdomen et les élytres, ponctué et très ru- gueux, le sommet des rugosités jaune, celles des élytres moins fortes et présentant au milieu un pelit point, au cen- tre de l’élytre une aspérité jaune plus large et non ponc- tuée; de chaque côté de l'abdomen une série de cinq macules jaunes. Tête à peine plus longue que large, creu- sée un peu en gouttière, faiblement échancrée en avant, rugueuse, avec une ligne élevée, jaune; sur le disque de chaque lobe latéral, quelques faibles aspérités jaunes à la base; rostre très long atteignant les pattes postérieures ; 3e Série, TOME VIII. GO 926 V. SIGNORET. le premier article logé dans une gouttière, les bords de cette gouttière très développés en forme d’ailes. Antennes mutilées, mais que je pense de quatre articles; premier article court, mais débordant de moitié les lobes de la tête; le second très long, plus de six fois plus long que le pre- mier; le troisième les deux cinquièmes du second et un peu aplati, à la base de l’antenne une épine sous-anten- naire. Prothorax très échancré en avant pour l'insertion de la tête, très rugueux, ces rugosités formant presque des stries transverses ; les bords un peu convexes, presque droits, légèrement réfléchis, présentent une douzaine d’as- pérités épineuses; épaules anguleuses. Écusson rugueux transversalement, s'étendant jusqu’au trois quarts de l'ab- domen ; vers le sommet, un peu anguleux, le bord est échancré. Elytres finement ponctuées, avec une membrane à peine d’un tiers de ia grandeur seulement, et présentant trois à quatre nervures bifurquées. Abdomen avec le qua- trième segment très échancré. Pattes rugueuses présentant à la surface interne des cuisses et des tibias un grand nom- bre d’épines, les cuisses en présentant une double rangée de très fortes avec une cannelure entre elles, pour recevoir le tibia dont les épines sont très petites. Cette espèce et la suivante se rapprochent beaucoup de l'A. raptoria Germ. 88. A. vicinA Signoret &. — Long. 17 mill., larg. 9 mill. — Sainte-Marie de Madagascar. — Cette espèce se rappro- che beaucoup de la précédente, avec laquelle je ne peux cependant pas la réunir; elle est longue, moins rugueuse, les rugosités ne forment pas par leurs réunions des stries transverses; la tête est plus aplatie, les rugosités longitu- dinales forment des lignes élevées, jaunes, plus grandes et longues que dans le femoralis. Antennes de quatre articles, le premier article des antennes plus petit, le troisième arti- cle la moitié aussi long que le second, le quatrième un peu Hémiptères de Madagascar. 927 moins long que le troisième, les taches de l'abdomen plus grandes. Ce qui distingue surtout cette espèce, c’est ia cou- leur d’un jaune pâle de la face externe des tibias; le bord du prothorax est presque droit, plutôt concave que convexe el ne présentant que quatre ou cinq fortes dents vers le sommet, les épaules plus arrondies, les taches jaunes dans cette espèce sont plus larges généralement, surtout sur les élytres, ce qui fait passer presque inaperçue, la tache mé- diane quoiqu'’elle soit présente aussi. Genre Euscaisrus Dall. Cat. Hemipt. (1851), 201. 89. E. NIGROMARGINATUS Signoret. — Long. 9 mill. — Sainte-Marie de Madagascar. — Très voisin de l'Eusch. api- calis Dall., jaune avec les bords de la tête, les antennes moins le dessus et le dessous du premier article, les bords du prothorax, les angles huméraux et les stigmates noirs. Deux points noirs en avant sur le disque thoracique, deux ma- cules médianes à la base et deux sur les bords de l’écusson noirs. Bords postérieurs du prothorax et élytres ponctuées de noirs; membranes de celles-ci brunâtres. Tête longue, anguleuse en avant, le lobe médian dépassant un peu les latéraux, aplatie; antennes de cinq articles, le premier très petit, puis le troisième, les deuxième, quatrième et cin- quième les plus longs, presque égaux. Rostre atteignant les pattes postérieures. Prothorax avec les bords très finement dentelés; si finement que j'hésitais à placer cette espèce dans le genre Euschistus. Angles huméraux très saillants, un peu dirigés en avant. Ecusson atteignant les deux tiers de l'abdomen et finissant en angle plus ou moins arrondi. Elytres débordées par l'abdomen, celui-ci très bombé. Tibias antérieurs avec une dent très faible. Genre MormibEA Amyot et Serv. Suites à Buffon (1843). 134. — Dall. Cat. Hem. 210. 90. M. ANNuLICORNIS Signoret, — Long. 9 mill. — Ste- 928 V. SIGNORET. Marie de Madagascar. — Jaune en dessous, brun en dessus, excepté une bande transverse jaune sur le prothorax, cet espace plus lisse que le reste et présentant quelques points enfoncés noirs; extrémité de l'écusson jaune ; antennes jau- nes avec l'extrémité des quatrième et cinquième articles noirâtres. Tête plus longue que large, arrondie en avant, très ponctuée, un peu convexe, ocelles très rapprochés des yeux, premier article des antennes le plus petit, les deuxième et troisième égaux, les quatrième et cinquième égaux et les plus grands. Rostre dépassant les pattes postérieures. Pro- thorax avec les angles huméraux épineux transversalement ; bords antérieurs très ponctués, l’espace au delà de la sur- face lisse ponctuée de noir, surtout vers la ligne séparative. Ecusson arrondi au sommet, ponctué de noir. Elytres ponctuées de noir, surtout vers les côtés, et présentant sur son disque un point médian jaune; membranes transpa- rentes longues et avec six à sept nervures plus ou moins bifurquées. Abdomen débordant de chaque côté des élytres, jaune avec les stigmates noirs. Pattes jaunes. Cette espèce vient se ranger tout près de la M, punctata Pal. Beauvois. 91. M. MELACANTAUS Fab. Ent. Syst. 1v, 103, 94.— Fab. Syst. Rhyng. 165. 48. — Sainte-Marie de Madagascar. — Long 8 mill. — Espèce très voisine de M. debellator Fab. mais plus étroite. 92. M. DECORATA Signoret. — Long. 8 mill. — Zanzi- bar. — Brun ponctué de noir en dessus, avec une large macule élevée, sinueuse, jaune, sur le prothorax; deux larges macules élevées, jaunes à la base de l’écusson; le bord du prothorax, des élytres vers la base et un petit point médian sur celles-ci jaune; jaune en dessous ponctuée de noir sur la poitrine et avec deux bandes formées d’une ponctuation noirâtre de chaque côté de l'abdomen, seg- ment basilaire de celui-ci avec une macule médiane noire, Hémiptères de Madagascar. 929 Rostre, antennes et pattes jaunes, celles-ci faiblement et finement ponctuées de noir. Tête convexe, arrondie, en avant très ponctuée de noir, quelques linéaments seule- ment jaunes. Prothorax avec les angles huméraux noirs, très saillant en épine transverse, acuminé à l’extrémité. Ecusson à sommet arrondi à la base, et aux angles deux macules allongées, élevé d’un jaune d'ivoire. Abdomen très bombé. Cette espèce que je décris ici, à cause du voisinage de la côte de Zanzibar, viendrait se placer entre le M. melacanthus et le M. debellator de Fab., dont elle est très voisine. 93. M. virrarus Fab. Ent. Syst. 1v, 104, 96. — lab. Syst. Rhyng. 165, 52. — Madagascar et Cap de Bonne- Espérance. Cette espèce me semble devoir être aussi le M. tomenti- ventris Germ., la bande jaune paraît dans les exemplaires que j'ai de Cafrerie, plus étroite que dans les exemplaires de Madagascar. 94. M. ABDOMINALIS Signoret. — Long. 7 mill — Mayotte. — D'un jaune verdâtre ponctué de noir, deux macules jaunes à la base de l’écusson, une plaque médiane noire sur le milieu des quatrième et cinquième segments, représentés par deux points sur les troisième et deuxième segments et par deux larges macules basilaires sur le pre- mier segment abdominal. Tête largement arrondie en avant; antennes jaunes de cinq articles, les deuxième et troisième articles égaux, les quatrième et cinquième les plus grands. Rostre atteignant le sommet du premier segment de l’abdomen, jaune avec l'extrémité noire. Prothorax avec les angles huméraux à peine anguleux, ayant une tendance à se diriger en arrière, écusson large à extrémité arrondie. Abdomen large et présentant de chaque côté à la base et au sommet de chaque segment un petit point noir. Pattes 930 V. SIGNORET. jaunes ponctuées faiblement de noir, et présentant à la face | interne vers le sommet deux macules noires. | Cette espèce, pour la taille et la forme, se rapproche beau- coup de l’Eusurcoris lunata de Hahn, quoique ne faisant pas partie du même genre. Genre SepinA Signoret. — PI. 13, fig, 4 a. Second article des antennes quatre fois plus grand que le troisième, tel est le principal caractère de ce genre, qui viendrait se ranger tout près des Pentatoma ou des Stra- chia, suivant que l’on trouverait le bord de la tête réfléchi ou non. Parmi les insectes de ce dernier genre, les bords latéraux de la tête sont plus ou moins réfléchis, ici il n’y a qu’un simple rebord, ce qui me ferait placer ce genre entre les Apines Dall. et les Pentatoma véritables, parmi lesquels nous voyons plusieurs espèces qui ont des rebords, tels que les Pent. cruciata, anchora, etc. Antennes de cinq articles, le troisième quatre fois plus petit que le second. Rostre atteignant le second segment de l'abdomen. Tête aplatie, légèrement rebordée ; yeux saillants, presque pédiculés, un peu transverses ; ocelles placés plus près des yeux que la ligne médiane, Prothorax avec les angles huméraux arrondis. Ecusson triangulaire, n'atteignant pas le milieu de l'abdomen. 95. S. UROLABOIDES Signoret. — PI, 13, fig. 4. — Long. 12 mill., larg. 5 mill. — Madagascar. — Brun noi- râtre en dessus, avec les bords latéraux de la tête, les bords du prothorax et des élytres, une ligne médiane thoracique et scutellaire, le sommet de l’écusson et deux points médians sur les élytres jaunes ; jaune en dessous avec une bande latérale noire, qui des yeux s'étend jusqu’au sommet de l’abdomen. Rostre et pattes jaunes. Antennes jaunes avec la base du troisième, du quatrième et une grande por- tion du cinquième, brunâtre. Hémiptères de Madagascar. 931 Cet insecte, pour l'aspect et la grandeur, ressemble aux espèces du genre Urolabida, mais la forme de la tête et la longueur du rostre, m'ont empêché de le réunir à ces espé- ces, quoique parmi elles il y en ait qui offrent des rostres longs, atteignant même le second segment de l’abdo- men. Caractère en contradiction avec ceux indiqués par M. Dallas. Genre PENTATOMA Pal. de Beauvois. Insect. (1805). — Le Pel. et Serv.— Hahn. — Amyot et Serv. — H.-Schæff.— Dallas. 96. P. suBFLAVA Signoret. — Long., #, 14 mill.; @, 16 mill. — Madagascar. — Jaune en dessous, avec les stig- mates et un point noir à l'extrémité des fémurs; brun en dessus, ponctué de noir, avec le bord antérieur de la tête et les bords latéraux du prothorax et des élytres jaunes. Tête plus longue que large, en carré arrondi en avant, les bords sinueux. Prothorax avec les côtés droits, les angles huméraux anguleux. Ecusson triangulaire arrondi à l'extré- mité. Elytres recouvrant presqu'entièérement l'abdomen; membranes avec sept ou huit nervures plus ou moins droi- tes, non bifurquées. 97. P. FIMBRIATA Fab. Ent. Syst. 1v, 121, 159, — Fab. Syst. Ryng. 175, 107. — H.-Schæff, Wanz. fig. 505. — Dall. Cat. Hemipt. 251. — Madagascar et Java. 98. P. AFFINIS Dall. Cat. Hémipt. 252. — Australie et Madagascar. 99. P. viriDiSsIMA. — Long. 13 à 14 mill. — Mayotte. — Large, entièrement verte, avec les trois derniers articles des antennes et les tarses un peu foncés ; finement ponc- tuée. Tête plus longue que large, les lobes latéraux plus longs que le médian. Viendrait se placer entre la junipera de Linnée et la Pensylvanica de Pal. Beauvois, avec la- quelle on peut la confondre. 932 V. SIGNORET. 100. P. conrusA Signoret. — Long. 10 mill. — Mada- gascar. — Jaune avec les antennes noires, l’article basi- jaire, l'extrémité du rostre et les tarses noirs ; le prothorax présentant postérieurement six macules rougeâtres, con- fuses. Ecusson comme dans l’anchora Thunb., mais d’un brun rougeâtre et le dessin jaune plus confus. Elytres noi- râtres avec des petites macules élevées jaunes, et une plus forte au centre de chaque élytre. Dessous de l'abdomen jaune, avec une série de macules plus ou moins visibles de chaque côté du ventre. Cette espèce se rapproche beaucoup de la variegata et de lanchora de Thunberg. Genre STRACHIA Hahn. 1, 180 (1831). — Eurydema La- porte (1832). — Strachia, Eurydema, Oœdosoma Amyot et Serv. (1843). — Strachia Dall. Cat. Hem. 257. 101. S. MIRABILIS Signoret. — Long. 7 mill. — Mada- gascar. — Bleu foncé, varié de jaune et d'orange. Tète avec le lobe médian plus long que les latéraux et entièrement bleu, ceux-ci légèrement relevés sur les côtés et présentant une large macule orange au-dessus des yeux. Antennes noires, le second article très court, à peine plus long que l’article basilaire. Rostre atteignant l’abdomen, avec le pre- mier article blanc. Prothorax présentant dans son milieu une impression transverse très prononcée; la partie posté- rieure très fortement ponctuée, une bande médiane et les bords latéraux d’un jaune orangé, et quelques points et signes blanchâtres sur le disque. Ecusson très ponctué et offrant deux macules basilaires orangées et trois médianes plus ou moins réunies par un trait. Elytres avec la base et une macule large sur son disque, d’un jaune plus ou moins orange, une macule au-dessus de cette dernière et quelques traits blanchâtres sur son disque, membrane brune avec le sommet transparent, clair. Dessous jaune, varié de noir. Abdomen jaune avec une double série de chaque côté de Hémipteres de Madagascar. 933 macules noires, celle externe présentant à la base de cha- que segment une macule blanchâtre, celle interne man- quant quelquefois. Pattes d’un noir bleuâtre foncé, présen- tant sur les cuisses des lignes blanchâtres. Cette espèce et la suivante sont très voisines de l'alienata Fab. et de la speciosa Dail. 102. S. picrA Fab. Ent. Syst. 1V, 122, 163. — Fab. Syst. Ryng. 177, 115. — Wolff. Icon. Cim. 17, fig. 17.— Dall. Cat. Hem. 259, 5. — Indes et Madagascar. 103. S. MADAGASCARIENSIS Signoret. — Long. 10 à 12 mill. —- PI. 13, fig. 5. — Madagascar. — Bleu varié de jaune plus ou moins orange, et deux macules blanches sur les élytres, en dessus de deux macules jaunes oranges qui se remarquent au sommet de la corie; membrane brune, bordée de noir. Tête plus large que longue, les deux lobes latéraux fortement relevés de chaque côté et dépassant le médian, antennes avec le second article plus petit de près de moitié que le troisième. Rostre entièrement noir et atteignant l'abdomen. Prothorax fortement impressionné transversa- lement, avec quelques points enfoncés le long de cette im- pression, une bande médiane sinueuse sur le côté, d’un jaune plus ou moins orangé. Ecusson très bombé à la base, faiblement ponctué au delà et présentant à chaque angle et au milieu une macule plus ou moins orangée. Elytres tri- maculées, une basilaire et une apicale, jaunes oranges, et une, au-dessus de cette dernière, plus petite et d’un jaune presque blanc; toutes ces macules prothoraciques, scutel- laires et élytrales, plus ou moins grandes et disparaissant presque en totelité. Abdomen jaune en dessous avec les bords et une série de macules médianes, d'un noir bleuâ- tre, cette série binaire disparaissant quelquefois, et dans d’autres cas, au contraire, envahissant presque entièrement l'abdomen, et alors celui-ci est noir avec une bande laté- 934 V.SIGNORET. rale jaune. Pattes noires avec des lignes blanchâtres sur les cuisses. Cette espèce se rapproche beaucoup pour la forme de l'alienata Fab., mais en diffère surtout par la tête qui est entièrement noire dans notre espèce. Genre COQUERELIA Signoret. — PI. 13, fig. 6 a. Ce genre nouveau viendrait se ranger après les Strachiu en restant dans la famille des Pentatomides, et formant presque un passage entre ceux-ci et les Raphygastrides, dont il s'éloigne par l'absence de la pointe ventrale. Il se distingue surtout par l'expansion en rebord arrondie des bords latéraux du prothorax. Tête aussi longue que large avec les bords légèrement relevés, les lobes latéraux ne dépassant pas le médian; yeux saillants ; ocelles placés entre ceux-ci et la ligne médiane près des bords thoraciques. Antennes de cinq articles, le premier très petit, dépassant à peine les bords antérieurs de la tête, le second plus petit que le troisième ; quatrième et cinquième égaux et les plus grands. Rostre atteignant à peine les jambes postérieures. Prothorax avec les bords latéraux dilatés et formant une expansion foliaire arrondie et relevée. Ecusson tuberculeux à la base, arrondi à l'extrémité. Elytres un peu dilatées vers la base, membrane plus longue que l’abdomen et présentant neuf à dix nervures longitudinales, quelques-unes n'attei- gnant pas le bord externe, d’autres anastomosées ou bifur- quées, avant que de l’atteindre. Abdomen débordant de cha- que côté les élytres. Pattes longues, les tibias antérieurs un peu dilatés à l'extrémité. L'espèce formant ce genre se rapproche beaucoup du Catacanthus incarnatus dont il a la couleur, la grandeur et le facies, car il n’en diffère que par l'expansion du protho- rax, et s’en éloigne par l'absence de l’épine ventrale. 104. C. PECTORALIS Signoret. — PI. 13, fig. 6. — Long. Hémiptères de Madagascar. 935 24 mill. — Rouge, tête, antennes, rostre, pattes, deux ma- cules basilaires sur l'écusson, deux macules sur les élytres, la membrane, le premier segment, la base et le sommet de chaque segment abdominal, noirs; le noir de chaque seg- ment envahissant le segment presque dans son entier. Genre NEZARA Amyot et Serv. Suites à Buff. (1843). 143. — Rhaphygaster Laporte, Hem. — H.-Schæff. — Kolen. — Dall. 105. N. FLAVOPUNCTATA Signoret. — Long. 17 mill. — Madagascar. — Espèce très voisine du R. spirans Fab. mais s’en distingue de suite et de toutes les espèces de ce groupe, par les petits tubercules verruqueux dont elle est couverte sur le prothorax, l’écusson et les élytres; verte, plus claire en dessous et présentant de très petites verrues jaunâtres, très visibles surtout sur les élytres ; très finement ponctuées, excepté sur les verrues ; stigmates jaunes ; à la réunion de chaque segment, vers le bord, un point noir commun. Antennes brunâtres, surtout au sommet de cha- que article, Carêne abdominale terminée par une épine qui atteint les jambes intermédiaires. 106. N. pRASsINUS Linné, Syst. Nat. 1, 722. (1767). — N. smaragdula Fab. Ent. Syst. 1v, 109. (1794. — Fab. Syst. Ryng. 167, 61. (1803). — N. torquatus Fab. — Vi- rudulus Linné. — N. flavicollis Pal. Beauvois. — Hemi- chloris Germ. — Viridissimus Wolf. Je ne connais pas de localité où cette espèce ne se trouve pas jusqu'à présent, je la possède de presque toutes les parties du monde : Europe, Afrique, Asie, Amérique. 107. N. AcUTUS Dall. Cat. Hemipt. 277, 9. — Sierra- Leone, Zanzibar et Madagascar. Genre RHAPHYGASTER Laporte (1832), Hem. 59. — H.- Schæff. — Amyot et Serv.— Kolen. — Dallas. 108. KR. INCERTA Signoret. — Long. 10 mill, — Madag. 936 V. SIGNORET. — D'un vert clair, très ponctué, lobes latéraux de la tête se touchant presque, le lobe médian se rétrécissant en avant au point de ne former qu'un trait. Cette espèce se rapproche beaucoup de la purpuripennis, seulement elle est mate et non brillante. Epine ventrale excessivement petite, ne formant qu'un petit tubercule. Abdomen fine- ment ponctué en dessous, et présentant à l'angle apical de chaque segment un très petit point noir. Angle thoracique arrondi. 409. R. TRANSVERSUS Signoret. — Long. 5 milll — Madagascar. — Espèce se rapprochant du groupe du R. loriventris, mais beaucoup plus petite que lui, noire, variée de jaune. Tête plus large que longue, bords sinueux. Lobe médian aussi long que les autres, lobes latéraux très ponc- tués, le médian présentant une ligne jaune longitudinale. Rostre noir au sommet, jaune à la base. Antennes d’un brun ferrugineux. Prothorax fortement ponctué et présen- tant le bord antérieur, les bords latéraux et une fascie transverse double vers le bord antérieur, jaunes. Ecusson presque entièrement jaune, ponctué de noir, avec une large macule basilaire noire et deux plus petites latérales vers le sommet. Elytres ponctuées, jaunes à la base, noires au sommet de la corie. Membrane d’un transparent doré. Abdomen noir avec les bords latéraux et une série de qua- tre macules jaunes vers le milieu. Pattes jaunes. Genre PELTAGOPUS Signoret. — PI. 43, fig. 7. Lobe médian aussi long que les latéraux. Prothorax avec les bords latéraux aplatis et relevés, tels sont les principaux caractères qui distinguent ce genre et des Cyclopelta et des Aspongopus; les antennes manquant, je ne puis dire duquel de ces deux genres il se rapproche le plus; les autres carac- tères leur étant communs. 110. P. FLAVOMARGINATUS. — Noir, un peu rugueux, Hémiptères de Madagascur. 937 avec les bords réfléchis du prothorax, cinq macules latéra- les de chaque côté de l'abdomen, jaunes. Elytres d’un brun marron plus ou moins clair. Tête très petite, triangulaire- ment arrondie en avant. Prothorax finement rugueux, les bords latéraux arrondis et relevés en gouttières. Ecusson finement rugueux, présentant des sillons ou impressions transverses. Membranes des élytres présentant dix à douze nervures. Abdomen débordant de chaque côté les élytres et présentant sur les bords, au milieu de chaque seg- ment, une large macule jaune. Antennes, rostre et pattes noirs. Genre AspONGOPus Laporte, Hemipt. 58 (1832). — Burm, Handb. 11, 352, 3. (1835). — Amyot et Serv. 173, 1. — H.-Schæff. — Dall. 111. A. CASTANEUS Signoret. — Long. 18 mill., larg. 12 mill. — Madagascar. — Entièrement d’un marron doré clair, excepté le dernier article des antennes. Tête large- ment arrondie en avant, très rugueuse. Antennes, avec le quatrième article fortement aplati, un peu creusé en gout- tières et présentant un grand nombre de stries longitudi- pales, troisième article plus petit que le deuxième. Protho- rax avec les bords légèrement arrondis, finement rugaeux, un peu sillonné transversalement. Ecusson largement arrondi au sommet, finement rugucux et sillonné transver- salement, et présentant ainsi que le prothorax une légère ligne médiane élevée. Elytres très faiblement ponctuées. Membranes avec six ou sept nervures plus ou moins bifur- quées. Genre OxYPRISTIS. — PI, 14, fig. 4. Prothorax avec les angles huméraux dilatés en épine trian- gulaire, très acuminé, les bords antérieurs de cette épine offrant cinq à six dents ou épines. Abdomen très dilaté, débordant de chaque côté des élytres. Antennes avec le qua» 938 V. SIGNORET. trième article dilaté dans les deux sexes. Cuisses et tibias postérieurs dilatés dans les deux sexes. Toutes les cuisses offrant au sommet une double épine, les cuisses postérieu- res offrant à leur base dans le &, une forte épine au côté interne, le reste comme dans les Mictis. 112. O. Lerovi Signoret. — Long. 32 mill., larg. 19 mill, — Brun noirâtre, recouvert d’une pubescence soyeuse. Tête jaunâtre, ainsi que les antennes; le dernier article plus clair, et le troisième dilaté en feuille et noir, excepté à son insertion. Prothorax relevé sur les bords, avec un léger sillon médian et des impressions transverses très faibles, les angles relevés. Ecusson très petit. Mem- brane des élytres avec une dizaine de nervures plus ou moins bifurquées. Abdomen très large, rougeûtre en des- sus, noirâtre en dessous. Cuisses postérieures très dilatées, avec une dent à la base dans le 4, les quatre tibias anté- rieurs aplatis, mais non dilatés, les postérieurs très dila- tés dans les deux sexes, concaves au côté interne et dente- lés, convexes au côté externe et lisse. Genre Mrcris Leach. Zool. Misc. 1, 92 (1814). — Amyot ct Serv. — H.-Schæff. — Cerbus Hahn. Wanz. 1 (1831). — Burm. Handb. — Paryphes et Archimerus Spinol. Tavol. Sin. — Mictis Dall. Cat. Hem. 113. M. cuRvVIPES Fab. Ent. Syst. 1v, 137, 11, et Sys. Ryng. 206, 14. — Apicalis Hope Cat. 12. — Dall. Cat. 392. — Terminalis Burm? Handb. — Madagascar, C. B. S., Guinée. 114. M. MADAGASCARIENSIS Mihi, — Long. 25 mill. — Madagascar. Cette espèce ressemble beaucoup à la précédente, mais en diffère par la couleur rouge brunâtre, par les angles tho- raciques beaucoup plus développés, dirigés légèrement en Hémipières de Madagascar. 939 arrière et relevés, par les cuisses postérieures moins arron- dies au côté externe, plus droites. Genre PHysoMERUS Burm. Handb. 11, 341. (1835). — Amyot et Serv. Suites à Buffon Hem. 196. (1843). — Dall. Cat. Hem. 412. 445. P. DILATICORNIS Signoret. — Long. 24 mill. — Nossi-bé et Madagascar. — Brun pubescent, diffère du spi- nipes Pal. Beauvois, par la dilatation du troisième article des antennes, le second article ayant le sommet légè- rement aplati et dilaté, le sommet du premier article est un peu épaissi, mais non aplati, le second et le troisième article sont d’un brun jaunâtre avec des macules noires, ainsi que les quatre tibias antérieurs ; pour le reste entiè- rement semblable au spinipes Pal. et terminalis Burm., mais plus au spinipes par la forme du prothorax. Genre ANISOsCELIS Lat. Fam. Nat. 420. (1825). — Cuv. Reg. Anim. — Lap. Hemipt. — Burm. — H.-Schæff. — Spin. — Am. et Serv. — Dall. 116. A. MEMBRANACEA Fab. Ent. Syst. 1v, 139, 16. — Fab. Syst. Ryng. 209, 26. — Burm. Handb. 11, 332, 3. — Hope Cat. 16. — Wolf, fig. 22. Asie, Afrique, Ile Maurice, Nouvelle-Hollande, Mada- gascar. Genre SERINETHA Spinola Hem. 247 (1837) et Tavola Si- nottica Hem. 37. — Tynotoma Amyot et Serv. (1843). — Pyrrhotes Hope, Cat. (1842). 117. S. LATERALIS Signoret. — Long. 14 mill. — Rouge vermillon, avec les antennes moins le premier article, l’im- pression du sommet du protharax, la membrane des élytres, les côtés latéraux de la poitrine, les tibias et les tarses noirs. Cette espèce est très voisine de l’Augur Fab., mais s’en 940 V. SIGNORET. distingue principalement par l'impression antérieure du prothorax qui est noire, tandis qu’elle est de même cou- leur que le reste dans l’Augur et par le côté du thorax noir. Genre ALypus Fab. Syst. Ryng. (1803). 248. — Le Pell. et Serv. Enc. — Schill. Beit. — Hahn. Wanz. — Laporte Hem. — H.-Schæff. Nom et Wanz. — Burm. Handb. — Spinola Hem. et Tavola. — Curt. Br. Ent. — Rambur. Faun. And. — Amyot et Serv. Hem. — Dall. Catal. — Camptopus Amyot et Serv. — H.-Schæff. 118. A. Fagricn Signoret. — Long. 15 mill. — Mada- gascar. — Brun jaunâtre avec une bande jaune, qui du som- met de la tête va se perdre sur l'abdomen, en l’envahissant en partie. Prothorax épineux, les épines noires. Abdomen brun en dessus, avec une macule jaune, latérale à la base de chaque segment; jaune en dessous avec le milieu brun noirâtre, plus ou moins foncé de jaune. Pattes brunes. Cuisses postérieures offrant quatre à cinq épines, augmen- tant de grandeur vers le sommet. Second segment abdo- minal offrant un silion médian dans toute son étendue dans le &, tandis que dans la ©, la base du segment est carénée, premier segment caréné dans les deux sexes. Cette espèce est très voisine de la dentipes Fab., mais en diffère par la taille plus grande, les épines du thorax plus fortes, par le premier article des antennes proportionnelle- ment pins grand, et surtout par le sillon du second seg- ment abdominal, qui ne consiste qu’en un trait dans les dentipes, trait qui, dans la $, se prolonge sur le premier segment, ce qui est le contraire dans notre espèce. 119. A. MADAGASCARIENSIS Signoret. — Long. 13 mill. — Madagascar. — Brun en dessus. Noire avec deux larges bandes latérales irrégulières, jaunes en dessous. Antennes, rostre et pattes bruns foncés. Prothorax rugueux avec les Hémiptères de Madayascar. 941 angles huméraux épineux, les bords latéraux droits et offrant vers le sommet quatre à cinq dents extrêmement pelites, une impression médiane partant de l'impression antérieure et s’arrétant bien avant la base. Ecusson avec une macule basilaire et l'extrémité jaune, la macule basi- laire plus ou moins grande. Elÿtres d'un brun jaunâtre clair, avec la première nervure radiale noire, et l’espace au delà de cette nervure jaune. Abdomen brun en dessus, avec les bords latéraux jaunes. Dessous & noirâtre avec une carène basilaire et quelques macules jaunes; ® presqu’en- tièrement jaune. Le milieu de la tête et de la poitrine, noir ; un peu au-dessus des cuisses postérieures, un petit tuber- cule jaune; milieu de l’abdomen noirâtre à l'extrémité, avec une légère carène médiane jaune; premier segment entièrement jaune et présentant une ligne transverse de petits points enfoncés noirs, ainsi qu’à la base du second segment qui est jaune. Pattes brunes, les cuisses postérieu- res très renflées et présentant au côté interne une série de dents ou épines jaunes : la supérieure la plus forte, et au delà de cette dernière jusqu’à l'articulation, une série de beaucoup plus petites, cinq à six. Tibias postérieurs très arqués, aplatis, et vers le sommet, un espace plus clair jau- nâlre. Cette espèce se rapproche beaucoup de FA. albidrns Hope, mais en diffère par la tache basilaire de l’écusson, elle ressemble aussi à l'A. jaculus Thunberg, mais s’en dis- tingue par l’écusson entièrement jaune dans l’espèce de Thunberg ; elle est plus grande que l’albidens, mais moins grande que le jaculus. Genre LEproconis Latreille, Fam. Nat. 421. (1825).— Cuv. Reg. Anim.— Laporte, Hem.—Spinola.— Myodocha Lat. — Olivier — Burm. Handb. — H.-Schæff. Wanz. — Amyot et Serv. — Dail. 120. L. ANNULICORNIS Signoret. — Long. 12 mill. — 3e Série, TOME VI. 61 942 V. SIGNORET. Madagascar. — Jaune avec le disque postérieur du protho- rax, et la portion interne de la corie des élytres, rouge tes- tacé. Antennes noires, avec le dessous du premier article, le milieu du second, l'articulation du troisième et la base du quatrième jaunes. Tête offrant en dessous une ligne noire, qui des yeux va se perdre sur les côtés du thorax. Angles huméraux du prothorax offrant une macule noire. Abdomen jaune clair en dessous, fauve orange en dessus. Pattes jaunes avec les tibias bruns. Genre PHyLLomorPHA Lap. Hémipt. 47. (1832). — H.- Schæff. Nom. Ent. 135. — Burm. — Spinola. — Guérin. — Westw. — Kolen. — Dall. — Craspedum Rambur. — Amyot et Serv. — Pephricus Amyot et Serv. Suites à Buffon, 234. 121. P. MADAGASCARIENSIS Coquerel. — Ann. Soc. Ent. de France, 1849, 185. — PI. 7, no iv, f. 6 a, b. — Mada- gascar. Genre HypaRrA Dall. Cat. Hémipt. (1852). 492. 122. H. GRACILICORNIS Stäl. — Long. 11 mill. — Ma- dagascar. — Espèce très voisine de l'H. tenuicornis Hope, et qui en diffère surtout par la dilatation du premier article des antennes, qui dans l'espèce de Hope est plus foncé que le reste de l’antenne, tandis qu'ici, au contraire, elle est plus claire. Genre GonocErRus Eatreille Fam. Nat. 420. (1825). — Burm. Handb. — Spinola Hem. — Amyot et Serv. — H.- Schæff. — Dallas Cat. — Oriterus Hahn. Wanz. 1. (1831). — Merocoris Spinola, Tav. Sin. Hem. 39. (1850). 123. G. LINEATUS Signoret. — Long. {1 mill. — Mayotte. — Jaunâtre, ponctuée en dessus de nombreux petits points noirs ; en dessous, sur les côtés, quelques traces de bandes de points noirs très petits, avec des séries Hémiptères de Madagascar. 943 de points plus forts, comme dans toutes les espèces avoisi- nantes. Epaules épineuses ; une ligne médiane sur la tête, se prolongeant jusqu'à la pointe de l’écusson, les côtés du prothorax et des élytres, ainsi que les nervures de celles-ci jaunes, sans ponctuation noire. Abdomen noir à la base en dessous, et le sommet jaune. Pattes jaunes, les cuisses pos- térieures et intermédiaires présentant des lignes de petits points noirs. Cette espèce est très voisine de G. calumniator Fab, 124. G. LANCIGER Fab. Ent. Syst. rv, 128. 7. — Id. Syst. Ryng. 195,17. — Dall. Cat. Hem. 496 — Madagas- car. — Long. 9 mill. 125. G. OcHRACEUS Dall. Cat. Hem. 496 (1852), — Sud de l'Afrique et Madagascar. 126. G. CLAVATUS Signoret. — Long. 8 mill. — Mayotte. — Jaune finement ponctuée de brun en dessus. Cette espèce me semble très voisine du G. pusillus Dall., mais je ne puis l’y rapporter, car cet auteur dit que le se- cond article des antennes est plus court que le troisième, tandis qu'ici ils sont égaux. Dernier article très petit, glo- buleux. Genre CLAVIGRALLA Spinola Hem. 200 (1837) et Tav. Sinot. 39. — Dall. Cat. Hem. 511 (1852). — Zicca Amyot et Serv. 240. — H.-Schæff. Wanz. 1x, 243. 127. C. ANNULIPES Signoret. — Long. 10 mill. — Ma- dagascar. — Coll. de M. Guérin. — D'un brun grisâtre, avec la base des cuisses et les tibias pâles. Prothorax très pubescent, fortement élevé en arrière, avec une large ma- cule basilaire, présentant dans son milieu une carène élevée, Epaules épineuses. Ecusson élevé et recouvert d'une pubes- cence très forte. Elytres jaunâtres. Abdomen globuleux, épineux au sommet ; celui-ci pâle. Cuisses épineuses, les 944 V. SIGNORET. postérieures très renflées, présentant deux fortes épines au sommet et deux plus petites près de l'articulation. Tibias jaunâtres pâles, avec le sommet, la base et un anneau étroit dans son milieu, brun. 128. C. spinicEPs Signoret. — Long. 7 mill. — Mada- gascar. — Brun noirâtre. Tête jaunâtre, présentant un grand nombre d’épines pâles, dont deux principales à la base des antennes ; premier article court, multiépineux. Rostre pâle, noir au sommet. Prothorax multiépineux, les angles huméraux épineux, sur la ligne médiane une large impression à fond noir; bord postérieur épineux. Ecusson noir, jaune blanchâtre au sommet. Elytres jaunes, variées de noir sur la corie. Membrane transparente. Abdomen noi- râtre en dessus, avec les deux derniers segments jaunes, au sommet de chaque segment une épine latérale ; dessous jaune, noir à la base, avec le sommet du second et troisième segment varié de noir. Pattes brunâtres avec les tibias et la base des cuisses pâles, le sommet de celles-ci présentant plusieurs épines ; celles postérieures plus grosses avec les épines pâles et plus fortes. 129. C. sims Signoret. — Long. 8 mill. — Zanzibar. — De même forme et aspect que la précédente, mais beau- coup plus petite, en diffère par le sommet latéral de chaque segment présentant une épine, qui devient de plus en plus grande en se rapprochant du sommet. Pattes pâles, excepté les cuisses postérieures, brunes dans la portion épaissie. Vu la proximité des localités, je réunis ici cette espèce de Zanzibar à celle de Madagascar. 130. GC. ELONGATA Signoret. — Long. 8 mill. — Zanzi- bar. — Brun, recouvert, surtout en avant du prothorax, d'une pubescence grisâtre. Elytres jaunes. Abdomen brun, recouvert sur les côtés d’une pubescence grisâtre. Protho- rax présentant six épines noires, les angles huméraux très saillants et dirigés en avant. Ecusson élevé, recouvert d’une Hémiptères de Madagascar. 947 forte pubescence. Abdomen multiépineux jatéralement,. Pattes comme dans les précédentes. Cette espèce ressemble beaucoup à l'horrida Germar, mais est beaucoup plus étroite, les antennes sont plus lon- gues, et le dernier article surtout paraît plus grand. 131. C. FLAVIPENNIS Signoret. — Long. 10 mill. — Ma- dagascar. — Brun, recouvert d'une pubescence grisâtre. Prothorax rugueux, multiépineux, avec les angles humé- raux très saillants et dirigés en avant. Ecusson élevé, pu- bescent. Elytres jaunâtres, avec les stries de la membrane un peu brunâtres. Abdomen brun en dessus et présentant latéralement, au sommet de chaque segment, une épine saillante noire; dessous brun, offrant de chaque côté une bande cendrée qui s'étend de la tête au sommet de l’ab- domen. Pattes brunes, les tibias plus pâles, les cuisses pos- térieures légèrement renflées, multiépineuses et présentant deux épines plus fortes. Antennes et rostre brunûtres. Genre ACANTHOCORIS Amyot et Serv. Hem. 213. (1843). — Dall. Cat. Hem. 515. 132. A. TIBIALIS Signoret. — Long. 11 mill. — Mada- gascar. — Brun recouvert d'une pubescence grisâtre. Tête, carrée présentant une petite pointe entre les antennes, celle- ci avec le dernier article pâle, le premier claviforme et pu- bescent. Prothorax rugueux avec les bords latéraux arron- dis postérieurement, les angles huméraux faiblement épi- neux. Pattes avec tous les tibias dilatés, surtout ceux anté- rieurs, qui présentent au côté externe cinq dents ou petites tubérosités, toutes les cuisses rugueuses, les tarses d’un jaune pâle. Cette espèce se rapproche beaucoup de l'A. rotundatus Mihi. Genre CHÆROMMATES Amyot et Serv. (1843), Suites à Buff. 204. — Dall. Cat. Hem. 518. 946 V. SIGNORET. 133. C. FARINOSUS Am. et Serv. Hem. 204. 1. PI. 4, fig. 4. — Afrique et Madagascar. Genre Corysus Fall. Sp. Nov. Hémipt. (1814), 8. — Rho- palus Schill. (1829). — Corizus Zett. — Curt. — Burm. — H.-Schæff. — Rambur. — Kol. — Rhopalus Amyot et Serv. — Dallas. . 134. C. COQUERELN Signoret. — Ann. Soc. Ent. (1858), 78, 4. — Madagascar. Genre LyGæus Fab. Ent. Syst. (1794). 1v. — Fab. Syst. Ryng. — Lat. — Lam. — Schill. — Fall. — Laporte. — H.-Schæff. — Burm. — Kol. — Blanch. — Ramb. — Spin. — Amyot et Serv. — Dall., etc. 135. L. Farmarmn Signoret. — Long. 12 à 14 mill. — Madagascar. — Rouge avec les antennes, le rostre, les pattes, la membrane des élytres noirs. Tête avec la base et le sommet du lobe médian, noirs. Tubercule anten- nifère noir. Prothorax avec une petite fascie transverse vers le bord antérieur et deux petits points noirs sur le disque. Ecusson entièrement noir. Elytres avec un point médian et la côte externe noirs. Segment anal noir, avec deux macu- les latérales rouges. Cette espèce se rapproche beaucoup de la contamina- us et de l’apicalis Dall., mais s’en distingue par l’écusson noir, par les deux points du thorax et ceux des élytres. 136. L. SpiNIPES Signoret. — Long. 10 à 11 mill. — Madagascar. — Rouge, avec les antennes, le rostre et les pattes noires. Têle avec le sommet du lobe médian et la base noirs. Prothorax avec le bord antérieur et deux bandes médianes plus ou moins sinueuses noirs, celles-ci atteignant et se confondant quelquefois avec la couleur noire du bord antérieur. Ecusson noir à la base, rouge au sommet. Elytres rouges avec une macule triangulaire médiane vers le bord | | Hémipières de Madagascar. 947 externe et la moitié supérieure de la portion cubitale, noires. Membrane entièrement noire. Abdomen rouge, avec deux points médians à la base de chaque segment, les stigmates etun point au bord latéral à la base de chaque segment noirs, quelquefois la base entière de chaque segment est noire. Cuisses antérieures légèrement épaissies et présentant une double épine au sommet; les postérieures une double série de petites épines; les tibias antérieurs et postérieurs légère- ment crénelés. Cette espèce est très voisine du L. lanio H.-Schæff., que je crois être le véritable hospes de Fab. 137. L. icomprus H.-Schæff., 8 vol. 104, fig. 875. — Long. 9 mill. — Madagascar, Java et Bissao. 138. L. BIPARTITUS Signoret. — Long. 8 mill. — Mada- gascar. — Noir, avec la corie des élytres el les quatre seg- ments basilaires de l'abdomen, rouges, Membrane des ély- tres d’un noir bleuâtre, finement liseré de blanc. 139. L. piscorpaLis Signoret. — PI. 14, fig. 2. — Long. 10 mill. — Madagascar. — Noir avec le bord antérieur et les côtés du prothorax et de la poitrine; la corie des élytres et l'abdomen, moins les deux segments anaux, rouges. Som- met du troisième article des antennes rouges. 140. L. BITRANSVERSUS Signoret. — Long. 7 mill. — Madagascar. — Noir avec le prothorax, la corie des élytres, l'abdomen et le sommet des pièces thoraciques jaunes. Pro- thorax offrant en avant deux fascies transverses, noires, extrémité de la corie des élytres blanchâtres. Abdomen avec les stigmates offrant un trait longitudiral noir. 141. L. UNIMACULATUS Signoret, Long. 6 mill. — Mada- gascar. — Rouge, avec la base du vertex, le lobe médian de la tête, noirs. Prothorax offrant sur son disque une tache binaire noire, représentant assez deux sept se regardant. 948 V. SIGNORET. Écusson noir avec une ligne médiane élevée, rouge au som- met. Elytres rouges, membrane noire avec le sommet jaune et une tache blanche vers la cellule basilaire. Abdomen rouge Pattes noires. Genre ATRACTOPHORA Stäl. Of. K. Vet. Akad. For. Hand, 1853, page 260. 142. À. QUADRIPUNCTATA Signoret. — PI. 14, fig. 4, 4 a, 4 b. — Long. 13 mill. — Madagascar. — Jaune testacé ponctué de noir. Tête en carré long, présentant une carène de chaque côté près de l'insertion des antennes, celles-ci très longues, le premier article presque de la longueur des deux tiers du corps et présentant au sommet un renflement, les autres articles filiformes, le quatrième article le plus pe- tit. Prothorax plus étroit en avant, les bords latéraux et une ligne médiane élevée qui se prolonge sur l’écusson, jaunes ; base de celui-ci présentant une ligne concentrique élevée. Elytres ne dépassant pas l’abdomen et présentant au sommet de la corie deux points noirs sur chaque élytre. Abdomen rougeâtre et présentant chez le & une échancrure au som- met du quatrième segment, et chez la $ les quatrième et troisième segments sont profondément échancrés jusqu'au sommet du second segment. Cuisses antérieures très épais- sies dans les deux sexes et offrant au côté interne un grand nombre de dents épineuses. | Genre LerHÆus ? Dall. Cat. Hemipt. (1852), page 557. 143. L. MaRGINATUS Signoret. -— Long. 4 mill. — Noir brillant, fortement ponctué sur la corie des élytres, plus finement sur l’écusson, membrane d’un blanc transparent, bord du prothorax obsolètement liseré de blanc, bord basi- laire des élytres marginé de blanc. Articulations des anten- nes pâles, sommet des fémurs et des tibias et les tarses jaunes. Hémiptères de Madagascar. 949 Cette espèce se rapproche pour la taille et l'aspect du Rhyp. nitidus H.-Schæff. Genre APHANUS Lap. Hemipt. (1832). — H.-Schæff. Nom. Ent, — Dall. Cat, — Beosus Sahlberg. — Pachymerus Schill. — Kolen. 144. A. GENICULATUS Signoret. — Long 7 mill. — Ma- dagascar. — Coll. de M. Guérin. — Brun, antennes jaunes avec le sommet du second article, le troisième moins la base et le quatrième, jaune. Rostre jaune. Prothorax brun avec les bords latéraux jaunes. Ecusson brun avec deux traits sur le disque et le sommet jaunes. Elytres jaunes ponctuées de brun, les nervures jaunes. Aïles blanches. Abdomen brun avec les côtés jaunes. Pattes jaunes. Som- met des tibias noirâtre. Sommet des cuisses postérieures, not. Genre RHYPAR 4 CHROMUS Curtis British. Ent. x11, 612 (1836). — Pachymerus L. Pell. et Serv. (1825), Enc. Met. X. — Schill. — Hahn. — H.-Schæff. — Burm. -— Ramb. — Kol. -— Rhyparachromus Amyot et Serv. — Sahlb. — Dallas. — Microtome et Aphanus Laporte (1832). — Spi- nola. 145. P. ANNuLATES Signoret. — Long. 12 mill. — Mada- gascar. — Noire, tête ponctuée en avant, imponctuée, recouvert d’une pubescence très courte, soyeuse. Rostre long, mais ne dépassant pas les jambes intermédiaires. Antennes très longues, le premier article noir, le second brun, noir au sommet, le troisième et le quatrième noirs, celui-ci présentant vers sa base un anneau pâle. Prothorax avec une impression transverse et les côtés relevés, et présentant sur ce rebord au sommet, une macule allongée d'un blanc jaunâtre ; sur le disque postérieur quelques traits jaunes. Ecusson noir. Elytres noires, variées à la base de traits jaunes, sommet avec une large macule jaune vers 950 V. SIGNORET. le bord. Membrane avec les nervures plus foncées, excepté vers leur naissance où elles sont blanches. Abdomen noir, avec deux macules latérales blanches vers les bords sur les troisième et quatrième segments. Pattes noires, avec la base des fémurs et des tibias antérieurs d’un jaune très pâle. Cette espèce se rapproche beaucoup du R. albostriatus Fab. et du R. Chinersis Dall., mais diffère des deux espèces par les antennes noires. 146. R. RAPTORIUS Signoret. — Long. 10 mill. — Ma- dagascar. — Noir, avec le disque postérieur du protho- rax, l’écusson et les élytres jaunes ponctués de noir. Pattes jaunes avec des points noirs sur les cuisses et des poils épineux noirs sur les tibias. Tête noire. Antennes jaunes, premier article avec quelques poils rares noirs, insé- rés sur des espaces noirs, sommet du second et troisième, noirs, quatrième article noir, avec un anneau pâle à la base. Rostre jaune atteignant les pattes intermédiaires ; premier article brun. Prothorax avec les côtés réfléchis et pâles. Elytres jaunes ponctuées de noir; membrane brune, nua- geuse, avec une macule noire sur la corie. Abdomen noir avec une macule latérale sur les deuxième, troisième, qua- trième et cinquième segments. Pattes jaunes, ponctuées de noir. Cuisses antérieures très épaissies, avec cinq à six épines noires ; tibias arqués présentant à son sommet une dilatation en forme de crosse. 147. R. TRANSVERSUS Signoret. ——- Long. 5 mill. — Ma- dagascar. — Noir, antennes moins le sommet du troisième et le quatrième article jaunes. Pattes jaunes ; les cuisses antérieures épaissies et noires. Bord postérieur et côté du prothorax jaunes; celui-ci presque deux fois aussi large que long. Ecusson noir avec deux traits jaunes vers le sommet. Elytres jaunes pointillées de noir entre les nervures et pré- sentant deux petites macules noires au sommet vers le bord, celui-ci largement jaune. Abdomen noirâtre. Hémipières de Madagascar. 951 Genre PLOCIOMERUS Say, Hemipt. of North Amer. (1831), 13. — Amyot et Serv. Suites à Buffon (1843), 255.— Pa- chymerus Schill. 148. P. TRIGUTTATUS Signoret.— Long. 8 mill. — Mada- gascar. — De la coll. de M. Guérin. — Noir, avec trois taches blanches, une à chaque extrémité de la corie des élytres et une au sommet de la membrane. Tête triangulaire, finement ponctué. Rostre couleur poix, dépassant à peine les jambes antérieures. Prothorax long, très étranglé dans le milieu, la partie antérieure en forme de boule arrondie, la postérieure plus large que longue et très ponctuée. Ecusson ponctué. Elytres recouvrant en partie l'abdomen ; celui-ci entièrement noir. Pattes, les cuisses antérieures très renflées, avec une forte épine vers le sommet et quel- ques épines plus petites en avant et postérieurement. Tibias couleur poix. 149. P. NABIzoipEs Signoret. — Long. 7 mill. — Mada- gascar. — D'un jaunâtre brun, recouvert d'une pubes- cence grisâtre. Tête petite, à peine plus large que le pro- thorax. Antennes jaunes ; le premier article petit et brunà- tre, le second le plus grand, puis le quatrième qui est bru- nâtre, le troisième moins grand que ceux-ci, mais plus que le premier. Rostre atteignant à peine les jambes antérieu- res, les deux derniers articles noirs et très petits. Protho- rax long, étranglé, vers les deux tiers basilaires, et presque deux fois plus large à la base qu'au sommet. Ecusson bru- nâtre. Elytres jaunes, ponctuées très finement de noir, sur- tout autour de la cellule discoïdale. Membranes blanches un peu nébuleuses vers la base. Abdomen brun recouvert d’une pubescence grisätre en dessous. Pattes jaunes avec les cuisses antérieures et postérieures brunâtres ; celles-là très épaissies et présentant quatre à cinq épines au côté interne. Cette espèce ressemble pour la taille, la couleur et l’as- | pect au Nubhis ferus Linné, 952 V.SIGNORET. Genre Xyzocoris L. Duf. Ann. Scien. Nat. (1831), xxIr, 425, et Ann. Soc. Fr. 11, 105 (1833). — Burm. Handb. — Amyot et Serv. — Sahlb. — H.-Schæff. — Spinol. — Dall. — Lyctocoris Hahn. Wanz. (1835). 150. X. HUMERALIS Signoret. — Long. 3 mill. — Mada- gascar. — Noir, avec une bande longitudinale à la base des élytres et un point médian jaune. Membrane brunâtre avec l'angle interne et le sommet plus pâles. Tête noire, grosse, arrondie en avant. Antennes avec les deux premiers articles épais, noirs, les deux derniers filiformes jaunes. Rostre jaune. Prothorax noir, triangulaire, convexe avec une im- pression postérieure, Abdomen noir. Pattes noires; les tibias jaunes. Genre DERMATINUS Stäl. Ofv. Af. K. Vet. Ak. Forhandi, (1853), 260. | 151. D. CENTRALIS Signoret. — Long. 6 mill. — Noir, finement ponctué, avec les côtés du prothorax et une ligne médiane rouge orangée, bords des élytres jaunes à la base. Abdomen noir avec le dos et les bords latéraux oranges; partie médiane des segments rougeûtre à la base. Pattes noires, les cuisses antérieures fortement épaissies et épineu- ses au côté interne. Antennes noires, les deux derniers articles les plus petits. Tête en carré, aliongée, plus longue que large, très finement ponctuée. Cette espèce se rapproche beaucoup du Pyrr. Forsteri Fab., mais est beaucoup plus petit. 152. D.? AURIANTACUS Signoret. — Long. 5 mill. — Madagascar. — PI. 14, fig. 3. — Noir, avec la corie des élytres orangée et la membrane noire. Tête noire, triangu- laire. Antennes noires, le troisième article le plus petit. Rostre noir, orange au sommet. Prothorax avec les côtés relevés et oranges, formant trois portions ; l’antérieur con- vexe et fortement ponctué, la médiane lisse, séparée de l’antérieure et de la postérieure par un fort sillon ; la por- Hémiptères de Madagascar. 953 tion postérieure fortement ponctuée. Ecusson très petit, noir. Elytres rugueuses, entièrement oranges, la mem- brane noire. Abdomen orange. Pattes brunâtres ; les cuisses antérieures légèrement épaissies. Comme forme et grandeur, cette espèce se rapproche beaucoup du Platyq. abietis Fab. Genre OponrTopus Laporte Hemipt. 37 (1832).— Spinola, Essai sur {es Hem. 178. — Amyot et Serv. Suites à Buffon, 270. — Pyrrhocoris Fall. — Burmeister. 153. O. MADAGASCARIENSIS Blanch. Dict. univ. d’hist. nat., pl. 6, fig. 8 (sans texte). — Rouge, avec le prothorax jaune, le bourrelet antérieur rouge. Elytres noires, avec une bande transversale jaune. Antennes, rostre et pattes noires. 154. O. BIPUNCTATUS Signoret. — Long. 14 mill. — Mayotte. — Rouge, avec les antennes, l'écusson, une ma- cule sur chaque élytre, la membrane, les tibias et le som- met des quatre cuisses postérieures noirs. Tête presque aussi longue que large. Yeux très globuleux. Antennes lon- gues, grêles, le troisième article le plus court. Rostre épais, ne dépassant pas les jambes intermédiaires. Prothorax un peu relevé sur les côtés, moitié plus étroit antérieurement. Ecusson noir. Elytres avec la portion cubitale, un point arrondi au milieu et la membrane, noirs. Abdomen rouge. Cuisses antérieures très renflées, rouges et présentant vers le sommet une épine. Les antennes noires, offrant à leur insertion un rétrécissement qui suit un petit épaissisement, et cette portion, ainsi que le renflement est rouge. Genre PIEZODERA Signoret. — PI. 14, fig. 5. Prothorax déprimé et très incliné en avant, les bords laté- raux relevés et aplatis, un fort sillon en avant dans la dépres- 954 V. SIGNORET. sion, et qui se continue vers les bords latéraux. Tête trian- gulaire. Tubercules antennifères saillants. Antennes avec le premier article très grand, épaissi au sommet, le quatrième égal en grandeur, le second plus petit et le troisième le plus petit, le deuxième et le troisième égalant à eux deux le premier. Rostre très long, atteignant le premier segment abdominal. Elytres débordant l'abdomen dans toute son étendue et surtout au sommet. Pattes grêles, les cuisses an- térieures présentant une double épine au sommet. Ce genre viendrait se ranger avant les Dysdercus dont il offre les caractères exagérés. 155. P. ruBRA Signoret. — Long. 23 mill. — Madagas- car. — PI. 14 fig. 5. — Rouge, avec la membrane des ély- tres noire. Antennes, tous les tibias et les cuisses posté- rieures noires. Abdomen jaune avec une large fascie noire à la base de chaque segment. Rostre rouge avec le sommet noir. Genre Dyspercurs Amyot et Serv. Suites à Buffon (1843), 272. — H.-Schæf. — Pyrrhocoris Burm. — Astemma Blanchard. 156. D. FAsCIATUS Signoret. — Long. 12 à 18 mill. — Madagascar et côtes de Zanzibar. — Rouge varié de jaune blanchâtre et de noir. Tête entièrement rouge, plus longue que large. Antennes noires, excepté la base du premier article. Rostre rouge, brun à l'extrémité, très long, attei- gnant le sommet du second segment de l'abdomen. Protho- rax avec les côtés fortement relevés et sinueux, le bord anté- rieur blanc, le bord postérieur noir. Ecusson rouge. Elytres rouges avec une large fascie noire, transverse vers le som- met de la corie. Membrane noire, liserée de blanc. Abdo- men rouge avec les côtés de chaque segment blancs au som- met et offrant une fascie noire à la base, quelquefois très Hémiptères de Madagascar. 955 petite et d’autres fois, au contraire, envahissant l’espace entre la fascie blanche, et la base. Pattes rouges ; les cuisses postérieures et tous les tibias bruns noirâtres. Cette espèce est très voisine de la Kænigü Fab., mais s'en distingue par la tête plus longue, par le prothorax plus allongé, par les bords plus relevés et les côtés plus sinueux. 157. D. FLAvIpus Signoret. — Long, 15 mill. — Mada- gascar. — Jaune, avec les pattes, le rostre et l'abdomen (moins des taches latérales jaunes), rouges. Tête moins allongée que dans l'espèce précédente. Antennes noirâtres, excepté la base du premier article. Prothorax avec les côtés relevés, légèrement sinués, le bord antérieur blanchâtre, la tubérosité transverse antérieure rouge. Ecusson jaune. Elytres jaunes, fasciées de noir, cette fascie manquant quelquefois. Membranes noires liserées de blanc. Cette espèce se rapproche beaucoup de la Kæniqüi Fab, mais en diffère par l’écusson jaune dans notre espèce et noir dans le Kæœnigü, elle diffère de la superstitiosus Thunb. par l'absence de la fascie postérieure noire du prothorax. Genre MoxaxTuiA L. Pell. et Serv. Encycl. x, vol. 653. — Amyot et Serv. 298. — Spinola, Essai, 167. — Burm, — H.-Schæff. — Fieber. Entom. Monog. 336, — Tingis Fab. — Fall. — Acanthia Panz, — Wolff. 158. M. niGricEPs Signoret. — Long. 3 mill. — Mada- gascar. — Noir, allongée. Prothorax et élytres jaunes; ligne médiane du prothorax, deux macuies costales sur lés élytres, une macule médiane sur la membrane noires. Tête noire, avec l’épine médiane jaune ; canal rostral jaune. Antennes noires avec le troisième article d’un brun jaunätre. Protho- rax avec les deux protubérances se touchant sur la ligne médiane : ces deux protubérances finement ponctuées ainsi 956 V. SIGNORET. que les élytres. Pattes noires avec le sommet des tibias bru- nâtres. Cette espèce est voisine de la lupuli Kunze, mais elle est beaucoup plus allongée, plus étroite, et ne présente pas les côtes élevés des élytres. 159. M. FLAVIPES Signoret. — Long. 2 mill. — Mada- gascar. — Noir. Prothorax jaune. Elytres jaunes, variées de noir. Antennes et pattes jaunes, dernier article des antennes brunâtre. Prothorax, avec les deux protubérances réunies n’en formant qu'une, avec un sillon médian léger, continué plus loin par une carène médiane jaune, fortement ponctué. Au-dessous de cette protubérance un espace noir. Elytres noirâtres à la base, avec les nervures carénées pâles. Membrane jaune, réliculée, présentant dans son milieu une bande brune plus où moins large; bords des ély- tres sinueux, convexe vers la base et concave vers le som- met. Genre TinGis Fabricius Sys, Ryng. (1803), 424. — Fall. — Burm. — H.-Schæff. — Planch. — Spinola. — Amyot et Serv. — Fieber. — Acanthia Wolff. — Dictyonata Steph. 160. T. unicoLor Signoret. — Long. 3 mill. — Mada-. gascar. — Brun, avec les renflements thoraciques, les ély- tres, les pattes et les antennes jaunes. Elytres hyalines en carré allongé, avec les angles arrondis, largement réticu- lées, neuf à dix cellules au bord externe et neuf à dix dis- coidales. senre MEzira Amyot et Serv. Suites à Buffon (1843), 305. — H.-Schæff. — Dysodius L. Pell. et Serv. Enc. x. — Spinola. — H.-Schæff. — Brachyrhynchus La- porte Hem. 54. — Brull. — Blanch. — Aradus Fab. 161. M. suLCICORNIS Signoret. — Long. 12 mill. — Ma- Hémiptères de Madagascar, 957 dagascar. — D'un brun noirâtre, la membrane des élytres jaunâtre. Tête prolongée en avant en un tubercule arrondi, un peu élargi à l'extrémité et presque bifide. Echancrure latérale profonde, le tubercule antennifère très saillant et se prolongeant de côté en forme de dent. Antennes avec le premier article épaissi, court, mais dépassant un peu la tête, et présentant au sommet et au côté interne un sillon ; se- cond article plus long que lui, mais moins long que le troi- sième, le quatrième le plus court et en forme de fuseau. Prothorax avec le bord antérieur échancré, les angles laté- raux arrondis, bords latéraux échancrés au milieu, sur le disque antérieur deux tubercules, le postérieur légèrement granuleux. Abdomen, plus large postérieurement, les côtés presque parallèles, légèrement arrondi. Cette espèce est très voisine du M. granulosa Amyot et Serv., mais est plus grande; la granulation plus grosse, moins nombreuse; la dent antennifaire plus grosse, moins aiguë, et le prolongement en dessous et de chaque côté des yeux plus prononcé, débordant les yeux en forme d’é- pine. 162. M, ruGosA Signoret. — Long. 9 mill. — Mada- gascar. — Noir, granuleux. Prolongement de la tête bifide à l'extrémité. Dents antennifaires très développées et ai- guës à l'extrémité. Dents suboculaires prolongées au delà des yeux en épine aiguë. Antennes épaissies; troisième article le plus long. Prothorax droit antérieurement, pres- que carré, rugueux, Elytres très petites, formant un peu plus du tiers de l’étendue de l’insecte; la membrane plus grande que la corie des élytres. Abdomen large, finement rugueux. Pattes couleur poix. Rostre très petit, couleur poix clair. 163. M. CRASSICORNIS Signoret. — Long. 7 mill. — Madagascar. — Noir, rugueux. Tête avec les angles arron- dis, le lobe antérieur bilobé. Antennes avec les articles 3e Série, TOME VII. 62 958 V. SIGNORET. courts, épais, le troisième le plus long. Prothorax droit antérieurement, les côtés légèrement sinueux, lobe anté— rieur tuberculeux. Ecusson avec une forte carène médiane. Elytres avec les nervures très saillantes ; membrane très grande, jaunâtre vers la suture. Abdomen et pattes noirs. Les tarses jaunes. Genre ANEURUS Curtis (1825), Brit. Ent. pl. 86. — Laporte. — Burm. — Amyot et Serville, Suites à Buffon. — Brachyrynchus Brull. — Blanch. — Aradus Fab. — Fallen. — L. Duf. 164. À. TENUICORNIS Signoret. — Long. 8 mill, — Ma- dagascar. — D'un brun jaunâtre. Tête noire, prolongement céphalique bifide à l'extrémité. Antennes grêles, avec le second article plus long que le troisième, mais moins long que le premier. Rostre excessivement petit et jaune. Pro- thorax presque droit en avant et beaucoup plus large pos- térieurement, très finement rugueux. Elytres avec la corie noire très petite; la membrane occupant les quatre cinquiè- mes des élytres. Abdomen avec les côtés légèrement arron- dis, offrant en dessous une ligne médiane lisse, jaune, et qui vient se perdre dans une bande lisse transversale, au sommet de chaque segment. Obs. Cette espèce, par l’aplatissement de son abdomen, doit entrer dans les Aneurus, mais cependant, à cause des élytres qui offrent une corie à la base, peut-être convien- drait-il mieux de la mettre ailleurs. 165. A. BILOBUS. — Long. 6 mill. — Madagascar. — Noir, finement granuleux. Dessous de l'abdomen et pattes couleur poix. Prolongement de la tête bilobé. Antennes à articles globuleux, les troisième et quatrième les plus longs. Prothorax très aplati et finement rugueux. Elytres avec une très petite corie à la base. La membrane très développée et occupant les 4/5es des élytres. Corps très aplati. Hémiptères de Madagascar. 959 Genre ErIDODERA Westwood. Transaction. Ent. de Lond. pl. 18, pag. 248, 4 vol. (1847). 166. E. ANNULIPES Signoret. — PI. 14, fig. 6 et 6 a, bb. — Brun varié de jaune. Tête aussi longue que le prothorax, étroite, et présentant en dessous des yeux une forte dépres- sion circulaire, divisant la tête en deux lobes, dont l’anté- rieur comprenant les yeux est un peu plus long que le pos- térieur, qui forme une boule pédonculée. Yeux globuleux. Antennes pubescentes, insérées au milieu de la portion antérieure dans une petite échancrure; un peu plus longue que la tête, le premier article gros et petit, le second moins gros et plus long, le troisième et le quatrième filiformes, celui-ci noir à la base et jaune au sommet. Rostre lonz, atteignant les jambes antérieures. Prothorax formant deux lobes, l’antérieur plus étroit, protubérant, offrant quatre fossettes antérieures; le lobe postérieur plus aplati, avec une forte impression longitudinale, striée transversalement. Bord antérieur très petit, à peine plus large que le pédon- cule de la tête, droit; les bords latéraux convexes, arrondis, pour le lobe antérieur; droits pour le postérieur ; bord pos- térieur très sinueux, avec une échancrure médiane, au delà le bord paraissant foliacé. Ecusson petit, pointu à l’extré- mité, partie médiane jaune. Elytres avec la corie très petite. Membrane très grande, ayant trois cellules basilaires, d’où partent trois nervures. Abdomen débordant de chaque côté aplati, noir, avec le sommet des segments formant six lignes transverses jaunes. Dessous jaune ; alternativement sur les côtés, noir à la base, jaune au sommet de chaque segment. Pattes brunes avec la base des cuisses, un anneau crural et un anneau tibial jaune. Les cuisses antérieures fortement épaissies. 167. E. ALTERNATA Signoret. — Long. 8 mill. — Ma- dagascar. — Brun jaunâtre. Tête moins longue que le pro- thorax, proportionnellement plus grosse que dans la précé- 960 V. SIGNORET. dente espèce. Antennes plus pubescentes, jaunâtres, le pre- mier article très petit, le second le plus long et épaissi à son sommet. Rostre jaune. Ecusson entièrement brun. Ely- tres d'un brun jaunâtre ; la membrane très grande, brune. Abdomen débordant les élytres, les bords arrondis et non aplatis comme dans la précédente, jaunes, avec un point noir à la base de chaque segment. Pattes pubescentes, brun jaunâtre plus clair aux tibias, cuisses présentant des lignes de petites tubérosités, les antérieures très épaissies. Genre PEIRATES Aud.Serville. Ann. Sciences nat. (1831), 1. — Pirates Burm. Ent. n, 340. — H.-Schæff. — Blanch. — Reduvius Fab. — Wolff. — Encycl. méth. — L. Duf. —Brullé. — Rambur. — Pirates Amyot et Serv. 168. P. xiGER Signoret. — Long. 12 mill. — Madagas- car. — De mème taille et forme que le P. stridulus. Fab., mais entièrement noir. Genre Rasanus Amyot et Serv. Suites à Buffon (1843), 326. — Peirates Serville. — Pirates Burm. — H.-Schæff. — Reduvius Fab. 169. R. FLAvICEPS Signoret. — Long. 20 mill. — Mada- gascar. — Noire, avec la tête moins la base en dessus et le dessous, les pattes, le rostre, les antennes et la base des élytres, jaunes. Côté de l'abdomen et partie médiane du ventre jaune rougeâtre. Cette espèce est trés voisine du P. carinatus Fab., mais s’en distingue facilement par la coloration. Genre TETROxXIA Amyot et Serv. Suites à Buffon (1843), 334. — Reduvius Pal. Beauvois. — L. Pell. et Serv. 170. T. FEMORALIS Signoret. — Long. 22 mill. — Ma- dagascar. — Noir, avec la tête et les pattes jaunes. Tête jaune. Antennes noires. Rostre jaune, avec le dernier arti- Hémiptères de Madagascar. 961 cle noir. Prothorax avec deux épines droites sur ie disque antérieur, et deux sur le postérieur. Ecusson mutique. Elytres d’un brun jaunâtre avec la membrane jaune. Abdo- men noir. Pattes jaunes, les quatre cuisses antérieures pré- sentant vers le milieu en dessus, un point noir. Genre GLYMMATOPHORA Stäl. Osvers. Af. K. Vet. Akaa. Forhandi (1853), page 26. M. Stäl a décrit plusieurs espèces de ce genre, du groupe des Ectrichodites et que je ne puis admettre ; pour moi ce sont tous des individus à Fétat de larve, qui ne sont pas arrivés à leur état parfait, et qui ont non seulement les élytres à pousser, mais encore un fourreau ; une peau à perdre, J'ai plusieurs individus de ce groupe, devant appartenir à plusieurs espèces et dont un remarquable par sa coloration métallique et par le nombre des articulations de ses anten- nes, qui sont de huit; ce qui me ferait croire qu'ils doivent peut-être faire partie du genre Cleptria Stäl. Je me base surtout sur Ja non-formation de l’écusson, pour repousser ces individus “obmme n'ayant pas encore atteint tout leur développement. Genre CLEPTRIA Stäl, Osvers. Af.K. Akad. Forhandi (1853), 261. — Physorrhynchus Amyot et Serv. 171. C. TARSALIS Signoret. — Long. 18 mill. — Sainte- Marie de Madagascar. — D'un noir bleuâtre brillant, mat sur les élytres, avec les tarses moins le sommet du troisième article jaunes. Antennes de huit articles, recouvertes de longs poils fasciculés, noires, moins le cinquième article jaune. Dans les espèces de ce genre, ce serait le quatrième article ordinaire qui se trouverait de cinq articulations dis- tinctes. Tête presque aussi longue que large. Yeux très gros, globuleux. Ocelles très rapprochées. Rostre très fort, 962 V. SIGNORET. le second article le plus grand et épaissi. Prothorax avec le disque postérieur ridé transversalement. Ecusson largement bifide. Abdomen avec un aplatissement médian, limité par une carène, le sommet de chaque segment abdominal fine- ment crénelé. Pattes avec les cuisses antérieures fortement épaissies. Cette espèce, ainsi que celles de ce genre, font partie du groupe des Ectrichodides Amyot et Serv. Genre CETHERA Amyot et Serv. (1843), Suites à Buffon, 348, 281. — Macrops Burm. 172. C. pIADEMA Signoret, — Long, 10 mill. — Mada- gascar. Cette espèce se rapproche beaucoup du C. musiva Ger- mar et du C. variegala Amyot et Serv., mais elle diffère de toutes deux par le prolongement céphalique plus long, plus profondément échancré et plus bilobé de côté. Genre PHonocTonus Stäl. Ofv. Vet. Akad. Forhandi. (1855), 27. Hemipt. Fran. Kafferl. — Rhinocoris Hahn. Percheron. . 173. P. GRANDIS Signoret. — Long. 21 à 23 mill. — Madagascar. — Ressemble au Ph. nigrofasciatus Stäl et au fasciatus Pal. Beauv., mais diffère des deux par une taille plus grande, par le bord postérieur du prothorax moins relevé, et surtout par les antennes qui sont entière- ment noires et dont le troisième article est un peu plus épais que les autres; le quatrième article chez les autres espèces est jaune à la base. Genre Draspipits Westwood. 174. D. DILATATUS. — Signoret. — PI. 14, fig. 7. — Long. 16 mill., larg. du prothorax 35 mill., larg. de l’abdo- men 8 mill. — Madagascar. — Jaune, avec la tête, les an- Hémiptères de Madagascar. 963 tennes, le rostre, la partie antérieure du prothorax, les tibias et le sommet des cuisses antérieures et intermédiai- res, le sommet des tibias postérieurs et l’anus, noirs. Som- met de la partie membraneuse des élytres brun noirâtre. Tète plus longue que large, en carré long et recouverte d’une pubescence forte et rare. Les yeux peu saillants, insérés presque à l'extrémité de la tête ; les ocelles très éloignés entre eux et de ceux-ci. Prothorax recouvrant l’écusson et une grande portion de la corie des élytres, et présentant deux fortes carènes longitudinales qui donne à ce prolon- gement la forme d’une gouttière, la portion antérieure pubescente. Abdomen à bords mammelonnés et relevés de chaque côté des élytres. Pattes velues, les antérieures un peu épaissies. Genre MonTiNA Amyot et Serv. Suites à Buffon (1843), 363, 298. — Reduvius L. Pell. et Serv. Encycl. 175. M. Noposipes Signoret. — Long. 16 mill. — Ma- dagascar. — Jaune. Tête deux fois et demie plus longue que large, le sillon médian très profond. Antennes presque aussi longues que le corps. Rostre atteignant les pattes an- térieures. Prothorax avec les angles antérieurs très saillants, presque épineux ; lobe antérieur divisé en deux lobes pro- fondément séparés; lobe postérieur avec deux tubercules presque épineux ; les angles huméraux arrondis, saillants. Ecusson brun avec trois points blancs, deux à la base et un au sommet. Elytres longues, dépassant l'abdomen ; la mem- brane brune, jaune dans l’espace débordant le corps. Abdo- men dilaté, présentant de chaque côté trois segments dé- coupés en lobes arrondis; dessous de l’abdomen brunâtre au sommet et présentant les stigmates noirs. Pattes lon- gues, pileuses; cuisses avec quatre nodosités plus forte- ment pileuses. Tibias longs, pileux, les antérieurs un peu arqués. 964 V. SIGNORET. Genre Sycanus Amyot et Serv. Suites à Buffon (1843), 360, 294. — Azilus Burm. Ent. — Reduvius L. P. et Serv. — Zelus Fab. 176. S. HARPACTOIDES Signoret. — Long. 20 mill. — Madagascar, — Noir, avec le prothorax, l’écusson, la corie des élytres, et des macules latérales sur l'abdomen, jaunes. Second et dernier article du rostre brun jaunâtre ; trochan- ters jaunes. L’abdomen, fortement dilaté de chaque côté, présente sur chaque segment et au milieu une large ma- cule en forme de fascie. Cette coloration le fait ressembler beaucoup à un Harpactor, surtout au punctiventris de H.- Schæff., mais il ne peut être confondu avec ce genre, les caractères qui lui sont propres étant ceux des Syca- nus. Genre HELENOTUS Amyot et Serv. Suites à Buffon (1843), 361, 296. | 177. H. FAscrATus Signoret. — Long. 16 mill. — Ma- dagascar. — Coll. de M. Guérin. — Jaune, avec une fascie transverse brune sur les élytres, et une macule brune sur la membrane. Tête presque cylindrique avec un cou très allongé. Une très faible épine derrière les antennes. Rostre avec le second article noir. Prothorax présentant quatre tubercules épineux, deux sur son disque antérieur, deux sur le postérieur. Angles huméraux très épineux. Ecusson avec un tubercule en forme de V. Elytres plus longues que l'abdomen : celui-ci faiblement dilaté de chaque côté des élytres ; dessous rougeâtre. Pattes, les quatres cuisses anté- rieures présentant au sommet une épine mousse, les anté- rieures jaunes, les intermédiaires et les postérieures noires, jaunes au sommet, tous les tibias noirâtres, les antérieures d’un bon quart plus courtes que les cuisses. Genre Harpacror Laporte, Essai d’une Class. Hem. (1832), Hémiptères de Madagascar. 965 8. — Burm. Handb. — Ramb. Faune And. — Spinola — Amyotet Serv. — Stäl. — Rhinocoris Hahn (1834), Wanzen 2 vol. 22. — Zelus Blanch. Hist, Nat. Ins. (1840), mx, 102, 10. — Reduvius Fab. — Wolff. — Coqueb. — Pal, Beauv. — L. Pell. et Serv. — Cimex Linné. 178. H. SULCICOLLIS Signoret. — Long. 17 mill. — Ma- dagascar. — Orangé jaunâtre avec la tête, les antennes, le rostre, le lobe antérieur du prothorax, la membrane des élytres, une fascie transverse sur les segments de l'abdo- men, qui manque quelquefois, et tous les tibias, noirs. Cette espèce se distingue facilement de toutes les autres par un fort sillon longitudinal médian sur le prothorax. Abdomen fortement dilaté de chaque côté des élytres : cel- les-ci les dépassant au sommet. 179. H. SuBFLAVICEPS Signoret. — Long. 10 mill. — Madagascar. — D’un jaune orange, avec la tête, moins une bande longitudinale en dessous, d'un blanc jaunâtre ; es an- tennes, le rostre et les pattes noirs; une tache de chaque côté des trochanters postérieurs et une macule noire de chaque côté de l'abdomen. Elytres d’un brun noirâtre : la membrane brunâtre dépassant Fabdomen : celui-ci étroit, ne les débordant pas. Cette espèce, une des plus petites, est surtout remar- quable par la coloration de la face inférieure de la tête. 180. H. MADAGASCARIENSIS Signoret. — Long. 10 mill. — Madagascar. — Entièrement semblable à l'H. griseus Rossi; en diffère par les bords de l'abdomen, moins dilaté et unicolore, tandis que dans l'espèce de Rossi ces bords sont alternativement jaune et noir; les pattes sont aussi moins annelées, de plus, l'abdomen en dessous est unifor- mément d’un brun jaunâtre. 966 V. SIGNORET. Genre DARBANUS Amyot et Serv. Suites à Buffon (1843), 270, 304. — Zelus Fab. Syst, Rhyng. 181. D. ssipipus Signoret. — Long. 16 mill. — Mada- gascar. — Coll. de M. Guérin. — D'un brun rougeûtre, recouvert d’une pubescence grisâtre. Tête avec une faible épine à la base des antennes, brune en dessous. Rostre jaune. Prothorax avec les angles huméraux saillants en épines très fines. Ecusson mutique. Elytres jaunâtres, la membrane brune. Abdomen brun, pubescent, avec les stig- mates noirâtres. Pattes grêles, pubescentes, les cuisses an- térieures plus épaisses, les sommets des quatre postérieures un peu noduleux et noirâtres. Genre HAMMATOSCELIS Signoret. Genre très voisin des Darbanus A. et S. et des Passa- leutus, | Corps allongé, plus ou moins linéaire. Abdomen débor- dant les élytres vers le milieu, qui est dilaté comme dans le Verlusia quadrata Fab., mais moins fortement. Premier article des antennes noduleux à l'extrémité. Cuisses pré- sentant toutes trois nodosités bien prononcées. Tête muti- que. Prothorax offrant sur son disque postérieur deux épines. Angles postérieurs épineux. Ecusson mutique, le reste comme dans les Zelides, 182. H. ANNULIPES Signoret. — Long. 11 mill. — Ma- dagascar. — Coll. de M. Guérin. — Brunâtre, avec le des- sous du corps recouvert d'une pubescence grisâtre. Tête mutique. Rostre droit. Antennes longues ; le premier arti- cle noduleux au sommet, noir, présentant en avant de la nodosité un anneau jaune; second article le plus petit ; le troisième plus grand que ce dernier, mais moins que le premier ; le quatrième le plus long. Prothorax avec le lobe antérieur peu saillant sans épine, le postérieur offrant deux Hémiptères de Madagascar. 967 épines peu élevées sur son disque. Elytres d’un brun noirâ- tre, la membrane jaunâtre. Abdomen avec l'expansion noi- râtre jaune, recouvert d'une pubescence grisâtre, excepté sur les stigmates qui sont noirs. Pattes noduleuses offrant deux anneaux jaunes sur les cuisses et les tibias. Genre LEPTOGASTER Signoret. Très voisin des Zelus, se distingue par l'extrémité de l’ab- domen, grêle à la base, dilaté en angle plus ou moins aiguë. Tête présentant deux épines assez fortes à la base de chaque antenne. Prothorax avec les angles huméraux saillants en épines. Ecusson mutique. 183. L. FLAvIPES Signoret. — Long. 12 mill. — Ma- dagascar. — Coll. de M. Guérin. — Jaune brunâtre. Tête avec deux épines fortes derrière les antennes. Rostre courbe. Prothorax rugueux, le lobe antérieur globuleux. Angles huméraux en épine saillante. Ecusson mutique. Ely- tres longues. Abdomen grêle, dilaté à son extrémité, la dilatation portant sur le cinquième et sixième segment, et terminée en pointe aiguë. Pattes d’un jaune flave. Genre Coxorxinus Laporte Ess. Hem. (1832), 11 et 117. — Burm. Handb. — Blanc. Hist. Nat. Ins. — Amyot et Serv. — Stäl, Berliner Entomol. (1859), 99. — Redu- vius Fab. — Wolff. — Cimex De Geer. 184. C. SraLnt Signoret, — Long. 22 mill. — Madagas- car. — D'un brun ferrugineux. Tête assez longue, l’espace au delà de l'insertion des antennes moins long que celui entre ces dernières et les yeux; la longueur depuis les yeux jusqu’au prothorax presqu’aussi longue que le reste. Anten- nes noires, avec les deux derniers articles jaunâtres. Rostre avec le second article le plus long, puis le premier ; le troi- sième le plus petit. Prothorax aplati, non étranglé, rugueux transversalement, présentant deux faibles carènes longitu- 968 V. SIGNORET. dinales, et au sommet près le bord antérieur un sillon ou fente profonde ; bord antérieur présentant au côté un tuber- cule épineux, côtés latéraux rouges; bord postérieur con- vexe. Ecusson à pointe acuminée, rouge à l'extrémité. Elytres avec une tache humérale basilaire et une au sommet de la corie, jaunâtres. Abdomen dilaté de chaque côté avec le bord et la suture des segments jaunes. Pattes noirâtres. Genre LoPHOCEPHALA Laporte (1832), Hemipt. 12. — Burm. Ent. 11, 244. — Blanchard Hist. Nat, Ins. 111, 109. — Am. et Serv. (1843), 386. 185. L. viciNA Signoret. — Long. 15 mill. — Mada- gascar. — Rouge, pubescent, sommet de l’écusson, brun ainsi que la membrane des élytres. Abdomen brun avec les bords latéraux rouges. Pattes rouges, très pubes- centes. Antennes rouges à la base, les trois derniers articles noirs. Cette espèce ressemble beaucoup au L. incerta d'Amyot et Serv. Genre SasrrapADa Amyot et Serv. Suites à Buffon (1843), . 388, 322. 186. S. INCERTA Signoret. — Long. 18 mill. — Mada- gascar. — Jaune grisâtre. Tête avec deux épines entre les antennes. Ocelles excessivement petits. Rostre atteignant les trochanters antérieurs, où l'extrémité vient se repo- ser entre deux épines. Prothorax aplati, plus large pos- térieurement qu’antérieurement, un petit point noir au mi- lieu, près du bord antérieur. Ecusson mutique. Elytres n’atteignant pas l'extrémité de l'abdomen, et présentant un point noir sur la première nervure transverse des cellules bosilaires de la membrane. Abdomen présentant un point allongé brillant sur le quatrième segment en dessous. Pattes grèles, les antérieures ravisseuses; les cuisses antérieures un Hémiptères de Madagascar. 969 peu épaissies ; les quatre tibias antérieurs annelés de jaune et de brun. Genre HALOBATES Eschl. Entom. (1822), 106. (Trans. Scien. Nat. de Dorp.) — Burm. — Blanch. — Amyot et Sery. 187. H. sericEus Eschscholtz (1823), 164, 79. — Amyot et Serv. 413. — Burm. Ent. 11, 209, 2. — Blanch. H. Hat. 98, 2, — Laporte Hemipt. 24, pl. 52, fig. 4. — H.-Schæff. 8 vol. p. 110, fig. 880, 881. M. Coquerel, dans son séjour à Madagascar, a pris une seconde espèce que je n’ai pas vu en nature, mais que je crois, d’après ses observations manuscrites, devoir être l’'Hal. pictus H.-Schæf. Genre Mononyx Laporte Hemipt. (1833), 16. — Burm. — Blanch. — Amyot et Serv. — Galqulus L. Pell. et Serv. —Naucoris Fab. 188. M. sorpipus H.-Schæff, (1853), 9 vol. 26, pl. 291, fig. 893. — Guinée et Madagascar. Genre Naucoris Geoffroy, H. Abr. des Insectes, Paris (1762), 110.—Tign. Hist. Nat.— Fallen.— Oliv.— Lat.— EL. Duf. — Lap. — Burm. — Spin. — Brull. — Blanch. — Nepa Linné. — De Geer. 189. N. auMERALIS Signoret. — Long. 8 mill. — Mada- gascar. — Très voisin du N. maculatus F.; en diffère par un aspect plus arrondi, par l’écusson plus grand, jaunâtre avec le dessous de l'abdomen, l’écusson et les élytres bru- nâtres. Tête arrondie avec une macule basilaire sur le ver- tex près du bord thoracique. Prothorax avec une large tache discoïdale brune, et au milieu de celle-ci une petite tache jaune. Ecusson brun avec deux macules basilaires et une apicale jaune. Elytres avec les épaules jaunes. Pattes jaunes. 970 V. SIGNORET. 190. N. PAR vüuLUS Signoret. — Long. 6 mill. — Jaune en dessous, rougeâtre en dessus. Elytres brunes, remarqua- bles par leur petitesse. Tête arrondie en avant, comme dans toutes les espèces de ce genre, les bords latéraux venant se confondre avec ceux du prothorax. Elytres brunes avec une fascie humérale jaune. Pattes jaunes. Les cuisses antérieu- res très développées. Genre MACROCORIS Signoret. Ce genre, très voisin des Naucoris, s'en distingue par son aspect plus globuleux, moins aplati, la ligne médiane du dos trés bombée, ce qui vu en avant lui donne l’aspect d’une boule coupée en deux, de plus les cuisses antérieures sont excessivement développées et cordiformes. Tête moins grande que dans les Naucoris. Prothorax deux fois plus large que long, très convexe. Ecusson comme dans les Nau- coris, mais très convexe. Elytres avec les bords latéraux sinueux. 191. M. FLAVICOLLIS Signoret.— Long. 10 mill. — Larg. 6 mill.; élévation 3 mill. — Madagascar et côtes de Zan- zibar. — En ovale allongé. Jaune, finement ponctué sur le prothorax et présentant quelques points sur son disque. Ecusson, élytres et membranes brunes. Dessous jaune foncé, le milieu de l'abdomen jaunâtre. Pattes jaunes, les cuisses antérieures cordiformes, les tibias arqués. Genre RANATRA Fab. Syst. Rhyng. (1803). 108. 18. — Fallen. — Latreille. — L. Pell. et Serv. — Burm. — Brull. — Blanch. — Laporte. — Amyot et Serv. — Nepa Linné. — De Géer. — Tign. — Hep. Geoff. 192. R. PARVIPES Signoret. — Long. 22 mill. — Mada- gascar. — D'un jaune grisâtre foncé uniforme, de chaque côté du prothorax, en arrière des yeux, un léger sillon lon- gitudinal. Angles postérieurs légèrement tuberculeux, avec un sillon à la partie interne de ce petit tubercule. Ecusson Hémiptères de Madagascar. 971 faiblement impressionné au sommet. Pattes antérieures arquées et offrant deux fortes dents entre lesquelles viennent se loger les tibias, mais sans les dépasser, comme dans la plupart des autres espèces. Cette espèce se distingue du reste facilement, par la peti- tesse de sa taille. Genre SIGARA Fab. Syst. Ryng. (1803), 105. — Burm. — Spin. — Amyot et Serv. — Fieber. 193. S. suLCATA Signoret. — Long. 3 mill. — Mada- gascar. — Plus grand que le S. minuta F. et de même grandeur que le GC. coleoptrata Fab. Tête jaune. Protho- rax, écusson et élytres d’un brun rougeâtre. Bords latéraux des élytres offrant un sillon profond. Sur le disque l’on remarque comme des lignes longitudinales plus claires. Abdomen et pattes jaunes avec une forte loupe; les élytres sont finement, mais distinctement, ponctuées. Genre ENITHARA Spinola, Essai Hem. (1837), 60. — Bo- thronotus Fieber. — Rhyngot. (1851), 46, Id. Gener. Hydroc. (1851), 26. pl. 1v. — Notonecta Fab. et Auct. 194. E. BLANDULA Signoret. — Long. 7 mill. — Mada- gascar. — Jaune blanchâtre. Tête transversale, le vertex beaucoup plus long que large, les yeux très gros et jaune plus foncé. Sur le front une impression transverse. Rostre très épais, noirâtre. Prothorax quatre fois plus large que long, transparent, brunâtre, avec une ligne transverse jau- nâtre, qui règne dans toute son étendue. Fossettes latéra- les profondes. Ecusson jaune, lisse. Elytres d’un blanc transparent, demi coriaces. Membrane transparente, très dis- tincte, bilobée au sommet. Abdomen noirâtre, avec la ligne élevée médiane jaune. Pattes jaunâtres, les intermédiaires les plus épaisses. Genre Anisops Spinola, Essai sur les Hemipt. (1837), 58. 972 V. SIGNORET. — Hémiptères de Madagascar. — Amyot et Serv. — Fieber. — Notonecta Fab. — Burm. — Blanch. 195. A. viTREUS Signoret. — Long. 7 mill. — Madagas- car. — D'un jaune blanchâtre, transparent. Tête ne pré- sentant entre les yeux qu'une bande très étroite pour for- mer le vertex ; la base presque linéaire, les yeux se touchant presque. Prothorax trois fois plus large que long. Ecusson très grand, noirâtre à la base, blanchâtre au sommet. Elytres transparentes vitreuses, avec le bord interne blan- châtre. Ailes brunes. Abdomen noir. Pattes d’un jaune brunâtre, les cuisses antérieures plus foncées. ————— INDICATION DES FIGURES. Planche 13. Fig. 1. Odontotarsus Coquerelii. 2. Mecosoma Coquerelii. 3. Atelourus femoralis. 4. Sepina urolaboides. 6. Strachia Madagascariensis. 6. Coquerelia pectoralis. 7. Peltagopus flavomarginatus. Planche 14. Fig. 1. Oxypristis Leroyi. 2. Lygæus discoidalis. 3. Dermatrinus aurantiacus. 4. Atractophora quadripunctata. 5. Piezodera rubra. 6. Epidodera annulipes. 7 . Diaspidius dilatatus. QT OBSERVATIONS SUR UN GENRE NOUVEAU D'ARACHNIDE TRACHÉENNE = (SCOTOLEMON LESPESII) QUI HABITE LES GROTTES DE L'ARIÉGE. Par M. H. LUCAS. (Séance du 22 Février 1860.) Les immenses grottes de la Carinthie et de la Carniole, ainsi que celle du Mammouth, dans l'Amérique du Nord, sont devenues célèbres parmi les naturalistes, et les recher- ches souterraines dont elles ont été l’objet, ont largement compensé de leurs peines les zoologistes qui les ont explo- rées. D'après les observations qui ont été faites sur les ani- maux articulés, dont ces grottes ont fourni des représen- tants en Crustacés, en Arachnides et en Insectes, il était à supposer que toutes excavations offrant une certaine éten- due, devaient renfermer des êtres vivants particuliers et présentant tous une anomalie singulière, consistant dans une atrophie presque complète et même, le plus souvent complète des organes de la vue. En effet, si on étudie parmi les Vertébrés, les Reptiles et les Poissons, dans la classe des animaux articulés, les Crus- tacés, les Arachnides et les Insectes, on remarque que chez tous ces animaux, qu'ils soient aquatiques ou terrestres, les organes de la vue toujours parfaitement développés chez leurs congénères vivant à la lumière, présentent, au cou- traire, chez ceux dont l'existence est exclusivement souter- terraine, une atrophie toujours plus où moins complète. Comme exemple venant appuyer lopinion émise par les naturalistes et offrant les cas d'oblitération que je viens de signaler, je citerai parmi les Vertébrés : 3e Série, TOME VIIL, 63 974 H, Lucas. Dans la classe des Reptiles : Le Protheus anguinus Laurenti (Synopsis Reptil. p. 37, n. 36, pl. 4, fig. 3. Dans la classe des Poissons : L'Amblyopsis spelœus Tellkampf, in Arch. Fur. Anat. et Physiol. von Muller, p. 382, pl. 9 (1844). Parmi les Crustacés : L’Astacus pellucidus Tellkampf, in Archiv. Fur. Anat. et Physiol. von Muller, p.383 (1844). Le Niphargus stygius Schiôdte, Bidrag til den underjor- diske fauna, in Kong. Danska Vidensk. Selskabs Skrift., 5e série, tom. 11, p. 26, pl. 3, fig. 1 à 17 (1851). Le Titanethes albus Schiôdte, op. cit., 5e série, tom. 51, p. 34, pl. 4, fig. 1 à 15 (1851). Parmi les Arachnides Pulmonaires : L’Anthrobia monmouthia Tellkampf, in Archiv. de Wiegn. tom. x, p. 321, pl. 8, fig. 13 à 17 (1844). La Stalila tænaria Schiôdte, op. cit., 5e série, tom. n1, p. 22, pl. 2, fig. 3 (1851). Parmi les Arachnides Trachéennes : Le Blothrus spelœus Schiôdte, op. cit., 5e série, tom. 1, p. 23; pl. 1, fig. 1 (1851). Le Phalangodes armata Tellkampf, in Arch. de Wiegm. tom. x, p. 320, pl. 8, fig. 7 à 10 (1844). Parmi les Insectes Thysanures : Le Machylis (Triura) (1) cavernicola, Tellkampf, in Archiv. de Wiegm., tom. x, p. 321, pl. 8, fig. 18 (1814). (4) M. Tellkampf en considérant cet articulé, qu’il désigne sous le nom de Triura cavernicola, comme étant un Crustacé de la divi- . sion des Malacostracés, s’est sans aucun doute trompé sur la classe à laquelle il appartient, et je crois que sa véritabie place est de le ranger parmi les Thysanures et de le rapporter au genre Machylis de Latreille ou Petrobius du docteur Leach, Scotolemon Lespesi. 975 L’Anurophorus stillicidis Schiôdte, op. cit., 5e série, tom. 11, p. 20, pl. 2, fig. 2 (1851). - Enfin parmi les Insectes : Les Adelops (Bathyscia) byssinus et montanus Schiôdte, Bidrag til den underjordiske fauna, in Kong. Danske Vi- densk. Selskebs. Skrift., 5e série, tom. 11, p. 10 et 11 pl. 2, fig. 1 a et 1 à (1851). À. hirtus, Tellkampf, in Archiv. de Wiegm., tom. x, p. 318, pl. 8, fig. 1 à 6 (1844). Le Leptoderus (Stagobius) troglodites, Schiôdte, op. cit., 5e série, tom. 11, p. 16, pl. 1, fig. 1 (1851). L’Anophthalmus Tellkampfii, Erichs. in Arch. Fur. Anat, et Physiol. von Muller, tom. 11, p. 384 (1844). Les grottes des Pyrénées, particulièrement celles de Gar- gas (Hautes-Pyrénées), de Bétharam et d’Isturitz (Basses- Pyrénées), ont fourni aussi des Coléoptères, chez lesquels les organes de la vue ont entièrement disparu, tels sont les Anophtalmus cryptycola, Pandellei et orcinus, qui ont été découverts par M. Linder, et décrits par cet entomologiste dans les Annales de la Société Entom., 3e série, tom. vit, p. 71 et 72 (1859). Je dois mentionner aussi l'Anophtalmus Doriæ de notre confrère M. Fairmaire, op. cit. p., 26, pl. 1, fig. 4 (1859), trouvé par M. le marquis P. Doria, dans une grotte de la Ligurie orientale, appelée grotte aux Ours, et l'Adelops grandis, du même savant, découvert dans la grotte d'Isturitz, par M. Laralde, et décrit dans les Ann. de la Soc. Entom., 3e série, tom. 115, p. 525 (1856). En examinant les animaux articulés qui ont été décou- verts dans ces grottes, et dont je viens de donner une liste bien imparfaite, on remarquera que chez tous, les yeux ne présentent pas toujours une oblitération complète. En effet, dans l’Astacus pellucidus, ces organes existent, mais à l’état rudimentaire seulement ; ils se montrent, au contraire, par- faitement distincts chez le Machylis cavérnicola et dans 976 H. Lucas. l’'Anurophorus stillicidii, mais ces organes, ordinairement plus ou moins oblitérés, sont-ils réellement d'une grande utilité à ces animaux ? Quant aux quelques Arachnides souterraines décrites par Jes auteurs, et chez lesquelles les yeux sont atrophiés, cette anomalie avait toujours été observée dans les deux grandes tribus que renferme cette classe : les Pulmonaires et les Trachéennes, et je ne sache pas qu’un cas de non-oblitération ait été signalé jusqu’à présent dans ces tribus, particulière- ment dans la seconde ou celle des Arachnides Trachéennes. Dans une excursion que fit notre savant confrère M. Les- pès, aux grottes de l’Ariége, il a exploré quatre cavernes de 500 à 1500 mètres de profondeur, aux environs de Taras- con, et ya découvert deux nouvelles espèces de Coléoptères appartenant à des genres connus ; ce sont l’Adelops pyrœ- neus (1), coupe générique qui habite aussi la grotte du Mommouth dans l'Amérique du Nord, et de Leptoderus Querilhaci (2), dont la plupart des espèces connues jusqu’à présent paraissent propres à la Carniole (3). Avec ces espèces aveugles, dit M. Lespès, op. cit. p. 279, vit un Opilionide que je n’ai pas encore assez étudié, mais il a des yeux qui doivent pourtant lui être peu utiles, car il se trouve dans les parties les plus profondes des cavernes, et paraît faire la chasse aux Leptoderus. M. Lespès m’ayant confié un de ces Opilionides dont il a rencontré plusieurs individus, c’est celte Arachnide Trachéenne que je décris ici et qui fait le sujet de ce petit travail. (1) Ann. des Sc. Nat., 4° série, tom. 7, p. 283, pl. 17, fig. 16 à 17 (1857). (2) Op. cit., 4° série, tom. 7, p. 285, pl. 17, fig. 10 à 15 (1857). (3) Dans ces mêmes grottes, où se tiennent l’Adelops pyrenæus et le Leptoderus Querilhaci, vit aussi un Anophthalmus nouveau que notre collègue M. Linder vient de décrire sous le nom d'A. minos dans les Ann, de la Soc. Entom., tom. 7, Bullet. p. CCLvitI (1860). Scotolemon Lespesi. 977 Quand on compare ce Phalangien, qui vient en quelque sorte compléter la Faune Entomologique souterraine, aux espèces décrites par les auteurs et vivant soit à la lu- mière, soit dans l'obscurité, on ne tarde pas à s’aper- cevoir que le genre qui lui est réellement analogue est le Phalangodes armata de M. Tellkampf. En effet, chez cette coupe générique, les palpes sont armés de poils spiniformes, caractère que présente aussi le genre Scotole- mon, et à la première vue on serait porté, à cause de cette analogie, à considérer ces deux phalangiens comme iden- tiques, mais lorsque par une étude comparative, on pousse plus loin ses investigations, on s'aperçoit bientôt que la forme du corps est différente, que la longueur relative des organes de la locomotion diffère aussi de celle des Phalan- godes (1) et que le nombre des articles qui composent les tarses présentent des caractères particuliers, et qui jusqu’à présent paraissent propres à ce nouveau genre. En effet, je veux parler du nombre très différent des articles présentés par les tarses des pattes de cette Arachnide singulière. M. Tellkampf ne signale pas dans sa diagnose le nombre des articles qui composent ces organes dans le genre Pha- langodes, et en examinant la figure que cet auteur a don- née, je remarque que les tarses ne présentent qu’un seul article à toutes les pattes. M. Tellkampf a-t-il bien observé ? et sa figure est-elle réellement exacte ? (1) M. P. Gervais, dans le Magasin de Zoologie, 2° série (1832), a établi sous le nom de Phalangodus un nouveau genre qu’il place dans sa division des Gonyleptiens, et dont les caractères génériques ont été de nouveau exposés dans son Hist. Nat. des Ins. Apt., tom. 4, p. 113 (1844). Les dénominations de Phalangodus et de Phalan- godes étant identiques, et celle de Phalangodes de M. Tellkampf, qui ne date que de 1844, étant postérieure à celle du zoologiste français, je propose, afin d'éviter ce double emploi, de désigner cette nouvelle coupe générique sous le nom d’Acanthocheir (axav8a, spina; x#e, manus), 978 H. Lucas. Si à l’aide d’un grossissement assez fort, on étudie ces mêmes organes dans le genre Scotolemon, on peut dire que ces tarses sont hétéromérés (1). En effet, dans les première et deuxième paires de pattes, les tarses sont composés seulement de trois articles; la troisième paire en offre, au contraire quatre, et ils sont au nombre de cinq chez celles de la quatrième ou dernière paire. Enfin un caractère essen- tiel et qui permet de distinguer tout de suite ces deux cou- pes génériques, c’est que chez l’une /Phalangodes), les organes de la vue manquent, tandis que chez l’autre {Sco- tolemon), ces organes, au contraire, sont très visibles et portés sur un tubercule remarquablement saillant. L’unique individu qui a servi à M. Tellkampf pour éta- blir ce nouveau genre était très petit, car la longueur totale du corps égalait 1 millimètre 1/4 environ. On pourrait sup- poser, à cause de la petitesse de cette Arachnide, que les organes de la vue avaient pu échapper à M. Tellkampf, mais je me suis convaincu, dit cet observateur, que les yeux manquaient réellement. En effet, cet Opilionide de couleur blanche, vu en dessus, bien éclairé, a pu supporter un gros- sissement de cent fois en diamètre, et malgré ce fort gros- sissement, à l’aide duquel on le distinguait encore d’une manière parfaitement nette, il n’y avait nulle apparence des organes de la vue. Il est donc à supposer, d’après cela, que si le tubercule oculifère, qui saute à la première vue, existe et si les yeux, qui occupent les parties latérales de ce tubercule ordinairement saillant, avaient existé aussi, ces organes toujours faciles à distinguer dans les Phalangides, n’eussent pas échappé à M. Tellkampf, et auraient été signa- lés par cet observateur. | (1) Cette différence du nombre des articles dans les tarses avait fait désigner cette Arachnide sous le nom générique d'Heterodac- tylus par M. L. Dufour, Scotolemon Lespesii. 979 Genus SCOTOLEMON (1) Lucas. Cephalothorax lœvigatus, longior quäm latior, convexus, anticè angustatus, poslicè latus truncatusque. Tuberculus oculiferus prominens, magnus, muticus. Oculi magni, rotundati, lævigati. Mandibulæ elongatæ, inflatæ, glabræ, digilis brevibus ter- minalæ: his didactylis ut in Phalangiis. Palpi quinque articulati, pilis spiniformibus armati, secundo, terlio quintoque articulis elongatis, quarto primoque brevioribus; articulo primo mutico. Pedes exiles, glabri, quarlo secundoque paribus elonqatis, terlio brevi primoque breviore; articulis tarsorum in primo secundoque paribus triarliculalis, quadriarticulatis in tertio pari, quinque arliculalis in quarto pari. Abdomen magnum, latior quäm longior, cephalothorace sparsim absconditum, sensiler suprà quadriannulatum, infrà sexannulatum, convexæum, posticè rotundatum. Le céphalothorax est lisse, plus long que large et convexe ; ilest rétréci en avant, élargi et tronqué postérieurement où il recouvre une partie de l’abdomen. Le tubercule oculifère est saillant et mutique. Les yeux sont grands, arrondis, lisses. Les mandibules allongées, renflées, sont glabres et ter- minées par des doigts courts : ceux-ci sont didactyles comme dans les Phalangiens. Les palpes de cinq articles, sont grands, épais, et cou- verts de poils épineux ; les second, troisième et cinquième articles sont les plus allongés, puis vient ensuite le qua- trième et enfin le premier qui est le plus court; quant à ce dernier, il est mutique. (1) Zxoroc, obscuritas ; ax»uor, vagabundus. 980 H. Lucas. Les pattes (1) sont grêles, allongées et glabres; les qua- trième et deuxième paires sont les plus allongées, puis vient (1) Dans la séance du 11 juillet 1860, notre honorable collègue M. L. Dufour, n’ayant pas eu connaissance du travail que j'ai pré- senté sur le Scotolemon Lespesii le 21 février de la même année, a adressé à la Société une note signalant en détail les caractères gé- nériques et spécifiques de cette curieuse Arachnide. Notre président, M. le docteur Laboulbène, ayant eu la complai- sance de me communiquer cette note, par l'entremise de M. L,. Fair- maire, j'ai vu, en prenant connaissance de ce travail, que les carac- tères assignés par moi à ce nouveau genre différaient de ceux donnés par M. L. Dufour à cette même coupe générique. En effet, M. L. Dufour donne deux articles aux tarses des deux premières paires de pattes, cinq à ceux de la troisième paire et six à ceux de la qua- trième paire (1). Faut-il attribuer cette différente manière de voir à ce que M. L. Dufour n’a eu à sa disposition qu'un individu desséché, tandis que l'individu sur lequel j'ai constaté cette particularité dans le nombre des articles qui composent les tarses était conservé dans l'alcoo! ? Comme il y aussi certains caractères qui m'ont échappé et qui ont été vus par ce célèbre anatomiste, c’est avec le plus grand empresse- ment que je saisis l’occasion de les signaler ici. Ce scrutateur de la nature, en étudiant les ongles de cette curieuse Arachnide et en les comparant à ceux des Phalangium, que beaucoup d'auteurs re- gardent comme simples et uniques et qui sont au contraire doubles mais adossés l’un à l’autre, M. L. Dufour a constaté, au-dessous d'eux et s’insérant sans doute à une petite pelotte, dont on lui doit encore la découverte (2), une soie raide, assez longue et analogue à celle (1) Je compte au contraire trois articles aux tarses des deux pre- mières paires, quatre à ceux de la troisième paire et cinq à ceux de la quairième paire. (2) M. Tellkampf a observé que les organes de la locomotion dans son genre Phalangodes ont quatre fois la longueur du corps. La paire antérieure n’offre qu’un seul crochet, les deux dernières paires en présentent, au contraire, trois. La deuxième paire manquant chez l'unique individu qui a servi à M. Tellkampf, ce naturaliste n’a pu constater le nombre des crochets, M. Tellkampf a remarqué aussi Scotolemon Lespesii. 981 ensuite la troisième paire et enfin la première qui est la plus courte; elles sont hétéromérées, c’est-à-dire que le nombre des articles qui composent les tarses, varie chez ces organes. En effet, dans les première et deuxième paires de pattes, les tarses sont composés seulement de trois arti- cles; la troisième paire en offre, au contraire, quatre et on en compte cinq chez celles de la quatrième paire; il est aussi à remarquer que dans ces organes, c’est toujours le premier article qui est le plus allongé. L'abdomen, en partie caché en dessus par le céphalotho- rax qui en arrière se prolonge, est grand, plus long que large et arrondi postérieurement ; les segments dorsaux en dessus sont au nombre de quatre, tandis qu’on en constate six chez ceux qui composent la région ventraie. Ce genre, d'après la diagnose que je viens d'exposer, quoique très voisin de celui des Phalangodes de M. Tell- kampf, s'en distingue cependant par des caractères bien . que ce savant avait déjà signalée dans les Galeodes. C’est encore cet habile observateur qui a vu que les deux derniers articles des troi- sième et quatrième paires de pattes ont des spinules courtes, raides, nulles dans les articles qui les précèdent. Ces spinules doivent exer- cer une action préhensive sur la proie dont se nourrissent ces Arach- nides, et il a observé aussi que les palpes (les articles basilaires et coxaux exceptés) ont sur l’un et l’autre côté des piquants raides, isolés, mobiles sur leur bulbe et offrant par leur disposition une sin- gulière ressemblance avec ceux du rostre d’un petit Hémiptère ripi- cole, le Leptopus, dont ce savant a depuis peu publié l'histoire et l'anatomie, Ces piquants doivent être, dans l’Arachnide comme chez l'Hémiptère, de puissantes armes offensives destinés à arrêter et à déchirer une proie vivante, que ces crochets sont réunis par une membrane qui forme une espèce de bourse creuse (consultez au sujet de la disposition de cette membrane la pl. 8, fiz. 3) ; il a vu que le crochet postérieur était mobile et qu’il venait en avant entre les deux crochets latéraux, À cause de cette disposition, M. Tellkampf pense que cette mem- brane peut fonctionner comme une ventouse. 982 H. Lucas. tranchés. Non seulement la longueur des organes de la locomotion diffère, mais ceux-ci présentent dans le nombre des articles qui composent leurs tarses, un caractére tout à fait particulier et que n'offrent pas ces mêmes organes dans le genre Phalangodes. En effet, les tarses sont hétéromé- rés chez le genre Scotolemon, tandis que ces mêmes orga- nes dans les Phalangodes ne présentent qu’un seul article au moins d’après la figure qui en a été donnée par M. Tell- kampf. Outre ces caractères qui sont bien accusés, il en existe encore d’autres qui empêchent toute confusion entre ces deux coupes génériques et qui résident dans les orga- nes de la vision. Plus haut, j'ai fait remarquer que ces orga- nes, suivant M. Tellkampf, manquaient complétement chez le genre Phalangodes, tandis qu'au contraire ils existent d'une manière très manifeste dans le genre Scotolemon. En effet, si on soumet ce Phalangien au foyer d’une loupe ordinaire, non seulement on distingue le tubercule oculi- fère qui est très saillant et même visible à l’œil nu, mais on aperçoit aussi de chaque côté de cette éminence, les yeux qui sont ronds, grands et rendus parfaitement distincts, à cause de leur couleur qui est d’un noir brillant. La seule espèce représentant jusqu’à présent cette nou- velle coupe générique est le : SCOTOLEMON LESPESII, Lucas (1). — Longueur 3 mill., lat. 2 mill. S. Ovatus ; cephalothorace ferrugineo, in medio fusco- tincto; mandibulis flavo-ferrugineis; palpis maxillaribus ferrugineis; tuberculo aculifero omnind rufo oculis nigro- nitidis ; pedibus pallidè ferrugineis articulis tarsorum fusco- Lestaceis ; abdomine coriaceo, fusco-ferrugineo, primis segmen- tis suprà albo-fimbriatis; corpore infrà omninà pallidè ferru- gineo. (1) Ann. de la Soc, Entom., 3° série, tom, 7, Bullet, p. CGLxII (1860). Scotolemon Lespesii.—H. Lucas. 983 Ovale ; entièrement de consistance coriacée. Le céphalo- thorax rétréci et déprimé transversalement vers la partie médiane, est teinté de brun foncé dans son milieu, cou- leur qui par sa disposition, forme de petits traits transver- saux interrompus dans leur milieu; il est fortement rebordé et finement strié sur les côtés avec les angles latéro-anté- rieurs arrondis; postérieurement il est tronqué, finement rebordé et les angles latéro-postérieurs sont légèrement aigus. Le tubercule oculifère est entièrement ferrugineux et les yeux qu'il supporte sont d’un noir brillant. Les man- dibules sont d’un jaune ferrugineux. Les palpes maxillaires sont de même couleur que les mandibules avec les poils épineux (1) dont ils sont armés, allongés, peu serrés et d’un ferrugineux testacé. Les pattes sont d’un ferrugineux pâle, tandis que les articles des tarses sont d’un brun testacé. L'abdomen, en partie caché par le céphalothorax est d’un brun ferrugineux, et les saillies transversales qui indiquent la division des segments sont frangées de blanc. Tout le corps en dessus est d’un ferrugineux pâle. Je me fais un plaisir de dédier cette Arachnide curieuse à mon confrère M. Lespès, auquel la science en doit la décou- verte; c’est dans les grottes de l’Ariége, particulièrement dans celles désignées sous les noms de Bedeiïlhac, Niaux et Sabart, à de grandes profondeurs (1 à 2 kilomètres) que plusieurs individus de ce Phalangien ont été rencontrés. Cette espèce marche lentement à la surface des Stalactites, particulièrement dans les endroits humides. Elle se plait dans des points fort éloignés de la lumière (au moins à 2 kilomètres de l'entrée), et quand on veut la saisir, elle fuit assez rapidement. (1) Cette disposition des poils épineux présentée par les palpes, avait fourni au savant entomologiste de Saint-Sever, pour désigner cette espècé, le nom de spinipalpis. a —— NOTE sur LE SCOTOLEMON LEPRIEURII, Nouvelle espèce d'Arachnide Trachéenne QUI HABITE LA GROTTE DE L'OURS (BUCO DEL ORSO) EN LOMBARDIE, Par M. H. LUCAS. (Séance du 22 Août 1860.) Depuis la présentation que j'ai faite à la Société, dans sa séance du 22 février 1860, de mon travail sur le Sco- tolemon, genre nouveau d’Arachnide pour la Faune Fran- çaise, d’autres recherches ont été faites dans les cavernes et ont conduit à la découverte de quelques espèces nou- velles dans l’'embranchement des Annelés. C'est à notre con- frère, M. Leprieur, dont le zèle scientifique est bien connu, que sont dues ces nouvelles découvertes souterraines, et à ce sujet, je saisis cette occasion pour faire remarquer que l’'Entomologie va lui être prochainement redevable d'un très grand nombre d’espèces nouvelles provenant d'un long séjour qu'il a fait en Algérie, particulièrement à Bône, dans la province de Constantine. Les matériaux que cet Entomo- phile y a réunis sont si nombreux, que lorsque tout sera classé et déterminé, ils viendront compléter et augmenter considérablement, dans l’ordre des Coléoptères, la Faune entomologique algérienne, dont j'ai en quelque sorte, posé les premiers jalons dans le grand ouvrage que j'ai publié sur les animaux articulés, nourris par nos possessions du nord de l'Afrique. Comme pharmacien militaire, M. Leprieur a fait partie de l’armée d'Italie qui a tant illustré nos armes et qui a porté si haut la gloire de notre patrie, et il a pu, peu de temps après la conclusion de la paix, visiter une grotte désignée sous le nom de Buco del Orso, et située dans les environs du village de Laglio, sur les bords du lac de Côme, en Lombardie. Dans cette excursion souterraine, cet ento- H, Lucas. — Scotolemon Leprieurii. 986 mologiste a découvert un Adelops, probablement nou- veau (1) ; il a rencontré aussi un Myriapode du genre Stron- gylosoma, qui forme une espèce nouvelle, et il est à remar- quer que jusqu’à présent, aucun insecte Diplopode de cette classe n'avait encore été signalé comme habitant les ca- vernes; enfin, il a fait la rencontre d’un Phalangien qu'il a eu l’extrême obligeance de me communiquer, et comme celte espèce est nouvelle, je me fais un véritable plaisir de le lui dédier. En examinant cette Arachnide Trachéenne, et en la com- parant au Scotolemon, je me suis aperçu que les caractères génériques présentés par cette Holêtre, correspondaient assez bien à ceux de ce nouveau genre, et en l'étudiant ensuite au point de vue spécifique, j'ai remarqué aussi qu'elle se rapprochait beaucoup du Scotolemon Lespesii, mais qu'elle en différait cependant par des caractères bien tranchés. En effet, le Scotolemon Lespesii est ovalaire, tan- dis que le Scotolemon Leprieurii affecte plutôt une forme triangulaire. Les palpes sont moins épineux, et il est à remarquer que ce sont les deuxième et troisième articles qui présentent moins d’épines. Le céphalothorax est aussi bien moins prolongé en arrière, de manière que la base de l'abdomen n’est pas recouverte et ne cache pas les premiers segments abdominaux, comme cela a lieu chez le Scotole- mon Lespesii. Enfin, un caractère bien tranché, c’est que l'abdomen du Scotolemon Lespesii est ovalaire et arrondi postérieurement, tandis que ce même organe dans le Scoto- lemon Leprieurii est triangulaire et tronqué au contraire à sa partie postérieure. SCOTOLEMON LEPRIEURIT Lucas. — Long. 2 3/4 mill. ; lat. 2 1/2 mill. S. Triangularis ; cephalothorace latiore quàm longiore, (1) Peut-être l’Adelops Doriæ Fairm., Ann, de la Soc, Entom., 3° série, tom, 7, p. 25, pl. 4, fig. 4 (1859). 986 H. Lucas. posticè non producto, flavo-ferrugineo-nitido, subtiliter laxè- que granario ; mandibulis pallidè flavis; palpis maxillaribus flavis, secundo tertioque articulis minus spinosis ; tuberculo oculifero prominente, sublilissimè granario; oculis flavo- nilidis; pedibus subtiliter granariis, flavo-subferrugineis, tribus primis articulis fusco-subtinctis ; abdomine trian- gulari, flavo-ferrugineo, suprà distinctè quinque segmentis : his granulatis, infrà sex seymentis. Triangulaire ; entièrement de consistance coriacée. Le céphalothorax beaucoup plus large que long, est d’un jaune ferrugineux brillant; il est tronqué et sinueux à la partie antérieure, et sensiblement aigu à ses angles latéro-anté- rieurs: il est arrondi et finement rebordé sur les côtés ; postérieurement il est arrondi, non prolongé, et les angles latéro-postérieurs sont peu accusés ; il est couvert d'une granulation fine, peu serrée et marquée dans son milieu, en arrière du tubercule oculifère d’une petite dépression transversale ; il est très bombé dans son milieu, déprimé sur les côtés et vers les angles latéro-postérieurs qui sont lisses et brillants. Le tubercule oculifère est très saillant, finement granulé et les yeux qu'il supporte sont d’un jaune brillant. Les mandibules sont d’un jaune clair. Les palpes maxillaires de même couleur que les mandibules, mais plus foncés sont grêles et allongés; ils ressemblent beaucoup à ceux du Scotolemon Lespesii, mais ils paraissent plus grêles, et les poils épineux présentés par les deuxième ei troisième articles sont en moins grand nombre que chez le Scotolemon Lespesii. Les pattes couvertes d’une granulation fine et peu serrée, sont d’un jaune légèrement ferrugineux, à l'ex- ception de la hanche, de l’exinguinal et du fémoral, qui sont légèrement teintés de brun; elles sont très grêles, surtout les tarses, et au sujet du nombre des articles qui composent ces organes, voici ce que j'ai observé. Dans la première paire de pattes, j'ai compté trois articles aux tar- ses, dont le premier est le plus long, vient ensuite le troi- Scotolemon Leprieuri. 987 sième et enfin le second qui est le plus court; quand on examine le troisième article, on remarque qu’il est en ovale allongé, hérissé de poils courts, peu serrés, et quand on soumet cet article terminal au microscope, on distingue que son extrémité présente un petit appendice très court, à l'extrémité duquel est fixé l’ongle. Faut-il considérer cet article tout à fait rudimentaire, comme étant le représen- tant d’un quatrième article? Les tarses de la deuxième paire m'ont présenté quatre articles, dont le premier égale en longueur les deuxième et troisième réunis; quant au quatrième, il est plus long que le précédent, obliquement tronqué à son extrémité et couvert de poils très courts. Les tarses de la troisième paire, au nombre de quatre arti- cles, ne m'ont offert rien de bien remarquable, si ce n’est cependant que les deux derniers articles sont très courts et que l’article terminal, au lieu d’être obliquement tronqué, comme cela a lieu pour les pattes de la deuxième paire, cet article, au contraire, est arrondi, presque de même lon- gueur que le précédent, et couvert comme lui de poils courts et peu serrés. Enfin, j'ai presque (1) compté quatre articles aux tarses de la quatrième paire, je dis presque, parce que l'articulation ou division qui sépare le troisième article du quatrième ou terminal, est tellement peu accusée, que je me demande si l’on doit réellement compter quatre ar- ticles aux tarses de cette quatrième paire de pattes. L'article terminal rappelle par sa forme celui de la deuxième paire, c’est-à-dire qu’il est obliquement tronqué à son extrémité et couvert de poils très courts, peu serrés. Quand on exa- mine la position occupée par les ongles des deuxième et quatrième paires de pattes, on remarque que ces organes sont placés à la partie supérieure de la troncature et que dans le repos, ils viennent se replier sur la partie coupée en biseau et se trouvent cachés par les poils que présente (4) Cette description a été faite sur un individu desséché, 988 H. Lucas, — Scotolemou Leprieurii. l'extrémité de ces articles terminaux. L’abdomen sensible- ment plus large que long est de forme triangulaire; il est d’un jaune ferrugineux, légèrement teinté de brun, très bombé en dessus et tronqué à sa partie postérieure; il est rebordé sur les côtés et présente à la partie antérieure un sillon transversal profondément marqué; on aperçoit en dessus cinq saillies transversales, très finement granulées et qui indiquent la division des segments; la partie tron- quée offre trois saillies également transversales, finement granulées, mais beaucoup moins larges. En dessous, on compte six saillies transversales, et l’espace laissé entre elles est beaucoup plus étroit que celui présenté par les saillies dorsales. Cette jolie espèce, dont un seul individu seulement a été rencontré, habite une grotte désignée sous le nom de Buco del o*so, située dans les environs du village de Laglio, sur les bords du lac de Côme, en Lombardie. Je me fais un plaisir de dédier cette Arachnide nouvelle à notre confrère, M. Leprieur, comme un souvenir d'estime et d'amitié, et le prie de vouloir bien agréer, ici, mes sincères remercie- ments pour cette intéressante communication. EXPLICATION DE LA PLANCHE 16. 4. Scotolemon Lespesii grossi; 1 a la grandeur naturelle ; 1 le tubercule oculifère avec les yeux vus de face; 1 c le même vu de profil; { d un palpe vu de profil; 1e tarses d’une patte de la première paire; 1 f tarses d'une patte de la troisième paire; 1 g tarses d'une patte de la quatrième paire. . Scotolemon Leprieurii grossi; 2 a la grandeur naturelle; 2b un palpe vu de profil; 2c tarses d'une patte de la première paire; 2 d tarses d’une patte de la deuxième paire; 2e tarses d’une patte de la troisième paire; 2 f tarses d’une patte de la quatrième paire. [NC] En OCR RAPPORT SUR L'EXCURSION PROVINCIALE FAITE A BESANÇON, PONTARLIER Et JOUGNE En juin 1860, Par M. Em». MARTIN. (Séance du 24 Octobre 1860.) Si l’année dernière, Messieurs, en vous faisant la relation de notre voyage en Auvergne, je craignais d’exciter médio- crement votre intérêt, mes craintes, cette année, seraient en- core plus fondées; car notre excursion dans les montagnes de la Franche-Comté a été peut-être encore moins produc- tive en insectes, et pour un double motif. D'abord parce que nous sommes arrivés beaucoup trop tôt. Dans les premiers jours, en effet, nous ne vimes que les espèces vulgaires qui paraissent aux environs de Paris, soit en avril, soit au commencement de mai, comme Theclà rubi, Anthocharis cardamines, Thanaos tages, elc., que l’on voyait se reposer sur l’aubépine en fleur ou sur le muguet. La floraison de ces plantes printanières, dont je pourrais vous donner une plus longue énumération, prouve que la saison commençait à peine. Ce retard de la végétation était dû, pour cette année, à l’abondance de neige tombée pen- dant l'hiver, et dont la fonte avait été, par conséquent plus longue. La seconde cause qui a nui à nos récoltes entomologi- ques, tient aux pluies incessantes, accompagnées de froid, que nous avons subies pendant la plus grande partie de 3° Série, TOME VIII. , 64 990 Emm. MARTIN. notre excursion. À peine pouvons-nous compter quatre jours de soleil pendant nos vingt journées d'exploration. Je serai donc court, Messieurs, car je parle à des ento- mologistes, et bien que contre notre volonté, notre rôle se soit trouvé presque réduit à celui de touriste, je dois passer rapidement sur la partie descriptive de l’intéressant et beau pays que nous venons d'explorer. Je viens donc de suite à mon récit. Le 12 juin nous étions presque tous arrivés à Besançon, et le soir nous avions une petite réunion de famille à la Faculté des sciences, où nous discutions le programme de nos différentes courses. Notre bon collègue M. Bruand d'Uzelle, a qui nous avions offert la présidence d'honneur, nous indiqua les diverses localités que nous avions à par- courir. Nous décidâmes que notre première course, pen- dant notre séjour à Besançon, serait consacrée à l’explora- tion des grottes d’Osselles, à quelques lieues de la ville. Le lendemain, en effet, nous reprenions le chemin de fer pour nous rendre à la station de Saint-Vit, où nous devions trouver une voiture pour nous conduire à proximité des grottes. Ces grottes sont célèbres par leur beauté inté- rieure et par les ossements fossiles de l'Ursus spelœus qui y ont été trouvés en grand nombre, et dont on voit au musée de Besançon un squelette reconstitué par la main de Cuvier. L'accès en est très facile. Nous entrons armés de bougies et de lanternes dans ce séjour de ténèbres. Coléoptéristes et Lépidoptéristes travaillèrent avec une ardeur digne d'une meilleure réussite à soulever des Stalagmites; mais nous ne pûmes rencontrer un seul insecte anophialme, si ce n’est deux ou trois espèces d'Arachnides incolores et un Myriapode, que je plongeai dans un flacon d'alcool, à l'intention de notre collègue M. Lucas; mais j'eus le malheur de le perdre en cherchant avec M. Lethierry quel- ques Staphylins, dans un énorme amas d’excréments de Rapport sur l'excursion à Besançon. etc. 991 chauve-souris, près de la sortie de la grotte. Cette grotte, dans laquelle nous comptions faire d’intéressantes captures, ne nous produisit presque rien, vous le voyez, en insectes spéciaux à ces localités, bien que nous y ayons cherché pendant près de trois heures. À notre retour à Saint-Vit, MM. Marmottan et Lethierry prenaient dans les prés les Aphodius 4 maculatus el 4-quitatus, Aphanisticus emargina- tus, Dolichosoma linearis, les Bruchus marginellus et griseo- maculatus, Gymnetron spilotus, Cryptocephalus gravidus, étci "etc. Le jour suivant, une pluie torrentielle ne nous permit pas d’aller à Grâce-Dieu, comme nous l’avions projeté. Nous profitions de cette circonstance pour visiter le musée de Besançon où se trouve la collection de M. Bruand, et dont il voulut nous faire les honneurs. Ce musée avait donc pour les Lépidoptéristes un attrait particulier ; quant aux Coléop- téristes, ils y trouvaient des cartons d'insectes récoltés en Algérie surtout, mais malheureusement non déterminés pour la plupart. Besançon, ville de guerre, avec sa ceinture de forteresses, avec ses monuments antiques et sombres, autour de la- quelle les localités propres à l’entomologie sont restreintes, était peu faite pour nous retenir. Nous avions hâte de res- pirer l'air libre des montagnes, pensant du reste y faire une ample moisson; aussi le 15 juin, nous montions à cinq heures du matin, dans la diligence qui devait nousemmener à Pontarlier, où nous arrivâmes vers midi. Peu après notre installation à l'auberge de la Croix-blanche, nous gagnions une montagne voisine de la ville, malgré la pluie. Sur la route inondée de boue, couraient avec diffi- culté quelques Pterostichus Prevostii et des Liophlæus nubi- lus; ceux-ci constamment dépourvus deleur duvet, semblent au premier coup d'œil, former une espèce distincte, mais ils ne constituent probablement qu'une simple variété locale. Nous quiltons la grande route pour gagner les forêts 992 EMM. MARTIN. d’Abies excelsa, qui forme, à peu d’exceptions près, la seule essence des forêts de ces montagnes. En battant les bran- ches de ces arbres, on faisait tomber les Metallites mollis et atomarius, Phyllobius psittacinus et les Othiorhynchus uni- color , tenebricosus , fuscipes et villoso-punctatus. Ce der- nier surtout est un véritable fléau pour ces sapins, dont il coupe les jeunes bourgeons des branches et quelquefois la cime. Nous rencontrions sous les écorces la Coccinella oblongo-punctata et dans les arbres morts les Platysoma an- gustatum et Criomorphus aulicus. Les Lépidoptéristes trou- vaient dans ces forêts les Éupithecia strobilata, pusillata, la Larentia ablutaria, etc. En quittant les sapins, nous trouvions de grandes prai- raies dont les chemins sont bordés d’arbrisseaux. Sur les noisetiers se trouvaient la Clythra affinis, Crepidodera rufi- pes. Sur l’aubépine en fleurs, le Corymbites signatus en com- pagnie des beaucoup plus communs, C. cupreus, pectini- cornis et æruginosus. Ces buissons nous procuraient éga- lement le Phyllobium viridicollis et les Anthophagus ar- miger et austriacus, ce dernier plus abondant que le pré- cédent. Le lendemain nous avions encore la pluie pour compa- gne inséparable en nous rendant au ravin du Larmont. Ce ravin, autour duquel croit une abondante végétation, doit être une excellente localité; mais le temps, vous le pensez bien, contraria beaucoup nos recherches. Les saules nous procuraient la Lina longicollis, qui paraît remplacer dans ces montagnes la L. tremulæ si commune partout. Les buissons nous offraient à peu près les mêmes espèces que la veille, en y ajoutant les Gonioctena viminalis et pallida. Sous les pierres abondantes en cet endroit, nous ne pûmes rencontrer aucun coléoptère digne d’être cité; cependant, au bord du torrent, M. Lethierry capturait sous une pierre presqu'immergée, la Lesteva monticola Kiesenw. Sur les rochers, les Lépidoptéristes trouvaient Agrotis Rapport sur l’excursion à Besançon, etc. 993 cinerea, Hadena dentina, cette dernière en grand nombre des deux types gris et noir. Notre plus intéressante capture fut celle de la chenille de la Larentia sabaudiata sur les aulnes qui croissent sur les rochers. Cette chenille, figurée depuis peu en Allema- gne, est fort belle, et de plus était très abondante dans ce ravin. Le jour suivant, M. Bruand qui, malgré sa marche diffi- cile nous accompagna partout, afin de nous servir de guide et auquel je me fais un plaisir de témoigner ici toute notre reconnaissance, nous conduisait à quelques kilomètres de Pontarlier, aux Entre-Portes. Cet endroit très pittoresque doit son nom, je le suppose, à deux grandes roches qui, placées sur le chemin, semblent former deux portes majes- tueuses. De vieux sapins couvrent une partie de la monta- gne, au bas de laquelle circule un petit cours d’eau, au bord duquel nous trouvions quelques Bembidium peu rares. Sur les rochers qui bordent la route nous prenions la Gnophos mendicaria et l'Emmelesia alchemillata Linné (Ri- vularia W. V.). Dans une prairie un peu élevée, je fus surpris de ren- contrer un Pterogon OEnotheræ, car ce Sphingide n’habite guère les endroits froids. Dans cette même prairie volaient quelques Erebia medusa, des Eupithecia castiqatu et plum- beolata. Quelques-uns d’entre nous préférant parcourir des montagnes plus éloignées, avaient gravi et exploré la chaîne boisée qui s’étend au delà du fort de Joux, sur la gauche de Pontarlier. Ils y trouvaient, en battant les sapins, les Coléoptères suivants: Anobium abietis, Podabrus alpi- nus, Dryophilus pusillus des deux sexes et Oligomerus brun- neus. Sur ces arbres morts et abattus le Bostrichus nigritus Gyllen. (suturalis Gyllen. curvidens Germ.), le Plega- derus vulneratus en compagnie de l’Agathidium nigripenne, et sur la route le Barynotus Schœænherri. Les fleurs de l’aubépine leur offraient les Telephorus cly- 994 Emm. MARTIN. peatus Gyil. et albo-marginatus Mœrk., l Anobium (Dryophi- lus) rugicolle Muls., puis quelques Staphylinides rares pour la France, les Anthobium signatum, abdominale et V Amphi- chroum hirtellum. Enfin une Euphorbe était peuplée d’Aph- tona ovata Foud., et pour terminer cette liste l’Orchestes loniceræ tombait de l’arbrisseau dont il porte le nom. Le lendemain, nous allions tous faire une excursion au lac Saint-Point, à trois lieues de Pontarlier. Une voiture transportait ceux que cette distance effrayait un peu. La troupe pédestre cherchait avec ardeur le long de la route. Le soleil, cette fois, se montrait par moments et nous don- nait un peu d’espoir pour l’abondance de nos récoltes. En fauchant et battant les buissons qui bordent la route, les Pachyta collaris, Agapanthia cœrulea, Phytonomus coma- tus tombaient dans le fauchoir ou le parapluie ; nous péné- trons un peu dans une forêt de sapins, habitée comme tou- tes celles que nous avons explorées, par leurs hôtes nuisibles les Oniorhynchus cités plus haut. Les captures les plus inté- ressantes que nous fimes en cet endroit, furent celles du Magdalinus nitidus et de l'Eupithecia strobilata, charmante Phalénite, rare pour la faune française. Les prairies que nous avons rencontrées plus loin sur notre chemin, nous permirent de prendre le Sericosomus fugax et le Cœliodes geranii dans l’intérieur de la fleur du Geranium pratense. Deux énormes Epicea abattus offrirent aux coléoptéris- tes de quoi exercer leur ardeur et leurs yeux. Ils y firent ample moisson des Polygraphus pubescens et Crypturgus cinereus, le premier dans l'épaisseur de lécorce et le second entre le bois et l’écorce. Chose remarquable, ces deux insectes, vivant dans le même tronc, ayaient élu domicile chacun à une extrémité différente. Les lépidoptéristes, qui n'avaient point trouvé de mine inépuisable ni une aussi bonne fortune, étaient arrivés depuis longtemps au village de Saint-Point, situé au bord Rapport sur l'excursion à Besançon, etc. 995 du lac, et ils attendaient, l’estomac vide, leurs fortunés collègues, lorsqu'enfin nous nous trouvâmes tous réunis autour d’une longue table, à la satisfaction générale, et où le poisson du lac nous fut abondamment servi. Après ce repas, nous montions en barque pour traverser le lac, qui a un kilomètre de largeur environ sur douze de longueur. Nous désirions explorer d’autres localités, en suivant une route différente de celle que nous avions prise le matin. Une fois sur l’autre rive, nous recommençons nos re- cherches; d’abord dans les prairies qui s’offraient à nous, puis dans les forêts que nous avions à traverser. Rien de remarquable ou rien que je n’aie déjà cité, ne fut pris dans cette première partie de la course. Nous arrivons auprès d’une scierie mue par une source abondante, appelée source Bleue. Les menthes nous permettaient de recueillir la Chrysomela violacea et les Ombellifères les Telephorus violaceus et abdominalis, le Molorchus minor Linné en abondance, puis l’Anoplodera lurida, mais plus rarement. Tout en poursuivant notre route, nous trouvâmes sous les pieds du Silene inflata, la belle Cassida azurea et en battant les noisetiers le Cryptocephalus coryli. Nous avons, du reste, rencontré à peu près partout ce Cryptocéphale, mais jamais abondamment. La journée commençait à s’avancer, il fallut songer à ne plus s'arrêter en chemin, car nous étions encore à deux lieues de Pontarlier, où nous arrivions après neuf heures du soir. Le lendemain de cette journée laborieuse, nous nous dirigeons de nouveau vers les Entre-Portes, que nous dé- passons pour gravir les pelouses qui dominent le ravin du Larmont. Nous trouvions sur ces belles prairies où crois- sent en abondance le lys Marlagon et surtout le Narcisse des poètes, la Psyche bombycella qui y était commune, puis Xylocampa ramosa, Hadena marmorosa. En opérant notre 996 Emm. MARTIN. descente, nous prenions sur les petits rochers bien exposés au soleil, des fourreaux de la Psyche albida. Ici, Messieurs, je suis obligé de laisser une lacune à ma narration, car la pluie qui tombait toujours et le retard de la faune, engagèrent une partie de vos collègues à attendre le beau temps et l’éclosion des insectes dans les voitures et chemins de fer suisses. Ils partaient done pour aller visiter Neufchâtel, Lausanne et Genève. Je n’ai point à vous par- ler de ce voyage de touristes, car nous ne fîimes d'autre entomologie, que celle de visiter les musées ou les collec- tions particulières de ces trois villes. Je ne puis cependant m'empêcher de remercier ici M. le docteur Delaharpe, de Lausanne, de l'accueil cordial avec lequel il nous reçut. Il nous fit les honneurs de sa collec- tion de lépidoptères, qu'il a donnée au musée de cette ville. Cette belle collection est riche surtout en phalénites de Suisse, dont cet entomologiste zélé s’est occupé parti- culièrement, et sur lesquelles il a publié un intéressant travail. Cette lacune est cependant, Messieurs, en partie comblée par l’excursion de Mouthe, que firent ceux de vos collè- gues qui, ne pouvant prolonger leur séjour dans ce pays, voulaient toutefois avant de partir, faire l'ascension du mont d'Or et trouver de la neige. Ces courageux confrères, dont les torrents de pluie ne refroidissaient pas l’ardeur, ne purent faire, par ce temps, une récolte très fructueuse en insectes. Leur première excursion fut consacrée à la montagne qui donne naissance au Doubs; ils trouvaient néanmoins sous les pierres le Carabus auronitens, Harpalus lævicollis, Barynotus Schœnherri, puis sur les saules Marceaux, aux alentours de la source, était en très grand nombre le Cryp- tocephalus variabilis. Ils faisaient à leur seconde journée, l'ascension du mont d'Or, toujours contrariés par le temps. Sur les premières Rapport sur l’excursion à Besançon, elc. 997 pentes, en soulevant les pierres, ils prenaient le Licinus depressus, Ocypus fulvipennis. Puis dans une région un peu plus élevée le Carabus violaceus, les Cymindis humeralis et coadunata, le Staphylinus fossor, en montant encore les Abax parallela et frigida; enfin sous la neige les Pieros- tichus Prevostii et metallicus, plus un Carabus monticola que rencontrait M. le docteur Marmottan. A notre retour de Suisse à Pontarlier et par une belle jour- née, nous remontions le ravin du Larmont dans tout son par- cours. Nous trouvions attachés après les rochers de nom- breux fourreaux de la Psyche nitidella? puisla Ps.comitella au vol, quelques géomètres, les Gnoplos dilucidaria et glauci- nata, les Larentia aptaria et ablutaria. Sur les prairies éle vées au sommet du Larmont, les Lépidoptères volaient en plus grand nombre; nous ne primes cependant rien de bien remarquable, et je me borne à vous citer le Lycæna Eumedon etles jolis Microlépidoptères Argyrolepia decimanu, Sericoris fulgidana Gn. qui venaient se reposer sur les fleurs de gentiane. Dans les bois de sapins la Thera variata n’é- tait pas moins abondante qu'au mont Dore d'Auvergne, mais sa variété vitiosata Frey. (stragulata Bdv.) y était beau- coup plus rare. Parmi les Coléoptères, je ne puis vous men- tionner que le Corymbites quercüs Olivier. Le 24 juin nous quittions de nouveau Pontarlier, pour aller visiter le saut du Doubs à la distance d’une douzaine de lieues. Nous montions dans le courrier de Morteau, petite ville assez rapprochée des Brennais, village suisse où nous devions coucher. Je ne veux pas m'étendre longue- ment sur la description du chemin que nous parcourions. Elle devient fort curieuse à partir de Mont-Benoît. On côtoie le Doubs dont les eaux, parfois d’une grande pro- fondeur, coulent à travers des rochers surplombant les deux côtés du fleuve, et donnant à la route un air vraiment fantastique. La route des Entre-Roches est, du reste, une des curiosités du département. 998 Emm. MARTIN. Arrivés à une heure à Morteau, nous en repartions à trois pour aller à pied aux Brennais. Notre pérégrination à travers les prairies et les forêts ne fut point heureuse. Notre bon collègue, M. Perez Arcas, trouvait bien quelques Elatérides, qu'il cherchait avec ardeur sur les Ombellifères, mais il ne parvenait point à faire des captures intéressantes. Pour les Lépidoptères, le seul digne d’être cité est la Xylocampa ramosa. Nous franchissions la frontière française sur un pont jeté sur le Doubs, qui forme en cet endroit la séparation des deux pays. Bientôt le beau village des Brennais, incendié il y a quelques années et aujourd’hui dans toute sa fraicheur de reconstruction nouvelle, nous apparaissait sur une hauteur. Nous arrivions au terme de notre course à 10 heu- res du soir. L’Hepialus humuli, qui volait par essaims dans les prairies, avait retardé notre marche. Après le repos de la nuit, nous nous remettions en route de bon matin pour aller, par un chemin des plus pittores- ques, à la chute du Doubs. Nous trouvions sur les rochers la Larentia infidata (Delaharpe) et Eupithecia semigraphata (Bruand). Après une heure de marche, nous arrivons sur la cascade que nous voyions au-dessus de sa chute. Le coup d'œil est fort beau, mais il est en même temps propre à donner le vertige, car une large pierre qui s’incline vers la chute, est le seul point d'où l’on puisse voir la nappe d’eau qui descend perpendiculairement en écume blanche, d’une hauteur de 82 pieds. Du côté de la France où nous sommes allés en passant le fleuve, pour voir la cascade de face, son aspect est moins sévère et surtout moins dangereux. Un batelier nous attendait pour nous faire remonter le Doubs. Ce fleuve, avant sa chute, forme d'immenses bas- sins encaissés par de hauts rochers, dont les capricieux con- tours vous laissent ignorer par où vous sortirez d’un bassin pour en reprendre un autre. Pendant plus d’une heure nous naviguâmes dans ces belles eaux pour atteindre les Villers, Rapport sur l'excursion à Besançon, etc. 999 village français où nous mettions pied à terre. Le reste de notre journée s'étant passé en voiture, pour retourner à Pontarlier, je n’ai aucun fait ni aucune caplure entomologi- que à vous signaler ; si ce n’est celle de la Cassida azurea, non pas cette fois sur le Silene inflata, mais bien sur le collet de notre conducteur. Nous avions réservé pour les derniers jours, l'exploration des plus hautes montagnes de la chaine du Jura. Le mardi 26 juin, nous prenions donc les voitures suisses pour nous rendre à Jougne, un des derniers villages de la fron- tière française et le plus rapproché du mont d'Or et du Suchet. Peu après notre arrivée dans ce village, nous allions visiter les rochers de la route, et nous y trouvions la Dian- thœcia cœsia, Y Agrotis cinerea, 'Hadena marmorosa et en grande quantité la Gnophos glaucinata, dont le type est fort beau dans cette localité. M. Delamarche découvrait aussi deux fourreaux de la Typhonia lugubris? Notre soirée de- vait être consacrée à une chasse de nuit, mais un violent orage survenu pendant notre diner, nous empêcha de réa- liser ce projet. Le beau temps du lendemain nous engagea à faire l’as- cension du mont d'Or. Nous partions de grand malin, sous la conduite d'un jeune habitant du pays, car notre bon col- lègue, M. Bruand, ne pouvait nous accompagner jusqu’au sommet, ses jambes ne lui permettant pas une si longue et si fatigante promenade. Nous ne primes, dans les prairies sur notre route, avant d'atteindre le pied de la montagne que nous allions gravir, que quelques diurnes communs. Au bas du mont d'Or, M. Bruand recueillait sur les feuil- les de Bistorte, qu’elles enroulent, des chrysalides de Seri- coris astrana, Microlépidoptère fort joli et rare. Nous commençions à gravir une pente assez raide, dé- trempée par les pluies incessantes et par les fontes récentes 1000 Emm. MARTIN. de neige, et nous atteignions la fontaine du Cernois. Près de là se trouvaient d'énormes rochers, dont l’accès est assez pénible, car les nombreux éboulements de pierres en ont rendu le terrain très mouvant. Nos peines, du reste, ne furent pas beaucoup récompensées, car nous ne primes que deux Larentia incultaria Herr.-Sh., espèce assez rare il est vrai. M. Remquet rencontrait cependant aussi, sous une pierre, Le Necrophilus subterraneus et V’Acalles pyrenœus sur les sapins. Pendant plus de trois quarts d'heure nous suivons ce chemin de chèvres, sur les pentes duquel volaient quelques Satyrus Moœra (adrasta), variété difficile à poursuivre sur ce terrain, ainsi que la variété Bryoniæ de la Pieris napi. Nous gagnons enfin le plateau, habité par de nombreux troupeaux. Ce plateau est immense et présente une prairie fertile. Nous croyions y faire d’amples moissons, mais lépi- doptères et coléoptères y étaient fort rares, à l'exception des Corymbiles cupreus, etc., etc., qui volaient en grand nombre, en compagnie des diurnes communs en avril et mai. Quant à la vue, elle est des plus splendides, et ce fut notre seul dédommagement de pouvoir contempler à distance les lacs de Genève et de Neuchâtel, dominés par les plus hauts sommets des Alpes suisses et de Savoie. Ce coup d’œil est admirable, mais je réprime les sentiments que ce panorama m'inspire, pour ne point prolonger ma descrip- tion. Après nous être rassasiés de ce beau spectacle, nous opérions notre descente par un petit chemin en escalier qui conduisait à de grands rochers sur lesquels j’eus le plai- sir de capturer une rare et non moins belle Larentia Koila- raria, variété lœtaria. Nous arrivons ensuite à un petit amas de neige, sur lequel nous faisons une halte, puis nous traversons de belles prairies peu fréquentées en ce moment par les insectes. M. Fallou rencontrait sur l'herbe un Aglia tau qui venait d’éclore. Cette espèce, comme on le sait, paraît aux envi- Rapport sur l’excursion à Besançon, etc. 1001 rons de Paris, à la fin d’avril. Ce fait indique bien, pour cette année, le peu de précocité de ces montagnes. Mais on sait aussi que sous ces latitudes, la saison étant fort courte, la plupart des insectes paraissent au même moment. Ainsi, le lendemain, à la course dont je vais parler plus loin, nous voyions la Nymphalis populi, qui paraît à la fin de juin, sous le climat parisien. Ainsi donc, ces deux espèces, dont l’époque d'apparition est à deux mois de distance dans le pays de plaine, vivent au même moment dans les montagnes que nous venons de parcourir. Nous regagnons Jougne par la route de Lausanne, et nous examinions encore attentivement les rochers qui la bordent. Nous reprenions la Polia cœsia, belle espèce que je me plais à nommer deux fois, car elle est assez rare en France. Nous trouvions aussi la Psyche triquetrella voltigeant autour de ses fourreaux, la Larentia aqueata Hub. (Lotaria Bdy.), l'Acidalia mutata Treit., etc. Le soir, malgré notre fatigue de la journée, nous repar- tions après diner, armés de lanternes, pour faire une chasse nocturne. Nous vîimes d’abord l'Hepialus humuli, dont l’a- bondance est prodigieuse dans les prairies. Nous primes aussi Grammesia trilinea, également abondante autour des bouquets de hêtres. Nous ne pümes prolonger notre chasse dans ces prés, car on vint poliment nous prier de nous retirer, sous le pré- texte, assez juste, que nous nuisions à la récolte. Nous fûmes forcés de butiner le long de la route, mais nous ne prenions que l’Hadena dentina, espèce que nous rencon- trions à chaque pas et partout. Le lendemain, nous quittions encore la France pour nous rendre en Suisse, à Valorbe, village à deux lieues environ de Jougne. De Valorbe, nous nous dirigeons vers la cas- cade du Dey, au milieu d'une plaine où l’on ne s'attend guère à rencontrer une chute d’eau. 1002 EMM. MARTIN. Tout à coup, la vallée s’entr'ouvre et l’on est en face d’une des plus belles cascades de Suisse. Cette cascade, d’une grande largeur, verse des eaux abondantes sur des gradins espacés, dont une grosse roche, jetée sur le milieu, interrompt la régularité. Nous remontons le cours de la rivière, dont les eaux forment cette cascade, pour explorer les rochers et excavations qui la bordent, mais nous ne pûmes y trouver un seul insecte. Assis sur une roche, au milieu des eaux, nous admirions la beauté de ce lieu, tout en déplorant sa stérilité entomologique. Les pentes boisées des abords de la cascade, ne nous don- nèrent que Cryptocephalus coryli, assez abondant sur les noisetiers; puis les Satyrus davus et iphis, dont l’éclosion commençait. Ce fut certainement une de nos plus belles courses comme touristes, mais comme entomologistes elle fut à peu près nulle, bien que favorisée par un assez beau soleil. Le jour suivant, nous devions quitter Jougne dans la ma- tinée, pour retourner à Pontarlier. Aussi, dès quatre heures du matin, plusieurs de vos collègues allaient donner un dernier coup d’œæil aux rochers de la route, où ils repre- naient les mêmes espèces que la veille, et que je vous ai citées plus haut. A neuf heures, par une pluie battante, nous montions daus un char découvert et peu suspendu. Malgré le mau- vais temps, nous faisions halte à une fontaine intermittente dont les eaux reparaissent quatre fois dans une heure. Tout couverts de boue et ruisselants d’eau, nous arrivions enfin à Pontarlier, à notre grande satisfaction. Après midi, la pluie tombant avec moins d'intensité, nous voulümes aller dire un dernier adieu au ravin du Larmont, malgré nos membres rompus et engourdis par notre rude véhicule de la matinée. Nous y trouvions le torrent pres- qu'entièrement à sec, ce qui nous permit d'explorer les rochers dans toute la longueur de ce ravin. Rapport sur l’excursion à Besançon, etc. 1003 Notre première rencontre fut celle de la chenille de l'Ophiusa craccæ sous les touffes de Lotus. Nous prîmes également l’Apamea unanimis et un certain nombre de pha- lénites, dont je me borne à vous citer les Larentia infidata Delah., flavicinclata et tophaceata, la Camptogramma scripturaria, etc. La nuit vint nous surprendre pendant que nous conti- nuions nos dernières recherches. 11 fallut, à notre grand regret, nous hâter de quitter ces localités fortunées, qui seraient devenues fort dangereuses pour nous par l’obscu- rité, et regagner Pontarlier, que nous quittions le lende- main, de grand matin, pour retourner à Besançon. Arrivés dans cette ville, nous employons la seconde partie de notre journée à visiter l'exposition dont il ne rentrerait pas dans mon sujet de vous parler, si l’entomologie n’y eût pas été représentée par de nombreux dessins des chenilles et de l'insecte parfait des Lépidoptères nuisibles à l’agriculture. Ces dessins sont dus à notre collègue M. Bruand, qui les à offerts à la partie agricole de cette exposition, ce dont nous nous empressons de le féliciter sincèrement. Telle est, Messieurs, la relation abrégée de la quatrième excursion de notre Société en province, excursion qui n’a point été favorisée par le temps, comme je vous le disais en commençant, mais qui, comme toujours, a été fort agréa- ble pour ceux qui s’y rencontraient et qui, pour la plupart s'étaient connus et liés dans les courses des années précé- dentes, et qui étaient heureux aussi d’accueillir les nouveaux venus avec cette cordialité, à laquelle l'entomologie sait aitacher tant de charmes. C’est donc pour moi, Messieurs, un bonheur de vous citer les noms de nos compagnons de voyage, car c’est assu- rément ma tâche la plus douce à remplir. Les membres de la Société qui ont pris part à l'excursion de Besançon sont : MM. Bruand d'Uzelles, de Besançon; Berce, de Paris ; 1004 EMM. MARTIN. docteur Cartereau, de Bar-sur-Seine ; Delamarche, de Paris; Fallou, de Paris ; baron Harold, de Munich; Lethierry, de Lille; docteur Marmottan, de Passy; E. Martin, de Paris ; Millière, de Lyon; Perez Arcas, de Madrid; Puton aîné, de Remiremont; docteur A. Puton, de Remiremont; Rem- quet, de Brest; Rouget, de Dijon; Thibesard, de Laon. LISTE DES INSECTES PRINCIPAUX Recueillis pendant l'excursion. COLÉOPTÈRES (1). Cicindela sylvicola Dej. — Sur la route du lac Saint-Point, près le fort de Joux. Carabus violaceus Lin. — Mont d'Or. — monticolu Dej. — Id. — auronîitens Fab. — Id. — arvensis Fab. — Id. Cymindis humeralis Fab. — Id. — coadunaia Dej. — Id. Dromius sigma Rossi. — Pontarlier. Chlænius holosericeus Fab. — Id. Licinus depressus Payk. — Mont d'Or. (1) Je me fais un plaisir de remercier ici MM. Lethierry, Marmot- tan, Puton et Remquet, de l’obligeance qu’ils ont mise à me procurer les renseignements nécessaires pour faire cette liste, Rapport sur l'excursion à Besançon, etc. 1005 Feronia lepida Fab. — Mouthe. — Prevostii Dej. — Pontarlier, Mouthe, mont d'Or. — Honoratii Dej. — Mont d'Or. — metallica Fab. — Id. — parallela Dufts. — Id. — ovalis Dufts. — Id. Amara erratica Dufts. — Id. — aulica Dej. — Pontarlier. Stelonophus exiquus var. luridus. — Saint-Vit. Tachinus proximus Kraatz. — Pontarlier. Mycetoporus lepidus Grav. — Mouthe. Anthophaqus armiger Grav. — Pontarlier. — caraboides Lin. — Id. — austriacus Erichs. — Id. Amphichroum hirtellum Heer. — Id. Lesteva monticola Kiesenw. — Mont d'Or. Anthobium longipenne Erichs. — Pontarlier — signatum Mærk. — Id. — sordidulum Kraatz. — Id. Platysoma angustatum Hfm. — Id. Agathidium nigripenne Kugelann. — Id. Necrophilus subterraneus Hlig. — Mont d'Or. Meligethes corvinus Erichs. — Pontarlier. — gagathinus Er. — Id. Paramecosomu abietis Payk. — Id. Byrrhus ornatus Panz. — Mont-d'Or. Hoplia farinosa Lin. — Saint-Vit. Rhizotrogus ruficornis Fab, — Id. Campylus linearis Lin. — Pontarlier. Limonius Bructeri Fab. — Id. Athous subfuscus Muller. — Id. Corymbites cupreus Fab. — Id. — peclinicornis Lin. — Id. — quercus Oliv. — Id. 3e Série, TOME VII. 65 1006 Emm. MARTIN. Corymbites œruginosus Fab. — Pontarlier. — uaulicus var. signatus Panz. — Id, — tesselatus Lin. — Id. Diacanthus œneus Lin. — Id. Elater prœustus Fab. — Fort de Joux. — balteatus Lin. — Id. Ectinus subæneus Redt. — Pontarlier. Podabrus lateralis Lin. — Id. Telephorus clypeatus Gyl. — Id. — boops ? Kiesenw. — Id. — albo-marginatus Mærk. — Id. — violaceus Payk. — Id. — abdominalis Fab. — Id. Drilus ater. — Besançon. Dolichosoma linearis Fab. — Saint-Vit. Anobium abietis Fab. — Pontarlier. Dryophilus rugicolle Muls. — Id. Bruchus marginellus Fab. — Saint-Vit. — lividimanus Gyl. — Id. Rhynchites auratus Scop. — Id. — cupreus Lin. — Pontarlier. Apion ochropus Germ. — Saint-Vit. Sciaphilus muricatus Fab. — Pontarlier. Metallites mollis Germ. — Id. — atomarius Oliv. — Id. Barinotus Schœnherri Bohem. — Id. Plinthus Megerlei Panz. — Pied du mont d’Or. Phyllobius psittacinus Germ. — Pontarlier. — argenlatus Lin. — Id. — viridicollis Fab. — Fort de Joux. Acalles pyrenœus Schæn.— Jougne. Otiorhynchus picipes Fab. — Pontarlier. — niger Fab. — Id. _— unicolor Herbst. — Id. Rapport sur l'excursion à Besançon, etc. 1007 Otiorhynchus villoso-punctatus Sch. — Pontarlier. Larinus sturnus Schall. — Pontarlier. Magdalinus nitidus Gyl. — Id. Sibynes viscariæ Lin. — Saint-Vit. Orchestes loniceræ Fab. — Pontarlier. Gymnetron beccabungæ Germ. — Saint-Vit. — spilotus Germ. — Id, — campanulæ Lin. — Pontarlier. — micros Germ. — Id. Crypturqus cinereus Herbst. — Saint-Point. Polygraphus pubescens Fab. — Id. nigritus Gyl. — Pontarlier. Bostrichus< suturalis id. curvidens Germ. Criomorphus luridus Fab. — Id. Molorchus minor Linn. — Fort de Joux (source Bleue). Pachyta Virginea Fab. — Pontarlier. Agapanthia cœrulea Muls. — Id, Anoplodera lurida Fab. — Id. Clytus mysticus Lin. — Id. Clythra affinis Wig. — Id. Chrysochus pretiosus Fab. — Id. Cryptocephalus variabilis Sch. — Mouthe (source du Doubs). — coryli Lin. — Pontarlier. — hypochæridis Suff. — Id. Chrysomela violacea Panz. — Pontarlier. — cerealis Lin. — Mont d'Or. Oreina luctuosa Oliv. — Pontarlier. — speciosa Panz. — Source Bleue. Lina longicollis Suffr. — Pontarlier. Gonioctena triandra Suffr. — Mouthe (sources du Doubs). _ pallida Lin. — Pontarlier. Helodes beccabungæ Ilig. — Saint-Vit. Cassida azurea Fab. — Pontarlier. 1008 EmMm. MARTIN. Aphiona campanulæ Redt. — Pontariier. — ovata Foud. — Id. Helxines rufipes Lin. — Id. Dibolia cryptocephala Hfm. — Id. Adalia livida De Géer. — Id. Mysia oblongo-punctata Lin. — Id. Hatyxia ocellata Lin. — Près le Suchet. LÉPIDOPTÈRES. Parnassius Apollo (chen.). — Jougne. Pieris var. Bryoniæ. — Mont d'Or. Lycæna Eumedon. — Pontarlier. Erebia Medusa. — Id. Satyrus var. Adrasta. — Mont d'Or. — Iphis. — Jougne. — Davus. — Cascade du Dey. Pierogon Ænotheræ. — Entre-Portes. Nemeophila plantaginis. — Larmont. Chelonia fasciata (chen.). — Pontarlier. Typhonia lugubris? (fourreaux). — Jougne. Psyche albida. — Partout. — bombycella. — Larmont. — crassiorella. — Besançon. — pulla. — I. comitella. — Larmont. fumea. — calvella. — M. Acronycta euphorbiæ. — Jougne. Leucania L-album. — Pontarlier. Apamea unanimis. — Larmont. Rapport sur l'excursion à Besançon, elc. Grammesia trilinea. — Jougne. Agrotis cinerea. — K. Orihosia lota. — Pontarlier. Dianthæœcia carpophaga. — X. — albimacula. — Id. _ conspersa, — Id. — cæsia. — Jougne. Epunda viminalis (chen.). — Entre-Portes. Hadena dentina. — Partout. — (nana Esper. — Jougne. murmorosa. Lithocampa ramosa. — Morteau. Odontopera \bidentata Alb. — Id. | dentaria Hubn. Crocallis elinguaria (chen.). — Pontarher. Gnophos varieqata. — Jougne. — glaucinata. — KI. — dilucidaria. — Larmont. — mendicaria. — Entre-Portes. Nemoria viridata. — Pontarlier. Acidalia mutata. — Jougne. promutata Rœs. — Id. Immutaria W.-Verz. Numeria pulveraria. — Pontarlier. Larentia tophaceata. — Lac Saint-Point. — flavicintata. — Saut du Doubs. — infidata Delah. — Larmont. — (hollararia. var. lœtaria Delah. — Mont d'Or. — incultaria. — Yd. — ablutaria. — Larmont. aqueata Hubn. — Jougne. lotaria Boisd. 1009 1010 MARTIN. — Rapport sur l’excursion à Besançon, etc. Eupithecia strobilata. — Pontarlier. plumbeolata Haw. — Larmont. Begrandaria Boisd. — pusillata. — Larmont. — castigata. — Entre-Portes. = impurala. és semigraphala Bruand. — Jougne. Thera variata. — Larmont. — (var. vitiosata Frey. — Id. Pa Boisd. Melanippe molluginata. — Xd. Anticlea sinuata. — La Cluse. Scotosia dubitata. — Larmont. — sabaudiata (chen.). — I. Cidaria silaceata. — Mont d'Or. Tonagra chærophyllata. — Partout. Botys fuscalis. — Entre-Portes. — hyalinalis. — Lac Saint-Point. Sericoris astrana. — Mont d'Or. — fulgidana. — Larmont. Carpocapsa arcuana. — Id. Argyrolepia decimana, — Id. Penthina sellanu. Harpipteryx harpellata (chen.). — Pontarlier. Crambus pauperellus. — Id. — 1011 — AVIS IMPORTANTS. I. TABLE GÉNÉRALE DES ANNALES. — Dans sa séance extraor- dinaire du 10 avril 1861, la Société, sur le rapport de la Commission des Tables (commissaires : MM. Berce, Doüé, Fairmaire, Reiche et Sichel, rapporteur), a pris les décisions suivantes : 1° La Société entomologique de France décide qu’elle publiera une. table générale alphabétique des trois premières séries. de ses annales (1832-1860) ; 20 Elle ouvre immédiatement une souscription facultative, au minimum de vingt francs, pour couvrir les frais de cette impres- sion, — Dans le cas où la totalité de la souscription dépassera la somme nécessaire pour faire face aux frais de publication, l’excédant sera réparti entre les souscripteurs, au prorata de la différence entre le montant de chaque souscription et le prix réel de la table, dont un exemplaire sera adressé à chacun des membres souscripteurs seulement, 3° La Société confie la rédaction de cette table à M. Arias Tei- jeiro, à Beaune, qui, avec un désintéressement et un zèle au-dessus de tout éloge, a offert spontanément de se charger de cette difficile tâche, qu'il a déjà en grande partie accomplie et de la terminer d’après un plan à concerter entre lui et la Commission, Dans la séance même et dans celle du %4 avril dix-huit membres ont souscrit pour une somme de 550 francs, savoir : 12 pour 20 francs ; 4 pour 40 francs ; 4 pour 50 francs ; et 1 peur 100 francs; Adresser, le plus promptement possible, l'annonce ou le montant de la souscription au Trésorier de la Société, M. Z, Buquet, 16, rue de Vaugirard, à Paris. IT, EXCURSION ENTOMOLOGIQUE DE 1861. — Cette excursion faite annuellement par quelques membres de la Société, aura lieu, par décision prise dans la séance du 10 avril 1861, dans le mois de juil- let prochain, aux environs de Chambéry et dans les montagnes de la Savoie, — 1012 — Les Compagnies des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Médi- terranée, ainsi que de l’embranchement de Ghambéry, accorderont probablement, comme elles l'ont fait pour les réunions de Montpel- lier, Grenoble, Clermont-Ferrand et Besançon, une réduction de moilié sur le prix de transport (valable du 1° au 31 juillet) pour un seul voyage d'aller et un seul de retour, avec facilité en allant de monter, en revenant de descendre, dans celles des stations que les membres auront choisies, mais sans que ceux-ci puissent fractionner leur voyage. Ceux de Messieurs les membres qui ont l'intention de faire partie de cette excursion, sont priés d'en informer le Secrétaire M. E. Des- marest, avenue de La Chapelle, 16, à Paris-Montrouge, et de lui indiquer la station du chemin de fer qu’ils comptent prendre, Un prompt avis à ce sujet est indispensable, pour que les démarches commencées auprès des administrations de chemins de fer puissent être continuées. Des cartes personnelles, nécessaires pour obtenir les réductions sur le prix de transport, seront adressées en temps utile à ceux de MM. les membres qui en auront fait la demande, et elles porteront la date précise du rendez-vous général à Chambéry. Cette annonce tiendra lieu de toute circulaire. IT. ANNALES A PARTIR DE 1861. — Notre recueil, qui commen- cera une quatrième série, sera imprimé en caractères entièrement neufs ; le texte, beaucoup plus compacte que par le passé, com- prendra environ un tiers de plus de matière. Chacun des nouveaux volumes, tout en contenant u: plus grand nombre de mémoires, pourra êlre moins gros et conséquemment plus maniable que dans ces dernières années. Le retard apporté à la publication de notre 4° trimestre 1860 a été en grande partie causé par les nouvelles dispositions typogra- phiques à prendre à partir de 1861. Es de la Société entomologique de france 3 Série Tome VIL (1860) PL. 13 1. Odontotarsus Cogquerelié. Sig! 4. Sepina Urolaboides. Sig! 2, Mecosoma Coquerelié. Sig! 9. Strachia madagascariensts Sig! 3. Atelocerus femoralés 72 ENT oguerelia pectoralis. Sig! , . v4 leltagopu, {lavomarginatus Sig | o"] Tome WIL. (18060). PL 1 vales de la Socctete en tomologique de France 3 Série tgnoret pin 4. Oxyprités Leroyc. Sig! 4 AMtractophora quadripunetata Sig! 2. Lyqgæus déscoidalis. Sig! à. Priexodera rubra, Sig! Dermatinus aurautiacus St 0. Epidoderæ annulipes. Sig ! (4 NÈ t 7. Diaspidius dilatatus. Si nds au de rase DETTE in = Lan CET He Série Tome VILU86O) PUIS. 4"9 dates de la Société entomologique de France. De Marseul del De Marseul. (listerides. PCM (Supplément / NV. Genre Trypanæus Esck. X. Genre Apobtetes. Mars. VII. » Placodes. Er. XVI. » Sphyracus. Mars. Imp. Houiste, 5,r Mignon l'ans (4 des de la Société entomologique de France. 458 32 Série Tome WIL. 860) PL. 10: 1. Scotolemon Lespesté. Lucas. De 2 Leprieurté. Lucus. Imp Houiste, 6,r Mignon Laris CA ÊU 7 . 4 2 7 7 Atec Ar CA D pe ccn ris Cros LCL TT ms Hart lle D 7 T'as) poser one ma? DATA tre DD, Dire à hs 1) GT nn nn 2e Le de FR 28 4 DEL Pr PS) A 7 4 LEA £ D, , Val Us LEE Dr MD fr << AD pire pi — Fn'ecrire, br er - . PT PÉTER AMTS Dies 14 2 he é EE A SE APEEES PR me . «D vf RE PPT, eZ ce < A A pan DA Mere PPS EL {2 gr Lg UouT SIM TT PL CAL NS 224 0 pare) go so 7 LTTIT æ— Liz Dress / Si DEÉEe ee | é Vo! m— pp vaR nS à Cr € Mene?, Ve gl Jr = Æ LE Le A ÉD ee LS LE. 1822. LRU — 11° Genera des Coléoptères d'Europe, par MM. JACQUELIN DU Vaz et MiGNEAUXx. Prix de la livraison : 1 fr, 75 c. La 100° livraison a paru. ÿ 12° Fabricia Entomologica. — Curculionites ; par M. JEKEL. Trois livraisons. Prix : 1 fr. 50 c. chaque. 13° Faune entomologique française, par MM. L. FAIRMAIRE et A. LABOULBÈNE. Prix du premier volume : 15 fr. 14° Mémoires extraits du Bulletin de Moscou, par M. le baron DE CHAuDOIR; 1 vol. in-8°. Prix : 5 fr. 50. 45° Énumération des Carabiques et des Hydrocanthares du Caucase, par MM. le baron DE CHAUDOIR et HOCHHUTH ; 1 vol. in-8°. Prix : 7 fr, 16° Revue iconographique des Tettigonides, par M. SIGNORET ; 4 vol. in-8° avec 16 planches coloriées, Prix : 45 fr, 17° Monographie des Guépes solitaires, par M. DE SAUSSURE ; A vol. in-8° avec planches. Prix : 36 fr. 18° Monographie des Guépes sociales, par M. DE SAUSSURE; 4 vol, in-8° avec planches, Prix : 66 fr. 19° Études sur la famille des Vespides, par M. DE SAUSSURE ; 1 vol, in-8° avec planches. Prix : 42 fr. 20° Monographie des Coléoptères subpentamères de La famille des Phytophages, par M. Th. LACORDAIRE ; tome JI°, Prix : 10 fr, au lieu de 12 fr, 21° De Bembidiis europæis, par M, JACQUELIN DU VAL ; 1 vol. avec planches, Prix : 8 fr, M. À. Deyrolle informe ses collègues qu'il a fait venir des exem- plaires du Catalogue systématique de tous les Coléoptères décrits dans les Annales de la Société entomologique de France depuis 1832 jusqu’en 1859, par M. Alexandre SrRAUCH, et we il vend cet ouvrage 5 francs. — COX — AvIS ESSENTIEL. Les personnes étrangères à la Société qui pourraient disposer d’Annales sont invitées à s'adresser au Tré- sorier auquel des demandes de nos diverses publications sont souvent faites par des membres nouvellement admis. M. le Trésorier informe MM. les Membres de la Société qu'il peut disposer encore de quelques exemplaires des ouvrages ci-après : 1° Annales de la Société entomologique de France, 1"° série, années 1839 à 1842 inclus, au prix réduit de 12 fr. chaque volume; et 2° et 3° séries, années 1843 à 1860 (1853 excepté), au prix de 24 fr. Ao bis. Annales de la Société entomologique de France, 1"° sé- rie, années 1832 à 1838 inclus. Prix : 250 fr. pour les sept années. 2 Les portraits de Dejean, Duméril et Serville publiés dans les Annales et tirés à part sur grand papier, au prix de 1 franc chaque. 3° Essai monographique sur la famille des Histérides, par M. DE MARsEUL (Extrait des Annales de la Société entomologique de France) ; un fort volume, avec 25 planches noires. Prix : 60 fr. h° Catalogue des Coléoptères d'Europe, par M. DE MaARsEUL. Prix : 3 fr. 30. 5° Catalogus Coleopterorum Europæ, par M. le D' H. SCHAUM; Berlin, 4859. Prix : 1 fr, 50. G° The Entomologist’s Annual (1855 à 1859), par M. STAINTON ; prix de chaque volume : 3 fr. 7° Catalogus Gurculionidum, etc., ou Catalogue de tous les Curculionides dérits dans les divers ouvrages de Schünherr, coordonné par M. JEKEL. Prix réduit : 2 fr. 50, au lieu de 3 fr. 50. 8° Histoire naturelle des Anthicites, par M. DE LA FERTÉ- SÉNECTÈRE ; À vol. in-8°, fig. noires. Prix : 14 fr. 9° Situation, maladie et amélioration des races du Ver à soie, par M. GuéRIN-MÉNEVILLE, Prix : 1 fr. 10° Essai monographique sur les Clérites, par M. le marquis Max. SPINOLA ; 2 volumes in-8°, avec 47 planches coloriées. Prix : 60 francs. À ne >. F1 CUT M ee gt fr Ft SEM M VE à PE «y ! 0 ee NI HAIPUIL prose PU TE A | na ee. Darit | oh US ue ie NAS al où in 2 gi sul w: » AE # #. M “ CR LES » # L k te F6‘ ECS Méuou Luc sf Wie # vb quo en eh: at | | y BONNE SE PANNE A ty Fat GIE Bhreager ) ÿ on vbs DHRE er } “ | 4 #: us gd to vw 3 CD: Or | AGE , RO “y 4: | 13 Fair pi tn) Hidqury noi CLR aus FDA “% Or CAB TENTE " É d'a ve) D LE à à Ey 5 £ RE" er à SE! ehétquir) eotpisop: 322 #07 {4} pur goes 4 MP UOS TENNIS AH: 1q-n@ L = Ci Tt- É ’ » LPS DRE S d ti : ; ] | é LE la ; } 4 a i + LI a 1 En nr % C ñ Eu : " Tai de 4 | e) n'Ee4 da té. . À +1 Ci #: BC DCE he + ne M j', à l f y * \ LL L " J N W' n Ai 2 , ARLES ARS pn. L É ‘ Le 2) LA L pe D = .” LG RAA À B L u _} Ü 2" - Due . PA A LS = Te A des noms d'auteurs. CXCIII Scaaum. Notes : 10 sur les genres Singilis et Phlæo- zeteus; 20 sur les Xylonotrogus et Elaphropus, ainsi que sur diverses observations de M. de Motschulsky insérées dans le Bulletin du 4e tri- mestre 1960704 SON ERREUR 0 EEE SéLys-LonacHaAmPs (Edm. de). Catalogue des Odo- nates de la Sicile établi après un examen des chasses de M. Bellier de la Chavignerie. . . . . SIicHEL (V.). Liste des Hyménoptères recueillis par M. Bellier de la Chavignerie dans le département des Basses-AIDÉs 0, 0. A Ne, — Liste des Hyménoptères recueillis en Sicile par M. Bellier de la Chavignerie. . . . . . . . . . . SIGNORET (V.). Faune des Hémiptères de Madagas- CARS 2 ee en Mraceuh ete RUN MST 177, — Hémiptères de Sicile par M. Bellier de la Cha- vignerie et nommés par M. Signoret. . . . . .. STAUDINGER (0.). Description d’un Lépidoptère nou- veau des-Hautes-PYrénées. nr 00200 THomson (James). Monographie de la famille des MOHDMIMITES: de 40 12 Mere eee YERSIN (A.). Notes sur quelques Orthoptères nou- Yeaux-.ON peACONNRS. 4: SR RAD DS) GED Cd — — 633 741 M5 738 CXCII à Table Lucas (H.). Quelques remarques sur la manière de vivre de la Segestria Florentina, Aranéide de la tribu des Quadripulmonées. . ........,., 309 — Sur l'habitat du Leptopodia Sagittaria. . . .. 326 — Diagnose d'une nouvelle espèce d'Ixodes. , . . 538 — Liste des travaux d’entomologie de C. Dumé- rpubhéeside 1195418607. 2... . . . . 653 — Observations sur un genre nouveau d’Arach- nide Trachéenne f{Scotolemon Lespesii) qui ha- DIRE TES ALU UOTE Me ee à ose, 973 — Note surle Scotolemon Leprieurii, nouvelle es- pèce d’Arachnide Trachéenne qui habite la grotte de l'Ours (Buco del Orso) en Lombardie. . . .. 984 MARsEUL (S.-A. de). Supplément à la Monographie DENTS EPS de ne ns de cs d81, 835 MARTIN (Emm.) Rapport sur l’excursion provinciale faite à Besançon, Pontarlier et Jougne. . . . . . 989 Mirxe-Enwarps. Discours prononcé aux funérailles deM::.CG: Dnméril. 2.020880, 0 ARMREMQUTS, à 647 MoNTROUZIER (révérend père). Essai sur la Faune entomologique de la Nouvelle-Calédonie (Balade) et des iles des Pins, Art, Lifu, etc. — Coléop- téstianontn 866. 04h dei. ati Li RS 229, 867 REICHE (L.). Remarques entomologiques et Descrip- tion d’une nouvelle espèce de Coléoptère. . . . 331 — Réponse à quelques points de la note de MSA." ONE MONS PE ERP 640 — Coléoptères de Sicile recueillis par M. Bellier de la Chavignerie et nommés par M. Reiche, et descriptions de douze espèces nouvelles . . . . . 717 Table des noms d'auteurs. CHEVROLAT (A.). Description d'espèces de Clytus propres au Mexique. . . . . . .. La dt: ÉNAQUE CoTTy (Ernest). Observations sur la Megacephala eu- AATOLICUS 52 sachets RAT UE +R NE MES à DEYROLLE fils. Notice sur cinq Morpho nouveaux. . . Doumerc. Notice sur les mœurs de l’Ichneumon fas- ciatus parasite dWpeliPADRES EN — Notice sur la Teigne du Chanvre (Psyche cana- DDC) ARS ne ans D Dale “AT: — Notice sur la Teigne à losange de l'Ortho- triche: sans. 4 Lise Re OR ET ea ee FAIRMAIRE (L.) et COQUEREL. Essai sur les Coléop- tères de Barbarie, 2e et 3e partie. . . . . 145, FaiRMAIRE (Léon). Diagnoses de nouvelles espèces APAUOIÉDDLÉrES MI © EAMNOMPRNE" AR ere 333, GAUTIER DES COTTES. Description d’une nouvelle espèce de Staphylinien d'Europe. . . . . . . . . HAGEN (H.-A.). Examen des Névroptères non Odo- nates recueillis par M. Bellier de la Chavignerie et étudiés par M: Hagen: :.….. He ie HAROLD (de) Diagnoses de nouvelles espèces d’Apho- dius.i.g: Suns dues heat Een be dé tan bc lidoge dure KiesENWETTER. Réclamation au sujet : 1° de la no- tice de M. Amyot, intitulée : De la Nomencla- ture entomologique ; 2° de quelques remarques de M. Relghe ss eut ce PEL UN LABOULBÈNE (Alex.). Allocution prononcée aux funé- railles de M. C. Duméril au nom de la Société en- tomolorigne de Rance. 2, "100 co Linper. Description de deux nouveaux Coléoptères pyrénéens 214 er seiuos Sratoltoiames CXCI 419 629 368 746 614 643 610 11 TABLE ALPHABÉTIQUE PAR NONS D'AUTEURS DES MÉMOIRES CONTENUS DANS CE VOLUME. ALLARD (E.) Essai monographique sur les Galérucites Anisopodes ou description des Altises d'Europe et des bords de la mer Méditerranée. 39, 369, 539, 785 BELLIER DE LA CHAVIGNERIE (E.). Description de PART NOUES OC CEEREA IS NT SU ENT eee ee — Observations sur la Faune entomologique de SAGE 2er sean, fa Seite PR BIGOT (J.). Diptères de Sicile recueillis par M. Bellier de la Chavignerie et nommés par M.J.Bigot. . . BoxvouLoir (H. de). Descriptions de plusieurs es- pèces nouvelles de la famille des Throscides. . . BRISOUT DE BARNEVILLE (Ch.). Descriptions de quel- ques Coléoptères nouveaux propres à la Faune française et spécialement aux environs de Paris. BrisoutT DE BARNEVILLE (H.). Descriptions de nou- velles espèces de Coléoptères. . . . . . .. ; BRISOUT DE BARNEVILLE (L.). Orthoptères de Sicile recueillis par M. Bellier de Chavignerie et nom- més par M. L. Brisout de Barneville. . . . .. Buquer (Lucien). Descriptions de quelques Longi- cornes: NONVEAL ERNEST NN RE 389 des matières. V. Vers à soie tentées à Bahia (Détails sur les éduca- tions de), Antonio de Lacerda . . . . . . . .. X. Xantholinus amissus Coquerel... . . . . , . . : . Xenostrongylus chloroticus 168, hirsutus Fairmaire. Xyletinus vivant dans un champignon du genre Polyporus (Note sur les larves d'un), A. Laboul- DÔNe Ne TEcts c a ie te Eu ou Ste 1e OU NURE Xylocoris humeralis Signoret. . . . . . . . . . .. Xylonotroqus (Note sur le genre), Schaum. . . . . Xylotrechus (genus nov.) 456, Sartorii A. Che- OMR Ste te nn 2e ae ee ne de se CLXXXIX LXIX 158 167 XCIII 952 636 492 769 731 CLXXX VIII Table. Tillomorpha Æsopus 502, balteatus A. Chevrolat. Pouarche siceliis LA ReIChe- 007.0. 7 0 Pins UNICOÏOP SIMNOTCRE DL E lt. Tolyphus subsulcatus Fairmaire. . . . . ..... TovicumBeTarr MOMEONAIEL 0." ei el, Trachodes penicillatus 888, tristis Montrouzier . . . Trechus angusticollis et distinctus (Note au sujet des) UE" RME NE Re Le ee 0 à Trichothorax (genus noyum) 235, cyanescens Mont- DORA ae ne en MO ER à + à ee Trichoxis (genus nov.) 454, apellus 464, atripes 469, bilineatus 461, flexus 468, fortunatus 465, Hartwegii 466, hirtellus 467, labyrinthicus 463, pellatus 462, sulphurifer 470, vilticollis 465, H'opronnt 2: l'ORENTDIAE 2 0 4: . . .Ù , Trienopa (genus nov.) flavida Signoret. . . . . . . Trinodes austratis 264, cancellatus Montrouzier. . Triopsis (genus nov.) 187, fasciata Signoret. . . . Trogosita armata Montrouzier. . . . . . . . . .. Tropidocephala brunnipennis Signoret. . . . . .. ropanota Patime Coquérel. "2"... 0. Trypanœus (genus) 835, filum 846, luteiventris 842, miles 844, noxius 838, pallidipennis 810, punclicollis 840, trigonalis de Marseul. . . . . . Tylodes aspersus 901, geophilus 900, hirsutus 902, Lifuanus 903, minimus 903, niger 901, phaseoli 009, HUtUIRS MONITONACE. 7 2 Ne Tylodes oculatus Montrouzier. . . .. . . . . . .. U. Uloma emarginata 294, ferruginea 295, Lifuana 293, sexdecimlineata Montrouzier . . . . . .. Urodon Vieillardi Montrouzier. . . . . . . . . .. 503 736 956 166 289 839 XLV 235 903 963 des matières. Le: Tanymechus siculus (sp. nov.) Tournier. . . .. Teigne à losange de l'Orthotriche (Notice sur la), Doumerc.. situait GA e June stades le Teinodactÿla (genus) 87, abdominalis 119, albinea 833, anchusæ 98, apicalis 102, atricapilla 117, atricilla 408, ballotæ 133, brunnea 129, brunni- ceps 139, circumsepla 105, corynthia 93, curta 832, dorsalis 104, echii 90, elongata 94, femora- lis 123, flavicornis 137, fuscoænea 92, holsatica 101, latifrons 130, lateralis 110, lateripunctata 116, Linnœi 91, lœvis 121, lurida 135, lycopi 832, medicaginis 124, megaloleuca 122, melano- cephala 141, nasturtii 115, nigra 95, obliterata 96, ochroleuca 134, parvula 99, pectoralis 833, pratensis 832, pusilla 125, quadripustulata 403, Reichei 132, rubenticollis 118, rutila 131, Sen- cieri 106, sisymbrii 112, subrotunda 100, succi- nea 833, suturalis 114, tabida 126, testacea 127, teucrii 139, thapsi 113, thoracica 107, verbasci Allard disais, PT RE T CT Telephorus Guerinii Montrouzier. . . . . . PERTE Tenebrio pachysoma Montrouzier . . . . . . . .. Termites lucifuges rencontrés aux envir ons d'Agen (Note sur des), Laboulbène. ... . . . …. .:. . Remarques au sujet de cette communication, Guérin-Méneville, Lespès. . . . . . . . . é Tetréxia femorahis Signarehn ms 7 0" 0e Tettigonia billosa 203, binaria 204, blandula 203, scutellHta Sin bre LEE TEE ER Thamnotrizon fallax Yersin. . . . . . - RARES Throseus calocerus 354, constrictor 355, Sobaiimér H. de: Bonyouloir.".:::. 1e RER CLXXXVII LXXXI 579 120 307 292 CV cv et cvI 960 203 526 352 CLXXXVI Table Sericoris (Note sur plusieurs espèces de) Bruand HUrcler are SAVE ASE ERRIRNEENRT Serinetha lateralis Signoret. D Sesia hymenopteriformis Bellier de la Chavignerie. SANUTE SUICATHOISNOTEL NS LR an Rte nue Singilis (Note sur le genre) Schaum. . . . . . .. Remarque ace sel Reélehes 0.1. . .: Sitaris muralis parasite de la Chalicodoma muraria (Notes le RE TUE à à LE ice à à Observations au sujet de cette communication. Siehel /#p4vs eue FAURE MANS: Smicroniciopacus H.Brisouth harsneces Loir ee Sphenophorus palmarum 911, quatuor-quitatus 910, Desiarde Montronzier ; «2, Me ETS à ShhireaDellienBiSotis SUPER. he rit. Sphiximorpha antipoda Bigot . . . . . . . . . .. Sphæœridium sulcatum Montrouzier . . . . . . ... Sphæroderma (genus) 415, cardui + ocularia 416, rubida A1ÂT, testacea Allard. OU UE Sphœrorhynus Mac-Lcayi Free dits £ Stagnicola .(genus novum) 246, foveicollis Mont- OMIS 41. PER IS ÉTOM ÉNASNSES Staphylinides exoliques et européens (Note sur plusieurs) .de Motschulskyp rte title Stenocorus Dufouri Montrouzier. . . . . ie “abu Stenus bifasciatus Fairmaire. . . . . . . . .. e Strachia Madagascariensis 933, mirabilis Signoret. Strongylosoma speluncarum nouyeau pour la Faune d'Europe (Quelques remarques sur le) H. Lucas. Strophosomus Hibisci Montrouzier . . . . .. Sycanus harpactoides Signoret. . . . . . . . . .. Syrphus melliturqus ® couverts de moississures Note sur deux) A. Laboulbène, Guérin-Méne- sie et Es Martin: 2: Mu-Pe Tee AT XCI 867 162 932 XLVIII 882 96% XCV des maltières. CLXXXV Rhyparachromus annulatus 949, raptorius 950, transversus Signoret. . . . . . FERRER 950 Rhyssonotus cancellatus 283, sa larve, Montrouzier. 285 Riancia (genus nov.) 196, longirostris Signoret. . 196 Ricania punctifrons Signoret . . . . ....... 195 S. Saprinus artensis de Marseul . . .. .. . . . .. 266 Satrapada incerta Signoret. . . . . . . . . .. tP 968 Saturnia carpini provenant de l'Italie méridionale (Note sur une variété de la) Bellier de la Chavi- Éneriesssss 04 5 lmires: 08 lesete IROT è . LXXXIIT Saturnia Mylitta et Selene (Note sur l iéclimatas tion des) H:- Lucas ,: 4). «000020 LE VII Saturnia pyri # et Saturnia spini ® (Hybride provenant de l’accouplement des) Bellier de la Chavignerie, Boisduval et Guérin-Méneville. xarv et xcv Scarabœus Serresii Montrouzier . . . . . . . . .. 274 Scaris tristis Signoret. . . . . RUMIUAES EN ES), D 205 Scarites marginatus Montrouzier . . . . . . . . . 236 Sciaphilus giganteus (sp. nov.) L. Fairmaire. . . . XXXI Sciororis Amyoti 924, Wolf Signoret. . . .... 924 Scimbalium pubipenne L. Fairmaire. . . . . . .. 159 Scolobates nigripennis Sichel. . . . . . . . .... 758 Scotolemon Leprieurii 985, Lespesi (Observations sur un nouveau genre d'Arachnide Trachéenne) HS Luca MIRE LIVE PNUTER : 0000973) 8T0'ett989 Scydmænus abditus 148, furtivus 147, promptus 148, protervus 146, spissicornis 147, truncalus Goquere mans SR PAIQT,. ENTER DS Te 145 Segestria florentina (Quelques remarques sur la manière de vivre de la) H. Lucas . . . . . . . . 309 Sepina (genus nov.) 930, urolabidoides Signoret. . 930 CLXXXIV Table Q. Quedius bovinus 154, crassus L. Fairmaire. . . . . FR. Ranatra parvipes Signoret. . . . . . . . . . .. = Rasahus flaviceps Signoret. . : . . 4. . . 2 . « . Redotus (genus nov.) 443, rufulus L. Fairmaire. . Rhadiurgus 219, Macquarti Bigot . . . . . . . .. Rhaphygaster incertus 935, transversus Signoret. . Rhinaulax callosipennis 182, limbata Signoret. . . Rhizotroqus leptopoda 269, punctatissimus 271, va- nons MOnirouzier et REICH hareRe oaua Rhixzotrogus araneipes 428, crassus 433, decoloratus 432, fastidiosus 436, fissiceps 442, gonoderus 427, gulosus 438, Henonii 430, ignavus 437, lanatus 436, Lejeunii 434, litigiosus 441, lobatus 440, maculicollis 431, nigratus 429, parallelus 440, Prophetii 434, punctiventris 426, sinuaticollis 425, stupidus 435, subopacus L. Fairmaire . . . Rhopalopachys (genus nov.) 457, morosus A. Che- NEOIAL. : 114 soumis . aires True Rhopalomerus (genus non 451, Acteon 499, cacicus 493, clavipes 495, curtulus 497, Jon 496, mun- dus 498, rufitarsis À. Chevrolat. . .. . . ... Rhynchites auratus (Note sur les dégâts produits par la larve du) Goureau . . . . . .. Rhyncolus brachyrhinus 913, lngicois Montrou- MP me Dlblsatuable io ie UE A . KRhyncolus angustus. A cette espèce doit être rap- portés les R. filum et Phlæophagus populi L. ERITHFE en 0. see + Vas 455 970 960 444 220 936 182 271 427 d01 XLVI des matières. Pœcilus purpurascens Sturm. A cette espèce doit être rapporté le P. cupripennis de L. Fairmaire. Gantier.des Cotlesnaai users SE Pogonus smaragdinus et viridemicans (Note au sujet des): Æairmaire) as eee Polydrosus suturellus À. Chevrolat. . . . . . . .. Pompilus cingulatus T61, Dahlbomii 762, nigripen- nis Sichel PR A A de LDC le A ne Pribonemis Helen SrchÈt EPS 2 e8 LOIR AUS Pristonychus Balmæ (sp. nov.) Delarouzée . . . . Prodonlia: plage Buquer”" "IR, EE RRREN Proscoporhinus (genus novum) 868, Amyoti Mont- noUZier. 2108 SRE, METORRER Prypnus Artensis Montrousier MAR. PA. RSR Pseudochina bubalus L. Fairmaire. . . . . . . .. Psyche cannabinella (Notice sur la teigne du chan- Vie) DOUMErC TER EE Se RIDE QUE Psyche Leschenaulti Staudinger . . . . . . . . .. Psylliodes (genus) 796, œrea 80%, affinis SOT, algi- rica 829, alpina 823, attenuata 805, chalcomera 800, chrysocephala 810, circumdata 818, crassicol- lis 803, cucullata 819, cuprea 803, cupreata 805, cupronitens 815, cyanoptera 809, cypricolor 811, dulcamarce 799, fusiformis 813, gibbosa 820, Gou- D 821, hyoscyami 801, inflala 820, instabilis 824, Kunxei 816, lœvata 814, During 808, luleola 829, marcida 802, melanophthalma 826, minima 824, nassi 812, nigricollis SIT, nigripen- nis 827, nucea 828, pallidipennis 817, picina 825, picipes 822, rufilabris 806, thlaspis Allard. . .…. Pterolepis Brisoutii 520, Raymondii Yersin. . . . Pyrops Madagascariensis Signoret . . . . . . . .. Pyrodes œneus Buquet. . . . .. coudes More CLXXXIN LV, XLV 907 762 532 762 XXVI 622 869 887 631 322 663 813 924 183 618 CLXXXII Table Physomerus dilaticornis Signoret. . . . . . . . .. Picromerus flavirostrum Signoret. . . . . a. Picris gliciria. A cette espèce doit être rapportée la Pieris Kruperi. Bellier de la Ghavignerie. . . Piezodera (genus novum) 953, rubra Signoret. . . Pitzodes araliæ Montrouzier. . . 4 .".".. M". EMACOUES CAer UT MArSeUT ie er rec Plagionotus Fabricii À. Chevyrolat. . . . . . . .. Plagithmisus distortus A. Chevrolat. . . . . . .. Platyarthrus Hoffmanseggii trouvé dans des four- milières des Myrmica scabrinodis et Leptothorax acervorum (Note sur le) H, Lucas . . . . . . .. Plaiycarcinus leucodon (Note synonymique relative A GET UCeus «ee Se rm Tee Piatypleura guttula Signoret . . . . . . . . . .. Plectroscelis (genus) 554, œærosa 565, angustata 564, angustula 564, arenacea 569, arida 573, ari- dellæ 672, aridula 567, chlorophana 557, chrysi- collis 562, compressa 564, conducta 561, confusa 568, dentipes 559, Mannerheimii 566, major 556, meridionalis 571, procerula 563, Sahlberqii 570, scabricollis 569, semicærulea 558, tibialis Allard. Plociomerus NoPoIES 951, triguttatus Signoret. Plocoderus bipartitus Buquet. . . ......... Pocharica (genus nov.) 192, ccellata Signoret. . . Pochazia biperforata 189, flavescens 191, nigropunce- tata 189, occulta 190, quinque-costata nr libia- EST 6 LE ti arr at cr : : Pochazoides (genus nov.) 193, maculatus 193, vici- HUM OSICHOTEL + SAR 2 se ne = ee ciel Podagrica (genus) 539, œærata 945, discedens 543, fuscipes 510, ANSE 544, üalica 542, malvæ 541, rubi 546, salicariæ 546, seracena Allard . Podops sinuatus 919, tibialis Signoret. . . . .., 939 921 XX 954 886 848 490 500 Cx CXLY 178 260 951 624 192 190 194 542 919 des matières. Pirates niger Signoret . . ..... +. Me «18.0 Peltagopus (genus nov.) 926, flavomarginatus Si- Pentatoma confusa 932, subflava 931, viridissima MSHOrEG 4 pie PRR QUE NNRNTANS ES Re Pentodon algirinus et puncticollis (Note sur les) Percus corsicus (Note sur le) Gautier des Cottes. . Peridinetus Lacordairii Montrouzier. . . . . . . . Phaleria convexa Montrouzier. . . . .. Dell “ous Phasia pulverulenta Bigot. . . . . . . . . . . .. Philorinum pallidicorne L. Fairmaire . . . . . . . Phitosus belticus et nigriventris (Remarques géo- graphiques sur les) Leprieur. . . . . . . . . . Phlæophagus depressus 912, nitidulus 911, rufipen- nes MontfonZien 0 ir A eue. Lee à Phlæozeteus (Note sur le genre) Schaum. . . . .. Note à ce sujet. Reiche , . , . . . ARE Phœdinus Cumingii (Note sur qu H. ne Phonoctonus grandis Signoret . . . . . . .. nets Phricodus fasciatus Signoret. . . . . . . . . . .. Phryganides (Considérations générales sur l'appa- reil alaire chez les insectes, et particulièrement chez les) Girard’. 5-00 ES nee et Phylliphanta nivea Signoret, . . . . . . . . . .. Phylloma bahiense de Marseul . . . . . . . . . . Phyllotreta (genus) 369, armoricæ 378, atra 375, bimaculata 381, brassicæ 387, corrugata 372, diadema 374, excisa 384, fallax 834, flexuosa 383, melœna 376, nemorum 379, nigripes 377, nodicornis 371, parallelu 382, pœciloceras 376, procera 378, pulchella 373, rufitarsis 373, sinua- ta 383, tetrastigma 386, variipennis 385, viltula PAIAT Se STATS MO BE CLXXXI 960 926 931 642 LIV 893 300 779 629 LXII 912 633 640 XXII 952 924 Cx 200 589 380 3e Série, TOME VII. Bulletin XV, CLXXX Table Oryctes Montrousieri Reiche. . . . ........ Otiorhynchus Artensis 879, platypennis Montrou- Otiorhynchus Raymondi (sp. nov.) Gautier des COMBS:. MIT AT AUN, AHODIEUI LINE IQ 2902 Noterà ce-sujets Aubénis 0e, Be 1 AU Réponse au sujet de cette note. Gautier des Oxycheila affinis 234, 233, pulchella Mon ronalen nus Ses berne dl e de: salaud Osypristis Leroyà Signotelhngs.. : + . : 4 .. OBfilfrèuramina Goquerel"£ 273) PSE Oxythyrea Noemi Reiche et Cetonia albopicta Motsch. (Note au sujet de l'identité qui existe- rait.entre tes) de Motsehtalsky “. ”. ER « Réponse relative à cette communication. Reiche Observations à ce sujet. H. Lucas . . . . . .. p: Pachycerus (genus novum) 291, domesticus Mont- ÉQUBIE RENNES EN RTS A ARE ET Ne Pachychila quadricollis Reiche. . . . . .. ; Pachydema anthracina 420, spreta L. Failmatre. Pachypus candidæ (Quelques remarques sur le). Gautier dSICHEtESNMLAN UN. ET, DO, SUR Pachyrhynchus adspersus 877, Mac Gilivirayi Mont- Pinietutis 08 Pure RAR ce Re Pachytes (genus nov.) elegans Montrouzier . . . Pachytilus migratorius (Observations sur les migra- roas du) de Waga:.. 1 PER Paussus Favieri (Quelques remarques sur la ma- nière de vivre du) Delarouzée . . . . . . . .. Paussus Favieri 149, Olcesii Coquerel . . . . . | 276 881 CXIII CXIIL "CXIV 234 938 448 XCII XCIII XCIX 292 729 419 LIV 876 245 XLVI XLVI 149 des matières. Nexara flavopunctata Signoret. . . . . Haiauotnc Nitidula argentea 916, Guerinii 916, Signoreti UOTE SRE REP TAE SE Re Notoxus caledonicus Montrouzier . . . . . . .. j Notoxus testaceus (Note sur l’histoire du) Leprieur Nycterilampus lifuanus Montrouzier . . . . .. À Nycteribia 226, oxycephala Bigot . . . .. N JS 2 Lt Ochodœus chrysomelinus (Note sur l’) Tappes. . . Ochroesthes (genus nov.) 454, brevicornis 480, cir- culiferus 472, citronus 474, Cristoforii 477, obli- quus 473, tomentosus 479, virescens 481, viridi- ventris 479, Z. littera À. Chevrolat . . .. . . . Opatrum Colliardi 630, sculpturatum Buquet . . . Ochthobius Fabricii Montrouzier . , . . ..... Ocypus atrocyaneus L. Fairmaire . . . . . . . .. Ocypus etruscus Gautier des Cottes . . . . . . .. Odontopus bipunctatus Signoret. . . . ...... Odontotarsus Coquerelii Signoret . . . . ...,.. Oniscus murarius (Remarques sur les dégâts causés DA) EL ÉUERSE . +. Mio hotes Onthobium 266, Mac-Leayi Montrouzier. . . . . : Opatrum australe 288, aterrimum Montrouzier . . Ophiusa thyrrœa (Note sur un cas de longévité de chenillesded”} Danube. éme sante state Ophonus Billiarderii Montrouzier . . . . .. Orestia (genus) 67, alpina 68, Aubei 70, Fu ieuri 10, punctipennis Allard. 10Mbstausn ati Orobitis gibbosa M un, “ubcar ose slt Orthoptères de Sicile (Catalogue des) L. Brisout . Orthorhinus centurio 884, cruciatus 883, cylindricus Montronzier:uxtt “ioncod SessiC Cat bré CLXXIX 935 915 261 LXX XVII 258 227 LXXX VII CLXXVITI Table Mordella artensis 306, dodoneæ 306, minima 307, sexdecimguitata Montrouzier . . . . . . . , .. 306 Mormidea abdominalis 929, annulicornis 927, deco- rata Signoret-. *.".,- +... TION BATSMPON, 928 Morpho 207, Amathonte 211, Egyptus 210, Euge- nia 207, Hebe 209, Theseus Deyrolle fils. . . . . 213 Mouche qui a causé de grands ravages dans des troupeaux d'animaux domestiques (Simulium). (Note sur une). Guérin-Méneville ... .. ... .. CVII Mouche venimeuse (Note au sujet de la piqûre d’une) Signoret Lzxxxv, Chaudoir. . . . . .. j GvI Mycetophagus balanophoræ 264 pictus Montrouzier 264 Mycetoporus biplagiatus Fairmaire. . . . . . ... 153 Mygale bicolor (Quelques remarques sur la ma- nière de vivre de la) H. Lucas. . . . . . . . .. xv Myrmedonia physogastra Fairmaire :. : . . : ... 150 N. Nacerdes Gaubilii, 308, Moorii 307, nigripennis Montrouzien. ». 25H 4RIE SANT QUE PMR]. 308 Naucoris humeralis 969, parvulus Signoret . . . . ‘970 Nebria Lareynii et Orsinii (Remarques sur les) L Faicmainads 2 esnsuns 26 sole , LE (OR; XLV Nécrologie hs mMB0NA, 2 E 3 XVII, 647, 651, LXXXVII Neomida cucullata Montrouzier . . . . ,. . . . .. 294 Neomidia striata Montrouzier . . . . . . . . . . . 290 Nephesa autica 199, suturalis Storet MONET à 200 Nepticula acerella {Note sur les dégâts causés par la chenille de la) Goureau . . . . . . . . . . . XXHI Névroptères de Sicile (Odonates) (catalogue). De Selys-Longchamp. . . . . . . . . . . . . .. e 741 Névroptères de Sicile (non Odonates) (examen des) des matières. Mantis brevipennis Yersin . . . . . . dBOR Simcoe Mecognathus cribellatus Fairmaire. : . . . « . sde Mecomena brevipennis Yersin . . . . : . ... dr Mecosoma Coquereli Signoret. . . .......,. Megacephala euphratica (Observations sur la) E. Qoity 27. ON olorre 1 AE 008 sis. Megalæmus Olivieri, Lifuanus Montcouxier, Megapalpus (genus novum) 295, sexguttatus Mont- trouzier . .,.... …. .. sHMondt-ain fonts + Meroscelisus opacus Buquet . . . . . . . . . « .. Metallites parallelus 507, scutellaris 506, sicanus A ChevrélabiroM.usiaic 0 dtoddonut à ait Mezxira crassicornis 957, rugosa 957, sulcicornis si gnorelt -ÿhir.56 ir STE til ‘ot Microtelus Lethierryi L. Reiche . . . . . . .. PV « Mictis Madagascariensis Signoret . . . . . . .. Ë Mniophila (genus) 553, muscorum Allard. . . . . . Molops terricola. À cette espèce doit être rappor- tée la Feronia Tournieri de Gautier des Cottes, dont elle n’est qu'une variété. Tournier. . . . Remarques à ce sujet, Gautier des Cottes . . . Monanthia flavipes 956, nigriceps Signoret . . .. Monecophora bipunctata 182, dimidiata 183, vicina Signoret.l.(6. se. horse) à aise) dé igétasée Monomma td) 11, angustatum 21, brunnipes 21, brunneum 23, ferrugineum 15, gibbosum 22, qi- ganteum 13, grande 14, gyrinoïides 17, iudistinc- tum 19, irroratum 16, maculalum 16, minutissi- mum 22, nigritum 20, Philippinarum 24, prole- tarium 19, pusillum 24, sepultum 18, Syriacum d2x triste Thampson, : ,", 91% atox) ‘tel Ga Monommides (Monographie de la familles des) FUOMSON % , ae De PT HsFa Montina nodosipes aisance l'nve) SNA 48 2 Montrouzieru (genus noyum) 224, Lifua Bigot. , CEXXVII 511 162 519 922 327 281 296 618 d05 956 334 938 553. XXV XLVIIL 955 182 CLXXVI Table dis 606, quatuordentata 608, yucateca De Mar- soulage igotive 24. vds hi Linozosta (genus nov.) 72, cicatrix T3, mercurialis 72;-ruficollis.Allard eco H.tive sd etes Lissauchenius biguttatus, Montrouzier. . . . . . ” Lissomus mastrucatus 363, ustulatus IH. de Bonvou- ldir pushéie. Themes L'an Te : Lissonotus quadrisignatus 621, Brasiliensis Buquet. Lithobius Coquerelii, espèce nouvelle pour la Faune française (Note sur le), H. Lucas . . . . Lithocaris despecta 160, seminigra 161, sericella Haimanirene is re Yantussss PASPURNUE CE Lithonoma (genus) 44, Andalusiaca 45, marginellu ALERTE NAS LEE PURES RER, SSP Lomechusa australis Montrouzier . . . . . . ; Lomechusa bifoveolata 345, pubicollis Ch. run Lophoma impunctata L. Fairmaire. . . . . . . .. Lucanus serraticornis (Note sur le) Gautier des Vottesss 215 en ie RREPAL LES. DS NT D Lucanus cervus et tureicus (Note sur les) H. Dey- Ludius leucopoda Montrouzier. . . . . .. . ... Lycomyia (Note sur la place que doit occuper le aotite) eo AMEN PEEnNS RER LEARN. À | Lygœus bipartitus 947, bitransversus 947, discoida- lis 947, Madagascariensis 946, spinipes 946, uni- maculatus Signoret . . . . . . . . .. APR Se M. Macrocoris (genus novum) 970, flavicollis Signoret Macropoda (genus novum) 877, convexa 878, sela- ia Monbtrouzier. {à :innge à « # 5 3 0/ bios Macrosternus (genus) 850, Lafertei 851, Montrou- sieri deMarseuo oh 900 051190, 009 9m : 606 74 237 362 622 LXXIII 159 878 264 des malières. Julodis Aristidis (sp. nov.) H. Lucas. : « . . . . . L. Laccobius globosus (Note sur l'habitat du) Che- rolat se srcrantlc Ets: (ol: asia opiiinett Lagria dichroa Montrouzier .:. . . . . . . . . + . Laius rufipes Montrouzier . . . . . . . . - Lampra rutilans (Note sur la larve du) Lanhène Larve aquatique qui s'attache aux pierres du fond des eaux courantes (Note sur une) Guérin-Mé- nevile docs ini ifinihedt 216 ana éd Lasiophthicus mecogramma Bigot. . . . . . .. NE Lépidoptères trouvés aux environs d’Hyères en Provence (Note sur des) Bruand d'Uzelle. . . . Leptispa. À cette dénomination doit être rappor- tée celle de Leptomorpha L. Fairmaire. . . . . Leplocoris annulicornis Signoret . . . : . . . .. Leptogattes (genus novum) 967, flavipes Signoret. Leptomorpha sulcata 291, œnea 297, Mulsanti 297, viridipennis, Montrouzier, 121 han siatednt Leptopodia sagiltaria (Sur l'habitat de la) H. Lucas Leptura oblongo-maculata (Note géographique sur la) Jrdhelche xxnète eur ct-pcteuciet Observations sur le mâle de cette espèce, H. JMCAS, ab csiilires M role 46 RÉ Lethœus marginatus Signoret . . 44... .. Leuconæa cratægi (Note géographique sur la) H. bncas, Amies vs ss te à 'HISOUE Lybyssa Madagascariensis Signoret. . . 4... Lioderma cacti 606, caffra 606, clauda 609, gran- CLXXV LXXXVI 305 259 CIX : CEXXIV Table Hypocyptus grandicornis Fairmaire . . . . . ... Hyporhagqus (genus) 25, æneus 27, brasiliensis 26, castaneus 29, cayennensis 30, costulatus 34, fus- cipes 31, Lecontei 31, lœvipunctatus 30, marqi- nalus 27, perlinax 28, piceus 34, purclulatus 32, resinorum 35, valdepunctatus 28, venezuelensis 33, yucatanus Thomson. . . . ......... J. Tchneumon fasciatus, parasite du petit-paon (Notice sur A6 mœurs de:l°) Donmerc. 4 :.: : : : : :" Ichneumons étrangers à la Faune parisienne (Note sur plusieurs) Bellier de la Chavignerie. . . . . Insectes (Note au sujet de la sécrétion chez les) Girardesenue LEE DNOBENE, LEUM BEGIN L4 Insectes à l'aide des tableaux synoptiques (His- toire générale, classification naturelle et métho- dique des): CrDaoménif..?2 OMIS ARE Mi Insectes de divers ordres (Sur la rigidité muscu- laire qui suit l’action toxique de là benzine sur des) Givaud QE 1.492.908) SUTONMONN EME Insectes conservés dans un flacon contenant des feuilles de laurier-cerise (Note sur des) V. Si- Insectes (Poudre du pyrêtre du Caucase, excellent spécifique pour la destruction des) Willemot. . Note à ce sujet. Aubé, Bigot, etc. . . . . . .. Ips bimaculata 262, puberula Montrouzier . . . . . Ischnoceros purgator Sichel . . . . . . . . . ... Isopus (genus novum) 299, Blanchardi Montrou- ICT « OMR TR T0 PIE ET ENQUETE Jthyporus bigibbosus H. Lucas. : . . : . . : . .. Ixodes globulus H. Lucas. . . . .. . : . . . .. 33 317 LXXXIX LXXXV XCVI XXIX XXI XXI 263 750 299 907 938 des matières. CLXXIIL Helenotus fasciatus Signoret, . . . ... : ..... 964 Hemicyrtus (genus novum) Reiche . . . . . . .. 272 Hémiptères de Pologue et du Caucase. (Note sur plusieurs), Signorebs is amsiumns 414 uno te STE LXXXVIII Hémiptères de Sicile (Catalogue des) Signoret. . . 738 Heterothops acuminatus L. Fairmaire . . . . . . . 155 Hetrodes Guyonii (Remarques sur une variété et sur le jeune âge de l’} H. Lucas. . . . .. XLYI et XLVII Hexodon Vallerst Montroüzier MT 272 Hiracia Coquereln Signorel:x. ss RE, 201 Histérides (Supplément à la Monographie des) de Marseul. ML SS tome (LA Gt 581 et 585 Hololepta arcitenens 598, batchiana 588, bractea 591, caracasica 601, glabra 596, Guidonis 595, Ja- nuarii 602, moralor 602, Pontavicei 594, popul- nea 592, princeps 605, scissoma 599, Sidnensis 587, truxillana De Marseul . . . . ... . . . .. 590 Homalota Aubei 339, cadaverina 341, fimorum 343, immunda 342, liliputana 344, muscorum 344, rustica Ch: Brisonti it. 0 Net ani 30210 SE 340 Homalota myrmidon Fairmaire . . . . . . . .. ; 151 Homoæotarsus Chaudoirii (Note sur |’) H. de Bon- vouloir. 3er dos! nd MD ide XXII Hydrobius artensis Montrouzier, . . . . . . . .. 247 Hydrocanthares (Note sur une larve se rapportant à la famille des) Leprieur . . . . . . . . . . .. LXVII Hydrophilus australis Montrouzier. . . . . . . . 248 Hydrophilus inermis (Remarques sur plusieurs va- riétés de 1) Leprieur.t.oM.ninendiste QUE salu XLVIII Hydroporus cuspidatus (Note sur l'habitat de |’) Le- prieur .rondito M nl, 000. (ein ve ete LXXXVI Hyménoptères recuillis dans les Basses-Alpes (Liste des) Sichel, 1.1... paul. Ha iie. 225 Hyménoptères de Sicile (Liste des) Sichel. . . . . 749 CLXXII Table Flata rubra Signoret . .. .:. 0 44, , Flatoides cicatricosus 198, eburneus 198, hyalipen- nis 198, sinuatus 199, vicinus Signoret . . . . . Forficula arachidis Yersin. . . . . . . . . . . .. G. Galérucites anisopodes se monographique des) AUOT PR ner RÉPAFMENRSRRETNR è Gasterocerus consocialis 905, dire Montrouzier. Geonemus Douei 880, Lapeyrouxei Montrouzier. . Georyssus carinatus et pimelioides (Remarques au SUP HS) ES RAIMANAITE ane ue à» » à Geotrupes Hoffmannseggi Fairmaire . . . . .. : Gonocerus clavatus 943, lineatus Signoret. . . . . Glymmatophora (Note au sujet des espèces compo- sant lé genre}, Signoret. 2 à. . « . . Gonipterus artensis Montrouzier. . . . . . . . . . Graptodera (genus) 75, ampelophaga 78, carduo- rum 86, consobrina 81, coryli 77, ericeli 82, eru- cæ 76, helianthemi 85, hippophaes 80, longicollis sa duthit 19: 6lerdeta;, Allard. en. H. Halidus pollinosus Sichel. , . . . . {A Liiaumol Hammatoscelis (genus novum) 966, annulipes Si: gnorel.s.uses :1,c5usemii $ al-pnilon . A Harpactor Madagascariensis 965, sulcicollis 965, subflaviceps Signoret. . . . . . las pon ture Harpalus laminatus (Erreur au sujet de l) L. Fair- Mae: Selles. sf RÉ MRPRS ui 6 200 497 509 39 905 878 XLV 174 942 962 906 84 763 966 965 XLV 612 des mulières. CLXXI Eutomologie (Quelques détails relatifs à l) Rei- che.s:-saninnn AO meme LABL am LXXVIII EÉ LXXIX Entomologique dans les îles Lochau à Jalajala et dans la grande Lagune, par M. Lorquin (Extrait d’une lettre au sujet d’une exploration) Boisdu- valet la gts À Papa AS CT XCVIII Communications relatives à cette lettre. Doué. . XCIX Ephippigera maculata Yersin . . . . . . . . . .. 517 Epicauta adspersa (Betteraves détruites aux envi- rons de Monte-Video par la présence en grand nombre de |’) Girard. . . : . ... ÉLANLRE: CAR s AUX XII Epidodera alternata 959, annulipes Signoret , . . 959 Erirhinus hirsutus 893, Australis Montrouzier. . . 836 Erirhinus tomentosus. À cette espèce doit être rap- porté l'E. incanus. L. Fairmaire ... . ... ... . XLVI Eryc Belliert'Reichere eine AN Sens 730 Eucerasdubta SUCRE EP E e vu de nue sd Due 764 Eumycterus sulcicollis Montrouzier . . . . . . . . 914 Euschistus nigromarginatus Signoret . . . . .. . 927 Exphora (genus vov.) 195, Guerinii Signoret . . . 197 Exoprosopus Archimidea 714, Dyonisii 172, zona idées MS 4 ane: ARR FE 773 Emorista lalerais BiSol:. à ee ue Dates ah à 782 F. Faronus telonensis L. Fairmaire, : . . . . . . .. XLV Feronia Lacordairei. À cette espèce doit être rap- portée Ja F. gallega L. Fairmaire. . .: . : . . . XLVI Feronia Melliei Montrouzier . . . . . . . . . .. 238 Feronia æraria Coquerel et Fairmaire. (Additions et rectification de la description de la) Gautier ades Cotes. Site 4e fai ge Later: ct en LXXXVII Fiqulus lœvipennis 286, lifuanus Montrouzier. . . 287 CLXX Table Etytrocallus (genus novum) 875, Chevrolatii Mont- FONZIET LOT. paihiion. 50 seuils AO T-panenur - Elytrodon Labrami Montrouzier. : . .. .. ... Maithra blangula Sienoret.). 48. à. nr. . Enoplus (genus nov.) 277, tridens et sa larve Mont- iroquzier et Reiehe, 22 /tel|anhe telbed'{ ace 040% Entomologique (de la nomenclature) Amyot, Kie- senwelter et RelchesisuodeoM wessorne nn Entomologique (de la nomenclature) Kiesenwetter Entomologie publiés de 1795 à 1860, par M. C. Duméril (Liste des travaux d’) H. Lucas . . Entomologie au sujet de la dénomination des fa- milles (Note sur l’irrégularité qui existe en) L. ELEC ER SERRE RE RER Notes à ce sujet. Desmarest et Reiche. . .. .. Entomologie appliquée sur plusieurs éducations du ver à soie de l’Aylante (Détails circonstanciés d’) Guérin-Méneville,t ssliicsbnet 20e dnnoncan. Entomologie appliquée (Note d’) L. Fairmaire. . , Entomologique Française de MM. L. Fairmaire et Laboulbène (Quelques remarques critiques sur la Faune) Félicien de Sauley..:..1.. 228 ce Entomologiques en Corse (Détails intéressants sur le résultat de ses chasses) Bellier de la Chavi- wnerie, + + Jenna Miel BG ain E Entomologique de la Nouvelle-Calédonie (Essai) Mn ITON AE. A Us UT 6e LA ES a Entomologique faite à Besançon, Pontarlier et Jougne (Excursion) Emm. Martin. . ...., .. Entomologiques (Remarques) L. Reiche. , . . .. Entomologique qu’il vient de faire dans le midi de la France (Note sur une excursion) C. Aubé... Entomologique de la Sicile (Observations sur la Faune) Bellier de la Chayignerie . . . ,.. 41, , LX VII des matières. 791, depressiuscula 793, Fœrsteri 794, femora- lis 187, mauræ 795, occultans 195, paludina 792, Pelleti 788, rugulosa 7187, Schillingi 790, timidu Allarda ste à son ose Vs 9 TELE, RME Diciyophora unicolor Signoret. . : . . ...... Dinetes (Note sur l’habitat d’un) Chevrolat. . . . . Dineutus leucopoda Montrouzier. . . . . . . . . . Diphucephala macromera Montrouzier. . . . . .. Diplolepis umbraculatus (Note sur la galle en para- sol formée par le) Guérin-Méneville. . . . . .. Remarques au sujet de cette communication, Goureau, Laboulbène et H. Lucas . . . . . . . Diptères conservés dans du succin (Note sur des) Si Bigotamostine à safe sante dort tee all Diptère parasite du ver à soie de l’Aïlante (Note sur un) Guérin-Méneville . . . . . . . . . ... Diptères de Sicile (Catalogue des) Bigot. . . . .. Discours prononcé aux funérailles de M. C. Dumé- dil.. Milne-Büwards : :4,1 0 2190).Paupuuqie 912€ Ditylus palmarum 304, puberulus Montrouzier . , Dolichosoma filum L. Fairmaire. . . . . , . . .. Drapetes frater 357, retrofasciatus 360, sanguini - collis 361, signatipennis H. de Bonvouloir. . . Dryops flavicans SL'F airmairé2°500 209,99 JAN Dysdercus fasciatus 954, flavidus Signoret. . . . . E. Echinomyia rubidigaster Bigot . . . . . . . . .. Elaphomyia (Note sur deux espèces du genre) Elaphropus (Note sur le genre) Schaum. . . . .. Elater pictus 257, potensis Montrouzier. . . . . . Elidiptera Madagascariensis Signoret. . . . . .. CLXIX 791 184 LXXXVI 245 252 CIIL CIV CIX LXXXIX 762 647 304 630 398 632 955 781 XXIX 636 257 199 CLXVIII Table pubescens 65, rufipes 55, semirufa 56, strangu- lata 61, transversa 51, ventralis Allard. . . . . . 54 Crepidodera cicatrix (Note sur les dégâts causés au Solanum nigrum par la présence de la) A. Che- REUIOT : + rent A0 ts à DE Aicoane AMRIT Cryptorhynchus Huoni Montrouzier . . . . . . .. 904 Cybister artensis 241, Novæ-Caledoniæ Montrou- Fa géant ent POUR ARE NE € MT ET TEE 1e Li 241 Cyclocephala Percheroni Montrouzier . . M 2 271 Cyclomaurus (genus novum) xxx1, GC. velutinus (SDS ROV-) D PAITIMAIFE PR - - : pullan XXXI Cylidrus gaqgates Montrouzier . . . . . . . 260 Cyllene (genus) 453, crinicornis 460 À ST otre 158, quttatus 459, mexicanus À. Chevrolat. . . . . . 461 Cymindis PAR R 240, geophila 235, picea Mon- (TOUZIET eut Re où 646 Eat TA TO) 235 Cynips aptera (Observations sur la galle formée par le) He EUEas 2 Lo onneal oi CIY Cynips aptera trouvé à Vincennes. (Remarques sur le) Guérin-Méneville . . . . .. dois ie XCIII Cynips calycis el to:æ (Observations sur les galles AO) H. DUCAS 2 taupe i veou MSN CE EXX ET D. Dalpadr villa SEnore ler ne ae 924 Darbanus insipidus Signoret. . . . . . . . .. .,% 966 Dermatinus aurantiacus 952, centralis Signoret. 952 Dermestes hispidulus Montrouzier . . . . . . . .. 264 Deraulax (genus nov.) 191, versicolor Signoret. . 191 Dialineura varrcincta Bigal : 4, EAN mins 222 Diaperis baladica 291, oxyqaster Montrouzier. . . 300 Diaspidius dilatatus Signoret . . . . . à SE ANUR 962 Dibolia (genus) 785, cryptocephala 789, robes: des matières. 10) MS Se dd. do Coccus produisant de la cire (note sur un) L. Fair- ARTE CR OR EN PT Me NUE Cœlosternus impressus 891, Panchezi 890, pictus 892, squamosus 900, tuberculatus Montrouzier. . Coléoptères de l’île de Corse (Remarques sur quel- ques) Bellier dé la Chavignerie : . ... + 7. Coléoptères de la Sicile (Catalogue des) L. Reiche. Coléoptères récoltés dans l’intérieur du pays limi- trophe du Sahara Algérien (Note sur des) Gau- LOF CES GONE 2 ES dun Cl ET EU Coléoptères recueillis en Corse (Note sur des) L. RPICNE, ee D ED ue ete Eee D Coléoptères variant beaucoup pour la taille (Note Sur plusieurs) DÉDNEUTL,. - LL... en ne : Colymbetes Clairvillei 242, dorsalis 243, Montrou- zieri, H. Lucas, Montrouziér . . .". .". . her Compsochylus Africanus L. Fairmaire . . . . .. Conchyoptera (genus nov.) 184, unicolor Signoret. Conorhynus Stälii Signoret. . . . . . . . . .. . Copelatus Aubei Montrouzier. . . . . .. . . . .. Coptocephalus quadrispinosus Buquet . . . . . .. Coquerelia (genus nov.) 934, pectoralis Signoret. Corymbites Gyllenhalii et quercüs (Note synonymi- Cossyphus ovatus (quelques remarques sur le) Gau- Er des COTES St ne Crepidodera (genus) 47, atropæ 66, corpulenta 831, cyanescens 59, exoleta 52, femorata 58, ful- vicornis 64, helxines 63, impressa 49, lineata 48, marginicollis 53, melanopus 831, melanosto- ma 57, Modeeri 64, nigritula 60, nitidula 62, (1) Et non 544, CLXVIT XIX LXV 892 LXXXI 717 CXITI LXXXVII LXXXVII 243 338 185 967 244 (1) 619 934 CVIII 911 LV CLXVI ‘able Catopsimorphus Marqueti (Note sur le) C. Brisout. Centrotus proximus Signoret , . . . . . . . . . . Cephus Bellierii 157, nigripennis Sichel. . . . . . Ceratophyus Fischeri Montrouzier. . . . . . . . . Cereus flavicans Fairmaire. . . . . . . . . . .. « Cethera diadema Signoret.…. . .. . , .. ...... Ceutorhynchus drabæ (Note sur des larves du) Paboulbège iietre) "400 sit). 2 pute « Ceutorhynchus Gougeleti 335, Grenieri 336, fulvi- tarsis 336, pallidicornis H. Brisout et Gougelet. Cextorhynchus Raphaelensis (Note sur la rencontre à Paris et sur les dégâts causés au Glaucium flu- vum par la présence du) H. Lucas . . . . . . . Cheiroplatys pecuarius L. Reiche. , . . ...... Chlænius viridis Montrouzier . . . . . . . aid yru Chlorodia denticulata Buquet . . . .. . . . . .. Cicada aperta 179, Guerinii 180, maculigena 181, PORTER EURE ET RUE Abe Le ie eee Cicindela hemicyla Montrouzier . . . . . . . . .. Cimbex amerinæ (Note géographique sur la) H. PE En ue pue bp API RER . Cixius centralis Signoret. .:. , 44 4. 0 Claviger longicornis (Note sur le) CG. Brisout. . . . Clavigralla annulipes 943, elongata 944, flavipen- nis 945, similis 944, spiniceps Signoret . . . . . Cleogonus Deyrollei 909, dichrous 908, impressus 908, luctuosus 908, zonatus Montrouzier . . . . Cleptria tarsalis Signorebls s01fi0) oise. 09 80e Clerus biguttatus 260, Castelnaui Montrouzier. . fade Bésstert RGIChe NS EME ee EURE Clytus propres au Mexique (Description d'espèces de) Chevrolat . : . . . 16010081 L Glutus clavicornis Reiche. 191201) 410M. armes & Clytus dimidiaticornis A. Chevrolat . . . . . . .. Cnethogcampa pyliocampa (Note géographique sur XLVIIL 202 757 275 166 962 CIX 337 LXVI 332 236 623 180 233 XXII 186 XLVIII 944 909 961 260 755 451 734 487 des matières. Bembidium artense Montrouzier . . . . .. . . .. Bolboceras excavatus (sp. nov.) Gautier des Cottes. Bombylius melanopyqus Bigot.. . . . . :..... Bombyx cynthia et arrindia (Note sur les croise- ments des) Guérin-Méneville. . . .. GLS, Bothrioceros americanus 761, europeus Sichel. . . Brachyplatys unicolor Signoret . . . . . .. Rs Branchypus stagnalis RCA sur l'apparition en grand nombre du) Aubé. CUP AAIQNOR, GES Brentus Doüei Montrouzier . . . . : . ex Per Buprestis arlensis 250, convexa 250, érjth}Gcéphalh 249, Varennesi Montrouzier. . . . . . .. Buthus occitanus & et ® observés vivants. (Note sur les deux sexes du) H. Lucas. . . .. . . ., Byrrhus Sorrexiacus L. Fairmaire. . .... ... C. Camptorhynchus ambigquus 891, artensis Mont- MAT rien sens ne ne Rue ts ce Cantharis janthina 338, rubriventris L. Pairhidirés Carabus Aumontii (Note sur le) Gautier des Carabus depressus. À cette espèce doit être ab porté le C. glacialis de Gautier des Cottes, dont elle n’est qu'une variété. Tournier . . . . . .. Remarques à ce sujet. Gautier des Coltes « . Carabus depressus (Note sur une variété du) Tour- Mr 21. ie EN SISRRARUET RE EE PTOYeR Cassida Bohemani 346, rotundicallis C. Brisotit 21q Catascopus Lafertei Montrouzier. .. .... Fr Catadromus impressus Montrouzier . . . . .. Catopsimorphus Fairmairi (sp. nov.) (Note sur le) Delarouzée . . . . . . vs Vo’) PANIER D CLXV 241 CXII 771 LIX 759 920 CVIn 874 248 XXIV 338 895 338 LY XXV XLVYIIJ XXVI 348 238 240 XXXII 3e Série, TOME VILL. Bulletin xx. CLXIY Table Erichsonii 408, euphorbicæ 401, flaviceps 392, herbigrada 409, hilaris, 399, lacertosa 408, lœvi- gala 393, lutescens 394, nigriceps 395, nigriven- tris 390, ovata 404, pallida 391, Poupillieri 401, semicyanea 396, sublœvis 400, subovata 407, variolosa 394, violacea Allard . , . . . .. » dos Apion piscidæ Montrouzier . . ........ Apobletes (genus nov.) 852, errans 865, eu 857, Migneauxi 855, Mo drob Sert 860, ovas 864, parentis 862, ridens 861, Schaumei 857, striatel- lus 864, taciturnus 855, tener De Marseul . . . Aranihis Dohrnii Commerce aitu , Apterodera (genus) 574, clliats 576, ER 577, ovulum 576, splendida Allard . JA eur Arachnobas albogutiatus 896, Jekeli ATEN Argopus (genus) 410, bicolor 411, brevis 414, he- misphæricus 413, nigritarsis Allard. . . . . .. Aspongopus castaneus Signoret. . . . . . .. sr Atelocera femoralis 925, vicina Signoret. . Athous puberosus Montrouzier. . . . . . . . . .. Atractophora quadrimaculata Signoret. . . . . “te Attagenus unifasciatus 168, uniformis L. Fairmaire Aubeonymus Pictetii (sp. nov.) Tournier, . . . .. Aulacopus Feisthamelii Buquet . . . . , . . . .. Auletes maculipennis. (Remarques sur plusieurs variétés del }lLeprieur.…;, . 4.4 205 ue doi B. Pusillus Rester. 150.20 cites : Balanomorpha (genus) 547, chrysantemi 550, im- puncticollis 552, lutea 551, Mathewsii 550, obesa 552, oblusata 549, rustica Allard. . . . . , . . Baridius squamosus Montrouzier. . . . . . .. a 403 874 859 150 577 897 412 937 926 250 948 169 LXXXI 617 XLVIII des matières. porté l'A. antennatus de Gautier des Cottes, dont elle n’est qu'une variété climatérique. Tournier. Remarques à ce sujet, Gautier des Cottes. . . . Andrena collaris et holomelana (Note sur les) Si- phel. 44207 MEANS SUR, RSS, ERREUR Aneuris bilobus 958, tenuicornis Signoret . . . . . Antsops vitreus Signornet..:. 1... NORRIS SNS Anobium tessellatum, vivant dans de la réglisse en bâton (Note sur des larves de |”) H. Lucas. . . . Anomocerus (genus novum) 898, Coquerelli 898, Eucasi Montroumer: A4 SAME RTE: Anoplomerus angusticollis 627, globulicollis 625, quadriquttatus 627, spinipennis Buquet. . . . . Anophthalmus Raymondi. Quelques remarques sur la manière de vivre de |} CG. Aubé . . . . . .. Anophthalmus Rhadamanthus Linder. . . . . . .. Anoxia emarginata 424, Lucasii Coquerel. . . . . Anthobium genistarum 164, maculicolle Coquerel ét Fairmaire. OO QUANS OSURENTEMnE. Anthoboscus (genus nov.) 455, anthophilus 485, cla- thratus 483, nigropunctatus 486, Truquii À. Che- volant AARAUNS es ATEN EURE RUE FD PR PUITS S Anthonomus ornatus Reiche . . . . . . . . . . .. Anthophora uniciliata Sichel. . . . . . . . .. .. Aphanus geniculatus Signoret. . . . . . . . . .. Aphis tiliæ(Note sur les dégâts causés aux feuilles de tilleul par la présence de l) H. Lucas. . Aphodius barbarus 171, cognatus 172, nanus Fair- DATE PRE oc pbs ie a Me Aphodius Bonvouloirii 615, bostrichoides 615, fla- vocinclus 614, longitarsis 615, sagittarius Harold Aphodius maculicollis 268, palustris Montrouzier. Aphiona (genus) 387, abdominalis 390, atratula 405, atrocærulea 398, atrovirens 406, cœrulea 397, cyparissiæ 392, delicatula 404, depressa 402, CLXIII XXVI XLVIIL 763 958 972 XXXI 899 626 LI 611 423 164 484 7132 761 949 LXXIV 172 615 268 CLXII Table Acocephalus Madagascariensis Signoret . . . . .. Acromatopus punctipes Signoret. . . . . . . . .. Adelium Austro-Caledonicum 301, exul 302, triste MORROU RER Te An eue ee ee te Adolius subfasciatus, parasite de la chenille de la MNepticula acerella. (Note sur |) Goureau . . . . Adelops Bonvouloirii (Note sur l) C. Brisout . Adelops Delarouxei 631, galloprovincialis L. Fair- MAP Or RME. LEE MUR LET A LR ARTE Adelops lucidulus (sp. nov.) Delarouzée . . . . .. Adimonia sicana Reiche 0. 0. 2. . . . , ., Ædecerus bipunctatus Montrouzier. . . . . . . .. Æithus impressicollis 923, Madagascariensis 922, TURIrONPUN-SISNOrCL PP. ATEN LEA Le Agabus marginicollis L. Fairmaire. . . . . . . .. Agrotis occidentalis Bellier de la Chavignerie. . Agrypnus farinosus 255, Montravelii Montrouzier. Agrypnus ferrugineus Montrouzier. . . . . . . . . Alcides trichocerus Montrouzier . . . . . . . Allocution prononcée aux funérailles de M. c. Duméril. A. Laboulbène. . . . .. AT ntrcens « Alophus corticalis Montrouzier. . . . . . . . . .. Alticides (Observations concernant diverses espèces HAGUENAU a dau aysiS 1itohdte cie Quelques remarques relatives à cette communi- eation, Chevrolat et Leprieur. . . ». . . . . Alydus Fabricii 940, Madagascariensis Signoret Amaurorhynus (genus novum) 629, Bonnairii L. Pannes - . 2. “een OMR Amerhynus hispidus 893, pumilus Montrouzier . . Anacampsis populella (Note au sujet d’un exemple de parasitisme double, observé chez un) Goureau Anchomenus atratus (Note au sujet de l) L. Fair- Mairénafé Gide acer à ont. ob rvmltos anieahaà Anchomenus pallipes. A cette espèce doit être rap- 205 202 302 XXIII XLVIII 631 XXVII 737 872 923 631 665 253 256 914 CH 930 629 885 XXXIII XLV QUATRIÈME PARTIE, TABLE ALPHABÉTIQUE ET ANALYTIQUE DES MATIÈRES CONTENUES DANS CE VOLUME ({). 2 A. Abax caledonicus Montrouzier. . . . . . . . . .. Abeilles (Note sur l'influence fâcheuse que les mau- vais temps ont exercé pendant l'été de 1860 sur les) Girard, 29: CRIME ANR MARNE Abrobapta serrata Montrouzier. . . . . . . . . .. Availes bellher helene) 7 OPEN ANNEE Acalles pictus 901, unicolor Montrouzier. . . . Acanthocoris tibialis Signoret . . . . . . .. Acanthosternus (genus nov.) 289, halorageos Mont- COUZIBE: « +. » As + SUPER M PENTIER, Acanthopyqus (genus novum) 869, albopunctatus 872, cinctus 870, griseus 870, metallicus 869, rubricoths"Mantroumerr:?.%.i095 Tr OUI Acostemma (genus nov.) 204, marginalis 205, viri- ipennts SENOrEL ER Le ee 205 (1) M. H. Lucas, secrétaire-adjoint, a bien voulu, comme les années précédentes, se charger de dresser cette table ainsi que celle des auteurs. CLX Lisie des Membres. — Année 1860. MEMBRES RAYÉS COMME N'AYANT PAS SATISFAIT À LEURS ENGAGEMENTS. 1853. 1838. 1853. 1846. 1852. 1850. 1850. 1851. (Décision du 25 janvier 1860.) MM. Dazras, à Londres. Frivaznzky, à Pesth. Guirao Navarro (Angel), à Murcie (Espagne). Kozenari (Frédéric), à Brünn (Moravie). PizaTe, à Lyon (Rhône). Vacueror (Louis), à Alger. Vizanova y PierA (Juan), à Madrid Via Vicencio, à Quito (Equateur). Année 1860. CLIX MEMBRES DÉCÉDÉS EN 1860. MM. 1853. DELAROUzÉE (Charles), à Paris. 1832. DUMÉRIL (Constant), Président honoraire, à Paris. 1833. SPrENCE (Henri-W.), à Londres, 1844. Truqui (Eugène), à Rio-Janerro. MEMBRES DÉMISSIONNAIRES EN 1860. MM. 1846. Bouczey, à Paris. 1843. Bouvin (Charles), à Paris. 1858. CauLee (Pierre), à Saint-Dié (Vosges). 1858. ConpaT, à Bordeaux (Gironde). 1849. Cussac (Emile), à Lille (Nord). * Romanp (de), à Vernon-sur-Brenne (Indre-et-Loire). 1849. STEvENs (Samuel), à Londres. 1855. Vasrez (Alexandre), à Sotteville-lès-Rouen (Seine- Iuférieure). CLVII Liste des Membres. 1857. Trimourer (Henry), entrepôt Saint-Remy, à Bordeaux (Gironde). — Lépidoptères. 1856. VaLDan (de), C %, colonel, chef d'état-major, divi- sion de Constantine (Algérie). — Coléoptères. 1855. Vesco, *, chirurgien de la Marine, à Toulon (Var). — Coléopières. 1858. VizLeNEuvE (Charles), libraire; rue de Douai, 26. — Lépidoptères d'Europe et d'Algérie. 1852. Wacxanru (Adrien); rue de Rome, 66, à Marseille (Bouches-du-Rhône). — Coléoptères. 1836. Waca, professeur d'histoire naturelle, à Varsovie. — Entomologie générale et appliquée. 1854. Waies (G.). à Newcastle. — Entomologie générale. 1857. WeEnckeR, dessinateur, Grand'-Rue, 26, à Strasbourg (Bas-Rhin), — Coléoptères d'Europe et d'Algérie. 1834. WESTERMANN, négociant ; à Copenhague. — Entomo- logie générale, Coléoptères principalement. 1856. WesTRinG, employé supérieur des douanes; à Got- tenbourg. — Coléoptères. 1833-1860. WESTWOOD, professeur à l'Université d'Ox- ford, Taylorian Institute. — Entomologie générale. 1849. WoLLastron, Southernhay, King's Kerswell by New- ton Abbat, Devon, à Londres. — Coléoptères. 1855. YERSIN, instituteur, à Morges (Suisse). — Orthop- tères. Anatomie des Insectes. 1833-1858. ZETTERSTEDT, professeur de zoologie, à Lund (Suède). — Entomologie générale. Dipières. 319. 1843. 1834. 1860. 1850. 1854. 1858. 1852. 1860. 1856. 1860. # 1846. Année 1860. CLVII Srenorer (Victor), docteur en médecine, pharma- cien, rue de Seine, 51. — Hémiptères. SommEr, négociant, à Altona, près Hambourg. — Coléoptères. STABLEAU, rue Guilleminot, 29, Plaisance-Paris. — Coléoptères d'Europe. STainToN, Monutsfield-Lewisham near London. — Lépidoptères, spécialement Tinéites. Sräz (Charles); à Stockholm. — Hémiptères. STAUDINGER (Otto); Luttichan Strasse, 21, à Dresde. — Coléopières et Lépidoptères d'Europe. SreuarT (Henri), High street Perth, à Londres. — Coléoptères. SrrAuCy, docteur en médecine, à Saint-Pétersbourg. — Coléoptères. Tarpes (Gabriel), rue Blanche, 25. — Coléopières d'Europe. Tarnier, rue Vauban, 21, à Dijon (Côte-d'Or). — Entomologie générale. Tueis (le baron de), consul général de France à Gênes. — Lépidopières. TurBésarD, ancien fondé de pouvoirs du receveur- général du département de l'Aisne, rue St-Martin, 23, à Laon (Aisne). — Coléoptères, Lépidoptères. Taouson (James), rue de l'Université, 23. — Coléop- tères, Trier (Georges), quai Pelletier, 4. — Coléoptères d'Europe. Trrox (Auguste), docteur en médecine, à Chàlons- sur-Marne (Marne). — Coléoptères. . Tournier (Henri), à Genève (Suisse), — Coléopières d'Europe. GLYI 1835. 1842. 1851. 1843. 1841. 1860. 1853. 1858. 1834. 1860. 1860. 1855. 1851. Liste des Membres. SAUNDERS (Sydney-Smith), consul d'Angleterre en Epire et Albanie, London Wall, 104.— Coléoptères et Lépidoptères. SAUNDERS (Williams-Wilson), L. Loyds Royal Exchange, à Londres. — Entomologie générale. SAUSSURE (de), licencié ès-sciences, à Genève, Cité 23. — Entomologie générale. Hyménopières. Scaaux (Herman), professeur de zoologie à l'Univer- sité de Berlin, Oberwakstrasse, 3, à Berlin. — Entomologie générale. Coléoptères. Scamip (le chevalier Louis de), à Florence, — Ento- mologie générale. SCANEIDER, docteur en médecine, à Breslau (Prusse). Entomologie générale. ScHixER (le docteur J. Run.), secrétaire de la Société Zoologico-Botanique, Burgerspital, n° 1100, à Vienne (Autriche). — Diptères. Hyménoptères. ScausTEr (Maurice), à Saint-Louis (Missouri). — Co- léoptères. SEezys LonGcHamPs (Edmond de), membre de l'Aca- démie royale des sciences de Belgique, sénateur, à Liége (Belgique). — Névroptères. SENAC, docteur en médecine, à Vichy (Allier). — Coléoptères. SENNEVILLE (Gaston de), étudiant en droit, rue Ja- cob, 3. — Coléoptères d'Europe. SEOANE (Victor-Lopez), place des Augustins, 15, au Ferrol, province de Galice (Espagne). — Entomo- logie générale. Coléoptères. Anatomie des Insectes. SICHEL, O x, docteur en médecine, rue de la Chaus- sée-d'Antin, 50. — Entomologie générale. Hymé- nopières. 1841. 1833. 1852. 1855. 1858. Année 1860. CLY . Rogin (Charles), %, professeur agrégé à l’École de Médecine, rue Hautefeuille , 19. — Anatomie. Aca- riens. Annélides. Rocer, docteur en médecine, à Randen (Silésie). — Coléoptères. Hyménoptères. Royas, docteur en médecine, à Cienfuegos (île de Cuba). — Coléoptères. Ronpanr (Camillo), à Parme. — Dipières. RosennAuUEr (W.-G.), professeur d'histoire naturelle à l’Université d'Erlangen (Bavière). — Coléoptères. Roser (de), conseiller intime de Légation, à Stutt- gard {Wurtemberg). — Entomologie appliquée. Lépidoptères. Roucer (Auguste); rue de la Préfecture, 28, à Dijon (Côte-d'Or). — Coléoptières, européens surtout. Moœurs des Insectes. SAHLBERG, #K, docteur en médecine, professeur émé- rite de l’Académie impériale d'Alexandre, à Hel- singfors (Finlande). — Coléopteres. SALLÉ (Auguste), naturaliste-voyageur ; rue Guy-de- Labrosse, 13.— Entomologie générale. Coléoptères d'Amérique. SAND (Maurice), #%, au château de Nohant, près La Châtre (Indre). — Entomologie générale. Lépidop- tères du centre de la France. . SAULCY (Félicien-Henry CaiGwarT de); rue Port- Moreau, 6, à Metz (Moselle). — Coléoptères. SAULCY (Félix CaiGnaRT de), O %#, Sénateur, membre de l’Institut, rue du Cirque, 5. — Entomologie générale. CLIV 1856. 1860. 1858. 1859. * Liste des Membres. Puron (A.), docteur en médecine, à Remiremont (Vosges). — Coléoptères et Hémiptères d'Europe. Quérin (Eugène), rue des Convalescents, 9, à Mar- seille (Bouches-du-Rhône).— Coléoptères d'Europe. Race, horticulteur ; faubourg du Pollet, à Dieppe (Seine-Inférieure). — Coléopières d'Europe. Rawgur, docteur en médecine, rue Nicolas-Simon, 33, à Tours (Indre-et-Loire), — Coléopières. Lépidop- tères. Névroptères. RarTer (Frédéric), vérificateur à la Banque de France, rue des Prouvaires, 10. — Lépidoptères. RauTou, commissaire de police; à Nantes (Loire- Inférieure). — Coléoptères. Sériciculture. Raymonp (E.), rue de la Marine, à Saint-Raphaël (Var). — Coléopières de France. Reice, négociant, rue du Vingt-Neuf-Juillet, 10. — Coléoptères. RercENBacu, directeur du Muséum royal d'histoire vaturelle de Dresde. — Coléoptères. REIssiING, Secrétaire intime du Ministère de l’Inté- rieur, à Darmstadt. -- Entomologie générale. Rewquer (Albert), rue de la Mairie, 19, à Brest (Fi- nistère). — Coléopières. . REVELIÈRE (Jules), receveur de l'enregistrement, à Blain (Loire-Inférieure). — Lépidoptères. . RÉVÉREND, docteur en médecine, à Santa-Marta (Nouvelle-Grenade). — Entomologie générale. RianT (Paul), hcencié ès-lettres, rue de Vienne, 2. — Coléoptères d'Europe. * 1854. 1849. 1857. 1350. . Perroun (Benoist-Philibert), rue Saint-Pierre, 23, . PeyroN (Edmond), négociant, rue de Lodi, 47, Année 1860. CLIII Paris, ancien notaire, à Epernay (Marne). — Co- léoptères. PELLET, avocat, rue de Lille, 39. — Coléoptères. PENGuILLY L'HARIDON, conservateur du Musée d’ar- uilerie, place Saint-Thomas-d’Aquin. — Entomo- logie générale. Mœurs des Insectes, Perez ArcCAs (Laureano), professeur de zoologie au Musée royal, Gorgueza, 7, à Madrid.—Coléopières. Perris (Edouard), #, conseiller de préfecture, à Mont-de-Marsan (Landes).— Entomologie générale. Mœurs des Insectes. g2 Lyon (Rhône). — Coléoptères. LEO Marseille (Bouches-du-Rhône). — Coléoptères. . Prccrour (Ferdinand), professeur suppt de zoologie au Musée, à Florence. — Entomologie générale. . Picrer, professeur de zoologie et d'anatomie com- parée à l'Université de Genève. — Entomologie générale. Névropières. Pogy, professeur de zoologie et d'anatomie compa- rée à l'Université, à la Havane. — Lépidoptères. Coléoptères. Pouriier ; à Alger. — Etudes de l’'Entomologie dans ses rapports avec'la Botanique. Coléoptères. PrRADIER, lieutenant de vaisseau à Lorient (Morbi- han). — Coléoptères. PraDier (Ernest), #, lieutenant-colonel au 1er régi- ment d'infanterie de ligne. — Coléopières. PRoPHEITE, chirurgien-dentiste, rue du Caftan, 2, à Alger. — Coléoptères. CLII 1850. 1852. 1857. 1845. 1860. 1858. 1860. 1858. 1859 1856 1858 1860 1850 Liste des Membres. Murray (Andrew), assistant secretary to the Royal Horticultural Society, Kensington Gore, London. — Coléoptères. NarcizLac (le comte de), sous-préfet, à Bar-sur-Aube (Aube). — Entomologie générale et anatomique. NickerLz, professeur de zoologie à l'Académie de Prague (Bohême). — Coléoptères. Lépidoptères. Nicozer, bibliothécaire à l'Ecole impériale vétéri- naire d’Alfort (Seine). — Iconographie entomolo- gique. Acariens. Niro (José-Apolinaire), négociant, à Cordova. — Entomologie générale. Nivizzer (Charles), dessinateur; rue des Filles-du- Calvaire, 15. — Lépidopières. Norquxr (de), quai Jemmapes, 61, à Lille (Nord). — Lépidoptères et Coléoptères de France et d'Algérie. NourriGar (Émile), sériciculteur, à Lunel (Hérault). — Entomologie appliquée. Vers à soie. . Onter (James), banquier, Cité 24, à Genève. — Co- léoptères européens. . OGiEr DE BauLny (Fernand), à Coulommiers (Seine- et-Marne). — Coléoptères d'Europe. . OnrrroY DE VÉRÉZ, receveur de l’Enregistrement, rue Stanislas, 46, à Nancy (Meurthe). — Co/éoptères en général. . Orza (vicomte Paul de l’)}, naturaliste, rue Souf- flot, 10. — Lépidoptères. . Pannezzé (Louis); à Tarbes (Hautes-Pyrénées), — Coléoptères. 1850. 1851. 1859. 1851. 1844. 1858. 1854. 1858. Année 13860. CLI Mrrzer, à Angers (Maine-et-Loire). — Entomologie générale. Mizuëre (Pierre), avenue de Saxe, 71, à Lyon (Rhône). — Lépidoptères. Mizcor, étudiant en médecine, à Paris. — Coléop- tères européens. Mniszecx (le comte Georges de), rue Balzac, 22, à Paris. — Coléoptères. Mocquerys (Emile), rue de la Préfecture, 28, à Evreux (Eure). — Coléoptères d'Europe. Entomologie ap- pliquée. Monceaux (H.), pharmacien à l'hospice des aliénés d'Auxerre (Yonne). — Entomologie générale. Dip- ières principalement. MonraGné fils (J.-B.) ; rue des Gravilliers, 7. — Co- léoptères. MonTRoUzIER (le révérend père), missionnaire aposto- lique, à l’île d'Art (Nouvelle-Calédonie). — Ento- mologie générale. Coléoptères. . Moraup (Jules), à Vars (Charente). — Coléoptères d'Europe. . Morisse, rue du Champ-de-Foire, 9, au Havre (Seine- Inférieure). — Entomologie générale. Lépidoptères. . Morirz, naturaliste-préparateur ; rue de l’Arbre-Sec, 48. — Entomologie générale. . Mors (Louis), ingénieur civil, place de Meir, à An- vers (Belgique). — Coléoptères d'Europe. . Mourrcer, chirurgien de la Marine, à la Guade- loupe. — Coléoptères. . Mürver (Clément), mécanicien, à Dresde. — Coléop- tères en général, CL 1857. 1857. 1858. Liste des membres. MANUEL, commis greffier près la Cour impériale, rue du Collège, 2, à Montpellier (Hérault). — Lé- pidoptères. MARCELIN (Augustin), doctenr en médecine, à Entre- vaux (Basses-Alpes). — Lépidoptères. MarmorrTan, docteur en médecine; rue Neuve- Notre-Dame, 4, à Passy-Paris.— Coléoptères d’Eu- rope. MarsEUL (l'abbé de), rue Demours, 15, aux Thernes- Paris.—Coléoptères d'Europe. Histérides exotiques. MARTIGNÉ, avocat, rue de l'Etoile, 15, à Saumur (Maine-et-Loire). — Coléoptères. MARTIN (Emm.), rue de Sèvres, 111. — Lépidoptères MARTIN, capitaine d'artillerie ; à l'arsenal de terre, à Toulon (Var). — Coléoptères. MARTINEZ Y SAEZ (don Francesco de Paulo), aide- professeur à l'Université, rue Relatores, 10, à Madrid. — Coléoptères. Massé, professeur de littérature, à Londres, 4, Birch- field Terrace East India Road. — Coléopières. Or- thoptères. Marnan (René de), secrétaire de la sous-préfecture, à Milhau (Aveyron). — Coléoptères d'Europe. . Marneu, à Bruxelles. — Coléoptères en général, ceux de la Belgique principalement. MeEzry (Charles), négociant, à Liverpool. — Co- léoptères. Micxeaux (Jules), peintre d'histoire naturelle: rue du Sabot, 3. — Iconographie entomologique. MiLHau, sous-directeur du pensionnat des frères des écoles chrétiennes, à Beauvais (Oise). — Coléop- tères. Entomologie agricole. Année 1860. CXLIX . Le Roy (Raoul), chirurgien de la marine impériale ; rue Saint-Guillaume, 2. — Coléoptères. . LESCHENAULT DE Vircars (Louis), avocat, à Ba- gnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées). — Lépidop- tères. 1843. Léséceuc (de), chirurgien de la marine, rue du 1853 1857. 1860. 1846. Château, 46, à Brest (Finistère). — Coléoptères. . LesPès, professeur suppléant à la Faculté des sciences de Dijon (Côte d'Or). — Entomologie générale. Lernierry (Lucien) ; rue Fien, 3, à Lille (Nord). — Coléoptères. . LE Vasseur (Benoist), employé des contributions directes, à Laon (Aisne). — Coléoptères d'Europe. . Linper (Jules), conseiller de préfecture, à Arras: (Pas-de-Calais). — Coléoptères d'Europe. . LomgarD (Marius); rue des Basques, 5, à Forcalquier (Basses-Alpes). — Coléoptères d'Europe. . Lucas (H.), x, aide-naturalisie d'entomologie au Muséum d'histoire naturelle, rue Monsieur-le- Prince, 10. — Entomologie générale. MauinGié (Alfred), rue des Fossés-Montmartre, 44. — Coléoptères d'Europe. MANDERSTIERNA , Colonel des gardes de $S. M. l’empe- reur de Russie, à Saint-Pétersbourg. — Co- léoptères. . Manoez Do Reno MAcEDo, chirurgien de brigade de l’armée brésilienne ; à Rio-Janeiro. — Coléoptères. . Manuez (le comte Alfred de), à Chambéry (Basse- Savoie). — Coléoptères. 3e Série, TOME VII. Bulletin xim. CXLVIII Liste des Membres. 1855. LarraLnE (Martin), percepteur des contributions directes, à Saint-Jean-Pied-de-Port (Basses-Py- rénées). — Lépidoptères. 1860. LAvERGNE DE LA Barrière, employé au chemin de fer d'Orléans, rue Taranne, 11. — Coléopières d'Europe. 1856. LEBOUTELLIER, pharmacien, rue des Charrettes, 125, à Rouen (Seine-Infér.). — Coléoptères de France. 1855. LeconrEe (John-1..), D' M., à Philadelphie (Pensylva- nie). — Coléoptères de l'Amérique septentrionale. 1858. Le Correur, rue du Soleil, 4, à Amiens (Somme). — Coléoptères. 1851. Lenerer (Julius), Wipplingertrasse, 393, à Vienne (Autriche). — Lépidoptères. Coléoptères. 1833. LereBuRE DE Cérisy, O %, ingénieur de la marine en retraite, à Toulon (Var). — Coléoptères. * 1856. LEFEBVRE (Alexandre), #%, membre «le plusieurs Sociétés savantes, à Bouchevilliers, près Gisors (Eure). — Orthoptères, Hémipières, Névroptères. Lépidoptères. 1858. LErranC, pharmacien en chef à l'hôpital de La Calle (Algérie) — Coléoptères. 1856. LecranD, agent-voyer en chef du département de l'Indre, à Châteauroux. — Coléoptères d'Europe. 1859. LEJEUNE (Louis-Pierre-Désiré), officier-comptable, chef des subsistances militaires, à Oran (Algérie). — Coléopières en général. 1858. Le Maour, docteur en médecine, rue de Poissy, 2. — Entomologie générale. 1837. Lerrieur jeune, pharmacien major ; à l'Hôtel impé- rial des Invalides, à Paris. — Coléoptères d'Europe et d'Algérie. 1850. 1849. 1857. 1858. 1855 1846. 1857. Année 1860. CXLVII KEFERSTEIN, conseiller de justice, à Erfurth, en Thu- ringe. — Lépidoptères d'Europe. KiEseNweTTER (Hellmuth von), à Bautzen (Saxe). — Coléoptères d'Europe. Koœcazuin (Oscar); à Dornach (Haut-Rhin). — Co- léoptères. KonLmanx (l'abbé); à la Guadeloupe. — Coléoptères d'Europe. KRaarz, docteur ea philosophie, Oberwassers- trasse, 11, à Berlin, — Coléopières. LasouLBÈne (Alexandre), #, professeur agrégé de la Faculté de médecine de Paris, rue de Lille, 35. — Entomologie française. Anatomie. Mœurs des Insectes. LacerpA (Antonio de); à Bahia (Brésil), — Entomo- logie générale. 1832-1858. LACORDAIRE, professeur de zoologie et d'anatomie comparée à l’Université de Liége. — Entomologie générale. Coléoptères. LaraurY (Clément); place de la Cathédrale , à Dax (Landes). — Lépidoptères d'Europe. LaFERTÉ-SÉNECTÈRE (le marquis de), rue Nicolas-Si- mon, à Tours (Indre-et-Loire). — Coléoptères. LaronT, négociant, rue de Buffon, 27. — Coléop- tères. LameerT (Paul), docteur en médecine, à Saumur (Maine-et-Loire). — Coléoptères d'Europe. . Lamorre (Martial), pharmacien, à Riom (Puy-de- Dôme).— Lépidoptères. Coléoptères. . Lanpozt (Henri), docteur en médecine, Talgasse, à Zurich (Suisse). — Lépidopières. CXLVI 1858, 1856. 1858. 18958. 1858. 1835. 1552. 1847. 1857. 1854. 1847. 1843. 1858. Liste des Membres. Haac-RuTENBERG, docteur en médecine, Sfingtwie- den strasse, 2, à Francfort-sur-le-Mein. — Co- léoptères. Hazmay (Alexandre-Henry);, Harcourt street, 23, à Dublin. — Entomologie générale. Hyménoptères. Haure (Clément), docteur en médecine, Bauern- markt, 587, à Vienne (Autriche). — Coléopières d'Europe. Harozp (le baron Edgard de), officier de la garde du roi de Bavière, Cadetencorps, 7; à Munich (Ba- vière). — Coléoptères. Héxnox, interprète du bureau arabe ; à Constantine (Algérie). — Coléoptères. Lépidoptères. HerriCcH-SCHOEFFER, docteur en médecine; à Ratis- bonne (Bavière). — Coléoptères. Lépidoptères. Hé- mipières. Hewirson, Oatland Cottage Waltonon Thames Sur- rey, à Londres. — Lépidoptères Diurnes exotiques. HEypen (von), sénateur, à Francfort-sur-le-Mein. — Lépidoptères. Coléoptères. Himmeuorren (Jacob), de Gracia, à Barcelone (Es- pagne), calle Major, 206. — Entomologie générale. Lépidoptères. Coléoptères. Diptères. Jaxson (Edward), Grace church street, à Londres. — Entomologie générale. Javer (Ch.), négociant, rue Geoffroy-Marie, 10, — Coléoptères. JekEz (Henri), rue de la Glacière, 2, à Montmartre- Paris, et Dean street, Soho square, 71, à Londres. — Coléoptères. Curculionites surtout. Jourpueuiz, juge suppléant; rue Jaillant-Deschai- nets, 4, à Troyes (Aube).— Lépidoptères d'Europe. 1832 1851 1857 1857 1860 1849. 1836 1832 Année 1860. CXLY Grasuin (de), à Château-du-Loir (Sarthe). — Lépi- doptères d'Europe ; étuile de leurs mœurs et méta- morphoses. GRATIOLET (Pierre-Louis), X, aide d'anatomie com- parée du Muséum d'histoire naturelle, rue Guy- de-Labrosse, 15. — Entomologie générale. Anato- mie. Annélides. Gray (John); Wheatfield Horse new Bolton-le-Moors (Lancashire), Angleterre. — Coléoptères. GRÉNIER, docteur en médecine, etc.; carrefour de l’Odéon, 10. — Coléoptères de France. GRUBE (Edouard), professeur de zoologie au Muséum d'histoire naturelle de l'Université de Breslau (Prusse). — Arachnides. Annélides. GRUÉ (Marius); rue des Tonneliers, 28, à Marseille (Bouches-du-Rhône). — Coléoptères. « Guéneau D’Aumonr (Philibert), %, s.-intendant mili- taire, à Mâcon (Saône-et-Loire). — Coléoptères. Guexée (Achille), avocat, à Châteaudun (Eure-et- Loir). — Lépidoptères. * GuérIN-MÉNEVILLE, %#, membre de la Sociétés impé- 1846 1855 riale et centrale d'Agriculture, rue des Beaux- Arts, 4. — Entomologie générale et appliquée. Guernisac (le comte de); à Morlaix (Finistère). — Lépidoptères. Guicrer (l'abbé), professeur d'histoire naturelle, à l'institution de Combrée, près Segré (Maine-et- Loire). — Coléoptères. Guru (J.-G.), zoologiste ; à Londres. — Entomologie générale. Guxox (Georges); à Richemond-Surrey (Angleterre). — Coléoptères. CXLIV Liste des Membres. 1857. GirarD (Maurice). professeur au Collége municipal Rollin, impasse Saint-Dominique-d'Enfer, 5. — Entomologie générale. Physiologie. 1852, GirauD (Joseph-Jules), docteur en médecine ; Land- strasse, Ungargasse 368, à Vienne (Autriche). — Hyménopières. 1860. GonEeziNaIs (l'abbé de la), vicaire à Autran (Ile-et- Vilaine). — Coléoptères d'Europe. 1859. GoEssens , peintre de fleurs, rue du Faubourg- Saint-Martin, 99. — Lépidoptères d'Europe. 1860. GonTuiEr, intendaut à Alby (Tarn-et-Garonne. — Coléoptères. 1844. GouBerT (Léon), entreposeur des ‘Tabacs, à Ha- guenau (Bas-Rhin). — Coléoptères en général. * GouceLEeT, ancien employé à l'Administration de l'Octroi, rue Poulet, 10, à Moutmartre-Paris, — Coléoptères. 1860. Gourey (Albert), rue Saint-Nicolas, 90, à Caen (Cal- vados. — Lépidoptèrcs d'Europe. 1835. Goureau, O %, colonel du génie en retraite, place du Marché-Saint-Honoré, 26. — Entomologie géné- rale. Mœurs des Insectes. 1859. Gragrre (Édouard), docteur en philosophie, à Ham- bourg. — Hyménoptères d'Europe. 1833. GRAELLS, professeur de zoologie &u Muséum d’his- toire naturelle de Madrid. — Coléoptères. 1853. GRANDIN DE L'ÉPREvIER, chef d'escadron au 1er régi- ment de chasseurs, à Mostaganem (province d’O- ran). Collection à Vendôme (Loir-et-Cher). — Coleoptères. 1860. 1898. 1895. 1857. 1850. 1851. 1856. 1842. Année 1860. CXLIII Frren (Asa), docteur en médecine, à Salem, (Massa- chusetts). — Entomoloqie générale. Fôersrer (Arnold), docteur en philosophie, professeur à l'Ecole supérieure, etc.; à Aix-la-Chapelle, — Coléoptères. Hyménoptères. . Forrs, docteur en médecine, à Naples.—Coléoptères, Hyménoptères et Hémiptères d'Europe. Fournier (Pierre), major d'infanterie, à Macon (Saône-et-Loire). — Lépidoptères. Friprici (Christian), professeur d’histoire naturelle aux écoles municipales, à Metz (Moselle). — Ento- mologie générale française. GanpozrEe (Etienne); rue Dragon, 34, à Marseille (Bouches-du-Rhône). — Lépidoptères. Ganpozpne (Paul), comptable du service des lits mi- litaires ; à Bône, Algérie. — Coléopières. GARDEN, Conservateur du Musée; rue Balay, 14, à Saint-Etienne (Loire). — Entomologie générale. GaurTarD (Victor de), à Vevey, canton de Vaud (Suisse). — Coléoptères. GaAuUTIER DES Cortes (le baron); passage Soffroy, 5. à Batignolles-Paris. — Coléoptères. Gén, pharmacien, place Saint-Louis, 8, à Metz (Moselle). — Insectes nuisibles de tous les ordres et leurs produits. . GENIN, conservateur du Musée d'histoire natu- relle, à Chambéry (Savoie). — Coléoptères. . GEerBER (Armand), chimiste, rue Sainte-Claire, 20, à Mulhouse (Haut-Rhin). — Lépidoptères d'Europe. . GEKVAIS D’ALDIN, juge à Péronne (Somme). — Co- léoptères. CXLII Liste des membres. 1858. Ducounray-BourGauzr fils (Albert), à Nantes (Loire- Inférieure), — Lépidoptères. 1832-1833. DUFOUR (Léon), *#, Président honoraire (1860), correspondant de l’Académie des sciences, à Saint- Sever (Landes). — Entomoloqie générale. Anato- mie. Mœurs des Insectes. 1850. Durreux (Aug.), *%, ancien receveur général, à Luxembourg.— Lépidoptères européens en général. Diurnes exotiques. 1858. Duvercer (Joseph-Alexandre); à Dax ‘Landes). — Longicornes. Lamellicornes. Libellulides. Orthop- tères, Hémiptères et Lépidoptères d'Europe. 1833. Ecorrer, *#, directeur des contributions, à Nimes (Gard). — Coléoptères. * Enwarps (Milne), O #, membre de l’Institut, pro- fesseur d'entomologie au Muséum d'histoire natu- relle, etc.; au Muséum. — Entomologie générale. Anatomie. Crustacés. 1858. FaBre, professeur d'Histoire naturelle, à Avignon (Vaucluse). — Entomologie générale. Mœurs des Insectes. 1842. Farrmaire (Léon), économe à l'hôpital Saint-Louis, rue Bichat, 40. — Coléoptères. Hyménoptères. Hé- mipières. 1858. FaLLou; rue Hautefeuille, 30 — Lépidoptères d'Eu- rope. 1833. Farnæus, chef du département de l'Intérieur en Suède, à Stockholm. — Coléoptères. 1857. Ferrer (Gaëtan), avocat, Kohlmarkt, no 1149, à Vienne (Autriche). — Lépidoptères. 1859 1852 1834 1856 1851 Année 1860. CXLI . Desuarris (Télèphe), docteur en médecine, rue Tus- tal, 13, à Bordeaux (Gironde). — Entomologie gé- nérale. Mœurs des Insectes. Applications. . Devrozze (Achille), naturaliste; rue de la Monnaie, 19. — Entomologie générale. Coléoptères. . Deyrozce (Henri), naturaliste ; rue des Dames, 46, à Batignolles - Paris. — Coléopières. Lépidoptères exotiques. . Donex (C.-A.), à Stettin (Prusse). — Coléoptères. . Dor (Henri), docteur en médecine, à Vevey (Suisse). Coléoptères d'Europe. . Dorra (le marquis Jacques) : via Nova, 6, à Gênes (Piémont). — Coléopières. . Dougcenay (Henry): à Epping (Angleterre). — Lépi- doptères. . Doucner (Paul), docteur en médecine, rue Neuve- des-Capucines, à Amiens (Somme). — Coléoptères en général. Chrysomélines. . Doué, O %, ancien chef de bureau au Ministère de la Guerre, rue Hautefeuille, 19. — Coléoptères. Douxerc, *#, docteur en médecine, rue de Madame, 45.—Entomologie générale. Mœurs des Insectes. . Dours (Antoine), docteur en médecine, rue du Champ-des-Buttes, 22, à Amiens (Somme). — Coléoptères. Hymëénoptères. . DREWSEN, négociant; à Strandsmublen, près Copen- hague. — Coléoptères. Hyménoptères. . Duarre (Pedro-Carolino); à Rio-Janeiro. — Ento- mologie générale. . Ducoupray-BourGauLT père, à Nantes (Loire-Infé- rieure). — Lépidopières. CXL 1859 1834 1836 1858 1832 1854 1839. 1855. 1856. 1845. 1896. 1853. 1859. 1538. Liste des Membres. . Corry, officier -comptable des subsistances mili- taires ; à Amiens (Somme). — Coléoptères. -1856. CURTIS (John), 18, Belitha Villas Barnsbury Park, Londres.—Entomologie générale. Coléoptères. . DarpouiN, peseur du commerce, rue Paradis, 47, à Marseille (Bouches-du-Rhône). — Lépidoptères. . Dar (Charles), conducteur des ponts-et-chaussées, rue des Forêts, 9, à Carcassonne (Aude). — Co- léoptères. . DAURE, propriétaire, chemin des Aubes, 15, à Mont- pellier (Hérault). — Coléoptères. Lépidoptères. . Dawson (J.-F.); à Bedford, the Woodlands (Augle- terre). —- Coléoptères. Deracour, juge d'instruction, à Beauvais (Oise). — Hyménoptères d'Europe. DeLamain fils ; à Jarnac (Charente). —- Lépidoptères. DeLamARCHE (Charles), chef de bureau au Ministère de l'Instruction publique et des Cultes, rue des Marais-Saint-Germain, 18. — Lépidoptères. Démouzi, au musée d'histoire naturelle de Mons (Belgique). — Coléoptères, Hyménoptères et Dip- lères. Depuiser, entomologiste; rue des Saints-Pères, 17. — Entomologie générale, Lépidoptères. Derr, rue de la Taupe, 55; à Bordeaux (Gironde). — Coléopières d'Europe. DessRocners pes LoGes ; rue des Carmélites, 30, à Moulins (Allier). — Coléoptères d'Europe. Mœurs des Insectes. Desuaresr (Eugène), du laboratoire d'Anatomie com- parée du Muséum d'histoire naturelle ; avenue de la Chapelle, 16, Montrouge-Paris.— Entom. générale, 1858. 1855. 1850. 1860. 1834. 1860. Année 1860. CXXXIX CARTEREAU, docteur en médecine, à Bar-sur-Seine (Aube). — Coléoptères et Dipières d'Europe. Mœurs et métamophoses des Insectes. CHaBrizLAc (Fr.), naturaliste-voyageur, au Brésil. — Entomologie générale. Coléoptères. CHAMBOVET ainé, courtier de commerce, etc.; à Saint- Etienne (Loire). — Entomologie générale. CaampeNois (l'abbé), professeur au collége Notre- Dame deRethel{Ardennes).—Entomologie générale. Caauporr (le baron Maximilien de), gentilhomme de la chambre de S. M. l'Empereur de Russie, à Stary- Konstantynow (Wolhynie), — Coléoptères. Cara- biques surtout. CuéroN, étudiant en médecine, au Bonscat, banlieue de Bordeaux (Gironde). — Anatomie des Insectes. * CHEvROLAT, rue Fontaine-Saint-Georges, 25. — Co- 1857. 1860. 1860. 1839. 1556. 1854. 1842. léoptères. Czark (le Reverend Hamelet); 12, Orchard street, Portman square, à Londres. — Coléoptères d’Eu- rope et de l’ Amérique du sud. Compe (P.-J.), à Paris. — Eniomologie générale. Epizoïiques. CozsEau (Jules), chaussée d'Etterberck, lez-Bruxelles. — Entomologie générale. Coin, directeur du Muséum d'histoire naturelle d'Arras (Pas-de-Calais). — Coléoptères. ComEnpanor (Antonio-Sanchez), professeur à l'Uni- versité de Barceione. — Entomologie générale. ConsTanT fils; à Autun (Saône-et-Loire). — Lépi- doptères, CoquerEL (Ch.), #, chirurgien de la marine de 1re classe, rue Moncey, 16. — Entomologic générale. CXXXVIII Liste des Membres. 1852, 1855. 1838 1847. 1859. 1834. 1860. 1858. 1832. 1833. 1852. 1856. 1855. 1856. Boureizer (Ed.), professeur d'histoire naturelle, à Provins (Seine-et-Marne). — Coléoptères. Boyer (le boron), chef d’escadron d'état-major, en Syrie. — Coléoptères. BrRèME (le marquis de), sénateur, à Turin, — Coléop- tères. Brisour DE BARNEVILLE (Louis); place du Château, 14, à Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise). — Orthoptères. Brisour pe BarneviLe (Charles); place du Château, 14, à Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise). — Coléoptères de France. Bruanp D'UzeLe (Théophile), place St-Jean, à Besan- çon (Doubs). — Lepidoptères. Microlépidoptères. Bruck (Emile Vom), négociant, à Crefeld (Prusse Rhénane).— Coléoptères. Brun (Pierre-Marie), avoué, rue Constantine, 3, à Lyon (Rhône). — Lépidoptères d'Europe. Bucnion (Charles-Juste-Jean-Marie), à Lausanne (Suisse). — Coléoptères. Lépidoptères. Buquer (Lucien), #, s.-chef. de bureau au ministère de la marine, rue de Vaugirard, 16. — Coléoptères d'Europe. Longicornes exotiques. Bureau (Edouard), docteur en médecine, quai de Béthune, 24. — Entomologie générale. Cannèze, docteur en médecine, à Glain-lez-Liége (Belgique). -—— Lamellicormes. Curculionites sur— tout. Larves des Coléoptères. CapromonT, pharmacien en chef à l'hôpital militaire, à Strasbourg. — Coléoptères d'Europe et d'Algérie. CarRRERAS y FERRER, professeur suppléant à l'Uni- versilé de Barcelone. — Entomologie générale. Année 1860. CXXXVIL 1859, Biscnorr-Enincer (André), négociant ; à Bâle (Suisse). — Coléoptères. 1857. BLaurienon (l'abbé), professeur de Philosophie au grand Séminaire de Troyes (Aube).— Coléoptères . 1837. BLANCHARD (Émile), 3x, aide naturaliste d’entomo- logie au Muséum d'histoire naturelle, rue Saint- Jacques, 161. — Entomologie générale. Anatomie. 1859. BLancue, place Sainte-Marie, à Châlon-sur-Saône (Saône-et-Loire). — Insectes de France. Anatomie. 1858. Bocpanow (Anatole), professeur de la Faculté des Sciences de Moscou.— Entomologie générale. Co- léoptères. 1832-1856. BOHEMAN, professeur au Musée de l'Académie royale des sciences de Suède, etc.; à Stockholm. — Coléoptères. 1851. Borezpreu (Anatole), attaché à la Chancellerie de la Légion-d'Honneur, rue de Sèvres, 221. — Coléop- tères d'Europe. Boispuvar, %, docteur en médecine, rue des Fossés- Saint-Jacques, 22. — Lépidoptères. 1842. BorscirauD, ancien doyen dela Faculté des sciences de Toulouse, à Gemozac (Charente-I[nférieure). — Coléoptères. Hyménoptères. 1860. Bonnaire (Achille), rue Jacob, 40. — Coléoptères d'Europe. 1858. Bonneuiz (le vicomte Roger de); rue Saint-Guil- laume, 31. — Coléoptères. 1859. BonvouLorr (Henri de); rue de l'Université, 15. — Coléoptères. 1857. Bounrer fils (Emile), pharmacien; à Montmorency (Seine-et-Oise). — Coléopières d'Europe. CXXXVI Liste des Membres. 1860. 1860. 1854. 1848. 1857. 1859. 1846. 1851. 1851. 1860. 1857. 1845. 1860. 1535. 1844, BakeweLz (Robert), 96, Saint-John Wood Terrace, à Londres. — Insectes d'Australie. Bazy (Joseph-S.), Dr méd., Francis Terrace Kentish Town, à Londres. — Coléopières {Chrysomélines exotiques). Bar (Constant), naturaliste-voyageur ; à Cayenne. — Lépidoptères. Baran (Gabriel de), rue de Pontoise, 26, à Saint- Germain-en-Laye (Seine-et-Oise). — Coléoptères et Hémiptères d'Europe et d'Algérie. Baron (l'abbé) ; rue Demours, 15, aux Thernes-Pa- ris. — (.o/éoptères. Bares (H.-W.), Esq.; King street, à Leicester (An- gleterre). — Coléopières. Lépidoptères. Bauni DE SELYE (le chevalier); à Turin. — Coléop- tères. BAyLE, négociant; à Aigueperse (Puy-de-Dôme).— Coléoptères. Bazin (Stéphane) ; au Mesnil-Saint-Firmin, près Breteuil (Oise). — Entom. appliquée, Coléoptères. Becker (Léon), artiste-peintre, rue du Trône, 114, à Bruxelles. — Lépidoptères, Microlépidoptères. BELLEVOYE, graveur, rue Fournirne ; à Metz (Mo- selle. — Coléopières d'Europe et d'Algérie. BELLIER DE LA CHAVIGNERIE, rue de Parme, 9, — Lépidoptères d'Europe. Benvenuri (Henri), aide-naturaliste au Muséum d'his- toire naturelle de Florence, — Coléoptères et Lé- pidoptères d'Europe. Berce, place Laborde, 14, — Lépidoptères d'Europe. Bicor , rue de Luxembourg, 27. — Dipières. TROISIÈME PARTIE. LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. ANNÉE 88G@. --- VINGT-NEUVIÈME DE SA FONDATION, - —<06——— Nota. * indique les Membres fondateurs. Les noms en majuscules sont ceux des Membres honoraires, MM. 1853. ALLARD (Ernest), chef de bureau au chemin de fer d'Orléans, r. du Faub.-St-Denis, 95.—Coléoptères. 1853. AmBLarp (Louis), docteur en médecine, rue Paulin, 14, à Agen (Lot-et-Garonne). — Hyménoptères. 1853. Amor (Fernando), professeur à la Faculté des Sciences, à Cordoue. — Coléoptères. 1834. Amvor, avocat à la Cour impériale, rue des Prou- vaires, 3.— ÆEntomologie générale. Hémiptères. 1857. Anpré (Ernest); rue Grenier-St-Lazare, 5. — Co- léontères d'Europe. 1847. Arras TEIEIRO, ancien magistrat espagnol ; à Beaune (Côte-d'Or). — Coléoptères d'Europe. * AuBé, docteur en médecine, rue de Tournon, 8. — Coléoptères d'Europe. 1859. Barr (Gustave-Adolphe), chaussée des Martyrs, 37, Montmartre-Paris. — Coléopières. cxxxIV Bulletin bibliographique. — Année 1860. iii PUBLICATIONS DE LA SOCIÉTÉ. Annales de la Société entomologique de France, 3e série, tome VIII, 1860. Paris, 1860-1861. — 1 gros vol. in-80 avec pl. Le contenu et l’époque de la publication de chacun des quatre numéros trimestriels des Annales sont les suivants : 1° trimestre, conprenant : texte, pages À à 260; Bulletin, pages 1 à xxxvI (18 feuilles 1/2), et planches 4, 2, 3, 4, 5 et 6, paru le 13 juin 1860. 2° trimestre : texte, p. 261 à 484; Bulletin, p. xXxXxXVII à Lx (15 feuilles 1/2), et pl. 7 et 8, paru le 12 septembre 1860 ; 8° trimestre : texte, p. 485 à 700; Bulletin, p. LxXI à LXXXIV (15 feuilles), et pl. 9, 10, 41 et 12, paru le 26 décembre 1850 ; 4° trimestre : texte, p. 701 à 1012; Bulletin, p. Lxxxv à cxcvi (26 feuilles 4/2); pl. 13, 14, 15 et 16, portrait et auto- graphe de G. Duméril, paru le 12 mai 1861. Année 1860. CXXXIN rambycides et matériaux pour servir à une monographie de cette famille. — 1 vol. in-80 avec planches noires. Description de nouvelles espèces et création d’un certain nombre de genres. Université zoologique et botanique de Dublin (The natural History review and Quaterly Journal of science et Pro- ceedings of the Dublin University zoological and Bota- nical association). Quateriy Journal. Vol. IV, V et VI, 1857-1859. — 3 vol. in-80. Quelques notes entomologiques. Villa (Antonio). Diverses notices d’Entomologie et de Zoo- logie appliquées. Milan. — Br. in-80. 1° Sur quelques insectes carnivores destinés à détruire les es- pèces nuisibles à l’agriculture (Degli insetti carnivori adoperati à distruggere le specie danuose all’agricultura, Milano, 1845, et Riconferma di appiccioni ed asservajioni sugli Insetti carnivori, Milano, 14847,—2° Observation sur les Cétoines, Locustes et sur divers Lépidoptères. — 3° Notes sur quelques insectes obser- vés pendant les éclipses de 1842 et 1847 (Notes su alcuni Insetti observati nel periodo del ecclisse dell” 8 luglio 1842, et Obser- vazioni entomologiche durante l’ecclisse del 9 ottobre 1847). — 4° Rapport sur la description du Bombyx gelsus de M. E. Cor- nalia. — 5e Sur l'utilité du Bœuf de montagne en Lombardie (Utilita dei Boschi montani della Lombardia. Milano, 1847). — 6° Remarques sur le musée d'histoire naturelle de M. Villa. I: OUVRAGE ACQUIS PAR LA SOCIÈTÉ SUR LES FONDS PIERRET. Fabricius. OEuvres entomologiques complètes. — 18 vol. in-80 brochés ou cartonnés. 3e Série, TOME VIN. Bulletin x1r. CxXxII Bulletin bibliographique. Gesellschaft in Wien, Jahrgang. 1859). IX Band. — 1 vol. in-80, Stainton. Histoire naturelle des Tinéides (The natural His- tory of the Tineina). Vol. V, part. II. Londres 1860. — 1 vol. in-8 avec pl. col. Continuation de l’histoire du genre Co/eophora. Tarnier (Francis). Coléoptères des îles Açores recueillis par M. Morelet. Dijon, 1860. — Br, gr. in-8°. Catalogue détaillé et descriptions de quelques espèces nou- velles. Thomson (James). Arcana Naturæ. 3 livraisons. Paris, 1859. — 1 vol. in-folio avec pl. col. 4'e livraison. J. Thomson : Essai synoptique sur la sous-tribu des Scarabéides vrais. — L. Buquet : Monographie du genre Psalidognathus et Note monographjque sur un nouveau genre de Cérambyciens. — Aug. Chevrolat : Nouveaux genre établi aux dépends de plusieurs espèces de Rhopalophora ; Deux nou- velles espèces de Cymodrus et Essai monograpiique sur le genre Rhopalophora. 2° livraison, J. Thomson : Sur un grand nombre de Coléop- tères : genre Batocera ; genre Cicindela et sur deux espèces nouvelles de Cicindelidæ ; genre Anthia; genre Gigadema, nouveau groupe d'Helluonides ; genre de Cerambycidæ; revue des T'œniotes ; monographie des Spheniscus ; Insectes de la ré- gion du Nil Blane, etc. — L. Buquet : Genre nouveau de Céram- byciens (Thalasius). 9° livraison. Leconte : Description et figures de genres nou- veaux de Coléoptères américains. — J, Thomson : Description de deux nouvelles espèces de Curculionites, etc. Le mème. Musée scientifique ou Recueil d'histoire natu- relle. {re et 2e livraison. — Br. in-80 avec pl. J. Thomson : Monographie des Nilionides, etc. Le même. Essai d’une classification de la famille des Cé- Année 1860. CXXXI Société impériale des Sciences naturelles de Cherbourg. Mémoires publiés sous la direction de M. Le Jolis. Tome VI, année 1858-1859. Cherbourg, 1859. — Br. in-8c. Ch. Eryes : Observation sur le Morpho Idomeneus. — Ber- trand Lachenée : Sur la Chrysomela Banksii, trouvée à Cher- bourg. — Guiffard : Description d’une nouvelle espèce de Pa- chyta (decem-punctata). — Ed. Jardin : Essai zoologique sur l’île de Mendoza ou des îles Marquises, Crustacés. Société Linnéenne de Londres. Mémoires et Journal pour 1858 et 1859 (The transactions of the Linnean Society of London. Vol. XXII, 3e et 4e partie; et Journal of the proceedings of the Linnean Society. Zoology, tome IV, 1859, nos 7 à 15, et Botany, tome IT, 1858, nos 7 à 14, et Supplément nes 1 et 2. Address. List. 1858-1859, etc.). Mémoires. Huxby : Sur la reproduction des Pucerons. — Bryaxton Hicks : Sur lastructure des antennes des Insectes. Journal. Saunders : Catalogue et descriptions d'Hyménop- tères de Sarawack, Bornéo, Malacca, etc., recueillis par M. Smith. — Walcker et Fr. Smith : Hyménoptères trouvés dans les îles d’Arou et de Key par M. Wallace. — Les mêmes : Diptères de Macassar et Lépidoptères de Singapore et de Ma- lacca, pris par M. Wallace. — Spence Rats : Sur la structure tégumentaire des Crustacés et application au genre Galathea. — Th, Bell : Nouveaux genre de la famille des Pinnotheridæ, etc. Société royale de Londres. (Proceedings of the royal Society of London.) Vol. IX, nos 32 et 33. — Br. in-80. 33e n°. John Lurbock : Note sur le système nerveux de l’ap- pareil digestif des Coccus hesperidum. Société zoologique de Londres. (The procedings of the zoological Society of London.) 1860, part. I et II. — Br. in-8°. Société zoologique et botanique de Vienne (Verhandlun- gen der Kaiserlich-Kôniglichen Zoologisch-Botanischen CXXX Bulletin bibliographique. Notes relatives à la classification des Ténébrioniens d'Europe ; Descriptions de nouveaux Coléoptères (Lampyris Raymondi, Dircæa Revelicri, Rhizotrogus fossulatus, Lyphia (n. g.) fici- cola, Mordella pulchella, Acmæodera Revellieri, Psammodius accentifer, Rhyssemus sulcigaster, du midi de la France et de Corse ; Scymnus venosus (nov. sp.). —Mulsant et Godart: Descrip- tions des Trypopitys Raymondi, Gentorus Lucasi, Galypterus (n. g.) sericans du midi de la France et de l'Algérie. — Mul- sant et Revelière : Note sur la larve du Prinobius Germari. — Mulsant et Wachanru : Psammodius scutellaris (nov. sp.). — Mulsant : Amphimalus Naceyroi (nov. sp.). — Duseigneur : Maladies des Vers à soie en 1858 et travaux séricicoles divers. Société impériale d'Agriculture, Sciences et Arts d'Angers. Nouvelle période. Tome IT, 3e cahier. Angers, 1859. — 1 vol. in-8° (deux exemplaires). Société impériale des Naturalistes de Moscou (Bulletin). Années 1859, nos II, II et IV; 1860, no I. — 1 vol. in-8° avec pl. 1859. N° II. Kolenati : Mélanges entomologiques, compre- nant la description des Curculionites du Caucase et des pays voi- sins. — Eversmann : Supplément aux Noctuélides de la Russie. — Asmuss : Prodrome d’une faune des Hyménoptères des envi- rons de Moscou et spécialement la division des Sphegide. 4859. N° III et IV. De Motschulsky : Coléoptères nouveaux de Californie. — Coinde : Description de quelques épizoïques. — Radochkoffsky : Quelques Hyménoptères nouveaux. — Mots- chulsky : Catalogue des Coléoptères rapportés des environs du fleuve Amour depuis Schilka jusqu’à Nikolaëwik. 1860. N° I. Ch. Robin : Mémoire zoologique et anatomique sur diverses espèces d’Acariens de la famille des Sarcoptes. Société impériale des Naturalistes de Moscou. Nouveaux mémoires. Tome XE (17e de la collection), t. XII (18°) et t. XIII, {re livraison (19e). — 2 vol. et 1 br. in-40 avec pl. M. XI. Kolenati : Genera et Species Trichopterorum, Année 1860. CXXIX d’entomologie publiés dans l’Amérique boréale (supplément). — Philippi, Description de nouvelles espèces exotiques de Lépi- doptères. Société entomologique de Vienne. Bulletin pour 1860, nos 4 à 11 (Wienner entomologischen Monatschrift). Vienne, 1860. — Br. in-80. Quelques importantes remarques entomologiques. Société entomologique des Pays-Bas. Fin du 3e volume et Bulletin des séances pour 1859 (Tijdschrift, voor Ento- mologie uitgegeven door de Nederlandsche entomolo- gische Vereeniging, onder redactie van prof. J. Van der Hoeven, docteur M.-C. Verloren en M. S.-C. Snellen van Vollenhoven. Tweede deel). Leide, 1858.— Br, gr. in-8° avec pl. Snellen von Vollenhoven : Description d’une nouvelle espèce de Papilio (Trogon), suivie du Catalogue des Papilionides du Musée royal des Pays-Bas; Lépidoptères des Indes orientales des genres Drusilla et Idea. — Roo Van Westinaas : Descriptions des Ennomos dentaria, Ophiusa lunaris, Cidaria variaria, var, obeliscaria, et Orthosia pistacina, Var. lychnides. — Siebold : Métamorphoses des Agriotypus armatus et Donacia linearis. — Van Hasselt : Étude sur les Latrodectus, sur leur propriété venimeuse et principalement sur le L. malmignatus Var. tro- pica. — Van der Wulp : Diptères nouveaux des genres Core- thra, Chironomus, Tanypus, Fipula, Platyura, Leia et Myce- tophila. Société impériale d'Agriculture, d'Histoire naturelle et des Arts utiles de Lyon Annales, 3e série, tome II et IT, 1859. Lyon, 1860. — 2 forts vol. gr. in-80. Tome Il. Mulsant et Rey : Description de Coléoptères nou- veaux (Curculionites, Cryptocéphales, Phaleria, Mordellites, Oberea, etc. — Mulsant : Sur une Coccinellide nouvelle, etc. Tome IT. Mulsant et Rey : Essai sur les Blapsinites, division des derniers Mélasomes, suivi d’un tableau méthodique: EXXVINI Bulletin bibliographique. de Corse, d'un Dermestes (holosericeus) du Piémont et d'un Leiosomus (Stierlini) de Sicile. — Fufs : Sur divers Staphyli- niens, — Sander, Tieffenbach, Prommel, Strübing, Twardow- sky, Kraatz, Kiesenwetter, Stein, etc. : Sur divers insectes. — Kiesenwetter : Notice sur C.-F. Märkel. — Baerensprung : Catalogue systématique des Hémiptères Hétéroptères d'Europe. Société entomologique de Stettin. Gazette des années 1852 et 1859. (Entomologische Zeitung; herausgegeben vom dem Entomologischen Vereine zu Stettin). Stettin, 1852 et 1859. — 92 vol. in-80. — Et Linnæa entomologica (Zeitschrift herausgegeben vom dem Entomologische Vereine in Stettin). Tome XIV. Leipsig, 1860. — 1 vol. in-80 avec pl. Le volume de 1852 de la Gazette nous est généreuse- ment offert parce qu’il manquait à notre bibliothèque. GAZETTE 1859. Speyer, Lépidoptères divers. — Hagen, Genre Gonyopteryx.— Suffrian, Synonymie de divers Lema.— Seboldt, Sur la faune des Lépidoptères suisses. — Dohrn, Sur les Harpactoridæ. — De Chaudoir, sur quelques Féroniens d’Eu- rope, — Hagen, Sur diverses Phyganes décrites par M. Pictet. — De Saussure, Description d'Hyménoptères nouveaux de la tribu des Scoliens. — Reinhard, Ptéromaliens nouveaux. — Kirsch, Description de Callisthènes nouveaux et création du genre Cratocephalus.— Staudinger, Tinéites nouveaux d’Anda- lousie. — Pfell, Excursion dans les Nassfeld et Garusgarkogel. De Bruck et Mink, Excursion dans les Pyrénées. — Ruthe, Hy- ménoptères d’Espagne recueillis par M. Staudinger. — Werne- burg, Genre Eugonia. — Stäl, Genre Spiniger., — Hagen, Di- vers Névroptères, etc. LINNEA ENTOMOLOGICA. Suffrian, nouvelles espèces asiatiques de Cryptocéphalides et indication de toutes les espèces particu- lières à l'Asie. — Hagen, Monographie du groupe des Termes. — Gerstäcker, Description des 34 espèces qui composent le genre Lissomus. — Frey, Monographie du genre Laverna, de la division des Elachistides. — Dohrn, Monographie de la fa- mille des Emésinides. — Scharswood, Bibliographie des livres Année 1860. CXXVII (Mémoires). Tome XV, 2e partie, 1860. — 1 gros vol. in-4o avec pl. De Saussure, Essai d’une faune des Myriapodes du Mexique avec la description de quelques espèces des autres parties de l'Amérique. Société des naturalistes de la Nouvelle-Grenade. (Societad de Naturalistas Neo-Granadinas.) Bogota, 1860. — Br. in-80. Société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne. ire et 2° livraisons. — 2 vol in-80. Notices sur quelques espèces de Coléoptères prises aux envi- rons d'Auxerre et de Châtel-Cendier. — Catalogue des Rhyn- cophores du département de l'Yonne. Société entomologique de Berlin. 1er, 2e, 3e et 4e numéros de 1860. (Berliner entomologische Zeitschrift, herausge- geben von dem entomologischen Vereine in Berlin. Jahr- gang 1860.) Rédacteur, M. le docteur G. Kraatz. Berlin, 1860. — 1 vol. in-80 avec pl. Hoffman, Monographie zoologique et anatomique des Psy- chides. — Kraatz : Synonymie de diverses espèces de Carabus ; Note sur le genre Cardiomera ; Remarques sur divers Lucanus d'Europe. — Stein : Description de deux espèces de Prostemma ; Sur l’Acanthia intrusa. — Schaum, Kiesenwetter, Kraatz, Reiche et Wollaston : Descriptions de Coléoptères. — Stück : Mémoire sur les Braconides (g. Microgaster). — Schaum : Dis- position systématique des Carabiques ; Description de Carabiques de l’île de Luçon. — Reinhard : Figitidæ d'Europe. — Stein : Espèces des G. Dasycoris, Pseudophlæus, Caraleptus, Areno- coris, Spathocera et Eretmophora ; Description du genre Dry- madusa. — Doebner : Divers Bostrichiens. — Stäl : G. Tholag- mus et Vélpinnus (Hémiptères, n. g.). —Roger : Sur la division des Poneridæ. — De Bonvouloir : Remarques synonymes sur les Lissomus. — Kiesenwetter : Sur divers Hyménoptères. — Tournier : Descriptions d’un Anchomenus (Corsicus) nouveau CXXVI Bulletin bibliographique. espèces plus ou moins vulgaires, cosmopolites en Europe et pays voisins; il s’est généralement borné à les citer avec les noms d'auteurs. L'ouvrage contient, en tête, un excellent aperçu relatif à l'ordre des Diptères considéré sous tous les points de vue : à leurs mœurs, leur chasse, leur conservation en collections, leur classification spéciale; en un mot, il est digne à tous égards de l’auteur auquel la Diptérologie doit une grande partie des immenses progrès qu’elle accomplit incessamment en Allemagne. Je ne puis, à mon très grand regret, entrer ici, vu le manque d'espace suffisant, dans de plus amples détails au sujet de ce bon livre. Mais après ces louanges très mérilées, je me per- mettrai une seule critique touchant l'absence complète des diagnoses latines ordinaires que j'ai dû y remarquer; cette la- cune restreindra beaucoup l'usage qu'en auraient certainement fait chaque jour les Diptéristes des pays où la belle langue alle- mande est malheureusement trop peu répandue. — J. BIGOT. Selys-Longchamps (Edmond de). Additions au Synopsis des Caloptérygines ; Additions au Synopsis des Gomphines, et Synopsis des Agrionines : {re légion Pseudostigma (Extrait des Bulletins de l’Académie royale de Bruxelles, 1857- 1860). — Br. in-80. Descriptions d'espèces et de genres nouveaux et rectifications diverses, complétant plusieurs ouvrages de notre collègue. Société agricole de l'Ohio (extrait des Mémoires) et douzième rapport annuel du Conseil agricole de l'État de l'Ohio pour 1857(Zwôelfter Jahresberichte der Ohio Staats-Acker- baurathes, mit einem Auszung der Verhandlungen der Comty Ackerbau-Gesellschaften an die General-Versam- mlung von Ohio, für das Jahr 1857). Columbus (Ohio), 1858, — 1 vol. in-80 cartonné. Ce recueil, essentiellement agricole, comprend aussi quelques remarques entomologiques. Société de physique et d'histoire naturelle de Genève Année 1860. CXXV pèces de Mollusques propres à la Nouvelle-Calédonie (Extrait du Journal de Conchyliologie, tomes V et VI, 1859). Paris, 1860. — 2 br. in-80. Owen (David-Dolce). Géologie du nord de l'Amérique : Observations faites en 1857 et 1858 (List report of a geo. logical reconnaissance of the northern countries of Ar- kansas during the years 1857 and 1858). — 1 vol. in-8o cartonné. Revue et Magasin de zoologie, par M. Guérin-Méneville. 1859, nos 7 à 12; 1860, n°5 1 à 6. — Cahiers in-80 avec pl. offerts par le ministre de l'instruction publique. Beaucoup de travaux entomologiques et principalement des descriptions de Coléoptères de MM. Chevrolat, Fairmaire, Lu- cas, etc., et des détails d’entomologie appliquée, par M. Guérin- Méneville. Saunders et Hewitson. Illustrations ou nouvelles espèces de Lépidoptères exotiques (Exotic butterflies being illustra- tions of new species, etc.). Parties 30 à 35. — In-40 avec pl. col. Descriptions d'espèces remarquables de nombreux Lépidop- tères étrangers à l’Europe. Schiner (Dr Rudolphe). Fauna austriaca, Diplern. Vienne, 1860. — Vol. in-80 cartonné. En offrant cet ouvrage à la Société, au nom de l’auteur, M. J. Bigot a (séance du 12 décembre) adressé la note suivante qui en donne une idée générale : C’est la première partie du travail de M. Schiner sur les Dip-" tères autrichiens (Fauna Austriaca, Dipteren). Ge consciencieux . et précieux ouvrage sera, sans aucun doute, favorablement accueilli. 11 contient un bon nombre de nouveautés. L'auteur à pris le parti de ne pas allonger et surcharger inutilement son œuvre en y insérant, suivant un usage trop fréquent en pareille occurrence, la répétition des nombreuses descriptions de ces , CXXIV Bulletin bibliographique. 1° Smithsonian contributions to knowledge North American Oology by Thomas Breves. Washington, 1857. — In-/° ; 2° The Coleoptera of Kansas and eastern new Mexico, by John Le Conte; 1858. — In-8°; 3° Catalogue of the described Lepidoptera of North America, by John Morris ; 1860. — In-8°; 4° Catalogue of the described Diptera of North America, by Osten-Sacken ; 1858. — In-8° ; 5° Shells of North America, by Lea, Carpenter, Simpson, Binacq, Templeprime ; 6° Annual report of the Board of regents of the Smithsonian Institutions for 4859, — 1 gr, vol. in-8° cart., etc. Kraatz. Faune des Staphylins des Indes orientales et prin- cipalement de l’île de Ceylan (Die Staphylinen-Fauna von Ostindien insbesonders der insel Ceylan, bearbeitet von Dr G. Kraatz). Extrait des Archives de Trochel et Wieg- mann. Berlin, 1859. — Br. in-8° avec pl. Description d'un grand nombre de Staphyliniens remarquables et indication de plusieurs genres nouveaux, Laboulbène. Des névralgies des viscères. Thèse pour le con- cours de l'agrégation, soutenue devant la Faculté de mé- decine de Paris. Paris, 1860. — Br. in-4°. Lucas (H.). Observations sur les Busileras ou Fourmis du Mexique {Wyrmecocystus melligerus). Travail contenant surtout d’intéressants détails de mœurs. Millière. Iconographie et description de chenilles et Lépi- doptères inédits. (Extrait des Annales de la Société lin- néenne de Lyon.) — Br. in-8° avec pl. 4° Un nouveau genre (Apterona) de Microlépidoptères décrit sous ses trois états; 2° remarques sur un grand nombre d’espèces de plusieurs genres, Montrouzier et Souverbie. Descriptions de nouvelles es- Année 1860. CXXLI Guérin-Méneville. Etudes sur les Graphiptères (extrait de la Revue zoologique). — Br. in-8o avec pl. Une analyse de ce travail a été donné par l’auteur dans le Bul- letin de 1859. Guérin-Méneville. Rapport à S. M. l'Empereur sur les tra- vaux entrepris par ses ordres pour l'introduction du Ver à soie de l’Aylante en France et en Algérie. Paris, 1860. — 1 vol. in-4° avec le portrait de l’auteur. Dans ce travail, ainsi que dans son livre intitulé : Éducation des Vers à soie de l’Aylante et du Ricin (à Paris, chez André Marchand, 50, rue des Petites-Écuries), notre collègue donne les principes généraux nécessaires aux personnes qui veulent se livrer à l’élève des Vers à soie exotiques récemment introduits en France, et à la culture des végétaux qui nourrissent ces Insectes. Heyden, Hermann de Meyer et Hagen. Description de di- vers articulés fossiles (Fossile Insekten aus der Rheinis- chen Braunkohle). — Br. in-4° avec 3 pl. lith., offerte par M. Heyden. Descriptions de 32 nouvelles espèces fossiles se rapportant aux Insectes des ordres des Coléoptères (g. n. Silicernius Heyd.), des Hémiptères, des Névroptères, des Hyméoptères et des Dip- tères, et aux deux classes des Arachnides et des Crustacés. Horsfield (Thomas) et Moore (Fr.). Catalogue des insectes Lépidoptères du Muséum d'histoire naturelle de la Com- pagnie des Indes (A catalogue of the Lepidopterous in- sects of the Museum of natural history of the east India house). Tome Il. Londres, 1858-1859. — In-8° avec pl. Descriptions de nombreuses espèces et création de quelques geures. Institution Smithsonnienne. Diverses publications conte- pant : CXXII Bulletin bibliographique. insectes des Ormes et des Peupliers. Metz, 1860. — Br. in-80, De bonnes observations sont contenues dans cet opuscule. Gervais. Rapport général sur les expositions industrielle, scientifique et artistique de Montpellier pour l’année 4860, Br. gr. in-80, Gistel ou Gistl (docteur Joannis) dit Tilesius. Diverses no- tices in-8° comprenant : lo Les Mystères entomologiques d'Europe (Pleroma zu den Mysterien der europaischen Insectenwelt. Staubing, 1856). — Liste d’Insectes d'Europe et indication des plantes sur lesquelles ils se trouvent ; 20 Achthundert und zwanzig neun oder unbeschriebene Wirbellose Thiere. Straubing, 1857 : renfermant quelques remarques d’entomologie, 3° Systema Insectorum, secundum classis, ordines, genera, species cum characteribus, synonymis, annotationibus, locis et iconibus. Monachi, 1837. — Liste des Cicindélètes; 4° Sur le Mesoclastus paradoxus Gistl : c’est le Coléoptère nommé antérieurement Hypocephalus armatus par A.-G. Des- marest ; 5° Sur diverses Cigales (Systematische Uebersicht der Wan- zen und Gicaden der Umgebung von München : Mainben, 1837) 6° L’Isis : quelques notes de M. Gist] ; 7° Litteratur-historisches, Staubing, 1857, et Natur-Andach- ten, Straubing, 1857. Grateloup. Distribution géographique de la famille des Li- maciens. — Essai sur la nourriture et les sations bota- niques et géologiques des Mollusques terrestres et fluvia- tiles. — Essai sur la distribution géographique, etnogra- phique et statistique des Mollusques fluviatiles vivants. Bordeaux, 1855, 1857, 1858, 1859. — Br. in-8c offertes au nom de l’auteur. Année 1860. CXXI nérale, classification naturelle et méthodique des In- sectes à l’aide de tableaux synoptiques. (Tome XXXI des Mém. de l’Acad, des Sc.). Paris, 1860. — 2 gr. vol. in-40 avec figures intercalées dans le texte. Notre regretté Président honoraire a donné lui-même dans le Bulletin une idée générale de cet important ouvrage. Duméril (Auguste). Funérailles de M. Constant Duméril. Discours prononcés par MM. Milne-Edwards, Isidore Geoffroy Saint-Hilaire, Valenciennes, J. Cloquet, Cru- veilhier et Laboulbène. — Br. in-4° et in-8o. Fairmaire et Germain. Coleoptera Chilensia. Paris, juin 1860. — Br. in-80. Diagnoses latines de nombreuses espèces et même de quel- ques genres nouveaux de Coléoptères du Chili, Felder. Fragments de Lépidoptérologie (Lepidopterolo- gische Fragmente von C. and R. Felder). Vienne, 1859. — Br. in-40 avec pl. col. — Offert par M. de Mniszech au nom de l’auteur. Descriptions et figures d’un grand nombre de Lépidoptères exotiques se rapportant aux divisions des Crépusculaires et Nocturnes, et un genre nouveau (Lasiophila). Frauenfeld. Diverses notices (en allemand) sur plusieurs points de l’histoire naturelle. Vienne, 1856-1859. — Br. in-8°. Remarques sur l’entomologie de Ceylan, de Taïti, etc. Gazette universelle d’économie rurale et forestière (Allge— meine Land und forstwirthschaflich Zeitung). Tome IX, nos 30 à 37, et tome X, nes 1 à 9. 1859-1860. — Br. in-8° (en allemand). Quelques remarques d'entomologie appliquée. Gehin. Notes pour servir à l’histoire des Insectes nuisibles du département de la Moselle, n° 4, et note sur quelques cxx Bulletin bibliogaphique. Boheman. Fragments pour servir à l’histoire naturelle des Insectes et des Myriapodes. Stockolm, 1859. — 1 gr. vol. in-4° (en suédois). Cet important ouvrage comprend de savantes observations et de bonnes descriptions. Buquet. Notice monographique sur un nouveau genre de Coléoptères de la famille des Cérambycides. | Le travail intéressant de notre collègue est extrait des Areana Nature. Candèze. Monographie des Elatérides, tome HIT. Liége, juil- let 1860. — 1 vol. in-8 avec pl. Continuation de l'excellente monographie commencée depuis plusieurs années. Clark (révérend Hamlet). Monograph of Halticidæ Physa- podes and OEdipodes. Part. I. London, 1860. — 1 vol. in-8°. Travail venant compléter ceux de MM. Allard et Foudras. Coinde (Jean-Paul), de Lyon. Notes pour servir à l’histoire des Epizoïques. Moscou, 1860. — Br. in-80. Descriptions abrégées d'espèces appartenant aux genres Do- cophorus, Nirmus el Lipeurus. Curtis (John). Histoire naturelle des Insectes nuisibles à l’agriculture et à l’économie domestique. (Farm insects teing, the natural History and economy of the insects injurious to the field crops of Great-Britain and Ireland and also those which infest barns and granaries, by John Curtis). Londres, 1860. — 1 vol. in-80 cartonné avec pl. col. Détails nombreux sur les dégâts des Insectes propres à l’An- gleterre et à l'Irlande et sur les mœurs et les métamorphoses entomologiques. Duméril (A.-M.-C.). Entomologie analytique. Histoire gé- Année 1860. CXIX Lyon. (Mémoires de la classe des sciences. Tome IX. 1859. — Mémoires de la classe des lettres. Tome VIT. 1858- 1859. — 2 vol. grand in-80 Mulsant et Rey, Essai d’une classification des derniers Méla- somes, comprenant les familles des Parvilabres et Opatrites. Académie impériale des Sciences de Saint-Pétersbourg. (Mémoires.) VII série. Tome I, nos { à 15, et tome II, nos 2 et 8. Bulletins, tome 1, feuilles 1 à 36 (sauf de 14 à 20). Saint-Pétersbourg, 1859-1860. — 1 vol. in-4° et br. in-80. Académie royale des Sciences de Turin. Mémoires. (Memo-— rie della reale Academia delle Science di Turino.) 2e sé- rie. Tome VII. Turin, 4859.— 1 gros vol. in-40 avec pl. Académie royale des Sciences de Suède (Kôngligen swes- ten vetenskaps Akademiens Handlingar.). — Mémoires pour l’année 1857 et Bulletins pour 1858. Stockholm, 1858-1859. — 1 vol. in-4° et 1 vol. in-80. Outre diverses remarques entomologiques contenues dans ces volumes, l’Académie de Suède nous a adressé séparément la description des insectes recueillis pendant le voyage de circum- navigation de la frégate l’Eugénie (1 vol. in-4°, 1858). Bellardi (Luigi). Description de Diptères du Mexique. (Sag- gio di Ditterologia Mexicana.) Partie I. Turin 1859. — In-40 avec pl. Beaucoup d'espèces remarquables sont indiquées pour la première fois. Bernard-Durand. Méthode et instruction pratique pour l’extinction progressive de la Gattine et des maladies constitutionnelles et héréditaires qui peuvent en général frapper le ver à soie. Paris, 1860. — Br. in-80. Brochure intéressante surtout sous le point de vue des ma- ladies qui attaquent les Insectes : sujet tout nouveau, CXVII Builetin bibliographique. en familles naturelles. — N° 18. CG. Duméril, Réponse aux re- marques précédentes. — Porra, Maladies des Vers à soie en Lombardie. Tome LI. — No 4. Lemaire, Emploi du coaltar saponisé pour la destruction des Insectes. — N° 3. Alph. Milne-Edwards, -Note sur les Crustacés fossiles des sables de Beauchamps (Gal- lianassa Heberti, Psammographsus Parisiensis et Pagurus are- narius). — N° 4. Guérin-Méneville, Éducation en plein air du Ver à soie de l’Aylante. — N° 6. Maréchal Vaillant, Maladie des Vers à soie : Note sur une éducation faite à Milan. — Cor- nalia, Moyen de reconnaître les graines provenant de papillons atteint de la pébrine. — N° 7. L. Dufour, Anatomie de l’Asca- laphus meridionalis. — N°18. Guérin-Méneville, Sur la pre- mière éducation en grande culture du Ver à soie de lAylante. — N° 21. Sur l'hybridité du Bombyx grand Paon et du Bombyx moyen Paon. Académie des Sciences naturelles de Philadelphie, Journal. (Journal of the Academy of natural sciences of Philadel- phia.) Nouvelle série. Vol. IV, partie 1, 11 et Ir. — 3 vol. grand in-4° avec planches. Philadelphie, 1858-1859, et Bulletin de la même Académie pour 1859 et 1860. — 1 vol. in-80. Partie I. Le Conte, Catalogue des Coléoptères du Mexique et des régions voisines, comprenant plusieurs genres nouveaux. Partie II. Clemens, Synopsis des Sphingides de l'Amérique du Nord. Académie de Stanislas de Nancy (Mémoires pour l’année 1859). Tome Let II. Nancy, 1860. — 2 vol. in-80. Académie impériale des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Dijon. Mémoires, 2e série, tome VII. Année 1858-1859. Dijon, 1860. — 1 vol. in-80. Rouget, Fin du Catalogue des Coléoptères du département de la Côte-d'Or. Académie impériale des Sciences, Belles-Lettres et Arts de DEUXIÈME PARTIE. BULLETIN BIBLIOGRAPAIQUE DE L'ANNÉE 1860. L. LISTE DES OUVRAGES OFFERTS A LA SOCIÉTÉ ET INDICATION SOMMAIRE DES TRAVAUX ENTOMOLOGIQUES QUI Y SONT COMPRIS. Académie des Sciences de l’Institut de France. Comptes- rendus hebdomadaires des séances, par MM. les secré- taires perpétuels. Tables du tome XLIX (2e semestre 1859); tome L (1er semestre 1860), n°s 1 à 26, et tables, et tome LI (2e semestre de 1860), nos 1 à 27. — Br. in-40. Paris, 1860. Tome L. — N° 9. De Quatrefages, Études sur les maladies actuelles des Vers à soie, — Guérin-Méneville, Étoffes fabriquées en Chine avec le fil du Ver à soie de l’Aylante, montrant l’uti- lité de cet insecte pour l’agriculture et l’industrie. — N°3. Sé- guin, Examen des matières liquides et solides extraites des papillons du Ver à soie. — Roussel, Recherches sur les organes génitaux des Scarabéides. — N° 8. Cornalia, Maladie des Vers à soie. — N° 9. Berti, Insectes rongeant le plomb. — N° 12. Marès, Observations sur les Ver s à soie. —Guérin-Méneville, Éducations habitées dans lesquelles on élève des Vers à soie. —N°15. E. Blan- chard, Fécondation et liqueur séminale des Arachnides. — N°17. De Quatrefages, Recherches sur les maladies actuelles des Vers à soie. — Valade-Gabel, Remarques à l’occasion d’une communication de M. Duméril sur la distribution des Insectes 3e Série, TOME vu. Bulletin x1. cxvi Bulletin entomologique. 4e Trimestre 1860. — D'après les articles 34 et 35 du Règlement, il est procédé également à la nomination des cinq membres, qui, conjointement avec les fonctionnaires du Bureau, feront partie de la Commission de publication pour 1861 : Ce sont : MM. le docteur BoISpuvaAL. Maurice GIRARD. JAVET. le docteur Al. LABOULBÈNE. le docteur SICHEL. — Enfin, aux termes de l'article 39 bis du Règlement, les trois membres qui, conjointement avec les Président, Secrétaire, Trésorier et Archiviste, feront partie de la Com- mission de la Bibliothèque pour 1861, sont les membres ré- éligibles des précédentes Commissions : MM. le docteur BoisDuvaAL. L. FAIRMAIRE. L. REICHE. 4e Trimestre 1860. Cxv faite avec plusieurs individus à divers degrés de conservation qui m'ont été récemment communiqués par M. Alphonse Milne-Edwards, et qui font partie des nombreux exemplaires de Crustacés déca- podes Brachyures fossiles, matériaux d’une prochaine publication de ce naturaliste. Nominations. Dans la séance du 24 octobre dernier, sur la proposition écrite de M. le docteur Signoret, signée aussi par MM. Amyot, Fairmaire, Lucas, Reiche, et après avoir entendu lecture, dans la réunion du 14 novembre, d’un rapport de MM. Bellier de la Chavignerie, de Bon- vouloir, Chevrolat, Doué (rapporteur), et Emm. Martin, la Société a décidé, à l'unanimité des voix : {° que la prési- dence honoraire était déclarée vacante; 20 que la nomina- tiorf d’un nouveau Président honoraire aurait lieu dans la deuxième séance de décembre; 3° que M. le docteur Léon Dufour, doyen actuel des entomologistes français, était dé- signé comme candidat. En conséquence, il est procédé à cette élection : M. le docteur LÉON DuFour ayant réuni l’immense majorité des suffrages, est proclamé Président honoraire. — Aux termes des articles 13 et 15 de son Règlement, et pour la trentième fois depuis sa fondation, la Société pro- cède ensuite au renouvellement annuel des Membres de son Bureau. Ont été nommés pour 1861 : Président. MM. le docteur V. SIGNORET. {er Vice-président. Aug. CHEVROLAT. 2e Vice-président. L. REICHE. Secrétaire. E. DESMAREST. Secrétaire-adjoint. H. Lucas. Trésorier. L. BUQUET. Trésorier-adjoint. L. FAIRMAIRE. Archiviste. A. Doué. Archiviste-adjoint. E. BELLIER DE LA CHA VIGNERIE, OXIV Bulletin entomologique. 3 chir la science de nouvelles monographies, trayaux dont vous con- naissez tous la si grande utilité. M. Aubé, en terminant sa remarque, assure que l’occa- sion seule a provoqué son observation et qu'il n’a nulle idée d’'incriminer en quoi que ce soit les intentions de notre honorable collègue. M. Gautier des Cottes répond que ce n’est nullement pour primer l’une des descriptions de M. Stirling sur le genre Otiorhynque qu’il a fait connaître une nouvelle espèce de ce groupe, mais parce qu’il a voulu indiquer une des plus remarquables découvertes de notre zélé collègue M. Raymond. Il approuve entièrement les remarques de M. Aubé, et si ce dernier ou quelque autre de nos membres veut bien communiquer son insecte à l’auteur de la future monographie, il renonce volontiers à sa description. Mais, dans le cas contraire, comme des motifs particuliers l’em- pèchent de le faire personnellement, il prie la Société de vouloir bien insérer sa courte description dans les Annales. — M. Girard fait connaitre la note rectificative suivante sur un Crustacé fossile. Dans les Annales de la Société, 1859, 1° trim., p. 158, j'ai rap- porté au genre Platycarcinus un Crustacé fossile présentant lap- parence des principaux caractères de ce genre, eu égard à la région dorsale de la carapace, partie conservée presque seule dans l’échan- tillon : telle fut l’opinion de plusieurs carcinologistes à qui ce fossile fut présenté, et notamment du regrettable M. de Berville. Depuis, j'ai reconnu que ce fossile appartient certainement à l'espèce du Portunus leucodon Desmarest, ou Lupa leucodon Milne-Edwards. L'ouvrage de A.-G. Desmarest (Hist. natur. des Crustacés fos- siles, p. 86, pl. VI) ne figure que la face sternale de l'espèce qui était complétement déformée dans mon échantillon. Il restera toute- fois de mon travail les considérations générales sur le genre Platy- carcinus, une description d’un rare fossile et le dessin de ia région dorsale, La détermination exacte du fossile résulte de la comparaison 4e Trimestre 1860. CxIII qui suit d'un Curculionite nouveau propre à la faune fran- çaise. OrTiorHyNcHUS RAYMoNDI Gautier des Cottes. — O. densati affinis ; pubescens, ovato-oblongus, nigro-piceus ; prothorace rugoso; elytris crebre punctatis striatis ; antennis PARA obscure rufis. — Long. 9 mill, Voisin de l'O. densatus Sch. Pubescent, ovale oblong, d'un noir de poix. Prothorax granuleux-rugueux. Elytres rugueuses, striées- ponctuées. Antennes épaisses, d’un brun obscur plus foncé que celui des pieds. Cuisses dentées. Diffère de l'Otiorhynchus densatus Sch. par la pubescence plus courte, plus claire, plus roide; par la rugosité des élytres différente ; par la forme générale plus ovalaire. — Ce joli Otiorhynque, que j'ai dédié à mon ami M. Raymond, m'avait été envoyé, en double exemplaire, comme originaire de la Suisse ; depuis, j'ai su qu’il avait été capturé dans les montagnes des Basses-Alpes. M. le docteur Aubé (séance du 9 janvier 1861), au sujet de cette description, prend la parole et dit qu’il profite de l’occasion qui se présente en priant M. Gautier des Cottes de retirer le travail qu’il adresse à la Société. Notre collègue, se basant sur ce que M, Stirling s'occupe en ce moment d'une monographie complète du genre Otiorhynchus, si nombreux en espèces, dit que tout entomologiste préférant la science à son amour-propre personnel, doit apporter son concours généreux à tout monographe. En effet, si, comme cela s’est déjà présenté, les entomologistes se hâtent de prendre date, comme ils le disent naïvement, en publiant les espèces nouvelles qu'ils possèdent et appartenant à une certaine coupe générique, lorsqu'ils savent qu'un autre naturaliste en travaille la monographie; ne devra-t-il pas résulter de cette publication précipitée un embarras souvent sérieux pour le monographe et quelquefois même un découragement complet pour tout autre voulant également essayer ses forces dans un travail de ce genre. Renonçons donc tous, dit-il, à cette vaine satisfaction d'amour- propre et hâtons-nous d'aider de tous nos matériaux et de toutes nos connaissances les entomologistes qui voudront bien à lavenir enri- exil Bulletin entomologique. (Séance du 26 Décembre 1860.) Présidence de M. le D' Az. LABOULBÈNE, Communications. M. Gautier des Cottes fait savoir qu'il vient de recevoir du médecin en chef, chargé du service de santé de la station du Sénégal, une caisse de Coléoptères provenant d’une récolte faite dans l’intérieur du pays limi- trophe du Sahara algérien. Cet envoi, que notre collègue destinait au Muséum de Florence, contenait des espèces remarquables, parmi lesquelles il cite surtout les sui- vantes : 1° 1 grande @ d’Acanthophorus, voisin du A. confinis Dej. — 2° 2 Copris & Q, nov. sp., voisin de l’antenor Fab., mais beaucoup plus grande.— 3° 4 @ Diplognatha gagates Fab.— 4° Gnathocera flavo-maculata Dej. — 5° Trigonostoma cinerarium Dej. — 6° 3 Gymnopleurus, sp. nov.? — 7° 6 Onthophagus gazella Fab,, espèce du Cap. — 8° 2 Onthophagus, nov. sp. — 9° 1 Hister, sp. nov.? — 10° 1 très remarquable Bolboceras dont la description est donnée plus loin. — 11° 3 Hybosorus arator Illiger, var, niti- dulus Castelneau. -— 12° 1 Lytta fulvicollis Westerm. Insecte du Cap. — 15° 1 Trox très curieux et remarquab'e par ses élytres lisses avec quelques tubercules. BOLBOCERAS EXCAVATUS Gautier des Cottes. — &, Fulvus, ni- tidus, convexus ; prothorace excavato, punctato, antice bicor- nuto; elytris striato-punctatis. — Longueur 14 mil! D'un rouge fauve luisant, très convexe. Tête ponctuée, surmontée en avant de trois tubercules pointus, dont celui du milieu beaucoup plus développé. Prothorax excavé en forme de V, ponctué dans son excavation ainsi que sur ses côtés; le disque lisse ; l’excavation for- mant, à sa partie antérieure, deux petites dents, par suite d’une échancrure, Ecusson brillant, légèrement ponctué, Elytres à suture noire, ponctuées-striées. Antennes et pattes rousses. Tibias noirà- tres, hérissés, ainsi que les jambes et le pourtour du corselet, de longs poils fauves. — Le même membre donne également la description 4e Trimestre 1860. CxI comparée des Animaux articulés, p. 200, Paris, 1828 ; — Théologie de la nature, Paris, 1852, t, I, p. 311, et t III, note 34, p. 422), par laquelle ce célèbre anatomiste explique cette fonction comme conséquence de l’inégale résistance des bords antérieur et posté- rieur de l’aile. L'auteur du mémoire est conduit à regarder les ailes antérieures des Phryganides comme des pseudélytres, encore faibles, qui fe- raient en quelque sorte leur première apparition dans cette famille d'Insectes, les ailes inférieures étant seules, principalement sinon exclusivement, destinées au vol. Sion adopte cette manière de voir, il en résulte cette importante conséquence, que l’ordre des Névrop- tères présente tous les types alaires possibles, et qu'il se place en tête des autres ordres sous ce point de vue. Ainsi, un premier type alaire fourni par les Libellulides à quatre ailes égales, propres au vol, demeure restreint à l'ordre des Névroptères. Un second type commencé par les Phryganides nous offre les premières ailes deve- nant des pseudélytres, impropres directement au vol: ce type se continue par les Orthoptères, une partie des Hémiptères et les Co- léoptères enfin, où il atteint son maximum, les pseudélytres étant alors des élytres. Puis, le troisième type alaire, commencé par les Ephémériens, est formé d’Insectes où la première paire d'ailes joue au contraire le principal rôle dans la fonction du vol, les ailes infé- rieures n'ayant plus qu’un usage secondaire. Jl est continué par les ordres des Hyménopières, des Lépidoptères, par les Cicadaires chez les Hémiptères, et enfin il se termine chez les Diptères, excellents voiliers, où ce troisième type présente son maximum. Des expériences sur des Insectes vivants, impossibles dans la saison actuelle, et destinées à vérifier la théorie de M. Straus-Durckheim, forcent l’auteur à ajourner la publication intégrale de son travail. — M. Guenée adresse un mémoire intitulé : Etudes sur le genre Lithosia. Membre reçu. M. Fournier (Pierre), major d'infanterie, à Maçon (Saône-et-Loire), présenté par M. L. Buquet. Membre démissionnaire. M. Bouvin, à Paris. Cx Bulletin entomologique. Jaune, comme l’est indubitablement le premier dont la pro venance est authentique, plutôt que de gomme Gomme copal, car il est très difficile de distinguer avec certitude, même à l’aide des procédés chimiques, deux substances aussi voisines l’une de l’autre. — M. H. Lucas communique la note suivante sur un Crustacé Edriophthalme qui habite les environs de Paris. Dans une excursion que je fis le 21 septembre dernier, dans la forêt de Saint-Germain-en-Laye, j'ai été assez heureux, en explorant des fourmilières, de rencontrer en assez grand nombre un Crustacé Isopode très rare aux environs de Paris, et qui n’a encore été que peu signalé par les entomophiles. Ce Crustacé est le Platyarthrus Hoffmanseggii Brandt, que j'ai déjà consigné dans le Bulletin de nos Annales, 5° série, tom. 6, p. cexi1 (1859), et que je n'avais en- core observé qu’en compagnie de la Formica rufa ; il se plaît aussi dans des fourmilières de diverses espèces. Ainsi, les individus de différents âges que je fais passer sous les yeux de la Société ont été rencontrés habitant les fourmilières des Myrmica scabrinodis et Leptothorax aceivorum. Lectures. M. Leprieur dépose sur le bureau une notice contenant les noms de quarante-six espèces d'Histérides re- cucillis par lui aux environs de Bône, ainsi que de huit autres espèces prises également en Algérie par divers en- tomologistes, et qui font toutes partie de sa collection : il donne quelques détails sur l'habitat spécial de ces In- sectes, et dit qu’ils ont tous été étudiés par M. l'abbé de Marseul, qui doit indiquer dans le Supplément à sa Mono- graphie des Histérides les particularités qu'ils présentent et décrire quelques espèces nouvelles. — M. Girard fait connaitre un travail ayant pour titre : Considérations générales sur l'appareil alaire chez les In- sectes, et particulièrement chez les Phryganides. Ce mémoire est une application aux Insectes de la théorie du vol de M. Straus-Durckheim (Considérations générales sur l'anatomie 4e Trimestre 1860. CIx celle des Agriotes avec lesquels ou peut facilement le confondre; par ses antennes brunes à premier article rougeûtre, par son cor- selet beaucoup plus convexe, renflé en avant et à ponctuation tout à fait obsolète à la base, et enfin par le rebord inférieur de ses élytres brunâtre. Le Ludius quercäs de M. Lacordaire (Faune des envi- rons de Paris, 1-668) est-il bien le même insecte que l’Elater quer- cüs d'Olivier (Entomal. IT, genre 31, p. 51), qu'il dit être de Pro- vence, plus petit quele Cardiophorus ruficollis Fabr., avec la base des antennes et les pattes fauves ? J'en doute, et je propose d’enre- gistrer désormais les deux espèces dont il vient d’être question comme il suit : 4. Corymbites quercüs Lacordaire, Paris. Syn.? quercäs Oliv., Gall. mer. 2 — Gyllenhalii Reiche, Suisse. Syn. quercüs Gyllenhal. — M. le docteur Al. Laboulbène dit qu’il a été à même d'observer, aux environs d'Agen, que le Lampra rutilans, à l’état de larve, vit sur l’Orme à grandes feuilles et nuit beau- coup au tronc de cet arbre. Il ajoute que M. le docteur Amblard a trouvé, également auprès d'Agen, les larves du Ceutorhynchus Drabæ sur le Draba verna gallifère et qu’il a obtenu l’éclosion de l’insecte parfait. — M.7J. Bigot communique un magnifique morceau de succin, provenant d’une des mines de la Pologne, qu'il doit à la générosité de notre savant collègue M. le professeur de Waga. Ce bel échantillon, outre plusieurs Insectes d'ordres divers, contient environ dix Diptères qui semblent apparteuir aux genres Culex et Cecidomyia non déterminés, et conservés au milieu de quelques détritus végétaux. M. J. Bigot joint à cette remarquable production des âges anté- rieurs, deux autres échantillons plus petits, que notre col- lègue M. A. Deyrolle a bien voulu lui donner, et qui con- tiennent deux assez gros Diptères, admirablement conser- vés. À l'égard de ces derniers fragments, notre collègue ne peut aflirmer qu'ils soient positivement formés d’Ambre Gvul Bulletin entomologique. celles du Simulium, également aquatiques, mais qu’elle en diffère, si l’on doit s’en rapporter aux auteurs, en ce que celle des Simu- lium est attachée aux végétaux aquatiques par sa partie posté- rieure. — M.le docteur Aubé entretient la Société d'un petit Crustacé, le Branchipus stagnalis, qui a apparu tout à coup en grand nombre, au mois de juillet, à la suite de pluies abondantes, dans une ornière d'un chemin d'exploitation agricole, et qui, deux jours après, avait entièrement dis- paru à la suite du desséchement de l’ornière. Membres reçus. M. l'abbé de la Godelinais, à Autran (Ile-et-Vilaine), présenté par M. Emm. Martin; et Le Vas- seur (Benoist), à Laon (Aisne), présenté par M. de Senne- ville. (Séance du 12 Décembre 1860.) Présidence de M. le D' Az. LABOULBÈNE, Décision. La Société, sur l'avis de sa Commission de pu- blication, décide que désormais la liste des membres, in- sérée à la fin de chaque volume, comprendra uniquement : to Les noms des Sociétaires ; 20 le titre principal qui éta- blit leur position sociale; 3° leur adresse ; et 40 leur spé- cialité entomologique. Communications. M. Reiche fait connaître la note sui- vante, relative à la synonymie de deux espèces du genre Corymbites. L'espèce que Gyllenhal (Faun. Suec., t. 1, p. 397) a décrit avec sa perfection habituelle, comme étant l’Elater quercüs d'Olivier, n’est certainement pas la même que M. Lacordaire a fait connaître sous ce même nom. L’Insecte suédois diffère du nôtre par sa forme moins allongée et par conséquent plus large et subcylindrique, analogue à 4e Trimestre 1860. Evil grands ravages dans des troupeaux d'animaux domestiques, et il rapporte aussi quelques autres faits analogues. M. Nicolesco, savant valaque, lui a affirmé que les bestiaux con- naissent si bien le danger, quand ces Diptères envahissent le pays, qu'ils s’'échappent de tous côtés et fuient longtemps avant que l'on apercçoive les nuages de petites Mouches qui les mettent dans un tel état d'irritation. M. Nicolesco lui a promis de ces insectes qui sont, dit-il, plus petits que des Cousins et qui doivent probablement appar- tenir au genre Simulium, ou à quelque groupe voisin, Notre collègue rappelle que c’est à ce groupe que l’on rap- porte le fameux Culex reptans de Linné, que Fabricius a mentionné sous le nom de Rhagium colombashensis, et de Géer sous celui de Tipula erythrocephala, Insecte que l’on rencontre en très grande quantité, au printemps et à la fin de l'été, dans la Servie et le Ban- nat, et qui, dit-on, attaque les bestiaux, pénètre dans leurs parties de la génération et les fait périr dans l’espace de quatre ou cinq heures. | Il rappelle que d’autres Diptères font périr les grands Mam- mifères en Afrique, suivant le rapport des voyageurs, et que les Mouches qui ont été désignées sous les noms locaux de Tetse, Zimb et Tsaltsalya, observées par le capitaine Varden, compagnon de Livingston et Murray, forment une espèce nouvelle du genre Glos- sina, très voisin des Stomoxys, que M. Wes!wood a décrite sous le nom de Glossina morsitans (procès-verb, de la Soc, zool, de Lond. , décembre 1850, p. 261). — M. Guérin-Méneville signale une petite larve aqua- tique très curieuse, en ce qu'elle a la propriété de s’atta- cher aux pierres du fonds des eaux courantes au moyen d'un fil membraneux et contractile à sa volonté. Cette larve, que notre collègue avait observée dans les ruisseaux des Basses-Alpes, en 1849, a été signalée de nouveau, dans ces der- niers temps, par M. le vicomte E. de Beaumont, qui habite le dé- partement de l'Aveyron, parce qu’elle joue un rôle important dans l'alimentation des premiers âges des poissons, et surtout des jeunes Saumons. Notre collègue, dont l'attention a été de nouveau appelée sur celte singulière larve, a reconnu qu’elle a de grands rapports avec CvI Bulletin entomologique. qu'il a vu des quantités considérables de Termites à cinq ou six lieues d'Oran (Algérie), près de la belle ferme mo- dèle d’Arbal, appartenant à M. de St-Maur. Ces Termites, tous ailés, voltigeaient par troupes nombreuses, vers le commencement d'octobre 1859; il n’a pu s'arrêter pour les étudier; mais, à leur taille et à l'aspect général, il a cru pouvoir les rapporter au Termes lucifuqum. M. le docteur Lespès ajoute qu’on a signalé, il y a une quinzaine d’années, une apparition nombreuse de Termites dans une petite ville à quelque distance de Toulouse, où un propriétaire a été obligé de changer trois fois les poutres d’une maison que ces Insectes destructeurs avaient envahie. Il croit que les Termites peuvent habiter sous les pierres, quand le bois leur fait défaut, et il fait remarquer qu'il en a observé à terre dans ces conditions. Il donne ensuite quel- ques détails sur l'anatomie et les mœurs de ces Névrop- tères, détails qui se trouvent consignés dans un mémoire qu’il a publié assez récemment dans les Annales des sciences naturelles. Y termine enfin ses communications en rappor- tant que, aux environs de Bordeaux, il croit avoir observé deux migrations annuelles de Termites : l’une en juin et l’autre en septembre, et que les essaims voyageurs sont composés de mâles et de femelles qui se suivent les uns les autres, quoique cependant le rapprochement des sexes n’ait lieu que beaucoup plus tard. — M. de Chaudoir fait savoir, par l'entremise de M. Sallé, qu’il n’a pas entendu parler jusqu'ici de la Mouche veni- meuse sur laquelle la Société l’a chargé de prendre quelques informations: il a écrit à Kiew pour se renseigner sur les lieux mêmes où l'apparition de ce Diptère a été signalé par les journaux, et fera son possible pour se procurer quelques individus de cet insecte. M. Guérin-Méneville dit, à cette occasion, qu'il a reçu des détails très intéressants sur une Mouche qui a causé de 4e Trimestre 1860. Cv propriété que possède le maréchal Vaillant à Vincennes, et dont M. Guérin-Méneville a déjà parlé à la dernière séance. Quand on examine cés galles, on remarque qu'elles sont très dures au toucher, qu’elles diffèrent beaucoup pour la grosseur, qu'elles sont très irrégulières et cependant qu’el'es affectent une forme plus ou moins arrondie; elles adhèrent au chevelu des racines et forment quelquefois des masses considérables par leur agglomé- ration. Désireux de connaître l’'Hyménoptère cause de ces singu- lières excroissances qui se trouvent à une assez grande profondeur en terre, j'en ouvris quelques-unes, et, dans chacune d'elles, j'ai eu la satisfaction d'y rencontrer vivant l’Insecte parfait que je n'avais jamais capturé. Ces individus aptères sont des femelles et appar- tiennent à l'espèce décrite par Fabricius sous le nom de Cynips aptera, Entom. syst., tom. 2, p. 104, n° 22 (1795), et qui a été figurée par Coquebert, in Illustr. Iconogr. Ins., p. 8, pl. 11, fig. 1 (1799). Quand on examine la loge que la larve de cette espèce s’est construite dans cette galle afin d’y subir les diverses phases de sa vie évolutive, on remarque qu'elle en occupe le centre et que toute la partie interne en est lisse. De plus, elle est arrondie et assez spacieuse pour ne pas gêner son habitant, et surtout pour lui per- mettre l'entière liberté des mouvements auxquels il doit se livrer lorsqu'il passe de l’état de nymphe à celui d’insecte parfait. Cette espèce, dont les antennes sont sans cesse en mouvement, est lente dans sa démarche et fuit ou semble être gênée par la lumière lorsqu'on l'y expose. — M. le docteur Al. Laboulbène annonce qu'il a trouvé aux environs d'Agen, dans la propriété de notre collègue M. le docteur Amblard, des Termites lucifuges, et il place sous les yeux de la Société un tube renfermant ces Insectes. Ce Termite était dans un très vieux tronc d’Amandier haut de 1 mètre environ, et il s’y était creusé des galeries dans l’intérieur même de l'arbre. Notre collègue croit ce fait intéressant à signaler, car les Termites se rencontrent beaucoup plus rarement dans l’intérieur des terres que sur les bords de la mer. M. Guérin-Méneville, au sujet de cette observation, dit CIV Bulletin entomologique. (Hist, nat. des Ins., tom. 6, p. 281), qu’Olivier indique l'habitant de notre galle sous le nom de Diplotèpe de la galle en parasol (Dipl. umbraculus), car il dit, après avoir décrit l’Insecte : « Cette espèce vient d’une galle du Chêne, raboteuse, surmontée d’une espèce de chapeau ou parasol denté tout autour. Toute la galle est rougeûtre ‘et enduite d'une espèce de glue. M. Danthoine, qui m'a envoyé, de Manosque, la galle et l’insecte, a observé que la galle, quoique assez grosse, ne contient qu'un issecte logé à la jonction du parasol avec le restant de la galle. » C’est précisément dans les environs de Manosque et au printemps que j'observe cette curieuse production ; j'en ai trouvé aussi près-de Toulon, Parmi le grand nombre de ces galles que j'ai pu étudier, j'en ai rencontré qui avaient deux et quelquefois trois de ces disques étoilés et en parasol superposés. M. H. Lucas, au sujet de cette communication, ajoute: que la galle en parasol ou étoilée de la cupule du Chêne n’est pas due aux Diplolepis, mais bien à des Hyménoptères du genre Cynips : les premiers n'étant que les parasites des Cynips (consultez à ce sujet Latreille, Règne animal de Cuvier, tom. 2, p. 291, (1829). Plusieurs membres (séance du 12 décembre) présentent quelques observations au sujet de la remarque de M. H. Lucas. Selon M. le colonel Goureau, les Diplolepis d'Oli- vier, sont des Cynips pour les entomologistes modernes; d’après M. Guérin-Méneville, ainsi que d’après M. le doc- teur Al. Laboulbène, les dénominations de Diplolepis et de Cynips sont synonymes dans les anciens auteurs. M. H, Lucas n’en maintient pas moins son observation, et il s'appuie pour cela sur les remarques récentes de notre collègue M. Giraud, de Vienne : pour lui enfin la plu- part des Diplolepis des auteurs modernes ne sont que les pa- rasites des Cynips, véritables constructeurs des galles. — M. H. Lucas lit la note suivante, au sujet des galies formées par le Cynips aptera. Je fais passer sous les yeux de la Société plusieurs galles des ra- cines du Chêne qui oni été trouvées en novembre 1860, dans la 4e Trimestre 1860. cut nouvelle pour la science : cette Altise erre isolément sur toutes sortes de plantes des prairies et des bois, et il ne l’a trouvée qu'une seule fois en société sur une touffe de Camomille, dans un champ inculte. A l'exception de la Graptodera lythri, c'est la seule Grap- todère qu'il ait recueillie dans son voyage pendant les mois d'août et de septembre ; et il ajoute que M. Maire en a rapporté une cinquan- taine d'individus de Meung, au delà d'Orléans. Notre collègue rapporte que la Crepidodera (genre Epitrix Fou- dras) pubescens Gyll., dont il a été à même d'observer plusieurs accouplements, lui a offert des différences assez marquées dans les deux sexes : c'est ainsi que le mâle, excepté pour les antennes et les quatre premières paires de pattes qui sont ferrugineuses, est noirâtre, tandis que la femelle est d’un brun clair. Il ajoute, enfin, que la Crepidodera (Epitrix) atropæ Mærkel, à juste raison séparée de la pubescens, lui a présenté des particula- rités sexuelles à peu près analogues : en effet, le mâle de cette der- nière espèce est noirâtre avec le cinquième apical des élytres d’un brun rougeûtre, et la femelle a les élytres d’un brun clair avec” l'épaule et l'extrémité rougeûtre, M. Chevroiat (séance du 12 décembre) montre ces diverses Altises : la Graptodera à élytres nacrées et les deux sexes accouplés de la pubescens recueillis par lui, ainsi que le mâle et la femelle de l'atropæ qui lui ont été envoyés d’Alle- magne. M. le docteur Aubé, après ces communications, fait re- marquer que, suivant lui, la Graptodère à élytres nacrées ne serait qu’une simple variété de saison de la Graptodera oleracea, et que, quant aux variations sexuelles des Épitrix pubescens et atropæ , elles ne sont peut-être pas aussi géné- rales que le pense M. Chevrolat. — M. Guérin-Méneville, en montrant les galles étoilées du Chêne, dont il a parlé dans la précédente séance, ajoute ce qui suit : Après des recherches infructueuses dans les auteurs anciens, j'ai enfin trouvé dans l’article Diplolèpe, de l'Encyclopédie méthodique cu Bulletin entomologique. en a parfaitement indiqué les caractères différentiels, dont le principal est dans la forme générale ovoïde , tandis qu’elle est ellip- tique dans l’eleracea, espèce avec laquelle elle a le plus de rap- ports. Quoique l'opinion de M. Aubé soit arrêtée dès aujourd'hui sur la réalité des quatre espèces dont il vient d'être fait mention, il se pro- pose de poursuivre ses expériences l'été prochain sur les Grapto- dera oleracea, erucæ et sur celle de l'Epilobium, en les contrai- gnant également à vivre des aliments qu’elles évitent et qu’affec- ionnent leurs congénères, si toutefois il est aussi heureux que cette année dans la rencontre des larves. Notre collègue engage vivement les entomologistes des départements à se livrer aux mêmes essais sur les espèces propres à leur pays. M. Aubé dit aussi qu'il a rencontré cette année, et en assez grand nombre, la Phyllobotrica quadrimaculata qui vit à l’état d'Insecte parfait sur la Scutellaria galericulata. C'est en vain qu'il s’est livré à la recherche de la larve. Il à également pris, au Jardin-des- Plantes de Paris, sur un pied de Belladone, la Crepidodera atropæ Allard, espèce séparée à juste titre de la pubescens, et, pour la . première fois, par M. Mærkel de Pirna, en Saxe. Foudras en a par- faitement fait ressortir les caractères distinctifs. Notre collègue ajoute encore (séance du 12 décembre) que l’At- tica Marcida, signalée comme ayant été prise au Crotoy par M. L, Fairmaire, il y a quelques années, et dont on ne connaissait pas l'habitat certain, se trouve sur le Kakile maritima. M. Leprieur, au sujet de cette dernière remarque, dit qu’il a pris également, auprès de Bône, en Algérie, l'Aluca Marcida sur le Kakile maritima. — M. Chevrolat communique aussi diverses remarques sur quelques Alticides : Il dit avoir trouvé assez abondamment, pendant un voyage qu'il vient de faire en Dordogne, une Graptodera d'un vert bleuâtre, mais ayant constamment un chatoiement nacré, principalement vers le sommet des élytres, dont M. Allard ne fait qu’une variété de l'oleracea, mais qu'il croit devoir former une espèce distincte et 4e Trimestre 1860. CI Les travaux tout récents de Foudras, de Lyon, et de M. Allard, sur les Alticides, ont soulevé, ditil, quelques critiques, au sujet du nombre des espèces admises par l’un ou par l’autre de ces deux en- tomologistes ; le genre Graptodera a surtout été le point de mire de ces attaques. Désirant se rendre compte par lui-même de la validité de certaines espèces, notre collègue s’est livré, dans le cou- rant de l'été dernier, à la chasse très attentive de toutes les Grap- todera en recherchant autant que possible les plantes sur lesquelles vivent ces Altises, Il a été assez heureux pour trouver l'habitat cer- tain des espèces suivantes : vitis, coryli, oleracea et erucæ, et peut, dès aujourd’hui, aflirmer que tous les individus pris sur une même plante, soit la Vigne pour la première espèce, le Coudrier pour la seconde, le Polygonum aviculare pour la troisième, et enfin le Chêne pour la dernière, sont identiques entre eux, et tous différents au contraire de leurs congénères vivant aux dépens d’une plante différente, En outre, il a voulu suivre l'éducation des espèces dont il a pu se procurer les larves et qui sont les suivantes : erucæ, coryli, oleracea, et une quatrième prise sur l'Epilobium montanum. Les trois premières éducations ont parfaitement réussi et les Insectes obtenus sont en tout semblables aux sujets pris sur les plantes en question. Quant à celle de l’Epilobium, il n'en a pu obtenir même des nymphes, les larves ayant toutes péri à la suite d’un envabhissement de tous leurs anneaux par un petit Cryptogame blanchâtre analogue à celui qu’on observe souvent sur la Mouche domestique. Non satisfait de cette observation, et craignant encore que la dif- férence de nourriture pour une seule et même espèce, ait pu amener ces caractères prétendus spécifiques, notre collègue a poussé plus loin l'expérience en contraignant des larves de la G. coryli à se nourrir exclusivement de Polygonum aviculare. Ges larves se sont très difficilement habituées au régime auquel elles ont été soumises, et, sur une centaine mises en expérimentation, six seulement sont arrivées à bien, mais les six sujets offraient tous les caractères de ceux élevés avec des feuilles de Noisetier ou de ceux trouvés sur ces mêmes feuilles dans les bois. Il pense qu’on peut dès lors con- clure que la Graptodera coryli est une bonne et légitime espèce, très voisine, il est vrai, de ses congénères, mais cependant Foudras 3e Série, TOME vu. Bulletin x. c Bulletin entomologique. Ayant été désigné par la Société pour vérifier la valeur des carac- tères spécifiques qui différentient lOxythirea Noemi de l'O. albo- picta, voici les conclusions auquelles j'ai été conduit par suite de l'examen comparatif que j'ai fait de ces deux espèces : L'Oxythirea Noemi de M. Reiche diffère, au premier aspect, de l'O. albopicta de M. de Motschulsky, par sa forme ordinairement plus courte, un peu plus plane au moins chez les quatre individus des deux sexes qui ont été mis à ma disposition pour faire cet examen. De plus, les angles latéro-postérieurs du corselet sont moins saillants et par conséquent plus arrondis que chez l'O. albopicta, où ces mêmes angles sont au contraire manifestement plus accusés. En- suite, quand on compare le dessous de l'abdomen de cette espèce avec celui de l'O. albopicta, on ne tarde pas à remarquer qu'il n’y a dans l'O. Noemi qu'un seul petit point blanc de chaque côté des segments abdominaux, avec une petite tache blanche occupant l'angle postérieur du mésosternum, tandis que, dans l'O. albopicta, tout le dessous de l'abdomen est couvert de bandes transversales blanches avec le mésosternum presque entièrement de cette cou- leur. Enfin, il est aussi à noter que les taches blanches qui ornent les élytres de l'O. atbopicta sont plus grandes et plus confluentes que dans l'O. Noemi, ou ces mêmes taches sont, au contraire, plus espacées et ordinairement ponctiformes. Tels sont les caractères qui empêcheront de confondre ces deux espèces qui, quoique très voisines, sont cependant parfaitement dis- tinctes et ces caractères, qui ne sont pas sans valeur, ne tarderont probablement pas à être apercus aussi par M. de Motschulsky, puisque cet entomophile est possesseur de types de l'O. Noemi qui lui ont été envoyés par M, Reiche. — M. Reiche annonce que M. le docteur Candèze, de Liège, se propose de publier incessamment une nouveile édition, considérablement augmentée, de son ouvrage re- latif aux larves des Coléoptères, et qu'il désirerait que les membres de la Société voulussent bien lui communiquer les larves non encore décrites qu'ils pourraient posséder. — M. le docteur Aubé présente les observations sui- vantes concernant diverses espèces d’Alticides. 4e Trimestre 1860. XCIX ment, dans ces grandes forêts infestées de serpents, il n’y a ni che- mins ni sentiers, ou ils sont vaseux et on s’y enfonce jusqu’au genou. On doit y chasser pieds nus au risque de s’enfoncer des épines dans la chair, Puis, le plus souvent, il faut aller chercher les Lépidop- tères dans des bois obscurs, car il n’y a pas de clairières naturelles. Comme je vous l'ai déjà dit, toutes les belles choses sont rares et mon prochain envoi n’en contiendra malheureusement que d’un à cinq individus malgré mes chasses de douze heures par jour. J'ai aussi rencontré de très belles coquilles à Bourias, à l’île Waram, où j'ai passé trois jours, et à la petite îie de Thalasayan. J'ai aussi visité la grande île de Rawack, j'y ai trouvé bon nombre de belies coquilles, mais je n’ai rencontré dans ces îles, où il y a une végétation qui couvre tout le pays, que très peu d'insectes. 11 faudra que j'y fasse une nouvelle exploration dans la saison des pluies. » Ce voyage dans ces différentes îles m'a fourni quelques jolis in- sectes et un bon nombre de coquilles marines de différents groupes, et de très beaux crustacés que j'ai préparés pour le Muséum, » N'oubliez pas, mon cher docteur, que dans six mois, à partir d'aujourd'hui, je retournerai en Californie, à moins qu'une mission avantageuse ne me retienne ici ou me mette à même d'explorer la grande île de Timor. » — M. Doùé montre à la Société un certain nombre des Coléoptères recueillis pour la plupart à Mindanao par M. Lorquin; il dit que l'envoi qui vient d'en être fait, composé d'environ 1,600 individus, et cédé d’abord à M. H. Deyrolle, a été acquis, en grande partie, par MM. le comte de Mniszech, Thomson, de Bonvouloir et lui. Parmi ces Insectes figurent sept espèces de Pachy- rhynchus dont plusieurs sont nouvelles et remarquables par leur beauté; une belle et nouvelle espèce voisine du genre Apocyrtus; deux Therates dont l'un vient d’être décrit par M. Thomson sous le nom de Manillica; une jolie espèce de Cicindela, etc. — M. H. Lucas communique la note suivante, au sujet des Oxythirea Noemi et albopicta. XCVHI Bulletin entomologique. (Séance du 28 Novembre 1860). Présidence de M. le D' AL. LABOULBÈNE. Communications. M. le docteur Boisduval annonce que M. Lorquin, cet entomologiste plein de zèle, qui, pendant sept ou huit années, a exploré les montagnes de la Califor- nie et la Sonora, et qui aujourd’hui continue ses recherches dans les îles Philippines, vient de lui écrire une longue lettre pour lui faire part des nouvelles découvertes qu'il a faites depuis son second envoi. Notre collègue extrait de cette correspondance les lignes suivantes, datées de l'île de Bourias, le 10 septembre 1860 : « Vous devez être en possession de mon second envoi recueilli dans les îles Lochban, à Jalajala et dans la grande Lagune. Vous y avez trouvé sans doute quelques Lépidoptères nouveaux et des Coléop- tères intéressants. Depuis cette époque j'ai fait de bien belles dé- couvertes à Pasachas, où j'ai passé un mois, et à Bourias, où je suis depuis un mois. Les Coléoptères y sont rares mais bien remarqua- bles. J'y ai pris quelques belles espèces nouvelles de Papilio, de très beaux Polyommates, quelques jolies Nymphalides et une char- mante espèce voisine de l’Idæa Leuconoe (probablement le Papilio idæoides), etc. Je ne vous parie pas de plusieurs grandes es- pèces de Sphinx et de Cossus et autres Hétérocères, tout cela vous passera par les mains. Tous les Coléoptères que j'ai rencontrés dans ces îles inexplorées des Européens me paraissent nouveaux, mais ils y sont bien plus rares que les Lépidoptères. En quittant Bourias, je vais me rendre de nouveau à Pasachas pour passer encore quel- ques jours dans les forêts vierges, puis j'irai à Lesmanan, de là à Naga, puis dans les Îles Camarias au nord et d’Albay, où je compte bien rencontrer du nouveau. Quels magnifiques oiseaux je tue dans ces conjrées ! mais il me faudrait beaucoup de temps pour les pré- parer et peut-être n’en serais-je pas indemnisé en les envoyant en France, où l’on rétribue si peu l’homme qui expose tous les jours sa vie pour les progrès de la science. Je me donne beaucoup de peine pour ne pas rendre mon voyage infructueux, Malheureuse- 4e Trimestre 1860. XCVIT doués d’un vol plus continu que les précédents ; c’est ainsi que j'ai observé sur de très nombreux individus de l’Eristalis similis l'in- flexibilité complète des ailes aux points d'insertion et des pattes; seulement, je n’ai pas constaté dans les anneaux de l'abdomen la rigidité qu’ils prennent chez les Libellules. Enfin, l'action de la benzine liquide sur des Coléoptères à vol moyen, les Bousiers (Geotrupes stercorarius), a causé une mort moins prompte, et, vu la solidité des attaches des diverses régions du corps, on n’observe que la rigidité des membres, Lectures. M. Guérin-Méneville fait connaître la descrip- tion d’une espèce nouvelle de Coléoptères du genre Me- lancrus, suivie de rectifications relatives à une notice qu'il a publiée dans le Bulletin entomologique du 4€ trimestre de 1859, — M. H. Lucas donne la description d’une nouvelle espèce de Lamellicornes phyllophages {/ Pachydema Le- thierryi) qui habite les possessions françaises du nord de l'Afrique. — M. Reiche dépose sur le Bureau la description de quelques Coléoptères nouveaux du nord de l'Afrique (Pi- melia Lucasii et papulenta, d'Algérie; Blaps Strauchii et Propheta, de Bouçada; Helops ænescens, Urodon testaceipes et Lema purpureicôllis, de Kabylie); travail accompagné de l'indication géographique de la capture en Kabylie de l’'Anoplistes oblongo-maculata. — M. le docteur Signoret lit une notice ayant pour titre : Catalogue des Hémiptères de l’île de Corse, recueillis en 1860 par M. Bellier de la Chavignerie. Membre reçu. M. le docteur Schneider, à Breslau ; pré- senté par M. le docteur Kraatz. XCVI Bulletin entomologique. — M. Girard communique la note suivante : J'ai fait connaître, dans une notice insérée dans le tome VII de nos Annales, 1859, p. 172, le résultat de quelques expériences sur la rigidité musculaire considérable qui suit l’action toxique de la ben- zine sur des animaux de diverses classes, et notamment sar des In- sectes Lépidoptères. J'ai cru pouvoir établir cette proposition que l’action toxique est d’autant plus rapide et la rigidité consécutive d'autant plus grande qu’il s’agit d'espèces où les forces musculaires du vol sont plus développées. Il était naturel de rechercher si les mêmes phénomènes se produiraient sur des Insectes d’autres ordres, et les nouvelles expériences que j'ai faites à ce sujet confirment les résultats précédemment acquis. J'ai d’abord pris les plus puissants voiliers parmi les Insectes, les Libellules, dont les quatre ailes presqu'identiques concourent avec la même énergie à la fonction du vol. Ces Insectes, choisis dans l'espèce si commune dans nos bois en automne, la Libellula vul- gata, sont frappés de mort par l’action d’une ou deux gouttes de benzine liquide avec une rapidité foudroyante, et la rigidité muscu- laire qui suit la mort est obtenue d’une manière immédiate. Les ailes, si solidement attachées par deux nervures d'insertion, se briseraient plutôt que de fléchir. La tête est devenue difficilement mobile sur le corselet, les longs anneaux de l'abdomen, ordinairement si peu résistants à la flexion, sont devenus rigides, les articles des membres offrent une rigidité encore plus considérable. J'ai choisi des Diptères à vol puissant pour sujets de pareilles expériences ; toujours la mort par la benzine liquide a été instan- tanée. Avec des Mouches à viande bleues (Musca vomitoria), la rigidité des articulations des pattes s’est présentée au bout de 2? à 3 minutes ; les ailes relevées à demi étaient rigides au point d’inser- tion de la grosse nervure à un tel degré qu'on eût pu les briser plutôt que les étaler horizontalement. Le reste de l'aile, qui n'offre que des nervures faibles, était demeuré assez mou et se repliait faci- lement sur la portion interne, immobile par rapport au mésothorax. Le lendemain, la benzine ayant disparu par évaporation, les inser- tions alaires avaient repris leur flexibilité. Les résultats ont été pareils et la rigidité plus promptement acquise chez des Diptères 4e Trimestre 1860. XCY de cette communication, présentent quelques remarques sur divers cas d’hybridités de plusieurs Lépidoptères ob- servés soit dans la nature, soit dans des éducations de che- nilies. M. Boisduval insiste particulièrement sur des faits à peu près semblables à celui que vient d'étudier M. Bellier, et qui lui ont été présentés par plusieurs Zygæna qui of- fraient sur un même individu des caractères propres à deux espèces, et surtout sur le Sphinx vespertilioides qui tantôt est un hybride du Vespertilio et de l'Hyppophaes et tantôt de l'Euphorbiæ avec le Vespertilio. — M.le docteur Al. Laboulbène rappelle que, comme l’a fait remarquer, il y a déjà longtemps Duméril, et comme l'ont constaté aussi depuis plusieurs entomologistes, dans certaines circonstances, des Mouches vulgaires /Musca do- mestica) se recouvrent entièrement de productions crypto- gamiques blanchâtres qui les tuent, mais if ne croit pas que l’on ait signalé des faits semblables sur d’autres Insectes. Il a été à même d'observer un fait de ce genre : c’est aux environs de Chälons-sur-Marne qu'il a vu sur des Aulnes deux Syrphus melliturgus, ®, Meig., entièrement couverts de moisissures blanchâtres. Plusieurs membres, et particulièrement M. Emm. Mar- tin, disent avoir remarqué plusieurs fois des particularités analogues; mais ils n'ont pas déterminé les Insectes atteints de cette maladie. M. Guérin-Méneville ajoute avoir étudié depuis longtemps cette production. Comme plusieurs naturalistes, il a reconnu qu’elle est différente de celle à laquelle on donne le nom de Muscardine. De même que M. Nicolet l’a remarqué sur des Dytiscus qu'il conservait chez lui, elle est probablement le résultat d'une affection pathologique, et finalement l'efflorescence blanchâtre est formée par des mycelium de Cryptogames. XCIV Bulletin entomologique. décrit que la femelle. (Voyez pour plus de détails : Revue zoologique, novembre 1860.) À la suite de ces indications, M. Guérin-Méneville parle d’une singulière galle qu'il observe chaque année dans les départements des Basses-Alpes et du Var, sur des Chênes, et dont il n’a pu encore obtenir de Cynips. Celte galle forme des espèces d'étoiles roses attachées aux glands avortés des plus grands Chênes et sont couvertes en dessus d’un enduit très collant. — M. le docteur Al. Laboulbène dit qu’il a vu aussi chez M. Léon Duafour, sur une espèce de Jasona, une galle par- ticulière produite par l'Urophora Jasonæ L. Duf. — M. H. Lucas lit la note qui suit : M. le docteur Hornbeck m'ayant communiqué dernièrement quel- ques Insectes recueillis dans la province d'Alger, en Kabylie, près le fort Napoléon, par M. l'abbé Chapelier, j'ai été agréablement surpris de voir parmi ces Insectes un Lépidoptère de la tribu des Pieridées, la Leuconæa cratægi qui jusqu’à présent n’avait encore été signalée que comme habitant l'Europe, où elle est très abon- damment répandue. — M. Bellier de la Chavignerie soumet à l'examen de la Société un Bombyx hybride provenant de l’accouplement de Saturnia pyri & et de Saturnia spini %. Il fait observer qu'il est assez difficile de décider avec laquelle de ces deux es- pèces le métis a le plus de ressemblance, car si l'hybride, qui est un mâle, se rapproche du pyri par la taille et la couleur des antennes, le dessin et la place qu'occupent les ocelles aux ailes supérieures, par rapport à la ligne basilaire, rappellent exactement le spini. Quant à la couleur, elle par- ticipe également des deux espèces-types, mais l'abdomen est d’un gris très foncé zoné de blanc. MM. le docteur Boisduval et Guérin-Méneville, au sujet 4e Trimestre 1860. XCHI linides exotiques ei européennes. Je crois qu'il est intéressant d’in- diquer celles de la France et de l'Algérie qui s’y trouvent ; en voici les noms : N°° 6, Phlæonomus ulmi, de Fontainebleau ; 26, Oxy- lelus excavatus, d'Algérie; 30, Trogophlœus fossulatus, de Saint- Germain, aux environs de Paris; 35, Bledius dama, d'Algérie; 44, Stenus elevatus, de Paris ; 45, Stenus bituberculatus, de Marseille ; h8, Stenus carinifrons, de Fontainebleau; 49, Stenus picipes, de France ; 62, Pæderus Algiricus, d'Algérie ; 118, Philonthus Algi- rus, d'Algérie ; 137, Othius dilutus, de Fontainebleau; 129, Ocypus sericeus, d'Algérie ; 166, Hypocyptus punctum, de Fontainebleau ; 204, Oxypoda rufula, de Fontaineb'eau; et 212, Homalota denti- culata, d'Algérie. M. Reiche, après cette communication, revenant sur la question des Oxythirea albopicta et Noemi, dit qu'il regarde toujours ces Coléoptères comme différents spécifiquement l'un de l’autre : il montre ces espèces, et, prévenant la de-: mande de vérification faite par M. de Motschulsky, il prie l’Assemblée de charger l’un de ses membres d'étudier ces deux Insectes et de dire s’il pense qu'ils sont différents spé- cifiquement ou s'il croit qu'ils se rapportent à une seule espèce. — La Société, accueillant cette demande, indique M. H. Lucas pour faire cette vérification. — M. le docteur Al. Laboulbène, de retour de son voyage dans le midi de la France, dit que M. Léon Dufour lui a montré dans son cabinet, à Saint-Sever, les larves d'un Xyletinus, vivant dans un Champignon du genre P6- lyporus et provenant de Djelfa (Algérie). — M. Guérin-Méneville annonce que M. le maréchal Vaillant a trouvé à Vincennes quelques galles dans la terre, au pied d'un chêne, et que ces galles renfermaient chacune un individu vivant du Cynips aptera Fabr. Notre collègue dit que ce fait est très intéressant, qu’il fera peut-être con- naitre le mâle du Cynips aptera, espèce dont on n’a encore XCII Bulletin entomologique. cipalement les places carbonisées où leurs camarades ont péri dans les flammes. Lecture. M. Em. Martin dépose sur le Bureau son Rap- port général sur l’Excursion entomologique de la Société aux environs de Besançon. Membres reçus. M. le docteur P. Douchet, à Amiens (Somme), présenté par M. Le Correur; et Tarnier, à Dijon (Côtes-d'Or), présenté par M. L. Buquet. Membres démissionnaires. MM. Condat, à Bordeaux (Gi- ronde), et Stevens, à Londres. (Séance du 14 Novembre 1860.) Présidence de M. le D' AL. LABOULBÈNE. Communications. M. de Motschulsky adresse les notes suivantes : À propos de la réplique de M. Reiche, sur l'identité spécifique de mon Oxythirea Noemi et de ma Cetonia albopicta, je regrette d’être obligé de maintenir ce que j'en ai avancé, car mes exemplaires de l’'albopicta n’ont pas les angles du corselet plus marqués et ne sont ni plus allongés, ni plus tachetés de blanc sur le dessous du corps que dans la Noemi, que je tiens de M. Reiche lui-même. La Cetonia leucosticta Mannerheim, m'est inconnue, et je n’en puis donc rien dire, Enfin l'observation : « que le nom albopicta ne peut rester, parce qu'il y a déjà une Cetonia albopicta Gory, » n’est pas appli- cable pour le cas présent, car ma GC. albopicta est maintenant du genre Oxythirea et la C. albopicta Gory et P., du genre Trichos- thela. J'ai décrit, dans le Bulletin de la Société impériale des Naturalistes de Moscou, 1858, ainsi qu'il est dit p. ccLxxx1v du Bulletin de 1859 de la Société entemologique, un grand nombre d'espèces de Staphy- 4e Trimestre 1860. xCi enterrait d'abord les cadavres, mais l'administration ayant éprouvé des difficultés pour contrôler cette opération, on a ordonné de re- cueillir les Sauterelles dans des sacs. Dans un des rapports officiels, envoyé au gouvernement central, il est dit que, dans un seul jour, on a apporté jusqu'à 500 sacs de Sauterelles tuées ou mutilées. D'après cela, on peut se faire une idée de l'énorme masse de Saute- relles que peut exterminer la main de l’agriculteur. Une idée plus frappante encore de cette multitude nous est donnée par un rapport obtenu de la Galicie, où un employé d'administration, délégué ad hoc pour essayer de sauver le pays de ce fléau, ayant trouvé une grande quantité de Sauterelles dans deux arrondissements, a im- posé arbitrairement aux paysans le devoir d’en fournir un korzec (128 litres) pour chaque feu. On lui en a fourni, dans l’espace de vingt-six jours, plus de 800 korzecs (102,400 litres). Un autre rap- port, également ofliciel, annonce que, dans une seule commune (Rogozno), en chassant la Sauterelle dans l’espace de six jours, avec l'emploi de 2,530 hommes, on en a détruit 200 korzecs. Dans ce même rapport, on a ajouté le calcul général de ce qu'il a été détruit dans quatre communes ; le total fait 550 korzecs de Sauterelles, et h0 garniecs (1 garniec équivaut à 4 litres) de leurs œufs. De plus, une dépêche officielle porte que le gouvernement autrichien, pour détruire la Sauterelle, a imposé sur chaque paysan de la contrée, in- festée par ces Insectes, le devoir de livrer 1 korzec de Sauterelles ramassées, sous peine d’un florin (2 fr.) d'amende. Il en résulta que les malheureux paysans venaient, en passant la frontière, acheter à bon marché les Sauterelles recueillis dans le royaume de Pologne. Le gouvernement central, à Varsovie, a adressé aux autorités du pays une instruction imprimée pour détruire la Sauterelle, en ac- cordant 5 copeikas (16 2/2 cent.) de récompense pour chaque gar- niec de ses œufs. Dans l'Empire russe on a fixé cette récompense à 6 copéikas, et l’on a consacré une somme de 100,000 roubles du trésor de l'Etat, pour la destruction des Sauterelles. En détruisant pendant cet été la Sauterelle en Pologne, on s’est convaincu que, sur les champs où on les a détruites presque com- plétement, viennent bientôt de nouvelles cohortes qu'il faut détruire de nouveau, et que ces Insectes préfèrent surtout, pour leur sé- jour, les lieux où ceux qui les ont précédés ont été écrasés, et prin- XC Bulletin entomologique. veau Ver à soie, cet ennemi est peu à craindre, car il n’attaque qu'une faible partie des chenilles d’une éducation, et n'empêche pas celles-ci de faire leurs cocons. Il est encore probable que cette Mouche n’attaquera pas ies cynthia dans des éducations faites en pleins champs et loin des bois, et, dans tous les cas, ces attaques seront à peu près insignifiantes dans la grande culture, puisque M. de Lamote à reconnu qu'il y avait à peine 3,000 cocons de sa récolte de cette année contenant de ces Mouches, sur les 150,000 récoltés. — M. de Waga présente les observations qui suivent sur diverses migrations de Sauterelles. Gette année (1860), des migrations de Sauterelles de passage (Pachy- tilus migratorius Fisch.) ont fait des incursions dans quelques con- trées méridionales du royaume de Pologne, C’est vers la fin de cet été qu'arrivèrent les premières annonces que de nombreux passages de Sauterelles menaçaient la Bessarabie, la Podolie et la Volhynie; bientôt nous avons appris à Varsovie que des nuées de ces Insectes faisaient invasion dans la Galicie orientale et entraient même, par un détachement, dans le royaume de Pologne. Les premiers rapports officiels, envoyés sur l'apparition de masses considérables de Saute- relles aux environs de Lublin, portent la date du 10 septembre. A cette époque on à pu rencontrer, même aux environs de Varsovie, sur chaque hectare de terrain, plusieurs individus du Pachytile de passage, tandis que, dans les années précédentes, à peine en pou- vait-on trouver un ou deux sur un wloka (20 hectares). Le gros de l'armée des Sauterelles s’est arrêté aux environs de Hrubieszow (gouvernement de Lublin), près de la frontière autrichienne, mais ayant trouvé les champs récoltés, il n’a pu y faire de dégâts : il a seulement endommagé les prairies et les jardins, Cependant, en Ga- licie, où ces Insectes sont venus plus tôt, il y avait encore des champs qui ont souffert, Avant le coucher du soleil, la Sauterelle abandonne les prairies et les champs, et s'établit pour passer la nuit sur les arbrisseaux, au bord des forêts, où elle reste complétement immobile jusqu’au lever du soleil. C’est alors que des hommes, armés d'instruments de destruction, tels que rameaux d'arbres, pelles, bêches et sacs, écrasent une grande quantité de ces Insectes, On 4e Trimestre 1860, LXXXIX — M. Bellier de la Chavignerie montre trois grands Ichneumons éclos chez lui, mais provenant de chenilles étrangères à la faune parisienne. Ce sont : l’Ophion undu- latus Grav., et le Metopius dentatus Grav., sortis l’un et l'autre des cocons du Bombyx Spartii de Sicile. Le troi- sième de ces Insectes est un magnifique Trogus, parasite du Papilio Hospiton de Corse, et notre collègue dit que M. le docteur Sichel, qui l’a examiné, se propose de lui donner le nom de nigrator ; car cet Ichneumon serait nou- veau ou constituerait tout au moins une variété bien dis- tincte, propre à la Corse, du Trogus lapidator Panzer. — M. Guérin-Méneville lit la note suivante : Je montre une Muscide parasite qui a nui d’une manière évidente à mes éducations en plein air du Ver à soie de l’Aylante en pondant dans les parties grasses des chenilles de ce Bombyx exotique. Les larves de ce Diptère, quelquefois au nombre de 6 à $ dans une même chenille, vivent, comme celles des Ichneumons, aux dépens de la matière graisseuse accumulée pour la nourriture de la chrysa- lide ; cette chenille, quoique affaib'ie par ces parasites, n’en fait pas moins son cocon; mais, après avoir accompli ce dernier travail, elle ne peut se métamorphoser en chrysalide et meurt épuisée. Les larves sortent le plus souvent du cocon par l'ouverture ménagée pour la sortie du papillon, et vont se métamorphoser en pupes dans la terre du voisinage, mais il en reste toujours quelques-unes qui font leur pupe dans le cocon même, d’où l’on voit sortir plus tard ces grosses Mouches, Ces dernières-appartiennent à un des nombreux genres créés par Robineau-Desvoidy, et sont plus voisines des groupes Sichelia, Hubneria, Thorocera, mais je ne sais encore si l'espèce a été décrite. J'en ai obtenu des individus de cocons du Bomhyx cyn- thia vrai, élevés au bois de Boulogne, et aussi de ceux que M, le comte de Lamote-Baracé a obtenus au Coudray-Montpensier, près Chi- non. Il est probable que cette Muscide vit, dans les bois, aux dépens de plusieurs chenilles de Lépidoptères, et qu’elle aura trouvé, dans la chenille du Bombyx cynthia, une pâture analogue à celle à la- quelle elle est accoutumée. Dans l’état actuel de la culture du nou- EXXXVIII Bulletin entomologique. vrolat, La description a été faite sur un insecte bronzé obscur, cou- leur qu’affectent toujours les 4 ; tandis que les ® sont, au contraire, d’un bleu obscur variant azur ou bien passant complétement au noir, sans aucune distinction d'autre nuance. De plus, dans la description de MM. Coquerel et Fairmaire, le corselet est indiqué comme n'ayant « qu’une fosselte profonde for- tement ponctuée, » tandis que, au contraire (comme dans tous les Pœcilus), il y a deux fossettes : l'extérieure disparaissant quelquefois, mais, avec une forte loupe, l’on retrouve toujours les vestiges d’une seconde fosselte, Dans l'espèce citée, tous les individus qui me sont passés sous les yeux présentent ce caractère. Ce qui confirme mon opinion (comme je le montrerai dans une monographie des Feronia d'Europe que je prépare), que la division des Pæcilus a toujours, en observant avec soin les types, deux fossettes au corselet : l'inté- rieure plus ou moins effacée, mais laissant constamment des vestiges d'apparition dans les individus bien développés. M. Fairmaire, après cette communication, dit qu'il ré- pondra aux observations de M. Gautier des Cottes. — M. Tappes annonce qu’il a trouvé, au mois de juin dernier, au bois de Boulogne, le long des fortifications, et dans un endroit où croissaient beaucoup d’Hélianthèmes, l'Ochodæus chrysomelinus, qui n'avait encore été signalé qu'une fois, par M. Reiche, comme propre à la faune parisienne. — M. le docteur Signoret montre un assez grand nombre d'Hémiptères de Pologne et du Caucase, qui lui sont communiqués par M. de Waga, et il fait remarquer que beaucoup d’entre eux se rapportent à des espèces qui se trouvent en France, et même aux environs de Paris. Notre collègue cite particulièrement les Asiraca crassicornis Linn.; Eupelix cuspidata Fabr.; Homatidiotus dissimilis Vall.; Piyelus trifasciatus de Géer, et exclamationis Thunb; Penta- ioma Lynx Fabr.; Odontoscelis fuliginosa Linn.; et enfin il indique une espèce nouvelle qui se rapporte au genre Terti- gomeltra, 4e Trimestre 1860. LXXX VII (Séance du 24 Octobre 1860.) Présidence de M. le D' V, SIGNORET, 1°* vice-président. MM. Gehin, de Metz, de Guernisac, de Brest, de Waga, de Varsovie, membres de la Société, et M. Horn- beck, assistent à la séance. Communications. On annonce la mort de notre collègue M. Ch. Delarouzée, reçu membre en 1853 et décédé à Paris le 13 octobre. — M. Reiche montre quelques-uns des Coléoptères recueillis en Corse par M. Bellier de la Chavignerie, et an- nonce qu’il prépare un travail à ce sujet. Quant à présent, il signale comme nouvelles six espèces auxquelles il assigne les noms de : Harpalus ovalis et Beilieri, Agabus cephalotes, Orectochilus Bellieri, Hydrobius ovatus et Elophorus insu- laris, — M. Leprieur fait voir plusieurs Coléoptères présentant des variations très considérables dans la taille individuelle ; il signale spécialement, comme offrant surtout ces particu- larités, des Dorcus musimon, Anthia sex-maculata et Clytus scalaris d'Algérie, et des Hydrophilus piceus, Hydaticus cinereus et Hydroporus dorsalis de France. — Le même membre dit que M. de Laferté Senectère a donné l'Egypte comme habitat du Notoxus testaceus, mais qu'il a pris cet Insecte en Algérie, sous des Fucus, au bord de la mer. — M. Gautier des Cottes communique la note suivante : La Feronia (Pæcilus) æraria Coquerel et EL. Fairmaire (Ann. Soc. ent. de Fr., 1858, p. 706 et 707), trouvée à Djijelli (Algérie), m'a été envoyée de Cadix et d’autres points de l'Espagne; j'ai vu le type chez M, Reiche ainsi que d’autres exemplaires chez M. Che- LXXXVI Bulletin entomologique. indiquée par les auteurs chez le Sphinx convolvuli, où elle existe d’une manière très prononcée. L'auteur l’a fréquemment observée chez les mâles, mais jamais chez les femelles. Il a reconnu que le mâle du Sphinx ligustri offre aussi la sécrétion de matière musquée, ce que les entomologistes n’ont nullement signalé, mais bien moins que dans l'espèce précédente, et il fait remarquer l'intérêt qu'il y a à examiner si le mâle du Sphinx pinastri, troisième espèce qui forme avec les précédentes un genre très naturel, ne présente pas au moins des traces de la même sécrétion. En outre, plusieurs espèces de Fourmis et quelques autres Insectes offrent la sécrétion du muse : c’est ainsi que cela à été remarqué dans le Charaxes Jasius, par M. Berce, et dans un rare Staphylinide, parasite des nids des Vespides, le Velleius dilatatus, par M. Chevrolat. — M. Chevrolat présente deux Coléoptères qui lui ont offert des particularités intéressantes dans leur habitat : 4° Le Laccobius globosus (Limnebius) Héer, Fauna Helvetica, page 481, a été recueilli en septembre dernier à Baden (Suisse), par M. A. Sallé, qui a pris cinq exemplaires, pendant la saison de bains, dans de l’eau qui marquait 49 degrés Réaumur. — Héer assure qu’il est fort rare et dit qu'il a été trouvé dans des sources chaudes, à Zurich, Dübendorf, Malans, Nion, Aigle et Genf. 2° Un Dineutes # qui est presque identique avec le P. grandis Aubé, morio Dej., type : il n’eu diffère qu’en ce que les cuisses an- térieures manquent complétement de la petite dent qui est placée en avant, près de l’extrémité, et par son pygidium arrondi, et non subconique. — Get insecte a été pris par M. Wagner, à Lalla- Maghraia, en Algérie, également dans une fontaine d’eau chaude. M. Leprieur ajoute qu'il a aussi rencontré, aux environs de Bône, des Hydroporus cuspidatus dans une source ther- male ayant une température de 42 degrés. Lecture. M. Coinde envoie un mémoire intitulé : Re- marque sur les Epizoïques en général, et description de trois nouvelles espèces {Nirmus Menuræ-Lyræ, Lipeurus Phæœnicopteræ et Colpocephalus Nubie ). OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE, 2 =— (Séance du 10 Octobre 1860.) Présidence de M, le D' V, SIGNORET, 1° vice-président, M. Le Correur, d'Amiens, assiste à la séance. Communications. M. le Président lit l’article suivant, extrait de la Gazette prussienne : Dans le midi de la Russie, et surtout dans la province de Kiew, plus de 400 personnes déjà sont mortes de la piqûre d’une Mouche. yenimeuse. Cet Insecte est venu d'Asie ; il a déjà fait une apparition il y a soixante ou soixante-dix ans, et a fait périr alors un grand nombre de personnes. La Société, désirant avoir des détails scientifiques sur ce fléau et surtout sur l’Insecte qui le produit, charge M. Sallé de demander à notre collègue M. de Chaudoir, de Stary Kenstantynow (Volhynie), à quelque distance de Kiew, s’il peut recueillir quelques renseignements à ce sujet. — M. Girard, qui avait lu, dans la séance du 11 juillet dernier, une note sur les sécrétions musquées chez les ani- maux en général, ayant depuis inséré ce travail dans le Cosmos (tome XVII, page 280, numéro du 31 août 1860), en adresse à la Société l'extrait suivant, plus particulière- ment relatif à l’'Entomologie. Il s’attache surtout à établir que ce genre de sécrétions, qui pré- domine chez les mâles, offre un bon caractère générique en ce qu’il existe en général à des degrés différents dans les espèces dont la réunion constitue un groupe naturel, La sécrétion musquée a été 3e Série, TOME VIII. Bulletin 1x. LXXXIV Bulletin entomologique. 3° Trimestre 1860. du 27 juin, 3° série, Bullet., tom. 8, p. Lrx (1860), et dont j'ai rap- porté les insectes parfaits au Diplolepis pallidus ou penicillatus, je profite de cette communication, ajoute notre collègue, pour rec- tifier une erreur, Ce n’est pas au Diplolepis pallidus ou penicilla- tus que doivent être rapportés les insectes de la galle du chêne toza et dont les espèces du genre Diplolepis ne sont que les para- sites des Cynips, mais bien à ce dernier genre, c’est-à-dire au Cynips tozæ de Bosc, Journal d'Histoire naturelle, p. 156, pl. 32, fig. 1 à 3 (1792); Cynips quercus to2æ Fab., Entom. Syst., tom. 1, p. 102, n° 10 (1795); Ejusd., Syst. Piez., p. 145, n° 9 (1804). Lectures. M. Linder adresse une note descriptive sur deux nouvelles espèces de Coléoptères propres aux Pyré- nées. (Voy. page 611.) — M. L. Fairmaire indique les diagnoses de Coléop- tères nouveaux provenant de l’île de Corse, etc. (Voyez page 629.) — M.H. Lucas donne la description abrégée d’une nou- velle espèce d’Ixodes trouvée en abondance sur le Python Sebæ. (Voy. page 538.) Membre reçu. M. Jules Revelière, à Blain (Loire-Fnfé- rieure), présenté par M. Bellier de la Chavignerie. 3e Trimestre 1869. LXXXIII h° Je n’ai jamais apercu non plus, pendant mes excursions en Corse, le Cossyphus ovatus Dej., ni aucune autre espèce du genre Cossyphus. — Le même membre rappelle que, dans la séance du 28 septembre 1859, il a soumis à la Société plusieurs cocons de petit Paon de nuit provenant de l'Italie méridionale, et dont la construction et le volume étaient si extraordinaires, que quelques personnes semblaient douter qu'ils appar- tinssent réellement au Saturnia carpini Bork. Notre collè- gue montre aujourd’hui cinq papillons sortis de ces cocons, et dit que ce sont bien des Saturnia carpini. Mais il fait re- marquer combien le type est modifié et différent de celui des environs de Paris, tant par la coloration que par la taille, qui atteint jusqu’à 90 millimètres. — M. H. Lucas présente les observations qui suivent : Je communiquerai, dit-il, à la Société plusieurs galles remar- quables par leur forme irrégulière et qui ont été recueillies sur le Quercus pedunculata. Lorsqu'on examine ces galles, on voit qu'elles sont toutes plus ou moins déprimées, qu'elles présentent des tubercu!es saillants, presque spiniformes, et qui, par leur disposi- tion, forment autour d'elles une espèce de couronne. De ces galles, qui varient beaucoup par le développement, j'ai obtenu plusieurs Hyménoptères que M.Giraud, auteur d'un très bon mémoire sur les travaux des Cynipsides, considère comme étant le Cynips calycis de Burgsdorff (Schrift der Berliner Gesells Naturf., tom. 4, p. 5, 1795). Gette espèce ressemble beaucoup au Cynips tozæ de Bosc, avec lequel elle ne pourra être confondue à cause des fémurs des pattes de la troisième paire qui sont teintés de noir longitudinale- ment dans leur partie médiane, au lieu d’être entièrement roussâtres comme cela se remarque chez le Cynips tozæ. La galle de cette espèce (Cynips calycis) est très recherchée en Allemagne et forme une branche de commerce assez considérable ; elle est vendue aux corroyeurs qui l’emploient pour la tannerie. Au sujet des galles que j'ai montrées à la Société dans la séance LXXXII Bulletin entomologique. marques suivantes sur quelques Coléoptères de l'ile de Corse. Je viens de lire, dans le dernier numéro de nos Annales, page LrI1 du Bulletin, une note de M. Gautier des Cottes, contenant quelques observations relatives à divers Coléoptères propres à la faune de l'île de Corse. A l'appui de l’intéressante communication de notre honorable collègue, et comme complément, j'ajouterai ce qui suit : 1° La larve du Lucanus serraticornis Fairm., ne vit pas seule- ment dans le Quercus suber, mais dans les montagnes de l’intérieur de l’île, où cet arbre devient de plus en plus rare à mesure qu’on s'élève, jusqu’à ce qu'il disparaisse entièrement, la larve du Lucanus serraticornis vit ainsi que celle du Cerambyx heros Fab., aux dé- pens des châtaigniers Ce Lucane est beaucoup moins commun en Corse que l’est en France le Lucanus capra Oliv. 2° Le Pachypus cornulus Oliv., vole, en effet, le jour, par un soleil brûlant, mais il se montre plus abondamment et est plus facile à saisir, à l'heure où les rayons du soleil ont beaucoup perdu de leur force et où cet astre ne tardera pas à disparaître à l'horizon. Je n'ai pu chasser la femelle, ayant quitté les localités fréquentées par le Pachypus cornutus au moment où ce bel insecte commençait à paraître. 3° Je pense avec M. Gautier des Cottes que les Percus Loricatus Dej., et Ramburi Lap., ne forment qu'une seule espèce. Je crois que le type Ramburi est une modification résultant de lhabitai dans des régions plus élevées et, par conséquent p'us froides. En prenant du reste comme point de départ les plus grands individus du Lori- catus, récoltés dans les parties chaudes de lile, notamment ceux des environs d'Ajaccio, de Sariène, de Bonifaccio, on arrive succes- sivement, et par une transition non interrompue, jusqu'aux plus petits exemplaires du Ramburi qui habitent surtout les lieux élevés. Quant au Percus Reichei Kraatz, je le considère comme une espèce très valable et bien dstincte de la précédente, en compagnie de la- quelle on la rencontre du reste quelqueïois. Mais le Percus Reichei s'élève encore plus haut que le Ramburi, et ne commence guère à se montrer qu’à une élévation de 11 à 1,200 mètres, Je l'ai rencontré fort abondamment au sommet de la forêt de Viza-Vona, dans les environs de la fontaine d'Acqua bollita, 3e Trimestre 1860. LXXXI (Séance du 26 Septembre 1860.) Présidence de M. le D: V, SIGNORET, 1°* vice-président. Communications. M. Tournier, de Genève, adresse les diagnoses suivantes de deux nouvelles espèces de Coléop- tères propres à la faune d'Europe : 1° Tanymecaus Sicuzus. — Long. 7 41/2 mill.; larg. 2 1/2 mill. — Cette espèce se rapporte assez bien à la description du Tany- mechus submaculatus Chevrolat (Revue et Magasin de Zoologie, 1860), surtout quant au faciès ; mais elle en diffère par la tête non couverte de petits tubercu'es et seulement ponctuée, et par Îà ca- rène médiane de la trompe non interrompue par un sillon tran:- versal ; les antennes testacées, le thorax sans taches foncées, entièrement d’un gris brunâtre, les pattes d’un brun ferrugineux, : sans anneaux blancs aux cuisses, et enfin par le thorax d’un tiers au moins plus long que large, fortement rétréci postérieurement et passablement élargi et arrondi au premier tiers antérieur. — Sicile. 29 AUBEONYMUS PICTETIH. — Long. 7 mill.; larg. 3 mill. — En entier d’un bleu obscur, légèrement brillant ; antennes ferrugineuses; trompe mince, assez longue, profondément mais finement ponctuée, marquée de trois carènes longitudinales fines et brillantes ; tête et thorax à ponctuation fine, profonde et très serrée, ou plutôt couverts de petites aspérités disposées transversalement et longitudinalement et laissant entre elles de très petits espaces enfoncés. Elytres forte - ment striées-ponctuées ; intervalles des stries offrant le même travail que le corselet: païtes robustes ; tarses ferrugineux.— J'ai reçu ce curieux insecte de Sicile. Je me fais un vrai plaisir de dédier cette belle espèce à M. le pro- fesseur F.-J, Pictet, de Genève, et saisis cette occasion pour le re- mercier publiquement de la complaisance avec laquelle il nr'a tou- jours ouvert sa riche et magnifique bibliothèque. — M. Bellier de la Chavignerie fait connaître les re: LXXX Bulletin entomologique. mais dans une proportion bien réduite. De fortes ruches, qui don- naient habituellement vingt à vingt-cinq livres de miel, n’en ont fourni ces jours derniers que quatre à cinq. Un marchand d’Abeilles, qui vient de passer dans le pays, a annoncé que la dépopulation de ces précieux insectes a été encore plus rapide et plus complète dans certaines localités qu'aux environs de Paris. Les Abeilles affamées ont envahi les jardins et les vergers et, contre toute habitude, se jettent avec avidité sur les cerises et les prunes, qu’elles dépècent avec leurs mandibules. C’est là, à l'ordinaire, l'office des Guêpes, mais, depuis environ quinze jours, ces Hyménoptères manquent com- plétement. Elles ont dû périr avant les Abeilles, puisque leurs nids, destinés seulement à une association annuelle, ne contiennent qu'une faible proportion de miel, comparativement aux ruches où les in- sectes associés doivent passer l'hiver et qui subsistent plusieurs années. à Dans sa seconde lettre, en date du 10 septembre 1860, notre collègue complète ainsi ses observations : La cessation des pluies n'a pas remédié au mal, qui est, je le crains, irréparable. Les Abeilles ne travaillent plus, et les souches, comme on les nomme dans le pays, c’est-à-dire les vieilles ruches qui produisent les essaims, continuent à perdre les insectes qui res- taient encore. On espère à peine en sauver une sur quinze. — M. Bellier de la Chavisnerie, en faisant passer sous les yeux de ses collègues des boites contenant les princi- paux résultats de ses chasses entomologiques en Corse, donne quelques détails sur les Insectes de ce pays et pro- met un travaii complet à ce sujet. Lecture. M. de Saussure adresse, par l'intermédiaire de M. H. Lucas, une notice accompagnée de deux planches sur quelques Orthoptères nouveaux ou imparfaitement connus. Membres reçus. M. José Niéto, du Mexique, présenté par M. Sallé: et M. Strauch, de Saint-Pétersbourg, présenté par M. L. Reiche. 3e Trimestre 1860. LXXIX Nous avons pu remarquer cette curieuse et étrange migration depuis la cime du coteau de Jérusalem jusqu’à la ville, c’est-à-dire sur une longueur de plusieurs kilomètres, et il y a tout lieu de penser que ces légions d'insectes voyageurs s’étendaient plus loin encore. D’autres papillons de couleurs différentes voltigeaient en tous sens, comme à l'ordinaire, étrangers à l’ordre de marche suivi par leurs congénères rouges et noirs, sans paraître le moins du monde préoccupés de leur présence. La seconde, dont la traduction suit, extrait du Evening Traveller, journal de Boston (Union américaine), du 11 août 1860. Les irains du chemin de fer de Rutland et Washington, État de Vermont, sont très retardés dans leur passage des montagnes par les myriades de Sauterelles qui encombrent la voie et v sont écra- sées par les roues gigantesques des locomotives. Les rails sont rendus tellement gras et glissanis par la masse écrasée de ces insectes, qu'il est presque impossible aux trains de franchir les pentes. — M, Girard adresse au Secrétaire deux lettres conte- nant des détails intéressants sur l'influence fâcheuse que les mauvais temps exercent en ce moment sur les Abeilles. Dans sa première lettre, datée du 23 août 1860, notre collègue s'exprime ainsi : Dans les environs de Brie-Comte-Robert (Seine-et-Marne) se pro- duiten ce moment un fait des plus fâcheux et qui atteint cruellement les apiculteurs de ce pays; il doit malheureusement se présenter partout où subsiste la permanence’ insolite des pluies et du froid de cette année, Les Abeilles ne trouvent plus dans les fleurs balayées par de continuelles averses le pollen et le nectar dont elles retirent le miel, et qui sont les éléments de la sécrétion de la cire ; de plus, elles ne peuvent faire que des excursions insuffisantes pour la récolte. Aussi, ces insectes meurent véritablement de faim et les ruches se dépeuplent avec une rapidité effrayante. Celles qui renferment les essaims de l’année ne contiennent que des gâteaux de cire desséchée, sans trace de miel, dévoré par les Abeilles, ce qui a dû causer aussi la mort des larves auxquelles il était en partie destiné. Les anciennes ruches, plus riches en gâteaux, contiennent encore un peu de miel, LXXVI Bulletin entomologique. pellier; et M. Bellier de la Chavignerie, de retour de son voyage en Corse, assistent à la séance. Correspondance. M. le Président lit une lettre de M. Aug. Duméril, remercçiant la Société en son nom et en celui de sa famille, de l'hommage public que notre Association a bien voulu décerner à la mémoire de son Père. Communications. M. le Secrétaire annonce que, le lende- main de la précédente séance, ayant appris que M. Aug. Duméril devait quitter Paris dans la soirée, pour plus d'un mois, il a dû aller seul, au nom de tous ses collègues, pré— senter nos compliments de condoléance, relativement à la mort de notre regrettable Président honoraire. M. ie Secré- taire ajoute que, sur sa demande, M. Duméril fils mettra à la disposition de la Société un autographe et un portrait photographié de son Père. Il dit encore que notre Président M. Al. Laboulbène, a vu M. Milne-Edwards, qui autorise la Société à réimprimer dans ces Annales le discours qu’il a prononcé sur la tombe de Duméril. (Voy. page 647.) — M. L. Reiche fait connaître deux articles de journaux contenant quelques détails relatifs à l’'Entomologie : Le premier, qui suit, de la Patrie du {er juin 1860, et re- produisant un article de l'Echo des Cévennes. Lundi, de jolis petits Papillons aux ailes rougeûtres, bordées de noir, en quantité innombrable, ont traversé la vallée du Vigan, venant du Sud et se dirigeant au Nord, C’est vers dix heures du ma- tin qu'ont été aperçues les premières colonnes de ces gracieux insectes, dont le passage s’est prolongé jusqu’au soir. La brise qui soufllait les obligeait à voler bas, et on les voyait défiler par groupes olus où moins nombreux, immédiatement remplacés par d’autres, suivre les sinuosités du terrain et franchir tous les obstacles. Leur vol était rapide; ils paraissaient pressés d'arriver à une destination inconnue. Malgré le vent, l’inconstance et l’irrégularité ordinaires de leur vol, ils traçaient une ligne droite. Peu s’arrêtaient, et ils reprenaient bientôt leur course un instant interrompue, 3e Trimestre 1860. LXXVII dent honoraire, et leur demander communication d’un portrait et d’un autographe de leur illustre Père ; 20 Que des démarches seront faites auprès de notre col- lègue M. Milne-Edwards pour obtenir de lui l'autorisation de réimprimer exceptionnellement dans nos Annales le discours qu'il a prononcé sur la tombe de Buméril; 3° Que M. f. Lucas sera invité à joindre aux discours de MM. Milne Edwards et Laboulbène l'indication complète des travaux entomologiques de notre Président honoraire. (Voy. page 653.) Communication. M. L. Fairmaire montre plusieurs indi- vidus de grande taille d’un Bruchide du genre Caryoborus, qui ont été trouvés à l'Exposition des produits de l'Algérie et des Colonies, dans des Cocos qu'ils rongeaient; il ajoute qu’il pense que ces Insectes sont originaires de Cayenne. Lectures. M. L. Fairmaire fait connaître les diagnoses d’une espèce typique d’un nouveau genre de Coléoptères (Amaurhinus Bonnairtüi), trouvée en Corse. (Voy. p. 629.) — M. H. Lucas adresse une note sur une nouvelle espèce d’Arachnide trachéenne : le Scotolemon Leprieurii; dicou- verte dans la grotte de l'Ours, en Lombardie. Membre reçu. M. don Francisco de Paula Martinez, à hla- drid ; présenté par M. Perez Arcas. (Séance du 12 Septembre 1860.) Présidence de M. le D’ V. SIGNORET, 1° vice-président. M. P. Gervais, doyen de la Faculté des sciences de Mont- 3e Série, TOME VII. Bulletin vin. EXXVI Bulletin entomologique. la 87e année de son âge, et il rend compte des obsèques qui ont eu lieu le 16 août 1860. Un concours immense de naturalistes et de médecins formaient le cortège funèbre. Les cordons du poêle étaient tenus par MM. Milne Edwards, vice-président de l’Acadé- mie des sciences ; Isidore Geoffroy Saint-Hilaire, directeur du Muséum; Paul Dubois, doyen de la Faculté de méde- cine; et Jules Cloquet, président de l'Académie impériale de médecine. La Société entomologique de France comp- tait au convoi un grand nombre de ses membres, et elle était spécialement représentée par son Président annuel et son Secrétaire. Après les honneurs militaires qui ont été décernés au commandeur de la Légion d'honneur, six discours ont été prononcés sur la tombe de M. Duméril. Le premier par M. Milne Edwards, au nom de l'Institut; le deuxième par M. Isidore Geoffroy Saint-Hilaire, au nom du Muséum; le troisième par M. Valenciennes, au nom de ses amis et de ses élèves; le quatrième par M. Cruveilhier, au nom de la Faculté de médecine; le cinquième par M. Piorry, au nom de l’Académie de médecine; et le sixième par M. Al. Laboulbène, au nom de la Société entomologique de France. Sur la demande de la Société, lecture est donnée de cette dernière allocution, et son impression est votée. (Voyez page 651.) M. le Président propose ensuite, et la Société adopte à l'unanimité des voix : 1o Que son Bureau, ainsi que les Membres de la Société qui pourront s’y joindre, iront témoigner à M. Aug. Du- méril, à son frère et à la famille, la douleur et les vifs regrets que nous à fait éprouver la mort de notre Prési- 3e Trimestre 1860. LXXV moment-ci très abondamment répandue sur les Tilleuls des allées du Jardin-des-Plantes. Elle se plait à la partie infé- rieure des feuilles, où elle subi ses divers changements de peau. Suivant M. Carrière, qui m'a communiqué ces Puce- rons et qui les a observés, cette espèce serait très nui- sible aux feuilles du Tilleul. Lectures. M. Gautier des Cottes adresse une nouvelle description et une figure de son Carabus,glacialis. — M. Staudinger, de Dresde, envoie, par l’entremise de M. Emm. Martin, la description d’un Lépidoptère nouveau des Hautes-Pyrénées, appartenant au genre Psyche. (Voy. page 663.) — M. le docteur Doumerc adresse une notice sur la Teigne à Losange de l'Orthotriche. (Voy. page 579.) Membres reçus. M. J.-P. Coinde, à Paris, présenté par M. H. Lucas; et le docteur Sénac, à Vichy (Allier), présenté par MM. Fairmaire et le docteur Boisduval. (Séance du 22 Août 1860.) Présidence de M, le D' Az. LABOULBÈNE. M. le Président, immédiatement après la lecture et l'adoption du procès-verbal de la précédente séance, an- nonce à la Société la mort de son Président honoraire, le professeur André-Marie-Constant Duméril, né à Amiens le ter janvier 1774, et décédé à Paris le 14 du courant, dans LXXIV Bulletin entomologique. que des animaux de cette classe appartenant au second ordre ou celui des Chilopodes aient été jusqu'à présent signalés par les myria- podophiles. Notre confrère, M. le docteur Coquerel, ayant exploré la grotte de Fædes (des Fées), aux environs de la ville d'Hyères, a eu la complaisance de colliger quelques Myriapodes. Ayant eu l'extrême obligeance de me communiquer ce qu'il avait rencontré en ani- maux de cette classe, j'eus la satisfaction d’y découvrir des Myria- podes de l’ordre des Chilopodes. Cette espèce appartient au genre Lithobius et vit en compagnie de lAnophthalmus Raymond ; sui- vant M. Coquerel, la présence de ce Myriapode indiquerait celle de ce curieux Carabique. Ayant cu à ma disposition deux individus de ce Chilopode, il m'a été possible d’en faire une étude assez appro- fondie, et, en le comparant au Lithobius forcipatus, je me suis aperçu que ce Chilopode formait une espèce nouvelle. En attendant que je donne une description détaillée de cette espèce, je dirai qu'elle est très voisine du Lithobius forcipatus des auteurs avec lequel elle ne pourra être confondue à cause de sa forme plus aplatie et surtout plus étroite ; les pattes sont aussi plus grêles, plus allongées et couvertes de poils et non d’épines comme dans le Lithobius for- cipatus. Enfin, un caractère qui paraît propre à cette espèce, c’est que les yeux lisses, au lieu d'être nombreux comme das le Litho- bius forcipalus, sont au contraire représentés, chez cette espèce lucifuge, par des ocelles seulement au nombre de quatre ou de cinq de chaque côté. Elle égale environ 15 millimètres en longueur ; elle est d’un roux brillant, avec les pattes testacées, Malheureusement les deux individus qui m'ont été communiqués étaient en très mau- vais état, car la plupart des pattes manquaient, surtout les caudales ou anales; les antennes étaient aussi très mal conservées : elles manquaient entièrement chez un individu, et, dans l’autre, elles étaient très incomplètes. Je propose de désigner ce Chilopode des cavernes sous le nom de Lithobius Coquereli, afin de rappeler la découverte intéressante faite par ce zélé entomophile. — Le même membre montre à la Société un tube conte nant un assez grand nombre d'Hémiptères appartenant au genre Aphis. Cette espèce, remarquable par ses ailes et son abdomen tachés de noir, est l’Aphis tiliæw; elle est dans ce 3e Trimestre 1860. EXXIII Je n’ai pas négligé les insectes des autres ordres, et je crois que, parmi les Hyménoptères et les Diptères surtout, il y aura de bonnes choses, probablement même du nouveau. — M. Girard présente à la Société un certain nombre d'individus d’une espèce de Coléoptères de l’ancien groupe générique des Lyttu, et appartenant au genre actuel Epi- caula. Cette espèce, de l'Amérique australe, est l'Epicauta adspersa Klug, à élytres pointillées, dont les femelles ont le fond de couleur crise et les pattes jaunes, tandis que les mâles, reconnaissables à de plus longues antennes et dont on ferait facilement une espèce voi- sine, ont la couleur du corps et des élytres d’un jaune testacé, avec les pattes noires. Ces insectes, bien connus dans la faune brési- lienne, offrent ici l'intérêt suivant : ils proviennent des environs de Montévideo, et ont été envoyés par le fils d’un agriculteur distingué, dont le nom est fréquemment cité parmi les lauréats de nos comices agricoles, M. Giot, de Chevry-Cossigny (Seine-et-Marne). M. Giot fils a essayé de cultiver, pour la première fois, la bette- rave dans les environs de Montévideo, mais ses plantations ont été détruites par des millions d'insectes appartenant à l’espèce citée; les plantations voisines de sorgho ont été respectées. Au dire des habitants du pays, ces Coléoptères paraissent en abon- dance tous les douze ou quinze ans, selon certaines conditions at- mosphériques. Il y a quelqu'intérêt à signaler des espèces indigènes s’attaquant immédiatement à des végétaux exotiques; c’est là un des exemples des difficultés inattendues que présente l’acclimatation de nouvelles espèces végétales, alors que toutes les conditions favorables du climat et du sol se trouvent réunies. — M. H. Lucas communique la note suivante relative à un Myriapode nouveau pour la faune française : le Litho- bius Coquerelii. On n'avait encore fait connaître, comme vivant dans les grottes, que des Myriapodes de l’ordre des Diplopodes, et je ne sache pas LXXIL Bulletin entomologique. celle du fameux Hospiton qu'on n'avait encore trouvé que dans quelques parties de la Sardaigne. J'avais toujours pensé que cette remarquable espèce pouvait bien habiter également la Corse, aussi l’avais-je constamment recherchée avec soin depuis mon arri- vée dans l’île. Je commencçais à désespérer de la rencontrer, lorsque dernièrement, en traversant la forêt de Viza-Vona pour me rendre au Monte-d'Oro, j'eus le bonheur de prendre au vol une grande femelle qui n'était plus qu'en débris. Ce fut pour moi un indice bien précieux ; je me mis à rechercher la chenille avec une nouvelle ardeur, et je ne tardai pas à en réunir un bon nombre. La larve de l’Hospiton est assez localisée; elle vit tantôt solitaire, tantôt par petits groupes -de trois ou quatre individus sur deux plantes spéciales. Elle diffère essentiellement de la chenille de Mu- chaon, et la chrysalide offre aussi quelques différences. Quant au Machaon, il est commun dans toute la Corse; it vole partout, et s'éloigne peu du type des environs de Paris. Il me reste à ajouter à ces détails, que j'ai fait une récolte très considérable de Coléoptères. Une première caisse que j'ai été obligé d'expédier récemment à Paris, pour me cébarrasser, en renferme plus de 2,000. Les Percus Corsicus, Loricatus, Ramburii, sont tellement communs, que j'ai dû renoncer à les prendre. Les Cara- bus sont plus rares ; je n’ai vu que deux espèces : l’alternans et le Ramburii. De belles espèces de Luprestis commencent à sortir. J'ai capturé le Mariana, le Pisana, le decostigma ; une superbe Lampra décrite, je crois, par M. Mulsant, sous le nom de mirifica ; de charmantes Chrysobotris, Sphenoptera, Acmæodera, An- thaxia, etc. La chasse sous les écorces est très productive dans ce pays, et vous ne sauriez vous imaginer combien d'arbres cente- paires, dans ces forêts sauvages de la Corse, gisent à terre, où ils se décomposent lentement sous les attaques incessantes des insectes Xylophages. Ce sont de riches mines à exploiter, et je ne les négli- gerai pas. J'y ai déjà trouvé, entre autres choses, le Dircæa Revelieri. Le Lucanus serraticornis Fairm., vole, le soir, sous les châtai- gniers, Jui déjà visité bien des fourmilières ; mais ce genre de chasse, avec lequel je suis peu familier, ne m'a encore donné aucun ré- sultat. 3e Trimestre 1860. LXXI délicieuses et on n’a pas à redouter ces terribles fièvres qui, chaque année, font tant de victimes en Corse. J'ai déjà fait l’ascen- sion du Monte d’Oro, dont les sommets sont couverts, cette année- ci, d’une épaisse couche de neige, et je monterai également sur les derniers plateaux du Rotondo et du Renoso qui sont les pics les plus élevés de la Corse. La belle forêt de Viza-Vona a reçu plus d’une fois ma visite ; j'y retournerai fréquemment, car je n’en suis éloigné que de 12 kilomètres. Je tâcherai aussi d'aller voir ce que produit la forêt d’Aitone. Depuis que l'excellente mesure du désarmement pra- tiqué en Corse il y a quelques années a détruit complétement le banditisme, on peut parcourir l’île en tous sens, seul, et à toute heure de nuit, sans avoir rien à redouter. J'ai déjà recueilli une bonne partie des Lépidoptères propres à la Corse. Le charmant Trichosoma Corsicum s'est montré fort com- mun au commencement de la saison; je rencontre maintenant la chenille partout. L’Anthocharis tagis n’a pas tardé à lui succéder, puis est venue l’Ichnusa, dont j'ai fait ample provision. La chenille est assez rare dans les parties chaudes de l’île, tandis que, dans les montagnes, elle est extrêmement commune. J'ai élevé, comme en Sicile, la jolie Psyche apiformis, et j'ai eu le plaisir de retrouver la Fidonia assimilaria, découverte ici par M. Rambur, Je ne vous parle que pour mémoire des Satyrus Tigelius et Corinna. Ces deux Diurnes durent toute l’année et sont partout, L’Hesperia Therapne m'a paru assez rare jusqu'à présent. Quant à l’'Argynne Cyrene, au Satyrus Neomiris, àl'Emydia bifasciata, ils ne font que commen- cer. La magnifique chenille du Sphinx Dahlii à été et est encore extrêmement commune. Elle m'a offert une particularité de mœurs très intéressante et dont personne n’a parlé, je crois; c’est qu’elle ne vit pas seulement sur les sables du bord de la mer, comme le ré- pètent tous les auteurs ; mais elle s'élève très haut dans les monta- gnes sans se modifier et sans revenir à l’'Euphorbiæ. Là cependant, elle est obligée d'adopter une autre nourriture, puisque l'Euphor- bia Characias, sur lequel elle vit d'habitude, ne quitte pas les plages, et elle mange PEuphorbia semiperfoliata, qu’elle ne dévore pas avec moins d’avidité. Mais la plus importante des découvertes que j'aie faites jusqu'ici est LXX Bulletin entomologique. péri malgré la sécheresse. La croissance de ces plantes y fut telle qu'en peu de temps on fut obligé de les transplanter pour qu'ils ne s’étoufassent pas. Ce Mûrier est le Morus multicaula. Quant aux œufs de vers à soie, ce n’est qu'après plusieurs envois qu'on put posséder quelques vers éclos en route, et que notre col- lègue a recueillis parmi une caisse de livres que M. Signoret lui en- voyait. Les œufs de cet envoi étaient renfermés dans une boîte ordi- naire en carton et il n’a pu en sauver que 42. Arrivés le 1°* mai, ces vers avaient terminé leurs cocons le 21 mai, le 8 juin suivant les papillons étaient éclos et le lendemain 9 juin la ponte des œufs commençait. Le nombre des femelles était moindre que celui des mâles. Ces pontes ont donné 4,000 œufs environ. M. de Lacerda pense que, lorsque ces Insectes seront acclimatés, l'on pourra, d’après le calcul suivant, avoir huit éducations par an : 18 jours depuis léclosion jusqu’à la mise en cocon ; 12 jours en nymphe, et 12 après les œufs commenceront à éclore. En tout : 42 jours. C’est du reste ce qui a lieu à Rio à la Société séricicole d'Itaquali, où les conditions climatériques sont beaucoup moins favo- rables qu’à Bahia. Notre collègue continuera d'entretenir la Société des résultats obtenus par lui à la magnanerie de Garcia qui est dirigée par M. Chabrillac. — M. Bellier de la Chavignerie adresse, par l'entremise de M. L. Reiche, une lettre datée de Corse 8 juillet, et contenant d'intéressants détails sur le résultat de ses chasses entomologiques. Les espèces ne sont pas très nombreuses; mais, généralement, elles offrent de l'intérêt et abondent en individus, ce qui rend les chasses attrayantes. Les quatre premiers mois de mon séjour dans l'ile ont été consacrés à l'exploration de la partie méridionale, et je me suis avancé vers la côte orientale, jusqu'à Porto-Vecchio, loca- lité très riche, mais malheureusement si malsaine, que les habitants sont obligés d’émigrer quand les chaleurs arrivent, Je viens de m'élever dans les montagnes que je compte visiter avec soin, La commence une nouvelle saison; l'air y est pur, les eaux 3e Trimestre 1860. LXIX (Séance äu 8 Août 1860.) Présidence de M. le D' Az, LABOULBÈNE. M. Bohemann, de Stockholm, membre honoraire, assiste à la séance. Communications. M. le docteur Signoret montre un flacon contenant des feuilles hachées de Laurier cerise {Prunus lauro-cerasus), dans lequel il conserve, depuis 1853, des Insectes qu'il a recueillis, conjointement avec M. L. Fair- maire, à La Teste de Bordeaux. Notre collègue rappelle que ce procédé, employé avec succès par M. Wollaston, dans ses voyages, lui a plusieurs fois réussi, ainsi qu'il l'a déjà dit à la Société, il y a quatre ou cinq ans, et il ajoute que l’on peut voir que les Insectes contenus dans un flacon ne présentent aucune trace de moisissure : toutefois, il fait remarquer qu'il n’en a pas été de même pour un autre flacon, préparé de la même manière, et dans lequel les In- sectes étaient fortement endommagés. — Sur la demande de M. Signoret, on débouche le flacon qu'il a apporté, et qui n'avait pas été ouvert depuis 1853, et l’on trouve que les Insectes qu’il renferme sont en parfait état de conser- vation et que les articulations de leurs membres ont même gardé de la flexibilité. — M. Antonio de Lacerda adresse, par l'entremise de M. le docteur V. Signoret, une lettre contenant d’inté- ressanis détails sur les éducations de Vers à soie tentés à Bahia (Amérique). D'abord notre collègue parle de l’acclimation du Mürier dans la province même de Bahia ou, sur 20,000 plantés, 200 seulement ont LXVII Bulletin entomologique. science que, dans un but très louable pour la classification des Sta- phylinides, MM. Fairmaire et Laboulbène ont fait, dans les genres, des divisions basées sur l’écusson ponctué ou lisse. Peut-être, en examinant ces insectes morts et mal collés, le corselet trop relevé, n’ont-ils vu que l'extrême sommet de l’écusson, qui, en effet, est lisse, tandisque les deux tiers de la surface sont ponctués. (Dans l'Olophrum piceum, la ponctuation de l’écusson est aussi forte que celle des élytres.) Je n'ai pas encore examiné dans Erichson et M. Kraatz les des- criptions du Lathrobium multipunctatum et de l'Omalium flo- rale (1); mais je suppose que pareille erreur doit y exister. Ces erreurs sont très fâcheuses et rendent la détermination sinon impos- sible, du moins fort difficile, surtout à ceux qui, comme moi, sont des commencants. Comment Erichson et M. Kraatz, ces maîtres en Staphylinologie, ont-ils pu commettre de telles erreurs ? Je termine en émettant des doutes sur la non-ponctuation de l’'écusson d’autres espèces de Lathrobium'et d'Omalium que je ne cite pas, et je me propose de vérifier cela bientôt. Lectures. M. Chevrolat adresse les descriptions de quel- ques nouvelles espèces de Curculionites propres à l'Europe méridionale. (Voy. page 505.) — M. L. Fairmaire donne la diagnose de son Adelops galloprovincialis, nouvelle espèce découverte à Hyères (Var). (Voy. page 631.) (1) Erichson dit que l’écusson est lisse dans ces deux espèces; M. Kraatz passe cel organe sous silence. — L. R. 3e Trimestre 1860. LXVII tion étant d'étudier, si cela est possible, la vie évolutive de ce Curcu- lionite, qui a été découvert à Paris par M. Cloës, aide de Chimie au Muséum, et à l’extrême obligeance duque j'en dois la communi- cation. — M. Leprieur montre à la Société une larve remar- quable qu'il a trouvée dans l’une des mares du bois de Meudon, et qui se rapporte à un Coléoptère de la famille des Hydrocanthares. D’après M. Ed. Perris, auquel notre collègue à communiqué cette larve, elle se rapprocherait beaucoup de celles des Hydroporus, et, surtout, si l’on peut s'en rapporter à la figure donnée par M. Westwood, de la larve du Noterus crassicornis. Notre collègue se propose du reste de faire en temps convenable de nouvelles re- cherches afin de retrouver de ces larves et d'étudier leur développement. — M. Félicien de Saulcy adresse, par l'entremise de M. L. Reiche, une note datée de Norroy-le-Sec, et conte- nant des détails sur divers Coléoptères. Parmi les diverses espèces de Staphylinides recueillies par moi dans les environs de Metz, il en est quelques-unes que je voulus, mais en vain, déterminer à l’aide de la Faune entomologique fran- caise de MM. Fairmaire et Labou!bène. Ayant obtenu de plusieurs de nos collègues, pour ces espèces, des déterminations se rappor- tant aux miennes, je dus reconnaître que la partie de la description relative à l’écusson n'était pas exacte, ce qui m'avait causé beaucoup d'embarras. Pour éclaircir l’affaire, je voulus consulter les ouvrages d’Erichson et de M. Kraatz, ces deux législateurs des Staphylinides. Quel ne fut pas mon étonnement en lisant dans Erichson, aux ar- ticles Olophrum piceum et Omalium fossulatum, la mention sui- vante : Scutellum lœæve! et dans M. Kraatz, aux mêmes articles : das Schildchen ist glatt. J'en conclus sur-le-champ que nos col- lègues, auteurs de la Faune entomologique francaise s’en étaient, ainsi que M. Kraatz, rapportés à Erichson, sans vérifier par eux- mêmes ce qu'ils avançaient, ce qui est d'autant plus nuisible à la LXVI Bulletin entomologique. nord de Montevideo, sur un arbuste de la famille des Myr- tacées. Cette cire a été recueillie par M. Lassaux, auquel l’Entomologie est redevable de découvertes intéressantes dans La Plata, et qui a promis à notre collègue de lui en- voyer l’insecte conservé dans l'alcool. La pureté et la blan- cheur de cette cire, qui paraît ne pas être encore connue des naturalistes, font croire que son exploitation offrirait des avantages à l’industrie. — M. H. Lucas communique la note suivante au sujet des dégâts causés au Glaucium flavum par le Ceuthorhynchus Raphaelensis : Notre collègue M. Chevrolat, dans le t. VII des Annales de la So- ciété Entomologique, 3° série, Bulletin, p. xvrir (1859), a décrit sous le nom de Ceuthorhynchus Raphaelensis un charmant petit Carcu- lionite auquel il donne la plage de Fréjus pour patrie. À ce sujet, je ferai remarquer que ce Ceuthorhynchus habite aussi les jardins de la capitale, et comme témoins venant appuyer cette découverte cu- rieuse au point de vue de la géographie entomologique, je ferai passer sous les yeux de la Société un tube contenant un assez grand nombre d'individus encore vivants de ce Curculionite. Cette espèce, que l’on peut actuellement considérer comme appartenant à la Faune pari- sienne, vit, suivant M. Chevrolat, sur le Glaucium flavum, et c'est précisément sur cette même Papavéracée qu'ont été rencontrés les individus que je communique. Cette espèce est très nuisible à cette plante, que l'on cultive actuellement à cause de l'huile qu’elle pro- duit: par sa morsure, elle nuit beaucoup aux bourgeons et empêche le développement des feuilles de ce pavot; en effet, celles-ci atta- quées par ce Curculionite restent atrophiées, et si on les étudie ainsi modifiées, on remarque que cette atrophie est due à la présence de petites taches noires ou blessures causées par la morsure de ce Ceuthorhynchus. Les tiges de ce pavot, désioné vulgairement sous le nom de cornu, ont beaucoup à souflrir aussi des attaques de ce Curculionite dévastateur. Je ne m'étendrai pas davantage sur les dé- gâts et sur les mouifications que font éprouver aux feuilles de cette plante les blessures du Ceuthorhynchus Raphaelensis, mon inten- 3e Trimestre 1860. LXV — M. L. Fairmaire présente la note suivante d’Entomo- logie appliquée : Depuis peu de temps on trouve dans le commerce, en Angleterre, des galles dites de Chine, de taille et de forme très variable, et qui jouissent d’une grande célébrité en Chine, non seulement comme substance propre à la teinture, mais encore comme un puissant as- tringent. Ces galles ont un millimètre environ d'épaisseur, elles sont blanchâtres ou roussâtres, translucides, et offrent l'apparence d’une gomme-résine desséchée. Elles sont évidemment le produit d’Aphis ou Pucerons, dont les cadavres forment une petite masse de poudre grenue, accompagnée d’une matière blanche, cotonneuse, analogue à celle qu'on rencontre sur beaucoup de Pucerons. Outre ces Ho- moptères, on rencontre dans les galles de Chine des débris de Chal- cidites et des Læœmophlæus, Malheureusement tous ces insectes sont dans un tel état qu’il est à peu près impossible de songer à les caractériser. Ces galles sont tantôt ovalaires, pyriformes, tantôt bifurquées ou cornues, ou aplaties comme des cornes d’élan ; elles sont couvertes, à l’état frais, d’un duvet jauvâtre qui disparaît par le frottement sur les parties saillantes. Selon Duhalde, qui, dès 1735, en a parlé d’après le Pen-Tsao ou herbier chinois, ces galles atteindraient la grosseur du poing. Leur forme fait supposer au premier abord qu'elles proviennent de bourgeons monstrueusement développés par suite de la piqûre des insectes ; mais d’après une figure du Pen-Tsao, ce sont les feuilles qui forment ces galles, et, selon M. Decaisne, l'arbre qui les produit serait le Distylium racemosum Zucc., de la famille des Hamamélidés. J'ai pensé que ces détails, puisés dans l’histoire des drogues simples de M. Guibourt, offriraient quelque intérêt pour la Société, car il s’agit d’un produit entomologique qui pourrait être utilisé dans l'industrie en remplacement de la noix de galle et à meilleur marché. J'ajouterai que les galles de Chine que je fais passer sous les yeux de mes collègues m'ont été données par M. Personne, pharmacien en chef de la Pitié. — Le même membre présente ensuite de petites bou- lettes de cire produites par un Coccus assez commun au LXIV Bulletin entomologique. de six nouvelles espèces du genre Aphodius. (Voyez page 614.) — M. H. Lucas donne lecture d’une note sur le genre Eugaster, Orthoptère de la famille des Locustaires, qui habite le sud des possessions françaises dans le nord de l'Afrique. — M. Léon Dufour adresse la description et la figure du Scotolemon Lespesii Lucas, espèce d’Arachnides propre aux grottes souterraines; sujet que M. H. Lucas a déjà traité dans la séance du 22 février dernier. Membres reçus. M. Gonthier, à Alby, présenté par M. le docteur Grenier ; et M. Penguilly l'Haridon, à Paris, pré- senté par M. L. Reiche. (Séance du 25 Juillet 1860.) Présidence de M. le D' AL. LABOULBÈNE. Communications. M. Guérin-Méneville donne des détails circonstanciés d'Entomologie appliquée sur plusieurs édu- cations du Ver à soie de l’Aylante qui ont lieu sur divers points de la France, et qui ont réussi surtout en plein air. Il parle des expériences qu'il tente en ce moment au bois de Boulogne : expériences dans lesquelles de jeunes che- nilles, malgré les intempéries atmosphériques, se dévelop- pent très bien, et il fait connaitre aussi les produits féconds que lui ont donnés, pendant cinq générations successives, les croisements des Bombyx cynthia (de l’Aylante) et arrindia (de Ricin), ainsi que ceux de ces métis eux-mêmes, et d’in- dividus des espèces typiques. 3e Trimestre 1860. LXIII — M. L. Fairmaire parle de l’irrégularité qui existe en entomologie au sujet de la dénomination des familles, En effet, on à reconnu généralement l'utilité de prendre pour type du nom de famille le nom du genre le plus important de cette famille en y ajoutant la désinence idæ. Ainsi, par exemple, la famille des Carabidæ a pour type le genre Carabus. Mais, à côté de cela, il existe certaines familles où le nom du genre qui a servi de type a complétement disparu : les Curculionidæ, par exemple, où l’on cherche en vain le genre Curculio, les Buprestidæ et les Elateridæ, où les genres Buprestis et Elater sont contestés, etc. Notre collègue pense qu'il serait utile de s'entendre pour remé- dier à ce fâcheux abus. M. Reiche dit qu’il partage l’avis de M. Fairmaire et que, de plus, il croit qu'il faut prendre pour type des genres linnéens la première espèce de chaque genre décrite dans la première édition du Systema naturæ. M. E. Desmarest parle dans le même sens que ces deux collègues, et annonce qu’il a cherché en partie à mettre en pratique les idées plus haut indiquées dans les trois volumes de son histoire des Coléoptères faisant partie de l’Encyclo- pédie d'histoire naturelle publiée sous la direction de M. le docteur Chenu. — M. Girard fait passer sous les yeux de la Société une pièce anatomique destinée à l’enseignement et montée sur laiton et sur platine par l’habile préparateur M. Guérin. Cette pièce est un céphalothorax de Langouste présentant, mon- tés à distance et distincts, l'anneau ophthalmique, les deux anneaux antennaires et les six paires de pièces buccales. La petitesse des insectes rend beaucoup plus difficile à faire comprendre à de jeunes auditeurs la disposition analogue des pièces destinées à la mastica- tion et à la préhension des aliments. Lectures. M. le baron de Harold indique les diagnoses LXII Bulletin entomologique. le baron de Harold, Lethierry, docteur Marmottan, Mar- tin, Millière, Perez Arcas, Puton aîné, docteur Puton, Remquet, Rouget et Thibésard, se sont trouvés réunis à Besançon et ont été dirigés dans tout leur voyage par M. Bruand d’Uzelle, nommé président d'honneur dans la réunion préparatoire tenue à la Faculté des sciences de Besançon, le 13 juin 1860. La Société prie M. Emm. Martin de lui présenter un rapport sur cette excursion. — M. le docteur Laboulbène donne lecture d'une lettre qu'il adresse au nom de la Société, et d’après sa demande, à M. Caron, propriétaire-cultivateur, à Thorigny, près Lagny (Seine-et-Marne), relativement aux dégâts causés par les in- sectes aux pommiers et aux poiriers; et sur les moyens d'y remédier. — Cette lettre a été rédigée en partie d’après les renseignements qui ont été fournis au président par MM. Berce et Goureau. — M. le baron de Harold montre à la Société de belles espèces de Coléoptères nouveaux, provenant de Mogador : il fait surtout remarquer un genre nouveau de Carabiques ayant quelque rapport avec celui des Acinopus, et des es- pèces très intéressantes de Pimelia. — M. le docteur Kraatz fait voir plusieurs Coléoptères provenant de la Grèce, et il montre principalement les Arrhaphus olivetorum Kraatz; Acanthoderes Kreiperi Kraatz et Hypoglyptus pictus Gerst. — M. Leprieur fait présente espèces du genre Phitosus (P. belticus et nigriventris) qu'il a trouvées aux environs de Bône, dans les sables du bord de la mer; ce qui, contraire- ment à ce qui a été dit précédemment, montre que ces in- sectes appartiennent aussi bien à l'Algérie qu’à l’Europe, JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE, (Séance du 11 Juillet 1860.) Présidènce de M. le D' AL. LABOULBÈNE, MM. Laureano Perez Arcas, de Madrid; le baron Harold, de Munich ; le docteur Kraatz, de Berlin; Pâris, d'Epernay; Remquet, de Brest, et Gougelet, de retour de son voyage entomologique en Corse, assistent à la séance. Communications. On annonce à la Société la mort de trois savants entomologistes : MM. Kindermann, Kollar et Eugène Truqui : ce dernier, qui était membre de la Société depuis 1844, a été enlevé à la science, à Rio Janeiro, par la fièvre jaune. — Plusieurs membres, qui‘ont fait partie du voyage de la Société en Franche-Comté, et spécialement MM. Berce, Delamarche et Martin, donnent quelques détails sur le ré- sultat des chasses entomologiques qui ont été faites tant en France, dans les montagnes du Doubs, que dans une partie de la Suisse, et qui ont été loin d’être très fructueuses à cause du mauvais temps, et par suite de l'état peu avancé de la végétation. Seize membres de la Société, MM. Berce, Bruand d’Uzelle, docteur Cartereau, Delamarche, Fallou, 3e Série, TOME VII. Bulletin vu. NS LE LS 4 ‘+