PA UE IUNPOSTRTATA TN | [VA MCE PLU DE OL LA IL PAPE AL APRES PQ A AOL KT EAP ARE LA NE AE EN AU À LUNA AUS do vyot " i \ CAN CANCA CON AEEUUE AQU CE (US (AE 44 (2 Un CAAUCQIL CANTAL CNIONLTON A ER AL AR MAT Aus y fes NL AC 1 CALAIS La ON AE EN LM \ J DA MARINA ERE jun OX UNS vuut AE HE h “4 na % Le ar RAA 1) (A CAL: AU We ct MES \ AA ED \ ANA qn bi À HAUT RAA CHEN AE " ( COUDRE HA AMNATE RAP AT NATION ANT LA NN pl? 1H PAL UEL A AAA MAN UC ADO IEE A NL MA AE + VI HI RME ul AA mue 0 Ne SUN st VASE MAD s a } AS ME FRAME a) AA A en HA RUN AAA CAVE VO a À AA A AO ELA AUTEUR NE NAEU Neue ARTE HN OA \ RAISON ANUS ke ! MAO ; PL AUS LME TR EE LUE ù Ki ° | NEA API PO EN EUENAN OX SU A RUE ai AU EEE na ANR) ie De HN NA A A Lo k ARS NE ; ie ONE ie À à NOULRALX RP ANNE CE A 1 v, }, À ASTM A NT OS AN EEE L ANRIU CARRE gi { ( MATRA \ CAE f HO EEN A Vs À JAN) f 1 NU PA 4} J1? 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NATIONAL MUSEUM LIBRARY OF Henry Guernsey Hubbard Eugene Amandus Schwarz | + DONATED IN 1902 ACCESSION N PE D ou a AMI e DA TRUE L" Vi. TUE not sf th ARE | bref àe © Le à F2 Û De » et PAC D ga tee nn gg = ST « pe : ere à à an UMR AE à" | D nl CR Ê png e$) 14 SZ, Sr aid 34 7 e025 ANNALES SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE ANNALES DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Natura maxime miranda in minimis, D. série. nr TOME DEUXIÈME PARIS AU BUREAU DU TRÉSORIER DE LA SOCIÉTÉ rue Saint-Placide, 50 (Faubourg S'-Germain). 1862 ARTICLE 38 DU REGLEMENT. Les opinions émises dans les ANNALES de la Société sont exclusivement propres à leurs auteurs. La Société n'entend aucunement en assumer la responsabilité. PARIS, — Typographie FELIX MALTESTE »r Ce, rue des Deux-Portes-Saint-Sauveur, 22 ANNALES DE LA DCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE SUPPLÉMENT A LA MONOGRAPHIE DES HISTÉRIDES (Suite) (1). Par M. S.-A. de MARSEUL. (Séance du 28 Décembre 1859.) KXIV. Genre GARCINOPS Mars., Hist. (1855), p. 83, pl. 13, G'° xx1r. L'auteur du Genera des Coléoptères d'Europe, S'appuyant sur l'autorité M. Lacordaire, dont il suit pas à pas les travaux, n’a pas voulu admettre te coupe générique. Elle forme cependant un genre si tranché et si urel, que personne autre ne le pourra contesler. Les caractères se ssent pour le distinguer: la configuration des jambes, surtout des anté- ares, les stries profondes des élytres, la strie marginale du mésoster- m et enfin l'absence de la curieuse sculpture du pygidium que l’on narque dans les Paromalus. Le savant professeur de l’Université de ge n'avait alors qu'un aperçu de cette partie de mon travail; mon ire n’était pour lui caractérisé que par quelques mots et les espèces qui composaient lui étaient pour la plupart inconnues; ces circonstances 1) Voir, pour la Monographie, les Annales de 1853, 1854, 1855, 1856 et 1857, pour le Supplément, les Annales de 1860, pages 581 et 835, et 1861, page 141 >09. he Série, TOME II. 4 6 S.-A. DE MARSEUL. 166 expliquent parfaitement ses hésitations, et je suis sûr qu'aujourd'hui il ne maintiendrait pas ses premières idées. J'avais d’abord nommé ce genre Carcinus et ce n’est que d’après ses observations que je l’ai changé en Curcinops, à cause d’un genre de Crus- lacés qui porte ce nom. N'ayant pu surveiller la gravure de la planche 13 de ma Monographie des Histérides, parue pendant mon voyage en Amé- rique, l’ancien nom y a été conservé. Le nombre des espèces ayant doublé, je crois utile d’en dresser de nouveau le tablean synoptique, pour servir à la rectification de certaines erreurs provenant de fautes typographiques, et de donner la liste com- plète des espèces avec quelques notes. On peut répartir les espèces en trois groupes, qui plus tard deviendront probablement autant de genres. I. CARCGINOPS RADULA, se raltachant aux Æpéerus par la forme de son front et l'épaisseur du corps. On pourrait l’appeler Xestipyge (de Æizrne, rayé, et muyh, pygidium). 1. CARCINOPS (XESTIPYGE) RADULA. PI. 9, f. 4. Ovalis, parum convexæus, niger, Subnitidus, antennis pedibusque brun- neis, dense strigosus, dorso medio lævi; fronte ad oculos elevata, stria nulla; pronoto stria marginali tenui integra; elytris striis posticis obso- letis, 1-4 dorsalibus integris, K° basi cum suturali arcuatim juncta, 5° basi abbreviata, subhumerali interna ad humerum producta, externa inte- gra, margine inflexo bisulcato ; prosterno bistrialo, mesosterno sinuato marginatoque ; tibiis anticis 8-denticulatis ; posticis linearibus spinosulis. — Long. 2 mill., larg. 4 4/3 mill. Ovale, assez convexe, noir, peu luisant, si ce n’est sur le dos du prono- tum et sur la partie antérieure des élytres. Antennes brunes. Front arrondi, convexe, élevé au-dessus des yeux, épistome déclive, couverts l’un et l’autre d’une fine strigosité serrée; sans strie circulaire qui l'enveloppe. Labre court, transverse. Mandibules recourbées en pointe aiguê. Prono- tum beaucoup plus large que long, couvert de rides très fines au milieu, bien marquées dans son pourtour; arqué et découpé à la base, oblique sur les côtés, rétréci et largement échancré en devant, avec les angles abaissés, aigus et saillants ; strie marginale entière, plus fine et plus rap- prochée le long du bord antérieur. Écusson en triangle allongé, très petit. Elytres presque deux fois aussi longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l’épaule, presque parallèles sur les côtés, un peu rétré- cies et coupées droit au bout, avec les angles externes arrondis, couvertes 167 Supplément à la Monographie des Histérides. 7 de strigosités longitudinales vers le bout; stries fortes, confuses dans la partie rugueuse, 1-4 dorsales entières, presque droites et presque équi- distantes, quatrième réunie par un arc basal avec la suturale qui est assez écartée et s’éloigne de plus en plus de la suture; cinquième raccourcie en devant et décomposée; subhumérale interne atteignant l'épaule ; externe forte, entière, rabattue et coudée à l'épaule; bord infléchi finement rugueux et bisillonné. Propygidium en hexagone déclive assez long ; pygi- dium en ogive, peu convexe, tout à fait rabattu, l’un et l’autre couverts de fines strigosités longitudinales serrées, obscurs. Dessous finement rugueux. Prosternum assez large, plan, arrondi à la base, à stries parallè- les; mentonnière à peine rabattue, rebordée et arrondie au bout. Mésos- ternum sinué et rebordé. Pattes brunes; jambes antérieures courbées, dilatées de bonne heure, 3-denticulées, rétrécies au bout, avec un long éperon recourbé; intermédiaires et postérieures courbées, allongées, pres- que linéaires, garnies de quelques épines en dehors ; tarses filiformes, à premier et dernier articles très longs. Cette remarquable espèce, provenant de la Cafrerie, et que je crois iné- dite, m'a été communiquée par M. Boheman sous le nom d’Africanus Ecbl. et Zeyher, que j'ai dû changer parce qu’il y a déjà un Saprinus de ce nom. Elle vient se placer à côté du Garc. minimus, dont elle a quelques traits. Comme cette dernière, elle forme une coupe un peu disparate avec les autres espèces du genre. Il sera, du reste, aisé d’en faire un genre à part, lorsqu'il en sera besoin. IL 2. CARGINOPS MINIMUS Aubé, Soc. Ent. 1850, 329, 31. — Mars., Hist. (1855), p. 90, pl. 13, genre xx11, f. 8. Varie extrêmement pour la taille et pour la ponctuation qui couvre la surface du corps. On peut distinguer ce groupe sous le nom de Kassister (Kis, per., et civw, détruire). IL. Carcinors proprement dit, à forme aplatie et généralement peu convexe, ovalaire ou parallèle. 8. CARCGINOPS coNsors Le Conte, Calif., Col. 40, 2 (1852). — Mars., Hist. (1855), p. 88, pl. 13, genre xxx, Î. 1. 8 ._ S.-A. DE MARSEUL. 168 h. CARCINOPS CONJUNCTUS Say, Phil, 38, 8 (1825). — Mars., Hist. (1855), p. 89. pl. 13, genre xxIt, Î. 2. J'ai pu comparer mon espèce avec un type que je tiens du docteur Le Conte. 5. CARCINOPS PUMILIO Er., Jahr., 169, 4 (1834). — Mars., Hist., p. 91, fig. 4. Le type d’Erichson, que j'ai reçu du docteur Gerstäker, provient d’Alle- magne ; il est plus étroit et plus fortement ponctué que les individus importés que l’on rencontre à Marseille dans les Arachides, ou à Rouen dans la cale des navires. 6. CARCINOPS TROGLODYTES Payk., Hist., 46, 34, t. X, f. 1 (1811). — Mars., Hist., p. 92, £ 5. L’Epierus rubripes, de Buénos-Ayres, que M. Boheman a publié dans Eugenies Resa (1858), p. 37, n° 81, et dont il m'a donné un individu, n’est qu’un Carcinops et ne me paraît pas différer de cette espèce. Cepen- dant jen donne la figure et la description : (5 a.) CARCINOPS RUBRIPES. PI 9, f. 6. Ovalis, convexiusculus, piceus nilidus; antennis pedibusque rufis ; capite plano punctulato, stria marginali integra; pronoto dense punctu- lato, punctis grossis intermixtis: elytris apice punctatis, striis validis crenatis, dorsalibus 1-5 integris, 5° basi arcuata, suturali basi abbreviata ; subhumerali interna integra, extlerna brevi ; margine inflexo trisulcato ; propygidio valide, pygidio subtiliter punctatis ; prosterno stria continua, mesosterno sinualo marginatoque ; tibiis anticis contortis bidenticulatis, mediis dilatatis, posticis linearibus bispinosis. — Long. 2 1/2 mill., larg. 1 1/3 mill. : Hister troglodytes Payk., Mon., 48, 34 (1811). Epierus rubripes Bohem., Eugen. Resa (1858), 37, n° 81. Ovale oblong, assez convexe, brun de poix luisant. Antennes roussés. Front légèrement convexe, ponctué, entouré d’une strie entière, avec l’épistome dont il n’est pas distinct. Labre court, petit. Mandibules cour- bées en pointe aiguë. Pronotum large et court, arqué et déchiqueté à la base, avec une impression antéscutellaire, faiblement courbé sur les côtés, 169 Supplément à la Monographie des Héstérides. 9 largement échancré en devant, avec les angles abaissés, saillants et aigus ; couvert d’un pointillé serré, entremélé de points plus forts espacés. Écus- son très petit. Élytres une fois deux tiers plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies, coupées droit et ponctuées au bout, avec les angles externes obtus. Stries fortes, créne- lées, dérsales 1-5, courbées en dedans à la base, entières, cinquième for- mant un crochet qui joint presque l’écusson; suturale raccourcie vers la base; subhumérale interne entière, externe courte au dessous de l’épaule ; bord infléchi creusé de trois sillons ponctués, coudés à l'épaule. Propy- gidium en hexagone transverse, convexe, incliné, pointillé et parsemé de gros points. Pygidium en demi-cerele bombé, ponctué. Prosternum court, un peu rétréci au milieu, arrondi à la base, bordé d’une strie dans tout son pourtour; mentonnière presque de la même longueur, un peu rabat- tue, étroite, ponctuée, arrondie. Mésosternum échancré en devant, bordé d’une strie entière, pointillé. Pattes rouge brun; jambes antérieures con- tournées, bidentées, terminées par une forte épine courbée, dirigée en dehors; intermédiaires dilatées, bi-épineuses ; postérieures faiblement élar- gies, munies de quelques épines. Buenos-Ayres (coll. Boheman). Gette espèce est tellement voisine du Carc. troglodytes Payk., que je n'ose l’en séparer. 7 (4 a). CARGINOPS PALANS. PI, 9, f, 7, Ovalis, parum convexus, piceus nitidus, antennis pedibusque ferrugi- neis; fronte plana stria tenui integra; pronoto puncticulato, punctis extus validis, stria marginali integra; elytris apice punctatis, striis crenatis dorsalibus 1-5 integris, suturali antice abbreviata, subhumerali interna interrupta, externa brevi, margine inflexo trisulcato; propygidio punc- tato, pygidio puncticulato; prosterno bistriato, mesosterno sinuato margi- natoque; tibiis anticis 2-denticulatis, posticis bispinosis. — Long. 2 mill., larg. 4 1/4 mill. Dendrophilus minutus Fahr. in Bohem., Ins. Cafr, I, 551, 602 (1851). — Mars., Hist., 1857, supl., p. 18. Ovale, peu convexe, noir de poix luisant. Antennes rousses. Tête pres- que plane, densément pointillée, ceinte d’une strie fine entière. Front sans ligne qui le sépare de l’épistome, Labre court, transverse. Mandibules courtes, courbées en pointe assez aiguë, Pronotum court, beaucoup plus large que long, couvert d’un pointillé très fin et très serré, ponctué sur les côtés; arqué à la base avec un point antéscutellaire, arqué sur les 10 S.-A. DE MARSEUL. 470 côtés, rétréci et profondément échancré en devant, avec les angles abais- sés, aigus; strie marginale fine, non interrompue. Écusson petit, triangu- laire. Parapleures visibles. Élytres une fois et demie plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l’épaule, rétrécies et coupées droit au bout, avec les angles externes arrondis ; pointillées, avec de gros points espacés postérieurement. Stries fortes, crénelées, dorsales 4-5 courbées en dedans, entières; suturale un peu raccourcie à la base; subhumérale interne interrompue à l’épaule; externe courte, obso- lète; bord infléchi ponctué, bisillonné. Propygidium en hexagone, déclive, convexe, couvert d'assez forts points espacés. Pygidium entièrement rabattu, convexe, arrondi, très finement pointillé. Prosternum plan, paral- lèle, bistrié, arrondi à la base; mentonnière réfléchie, ponctuée, arrondie au bout. Mésosternum pointillé, sinué en devant et rebordé d’une strie entière. Pattes ferrugineuses ; jambes antérieures contournées, dilatées et munies en dehors de deux petites dents, et au bout d’un éperon courbé en dehors; postérieures médiocrement élargies, bi-épineuses et ciliées. Cafrerie (coll. Boheman). Cette espèce publiée par M. Bcheman, sous le nom de Dendrophilus minutus, est certainement un Carcinops, mais je ne sais si elle est bien distincte du Carc. pumilio, qui varie beaucoup pour la taille et la ponc- tuation et qu’on trouve abondamment dans les Arachides apportées de Gambie. Elle me semble être un peu plus petite que les plus petits indi- vidus de ma collection, et elle a la strie suturale un peu raccourcie et la subhumérale interne obsolète à l’épaule. Si l'espèce est conservée, puisqu'il y a déjà un autre Carcinops de ce nom, On pourra l’appeler Carc. palans. 8. GARCINOPS MERULA. PI, 9, f. 8. Oblongus parallelus, depressus, niger nitidus, clava rufa, pedibus brun- neis; fronte puncticulata plana, stria marginali integra; proncto parce puncliculato, undique marginatlo; elytris humero et sutura elevatis, puncticulatis ; striis 1-5 dorsalibus tenuibus, integris, apice evanescentibus, suturali vix: basi abbreviata; subhumerali interna integra; margine inflexo bisulcato, impunctato ; propygidio sat valide, pygidio subtilius, parce punctulatis ; prosterno marginato; mesosterno subsinualo, stria arcuala ; tibiis anticis bidentatis. — Long. 2 mill., larg. 4 1/5 mill. Allongé, parallèle, aplati, noir lisse et luisant. Antennes brunes, massue rousse, Front large, assez convexe, très finement pointillé, entouré d’une fine strie entière. Pronotum court, large, à peine arqué à la base, avec un gros point antéscutellaire et les angles droits; faiblement courbé sur 171 Supplément à la Monographie des Histérides. ut les côtés ; rétréci et largement échancré en devant, avec les angles abais- sés, peu saillants, aigus; strie marginale entière; ponctuation écartée, fine, plus marquée sur les côtés. Écusson punctiforme. Élytres au moins deux fois plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, élevées à la suture et saillantes à l'épaule, presque parallèles sur les côtés, fort rétrécies et coupées droit au bout, avec les angles externes arrondis, cou- vertes d’un fin pointillé superficiel peu serré; bord infléchi imponctué, avec deux sillons forts coudés à l'épaule, rapprochés; subhumérale interne fine, entière, externe nulle; dorsales peu enfoncées, surtout les 4-5 qui sont réduites pour ainsi dire à des lignes de points superficiels, ainsi que la suturale qui est un peu raccourcie à la base, s’évanouissant vers le bout, arquées en dedans. Propygidium large, très court, convexe, un peu déclive, avec des points peu serrés et bien marqués. Pygidium ponctué, mais presque imperceptiblement, en demi-cercle bombé, entièrement rabattu. Prosternum plan, court, peu élargi, arrondi à la base, rebordé dans tout son pourtour par un fort sillon ; mentonnière longue, abaissée, arrondie et rebordée. Mésosternum subsinué, bordé d’une strie entière, arquée; pointillé. Pattes brun-rouge; jambes antérieures contournées, élargies, armées de deux petites dents écartées, Mexique (coll. Mnizech). Cetle espèce ne peut se confondre avec aucune autre, encore moins avec celles de sa section, à cause de sa forme parallèle luisante et aplatie, de ses stries très superficielles, etc. 9. CARCGINOPS TRISTIS (éantèllus) Mars., Hist., p. 93, f. 6. J'avais déjà changé en Carc. tristis le nom de tantillus, employé par le docteur L. Le Conte, pour un Bacanius. 10 (6 a). CARCINOPS LANISTA. PI. Q, f, 40. Ovalis, depressus, nigro-piceus nitidus, fronte transversa parce punc- tata, stria tenui, integra; pronoto lateribus parce punctato stria margi- nali haud interrupta; elytris striis punctalis, dorsalibus 1-4 integris rectis, 5° parum, sulurali amplius abbreviatis; subhumerali interna integra, externa abbreviala, margine inflexo bisulcato ; propygidio forti- ter, pygidio tenue punctatis; prosterno elliptico marginato ; mesosterno sinualo marginatoque ; tibiis brunneis, anticis extus bidentatis, mediis A-spinosis. — Long. 2 mill., larg. 4 1/2 mill. Ovale, déprimé, noir de poix luisant. Antennes brunes. Front trans- verse, à peine convexe, couvert de gros points épars, entouré d’une fine strie entière. Labre court, transverse. Mandibules courtes, recourbées en 12 S.-A, DE MARSEUL 172 pointe assez aiguë. Pronotum court, beaucoup plus large que long, à peine arqué à la base, arrondi sur les côtés, avec une large bordure de gros points épars, rétréci et fortement échancré en devant, avec les angles abaissés, assez aigus; strie marginale forte, non interrompue. Parapleures visibles. Écusson petit, triangulaire. Élytres une fois et demie plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, faiblement courbées sur les côtés, rétrécies et coupées droit au bout, avec les angles externes arron- dis et des points espacés à la marge ; stries fortes, presque droites, créne- lées ; dorsales presque droites, mais cessant un peu avant le bord posté- rieur; 4-4 entières, à peu près parallèles et équidistantes ; cinquième rac- courcie un peu avant la base, suturale vers le milieu; subhumérale interne entière, atténuée à l'épaule; externe fine, raccourcie à l’épaule; bord infléchi avec deux sillons ponctués, coudés à l’épaule. Propygidium en hexagone transverse, incliné; pygidium en demi-cercle bombé, entiè- rement rabattu; couverts l’un d’une forte ponctuation, l’autre de petits points à peine visibles. Prosternum elliptique, entouré d’une forte strie marginale, arrondi à la base; mentonnière ponctuée, rabattue, assez large et obtuse au bout. Mésosternum sinué et bordé d’une strie entière. Pattes brunes; cuisses antérieures fortement ponctuées en dessous; jambes anté- rieures contournées, médiocrement élargies, armées de deux dents mous- ses espacées et crénelées au delà, terminées par un éperon recourbé en dehors; intermédiaires bi-épineuses; postérieures sinuées au bout, Mexique. Ressemble beaucoup au Carc. tristis, près duquel elle se range, mais elle est un peu moins allongée; elle à une subhumérale externe bien accusée, l'extrémité des élytres ponctuée, la strie suturale un peu plus courte, la tête et le pronotum parsemé de points plus forts. AL. CARCINOPS FUMATUS. PL 9, f. 14. Ovalis, parum conveæus, brunneo-piceus, nitens; fronte indistincte punctulata marginata, pronoto lateribus Sparsim punctato, stria marginali éntegra ; elytris apice punctis sparsis, striis validis crenatis parallelis, 1-l dorsalibus integris, 5° longe ante medium, suturali in medio abbreviatis ; subhumerali interna rudimento basali, et 2 mediis obsoletis, mar gine inflexo bisulcalo, lævi; propygidio sat valide, pygidio tenuissime, parce punctulatis ; prosterno marginalo, mesosterno sublævi, strid integra sub- recta; tibiis anticis bidentatis. — Long. 2 mill., larg. 4 mill. Ovale, court, peu convexe, brun de poix luisant. Antennes à -massue ferrugineuse. Front convexe, à peine visiblement pointillé, bordé d’une fine strie entière. Pronotum court, large, à peine arqué et finement cré- 178 Supplément à la Monographie des Histérides. 13 nelé à la base, avec un gros point antéscutellaire et l'angle droit; faible- ment courbé sur les côtés, rétréci et largement échancré en devant, avec les angles courts, abaissés, peu aigus et peu saillants; pointillé invisible à un fort grossissement, quelques points épars latéralement; strie margi- nale entière. Écusson en triangle très petit. Élytres à peine deux fois plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, faiblement curvilinéaires sur les côtés, rétrécies et coupées droit au bout, avec les angles arrondis et quelques points irréguliers apicaux ; bord infléchi lisse et longé de deux sillons assez rapprochés, coudés à l’épaule; humérale très fine, oblique ; subhumérale interne formée d’un trait basal profond et d’une ligne ponc- tuée, obsolète au milieu; externe représentée par quelques points; dor- sales fortes, crénelées, parallèles, 1-4 entières, cinquième raccourcie au tiers antérieur, suturale au milieu. Propygidium en hexagone transverse, un peu déclive, ponctué peu densément. Pygidium en demi-cercle bombé, avec de très petits points écartés. Prosternum plan, assez large, court, arrondi à la base, rebordé d’un fort sillon dans son pourtour; menton- nière arrondie et rabattue. Mésosternum faiblement sinué en devant, avec une forte strie marginale, presque droite en devant, et formant un angle droit de chaque côté. Pattes brun-rouge foncé; jambes antérieures bidentées. Brésil, Sainte-Catherine. Diffère du Garc. lanista par ses stries subhumérales à peine marquées et la ponctuation plus espacée, plus fine et moins étendue de ses élytres et de son pronotum. 12. CARCGINOPS TENELLUS Er., Jabr., 170, 8 (1834). — Mars., Hist., D 9h 67. Je me suis assuré de l'identité de mon type avec celui d’Erichson, par la comparaison des deux individus. 13. CARCINOPS COLLARIS. PI, 9, f, 13, Ovalis brevis, depressus, piceus nitidus; fronte marginata; pronoto stria marginali integra, punctoque antesculellari; elytris striis validis crenatis, 4-4 dorsalibus integris, 5° ultra medium, sulurali ante abbre- vialis ; subhumerali interna basali brevi; margine inflexo bisulcato ; pro- pygidio sat dense, pygidio vix distincte puncticulatis ; prosterno angusto ulrinque profunde marginalo; mesosterno stria antice biangulala a mar- gine distanti; tibiis anticis bidentatis, intermediis in medio unispinosis. — Long. 2 mill, larg. 4 4/5 mill, 4 S.-A. DE MARSEUL. 174 Ovale, court, déprimé, d’un brun de poix luisant, lisse. Front convexe, arrondi, entouré d’une fine strie entière. Pronotum court, large, à peine arqué à la base, finement crénelé sur le bord, avec les angles droits et un gros point antescutellaire ; faiblement courbé sur les côtés, rélréci et largement échancré en devant, avec les angles abaissés, peu aigus et peu saillants ; couvert d’un pointillé fin, serré, à peine visible; strie marginale entière. Écusson en triangle, très petit. Élytres près de deux fois plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, un peu curvilinéaires sur les côtés, rétrécies et coupées droit au bout, avec l’angle externe arrondi ; suture un peu élevée; bord infléchi lisse, avec deux sillons cou- dés à l'épaule ; strie humérale fine, oblique; subhumérale interne réduite à un trait basal bien enfoncé ; externe nulle; dorsales fortes, crénelées, parallèles, presque droites, 1-4 entières, cinquième raccourcie au tiers antérieur ; suturale un peu avant le milieu. Propygidium en hexagone transverse, déclive, parsemé de petits points assez écartés. Pygidium en demi-cercle convexe, entièrement rabattu, couvert d’un pointillé peu serré, à peine visible. Prosternum plan, assez étroit, arrondi à la base, bordé de deux sillons profonds non réunis postérieurement; mentonnière assez longue, arrondie, saillante et rabattue. Mésosternum sinué, bordé d’une strie entière bien marquée, formant un angle très aigu sur les côtés, coudé en devant et s’éloignant davantage du bord. Pattes noir-brun ; jambes antérieures armées de deux faibles dents très écartées; intermé- diaires 1-épineuses au milieu. Mexique. cette espèce se distingue de toute autre à la forme de la strie margi- nale du mésosternum. A4. CARCINOPS MISER (musellus) Mars., Hist., p. 95, Î. 8. J'avais dù changer déjà le nom de Dejean en celui de miser, à cause du Bacanius misellus Le Conte. 15. CARCINOPS MISERULUS. PI, 9, f, 45. Parallelus, depressus, brunneus nitidus, antennis pedibusque rufis : fronte parum conveæa, tenue marginata; pronoto parce punctulato, stria margi- nali late interrupta; elytrès apice sparse punctulatis, sutura elevata, striis dorsalibus sat validis, parallelis, poslerius apicem non attingentibus, 1-4 integris, 5° basi, suturali versus medium abbreviatis, sublumerali interna postice tenui abbreviata; margine inflexo bistriato; pygidio punc- 175 Supplément à la Monographie des Histérides. 15 ticulato prosterno latiore utrinque sulcato; mesosterno stria integra ; tibiis anticis obtuse bidentatis. — Long. 4 1/4 mill., larg. 2/3 mill. Parallèle, déprimé, brun luisant. Antennes rousses. Front très finement pointillé, large, peu convexe, entouré d’une strie fine entière. Pronotum court, large, droit à la base, faiblement arqué sur les côtés, échancré en devant, avec les angles abaissés, peu saillants, obtus; pointillé très fine- ment sur la surface, avec quelques points plus forts, très écartés sur les côtés; strie marginale cessant en dedans des yeux. Écusson en triangle très petit. Élytres une fois et demie plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, subparallèles sur les côtés, rétrécies et coupées droii au bout, avec les angles externes arrondis; suture élevée; stries bien marquées, ponctuées, n’atteignant pas le bord apical qui est parsemé de points écartés ; 1-4 dorsales entières, droites, parallèles, cinquième rac- ccurcie vers la base, suturale un peu au-delà du milieu ; humérale très fine, oblique; subhumérale interne forte à la base et devenant très fine au dessous de l'épaule, cessant au delà du milieu; bord infléchi lisse, avec deux stries assez écartées, courbées à l'épaule. Propygidium en hexa- gone court, transverse, déclive, pointillé. Pygidium en demi-cercle con- vexe, entièrement abaissé, pointillé de même. Prosternum large, court, plan, parallèle, presque droit à la base, bordé de chaque côté de forts sillons non réunis par derrière ; mentonnière saillante, un peu rabattue, aussi longue que le pronotum, arrondie au bout, pointillée. Mésosternum largement échancré en devant, bordé d’une forte strie entière, formant des angles aigus de chaque côté et arquée en devant. Pattes rousses ; jambes antérieures contournées, élargies, obtusément bidentées ; inter- médiaires bi-épineuses. Colombie. Encore plus petit que le Carc. miser, il est plus aplati, plus parallèle, n'a pas de subhumérale externe, et les stries du pronotum ne sont pas réunies à la base, 16. CARCINOPS VIRIDICOLLIS Mars., Hist., p. 96, f. 9. 17. CARCINOPS GUPRINUS, PI, 9, f. 47. Ovalis, conveæus, subtus niger, supra æneus, violaceus micans, antennis pedibusque rufis; fronte puncticulata, marginata; pronolo lateribus spar- sissime punclato; Stria marginali integra ; elytris apice punctatis parce, slriis punctatis, dorsalibus arcuatis, 1-4 integris, 5° basi, suturali versu medium abbreviatis, apicem haud attingentibus; subhumerali interna 16 S.-A, DE MARSEUL. 176 integra; margine inflexo bistriato; propygidio pygidioque puncticulatis; prosterno angusto marginato ; mesosterno sinualo marginatoque ; tibiis anticis obluse bidentatis. — Long. 4 4/5 mill., larg. 4 mill. Ovale, convexe, luisant, noir en dessous, vert-bronzé métallique, avec des reflets violacés en dessus. Antennes rousses. Front large, arrondi, convexe, très finement poinlillé, entièrement rebordé. Pronotum court, large, arqué à la base, avec les angles droits, courbé sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles abaissés, assez saillants et assez aigus; parsemé de points très espacés; strie marginale entière. Écusson en trianglé, très petit. Élytres presque deux fois aussi longues que le pro- notum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, curvilinéaires sur les côtés, très rétrécies et coupées droit au bout, avec les angles externes arrondis ; parsemées au bord apical d’assez gros points très épars ; stries dorsales ponctuées, subparallèles, arquées en dedans, 4-4 entières, cin- quième raccourcie à la base, suturale au milieu, n’atteignant pas le bord apical; humérale très fine, oblique; subhumérale interne fine, imponc- tuée, entière; bord infléchi lisse, avec deux sillons coudés à l'épaule, rapprochés. Propygidium court, transverse, déclive, pointillé au milieu. Pygidium en demi-cercle bombé, très abaissé, pointillé. Prosternum étroit, plan, court, arrondi à la base, bordé dans son pourtour; menton- nière avancée, abaissée, arrondie en devant et rebordée. Mésosternum sinué; strie marginale sinuée au milieu, arrondie aux angles externes et assez éloignée de la marge. Pattes ferrugineuses; jambes antérieures con- tournées, dilatées, obtusément bidentées. Colombie (coll. Mnizech). Se reconnaît aisément à sa couleur, à sa forme épaisse et bomhée, et à la marginale de son mésosternum non interrompue sur les côtés. 18. CARGINOPS DOminIcANUS Mars., Hist., p. 97, f. 40, 19. GARCINOPS BELLULUS. PI, 9, f, 19, Ovalis, depressus, subtus niger, supra æneus nitidus, antennis pedibus- que rufis ; fronte convexa puncticulata, marginata ; pronoto parce punctato, stria marginali inltegra; elytris sutura elevata, striis validis crenatis, 1-4 integris, 5° basi, suturali ultra medium abbreviatis, apicem puncta- tum non atlingentibus, subhumerali interna integra, margine inflexo striis 2 approæimatis ; propygidio punctato, pygidio puncticulato; pros- terno bistriato ; mesosterno marginato; tibiis anticis 2-dentatis, — Long, 4 4/2 mill., larg. 3/4 mill, 177 Supplément à la Monographie des Histérides. 17 Ovale, déprimé, noir en dessous, bronzé luisant en dessus. Antennes rousses. Front largement arrondi, peu convexe, couvert de petits points peu serrés et finement rebordé. Pronotum court, large, peu arqué et cré- nelé à la base, avec les angles droits, courbé légèrement sur les côtés, rétréci et largement échancré en devant, avec les angles abaissés, obtus et peu saillants; couvert de points écartés; strie marginale entière. Écus- son en triangle très petit. Élytres deux fois plus longues que le prono- tum, de sa largeur à la base, curvilinéaires sur les côtés, rétrécies et cou- pées droit au bout, avec les angles externes arrondis; élevées le long de la suture et parsemées au bout d’assez forts points écartés; stries dorsa- les fortes, crénelées, parallèles, un peu arquées en dedans, n’atteignant pas le bord apical, 1-4 entières, cinquième un peu raccourcie à la base, suturale au delà du milieu; humérale très fine, oblique; subhumérale interne fine, entière, droite; externe nulle; bord infléchi lisse, avec deux sillons très rapprochés, coudés à l'épaule. Propygidium en hexagone transverse, déclive, densément pointillé. Pygidium en demi-cercle bombé, entièrement abaissé, très superficiellement pointillé. Prosternum court, plan, étroit, arrondi à la base, bordé sur les côtés et non à la base ; men- tonnière avancée, rabattue, arrondie au bout. Mésosternum sinué au milieu. Pattes brun-ferrugineux ; jambes antérieures contournées, dilatées, obtusément bidentées; intermédiaires bi-épineuses. Colombie (coll. Mnizech). Se rapproche du Carc. Dominicanus, dont il se distingue par sa couleur plus bronzée, son mésosternum avec une strie marginale sans interrup- tion de chaque côté et l’absence de gros point antéscutellaire. 20. CARCINOPS PLEBEJUS Mars., Hist., p. 98, f. 11. 24 (A1 a). CARCINOPS DELICATULUS. PI 9, f. 24. Ovalis, convexiusculus, piceus nitidus, antennis pedibusque rufis ; capite punctulato, stria integra cincto ; pronoto punctulato, punctis validis parce intermixtis; Stria marginali integra; elytris striis crenatis, subhumerali interna, 1-5 dorsalibus integris, 5° basi arcuata, suturali gemina basi abbreviata ; margine inflexo bisulcato; pygilio punctato; prosterno stria utrinque connexa, mesosterno sinuato marginatoque ; tibiis anticis contor- tès S-denticulatis; posticis angulato-dilatatis. — Long. 1 2/3 mill., larg. 4 1/3 mill. Paromalus delicatulus Fahr. in Bohem., Ins. Cafr. 1, 550, 601 (1851). — Mars., Hist, (1857), p. 11, supt. 48 S.-A. DE MARSEUL. 178 Ovale, assez convexe, brun de poix luisant. Antennes rousses. Tête arrondie, pointillée, entourée d’une strie entière, convexe sur le front, à peine déprimée sur l’épistome. Labre petit. Mandibules courbées en pointe aiguë, dentées en dedans. Pronotum court, beaucoup plus large que long, arqué à la base, courbé sur les côtés, largement et profondé- ment échancré, avec les angles abaissés, aigus et saillants; couvert d’un pointillé fin, parsemé çà et là de gros points très espacés; strie marginale entière. Écusson très petit. Élytres près de deux fois aussi longues que le pronotum, de sa largeur à la base, légèrement arquées sur les côtés, rétrécies et coupées droit au bout, avec les angles externes arrondis; stries assez fortes, crénelées, subhumérale interne et 1-5 dorsales entières, courbées en dedans, cinquième arquée à la base vers l’écusson; suturale géminée, raccourcie vers la base; bord infléchi longé par deux forts sil- lons ponctués, coudés à l’épaule. Pygidium perpendiculaire, en cercle, peu convexe, couvert de points espacés. Prosternum ovalaire, bordé de stries qui se rejoignent devant et derrière; mentonnière de la longueur du pros- ternum, rabattue, arrondie et rebordée en devant. Mésosternum échancré en devant et bordé d’une forte strie non interrompue. Pattes rouge-ferru- gineux; antérieures contournées, terminées par une forte épine dirigée en dehors, avec trois denticules espacés; intermédiaires et postérieures for- tement dilatées en spatule, arrondies au bout et coudées en dehors vers le tiers. Cafrerie (coll. Boheman). Cette espèce a les plus grands rapports avec le Carc. plebejus du Cap de Bonne-Espérance, avec lequel je ne puis la comparer. 22. CARCINOPS MADAGASCARIENSIS Mars., Hist., p. 99, £ 42. HInvisæ species auctorum : 93. CARCINOPS GEMINATUS J, Le Conte, Phil., 1859, 314. Subrotundus, convexiusculus, punctatus, niger, nitidus ; pronoto stria marginalè nulla, antice utrinque impresso; elytris stris punctatis, 4 primis dorsalibus integris, æqualibus, K° basi versus suluram arcuata; 5° et suturäli antice abbreviatis, interstiliis sulcatis ; subhumerali ante medium abbreviata ; tibiis anticis 3-dentatis. — Long. 2,6. Arrondi, assez convexe, ponctué, noir luisant. Front convexe. Prono- tum sans strie marginale. Élytres avec les stries profondes, ponctuées, les quatre premières égales, entières, la quatrième courbée à la base vers 179 Supplément à la Monographie des Histérides. 19 la suturale, cinquième raccourcie antérieurement avant le milieu, suturale presque entière, les interstries profondément sillonnés, de sorte que les stries paraissent géminées, subhumérale raccourcie avant le milieu; épi- pleures ponctuées, bistriées; jambes antérieures tridentées. New-York, États-Unis. 24. CARCINOPS PARVULUS J,. Le Conte, Phil., 1859, p. 314. Ovalis depressus, niger nitidus; fronte puncticulata plana, non striata, pronoto lævi, lateribus punctulatis ; stria marginali integra, non ambiente; elytris striis dorsalibus 1-4 integris, 5° et suturali antice abbrevialis ; subhumerali nulla, epipleuris lævibus bistriatis ; pygidio grosse punctato, — Long. 1,4. Ovale, déprimé, noir, luisant. Front pointillé, plan, sans strie. Prono- tum lisse, pointillé sur les côtés, strie marginale entière, interrompue. Écusson très apparent. Élytres lisses, imponctuées, stries ponctuées; 1-4 dorsales égales, entières ; cinquième raccourcie en devant avant le milieu; suturale au milieu; subhumérale nulle; épipleures imponctuées, bi- striées; pygidium densément ponctué. Pattes noires; jambes antérieures tridentées. Cuba, Antilles. XXV. Genre PAROMALUS Er., Jahr., 467, xIV (1834). — Mars., Hist. (1855), p. 100, pl. 13, genre xxuI. 4 (5 a). PAROMALUS CORDIPYGUS. PI. 9, f. 4. Ovalis, parum conveæus, niger nitidus, antennis tibiisque brunneis; fronte punctulata obsolele marginata; pronoto sat dense punctato, stria marginal integra ; elytris sat fortiler parce punctulatis, striis humerali, 4-2 dorsalibus brevibus, suturali utrinque parum abbreviata, margine inflexo bisulcato; prosterno basi submarginato; mesosterno lateribus stria- tis, postice stria biangulata terminato ; libiis anticis contortis dilatatis, L-, intermediis 8-, posticis 1-spinosis. — Long. 2 1/3 mill., larg, 4 1/3 mill. e Elliptique, peu convexe, noir luisant. Antennes brunes. Front large, légèrement convexe, finement pointillé et bordé d’une fine strie peu visi- ble, Pronotum beaucoup plus large que long, presque droit à la base, fai- blement anguleux à la jonction des élytres, où l’on ne voit pas d’écusson, 90 S.-A. DE MARSEUL. 4180 avec les angles obtus: peu arqué sur les côtés, si ce n’est vers le devant ; largement échancré en devant, avec les angles saillants, abaissés et aigus ; strie marginale forte latéralement, fine antérieurement, mais non inter- rompue; ponctuation uniforme, assez forte et assez serrée. Élytres une fois et demie plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, cur- vilinéaires sur les côtés, rétrécies et coupées droit au bout, avec l’angle arrondi et la marge roussâtre; bord infléchi parcouru par deux sillons, dont l’externe très fort; strie humérale courte, oblique, première dorsale ne partant pas de la base, mais descendant un peu au dessous de la deuxième, qui en part et cesse avant le milieu, toutes obsolètes; suturale bien marquée, un peu raccourcie aux deux bouts ; ponctuation forte, espa- cée. Propygidium incliné, en trapèze pointillé et impressionné au milieu. Pygidium bombé en demi-cercle, tout à fait rabattu, à peine visiblement pointillé; on aperçoit dans l’un des sexes (9) une figure cordiforme cir- conscrite par un sillon irrégulier. Prosternum plan, long, arrondi à la base et rebordé d’une strie obsolète qui cesse bientôt; mentonnière dans le plan du prosternum, arrondie en devant, bordée d’une strie sur les côtés. Mésosternum large, échancré en devant, bordé d’une forte strie seulement sur les côtés, limité par derrière d’une fine strie; traversé d’une autre strie bien accusée, bianguleuse et biimpressionné. Pattes d’un brun plus ferrugineux vers les tarses; jambes antérieures dilatées et contournées, garnies de quatre épines vers le bout; intermédiaires munies de trois ou quatre épines et postérieures d’une seule. Cette espèce découverte près de Mexico, par M. Sallé, vient se placer immédiatement avant le Par. infimus, avec lequel elle a les plus grands rapports de taille et de forme. La ponctuation de ses élytres est un peu plus forte et plus espacée; sa strie suturale remonte plus vers la base; son prosternum est bordé à la base d’une fine strie obsolète; enfin le dessin sexuel du pygidium est fort différent. 2 (5 b). PAROMALUS cAUSTICUS. PI. 9, f. 2. Ovalis, parum conveæus, niger nitidus, antennis pedibusque brunneis ; fronte punctulata, stria mar ginali integra; pronoto dense punctulato, stria marginali haud interrupta; elytris parce punctatis, stria sulurali antice Lantum, dorsalibus 1-2 validis postice abbrevialis; margine inflexo bis- trialo ; pygidio densissime puncticulato ; prosterno haud striato, mesoslerno lateribus marginato, stria biangulata profunda, æqualiter dense puncta- tis; tibiis anticis contortis, k-denticulatis, mediis trispinosulis. — Long. 2 1/2 mill., larg. 4 4/2 mill. Ovale, peu convexe, noir luisant, couvert d’une ponctuation égale, fine sur ? P ? 181 Supplément à la Monographie des Histérides. 2 la tête, un peu plus serrée sur le pronotum, un peu moins sur le propygi- dium, et excessivement fine sur le pygidium, espacée et assez forte sur les élytres ; égale, assez rapprochée et fine sur les trois segments du ster- num. Antennes roux-ferrugineux. Front large, convexe, entouré d’une strie fine non interrompue. Pronotum beaucoup plus large que long, fai- blement arqué à la base, formant un petit angle à la suture, à peine courbé sur les côtés, profondément et largement échancré en devant, avec les angles abaissés et saillants ; strie marginale entière, forte latéralement, fine antérieurement. Élytres une fois et demie plus longues que le prono- tum, de sa largeur à la base, curvilinéaires sur les côtés, rétrécies et cou- pées droit au bout, avec les angles arrondis; stries dorsales profondes, bien marquées, première commencant au quart et descendant au delà du milieu, deuxième partant de la base et finissant au tiers; vers le bout externe on aperçoit deux ou trois petits appendices ; la suturale touche à la marge postérieure, mais s'arrête au tiers antérieur; bord infléchi bistrié. Propygidium en trapèze incliné. Pygidium en demi-cercle bombé : dessin de l’un des sexes (©) formé principalement de deux arcs concentriques, en- closant un croissant aux deux cornes duquel il y à un ovale. Prosternum long, assez étroit, plan, sans stries, arrondi à la base; mentonnière un peu rabattue, arrondie au bout. Mésosternum échancré, traversé par une strie bianguleuse, régulière, profonde. Pattes brunes; jambes antérieures dilatées et contournées, obtusément 4-denticulées ; intermédiaires garnies de cinq épines; postérieures d’une géminée. Rio-Janeiro, Brésil. Cette espèce vient se placer immédiatement après le Par. didymus, dont elle diffère surtout par la ponctuation du métasternum qui est serrée, assez fine et égale, tandis que chez ce dernier elle est plus forte, plus espacée le long des côtés qu’au milieu. 3 (5 c). PAROMALUS TRIFOLIUM. PI. 9, f. 3. Ovalis, parallelus, depressus, niger nilidus, antennis pedibusque brun- neis; fronte dense punctulata, stria marginali integra; prosterno æquali- ler et sat dense punctato, stria marginali haud énterrupla ; elytris parce et valide punctalis, striis dorsalibus obsolelis, sulurali vix apice, et basi ante medium abbreviata, margine infexo bistriato ; propygidio punctulato ; prosterno haud striato, mesosterno strèa laterali valida, transversa bian- gulata, metasterno utrinque punctato; tibiis anticis tortis 3-denticulatis, intermediis k-spinosulis. — Long. 2 mill., larg. 4 mill. Ovale, allongé, presque parallèle, déprimé, noir luisant. Antennes bru- nes, ponctuation fine et assez dense sur la têle, un peu plus forte L° Série, TOME I. 2 29 S.-A. DE MARSEUL. 182 sur le pronotum, encore plus et très espacée sur les élytres, également forte et peu serrée de chaque côté le long du mésosternum. Front large, convexe, entouré d’une strie fine, entière. Pronotum beaucoup plus large que long, droit à la base, faiblement arqué sur les côtés, rétréci et large- ment échancré en devant, avec les angles abaissés et obtus; strie margi- nale assez grosse sur les côtés, plus fine et non interrompue en devant. Élytres une fois et demie plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, subparallèles, rétrécies et coupées droit au bout, avec les angles arrondis ; stries humérale et 1-2 dorsales obsolètes, courtes, à peine sen- sibles; suturale touchant presque la marge apicale et remontant jusqu’au tiers antérieur; bord antérieur bistrié. Propygidium en trapèze incliné, parsemé de points. Pygidium en demi-cercle, bombé, tout à fait rabattu, creusé dans l’un des sexes (9) d’une cavité circulaire, au milieu de laquelle ressortent en relief trois lobes formant une espèce de trèfle. Prosternum presque plan, élargi et arrondi à la base, sans stries ; mentonnière rebordée sur les côtés. Mésosternum échancré, avec une forte strie marginale de chaque côté, et une transversale bianguleuse nettement accusée. Métas- ternum parsemé latéralement de points oblongs espacés. Pattes brunes; jambes antérieures contournées et dilatées, garnies de trois dentelures ; intermédiaires de quatre petites épines. Brésil. Cette jolie espèce, si remarquable par la sculpture de son pygidiumi, vient se placer après le Par. cordipygus, dont elle diffère surtout par sa ponctuation plus forte, sa taille beaucoup plus petite et sa forme moins ovalaire et plus parallèle. k (5 d). PAROMALUS HARIOLUS. PI. 9, f. 4. Oblongo-ovatus, subdepressus, niger nitidus, antennis pedibusque rufis ; tenuissime punclulatus, pronoto sat distincte, elytris parum fortius et minus dense; fronte obsolete marginata; stria pronoti haud interrupta ; elytris dorsalibus striès obsolelis, suturali apice et anterius abbreviata, margine inflexo bistriato; prosterno sat lato; mesosterno emarginato, stria biangulata transversa; tibiis anticis contortis, 3-denticulatis, intermediis L-spinosulis. — Long. 1 2/3 mill., larg. 3/4 mill. Ovale, allongé, presque parallèle, subdéprimé, noir luisant. Antennes rousses. Front large, peu convexe, finement pointillé, bordé d’une strie obsolète, Mandibules ferrugineuses, aiguës, dentées en dedans. Pronotum beaucoup plus large que long, à peine arqué à la base, avec les angles droits, courhbé sur les côtés, rétréci et largement échancré en devant, avec les angles abaissés, obtus; couvert d’une fine ponctuation assez serrée ; 183 Supplément à la Monographie des Histérides. 23 bordé d’une strie entière, très ténue en devant. Élytres beaucoup plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, un peu élargies à l'épaule, rétrécies et coupées droit au bout, avec les angles arrondis; ponctuation assez forte et espacée; stries dorsales obsolètes ; suturale rac- courcie au tiers antérieur et n’atteignant pas tout à fait la marge apicale ; bord infléchi bistrié. Propygidium en trapèze incliné, couvert de quelques petits points. Pygidium en demi-cercle, convexe, entièrement rabattu. Prosternum assez large, plan, sans stries, dilaté et arrondi à la base ; mentonnière recourbée, arrondie et presque tronquée au bout, bordée d’une strie fine. Mésosternum échancré, boraé d'une forte strie sur les côtés, traversé d’une profonde strie bianguleuse. Pattes d’un roux-ferru- gineux; jambes antérieures contournées et dilatées, 3-denticulées ; inter- médiaires garnies de {rois ou quatre petites épines ; postérieures peu élar- gies au bout et terminées par une spinule géminée. Mexique. Cette petite espèce, découverte au Mexique par M. A. Sallé, ressemble beaucoup, pour la taille et la forme, aux plus petits individus du Par. istriatus Er., mais sa ponctuation est beaucoup plus fine et un peu plus serrée, les angles de la strie transversale de son mésosternum sont plus prononcés, et elle a une strie suturale bien accusée. Elle vient se placer à la suite du Par. trifolium, dont elle diffère également par sa ponctuation moins forte, surtout sur le mélasternum, par sa taille plus petite et sa forme plus aplatie. b (6 a). PAROMALUS INUNGTUS. PI 9, £ 5, Ovalis, convexiusculus, niger nitidus, antennis pedibusque brunneis ; fronte dense punctulata, stria mar ginali integra, pronolo æqualiler et dense punctalo, stria marginali haut interrupta, elytris parcius el validius punc- talis, striis 1-2 dorsalibus brevibus, suturali antice multum, apice vix abbreviata, margine inflexo bistriato ; propygidio dense, pygidio densis- sime punctulato; sterno æqualiter punctalo, prosterno haud striato, mesosterno stria transversa biangulata ; tibiis anticis 3-denticulatis, inter- mediis k-spinosulis. — Long. 2 14/2 mill., larg. 4 2/3 mill. Ovale, assez convexe, noir luisant, Antennes brun-roux. Front large, légèrement bombé, assez densément pointillé, bordé d’une strie entière. Pronotum beaucoup plus large que long, presque droit à la base, avec les angles obtus, arqué sur les côtés, rétréci et largement échancré en devant, avec les angles abaissés, peu aigus; couvert d’une ponctuation égale, serrée et assez forte, avec un gros point antéscutellaire ; bordé d’une strie marginale forte, atténuée et non interrompue au bord antérieur. Élytres une 2/ S.-A, DE MARSEUL. 18/ fois et demie plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, à peine arquées sur les côtés, rétrécies et coupées droit au bout, avec les angles arrondis; ponctuation forte, inégale et médiocrement espacée ; stries dorsales grosses, mal accusées, courtes, première n’atteignant pas la base, deuxième n’y tenant qu'obscurément; suturale bien marquée, partant du tiers antérieur et ne touchant pas le bord apical;: bord infléchi bistrié. Propygidium en trapèze incliné, très densément pointillé, Pygi- dium en demi-cerele bombé, couvert d’un pointillé excessivement serré, de gerçures irrégulières circulaires, ©. Sternum couvert de points fins et serrés. Prosternum plan, dilaté et arrondi à la base, sans stries; menton- nière courte, rabattue, obtusément arrondie au bout et bordée sur les côtés. Mésosternum échancré en devant, bordé latéralement, strie trans- versale bianguleuse, nettement accusée, très rapprochée de la limite pos- térieure. Pattes brunes; jambes antérieures contournées et dilatées, 4- denticulées : intermédiaires garnies de quatre épines; postérieures termi- nées par une épine géminée. Sainte-Catherine, Brésil. Cette grande espèce se rapproche du Par. infimus, dont elle se distingue par sa forme plus convexe, la ponctuation du sternum et la disposition de la strie transversale, etc. 6 (6 a). PAROMALUS MALUS. PI. 9, f. 6. Ovalis, depressus, niger nitidus, antennis pedibusque brunneis; fronte punctata, integre marginata; pronolo dense punctato, stria mar ginali inte- gra; elytris fortius punctatis, striès dorsalibus 1-2 distinctis brevibus, suturali utrinque valde abbreviata, margine inflexo bistrialo; propygidio parce, pygidio dense punctatis; prosterno haud striato, mesoslerno stria transversa biangulata; tibiis anticis k-denticulatis; intermediis 4-spinosis. — Long. 2 9/3 mill., larg. 4 1/3 mill. Ovale allongé, déprimé, noir luisant. Antennes brunes. Front large, peu convexe, assez densément pointillé, bordé d’une strie assez forte, entière. Pronotum court, beaucoup plus large que long, faiblement bisinué à la base, avec les angles droits, arqué sur les côtés, rétréci et largement échancré en devant, avec les angles abaissés, obtus; couvert de points serrés également espacés, bien marqués ; strie marginale forte, non inter- rompue en devant. Élytres une fois et demie plus longues que le prono- tum, de sa largeur à la base, presque droites sur les côtés, rétrécies et coupées droit au bout, avec les angles arrondis; ponctuation forte, moins serrée que celle du pronotum ; stries bien marquées, première dorsale rac- courcie de part et d'autre, ainsi que la suturale, deuxième dorsale attei- 185 Supplément à la Monographie des Histérides. 25 gnant le milieu; bord infléchi bistrié. Propygidium en trapèze incliné, parsemé de points assez profonds. Pygidium en demi-cercle bombé, très densément pointillé, rugueux au milieu dans l’un des sexes (9). Proster- num arrondi à la base, plan, avec quelques points fins, sans stries ; men- tonnière rabattue, large, ponctuée, bordée sur les côtés, arrondie el presque tronquée au bout, Mésosternum échancré, bordé d’une forte strie el traversé par une autre bianguleuse, bien marquée ; métasternum cou- vert de points écartés et égaux. Pattes brun-roux; jambes antérieures contournées, dilatées et garnies de quatre dentelures; intermédiaires h-épineuses. Mexique. Cette espèce, l’une des plus grandes après le Par. complanatus, vient se placer à côté du Par. énfimus, avec lequel elle a les plus grands rap- ports. Elle s’en distingue par une ponctuation plus forte et un peu plus serrée, 7 (6b). PAromALUS LuDERTI. PI. 9, f, 7. Ellipticus, convexiusculus, niger nitidus, antennis pedibusque rufis; supra sat valide punctatus; fronte marginata; pronoto stria marginal haud interrupta; elytris striis dorsalibus indistinctis, suturali antice et vix poslice abbreviata; margine inflexæo bistriato; mesoslerno interruple mar ginato, stria transversa obtuse biangulata, metasterno parce punclu- lato ; tibiis anticis k-denticulatis, intermediis k-spinosis. — Long. 2 mill., larg. 4 mill. Elliptique, assez convexe, noir luisant, Antennes rousses. Ponctuation forte et espacée sur les élytres et le pronotum, moins sur la tête et le pro- pygidium; écartée et fine sur le métasternum. Front arrondi, convexe, entouré d’une strie fine, entière. Pronotum court, beaucoup plus large que long, droit à la base, arqué sur les côtés, rétréci et largement échan- cré en devant, avec les angles abaissés, obtus: strie marginale forte laté- ralement, fine et non interrompue le long du bord antérieur. Élytres une fois et demie plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, cour- bées sur les côtés, rétrécies et coupées droit au bout, avec les angles arrondis ; stries dorsales 4-2 courtes, indistinctes; suturale grosse et pro- fonde, raccourcie au tiers antérieur et n’atteignant pas tout à fait le bord apical; bord infléchi bistrié. Propygidium en trapèze incliné, inégal. Pygi- dium en demi-cerele bombé, marqué dans l’un des sexes (9) de tubercules irréguliers en relief. Prosternum assez étroit, plan, un peu dilaté el arrondi à la base, pointillé, sans stries: mentonnière rabattue, arrondie et rebordée en devant. Mésosternum échancré, traversé d’une Strie oblu.. 26 S.-A. DE MARSEUL. 186 sément bianguleuse et impressionné à chaque angle, bordé sur les côtés d’une forte strie et en devant d’une autre courte, arquée, qui semble partir de l'impression, de sorte que tout le pourtour paraît bordé d’une strie interrompue en quatre ou cinq endroits. Métasternum couvert d’une ponctuation fine et écartée. Pattes d’un rouge-ferrugineux ; jambes anté- rieures contournées et dilatées, 4-denticulées; intermédiaires garnies de quatre petites épines; postérieures terminées par une épine géminée, Mexique. Cette espèce a de la ressemblance avec le Par. seminulum ; elle est à peu près de sa taille, mais moins convexe, un peu plus densément ponc- tuée en dessus; sa strie suturale et la configuration du mésosternum ne permettent pas de confondre ces deux espèces. Elle se place après le Par. enunctus. 8 (8 a). PAROMALUS BISTRIATUS,. PI. 9, f. 8. Oblongus ovalis, convexiusculus, niger nitidus ; antennis pedibusque rufo- brunneis ; fronte marginata, tenue, prosterno validius, sat dense punctatis, stria marginali integra ; elytris fortius et parcius punclatis; striis dorsa- libus 1-2 brevibus distinclis, sulurali nulla; margine inflexo bistriato; pygèidio dense punclulalo ; prosterno lalo, haud striato; mesosterno stria transversa indistincle angulata; tibiis anticis k-denticulatis, mediis 4- spinosulis. — Long. 2 mill., larg. 4 mill. Paromalus bistriatus Kr., Jahrb., 171, 7 (1834). — Le Conte, Hist, Amer., 97, 3, pl. 4, fig. 11 (1845). . Ovale allongé, un peu convexe, noir luisant. Antennes rousses. Front large, faiblement convexe, parsemé de petits points inégaux, espacés, entouré d’une strie entière bien marquée, Pronotum court, beaucoup plus large que long, peu arqué à la base, avec les angles aigus, courbé sur les côtés, rétréci et largement échancré en devant, avec les angles abaiïssés, obtus; couvert de points assez forts, serrés et égaux ; strie mar- ginale entière, forte sur les côtés, plus fine, rapprochée du bord et non interrompue en devant. Élytres une fois trois quarts plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, presque parallèles au milieu, rétrécies et coupées droit au bout, avec les angles arrondis; stries dorsales 1-2 courtes, fortes et bien marquées, la première ne touchant pas la base; suturale nulle; bord infléchi bistrié ; suture élevée postérieurement, ponc- tuation forte, plus grosse et beaucoup plus écartée que sur le pronotum. Propygidium en trapèze, un peu incliné, parsemé de petits points. Pygi- dium en demi-cercle bombé, entièrement rabattu, très densément poin- tillé. Prosternum large, court, arrondi à la base; mentonnière rabattue, 187 Supplément à la Monographie des Histérides. 27 bordée. Mésosternum profondément échancré ; bordé d’une forte strie sur les côtés; traversé d’une autre strie à angles à peine marqués. Pattes d’un brun-rouge ; jambes antérieures contournées et dilatées, garnies de quatre denticules ; intermédiaires de quatre spinules, et postérieures d’une ou de deux. États-Unis. Cette espèce, qui m'était inconnue lors de mon travail, est celle de Le Conte, dont je possède plusieurs types, et aussi celle d’Érichson, d’après l'individu sur lequel j'ai fait cette description et que le docteur Kraatz a bien voulu comparer au type de cet auteur. J'en ai trouvé un certain nombre d'exemplaires sous les écorces pourries, en juin, dans le voisinage de Canandaigua, États-Unis (New-York). 9 (8). PAROMALUS BILINEATUS. Oblongus, parallelus, convexiusculus, niger nitidus, dense et strigose punctulatus, antennis pedibusque brunneis; fronte et proslerno haud inter- ruple marginatis; elytris dorsalibus striis indistinclis, suturali nulla ; margine inflexo bistrialo; prosterno lato haud strialo; mesosterno stria transversa biangulata ; tibiis anticis k-denticulatis, intermediis h-spinosis, — Long. 2 4/4 mill., larg. 4 mill. Paromalus bistriatus Mars., Hist., 414, 8, pl. 13, genre xxrm, Î, 8. Allongé, parallèle, faiblement convexe, noir luisant. Antennes brunes. Front large, un peu convexe, densément pointillé, bordé d’une fine strie entière. Pronotum court, beaucoup plus large que long, à peine arqué à la base, avec les angles droits, peu courbé sur les côtés, rétréci et large- ment échancré en devant, avec les angles abaissés et assez aigus ; marqué d’une faible impression au devant de la suture, couvert d’une ponctua- tion égale, serrée et aciculée; strie marginale entière, fine et non inter- rompue en-devant. Élytres deux fois plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, parallèles sur les côtés, rétrécies et coupées droit au bout, avec les angles arrondis; couvertes d’une ponctuation très serrée, strigueuse; suture un peu élevée postérieurement; stries 1-2 dorsales obsolètes, suturale nulle; bord infléchi bistrié. Propygidium bombé, en trapèze incliné, pointillé. Pygidium en demi-cercle convexe, rugueuse- ment et très densément pointillé. Prosternum large, plan, arrondi à la base ; mentonnière rabattue, ponctuée et rebordée. Mésosternum échan- cré, bordé d’une forte strie sur les côtés ; traversé d’une autre strie bian- guleuse, Métasternum parsemé de points allongés, écartés. Paltes brunes: 28 S.-A, DE MARSEUL, 188 jambes antérieures contournées et dilatées, 4-denticulées; intermédiaires garnies de quatre spinules et postérieures de deux au bout. Mexique. L'une des plus allongées du genre après le Par. productus; cetle espèce diffère de ce dernier par l'absence de strie suturale et par sa ponctuation beaucoup plus serrée et moins forte sur les élytres et le pronotum. C'est elle que j'ai décrite sous le nom de Par. bistriatus; mais le vrai bistriatus de Le Conte et d’Érichson est le précédent d’après M, Kraatz. 10 (12 a). ParoMmALUS ExIGUUS. PI, 9, f, 10. Ovalis, depressus, niger nitidus, puncticulatus, antennis rufis, pedibus brunneis ; fronte marginata; pronoto stria marginali interrupta; elytris striis dorsalibus obsoletis brevibus, suturali nulla, margine inflexo bis- triato; prosterno bistriato; mesosterno emarginato, lateribus striato, stria transversali obtuse biangulata; tibiis anticis contortis, apice extus 3-den- liculatis, intermediis trispinosis. — Long. 2 mill., larg. 4 mill. Paromalus exiguus Fabr., in Bohem., Caff. 1, 552, 603 (1851). — Mars., Hist, (1855), p. 121. Ovale, déprimé, noir luisant. Antennes rousses, Front large, légère- ment convexe, pointillé, entouré d’une strie entière bien marquée. Prono- tum plus large que long, à peine visiblement pointillé, surtout au milieu, à peu près droit à la base, avec les angles peu obtus, à peine arqué sur les côtés, rétréci, fortement et largement échancré en devant, avec les angles abaissés et saillants, bordé d’une strie forte, latéralement plus fine et interrompue en devant. Élytres courtes, un peu plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, courbées sur les côtés, rétrécies et coupées droit au bout, avec les angles arrondis; couvertes d’une ponc- tuation peu serrée et assez forte; strie humérale et quelques dorsales représentées par de courts rudiments, qu’on aperçoit à peine en faisant miroiter la surface sous une forte loupe; suturale nulle; bord infléchi faiblement bistrié. Propygidium subtrapézoïdal, incliné; pygidium en demi-cercle bombé, entièrement rabattu ; lun et l’autre très finement pointillés. Prosternum assez court et assez large, arrondi à la base, bordé de chaque côté d’une strie bien marquée; mentonnière très avancée, arrondie au bout, bordée sur les côtés. Mésosternum échancré au milieu, avec une forte strie marginale latéralement, et traversé par une autre strie bianguleuse. Pattes d’un brun-ferrugineux ; jambes antérieures con- 189 Supplément à la Monographie des Histérides. 29 tournées, arrondies et dilatées, avec trois petites dentelures vers le bout ; intermédiaires 3-épineuses; postérieures inermes. Cette espèce est originaire de Port-Natal. J'ai vu l'individu qui a servi de type à M. Boheman. Elle vient se placer dans le tableau synoptique après le Par. seminulum; mais elle a beaucoup de la forme du Par. ocea- nitès, qui comme lui manque de strie suturale et a le prosternum dis- tinctement bistrié; elle en diffère par la ponctuation moins forte sur les élytres, la strie marginale du pronotum interrompue et la strie biangu- leuse du mésosternum. Aucforum invisæ species : 11. PAROMALUS ESTRIATUS J, Le Conte, Phil., 1859, 314. Ovatus, depressus, niger, nitidus, supra Lotus puncticulatus ; fronte con- vextiuscula; pronoto stria marginali non ambiente; elytris estriatis. — Long. 2 mill. Pensylvanie, États-Unis. Ovale, déprimé, noir, très luisant, dessus pointillé, dessous imponctué. Front convexe. Pronotum droit à la base, strie marginale entière, non ambiante. Élytres sans aucune strie, la subhumérale manque aussi. Épi- pleures bistriées. Pygidium sculpté. Jambes antérieures 4-dentées. 12. PAROMALUS PARALLELUS J. Le Conte, Phil., 1859, p. 314. Oblongus, depressus, niger nitidus, dense puncticulatus, fronte estriata, pronoto stria marginali integra; elytris stria exteriore basali postice abbreviata, striis aliisque 3 medianis utrinque valde abbreviatis, suturali medio antice abbreviata. — Long. 2 mill. Cuba, Antilles. Oblong, déprimé, noir luisant, densément pointillé. Front sans strie, un peu convexe. Pronotum à strie marginale entière. Écusson invisible. Élytres avec les côtés parallèles, avec quatre stries dorsales sur chacune, l’externe basale très raccourcie postérieurement avant le milieu, les trois autres placées au milieu de l’élytre, très raccourcies devant et derrière, suturale raccourcie par devant au milieu, subhumérale ou marginale nulle; épipleures bistriées. Pattes d’un brun foncé; jambes antérieures avec quatre dents. | 90 S,-A. DE MARSEUL, 190 13. ParoMALUS ROTH: Rosenh., Faune de l’Andal., 91, Note. Scutellatus, oblongus, parallelus, subdepressus, niger, nitidus, denstus forliter punctalus, antennarum basi pedibusque piceis ; pygidio fortiter punctalo. — Long. 2 mill., larg. 4 4/4 mill. Plus grand et deux fois aussi large que le Par. parallelopipedus. Noir foncé, assez densément couvert de très grands points. Pattes beaucoup plus foncées. Pygidium fortement ponctué. Un écusson distinct. Tête légèrement convexe, noire, luisante, assez densément et finement ponctuée. Antennes brun-rouge, premier article noir, massue jaune-rouge vif. Pronotum très peu rétréci par devant, presque droit sur les côtés, lé- gèrement rebordé, angles antérieurs arrondis, postérieurs droits, large- ment échancré en devant, légèrement arrondi par derrière, faiblement convexe, noir, luisant, ponctué densément et assez fortement (un peu va- guement et finement sur le dos). Écusson très petit, triangulaire, noir, luisant, lisse. Élytres aussi larges que le pronotum et deux fois aussi longues que lui, droites sur les côtés, tronquées par derrière, légèrement convexes, noires, fortement pointillées, sans trace de stries courtes et fines. Propygidium et pygidium densément et très fortement ponctués. Dessous noir, luisant, ponctué vaguement et finement, densément et for- tement sur les côtés. Pattes rouge-brun; jambes antérieures larges, ar- rondies en dehors, garnies de quatre à cinq petites dents. De Grèce (M. Roth). XXVIIL, Genre PELORURUS (PELORUS) Mars., Hist, (1855), p. 195, pl. 13, genre xxv. Cédant aux raisons alléguées par M. Lacordaire, j'ai déjà remplacé le nom de Pelorus par celui de Pelorurus, afin d'éviter toute apparence de confusion avec le genre Pelor, qui est tombé cependant en désuétude et dont le type a été réuni aux Zabrus. A, PELORURUS GLAUCOPTERUS. PI. 10, genre xxvint, f. 1, Ovalis crassus, supra depressus, nigro-æneus, nitidus ; antennis brun- neis; fronte cava punctulata, lateribus marginata; pronoto late extus parce punctato, stria marginali integra; elytris viridibus, striis profun- dis integris, dorsalibus geminatis, sulurali el subhumerali interna sim- 191 Supplément à la Monographie des Histérides. 31 plicibus, externa apicali; margine inflexo bisulcalo; propygidio parce punctalo, pygidio trigono, rufo, exlus punctalo; prosterno sénuato, mesos- Lerno bisinualo marginatis ; tibiis anticis G-denticulatis, posticis spinosis, — Long. 5 3/4 mill., larg. 4 3/4 mill. Ovale, épais, déprimé en dessus, noir bronzé luisant, très finement pointillé à un fort grossissement. Antennes brunes. Front arrondi, un peu concave en devant, élevé au-dessus des yeux, couvert de points assez forts, irréguliers, non séparé de lépistome; strie marginale fine, s’arrê- tant sur les côtés. Pronotum court, fortement arrondi au milieu et bordé de points à la base, avec une double impression au-devant de lécusson et les angles droits; arrondi sur les côtés, très rétréci et échancré en devant, avec les angles abaissés, courts et obtus; couvert de gros points peu serrés sur une grande étendue le long du bord latéral; strie margi- vale très rapprochée de la marge qui est entière. Écusson en pelit trian- gle aigu. Parapleures visibles. Élytres un peu plus longues que le prono- tum, de sa largeur à la base, curvilinéairement dilatées sur les côtés, très rétrécies et presque droites au bout, avec les angles arrondis, et laissant entre elles un petit angle sutural rentrant, d’un vert foncé bleu, planes ; stries fortes, profondes, entières, dorsales 1-5 géminées, avec les deux premiers interslries élevés à la base surtout; suturale et subhumérale interne simples ; toutes ces stries forment comme douze stries parallèles très rapprochées, avec des interstries étroits, égaux, sauf les deux der- niers qui sont beaucoup plus larges; subhumérale externe courte, apicale, continuée quelque temps par des points; bord infléchi à deux stries cré- nelées très rapprochées. Propygidium long, presque droit, un peu con- vexe au milieu, en hexagone, couvert de points espacés. Pygidium rouge, formant une pyramide triangulaire, ponctué sur les faces inférieures. Pros- ternum plan, élargi et sinué à la base, bordé de stries fines sur les côtés ; mentonnière courte, abaissée, arrondie et rebordée. Mésosternum large, bisinué, bordé d’une strie crénelée, entière. Pattes étroites, allongées ; jambes antérieures garnies de six dentelures épineuses; postérieures de cinq ou six épines sur un seul rang ; tarses ferrugineux. Port-Natal (Coll. Mnizech). Cette magnifique espèce est beaucoup plus grande que le P. bruchoïdes ; ses stries dorsales complétement géminées, et la couleur des élytres et du pygidium ne permettent pas de la confondre avec ce dernier, 92 S-A, DE MARSEUL, 192 XXXI (XXVII bis). Genre PHYLLOSCELIS. (Banor, feuille; œuétnos, jambe). Soc. Ent. 4° série, & IL, 1862, pl. 7, — Mon. Suppl., pl. x, genre xxx1, La, La, 1 8. Corpus sphæricum, læve, nitidum. Caput retractum; fronte convexa, marginata, « clypeo haud distincta, supra 0$ abrupte elevala; labro brevi emarginato; mandibulis brevibus validis, «pice acuminata subito recurvis ; antennis sub margine ante oculos insertis. Prosternum angustum bistriatum basi excisum, lobo lato, reflexo, apice sinualo; fossa antennali sub angulo prothoracis detecta, margine pecto- rali integra. Mesosternum latum medio acumine receptum, transverse bis- triatum. Pronotum antice emarginatum, postice latius, breve, stria unica mar- ginalé tenui. Scutellum parvum triangulare. Elytra apice truncala, tenue striala; margine inflexo bistriato. Propygidium hexagonum deflezum. Pygidium inflexum subhemisphæ- ricum, slria apicali arcuata. Abdomen 5 segmentis, 1° longo utrinque bistriato. Pedes brevissimi, compressi, lati'; femora ovata; tibiæ foliaceæ, anticæ orbiculares, intus ciliatæ et extus apice; posticæ subparallelæ, supra cavæ, pro receptione tarsi, femoribus appressæ; tarsi 5-arliculati, seliformes, ungulis binis. Corps court, globuleux, un peu plus long que large, brun luisant et pour ainsi dire imponctué. Tête assez forte, rétractile, appuyée sur la mentonnière, qui est # peine dépassée par les mandibules. Front large, arrondi, convexe, entouré, ainsi que l’épistome qui n’est pas distinct, d’une strie entière bien marquée; présentant en devant une faible sinuosité terminée de chaque côté par une petite dent; abruptement saillant au-dessus de la bouche, Yeux ovalaires, déprimés. Labre très court, transverse, fortement échan- cré. Mandibules courtes, robustes, subitement coudées et terminées en pointe aigué, la droite croisant sur la gauche. Antennes insérées sous le rebord du front, entre les yeux et les man- dibules ; scape allongé et logé, pendant la contraction, dans une coulisse 193 Supplément à la Monographie des Histérides. 39 pratiquée entre les yeux et la base des mandibules ; funicule de sept arti- cles cachés au-dessus de la lame pectorale; massue arrondie, velue, de quatre articles, tronquée, logée dans une fossette bien accusée, creusée sous l'angle antérieur du prothorax et visible en dessous. Prosternum (fig. 4 a) étroit, bistrié, profondément incisé à la base ; mentonnière recourbée, courte, large, rebordée et sinuée en devant. Mésosternum large, court, avec une pointe aiguë enfoncée dans la base du prosternum, limité postérieurement par une ligne droite, bordé d’une strie fine entière el traversé par une autre arquée, rapprochée du bord antérieur. Métasternum en trapèze, strié au milieu longitudinalement et bordé de chaque côté. Pronotum court, large, profondément échancré en devant, arrondi à la base et sur les côtés, avec les angles postérieurs droits et les antérieurs abaissés, obtus, étroitement bordé d’une strie fine entière. Écusson en petit triangle allongé. Parapleures invisibles. Élytres tronquées droit au bout, à bord infléchi sans fossette, bistrié; strie subhumérale interne, 1-5 dorsales et suturale fines, humérale très fine, oblique. Abdomen (fig. 4 «) de cinq segments : premier long, bisillonné de cha- que côté entre les hanches; 2-5 courts, égaux. Propygidium en hexagone convexe, déclive. Pygidium tout à fait abaissé, en calotte sphérique, ter- miné postérieurement par une strie arquée. Pattes larges, courtes, aplaties, rétractiles, pressées contre le corps. Cuisses ovales, étroitement rebordées en dedans, avec le trochanter long ; les intermédiaires sillonnées en dehors. Jambes encore plus aplaties, les antérieures arrondies comme de vraies feuilles, dilatées surtout en dedans, ciliées et rebcrdées en dessous sur le bord interne, qui paraît le long de la cuisse dans la contraction, terminées par une courte épine à l'insertion du tarse, et garnies au bout en dehors de trois ou quatre épines; creu- sées en dessus d’une rainure pour loger le tarse ; intermédiaires et pos- térieures plus allongées, élargies en dedans dès la base, avec une large bordure strigueuse, sinuées au bout, avec les angles arrondis, l’externe saillant et plus éloigné du tarse. Tarses de cinq articles; 4-4 égaux, atténués vers le bout, terminés chacun par deux spinules, cinquième portant deux crochets. Ce genre, établi sur une curieuse espèce du Sénégal, qui ressemble pour la forme du corps aux Monoplius, Erelmotes el Scapomegas, et qui s’en rapproche pour la disposition du sternum, n’a d’analogue jusqu'ici, pour la conformation des pattes, que le genre Homalopygqus de Boheman. Il vient bien à la suite des Notodoma, qui ont la forme générale du corps, l'agencement du prosternum et la fossette antennaire comme lui, et fait 8! S.-A. DE MARSEUL. 194 le passage aux Dendrophilus, qui ont également les jambes élargies, mais d’une autre facon. Ses premiers états et son genre de vie sont inconnus. 4. PHYLLOSCELIS OVIDES. PI, 10, genre xxXxvI, f. 4. Ovatus globulosus, brunneus, lævis nitidus, antennis pedibusque rufis ; fronte convexa, stria marginal integra; pronoto anguste mar ginato ; ely- tris striis tenuibus arcuatis, subhumerali interna, 1-4 dorsalibus integris, 5° in medio, suturali ultra medium abbreviatis, extremis per apicalem junctis, margine inflexo bistrialo ; propygidio parce puncticulato, pygi- dio stria semicirculari apicis ; prosterno angusto bistriato, lobo reflexo, lato marginato apice sinualo; mesosterno medio acuto, stria marginali et transversali integris; tibiæ anticæ orbiculares, posticæ ovatæ extus apice spinosæ. — Long. 3 1/2 mill., larg. 3 mill. Ovale, arrondi, globuleux, brun-rouge, lisse et luisant. Antennes rous- ses. Front large, convexe, entouré avec l’épistome non séparé, d’une forte strie non interrompue très rapprochée de la marge. Labre court, échancré profondément. Mandibules robustes, subitement courbées en dedans en pointe très aiguë. Pronotum large, court, arrondi à la base, avec les angles droits, courbé sur les côtés, très rétréci et profondément échancré en devant, avec les angles abaissés et obtus; strie marginale fine, très rapprochée du bord, entière et non interrompue. Écusson en petit triangle allongé. Parapleures non apparentes en dessus. Élytres deux fois plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, curvilinéaires sur les côtés, très rétrécies et coupées droit au bout, avec les angles externes arrondis, ainsi que les internes, laissant entre elles un petit angle sutural rentrant, dans lequel paraît un petit pli de l’abdomen; stries fines, dorsales parallèles, assez distantes, 1-4 entières, arquées en dedans, surtout la quatrième qui touche presque l’écusson, cinquième raccourcie au milieu, suturale au delà, subhumérale interne entière, ces deux der- nières réunies entre elles par la strie apicale, que touchent toutes les dor- sales; humérale fine, oblique, assez longue ; bord infléchi sans fossette, bistrié. Propygidium en hexagone assez long, incliné, convexe, parsemé de très petits points écartés. Pygidium en calotte sphérique, rabattu, bordé dans son pourtour d’une forte strie semicirculaire. Prosternum étroit, bistrié, un peu plus large à la base et profondément incisé ; men- tonnière infléchie, courte, large, rebordée et sinuée en devant. Mésoster- num en pointe saillante, enfoncée dans la base du pronotum, bordé d’une 195 Supplément à la Monographie des Histérides. 85 fine strie entière, traversé d’une autre strie plus forte, arquée et {rès rap- prochée au milieu du bord antérieur. Pattes rouges ; jambes antérieures arrondies, ciliées en dedans, garnies au bout en dehors de quelques épines; intermédiaires et postérieures presque parallèles, garnies de même. Sénégal (Coll. Mnizech). XXXII (XXVIIL bis). Genre PHOXONOTUS, (Dés, bosse ; vortos, dos). Soc. Ent., 4° série, t. II, 1869, pl. 7.— Mon., Suppl., pl. x, genre xxx1f, : Mel LR ee OT, 2e Corpus ovatum, convexum, brunneum, puncticulalum. Caput mediocre, subrotundalum, convexum, fronte «a clypeo stria haud distincta. ' Antennæ sub frontis margine ante oculos inserlæ ; scapo longo angu- lato; funiculo 7-articulato, clava depressa, pilosa, abrupta rotundata ; fossa antennali sub prothoracis lateribus, pectoralè margine inciso. Pronolum transversum, basi tuberculatum, stria marginali unica. Elytra multi-tuberculata, striis tenuibus, obliquis, humerali, k dor- salibus abbreviatis, 2? subhumeralibus ct margine inflexo 1-striato. Propygidium breve, transversum, semüitectum. Pygidium obliquum Planum, semi-ovale. Prosternum planum, parallelum, basi incisum, bistriatum, lobo reflexo, rotundato, Mesosternum acuminatum receptum, stria marginali. Pedes lalè depressi; tibiis anticis dilatalis uniserialim spinosis, posticis parum latlis, parce spinosulis ; tarsis d-articulatis, filiformibus ; anticis supra receplis, posticis liberis. Corps ovale, convexe, brun-rouge luisant, très finement et densément pointillé. Tête rétractile, inclinée et appliquée sur la mentonnière. Front fai- blement convexe, arrondi au-devant des yeux, bordé d’une strie fine qui se perd sur les bords de l’épistome, dont il n’est pas distinct; ce dernier rétréci peu à peu, tronqué au bout. Yeux ovalaires peu convexes, entièrement cachés dans le repos. Labre court, transverse, sinué. Mandi- bules fortes, courbées subitement en une pointe acérée, longue, sans dent interne, Antennes (fig. 4 #) grêles, inséréés sous un petit rebord du front, 36 S.-A. DE MARSEUL. 196 entre les yeux et la base des mandibules; scape long, mince, courbé, renflé au bout et formant un coude; funicule de sept articles étroits, serrés, courts, le premier plus long ; massue comprimée, velue, abrupte, de quatre articles peu distincts, tronquée au bout. Pronotum en trapèze bombé, arqué à la base, échancré en devant, avec les angles arrondis, peu saillants, arrondi sur les côtés, pointillé, muni le long de la base de gros tubercules; une seule strie marginale. Écusson triangulaire très petit. Parapleures visibles. Élytres tronquées au bout, élargies à la base, avec deux rangées de tubercules; quatre stries dorsales fines, obliques; humérale fine ; deux subhumérales parallèles sur le bord latéral; bord infléchi étroit, sans fos- sette, uni-strié, Propygidium très court, large, déclive, à moitié couvert par les élytres; pygidium plus incliné, à peine convexe, en triangle allongé à sommet obtus. Prosternum (fig. 4 a) assez étroit, plan, parallèle, incisé à la base pour recevoir la pointe médiane du mésosternum, muni d’une mentonnière rabattue, arrondie au bout, ne depassant pas les angles antérieurs du prothorax, sans ligne de séparation bien apparente, stries marginales parallèles, fines, s’écartant en se continuant sur la mentonnière qu’elles rebordent entièrement. Bord pectoral antérieur incisé pour le passage de l'antenne, dont la massue va se loger sous le bord latéral au-devant des cuisses, dans une fossette large et superficielle. Mésosternum assez long, presque ogival, avec une fine strie marginale ; limité postérieurement par une strie droite, transverse. Métasternum en carré un peu court. Abdomen de cinq segments; premier long, avec une strie de chaque côté entre les hanches, 2-5 égaux, courts. Pattes courtes, aplaties; cuisses fusiformes; antérieures creusées en dedans d’une gouttière pour loger la jambe, dont le bord est cilié; pos- térieures étroitement bordées en dedans. Jambes antérieures larges, arron- dies, concaves en dessus, mais sans fossette bien arrêtée, bordées en dedans, avec un éperon court, oblique, et en dehors quatre dentelures épineuses et plusieurs autres épines ; en dessous bordées en dedans, avec une ligne de cils en dehors; postérieures peu élargies vers le bout, bor- dées en dedans, terminées par une longue épine et ciliées en dehors. Tarses (fig. 4 c) grêles, de cinq articles, 1-4 d’égale longueur, ciliés, cin- quième un peu plus long, biongulé ; tarses antérieurs logés sur la jambe ; quatre postérieurs libres. Ce genre forme une singularité dans la famille, où se remarquent cepen- dant bien des formes bizarres, Nul autre Histéride n’est couvert de gibbo- 197 Supplément à la Monographie des Histérides. 37 sités sur le pronotum et les élytres, comme l’insecte qui en forme le type. Il n’a d’affinités générales avec aucun autre genre; sa fossette antennaire est celle des Paromalus, Garcinops et Dendrophilus, mais son prosternum incisé à la base et recevant la pointe du mésosternum, l'en éloigne con- sidérablement ; ces caractères le rapprochent de beaucoup d’autres, tels que Pelorurus, Monoplius, Cælocræra, Onthophilus, Eretmotes, Noto- doma, Scapomegas, etc.; mais les antennes ne sont plus logées, comme chez eux, dans une fossette bien arrêtée au-dessus du bord pectoral; enfin il a ces deux caractères principaux communs avec les Teretrius et les Xiphonotus et de plus la forme des jambes, mais quelle différence pour le reste! Je le rangerai tout naturellement dans ce groupe encore mal circonscrit de formes étranges, dont j'ai déjà parlé et qui pourrait se décorer du nom de Pelorides ; il sera sur la limite, faisant le passage, des Notodoma aux Dendrophilus. Les mœurs et les métamorphoses de ce genre sont inconnues. 1. PHOXONOTUS TUBERGULATUS. PI. 10, genre xxxit, Î, 4. Ovalis, convexus, rufo-brunneus, dense puncticulatus ; fronte utrinque marginala; pronoto stria marginali integra, tuberculis G basi ; elytris sutura elevata, 2 tuberculorum 3 lineis, striis dorsalibus tenuibus, 1° sub- integra, 2-h démidiatis ; subhumerali utraque inlegris approximatis ; mar- gine inflexo unistrialo; pygidio triangulari parum convexo ; prosterno parallelo, basi inciso, striis antice connexis ; mesosterno stria marginale integra ; tibiis anticis dilatatis denticulato-spinosis: poslicis spinosulis. — Long. 4 mill., larg. 3 mill. Ovale, convexe, roux-brun, densément pointillé sur toute la surface, un peu plus distinctement sur le pygidium et les côtés du pronotum, et fortement sur le métasternum. Front arrondi, large, peu convexe, bordé de chaque côté d’une petite strie qui se perd sur les côtés de l’épistome, qui n’est pas séparé du front. Pronotum court, large, arqué au milieu de la base, avec les angles obtus; faiblement courbé sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles courts, abaissés et obtus ; strie mar- ginale fine, très rapprochée du bord, entière; six tubercules disposées en triangle de chaque côté, les quatre postérieurs sur une même ligne le long de la base, Écusson en petit triangle aigu. Parapleures visibles. Élytres un peu plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies et coupées droit au bout, avec l’angle externe arrondi ; suture en crête formée par une rigole longitudinale de chaque côté ; stries L° Série, TOME IT. 3 938 : S.-A, DE MARSEUL. 198 fines, subhumérales interne et externe très rapprochées, parallèles, entiè- res, dans la marge même; humérale fine, oblique; première dorsale coudée, presque entière, deuxième raccourcie postérieurement au milieu, troisième et quatrième avant le milieu ; le long de ces deux dernières on remarque deux lignes, chacune de trois tubercyles allongés ; bord infléchi assez étroit, unistrié. Propygidium transverse, déclive, court, à moitié couvert par les élytres. Pygidium très incliné, long, légèrement convexe, em triangle à sommet obtus et à base arquée. Prosternum assez étroit, incisé à la base, élargi en devant, concave longitudinalement, avec une mentonnière rabattue, élargie, arrondie au bout et ne dépassant pas les angles antérieurs du prothorax; stries latérales presque parallèles, se cominuant en s’écartant sur la mentonnière, qu'elles entourent en se rejoignant en devant. Mésosternum en pointe aiguë, pénétrant dans la base du prosternum, à strie marginale fine, entière. Jambes antérieures très dilatées, garnies de neuf à dix denticules épineux; postérieures de nombreuses épines. Cayenne, Guyane (Coll. Mnizech). XXXIII (XXIX bis). Genre SCAPICOELIS. (Examcs, scape, lige: xoinos, creux). a wu2 °$ HAT) Al “Sac. Ent, 4° série, t. 11, 4862, pl. 7, fig. 4. — Mon., Suppl, pl. x, genre TAN fact: 4 à, À f. ’Orbicularé is, CONVETUS. Caput retractum ; fronte concava, stria carinata; clypeo angusto: mandibulis parum prominulis; palpis articulis brevibus, ultimo grosso, obatosu? Pi 9 Lo Añteñnæ sub frontis margine insertæ, scapo cuboïdeo irregulari, funi- loi. in'medio externo adnexo, articulo 1° globoso, 2-7 pressis, trans- vérsis,-sensinu latioribus, clava ovali apice setulosa, fossa parva in angulo dntivo prothoravis, margine pectorali integro. isProstennumlatum , utrinque bistriatum , basi emarginatum , lobo brevis °mesosternum bisinuatum, marginatum, a metasterno haud dis- ténctaiRDALiD 29119 2: Pronotumisbritbmarginali, sulcoque laterali bistriato, 4-foveolato ; ely- tra striis 2 subhumeralibus, 1° dorsali subintegra, 2-4 abbreviatis, suturali cum kr arcubasalt juncta. : Propygidium Samgyprun inclinatum :; pygidium subcirculare, inferius dejadtumiés sine 4) 199 Supplément à la Monographie des Histérides. 39 Tibiæ omnes in medio dilataiæ; larsis 5-articulalis, supra oblique receplis. C@rps orbiculaire, convexe, lisse, luisant, pointillé. Tête petite, enfoncée dans le prothorax ; front faiblement concave, avec un rebord élevé, longé par une strie fine s’avançant anguleusement sur l'épistome, qui est très étroit, concave, droit au bout; labre arrondi; yeux ovalaires, peu saillants; mandibules recourbées en pointe aiguë, rétrac- iles. : Antennes (fig. b, c, d) courtes, insérées sous un rebord du front au- devant des yeux ; scape contourné, irrégulièrement cuboïde, à faces con- caves, plus large qu’épais; funicule attaché sur la face externe, à premier article globuleux, 2-7 en tranches courtes, serrés les uns contre les autres, croissant progressivement; massue ovalaire compacte, velue au bout. Fossetle antennaire petite, creusée dans l'angle même du protho- rax, dans le pli formé par la lame dorsale et la pectorale qui n’est pas incisée. Palpes maxillaires (fig. 4 6) de quatre articles, 1-3 courts, serrés, qua- trième ovalaire, renflé, plus long que tous les autres réunis; labiaux de trois articles construits d’une manière analogue, mais moins gros. Pronotum beaucoup plus large que long, bombé, élargi à la base, avec les angles droits, arqué sur les côtés, échancré en devant, avec les angles arrondis, entouré d’un étroit rebord élevé, le disque est entouré d’un fossé, plus profond aux angles et formant un large bourrelet latéral, limité en dedans par une strie latérale géminée. Écusson petit, triangu- laire, enfoncé. Élytres une fois et demie plus longues que le pronotum, plus larges que lui à la base, saillantes à l'épaule, enfoncées à la suture et bombhées au milieu, arrondies au bout, avec un angle sutural bien marqué ; bord infléchi avec une strie interrompue ; stries fines, subhu- mérale externe longeant le bord, interne un peu raccourcie ; première dorsale entière, 2-4 raccourcies postérieurement, quatrième réunie par un arc basal à la suturale. Prosternum (fig. a) plan, bordé de deux stries géminées, échancré à la base; mentonnière courte, rabattue, arrondie et rebordée au bout. Mésosternum très large, profondément biéchancré en devant, avec les angles saillants, obtus et creusés en dessus; court et à peine distinct du métasternum, rebordé d’une strie sinuée, distante au milieu et vers les angles. Abdomen de cinq anneaux; premier segment ventral long, bistrié entre les hanches, beaucoup plus long que tous les autres réunis. 0 S.-A DE MARSEUL. 200 Propygidium bombé, hexagonal, incliné. Pygidium presque en cercle, peu convexe. Pattes (fig. 4 «, 4 e, 1 f) larges, déprimées, très distantes à leur inser- tion, surtout les quatre postérieures. Jambes grandes, aplaties, dilatées en coude vers le milieu, inermes, creusées en dessus d’une fossette tar- sale oblique. Tarses (fig. 4 e, 1 f) de cinq articles coniques, premier très long, 2-4 plus courts, égaux entre eux, cinquième un peu plus long que les précédents, armé de deux crochets. Ce genre, constitué sur une petite espèce de Para (Brésil), a les plus grands rapports de forme extérieure avec les Æretmotes, auprès desquels il vient se placer. On le reconnaît aisément par son pronotum à strie latérale géminée, bordée d’un fossé profond, qui donne aux bords latéraux la forme d’un large bourrelet, à angles antérieurs arrondis, mais non tronqués et redres- sés; par son prosternum plus long, à stries parallèles et à mentonnière rabattue et arrondie au bout; par son mésosternum sans impression pro- fonde de chaque côté; par la massue ovalaire, compacte, velue au bout, et par la forme de l’article apical des palpes qui est court, renflé et ova- laire. Il tire son nom des cavilés que présenie le scape des antennes. Ses habitudes et son genre de vie nous sont également inconnus. A, SCAPICOELIS TIBJALIS. PI, x, genre xxxui, f. 4, 1 a-1 f. Orbicularis, convexus, rufo-piceus, nitidus, parce punctatus, antennis pedibusque ferrugineis ; fronte leviler concava, stria carinata, antice acu- minata ; pronoto margine angusta elevata, disco pulvinato, lateris gibbula fossa intercepta, stria laterali geminata; elytris disco et humeris pulvi- nalis, stria subhumerali externa integra, interna posticé abbreviata, dor- sali 1° éntegra, 2-4 dimidiatis, suturali integra cum K° arcu basali juncta; margine inflexo depresso, stria late interrupta; prosterno striis geminis parallelis, lobo antico reflexo ; mesosterno stria marginali in- tegra in medio et lateribus minus margini proxima ; tibiis anticis extus dilatato-sinuatis. — Long. 3 mill., larg. 2 mill. Orbiculaire, convexe, brun, luisant, couvert sur toute sa surface d’une ponctuation peu serrée. Antennes ferrugineuses. Front légèrement con- cave, entouré d’une carène aiguë, longée par une strie fine, non inter- rompue et avancée sur l’épistome en angle très aigu. Epistome très étroit, concave, à bords relevés. Pronotum court, arrondi à la base, avec les angies droits, arqué sur les côtés, échancré et rétréci en devant, avec les 201 Supplément à la Monographie des Histérides, LU angles arrondis : entouré d’un bourrelet, longé d’une strie, plus large au bord antérieur ; disque bombé, avec un fossé profond tout autour; bord latéral formant un large bourrelet ou plutôt saillant au milieu en une bosse limitée par un double enfoncement ; strie latérale géminée passant sur cêtte gibbosité, l’une des branches entière, l’autre un peu raccourcie en devant. Écusson enfoncé, petit, triangulaire. Élytres une fois et demie plus longues que le pronotum, un peu plus larges que lui à la base, cur- vilinéaires sur les côtés, rélrécies et arquées au bout, avec l'angle sutural bien marqué; épaules saillantes, disque bombé, une impression subapi- cale et la suture très déprimée ; bord infléchi large, faiblement concave sous l'épaule, sillonné au milieu d’une forte strie ponctuée, largement interrompue, marqué de gros points espacés; stries fines, subhumérale externe formant la marge des élytres au bord infléchi, interne bien mar- quée, raccourcie aux deux tiers postérieurs; première dorsale entière ; 2-} raccourcies au milieu, arquées à la base; surtout la quatrième qui se joint à la suturale; cette dernière atteint presque le bout des élytres. Propygidium en hexagone convexe, incliné; pygidium à peine convexe, presque en cercle, un peu écorné en devant, entièrement retourné en bas. Prosternum plan, densément ponctué, assez allongé, parallèle, bordé d’une fine strie géminée, échancré à la base, arqué en devant; menton- nière courte, rabattue, arrondie et bordée d’un bourrelet en devant. Mé- sosternum fort large, avancé au milieu, profondément échancré de cha- que côté, avec les angles très proéminents, obtus, marqués en dessous d’une petite fossette; court et à peine distinct du métasternum; strie marginale entière, plus écartée du bord au milieu et vers les angles. Pattes ferrugineuses ; jambes dilatées vers le milieu, sans denticules; antérieures sinuées vers le bout. Brésil, Para. XXXVIT. Genre HETÆRIUS de Marseul, Monog. Hist., 14855, p. 187, pl. 44, genre xxvIIr. Species auctorum invisæ : 4. HETÆRIUS SETIGER J, Le Conte, Phil. 1859, p. 316. Rotundus, convexus, rufo-piceus, nilidus; pronolo marginato, parce granulato et seloso; elytris seriatim selosis, striis 3 cxlernis elevatis, internis punclatis. — Long. 1,2 mill. 42 S.-A. DE MARSEUL. 202 Trouvé dans le comté d'Habeshan, en Géorgie (États-Unis), dans le nid d’une petite espèce de fourmi, sous l’écorce d’un arbre, Rond, convexe, d’un rouge de poix, luisant ; front concave, avec trois courtes crêtes divergentes. Pronotum deux fois aussi large que long, rétréci fantérieurement, les côtés largement arrondis, avec un rebord saillant, disque peu densément granulé ; chaque granule est muni d’une soie droite courte. Élytres un peu plus larges que le pronotum, côtés largement arrondis, avec six stries chacune, les internes pas enfoncées, confusément ponctuées, les extérieures faiblement élevées, ponctuées, tous les points sétigères. Pygidium rudement et peu densément granulé, Jambes anté- rieures dilatées, avec la marge épineuse. 2, HeTæRIUS HISPANUS Rosenh., Faune d’Andal., p. 89 (1856). Obscure ferrugineus, convexus, subnitidus, dense subtililer punctulatus, sparsim fucescenti-pilosus denseque hirtus; pronolo subquadrato, æquali- ter convexo, non sulcato, lateribus rectis ; elytris subtililer striatis; pedi- bus elongatis, femoribus tenuibus. — Long. 2 4/2 mill., larg. 4 4/4 mill. Remarquable espèce. Très distincte par sa taille plus grande, sa forte convexité, son épaisse ponctuation, son épaisse pubescence d’un brun jaune, et par l'éclat de sa surface moindre en conséquence, el par sa cou- leur plus foncée. On le reconnait aussi à son pronotum quadrangulaire et sans bourrelet latéral, ses pattes longues, etc. Une espèce très voisine est décrite par M. Lucas, Ann. Soc. Ent., 1855, Bull. 3, H. punctulatus, que cependant je tiens pour entièrement différente d’après le signalement. Ma nouvelle espèce est plus convexe, vraisemblablement aussi plus grande ; les pattes sont plus longues, tout le corps, même le pygidium, est densé- ment pubescent et ponctué des plus fortement relativement au reste de la surface ; on ne voit pas trace d’un très fort sillon longitudinal le long des côtés, d’où le pronotum est régulièrement convexe jusqu'aux bords laté- raux ; sur les élytres densément ponctuées comme le pronotum, les deux seules stries externes sont complètes, seulement on remarque le commen- cement d’une troisième. Tout linsecte est d’un rouge rubigineux, assez luisant, couvert de longs poils d’un brun jaune, courts et épars. Tête unie, densément et indistinctement ridée, d’un Juisant mat, bouche de la cou- leur de la tête, mandibules robustes. Antennes courtes, rouge rubigineux foncé. Pronotum quadrangulaire, environ d’un tiers plus large que long, droit sur les côtés, légèrement rebordé, pas rétréci par devant, et distinc- tement échancré en devant, faiblement bisinué par derrière, angles posté- rieurs pointus, fortement avancés latéralement et fortement impressionnés en dedans, les antérieurs larges et très obliquement entaillés, un peu 203 Supplément à la Monographie des Histérides. 43 relevés; convexe en dessus, sans sillon longitudinal et sans bourrelet latéral, éndistinctement et vaguement ponctué. Élytres de la largeur du pronotum à ses angles postérieurs, pas tout à fait deux fois aussi longues que lui, légèrement arrondies sur les côtés, tronquées postérieurement, fortement convexes, avec la suture plus foncée; rugueusement et très légèrement ponctuées à la base avec des traces d'impressions, et par en dehors, assez fortement impressionnées, la moilié supérieure de la troisième strie el les deux externes. Les deux derniers segments supérieurs de l’ab- domen grands, assez fortement ridés ponctués, pubescents comme les ély- tres. Dessous luisant, densément mais indistinctement ponctué, assez den- sément couvert de courts poils d’un brun-jaune. Pattes longues, rouge rubigineux foncé, luisantes, densément pubescentes de brun-jaune ; cuis- ses grèles, d’égale largeur; jambes légèrement épaissies vers le bout, anguleusement élargies au milieu en dehors, et de là garnies de courtes soies. En mai, sur la sierra de Ronda en Andalousie, sous une pierre, recueilli en grand nombre avec la fourmi étroite, velue de blanc (Aphænogaster senilis Mayr). J'ai examiné cet insecte et j'ai trouvé qu’il ne forme pas un genre par- ticulier. Les antennes sont, comme dans le H. quadratus, un peu plus minces, les pattes plus longues, les derniers segments supérieurs de l’ab- domen verticaux, et ne rencontrant pas les inférieurs sur le même plan (Rosenh), XXXVIIT (XXIX). Genre ERETMOTES Mars., Hist. (1855), page 144, pl. 49, genre xxix. Ce genre, que j'ai créé en 1855 sur une seule espèce, le E. Lucasi, se compose maintenant de quatre, toutes coulées au même moule et prove- nant des côtes de l'Afrique boréale, où elles vivent dans des conditions identiques. L’une d’elles a servi de type à un nouveau genre Dimerocerus publié dans nos Annales par MM. Fairmaire et Coquerel. Les quatre espèces dont se compose actuellement le genre Eretmotes peuvent se distinguer de la manière suivante : A. Plus grand. — Prosternum presque plan, plus allongé. B. Prosternum rebordé, rétréci en devant, faiblement ponctué. — Mé- sosternum arrondi au rüilieu, ainsi que la strie marginale, 1, Lucasi, — Medeah, Al S.-A. DE MARSEUL. 204 B’. Prosternum à peine rebordé à la base, élargi en devant, rugueuse- ment ponctué. — Mésosternum formant un angle au milieu, ainsi que la strie marginale qui est très forte. 2. Tangerianus. — Tanger. B”, Prosternum rebordé, à peine élargi en devant, rugueusement ponc- tué. — Mésosternum obtusément anguleux en devant ; strie mar- ginale forte, arquée. 3 Sociator Coquer. — Oran. A’. Plus petit. — Prosternum court, concave, élargi en devant, densé- ment ponctué, rebordé à la base. — Mésosternum obtusément anguleux, bordé d’une strie marginale forte, arquée. h. Leprieuri. — Edough (Bône). 4, ERETMOTES Lucasi Mars., Soc., 1855, p. 444, pl. 19, Genre xxix, Ê£ 4. Orbicularis globulosus, brunneus, nitidus puncticulatus, antennès pedi- busque rufis; fronte plana a clypeo angustalo haud distincta, margine * laterali anguste elevata; labro quadralo ; pronoto basi utrinque impresso, lateribus sinuato marginalo, angulis anticis oblique oblusis depressis ; elytris brevibus, 3 dorsalibus slriis, subhumerali interna postice subabbre- viata; subtus vix distincte puncticulatus ; prosterno plano, bas latiori emarginalo; striis antice propioribus ; lobo brevi sinualo; mesosterno bisinuato plano, striis marginali et transversa integris; tibiis anticis antice extus crenulatis. — Long. 3 mill., larg. 2 4/4 mill, Algérie, Médéah. 9, ERETMOTES TANGERIANUS. PI, 9, f, 2. Rotundatus, convexæus, brunneo-piceus, nilidus, puncticulatus, anlennis pedibusque rufo-ferrugineis ; fronte marginata, clypeo angustato, labro subsinuato lato, pronoto lateribus marginato, angulis anticis oblique trun- catis, refleæis; basi utrinque biimpressis; elytris striès 1-2 dorsalibus ante medium evanescentibus , subhumerali interna subintegra , externa dimidiata, margine inflexo bistriato; prosterno plano dense rugoso, basi emarginalto, anterius latiore, lobo brevi vix reflexo subsinuato ; mesosterno bisinuato angulatim marginato, ulrinque impresso; tibiis angulato-dila- Latis, anticis crenulatis. — Long. 3 mill, larg. 2 4/2 mill. 205 Supplément à la Monographie des Histérides. Lo Arrondi#bombé, brun de poix, luisant, densément pointillé, plus forte- ment en dessous qu’en dessus, Antennes ferrugineuses. Front presque plan, semi-circulaire, avec un étroit rebord élevé sur les yeux. Épistome très étroit, un peu concave, rebordé comme le front et n’en étant distinct que par le rétrécissement, tronqué au bout. Labre presque carré, tronqué et subsinué en devant. Pronotum bombé, beaucoup plus large que long, arrondi à la base, avec les angles obtus, avancés, et une fossette bien marquée dans la marge et plus en dedans une impression légère ; large- ment sinué et étroitement rebordé sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles taillés obliquement et relevés. Écusson triangu- laire, enfoncé. Élytres relevées en bosse, plus larges que le pronotum, dilatées à l'épaule, rétrécies et subarrondies au bout, avec la marge rou- getre; stries dorsales 1-2 fines, parallèles, s’évanouissant avant le milieu, subhumérale interne presque entière, partant de la base et s’abaissant postérieurement, externe arquée et dépassant peu le milieu ; bord infléchi parcouru par deux fines stries, lune courte, l’autre interrompue à l’é- paule. Propygidium grand, bombé, hexagonal, très incliné. Pygidium semi-ovalaire, un peu convexe, entièrement rabattu. Prosternum large, presque plan, rugueusement ponctué, obscur, très élargi en devant, échancré entre les hanches, et à la base sans rebord. Mentonnière courte, transverse, dans le même plan, à peine sinuée en devant. Mésosternum court, fortement bisinué, très enfoncé dans le prosternum, bordé d’une strie anguleuse bien marquée, formant avec la limite un triangle isocèle ; de chaque côté, on aperçoit une impression assez profonde à la jonction du mésosternum et du métasternum qui est bordé latéralement de quatre stries divergentes. Pattes d’un rouge-ferrugineux, très larges; jambes dilatées au milieu, antérieures crénelées au-devant de la dilatation, Maroc, Tanger (Coll. Chevrolat). Cette espèce, à peu près de la taille et de la forme de l’Eret. Lucasi, n’a pas comme lui la suture relevée, le prosternum rebordé et rétréci en devant, la mentonnière rabattue et sinuée ; mais le prosternum est ru- gueux, au lieu d’être finement pointillé, le mésosternum bien mieux rebordé et le métasternum avec quatre stries au lieu de deux ou trois. 3. ERETMOTES SOCIATOR, PI, 9, f, 5, Rotundatus, convexus, brunneo-piceus, puncticulalus, antennis pedibus- que ferrugineis ; fronte carina striata antice acuminata; a clypeo impresso coartatione distincto; pronoto lateribus mar ginato, angulis anticis oblique 46 S.-A., DE MARSEUL. : 206 truncalo reflexoque; elytris strèis 5 obliquis, subhumerali interna ad marginem, 1° dorsali ei approximata % que subintegris, 8° ultra medium, | L° ante abbreviatis ; prosterno lato dense punctato, striis rectis, basi sinuato lobo transverso, mesoslerno brevi in medio angulato utrinque sinuato, marginato, ulrinque profunde foveolato; tibiis omnibus latis, in medio ungulatis, brevi spinosis. — Long. 2 1/2 mill., larg. 2 mill. Dimerocerus socialor Fairm. el Coquer., Soc. Ent., 1858, p. 788, pl. 16, fig. 8. Arrondi, bombé en dessus, d’un brun de poix luisant. Antennes ferru- gineuses. Front plan, très densément pointillé, entouré d’une strie limi- tée par une carène s’avançant en pointe sur l’épistome, qui est séparé du front par un fort rétrécissement entre les antennes et creusé en dessus, élargi et sinué au bout. Pronotum court, beaucoup plus large que long, bombé au milieu, couvert de points fins moins serrés, arrondi à la base, avec une impression de chaque côté vers les angles; oblique, un peu sinué et rebordé sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angies tronqués obliquement et retroussés en oreilles. Écusson triangu- laire, très petit. Élytres un peu plus larges que le pronotum à la base, deux fois plus longues que lui, saillantes à l'épaule, rétrécies et arrondies au bout, avec l'angle sutural bien marqué, fortement bombées, avec la suture déprimée, couvertes de points très fins et très serrés d’où parais- sent sortir de petits poils courts jaunes; bord infléchi rugueux, à stries sinuées; stries du dessus assez fines, première ou subhumérale interne bordant l’élytre dans toute sa longueur; première dorsale très rappro- chée, entière, ainsi que la deuxième, troisième raccourcie vers le bout, quatrième un peu avant le milieu. Propygidium en hexagone convexe, très abaissé, pointillé. Pygidium en calotte sphérique, densément pointillé, tout à fait rabattu. Prosternum plan, rugueux, un peu plus long que large, échancré à la base, élargi en devant, rebordé d’une double strie; men- lonnière courte, transverse, séparée du prosternum par une strie droite. Mésosternum large, court, bisinué en devant, saillant au milieu, rebordé, marqué d’une profonde fovéole de chaque côté, bordé de deux stries pro- longées sur le métasternum. Pattes larges, courtes, ferrugineuses; jambes toutes anguleusement dilatées au milieu, antérieures crénelées ; tarses grèles logés dans un sillon oblique. Algérie, Oran (Collection Fairmaire). Cette espèce a les plus grands rapports avec le E. Lucasi; un peu plus petit, plus distinctement ponctué en dessus, front mieux rebordé, angles 207 Supplément à la Monographie des Histérides. 47 antérieurs du pronotum plus relevés, et brusquement tronqués, prosternum un peu convexe, plus élargi à la base, à stries sinuées et à peine visible- ment pointillé; mentonnière également courte, rabattue et sinuée en de- vant. On serait plutôt tenté d'en faire une variété de la première que de créer pour elle un nouveau genre comme l’a fait M. Coquerel. Elle vit avec la Myrmica testacco-pilosa, espèce de fourmi qui habite sous de grandes pierres plates et qui est abondante sur les coteaux bordant le grand ravin de Saint-André, près de Mers-el-Kébir, 4, ERETMOTES LEPRIEURI, PI, 9, f, A4. Rotundalus, convexus, piceus nilidus, puncticulatus, antennis pedibusque ferrugineis; fronte margine elevata, clypeo angusto concavo, labro sub- bilobo, pronoto lateribus marginalo, anqulis anticis oblique truncatis, ele- vatis; elytris stria subhumerali interna, 1° que dorsali integris, Ÿ ultra medium, 3° ante abbreviatis ; propygidio densius punctulatlo ; prosterno excavato, rugosulo, marginibus elevato-strialis, lobo longiori recurvo ; mesosterno bisinuato, marginato, utrinque profunde impresso ; tibiis angu- lato-dilatatis, anticis crenulatis. — Long. 1 3/4 mill., larg. 4 9/3 mill. Arrondi, bombé, brun de poix luisant, couvert d’un pointillé fin, serré, un peu plus marqué sur le front et le propygidium. Antennes ferrugineu- ses. Front plan, transverse, entouré d’un rebord tranchant qui se rappro- che en devant et se continue sur l’épistome qui est très rétréci. Labre assez grand, concave, subsinué et élargi au bout. Pronotum court, beau- coup plus large que long, convexe au milieu, rabattu en arrière et en devant, arrondi à la base avec une forte impression de chaque côté vers les angles; oblique et sinué sur les côtés, avec une fine strie marginale très rapprochée du bord ; rétréci et échaucré en devant, avec les angles obliquement tronqués et relevés. Écusson triangulaire. Élytres bombées, non enfoncées à la suture, deux fois plus longues que le pronotum, pres- que de sa largeur à la base, épaules saillantes, curvilinéaires sur les côtés, arrondies au bout, avec l'angle sutural bien marqué; stries fines ; subhu- mérale entière formant un rebord; première dorsale sinuée, également entière et la mieux marquée; deuxième et troisième obsolètes, rac- courcies vers le milieu ; bord infléchi pointillé, sans autre strie qu’une marginale. Propygidium en hexagone bombhé, fort incliné. Pygidium en calotte sphérique, Prosternum large, presque carré, excavé, limité en 48 DE MARSEUL, == Suppl. à la Monographie des Histérides. 208 devant par une strie à peine visible, échancré sur ses quatre côtés, avec les quatre angles très saillants; rebordé sur les bords latéraux ; menton- nière bombée, rabattue et subsinuée en devant, comme enveloppant la bouche. Mésosternum large, court, proéminent au milieu et sinué des deux côtés, rebordé ; creusé latéralement d’une fossette profonde qui s’étend sur le métasternum. Pattes ferrugineuses, courtes et larges; jam- bes dilatées en coude; antérieures finement crénelées. Cette espèce a été découverte par M. Leprieur, dans la forêt d'Edough près de Bône, en mai, dans un nid de fourmis. Elle ressemble beaucoup à ses deux congénères, surtout au E. sociator Fairm.-Coq., dont elle pourrait bien n'être que l’autre sexe, car la diffé- rence la plus importante consiste dans la structure du prosternum et de la mentonnière, Nora. La planche 43 du tome 1% (1861), contenant les espèces de 15 à 35 du genre Héster, doit former la planche vi® de mon Supplément et non la planche v°, comme le graveur l’a indiqué par erreur. DESCRIPTION DES CLYTIDES DU BRÉSIL (?. Par M. Auc. CHEVROLAT. (Séance du 25 Septembre 1861.) Depuis 1814, époque où le commerce extérieur prit un grand dévelop- pement, le Brésil est sans contredit le pays d’où l'on ait reçu le plus de Coléoptères d'outre-mer; aussi beaucoup d'espèces de Clytides de ce vaste empire sont-elles généralement répandues et la plupart connues. Dans les deux ouvrages qui traitent le plus particulièrement de ces insectes (2), vingt-une espèces sont décrites et une seule est citée sans description. Deux sont à déduire: 4° le Neoclytus (Clytus) curvatus Germar, dont le N. (CL) dorsalis Dej., Lap. et Gory ne forme qu’une variété; 2° le Meco- metopus (Clytus) festivus Fab., qui est désigné dans la monographie comme étant du Brésil. Sa véritable patrie est la Guyane française. Nous en parlerons dans quelque temps. Quant aux (Cyllene) Clytus proximus, rufipes, congener et castaneus, décrits par les monographes, ils auraient besoin d’être vus en nature, et décrits à nouveau, le signalement ne concordant pas toujours avec les figures qui en ont été données et le dessous du corps n'ayant pas été étudié et décrit de manière à les faire reconnaître. Le (Cyllene) Clytus acutus Germar, dont les auteurs cités plus haut ont reproduit une nouvelle description, et qui appartient à ce groupe difficile, en fournit la preuve évidente. Germar lui donne quatre bandes au pro- thorax et MM. Laporte et Gory n’en mentionnent que trois. Il en «a vérita- blement cinq, la quatrième bande, en effet, est raccourcie, suit oblique- ment la tranche supérieure de l’angle postérieur, et se dirige vers le milieu de la base, Outre les vingt-deux espèces déjà connues, j'en décris aujourd’hui dix- sept qui étaient inédites. Cela portera à trente-neuf le chiffre de celles indiquées ci-après. Gi) Voyez 1er Mémoire : Clytides du Mexique, ann. 1860, pages 451 à 504, pl. 9, fig. 1 à 12; — 92e Mémoire : Clytides de l'ancienne Colombie, ann. 1861, pages 377 à 388. (2) Laporte et Gory, Monographie du genre Clytus, 1841. — Adam White, Catal, of British Museum, 1855, pages 249 à 291. 50 À. CHEVROLAT. A l'exception des espèces ayant les n° 2, 3, 8, 9, 22, 25 et 34 à 39, que je ne possède pas, toutes les autres font partie de ma collection. Lorsque j'aurai étudié et décrit tous les Clytides Américains (moins ceux des États-Unis), par contrées géographiques, je me propose d’en donner une liste générale, réunissant alors les espèces qui ont le plus d’analogie entre elles et les groupant, soit d’après le nombre des bandes du corselet, soit de la longueur ou de la brièveté des pattes, etc. ; ce sera, je crois, le moyen de lever tous les doutes sur leur identité. Il m'a paru nécessaire d'établir deux nouveaux genres, celui d’'Apelo- cera et de Megalobas. A. CYLLENE PROXIMA. — Nigra, thoracis globosi fasciis tribus, ely- trorum fascia baseos et maculis undecim luteis. — Tong. 19 mill., lat. 6 1/6 mill. — Patrie : Le Brésil. Clytus proximus Lap. et Gory, Hist. nat. et [conog., Mon. des Clytus, 4841, p. 5, pl. 2, fig. 2. — A. White, Cat. British Mus., p. 249, n° 2. — Clytus rufipes Dej., Cat., 3° édit., p. 356. 2. CYLLENE RUFIPES. — Nigra, thoracis fasctis tribus, elytrorum lineis quinque el punctis suturalibus tribus luteis ; pedibus antennisque rubris. — Long. 45 3/4 mill., lat. 5 mill.. — Patrie : Le Brésil, Clytus rufipes Lap. et Gory, loc. cit., p. 8, pl. 2, fig. 6. 9. CYLLENE CONGENER, — Nigra, thorace rotundato fasciis tribus luleis; elytris fascià baseos rectà, fasciis quatuor arcuatis punctisque suluralibus quatuor luteis ; pedibus antennisque ferè rubris. — Long. 47 4/2 mill., lat. 5 mill. — Patrie : Le Brésil. Clytus congener Lap. et Gory, loc. cit., p. 8, pl. 3, fig. 7. h. CYLLENE DESIGNATA. — Nigra velutina; capite, prothorace infra pecloreque cinereis; in capile maculis duabus anticis fasciaque postica, in prothorace fasciis quinque (1° et L° cinereis), in elytris fasciis quinque undatis (1° alque macula conica, communi, conjuncta fasciæ tertiæ, luteis) fasciis quatuor posticis albidis; septem maculis in lateribus corporis : sulphureis ; macula coxæ posticæ albida et transversa. — Long. 13 1/2 mill., lat. 2 1/2 mill. Voisine des C. cayennensis el congener Lap. et Gory, d’un noir velouté. Palpes et lèvre d’un roux ferrugineux. Téte ayant un sillon élevé et aplati en avant, marquée de deux taches en avant ef d’une bande postérieure Clytides du Brésil. 51 jaunes. Mandibules noires. Feux châtains. Antennes el paltes noires, recou- vertes d’une indumentation cendrée. Prothorax offrant cinq bandes, première, et quatrième située sur le bord de l'angle postérieur, cendrées, les trois autres sont d’un beau jaune. Écusson semi-arrondi, noir, jaune au sommet. Élytres ornées de cinq bandes ondées, première jaunâtre, voûtée en dessus au milieu, et appuyée à l’écusson, les quatre suivantes blanches, la troisième se convertit sur la suture en une tache conique d’un beau jaune de soufre, la quatrième est interrompue et un point blanc, de chaque côté, le long de la suture, doit quelquefois se réunir avec celle-ci. Le dessous du corps offre de chaque côté sept taches jaunes ; dont six latérales ; première allongée sur la base du prothorax, deuxième, troisième et quatrième le long de la poitrine, la cinquième est un peu en dedans, sixième à huitième en forme de bandes, sur les trois premiers segments de l'abdomen. La tache qui est en regard de la hanche pos- térieure est transverse et d’un blanc de lait. Pygidiun entièrement Jaune. Un seul exemplaire, des environs. de Rio-Janeiro, m'a été envoyé, dans le temps, par M. Ad. Pompon. Cette espèce se distingue du C. cayennensis par une bande en plus (la cinquième) aux élytres, elle n'offre pas le trait blanc sutural qui termine Pétui et le dessous du corps qui n’a que six taches, dont deux blanches et quatre jaunes, en offre, dans l'espèce nouvelle, neuf, dont une seule- ment est blanche. 5. CYLLEME ACUTA. — Nigra, thorace lineis transversis quatuor (quin- que) flavis, elytris apice mucronatis nigris, fasciis quinque flavis, 2° et 3° antrorsum, ultimis relrorsum arcuatis. — Long. 18 1/2 mill., lat. — Patrie: Le Brésil, Rio-Janeiro. Clytus acutus Germ., Mag., IV, 1821, p. 170, n° 80. — Lap. et Gory, Mon., p. 9, pl. 3, fig. 8 — A. White, Cat. Br. Mus., p. 250, n. 7. — Clylus brasiliensis Dej., Cat., 3° éd., p. 356. 6. CYLLENE FALSA. — Nigra, velutina; capite fasciolis tribus luteis:; thorace fasciis quinque, 1° et K° cinereis, cœteris lætè flavis; elytris fas- ciis quinque albidis ; 2 et 3° antice angulatis, duabus ultimis medio undu- latis, 4° lale arcuata, fere tota et 3° ad suturam luteis ; prothorace infra et pectore cinereis ; laleribus corporis maculis octo ; tribus flavis, quatuor niveis, nempe : terlia, quinta, seplima et octava : 1° infra marginem pos- ticum prothoracis, griseo-flavoque mixta. — Long. 16 mill., lat. 5 mill, — Du Brésil. Une seule 9. 59 A. CHEVROLAT. Cette espèce est voisine du GC. cayennensis Lap. et Gory. Elle s’en distin- gue par les caractères suivants : première et quatrième bandes du protho- rax plus largement cendrées. Élytres avec cinq bandes au lieu de quatre, première affectant la même courbe que chez l'espèce comparative, jaune blanchâtre sur chacune des extrémités, les quatre suivantes blanches, deuxième et troisième également anguleuses vers le haut de la suture, dernière émettant sur la suture un trait jaune qui est un peu anguleux et allongé, . quatrième et cinquième très flexueuses au centre de l’étui. Côtés du corps en dessous avec huit taches ; première arquée, grise, mélangée de jaune, située au bord inférieur du prothorax, deuxième, quatrième et sixième d'un beau jaune, troisième, cinquième, septième et huitième blanches, la cinquième est appuyée presque sur la hanche postérieure. Pygidium offrant un trait jaune allongé, subconique, ayant son extrémité inférieure arrondie, Antennes noires. Pattes de même couleur, recouvertes de cendré. 7. CYLLÈNE CONSIMILIS.—Valde affinis GL. ACUTO Germari. Nigra, velu- tina in capile fasciis tribus, in prothorace fasciis quinque (4° et L* cine- reis); scutello ad apicem; elytrisque fasciis quinque (2° semper albida, cæteris extus jam albidis vel flavis) flavis, punctis duobus suturalibus ; prima pari flava, 2° alba; corpore infra, sexdecim maculis luteis, macula coxæ posticæ lactea. — Long. 11-13 1/2 mill, lat. 2 4/2-3 3/4 mil. — & et © de la province de Saint-Paul, au Brésil, Cet insecte n'est peut-être qu’une variété locale du C{. acutus Germ. Mêmes dessins en dessus, il en diffère par la deuxième bande des élytres qui est constamment grise, par la deuxième tache suturale qui est blan- che, le 4 se signale en outre par les quatre autres bandes qui sont blan- ches, elles sont jaunes dans la ©, de plus l'abdomen ne présente que trois taches, et on en remarque quatre chez la CG. acuta. 8. CYLLENE CASTANEA. — Caslanca; thoracis lineolis transversis tri- bus, elytrorum lineolis quinque et linea suturali, luteis. — Long. 13 1/2 mill., lat. 5 mill. — Patrie : Le Brésil. Clytus caslaneus Lap. et Gory, loc. cit., p. 10, pl. 3, fig. 10 et 12 — A. White, Cat. Br. Mus., p. 251. 9. CYLLENE ANACANTHA. — Nigra, velutina; ore, antennis in dimidia parte basali (ad apicem fuscis) pedibusque rubris; in capite fasciis tri- bus, fasciis quinque in thorace, scutello ad apicem, in elytris fasciis quinque punctisque duobus, sulphureis; peclore et abdomine sexdecim ma- Clytides du Brésil. 53 culis læte flavis : macula coxa posticæ alba. — Long. 49-15 mil, lat. 3-4 mill. — De Rio-Janeiro (Brésil). Apex elytri subangulato necnon spinoso. D'un beau noir velouté. Bouche, antennes, avec les quatre premiers arti- cles (suivants rembrunis) et pattes d’un rouge pâle. Tête marquée de trois bandes jaunes; première sur le bord antérieur, deuxième occupant tout le centre des antennes, troisième en arrière, réunie le long des yeux à la première. Prothorax globuleux, orné de cinq bandes jaunes, quatre sont droites, mais la quatrième est raccourcie, oblique et part du dessus de l'angle postérieur. Écusson noir, à, sommet jaune, offrant sur chaque côté à sa base, lorsqu'il est abaissé, une tache punctiforme jaune. Élytres parallèles, unicostées sur chaque étui et seulement anguleuses au sommet, signalées par cinq bandes et deux points sur chacune, d’un beau jaune ; première en chevron ayant sa courbure anguleuse, appuyée sur le som- met de l’écusson, deuxième et troisième arquées en dessous sur le milieu de l’étui, un point en marge de la deuxième, quatrième courte, directe, offrant en regard un point sutural, cinquième oblique, flexueuse au cen- tre, toutes sont à égale distance. En plus, sous l’épaule, une grande tache jaune. Prothorax en dessous entièrement jaune. Poitrine offrant sur cha- que côté cinq taches jaunes, dont trois latérales. Abdomen marqué de cinq bandes ou taches coniques qui s’appuient au bord inférieur des seg- ments et diminuent de grandeur. La tache qui est en regard des hanches postérieures est blanche et transverse. Je possède un 4 et une © de cetie espèce qui a été trouvée par M. Adolphe Pompon, près de Rio-Janeiro. Voisine du G. consèmilis ; nous la placerons, en raison de la terminaison des élytres, vers la fin de sa division. 10. CYLLENE INSIGNITA. — Nigra, velutina ; capite longitrorstm striato, flavo tri-viltalo; prothorace lransverso, ad basin valdè constricto, supra paululüm gibbo, fasciis tribus flavis notato: elytris prope suturam lon- gitrorsüm carinatis, apice spinâ median& armatis; singulo elytro tribus maculis el quatuor fasciis flavis ornato; antennis pedibusque brunneo- nigris ; tibiis apice tarsisque rufis. — Long. 20 mill., lat. 7 mill. — Brèsil. Clytus insignitus Perroud, Mélanges Entomol., 3° partie, Lyon, 1859, p. 68. 11. CYILENE PATRUELIS. — Valida, nigra; capitle sulcato, fasciis tri- bus, tribus in thorace (media paululum retro arcuata), elytrorum fasciis quinque (!° recta 2 et 3° arcuatis K° et 5° brevibus margine adnexis), L° Série, TOME II. l 5h A. CHEVROLAT. maculaque commune supra fasciam quartan : pallide flavis; in lateribus pectoris maculis quatuor et abdominis fasciolis quinque flavo-pallidis ; ore, antennis pedibusque crassis, ferrugineis. — Long. 14-18 mill., lat. h-4 1/2 mill. — Patrie : Le Brésil. Clytus patruelis Dej,, Cat., 3° édition, page 356. — Clytus idoneus (De);.). Robuste, noirâtre, marquée de bandes et taches d’un jaune pâle verdà- tre, Tête sillonnée longitudinalement sur le front, ornée de trois bandes. Bouche, antennes (épaisses) et pattes ferrugineuses. Prothorax arrondi, offrant trois larges bandes, deuxième un peu arquée en dessous. Écusson aux trois quarts jaunâtre. Élytres un peu amincies vers l'extrémité, uni- carénées et épineuses au sommet, signalées par cinq bandes; première droite, liée à l’écusson, deuxième et troisième arquées en dessous, qua- trième et cinquième obliques, quatrième partant de la marge limitée à la carène, offrant de chaque côté, en dessus, une grosse tache, ou ronde ou anguleuse, qui touche à la suture, la cinquième est entière et se fléchit en dessous sur la suture. Pygidium jaune, n’ayant qu’une légère bordure noire. Dessous du prothorax jaune, avec deux taches brunes sur le côté, formées du prolongement des deux dernières bandes du dessus. Corps en dessous brun, poitrine présentant quatre taches, l’une arrondie et l’autre allongée sur chaque côté. Abdomen avec cinq bandelettes ou taches trans- verses et anguleuses, Dejean avait fait de la © son Clytus patruelis et du & le C. idoneus ; ce dernier est plus grand, plus allongé et assez aminci postérieurement. Le premier a été rapporté du Brésil par M. Th. Lacordaire, et le deuxième lui a été envoyé par M. M. C. Sommer. 12. CYLLENE GHALYBEATA. — Nigerrima, capile antice et postice flavo, thorace maculis duabus posticis. flavis, elytris nigro-chalybeis velutinis, singulis lineolis duabus per obliquis una trans angulam humeralem, altera post scutellum ad medium latius currente; abdominis basi singu- : lis lateribus plagis duabus magnis albidis. — Long. 21 mill., lat. 2-4 mill. — Patrie : Brésil (Spirito-Sancto). Clytus chalybeatus A. White, Cat. British Mus., 2, 1855-56, p. 250. — Clytus oculatus Dej., Cat., 3° édit., p. 356. Avec cette espèce commence la troisième division à corps plus large, plus court, à antennes épaisses. 13. CYLLENE MELLYI, — Cinerea infra, supra nigra ct velutina: anten- Clytides du Brésil. 55 nis sat validis, nigro-cinereis, articulis 2-6 ad apicem intus breviler spi- nuloso-pilosis ; prothorace remote punctato, vix piloso, postice cinereo ; elytris singulatim bifasciatis el quadrimaculalis; duabus sutuwralibus (4° sæpe deficiente) cinereis et aurantiacis (unicostatis et ad apècem breviler spinosis) ; abdomine nigro fasciis duabus lalis sericeo-albidis. — Long. 10-15 mill., lat. 2 3/4 -4 mill. — Bahia, Rio-Grande (Brésil). Clytus Reichei (Gory). — Glytus Mellyi (Chev.), Cat. British Mus., h1272, n° 100: Courte et épaisse, d’un noir velouté en dessus, cendrée en dessous. Tête cendrée, offrant un sillon longitudinal, marquée quelquefois sur le front d’une tache rousse, côte intra-antennaire, noire et lisse. Palpes, man- dibules, sur la tranche interne, et yeux noirs. Antennes noires, revêtues d’une poussière grise, courtes, épaisses, arlicles deuxième à sixième ter- minés sur un seul côté par un pinceau de poils épineux. Prothorax large, arrondi, un peu déprimé en dessus, noir, étroitement marginé de cendré en avant et plus largement en arrière, le disque offre parfois une ponc- tuation irrégulière, avec quelques longs poils blonds. Écusson grand, semi-arrondi, cendré. Élytres ornées chacune de deux bandes et de qua- tre taches, dont deux suturales (la première fait quelque fois défaut), la première bande basale et la première tache suturale sont cendrées, tandis que les autres sont d’un jaune-orangé, la deuxième bande est située vers les deux tiers de la longueur. Pattes et dessous du corps cendrés. Abdo- men noir, présentant sur le premier et le deuxième segment, une grande tache anguleuse d’un blanchâtre soyeux- et qui s’appuie au bord posté- rieur. Cuisses courtes, aplaties, épaisses, genoux intermédiaires unis et pos- térieurs brièvement bidentés. Je possède trois exemplaires de cette espèce. Elle devra se placer à la suite du C{. chalybeatus White. 44. CYLLENE HOFFMANNI. — Villosa, nigra; thorace globoso; elytris cupreo-acutis, longitudinaliter unicostatis fasciis duabus obliquis et altera transversa cinereis, corpore subtus maculis quatuor flavis. — Long. 15 1/2 mill., lat, 5 mill. — Patrie: Amér. du Sud. Clytus Hoffmanni Lap. et Gory, loc. cit., p. 45, pl. 8, fig. 13 bis. — Ad. White, Cat. Br. Mus., p. 255, n° 18. 45. NEOGLYTUS iMPAR. — T'horace oblongo, ater, elytris cruce basali fasciaque intra medium flavis, apice truncatis, spinosis, pedibus inlerme- diis longissimis, — Long. 14-20 mill., lat. 3-5 mill. — Patrie : Le Brésil, Rio-Janeiro. . 56 À. CHEVROLAT. * Clytus impar Germ., Sp., 1824, p. 517, n° 692. — Lap. et Gory, loc. cit., p. 21, pl. 5, fig. 24. — Ad. White, Cat. Br. Mus., p. 256, n. 31. — Glytus cylindricus Dej., Cat., 5° éd., p. 356. 16. NEOCLYTUS PUSILLUS. — Niger; elytrorum line baseos semicircu- lari et fasciis duabus suturalibus luteis. — Long. 14 mill., lat. 3 9/3 mill. — Patrie: Le Brésil, Buénos-Ayres et la Bolivie. Clytus pusillus Lap. et Gory, loc. cit., p. 22, pl. 5, fig. 25. — Ad. White, Cat. Br. Mus., p. 256, n. 32. — Clytus philanthus Dej., Cat, 3° éd., p. 556. 17. NEOCLYTUS CURVATUS. — Niger, thorace punctis quatuor flavis, ely- tris fasciis duabus arcuatis maculaque ante apicem sulurali flavis. — Long. 40 à 47 mill., lat. 3 à 5 mill — Patrie : Le Brésil. Clytus curvatus Germ., Mag., t. 4, p. 171. — Lap. et Gory, loc. cit., p. 25, pl. 6, fig. 29. — Ctytus dorsalis Dej., Cat., 3° éd., p. 356, var. — Lap. et Gory, loc. cit. p. 23, pl. 5, fig. 27. — Ad. White, Cat. Br. Mus., p. 256, n. 33. Niger ; thorace longitudinaliter subelevato, fasciis tribus; elytris macu- lis duabus baseos , lineis tribus transversis obliquis et maculä apicali luteis. M. Sommer m'a envoyé une ® provenant de Lagoa-Sancta (province de Saint-Paul), qui est brune, a les pattes et les antennes ferrugineuses, et dont les dessins et taches sont blancs, au lieu d’être jaunes. 18. NEOCLYTUS MAGIGUS. — Niger, elytris antice ferrugincis; sutura striisque duabus obliquis albis ; postice nigris, fascia alba; pedibus poste- rioribus elongatis. — Long. 13-17 mill., lat. 3 1/2 -4 4/2 mill. — Patrie : Le Brésil. Clytus magicus Perty, Delect., An. Art., pag. 93, tab. 18, fig. 16.—Lap. et Gory, loc. cit., p. 25, pl. 6, fig. 30. — Ad. White, Cat. Br. Mus., p. 256, n. 34. — Clytus basalis Dej., in Museo. 49. NEOCLYTUS SOBRINUS. — Niger ; thorace postico cinereo ; elytrorum lineis duabus obliquis et linea posticà luteis. — Long. 13 3/4 -15 mill., lat. 4 516-5 mill. — Patrie : Le Brésil. Clytus sobrinus Lap. et Gory, loc. cit., p. 29, pl. 6, fig. 35.— A. White, Cat. Br. Mus., p. 257, n. 39. = Clytus crabroniformis Dej., Cat., 3° éd., p. 907, Clytides du Brésil. 57 20. NEOCLYTUS OLIVACEUS. — Niger; thoracis postico cinereo ; elytris basi et postice cum fasci& lat luteâ cinereis, lunula suturali albä. — Long. 11-44 4/2 mill., lat. 3 1/2-5 mill. — Patrie: Le Brésil. Clytus olivaceus Lap. et Gory, loc. cit., p. 30, pl. 7, fig. 36. — Deij., Cat., 3° éd., p, 356. — Ad, White, Cat. Br. Mus. p. 258, n. A1. 21. NEOCLYTUS BURMEISTERI. — Affinis CL. OLIVACEO sed angustior præsertim in prolhorace, griseo-fuscoque coloratus , sublus antice pube lanata albida indutus; antennis pedibusque nigris; capite et prothorace fuscis, illo postice cinereo, longitudine carinato; scutello luteo ; elytris nigro-fuscis, circa sculellum cinereis cum tertia parle apicali cinereo- luridoque lerminatis, strigis duabus ante medium albidis ullima antice angulata, ad apicem oblique truncatis et extus subspinosis; pectore abdo- mineque albidis. — Long. 41 mill., lat. 3 mill. — Patrie: Le Brésil. Voisin du C{. olivaceus Dej., Gory, mais en général plus étroit et allongé. Téle carrée, tronquée en devant, d’un noir cendré. Palpes, mandibules, yeux et antennes noirs. Prothorax cylindrique, noirâtre, gris sur le tiers basal, élevé longitudinalement au milieu et couvert d’aspérités transverses, le dessous ainsi que le dessus de la tête sont revêtus d’une épaisse pubes- cence laineuse blanche. Écusson semi-arrondi, blanchâtre. Élytres paral- lèles, tronquées obliquement à l'extrémité, avec l'angle externe aigu, d’un brun noirâtre jusque nresque aux deux tiers, offrant ensuite une bande d’un blanc cendré, avec l'extrémité grise. Poitrine traversée au delà du milieu par une bande blanchâtre qui s’élargit sur les côtés. Abdomen d'un blanc soyeux. Cuisses assez longues et fortement renflées, les quatre genoux postérieurs sont uni-épineux en dedans. Cette espèce provient des environs de Lagoa-Sancta (province de Saint Paul). Je l’ai reçue de M. M.-C. Sommer d’Altona. Elle devra être placée après le N. olivaceus Lap. et Gory. 22. NeOCLYTUS BATESI. — Thorace nigro, antice griseo anguste late marginalo, macula magna media postica nigra ; elytris aureo-flavis, sin- gulis macula marginali subhumerali; macula trapezoidea media, suturam non attengente, et apice nigris. — Long. 10 1/2 mill, — Patrie : Amazone (Santarem). Clytus Batesii Ad. White, Cat. British Museum, p. 257, n. 40. 25. GLYTUS Spixit. — Niger; thoracis margine antico et postico mucu- lâque transversû ulrinque luteis; elytris basi apiceque fuscis, line& arcuatà 58 A. CHEVROLAT. et fasciis duabus transversis luteis; pedibus antennisque fuscis — Long. 45 mill., lat. 5 mill. — Patrie: Le Brésil. Clytus Spixii Lap. et Gory, loc. cit., p. 92, pl. 17, fig. 107.— A. White, Cat. Br. Mus., p. 279, n. 130. 24. CLYTUS LATREILLEL — Niger, elytrorum fasciis quatuor, 2 arcuala, luteis, antennis fuscis. — Long. 41 mill, lat. 3 1/2 mill. — Patrie : Le Brésil, Rio-Janeiro. Clytus Latreillei Lap. et Gory, loc. cit., p. 91, pl. 47, fig. 106. — Ad. White, Cat. Br. Mus., p. 279, n. 129. 25. CLYTUS? HILARI. — Niger; elytris antice gibbosis, linea baseos arcuatâ, macula suturali, fasciâ media apiceque cinereis ; antennis cine- reo annulatis. — Long. 44 4/2 mill., lat. 5 mill — Patrie: Le Brésil, Rio-Grande. 26. MECOMETOPUS POLYGENUS. — Niger, velutinus, brevis, cylindricus, parallelus ; elytra antice maculis duabus flavis obliquis, dein ante medium macula trapezoidale commune suturale ornata, post medium usque ad api- cem obscure grisea; metasternum utriusque parle large flavo-maculata ; abdominis segmenta 1-2 et 3 in medio, flava ; corpus minute granulosum. — Long. 8 4/2 mill., lat. 2 4/2-3 mill. — Des bords de lAmazone, Mecometopus polygonus Thoms., Essai, 1860, p. 223, n. 15/. 27. MECOMETOPUS PALMATUS. — Velutinus, niger ; thorace fusco ; scu- tello elytrorum maculis tribus suturalibus luteis. — Long. 11-15 mill., lat. 2 1/4-92 1/2 mill. — Brésil, Sainte-Catherine. Callidium palmatum Ol., Ent., tom. 4, g" 70, p. 29, n. 38, pl 7, fig. 82. — Clytus palmatus Lap. et Gory, loc. cit., p. 84, pl. 16, fig. 97. — Clytus festivus Dej., Cat., 3° édit., p. 356. — Clytus elegans Dej., Olim. 28. MECOMETOPUS CENTURIO, — Validiusculus, fuliginosus; palpis, mandibulis (apice nigris), labro, clypeoque ferrugineis ; oculis, antennis et pedibus nigris ; prothorace brevi, rolundato ; scutello flavo ; elytris fas- ciis tribus luteis; duabus mediis approximate et recle obliquis, ad sutu- ram angulatis, 8 transversa ante apicali, ad extremilalem pallide fulvis ; in pectore fascia unica et in abdomine fasciis quinque, flavis. — Long. 40 mill., larg. 3 mill, — Patrie : Le Brésil. Clytides du Brésil. 59 De couleur de suie. Tête carrée, tronquée, faiblement sillonnée, sur le milieu longitudinal. Palpes, mandibules, moins le sommet qui est noir, lèvre et chaperon ferrugineux. Feux, antennes et pattes noires. Prothorax court, globuleux. Écusson semi-arrondi, jaune. Élytres ornées de trois bandes jaunes, les deux qui partent du milieu de la marge sont minces, rapprochées, obliques, parallèles, et forment angle sur la suture un peu en dessus, troisième avant l’extrémité, droite, sommet apical d’un fauve- clair jaunâtre, coupé presque carrément, avec l'angle externe à peine anguleux. Poitrine offrant une large bande jaune, arquée en arrière: Abdo- men avec cinq bandes de même couleur. Cuisses assez courtes, genoux postérieurs non épineux, et brièvement subanguleux de chaque côté. Tar- ses brunâtres. L’unique exemplaire © que je possède m'a été envoyé par feu Guex, comme étant originaire du Brésil. Cette espèce, très semblable à la précédente, s’en distingue par une taille plus forte, par son prothorax plus large et court, et enfin par la troisième bande des élytres qui, placée plus en arrière, est large et droite. 29. MECOMETOPUS ACCENSUS. — Simillimus præcedenti, sed prothorace in margine postico luteo, niger opacus cinereo indutus ; limbo postico pro- thoracis, scutello, fasciis tribus in elytris (duabus mediis approxæimatis, suturæ angulatis), in pectore fasciolis duabus et in abdomine fasciis quin- que flavis. — Long. 7 mill., lat, 1 3/4 mill. — Patrie : Le Brésil, Apezx elytrorum luridus. Clytus pusillus Dej., Gat., 3° éd., p. 356. D'un noir opaque. Tête, prothorax et le tiers apical des étuis, à partir de la troisième bande, de couleur cendrée. Yeux châtains. Antennes bru- nes, recouvertes d’une poussière cendrée, les six derniers articles sont renflés et noirâtres à certain jour. Prothorax globuleux, un peu allongé, offrant sur le milieu longitudinal une série d’aspérités espacées, son bord postérieur est étroitement marqué de jaune. Écusson semi-arrondi, jaune. Élytres parallèles, tronquées obliquement à l'extrémité, noires jusqu'aux deux tiers de la longueur, offrant deux bandes étroites, parallèles, obli- ques, jaunes, qui partent du milieu de la marge et se dirigent un peu plus haut sur la suture, troisième bande à peine plus large, droite, bien qu'un peu anguleuse sur le haut de la suture, l’espace qui existe entre la partie noire et cette bande est cendré, et la sixième partie apicale est d’un fauve clair jaunâtre, la truncature est droite, un peu anguleuse en marge. Poitrine avec deux petites bandes blanchâtres, et «bdomen en pré- 60 A. GHEVROLAT. sentant cinq qui sont d’un jaune verdâtre. Pattes d’un noir cendré. Guis- ses modérément renflées, postérieures un peu plus longues. Genoux pos- térieurs uni-épineux. T'arses d’un cendré brunâtre. Unique. L’étiquette de la collection Dejean Findique comme ayant été trouvé au Brésil, par M. Th, Lacordaire. Je possède un deuxième exemplaire que je crois devoir y rapporter, woffrant qu’une légère frange jaunâtre sur la base du prothorax, avec les antennes noires sur leur moitié basale et cendrées au sommet, il provient du Newfribourg, et je le dois à M. le comte Mniszech. 90. MECOMETOPUS WALLACEI. — Niger; ore, genis, antennisque fusco- ferrugineis, antennis apice pallidioribus, elytris linea brevi sub-basuli et macula triangulari communi lætle aureis, abdominis seygmentis duobus primis niveis, meso et mela thoracibus subtus niveo maculatis ; pedibus nigris, larsis flavis. — Long. 9 mill — Brésil (Ega). Clytus Wallacei White, Cat. Br. Mus., p. 259, n. 48. 31. MECOMETOPUS LÆTUS. — T'horace rufo, elytris truncatis atris ; maculis tribus flavis, antennis pedibusque ferrugineis. — Long. 12 lat. 3 mill. — Patrie: Brésil (Para). Clytus lætus F., Sys. EL, IL, p. 348. — Ad. White, Cat. Br. Mus., p. 209, n. /7. 32. TILLOMORPHA (1) CORTICINA. — Coriaceu, rufula, longe villosa; pro- thorace elongato, globoso, basi valde constricto, fasciculis duabus erectis ; elytris infra medium basin unigibbosis, cum fascià luteolä, ulhra medium ; femoribus clavatis; oculis supra emarginatis, infra rotundatis nigris. — Long. 8 mill., lat, 3 mill. — Patrie : Le Brésil. Clytus corlicinus Dej., Cat., 3° éd., p. 357. Coriacée, d’un roux clair, entièrement recouverte de longs poils de même couleur. Téle un peu plus longue que large, ne laissant voir à tra- vers la villosité qu’un pointillé fin et allongé. Yeux latéraux, arrondis par le bas, noirs et n’offrant en dessus qu’un étroit prolongement arqué. Antennes velues, de onze articles, premier, troisième et cinquième grands, quatrième et sixième égaux, suivants un peu plus courts; elles atteignent aux quatre cinquièmes de la longueur des étuis. Prothorax allongé, glo- buleux, très comprimé sur la base, droit aux extrémités, couvert d’une ponctuation peu profonde, régulièrement réticulée, et d’une épaisse villo- (1) Blanchard in Gay, Chili, V, p. 482. Clytides du Brésil. 61 sité; deux faisceaux de poils raides dirigés obliquement en avant, sont situés vers le milieu du disque. Élytres planes, du double plus larges que le prothorax à la base, coupées droit en avant, à angle obtus sur l’épaule, arrondies sur le sommet de la marge, elles offrent un tubercule ou bosse allongée, au dessous de la base sur le centre de chaque étui, el une bande d’un roux clair jaunâtre est située au delà du milieu. Les cuisses sont fortement renflées et les postérieures dépassent le corps presque de la moitié de leur longueur, elles sont très velues, ainsi que les jambes; les tarses sont jaunâtres. De la collection Dejean, recueilli par M. Th. Lacordaire, Nouveau genre: APELOCERA (1) Chevrolat. Téle assez large, coupée droit dans sa moitié antérieure; front plus ou moins convexe ou déclive. Palpes maxillaires de trois articles; premier de la grandeur du dernier, gros, ovalaire, deuxième moité plus petit, der- nier subcylindrique, tronqué. Mandibules petites. Lèvre étroite, en carré transverse, sillonnée en dessus, échancrée en devant. Chaperon large, cintré. Yeux distants, moyens, arrondis par le bas, plus ou moins échan- crés en dessus. Antennes de onze articles ; premier cylindriquement oblong, deuxième d’un quart au moins plus court, {roisième le plus long de tous, armé d'une longue épine à la terminaison, quatrième à dixième égaux, moyennement longs, onzième plus court que les précédents, cylindrique, aigu. Prothorax allongé, globuleux, fortement resserré à la base. Écusson petit, incliné en devant, triangulaire. Élytres du double plus larges que le prothorax à la base, avancées et obtusément rectangulaires sur l'épaule, parallèles, arrondies ou faiblement tronquées à l'extrémité. Poitrine de moitié moins longue que lPabdomen; ce dernier ayant cinq segments. Prosternum terminé en arrière en pointe arrondie, obtuse. Sternum large au début, subitement subconique, tronqué au sommet, voûté en dessus. Pattes antérieures assez rapprochées, implantées au sommet de la hanche, un peu en arrière, arquées à leur naissance, les quatre suivantes sont plus espacées, cuisses renflées dans leur dernière moitié, jambes ou pres- que droites ou un peu arquées. Tarses à premier article grand, penultième (2) ‘Ateñés, menacer ; xesas, corne. J'avais proposé de donner aux insectes devant rentrer dans ce genre (The Journal of Entomologie, London, 1861) le nom de Eplophorus ; je l’abandonne, la racine n’ayant pas de signification propre. 62 A. CHEVROLAT. bilobé, crochets simples. Hanches antérieures subarrondies. Cavités coty- loides circulaires. Corps ailé, coriacé en dessus. Ce genre devra être placé près des Tillomorpha. 33. APELOCERA WALTLI — Affinis CL. GOMPRESSICOLLI Lap. et Gory; nigra; antennis gracilibus; prothorace globoso valde convexo, medio lon- gitudinaliter elevalo, punctis subreticulatis ; elytris basi singulatim uni- gibbosis, strigis anterioribus quatuor albidis, duabus posticis intra r'ubi- dis, summo apicali cinereo; primo segmento abdominis versus apicem alba fasciola signato, tertio articulo antennarum spinoso. — Long. 7 1/2 mill., lat. 2 mill. — Patrie: Le Brésil. Clytus elegans (Wall). Noire, finement ponctuée. Téte carrée, aussi longue en arrière que large en avant. Palpes, bouche, antennes (grêles), troisième article épineux, et pattes d'un brun clair couleur de poix. Yeux légèrement échancrés en dessus, brunâtres. Prothorax globuleux, ayant une voûture arquée en dessus, étranglé sur la base, muni de quelques longs poils pâles, à ponc- tuation arrondie, peu profonde et régulièrement réticulée. Écusson punc- tiforme. Élytres offrant au dessous de la base, sur chaque étui, une forte gibbosité, marquées de quatre faibles traits blanchâtres; premier au-des- sous de l'épaule, appuyé à la marge et ne dépassant pas la hauteur du calus huméral, deuxième au dessous, oblique, n’atteignant ni la marge ni la suture, troisième allongé, anguleux sur le haut de la suture, qua- trième transverse, situé un peu au delà du milieu, l'intervalle des deux derniers rougeâtre, quart apical cendré, extrémité tronquée. Corps en dessous noir. Abdomen offrant vers le bord postérieur du premier seg- ment une bandelette blanche. Cuisses moyennement renflées. Cette espèce, voisine du C/. compressicollis, m'a élé envoyée par M. Waltl, comme originaire du Brésil. Elle se placera près du C/. (Tillomorpha?) spinicornis Nob., qui for- mera une division dans le nouveau genre que j'établis. SUPPLÉMENT Espèces communiquées à l'auteur depuis le dépôt de son travail. 34. CYLLENE MINUTA. — Valida, brevis; nigra; ore, antennis pedi- Clytides du Brésil. 63 busque piceis vel flavis: in capile fascià poslicä oculos cingente, in pro- thorace fasciis hr'ibus, in elytris fasciis quinque (1°, k°, 5° obliquis, 2° et 3° ad medium postice undalis) lateribus pectoris, et in abdomine maculis sex (tribus ultimis transversis) ; lætè flavis — Long. 6 1/2-8 1/2 mill., lat. 2-3 mill. — Brésil. Courte, assez large, noire, plus ou moins recouverte de cendré. Bouche, antennes et pattes ferrugineuses, ces dernières quelquefois rembrunies. Téte profondément sillonnée, offrant en arrière une bande jaune, contour- nant chaque œil, bord antérieur et un court bandeau entre les antennes également jaunes. Prothorax plus arrondi que de coutume, non anguleux près de l’angle postérieur, marqué de trois bandes jaunes ; première sur le bord antérieur, troisième sur le postérieur, deuxième au milieu. Écusson grand, semi-arrondi, noir, terminé de jaune. Élytres ornées de cinq ban- des jaunes, première, quatrième et cinquième obliques, deuxième et troi- sième arquées en arrière sur le milieu de l’étui, carène médiane peu pro- noncée, terminée en une épine brève et anguleuse. Portrine et abdomen portant chacun trois taches latérales, les trois dernières transverses. Cette espèce, très petite pour le genre, est plus robuste qu’à l'ordinaire, ses antennes sont aussi assez épaisses, un deuxième exemplaire a les pattes brunâtres. Trois exemplaires m'ont été communiqués par M. le comte de Mnis- zech. 30. NEOCLYTUS YPSILON. — Coriaceus, nigro-fuscus, pilis brevibus cinereis indutus, palpis, labro clypeoque lestaccis ; antennis tarsisque piceis ; prothorace elongato ad medium longitudinaliter elevato et trans- verse asperato; scutello, in elytris fascia subscutellari extus abbreviata, macula suturali elongata cordiformi, notula infrà litteram Y efficiente, fasciola ad suluram angulata, notula transversa in metathorace, macula laterali oblonga in pectore luteis ; abdomine cano. — Long. 10 4/2 mill., lat. 3 mill. — Brésil. Chagriné, d’un noir brunâtre, recouvert de petits poils courts cendrés. Tête presque aussi large que haute, tronquée en devant, sillonnée sur le front. Palpes, lèvre et chaperon testacés. Antennes et tarses d’un brun de poix. Prothorax allongé, étroitement élevé sur le milieu longitudinal, avec aspérités transverses, déprimé et relevé ensuite sur les côtés; sur celle partie sont quelques petits tubercules. Écusson semi-arrondi, d’un jaune-pâle. Élytres atténuées vers le sommet, obliquement tronquées et un peu échancrées sur l'extrémité, ornées d’une bande droite appuyée sur lécusson, un peu recourbée en suture, et raccourcie en dehors, d’une 64 A. CHEVROLAT. tache suturale allongée, cordiforme, d’un trait trifide ayant la forme d’un Y renversé et d’une bande oblique raccourcie en dehors, mais anguleuse sur la suture et qui est d’un jaune pâle, l'extrémité est bordée de cendré. Métasternum offrant un petit trait transverse. Portrine ayant une tache latérale oblongue également jaune. Abdomen d’un blanc soyeux. Cuisses postérieures arquées à leur naissance, en massue allongée, dépassant le Corps. De la collection de M. le comte de Mniszech. 36. MECOMETOPUS PLACENS. — Rufus; in elytris fasciis duabus (1° basali lertiam partem anteriorem occupante, per lineam humeralem inter- rupta, 2° ultra medium, fascià apicali griseä) et in corpore infrà fasciis tribus læte flavis ; lineola longitudinali infra prothoracem, limbo postico metathoracis, albis. — Long. 8 mill., lat. 2 4/2 mill. — Brésil. Modérément allongé, finement ponctué, d’un rouge vif. Tête longue, prolongée en dessous. Mandibules noires au sommet. Feux d’un brun livide, lunulés au côté interne en dessus. Antennes un peu renflées vers le bout, dépassant du cinquième de leur étendue la base du prothorax. Prothorax allongé, globuleux, élevé sur le milieu et offrant une série d’aspérités transverses. Écusson jaune. Élytres deux fois aussi longues que le prothorax, parallèles, tronquées droit, avec l'angle externe muni d’une petite épine, offrant six bandes, dont trois sont rousses et deux jaunes, la première rousse est étroite, occupe la base et se recourbe sur la tranche humérale, pour se joindre à la deuxième médiane ; la première bande jaune occupe le tiers antérieur et la deuxième jaune, de moitié moins large, est située au delà du milieu, le bout est terminé en gris. Corps en dessous, marqué sous le prothorax d’une ligne longitudinale étroite, et bordure inférieure du métasternum blancs. Une large bande traverse la poitrine, et les premier et deuxième segments de l’abdomen sont d’un beau jaune. Cuisses assez épaisses, chagrinées et rugueuses, postérieures dépassant du quart de leur étendue le sommet des étuis, genoux postérieurs brièvement bidentés. Cette espèce devra se placer près du M. lœtus F. Unique. Collection de M. J. Thomson. 37. MEGOMETOPUS MNISZECHII. — Affinis certe M. LÆTO Fab., Elonga- tus, niger, minule punclulatus et cortaceus; capite prolhoraceque (lineis tribus angustis et obscuris media integra scabrosa) rufis; palpis testa- ceis; mandibulis ad apicem nigricantibus; scutello, in singulo elytro maculis quatuor (!° infra basin ovata postice angulata, 2° punctiformi Clytides du Brésil. 65 infra, 3 communi, magna subconica , l* transversali, conica) pectore abdomineque (ultimo segmento nigro) ; læte flavis. — Long. 11 mill., lat. 3 3/4 mill. — Brésil. Très voisin du Clytus lætus F. Téle rouge, prolongée en dessous, fine- ment ponctuée. Palpes, lèvre et mandibules testacés. Mandibules noires sur Pextrémité. Yeux bruns. Antennes atteignant la base des pattes mé- dianes, noires, les quatre premiers articles plus foncés, massue peu ren- flée, composée de sept articles allongés. Prothorax oblong, rouge, couvert d’un poil cendré plus dense sur les côtés, offrant trois lignes étroites un peu plus obscures, médiane élevée scabreuse, latérales arquées de la base jusqu'aux deux tiers. Écusson jaune. Élytres noires, couvertes d’une: légère poussière jaunâtre, ornées chacune de quatre taches du plus beau jaune; première grosse, ovalaire, appuyée sur la base, anguleuse en des- sous, deuxième petite, punctiforme, sous la pointe de la précédente, troi- sième commune, subeonique, avec troncature en dessous, quatrième coni- que, placée en travers de l’étui, la pointe en dehors et la base sur la suture, sommet très obliquement tronqué, grisâtre, angle marginal très aigu. Poëtrine et abdomen d'un beau jaune, pénultième segment en partie et dernier totalement noirs. Pattes noires, scabreuses, postérieu- res plus longues que les élytres, genoux postérieurs très brièvement biépi- neux. De la collection de M. le comte de Mniszech. 938. MECOMETOPUS INSIGNIS. — Validus, niger velulinus; capite, pro- thorace (elongalo notulis quatuor obsolete brunneis), antennisque in dimi- dia parte basali rubris; scutello, in elytris lineola obliqua basali maculis duabus communis latis triangularibus, et in corpore infra fasciis tribus læte flavis, — Long. 10-16 mill., lat. 3 1/3 - 4 4/2 mill. — Brésil. Épais, d’un noir velouté. Téte rouge finement et densément pointillée, chagrinée, sillonnée au milieu des antennes. Palpes testacés. Mandibules noires seulement au sommet. Feux bruns, à peine échancrés. Antennes atteignant la base des pattes médianes, minces et ferrugineuses à la base, à massue noire, épaisse, composée de sept articles. Prothorax rouge, allongé, arrondi latéralement au milieu, offrant en dessus deux taches transverses, obscures, situées avant le milieu, et en dessous un gros point de même couleur. Écusson transverse, semi-arrondi, jaune, marqué d’un petit point noir en avant. Élytres larges, convexes, d’un beau noir velouté, très obliquement tronquées, avec chaque angle aigu, ornées vers le centre de la base d’une petite ligne oblique et de deux grandes taches communes, friangulaires, qui toutes trois sont du plus beau jaune ; pre- 66 A. CHEVROLAT. mière au dessous de l’écusson, deuxième au delà du milieu. Poitrine et abdomen noirs, une tache transverse sur le métasternum, une bande élargie coniquement sur chaque côté de la poitrine, une large bande sur le premier et le deuxième segment abdominal du même jaune qu’en dessus. ©. De la collection de M. le comte de Mniszech. Nouveau genre : MYGALOBAS (1) Chevrolat. Nouveau genre de Clytide propre au Brésil, voisin des Tillomorpha Blanch., et plus encore de celui de EPrPEDOGERA (Clytoides Blanch.) que je viens d'établir avec des espèces qui, toutes sont originaires des Indes- Orientales. Caractères généraux : Corps ailé, forme des Tillomorpha. Antennes comme chez les Epipe- docera, parties extérieures longuement velues. Étytres planes, arrondies au sommet, uni-tuberculées au dessous de la base sur chaque étui. Anten- nes dépassant les deux tiers des élytres, aplaties, offrant un léger sillon longitudinal en dessus, un peu renflées et anguleuses au sommet des articles, le deuxième est un peu plus long que de coutume, le troisième le plus grand de tous a le double de longueur du quatrième, cinquième à huitième égaux et un peu plus longs que le quatrième, neuvième, dixième et onzième de même longueur, avec le dernier lancéolé. Protho- rax globuleux, fortement aminci et resserré sur la base, couvert de points réticuleux, de longs poils et de deux faisceaux de poils. Pattes de moyenne longueur; cuisses larges, fortement renflées, minces à leur naissance ; postérieures dépassant de moitié de leur longeur les étuis ; jambes pos- térieures planes, faiblement arquées, terminées par deux ergots' droits et inégaux ; tarses à premier article un peu moins long que les suivants réunis ; crochets simples, petits et recourbés. Sternum aplati, avancé en angle sur le milieu postérieur. Hanches antérieures globuleuses. Gavités cotyloïdes circulaires. 99. MYGALOBAS FERRUGINEUS. — Rufus, longe pilosus, coriaceus; anten- nis planis, longitudine uni-sulcalis articulis 5-10 subangulatis; protho- race globoso, ad basin fortiter constricto, fasciculis duabus dorsalibus erectis ; elytris planis, ad apicem rolundatis, singulis, infra basin tuber- culum rotundatum efficientibus, fascià mediâ brunnea antice ad suturam (1) Mygale, genre d’Arachnide; Baiyso, je marche. Clytides du Brésil. 67 angulata; pedibus crassis, femoribus medio inflatis, supra planis, tibiis arcuatis. — Long. 10 1/2 mill., lat, 3 mill, — Brésil. Ferrugineux, longuement poilu, chagriné. Téte arrondie, un peu plus longue que large. Yeux bruns. Antennes moins longues que le corps, de onze articles, plans, unisillonnés en dessus, cinquième à dixième fai- blement anguleux au sommet. Prothorax globuleux en avant, fortement resserré sur la base, offrant sur la région dorsale antérieure deux fais- ceaux de poils raides. Écusson petit, punctiforme. Elytres planes, arron- dies au sommet, présentant au milieu de l’étui, au dessous de la base, un petit tubercule rond et une bande médiane rousse, anguleuse sur la suture, le quart apical est aussi roux; on remarque au dessous du tuber- cule un sillon oblique qui est dirigé au-dessous de l'épaule vers le bas de la suture. Corps en dessous brillant, le bord inférieur de la poitrine sur le côté est marqué d’une tache transverse jaunâtre. Pattes robustes, poi- lues, cuisses fortement renflées, planes en dessus, jambes arquées, égale- ment planes, tarses à premier article égal aux deux suivants, celui des pattes postérieures est un peu plus long. Gette espèce, d’après la structure de ses antennes et la forme robuste des pattes, méritait bien de constituer un genre. Unique ; de la collection de M. le comte de Mniszech. ESPÈCE NOUVELLE pu GENRE DAMASTER (PI. 2, fig. 1). … Par M. le docteur SCHAUM. (Séance du 8 Janvier 1862.) DAMASTER FORTUNEI Adams, Ann. of Nat. Hist., 1861, — Obscure vio- laceus, prothorace latiludine summa paulo longiore, antrorsum angustato, lateribus postice subsinualis, basi truncato, angulis posticis subacutis, co- leopteris ellipticis, apice sinqulatim acuminatis, subtiliter granulatis. — Long. 40 mill. — Habitat in Japonia. D. Fortune. Cette espèce se distingue du Dam. blapsoides Kollar par sa taille beau- coup moindre, son corselet beaucoup plus court, dont la longueur ne dé- passe que peu sa plus grande largeur, et par la pointe des élytres bien plus courte et moins déhiscente. L’individu décrit et figuré par moi est une femelle, l'individu du D. blapsoides figuré par Kollar et celui existant au Musée de Berlin sont des mâles ; il est cependant impossible que le D. Fortunei soit la femelle du D. blapsoides, car on ne connaît chez aucun Carabus de différences analogues entre les sexes. Quoique beaucoup moins remarquable que l’espèce connue auparavant, le D. Fortunei n’en est pas moins une découverte fort intéressante comme seconde espèce du genre, qui, par sa forme générale et surtout par celle de ses élytres, constitue un passage aux Carabus du groupe que Solier à désigné sous le nom de Coptolabrus et qui embrasse le Car. Lafossei Feisth. avec sa variété cælestis Steuart, le Gar. Elysii Thoms., smarag- dinus Fisch. et monilifer Tatum. Kollar et M. Lacordaire ont néanmoins rangé le genre Damaster parmi les Cychrides, mais il se rapproche telle- ment des Coptolabrus, qu'en dehors des tarses antérieurs simples dans les deux sexes du Damaster, je ne saurais indiquer aucune différence d’orga- nisation. J'avais déjà, dans mes Carabiques de l'Allemagne (p. 179), appuyé par le genre Damaster mon opinion que les groupes des Cychrides et des Carabides devaient être réunis en un seul (1). (4) J'avais communiqué à la Société la description de cet Insecte sous le nom de D. oxœuroides avant d’avoir eu connaissance du travail de M. Adams. — Je m’em- presse de supprimer la dénomination que j’avais adoptée; et j’ajouterai que le mâle, que j'ai recu dernièrement, ne diffère de la femelle que par le dernier arlicle des palpes beaucoup plus sécuriforme et par les antennes ainsi que les pattes un peu plus longues, — ScHaum, Berlin, mai 1862. ne ne COQ anse COLÉOPTÈRE FRANÇAIS NOUVEAU, Décrit par M. FéLicIEN DE SAULCY. (Séance du 22 Janvier 1862.) MEGARTHRUS BELLEVOYEI Saulcy. Nigro-piceus, subopacus, antennis nigris, articulo primo concolore, pe- dibus piceis, thoracis margine rufo. Mas poslerioribus pedibus simplicibus, intermediis femoribus modo mi- nimè incrassatis tibiisque tantulum incurvis, septimo abdominis inferiore segmento semi-circulariter exciso, insignis, at primo visu feminæ simil- limus. — Long. 2 mill. à 2 4/4 mill. Espèce très voisine du denticollis ; en différant par : 4° Le premier article des antennes noir ; 2° La forme du corselet, dont les côtés sont plus anguleux, la dent pos- térieure moins saillante, le bord antérieur légèrement avancé et ar- rondi; chez le denticollis le bord antérieur est légèrement échancré et arrondi. 3° La forme générale des élytres qui sont un peu plus longues et dont les angles huméraux sont moins saillants, les angles postérieurs largement arrondis et non coupés en biais, la ligne, passant par le bord postérieur, droite et non en forme d’accolade ; 4° La couleur plus foncée des pattes; 5° Les caractères sexuels du : ils sont à peu près nuls à première vue, tandis que le denticollis se reconnaît au premier coup d'œil à ses pattes énormes. Il est inutile de décrire le reste, qui est tout à fait semblable au denti- collis, dont la femelle ressemble beaucoup à notre espèce. Différant du depressus par : 4° Les côtés du corselet roux et anguleux ; 20 Les caractères sexuels du & (le depressus g' a de fortes pattes). Différant du sinuatocollis par : 4° Les côtés du corselet roux et moins anguleux ; 2° (22? Les caractères du sinuatocollis & me sont inconnus.) Différant du nitidulus par ses antennes noires et son corselet bordé de roux. N'ayant pas vu le nitidulus, je ne connais pas ses caractères sexuels. L° Série, TOME IT, 5 70 FÉLICIEN DE SAULGY. — Coléopière francais nouveau. Les trois ou quatre premiers articles des antennes testacés caractérisent suffisamment ceite espèce. Différant de l'hemiplerus par tout. Ce dernier se reconnaît très facile- ment à sa forme et à sa couleur entièrement testacée. Le Megarthrus Bellevoyei a dû être très souvent confondu par les en- tomologistes avec le denticollis $ à cause de la couleur du corselet, et avec le depressus à cause de la couleur des antennes. Mon collègue et ami M. Bellevoye a trouvé cette espèce, avant moi, à Metz, dans les fanes pourries de pommes de terre, en automne; je l'ai pris à Norroy-le-Sec dans les mêmes conditions, et à Metz, au premier prin- temps, dans une bouse. Je dédie cette rare espèce à M. Bellevoye en témoignage de sympathie et de reconnaissance pour la générosité et l’obligeance avec laquelle ce zélé et habile compagnon de mes recherches entomologiques m'a souvent offert nombre d’espèces qui me manquaient et communiqué une foule de types pour mes déierminations. En résumé les caractères principaux des espèces de Megarthrus peuvent être établis ainsi qu'il suit : A. Couleur jaune. . . . .. cbr À pro .< . M. hemipierus. B. Couleur noire. a. Base des antennes testacée. . . . . . . M. nitidulus. aa. Premier article des antennes seulement LEStACE. 2 7 0 2 Mes oies es à Me CENTICO LIL aaa. Antennes entièrement noires. b. Corselet bordé de jaune. . . . . . . M. Bellevoyer. bb. Corselet entièrement noir. d. Côtés du corselet uniformément ar- TONUIS sb ais etais SA UUU, GÉHTÉSSIS. dd. Côtés du corselet sinués, subangu- TER LR UT de M. sinuatocollis. Nous donnons (planche 2°) les caractères comparatifs des espèces de Megarthrus d’après des considérations tirées de la forme du corselet et des élytres : Fig. 5. Corselet du M. denticollis. — Fig. 5 a. Élytres de la même es- pèce. — Fig. 6. Gorselet du M. Bellevoyei. — Fig. 6 «. Élytres de la même espèce. — Fig. 7. Corselet du M. depressus. — Fig, 8. Corselet du M. sinuatocollis. — Fig. 9. Corselet du M. kemupterus. TT eee « COLÉOPTÈRES NOUVEAUX D'EUROPE ET OBSERVATIONS ENTOMOLOGIQUES Par M. le Dr AUBÉ. {Séance du 8 Janvier 1862.) 1. ISCHNOGLOSSA DEPRESSIPENNIS. Elongata, planiusculu, rufo-testacea ; abdominis segmentis quarto apice, quinto loto nigris. Elytris dense rugoso-punctatis, depressis, ad latera leviter elevato-carinatis. — Long. 2 mill. Assez étroite, allongée, déprimée et entièrement testacée, avec le qua- trième segment de l’abdomen à l'extrémité et le cinquième dans toute son étendue noirs. Tête petite, très densément ponctuée. Antennes un peu plus longues que la tête et le corselet réunis, les deux premiers articles plus longs que les suivants, à peu près égaux entre eux, le troisième plus court que le précédent et un peu plus long que le quatrième, les sept suivants assez courts, presque égaux en longueur, mais augmentant légè- rement de volume au fur et à mesure qu'ils se rapprochent de l'extrémité, le dernier ovalaire et presque aussi long que les deux précédents réunis. Corselet un peu aplati, plus large que les élytres ; la base est sinueuse et les angles postérieurs légèrement aigus ; il est tout couvert de points très fins et très serrés, analogues à ceux de la tête, Écusson assez grand et rugueux. Élytres à peu près de la longueur du corselet, très fortement déprimées, presque concaves, avec le bord externe relevé en carène et la partie suturale légèrement saillante; ponctuation un plus forte que celle du corselet et de la tête ; elles offrent en arrière, à leur point de réunion, un angle rentrant très sensible. Les premiers anneaux de l’abdo- men couverts de points assez forts et peu serrés, les autres un peu plus finement ponctués. Cet insecte se distingue facilement de ses congénères par sa forme plus déprimée, son corselet relativement plus grand et surtout par ses élytres dont la dépression va presque jusqu’à la concavité, le bord externe étant légèrement relevé en carène et la suture un peu saillante. Ce curieux Brachélytre a été pris par M. Raymond aux environs de Fréjus, sous une pierre et en compagnie de petites fourmis, 72 AUBÉ. 2. TELMATOPHILUS BREVICOLLIS. Oblongus, nigro-piceus, cum antennis, pedibus abdominisque segmentis ultimis ferrugineis, femoribus plus minusve infuscatis ; pube testacea dense vestilus. T'horace subquadrato, brevi, angulis posticis subacultis. Elytris. elongatis, seriatim longius pilosis. — Long. 2 à 2 1/2 mill. Var. A. Rufo-testaceus. A peu près de la taille du 7. Sparganii, mais un peu plus large, avec le oorselet sensiblement plus court; il est d’un brun noirâtre et tout couvert d’une pubescence dense et testacée. Tête très densément ponc- tuée: antennes un peu plus longues que la tête et le corselet réunis. Cor- selet légèrement convexe en dessus, surtout en avant, déprimé de chaque côté à la base vers les angles postérieurs, plus étroit en avant qu’en arrière, légèrement rétréci un peu avant le milieu; les angles antérieurs abaissés et ouverts, les postérieurs droits, presque aigus ; la base bisi- nueuse et très étroitement rebordée; il est couvert de points enfoncés, moins serrés que ceux de la tête. Écusson quadrangulaire. Élytres au moins quatre fois aussi longues que le corselet, presque parallèles, arron- dies en arrière et couvertes de points enfoncés un peu plus forts et plus serrés vers la base ; en les étudiant sous un certain jour, elles présenten quelques petits rudiments de stries ; elles offrent, en outre de la pubes- cence générale, de petits poils plus longs et disposés en séries longitudi- nales. Dessous du corps brun, avec les derniers segments de l'abdomen et les pattes ferrugineux. Les cuisses souvent rembrunies. La variété À est entièrement testacée, avec les premiers segments abdo- minaux souvent un peu plus foncés. Il est très voisin du T. Curicis, mais il s’en distingue essentiellement par sa forme moins allongée, son corselet sensiblement plus court et plus large et ses antennes un peu plus longues. Nous avons pris cette espèce, M. Grenier et moi, dans le courant de juin dernier, aux environs de Béziers, en fauchant sur les herbes d’une prairie humide. Les deux variétés étaient représentées par un nombre à peu près égal de sujets. 3. NANOPHYES NIGRITARSIS. Niger, nilidus, vix pubescens ; antennis basi ferrugineis ; elytris fas- cia transversa ferruginea in medio ornatis ; pedibus rufo-ferrugineis ; tarsorum articulis tribus ultimis nigris. Femoribus spinulis duabus inæ- qualibus armatis. — Long. 4 1/2 mill. Cette espèce a tout à fait le faciès d’une variété très foncée du Nan. Coléoptères d'Europe nouveaux, etc. 73 Lythri, mais elle s’en distingue de suite par ses cuisses armées de deux petites dents épineuses, inégales, l’interne beaucoup plus grande que l’externe, tandis que ces organes sont mutiques chez le Lythri. En outre, tout le corps est noir et les élytres offrent une fascie ferrugineuse placée transversalement un peu au delà du milieu ; les cuisses, les tibias et le premier article des tarses sont ferrugineux. La couleur dans ce genre est, je le sais, d’une faible importance, mais cependant il est à remarquer que, malgré la teinte noire de tout le corps, les pattes sont restées ferrugineuses, sans la moindre tendance au rem- brunissement des cuisses vers la région des genoux, ce qui s’observe tou- jours sur les individus foncés du N. Lythre. J’ai reçu cette espèce de Sicile. Je crois devoir exprimer ici l'opinion que le Nanophyes, décrit par M. J. Duval sous le nom de spretus, n’est autre que le Chevrieri Boh., Sch.; seulement M. Bohemann ne donne à son Chevrieri qu’une seule épine aux cuisses, tandis qu’en réalité ces organes sont bien évidemment armées de deux épines, comme j'ai été à même de le constater sur plu- sieurs exemplaires du Nanophyes Ghevrieri, reçus de M. Chevrier lui- même, entomologiste très versé dans la connaissance des petits Coléoptè- res, et qui le premier a signalé cette espèce et l’a communiquée à Schônnher. 11 faut avouer que très souvent la dent externe est à peine visible, tant elle est petite. Je possède moi-même des exemplaires de ce Nanophyes chez lesquels il serait à peu près impossible de soupçonner cette petite apophyse, si l’on ne savait pas qu’elle existe réellement, ce qui excuse bien l'erreur commise par M. Bohemann, et explique égale- ment le motif qui a déterminé M. J. Duval a donner la description de son N. spretus. Cette espèce, que j'ai reçue il y a déjà fort longtemps de Genève, se trouve dans tout le midi de la France où elle est assez commune. J’en ai pris un exemplaire aux environs de Châteauroux. Qu'il me soit encore permis de signaler ici un fait assez remarquable que M. Grenier et moi avons été à même d'observer sur la plage de la Méditerranée , aux environs de Béziers. Nous avons recueilli un assez grand nombre d'exemplaires de lApion Germari, vivant sur la Mercu- rialis tomentosa, plante qui, comme l'indique son nom, est entièrement couverte d’un duvet blanchâtre et très serré. De tous ces Apions, ceux qui n'avaient subi aucun frottement étaient entièrement couverts de petites squames blanches, sans la moindre trace de la fascie transversale dénudée qu'on observe sur tous ceux de la même espèce qui vivent sur la Mercu- 74 AUBÉ. — Coléoptères d'Europe nouveaux, etc. rialis annua. Cet insecte serait-il différent du véritable Ap. Germari? Malgré sa pubescence beaucoup plus blanche et plus abondante, malgré absence complète de la petite fascie dénudée qu’on observe sur les ély- tres de lApion de la Mercurialis annua, je n’oserais me prononcer pour l’affirmative, n'ayant pu saisir entre ces deux insectes d’autres différences que celles signalées plus haut, et qui ne me paraissent pas suffire pour caractériser une espèce distincte. li, LUPERUS GARIELI. Oblongus, niger ; antennis basi testaceis ; thorace testaceo, sæpe in disco infuscato, sparsim punctato; elytris viridibus, densius æqualiter puncta- lis ; pedibus teslaceis, femoribus ad basin late nigris, tibiis ad apicem tarsisque plus minusve infuscatis ; oculis parum prominulis. — Long. 4 à 5 mill. Ovale, un peu allongé et légèrement convexe. Tête noire; antennes noires, avec les trois premiers articles testacés, le premier un peu rem- bruni à la base et le troisième au sommet. Corselet testacé, souvent rem- bruni sur le disque dans une assez grande étendue, couvert de points assez forts, irrégulièrement écartés ; il est un peu plus large que long, avec le sommet presque rectiligne, la base très légèrement arquée, les côtés un peu dilatés avant le milieu, rétrécis en arrière, les angles anté- rieurs légèrement saillants, les postérieurs presque droits. Écusson bru- nâtre et lisse. Élytres ovalaires, assez allongées, dilatées au delà du milieu, légèrement convexes, d’un vert brillant, et régulièrement couvertes de petits points enfoncés assez rapprochés. Dessous du corps noir. Pattes testacées avec la base des cuisses noire dans une assez grande étendue, les tibias plus ou moins rembrunis à leur extrémité, les tarses noirs. Les yeux du mâle ne sont pas plus saillants que les angles antérieurs du corselet, | Ce Luperus, à première vue, pourrait être confondu avec le véridipennis, mais il en diffère essentiellement par sa forme générale un peu plus allongée, le corselet plus carré, moins convexe et couvert de points épars assez forts, les tibias rembrunis à leur extrémité et par les tarses moins noirs. Get insecte a été découvert dans la vallée de Barcelonnette (Basses- Alpes), par M. Gariel, auquel je me fais un plaisir de la dédier. GENRE NOUVEAU DE STAPHYLINIEN ET DESCRIPTION DE NOUVELLES ESPÈCES DE COLÉOPTÈRES DE SYRIE ET D'EUROPE, Par M. le baron GAUTIER DES COTTES. (Séance du 9 Octobre 1861.) Genus POEDEROMORPHUS. De Pæœderus (raidepus), puopoñ, forme. Caractères. — Corps allongé, parallèle, plus épais que dans le genre Pæderus Fab. Tête orbiculaire, aplatie, séparée du corselet par un énorme pédoncule transversal, formant un bourrelet convexe, subarrondi ; palpes maxillaires médiocrement allongés, avant-dernier article subconique, pyri- forme, tronqué à l’extrémité, dernier très petit, obtus; mandibules gran- des, falciformes ; antennes longues, filiformes, à articles subcylindriques, grossissant légèrement jusqu'à l'extrémité. Prothorax globuleux, renflé, en forme de carré arrondi à chacun de ses angles, plus étroit que l’abdo- men. Écusson en triangle arrondi. Élytres tronquées en arrière. Abdomen linéaire, assez large, à côtés rebordés, derniers segments comme dans le genre Pæderus. Quatrième article tarsal des pattes postérieures légère- ment bilobé. Nora. N'ayant pas disséqué les deux exemplaires qui m'ont été confiés, je n'ai pas pu tirer des caractères de la bouche. Ce genre vient à côté du G. Pæœderus Fab. ; il n’en doit, peut-être même, former qu’une division ; car il s'éloigne beaucoup des genres sui- vants, OŒdichirius Er. et Procirrus Latr., tant par la forme des palpes que par les segments abdominaux non rebordés. 1. POEDEROMORPHUS PEDONCULARIUS Gautier des Cottes. Alatus, nitidus, fulvus. Capite nigro, ovali, rotundato, vage-punctalo. Mandibulis nigris, elongatis, falciformibus, bidentatis. Oculis ovalibus, griseis. Totis palpis testaceis. Antennis testaceis, ultimis articulis leviter 76 GAUTIER DES COTTES. fumigatis. Pedonculo fulvo, elevato, subovali, Prothorace fulvo, irregu- lariter punctalo in lateribus. Scutello ferrugineo, asperiter punctato. Ely- tris cyaneis in sulurä nigris, rugoso-punctatlis. Abdomine ferrugineo, levi- ter piloso, punctato ; ultimis segmentis nigris. Pedibus ferrugineis, genu- bus leviter brunneis. — Long. 7 1/2 à 8 mill, Habitat in Caramanià (Tarsous). Ailé, brillant, d’un rouge ferrugineux, avec la tête, la poitrine et les deux derniers segments noirs. La tête, en ovale arrondi, est largement et profondément ponctuée ; les yeux ovalaires, gris; les mandibules noires, grandes, falciformes, biden- tées ; la bouche et les palpes entièrement testacés ; les antennes à quatre premiers articles testacés, les autres un peu rembrunis. La tête se ratta- che au corselet par un pédoncule fauve, brillant, en ovale transversal, renflé. Le corselet (4) est de la même couleur que ce dernier, entièrement et irrégulièrement ponctué, sauf sur le disque qui est lisse et très bril- lant ; la ponctuation sériale est toujours interrompue par d’autres points irréguliers, néanmoins on peut la suivre de chaque côté du disque. L’écus- son est d’un brun foncé ferrugineux, rugueusement ponctué. Les élytres sont bleues, plus grandes que le corselet, à suture noire, relevée; large- ment et rugueusement ponctuées. L’abdomen est ferrugineux, légèrement poilu, ponctué, à côtés relevés. Jambes brunes à genoux légèrement obscurs. Ce curieux insecte fait partie de la collection de M. Chevrolat, et a été rapporté de Tarsous par M. Wachanru, de Marseille. 9, POEDERUS MINUTUS Gautier des Cottes. Alatus, nitidus, testaceus ; capite ovali, sparse punctato, pectore, ulti- mis segmentis genubusque nigris ; antennis nigris basi testaceis ; thorace oblongo, globoso, punctato seriatim in disco; scutello punctato rufo; elytris, thorace longioribus, crebre rugosis cyaneis ; abdomine leviter punctato, villoso. — Long. 5 mill. Habitat in Pedemonti. Ailé, brillant, testacé ; avec la tête, la poitrine et les deux derniers segments noirs; la tête est ovale, en outre largement ponctuée, surtout sur les côtés; les mandibules sont ferrugineuses, avec leur extrémité noire ; les palpes testacés, à avant-dernier et dernier articles noirâtres, couverts d’une pubescence blanche ; les antennes noires, avec les quatre (1) Jai donné sa forme dans la descriplion des caractères du genre. Coléoptères nouveaux. 77 premiers et la base du cinquième article testacés. Prothorax roux, globu- leux, allongé, arrondi sur les côtés, aussi large en avant qu’en arrière ; de chaque côté deux séries de points légèrement marqués. Écusson roux, ponctué. Élytres bleues, plus longues et plus larges que le corselet, forte- ment ponctuées et rugueuses, la ponctuation grosse, éparse, recouvertes d’une pubescence courte, couchée et fauve. Abdomen d’un roux plus foncé que le corselet et les pattes, légèrement ponctué, parcimonieuse- ment couvert de grands poils plus ou moins fauves. Pattes grêles, testacées, avec les genoux et tous les tarses enfumés. plus étroit que la © ; avant- dernier segment en cône, ironqué, d’un tiers plus étroit que celui de RS C’est le plus petit des Pæœderus connus ; il est encore plus petit que mon P. Corsicus (1), dont il diffère par l’écusson roux, au lieu d’être noir, et du P. riparius Lin. également par l’exiguïté de sa taille et, surtout, par les derniers articles des palpes maxillaires entièrement enfumés, comme dans le P. limnophilus Er. Espèce récoltée aux environs de Turin, par feu Truqui, et faisant partie de la collection de M. Chevrolat, qui en possède six exemplaires. 3. POEDERUS VENTRICOSUS Gautier des Cottes. Aplerus, nilidus, testaceus. Capile rotundato vage punctato, pectore, ullimis segmentis genubusque nigris. Antennis nigris, quatuor primis articulis ullimoque testaceis. Thorace oblongo-globosissimo, leviter seria- tim punctato in disco. Scutello brunneo in triangulo elongato. Elytris nigro- violaceis, aspero punctatisque, thoracem brevioribus. Abdomine latissimo, villoso, punctato in ultimis segmentis. — Long. 8 mill. Habitat in Pedemonti. Ce Pæœderus ressemble au brevipennis Er.; mais il en diffère par la taille plus grande, les antennes plus grêles, à dernier article testacé ; par le corselet plus allongé, plus globuleux, plus large que la tête; par les élytres encore plus courtes, d’un noir violet ; par l'abdomen très dilaté ; et enfin par la maculation des genoux beaucoup plus étendue. Récolté en Piémont, par feu Truqui, et faisant partie de la collection de M. Chevrolat. L. CLYTUS BELLIERI Gaulier des Cottes. Affinis CLYT. RHAMNI (Germar) ; neégerriümus, latior, in thorace mar- (1) J'ai oublié de dire dans ma description que cet insecte vivait au bord de la mer. 78 GAUTIER DES GOTTES. — Coléoptères nouveaux. gène antico et postico, scutello, ên elytris puncto infrà humerum transverso, fasciisque tribus latis (ultimä obliqu&) flavis. — Long. 8 mill, Habitat in Corsica. Ce Clytus est au Clytus Rhamni (Germar) ce que son congénère, le C. Lama (Mulsant), est au C. arietis Lin. Très noir, brillant, ressemble au Rhamni (Germar), mais plus grand et plus large, plus trapu. Antennes pâles, veloutées, plus renflées que dans le Rhamnu. Corselet globuleux, rugueux, couvert de points réticulés ; côtés, avant et arrière, bordés de jaune et parés de longs poils flaves. Écusson jaune. Élytres ornées : 4° d’un point obliquant en dedans de l'angle huméral vers la suture ; 2° d’une bande transverse, arquée, angu- leuse, vers le haut de la suture; 3° d’une bande inférieure transversale atteignant la suture et légèrement arquée ; 4° enfin d’une bande apicale placée en oblique sur le sommet de la suture à l’angle marginal; toutes, y compris le point, entièrement d’un beau jaune. Dessous du corselet et poitrine ornés d’une tache jaune allongée ; chaque segment de l'abdomen maculé de la même couleur. Pattes longues, revêtues d’une pubescence blonde; cuisses très noires, scabreuses ; tibias et tarses plus clairs. Espèce bien distincte des Clytus Rhamni Germar, gazella Lap. et Gory, Tamesiensis Germar et Lama Mulsant; des trois premiers par le corps plus grand et plus large, la couleur noire très foncée et brillante, la tache ou bande apicale oblique au lieu d’être transversale, les antennes plus pèles et plus fortes, et enfin du dernier par une taille inférieure et le point huméral plus petit, pas prolongé, en forme de trait oblique. Rapporté, par M. Bellier de la Chavignerie, des montagnes de la Corse, lors de son premier voyage. en OR TO NOTES SYNONYMIQUES SUR DIVERS COLÉOPTÈRES. Par M. L. REICHE. (Séance du 27 Novembre 1861.) A. ACUPALPUS MARGINATUS Lucas (Exp. de l'Algérie, t. IE, p. 75). Le genre Acupalpus Latreille ne formant aujourd’hui qu’une division du genre Stenolophus Dejean, le nom créé par M. Lucas fait double emploi avec le Sen. marginatus Dejean. Je propose en conséquence de donner à cette espèce algérienne le nom de Acup. circumcinctus. 2. ADELOCERA ATOMARIA Fab, — Ad. carbonaria Schrank. C’est par un lapsus calami que M. Candèze (Monogr. des Élatérides, E, p. 54) attribue à Linné la dénomination de l’Elater atomarius ; la citation : Syst. Naturæ, I, 11, p. 655, appartient à l’Elater fasciatus. Linné n'ayant pas connu cette espèce, l’antériorité de sa dénomination revient à Schrank, qui l’a décrite sous le nom d’Elater carbonarius en 1781 (Enumeratio Insect. Austriæ indigen., p. 184). Le catalogue de MM. Schaum, Kraatz et Kiesenwetter, a déjà fait cette rectification ; mais la citation erronée de M. Candèze pouvant induire en erreur, j'ai cru utile de la signaler. 3. TELEPHORUS HOEMORROIDALIS Reiche (Ann. de la Soc. Ent., 1857, 173). Ce nom spécifique, faisant double emploi avec celui de la Cantharis hœmorroidalis Fabr. (Entom. Syst. I, 216), doit être changé en celui de Teleph. cruentatus Reiche. L. ‘TELEPHORUS NIGRITARSIS Mulsant (Opusc. Ent., 1859, 163). Ce nom, faisant double emploi avec celui du Teleph. nigritarsis Brullé (Exp. de Morée, IIT, 145), M. Mulsant ïe change en Teleph. tarsalis. 5. DASYTES ÆNEUS Fabricius et ciLrATus Greëlls. La synonymie de ces espèces étant embrouillée, je crois utile de la rétablir, d’après la loi de l’antériorité, ainsi qu'il suit : 80 L. REICHE. — Notes synonymiques. I. Das. æneus Fabr., Mantissa, Ins., 1, 94 (Lagria). Syn. D. metallicus Fab., Ent. Syst., I, 11, 81. » D. aurarius Illiger, Magas., VI, 302. » D. æneus Rossi, Faun Etr. (Ed. Hellwig), I, 371. II. Das. ciliatus Graëlls, An. Soc., Ent., 1842, p. 221 (Lobonyx). Syn. D. æneus Fabr., Ent. Syst. Supplém., p. 119 (Lagria). 6. ASIDA BREVICOSTA Solier (Ann. Soc. Ent., 1836, 449). — Asida depressa Solier (ibid., 466). 7. APATE RUGOSA Fabr. (Syst. Eleuth, Il, 381). — Ap. luctuosa Olivier (Entomol., IV, 77, 6). 8. PACHYCHILA ACUMINATA Erichson (Wagner reise, p. 111). = Pach. Kunzei Solier (Ann. Soc. Ent., 1835, 298). 9. TENTYRIA MaurA Erichson (Wagner reise, III, p. 177), = Tent. Marocana Solier (Ann. Soc. Ent., 1835, 333). 40. TENTYRIA EXCAVATA Solier (Ann. Soc. Ent., 1835, 364). — Tent. scabriuscula Olivier (Entomol, LI, 59, 49). 41. Seripium Dour Solier (Mém. de Turin, 1843, p. 22). — Sep. alife- rum Erichs. (Wagner reise, LIL, p. 178). 42. SepipiuM MirTret Solier (Mém. de Turin, 1843, p. 16). — Sep. unci- natum Erichs. (Wagner reise, III, p. 178). 13. ISOCERUS PURPURASCENS Herbts. (Coll. VIIL, p. 20). — Isoc. ferrugi- neus Fabr. (Ent. Syst, Suppl, 53). 14. HELIOPATHES SUBVARIOLOSUS Lucas (Expl. de l'Algérie, II, 330). — Hel. emarginatus Fabr. (Ent. Syst., I, 108). 45. MELADERAS QUADRATULUS Mulsant (Opusc., 1854, 220). — Olocrates planiusculus ® Mulsant (ibid., 216). 16. CARABUS DORSIGER Fabr. (Mantissa, 1, 201). — Phaleria cadaverina Var., Fabr. (Entom. Syst. I, 113). D’après le type de la collection de Fabricius. NOTICE. SUR QUELQUES ALÉOCHARIENS NOUVEAUX OU PEU CONNUS ET DESCRIPTION DE LARVES DE PHYTOSUS ET LEPTUSA. Par M. A. FAUVEL. (Séance du 13 Novembre 1861.) J'ai dit ailleurs (1), à propos des Micropeplus, combien l’abandon sys- tématique auquel paraissent voués aujourd'hui les Staphylinides était inexplicable sous tous les rapports. En effet, quelle autre famille présente à un plus haut degré cette variété de types, ces mœurs singulières, ces curieux détails d'organisation, qui intéressent si vivement l’observateur ! Quelle autre surtout promet autant de nouveautés à qui explorerait soi- gneusement nos provinces montagneuses ou méditerranéennes ! Habitant une contrée tempérée et humide de la France, placé à proxi- mité des rivages maritimes, je me suis livré avec d’autant plus de plaisir à la chasse des Staphylins, que le concours de ces deux circonstances permettait d'espérer une faune plus variée et plus riche. Cinq années de recherches attentives n’ont fait que me confirmer davantage dans mon opinion première. Les petites remarques qui vont suivre sont le résultat de ces recher- ches. Puisse cet essai d’un de vos jeunes collègues trouver dans votre indulgence la place qu’il réclame et contribuer pour sa faible part à la connaissance d’une famille très digne de nos plus sérieuses études ! L Sur le Genre FALAGRIA Steph. Les Falagria françaises, au nombre de cinq espèces, sont bien connues, quoique généralement assez rares, à l’exception de l’obscura Curt., très (1) Bulletin de la Société Linnéenne de Normandie, 1860. 82 FAUVEL. commune partout. Quelques auteurs rapportent en avoir trouvé au milieu des fourmis (Germar, Zeitschr., V, p. 209), et pensent que certaines espè- ces, entre autres {horacica Gurt., peuvent être rangées parmi les insectes spéciaux des fourmilières. M. Kraatz (Naturg. Ins. Deustch., IT, 34) a déjà formulé ses doutes sur ce point. Je crois pouvoir affirmer, après de nombreuses observations, principalement sur cette dernière espèce, que si des Falagria se rencontrent parfois sous les pierres au milieu de quel- ques fourmis, c’est par une circonstance purement fortuite; jamais on n’en prend une seule dans les endroits habités par les espèces vraiment myrmecophiles. Cette remarque du reste est applicable à beaucoup d’au- tres Staphylinides, et sans aucun doute on a exagéré le nombre des insec- tes qui vivent normalement en société de ces Hyménoptères. IL Sur le Genre PHYTOSUS Curt. Les Phytosus sont, on le sait, des insectes exclusivement maritimes, toujours réunis en familles nombreuses, mais de mœurs un peu différen- tes. Le spinifer Curt. se trouve au premier printemps sous les pierres, dans les fentes des rochers baignés par la haute mer; il peut même, s’il est surpris par le flot, rester, comme les Diglossa, immergé pendant un certain temps; c’est l'espèce la plus rare en Normandie. Le nigriventris Chevr. habite en grand nombre toute l’année enterré dans le sable humide sous les cadavres de gros mammifères ou de poissons en putréfaction. Mais l'espèce la plus répandue sur nos rivages est le balticus Kraatz (Berlin, Entom. Zeitschr., 1859, 52), indiqué par cet auteur comme pro- pre aux côtes allemandes et décrit antérieurement dans le Naturg. Ins. Deutschl., I, 43, comme étant le vrai nigriventris Chevr. Cest en géné- ral sous les pierres, au bord même de la mer, qu’on le prend en plus grand nombre, quelquefois mêlé à l’espèce précédente. Je ne doute pas qu’il existe sur toutes les côtes de l'Océan. C’est au printemps qu’on trouve les Phytosus accouplés ; les g' se recon- naissent à première vue par leur coloration plus foncée, leur taille plus petite el leur forme plus étroite. Il est facile, au mois de mai, de prendre sous chaque pierre une dizaine de couples de ces curieux insectes. On doit donc s’étonner que les auteurs, et Erichson le premier, aient confondu les sexes et par suite méconnu longtemps trois espèces évidemment dis- tinctes. Je désirais vivement me procurer les larves, mais longtemps je ne pus obtenir aucun indice sur leur manière de vivre. Enfin, au mois d'avril Aléochariens nouveaux ou peu connus, etc. 83 dernier, après plusieurs jours de recherches dans une localité où les P. nigriventris étaient très abondants, je découvris sous une pierre profon- dément enfouie dans le sable humide, parmi des détritus rejetés par la mer, deux pelites larves peu agiles que leur ressemblance avec l'insecte parfait me fit immédiatement reconnaître. Heureux de ma capture, je pris toutes les précautions possibles pour les conserver en vie, dans le but d'observer leurs transformations; je les plaçai dans du sable humide, parmi les détritus où elles avaient été prises. Ce fut peine perdue; elles moururent après quelques heures, et je dus me contenter de les avoir dans l'alcool. Déjà plusieurs fois j'avais tenté l'éducation de larves mari- times ; leurs conditions particulières d'existence ne m'ont jamais permis d’en élever. En examinant ces larves, on est tout d’abord frappé, comme je viens de le dire, de la ressemblance que présente l’ensemble de leurs formes avec celles de l’insecte parfait; ce qui, en général, ne s’observe pas chez les autres larves connues d’Aléochariens. Comme lui, elles marchent lente- ment, quand elles ne sont pas inquiétées, el dans l’état de repos, elles relèvent l'abdomen d’une manière très notable, beaucoup moins cepen- dant que les Phytosus eux-mêmes, chez lesquels il est ramené dans cette position jusqu’au-dessus de la tête. Cette particularité me sembla surtout intéressante dans l'éducation (abrégée, à mon regret !) de mes élèves, et je la consigne ici avec d'autant plus de plaisir qu’on ne l’a pas encore signalée chez les autres larves d’Aléochariens (1). N'est-ce pas un rapport, un lien de plus entre les premiers élats et l’état parfait de Coléoptères doués presque sans partage d’une faculté à laquelle une foule d’espèces doivent leur incroyable agilité (Tachyusa, Chilopora, Pæderus, etc.) ? faculté qui n’est après tout qu’une conséquence naturelle et nécessaire de leur organisation, et qui leur procure un continuel équilibre, soit pour échapper à leur ennemi, soit dans leur état normal de repos ! Serait-ce trop présumer que de croire que cette faculté même est inséparable du type de Staphylinien, et qu’on la retrouvera à l’une ou l’autre époque de leurs métamorphoses ? Je citerai un seul exemple ; il me paraît, entre plu- sieurs, digne d’être rapporté. Chez le Syntomium æneum Müll., où, par suite de l'allongement des élytres, de la plus grande solidité des tégu- ments, les segments abdominaux ne peuvent pas être relevés à la volonté de l’insecte, la larve au contraire, très semblable à celle des Sipha (2), (1) Voyez Perris, Insectes du Pin maritime, Soc. Ent. Fr., 8e sér., t. 1 (1853), p. 61. (2) J'ai trouvé une fois au mois d'août plusieurs individus adultes de cetle larve en compagnie du Syntomium dans des souches de chênes déracinés; je me réserve 8. FAUVEL. possède à un haut degré cette propriété, et ramène dans la marche son abdomen jusque sur le métathorax. Je n'ai garde pourtant de généraliser la proposition en présence des observations beaucoup trop restreintes que nous possédons sur les méta- morphoses des Staphylinides. PHYTosus NIGRIVENTRIS Chevr. (PI, 2, fig. 44). LARVE. — Long. 2 mill. — Larve assez luisante, de consistance coriace, d’un blanc légèrement jaunâtre, devenant faiblement roussâtre sur la tête, allongée, linéaire, un peu élargie aux deux tiers de l’abdomen, assez con- vexe en dessus. Corps composé de treize segments distincts, ayant trois soies raides sur le bord postéro-externe de chacun d’eux. Tête presque entièrement sem- blable de forme à celle de l’insecte parfait, grande, de la largeur du premier segment thoracique, non rétrécie postérieurement, un peu déprimée, sub- quadrangulaire, une faible dépression médiane en forme de triangle ; à ponctuation très fine et éparse ; des poils blanchâtres sur les côtés, plus serrés au-dessus des antennes. Épistome et labre soudés entre eux, se confondant avec le front, arrondis antérieurement. Mandibules fortes, cornées, larges, épaisses, longues et pointues, offrant intérieurement en dessous une arête tranchante, n'ayant aucune dent visible, roussâtres comme toutes les parties de la bouche. Mâchoires petites, raccourcies, à lobe obtus, avec quelques cils en dedans ; palpes maxillaires droits, allon- gés, grêles, de trois articles, le premier très court, peu visible, le second très long, le troisième très délié, sétiforme, n’ayant que les deux tiers de la longueur du précédent. Lèvre inférieure à peu près trapézoïdale. Pal- pes labiaux paraissant composés de deux articles intimement soudés. Antennes insérées au bord antérieur de la tête, courtes, robustes, compo- sées de quatre articles munis de quelques soies raides et courtes, plus un article supplémentaire venant s’insérer en dedans sur le troisième article; premier à peine distinct du suivant, extrêmement court, suture n'étant réellement visible que sous un certain jour; deuxième article qua- drangulaire, à peu près de la largeur du précédent; troisième d’un tiers plus long que le deuxième, plus étroit, obconique; quatrième très petit d'y revenir plus tard. Je dirai seulement ici qu’elles sont plus agiles que le Synto- mium, oviformes, d’un noir brillant, très luisantes et lisses, robustes, assez épaisses, et ressemblant, comme l'indique très bien Erichson, à de très petites larves de Silpha. Aléochariens nouveaux ou peu eonnus, etc. 85 et court, conique, séparé du troisième par une très fine sulure à peine visible. Derrière les antennes et à la même hauteur du côté des joues, un ocelle formé par un petit point noir de forme légèrement triangulaire. Corselet formé de trois segments distincts, beaucoup plus grands que les segments abdominaux. Prothorax plus large que long, assez convexe, arrondi antérieurement, légèrement sinué à la base; côtés faiblement obliques ; tous les angles obtus ; une dépression médiane limitée comme par deux accoïades opposées; quelques soies aux angles antérieurs. Méso- thorax plus étroit, subovalaire, transversal, côtés formant au premier tiers antérieur un angle obtus, bords antérieur et postérieur droits; très faible- ment déprimé dans son milieu, deux soies raides au milieu des bords latéraux et quelques autres plus fines. Métathorax plus étroit encore, for- tement transversal, angles antérieurs bien marqués, postérieurs obtus ; également rétréci en avant et en arrière à partir du milieu qui forme un angle bien marqué, une dépression antérieure en forme d’accolade et deux petites dépressions postéro-externes. Segments abdominaux s’élargissant graduellement jusqu’au sixième, transversaux, à peu près d’égale largeur, bords antérieur et postérieur parallèles ; côtés d’abord rétrécis fortement (segments 4 à 3) et affectant alors une forme trapézoïdale, puis devenant peu à peu plus parallèles, enfin à peine rétrécis en avant (septième segment). Segmenis septième et huitième graduellement plus étroits, neuvième presque carré, moitié plus étroit environ que le précédent. Tous les segments, sauf le dernier, ayant chacun aux bords antérieur et postérieur en dessus une légère dépression transversale et le long des côtés une faible dépression formant comme un petit crochet à chaque extrémité, munis vers les angles de petites soies raides, blanchâtres; huitième segment renflé et comme tuberculé posté- rieurement en dessus, ce qui donne au bord externe, vu de profil, un élargissement notable; neuvième segment s’emboîtant dans le milieu du précédent ; bord postérieur se prolongeant également en dessus en une pointe assez fine et longue, terminée par de longues soies blanchâtres. Dessous des segments offrant quatre impressions, deux antéro-médianes petites et sinueuses, deux autres orbiculaires placées de chaque côté et plus bas. Stigmates au nombre de neuf paires, dont une en dessous sur le méso- thorax dans la dépression qui le sépare du prothorax et huit sur le bord des segments abdominaux. Pattes courtes, robusles; cuisses médianes et postérieures notablement élargies au sommet, offrant quelques soies blanchâtres. Jambes grêles, 4° Série, TOME II. 6 86 FAUVEL. munies de soies raides et de petites épines au nombre de trois ou quatre, et terminées par un onglet corné, unique, long et fortement recourbé. Habite les lieux obscurs et humides, sous les pierres, au bord même des dunes; paraît attaquer diverses Podurelles qu’on rencontre dans les mêmes localités. On voit que les différences que présente cette larve avec celles déjà décrites dans les genres voisins, sont assez notables. Les antennes ont quatre articles, le premier et le dernier très petits; au contraire, l’article supplémentaire est plus grand; les mandibules ne présentent aucune dent visible, tandis qu’on en observe chez celles des Leptusa, Phlæopora et Homalota; les Placusa seulement faisaient exception, et en ce point les Phytosus s’en rapprocheraient. Les palpes maxillaires sont remarquables et les deux derniers articles d’une longueur inaccoutumée; enfin la con- formation des cuisses, celle des segments thoraciques et des derniers seg- ments abdominaux doivent être signalées. La forme de la nymphe m'est inconnue. INSECTE PARFAIT. — Je (donnerai une description comparative des P. nigriventris ei balticus, espèces souvent confondues dans les collec- tions. BP. NIGRIVENTRIS Chevrier. Long. 2 3/4 à 3 4/4 mill. — Paral- lèle, mais assez large. Testacé, mat, à pubescence grise. Tête enfumée seulement en arrière, à ponetuation fine, serrée. Élytres un peu élar- gies en arrière. Abdomen très fine- ment ponctué ; segments 4-5 entiè- rement noirs, 6° noir dans sa moi- tié antérieure seulement. P. BALTICUS Kraatz. Long. 2 4/2 à 2 3/4 mill. — Étroit, filiforme. Brun ou rougeûtre, à pu- bescence dorée. Tête entièrement enfumée surtout sur les côtés, à ponctuation très fine. Élytres paral- lèles. Abdomen brillant, à ponc- tuation forte, visible, d’un noir de poix plus foncé sur les 4° et 5° seg- ments; base plus ou moins enfu- mée, quelquefois brun rougeâtre. C'est le vrai xigriventris que M. Jacquelin du Val a figuré dans l’Atlas de son Genera, IL, pl. 8, fig. 41. Je termine par une observation. Les auteurs ont varié sur la place à assigner aux Phytosus dans la série. En dernier lieu, M. Kraatz (Naturg. der Insect. Deutschl.) les intercale entre les Bolitochara et Silusa. Je pré- férerais les voir rapprochés des Leptusa, dont ils ont le faciès et tous les caractères principaux. Aléoéhariens nouveaux ou peu connus, elc. 87 HI, Sur de Genre LEPTUSA Kraatz. I. Les larves des Leptusa vivent, comme les insectes parfaits, sous les écorces des arbres morts, particulièrement sous celles du chêne (ruficol- lès Er.), et du hêtre (fwmida Er.). M. Perris, dans son beau travail sur les Insectes du pin maritime (1), a décrit et figuré divers caractères de la larve de L. analis Gyll., très voisine de celle des Phlæopora, et qui, sui- vant cet auteur, subit ses métamorphoses dans les galeries du Tomicus laricis. 1] ne paraît pas que depuis cette époque, aucune autre larve de Leptusa ait été signalée. Ayant eu occasion d'étudier, grâce à de nombreuses excursions dans une de nos forêts à essence de hêtre, les insectes qui vivent habituelle- ment sur cet arbre, j'ai pu me procurer plusieurs larves intéressantes et non encore décrites. Je ne parlerai ici que de celle de la L. fumida, espèce assez commune dans le Calvados, mais généralement rare dans le reste de la France. Voici les différences que cette larve parait présenter, d’après la descrip- tion de M. Perris, avec celle de L. analis : Longueur 3 mill. — Corps testacé, roussâtre sur la tête et vers l’extré- mité de l'abdomen; allongé, parallèle, un peu élargi vers les deux tiers postérieurs. Tête de même forme que celle d’analis ; organes buccaux modifiés de la manière suivante : Palpes maxillaires allongés, premier et deuxième articles à peu près d’égale grosseur, ce dernier trois fois plus long que le précédent ; troisième article très grêle, aciculaire, à peine plus court que le deuxième, terminé par deux soies raides. Antennes courtes, épaisses; les deux premiers articles transversaux, troisième large, de forme obconique, quatrième ellipsoïdal; article supplémentaire petit, court et conique. Segment prothoracique quadrangulaire, légèrement élargi en avant. Huitième segment se prolongeant postérieurement en une sorte de chaperon subtriangulaire, qui s’avance au dessus du neuvième ; ce dernier translucide, à peu près carré, caché sous le précédent et beau- coup plus petit, pourvu à chaque angle externe d’un appendice formé de deux articles très courts et conformés comme chez les PAlæopora, le second surmonté de deux longues soies raides; pas de pseudopode visi- ble. — (PI. 2, fig. 13.) On peut voir, en se reportant aux dessins de M. Perris (loc. cit., pl. 47, fig. 47-19), que la larve ci-dessus est très différente en plusieurs points (4) Annales Soc. Ent. de France, 1854, 563. 88 FAUVEL. de celle de L. analis. La forme des antennes, dont l’article supplémentaire est conique et beaucoup plus petit, celle des huitième et neuvième seg- ments abdominaux, enfin l’absence de pseudopode méritent d’être notées. Les larves de la L. fumida se trouvent réuuies en familles, de mai à juillet, sous les écorces des hêtres morts sur pied, au milieu des galeries perpendiculaires et parallèles creusées par le Cerylon deplanatum GyN. et ses larves. Elles paraissent vivre des excréments de celles-ci et des détrilus accumulés dans ces galeries. Peut-être même attaquent-elles les nymphes des Cerylon, peu résistantes et accolées, dans un petit cocon de bourre grossière, au milieu des interstices de l'écorce. La nymphe m'est inconnue. INSECTE PARFAIT. — Long. 2 mill. — Allongé, d’un noir de poix, assez brillant; base des antennes, bouche, extrémité de l'abdomen et pattes d’un testacé rougeûtre; corselet transversal, légèrement rétréci vers la base; celle-ci avec une petite fossette; segments abdominaux 2-4 assez fortement, 5-6 moins densément et plus finement ponctués. Assez commun, surtout en juillet, sous les écorces de hêtre. II. Non loin de fumida se place l'espèce nouvelle ci-après : LEPTUSA RUPESTRIS. — Nigra, nitidula, dense cinerco-pubescens, ore, antennis, pedibusque piceis, thorace transverso, subovali, convexo, basi leviler foveolalo, angulis rotundatis, elytris hoc pauld brevioribus, sub- tiliter rugulose punctatis, abdomine suprà parcè sublilissimè punctato. — Longueur 2 mill. Ressemblant de forme à L. fumida Er., mais plus petite et plus courte. D'un noir profond, assez brillante, à pubescence blanchâtre assez longue, fine et dense. Palpes d’un brun foncé. Antennes un peu moins longues que la tête et le corselet, légèrement épaissies vers l'extrémité, en entier d’un noir de poix, articles 4-3 allongés, premier à peine plus clair, deuxième plus court que le précédent, troisième à peine plus long que le suivant, 4-8 fortement transversaux, 9-11 plus épais, plus longs, onzième court, obtusément acuminé. Tête plus étroite que le corselet, à ponctua- tion extrêmement fine, à peine visible. Corselet presque plus large que les élytres, transversal; angles antérieurs arrondis, postérieurs effacés, côtés fortement arrondis; assez convexe, au milieu de la base une petite fos- setle s’allongeant antérieurement en un sillon très faible: très finement ponctué. Élytres un peu plus courtes que le corselet, à ponctuation assez Aléochariens nouveaux ou peu connus, elc. 89 forte, un peu rugueuses, densément pubescentes, triangulairement échan- crées à l'extrémité vers la suture, Abdomen faiblement élargi aux deux tiers postérieurs, segments 2-5 à ponctuation écartée, très fine, sixième à ponctuation plus visible, bord externe d’un noir de poix, chez ce der- nier seulement. Pattes d’un noir de poix, genoux un peu plus clairs. Remarquable par sa couleur, sa ponctuation et la longueur de ses ély- tres. Par ce dernier caractère, cette espèce forme un petit groupe inter- médiaire entre les Leptusa à élytres plus longues que le corselet (gracilis, analis, fumida, ruficollis), et les Sipalia de M. Mulsant, deuxième groupe des Leptusa pour M. Kraatz. Habite sous les mousses humides des rochers. Je l’ai prise en juillet dans la région des Conifères, au dessus de la Grande-Chartreuse, près la chapelle de Saint-Bruno (Alpes Dauphinoises). Parail très rare. IV. Sur le Genre SILUSA Er, M. Kraatz (Naturg. der Insect. Deutschl., IL, 47) a créé sous le nom de Stenusa un nouveau genre avec la Silusa rubra d’Erichson. M. Jacquelin du Val (Genera de Coléopt. d’'Eur. IL, 6) a rejeté cette séparation comme fondée sur des caractères sans importance. Je partage entièrement son opinion. S'il est vrai, comme le dit M. Kraatz, que cette espèce diffère un peu, quant à sa forme extérieure, de la S. rubiginosa Fr., il est plus vrai encore que ces différences ne sont que spécifiques. Les caractères tirés de la languette plus longue, un peu dilatée dans son milieu, du menton moins échancré, et notamment de la forme allongée du dernier article de palpes maxillaires, ne sauraient justifier la séparation générique de deux insectes de faciès et de mœurs analogues, dans un groupe comme celui des Aléochariens, où chaque genre (à moins d'en créer un pour chaque espèce) comprendra toujours des insectes de formes diverses. Où M. Kraatz se serait-il arrêté, s’il avait pris pour base le même criterium dans l'étude des Homalota ? Évidemment anceps, notha, scapularis, cir- cellaris et autres y sont bien moins à leur place que l'espèce d’Erichson parmi les Silusa ! V. Sur le Genre ISCHNOGLOSSA Kraatz. Ce genre se compose, pour M. Kraatz, de trois espèces (prolixa Er., rufopicea Kraalz, corticina Er.). Or, M. Fairmaire (Faune Franç., 1, 441) me paraît avoir décrit l'espèce de M. Kraatz sous le nom de prolixa Er. 50 FAUVEL. Je crois devoir signaler cette petite rectification, parce que I. rufopicea est, d’après renseignements authentiques, répandue dans une grande par- tie de la France, et se prend même dans le Calvados, sous les écorces de hêtre, tandis que prolixa manquerait complétement ou au moins serait fort rare chez nous. VI Sur le Genre HAPLOGLOSSA Kraatz. C'est encore, aujourd’hui, une question de savoir si H. pulla Gyll, et nidicola Fairm., constituent ou non deux espèces différentes. M. Kraatz tient sans hésitation pour la négative (Stett. Entom. Zeitschr., 4855, 27 et Naturg. der Insect. Deutschl., If, 81), et semble regarder le débat comme terminé. Je le crois en effet bien près de l’être, mais en sens con- traire de son opinion. Récollant chaque année sur nos rivages maritimes un certain nombre d’H. pulla qui, je n’en doute pas, représentent le type de Gyllenhal, ou du moins se rapportent exactement à sa description, je suis resté convaincu, après comparaison à des nidicola des environs de Paris, que cette dernière espèce était réellement distincte. La forme un peu plus déprimée, ses antennes moins épaisses, le corselet moins pro- longé sur les élytres, celles-ci ordinairement d’un beau rouge-brique, enfin Ja ponctuation beaucoup plus fine, surtout sur les élytres, sont caractéristiques (V. Fairm., Faun. Franç., I, 451). J'ajoute que j'ai pris bien des fois H. pulla Gyll. en Basse-Normandie, que jamais je n’y ai vu d'individus à élytres entièrement rougeûtres, el qu'H. nidicola Fairm. n’y a jamais été trouvée. Des exemplaires de nos Alpes de Savoie se rap- portent exactement, sauf une taille un peu plus petite, à ceux des bords de la Manche, VII. Sur le Genre ALEOCHARA Grav. I On confond généralement sous le nom de #ristis Er. deux Aleo- chara très différentes. M. Miller (Verhandl. der Zool.-Bot, Ver. in Wien., Il, 27) a justement distingué l’une d'elles sous le nom de nigripes, et M. Kraatz a depuis consacré la séparation dans le Naturg. d. Insect. Deutschl., 11, 90. Les diagnoses suivantes permettent de les reconnaître sans peine: « Elylris rufo-lestaceis, macula triangulari circa scutellum fusca; » c'est l'A. tristis — scutellaris Luc. — « Elytris nigris, apice ad angulum interiorem macula rufo-lestacea; » c’est l'A. nigripes Mill., tristis Fairm., Faun. Franç., 1, 449. Gette dernière seule est de Nor- mandie. Aléochariens nouveaux ou peu connus, etc. 92 I. Il y aurait bien à dire sur notre faune maritime encore si peu connue et pourtant si intéressante. Les rivages du département de la Manche pré- sentent surtout des Coléoptères fort remarquables et méritent d’être explo- rés. Combien n’y a-t-il pas de curieux Staphylinides à recueillir sur des plages où se trouvent aussi haut vers le nord des espèces comme Cicin- dela littoralis (Carteret), trisignata (Avranches), Amara rufipes (Cabourg- Calv.), Bembidium scutellare, caraboides, Ochthebius punctatus (Moiïdray), Bledius taurus (Mont Saint-Michel), et tant d’autres ! Du reste, la suite de ces notices le prouvera mieux que je ne le pour- rais dire, puisque, par exemple, le seul genre A/eochara m'a fourni, cette année même, deux espèces maritimes nouvelles, Ces deux Aleochara appartiennent au groupe composé par M. Kraatz et MM. Rey et Mulsant, avec obscurella Grav. et deux espèces voisines, grisea Kraatz et albopila Rey et Muls. Voici le tableau synoptique de leurs caractères différentiels ; j'en écarte albopila étrangère à la Normandie et qui m'est inconnue (1). I. Tête, corselet et élytres assez brillants, ponctuation grosse et pro- LORARN RE SV AANPRL, PA, ER US ts ee SRE DPTSCIE IT. Corps mat; abdomen seulement assez brillant, ponc- tuation formée de points visiblement écartés, un peu effacés. A. Antennes brunes, un peu plus longues que la tête ; pubescence longue et soyeuse; septième segment inférieur triangulaire chez le &. . . . . . . . . . obscurella. B. Antennes épaisses, noires, de la longueur de la tête et du corselet, pubescence plus rare; septième segment inférieur obtusément arrondi chez le & . algarum. IL. Antennes d’un tiers plus longues que la tête et le cor- selet, assez grêles ; ponctuation extrêmement fine et serrée; /LAIle DELIE à - o +. « s à » sa + » ee © 2 DOUPIINAESL, (1) Suivant M. Kraatz, qui dit en avoir reçu un exemplaire typique de M. Rey lui-même, elle serait plus voisine de grisea Kr. que d'obscurella Grav., et remar- quable par sa ponctuation encore plus grosse et plus visible (Naturg., 11, 97, note). M. Fairmaire (Faune. Fr., I, 411) lui donne pour longueur seulement 3 millimètres ; il y a sans doute erreur, car M. Kraatz (loc. cit.) ne l'indique pas plus petite que grisea qui a plus de 4 millim., ou bien la longueur aurait été prise sur de très pelits individus 4. 99 FAUVEL. 4. ALEOCHARA ALGARUM. — Atra, nnaximè opaca, pube brevi, grisea vestila, antennis pedibusque piceis, tarsis rufis, elytris thoracis longitu- dine, parce obsoleteque punctatis, abdomine parallelo, anterius parce, suprà punclalo, proslernis ferè lœvigato. — Long. 8 4/4 (4). 5 mill. (Q). — (PI. 2, fig. 40, 11, 12.) Faciès d'Al. grisea Kraatz. Remarquable par la longeur de ses anten- nes, leur coloration, sa pubescence d’un gris verdâtre, plus écartée, la partie antérieure du corps très mate, et la ponctuation écartée de l’abdo- men. Antennes d’un noir profond, épaisses, de la longueur de la tête et du corselet, articles 2-3 allongés, troisième légèrement plus court que le deuxième, les suivants devenant peu à peu plus larges, les derniers visi- blement transversaux; dernier article assez allongé, conique. Tête offrant de gros points écartés et peu visibles. Corselet à peine moitié plus large que long, côtés fortement arrondis, angles antérieurs marqués, postérieurs arrondis ; ligne médiane très fine, visible seulement à un certain jour ; ponctuation moins forte, plus serrée que sur la tête, mais comme effacée. Élytres de la longueur du corselet, ponctuées comme ce dernier. Abdo- men très peu brillant, segments antérieurs offrant surtout sur leur bord externe des points assez gros, distants; les deux derniers n’ayant que quelques gros points épars; paraissant entièrement chagriné à un fort grossissement. Pattes d’un noir de poix, genoux et tarses plus clairs. d' plus petit; septième segment inférieur de l’abdomen subarrondi, un peu sinué de chaque côté. Sous les amas d’algues marines au pied des falaises du littoral; juillet à septembre. Luc-sur-Mer, Langrune, etc. (Calvados); Mont-Saint- Michel (Manche); Saint-Malo (Ille-et-Vilaine). — g très rare, © peu commune. Espèce peu agile, se trouvant toujours en compagnie des Al. grisea Kraatz et bilineata Gyll. ; mais jamais avec obscurella Gray. C'est évidemment aux grands exemplaires © de cette espèce, que M. Kraatz (loc. cit.) fait allusion dans sa note sur obscurella. Il n’est pas douteux qu’elle existe sur toutes nos côtes septentrionales et jusque dans la mer du Nord. 2, ALEOCHARA GODELINAISI. — Minima, atra, opaca, pube brevi, cras- siuscula, grisea densius vestila, antennis elongatis, piceis, pedibus tar- sisque rufescentibus, elytris thorace ferè tertià parte longioribus, crebre subtilissimè punclatis , abdomine parallelo, suprà densè subtiliter punc- tato. — Long. 2 3/4 à 3 mill. Aléochariens nouveaux ou peu connus, elc. 93 Ayant un peu la forme d’une Homalota, mais le faciès des espèces du groupe. Remarquable par sa pubescence grise, soyeuse et serrée, moins longue que chez les précédentes, sa ponctuation très fine, ses antennes plus grêles et allongées, et la ponctuation serrée de tout l'abdomen. D'un noir mat. Antennes d’un brun de poix, d’un tiers environ plus longues que la tête et le corselet; deuxième article d’un tiers plus long que le troisième, quatrième à peine plus court que ce dernier, articles 4-10 visi- blement plus longs que larges, dernier allongé, subacuminé, moitié plus long que le précédent. Tête à ponctuation serrée, visible. Corselet d’un tiers plus étroit que les élytres, légèrement transversal, côtés faiblement parallèles, rétrécis notablement en avant, à partir du premier tiers anté- rieur, où ils forment un angle effacé; angles antérieurs et postérieurs marqués; assez convexe, à la base une large, mais faible impression en forme de fossette; ponctuation très fine et serrée. Élytres à peine d’un tiers plus longues que le corselet, parallèles, à ponctuation encore un peu plus fine, à fine pubescence grise et soyeuse; bord externe finement rou- geâtre. Abdomen parallèle, très peu brillant, densément pubescent; seg- ments antérieurs à ponctuation serrée et plus visible sur le bord externe, les deux derniers très finement et densément ponctués. Pattes roussâtres, cuisses postérieures rembrunies ; tarses plus clairs, Différences sexuelles non apparentes. Cette curieuse espèce n'offre pas tous les caractères des A/eochara, entre autres le petit article supplémentaire des palpes maxillaires fait défaut. Mais sa forme générale, très voisine de grisea et algarum, ne per- met de la placer dans aucun autre genre. Avec l’espèce précédente et dans les mêmes conditions ; septembre. Saint-Malo (Ille-et-Vilaine). Je l’ai reçue en nombre de M. l'abbé de la Godelinais, ami et collègue plein de zèle, à qui je dois plusieurs Staphylinides remarquables; je suis heureux de la lui dédier en témoignage de ma reconnaissance. Su FAUVEL. — Aléochariens nouveaux ou peu connus, etc. EXPLICATION DES FIGURES 40 À 4/4 DE LA PLANCHE 2*. Caractères sexuels d’Aleochara. Fig. 140. Dernier segment abdominal d'Al. obscurella Grav. d. 11. Dernier segment abdominal d'Al. algarum G:. 12. Dernier segment abdominal d’AL. grisea Kraatz. Larve de Leptusa fumida Er. 13. Palpe maxillaire. 13 a. Antenne. 13 b. Huitième et neuvième segments abdominaux. 44. Larve du Phylosus nigriventris Chevr., et à côté mesure de sa grandeur naturelle. 44 a. Mandibule. 44 b. Antenne. 14 c. Segment abdominal vu en dessous. 14 d. Huitième et neuvième segments abdominaux vus de profil 44 e. Jambe et ongle postérieurs. 44 f. Mâchoire et palpe maxillaire. 14 g. Ocelle. See © ©-Q-Q-Q-dene— NOTE SUR DES LARVES DE DIPTÈRES DÉVELOPPÉES DANS DES TUMEURS D'APPARENCE FURONCULEUSE AU SÉNÉGAL. Par MM. COQUEREL Er MONDIÈRE, Chirurgiens de la Marine Impériale. (Séance du 11 Décembre 1861.) S L. La plupart des observations de larves d'OEstrides se développant au sein des tissus de l’homme nous viennent de l'Amérique méridionale. Nous faisions remarquer ce fait singulier dans une note publiée dans la Revue et Magasin de Zoologie, n. 8, 1859, à propos du Ver macaque de Cayenne et du Ver moyocuil du Mexique. Tout récemment, notre ami et collègue, le docteur Laboulbène, donnait dans nos Annales (1861, p. 249) la figure et la description d'une larve d’CEstride provenant encore de Cayenne. Les habitants de l’ancien continent ne sont pas cependant à l’abri des attaques de ces hôtes insolites, Nous venons faire connaître aujourd’hui des faits analogues observés au Sénégal. Au mois de mai 1861, l’un de nous (M. Mondière) fut chargé du ser- vice médical d’un poste qu’on établissait sur la côte d'Afrique, à une dizaine de lieues de Gorée, à Portudal (Sali des indigènes). Au mois de juillet, époque de Fhivernage, lors de l'apparition des premières pluies, plusieurs cas de larves parasites furent constatés. Deux militaires se présentèrent porteurs de tumeurs d’apparence furon- culeuse, rouges, dures, acuminées, sans indice de fluctuation. Chez l’un, elles étaient situées, au nombre de deux, à l’avant-bras; chez l’autre, il y en avait huit sur la partie postérieure de l’épaule gauche. Un garde du génie, qui se plaignait d'avoir été piqué au coude, offrait en ce point une éminence semblable. Enfin, chez deux autres militaires, cinq tumeurs occupaient la jambe et le pied. Les hommes atteints de cette curieuse affection se souvenaient d'avoir éprouvé, à un certain moment, à l'endroit lésé, une sensation {rès analo- 96 COQUEREL ET MONDIÈRE. gue à celle d’une piqûre de moustique. Le premier résultat de cette piqûre est une légère saillie de la peau, avec accompagnement d’une démangeai- son assez vive mais très supportable. Le deuxième jour, la tumeur est plus marquée, rouge, dure, sans fluc- tuation. Elle augmente progressivement de volume, jusqu’à atteindre celui d’une petite noix. Le cinquième jour, la peau s’amincit et un orifice très étroit se montre à son sommet. Le sixième jour, l’orifice augmente jusqu’à avoir un diamètre de deux à trois millimètres. Les bords sont lisses, comme muqueux, et la pression en fait sortir un liquide séro-sanguinolent. Au fond de cet orifice on voit s’agiter lentement l'extrémité postérieure du ver. On le retire par un léger effort, au moyen d’une pince à dissection. Dès que le ver est sorti, la tumeur diminue et disparaît tout à fait le dixième ou le douzième jour. A la même époque, une chienne épagneule qui vivait dans le poste pré- senta des tumeurs qui renfermaient des larves semblables à celles observées chez les hommes, sa peau était criblée par une centaine de ces vers. Elle mourut au bout de quelques jours; comme on pouvait le prévoir, toutes les larves furent perdues et leur métamorphose ne put être observée. Cette singulière affection est connue des indigènes, qui savent très bien extraire les larves qui les tourmentent et viennent souvent se loger dans les tissus du scrotum de ces malheureux. Ils prétendent que ces vers sont produits par une petite mouche très commune à Portudal. Cette mouche pondrait ses œufs dans le sable humide, le ver y séjournerait jusqu’au moment où, profitant du repos d’un homme étendu sur le sol, il s’intro- duirait dans la peau de sa victime. Il n’est pas besoin d’insister sur les détails de ce récit pour en signaler les erreurs. Il est évident que les larves du Diptère du Sénégal ont été déposées dans la peau, ou que les œufs ont été fixés à quelque poil de cette membrane dès leur origine el que les vers ne peuvent vivre ailleurs. Les Diptères, auxquels les noirs du Sénégal attribuent des instincts si féroces, appartiennent à un groupe de Muscides qui ne se nourrit que du suc des fleurs (1). (1) Ce Diptère, que M. Bigot, notre savant collègue, a bien voulu examiner avec sa bienveillance habituelle, appartient au genre Idia Meig., Macq. Il paraît être très voisin de la Rhinia testacea Rob.-Desv., de l’Ile-de-France, mais il s’en distingue par la coloration des pieds. Voici la description de cette Muscide; M. Bigot a bien voulu la rédiger et je me fais un plaisir de lui dédier cette espèce qui paraît nou- velle : InrA Bicor: Coquerel. — Thorax verdâtre-bronzé. Slyle à extrémité brunâtre, naraît nu? Palpes testacés, trompe noirâtre. Face noire. namfsie atanniment Larves de Diplère développées chez l'homme. 97 S IL. Voici la description de la larve : Dimensions : Long. 44 mill., larg. (du cinquième segment) 4 mill. LarvE. Cylindrique, atténuée vers l'extrémité antérieure, renflée au milieu, légèrement contournée en $S, en sorte que l'extrémité postérieure qui est obliquement tronquée et légèrement fléchie en arrière, se trouve dirigée de ce côté, tandis que l'extrémité céphalique s'incline dans une direction opposée. Formée de onze segments. Le premier segment (segment céphalique) (pl. 3, fig. 4 b et 1 c), pré- sente deux appendices antennaires globuleux, offrant deux points ocelli- formes (fig. 1 6, x); au dessous se remarquent deux appendices analogues (palpes?) plus petits, munis de quelques épines très fines vers leur bord interne, et réunis inférieurement par une languette de forme triangu- laire. Entre ces organes apparaissent les crochets buccaux noirs, cornés, très aigus, légèrement recourbés en dehors. Vers le bord postérieur se trouve le bourrelet jaunâtre des stigmates antérieurs, sur la disposition desquels nous reviendrons plus loin. Ce segment est armé de très petites épines éparses, peu serrées, un peu plus nombreuses et plus fortes en arrière. Les segments suivants augmentent progressivement de volume jusqu’au sixième. En ce point le corps commence à s’infléchir doucement en arrière et les anneaux diminuent un peu de volume. Ils sont munis de petites épines noires, triangulaires, courtes, à pointe dirigée en bas, plus abondantes et plus fortes snr les côtés et le long du bord supérieur. Les mieux armés sont les septième et sixième, surtout sur la face ventrale où une bande d’épines placée transversalement sépare le segment en deux nâtre, granuleuse ou chagrinée, principalement sur les côtés avec quelques reflets gris entre les granulalions. Joues d’un noir lisse. Yeux rougeâtres. Thorax d’un cui- vreux assez obscur, couvert de lignes ponctuées noirâtres peu distinctes. Flances lon- gitudinalement traversés par une large bande d’un blanc jaunâtre. Poitrine d’un noir-cuivreux. Cuilleron et balanciers d’un blanc jaunâtre. Abdomen entièrement d’un testacé pâle, couvert de poils très courts, très clair-semés, noirs, insérés chacun sur un petit point brunâtre. Pieds testacés; extrémités des tibias antérieurs très légèrement brunâtres; tarses verdâtres, à base un peu plus pâle; pieds intermé- diaires semblables; tarses postérieurs d’un testacé foncé, à extrémité noirâtre. Ailes presque hyalines, base, bord externe, nervures d’un testacé pâle. Extrémité portant une petite tache diffuse grisâtre. 4 Q. 98 COQUEREL ET MONDIÈRE. parties, dont la supérieure, plus étroite, est munie d’épines formant un amas triangulaire situé sur la ligne médiane, et dont l’inférieure plus grande, offre une masse pareille étranglée vers son milieu, et quelque- fois même séparée en deux parties latérales. Un vestige de cette disposi- tion se remarque sur les autres segments, mais sur le neuvième les épines sont déjà moins serrées et plus petites. Sur les suivants elles disparaissent presque complétement. Il existe quelques plis latéraux plus prononcés sur les derniers segments. Le dixième, cylindrique, nu, reçoit dans son intérieur le onzième et dernier (segment stigmatique); il est cylindrique et souvent légèrement rénflé, surtout chez les jeunes larves, d’où résulte que chez ces dernières, les deux derniers segments réunis présentent un aspect de massue. - Stigmates. Les stigmales postérieurs ne sont pas renfermés dans une caverne comme dans beaucoup d’OEstrides, ils sont placés tout à fait superficiellement dans une très légère dépression terminale du onzième segment (fig. 1 d). Ils se présentent, de chaque côté, sous la forme d’une plaque cornée, d’un fauve foncé, munie de trois boutonnières à bords cornés, fortement contournés (fig. 4 f). Les lèvres de ces boutonnières, examinées à un très fort grossissement, me paraissent complétement fermées par une membrane. Ce qui me paraît confirmer cette manière de voir, c’est qu’en comprimant les larves dans une direction quelconque, il est toujours impossible de faire suinter, par ces prétendues ouvertures, la plus petite goutte du liquide dont leurs tis- sus sont imprégnés. La grande plaque cornée n’est qu’un cadre qui sert à soutenir à l’exté- rieur les extrémités des trois stigmates: ceux-ci communiquent à une poche commune, jaunâtre, membraneuse, d’un tissu, très serré et proba- blement élastique, qui vient s’insérer par un bourrelet circulaire sur l’ex- trémité des grandes trachées. J'ai figuré cette disposition (fig. 1 g). On voit (en x) une anastomose avec le système trachéal du côté opposé. Stigmates antérieurs. Is sont situés au bord postérieur du premier segment et se présentent sous la forme d’une masse mamelonnée. Comme pour les stigmates postérieurs, on trouve encore ici une poche membra- neuse qui communique avec la grande trachée par sa partie inférieure ; mais ici, au lieu des boutonnières, on remarque des ampoules circulaires disposées de la manière la plus élégante et fixées à un cadre corné qui prévient sans doute leur affaissement. Il y a six ampoules de chaque côté (fig. 1 h). Si nos observations sont exactes, comme le système respiratoire de nos larves ne communique à l'extérieur que par les appareils que nous venons Larves de Dipière développées chez l'homme. 99 de décrire, ce système serait clos de toutes parts, ce serait au travers des membranes qui forment d’une part les boutonnières des stigmates infé- rieurs, et qui constituent de l’autre les ampoules terminales des stigmates supérieurs, que s’effectuerait l'échange de gaz qui constitue l'acte de la respiration. La coloration générale de la larve est d’un blanc jaunâtre qui paraît brunir plus tard, les crochets et les épines sont noirs, les stigmates anté- rieurs et postérieurs d’un brun fauve. Comme les devoirs du médecin passent avant ceux du zoologiste, il a fallu extraire, bien entendu, toutes les larves renfermées dans les tumeurs sans pouvoir attendre leur développement complet. La mort subite de la chienne, qui portait des larves semblables, ne nous a pas permis de continuer les observations dont elle était l’objet. Nous ne pouvons done, à notre grand regret, compléter cette note par la description de la pupe et par celle de l’insecte parfait. C’est là une lacune importante que les rapports que nous entretenons avec nos confrères du Sénégal nous per- mettront sans doute de combler un jour. $ UT. Depuis la publication de notre note sur des larves d’OEstrides observées à Cayenne et au Mexique, M. Brauer a étudié la question de la présence de larves d’OEstrides chez l’homme. Dans un premier mémoire qui a paru sous ce titre: Ueber den sogenannten Œstrus hominis, etc., in Verhandl, Zool., Botan., Wienn., Gesells., 1861, il se refuse à admettre l'existence d’un OEstre propre à l'espèce humaine; de plus, comme, d’après lui, chaque espèce attaque un Mammifère particulier, les vers observés chez l’homme pourraient bien ne pas appartenir au groupe des OEstrides. Il fait obser- ver que, dans l’état actuel de la science, il est impossible de dire à priori si l’on a affaire à une larve d’OEstride ou de tout autre Diptère, et que jamais on n’a pu encore obtenir l’insecte parfait des vers qui se dévelop- pent quelquefois dans des tumeurs chez l’homme. Il ajoute même à ce propos une phrase peu courtoise et assez mal placée dans un recueil scientifique (1). (4) Dans ce passage (op. cit., p. 70), M. Brauer dit que Coquerel a intitulé son mémoire : Larve d'OEstride, quoiqu'il lui reste à prouver qu'il s’agit bien J’une larve de ce groupe, parce que ce titre devait piquer l'intérêt du lecteur plus que ne l’aurait fait celui de : Larve de Muscide, et que cela lui rappelle ce que dit Siebold au sujet du classement des Strepsiptères parmi les Coléoptères. M. Brauer, dans un mémoire postérieur à celui-ci et dans lequel il classe parmi 100 COQUEREL ET MONDIÈRÉ. Quant à la première question, celle de l'existence d’un prétendu OEstrus hominis, nous nous étions déjà prononcé à ce sujet et nous l’avions nié de la manière la plus formelle (Voy. Coquerel, Des larves de Dipt. dévelop. dans les sinus. front., etc., in Arch. gén. de médecine, mai 1858 ; et Larve d'OEstride, elc., in Rev. et Mag. de Zool., de Guérin, n. 8, 1859). Relativement à la seconde question, M. Brauer a reconnu lui-même son erreur. Il admet aujourd’hui que certains OEstrides peuvent attaquer des animaux très différents et l’homme lui-même, et que les Vers maca- que de Cayenne et moyocuil du Mexique appartiennent au groupe des OEstrides. Ces nouvelles conclusions se trouvent dans un mémoire sur les Larves de Culerebra (in Verhandl. de Zool., Botan., Wienn., Gesells, 1860, 777). M. Brauer reconnaît cette fois qu'il est possible de distinguer une larve d’OEstride, et établit un genre nouveau, dans lequel il classe les Cuterebra noxialis de Goudot et cyaniventris de Macquart, nos vers de Cayenne et du Mexique et quelques autres larves dont nous donnons la liste ci-après : M. Brauer dit à ce sujet: « Si je résume les résultats, il est établi qu’à la vérité les Cuterebra ne s’attachent à aucun animal déterminé, mais que les larves seules du genre distinct Dermatobia ont été trouvées en parasite sur des hommes, des chiens et des bêtes à cornes. En même temps que je concède ces aberrations des Dermatobia sur l'homme, je rétracte, muis seulement en partie, mes réflexions sur les observations de Goudot et de Coquerel. » Voici le résumé des caractères que M. Brauer assigne aux larves de ces deux genres. » 2 = = > = = eo = = = LARVES DE CUTEREBRA. — Larve ovalaire, comprimée, avec trois paires de tubercules latéraux, notäblement développés du troisième au neuvième segment. Peau densément couverte d’appendices écailleux qui laissent libres seulement la région buccale, les stigmates antérieurs et le onzième segment qui demeure caché. Crochets buccaux disparaissant au temps de la maturité (ils sont perdus dans le coriacement de la peau environ- nante). Corps large jusqu’au sixième segment et diminuant ensuite dou- cement. Stigmates postérieurs formant deux plaques cornées en demi- lune. les OEstrides les larves qne j’ai décrites comme telles, ayant déclaré qu'il retracte en partie ce qu’il a dit précédemment au sujet de mes observations, j'aime à penser que les lignes que l’on vient de lire, et qui sont si peu dignes de la plume d’un écri- vain sérieux, sont comprises dans cette rétractation. Larves de Diptères développées chez l’homme. 104 4. Cuterebra cuniculi (Clark, Essay on the bots of horses, etc., 1815). 2. Larves développées sur le Sciurus æstluans L. ‘(Brauer, op. cit., p. 67). 3. Larves de la peau du Dédelphys philander L. h. Larves de la peau du Thomomys borealis Richards. (Leidy), N. Amé- rique (Brauer OEstrus hom., etc., p. 69). LARVES DE DERMATOBIA. — Larve pyriforme allongée, partie antérieure plus épaisse que la postérieure. Celle-ci plus ou moins grêle, rapidement amincie à partir du septième segment en col de cygne (chez les jeunes larves). Bourrelets latéraux indislincts aux segments antérieurs, bien mar- qués à partir du septième et du neuvième segment. Peau nue, à l’excep- tion de queiques rangées d’épines au bord antérieur des segments ou en travers sur la partie dorsale, ou au bord postérieur, Épines un peu arquées, noires, transparentes. Au temps de la maturité quelques mame- lons en dessus deviennent cornés. On n’a rien remarqué sur les crochets buccaux qui ont toujours été vus. Stigmates postérieurs comme chez les OEstrus. 4. Larve de la Cuterebra noxialis. Sur des bœufs, des chiens et sur l’homme, Nouvelle-Grenale (Goudot, Ann. Sc. Nat., 1845, p. 221), figure de la larve reproduite par nous, Note sur une larve d'OEstr., elc., in Rev. et Mag. de Zool. de Guérin, 1859, n. 8, pl. 12, fig. 2. 2. Ver macaque de Cayenne. Sur l'homme (Coquerel, op. cit., p. 356, fig. in pl. 12, f. 4. 1859). 3. Ver moyocuil du Mexique. Sur le chien et sur l’homme (Coq. et Sallé, op. cit., p. 361, fig. in pl. 12, f. 4: 1859). h. Larve provenant de la peau d’un homme, sans indication de localité (Hope, Transact. of Ent. Soc. London, V, I, 4839-1840, pl. xxx, f. 5), figure reproduite par nous (op. cit., pl. 42, £ 3). 5. Larve de la peau de l'homme à Costa-Rica (Grube, Wiegmann, Arch., 4860, 1, tab. I, 4, 5). 6. Larve de la peau de l’homme à Cayenne. Laboulbène (Ann. Soc. Ent. de France, 1861, p. 249,.pl. 7, f. 149). Nous croyons que cette larve, dont notre ami M. Laboulbène à donné une excellente figure, rentre dans le groupe élabli par M. Brauer. 4° Série, TOME Il. ñ 402 COQUEREL ET MONDIÈRE. S IV. Il nous reste à étudier la question suivante : A quel groupe de Diptère appartient la larve parasite de l’homme au Sénégal ? Remarquons d’abord que sa manière de vivre est tout à fait celle d’un OEstride cuticole. Il ne nous paraît pas démontré qu’une larve appartenant à un autre groupe de Diptère puisse vivre d’une manière analogue; M. Brauer qui, dans son mémoire sur l’'OEstre de l'homme, paraît être d’un avis contraire, cite le fait très curieux, observé par M. Sallé à Saint- Domingue, d’une larve de Muscide (Aricia pici Maq.) vivant sur un oiseau (Ann. Soc. Ent. de Fr., 1853, p. 657, pl. 10). Nous avons demandé à notre obligeant collègue quelques détails à ce sujet : « L'oiseau, nous » dit-il, n’était ou ne paraissait nullement malade, et il n’y avait qu’une » seule tumeur ayant une ouverture bouchée par l'extrémité postérieure » de la larve. » Maïs rien ne prouve que cette tumeur ait été produite, à son origine, par la larve elle-même, il est très possible que l’œuf ait été déposé par la mouche sur une plaie, cause première de la lésion. M. Sallé nous rappelle avec raison que, « dans les régions tropicales, partout où » les mouches trouvent une plaie ou un endroit propice, elles y placent » des œufs. » Get excellent observateur cite à l'appui plusieurs faits de ce genre qu'il a observés lui-même : un nègre atteint de la variole, dont chaque pustule renfermait une larve de Muscide, des animaux blessés à la chasse qui portaient des larves de Diptères développées dans le trou de chaque grain de plomb, etc. Au contraire, lorsqu'il s’agit d’un véritable OEstride cuticole, il n’y a jamais de lésion antérieure, et la tumeur dans laquelle la larve se déve- loppe n’est due qu’à la présence de cette larve elle-même. Il nous semble qu'il en est de même pour nos observations du Sénégal ; les tumeurs d'apparence furonculeuse de nos hommes paraissent n’avoir eu d'autre origine que l’irritation produite par le ver lui-même. Ces tumeurs aug- mentaient de volume avec ce dernier et disparaissaient rapidement lors- qu’on débarrassait les malades de cet hôte incommode. C’est d’ailleurs la première fois que des faits semblables ont été suivis d’une manière aussi complète, et nous espérons que cette circonstance donnera quelque intérêt à la note que nous publions aujourd’hui. Nous nous croyons donc autorisé à regarder, comme larves d’OEstrides, les vers de Portudal, d’après leur genre de vie. Quant aux caractères physiques qu’ils présentent, la question nous semble plus difficile à résoudre. Il est très certain qu’ils ne peuvent être Larves de Diptère développées chez l'homme. 103 rapportés à aucun genre connu d’OEstride cuticole. La forme générale du corps est bien différente : les larves d’OEstrides sont munies de tubercules latéraux et infléchies sur elles-mêmes ; ainsi chez les Cutérèbres, la partie dorsale est convexe d’avant en arrière, et la partie ventrale concave; chez les Hypodermes c’est le contraire. Nos larves sont cylindriques et leur corps est légèrement contourné en $ comme dans beaucoup de Muscides. L’extrémité postérieure ne présente pas de caverne stigmatique et n’est point amincie comme dans les Vers macaque et moyocuil et les larves du genre Dermalobia de M. Brauer. Les crochets buccaux qui paraissent persistants (tandis qu’ils sont caducs chez les Hypodermes et les Cutérèbres), sont conformés comme chez ces derniers. Les épines cutanées présentent la même disposition générale, abondantes sur les segments supérieurs, très rares sur les der- niers qui paraissent nus ; ils me semblent cependant plus petits que chez les larves des genres d’OEstride connus, mais beaucoup plus développés que chez les Muscides qui en possèdent. Disposés en masses considéra- bles, surtout à la région ventrale, ils doivent aider aux mouvements de progression d’une larve dont le développement s'effectue au sein de tissus résistants et non de matières ramollies par la décomposition. En résumé, il nous semble probable que le Ver qui a été observé à Portudal (Sénégal), se développant dans des tumeurs d'apparence furon- culeuse, sur l’homme et sur le chien, appartient à un Diptère d’un genre nouveau, qui devra être placé à côté des Hypodermes, c’est à dire des OEstrides cuticoles sans caverne stigmatique. DESCRIPTION DE LARVES DE COLÉOPTÈRES DE MADAGASCAR. Par M. le docteur Cu. COQUEREL. (Séance du 11 Décembre 1861.) 1° LARVE DU SCARITES MADAGASCARIENSIS Der. ? Long. 86 mill., larg. (premier segment thoracique) 3 1/2 mill, (Planche 3, figure 2.) Tête (fig. 2 b) forte, cornée, de la largeur du prothorax, un peu exca- vée en avant, présentant de chaque côté un sillon profond qui part de la base des antennes et se termine à la base de la tête, sur une ligne trans- versale qui suit son bord postérieur ; au milieu deux sillons moins mar- qués circonscrivant un espace lisse un peu élevé; plaque sus-céphalique rebordée, s’avançant un peu entre la base des mandibules. Point d’ocelles. Antennes un peu moins longues que les mandibules, de quatre articles, le premier court, le second deux fois plus long, le troisième un peu plus Jong que le premier, dilaté à son extrémité qui paraît tronquée oblique- ment de dehors en dedans et de bas en haut, et terminé par un petit article appendiculaire dirigé en dehors et muni de trois poils raides. Mandibules (fig. 2 b) fortes, arquées, munies d’une forte dent un peu avant leur milieu. Màchoires formées d’une seule pièce allongée, cylindrique, un peu arquées, garnies de poils à leur partie interne, terminée par deux palpes, l'externe de quatre articles cylindriques, dont le premier plus épais, mais moins long que le suivant, le troisième plus petit et très grèle, le dernier tout à fait appendiculaire et visible seulement à la loupe; l’interne formé de deux articles dont le premier plus long que le suivant, ce dernier plus grèle et acuminé à son extrémité. Palpes labiaux de deux articles dont le premier plus épais et plus long que le dernier. CH. COQUEREL. — Larves de Coléoptères de Madagascar. 105 Segments thoraciques cornés, le premier presque aussi long que les deux suivants réunis, ces derniers égaux. Sillon médian bien marqué, surtout sur les deux derniers; surface lisse, brillante, avec quelques points enfoncés, dont deux très marqués de chaque côté de la ligne médiane, vers la partie supérieure du premier segment. Pattes (fig. 2 c) très robustes, offrant deux rangées de très fortes épi- nes à leur bord inférieur, tarses terminés par deux ongles forts et égaux, surmontés de deux épines plus petites. Segments abdominaux aplatis, les quatrième et cinquième presque car- rés et plus larges que les précédents, les suivants diminuant peu à peu de largeur jusqu’à l'extrémité ; recouverts de plaques cornées qui laissent à nu un bord circulaire membraneux, complet à partir du troisième seg- ment, ces écussons présentent tous un sillon médian profond et deux sil- lons latéraux. Sur les côtés, chaque segment abdominal est muni de deux lames cornées, dont la supérieure plus grande, et se termine à la naissance du stigmate correspondant; en dessous ils présentent une lame cornée, centrale, arrondie, circonscrite sur les côtés par deux lames allongées, dont l’interne plus petite, et en dessous par deux lames carrées qui ne sont séparées sur la ligne médiane que par un sillon. Les plaques cornées abdominales sont plus pâles et beaucoup moins consistantes que les dorsales. Anus prolongé en tube. Dernier segment muni de deux filets terminaux (fig. 2 d) assez courts, non articulés, présentant trois saillies le long du bord externe vers le milieu de leur longueur ; de ces saillies partent de longs poils raides ; l’ex- trémité, légèrement renflée, est garnie de trois poils semblables. J'ai trouvé cette larve, en compagnie de la suivante, à Sainte-Marie-de- Madagascar, dans des tranchées faites pour la culture d’un plan d’asper- ges. Deux Coléoptères étaient très communs au même endroit ; le Scarites madagascariensis Dej. et le Panagœus festivus Klug; je crois que c’est à la première de ces espèces que l’on peut rapporter notre larve. Ses pattes robustes, armées d’épines puissantes, indiquent un insecte fouisseur et doivent lui permettre de fouiller facilement un sol sablonneux, analogue à celui où je l'ai recueillie. Mais, chose remarquable, elle est compléte- ment aveugle, on n'aperçoit à la base de ses antennes aucune trace d'ocelles, et c’est là un fait tout à fait exceptionnel parmi les larves de Carabiques. | 106 CH. COQUEREL. 2° LARVE DU PANAGOEUS FESTIVUS KLuc. Long. 23 mill., larg. (du premier segment thoracique) 3 mill, (du troisième segment abdominal) 5 4/2 mill. (PL 3, fig. 3 à.) Tête (fig. 3 b) petite, étroite, amincie, en forme de cou en arrière, munie en dessus d’un espace élevé triangulaire, dont l’angle antérieur tronqué à sa partie antérieure, partage en deux la plaque sus-céphalique qui paraît ainsi fortement bilobée ; fortement excavée en dessous. Six ocelles placées à la base des antennes, sur deux rangs, les trois supérieurs plus gros. Antennes longues, filiformes, cylindriques, de trois articles, avec le vestige d’un quatrième article terminal microscopique, les trois grands articles presque égaux, le premier cylindrique, lisse, brillant, presque glabre, le second un peu élargi à son sommet, couvert de poils et for- tement ponctué, le troisième à massue allongée, très velu et comme chagriné. Mandibules dirigées en avant et légèrement convexes inférieurement, ainsi que les mâchoires, de manière que l'extrémité de ces organes se trouve légèrement reievée. Une très forte dent surmontée d’une plus petite le long du bord interne des mandibules. Mâchoires présentant une pièce basilaire très large, légèrement arron- die en dedans, lisse en dessous, fortement garnie de poils en dessus, portant un palpe maxillaire allongé, celui-ci de trois articles, dont le premier court et large, le second plus allongé, et le troisième, plus grèle et plus long, supporte à son extrémité un quatrième article tout à fait rudimentaire ; lobe palpiforme de deux articles, dont le dernier très aigu. Lèvre inférieure (fig. 3 c) cylindrique, courte, supportant deux palpes biarticulés, cylindriques et remarquables par leur grosseur. Segments thoraciques, aplatis, sillonnés au milieu et obliquement sur les côtés ; angles postérieurs coupés obliquement; étroits en avant, élar- gis en arrière, augmentant progressivement de volume. Pattes fortes, très ponctuées et garnies de poils assez développés en des- sous ; tarses armés de deux ongles, égaux, très aigus. Segments abdominaux augmentant de volume jusqu’au troisième seg- ment qui est le plus large, diminuant ensuite jusqu’au dernier ; couverts en dessus de plaques cornées, entières, sillonnées au milieu, finement rebordées le long du bord antérieur, occupant, surtout celles des pre- Larves de Coléopteres de Madagascar. 107 miers segments, presque la lotalité de la face dorsale. Côtés garnis de tubercules saillants, recouverts d’une lame cornée, les stigmates sont pla- cés entre la partie supérieure de cette lame et les écussons dorsaux. Face abdominale de chaque segment (fig. 3 d) présentant une lame cornée ova- laire, médiane et supérieure en dessous, de chaque côté deux lames plus petites, en dehors de ces dernières une lame allongée, située sur une légère saillie et dont la succession forme une série parallèle à celle des mamelons latéraux. Anus prolongé en tube recourbé (fig. 3 c). Dernier segment portant deux filets terminaux dirigés en haut, courts, cylindriques, fortement ponctués, couverts de poils courts et serrés, sans trace d’articulations. Sainte-Marie-de-Madagascar. Nous avons dit plus haut dans quelles circonstances nous avons {rouvé celte larve, et pourquoi nous la considérons comme celle du Panagæus festivus. 9° LARVE DU MACROTOMA CORTICINA KLUG. Long. 85 mill., larg. (du prothorax à la base) 19 mill. (PL. 3, fig. 4 a.) Tête enchâssée dans le prothorax à sa base, près de moitié plus étroite (base de la tête, 10 mill., du prothorax 19 mill.); deux élévations rugueuses situées sur le milieu de la face supérieure ; en dessous, de chaque côté, une dent proéminente qui s’avance à côté de la base des mâchoires. Antennes (fig. 4 b) petites, ne paraissant formées que de trois articles. Pas d’ocelles visibles. Labre demi-circulaire, garni au sommet de longs poils fauves. Mandibules très épaisses à la base, très faiblement arquées, échancrées obliquement en dedans de leur bord supérieur ; la partie échancrée est traversée par une ligne élevée, tranchante, qui sépare deux parties dis- tinctes, l’une inférieure formée par un sillon profond, l’autre supérieure plane et striée, n’atteignant pas l'extrémité de la dent. Mächoires à lobe interne épais, fortement cilié; palpe maxillaire de trois articles, dont le premier est très épais. k Lèvre inférieure épaisse, charnue, à languette arrondie, ciliée ; palpes de deux articles courts et épais, surtout le premier. 108 CH. COQUEREL. — Larves de Coléoptères de Madagascar. Prothorax très grand, son bord supérieur, qui reçoit la tête, fortement granuleux, recouvert par une plaque cornée à angles antérieurs presque arrondis, les postérieurs échancrés en dedans, fortement rugueux; cette plaque est légèrement déprimée sur les côtés, sa surface est rugueuse, striée et ponctuée transversalement, avec un sillon médian. Côtés du pro- thorax protégés par une plaque triangulaire presque lisse, à bord supé- rieur arrondi, séparée de l’écusson dorsal par un bourrelet membraneux triangulaire, à base inférieure. Deuxième et troisième segments thoraciques très étroits, fortement plissés, présentant en dessus un espace triangulaire légèrement granuleux, bordé par un sillon profond. Pattes très petites, tout à fait rudimentaires, terminées par un ongle unique aigu. Segments abdominaux augmentant graduellement de longueur, en même temps que leur largeur diminue. Les sept premiers présentent en dessus une partie granuleuse, élevée, circonscrite par des sillons profonds, dis- posés de la manière suivante : deux sillons transversaux, dont le supé- rieur presque droit et linférieur en forme d’arc plus ou moins nettement accusé, sont limités en dehors par deux lignes obliques, l’inférieure moins prononcée venant tomber à angle plus ou moins ouvert sur la supérieure. En dessous il existe pour les mêmes segments une disposition analogue, quatre éminences rugueuses sont séparées par un sillon transversal qui vient tomber de chaque côté, à angle droit, sur le milieu d’un sillon lon- gitudinal, Les derniers segments sont nus. Les stigmates ne présentent rien de particulier. Les thoraciques (fig. 4 c) situés un peu plus bas que les abdominaux, sont placés immédiatement au dessous du prothorax. Ils sont ovalaires et remarquables par leur grandeur, leur grand diamètre égale près de cinq millimètres, ils sont bordés par un cadre corné sur lequel est tendue une membrane qui paraît fermer complétement leur orifice. Cette énorme larve est des plus communes dans les troncs renversés sur le sol et qui couvrent le sol des forêts de Sainte-Marie-de-Madagas- car ; jai parlé ailleurs des habitudes des Malgaches qui en sont très friands, et des parasites qui vivent à ses dépens (Ann. de la Soc. Ent. de Fr., 1856, p. 508). DIPTÈRES NOUVEAUX DE LA CORSE DÉCOUVERTS DANS LA PARTIE MONTAGNEUSE DE CETTE ILE Par M. E. BELLIER DE LA CHAVIGNERE, PENDANT L'ÉTÉ DE 1861. Par M. J. BIGOT. (Séance du 22 Janvier 1862.) M. Bellier de la Chavignerie, mon zélé confrère et ami, ayant bien voulu, pour la seconde fois, enrichir mes collections des nombreux Dip- tères par lui recueillis dans sa dernière campagne entomologique en Corse (été de 1861), J'ai découvert parmi ces insectes, un genre nouveau et qua- tre espèces nouvelles, dont je présente ici la description. En outre, la liste des espèces anciennes, Où déjà connues, dont se composait ce nouveau don, sera publiée ultérieurement dans les Annales, conjointement avec celle des Diptères récoltés pendant sa précédente exploration (été de 1860). 1. APISTOMYIA ELEGANS. d. — N. gen., Sp. nov. (PI. 1, fig. 1). ATICTOS — Muie. L'insecte, type du nouveau genre que je propose ici, ne peut rentrer aisément dans aucune des subdivisions, anciennes ou nouvelles, formées aux dépens de la grande famille des Némocères, bien qu'il appartienne indubitablement à ce groupe, encore trop imparfaitement étudié. Il offre une lointaine ressemblance avec les Geranomyia (Halid. Ent. Magaz.), mais il s’en éloigne par le nombre moindre des articles antennaires et par 110 J. BIGor. la simplicité relative de sa nervation alaire. Meigen ne publie rien. d’ana- logue. D’après les classifications proposées par Macquart, et plus ré- cemment, par moi, il semblerait pouvoir trouver à se caser parmi les Tipulaires Florales (Bibionidæ Mihi), dans le voisinage du G. Plecia ? Par sa trompe, il se rapproche des G. Limnobiorhynchus (Westw. ) ; Toxorhina (Loew.) ; Elephantomyia (Ost.-Sack.) ; mais, de tous ces der- niers, il diffère notablement par les nervures des ailes ou la conformation des antennes. Suivant la classification de Rondani (Prodromus, vol. D), il pourrait trouver place dans la nouvelle famille des Astenidæ, n’était le prolongement très remarquable de ses organes buccaux. CARACTÈRES GÉNÉRAUX. — &. Antennis nudis, moniliformibus, 9 seg- mentatis, capite paulo longioribus, articulis 3-9, primis duabus, simul sumptis, circiler æquilongis ; articulo 4° brevè, satis incrassato, cyati- forme; secundo multo longiore et crassiore, apice truncato el dilatato : articulis 3-8 parvis, moniliformibus et æqualibus ; articulo ultimo ovali, precedentibus paulo crassiore et longiore. Haustello longissimo , apice bifido, perpendiculari ; palpis basi énsertis, tri-annulatis et subcylindri- cis (haud certè nec facilè in unico typo nostro perspicuendis). Ocellis tribus in vertice manifestis. Fronte lalä. Thorace satis gibboso. Abdo - mine gracillimo, compresso, 6-segmentato, genitalibus parum perspicuis. Calyptris nullis, halteribus longis, capitulo dilatato. Alis abdomine lon- gioribus, latis, nudis, ad marginem, intus ac posticè, breviler pilosulis seu marginalis, nervis 4 solummodo longitudinalibus, transversis in disco nullis, necnon im& basi, fortè, sed nullo modo perspicuè, oculo armato dignoscendis, primä longitud. rectä, ante apicem cum costali junctà, 2-8is longè furcatis, ramulo externo secundæ cum prioris furcä ante apicem confuso, quarta ante marginem evanescente. Pedibus elongatis, precipuë posterioribus ; illis, femoribus abdomine multo longioribus, gracillimis, nudis, femoribus anticis intermediisque paulo incrassatis, tibiis haud chalcaratis, trochanteribus brevis, ungulis simplicibus, longis, pulvillis indistinctis, Larsis quinque segmentatis, segmento basali maxime elongato. NOTA. Nervatura quædam, seu reticulatio spuria et lata, cerlo situ parum perspicua, haud normaliler nisi fallor, in alæ disco totidem nerva- turæ normalis distincta, dignoscitur. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. — Capile nigro, antennis palpisque nigris, fronte vittis duabus lateralibus argenteis; haustello brunneo, basi, super, argenteo notato. Totus croceus; thorace, anticè, postice et laleraliter, Nouveaux Diptères de Corse. ant pleuris, argenteo maculatis. Abdomine vittis duabus laleralibus exilis- simis, brunnescentibus, vittis 5 transversis, lateralibus latis, subtus attenuatis, ad segmentorum basin positis, argenteis. Pedibus brunneis, femo- ribus basi lalè testaceis. Alis hyalinis, costà angustissime fulvä, apice maculà diffusä luleä, brune. Nervis atris; halleribus albis, capitulo nigro ; genitalibus brunneis. — Long. 3 1/2 mill. (PL 4, fig. 4, 4 a tête ; À b antennes). &. — Entièrement d’un orangé vif. Tête noire, front orné de deux ban- des latérales argentées. Trompe brune, une tache argentée à la base, palpes et antennes noires. Disque du thorax orné en avant, en arrière et sur les côtés, de taches ou demi-bandes argentées ; flancs maculés de même nuance. Abdomen portant de chaque côté une ligne très étroite, longitudinale, brunâtre, et, à la base des segments des bandes courtes, transversales, larges, atténuées en dessous, cinq de chaque côté, argen- tées et bordées de brunâtre. Balanciers blancs, avec la massue noirâtre. Ailes hyalines, bord externe très finement bordé de testacé pâle, nervures noires, une macule diffuse, brunâtre au sommet. Pieds bruns, base des cuisses largement testacée. Extrémité du dernier segment abdominal et organes 4, brunâtres. Nora. Nervation anormale des ailes extrêmement pâle, blanchâtre, paraissant appartenir à la face inférieure Région montagneuse de la Corse. G. BOMBYLIUS (Auctorum et Loewii). 2, B. Mus. G. N. Sp. d. Hauslello corpore breviore. Nigro griseo nec dense piloso, abdo- mine, selis longis sparsisque nigris. Facie grise, fronte niveä. Collo niveo circum hirsuto. Scapulis pleurisque sparsim albido longè pilosis. Halteribus brunneis, apice pallidè tlestaceis. Alis, subhyalinis, basè extlrorsum, apice excepto, lalè obscurè brunneis, brunneo tamen ad mar- ginem diffuso, basi nervis obscurius marginatis, pedibus obscurè fulvis, femoribus nigris. — Long. 6 mill. (var. multo minor). Haustello exceÿlo. Voisin de l’undatus (Mikan., Loew.), diffère surtout par la coloration des cuisses, la nuance brune des ailes, fondue et non pas tranchée à sa marge, taille moindre, 112 | 3, BIGOT. d. D'un noir opaque, couvert de poils peu denses et grisätres, l’abdo- men clair-semé de longues soies noires. La face grise, le front hlanc de neige. Une frange de poils denses, hérissés, formant une sorte de colle- rette blanche derrière les yeux. Épaules et flancs munis de longs poils blanchâtres. Balanciers bruns, massue d’un testacé pâle. Ailes presque hya- lines, largement teintées de brun à la base et le long du bord externe, extrémité, bords internes et postérieurs, clairs, la nuance brune fondue à la marge, nervures, dans la partie brune, bordées de brun plus foncé, Pieds d’un testacé assez obscur, cuisses noires. Trompe notablement moins longues que le corps, noire. G. PHTHIRIA (Auctor.). 3. PH. NOTATA. d. (N. Sp.). Haustello thorace paulo breviore, nigro. Antennis et facie obscurè brun- nescentibus, lineis angustis longitudinalibus et lateralibus, albidis. Thorace griseo, vitlis | brunneis el breviler pilosulis, scutello testaceo, pleuris obscure griseis. Galyptris albis, halteribus pallide testaceis, clav albidä. Abdomine fulvo, segments, basi, latè brunneo marginatis, punctoque brunneo minimo, utrinque, notatis, pilis longiusculis, lateralibus, griseis. Pedibus brunneis, femoribus apice, tibiis basi, latè fulvo-testaceo pictis. Alès, paulo brunneis, basi pallidioribus, sed apice, ad marginem externum, obscurioribus — Long. 7 mill. Haustello excepto. Ressemble aux PA. vagans, umbripennis et fulva (Loew). Mais diffère par la coloration des pieds. Trompe un peu moins longue que la tête et le thorax réunis. Antennes et face d’un brunâtre foncé, cette dernière, au bord des yeux, ornée de deux bandes étroites, blanches. Thorax gris, avec quelques poils courts, brunâtres, quatre lignes brunes, les intermédiaires rapprochées, plus lon- gues et plus étroites que les latérales, flancs, gris-noirâtre, écusson d’un fauve pâle, cuillerons blancs, balanciers d’un blanc testacé, massue blan- che. Abdomen fauve, bordé latéralement de poils gristres assez longs, base des segments largement noirâtre, le bord postérieur de ladite nuance fortement ondulée, un petit point brun, enfoncé, situé latéralement sur chaque segment. Pieds noirâtres, extrémité des cuisses et base des tibias Nouveaux Diptères de Corse. 113 largement testacés. Ailes d’un brunâtre pâle, presqu'hyalines à la base, plus obscures vers l’extrémité et surtout au bord extérieur. G. PARAGUS (Auctor. et Rondani, Schiner, etc.). h. P. SEXARCUATUS. 9. (N. Sp.). Antennis nigris. Facie pallide flavä, lineä intermedi& orisque margine, brunneis, fronte nigra nitida. Thorace viridi œnescente, pleuris antice albido pilosis, scutello nigro, flavo marginato. Abdomine fulvo, basi lunu- lisque tribus utrinque nigris. Pedibus fulvis, genubus pallide flavis, femo- ribus antlerioribus angustissime brunnescentibus, posterioribus tibiisque, late nigro annulalis. Tarsis brunnescentibus. Galyptris albis, halteribus brunneis, clavä albidä. Alis fere hyalinis, stigmate late et pallide fulvo. Genitalibus nigris. — Long. 7 mill. Voisin des strigatus (Meig.) et productus (Schiner) ; mais, par la colo- ration des cuisses postérieures, entre autres, il se distingue aisé- ment. Antennes noires, face d’un blanc jaunâtre, la ligne médiane brune n’at- teignant pas les bords de l’ouverture buccale, ces derniers latéralement bordés de brun. Front d’un noir très luisant. Thorax bronzé-verdâtre, deux bandes grisâtres, très peu distinctes en avant. Flancs antérieurement garnis de poils blancs. Écusson noir, bordé de jaune pâle. Cuillerons et balanciers blancs, ces derniers, à base un peu brunâtre. Abdomen fauve rougeàtre, portant six lunules assez étroites et noires. Pieds fauves, genoux d’un jaune pâle, base extrême des cuisses antérieures paraissant un peu brunâtre, cuisses et tibias postérieurs, largement annelés de noir. Tarses postérieurs noirâtres. Ailes, hyalines, très légèrement grisätres, stigmate allongé, étroit, un peu testacé. Organes 9, bruns, G. HYPODERMA (Auctor. et Brauerii). 5. H. BELLIERI. d. (N. Sp.). Niger et nigro pilosus. Facie testaceo fulvo vestitä. Thorace nigro nitido latè biviltato, pleuris fulvo pilosis, scutello nigerrimo et toto nigro piloso, EU J. BIGOT. — Nouveaux Diptères de Corse. apice nitido. Abdomine, apice, fulvo croceo piloso. Galyptris albis. Alis externè pallidè griseis. Pedibus nigris, genubus tibiisque fulvis. Tarsis pallidè testaceis. — Long. 15 mill. Très voisin de l’H. Bovis, peut-être n'est-ce qu’une variété ? Diffère cependant de ce dernier, par la couleur de son écusson, lequel est entiè- rement noir el recouvert de poils noirs. Je crois que l'unique échantillon que j'ai sous les yeux appartient au sexe !, et je me fais un plaisir de le dédier à mon ami et collègue M. Bellier de la Chavignerie. Entièrement noir et couvert de poils noirs, excepté : face à poils fauves ; antennes brunâtres ; flancs et épaules couverts de poils roux. Deux larges bandes longitudinales, peu distinctes sur le corselet et extrémité de l’écus- son d’un noir brillant. Derniers segments de l’abdomen couverts de poils d’un roux-vif. Cuillerons blancs. Ailes hyalines, un peu grisâtres vers l’extré- mité et le bord extérieur. Cuisses noires, genoux et tibias fauves, tarses d’un testacé pâle. Montagnes de la Corse. CARACTÈRES DE DEUX NOUVEAUX GENRES D'HYMÉNOPTÈRES DE LA FAMILLE DES CHALCIDIDÆ DE LA Collection du docteur SICHEL, Par M. A.-H. HALIDAY. (Séance du 12 Février 1862.) Tribu des PERILAMPINI. PHILOMIDES n. g. Tarsorum unguiculi subtus denticulati, arolium inconspicuum. Caput anticè profundè excavatum pro receptione antennarum. Epistoma trans- versum. Genæ breves subintegræ. Prothorax immarginatus. Scuti meso- thoraci parapsides subparallelæ. Scutelli parapsides conniventes. Alarum anticarum venæ normalis seymentum costale, citra ramum radialem, hoc parum longius. Abdomen segmento primo brevissimo annulari. Sp. PAPHIUS : Ph. flavus occipite metathorace pectore mesothoracis ma- cula oblonga antica fascia media utrinquè antrorsum lobata scutelli apice nigris, antennarum flagello alisque ferruginosis. — d. Long. corp. 6 mill,, exp. al, 43 mill. fi De l’île de Chypre. — Coll. Sichel. Plus grand que la plupart des espèces de cette famille, en différant nota- blement par les teintes non métalliques. D’un jaune fauve varié de noir ; tête et tronc couverts d’une ponctuation forte, un peu ruguleuse, plus grosse sur la partie antérieure de la plaque dorsale du mésothorax, et vers le bout de l’écusson, qui est un peu plus long que large à la base, rétréci et tronqué (ou même presque échancré) à l'extrémité. Des poils fins blan- châtres naissent partout des ponctures ; l’abdomen de même est pubes- 416 HALIDAY. cent, mais lisse. La tête en ovale transversal, se prolongeant sous les yeux beaucoup moins que dans les Perilampes; les yeux d’un ovale allongé dans le sens vertical, parsemés d’une pubescence hérissée, très fine et éparse. Les joues qui sont très courtes, ne montrent pas de suture descendant de l’angle de l'œil. Le front est excavé pour la réception des antennes; la cavité très profonde, ovale, allongée, lisse dans le fond, à bords assez pro- noncés. La partie inférieure de la face est courte, traversée par une ligne imprimée assez forte, en angle obtus au dessus, qui dessine l’épistome des Perilampes de forme transversale. Les sillons descendant sous les anten- nes manquent ici. Le labrum est infléchi, mais non caché, transversal, arrondi sur le bord ; les mandibules assez longues, en faces aiguës (uni- dentées au bord interne ?). Le flagellum des antennes (12-articulées) est épais, en fuseau, pas plus long que le scape. Le thorax bombé comme dans les Perilampes, tombant brusquement en devant et en arrière ; mais le devant n’est pas bordé par le collier du prothorax, celui-ci se repliant plus en bas sur la déclivité antérieure. Les sutures des Parapsides du mésothorax sont à peu près parallèles, assez légères, surtout en avant ; le lobe du milieu est imprimé d’un sillon longitudinal de peu de profon- deur qui s’'évanouit aussitôt en arrière. Les parapsides du scutellum, peu marquées, se réunissent presque sur le milieu du dos. Le scutellum est plus allongé que dans les Perilampes et plus aplati à l'extrémité. L’abdo-- men, plus étroit que le thorax et guère plus long, ovale-orbiculaire, atté- nué à la base, mais non pas distinctement pétiolé ; le premier segment n’offrant qu'un très court anneau ; le second segment est beaucoup plus grand que les suivants. Dans l'individu 4, unique de la collection Sichel, l'abdomen est déprimé sur le dos, ce qui pourrait bien n’être que par suite d’une violence quelconque. Les côtés du thorax sont ponctués plus légèrement que le dos. Les pieds médiocres, pubescents ; cuisses muti- ques ; éperons (comme d’ordinaire) 4: 2: 2; celui du pied antérieur bidenté à l'extrémité; le tarse assez mince, plus court que le tibia; les articles décroissant en longueur jusqu’au quatrième, le cinquième presque de la longueur du premier ; les ongles sont de la moitié de la longueur de cet article, forts, courbés, munis d’une dent aiguë sous le bout, et de quel- ques (3) autres denticules plus petits, qui le précèdent. La denticulation est facile à constater, parce que la pelote (qui dans les Perilampes égale ou surpasse même les ongles) est à peu près avortée dans ce genre-ci. Les ailes sont assez larges, sans cils sur le bord, parsemées d’une pubescence mi- croscopique très fine et serrée. La veine ordinaire des ailes antérieures est assez forte, se joignant au côté par un trait linéaire bieu court (« ulna »), se bifurquant ensuite avec l’un et l’autre rameau, un peu plus court que Deux genres nouveaux de Chalcidites. 117 lulna ; le rameau antérieur (ou « metacarpus ») s’atténue jusqu’à ce qu'il disparaisse sur le côté; le rameau interne (ou radial) formant un point épais à pédicule très court. Les crochets des ailes inférieures, au nombre de six, serrés, dont le premier plus petit, presque droit. Couleur jaune- fauve, variée de noir; la pubescence blanchâtre. Ailes enfumées, veine d’une couleur plus foncée. Le flagellum des antennes, l’épistome, la lèvre supérieure et les mandibules au bout, avec les éperons, et les pointes des ongles sont d’un ferrugineux obscur ; le derrière de la tête, le prothorax et le métathorax, avec les côtés et la poitrine du métathorax, noirs. Le bout rétréci de l’écusson est noir; de même la base en bande linéaire transversale, qui s'étend sur le bord contigu de la plaque dorsale, en s’avançant un peu en angle au milieu, et se prolongeant sur chacune des parapsides en forme de bande longitudinale raccourcie et arrondie en avant. Il y a de plus une tache oblongue sur le milieu de la partie antérieure du dos, qui entoure le sillon et s’avance entre les deux bandes des parapsi- des,sans les atteindre tout à fait. L’abdomen est un peu brunâtre au bout. Long. du corps 6 mill. Envergure des ailes 43 mill. Tribu des EUPELMINI. CHIROLOPHUS n. g. Antennæ maris flabellatæ, articulis valdè mparibus, interioribus flagelli brevissimis, intermediis elongatis. Sp. EQUES: Ch. niger æœnescens, antennarum scapo, fronte, metathorace, abdominisque segmento primo cyancis, tarsis basi albidis alis albo-diapha- nis &, — Long. corp. 5 mill., exp. al. 40 mill, Ex Algeria. — Coll. Sichel. Habitus à peu près d’un Eupelmus. Front légèrement sillonné. Impres- sions normales du dos du métathorax assez prononcées. Abdomen (4) aussi long que la tête et le thorax réunis, un peu comprimé, plus étroit que le thorax ; les segments presque égaux en longueur. Ailes tout à fait dénuées de poils ou pubescence ; segment costal de la veine ordinaire n’en constituant guère qu’un quart, plus court que le segment courbé (prœul- nare) qui le précède ; le radius très court, pédiculé, le métacarpus encore plus court, presque nul; ailes postérieures assez larges, à veines humé- rale et brachiale-récurrente masquées, mais sans teinte. Antennes plus 4° Série, TOME IL. 8 418 HaLrDAY. — Deux genres nouveaux de Chalcidites. longues que la tète et le thorax réunis; le premier article linéaire, allongé ; le second très court, obconique, le troisième le plus court de tous, en anneau simple; les quatre suivants très courts, mais croissant successivement, chacun muni d’une branche (ramus) allongée, aplatie et courbée ; le huitième égalant de longueur les quatre précédents réunis, et guère plus court que le scape, muni à la base d’une branche semblable ; les deux suivants décroissant de longueur ; le dixième un peu plus long et plus épais que la massue terminale qui est composée (comme d’ordi- naire) de trois articles serrés. Les rayons peuvent s'appliquer l’un à l’au- tre, en forme d’éventail, n’atteignant pas tout à fait le bout des antennes, noirâtre bronzé. Pubescence blanchätre, assez longue sur la tête surtout. Le sommet de la tête et le thorax ternes, d’une sculpture écailleuse. Abdo- men presque lisse, plus luisant. Antennes et pieds noirs, les tarses jaunä- tres à la base. Premier article des antennes, le devant de la tête, le méta- thorax et le premier segment de l’abdomen bleu d'acier. Ailes blanches, diaphanes, la veine jaune-pâle, un peu brunâtre sur le côté et dans la partie courbée précédente, Long. du corps 5 mill. Envergure des ailes 40 mill. OBSERVATIONS HTMÉNOPTÉROLOGIQUES, Par le Dr SICHEL. (Séance du 22 Janvier 1862.) I. SUR L'HYLOTOMA FORMOSA 8. Je mets sous les yeux de la Société une Tenthrède brésilienne (Hyto- toma formosa Klug), prise dans une des chambres de mon appartement le 45 août 1861, à 7 1/2 du soir; elle était entrée par la croisée. Ce fait très curieux pourrait trouver son explication en ce que, dans la cour sur laquelle donne cette croisée, il y avait plusieurs caisses venant de Londres, d’une maison de commerce qui a des relations fréquentes avec l'Améri- que, et peut avoir reçu du Brésil ces caisses, qui malheureusement étaient déjà remplies, fermées et cerclées lorsque je voulais les examiner. Ce qui augmente la difficulté de l’explication, c’est que cette Hylotome fait un nid ou cocon très volumineux, obové (10 centimètres sur 5 à une extrémité et 4 à l’autre), en tissu feutré, jaunâtre, enveloppé d’une membrane ferme, dense, froncée, blanchâtre. Je mets également sous les yeux de la Société ce nid, que j'ai reçu du Brésil en 1859, avec deux insectes parfaits; un pareil nid n’aurait pas échappé à l'attention des emballeurs. Probable- ment l’insecte fait aussi quelquefois de petits cocons isolés, qui peuvent rester cachés dans une fente du bois. Relativement à l'Hylotoma formosa, je ferai remarquer que Klug (Jahr- bücher, p. 248, n° 88) s’est trompé en formant sa division ***** (rois cel- tules cubitales, etc.) ; linsecte a évidemment quatre cellules cubitales, et doit être placé dans la division **, p. 243, après le n° 64. La première veine transverso-cubitale a échappé à Klug, parce que, située dans la partie basale très noire de laile, elle est difficile à voir, surtout sur des individus déjà vieux et desséchés. Sur les trois individus (femelles) que je présente, et surtout sur l'individu frais que M. L. Fairmaire a vu encore vivant, cette veine transverso-cubitale est très évidente, 420 SICHEL, I. sur pes CONOPIENS PARASITES D'HYMÉNOPTÈRES. Plusieurs fois déjà j'ai entretenu la Société de Diptères de la tribu des Conopiens éclos dans des boîtes bien fermées remplies d’Hyménoptères des genres Bombus et Vespa, et devant, par conséquent, s'être développés à l'intérieur des corps de ces Hyménoptères. Le fait de ce parasitisme, déjà soupçonné par Latreille (Audouin, sur une larve apode, p. 9), a été observé d’abord par Lepeletier de Saint-Fargeau. Nos collègues Léon Dufour et Laboulbène en ont également observé des exemples. A ces faits j'en ai à ajouter un nouveau. J’ai reçu de Montevideo de nombreux exem- plaires d’une espèce nouvelle de Bombus (B. thoracicus), dont je donne ci-dessous la diagnose. Sous l’un de ces bourdons se trouvait, non piqué et couché à plat sur le côté, un Conops dont je donne également la diagnose. Mais un autre fait bien plus curieux, non encore observé jusqu'ici, et qui met tout à fait hors de doute le développement des Conopiens dans l’in- térieur des Hyménoptères, s’est produit le 25 août 1861, sous les yeux de MM. Mulsant et Perroud, de Lyon, et sous les miens. Dans une boîte de ma collection, contenant le genre Chalicodoma, nous vimes un Conops villata F., &, vivant et parfaitement développé, se promener sur une Chalicodoma Sicula Rossi, prise en avril de la même année, avec quatre autres, à Alger, par notre collègue M. Poupillier. L'examen de l’individu sur lequel se trouvait le Conops a montré l'abdomen creusé, et le premier arceau dorsal ouvert sur son extrême côté droit par une perte de subs- tance considérable, de forme quadrangulaire. Il est donc parfaitement démontré, aujourd’hui, que les Conopiens se développent à l’intérieur du corps de certains Hyménopières, dont quel- ques genres nous sont seuls connus jusqu'ici, et qu'après avoir parcouru leurs métamorphoses, ils éclosent en perforant largement le corps de leur hôte, et souvent longtemps après Ja mort de celui-ci. Notre collègue, M. le docteur Cartereau, à qui j'ai communiqué mon observation, m'a dit avoir vu aussi un Conops engagé dans le flanc d’un Bombus lapidarius, entre le deuxième et le troisième segment abdominal, et mort avant d’avoir pu effectuer son éclosion. Je fais remarquer l'intervalle de plus de quatre mois qui se sont passés entre la mort de l'hôte (le Chalicodoma) et l’éclosion du parasite (le Conops). Je croyais d’abord pouvoir inférer de là que le parasile par- Observations hyménoptérologiques. 124 court ses métamorphoses en partie après la mort de l'hôte ; mais rensei- gné par M. le docteur Laboulbène, sur le retard de l’éclosion d’autres para- sites qu'il a élevés, et ayant moi-même observé de pareils retards, je pense qu'il s’agit ici d’un phénomène de cette nature, et que le Conops reste plus longtemps à l’état de pupe, lorsque l'existence de son hôte finit plus tôt que d'ordinaire. C’est là ce qui, selon moi, peut en même temps expliquer un phénomène assez fréquent, l’éclosion, dans des boîtes de Bombus, de Conops avortés, comme l’un de ceux que je viens de présenter à la Société. Macquart (Diptères, Suites à Buffon, IF, p. 23) dit: « Baumhauer » découvrit que les larves des Conopsaires vivent dans les nids des Bour- » dons. Plus tard, Latreille vit le Conops rufipède sortir adulte du corps » d’un Bourdon par les intervalles des segments de l'abdomen. » Je n'ai pu remonter à la source de ces observations. J'ai vu éclore un Myopa dans une boîte d’Andrena pilipes, et un autre dans une boîte de Vespa vul- garis élevées de nids (Bulletin de notre Société, 1856, p. Lxt1). M. Curtis (Transact. Ent. Soc. Lond. n. s. Il, 8, 1856, p. cxvi) a vu élever le Conops flavipes du corps d’un Osmua, et cite le Gonops auripes comme parasite du Bombus hortensis (hortorum). Ce sont donc ies genres Bom- bus, Andrena, Osmia, Chalicodoma, Vespa, et, en terme général, la grande division des Hyménoplères porte-aiguillons, que nous connaissons jusqu'ici comme nourrissant des parasites de la tribu des Déptères Cono- piens. Je donne en terminant la diagnose du Bombus et du Conops nouveaux que j'ai signalés. BOMBUS THORACICUS, D, S. Niger, nigro-hirtus, alis nigro-violaceis ; abdominis segmentis K° et se- quentibus rufis ; thoracis dorso fusco-rufo ©, rufo-cinerascenti & Ÿ. S abdominis segmentis 2, 3 rufo-cinerascentibus. Statura Bomb lapidarii individuorum maximorum $ $ &. Montevideo frequens. CONOPS DIMIDIATIPENNIS, N. S&, Rufescens, facie flava. Antennæ, verticis fascia, thoracis dorsum, abdo- men, larsè ferè omnes, nigra. Alarum dimidium anticum nigrum, posti- Û 122 SICHEL, — Observations hyménoptérologiques. cum albo-hyalinum. Abdominis petiolus, prothorax, pedes partim (forsan et aliæ partes, in hoc unico specimine detrilæ), aureo sericea. — Long. 18 mill., al. expans. 20 mill. Montevideo, $ unica. Præcedentis parasita. Au moment de donner le bon à tirer de cet article, le 18 mai 18692, je viens de trouver, dans une boîte de ma collection, un Conops vittata F.. ® var., vivant et se promenant sur des Bourdons. Il est éclos d’un Bombus lapidarius L. &\, pris à Turin l’été dernier par M. Bellardi. Les premier el second segments abdominaux de ce Bourdon, profondément creusés et convertis en une spacieuse loge, sont largement disjoints dans presque toute l'étendue de leur articulation, qui ne tient plus que par une étroite bande médiane de sa partie ventrale. Quelle frappante analogie avec toutes les circonstances de l’observation ci-dessus relatée, même sous le rapport du singulier hasard qui a fait découvrir ces deux éclosions avant la mort du parasite ! III. SYNONYMIE DU GENRE BOTHRIOCERUS. Le genre Bothriocerus Sichel (Annales 1860, p. 759) doit être sup- primé, comme synonyme du genre Megischus Brullé. Les deux espèces nouvelles conservent leur nom spécifique. Le Megischus Europœus (ibid.) est la première et la seule espèce trouvée jusqu'ici en Europe. Je présenterai prochainement à la Société un travail sur ce genre. IV. ERRATA AUX ANNALES DE 1860. Je signalerai enfin une faute typographique à corriger dans les Annales de la Société entomologique, 1860, p. 754, ligne 9. Pour Andrena pilipes F., var. capilis pilis albis; lisez: À. Flessæ Panzer. QUELQUES ESPÈCES NOUVELLES D'HÉMIPTÈRES DE COCHINCHINE. Par M. le docteur V. SIGNORET. (Séance du 22 Janvier 1862.) 4. APHOENA PAULINIA. — Long. corp. 16 mill., exp. des élytr. 50 mill. — Cochinchine (PL 4, fig. 6). D'un rouge brique avec le dos, les fémurs, l'extrémité des élytres, l’ex- trémité des ailes et plusieurs macules sur celle-ci d’un brun noirâtre, au bord antérieur des élytres plusieurs taches noires et présentant un appen- dice céphalique filiforme. Celle espèce, très voisine de la dives Walk, est remarquable par la disposition de ses couleurs. Tête plus large que longue, vertex en forme de carré un peu transversal, avec une carène transverse et de chaque côté des yeux une fossette. front convexe, sans carène au bord antérieur, un appendice filiforme noir, avec un sillon longitudinal, atteignant presque l'extrémité du mésothorax. Rostre d’un brun rougeûtre atteignant l’extré- mité de l'abdomen, le troisième article le plus long. Prothorax presque cinq fois plus large que long, bord postérieur concave, l’antérieur convexe, avec une échancrure médiane, ce qui lui donne un aspect bilobé, et pré- sentant de chaque côté, en dessous des yeux, une forte échancrure. Bords latéraux convexes et noirs, sur le disque une légère carène. Mésothorax faiblement tricaréné et présentant vers son extrémité deux petits points bruns. Élytres avec l'extrémité formée d’un réseau jaune sur fond brun, formant une large bande apicale. Au bord antérieur un grand nombre de points noirs, la nervure clavienne près des plis de l’élytre présentant trois à cinq points noirs. Ailes transparentes au milieu, légèrement bleuâtres et présentant dans cette portion une dizaine de macules plus ou moins régulières brunâtres, l'extrémité brunâtre ; le bord, ainsi que la portion repliée près de l'abdomen, légèrement enfumée. Abdomen rouge en des- sous, noir en dessus, avec l'extrémité des segments et les bords latéraux rouges, chaque segment, surtout ceux de l'extrémité, recouvert d’une cou- che de matière farineuse épaisse. Pattes avec les tibias rouges el les cuisses noires, les postérieures avec trois fortes épines aux côlés externes. 4294 V. SIGNORET. 2. CYRENE WESTWOODI. — Long. corps. 44 mill., ailes étendues 22 mill. — Cochinchine, — (PL 14, fig. 5. — A. Profil. — B. L'Insecte étalé. — CG. Tête. — D. Segments abdominaux). D'un jaune brun, avec une ligne jaune blanchâtre qui s'étend du som- met de la têle aux extrémités des élytres, celles-ci présentant sur son dis- que plusieurs points de même couleur. Élytres rugueuses, offrant sur toute son étendue de petites verrues qui lui donnent un aspect comme chagriné. Tête une fois et demie plus longue que large, compris les yeux, noire à l’extrémité et présentant une bande médiane jaune blanchâtre, un peu élevée. Côtés carénés. Front concave à la base et creusé en gout- lière ; vers son tiers supérieur, quadricaréné, les deux carènes médianes se rendant jusqu’à l’extrémité de la tête, tandis que les deux latérales se diri- gent obliquement en haut, contournent la tête et vont se confondre avec les carènes latérales du vertex vers le tiers supérieur de celui-ci. Rostre court, ne dépassant pas les cuisses postérieures. Yeux non échancrés, ovalaires (1). Prothorax trois fois plus large que long, rugueux, surtout vers les bords antérieur et postérieur, avec une bande jaune blanchâtre élevée et de chäque côté un point enfoncé. Bord postérieur coupé droit, l’antérieur convexe, avec une forte échancrure en dessous äes yeux. Mésothorax tri- angulaire et remarquable par une carène ou plutôt un repli transverse près du bord antérieur et bien distinct de ce dernier, ce repli se remarquant un peu en dessous de celui-ci et se rendant d’un angle huméral à l’autre et un peu en dessous également. Élytres concaves, en forme de coquille, avec l’angle postérieur aigu, le bord antérieur convexe, arrondi, un peu concave en arrivant à l'angle postérieur, le bord postérieur ou sutural droit et blanchâtre, toute la surface verruqueuse, comme chagriné. Ner- vures nombreuses et ramifiées vers l'extrémité; sur le disque plusieurs points blanchâtres. Ailes d’un transparent hyalin. Abdomen d’un jaune rougeàtre, comprimé. Pattes brunes, jaunâtres, les cuisses postérieures offrant vers l'extrémité deux épines latérales, Gette espèce se rapproche beaucoup du Cyr. foliacea Stal, novæ fulg : formæ, 1859. Berl., Ent. Zeit., p. 316 ; mais sa phrase « Cort parte dimi- » dia basali (exceplo ad suturam clavi) lævissima » m’empêche de lui rapporter mon espèce, car le corium est partout de même nature, granu- leux, lisse. (1) M. Westwood, dans les caractères génériques de ce genre, indique Les yeux échancrés ; ce serait donc un caractère spécifique. Hémiptères nouveaux de Cochinchine. 425 3. PHYLLIPHANTA MARGINALIS Signoret. — Long. ailes étendues 18 mill. — Cochinchine. D'un vert jaune, un peu plus clair en dessous. Sommet de la tête et circuit des élytres d’un brun jaunâtre. Ailes blanchâtres. Tête acuminée en avant et recouverte presque en entier par le prothorax, celui-ci s’avançant bien au delà des yeux et ne laissant apercevoir de la tête que le prolonge- ment céphalique, d’abord dirigé en bas, il se contourne au delà des yeux, pour se diriger brusquement en avant, en formant un angle carré. Bord antérieur arrondi, très convexe, le bord postérieur concave. Mésothorax très large, convexe, arrondi en avant, extrémité arrondie, la partie médiane aplatie, limitée par deux carènes complètes, de chaque côté desquelles on en remarque deux autres incomplètes qui partent du bord antérieur. Ély- tres avec l’angle inférieur très aigu. Bord supérieur arrondi. Angle externe arrondi. Bord externe presque droit. Bord sutural sinueux et rugueux, la nervure cubitale externe très élevée et présentant de chaque côlé un grand nombre de petites tubérosités, la nervure et les tubérosités d’un brun jaune. Aïles blanchâtres. Abdomen jaunâtre, avec les organes sexuels brunâtres, Pattes jaunes, les tibias antérieurs brunâtres. Cette espèce me paraît très voisine d’une espèce pour laquelle M. Walker a créé le genre Cromna, et qu’il nomme C. aculipennis, mais à laquelle il m'est impossible de la rapporter d’après la description qui est insuffi- sante et qu’il range parmi les Dictyophoroïdes, tandis que la figure se rap- porte à un Phylliphanta, et à une espèce voisine, la mienne en différant par la grandeur et surtout par la réticulation des élytres, qui est de moitié plus nombreuse dans l’acutipennis. L. RASAHUS APICALIS Signoret. — Long. 17 mill — Cochinchine. Jaune, avec le lobe postérieur du prothorax, le sommet de l’écusson, partie des élytres, de la poitrine et de l’abdomen, noirs. Tête jaune, avec une bande latérale brune, qui s'étend de la naissance du rostre au bord antérieur des yeux. Antennes, premier article jaune, le second brun, les autres manquent. Rostre jaune, premier article court, le second trois fois plus grand, le troisième la moitié de celui-ci. Prothorax avec le fond des sillons, du lobe antérieur brun, lobe postérieur brun, lisse avec quel- ques petites rides près du sillon transverse, Écusson pubescent, jaune à la base, noir au sommet, celui-ci acuminé, avec les côtés présentant un rebord élevé. Élytres brunes, jaunes à la base, et présentant au sommet de la corie, au bord interne, une large macule jaune. Membrane d’un 126 V. SIGNORET. — Hémaipltères nouveaux de Gochinchine. brun noir, avec le sommet jaune. Poitrine noire, excepté vers les trochanters et aux sutures qui sont jaunes. Abdomen jaune au milieu, brun vers les bords, bords latéraux alternativement jaune et noir. Pattes jaunes. 5. SYGANUS ATROCOERULEUS Signorel. — Long. 19 mill. — Cochinchine. D'un noir bleuâtre, excepté sur le pronotum et les élytres, qui sont d’un noir de poix, la nervure qui sépare la corie de la membrane jaunâtre, écusson présentant une épine bifide à l'extrémité. 6. EuLYEs Donrni Signoret. — Long. 20 mill., larg. 9 mill. — Patrie : Cochinchine. Pubescent, noir. Bords latéraux de l’abdomen rouges, avec une large macule arrondie sur chaque segment. Fémurs légèrement noduleux. 7. PETALOCHEIRUS VIGINUS Signoret. — Long. 45 mill. — Patrie: Cochinchine. Celle espèce se rapproche beaucoup du P. Murrayi Mihi et en diffère par l’écusson uniépineux, par les épines des angles postérieurs du protho- rax dirigé en avant et par l'absence des épines postérieures du lobe anté- rieur du prothorax. D'un brun terreux, avec la base externe des élytres, une fascie au som- met laléral de chaque segment et les quatre tibias postérieurs jaunes, ceux-ci présentant la base, le sommet et un anneau vers le tiers basilaire, noir; sur les élytres, au sommet de la corie, une macule irrégulière d’un noir velouté. Tôte avec un sillon transverse entre les yeux et un sillon médian. Rostre très robuste, logé entre les épines antérieures du proster- num. Pronotum divisé en deux lobes, l’antérieur plus petit et présentant aux angles antérieurs une épine assez forte, dirigée obliquement en dehors ; le postérieur, le double plus large, présente aux angles huméraux deux fortes épines dirigées en avant. Écusson uniépineux. Élytres plus courtes que l’abdomen. Abdomen largement dilaté et offrant au sommet de chaque segment une épine. Pattes, les antérieures présentant une dilatation aux tibias, le bord supérieur convexe jusqu’au milieu et sinueux au delà vers le sommet, l’inférieur sinueux, convexe ; les cuisses antérieures mutiques, les autres présentant une épine vers le sommel. DESCRIPTION DE TROIS LÉPIDOPTÈRES NOUVEAUX D'ESPAGNE, Par M. BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. (Séance du 12 Février 1862.) 4. HEMEROPHILA BARCINONARIA. PI, 1, fig. 2. Pectinicornis ; alis omnibus fuscis : anlicis puncto centrali nigro, mi- nutissimo, et lineis duabus nigris tenuiler ornalis : posticis unicä. Larva tgnota. Habitat in Hispaniä. Elle est de la taille de l’H. abruptaria Thunb. (Petrificaria), mais elle s’en distingue immédiatement par sa couleur qui est d’un brun carmélite uniforme. Les ailes supérieures sont traversées, comme celles d’abrup- Laria, par deux lignes noires, parallèles, très fines ; l’extrabasilaire pres- que droite et n’atteignant pas la côte; la coudée plus sinueuse et formant un petit angle aigu vers l’apex. Les ailes inférieures, moins profondé- ment dentées que celles d’abruptaria, n’ont qu’une seule ligne noire, denticulée et légèrement bordée de brun jaunâtre extérieurement, Les ailes supérieures laissent seules voir en dessus le point central qui est noir, fort petit, bien arrondi et placé vers le haut de la cellule. En dessous, le point central existe aux quatre ailes. Celui des inférieures est le plus épais, Les antennes du mâle sont à lames courtes, très serrées, et terminées en pointe. Palpes épais, d’un brun presque noir, avec le deuxième article déprimé et le troisième fort court et un peu plus clair. Celle intéressante Géomètre a élé prise aux environs de Barcelone, en mai, el deux fois seulement, par M. Himmighoffen qui à eu la générosité de me l'offrir, La femelle et la chenille ne sont pas conaues. 128 BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. 2. CAMPTOGRAMMA UNIFORMATA. PI. 4, fig. 3. Selicornis ; alis integris, brunneo-fulvis, concoloribus, multistriatis : an- ticis puncto discoïidali tenuissimo ; abdomine maris pilis rigidis truncato. Habitat in Hispanid. Cette Géomètre m'a élé envoyée par M. Himmighoffen, sous le nom de riguata, mais elle diffère essentiellement de cette dernière et se rappro- che davantage de seriptwrata, dont elle est également distincte. La coupe des ailes est la même que celle de scripturata. Leur couleur est un brun roussâtre uniforme à reflets verdâtres. Les supérieures sont traversées par un grand nombre de lignes un peu plus foncées, formant un dessin confus, mal écrit ; mais la coudée est éclairée extérieurement par une ligne très fine, d’un gris blanchâtre, qui la borde. La subtermi- nale est indiquée par une série de petits points de la même couleur. Aux ailes inférieures le dessin est encore moins apparent. C’est à peine si les nombreuses lignes ondulées qui les traversent se détachent du fond ; mais on voit comme aux supérieures une série de petits points plus clairs et parallèles à la frange vers le bord externe. Le point discoï- dal n'apparaît en dessus qu'aux ailes supérieures; on l’aperçoit avec peine. La frange est double aux quatre ailes, soyeuse, et précédée d’une rangée de petits traits noirs. Palpes plus courts que chez scripturata, moins relevés, dépassant à peine la tête. Abdomen uni, sans points, ni lignes, coupé carrément chez le mäle et terminé par un faisceau de poils raides. Tibias postérieurs des mâles grèles, très allongés, armés de deux fortes paires d’éperons. Le dessous est d’un gris terne, à dessin très effacé; le point cellulaire y existe aux quatre ailes, mais est très faiblement indiqué. Cette description est faite d’après quatre individus qui ne varient pas. Découverte en Espagne, aux environs de Barcelone par M. Himmi- ghoffen. 3 ACIDALIA DORYCNIATA. PI. 1, fig. 4 et 4 a, Chenille de la même espèce sur une branche de Dorycnium. Seticornis ; alis omnibus albido-cinereis, puncto centrali nigro et léneis duabus fuscis, transversis : anticis maximè elongalis : posticis rolundatis. — Larva Dorycnium pascens. Habitat in Hispanià. Gette petite Géomètre se rapproche par la forme des ailes de lAcidalia longata Her-Schaëf., mais elle diffère essentiellement de cette dernière Trois Lépidoptires nouveaux d'Espagne. 129 par la couleur et le dessin. Les quatre ailes sont d’un gris blanchâtre. Les supérieures sont fort allongées et traversées par deux lignes principales d'un brun foncé, parallèles. La première de ces lignes, l’extrabasilaire, s'arrête au point central. La seconde ligne, qui est parallèle à la première et presque droite dans les deux tiers de son parcours, devient ensuite très sinueuse et fortement denticulée jusqu’à la côte. Entre ces deux lignes existe une troisième ligne, brune, plus pâle, équidistante, passant sur le point central, mais peu visible chez le plus grand nombre des individus, Les ailes inférieures sont beaucoup moins lancéolées, arrondies et traver- sées par deux lignes brunes principales qui sont la continuation des deuxième et troisième lignes des ailes supérieures. Les quatre ailes ont un point central petit, noir, bien arrondi. La frange est longue, très soyeuse, et précédée d’une rangée de petits traits noirs. Les antennes sont simples. Elles n’offrent, ainsi que les palpes, le tho- rax et l'abdomen, rien de particulier. Les tibias sont allongés, non renflés, et armés de deux éperons d’iné- gale longueur. La découverte de cette Acidalia est encore due au zèle infatigable de M. Himmighoffen, qui l’a élevée plusieurs fois de chenille. D’après la des- cription des premiers états accompagnée d’un dessin, que m’a transmis notre obligeant collègue, la chenille est assez allongée, un peu déprimée sur le dos, avec les côtés saillants. La tête est bifurquée et tout le corps laisse voir à la loupe quelques poils courts et raides. La couleur varie du gris-rougeâtre à un gris de terre plus ou moins foncé ; tantôt la chenille a tout le long du dos une série de traits sagittés, noirâtres ; tantôt ce dessin manque. Le ventre est d’un gris généralement plus obscur et qui varie également de ton. Cette chenille vit sur les Dorycnium, dans les lieux arides et très chauds. Pour se transformer elle forme une légère coque à la surface de la terre ou parmi les branches basses de la plante. La chrysalide est d’un brun clair, peu luisant, marqué sur les anneaux de quatre séries de taches noirâtres. Le dernier anneau est terminé par une pointe qui paraît munie de cinq crochets quand on l’examine à la loupe. L'insecte parfait paraît en mai, puis en juillet et août. On le trouve même encore quelquefois en octcbre, ce qui semble indiquer une troisième génération. ; Espagne (Catalogne). NOTE sur LA PERISPHOERA GLOMERIFORMIS, Par M. H. LUCAS. (Séance du 22 Janvier 1862.) nest Je fais passer sous les yeux de la Société plusieurs Orthoptères coureurs de la famille des Blattides, et qui sont remarquables par leur forme singu- lière. En effet, quand on examine ces singuliers Orthoptères, on remarque que par leur forme ils rappellent les Sphæroma et les Armadillo, Crusta- cés de l’ordre des Isopodes, et les Glomeris Myriapodes de l’ordre des Diplo- podes. Comme ces Annelés, cette espèce, à laquelle je donne le nom de Perisphæra glomeriformis, a la faculté de se rouler en boule et de cacher dans cette position sphérique ses antennes et ses organes de la locomo- tion. Je ne m’étendrai pas davantage sur l’organisation de ces singuliers insectes, seulement je ferai remarquer que cette coupe générique a été établie en 1831, dans le tome XXII des Annales des Sciences natur., par M. Serville, et que M. Burmeister, dans son Handb. der. Entom., tom. II, p. 483 (1839), en changeant le nom de Perisphæra en celui de Peris- phœria, aurait dû au moins citer M. Serville, créateur de ce nouveau genre, puisque ce savant considère les Perisphæra et les Perisphæria comme identiques. Dans un travail que je destine à nos Annales, je décris cette nouvelle espèce, qui a été découverte en Cochinchine, et qui habite aussi les environs de Manille, où elle a été rencontrée par M. Lorquin. Je dirai aussi que le premier de ces pays nourrit une seconde espèce de Perisphæra, et que je considère comme étant la Perisphæra armadillo de M. Serville. NOTICES ENTOMOLOGIQUES (Suite) (1). Par M. LÉON DUFOUR. Président honoraire. (Séance du 22 Janvier 1862.) CONSULTATION SUR UNE LARVE AQUATIQUE. Quand je bats le rappel dans mes vieux dossiers pour en exhumer quel- que bribe, quelque fragment dont la science pourrait s’accommoder, au dire de mes entrailles paternelles, je me représente volontiers ce mar- chand qui, pour prévenir une banqueroute, vend son fonds de magasin, Il y à bien trois grands lustres que chaque hiver, mon regard vient butter contre un portrait de larve inconnue, Toujours je l’ajourne à la saison prochaine, dans l'espoir de compléter son histoire. Hélas ! les sai- sons se succèdent, les investigations se renouvellent et la larve garde le statu quo. De déceptions las, je me décide à traduire l’inconnue à la haute cour scientifique ; j'en appelle au savoir de mes collègues, tant nationaux qu'é- trangers. Afin de les éclairer, dans l'intérêt de la science et dans le mien propre, non seulement je veux produire les traits fournis par la structure extérieure, mais aussi ceux dévoilés par le scalpel dans les cavi- tés splanchniques. Les documents puisés dans ces deux modes d’investi- gation pourront, je l'espère, mettre les consultants sur la voie de la déter- mination de l’insecte dont notre larve litigieuse n’est que le premier âge. Ce sera là une entomotomie comparée qui n'est pas sans valeur de science. (1) Voyez 4° Série, tome 1 (1861), pages 5 à 16. 139 LÉON DUFOUR. CHAPITRE [°. FORME ET STRUCTURE EXTÉRIEURES. DIAGNOSE. — Larva aquatica, apoda, acephala, pseudopodis instructa ; cylindrico-subincurva, glabra, glauco-virescens ; anticè attenuata, postici branchiis duabus, conicis, divergentibus, villosissimis lerminata ; undecim segmentata ; segmentis thoracis lævigatis inermibus; reliquis seta Spini- formi laterali, duabusque in dorso ; stigmalibus inconspicuis, vel nullès. — Long. 8-10 lin. (PI. 2, fig. 2; larve grossie, et fig. 2 a, pseudopode con- sidérablement grossi pour mettre en évidence les piquants et les crochets). Hab. sub cortice palorum immersorum nec non in lignis cariosis, in flhunine ADOUR prope SAINT-SEVER. Dans le repos, cette singulière larve est incurvée, surtout à sa partie postérieure, un peu comme les Ghevrettes (Gammarus pulex), et alors elle semble cylindroïde. Mais dès qu'elle se livre à l’ambulation, son corps s'étend sur son support, devient moins convexe et elle acquiert le maxi- mum de sa longueur. C'est en octobre qu’elle arrive à son développement définitif. Son tégument est mince, lisse et souple ; il n’a rien de la texture co- riacée des larves aquatiques du Stratiomys et du Potamophilus. Dans l’eau, elle est d’un vert glauque uniforme ; à l'air, les segments dor- saux ont en avant une fine bordure obscure bien marquée, ainsi que la représente la figure. Cette bordure disparait complétement par l’immer- sion, pour reparaîitre de nouveau lors de l’émersion. Je ne me rends pas raison de ce fait même en le rejetant sur un jeu d'optique. Les trois premiers segments du corps sont lisses et privés de pseudopo- des. Ils correspondent évidemment au thorax d’après la règle générale. Le premier de ces segments, atténué en avant, a d'autant plus l’apparence d'une tête qu'au dessous de sa pointe il existe une bouche ou proboscide avec des appendices articulés qui parfois font saillie en dehors de cette pointe. Je parlerai bientôt de la bouche. En attendant, j'assure que ce premier segment n’est en réalité que le prothorax. Ces trois segments thoraciques, ce proboscide rétractile se retrouvent dans une foule de larves apodes et acéphales, surtout parmi les Diptères du groupe des Muscides, dont les larves vivent dans les ordures liquides, mais celles-ci ont des. stigmates et la nôtre est privée de ces orifices res- piratoires. Sans sortir de la région thoracique, abordons l’organisation buccale de notre problématique larve. Consultation sur une larve aquatique. 133 Dans mes si nombreuses dissections de larves acéphalées de toute espèce, je n’en ai point rencontré qui aient autant éprouvé ma patience. L’appa- reil buccal a pour bouclier le premier segment thoracique. Il faut donc renverser l'animal en supination, pour bien juger la composition et le fonctionnement de cet appareil. I] y a là une forte masse charnue ou mus- culaire qui préside à la protraction et à la rétraction du proboscide. On voit en avant, et dans la ligne médiane, une tige sétacée, acérée, brune, cornée, au bout de laquelle une lentille bien servie constate quelques poils courts qui ont à mes yeux une signification. Ils prouvent que la pointe de cette tige est destinée à se porter en dehors pour exercer quelque manœuvre sur l’aliment. Cette tige médiane se bifurque en arrière pour prendre un point d'appui ou d'insertion sur le massif musculaire dont il recoit l'impulsion. Près de cette même tige se voit un filet brun et corné qui semble four- nir des points d’attache à certains muscles du proboscide. Au premier coup d'œil, et cette illusion est facile, j'avais cru que la tige centrale se trifurquait en arrière. Jusqu'ici l'ensemble de cette organisation rappelle celle de quelques larves acéphalées de Muscides, et s’il n°y a pas identité absolue de structure, il y a du moins analogie de fonctions. Au bout et de chaque côté du proboscide s’insèrent deux appendices articulés, assez longs pour être parfaitement appréciés. L’un plus supé- rieur, auquel je donne la dénomination provisoire d'antenne, est formé de deux articles allongés dont le basilaire est un peu plus gros que le ter- minal. Cet appendice est sujet à faire saillie au bout du prothorax. Je ne vois rien d’analogue dans les larves acéphalées de Diptères. L'autre appendice plus inférieur serait un palpe. Il est pareillement formé de deux articles dont le basilaire est fort court et l’autre allongé, plus longs même que le terminal de ce que j'ai appelé l'antenne, L’abdomen de la larve en consultation se compose de huit segments, nombre normal dans la plupart des larves. Ces segments ont chacun une paire de pseudopodes dont je parlerai tout à l’heure. Le dernier seul, dont la configuration et les fonctions sont spéciales, n’en a qu’un isolé, unique. Mais indépendamment des pseudopodes, chacun des six premiers segments abdominaux a de chaque côté, près de l’angle antérieur, une spinule cornée dirigée en arrière, insérée sur la membrane souple et cou- tractile qui unit les segments dorsaux aux ventraux. Deux spinules sem- blables se voient à la région dorsale de l’abdomen. Le pénultième seg- ment ou le septième a le double de ces piquants sur ses côtés. L'un tout à fait sous-marginal est un peu plus grand ; l’autre est discoïda:, c’est à dire placé sur Paire ou le disque du segment près du bord latéral. Ces L® Série, TOME II. 9 134 LÉON Durour. piquants mobiles sur leur point d’insertion jouent un rôle dans l’ambula- tion ou la reptation. Jai dit la position des pseudopodes sur les segments abdominaux. Il nous reste à exposer leur admirable structure. En déniant des pattes arti- culées à notre belle larve, la nature ne l’a point déshéritée de locomobi- lité. Nous allons voir combien elle est ingénieuse pour assurer à chaque créature, quelque infime qu'elle soit, sa conservation individuelle dans des milieux si variés, et la faculté d'atteindre le but préconçu et irrévo- cable de son rôle’dans les harmonies universelles. Les pseudopodes (pl. 2, fig. 2 «) sont des mamelons charnus, muscu- laires, tellement rétractiles que dans certaines conditions ils peuvent ren- trer en eux-mêmes et se soustraire au regard. D’autrefois, comme par la détente d’un ressort, ils s'appliquent sur le plan de support. Chacun d’eux se termine par deux demi-disques séparés par une rainure qui, sans doute, les rend indépendants dans leur action. Ces demi-disques sont bordés de piquants plus ou moins courbés, et armés à leur centre de crochets ou hameçons. Cette armature est merveilleusement adaptée à une ambu- lation préhensive sur des surfaces habituellement humectées et glissantes, et à prévenir, par les crochets centraux qui servent d’ancres, les naufrages lors de la tourmente des flots. A cette occasion, je ferai remarquer que notre larve, non seulement habite les crevasses du vieux bois flottant, mais elle se plaît surtout sous l'abri de l'écorce inondée des pieux ; je l’ai même rencontrée sous l'écorce émergée de ces derniers. Cette circonstance m'avait porté à croire que la larve, exposée ainsi à l’air atmosphérique, devait avoir des stigmates. Mais j'ai vainement cherché ces orifices respiratoires. Je reviendrai sur ce point à l’article de la respiration. En analysant, en soumettant à une appréciation réfléchie les traits exté- rieurs de notre larve, en faisant appel à mes écrits, à mes dossiers sur les nombreuses métamorphoses que j'ai étudiées, en compulsant les ouvrages, si riches de faits, de Réaumur, De Géer, Swammerdam, Lyonet, etc., je me trouve ramené, après bien des balancements, à l’idée positive qu’elle appartient à l’ordre des Diptères. En procédant par voie d'exclusion, en descendant l'échelle diptérologi- que, j'ai fini par classer ma larve dans la peuplade des Muscides acalyp- lérées de Macquart, ou sans cueillerons aux balanciers. Beaucoup d’entre elles ont le genre de vie riverain, ce qui est déjà une condition favorable à mon classement de la larve qui fait le sujet de ce travail. J'étais dans ces perplexités de devination lorsque, me frappant le front, je fis jaillir de mon casier mémorial un vieux souvenir qui vint rajeunir Consuliation sur une larve aquatique. 135 mes espérances. Ce souvenir prend sa source dans un document, à la date de plus de vingt ans, fourni par un ami de science et de cœur, qui ne se doute nullement qu’une de ses observations entomologiques, à laquelle il a attaché peu d'importance, est devenue pour moi la boussole qui atténue grandement le supplice de mes doutes et m'ouvre la voie de la vérité. J'ai hâte de m'expliquer. Le professeur, célèbre à plus d’un titre, M. Joly, de Toulouse, publia en 4840, un remarquable mémoire sur un petit Crustacé des eaux salines (1), où le scapel, le pinceau et la plume se disputent la prééminence. Gel écrit se termine, à titre simplement supplémentaire, par une iconographie des métamorphoses d’un Diptère que M. Joly rapporte avec raison au genre Ephydra de Meigen, mais dont il n'a point déterminé l'espèce. La larve de ce Diptère est aquatique et abondait au fond de l’eau avec le petit Crustacé. Or, les Ephydra sont de petites Muscides que lon rencontre fréquemment sur les bords ombreux et humides des flaques d’eau. D'après les bonnes figures de M. Joly, sa larve des salines a la configu- ration, la segmentation, la bifurcation du bout de l’abdomen et le nombre des pseudopodes de la larve des bords de Adour. Mais le segment cau- dal de la larve d'Ephryda est proportionnellement plus long, plus effilé, plus profondément fourchu, et les branches de la fourche n’offrent aucune villosité. On dirait, sans que M. Joly l'ait exprimé dans son texte, que le bout tronqué de ces branches est couronné de cils fort courts qui ne sont sans doute que des branchies. J’ai vu, ainsi que Réaumur et De Géer, de semblables organes respiratoires terminer la queue simple et tubuleuse de la larve aquatique des Sératiomys. Cette absence de villosité aux branches de la fourche caudale établit, indépendamment de la taille qui n’est que de deux lignes environ, une notable différence, non seulement spécifique, mais même générique, entre la larve de M. Joly et la mienne. Je rends grâce à cet habile observateur du service signalé qu’il me rend, ainsi qu’à la science, Mais tout en ayant signalé les grands rapports de ma larve avec celle de M. Joly, je suis loin d’être fixé sur le genre définitif du Diptère en lequel elle doit se transformer. je maintiens donc le titre consultatif de mon travail. Une larve de dix lignes de longueur doit donner naissance à une Mus- cide acalyptérée de la plus forte taille. Or, dans la contrée que j'habite et où, pendant une longue série d'années, j'ai poursuivi et étudié avec pré- dilection les Diptères dont j'ai publié l’anatomie (2), les plus grandes (4) Histoire d’un petit Crustacé (Artemia salina) auquel on a faussement at- tribué la coloration rouge des marais salans, par M. N. Joly, professeur, Mont- pellier, 1840. (2) Mémoires de l’Académie des Sciences de L'Institut, 1850. 136 LÉON DUFOUR. Mouches acalyptérées des rives de l’Adour, appartiennent aux genres Sepedon et Tetanocera. Par une coïncidence des plus heureuses pour moi dans la cause actuelle, j'ai connu, décrit et figuré les métamorphoses du Tetanocera ferruginea (1), la plus grande espèce du genre (4-5 lignes). Ces métamorphoses se sont opérées sous mes yeux, dans une éducation privée, et ont la plus parfaite authenticité. La larve du T'elanocera ne ressemble en rien à celle qui fait le sujet de ma consultation. Longue de six à huit lignes, suivant son degré d'extension, elle a, quoique aquatique, deu grands stigmates pos- térieurs logés dans une caverne multilobée. Ainsi ma larve ne saurait appartenir au genre Tetanocera, el les nombreuses espèces de celui-ci, dont j'ai disséqué cinq ou six, ont toutes la même physionomie, les mêmes habitudes. Il me resterait donc maintenant à rapporter ma larve au genre Sepedon, dont les deux espèces européennes se trouvent fréquemment sur nos plantes aquatiques ou marécageuses. La différence de taille entre le Sepe- don ailé, long de quatre lignes, et ma larve, qui en compte dix, ne serait point un obstacle sérieux. Combien de larves qui se raccourcissent consi- dérablement dans leur transformation ! Voyez-en de nombreux exemples dans les Diptères, dans les Lépidoptères et dans les hétéromérés des Co- léopières, etc. CHAPITRE IT. ANATOMIE. Dans l'exposition succincte des traits d'organisation intérieure de notre larve, je poursuivrai le parallèle de ces traits avec ceux fournis par les formes extérieures. Je renvoie à une autre occasion et les figures et les détails de cette anatomie. 4° Appareil sensitif. — Notre larve, quoique acéphalée, à un grand cerveau Ovalaire, bilobé, de la partie antérieure duquel partent les nerfs buccaux. Ce cerveau est immédiatement suivi d’un chapelet de douze ganglions rachidiens contigus, presque soudés, mais non confondus. Je n'ai point rencontré une semblable chaîne ganglionnaire dans les nom- breuses larves de Diptères qui ont passé sous mon scalpel. Pour mettre en évidence ce chapelet serré, il faut renverser l'animal pour le disséquer. Les trois premiers ganglions sont sous le cerveau même et un peu plus (1) Annales de la Soc. Ent. de France, 1847. Consultation sur une larve aquatique. 157 grands que les suivants ; ils semblent représenter les ganglions thoraci- ques de certaines larves de Diptères. Dans les insectes ailés des Muscides acalyptérées, il n’y a en tout que deux ganglions dans le Tetanscera, trois dans l'Ortalis, un seul dans la plupart des autres genres sans en excepler le Sepedon. 2° Appareil respiratoire. — Ainsi que je l'ai déjà insinué, il n'existe pas de stigmates dans notre larve ; sa respiration est branchiale. Les branchies sont formées par les poils longs et souples qui garnissent soit les cornes du dernier segment abdominal, soit le bord postérieur de celui-ci. Ces cornes ne sont point une continuation du tégument ; elles s’insè- rent à ce dernier par une articulation fine, linéaire, qui lui permet le jeu nécessaire pour agiter, fouetter l’eau et en extraire, en sécréter par une chimie organique merveilleuse, l'air respirable ou peut-être la portion vitale de cet air, le seul oxygène. Mais comment cet air, à mesure qu'il se fabrique par ces franges ani- mées, pénètre-t-il dans le corps pour en vivifier les organes, comment s’introduit-il dans ces deux longues et resplendissantes trachées latérales si faciles à constater ? Je n'ai pu soulever qu’un lambeau du voile qui, en nous dérobant le mystère, stimule d’autant plus la curiosité. Voici donc ce qu'il m'a été permis de voir. Quand on renverse le segment branchial, de manière à mettre en évi- dence sa face ventrale, on voit, entre les insertions des deux cornes et la base du pseudopode isolé, deux disques ronds, glabres, contigus, d’une teinte plus obscure et sans aucun vestige d’orifice. Je n’ai jamais vu rien de semblable dans l'anatomie de tant d’autres larves. Lorsqu'on exerce avec ménagement sur l’ensemble de ce segment une compression espul- sive graduelle, on voit ces deux disques se soulever et entraîner, chacun, un court cylindre charnu et contractile. Alors l'œil armé d’une bonne loupe saisit entre les supports des disques une fente longitudinale que je crus d’abord être l'anus; mais une investigation plus serupuleuse me fit découvrir au bord postérieur de cette fente trois petits points bruns cal- leux, ce qui me fit supposer que tout ce petit système était du domaine respiratoire. Dès que la compression cesse, ces cylindres charnus rentrent en eux-mêmes et les disques redeviennent sessiles. Quel habile et heureux microtomiste nous dévoilera et les connexions anatomiques et les fonctions spéciales de ce système, dont ma longue pratique des autopsies de tant de larves ne m'a encore offert aucun autre exemple ? Avec une loupe, secondée d’un rayon de soleil, j'ai pu constater, par transparence, sur les cornes branchiales, immergées dans l’eau d’un verre 138 LÉON Durour. de montre, l'existence intérieure d’une trachée gonflée d’air. Nul doute que cette trachée ne soit le premier réservoir de l'air sécrété par les bran- chies, et qu’elle ne se continue avez les trachées latérales dont je vais parler. Ces trachées latérales, qui se rencontrent dans la plupart des insectes, sont les aortes de la grande circulation aérienne. Elles se continuent d'un bout à l’autre de la cavité splanchnique, émettant des trachéoles nutriti- ves pour tous les organes, pour tous les tissus, constituant enfin une cir- culation vasculaire aérifère complète. Avant de terminer cet article, je ferai une remarque qui confirme ce que j'ai déjà vingt fois proclamé, c’est que la nature dans ses créations a toujours une marche graduelle , ascendante ou descendante, pour les grandes comme pour les petites choses. Moi qui suis, par organisation innée, adonné à l'étude de ces dernières, j'ai toujours mis à enregistrer cette marche graduelle une attention toute spéciale. En poursuivant dans notre larve les trachéoles émises par les canaux aérifères latéraux, j'ai reconnu que des faisceaux trachéens peu fournis s’arrêétaient tout court à des points de la face interne du tégument abdo- minal qui paraissaient correspondre, et à chacun des segments de cette partie et à des stigmates qui dans le fait n'existent point. Ces jalons, ces moniteurs d’un organisme plus parfait que celui qu’on a sous les yeux, constituent ce que le grand Cuvier appelait des vestiges. Cette même disposition des trachées latérales n’aboutissant à aucun stigmate extérieur, se retrouve dans plusieurs larves aquatiques à bran- chies, notamment dans celle du Stratiomys chameleon, dont j'ai fait aussi la dissection. Mais ici se présente une question d’une solution difficile. Que devient l'air usé par l'acte respiratoire, puisqu'il n’existe point d’orifice extérieur pour lexpiration ? Est-ce que les branchies de notre larve n’extrairaient de l’eau qu’un des éléments constitutifs de celle-ci, l'oxygène ainsi que je l'ai déjà insinué ? Fiat lux! 9° Appareil digestif. — Les glandes salivaires sont très évidentes et consistent chacune en un boyau filiforme flexueux et un conduit excréteur capillaire. Le fube digestif a une fois et demie seulement la longueur du corps de la larve. L’œsophage est d’une ténuité capillaire et se termine à la limite du thorax par un pelit jabot. Le ventricule chylifique est filiforme, flexueux, et aboutit en arrière à un renflement ovoïde, après lequel ont lieu les quatre insertions des vaisseaux hépatiques qui ont leurs bouts flot- lants. L’éntestin est grêle, de peu d’étendue et se renfle eu un rectum oblong. ES Note critique sur le Scorpio Savignyt. 139 IL. NOTE CRITIQUE sur Le SCORPIO SAVIGNYI Dur. (SAvieny, Egypt. Apt. PL 8, fig. 4.) C’est en même temps rendre hommage et justice à la mémoire de Savi- gny et servir efficacement la science, que de rétablir cet illustre auteur dans ses droits de propriété scientifique, à l’occasion d’un scorpion égyp- tien qu’il a figuré dans le riche atlas de l'ouvrage sur l'Égypte. Malheu- reusement ce martyr de la science n’a point doté celle-ci du texte des- criptif de son iconographie si instructive. De là les interprétations infidè- les ou erronées des auteurs trop empressés ou mal inspirés. Qu'on me permette, pour justifier ma manière d'envisager la figure pré- citée, de raconter les circonstances qui ont amené ma conviction. Mon fils, Gustave Dufour, médecin major dans l’armée expéditionnaire de Chine, en revenant en juillet 1861 de cette lointaine terre, par Suez et le Caire, alla visiter la plus grande des célèbres Pyramides. Il trouva dans son voisinage plusieurs individus d’un Scorpion qu’il plongea vivants dans l'alcool, pour servir à mes dissections. Le scorpion, sujet de mon écrit, est remarquable par la gracilité de ses pinces didactyles, par la forme oblongue des nœuds de sa queue, par la couleur noire du pénultième de ces nœuds, enfin par la teinte blond-pâle de tout le corps. Afin de conserver la légitimité de l'espèce de Savigny, afin de suppléer au défaut du texte et de fournir des données certaines aux entomologistes présents et à venir, je vais formuler la diagrose du Scorpio Savignyi, et je l’accompagnerai de quelques documents sommaires. Octonoculus pallidè rufescens, pedibus caudaque pallidioribus ; hujus articulis oblongis, penultimo atro tuberculoso-asperato ; abdominis dorso tricarinalo. — Long. 2 1/2 -3/4 pollic. Hab. in Egypto, Pyramidas circa. Lyre du céphalothorax granuleuse. Ocelles dorsaux plus distants entre eux que dans la plupart des autres types, trait bien exprimé dans la figure de Savigny ; les trois latéraux rapprochés, presque contigus, égaux entre eux. Mandibules courtes, robustes, à dents fortes, crochues et noires, par- faitement représentées par cet auteur, Nœuds ou articles de la queue 140 LÉON Durour. allongés, avec des arêtes presque effacées, sauf l’avant-dernier qui, plus long que les autres, offre à ces arêtes des aspérités granuleuses. La cou- leur noire de cet article n’a point été franchement exprimée dans le dessin de Savigny. Cependant je lai observée dans les très jeunes comme dans les adultes. Je dois dire, néanmoins, que sur une vingtaine d'individus apportés par mon fils, il y en avait un seul où cet article n’était pas noir. Une sembla- ble variété aurait-elle posé sous les yeux du dessinateur ? Je ne le pense pas, vu l'abondance de cette espèce aux Pyramides, où elle n’aura sûre- ment pas échappé à l’illustrateur des insectes de l'Égypte. C’est plutôt le graveur qui aura faiblement rendu ce trait. Ampoule à venin petite, com- parativement à celle de beaucoup de scorpions ; aiguillon plus long qu’elle, à pointe noire. Peignes génitaux à trente-cinq dents ; nombre variable d’après mes pro- pres observations ; l’atlas égyptien n’en donne que trente. Si nous passons aux interprétations données par les auteurs aux figures de Savigny, nous constatons que Hemprich et Ehrenberg, ainsi que d’après eux, M. Paul Gervais, ont rapporté, à la vérité avec le signe du doute, ces figures à leur Scorpio Thebanus. Or, la brève description de celui-ci ne cadre nullement avec celle de notre S. Savignyi. Mais ce qui à lieu de m’étonner, et ce qui ne saurait s'expliquer que par la rédaction précipitée des entreprises de librairie commerciale, c’est que M. Gervais, dans l'explication des figures copiées de Savigny, donne à cette espèce le nom de Scorpion roux égyptien, dénomination qui ne se trouve point dans les soixante-dix-huit espèces du texte de son livre. Puis il cite, sous le signe dubitatif, ces mêmes figures dans la synonymie de l'Occilanus , oubliant qu'il les a déjà inscrites pour le Thebanus. Or, lOccitanus diffère totalement, tant par la configuration que par la structure, du Savignyi. Celui-ci n'a de lOccitunus que la teinte très modifiée. Notice sur la Formica Savignyt. 141 I]. NOTICE sur LA FORMICA SAVIGNYI Dur. (Formica, pl. 20, fig. 2, Savign., Hym. Egypt, Mas, pl. 20, fig. 4.) Cest à mes yeux l'équivalent d'une découverte, que de rétablir dans ses droits la mémoire d’un auteur qui, entrainé par de malheureuses cir- conslances, n’a pu léguer à la science que la figure, sans description, d’une espèce inaugurée par lui. Une Fourmi représentée dans l'important atlas de Savigny, sur les Hyménoptères de l'Égypte, m'a inspiré ces lignes de pieux hommage, Je dois cette Fourmi, ainsi que le Scorpion dont j'ai parlé plus haut, à mon fils, qui m'en a apporté douze individus en bon état, pris aux Pyra- mides, localité qu'a dû explorer vingt fois le célèbre entomologique, dont la science demeure encore veuve. Sans autre préambule, voici le signalement de cette Fourmi : Operaria. Nigra glabra holosericea; capite nunc toto, nunc vertice tan- lum, rufescente-ferrugineo ; stemmalibus tribus distinctis ; antennis gra- cililer setaceis ; mandibulis quadridentatis, subtiliter versus dentes stria- lis; palpis oreque interdum pilosellis ; petioli nodo unico subgloboso gib- biforme ; abdomine ovato acuto ; pedibus gracilibus. — Long. 4 lin. Hab. in Egypto, Pyramidas circa. Variat capile thoraceque omnino ferruginets, L’écaille du pétiole offre un trait caractéristique. Au lieu d’être com- primée, comme dans la plupart des fourmis, elle est subglobuleuse ou en bosse, Ce trait, ainsi que la gracilité des antennes et des pattes, ont été parfaitement saisis par la figure de Savigny. Mas. Petioli nodo ut in operaria sed postict depressiusculo:; antennis pedibusque rufo ferrugineis; alarum macula vaga fuliginosa, cellula dis- coidalë magna, subquadrala ; forcipite genitali hirsutissimo. Hab. in Egypto nec non in Algiria. Lepeletier m'a donné, comme provenant d'Oran, et M. le docteur 4112 LÉON DUFOUr. Dours m’a envoyé de Ponteba (province de Constantine), l’un et l’autre sans désignation spécifique, plusieurs fourmis ouvrières ne différant du F. Savignyi que par une taille moindre. L’écaille du pétiole est la même et le brillant satiné du corps bien semblable. J'ai même trouvé dans quel- ques individus algériens le fin liseré blanchâtre à l'abdomen, exprimé dans la figure de Savigny. Quant au mâle, je ne l’ai connu personnellement que dans les individus venus d'Oran. J'y trouvai deux mâles en apparence identiques et qui appartenaient sûrement à deux espèces distinctes. Dans l’un de ces mâles il y a absence de la cellule discoïdale ou petitesse telle que le fond mem- braneux de l'aile est invisible. Dans l’autre, cette même cellule est grande et fortement quadrilatère. C’est à ce dernier qu'il faut rapporter la fig. 4 précitée de l’atlas égyptien. Obs. J'ai vainement cherché cette espèce dans la Monographie de Latreille, dans Fabricius, Olivier, Lepeletier, Nylander. Je ne vois nulle part citée la figure de Savigny. Description de la galle de la Jasonia glutinosa, elc. 143 LV. DESCRIPTION DE LA GALLE pe LA JASONIA GLUTINOSA ET DU TEPHRITIS qui LA rropuIT. " Mon ami le professeur Comendador, de Barcelone, m'envoya, il y a quelques années, des sommités de Jasonia glutinosa (jadis Erigeron), portant des galles qui m’étaient complétement inconnues, quoique j’eusse habité longtemps les montagnes de la Catalogne, où cette Composée est commune. Je ne trouve cette curieuse galle signalée ni dans Réaumur, ni dans aucun des ouvrages à ma disposition. Ces excroissances végéto-animales, ces hypertrophies à formes plus ou moins régulières, mais à texture si variable suivant l'espèce d’insecte qui les produit et suivant le tissu végé- tal qui en est le siége, ces galles réclament avec urgence la monographie promise à la science par le docteur Giraud, de Vienne, qui possède d’im- menses matériaux et un savoir plus immense encore pour traiter de main de maître cet œuvre digne de lui. Les galles de la Jasonia, souvent au nombre de plusieurs sur le même rameau, sont exclusivement produites par l’intumescence morbide du réceptacle des fleurs et des fruits de cette Synanthérée. Elles ont la forme de petites noisettes sphéroïdales, d’une couleur marron-clair ou bistre, glabres, comme luisantes, et d’une dureté qui résiste à une forte pression du doigt. Les folioles de l’involucre, déjetées en arrière, lui forment une collerette basilaire persistante. Parvenues à maturité, elles présentent à leur périphérie et surtout à leur centre supérieur des tubes cylindriques longs et droits comme des tuyaux de poêle, brusquement implantés sur la galle et terminés par un orifice bordé de fines paillettes sous forme de cils. Ces tubes offrent à la loupe une courte villosité, parfois des aspérités. Ils ne sont que le développement anormal des akènes ou graines de la plante, tandis que les cils dont je viens de parler sont la déformation de l’ai- grette. ‘ Si avec une lame de canif on pourfend ces galles pour en étudier la contexture intérieure, on constate que celle-ci est une substance com- pacte, homogène, blanchâtre, une sorte de moelle indurée. Si l’on fait avec ménagenent des excisions successives, on découvre des cellules uni- loculaires, séparées les unes des autres, ovales ou oblongues, atténuées à EU LÉON Durour. leur bout antérieur qui regarde le réceptacle floral. 11 y a de ces cellules depuis deux jusqu’à douze. C’est là le berceau de la larve, en même temps que son magasin de vivres, car elle se nourrit en rongeant son berceau qui s'agrandit ainsi à mesure qu’elle se développe. Qui nous révélera la merveilleuse industrie de cette larve récluse qui, aux approches de sa métamorphose poursuit son érosion dans l'intérêt de : sa nymphe, afin de colloquer celle-ci dans un akène hypertrophié, qu’elle creuse pour former ces tuyaux extérieurs dont j'ai parlé ? Et par quel stratagème cet akène, changé en tuyau, se maintient-il solidement fixé à l’écorce de la galle ? Il faut s’humilier devant tant de mystères, malgré la prétention de rerum cognoscere causas. Oui, c’est dans ce réceptacle tubuleux que la larve, obéissant à un irré- vocable arrêt, vient se loger pour se faire de sa propre peau une coque hermétique où elle se transfigure en une tendre nymphe. Celle-ci, instinc- tivement avertie de l’heure de sa dernière métamorphose, soulève la coupole de sa coque où pupe, secoue, dépouille son frèle domino pour devenir insecte parfait, une Téphrite aux ailes légères et bariolées qui s’approche de sa fenêtre frangée pour s’élancer dans les airs et y jouir d’une vie toute nouvelle. La première année que je reçus un certain nombre de ces galles, sans doute peu récentes, je n’obtins, malgré tous les soins de leur séquestra- tion dans un bocal, que de rares individus d’un Cynipsaire du genre Eulo- phus, plutôt que du genre Misocampus. Je vis bien que ce n’était là qu’un parasite de la larve fondatrice de la galle. Deux années plus tard, le pro- fesseur Comendador, sur ma demande, me fit un nouvel envoi mieux con- ditionné et, lan suivant, j'eus la vive satisfaction d'assister à l’éclosion d’un essaim des véritables auteurs de la galle, d’une espèce de Tephritis dont je donnerai bientôt la diagnose. Je m’abstiens, par économie typographique, de décrire et de figurer séparément la larve et la pupe de notre Tephritis. Elles ressemblent généri- quement à celles dont j'ai donné l'histoire dans un mémoire publié en 4897 sur la Tephrilis jaceæ (4). TEPHRITIS JASONIÆ Duf. (PI. 2, fig. 4, ala.) Rufo-cinerea, nigro pilosa, abdomine concolori haud maculalo ; alarum costa maculis qualuor transversis nervurisque transversis nigris ; pedibus rufo-pallidis ; oviscaplo nigrescente nitido. — Long. 1 1/2-2 lin. Hab. in gallis Jasoniæ glulinosæ. (1) Annales Soc. Ent. de France, 3e série, t. V (1857), p. 50, pl. 5. Description de la galle de la Jasonia glutinosa, etc. 445 Remarquons que ces Muscides fréquentent de prétérence les plantes Synanthérées. Le mâle ne diffère de la femelle que par l'absence de l’oviscapte. J'ai eu beau chercher dans les soixante-trois espèces de Tripela, dont Meigen a figuré avec un rare talent les ailes, je n’y en ai point trouvé qui puisse s'adapter rigoureusement à la nôtre (1). Comme supplément à cette notice, j'ajoute ici le signalement du Cynip- saire parasite de la Tephritis. Larva apoda, albida, glabra, duodecim segmentata ; caput minutum, rotundatum ; segmentum ultimum capite latius. — Long. 5 lin. Tephritidis Jasoniæ parasilica. EULOPHUS STENOSTIGMA Duf. Viridi-subcupreus ; antennæ novem articulatæ, subrectæ, frontis medio inserlæ, thoracis medium vix atllingentes, piceo-nigræ, articulo primo rufo, gracili, elongato, glabro ; secundo sublurbinato ; reliquis arctè ad- pressis, flagellum cylindricum, apice subacutum brevi villosum, efforman- libus; alæ diaphanæ, avenosæ cum callo exiliter pedicellato ; pedes pallidi ; femora nigro-virentia cum geniculis pallidis. — Long. vix 2/3 lin. E galla Tephritidis ortus. (4) Je dois à l’habile pinceau de mon ami Laboulbène les figures qui accompagnent mon texte. — La figure 4 de la planche 2 représente une aile très grossie de la Tephritis jasonie ; la fig. 4 a, un rameau de Jasonia avec ses galles de gran- deur naturelle, et la fig. 4 b, la moitié d’une galle ouverte pour mettre en évidence les loges de la larve, de la pupe et l’ouverture de sortie du Diptère. 146 LÉON Durour. Ne DESCRIPTION pe La LARVE pu NOSODENDRON. Il y à plus de vingt ans que je conserve en portefeuille la description et l’iconographie de la larve du Nosodendron fasciculare. X s’en va temps pour un octogénaire de mettre un terme à cette longanime expectation qui a si souvent échoué, à obtenir la transformation de cette larve en nymphe. A d’autres l’heureuse chance de compléter l’histoire des méta- morphoses de ce petit Coléoptère. Tout le monde sait que le Nosodendron vit dans la marmelade de l’ul- cère de l’orme, et je l’ai trouvé aussi dans celle du chêne. Sa larve par- tage ce même habitat. | Je n'ignore point que MM. Chapuis et Candèze ont donné, dans leur excellent traité sur les larves des Coléoptères, la diagnose et la figure de cette larve (1). Mais elles laissent quelque chose à désirer, et j'espère que ces savants collègues me permettront de donner une seconde édition de leur travail sur ce point. Le sujet qui a posé pour leur portrait était ou défectueux ou dans une attitude peu favorable. En rapprochant la figure que j'en donne de la leur, on croirait facilement que ce sont deux larves d'espèce différente. Et puis ces savants ne sont pas parvenus à décou- vrir les stigmates abdominaux que j'ai parfaitement constatés. Formulons d’abord le signalement de la larve : LARVA hexapoda, cephala, antennata, oblonga, subdepressa, posticè atte- nuala, desuper coriacea ; pilosa; segmentis abdominalibus margine uni- lobulato-hispidis, dorso utrinquè longitudinaliter bifarium granulatis ; stigmatibus luberculo impositis ; segmento ullimo a præœcedentibus dis- tinclo, conoïdeo basi bituberculalo ; capite magno, lateribus rotundato ; ocellis quinque distantibus ; pedibus brevibus vix exsertis. — Long. 4 lin. Hab. in ulceribus Ulmi nec non Quercüs. (Voyez les figures 3 de la planche 2.) Gette larve, d’un blanc sale en dessous, est d’une teinte obscure en dessus, avec de petites mouchetures plus claires. Le corps est bordé de (1) Catalogue des larves des Coléoptères, p. 105, pl. 3, fig. 6 (1853). Description de la larve du Nosodendron. 147 poils assez longs, constatables surtout dans l’eau claire après des lavages préliminaires. Tête remarquable par sa grandeur et sa largeur. Une loupe y saisit quelques granulations faibles et vagues. Orelles non compris dans une orbite, placés latéralement près de l'insertion des antennes, disposés sur deux rangées et assez distants. Rangée antérieure de trois, la postérieure de deux. Je dois à mon ami Laboulbène le dessin de la tête avec la disposition scrupuleuse des ocelles. D’après ce sagace observateur, les ocelles anté- rieurs seraient bombés en haut et en avant, de manière que la vision ne saurait s'exercer que dans ces deux directions. Les ocelles postérieurs placés dans une légère excavation, regarderaient en arrière et non en avant. Je laisse à ce savant toute la responsabilité de cette sorte de stra- bisme. Antennes de trois articles, le basilaire court, ie second cylindrique, le terminal subuliforme. Chaperon étroit, transversal. Labre demi-circulaire. Faute d’avoir étudié les parties de la bouche, je renvoie à l'ouvrage de MM. Chapuis et Candèze. Mandibules courtes, mais tranchantes et forte- ment unidentées. Des trois segments du thorax, l'antérieur ou prothorax a une largeur double de celui qui le suit. Ces trois segments sont superficiellement et vaguement granuleux, avec quelques granules en séries aux deux derniers. Pattes courtes, mais débordant un peu le thorax dans leur parfaite extension ; composées de trois articles, non compris la hanche et le cro- chet terminal qui est unique et robuste. L’ambulation de la larve dans son gite ulcéreux est encore assez active. Abdomen de huit segments. Les sept premiers stigmatifères, pourvus d’un lobule latéral arrondi, couronné de longs cils, bien constatables dans l’eau limpide. Ils offrent à la région dorsale, de chaque côté de la ligne médiane, trois rangées longitudinales de trois à quatre granules gla- bres. Le segment terminal ou le huitième ne ressemble pas du tout à ceux qui le précèdent. Il est atténué en arrière, avec sa pointe tronquée. On voit à sa base deux tubercules pyramidaux rapprochés, que je ne crois point stigmatifères. Ce segment est frangé de poils assez fournis. J'ai compté sept paires de stigmates aux bords latéraux des sept pre- miers segments de l’abdomen. Tous sont implantés au sommet d’un tuber- cule pyramidal situé au devant du lobule cilié dont j'ai parlé. Ges orifices respiratoires sont d’une pelitesse extrême, ronds, avec un cerceau corné annulaire. La première paire, celle du segment basilaire, est fort difficile 148 LÉON Durour. — Description de larve du Nosodendron. à mettre en évidence par ce qu’elle est cachée, abritée par le bord corres- pondant du métathorax. Elle n’occupe pas, comme les autres, le bord latéral du segment, mais le disque de celui-ci. Une figure fait voir cette disposition. Quoique je n’aie pas constaté l'existence de stigmates au thorax, je ne saurais me refuser à croire qu'il n’y en a pas une paire. Quant aux tuber- cules pyramidaux du dernier segment de l'abdomen, je n’ose point affir- mer qu'ils manquent totalement de stigmates. Je lègue à mes successeurs cette double solution. EXPLICATION DES FIGURES 3, 8 4, à b et 3 c. (Planche 2°.) Fig. 3. La larve fort grossie du Nosodendron fasciculare, et à côté d’elle, la mesure de sa longueur naturelle. 3 a. La tête considérablement grossie de cette larve pour faire voir les ocelles, antennes, mandibules, etc. 3 b. Les deux premiers segments abdominaux grossis pour mettre en évidence les rangées de granules et le premier tubercule stigmatifère discoïdal ; le tubercule stigmatifère marginal ; les lobules latéraux ciliés. 3 c. La même larve vue de profil et très grossie, (Voyez p. 149 à 152.) SUR LES STIGMATES DE LA LARVE DU NOSODENDRON FASCICULARE. Par M. le docteur ArExaxpre LABOULBÈNE. (Séance du 8 Janvier 1862.) La larvé du Nosodendron fasciculare Ozrv. a été décrite pour la première fois par MM. Chapuis et Candèze dans leur Catalogue des larves des Coléop- tères ; notre vénéré Président honoraire vient de nous en donner une des: cription plus complète et une figure très soignée (voy. plus haut, p. 146, et fig. 3 de la planche 2), mais il nous signale quelques obscurités qui restent à éclaircir quant à l’organisation de cet insecte ; il nous fail remar- quer aussi que la nymphe est encore à trouver et à faire connaître. Pendant l'automne de l’année 1860, j'ai pris à Saint-Sever, avec MM. Léon Dufour et Pérez, des larves de Nosodendron, vivant dans la bouillie qui recouvre les ulcères des vieux ormes. Ces larves ont servi à M. Léon Dufour pour le mémoire dont il a enrichi nos Annales, mais une d'elles, qu’il m'avait donnée et que j'avais plongée dans l’alcool, va me permettre d'ajouter quelques traits à la description qui précède et de discuter la position et le nombre des stigmates de cette larve litigieuse. On sait que, chez la majeure partie des larves des Coléoptères, les stig- mates sont au nombre de neuf paires, qui se trouvent, la première sur le thorax et les huit autres sur les huit premiers segments abdominaux. M. Candèze n'a pu, « malgré les recherches les plus minutieuses, découvrir les neuf paires de stigmales ordinaires, » il a seulement « trouvé à la face dorsale du premier segment de l'abdomen, et un peu en dedans du prolongement latéral, une saillie conique assez élevée, qui lui a paru porter un stigmale. Les segments suivants n’offraient rien de sem- blable (1). » M. Léon Dufour a négligé de vérifier la posilion du stigmate thoracique (voy. plus haut, p. 148), mais il a parfaitement vu et représenté les stig- mates abdominaux des sept premiers segments. Quant aux deux tuber- (1) Catalogue des larves des Coléoptères, etc. (Mémoires de la Société royale des Sciences de Liége, t. VIII, p. 446, et pl. rar, fig. 6, 1853). N° Série, TOME II. 10 150 AL. LABOULBÈNE, cules pyramidaux, rapprochés à la base, et situés sur le huitième segment, il ne les croit pas stigmatifères (p. 447), mais revenant sur son dire (p. 148), il n'ose pas affirmer qu’ils manquent totalement de stigmates. Je vais exposer à mon tour ce que l'étude des stigmates de cette larve m'a offert, je rechercherai plus tard si le résultat est en désaccord ou con- forme avec ce que nous savons déjà sur ces organes respiratoires des lar- ves des Coléoptères. Le premier stigmate est placé sur le thorax (PL 2, fig. 8 c, n° 1), non point au bord postérieur du prothorax, ni sur la membrane qui unit le prothorax au mésothorax, ou le premier au deuxième segment, mais près du bord du mésothorax et en dessous. Cette position mésothoracique a soulevé autrefois de vives discussions (1), elle est prouvée aujour- d’hui et généralement admise. Je me contenterai de signaler comme exem- ples le stigmate mésothoracique des larves d’Ancylocheira, d’Agrilus, de Melanotus, d'Agrypnus, d'Athous, etc. (E. PerRis, dans nos Annales, de 14854) et celle du Dasytes cœruleus que j'ai moi-même décrite (1858, p. 516, pl. 13, fig. 1, s). La deuxième paire de stigmates est située sur le premier segment abdo- minal, ou le premier qui suit le métathorax (voy. fig. 3 c, n° 2), en dessus et près du bord latéral du segment. Chaque stigmate ressemble à une éminence arrondie, ou à un petit tubercule. M. Candèze avait aperçu cette éminence ; M. Léon Dufour l’a très bien indiquée. Les troisième, quatrième, cinquième, sixième, seplième et huitième paires de stigmates se trouvent depuis le deuxième, jusqu’au septième seg- ment abdominal inclusivement. Les stigmates sont situés en dessous et non en dessus du bord latéral, et au devant d’un lobule cilié, exactement décrit et représenté par M. L. Dufour (PI. 2, fig. 3 b). On en retrouve l'indication sur la figure que j'ai donnée (Voyez fig. 8 c, n° 3, 4, 5, 6, 7 et 8). Existe-t-il une neuvième paire de stigmates ? Devons-nous admettre que leur émergence se trouve au sommet des deux saillies tuberculeuses, rap- prochées par la base et placées sur le huitième segment abdominal ? En ce cas la neuvième paire de stigmates serait située en dessus comme la deuxième paire, et non en dessous comme toutes les six paires abdomi- nales suivantes, et comme la première paire mésolhoracique. Mais toutes les hypothèses ne sauraient valoir le fait observé. J'ai sacrifié la larve que (1) MM. LÉON Durour, GOUREAU et Lucas ont discuté cette situation des stig- mates dans nos Annales pour 1843, pages 27 et 28, 255 et 256, 258 el suiv., pour 184%, p. 320 et suiv. et 441. — Voyez aussi E. PErris, Notes sur les métamor- phoses de divers Agrilus (Mémoires de l’Acad. des Sciences de Lyon, nouvelle série, t. 1, p. 116 et suiv., 1851). Sur les stigmates de la larve du Nosodendron fasciculare. 151 je possédais, j'ai enlevé les derniers segments et j’ai recherché si un tronc trachéen venait aboutir aux deux saillies tuberculeuses dont il est ques- tion. J'affirme que malgré toutes mes recherches je n'ai pas trouvé le tronc trachéen que je cherchais, je n'ai pu voir que la terminaison du tube digestif et du système nerveux, ainsi qu'une grande quantité de fais- ceaux musculaires séparés et raidis par l’alcool ; je dois ajouter néanmoins, dans l'intérêt de la vérité, que c’est avec une peine extrême que j'ai mis en évidence le tronc trachéen, pourtant très considérable, qui aboutit au pre- mier stigmate mésothoracique. Cette trachée avait tellement perdu ses caractères habituels par suite du séjour dans l'alcool et ressemblait si fort à un faisceau musculaire strié en travers, que je ne puis me prononcer catégoriquement sur l'absence de tout tronc trachéen venant se rendre aux deux saillies pyramidales et supérieures du huitième segment. Cette véri- fication ne pourra être faite que sur la larve récemment morte, et je m'en occuperai à la première occasion. Je doute cependant qu'il y ait une neu- vième paire de stigmates et j’exposerai plus bas mes raisons à ce sujet. En résumé, la larve du Nosodendron fasciculare présente sûrement huit sligmates de chaque côté du corps; la position de ces stigmates est anomale parce qu'ils ne sont pas situés sur une même ligne, à l’union des demi-segments supérieurs et inférieurs du corps, mais bien au-dessous du plan horizontal médian, et en ce que le deuxième sligmate est placé au-dessus de ce plan, sur le premier segment abdominal. La forme de ces stigmates est particulière, ils ne sont pas sessiles, mais légèrement pédiculés, ou portés sur un mamelon pointu. La deuxième paire est résistante et cornée. Le péritrème des autres paires est arrondi, ainsi que l’a noté M. Léon Dufour. Si nous nous rappelons que la larve du Nosodendron vil dans la bouillie des ulcères d’orme, nous comprendrons de quelle utilité peuvent lui être ses stigmates pédicellés et son deuxième stigmate dorsal, c'est même ce qui engagerait à considérer les saillies du dernier segment comme devant, a priori, être stigmatifères et à y trouver l'organe qu’on remarque dans les larves de Diptères qui émergent leur dernier segment quand elles sont plongées dans un liquide. Mais j'ai dit que l'anatomie n’appuyait pas cette opinion ; l’analogie est aussi contre elle. Le nombre des segments du corps est de onze seulement, la tête non comprise. Or, dans les larves de Cassida et de Hispa entre autres, nous trouvons ce même nombre, qui je dois le dire est rare et exceptionnel. Ces larves, ainsi que le remarque mon ami M. Perris, n’ont que huit stig- mates et le dernier segment en est dépourvu (Voy. Annales Société Ent. France, 4856, p. 481, et Histoire des Métam. de divers insectes, Liège, 1855, p. 33 et suiv., pl. v bis, fig. 79). On ne peut se dissimuler que la 152 LABOULBÈNE.— Sur les stigm. de la larve du Nos. fasciculare. larve du Nosodendron, qui n’a que huit segments et dont le huitième demi- segment abdominal est pourvu à la base et en dessous d’un mamelon anal très peu saillant, rentre dans les conditions d'organisation des larves de Cassida et de Hispa. L'analogie porte donc à penser que les tubercules supérieurs du huitième segment ne sont pas stigmatifères. J’ajouterai en terminant que les antennes de la larve que j'ai examinée, sont composées de trois articles, qu'il y a pareillement trois articles aux palpes maxillaires (1) et deux articles aux palpes labiaux. EXPLICATION DE LA FIGURE 9 C DE LA PLANCHE ©. Earve du Nosodendron fascicularïe OLIVIER, vue de profil pour mettre en évidence les stigmates et les tubercules ou saillies pyramidales du hui- tième segment. 4. Premier stigmate mésothoracique. 9. Deuxième stigmate placé près du bord supérieur du premier segment abdominal, ou quatrième segment du corps de la larve. 3, h, 5, 6, 7, 8. Troisième, quatrième, cinquième, sixième, septième et huitième stigmates placés sur les deuxième, troisième, quatrième, cinquième, sixième et septième segments abdominaux. 9. Saillie pyramidale ou tubercule situé sur la partie supérieure du hui- tième segment abdominal ou dernier segment du corps. On voit en dessous la légère proéminence formée par le mamelon anal. L'anus est longitudinal. Nota. Dans la figure 3 a, les ocelles sont placés d’une manière un peu schématique. Ils devraient être plus sur le côté, les plus internes ne dépassent pas le plan vertical de la base des antennes ; on voit bien cette disposition sur la larve examinée de profil (fig. 3 c). (1) La figure 6 b de la planche HI, dessinée par M. Candèze, donne quatre articles aux palpes maxillaires, mais le texte rectifie cette erreur (loc. cit., p. 445). NOTE SUR DIVERSES EXPÉRIENCES RELATIVES A LA FONCTION DES AILES CHEZ LES INSECTES. Par M. le professeur Maunice GIRARD. (Séance du 22 Janvier 1862.) Dans un mémoire que j'ai eu l’honneur . de lire à la Société, dans la séance du 12 décembre 1860, j'ai exposé d’une manière succincte la théo- rie du vol des animaux ailés proposée par M. Straus-Durckheim. Elle repose essentiellement sur ce fait général que les organes véritables et directs de la locomotion aérienne, d'origines diverses, doivent présenter leur maxi- mum de résistance et d'épaisseur au bord antérieur, avec un décroisse- ment successif jusqu’au bord postérieur. Il en résulte la progression du corps en avant, par le seul fait des abaïssements et relèvements alter- natifs, comme le démontrent les lois les plus élémentaires de la méca- nique. M. Straus-Durckheim n’a pas essayé de démontrer sa théorie autrement qu’en cherchant à établir par des exemples divers la généralité du fait qui lui sert de base. J'ai tenté d'obtenir une vérification plus complète par diverses expériences, qui m'ont conduit à examiner les ailes au point de vue de la fonction chez les divers ordres d'insectes. J'ai d’abord eu l’idée de changer le rapport des diverses régions de l’aile dans des ailes véritables, afin de voir si l’inégale résistance des deux bords était une condition absolue du vol. Il suffisait d’enduire les ailes par places de ver- nis se desséchant avec rapidité. J'ai dû rejeter les vernis à base d'alcool, d'éther ou de benzine qui auraient pu offrir sur les Insectes un effet anes 15h M. GIRARD. thésique ou toxique. L'eau gommée ou l’empois fait avec un mélange de fécule et de gomme arabique, m'ont paru remplir le mieux les conditions voulues. Il faut les appliquer au pinceau et attendre quelques instants, jusqu’à dessiccation complète, avant de rendre la liberté à l’insecte. Au bout de quelque temps, d’autre part, l’enduit se détache, soit de lui- même, soit par le frottement des pattes. On pourrait aussi appliquer de minces bandes de papier, mais il est très difficile d’arriver exactement à l'épaisseur nécessaire et suffisante. En mettant au pinceau une mince bor- dure de gomme filante sur le bord inférieur des ailes de Diptères du genre Eristalis (similis, arbustorum, etc.), de manière à rendre l'épaisseur aussi grande qu’au bord antérieur, le vol est immédiatement aboli. On pourrait faire l’objection que le poids ajouté à l'aile est la cause de ce fait; mais si l’on met au contraire, sur un autre insecte pareil, une égale bordure de gomme sur le bord antérieur de laile, ce qui ne fait qu’augmenter l'épaisseur d’une région déjà plus épaisse que les autres, on observe que le vol est encore possible, quoique fort ralenti à cause du poids. J'ai éga- lement mis des enduits de gomme aux bords inférieurs des deux paires d’ailes, toutes deux propres au vol, chez un Agrion (Libellulides, Névrop- tères) et l’insecte n’a plus volé; il se servait seulement de ses ailes éten- dues comme d’un parachute, ce qui lui permettait de descendre en dé- viant un peu de la verticale. Le même enduit gommeux (un seul fitet au pinceau), placé sur les bords antérieurs des quatre ailes d’un autre Agrion de même espèce, n’a pas détruit le vol, car il a eu lieu même de bas en haut, mais l’a seulement ralenti. Une double bordure de gomme (un deuxième filet superposé au premier) rendant les ailes trop pesantes, a empêché le vol de bas en haut; l’insecte retombait, mais en tournoyant et décrivant trois ou quatre orbes avant de toucher terre. Je reprendrai des expériences analogues sur des Lépidoptères à vol puissant. J'ai à peine besoin de faire remarquer que ces expériences offrent certaines difficultés, car on n'arrive que par lâtonnement à trouver les épaisseurs convenables des enduits. Chez les Agrions en particulier, exemple excellent par l’iden- tité du rôle des deux paires d'ailes, comme nous le verrons, se présente en outre cette difficulté spéciale que les ailes, se superposant, se collent ou disséminent l’enduit. Des Libellula vulgata, aux ailes bordées inférieurement d’un mince filet de gomme, n’ont de même plus volé. I résulte du caractère essentiel des ailes véritables indiqué par M. Straus- Durckheim, que toutes les fois que les deux bords des ailes chez les Insec- tes offrent la même épaisseur et par suite la même résistance à l'air, on dait considérer ces organes, non comme des ailes véritables, mais comme Expériences sur la fonction des ailes chez les Insectes. 155 des élytres, ou des pseudélytres, ou des hémélytres. Ce n’est pas à dire toutefois que ces organes deviennent inutiles au vol, seulement ils ne peu- vent jamais suffire seuls à le produire, ce qui arrive parfois pour les ailes véritables, car nous verrons des exemples où une seule paire peut suffire à la fonction. Les élytres ou pseudélytres ont deux rôles dans le vol; tantôt ces organes étendus et sans connexion avec la paire d’ailes servent comme parachute ou pour aider avec les pattes et les antennes à l’équi- libration du corps, tantôt cette première paire, liée par une sorte d’en- grenage formé de deux gouttières inversement accolées, comme cela a lieu chez beaucoup d’Acridiens, chez les Phryganes, etc., avec la seconde paire d’ailes, sert à entraîner dans ses mouvements celte seconde paire, seule véritablement propre au vol et inégalement résistante aux deux bords. On sait, en effet, que les muscles alaires qui s’attachent au méso- thorax sont plus puissants que leurs analogues du métathorax. Chez beau- coup d’Orthoptères, les deux paires d'ailes, ainsi liées dans leur mouve- ment, semblent ne faire qu’une seule paire dans laquelle les pseudélytres, sensiblement de même consistance partout, représentent la région anté- rieure plus résistante, tandis que les ailes inférieures larges, plissées et membraneuses, représentent la région de résistance minimum. Cela est si vrai que, chez un certain nombre d'espèces de Phasmiens ou les pseudé- litres deviennent nulles ou rudimentaires, et chez certains Eocustiens où les pseudélytres étroites n’engrènent plus les ailes de la seconde paire, celles-ci prennent à la partie antérieure un segment d’un tissu coriace et résistant, tout différent du reste de la membrane alaire. On peut rattacher le système alaire des Insectes à trois types > un pre- mier type est constitué par des Insectes où les deux paires d’ailes sont propres au vol. Il n'existe dans sa perfection, comme nous nous en som- mes assuré, que chez les Agrions; les Libellules, les Perlides, les Hémé- robes, les Myrméléons, les Ascalaphes appartiennent également à ce type, avec une prédominance plus ou moins marquée de la paire antérieure, Le second type, constitué par les Coléoptères, les Orthoptères, les Hémiptè- res hétéroptères offre la paire antérieure d'ailes transformée en élytres ou pseudélytres, ou en hémélytres, pouvant prêter un secours indirect à la seconde paire qui, seule offre le caractère de la résistance inégale des bords. Le troisième type, comprenant les Hyménoptères, les Lépidoptères, les Hémiptères homoptères, les Diptères, nous offre, au contraire, les ailes antérieures, incontestablement les plus importantes pour la fonction du vol, avec de nombreuses différences, comme nous le verrons, pour le rôle, tou- jours secondaire, des ailes inférieures, Ces second et troisième types suivent dans la série des Insectes deux “ 456 M. GIRARD. progressions inverses (4), et leur limite constitue le premier type, réalisé seulement dans une partie de l’ordre des Névroptères. Il faut remarquer que tous les passages se présentent entre ces trois types. L'ordre assez hétérogène des Névroptères, à côté du premier type, nous présente la réalisation du troisième chez les Éphémériens et même avec une plus grande exagération que dans tous les autres ordres, chez ces genres où la seconde paire d’ailes disparaît complétement (genres Cloe, Cænis). En attribuant au caractère de l’inégale résistance des deux bords la valeur . que nous croyons qu'il mérite, on arrive à ce fait qui n’a pas encore été signalé à notre connaissance, que l’ordre des Névroptères offre aussi le second type alaire, en quelque sorte à son début, chez les Phryganides et surtout dans le genre Phryganea, auquel appartiennent les grandes espè- ces. On peut s’assurer, en effet, que les ailes antérieures ont ce caractère de pseudélvtres, que les deux bords sont de même épaisseur, d’égale résis- tance. Elles servent à guider dans leurs mouvements et à recouvrir en toit, lors du repos, les ailes inférieures, larges, minces, plissées en éventail comme chez les Orthoptères. De plus, on comprend que l'épaisseur du bord postérieur des premières ailes est en connexion naturelle avec leur fonction protectrice, car ce sont les bords postérieurs de ces ailes qui for- ment l’arête du toit. De cette façon, l’ordre des Névroptères présente cette particularité d’of- frir à lui seul tous les types alaires des autres ordres. Je sais que cette manière de voir est en contradiction avec celle de la plupart des auteurs, qui rapprochent les Phryganides des Lépidoptères par les sortes de poils écailleux de leurs ailes et l’atrophie des pièces buccales chez l'adulte, analogue à celle que présentent les Bombycides; mais nous ferons remarquer que le caractère des écailles ou des poils de la membrane alaire, nous paraît moins important que celui de la fonction de l'organe, et quant à l'autre caractère, il est de valeur presque nulle, puisqu'il est négatif. Les Phryganides, au contraire, établiraient une sorte de passage avec les Orthopières, ordre dans lequel M. de Sélys-Longchamps range une partie des Névroptères des auteurs. Rien de plus habituel en histoire naturelle, que ces déplacements de groupes suivant le plus ou moins d'importance qu'on attache à tel ou tel caractère: cela prouve seulement qu'il n’y a pas, en réalité, de classifications unilinéaires ou parallèles, que dans tous les embranchements les groupes naturels, comme M. Milne (1) Voir Straus-Durkeim, Théologie de la nature, Paris, Victor Masson, 1852, t., p. 14 Expériences sur la fonction des ailes chez les Insectes. 157 Edwards l’a si bien établi pour les Vertébrés (1), ne peuvent se représen- ter complétement que par des figures à trois dimensions, analogues à des constellations. Il était naturel de faire des expériences pour établir avec plus de certi- tude la réalité des divers types alaires, soit en coupant les bordures pos- térieures moins résistantes, afin de rétrécir le champ alaire, soit en enle- vant complétement l’une ou l’autre paire d’ailes. Je remarquerai d’abord que dans ce cas on ne doit jamais procéder par arrachement des ailes, parce qu'il en résulte de graves lésions aux arceaux thoraciques qui amè- nent une perturbation et un affaiblissement considérables chez l’Insecte. Il faut toujours couper l'aile avec des ciseaux délicats et laisser subsister un petit tronçon voisin de Finsertion, tronçon inutile au vol, mais présen- tant la garantie de l'absence de lésion du système axile. En outre, toutes les fois que l’aile supérieure engrène l’inférieure et qu’on veut isoler cette dernière pour étudier sa part dans la fonction du vol, il faut avoir la pré- caution de laisser subsister la base de l’aile supérieure et toute la por- tion de son bord postérieur utile à l’engrenage, afin que l’action muscu- laire complexe qui fait mouvoir dans ce cas l’aile inférieure subsiste dans son intégrité. Aucun doule n'existe sur ce fait que les élytres des Goléoptères ne sont pas des organes de vol. Dans les Cétoines même, ils restent clos pendant que le vol, et même un vol assez rapide, s’opère par les vibrations des ailes membraneuses inférieures. J’ai reconnu que des Telephorus, privés d’élytres, ou plutôt réduits à de courts moignons élytraux, pareils à ceux que présentent naturellement les Staphyliniens, continuaient à voler, à s'élever de bas en haut, mais relombaient plus vite que ceux qui conser- vaient les élytres étalés. Ce sont les Névroptères qui présentent la plus grande variété dans le système alaire et qui permettent le plus grand nombre d'expériences. Les Agrions (les expériences ont porté sur plusieurs espèces, les unes de prin- temps, les autres d'automne) nous offrent la représentation la plus par- faite du premier type, le cas des deux paires propres au vol avec le même degré d'énergie, et nous devons remarquer que ce sont cependant de fort médiocres voiliers. Ils volent également bien avec la paire antérieure ou avec la paire postérieure d’ailes, avec peu de différence du cas où les deux paires sont intactes. On peut remarquer que les insertions sont éga- les en largeur pour les deux paires d'ailes, et que la forme des ailes est (1) Ann. des Sciences nat., EL. 1, 8e série, Zoologie. 158 M. GIRARD. tout à fait semblable ; l’aire des ailes postérieures est seulement un peu moindre que celle des antérieures. On peut observer, en outre, que chez les Agrions, il n’y a de résistant dans l’aile que le bord antérieur même, et qu'aussitôt après elle s’amincit; aussi ne doit-on pas s'étonner si les Agrions continuent à voler avec des ailes dont on a coupé en longueur plus de la moitié de la région postérieure, car il reste toujours ces deux bords, d’inégale résistance, nécessaires pour le vol. Les Libellules, excellents voiliers, présentent en réalité, sous le rapport de la fonction, bien plutôt le troisième type alaire que le premier, auquel les ailes appartiennent par la forme. J'ai constaté sur plusieurs espèces de nos bois et notamment sur la Libellula vulgata, que le vol continue à avoir lieu lorsque ces Insectes conservent seulement la paire antérieure d’ailes et avec assez de force pour que plusieurs fois les Libellules, ainsi mutilées, aient pu disparaître au loin dans les bois, tandis que le vol n’est plus possible si elles sont réduites aux ailes postérieures seules. Or, nous remarquerons que bien que les ailes postérieures soient très larges et pro- longées par cette sorte de bordure, que M. Pictet nomme champ anal, elles présentent une insertion beaucoup plus étroite que les ailes supérieu- res et des muscles moteurs plus faibles; elles en sont au reste indépen- dantes dans leur mouvement et leur usage n’est qu’accessoire dans le vol. Les Perlides, chez lesquelles les ailes supérieures se croisent au repos sur les inférieures, sont de faibles voiliers et les deux paires d'ailes sont nécessaires à la fonction. Il est utile, en outre, que les bords postérieurs soient maintenus intacts surtout aux ailes inférieures. Les ailes supérieures semblent compenser par la plus grande force musculaire ce qui leur man- que en surface. Les expériences ont eu pour sujets de nombreux individus de la Perla parisina. Le vol des Semblides est lourd et de courte durée comme celui des Perlides. Les ailes supérieures au repos recouvrent en toit les infé- rieures comme chez les Phryganes, elles sont amincies à leur bord postérieur, ce qui n’a pas lieu chez les Phryganes. Les ailes inférieures sont construites sur le type des supérieures, sans le plissement en éventail des Phryganes, ni le champ anal replié au repos des Perlides. Chez ces Insectes (Semblis ou Sialis lutaria), les deux paires d'ailes sont nécessaires au vol, ainsi que l'intégrité des bords membraneux postérieurs. Les Panorpes (Panorpa communis ct germanica) n'ont offert des faits analogues avec une puissance de vol bien plus considérable ; les deux paires d’ailes sont de mème type avec prédominance des supérieures. Ces Expériences sur la fonction des ailes chez les Insectes. 159 Névroptères ne volent plus lorsqu'ils sont privés de la paire d’ailes anté- rieure. Ils ne peuvent que prolonger un peu la trajectoire de leur saut par un vol très court et très affaibli lorsqu'on ne leur laisse que la paire supé- rieure. Le vol est aboli presque complétement, l’insecte ne pouvant plus que raser le sol, lorsqu'on enlève les bords postérieurs des deux paires d’ailes. Les Ephémères (Ephemera vulgata) peuvent voler privées des ailes inférieures bien plus petites que les autres, car ces Névroptères appar- tiennent au troisième type alaire et par la fonction et par la grandeur relative des ailes; seulement leur vol est plus difficile, et quoique pou- vant toujours s’enlever de terre, elles s'élèvent moins haut. On comprend que la moindre lésion de l'appareil alaire soit sensible chez d’aussi mau- vais voiliers. Si nous passons aux Phryganes que je regarde au contraire comme réa- lisant, de la manière la plus réduite, il est vrai, le deuxième type alaire chez les Névroptères, j'ai observé sur un grand nombre d'espèces que le vol est impossible quand ces Insectes sont réduits à la première paire d’ailes, et que ces ailes étendues servent alors seulement de parachute, de manière à permettre à l’insecte de descendre selon une trajectoire oblique. Or, c'est là un caractère essentiel des pseudélytres, mais qui n’est cepen- dant pas démonstratif, car de véritables ailes peuvent l'ofrir par insuffi- sance de surfacè ou de puissance musculaire ; il faut nécessairement y joindre l'inspection des résistances des bords. Les Phryganes ne peuvent pas voler avec la paire inférieure seule, à cause de la faiblesse de ses mus- cles propres, elle doit être maintenue engrenée par les ailes supérieures et forme alors comme la région de résistance minimum d’une seule paire d'ailes, dont les pseudélytres seraient la région antérieure plus résistante, ainsi que cela a lieu chez certains Acridiens. Chez tous les Insectes du troisième type alaire, la seconde paire d’ailes seule est toujours impropre à remplir la fonction du vol; mais de très grandes différences se présentent au sujet de la première paire, organe fondamental du vol. J'ai examiné, parmi les Hyménoptères, les Guèpes et les Bourdons. Les premières ne peuvent pas voler avec la première paire d'ailes seules, mais retombent en parabole très inclinée. Le bourdonne- ment subsiste toujours. On remarquera que ces premières ailes sont très étroites et, en revanche, les ailes inférieures sont plus larges que chez la plupart des autres Hyménoptères. J'ai quelquefois vu les Bourdons voler un peu avec les ailes supérieures seules, le plus souvent ils ne peuvent que se soutenir horizontalement pen- 160 M. GIRARD. dant quelques instants, puis retombent en parabole très inclinée. Leur bourdonnement demeure toujours aussi fort. On sait que chez les Lépidoptères il existe, dans tous les groupes des anciens Crépusculaires et Nocturnes, une disposition dite organe du frein, au moyen de laquelle les ailes inférieures demeurent liées dans le vol aux supérieures, et que la constance de ce caractère chez les Insectes dont nous parlons (1), a pu permettre à M. Blanchard de séparer cet ordre en Achalinoptères et en Chalinoptères. On peut constater que ce sont les Lépidoptères pourvus de frein qui présentent, du moins en restant dans une certaine généralité, le vol de plus longue durée et s’effectuant avec une trajectoire rectiligne ou uni-convexe, tandis que les autres, bien que doués parfois d’un vol rapide, en ont la trajectoire plus ou moins brisée ou sinueuse. J'ai reconnu que les Lépidoptères diurnes ne peuvent pas voler avec la paire d’ailes postérieures seule, même en laissant intacte la petite portion d’aile supérieure nécessaire pour l’engrenage, tandis que (expériences sur des Rhodocera rhamni, Argynnis paphia, Pieris napi et rapæ, Vanessa urticæ, Atalanta, etc.) ces Insectes continuent, pour cer- taines espèces ou peut-être certains individus, à voler en tous sens avec la paire d’ailes supérieures seulement, bien que d’un vol peu prolongé, surtout de bas en haut. En expérimentant sur des Sphingides, chez les- quels l'organe du frein existe, avec une véritable hypertrophie, ainsi chez les Sphinx convolvuli et ligustri, le Macroglossa stellatarum, etc., je n’ai pas constaté de différence sensible dans leur vol, après l’ablation du crin destiné à maintenir et à ramener l'aile inférieure ; il se faisait avec rapi- dité en tous sens et avec ce bruissement léger, fort différent du bourdonne- ment, qu’on remarque chez ces Insectes et chez les grandes Libellules. Je dois dire que l'expérience était faite dans une chambre peu étendue et qu’il serait bon de la reprendre dans une très grande salle, de manière à observer de grandes trajectoires. Je sais que M. Lucas a aussi constaté que le frein n’est pas nécessaire pour la fonction du vol. J'ai vu depuis que ces mêmes Insectes peuvent encore voler lorsqu'ils sont réduits à la paire d’ailes antérieure seule. Le vol est seulement de moindre durée et un peu moins facile parfois de bas en haut. Un Acherontia atropos a volé privé de crin, mais je n’ai pu réussir, comme dans les espèces précéden- tes, à produire le vol lorsqu'il a été privé des ailes inférieures. Un assez grand nombre de Noctuelles à vol rapide, peuvent aussi voler et s’enlever (1) Observations sur le crin des Lépidopières de la tribu des Crépusculaires et des Nocturnes, par M. Poey (Ann. de la Soc, Ent, de France, {re série, t. 1, p. 9), Expériences sur la fonction des ailes chez les Insectes. 161 de bas en haut, avec les ailes supérieures seules, c’est ce que j'ai constaté sur les Catocala nupta, Phlogophora meticulosa, Triphæna orbona, elc. ll en est de même pour le mâle du Liparis dispar, le mâle et la femelle du Bombyx processionea, le mâle du Bombyx quercüs. Au contraire, j'ai constaté sur les Smerinthus populi et tiliæ, que le vol n’a plus lieu après l'ablation des ailes inférieures ; ces Smérinthes ne peuvent plus que raser le sol dans une sorte de course précipitée, où le saut a autant de part que le vol. Les ailes antérieures des Smérinthes sont étroites à l’insertion, et on sait de plus que ces Insectes n’ont l'organe du frein que rudimentaire et caché dans les poils. | Les expériences faites sur les Diptères ont confirmé celles entreprises autrefois par notre honorable collègue M. Goureau, pour décider la ques- tion du rôle des balanciers sur lesquels les opinions émises par Macquart et M. Lacordaire, d’une part, et Robineau-Desvoidy, de l’autre, étaient en contradiction complète (1). J’ai constaté sur des Tipules (Tipula oleracea), que le vol était très affaibli, mais persistait encore un peu, même de bas en haut, après l’ablation des boutons des balanciers, dont les tiges sont très longues dans ce groupe de Diptères. Ces balanciers ne servent nulle- ment à équilibrer le corps des Tipules pendant le vol, ce sont les longues paites étendues qui remplissent cet usage. Ce qui prouve bien l’action directe de ces balanciers dans le vol, c’est leur vibration continuelle et rapide ; leur bouton, par persistance des impressions lumineuses sur la rétine, fait à l’œil l'effet d’une petite ligne. En prenant des Diptères à balanciers courts, comme ceux qui ont servi aux expériences de M. Gou- reau, des Eristalis, des Volucella, des Syrphus, Diptères qui se trouvent en automne, en abondance, dans les jardins, et dont le vol est très rapide et souvent stationnaire, j'ai constaté chez les premiers une diminution considérable dans le vol, après la section des tiges des balanciers : il se produisait cependant de bas en haut ; chez les seconds insectes, son anéan- tissement était presque complet. La section des cueillerons, protecteurs des balanciers, n’avait pas d'influence. Je dois faire remarquer que l’affai- blissement extrême suivi bientôt de mort, observé par M. Goureau, chez les Diptères, après l’ablation des balanciers, doit tenir en partie à ce qu’il les arrachait avec des pinces, au liew de les couper, sous la loupe, avec des ciseaux très fins, en respectant l'insertion. Comme on le voit, de nombreuses variations particulières se présentent pour le système alaire des Insectes dans les trois types, et toujours elles (1) Mémoire sur les balanciers des Diptères, par M. Goureau (Aun. de la Soc. Ent. de France, 2° série, t. 1, 1843, p. 299). 162 GiraRp.— Expériences sur la fonction des ailes chez les Insectes. sont en rapport avec l’organisation anatomique. La force ou la faiblesse d’une aile comme organe moteur, est liée à plusieurs faits distincts : à l’in- sertion musculaire, à l’aire membraneuse, à la force des nervures rejetées au bord antérieur (costale et sous-costale), et c’est par l’analyse de la va- riation indépendante de ces trois éléments qu’on peut arriver à expliquer pourquoi des ailes, analogues à la première apparence, peuvent différer dans la fonction, ou des ailes de forme différente, au contraire, concourir au vol avec la même énergie. Les expériences d’alisection peuvent aussi servir à expliquer ces nom- breuses variations dans le vol qui donnent, comme on sait, d'excellents caractères de tribus ou de genres, selon qu’il est rectiligne, saccadé, pro- longé, intermittent, etc. DE LA PRODUCTION DES FILS DES ARAIGNÉES, DE LA FABRICATION DE LEURS TOILES ET DE L'ASCENSION DE CES FILS DANS LES AIRS. Par M. AMYOT. (Séance du 13 Novembre 1861.) M. Laboulbène a entretenu la Société Entomologique de France, dans sa dernière séance, d’un article qui a paru dans le journal l’I{lustration du 12 octobre 1861, sur ce qu'on appelle les fils de la Vierge, et dans lequel il est parlé d'observations nouvelles faites par deux personnes, MM. Desétangs et de Frarière, desquelles il résulterait que ces fils sont produits par ceux que filent les Araignées-loups, en si prodigieuse quan- tité, à ras terre, dans les beaux jours d'automne, et qu’elles s’enlèvent dans les airs, au moyen de ces fils, pour y opérer leur accouplement. Je crois devoir faire à ce sujet le résumé suivant de ce qui est connu sur la production des fils des Araignées, la fabrication de leurs toiles et l'ascension de ces fils dans les airs. Ce qu’on appelle les fils de la Vierge est en effet produit par les Arai- gnées, et ils paraissent être le résultat de cette quantité innombrable de fils d’Araignée qu’on voit de tous côtés, à l’époque dont nous parlons, sur les branches, les feuilles, les écorces des arbres et sur toutes les plantes, ainsi que sur la terre même. Ce sont et les jeunes et les vieilles araignées qui font ces fils, excitées, dans cette production, par la saison, où la nature les y prédispose davantage, parce que, sans doute, elles ont plus particulièrement besoin de filer cette soie pour envelopper leurs œufs ou , 164 AMYOT. u leurs petits, afin de les défendre contre le froid de l’hiver qui s'approche. On ne peut donc pas dire que les fils de la Vierge soient produits plutôt par certaines espèces de fileuses que par d’autres; on trouve des espèces différentes de ces Araignées dans les flocons blancs de ces fils qui retom- bent sur la terre. Walkenaër (Suites à Buffon, Aptères, tom. I, pag. 135), d'accord, en cela, avec Latreille (Règne animal, tom. IV, pag. 219), dit que celles qu’on y rencontre le plus souvent appartiennent au genre Araignée-loup, qui marche sur la terre, et à celui de l’Araignée-à-croix- papale ou Araignée-diadême, qui tend ses toiles aux arbres des jardins. Mais comment ces fils s’élèvent-ils ainsi dans les airs ? D'abord, ainsi que le dit très bien Walkenaër, leur tissu, mouillé par la rosée ou les bru: mes de l’arrière-saison, puis séché par l'air et le soleil, acquiert sa blancheur de la même manière que les toiles écrues que nos ménagères étendent sur l'herbe pour les blanchir aussi au soleil et à la rosée. C’est évidemment le vent qui les agglomère en écheveaux plus ou moins longs et épais, en les faisant se rencontrer et se mêler entre eux au hasard. Mais est-ce lui seul qui les arrache des points où ils ont été fixés sur les plantes ou sur la terre ? Est-ce lui qui les porte souvent à de si grandes hauteurs dans l'atmosphère ? Un auteur anglais, Blackwall (Transactions of Linnean Society, 1827, t. XV, p. 49), s'est demandé pourquoi, s’il en est ainsi, l’on ne voit ces flocons volants, en si grande abondance, que dans les jours d’un beau soleil, par un ciel très serein ; pourquoi c’est vers le soir seulement qu’on les voit descendre vers la terre, et que les jours sombres et nébuleux ne présentent plus ce phénomène. Il en a tiré la conséquence, forcée suivant lui, que le mouvement d’ascension des fils s'opère par l'effet de la raréfraction de l'air contigu à la terre et échauffé par les rayons du soleil, courant d’ascension assez fort pour arracher les fils des objets auxquels ils sont attachés, et qui, cessant vers le soir, par l'effet du refroidissement de l'air, leur permet de retomber par leur propre poids. Maïs on peut dire que si les jours nébuleux sont privés de ce phé- nomène, c'est peut-être parce qu’il faut un beau soleil pour exciter les Araignées dans la production de leurs fils et leur donner l’état de dessic- cation propre à favoriser leur enlèvement, Quoiqu'il en soit, je crois qu'il faut combiner la raréfraction de l'air, comme cause possible d’ascension des fils, avec toutes celles qui peuvent produire les divers courants du vént dans l’atmosphère, courants qu’il faut admettre dans leur infinie variété, mais dont la science n’a pas encore découvert les secrets. Cette ignorance où l'on est encore sur les lois des divers courants qui s’établissent dans l'atmosphère se rattache à une autre question relative Sur la production des fils des Araignées. 165 aux fils des Araignées, que je crois intéressant de résumer à cette occa- sion. Depuis Aristote, et probablement longtemps même avant lui, beau- coup d’observateurs, curieux de la nature, ont vu de petites Araignées, des jeunes surtout, suspendues par leur fil tenu attaché au doigt, dévier de la ligne verticale de ce fil, puis se diriger latéralement ou remonter obli- quement, en faisant avec cette ligne verticale un angle plus où moins aigu, de sorte qu’elles semblent, dans cette circonstance, s’avancer et monter dans l'air comme si elles y volaient. On a reconnu généralement qu’elles opèrent cette manœuvre à l’aide de leurs fils, qui leur servent de point d'appui et sur lesquels elles marchent comme les acrobates sur la corde raide. On s’en assure en passant un doigt autour de l’insecte, de facon à pouvoir rencontrer le fil qui les supporte , et l’on voit alors l’in- secte mis en mouvement par le mouvement même qu’on imprime au fil. Si on rompt ce fil rencontré, l’'insecte retombe plus ou moins, en se ténant au fil, qui reste suspendu, par son autre extrémité, au point où il est atta- ché. J’ai fait moi-même cette expérience, et notre ami et collègue, M. H. Lucas, l’a répétée souvent, m'’a-t-il dit, en coupant autour de l’insecte, avec des ciseaux, les fils qui pouvaient le soutenir, et le voyant toujours retom- ber après cette opération. Un seul auteur, Virey (Bulletin universel de Ferrussac, 1829, t. XIX, n° 70, p. 130), a soutenu avoir passé son doigt dans tous les sens autour de l’insecte, et n’avoir jamais rencontré de fil qui pût le soutenir; il a réitéré ses expériences, dit-il, en présence de plusieurs personnes, et il affirme n’avoir pu se tromper sur le fait. Il en a conclu que la seule explication possible du phénomène était que l’Araignée se servait de ses pattes d’une certaine manière pour nager dans Pair. Mais aucun naturaliste sérieux n’a pu admettre cette supposition, con- traire aux lois de la gravitation, et l’on pense que Virey, auteur coloriste en histoire naturelle, a mal vu ce qu’il a raconté, parce qu’il n’a pas voulu voir ce qui eût contrarié un système par lui préconçu. Les Araignées ne peuvent donc monter dans l’espace ou le traverser qu'à l’aide de leurs fils attachés à des corps solides par les deux extrémi- tés, quand ce n’est pas un courant d’air assez puissant pour les emporter dans leurs pelotons de fils, comme en ballon ou plutôt comme sur un cerf-volant. Mais ici une autre question se présente pour les petites Araignées tra- versant l’espace à l’aide du fil qu’elles ont tendu. Comment ce fil se tend- il? Aristote (Hist. nat., livre 9, chap. 39) a dit que les araignées lancent leurs fils comme le porc-épic lance ses piquants, ou comme on voit l'écorce de certains arbres se lancer d'elle-même loin d’eux. Remarquons que 4° Série, TOME II. A1 466 AMYOT. Lister (Philosophical Transactions, 4674, n° 72, p. 2173) s'est borné à citer cette opinion d’Aristote et que depuis lors on n’a cessé de la Jui attri- buer à lui-même, C’est ce qu'ont fait notamment Swammerdam (Bibl. nat., t. I, p. 55) et De Géer (t. V, p. 1437) en la combattant ; Swammerdam dit qu’il ne voit pas comment un fil si mince et si faible pourrait être lancé au loin, sans que la résistance de l’air le forçât à se replier, et que d’ailleurs cette espèce d’éjaculation exigerait des muscles forts et robustes, dont la partie d’où sortent ces fils, dans l’Araignée, est entièrement des- tituée. Cependant M. Lucas, qui a vu sortir ces fils dans certaines espèces, notamment dans la Segestria florentina, assure qu’ils ont l’air de s’élan- cer comme l’eau d’une seringue, et tout en admettant qu’ils ne peuvent sans doute aller bien loin dans ce mouvement d’éjaculation apparente, il croit qu’il y a une force d’expulsion dont on découvrira peut-être la cause quand on aura fait un examen plus approfondi, sous le rapport anatomi- que ou physiologique, au moins des espèces qu'il a observées. Si un natu- raliste éclairé et consciencieux, peut, de nos jours, qualifier d’éjaculation la sortie des fils de certaines Araignées, il ne faut pas s'étonner qu’Aris- tote se soit exprimé comme il l’a fait, et reconnaître même qu'il savait observer la nature, avec les moyens à sa disposition, d’aussi près que nous le faisons avec les nôtres. Mais enfin, qu’il y ait ou non éjaculation des fils, il est certain, du moins, que cette éjaculation, si elle a lieu, ne peut pas être assez forte pour les porter jusqu'aux points d’aitache où ils vont se fixer, quelquefois à plusieurs décimètres, si ce n’est à plusieurs mètres de distance. La puis- sance qui les transporte à leur point d'attache éloigné est-elle uniquement dans les courants d’air, comme pour l'enlèvement des fîls de la Vierge à travers l'atmosphère ? Un autre auteur anglais, John Murray (London’s Magazine, 1898, t. I, p. 320 à 322) dit qu'il a vu des Araignées lancer leurs fils obliquement dans une chambre où il n’y avait pas le moindre courant d'air; qu’un auteur qu'il cite (p. 323), Bowman, a vu la direction de ces fils « faire un angle droit avec la direction du vent », et il en con- elut qu’il faut chercher une autre cause au mouvement d’ascension des fils de la Vierge ; il croyait l'avoir trouvée dans l'électricité. Les fils, dit-il, sont électrisés négativement, et, dans les jours sereins, l’air est électrisé posi- tivement ; les fils alors sont attirés dans les hauteurs de l'atmosphère, jus- qu'à ce qu’ils aient, par le contact, perdu leur électricité négative pour retomber dans cet état vers la terre. Walkenaër (loc. cit., p. 132) admet cette explication comme possible ; mais aucun physicien sérieux, d’après les lois connues de électricité, ne peut y adhérer. Il faut donc revenir Sur la production des fils des Araïgnées. 167 aux courants encore inexpliqués de fair, même dans une chambre bien close, courants qui ne sauraient être contestés et qui, tout faibles qu’ils soient, peuvent être supposés toujours assez puissants pour emporter des fils aussi légers que ceux de la jeune Araignée. Un auteur anonyme, qui avoue n'être point dans l'habitude d’étudier les Insectes, dit (Journal de physique de Lamethrie, 4798, t. 47, p. 819) qu'il a vu, à l'extrémité du fil de ces jeunes Araignées, au moment où il s’élance pour aller se fixer au corps solide qu’il doit atteindre, une espèce de vésicule en forme de larme très allongée, remplie peut-être, dit-il, de quelque fluide en même temps liquide et visqueux, qui aurait la double propriété de faire monter le fil par une pesanteur spécifique moins grande que celle de Pair, comme un ballon, et de le coller au corps qu’il rencon- tre. L'existence de cette vésicule paraît encore un fait imaginaire qu’on ne saurait admettre ; nul autre observateur n’en a fait mention, et, du reste, il faudrait toujours admettre une force quelconque, comme un courant d’air, pour porter le fil à son point d'attache. Il est vrai que l'observateur dont nous parlons ajoute que la volonté de l’insecte paraît être pour quel- que chose dans la direction de ce fil vers ce même point d'attache, et il est remarquable combien une semblable opinion, énoncée dans un journal de physique, à la fin du XVIII* siècle, se rapproche de celle d’Aristote, émise deux mille ans auparavant, qui veut que l’Araignée lance ses fils dans la direction qu’il lui plaît, comme le Parthe lançait ses flèches. Mais en écartant cette insinuation de l’auteur anonyme du journal de Lamethrie, qui n’a rien de scientifique, nous trouvons du moins qu'il déclare avoir vu constamment des fils tendus comme moven de suspension des Arai- gnées dans l'air. Il ajoute que le fil lancé s’allonge au moins de deux cen- timètres par seconde ; que quand ce fil est parvenu à un corps voisin et s’y est attaché, l’insecte fait un demi-tour, puis lance un autre fil du côté opposé, et ainsi alternativement cinq ou six fois. Latreille (loc. cit.) dit aussi avoir vu des fils sortir des mamelons de quelques espèces apparte- nant à celles qui marchent sur la terre, « se diriger en ligne droite et for- mer comme des rayons mobiles lorsque l'animal se mouvait circulaire- ment. » Cela vient-il de ce que les courants d’air qui emportent ces fils changent à chaque instant de direction? Blackwall (oc, cit.) dit qu’il a placé plusieurs de ces insectes sur un support dont le pied trempait dans un vase plein d’eau, et que, lorsqu'ils étaient exposés à un courant d'air, soit naturel, soit artificiel, ils tournaient leur thorax du côté d’où venait ce courant, même quand il était à peine perceptible, et qu’élevant alors l'extrémité de leur abdomen, ils émettaient une petite portion de matière 168 AMYOT. glutineuse qui était aussitôt emportée avec une rapidité égale à peu près à celle du mouvement de l’air. Il ajoute que lorsqu'il mettait une cloche de verre sur ces insectes, ils ne pouvaient plus quitter leur position ; qu’il en a tenu ainsi sous cloche pendant soixante jours en hiver, sans nourri- ture, mais qu'aussitôt que la cloche était enlevée, ils recommençaient à lancer des fils au moyen desquels ils parvenaient à s'échapper. Nous rentrons encore ici dans l'unique et simple question des mouve- ments inexpliqués des courants d’air. Quant à ce qui concerne, en particulier, la grosse araignée des jardins, l'Araignée- à-croix-papale de Geoffroy ou Araignée-diadème de Linné, dont l'anatomie a élé si admirablement et si complétement faite par Réaumur, sous le rapport des filières, j'ai vu les fils flottants, mis en mouvement, agités, transportés au loin par le vent, quand ils tenaient encore à l’extré- mité touchant le point d’où ils devaient être partis, et cheminant, pour ainsi dire, dans une direction horizontale, en s’allongeant, dans leur mar- che, comme des cordes qu’on tire du rouleau d’où ils se dévident. J'en- levais d’abord tous ceux que je voyais aller d’une branche à l’autre sur les arbrisseaux, puis je me mettais à l’affût, en regardant au soleil, pour voir l'instant où d’autres fils viendraient les remplacer, et je ne tardais pas à voir ces nouveaux venus flotter dans l'air au nombre de plusieurs, cinq, six, plus ou moins, espacés entre eux de plusieurs centimètres, encore plus ou moins, puis atteindre les branches des arbustes et y former des ponts suspendus, sur lesquels les Araignées pouvaient ensuite passer pour se rendre d’une branche à l’autre. Ces fils devaient venir d’une dis- tance de plusieurs mètres au moins; les Araignées qui les produisaient, mais que je n’ai pas vues, étaient probablement posées sur quelques feuilles, laissant couler de leurs filières ces fils, qu’un autre auteur anonyme, que Walkenaër (loc. cit., p. 130, note 2) croit être Lister lui-même, dit (Col- lection Académique, t. II, p. 495) avoir vu couler « à peu près comme on voit l’eau sortir de sa source. » Il suffit, en effet, que la liqueur visqueuse dont ils sont formés sorte d'elle-même, comme un liquide quelconque du vase qui le renferme, pour que, durcie aussitôt par le contact de l’air, elle soit saisie par le vent pour être entraînée, tirée par lui sous sa forme de fil, comme la corde d’un cerf-volant qu'il emporte dans les airs. On n’a pas besoin d'admettre une éjaculation quelconque, au moins dans les espèces dont il s’agit, pour concevoir ce transport des fils dans une direction oblique ou horizontale, par un vent si léger qu'il soit, tant les fils sont légers eux-mêmes. Il n’y a pas non plus besoin que les Araignées elles- mêmes soient poussées par le vent, suspendues à leur fil, pour alier d’un Sur la production des fils des Araignées. 169 arbre à l’autre, comme l’a dit Gravenhorst (Tsis, 1823, p. 378); il suffit que ce soient les fils seuls, les Araignées pouvant ensuite s’en servir pour traverser l’espace dans lequel ils sont tendus. Disons, à ce propos, que Gravenhorst est le seul qui, à ma connaissance, ait indiqué la manière dont les Araignées à toiles verticales, formées de rayons et de cercles concentriques, s’y prennent pour les construire, après la pose du premier fondement de leur édifice, c’est-à-dire de ce pont, leur point d'appui, jeté par le vent dans l’espace. De Géer avait déjà dit (t. V, p. 137) que, le premier fil jeté comme un pont entre les deux rives, le reste de l’ouvrage s’exécutait facilement, l’insecte pouvant tendre de nou- veaux fils, perpendiculaires ou obliques, autant qu'il en fallait; mais en ajoutant que, n’ayant jamais eu l’occasion d’observer par lui-même la manœuvre de l’insecte dans cette opération, il ne pouvait pas s’arrêter à la décrire. Gravenhorst dit que l’Araignée commence par un premier fil per- pendiculaire attaché à celui qui sert de point d'appui horizontal, puis remonte à ce point d'appui général par le fil perpendiculaire, pour aller attacher au fil horizontal, à quelque distance du premier fil perpendiculaire, un nouveau fil qu’elle conduit vers le point de ce fil perpendiculaire qu’elle veut choisir pour centre de son cercle, en se tenant, par les pattes anté- rieures, à ce fil perpendiculaire, et rapprochant, à ce point, du fil per- pendiculaire, le nouveau fil plus qu’il ne l’est à son autre extrémité, c’est- à-dire au point d'attache de ce dernier au fil horizontal, puis en procé- dant de même pour les fils suivants et se servant toujours ainsi, pour point d'appui, du dernier fil, plus rapproché d’elle, qu’elle a déjà fait. Mais Gravenhorst n’a pas dit que l’Araignée fait cette manœuvre en mettant en jeu l'extrême élasticité de ses fils, qui lui permet de les tirer à elle à une assez grande distance de la ligne dans laquelle ils se trouvent tendus quand ils sont abandonnés à eux-mêmes. Je vois dans Latreille (loc. cit., p. 245) que le célèbre astronome Arago lui a dit que ces fils pouvaient s’allonger d’un cinquième de leur longueur par l'effet de cette élasticité, qu’il avait observé, à l’occasion des divisions du micromètre qu'on fait avec des fils d’Araignée. J'ai vu, en effet, manœu- vrer l’Araignée de la manière que je viens d'indiquer. Elle fixe par en bas le premier fil perpendiculaire, soit à un second fil horizontal que le vent a jeté au-dessous du premier, parallèlement à lui, soit au sol lui-même, quand elle ne rencontre pas d’autre fil horizontal. Elle tire ensuite du premier fil horizontal quatre ou cinq fils destinés à former les rayons de son cercle, en se tenant, de proche en proche, au der- nier des divers rayons déjà formés. Pour tirer les rayons qui doivent 470 AMYOT. aboutir au centre en partant du bas, elle agit sur le fil horizontal infé- rieur, quand il y en a, comme elle a fait pour le fil horizontal supérieur. Quand il n’y a pas de fil horizontal inférieur, elle tire du fil horizontal supérieur un fil oblique: pris à une plus grande distance du dernier fil rayonnant qu’elle a fait, et le descend en se tenant d’abord au fil hori- zontal lui-même, puis au dernier fil rayonnant jusqu’au centre, et, au- delà de ce centre, en se tenant au premier fil perpendiculaire qui descend jusqu’à terre, pour aller fixer ce fil oblique au point qu'il lui plait de choisir sur le fil perpendiculaire, au-dessus du sol, en tirant ensuite ce fil oblique pour lui donner la tension nécessaire, lorsque le seul effet de lélasticité ne doit pas suffire pour lui donner cette tension. Quand ce grand fil oblique, ou autre analogue, destiné à fixer les points d’attache des fils rayonnants, ne se trouve pas assez tendu parce que l’Araignée ne l’a pas suffisamment raccourci en le fixant lui-même soit au fil perpendi- culaire, soit à un autre fil auquel il aboutit, elle trouve moyen de le ten- dre en y attachant des fils rayonnants qui le tirent vers le centre en le fai- sant dévier de la ligne droite qu'il aurait, s’il n'avait juste que la longueur qu'il devrait avoir pour former le côté régulier d’un triangle. L’insecte fait d’abord tous les fils-rayons de son cercle, et il les attache aux divers points où ils doivent être fixés, en se servant de l’une ou l’autre de ses deux pattes postérieures, qui tiennent toujours le fil et le tirent de la filière tour à tour comme font les deux bras quand on tire la corde d’un seau d’eau qu’on tire du puits. Cette patte accroche le fil à celui qui doit le soutenir, avec la dextérité d’une main qui serait très exercée à ce genre d'opération. Ce n’est que lorsque tous les fils-rayons du cercle sont posés, que l’insecte fait les fils concentriques, en commençant par les plus petits ; il les fait en portant le bout de son abdomen d’un fil rayonnant à l’autre, et le fil, en sortant de la filière, se colle de lui-même au fil rayonnant. Le centre du cercle est formé, dans une certaine étendue, seulement par des cellules irrégulières à trois, quatre, cinq angles ou davantage, ces angles formés par l’attache des fils rayonnants qui viennent y aboutir en tirant ces cellules d’un côté, quand les angles des cellules voisines les tirent dans un sens contraire, Ces cellules sont nécessaires pour que les fils rayonnants ne viennent pas tous se réunir au même point où ils se trouveraient inutilement trop rapprochés l’un de l’autre. Les cercles con- centriques ne commencent qu’au delà de la zone de ces cellules. Quel est le nombre des fils rayonnants et des cercles concentriques dans une toile d’araignée-à-croix-papale ou araignée-diadème ? Le nombre le plus ordinaire que j'ai trouvé est de vingt-quatre pour les fils rayonnants et de Sur la production des fils des Araignées. 174 trente pour les fils concentriques, ce nombre variant toutefois en plus ou en moins selon la position donnée à la toile, l’espace plus ou moins étendu que l’insecte a été obligé de lui faire occuper. J'ai compté dans quelques- unes jusqu’à près de quarante fils rayonnants et, dans d’autres, seize ou dix-sept seulement. Il faut remarquer que l’Araignée a le pouvoir d’em- pêcher ses fils de se coller les uns aux autres, à volonté, sans doute, en les passant comme à travers une brosse, entre les poils dont les crochets de ses tarses sont garnis. Il convient d’ajouter à cette explication de la manière dont lAraignée- diadème forme sa toile, celle que donne Blackwall (loc. cit.) de la manière dont s’y prennent les Araignées dont il parle, pour s'élever dans une fiole de verre dont elles ne peuvent gravir les bords perpendiculaires. Mises au fond de cette fiole, elles commencent par tendre de premiers fils, en levant le bout de leur abdomen pour les coller, par chacune de leurs extrémités, d’un côté et de l’autre; puis elles montent sur ces fils pour en attacher d’autres de la même manière un peu plus haut, et ainsi de suite jusqu'à ce qu’elles soient arrivées au sommet du vase. Geoffroy dit (t. IE, p. 634) que la matière dont l’Araignée fait ses fils finit par s’épuiser ; que lorsqu'on détruit sa toile, elle la refait six ou sept fois de suite, mais que les dernières toiles sont plus minces, l’étoffe épar- gnée, et qu’enfin quand la matière est entièrement épuisée, l’Araignée, ne pouvant plus faire de toile, est obligée de chercher à s'emparer de la toiie d’une autre sous peine de ne plus pouvoir pourvoir à sa nourriture. J'ai vu une Araignée-diadème, dont j'ai tiré le fil en l’enroulant autour de mon doigt jusqu’à la longueur de 4 à 5 mètres sans interruption, sans qu'elle fit le moindre mouvement pendant que je tirais son fil, tomber à terre d’épuisement, du bâton auquel elle se tenait suspendue, baïi- gnée dans une matière liquide incolore qu’elle avait rendue en tom- bant, comme si son ventre s’élait crevé; elle était morte. Ordinaire- ment, le fil qu’on tire ainsi de la filière d’une Araignée se rompt au bout de peu de temps, sans qu’on voie se produire l'accident que je viens de rapporter. Nous n’avons point parlé jusqu’à présent du fait énoncé dans l’article de l’Illustration, que les Araignées emportées dans les airs avec leurs fils y opèrent leur accouplement. Il ne peut y avoir rien de sérieux dans une pareille affirmation. Comment l'observation du fait avait-elle pu s'y pratiquer ? On sait comment se fait laccouplement des Araignées, le mâle s'approche en tâtonnant de la femelle, qui le dévore quelquefois après Pacte opéré. 172 AMYOT, — Sur la production des fils des Araignées. Rien de ce qui est connu dans les circonstances de cet acte ne paraît pouvoir concorder avec son accomplissement dans les airs, pendant que les deux individus de sexe différent seraient mollement bercés sur ce lit de soie dans les airs. C’est là évidemment de la fantaisie. D'ailleurs, le nombre des Araignées de diverses espèces qu’on trouve dans les flocons retombant vers la terre, est trop peu considérable pour qu’on puisse admettre que la fécondation de ces espèces ne puisse avoir lieu que dans ces voyages aériens. Blackwall (loc. cit.) dit qu'il a compté à peine une Araignée sur vingt flocons qui tombaient. Cependant il accueille l’idée d’une propension de ces Insectes à s'élever ainsi dans l’atmosphère sur leurs fils, qu’ils aideraient eux-mêmes à détacher de la terre en les bri- sant, pour se laisser emporter avec eux par le vent, en l’attribuant au désir instinctif, peut-être, d'éviter d'êtres dévorés par leurs semblables, en si grand nombre alors autour d’eux. Nous croyons qu’il faut atiendre, pour avoir une opinion à ce sujet, que le fait soit mieux éclairci, HISTOIRE DES INSECTES DU PIN MARITIME (” SUPPLÉMENT AUX COLÉOPTÈRES ET RECTIFICATIONS Par M. Évouarp PERRIS. ee (Séance du 11 Décembre 1861) a DROMIUS 4-NOTATUS Dufts. Fig. 502-509. LARVE. Longueur 6 millim. Subdéprimée, en ellipse allongée, d’un roux-marron et subcornée en dessous, un peu moins foncée sous le thorax, d’un rous- sâtre livide le long des flancs et sous l'abdomen ; hérissée de poils plus courts sur le dos et à la face ventrale que sur les côtés. Tête presque carrée, marquée en dessus de deux sillons longitudinaux parallèles ; épistome et labre soudés et indistincts ; bord antérieur s’avan- çant au milieu en un lobe triangulaire, ayant à droite et à gauche un autre lobe triangulaire aussi, mais sensiblement plus petit et notablement moins avancé. A partir de ces lobes le bord antérieur est oblique. Mandi- bules ferrugineuses, fortes, longues, en forme de faucille, munies au tiers inférieur d’une dent triangulaire un peu arquée en arrière. Mà- choires longues, cylindriques, lobe grêle, palpiforme, de deux articles, dont le premier presque double du second, atteignant l'extrémité du deuxième article des palpes maxillaires ; ceux-ci allongés, à peine arqués, de quatre articles, le premier deux fois au moins plus petit que le second, et comme lui sensiblement plus gros que les deux autres qui sont égaux entre eux ; lèvre inférieure carrée, prolongée au milieu en une petite lan- guette surmontée d’un faisceau de longs poils ; palpes labiaux de deux (1) Voyez 2e série, tome X (1852), p. 491, et 3° série, tome I (1853), p. 555; tome II (1854), p. 85 et 593; tome IV (1856), p. 173 et 423, et tome V (1857), p. 341. 174 Ép. PErris. articles, dont le second plus court et plus grèle que le premier. Antennes longues, de quatre articles, le deuxième un peu plus long que le premier et légèrement arqué ; le troisième plus long, plus épais, échancré exté- rieurement et portant sur l’échancrure un article supplémentaire ; qua- trième article plus court que les autres, terminé par des soies de diverses longueurs. Près de la base des antennes, sur chaque joue, on voit un groupe de six ocelles grisâtres, disposés sur deux arcs, qui forment pres- que un cercle ; mais l'arc supérieur est beaucoup moins convexe que l’in- férieur. L'espace qu’ils renferment est un peu élevé et noir. Prothorax presque aussi long que la tête, d’une largeur un peu supé- rieure à sa longueur, à côtés droits ; mésothorax et métathorax d’un tiers plus courts, mais un plus larges surtout à leur base. Ces trois segments sont marqués sur le dos d’un petit sillon médian. Ils portent les trois pai- res de pattes qui sont médiocrement longues, munies de soies spiniformes à l'extrémité de leurs articles, et terminées par deux ongles égaux. Abdomen s’élargissant un peu de la base au milieu, puis se rétrécis- sant jusqu’à l’extrémité ; composé de neuf segments progressivement un peu plus longs jusqu’au huitième inclusivement ; le neuvième très échan- cré et terminé par deux longs appendices roussâtres, arqués en dedans, inarticulés, mais ayant extérieurement de petites saillies sur lesquelles s'implantent de longues soies. En dessous ce segment se prolonge en un long pseudopode submembraneux qui s'applique sur le plan de position lorsque la larve veut marcher. Les mouvements de celle-ci sont en outre favorisés par un bourrelet qui règne de chaque côté de l’abdomen, et par les petites proéminences brunâtres que l’on remarque à la face ventrale. Elles sont au nombre de cinq sur chaque segment ; une transversale à la base, munie de cinq petits poils, et quatre en arrière, les deux intermé- diaires arrondies, les deux autres elliptiques, toutes surmontées d’un petit poil. Stigmates au nombre de neuf paires ; la première près du bord anté- rieur du mésothorax, les huit autres au tiers antérieur des huit premiers segments abdominaux. NYMPHE. Elle m’est inconnue. INSECTE PARFAIT. Longueur 4 millim. Tête noire, lisse ; prothorax peu rétréci en arrière, à angles postérieurs droits et relevés, d’un testacé brunâtre avec les côtés plus clairs. Élytres à stries extérieures obsolètes, brunes avec deux taches Insectes du Pin maritime. 475 jaune pâle, dont l’antérieure, ordinairement plus grande à la base, l’autre plus arrondie à l’angle sutural. Dessous du corps noirâtre ; pattes et anten- nes testacées. Dans le courant du mois de mars j'ai trouvé quatre individus de la larve ci-dessus dans autant de cellules de larves de Pissodes notatus, et en train de dévorer celles-ci qui étaient déjà très fortement entamées. J'en pris deux pour l'étude et je rétablis les choses de façon à contrarier le moins possible la métamorphose des deux autres. Au commencement de mai je fis une nouvelle visite, et je trouvai dans une des deux cellules déjà explo- rées, un Dromius 4 notatus, et deux autres individus de cette espèce sous d’autres parties de l'écorce. C’est ce qui m’a permis de conclure que la larve que je viens de décrire, et qui appartient évidemment à un Carabi- que, est celle du Dromius en question. Cet insecte serait donc l'ennemi du Péssodes. BEMBIDIUM (TACHYS) NANUM GyYll. Fig. 510-516. LARVE. Longueur 4 millim. Subdéprimée, longue, linéaire, avec un léger ren- flement à l’abdomen ; pourvue en dessus, en dessous et sur les côtés de poils de différentes longueurs. Tête déprimée, subcornée, un peu plus longue que large, presque droite sur les côtés; marquée en dessus de deux sillons longitudinaux paral- lèles ; testacée, avec le bord antérieur un peu plus foncé. Épistome et labre non distincts, soudés et formant au bord antérieur trois dentelures bien marquées, dont celle du milieu simple et les deux autres munies extérieurement d’une petite dent. Mandibules testacées, fortes, longues, en forme de faucille, acérées à l'extrémité, armées au tiers inférieur d’une dent triangulaire ur peu arquée en arrière. Mâchoires longues, cylindri- ques, munies de deux ou trois soies en dedans et en dehors ; lobe grêle, mobile, palpiforme, de deux articles, dont le premier plus court que le second, atteignant l'extrémité du deuxième article des palpes maxillaires ; ceux-ci allongés, droits ou à peine arqués, de quatre articles, le premier deux fois plus court que les autres qui sont égaux en longueur, mais non en diamètre, le second étant, comme le premier, sensiblement plus épais que les autres. Lèvre inférieure carrée, prolongée au milieu en une petite languette terminée par un long poil ; palpes labiaux grèles, de deux arti- cles égaux, atteignant l'extrémité du lobe maxillaire. Antennes longues, de quatre articles, le deuxième un peu plus long que le premier et légè- 176 ÉD. PERRIS. rement arqué ; le troisième plus long, plus large, échancré extérieure- ment et portant sur l’échancrure un article supplémentairé sous lequel on voit une soie ; quatrième article le plus court de tous, terminé par des soies de diverses longueurs. Les mâchoires, les palpes et les anteunes sont roussâtres. Près de la base de ces dernières, sur chaque joue, on aperçoit une petite tache noirâtre qui, vue à la loupe, présente six ocelles rangés par trois sur deux lignes transversales; ceux de la ligne posté- rieure sont plus petits que les autres. Thorax de la largeur de la tête, de trois segments comme à l'ordinaire ; le premier roussâtre, un peu plus grand que les deux autres qui sont blanchâtres. Chacun de ces segments porte une paire de pattes assez lon- gues, hérissées de quelques soies et terminées par deux ongles égaux. Abdomen blanchâtre, charnu, de neuf segments dont les intersections sont bien marquées ; de la largeur du thorax à sa base, puis se dilatant un peu jusqu’au sixième segment pour se rétrécir ensuite. Tous ces seg- ments, sauf le dernier, sont munis en dessus et en dessous d’un mamelon rétractile et d’un petit bourrelet de chaque côté. Neuvième segment, le plus étroit de tous, se rétrécissant un peu d’avant en arrière et terminé par deux longs appendices inarticulés, à arcure convergente et hérissés de quelques soies. Pseudopode anal presque linéaire, allongé, dépassant les deux tiers des appendices, pourvu de quelques petits poils latéraux, et muni, à la surface qui s'applique sur le plan de position, de petits cro- chets courbés en avant. Stigmates au nombre de neuf paires: la première près du bord anté- rieur du mésothorax, les autres au tiers antérieur des huit premiers seg- ments abdominaux, NYMPHE. Elle est blanche et ne présente rien de particulier, si ce n’est que le bord antérieur du corselet est frangé de soies écartées. On voit aussi une soie de chaque côté des segments abdominaux et quatre au bord posté- rieur du dernier segment. INSECTE PARFAIT. Longueur 2 1/2 millim. Déprimé, noir, avec la base des antennes et les pattes d’un brun-ferrugineux ; cuisses un peu plus foncées. Corselet trans- versal, marqué d’une ligne médiane assez forte, dont les deux extrémités aboutissent à une dépression transversale, la postérieure plus tranchée ; assez fortement arrondi sur les côtés dans sa moitié antérieure ; angles postérieurs droits, fosseties postérieures peu profondes. Élytres à quatre Insectes du Pin maritime. 177 stries internes, lisses, distinctes jusqu’aux deux tiers ou trois quarts de la longueur, les externes effacées ; partie recourbée de la première strie for- tement dirigée en dehors, et très rapprochée du bord externe. Le Bembidium nanuwm est commun sous l'écorce des pins qui ont nourri les larves des Hylurgus piniperda et minor el du Tomicus stenographus. C’est là aussi qu’on trouve sa larve qui vit des excréments et des dépouil- les laissés par ces Xylophages, ainsi que des Podurelles et autres animal- cules qui pullulent aux mêmes lieux. Gette larve est délicate, ennemie de la lumière, et ressemble au premier coup d’œil à celle du Plegaderus dis- cisus dont elle se distingue pourtant bien vite par sa plus grande agilité et par les appendices de son dernier segment. Elle se transforme en nym- phe sans préparation apparente, tantôt au milieu des détritus, tantôt dans une galerie d’une des larves Xylophages qui l’ont précédée. C’est par un des trous dont l'écorce est criblée que l’insecte prend son essor. C’est aussi par un de ces trous que la femelle pénètre sous l’écorce pour faire sa ponte qui a lieu en mars et avril, et qui donne des insectes par- faits en juin et juillet. Ceux-ci passent l'hiver sous les écorces où on les rencontre quelquefois en assez grand nombre, La larve du B. nanum a de grands rapports avec celle de l’Æpus Robinii publiée par M. Coquerel (Soc. Ent. 1850, p. 532, pl. 46). Je crois cependant que la description de cette dernière est susceptible des observations suivantes : 4° M. Coquerel s'étonne de l’article supplémentaire que porte extérieu- rement le troisième article des antennes, et qu’il ne connaît dans aucune autre larve de Carabique. Il est pourtant assez commun dans les larves de cette famille ; on le trouve aussi dans celles des Staphyliniens, des Histérides, et plusieurs larves de Nitidulaires et d’autres familles pré- sentant le même caractère. Seulement, dans ces dernières, l’article sup- plémentaire n’est pas au côté externe du pénultième article, mais au som- met, à côté de l’article apical. 2° D'après mon savant collègue, la larve de l’Æpus aurait les palpes maxillaires de trois articles et les palpes labiaux aussi de trois. Je ne connais pas cette larve, mais je prie ceux qui pourront se la procurer de l’examiner avec soin; j'ai la conviction, par analogie, qu'on lui trouvera des palpes maxillaires de quatre articles et des labiaux de deux. Le mi- croscope en impose quelquefois, et lorsqu’on n’a aucune raison de croire à une erreur, il est plus facile d'y tomber. Si M. Coquerel se fût douté que le nombre des articles qu’il assigne aux palpes est exceptionnel pour les larves des Carabiques, il aurait certainement multiplié ses observa- 178 7 ÉD. PERRIS. tions et modifié probablement ses appréciations premières. Je puis me tromper, et il n’est pas impossible que la larve de l’Æpus présente une exception ; mais enfin cela mérite examen, et pour moi il existe un doule,. 3° M. Coquerel, sans parler dans sa descriplion du lobe palpiforme des mâchoires, le représente dans sa figure comme formé de trois articles. Ici encore je soupçonne une erreur. Pour pouvoir me prononcer à cet égard comme sur le point précédent, j'ai revu les larves de Carabiques de ma collection, ainsi que les figures d’autres larves de cette famille que je ne possède pas, et dans toutes j'ai trouvé le lobe maxillaire composé de deux articles seulement. Je dois dire néanmoins que, dans la larve du Bembidium lunatum? publiée par M. Schaum dans le Journal entomolo- gique de Berlin, 4859, le lobe maxillaire est représenté avec trois articles, tandis qu'il n’y en a que deux dans celles du Scarites abbreviatus et de l'Omophron multiguttatus (loc. cit.) ; mais ce fait ne diminue en rien mes doutes, et sans prétendre, bien s’en faut, que je sois infaillible, je per- siste à croire que, si l’on y regarde bien, on trouvera ledit lobe bi-arti- culé. k° M. Coquerel dit que les stigmates du dernier segment abdominal de la larve de l'Æpus sont remarquables par leur grandeur. Je ne puis accepter des stigmates au dernier segment, et ici l'erreur est plus proba- ble encore. J'aime à me persuader que les véritables naturalistes ne considéreront pas ces observations comme des puérilités, ou comme m'étant inspirées par des idées malveillantes de critique qui sont bien loin de mon esprit. Elles ont à mes yeux une importance réelle. J'ai fait remarquer, en effet, plus d’une fois, et je cherche toutes les occasions d'établir que les larves ont des caractères de famille et de genres comme les insectes parfaits, et qu’elles peuvent être d’un grand secours au point de vue de la classi- fication méthodique de ces derniers. Il n’est pas surprenant, dès lors, que je cherche à rétabiir ces caractères partout où je les crois mécon- nus ou altérés, et à maintenir des bases sur lesquelles se fonderont peut- être de bons systèmes et des principes d’où découleront probablement des conséquences fécondes. MACROPALPUS PALLIPES CuSSac. Le Staphylinien dont j'ai publié les métamorphoses sous ce nom est le Coryphium angusticolle Steph. Insectes du Pin marilime. 479 ASTATOPTERYX LATICOLLIS Mihi. Fig. 517-52/. LARVE, J'ai déjà publié dans les Annales de la Société Entomologique (1846, p. 465), la larve du Trichopteryx intermedia, et dans ce même travail sur les Insectes du Pin, celle, presque identique, du Ptiléum apterum. Voici une troisième larve de Trichoptérygien, appartenant à un genre que je considère comme nouveau. Elle ressemble tellement aux précédentes par sa forme linéaire et déprimée, sa couleur blanche avec la tête un peu roussâtre, l’absence des yeux et par tous ses autres caractères, que je m'abstiens d’en donner la description. Je ne signalerai que la seule diffé rence qu’elle présente et qui réside dans la structure des antennes. Dans les larves déjà publiées, ces organes sont composées comme suit : quatre articles, le premier court, le deuxième deux fois et demie aussi long, ayant un poil de chaque côté et surmonté en dedans et un peu en dessous d’un article supplémentaire grèle et de la longueur du troisième, lequel est de moitié moins long que le deuxième ; le quatrième de la lon- gueur du troisième. Les antennes de la larve de l’Astatopteryx sont aussi de quatre articles, mais le second est à peine plus long que le premier, le troisième est plus long que les deux premiers ensemble et porte quatre poils circulairement disposés aux deux tiers de sa longueur : le quatrième à peine aussi long que le deuxième, est subanguleusement renflé eu milieu, comme dans la plupart des larves de Staphyliniens, et est hérissé de longs poils placés autour du renflement et au sommet. Il n’y a pas d’article supplémen- taire. Les stigmates que je n’avais pas encore vus et que j'ai, cette fois, aper- çus par transparence, sont placés, la première paire très près du bord anté- rieur du mésothorax, les huit autres près du bord antérieur des huit pre- miers segments abdominaux. A propos des métamorphoses du Péilium apterum, j'ai dit les motifs qui m’empêchent de rapporter à cette famille la larve que M. Gillmeister a décrite comme appartenant au Trichopteryx lèmbata, et que M. Alibert croit être de Staphylinien. Je persiste dans ma manière de voir, mais ce qui m'est arrivé pour la larve dont je m'occupe en ce moment, est bien propre à me rendre très indulgent pour les erreurs que l’on peut com- mettre, lorsque surtout il s’agit d’animaux aussi petits. 480 ÉD. PERRIS, J'avais recueilli, aux lieux où vit l’Astatopteryx, avec quelques nymphes et une trentaine d'insectes parfaits, un assez grand nombre de larves que leur forme, leur couleur, leur taille, leur agilité et surtout leur habitat me faisaient naturellement considérer comme appartenant à cet insecte. La première que je soumis au microscope me causa une extrême surprise ; elle présentait tous les caractères d’une larve de Staphylinien. Chaperon denticulé, antennes à appendice latéral, ocelles, ongles des pattes très longs, filets du dernier segment bi-articulés, rien n’y manquait. Jen exominai quatre successivement ; elles étaient toutes conformées de même. Mes idées étaient bouleversées ; quelque nouvelle que fût pour moi la structure de l’insecte parfait, je n’y pouvais trouver l'explication des dif- férences énormes que je rencontrais entre sa larve et celles qui m’étaient déjà connues, et j'en étais presque venu à me demander si je n’avais pas été antérieurement dupe des plus étranges hallucinations, si je n'aurais pas à tout refaire et à me donner un éclatant désaveu. Avant d’en venir là je voulus examiner les dépouilles de larves refou- lées à l'extrémité des nymphes. J’espérais trouver dans ces fourreaux chiffonnées quelqu'un des organes caractéristiques de la larve, tels que les antennes et les appendices du dernier segment. Les difficultés de cette vérification étaient fort grandes ; je les surmontai néanmoins assez bien pour apercevoir des choses qui me firent croire que mes observations d'autrefois avaient les plus grandes chances d’être exactes, et que les larves qui venaient de m'inspirer tant de préoccupations étaient apocry- phes. Je me décidai alors à soumettre toute ma provision de larves à l'épreuve du microscope, et je ne tardai pas à en trouver qui étaient plus en harmonie avec mes idées et avec les données que les dépouilles m’avaient fournies, c’est-à-dire sans ocelles, avec les antennes simples, les appendices terminaux d’une seule pièce et les ongles courts. On me pardonnera, je l'espère, ces détails. Je les ai jugés utiles parce qu’ils ont pour but et qu’ils auront sans doute pour résultat de démontrer l'authenticité de la larve de l’Astatopteryæ, et de faire connaître que, s’il est assez souvent permis d'attribuer à un insecte les larves qui vivent avec lui, il importe cependant d'apporter dans les déterminations que l’on prend à cet égard, la plus grande circonspection, et de ne se prononcer qu’en tenant compte de caractères déjà connus et des lois de l’ana- logie. NYMPHE. Semblable à celle du Trichopteryæ intermedia. La dépouille de la larve est fixée au plan de position par le mamelon anal, et sert de fourreau aux Insectes du Pin maritime. 181 derniers segments de la nymphe, laquelle présente toutes les parties de l’insecte parfait, et porte autour du prothorax des soies insérées sur un petit tubercule. On voit aussi deux poils au bord postérieur du mésotho- rax et du métathorax. INSECTE PARFAIT. Genre ASTATOPTERYX. äcæraros (incertain) ærépuË (aile). La vue seule de ce Trichoptérygien donne l’idée d’un genre nouveau. De tous ceux de cette famille, celui dont il se rapproche le plus est bien le genre Trichopteryx, mais son prothorax en croissant et si démesuré- ment large, débordant les élytres, son abdomen très atténué en arrière et dépassant notablement les élytres, font de prime abord présumer qu’il doit en être séparé. Il présente, en outre, un caractère fort tranché, très apparent, qui justifie cette séparation, et je m'en prévaudrai exclusive- ment. Ce caractère réside dans lés antennes. Dans tous les insectes de cette famille connus jusqu'ici, ces organes sont filiformes, avec le premier et le deuxième article plus épais, et les deux ou trois derniers ellipsoïdaux ; mais toujours les articles trois à huit sont grêles et cylindriques. Ici, le premier et le deuxième articles sont relativement plus gros et portent en dessus de longues soies ; les troi- sième, quatrième et cinquième sont en cône renversé et de dimensions progressivement croissantes ; les sixième et septième sont de la longueur du cinquième, mais ils sont dilatés, aussi larges que longs. un peu arron- dis au sommet et à peu près triangulaires ; le huitième est ellipsoïdal, le neuvième légèrement fusiforme, presque cylindrique et plus long que le dixième et le onzième, lesquels sont égaux et en forme d’ellipse presque pointue aux deux bouts. Ges antennes sont hérissées, principalement svr les trois derniers articles, de soies de diverses longueurs, mais les cin- quième, sixième, septième et huitième articles offrent, indépendamment de leur dimension et de leur forme si caractéristiques, une particularite que je vois pour la première fois. Dans les individus que je considère comme mâles, ils sont munis en dessus d’une frange longue et touffue de poils très fins, un peu inclinés en avant, et dont les extrémités se rabattent les unes sur les autres, et forment au bout une assez longue mèche. Dans les femelles ces poils sont remplacés par des soies raides et nombreuses. Un dernier caractère des antennes, c’est qu’elles ne sont pas droites L° Série, TOME II. 49 482 ED. PERRIS. comme dans les autres insectes de la famille, mais qu’elles forment entre les quatrième et huitième articles un arc toujours très marqué et plus sensible encore dans l’animal desséché. J'ai cherché à voir si les organes de la bouche ne présenteraient pas quelque chose de particulier, et j'ai sacrifié plusieurs individus à ces recherches sans obtenir des résultats complets. Ainsi, je n’ai pu voir assez bien la structure de la lèvre inférieure et les palpes labiaux pour contrô- ler ce qu’en dit et la figure qu’en donne M. J. Duval dans son Genera. En ce qui concerne les mâchoires et leurs accessoires, ainsi que les palpes maxillaires, j'ai eu besoin des indications données par cet habile et clair- voyant observateur, relativement à ces organes dans le Trichopteryx grandicollis. Sans lui, en effet, je ne me serais pas douté de l'existence du quatrième article des palpes sur lequel il a appelé mon attention. Ce petit article est sans doute rétractile, car on ne l’aperçoit pas toujours, mais il existe réellement. Le dessin que je donne d’un appareil maxillaire de lP'Astatopteryæ présente de très légères différences avec celui qui a été figuré par mon savant ami ; elles tiennent peut-être à ce que j'ai mal vu, ou bien elles constituent un caractère du nouveau genre. Quant aux autres caractères ; mésosternum caréné, métasternum plan, large, avançant un peu sur l’abdomen ; hanches postérieures écartées, dilatées -en lame triangulaire ; tarses de trois articles terminés par deux ongles, entre lesquels se trouve une petite soie renflée au bout, ils con- cordent avec ceux du genre Trichopteryx. Il faut cependant en excepter les ailes qui sont constantes dans toutes les espèces connues de ce genre, et qui, dans l’Astatopteryx, ne sont l'apanage que du plus petit nombre des individus. À. LATICOLLIS. Longueur 4 millim. ou un peu plus, ovoide, convexe en dessus et en dessous, le plus souvent d’un marron-clair, avec les élytres un peu plus foncées, quelquefois couleur de poix avec la tête plus claire ; revêtu d’une pubescence couchée et grise, presque invisible sur le prothorax et sur le sternum, très apparente et plus longue sur les élytres et sur l'abdomen. Tête assez grande, lisse ; bouche et palpes pâles. Prothorax deux fois aussi large que long, bombé, en forme de croissant, débordant sensiblement les élytres sur lesquelles se rabattent ses angles aigus, paraissant quel- quefois vaguement ponctué à cause des poils très courts dont il est par- semé et qui en imposent pour des points, mais lisse en réalité. Écusson grand, triangulaire, presque imperceptiblement pointillé. Élytres presque droites sur les côtés, se rétrécissant un peu d’avant en arrière, séparément Insectes du Pin muritime. 185 arrondies à l'extrémité, laissant à découvert les trois derniers segments de l’abdemen. Antennes conformées comme il a été dit aux caractères génériques, et d’un testacé très pâle ainsi que les pattes. Aïles nulles dans les individus de couleur marron-clair, existant au contraire dans ceux, beaucoup plus rares, qui sont couleur de poix, et organisées comme celles des Trichopteryx. Cette particularité de l’inconstance des ailes, qui m'a inspiré le nom générique, m'avait d'abord échappé. Cette année (1861), ayant fait une assez ample provision de cet insecte, je fus d’abord frappé de ce qu'aucun ne s’envolait. J'en disséquai un certain nombre de ceux de couleur claire, et je les trouvai tous complétement aptères, ou pourvus de moignons d'ailes presque imperceptibles. Je crus d’abord que c'était là l’état nor- mal, mais ayant observé à la loupe les quelques individus de couleur fon- cée que je possédais, j'aperçus par transparence, sous les élytres, deux filets noirs indiquant d’autant plus des ailes que les élytres étaient posté- rieurement débordées par des soies noires non moins caractéristiques. Dès le lendemain je retournai à la recherche de mon insecte, j'en plaçai plu- sieurs au soleil sur une grande feuille de papier, et quoique le grand jour leur déplaise, pas un ne prit son vol; ils ne firent que courir çà et là jus- qu’à lasser ma patience. Heureusement mes recherches mirent en ma pos- session deux individus noirâtres, et je les installai sur ma nappe de papier. J'avais à peine attendu deux minutes que l’un s’envolait, et un instant après l’autre entrouvrit ses élytres et déploya son éventail de soies. Plus de doutes ; les pâles étaient aptères, les bruns étaient ailés. Était-ce là un caractère sexuel ? Les antennes devaient me le dire par la villosité, si différente selon les sexes, des cinquième à huitième articles; mais le microscope m'a appris qu'il y a des aptères et des ailés dans les deux sexes. Je venais de terminer ces diverses observations lorsque je reçus l’aima- ble visite de mes amis MM. Aubé et Grenier, et je leur en fis voir, dans les insectes eux-mêmes, tous les résultats. M. Aubé, tout en accordant à la chose l'intérêt qu'elle mérite, n’en fut que médiocrement surpris, et me rappela qu’il avait déjà signalé des individus ailés dans le Ptilium apterum. Je possède moi-même un individu de cette espèce qui se trouve dans ce cas. Il résulte de ce qui précède que l’Astatopteryx est le plus souvent aptère et quelquefois ailé. Ce fait, bon à constater, est présenté par des insectes de presque tous les ordres: Dans les Coléoptères, nous avons déjà le Ptilium apterum, et il est probable qu’on en trouvera d’autres ; dans les Orthoptères le Xya variegata:; dans les Hémiptères la Micrelytra fos- sularum, le Pyrrhocoris apterus, le Micropus paralletus, les Metastemma 184 ÉD. PERRIS. brachelytrum el lucidulum, le Nabis aptera, V'Hydrometra stagnorur. Enfin, je tiens de M. Aubé, une série d'individus d’un Diptère, l'Elachip- tera brevipennis, dont les uns sont aptères, les autres possèdent des moi- gnons et d’autres des ailes complètes. Il me reste à parler des mœurs de l’Astatopteryx laticollis. I faut le chercher en mai et en juin dans les vieilles souches de pin habitées par une grosse fourmi, la Formica pubescens Latr., avec laquelle il passe sa vie, Si l’on soulève Pécorce de ces souches ou qu’on en fasse éclater le bois, de manière à mettre à découvert les galeries parcourues par les four- mis ahuries, et que l’on regarde attentivement, on a les plus grandes chan- ces d’apercevoir un ou plusieurs Astatopteryx qui, offusqués par la lumière, s'empressent de fuir le jour. Leur agilité n’est pas telle qu’on ne puisse, en se hâtant un peu, et en mouillant le bout de son doigt, s’en emparer facilement. C’est dans les mêmes lieux qu’on rencontre la larve et la nymphe. Si l’on n’avait de nombreux exemples de cohabitations semblables, on s’'étonnerait de voir un animal aussi faible, aussi chétif, vivre paisiblement au milieu de compagnons si inquiets, si bien armés, et qui, d’un coup de dent, peuvent lanéantir. Quoi qu’il en soit, on se sent forcé de reconnai- tre que cette association avec les fourmis d'insectes de tant de sortes a, dans les desseins de la nature, un but déterminé. Mais quel est ce but? Un mystère demeuré jusqu'ici impénétrable couvre cette question, et j'ai mille fois regretté de ne pas habiter un pays où les occasions d’en cher- cher la solution fussent moins rares que dans les Landes. Les Trichopte- ryæ, les Pselaphiens, les Staphyliniens myrmecophiles, les Paussus, les Catopsimorphus, les Merophysia et tant d’autres sont-ils utiles ou nuisibles aux fourmis ? Sont-ils pour elles des ennemis comme on en rencontre au milieu des essaims si redoutables des abeilles, des guêpes et des frélons, qui pourtant les respectent, ou bien les délivrent-elles de choses ou d’ani- maux qui les incommodent ! Celui qui résoudra ce difficile problème aura bien mérité de la science. EPUROEA (NITIDULA) OBSOLETA Fab. Fig. 525-533. LARVE. Longueur 4 1/2 mill. En ellipse très allongée, presque linéaire, convexe en dessus, moins en dessous, d’un roussâtre sale, souvent comme terreux, à cause des impuretés dont son corps est couvert; à surface chagrinée ; hérissée de quelques poils et de beaucoup de tubercules dorsaux. Insectes du Pin maritime. 185 Tête s’élargissant d’avant en arrière et hérissée latéralement et en des- sus de quelques soies tronquées et dirigées en avant, médiocrement arron- die sur les côtés, tronquée postérieurement. Épistome transversal, peu distinct du front ; labre en segment de cercle ; ces deux organes plus foncés que le reste de la tête. Mandibules arquées, ferrugineuses, avec l'extrémité noirâtre et bifide ; mâchoires fortes, lobe assez volumineux, revêtu supérieurement de cils un peu épais, très serrés, arqués et inclinés en dedans. Palpes maxillaires assez longs, dépassant le bord antérieur de la tête, à peine arqués en dedans, formés de trois articles, le premier plus court que les deux autres qui sont égaux, le dernier surmonté d’une soie très courte et tronquée. Lèvre inférieure subcordiforme, enfermée dans l'arceau formé par les deux lobes maxillaires, portant les deux palpes labiaux, courts et de deux articles égaux. Antennes de quatre articles, le premier large et court, le deuxième sensiblement plus étroit et un peu plus long, le troisième légèrement en massue, de la longueur des deux premiers réunis, le quatrième grêle, filiforme, de la longueur du précé- dent, terminé par un poil assez long et deux plus courts, accompagné à sa base d’un article supplémentaire ne dépassant guère le tiers de sa longueur, et visible seulement de profil, parce qu’il est en dessous. Près de la base des antennes, sur chaque joue, on aperçoit deux ocelles noirs et arrondis, placés à côté l’un de l’autre. Prothorax plus long, mais un peu plus étroit que les deux autres seg- ments thoraciques, qui sont eux-mêmes plus grands que les abdominaux. Ces trois segments ayant de chaque côté le premier deux tubercules, les deux autres un, surmontés d’une soie. Pattes de longeur médiocre, hérissées à peine de quelques soies, termi- nées par un ongle ferrugineux, assez long et subulé. Abdomen de neuf segments croissant un peu en longueur à partir du cinquième ; les huit premiers dilatés de chaque côté, près de l’angle pos- térieur, en un mamelon surmonté d’une soie ordinairement tronquée ; dernier segment profondément échancré, terminé par deux pointes un peu relevées, légèrement arquées, se prolongeant en une longue soie ; bordé sur les côtés de tubercules coniques sur lesquels sont implantées et comme articulées des soies longues sur les tubercules postérieurs, très courtes, tronquées ou spatulées sur les tubercules antérieurs. Sur toute la région dorsale, moins le dernier segment, on aperçoit à un fort grossissement des tubercules semblables dirigés, ainsi que leurs soies, en arrière, sauf près du bord antérieur du prothorax où ils sont inclinés en avant. Ces tubercules séligères sont rangés en huit séries lon- gitudinales. Les lignes qu'ils forment sur chaque segment ne dépassent 186 Ép. PERRIS. pas les deux tiers de sa longueur, et se raccourcissent à mesure qu’on approche des côtés. Stigmales au nombre de neuf paires; la première sur la ligne qui sépare le prothorax du mésothorax, les autres aux deux tiers des huit premiers segments abdominaux. Ces stigmates offrent une particularité que je n’ai rencontrée jusqu'ici dans aucune larve de Coléoptère ; ils sont non pas sessiles comme à l'ordinaire, mais pédonculés, c’est-à-dire portés sur une petite papille cylindrique faisant saillie, en ce qui concerne la paire de stigmates thoraciques, entre le prothorax et le mésothorax, et pour les stigmates abdominaux insérée un peu au-dessus du mamelon sétigère, et un peu plus vers la région dorsale. L'existence de ces papilles ne m'avait d’abord que médiocrement frappé ; mais l’inutilité de mes recherches pour découvrir les stigmates appela sur elles plus spécialement mon attention, et leur position, ainsi que leur nombre me donnèrent lieu de penser qu’elles se rattachaient au système respiratoire. Une forte loupe confirma cette supposition, et le microscope me fit voir ensuite qu’à l'extrémité des papilles existe une fente, une sorte de boutonnière à peu près verticale au plan de position. NYMPKHE, Nue, blanche, présentant les diverses parties de l’insecte parfait emmail- lottées comme à l'ordinaire ; des soies blanches autour du prothorax, sur les côtés de l'abdomen et sur les genoux, ces dernières très courtes. Abdo- men terminé par deux papilles charnue, ordinairement cachées par la dépouillle chiffonnée de la larve. INSECTE PARFAIT. Longueur 2 1/2-3 millim. Subparallèle, testacée ou le plus souvent ferrugineuse, avec le dessous du corps plus foncé, ainsi que le disque du corselet, et fréquemment sur les élytres des nébulosités brunâtres, trans- versales, mal limitées, qui semblent, avec la nébulosité de la suture, cir- conscrire des taches plus claires. Tout le corps revêtu d’une légère pubes- cence grise et d’une ponctuation fine et serrée. Lorsqu'un pin, un chêne sont coupés au printemps en pleine sève, la fermentation de cette séve attire plusieurs insectes parmi lesquels on remarque quelquefois le Sylvanus bidentatus, mais plus particulièrement l'Epuræa obsoleta. La femelle de cette dernière espèce pond ses œufs sous lécorce, en profitant de la troncature faite par la hache ou la scie, ou même sur le bois fraîchement équarri, mais alors sur la face qui touche à Insectes du Pin maritime. 187 terre. La séve s’extravase et s’accumule, devient acide et comme mucila- gineuse, et c’est dans cette substance plus ou moins abondante que se développent rapidement les larves. Lorsque le moment de la métamor- phose est venu, elles quittent leur demeure pour s’enfoncer dans la terre. Un très petit nombre cependant se transforme sous l’écorce, dans un endroit non imbibé de séve, et c’est là que j'ai trouvé la nymphe. L'ancien genre Nitidula de Fabricius a été divisé par Erichson et Ste- phens en plusieurs genres, et pour ma part j’admets d'autant plus cette division, qu’elle est formellement indiquée par la structure des larves. Il y à plus, et quoique je ne connaisse que la larve d’Epuræa dont il est question ici, et celle de la Soronia grisea dont Erichson a donné la des- cription, je suis porté à croire qu'on pourrait former deux groupes dis- tincts dont le premier embrasserait les genres Epuræa, Nitidula, Soronia, Amphotis et Omosita, et le second les genres Pria, Meligethes, Thalicra, pour ne parler que des européens. Les larves d'Epuræa et de Soronia por- tent, en effet, des aspérités et des mamelons sétigères, et sont fourchues à leur extrémité, tandis que celles de Pria et de Meligethes, du moins celles que je connais, sont lisses, à peine velues, entières ou simplement échancrées au dernier segment. Après cette simple observation qui a pour but uniquement d’appeler l'attention des savants qui s'occupent d’entomologie systématique, je me permettrai quelques remarques sur la description donnée par Erichson de la larve de la Soronia grisea, et que je lis dans le catalogue de MM. Cha- puis et Candèze, p. 70 : 1° D’après cet éminent observateur, les antennes de cette larve ne seraient que deux articles. Je crois qu’il y a là une erreur due sans doute à ce que Erichson n’a pu étudier qu’une larve sèche, supposition justi- fiée en outre par l'impossibilité où il s’est trouvé de reconnaître la lèvre inférieure et les palpes labiaux. Or, dans une larve en cet état, il peut y avoir des articles contractés qui trompent sur la composition d’un organe. Je suis convaincu que, dans des conditions plus favorables, il aurait trouvé quatre articles aux antennes. 2° Il résulterait de la même description que les palpes maxillaires sont de quatre articles. Je n’en ai trouvé que trois dans la larve de l’Epuræa ; je me crois même sûr de ce nombre, et je ne saurais admettre une diffé- rence aussi capitale entre deux genres si voisins. Je puis avoir tort, mais le peu d'expérience que j'ai acquise me porte à persévérer, jusqu’à preuve contraire, dans l'opinion que ‘les palpes maxillaires de la larve de la Soronia n’ont que trois articles. 3° Erichson a vu, de chaque côté des segments abdominaux, les mame- 188 ÉD. PERKRIS. lons piligères que présente aussi la larve de l’Epuræa ; mais il ne parle pas des papilles tubuleuses qui portent les stigmates, et d’après lui les orifices respiratoires sont sessiles, mais disposés exactement comme ceux de cette dernière larve. Je n’ai rien à dire à ce sujet, et du moment que les stigmates sont en égal nombre et semblablement placés, je ne me sens pas le droit d'exiger autre chose. Cependant je prie les naturalistes qui rencontreraient la larve de la Soronia, de vouloir bien examiner si elle ne présente pas les papilles en question. Leur existence n’est pas impossible puisque cette larve vit, comme celle de l’'Epuræa, dans les extravasations de sève, les écoulements sanieux, etc. Or, je crois que des stigmates pédi- cellés ont été donnés à ces larves pour qu’elles ne soient pas asphyxiées par les substances mucilagineuses ou purulentes qui les baignent, Les observations qui précèdent étaient rédigées lorsque M. Lacordaire, dont j'ai eu l'honneur et la joie de recevoir la visite, m’a apporté un mé- moire tout récemment publié par M. Candèze dans les Annales de l’Aca- démie royale de Belgique et intitulé Histoire des métamorphoses de quel- ques Coléoptères exotiques. C’est avec un véritable bonheur que j'ai trouvé dans cet excellent mémoire la description de deux Nitidulaires, l’Amphi- crossus discolor Er. et la Lordites glabricula Cand., qui appartiennent probablement au même groupe que les Epuræa. Leurs larves, en effet, ont quatre articles aux antennes, leur dernier segment fourchu, le dos couvert d’aspérités et les stigmates portés sur une tige charnue. Cette dernière particularité surtout m'a causé une vive satisfaction, parce qu’elle a confirmé à mes yeux, l’exactitude de mes propres observations et justifié le soupçon que j'ai exprimé relativement à la larve de la Soronia, qui me semble plus que jamais devoir être douée d'antennes quadri-articulées et de stigmates pédicellés. Une chose m’a préoccupé dans la description de la larve de l’Amphi- crossus discolor. M. Candèze, comme Erichson pour celle de la Soronia, lui donne des palpes de quatre articles. Cet accord entre deux observa- teurs aussi habiles, m’a rempli de perplexité, et si je n’avais eu à ma dis- position des moyens de vérification, j'aurais avoué sinon mon erreur, du moins mes doutes. Je possédais par bonheur, dans ma collection de larves, de nombreux individus de larves d'Epuræa. Je me suis hâté de les exa- miner, mes investigations à tous les grossissements ont porté sur une trentaine de sujets, et dans tous j'ai invariablement trouvé trois articles. J'ai soumis ensuite à la loupe et au microscope des larves de Pria dulca- maræ et de deux espèces de Meligethes, et je n’ai jamais pu compter que trois articles comme dans celles d’Ips, de Rhizophagus, etc. Je prie donc M. Candèze de soumettre sa larve à un nouvel examen, et de voir s’il ne s’en serait pas laissé imposer par la soie très courte, assez épaisse et Insectes du Pin maritime. 189 comme tronquée qui termine les palpes maxillaires de la larve de l'Epuræa et peut-être aussi de l’Amphicrossus. À moins d’une nouvelle affirmation de sa part, j'hésiterai toujours à croire qu’une larve de Nitidulaire ait qua- tre articles aux palpes maxillaires, lorsque surtout elle n’en a que deux aux palpes labiaux. NEMOSOMA ELONGATUM Latr. J'ai rencontré trois ou quatre fois cet insecte sur le pin, dans les gale- ries des Tomicus laricis et bidens, et un jour j'en trouvai une vingtaine dans des brindilles de cet arbre qui avaient nourri le Tomicus ramulorum dont il restait encore quelques individus. N’étant pas sûr de sa larve qui, du reste, a été décrite par M. Westwood, par Erichson et par MM. Cha- puis et Candèze (Catal. des larves, p. 74), je m’abstiens d’en parler. Je constate seulement que le Nemosoma a le droit de figurer dans ce travail, puisqu'il est parasite de trois Tomicus pinicoles. D’après plusieurs auteurs allemands il est l'ennemi du Hylesinus vittatus qui vit de l’orme, et je l'ai pris aussi sous l’écorce du chêne avec le Tomicus fuscus, sous celle de l’aulne avec le Tomicus bicolor. On voit qu’il n’est pas aussi exclusif que les Aulonium, les Colydium, les Rhizophagus et tant d’autres parasites. TEMNOCHILA (TROGOSITA) COERULEA Oliv. Fig. 534. NYMPHE, J'ai déjà signalé dans ce travail les mœurs et les métamorphoses du Temnochila cœrulea, mais je n’ai pu rien dire de la nymphe qui m'était restée inconnue. En voici la description : D'un blanc jaunâtre assez ferme ; des soies rousses sur le front, sur le prothorax et sur les côtés de l’abdomen, celles-ci rangées de deux en deux sur deux lignes longitudinales de chaque côté, de sorte qu’il y en a huit par segment, sans compter des soies très petites et presque couchées sur le dos de l’abdomen, en quatre séries. Dernier segment plus hérissé et terminé par deux crochets arqués en arrière, roux et cornés à l’extré- mité. Je dois la première connaisance de cette nymphe à l'extrême obli- geance de mon savant ami M. Leprieur, qui l’a trouvée à Bône, en com- pagnie de la larve, sous l’écoïce d’un pin, celui d'Alep, sans doute. J'ai fini par la rencontrer aussi au mois de mai, sous l’écorce du pin mari- time, dans une sorte de niche formée au milieu des détritus. 190 ÉD. PERRIS. PEDIACUS (CUCUJUS) DERMESTOIDES Fabr. Fig. 535-543. LARVE. Longueur 6 millim. Roussâtre, de consistance un peu parcheminée, très déprimée, linéaire, munie de quelques poils le long des côtés. Tête de moitié plus large que longue, un peu plus large que le protho- rax, médiocrement arrondie et presque anguleuse sur les côtés, marquée sur le front de deux sillons arqués dessinant presque une ellipse. Épistome très court, peu visible ; labre petit, semi-discoïdal ; mandibules saillantes» ferrugineuses, assez fortes, bidentées à l'extrémité. Mâchoires médiocres, lobe maxillaire assez grêle, dépassant un peu le premier article des palpes et surmonté de petites soies; palpes maxillaires de trois articles, les deux premiers à peu près égaux, le troisième presque aussi long que les deux autres ensemble ; lèvre inférieure légèrement échancrée, palpes labiaux de deux articles égaux. Antennes longues, de quatre articles ; les deux premiers d’égale longueur ; le troisième cylindrique, près de deux fois aussi long que les deux autres ensemble, un peu tronqué à l’angle supé- rieur externe, et portant sur cette troncature un tout petit article supplé- mentaire ; quatrième article grêle, égalant les deux tiers du précédent, et surmonté de trois soies assez longues. Sur chaque joue, près de la base des antennes, un groupe de cinq ocelles dont deux supérieurs elliptiques, rapprochés et ordinairement de la couleur du corps, et trois inférieurs sensiblement plus petits, disposés sur une ligne oblique, et quelquefois de couleur brune. Corps de douze segments ; segments thoraciques plus grands que les sept premiers segments abdominaux, portant chacun une paire de pattes longues, qui font un angle presque droit avec la ligne du corps. Huitième segment abdominal aussi long que les trois précédents ensem- ble, se dilatant sur les côtés, près de l’extrémité, en un petit tubercule roux et subcorné, puis se rétrécissant brusquement. Neuvième segment ou dernier roux et subcorné, assez convexe ; premier tiers aussi large que le précédent segment à l'extrémité, deuxième tiers très étroit, troi- sième tiers en forme de fourche à dents divergentes, droites et non rele- vées. En dessous, le huitième segment abdominal, ou onzième de tout le corps, est échancré postérieurement, et le douzième l’est antérieurement ; de cette double échancrure résulte une sorte de cavité circulaire dans laquelle est logé le mamelon anal, un peu extractile et marqué d’un pli trans- versal. Insectes du Pin maritime. 49 Les stigmates sont au nombre de neuf paires, et présentent, du moins les huit premières paires, la même particularité que ceux de l’Epuræa obsoleta, c’est-à-dire qu’ils s'ouvrent à l'extrémité de petits mamelons subconiques. Ces mamelons papilliformes, moins apparents que ceux de l'Epuræa, sont pourtant bien visibles au microscope; la première paire est située près du bord antérieur du mésothorax, et les sept suivantes près du milieu des sept premiers segments abdominaux ; quant à la hui- tième paire, elle est complétement sessile, peu apparente et placée un peu au-dessus des tubercules latéraux du huitième segment. NYMPHE. Elle m'est inconnue. INSECTE PARFAIT. Longueur 4 millim. Très déprimé, d’un brun marron, avec les élytres et les pattes plus claires ; antennes plus courtes que la tête et le corselet, assez épaisses ; tête presque lisse antérieurement, finement ponctuée au vertex, marquée d’une fossette près de la base de chaque antenne. Corse- let plus large que long, anguleusement sinué sur les côtés, avec une petite dent aux angles postérieurs ; finement ponctué ; marqué au milieu de deux larges sillons longitudinaux aboutissant à deux dépressions trans- versales. Écusson transversal, à peine pointillé. Élytres parallèles, mates, revêtues d’un fin duvet cendré et couché, marquées d’une légère strie juxta-suturale, et relevées en côte épaisse à partir de l’angle huméral jus- qu’à l'extrémité, ce qui les fait paraître longitudinalement concaves. Alen- tours de l’écusson pointillés, J'ai trouvé deux fois sous l’écorce du chêne et une fois sous celle du pin la larve dont je viens de donner la description. Quoique je n’aie pas cons- taté ses métamorphoses, je n’hésite pas à la rapporter au Pediacus der- mestoides pour les raisons suivantes : 1° La première fois que je l’ai rencontrée, elle était en compagnie de cet insecte en apparence récemment transformé, ce qui est déjà une grande présomption. 2° Elle se rapproche singulièrement des larves des Læmophlæus, dont le Pediacus est aussi très voisin. Ces larves sont, ilest vrai, un peu moins déprimées, un peu moins linéaires, mais elles ont les mandibules et tous les autres organes de la bouche conformés de même ; leurs ocelles sont au nombre de cinq de chaque côté ; le onzième segment est beaucoup plus grand que les autres, et le dernier est subcorné et en forme de four- 192 ËD. PERRIS. che. Ces motifs m'ont paru déterminants, et ils seront jugés tels, je l'espère. Je n’ai pas gardé note des conditions dans lesquelles j’ai trouvé dans le chêne, il y a longtemps déjà, la larve du Pediacus, insecte très rare chez nous ; quant à celle que j'ai rencontrée au commencement du mois de mai 1861 sous l'écorce du pin, elle vivait en compagnie des larves du Tomicus stenographus. Le Pediacus serait donc, du moins accidentellement, para- site de ce Xylophage. CRYPTOPHAGUS ACUTANGULUS Gyll. Fig. 544 et 544 Dis. LARVE. J'ai déjà fait connaître dans ce travail la larve du Paramecosoma abictis qui vit dans les nids de la chenille processionnaire du Bombyx pityocampa (Soc. Ent. 1853, p. 633). Pour ne point trop me répéter, je dirai que celle du Cryptophagus acutangulus lui ressemble presque entièrement, et qu'elle ne présente que les différences suivantes : Tête d’un testacé clair, avec la partie antérieure plus foncée. Dernier segment profondément échancré et se terminant par deux lobes coniques surmontés chacun d’un crochet corné, ferrugineux et brusquement relevé ; au fond de l’échancrure un tout petit tubercule punctiforme, corné et fer- rugineux ; face dorsale de ce dernier segment creusée longitudinalement en gouttière naissant un peu au dessous du bord antérieur, et qui s’élargit d'avant en arrière: face ventrale munie d’un mamelon charnu et extrac- tile servant de pseudopode, et qui, vu par derrière, est divisé en deux petits lobes entre lesquels est l'anus. NYMPHE. Nue, blanche et molle. Elle porte au bord antérieur du prothorax, sur les genoux et sur les flancs des poils blancs implantés sur une sorte de petite glande. L’abdomen se termine par deux papilles charnues assez longues. INSECTE PARFAIT. Longueur 2-2 1/3 millim. Ovale, oblong, ferrugineux, revêtu d’une pubescence roussâtre assez longue ; un peu plus fortement et plus densé- ment ponctué sur le prothorax que sur les élytres ; prothorax plus large que long, plus étroit à la base qu'au sommet, muni de chaque côté de deux dents, l'une grande, tronquée, réfléchie à l'angle antérieur, l’autre Insectes du Pin marilime. 195 un peu au-dessous, petite, pointue, un peu arquée en arrière; le surplus des bords latéraux finement denticulé. Au mois de mai 4861, j'ai trouvé en assez grand nombre la larve de ce Cryptophagus, ainsi que la nymphe et l’insecte parfait, dans un tronçon de pin en voie de décomposition, ayant déjà nourri et contenant encore des larves de Leptura testacea et de Xanthochroa carniolica. Cette larve vivait évidemment des déjections laissées par celles qui l'avaient pré- cédée. C’est en effet au milieu de ces matières excrémentitielles que je l'ai rencontrée, et c’est là aussi qu’elle subit ses métamorphoses. Ces appétits, du reste, sont propres à plusieurs espèces de larves de Crypto- phagiens. BERGINUS TAMARISCIS Er. Fig. 545-555. LARVE. Longueur 2 1/2 millim. Charnue, déprimée, linéaire, avec un léger ren- flement abdominal ; blanchâtre, avec le dessus un peu roussâtre et annelé de brun. Tête arrondie, d’un brun livide, revêtue, principalement sur les côtés, de longs poils roussâtres : épistome transversal, labre semi discoïdal, lon- guement et densément cilié; ces deux organes roussâtres. Mandibules de la même couleur, plus foncées à l’extrémité, courtes, larges, planes en dessus, arquées, acérées, avec une petite dent au-dessous de la pointe. Mâchoires assez fortes, leur lobe arrondi, cilié, atteignant le niveau de l'extrémité du deuxième article des palpes maxillaires ; ceux-ci arqués, de médiocre longueur et de trois articles, dont le premier est plus court que chacun des deux autres qui sont égaux, et le second est un peu renflé extérieurement et muni d’un assez long poil. Le troisième m'a paru ter- miné par de très petits cils à peine visibles au microscope. A côté de cha- que palpe et sur l’angle externe de la mâchoire surgit un organe membra- neux, filiforme, inarticulé, aussi long que le palpe, s’atténuant un peu de la base au sommet, et très légèrement arqué en dedans. Lèvre inférieure très reculée, cordiforme, portant deux petits palpes labiaux de deux arti- cles. Antennes insérées aux angles antérieurs de la tête, de quatre articles en comptant le basilaire qui est en grande partie rétractile et plus gros que les autres ; le deuxième et le troisième égaux, ce dernier muni exté- rieurement d’un poil ; le quatrième plus court, sensiblement plus grêle et surmonté d’un long poil. Près de la base des antennes, du côté des joues, existe une petite tache noirâtre très apparente, formée par trois ocelles 194 ÉD, PERRIS. presque contigus, et disposés en série transversale. Les deux plus rap prochés de l’antenne sont elliptiques et obliques, le troisième est poncti- forme. Prothorax aussi large et presque aussi long que la tête, brun en dessus; avec les bords antérieur et postérieur et une ligne médiane blanchâtres ; mésothorax et métathorax plus courts, brunâtres jusqu'aux deux tiers de leur longueur, Ces trois segments sont munis sur les côtés de poils longs et courts, et portent trois paires de pattes blanchâtres qui sont de longueur et de force moyennes, pourvues de quelques soies et terminées par un ongle subcorné. Abdomen de neuf segments velus, blanchâtres en dessous comme la poitrine, et roussâtres en dessus, avec leur base de couleur brunâtre, de sorte que le corps paraît annelé de noirâtre ; dernier segment terminé par deux crochets cornés et ferrugineux qui, vus en dessus, sont arqués en dedans, et vus de profil, sont relevés et pointus à l'extrémité ; mamelon anal à peine apparent. Stigmates au nombre de neuf paires; la première assez près du bord antérieur du mésothorax, les autres presque à la moitié des huit premiers segments abdominaux. NYMPHE. Elle présente les parties de l’insecte emmaillottées comme à l'ordinaire ; sur le bord antérieur du prothorax se dressent des poils portés sur de petits tubercules ; on voit aussi des poils semblables sur le dos du protho- rax, principalement à la base, en regard de l’écusson, sur les genoux, sur les côtés et à la face dorsale de l'abdomen. Le dernier segment est ter- miné par quatre appendices, deux inférieurs, à peine arqués et coniques, deux supérieurs, recourbés en crochet et comme bi-articulés. INSECTE PARFAIT. Longueur 4 2/3 mill. Allongé, revêtu d’une pubescence grise ; variant pour la couleur du testacé au noirâtre, mais ayant toujours les antennes et l'angle huméral testacés. Tête subtriangulaire, chagrinée, plane en dessus, comme carénée sur les côtés, marquée entre les antennes d’un sillon arqué. Prothorax à peine plus large que la tête et chagriné comme elle; presque carré, finement rebordé tout autour. Élytres deux fois aussi longues que la tête et le prothorax réunis, à stries crénelées ; intervalles convexés, carinulés, rugueux. Le Berginus tamariscis n'est pas très rare aux environs de Mont-de- Insectes du Pin maritime. 495 Marsan, et je le prends quelquefois en secouant les arbres et les buissons ; mais c’est le hasard qui m’a fait connaître ses métamorphoses. Je recueillis en 14856 des châtons de fleurs mâles du pin, afin d’en obte- nir le Rhinomacer attelaboides, et il en sortit successivement un assez grand nombre de Berginus. Ces insectes se trouvaient-ils dans les châtons lorsque je les avais récoltés, ou bien y avaient-ils subi leurs transforma- tions, c’est ce qu’il me fut impossible de constater, car les plus minu- tieuses recherches ne purent me faire découvrir ni une larve ni une nymphe. En 1857 je pris mes mesures pour tâcher de connaître la vérité. Pour que les châtons scient dans des conditions favorables à la ponte des insec- tes qui doivent leur confier le soin de nourrir leurs larves, il faut que leur épanouissement, qui est bientôt suivi de la chute du pollen et des écailles, soit contrarié par une cause quelconque. Ce résultat est produit ou par une maladie subite ou par le travail d’un Hylurgus piniper da qui, pour se nourrir, perfore la nouvelle pousse au-dessous du châton, en ronge la moelle et arrête sa végétation. Mais on n’a pas toujours à sa disposition, et au moment voulu, une maladie ou un Hylurgus, et je devais y suppléer. La chose n'était pas bien difficile ; il me suffisait de couper des branches chargées de châtons et de les laisser sur place cinq ou six semaines, sauf à recueillir ensuite les châtons, bien convaincu que les insectes intéressés auraient su les découvrir et en faire usage. Je pris donc ce parti et je n’ai eu qu’à m'en féliciter, car les châtons en question m'ont appris plus que ne voulais savoir, puisqu'ils m'ont donné, outre l’histoire du Berginus, celles du Ptinus dubius dont je parlerai tout à-l’heure, d’un Hémiptère et de deux Diptères. La naissance de quelques Berginus appela d’abord mon attention, et il ne m'était pas permis de croire que j'avais introduit chez moi ces insectes avec les châtons, car la couleur et la mollesse de leurs téguments attes- taient une transformation toute récente. Il ne s’agissait donc plus que de trouver la larve, et ce n’était pas une petite affaire, car comment décou- vrir un aussi petit animal au milieu de tant de poussière pollénique, de tant de cavités formées par les écailles ? C’était chercher des épingles dans une meule de foin. Je me mis courageusement à l’œuvre, et pendant plu- sieurs heures je me livrai aux recherches les plus minutieuses, disséquant, secouant les châtons et explorant ensuite chaque atome avec ma loupe. Ma patience fut récompensée, et je recueillis un certain nombre de petites larves que, par analogie, je supposais appartenir au Berginus. Je les mis à part avec des fragments de châtons, et à quelque temps de là, il me naquit deux insectes. Le doute n'était plus permis, mais il me restait à connaître la nymphe. 196 ÉD. PERRIS. Je recommençai donc mes investigations qui me donnèrent encore plus de mal que la première fois, car les larves, quelque minimes qu’elles soient, ont du moins des mouvements qui les trahissent, tandis que les nymphes sont immobiles et qu'il faut tomber dessus pour les voir. Ma persévérance et ma curiosité étaient heureusement à la hauteur de ma tâche, et je finis par trouver la nymphe dont j'ai donné la des- cription. Toutes les difficultés étaient donc vaincues, tous les nuages dissipés, et avant même de me livrer à l’étude méticuleuse de la larve, je pouvais dire que le Berginus tamariscis pond ses œufs dans les châtons mâles du pin maritime, comme il le fait peut-être aussi dans les épis du tamarix, que sa larve se nourrit du pollen et peut-être aussi des excréments de la larve du Rhinomacer, et qu'elle se transforme en nymphe au milieu de ces substances, sans former de coque; qu’enfin la durée des évolutions est de deux mois à deux mois et demi, puisque les châtons de branches coupées à la mi-mai m'ont donné des insectes'parfaits de la mi-juillet au commencement d'août. Le genre Berginus a été placé dans les Mycetophagides avec les Myce- tophagus, les Triphyllus, Diphyllus et Litargus. Indépendamment des caractères que présente l’insecte parfait, la structure de la larve justifie ce classement. Cette larve, en effet, a de grands rapports avec celles des insectes que je viens de nommer, et les crochets qui terminent son abdo- men lui assignaient d’avance dans mon esprit une place dans le groupe qui s'étend des Nitidulaires aux Dermestes. Elle offre cependant deux particularités que je dois signaler ; la première, c’est l’absence de cet article supplémentaire que présentent souvent, mais pas toujours, les antennes et qui surmonte le pénultième article ; la seconde, c’est l’exis- tence de cet organe membraneux et presque subulé qui se trouve à côté du palpe maxillaire, qui est aussi long que lui, et que je vois pour la pre- mière fois. Ge qu’il y a de plus remarquable encore, c’est que cet organe n'est pas constant, car je l’ai inutilement cherché dans trois larves évi- demment jeunes, de sorte que je serais porté à croire qu’il ne se déve- loppe qu'après la dernière mue. TROGODERMA TESTACEICORNE Mihi. Fig. 556-563. LARVE. Longueur 6 millim. Allongée, elliptique, assez convexe sur le dos, très peu en dessous, légèrement coriacée, d’un joli roux plus pâle en Insectes du Pin maritime. 497 dessous qu’en dessus, hérissée de poils d’un fauve vif, de diverses lon- gueurs. Tête arrondie, convexe, hérissée de longs poils, mêlés de plus petits ; épistome très court, mais assez large ; labre transversal, tronqué antérieu- rement ou même largement et très faiblement échancré. Mandibules noi- râtres, triangulaires, tronquées à l'extrémité. Mâchoires médiocres, leur lobe grêle, presque aussi long que les palpes maxillaires, surmonté de longues soies ; palpes maxillaires courts, de trois articles égaux ; lèvre inférieure légèrement échancrée ; palpes labiaux courts et de deux articles égaux. Ces organes ont un faible développement et ne font nullement saillie en avant de la têle. Antennes assez courtes, épaisses, de quatre articles dont les trois premiers égaux, et le quatrième un peu plus long, très grêle et surmonté d’un long poil et de deux ou trois très courts. Lors- qu'on regarde la larve en dessus, ce dernier article paraît inséré au centre du précédent ; mais quand on l’examine de profil on voit qu’il est implanté sur son bord supérieur, et qu’au bord inférieur surgit un article supplé- mentaire qui, même à une forte loupe, a l'apparence d’une petite soie tronquée. Sur chaque joue, au-dessous des antennes, se trouvent six ocelles bruns dont quatre supérieurs disposés en arc de cercle et deux inférieurs placés vis-à-vis les deux de dessus les plus voisins de la bouche. Prothorax plus large que la tête et un peu plus long que les deux autres segments thoraciques ; chacun de ces segments très hérissé de poils dont les uns courts, dressés ou inclinés et comme enchevêtrés, et les autres longs, formant une sorte de houppe sur les côtés; marqué en outre aux angles antérieurs d’une tache triangulaire noirâtre. Pattes courtes, assez robustes et un peu velues. Abdomen de neuf segments égaux en longueur ou à peu près. Les quatre premiers portent en dessus, vers le tiers antérieur, une ligne trans- versale de poils dressés, d'autant plus longs qu’on s'approche plus des côtés où ils forment une longue houppe. Au-dessous de cette ligne on aperçoit comme une bandelette un peu arquée en arrière, interrompue au milieu, et l’on constate à la loupe que cette bandelette est formée par deux groupes triangulaires de poils couchés et divergents à partir de la ligne médiane, de sorte qu’il reste entre les deux groupes un petit espace lisse. Les cinquième, sixième, septième et huitième segments ont aussi leur bandelette de longs poils, mais à la place des poils couchés existe une épaisse touffe de poils raides, inclinés en arrière, bruns et taillés en brosse. Ces poils, ainsi que les poils couchés et divergents dont je viens de parler, ont, vus au microscope, une forme particulière ; ils sont for- Le Série, TOME IL. 43 198 ÉD. PERRIS. més d’articulations en cône renversé, non mobiles les unes sur les autres, plus allongées et plus grêles à la base qu’à l'extrémité ; l’avant-dernière est filiforme et surmontée par un article beaucoup plus long, presque en forme de fer de lance. Ces sortes de poils existent aussi dans les larves du Tiresias serra et des Anthrènes. Ils se détachent quand on presse la larve entre les doigts. Lorsque la larve est tranquille, ils sont très sensi- blement inclinés en arrière, mais si quelque chose l’inquiète, elle les redresse verticalement sur son dos. Le dernier segment est arrondi, simple, inerme, hérissé, terminé par une houppe de longs poils, et il porte en dessous un petit mamelon au centre duquel est l'anus. En des- sous, les segments abdominaux sont munis de petits poils raides et verti- caux, et à leur bord postérieur de longs poils couchés en arrière. Les poils autres que ceux dont j’ai signalé la structure articulée sont couverts de petits cils dirigés en arrière, et les plus courts, notamment ceux de la face ventrale, sont un peu fusiformes. Les stigmales sont au nombre de neuf paires, la première près du bord antérieur du mésothorax, les autres au tiers antérieur des huit premiers segments abdominaux. Gette larve change plusieurs fois de peau, et cette peau, comme celle des Dermestins en général, demeure boursouflée et tendue, au point qu’on pourrait étudier sur elle tous les organes de la larve elle-même. Aussi, lors de la première métamorphose, au lieu d’être refoulée comme un petit paquet chiffonné vers la partie postérieure de la nymphe, sert-elle d’en- veloppe à celle-ci qui en est entièrement enveloppée, sauf l'ouverture que laisse la déchirure qui s’est faite le long de la tête et du thorax. NYMPHE. £lle ne présente rien de particulier, si ce n’est de petits poils roussâtres et assez touffus sur la tête, les côtés du thorax et le dos de l'abdomen dont l'extrémité porte aussi quelques petites soies. INSECTE PARFAIT. Longueur, 4 4/2 millim. Oblong, à peu près parallèle. Antennes entière- ment testacées ; massue de quatre articles : le premier un peu plus étroit, mais aussi long que les deux suivants qui sont du double plus larges que longs ; le quatrième un peu plus long, obconique, obtus à l'extrémité. Tête noire, presque plane, densément et rugueusement ponctuée. Corselet noir, assez luisant, bombé, une fois et demie aussi large que long, très Insectes du Pin maritime. 199 finement ponctué, revêtu d’une pubescence noire, sauf à la base où elle est grise ; son contour antérieur formant, vu en dessus, une demi-circon- férence régulière ; bord postérieur notablement bisinué ; partie médiane avancée et arrondie ; angles droits. Écusson noir, en demi-cercle et vague- ment ponctué. Élytres un peu plus larges que le corselet, parallèles jus- qu'aux deux tiers de leur longueur, un peu inégales près de leur base, ayant aux épaules une saillie longitudinale presque en forme de crête, finement pointillées, noires, avec deux bandes rouges ocellées de noir, l’une à la base, l’autre à l'extrémité, et entre elles un dessin rouge for- mant presque un X, avec un rameau qui réunit chaque branche du X à la bande basilaire. Parties noires revêtues d’une pubescence noire, et parties rouges d’une pubescence blanchâtre. Dessous du corps noir, à pubescence cendrée ; cuisses noiràtres, genoux, jambes et tarses rou- geâtres. Femelle. Diffère du T. versicolor par sa forme plus parallèle, la disposition de ses taches rouges et la massue des antennes. Diffère aussi des T,. pictum Kust. et variegatum Kust. en ce que la massue antennaire, qui est de quatre articles au lieu de trois, le place dans une autre division; et en supposant que M. Kuster se soit mépris sur la composilion de cette massue, il se distingue du premier par son corselet qui n’est pas rugueusement ponc- tué, et par son écusson qui est arrondi et hon triangulaire ; du second par le dernier article des antennes qui évidemment n’est pas aussi long que les deux précédents réunis, par les angles postérieurs du corselet qui sont droits et non aigus, par les taches rouges des élytres qui, loin de respecter toujours la suture, en recouvrent au contraire la plus grande partie, et de tous les deux par les antennes qui, au lieu d’être d’un brun- jaune avec la massue noire, sont uniformément testacées. J'ai trouvé deux larves de ce Trogoderma, au mois de mars 4860, dans une pièce de bois de pin qui avait nourri et nourrissait encore des larves de Leplura rubrotestacea, de Xanthochroa carniolica et de Rhyncolus strangulatus et porcatus. Elles vivaient de leurs dépouilles et probable- ment aussi de leurs excréments. C’est du reste au milieu de ces substan- ces que l’une d'elles a subi chez moi ses métamorphoses. La seconde, que j'ai séquestrée dans une boîte et que j'ai mise au régime d'insectes dessé- chés, s’est bien développée ; seulement, comme elle n’est pas dans les conditions naturelles et que, par diverses causes, elle a subi d’assez longs jeûnes, au lieu de se transformer en juillet de la même année comme la précédente, elle n’est pas encore aujourd'hui, 4° octobre 1861, passée à l'état de nymphe, quoique elle paraisse adulte et bien portante. Ce fait confirme ce que j’ai déjà eu plus d’une occasion de dire, que des 200 ÉD. PERRIS. larves peuvent, suivant les circonstances, être retardées dans leurs évolu- tions de plusieurs mois et même de deux et trois années, et qu'il ne faut pas se fier, pour apprécier la durée de leur existence, aux éducations faites dans le cabinet. Celles mêmes qui, sous le rapport de l'alimentation, n’ont pas à redouter le défaut de soins, soit qu’elles se trouvent au milieu du bois dont elles vivent, soit qu’on leur donne, dès le premier moment, une quantité beaucoup plus que suffisante des substances qui les nourrissent, celles-là mêmes éprouvent souvent des retards quelquefois très longs, et qui seraient inexplicables si l’on ne savait que l’action de l’air extérieur, l'humidité et la température de l'atmosphère, le soleil, les pluies, etc., exercent une grande influence sur le développement de ces animaux et favorisent leurs métamorphoses. C’est surtout à l'absence d'humidité, si je dois en croire mon expérience, que sont dus ces retards et qu’il faut attribuer les échecs que l’on subit dans l'éducation des larves. J'ajoute, puisque je suis sur ce sujet, que, d’un autre côté, l'humidité en vases clos présente aussi des dangers, car elle provoque trop souvent des moisissures qui signalent des conditions mortelles pour ces bêtes délicates et qui les aggravent. Tout n'est pas roses, en effet, dans le métier d’éducateur, et il faut un grand dévouement, une infatigable persévérance, un ardent amour de la chose pour acquérir cette habileté spéciale qui rend les succès plus nombreux que les mécompfes. DERMESTES MUSTELINUS Er. Le témoignage de M. Aubé m'avait porté à considérer comme étant le mustelinus ce Dermestes dont la larve vit, ainsi que je l’ai dit, dans les nids de la chenille du Bombyx pityocampa. Mieux fixé plus tard sur l’es- pèce d'Erichson, je me disposais à publier celle du pin comme nouvelle, lorsque j'ai appris de M. Chevrolat que M. Tournier l’a décrite dans le Journal Entomologique de Berlin sous le nom de holosericeus. Si je ne me trompe, M. Tournier l’a trouvée comme moi dans les nids des chenil- les processionnaires. Le Derm. mustelinus de mon travail devient donc le Derm. holosericeus Tourn. ANTHAXIA PRATICOLA Laferté. En 1854, je pris en Espagne, dans les montagnes du Guadarrama et sur les fleurs jaunes d’un Helianthemum, quelques individus d’un Anthaxia que je considérai comme nouveau, et que M. Reiche a récemment publié Insectes du Pin maritime. 201 sous le nom de corsica. Je lui avais provisoirement donné le nom de péni, parce que j'avais obtenu son éclosion de larves vivant dans des rameaux morts de Pinus sylvestris. Je savais en outre que les Anfhaxta noirs que je connais ont les pins pour berceau, témoins l'A. punctata dont parle Ratzeburg, et l'A. morio dont j'ai donné l’histoire dans ce travail et qui, à l'état parfait, fréquente les fleurs jaunes des renoncules. Tous ces faits me donnaient la conviction que l'A. praticola, dont la couleur est d’un noir bronzé, et qui se pose sur les fleurs jaunes du Cis{us alyssoïdes, était parasite de notre pin maritime ; mais cette prévision ne s’est vérifiée qu’au mois de mai 1862 et lorsque déjà ce supplément était en cours d’im- pression. Dans une forêt où l’on avait récemment abattu de vieux pins, je remar- quai que le sol était parsemé de fragments de branches mortes, et m'étant mis à en examiner un certain nombre, j'en trouvai qui étaient ou qui avaient été habitées par des larves d’Anthaxia morio ; mais j'en observai d’autres, d’un diamètre plus faible, percées de trous de sortie elliptiques bien plus petits que ceux que pratique se dernier buprestide. L'idée me vint tout de suite que j'avais trouvé la solution du problème, et que j'avais sous les yeux les traces de l’A. praticola. Je ne tardai pas, en effet, à dé- nicher des larves, des nymphes et même des individus récemment trans- formés de cet insecte. Voici donc en deux mots son histoire : L’Anthaxia praticola pond ses œufs sur les branches mourantes ou récemment mortes des vieux pins, en choisissant celles qui ont de un et demi à trois centimètres de diamètre. Sa larve qui, sauf une taille plus petite, ressemble trait pour trait à celle de l'A. morio, commence comme elle par vivre sous l'écorce, puis s'enfonce dans le bois où elle se transforme de mars en mai, car l’insecte parfait se montre dès le mois d'avril, et si alors le Cistus alyssoïdes n’est pas encore en fleurs, il se pose sur les fleurs jaunes de la Tormentilla reptans, où sur les corolles blanches de la Potentilla splendens. M. Laferté l'avait pris aux environs de Bordeaux, dans une prairie, sur les renoncules jaunes. MALACHIUS MARGINELLUS Fab. Fig. 564-571. LARVE. Longueur 7 à 8 millim. D'un blanc un peu rougeâtre, subdéprimée, charnue, linéaire, se dilatant un peu vers l'extrémité de l'abdomen où 202 Éb. PERRIS. elle est un peu plus convexe que sur le thorax ; revêtue de poils fins et roussâtres. Tête presque carrée, à peine plus longue que large, subcornée, testacée. Épistome transversalement linéaire, labre semi-elliptique et velu ; mandi- bules fortes, larges, ferrugineuses à la base, noires au tiers supérieur, un peu crochues et pointues à l'extrémité, avec une dent vers le tiers du bord interne. Mâchoires médiocres, leur lobe petit, velu; palpes maxillaires médiocrement longs, arqués en dedans, de trois articles, dont le premier est le plus petit. Menton grand ; lèvre très courte, un peu arrondie anté- rieurement, portant deux palpes labiaux de deux articles qui dépassent les lobes des mâchoires. Antennes assez fortes, de quatre articles, le pre- mier, le plus grand de tous, en tronc de cône ; les deux suivants cylin- driques et égaux; le quatrième aussi long que le précédent, gréle, sur- monté de petits poils et accompagné à sa base d’un petit article supplé- mentaire. Près de l’insertion des antennes, on voit sur chaque joue une nébulosité noirâtre dans laquelle on discerne cinq ocelles disposés sur deux lignes obliques, trois sur la ligne supérieure et deux sur l’inférieure, ainsi que le montre la figure. Ges ocelles sont rapprochés et se distinguent sur le fond noirâtre par une couleur roussâtre ; quelquefois cependant ils sont comme pupillés de noir. Corps un peu plus large que la tête, surtout à l'abdomen, et formé de douze segments. Le premier ou prothorax est le plus grand de tous ; il est en dessus d’une consistance parcheminée, roussàâtre et marqué au mi- lieu de deux lignes testacées presque contiguës antérieurement, puis un peu divergentes et n’atteignant pas le bord postérieur. A droite et à gau- che on voit une autre ligne testacée, en forme de chevron, dont l'angle serait interrompu, et dans l’intérieur du chevron un petit trait de même couleur. Le mésothorax et le métathorax portent chacun deux taches tes- tacées obliques, un peu en forme de virgules divergentes. Ces trois segments portent chacun une paire de pattes assez longues, velues et de cinq pièces, y compris un ongle assez long, avec une dilata- tion anguleuse à sa base. Abdomen de neuf segments, dont les huit premiers, munis d’un bour- relet latéral, ne présentent rien de particulier qu’un pli transversal dont les deux’extrémités aboutissent à une fossetle, siége d’une dilatation spé- ciale lorsque la larve veut faciliter sa marche. Le neuvième segment, charnu sur les côtés, à la base et en dessous, est muni en dessus d’une plaque testacée, cornée, longitudinalement sillonnée et terminée par deux appendices cornés et aigus qui, vus en dessus, convergent un peu l’un vers l’autre, et, observés de côté, se relèvent assez brusquement en cro- Insectes du Pin maritime. 203 chet. Sous ce segment se trouve un mamelon charnu et rétractile au cen- tre duquel est l’anus. Les stigmates sont au nombre de neuf paires, la première près du bord antérieur du mésothorax, les huit autres au tiers antérieur des huit pre- miers segments abdominaux. Cette larve diffère de celle du Malachius æncus que j'ai publiée dans les Annales de la Société Entomologique (1852, p. 591), par les taches du prothorax et, en outre, par les caractères suivants : les mandibules n’ont qu'une dent interne au lieu de deux, et les ocelles sont au nombre de cinq au lieu de quatre. Je viens de vérifier que, dans la larve du M. æneus, les deux ocelles inférieurs sont remplacés par un seul beaucoup plus gros que les autres, ainsi que l’exprime, du reste, la figure que j'en ai donnée. NYMPHE. Un peu rosée, n’offrant rien de particulier que les poils fins el assez longs dont elle est revêtue, et les deux papilles longues et divergentes qui terminent son abdomen. INSECTE PARFAIT. Longueur 6 millim. Vert, bouche et tarses antérieurs jaunes ; côtés du corselet et extrémité de l’abdomen d’un jaune-rouge. J'ai trouvé en mars et avril plusieurs individus de cetle larve sous l'écorce de pins d’environ douze ans, employés à une clôture. Elle faisait, de concert avec celle de lOpilus mollis, la chasse aux larves du Dinode- rus substriatus dont je parlerai tout à l'heure, et de l’Anobium angusti- colle, et m'a paru se nourrir aussi de leurs excréments. C’est le plus sou- vent dans une galerie d’une de ces larves, un peu élargie et creusée en forme de niche, que s'opère au mois de mai la transformation en nymphe. Get état dure environ quinze jours. Avant de se préparer à celte méta- morphose, la larve, partageant en ceci l'instinct de bien d'autres, a le soin de creuser l'écorce et d’en réduire de beaucoup l'épaisseur, afin que linsecte parfait ait très peu de chose à faire pour prendre son essor. Quoi- que la larve soit carnassière, la nature, par une sage prévoyance, l'a douée de mandibules assez fortes pour briser les fibres corticales. On conçoit, en eflet, qu'elle a quelquefois besoin, pour atteindre sa proie, de passer d’une galerie à une autre et de percer la cloison plus ou moins épaisse qui les sépare, el que si elle n'avait pas les moyens de préparer à l’insecte une issue facile, celui-ci, qui n’a que de faibles mandibules, risquerait souvent de périr dans son berceau. 204 Éb. PERRIS. OPILUS MOLLIS L. NYMPHE. L'article que, dans ce travail, j'ai consacré à l’Opilus mollis ne parle pas de sa nymphe qui m'était alors inconnue. Je l'ai trouvée depuis aux mêmes lieux que celle du Malachius marginellus. Elle ressemble à la nymphe du Thanasimus formicarius. Comme elle, elle est rosée mais un peu moins; la tête, le prothorax et l’abdomen sont hérissés de poils nom- breux et fins ; elle est terminée par deux papilles subulées, divergentes et un peu relevées en arrière. La larve, comme celle du Thanasimus, tapisse sa cellule d’une mucosité blanche. TRICHODES ALVEARIUS Fab. Dans Particle relatif à la larve du T. alvearius, j'ai dit que la larve signalée par Réaumur comme appartenant à cette espèce est, d’après la figure de l’insecte parfait, celle du T. apiarius. I y a là une erreur que M. J. Du Val a relevée (Soc. Ent. 1857, p. 93), et que je m’empresse de reconnaître. Je m'étais laissé abuser par quelques imperfections de la figure de Réaumur ; mais j’admets parfaitement que son insecte est l’al- vearius, et que la larve dont j'ai parlé fait double emploi avec la sienne. Reste seulement la circonstance, assez rare je crois, de l'existence de cette larve sous l’écorce du pin. Elle ne s’est présentée à moi qu’une seule fois. PTINUS DUBIUS Sturm. Fig. 572-576. LARVE, Longueur 2 1/3 à 3 millim. Corps blanc, charnu, à peine renflé anté- rieurement, très convexe en dessus, moins en dessous, fortement courbé en arc, mais pouvant se redresser presque entièrement lorsque la larve veut se déplacer. Tête plus étroite que le thorax, lisse, arrondie, roussâtre, un peu plus foncée sur les côtés et au bord antérieur. Épistome court ; labre semi- elliptique et couvert de petits poils roussâtres. Mandibules testacées, avec l'extrémité d’un brun ferrugineux, fortes, planes en dessus, pointues, taillées en biseau tranchant et un peu conçcave, échancrées au dessous de Insectes du Pin maritime. 205 l'angle interne. Màchoires assez épaisses, leur lobe large, arrondi, densé- ment couvert de poils roussâtres mêlés de spinules, et muni à la face inférieure d’un trait oblique, ferrugineux et corné. Palpes maxillaires tri- articulés, presque droits, dépassant le lobe de la longueur au moins du dernier article. Lèvre inférieure prolongée au milieu en languette conique ; palpes labiaux de deux articles ne débordant pas les lobes des mâchoires. Antennes presque invisibles, logées dans une cavité située contre le milieu de la base des mandibules, et de deux articles au moins. A l'angle infé- rieur de cette même base on aperçoit un petit tubercule saillant, lisse, brun, que je considère comme un ocelle. Corps revêtu de poils très fins, presque blancs, et formé de douze seg- ments que des plis transversaux empêcheraient de bien discerner si l’on n'avait la ressource des pattes et des stigmates. Prothorax sensiblement plus grand que les deux autres segments thoraciques ; chacun de ces seg- ments est muni d'une paire de paltes assez longues, grêles, hérissées de quelques poils fins. Abdomen de neuf segments dont les deux derniers un peu plus grands que les autres ; le dernier arrondi, plus sensiblement velu, et marqué en dessous, près de la base, d'un pli transversalement oblique et en fer de pique, dans lequel est l'anus. Stigmales orbiculaires, roussâtres, au nombre de neuf paires : la pre- mière un peu plus grande et placée un peu plus bas que les autres, très près du bord postérieur du prothorax; les autres près du bord antérieur des huit premiers segments abdominaux. NYMPHE, Elle présente les particularités suivantes : quatre soies sur le milieu du bord antérieur du prothorax et quatre de chaque côté, la plus inférieure plus distante ; quelques soies sur le dos du prothorax et de l'abdomen et une de chaque côté des segments de celui-ci. Dernier segment terminé par quatre papilles coniques et divergentes disposées en carré, INSECTE PARFAIT. Mâle. Longueur 2 à 2 1/2 millim. Ovale, allongé, entièrement testacé, avec les yeux très gros et noirs; revêtu d’un duvet roussâtre plus clair sur le corselet et surtout sur la tête, blanc sur l’écusson. Antennes un peu plus longues que le corps; prothorax plus long que large, fortement étran- glé près de la base, marqué d’un faible sillon longitudinal, et muni vers le milieu de sa iongueur de deux petites dents latéro-dorsales, formées par 206 ÉD. PERRIS. des poils. Élytres presque parallèles, un peu dilatées aux deux tiers de leur longueur, à stries marquées de points carrés, très serrés ; intervalles des stries étroits et convexes ; poils disposés en séries longitudinales. Femelle. En ovale plus court et un peu plus large ; articles des antennes sensiblement plus courts; corselet à peine plus long que large; ponc- tuation plus fine. Des châtons de fleurs mâles du pin maritime que j’enfermai dans un bocal au mois de juin 1856, me donnèrent, depuis le mois d’août suivant jusqu’au mois d'avril 4857, un assez grand nombre de Ptinus dubius. 11 n’était pas douteux qu’ils n’eussent nourri les larves de cet insecte, et en 1857, je constatai que celte présomption était fondée, mais je ne pus décou- vrir la nymphe qu’il m'importait pourtant de connaître, afin de savoir si, comme celles d’autres Ptinus, elle est enfermée dans une coque. Cest ce qui m’a déterminé à continuer mes recherches en 1858, et cette fois ma curiosité a été complétement satisfaite. Le P. dubius pond au mois de mai ses œufs dans les châtons. Les larves, dès leur naissance, s’enfoncent au milieu des petites masses de pollen, et se nourrissent de cette substance qui paraît avoir des propriétés alimen- taires assez marquées, car leur développement est rapide. Il faut qu'il en soit ainsi, car les châtons ne sont pas d’une contexture assez solide pour résister longtemps aux intempéries, et inévitablement les larves qui n’au- raient pas subi leurs métamorphoses avant l'hiver tomberaient à terre par suite de la ruine de leur berceau, ce qui rendrait leur existence bien chanceuse. La nature, toujours sage dans ses desseins et conséquente dans ses vues, a voulu prévenir ces dangers. Nous avons déjà vu, à l’article du Rhinomacer attelaboides, que les larves de cet insecte, lorsque elles ont acquis tout leur développement, se laissent tomber à terre et passent tout l'hiver dans le sol pour se transformer au printemps ; mais celles du Berginus et du Plinus ne sont sans doute pas organisées de manière à pouvoir hiverner ainsi, et alors leur croissance est assez prompte pour qu'elles puissent, avant les mauvais jours, accomplir toutes leurs évolutions. J’ai dit, à la vérité, que des larves vivant dans des châtons recueillis en juin 4856, n'avaient donné des insectes parfaits jusqu’au mois d'avril de l’année suivante; mais l'expérience m'a depuis longtemps appris, et je lai redit à propos du Trogoderma testaceicorne, que des larves élevées dans des appartements, c’est-à-dire dans des conditions thermométriques et surtout hygrométriques très différentes de celles qu’elles ont en plein air, sont presque toujours retardées dans leur croissance et leurs métamorphoses, et je suis convaincu que, dans les circonstances normales, les naissances auraient été généralement beaucoup moins tardives. Je dis généralement, Insectes du Pin maritime. 207 car il est bien possible qu’il y eût eu quelques retardaires et par suite quelques victimes ; mais la sollicitude de la nature ne va pas jusqu’à pré- tendre tout sauver, et elle sait conserver les espèces sans se préoccuper du nombre des individus. Pour revenir au Ptinus, j'ajouterai que lorsque la larve a acquis tout son développement, elle agglutine, à l’aide d’une liqueur plutôt mucilagi- neuse que soyeuse, des détritus et des grains de pollen pour en former une coque ellipsoïdale dans laquelle, après quelques jours d’immobilité, elle se transforme en nymphe. Ce dernier état ne dure ordinairement que huit ou dix jours. L’insecte parfait éclot dès le mois d’août. Où passe-t-il lau- tomne, l'hiver et une partie du printemps suivant ? M. Boieldieu, dans sa monographie des Ptiniores, dit qu’il est commun sous l'écorce du pin. Je ne l'ai jamais, quant à moi, trouvé dans ces conditions, et ce n’est que par hasard que de rares individus me sont tombés sous la main en secouant des fagots et des buissons. Il est possible néanmoins qu’il hiverne dans les anfractuosités de l'écorce du pin maritime, mais jusqu'ici je ne connais pas de meilleure manière de se le procurer que de recueillir des châtons mâles de ce conifère. Les larves de Ptinus sont connues depuis longtemps. Bouché a publié celle du Ptinus (Hedobia) imperialis, et Gædart a signalé en 1700 celle du Ptinus fur, dont le signalement complet a été donné 52 ans plus tard par De Géer. Au premier coup d’œil, les larves de ce genre semblent entièrement cal- quées sur celles des Anobium, et si l’on se reporte à ce que dans ce travail j'ai dit de ces dernières, on verra que les points de ressemblance sont très nombreux : Corps velu, plissé, courbé en arc ; antennes presque invisibles, logées dans une cavité près de la base des mandibules ; un ocelle au-des- sous de la cavité antennaire ; lobe des mâchoires arrondi, avec un trait subcorné et oblique ; stigmates semblables et semblablement disposés ; autant de caractères qui sont communs aux deux types. Mais un examen attentif permet de saisir des différences assez tranchées. Ainsi, dans les larves de Ptinus le corps est dépourvu de ces spinules si caractéristiques dans celles des Anobium, où s’il en existe dans les grandes espèces, celle du P. germanus, par exemple, elles sont beaucoup plus petites et à peine visibles. Les pattes sont moins velues ; le pli de la face inférieure du dernier segment est transversalement oblique et non longitudinal ; les mandibules enfin, et c’est là le trait le plus saillant, sont plus longues, plus pointues et taillées en biseau uni et tranchant, au lieu d'être dentées le long de leur bord interne. Les larves des Péinus partagent aussi avec celles des Anobium la faculté de sécréter une liqueur visqueuse qui leur permet de se façonner une 208 | ÉD. PERRIS. coque. J’ignore par où s’écoule cette liqueur, et si elle ne s'échappe pas par quelque ouverture voisine de l’anus, je ne serais pas éloigné de croire qu'elle a son issue par cette sorte de languette que présente la lèvre infé- rieure. Il m'a été impossible de fixer à cet égard mes incertitudes, car les larves dont il s’agit, lorsqu'elles font usage de leur liqueur, travaillent à couvert. Ensevelies au milieu des détritus et de leurs propres déjec- tions, elles compriment et tassen£ autour d'elles les matières qui les enve- loppent, et, à force de faire agir leur corps, elles façonnent une cellule elliptique. Pour en retenir les parois, elles les imbibent de la liqueur dont j'ai parlé, et comme elles agglutinent ainsi une petite couche de dé- tritus, une coque se trouve formée même sans intention. Néanmoins la larve du P. germanus (et d’autres sont peut-être dans le même cas) ne se contente pas de vernisser les parois de sa loge ; elle les tapisse d’un vrai tissu de soie médiocrement tenace, et tout incrusté de vermoulure et d’excréments. DORCATOMA CHRYSOMELINA Sturm. Fig. 577. LARVE. Je m'abstiens d’en donner la description parce que je ne pourrais que répéter ce que j'ai dit des larves de Péinus et d’Anobium auxquelles elle ressemble tellement que je n’ai pu y trouver que les différences suivantes : mandibules un peu plus longues que dans les larves d’Anobium, un peu plus courtes que dans celles de P/inus, un peu crochues, acérées et bifi- des à l'extrémité. Dernier segment divisé en deux sur la face dorsale par une rainure transversale, sans pli longitudinal ou oblique en dessous, mais ayant près de l'extrémité inférieure un mamelon rétractile au centre duquel est l'anus. Cette larve a des spinules à la base dorsale des segments comme celles des Anobium, et ce caractère existe aussi dans les larves des D. dresden- sis et rubens qui se trouvent dans ma collection et que j'ai pu, dès lors, examiner. Ces spinules, qui n’occupent qu’un très étroit espace transversal, se voient du troisième au huitième segment inclusivement, puis sur le douzième ou dernier, où elles sont plus petites, mais plus nombreuses. NYMPHE. Elle diffère de celle des Ptinus el des Anobium en ce qu’elle est entiè- rement glabre, c’est-à-dire dépourvue de poils sur le prothorax el sur Insectes du Pin maritime. 209 l'abdomen. Le dernier segment est terminé non par des papilles, mais par deux tubercules. INSECTE PARFAIT. Longueur, 2 millim. Elliptique, noir, avec le bord des élytres un peu rougeâtre ; revêlu d’une pubescence roussâtre et assez épaisse ; très fine- ment et densément ponctué ; élytres marquées extérieurement de deux stries dont l’inférieure se prolonge, ou peu s’en faut, jusqu’à la suture, et la supérieure s'arrête aux trois quarts de l’élytre ; antennes et pattes rou- geàtres. Je comprends le D. chrysomelina dans ce travail parce que sa larve vit, comme celle du Hallomenus humeralis, dans le Dedalæa maxima Brot., champignon essentiellement parasite du pin. Pour pondre ses œufs, la femelle du Dorcatoma attend que ce champignon soit un peu sec ; sou- vent même ce n’est qu'au printemps qu’il lui confie le soin de nourrir sa progéniture. La larve accomplit ses métamorphoses dans le champignon même, et au milieu des détritus et des excréments agglutinés en forme de coque, comme je viens de le dire pour la larve du Ptinus dubius. Les pontes de l'automne donnent les insectes parfaits en mai et juin de l’année suivante; celles du printemps vers la fin de l'été, de sorte qu’à une certaine époque de l’année on trouve à la fois des larves à divers degrés de déve- loppement, des nymphes et des insectes parfaits. C’est ce que l’on cons- tate aussi pour les D. dresdensis et rubens qui vivent dans l’intérieur des chênes cariés, dont le bois est décomposé au point d'être réduit en feuillets entre lesquels se produisent des mycelium de champignons, des byssus dont les larves se nourrissent plus encore peut-être que du bois lui-même. DINODERUS (APATE) SUBSTRIATUS Payk. Fig. 578-586. LARVE. Longueur 5 à 6 millim. Blanche, charnue, plissée transversalement, épaisse antérieurement, sensiblement plus étroite à la partie postérieure qui est courbée en hameçon ; revêtue d’une pubescence très fine d’un blanc roussâtre. Tête petite, enchässée en grande partie dans le prothorax, rousse, avec le contour de ses divers organes un peu plus foncé. Épistome transversal, 210 Ép. PERRIS. à bord antérieur un peu concave; labre grand, plus que semi-discoïdal, revêtu d’une pubescence roussâtre qui forme antérieurement des cils assez épais. Mandibules longues, fortes, rousses à la base, noires dans leur moi- tié supérieure. Vues en dessus, elles sont sinuées extérieurement et tron- quées obliquement à l'extrémité qui est obtusément tridentée ; vues de côté, elles sont subtriangulaires, à côtés sinués et terminées par deux dents obtuses. Màchoires assez fortes, leur lobe allongé, peu épais, hérissé de petites soies ; palpes maxillaires assez longs, de trois articles d’une lon- gueur croissante, le troisième grêle. Lèvre inférieure reculée, semi-discoi- dale, portant deux petits palpes labiaux de deux articles égaux, insérés non au bord antérieur mais à la base. Antennes courtes, assez épaisses, coniques, de quatre articles égaux en longueur, sauf le quatrième qui est de moitié plus court et ellipsoïdal. Près de leur base on voit sur chaque joue quatre ocelles noirs, dont trois disposés en ligne transversale un peu arquée, et un sous l’ocelle médian supérieur. Corps de douze segments plissés en travers, de manière à rendre leur intersection peu apparente, excepté dans les trois derniers dont la peau est plus tendue. Chacun des trois segments thoraciques porte une paire de pattes médiocrement longues, formées de cinq pièces, y compris un ongle assez long et peu crochu, et hérissées de quelques soies, principale- ment sur le tibia. Stigmates au nombre de neuf paires, la première près du bord posté- rieur du prothorax, les autres près du bord antérieur des huit premiers segments abdominaux. J'ai publié dans les Annales de la Soc. Ent. (1850, p. 555, pl. 16, fig. 4-14) l'histoire des métamorphoses des Apate capucina et varia et du Xylopertha sinuata. Les larves de ces insectes diffèrent de celles des Dinoderus par les caractères suivants : les antennes sont longues ; le troi- sième article est aussi long que les deux premiers ensemble, et le quatrième est un peu déjeté en dehors ; le labre a un espace nu, les mandibules sont courtes, arrondies à l'extrémité ; le premier article des palpes maxillaires est très épais, et le lobe des mâchoires grand, épais et arrondi; les palpes labiaux sont, il est vrai, insérés aussi à la base de la lèvre, mais ils ont trois articles; les pattes sont très velues, surtout aux tibias ; enfin elles n’ont pas d’ocelles. Les insectes parfaits offrent aussi des différences très marquées dans les organes de la bouche, les tarses, etc. La larve du Dinoderus sert en quelque sorte de transition entre celles de Ptinus et d'Anobium et celles d’Apate. Dans les premières, en effet, les palpes labiaux sont de deux articles, les antennes sont très courtes, et il existe un ocelle sur chaque joue. On les distingue néanmoins à Insectes du Pin maritime. 941 première vue par un caractère très tranché. La larve du Dinoderus, comme celle des Apate, a la tête profondément enchâtonnée dans le pro- thorax, tandis que dans les larves des Pinus et des Anobium elle est entiè- rement saillante. NYMPHE. Elle présente, emmaillotées comme à l'ordinaire, toutes les parties de l'insecte parfait. Les aspérités du prothorax y sont même très visibles et forment sur le devant de celui-ci une dentelure bien marquée ; sur les côtés on aperçoit quelques soies ; tout le reste du corps est glabre. INSECTE PARFAIT. Longueur, 4 à 5 millim. Mat, parallèle, convexe, d’un brun de poix, avec l'abdomen noir; revêtu d’une pubescence roussâtre, raide et très courte. Tête rugueuse, prothorax couvert d’aspérités faibles sur le milieu du disque, plus fortes sur les côtés, et formant sur le quart antérieur de petites dents aplaties et obtuses, d’autant plus grandes qu’on s'approche plus du sommet, et disposées en lignes courbes presque régulières et concentriques. Écusson noir, convexe et ponctiforme. Élytres paraissant, à un certain jour, ridées en travers; couvertes de petites aspérités ponctiformes, très serrées et sans ordre près de la suture, sur les côtés et sur la déclivité postérieure, disposées sur le disque en lignes presque régulières, de sorte que leurs intervalles ressemblent à des stries un peu ondulées. Le genre Dinoderus ne comprend jusqu'ici que les deux Apate que Paykull a nommés substriata et elongata. M. Gaubil, sur la foi sans doute de M. Asmuss (Soc. Ent. 1836, p. 625), les a considérés dans son cata- logue comme les deux sexes de la même espèce ; mais, ainsi que le fait observer M. J. Du Val dans son Genera, et que l’attestent les catalogues postérieurs à celui de M. Gaubil, cette opinion n’a pas été adoptée. Je la repousserais aussi à priori, ne füt-ce que parce que le substriatus ne présente pas, bien s’en faut, ces caractères que Paykull attribue à l’elon- galus : elytra..…., nilida, striis crebris à punctis profunde impressis ; mais je suis d'autant plus fondé à la rejeter que je connais les deux sexes du substriatus. Le mâle a sur le dernier segment abdominal deux fossettes écartées et transversales ; la femelle n’a pas de fossettes, et le bord pos- térieur de ce segment est un peu plus arrondi. J'avais, il y a quelques années, trouvé deux individus de cet insecte sur des bûches de pin, et je présumais dès lors qu’il vivait dans cet arbre ; 212 ÉD. PERRIS. mais, malgré mes incessantes recherches, ce n’est que tout récemment que j'ai vu se justifier mes présomptions. On a l’habitude, dans la région pinicole du département des Landes, de faire des clôtures avec des pins de dix à quinze ans qu’on équarrit de deux côtés pour en diminuer l'épaisseur, et qu’on fixe horizontalement sur des piquets. Il ne reste à ces pins qu'une bande supérieure et une bande infé- rieure d’écorce d’une largeur de 5 à 6 centimètres, et qui servent à la ponte de plusieurs espèces d'insectes. C’est d’abord le Hylurgus piniperda, puis le Tomicus laricis qui viennent y creuser leurs galeries longitudina- les et y déposer leurs œufs ; mais leurs larves n'ayant pas l’espace néces- saire pour le développement de leurs galeries transversales, ne tardent pas à périr. C’est à peine si quelques rares T. laricis parviennent à accomplir toutes leurs évolutions. Ces sortes de pins attirent aussi quelquefois le Crypturgus pusillus et son ennemi le Plegaderus discisus, mais ils deviennent principalement le berceau des Anobium molle et angusticolle, de l’'Anthaxia morio et de leurs parasites. Il faut, en effet, à ces derniers insectes ces conditions toutes spéciales, et je ne les ai rencontrés que rarement dans des pins dont on avait respecté toute l'écorce. Ici, en effet, l’envahissement des Hylesi- niens est si rapide et si complet qu’il ne laisse pour ainsi dire pas de place à d’autres insectes; mais avec des bandes d’écorce aussi étroites que je viens de le dire, leurs pontes avortent presque toujours, et il reste beaucoup d'espace disponible dont profitent les espèces que j'ai signalées. Au mois de mars 4861, ayant soulevé une de ces écorces, je fus ébahi d'y rencontrer plusieurs individus d’un insecte que les détritus dont il était couvert m’empêchèrent de discerner tout de suite, et que je crus voir pour la première fois, mais que la loupe me fit bientôt reconnaître pour le Dinoderus substriatus. On comprend la joie que j’éprouvai et l’empres- sement que je mis à poursuivre mes recherches. Elles me procurèrent une trentaine de Dinoderus et beaucoup de larves de cet insecte que je distin- guais, ainsi que je l’ai dit, de celles d’Anobium vivant en grand nombre avec elles, par les différences frappantes que présente la tête. Je trouvai aussi quelques nymphes. Jusqu'à la fin de mai ces mêmes pins, aux- quels je fis plus d’une visite, me donnèrent des Dinoderus, des larves et des nymphes, et j'ai eu chez moi des éclosions jusqu’au commencement de juillet. Le Dinoderus pond donc ses œufs dans les conditions que j’ai indiquées, depuis le mois d’avril jusqu’au mois de juillet. Sa larve se développe jus- qu'en mars où juin de l’année suivante, et durant ce temps, sauf les inter- ruptions occasionnées par les grands froids, elle creuse sous l'écorce, sans jamais entamer le bois, une galerie sinueuse, contournée, un peu irrégu- Insectes du Pin maritime. 913 lière dans ses dimensions, et s’anastomosant avec des galeries d’autres larves de son espèce ou de larves d’Anobium. C’est dans sa galerie, ou bien dans une niche ou petit rameau creusé à côlé que, sans préparation aucune, c’est-à-dire sans faire de coque, elle subit sa métamorphose en nymphe. CIS LAMINATUS Mellié. Quelques pluies du mois de mai 1862 ayant favorisé la venue des cham- pignons, j'ai pu recueillir en juin, sur des souches de pin, deux individus jeunes du Dedalæa maxima Brot., champignon essentiellement pinicole, que, pour ce motif, j'ai rattaché à ce travail, et qui m'a déjà fourni l'histoire du Hallomenus humeralis et du Dorcatoma chrysomelina. Ces pro- ductions se trouvant attaquées par les chenilles mycetophages d’une Tinéite dont je parlerai plus tard, je les enfermai dans une boîle à couvercle de verre. Ce supplément était déjà entre les mains de la Société, et j'étais en train d’en corriger les épreuves, lorsque, ayant jeté les yeux sur la boîte, je vis errer sous le couvercle de petits Coléoptères que je reconnus bien vite pour des Cis et qu'un examen attentif me fit rapporter sans le moindre doute au GC. lamuinatus Mell., si remarquable par la grande lame à quatre dents que le mâle porte sur son front. Je recueillis, en quarante-huit heures, 32 individus, dont 14 mâles, de cet insecte que je rencontrais pour la première fois, et qui est nouveau pour la Faune des Landes. De la découverte de l’insecte au désir de connaître sa larve, il n’y avait qu’un pas. Je me mis donc à chercher cette larve dans les petites portions de champignons respectées par les chenilles, et je ne tardai pas à en trou- ver plusieurs. M. Mellié en a déjà donné une description très succincte (Soc. ent. 1848, p. 318). Si je me dispense de la compléter, c'est que je ne pourrais que répéter presque textuellement ce que j'ai dit dans ce tra- vail de la iarve de l’Ennearthron cornutum, avec cette seule différence que le dernier segment est sensiblement moins concave, que les appendices terminaux sont bien plus longs et très visiblement en crochet, et qu'il n'existe sur la face dorsale ni dents, ni tubercules. En appelant pointes poilues les deux crochets cornés et glabres qui terminent le dernier seg- ment, M. Mellié n'a pas donné une idée exacte de ces appendices. L'examen microscopique de la larve du Cés laminatus m'a mis à même de rectifier une erreur que j'ai commise au sujet de celle de l'Ennearthron cornutum. J'ai dit des antennes de cette larve qu’elles sont composées de trois articles et peut-être quatre (j'en ai mis quatre dans la figure), que le 2° article (3° de la figure) est coupé obliquement à l'extrémité qui, du côté L° Série, TOME IT. 14 214 ÉD. PERRIS. interne, semble prolongée en une petite apophyse surmontée d’une longue soie, et que le dernier article est très grêle et placé en dehors de l'axe. Dans les antennes de la larve du Cis laminatus je vis distinctement les quatre articles, dont le premier en forme d’empâtement. Le 3°, au lieu d’être coupé obliquement, était tronqué carrément ou à peu près; ce que j'avais pris pour une apophyse était en réalité l’article terminal, recon- naissable à la soie apicale, et ce que je croyais être le dernier article m'était autre chose que cet article supplémentaire que j'ai signalé tant de fois, qui, dans les larves de carabiques, de staphyliniens et de histérides, est implanté sur le côté du pénultième article, et, dans une foule d’autres larves, à l'extrémité de ce même article, à côté de l’article terminal. Il y avait en outre cette particularité que l’article supplémen- taire était, contrairement à tous les cas antérieurs, plus long que l’article terminal proprement dit. Comme, au point de vue de la composition des organes des larves, rien ne me semble indifférent, cette observation éveilla chez moi un véritable intérêt et piqua ma curiosité, Je me persuadai d’abord que les différences que je remarquais entre les antennes de la larve du Cès laminatus et celles de la larve de l’'Ennearthron cornutum tenaient à ce que ces deux insectes n’appartiennent pas au même genre ; mais ayant revu au microscope cette dernière larve, je constatai, non sans étonnement, mais de la manière la plus positive, que ses antennes sont composées comme je viens de le dire, et que j'ai commis une erreur dans la description que j'en ai donnée (Soc. ent. 1854, p. 640). Mais cela ne me suffisait pas, et je tenais à savoir si d’autres larves de Cis que je possède présentent les mêmes caractères. Je soumis done aux verres amplifiants les larves du Xylographus bostrichoïides, du Rhopalo- dontus fronticornis et des Gis boleli et nilidus, et je leur trouvai deux articles au-dessus du 3°, et l’article accessoire plus long que le principal ; ce dernier est même si peu apparent dans les larves des Gis proprement dits, qu'il faut une grande attention et même des présomptions pour arriver à reconnaître qu’il est distinct du 8° article. Je me crois donc autorisé à dire que, dans toutes les larves de la famille des Cisides, les antennes sont terminées par deux articles placés côte à côte, l’un en dedans, plus ou moins gros et plus court, mais constamment surmonté d’une longue soie, et que, pour ce motif, je considère comme le véritable article terminal ; l’autre externe, plus grêle, toujours plus long, et que je regarde comme supplémentaire, parce qu’il est dépourvu de toute soie. Ainsi que je l’ai dit (Loc. cit.), les larves des Cisides ont un air de famille très marqué, et ne se distinguent guère que par la forme du dernier Insectes du Pin maritime. 245 segment. Dans les larves de Cis, ce segment est déclive, plus ou moins concave et terminé par deux crochets cornés assez longs et relevés. Ce- pendant celle d’un Gés de la Martinique, G. Melliei Coquerel, se termine par une sorte de tube tronqué obliquement et dentelé sur les bords. La larve d’un genre nouveau et très curieux de Ceylan, publié par M. Candèze (Histoire des métamorphoses de quelques coléopières exotiques, p. 39), le Pterogenius Nietneri offre, comme caractère particulier, la bifurcation jusqu’à leur base des deux crochets terminaux qui forment ainsi quatre épines redressées. Dans les larves d’Ennearthron, le dernier segment, un peu concave en dessus, est muni, près du bord antérieur, de deux petits tubercules, de deux dents écartées au bord inférieur de la concavité, et postérieurement de deux épines courtes et un peu relevées, Les larves de Rhopalodontus ont le dernier segment assez convexe, sans concavité, et terminé par deux crochets très courts, épais, brusquement recourbés et un peu dilatés en dessous à l'endroit où commence la courbure, Celles enfin de Xylographus offrent un dernier segment très convexe et lisse, dont le bord inférieur porte deux tubercules ou épines courtes, droites et coniques. Relativement aux ocelles, il y a aussi quelque chose à dire. Ainsi, les larves d’Ennearthron, de Cis et de Pterogenius en ont trois de chaque côté, Gependant celle du Cis alni GYIl. en aurait, d’après M, Lucas, six sur chaque joue, ce qui est à vérifier. Quant aux larves de Rhopalodontus et de Xylographus, elles sont complétement dépourvues d’ocelles. C’est ainsi que, dans la famille des Cisides, comme dans les Elatérides et les Ténébrionides, la forme du dernier segment justifie l'établissement des divers genres, et ce qui rend encore plus remarquable cet enseigne- ment qui dérive de la structure des larves, c’est que celles des genres Rhopalodontus et Xylographus présentent, relativement aux autres larves de la famille, les plus grandes différences, et qu’il en est précisément de même pour les insectes parfaits. Puisque j'en trouve l'occasion, je reviens sur la question de la classifi- cation méthodique de la famille des Cisides. J'ai discuté assez sérieusement cette question (loc. cit., p. 64h), et j'en suis venu à désirer pour les Gis le voisinage des Cryptophagus qui me paraissait être le plus convenable. Depuis lors, MM. Lacordaire et Jacquelin Duval ont poursuivi la publication de leur Genera. Je n’ai pas le volume dans lequel M. Lacordaire s’est occupé de cette famille, mais je vois par l'ouvrage de M. Duval, qui trouve la chose assez étrange, qu'il a été frappé de la ressemblance des Cisides avec les Afomaria, les Tryphillus et sans doute aussi avec les Cryptophagus. Quant à M. Duval, il place les Gisides 246 ÉD, PERRIS. après les Lyctides, qui sont eux-mêmes précédés âes Apatides, et il déclare ne pouvoir partager l'opinion qui les ciasserait près des Cryptophagides. M. Duval ajoute : « Je ne puis entrer ici dans de longues considérations » sur ce sujet, et je me bornerai seulement à dire : que les Lyctides, » comme je l'ai déjà fait remarquer, sont un trait d’union manifeste entre » les Apatides et les Cisides ; que la connaissance des larves des Coléop- » tères est encore trop peu avancée pour que l’on puisse faire prévaloir les » affinités de celles-ci sur celles offertes par les insectes parfaits. Ajoutons » que les larves des Buprestides et des Cerambycides ont des affinités évi- » dentes, et que personne cependant n’a eu l’idée de rapprocher les deux » familles en question. » Je commence par exprimer très amicalement à M. Duval le regret que, dans un ouvrage intitulé Genera, et où il convient spécialement de se préoccuper non seulement des caractères des genres, mais aussi de leur classification, il ait cru ne pas pouvoir entrer dans de longues considéra- tions sur le point dont il s’agit. C'était là, au contraire, plus que nulle autre part, ce semble, le lieu de donner les développements propres à vider le lilige, et je regrette d'autant plus l’abstention de l’auteur, que j'ai une très haute idée de son savoir et de sa sagacité, que je le tiens pour irès capable de fixer à cet égard les incertitudes de la science, et qu’en outre il valait la peine, à mon avis, de discuter l’opinion de M. Lacordaire, opinion qui attire mes sympathies, non pas précisément parce qu’elle serait d'accord avec la mienne, mais parce qu’elle émane d’un savant con- sidérable dont je ne suis pas le seul à admirer les profondes connaissances et à reconnaitre l'autorité. Quant aux raisons données par M. J. Duval, je ne puis les trouver suffi- santes. J’admets certainement que le genre Lyctus a de grands rapports avec le genre Psoa, et celui-ci avec les Apatites, et je trouve ces genres bien placés à la suite l’un de l’autre. Relativement au genre Hendecatomus, je n’ai pas, quant à présent, des raisons suffisantes pour l'enlever à la petite famille des Lyctides, quoiqu'il ne ressemble guère à un Lyctus et qu'il fût peut-être bien mieux placé entre les Anobiides et les Apatides que ne le sont les Sphindides que je ne voudrais pas là ; mais dire que le genre Hendecatomus sert de liaison entre les Apatides et les Cisides, c’est, je le crains, sacrifier le fond à la forme. Le Hendecalamus diffère, en effet, des Cisides par la structure de la tête, par les organes de la bouche, par la forme du corselet qui le rapproche des Anobium, par les tarses, les antennes, etc. C’est plus qu'il n’en faut pour contrebalancer les consé- quences qu’on pourrait tirer de la physionomie dont on ne saurait du reste se prévaloir sans se mettre en contradiction avec soi-même ; car si, Insectes du Pin maritime. 217 d’un côté, le Hendecatomus ressemble à un gros Gïs, il ne ressemble guère à un Lyctus. En ce qui concerne le mérite des indications que fournissent les larves au point de vue de la classification des insectes parfaits, comme je suis l’ennemi des principes absolus, je me garderais bien de prétendre que les affinités des larves doivent prévaloir sur celles des insectes parfaits : je trouve même tout naturel qu’on donne la préférence à ces dernières ; mais je me sens disposé à soutenir que lorsque des larves présentent des res- semblances frappantes ou des disparates tranchés, il importe d’en tenir compte. Je vais plus loin et je dis qu’il y a là une présomption d’affinité ou d’éloignement entre les insectes auxquels ces larves appartiennent, qu'il vaut la peine de vérifier cette présomption, et que, dans le doute, il est plus logique et plus sûr de pencher du côté qui présente deux éléments de décision, que vers celui qui n’en offre qu'un. Je ne contredirai pas M. J. Duval sur ce point que les larves des Coléop- tères ne sont pas encore assez connues pour pouvoir servir exclusivement de base à un système de classification ; mais ce que j'ai appris en cette matière, objet spécial de mes études depuis bien des années, me confirme dans l’idée que, généralement parlant, les larves d’une même famille pré- sentent les plus grandes analogies de structure ; que, d’une famille à une autre, les analogies sont d'autant plus frappantes que ces familles sont plus voisines ; de sorte que, par voie de réciproque, il est très souvent permis de conclure le rapprochement de deux groupes d'insectes parfaits de la similitude de leurs larves. Je sais bien qu'il y a des exceptions, et l’une des plus frappantes est certainement la différence presque radicale qu'offrent les larves des Élaté- rides et des Buprestides; mais une exception ne détruit pas une règle, et dans tous les cas M. J. Duval a tort de dire que ces dernières ont des affi- nités évidentes avec celles des Cérambycides ; car, à part une certaine analogie de consistance, de forme et de mœurs, il n’y a rien entr’elles de commun, absolument rien; si bien qu’étant données des larves quelconques de ces deux familles, il n'y a pas la moindre possibilité de les confondre. Il en est de même des larves d’Élatérides et de Ténébrionides, si voisines en apparence, tandis que si je présentais à quelqu'un une larve de Crs comme appartenant à un Cryptophagide, je serais à peu près, pour ne pas dire tout à fait sûr de n'être pas contredit. Je ne pourrais pas, sans doute, faire ainsi prendre le change entre un Gis et un Cryptophagus; mais si j'exprimais devant un savant non prévenu l’opiaion que ces deux genres sont assez voisins, je n'aurais pas, ce me semble, à redouter un conflit. J'en appelle donc de M. Duval à M. Duval lui-même, 218 Ep. PERRIS. TomIcus OBLITUS Mihi. Long. 5 millim. Elongalus, cylindricus, rufescenti-pilosus, nitidus, niger, antennis pedibusque piceo-testaceis ; elytris interdum nigro-piceis. Caput ruguloso- punctalum ; thorax anticè asperulüs, dein sublililer et vage punctatus ; lineû mediâ lævissimä. Scutellum læve; elytra strialo-punctata, juxtà suluram fortiter crenato-sulcata, posticè parum oblique truncata, modicè excavala, dentibus, ©, aut Luberculis, &, circum instructa. Allongé, cylindrique, noir, avec les élytres parfois d’un noir marron chez le mâle ; revêtu d’une villosité fine et roussâtre, plus touffue sur la tête, sur la moitié antérieure du corselet, à l’extrémité des élytres et sous le corps. Bouche entourée d’une frange épaisse de poils d’un roux vif. Tête convexe, fortement, très densément et rugueusement ponctuée ; quel- quefois une apparence de carène médiane, prenant naissance à un pelit espace lisse situé au vertex ; antennes testacées. Corselet presque de moitié plus long que large, très arrondi en avant, avec les angles postérieurs un peu obtus et la base à peine arrondie et non rebordée; moitié antérieure densément rugueuse; moitié posté- rieure luisante, parsemée de points plus serrés et plus forts sur les côtés, plus clairs et très fins sur le dos dont le milieu présente un espace lon- gitudinal très lisse et assez large. Entre la partie rugueuse et la partie lisse, on voit une petite dépression transversale, une sorte d'étrangle- ment. Élytres à peine aussi larges que le corselet, ou même parfois un peu plus étroites, parallèles, rugueuses un peu avant la troncature postérieure, mar- quées de neuf stries fortement ponctuées, dont la dernière raccourcie. La suturale se creuse et s’élargit progressivement d'avant en arrière. Inter- valles plans, marqués çà et là de points très rares, sauf le huitième qui a une série de points aussi gros et aussi serrés que ceux des stries corres- pondantes. Extrémité des deux élytres prises ensemble, tronquée peu obliquement, presque circulaire, concave, vaguement ponctuée, hérissée de poils roux, à suture saillante et denticulée ; bordée de chaque côté de quatre dents luisantes, la première près de l’angle sutural, noire, grosse, épatée, à deux pointes divergentes, dont la plus longue se rabat en dedans ; les trois autres égales et coniques, à pointe noire. Femelle. Le mâle diffère par la face postérieure des élytres qui est moins velue, un peu moins carrément tronquée, beaucoup plus étroitement et moins Insectes du Pin maritime. 219 profondément concave, et bordée d’un bourrelet peu saillant et vaguement denticulé. Ce Tomicus se place à côté du T. laricis, dont il diffère par sa taille beaucoup plus grande et par la face postérieure des élytres, surtout dans le mâle. Je l'ai trouvé, seulement à l’état parfait, en décembre 1860, sous l'écorce d’un gros pin maritime mort le printemps précédent, et conte- nant des larves de Melanophila cyanea et de Pissodes notatus. Ses galeries de ponte sont longitudinales. J'en ai aussi rencontré un individu mâle, en juin 1854, sur le pin sylvestre, dans les montagnes du Guadarrama (Espagne). MESITES PALLIDIPENNIS SCh. J'ai donné dans ce travail l’histoire d’une larve trouvée abondamment à Arcachon dans Ge vieux tronçons de pin rejetés par la mer et recouverts périodiquement par la marée, et je lai attribuée à cette espèce sur la foi de plusieurs de mes collègues. Mon ami M. Fairmaire a reconnu plus tard que c'était une espèce nouvelle, et il l’a décrite dans les Ann. de la Soc. Ent. (1859, Bull. 52), sous le nom de M. Aguitanus. Cette dénomination spécifique doit donc être substituée à celle de pallidipennis. DIODYRHYNCHUS ATTELABOIDES Fabr. Get insecte est une nouvelle preuve de la facilité avec laquelle une erreur se propage. Je m'étais depuis longtemps habitué à considérer comme des espèces de genres différents le Rhinomacer attelaboides et le Dyodyrhynchus austriacus ; mais tout à coup le catalogue de Stettin, qui a une certaine autorité, présenta ces deux insectes non-seulement comme du même genre, mais encore comme étant le Rhinomacer le mâle et le Diodyrhynchus la femelle de la mème espèce. Bien plus, mon savant ami, M. Jacq. Du Val, dans son Genera, déclarait adopter cette opinion, après l'avoir vérifiée par trois dissections. Je m'y rangeai aussi sans examen, ayant encore moins d’intérêt que M. du Val à la contredire, puisque ce tra- vail concerne plutôt des larves que des insectes parfaits. J'aurais pu cependant me défier de quelque chose, et n'ayant jamais trouvé ici le Diodyrhynchus austriacus, i était assez naturel que je me livrasse, comme l’a fait plus tard M. J. du Val, à un examen qui aurait rectifié l'erreur ; mais le catalogue de Stettin et le Genera m'inspiraient une entière confiance. Le Rhinomacer est peu commun aux environs de Mont- de-Marsan ; je pouvais enfin croire, par analogie avec ce qui se passe pour 220 ÉD. PERRIS. un des sexes de certaines espèces, que la femelle était assez rare ou assez difficile à dénicher pour que je ne l’eusse pas encore rencontrée, et je me laissai entraîner sans contrôle à une confusion dont je ne me suis aperçu, j'en conviens, qu'après la note rectificative publiée à cet égard par M. J. du Val dans les Ann. de la Soc. Ent. (1857. p. 85). I demeure donc entendu que la larve que j'ai publiée se rapporte exclu- sivement au Rhinomacer attelaboides Fabr. ULOMA PERROUDI Muls. Fig. 587. NYMPHE. Dans l’histoire que j'ai donnée de cet insecte, je n’ai pu parler de la nymphe qui m'était restée inconnue. Quelques larves que j'ai élevées dans mon cabinet m'ont mis à même de combler cette lacune. La nymphe de l'U, Perroudi est semblable à celle du Menephilus cur- vipes, dont elle ne diffère que par les expansions submembraneuses des côtés des segments abdominaux. Elles sont divisées non en deux lobes, mais en trois ; le premier échancré, avec l’angle supérieur crochu et l’in- férieur émoussé, subconique et terminé par une soie ; le deuxième allongé, conique, oblus et surmonté aussi d’une soie ; le troisième subtriangulaire, courbé en arrière en crochet. FHYPOPHLOEUS FERRUGINEUS Creulfz. C’est sur la foi de mon honorable ami M. Mulsant (Hist. nat. des coléop. de France, Latigènes, p. 254), que j'ai donné ce nom à cet insecte que j'avais toujours considéré comme étant le F1. péni Panz. Je lui restitue ce dernier nom, qui lui appartient à mon avis. Le ferrugineus Creutz., fraxini Kugel., dont je possède plusieurs individus de Prusse, ne se trouve pas dans les Landes. Il est d’ailleurs bien plus grand, plus foncé, plus fortement ponctué, et il a le prothorax relativement plus court. PRIONYCHUS ATER Fab, Le Prionychus ater se trouve aujourd'hui dans le genre Eryæ Steph. L’espèce signalée dans mon travail n’est pas l’Eryx atra que je n’ai jamais Insectes du Pin maritime, 22% trouvé ici et que je ne possède que du nord de la France, mais bien l'E. Fairmairii décrit par M. Reiche. HymEenorus DOUBLIERI Muls. Fig. 588-592. LARVE, Longueur 16 à 20 millim. Linéaire, lisse, cylindrique, subcornée, d’un blanc roussâtre, semblable à celle de l’Eryx Fairmairit avec laquelle elle vit. Tête convexe et lisse, bord antérieur droit, maculé de brun près des angles; épistome ferrugineux avec le bord pàle, marqué de quatre points enfoncés dont deux moins visibles près des bords latéraux, donnant nais- sance à un poil; labre subarrondi, ferrugineux, marqué également de deux petites fossettes piligères. Mandibules fortes, plates en dessus, biden- tées à l'extrémité, ferrugineuses, avec la pointe et les bords bruns ; mà- choires coudées, longues ; lobe pectiné, atteignant presque l'extrémité du deuxième article des palpes maxillaires ; ceux-ci arqués en dedans, de trois articles dont le deuxième plus grand que les deux autres qui sont égaux en longueur, et muni extérieurement d’un poil. Lèvre inférieure cordiforme ; palpes labiaux droits, de deux articles égaux. Antennes de quatre articles, le premier court, assez gros et entièrement rétractile, le deuxième un peu renflé et tronqué obliquement au sommet, le troisième de moitié au moins plus long que le précédent, un peu en massue et sur- monté de petits poils raides, le quatrième court, très grêle et terminé par un long poil et deux ou trois très petits. Ocelles nuls. On aperçoit en arrière des antennes un petit trait transversal brunâtre, visible comme par transparence, et qui, le plus souvent, paraît formé de trois points. Ce sont peut-être des indices d’ocelles rudimentaires. Corps de douze segments, les thoraciques plus courts que les abdomi- naux; prothorax cependant un peu plus long que les deux suivants et bordé de roussâtre au sommet et à la base ; tous les autres segments, moins le dernier, annelés de roussâtre à la base. Dernier segment conique, obtus à l’extrémité, hérissé de quelques poils, ayant en dessous une cavité basilaire ogivale, dans laquelle se loge le mamelon anal, Ce mamelon est en carré long et terminé par deux papilles ou pseudopodes presque aussi longs que lui, un peu arqués, légèrement renflés à la base et terminés un peu en bouton. 299 ÉD. PERRIS.. . Pattes visiblement aplaties latéralement, les antérieures un peu plus fortes que les autres, toutes de cinq pièces ongles compris, avec quelques soies raides et les tibias munis en dessous de petites épines. Stigmates elliptiques, la première paire un peu plus grande que les autres, près du bord antérieur du mésothorax, les autres au quart anté- rieur des huit premiers segments abdominaux. La larve de l'H. Doublieri ressemble beaucoup, ainsi que je l'ai dit, à celle de l'Eryx Fairmairii. Elle en diflère néanmoins, à première vue, par sa couleur d’un joli blanc roussâtre, la nuance plus foncée du bord postérieur des segments, le troisième article des antennes relativement plus grand, et surtout par la longueur presque triple des pseudopodes du mamelon anal. Comme elle, elle se tortille et glisse sous les doigts qui veulent la retenir. M. Mulsant en a déjà donné une description détaillée (Opusc. Entom., 4% cahier, p. 70). Mon savant ami me permettra de signaler dans cette description deux petites erreurs : 4° Il ne donne aux antennes que trois articles lorsqu'elles en ont posi- tivement quatre. D’après ce qu'il en dit, j’ai la conviction qu'il a étudié la larve sur le sec et sur un individu dont le premier article antennaire était entièrement rétracté, et le deuxième en partie; 2° Il considère comme représentant les yeux les petites taches noirà- tres situées aux angles postérieurs de l’épistome. Ces taches n’ont pas le moindre rapport avec ces organes, et il serait d’ailleurs sans exemple pour moi que des yeux ou des ocelles occupassent cette place. NYMPHE. Elle n'offre rien de particulier, si ce n’est des spinules sur les bords du prothorax, ainsi que sur les antennes, et sur les côtés des segments abdo- minaux des expansions submembraneuses et dentées dont je donne la figure. INSECTE PARFAIT. Longueur 7 14/2 à 8 millim. En ellipse allongée, d’un noir luisant en dessus, un peu moins foncé en dessous, avec quelques parties de la poi- trine, le labre, les palpes, les antennes et les pattes d’un brun ferrugi- neux. Tôle assez fortement et densément ponctuée, avec une forte impres- sion transversale en avant des yeux. Prothorax en demi-cercle, ponctué comme la tête, sinué à la base où l’on voit la trace d’un sillon médian et Insectes du Pin maritime. 228 deux fossettes écartées. Écusson en demi-octogone. Élytres à stries créne- lées par des points transversaux ; intervalles peu convexes, marqués de points qui, à un certain jour, concourent avec les points des stries pour former des rides transversales. Dessous du corps densément ponctué, mais plus grossièrement sur la poitrine et sur le repli des élytres. Tout le corps revêtu d’une pubescence roussâtre. Cet insecte est nocturne; en juin et juillet on le trouve caché sous l'écorce ou dans les cavités des souches des pins. IT rappelle par sa forme les Mycetochares et les Allecula dont les larves et les nymphes ont, du reste, les plus grands rapports avec les siennes. Il a l'odeur empyreuma- tique des Uloma et de certains Helops. La larve de PH. Doublicri, trouvée d’abord à Draguignan, vil, ainsi que le dit M. Mulsant, dans le bois de pin (le pin d’Alep, je présume). Je la trouve ici dans les souches vieilles, très vermoulues ou presque spon- gieuses du pin maritime, avec celles de l’Eryx, de l’Uloma Perroudi, de l'Elater sanguineus, et elle se nourrit de la substance ligneuse, de la ver- moulure produite par les larves qui l’ont précédée, et probablement aussi des excréments laissés par elles. Elle naît dans le courant de l'été, et au commencement de l'hiver elle a acquis plus de la moitié de sa grosseur, A la fin d'avril de l’année suivante ou dans le courant de mai, elle est arri- vée à l’état adulte après avoir passé par plusieurs mues. Elle se pratique alors dans le bois, où au milieu de la vermoulure, une cellule dont les parois ne sont nullement vernissées ou agglutinées, y reste environ huit jours dans son état ordinaire, puis huit à dix jours courbée presque en cercle et d’une couleur plus pàle et plus mate, après quoi elle se métamorphose en nymphe pour rester une dizaine de jours dans cet état. Cette larve est du petit nombre de celles qu’il est assez facile d'élever, surtout si on la recueille à partir du mois de mars. On peut en mettre plu- sieurs dans un même bocal, avec des débris des souches où on les a trou- vées, et si l’on y entretient une faible humidité, on est à peu près sûr du succès. C'est même le seul moyen de se procurer assez abondam- ment linsecte parfait. J'en ai obtenu ainsi plus de cent individus en trois ans. ABDERA SCUTELLARIS Muls. Au commencement du mois de juin 1861, j'ai pris au vol, le soir, après le coucher du soleil, sur la lisière d’une forêt de pins, deux individus de cette espèce qui, d’après M. Mulsant, se trouve dans les environs de Lyon, sous l'écorce des vieux pins. Il est donc probable qu’elle a chez nous le 29% ÉD. PERRIS. pin maritime pour berceau, et je crois, dès lors, devoir la mentionner ici. HALLOMENUS FLEXUOSUS Payk. et HALLOMENUS HUMERALIS Pan. Si l’on veut bien se reporter aux articles relatifs à ces deux insectes, on verra que j'ai déclaré, en me fondant sur la structure de leurs larves, qu’ils ne peuvent pas appartenir au même genre. Je voulais ajouter, mais franchement je ne l'ai pas osé, qu’ils ne devaient pas être compris dans le même groupe. C’est avec un véritable bonheur que j'ai vu se justifier mes appréciations. M. Mulsant, en effet, dans son histoire naturelle des Barbipalpes, main- tient au H. humeralis son nom générique et le place dans la deuxième famille, Orchésiens, tandis qu’il donne au H, fleæuosus le nom générique Carida, et le considère comme faisant partie de la troisième famille, Ser- ropalpiens. Ce lait prouve une fois de plus que l’on doit prendre en grande considération la configuration des larves, ZILORA (XYLITA) FERRUGINEA Payk. Je lis dans l’ouvrage précité de M. Mulsant, p. 86, que cet insecte a été pris sur des pins dans les environs de Bordeaux, par M. Ch. Perroud. Quoi- que je ne l’aie jamais rencontré, je l’inscris ici parce que j'ai la conviction que, trouvé sur le pin maritime, il est parasite de cet arbre, comme dans les Pyrénées il l’est du pin à crochets ou du sapin. Je ne connais ni sa larve ni sa nymphe. MYZIA (COCCINELLA) OBLONGO-GUTTATA L. J'ai plus d’une fois rencontré cette coccinellide en battant les branches des jeunes pins et des vieux pins tout récemment abattus, habitées par des pucerons ; mais j'ai différé d’en parler jusqu'ici parce que je n’ai pas trouvé sa larve. Je la mentionne néanmoins dans ce supplément, attendu qu’elle se rattache incontestablement à notre pin dont sa larve mange les pucerons. M. Mulsant a recueilli cette larve sur les pins et sapins des montagnes du département du Rhône; il en donne la description, ainsi que celle de la nymphe, dans son Héstoire naturelle des Sécuripalpes, p. 132. Insectes du Pin maritime. 225 CALVIA (COCCINELLA) 14-GUTTATA L. Fig. 593-598. LARVE,. Longueur 8 millim. Ovale-allongée, d’un blanc ou blanc jaunâtre mat, avec le dos orné de deux larges bandes longitudinales noires ou noirâtres ; revêtue d’un duvet cendré dense et très fin. Tête à peu près orbiculaire, tronquée à la base, blanchâtre, avec les angles postérieurs largement bruns, et une tache brune irrégulière au milieu du front. Labre grand, un peu convexe, semi-discoïdal et parfois légèrement échancré, rabattu sur la bouche et recouvrant les mandibules ; celles-ci petites, triangulaires, aiguës et bifides à l'extrémité, pouvant dis- paraître dans la cavité produite par le labre et les mâchoires. Mâchoires épaisses, bombées, munies d’un lobe assez large, un peu arqué, marqué à l’extrémité de quelques stries longitudinales et appliqué contre la bou- che ; palpes maxillaires épais, coniques, allongés, plus souvent diver- gents que parallèles, et formés de trois articles dont le dernier est un peu plus long que chacun des deux autres. Menton bombé ; lèvre inférieure presque arrondie, un peu en saillie au milieu du bord anté- rieur, surmontée de deux palpes courts de deux articles ; le tout ordi- nairement renfermé dans l’arceau formé par les lobes maxillaires. An- tennes courtes, coniques et de trois articles. Près de la base des antennes on aperçoit sur chaque joue trois ocelles noirs disposés en triangle presque rectangle. Prothorax un peu plus long, mais pas aussi large que les deux autres segments thoraciques, qui eux-mêmes sont plus grands que les segments abdominaux ; marqué d’une large bande transversale noirâtre, finement interrompue au milieu, n’atteignant aucun des bords, et dans laquelle on remarque des cavités irrégulières. Mésothorax et métathorax ayant deux grandes taches noirâtres, arrondies, séparées par un assez grand espace blanchâtre. Au bord externe des taches des trois segments thora- ciques on voit de petites spinules surmontées d’un petit poil. Pattes un peu brunâtres, très longues et relativement grèles, formées de cinq pièces, savoir : une hanche allongée, un trochanter court, une cuisse et un tibia très longs, hérissés le premier de poils, le second de soies plus raides et plus épaisses, sauf à l'extrémité où ces soies sont remplacées par des poils glanduleux qui recouvrent en partie l’ongle, 296 ÉD, PERRIS. lequel est ferrugineux , assez fort, acéré, très crochu et dilaté à la base. Abdomen de neuf segments, portant sur les huit premiers quatre séries de tubercules subcornés, recouverts, ainsi que leurs intervalles, sauf la ligne médiane, par deux bandes longitudinales noirâtres, à l'exception des deux tubercules externes du premier segment et des quatre tubercules du quatrième qui sont blanchâtres ; neuvième segment triangulaire, débordé par un mamelon pseudopode, membraneux, au centre duquel est l'anus. Dessous du corps entièrement blanchâtre. NYMPHE. Un accident m'a empêché d’en recueillir la description. Je puis dire seu- lement que la larve, avant sa métamorphose, se colle par son dernier seg- ment, et que lorsque la nymphe est formée, la peau se fend sur le dos et est refoulée en arrière. INSECTE PARFAIT, Longueur, 4 à 5 4/2 millim. Courtement ovale, entièrement d’un fauve rougeâtre ou jaune, avec les yeux noirs. Prothorax marqué à ses angles antérieur et postérieur d’une tache blanche, les deux taches unies par un liseré blanc sur la bordure. Élytres ornées de sept gouttes blanches, une près de l’écusson, trois en ligne transversale un peu arquée vers le tiers antérieur, et trois en triangle sur le tiers postérieur. La larve de la Calvia 14 guttata est aphidiphage et se nourrit des puce- rons du pin comme de ceux de divers autres arbres qu’elle recherche de branche en branche avec une assez grande agilité. Les mœurs de cette espèce sont donc celles de la plupart des espèces de cette famille, et comme elles ne m'ont rien offert qui ne concorde avec les faits signa- lés depuis longtemps et connus de tous, je ne m'y arrêterai pas. NOVIUS CRUENTATUS Muls. Fig. 599-605. LARVE, Longueur, 5 millim. Elliptique, assez convexe en dessus, moins en dessous, molle, charnue, d’un rougeûtre livide, revêtue d’une sorte Insectes du Pin maritime. 227 de pruinosité formée par un duvet fin, presque feutré et très peu adhé- rent. Tête petite, un peu inclinée, à contours arrondis, à peine subcornée et noirâtre ; épistome nul ou tellement soudé au front qu’on ne peut l'en distinguer ; labre assez grand, transversal, charnu, comme tuméfié anté- rieurement, et abritant les mandibules qui sont petites, acérées et noirà- tres. Mâchoires courtes, leur lobe nul ou dans de trop mauvaises condi- tions pour que j'aie pu l’apercevoir ; palpes maxillaires grands, épais, inclinés en dehors et formés de trois articles, le dernier plus long que chacun des deux autres dont le bord supérieur est brunâtre, de sorte que ces palpes semblent annelés de brun. Lèvre inférieure courte, peu dis- tincte du menton, échancrée antérieurement ; palpes labiaux grèles, très courts et de deux articles. Antennes courtes, épaisses, de trois articles, dont le dernier arrondi, plus court que les deux autres et surmonté de deux petites soies comme tronquées, dont la plus interne un peu plus longue que l’autre. Ces soies pourraient être prises la première pour un quatrième article extrêmement grèle et la seconde pour cet article supplé- mentaire que présentent souvent les antennes, mais je n’ai pu y voir, même au microscope, que des soies. Sur chaque joue on remarque une élévation, une sorte de tubercule sur lequel une très forte loupe montre trois ocelles disposés en triangle. Prothorax plus grand que les deux autres segments thoraciques, deux fois et demi aussi large que la tête, semi-discoïdal, finement velu sur les côtés, et marqué de deux grandes taches triangulaires et brunâtres ; mé- sothorax et méthathorax égaux entre eux, munis aussi de deux taches bru- nâtres, et marqués d’un pli transversal un peu interrompu au milieu. Ge pli est plus tranché sur les côtés, qu’il divise en deux petits lobes sur- montés chacun d’une petite houppe de poils fins. Chacun de ces trois segments porte une paire de pattes d’une longueur médiocre, de quatre articles velus, surtout le dernier ou tibia, et termi- nées par un ongle corné et roussâtre. Abdomen de neuf segments dont les huit premiers égaux, et marqués d’un pli transversal non visible sur les côtés où l’on remarque une petite saillie brunâtre couronnée d’une houppe de poils fins, et rendue plus tran- chée par une petite fossette latéro-dorsale. Sur le dos de ces segments se trouvent quatre autres saillies semblables et de tout petits poils déjetés en arrière. Il y a donc le long de la face dorsale de labdomen, v compris les côtés, six séries longitudinales de tubercules brunâtres piligères. Neu- vième segment petit, arrondi, velu et ayant en dessous un mamelon charnu au centre duquel est l’anus. g 228 ÉD. PERRIS* Stigmates au nombre de neuf paires, la première près du bord antérieur du mésothorax, les autres au tiers antérieur des huit premiers segments abdominaux. NYMPHE, D'abord blanche, puis cendrée, revêtue d’un duvet de même cou- leur, très fin, mais épais surtout au thorax. Elle présente d’ailleurs, emmaillottées comme à l'ordinaire, les diverses parties de l’insecte parfait. INSECTE PARFAIT. Longueur, 4 millim. Ovalaire, revêtu d’une pubescence grise, faiblement convexe en dessus. Prothorax noir, bordé de rouge obscur à ses bords latéraux et antérieur ; élytres subparallèles, obtusément arrondies à l’ex- trémité, d’un rouge foncé avec des taches noires, quelquefois au nombre de sept assez distinctes, mais souvent un peu indécises dans leurs con- tours ou diversement réunies ; ou bien élytres noires, avec trois taches arrondies près de la suture et le bord marginal rouges. Dessous du corps brun sur la poitrine, d’un rouge brun sur le ventre. Pattes comprimées, d’un rouge brun, avec les cuisses plus foncées. J'ai passé bien des années sans rencontrer aux environs de Mont-de- Marsan le N. cruentatus. L'occasion ne s’en est présentée pour la pre- mière fois qu'au mois d'août 1858. On venait d’abattre dans une forêt un assez grand nombre de vieux pins vivants, et c’est en battant leurs branches au dessus d’un parapluie renversé que je fis tomber quelques individus de ce joli insecte, mêlés à beaucoup de pucerons. Naturelle- ment je me mis à la recherche de sa larve, mais je ne pus m'en procurer aucune. | Au mois de mai 4860, j'eus la chance de rencontrer quelques vieux pins fraîchement abattus, et à l’aide de mon parapluie, je recueillis, avec un grand nombre de pucerons, deux Novius et trois larves appartenant évidemment à la famille des Goccinelliens, et qu’à priori j'attribuai à cet insecte, car elles différaient de celles des Coccinelles et des Scymnus. Elles paraissaient adultes. L'une d'elles fut sacrifiée pour la description que j'ai donnée plus haut, une autre mourut, la troisième a subi chez moi toutes ses métamorphoses sans avoir pris (le nourriture, Insectes du Pin maritime. 299 Les occasions de trouver le Novius et sa larve sont fort rares dans ce pays, parce que c’est ordinairement en hiver qu’on abat les vieux pins, et que, durant cette saison, ni l’insecte ni la larve n’habitent les branches dépourvues d’ailleurs de pucerons. Je ne puis donc de visu dire quelles sont les habitudes de ce petit animal ; mais voici les conséquences que je crois pouvoir déduire des faits observés. 1° Le N. cruentatus ne fréquente, ici du moins, que les grands pins, car jamais je ne l’ai recueilli en secouant les jeunes sujets, même chargés de pucerons. Il n’est pas, du reste, le seul insecte pinicole qui soit dans ce cas, et cette prédilection pour les grands arbres lui est commune avec un hémiptère, le Rhyparochromus abietis. 2° Il pond ses œufs en mars et avril, témoins les larves adultes et les insectes parfaits que j'ai rencontrés au mois de mai. La larve que j'ai pu mener à bonne fin ayant accompli dans mon cabinet sa dernière mélamor- phose dans le courant de juillet, j'en conclus que les individus obtenus des arbres explorés en août 1858 étaient le produit de la ponte du prin- temps. Je suis en outre porté à croire qu'ils étaient sur les arbres pour y pondre des œufs, et qu’il peut y avoir une seconde génération, car, durant l'hiver de 1861, j'ai trouvé, sous une pièce de bois, dans une forêt, une larve adulte de Novius qui, au mois de mars, s’est transformée en chrysalide et m'a donné un insecte parfait. Ainsi les produits de la ponte du printemps accompliraient sur l’arbre lui-même toutes leurs évo- lutions ; quant aux larves de la ponte d'été, elles se borneraient à acqué- rir tout leur développement, et chercheraient ensuite un refuge pour y passer la mauvaise saison, différant leur transformation jusqu’au retour des beaux jours. Peut-être même celte particularité ne concerne-t-elle que quelques larves retardaires ; car, en Prusse, on trouve assez abondamment le Novius, pendant l'hiver, dans les crevasses de l’écorce des pins, ce qui indiquerait ou qu'il n’y a dans ces contrées qu'une seule génération, ou bien que les individus de la seconde passent généralement par toutes leurs phases avant l’époque des froids. 3° La larve du Novius se nourrit de pucerons. J'ajoute que cette larve, qui a les pattes beaucoup plus courtes que celles des Coccinelles, est aussi beaucoup moins agile qu’elles. Lorsqu'elle veut se transformer, elle se fixe au plan de position à l’aide du mamelon anal ; sa peau se fend le long du dos; mais, au lieu d’être refoulée comme un chiffor vers la partie postérieure, elle demeure tendue et enveloppe la nymphe comme on le voit chez les Anthrènes. N° Série, TOME II. 15 230 ÉD, PERRIS. SCYMNUS MARGINALIS ROssi. Fig. 606-640. LARVE. Longueur 4 millim. Corps elliptique, entièrement d’un testacé très pâle, recouvert en dessus d’une assez épaisse toison blanche et flocon- neuse. Tête arrondie sur les côtés, enchâssée postérieurement dans le protho- rax : labre en segment de cercle, rabattu sur la bouche et recouvrant les mandibules qui sont courtes, triangulaires et terminées par deux pointes acérées. Mâchoires assez épaisses, leur lobe très court et peu visible; palpes maxillaires assez épais, longs, dépassant sensiblement le devant de la tête, de trois articles dont les deux premiers égaux et le troisième aussi long, ou bien peu s’en faut, que les deux autres ensemble. Lèvre infé- rieure petite, cordiforme, surmontée des deux palpes labiaux courts et de deux articles. Antennes insérées un peu plus bas que dans la larve de la Calvia 14-guttata, courtes, de trois articles, les deux premiers assez épais et cylindriques, mais le deuxième un peu plus long que le premier et comme arrondi au sommet, le troisième à peine plus long, très grêle, presque sétiforme. Sur chaque joue trois ocelles noirs disposés en triangle inéquilatéral. Thorax de trois segments plus grands que les segments abdominaux qui sont au nombre de neuf, Tous ces segments, et surtout les derniers, ayant des fossettes en dessus, un bourrelet latéral et des poils fins, mais assez raides sur le dos, sur les côtés et en dessous ; le neuvième segment abdo- minal ayant en dessous un mamelon charnu. Pattes longues, hérissées de longs poils; tibias plus allongés que les cuisses, s’atténuant progressivement de la base au sommet, terminés par un ongle testacé, simple, médiocrement crochu, inséré entre deux soies un peu plus longues que lui et glanduleuses au sommet. Stigmates situés la première paire près du bord antérieur du méso- thorax, les huit autres au tiers antérieur des huit premiers segments abdo- minaux. Pour la description qui précède, pour voir les fossettes et les poils dor- saux, ainsi que la couleur cle la larve sur cette partie du corps, j'ai dû la débarrasser des flocons blancs dont elle est habituellement recouverte. Ces flocons, à l’époque où je les ai observés, avaient une hauteur égale à celle du corps ; ils étaient raides et ne formaient pas une couverture continue Insectes du Pin maritime. 231 et feutrée. Si on regardait la larve en long on voyait les flocons ou touffes disposés en six séries longitudinales correspondant aux fossettes dont j'ai parlé ; si on l’observait de côté, on constatait que les touffes d’un seg- ment élaient distinctes de celles du segment suivant, el cela devenait bien plus apparent lorsque la larve, un peu tourmentée, pliait son corps en arc. En un mot, ces touffes étaient disposées comme les faisceaux de poils d’une brosse dont les trous seraient un peu écartés. NYMPHE. En partie enchâssée dans la peau chiffonnée de la larve ; d’un blanc grisâtre et pubescente surtout sur le thorax. INSECTE PARFAIT. Longueur 2 millim. Subhémisphérique, pubescent. Tête d’un fauve jaune dans le mâle, noire, avec la bouche d’un fauve jaune dans la femelle. Élytres noires, ayant une tache d’un fauve jaune, ordinairement triangu- laire, de l’angle huméral aux deux cinquièmes de leur longueur, mais sou- vent dilatée au point de couvrir entièrement les élytres, sauf les alentours de l’écusson et la suture. Antennes, jambes, tarses et extrémilé au moins des cuisses d’un fauve jaune. Le S. marginalis se rencontre sur divers arbres et arbrisseaux, et je l'ai recueilli plusieurs fois en secouant les pins grands ou petits, habités par des pucerons dont sa larve fait sa nourriture. Mes recherches ne m'ont procuré que deux individus de cette larve, et l’un d’eux a subi dans mon cabinet toutes ses métamorphoses. Je ne l’ai pas observée à l’état sauvage, et j'ignore si ses mœurs présentent quelques particularités dignes d’un intérêt spécial. Comme on a pu le voir, les larves des Scymnus offrent la plupart des caractères des larves des Coccinelles. Si l’on ne considère que les organes essentiels, on reconnaît qu'elles ne diffèrent guère de celles-ci que par les lobes des mâchoires beaucoup plus petits, la lèvre inférieure cordiforme, le troisième article des antennes plus grêle, les poils de l’extrémité des tibias simples et non glanduleux, sauf deux soies qui accompagnent l’on- gle; mais ce qui les distingue au premier coup d'œil, c’est cette matière blanche et très fragile dont la nature est demeurée inconnue, qui se repro- duit assez rapidement lorsqu'elle a été enlevée, et qui transsude de leur corps par les fossettes dorsales, d’abord comme une pruinosité, puis comme 239 ÉD. PERRIS. — Insectes du Pin maritime. des faisceaux distincts, mais qui finissent souvent par devenir floconneux. L'illustre Réaumur a consigné à ce sujet dans un de ses mémoires (t. 3, mém. xI1. p. 31, fig. 20-29) d’intéressantes observations que je ne pour- rais que répéter ici sans y rien ajouter. Quant à l’ensemble des larves des Coccinellides, je n’ai rien à dire non plus qui ne soit connu. On sait, en effet, que presque toutes ces larves vivent des pucerons qui pullulent sur les plantes, les arbrisseaux et les arbres, et qu’elles concourent avec plusieurs autres insectes à nous déli- vrer de ces ennemis, ou du moins à rendre moins funeste leur prodigieuse fécondité. Quelques-unes cependant, telles que celles des Epilachna argus et chrysomelina, et de la Lasia globosa sont phytophages et rongent le parenchyme des feuilles de diverses plantes. Leur corps est hérissé en dessus de longues épines rameuses qui manquent généralement dans celles de l’autre groupe, mais elles ont comme elles des poils glanduleux aux tibias. M. Mulsant, dans l’histoire naturelle des Sécuripalpes, et MM. Chapuis et Candèze dans leur catalogue des larves, p. 290, donnent quatre articles aux palpes maxillaires des larves de cette famille. Cette double affirmation nayant inspiré des doutes, j'ai passé en revue toutes les larves de Cocci- nellides de ma collection, et toutes sans exception m'ont présenté trois articles seulement, comme je l'avais vu en étudiant sur le vif les trois espèces dont je viens de donner l’histoire. Craignant que l'alcool n’eût raccorni ces organes, et rendu invisible l’article basilaire, je me suis mis en quête de larves wivantes, et en ayant trouvé de plusieurs espèces, j'ai constaté de nouveau que toutes ont les palpes maxillaires de trois articles. Les savants que j'ai cités s’en sont laissé imposer sans doute par les mà- choires dont le lobe est peu apparent et qui ont dès lors la physionomie d’un article, ou bien par des traits bruns annulaires qui simulent parfois une articulation. INSECTES DU PIN MARITIME COLÉOPTÈRES an + EXPLICATION 1. Phlæopora reptans. — Larve. 2, Mesure de sa grandeur natu- relle. 3. Tête et ses divers organes. k. Ocelle. 5. Antenne. 6. Màchoire et palpe maxillaire. 7. Les deux derniers segments avec le pseudopode anal. 8. Patte. 9. Homalota celata. — Mandibule de la larve. 10. Ocelles. 11. Mâchoire et palpe maxillaire. 12, Lèvre inférieure et palpes la- biaux. 43. Antenne. 14. Patte. 15. Dernier segment el pseudo- pode anal. 16. Homalota cuspidata. — Der- nier segment et pseudopode anal de la larve. 17. Oxypoda analis. — Antenne de la larve. 18. Màchoire et palpe maxillaire. 19. Dernier segment et pseudo- pode anal. 2/. 25. 26. 27: 28. 90. oL. 92. 39. UE 99. 96. 98. 99. 0. DES FIGURES. . Placusa pumilio. — Mandibule . Ocelle. . Mâchoire et palpe maxillaire. . Lèvre inférieure et palpes la- biaux. Antenne. Les trois derniers segments. Xantholinus collaris.—Larve. Mesure de sa grandeur natu- relle. Tête et ses divers organes vus en dessous. . Bord antérieur de la tête. Mâchoire et palpe maxillaire. Antenne. Patte. Dernier segment et pseudo- pode anal. Nymphe vue de profil. Nymphe vue de face. Mesure de sa grandeur natu- relle. . Quedius scintillans. — Bord antérieur de la tête de la larve. Ocelles. Antenne. Mâchoire et palpe maxillaire. o d. ll. 5. 6. 7. L18. 9. 50. 51. 52. 59. 51. Do. 56 : 57. 58. 99 60. 61. 62. 63. ü! 65. 66. 67. 68. 69. 70 . Moitié d’un segment, ÉD. PERRIS. . Dernier segment et pseudo- pode anal. pour montrer la forme et la dis- position des poils. Un poil grossi. Coryphium angusticolle (et non Macropalpus pallipes). — Larve. Sa grandeur naturelle. Antenne. Mâchoire et palpe maxillaire. Dernier segment abdominal. Omalium vile. — Larve. Sa grandeur naturelle. Antenne. Mandibule. Bord antérieur de la tête. Mâchoire et palpe maxillaire. Dernier segment et pseudo- pode anal. Omalium pusillum. — An- tenne de la larve. Mâchoire et palpe maxillaire. Ocelles. Dernier segment el pseuso- pode anal. Ptilium apterum. — Larve. Sa grandeur naturelle. La même larve vue de côté pour montrer la disposition des poils. Mandibule. Mâchoire et palpe maxillaire. Antenne. Patte. Antenne de l’insecte parfait. Palpe maxillaire du même. Carpophilus 6-pustulatus. — Larve. Sa grandeur naturelle. d'A 12; 73, 74. 75. 76. 77. 78. 79. 80. 81. 82. 83. 8. 85. 86. 87 88. 89. 90. 91. 92. 93. 94. 95. 96. 97: 98. 99 100. 101. 102. 103. Mâchoires et lèvre inférieure et leurs palpes. Antenne. Mandibule. Ocelles. Patte. Dernier segment vu de profil. Ips ferruginea. — Larve. Sa grandeur naturelle. Mandibule, Antenne. Mâchoire et lèvre inférieure et leurs palpes. Patte. Dernier segment vu de profil. Rhizophagus depressus. — Larve. Sa grandeur naturelle, Antenne. Mandibule. Ocelles. Mâchoire et palpe maxillaire. Dernier segment. Nymphe. Dernier segment de la nym- phe. Temnochila cœrulea.—Larve. Sa grandeur naturelle. Antenne. Mandibule. Presque toute la tête vue en dessous, avec ses divers or- ganes. Mâchoire et palpe maxillaire. Lèvre inférieure et palpes la- biaux. Ocelles. Aulonium bicolor. — Larve. Sa grandeur naturelle. Mâchoires et lèvre inférieure avec leurs palpes. 104 105. 106. 107. Insectes du Pin maritime. Mandibule. Ocelles. Antenne. Patie. . Nymphe. Crête bilobée du dos des seg- ments de l'abdomen de la nymphe. . Ditoma crenata. — Tarve, Sa grandeur naturelle. , Ocelles de droite. . Antenne. Mandibule. Cerylon histeroides. — Larve. 116. Sa grandeur naturelle. 117. Mâchoires et lèvre inférieure 118. Antenne. 119. Mandibule, 190. Patte. 191. Dernier segment. 122. Lœmophlæus Dufourii. — Larve. 193. Sa grandeur naturelle. 424. Antenne. 195. Ocelles. 126. Patte. 427. Brontes planatus. — Larve. 130. 151. 132. 133. 134. . Sa grandeur naturelle, . Mandibule. Antenne. Mâchoire et palpe maxillaire. Les deux derniers segments, Ocelles. Patte. 134 bis. Portion de segment pour 135. 156. 157. montrer la forme et la dis- position des poils. Système trachéen de la larve. Nymphe. Papilles latérales des segments de l’abdomen. 138. 139. 140. 141. 442. 145. 144. 115. 116. 147. 148. 319. 150. 151. 152. 153. 154. 155. 156. 157. 158. 159. 160. 161. 162. 165. 161. 165. 166. 167. 168. 169. 170 235 Sylvanus unidentatus.— Larve Sa grandeur naturelle. Mandibule. Antenne. Patte. Nymphe. Paramecosoma Larve. Sa grandeur naturelle. Mandibule. Mâchoire et palpe maxillaire. Antenne. Ocelle, Patte, Nymphe. Dermestes holosericeus (dési- gné à tort sous le nom de mustelinus). — Larve. Sa grandeur naturelle. Mandibule. Antenne. Mâchoires et lèvre inférieure et leurs palpes. Epistome et labre. Ocelle. Un segment pour montrer la disposition des poils. Patte. Platysoma oblongum.—Larve. Sa grandeur naturelle. Mandibule. Antenne, Màchoires et lèvre inférieure et leurs palpes. Patte. Disposition des tubercules placés sur les mamelons ré- tractiles des segments. La larve dans sa cellule. Nymphe. Dernier segment de la nymphe. es abietis. 286 171 172 175. 474. 175. 176. ÉD. PERRIS. Paromalus fiavicornis. — Par- tie antérieure de la tête et ses organes. Plegaderus discisus. — Larve. Sa grandeur naturelle, Mâchoire et palpe maxillaire. Lèvre inférieure et palpes la- biaux. Mandibule. 176 bis. Antenne. LA 178. 179, 180. 181. 182. 185. 184. 185. 186. 197. 188. 189, 190. 491° 492, 193. 194 196 197, Dernier segment vu de profil. Nymphe. Gnorimus variabilis. — Larve. Sa grandeur naturelle. Mandibule. Mâchoire et palpe maxillaire, Antenne. Dorcus parallelipipedus. — Larve de grandeur naturelle. Mâchoires et lèvre inférieure et leurs palpes. Antenne. Patte. Mandibule. Ancylocheira — Larve. Sa grandeur naturelle. Tête et partie du prothorax. Mâchoires et lèvre inférieure et leurs palpes. Sillon médian de la face infé- rieure du prothorax. Mésothorax, métathorax et 4° flavomaculata. segment de l’abdomen pour | montrer les mamelons dont ils sont pourvus. . Ancylocheira 8-quttata. — Mandibule vue en dessus. Mandibule vue de côté. Lèvre inférieure et palpes la- biaux rudimentaires, 198. 499; 200. 201. 202. 205. 204. 205. 206. 207. 208. D © D © © PORRO RO ER RE En =. © © J © D Le D © 1 [Se] SI . D a 12 ()] 230. 251, Sillons en V renversé de la face dorsale du prothorax. Sillon de la face inférieure, Chrysobothris Solieri.—Larve Sa grandeur naturelle. Antenne. Lèvre inférieure et palpes la- biaux. Màchoire et palpe maxillaire. Melanophila tarda. — Larve. Sa grandeur naturelle. Mâchoire et palpe maxillaire. Lèvre inférieure et palpes la- biaux. . Antenne. . Anthaxia morio. — Larve. . Sa grandeur naturelle. 2, Épistome et labre. . Màchoire et palpe maxillaire. . Lèvre inférieure et palpes la- biaux. . Mandibule vue en dessus. . Mandibule vue en dedans. . Mandibule vue de côté. . Mandibule vue en dessous. . Melanopus rufipes. — Larve. . Sa grandeur naturelle. . Bord antérieur de la tête. . Tête vue en dessous, avec ses organes. . Mandibule vue de côté avec l'indication de la cavité dans laquelle se loge l'antenne. . Mandibule vue en dessus. . Antenne. . Un segment de l'abdomen. Dernier segment, . Agrypnus atomarius.—Larve. Sa grandeur naturelle. Bord antérieur de la tête. Mandibule, 254. 255. 256. 257. 258. 259. 260. 261. 262. 265. 26/4. 265. 266. Insectes du Pin marilinic. . Les deux derniers segments vus de profil, avec le pseu- pode anal. . Athous rufus. — Larve. . Sa grandeur naturelle. . Bord antérieur de la tête. Mandibule. . Antenne. . Mâchoire et palpe maxillaire. . Un segment de l'abdomen. Les trois derniers segments. . Patte. 242. Nymphe. Athous rhombeus. — Bord an- térieur de la tête de la larve. Antenne. Un segment de l’abdomen. Dernier segment. Elaler sanguineus. — Larve, . Sa grandeur naturelle. Bord antérieur de la tête. Antenne. Un segment de l’abdomen. . Dernier segment. . Mâchoires et palpes maxillai- res. Anthocomus lateralis.— Larve Sa grandeur naturelle. Mâchoires et lèvre inférieure et leurs palpes. Mandibule. Antenne. Dernier segment. Dasytes flavipes. — Larve. Sa grandeur naturelle. Mâchoires et lèvre inférieure et leurs palpes. Ocelles. Antenne. Dernier segment vu en dessus. Le même, u de profil. 267. 268. 269. { 270. 274; 272. 273. 27/4. 275. 276. 2974 298. 257 Patte, Nymphe. Thanasimus formicarius. — Larve. Sa grandeur naturelle. Màchoires et lèvre inférieure et leurs palpes. Epistome et labre. Antenne. Mandibule, Ocelles. T'hanasimus l-maculatus. Mandibule de la larve. — . Opilus mollis. — Larve. . Sa grandeur naturelle. . Tête vue en dessous avec les organes de la bouche. . Ocelles. . Mandibule, . Antenne. - . Patte. . Anobium molle. — Larve. Sa grandeur naturelle. . Mâchoires et lèvre inférieure et leurs palpes. . Mandibule, . Antenne avec l'indication de la cavité dans laquelle elle se loge. Patte. Enneartron Larve. — cornulum. . Sa grandeur naturelle. . Mâchoires et lèvre inférieure et leurs palpes. . Mandibule vue de côté. . Antenne. . Ocelles. . Dernier segment en dessus. Le même de profil. Patte, 238 299, 900. 301 302. 903 90/4. 305. 906. 307. 308 309. 310. 911. 312. 318. 314. 915. 916. 317. 318. 319. 920, ÉD. PERRIS. Tomicus — Larve. Sa grandeur naturelle. Mandibule gauche vue en dessus. La même vue de côté. Màchoires et lèvre inférieure et leurs palpes. Nymphe. Tomicus laricis. — Mandibule gauche de la larve vue en dessus. La même vue de côté. Tomicus bidens. —Bord anté- rieur de la tête, épistome, labre et mandibules de la larve. Mandibule droite vue de côté. Tomicus ramulorum.— Man- dibule droite de la larve vue de côté. La même vue en dessus. Mäàchoire et palpe maxillaire. Tomicus eurygraphus. — Man- dibule droite de la larve vue de côté. La même vue en dessus. Crypturgus pusillus. — Man- dibule droite de la larve vue en dessus. La même vue de côté. Hylurgus ligniperda. — Man- dibule gauche de la larve vue en dessus. La même vue de côté. Bord antérieur de la tête, an- tenne, épistome et labre. Hylurgus piniperda. — Man- dibule gauche de la jarve vue en dessus. La même vue de côté. stenographus. 921. 991. 992. 393 39/4. 390. 996. 397. 398. 939. 340. 3UL. 3112. 343. Hylastes ater. — Mandibule gauche de la larve vue en dessus. . Hylastes palliatus. — Mandi- bule gauche de la larve vue en dessus. . La même vue de côté. . Dryophthorus lymexylon. — Mandibule gauche de la larve vue de côté. La même vue en dessus. . Rhyncolus porcatus. —Mandi- bule gauche vue en dessus. . La même vue de côté. Mâchoire et palpe maxillaire. . Lèvre inférieure et palpes la- biaux. Rhyncolus strangulatus. Mandibule gauche de la larve vue en dessus. La même vue de côté. Mesites aquitanicus , mal à propos désigné sous le nom de pallidipennis. — Mandi- bule gauche de la larve vue en dessus. La même vue de côté. Magdalinus carbonarius. — Larve. Sa grandeur naturelle. Mandibule gauche vue de côté. La même vue en dessus. Mâchoires et lèvre inférieure et leurs palpes. Nymphe. Pissodes notatus. — Têle de la larve vue de profil. Mandibule gauche vue en dessus. Antenne. Hylobius abietis, — Larve. sk. 245. 216. 3147. 9118. 949. 990. 301. 392. 909. 304. 305. 996. 997. 358. 309. 360. 361. 362. 365. 36/ 365. 366. 367. 968. Insectes du Pin maritime. Sa grandeur naturelle. Labre. Mâchoires et lèvre inférieure et leurs palpes. Mandibule droite vue de côté. Stigmate, Rhinomacer attelaboides. Mandibule gauche de la larve vue en dessus. La même vue de côté. Spondylis buprestoides. Larve. Sa grandeur naturelle. Epistome et labre. Mâchoires et lèvre inférieure et leurs palpes. Antenne. Mandibule gauche vue en dessus. La même vue de côté. Patte. Criocephalus rusticus.— Epis- tome et labre de la larve. Mandibule gauche vue en dessus. La même vue de côté. Ergates faber. — Larve de grandeur naturelle. Tête vue en dessus, pour mon- trer le bord antérieur dentelé, lépistome, le labre et les mandibules. Mandibule gauche vue en des- sus. Ocelles. OEuf très grossi pour faire res- sortir sa surface réticulée et le trou par lequel est sortie la jeune larve. Nymphe vue en dessous. La même vue en dessus. 369. 970. 971. 372. 979. 974. 979. 376. 977. 978. 979. 980. 881. 382, 389. 381. 380. 386. 397. 388. 989. 990. 391. 392. 999. 99/4. 395. 396. 997. 239 Hylotrupes bajulus. — Larve. Sa grandeur naturelle. Bord antérieur de la tête, épis- tome et labre. Mandibale droite vue en dessus. La même vue de côté. Antenne gauche. Patte. ŒEdilis montana. — Larve. Sa grandeur naturelle. Bord antérieur de la tête, épis- tome et labre. Mandibule gauche vue en des- sus. La même vue de côté. Nymphe. OEdilis grisea. — Mandibule gauche de la larve vue de côté. Monohammus gallopronincia- lis. — Larve. Sa grandeur naturelle. Bord antérieur de la tête, labre et épistome. Antenne. Mandibule gauche vue en dessus. La même vue de côté. Mâchoire et palpe maxillaire. Lèvre inférieure et palpes la- biaux. Disposition des tubercules d’un mamelon ambulatoire dorsal. Tubercules d’un mamelon am- bulatoire ventral. Rhagium indagator. —Larve. Sa grandeur naturelle. Tête vue en dessus. Mandibule gauche vue de côté, Leptura rubro-lestacea. — Tête de la larve vue en dessus. 398 399. 400. L01. 402. LOS. H04. 05. L06. 107. 108. L09. L10. LL. 422. LA3. LA. L15. LG. 417. 118. 19 20. 421. 122. 425. L2h. 125. 426. 127. 128. 429, ÉD. PERRIS. Mandibule gauche vue de côté. Antenne. Ocelle. Platydema europæa.—Larve. Sa grandeur naturelle. Mandibule gauche vue en dessus, La même vue de côté. Mâchoires et lèvre inférieure et leurs palpes. Ocelles du côté droit. Antenne. Patte. Dernier segment vu en dessus. Le même vu de profil. Cocon dans lequel se fait la métamorphose en nymphe. Expansion membraneuse laté- rale d’un segment de la nymphe. Uloma Perroudi. — Larve, Sa grandeur naturelle. Antenne. Mandibule gauche vue en dessus. La même vue de côté. Ocelles de droite. Mâchoires et lèvre inférieure et leurs palpes. Patte. Phlora crenata. — Tarve,. Sa grandeur naturelle. Mandibule gauche vue en dessus. Màchoire et palpe maxillaire. Antenne. Patte. Dernier segment vu de profil. Nymphe. Un des appendices latéraux de la nymphe. 430. 31. 132. 133. al. 135. L36. 437. 158. 139. L40. QUVE Ll2. LLS. Lil. Lh5. LA6. L47. 18. L49. 450. L51. 152. 155. L54. L55. A56. 457. 158 459. L60. L61. Hypophlœus pini (el non fer- rugineus). — Larve. Sa grandeur naturelle. Antenne. Mâchoires et lèvre inférieure et leurs palpes. Mandibule gauche vue en dessus. Ocelles de droite. Patte. Dernier segment vu en dessus. Nymphe. Hypophlœus linearis.—Larve. Sa grandeur naturelle. Mâchoire et palpe maxillaire. Mandibule gauche vue en dessus. Ocelles de gauche. Menephilus curvipes. —Larve. Sa grandeur naturelle. Mâchoires et lèvre inférieure et leurs palpes. Mächoire et palpe maxillaire isolés et plus grossis. Antenne. Ocelles de gauche. Mandibule gauche vue de côté. La même vue en dessus. Patte. Dernier segment vu en dessus. Le même vu par derrière. Le même, ainsi que l’avant- dernier, vus de profil, Nymphe. Expansion latérale d’un des segments de la nymphe. Helops striatus. — Mandibule gauche de la larve, La même vue de côté, Mâchoire et palpe maxillaire. Ocelles de gauche, 162. 163. AG4. L65. 166. 167. 168. 169. 470. L71. 172. 173. 74. 175. 176. 177. 178. 179. 80. L81. 82. 183. L8/. 185. 186. 187. 188. 189. 190. 494. Insectes du Pin maritime. Les deux derniers segments vus en dessus. Les mêmes vus de profil. Nymphe. Expansion latérale d’un des segments de la nymphe. Erix Fairmairii (et non Prio- nychus ater). — Larve. Sa grandeur naturelle. Tête vue en dessus. Mâchoires et lèvre inférieure et leurs palpes. Les deux mandibules vues en dessus. Patte. Dernier segment vu de profil, Carida flezuosa. — Larve. Sa grandeur naturelle. Mâchoire et palpe maxillaire. Lèvre inférieure et palpes la- biaux. Mandibule gauche vue en dessus. La même vue de côté. Ocelles de droite. Patte. Hallomenus Larve. Sa grandeur naturelle. Mandibule gauche vue en dessus. La même vue de côté, Antenne. Ocelles du côté droil. Màchoires et lèvre inférieure et leurs palpes. Patte. Dernier segment vu en dessus. Le même de profil. Xanthochroa carniolica. Larve. — humeralis. 192. 493. 494. 495. 496. 197. 198. 199. 900. 904. 502. 505. 504. 505. 006. 009. 510. 511. 512, 518. 514. 515. 516. 517. 518. 519. 020. 921. 922. 241 Sa grandeur naturelle. Mandibule gauche vue en dessus. La même vue de côté. Epistome et labre. Mâchoires et lèvre inférieure et leurs palpes. Ocelles de droite. Antenne. Patte. Expansion latérale d'un des segments de la nymphe. Nacerdes melanura. — Mandi- bule gauche de la larve, vue en dessus. Dromius -notatus. — Larve. Sa grandeur naturelle, Bord antérieur de la tête. Mâchoire et palpe maxillaire. Lèvre inférieure et palpes la- biaux. . Ocelles de droite. . Segment abdominal vu en des- sous pour montrer les ma- melons ambulatoires. Dernier segment. Bembidium nanum. — Xarve. Sa grandeur naturelle, Tête et ses divers organes. Ocelles de gauche. Dernier segment. Patte. Nymphe. Astatopteryx Larve. Sa grandeur naturelle. Antenne, Insecte parfait très grossi. Une de ses mâchoires avec le palpe maxillaire. Une antenne. laticollis. — 242 523. 524. 595. 526. 527. 528. 529. 530. 991. 533. 531. 535. 536. 537. 538. 539. 940. 941. 942. 915. 54. . segment ÉD. PERRIS. Fragment de l'antenne du mâle. Fragment de l'antenne de la femelle, Epuræa obsoleta. — Larve. Sa grandeur naturelle. Mandibule, Mâchoires et lèvre inférieure et leurs palpes. Antenne. Ocelles,. Partie d’un segment abdomi- nal, pour montrer une des papilles à l'extrémité des- quelles s'ouvrent les stig- mates. abdominal vue de profil pour montrer les tu- bercules sétigères dorsaux. Patte. Temnochila cœrulea. — Nym- phe. Pediacus Larve. Sa grandeur naturellc. Mandibule. Mâchoires et lèvre inférieure et leurs palpes. Antenne. Ocelles de droite. Partie d’un segment abdomi- nal pour montrer un des tu- bercules stigmatifères. Dernier segment vu en des- sous. Patte. Cryptophagus acutangulus. — Dernier segment de la larve. — dermestoides. 54 bis. Ocelle de droite. 545. 946. Berginus tamariscis.— Larve. Sa grandeur naturelle. 547. 548. 549. 550. 551. 552, 553. 554. 555. 556. 557. 558. 559. 560. 061. Mandibule, Mâchoires et lèvre inférieure et leurs palpes. Antenne. Ocelles de droite. Patte, Dernier segment en dessus. Le même de profil. Nymphe. Dernier segment dela nymphe. Trogoderma testaceicorne. — Larve. Sa grandeur natnrelle. Mâchoires et lèvre inférieure et leurs paipes. Antennes. Ocelles de droite. Un des quatre premiers seg- ments abdominaux , pour montrer la disposition des poils couchés. Les cinq derniers segments abdominaux vus de profil pour montrer la disposition des poils en brosse. . Un de ces poils très grossi. . Malachius marginellus. — Larve. . Sa grandeur naturelle, . Mandibule. . Mâchoires et lèvre inférieure et leurs palpes. . Antenne. . Ocelles de gauche. . Dernier segment vu de profil. . Nymphe. . Plinus dubius. — Larve. . Sa grandeur naturelle. Mandibule. Mâchoires et lèvre inférieure et leurs palpes. 576. 571. 578. 079. 980. 581. 582. 583. 584. 585. 986. 987. 588. 589. 590. 991. Insectes du Pin maritime. 245 Nymphe. 592. Partie d’un segment abdomi- Dorcatoma chrysomelina. — nal de la nymphe. Mandibule de la larve. 593. Calvia 14-guttata. — Larve. Dinoderus substriatus.—Larve | 594. Sa grandeur naturelle. Sa grandeur naturelle. 595. Mâchoires et lèvre inférieure Tête enchâssée dans le pro- avec leurs palpes. thorax. 596. Ocelles. Mandibule vue de côté. 597. Patte. Mâchoires et lèvre inférieure | 598. Extrémité d’une patte. avec leurs palpes. 599. Novius cruentatus. — Larve. Antenne. 3 600. Sa grandeur naturelle. Ocelles de droite. 601. Mâchoires et lèvre inférieure Patte. avec leurs palpes. Nymphe. 602. Antennes. Uloma Perroudi, —Fragment | 603. Ocelles de gauche. d'un segment abdominal de | 604. Palte. la nymphe pour montrer la | 605. Nymphe enveloppée de la peau forme de l'expansion sub- de la larve. membraneuse. 606. Scymnus marginalis.—Larve. Hymenorus Doublieri.— Man- | 607. Sa grandeur naturelle. dibule de la larve. 608. Mâchoires et lèvre inférieure Antenne. avec leurs palpes. Dernier segment vu de profil. | 609. Ocelles de droite. Nymphe. } 610. Patte, ERRATA. A l’article de l’Anthaxia morio, et après le titre, au lieu de fig. 210- 216, lisez : 210-218. A l’article de l’Elater sanguineus, au lieu de fig. 247-353, lisez : 247- 255. COLÉOPTÈRES FRANCAIS NOUVEAUX, Par M. de MATHAN. (Séance du 25 Juin 1862.) 4° Opxonus FAUVELIT. — Oblongo-curtulus brunneo nigro-viridis, ore antennisque rufs, pedibus rufo piceis, tarsis tibiisque dilutiotibus, capite suprà parcè fortiter, antice densim punctato, thorace basi magis angus- tato subcordiformi ante latiore lateribus arcuatis, angulis posticis obtu- siusculis, minime rotundatis, basi sinuato, suprà parcim convexo crebre fortiter rugoso-punctato; elytris brevibus profundè striatis, in- tervallis subtilius multoque densius punctulatis, apice latius sinuatis. — Long. 7 4/2 mill. Hab. Millau (Aveyron), sous les pierres. Cette espèce, qui se place auprès de l’Ophonus affinis, a un peu le facies d’un Ditomus qu’elle doit à la forme de son corselet. 2° LITHOCHARIS AVEYRONNENSIS. — Omnium minima, filiformis, depressa nitidissima, rubido-testacea, elytris apice, abdominisque segmentis 1-4 rufo-piceis, sequentibus dilutioribus pedibus albido-testaceis, capite qua- drato, paucissimis posteriüus, circa oculos paucis punctis impresso, tho- race subquadrato lateribus rectis, ab apice ad basim paululum angustatis, media linea vix elevata instructo, suprà fortiter quasi seriatim punctato, elytris thoracis longitudine, humeris rotundatis, confertim multo subtilius punctatis, abdomine pube rufa longiore vestito, omnium subtilissimè punc- tulato.— Long. 2 1/3 mill. Millau, sous les pierres. Charmante espèce extrêmement distincte de toutes les Lithocharis connues par sa coloration, sa forme très déprimée, sa petite taille, et la ponctuation de sa tête et de son corselet. COLÉOPTÈRES DE L'ILE DE CUBA. NOTES, SYNONYMIES ET DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES. Familles des CÉRAMBYCIDES et des PARANDRIDES. Par M. Auc. CHEVROLAT. (Séance du 9 Avril 1862.) M. Felipe Poëy, natif de la Havane, membre fondateur de la Société entomologique de France, après avoir habité Paris pendant quelques an- nées, retourna se fixer, en 1834, dans la capitale de l’île de Cuba, où il réside actuellement comme avocat à la Cour royale et directeur-professeur d'histoire naturelle de cette ville. Lors de son départ d'ici, j'acquis de cet estimable collègue et ami la belle collection de Coléoptères qu'il avait formée dans son pays pendant le cours de ses jeunes années. M. F. Poëy, qui s’occupait alors plus spécialement de l'étude des Lépi- doptères, avait fait paraître quelques livraisons iconographiques d’espèces nouvelles diurnes de cet ordre. Comme je devais être chargé, par suite, de la partie des Coléoptères de Cuba, il m'a constamment envoyé les doubles de ses chasses; aussi ma collection est-elle riche en espèces de cette partie des Antilles, En 1857, M. Ramond de la Sagra, sous le litre d'Histoire physique, politique et naturelle de l'ile de Cuba, chargea M. Jacquelin Duval de dé- crire, pour les Coléoptères, les espèces connues et celles rapportées de son voyage. Je ne pouvais alors, en raison de mes fonctions administra- lives, me livrer, moi-même, à aucun travail de ce genre, et je m’em- pressai de communiquer à cet entomologiste distingué les espèces que ni M. le Directeur de l’ouvrage dont il est question, ni mon ami, M. Guérin- Méneville ne possédaient. Je fournis à M. Jacquelin-Duva! bon nombre de 4° Série, TOME IT. 16 246 A. CHEVROLAT. 9 renseignements d'autant plus nécessaires, que ce naturaliste ne s’est ja- mais occupé d’exotiques. Je dois dire toutefois qu’il ne me fit qu’une visite à ce sujet, et qu’il ne put, par conséquent, profiter de toutes les informations que j'aurais pu lui donner. Aujourd’hui M. F. Poëy et M. le D' Gundlach m'écrivent qu'ils vont s'occuper d'envoyer à M. Ramond de la Sagra leur Conspectus pour une deuxième édition de son grand ouvrage; ils me prient de décrire les es- pèces inédites et de leur donner la liste et la synonymie de celles déjà connues. C'est pour répondre au désir de mes correspondants que je fais les des- criptions qui vont suivre. A mon travail, dans lequel j'ai suivi le classement aujourd’hui adopté, ces Messieurs n’auront plus qu'à joindre des notes sur les localités, l’ha- bitat et les époques d’apparition de ces espèces. Je vais commencer par les CÉRAMBYGIDES (Longicornes, Lal.), non que je veuille innover et faire prévaloir cette famille sur les autres, mais, m'é- tant occupé de ces insectes plus particulièrement depuis assez longtemps, ce travail a pu être terminé plus promptement. La suite reprendra l’ordre actuellement suivi. J'ai donné à chaque espèce un numéro pour pouvoir constater le nom- bre des Coléoptères aujourd’hui connus comme propres à l’île de Cuba. Famille des CÉRAMBYCIDES. de Tribu. LAMIITES. À. STEIRASTOMA (1) Pogyr. — Leucophæo-sordidum ; capite lato, cru- ciatim angustèque sulcato, mandibulis elongatis, planis, acutis, intus ar- cuatis et incisis, nigro-nitidis, ad basim extus cinereis, palpis oculisque nigris; 4° art° antennarum extus ad imum angulosè clavato, cæteris desunt, prothorace transverso, antice recto, postice bisinuato, et ordine punctato, lateribus bi-spinoso, spinà medià antice emarginatà, costà lon- gitudinali subelevatà nec integrà, utrinque elevato et bituberculato; 8° tu- berculo infrà, pone basin; scutello magno, semi-circulari immaculato ; (1) Serville, Ann, Soc, Ent., t. 4, p. 24, 1834. 3 Coléoptères (Gérambycides) de l'ile de Cuba. 247 elytris latis, brevibus, fasciis duabus latis umbrinis ante et post medium sitis, antice posticeque pallidioribus, fusco-irroralis, sed ad basin minute tuberculatis, costis tribus in singulis, internà elevatiore et ad apicem spinosà; corpore infrà unicolori, tantum exhibente aliquot punctos in medio pectoris. — Long. 20 mill., lat. 9 mill. — Cuba (Havane) D. F, Poëy. Cette description est faile sur un exemplaire en fort mauvais état; l'espèce est rare et se placera à côté du S. aculipenne Sallé (Saint-Do- mingue). L'une et l’autre forment une division dans ce genre, en raison de la forme toute particulière du prothorax. 2. PSOPHAROCHUS (1) CIRCUMFLEXUS. — Brunneus, sericeus, flavo- ochraceo-variegatus; antennis multiannulatis; capite vertice punctis duo- bus obscuris; thorace medio linea longitudinali elevata, atque utrinque tuberculo nudo spinaque obtusa valida notato; elytris pone humeros ma- culà obliquà triangulari albidà, maculisque fuscis nonnullis sparsim nota- tis, apice leviter emarginatis, tibiis annulatis. — Long. 10-13 mill.; lat. 4-5 mill, — Cuba (Havane). Acanthoderus circumflexus (Klug.) J. Duval, Loc. cit., p. 270. — Acan- thoderus rusticus Dejean Cat., 3° éd., p. 362. Cette espèce est très-commune, el ce nouveau genre renfermera un très-grand nombre d’espèces de l'Amérique équinoxiale, 9. LAGOCHEIRUS ARANEIFORMIS. — Thorace spinoso tuberculatoque ; elytris porosis macula laterali media fasciaque postica lata umbrosis, an- tennis longis, art” 6° S unidentato. — Long. 15-18 mill., lat. 6-7 4/2 mill. Antilles, Cayenne, Brésil et Colombie. Cerambyx araneiformis, Linn., Syst. Nat. 625, 29, — Lamia araneti- formis, F., Ent. Syst. Emend., 1, 2, 274, 49. — OI., Ent. 4, 67, 64, 82, pl. 5, fig. 34, « b. — Acanthoderus araneiformis, Lap. de Cast., H. nat. 2, 462, 8. — J. Duval, loc. cit., p. 271. — Lagocheirus aranciformis, Dej., Cat., 3° éd., p. 362. — J. Thoms., Ess., p. 9. L. LEPTOSTYLUS (2) ARGENTATUS. — Albidulus; capite thoraceque sulca- ts ; thorace transverso, antice utrinque linea parva et linea media nigris, disco tuberculis quinque lateribusque utrinque duobus, ad basin trans- verse nigro-punctato; scutello nigro-cincto; elytris lateribus apiceque (1) 3. Thomson, in Museo. (2) J. Leconte, J. Ac., new s., 2e série, 2 d, (janv. 1852), p. 168. — Amniscus Dej., Cat., 3, p. 564. 248 A. CHEVROLAT. | L leviter brunneo-maculatis, postice fasciolà communi circumflexà fuscà, costato-tuberculatis longitudine, apice oblique emarginatis, angulo externo acuto; antennis pedibusque brunneo-annulatis, corpore longioribus. — Long. 9-12 mill., lat. 4-5 1/2 mill. — Cuba (Havane). Amniscus argentatus Dejean, Cat., 3° éd., p. 364. — J. Duval, Loc. cit., p. 273. 5. LEPTOSTYLUS CALCARIUS. — Similis præcedenti, crassus, cretaceus ; oculis, tarsis atque extremitate tibiarum obscuris; capite obsolete sul- cato; prothorace transverso, antice posticeque recto, leviter constricto, punctis minutis nigris prope margines uni-seriatim dispositis, in disco li- neolis quinque fuscis, duabus intermediis discum efficientibus ; elytris maculà posticali obsolete fuscà, singulis costis quatuor, tribus externis apice junctis, tuberculos fuscos et remotos ferentibus. — Long. 11 mill., lat. 5 mill. — Cuba (Havane), D. F. Poëy. Le 1° art. des antennes est grand, aplati en-dessus; il est, ainsi que les deux suivants, finement tiqueté de points bruns peu marqués. 6. LEPTOSTYLUS TRANSVERSATUS. — Griseus, punctatus, sæpius leviter viridescens; thorace transverso, disco atque lateribus obtuse tuberculato, capiteque flavo-griseo variis; elytris apice oblique truncatis, tuberculis flavis sparsim ornatis, fasciis duabus fusco-brunneis, unà pone medium communi transversà atque utrinque leviter obliquà, alterà ante apicem obliquiore ; antennis tibiisque brunneo-annulatis. — Long. 7-10 mill., lat. 8 8/4, 4 1/4 mill. — Cuba (Havane), D. F. Poëy. Amniscus transversatus, J. Duv. loc. cit., p. 273. — Amniscus incras- satus, Dej. Cat. 3, p. 364. — Amniscus sagittatus, K. Cat. Dj. ib. 7. LEPTOSTYLUS SAGITTATUS. — Griseo-brunneus; thorace transverso, lurido, lineis quinque nigris, lateralibus medio interruptis, suprà tuber- culis quinque notato, centrali acuto, lateribus fortius tuberculato; elytris ultra medium fascià griseà utrinque postice bifidà, antice angulatâ in su- tura, ante apicem in singulo linea flava V formante notatis, sparsim sed ordine nigro alboque signatis et tuberculatis, apice oblique truncatis; an- tennis pedibusque brunneo-annulatis. — Long. 40-12 mill., lat. 3 3/4 mill. — Cuba. Ammiscus sagittatus, J. Duval, loc. cit., p. 272, — Amniscus dissimilis, Dej. Cat. 3, p. 364. — Amniscus transversatus KI. Cat. Dj., ib. 8. LEPTOSTYLUS DEALBATUS. — Griseus ; thorace transverso, antice pos- ticeque uniseriatim punctato, in disco inæquali brunneo vageque punctato, E] Coléoptères (Cérambycides) de l'ile de Guba. 249 lateribus mediis obtuse angulato; singulo elytro lineis duabus albidis, ma- culà laterali tertiâque parte posticà fuscis nigro maculato, notulis aliquot nigris lineatim dispositis apice oblique truncato; antennis pedibusque brunneo annulatis, tarsis fuscis. — Long. 7, 9 mill., lat. 2 3/4, 4 mill. — Cuba. Amniscus dealbatus, K1., Cat. Dej., 3° éd. p. 364, — J, Duval., Loc. cit., p. 374, pl. 10, fig. 41. 9. ALGIDION (1) scuRRA.—Sordide-griseum, depressum; capite truncato, supra inter antennas emarginato, sulco longitudinali tenui, clypeo trans- versim longè piloso, labio quadrato, luteo, oculis nigris, antennis corpore sesqui longioribus fusco-annulatis; prothorace supra plano, transverso, lateribus crassis et rotundatis, tuberculis tribus dorsalibus (inter quæ spa- tio depresso), notulis aliquot nigris et albis versus margines; scutello infus- cato semi-circulari ; elytris paululum depressis, lineatim albidis (singulis lineis 5), nigroque tuberculatis, tuberculo infra basin, majore elongato, fasciis duabus obsolete fuscis et obliquis ante apicem, oblique truncatis ; corpore infra immaculato, tibiis tarsisque fusco-maculatis.—Long. 5 mill., lat. 2 1/3 mill. — Guba. Missus à D. Schuppel. Amniscus scurra, Klug., Gat. Dejean, 3° éd, p. 364. 10. EXOCENTRUS (2) BIUSTUS. — Griseo-albidus ; prothorace transverso, lateribus posticis oblique angulato et postice emarginato; elytris, singulis, tricostatis, maculà laterali angustà alterâque communi 4° versus, 2° ultra medium sitis brunneis, ad apicem obsolete fuscis et oblique truncatis, an- gulo externo acuto, parce minute nigro-tuberculatis (seriebus tribus trans- versis); corpore infra et pedibus omnino cinereis.— Long. 6 mill., lat. 3 mill. — Cuba, Amér. sept. Amniscus biustus, Klug., Cat. Dej. 3° éd., p. 364. Missus à D. Schuppel, = Leptoslylus biustus., Lec. Long. excep., p. 169, 5. 11. PROBATIUS (3) UMBRATICUS. — Brunneo-sericeus ; capite flavo-vario; thorace utrinque spinoso, transverso, medio linea gemina , lateribus lineis duabus atque alterà subtus utrinque flavis; elytris basi punctatis, apice oblique truncatis extus acute spinosis, fasciis macularibus undatis tribus, unà basi ebliquà, secundà medià, tertiâque ante apicem transversis punc- lisque nonnullis, flavis vel albis; antennis articulis 3-6 basi griseis; pedi- (1) Dejean, Cat., 3° éd., p. 354. —J. Thomson, Ess., 1860, p. 12. (2) Megerle, Cat. Dej., 3e éd., p. 365. — Mulsant, Longicornes de Fr., p. 153. (3) Dejean, Cat., 3e éd., p. 363. — J. Thomson, Ess., 1860, p. 17. 250 A. CHEVROLAT. 6 bus brunneo-ferrugineis, — Long. 6-9 mill., lat. 2, 3 3/4 mill — Cuba (Havane), D. F. Poëy. Probatius wnbralicus (Klug.), J. Duval, oc. cit, p. 272, pl. x, fig. 10, — Probatius jaspideus, Dejean, Cat. 3° éd. p. 363. 42. EGYRUS (1) ANNULATUS. — Punctatus fusco-griseoque obscurus ; ca- pite obscuro, lato, convexo, antice subtruncato, sulco verticali glabro; oculis nigris; antennis corpore brevioribus, sat crassis, filiformibus, arti- culis 2-3 ad basin, quarto et septimo totis albis ; prothorace mutico sesqui latiore latitudine, lateribus griseis; scutello nigro; elytris parallelis, con- junctim rotundatis, basi apiceque cinereo-obscuris, fascià latà et alterà tenui fuscis (1° ante et 2° posl medium), obsulcatis et griseo-guttatis; pe- dibus fusco-griseoque annulatis. — Long. 4 mill., lat. 4 3/4 mill.— Cuba, Missa à D. Riehl. Si je ne me trompe, cet insecte doit faire partie du genre Ecyrus, très- distinct de celui d’Exocentrus, auquel M. Leconte l’a rapporté depuis. Le genre Ecyrus comprenait déjà deux espèces : 1° La Lamia dasycera Say (J. ac., v, p. 270) — Ec. obscurus Hald. (Am. Phil. tr. 10, 50) — Ex. humilis Dj. (Cat. 3, p. 365) et 2° Ec. exiguus, J. Lec. (J. ac., 2 d, 2, 161) Ex. exiguus, Dej. (loc. cit.). L’Ex. nanus Dej. ne me paraît pas devoir être séparé de l’Ex. exiquus. CALOCOSMUS (2), nouveau genre. Contrairement à l'opinion de MM. Jacquelin-Duval et J. Thompson, je ne puis placer les cinq espèces suivantes, ni avec les Hemilophus Serville, ni avec les Amphionycha de ce dernier, puisqu'elles n’en ont pas les ca- ractères. D’autres espèces des Antilles présentent, en général, la même constance dans les trois couleurs suivantes : corps d’un jaune chamois, ou orangé, antennes et pattes ordinairement noires, extrémilé des élytres, le plus souvent d’un bleu azuré très-éclatant, où d’un bleu noirâtre ou violacé. Cette distribution de couleurs se retrouve dans un autre groupe de Cérambycides, les Trichr'ous, mais chez ces derniers, les antennes sont épineuses, et les étuis ont une: épine au sommet de la marge. Caractères généraux : Corps ailé, allongé, mince chez les &, beaucoup plus épais chez les 4, chargé d’une ponctuation rugueuse, orné de couleurs vives. Tête large, ayant sa moitié postérieure aussi étendue que sa partie (1) J. Leconte, Journ. Ac., 2 d. new series, Philadelphie, 1849, in-4v, p. 160. (2) maænos, beau, belle ; xeouos, parure. 7 Goléoptères (Cérainbycides) de l'ile de Gubu. 251 antérieure, tronquée en devant, convexe sur le front, amincie el relevée sur la bouche, sillonnée et un peu excavée entre les yeux. Palpes cylin- driques, allongés, à dernier article acuminé. Lèvre en carré transverse. Chaperon droit. Feux oblongs étroits, arrondis par le bas, profondément échancrés aux 2/3 supérieurs sur le dedans, étroits en dessus. Antennes de la longueur du corps chez les 4, plus courtes chez les ®, minces, cy- lindriques, légèrement frangées de poils noirs, de onze articles : 4°° de la longueur des 4° à 6°, renflé, cylindrique; 2e très-petit ; 3° presque du dou- ble du 1°; dernier mince, acuminé et de la longueur du ®. Prothorax inerme, un peu plus large que haut, droit aux extrémités, transversale- ment sillonné en dedans des bords antérieur et postérieur, obtusément arrondi sur chaque côté entre les deux sillons. Écusson large semi-circu- laire. Élytres cylindriques, arrondies sur chaque extrémité, à épaules sail- lantes et obtusément rectangulaire, un peu atténuées vers le bout. Poitrine développée. Sternum étroit, arqué, aplati, en carré allongé, échancré en arrière. Abdomen de cinq segments, les deux premiers du double plus large que les suivants. Paltes inermes, rapprochées à leur naissance, cuisses modérément renflées, antérieurement plus longues, jambes droites, antérieures légèrement cambrées, tarses plus courts que les jambes, cro- chets doubles, réunis par la base, dent interne plus raccourcie. Hanche antérieures Subconiques, à sommet obtus, projetées en angle très-aigu sur chaque côté. Ma collection renferme 5 autres espèces de Saint-Domingue, qui seront de ce genre. 13. CALOCOSMUS NUPTUS. — Elongatus, flavo-testaceus, nitidus : mandi- bulis ad apicem, oculis, antennis omnino, puncto humerali, geniculis, ti- biis, tarsis, anoque nigris; prothorace transversim bi-sulcato; elytris obso- lete punctatis, in tertia parte apicali cyaneo-azureis, singulis, bicostatis, — Long. 9, 41 mill., lat. 2 3/4, 3 1/2 mill. — Cuba, D. F. Poëy. Hemilophus dimidialus, Var? J. Duval, Loc. cit., p. 276. Si les antennes n'étaient pas entièremunt noires chez notre espèce, la variété signalée aurait pu s’y rapporter. 14. CALOCOSMUS VENUSTUS. — Crebre punctatus, flavo-testaceus; man- dibulis ad apicem, oculis, antennis (articulis 4-6, basi testaceis), puncto humerali, geniculis, tibiis (basi testaceis), tarsisque nigris; prothorace transverso, transversim bi-sulcato, vage punctato, in disco glabro, punctis basalibus confluentibus ; elytris singulatim bicostatis in tertià parte pos- ticà, nigro-cyaneis fortius punctalis. — Long, 9 4/2, 42 mill., lat. 2 34, 5 mill, — Cuba (Havane), D. F. Poëy. 252 A. CHEVROLAT. 8 Amplhionycha venusla Chev., Rev. zool. par la Soc. Cuvier, 1838, p. 284, $. — J. Duv. loc. cit., p. 275, var. 15. CALOCOSMUS SPECIOSUS. — Angustus, flavo-testaceus, punctatus; mandibulis ad apicem, oculis, antennis (articulis 4-6 basi testaceis); ely- tris fasciis duabus (unà basali, allerà apicali tertiam partem occupante), tibiis, tarsisque nigris. © differt, elytris macula humerali quadrata ter- tiaque parte apicali nigris, tibiisque tantum basi testaceis. — Long. 40, 12 mill., lat. 3, 3 1/2 mill. — Cuba (Havane), D. F. Poëy. d Amphionycha bifasciata (Chev., olim). — $ Amnphionycha speciosa, Dejean, Gat., 3° éd., p. 379. — Hemilophus venustus, J. Duv., loc. cit., p. 275, pl. x, fig. 42. 16. CALOCOSMUS DIMIDIATUS. — Punctatus flavo-testaceus, pubescens, nigro-pilosus; mandibulis ad apicem, oculis (4 albo cinctis), antennis (articulis 4-6 basi albidis), geniculis, tibiis, tarsisque nigris; elytris sin- gulatim bicostatis, in tertià parte apicali nigris; prothorace antice atque postice leviter constricto. — Long. 9-10 mill., lat. 2 4/4, 4 mill. — Cuba, D. Lasnier, F. Poëy. Amphionycha dimidiata Chev., Rev. z00l. p. la Soc. Cuvier, 1838, p. 284 &. — Amphionycha terminata, Dej. Cat., 8° éd., p. 379, — Hemi- lophus dimidiatus, J. Duv., loc. cit., p. 275. 17. CALOGOSMUS NIGRIPENNIS. — Punctatus, brevis, angustus, rubi- dus; capite antice albicante sericeo; mandibulis ad apicem, oculis (albo cinctis), antennis (art. 4-5 basi testaceis), elytris, tibiis, tarsis, anoque nigris; prothorace transversim bisulcato. Long. 8 mill., lat. 2 3/4 mill, — Cuba (Havane), D. F. Poëy. 18. ATAXIA (1) SPINIPENNIS. — Elongata, suprà olivacea, albidula infrà pigroque irrorata; antennis fere longitudine corporis, cinereis, ad basin nigro adspersis, sed ultra albido annulatis; prothorace subquadrato, in utroque latere spinis duabus anticis, tuberculis duobus dorsalibus notato, costà longitudinali antice elevatà, postice ampliore ; scutello albo; elytris ad apicem subangustatis, emarginate bispinosis, obsulcatis, subcostatis forliter atque remote punctatis. — 4 Long. 19, 20, lat. 5, 5 3/4 mill. — Cuba (Havane), D. F. Poëy. Le genre Ataxia ne correspond nullement au genre Stenosoma Muls, (1) Haldeman, Am. Phil. Tr., 10, 56. — Lec., J, Ac., 2 d., 2, 158. — Hebes- tota (pars) Dejean, Cat., 3° éd., p. 374 (nec Blanchard). Procha Th. Mss, 9 Coléoptères (Gérambycides) de l'ile de Cuba. 253 Ce dernier nom a été éliminé comme ayant déjà été employé, et il a été remplacé par celui de Blabinotus Woll. 19. LYPSIMENA FUSCATA. — Minute punctata, fusca, subtus cinerea, nigro-punctata ; capite lato, antice cinereo et truncato, postice convexo anguste sulcato; oculis nigris profunde emarginatis; antennis gracilibus, corpore longioribus, infrà tenuiter pubescentibus, subtestaceis, ad apicem articulorum infuscatis; prothorace inermi subtransverso, in dimidià anticà transverse constricto, sed in posticà convexo, crebre punctato ; scutello triangulari minuto; elytris versus apicem paululum attenuatis, singulatim rotundatis, costis duabus basalibus, notulà medià leucophæà obscuro marginatà ; pedibus simplicibus nigro-cinereis, intus nitidis; tarsis subtus trilaminatis, unguiculis simplicibus sat validis. — Long. 8 mill., lat, 2 1/2 mill. — Cuba, Amér, sept. Lypsimena fuscata, Dej. Cat., 8° éd., p. 374. — J. Lec. Journ, ac. 2 d, 2:5ps 195. Je possède une seconde espèce, qui est originaire de la province de Bahia (Brésil), qui lui ressemble beaucoup; mais elle a la troisième paire de pattes plus longue, et dont la cuisse est ferrugineuse. 20. DESMIPHORA (1) LANATA. — Hirsuta, nigro-fusca, albo-varia vage et grosse punctata, fasciculis duobus albis antice projectis : 4° in medio frontis, apicibus duobus nigris, 2° in medio margine antico prothoracis ; capite rubiginoso, albido mixto ; prothorace transverso, lateribus uni-spi- noso, in utroque latere lineolis linearibus quinque albis, intermedià la- tiore, rectà, extus 2-signatà (primo signo tuberculum nigrum, parvum et nitidum efficiente in medià lineà, secundo signo autem, ocellum nigrum albo-cinctum antice positum); tuberculum nigrum, parvum et nitidum et antice ocellum nigrum albo-cinctum ; in elytris fasciis linearibus quinque, tribus albis (4° in ipsa basi, 2* abbreviata communi angulata retro, 3° media, marginali, 4° ultra medium, ramificata, in medio elytri postice angulata, tuberculum elongatum nigrum efficiente, 5° undulata ane api- cem, adnexa maculæ nigræ); in abdomine maculis plurimis nigris et albis, serie laterali ocellata, limbo postico segmentorum albis; femoribus albo- (bi)-annulatis. — Long. 13 mill., lat. 5 mill. = Cuba (Havane), D, F. Poëy. Desmiphora lanata, Dej. Cat. 3° éd., p. 366. — Saperda hirticollis, O1., Ent., tom. IV, 68, p. 11, 8, pl. 1v, fig. 37 ? (4) Serville, Ann. de la Soc. Ent. de Fr., !. 3, 1834, p. 62, 254 A, CHEVROLAT. 10 La description d'Olivier est tellement vague, qu'on ne saurait la rap- porter à aucune espèce de nos collections. Seulement, il y a probabilité pour que l’une de celles de la Guyane française (Cayenne), que je possède et qui est analogue, soit plutôt celle-là que toute autre, attendu que cette contrée a fourni, à l’époque où cet auteur et Fabricius écrivaient, la plu- part des espèces qu’ils ont indiquées comme provenant de l'Amérique méridionale. La Desmiphora gigantea Thoms. (Essais, p. 75) du Mexique ne diffère pas de la D. fasciculata F., Cayenne. Elle est seulement un peu plus grande, et la nôtre pourrait bien se rapporter comme variété locale à deux espèces inédites de ma collection, dont l’une, l’énfuscata, serait propre au Brésil, et l’autre, l’oculata, à la Bolivie. S'il en était ainsi, l'habitat de ces insectes aurait une très-grande étendue. 94. ESTOLA (1) PILOSULA. — ç Punctata, flavo-pilosa, rubiginosa ; an- tennis corpore longioribus, pallidis; prothorace transverso, lateribus mi- nute et acute spinoso, tubereulis duobus dersalibus parvis, lineà tenui utrinque flavà ; in elytris maculis transversalibus undatis ex indumento flavo profectis, fulvoque setosis ; corpore infrà cinereo; in pectore crebre punclato ; abdomine femoribusque fusco-punctatis. — Long, 7 mill., lat. 9 14/2 mill. Phidola pilosula Dejean, Cat., 3° éd., p. 374. 29, ESTOLA RUBIGINOSA. — ® Punclata, subrugosa, rufula sive ferrugi- nea, pube flava præsertim in prothorace tecta, pilis fulvis hirta; capite lato, modice convexo, antice subtruncato; oculis nigris profunde emargi- nalis; antennis modice pilosis, pallide ferrugineis corpore brevioribus sub- crassis; prothorace transverso, antice posticeque recto, spinà brevi-acutà, infrà medium lateralem sità; in elytris fasciolis quatuor flavis, subundatis ; corpore infrà pube grisea induto, pedibusque fusco-punctatis. — Long. 6 3/4 mill., lat. 2 1/3 mill. — Cuba (Havane), D. F, Poëy. Cette espèce est voisine de l'E. pélosula, et n’en est peut-être que l’au- tre sexe ? 23. PHIDOLA MACULICORNIS. — Punctata, villosa, nigro-fusca; capite thoraceque (acute spinuloso) pube densà cinereà vestitis; antennis villosis nigris, articulo quarto usque versüs apicem albo ; scutello albo ; in elytris (f} Fairmaire, Ans. de la Soc, Ent. de France, 1859, p. 525. — Eupogonius P econte, J. Ac. 2 d., 2, p. 159, 1849. Phidola et Hebestola Dej. Cat., 3, J. L 374. 11 Coléoptères (Gérambycides) de l'ile de Cuba. 259 fasciis duabus undulatis maculaque subapicali albido-flavis; pedibus nigris, femoribus medio fusco-annulatis, tibiis in dimidià parte anticà fergineo-ci- nereis. — Long. 7 1/2 mill., lat. 3 mill. — Cuba. 24. PHIDOLA LANUGINOSA (Buquet, Cat. Dej., 3° éd., p. 374).— Minuta, punctata indumento albido vestita; oculis tarsisque nigris; capite lato, rotundato, tenuiter sulcato; labio magno, circulari, fusco antice albo; an- tennis pilosis, corpore longioribus, nigris, articulo tertio longe albo, postice nigro; prothorace tenuiter spinoso, vix latiore longitudine, antice postice- que recto, lineà medià fuscà postice abbreviatà ; scutello albicante ; elytris singulatim rotundatis subseriatim punctatis, maculis linearibus nonnullis fuscis, nigro-pilosis; corpore infrà et pedibus validiusculis fusco-adspersis, tibiis ad apicem fuscis. — Long. 6 1/2-7., lat, 8 mill, — Cuba (Havane), D. F. Poëy. Chez cet insecte, le sternum est presque triangulaire ; il est déprimé en travers sur le devant, terminé en pointe obtuse et tronquée; la jambe intermédiaire n'offre qu’un court sillon, qui part du genou el n’a point de saillie externe poilue à son extrémité, La hanche antérieure est globu- leuse en dedans et se prolonge en angle aigu sur le côté. De la collection de M. Guérin-Méneville et de celle de l’auteur. 25. PTYCHODES (1) TRILINEATUS. — Griseus, vittis tribus dentatis al- bis; antennis longis, articulis 3-4 subtus subtilissime barbatis:; capite nigro, linea laterali alba, dorsalique duplicata, flavis; elytris apice uni- dentatis, flavo-irroratis, margine exteriori suturaque albis (var, flavis). — Long. 149 1/2-28 mill., lat. 41/2-8 mill. — Cuba. Cerambyx trilineatus Linn., Mantissa, 352. — Drury, Ins. 4, p. 91, t. XLI, Ê LS = Saperda viltata F., Ent. sys., 1, Date, D 1012-ne02/1. — Plychodes viltatus Dej. Cat., 3e éd., p. 374. Get insecte a un habitat très-étendu : on le rencontre à la fois dans les divers pays suivants : Louisiane, Cuba, Jamaïque, Mexique, Venezuela et Campêche. L'exemplaire de ma collection est de ce dernier pays, et, au lieu d’avoir des lignes blanches, il les a jaunes. Fabr. cite à tort comme synonyme de cette espèce le Cer. tigrinus d'OI. (Ent., L 4-67, pl. 19, fig. 142), qui est originaire des Indes Orientales et fait partie du genre Pelargoderus Serv. 26. EUTHUORUS GRANDIS. — Eut. filo, sed majus, latior, planus, pallide unicolori griseus, punctatus, ad apicem elytrorum oblique et recte trun- (4) (Chev.) Serville, Ann, de la Soc. Ent. de Fr., L, 4, 183%, p. 74. 256 A. CHEVROLAT. 49 calus; in capite et in prothorace lineis tribus leucophæis obsoletis; singulo elytro quadri-costato, costà secundà ad angulum marginalem ducta, secundum suturam in apice nigro-maculatà ; oculis nigris; antennis brunneis dense longe villoso-lanosis ; capite, prothorace infra et pectore cinereis ; in abdomine lineis tribus albis obscuro-limbatis, singulo seg- mento postice trifoveato. — Long. 14 mill., lat, 2 4/2 — Cuba (Havane), D..4Æ. Poey. Cette espèce ressemble à l’Eu. filum, mais elle est plus grande, plus large, aplatie en-dessus et d’un gris pâle; la troncature des élytres est tout autre que dans les deux sexes de l’Eu. filum; elle est oblique, di- recte du dedans de la suture sur l’angle marginal; celui-ci, bien qu’assez prononcé, est moins effilé; de plus, les antennes ont une villosité noire, plus longue, épaisse, fine, et quelque peu frisée. 27. EUTHUORUS FILUM. — Filiformis; capite crebre punctato, griseo- brunnneo, pallido obsolete trilineato; thorace lineari crebre punctato, griseo-brunneo, pallido utrinque medioque obsolete lineato ; elytris brun- neo, secundum suturam præcipue, maculatim-variegatis, ad apicem mar- ginis oblique truncatis et productis, longitudinaliter sulcatis ac crebre fortius punctatis, interstitiis elevatis; antennis pedibusque brunneis. — Long. 8, 41 mill., lat. 4 2/3-2 mill. — Cuba, D. F. Poëy. Eutheia filum Klug, Dej. Cat., 3° éd., p. 879. 4 dedit D. Schuppel. — Eutheia basilaris, ut suprà. © dedit idem. — Eutheia precatoria Reichen- bach, ut suprà. — Euthuorus filum J. Duval, loc. cit., pp. 276, 277, pl x, fig. 13. Collection de M. Guérin-Méneville et (4 9) de celle de l’auteur. 28. METHIA PUSILLA. — Testacea, oculis nigris; antennis fuscis ; pro- thorace fusco, lineis duabus longitudinalibus anticis testaceis; elytris ab- breviatis, rotundatis pallide testaceis, humeris fascià pone medium undatà apicibusque fuscis. — Long. 5-8 mill., lat. 4 1/2 mill. — Cuba, Saint- Domingue, Guadeloupe et Am. sept. Thia pusilla New, The Entomologist’s, 1840, p. 18. — Methia pusilla New, loc. cit., 1842, p. 418. — Obrium Dejeanit Leconte (père) Cal. Dejean, 3° éd., p. 358. — ? Gracilia manca J. Lec., Journ. acad., 2 4, n9/ 2e Tribu. CÉRAMBYCITES. 29. PORCILODERMA LEPTUROIDES. — Nigrum vel brunneum; capite lineis duabus, thorace lineà longitudinali intra marginali punctoque 13 Coléoptères (Gérambycides) de l'ile de Cuba. 257 utrinque; elytris guttis plurimis basique macula triangulari albis; subtus femoribusque basi brunneo ferrugineis ; thorace infrà maculis duabus magnis, pectore tribus utrinque, segmentisque quatuor primis abdomi- nalibus, singulo maculà laterali albis vel luteis. — Long. 10-16 mill., lat. 3, 4 1/2 mill. — Cuba, Saint-Domingue. Pæciloderma lepturoides Dej. Cat., 3° éd., p. 356; Chev., D. d'Orb., t. 10, p. 306. — J. Duval, Loc. cit., p. 267, pl. x, fig. 8. — J, Thomson, Essais, 1860, p. 374. Les antennes ont le sommet des 3 à 5* articles épineux; celles du & sont plus longues que le corps, celles de la © ne vont qu'aux 2/3 posté- rieurs des élytres; celles-ci, chez l’exemplaire de Saint-Domingue, ont des taches allongées le long de la suture, tandis qu’elles sont arrondies sur les individus propres à l’île de Cuba. 30. MOLORCHUS SANGUINICOLLIS. — Hirtus, niger; elytris subulatis, thorace rubro. — Long. 5-5 3/4 mill., lat. 2-2 1/3 mill. — Cuba, Amér, sept. Necydalis sanguinicollis OI., Ent. 1v, 74 p. 9, 7, pl. 1, fig. 7. — Molor- chus ruficollis, Dej. Cat., 3° éd., p. 360. Le Stenopterus sanguinicollis Say (Boston, Journ. N., 474, 194. — Ste- nopterus cruentatus Dj., Cat.) appartient réellement à ce dernier genre. Le Cat. du British Mus., ainsi que celui des États-Unis, par M. J. Leconte, ont réuni la synonymie de ces deux espèces, qui appartiennent à deux genres et à deux espèces distincts. 31. CALLICHROMA COLUMBINA. — Sericea (viridis *), violacea (seu * cu- preo-violacea); antennis nigris, & longissimis; thorace transversim stri- goso, lateribus acute spinoso; pedibus nigris, femoribus rufis; corpore subtus argenteo-tomentosa ; abdomine rufo testaceo.— Long. 24-35 mill., lat, 6-9 mill. Callichroma columbina Dej., Cat., 3° éd., p. 349. — Guérin-Méneville, Rev. zool. de la Soc. Cuvieri, 1838, p. 282. — J. Duv., Loc. cit., p. 262. 32. CALLICHROMA LEUCODACTYLA. — Læte viridis , nilida; antennis nigris ; pedibus nigris, femoribus rufescentibus basi summoque exceptis, tibiis tarsisque albo-sericeis ; thorace antice posticeque sulcato et cons- tricto. — Long. 29, lat. 8 mill. — Cuba. (*) Les diverses couleurs indiquées, par M. J. Duval paraissent se rapporter à la C. virens de F.; mais la C. columbina a l’abdomen rouge, tandis que celui de la C. virens est vert et recouvert d’un poil cendré assez épais, 258 A. CHEVROLAT. Al Callichroma leucodactyla Dej., Cat., 3° éd., p. 349. — Var.? Cerambyx femoralis O1, Ent., t. 4, 67, 29, pl. 7, fig. 45.—J. Duval, loc. cit., p. 262, pl. 40, fig. 3. Var.? Cerambyx albitarsus K., Syst. EL, 2, 267, A. La couleur verte dont est revêtu cet insecte doit-elle être attribuée à un changement de climat ou à un autre genre de nourriture? Il ne pré- sente que celte seule différence. Une seconde espèce du genre, originaire de la côte occidentale d'Afrique, la GC. festiva F., s’est acclimatée et pro- pagée depuis à la Guadeloupe, et elle ne diffère qu’à peine du type pri- mitif. 33. ODONTOGERA BRACHYPTERA. — Flava; capite, thorace, pecloreque sericeis; thoracis costis tribus obtusis, elytrorum marginibus suturaque nigris, antennis nigris flavo annulatis ; corpore subtus, femorum, clava tibiarum apice tarsisque nigris. 4 duobus penultimis abdominalibus seg- menlis cinereis. © abdomine cylindraceo, flavo-limbato. Var. pedibus ni- gris sed femorum tibiaramque basi flavis. — Long. 16-19 mill., lat. 4- h 1/4 mil. — Cuba (Havane). Odontocera brachyptera Chev. Rev. z0ol. de la Soc. Cuv., 1838, p. 285. — J, Duv., loc. cit., p. 269; pl x, fig. 7. Empxasis Th, Mss. 84, ELAPHIDION IRRORATUM. — Convexum, nigro-piceum, nitidum, punctatum; capite, thorace spatio longitudinali medio lævi notato ; elytris albo-maculatis ; pectore abdomineque piceis, lateribus albo limbatis; antennis pedibusque rufo-piceis. — Long. 47-20 mill., lat. 5-7 mill — Cuba. Cerambyx irroratus Linn. Syst. Nat. 2, p. 633. — Stenocorus irroratus F., Syst. EL. 2, p. 307. — Elaphidium irroratum Serv., An., t. 3, 183, p. 66. — J. Duv., loc. cit, p. 266, pl. x, fig. 7. Des exemplaires originaires de la Guadeloupe et de Saint-Barthélemy, désignés sous le même nom d’E. irroratuwm, ne sont probablement qu’une variélé locale de celte espèce; les taches et parties tomenteuses, au lieu d'être d’un beau blanc pur comme ici, sont d’un blanc sale ; la tache fron- tale, ayant six branches grêles dans notre espèce, n’en offre souvent que deux qui, dans leur ensemble, représentent la lettre X épaissie ; enfin les h épines qui terminent les élytres sont presque d’égale longueur dans les espèces de la Guadeloupe et de Saint-Barthélemy, tandis que l’externe est plus longue sur les exemplaires de Guba. 35. ELAPHIDION BIDENS. — Punctatum, subdepressum, piceum albo- sordidum passim, sed in prothorace dense lectum; hoc inermi tubereu- 15 Coléoptères (Cérambycides) de l'ile de Cuba. 259 lato, elytris planis, singulatim uni-costatis, bi-aculeatis antennarum arti- culis 5-6 bi-, 3-6 intus uni-, et 7-10 extus uni-spinosis pedibusque ferru- gineis. — Long. 17-20 mill., lat, 5-6 mill. — Cuba? Saint-Domingue, Caroline. Je possède le type même d'Olivier (Caroline). M. A. Sallé m'a donné un & et une & qu’il a rapportés de son voyage à Saint-Domingue, et qui sont en tout point identiques à cette espèce; je dois supposer qu’on la re- trouvera à Cuba. 36. ELAPHIDION {-TUBERGULATUM. — ® Alatum, angustum, nigro-brun- neum, nitidum punctatum; in capite fascia intra antennali antice bifida alba; articulis antennarum 3-6 spinosis; prothorace rotundato, lateribus albis, lineà longitudinali glabrà, tuberculis æqualibus quatuor dorsalibus nitidis ; scutello albo, puncto nigro; elytris inæqualiter et longe 4-spino- sis, spinâ marginali longiora, albo-maculatis et irroratis nempe : maculà humerali, fasciolà obliquà ante medium, notulis duabus ultra : una mar- gine, altera suturali et ante apicem fere bi-fasciatis ; pedibus albo-variis, geniculis quatuor posticis uni-spinosis ; corpore infrà piceo, lateribus al- bis. — Long. 14-16., lat. 4-4 3/4 mill. — Cuba (Havane). Cette espèce, dont le 4 m'est inconnu, ressemble beaucoup à l'E. irro- ratum ; les taches et mouchetures sont également blanches, mais il est plus petit, et sa forme est plus étroite. La tête, au lieu d’avoir une tache blanche à six pans, n'offre qu’un bandeau de même couleur ; entre les antennes, se détachent deux lignes minces qui sont dirigées en avant; les antennes sont de la longueur du corps, biépineuses au sommet des 3° et 4° articles et uni-épineuses sur les 5° et 6°; le prothorax est étroit, ar- rondi et convexe. Mon ami, M. Guérin-Méneville m'a généreusement donné le second exem- plaire de sa collection. 37, ELAPHIDION ALBOSIGNATUM (Blanchard). — Angustum, elongatum, nigro-nitidum vage punctatum; in capite lineolis duabus anticis albis postice basin antennarum cingente ; prothorace elongato, lateribus suban- gulato, tuberculis dorsalibus quatuor oblongis, lineà angustà laterali albâ supra et infra signato; singulo elytro inæqualiter bispinoso, maculis sex lineolaque suturali albis, vittà albà in utroque latere pectoris, lateribus abdominis late albo maculatis, geniculis quatuor posticis, acute uni-spi- nosis. — Long. 44 mill., lat. 3 3/4. — Cuba. Par sa forme svelte, son noir brillant, sa ponctuation espacée, cette es- pèce se distingue de la plupart de celles connues, Je l'ai obtenue par 260 A. CHEVROLAT. 16 échange du Muséum de Paris, et j'ai adopté le nom qu’elle portait dans cette collection. 38. ELAPHIDION TOMENTOSUM. — J Elongatum, planiusculum, pube dense grisea tectum; antennis corpore sesqui longioribus; prothorace subovali, modice convexo, lateribus obtuse triangulato, costà longitudi- nali postice abbreviatà, tuberculisque quatuor minutus dorsalibus glabris ; scutello albescente, medio sulcato; singulo elytro, longe bi-aculeato, spinà externà longà, corpore atque pedibus minute nigro adspersis. © va- lida; antennis corpore brevioribus ; prothorace oblongo valde convexo, costà longitudinali ante medium posticeque (sulcatä) interruptà, tubercu- lisque quatuor dorsalibus minutis, brunneis, glabris; elytris latioribus, convexis, singulatim æqualiter bispinosis, ad basin et versus medium castaneo late fasciatis, præcipue differt. 4 antennarum articulis 3-5 ad apicem uni-Spinosis. ® antennarum articulis 3-7 ad apicem uni-spinosis, sed articulis 5-7 bispinosis, geniculis quatuor posticis, in utroque sexu obtuse uni-spinosis. — G' Long. 20 1/2 mill., lat. 5 mill. — Cuba, Mus. Dej. D. Milbert. — © Long. 16-19 4/2 mill., lat. 4 1/2-5 3/4 mill. Elaphi- dion lomentosum Dej., Cat. 3, p. 352. — Havane, D. F, Poëy. Ma collection renferme 1 g' et 2 ©. 39. ÉLAPHIDION PRUINOSUM. — Elongatum, fuscum, crebre punctatum, pube tenui flava in elytris maculose irroratum, antennis pedibusque gri- seoque ferrugineis, antennarum articulis 3-5 ad apicem uni-spinosis; pro- thorace subelongato, modice convexo, rotundato, lineà medià elevatà, no- tulis quatuor, scutelloque flavis; singulo elytro ad apicem æqualiter bi- spinoso; corpore infrà nitido, pubescente, geniculis inermibus. — Long. 16 4/2 mill., lat. 4 4/3 mill. — Cuba, ex Mus. Dejeanii. — D. Escher. Elaphidion pruinosum Dejean, Cat., 3° éd., p. 352, ©. Guérin Ic. R. A. Ins. texte, p. 225. Unique. De la collection de l’auteur. Cet insecte pourrait bien n'être qu'une variété ® de l'E, véllosum Fabr. HO. ELAPHIDION LANATUM. — Elongatum, convexiusculum, pube lanata brevi griseo-albida dense vestitum; in capite lineola ovali nigra, antenna- rum articulis 3-10 bispinosis, spinis longitudine postice decrescentibus ; prothorace rotundato, lineà medià tuberculisque duobus anticis parvis et nigris notato, versüs latera minute tuberculato; elytris modice convexis, postice declivibus, quadri-spinosis; corpore infra pedibusque minutis- sime et obsoletè fusco-irroratis, ©. — Long. 15 4/2 mill., lat. 3 4/2 mill, — D. F. Poëry. 17 Coléoptères (Cérambycides) de l'ile de Cuba. 264 Hi. ELAPHIDION SIGNATICOLLE. — g Alatum, minute punctatum gra- cile, testaceum, pulvere cinereo indutum; cavitate basali antennarum, li- -nea circulari post oculos, prothorace scabroso, maculis sex vel octo (tribus in lineis duabus parallelis : 4° arcuata, altera obliqua, lineari pone an- gulum anteriorem et tuberculis quatuor dorsalibus), scutelloque, albis ; elytris emarginate bispinosis, spinà externà acutiore ; antennis corpore lon- gioribus, pilosis, longitudine sulcatis (articulis 3-6 ad apicem uni-spi- nosis) pedibusque testaceo-ferrugineis ; geniculis quatuor posticis bre- viter bidentatis, femoribus clavatis. —@ Angusta, unicolora, cinereo-dense vestita; prothorace elongato, sub-ovali immaculato, æquali; antennis, ely- tris geniculisque inermibus, — Long. 8-12 4/2 mill., lat. 2-3 mill. — Cuba (Havane). d' et © de la collection de M. Guérin-Méneville, Je lui dois un double de cette espèce. H2. ELAPHIDION GUTTIVENTRE, — Simile El. nano K. (Callidio), nigro- brunneum, pube brevi griseo-sordido dense tectum; capite sulcato, an- tennarum articulis 3-7, ad apicem, uni-spinosis; prothorace oblongo, ro- tundato, lateribus anticis subemarginato, costulis quinque abbreviatis gla- bris et nitidis, duabus anticis, tribusque basalibus, centrali elongatà, latà postice sulcatà, punctis vagis aliquot grossis; elytris sub-cylindricis, ad apicem modice attenuatis, emarginatis, in singulis, costà medià, intüs sulcatà, infra basin et prope suturam glabris rude et transversim punc- tatis; lateribus prothoracis infrà grosse punctatis; pedibus abdomineque nigro adspersis, hoc in medio longitudinis brunneo. ©. L’El. nanum F. (Callidium, Ent. sys., 2, 300, 21.), dont la patrie était ignorée, est propre à l’île Saint-Thomas. Je l'ai reçue de M. le docteur Hornebeck, qui l’a caplurée lui-même dans cette partie des Antilles et l’a déterminée Sur le type même de l’auteur. Le prothorax est ovalaire, plan en dessus; les côtés sont à peine cintrés, et presque droits ; il offre en dessus une ligne longitudinale brune, étroite, qui est sillonnée en arrière ; de chaque côté sont deux petits traits obliques un peu relevés. Élytres parallèles, modérément convexes, arrondies chacune à l'extrémité, la su- ture et 3 côtes, interrompues, sont brunes. Cuisses épaisses, genoux inermes, antennes ferrugineuses, à pubescence cendrée, épineuses au som- met des 3° à 5° articles. ©. L3. ELAPHIDION GINEREUM. — Pallido-brunneum, minute punctatum, pube tenui grisea dense vestitum, antennis pedibusque testaceis (anten- narum articulis 3-7, ad apicem, uni-spinosis); prothorace subovali, pilis longis et fulvis tecto, lineà longitudinali brunneâ; scutello cinereo ; elytris L4° Série, TOME IT. 17 262 A. CHEVROLAT. 18 cylindricis, integris, testaceis, singulis, lineis duabus approximatis brun- neis, ultrà medium transversè infuscatis, suturà marginatà brunneä; cor- pore infrà lurido, cinereo tenue piloso, geniculis inermibus. — Long. 7, 44 mill., lat. 2, 4 mill. — Saint-Domingue (type Ol.), Cuba (Havane), D.:F. Poëy.: Callidium cinereum O1., Ent., 4, 70, p. 69, n° 96, pl. 8, fig. 404. — Elaphidion fuscatum Dej. Cat., 3° éd, p. 352. Les exemplaires de Cuba diffèrent à peine de celui d'Olivier, dont le type est propre à Saint-Domingue. U4. ELAPHIDION PARALLELUM, — Punctatum, lineare fuscum, lanugine cinerea tectum ; anternis corporis longitudine, © paululüm brevioribus, articulis 3-4 apice uni-spinosis; prothorace &, lineis lateralibus duabus geminis, albis, © lineis quinque : media aliquoties denudaia glabra; elytris parallelis, apice truncatis, singulatim bi-spinosis, spinà externà longiore, paululum recurvà, — Long. £ 8 mill., dé 15 mill., lat. 4 4/2-3 mill. — Cuba, Floride, Elaphidion parallelum Newman, The Entom., p. 29 ©. — G'Elaphidion murinum, Dej. Cat., 3° éd., p. 352. — Cuba, Am. sept, — © Elaphidion pusillum, Dej., Cat., 3€ éd, p. 352. — Am. sept. L5. TRIGHROUS DIVISUS. — Alatus, angustus, crebre punctatus, cocci- neus; ore, oculis, antennis (gracilibus, corpore longioribus, nigro-pilosis ad apicem articulorum 3-6 uni-spinosis) pedibus {femoribus valde clavatis vage et aspere punciatis, cinereo pubescentibus, ortu rubris) nigris; tarsis fuscis; prothorace subelongato globoso ; scutello lævi, canaliculato; elytris in dimidià parte posticà læte cyaneis, subtruncatis, spinà marginali acutà. d. — Long. 9 mill., lat. 3 4/3 mill. — Cuba (Havane), D. F. Poëy. Trichrous divisus Chevr., Revue et mag. de Zool., 1858, p. 210, 8. h6. TRICHROUS DIMIDIATIPENNIS. — Brevis, punctatus, puniceus, tertià parte apicali elytrorum cyaneà; antennis (articulis 3-7 ad apicem uni- spinosis) tibiis tarsisque nigris. — Long. 42, 43 mill., lat, 4 1/2-5 mill.— Cuba. Trichrous dimidiatipennis Chevr., Rev. et mag. de zool., 1858, p. 210, — Eburia dimidiatipennis Chevr., Rev. zoolog. par la Soc. Guvier, 1838, p. 282. — J. Duv., loc. cit., p. 264. g et $ de la collection de l’auteur. Envois de MM. Lasnier et Poëy. H7. TRICHOUS PILIPENNIS, — Alatus, angustus, rufo-testaceus nilidus ; 19 Coléoptères (Cérambycides) de l'ile de Cuba. 265 palpis, antennis, geniculis, tibiis tarsisque nigris; prothorace elongato, modice convexo ; elytris ad apicem tantulum latioribus, subparallel's, ex- tus rotunde truncatis, spinà suturali, grosse punctato-striatis, albo-hirtis, in dimidia parte antica rufis sed in postica læte cyaneis.— Long.7 1/2 mill., lat. 3 mill. — Cuba (Havane), D. F. Poëy. Unique. Collection de M. Guérin-Méneville. L'exemplaire sur lequel a été faite cette description ne possédait plus que les trois premiers articles des antennes ; celles-ci sont noires et poilues. U8. LAMPROMERUS PILICORNIS. — Thorace subtuberculato, ferrugineo ; elytris testaceis, antennis mediocribus villosis, femoribus clavatis ©. — Long. 7-12 mill., lat, 2-4 mill. — Antilles, Guyane française. Callidium pilicorne Kabr. Syst. El, 2, 327, 37. — Onchomerus pilicor- nis Dej., Cat., 3° éd., p. 358. — Lampromerus pilicornis 3. Thoms., Ess., 1860. — Cylindera pallida New Entom. mag., 1833? H9. LAMPROMERUS? ATTENUATUS. — Linearis, rubro-testaceus, minute punctatus; capite lato rotundato ; oculis globosis, nigris; antennis corpore sesqui longioribus, filiformibus; prothorace sesqui longiore longitudine, subeylindrico, modice convexo, rubido; elytris planiusculis, singulatim rotundatis, minute sed rugose punctatis, femoribus clavatis, tibiüis gracili- bus rectis. — Long. 4 3/4 mill., lat. 4 4/2 mill. — Cuba, D. Riehl. 50. GYLLENE Dirriciiis. — Nigricans, subopacus; in capite fascia pos- tica circà oculos projecta et limbo antico, in prothorace lineis quinque transversis (4° abbreviata), scutello ad apicem, in elytris fasciis tribus; duabus infra basin, ultimà versus apicem, et singulis, maculis sex (qua- rum duabus suturalibus, tribus prope marginem et G* in medio longitu- dinis), albis ; utroque latere corporis, maculis 8° albis; ore pedibusque fer- rugineis. — Long. 44-14 1/2 mill., lat. 5 mill. — Cuba (Havane), D. F. Poëy. Espèce rare dans le pays et qui ressemble au Gy. acutus G* (Clytus). D1. NEOCLYTUS DEVASTATOR. — Rubro-fuscus; thorace transversim ru- goso, elytrorum lineolà albà cordis figuram in suturà fingente, corpore subtüs albo-maculato, — Long. 5-14 mill., lat. 4 3/4-4 1/2 mill. — Cuba (Havane). Clytus devastator Laporte et Gory, Mon., p. 47. pl. 4, fig. 18 bis &. — Clytus rufescens Lap. et Gory, p. 16, pl. 4, fig. 18 @. — Clytus cordiger Dej., Gat., 8° éd., p. 357. — Clytus cothurnatus (Klug). — Neoclytus de- vastator Thoms., Ess., p. 216 et 225. 264 A. CHEYROLAT. 20 52. NEOGLYTUS CHEVROLATI. — Castaneus; thorace subquadrato et elytrorum postico albis (in his maculà ante apicem fuscà). — Long. 12 mill., lat. 4 mill — Cuba (Havane), D. F. Poëy. Clytus Chevrolati Lap. et Gory, Mon., p. 26, pl. 16, fig. 31. —J. Duy. loc. cit., p. 269. — Clytus albicollis Dej., Cat., 3e éd., p. 357. Cette espèce, dont! e type fait partie de ma collection, paraît être fort rare dans l’île. 53. TILLOMORPHA (4) NIVICINGTA. — Rufa; prothorace globoso, basi fortiter constricto; elytris basi rufis fascià ante medium albà, dein nigris, albo-pilosis, pedibus infuscatis, — Long. 4 mill., lat. 4 3/4 mill. — Cuba, D. Riehl. 54. ACHRYSON (2) SURINAMENSE. — Longicolle, thorace mutico cylin- drico, elongato, rufo, elytris testaceis, punctis quatuor nigris, antennis lon- gioribus. — Long, 10-22 mill., lat. 2 4/2-6 mill. — Antilles, Guyane, Brésil, et les trois républiques colombiennes. Cerambyx Surinamensis Linn., Syst. Nat., 632, 54. — Ol., Ent., 4, 67, p. 42, 54, pl. 43, fig. 93. — Var. Gerambyx circumfleæus O1, Ent., 67, p. 127, 173, pl. 93 fig. 482. — Stenochorus circumfleæus Fabr. Ent., Sys. Em., t. I, p. 2, p. 300, n° 20. — Achryson pallens Fab. nec. Dejean. 55. HeTErOPs (3) LAsNierI. — Elongatus; crebre punctatus, ruber; elytris in dimidia parte apicali; nigricantibus, notis sex eburneis pallide flavis, prima basi duabusque approximatis medio, oblique positis, antennis pedibusque nigris, geniculis quatuor posticis d inæqualiter, © fere æqua- liter bi-spinosis, tarsis brunneis. — Long. 12-15 mill., lat. 3-4 mill. — Cuba, D. Lasnier, F. Poëy. Eburia Lasnieri Chevr.. Rev. zool. par la Soc. Guv., 1838, p. 283. — J. Duv., loc. cit., p. 262. pl. 40, fig. 4. 56. HETEROPS DIMIDIATUS. — Elongatus, crebre punctatus, ruber, ely- tris in dimidia parte postica nigris, notulis quatuor obsoletis rubro-palli- dis, impunctatis : duabus basi, medioque duabus; mandibulis apice, an- tennis pedibusque nigris, geniculis quatuor posticis d' inæqualiter, © fere (4) Tillomorpha Blanchard in Gay, Hist. de Chile, Ins., V, p. 403. — J. Thoms., Essai, p. 217, 229. (2) Serville, Ann. de la Soc. Ent. de Fr,, 1832, &. 2, p. 572. (3) Blanchard, Hist. nat., 2, p. 146. 21 Coléoplères (Gérambycides) de l'ile de Cuba. 265 æqualiter bi-spinosis; 4 thorace subrotundato, lateribus inermi ; antennis corpore duplo longioribus ; © thorace lateribus mediis subangulato; an- tennis corpore pauld longioribus. Variat pedibus plus minusve piceis aut rufescentibus. — Long. 11-13 mill., lat, 3 4/2 mill. — Cuba, D. Lasnier, D, F. Poëy. Eburia dimidiata Chevr. Rev. zool. par la Soc. Cuvier, 1838, p. 283 4. — Eburia subangulata Chevr., ibid. ® — J, Duval, Loc. cit, p. 264. g et © de la collection de l’auteur, 57. STROMATIUM (1) UNIGOLOR. — Pallide testaceum; capite thoraceque (rotundato) obscure ferrugineis; antennis corpore longioribus, pubescen- tibus ; elytris punctis elevatis scabris, acuminatis in sutura. —— Long. 13, 24, lat. 4, 6 1/2 mill. — Cuba. Callidium concolor O1., Ent., t. 4, 70, p. 58, 79, pl. 7, f. 84, 1795. — Callidium strepens Fab., Ent., Syst. Supp., p. 150, 19, 1798. — Callidium unicolor Laich., Tyr. Ins., 2, 70, Get insecte se retrouve sur plusieurs parties du globe : Europe méri- dionale et orientale, Afrique septentrionale, Asie Mineure, Amérique mé- ridionale (Brésil et Cuba), 58. EBURIA OCTOMACULATA. — Alata, elongata, cinnamomea, pube te- nui grisea induta; prothorace elongato, inæquali, lateribus sericeo-albis, uni-spinoso, tuberculo utrinque antice obtuso; elytris, singulis, maculis quatuor geminis et oblongis eburneis, duabus basi et duabus medio, fusco limbatis, in apice et geniculis quatuor posticis (mediis spinà externà brevi) æqualiter atque longe bi-spinosis ; antennis pedibusque fulvo ferrugineis. — Long. 22-25 mill., lat. 5-5 4/2 mill. — Cuba, & et © Guadeloupe. Eburia 8-maculata Dej., Cat., 3° éd., p. 351. — Stenochorus 4-macu- latus Fabr., Ent. Syst. 2, 296 (nec Lin., Ol.). Les anciens auteurs me paraissent avoir décrit sous les mêmes noms des espèces distinctes. D’après des notes prises par moi sur les collections fabriciennes à Kiebl et à Copenhague, l'espèce dont il s’agit ne serait autre que le S£. 4-maculatus K. Quant à celle de Linné, Sloan, Olivier, Drury, Voet, portant le même nom de 4-maculatus, il y aura là une étude synonymique à faire. 59. EBURIA A-GEMINATA. — Cinnamomea, pube tenui pallidà vestita ; prothorace obsoletè punctato, subrugoso, dorso antico tubereulis duobus (1) Serville, Ann, de la Soc, Ent, de Fr.,t, 3. 80, 1834. 266 A, CHEVRGOLAT, 22 nigris, utrinque recte et acute spinoso, obsoletiusque tuberculato ; elytris. singulis, maculis duabus geminis, oblongis, eburneis, brunneo-cinctis, 1° basi, 2° medio, ad apicem æqualiter bi-spinosis; geniculis quatuor posticis (intermediis inæqualiter, sed ultimis æqualiter) bi-spinosis. © — Long. 23 mill., lat, 7 mill. — Guba, Amér. sept. Stenochorus L-geminatus Say, Journ. Ac., v, 275. — Lec., Journ. Ac., 2 d., 2, 11. — Eburia consobrina Dej., Cat., 3° éd., p. 851, — E. dis- tincta Dj., olim (nec J. Duval). La seule différence qu’on remarque entre l’exemplaire de la Nouvelle- Orléans et celui de Cuba, dans le même sexe, consiste en ce que les deux taches géminées de chaque élytre sont quelquefois plus étroites et sépa- rées chez la première, tandis qu’elles sont juxtaposées chez la seconde ; de plus, les deux nervures sont un peu plus accusées dans l'E. {-gemi- nata. Je ne considère néanmoins celle de Cuba que comme une simple va- riété. 60. EBurtA DuvaLrt. — Affinis E. stigmati O1, sed distincta; cinereo- fusca, minus obscura: prothorace tuberculis anticis quatuor nigris, late- ribus uni-spinoso; elytris singulis lineolis quatuor geminis subapproximatis eburneis, duabus basi, externa minuta, Guabus mediis longioribus, interna triplo minore, antice nigro-limbatis, postice nigro inæqualiter bi- lineatis (line externà protensà, internà abbreviatà) in apice atque genicu- lis quatuor posticis inæqualiter bi-spinosis. — Long. 17 1/2-20 mill., lat, L 1/2-5 mill. Eburia stigma J. Duval, loc. cit., p. 265 (nec OI.). Le 4 de cette espèce est plus svelte et la & un peu plus ramassée que ne l’est l'E. stigma d'Olivier qui, chez le 4, n’a, sur chaque élytre, que trois taches jaunes, dont une seule à la base. La couleur n’est pas, dans notre espèce, aussi foncée, et les quatre lignes jaunes géminées sont plus päles; ce qui la distingue surtout, c’est que, tandis que les deux taches médianes, dans l'E, stigma, émettent chacune en arrière une ligne brune très élevée, ces deux lignes arrivant jusqu’à la déclivité postérieure de l'étui, elle n’a qu’une ligne externe noire prolongée jusqu’en arrière; la ligne interne est subitement raccourcie; l’une et l’autre ne sont pas aussi sail- lantes. 61. COELEBURIA (1) PULVEREA. — Valida, tomento brevi griseo albido tecta, punctis fuscis sat contiguis irrorata ; antennis leviter albido-pilosis, (1) 3. Thomson, Essai, 1860, p. 237. 23 Coléoptères (Gérambycides) de l'ile de Cuba. 267 4 corpore triplo longioribus, ad apicem articulorum subclavatis, $ corpore paululum longioribus, sabangulatis cinereis ; prothorace tuberculis duobus anticis nigris, in 4 rotundato, inermi, in $ utrinque uni-spinoso ; elytris singulis, punctis macularibus geminis quatuor eburneis, duobus ad basin et duobus ad medium (interno minuto), in apice atque geniculis quatuor posticis subæqualiter et longe bi-spinosis. — Long. 29-81 mill., lat. 8 1/2- 9 4/2 mill. — Cuba (Havane), D. F. Poëy. Eburia pulverea Dej., Cat., 3° éd., p. 351. G* Drymo Th. Mss. Antennes du & avec le 1° article beaucoup plus renflé que chez la ©; il est scabreux et ridé et n’est pas nettement sillonné à sa base, 62. COELEBURIA CONSOBRINA. — Elongata, cinnamomeo-pruinosa; tho- race dorso antice tuberculis duobus rotundatis nigris, utrinque uni-spi- noso obsoletiusque tuberculato; elytris, singulo, maculis duabus geminis simul rotundatis pallide flavis, brunneo-cinctis, unà basi, alterà medio, apice bispinosis (spinà marginali longiore); pedibus flavo-testaceis, genicu- lis quatuor posticis bi-spinosis (spina interna longissima) ; antennis corpore longioribus. — Long. 16-24, lat. 5 mill — G' Cuba (Havane), D. F. Poëy. Eburia consobrina J. Duval, loc. cit., p. 265, pl. x, fig. 6. (Nec Dejean). — Eburia pruinosa nob. in mus. De la collection de M. Guérin-Méneville (type) et de la mienne. La © nous est inconnue. 63. EBURODAGRYS (1) HAVANENSIS. — Alata, elongata, flavo-ferruginea, crebre et dense punctata ; antennis sulcatis, fulvo-pubescentibus ; protho- race rotundato, transversim rugoso, tuberculis duobus anticis nigris ob- tuse elevatis, ante medium sitis, spinà laterali brevi; elytris, singulis lineolis geminis et abbreviatis quatuor eburneis, nigro marginatis, duabus basi, externà minutà, duabus mediis longioribus, internà breviore, ad apicem marginis atque geniculis quatuor posticis nigro et longe uni-spi- nosis ®. — Long. 16 mill., lat. 4 4/3 mill. — Cuba. Cette espèce a été trouvée dans le département oriental de l’île et m'a été adressée par M. le docteur Gundlack. M. le professeur Th. Lacor- daire la possède également; mais son exemplaire serait, d’après lui, originaire du Mexique. 64. CHLORIDA (2) FESTIVA. — Testacea, capite line longitudinali medià, (4) A. White, Cat. Br. Mus., p. 93.— J. Thomson, Essais, 1860, p. 238. (2) Serville, Ann, de la Soc, Ent. de Fr., 1833, L. 3, p. 31. 268 A. CHEVROLAT, 2, thorace punctato-rugoso lineis quinque, unà utrinque laterali tribusque disco antice sæpius confluentibus et postice abbreviatis, antennisque arti- culo 1° excepto, nigris ; elytris læte viridibus, linea longitudinali intra mar- ginali testacea ; disco singulo duabus lineis integris. — Long. 16-29 mill., lat. 5-8 mill. — Antilles, Brésil, Cayenne, Venezuela, Colombia. Cerambyx festivus Linn., Syst. Nat., 9, 623. — S{enocorus festivus F., Syst. EL, 2, 305. — Cerambyx sulcatus OI., Ent., 4, 6728, pl. 16, f. 145. 65. NEPHALIUS (1) Pogyr. — Elongatus, rulo-ferrugineis, nitidus, albo- pilosus; thorace tuberculato, lateribus subangulato; elytris, medio maculà magnà oblongà, eburnea, flavo-pallidà, nigro-circumeinctà, notatis; an- tennis articulis (1° excepto) pedibusque nigro-piceis, femoribus clavatis, clavà rufo-ferrugineà ; antennis articulo 1° ferrugineo, 2° sulcato, 3-5 ad apicem longe spinosis. Elaphidion Poeyi Guérin-Méneville, Rev. zool. par la Soc. Cuvier. — 7 Hu. loc. rt... 261, DL 11, 46-211. De la collection de M. Guérin-Méneville et de celle de l’auteur. Gette espèce est voisine du N. blandus New et devra la précéder. 3° Tribu.’ PRIONITES. 66. MONODESMUS CALLIDIOIDES. — 4 nigricans, vel fuscus opacus, pube brevi cinerea omnino vestitus ; antennis glabris, nigricantibus, planis, ad apicem articulorum angulatis; prothorace leviter inæquali, utrinque spinà acutà et arcuatà sub-armato; elytris lævibus, tricostatis, in sutura acute spinosis. ® fusca; antennis filiformibus; prothorace longitudine medio, costato, acute spinoso; elytris usque ad apicem sensim latioribus, costis tribus, duabus internis elevatioribus, posticeque conjunetis, spinà suturali breviore differt, — Long. 21-93 mill., lat. 6 1/2-9 mill. — Cuba (Havane). Monodesmus callidioides Serv., Ann. de la Soc. Ent. de France, t. I, p. 161, 1831. & — J. Du. loc. cit., p. 258. d. Serville n’a certainement pas connu la © de cette espèce, puisqu'il dit que les antennes sont semblables dans les deux sexes, autrement il eût caractérisé les différences si notables que je signale ici. (14) Newman, The Entomologist, p, 93, — J. Thomson, Essais, 1860, p. 245. 25 Coléoptères (Gérambycides) de l'ile de Cuba. 269 Je possède une seconde espèce de ce genre dont la patrie m'est incon- nue, mais elle doit provenir de la Jamaïque (*). ELATEROPSIS (1), nouveau genre. Établi aux dépens de certains Prioniens que Serville avait placés avec ses Solenoptera et desquels ils différent notablement. Le prothoraæ n'est pas en carré transverse, mais subtriangulaire, coupé obliquement d'avant en arrière, dilaté et anguleusement épineux aux 2/3 postérieurs avec échancrure en dessous. Antennes des G plus longues, presque filiformes, un peu noduleuses, au sommet des articles; celles des © plus courtes, plus larges, plus épaisses, à articles triangulaires. Élytres élargies aux épaules, s’atténuant insensiblement jusqu’au sommet de la marge qui présente en cet endroit une épine droite dirigée en arrière, Au delà ap- paraît un évasement, et l'extrémité est inégalement arrondie, denticulée, ou épineuse; angle sutural avancé et aigu. Pattes antérieures des 4 n’é- tant pas revêtues de ce poil cotonneux et épais qu’on remarque chez les vrais Solenoptera, ne présentant qu’un léger duvet blanc. Prosternum autant développé, variant de grandeur suivant les espèces, prolongé en pointe de chaque côté et recevant un sternum de forme conique, dont la pointe s’enchàsse dans lPéchancrure angulaire du précédent. L'aspect de ces insectes rappelle assez bien le genre Chalcolepidius, de la famille des Elatérides. Dix espèces de ma collection doivent en faire partie. La Sol. sulcicollis (Dej.) Thoms., Essais, p. 306, n. 171, que j'y joins, n’est pas originaire de Cuba, comme Pa indiqué ce dernier auteur; mais elle provient de la Guadeloupe (Pointe-à-Pitre), et je donnerai, en note, ci-après une des- cription abrégée de deux nouvelles espèces présumées être de la Ja- maïque,. 67. ELATEROPSIS LINEATUS. — Niger, subnitidus; antennis, palpis, pe- dibusque rufis; capite longitudinaliter sulcato alboque-lineato; thorace (*) MONODESMUS NOTHUS. — Brunneus, leviter pubescens, punctis rotun- datis in fundo nitidis impressus; antennis filiformibus, scabrosis, pedi- busque pilosulis ferrugineis; prothorace transverso, aspere punctato, spinis lateralibus tribus (spinà medià angustà, acutà); elytris ultra me- dium paululum latioribus, subparallelis, singulatim rotundatis et tricos- tatis (costà externà obsoletà, duabus internis elevatis) angulo suturali acuto; corpore infrà brunneo-piceo, segmentis abdominalibus luteis. ©. — Long. 28 mill., lat. 7 mill. — Jamaïque ? (1) Elater, nom d’un genre qui a formé depuis une nombreuse famille de Coléop- tèress ours, asncct. 270 A. CHEVROLAT. 26 medio sulcalo, punctato-rugoso, lateribus ruguloso; margine crenulato, postice acute angulato, dein emarginato, lineis tribus albis, mediâ in basi transversà ; elytris crebre punctatis vel © rugosis, longitudinaliter medio sulcatis, albo bi-lineatis, apice subserratis. — Long. 24-44 mill., lat 8 4/2- 16 mill. — Cuba, la Jamaïque et la Guadeloupe. Prionus lineutus Fab., Syst. El. 2, p. 257, 3. — Solenoptera lineata 3. Duval, loc. cit., p. 260, pl. 40, f. 2. Cet insecte varie beaucoup pour la taille : ceux de la Jamaïque sont bien plus grands, et le g est moins commun. 68. ELATEROPSIS VENUSTUS. — ' Alatus, crebre punctatus, niger; pal- pis, quatuor primis articulis antennarum pedibusque rufis; capite et pro- thorace tantum antice, lineà albà longitudinali signatis ; prothorace late- ribus posticeque late albo-marginato: singulo elytro lineà longitudinali medià albâ, ad apicem serratis; corpore infrà albo-maculato. — Long. 17 mill., lat. 5 3/4 mill. Solenoptera venusta Dej. Cat., 3° éd., p. 344. — D. Escher. Unique. Gollection de Dejean, appartenant actuellement à l’auteur. 69. ELATEROPSIS FIMBRIATUS. — J' Alatus, elongatus, postice attenua- tus, nigro-opacus, crebre punctatus; antennis pedibusque nigro-piceis ; capite prothoraceque longitudine sulcatis, hoc in margine laterali su- prà et infra, metathorace et lateribus abdominis albis. — Long. 13 mill., lat. 4 1/2 mill. — Cuba (Havane), D. F. Poëy. Unique. Collection de M. Guérin-Méneville. 70. ELATEROPSIS FULVIPES. — Alatus, velutinus, nigro-opacus, crebre et minute punctatus subcoriaceus ; antennis nigro-piceis, prothorace villo- sulo, lateribus posticis angulato, dein emarginato, medio late sulcato, infra notulà laterali albà signato; pedibus rubris ; elytris apice serratis. £ — Long. 19 mill., lat. 5 1/3 mill. — Cuba. Solenoptera fulvipes Chev., Rev. z0ol. par la Soc, Guvier, 1838, p. 282. — J. Duv., loc. cil., p. 260. Unique. Envoyé par M. Felipe Poëy. 71. ELATEROPSIS SERICEIVENTRIS. — & Alatus, angustus, irregulariter punctatus, niger; palpis antennis basi, elytris pedibusque ferrugineis ; capite prothoraceque (vage punctato) sulcatis ; elytris crebre, fortiter et ruge punctalis, ad imum marginis suturæque unispinosis, serratis ; cor- pore infrà, præsertim in abdomine, lanugine albà sericeà induto.— Long. 47 muill., lat. 7 mill. — Cuba. Unique. Reçu de M. F. Poëy. 27 Coléoptères (Gérambycides) de l'ile de Cubu. 271 72. ETATEROPSIS FULIGINOSUS. — Niger, opacus subnitidus vel testa- ceus, crebre et rugose (©) punctatus; palpis, antennis pedibusque rufis; capite sulcato; prothorace medio excavato, lateribus ruguloso, margine crenulato, postice acute angulato, dein valde emarginato; elytris ad api- cem marginis uni-spinosis, sed ultrà sub-serratis. — Long. 23-31 mill., lat. 8-11 mill. — Cuba. Prionus fuliginosus F., Syst. EL, 2, 257, 1; Syst. Ent., 160, 2. — O0, Ent., 4, 66, p. 37-43, pl. 10, fig. 39. — Solenoptera fuliginosa 3. Duval, loc. cit., p. 259. — Solenoptera scabrosa Chevr., Cat. Brit. Mus., p. 53, Din © D'un noir mat un peu luisant; ponctuation forte, serrée, plus prononcée et fort rugueuse chez la ©; les antennes, dans ce sexe, ont les articles courts, larges et triangulaires. 73. ELATEROPSIS SUBPUNCTATUS. — Valde affinis E. fuliginoso Fabr. (Priono). Niger, nitidus, in 4 tantum punctulatus, et in © fere impunc- tatus et minutissime rimosus; palpis, labio, antennis pedibusque rubris ; prothorace trisulcato; elytris basi depressis, obsulcatis, ad apicem mar- ginis uni-spinosis, emarginatis sed ultrà serratis. — Long, 19-25 mill., lat. 7-9 4/2 mill. (5. D'un noir vernissé brillant. Le & a un pointillé fin et lâche; la 9, au lieu de points, offre de petites rides crevassées. La forme des deux sexes est plus élancée que dans l'espèce qui précède. 74. PROSTERNODES CINNAMIPENNIS. — Nigro-piceus, nitidus; capite triangulatim et prothorace late sulcatis; his marginibus scabrato, laiere (*) ELATEROPSIS EBENINUS.— Elongatus, postice valde attenuatus, nigro- incaustus, nitidus punctulatus ; capite longitudine canaliculato, medio sulcato ; prothorace lateribus punctulatis postice oblique et acute spinoso, dein emarginato, in medio late canaliculato et punetulato, utrinque elevato et glabro ; elytris ad imum marginis uni-spinosis apice serratis, — Long. 26 mill., lat. 9 mill. — Jamaïque. Cette espèce se classera après l'E, punctulatus. ELATEROPSIS 5-NOTATUS. — Brevis, niger, subnitidus, crebre et ruge punctatus; capite medio sulcato et albo; prothorace transverso, lateribus arcuatis, angulo postico acuto dein emarginato, notulis 5 albis notato, basali magnà depressà, costulà centrali abbreviatà; elytris confertissime punctato-granulosis ad imum marginis uni-spinosis, apice inæqualiter serratis. — Long. 49 mill., lat. 7 mill. — Jamaïque. Cette espèce viendra se placer à côté de l'E, léneatus F.; mais elle est beaucoup plus courte et ramassée qu'aucune autre espèce. 272 A. CHEVROLAT. 28 : denticulato, bi-spinoso ©, basique utrinque arcuatim emarginalo; elytris cinnamomeis, minute rugulosis, basi et margine infuscatis atque crebre punctatis, apice subintegris. — Long. 84-37 mill., lat, 42 1/2-14 mill. Solenoptera cinnamipennis Chevr., Rev. zool. par la Soc. Cuvier, 1838, p. 281, d .— J. Duv., loc. cit., p. 259 Q. = Prosternodes cinnamipennis J. Thoms., Ess., 1860, p. 307. © Le G'a le prothorax transverse, droit sur le côté, granuleux et denticulé sur son bord, faiblement épineux à chaque extrémité; de l'angle posté- rieur part une côte arquée, oblique et transverse qui rejoint vers le milieu Pune des deux fortes côtes longitudinales; les cuisses et les jambes anté- rieures sont fortement scabreuses, denticulées sur la tranche interne et garnies d’un feutre jaune épais. La © a le prothorax un peu oblique sur le côté; chaque angle est terminé par une épine assez développée; leur bordure jusqu’à la côte longitudinale est couverte de fortes aspérités; ab- sence de pubescence aux pattes antérieures; les élytres sont aussi plus larges. 75. STRONGYLASPIS SCOBINATUS. — 4 Cinnamomeus minute tubercu- latus, infrà lanugine prostrata flava tenui tectus; articulis antennarum 4-3, oculis mandibulisque obscuris ; pedibus piceis, femoribus latis, pla- niusculis, punctato-scabrosis, serratulis infrà, tarsis rutilis; prothorace in margine antico pilis aureis obscuroque limbato, lateribus oblique rectis, serratis, versus angulos posticos acute uni-spinoso, dein late emarginato, in disco plane elevato, ad latera declivo, minute tuberculato, plagis dua- bus anticis, conicis, transverse positis nitide rugosis; scutello elevato fere rotundato; elytris parallelis, singulatim rotundatis, anguste rufo margi- natis, ultra medium obsoletè bicostatis et bisulcatis, ad basin minute tuberculatis, spinà suturali brevi, — Long. 31-35 mill., lat. 44 1/2-19 mill. — g' Guba, D. F. Poëy; Mexique, $ D. A. Sallé. Strongylaspis scobinatus Chevr., Cat. Br. Mus., p. 34, n° 1. = J, Thoms., Ess., p. 313 ©. Le type communiqué par moi à M. Thomson était une 9. Le 4 ne diffère guère de l’autre sexe, si ce n’est que les antennes sont un peu plus allongées, amincies au sommet, et que le dernier article est en pointe; le prothorax est plus élargi en arrière, coupé droit et oblique, muni d’un plus grand nombre de pelites dents en avant et terminé en arrière par une longue épine ; le bord antérieur, dans les deux sexes, est garni d’un feutre jaune doré et marginé ensuite de brun; son disque est élevé et plan, abaissé sur les côtés; et, avant le milieu, se détachent du fond deux es- 29 Coléoptères (Cérambycides) de l'ile de Cuba. 273 paces de forme conique placés transversalement avec les deux pointes en regard, élevés, rugueux, et d’un roux brillant. 76. MALLODON CARPTOR. — d Affinis M. maæxillosi F. (Prioni), pi- ceum; mandibulis exsertis, validis, in lateribus et infrà latis, planis, mar- ginibus acutis, ad apicem subito recurvis, intüs flavo-barbatis, et a medio ad extremitatem obtuse quadri-dentatis; prothorace transverso, subqua- drato, lateribus edentato, rugose fortiterque punctalo, versûüs angulos posticos oblique et recte protenso, suprà modice convexo, crebre punctu- lato, plagis duabus anticis glabris subconicis, costis duabus lateralibus; externà oblique abbreviatà, internà perpendiculari integrà ; elytris subpa- rallelis, obsoletè tricostatis, spinà suturali parvà; pedibus remote punc- tatis, tarsis piceo-fulvis. — Long. 59 mill., lat. 49 mill. — Cuba, D. F. Poëy. La © nous est inconnue. Serville (Ann. de la Soc. Ent. de Fr.. t. 1, p. 176, 1831) ayant pris pour type de son genre le Prionus maxillosus F., je ne vois que trois espèces des Antilles, que renferme ma collection, qui doivent y être com- prises. Les palpes maxillaires, chez ces insectes, ayant le double de lon- gueur des labiaux, et les quatre articles qui les composent étant filiformes allongés, avec le dernier sillonné et terminé en pointe obtuse, ces carac- tères ne peuvent convenir au grand nombre d'espèces de l'Amérique équi- noxiale, qu’on y a joints; de plus, la forme robuste des mandibules, celle du prosternum et du sternum, feront donner un nouveau nom générique à ces insectes. La femelle du P. maæxillosus diffère aussi notablement des autres ©, se rapportant aux espèces déjà signalées. Notre espèce se distinguera de suite du Mallodon maxillosum F., qui n'offre que deux dents internes vers ie sommet des mandibules, et dont les deux plaques du prothorax sont ponctuées et déprimées. La troisième espèce est inédite et originaire de l’île Saint-Thomas (M. Hornebecki nob.) 77. STENODONTES DAMICORNIS. — Castaneo-piceus, nitidus; mandibulis d'exseriis, arcuatis, atris, basi fulvo-pilosis intüs bidentatis, © capite sesqui longioribus, fortius obtuse bidentatis; capite fortiter punctato, medio ca- naliculato ; thorace inæquali lateribus rugoso, margine crenulato, dentibus duabus posticis; elytris ob-ovalibus, Q oblongis, vage et obsoletè punc- tatis, tricostatis, spinà suturali brevi. — Long. 71-87 mill., lat. 25-27 mill. — Cuba. Cerambyx damicornis Lin., Mantissa, 1, 532, — Prionus damicornis 974 À. CHEYROLAT. 30 F., Syst. EL, 2, 263, 23 G. — Stenodontes damicornis Serv., Ann. de la Soc. Ent. de Fr., t. I, p. 173, 32, 1831. — J. Duval, Loc. cit., p. 257. Je possède une nymphe & prête à se transformer, ainsi que l’enveloppe qui la contenait, et qui est formée de bois agglutiné par la larve. Je les dois à mon ami M. Felipe Poëy. Il m'a rapporté que, dans l’île, cette larve et cette nymphe étaient recherchées par les habitants et servies sur les tables comme étant un mets délicat. 78. ORTHOMEGAS SERICEUS, — SG Fulvus, mandibulis porrectis; thorace quadrato, marginato, serrato; elytris parallelis albo-sericeo-variis. © Elon- gata, brunnea; capite canaliculato, lateribus obliquis, acute 4-spinosis; elytris versüs medium ampliatis et ad apicem leviter attenuatis, conjunc- tim rotundatis, aculeatis in sutura, undique pube depressa subtili nebu- losa flavo-sericea undulose vestitis, — Long. 4 66-100 mill., © 49-78 mill.; lat. d 17-29 mill., © 46-22 mill. — Cuba, Saint-Domingue. Prionus sericeus O1, Ent., t. IV, 4795, 66, p. 16, pl. 8, fig. 26 & — Pal. Beauv., Ins., p. 226, pl. 35, fig. 2 G, fig. 3 (Q?). — Orthomegas se- riceus Serv., Ann. dela Soc. Ent. de Fr., 1, 449, 1831. — Lap. de Cast., Hist. nat., 2, p. 401. — Orthomegas spinicollis Escher, Cat. Dej., 3e éd., p. 342, p. 342 ©. — J. Duv., Loc. cit., p. 258 9. Palisot de Beauvais raconte, au sujet de cet insecte, un fail que je crois devoir rapporter comme pouvant offrir un moyen de se procurer des es- pèces ordinairement rares. Seulement je ferai remarquer qu'il décrit comme © un petit individu g'ayant la même forme parallèle, mais dont les mandibules et antennes sont plus courtes : « Je nai vu cette espèce qu'une seule fois, et j'en dois la possession à » une sorte de hasard. Lors de l'insurrection des noirs à Saint-Domin- » gue, l’Assemblée coloniale, dont je faisais partie, était en permanence » jour et nuit. Un soir que j'étais de service, les deux insectes repré- » sentés fig. 2 J'et fig. 3 £ tombèrent dans une lampe de verre qui » éclairait la salle; é{s étaient unis (1); et je ne les ai pas retrouvés » depuis. » Le même moyen m'a procuré d’autres insectes que je n’eusse jamais » trouvés autrement; car, depuis cette époque, j’eus dans ma chambre, » tous les soirs, un globe de verre dans lequel je plaçais une lumière, » (4) I est évident pour moi qu'ici le mot unis ne veut pas dire accouplés. 31 Coléoptères (Parandrides) de l'ile de Cuba. 275 Famille des PARANDRIDES (1). 79. PARANDRA CRIBRATA. — Obscure brunnea nitida, suprà ubique punctis grossis sparsisque cribrata; fronte medio, circulariter excavato ; mandibulis nigris; antennis obscure brunneis; prothorace transverso brevi; sterno (in medio excepto) grosse punctato; abdomine obsoletè et sparsim punctulato ; unguiculis brunneis. — Long. 19 mill., lat. 6 mill. — Cuba. (Parandra cribrata Th. (L cit.) p. 87, 17.) Unique. Collection de M. le comte Mniszeck. 80. PARANDRA CUBÆCOLA. — Convexa, brunnea nitida, crebre punc- tata; clypeo modice producto, apice truncato ; mandibulis capitis longitu- dine, nigris intüs quadridentatis; antennis obscure brunneis; oculis ni- gris; prothorace transversim quadrato, lateribus obliquis, sulcatis, angulis quatuor acutis; corpore infrà (margine antico prothoracis sternoque lævis- simis) minute punctato, — Long. 15 mill., lat. 4 4/2 mill. — Cuba (Ha- yane), D. F. Poëy. Je n’ai pu rapporter cette espèce à la précédente, à laquelle M. Thomson assigne les caractères suivants qui ne se retrouvent pas dans la nôtre : « front circulairement excavé au milieu, mandibules sillonnées en dessus » jusque vers leur extrémité (elles ne le sont que sur la déclivité interne); » angles antérieurs du prothorax arrondis (les quatre angles sont rectan- » gulaires et aigus). » Cette espèce, moins sa convexité, a la forme de la Parandra lævis Lat. (Genera, t. IL, p. 28), qui a été confondue par le célèbre entomologiste français et par M. Thomson avec la P. brunnea Fab. D'abord la patrie de la lævis n’est pas l’Amérique du Nord, mais bien Saint-Domingue. Le type même de Latreille, que je possède, est plan, a un chaperon avancé, droit, échancré en avant; la ponctuation en dessus est moins forte et moins serrée, chez la © surtout, que sur les trois espèces citées ci-dessus. (1) J. Thomson, Musée scientifique, 1860, p. 73. [A [er] A. CHEVROLAT. CÉRAMBYCIDES. LISTE DES GENRES ET ESPÈCES D'APRÈS L'ORDRE MÉTHODIQUE. LAMIITES. . Steirastoma Pocyi Chevr. . Psopharochus circumflexus J. Du. . Lagocheirus araneiformis Linn. . Leptostylus argentatus J. Duy. . Leptostylus calcarius GB. . Leptostylus transversalus J. Duy. . Leptostylys sagittatus 3. D, . Leptostylus dealbatus 3. D, . Alcidion scurra Chevr. . Exocentrus biustus Lac. . Probatius umbraticus 3. D. . Ecyrus annulatus Chevr. . Galocosmus nuptus Chevr. venustus Chev. speciosus Chev. dimidiatus Ch. nigripennis Ch. — — . Ataxia spinipennis Chevr. . Lypsimena fuscala Lec. . Desmiphora lanala Chevr. . Estola pilosula Chevr. — rubiginosa Chevr. . Phidolamaculicornis Che. — lanuginosa Chevr. . Ptychodes 3 lineatus Linn. . Euthuorus grandis Chevr. — filum J. Duv. . Methia pusilla New. Page 246 | 29 247 | 30 ol 217 :| 02 247 | 33 248 | 3 90. 248 | 56 218 28 | 37 249 249 | 38 219 | 39. 250 | A0. 254 | A1. 251 | 42 252 d. 252 | 4h. 252 | 45 252 | AG. 253 253 | 47 254 | A8 254 | A9. 254 | 50 255 MO 255 255 1152 256 256 | 53. . Pæciloderma . Elaphidion CERAMBYCITES. lepluroides J. Duv. . Molorchus sanguinicollis OI. . Callichroma columbina Gn. . Callichroma leucodactyla Chevr. . Odontocera brachypter a C. . Elaphèidion irroratum Lin. a bidens F. . Elaphidion ! tuberculatum Chevr. albosignalum Chevr. . Elaphidion tomentosum CG. pruinosum Ch. lanatum Chev. signaticolle C. guttiventre Ch. cinereum ON. parallellum N. . Trichrous divisus Chevr. Trichrous dimidiatipennis Chevr. . Trichrous pilipennnis Ch. . Lampromerus pilicornis F. ? altenuatus C. . Cyllene difficilis Chevr. . Neoclytus devastator Lap. et Gory. . Neoclylus Chevrolati Lap. et Gory. Tillomorpha nivicincta C. 32 Page 256 257 257 257 258 258 258 D NN © ND 12 D © © [SA > © © © [We] D = 265 26/ 26/ 33 91. 55. 56. 57. 58. 59. 60. 61. 62. 63. 64. 65. 66 67. Coléoptères de l'ile de Cuba. Achryson Surinamense Lin. 264 | 68. Elateropsis venustus Ch. Heterops Lasnieri Chevr. 264 | 69. — dimidiatusChev. 264 | 70. Stromatium unicolor Oliv. 265 | 71. fimbriatus Ch. fulvipes Chev. sericeiventris C. Eburia 8-maculata Chevr. 265 | 72. — fuliginosus F. — L-gemunata Say. 265 | 73. — subpunclatusC. — Duvalii Chevr. 266 | 74. Prosternodes cinnamipen- Cœleburia pulverea Chevr. 266 nis Chevr. — consobrina J. D. 267 | 75. Strongylaspis scobinatus. Eburodacrys HavanensisG. 267 | 76. Mallodon carptor Chevr. Chlorida festiva Lin. 267 | 77. Stenodontes damicornis L. Nephalius Poeyi Guér.-M. 268 | 78. Orthomegas sericeus Oliv. PRIONITES. PARANDRIDES. Monodesmus callidioides S. 268 | 79. Parandra cribrata Thoms. Elateropsis lineatus F. 270 | 80. — cubæcola Chev. MONODESMUS nothus. ELATEROPSIS ebeninus. — D-notatus. he Série, TOME lil. 269 274 271 18 271 270 270 270 270, 271 271 271 272 273 273 274 275 275 278 A. CHEVROLAT. * LISTE ALPHABÉTIQUE DES 3h Familles, Tribus. Genres et Espèces de CÉRAMBICYDES et de PARANDREDES. A. ACHRYSON Surinamense. albosignatum ELAPHIDION. ALCIDION sCcurr«. annulatus ECYRUS. araneiformis LAGOCHEIRUS. argentatus LEPTOSTITUS. ATAXIA spinipennis. aitenualus LAMPROMERUS. B. bidens ELAPHIDION. biustus EXOGENTRUS. brachyptera ODONTOCERA. C. calcarius LEPTOSTYLUS. CALLICHROMA colombina. — leucodactyla. callidioides MONODESMUSs. CALOGOSMUS. CALOCOSMUS dimidiatus. — nigripennis. — nuptus. — Speciosus. — venustus. carptor MALLODON. CERAMBYCIDES. CERAMBYCITES. CHLORIDA festiva. cinerum ELAPHIDION. cinnamipennis PROSTERNODES, Page 26/4 259 219 250 2/7 247 252 265 258 2/9 258 218 257 257 268 250 252 -252 251 252 251 273 245-256 256 267 261 271 Chevrolati NEOCLYTUS. circumflezus PSOPHAROCHUS. COELEBURIA consobrina. es pulverea. columbina COELEBURIA. cribrata PARANDRA. cubæcola id. CYLLENE difficilis. D. damicornis STENODONTES. dealbatus LEPTOSTYLUS. DESMiPHORA lanata. devastator NEOCLYTUS. difficilis CYLLENE. dimidiatipennis TRICHROUS. dimidiatus CALOCOSMUS. dimidiatus HETOROPS. divisus TRICHROUS. Duvalii EBURIA. E. EBURIA Duvalir. — 8-maculata. — L-geminata. EBURODACRYS Havanensis. ELATEROPSIS fimbriatus. — fuliginosus. — fulvipes. — lineatus. — sericeiventris. — subpunctatus, 264 27 267 266 257 275 275 263 275 218 253 263 263 262 252 26/4 262 266 266 265 265 267 270 271 270 269 270 271 35 Coléoptères. de l'ile de Cuba. ELATEROPSIS venustus. ECYRUS annulalus. ELAPHIDION albosignalum. — bidens. — cinereum. — guttiventre. irroratum. — lanatum. — parallelum. —= pruinosum. — L-tuberculatum. — signaticolle. — tomentosum. ESTOTA pélosula. — rubiginosa. EUTHUORUS grandis. — filum. EXOCENTRUS biustus. F. festiva CHLORIDA. filum EUTHUORUS. fimbriatus ELATEROPSIS. fulvipes, id. fuliginosus, id. fuscata LYPSIMENA. G. grandis EUTHUORUS. guttiventre ELAPHIDION. H. Havanensis EBURODACRYS. HETEROPS dèmidiatus. — Lasniert. le irroralum FLAPHIDION. J: jaspideus Dej. PROBATIUS. 270 250 259 258 261 ‘261 258 260 267 256 270 270 271 253 255 261 267 26/ 26/4 258 250 | L, LAGOCHEIRUS araneiformis. LAMIITES, LAMPROMERUS attenuatus. — pilicornis. lanata DESMIPHORA. lanatum ELAPHIDION. lanuginosa PHiDoLA. Lasnieri HETEROPS. LEPTOSTYLUS argentatus. — calcarius. — dealbatus. — sagittatus. — transversatus, lepturoïdes POEGILODERMA. leucodactyla CALLICHROMA. léneatus ELATEROPSIS. LYPSIMENA fuscata. M. maculicornis PHIDOLA. MALLODON carptor. METHIA pusilla. MOLORCHUS sanguinicollis. MONODESMUS callidioides. N. NEPHALIUS Poeyi. NEOCLYTUS Chevrolati. — devastator. nigripennis CALOCOSMUS. nivicincla TILLOMORPHA. nuplus CALOCOSMUS. 0. ODONTOCERA brachyptera octo-maculata EBURIA. ORTHOMEGAS sericeus. 12 PARANDRA cribrata. _— Cubæcula. 279 247 216 263 263 253 260 290 26/4 247 218 218 218 218 256 257 270 253 254 273 256 257 268 268 26! 263 252 264 251 258 265 274 275 275 280 À. CHEVROLAT. — Coléoptères de l'ile de Cuba. PARANDRIDES. 275 | scobinatus STRONGYLASPIS. parallelum ELAPHIDION. 262 | STRONGILASPIS scobinatus. PHIDOLA lanuginosa. 255 | scurra ALCIDION. — maculicornis. 954 | sericeiventris ELATEROPSIS. pilicornis LAMPROMERUS. 263 | sericeus ORTHOMEGAS. pilipennis TRICHROUS. 262 | signaticolle ELAPHIDION. pilosula ESTOLA. 254 | speciosus CALOCOSMUS. POECILODERMA lepturoides. 256 | spinipennis ATAXIA. Poeyi NEPHALIUS. 268 | STEIRASTOMA Poeyi. Poeyi STEIRASTONIA. 246 | STENODONTES damicornis. PRIONITES. 268 | STROMATIUM unicolor. PROBATIUS umbraticus. 249 | subpunctatus ELATEROPSIS. PROSTERNODES cinnamipennis. 271 | Surinamense ACHRYSON. pruinosum ELAPHIDION. 260 rs PSOPHAROCHUS cércumfleæus. 247 4 pulverea COELEBURIA. 266 | Thia pusilla. pusilla METHIA. 956 | TILLOMORPHA nivicincta. PTYCHODES trélineatus. 255 | tomentosuin ELAPHIDION. transversatus LEPTOSTYLUS. Q. TRICHROUS dimidiatipennis. gnadrigeminata EBURIA. 265 ‘E dipreuse ; quadrituberculatum ELAPHI- TE DER on. 959 trilinealus PTYCHODES. R. U. rubiginosa ESTOTA. 254 | unicolor STROMATIUM. rufescens NEOCLYTUS. 263 | umbraticus PROBATIUS. S. V: sagiltarius LEPTOSTYLUS. 248 | venustus CALOCOSMUS. sanguinicollis MOLORCHUS. 257 | venustus ELATEROPSIS. ELATEROPSIS ebeninus. 271 — 5-notatus. 271 MONODESMUS nothus. 269 36 272 272 249 270 274 251 252 252 246 273 265 271 264 256 264 260 248 262 262 262 255 265 249 251 270 OBSERVATIONS SUR LES GENRES CHOLEVA, CATOPS ET CATOPSIMORPHUS ET REMARQUES SUR LE NOUVEAU CATALOGUE DE M. SCHAUM SUIVIES DE [A DESCRIPTION DE DEUX NOUVEAUX GENRES ET DE QUATRE NOUVELLES ESPÈCES DE COLÉOPTÈRES PROPRES A LA FAUNE FRANÇAISE. Par M. FéLICIEN DE SAULCY. (Séance du 14 Mai 1862.) Je crois que, dans la difficile question de l'établissement des genres, on devrait avoir des idées un peu plus philosophiques que celles géné- ralement admises. Philosophiques, je l’entends ainsi : dans la création, il n’y a, d’une manière absolue, que des espèces. Les naturalistes, afin de classer les divers produits de la nature, ont dû établir dans les trois règnes des Ordres, des Familles, des Tribus et des Genres. Pour cette dernière coupe, on doit, ce me semble, tout en respectant les bases adoptées géné- raiement, avoir égard, dans les cas douteux, bien plus au faciès, aux caractères généraux et au genre de vie qu’à divers caractères minimes, à peu près, pour ne pas dire tout à fait, invisibles : le microscope n’a-t-il pas ses illusions ? Je viens aux insectes que j'ai pris pour sujet de ma note. c Les uns confondent les Choleva et les Catops en un seul genre sous le : premier nom ; d’autres les séparent de diverses manières. Dans la famille des Silphidæ, il y a de telles variations de types dans chaque genre quant aux tarses et au mésosternum, que dans certains genres, tels que Catops, Colon, Colenis, Leiodes et Agathidium, on pourrait établir de nouvelles coupes, ce que je suis loin de proposer. Il faut donc, je pense, constituer le genre Choleva seulement avec la première section de ce genre tel que le comprennent MM. Fairmaire et Laboulbène dans leur Faune francaise, cela à cause de la grande différence de faciès, d’allures et de genre de vie, 282 FÉLICIEN DE SAULCY. ainsi que des trochanters postérieurs des 4. C’est la section de la Choleva Cisieloides. On doit rejeter, selon moi, dans le genre Catops, comme sim- ple section, les espèces que M. Schaum en a distraites dans son catalogue pour les réunir aux Choleva, car une telle réunion ne peut se soutenir raisonnablement. Rejetons donc aussi dans les Catops le genre Ptoma- phagus adopté par les auteurs anglais, mais généralement repoussé avec raison. Ceci posé, je ferai remarquer que tous les Catops ont une consistance des téguments très solide ; les élytres sont dures et assez épaisses, et toute la surface supérieure du corps est recouverte d’une pubescence fine, courte, serrée, à reflets soyeux. Les Catopsimorphus, au contraire, présentent une consistance bien plus molle ; leur pubescence, plus longue et moins dense, a moins de reflet. Ils ne sont pas mats, mais brillants. La vie, qui se passe chez les Catops dans le bois pourri, les feuilles mortes, les substances animales ou végé- iales en putréfaction, se restreint chez les Catopsimorphus aux fourmi- lières, Ce genre, établi par M. le docteur Aubé en 1850, diffère, disent les auteurs (Aubé, Lacordaire, Fairmaire et Laboulbène), des Catops par son labre fortement échancré, muni d’une bordure membraneuse bilobée, et par ses antennes plus courtes, plus robustes, à articles serrés les uns con- tre les autres et comprimés, le huitième pas plus étroit et à peine plus court que les septième et neuvième. M. Jacquelin Duval a déjà fait justice du premier caractère dans son Gencra, 1, 106, démontrant avec raison que le labre est identique dans les deux genres, ce que du reste M. le docteur Aubé, contredisant ainsi son texte, avait figuré dans son dessin. Je vais parler maintenant des antennes. Mais, auparavant, est-ce à dire que je propose la destruction de ce genre ? Non. J'essaierai de le baser sur quel- ques autres caractères, afin de ne pas augmenter le genre Catops déjà assez nombreux. Si les entomologistes me donnent tort et sont d’un avis opposé, rien de plus facile pour eux que d'annuler le genre Catopsimor- phus. Moi, je ne prendrai pas cette responsabilité. Revenant donc aux antennes, je vois ceci : Le C. Marqueti a des antennes tellement courtes, larges, aplaties, et à articles tellement serrés les uns contre les autres, qu’il est difficile de les distinguer. Le dernier est presque aussi long que le reste de l'antenne. Les GC. pilosus et Fairmairei ont leurs antennes deux fois plus longues que celles de l’espèce précédente, comprimées mais bien moins plates, à articles très distincts, quoique serrés les uns contre les autres. Le der- nier est seulement à peu près de la longueur des trois précédents. M. Peyron a décrit (Ann. Soc, Ent, Fr., 1857, 716), sous le nom de Cho- Observations sur divers Coléoptires. 285 leva formicetorum, un véritable Catopsimorphus dont les antennes, gra- duellement en massue, n’ont pas les articles serrés les uns contre les autres : le huitième est aussi large mais un peu plus court que les septième et neuvième. Comment donc M. Peyron, qui décrit si bien les caractères sexuels de cette espèce, a-t-il pu avoir l’idée de la placer à côté du Gatops Alpinus, et comment M. Schaum, dans son catalogue, répète-t-il cette erreur ? Il faut qu’il n'ait pas lu la description. Je décris plus bas le C. Josephinæ dont les antennes sont assez voisines pour la forme de celles du Catops fuscus. Elles ne sont ni comprimées ni serrées, et le huitième article est plus étroit et un peu plus court que les septième et neuvième. Gela n’amène-{-il pas par une transition parfaite aux Catops ? Avant d'aller plus loin, je dois dire que je ne connais pas les C. Orien- talis et Dalmatinus, mais l’on sait que leurs antennes sont voisines de celles du pélosus. D'ailleurs, pour mon travail, je puis me restreindre aux espèces françaises. De l'examen que je viens de faire, il résulte, si l’on ne considère que les antennes, que l’on a trois partis à prendre : 1° Ou détruire le genre en le réunissant aux Calops ; 9° Ou le constituer au contraire sur de meilleures bases ; 3° Ou en faire trois genres distincts : un pour le Murqueti, un pour le pilosus, le Fairmairei et autres espèces à antennes identiques, et un pour le formicetorum et le Josephinæ; peut-être même réunir ces deux derniers aux Catops. En histoire naturelle, les partis extrêmes et les idées absolues sont mauvais. Le premier et le troisième parti sont également à rejeter, et je propose formellement le second. Il me reste à démontrer qu’il y a des caractères faciles à voir et que je crois bons. D'abord, la forme moins bombée, la consistance plus molle que celle des Catops, la pubescence plus rare et plus longue, la couleur très bril- lante, tandis que l’autre genre est mat; ensuite les caractères sexuels des &, qui nous présentent en première ligne des tarses antérieurs très faiblement ou nullement dilatés (ceux des Catops le sont beaucoup), des tarses intermédiaires simples, des tibias intermédiaires courbés, et, selon M. Rouget, pour le pilosus, une épine aux trochanters intermédiaires et une autre épine au milieu du bord postérieur du troisième segment abdo- minal. Ces deux derniers caractères n'ont pas été signalés dans les autres espèces ; est-ce faute de les avoir étudiés ? J’appelle sur ce point l'attention de mes collègues. J’ajouterai en passant que dans les genres Choleva, Caiops, Gatopsi- 284 FÉLICIEN DE SAULCY. morphus et Colon, le mâle présente toujours à l’extrémité de l'abdomen un petit segment supplémentaire. Il doit en être probablement de même chez les Adelops et Leptinus. Le genre Catopsimorphus se compose donc aujourd’hui, pour la Faune française, de cinq espèces : Pilosus Mulsant (arenarius Hampe) ; Marqueti Fairmaire; Fairmairei Delarouzée ; Formicelorum Peyron et Josephinæ Sauley. Dans la dernière et récente édition du catalogue de M. Schaum, outre la façon défectueuse dont les genres Choleva et Gatops sont constitués, j'ai remarqué avec étonnement que, malgré les travaux du savant M. Jacque- lin Duval, confirmés par notre collègue M. Fauvel, le genre Comazus Fair- maire et Laboulbène était maintenu comme différent du genre Galypto- merus Redtenbacher. De même, le genre Pylades Fairmaire, que son auteur a déclaré lui- même depuis longtemps devoir être réuni au genre Leptomastax Pirazzoli, figure toujours dans ce catalogue. La famille des Trichopterygidæ a subi une heureuse métamorphose, Sans doute, sous l'inspiration du savant M. Matthews, de nouveaux genres ont été établis. Je les approuve complétement, attendant avec impatience la belle monographie que publiera l’auteur anglais, et qui sera si utile aux entomologistes. Seulement, puisque nouveaux genres il y a, comment se fait-il que, dans le catalogue de M. Schaum, le genre P#inella n’ait pas été accompagné du nom de M. Motschoulsky, son auteur, et qu’on ait substitué à ce dernier celui de M. Matthews? L'auteur anglais, j'en suis certain, n’a pas trempé dans ce procédé de justice distributive, qui cons- titue une attaque directe à la propriété. Et, toujours au sujet des Trichopterygidæ, pourquoi dans le genre Plinella comprend-on des espèces aveugles avec des espèces pourvues d’yeux ? Se rejettera-t-on, pour défendre un pareil fait, sur la petitesse de la taille ? La bonne justice s'applique indistinctement aux petits et aux grands. Ou bien réunissez les Anophthalmus aux Trechus, les Anillus aux Bem- bidium, etc., ou bien faites un genre à part; la cécité est, ce me semble, un caractère passablement générique ! Je propose donc formellement, pour ce nouveau genre d'insectes aveu- gles, le nom de Matthewsia. Quant aux P/inella proprement dites, celles sans ailes ne doivent, à mon avis, que constituer une simple section dans le même genre que les ailées. Observations sur divers Coléopteres. 285 Familia CARABIDÆ. — Tribus SCARITU. REICHEIA Saulcy. Novum genus Dyschirio simillèmum, at capitis structura distinctum. Notis reliquis omnind ad Dyschirium convenit. Mandibulæ paulo majores. Antennæ : art. 2 primis inter se æqualibus, latitudine ter longioribus ; tertio præcedente plus ter breviore, alque bis angustiore, minimo, qua- dralo ; quarto vix lertio latiore nec longiore ; 5-10 sensim paulo crescen- tibus, quadratis ; ultimo ovato, obtuso, præcedente vix latiore et sesqui longiore. Palpi orisque parles ut in Dyschirio. Labrum breve, trilobum. Clypeus sinuatus atque prominulus. Frons lævis, sulcis duobus longitudi- nalibus anterius convergentibus utrinque, nolata, sulco transversali nullo. Depressio inter frontem clypeique marginem rugosa. Spatium ovatum, sat magnum, prominulum, in loco oculi Dyschiriorum silum, antennæ inser- tionem attingens. Ad lertiam partem anteriorem hujus spatii, sulcus obli- quus obsoletus descendit de sulco longitudinali frontis, spalium ovatum inæqualiter dividit, infräque pergit anteriüs. Suprà, locus conjunctionis sulcorum sulculis obsoletioribus etiam subdivisus est. Oculi minimi, vix perspicui, visu difficillimi, in sulco obliquo descendente, apud antennarum insertionem, multo anteriüs quàäm in Dyschirio siti sunt. Primo visu Reï- cheia cæca videtur. Je dédie ce genre remarquable à notre cher maître et collègue M. Rei- che, une des lumières de l’Entomologie. Je le prie d'accepter cette dédi- cace comme une bien faible marque de ma reconnaissance pour la peine avec laquelle il a dirigé mes débuts entomologiques, et l'amitié et la bien- veillance qu’il ne cesse de me témoigner. REICHEIA LUCIFUGA Saulcy. (PI 8, fig. 5-5 a.) — Long. 4 1/2 mill. — Testacea, capite thoraceque lævigatis, illo sat magno. hoc quadrato, paral- lelo, fortius sulcato ; elytris fortiter punctato-striatis, latitudine bis lon- gioribus, laleribus minüs rotundalis. — Habitat montes Alberas propè Caucoliberim, in ripis torrentum. Testacée ; têle assez grande, ovale; front grand, lisse, limité de chaque côté par un sillon longitudinal ; ces sillons se réunissent entre l'insertion des antennes en courbe très prononcée. Parties de la bouche comme chez les Dyschirius. Labre court, trilobé. Épistome échancré, relevé. Dépres- 286 FÉLICIEN DE SAËLGY. sion entre le front et l’épistome rugueuse. Mandibules un peu plus grandes que chez les Dyschirius. Antennes aux deux premiers articles longs ; le troisième trois fois plus petit que le deuxième, carré, ainsi que les sui- vants qui grossissent insensiblement ; le dernier ovale obtus, à peine plus large et de moitié plus long que le précédent. A l'endroit où sont situés les yeux chez les Dyschirius se trouve un espace ovale, assez grand, proéminent, atteignant en avant le point d’in- sertion antennaire. Au bord supérieur de cet espace, vers son tiers anté- rieur, un sillon oblique obsolète, assez large, mais se rétrécissant bientôt, part du sillon longitudinal du front, divise en deux parties inégales l’espace ovale , et se dirige en avant en descendant. L'endroit un peu déprimé, résultant, au bord supérieur, de la jonction des deux sillons, est subdivisé lui-même en trois petits espaces lisses par de très petits sillons très ob- solètes. Yeux très petits, à peine et très difficilement visibles, pla- cés dans le sillon oblique, assez bas, tout près de l'insertion des an- tennes, beaucoup plus en avant que chez les Dyschirius. Corselet plus lerge que la tête, un peu plus étroit que les élytres, lisse ; une forte strie longitudinale naissant en avant dans un sillon arqué et se termi- nant en arrière un peu avant la base; disque présentant sous un cer- tain jour de très faibles impressions obsolètes; bord antérieur presque droit; angles antérieurs obtus, côtés droits, parallèles ; angles postérieurs fortement arrondis avec le bord postérieur. Écusson comme chez les Dyschirius, entouré par un renflement de l’élytre sur lequel, de chaque côté, se trouve un point très gros. Élytres à huit stries ponctuées, bien marquées, y compris la suturale qui rejoint la suture vers les deux tiers postérieurs, et la marginale qui se termine à l’épaule. Toutes les stries s’effacent à l'extrémité. Les côtés des élytres sont légèrement arrondis, presque parallèles. Leur longueur est double de leur largeur. Jambes comme chez les Dyschirius, premier article des tarses posté- rieurs légèrement plus long ; dents des jambes antérieures aiguës. Je n’ai pris qu’un seul exemplaire de cet insecte dans les Albères, le 17 mars, au bord du torrent du Ravanet, près Collioure, sous un petit tas de détritus laissés par l’eau au pied d’une grande roche. La démarche de la Reicheïa lucifuga est peu vive. Familia SILPHIDÆ. — Tribus SILPHII. CATOPSIMORPHUS JOSEPHINÆ Saulcy. (PL 8, fig. 4-4 a.) — Long. 3 mill. — Ovato-oblonqus, niger, nitidus, parcè fortiusque punclatus, fusco pubes- Observations sur divers Coléopteres. 287 cens, palpis, antennis filiformibus pedibusque brunneis, elytris testaceis, apice nigris, nitidis, substriatis. — Habitat sub lapidibus cum Atlis, in montibus Alberas, propè Portum-Veneris. Ovale oblong, noir, brillant ; antennes d’un brun noir, filiformes, plus longues que la tête et le corselet réunis, insensiblement épaissies au som- met, non comprimées, à articles non serrés, les premiers allongés, les avant-derniers presque carrés; huitième carré plus étroit et un peu plus court que les contigus; onzième de la longueur des deux précédents, obli- quement acuminé. Ces antennes rappellent celles du Catops fuscus. Palpes bruns. Tête grande, noire, lisse ; une faible impression au milieu du front. Corselet noir, court, deux fois plus large que long, bien plus rétréci en avant qu’en arrière; la plus grande largeur aux deux tiers postérieurs ; bord antérieur droit, angles antérieurs très obtus et arrondis, côtés droits jusqu’à la plus grande largeur, et depuis ce point fortement arrondis jus- qu'aux angles postérieurs qui sont obtus; base bisinuée ; surface luisante, à ponctuation rare et fine, devenant forte et dense aux angles postérieurs vers lesquels se trouve une grande impression assez marquée ; pubescence fauve et peu serrée. Écusson en triangle allongé, noir, densément ponctué. Élytres testacées, luisantes, presque parallèles, à stries obsolètes assez senties ; extrémité noire ; chaque élytre arrondie séparément au sommet ; ponctuation très forte et peu serrée; pubescence fauve, peu serrée et cou- chée; çà et là, de grands poils jaunes, droits, Abdomen, parties inférieures et cuisses noires. Jambes et tarses bruns. ®, tarses simples, jambes intermédiaires droites. Quoique n'ayant pas vu le 4, je n'hésite pas à décrire avec certitude cette espèce dans le genre Catopsimorphus et non dans le genre Catops, malgré la forme de ses antennes. Je fonde mon opinion sur le faciès gé- néral, la couleur brillante, la consistance molle, la pubescence écartée, etc., qui se rapportent complétement aux Catopsimorphus. Le genre de vie est identique, et je ne doute pas que plus tard l'examen du 4 viendra com- plétement justifier mon opinion. Je n’ai trouvé qu’une seule © de ce rarissime insecte, le 19 mars, sur le versant méridional du col de Las Portas, près Port-Vendres, sous une pierre, avec des fourmis du genre Atta, de la même espèce avec laquelle se trouvent les Catopsimorphus Marqueti et Fairmairet. Je le dédie à ma femme comme témoignage d'affection et de reconnais- sance pour le zèle avec lequel elle prend part toujours si obligeamment à mes chasses entomologiques : ma collection lui doit plusieurs espèces rares. Dans la notice que j'ai donnée plus haut, les Entomologistes pourront 288 FÉLICIEN DE SAULCTY. trouver les caractères qui, selon moi, doivent constituer le genre Catopsi- morphus ; je juge donc inutile de les reproduire ici à propos de l'espèce décrite ci-dessus. Familia PSELAPHIDÆ. — Tribus CLAVIGERI. CLAVIGER POUZAUI Saulcy. (PI. 8, fig. 2.) — Long. 2 mill, à 2 mill. 4/4. — Teslaceus.—C. testaceo primo visu similis, at notis maximis distinctus. — Corporis statura paulo angustior. — Gaput paulo longius et angustius, late- ribus minus rotundatis. — Thorax paulo longior, antrorsumque magis angustatus. — Antennæ longiores : art. 1° obtecto ; % parvo, globulari ; 3°, 4°, 5° que inter se latitudine æqualibus ; 2° bis latioribus, at inter se longitudine differentibus ; 8° latitudine sesqui longiore ; K° præcedenti si- millimo ; 5° breviore, quadrato ; 6° præcedentibus bis latiore, subcylin- drico, truncato, K", 5° que longitudine non superante. — Foveola abdo- minalis bis angustior, inlernè punctata. — Pubes : capitis thoracisque similis ; elytrorum densior ac subtilior ; abdominis densior. — Fasciæ pilorum in angulis elytrorum paulo breviores. — Reliquiæ corporis partes ut in C. testaceo. — Mas eisdem notis insignis, at dente tibiali acutiore calcaralus. CG. longicorni valdè distinctus corporis stalurû minore et perangustiore, antennis multù brevioribus alioque modo structis, atque foveolé abdominis longitudinali. — Habitat montes Alberas ad Gaucoliberim et Portum- Veneris, sub lapidibus cum Formicä flavä. Cette espèce nouvelle si remarquable enrichit la Faune française et européenne d’une troisième espèce dans un genre peu nombreux et singu- rièrement organisé. Le Claviger Pouzaui est testacé, assez semblable à première vue au testaceus (PI. 8, fig. 1), quoique un peu plus étroit; mais il en diffère par les points suivants : Tête à proportion un peu plus longue et plus étroite, à côtés moins ar- rondis ; Corselet un peu plus long et plus rétréci en avant ; Antennes bien plus longues; premier article caché; deuxième petit, globuleux; les trois suivants deux fois plus larges que le deuxième, de même largeur entre eux, mais de longueur différente ; troisième de moitié plus long que large ; quatrième tout à fait semblable au troisième ; cin- quième plus court, carré ; sixième subcylindrique, tronqué à l'extrémité, aussi long que les quatrième et cinquième réunis, deux fois plus large que le précédent. Observations sur divers Coléopteres. 289 Fossette abdomidale deux fois plus étroite que celle du éestaceus, lon- gitudinale ; espace convexe situé au fond, entre les deux sillons, visible- ment ponctué, tandis qu'il est lisse dans le testaceus. La pubescence, semblable à celle du testaceus quant à la tête et au corselet, est plus dense sur l'abdomen et les élytres, et plus fine sur ces dernières qui offrent en outre à leur angle apical externe des touffes de poils un peu plus courtes. Les parties du corps passées sous silence ressemblent complétement à celles du testaceus. Le & offre les mêmes caractères sexuels; seulement la dent tibiale est plus aiguë. Cette espèce diffère au premier coup d’œil du longicornis (PI. 8, fig. 3) par sa taille plus petite et bien plus étroite, ses antennes bien plus courtes et différemment proportionnées, et par sa fossette de l'abdomen longitudi- nale et non transversale. Je dédie cette magnifique espèce à M. Pouzau, commandant de place à Collioure. L’entomologie française lui doit de précieuses découvertes, entre autres celle du Paussus Favieri, qu’il a trouvé le premier en France. C'est encore lui qui a découvert le Claviger que je décris ici, dans diverses loca- lités arides des environs de Collioure, sous des pierres , avec la Formica flava. Je l'ai repris moi-même, le 49 mars, dans les mêmes conditions, sur le versant méridional du col de Las Portas, près Port-Vendres. Puisse cette description parvenir au brave commandant comme une faible marque de mon estime, de mon amitié et de ma reconnaissance, pour l'obligeance infatigable avec laquelle il a guidé mes chasses entomologiques dans les Albères ! Familia STAPHYLINIDÆ. Tribus ALEOCHARA — Subtribus GENUINI. KRAATZIA, Saulcy. Novum genus Homalotæ affine, notis tamen magni momenti distinctum.— Caput ut in Homalotä. Palpi maxillares art. 3° valido, obconico ; 4° mi- nimo, subulato. — Antennæ art. duobus primis inter se longitudine æqua- libus ; 3° præcedente tertià parte longiore ; 4° hoc dimidio breviore ; 4-10 ejusdem longitudinis, at sensim latitudine crescentibus, quo fit ut quartus elongatus, decimus autem quadratus sit, — Labrum emarginatum, bilo- 298 FÉLICIEN DE SAULCY, bum. — Clypeus emarginatus. — Oculi reniformes, mediocres, non promi- nuli. — Thorax brevis, transversus. — Scutellum parvum, triangulare. — Elytra brevia, truncata, angulis apicalibus externis rotundata. — Abdomen, femora, tibiæ anticæ intermediæque ut in Homalotâ. — Tibiæ posticæ elongatæ, extus paululum incurvæ. — Tarsi : antici & articulati ; art. 40 brevi ; 2°, 3° que inter se longitudine æqualibus, 1° ter separatim lon- gioribus ; 4° elongato, longitudine ; 2°, 3" æquante. — Intermedi elongati; art. À° brevi ; 2° hoc ter longiore ; 8°, L° que inter se longitudine æquali- bus, præcedente paululum separatim brevioribus ; 5° præcedente plus sesqui longiore. — Postici valdè elongati : art. 1° sat brevi ; 2° præcedente bis longiore ; 3°, 4° que huic separalim æqualibus ; 5° præcedente tertiâ parte longiore. — Oris partes mihi invisæ. Je dédie ce genre si remarquable, surtout par la forme de ses tarses, à l’auteur célèbre auquel l’entomologie doit de si bons travaux. KRAATZIA ATTOPHILA, Saulcy. (PI 8, fig. 6, 6 a antenne, 6 b jambe postérieure.) — Long. 2 mill. 2/3. — Nigra, nitida, palpis, antennis, pedibus, elytris anoque fusco-testaceis, parum densè punctata griseoque pu- bescens, Gaput ferè lævigatum. Thorax subtiliter sparsis punctis notatus, capitis longitudine, hâc bis latior, postice ab angulis anticis angustatus, angulis anticis rotundatis, posticis obtusis, in medio baseos impressione te- nuissimä notatus. Scutellum nigrum. Elylra thorace latiora eoque vix lon- giora, brunnea, punctis majoribus notata, basi, humeris, margine laterali posticoque infuscatis. Abdomen nigrum, basin versüs, paulo dilutius, ano fusco-testaceo, supra parum convexæum, sparsis punclis impressum. Mas 7° abdominis superiore segmento in medio leviter emarginato, mar- gine posteriore utrinque parum prominente distinctus. — Habitat montes Alberas propè Portum Veneris, sub lapidibus cum Attà capitatä. Ce rarissime Staphylin se reconnaît facilement à sa couleur luisante, à sa forme assez large et parallèle, et à ses tarses postérieurs très longs, dont le premier article est le plus court, les trois suivants d’égale longueur entre eux, chacun étant le double du premier, et le cinquième d’un tiers plus long que le précédent. Tête noire, brillante, presque lisse; yeux petits, réniformes, nullement proéminents. Palpes maxillaires d’un testacé foncé, de quatre articles; troisième grand, obconique ; quatrième petit, subulé. Antennes d’un testacé foncé, à articles allongés ou presque carrés vers l'extrémité, les deux premiers égaux, le troisième d’un tiers plus long que le deuxième ; le quatrième de moitié plus court que le troisième, et de même longueur que les suivants jusqu’à l’avant-dernier ; onzième article presque aussi long que les deux précédents, pyriforme, acuminé. Labre Observations sur divers Coleoptères. 291 échancré, bilobé. Epistome échancré. Corselet noir, luisant, à ponctuation fine et éparse, à pubescence grise peu serrée: bord antérieur droit, angles antérieurs arrondis avec les côtés jusqu’au quart antérieur où se trouve la plus grande largeur, qui est double de la longueur : de ce point, le corselet se rétrécit vers la base, les côtés sont droits jusqu'aux angles postérieurs qui sont obtus ; bord postérieur arrondi; une très légère impression au milieu de la base. Écusson petit, triangulaire, noir. Elytres plus larges et à peine plus longues que le corselet, brunes, brillantes, plus foncées à la base, aux épaules et au bord latéral et postérieur; ponctuation plus forte que celle du corselet ; pubescence grise, éparse. Angles postérieurs externes arrondis. Abdomen noir, brillant, premier segment un peu plus clair; ponctuation absolète et rare ; pubescence grise, peu dense; anus brun testacé ; segments supérieurs peu convexes. Pattes testacées. Tibias posté- rieurs longs, très légèrement arqués en dehors. Tarses postérieurs très longs ; à tous les tarses le premier article est beaucoup plus court que chacun des suivants. Quelques poils raides, noirs, sur les bords du corselet, des élytres et de l'abdomen. d' Septième segment abdominal supérieur légèrement échancré; bord re- levé de chaque côté de l’échancrure. C’est le 19 mars que j'ai trouvé un seul exemplaire 4 de ce remarquable insecte, entre Port-Vendres et Banyuls, sous une pierre, avec l’Atta capitata, en compagnie de la Gholovocera formicaria. Ne voulant ni ne pou- vant sacrifier cet unique individu, je n'ai pu ni étudier ni décrire es parties de la bouche. La Kraatzia Attophila court avec une très grande rapidité : c’est une des plus intéressantes acquisitions pour la faune fran- çaise. Je crois que ce genre doit se placer entre les Homalota et les Leptusa. DIAGNOSES D'UN NOUVEAU GENRE ET DE Deux espèces nouvelles de Staphylinides de France, Par M. FAUVEL. (Séance du 28 mai 1862.) I. Genus ARENA. — Corpus parvum, elongatum, lineare, depressum. Caput magnum, thoracis latitudine, minimè posteriüs coartatum. Maxillæ mala interiore intüs spinulis vix circà basin longioribus ciliata, Ligula subelongata, integra. Paraglossæ vix prominentes. Mentum subtransver- sale, antice sinuato-emarginatum. Palpi labiales triarticulati, sicut in ge- nere Leptusa. Antennæ capite thoraceque brevioribus, articulis tribus primis elongatis. Prothorax quadratum, subtransversale, angulis-rotun- datis. Elytra hoc non latiora, pauld longiora. Abdomen parallelum, mi- nimè circà basin angustatum. Tibiæ omnes in utroque sexu densè lon- gèque ciliatæ. Tarsi antici quatuor, posteriores 5-articulati, postici articulo primo elongalo, ferè dimidia parte longiore. — Arena, nomen mytholo- gicum. Characteres sexuum non extrinsecüs apparentes. Ad hoc genus, Phytoso Curt. et Leptusæ Kraatz affine, pertinet una se- quens species : A. OGTAVII. — Brunneo-testacea, nitidula, aureo-pubescens, capite brunneo, crebrè subtiliter punctato, abdomine toto nigro, parcè subtilis- simè punctulato, apice rufo-testaceo ; thorace quadrato, angulis obtusè rotundatis, disco line tenui medià impresso; elytris hoc pauld longiori- bus. — Long. 4 3/4 mill. In normannis litloribus, primo vere, sublapidibus rara habitat. — Facie quasi Phytosus balticus Kr. videtur. IT. OXYTELUS OCEANUS. — Niger, subnitidus, thorace paululüm, ely- trisque piceis, antennis, palpis, pedibusque rufulis, mandibulis medio rufis, capite parcè fortiter quasi striatim, fronte densè subtilissimè punc- tatis, thorace obsoletè trisulcato, lateribus minimè crenatis, parcè fortiter striatim punctato, elytris confertim punctato-strigosis, circà scutellum in- fuscatis, abdomine subtilissimè punctulato. — Long. 3 1/2 à 4 mill. Mas sexto inferiore abdominali segmento medio apice bi-tuberculato, septimo maximè arcuato, latere profondè sinuato. Oxytelis inusto Grav. et Perrisii Fauvel intermedius. Habitat frequens mense martio præsertim sub lapidibus littoris, arenà in fossis circà Olimæ ostium (Normanniä). ESPÈCES NOUVELLES DE COLÉOPTÈRES Découvertes en Corse par M. E. BELLIER DE LA CHAVIGNERIE, en 4861, ET DécriTes par M. L. REICHE. Suite (1) (Séance du 26 Mars 1862.) 1. HYDROPORUS COARCTICOLIS Reiche. — Longit. 5 1/2 mill. (2 1/3 lin.) Latit. 2 4/2 mill. (4 4/3 lin.). Oblongus, deplanatus, piceus. Hydrop. Lareynii Fairm. vicinus. Caput latum, sublævigatum vel tenuissime punctulalum, antice inter oculos, pro- funde longitudinaliter bi-impressum; ore antennisque rufis. Thorax trans- versus, capite terlia parte latior, laliludine dimidio brevior, a latere rufescens , valde rotundatus, postice valde attenualus et ibidem elytris multo angustior, angulis posticis rotundato-oblusis, basi bisinuatus, medio parum lobatus ; disco sub-lævigato, coriaceo, basi utrinque minutissime punctato. Elytra thoracis latiludine at ejusdem basi latiora, sub parallela, apicem versüs altenuata, apice conjunctim sub acuminata, deplanata, coria- cea, remote minute punclata, costis duabus sub obsoletis singulo instructa. Sublus pectore abdomineque nigris, opacis ; pedibus rufis femoribus basi late piceis. — Hab. in Corsica in torrentis. Cette espèce vient prendre place dans la nomenclature après du Hydrop. opatrinus Germar; elle est très voisine du Hyd. Lareynii Fairm., mais s’en distingue facilement, ainsi que de toutes les espèces de ce groupe, par le rétrécissement basilaire et les côtés fortement arrondis de son corselet. 2. HYprOPoRUS RAMBURI Reiche. — Longit. 3-3 1/2 mill. (1 1/3-1 1/2 lin.) Latitut. 4 3/4 mill. (3/4 lin.). Ovatus, convexus, nitidulus, tenuissime pubescens, niger vel nigro piceus, Caput sat latum, convexiusculum, crebre punclulalum, antice inter oculos utrinque linea impressa parum arcuata instructum, ore antennarumque (1) Voyez les Annales de 1861, p. 201 et suivantes. h° Série, TOME IL. 19 99/4 I. REICHE. basi rufulis. Thorax transversus, capite tertia parte latior, unicolor sed rare a latere angustissime rufescens, antice paulo angustior, angulis pos- ticis obtusiusculis, crebre punctulatus. Elytra tenue crebre punctata, rufo- testacea, basi ad scutellum anguste nigra, macula rotundata sub humerali, fascia mediana nigra, communi, lala, irregulari, antice sinuata, poslice secundum suturam ad apicem attingenti; antè apicem utrinque macula transversali arcuata testacea; ad apicem ulrinque macula indeterminata cum margine lola anguste testacea confluenti ; stria suturali sub lente pers- picua ; epipleuris rufulis. Subtus niger, opacus, tenuissime punclulatus ; pedibus rufulis. — Hab. in Corsica in torrentis. Cette espèce, que j'ai cru devoir dédier à mon savant collègue, M. Rambur, qui, l’un des premiers, nous à fait connaître les productions entomolo- giques de la Corse, est très voisine des Hydrop. lepidus Olivier et Eschert Aubé ; elle en diffère par sa taille plus petite, sa convexité plus forte et la distribution de ses couleurs, principalement sur les élytres où la tache noire humérale est placée plus bas et isolée, ne touchant pas à la base et où la fascie noire est beaucoup plus étendue; mais surtout par la strie juxta-suturale marquée. 3. RHIZOTROGUS INSULARIS Reiche. — Longit. 45-19 4/2 mill (6 3/5-8 2/3 lin.) Latit. 8-14 4/2 mill. (3 3/4-5 lin.). Fæmina multo major, oblongus, nitidus, testaceus ; capitis vertice, tho- race medio, scutelloque fuscis ; elytris castaneis. Caput rotundatum cilia- tum, punctato-rugatum, haud carinatum, pilis nonnullis hirsutum, vertice punctatum ; epistomo crebre punctato, fronte linea sinuala separato, mar- gine anguste fusco, valde reflexo, antice medio emarginato ; antennis de- cem articulatis ; clava, in mare, stipite longiore, in fæmina dimidio bre- viore. Thorax transversus, capite plus duplo latior, latitudine dimidio brevior, antice angustatus, rare ciliatus, late emarginatus ; angulis oblusis ; a latere valde rotundatus, pilis pallidis raris ciliatus, pone medium lalior ; angulis posticis rotundatis ; basi sinuatus, suprà scutellum lalè lobatus ; disco convexo, glabro, crebre punctato ; punctis secundum mar ginem ante- riorem confusèis ; medio sub carinato, limbo undiquè parum reflexo, angus- tissime fusco; lateribus macula parva fusca medio ornatis. Scutellum triangulare, medio lævigatum, à latere punctulatum basi dense longeque pilosum. Elytra basi thorace parum angustiora, ponè medium ampliora, apice conjunctim rotundata, punctulata, sutura costisque tribus, externu obsoleta, singulo instructa; costis sub lævigalis. Pygidium remote puncta- tum. Subtus pectore dense pallide lanato ; abdomine lævigato, glabro, segmento penultimo à latere remote punctato ; tibiis anticis extüs infuscalis, Coléoptères nouveaux de lu Gorse. 295 tridentatis ; dente superiore subobsoleto, unguiculis fuscis. — Hab. in Corsica, versus Corte. Cette espèce, qui se retrouve en Sardaigne, a le port du RA. cicatricosus Mulsant, mais elle est un peu plus petite et s’en distingue par sa tête testacée, bien arrondie, moins grande, à rugosités beaucoup plus faibles ; par son corselet plus transverse, beaucoup plus arrondi sur ses côlés, à angles postérieurs arrondis, à surface largement brunâtre au milieu avec les côtés testacés et à ponctuation moins forte et moins serrée; par son pygidium à ponctuation plus écartée et moins marquée, et par son abdo- men entièrement lisse à sillon ventral plus large. La femelle, beaucoup plus grande, est entièrement d'un testacé un peu roussâtre, avec une carène transversale élevée sur la tête, entre le front et le vertex. h. RHIZOTROGUS BELLIERI Reiche. — Longit. 42 4/2-15 mill. (5 1/2-6 1/2 lin.) Latit. 7-7 4/2 mill. (3-3 1/3 lin.). Oblongus, nitidus, pallide testaceus ; vertice, thorace linea mediana, elytris sutura liÎmboque, pygidio linea mediana fuscis. Caput subrotun- datum , parce margine ciliatum, punclato rugosum, haud carinatum, glabrum ; epistomo reflexo, medio parum emarginato, margine anguste fusco, fronte linea fusca, transversa, subrecta, separato ; antennis decem articulatis, clava infuscata, in mare stipite parum breviore. Thorax transversus, capite plus duplo latior, lalitudine dimidio brevior. antice angustatus, haud cilialus, late emarginatus ; angulis obtusis; a latere rare cüiatus, rotundatus, paulo infra medium latior ; angulis posticis obtusis, sub rotundatis ; basi sinuatus, suprü scutellum lalè lobatus ; disco sat con- vexo, glabro, crebre punctalo, medio linea longitudinal sublævigata deco- rato ; lateribus macula parva, fusca medio ornatis. Scutellum triangulare punctulatum basi dense pallidopilosum. Elytra basi elytris latiludine, ultrà medium ampliora, scoriacea, punctulata, apice conjunctim rotundata, su- tura parum elevata costlisque tribus singulo obsoletis. Pygidium remote punctlulatum. Subtus pectore densè pallide lanato, abdomine lævigato, seg- mentis seria transversali punclorum piliferorum instructis ; libiis anticis extus infuscatis, tridentatis.— Hab. in montibus Corsicæ altissimis. Cette jolie espèce, dont M. Bellier a rapporté un grand nombre d’indi- vidus, malheureusment tous mâles, se distingue+parfaitement par la colo- ration de toutes ses congénères ; elle n’a, sous ce rapport, quelque analogie qu'avec le Rhëz. quercanus Burmeister (Handb. IV, 2-395), lequel est un Amphimallus. À celle occasion, je dcis dire que ce Rh. quercanus Bur- meisler est le véritable Rhizot. insubricus Villa (1) non décrit, et que c’est (4) D’après deux individus que je tiens de M. Villa. LE 296 L. REICHE. a une toute autre espèce que M. Burmeister (Handb. IV, 2-383) a donné ce nom en citant, à tort, l'ouvrage de Villa, p. 35, n° 21, où il est ques- tion d’une autre espèce : Rh. limbatipennis. 5. MALACHIUS LONGICOLLIS Erichson. — Entomographien, p. 86. Erischon n’a connu et décrit que la femelle de cette espèce. Avec un nombre d'individus de ce sexe , M. Bellier a rapporté un mâle, lequel, comme dans son congénère de l’avant-dernière division du genre, dans le système d’Erichson, a les élytres parallèles non dilatées vers l'extrémité qui est rouge et qui se replie en cavité irrégulière assez profonde, d’où sortent deux épines noires, l’une supérieure, plus grêle et plus longue, l’autre inférieure, courte, subtriangulaire. Le corselet, rouge dans les deux sexes, a une teinte verdâtre sur la base. — Trouvée en Corse, dans les montagnes du centre. Le Charopus dispar de M. Fairmaire (Ann. de la Soc. Entom. 1859, 277) est un véritable Malachius de la même division que le précédent à la suite duquel il vient se placer. Les Malachius Maurilanicus et angusticollis de M. Lucas (Expl. de l'Algérie, p. 492) ne sont que les deux sexes d’une même espèce, Mal. Mauritanicus; V'angusticollis en est la 9. Elle appartient à la dernière division du système d’Erichson. 6. OEDEMERA QUADRINERVOSA Reiche. — Longit. 6 4/2 mill. (3 lin.) Latit. 4 1/2 mill. (2/3 lin.). Obscure viridi ænea; abdomine rufescente ; elongata, angustissima. OEd. lurida vicina. — Caput oblongum, inter antennas late impressum, crebre rugoso punclatum, vertice sub canaliculatum ; epistomo haud sulcato; an- tennis filiformibus dimidio corporis longitudine, articulo tertio quarto æquale, ultimo apèce constricto. Thorax capite ad oculos angustior, antice postliceque magis constrictus, laliludine haud longior, a latere medio gib- bose ampliatus : disco subtile punclato rugoso, ruga mediana transversa instructo, postice depresso ; depressione medio longitudinaliter sub carinata. Sculellum triangulare, profundèe sulcatum. Elytra thorace duplo latiora, parallela, haud dehiscentia, apice singulatim rotundata, punctato rugu- losa, quadricostata ; costa prima medium versus, secunda ante humerum, tertia infrà callum humerale, quarla sub laterali libera, costis omnibus apicem obsolete attingentibus ; sculellum versus costa altera ad suturam, paulo infrà scutellum, abbreviata. Subtus abdomine flavo rufescente ; segmentis tertio el quarto apice, quinto toto, piceis Ÿ. — Hab. in Corsica, in sylva dieta Vizavona, mense junio, Coléoptères nouveaux de la Corse. 297 Gette espèce intéressante, dont je n’ai vu malheureusement que des fe melles, vient, par ses élytres non déhiscentes, se ranger près de la OEd. lurida ; mais elle en diffère par les impressions de son corselet, par sa couleur plus foncée, par son abdomen roussâtre, et surtout par ses élytres offrant quatre côtes longitudinales entières, caractère qui ne se rencontre dans aucune autre espèce du genre. 7. ATTELABUS NIGRICORNIS Mulsant. — Opusc. Entom. VI (1855), p. 89. Var. Niger ; elytris piceo-nigris. Cette variété, que n’a pas connue M. Mulsant, a été rapportée par M. Bellier, avec un certain nombre d'individus semblables au type de M. Mulsant. Elle habite la Corse. 8. CATHORMIOCERUS SQUAMULATUS Reiche. — Longit. 3 mill. (4 1/2 lin.) Latit. 4 4/2 mill. (2/3 lin.). Oblongus, nigro-piceus, obscurus, undique suprà tuberculis minutissinus, squamigeris confertissime vestitus. Gaput subrotundum, sat convexum» vertice obsolete canaliculatum; rostro valido, capite parum angustiore, inæquale ; antennis validis, rufescentibus, articulo secundo tertio dimidio longiore et duplo crassiore, clava ovata. Thorax subcylindricus, apice capilis latitudine, infra medium amplior, «a latere parum rotundatus, apice basique regulariter truncatus. Elytra oblongo-ovata, antice conjunctim levi- ter emarginata, basi thoracis plus dimidio latiora ; humeris rotundatis ; convexa, regulariter striato valde punctata; interstiliis parum convexis, pilis squamosis appressis brevissimis dense vestita. Subtus ater ; squamis griseis adspersus, — Hab. in Corsica. Cette espèce curieuse est voisine, pour la forme, du Cathormiocerus mu- ricatus Chevrolat (Rev. zool. 1860, p. 78); elle est un peu plus petite et en diffère, comme de toutes les autres du même genre, par les très petits tubercules squameux dont elle est densément revêtue. Les poils écailleux qui recouvrent ses élytres sont plus courts et plus fournis que dans l’es- pèce de M. Chevrolat. 9. OTIORHYNCHUS INTRUSUS Reiche, — Longit. 7 1/2 mill. (3 1/3 lin.) Latit. 3 1/2 mill. (1 4/2 lin.). Oblongo-ovalis, obscurus, piceus. Caput parum convexum, atrum, sub- ævigatum parce punctulatum ; oculis viæ prominulis ; rostro basi valde contracto, apice dilatato, truncuto ; truncatura nitida, punctulata ; suprà 298 L. REICHE. tomentoso, sub canaliculato; antennis gracilibus, articulo primo funiculi se- cundo dimidio breviore, sequentibus modice elongatis, clava ovata. Thorax oblongus, sat convexus, antice valde, postice vix altenuatus, confertim tu- berculosus, interstitiis dense squamulosis, squamis caducis, medio haud canaliculatus nec carinatus, à latere infrà medium rotundatim ampliatus. Elytra ovata antice conjunctim vix emarginata, basi thoracis latitudine, mox ponè basin rotundatim ampliata, indè ultra medium rotundata, apice conjunctim cuspidata, convexa, dorso paulo depressa, late striato punctata ; énterstiliis sub carinatis ; rugis transversis cancellata. Corpus subtus alrum, granulatum; pedibus longiusculis ; femoribus ad apicem subito clavatis infrà acule dentatis; tibiis teretibus, cylindricis, reclis, medio parum inflatis. — Hab. Corsica in montibus. Cette espèce, qui appartient au deuxième fascicule de la deuxième di- vision du système de Schœnherr, vient y prendre place près de l'O. Corvus de cet auteur ; il s’en distingue par son rostre non sillonné, son corselet couvert de petits tubercules arrondis, les intervalles des stries de ses élytres presque carénés, etc. 10. PHRATORA PUMILA Reiche. — Longit. 4 mill. (4 2/3 lin.) Latit. 2 4/4 mill. (4 lin.). Oblonga, viridi-cærulea, nitida. Gaput transversum, planum, crebre grosse-punctatum, antice arcualim impressum ; ore nigro ; antennis nigris ad apicem graduatim incrassalis, articulo secundo tertio dimidio breviore quarto æquale, ultimo præcedenti duplo longiore. Thorax transversus, capite ferè duplo latior, latitudine dimidio brevior, valde convexus, lateri- bus parum rotundatus, ante medium paulo latior, antice posticeque ferè æqualiter parum angustatus ; disco crebre sat grosse punctato, undique angustissime marginalo. Scutellum triangulare, lævigatum. Elytra basi thorace parum latiora, infrà humeros ampliora, inde usque ad apicem versüs sub par allela, apice conjunctim rotundata, punctalo valde striata ; tnlerstitiis punctulatis. Subtus pectore abdomineque grosse punctatis, transversim rugatis. — Hab. in Corsica, sub lapidibus, in montibus. Gette espèce s’éloigne de toutes ses congénères par sa taille beaucoup moindre, sa forme moins allongée, la ponctuation régulière et serrée de sa tête et de son corselet, l'absence d'impression basilaire juxtà humérale sur ses élytres et la grosse ponctuation du dessous du corps. 11. GRAPTODERA IMPRESSICOLLIS Reiche. — Longit 4 1/2-5 412 mill. (2-2 4/2 lin.) Latit. 2 9/3 mill. (4 4/3 lin.). Oblongo-ovalis, cyanca, nitida, Grapi. consobrina Duftschm. affinés. Coléoptères nouveaux de la Corse. 299 Caput sat latum, inter antennas carinatum, inter oculos bi-tuberculatum, vertice lævigatum, utrinque oculos versus paululo rugatum : labro cupreo ;. palpis nigris, antennis viridi-cyaneis, articulc tertio secundo tertia parte longiore ; oculis valde prominulis. Thorax capite dimidio latior, latitudine tertia parle brevior, antice valde angustätus ; angulis prominulis, postice dilatatus ; lateribus usque ultrà medium obliquis, ibidem parum sinuatis, angulis posticis prominulis ; disco scoriaceo, distincte punctulato præser- tim a latere, antice utrinque transversim impresso, canaliculo basilarè medio et præsertim ad anqulos posteriores profundius impresso. Scutellum lævigatum. Elytra thorace dimidio latiora, distincte punctulata. Subtus abdominis segmenta lævigata apice rugoso punctata. — Hab. Corsica, versüs Ajaccio ; etiam in Sicilia. Cette espèce ressemble beaucoup à la Grapt. lythri Aubé (Soc. Ent, 1843-8), auprès de laquelle elle vient se placer ; elle en diffère par son corselet distinctement rugueux, à impressions transversales antérieures plus profondes, et dont le canal transversal postérieur est plus profondé- ment enfoncé dans son milieu et se termine à chaque extrémité par une fossette très profonde un peu oblique. J'en ai vu un assez grand nombre d'individus tous semblables (1). 12. ADONIA coRsICA Reiche. — Longit. 5 mill. (2 4/3 lin.) Latit. 3 4/4 mill. (1 1/2 lin.). Breviter ovalis, nitida, Adon. mutabili Scriba affinis. Caput latum, æquale, crebre minute punctulalum, nigrum, utrinque inter oculos pallide longitudinaliter lineatum, medio, interdum, lineola pallida obsoleta deco- ralum ; palpis antennisque testaceis, apice piceis ; oculis parum promi- nulis nigris. Thorax transversus, capile duplo latior, latitudine dimidio brevior, a latere valde roltundatus, antice lale emarginatus, angustatus, angulès obtusis ; postice minus coarctatus angulis obtusis sub rotundatis ; disco subtiliter punctulato, sat convexo a latcere parum reflexo, basi an- guste marginato, nigro, antice anguste testaceo marginalo, «a latere late Lestaceo ; colora antice posticeque dilatata, interdum medio lineola longitu- dinali abbreviala pallida ornato; limbo extremo augustissime nigro. Elytra thorace ferè duplo latiora, punctis minutissimis parum confusis coriacea, rubro testacea, macula communi scutellari oblonga, maculisque sex nigris (1) Si on persiste à maintenir toutes les espèces qu’on a récemment faites aux dépends de l’Altica oleracea des anciens auteurs, ce dont je doute, la présente espèce devra être conservée, car les caractères qui la distinguent sont aussi marqués et ont autant de valeur que ceux sur lesquels on s’est fondé; dans le cas contraire on devra peut-être la réunir à la Grap. Lythri. 300 L. REICHE. — Coléoplères nouveaux de la Gorse. ut in Ad. mutabili dispositis ornata, quarta et quinta interdum conjunctis. Subtus omnino atra, epimeris meso et mela sterni albidis ; tibiis quatuor anticis, posticis apice tarsisque rufo-testaceis, unguiculis piceis. — Hab. Corsica, sub lapidibus, in culmine montis Rotundi. Cette espèce offrant les mêmes dessins des élytres que le type de l’'Adonia mutabilis, dont elle n’est peut-être qu’une variété, peut au pre- mier abord être confondue avec elle; elle en diffère par sa ponctuation bien marquée, par sa tête plus noire, à taches juxtà oculaires linéaires; par son corselet également plus noir sans points jaunes sur le disque et à bordure jaune antérieure plus étroite, ses angles antérieurs moins avancés et les postérieurs obtus, plus marqués, moins arrondis, et par les taches de ses élytres beaucoup plus grandes. 13. COCCINELLA OBLIQUATA Reiche. — Longit. 3 2/3 mill. (1 4/2 lin.) Latit. 3 mill. (4 1/4 lin.). Rotundato-ovalis, nitida ; Gocc. 14-pustulata Linné affinis, nigra, fulvo- testaceo variegata. Caput planum, crebre punctatum, inter oculos transver- sim testacea ; oculis prominulis, palpis antennisque testaceis, apice sub- piceis. Thorax transversus, capite ferè duplo latior, latitudine dimidio brevior, a latere rotundatus ; angulis posticis rotundatis anticis obtusis ; disco fulvo-testaceo, distincte punctulato ; medio maculis geminis rotun- datis, postice, medio, maculis tribus angulatis nigrès ornato. Scutellum læ- vigatum atrum. Elytra, thorace ferè duplo latiora, convexa, crebre punc- tulata, maculis quinque fulvo-lestaceis singulo ornata ; prima scutellum ver- sus obliqua, secunda humerali poslice intus versus primam dilatata, tertia mediana suturam versus rotundata, quarta marginali mediana subquadrata, quintaque apicali medio transversim sub costata. Sublus abdominis seg- menta à latere testacea; duobus apicalibus testaceis. Pedes testacei; femori- ribus posticis extus infuscatis. — Hab. Corsica. Cette espèce, dont je n’ai vu qu’un seul individu, vient prendre place à côté de la Cocc. 14-pustulata, dont elle diffère par sa convexité moins grande, par son corselet à fond jaunâtre maculé de noir, par ses élytres n'ayant chacune que cinq taches fauves dont la juxtà suturale en forme de virgule et l’humérale dilatée en dedans postérieurement, par la petite côte transversale de leur extrémité, et enfin par les deux segments terminaux de l'abdomen testacés. NOTE SUR L’IDENTITÉ DE L'APHODIUS ATRAMENTARIUS Er. AVEC L’APHODIUS DEPRESSUS KUGEL, Par M. le baron pe HAROLD. a ———_—_— (Séance du 8 Janvier 1862.) La question relative aux variétés noires de l’Aphodius luridus (A. nigripes Fab.) et de deux espèces très voisines, l'A. depressus Kugel. et l'A. atra- mentarius Erichs., qui avaient longtemps été confondues et méconnues par les anciens auteurs, n’a plus été soulevée depuis qu'Erichson, en éta- blissant dans son Naturgeschichte der Insecten, WE, p. 897, l'A. atramen- tarius, avait paru l'avoir décidée définitivement. L'autorité d’Erichson, dont le rare talent a jeté tant de lumières sur les problèmes les plus difficiles en entomologie, me semble être la cause que personne après lui n’a plus voulu attaquer la décision d’un auteur qui paraît moins que tout autre avoir été sujet à l’erreur. Quoi qu’il en soit, il n’a plus été fait mention depuis de l'A. «tramentarius, qui paraît n’avoir été ni reconnu, ni retrouvé par personne, tandis que l’A. depressus conti- nuait à figurer dans les catalogues ou rapports locaux. Cette circonstance et les difficultés que je rencontrais à déterminer cer- tains individus de ma collection, m’engagèrent à soumettre les deux espèces en question, l’A. atramentarius Er. et l'A. depressus Kugel. à un nouvel examen, qui conduisit au résultat qu’elles n’en formaient qu’une seule. Je pense que cette assertion, comme toute autre de ce genre, doit être appuyée par l’énumération détaillée des motifs qui ont amené cette con- clusion. Je ferai observer, avant tout, que c’est bien le vrai A. atramentarius d’Erichson que j'ai devant moi, vu que je tiens des exemplaires de la même source que lui, c’est-à-dire de M. Krieckbaumer, actuellement aide-natu- raliste au cabinet d'histoire naturelle à Munich, qui en son temps avait communiqué à Erichson les individus qui servirent de types pour la des- cription dans la Naturgeschichte. Mes recherches cependant ne se bornent pas là : ce même A. «tramen- Larius se trouve très abondamment aux environs de Munich, et se ren- 302 DE HAROLD. contre sans doute en beaucoup d’endroits où il n’a pas été signalé jusqu’à présent ; je l'ai pris également en France, en Lombardie et en Autriche. Je commence par examiner les deux diagnoses, qu’Erichson donne de VA. depressus et ensuite de l'A. atramentarius. En comparant mot pour mot l’une avec l’autre, ce sont d’abord les élytres crenato-striata avec les tarses rouges de l’A. depressus, et les élytres punctato-striata avec des tarses apice rufescentibus de l'A. atramentarius, qui paraissent séparer les deux espèces. Sans m’arrêter pour le moment sur ces différences, que je reprendrai dans la suite, je me borne à les déclarer comme nulles ou tout au plus peu apparentes. Aussi Erichson n’insiste-t-il pas sur ce point, car dans le texte qui suit la description de chaque espèce, où il a l'habitude de faire ressortir les spécialités de l’espèce décrite par des notes compara- tives, il n’en est plus fait mention. La note qui se trouve à la suite de la description de l'A. atramentarius contient, sans y ajouter aucun autre caractère distinctif, les seuls points différentiels que j'ai pu relever en continuant l’examen des diagnoses, c’est-à-dire l'indication d’une ponc- tuation moins serrée et de palpes d’un brun foncé (picei) chez l'A. atramenlarius, tandis que ces organes sont entièrement rouges (rufi) chez l'A. depressus. Or, s’il en était ainsi, principalement si la couleur rouge des palpes maxillaires offrait toujours un contraste bien marqué avec celle de ces mêmes organes chez l'A. atramentarius, qui alors devraient constamment paraître noirs ou d’un brun foncé, je conviens qu'il suflirait parfaitement d'indiquer ce caractère pour séparer nettement les deux espèces, quoique la valeur spécifique d’une pareille différence puisse encore être mise en discussion. Mais ce sont précisément ces palpes maxillaires dont la cou- leur passe, indépendamment de celle des élytres, insensiblement du rouge au brun et au noir, de sorte qu'il se trouve des individus à élytres rouges qui les ont plus foncés que d’autres tout noirs, chez lesquels ils paraissent d’un rouge plus ou moins clair. Quant à la ponctuation, elle semble au premier coup d'œil présenter un caractère bien plus essentiel. En effet, les individus à élytres rouges ont celles-ci parfois notablement moins densément ponctuées, les points mêmes très peu profonds et plus rares en nombre que chez VA. atramentarius ; c'est principalement en comparant des femelles de celui-ci avec des mâles de VA. depressus qu'il est facile de saisir la différence. Il faut ici, avant tout, que je relève une légère erreur d’Erichson, à l'égard de l'A. depressus, quand il dit de cette espèce : «que l’éperon ter- minal des jambes antérieures est également pointu dans les deux sexes; » ceci n’est pas exact, vu que chez le mâle cet éperon est légèrement obtus, tandis qu’il est effilé et terminé en pointe chez la femelle. M. Mulsant Aphodius atramentarius et Aphodius depressus. 808 avait, du reste, déjà signalé antérieurement le fait. Il est quelquefois in- dispensable d’avoir recours à ce caractère, car la femelle, le plus souvent très reconnaissable au rétrécissement de la partie antérieure de son cor- selet, ainsi qu’à une dilatation assez notable des élytres vers leur milieu, ne présente ces caractères distinctement que pour les individus bien déve- loppés. je dirai peut-être normaux, et le sens que j’attache à cette expres- sion s’expliquera plus tard. Les deux sexes une fois soigneusement séparés, je m'apercevais d’abord que les mâles des deux soi-disant espèces, tout en montrant le corselet généralement plus lisse que celui des femelles, ne présentent entre eux aucune différence sous ce rapport, de manière qu'il se trouve même des A. depressus à corselet plus distinctement ponctué que celui des A. atra- mentarèus. Je ferai remarquer qu’en désignant sous ces noms mes espèces, je travaille toujours sur de vrais A. depressus à élytres rouges, et sur des A. atramentarius Lypes, qui sont entièrement noirs, y compris les palpes maxillaires. L'examen de la ponctuation des élytres, qui resterait dès lors comme seul caractère distinctif, me donne lieu à trois remarques. En commençant par la ponctuation des rainurelles, qu'Erichson indique comme étant crenato-striata chez VA. depressus, tandis qu’il les désigne comme punctalo-striata pour l'A. atramentarius, je trouve, en examinant la grande série d'individus que j'ai réunis, tous les passages entre ces deux termes qui, au bout du compte, même en comparant les extrêmes Îles plus éloignés, ne se rapportent ici qu’au plus ou moins d'espace que les points des rainurelles gagnent sur les bords des intervalles. Je me suis convaincu, en examinant attentivement cette ponctuation, qu’elle varie non seulement pour la profondeur des points, indépendamment de la cou- leur des élytres ou de celle des palpes maxillaires, mais encore qu’elle n’est souvent pas entièrement égale pour un individu même, de manière que c’est quelquefois la première rainurelle, mais principalement la se- conde, qui offre les points notablement plus nombreux et par conséquent plus serrés que ceux de la troisième ou des suivantes. Il est évident dès lors que les termes punctato-striatus et crenato-punctatus, au lieu de sé- parer deux espèces différentes, peuvent, non seulement s'appliquer com- munément à ces deux espèces, mais tout aussi bien à un individu seul de Pune ou de l’autre. En second lieu, je trouve la ponctuation sur les intervalles des élytres généralement beaucoup plus forte et plus serrée chez les femelles, au point d'être presque rugueuse, tandis que les mâles la présentent plus fine. Les individus noirs, quelle que soit la couleur de leurs palpes ou de leurs tarses, sont toujours pius fortement ponctuées que les spécimens rouges, chez les- 304 DE HAROLD, quels même les femelles sont à peine aussi fortement ponctuées que les mâles noirs. Troisièmement, et cette conclusion-là me semble la plus importante, j'arrive à constater, en rangeant mes exemplaires d’après l'intensité de leur ponctuation, où les grandes femelles noires de VA. atramentarius ouvrent la série qui est terminée par les petits mäles à élytree rouges de l'A. depressus, que cette ponctuation est en rapport exact avec l'intensité de la couleur noire ou avec ce qu’il me faut nommer le développement de l’insecte. Je conviens que cette expression n’est ni entièrement ni exactement applicable au fait qui nous occupe, vu que ce n’est pas un état d’immatu- rité dont il s’agit ici : c’est précisément comme pour le Lucanus capra Oliv. (capreolus Fab.), qui, tout en étant aussi achevé pour ainsi dire que le L. cervus, n’en est pas moins resté comparativement à un moindre dé- gré de perfection. Le même genre Aphodius offre une analogie de ce cas, qui, du reste, n’est peut-être pas tout à fait aussi rare qu’on le pense gé- néralement : c’est l'A. fossor, dont il se trouve, comme tout le monde le sait, parfois des exemplaires à élytres rougeâtres ou même entièrement rouges, qui sont l'A. sylvaticus de Ahrens ; la comparaison de ces espèces montre également chez elles les articles des palpes maxillaires rougeûtres au bout, tandis qu’ils sont entièrement noirs chez VA. fossor type ; de même, les gros points, qui sont irrégulièrement disposés sur le corselet de cette espèce, sont notablement moins profonds chez les A. sylvaticus à élytres entièrement rouges. L’A. depressus est donc pour l’A. atramentarius ce que VA. sylvalicus est pour l'A. fossor, c’est-à-dire une variété, et encore une variété ni locale ni climatérique, mais une variété produite par certaines influences que l’insecte a subies dans le cours de son développement. Quoique le nom d'Erichson se rapporte à l’état normal, et celui de Fabricius à la va- riété, je pense néanmoins qu’il faut retenir ce dernier nom pour l’espèce actuelle, d'autant plus que ce nom désigne une qualité très significative et commune à l’une comme à l’autre. Il est à remarquer chez l'A. depressus que les différences sexuelles peuvent arriver à un dégré plus ou moins prononcé. Les grandes femelles ont les élytres notablement allongées et renflées au delà du milieu dans leur partie postérieure ; le corselet distinctement rétréci en avant, beau- coup plus large que long et couvert d’une ponctuation très serrée et iné- gale. Ces différences s’effacent cependant peu à peu, et l’on arrive à des femelles qui, comme je l’ai indiqué plus haut, présentent entièrement la forme purement ovalaire des mâles. Sous ce rapport, l’A. luridus offre également quelque analogie avec notre espèce, sans que celle-ci montre Aphodius airamentarius et Aphodius depressus. 305 toutefois les différences de taille qui se rencontrent chez l'A. luridus. Je crois inutile de répéter les nombreux caractères qui séparent l’A. depressus de ce dernier, qui peut bien être nommé, sous le point de vue de la forme générale, une espèce voisine, mais qui s’en éloigne par un système de coloration entièrement nouveau et par une disposition des rainurelles éga- lement tout à fait différente. Il me reste deux questions à résoudre, et je pense qu’elles offriront quel- que intérêt aux entomologistes qui auront bien voulu me suivre jusqu'ici : d’abord la synonymie de notre espèce chez les auteurs qui s’en sont occu- pés, et ensuite sa distribution géographique. Quant à la première, je m’empresse de déclarer que je n’ai pas songé à retrouver l’A. depressus rouge ou noir chez les anciens auteurs, car de pareilles investigations me semblent passablement infructueuses et feraient peut-être mieux le sujet d’une science particulière qu’on pourrait désigner sous le nom d'archéologie entomologique, et qui se rangerait à côté de certaines études grammaticales ou philologiques qu'on paraît vouloir in- troduire en entomologie. J'avoue franchement que je ne fais usage des anciens que pour fixer la nomenclature : leurs descriptions, quand même exactes, sont beaucoup trop peu détaillées pour y retrouver avec sûreté quelques-unes des nouvelles espèces de nos jours. Je ne tiendrai donc compte que de quelques auteurs plus ou moins récents qui, tout en la confondant parfois avec d’autres, se sont occupés de l’espèce en question. M. Mulsant, dans son bel ouvrage sur les Lamellicornes de France, ne décrit sous le nom d’A. depressus que le type à élytres rouges, et encore ne parle-t-il que de deux exemplaires pris aux environs de Lyon. Mais comme l’A. depressus noir ou atramentarius Er. se trouve dans plusieurs localités en France (Paris, Besançon, Lyon même, Pyrénées, Alpes, Au- vergne, etc.), il est évident qu’il n’a pu échapper à l'attention de M. Mul- sant qui, sans doute, l’aura placé autre part. Effectivement, en examinant la description qu’il donne de l'A. luridus et de ses variétés noires, j'y ai retrouvé l’A. depressus. Le savant entomologiste de Lyon, qui a su tirer un si bon parti de la configuration des rainurelles, nous offre un moyen infaillible pour reconnaître l'espèce en question. En décrivant la jonction des rainurelles il dit que parfois les quatrième et sixième sont subpariales et enclosent les cinquième et sixième qui sont réunies à leur extrémité. Or, c'est précisément la manière dont ces rainurelles se réunissent au bout de l’élytre qui sépare nettement les variétés noires de l'A. {uridus de PA. depressus, vu que ce dernier présente constamment le système in- diqué en haut, tandis que chez l'A. luridus cette jonction, tout en offrant de nombreuses modifications, ne s’opère jamais de cette manière, parce que la sixième, à laquelle les cinquième et quatrième sont ordinairement 306 DE HAROLD. réunies, dépasse toujours en longueur la cinquième. Dès lors, comme toutes les variétés dont M. Mulsant fait l’'énumération dans son ouvrage présentent des taches jaunâtres, excepté, deux, l'A. gagatinus Fourcr. (Var. I.) et l'A. rufitarsis Latr. (Var. K.), c’est avec celles-ci que l'A. de- pressus noir où l'A. alramentarius Er. se trouve confondu. J'ajouterai que M. Mulsant, que j'ai pu interroger là-dessus, a bien voulu tout récemment confirmer mon Opinion. Heer ne fait aucune mention, dans sa Fauna helvetica, de l'A. atra- mentarius d'Erichson, quoiqu il se trouve fréquemment en Suisse et doit par conséquent avoir été connu de cet entomologiste. Il parle bien des variétés noires de l’A. depressus ; mais comme il distingue principalement cette espèce de l'A. luridus par la punctura subtiliora des élytres, qu'il désigne comme étant creberrime punctulata chez celui-ci, il est plus que probable qu'il aura confondu les À. atramentarius à ponctuation plus mar- quée avec son À. nigripes (A. luridus F.), et ce sont sans doute les petits exemplaires qu'il dit (page 529 de l'ouvrage cité) se trouver sur les mon- tagnes, qui se rapportent à notre espèce. M. Kriechbaumer, qui a engagé Erichson, par sa note dans la Sfeltiner entomologische Zeitung, 1847, p. 21, à décrire son À. atramentarius, et de qui l’auteur prussien tenait ses exemplaires, a cru pouvoir distinguer l'A. depressus de l'atramentarius. Mais lors de cette publication, il ne connaissait qu’un seul À. depressus à élytres rouges, pris à Missox, en Suisse, Les palpes et les tarses de cet individu se trouvant naturellement d’un rouge clair, il le croyait bien distinct de ses À. depressus noirs, chez lesquels ces organes étaient entièrement foncés. Il ajoute qu'en outre cette espèce se distingue par sa forme purement ovalaire, tant de l'A. luridus que de son À. nigripes (atranentarius Er.). Ceci s'explique facilement quand on sait que l'auteur n'avait devant lui qu’un petit mäle de l'A. de- pressus, qui varie, comme je viens de le démontrer, notablement sous le rapport de la forme générale du corps. Stephens, dans ses Illustrations of British Entomology, 1830, a égale- ment décrit, p. 204, l'A. atramentarius sous le nom de nigripes Fabr., et comme il sépare cette espèce de l’A. depressus et en même temps des variétés noires de l'A. luridus, VA. nigripes de Slephens devait être mis en synonymie de l'A. atramentarius par Erichson, auquel la bonne des- criplion de Stephens pouvait tout aussi bien signaler l'existence de ce type que celle de M. Kriechbaumer, qui dale d’une vingtaine d'années plus tard. Mais les ouvrages de l’auteur anglais n’ont jamais bien pu entrer en grâce chez Erichson, ce qui est d'autant plus regrettable qu’ils sont très appréciables pour leur époque, et que certains noms spécifiques d’Erichson, quand même ils auraient acquis de soi-disant droits par l'usage, devront Aphodius atramentarius el Aphodius depressus. 307 céder le pas à ceux de Stephens, qui sont de longue date antérieurs aux siens. Stephens, après avoir décrit VA. depressus, dont il ne connaissait que peu d'exemplaires à élytres entièrement rouges, en sépare son nègripes uniquement par la coloration différente des élytres ; c’est bien l'A. atra- mentarius Er. dont il parle, car il désigne les intervalles des élytres comme étant densément pointillés (ékickly punctulated), tandis qu'ils sont simple- ment punctulated pour l'A. depressuss ; il en distingue en outre très jus- tement les variétés noires de l'A. luridus par les termes glossy et shining, qui se rapportent au lustre effectivement très différent de ces deux espèces et qui suflit à lui seul pour les distinguer au premier coup d'œil. Il me reste un mot à dire sur l'habitat de l'espèce qui nous a occupé jusqu’à présent. Elle se montre depuis le printemps jusque vers la fin de l'automne, plus fréquemment cependant à cette dernière époque. Elle ha- bite les crottins et les bouses des mammifères, de préférence ceux des vaches ou d’autres ruminants. Répandue dans les contrées froides ou tem- pérées de presque toute l’Europe, elle paraît étrangère aux régions méri- dionales : je ne l’ai jamais reçue de Grèce, et elle ne s’avance pas au delà de la Lombardie, où je l'ai prise plusieurs fois (c’est l'A. punctatissimus Megerle de Villa, Cat. Col. Lomb., p. 43), sans avoir pu la rencontrer en Italie. Il en est de même pour l'Espagne, où elle ne franchit pas les Pyré- nées, tandis qu’elle se retrouve à Lyon et assez communément dans plu- sieurs endroits de la France. Je ne suis pas bien sûr de ses limites vers l'Est : elle se retrouve en Autriche et en Hongrie, et appartient sans doute aussi à la Russie. D’après une note de M. Reiche, qui raporte l’A. cami- nartus de Falderman à notre espèce, elle habiterait aussi les Alpes cau- casiennes et l’Imméritie. Au nord, elle remonte très haut : elle habite l’Angieterre, la Suède, et pénètre jusqu’en Laponie. La variété rouge, tout en accompagnant partout l’état normal, offre cela de particulier qu’elle se rencontre de préférence dans les régions froides et élevées, ce qui explique en même temps qu’elle devient beaucoup plus fréquente au nord, où elle paraît même avoir le dessus sur le type noir. Parmi seize exemplaires qui m'ont été rapportés de la Laponie, il ne se trouve que deux individus à élytres noires, et la même proportion se re- trouve pour les autres individus que ma collection renferme de la Suède et de la Finlande. En Bavière, à Munich, où l’A. depressus noir est très abondant, je n’ai pu trouver, pendant une quinzaine d’année que j'ex- plore le terrain, qu'un seul individu à élytres entièrement rouges. Elle paraît également être rare en Suisse et en France, car M. Kriechbaumer ne parle dans sa note que d’un seul exemplaire qui avait été pris avec quelques autres à Missox (pays des Grisons), et Héer met un rarius à la 308 DE HAROLD. — Aphodius atramentarius et Aphodius depressus. fin de sa description. M. Mulsant ne cite également que deux individus pris autrefois par lui et M. Foudras aux environs de Lyon. Je l'ai cependant rencontrée, l'automne dernier, assez fréquemment dans les pâturages des Alpes tyroliennes (Lterzing, Brennerpass, Schoen- berg), où elle se trouvait en compagnie du type noir, quoique toujours beaucoup moins nombreuse que celui-ci. C’est là que je l'ai prise plusieurs fois par paire, dans des crottins isolés : c’était presque toujours le mâle qui offrait les couleurs rouges, tandis que les femelles présentaient tous les passages sous le rapport de la ponctuation et de la couleur des palpes que je viens de discuter. Les riches matériaux que j'ai puisés dans cette loca- lité m'ont fourni tous les passages nécessaires pour éloigner le moindre doute à l’égard de la réunion que j’opère. Je terminerai cette note en ajoutant la synonymie de l'espèce, telle que je l’ai établie dans le catalogue général, auquel je travaille avec le docteur Gemminger. Aphodius depressus Kugelann. Schneid. Mag. I, p. 262 (1791). — nigripes, var. E. Duftschmidt, Faun. Aust. I, p. 116. — nigripes, Stephens, Ill. Brit. IT, p. 201 (1830). — — Kriechbaumer, Steti. ent. Zeit. VII, p. 21 (1847). — atramentarius, Erichs. Nat. Ins. IIT, p. 897 (1818). | — aterrèmus, Knoch. in litt. — fennicus, Sahlberg, in litt. — multipunctatus, Megerle, in litt. — luridus, Muls. Col. Lamell., p. 274 ex parte (18/2). — caminarius, Falderm. Faun. trans. I, p. 251 (1837). Var. — ——— cs à) QC 0 ——— DISCUSSION CRITIQUE SUR LA SYNONYMIE DE PLUSIEURS ESPÈCES DE COLÉOPTÈRES Par MM. REICHE et SCHAUM. I. NOTE pe M. SCHAUM. (Séance du 27 Mars 1861.) Dans la réponse de M. Reiche à ma note sur les genres Séngélis et Phlæozeteus (Ann. de la Soc. entom., 1860, p. 640), il est dit «que mon imagination un peu ardente m'a complétement induit en erreur quand je comparais le corselet des Phlæozeteus à celui de la Lebia crux-minor, et le corselet des Singilis à celui de la Lebia quadrivittata, et que les corselets des deux Lebia sont semblables de forme, quoique de grandeur très diffé- rente. » Pour réfuter entièrement cette assertion, il suffit de citer l'ouvrage de M. Leconte, sur les Carabiques des Etats-Unis (Ann. of the Lyceum of New-York, vol. IV, 1846 et 47). À la page 20 et 23 de cet ouvrage, Le- conte établit, dans la Lebia, les deux divisions suivantes : S 1. Thorax latitudine brevior, postice non vel vix retractus, margine lato depresso. S 2. Thorazx cordatus, postice retractus, margine depresso nullo. A la première division appartiennent, en dehors des espèces améri- caines, les européennes dont j'ai nommé la L. crux-minor ; à la seconde, la L. quadrivittata, espèce américaine (Lec., p. 23). Ainsi donc, M. Leconte a déjà constaté, en 1846, le fait qualifié au- jourd’hui dans la phraséologie de M. Reiche « une erreur complète pro- duite par mon imagination un peu ardente, » que les différentes espèces du genre Lebia offrent les mêmes differences dans la forme du corselet, 94 REICHE ET SCHAUM. par lesquelles M, Reiche veut distinguer les Phlæozeteus et les Singilis comime genres. Que M. Reiche trouve mes idées, sur la valeur du groupe qu’on appelle genre, « peu philosophiques » (loc. cit., p. 641), je persisterai à dire qu’il est éminemment éllogique d'établir un genre sur une différence du cor- selet, qui, dans un genre très voisin, ne sert que pour distinguer les espèces, et ne peut servir dans ce dernier genre que pour distinguer les espèces, parce que la Lebia abdominalis Chaud. de la deuxième division est tellement semblable à la L. viridipennis Dej. de la première division, qu'on les confondrait si l’on ne faisait pas attention à la forme du corselet. M. Reiche révoque encore en doute ma bonne foi, parce que je n'ai pas borné la comparaison établie entre les Phlæozeteus, d'une part, et les Lebia et Coptodera, d'autre part, au caractère commun de ces deux der- niers genres, à la dilatation du corselet. Le fait que M. Reiche avait lui- même décrit et figuré le Phlæozeteus comme appartenant au genre Copto- dera (Ann. de la Soc. ent., 1855, pl. 22, fig. 4), quoiqu'il a le corselet prolongé des Lebia, justifie, je pense, que j’ai reproduit les caractères diffé- rentiels établis par Dejean entre ces deux genres. II. NOTE pe M. REICHE. ‘Séance du 24 Avril 1861.) Dans sa séance du 27 mars dernier, la Société a entendu la lecture d’une nouvelle note de notre collègue M. Schaum, repondant à la mienne, insérée dans les Annales 14860, p. 640. Dans cette note, mon savant ami n'apporte aucun autre fait nouveau, à l'appui de son opinion sur l'identité des genres Phlæozeteus et Singilis, que je nie, que la citation d’un travail de M. Leconte sur les Lebia des Etats ci-devant unis de l'Amérique du Nord. M. Leconte étant une autorité en entomologie, j'ai dû consulter l’ouvrage cité, et jy trouve, en effet, page 20, que l’auteur divise lesdites Lebia en deux sections, dont la se- conde serait caractérisée par un corselet cordiforme (Thorazx cordatus) et comprendrait dans ses espèces la Lebia h-vittata Dei. Synonymie de plusieurs espèces de Coléopteres. 905 En dehors même de ma polémique avec M. Schaum, il est important de constater la valeur de l'expression « Thorax cordatus » dont s’est servi le savant entomologiste americain, et qui certainement a dû surprendre M. Schaum autant que moi. — Jusqu’aujourd’hui, l’expression cordiforme a signifié « qui a la forme d’un cœur, » c’est-à-dire « aussi ou plus long que large, arrondi et dilaté antérieurement et se rétrécissant graduellement de là à la base qui est arrondie ou tronquée avec la troncature mutique ou armée de chaque côté d’un angle plus ou moins saillant. » Ces diverses modifications du corselet cordiforme se retrouvent dans le genre Cymnidis. Le corselet dans le genre Lebia est ainsi caractérisé par les auteurs : « Court, transversal et prolongé postérieurement dans son milieu. » Par conséquent, il ne se rétrécit pas graduellement du sommet à la base. L’exagération de la forme caractéristique du corselet des Lebia se voit dans la Lebia crux-minor où cet organe est même dilaté et aplati aux angles postérieurs très saillants. Cette dilatation diminue beaucoup dans la cyanocephala, qui est le type du genre fondé par Latreille, et est à peine sensible dans la chlorocephala. Or, la Lebia L-vittata à exactement le même corselet que la chloroce- phala, mais proportionnellement plus petit. Un semblable corselet peut-il être appelé cordiforme sans heurter toutes les notions admises ? Je ne le crois pas, el je ne pense pas que M. Schaum même le qualifie ainsi. En se servant de cette expression, je suis convaincu que l’éminent entomolo- giste transatlantique ignorait la valeur qu’on lui attribue en Europe. Quant au fond de la question, j'ai émis le doute, dans ma note précé- dente, que mon savant contradicteur possédât ou eût vu en nature le genre Singilis. Comme il ne répond pas à cette supposition, je dois croire que mon doute est une réalité, et j'en tire la conséquence qu'il pourrait y avoir (j'en demande bien pardon à M. Schaum) &es entomologistes beau- coup plus compétents que lui pour juger la question en litige. Ces ento- mologistes seraient ceux qui auraient toutes les pièces du procès sous les yeux. Ces pièces, je les ai toutes, et j’offre de les mettre à la disposition du confrère que mon savant ami voudra bien désigner à Paris. 356 REICHE ET SCHAUM. II. NOTE DE M. SCHAUM. (Séance du 13 Novembre 1861.) 1. Dans une note jointe à un mémoire sur les Coléoptères de Sicile (Ann. 1860, p. 719), M. Reiche nous apprend que « le Catatalogue des Coléoptères d'Europe de M. Schaum» confond à tort le Gyrinus concinnus Klug. (Symb. phys., IV, pl. XXXIV) avec le G. strigipennis de Suffrian (striatus Aubé) « qui ne se trouve pas dans l’Europe méridionale, et qui diffère du concinnus par sa taille plus grande, sa forme moins allongée, la strie thoracique très marquée, les stries des élytres plus profondes avec les intervalles plus convexes, enfin par sa couleur beaucoup plus foncée. » Si M. Reiche avait consulté la description de M. Suffrian (Stett. Ent. Zeit., 1842, p. 225), il aurait pu voir que du petit nombre d'individus que M. Suffrian avait alors sous les yeux, l’un provenait du Portugal et deux autres de la France méridionale; en outre, dans ses notes supplémen- taires (Stett. Ent. Zeit., 1846, p. 212), M. Suffrian parle de quelques in- dividus trouvés à Brousse, en Asie Mineure. Ayant ainsi constaté que le G. strigipennis à été trouvé dans les parties les plus éloignées de l’Europe méridionale, je passe à l'examen des différences que M. Reiche a établies entre le G. stripennis et le concinnus. Je commence par l'observation que, parmi les neuf individus du G. strigipennis que j'ai actuellement sous les yeux, se trouvent les deux qui sont mentionnés par Suffrian (Loc. cit.) comme ayant été envoyés par Dejean à Germar ; ils portent encore l’éti- quette de la propre main de M. Suffrian. M. Reiche ne dira donc pas que je ne connais pas l’espèce dont je parle, ce qu’il a eu la fantaisie de pré- tendre dans notre discussion sur le genre Singilis et Phlæozeteus. Les types du G. concinnus Klug. (4 ind.) se trouvent au musée de Berlin. J’en ai un cinquième qui fut jadis donné par Klug à Germar. J'ai comparé mes individus du G. strigipennis avec les types du concénnus, et je suis plus que jamais convaincu que ces deux insectes ne constituent qu’une seule espèce. Plusieurs individus du strigipennis sont, il est vrai, plus foncés que les individus de Syrie qui ont servi de type au concinnus, et ont le neuvième intervalle des élytres un peu moins plane; mais d’autres individus de la même provenance (de Dantzig, en Prusse) ont absolument la couleur des concinnus, et le neuvième intervalle tout à fait plat. Il est aussi à noter Synonymie de plusieurs espèces de Coléoptères. 907 que la diagnose de Suffrian est ainsi conçue : « vert en dessus, avec un faible reflet de cuivre ; la tête, une bande transversale du corselet et les sillons des élytres à couleur de bronze, » et que M. Aubé dit, dans sa des- cription du G. sériatus (qui est synonyme du sérigipennis), p. 718, « neuvième intervalle nullement élevé. » Je ne veux pas contester que les autres différences indiquées par M. Reiche (qui ne sont pas appréciables entre les types des deux espèces) existent entre les individus comparés par M. Reiche, mais je dois contester qu’elles suffisent pour justifier la distinction de deux espèces. Pour quiconque a étudié tout le genre Gyrinus et ne s’est pas borné à l'examen d’une seule espèce, il est bien connu qu’on rencontre des varialions analogues dans la grandeur, la couleur et la sculpture des élytres chez toutes les espèces du genre. Suffrian les a, du reste, constatées dans son travail pour le G. urinator (Stett. Zeit., 1843, 371, 3), le natator (loc. cit., 1845, 212), le marinus (1842, p. 249), et l'opacus (ibid.). 2. Dans le mémoire sur les Coléoptères du nord de lAfrique (Ann. 1861, p. 88), M. Reiche reproche « au catalogue de M. Schaum d’avoir porté la Pimelia grossa Linné comme synonyme de la barbara Sol., » l'espèce lin- néenne ayant le corselet marginé et dilaté (Syst. nat., IT, p. 676), ne peut être une Pémelia, et appartient, s’il faut en croire la figure d'Olivier, au genre Morica, etc. M. Reiche n’a pas consulté le catalogue, qu’il critique, avec l'attention nécessaire ; il aurait dû s’apercevoir que dans le catalogue la Pimelia barbara Sol. est donnée comme synonyme de la Pim. grossa Fagr. Or, celte dernière est un tout autre insecte que le Tenebrio grossus Linné; c’est une vraie Pimelia que Fabricius (Ent., Syst., I, 101, 49, et Syst., EL, I, 130, 130, 16) n’a pas pensé à rapporter à l'insecte linnéen, ni à la Pimelia grossa d'Olivier ; la figure d’Olivier qu’il cite (57, t. 4, f. 5), représente, non pas la grossa de cet auteur, mais la P. gibbosa Oliv., dont e nom est omis dans la citation de Fabricius. Il est du reste peu probable que cette P. gibbosa Oliv. soit en vérité synonyme de la grossa Fabr., la première étant indiquée comme venant du Cap, la seconde comme ayant été trouvée par Wahl en Barbarie. 3. Une note de M. Reiche, insérée dans le Bulletin des Annales 1860, p. Cv, porte que l’Elater quercüs Gyll. n’est pas le même que Lacordaire a fait connaître sous ce nom, et propose pour le premier le nom de Gyl- lenhalii. Or, comme M. Reiche doute lui-même que l’Elater quercûs Lac. soit l'espèce décrite sous ce nom par Olivier, qui est indiqué comme étant plus petit que le Cardiophorus ruficollis, et comme ayant la base des an- tennes et les pattes fauves, il a certainement tort de conserver le nom de quercüs pour l'espèce de Lacordaire, et de changer celui de l'espèce de 4° Série, TOME IL. 23 . 358 REICHE ET SCHAUM. Gyllenhal. Car si l’on fait abstraction avec M. Reïche de l'Elater quercûs Oliv. comme d’une espèce incertaine et douteuse qu’on ne parviendra pro- bablement jamais à déterminer d’une manière positive, la priorité du quercûs Gyllenhal est incontestable. Je propose donc, en cas que l’Elater quercûs Lac. ne soit pas synonyme d’une autre espèce connue, d’enregis- trer les deux insectes comme il suit : 4. Corymbetes quercüs GI. — Syn. Gyllenhalii Reiche. — ? quercüs Oliv. 2. Corymbeles Reichei Schaum. — Syn. quercûs Lacord. — ? quercüs Oliv. h. M. Reiche prétend (Ann. 1861, p. 211), que l’'Ophonus discicollis Waltl est l'Oph. planicollis Dei. Ni la grandeur de 4 lignes, ni les indica- tions que le corselet est grossièrement et surtout ponctué très serré vers la base, et que les intervalles des élytres sont grossièrement ponctués, détails qui se trouvent dans la description de Waltl, ne conviennent au planicollis Dej. J'ai rapporté le déscicollis Waltl au rotundicollis Fairm. (Hist. nat. des Col. d’Allem., {. 1, p. 574) d’après un type de l’au- teur, auquel la description s’accordait parfaitement, et je n’ai pas préféré le nom de Waltl à celui de Fairmaire, quoique plus ancien, parce qu’il ne se rapporte pas au type de l'espèce, mais à une variété. Il me semble que M. Reiche et M. Fairmaire ne connaissent les espèces de Waltl que par l'extrait dans la Revue entomologique de Silberman, qui ne donne que des diagnoses ; les descriptions plus détaillées que M. Waltl a ajoutées dans son ouvrage ne sont certainement pas des modèles, mais elles ne méritent pas d’être jugées comme M, Fairmaire l’a fait (Ann. Soc. Ent. de France, 4860, Bull., p. xLv). es << Ve —— Synonymie de plusieurs espèces de Coléoptères. 359 IV. NOTE pE M. REICHE. (Séance du 11 Décembre 1861.) Dans la séance du 43 novembre dernier, il a été donné lecture d’une note de M. Schaum, relative à quelques opinions que j'ai émises dans deux mémoires qui ont paru dans les Annales. Voici ma réponse par ordre de faits : 1° La séparation que j'établis des Gyrinus concinnus Klug et strigèpennis Suffrian est contestée par mon savant collègue, se basant sur l'opinion de ce dernier auteur. Les considérations qu’il invoque ne me paraissent pas concluantes, et je n’en tire qu'une conséquence : c’est que M. Suffrian a confondu deux espèces en une seule. M. Schaum possède, dit-il, un type du concinnus donné par Klug; je suis aussi heureux que lui sous ce rap- port, car j'en possède de même un provenant de la même source et pré- sentant tous les caractères que j'ai signalés, auxquels on peut ajouter : Stries des élytres sensiblement ponctuées dans le strigipennis , landis que Les points sont obsolètes dans le concinnus. Il est bon, en outre, d’ajouter que M. Aubé rapporte le concinnus au capensis de Thunberg, et non à son s{riatus. 2° Mon critique a parfaitement raison quand il me reproche d’avoir pris un nom fabricien pour un nom linnéen dans ma note sur la Pimelia grossa. Le catalogue de M. Schaum, en effet, rapporte comme synonyme de la Pimelia barbara @e Solier la Pim. grossa de Fabricius, et non le Tenebrio grossus de Linné, lequel est un Akisite. Je le prie de vouloir bien excuser mon étourderie et en même temps de remarquer que Fabri- cius, comparant son espèce à la Pimelia gibbosa d'Olivier qui appartient au genre Moluris, il y a eu un peu de légèreté d'établir, sans aucun fon- dement, la synonymie inscrite dans son catalogue et qui en doit dispa- raître. Ma réclamation n'aura donc pas été sans résultat. 3° Dans la noie que j'ai publiée sur l’Elater quercûs Gyllenhall, j'éta- blissais qu’il était douteux que l’Elater quercüs décrit par M. Lacordaire fût le même que celui décrit par Olivier. M. Schaum conclut de ce doute qu'il faut donner à Gyllenhall la priorité du nom d’Elater quercüs ! Je ne saurais consentir à cette annulation du nom d'Olivier, et j'invite mon col- 860 REICHE ET SCHAUM. lègue à attendre que M. Candèze, qui fait en ce moment une monographie des Elatérides, ait formulé son opinion. h° Mon honorable ami ne veut pas admettre ma synonymie de l’Ophonus discicollis Walil que je rapporte au planicollis Dejean, parce que, dit-il, la taille (4 lignes allemandes) et la ponctuation telles que les donne Waltl ne peuvent convenir au planicollis. Je ferai observer à M. Schaum que l'OpA. rotundicollis Fairmaire, auquel il raporte l'espèce de Walt], convient en- core moins à la description de cet auteur, pour la taille surtout qui, dans les plus petits individus, est supérieure à 4 lignes francaises et atleint jusqu’à 6 lignes, et pour la couleur, qui est bleue. J’ajouterai que je pos- sède des Oph. planicollis qui ont 4 lignes de longueur, dont la ponctua- tion répond aussi bien que celle du rotundicollis à la description de Waltl, et dont la couleur, surtout, dont ne parle pas M. Schaum, est la même. Mon contradicteur n’a pas, plus que moi, vu de type de l’espèce de Waltl; il n’a vu, dit-il, qu'un type de rotundicollis Fairm., envoyé par Pauteur. Donc, hypothèse pour hypothèse, je crois la mienne plus près de la vérité. V. NOTE pe M. SCHAUM. (Séance du 22 Janvier 1862.) SR — Dans une note lue récemment à la Société entomologique de France, M. Reiche me charge (Ann. 1861, p. 368) de « manie » de réunion des espèces, qui à frappé toute une classe de zoologistes, et déduit cette charge de la confusion que j'ai faite, selon son dire, en réunissant le Harpalus oblitus Dej. avec les H. patruelis, fastiditus, contemtus et mi- nutus de Dejean. En ce qui concerne ces Harpales, M. Reiche assure qu’il a étudié le type de Dejean aussi bien que moi, et nous apprend que de cette étude est résultée pour lui la conviction « que les Harp. patruelis, fastiditus, contemtus et minulus sont des espèces bien fondées, et que, loin de res- sembler à loblitus, elles se rapprochent beaucoup plus de l'æneus var. confusus Dej. » Synonymie de plusieurs espèces de Coléoptères. 961 Je constate d’abord les faits que M. Reiche admet que j'avais raison de réunir les trois Harpalus décrits par Dejean sous les noms d’oblitus, di- versus, incertus, et que pour lui le patruelis, fastiditus, contemtus el minutus constituent autant d'espèces fondées, dont il ne nous indique ce- pendant pas les différences. Je savais fort bien et depuis longtemps que M. Reiche distingue l'oblitus du patruelis par les angles postérieurs du corselet plus arrondis; il m'avait fait cette communication un an avant que j'aie publié (Berl., Zeitschr.) ma note sur ces insectes, attaquée à présent par lui. Sa lettre porte la date du 17 avril 4859, et n'apprend en même temps que le patruelis des entomologistes français (de MM. Fairmaire et Laboulbène ?) n'appartient pas à cette espèce, mais à l’oblitus. Si j'ai néanmoins publié ma note, c’est évidemment parce que je ne pouvais pas partager l'opinion de M. Reiche. J'ai observé, il est vrai, une légère différence dans les angles du corselet plus arrondis dans quelques in- dividus (1), mais j'en ai comparé d’autres, qui sont intermédiaires sous ce rapport entre les extrêmes, et j’aisu en outre qu’on observe des différences notables dans les angles postérieurs du corselet chez les différents individus provenant de la même localité d’une espèce voisine du H. ignavus. Entre les Harpalus, qui nous occupent, la différence dans les angles est si peu appréciable, que Dejean, dont M. Reiche ne contestera pas le talent d’ob- servation, n’en a absolument rien observé. Dans les diagnoses de l’oblitus et du diversus, il dit aussi bien « angulis subrotundatis » que dans celles du fastiditus et du patruelis, et, dans les descriptions de l’oblitus, il dit aussi bien : «les angles sont légèrement arrondis et peu marqués » que dans celles du fastiditus et du patruelis. Il est impossible de demander en ce moment l'opinion de quelque autre entomologiste compétent en France, Belgique où Allemagne sur ces Harpales, parce que les types de Dejean se trouvent actuellement en Russie en la possession de M. de Chaudoir; mais celui-ci nous dira certainement son opinion sur ces prétendues espèces, quand il aura étudié le genre Harpalus in toto (2). Je constate cependant que je n’ai rapporté (loc. cit.) qu'avec (4) Je n’ai pas observé les antres différences indiquées par M. Reiche: « Un cor- selet plus court, plus convexe, plus rétréci postérieurement. » (2) Je profite de cette occasion pour constater que M. de Chandoir m'a confirmé, par une lettre du 23 novembre 1860, {9 que le Brachinus hebraicus Reiche ne peut pas être séparé, selon lui, du B. caspicus Dej. (M. de Chaudoir les regarde tous deux comme des variélés de l’exhalans), opinion soutenue par moi (Ann. 1857, Bull. p. LXXx), mais combattue par M. Reiche (ibid., p. cLxrr); 2° que la Cymindis Osiridis Peyron est identique à la fesselata Dej., opinion soutenue par mo (loc. cit.), mais combattue, ibid., p. ©x. 362 REICHE ET SCHAUM. doute le H. contemtus Dej. aux autres Harpales nommés, parce que, dans le seul individu qui existe, la base du corselet est plus échancrée , mais que j'ai dit en même temps qu’on ne devait pas établir une espèce sur une telle différence avant d’avoir pu vérifier sur plusieurs individus qu’elle n’est pas individuelle. M. Reiche tâche encore de rendre suspectes un nombre de réunions que j'ai effectuées, par la phrase que «ce résultat est obtenu à peu de frais et par des moyens à la portée de toutes les intelligences. » Il suffit de répondre que le procédé qui s'exécute à moins de frais et qui est le plus à la portée de toutes les intelligences, c’est de bâtir des espèces sur toute légère différence qu’on a observée ou qu’on s’imagine d'observer, et que c’est l'habitude connue de tous les amateurs. La conclusion de M. Reiche qu’il suffit pour celui qui sacrifie à la «manie de réunion à n’admettre qu’une seule espèce dans un genre peu nom- breux et quelques espèces typiques dans un genre plus nombreux, et de déclarer les autres comme variétés, » cette conclusion, dis-je, porte telle- ment le cachet d’exagération, qu’elle ne mérite pas d’être discutée sérieu- sement. Je n’ai qu’à rappeler que, tout en ayant détruit un bon nombre d'espèces fictives et n’admettant que des espèces qui offrent des caractères saisissables et tranchés, j'ai distingué, parmi les Carabiques de l’Alle- magne (p. e.), 22 Dyschirius, 31 Anchomenus, 65 Pterostichus, 45 Amara, L7 Harpalus, 30 Trechus, 69 Bembidium. D’après mon opinion, on ne peut pas être trop rigoureux dans l’établis- sement des espèces, et les personnes qui nuisent le plus à la science sont celles qui créent sans cesse de mauvaises espèces et de mauvais genres. —— dl + 0 —— ——- VI. NOTE pe M. REICHE. D ne (Séance du 8 Janvier 1862.) Dans la communication qui vient de vous être faite, M. Schaum, en réponse à ma note (Ann. de la Soc. ent., 1861, 368) sur la non-identité des Harpalus oblilus, diversus, patruelis, fastiditus, contemplus, minutus et éncertus de Dejean, se plaint que j'aie négligé d'indiquer les différences qui séparent ces espèces. Je pourrai répondre à mon honorable collègue Synonymie de plusieurs espèces de Coléoptères. 363 que ces différences ont déjà été signalées par Dejean, dont le travail, à mon avis, eût dû être plus respecté qu'il ne l’a été par M. Schaum. Mais comme la question est d’un haut intérêt, j'ai cru ne devoir pas reculer devant la provocation, et je me suis mis en mesure de l’élucider le mieux qu'il m'est possible. A cet effet, M. de Laferté a bien voulu mettre à ma disposition trois individus du Harp. patruclis, un du H. incertus et un du H. contemptus, tous provenant de la collection Dejean. D'autre part, j'ai dans ma collection une série d'individus du H. oblitus, deux individus du H. patruclis, deux du AH. fastiditus et trois du H. contemptus, tous comparés dans le temps aux types de Dejean. 11 ne me manque donc que les Harp. minutus et diversus, sur lesquels j'ai pris, dans le temps que j'ai eu la collection Dejean à ma disposition, une courte note, J'ai donc, à deux espèces près, tous les éléments nécessaires pour étu- dier la question, et je les tiens à la disposition de tous les entomologistes qui, par cet effet, deviendront presque aussi compétents, comme le dit M. Schaum, que M. de Chaudoir, heureux possesseur actuel de la coilec- tion Dejean. Je ne crois pas devoir prendre au sérieux ce que dit M. Schaum de la nécessité absolue d'étudier le genre Harpalus in loto pour être à même de se prononcer sur la validité de six ou sept espèces voisines; car, s’il en était ainsi, la compétence de M. Schaum, qui n’a étudié à fond que les Harpalus d'Allemagne et incidemment ceux du reste de l'Europe, serait très inférieure à celle de Dejean qui a étudié le genre vérilablement #n toto. D’après l'examen attentif des divers spécimen énumérés plus haut, je crois qu’on peut, en ne se servant que du corselet qui est l’organe le plus important pour la distinction de ces espèces, en établir les différences ainsi qu’il suit : 4° Harp. patruelis. Long. 4 4/4 lin. Corselet analogue à celui du H. confusus, non où à peine rétréci en arrière, avec les angles postérieurs obtus à sommet arrondi ; surface légèrement convexe; ponctuation de Ja base bien sensible dans les impressions latérales et bien moins dans le milieu. 2° Harp. oblitus et diversus. Long. 4 1/2 lin. Corselet plus court, ré- tréci très sensiblement en arrière ; angles postérieurs très arrondis ; ponc- tuation de la base très marquée dans toule son étendue ; surface très convexe. 3° Harp. fastiditus: Long. 3 1/2, plus petit, plus étroit, Corselet peu rétréci en arrière, angles oblus à sommet arrondi, surface très convexe, base lisse, les fossettes latérales seules ponctuées, 364 REICHE ET SCHAUM. L° Harp. contemptus. Long. 3 8/4 lin., plus court, plus renflé. Corselet sensiblement rétréci en arrière, les angles postérieurs marqués, peu obtus ; surface convexe; base assez fortement ponctuée dans les impressions, échancrée largement et assez profondément en arc. 5° Harp. minutus. Long. 2 8/4. Beaucoup plus petit; impession de la tête plus profonde ; corselet plus arrondi sur ses côtés ; angles postérieurs à peine obtus, presque droits, à sommet arrondi ; surface couverte de rides transversales ondulées, de strioles longitudinales le long du bord antérieur ; les fossettes de la base, seules, ponctuées. 6° Harp. incertus. Long. 4 1/2 à 5 lin. Corselet analogue à celui de l'Harp. punctato-striatus, par conséquent très éloigné des précédents, plus long, légèrement rétréci en arrière, les angles postérieurs presque droits et un peu saillants ; surface entièrement ponctuée, plus fortement sur la base. Si je ne me suis pas étendu davantage sur les caractères de ces espèces, ce n’est pas qu'il en manque à tirer des autres organes et particulièrement des élytres; mais comme ils ont été signalés parfaitement par Dejean, je renvoie le lecteur à ses descriptions. De la nouvelle étude à laquelle je viens de me livrer il résulte : 4° Que jai eu tort de me laisser influencer par l’opinion erronée de M. Schaum, en réunissant le Harp. incertus à l’oblitus dont il s'éloigne beaucoup ; 9e Que l’oblitus et le diversus que M. Dejean avait placés à la suite l’un de l’autre peuvent être réunis, comme variétés, en une seule espèce ; 3° Que le patruelis est distinct, quoique très voisin de l’oblitus, par son corselet moins convexe, moins rétréci en arrière et ses angles obtus ; l° Que le fastiditus est bien distinct par sa taille, sa forme plus étroite et par son corselet presque lisse ; 5° Que le contemptus, que M. Schaum s’obstine à écrire contemtus, Sans doute parce que le latin de Cicéron ne lui paraît pas assez bon, est une espèce très distincte par l’échancrure de la base de son corselet et la brièveté de ses élytres. 6° Que le minutus est de même distinct par sa taille beaucoup plus pe- tite, les côtés de son corselet plus arrondis, et dont les fossettes seules sont ponctuées. M. Schaum parail, au surplus, faire bon marché de l'Harp. contemptus qu’il n’a, dit-il, réuni avec doute à l’oblitus que parce qu’il n’en a vu qu’un seul individu et quoiqu'il ait reconnu l’échancrure en arc de la base Synonymie de plusieurs espèces de Coléopteres. 365 du corselet. Ce procédé eût paru très naturel si l’insecte n'avait pas été décrit, mais il l'était, et par Dejean ! Dans une note attachée à la communication à laquelle je réponds, M. Schaum vient corroborer son dire d'autrefois par l'opinion de M. de Chaudoir qui, comme lui, prétendrait que le Brachinus hebraicus mihi n’est qu'une variété du Br. caspicus Dej., lequel ne serait lui-même qu’une variété du Br. exhalans ! On le voit, c’est toujours le même système de réunion quand même, auquel M. de Chaudoir (quantum mutatus ab éllo) se serait décidé à sacrilier ses opinions pour avoir la paix. Comme je n’ai pas la même facilité de caractère, je crois devoir persister à regarder les trois espèces que je viens de citer comme distinctes. VIL NOTE pe M. SCHAUM. (Séance du 12 Février 1862.) Les différences que M..Reiche a signalées entre les Harpalus patruelis, oblitus, fastiditus, minutus et incertus, rentrent, selon mon opinion, dans le cercle des variations d’une même espèce, et je crois avoir sous mes yeux, dans ma propre collection et dans celle du musée royal de Berlin, tous les passages entre ces espèces imaginaires. L’on observe, comme j'ai re- marqué à l’égard du H. honestus, des variations analogues chez plusieurs espèces voisines. J’ai déjà prouvé que les différences dans les formes du corselet, que M. Reiche a indiquées, sont si peu appréciables, que Dejean n’en à rien vu, qui distingue ces insectes, non pas par le corselet, mais par la taille, la couleur des pattes, la ponctuation plus ou moins étendue à la base du corselet, ou qui ne les compare pas du tout entre elles. Il est complétement faux ce que M. Reiche prétend que Dejean a signalé des différences tirées des élytres. Dejean dit, au contraire, dans chaque des- cription, quand il parle des élytres, et avec les mêmes mots : « que les élytres sont plus fortement sinuées à l'extrémité que dans le distinquendus » 366 REICHE ET SCHAUM. (auquel Dejean compare tous ces insectes). Il ajoute encore : « quoique à beaucoup près elles ne le soient pas autant que celles de l’æneus. » C’est une supposition toute gratuite de M. Reiche que je n’ai étudié qu'éncidemment les Harpalus étrangers à l'Allemagne. Quoique, d’après le plan de mon ouvrage, je ne pouvais décrire que les espèces allemandes, j'ai néanmoins dévoué une longue étude à toutes les autres, qui m’étaient connues, el j'avais, en 1859, à ma disposition de bien plus vastes maté- riaux que Dejean en 4829, fournis par presque toutes les collections un peu importantes des entomologistes allemands, par le Musée royal de Berlin, enrichi depuis quelque temps des insectes de feu Schüppel, par les communications de M. de Laferté, etc. Il est, en outre, important de constater que la note de M. Reiche n’est pas rédigée sur les véritables types de Dejean, qui, à l'exception des patruelis et fastiditus, à établi toutes ces espèces sur un seul individu. Ces véritables types ont passé dans les mains de M. de Chaudoïir, et les individus ajoutés après la publication du species à la collection de Dejean, et ceux déterminés par M. Reiche d’après les types, ne peuvent pas être regardés comme véritablement lypiques, ce que je prouverai par deux exemples. M. Reiche distingue à présent le H. patruelis de loblitus par son corselet moins convexe, non rétréci en arrière et ses angles obtus (très arrondis dans l’oblitus). Or, en 1859, il m'a envoyé les deux indi- vidus qui portent encore l'étiquette de sa propre main et que je soumets aujourd’hui à ses propres yeux, comme ayant été pris à Madrid par M. de Sauley, sous le nom de patruelis. Ces individus ont le corseletle plus convexe, le plus rétréci, les angles les plus arrondis de tous les individus que je possède et doivent décidément, d’après sa nomenclature actuelle, être nommé oblitus. Evidemment, de deux choses l’une : ou M. Reiche se trompait en 1859, dans le temps où il avait les types de Dejean sous les yeux, dans la déter- mination de ces individus, en les rapportant au patruelis, où il se trompe . actuellement, trois ans après, sur son patruelis. Le second exemple est encore plus concluant. M. Reiche nous apprend, à l'égard du H. éncertus, que le corselet est analogue à celui de l'A. punctato-striatus, légèrement rétréci en arrière, les angles postérieurs presque droits el un peu saillants. Dejean, de son côté, dit dans la diagnose de l’incertus, p. 819 : « angulis posticis rotundalis, » justement pour le distinguer du H. punctato-striatus dont il dit : « angulis posticis rectis. » I dit, en outre, dans la descriplion détaillée de l’éncertus, que les angles sont arrondis. Ainsi, il y a contra- diction complète dans les caractères tirés du véritable type par Dejean et dans les caractères tirés des individus soit-disant typiques par M, Reiche, Synonymie de plusieurs espèces de Coléoptères. 367 M. Reiche offre à tous les entomologistes la facilité d'examiner dans sa collection les Harpalus en question. J’ai déjà dit, dans une autre occasion, que je n’acceple pas les déclarations des amateurs qui n’ont qu’incidem- ment comparé quelques espèces d’un genre difficile, comme décisions, et que le jugement d’un seul entomologiste qui a étudié longtemps un genre vaut davantage à mes yeux, quand il s’agit de porter un jugement sur la validité des espèces de ce genre. En science, selon le beau dire de l’ilustre Arago, l’on ne doit pas compter, mais peser les voix. A-t-on oublié les déclarations de toute une commission sur le genre Masaris, et que peu de temps après il fut irrévocablement démontré que la commission avait tort sur tous les points ? ———— << —— VII. NOTE pe M. REICHE, (Séance du 12 Février 1862.) Dans la soi-disant réponse de M. Schaum à ma note du 8 janvier der- nier, réponse qui n’est qu’une nouvelle attaque au Species des Garabiques de Dejean, l’auteur prétend qu’il est faux (sic !) que Dejean, comme je lai avancé, ait fait mention des élytres dans les descriptions qu’il donne des Harpalus oblitus, patruelis, fastiditus, minutus et incertus, et au même moment il avoue que Dejean dit que, dans toutes ces espèces, les élytres sont plus fortement sinuées que dans le distinguendus. M. Schaum, qu’on le remarque, n’a pas vu ou dissimulé le fait que l'Harp. éncertus est comparé par Dejean, et avec toutes raisons, au Harp. punc- * Lato-striatus, ce qui l’éloigne beaucoup du distinguendus, et il se garde bien de parler du Harp. contemptus dont Dejean signale les élytres comme étant plus courtes. M. Schaum ajoute que «ma note n’est pas rédigée sur » les véritables (sic) types de M. Dejean qui, à l'exception du H. patruelis » et du H. fastiditus, a établi toutes les espèces en litige sur un seul in- » dividu. » Je ne dirai pas, comme M, Schaum, que ce qu'il dit est faux, 368 REICHE ET SCHAUM. — Synonymue de Coléoptires. mais je ferai observer que j'ai dit avoir sous les yeux des individus de trois espèces : H. patruelis, H. conlemtus et H. incertus, provenant de la collection Dejean, que je tiens à la disposition des entomologistes, et je les déclare” aussi typiques que ceux que possède M. de Chaudoir. Dejean n’avait que quatre espèces représentées, chacune, par un seul individu ; ce sont : H. oblitus, H. diversus, H. fastidilus et H. minutus ; les autres espèces étaient en double ou même en plus grand nombre. Parlant enfin du Harp. incertus, M. Schaum prétend que cet insecte a les angles postérieurs du corselet arrondis. 1] aurait dû citer Dejean plus exactement, car ce savant dit : «Le corselet a les angles postérieurs légèrement arrondis. » Le mot légèrement, omis à dessein, est d’autant plus important que Dejean compare cette espèce au H. punctato-striatus qui a ces angles droits et un peu saillants, et évidemment l’auteur à voulu dire que l’incertus avait ces angles droits à sommet arrondi; ce qui est en effet la vérité. Je ne fais ces remarques que pour faire ressortir le caractère de la soi- disant réponse de M. Schaum, et comme je crois la questicen suffisamment élucidée, je n’y reviendrai pas, à moins d’y être forcé, laissant aux ento- mologistes à juger si la vérité est du côté de M. Schaum qui de sept espèces de Dejean n’en fait qu’une, ou du mien qui en admet six. Un mot sur le DIASTROPHUS RUBI, HYMÉNOPTÈRE GALLICOLE DE LA FAMILLE DES CYNIPSIDES. Par M. H. LUCAS. (Séance du 12 Février 1862.) J'ai déjà communiqué à la Société (séance du 22 mai 1861) une note sur une galle singulière trouvée dans la forêt de Carnelle, et j'ai fait re- marquer à ce sujet que, tout en considérant les Hyménoptères qui en étaient sortis comme appartenant à la famille des Gynipsides, il m'était difficile, à cause des genres nombreux qui composent actuellement cette famille, de dire la coupe générique précise à laquelle ces Gallicoles doivent être rapportés. ” En étudiant l’intéressant travail de notre collègue M. le docteur Giraud, ayant pour titre : Signalements de quelques espèces nouvelles de Cynipsides et de leurs galles (Ext. des publicat. de la Soc. zoologico-botanique de Vienne, p. 32 et 368, 1859), j'ai été conduit à ranger ces Hyménoptères gallicoles dans le genre Diastrophus de M. Hartig, et en consultant les curieux mémoires publiés par ce savant sur ces Insectes (Zeitschrift für die Entomolog., p. 194, 1840, et p. 410, 1843), je n'ai plus hésité à considé- rer cette espèce comme étant le Diastrophus rubi de M. Hartig (Zeitschr. für die Entom., t. Il, p. 194, 1840), et dont la galle a été figurée par Malpighi, pl. 17, fig. 61 (1687). Il ne faut pas confondre ce Gallicole avec le Cynips rubi de Schrank, Geoffroy, Gmelin, de Villers, Olivier, etc., qui n’est pas un Cynips, mais un parasite de ces Hyménoptères gallicoles appartenant au genre Galli- mome. En compulsant les travaux de M. Hartig, j'ai remarqué aussi que cet hyménoptérophile considère les Diplolepis des auteurs que je viens de citer comme n'étant que les parasites des Cynips, véritables constructeurs et propriétaires des galles, et que, comme certains entomologistes, ce savant n’adopte pas la manière de voir de Schrank, Geoffroy, Gmelin, Olivier, ete., qui ont jeté une assez grande confusion synonymique parmi ces Insectes, en appelant Diplolepis les Gallicoles que Linné avait désignés sous le nom de Cynips, et Cynips leurs parasites ou les Déplolepis. On peut consulter à 370 H. Lucas. ce sujet les divers mémoires de M. Hartig (in Germar, Zeitschr. für die Entom., années 1840, 1841 et 1843), dans lesquels cet entomologiste dis- tingué n’a pas seulement fait connaître un grand nombre d’espèces nou- velles, mais où il a proposé une classification naturelle de ces Insectes qui en facilite considérablement la classification; il a jeté une vive lumière dans leur étude, en précisant le rôle particulier assigné par la nature aux espèces qui vivent dans la même galle, et en fixant les caractères qui peuvent servir à les distinguer. En étudiant ces divers mémoires, dont la connaissance est indispensable lorsque l’on veut avoir un aperçu aussi complet que possible des genres nombreux qui composent actuellement la famille des Gynipsides, j'ai re- marqué que le Cynips aptera de Fabricius (Entom. syst. t. II, p. 104, n° 22, 1793), dont j'ai signalé les galles dans nos Annales, 3° série, Bullet., p. civ (1860), était pour M. Hartig l’Apophyllus apterus Zeitschr. für die Entomol., p. 409 (1843) et p. 193 (1840). Dans ce même recueil, p. 340 (1841), M. Hartig décrit une seconde espèce du genre Apophyllus à la- quelle il donne le nom d’Apophyllus sinaspis. Pour ce qui a rapport au Déastrophus rubi, M. Hartig en a connu le mâle; quant à moi, je n’ai eu que des femelles et en assez grand nombre, puisque la même galle m'a fourni cent dix individus de cette espèce à dé- marche lente et timide. Ce Gallicole n’était connu que de l'Allemagne, surtout aux environs de Vienne, où la galle a été souvent rencontrée, particulièrement sur les tiges au Rubus cæsius, et c’est la première fois, je crois, que cette espèce est signalée comme se trouvant dans le rayon de la faune parisienne. Les éclosions du Diastrophus rubi ont commencé le 22 mai, et c’est vers le 7 ou 8 du mois de juin qu’elles cessèrent. Ayant partagé en deux cette galle, j'ai remarqué que toute la partie interne est fongueuse, que les loges dans lesquelles les larves ont subi leur dernière transformation sont plus ou moins arrondies, assez serrées et toutes placées le plus près possible de l'enveloppe extérieure. Cette galle est très légère, renflée vers la partie médiane et attenuée aux deux. extrémités ; elle est longue de 10 centi- mètres et mesure 44 millimètres dans sa plus grande largeur. Quinze jours après l’éclosion de toutes les femelles qu’elle contenait, je l’examinai de nouveau et j'aperçus sur le couvercle de la boîte qui la ren- fermait un petit Hyménoptère à tournure élégante, à démarche vive et saccadée, tenant sans cesse en mouvement ses antennes qui sont brunes; tout son corps est d’un beau vert métallique brillant, avec les organes de la locomotion d’un jaune pâle. A l’armure brune, prolongée et styliforme présentée par le dernier segment abdominal, il me fut facile de reconnaître que j'avais sous les yeux une femelle, En consultant les auteurs, particu- Diastrophus rubi. 371 lièrement Schrank, de Villers, etc., je ne tardai pas à m’apercevoir que ce parasite du Diastrophus rubi était le Cynips rubi de ces auteurs ou le Porte-Or de l'Histoire des Insectes des environs de Paris, t. W, p. 297 (1792); c'est probablement aussi à cette espèce qu'il faut rapporter le Cynips awratus de Fourcroy, Fauna parisiensis, t. I, p. 297 (1785). Cet Hymé- noptère parasite des Cynips, et rangé à tort dans ce genre par les auteurs précédemment cités, n'appartient plus maintenant à cette coupe géné- rique ; il fait partie actuellement des Gallimome, genre qui a été établi par Spinola dans les Annales du Museum, t, VII, p. 448 (1811). Suivant Olivier, qui a observé aussi ce parasite qu'il désigne sous le nom de Cynips aurata (Encycl. méthod., t. V, p. 781, n° 5, 1790), ce Calli- mome Se plairait dans une galle fongueuse du chène, d’où cet entomolo- giste en aurait vu sortir cinq ou six individus, avec une trentaine de Diplolepis (Cynips). À la suite de cette observation, Olivier se demande quel était le premier habitant ou le légitime propriétaire ? Cette question posée par Olivier démontre combien cet auteur connaissait peu les mœurs des véritables Cynips, et on ne doit plus être étonné maintenant que cet entomologiste, à l'instar de Geoffroy, ait considéré comme devant être des Cynips des Hyménoptères qui n’en sont réellement que les parasites. En faisant la table des Annales pour l’année 1861, j'ai vu avec le plus vif plaisir que notre vénérable président honoraire, M. Léon Dufour, avait publié la description et la figure de cette galle et de ses habitants en 4845, p. 215, dans les Mémoires de la Société royale des Sciences, de l'Agricul- ture et des Arts de Lille. «Mieux servi que Réaumur par le hasard, dit cet excellent observateur, j'ai pu donner avec plus de détails que lui l’his- toire de la larve et de la nymphe légitimes de la galle ; enfin, j'ai reconnu que le véritable fondateur de celle-ci était le Lasioptera picta de Meigen. Ainsi, contre l’assertion de M. H. Lucas, ce n’est point un Cynipside qui est l’auteur de la galle; cet hyménoptère n’est que le parasite de la larve fondatrice, et notre Réaumur avait aussi signalé cet usurpateur, » Au sujet de cette dernière observation, M. L. Dufour aurait pu dire : Non seulement contre l’assertion de M. H. Lucas, mais aussi contre celle de MM. Giraud et Hartig, car c’est d’après ces observateurs conscien- cieux que j’ai été conduit à considérer le Déastrophus rubi comme étant l'auteur de l’hypertrophie produite à cette branche de Rubus cæsius et que j'ai signalée dans le Bulletin de nos Annales, p. xx (1861). En effet, n’ayant obtenu de cetie galle de Rubus cæsius que des Hymé- noptères appartenant au genre Diastrophus et un Callimome que je consi- dère comme étant le parasite de ce Gallicole, j'ai été naturellement porté à penser que le véritable fondateur et propriétaire de cette galle était le Diastrophus rubi, et cette manière de voir est partagée non seulement par 372 H. Lucas, — Diastraghus rubi. M. Giraud, de Vienne, qui a fait une étude toute particulière de ces In- sectes et des galles qu’ils produisent, mais aussi par M. Hartig, auquel la science est redevable d’une classification naturelle de ces Gallicoles. En effet, ce dernier observateur dit, au sujet des galles du genre Diastrophus (in Zeitschr. für die Entomol., p. 411, 1843) : « J'ai trouvé une galle de Rubus cæsius dans les environs de Brunswick, qui est la même que celle figurée par Malpighi ; elle est formée par un renflement ayant deux pouces de long et un demi-pouce d'épaisseur. Les loges des larves se trouvent rangées d’une manière périphérique ; elles sont en grand nombre et situées tout près de la surface : je rapporte cette gale à celle des Déastrophus rubi ; mais on ne doit pas la confondre, ajoute M. Hartig, avec les galles ayant une apparence très analogue extérieurement et qui sont habitées par des larves de Diptères appartenant au genre Gecidomyia. » D'après cette dernière observalion, je me demande si le savant entomo- giste de Saint-Sever n’aurait pas confondu la galle que j'ai signalée dans le Bulletin de nos Annales, p. xx (1861), avec celles formées par des Diptères gallicoles appartenant au genre Lasioptera, et dont ce consciencieux ob- servateur a fait connaître la vie évolutive dans les Mémoires de la Société royale des Sciences, de l'Agriculture et des Arts de Lille, p. 215 (1845) ? NOTE sur L'ACRIDIUM ALBIPES DE Géee. Par M. H. LUCAS. (Séance du 28 mai 1862.) De Géer, dans ses Mémoires sur les Insectes, tome IT, p. 487 (1773), n°2 et pl. 40, fig. 7, décrit et figure un Criquet auquel il donne le nom d’Acridium albipes. C’est cette espèce que j'ai l'honneur de faire passer sous les yeux de la Société, et lorsqu'on l’examine, on voit qu’elle est re- marquable par sa taille et surtout par la couleur de ses ailes. Elle appar- tient à la deuxième division de M. Serville qui renferme les plus grandes espèces de ce genre, et qui sont presque toutes propres à l'Amérique du Sud ; je dis presque, parce qu'il y en à quelques-unes qui appartiennent aussi à la Nouvelle-Hollande. Par sa forme, cette espèce rappelle les Acridium cristatum, Latreillei et dux, avec lesquels elle ne pourra être confondue à cause de la couleur de ses ailes. Dans les espèces que je viens de citer, ces organes sont ordinairement teintés de bleu verdâtre, rouges et couverts de taches noires, ou bien entièrement d’un rouge brique. Chez l'espèce que je communique, outre que les élytres sont d’un vert foncé, les ailes sont d’une belle couleur violette, avec leur extrémité d’un vert céladon. Les fémurs des pattes de la troisième paire sont ornés des deux côtés d’un rang de grandes taches très blanches, qui sont jointes ensemble de manière à former comme une bande découpée. Quand on examine la tête, qui est d’un vert obscur tirant un peu sur le brun, on remarque qu’elle est plus petite que dans les autres Criquets, au moins dans les espèces que j'ai citées plus haut. Les yeux sont grands, oblongs et saillants, et les antennes, qui sont d’un vert obscur, sont de la longueur de la tête et du thorax réunis. Le thorax, de même couleur que la tête, se termine en pointe triangulaire qui s’avance un peu sur les élytres; il est garni en dessus d’une arête longitudinale, ou d’une espèce de crête, dont la moitié antérieure présente quatre découpures transversales qui forment comme quatre dentelures. Les élytres et les ailes sont très allongées, de largeur Le Série, TOME IL. 24 37/ H. Lucas. — Acridium albipes. égale partout. Il est aussi à remarquer que l’abdomen en dessus est ca- réné, qu'il est d’un vert obscur tirant sur le brun, à l’exception cependant des organes qui servent à la copulation et qui sont rougeûtres ; les cercis sont très courts et d’un brun tirant un peu sur le verdâtre. Je ferai encore remarquer que les épines qui arment les tibias des pattes de la troisième paire sont rougeâtres. De Géer donne à cette belle espèce Surinam pour patrie. Stoll, dans sa description des Sauterelles de passage, décrit, p. 42, et figure, pl. V b, fig. 16 (1787), cette espèce qui a 20 centimètres d’enver- gure et à laquelle il donne le nom de Sauterelle à ailes violettes, et qu’il croit très vraisemblablement originaire de l'Amérique. Stoll, en ne citant pas la description et la figure de De Géer, qui datent de 1773, démontre qu’il n’a probablement pas connu le travail du Réaumur suédois au sujet de cette espèce. Je dois dire aussi que les figures données par De Géer de cet Acridium sont médiocres, et que celles de Stoll sont, au contraire, remarquables de vérité. Je ne reproduirai pas ici la synonymie de cette espèce, qui a été par- faitement faite par M. Burmeister dans son Handbuch der Entomologie, t. II, p. 628, n° 3 (1839). Enfin, je terminerai cette note en disant que ce rare insecte, qui manquait aux collections entomologiques du Musée de Paris, provient de Cayenne. Il a été donné à cet établissement scien- tifique par M. Mélinon, commandant la colonie agricole pénitentiaire de Saint-Laurent-Maroni. ESPÈCES NOUVELLES OU PEU CONNUES D'HÉMIPTÈRES TROUVÉS EN CORSE Par M. Bellier de la Chavignerie DécriTes par M. le Dr V. SIGNORET. ns à (Séance du 12 Février 1862.) 4. SCIOCORIS EUROPOEUS A. el S. — Corse, Cette espèce paraît avoir été confondue par les auteurs récents et par M. Amyot lui-même dans sa Faune française. En se reportant aux Suites à Buffon, MM. Amyot et Serville disent, en parlant de l’umbrinus et de l’'Europæus : « Nous trouvons que le second diffère du premier par une petile échancrure assez profonde qui sépare les yeux des bords latéraux de la tête, » ce qui donne aux yeux un aspect pédonculé. Ce dernier, l’Europæus, contrairement au dire de M. Amyot qui paraît, dans sa Faune, avoir perdu de vue le véritable Ewropæus, a, comme le premier, le second article des antennes plus long que le troisième ; et alors ceux qui auraient le second article aussi court ou plus court formeraient une espèce distincte. J'ai aussi un exemplaire provenant de la Suisse. 2, CERALEPTUS BELLIERI Sig. — Long. 9 mill. — Corse, Brun avec des points tuberculeux noirs, et la côte externe des élytres, dans son tiers basilaire, jaune ; dessous jaune, finement ponctué de noir. Suboblong. Tête une fois et demie plus longue que large; avec trois bandes jaunes, une médiane et deux latérales. Antennes jaunes, ponctuées de noir, le deuxième et le troisième articles égaux, le premier et le quatrième plus courts, le premier plus épais; premier et deuxième plus longs, troi- sième et quatrième plus petits, le troisième plus petit que le quatrième. Rostre jaune à la base, noir au sommet. Prothorax transversal, le bord an- térieur plus étroit, le postérieur deux fois plus large ; bords latéraux très obliques, un peu concave au milieu, la portion antérieure finement den- 376 Ÿ. SIGNORET. telée, la postérieure lisse et faiblement bordée de jaune; disque offrant quatre bandes obsolètes jaunes. Elytres recouvrant à peine l'abdomen et le dépassant un peu à l'extrémité: celui-ci brun, avec la base des segments jaune ; dessous jaune, criblé de petits points noirs, et présen- tant de chaque côté, sur les troisième et quatrième segments, un petit point ; sur le segment basilaire, quatre petits points médians; en dessous, sur le second, deux autres petits points, et sur les troisième, quatrième et cinquième, un petit point médian noir; de chaque côté, sur les bords la- téraux, cinq petits points noirs. Pattes jaunes pointillées de noir ; sommet des tibias, des tarses et les crochets noirs ; cuisses postérieures épaissies, noires au sommet et présentant quatre à cinq épines, dont deux plus fortes. 9. MACCEVETHUS CORSICUS Sig. — Long. 8 mill. — Corse. Plus petit que le M. errans, en diffère par la couleur d’un brun-rou- geûtre, par les antennes noires, excepté le troisième, la base et le sommet du 4° article qui sont rougeàtres, par le connexivum ou bords latéraux de l’abdomen qui sont mi-partie jaune et mi-partie noire près de l’abdo- men, tandis que dans l’espèce ordinaire il est franchement jaune, séparé de l'abdomen par une ligne bien arrêtée; le dessus de celui-ci, noir, avec un petit point jaune sur le troisième segment, présente sur le dernier deux bandes jaunes qui n’occupent que la moitié du segment, tandis que dans l’espèce ordinaire ces deux bandes occupent le segment entier. L’abdomen, en dessous, présente à la base des deuxième, troisième et quatrième segments, six points noirs ; dans l'espèce commune, on ne les observe qu’à la base du second segment. Cette espèce, plus petite, est proportionnellement plus étroite, et, en réunissan tles caractères, nous aurons : antennes noires, moins le troi- sième, la base et le sommet du quatrième article ; connexivum mi-partie noire, mi-partie jaune; dernier segment dorsal avec deux bandes jaunes incomplètes ; deuxième, troisième et quatrième segments ventraux avec six points noirs à la base. k. HYDROMETRA FASCIATA Sig, — Long. 414 mill. — Corse. Brun en dessus, recouvert d’une pubescence dorée; jaune en dessous, avec une pubescence argentée. Antennes et pattes noirâtres ; rostre jaunâtre à la base, noir à l'extrémité. Tête avec une petite fossette entre les an- tennes ; celles-ci longues, le premier article plus grand que les trois autres réunis. Prothorax avec la callosité antérieure présentant vers son bord pos- Nouveaux Hémiptères de Corse. 377 & lérieure une dépression d’où vient la carène qui se prolonge jusqu’à l’ex- trémité du prothorax. Angles huméraux, saillants, présentant en dessous, vers le bord, une nuance jaunâtre. Elytres jaunes blanchâtres, G' avec des nervures brunâtres ; © brunâtre, jaune à la base ; de chaque côté de la poitrine une bande longitudinale d’un noir velouté. Abdomen, cinquième segment terminé de chaque côte par une épine courte dépassant à peine le milieu du sixième segment (7) et atteignant son extrémité dans la 9. Ressemble beaucoup à l'H. najus De Géer, mais en diffère par la colora- tion des élytres et surtout par la protubérance humérale ; elle ne peut non plus être confondue avec l'H. Costæ, car elle est plus petite, et le prothorax de celle-ci est rouge. Les caractères distinctifs de cette espèce sont les suivants : protubescence antérieure du prothorax, avec une large dépression postérieurement ; épaule protubérante ; élytres jaunes pour le dans toute son étendue, moins les nervures qui sont brunes, et jaune seulement à la base pour les ©. 5. DYTYOPHORA HEMIPTERA ? A. Costa. — Corse. J'attribue les individus rapportés par M. Bellier à cette espèce, mais avec doute, n'ayant jamais vu les insectes, ni même la description de cette espèce que je vois signalée dans le catalogue de M. Ant. Dohrn. Dans tous les cas, c’est une espèce bien distincte de l’'Europæus et de la longirostris de M. Walker, entre lesquelles elle viendrait se placer. S’éloigne de l'Europœus par la grandeur qui est analogue à celle du {on- girostris ; elle se rapproche également de celle-ci par sa tête dirigée pa- rallèlement, tandis que dans la première la tête est oblique en haut et en avant. La tête de cette espèce est plus large, et la carène médiane de celle-ci est beaucoup plus prononcée que dans les deux autres espèces chez lesquelles elle disparaît complètement vers le sommet. Entre les yeux, de chaque côté de la carène médiane, on observe un petit point enfoncé, et au-dessus une pelite protubérance. Se distingue des deux espèces ci- dessus surtout par l’innervation des élytres. En effet, tandis que dans les autres espèces les cellules terminales ne commencent que vers le quart supérieur de l’élytre, dans celle-ci, au contraire, les cellules commencent dès la moitié de l’élytre, ce qui leur donne un aspect très réticulé. Les tibias postérieurs de celle-ci se rapprochent de ceux de l'Europœus par les épines au nombre de quatre à cinq, et s'éloigne de la longirostris qui en présente au contraire sept à huit. 378 V. SIGNORET. — Nouveaux Hémipteres de Corse. 6. CIXIUS LIMBATUS Sig, — Long. 5 mill, — Corse. Elytres hyalines, fasciées de brun noir sur son disque, cette fascie ve- nant se confondre avec une autre transverse ; extrémités brunes ; nervures fortement ponctuées de noir. Gette espèce, de mêmes taille et forme que le C. contaminatus, viendrait se ranger immédiatement après le G. albi-cinctus dont elle se rapproche aussi. Elle diffère des deux par la fascie brune des élytres, par la ponctua- tion plus forte des nervures, par l'absence, au contraire, de cette ponctua- tion le long de la côte externe, par l'absence des taches brunes que l’on remarque dans la contaminatus et l’albi-cinctus, par le front noir avec les arêtes un peu plus pâles et par les cuisses brures. Mais c’est sur- tout par la forme que l’on différencie cette espèce : ainsi, le vertex, qui est un carré arrondi dans les autres, est ici en triangle arrondi et plus étroit ; le bord postérieur de la tête est une courbe entièrement arrondie, tandis que dans les autres, le bord postérieur forme au milieu une ligne droite, arrondie seulement sur les côtés, vers les yeux. Le prothorax est ici plus large, et le bord postérieur forme au milieu un angle presque droit non arrondi, tandis que dans les deux autres cet angle est très obtus et arrondi. LÉPIDOPTÈRES NOUVEAUX Er CHENILLE OBSERVÉS EN CORSE ET Décrits par M. BELLIER DE LA CHAVIGNERIE (4). (Séance du 12 Mars 1862.) —— 4. CARADRINA SELINOIDES Bellier (sp. nov.). PL 9 fig. 4. Elle est voisine de la Selini, mais je l’en crois distincte. Voici en quoi elle diffère : les ailes sont plus allongées, et, au lieu d’être d’un gris cendré. elles sont d’un gris violet très foncé. Les lignes ordinaires disposées comme chez Selini sont plus épaisses et beaucoup mieux écrites ; l'ombre médiane est plus accusée. La tache orbiculaire est toujours bien visible et la réniforme est liserée de blanc comme celle de cubicularis. Les ailes inférieures du mâle sont d’un brun jaunâtre et très luisantes, celles de la femelle d’un brun plus obscur. On aperçoit à ces mêmes ailes, chez les deux sexes, un point central faiblement indiqué en dessus, mais bien visible en dessous. Le dessous des ailes est fort luisant, gris, parsemé d’atomes bruns et traversé par une ligne courbe, brune, très épaisse. Le thorax et l'abdomen participent de la couleur des premières ailes. La tête est plus claire. Les pattes sont armées de robustes éperons. Gette Noctuelle est rare. Elle habite pendant le mois de juillet les forêts élevées de lintérieur de l'ile. Elle se tient, le jour, sous les écorces ou parmi les feuilles sèches. Je lai obtenue aussi deux fois de chrysalides trouvées accidentellement sous des pierres. La chenille m'est inconnue. 2. Chenille de l'AGROTIS SAGITTIFERA. PI. 9, fig. 2, Cette chenille qui, je crois, n’a jamais été décrite, est entièrement glabre, d’un gris brun uniforme avec quatre bandes longitudinales d’un blanc sale et d’égale largeur. Deux de ces lignes sont dorsales: les deux autres latérales. Chaque anneau laisse voir sur le dos quatre petits points noirs verruqueux disposés en forme de trapèze. Un rang de points semblables existe le long des bandes latérales, et un autre rang au-dessus des pattes. Les stigmales, peu visibles à l'œil, paraissent à la loupe légèrement cer- clés de blanchâtre. Le premier anneau porte comme chez les autres ehc- nilles d’Agrotis un écusson corné au-devant de la tête. (1) Voyez les Annales, 1861, page 29, pl. 2. 380 BELLIER. — Lépidopteres el chenille de Corse. Le ventre est d’un gris de terre. La tête et les pattes écailleuses sont noirs. Les pattes membraneuses d’un brun roux. J'ai trouvé plusieurs fois cette chenille à la fin de mai et au commence- ment de juin dans les montages sur le Peucedanum paniculatum où elle vit solitaire. Pendant la chaleur du jour on la voit fixée sur la plante qu’elle dévore avec une grande avidité; mais, dès qu’elle a cessé de prendre sa nourriture, elle se cache avec beaucoup de soin, peut-être même se retire-l-elle dans la terre. Pour se métamorphoser, elle entre en terre et s’y forme une coque. L’insecte parfait éclôt dans la première quinzaine de juillet. L’Agrotis sagittifera de Corse diffère des autres races par sa couleur obscure. Tous les individus que j'ai obtenus sont encore bien plus rem- brunis que la variété figurée par Hubner, pl. 114, fig. 532. 3 BoarmiA BAsTELICARIA Bellier (sp. nov.). PI. 9, fig. 3. Quoique je ne possède qu'un seul individu mâle de cette Géométre, je n'hésite pas à la décrire, tant elle est bien caractérisée. Les quatre ailes sont d’un gris obscur, plus clair sur le disque et vers les bords. Les supérieures sont traversées par trois lignes brunes principales. La première, l’extrabasilaire est double jusqu’au point discoïdal : la coudée lui est parallèle pendant le premiers tiers de son parcours, elle s’en écarte ensuite beaucoup et devient légèrement denticulée en approchant de la côte. La subterminale est assez épaisse et souvent interrompue. Les ailes inférieures sont presque aussi dentées que celles des Iemerophila ; elles ont au centre un point fort épais et sont traversées en bas par une ligne courbe, dentée, parallèle à la frange : celle-ci est précédée comme aux ailes supérieures d’un liséré noir. Le dessous reproduit le dessin du dessus, Ce dessin est surtout très bien écrit aux ailes inférieures. Les antennes sont pectinées et terminées en pointe ; les lames qui les garnissent sont fines et serrées. Les palpes sont remarquables par leur prolongement, ils dépassent de beaucoup la tête qui est assez petite. Leurs premiers articles sont larges et velus. Cette Géomèlre pourrait motiver la création d’un genre nouveau à cause de la forme des ailes et de la conformation des palpes ; mais il est fait de nos jours tant de genres nouveaux que, loin de vouloir pour ma part en augmenter le nombre, je préférerais voir réduire de beaucoup ceux qui existent. J'ai pris la Boarmia Bastelicaria pendant le mois de juillet, aux envi- rons du village de Bastelica si connu dans l’histoire du banditisme de la Corse, OBSERVATIONS SUR L'EMPLOI DU NÉCRENTOME COMME MOYEN DE CONSERVATION ET DE PRÉPARATION DES LÉPIDOPTÈRES EN RÉPONSE A LA NOTICE DE M. LEPRIEUR (Page 75 des Annales 1861.) Par M. GUENÉE. (Séance du 25 Septembre 1861.) Je lis dans l’un des numéros des Annales de la Société une notice de notre collègue M. Leprieur, où les divers moyens taxidermiques appliqués à la destruction des insectes ennemis des collections sont passés en revue, et où l’auteur, parmi les substances très variées qui ont été proposées pour anéantir ou seulement éloigner ces ennemis, conclut à la préémi- nence de lalcool arsénié. Cette notice, écrite principalement pour les co- léoptéristes, a été complétée par une note de M. le docteur Sichel, qui observe avec raison que la liqueur recommandée par M. Leprieur ne sau- rait être employée pour les insectes couverts de poils ou d’écailles, et notamment pour les Lépidoptères qui réunissent ces deux conditions déli- cates, et il propose de remplacer l'alcool arsénié par l’éther saturé de strychnine. D’autres ont proposé d'y substituer la nicotine qui paraît être un agent de destruction encore plus actif, puisqu'une aiguille trempée dans une simple décoction concentrée de tabac suffit, comme on sait, pour donner la mort aux plus gros Lépidoptères. N'ayant point encore fait d'expériences comparatives avec ces diverses substances, et ne m'étant servi jusqu'ici que d’éther saturé de sublimé, d’acide arsénieux ou d’arsé- niate de soude, dont le premier a les inconvénients signalés par nos deux collègues et les deux autres celui de n'être solubles dans l’éther que dans une proportion infinitésimale, je n’ai rien à observer quant à présent, si ce n’est que les Lépidoptères doivent être imprégnés en entier, c'est-à-dire ailes comprises, de la liqueur préservatrice ; sans quoi l’Anthrène ou l’Aca- rus, éloigné par le poison des portions charnues, se rabat sur les ailes, qu'il réduit à l’état de cribles en perforant les parties membraneuses, ou qu’il fait tomber en attaquant les nervures, 382 GUENÉE. Mais la partie du mémoire de M. Leprieur, que je ne voudrais pas laisser sans réponse, est celle où il parle du nécrentôme ; elle me fournira, d’ail- leurs l’occasion de compléter la notice que j’ai publiée à ce sujet dans nos Annales en 1838, et qui, je le crains, n’a pas attiré suffisamment l’atten- tion de nos Lépidoptéristes si difficiles aujourd'hui en fait de prépa- ration. Répondons d’abord à M. Leprieur sur les inconvénients qu'il croit inhé- rents à lemploi du nécrentôme, tout en proclamant qu’il n’hésitera jamais à accorder à ce procédé la préférence sur tous les autres. Il importe donc de perfectionner autant que possible cet appareil auquel il rend une si éclatante justice. Ces inconvénients sont au nombre de quatre. Le premier est de faire passer au gras, non pas tous les papillons qui y sont introduits, comme le laisse entendre M. Leprieur, mais seulement ceux qui ont une disposition particulière à contracter celte maladie, c’est-à-dire environ trois ou quatre sur cent. Ce sont les corps de ceux-là seulement que j'ai recommandé de couvrir de terre de Sommières et, pour l’entomologiste qui a quelque expé- rience, ils sont faciles à déméler à priori. L'aspect de l'abdomen un peu luisant, sa couleur plus foncée dans certaines parties que dans d’autres et surtout à l’extrémité, la disposition des poils à se masser et à ne plus obéir séparément au souflle, les trahit toujours. En outre, on connaît d'avance tous les Lépidoptères qui sont produits par des chenilles endo- phytes comme les Cossus, les Stygia, les Nonagria, les Ghilo, les Myelo- phila, etc., ou encore ceux qui vivent dans les galeries ou des fourreaux comme les Méliphorides, certains Crambides et Phycides, les OEceticus, etc. et à ceux-là on peut appliquer préventivement la terre absorbante. J’ajoute que, quand même on aurait omis quelque Lépidoptère, chez lequel la cha- leur aura développé la graisse, il ne sera point perdu pour cela, 1] suffira d’imprégner de benzine les parties graissées, corps ou ailes, et de les cou- vrir immédiatement et à froid de terre de Sommières appliquée des deux côtés pour faire disparaître la graisse. Cette opération aura besoin pour les plus compromis d’être répétée une seconde, rarement une troisième fois. Écartons donc ce premier inconvénient, puisque le nécrentôme en est plu- tôt le remède que la cause. Le second, que notre collègue trouve des plus fâcheux, c’est l'obligation de couvrir les insectes de celte argile pulvérisée. Je pense qu’il veut dire par là qu’une portion de cette poudre peut rester sur les ailes et en ternir, les couleurs. Il n’en est rien, et il suffit de les balayer avec un pinceau, puis de les secouer en tenant l’épingle par la tête et en lui imprimant par la pointe un mouvement de ressort, pour faire tomber toute la poudre que la dessiccation récente de l’insecte a rendu particulièrement friable. Ce sont Emploi du nécrentôme pour conserver les Lepidopteres. 383 seulement les antennes fortement pectinées de certaines Bombycides ou Nocticides qui pourraient retenir entre leurs lames quelques particules de poussière, Aussi faut-il avoir soin de ne point en mettre sur cette partie délicate, la seule qu’elle puisse altérer. Le troisième inconvénient que M. Leprieur trouve plus fâcheux encore est tout à fait hypothétique. « I{ semble impossible, dit-il, que les insectes » puissent ne pas abandonner toute l'humidité qu’ils renferment normale- » ment et acquérir par là une fragilité excessive. » Notre collègue a encore vu cet inconvénient au point de vue des Coléoptères; mais je lui certifie qu'il peut se rassurer. Il est bien vrai qu’au sortir du nécrentôme les insectes sont dans un état de dessiccation extrême ; mais il ne se passe pas une heure sans qu’à l’aide de leurs propriétés hygrométriques ils n'aient puisé de nouveau dans l'air ambiant la dose d’humidité qui leur est néces- saire, et, au bout de ce temps, leurs antennes et leurs paltes ne sont pas plus cassantes qu'avant l'opération. Enfin une quatrième objection est celle-ci : L'exposition à une tempé- rature de 400° n’est pas suffisante pour détruire les œufs des Anthrènes ou des Dermestes. Je remarque que l’auteur de la notice ne parle ni des insectes parfaits, ni des larves, et en effet, contre ceux là le moyen est souverain, je l’aflirme, et le meilleur de tous, je l’affirme encore, heureux d’être en cela d'accord avec M. Leprieur lui-même. Quant aux œufs, sur- tout s’ils ont été pondus dans l’intérieur même de l'abdomen ou du thorax et protégés ainsi par ce rempart contre la chaleur, je n’ose être aussi absolu. Tout ce que je puis dire c’est qu’il ne m'est presque jamais arrivé de voir éclore des Anthrènes sur mes Lépidoptères que j'enferme, au sortir du nécrentôme dans des boîtes closes hermétiquement avec des bandes de papier collé, et que quand j'ai trouvé des dégâts postérieurs dans ces boîtes, ce qui est bien rare, j'ai presque (1) toujours trouvé une ouver- ture pratiquée dans le papier qui réunit le verre au bois et par laquelle la femelle avait introduit des œufs, souvent plusieurs années après l’em- ploi du nécrentôme. Pour parer à ces dégâts subséquents je trouve parfai- tement sage, surtout pour ceux qui repiquent leur papillons dans des boîtes fermées à simple frottement et qui peuvent d’ailleurs contenir des (1) On remarquera peut-être ce mot: presque. Et, en effet, il m’est arrivé de voir apparaître subitement, après plusieurs années, des larves d’Anthrènes dans mes boîtes, sans que l’examen Le plus minutieux ait pu me faire découvrir la moindre solution de continuité dans le papier qui les fermait et sans que j’aie pu nv’expliquer leur origine. L’éclosion des œufs se trouve-t-elle retardée chez ces insectes pen- dant plusieurs saisons consécutives comme la faculté germinatrice se conserve chez les plantes? ou plutôt comme Péclosion des insectes parfails eux-mêmes se trouve ajournée dans la chrysalide ? S'il en élait ainsi, ce serait une preuve que la chaleur a a élé impuissante à les détruire, 984 GUENÉE, œufs pondus sur d’autres sujets ou sur les parois de la boîte, d’imbiber leurs insectes d’une des liqueurs précédemment citées. Le nécrentôme n’est qu'un moyen de détruire les ennemis présents et non un talisman contre ceux à venir, Après avoir passé en revue les différentes objections de notre collègue, contre l'emploi du nécrentôme, j'aborde le second objet de ce petit mé- moire, c’est-à-dire l'usage de cet appareil comme instrument de prépa- ration des Lépidoptères et de tous les insectes à ailes membraneuses. C’est ici qu’il devient un puissant moyen taxidermique et je m'étonne que tous nos collègues, que notre bon et regretté Pierret avait rendus si difficiles en matière de fraicheur et de préparation, aient laissé passer inaperçu le procédé que je leur offrais en 1838 et dont je n’ai pas cessé de me servir depuis. Qu'ils prennent un Lépidoptère, je ne dis pas seulement dont les ailes aient fléchi ou qu’elles aient été mal disposées, accidents auxquels ils peuvent remédier en l’étalant une seconde fois, mais qui ait reçu sur le vif ou même mal séché de son éclosion une de ces préparations inintelli- gentes qui tordent les nervures et déforment les ailes; qu'ils prennent encore un de ces Lépidoptères exotique soumis à ce barbare procédé de la papillotte qui, en aplatissant le corps des Nocturnes, force les attaches des ailes de rentrer pour ainsi dire dans le thorax, ou qui replie certaines parties de ses ailes sur les autres. D'un pareil sujet, le préparateur le plus adroit ne saura jamais faire par les moyens ordinaires qu’une créature avortée, et la moindre humidité, ramenant les ailes à leur position défec- tueuse, le forcera à recommencer sans cesse son travail. Le seul remède à ces défauts si graves, c’est le nécrentôme. Le papillon étant bien ramolli, on saisit avec une brucelle la base des ailes et on la ramène à l'état normal. Après avoir placé l’insecte bien horizontalement dans la rainure (condition de rigueur) et veillé à ce qu'aucune de ses pattes ne se trouve engagée sous les ailes, on pique dans celles-ci, au-dessous des nervures, autant d’aiguilles fines qu’il en faut-pour faire disparaître tous les plis, et on les incline en séns contraire de ces derniers, on détend l'abdomen s’il est arqué et on le ramène, toujours à l’aide d’aiguilles, à sa forme aplatie ou ovoïde, si le coton dont on l’a bourré au delà des mers l'a disgracieusement épaté ; on retourne la tête bien horizontalement et on donne aux antennes une direction gracieuse, après quoi on recouvre foute la surface des ailes de bandes de papier préalablement assouplies par le séjour dans le vase à ramollir, et on donne à ces bandes toute la tension qu’elles peuvent supporter sans se déchirer. Puis le tout, sec ou non, est soumis àl’ébullition. Au sortir du nécrentôme, l’animal n’est plus le même; tous les mau- vais plis ont disparu : l'aile gauche est redressée, celle qui fléchissait est Emploi du nécrentôme pour conserver les Lépidoptères. 385 plane comme du verre, les écailles hérissées sont recouchées à leur place et l’insecte ainsi r'epassé a un aspect velouté qui charme l’œil. Et tous ces résul- tats sont acquis à toujours, à moins pourtant d'un séjour prolongé dans un milieu d'extrême humidité, qui finirait par ramener les défauts en partie, en faisant l'office de vase à ramollir. Que si le vice à faire disparaître consiste seulement dans la donnn des ailes où un défaut d’horizontalité provenant de l'inhabileté si commune des préparateurs qui piquent l’insecte de travers dans la rainure, mais sans altération des nervures, il est inutile de faire ramollir le Lépidoptère, et il suffit de le bien piquer; les bandes de papier seule le ramèneront dans l'attitude voulue. Enfin on peut, par le même procédé, jouir immédiamment de l’insecte étalé sur le vif, au lieu de le laisser plusieurs jours sur l’étaloir exposé à toutes es mauvaises chances. Une heure d’ébullition dans le nécrentôme l'aura complétement desséché et il pourra être piqué de suite dans la col- lection. Un dernier mot maintenant. J’ai dit, en décrivant mon appareil, qw’il fallait y mettre le couvercle avant d'appliquer la chaleur. L'expérience m’a appris depuis que celte manipulation n’est pas la meilleure. Il existe quelquefois, soit dans lappareil, soit dans les insectes eux-mêmes, un excédant d'humidité qui remplit le bain-marie de vapeur. Cette vapeur peut se trouver chargée, surtout par le contact avec des sujets enduits de préservatif, de particules acides ou alcalines qui altéreraient les couleurs tendres, comme le rouge des Zygènes, le vert des Géomètres, etc. J’obvie à cet inconvénient en portant l’eau de la cucurbite à son point d’ébullition avant de descendre dans le bain-marie les étaloirs superposés ; je laisse ensuite pendant dix minutes on un quart d'heure ces derniers à Pair libre, après quoi seulement j'applique le couvercle. 11 ne se produit plus désor- mais dans l'intérieur de l'appareil qu'une vapeur très légère et inca- pable d’altérer les couleurs, tout en ramollissant suffisamment lest issus, J'ai cru devoir profiter de l’occasion qui n’était offerte, pour entrer dans tous ces détails, dussent-ils paraître minutieux. Je crois que le véri- table ami de l’Entomologie ne doit dédaigner aucun moyen de la servir, et d’ailleurs, ce n’est pas un des moindres mérites de cette aimable science que d’accueillir non seulement les érudits, mais aussi les curieux et les simples amateurs, et de distribuer à tous le plaisir des yeux et l'emploi des loisirs à côté des jouissances de l’étude et des triomphes des décou- vertes. DESCRIPTION D’UNE NOUVELLE ESPÈCE DE LÉPIDOPTÈRE Par M. BERCE. (Séance du 12 Mars 1862.) NACLIA SERVULA Berce. (PI. 9, fig, 9 « 4, 9 b 9). Cette espèce est très voisine de la Naclia punctata, mais elle est beau- coup plus petite; ses ailes supérieures sont brunes sans aucune tache, les inférieures sont également brunes, mais avec une tache jaune d’ocre presque carrée, occupant le bord interne jusqu’à peu près ia moitié de l'aile ; le collier est jaune, la frange de la couleur du fond. La © se dis- tingue du <' par trois petites taches jaunes faisant suite à la tache princi- pale; les antennes sont simples dans les deux sexes. Je possède une 9 chez laquelle on voit sur les ailes supérieures quatre pelites taches d’un jaune perle. J'ai trouvé cette espèce, il y a déjà plusieurs années, sur les collines arides des environs d’Hyères, où elle vole en plein soleil; il serait pos- sible qu’elle ne constituât qu’une variété locale de la punctata, mais comme je l'ai prise en nombre sans rencontrer aucune punctata dans les mêmes localités, et que depuis elle a été retrouvée en Espagne et ailleurs, elle formerait dans tous les cas une race spéciale bien distincie. Je lui conserve le nom de servula que j'ai trouvé dans la collection de M. Boisduval donné à un individu de la même provenance ; comme il n’a jamais été publié, j'ai cru pouvoir lui faire cet emprunt qui ne l’appau- yrira pas. DESCRIPTION * DE DEUX NOUVELLES ESPÈCES D'HYPOBORUS Par M. le Dr Cr. AUBÉ. (Séance du 25 Juin 1862.) Le genre Hypoborus, tel que l’a établi Érichson, ne se composait jusqu’à ce jour que d’une seule espèce, l’Iypoborus ficus. Deux autres doivent aujourd’hui figurer à côté de cette dernière, l’une découverte il y a envi- ron trois ans par notre collègue Delarouzée, de si regrettable mémoire, dans une branche du Genista horrèda ; la seconde vient de m'être commu- niquée par M. Raymond qui l'a prise tout récemment dans le mürier blanc. Je viens aujourd’hui offrir à la Société la description de ces deux nouvelles espèces ; et pour mieux faire ressortir les caractères différen- tiels, je donne également la diagnose de l’Hypoborus ficus. HyPOBORUS FICUS Erichs., Wiegm. Arch., 1836, 62. Ovalis, crassus, griseo-piceus, opacus. Thorace dense punctalo, pube grisea vestilo. Elytris in medio ad basin valde reflexo-elevatis, striato- punctalis; punctis validis ; interstiliis modice elevatis, pilis albidis de- flexis dense seriatim ornatis. Antennis flavis. Pedibus piceo-testacers, — Long. 4 1/5 millim. HYPOBORUS MORI. Oblongo-ovalis, subnitidulus, nigro-piceus. Thorace sparsim punctato, pilèis rarioribus vestilo. Elytris ad basin in medio minus reflexo-ele- vatis, Sstrialo-punctatis; punctis fortioribus; interstitiis fere carinatis, pilis albidis erectis seriatim ornatis. Antennis flavis. Pedibus testaceis. — Long. 4 mill. Cette espèce, très voisine du ficus, en diffère par sa taille plus petite, sa forme plus allongée, son corselet et ses élytres moins ternes, la ponc- 388 AUBÉ. — Nouvelles espèces d’'Hypoborus. tuation du corselet plus rare.et plusforte, les stries des élytres plus larges, plus profondes et dont les points enfoncés sont plus gros. Il vit dans les branches malades et encore vertes du mürier blanc dont il accélère la mort. Fréjus. HYBOPORUS GENISTÆ, Oblongo-ovalis, vix subnitidulus. Thorace sat dense punctato, pilis griseis vestilo. Elylris in medio ad basin minus reflexo-elevatis , vix strialo-punctatis, punctis minoribus fere tantum in lineis dispositis, énterstitiis planis, pilis tenuioribus ornatis. Antennis flavis. Pedibus tes- taceis. — Long. 3/4 mill. Très voisin des Hypoborus ficus el mori, il diffère du premier par sa taille plus petite, sa ponctuation moins serrée, les lignes de points enfon- cés des élytres moins marquées, et sa pubescence moins abondante; du second également par sa taille moindre, la ponctuation du corselet plus dense, celle des élytres moins sentie et disposée plutôt en lignes qu'en véritables stries, les intervales nullement élevés et les poils plus fins, plus rares et plus couchés. Hyères dans les branches du Genista horrida. CATALOGUE DES LUCANIDES DE LA COLLECTION DE M. JAMES THOMSON SUIVI D'UN APPENDIX Renfermant la DESCRIPTION DES COUPES GÉNÉRIQUES ET SPÉCIFIQUES NOUVELLES,. (Séance du 26 Février 1862.) PRÉFACE. Les principaux auteurs qui ont traité les Lucanides sont : Latreille (1), MM. Westwood (2), Brullé (3), Mac Leay (4), de Castelnau (5), Hope (6), Burmeister (7), Reiche (8) et Lacordaire (9). Enfin, MM. de Motchulsky (10) et Snellen van Vollenhoven (11) viennent de publier quelques espèces nouvelles appartenant à cette famille. En présentant aujourd'hui ce nouveäu travail aux savants, je ne puis me dispenser de remercier très vivement M. le comte de Mniszech, qui a bien voulu m'aider de ses conseils et de ses lumières, pour la détermina- tion ainsi que pour la classification des insectes qui en font le sujet. Peut-être n'est-il pas inutile d'ajouter que ma collection de Lucanides comprend celles de Dejean, MM. Reiche, A. Deyrolle, et de Laferté-Sénec- tère. Elle renferme 190 espèces, avec de nombreuses séries, représentées par plus de 1,200 individus. Or, Dejean ne possédait que 64 espèces de Lucanides. Le catalogue de M. Hope en signale, il est vrai, environ 465; mais un grand nombre de celles-ci, ne constitue que de simples variétés. (1) Règne Anim., éd. 2, IV, 576. — (2) Descriptio gener. non. e fam. Lucani- darum, etc. (Ann. des Sc. nat., Ser. 2, 112. —(3) Hist. nat. des Ins. Col., Ill, 421. — (4) Horæ, Entom., I, 95. — (5) Hist. nat. des Col., II, 168. — (6) A Catal. of Lucanoïd Col. In-80, Londres, 1845. — (7) Hand. der Ent,, V, 311. —(8) Ann. Soc. Ent. 1853, 67. — (9) Genera des Col., II, 1. — (10) Études Entom., 10° année, 1861,9.— (11) Tijdschrift v. Entom., vol. IV, 1860-61, 101. L® Série, TOME II. 25 390 J. THOMSON. PRÉLIMINAIRES. Jusqu’aujourd'hui on à eu l’habitude de comprendre les PASSALIDES parmi les LuUcANIDES, qui tout récemment encore, faisaient partie de la grande famille des ScARABOEÏDES. Sans vouloir nier l’affinité qui règne entre tous ces insectes, je crois devoir exposer, très brièvement d’ailleurs, les raisons qui m'ont engagé à les considérer comme ne devant point for- mer une seule et même famille. Les LucANIDES et les PAssaLipEs se distinguent essentiellement des SCARABOEÏDES par l’immobilité des articles de la massue antennaire, abs- traction faite d’autres caractères saillants, tels que la structure très diffé- rente de la chaîne ventrale, qui offre des ganglions; l'absence de plis transversaux sur les segments du corps des larves, etc... Les PASsSsALIDES diffèrent des LucANIDES, à l’état de larves : 1° par l’atrophie des pattes postérieures ; 2° l'ouverture anale transversale, avec sa lèvre antérieure fendue longitudinalement ; 3° le corps grèle ; — à l’état d’insectes parfaits : 4° par la languette cornée, non cilié, située dans une échancrure du menton ; 5° les palpes labiaux insérés dans deux excava- tions à la base du côté externe de la languette ; 6° les lobes des mâchoires cornés, unguiformes ; 7° les mandibules pareilles dans les deux sexes; 8° le labre libre, mobile; 9° enfin, par les hanches intermédiaires sub- globuleuses. Ces caractères me paraissent être suflisants pour isoler les deux groupes d'insectes en question, et permettre dès lors de les considérer comme de- vant former des familles à part. Le système nerveux des PASSALIDES tenant pour ainsi dire le milieu entre celui des LucaniDES et des SCARABOEÏDES, indique qu’il convient de les classer entre ces deux famiiles, arrangement qui peut être exprimé de la manière suivantes : I. Antennarum clavæ articuli immobiles. A. Mandibulæ G' © inæquales. B. Coxæ intermediæ trensversæ. . . . . FAM. AA. Mandibulæ 4 © æquales. BB. Coxæ intermediæ subglobosæ. . , . Fam. Il. PASSALIDÆ. IT. Antennarum clavæ articuli mobiles. . . Fam. II SCARABOEIDÆ, an , LUCANIDÆ, Catalogue des Lucanides. 991 FAMILLE DES LUCANIDES. Lingula membranacea vel coriacea, ciliata, menti in partem internam (aliq. menti ad summum) sita. Mentum integrum. Palpi labiales lingulæ basi vel lateribus inserti. Mandibulæ & alteroque sexu majores. Maæil- larum lobus externus inermis, penicillatus. Labrum sæpissime clypeo nec distinctum. Coxæ transversæ. I Lingula menti in partem internam sita. a. Prothorax elytris haud contiguus. b. Palporum basis mento obtecta. c. Maxillarum lobus internus vel 4 & inermis, vel © solüm armatus. d, Prosternum angustum. e. Mandibulæ dé maximæ. . . .. .. .. . . . .[. CHIASOGNATHITÆ. ee... — — mediocres . . . . . . . « « « IL. LAMPRIMITÆ. dd, Prosternum latiusculum . . . . . . . . . . IIL LUCANITÆ VERÆ, cc. Maxillarum lobus internus 4 @ armatus. . IV. FIGuLIT&. bb. Palporum basis mento haud obtecta. . . . V. SYNDESITÆ. aa. Prothorax elytris contiguus. . . . ... , ... VL ÆsALITÆ. IL. Lingula menti ad summum sita. . . . , . . . VIL. SINODENDRONITÆ. 392 J. THOMSON. CATALOGUE DES LUCANIDES DE LA Collection de M. Je. Thomson. Ier Groupe. CHIASOGNATITÆ. Genus CHIASOGNATHUS Stephens. T'etrophthalnus Lesson. 4. CG. GRANTIL Steph. Chili. — Syn.: Chilensis Lesson. Iles Chiloé. . CG MniszeCHIt Thomson, n. sp. Chili. (Vid. app.) CRC C. REICHEI Thomson, n. sp. Chili. (Vid. app.) Genus SPHOENOGNATHUS Buquet. Orthognathus Dejean, Cat. . S. FEISTHAMELII Guérin. Nov.-Granata, Bolivia. . 9. PRIONOIDES Buquet. Nov.-Granata. . $S. MurRAYyI Thomson, n. sp. Venezuela. (Vid. app.) . S. LiNDENII Murray. Quito, Cordillières. JO QE Genus PHOLIDOTUS Mac Leay. Chalcimon Dalman. — (9) Gassignetus Mac Leay. 8. P. HumBozTu Schônherr. — Syn.: (4) lepidotus Mac Leay, — (9) geo- trupoides Mac Leay. Brésil. 9. P. Spixit Perty. — Syn.: Dejeanii Buquet. Brésil. Genus LEPIDODUS Westwood. (8) Cacostomus Newman. 40. L. ROTUNDICOLLIS Weslw. — Syn.: (9) sgamosus Newman. Australie, Catalogue des Lucanides. 393 Ile Groupe. LAMPRIMITÆ. Genus RYSSONOTUS Mac Leay. 11. R. NEBULOSUS Kirby. Australie. Genus LAMPRIMA Latreille. 1 13. L. LATREILLI Mac Leay. — Syn.: ænea Boisduval. Australie, Sydney. 19 L. AMPLICOLLIS Thomson, n. sp. Australie. (Vid. app.) A4. L. FULGIDA Boisduval, — Syn.: ænea Guérin, — splendens Guérin, — splendens Erichson, — varians Germar. Australie. 15. L, RUTILANS Erichson. Van-Diémen. 16. L. PURPURASCENS Hope. Tasmania. 47. L. Micarpri Reiche. Australie occ., riv. des Cygnes. 18. L. ÆNEA Fab. — SyN.: subrugosa Hope. Australie, île Norfolk. Genus STREPTOCERUS Fairmaire. 19. S,. SPECIOSUS Fairm. — SYN.: Dejeanié BI. in Gay. Chili. Ile Groupe. LUCANITÆ VERÆ, Genus CANTHAROLETHRUS Thomson, x. g. (Vid. app. 20. C. REICHEI Hope (Pholidotus). Colombie. (Vid. app.) Genus LUGANUS Scopoli. Hexaphyllus Mulsant. Pseudolucanus Hope. Psadidognathus {nec Gray) de Mostchulsky (!). 21. L. LUNIFER Hope. — Syn.: (4) villosus Hope. Himalaya, 394 22. Et 2h. L 25. 26. 27. 28. 29. 90. 91. 32. 99. 34. 39. 36. 97. 38. 99. L0. HA. L2. 3. Lh. 5. En ENSEUNREEL Et E RE RS J. THOMSON. . ATRATUS Hope. Népaul. . WESTERMANNII Hope. Népaul. . Smirait White, inédit? n. sp. Ind. or., Assam. . CANTORI Hope. Assam. . MEaARSII Hope. — Syn.: (Q) nigripes Hope. Sylhet, Assam. . ELAPHUS Fab. Amér. bor. . FORTUNEI Saunders. Chine bor., Shang-Haï, . LENTUS Say. — SyN.: rupicapra Dej., Cat. Amér. bor. . DAMA Tunb. —SYn.: capreolus Linné. Amér. bor. . CERVUS Linné. — SyN.: capreolus Fab., — capra Olivier, — hireus Herbst, — lusitanicus Hope. Europe. (Vid. app.) . PONTBRIANTII Mulsant. Gallia mérid. . FABIANI Muls. — SYN.: pentaphyllus Reiche. Gallia mérid. . TURCICUS Sturm. Turcia, Asia minor. . ORIENTALIS Kraatz. — SYN.: tetraodon J. du Val. Caucase. . TETRAODON Thunberg. — Syn.: serraticornis J. du Val. Italie. Genus HEXARTEHRIUS Hope. H. Parry1 Hope. — Syn.: (©) serricollis Hope. Sylhet. H. Buquertir Hope. Manilla. H. RHINOGEROS Oliv. — Syn.: (4) longipennis Hope, — (©) falciger Hope, — vitulus Dej., Cat. Java. H. Mniszecxi1 Thomson. Sylhet. H. ForsrTeriII Hope. Assam. Genus ANOPLOCNEMUS Hope. A. pux Westwood. Manille. A. BELLICOSUS de Cast. — Syn.: (©) ursus de Cast., — marginatus Dej., Cat., — (4) Siva, Vischnu, Cumingit Hope. India. A. DALMANII Hope. — Syw.: pubescens Blanchard. Malacca. A. CARINATUS Linné. — Syn.: (4) Alces Fab., — camelus Oliv., — (Q) Lama Oliv. Sylhet. H6. A. PLATYNOTUS Hope. — SyN.: emarginatus Saunders. Chine mérid. l7. 8. 19. 50. 51. 52. 0h) 54. 0. 56. 57. 58. 59. 60. 61. 62. 63. GA. G5. ONELONONENS Catalogue des Lucanides. 399 Genre ODONTOLABIS Hope. . GUVERA Hope. — Syn.: Delessertii Guérin. Assam, Sylhet. . GAZELLA Fab. China. . STEVENSIL Thomson, ». sp. Menado. (Vid. app.) . BICOLOR Oliv. Malacca, Pulo-Pinang. . DEJEANII Reiche. — Syn.: Lama (Lucanus) Dej., Cat. Ind. or. . BROOKEANA S. v. Vollenhoven (Tijd. v. Ent., IV, 1860-60, p. 107) (Lucanus). Borneo. C, DRE CM NM Genus CHALCODES Westw. ÆRATUS Hope. Ind. orient., Tenasserim. Genus NEOLUCANUS Thomson, #. g. (Vid. app.) . BALADEVUS Hope (Odontolabis). Sylhet, (Vid. app.) . SiNicus Saunders. Chine, Shang-Haï, . CASTANOPTERUS Hope. Népaul. . LATIGOLLIS Thunberg. — SyN.: glabratus Dej., Cat. Java, Genus CLADOGNATHUS Burmeister. (Vid. app.) SECTIO I. GIRAFFA Fab. India or., Bengalia. . ConFucius Hope. China bor., Chusan. . FORFIGULA Thomson. China bor. . CILIPES Thomson, n. sp. Ind. or. (Vid. app.) . MANDIBULARIS Thomson, n. sp. Japon. (Vid. app.) . CINNAMOMEUS Guérin. — SYN.: castaneus Hope, — Rafflesii Hope. Java. C. C. Mac LELLANDII Hope. Népaul. SAVAGEI Hope. Guinée. 66. C. BISON Fab. Amboyne. 396 67. 68. 69. 70. 71. 72. 73, 74. 75 . 76. 74: 78. 79. 80. 81. J. THOMSON. C. porsALIs Erichson. — Syn.: {ateralis Hope. Manille. (Vid. app.) CG. ASTERIGUS Thomson, n. sp. Bornéo. (Vid. app.) SECTIO I. C. BIPLAGIATUS Westw. Népaul. (Vid. app.) SECTIO II. C. LA FERTEI Reiche. Nouv.-Hébrides. (Vid. app.) SECTIO IV. C. GRAcILIS Saunders. Shang-Haï, China. (Vid. app.) Genus PROSOPOCOILUS Hope. SECTIO I. P. Owenir Hope (Prosopocoïlus). Ind. or., Assam. (Vid. app.) P. sERICEUS Hope (Prosopocoilus). — SYN.: juvencus Dej., Gat. Java. SECTIO II. P. SERRICORNIS Latreille, — Syn.: gladiator Dej., Gat. Madagascar. P. ANTILOPUS Swederus. — SyN.: Senegalensis (Dorcus) Dej., Cal. Sénégal. P. QUADRIDENS Hope. Guinée, Sierra-Leone. P. SPECULIFER Hope. Guinée, Sénégal, Cap Palmas. P. TaigeTicus Westw. India bor. P. CRENICOLLIS Thomson, n. sp. India bor. (Vid. app.) P. BuLBOsUS Hope. Ind, orient., Assam. SECTIO III. P. FABER (Dejean Coll., nec Catal.) Thomson, n. sp. Guinée. (Vid. app.) Catalogue des Lucanides. 397 Genus MEGALOPREPES Thomson, ». g. (Vid. app.) 82. M. TARANDUS Thunberg. — Syn.: rangifer Schünh. Bornéo. 83. M. DE HAANII Westw. Java. 84. M. MniszEcui1 Thomson. Chine, Shang-Haï, Genus CYCLORASIS Thomson. — Syn.: Cyclophthatmus Hope, nomen preocupatum apud Arachnid. (Vid. app.) 89. C. PLATYCEPHALUS Hope (Cyclophtalmus) Ind. orient., Assam. (Vid. app.) Genus PSALIDOSTOMUS Burmeister. — SyN.: Psalicerus Dej., Cat. 86. P. TIBIALIS Eschh. —Syn.: Ochropterus Hope. Brasilia. 87. P. FEMORATUS Fabr. — Syn.: Erytrocnemus Dej., Cat. Brasilia. 88. P. IBEx Sturm. — Syn.: Sarcorhamphus de Castelnau, — polyodontus, complanatus, ($) aries Dej., Cat. Brasilia. 89. P. moriO Burmeister. — SyN.: mnelanarius, funereus Hope, — nigripes Dej., Cat. Brasilia. 90. P. V-NIGER Hope — SyN.: {riangularis Dej., Cat. Brasilia. 91. P. POLYONDONTUS Hope. Brasilia. Genus DORCUS Mac Leay. Hemisodorcus Thomson. Platyprosopus Hope Eurytrachelus Thomson. SECTIO 1. HEMISODORCUS Thomson. (Vid. app.) 92. D. (H.) NEPALENSIS Hope. — Syn.: (4) similis Hope, — Parryi Hope (nec Hexarthrius), — Chevrolatii Chenu. Népaul. 93, D. (H.) Mac LEayi Hope. India orient. 398 J. THOMSON. SECTIO II. PLATYPROSOPUS Hope. (Vid. app.) 94. D. (P.) BucEPHALUS Perty. — Syn.: (4) Briareus Hope, — (9?) rugi- frons Hope, — (4) urus, ais, (9) lateralis? (sic), Mus. Dejeanii. Java. 95. D. (P.) TiTANUS Boisduval. Célèbes, Java, Menado, Sumatra. 96. D. (P.) WESTERMANNI Hope. India orient. 97. D. (P.) PLATYMELUS Saunders. China bor., Shang-Haï. SECTIO JII. EURYTRACHELUS Thomson (Vid. app.) 98. D. (E.) CHEvVROLATII Hope. Ind. orient. Sylhet. 99. D. (E.) SEMI-RUGOSUS Thomson, n. sp. India or., Sylhet. (Vid. app.) 400. D. (E.) ReicHEt Hope. Ind. or., Sylhet. 101. D. (E.) SAIGA Oliv. — Syn.: Pygargus, () lateralis Dej., Cat. Java. j 102. D. (E.) criBricePs Chevrolat. — Syn.: Dehaanii Hope. Manilla. 103. D. (E.) prABOLIGUS Thomson, n. sp. Japon. (Vid. app.) 104. D. (E.) TERNATENSIS Thomson, n. sp. Ternate. (Vid. app.) 105. D. (E.) NiPONENSIS S. v. Vollenhoven (Tijd. v. Ent., IV, 1860-61, p. 113). Japon. 106. D. (E.) CERAMENSIS Thomson, n. sp. Ceram. (Vid. app.) SECTIO IV. DORCGUS VERÈ Mac Leay. (Vid. app.) 107. D. ANTOEUS Hope. India bor., Assam. 108. D. KzuGir Thomson, n. sp. Ind. orient. (Vid, app.) 109. D. Hopet Saunders. China, Shang-Haï. 110. D. ParRy1 Thomson, n. sp. Menado (Vid. app.) 114. 442. 113. 114. 115. Catalogue des Lucanides. 399 D. EXARATUS (© Dej., Cat.) Thomson, n. sp. Sylhet, (Vid. app.) D. BENGALENSIS Hope. Bengale. D. VELUTINUS Thomson, n. sp. India bor. (Vid. app.) D. GYLINDRICUS Thomson, n. sp. Ind. bor. (Vid. app.) D. PARALLELEPIPEDUS Linné. — Syn.: (©) bituberculatus Mac Leay, — bipunctatus SCh., — capra Panzer. Europe. 116. D. MusiMoN Gené. Sardaigne, Algérie. LET. 118. 119. 120. 121. 122. 123. 124. 125. 126. 127. 128. 429. 130. 131. 132. D. PARALLELUS KnoCh. — Syn.: aper Dej., Cat. Amer. bor. Genus ÆGUS Mac Leay. Æ. PLATYCEPHALUS Guérin. — SyN.: (9) æqualis Westw. Malacca. Æ. ACUMINATUS Fab. — Syx.: (S) cornutus Thunb., — (©) obscurus Mac Leay, — sriatellus Perty. Java. Æ. CANDIENSIS Hope. Candia. Æ. insipipus Thomson, n. sp. Menado (Vid. app.) Æ, LUNATUS Weber. — Syn.: porcellus Dej., Cat. Java. Æ, CICATRICOSUS Wiedeman. Java. Æ. LÆVICOLLIS Saunders. China bor., Shang-Haï. Æ. MALAGcus Thomson, Malacca. * Æ, ADELPHUS Thomson, n, sp. Borneo. (Vid. app.) Æ, MYRMIDON Thomson. Malacca. Genus GNAPHALORYX Burmeister. G. TAURUS Fab. — Syn.: opacus Dehaan, — bonasus Dej., Cat, Java. G. SQUALIDUS Hope. — SYN.: {omentosus Dej., Cat. Java. G. PARVULUS Hope. Mindanao. Genus SCORTIZUS Westw. S. MACULATUS Klug. — Syx.: 2rroratus Hope (Pholidotus). Brasilia. S. CORNUTUS Solier (Prionophorus), — Syn.: cucullatus Blanchard, Chili, 1100 J. THOMSON. 133. S. HASTATUS Wesiw. — Syn.: plagiatus Burm. Brasilia. 134. S. GRIBRATUS Thomson, n#, sp. Bahia (Vid. app.) 435. S. cunicuLus (Dej., Cat.) Thomson, n. sp. Brasilia. (Vid. app.) 136. S, TUBERGULATUS Solier. Chili. Genus SCLEROSTOMUS Burm. Sclerognathus Hope. 137. S. BAccHUS Hope. — Syx.: Chilensis Dej., Gat. Chili. 138. S. RUBRIPES Guérin, Patagonie. 439. S. Lessonr1 Buquet. — Syn.: rubro-viltatus Blanchard, — mandi- bularis Solier. Chili. ; 440. S. RouLerit Solier Chili. A4. S. LEIOCEPHALUS Solier. Chili. 442. S. viTTATUS Esch. — Syn.: Cumingii Hope, — circundatus Dej,, Cat. Chili. . MENALCAS Westw. Australia. . GURVICORNIS Boisduval. Australia. . OBTUSATUS Westw. Van-Diemen. . CANCROIDES Fab. — Syn.: crenatus Latr. Van-Diemen. . Nova-ZELANDIÆ Hope. N.-Zelandia. 143. 144. 145. 146. 147. 148. un Un MA A Un nn . CICATRICOSUS Burm. — Syx.: reticulatus Westw. Nova-Zelandia. Genus PLATYCERUS Geoffroy. 149. P. OREGONENSIS Westw. Amer. bor. occ. 150. P. pepressus Le Conte. Amer. bor. — SYn.: helopioides Dej. Cat. 151. P. quercus Weber. — securidens Say. 152, P. CARABOIDES Linné. — Syn.: rufipes Fab. Europe, Catalogue des Lucanides. 401 IVe Groupe. FIGULITÆ. Genus XYPHODONTUS Westwood. Cephax de Castelnau. Coryptius Dej., Cat. 153. X. ANTILOPE Wesiw. — SYN.: Reichei de Cast., — capensis Dej., Cal. Cap. renus NIGIDIUS Mac Leay. Eudora pars de Gast, SECTIO 1. 454. N. GRANDIS Hope. — Syn.: Georgianus Thomson. Gabon. 155. N. BUBALUS Sweder. — SyN.: auriculatus Klug, — integer Westw., — Midas de Cast., — vervex Dej. Cat. Sénégal, Guinée. 156. N. DELEGORGUEL Thomson, n. sp. Natal. (Vid. app.) 157. N. AURICULATUS Guérin. Sénégal. 158. N. niTipus Thomson, n. sp. Sénégal et Gabon. (Vid. app.) 159. N. coRNUTUS Mac Leay. Australie, Sydney. SECTIO II. 160. N. MADAGASCARIENSIS de Cast. Madagascar. 161. N. FORCIPATUS Westw. — Syn.: {ævicollis Westw. Iles Philippines. Genus FIGULUS Mac Leay. Eudora pars de Cast, -SECTIO I. 162. F, INTEGRICOLLIS Thomson, ». sp. Iles Mariannes. (Vid. app.) 102 163. 164. 165. 166. 167. 168. 169. 470. 474. 472. 175. 174. 175. 176. 4177. D © ei EN Ge © J. THOMSON. SECTIO II, . FOVEICOLLIS Boisd. Taïti, îles Viti. . STIATUS Fab. Ile Bourbon, île de France. . REGULARIS Westw. — Syn.: Pacificus Dej., Cat. Australie. . AUSTRALICUS Thomson, n. sp. Australia (Vid. app.) . LATICOLLIS Esch. Iles Philippines, Manille, . SUBCASTANEUS West. — Syn.: hædulus Dej., Cat. Java. . ANGUSTATUS Esch.— Syn.: Manillarum Hope. Manille. . FISSICOLLIS Fairm. Tahiti, Tongatabou. . GLIVINOIDES Thomson, n. sp. Australia. (Vid. app.) . VULNERATUS Thomson, n. sp. Madagascar. (Vid. app.) . SUBLÆVIS Palis.-Beauv. — SyN.: cbenus, nigritus, Westw.,— an- thracinus Klug., — ovis Dej. Cat. Toute l'Afrique, depuis le Sé- négal jusqu'à Madagascar. F, iNsuLaRIs Blanchard. Ile Vavao, N.-Caledonia. F, LÆvIPENNIs Montr. N.-Caledonia. Genus CARDANUS Westw. G. suzcaTus Westw. — Syn.: cornutus Gray, — cylindricus De]. Cat. Java. Genus AGNUS Burmeister. A. AGENUS Burm, — Syn.: agnus Dej. Cat. (Dorcus). Ile de la Réunion. 178 179 130 481. Cotalogue des Lucanides. 403 Ve Groupe. SYNDESITÆ. Genus HEXAPHYLLUM Gray. Psilodon Perty. . H. BRASILIENSE Gray. — SyN.: (©) Schubertii Perty. Brasilia, Co- lumbia. . H. ÆQUINOXIALE Buquet. — Syn.: Westwoodii Hope. Columbia, Genus SYNDESUS Mac Leay. . H. cucuzLATus Montr. Nova-Caledonia. H. CORNUTUS Fab. — SyN.: parvus Donov. Australia. VIe Groupe. ÆSALITÆ, Genus CERATOGNATHUS Westw. 182. C. WesTwoopir Thomson, n. sp. Australia (Vid. app.) 183 184. 185. + CG. CORNUTUS (Nigidius) Mac Leay. — Syn.: niger Westw., — fur- catus de Cast. Tasmania. C. HELOTOIDES Thomson, n. sp. Nova-Zelandia. (Vid. app.) Genus MYTOPHYLLUS Parry. Ptilophyllum Guérin. M. IRRORATUS Parry. — Syn.: Douei Guérin, Australia. ho4 J. THOMSON. Genus CERUCHUS Mac Leay. Tarandus Dej., Cat. 486. C. piceus Weber, — Syn.: Balbit de Cast., — Americanus Dej., Cat. Amer. bor. 487. C. TENEBRIOIDES Fab. — Syn.: tarandus Muls., — Silesiacus Dej., Cat. Europa, Genus ÆSALUS Fab. 488. Æ, SCARABEOIDES Fab. Europa. Vile Groupe. SINODENDRONITÆ. Genus SINODENDRON Hellwig. Ligniperda Fab. 189. S, CYLINDRICUM Linné. Europe. 490. S. ruGOsuM Mannerh. California. Catalogue des Lucanides. 405 APPENDIX. a © ler Groupe. CHIASOGNATHITÆ. Genus CHIASOGNATHUS Stephens., Trans. Phil. Soc. Canterb. — Reiche, Ann, Soc. Ent., 4850, p. 265. — Lacord., Gen. Col, If, p. 42. MM. Reiche et Lacordaire ({ c.) ont pensé que le G. Sphænognathus doit être réuni à celui-ci. J'ai hésité à adopter cette opinion, 4° parce que les mandibules des Chiasognathus sont toujours recourbées en dessous comme celles des Psalidognathites par exemple, tandis que ces mêmes organes chez les Sphænognathus, Sont au contraire horizontaux, comme dans un grand nombre de Prionites vrais (Mallodon, Gollipogon, eic.); 20 paree que les pattes, et surtout les pattes intermédiaires et postérieures des Sphænognathus, sont moins allongées que celles des Ghiasognathus, d’où il résulte que ces premiers insectes offrent des cuisses postérieures bien plus courtes que l'extrémité des élytres, tandis que dans les Chia- sognathus ces mèmes cuisses dépassent légèrement l'extrémité des organes précités. Le genre CarasoGnaTHus renferme actuellement les espèces suivantes, qui sont toutes originaires du Chili : I. Clypeus in medio dentatus. A. Mandibulæ basi singulæ dente elon- galo armatæ. B. Antenn. scapus articulis cæteris lon- g10r. G. Prothorax lateraliter haud crenatus. 4. Metallicus, nitidus. . . . . . . . .« 1. G. Grantii Stephens. L° Série, TOME Il. 26 106 J. THOMSON. AA. Mandibulæ basi inermes. BB. Antenn. scapus arliculis cæteris haud longior. 2. Griseo-argentato velutinus, surdus, scutellum viridi-metallicum. . . 2, C. Mnészechii Th., n. sp. IE. Clypeus in medio inermis. CC. Prothorax lateraliter crenatus. 3. Elytra omnino brunneo-metallica. 3. C. Reichei Thoms., n. sp. h. Elytra squamulis lanceolatis griseis sparsim vestita. . . . . . . .« . . UH. C. Jousselinit Reïiche. Le C. Latreillei Gay, Hist. de Chile, Zool., V, p. 42, fondé sur un indi- vidu du sexe féminin, ne parait guère différer du C. Grantit. 4. CHIASOGNATHUS MNISZECHII Thomson, n. sp. Patria : Chili. — 4 Long., 30 mill. Lat., 42 mill. d Griseo-argentato-velutinus, surdus, vel viridi, vel brunneo, vel vio- laceo metallicus, nitidusque ubi pubescentia abest ; caput in medio viridi et violaceo mulans; clypeus in medio dente bifido armatus ; antennæ palpique nigra ; prothorax in medio longiludinaliter bielevatum, his elevationibus brunneo-metallicis, nitidis ; scutellum vèridi metallicum ; corpus subtus viridi metallicum valdè et longè griseo-pilosum ; pedes viri- descenti-metallici; tarsi brunnei. $ ignota. 4 Grisec-argentato-velutinus, surdus, vel viridi, vel brunneo, vel viola- ceo metallicus, nitidusque, ubi pubescentia abest; caput in medio viridi et violaceo mutans; antennæ palpique nigra ; prothoracis elevationes 2 lon- gitudinales brunneo-matallici, nitidi ; scutellum viridi-metallicum ; corpus subtus viridi metallicum, valdè et longè griseo-pilosum ; pedes viridescenti- metallici ; tarsi brunnei. 4. Corpus convexum. Caput transversum, in medio ubi pubescentia abest. sat grossè punctatum. Antennæ (mutilatæ); scapus longitudine ut apud C. Reichei, apice nullo modo pilosus. Clypeus in medio dente pro- jecto apice bifido armatus. Mandibulæ prothorace longiores, curvatæ, intus valdè et sparsim dentatæ, apice intùs ductæ acutæque, subgranu- losæ. Prothoraæ transversus, anticè posticèque valdè sinuatus, lateribus subrotundatis, integris ; lateraliter post medium utriusque parte circula- riter excavatus, ante basin margine utriusque parte lunatus, in medio longitudinaliter bi-elevatus ; his elevationibus singulis carina mediana Catalogue des Lucanides. 1107 transversa emittentibus ; in medio grossè, lateraliterque minutè , punc- tatus. Scutellum subrotundatum sat valdè punctatum. Elytra convexa pro- thorace latiora, illo quasi 3 longiora, pauld post medium latiora, omnino velutina, Iævia. Corpus sublüs pedesque minutè punctala. Pedes antici elongati ; tibiæ anticæ biseriatim dentatæ ; tibiæ intermediæ extüs den- tatæ, posticèque inermes. © ignota. Dédié à M. le comte de Mniszech. Ogs. Cette espèce se distingue au premier coup d'œil de toutes les autres de ce genre, par sa livrée d’un gris argenté, velouté, mat, qui ne laisse apercevoir que çà et là des traces de couleurs métalliques. Elle se rapproche du C. Grantii par le chaperon armé d’une dent en avant, et des CG. Reichei et Jousselinii par les mandibules inermes à leur base, ainsi que par le prothorax nen épineux latéralement , d’où il résulte qu'on doit la ranger entre cette première et ces deux dernières espèces. Abstraction faite des caractères différentiels fournis par la livrée, le C. Mniszechii se dis- tingue principalement : du C. Grantii d\, par le prothorax arrondi latérale- ment et inerme, et des C. Reichei et Jousselinii, par les mandibules plus longues, le chapeau denté en avant, et le prothorax non crénelé latéralement, 2. CHIASOGNATHUS REICHEI Thomson, n. sp. Patria : Chili. G' Long. 27-28 mill. Lat. 12 mill. d'. Viridi metallicus, huc et passim viridi et violaceo mutans, nitidus, clypeus in medio lunatus; antennæ palpi mandibulæque nigra ; mandi- bulæ prothorace breviores, basi inermes ; illo transverso, laleribus sub- rotundatis, subcrenulatis ; margine ante basin utriusque parte lunato ; elytra pedesque brunneo-metallica ; corpus punctatum. ® ignota. &. Viridi metallicus, huc et passim viridi et violaceo mutans, nitidus ; antennæ, palpi, mandibulæque nigra ; elytra pedesque brunneo-metallica ; tarsi nigricantes. d. Corpus convexum, Gaput transversum, punctatum. Antennæ protho- racis extremitatem nec attingentes ; scapus articulis cæteris longitudine, apice sub pilosus ; clava 6-articulata. Clypeus in medio circulariter lunatus,. Mandibulæ prothorace breviores, basi inermes, pauld curvatæ, intüs valdè dentatæ, granulosæ. Prothoraï transversus, anticè poslicèque valdè sinuatus, lateribus subrotundatis, subcrenulatis : ante basin margine utriusque parte lunatus, disco pauld irregulariter elevatus, lateraliter post 108 J. THOMSON. medium utriusque parte circulariter excavatus, tenuè et confertim punc- tatus. Sculellum tenuè et confertim punctatum. Elytra convexa prothorace latiora, illo manifestè 2 2/3 longiora, tenuissimè et confertissimè granulosa, singulæ longitudinaliter obsoletèque subcarinatæ ; apice rotundata. Corpus sublüs pedesque tenu et confertim punctata, illo pauld albo-villoso. Pedes antici cæteris longiores ; tibiæ anticæ valdè extüs dentatæ, intüs dentibus aliquibus instructæ ; {bi intermediæ et posticæ exlùs dentibus aliquibus instructæ. © ignota. Dédié à M. L. Reiche, comme témoignage d'estime et d'amitié. C. Grantii : &. À° Gorpore multum minore ; 2° clypeo in medio lunato, nec dentato ; 3° anteñnnis brevioribus, scapo articulis cæteris nec magis elongato ; 4° mandibulis prothorace brevioribus, apice vix curvatis, gra- nulosis, nec punetatis, basi inermibus; 5° prothorace lateribus subrotun- dato tuberculatoque, tenuè et confertim punctato, ante basin nec spinoso ; 6° corpore sublüs minus villoso, punctatoque ; 7° tandem pedibus multum magis punctatis, distinctissimus est. C. Jousselinii : &. 1° Colorc diverso ; 2° mandibulis granulosis, nec cre- brè punctatis, prothorace manifestè brevioribus ; 3° prothorace lateraliter ante basin lunalo sed nec spinoso ; 4° elytris prothorace mulium latiori- bus, bruneo-metallicis, nec squamulis lanceolatis, griseis, vestitis ; 5° fe- moribus anticis pauld incrassalis ; 6° tandem corpore subtüs minus villoso, valdèque punctalo, differt. On à vu plus haut par quels caractères le C. Mniszechi diffère de l’es- pèce actuelle. Genus SPHÆNOGNATHUS Buquet, Rev. Zool., 1838, p. 104. — Lac., Gen. Col., ILE, 43. — SN. : Orthognathus Dej., Cat., 1837, 198. Ce genre renferme actuellement les espèces suivantes qui sont toutes originaires de l'Amérique méridionale : I. GS Mandibulæ capile prothoraceque conjunc- tim longiores, semi-circulares, pubescentes. + Tibiæ rectæ. 4. Prothorax dorso valdè granulosus ; elylra sparsim vermiculata. . . . .. . . . . . 1. S. Feisthamelii Guér. I. & Mandibulæ ferè prothoracis longitudine, nec pubescentes, subrectæ. Catalogue des Lucanides. 109 + + Tibiæ pauld arcuatæ. 2, Prothorax dorso confértim punctatus; ely- tra sparsim vermiculata. . . . . . . . . 9, S, prionoïdes Buq. 3. Prothorax in medio sparsim punctatus ; elytra obsoletè et sat confertim vermicu- Mas ds 6 Ne to 000 St Mr 0 TRES. 4. Prothorax dorso confertim punctatus ; ely- tra valdè et confertim vermiculata. . . 4. S. LindeniiMurray. Je nai pas vu le S. «lbo-fuseus Blanchard (in d'Orb., Voy. Ent. pl. 12, fig. 7.), établi sur un exemplaire femelle. D’après la figure que l’auteur en à donnée, cette espèce, d’ailleurs très distincte de toutes les autres du même genre, paraît devoir rentrer dans la deuxième division. 9. SPHÆNOGNATHUS MURRAYI Thomson, n. sp. Patria : Venezuela. — Long. 28-38 mill. Lat, 13-16 mill. d' Viridi-metallicus et brunneus : elytra brunneo et viridi metallico- mutantia, aliquot omnino' brunnea ; libiæ brunneo-metallicæ, aliquot brun- neæz; tarsi nigri; corpus valdè punciatum; mandibulæ glabræ, ferè prothoracis longitudine intus seriatim dentalæ ; elytra ferè ut apud G. Cyrthognathum tenuissimè el maximè confertim granulosa, subvermi- culala. & Viridi-metallicus et brunneus ; entennæ nigræ : mandibulæ brun- neo-nigræ ; elytra brunneo et viridi-metallico-mutantia, aliq. omnino brannea ; corpus sublüs sat valdè et longè griseo pilosum; #ibiæ brunneo- metallicæ, aliq. brunneæ ; tarsi nigri. &. Elongatus, convexus. Caput crebrè granulosum. Mandibulæ glabræ, ferè prothoracis longitudine, intüs seriatim dentatæ, sat grossè punctatæ. Antennæ punctatæ. Prothorax transversus, convexus, ante basin latior, deinde utriusque parte lunatus, grosse et irregulariter punctatus, punctis in medium magis sparsis. Scutellum subrotundatum, sat tenuè punctatum. Etytra prothorace latiora, illo 3-longiora, ferè ut apud G. Cyrthognatum tenuissimè et maximè confertim granulosa, subvermiculata, apice rotun- data. Corpus subtüs sat tenuè et confertissimè punctatum. Pedes punctati; tibiæ arcuatæ, dentalæ, anticæ intüs inermes exceptæ, Tarsi læves. Dédié à M. Murray. j Os. Gelte espèce n’est autre que le véritabie S, Lindenit (nec Murray) 10 J. THOMSON. des collections de Paris, dont j'ai dû changer le nom, puisqu'il avait déjà été employé pourdésigner une autre espèce du même genre. Ile Groupe. LAMPRIMITÆ. h. LAMPRIMA AMPLICOLLIS Thomson, n. sp. Patria : Morton Bay (Australia). 4 Long. 24 mill. Lat. 40 4/2 mill. d. Viridi-metallica, micans ; caput cupreum ; mandibulæ cupreæ, apice nigræ ; tarsi cupreo-nigri ; caput grossè punctatum ; prothorax amplus, valdè transversus, sat obsoletè el sparsim punctatus; elytra sub lentè vagissimè et sparsissimèe punctata, obsolele striolata ; corpus subtüs pedesque punctata. ® Prothorax sat grossè el sparsim punctatus ; elytra leviter et sparsim punctata ; variat colore purpureo. &. Viridi-metallica, micans ; caput cupreum ; mandibulæ cupreæ, apice nigræ ; palpi brunnei ; tarsi cupreo-nigri. Corpus pauld abbreviatum, amplum. Caput grossè punctatum ; mandi- bulæ sal grossè et sparsim punctalæ. Prothorax amplus, valdè transversus, sat obsoletè et sparsim punctatus, utriusque parte in medio versüs latera circulariter excavatus, marginatus, anticè posticèque sinuatus. Scutellum subrotundatum, punctis aliquibus vagis instructum. Elytra ampla, pauld abbreviata, ad humeros latiora, sub lente vagissimè et sparsissimè punc- tata, obsoletè striolata, marginata, apice rotundata. Corpus subtüs pedes- que punclata. Tibiæ anticæ extùs pluridentatæ, intermediæ el posticæ extüs bidentatæ. Tarsi læves. © Variat colore purpureo, prothorace sat grossè et sparsim punclalo, elytris læviter et sparsim punctatis. Ons. L. Latreillei appropinquat, sed illa : 4° Corpore magis amplo, ma- gis abbreviato ; 2° prothorace magis amplo magisque transverso; 3° elytris brevioribus ; 4° ® capite grossè punctato, nec granuloso; 5° prothorace multum minüs valdè et magis sparsim punctato ; 6° tandem corpore subtus minus punctato, jam satis differt. Ogs. Cette espèce, d’ailleurs très voisine de la L. Latreillei, s’en dis- tingue principalement chez le 4 : par le prothorax plus large, les élytres plus courtes ; et chez la ®, par le phothorax plus faiblement et plus large- ment ponctué. Cataloque des Lucanides. At Ogs. Pour les espèces appartenant au genre Lamprima, Voir Reiche, Rev., Zool., 1841, p. 50, et Ann., Soc. Ent. 1853, p. 83.; —Erichson, Archives, 1842, I, p. 108; — Burmeister Handb. der Ent. V., 411; — Hope, Cat. Luc., p., 27; — et enfin Lacordaire, Gen., col. IL, p. 47. le Groupe. LUCANITÆ VERÆ. Genus CANTHAROLETHRUS Thomson, n. g. (x4v0225, Scarabée ; üre9pcs, destruction). (4) Corpus elongatum. Caput depressum, anticè latior. Antennæ relativè elongatæ , apud 4 © mandibulis longiores , clava L-articulata. Mandibulæ elytris longiores, subrectæ. Prothorax subtrapezoïdalis, angulis posticis lateralibus productis acutis. Sterna producta, productione prosternale in mesosternalem productio- nem recepla. Pedes subæquales ; tibiæ anticæ reclæ, extùs pauld dentatæ. T'arsi subæquales. (£) Corpus pauld abbreviatum ; prothorax lateraliter subrotundatus valdèque crenatus. (g). Corpus elongatum, fascies & G. Lucani. Gaput depressum, anticè latior, disco triangulariter excavatum, ante oculos utriusque parte projec- tum. Oculi parvi, integri, laterales. Antennæ relativè elongatæ, mandi- bulis longiores, 16-articulatæ, scapus prothorace longicr ; articulis 3-4-5-6 gradatim decrescentibus ; clava 4-articulata, art. 7° precedente longiore ; duabus sequentibus parvis, æqualis ; wltimo pauld majore, apice rotundato ; his articulis 8-9-10 surdis, velutinis Mandibulæ elytris longiores, sub- rectæ, validæ, singulæ post medium intüs dente sat valido armatæ, ver- sus apicem extüs abruptè truncatæ, apiceque valdè Dbifidæ. Projectura inter-mandibularis modicè conspicua. Palpi elongati, articulis subæqua- libus. Mentum subtransversum, anticè lobatum. Maxillarum lobi penicil- lati. Prothorax subtrapezoïdalis, ad angulos laterales posticos latior, illos productos, acutos ; capite vix longior, later. marginatus ; marginibus an- licis posticisque sinuatis. Sculellum Subrotundatum. Elytra oblonga, ad 112 J. THOMSON. humeros latiora, prothorace 2 1/4 longiora, marginata, margine paulo reflexo; apice rotundata. Prosternum magnum, projectura inter coxas anteriores valdè conspicua, in mesosternalem projecturam recepta, illam triangularem. Pedes subæquales, antici cæteris robustiores ; coxæ acelabu- laque antica transversa ; libiæ anticæ rectæ , extüs pauld dentatæ ; apice bidentatæ. Tarsi subæquales, suprà nec pilosi. ® Corpus pauld abbreviatum , fascies ferè ut apud @ G. Pholidoti. An- tennæ & relativè breviores, prothorace longiores, sed elytris multum minüs elongatæ. Mandibulæ parvæ. Caput prothoraxque valdè granulosa; {lo lateraliter subrotundato valdèque crenato. Tibiæ anticæ extüs nullo modo armatæ, subcylindricæ. G. Lucano : 1° & Capite depresso, suprà triangulariter excavato ; 2° antennis longioribus ; 3° ® prothorace lateraliter valdè crenato; 4° '@ prosterni projectura majore, magis elongata ; 5° mesosterno apice nec plano, sed projectura triangulare (prosternalem projecturam recipiente), instructa ; 6° pedibus subæqualibus ; 7° {ébiis anticis 4 minüs valdè den- tatis, © que nullo modo armatis, rectis, subcylindricis, nec dilatatis ; 8° tandem, G' fascie Lucani, $ verè Pholidoti, maximè differt. Ogs. Ce genre est très remarquable, puisque les caractères qui lui sont propres rappellent à la fois ceux des Lucanus et des Pholidotus. Il est plus voisin des premiers par la grandeur des mandibules chez les 4, la lon- gueur des antennes, ainsi que par l'ampleur du prosternum. Par le facies de la ©, il se rapporte plus particulièrement aux Pholidotus, parmi lesquels M. Hope a, sous le nom de Pholidotus Reichei (Q), rangé l'espèce typique du genre actuel. Les caractères attribués par moi aux g' du genre qui nous occupe ont été empruntés à un insecte magnifique, unique dans la belle collection de M. le comte de Mniszech, que cet entomologiste et moi avons, après un examen altentif, considéré comme constituant indubi- tablement, sinon le sexe opposé du Reichei, du moins celui d’une espèce voisine appartenant au même genre (1). (1) Voici la description abrégée de celte espèce : CANTHAROLETHRUS GEORGIUS Thomson, n, sp. (Spec. S unic. in Mus. Mniszechiano). Patria : Columbia. . Omnino niger, nitidissimus, glaberrimus ; caput prothoraceque punc- Lata; elytra lævissima, margine excepto rugosa; prosternum valdè rugo- sum ; tibie punctate ; tarsi læves. ® ignota. 4. Omnino niger, nitidissimus, glaberrimus. Caput sat Sparsim punc- tatum, Corpus elongatum. Anfennæ læves, articulis 8-9-10 surdis, velu- Calalogue des Lucanides. BAS Type : CANTHAROLETHRUS REICHEI Hope, Trans. Ent. Soc. London, IV, 182, pl. 13, fig. 3 (Pholidotus). Patria : Columbia. ©. Long. 30 mill. Lat. 12-13 mill. (Spec. ? in Mus. Hopeano et Thomsoniano, Omnino niger, nilidus, elytris surdis, subvelutinis exceptis ; caput valdè rugosum; prothorax autem valdè rugosus, disco irrequlariter elevato- rugosus ; elytra carenis 2 rugulosis humeralibus instructa, absoleté punctata : proslernum grosse punclalum ; reliquiæ punctalæ. Omnino niger, nitidus, elytris surdis, subvelutinis, opacis, exceptis. Corpus paulo abbreviatum. Caput valdè rugosum ad basin in medio cir- culariter excavatum. Antennæ læves, articulis 8-9-10 surdis, velutinis. Mandibulæ granulosæ, apice acutæ. Prothorax valdè rugosus, capite pauld longior, disco irregulariter longitudinaliterque elevato-rugosus, lateraliter crenatus, versüs extremitatem valdè Tunatus. Scutellum grossè punctatum. Elytra prothorace ferè 2 1/4 longiora, illo angustiora, antice bisinuata ; humeris prominulis rotundatis ; carenis 2-humeralibus longitudinalibus sinuatis, antè medium terminatis, instructa ; obsoletè punctata ; margine paulè rugulosa. Prosternum grossè punctatum. Mesosternum, metaster- num abdomenque, punctata. Pedes punctati, tarsi læves. & ignotus. Cette belle espèce faisait partie de la collection de M. le marquis de Laferté-Sénectère. Oss. Ilest probable que les Lucanus Lacordaïrei et Ludekingii S. v. Vollenhoven, Tijd., v. Ent., 1860-61, IV, p. 104-105, ne sont que des variétés du L. Cuvera. Mon savant ami M. le docteur Kraatz a bien voulu m'envoyer une série très intéressante de LucANUS GERVUS provenant de Grèce, dont les indi- vidus portent dans ma collection les numéros d'ordre suivants : LUCANUS CERVUS. Grèce, N° 4. Statura et mandibulæ graciles. 9, Antennarum clava 4 lamellata. tinis. Mandibulæ obsoletè punctalæ. Prothorax in medio longitudinaliter sulcatus, sparsim punctatus. ‘Sculelhum punctatum. Elytra Vevissima , margine excepto rugosa. Prosternum vValdè rugosum. Mesosternum obs0- letè punclatum. Abdome n tenue et sparsim punetatum, Tibiæ punctulatæ, Tarsi læves, ® isnota, ll J, THOMSON. N° 3. Antennarum clava 4 4/3 lamellala. li. Id. lus AUS, à wid. 5... ut id, 6 id. 6. Id, id. 6 id. F4 Id. id. altera 4, altera 5 lamellata. 8. Mandibulæ apice subtruncatæ. 9. Mandibulæ dente interiori apicali minutissimo. 10 7. 5. ODONTOLABIS STEVENSII Thomson. n. sp. Patria : Menado, Celebes. 4 Long. 53 mill. © Lat. 22 mill. S Omnind niger subnitidus, ubique subter subtüsque minutissime et confertissimè granulosus ; caput lateribus anticis triangulariter produc- tum ; prothorax lateribus posticis inermis. ® Gaput granulosum ; pro- thorax minutissimè granulosum, minutè sparsimque punctulatus ; elytra fasciis 2 lateralibus longitudinalibus latis flavis ornata; obsoletissimè et sparsissimè sub lente punctulata. d' Omnind niger subnitidus ; ubiquè subter subtüsque minutissimè et confertissimè granulosus. Caput transversum, prothorace pauld angustior, lateribus anticis triangulariter productum, post oculos utriusque parte obtusè spinosum, marginibus lateribus obliquus, inermis, antè basin obliquè trun- catus. Scutellum subtriangulare. Elytra prothorace nec latiora, illo certè 8-longiora, marginata, lateraliter pauld reflexa, apice rotundata. Proster- num reliquibus magis valdè granulosam. Pedes punctis minutis sparsis im- pressi; tibiæ anticæ pluridentatæ ; cæteris inermibus. Tarsi sublæves. ® Niger, elytra fasciis 2-lateralibus longitudinalibus latis parvis ornata. Caput granulosum. Prothoraæ minutissimè granulosus, minutè sparsimque punctulatus. Elytra obsoletissimè et sparsissimè sub lente punctulata, in medio nitida. Sternum (præcipue prosternum) granulosum. Abdomen pe- desque sparsim punctulata ; tibiæ punctatæ. Tarsi sublæves. O. bicolore : &. 1° Corpore omnind nigro ; 2° rnandibulis minüs valdè granulosis ; 3° capite lateribus anticis triangulariter producto ; 4° protho- race lateribus nec spinoso, inermo ; 5° elytris granulosis, nec punctatis ; ® 6° capite minüs valdè granuloso ; 7° prothorace magis granuloso minüs- que punctato, in medio nec nitido ; 8° tandem elytris multum minüs valdè punctatis, vix nitidis, jam satis distinctus est. Dédié à M. Samuel Stevens, bien connu des Entomologistes. Catalogue des Lucanides. HA9 Genus NEOLUCANUS Thomson, n, g. (v50s, nouveau, Lucanus, nom d’un genre. (Z) Corpus elongatum, robustum. Caput subdepressum ; frons anticè valdè lunata. Oculi divisi. Antennarum clava L-articulata. Mandibulæ capite longiores, tortuosæ, curvatæ, apice intus ductæ, paulù relevatæ, intüs dentatæ. Prothorax transversus, elytris latior, antè basin utriusque parte pro- ductus, deinde lunatus. Prosternum vix projectura instructum ; mesosternum apice planum. Pedes subæquales ; tibiæ intermediæ et posticæ inermes. © Frons integra; mandibulæ parvæ. d Corpus elongatum, robustum. Caput transversum, subdepressum ; frons anticè valdè lunata. Oculi divisi. Antennæ 10-articulatæ (clava h-articulata), stipus articulis cæteris conjectim pauld longior. Clypeus per- pendicularis. Mandibulæ capite longiores, tortuosæ, lateraliter lunatæ, apice intüs ductæ, pauld relevatæ. Prothorax transversus, capite latior, anticè posticèque sinuatus, ante basin utriusque parte productus, deinde lunatus. Scutellum subtriangulare, Elytra elongato-ovalia, robusta, protho- race (ubi projecto est) angustiora, marginata, apice rotundata. Proster- num vix projectura instructum ; mesosternum apice planum ; tibiæ anlicæ dilatatæ , extüs pluridentatæ , éntermediæ et posticæ inermes. Tarst æquales. ? Caput angustior ; frons anticé integra. Mandibulæ parvæ, crassæ. xenere Odontolabe : 1° Capite magis abbreviato, anticè magis lunato, la- teraliter post oculos nec producto ; 2° mandibulis alio modo ædificalis, tor- tuosis, curvatis, nec semi-circularibus ; 3° prothorace minüs transverso ; 4° prosterno Vix projectura instructo, nec projectura magna apice asula armato ; præcipuè differt. Genere Chalcode : mandibulis alio modo ædificatis, wrosternoque apice vix projecto, æqualiter distinctus est. Type : NEOLUCANUS BALADEvUS Hope, Trans. Linn. Loc. XIX, 105. Patria : Sylhet, 4 Long. 45-58 mill. — Lat. 18-23 mill. Nigro brunneus, nitidus ; elytra aliq. pauld brunnea ; caput, mandibulæ, 116 J. THOMSON. prothoraxque tenuissimè granulosa ; e{ytra obsoletissimè, Lenuissimè, et sparsissimè sub lente punctulata ; corpus subtüs pedesque obsoletè punc- lala. ? mandibulæ granulosæ ; prothorax tenuè et conferlim, elytraque tenuè et magis sparsim, punclata; corpus subtus pedesque punctata. Genus CLADOGNATHUS Burm., Handb. der Ent., V, 362 et 364. CLADOGNATHUS DORSALIS Erichson. Nov. Acta. Phys., ete. XVISupp., 24, 48, pl. 47, fig. 6. — Syn. laleralis Hope. (Lucanus.) Cat. Luc., p. 13. Je possède une variété G' probablement accidentelle de cette espèce, chez laquelle la tache latérale du prothorax est presque effacée, et dont la partie brune des élytres est réduite à deux bandes longitudinales très espacées entre elles. 6. CLADOGNATHUS CILIPES Thomson. N. sp. Patria : India or. G' Long. 41 mill, Lat. 42 mill. d' Brunneo-castaneus, subnitidus, caput, mandibulæ, prothorazque nigri- cantia, tenuè et conferltim granulosa; elytra tenuè e£ obsolete punctata; sternum tenuè granulosum ; abdomen læœve ; pedes punctati. $ ignota. d Brunneo-castaneus, subnitidus; caput, mandibulæ, prothoraxque ni- gricantia ; tarsi nigri. Elongatus. Caput transversum, anticè pauld lunatum et depressum, tenuè et confertim granulosum. Mandibulæ eapite longiores, semi-circu- lares, intùs dentatæ, dente basilari magno subquadrato, apice bifidæ, tenuè et confertim granulosæ. Prothorax transversus, elyiris latior, anticè valdè sinuatus, ante basin lateraliter dentatus, deinde lunatus, tenuè et confertim granulosus. Scutellum tenuè punctatum, punctis validis aliqui- bus instructum. Elytra prothorace angustiora, illo nee 3-longiora ; hu- meris prominulis dentatis ; tenuè et obsoletè punctata, punctis a base gradatim evanescentibus; apice rotundata. Sternum tenuè granulosum. Abdomen læve. Pedes sparsim punctali. Tébiæ anticæ extüs pluridentatæ, inlermediæ et poslicæ unidentatæ. CG. forficula Thomson : 4° satura minore ; 2° colore diverso : 3° capile anticè minüs lunato ; 4° mandibulis brevioribus, alio modo dentatis ; 5° ely- tris obsoletè punctatis: s/erno granuloso; «bdomine læve, præcipuè et maximè diflert. ; Catalogue des Lucanides. AA7 7. CLADOGNATHUS MANDIBULARIS Thomson. N. sp. Patria : Japon. 4 Long. 39-53 mill. Lat. 12-15 mill. d Rubro-brunneo-nigricans, mandibulæ post medium suprà curvalæ ; caput, prothorax elylraque tenuè et confertim granulosa; sternum granulo- sum; abdomen punctatum; pedes tenuè punctati. ? grossè punctata. d'Rubro-brunneo- nigricans. Supra omnind tenuè et confertim granu- losus. Caput anticè lunatum. Mandibulæ capite prothoraceque conjunctim longiores, arcuatæ, post medium suprà curvatæ, intüs valdè pluridentatæ. Prothorax transversus, elytris angustior, ante basin lunatus. Scutellum triangulare, Elytra prothorace latiora, illo quasi 3-longiora, humeris latiora; illis productis, dentatis ; apice rotundata. Sternim granulosum. Abdomen punctatum. Pedes tenuè punctati. Tébiæ anticæ extüs pluridentatæ, inter- mediæ et posticæ unidentalæ. © ubique sat valdè et pauld confertim punetata. C. cilipede Thomson : 1° statura majore ; 2° mandibulis muliüm longio- ribus, alio modo ædificatis, post medium suprà curvalis, nec basi dentatis ; 90 3° prothorace angustiore ; 4° elytris anticè latioribus, minüs parallelis, præ- cipuè et jam satis, differt. Os. Dans les développements «4 moyens et petits, les mandibules sont réduites à la moitié de leur longueur normale, el ne sont pas recourhées de bas en haut après le milieu de leur largeur. Ma collection renferme égalemennt un insecte du sexe féminin qui me paraît devoir constituer une espèce nouvelle, à laquelle j'ai attribué le nom de : 8. CLADOGNATHUS ASTERICUS Thomson. N. sp. Patria : Borneo. © Long. 21-22 mill. Lat. 40 mill. ® Cinnamomeus ; mandibulæ, antennæ, genua, tarsique nigra : prothoraæx nigro-marginatus, in medio macula magna, lateraliterque maculis 2-mi- nutis, ornatus ; elytra suturaque nigro-marginata. Caput grossè punctatum; prothorax posticè lateribus integer, capite minüs grossè punctatus ; elytra prothorace ferè 2 1/2 longiora , et minüs grossè punctala ; corpus sublüs pedesque punctata. À C. dorsale © pro- thorace posticè lateribus integro:; prothoracis elytrorumque maculis, punc- tulationeque validiore, differt. Les Cladognathus biplagiatus Weslw.; La-Fertei Reiche, et gracilis 118 j. THOMSON. Saunders, se distinguent des autres espèces de ce genre par un facies tout particulier, ainsi que par le front inerme chez les 4. La première de ces espèces offre, en outre, des tibias intermédiaires échancrés à l’extré- mité au côté interne. Tous ces caractères me paraissent avoir la valeur de sections distinctes. Genus PROSOPOCOILUS Hope, Cat. Luc., p. 4. Les P. Owenii Hope et faber (Dej.) Thomson, mâles, se distinguent des autres espèces de ce genre par la forme des mandibules, qui, chez le pre- mier, sont en forme de tenailles très épaisses dentées intérieurement, tandis que chez le second ces mêmes organes sont demi-circulaires, assez minces et dentés à l'extrémité seulement. Il est impossible d'assi- gner une valeur générique à ces caractères, puisque les mandibules des grands développements <' du P. serricornis Latreille, par exemple, ne res- semblent d'aucune manière à celles des développements moyens et petits de cette même espèce. 9, PROSOPOCOÏLUS CRENICOLLIS Thomson. N. sp. (2° section.) Patria : India borealis. 4 Long. 25-31 mill. Lat. 9-11 mill. d Obscurè rufo-castaneus, nilidus; mandibulæ, antennæ, corpusque sublüs, nigra; mandibulæ intüs valdè dentatæ ; caput prothoraxque te- nuissimè granulosa, illo laleraliter crenato ; elytra tenuè et confertim punctata, punctis a base usque ad extremitatem gradatim minoribus ; slernum punctatum ; abdomainis segmentum primum punctalum, cœteris lævibus, femora tenuissimè punctala ; tibiæ grosse punctalæ. Obscurè rufo-brunneus, nitidus; mandibulæ, antennæ, corpusque subts, nigra. d Caput lenuissimè granulosum. Mandibulæ validæ, capite pauld lon- giores, conjunctim triangulum formantes , intüs valdè dentatæ. Prothorax transversus, Capite latior, tenuissimè granulosus, lateraliter crenatus et pauld granulosus, ante basin utriusque parte lunatus. Scutellum subtrian- gulare, grossè et confertim punctatum. Elytra prothorace paulo angus- tiora, illo ferè 2 3/4 longiora ; hwmeris sub-acutis ; tenuè et confertim punctata ; punctis a base usque ad extremitatem gradatim minoribus ; apice rotundata. Sternum punctatum. Abdominis segmentum primum puncla- Catalogue des Lucanides. h19 tum, cœteris lævibus. Femora tenuissimè punctata ; tibiæ grossè punctatæ, anticæ extüs pluridentatæ ; éntermediæ el posticæ singulæ unidentatæ. ® Obscurè brunnea vel nigra. Caput valdè granulosum. Prothorax 0b- soletè et sparsim punctatus. Elytra irregulariter punctato-striala, et punc- tata , striis longitudinalibus. Corpus subtüs pedesque grossè punctata. P. bulboso Hope, valdè affinis, sed illo : 40 c/ypeo uni-dentato ; 2° pro- thorace lateraliter paulô granuloso ; 39 scutello magis valdè punctato ; 4° elytrorum punctis majoribus, minüs confertim dispositis; 5° «bdominis segmente 4° punctalo, distinctus est. OBs. Il est possible, d’après ces caractères, que le P. crenicollis soit réellement une espèce distincte; mais il se pourrait bien qu'il ne dût constituer qu’une race, autrement dit une variété héréditaire ou locale du P. bulbosus qui, on le sait, provient de l’Assam. Ma collection ne renfermant pas la © de cette dernière espèce, je n’ai pas pu la comparer avec celle de l'espèce actuelle. 10. PrRosopocoïLus FABER (Dej. Coll. nec Cat.) Thomson. Patria : Guinea. 4 Long. 30 mill. Lat. 10 mill. Suprà castaneus, subnitidus ; mandibulæ, antennæ, tarsique nigra ; su- tura nigricans; corpus sublù$ obscurè brunneum ; caput prothoraxque minu- tissimè granulosa ; elytra lævia ; sutura nitidissima tenuissimèque punc- tata ; corpus subtuüs pedesque quasi lævia. d Supra castaneus, subnitidus ; mandibulæ, antennæ. tarsique nigra, sutura nigricans. Corpus subtus obscurè brunneus. d' Caput transversum, post oculos utriusque parte projectum, minutis- simè granulosum. Mandibulæ capite longiores, falcatæ , semi-circulares, apice valdè dilatatæ et intüs singulæ 5-dentatæ, tenuè granulosæ. Cl{ypeus bidentatus. Prothorax capite latior, lateraliter sinuatus, ante basin acutus lunatusque, minutissimè granulosus. Scutellum subrotundaitum, puncta- tum. Elytra prothorace angustiora, illo ferè 3-longiora, lævia, sutura niti- dissima lenuissimèque punctata, apice rotundata. Corpus subtüs pedes- que quasi lævia, vel hüc et passim obsoletè punctata; {ibiæ punctatæ, anlicæ pluridentatæ, éntermediæ unidentatæ , posticæque inermes. T'arsi læves. © ignota. Ors. Cette espèce se distingue facilement de toutes les autres de ce genre par la forme des mandibules, qui sont et très garnies de dents à Pextrémité seulement, Ge caractère permet incontestablement de la con- 1420 J. THOMSON. sidérer comme formant une section à part. Le #ype de ma description, qui est celui de la collection Dejean, porte à son épingle une étiquette sur laquelle on peut lire le nom de : D. Créstoforii, Westermann, Spinola, qui ne paraît pas avoir été publié. Geaus MEGALOPREPES Thomson, n. g. (usyæromesrhs, magnifique). & Corpus elongatum. Caput latum, prothorace vel elytris latius, anticè lunatum, in medio depressum. Oculi integri. Antennæ longissimæ humeros valdè transientes, 10-articulatæ, scapus arcuatus, clava L-articulata. Mandibulæ longissimæ, capite prothoraceque conjunctim valdè longiores, intüs pluridentatæ, apice serratæ. Prothorax transversus, capite angustior. Elytra prothorace vix latiora. Prosternum projectura instructum; mesosternum apice planum. Pedes elongati ; antici cæteris longiores ; {ibiæ omnes inermes. (@). Prothoraæ eapite latior, lateraliter spinosus; pedes subæquales ; tibiæ omnes dentatæ. d. Corpus elongatum. Caput latum, anticè latior, prothorace vel ely- tris latius, anticè lunatum, in medio depressum. Oculi integri. Antennæ longissimæ, humeros valdè transientes, 40-articulatæ, scapus arcuatus, articulis cæteris pauld brevior ; art. 2° breve, 3-7 gradatim decrescentibus ; clava h-articulata. Mandibulæ longissimæ, capite prothoraxque conjunctim valdè longiores, arcuatæ, intüs pluridentatæ, apice serratæ. Prolhorax transversus, anticè latior, anticè posticèque sinuatus. Scutellum rotunda- tum. Elytra elongato-ovalia, prothorace vix latiora, apice rotundata. Pros- Lernum projectura instructum ; mesosternum apice planum. Pedes elongati ; antici cæteris longiores, omnes subtüs velutini ; {ibiæ omnes inermes. Tarsi subæquales. ©. Antennæ mediocres ; #andibulæ parvæ. Prothorax capite latior, lateraliter ad medium spinosus, ante basin lunatus. Pedes subæquales ; tibiæ omnes dentatæ, Genere Prosopocoilo : & 1° Capite latiore ; 2° snandibulis multüm longio- ribus ; 3° antennis valdè elongalis, humeros transientibus ; 4° pedibus gra- Catalogue des Lucanides. h91 cilioribus, anticis elongatis, {ibiis omnibus inermibus, gracilibus ; 5° tan- dem © prothorace lateralè spinoso, præcipuë et maximè differt. Type : MEGALOPREPES TARANDUS Thunberg, Mem. Mosc., I, 190, pl. 42, fig. 4 — Syn.: rangifer Schonherr, Syn. Ins., 1, IL, p. 322, n° 6; — metallifer Boisduval ; — De Haanii Weslw. Patria : Borneo. Long. 35-58 mill. Lat. 9-13 mill. 4 Æneo-brunneo me- tallicus ; antennæ, elytrorum sutura, tarsique nigra ; ubique tenuissimè granulosus. © Obscurè brunneus ; caput granulosum ; prothorax grossè et sparsim, elytraque, minüs grossè et minüs sparsim punCtala ; corpus subtüs punctatum. Ogs. Le nom de CycLopaTHALMUS Hope, Cat. Luc., 4, ayant déjà été employé par Stlernberg pour désigner un genre d’Arachnides, je lui ai substitué celui de CycLorasis Thomson, qui a la même signification que le premier. — Type : GC. platycephalus Hope (Cyclophthalmus). Assam. Genus DORCUS Mac Leay, Horæ Ent., T., p. 411, SECTION I. HEMISODORCUS THOMSON. Clypeus inermis; projectura intermandibularis inclinata ; mandibulæ valdè elongatæ ; prosternum apice subproductum. TYPE : H. nepalensis, Hope in Gray miss. 4, 22. Syn. : sémilis Hope ; Ghevrolati Chenu ; Parryi Hope (nec Hexarthrius). SECTION II. PLATYPROSOPUS Hope. Clypeus dentalus ; projectura intermandibularis transversa, horizontale ; mandibulæ validæ, rectiformes ; prosternum apice inerme. TYPE : P. Titanus Boisduval. Faune de l'Océanie, IH, 237, pl. 6, fig. 19. SECTION HIT. EURYTRACHELUS (Reiche M.S. S,) Thomson. Clypeus dentatus; projectura intermandibularis transversa, horizontale ; L° Série, TOME II. 27 h22 J. THOMSON. mandibulæ elongatæ ; prosternum subproductum, TYPE : E. semirugosus Thoms. N. sp. SECTION 1. DORCUS VERË. Mac Leay. Corpus parallelum ; mandibulæ rectiformes: oculi quasi divisi ; labrum transversum elypeo distinctum. TYPE : D. parallelepipedus Fab. Syst, EL IT, 251, 16. A1. Dorcus (EURYTRACHELUS) SEMIRUGOSUS Thomson. N. sp. Patria : India, Sylhet. g' Long. 37-40 mill. Lat. 43-14 mil. Niger, nitidus ; caput, mandibulæ, prothoraxque tenuissimè granulosa ; scutellum punctatum ; elytra marginibus valdè rugosa, medio irregulariter longitudinaliterque quasi lineato-punctata, punclis sæpè intricalis ; mesos- ternum valdè, granulosè-punctatum, abdomen pedesque læviter punctata. &. Niger, nitidus; caputl, mandibulæque tenuissimè granulosa ; mandi- bulæ capite longiores, intüs pluridentatæ, semi-circulares ; clypeus projec- tum, transversum, lateribus dentatum. Prothorax capite latior, anticè posticèque sinuatus, tenuissimè granulosus. Scutellum punctatum. Elytra prothorace vix angustiora, illo ferè 2 41/2 longiora, marginibus valdè ru- gosa, medio irregulariter longitudinaliterque quasi lineato-punctata, punctis validis, sæpè intricatis, aliq. diffusis, apice rotundata. Prosternum te- nuissimè granulosus; rnesoslernum vaidè granuloloso-punctatum. Abdo- men pedesque Yæviter et sparsim punctata ; {biæ punctatæ, anticæ extüs pluridentatæ ; intermediæ posticæque singulæ unidentatæ. Tarsi læves. Q ignota. D. (E.) Chevrolatii: & 1° statura minore ; 2° rnandébulis relativè minüs elongatis ; 3° {abro punctato ; 4° elytris nec lævibus, sed verè marginibus valdè rugosis, medio lineato punctatis ; 5° mesosterno multum magis gra- nuloso, distinctissimus est. Ogs. Cette espèce est la seule de cette section dont les élytres sont gra- nuleuses dans leur pourtour et nolamment sur leurs bords latéraux, et dont le disque est recouvert de gros points enfoncés formant presque des lignes longitudinales. Catalogue des Lucanides. 423 12. Dorcus (EURYTRACHELUS) DIABOLICUS Thomson. N, sp. Patria : Japon. d' Long. 43 mill. Lat. 44 mil. Omnind niger ; suprà sub-surdus, ubiquè tenuissimè granulosus ; sublus subnitidus; mesosternum abdomenque, obsoletèque punctata; corpus elonga- tum, subparallelum ; caput elytris latior ; prothorax capite multüm latior. Omnind niger ; supra subsurdus, ubiquè tenuissimè granulosus; sublus subnitidus ; mesosternum abdomenque obsoletèque punctata. Corpus elon- gatum, subparallelum. Caput elytris latior, transversum ; clypeus trans- versus, lateribus acutus ; mandibulæ capite prothoraceque conjunctim æquales, apice curvatæ, intus post medium singulæ dente parvo autem armatæ. Prothorax transversus, capite latior, elytris mullum latior, late- raliter ante basin acutus, anticè posticèque sinuatus. Scutellum subtrian- gulare. Elytra parallela, prothorace capileque angustiora, prothorace ferè 2 1/2 longiora, apice rotundata. Mesosternum lateraliter granulosum. Tibiæ punctatæ ; anticæ exlüs pluridentatæ, éntermediæ unidentatæ, pos- ticæque inermes. Tarsi læves. © ignota. C. cribriceps & appropinquat, sed : 4° corpore minüs amplo, magis parallelo, omnind nigro; 2° elytris angustioribus, granulosis, nec punc- tatis; 8° mesosterno lateraliler magis valdè granuloso, 4° tébiis posticis inermibus, valdè differt. 13. DORCUS (EURYTRACHELUS) TERNATENSIS Thomson. N. sp. Patria : Ternate, 4, Longit. 44-47 mill, Lat. 15-17 mill. d. Omnind niger ; caput, mandibulæ, prothoraxque subsurda, tenuis- simè el confertissime granulosa ; elytra dorso nilida obsoletèque punctu- lata, lateribus subsurda, tenuissimè el confertissimè granulosa ; anticè pauld grossiùs granulosa ; sternum lenuè granulosum ; abdomen obsolete punclatum. $ ignota. d Omnind niger. Caput latum, ferè elytris latitudine, anticè deflexum, subsurdum, tenuissimè et confertissimè granulosæ. Mandibulæ autem subtilissimè et confertissimè granulosa, capite multüm longiores, intus L-dentatæ. Clypeus transversum, productum, anticè lunatum, lateribus anticis obtusus. Prothorax capite, autemque elytris, latior, transversus, anticè, posticè, lateribusque sinuatus, tenuissimè et confertissimè granu- losus. Scutellum subtriangulare, sparsim punctatum. Elytra prothorace angustiora, illo lerè 2 4/2 longiora, dorso nitida, tenuè, absolelè, sparsim- 2h 3. THOMSON. - ue punctulata; lateribus subsurda, tenuissimè et confertissimè granu- losa ; anticè longè basin pauld grossiùs granulosa ; humeris acuta ; apice rotundata. Sternum tenuè granulosum. Abdomen obsoletè et sparsim punc- tatum. Pedes subtilissimè granulosi ; {ébiæ pauld punctalæ, anticæ extüs valdè dentatæ, cæteris inermibus. T'arsi læves. Q ignota. D. (E.) Diabolico : 4° statura majore, corpore magis robusto, minüs pa- rallelo ; 2° clypeo anticè valdè lunato; 3° elytris dorso lævibus, punctatis, anticè grossiüs granulosis ; 4° abdomine punctato, præcipuè differt. A4. DorGUS (EURYTRACHELUS) CERAMENSIS ‘Thomson. N. sp. Pairia : Ceram. Long. 36-48 mill. Lat. 13-18 mill. Nigro-brunneus ; caput prothoraxque subsurda, nigra, lenuè et confer- tim granulosa ; elytra tenuissimè et confertissimè granulosa, subnilida ; sternum, abdomen, pedesque obsoletè punctata ; tarsè nigri. Nigro-brunneus ; caput, prothorax tarsique nigra. Caput subsurdum, tenuè et confertim granulosum, elytris latius ; man- dibulæ æqualiter granulosæ, capite longiores, intüs 4-dentatæ. Clypeus transversus, anticè lunatus, lateribus anticis obtusis. Prothoraæ subsur- dus, transversus, capite, autemque elytris latior, anticè, posticè, lateribus- que sinuatus, lateribus in medio projectus, tenuè et confertim granulosus. Scutellum subtriangulare, tenuè et sat confertim punctatum. Elylra protho- race angustiora, illo ferè 2 4/2 longiora, tenuissimè et confertissimè gra- nulosa, sub-nitida ; humeris acuta ; apice rotundata. Sfernum , abdomen, pedesque, obsoletè punctata. Tibiæ anticæ pluridentatæ , cœteris inermi- bus. T'arsi læves. D. (E.) Ternatense : 4° capite elytris latius ; 2° clypeo anticè magis lu- nato, quasi bilobato ; 3° prothorace lateribus in medio projecto ; 4° scu- tello tenuè et sat confertim punctato ; 5° elytris ubique tenuissimè granu- losis, nec dorso lævibus, nec anticè grossits granulosis ; 6° s{erno obso- letè punctato; præcipuè differt. 45. Dorcus KLüGIr Thomson. N. sp. Patria : India. 4 Long. 48-57 mill. Lat. 17-22 mill. À. Omnind niger ; caput prothoraxque subnitida, tenuissimè granulosa ; frons anticè bidentatum ; elytra nilida, marginibus grosse granulosa, disco sub lente minutissime punclulata ; sternum granulosum ; abdomen (segmen- tum ultimum adhüc magis) punclatum ; pedes granulosi. ® ignota. Catalogue das Lucanides. 425 d. Omnind niger. Caput transversum, prothorace angustius, tenuissimè granulosum; frons anticè pauld lunata et bidentala. Clypeus valdè transver- sus, lateribus anticis pauld projectus. Mandibulæ capite longiores, intüs autè medium singulæ dente valido armatæ, arcuatæ, tenuissimè granu- losæ. Prothorax transversus, subnitidus , capite latior, anticè posticèque Jlunatus, lateribus anticis valdè et abruptè lunatus, tenuissimè granulosus. Scutellum subtriangulare, punctis minutissimis, et puncetis grossis aliqui- bus, impressus. Elytra prothorace angustiora, illo ferè 2 1/2 longiora, humeris acuta; nitida; marginibus grossè granulatis ; disco sub lente minutissimo punctulata ; apice rotundata. Sfernin granulosum. Abdomen (segmentum ultimum adhüc magis) punctätum. Pedes granulosi. Tébiæ anticæ extüs pluridentatæ ; éntermediæ unidentatæ ; posticæ inermes. Tarsi læves. © ignota. D. Antæo : 4° statura minore ; 2° capite anticè bidentato ; 3° prothorace lateribus anticis lunato ; 4° elytris marginibus grossè granulatis ; 5° sterno magis granuloso ; abdomine (segmento ultimo adhüc magis) punctato : 6° tandem fébiis posticis inermibus, differt. 46. Dorcus PARRYI Thomson. N. sp. Patria : Menado, Celèbes. 4 Long. 42 mill. Lat. 15 mill. d'Omnino niger ; caput anticè bidentatum, subsurdum, tenuissimè gra- nulosum et obsoletè punctatum ; mandibulæ subsurdæ, sublæves ; prothorax tenuissime granulosus ; elytra nilida, érregulariter longitudinaliterque strialo-punctata, nitida. ® ignota. g Omnind niger. Caput transversum, anticè lunatum et bidentatum, prothorace angustius, subsurdum, tenuissimè granulosum et obsoletè sparsimque punctulatum. Mandibulæ capite longiores, robustæ, intüs mul- tüm ante medium singulæ dente validissimo instructæ, arcualæ, sublæves. Clypeus lunatus. Prothoraxæ transversus, capile autemque elvtris latior, anticè, posticè, lateraliterque sinuatus, tenuissimè granulosus, subsurdus. Scutellum subtriangulare, punctis grossis aliquibus instructum. Elytra prothorace angustiora, illo certè 2 14/2 longiora ; Aumeris acula ; irregu- lariter longitudinaliterque siriato-punctata, punctis validis ; disco inter strias vicissim læve et punctato ; marginibus granulosa ; apice rotundata, Corpus sublüs pedesque \æviter punctata. Tébiæ anticæ extüs pluridentatæ, cœteris singulis unidentatis. Tarsi læves. ? ignota. Ogs. Celle espèce se distingue au premier coup d’œil des D. Anteus, Klugii el Hopei qui précèdent dans l’ordre méthodique, par la taille 126 J. THOMSON. plus petite, la ponctuation obsolète de la tête, et surtout par les élytres qui sont couvertes de séries longitudinales de points entre lesquelles le disque est tour à tour garni de points et lisse. Dédié à M. le major Parry, qui possède la plus grande collection de Lucanides connue. 17. DORCUS EXARATUS (Dej. Cat. 1837, p. 193) Thomson. N. sp. Patria : Sylhet, Nepaul, Simla. G Long. 18-30 mill. Lat. 8-10 mill. S Niger, pulvere cinerea hùc et passim vestitus. Caput tenuissimè gra- nulosum, Sparsim punclalum, punctis posticè evanescentibus ; nitidum. Mandibulæ tenuissimè granulosæ, subsurdæ. Prothorax sub lente obsolete, tenue et sparsim punctulalus. Elylra subnitida, longitudinaliter punctalo- granuloso-striata; corpus sublùs pedesque punctata. &. Gaput valdè rugo- sum. Prothorax lateribus grossè punctatus, medio punctis longitudinalibus ovaliter dispositis, instructus. d' Niger, pulvere cinerea hüc et passim vestitus. Caput transversum, prothorace angustius, tenuissimè granulosum, sparsim punctatum, punctis posticè evanescentibus ; nitidum. Mandibulæ capitis longitudine, tenuis- simè granulosæ, subsurdæ. Clypeus transversus. Prothorax elytris vix latior, anticè posticèque sinuatus, lateraliter integer, sub lente obsoletè, tenuè, et sparsim punctulatus ; nitidus. Scutellum subtriangulare, punctis aliquibus instructum. Elytra prothorace vix angustiora, illo ferè 2 41/2 lon- giora , subnitida, longitudinaliter punctato-granuloso-striata, striis 20 ; lateraliter confertim granulosa, apice rotundata. Corpus subtùs pedesque punctata, Tibiæ anticæ pluridentalæ , intermediæ et posticæ unidentatæ. Tarsi leves. d Caput valdè rugosum. Prothoraæ lateribus grossè punctatus, medio punctis longitudinalibus ovaliter dispositis, instructus. Elytra prothorace nec angustiora. D. Bengalense Hope. &. 1° Capite nitido punctato ; 2° prothorace nitido, nec granuloso, tenuè punctalo; 3° elytris multüm magis valdè punctato- siriatis ; 4° corpore subtüs magis valdè punctato, differt. 18. DOoRCUS VELUTINUS Thomson. N. sp. Patria : India bor. 4 Long. 23 mill. Lat. 9 mill. À. Supra fuscus, subferrugineo velutinus, haud nitidus ; anlennæ, man- Catalogue des Lucanides. 127 dibulæ , tarsique nigra: subtüs brunneus, obscurus, nitidus ; parallelus, elytra longiludinaliler 10-carinat«. d. Supra fuscus, subferrugineo velutinus, haud nitidus; antennæ, mandi- bulæ tarsique nigra ; subtus brunneo-obscurus, nitidus. d. Parallelus. Caput obsoletissimè punctatum. Clypeus brevis, transver- sus, nitidus. Mandibulæ capite vix longiores, punctatæ, nitidæ. Prothorax capite latior, lateribus sinuatus, obsoletè punctatus. Scutellum subtrian- gulare, læve. Elytra prothorace haud latiora, illo certè 2 1/2 longiora, lon- gitudinaliter 10-carinata, inter carenas singulas (solim a base usque ad medium), lineis 2 longitudinalibus instructa ; apice rotundata. Sternum granulosum. Abdomen sat valdè punctatum. Pedes punctati ; #biæ anticæ extüs pluridentatæ, cæteris inermibus. Tarsi læves. ®. Ferè ut G'; mandibulæ minores ; prothorax lateraliter magis ro- tundatus. O8s. Cette espèce se distingue très facilement de toutes les autres de cette section par sa livrée sub-ferrugineuse, veloutée, ainsi que par ses élytres qui offrent 10 côtes longitudinales, dont chacun des intervalles est muni, depuis la base jusqu’au milieu du corps, de deux stries élevées. 49. DORGUS CYLINDRICUS Thomson. N. sp. Patria : India bor. 4 Long. 16 mill. Lat. 6 mill. d. Omnind niger, subsurdus; cylindricus ; caput prothoraxque gr'anu- losa ; elylra longitudinaliter strialo punctata, striis numerosissimis, con- fertissimèque dispositis. © ignota. d. Omninù niger, subsurdus, cylindricus. Caput granulosum. Clypeus obtusè projectus. Mandibulæ nec capitis longitudine, punctatæ. Prothorax granulosus, anticè posticèque sinuatus, nec elytris latior. Scutellum sub- rotundatum, granulosum. Elytra prothorace nec angustiora, illo certè 2 1/2 longiora, longitudinaliter striato punctata, striis numerosissimis confertissimèque dispositis ; apice rotundata. Corpus subtüs confertim gra- nulosum. Pedes sparsim punctati. Tibiæ anticæ extùs pluridentatæ, énter- medicæ posticæquæ unidentatæ. Tarsi læves. D. velutino : 4° statura minore, corpore magis cylindrico; 2° colore di- verso ; 9° capile prothoraceque granulosis ; 4° elytris striis numerosissimis confertissimèque dispositis ; 5° corpore subtüs granuloso ; 6° tandem tébiés intermediis el posticis dentatis, maximè differt, 128 J. LHOMSON. 20. ÆGus insipipus Thomson. N. sp. Patria : Menado. G Long. 20 mill. Lat. 7 mill. d. Omnind niger, subnitidus ; caput prothoraxque sparsim punctata ; elytra longitudinaliter 12-striata. ® ignota. d. Omninè niger, subnitidus. Gaput sparsim punctatum, punctis lateralibus magis grossis, magisque confertim disposilis. Mandibulæ capite longiores, arcuatæ, inermes, Jæves. Prothorax elytris nec latior, ferè ut capitem punctatus, anticè sinuatus, posticè subrectus. Scutellum subtransversum, valdè punctatum. Elytra prothorace nec angustiora , illa ferè 2 1/2 lon- giora, marginibus largè granulosa, longitudinaliter 42-striata, interstitiis 1-5 lævibus, 6° punctato ; apice rotundata. Corpus subtùs pedesque punc- tata. Tibiæ anticæ extüs pluridentatæ, éntermediæ et posticæ unidentatæ., T'arsi læves. ® ignota. A. lunato Weber, valdè apppopinquat, sed illo : 4° corpore minüs con- vexo, lateraliter minüs rotundato ; 2 capite prothoraceque multüm minüs valdè punctatis ; 3° mnandibulis lævibus ; 4° elytris longitudinaliter 19, nec 10, striatis, enterstitio 6° nec interstitio 1° punctato, præcipuè differt, 21. ÆGUS ADELPHUS Thomson. N. sp. Patria : Borneo. Long. G 13 mill. Lat. 5 mill. &. Niger ; caput prothoraxque subsurda (illo in medio nitido excepto), tenuë punctulala ; elytra nitida, longiludinaliler 18-striata, lateraliter cinereo mar ginala. d. Niger ; elylra lateraliter cinereo marginata. Caput subsurdum, tenuè punctalum. Mandibulæ capite dupld longiores, curvatæ, intüs valdè 4-den- latæ, sublæves. Prothorax (in medio nilido excepto) subsurdus, lateraliter fuliginosus, lævisque ; in medio punctatus; elytris latior; anticè sinuatus. Scutellum subrotundatum, læve. Elytra prothorace angustiora, illo ferè 2 1/2 longiora, nitida, Iongitudinaliter 18-striata, anterstitiis lateralibus valdè, mediisque tenuissimè, punctatis ; apice rotundata. Corpus subtüs punctatum. Pedes sublæves. Tibiæ anticæ exts dentalæ, éntermediæ el posticæ inermes. Tarsi læves. A. Malacco Thomson refert, sed illo : 4° mandibulis longioribus, denti- bus anticis et posticis valdè separatis ; 2° prothorace lateraliter subsurdo, impunctatoque ; 8° elylrorum interstitiis punctatis, jam satis differt. Catalogue des Lucanides. 429 29. SCORTIZUS CRIBRATUS Thomson. N. sp. Patria : Bahia, Brasilia. © Long. 10 mill. Lat. 4 mill. Omnind niger, vix nitidus, elytra subfuliginosa. © Omnin niger, vix. nitidus ; elgtra subfuliginosa. Caput granulatum. Prothorax grossè punctatus, punctis confertim dispositis, medio longitu- dinaliter depressus, et anticè sub-bi-projectus. Scutellum subtriangulare. Elytra prothorace nec angustiora, illo ferè 2 4/2 longiora ; humeris pro- minulis ; anticé punctata, punctis subit subter fuliginem subobtectis ; apice rotundata. Corpus subtus punctatum. Pedes punctati. Tibiæ anticæ extüs pluridentatæ, intermediæ et posticæ valdè unidentatæ. ignotus. Ogs. L'exemplaire © sur lequel j'ai fondé cette espèce, ressemble un peu au $. cornutus Solier, mais s’en distingue au premier coup d'œil par la punctuation de la tête et du prothorax, qui est beaucoup plus forte, 93. SCORTIZUS CUNICULUS (Dej. Cat. 1837, p. 194, Psalicerus) Thomson. N. sp. Patria : Brasilia. 4 Long. 11 mill. Lat. 4-5 mill. d. Omnind obscurè brunneus, subnitidus, caput prothoraxque punctata, illo antice in medio bi-projecto, longitudinaliterque large excavato ; elytra longitudinaliter 16-costata, costis nitidis, interstitiis surdis lævibus. &. Omnind obscurè brunneus, subnitidus. Caput punctatum, triangula- riter depressum. Mandibulæ capite multüm breviores. Prothorax puncta- tus, anticè in medio biprojectus, longitudinaliterque largè excavatus ; an- gulis posticis acutis. Scutellum subrotundatum, punctatum. Elytra pro- thorace nec angustiora, illo ferè 2 4/2 longiora, longitudinaliter 16-costata, his costis sæpè interruptis, nitidis, interstitiis surdis lævibus; apice ro- tundata. Corpus subis punctatum, abdominis punctis grossis, sparsis. Pedes tenuè punctulati. Tébiæ anticæ extùs pluridentatæ, intermediæ pos- ticæque unidentatæ. S. tuberculato Solier : 1° prothorace medio magis valdè canaliculato; 2° elytris costatis, costis nitidis, interslitiis surdis, lævibus, subitù dis- tinctus est. 1430 J. THOMSON. IVe Groupe. FIGULITÆ. Genus NIGIDIUS Mac Leay, Horæ Ent., I, p. 108. — Sy. : Cephax de Cast., Hist. nat., Col., II, 175. — Goryptius Dej., Cat., 1837, 194. 4A'e SECTION. Prothorax longitudinaliter medio sulcatus : N. grandis, bubalus, Delegor quei, auriculatus, nitidus, cornutus. IT° SECTION. Prothoraæ nec longitudinaliter medio sulcatus : N. Madagascariensis, forcipatus. 24. NiGIDIUS DELEGORGUEI Thomson. N. sp. Patria : Natal. G' Long. 17-19 mill. Lat. 6-7 mill. d. Omnind niger, nitidus ; caput valdè punctatum; prothorax lateribus grosse et confertim punctatus, in medio longiludinaliter sulcatus ; dextra sinistraque læviter et sparsim punctulatus ; elytra longitud. 20-costata, in- Lerstitiis valdè punctatis. d. Omninù niger, nitidus. Caput valdè punclatum. Mandibulæ tenuè punctatæ, forcepsiformes, capite nec longiores. Prothoraæ transversus, ely- tris nec latior, angulis lateralibus anticis obtusis, margine antico medio tuberculatus, lateribus grossè et confertim punctatus , depressionibus ali- quibus punctatis vagis, ornatus, in medio longitudinaliter sulcatus, canali- cula granulosa, dextra sinistraque læviter et sparsim punctulatus. Scutel- lum grossè punctatum. Elytra prothorace ferè 2 1/2 longiora, longitudi- naliter 20-costata, intestiliis crebrè et confertim punctatis, apice rotundata. Sternum granulosum. Abdomen grossissimè, pedesque lenuè punctata. Tarsi læves. ® ignota. N. bubalum appropinquat, sed illo : 1° capite magis valdè punctato; 2° prothorace valdè, nec obsoletè punctato ; 3° elyhrorum interstitiis forti- ler punctatis; 4° abdomine grossissimè, nec obsoletè punctato, differt. Ogs. Cette espèce est également très voisine du N. auriculatus Guérin; mais ce dernier insecte offre un prothorax entièrement recouvert de gros points espacés, avec une dépression longitudinale médiane peu sensible. Catalogue des Lucanides. L34 95. NiGIDIUS NITIDUS Thomson N. sp. Patria : Senegal, Gabon. & Long. 44 mill.. Lat. 5 mill. d. Omnénù niger, nilidissimus ; caput grossè, mandibulæque tenuë punc- tata; prothorax lateribus grossè punctatus, medio longitudinaliter sulcatus, dextra sinistraque lævissimus ; elytra longiludinaliter 20-costata, intersti- tiis obsoletè punctatis. d', Omnind niger, nitidissimus. Gaput grossè punctatum. Mandibulæ tenuè punctalæ, basi cornutæ. Prothorax transversus, anticè in medio tubereulato, lateribus grossè punctatus, in medio longitudinaliter sulcatus, canalicula intricatè granulosa, dextra sinistraque lævissimus. Scutellum punctis aliq. instructum. Elytra prothorace ferè 2 1/2 longiora, longitudi- naliter 20-costata, costis lateralibus obsoletis, interstitiis obsoletè punc- tatis ; apice rotundata. Sternum obsoletè granulosum. Abdomen sat grossè punctatum. Pedes tenuè punctati. Tarsi læves. N. auriculatum Guerin refert, sed illo : 1° capite magis sparsim punc- tato, nec fronte elevato ; 2° prothorace nec ubique punctato et vix in me- dio sulcato ; 3° elytrorum interstitiis angustioribus, præcipuè differt, 26. FIGULUS INTEGRICOLLIS Thomson. N. sp. Patria : Iles Mariannes. 4 Long. 18 mill. Lat. 6 4/4 mill. d. Omninà niger, nitidus ; capute parsim punclulatum:; prothorax elytris mullüm latior, omnino lævis, nec medio sulcatus ; elytra longitudinaliter 20-sulcata, sulcis punctatis ; interstilits planiusculis, lalis. © tgnota. d. Omnind niger, nitidus. Caput sparsim punctulatum ; mandibulr obsoletè punctatæ. Prothorax lransversus, convexus, anticè in medio tu- berculatus, elytris multüm latior, omnind lævis, nec medio longitudinaliter sulcalus. Scutellum sublæve. Elytra prothorace multüm angustiora, illo ferè 2 1/2 longiora, longitudinaliter 20 sulcata ; sulcis punctatis ; énterstitiis planiusculis, latis; apice rotundata. Sfernum lateraliter obsoletè puncta- tum. Abdomen læve. Pedes sublæves. © ignota. O8s. Cette espèce se distingue au premier coup d'œil de toutes les autres à moi connues de ce genre par son prothorax qui est très remarquable, non seulement par sa largeur, mais encore parce qu’il n’offre aucune trace de canaliculation longitudinale médiane. A raison de ce fait, il doit constituer une section à part dans le genre actuel. ‘4132 J. THOMSON. 27. FIGULUS AUSTRALICUS Thomson. N. sp. Patria : Australia. 4 Long. 144 mill. Lat. 5 mill. d. Omnind niger, nitidus; prothorax lateribus punctatus, in medio lon- giludinaliter sulcatus, sulco punctato ; elytra longitudinaliter 20-sulcata. d. Omninù niger, nitidus. Caput paul sparsim punctatum. Mandibulæ sublæves, Prothorax transversus, elytris vix latior, lateribus punctatus, in medio longitudinaliter sulcatus ; sulco confertim punctato. Elytra lon- gitudinaliter 20-sulcata, sulcis punctatis; interstitiis sub lente tenuissimè punctatis ; apice rotundata. Sternum abdomenque grossè punctata. Pedes magis tenuè punctati. Os. Cette espèce est extrêmement voisine du F. r'egularis Weslwood, dont elle ne se distingue guère que par les mandibules plus courtes, plus obtuses à l'extrémité, ainsi que par la ponctuation plus forte de la tête et du prothorax. Dès lors elle devrait peul-être être considérée comme ne constituant qu’une race du F. regularis. 28. FIGULUS CLIVINOÏDES Thomson. N. sp. Patria : Australia. . Long. 6-8 mill. Lat. 2-3 mill. S. Omnind brunneo-niger, vel niger, nitidus ; caput punctatum; pro- thorax lateribus grossè punctatus, medio longilud. sulcatus, sulco grosse punctato ; elytra longitudinaliter 20-sulcata ; sulcis punctalis. ? ignota. d Omnind brunneo-niger, vel niger, nitidus. Caput punctatum ; mandi- bulæ subpunctatæ. Prothorax lateribus grossè sed nec confertim punctatus, medio longitud. sulcatus, sulco grossè punctato. Scutellum læve. Elytra prothorace vix angustiora, illo ferè 4 1/2 longiora, longitudinaliter 20-sul- cata, sulcis punctatis interstitiis lævibus ; apice rotundata. Corpus subtus pedesque punctata. F. fissicolle Fairmaire : 4° Prothorace anticè nec tuberculato, multüm minüs valdè punctato, punctis nec in depressiones agglomeratis, sulco- que medio mins profundo et punctato ; 2° elytrorum interstitiis læevibus, facilè distinguenda hæc species. © ignota. OBs. Cette espèce, dont l'aspect rappelle assez bien celui des Clivina, est, à ma Connaissance, la plus petite de cette famille. Catalogue des Lucanides. 133 29. FIGULUS VULNERATUS Thomson. N. sp. Patria : Madagascar. 4. Long. 16 mill, Lat. 5 mill. d. Nigerrimus, nilidissimus ; prothorax lateribus læviler punctatus, medio longitudin. profundèque sulcatus , sulco punctato ; elytra singula longè suturam punctis regularibus instructa ; disco in medio longitudina- liler incisa, et longè incisionem irregulariter punctata. © ignota. d. Nigerrimus, nitidissimus. Caput obsoletè punctatum ; #mnandibulæ sublæves. Prothorax lateribus læviter punctatus, anticè in medio tubercu- latus, medio autem longitudinaliter profundèque sulcatus, sulco punctato, dextrà sinisträque lævissimus. Scutellum sublæve. Elytra prothorace vix augustiora, illo ferè 2 1/4 longiora, singula longè suturam punclis regula- ribus instructa, deindè lævia, disco in medio a base usque versüs extremi- tatem longitudiraliter incisa, et longè incisionem irregulariter punctata ; apice rotundata. Corpus sublüs grossè, pedesque tenussimè punctali. Ç ignota. F, sublævem Palis. de Beauv. appropinquat, sed illo : &elytris disco in medio singulis longitudinaliter incisis, longèque incisionem irregulariter punctatis, nec regulariter striato-punctatis, subit dignoscitur. Vie Groupe. ÆSALITÆ. 30. CERATOGNATHUS WWESTWOODII Thomson. N. sp. Patria : Australia. 4. Long. 14 mill. Lat. 6 mill. d. Brunneus, subnitidus ; caput mandibulæque nigra; prothorax elytra- que pilis squamiformibus pallidis raris vestita; prothorax later. subro- tundatus, punctatus ; elytra obsoletè punctata longitudinaliter 20-costata. &. Brunneus, subnitidus ; caput mandibulæque nigra ; prothoraæ elytra- que pilis squamiliformibus pallidis raris vestita. d. Caput punctatum, in medio bituberculatum. Mandibulæ capite lon- giores, validæ, subhorizontales, pauld ut apud Prionitarum G. Platygna- thum, intüs dentatæ, punctatæ. Prothorazx lateraliter subrotundatus con- vexus, elytris angustior, pauld inæqualis, medio vix longitudinaliter depressus sat valdè et vix confertim punctatus, marginibus sat valdè pallidè-pilosis. Scutellum granulosum. Etytra prothorace latiora, illo ferè h34 J. THOMSON. 3 longiora, obsoletè punctata et longitudinaliter 20-costata, costis latera- libus evanescentibus ; apice rotundata. Corpus subtüs pedesque punctata. @ ignota. C. cornuto : 4° mandibulis longioribus ; 2° prothorace lateraliter sub- rotundato, pauld inæquale, vix confertim punctato, nec elangato quadrato confertissimèque punctato ; 3° elytris longioribus, obsoletè 20-costatis, jam satis differt. Dédié à M. Westwood. 31. CERATOGNATHUS HELOTOÏDES Thomson. N. sp. Patria : Nova-Zélandia. © Long. 13 mill. Lat. 5 mill. ®. Elongatus, conveæus, niger, vix nitidus, pilis squamuliformibus pal- lidis hùc et passim ornatus ; punctatus, elytra obsoletè longitudinaliter pluri-costata, costis numero indistinctis. d'ignotus. ®. Niger, vix nitidus, pilis squamuliformibus pallidis hüc et passim or- nalus. &. Elongatus, convexus. Caput inæquale punctatum, subtriangulariter depressum. Prothorax elongatus, subquadratus, anticè pauld angustior, pauld ut apud G. Helotam ; elevationibus intricatis plurimis impunctalis instructus ; punctatus. Scutellum granulosum. Elytra prothorace latiora, illo quasi 3-longiora, punctata, obsoletè longitudinaliterque costata, coslis numero indistinctis ; apice rotundala. Corpus sublus pedesque Valdè punc- tata. G' ignotus. Ogs. M. de Motchulsky (Schrenk. Reise. Col. 1860, 138) a fondé le G. Prismognathus, dont le type est le Metopodontus Tauricus, du même auteur. Dans un autre travail (Etudes Ent., 10° année, 1861), M. Ge Motchulsky a créé les genres suivants : Serrognathus (p. 11), Psalidognathus !.….. (p. 13), et Macrodorcus (p. 15). Le premier ne paraît pas différer beau- coup des Platyprosopus. Le second, dont le nom est déjà employé dans la famille des Cérambycides, est vraisemblablement un Lucanus. Enfin, les seuls caractères suivants : Mandibules distantes, étroites, avancées, paral- lèles, pas plus courtes que la tête dans les d\, séparent les Macrodorcus des Dorcus. — "Do D —— Catalogue des Lucanides. 435 TABLE ALPHABÉTIQUE DES Coupes génériques et spécifiques nouvelles COMPRISES DANS CE MÉMOIRE. N. B. Les noms génériques et sous-génériques non précédés d’une +, ainsi que les noms spécifiques entre parenthèses, ont été publiés antérieurement à cet ouvrage. Pages Æeûsadelphus ss dia yes: 428 = hinsiniduSnéesr are do te QUE 128 + Cantharolethrus (Reichei) . . . . . . . .. 13 — ÉCOrgiUS se lord AL 412 Cerathognathus Helotoïdes. . . . . . . . . 454 — Wesiwoodi.22e4.s ects 433 Chiasognathus Mniszechii . . . . . . . . . 406 — BECNE s nus nié aû étre T7 Gladognathussastericus,.44..... tete 417 — GHIRESs aires sh as fans 16 — mandibularisr.. 4. 1019 h17 + Cyclorasis (platycephalus) . . . . . . . .. 421 Dorcuscylindrieus. 44 400008 ssh 54 1197 = EX ATAUSEE C6 rar Most 44126 Ole 4e de LT N A2 A BATEV Re es Us: 02 ASS eus, 0020 MNEMUQNS ss. suc0s deals se ee 196 + Eurytrachelus ceramensis . . . . . . . . . h24 — AbONCUS ER 05 436 J. THOMSON. — Catalogue des Lucanides. è Pages + Eurytrachelus semirugosus . . . . . . . . 422 —— tETRATOBS LR mutate 0. ‘HS Figulus australicus . . . . .. . ... ae. 132 ee CN TTOM EE dettes, dhtetletsr craie 0 HD —swintesrienllis. gate» cl — NHInBrains, 4 1. 4 7, sa ie CUS + Hemisodorcus (nepalensis). . . . . . . . . 424 Lamiprima amplicollis 4 . , . 4, . . . .‘ 40 + Megaloprepes {tarandus). . . . . . . dus QU + Neolucanus (baladevus) . . . . .. ... . 15 Migidius:Déleemgnert, Gras. LR La, 430 RAR me dues Le 31 Odontolabis Stevensii . . . . . . . . . .. h14 Prosopocoïlus crenicollis. , . . . . . . . . 18 — Fable le te Ushuts 429 Scortizus cribratus.. 4.11 sosboltere suite à 129 =). (CUMICUIUS : . sie « URI ennemie A Sphænognathus Murrayi. . . . . . . . . . 409 SUPPLÉMENT A LA MONOGRAPHIE DES HISTÉRIDES (Suite) (1). Par M. S.-A. de MARSEUL. (Séance du 28 Décembre 1859.) V° TRIBU. SAPRINIENS. Lors de la publication de mon premier travail, malgré des recherches multipliées en raison de l'importance du but qu’il fallait atteindre, je ne connaissais d’autres différences sexuelles que la couleur plus brillante dans le 4 et plus terne dans la ®, la forme plus svelte dans l’un, plus trapue dans lautre, caractères vagues et presque inutiles dans la pratique. De plus, j'avais signalé certaines particularités d'organisation propres à quel- ques espèces, telles que les tubercules terminaux du métasternum dans le S. chalcites et autres espèces voisines, et encore l'élévation lisse de l’ex- trémité du pigidium dans les S. Pensylvunicus, azureus, assèimilis, etc. Au- jourd’hui je puis faire connaître un caractère tranché et que j'ai tout lieu de croire commun à toutes les espèces du genre, layant vérifié sur un nombre très considérable sans avoir constaté une seule exception. Le présente toujours une excavation très marquée au milieu du mélasternum, tandis que chez la $ ce segment est pour ainsi dire bombé, (1) Voir, pour la Monographie, les Annales de 1853, 1854, 1855, 1856 et 1857, et, pour le Supplément, les Annales de 1860, pages 581 et 835, 1861, pages 141 et 509, et 1862, page 5. L° Série, TOME II. 28 438 S.-A. DE MARSEUL. 210 XXXIX. Genre SAPRINUS Er. Jabr., 172, 45, 1834. — Mars., Hist. (1855), page 327, pl. XV à xix. Ier GROUPE. A (4 a). SAPRINUS CRENATIPES. PI. x, fig. 1. Ovalis, niger, nilidus, convexiusculus, antennis brunnets ; fronte rugosa, stria tenui interrupta ; pronoto cilialo, dorso lævi, lateribus lale et basi anguste rugoso-punctato, stria marginali tenui integra ; elytlris brunneis, lævibus nitidis, apicali spatio triangulari, dense punctato obscuro, macula media sinuata transversa flava, striis punctatis, subhumerali externa, hu- merali, 4-2 et L dorsalibus valde abbreviatis, suturalique distinctis , 2 posterioribus arcu basali haud junctis ; propygidio pygidioque dense punctatis ; prosterno striis ascendentibus, mesosterno parce punctulato ; tibiis anticis dilatatis 7-8 spinosis. — Long. 4 4/2 mill., larg. 3 mill. Hister crenatipes Sol. in Gay, Hist. fis. y pol. de Chile (1849), p. 378, 2. — Mars., Hist. (Soc. Ent., 3° série (1855), t. III), p. 753, 1° 13°. Ovale, assez convexe, noir, luisant. Antennes brunes, scape noir. Front presque plan, sans arête qui le sépare de l’épistome, couvert d’une ponc- tuation serrée, rugueuse et égale, entouré d’une très fine strie interrompue. Pronotum trapézoïdal, bisinué à la base avec les angles arrondis, oblique et cilié sur les côtés, rétréci et échancré en devant avec les angles abais- sés et obtus, lisse sur le dos avec une bordure de points serrés rugueux, étroite le long de la base, large et impressionnée latéralement. Écusson ponctiforme. Élytres une fois et demie de la longueur du pronotum, un peu plus larges que lui à l'épaule, rétrécies ensuite jusqu’au bout ; brun- noir, luisant, avec une tache jaune médiane transversale, sinuée et s’éten- dant de la strie marginale vers la suture jusqu’au milieu; stries dorsales 2 et 4 bien marquées, ponctuées, dépassant un peu le premier tiers et atteignant la lache, surtout la quatrième qui n’est pas réunie à la sutu- rale par un arc basal; troisième représentée par un court rudiment basal perdu dans un petit espace ponctué ; première dorsale et humérale courtes, confuses, couvertes, ainsi que les espaces adjacents, par une fine strigosité; subhumérale externe distincte, interne nulle ; suturale entière, séparée de la marge par une autre fine strie qui se poursuit le long du bord apical, et fait suite à la strie marginale interne sur les côtés ; la surface est lisse, à l'exception d’un espace triangulaire à l’angle postérieur obscur et fine- ment ponctué. Pygidium légèrement convexe et densément ponctué, ainsi 241 Supplément à la Monographie des Histérides. 439 que le propygidium, Prosternum large à la base, bordé de stries qui re- montent en divergeant sur ses côtés. Mésosternum avec quelques points fins, bordé d’une strie interrompue. Pattes brun-noir; jambes antérieures dilatées et arrondies au bout, garnies de 7 ou 8 épines ; postérieures étroites, ciliées. Cette espèce vient se ranger auprès du Saprinus equestris Er., dont elle diffère par les stries dorsales et les subhumérales des élytres, la ponctua- tion des élytres, la strie marginale du mésosternum, etc. Elle vient du Chili, où elle a été découverte par M. Gay. 2 (5 a). SAPRINUS ORNATUS. PI. x1, fig. 2. Ovalis, conveæus, niger nilidus ; capite dense punctato, stria frontali tenui interrupta ; pronoto punctulato, ad latera rugoso impresso ; elytris parce punctulatis, macula transversa dentata rufa, stria subhumerali ex- terna brevi, interna nulla, humerali sinuata valida, dorsalibus crenatis, ad maculam circa medium evanescentibus, L° versus sculellum arcuata, sutu- ralem non attingente ; pygidio dense punclato; prosterno plano , striis parallelis, mesosterno marginato, punctulatis ; tibiis anticis 7-8 denticu- latis, posterioribus parce spinosis. — Long. 5 mill., larg. 4 mil]. Saprinus ornatus Er., Jahrb., 176, 4, 1834. Ovale court, assez convexe, noir luisant, Antennes brunes. Tête densé- ment et rugueusement ponctuée ; front bombé, strie fine interrompue à l'épistome. Pronotum court, élargi et bisinué à la base, oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles obtus et arrondis ; couvert d’une ponctuation fine sur le disque, plus marquée dans son pour- tour, rugueuse et forte le long du bord externe qui est impressionné; strie marginale fine, très rapprochée de la marge, entière. Écusson très petit. Parapleures non visibles. Élytres une fois et demie plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies et coupées droit au bout avec l'angle externe arrondi et le sutural nul; couvertes d’une ponctuation moins serrée et bien marquée sur la moitié postérieure ; stries dorsales assez fortes, poncluées, un peu irrégulières, raccourcies vers le milieu, première un peu plus longue et seule s’avançant un peu sur la bande rouge ; quatrième courbée en arc vers l’écusson, sans atteindre la strie suturale, qui est un peu raccourcie en devant, mais se continue le long du bord apical et fait suite à la marginale : humérale sinuée, sub- humérale externe nulle, interne courte, basale : bord infléchi ponctué ; premier interstrie obliquement strié. On voit au milieu de chaque élytre une lache transversale jaune-rouge, s'étendant de la marginale jusqu’au lo S.-A. DE MARSEUL. 949 milieu du quatrième interstrie ; tridentelée devant et derrière, la dentelure intermédiaire pénètre dans le deuxième interstrie. Pygidium presque perpen- diculaire, en ogive allongée, bombé seulement au bout, couvert d’une ponc- tuation forte et serrée, Prosternum plan, à peine plus large à la base, fine- ment ponctué ; stries parallèles réunies en devant. Mésosternum largement sinué en devant, bordé d’une strie fine, très près du bord, non interrom- pue ; couvert de petits points très espacés. Jambes antérieures dilatées, munies de cinq dents un peu plus fortes, suivies de quatre ou cinq autres peu distinctes à l’origine ; intermédiaires garnies de 6-7 épines, ainsi que les postérieures, et ciliées en dedans et en dehors. Russie méridionale ? (Musée de Berlin, type d’Erichson). L’exemplaire que M. Gerstäker m'a communiqué eomme étant le S. or- natus d'Erichson, et que ce dernier prenait pour le S. énterruptus de Fischer dont il a changé le nom à juste titre, diffère essentiellement de l'espèce que j'ai décrite sous le nom de $. ornatus (Egypte). Il est plus petit, moins fortement ponctué surtout sur les élytres, le pronotum et le mésosternum ; la bande rouge des élytres est plus nette, moins pénétrée par les stries dorsales ; les angles antérieurs du pronotum présentent des coudes moins prononcés ; les stries du prosternum, moins rapprochées, s’arrondissent moins pour se rejoindre en devant ; la disposition des dents des jambes antérieures est différente. L'espèce d’Erichson décrite ici doit donc retenir le nom qui lui a été imposé par cet auteur, quoiqu'il n’ait pas pris la peine de la signaler. La mienne prendra le nom de S. Osiris. 3 (5 b). SAPRINUS FASCIOLATUS. PI. XI, fig. 3. Ovalis, conveæus, niger nilidus, fronte dense punctata, stria interrupta ; pronolo punclulalo, lateribus et basi ruguloso; stria marginali integra; elytris macula transversali flava, utrinque bi-sinuata, suturam non attin- gente, dimidio postico punclalo; striis crenatis, suturali ultra medium abbreviala, apicem lenente, cum marginali externa continuata; subhume- rali externa basali brevi, interna cum hummerali juncta ; 2° et L° versus medium, 1° et 3° ante abbreviatis ; pygidio punctatissimo ; prosterno plano striis parallelis, mesoslerno marginato ; libiis anticis 8-denticulatis, posticis parce biseriatim spinosis. — Long. 6 1/2 mill., larg. 4 mill. Ovale, convexe, noir luisant. Antennes brunes. Tête arrondie, densé- ment ponctuée, entourée d’une fine strie qui se prolonge sur l’épistome sans se rejoindre entre lui et le front. Labre court échancré. Mandibules épaisses, rugueuses, courbées en pointe. Pronotum beaucoup plus large 213 Supplément à la Monographie des Histérides. URI que long, largement sinué de chaque côté à la base et avancé angulaire- ment sur l’écusson; oblique d’abord sur les côtés, puis arrondi; rétréci et échancré en devant avec les angles arrondis peu saillants ; couvert d’un pointillé fin sur sa surface, ponctué dans son pourtour, avec une bande de points rugueux le long des côtés; strie marginale entière. Écusson petit, triangulaire. Élytres une fois et demie plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies et coupées droit au bout avec les angles externes arrondis ; couvertes de points assez serrés sur leur moitié postérieure et le long du bord infléchi ; marquées au milieu d’une tache jaune flave s'étendant du bord externe jusqu’à une petite dis- tance de la suture, formant trois saillies et trois échancrures de chaque côté; stries crénelées fortes; suturale raccourcie au delà du milieu, se continuant le long du bord apical avec la marginale externe qui est en- lière ainsi que l’interne : subhumérale externe courte, basale ; humérale oblique, unie à la subhumérale interne qui traverse une grande portion de la tache ; première dorsale raccourcie, ainsi que la troisième, sur les limites de la tache, avant le milieu; deuxième dépassant le milieu et y pénétrant profondément ; quatrième un peu plus courte, recourbée obso- lètement à la base vers l’écusson; le premier interstrie répond à la première échancrure, et le troisième à la deuxième échancrure de la tache. Propygi- dium court, transverse. Pygidium en ogive, très allongé, un peu bombé au bout, incliné; lun et l’autre très densément et assez finement ponctués. Prosternum plan, subparallèle, pointillé, un peu dilaté et arrondi à la base; stries ne commençant qu'à une certaine hauteur, parallèles, dans le même plan, se rejoignant en devant. Mésosternum échancré, bordé d'une strie entière, parsemé de points épars, Pattes brunes ; jambes antérieures dilatées et arrondies au bout, garnies de 8 dentelures assez fortes ; posté- rieures ciliées et garnies de deux rangées d’épines courtes et peu serrées, Gurgew, Russie méridionale, & (17 a). SAPRINUS AMÆNULUS, PI. x1, fig. 4. Ovalis, conveæus, viridi-metallicus, nitens, funiculo et pedibus rufo- brunneis ; fronte punctulata plana, stria cérculari integra ; pronolo circum valide punctato, angulo antico rotundato impresso ; stria marginali forti integra; elytris postice intus grosse punctatis, striis validis crenatis, dorsa- libus 1-4 Sensim versus apicem abbreviatis, 4° arcu basali suturali coëunte, subhumerali interna brevi disjuncta, exlerna vix distincta; apicis nulla ; macula trigona rufa; pygidio pulvinato punctato ; prosterno striis paral- lelis, mesosterno mar ginalo parce punctato ; tibiis anticis 4-5 denticulatis. — Long, 3 mill, larg. 2 mill, 42 S.-A. DE MARSEUL. 214 S. amænulus Fahr. in Boheman, Insecta Cafr. (1851), p. 544, 593. — Mars., Mon. Histér, IL, p. 364, 9. Ovale, un peu oblong, convexe, lisse et luisant, vert métallique foncé. Antennes brunes, funicule roux. Front large, à peine convexe, pointillé également, entouré d’une strie arquée entière, bien marquée, saillant au- dessus de l’épistome. Pronotum beaucoup plus large que long, bisinué à la base, avec une faible impression scutellaire et les angles obtus, oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant avec les angles arrondis et creusés d’une légère fovéole en dessus; ponctuation obsolète sur le disque, peu serrée, forte dans le pourtour. Écusson très aigu et petit. Parapleures invisibles en dessus. Élytres une fois et demie plus longues que le prono- tum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies par derrière, coupées droit au bout avec l’angle externe arrondi; assez grossièrement ponctuées au bout et à peine distinctement pointillées sur le reste de leur surface ; stries fortes crénelés, première dorsale raccourcie vers le tiers postérieur, 2-4 prolongées de plus en plus, quatrième réunie par un arc basal à la marginale, qui n’atteint pas tout à fait le bord apical dépourvu de strie; interstries égaux, parallèles ; humérale oblique, bien marquée ; subhumérale interne courte, disjointe ; externe à peine distincte ; bord infléchi lisse et bordé en dehors par une forte marginale ponctuée; une tache rouge triangulaire occupant la partie externe. Propygidium court transverse incliné, également ponctué. Pygidium bombé, triangulaire, ra- battu, couvert de points égaux et assez forts. Prosternum plan, étroit ; stries parallèles réunies en devant dans le même plan. Mésosternum court, bordé d’une strie complète, séparé du métasternum par une ligne de gros points, couvert d’un pointillé espacé. Pattes d’un brun roux ; jambes anté- rieures élargies en triangle, munies de trois dents distantes assez fortes et de deux plus petites; postérieures garnies d’assez longs cils. Cafrerie, sur les bords du fleuve Limpopone. Cette espèce, que j'avais rapportée avec doute, d’après la description, au S. nitidus Wiedm., m'ayant été communiquée par M. Boheman, j'ai pu en décrire ici le type et la placer à son véritable rang. Elle n’a d’autres rap- ports avec le S. nitidus que sa couleur, son brillant métallique, la tache rouge triangulaire de ses élytres , la forme du front et sa strie. Beaucoup plus allongée et plus petite, elle se distingue aisément par ses stries dor- sales fortes, régulières, crénelées, la ponctuation grossière du bout de ses élytres, son prosternum étroit et ses stries parallèles et ses jambes anté- rieures moins élargies et armées de dents plus fortes et moins nom- breuses. Elle vient après le S. {epidus dont je n’ai plus le type sous les yeux. 215 Supplément à La Monographie des Histérides. h4S Ile GROUPE. 5 (22 a). SAPRINUS IRINUS. PI. x1, fig. 5. Oblongo-ovalis, convexiusculus, melallicus, nitens, antennis tarsisque ferrugineis ; fronte dense punctata, stria integra antice angulata ; pronoto æneo basi lateribusque punctato, antice utrinque impresso, stria marginali integra ; elytris cyaneo-violaceis, margine aureo, dense punctatis, basi strigosis, striis dorsalibus nullis K° brevi obliquu excepta, suturali antice abbreviata, subhumerali externa distincla, interna nulla ; propygidio py- gidioque dense punctatis ; prosterno plano haud striato, anterius dilatato ; mesoslerno lævi marginato; tibiis anticis 5-dentatis. — Long. 7 mill., larg. 5 mil. Ovale, allongé, assez convexe, métallique, luisant, bronzé sur la tête et le pronotum, d’un bleu violet sur les élytres avec le bord latéral bronze doré, vert-bleu sur tout le reste. Antennes brunes, funicule ferrugineux, massue pubescente. Front bombé densément et finement ponctué, entouré d’une forte strie non interrompue, mais s’avançant anguleusement sur l’épistome, Pronotum beaucoup plus large que long, largement bisinué et bordé de points à la base, avec les angles aigus, à peine arqué sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles abaïissés et obtus, bordé de points assez gros latéralement, avec une fossette arrondie der- rière les yeux en devant; strie marginale bien marquée, atteignant la base. Ecusson petit, triangulaire. Elytres une fois et demie de la longueur du pronotum, de sa largeur à la base, avec l'épaule saillante ; rétrécies et coupées droit postérieurement avec l'angle arrondi ; couvertes d’une ponc- tuation très fine et très serrée sur toute leur surface, strigueuses sur les interstries de manière à rendre les stries humérales et 4-3 dorsales indis- tinctes, lisses seulement sur les côtés et dans le voisinage de l’écusson, quatrième dorsale très courte, oblique, se dirigeant vers l’écusson mais sans s’arquer ; strie subhumérale interne représentée par quelques points, externe distincte du sillon marginal, qui n’atteint pas entièrement la base, mais se contourne autour du bord apical et va rejoindre la suturale qui se raccourcit vers la base, Propygidium assez long, convexe, oblique, densé- ment ponctué. Pygidium très bombé, en ogive fort inclinée, couvert de points serrés et également espacés. Prosternum plan, presque élargi à la base, dilaté en devant. Mésosternum droit, entièrement rebordé, im- ponctué. Jambes antérieures armées de cinq fortes dents, et postérieures de nombreuses spinules roussâtres, Nouvelle-Hollande. ll S.-A. DE MARSEUL. 216 Cette magnifique espèce a, pour la configuration des élytres, beaucoup de rapport avec le $S. fulgidicollis de Madagascar, mais elle a la strie sutu- rale beaucoup plus longue, la quatrième dorsale non arquée vers la sutu- rale ; le prosternum sans stries. Elle vient se ranger après le S. splendens. 6 (29). SAPRINUS LÆTUS, PI. x1, fig. 6. Ovalis, modice convexus, metallicus nitens ; fronte lævi stria semi-cir- culari inlegra ; pronoto æneo, lateribus impresso punctato ; elytris cyaneis, postice et basi punctalis, stria suturali antice abbreviata, apice conti- nuata; dorsalibus 4 crenatis, 1-2 dimidiatis, 3° brevi, L° arcuata brevis- sima, humerali valida, subhumerali interna vix sejuncta, externa dis- tincta ; intervallo primo sulcato; pygidio sat dense fortiler punctato ; prosterno plano, striis sinuatis haud divaricatis ; mesosterno marginato ; tibiis anticis 7-dentatis, posticis biseriatim spinosis. — Long. 6 mill., larg. 5 mill. Saprinus lælus Er., Jahrb., 1834, 179, 15. Ovale, médiocrement convexe, métallique luisant, Antennes brunes. Tête et pronotum d’un bronzé cuivreux; élytres d’un vert bleu, ainsi que le pygidium ; dessous du corps noir bleuâtre. Front bombé, lisse, strie semi- circulaire, forte, non interrompue. Pronotum court, largement bisinué à la base et bordé de points, oblique et subsinué sur les côtés, arrondi à l'angle antérieur qui est obtus et marqué, rétréci et échancré en devant, impressionné et assez fortement ponctué le long des côtés ; strie marginale non interrompue et n’atteignant pas tout à fait la base. Ecusson triangu- laire, très petit. Elytres une fois et demie plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies et coupées droit au bout avec la marge roussàtre, l'angle externe arrondi et le sutural nul; stries bien marquées, ponctuées ; première dorsale raccourcie au milieu, prolongée par quelques points, deuxième un peu plus longue, troisième courte, droite, quatrième réduite à un petit rudiment arqué placé trans- versalement à la base; humérale forte, parallèle à la première dorsale, subhumérale interne assez longue, joignant presque l’humérale ; externe courte, bien séparée de la marginale; cette dernière suit le bord apical et va rejoindre la suturale qui est un peu raccourcie à la base; ponctuation assez serrée et assez forte, occupant presque la moitié postérieure depuis la deuxième dorsale jusqu’à la suturale terminée en are concave ; inters- tries grossièrement ponctués à la base, premier obliquement coupé de courts sillons. Propygidium court, densément et assez fortement ponctué, Pygidium en ogive presque perpendiculaire, convexe, couvert d’une ponc- 217 Supplément à la Monographie des Histérides. h45 tuation encore plus forte, mais moins dense, laissant au milieu de la base un petit espace triangulaire imponctué. Prosternum lisse, plan, élargi à la base, rétréci ensuite et un peu dilaté au bout; stries bien marquées dans le plan du prosternum et se rejoignant en devant. Mésosternum lisse, lar- gement sinué en devant, bordé d’une forte strie non interrompue, séparé bien nettement du métasternum par une strie transverse bien marquée. Jambes d’un brun noir; antérieures dilatées et arrondies, garnies de 7 à 8 dents assez fortes ; intermédiaires et postérieures munies d’épines ferru- gineuses assez longues, peu serrées, Nouvelle-Hollande. L’exemplaire d’après lequel j'ai fait cette description et qui n’a été com- muniqué par M. Gerstæker comme le type du S. lœtus Er., n’est certaine- ment point le $. cyaneus Payk. Il ne va ni à la description, ni à la figure. Ce n’est pas non plus celui d’Erichson, si j'en juge par les quelques mots que cet auteur emploie pour le caractériser ; il dit que les deux stries internes (troisième et quatrième dorsales) s'étendent jusqu'au delà du milieu ; ce qui est loin d’être vrai dans l’exemplaire que j'ai sous les yeux. Il se rapporte à mon $. cyaneus. 7 (27 a). SAPRINUS ARTENSIS. PI. x1, fig. 7. Ovalis, convexiusculus, nitidus ; fronte punctulata stria integra; pronoto œæneo lateribus et basi punctalo, stria integra ; elytris viridibus dimidio postico punctatis, striis dorsalibus 1° et ° versus medium, ® ultra, 3° longe ante abbreviatis, K° versus scutcllum arcuata, humerali cum sub- humerali interna integra, externa basali distincta, suturali antice abbre- viala, secus apicem marginal externæ continuata ; pygidio æqualiter punc- lato ; prosterno punctulato, striis subparallelis antice coëuntibus ; mesos- Lerno mar ginato parce punctato; tibiis anticis 8-dentatis, posticis biseriatim spinosis. — Long. 5 mill., larg. 3 4/2 mill. Ovale, assez convexe, luisant, métallique. Antennes brunes. Front poin- tillé, faiblement convexe, avec un point sur le vertex, entouré d’une fine strie entière ; épistome rétréci, pointillé, sans limite bien marquée. Labre court, échancré. Mandibules épaisses, courbées en pointe. Pronotum bronzé, beaucoup plus large que long, largement bisinué et avancé en angle sur lécusson à la base, avec une impression anté-scutellaire et les angles aigus, arqué sur les côtés, rétréci et échancré en devant avec les angles abaissés arrondis ; impressionné et bordé de gros points rugueux le long des côtés et à la base ; strie marginale non interrompue, atteignant presque la base. Parapleures visibles. Écusson en triangle, très petit. 46 S.-A. DE MARSEUL. 218 Élytres d’un vert bronzé, deux fois 4/2 plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies et coupées droit au bout, avec les angles externes arrondis; couvertes sur leur moitié postérieure de points assez serrés, liés par de fines strigosités ; stries dorsales créne- lées, première et quatrième raccourcies au milieu, deuxième un peu plus longue, troisième beaucoup plus courte, quatrième arquée à la base vers l'écusson ; humérale forte, parallèle à la première dorsale, continuée par la subhumérale interne presque jusqu’au bout; subhumérale externe courte basale, distincte ; bord infléchi presque imponctué, avec deux stries dont l’externe suit le bord apical et va rejoindre la suturale qui n’atteint pas la base. Propygidium transverse court; pygidium semi-elliptique , légèrement convexe ; l’un et l’autre inclinés, couverts d’une ponctuation serrée assez égale. Prosternum presque plan, pointillé, un peu dilaté et à peine arrondi à la base; stries fortes subparallèles, dans le même plan, rencontrant les stries extérieures sans presque dévier et se rejoignant en faisant un coude marqué. Mésosternum sinué et bordé d’une strie entière, couvert de points espacés. Jambes brunes : antérieures dilatées et arron- dies au bout, munies de huit dents; postérieures garnies de deux rangées d’épines rousses assez rapprochées. Nouvelle-Calédonie, île d’Art. Cette jolie espèce, découverte par le R. P. Montrouzier, se distingue aisément des espèces voisines par sa taille plus petite, sa forme plus pa- rallèle et plus allongée, sa couleur plus sombre, d’un vert très foncé sur les élytres, et en outre de la plupart par ses stries dorsales assez longues, à l'exception de la troisième qui est très raccourcie, caractère qui se re- marque dans le seul S. Tasmanicus. 8 (34a). SAPRINUS BEDUINUS. PI. x1, fig. 8. Subrotundatus, convexus, niger, supra sublililer aciculato-punctatus obscurus ; pronoti dorso et spatio orbiculari polito nitidis, antennis pedi- busque brunneis ; fronte transversa stria interrupta; pronoto stria integra ; elytris Striis confusis, subhumerali externa basali brevi, dorsalibus 1-2 versus medium, 3-4 ante abbreviatis, K versus scutellum arcuata, suturali basin non atlingente, secus apicem cum marginali continuala; prosterno punclulato, ulrinque dilatato; striis vix divaricatis ; mesosterno mar ginalo parce punctalo; tibiis anticis 6-7 denticulatis, posticis biseriatim spino- sulis. — Long. 6 mill., larg, 5 mill. Ovale, arrondi, assez convexe, noir, Antennes brunes, front transverse, inégal, ponctué, presque plan, entouré d’une strie fine, interrompue. Epis- 219 Supplément à la Monographie des Histérides. 447 tome rétréci, impressionné, ponctué. Labre court, échancré. Mandibules épaisses, recourbées en pointe au bout. Pronotum beaucoup plus large que long, largement bisinué et avancé angulairement sur l’écusson à la base, avec les angles obtus, arqué sur les côtés, rétréci et échancré en devant avec les angles abaissés et arrondis, impressionné et rugueux le long des côtés, fortement ponctué à la base, couvert d’un fin pointillé et lisse et luisant sur le dos; strie marginale entière. Parapleures visibles. Écusson ponctiforme. Élytres une fois 4/2 plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies et coupées droit au bout avec les angles externes arrondis ; couvertes d’une ponctuation très serrée assez fine et aciculée, obscure, sur toute leur surface, excepté l'épaule et un espace court ovalaire à la base du 4° interstrie; stries confuses ; humérale séparée de la subhumérale interne, subhumérale externe courte basale, distincte; 1-2 dorsales raccourcies vers le milieu, &- beaucoup plus courtes, celle-ci arquée vers l’écusson; suturale n’atteignant pas la base; bord infléchi avec deux stries marginales dont externe suit le bord apical et rejoint la suturale. Propygidium court, transverse ; pygidium incliné en triangle sphérique à angles obtus ; l’un et l’autre densément et écalement ponctués. Prosternum presque droit à la base, un peu dilaté aux deux bouts, pointillé, bombé dans le sens de la longueur ; stries fortes un peu plus rapprochées au milieu, écartées et remontées légèrement en avant, et finissant par se rejoindre en faisant un coude de chaque côté. Mésosternum sinué et bordé d’une strie entière avec d'assez gros points espacés. Jambes brunes : antérieures arrondies et dilatées au bout, garnies de 6 ou 7 denticules; postérieures de deux ran- gées d’épines. Tarses longuement ciliés. Algérie, Égypte. Cette espèce fait le passage du S. lugens au S. detersus; plus grosse, plus bombée, plus densément et plus finement ponctuée que ce dernier, elle n’a comme le premier qu'un seul espace lisse et luisant près de l'écusson. 9 (34 b) SAPRINUS RUGIFER. PI. x, fig. 9. Ovalis, convexus, niger, obscurus, antennis pedibusque brunneis, rugosc- punctatus, pronoti dorso, humero et circa scutellum spatio politis; fronte stria interrupla, pronoto stria integra ; elytris striis dorsalibus 1-4 ultra medium abbreviatis, 4° versus scutellum arcuata; subhumerali externa basali, interna humerali juncta, suturali antice parum abbreviata, secus apicem cum marginali conjuncla; prosterno striis divergentibus ; mesos- 48 S,-A. DE MARSEUL. 220 lerno marginalo, parce punctato; tibiis anticis 6-denticulatis; posticis biseriatim spinosulis. — Long 5 mill., larg. 3 1/2 mill. Hister rugifer Payk., Act., Holm., 1809, p. 230. — Mars., Hist. (1855), page 733, 3° 46°. H. 4-striatus Payk., Fauna Suec., 1, 45, 13, 1798. Ovale, convexe, noir, obscur, si ce n’est sur le dos du pronotum et autour de l’écusson où il est luisant. Antennes brunes ; front arrondi, con- vexe, rugueusement ponctué, entouré d’une fine strie interrompue au devant de l’épistome, qui est rétréci, ponctué, non distinctement séparé. Labre court échancré. Mandibules épaisses, courbées en pointe au bout. Pronotum court, beaucoup plus large que long, largement bisinué à la base et avancé angulairement au milieu, avec les angles aigus, arqué sur les côtés, rétréci et échancré en devant avec les angles abaissés et arron- dis quoique marqués ; couvert de points fins sur la surface, étroitement bordé à la base de points plus gros, impressionné et rugueusement ponc- tué le long des côtés; strie marginale entière. Parapleures visibles. Écus- son triangulaire, petit. Élytres une fois 1/2 plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l’épaule, rétrécies et coupées droit au bout avec les angles arrondis, rugueusement ponctuées sur toute leur sur- face, à l'exception de l’épaule et d’un espace très restreint et mal limité à la base du 4° interstrie ; stries dorsales fortes, bien marquées, parallèles, raccourcies au delà du milieu, 4"° un peu plus courte, les autres de même longueur, 4° recourbée en arc à la base vers l’écusson; suturale un peu raccourcie en devant, rejoignant la marginale externe par le bord apical; subhumérale interne réunie à l’humérale très longue, externe basale courte, mais distincte. Propygidium court, transverse, coupé en arc; pygidium en triangle allongé, à sommet oblus, convexe, très incliné ; l'un et l’autre couverts de points également serrés et assez forts. Pros- ternum pointillé, presque droit à la base et un peu élargi, un peu abaïssé en devant; stries fortes, s’écartant et remontant un peu en devant, réunies en formant un coude de chaque côté. Mésosternum sinué, rebordé d’une strie entière, avec des points espacés. Pattes brunes ; jambes anté- rieures dilatées et arrondies au bout, garnies de 6 dentelures obtuses ; postérieures de deux rangées d’épines. Allemagne. Enfin cette rare et curieuse espèce européenne, qu'un malencontreux hasard m'avait privé de voir, m'a été donnée par nos savants collègues de Berlin, MM. Schaum et Kraatz. Elle offre une grande ressemblance avec le S. detersus, près duquel la place sa ponctuation ainsi que la disposi- 221 Supplément à la Monographie des Histérides. 549 tion de ses stries. Sa petite taille, sa forme plus arrondie, et son unique espace lisse juxta-scutellaire mal limité la distinguent au premier coup d'œil. 10 (36 a). SAPRINUS SEJUNCTUS. PI. x1, fig. 40. Ovalis, convexus, nigro-æneus, nitidus ; fronte punctulata, stria inter- rupla ; pronoto basi et lateribus rugoso punctato, stria integra; elytris externe et postice reticulato-punctatis, altius in 1° et 2° intervallo; dor- salibus 1-4 striis ultra medium, suturali basi abbreviatis ; subhumerali interna disjuncta, externa basali, marginali secus apicem cum suturali continuata ; pygidio dense et æqualiter punctato; prosterno utrinque dila- tato, punctulato, striis divergentibus ascendentibusque; mesosterno mar- ginalo valide punctato ; tibiis anticis 8-dentatis , posticis biserialim spi- nosulis. — Long. 5 mill., larg. 3 1/2 mill. Ovale, assez convexe, noir bronzé, luisant. Front arrondi, bombé, poin- tillé, entouré d’une fine strie interrompue ou obsolète. Epistome impres- sionné, rétréci. Labre court, échancré. Mandibules épaisses, courbées en pointe au bout. Pronotum beaucoup plus large que long, largement bisi- nué à la base et avancé angulairement au milieu, avec les angles bien marqués ; à peine arqué sur les côtés, rétréci et échancré en devant avec les angles abaissés, arrondis. Parapleures visibles. Écusson en petit triangle aigu. Élytres une fois et demie plus longues que le pronotum, de sa lar- geur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies et coupées droit au bout, avec les angles externes arrondis; ponctuation forte, réticulée, occupant environ le tiers postérieur à la suture, mais remontant dans les premier et deuxième interstries ; stries dorsales 1-4 fortes, crénelées, à peu près d’égale longueur, atteignant le tiers postérieur, quatrième recourbée en arc à la base vers l’écusson, mais n’atteignant pas la suturale, qui est raccourcie à la base ; humérale sinueuse et oblique ; subhumérale externe longue, disjointe ; externe basale, courte, distincte; bord infléchi ponctué, bistrié, strie marginale externe longeant le bord apical et rejoignant la suturale. Propygidium court, transverse, arqué; pygidium semi-elliptique, convexe, incliné, couvert également de points très serrés. Prosternum pointillé, à peine concave dans la longueur, dilaté aux deux bouts, presque droit à la base; stries fortes, rapprochées au milieu, rejoignant la strie extérieure, écartées légèrement et remontantes, se réunissant en devant en formant un coude de chaque côté. Jambes brunes; antérieures dilatées et arrondies au bout, garnies de 8 dents obtuses ; postérieures de deux rangs d’épines. Californie. 150 S.-A. DE MARSEUL. 299 Cette espèce que le docteur J.-L. Le Conte m'a donnée comme étant son S. sejunctus, a-t-elle été décrite par ce savant entomologiste? Je ne la retrouve dans aucun de ses mémoires. Elle me paraît du reste très voisine du S. Oregonensis, et pourrait bien n’en être pas distincte. 11 (37 a) SAPRINUS NIGER. PI. x1, fig, 44. Ovalis, crassus, convexiusculus, niger nitidus : fronte ruguloso-punc- tata, stria antice interrupta; pronoto lateribus rugoso-punctato-impressis, stria marginali integra; elytris postice parce punctulatis ; mar ginis énfleæi 2 striis, exlerna cum suturali antice abbreviata secus apicem continuata ; striis dorsalibus tenuibus obliquis 4° et 8° ante, 2 et ° versus medium abbreviatis, K versus scutellum arcuata, 1° intervallo strigoso et 3° æqua- libus, 2° latiori; humerali obliqua, subhumcerali externa basali, interna disjuncta, brevibus ; pygidio convexo punctlatissimo ; prosterno subplano, striis validis, antice junctis; mesosterno sinualo punctato, mar ginato ; tèbiis brunneis, anticis 6-dentatis. — Long. 10 mill., larg. G mill. Saprènus niger Mots. in Mosc. Bull., 1849, ILE, 95, 4. Ovale, épais, assez convexe, noir luisant, lisse. Antennes brunes. Tête très densément et rugueusement ponctuée, plane, arrondie; strie complète par derrière, prolongée sur les bords de l’épistome qui est un peu con- cave, non réunie distinctement entre lui et le front. Labre court, échancré mandibules fortes, recqurbées en pointe au bout. Pronotum beaucoup plus large que long, largement sinué de chaque côté et avancé anguleu- sement sur l’écusson, avec une bordure de points ; oblique sur les côtés, avec une assez large bande enfoncée de points serrés et rugueux, rétréci et échancré en devant avec les angles arrondis peu saillants ; strie mar- ginale entière. Ecusson petit, triangulaire. Élytres un peu plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l’épaule, rétrécies et coupées droit au bout, couvertes sur leur moitié postérieure de petits points espacés superficiels ; bord infléchi ponctué et impressionné, avec deux stries entières ; stries fines, suturale n’atteignant pas la base, allant rejoindre la marginale externe le long du bord apical; première dorsale forte, raccourcie avant le milieu ainsi que la troisième, deuxième et qua- trième plus longues, quatrième recourbée en arc à la base vers l’écusson; premier interstrie obliquement déchiré par des strigosités irrégulières, plus étroit que le deuxième ; humérale fine, oblique, décomposée, subhumé- rale interne disjointe, courte ; externe forte, placée à la base. Propygidium transverse, court ; pygidium semi-ovalaire, assez long, bombé; l’un et l’autre obliques, couverts de points serrés et assez gros. Prosternum pres- 223 Supplément à la Monographie des Histérides. 454 que plan, arrondi à la base, et dilaté entre les hanches, un peu rétréci insensiblement en devant, où il s’arrondit; stries marginales dans le même plan, réunies et formant le cercle, Mésosternum sinué, bordé d’une strie entière, couvert de points assez gros. Jambes brunes ; antérieures médio- crement élargies, munies en dehors de 6 grosses dentelures. Géorgie; Sibérie. Je dois à M. V. de Motschulsky un type de cette espèce. Elle ressemble tellement au S. Gangeticus, qu’elle me paraît devoir s’y rapporter ; seule- ment elle est beaucoup plus élargie et ses stries prosternales sont un peu plus divergentes en devant. 12 (37 b) SAPRINUS SUTURALIS. PI. x1, fig. 12. Oblongus, nitidus, pedibus et clava brunneis ; fronte dense rugosula, stria tenui antice interrupta ; pronoto undique limbo punctato, laleribus depressis rugosis, stria integra; elytris striis abbreviatis sulurali antice, dorsa- libus 1-2 in medio, 3-h ante, hac versus scutellum arcuata, subhumerali eaterna distincta, interna disjuncla, postice parce punctulatis ; pygidio dense œqualiter punctato ; prosterno striis parallelis approximatis ; mesos- terno marginalo parce punctalo; tibiis anticis sat valide 6-dentatis. — Long. 6 1/2 mill., larg. 4 mill, Oblong, ovale, peu bombhé, noir luisant tirant un peu sur le brun, Front arrondi, convexe, finement et rugueusement ponctué, entouré d’une strie fine, interrompue seulement par devant et se prolongeant sur l’épistome, Antennes brunes à massue roussâtre. Pronotum court, bisinué à la base, sinueusement oblique sur les côtés, rétrécie en devant avec une large échancrure pour la tête et les angles étroits sub-arrondis ; strie marginale fine entière ; ponctuation à peine visible sur le disque, plus forte dans son pourtour, grosse, serrée et rugueuse latéralement avec une impression derrière les yeux. Écusson très petit. Élytres de la largeur du pronotum en devant, un peu saillantes à l'épaule, rétrécies postérieurement, coupées droit au bout avec les angles arrondis ; très finement ponctuées sur leur “moitié postérieure, avec de fines strigosités sur le premier interstrie ; stries bien marquées, peu distinctement ponctuées; suturale n’atteignant pas tout à fait la base, dorsales raccourcies, 4-2 vers le milieu, 3-4 un peu avant, cette dernière recourbée en arc vers l’écusson à la base ; humérale oblique, irrégulière ; subhumérale externe courte, distincte, interne dis- jointe. Pygidium bombé, long, couvert d’une ponctuation forte, également espacée, serrée. Prosternum étroit un peu plus large à la base, presque plan; stries presque parallèles, droites, sans écartement en devant ; mésos- 452 S.-A, DE MARSEUL. 229, ternum rebordé avec des points fins et peu serrés. Pattes d’un brun rou- geâtre ; jambes antérieures armées de 6 dents assez fortes ; postérieures garnies de deux rangs d’épines assez espacées. Géorgie. Cette espèce a les plus grands rapports avec le S. Gangeticus, pour la couleur, la taille, la forme, la ponctuation, les dents des jambes; cepen- dant elle est un peu plus étroite et plus petite; sa ponctuation est encore plus fine et plus serrée; elle n’en diffère nettement que par ses stries prosternales parallèles en devant, tandis qu’elles s’écartent en arc dans ce dernier. Je n’ai vu que la $ qui me vient de M. V. de Motschulsky. 13 (38 a) SAPRINUS DELTA, PI x1, fig. 13. Oblongus, parum convexus, rufo-piceus, subnitidus, supra undique dense punclatus , antennis pedibusque ferrugineis ; fronte tranversa, haud a cly- peo mullo angustiore distincta, stria semi-circulari tenui interrupta ; pro- noto stria marginali integra ; elytris versus apicem impressis, striis dor- salibus 1-4 ultra medium abbreviatis, L° cum suturali arcuatim connexa, humerali subhumeralique interna haud disjunctis, externa nulla ; pygidio convexo; mesosterno emarginalo, stria lata interrupta ; prosterno angusto, striis antice approæimatis parallelis ; tibiis anticis rotundo-dilatatis, extus 6-denticulatis, posticis biserialim spinosis. — Long. 4 mill., larg 2 mill, Allongé, légèrement convexe, brun rouge, faiblement luisant, couvert sur tout le dessus d’une ponctuation serrée, rugueuse sur le front et sur les côtés du pronotum, aciculée sur les élytres, dense et fine sur le pygi- dium et le propygidium. Antennes rousses. Front transverse, beaucoup plus large que l’épistome, dont il n’est pas séparé par une arête, entouré d’une strie fine interrompue en devant. Pronotum beaucoup plus large que long, subbisinué à la base avec les angles presque droits, faiblement arqué sur les côtés, un peu retréci et largement échancré en devant avec les angles abaissés et obtus; strie marginale fine, entière. Écusson ponc- tiforme. Élytres un peu plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies postérieurement avec une impression subapicale, stries bien marquées, dorsales raccourcies au delà du milieu; 4"° la plus courte, 2-4 diminuant progressivement de longueur, quatrième réunie par un arc basal à la saturale qui est fine et s’évanouit presque vers le milieu ; subhumérale interne faisant suite à l’humérale sans coude et descendant plus loin que les dorsales, externe nulle. Pygidium bombé en ogive allongée. Prosternum étroit, un peu élargi à la base, stries paral- lèles et assez rapprochées dans les trois quarts de leur parcours. Mésos- 225 Supplément à la Monographie des Histérides. 453 ternum échancré en devant pour recevoir la base du prosternum, bordé d’une strie largement interrompue. Pattes rousses. Jambes antérieures dila- tées et arrondies en devant, garnies de 7-8 denticules ; postérieures gar- nies de deux rangées d’épines. Cette espèce, venant d'Égypte, est très distincte de toutes celles du genre par sa forme déprimée, et par toute sa surface couverte d’une ponctuation peu serrée et ruguleuse par-ci par-là Je la rapproche du S. Pharao, quoïiqu'elle n’ait pas le même faciès. 44 (39) SAPRINUS CONGINNUS. PI, x1, fig. 14, Ovalis, convexiusculus, nigro-cyaneus, nitidus, fronte punctulata, stria änterrupta ; pronoto lateribus impressis rugoso-punctatis, stria mar ginali integra; elytris postice punctatis, extus et 1° intervallo strigosis; stria subhumerali interna disjuncta, externa basali ; dorsalibus 1-2 et 4 in medio abbreviatis, hac versus scutellum arcuata, 3 brevissima; suturali antice abbreviala, secus apicem cum marginal continuata; pygidio æqua- liter dense punctato; proslerno striis antice arcuatim divergentibus ; me- soslerno marginato, punctis Sparsis; tibiis anticis rolundato-dilatatis multidenticulatis, posticis biserialim spinosulis. — Long. 7 mill., larg. > mill. Saprinus concinnus Mots., Bull. Mosc., 1849, ILT, 96, 5. Ovale, assez convexe, noir bleuâtre, luisant. Antennes brunes. Front presque plan, densément pointillé, entouré d’une strie obsolète, inter- rompue en devant; épistome déprimé, rétréci, pointillé. Labre court, échancré. Mandibules épaisses, courbées en pointe. Pronotum beaucoup plus large que long, largement bisinué à la base, et avancé angulaire- ment au milieu, avec les angles assez marqués; courbé sur les côtés, rétréci et échancré en devant avec les angles abaissés et arrondis: très finement pointillé sur le milieu, bordé d’une ponctuation forte à la base, impressionné et rugueusement ponctué le long des côtés ; strie marginale entière. Parapleures visibles ; écusson en petit triangle allongé. Élytres une fois et demie plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dila- tées à l'épaule, rétrécies et coupées droit au bout, avec les angles arron- dis; couvertes de points assez serrés sur leur tiers postérieur et le long du bord externe, la ponctuation devient rugueuse en dehors et remonte sur le premier interstrie qui est parsemé de fines strigosités ; strie humérale oblique, confuse; subhumérale interne disjointe, assez longue; externe courte, basale, distincte ; 4-2 dorsales crénelées raccourcies vers le milieu, troisième {rès courte, quatrième de la longueur des deux premières, cour 4° Série, TOME II, 29 L54 ._ S.-A. DE MARSEUL. 226 bée en arc vers l’écusson; suturale n’atteignant pas la base, se continuant le long du bord apical avec la marginale externe. Propygidium court, arqué, convexe; pygidium en triangle sphérique à angles arrondis , abaissé; couverts l’un et l’autre d’une ponctuation serrée et égale. Pros- ternum parsemé de petits points, presque plan, sub-parallèle, un peu dilaté aux deux bouts; stries fortes, écartées en devant et se rejoignant circulairement, peu ascendantes, Mésosternum sinué, bordé d’une strie entière, avec quelques points très épars. Jambes antérieures dilatées et arrondies au bout, garnies en dehors de 40 denticules environ, postérieures de deux rangs d’épines peu serrées. Russie méridionale, Caucase, Grèce. J'ai cru devoir donner une nouvelle figure et une nouvelle description de cette espèce, sur un type qui me vient de M. de Motschulsky. L’individu que j'avais sous les yeux lorsque j'ai donné la première description (Mon. Hist, Soc. Ent. 1855, p. 400, 39, pl. 16, fig. 39) fait partie de la collec- tion Dejean et n’est plus à ma disposition. Je n'’oserais assurer que ce soient deux espèces absolument identiques. 45 (39 a). SAPRINUS BILATERALIS. PI. XI, fig. 45. Ovalis, latus, niger, nitidus ; antennis pedibusque brunneis ; fronte punc- tulata slria integra; pronoto basi änguste, lateribus impressis late fortiter et dense punctato ; elytris posterius non tam dense et valide punctatis, stria suturali inæquali, antice, dorsalibus À-2 et L pone medium abbreviatis, 3" brevissima, 4° versus scutellum arcuata ; subhumerali utraque distinctis, interna subjuncta, pygidio dense punctato ; prosterno lato, striis antice ascendentibus ; tibiis anticis 8-dentatis. — Long. 7 mill. larg. 5 mill. Saprinus lateralis Mots., Mosc. Bullet. 1849, IT, 95, 4. Élargi, ovale, assez convexe, d’un noir luisant, tirant sur le brun dans le pourtour des élytres. Front couvert de points assez serrés et fins, en- touré d’une strie complète. Antennes ferrugineuses, scape brun. Pronotum largement bisinué à la base avec une étroite bordure de points serrés ; sinueusement oblique sur les côtés avec une large bande enfoncée gros- sièrement et rugueusement ponctuée ; très rétréci en devant avec une assez profonde échancrure et les angles étroits, assez prononcés; strie marginale entière. Élytres larges, bombées, saillantes à l’épaule, peu ré- trécies postérieurement, coupées droit au bout ; couvertes, sur leur tiers postérieur en dedans de la première dorsale, de points médiocres et faible- ment serrés ; stries dorsales bien marquées, fortement ponctuées, 1-2 et 4 raccourcies au delà du milieu, à peu près de même longueur; celle-ci 227 Supplément à la Monographie des Histérides. 455 arquée vers l’écusson ; deuxième représentée par un court vestige; sutu- rale irrégulière, formée de points, raccourcie vers la base ; humérale rap- prochée de la première dorsale, bien accusée, presque droite, subhumérale interne presque jointe; externe distincte; premier interstrie marqué de 3 à 4 traits obliques. Pygidium en triangle, peu convexe, bordé sur les côtés, couvert de points serrés, également espacés. Prosternum large, pointillé, limité par deux stries s’écarlant en devant et remontant sur les côtés, réunies cependant par un tout petit canal; mésosternum sinueux, rebordé, couvert de points plus forts en devant. Pattes brunes ; jambes antérieures élargies, fortement armées de huit dents obtuses assez fortes et écartées vers le bout. Géorgie. Cette espèce, beaucoup plus trapue que celles qui l’avoisinent, se rap- proche du $. concinnus par son prosternum et les stries des élytres ; elle s’en distingue par la ponctuation des élytres, beaucoup moins forte et moins serrée, et par les deutelures des jambes antérieures. Elle ne peut être confondue avec le S. Gangeticus, à cause des stries de son prosternum ascendantes, la ponctuation de ses élytres moins fine, l'extrême raccour- cissement de la troisième dorsale et la strie frontale entière. 16 (40 «). SAPRINUS PLANIUSCULUS. PI. x1, fig. 46, Ovalis, latus, niger nitidus, antennis pedibusque brunneis ; fronte punc- tulata stria interrupta ; pronoto ulrinque impresso late punctato; elytris posterius æqualiter, parum dense punctatis ; striis punctatis, dorsalibus 1-2 et versus medium abbreviatis, 3° brevissima, K° versus scutellum arcuata, sulurali vix ulla, subhumerali externa distincla, interna humerali con- nexa ; pygidio convexo dense punctato; prosterno striis antice ascendenti- divaricatis; mesosterno marginato, vix punctato; tibiis anticis 9-10 den- ticulatis. — Long. 5 mill. Larg. 4 mill. Saprinus planiusculus Mots., Bull. Mosc. (1849), IIF, 97, 5. Ovale court, légèrement convexe, noir luisant. Antennes et pattes brunes. Front large, assez convexe, densément pointillé avec un gros point isolé au milieu du vertex; strie interrompue en devant. Pronotum court, largement bisinué à la base, avec une étroite bordure de points ; sinueusement oblique sur les côtés, avec une impression longeant le bord, plus marquée en devant, criblée de points serrés et forts; strie marginale entière. Elytres de la largeur du pronotum à la base, dilatées à l'épaule, un peu rétrécies et coupées droit au bout avec les angles arrondis ; ponc- tuation médiocre, assez peu serrée, égale, couvrant le tiers postérieur et s’avançant plus en devant à la suture et à la première dorsale ; bord inflé- chi également ponctué des deux côtés de la submarginale externe ; stries bien marquées, poncluées, première dorsale raccourcie au milieu, un peu plus courte que la deuxième et la quatrième qui se recourbe vers l’écus- son; troisième courte basale; suturale réduite à un très petit rudiment au milieu ; humérale parallèle à la première dorsale, continuée par la subhu- mérale interne ; externe distincte. Pygidium en triangle transverse, sphé- rique, couvert de points également espacés, assez forts. Prosternum élargi en devant avec ses deux stries remontant un peu et s’écartant beaucoup. Mésosternum sinué et rebordé, à peine marqué de quelques points de chaque côté. Jambes antérieures dilatées, garnies de neuf à dix petits denticules. Steppes des Kirguises ; rives du fleuve Amur. Ressemble tellement à l’une des variétés du S, nitidulus que je ne la crois pas distincte ; elle est un peu plus grande ; sa strie humérale se joint à la subhumérale et marche parallèle à la première dorsale ; la strie fron- tale est interrompue, et le nombre et la forme des denticules des jambes antérieures sont un peu différents. 17 (40 b). SAPRINUS SUBATTENUATUS. PI. x, fig. 17. Ovalis, convexiusculus, niger nilidus, antennis pedibusque rufo-brunneis; fronte punclata, stria semi-circulari integra; pronoto circum punctato, lateribus rugosis, stria marginali haud interrupta ; elytris dimidio postico lateribusque punctatis, striis dorsalibus 4° circiter, ® ultra, 4° versus scu- tellum arcuata ante medium abbreviatis, 3° brevi basali, suturali brevi ob- soleta media, subhumerali interna longa, cum humerali pene juncia, exlerna basali, margine inflexo bistriato ; propygidio æqualiter punctato ; prosterno striis ascendentibus coëuntibusque; mesosterno parce punctato marginatoque ; tibiis anticis 5-denticulatis. — Long. 6 1/2 mill., larg. 5 mill. Saprinus subattenuatus Mots., in Bull. Mosc. (1849), LIT, 95, 3. Ovale, assez convexe, noir luisant, avec une transparence brune sur les élytres. Antennes roux-brun. Front arrondi, légèrement convexe, couvert de points, avec un point plus gros sur le vertex, entouré d’une strie bien marquée, entière, qui le sépare de l’épistome. Labre court échancré. Man- dibules fortes, courbées en pointe aiguë. Pronotum court, beaucoup plus large que long, largement bisinué à la base, avancé un peu sur l’écusson, oblique sur les côtés, très rétréci et échancré en devant avec les angles abaissés et arrondis; couvert de points dans son pourtour avec une traînée 229 Supplément à la Monographie des Histérides. 457 de plus gros points rugueux le long des côtés; strie marginale entière, non interrompue en devant. Parapleures visibles. Ecusson triangulaire, très petit. Elytres une fois et demie plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies et coupées droit au bout avec les angles externes arrondis ; ponctuation forte et assez serrée, occu- pant toute la moitié postérieure, le commencement du premier interstrie et le bord infléchi qui est parcouru par deux stries dont l’externe suit le bord apical jusqu’à la suture seulement ; stries fortes crénelées, sabhumé- rale externe courte, basale ; interne assez longue, joignant presque l’hu- mérale qui est oblique ; première dorsale décomposée, raccourcie au mi- lieu ; deuxième un peu plus longue, avec le premier interstrie rayé de gerçures obliques ; troisième très courte: quatrième très oblique, n’attei- gnant pas le milieu et s’arrêtant à la ponctuation , arquée vers l’écusson ; suturale très courte, obsolète, piacée au milieu. Pygidium incliné, en triangle allongé, à sommet arrondi et bombé, couvert d’une ponctuation égale et assez forte. Prosternum presque plan, avec des points épars, élargi et tronqué à la base, rétréci au milieu; les stries, d’abord rapprochées, re- montent en s’écartant, puis se prolongent parallèlement jusqu’au bout, enfin se réunissent. Mésosternum sinué en devant et rebordé d’une strie entière, couvert de gros points espacés. Pattes brun-roux ; jambes anté- rieures dilatées et arrondies au bout, garnies de cinq dentelures. Russie. Gette description est faite sur un exemplaire type envoyé par M. de Motschulsky. Ressemble tellement à certaines formes du S. nitidulus que je ne le donne qu'avec doute. Nora. — M. de Motschulsky, dans son travail publiée dans le Bulletin de Moscou (1859), p. 95 et suiv., disant positivement qu'il sépare du S. nitidulus certains Saprinus confondus avec lui par les entomologistes, et les descriptions si vagues qu’il donne de ses nouvelles espèces, s’adaptant parfaitement à certaines variétés du S. nétidulus, j'étais loin de soup- çonner des espèces comme plusieurs de celles qu’il m'a communiquées, et je ne pouvais faire autrement que de les réunir, 18 (40 c). SAPRINUS SPARSIPUNCTATUS, PI, x1, fig. 18. Ovalis, convexiusculus, nigro-æneus, nitidus, antennis pedibusque brun- neis ; fronte punclulata stria integra ; pronolo utrinque impresso, lateri- bus subrugosis et basi punctato ; stria marginali integra; elytris dimidio postico punctalis, striis dorsalibus crenatis, L* ct 3" versus medium, 2 ct K* L58 S.-A, DE MARSEUL 230 ultra abbreviatis; suturali «a medio per apicem cum marginali externa continuata ; subhumerali externa basali, humerali cum interna conjuncta; pygidio dense punctato; prosterno plano subparallelo, striis divaricatis et antice coëuntibus; mesosterno marginato punctis sparsis ; tibiis anticis 8-dentatis, posticis biserialim spinosis. — Long. 7 mill., larg. 4 mill. Saprinus sparsipunctatus Mots., in Mosc. Bull. 1849, TIT, 97, 6. Ovale, assez convexe, noir bronzé luisant. Antennes brunes. Front con- vexe, pointillé, entouré d’une strie fine, entière. Epistome rétréci, poin- tillé de même. Labre court, échancré. Mandibules épaisses, recourbées en pointe. Pronotum beaucoup plus large que long, largement bisinué à la base, avec une avance sur l’écusson et une bordure assez étroite de points; arqué sur les côtés avec une fovéole derrière les yeux, et une bande de gros points réunis quelquefois rugueusement ; rétréci et échancré en de- vant avec les angles arrondis ; strie marginale forte, entière, Écusson en triangle très petit. Élytres une fois et demie plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies et coupées droit au bout, avec les angles arrondis ; ponctuation égale, assez forte, couvrant la moitié postérieure des élytres de la deuxième dorsale à la suture, un peu plus étendue en dedans et en dehors, mais remontant à peine dans les interstries ; bord infléchi ponctué avec deux stries, l’externe suivant le bord apical et rejoignant la suturale qui n’atteint pas la base; subhumé- rale externe distincte, courte, basale ; humérale jointe à l’interne et for- mant un coude; dorsales crénelées, première et troisième raccourcies au milieu, deuxième et quatrième plus longues, quatrième courbée en arc vers l’écusson. Propygidium court, transverse ; pygidium semi-elliptique, bombé ; l’un et l’autre inclinés, couverts d’une ponctuation égale et très serrée. Prosternum assez large, à peu près plan, dilaté et subsinué à le base, un peu rétréci au milieu, pointillé ; stries fortes, s’écartant et re- montant insensiblement au-devant des hanches, rejoignant bientôt les siries externes et se réunissant en devant par un sillon profond, en for- mant un coude. Mésosternum sinué et bordé d’une strie entière, parsemé de points faibles et épars. Pattes brunes; jambes antérieures dilatées et arrondies au bout, garnies de huit dentelures; postérieures, d’épines espacées, sur deux rangées. Caucase. Impossible de distinguer du S. nitidutus l'exemplaire sur lequel a été faite cette description, et que M. de Motschulsky m'a donné comme le type de son Saprinus sparsipunclatus. 291 Supplément à la Monographie des Histérides. 459 19 (40 d). SAPRINUS PUNCTATOSTRIATUS. PI. x1, fig. 19, Ovalis, convexæus, niger nitidus, antennis pedibusque brunneis ; fronte punctata, stria inlerrupta ; pronoto circum punctalo, lateribus subrugosis émpressis, stria marginali integra ; elytris lateribus et dimidio postico parce punctatis ; striis crenalis dorsalibus, L° versus medium, 2-4 ultra abbreviatis, subhumerali externa basali, interna nulla, humerali obliqua, suturali brevi obsoleta ; margine inflexo bistrialo ; pygidio declivi trigono convexo; prosterno antice latiore, striis divaricatis ; mesosterno marginato, parce punctalo; tibiis anticis rotundato-dilalatis crenulalis, poslicis biseriatim spinosis. — Long. 6 mill., larg. 4 mill. Ovale, convexe, noir Juisant. Antennes brunes. Front convexe, trans- verse, ponctué, entouré d’une strie interrompue en devant; épistome ré- tréci, ponctué de même, sans séparation bien marquée. Labre court, échancré. Mandibules épaisses, ponctuées, courbées en pointe au bout. Pronotum beaucoup plus large que long, largement sinueux de chaque côté et avancé en pointe sur l’écusson à la base, avec les angles aigus, arqué sur les côtés, rétréci et échancré en devant avec les angles abaissés et arrondis, couvert dans son pourtour d’une ponctuation très forte et étendue sur les côtés, plus fine en devant et à la base, et marqué derrière les yeux d’une fovéole assez profonde; strie marginale fine, entière, non interrompue. Parapleures visibles. Écusson en triangle, très petit. Elytres une fois et demie plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées et saillantes à l'épaule, rétrécies et tronquées au bout, avec les angles arrondis ; couvertes sur les côtés et sur leur moitié postérieure de points assez forts, également espacés; bord infléchi avec deux stries, dont l’externe se continue au bout jusqu’à la suture ; subhumérale externe dis- tincte, courte, basale ; interne nulle ou obsolète ; humérale oblique ; dor- sales composées de gros points serrés, raccourcies, première vers le mi- lieu, 2-4 un peu au delà et d’égale longueur ; quatrième recourbée en arc à la base vers l’écusson; suturale courte placée au milieu, formée de points. Propygidium court transverse, un peu convexe, densément ponctué. Pygi- dium en triangle, à sommet arrondi, bombé, couvert d'une ponctuation serrée assez forte. Prosternum large , beaucoup plus étroit à la base, à peine concave longitudinalement; stries s’élevant un peu et divergeant progressivement, puis se rejoignant en devant en formant un coude. Mé- sosternum sinué, bordé d’une strie fine entière, couvert de gros points espacés. Pattes brunes ; jambes antérieures fortement élargies et arrondies 60 S.-A, DE MARSEUL, 282 au bout, garnies de dentelures serrées; postérieures munies d’épines espacées, disposées sur deux rangs. Livonie. 20 (40 e). SAPRINUS STEPPENSIS. PI, x1, fig. 20. Ovalis, niger metallicus, nitidus, pedibus brunneis ; fronte dense punc- tulata, stria integra ; pronoto lateribus impresso, valide, basi anguste punctalo ; elytris postice mediocribus, sat parcis punctis, striis inæqualibus, suturali brevi media, lf dorsali antice arcuata pone medium ut 1° et 2* abbreviata; 3 brevissima ; subhumerali interna disjuncta, externa dis- lincta; pygidio convexo sat valide æqualiter punctato; prosterno plano, in medio angustiori striis ascendentibus divaricatis ; mesosterno parce punc- lato, marginalo ; tibiis anticis 8-denticulatis. — Long. 4 1/2 mill., larg. 3 1/2 mill. Ovale, court, peu couvexe, d’un noir métallique luisant, avec une trans- parence brunâtre sur les élytres. Front transverse, un peu convexe, den- sément pointillé, avec une strie fine, mais complète. Antennes brunes. Pronotum court, bisinué à la base, avec une étroite bordure d’assez gros points, légèrement arqué sur les côtés, avec un large espace impressionné de gros points serrés, presque confus derrière les yeux; rétréci et échancré en devant avec les angles obtus assez étroits ; strie marginale entière. Élytres courtes, de la largeur du pronotum à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies et coupées droit au bout avec les angles arrondis; couvertes, dans leur tiers postérieur, de points inégalement espacés et médiocres entre la première dorsale et la suture ; stries inégales composées de points, sutu- rale réduite à un court rudiment médian, quatrième dorsale recourbée en arc vers l’écusson, raccourcie comme 1-2 un peu au delà du milieu au niveau de la ponctuation; troisième très courte; humérale fine, décom- posée, ne se joignant pas à la subhumérale interne ; externe distincte ; in- tervalle des stries externes coupé de strigosités obliques ; bords de la marginale externe ponctués. Pygidium court bombé, couvert d’une ponc- tuation égale, forte, avec de très petits points dans les espaces. Proster- num plan, bordé de stries, qui s’écartent l’une de l’autre et remontent tant soit peu en devant. Mésosternum sinué, rebordé, avec des points espa- cés. Pattes brunes ; jambes antérieures dilatées, garnies de huit den- ticules. ©. Désert des Kirguises, Cette espèce reproduit exactement la forme du S. nitidulus, que nous 233 Supplément à la Monographie des Histérides. 461 retrouvons fréquemment dans nos pays du nord £e la France, avec la ponctuation moins serrée sur les élytres, les stries plus irrégulières, l’hu- mérale disjointe de la subhumérale, la troisième dorsale et la suturale rudimentaires. L’un des deux individus, celui que j'ai figuré, envoyés par M. de Motschulsky, a la strie suturale entièrement liée à la quatrième dorsale. 21 (40 f). SaPrINUS INAUSUS. PI. xI1, fig. 21. Ovalis, convexus, niger, nitidus, fronte punclulata stria inlegra ; pronoto laleribus impressis, rugoso-punclatis, stria integra; elytris poslice punc- tatis, striis crenatis, dorsalibus 2 et L° arcuata basi in medio abbreviatis, 4° breviori, 3° brevissima, suturali brevi obsoleta media; humerali obli- qua, subhumerali interna disjuncla, externa basali; margine inflexo 2 striis, exlerna per apicem ad suturam producta ; pygidio æqualiter punctato; prosterno striis ascendentibus divaricatis, mesosterno mar ginato parce punctato ; tibiis anticis 6-dentatis ; posticis biseriatim spinosis. — Long. 5 mill., larg, 3 1/2 mill. Ovale, assez convexe, noir luisant. Antennes brun foncé. Front trans- verse, à peine convexe , finement ponctué, entouré d’une strie entière. Épistome rétréci, pointillé, impressionné. Labre court, échancré. Mandi- bules épaisses, courbées en pointe. Pronotum court, beaucoup plus large que long, largement bisinué et avancé au-devant de l’écusson à la base, avec les angles marqués ; courbé sur les côtés, rétréci et échancré en de- vant avec les angles abaissés et arrondis; impressionné et rugueusement ponctué le long des côtés, avec une bordure de points étroite ; strie mar- ginale entière. Écusson ponctiforme. Élytres une fois et demie plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies et coupées droit au bout avec les angles arrondis ; ponctuation assez forte, peu serrée, inégale, s'étendant de la suture à la deuxième dorsale, sur le tiers postérieur, et un peu plus haut contre la suture, et sur les deuxième et troisième interstries ; bord infléchi avec des points espacés et deux stries dont l’externe se prolonge le long du bord apical jusqu’à la suture ; sub- humérale externe courte, basale, distincte ; interne courte, disjointe : hu- mérale oblique ; dorsales formées pour ainsi dire de gros points pressés en ligne; première forte, n’atteignant pas le milieu, deuxième plus longue, troisième très courte, quatrième de la longueur de la deuxième, courbée en arc vers l’écusson ; suturale réduite à quelques points placés au milieu. Propygidium court, arqué, densément ponctué. Pygidium en triangle in- cliné, à angles obtus, bombé au sommet, couvert de points assez forts, 462 S.-A. DE MARSEUL. 25/, serrés et également espacés. Prosternum assez large, avec quelques points, presque droit à la base, dilaté aux deux bouts; stries fortes, écartées et remontant en devant où elles se rejoignent en formant un coude. Mésos- ternum sinué et bordé d’une strie entière, limité par une strie déchi- quetée parsemée de quelques points. Jambes brunes : antérieures dilatées et arrondies, munies de six dents; postérieures garnies de deux rangs d’épines. Mexique. 22 (44 a). SAPRINUS SPERNAX. PI, xu1, fig, 22. Ovalis, convexiusculus, nigro-cyaneus ; antennis pedibusque brunneis ; fronte dense punctulata, stria interrupta ; pronoto lateribus rugoso, basi valide punctalo, antice impresso, stria marginali integra ; elytris strigoso- punctalis, humero plagaque magna scutellari didyma politis; pygidio den- sissime punctato ; prosterno recurvo, striis parallelis; mesosterno margi- nalo, punctis magnis et tenuibus intermivtis ; libiis anticis 5-dentatis, posticis biserialim spinosis. — Long. 4 1/2 mill., larg. 3 mill. Ovale, assez convexe, d’un noir bleu foncé. Antennes brunes. Front ar- rondi assez convexe, densément ponctué, entouré d’une strie fine, inter- rompue en devant. Épistome ponctué de même, faiblement impressionné. Labre court échancré. Mandibules épaisses, courbées en pointe au bout. Pronotum beaucoup plus large que long, largement bisinué à la base et un peu avancé sur l’écusson, avec les angles obtus; arqué sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis ; étroitement ponc- tué à la base, largement rugueux sur les côtés avec une impression arron- die derrière les yeux ; strie marginale fine, entière. Écusson en triangle, très petit. Élytres une fois et demie de la longueur du pronotum, et de sa largeur à la base, dilatées à l’épaule, rétrécies et coupées droit au bout avec les angles arrondis ; couvertes d’une ponctuation fine serrée, stri- gueuse ; marge apicale et épaules lisses; une large plaque ovalaire, polie et luisante, occupe tout le quatrième interstrie jusqu’au delà du milieu ; elle est accostée au tiers antérieur d’un petit espace court, mal limité entre la deuxième et la quatrième strie ; bord infléchi avec deux stries, dont l’externe longe le bord apical et continue la strie suturale un peu au delà de la ponctuation, qui répond au milieu de la longueur; subhumérale externe courte basale, interne forte presque entière et unie pour ainsi dire à l’humérale ; première dorsale raccourcie vers le milieu et se perdant dans la strigosité ; deuxième plus longue et plus distincte ; troisième courte, à peine sensible ; quatrième s’arrêtant à la portion ponctuée, arquée vers l’écusson, Propygidium court transverse; pygidium infléchi en triangle 235 Supplément à la Monographie des Histérides. 163 allongé, à sommet arrondi, peu convexe ; tous les deux finement et densé- ment ponctués. Prosternum pointillé, dilaté et coupé droit à la base, un peu concave- longitudinalement ; stries parallèles quoique un peu plus espacées aux deux bouts et dans le plan du prosternum, réunies en devant. Mésosternum sinué et entièrement rebordé, couvert de gros points espacés entremêlés de points fins. Pattes brunes ; jambes antérieures dilatées et arrondies, garnies de cinq dents aiguës assez fortes, avec un ou deux denticules fins devant et derrière ; postérieures garnies d’épines peu ser- rées sur deux rangées. Sibérie orientale; Daurie. Sa taille un peu plus grande, sa forme plus bombée et plus ovalaire, sa couleur plus bleue, le miroir des élytres plus court, les dents des jambes antérieures moins nombreuses et les stries prosternales plus parallèles en devant, distinguent bien cette espèce de sa voisine S. 2mmundus. Elle n'a été envoyée, par M. de Motschulsky, sous le nom inédit de S. Sedakovii Mannerh., nom d’ailleurs déjà employé. IIIe GROUPE. 23 (45 a). SAPRINUS CæSOPYGUS. PI, xu1, fig. 23, Ovalis, subconvexus, nigro-metallicus, clava tarsisque brunneis ; fronte rugosa, Slria tenui interrupla «a clypeo haud distincta; pronolo polito, late- ribus lale, basi angustissime dense rugoso-punctato; elytris dense aciculatis, spalio lævi polilo juxta-scutellari versus medium desinente, striis dorsali- bus 2-L distinclis, dimidiatis, & mullo breviori, L° cum suturali arcuatim Jjuncta, subhumerali externa distincta, interna humerali juncta; pygidio dense rugoso, sulco marginali, angulato retrorsum, in medio tuberculum includente ; prosterno parallelo, striis ascendentibus mesosternoque punc- tulatis; tibiis anticis dilatatis, 8-denticulatis. — Long. 4 mill., larg, à mill. Ovale, assez court, peu convexe, épais, d’un noir métallique luisant sur les espaces lisses. Antennes brunes, massue un peu ferrugineuse, Front large, presque plan, sans carène ou autre ligne de démarcation qui le sépare de l’épistome, couvert d’une ponctuation serrée, rugueuse ; slrie fine, interrompue. Pronotum fortement transverse, largement bisinué à la base avec les angles obtus, oblique et à peine arqué sur les côtés, rétréci et échancré en devant avec les angles arrondis et abaissés; bordé d’une ponctuation très serrée, rugueuse, étroitement à la base et largement sur les côtés, avec un grand espace poli luisant parfaitement limité au milieu ; strie marginale fine entière. Écusson ponctiforme. Élytres une fois et demie plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, puis rétrécies peu à peu jusqu’au bout où elles sont tronquées droit avec les angles arrondis ; couvertes d’une ponctuation aciculée fine et’ très serrée, laissant à nu l'épaule et surtout un espace ovalaire à la base du quatrième interstrie jusqu’au milieu, parfaitement limité en devant par la quatrième dorsale et la suturale réunies par un arc basal, et postérieure- ment par la ponctuation ; stries distinctes, première dorsale nulle, deuxième et quatrième d’égale longueur entre elles et dépassant le milieu, troisième très courte, subhumérale interne réunie à l’humérale, externe séparée ; entre la suture et la suturale, qui se continue le long du bord apical, se re- trouve une petite strie intermédiaire le long du bord sutural. Propygidium court transverse, densément ponclué et rugueux, comme le pygidium, qui est entouré d’un fort sillon, formant à l'extrémité un angle rentrant, enclosant un petit tubercule oblong. Mésosternun finement ponctué et entièrement rebordé; prosternum pointillé, assez large, à stries fines, remontant sur ses côtés en divergeant, Pattes d’un noir brun, tarses ferrugineux ; jambes antérieures dilatées et arrondies, garnies en dehors de huit denticules; postérieures presque linéaires avec des cils peu nom- breux. Cette espèce, provenant de Cordova, est très voisine du S. figuratus, auprès duquel elle vient se placer; mais elle s’en distingue par une parti- cularité remarquable, la disposition de son pygidium, singulière et unique dans tout le genre. 24 (46 a). SAPRINUS ROTUNDIFRONS. PI. x11, fig. 24. Orbicularis, conveæus, æneus, antennis pedibusque brunneis ; fronte con- veæa strigosa, stria lateribus tenu obsoleta; pronoto circum punctalo, la- teribus rugoso, dorso nitido, stria interrupta; elytris dense reticulato- punclatis, humeris, margine apicalè spatioque scutellari politis nitidis ; striis dorsalibus 1-4 ante medium abbreviatis, L arcu basali cum sutu- rali juncla, per apicem marginali continuata ; subhumerali externa nulla, interna cum humerali coëunte ; pygidio aciculato-punctato ; prosterno lato striis ascendentibus divaricatis ; mesosterno marginalo parce punctalo ; tibiis anticis crenatis, posticis biseriatim spinosis, — Long. 3 1/2 mill., larg. 2 4/2 mill. Suborbiculaire, convexe, bronzé obscur. Antennes brunes. Tête couverte d’une strigosité serrée ; front large, assez bombé, avec une fine strie, vi- sible seulement sur les côtés; épistome court, sans ligne de séparation, 237 Supplément à la Monographie des Histérides. 465 Labre court échancré. Mandibules recourbées en pointe au bout. Prono- tum beaucoup plus large que long, dilaté anguleusement au milieu de la base, arqué sur les côtés, rétréci et échancré en devant avec les angles abaissés obtus ; couvert de points dans son pourtour, largement rugueux le long des côtés ; strie marginale entière, interrompue en devant. Écusson ponctiforme. Élytres une fois et demie plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l’épaule, rétrécies et coupées droit posté- rieurement avec les angles externes arrondis ; couvertes d’une ponctuation serrée réticulée, avec les épaules et le bord apical lisses; espace lisse et luisant auprès de l’écusson bien limité par le quatrième interstrie et posté- rieurement par une ligne oblique tirée de la quatrième dorsale au milieu à la suturale vers les deux tiers; stries dorsales bien marquées, 1-2 rac- courcies au milieu, 3-4 un peu avant, quatrième réunie par un arc basal à la suturale, qui se continue le long du bord apical et rejoint la marginale. Entre la suture et la suturale, on remarque une fine ligne de points. Strie humérale oblique dissimulée par une impression strigueuse, jointe à la subhumérale interne ; externe nulle ou indistincte. Propygidium court, ar- qué, densément pointillé. Pygidium déclive, en triangle à sommet obtus, bombé, couvert de points oblongs serrés. Prosternum plan, épais, élargi à Ja base, ponctué; stries remontant en divergeant, formant un profond sillon arqué, terminées à un enfoncement sans se rejoindre en devant. Mésosternum sinué, bordé d’une strie entière, parsemé de points profonds espacés. Pattes brunes; jambes antérieures dilatées et arrondies, garnies de courtes épines serrées, dont les cinq dernières plus grosses ; posté- rieures bisérialement épineuses. Californie. Cette espèce plus petite, plus arrondie que le S. lubricus, à la suite duquel elle vient se placer, s’en distingue en outre par la couleur plus bronzée de son miroir et par la ponctuation plus dense qui le circons- crit, et par la marge de la suture granulée. 95 (47 a). SAPRINUS ASPERNATUS. PI. xI1, fig. 25. Suborbicularis, convexiusculus, niger, nilidus ; fronte plana densissime punctala, stria tenui antice obsoleta ; pronoto stria marginali integra, la- teribus et anterius late et rugose, basi breviter punctatus ; elytris dense et rugose punctatis, spatio subscutellari magno et Ÿ intervalli mediocri læ- vibus ; striis punctatis, subhumérali exlerna brevi, interna disjuncta, 1-h dorsalibus versus medium abbreviatis, ° cum suturali integra connexa ; propygidio pygidioque dense punctulatis ; prosterno striis subparallelis, 66 S.-A. DE MARSEUL. 238 mesosterno parce punclalo; libiis anticis 5-6 denticulatis, posticis parce spinosulis. — Long. 2 3/4 mill., larg. 2 mill. Suborbiculaire, médiocrement convexe, noir luisant, avec une légère teinte d’un bleu foncé. Antennes brunes. Front à peine bombé, densément pointillé, entouré d’une fine strie, obsolète au niveau de l’épistome. Pro- notum assez court, beaucoup plus large que long, légèrement bisinué à la base, courbé sur les côtés, fortement rétréci et échancré en devant avec les angles obtus abaissés ; couvert largement dans son pourtour d’une ponctuation serrée et rugueuse, surtout sur les côtés, étroitement à la base, lisse au milieu; strie marginale fine entière. Écusson triangulaire, très petit. Élytres une fois et demie plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies et coupées droit au bout; couvertes d’un pointillé rugueux serré sur toute la surface, excepté le pourtour, le bord infléchi, un large espace subscutellaire tranché, s’éten- dant jusqu’au milieu, et une autre bande allongée à la base du deuxième interstrie, qui est plus large que le premier et le troisième; stries ponc- tuées, première et troisième dorsales raccourcies vers le milieu, deuxième et quatrième un peu au delà, celle-ci réunie par un arc basal à la suturale, qui est entière et se continue le long du bord apical; subhumérale interne assez courte, ne joignant pas l’humérale ; externe également courte et bien distincte ; marginale forte et bordée de points en dehors. Propygidium court, pygidium peu convexe, l’un et l’autre également et densément ponctués. Prosternum presque parallèle, élargi cependant à la base et un peu en devant, horizontal, pointillé ; stries marginales subparallèles assez distantes. Mésosternum couvert de points espacés, bordé d’une fine strie entière. Pattes d’un noir brunâtre ; jambes antérieures dilatées, arrondies en dehors, munies de 6-7 denticules ; postérieures étroites, garnies de quelques rares épines. Cette espèce, qui m'était inconnue, est représentée par un seul individu de Daurie, envoyé sous le nom, sans doute inédit, de S. Sedakovii à M. le D' Aubé, par M. de Mannerheim. C’est sur cet exemplaire que je l'ai dé- crite et figurée. Elle ressemble beaucoup aux $S. speculifer et æneus; sa couleur est à peu près celle du dernier; la plaque lisse interstriale est presque de la longueur de la subscutellaire, mais elle en est distante et ses stries sont toutes bien marquées. Elle fait le passage de l’un à l’autre. 26 (59 a). SApriNuS BOHEMANNI. PI. x11, fig. 26. Oblongo-ovalis, conveæus, niger nitidus ; fronte excavata punctata, stria antice obsoleta, pronoto circum punctato, stria marginali integra; elytris 239 Supplément à la Monographie des Histérides. 467 postice punctatis, sulura depressa, striis dorsalibus validis, 1-2 ultra, 3° ulrinque, L° ante medium abbreviatis, suturali cum H° coëunte nec apicem attingenti, subhumerali externa brevi distincta, interna obsoleta ; pygidio æqualiter punctato, arcu marginali sulcato ; prosterno recto, striis ascen- dentibus divaricatis ; tibiis anticis dilatatis, 5-dentatis,— Long. 6 1/2 mill., larg. 4 1/2 mill. Ovale allongé, très bombé, noir lisse et luisant. Antennes brunes. Tête allongée, creusée en losange, finement et assez densément ponctuée : front entouré d’une strie postérieure qui s'arrête au niveau des yeux et ne le sépare pas de l’épistome ; un gros point sur le vertex. Pronotum beaucoup plus large que long, largement bisinué et avancé en pointe obtuse sur l’écusson, avec une impression médiane ; oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles abaissés et arrondis ; couvert large- ment dans son pourtour latéral et antérieur de points peu serrés et assez forts, surtout sur les côtés, sans bordure basale ; strie marginale bien marquée, entière. Écusson très petit. Élytres beaucoup plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule; curvilinéairement rétrécies vers le bout, coupées droit avec l'angle externe arrondi ; bom- bées fortement et déprimées le long de la suture ; couvertes de points médiocres et peu serrés sur leur tiers postérieur ; stries dorsales fortes, ponctuées, parallèles ; première descendant jusqu'aux trois quarts de la longueur ; deuxième un peu moins bas ; troisième courte, raccourcie de part et d'autre ; quatrième atteignant à peine le tiers, réunie par un arc basal à la suturale ; celle-ci n’atteint pas le bord apical qui est dépourvu de marginale; humérale fine oblique ; subhumérale interne nulle ou re- présentée par quelques points ; externe courte, distincte; marginale externe forte, entière, bordée de points. Propygidium court, transverse, incliné, densément ponctué. Pygidium allongé, rabattu, bombé, couvert de points égaux et assez serrés, bordé d’un fort sillon arqué qui ne re- monte pas jusqu’à la base. Prosternum plan, parallèle, lisse; stries fortes, divergentes et remontant de bonne heure. Mésosternum rebordé, avec quelques points. Jambes brunes : antérieures dilatées et arrondies, gar- nies de cinq dents espacées et assez fortes ; postérieures bordées de quelques spinules. Honduras (Col. Boheman). Cette espèce est facile à reconnaitre au milieu de ce groupe de Saprinus dont le pygidium est entouré postérieurement d’un profond sillon en arc de cercle. Elle est plus arrondie, plus bombée sur les élytres, avec la suture enfoncée. Sa place est naturellement à côté du S. Bonariensis qui seul est noir comme elle, 168 S.-A, DE MARSEUL. 240 27 (65 a). SAPRINUS GABONENSIS. PI. XII, fig. 27. Suborbicularis, convetus, nilens, nigro-æneus, libiis rufo-brunnetis ; fronte parce punctata, stria semi-circulari integra; pronoto æneo parce punctato, pone oculos foveolato, stria marginali integra; elytris violaceis strigosis circa scutellum lævibus, striis 1-4 dorsalibus æqualibus pone medium abbreviatis; 4° cum suturali integra arcuatim juncta; subhumerali interna cum humerali juncta, externa vix a marginali distincta; pygidio convexo, æqualiter parce punctalo ; prosterno plano striis antice parallelis; mesosterno marginalo punclato; tibiis anticis 6-denticulatis. — Long. h 4/3 mill., larg. 3 mill. Suborbiculaire, un peu plus long que large, convexe, luisant metalliqué bronzé noir, plus éclatant sur le pronotum, et violet sur les élytres. An- tennes brun foncé. Tête également et peu densément ponctuée, convexe; front entouré d’une strie semi-circulaire entière, seule ligne de démarca- tion du côté de l’épistome. Pronotum court, largement bisinué à la base, avec le milieu et les angles assez saillants ; à peine arqué sur les côtés, échancré en devant, avec les angles arrondis ; couvert sur toute sa surface de points écartés, un peu plus forts latéralement ; creusé derrière les yeux de chaque côté d’une légère fovéole; strie marginale très rapprochée du bord, bien entière. Écusson en triangle très petit. Élytres une fois et de- mie plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, un peu dilatées à la base, rétrécies et presque droites au bout avec les angles externes arrondis; couvertes de fines strigosités serrées, qui remontent sur le bout des interstries et jusqu’à la base du premier, avec les côtés et le pourtour pointillé; bord infléchi bistrié ; la strie marginale externe se continue par la strie apicale avec la suturale qui se reunit par un arc basal avec la qua- trième dorsale ; subhumérale externe courte basale, peu séparée de la marginale ; humérale et interne réunies, parallèles à la première dorsale et de sa longueur; 1-4 à peu près égales dépassant le milieu, Pygidium en triangle à angles arrondis, abaïissé, bombé, couvert de gros points égale- ment écartés. Prosternum plan, assez étroit, tronqué et un peu élargi à la base ; stries presque parallèles et réunies en devant. Mésosternum sinué, rebordé d’une strie entière, avec des points espacés. Jambes brun-roux : antérieures garnies de quatre dents épineuses avec trois ou quatre plus petites; postérieures de deux rangs d’épines peu serrées, Gabon (Coll. Mnizech.). Voisine du S. pseudobicolor, après lequel elle vient se placer, cette espèce se distingue à sa couleur, à la strigosité de ses élytres et à son prosternum plan avec ses stries parallèles, 241 Supplément à la Monographie des Histérides. 469 28 (65 b). SAPRINUS RHYTIPTERUS. PI. XII, fig. 28. Ovalis, convexiusculus, metallicus nitens, fronte punctulata stria inte- gra; pronolo ænco circum punctalo, pone oculos fovcolato, stria haud inlerrupta basi sinuata subintegra; elytris cyaneis dorso strigosis, striis validis, 1-4 dorsalibus valde pone medium abbreviatis, L° longiore, sulu- ralè cum 4° arcuatim conjuncta, postice per apicalem cum marginali interna continuata ; subhumerali externa et media brevibus, interna cum humerali prime dorsali parallela ; pygidio dense punctalo ; prosterno an- gusto, striis abbreviatis, parallelis vix antice divergentibus; mesosterno parce punctalo; tibiis brunneis, denticulatis.— Long. 6 mill., larg. 4 mill. Ovale, assez convexe, métallique luisant, noir, sauf le pronotum bronzé et les élytres vert-bleu. Antennes brunes. Front convexe en carré trans- verse, ponctué, entouré d’une strie entière. Epistome étroit non distincte- ment séparé du front. Pronotum très court, largement bisinué à la base avec le milieu et les angles saillants ; oblique et sinué au milieu sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis ; finement pointillé au milieu et fortement ponctué dans son pourtour, superficielle- ment creusé des yeux au milieu du bord latéral; strie marginale non in- terrompue, forte et assez distante du bord sur les côtés, sinuée et abaissée vers la base qu’elle n’atteint pas. Écusson en très petit triangle. Élytres une fois et demie plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, très rétrécies et coupées droit au bout, avec les angles arrondis ; couvertes sur le dos de strigosités serrées et forles, laissant à nu le pourtour de l'écusson et le bord latéral, qui sont pointillés ; stries dorsales fortes parallèles, dépassant les deux tiers, 2-4 égales, première un peu plus longue ; humérale avec la subhumérale interne formant une strie parallèle à la première dorsale et de sa longueur ; externe séparée courte, basale; intermédiaire basale, un peu plus longue que l’externe ; bord infléchi bistrié ; suturale entière réunie par un arc basal à la qua- trième dorsale et allant rejoindre par une apicale la marginale interne, Pygidium en triangle oblong, déclive, bombé au sommet, couvert d’une ponctuation égale, assez serrée. Prosternum parallèle, étroit, dilaté et tronqué à la base, plan; siries n’atteignant pas la marge postérieure, rap- prochées, dans le plan du prosternum, parallèles, réunies en devant en un pelit anneau. Mésosternum sinué , rebordé d’une strie marginale entière, couvert de points écartés. Jambes brun-roux : antérieures larges, arron- dies en dehors, garnies de 9-10 denticules ; postérieures de deux rangées de spinules écartées, Natal. L° Série, TOME IT. 30 470 S.-A. DE MARSEUL. 242 Très voisine du S. optabilis, auprès duquel elle se place; elle s’en dis- tingue surtout par ses élytres fortement et densément strigueuses, par la forme de son prosternum dont les siries sont parallèles et réunies en devant. 29 (68 a). SAPRINUS INTRICATUS. PI. x1I1, fig. 29. Ovatus brevis, convexus, niger, subnitidus, clava rufa, pedibus brunnets ; fronte dense punctata, stria interrupta ; pronoto limbo omni punctato, lateribus fortius et rugose, ad angulum impresso, stria marginali haud interrupla, basin non attingente; elytris dense strigosis area scutellari lævi, striis 1-4 dorsalibus in medio abbreviatis, K° arcuatim suturali juncla; subhumerali interna pone cum humerali connexa, externa brevi distincta ; pygidio æqualiter dense punctato ; prosterno concavo hine inde dilatato, striis antice divaricatis sed coëuntibus; mesosterno punctato marginalo ; tibiis anticis 9-10 denticulatis, posticis spinosis. — Long. A mill., larg. 3 mill. Saprinus intricatus Er., Faun. Angol. (1843), 296, 44. — Mars., Hist., 1855, page 742, 3° 4h. Ovale arrondi, convexe, noir, assez luisant dans les parties imponctuées de sa surface. Antennes brunes, massue ferrugineuse. Densément ponctué sur toute sa surface, finement sur le front, rugueusement et fortement sur les côtés du pronotum, strigueusement sur les élytres, à l'exception d’un espace scutellaire imponctué, plus également et plus fortement sur le py- gidium. Front convexe, entouré d’une strie fine qui est interrompue à l’épistome. Pronotum beaucoup plus large que long, largement bisinué à la base, presque droit sur les côtés, arrondi aux angles antérieurs, échan- cré et rélréci en devant, avec une fossette bien marquée de chaque côté derrière les yeux ; strie marginale fine, non interrompue en devant, n’at- teignant pas tout à fait la base. Écusson très petit, triangulaire. Élytres un peu plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies et coupées droit à l'extrémité, avec l'angle externe ar- rondi et le sutural nul ; stries dorsales assez fortes, parallèles, raccourcies postérieurement vers le milieu, mais à peine distinctes au milieu de cette épaisse strigosité qui couvre les élytres, formant un petit crochet à la base; la quatrième se recourbe en arc vers l’écusson où elle joint la suturale qui se continue le long du bord apical avec la marginale ; subhumérale externe distincte courte basale, interne assez longue, presque jointe à l’humérale. Propygidium court, transverse. Pygidium rabattu, en ogive allongée, con- vexe vers le bout. Prosternum assez large, surtout à la base, rabattu en devant; stries fortes, sinuées, divergentes mais non ascendantes, et cepen- 243 Supplément à la Monographie des Ilistérides. 474 dant se rejoignant en devant. Mésosternum largement échancré en devant, bordé d’une strie non interrompue; couvert de points assez forts, peu serrés. Pattes brunes; jambes antérieures élargies, garnies de petites dents peu saillantes au nombre de neuf à dix; intermédiaires, de sept ou huit fortes épines; postérieures disposées de même, mais avec des épines très faibles. Cette espèce, provenant d’Angola, n'avait été décrite qu’en deux mots par Erichson, qui le premier l’a fait connaître. Elle a les plus grands rap- ports avec le S. distinguendus Lec. des Etats-Unis, auprès duquel elle vient se placer. Elle est un peu plus petite ; ses jambes antérieures, moins dilatées au bout, sont garnies de denticules fins, nombreux et plus rappro- chés ; son pronotum es ponctué moins fortement et sur une moins grande étendue ; ses fovéoles sont plus distinctement arrondies ; la ponctuation des élytres est comme un fin tissu parsemé de petits points ; enfin son pros- ternum est moins élargi et moins ponctué. 30 (71 a). SAPRINUS GEORGICUS. PI. XI1, fig. 30. Ovalis, convexus, nigro-æneus, nitidus ; antennis pedibusque brunneis: fronte rugosulo-punctata, stria interrupta ; pronoto punctato, laleribus rugoso, ulrinque impresso, stria marginali integra; elytris dense punc- latis humero et basi circa scutellum lævibus, stria humerali brevi obli- qua, subhumerali externa distincta, interna longa disjuncta, 1-4 dorsali- bus ultra medium productis, K° basi arcuatim coëunte cum sulurali, quæ per apicem marginali exlernæ conjuncta; pygidio dense punctato ; pros- terno basi et antice dilatato, striis arcuatim junctis ; tibiis anticis 6-cre- natis, posticis biseriatim spinosulis. — Long. 4 mill, larg. 2 4/2 mill. Saprinus dubius Motsch., Mosc. Ovale, convexe, noir bronzé luisant. Antennes brunes. Front bombé, pointillé, entouré d’une strie fine, interrompue derrière l’épistome qui est rétréci, rugueux, non séparé. Labre court, échancré. Mandibules épaisses, courbées en pointe au bout. Pronotum court, beaucoup plus large que long, largement bisinué à la base, avancé angulairement sur l’écusson, avec les angles aigus, arqué sur les côtés, rétréci et échancré en devant avec les angles abaissés et arrondis; couvert de points fins sur le dos, plus forts à la base, et rugueux le long des côtés ; bi-impressionné der- rière les yeux; strie marginale fine entière. Parapleures visibles. Écusson très petit. Élytres un peu plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies et coupées droit au bout, avec les angles arrondis ; couvertes d’une ponctuation égale et assez serrée qui ne 472 S.-A, DE MARSEUL. 244 laisse libre que le tiers basal des deuxième, troisième et quatrième inter- stries, ainsi que l'épaule; stries dorsales 1-4 à peu près d’égale longueur, atteignant presque les deux tiers postérieurs ; quatrième réunie par un arc basal à la suturale, qui se continue le long du bord apical avec la margi- nale externe; humérale oblique, ne partant pas de la base; subhumérale interne forte, disjointe, dépassant les dorsales ; externe basale à peine dis- tincte. Pygidium bombé, incliné, en triangle à sommet obtus, couvert de points serrés et également espacés. Proslernum presque droit à la base, un peu dilaté, rabattu légèrement et arrondi en devant; stries fortes bien marquées, rapprochées au milieu, dans le plan du prosternum, se rejoi- gnant en devant en s’arrondissant. Mésosternum sinué et rebordé d’une strie entière. Pattes brunes ; jambes antérieures dilatées et arrondies au bout, garnies de cinq à six crénelures ; postérieures, de deux rangs d’épines peu serrées. Géorgie. Cette espèce vient se placer à côté du S. chalcites, avec lequel elle à des rapports de forme si intimes que je suis porté à les croire identiques. Le 4 se distingue de la ©, non seulement à l’excavation du métasternum, mais encore à deux petits tubercules placés au milieu du bord postérieur, + 31 (73 a). SAPRINUS NATALENSIS. PI. x1r, fig. 31, Breviler ovalis, convexus, æneo-brunneus, nitidus ; antennis pedibusque rufis ; fronte punctata, stria tenui antice sinuata obsolelaque, pronolo cir- cum sat fortiler, basi breviter, disco lenuissime punctato, pone oculos impresso; stria marginali integra basin non attingente ; elytris dense ru- goso-punclalis, humero plagaque lata scutellari lævibus; striis dorsalibus 4° ante apicem, 2-3 citius, K° än medio abbreviatis, hac arcu basali sutu- ralem secus apicem continualam jungente ; humerali obsoleta, subhumerali interna longa juncta, exlerna vix distincla; pygidio dense punctato ; prosterno subplano, striis subparallelis antice coëuntibus ; tibiis anticis multi-denticulatis. — Long. 8 mill, larg. 2 mill. Saprinus Natalensis Fahr., in Bohem., Insecta Caffrar. 1851, p. 545, 592, — De Mars., Hister., Soc. Ent., 1855, LI, 756, 73’. Ovale arrondi, convexe, brun bronzé, luisant. Antennes rousses. Front arrondi, légèrement convexe, couvert de points assez également serrés, sans séparation de l’épistome ; strie fine, sinuée en devant et interrompue au milieu. Pronotum beaucoup plus large que long, bisinué à la base avec les angles bien marqués, oblique sur les côtés, rétréci et échancré en de- vant, avec les angles arrondis; ponctué dans tout son pourtour, largement 245 Supplément à la Monographie des Histérides. 473 et presque rugueusement sur les côtés, étroilement le long de la base ; une légère impression de chaque côté derrière les yeux ; strié marginale entière, mais n’atteignant pas tout à fait la marge basale. Écusson trian- gulaire très petit. Élytres un peu plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, à peine dilatées à l’épaule, curvilinéaires sur les côtés, rétrécies et coupées droit au bout, avec les angles arrondis ; couvertes, sur la moitié postérieure, d’une ponctuation rugueuse serrée. Getle ponc- tuation remonte jusqu’à la base le long des bords latéraux en s’amoindris- sant, et couvrant le premier interstrie, laisse l'épaule à découvert ains qu'une large place juxtà-scutellaire arrondie qui s’avance jusque sur le deuxième interstrie, mais sans former un miroir luisant et tranché comme dans le S. speculifer. Stries dorsales ponctuées fortes, assez régulièrement parallèles, raccourcies postérieurement, première un peu avant l'extrémité, deuxième et troisième égales entre elles un peu avant la première, con- tinuées distinctement dans la ponctuation ; quatrième au milieu, s’arrêtant à la ponctuation, réunie par un arc basal à la suturale qui rejoint par la marge apicale la latérale du bord infléchi; strie humérale oblique peu distincte dans la ponctuation ; subhumérale interne longue , jointe à l'hu- mérale en formant coude ; externe très courte, à peine distincte. Propygi- dium très court, densément ponctué , incliné. Pygidium rabattu, bombé, en triangle à angles fort obtus, couvert de points forts, égaux, serrés, Prosternum légèrement concave, élargi à la base et au bout, avec quel- ques petits points ; stries dans le même plan, un peu rapprochées au milieu, se réunissant antérieurement en formant le cercle. Mésosternum presque droit en devant et entièrement rebordé, peu densément ponctué. Pattes rousses ; jambes antérieures arrondies et dilatées au bout, garnies de bon nombre de denticules dont cinq bien marqués ; postérieures de courtes et rares spinules sur deux rangs. & Mésosternum terminé par deux tubercules saillants, séparés par un enfoncement. Natal (Col. Boheman). Cette espèce, dont M. Boheman m'a communiqué obligeamment le type, est très voisine du $. cupr'eus ; la seule différence que j'y remarque, c’est la longueur relative des stries dorsales dont la quatrième ne pénètre pas dans la ponctuation, et la forme un peu moins élargie des jambes anté- rieures, garnies d’un nombre plus grand de denticules. 32 (77 a). SAPRINUS BELIOCULUS. PI, xI1, fig. 32. Ovalis, conveæus, æneus obscurus, nilens, pedibus ferrugineis ; fronte punclulata, stria lenui interrupla; pronolo basi lateribusque valide punc- 74 S.-A, DE MARSEUL, 216 tato, stria marginali forti haud interrupta ; elytris dèimidio postico parum dense et fortiter punctatis, striis dorsalibus crenatis À, 2 et 4 versus me- dèum, 3" paulum ultra abbreviatis, suturali cum K* basi arcuatim juncta, apècem haud attingente, subhumer ali nulla; pygidio dense; mesosterno parce punctatis, prosterno plano striis parallelis antice abbreviatis ; tibiis anti- cis dilatatis 6-7 denticulatis. — Long. 2 2/3 mill., larg. 2 mill. Ovale, convexe, d’un bronzé obscur, luisant. Antennes brun de poix. Front bombé couvert de petits points espacés, entouré d’une strie fine s’avançant sur l’épistome où elle se perd dans la ponctuation. Pronotum beaucoup plus large que long, avancé au milieu de la base et sinué sur les côtés avec les angles droits, curviligne sur les côtés, rétréci et échan- cré en devant avec les angles abaissés et obtus ; bordé de gros points, étroitement à la base et plus largement sur les côtés sans impression; strie marginale forle entière, non interrompue en devant. Écusson triangulaire très petit. Élytres une fois et demie plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, curvilinéairement dilatées sur les côtés, rétrécies et coupées droit au bout ; couvertes de points forts, assez espacés sur les trois quarts postérieurs en dedans de leur surface, sans occuper les interstries : bord infléchi finement pointillé, bordé d’un sillon fort ; stries subhumé- rales nulles ; dorsales fortes, crénelées, 1-2 et A4 raccourcies à peu près au milieu, troisième un peu plus longue, suturale réunie à la quatrième dor- sale par un arc basal, n’atteignant pas l'extrémité des élytres. Pygidium en triangle sphérique, couvert de points serrés et assez forts. Mésoster- num beaucoup plus fortement, mais moins densément et moins régulière- ment ponctué, rebordé d’une strie entière. Prosternum plan; stries paral- lèles, cependant un peu distantes et raccourcies en devant. Pattes ferru- gineuses ; jambes antérieures dilatées, garnies de 6 ou 7 denticules ; postérieures ciliées. Mexique. Gette petite espèce, découverte par M. A. Sallé, se rapproche beaucoup pour le faciès, la couleur et la ponctuation du S. blandus; mais elle n’a pas les stries prosternales montant sur les côtés du prosternum ; les stries dorsales des élytres n’ont pas les mêmes proportions relatives. Dans le tableau systématique, elle vient se placer après le S. Blissoni, avec lequel il est impossible de la confondre. 39 (79 a). SAPRINUS BITERRENSIS, PL xX11, fig. 38, Ovalis, conveœus, nigro-brunneus, nilidus ; fronte rugosa stria inter- rupta; pronoto punctato, lateribus rugoso, stria marginali tenui inte- 247 Supplément à la Monographie des Histérides. 475 gra; elytris dimidio posteriori parce punctato; slria suturali basi abbre- viata per apicem cum marginali continuata, subhumerali externa basali, interna humerali juncta, dorsalibus 4-4 ultra medium productis, 1° basi arcuata ; pygidio sat dense punclato ; prosterno angusto utrinque vix di- latato, striis subparallelis ; mesosterno marginato extus punctato; tibiis anticis dense crenatis, posticis biseriatim spinosis. — Long. 4 1/2 mill., larg. 3 mill. Ovale, convexe, d’un brun de poix luisant. Antennes brunes. Tête ru- gueusement ponctuée; front presque plan, arrondi, transverse, entouré d’une strie interrompue. Épistome rétréci. Labre arrondi, sinué. Mandi- bules épaisses, courbées en pointe au bout. Pronotum beaucoup plus large que long, largement bisinué et avancé au milieu à la base avec les angles prononcés ; courbé sur les côtés, rétréci et échancré en devant avec les angles arrondis ; couvert de points espacés, fins sur le milieu, plus gros dans le pourtour et largement rugueux le long des côtés, qui sont égale- ment impressionnés ; strie marginale fine entière. Écusson ponctiforme. Parapleures visibles. Élytres une fois et demie plus longues que le prono- tum, de sa largeur à la base, à peine dilatées à l’épaule, rétrécies et cou- pées droit au bout, avec les angles arrondis ; ponctuation forte espacée, inégale, occupant plus de la moitié postérieure ; bord infléchi ponctué, avec deux stries, dont l’externe se continue le long du bord apical avec la suturale, qui ne remonte pas jusqu'à la base ; subhumérale externe courte basale séparée ; interne réunie à l’humérale et formant avec elle comme une forte strie dorsale presque sans coude et très longue ; dorsales fortes, parallèles, crénelées, dépassant le milieu, toutes à peu près d’égale lon- gueur ; quatrième arquée vers l’écusson. Propygidium court arqué, densé- ment ponctué. Pygidium en triangle allongé à sommet bombé et arrondi, incliné, couvert de points assez forts et assez serrés. Prosternum assez étroit, pointillé, à peine concave dans le sens de la longueur, dilaté et coupé droit à la base; stries fines presque parallèles, se rejoignant en devant sans s'être écartées. Mésosternum sinué, bordé d’une strie entière, ponctué latéralement. Pattes brunes ; jambes antérieures dilatées et arron- dies, garnies de dix petites crénelures environ; postérieures, de deux rangs d’épines. Gette espèce, trouvée à Béziers par M. Pellet, dans des lézards crevés, en août, se place après le $S. gélvicornis, avec lequel elle a beaucoup de ressemblance pour la forme, la couleur et la disposition des stries : sa ponctuation plus forte et les denticules des jambes antérieures l'en dis- tinguent abondamment. 176 S.-A. DE MARSEUL, 248 34 (83 c). SAPRINUS Tauricus. PI. x11, fig. 34. Ovalis, conveæus, viridi-æneus, nitens, antennis pedibusque ferrugineis; fronte punctulata, stria clypei margine continuata, interrupta; pronoto basi, antice secusque latera punctato, utrinque foveolato; elytris margine posticarufa, 8° parte posteriori parce punctatis, striis dorsalibus punctatis, æqualiter ultra medium abbreviatis, K° basi cum suturali integra juncta; subhumerali interna disjuncta, externa nulla ; pygidio dense punctato ; mesosterno marginalo, prosterno subplano striis antice junctis; tibiis anticis 5-denticulatis. — Long. 2 1/3 mill., larg. 4 3/4. Ovale, court, convexe, vert bronzé, luisant. Antennes rousses , scape brun. Front à peine convexe, finement pointillé, sans séparation derrière l’épistome, entouré d’une strie fine qui se continue sur les bords de l’épis- tome sans se rejoindre. Pronotum court, largement bisinué et bordé de gros points à la base, oblique, puis arrondi sur les côtés, rétréci et échancré en devant avec les angles obtus abaissés ; bordé de points fins au bord antérieur, d’une bande latérale de points plus forts qui commence par une fovéole arrondie; strie marginale fine entière. Écusson poncti- forme. Élytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies et coupées droit au bout avec la marge rou- geâtre ; couvertes sur leur tiers postérieur d’une ponctuation peu serrée, s'étendant jusqu’à la deuxième dorsale; stries fortes crénelées équidis- tantes , égales entre elles, sauf la première qui est un peu plus courte, atteignant le tiers postérieur, suturale entière réunie à la voisine par un arc basal; humérale fine oblique, très rapprochée de la première dorsale, avec une branche externe ; subhumérale interne courte, disjointe ; externe nulle ; bord infléchi lisse, bisillonné. Propygidium court, densément ponc- tué ; pygidium bombé, long, couvert de petits points serrés. Mésosternum sinué, entouré d’une strie entière ponctuée ; prosternum à peine convexe, élargi à la base, stries dans son plan se rapprochant et se réunissant en devant. Pattes rouge-ferrugineux : antérieures dilatées, munies de cinq denticules dont les trois derniers plus forts ; postérieures garnies d’assez longues spinules sur deux rangs peu serrés. Russie méridionale. Cette espèce à beaucoup d’analogie avec le S. Blanchei pour la ponetua- tion, la forme du pronotum et la disposition de ses stries posternales ; mais elle est plus courte, d’un bronzé vert, et ses stries sont plus égales entre elles, plus longues et équidistantes, Elle se placcrait entre le S. Blanchet et le S. Tyrius. 2149 Supplément à la Monographie des Histérides. 477 35 (83 d). SAPRINUS PLANISTERNUS. PI. XII, fig. 35. Ovalis, convexus, æneus , metallicus, pedibus brunneis ; fronte punctu- lata, stria lenui intcrrupta; pronoto stria marginal integra, laterali brevi, in foveola incipiente, intus punctato ; elytris versus apicem puncta- lis, striis crenatis, dorsali À° pone ultra medium, 1-3 sensim brevioribus, quarta secundæ æquali cum suturali arcu basali juncta, subhumerali in- terna brevi disjuncta, externa nulla; pygèidio dense æqualiter punctato ; prosterno plano, striis haud ascendentibus, anterius coëuntibus ; mesos- lerno parce punctalo, marginato ; tibiis anticis 3 parvis ct 3 validis den- tibus munitis ; posticis cilialis. — Long. 3 2/3 mill., larg. 2 3/4 mill. Ovale, assez convexe, bronzé métallique, luisant. Antennes brunes. Front presque plan, pointillé, entouré d’une fine strie qui s’avance sur l’épistome, mais qui est interrompue, sans carène ni sillon qui les sépare. Pronotum convexe, beaucoup plus large que long, bisinué à la base, avec les angles droits, oblique sur les côtés, échancré en devant avec les angles arrondis ; strie marginale forte et entière; marqué en devant de deux fo- véoles ponctuées, d’où part de chaque côté une forte strie courte, latérale, très distante de la marginale; toute la partie médiane est ponctuée, plus densément dans le pourtour qu'au milieu. Écusson très petit, triangulaire, Élytres presque une fois et demie plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l’épaule, rétrécies et coupées droit au bout, ponctuées postérieurement vers l’angle sutural ; stries dorsales fortes, crénelées, première raccourcie un peu au delà du milieu, deuxième plus longue, troisième atteignant les quatre cinquièmes de la longueur, qua- trième égale à la deuxième, réunie à la suturale par un arc basal ; humé- rale oblique; subhumérale interne très courte disjointe, externe nulle ; strie marginale forte, entière, ne suivant pas le bord apical ; bord infléchi imponctué. Propygidium densément ponctué. Pygidium en ogive allongée, légèrement bombé, couvert d’une ponctuation égale et serrée. Prosternum plan, élargi à la base ; stries dans le même plan, se rapprochant en de- vant. Mésosternum avec des points espacés ; bordé d’une strie entière. Pattes brun-rouge ; jambes antérieures armées de six dents, dont les trois dernières grosses et espacées ; postérieures garnies de rares spinules. Etats-Unis. (Col. Chevrolat.) Gette espèce ressemble beaucoup au S. Tyrius et se range près de lui. 36 (89 a). SAPRINUS ACILINEA. PI. x11, fig. 86. Ovalis, conveaus, piceo-brunneus; fronte convexa rugoso-punctata, stria 178 S.-A DE MARSEUL, 250 obsoleta; pronolo circum punctalo, stria integra ; elytris dense punctatis, humero et circa scutellum lævibus ; dorsalibus 1-2 ultra, 3-4 versus me- dium abbreviatis, K° arcuatim juncta suturali, quæ marginali per mar- ginem apicalem continuata ; subhumerali externa basali. interna dis- juncta, humerali obliqua ; pygidio æqualiter punctatissimo ; prosterno lato, striis validis ascendenti-divaricatis, antice divisis ; mesosterno mar ginato, parce punclato ; tibiis anticis 6-denticulatis; posticis biseria- lim spinosis. — Long. 4 mill., larg. 2 mill. Ovale, convexe, brun de poix, luisant sur le dos. Front bombé trans- verse, ruguleusement pointillé ; strie circulaire fine, obsolète, marquée seu- lement par derrière et au-devant des yeux. Épistome assez rétréci, mal limité. Labre court, échancré ; mandibules épaisses, courbées en pointe. Pronotum beaucoup plus large que long, largement bisinué à la base et avancé en angle obtus sur l’écusson, avec les angles marqués; arqué sur les côtés, rétréci et échancré en devant avec les angles abaissés et arron- dis ; couvert de points dans tout son pourtour, plus gros et presque ru- gueux sur les côtés ; strie marginale entière. Écusson très petit, triangu- laire. Élytres une fois et demie plus longues que le pronotum, de sa lar- geur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies et coupées droit au bout, avec les angles arrondis ; lisses à l’épaule et autour de l’écusson, couvertes de points assez forts, aciculés, serrés, sur tout le reste de la surface ; stries dorsales fortes, 1-2 raccourcies au delà du milieu, sinuées ; troisième plus courte et ne partant pas de la base ; quatrième descendant au même ni- veau, réunie par un arc basal à la suturale, qui se continue par le bord apical avec la marginale ; humérale oblique, confuse ; subhumérale interne disjointe, externe courte hasale, distincte. Propygidium court arqué, den- sément ponctué. Pygidium semi-elliptique, incliné, bombé au bout, cou- vert d’une épaisse ponctuation égale, serrée. Prosternum court, en carène concave dans sa longueur, dilaté à la base; stries fortes, écartées et re- montant au-devant des hanches, et terminées dans un petit enfoncement, sans se réunir au bord antérieur ; stries extérieures les suivant parallèle- ment. Mésosternum sinué, bordé d’une strie entière, couvert de points forts espacés. Jambes antérieures dilatées et arrondies, garnies de six denticules ; postérieures, de deux rangs d’épines. Etats-Unis. Voisine du S. viridulus, elle s’en distingue surtout par sa troisième strie dorsale raccourcie à la base, son prosternum en carène plus aiguë, et ses jambes antérieures garnies de petites épines serrées et non de fortes dents larges, implantées dans des alvéoles saillantes, comme dans celui-ci. 254 Supplément à la Monographie des Histérides. 479 37. (90 a). SAPRINUS Moyses. PI. x11, fig. 37. Ovalis, convexus, nigro-viridis, dorso nitens ; antennis pedibusque brun- neis; fronte rugoso-punctata, stria interrupta; pronolo circum Tugoso- punctato, stria integra; elytris dense aciculatis, quarti intervalli basi po- lita ; subhumerali externa basali distincta, interna et humerali disjunctrs, 1-4 dorsalibus dimidiatis, K* basi arcuatim juncta cum suturali per api- cem marginali coëunte ; pygidio punctatissimo ; prosterno et striis paral- lelis ; mesosterno marginato, parce punclato ; tibiis anticis 5-dentatis, posticis biseriatim parce spinosis. — Long. 3 mill., larg. 2 1/2 mill. Ovale, convexe, d’un vert foncé noirâtre, luisant sur le dos, obscur sur le reste. Antennes brunes. Tête couverte de points très serrés et un peu rugueux ; front arrondi, presque plan, entouré d’une strie interrompue. Épistome rétréci, non séparé du front. Labre court, arrondi, Mandibules courbées en pointe. Pronotum beaucoup plus large que long, largement bisinué et avancé au milieu à la base, avec les angles proéminents ; oblique sur les côtés et arrondi vers l’angle qui est bien marqué et abaissé ; ré- tréci et échancré en devant; couvert dans son pourtour de points serrés, rugueux et plus gros latéralement. Parapleures visibles. Écusson poncti- forme. Élytres une fois et demie plus longues que le pronotum, de sa lar- geur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies et coupées droit au bout, avec l'angle externe arrondi ; couvertes dans toute leur surface d’une ponctua- tion fine, serrée, aciculée, laissant à découvert seulement un espace ovale, bien limité, occupant plus du tiers de la base du quatrième interstrie ; stries dorsales 1-4 bien marquées, parallèles, raccourcies au milieu, d’égale longueur, première un peu plus courte, quatrième réunie par un arc basal à la suturale, qui se continue à la marginale externe le long du bord apical; humérale fine courte oblique; subhumérale interne disjointe , externe basale, distincte. Propygidium court, transverse, arqué, densé- ment ponctué. Pygidium abaissé, en triangle à sommet obtus, bombé, couvert d’une ponctuation fine très serrée, égale. Prosternum étroit, poin- tillé, un peu convexe dans le sens de la longueur, presque droit et dilaté à la base ; stries parallèles, réunies en devant sans écart, ne joignant pas la strie extérieure. Mésosternum sinué et bordé d’une fine strie entière, couvert de points espacés. Pattes brunes ; jambes antérieures dilatées et arrondies, munies de cinq dents assez fortes; postérieures garnies de deux rangs d’épines peu serrées. , Cette espèce, très voisine du S. Syriacus, a élé trouvée en Égypte par 80 S.-A, DE MARSEUL. 959 notre savant collègue M. le docteur Schaum, qui me l’a communiquée. Depuis elle a été récoltée à Biskara, en Algérie, en mars, dans des ca- davres, par M. Lucien Lethierry, et par mon regrettable ami Henri de la Perraudière, botaniste distingué, l'infatigable compagnon de l’auteur de la Flore de l'Algérie, mort au milieu des déserts, théâtre de son dévouement à la science. 38 (109 «). SAPRINUS TARNIERI. PI. x11, fig. 38. Oblongo-ovalis convexiusculus, nigro-ænens, nilens, anlennis pedibusque rufo-brunneis ; fronte convexa puncticulata, stria nulla; pronoto basi punc- tato, circum punctulato ; slria marginali integra ; elytris dimidio postico punctatis, striis dorsalibus validis crenatis 1-8 æqualibus pone medium, 4° paulo brevior basali arcu suturali apicem non attingenti juncla ; mar- gine inflexo bistriato ; sublumerali interna brevi disjuncta, externa nulla; pygidio sat dense punctato ; prosterno striis antice divaricatis ascendenti- tibus; mesosterno marginalo punctis sparsis; tibiis anticis 6-7 denticu- latis. — Long. 3 mill., larg. 2 mill. Ovale allongé, peu convexe, noir bronzé métallique, luisant. Antennes rousses. Front arrondi bombé, sans strie, finement pointillé, avec trois gros points en triangle sur le vertex, non séparé de Pépistome, qui est étroit et court. Pronotum court, arrondi au milieu de la base avec les angles droits, peu arqué sur les côtés, très rétréci et échancré en devant avec les angles arrondis ; couvert d’un fin pointillé sur toute sa surface, les bords latéraux un peu plus fortement ponctués ; le bord postérieur étroitement et beaucoup plus fortement ; strie marginale entière, bien marquée. Écusson très petit, en triangle. Élytres une fois et demie plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, ré- trécies et coupées droit au bout, avec les angles arrondis ; couvertes dans leur moitié postérieure de points assez espacés ; bord infléchi lisse avec deux stries, l’interne forte et bordée de points; humérale fine, oblique ; subhumérale externe nulle, interne assez courte, disjointe largement ; dorsales grosses crénelées, 4-3 dépassant les deux tiers, égales, quatrième un peu plus courte, réunie par un arc basal à la suturale, qui m’atteint pas tout à fait le bout. Pygidium semi-ovalaire incliné, convexe au som- met, couvert de points serrés et assez forts. Prosternum en carène arron- die, concave dans le sens longitudinal, tronqué au bout, pointillé ; bordé de stries qui s’écartent en remontant sur les côtés, se contournent en dedans et se terminent en une grosse fossette. Mésosternum sinué en de- vant, entièrement rebordé, avec de gros points espacés. Pattes brun fer- 253 Supplément à la Monographie des Histérides. 481 rugineux ; jambes antérieures dilatées et arrondies, garnies de sept den- telures épineuses ; postérieures, de deux rangs d’épines. Cuba. Cette espèce m'a été donnée par M. Tarnier, de Dijon, à qui je la dédie. Elle vient après le $. insularis, dont elle se distingue aisément par sa taille plus grande, sa forme plus allongée , ses stries dorsales d’égale lon- gueur et sa ponctuation plus serrée. 99 (118 a). SAPRINUS SPINOLÆ. PI. xn1, fig. 39, Obovalis, conveæus, niger, metallicus, antennis pedibusque ru 0=piceis ; fronte punctulala, antice tuberculata, 4-impressa ; pronoto vix lateribus punclulato basi crenato, ciliato, stria marginali integra ; elytris dimidio postico dense punctalo, stria subhumerali externa distincta, interna dis- Juncta, humerali et 1° dorsali approximatis, ® dimidiata, 3-k nullis, suturali integra basi arcuata ; propygidio brevissimo, pygidio magno, convexo, dense punctatis ; prosterno angusto, striis ascendentibus, mesos- terno punctato, marginato ; tibiis anticis lalis mulli-spinosis, 4 posticis biseriatim longius spinosis. — Long. 4 mill., larg. 2 4/2 mill. Hister Spinolæ Sol. in Gay., Hist. fisica y polit. de Chile, p. 379, 3 (1849), — Mars. Hist. (1855), p. 754, 3° 86°. Ovale, allongé, très convexe, noir métallique, luisant. Scape des an- tennes cilié, d’un brun de poix, funicule ferrugineux, massue rousse pu- bescente. Front bombé, densément ponctué, impressionné sur l’épistome, biponctué sur le front et uniponctué sur le vertex, avec une élévation triangulaire mal limitée. Pronotum beaucoup plus large que long, très bombé, largement bisinué et bordé de points à la base, avec les angles obtus, arqué et cilié sur les côtés, fortement échancré en devant avec les angles arrondis, finement pointillé latéralement. Écusson très petit. Élytres presque deux fois aussi longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, faiblement arquées sur les côtés, rétrécies el tronquées droit au bout, avec les angles arrondis et une impression subapicale, peu convexes; couvertes d’une ponctuation fine et serrée sur leur moitié posté- rieure et sur le bord infléchi le long de la strie marginale qui est entière; strie subhumérale externe courte bien marquée, interne disjointe, humérale oblique, très rapprochée de la première dorsale, raccourcies l’une et l’autre avant le milieu; deuxième dorsale ponctuée, atteignant le milieu avec les interstries obliquement strigueux ; troisième et quatrième nulles; suturale entière, continuée au bout, arquée à la base. Propygidium court, transverse, densément ponctué, ainsi que le pygidium ; celui-ci grand, bombé, allongé. 82 -S.-A, DE MARSEUL. 254 Prosternum étroit, concave, élargi à la base, avec les stries remontant sur ses côtés; mésosternum étroit, couvert d’assez gros points espacés, re- bordé ; premier segment abdominal strié et ponctué entre les hanches. Pattes brun ferrugineux; jambes antérieures dilatées au bout, aplaties, crénelées et garnies de longues soies serrées; postérieures bisérialement et longuement ciliées, ainsi que les tarses. Chili. Cette description est faite sur un individu de la collection Solier, type de l’espèce publiée par lui dans l'Histoire du Chili par Gay. Cette espèce vient se ranger à côté du S. tridens J. Duv. Elle constitue, comme lui, une forme qui se rapproche des espèces de la troisième section. Elle a le pronotum et les jambes longuement ciliés, mais non la carène frontale. Son front A4-impressionné et ses jambes antérieures crénelées ne per- mettent pas de le confondre avec le S. tridens. Nora. — Le S. tridens, décrit sur un seul individu du littoral français de la Méditerranée, n'avait été séparé du S. serripes que sur l’absence de strie frontale caractéristique du groupe suivant. J'avais toujours soupçonné que ce n'était qu’une particularité individuelle de peu de valeur, et que tôt ou tard ces deux espèces devraient être réunies. C’est ce dont je viens de me convaincre en étudiant un bon nombre d'individus dans la collection de M. Leprieur. La strie, ordinairement complète et forte, s’amincit en devant dans quelques individus, et disparaît quelquefois com- plétement, subsistant toujours sur les côtés, comme on peut le voir même dans l'individu type, que je conserve. C’est ainsi que l'expérience vient appuyer ce que l'inspection du faciès m'avait fait pressentir, et cette forme aberrante vient se réunir à son groupe naturel. Ve GROUPE. h0 (120 b). SAPRINUS DOLATUS. PI. xI11, fig. 40. Ovalis, convexiusculus, niger, nitidus, politus, funiculo, pedibus elytris- que ferrugineis ; fronte lævi, carina valida, media subinterrupta sinuata- que ; pronoto anguste tantum basi punctato, stria integra ; elytris dimidio postico punctulatis, striis tenuibus 1-2 ante medium, 3° basi abbreviatis, L° brevi ad scutellum arcuata, suturali nulla, subhumerali externa haud distincta, interna disjuncta; pygidio dense punctato; prosterno striis ascendentibus ; mesosterno grosse punctalo ; tibiis anticis 5-dentatis, pos- ticis apice crassis, biseriatim spinosis. — Long. 3 mill., larg. 2 mill. 255 Supplément à la Monographie des Histérides. 185 Ovale, assez convexe, noir de poix luisant, poli. Antennes brunes, funicule ferrugineux. Front large, bombé, lisse, entièrement rebordé d'une strie limitée par un assez épais bourrelet, qui forme sur l’épistome un sinus autour d’un petit enfoncement. Pronotum beaucoup moins long que large, bisinué et étroitement bordé de points à la base, avec les angles aigus, oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant avec les angles arron- dis ; lisse et imponctué ; strie marginale forte non interrompue. Écusson triangulaire très petit. Parapleures non apparentes. Élytres une fois et demie de la longueur du pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies et coupées droit au bout avec les angles arrondis, brunes avec leur pourtour roussâtre ; finement ponctuées sur leur moitié posté- rieure ; bord infléchi lisse, bisillonné; stries fines ponctuées; 1-2 dorsales raccourcies vers le milieu, troisième dès la base, quatrieme courte, arquée vers l’écusson comme pour rejoindre la suturale qui manque entièrement ; subhumérale externe confondue avec le sillon marginal ; interne n’attei- gnant pas l’humérale. Propygidium court, transverse, ponctué. Pygidium convexe, allongé, couvert sur toute sa surface de points fins et serrés, Proslernum allongé, étroit, arrondi à la base, avec deux stries qui re- montent en divergeant sur les côtés; mésosternum sinué et rebordé, cou- vert de points gros el espacés. Pattes ferrugineuses ; jambes antérieures élargies vers le bout, armées de cinq dents, dont les trois dernières fortes ; postérieures épaissies fortement au bout, garnies en dehors de deux ran- gées de grosses épines mousses. Brésil, Rio-Janeiro. Cette espèce se rapproche, par la forme de ses jambes, ainsi que pat son faciès, de cette section à laquelle appartient le S. crassipes; mais elle s'éloigne du sixième groupe par son front sans chevron, caractère qui me force de la placer dans le cinquième. Elle vient immédiatement après le quatrième groupe, dont les espèces sont dépourvues, comme lui, de strie suturale. LA (191 a). SAPRINUS TiGris. PI. xt, fig. 44. Ovalis, converiusculus, castaneus, nilidus ; antennis pedibusque rufis ; fronte transversa dense rugulosa, « clypeo carina distincta; pronoto ciliato punctulal) lateribus rugosulo, stria interrupta ; elytris tenue et parce punc- tulatis ; striis dorsalibus 1-4 posterius abbreviatis, 4° arcuatèm cum sulu- rali juncla; apicali subhumeralique externa nullis, interna basin attin- gente; pygidio longo æqualiter et parum dense punctulato ; prosterno an- gusto, striis parallelis, mesosterno mar ginato strigosoque ; tibiis anticis 8h S.-A. DE MARSEUL. 256 40-, posticis biseriatim longius spinosis. — Long. 2 1/3 mill., larg, 4 1/3 mill. Ovale, assez convexe, brun marron, luisant. Antennes rousses ; scape cilié, premier article du funicule renflé, massue flave. Front transverse, bombé, densément ponctué strigueux, bordé d’une fine carène. Épistome abaissé, bien limité. Labre très court. Mandibules courbées en pointe acérée. Pronotum beaucoup plus large que long, arqué à la base, oblique et bordé de cils sur les côtés, retréci et échancré en devant avec les angles arrondis et abaissés ; couvert de points fins espacés sur le dos, aciculés sur les côtés; strie marginale fine, interrompue en devant. Écusson très pelit, triangulaire. Élytres une fois et demie plus longues que le prono- tum, de sa largeur à la base, à peine dilatées à l'épaule, rétrécies et cou- pées droit au bout avec les angles arrondis; couvertes de points faibles espacés, à peine visibles à la base et sur les côtés ; stries fines pointillées, bien marquées, dorsales sinuées, peu obliques, 1-2 raccourcies presque au bout, 3-4 plus courtes, quatrième réunie en arc basal à la suturale qui se termine à l’angle sutural; bord infléchi lisse, bistrié ; strie humérale oblique, coupant obliquement la subhumérale interne, qui atteint la base et court parallèlement à la première dorsale, sans être tout à fait aussi longue ; subhumérale externe nulle. Propygidium court, transverse, arqué, densément pointillé ; pygidium allongé semi-elliptique , convexe, couvert d’une ponctuation assez fine, égale. Prosternum étroit parallèle, presque plan, dilaté et sinué à la base ; stries fines rapprochées, parallèles , enve- loppées par les extérieures réunies en devant. Mésosternum bisinué, bordé d’une sitrie entière, ponctué; sa limite postérieure découpée. Pattes rousses ; jambes antérieures élargies, munies de longues épines mousses, au nombre de dix, dont cinq beaucoup plus fortes ; postérieures garnies de deux rangées de longues épines, jaune pâle. Mésopotamie. Elle vient se ranger systématiquement à la suite du $. serripes, mais son faciès la rapproche du $. præcoæ, avec lequel on ne peut guère la con- fondre néanmoins, à cause des stries dorsales de ses élytres longues, de son front strigueux, de ses stries prosternales moins fortes, et des denti- cules longs et serrés de ses jambes antérieures. h2 (4121 b). SApriNus PErsiGus. PI. XI, fig. 42. Suborbicularis, convexus, rufo-brunneus, antennis pedibusque rufis, æqua- liter sat dense supra punctulatis ; elytris basi et extus lævibus : fronte stria l 257 Supplément à la Monographie des Histérides. 485 integra carinulata ; pronoto undique marginato; elytris margine inflexo bistriato ; stria subhumerali exlerna brevi separata, interna longa dis- juncta, 1-2 dorsalibus apice, 3-4 cilius abbreviatis, K° basi cum suturali integra connexa, apicali nulla; prosterno anguslo, striis planis, antice conniventibus, abbreviatis ; mesosterno sinuato marginatoque, punctis dis- tantibus ; tibiis anticis 5-dentatis. — Long. 3 mill., larg. 2 4/4 mill. Hister rufulus Falderm., Faun. Ent. Transc., pars IT, suppl. in Nouv. Mém. de la Société des Nat, de Mosc., VI, p. 6, n° 588. Suborbiculaire, convexe, brun rouge, peu luisant. Antennes rousses. Front convexe, arrondi, entouré d’une strie semi-circulaire entière, bordée d’une étroite carène qui le sépare de l’épistome ; ce dernier rétréci mais non enfoncé, finement et densément ponctué comme le front. Pronotum court, avancé obtusément au milieu à la base, avec les angles assez mar- qués; presque droit sur les côtés, rétréci et échancré en devant avec les angles arrondis; couvert de petits points peu écartés sur toute sa surface, un peu plus forts le long des bords latéraux; strie marginale forte entière. Écusson en triangle très petit. Elytres une fois et demie plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies et tronquées au bout, avec l’angle externe arrondi; assez également et assez densément ponctuées en dedans jusqu’au tiers antérieur, les points devenant plus fins en devant et latéralement; stries dorsales bien accusées, ponctuées, équidistantes ; 4-2 raccourcies aux quatre cinquièmes, 3-4 un peu plus tôt, chacune de ces paires d’égale longueur ; quatrième réunie par un are basal à la suturale qui atteint le bord postérieur, sans strie apicale ; hu- mérale fine, oblique, très rapprochée de la première dorsale ; subhumérale interne disjointe, descendant aussi loin que la première dorsale, externe courte basale, peu séparée ; bord infléchi lisse, bistrié. Pygidium en long triangle, déclive, arrondi et bombé au sommet, couvert d’une ponctuation serrée. Prosternum plan, étroit, élargi et arrondi à la base, un peu ra- battu au bout; stries dans le même plan, très serrées l’une contre l’autre et se terminant ensemble avant le bout ; mésosternum sinué, bordé d’une sirie entière sinuée et arrondie aux angles, avec des points très écartés. Pattes rousses ; jambes antérieures dilatées en triangle, garnies de quatre dents obtuses écartées ; postérieures, de deux rangs d’épines. Perse. (Col. Mnizech.) Cette espèce vient à la suite du S. serripes, dont elle n’a ni la forme ni les caractères, mais la couleur seulement. Elle est facile à reconnaître à ses jambes fortement 4-dentées, à ses stries posternales, etc. Elle por- tait le nom de S, rufulus Kald., que j'ai dû changer à cause d’une autre L° Série, TOME Il. 51 0: 486 S.-A. DE MAPSEUL. 258 espèce de ce nom déjà publiée ; c’est probablement un type de Falder- mann, dont M. de comte de Mnizech possède en grande partie la collec- tion. 43 (125). SAPRINUS SPRETULUS. PI. XII, fig. 43. Convexus, rotundatus, niger nitidus ; antennis pedibusque ferrugineis ; fronte dense punctulata , stria semi-circulari integra, clypeo depresso à fronte carina distincto; pronoto in medio tenue, ad latera forliter punc- tato, stria mar ginali haud interrupta ; elytris postice intus punclatis, striis validis crenatis; dorsalibus 1-3 sensim ultra medium abbreviatis, L tertiæ æquali, arcu basali cum suturali juncta; humerali brevi, subhumerali in- terna obsoleta, externa haud distincta ; pygidio dense punctalo; prosterno plano, sensim attenuato, striis convergentibus ; mesosterno mar ginato, parce punctato ; tbiis anticis 6-denticulatis, posticis parce spinosis. — Long. 2 4/2 mill., larg. 4 4/2 mill, Saprinus spretulus Er., Jahr., 192, 49 (1834). Arrondi, un peu allongé, convexe, noir luisant. Antennes ferrugineuses. Tête densément pointillée ; front convexe, transverse, bordé d’une strie semi-circulaire non interrompue, arquée en devant; épistome abaissé, distinctement séparé du front par une carène transverse. Pronotum court, largement bisinué à la base, oblique sur les côtés, arrondi vers les angles antérieurs qui sont obtus et peu saillants, rétréci et échancré en devant ; couvert de points fins au milieu, plus forts dans son pourtour, et gros le long des côtés ; strie marginale fine entière, rapprochée du bord, plus distante derrière les angles. Écusson très petit. Élytres une fois et demie plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies et coupées droit au bout, avec l’angle externe arrondi et l’interne nul ; couvertes d’une ponctuation assez forte sur le tiers postérieur, de la suture à la deuxième dorsale, un peu plus élevée en devant contre la su- ture, plus serrée vers l'extrémité ; stries dorsales fortes, ponctuées, rac- courcies au delà du milieu, 4-3 progressivement plus longues, quatrième égale en longueur à la troisième, rejoignant par un arc basal la strie sutu- rale, qui atteint l'extrémité sans se continuer le long du bord apical ; hu- mérale fine, très rapprochée de la première dorsale ; subhumérale interne obsolète, externe confondue avec la marginale qui est forte. Propygidium court, transverse, densément ponctué. Pygidium à points un péu plus forts et un peu moins serrés, en triangle sphérique. Prosternum plan, élargi à la base, atténué vers le bout ; stries placées dans le plan, droites, se rap- prochant peu à peu sans s’atteindre complétement. Mésosternum sinué en 259 Supplément à la Monographie des Histérides. 187 devant, bordé d’une strie entière, couvert de points espacés. Pattes ferra- gineuses ; jambes antérieures armées de six dentelures, dont les trois api- cales beaucoup plus fortes; postérieures garnies de spinules en peti nombre, Portugal. D’après un type conservé au musée de Berlin, l'espèce de Tanger que j'ai rapportée au S. sprelulus d'Erichson, est plus grosse , d’un noir foncé bleu ; la ponctuation des élytres est plus forte, plus espacée, les stries plus longues, moins profondes ; le prosternum moins atténué en devant, et les stries plus parallèles. L'exemplaire qui m'avait servi de type est dans la collection de M. Chevrolat. LA (427 b). SAPRINUS SOLIERI. PI, XuI1, fig. 44. Ovalis, depressus, rufo-castaneus, parce et æqualiter supra punctatus : fronte plana, carina tenu et stria semi-cérculari a clypeo distincta; mr'onoto stria marginali integra ; elytris striis dorsalibus, 1° haud longe ab apice, 2-3 ultra medium, 4° in medio abbreviatis , hac arcuatim basi cum sutu- rali connexa, subhumerali interna ab humeralè disjuncta, externa nulla : proslerno angusto, striis antice sensim approximalis ; mesosterno emargi- nalo, stria integra; libiis anticis dilatatis, extus 6-7-denticulatis, posticis spinosulis. — Long. 2 mill, larg., 4 1/4 mill. Ovale, allongé, légèrement déprimé, d’un rouge marron avec les pattes et les antennes plus claires; couvert entièrement d’une ponctuation uni- forme peu serrée, plus fine sur le front et sur le pygidium. Front plan, transverse, entièrement rebordé d’une petite strie, et séparé par une carène de l’épistome, qui est très subitement rétréci et rebordé. Pronotum beau- coup plus large que long, à peine arqué à la base, avec les angles pointus, presque droit sur les côtés, rétréci et échancré en devant avec les angles abaissés et arrondis ; strie marginale fine, non interrompue. Écusson ponctiforme. Élytres un peu plus longues que le pronotum, €e sa largeur à la base, sans épaules saillantes , légèrement rétrécies vers le bout avec les angles externes arrondis; stries bien marquées, ponctuées, suturale cessant à l’angle sutural, réunie à la quatrième dorsale par un are à la base ; dorsales également distancées, raccourcies, première s’approchant du bout, 2-3 un peu plus courtes, quatrième cessant vers le milieu ; humé- rale oblique; subhumérale interne courte, séparée, externe nulle. Propy- gidium court, transverse pygidium bombé, en ogive. Prosternum étroit, légèrement élargi à la base, stries fines, rapprochées en devant et dans le mème plan. Mésosternum profondément échancré, rebordé d’une strie 88 S.-À. DE MARSEUL. 260 entière. Jambes antérieures dilatées, bordées de six ou sept denticules, postérieures légèrement élargies, garnies de spinules. Gette espèce , provenant d'Égypte, fait partie de la collection de feu Solier, à qui nous devons un remarquable travail sur les Collaptérides. Elle a en petit le faciès du $. procerulus, mais elle s’en distingue par son front caréné, sa ponctuation beaucoup plus forte et peu uniforme; sa strie sub- humérale jointe à l’humérale, etc. Elle vient se placer immédiatement après le Saprinus præcox Er., avec lequel elle a les plus grands rapports de couleur, de stries, mais dont elle diffère surtout par sa forme aplatie et allongée, sa ponctuation plus égale et répandue sur toute la surface des élytres. 45 (129). SAPRINUS ÆMULUS, PI. xu1, fig. 45. Ovalis, convexus, niger nitidus, pedibus ferrugineis ; fronte punctulata, stria tenui integra; pronolo lateribus impresso valide punctato, punctis discè obsoletis, stria marginali integra; elytris dimidio postico fortiter punclatis, striis validis crenatis, dorsalibus 1-4 în medio abbreviatis, h° versus sculellum arcuata, sulurali basin non attingente, humerali obli- qua, subhumerali interna obsoleta, externa nulla ; pygidio dense punctato; prosterno angusto, striis parallelis, antice junctis ; mesosterno vix punc- tato, marginato ; tibiis anticis 6-denticulatis, posticis parce spinosis. — Long. 5 mill., larg. 2 mill. Saprinus æmulus Ulig., Mag., VI, 42, 18, 1807. Ovale, convexe, noir luisant. Antennes brunes. Tête pointillée ; front peu bombé, faiblement impressionné en arc; strie fine entière, continuée par derrière ; épistome bien distinct du front, quoique séparé par une ca- rène à peine sensible. Pronotum plus large que long, bisinué à la base, arqué sur les côtés, rétréci et faiblement échancré en devant, avec les angles arrondis peu saillants; couvert de points peu serrés, fins sur le disque, beaucoup plus gros le long de la base et des côtés, où on remarque une légère impression longitudinale; strie marginale fine, entière, non interrompue, Écusson très petit. Élytres une fois et demie plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, coupées droit et rétrécies au bout avec l’angle externe arrondi et le sutural nul; cou- vertes dans leur moitié postérieure jusqu'aux côtés d’assez gros points éga- lement espacés ; stries dorsales fortes, crénelées, toutes à peu près d’égale longueur, raccourcies vers le milieu, courbées en crochet à la base, sur- tout la quatrième qui va jusqu’à la suture, sans cependant atteindre la su- turale, laquelle est raccourcie en devant, plus fine et plus rapprochée de la 261 Supplément à la Monographie des Histérides. 189 suture au bout, où elle se continue le long du bord apical; humérale fine, oblique , subhumérale interne obsolète, externe nulle ; marginale forte ponctuée. Propygidium court, transverse , densément ponctué. Pygidium également et un peu moins densément ponctué, en triangle sphérique presque équilatéral. Prosternum plan, assez étroit, un peu rétréci au milieu; stries fortes, dans le même plan, rapprochées et réunies en devant. Mésosternum sinué en devant, bordé d’une forte strie ponctuée, non inter- rompue, avec quelques points rares peu marqués. Pattes d’un brun ferru- gineux; jambes antérieures élargies au bout, armées de six denticules, dont les trois derniers beaucoup plus forts ; intermédiaires garnies de sept à huit longues épines; postérieures seulement de quatre à cinq plus faibles. Portugal. L’exemplaire qu’Erichson a rapporté au $S. æmulus d'Illiger, et avec raison, puisque la description lui convient exactement, est très différent de l’espèce du Midi de la France que j'ai décrite sous ce nom et qui va éga- lement bien à la description d'Illiger. Il est plus large, plus convexe, d’une couleur moins bronzée, à carène frontale moins distincte, à prono- tum plus fortement et plus densément ponctué dans son pourtour, à stries dorsales des élytres plus fortes, beaucoup plus courtes, à ponctuation plus égale, plus étendue, à prosternum plus rétréci par devant, à stries beau- coup plus rapprochées. Mon espèce est donc tout autre, et prendra le nom de S. Mocquerysi, en souvenir de l’entomologiste qui me l’a donnée. 46 (129 b). SAPrINUS PORTUS-MAGNI. PI. XIII, fig. 46. Ovalis, convexiusculus, «æneo-niger nitidus ; antennis pedibusque rufis ; fronte punctulata stria integra carinata a clypeo distincla; pronoto parce punclalo, eæcepto dorso postico, ciliato, integre marginato; elytris intus postice parce punclatis apice densius ; striis dorsalibus crenatis 1-3 sub apicem, 2-h ante abbreviatis, sulurali apicem tenente , antice cum K° dor- salè arcuatim juncla sed ante scutellum interrupta, subhumerali interna brevi disjuncta, externa et apicali nullis ; margine inflexo bistriato; py- gidio æqualiter punctato ; prosterno subplano, angusto, striis valde approæxi- malis ; mesosterno marginalo, punctis tenuibus distantibus ; tibiis anticis 7-denticulatis. — Long. 2 1/2 mil., larg. 4 1/2 mill. Saprinus Portus-magni Fairm.-Coquer., Soc. Ent., 1858, p. 787. Ovale, assez convexe, bronzé métallique foncé, luisant. Antennes ferru- gineuses. Front large, convexe, pointillé, élevé au-dessus de l’épistome et séparé de lui par une strie entière, bordée d’une carène étroite, arquée au 190 S.-A. DE MARSEUL. 262 milieu et bisinuée sur les côtés, avec les angles préoculaires saillants ; épistome rétréci creusé. Pronotum beaucoup plus large que long, à peine arqué à la base avec les angles droits, peu courbé et cilié sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis ; couvert de points écartés sur toute sa surface, excepté au milieu par derrière, plus forts le long de la base et des côtés ; strie marginale entière un peu éloignée de la marge dans l'angle antérieur. Écusson très petit, triangulaire. Élytres une fois et demie plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, un peu dilatées à l'épaule, rétrécies et coupées droit au bout avec la marge rousse, et l’angle externe arrondi; ponctuation très forte, écartée, un peu serrée le long du bord apical ; stries dorsales fortes crénelées, première et troisième raccourcies vers le bout, deuxième et quatrième un peu plus Lôt, rapprochées par paires au bout; quatrième recourbée à la base vers la suturale, qu’elle n’atteint pas; celle-ci arrivant jusqu’au bout, mais sans apicale ; bord infléchi lisse bistrié ; strie humérale fine oblique, subhumé- rale interne courte disjointe, externe nulle. Pygidium en triangle allongé, à sommet arrondi et convexe, incliné, assez fortement et également ponctué. Prosternum très étroit, élargi et arrondi à la base, presque plan, cependant un peu concave longitudinalement; stries dans le même plan, très rapprochées, s’accolant en devant. Mésosternum faiblement sinué en devant, entièrement rebordé, avec quelques points fins très écartés. Pattes rousses ; jambes antérieures dilatées en triangle, garnies de sept dentelures dont quatre plus fortes; postérieures, de deux rangées d’épines. Algérie (Mers-el-Kebir, Biskra). Cette petite espèce, découverte par M. Coquerel, est très voisine de l’es- pèce du midi de la France que j'ai décrite sous le nom d’æmulus (Moc- querysi), différente de celle d'Illiger, d’après le type d’Erichson; elle est moins bronzée et un peu plus convexe. h7 (129 c). SAPRINUS SICANUS. PI. XI, fig. 47. Ovalis, conveæus, viridi-æneus, nilens, antennis pedibusque rufis; fronte transversa rugulosa, carina striala; pronoto punctato, lateribus et basi validius, stria integra; elytris dimidio posteriori parce punctulato, dor- salibus striis crenatis, 1° versus apicem, 2-4 in medio abbreviatis, K° arcu basali obsolete cum suturali juncta, subhumerali externa nulla, interna disjuncta ; pygidio æqualiter punctulato; prosterno angusto concavo, striis mox valde approximatis, exlernis amplectentibus; mesosterno marginato punctulato; tibiis anticis mulli-denticulatis; posticis longius spinosis. — Long. 2 mill., larg. 4 1/2 mill. 263 Supplément à la Monographie des Histérides. u91 Ovale, convexe, d’un vert bronzé foncé, luisant. Antennes rousses. Front transverse, peu bombé, strigueux, lisse sur le vertex, séparé par une carène striée sinueuse de l’épistome, qui est abaissé, rétréci. Labre court échancré. Mandibules épaisses, courbées en pointe. Pronotum plus large que long, arrondi à la base et avancé en angle au milieu ; arqué sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles abaissés, arrondis; couvert de points peu serrés, beaucoup plus forts et plus profonds le long des côtés ; strie marginale fine, entière. Écusson ponctiforme. Élytres beau- coup plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, à peine dila- tées à l'épaule, rétrécies et coupées droit au bout avec la marge ferru- gineuse et l’angle externe arrondi ; couvertes en dedans de la deuxième dorsale, sur le tiers postérieur, de points assez espacés ; stries dorsales ponctuées bien marquées, première recourbée postérieurement et attei- gnant presque le bout, 2-3 d’égale longueur, raccourcies au milieu , qua- trième recourbée en arc vers l’écusson et rejoignant la sulurale, mais d’une manière indistincte ; celui-ci se termine à l’angle sutural ; pas de strie apicale ; bord infléchi lisse bistrié ; strie humérale oblique profonde, accos- tant presque la dorsale ; subhumérale interne assez longue disjointe, externe nulle. Propygidium arqué, court, densément pointillé. Pygidium en triangle à angles arrondis, fortement déclive, bombé, couvert égale- ment de petits points assez serrés. Prosternum très mince, dilaté à la base, rabattu à la pointe; stries fines se joignant bientôt et marchant accolées, enveloppées par les stries extérieures qui se réunissent en devant. Mésos- ternum sinué, bordé étroitement d’une strie fine entière, parsemé de petits points épars. Pattes rousses ; jambes antérieures dilatées et arrondies, gar- nies de huit à neuf denticules; postérieures, de deux rangées de longues épines. Sicile. Getle espèce, que je tiens du docteur Schaum, se place avant le S, Gor- sicus qui me manque pour la comparaison. 48 (133 a). SAPRINUS ANTIQUULUS. PI. x1n1, fig. 48. Subrolundatus, convexus, obscuro-metallicus, nitens, antennis clava pe- dibusque rufis ; fronte rugoso-punctata, « clypeo carina distincta ; pronoto punctulato lateribus et basi validius, stria marginali integra; elytris margine rufo, apice intus punctulatis; striis dorsalibus 2-3 versus apicem, Let L paulo minus abbrevialis, sulurali integra basi arcualim juncta ; subhumeralë interna humerali annexa, externa distincta; pygidio dense punclulato ; proslerno plano, antice angustiori, striis sensim approximatis 492 S.-A, DE MARSEUL. 264 antlice connexis; dibiis anticis latis 8-denticulatis. — Long. 2 1/5 mill., larg. 4 1/2 mill, Saprinus antiquulus Illig., Mag., VI, 43, note, 1807. — Mars, Mon. (1855), p. 732, 5° 133. Arrondi, convexe, luisant, d’un bronzé obscur. Antennes brun de poix, massue rousse. Front large, transverse, presque plan, rugueusement ponctué, séparé de l’épistome par une carène sinueuse. Pronotum beau- coup plus large que long , largement bisinué à la base, oblique sur les côtés, arrondi aux angles antérieurs, rétréci et échancré en devant; den- sément et fortement ponctué dans tout son pourtour, largement sur les cô- tés, finement pointillé sur le dos. Écusson très petit. Élytres beaucoup plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétré- cies et coupées droit au bout, avec la marge ferrugineuse, tiers postérieur entre la suture et la deuxième dorsale ponctué finement ; stries dorsales bien marquées, ponctuées, non parallèles, 2-3 raccourcies vers le bout, première et quatrième un peu plus tôt; premier interstrie plus étroit que le deuxième et même que le troisième ; suturale entière réunie à la base par un arc avec la quatrième dorsale ; humérale oblique rapprochée de la première dorsale, bien marquée, divisée en deux branches, dont l’externe se continue en formant un coude avec la subhumérale interne, qui est longue et bien marquée; subhumérale externe très rapprochée de la mar- ginale, cependant distincte. Propygidium court, pointillé. Pygidium peu bombé, assez long, densément pointillé. Mésosternum rebordé, large, avec quelques points épars très fins. Prosternum plan, élargi à la base, rétréci en devant; stries dans le même plan, rapprochées peu à peu et réunies en devant. Pattes rouge-brun ; jambes antérieures dilatées, garnies de huit ou neuf denticules ; postérieures avec deux rangs d’assez longues spinules peu serrées. Cetle petite espèce de Hongrie, qui m'a été communiquée par M. le doc- teur Kraatz comme étant le S. antiquulus Ilig., cadre bien avec la des- cription de cet auteur, si ce n’est la ponctuation du front qui est bien réellement rugueuse. Elle est peut-être identique à mon S. longistrius, quoique la subhumérale soit disjointe. Cependant l'individu que j'ai de M. de Laferté m'a été envoyé après coup et n’est pas le type de ma des- cription. Elle diffère du $S. granarius par son front plus ponctué que strigueux, ses jambes antérieures munies d’un plus grand nombre de denticules, sa strie suturale entière, ses dorsales plus longues et plus égales. 265 Supplément à la Monographie des Histérides, 498 VIe GROUPE. 49 (140 a). SAPRINUS PELLETI. PI. x111, fig. 49. Ovalis oblongus, convexiusculus, æneus nitidus, fronte carinata, obscure angulatim bisulcata, rugosa; pronoto marginato, rugoso, dorso postico lævi ; elytris dense rugosis, spalio brevi scutellari polito, striis 1-4 dorsa- libus distinctis sensim brevioribus, K cum suturali integra coëunte; sub- humerali externa nulla, interna disjuncla; pygidio dense punctato; pros- terno concavo, striis subparallelis haud connexis, sulco exlerno completo ; mesosterno marginalo parce punctato; tibiis anticis 6-dentalis, posticis biseriatim spinosis. — Long. 4 mill., larg. 2 3/4 mill. Ovale oblong, assez convexe et épais, d’un bronzé doré obscur. An- tennes brunes. Front transverse, peu convexe, entouré d’une forte carène et d’une strie postérieure, rugueux et ridé, avec deux chevrons peu nette- ment marqués, le vertex presque lisse. Épistome rétréci, concave, ponctué, brusquement séparé du front. Pronotum court, large, bisinué à la base, avec les trois angles obtus, presque droit d’abord sur les côtés, puis arrondi antérieurement, rétréci et échancré en devant avec les angles abaissés à peine marqués ; couvert de points serrés, rugueux, en stries obliques, un peu déprimé latéralement, avec un large espace dorsal triangulaire lisse et luisant, occupant à peine la moitié postérieure, accosté de chaque côté d’un étroit espace mal limité, échancré au-devant de l’écusson par une ponctuation plus étendue ; strie marginale forte entière. Écusson très petit triangulaire. Élytres deux fois aussi longues que le pronotum, de sa largeur à la base, saillantes à l’épaule, rétrécies et coupées droit au bout avec l'angle externe arrondi; couvertes d’une ponctuation serrée, rugueuse, assez forte, laissant à nu l'épaule, le bord apical et un petit espace plus long que large, occupant le tiers de la base du quatrième interstrie limité par larc de jonction des quatrième dorsale et suturale ; bord infléchi lisse, Juisant ; marginale interne formant un fort sillon crénelé, suivant le bord apical et allant rejoindre la suturale qui est entière ; subhumérale externe indistincte, interne sinueuse, forte, disjointe ; humérale oblique, géminée ; dorsales bien marquées, parallèles, raccourcies, première un peu avant les deux tiers, 2-4 successivement, plus courtes. Propygidium court, trans- verse, convexe, densément ponctué. Pygidium rabattu, en demi-cercle allongé, bombé, à sommet oblus et à ponctuation également serrée et forte. Prosternum concave longitudinalement, ur peu dilaté et sinué à la base, terminé en pointe obtuse en devant ; stries fortes bientôt parallèles, 194 S.-A. DE MARSEUL. 266 cessant brusquement un peu avant le bout et entourées par la strie ex- terne réunie en devant. Mésosternum subsinué, fortement rebordé avec de gros points écartés. Pattes brunes ; jambes antérieures en triangle, munies de six dents épineuses, 2-4 beaucoup plus fortes que les autres: posté- rieures garnies de deux rangs de longues épines mousses et ciliées. Cette espèce, découverte en août, dans des cadavres de lézards, à Bé- ziers, par notre collègue M. Pellet, qui m'en a donné un exemplaire, se distingue du $. 4-striatus par sa forme allongée, sa couleur bronze doré, ses stries dorsales plus distinctes, la première la plus courte, ses proster- nales plus distantes et parallèles, son mésosternum ponctué ; du S. apri- carius par les chevrons frontaux perdus dans la rugosité, et la ponctua- tion des élytres moins serrée et moins rugueuse, envahissant à peine les interstries et l’espace scutellaire mal défini; du S$. rugèfer par ces mêmes caractères, et en outre par sa couleur, ses jambes antérieures moins for- tement dentées et les stries prosternales parallèles et plus distantes. 00 (144 a). Saprinus Fireui. PL. XI, fig. 50. Breviter ovatus, convexus, æneus, subnitidus, antennis pedibusque brun- neis; fronte carinata, sulcis angulatis obsoletis ; pronoto marginato rugoso, dorso postico lævi; elytris dense rugosis ; speculo scutellari nitidissimo ovato; striis dorsalibus indistinctis, 1° valida subintegra, 2° brevi, 5° bre- viori, 4° arcuata basali, suturali nulla, subhumerali interna disjuncta ; pygidio æqualiter punctato; prosterno striis basi valde, parum antice divaricalis, medio junctis ; mesosterno marginato parce punctato; tibiis anticis 6-dentatis, posticis biseriatim spinosis. — Long 3 mill, larg. 2 1/3 mill. Court ovale, convexe, bronzé peu brillant. Antennes brunes. Front large, convexe, rugueux au milieu, entouré d’une étroite carène, arquée en devant, sinuée de chaque côté et formant un angle aigu ; chevrons ob- solèles, surtout le supérieur ; épistome rétréci, bien séparé du front. Pro- notum court, large, bombé, arqué à la base, à peine anguleux au-devant de l’écusson, rétréci et bisinueusement échancré en devant, avec les angles arrondis et larges; strie marginale entière, coudée derrière les yeux ; ponc- tuation forte rugueuse , descendant jusqu’au tiers, avec un large espace dorsal lisse, sinué au milieu du bord postérieur par une impression ru- gueuse. Écusson triangulaire très petit. Élytres une fois et demie plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, saillantes à l’épaule, rétrécies et coupées droil au bout avec les angles externes arrondis ; cou- vertes d’une ponctuation réticulée très dense, ne laissant libre que les 267 Supplément à la Monographie des Histérides. 495 bords latéral et postérieur et un espace ovalaire très luisant et très lisse au tiers antérieur du quatrième interstrie, limité en devant seulement par la quatrième strie dorsale, qui est très courte ; première strie dorsale si- nueuse entière bien marquée; deuxième courte oblique à peine distincte ; troisième invisible ; suturale nulle ; subhumérale interne longue disjointe de lhumérale, externe nulle; marginale interne forte crénelée. Propygi- dium court, transverse, densément et également ponctué; pygidium assez court, bombé, rabattu, ponctué de même un peu moins densément. Pros- ternum étroit au milieu, concave dans sa longueur, très élargi et subsinué à la base, stries d’abord très divergentes, puis adossées aux deux tiers, s’écartant un peu de nouveau et cessant bientôt; entourées de la strie externe qui se rejoint en devant en angle aigu ; intervalle externe ponctué. Mésosternum sinué et rebordé, avec des points faibles et espacés. Pattes brunes. Jambes antérieures en triangle munies de six dents épineuses, 1-3 très fortes ; postérieures garnies d’une double rangée d’épines. États-Unis, Salem. Getle espèce, découverte par notre savant et aimable collègue M. Asa Ficht, à qui je me suis fait un devoir de la dédier, se distingue de toutes celles qui ont avec elle quelque similitude de forme, par la disposition du miroir et l'absence de suturale; elle se place près du S. bigemmens. 01 (156 a). SAPRINUS RASILIS. PI, xII1, fig. 41. Ovalis, convexiusculus, æneus, nitidus, antennis pedibusquerufo-brunneis; fronterugosa bistrigata, carina striaque intlegris; pronoto late rugoso-punc- tato stria integra ; elytrès punctato-strigosis, extus et juxta scutellum politis; striis dorsalibus 1-2 versus, 3-4 ante medium abbreviatis, ° cum sulurali arcuatim juncta, marginali secus apicem suturali coëunte ; subhumerali externa haud distincta, interna disjuncta, humerali tenui ; pygidio con- veæo punctalissimo ; prosterno concavo, angusto, striis ante apicem coëun- libus, externis antice conjunctis ; mesosterno marginato, parce punctato ; libiis anticis 5-dentatis, poslicis longius spinosis — Long. 2 1/2 mill., larg. 2 mill. Ovale, assez convexe, bronzé luisant. Antennes rousses. Scape cilié, pre- mier article renflé. Front transverse peu convexe, irrégulièrement rugueux, avec deux chevrons peu nettement accusés ; bordé d’une forte strie, limitée par une carène droite en devant. Épistome déprimé, rétréci, rugueux, bien séparé du front. Labre très pelit, arrondi ; mandibules courbées en pointe. Pronotum beaucoup plus large que long, à peine bisinué et avancé sur l’écusson à la base, avec les angles saillants ; arqué sur les côtés, rétréci 1196 SA, DE MARSEUL. 268 et échancré en devant avec les angles arrondis et abaissés: couvert dans son pourtour, sur une grande étendue, d’assez gros points rugueux , avec une étroite bordure à la base; strie marginale entière. Parapleures visi- bles. Écusson très petit, triangulaire. Élytres une fois et demie plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies et coupées droit au bout avec les angles arrondis ; couvertes sur toute leur surface de gros points serrés, réticulés, avec le bord externe et un étroit espace de la base du quatrième interstrie lisses et imponctués; stries dor- sales grosses et bien marquées, 1-2 raccourcies au milieu, 3-4 un peu avant, quatrième réunie par un arc basal à la suturale, qui va rejoindre par le bord apical la marginale externe ; humérale fine oblique, subhumérale in- terne disjointe, externe confondue avec la marginale. Propygidium court, arqué, densément ponctué. Pygidium en calotte sphérique déclive, couvert de points serrés, égaux et médiocres. Prosternum concave dans le sens de la longueur, étroit, subarrondi et dilaté à la base; stries fines se réu- nissant un peu avant le bout en angle très aigu, entourées par les stries extérieures qui se rejoignent aussi angulairement. Mésosternum sinué en devant, rebordé et parsemé de points épars. Pattes brun roux; jambes an- térieures dilatées, munies de cinq dents dont les trois dernières fortes ; postérieures et surtout intermédiaires garnies de longues épines rousses serrées. Alger, Bône. se place après le $. mnetallicus, dont il est très distinct par la ponctua- tion des élytres surtout, 52 (158 a) SAPRINUS SINÆ. PI. x, fig. 52. Oblongo-ovatus, convexus, œneus nitens, antennis pedibusque brunneës ; fronte carinata, sulcis 2 angulatis ; pronoto marginato basi anguste, cir- cum parce inæqualiter punctalo ; elytris dimidio postico intus dense punc- Lalo ; striis validis 1-4 dorsalibus ultra medium abbreviatis subæquulibus, L° basi arcuatim cum suturali integra coëunte, subhumerali externa indis- tincla, interna disjuncta ; pygidio dense punctato ; prosterno striis approxi- malis parallelis mox abbreviatis ; mesosterno marginato, lævi ; tibiis anti- cis 6-dentatis, posticis biseriatim spinosis. — Long. 3 1/2 mill., larg. 2 1/2 mill. Ovale oblong, convexe, bronzé, luisant; antennes brunes, Front large, convexe, imponciué, ceint d’une forte carène étroite, droite en devant, à angles latéraux obtus ; deux chevrons bien accusés, antérieur formant un arc ouvert en devant, et postérieur, deux arcs ouverts par derrière el réunis 269 Supplément à la Monographie des Histérides. 497 au milieu ; épistome étroit, ridé, brusquement séparé du front. Pronotum court, large, à peine bisinué à la base, sans angle au-devant de l’écusson, un peu rétréci et fortement échancré en devant avec les angles arrondis abaissés; couvert d’une ponctuation assez forte, inégalement répartie, peu serrée, subrugueuse, assez étendue dans le pourtour antérieur, formant une étroite bordure à la base; strie marginale forte, entière, arrondie der- rière les yeux. Écusson très petit, triangulaire. Élytres une fois et demie plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies et coupées droit au bout, avec les angles externes arrondis, ponctuation forte et serrée, ne s'étendant pas au delà du milieu et en dehors de la deuxième dorsale ; stries fortes, crénelées, 1-4 dorsales paral- lèles raccourcies aux deux tiers, la première un peu plus longue, quoique l'on puisse les dire à peu près égales ; bord infléchi lisse; marginale externe forte, entière, se continuant par le bout avec la suturale, qui se réunit par un arc basal avec la quatrième dorsale; humérale oblique décomposée ; subhumérale interne disjointe, forte , atteignant presque obliquement la marge ; externe à peine séparée. Propygydium court, transverse, incliné, également et densément ponctué. Pygidium entièrement rabattu , bombé, semi-ovalaire, ponctué à peu près de même. Prosternum en carène étroite, concave dans sa longueur, fortement et peu densément ponctué sur ses flancs, un peu élargi à la base ; stries bientôt parallèles et très rapprochées, raecourcies aux deux tiers, encloses par les stries externes qui se réunis- sent en devant en angle aigu. Mésosternum sinué imponctué , bordé d’une forte strie crénelée non interrompue. Pattes brunes; jambes antérieures en triangle, munies de six dents épineuses, dont les deux dernières plus espacées et plus fortes; postérieures garnies de deux rangées d’épines. Chine, Shang-Haï. Cette espèce a de si grands rapports avec le $. apricarius , n’était sa patrie, je n’aurais pas osé l’en séparer. Cependant la ponctuation des ély- tres est moins forte, moins serrée et moins étendue ; les jambes sont plus courbées et moins fortement dentées. IVe GROUPE. GNATHONCUS J. Duval, Gen. des Col. d'Europe, 1857-1859, p. 112. 4 (118 «). SAPRINUS INCISISTERNUS. PJ]. xin1, groupe 1v, fig. 4. Ovalis, parum convexus, niger, nilidus, antennis pedibusque brunnets, undique punctatus ; frontis stria nulla ; pronoto ante scutellum foveato, stria 198 S.-A. DE MARSEUL. 270 marginali integra ; elylris margine inflexo 3-slriato, striis dorsalibus validis punclatis, 3-h versus medium, 2° ante, À multo ultra abbreviatis ; L° arcu basali plicis 3 interrupto cum sulurali postica abbreviala coëunte ; humerali primæ dorsali parallela; subhumerali externa brevi distincta, interna nulla; pygidio densius punctato; prosterno antice transversim inciso, striis profundis parallelis, haud junctis; tibiis anticis latis multi- denticulatis, posticis parce spinosis. — Long. 3 1/2 mill., larg. 2 1/2 mill, Saprinus incisus Er., Faun. Van-Diemen, 152 (1842). — Mars., Hister., HE, 48566, 741,12 44° Ovale, peu convexe, noir de poix luisant, couvert d’une ponctuation assez forte, généralement peu serrée, en dessus et en dessous. Antennes brunes. Front bombé, sans strie, non distinct de l’épistome ; ponctuation devenant plus forte et plus dense sur l’épistome. Pronotum beaucoup plus long que large, largement échancré en devant, avec les angles arron- dis peu saillants ; faiblement arqué sur les côtés, élargi et bismueusement échancré à la base, avec une fossette antéscutellaire ; entouré d’une strie fine non interrompue, entière, rapprochée du bord, un peu distante de- vant l’angle antérieur ; ponctuation assez espacée, bien marquée partout, plus grosse sur les côtés. Ecusson très petit. Élytres une fois et demie plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, un peu dilatées à l'épaule, à peine rétrécies par derrière, où elles sont coupées droit avec les angles externes arrondis et le sutural nul; ponctuation espacée, plus fine à la base, plus serrée postérieurement ; stries fortes, ponctuées ; in- terstries inégaux ; première dorsale atteignant les trois quarts, deuxième raccourcie un peu avant le milieu, troisième et quatrième égales, se rap- prochant au bout, terminées vers le milieu ; quatrième ne joignant pas la suturale ; entre elles il y a un petit arc qui semble un moyen d’union, et un triple pli; suturale fine n’atteignant pas le bout ; humérale courte, bien marquée, rapprochée de la première dorsale ; subhumérale interne nulle, externe courte, distincte; bord infléchi 3-strié. Propygidium court, densé- ment ponctué ; pygidium ponctué de mème, en triangle sphérique allongé. Prosternum large, muni en devant d’une espèce de mentonnière rabattue, formée par une profonde incision transverse; stries fortes, profondes, pa- rallèles, dans le plan du prosternum, terminées en devant dans une pro- fonde excavation, sans se rejoindre. Mésosternum faiblement sinué en devant, rebordé d’une fine strie non interrompue. On remarque une pro- fonde excavation, fortement ponctuée et tapissée de poils jaunes, qui s'étend sur les deux derniers segments du sternum, 4. Pattes brunes ; jambes antérieures dilatées au bout, multi-dentelées; intermédiaires et postérieures garnies d’un petit nombre d’épines. 271 Supplément à la Monographie des Histérides. 499 Cette espèce de Van-Diémen a les plus grands rapports de forme avec le S. rotundatus. Elle en diffère par sa strie suturale presque entière, par ses jambes antérieures garnies de nombreuses dentelures; mais surtout par la forme de son prosternum, transversalement incisé à la manière des Plegaderus, caractère générique plus que suffisant pour les amateurs des caractères & priori, surtout lorsqu'ils se rencontrent dans un organe de haute importance suivant leur système de prédilection ; encore offrirait-il le précieux avantage d’être observable sans effort. Aussi je ne doute pas qu’un nouveau partisan ne s’empresse d’en former, à côté du Gnathoncus, un genre Tomogentius, qui aura l'avantage, sur son voisin, de pouvoir être reconnu sans qu'il soit besoin de lui disséquer le crochet maxillaire. En outre, ce caractère est corroboré par une excavation large, bien accusée, garnie de courtes soies jaunes sur les mnéso- et métasternum, caractère qui, tout sexuel qu’il paraît être, n’en est pas moins remarquable. Pour moi, qui m'’attache dans mes groupements au faciès naturel,.et qui ne veux admettre que les genres homogènes, repoussant ces sépara- tions malencontreuses même appuyées sur des caractères prétendus de premier ordre, lesquelles mettent l’amateur dans la plus grande per- plexité, rompent les affinités naturelles et nous menacent de faire bientôt autant de genres que d’espèces, je me bornerai à faire de cet insecte une espèce de mon groupe IV°. Je soupçonne cependant que ce groupe devra former, tôt ou tard, un genre, qui portera sans doute le nom de Gnathon- cus (mâchoire à crochet). Sera-ce à bon droit? — Je n’ai pas eu la pensée de disséquer les mâchoires du Saprinus rotundatus, non plus que celles du Saprinus piceus ; et ni moi ni personne, je le pense, n’irons vérifier si ce caractère important et saisissable se retrouve dans les espèces déjà nombreuses de ce groupe et s’il leur appartient exclusivement. Quand je connnaîtrai mieux les espèces de Saprinus qui présentent un faciès ana- logue, je les étudierai comparativement, et peut-être découvrirai-je quelques caractères accessibles au commun des entomologistes, et suffi- sants pour en faire un genre. Jusque-là ce ne sera pour moi qu’un groupe. A coup sûr, malgré son crochet des mâchoires, il faut en séparer le S. piceus, qui n’a ni la forme, ni les mœurs de la deuxième espèce réunie dans le genre Gnathoncus. Je l'ai figuré et décrit sous le nom de Myrmetes (Méeuns fourmi, £rns ami). 2 (118 b). SAprINUS NANNETENSIS. Pl. XI, groupe 1v, fig. 2. Ovalis, convexiusculus, piceus nitidus ; fronte parce punctulata, vix la- teribus striala ; pronoto parce punctato, stria interrupta ; elytris plusquam 500 S.-A. DE MARSEUL, 272 dimidiato-punctatis, striis dorsalibus validis, L° versus apicem sinuata subintegra, 2-h in medio abbreviatis ; quintæ el suturalis appendice basali, subhumerali externa basali, interna late disjuncta, humerali obliqua; mar- gine inflexo trisulcato ; pygidio semi-elliptico declivi ; prosterno plano, punctato antice abrupte constricto, striis coëuntibus ; mesosterno bisinuato, marginuto, punctis validis sparsis; libiis anticis 5-denticulatis, posticis spinosulis. Ovale, convexe, noir de poix luisant. Antennes brunes. Tête bombée, peu densément pointillée ; front large, avec un court rudiment de strie marginale de chaque côté, près des yeux. Épistome court, rétréci peu à peu, sans séparation bien tranchée. Labre court, arrondi. Mandibules courbées en pointe au bout. Pronotum plus large que long, avancé en angle assez aigu sur l’écusson, avec les angles externes droits ; peu arqué sur les côtés, si ce n’est vers les angles antérieurs, qui sont obtus et abaissés ; rétréci et échancré en devant ; couvert de points espacés, plus forts et oblongs latéralement ; strie marginale entière, fine et interrompue en devant. Écusson ponctiforme. Élytres une fois et demie plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, un peu dilatées à l'épaule , ré- trécies et coupées droit au bout, avec l’angle externe arrondi; ponctuation assez égale et espacée, couvrant environ les deux tiers postérieurs et rem- placée en devant par de petits points à peine visibles ; stries dorsales fortes, ponctuées, parallèles ; première contournée vers le bout et presque entière ; 2-4 raccourcies au delà du milieu, à peu près d’égale longueur ; on voit à la base un petit rudiment de la cinquième et de la suturale, de sorte qu’on croit reconnaître trois petits crochets ; humérale oblique, pro- fonde ; subhumérale interne courte, très distante de l’humérale ; externe courte basale distincte ; bord infléchi sillonné de trois stries ponctuées, dont l’extérieure se continue le long du bord apical jusqu’à la suture. Propygidium courbé, court, couvert presque en entier par les élytres. Py- gidium très déclive, en demi-ellipse très allongée, bombé au bout, couvert de gros points égaux et assez serrés. Prosternum plan, pointillé, assez large et sinué à la base, rétréci en devant et subitement étranglé à la fossette antennaire, dilaté et arrondi au bout en forme de courte menton- nière ; stries fortes dans le plan du prosternum , d’abord parallèles et se réunissant en devant en angle très aigu. Mésosternum bisinué, bordé d’une strie entière et parsemé de gros points espacés. Pattes brunes ; jambes antérieures faiblement élargies, armées au bout Œune forte dent accostée de deux épines, et, à une certaine distance, de trois dents moins fortes ; postérieures, garnies d’épines peu serrées. Cette espèce ressemble beaucoup au S. r'otundatus pour la disposition 273 Supplément à la Monographie des Histérides. 504 des stries et même pour la ponctuation, qui est pourtant un peu plus forte, plus écartée et beaucoup plus fine à la base des élytres ; ce qui l'en dis- tingue, c’est sa taille toujours beaucoup plus grande, sa forme plus ova- laire et plus convexe. Il serait possible que ce ne fût qu’une grosse variété, quoique dans le grand nombre d'individus que j'ai vus du S. ro- tundatus la forme soit toujours la même, subparallèle et déprimée, tandis que tous les individus du S. Nannetensis sont identiques. Ils ont tous été trouvés dans les mêmes circonstances, à Nantes, sous des débris de pois- sons en putréfaction, vers la fin d'avril. 9 (119). SAPRINUS ROTUNDATUS Illig., Kæf. Prus., PI. 1, 61, 16 (1798) (Hister). — Mars., Mon. Hist. (1855), 503, pl. xvii, fig. 149. (419 «). SAPRINUS cOMMUNIS. PI. XII, groupe 1v, fig. 4. Ovalis, subconveæus, brunneus nitens ; antennis pedibusque rufis ; fronte puncliculata, stria tenui antice nulla; pronoto sal valide punctato, late- ribus densius, stria integra ; elytris postice dense rugoso-, anterius magis tenuiter et parum punclatis, striis dorsalibus validis 1° sub apicem, 2" et L° pone medium, abbreviatis, S paulo longiori, per paria postice approxi- matis ; 5° arcuata et suturali basalibus ; humerali et subhumerali interna vix disjunctis, externa distincta ; laterali apicem secus continuata ; pro- pygidio pygidioque dense punctulatis ; prosterno plano acuminato, striis validis angulatim junctis ; mesosterno marginato parceque punctato; tibiis anticis parce denticulatis. — Long. 2 2/3 mill., larg. 2 mil. Ovale, assez convexe, brun luisant. Antennes rousses. Front convexe, arrondi, densément et également pointillé, non séparé de l’épistome, en- touré par derrière d’une fine strie qui s’évanouit au niveau des yeux. Pro- notum beaucoup plus large que long, avancé en angle obtus au milieu de la base, arrondi sur les côtés, fortement rétréci et échancré en devant, avec les angles abaissés et arrondis, convexe, couvert d’une ponctuation assez serrée, rugueuse et plus forte latéralement ; strie marginale entière. Écusson en très petit triangle allongé. Élytres presque deux fois plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées en arc sur les côtés, rétrécies et coupées droit au bout avec les angles arrondis, relevées légèrement sur la suture à leur partie postérieure, couvertes d’une ponc- tuation forte assez écartée, mais serrée et rugueuse sur leur tiers postérieur ; stries fortes, densément ponctuées, 4-4 dorsales parallèles, cependant rap- prochées par paires par derrière, première atteignant presque le bout, L® Série, TOME II, 32 502 S.-A. DE MARSEUL. 27h mais d’une manière confuse ; deuxième et quatrième raccourcies plus tôt et égales à peu près entre elles, troisième un tant soit peu plus longue, cinquième réduite à un tout petit arc basal; suturale courte basale ; hu- mérale bien marquée, parallèle à la première dorsale ; subhumérale interne disjointe, longue ; externe courte, à peine séparée du sillon latéral qui se continue le long du bord apical jusqu’à la suture ; bord infléchi bisillonné, ponctué dans l'intervalle des sillons. Propygidium incliné, court, trans- verse, densément et également pointillé. Pygidium ponctué de même, en- tièrement rabattu, légèrement convexe. Prosternum plan, accuminé en devant, étranglé au niveau des fossettes antennaires, avec quelques points ; stries fortes se joignant en angle fort aigu. Mésosternum entièrement rebordé, parsemé de points assez forts, distinctement séparé du métaster- num qui est ponctué comme lui. Pattes rousses ; jambes antérieures dila- lées, garnies de cinq à six denticules séparés en deux groupes ; inter- médiaires aussi larges, et postérieures plus étroites, avec quelques cils courts. Gette espèce, que je tiens de M. Asa Fitch, a beaucoup de rapports avec le S. rotundatus; elle s’en distingue par sa ponctuation beaucoup plus forte et plus serrée, et par la disposition des stries des élytres. Elle a été trouvée près d’Albany, aux États-Unis. 5 (419). SapriNuS RHODIORUM. PI. xXHIr, groupe 1v, fig. 5. Breviter ovalis, convexiusculus, rufo-brunneus nilens, antennis pedibusque rufis ; supra dense, dorso minus valide, fronte tenuissime punctatus ; stria frontali nulla, pronoti marginali Lenui, elytrorum dorsalibus postice 4° versus apicem, 2 el 4° pone medium abbreviatis, 3° paulo longiori, b° et suturali arcu basali junctis, humerali obliqua, subhumerali interna longa vix disjuncla, externa brevi distincta, margine inflexo bisulcato punctato; prosterno plano striis antice angulatim junctis ; tibiis dilatatis, anticis 5 vel 6-denticulatis, posticis parce ciliatis. — Long. 2 mill., larg. 4 4/2 mill. Ovale, arrondi, assez convexe, brun-roux, luisant, ponctué sur toute sa surface. Antennes roux pâle. Front bombé, arrondi, couvert d’une ponc- tuation très fine et également serrée; strie fine, obsolète en devant, complète derrière les yeux ; épistome non séparé. Pronotum beau- coup plus large que long, bombé, avancé en angle obtus sur l’écusson, arrondi sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles abaissés à peine marqués ; couvert d’une ponctuation assez forte et assez { 275 Supplément à la Monographie des Histérides. 508 serrée, presque rugueuse latéralement ; strie marginale fine et non in- terrompue. Écusson punctiforme. Élytres une fois et demie plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, curvilinéaires et dilatées sur les côtés, rétrécies et coupées droit au bout, bombées, un peu élevées à la suture, couvertes d’une ponctuation assez forte, un peu plus serrée et plus visible dans leur pourtour extérieur; bord infléchi bisillonné, avec une ligne irrégulière de points dans l'intervalle des sillons, l’externe se continuant jusqu’à la suture le long du bord apical ; stries dorsales bien marquées, densément ponctuées, s'étendant, la première presque jusqu’au bout, deuxième et quatrième aux deux tiers, troisième un peu plus, cin- quième réduite à un petit arc basal ainsi que la suturale ; premier inter- strie beaucoup plus étroit que le deuxième et le troisième; humérale oblique, presque parallèle à la première dorsale ; subhumérale interne longue, à peine disjointe ; externe courte, distincte du sillon latéral. Pro- pygidium court transverse incliné ; pygidium en large triangle, peu con- vexe, entièrement rabattu; l'un et l’autre couverts d’un pointillé très serré et égal. Prosternum plan, peu ponctué, terminé en pointe, étranglé entre les fossettes antennaires; stries fortes, se réunissant en angle aigu. Mésosternum entièrement rebordé, parsemé de points écartés. Pattes rousses ; jambes dilatées : antérieures garnies de cinq ou six denticules séparés en deux groupes ; intermédiaires et postérieures avec un rang de cils, Ile de Rhodes. (Collect. Boheman.) Cette petite espèce se rattache évidemment à ce groupe, dont elle est le plus petit représentant. Elle se distingue surtout par ses jambes anté- rieures plus dilatées et plus finement denticulées, par sa forme beaucoup plus courte et plus bombée. Species auctorum invisæ : 4, SAPRINUS LATUBRIS J, Le Conte, Phil., 4859, p. 315. Ovalis, niger nitidus, fronte puncticulata ; pronoto lateribus el basi punc- tatis; elytris postice diagonaliter extlrorsum punctatis, lateribus ëmpunc- Lalis ; strits omnibus dorsalibus postice pone medium abbreviatis, 1-2 lon- gioribus inæqualibus, 3-4 brevioribus æqualibus, K° cum suturalé integre connexa, subhumerali minima ; tibiis anticis crenalis. — Long, 2,4 mill, États-Unis de l'Ouest. 504 _ S.-A. DE MARSEUL. 276 Ovale, noir, luisant, front pointillé. Pronotum ponctué sur les côtés et la base, strie marginale entière, élytres diagonalement et postérieurement ponctuées en dehors, les côtés lisses, toutes les stries dorsales raccourcies derrière le milieu, 4-2 plus longues, inégales, à-4 plus courtes et égales, quatrième unie à la suturale, qui est entière; subhumérale réduite à un simple point. Épipleures lisses. Pygidium ponctué. Jambes antérieures crénelées. 9, SAPRINUS STERQUILINUS J. Le Conte, Philad., 1859, p. 315. Rotundatus, niger nitidus, capite punctato, vertice impresso, stria fron- lali nulla, pronoto lateribus punctatis, disco punctulato ; elytris postice punctatis, striis dorsalibus postice abbreviatis per paria subæqualibus, L° versus suturam arcuala, suturali anlice ante medium, postice vero paulo abbreviata, sublrumerali utrinque abbreviata, tibiis anticis spinoso-denticu- latis. — Long. 3 mill. Cuba. Arrondi, noir luisant. Tête pointillée, vertex creusé d’une petite fossette, strie nulle. Pronotum pointillé sur les côtés et ponctué à la base. Élytres ponctuées diagonalement en dehors et par derrière, excepté sur les côtés; stries dorsales raccourcies par derrière, égales par paires, les externes les plus longues, la plus extérieure profondément et largement marquée, qua- trième arquée en devant, mais non jointe à la suturale qui est raccourcie antérieurement avant le milieu et comme à une petite distance du bout ; subhumérale très raccourcie à la fois devant et derrière. Épipleures et mésosternum ponctués. Jambes antérieures garnies de dentelures épi- neuses. 3 SAPRINUS DISCORS J. Le Conte, Phil., 1859, p. 315. Ovalis, convexus, niger nitidissinius, fronte puncticulata stria nulla; pro- noto lateribus el basi punctalis, hoc angustle, illis lalius, elytris postice punclatlis, striis omnibus dorsalibus postice abbreviatis, 1° pone medium, cæleris medio abbreviatis æqualibus, stria suturali postice abbreviata , subhumerali utrinque abbreviala:; tibiis anticis pluri-dentatis. — Long. 3, mill. Mexico. Ovale, convexe, noir, très luisant. Tête ponctuée, strie nulle, Pronotum 277 Supplément à la Monographie des Histérides. 905 pointillé, ponclué largement sur les côtés el étroitement à la base ; strie marginale entière. Élytres ponctuées diagonalement en dehors et en bas, excepté sur les côtés, stries dorsales profondément ponctuées, première raccourcie derrière le milieu, 2-4 au milieu et égales, quatrième jointe à la suturale qui est raccourcie par derrière, subhumérale raccourcie des deux côtés. Prosternum finement ponctué; mésosternum grossièrement ponctué en haut, pointillé en bas. Épipleures imponctuées. H. SAPRINUS SCRUPULARIS J, Le Conte, Phil., 1859, p. 345. Niger, nitidus, fronte puncticulata, stria nulla ; pronoto puncticulato, lateribus late punctatis ; elytris punctatis, striis dorsalibus subæqualibus postice abbreviatis, K° cum sulurali antice connexa, 3° paulo longiore, subhumerali antice medio abbreviala ; pygidio dense punctulato ; epi- pleuris mesosternoque grosse punctatis ; libiis anticis 6-dentatis, — Long, 2 mill. Géorgie, États-Unis. Noir ou de poix, luisant ; front convexe, pointillé, strie nulle. Pronotum pointillé, côtés largement ponctués, strie marginale entière. Élytres en- tièrement ponctuées, excepté sur les côtés ; strie subhumérale antérieure- met raccourcie au milieu ; dorsales généralement égales, troisième quel- quefois un peu plus longue que les autres, toutes celles-ci raccourcies derrière le milieu, quatrième unie en devant avec la suturale, qui est entière. Épipleures et mésosternum grossièrement ponctués. Pygidium densément pointillé. Pattes brun foncé. Jambes antérieures 6G-dentées. La plus petite espèce du genre. 5. SAPRINUS OLIDUS J. Le Conte, Phil., 1859, p. 516. Niger, nitidus, fronte puncticulala; pronolo laleribus el basi dense puncticulato, stria marginali integra; elylris poslice dimidio el lateribus dense aciculalo-punctatis, area scutellari magna nilidissima; strit sub- huunerali antice abbreviata, striis dorsalibus subæquatibus, K° cum sutu- ralé antice connexa, Sulurali integra. — Long. 2,3 mill. Texas, États-Unis. Arrondi, noir, luisant ; front pointillé sur les côtés el à la base, strie marginale entière. Élytres densément ponctuées aciculairement sur leur 506 S.-A, DE MARSEUL. 278 moitié postérieure el sur les côtés ; espace subscutellaire grand , très lui- sant ; strie subhumérale raccourcie par devant; stries dorsales égales, rac- courcies derrière le milieu, quatrième réunie à la suturale, qui est en- üière. Pygidium densément ponctué. Épipleures et mésosternum grossière- ment ponctués. Pattes brun foncé ; jambes antérieures multidentées. 6. SAPRINUS FULGIDUS J. Le Conte, Phil., 1859, p. 316. Rotundus, piceus, nitidus ; fronte simplici punclulata; pronolo toto punctalo ; elytris punctatis, area subscutellari nitidissima ; striis dorsali- bus postice abbreviatis, ® longiore, 8° et K° æqualibus, K° cum suturali connexa ; sulurali integra, subhumeruli antice, ante medium abbreviala. — Long. 2,3 mill. Cuba. Arrondi, noir de poix, luisant, submétallique ; front simple pointillé. Pronotum entièrement ponctué, strie marginale entière, Élytres ponctuées avec un espace subscutellaire lisse très luisant, partie supérieure des côtés imponctuée ; stries dorsales raccourcies par derrière , deuxième la plus longue, 3-4 égales, dernière unie à la suturale, qui est entière ; sub- humérale raccourcie antérieurement avant le milieu. Pygidium et mésos- ternum ponctués. Pattes brunes ; jambes antérieures multidentées. 7. SAPRINUS ANDALUSIUS. Oblongus, æneo-niger, nitidissimus ; fronte marginata, lœvi ; elytris poslerius, sublililer vage punctatis, stria sulurali antice, obliquis pone medium abbreviatis, ® reliquis longiore, marginalibus nullis ; tibiis an- licis extus sexdentatis. — Long. 1 1/2-2 2/3 mill. Saprinus elongatulus Rosenh., And., 92 (1856). Il appartient aux petites espèces, telles que S. granarius, antiquulus, spretulus el metallescens. Très distinct des dernières par sa forme allon- gée, et, abstraction faite de sa couleur métallique noire, surtout par son pronotum latéralement non élargi, par la ponctuation éparse de la moitié postérieure des élytres, la strie suturale interrompue par devant, et la prompte cessation des stries dorsales. — 11 diffère des espèces de Saprinus récemment décrites, des tridens, pastoralis et puncticollis par le front rebordé, du sabulosus par la forme allongée et les jambes 6-dentées, 279 Supplément à la Monographie des Histérides. 507 enfin du ciliaris par la couleur et par le corps non cilié. — Toute la sur- face est très luisante, convexe; antennes brun de poix, massue un peu plus claire. Front très finement et vaguement ponctué, rebordé en devant. Pronotum rétréci pardevant, arrondi aux angles antérieurs, presque droit sur les côtés, où il est densément mais pas fortement ponctué, ainsi qu'aux bords, avec de plus gros points au bord postérieur comme d’or- dinaire, plus fins vers le milieu, presque poli sur une plus grande étendue au milieu même, et couvert de petits points à peine visibles. Élytres den- sément ponctuées au bord postérieur même, de là presque jusqu’au mi- lieu avec quelques points fins, qui s’oblitèrent presque entièrement en devant, presque poli en devant et sur les côtés; strie sutarale complète postérieurement, interrompue en devant; deuxième strie oblique plus longue que les autres, qui sont raccourcies derrière le milieu; les stries marginales manquent toutes deux; la strie latérale supérieure est en- tière; l’inférieure fine, raccourcie par devant. Propygidium et pygidium très luisants, peu densément ponctués. Guisses brun de poix. Jambes et tarses plus clairs ; jambes antérieures 6-dentées, les dents supérieures très petites. Dans les excréments humains desséchés, à Cadix, à Malaga et à Barce lone ; très rare. 8 (10 a). HISTER (SAPRINUS) FASCIOLATUS Gebl., 1844, p. 4, 8. Lale ovatus, ater, pronoti laleribus, elytrisque basi el ultra medium punctulatis, stria suturali abbreviata, & dorsalibus obliquis, ad medium usque productis, æqualibus, fasciola suturam non atlingente, medio utrin- que unidentata, lutea. — Long. 2 4/3 lin, Lat, 4 1/2 lin. Steppes de la Songarie : un seul individu. Très voisin des S. externus el biguttatus Fisch., il en diffère par son corps plus étroit, par sa bande dentée interrompue, remplacant la tache des élytres ; du $. énterruplus Payk. par sa taille, la forme de la bande et la troisième strie des élytres plus longue. Peut-être est-ce le I. énter- ruptus de l’Ent. russe, IL, p. 204, pl. 95, fig. 7? 9 (40). Saprinus URALENSIS Mots., in Bull, Mosc., 4849, p. 98, 9. De la grandeur des petits exemplaires du S. nétidulus, reconnaissable par la ponctuation serrée et bien marquée sur tous les interstries, pas 508 S.-A, DE MARSEUL. 280 opaque, ni aussi forte que chez le S. rugifer. Jambes antérieures denti- culées, comme dans le S. nitidulus; pattes et antennes d’un roux assez clair, premier article des dernières noir ; deuxième strie des élytres peu raccourcie ; couleur du dessus noire, avec un reflet un peu cuivreux el les côtés latéraux quelquefois roussâtres, Oural. 10 (40 a). SAPRINUS TURCOMANIGUS Ménétr., Mots., Mosc. Bull., 1849, p.. 96,2. De la taille du S. niger avec un reflet métallique sur le dessus du corps el les intervalles des stries sans ponctuation el sans siries transversales ; jambes antérieures avec 6 dents seulement. Turcomanie. A1. HISTER (SAPRINUS) INCRASSATUS Fald., Transe., I, 227, 211 (1856). De Mots., Mosc., Bull. (1849), 97, 7. Ovatus, gibbus, totus niger, nitidus; elytris brevibus, subquadratis, con- vexis, extus striis obliquis dimidiatis 5 crenulatis, lateribus crebre punc- lulatis. — L. 3 1/2 lin., lat. 2 lin. Statura S. énterrupti Payk. Tête arrondie, plane en dessus, obsolètement pointillée, entourée d’une strie marginale ; épistome étroit, avancé. Antennes noires, dernier article roux. Pronotum transverse, presque deux fois plus large que long, très rétréci antèrieurement, légèrement bisinué à la base, angles acuminés ; largement mais non profondément échancré en devant; angles obtus ; côtés très étroitement rebordés ; convexe, disque très lisse, luisant ; strigueuse- ment ponctué , étroitement au bord antérieur et à la base, largement sur les côtés. Écusson petit, triangulaire, lisse, Élytres carrées, toutes noires, un peu plus larges que le pronotum, faiblement bordées de rouge au bout; disque lisse jusqu'à la troisième strie, densément ponctué sur tous les côtés; en outre cinq stries raccourcies crénelées, fines, deuxième et qua- trième un peu plus courtes, suturale raccourcie en devant. Dessous du corps densément et strigueusement ponctué, saillant. Pattes noires de poix, obsolètement ponctuées ; jambes antérieures très dilatées, avec sept petites dents obtuses. # 281 Supplément à la Monographie des Histérides. 909 12 (78 a). SAprINUS SOLSKYI Reiche, Soc. Ent., 1861, p. 371, 18. Ovato-subquadratus, valde convexus, nigro-æneus, pernitidus ; anlennis pedibusque fusco-piceis. Caput crebre rugoso-punctulatum, stria antice ên- lerrupta, sat convexum ; antennarum clava rufescente. Pronotum trans- versum. longitudine duplo latius, antice attenuatum et profunde emar gi- natum, basi biarcuatum medio parum angulatum ; angulis anticis rotun- datis, posticis acutiusculis ; lateribus oblique rotundatis ; disco crebre punclato, punctis medio subobsoletis, remotis, a latere rugato-confusis, basi majoribus, stria marginali integra. Elytra basi pronoti latitu- dine et proxime latiora, inde ad apicem graduatim altenuata, apice trun- cata, crebre punctata; spatio subscutellari lævi magno; stria suturali integra, dorsalibus h postice dimidiato-abbreviatis, subhumerali interna disjuncta, externa subobsoleta, marginali integra, K dorsalè el sutu- rali antice arcuatim conjunctis. Pygidium inflexum, crebre ocellalim punctatum. Mesosternum marginatum ocellatim punctatum. Prosternum carinatum ; striis basi valde, apice parum divergentibus. Tibiæ anticæ h vel 5-dentatæ. — Long. 6 mill. Lat, 4 4/2 mil. Algérie, en juin. 13 (133 a). SAPRINUS CRIBELLATICOLLIS J. Duval, Genera, Catal., p. 99. Ovalaire, médiocrement convexe, d’un noir verdâtre métallique, très légèrement brunâtre sur le pronotum, luisant. Antennes d’un brun ferru- gineux. Front avec de fines rides ou rugosités transverses plus marquées au milieu, offrant en avant une carène bien distincte, presque droite, qui le sépare de l’épistome. Pronotum entièrement ponctué, sans espace lisse distinct, plus fortement et subrugueusement de chaque côté, à strie mar- ginale entière. Élytres couvertes dans leur moitié postérieure environ, jusqu’à la deuxième strie dorsale, d’une ponctuation assez serrée ; à stries dorsales, une à quatre ponctuées, bien distinctes; la première sinuée au bout, à peine raccourcie; les autres graduellement plus courtes; la qua- trième dépassant à peine le milieu, jointe par un arc basilaire à la suturale entière ; strie humérale fine, oblique ; subhumérale interne assez longue, un peu disjointe: externe nulle, marginale entière. Prosternum un peu resserré au milieu, plus large à la base, à stries bien distinctes, rappro- chées dans leur milieu, s’écartant ensuite un peu en avant et plus en arrière, Mésosternum rebordé, sauf à la base, avec quelques points épars, distincts. Pygidium également et assez fortement ponctué, Pattes d’un roux ferrugi- 510 S.-A, DE MARSEUL, 282 neux ; jambes antérieures offrant en dehors 6-7 pelits denticules, — Long. 2 1/3 mill. France méridionale. Entre les S. rufipes el antiquulus. 14 (48 a). SAPRINUS FULMINANS Kol{ze in Preller, Catal. Die Kæfer, von Hambourg, 1862, p. 58. Trouvé une fois sur les bords de l’Elbe. Semblable au $. æneus pour la taille et le faciès ; cependant la première strie ou la sutwrale est très superficielle : la première strie arquée (4° dorsale) est indiquée vers l’écusson seulement par quelques points. Par là la grande tache métallique luisante, qui, chez l’æneus, est divisée en deux moitiés par la première (4°) strie dorsale, paraît n’en former qu’une seule. Le reste de la ponctuation est aussi beaucoup plus fin que dans l'æneus; le bord postérieur des élytres est aussi plus largement lisse, lui- sant, métallique. 45. HISTER (SAPRINUS) 4-LINEATUS Walt}, Andal, in Silb., IV, 150, Globosus, niger, elytrorum dimidio anleriore striis k-abbrevialis, pos- leriore creberrime punctalo, ad suturam unistriato. — Long. 1 1/2 à 4 3Jh lin. XL Genre PACHYLOPUS Er. Jahr., 196, xvi1 (1854). — Mars., Mon., 1856, page 97, pl. xx1, genre XXXIV. A, PACHYLOPUS DISPAR. Piceo-castaneus, nitidus, ovalis, conveæus ; antennis, pedibus elytrisque rufis, plaga scutellari nigra; fronte stria valida integra, antice subrecta, carinata, postice semi-circulari, arcu profundo antice exarala ; pronoto stria marginali integra ; elytris stria humerali brevi obliqua, suturali completa, cæteris nullès, angulo apicali valde producto, dehiscente ; pygidio plano tecto ; segmento ventrali À° apice prominente; prosterno anguste ca- rinalo haud strialo, antice acuto; mesosterno marginalo ; tibiis anticis bidentatis, poslicis latis dense spinosis. — Long. 6 mill., larg. 8 4/2 mill. Pachylopus dispar Er., Jahrb., 497, 4, 1834, Var. — Mars., Histér., 1855, 100, 1, pl xx1, g"° XXXIV, fig. 1, 283 Supplément à la Monograpytie des Histérides. 511 Allongé, très convexe, noir brun luisant, imponctué. Antennes ferrugi- neuses. Tête grosse: front large, bombé, entouré d’une strie entière, forte, presque droite en devant, semi-circulaire par derrière, avec un large et profond chevron. Epistome bien séparé du front par une forte carène, bordé d’un bourrelet en devant. Labre court tridenté. Pronotum court, largement bisinué à la base, d’abord à peine arqué, puis fortement arrondi sur les côtés, échancré en devant avec les angles obtus à peine marqués ; strie marginale très rapprochée du bord, non interrompue, et suivant un peu la base. Écusson triangulaire très petit. Élytres de la lar- geur du pronotum à la base, deux fois plus longues que lui, dilatées à l'épaule, rétrécies postérieurement, arrondies à l'angle externe, sinuées et prolongées en une longue pointe à l’angle sutural, un peu dehiscentes et couvrant le pygidium ; rouge marron avec une tache angulaire noire au- tour de l’écusson; strie suturale forte entière, humérale fine oblique, courte ; bord inflechi rugueux ; strie marginale large et profonde; les autres stries nulles. Pygidium pointillé, plan, vertical, en demi-cercle. Pre- mier segment de l’abdomen prolongé en une large lame tronquée au bout et dirigée vers la queue des élytres. Prosternum concave, en carène tran- chante, sans strie, en pointe aiguë au bout; mésosternum étroit, long, sinué en devant et rebordé d’une strie marginale entière. Pattes brun-mar- ron; cuisses courtes en massue, avec une coulisse bordée de longs cils jaunes en dedans ; jambes antérieures armées de deux fortes dents ob- tuses ; postérieures dilatées, garnies en dehors d’une brosse de courtes épines serrées. Tarses antérieurs tenus; postérieurs noueux, à articles renflés, diminuant de grosseur, garnis de longues épines. Cap de Bonne-Espérance. (Type d'Erich. Musée de Berlin.) XLI (XXXI a). Genre MYRMETES. (Mipues, fourmi; é7ns, ami.) Hister Payk., Mon., 81, 65, pl. 7, fig. 7. — Gyll., Steph. Saprinus Er., Fn. Brand., 1, 676,9. — Redt., Fn. Aust., 237. — Bach., Kæf. Pruss., 1, 307, 2. — 4° groupe, Mars., Mon. Hist., 504, 120 (1855). Gnathoncus J. Duv., Gen., p. 412 (Pars). Corpus parvum, orbiculare, convexum, rufum, politum. Caput relractum, convexum, supra oculos obtuse elevatum, stria fron- Lalë nulla: clypeo angustato, a fronte haud distincto; labro brevi; mandi- 512 S.-A, DE MARSEUL. 284 bulis brevibus relractis arcuatis. Antennæ sub frontis margine insertæ, lenues, Scapo contorto apice inflato; funiculo 7 articulis compressis, L° majore; clava abrupta h-articulata ovali. Proslernum planum, angustum, basi latius, subsinuatum, acuminatum triangulare, striis 2 validis sensim coëuntibus ; lobo brevi lato, utrinque éncisione profunda marginis pectoris distincta, prosterno excelsiort; foveola antennali profonda oblonga ante coxas, inter plicam lateralem prosterni el lobum posita. Mesosternum breve transversum, sinuatum, tenue margi- natum. Pronotum latum breve, basi media angulatum , lateribus rotundatum, antice mullo angustius et emarginatum, angulis obtusis. Scutellum mini- mum; parapleuræ indistinctæ. Elytra convexa lata, apice truncata, mar- gène inflexo bistriato, striis tenuissimis dorsalibus obliquis postice abbre- vialis, subhumerali utraque completa. Abdomen 1° segmento longo, bistriato ; 2-5 brevissimis ; propygidio brevi Hransverso declivi ; pygidio semi-circulari plano, valde inflexo oblongo. Pedes tenues, elongati; femoribus subcylindricis ; tibiis filiformibus, exlus vix parce ciliatis; tarsis haud receptis, filiformibus, 2-k articulis æqualibus, 5° longiore biunqulato. Corps orbiculaire, bombé, lisse, luisant, imponctué, marron roux. Tête petite, rétractile; front arrondi, un peu court, bombé, un peu élevé obtusément au-dessus des yeux, sans strie qui le sépare de lépis- tome, qui est rétréci et tronqué au bout. Labre très court. Mandibules courbées en pointe, croisées étroitement la gauche sur la droite. Yeux petits, déprimés. Antennes grêles insérées sous un rebord peu saillant du front entre les yeux et la base des mandibules; scape coudé, renflé au bout ; funicule de sept articles : premier court, gros, appliqué étroitement au bout du scape; 2-7 courts, serrés, à peu près égaux en longueur comme en largeur; massue de quatre articles peu distincts, ciliée, abrupte, ovale. Prosternum (fig. 4 «) étroit, plan, relevé au bout, de façon qu’en dessous on w’aperçoit pas la mentonnière, qui en est séparée par un étranglement presque complet, et dont le bord, plus élevé que la pointe du prosternum, le dépasse à peine; un peu élargi et subsinué à la base, bordé de deux stries fortes, entières, qui se rapprochent insensiblement et vont se rejoindre à la pointe même du prosternum et forment un long triangle à sommet très aigu. Mentonnière courte, à bord mince, parfaitement limitée par une pro- fonde coulisse du bord pectoral, oblique de dehors en dedans, par où lan- tenne va se loger dans la fossette, laquelle est profonde, allongée, creusée en devant des hanches antérieures, entre le bord de la mentonnière et le pli 285 Supplément à la Monographie des Histérides. - 513 latéral externe du prosternum ; les deux fossettes ne sont séparées que par une lame très mince. Mésosternum court, transverse, beaucoup plus large que long, faiblement bisinué en devant, finement rebordé dans son pour- tour, limité par une strie droite du métasternum. Pronotum convexe, abaissé en devant, arqué à la base, avec les angles droits; arrondi sur les côtés, très rétréci et circulairement échancré en devant, avec les angles courts obtus; une seule strie fine marginale. Écusson en triangle très petit. Parapleures invisibles. Élytres près de deux fois plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dila- tées à l’épaule, bombées, à suture plane, très rétrécies et coupées droit au bout avec les angles externes arrondis; bord infléchi sans fossette, bistrié ; stries très fines, deux subhumérales rapprochées sur le bord la- téral, humérale courte oblique, quatre dorsales arquées raccourcies par derrière. Abdomen de cinq segments, premier long, avec une strie entre les hanches de chaque côté ; 2-5 très courts égaux emboîtés les uns dans les autres. Propygidium court, transverse, un peu déclive. Pygidium demi-ovalaire, peu convexe, très incliné. Pattes grèles, allongées ; cuisses cylindriques peu renflées , postérieures rebordées en dedans, antérieures creusées d’une coulisse. Jambes étroites, à peine élargies et obtuses au bout, garnies, en dehors, de quelques spi- nules seulement sans fossette tarsale. ‘rarses libres, grêles, filiformes, de cinq articles, 4-4 égaux serrés, cinquième plus long, pourvu de deux petits crochets. Depuis le grand travail d’Erichson sur les Histérides en 1834, l’Hister piceus, décrit pour la première fois par Paykull dans les Acta Holmica, en 1809, a été placé dans le genre Saprénus par tous les auteurs qui en ont parlé. Dans ma Monographie des Histérides, je me suis conformé à l’opinion gé- nérale, malgré ma répugnance à conserver dans cette coupe, un insecte de forme et de mœurs si disparates. Je sentais d’ailleurs la nécessité de remanier ce genre si nombreux en espèces et présentant, sous un faciès général commun, divers types très tranchés; mais mes tentatives pour arriver à ce but ont toujours échoué jusqu'ici. J’y avais alors conservé le S. piceus provisoirement, mais toutefois en le plaçant à côté du $. ro- tundatus, dans un groupe à part (4° groupe, p. 503), dont Erichson m'avait donné le premier l’idée et dont j’ai signalé quelques caractères. Tout récemment, l’auteur du Genera des Coléoptères d'Europe, s’empa- rant de cette idée et s'appuyant sur les caractères allégués par moi, a formé un nouveau genre de ce groupe sous le nom de Gnathoncus (Mä- chotre à crochet). Or, il arrive que les trois caractères en question, bons 514 S.-A. DE MARSEUL 286 pour une section, ne sont pas tellement absolus qu'ils ne se retrouvent dans d’autres espèces. Heureusement pour lui M. Jacq. Duval, en voulant soumettre au creuset mes dessins des languettes et des mnâchoires des Histérides et en disséquant celles des Sapr. rotundatus el piceus, a dé- couvert que ces deux espèces avaient à la mâchoire un crochet, qu'il n’a pas retrouvé dans les autres (Je ne sais s’il a poussé loin ses recherches et n’ai nulle envie de les poursuivre dans les deux cent trente espèces de Saprinus !), et armé de ce caractère triomphant, il n’a pas balancé à pro- duire son nouveau genre. Je n'avais pas vu cet important crochet, quel crime! J'avoue ma faute; je n’ai pas eu la pensée de le chercher, et je ne me déciderai jamais, me füt-il permis de le faire, à disséquer la bouche de tous mes Histérides, pas même celle de tous les Saprinus pour vérifier la valeur de cette assertion. Je me suis borné à le faire pour le S. nitidulus, dont j'ai dessiné la bouche, sacrifiant à la mode du jour. Plus je vais, plus je m’af- franchis de cette servitude, et si mon exemple trouve des imitateurs, les amateurs ne seront pas fâchés de reconnaître leurs espèces, sans avoir à scruter consciencieusement la languette et les paraglosses des Acritus ou des Ptiliens. Dans la question actuelle, tout en admettant la stabilité et la haute importance de ce crochet maxillaire, reste à savoir si les espèces déjà nombreuses dont le faciès est presque identique à celui du $. rotun- datus le possèdent à l’exclusion des espèces.qui ne peuvent être que de véritables Saprinus. M. Duval fera bien de nous l’apprendre ; la science lui sera redevable d’un nouveau service (1). La création du genre Gnathoncus n’a pas.été pour moi une solution de la difficulté. Je suppose que tôt ou tard le type rotundatüs" formera un genre séparé avec les espèces de même faciès groupées autour de lui. Le Saprinus piceus, qui lui a été adjoint, est tout aussi éloigné de lui que des autres espèces du genre. Il n’en a ni la forme ni les allures ni les mœurs. Comme lui et plus que lui, il manque de strie suturale aux élytres, de strie frontale; il a le bord pectoral antérieur entaillé obliquement de dehors en dedans pour le passage dé l’antenne, et la fossette, allongée, creusée au-devant des hanches antérieures, adossée au prosternum entre le pli latéral et le bord de la mentonnière; de plus, le prosternum est plan, en triangle aigu, avec les stries se rapprochant insensiblement et unies an- (1) Ces lignes sont écrites depuis deux ans. Malgré leur apparente inopportunité, due au retard de la publication de cette partie de mon travail, dont la présentation date de 1859, je w’ai pas cru devoir les supprimer. C’est la seule réponse que je me sois décidé à faire aux attaques passionnées et étranges, répétées sur tous les Lons, dont j'avais été l’objet, ainsi que mes savants amis et collègues MM. Reiche et Fairmaire, 287 Supplément à la Monographie des Histérides. 515 gulairement. Dans le S. rotundatus, le prosternum est large, formant une sorte de fer de lance, l'intervalle entre les fossettes antennaires est moins étroit, le bord antérieur de la mentonnière est sur le même plan et visible en dessous; les stries sont coudées en dehors au milieu de leur trajet; enfin les jambes sont celles des Saprinus oo ainsi que la disposi- tion des stries des élytres. Dans le S. piceus, au contraire, le prosternum est beaucoup plus étroit, à côtés presque parallèles, mais rétréci insensiblement en devant; les stries sont adossées pour ainsi dire et se rapprochent en suivant deux lignes droites convergentes et se réunissant au bout en angle très aigu; le pros- ternum se relève au bout, de sorte qu’on n’aperçoit plus la mentonnière en dessous ; la lame qui sépare les fossettes antennaires est très mince. Les jambes diffèrent essentiellement de celles de toutes les autres espèces, elles sont linéaires, allongées, à angles postérieurs arrondis, avec quelques spinules seulement. Ce sont presque celles des Epierus ou des Phelister, sauf les antérieures, qui ne diffèrent pas beaucoup des postérieures; elles sont dépourvues de fossettes tarsales. Les stries des élytres sont fines, atténuées et raccourcies postérieurement, obliques, avec deux subhuméralés partant de la base, ainsi que les dorsales. Je crois donc devoir séparer ce dernier du $. rotundatus et former pour lui un nouveau genre, que j'ai appelé Myrmetes de ses habitudes para- sites ; car on ne le trouve que dans les fourmilières. Si l’on envisage la forme du corps, il devrait se placer entre les Dendro- philus et les Tribalus, mais il est fort éloigné de ces deux genres par son prosternum, ses fossettes antennaires, et du premier par ses jambes. Ses principaux caractères le rapprochent des Epierus, dont il a les jambes pos- térieures, le front et le pygidium; et des Phelister, dont il a également les jambes, le pygidium et un peu le prosternum dans certains cas. Ses habitudes et ses métamorphoses sont d’ailleurs inconnues, ainsi que ses différences sexuelles. 4 (120). MYRMETES PICEUS. PI. XII, Genre xLI, fig. 4, 4°, Orbicularis, convexus, rufo-ferrugineus, lævis, fronte convexa, extus breviler striata; pronoto lateribus anguste marginato ; elytris striis te- nuibus, dorsalibus 1-4 obliquis, ultra medium inæqualiter abbreviatis, sub- humerali utraque longioribus, margine inflexo bistriato ; pygidio declivi puncliculato ; prosterno plano antice acuminato, striis angulatim coëunti- bus ;°mesosterno leviter bisinuato, marginalo ; tibiis anticis dense crenu- latis, posticis inermibus, — Long, 2 4/2 mill., larg. 4 14/2 mill. 546 S.-A. DE MARSEUL. — Suppl. à la Monographie des Histérides. 288 Hister piceus Payk., Act. Holm., 4809, 23, 4, pl. vri, fig. 4. — Payk., Mon., 84, 65, pl. vis, fig. 7. — Gyll., Ins. Suec., 1V, 270, 25-26. — Ste- phens, Ill Brit. Ent., III, 160, 5. Saprinus piceus Er. Kæf. Brand., I, 676, 9.— Redt., Faun. Aust., 237. — Bach., Kæf, Pruss., 1, 307, 2, —Mars., Hist., 33, 505, 120 (1855). Orbiculaire, convexe, roux ferrugineux, lisse. Antennes rousses. Front assez bombé, tranverse, bordé sur les côtés d’un commencement de strie fine. Épistome rétréci, mais sans ligne de démarcation. Labre court, ar- rondi. Mandibules recourbées en pointe au bout. Pronotum beaucoup plus large que long, dilaté en angle au-devant de l’écusson, avec les angles droits, à peine arqué sur les côtés avec une fine strie marginale , qui ne suit pas le bord antérieur; rétréci et échancré en devant avec les angles abaissés obtus. Écusson punctiforme. Élytres une fois et demie plus lon- gues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule; rétré- cies et coupées droit au bout avec la marge pointillée, l'angle externe arrondi, et une petite fente à la suture dans laquelle s'élève une carène du segment abdominal; bord infléchi bistrié ; stries subhumérales partant de la base, et se rapprochant graduellement vers le bout ; l’externe est un peu abaissée et atteint l’extrémité; l’interne est un peu plus courte; hu- mérale peu distincte, oblique ; dorsales fines obliques, rapprochées irré- gulièrement par paires, première et troisième raccourcies au delà du milieu, deuxième et quatrième vers le milieu ; suturale nulle ainsi que l’a- picale. Propygidium court, transverse, arqué, densément pointillé. Pygi- dium semi-elliptique, pointillé, déclive, bombé au bout, Prosternum plan, en triangle aigu et allongé, sinué à la base; bord antérieur rentré et arrondi ; stries bien marquées , réunies en angle très aigu au bout, stries extérieures aboutissant au même sommet. Mésosternum bisinué, rebordé d’une strie entière, à angles marqués et à marge saillante. Jambes li- néaires; antérieures à peine dilatées, garnies de petiles épines très serrées ; postérieures inermes. Allemagne ; France, Paris ; dans les fourmillières. DESCRIPTION DE CLYTIDES AMÉRICAINS, Par M. Auc. CHEVROLAT, | (Séance du 23 Octobre 1861.) RER Après avoir traité des Clytides propres au Mexique (1860, p. 451 et pl. 1x), à l’ancienne Colombie (1861, p. 377), et au Brésil (1862, p. 49), j'ai l'honneur de présenter aujourd’hui à la Société ceux qui sont origi- naires : 4° des Guyanes, 2° du Chili, de la Bolivie et du Pérou, 3° de la République argentine, 4° enfin des Clytides qui se rencontrent aux Antilles. Dans la révision de ces Insectes, dont une grande partie rentrent dans de nouveaux genres, j’ai eu soin de consulter les divers ouvrages spéciaux ; 8 >] j'ai signalé quelques négligences de description et rétabli la synonymie. Sur les 38 espèces citées, y compris le Supplément, 13 étaient inédites. Dans le prochain mémoire, je n’occuperai des Mallosoma et Eriphus, genres américains que M. J. Thomson a placés dans cette famille, et je suivrai la même marche. S L Ciytides propres aux Guyanes. 4. CYLLENE CAYENNENSIS. — Nigra, in capite fasciis tribus, in pro- thorace fasciis quinque (1° et K* abbreviata, cinereis); in elytris lineis transversis quatuor (1° arcuata, 2° et 3° antice angulatis) et macula longi- tudinali postic ad suturam ; luleis, fascia 2° et punctis duobus suturali- bus ad quartai fasciam junctis et lineola apicali niveis seu luteo mixtis ; lateribus corporis maculis sex vel seplem : quatuor flavis et duabus sive tribus niveis. — Long. 14 1/2 à 15 mill,; lat, 4 à 4 1/2 mill. LS Série, TOME IL. 35 518 A. CHEVROLAT. Clytus Cayennensis Lap. et Gory, Hist, nat. et Icon., Mon., 4841, p. 10, pl. 3, fig. 9. Dej., Gat., 3° éd., p. 356. — White, Cat. Br. Mus., p. 251, n° 41. MM. Laporte et Gory ont négligé d'indiquer les trois bandes jaunes de la tête, et ne mentionnent .que 4rois lignes transverses sur le prothorax. Il en existe réellement cèng: la première très faible, sur le bord antérieur, et la quatrième raccourcie et oblique, située sur la tranche inférieure de l'angle postérieur, sont grises et les trois autres jaunes. Les côtés du corps, offrent six et quelquefois sept taches, dont quatre sont jaunes (première, deuxième, quatrième et cinquième), deux ou trois d’un blanc de lait (troi- sième, sixième et septième), savoir : une sur le bord inférieur du protho- rax, trois sur la poitrine et deux ou trois sur l’abdomen. Antennes noires. Pattes revêtues d’une poussière grise. La tache ordinaire qui est en regard de la hanche postérieure fait ici défaut. Pygidium marqué d’un petit trait longitudinal. Genre MECOMETOPUS J. Thomson, (Essai d’une classification des Cérambycides, 1860, p. 216 et 222.) Le créateur du genre a établi deux divisions (1° Caput magis elongatum ; oculi sub integri, 2° Caput minus elongatum ; oculi paulum lunulati). La première est formée d’espèces américaines, et la seconde d’une espèce africaine. En étudiant les espèces qui nous occupent aujourd’hui, je vois qu’il sera nécessaire de formuler les caractères d’une nouvelle division basée sur la forme de l’antenne et du prothorax, qui deviendra la deuxième, et sera probablement la plus nombreuse en espèces ; alors le M. Gabonensis Th., type de la deuxième de M. Thomson, formera la troisième, A" DIVISION, ANTENNES apparaissant comme #’offrant que dix articles, dépassant à peine la base du prothorax, à massue renflée, presque aussi longue que les quaire premiers articles réunis, les sept suivants qui la composent, peu distincts, surtout le onzième qui est comme soudé avec le pénultième et terminé en pointe mousse; les cinq premiers de cette massue émettant chacun un bouquet de poils qui se termine en pointe. — PROTHORAX aussi haut que large, globuleux. Clytides américains. 519 Types : M. polygenus, globulicollis, curtus, troglodytes, crassicornis, Wallacei, etc. 92€ DIVISION, ANTENNES de onze articles très distincts, un peu plus longues, à massue relativement peu épaisse, et dont les sept articles sont faciles à énumérer. PROTHORAX allongé, subcylindrique. Types : M. rhinotragoides, festivus, lætus, amabilis, maronensis, etc. Nota : Le M. Leprieuri, dont la massue de l'antenne est un peu plus épaisse, devra néanmoins rentrer dans ma première division, son protho- rax étant allongé. 2. MECOMETOPUS TRIANGULARIS. == Niger ; elylrorum line& baseos obli- quä, maculà triangulari ad suturam et fasci& posticà cinereis. — Long. 6 mill.; lat. 3 mill. — Patrie : La Guyane française. Clytus triangularis Lap. et Gory (Loc. cit.), p. 34, pl. vir, fig. 38. 3. MECOMETOPUS CRASSICORNIS. — Coriaceus, niger; capite rufulo, obsulcato ; palpis luteis ; antennis brevibus, clavatis, nigris ; prothorace globoso, pube brevissima grisea tecto, lineis duabus asperato ; scutello, in elytris striga obliqua antice conica, macula communi triangulari, punc- tulo ad medium marginis, fascia ultra medium extus angustata; in pectore notula arcuata laterali, fascialata in medio : læte flavis ; abdomine. .... — Long. 8 mill.; lat. 3 3/4 mill. Clytus crassicornis De]. Gat., 3e éd., p. 356. Cette espèce est voisine du GC. triangularis Lap. et Gory; elle s’en dis- tingue par la couleur des antennes et du prothorax et le manque de tache sur cette partie du corps. Court, épais, coriacé, noir. Tête d’un noir rougeûtre, faiblement sillon- née sur la longueur. Palpes d’un roux pâle. Mandibules noirâtres à l’extré- mité. Yeux bruns. Antennes d'un brun luisant, dépassant à peine la base du prothorax, minces, avec les cinq derniers articles renflés ; les trois pre- miers de la massue émettant chacun un pinceau de poil aigu. Prothorax globubuleux , recouvert d’une courte pubescence cendrée, deux séries longitudinales et contiguës d’aspérites transverses. Écusson semi-arrondi, d’un jaune soufre. Élytres de la largeur du prothorax, une fois et demie aussi longues, tronquées obliquement sur la suture, avec une petite épine externe ; au dessous de la base se remarque un trait oblique en forme de ‘520 A. CHEVROLAT. cône et dont la base est en avant, une tache triangulaire commune qu’a- voisine un petit point marginal, et une bande brusquement arquée, n’offrant qu’un mince filet oblique. Tous ces signes sont d’un beau jaune soufre. Poitrine traversée par une large bande et un petit trait oblique sur le côté, jaunes. L’abdomen manque. Unique, de la collection de feu Dejean, rapporté de la Guyane française par M. Th. Lacordaire. 4. MECOMETOPUS GLOBULICOLLIS. — Thorace globulari, niger ; elytro- rum line baseos obliquä, maculâ triangulari ad suturam et alter& posticä transversä albis, — Long. 11 mill.; lat. 3 mill. — Patrie : La Guyane française. Clytus globulicollis Lap. et Gory, loc. cit, p. 32, pl. 7, fig. 39. — White, Cat. B., Mus., p. 258, n° 44. 5. MECOMETOPUS TROGLODYTES. — Niger ; thorace ovato; elytrorum lineâ baseos obliquâ ; macul& suturali triangulari et lineol& posticâ trans- versé albis. — Long. 8 4/2 mill.; lat. 5 mill. — Patrie : La Guyane fran- çaise, Clytus troglodytes Lap. et Gory, Loc. cit., p. 33, pl. 7, fig. 41. — White, Cat. B., Mus., p. 258, n° A5. 6. MECOMETOPUS CURTUS. — T'horace elevato, niger ; elytrorum macul baseos obliqué ; altera triangulari ad suturam et tertia in medio luteis. — Long. 8 mill.; lat. 3 3/4 mill. — Patrie : La Guyane française. Clytus curtus Lap. et Gory, loc. cit., p. 34, pl. 8, fig. 42. = Clytus festivus var.; White, Cat. B., Mus. 7. MECOMETOPUS FESTIVUS. = T'horace rotundato, niger, elytris maculis tribus flavis. Long. 10 4/2 mill.; lat. 3 mill, — Patrie : La Guyane fran- çaise. Le Brésil ? Clytus festivus Fab. Sys. EL. 11, p. 348, n° 41. — Lap. et Gory, Loc. cit., p. 85, pl. 16, fig. 98. — Sch., Syn. Hist. 4-3, p. 465, n° 47, — White, Cat. B., Mus., p. 259-/9. 8. MECOMETOPUS LÆTUS. — Thorace rufo, elytris truncatis atris : ma- culis tribus flavis, antennis pedibusque ferrugineis. — Long. 11 mill,; lat. 3 mill. — Patrie : Le Brésil, Para, la Guyane, Demerari. Clytus lætus Fab. Sys. Il, p. 348, n° 12, — White, Cat. Br., Mus,, p. 259, n° 47. Clytides américains, 521 9. MECOMETOPUS AMABILIS. — Brunneo-opacus ; capile, prothoraceque (longitudine asperato) rufis ; antennis medio brunneis, 1° art. rufo, quin- que ultimis luteis; elytris fascia basali, striga obliqua infra, macula magna communi trigona et fasciola recta ad tertiam partem longitudinis ; luteis ; tertia parte apicali cinereo-fusca ; in pectore lineolis tribus et in abdomine fasciis duabus albidis ; pedibus brunneo-ferrugineis. — Long, 40 mill.; lat. 3 mill. Clytus amabilis Dej. Cat., 3° éd., p. 356. D'un brun opaque. Tête rousse, tronquée en devant, allongée en avant, ruguleuse , faiblement sillonnée entre les antennes. Mandibules noires à l’extrémité. Yeuæ d’un roux clair. Antennes minces, un peu renflées au sommet ; le premier article est d’un roux clair, les quatre suivants bruns et luisants (le troisième est excessivement long), avec les cinq derniers d’un jaune phosphore. Prothorax allongé, ovalaire, roux, offrant un peu avant le milieu une sorte de bande rougeûtre, deux séries longitudinales d’aspérités transverses. Écusson court, large, déclive, roux. Élytres un peu plus larges que le prothorax dans sa plus grande étendue, une fois et demie aussi longues, subparallèles, tronquées carrément au sommet avec l'angle marginal à peine aigu. Elles sont d’un brun noirâtre terne, ornées des signes suivants du plus beau jaune soufre, savoir : bande basale étroite, trait oblique au-dessous, ayant l'extrémité supérieure rapprochée de l'écusson et l’inférieure sur le bord de la marge, et, un peu avant le mi- lieu, une grande tache triangulaire commune, à base rectiligne , avoisine la marge vers le milieu de la longueur, de plus se voit une légère frange sur la limite du brun; tiers apical brun cendré. Poitrine ayant trois traits blancs. Abdomen sur les deux premiers segments présentant chacun une bande blanche. Pattes ferrugineuses ; cuisses postérieures rembrunies. De la Guyane française. Unique. Cette espèce ressemble un peu au M. rhinotragoïdes. 10. MECOMETOPUS RHINOTRAGOIDES. — Brunneo-rufescens , velutinus ; antennæ art. 5-1 flavt ; elytra basi flavescentia ; deinde nigra, a tertia parte posteriore, usque ad apicem flavescentia vel grisescentia, antice maculis 9-flavis obliquis, et macula commun, suturali, trapezoidali, ornata ; mesosternum late oblique flavo-fasciatum ; metasternum macula, arcuata, magna transversa antice ornata ; epipleura metathoracica singula longitu- dinaliter maculata ; abdominis segmenta À et 2-flava ; corpus minute gra- nulosum, vix elongatum, parallelum. — Long. 10 mill.; lat, 3 mill, — De la Guyane française, des bords du Maroni. Mecometopus rhinitragoides, Thoms. Essai, 1860, p. 224, 135. 522 A. CHEVROLAT, 11. MECOMETOPUS LEPRIEURI. — Gastaneo-fuscus, scutello albo ; elytro- rum maculé ad marginem externam erecta, allera triangqulari ad suturam et lineâ transversali posticä albis. — Long. 43 1/2 mill.; lat. 3 1/2 mill. — Patrie : La Guyane française. Clytus Leprieuri (Buq.) Lap. et Gory. loc. cit., p. 29, pl. 6, fig. 34. — White, Cat. B., Mus., p. 260, n° 50. 12. MECOMETOPUS MARONENSIS. — Niger velutinus; prothorace cinereo fascia antice nigra dimidiam partem superficei occupantem, line4 dorsali aspera ; elytris fasciola intra basali, striga obliqua, magna macula com- muni trigona, alleraque fascia ante apicem cœrulescentibus ; % atque 3° ad apicem flavo tinctis ; lateribus pectoris maculis duabus et abdomine fasciis duabus niveis; antennarum articulis sex ullimis luteis, clava lenui elon- gata. — Long. 9 mill.; lat. 2 mill. — Patrie : Guyane française, bord du Maroni. D'un beau noir velouté. Tête en museau, d’un noir opaque, finement coriacée et pointillée, offrant une ligne ou faible côte longitudinale lui- sante : le bord du chaperon et les mandibules sont également luisants. Yeux d’un brun pâle doré. Antennes dépassant d’un cinquième la base des étuis, d’un brun noirâtre, troisième article fort long, les six derniers d’un jaune terreux; massue modérément renflée et allongée. Prothorax arrondi, coupé droit aux extrémités, d’un bleu lavande en dessus, d’un peu moins de la moitié postérieure ; l’autre moitié est noire, et la ligne dorsale élevée couverte de fines aspérités transverses. Écusson noir. Élytres d’un beau noir velouté, offrant une étroite bande qui est placée sur la base elle-même ; un trait oblique qui part du milieu de la marge est dirigé vers l’écusson; une grande tache triangulaire, médiane, et une large bande en arrière, d’un bleu pâle avec mélange de jaune au sommet du trait et de la tache centrale ; extrémité oblique et bidentée sur chaque étui. Poitrine ayant un trait latéral arqué en regard de l'angle huméral, et une tache postérieure triangulaire d’un beau blanc. Le premier et le deuxième seg- ment de l'abdomen marqués chacun d’une bande blanche. Pattes ainsi que le reste du corps noirs; tous les genoux sont bi-épineux. Ce Mecometopus est excessivement voisin des M. Wallacei White (les dessins des étuis de ce dernier sont jaunes) et polygenus Thoms. Mais ce qui le constitue comme espèce, c’est qu’il rentre dans la deuxième divi- sion établie dans ce genre, dont l’antenne est allongée avec massue rela- tivement longue et mince, à articles faciles à voir. De plus, la bande pos- térieure de l’élytre est située plus en arrière. > Clyhides américains. 223 13. MECOMETOPUS CONSANGUINEUS. — Niger ; prothorace elongato ci- nereo-virenti ; scutello, in elytris fasciis tribus (L° ex humero, infra ar- cuata, subilo recurva et ponè scutellum ampliata, % media, longè trianqula, 3° paululum curvala in medio nec marginem nec suturam attingente) in pectore maculis duabus lateralibus et in abdomine fasciis tribus : læte flavis. — Long. 40 1/2 mill.; larg. 3 mill, — Guyane française. D'un noir velouté. Téle en museau, d’un noir mat, finement pointillée, granuleuse. Palpes, lèvre et chaperon testacés. Antennes à massue allongée, renflée, composée de sept articles. Prothorax allongé, cylindrique, d’un gris obscur mélangé de verdâtre, offrant quelques petits tubercules peu nombreux sur le disque ; la base est étroitement bordée de jaune. Écusson semi-arrondi, d’un beau jaune. Élytres très obliquement tronquées, épi- neuses sur chaque angle, ornées chacune de trois bandes d’un jaune vif : première, partant de l'épaule, dirigée en dessous, subitement relevée et oblique, elle s’élargit près de l’écusson et se termine à la hauteur de la branche parallèle ; deuxième commune, médiane, étroitement et longue- ment triangulaire et presque liée à un petit trait en marge; troisième entre la précédente et le sommet, arquée en dessus, disjointe de la marge et de la suture. Corps en dessous avec un petit trait jaune sur le métasternum ; une bande de même couleur, élargie coniquement en dehors sur la poi- trine. Abdomen offrant sur les premier et deuxième segments une bande large et jaune ; le troisième en présente une étroite qui est obsolète et grise. Pattes assez longues, couvertes d’un pointillé scabreux; cuisses ré- gulièrement renflées, postérieures plus longues que les étuis; genoux pos- térieurs bi-épineux. J'ai adopté, pour cette espèce et la suivante, le nom que leur avait donné M. Henry Dupont lorsqu'elles faisaient partie de sa collection, 44. MECOMETOPUS FUNEREUS. — Validus, nèger, crebre punctatus et granulosus ; prothorace in dimidia parte postica, scutello ad apicem, in singulo elytro striga obliqua infra basin, macula media communi magna et triangulata, fasciaque ultra medium : cinereo-cæruleis ; fascia meta- thoracis, macula trigona et linea laterali in pectore, fasciis duabus in abdomine atque sex ullimis articulis antennarum : albis, — Long. 12 mill.; lat, 8 mill — Guyane française. ©. Epais, cylindrique, noir. Téte allongée en museau, finement et den- sément chagrinée, offrant un léger sillon en avant des antennes. Palpes, lèvre et chaperon testacés ou couleur de poix. Yeux d’un brun pâle. Antennes très modérément renflées, dépassant la base des paties médianes, noires, 524 A. CHEVROLAT, avec les six derniers articles d’un testacé blanchâtre. Prothoraæ arrondi, un peu plus long que large, ayant un peu moins de la moitié antérieure noire et l’autre moitié d’un cendré bleuâtre. Écusson semi-arrondi, noir, à bordure postérieure cendrée. Élytres carrément tronquées à l’extrémité, à angle externe à peine senti ; noires, ornées chacune d’un trait oblique avoisinant d’une part la marge et de l’autre l’écusson, d’une grande tache triangulaire, ayant sa base droite entière, située au milieu de la longueur et sa pointe sur la suture et une large bande avant le sommet, tous trois d’un gris bleuâtre. Corps en dessous d’un noir cendré, une bandelette transverse sur le métasternum, une bande élargie de chaque côté, avec une ligne latérale sur la poitrine et une large bande sur les premier et deuxième segments de l’abdomen, toutes d’un beau blanc. Pattes noires recouvertes de cendre, finement granuleuses ; cuisses épaisses, postérieures d’un tiers au moins plus longues que le corps; genoux intermédiaire uni et postérieurs bi-épineux. Gette espèce et la précédente font partie de la collection de M. le comte de Mniszech. S Il. Ciytides propres au Chili, à Ja Bolivie et au Pérou. 4. CYLLENE CHILIENSIS. — Nigra ; capilis lineä postica, thoracis lineis transversis quinque, elytrorum fasciis quatuor arcuatis et linc& suturali postica, corporis subtus maculis Septem (ultima albidula) : flavis ; pedibus nigris vel rubicantibus. — Long. 11 mill.; lat. 4 mill. — Du Chili et du Pérou. Clytus Chiliensis (Chevr.) Lap. et Gory, loc. cit., p.14, pl 3, fig. 12.— White, Cat. B., Mus., p. 252, n° 16. — Blanch. in Gay, Hist. fisica, V, p. 486, 3. — Fairm., An., 1859, p. 504, 3. ” Le type provenant de ma collection était un insecte à moitié usé. La description donnée par les auteurs de la monographie se trouvant tout à fait défectueuse, j'ai dû donner une diagnose nouvelle d’après un deuxième exemplaire parfait. Le prothorax n'offre pas, comme il est dit, une seule bande, mais bien cinq ; la base des élytres indiquée comme rouge est due à l’enlèvement Clytides américains. 929 de la pubescence noire et jaune ; quant aux antennes, elles ne sont pas jaunes, mais bien noires. L’exemplaire du Chili a les pattes noires, et celui du Pérou les a ferrugineuses. 2. CYLLENE BORYI. — Fusca, fere nigra; thoracis lineis h-transversis, elytrorum lineis 5-transversis luteis. — Patrie : Chili. Clytus Boryi Lap. et Gory., loc. cit., Mon., p. 42, pl. 5, fig. 13. — White, Cat. Br., Mus., p. 253, n° 47. — Blanch. in Gay, Hist., fis, V, p. 486, 3. — Fairm., An. 1859, p. 504, 2. — Long. 10 mill.; lat. 5 mill. 3. CYLLENE BOLIVIANA. — Affinis C. Cayennensi Lap. Gory, nigra, ve- lutina ; in capite fasciola postica extus oculos protensa et macula intra oculari ; in thorace fasciis quinque (1° et K° abbreviata, cinereis); scutello, in elytris lineis quinque transversis (1° late arcuata, 2 et 3° flexuosis at suturam antice angulatis, 4° obliqua, punctis duobus suturalibus albis, 5° eliam oblique subilo flexa longe suturam ducta); lateribus corporis utrin- que maculis septem : flavis ; ore pedibusque rufis. Gette espèce est intermédiaire entre les C. Cayennensis et C. falsa ; elle se distingue de l’un et de l’autre par les taches du dessous du corps qui sont totalement jaunes, et par ses pattes ferrugineuses. D'un noir velouté. Téte avec une bande postérieure mince et une tache entre les yeux, de couleur jaune ; parties de la bouche testacées. Antennes luisantes, d’un noir faiblement brunâtre. Prothorax orné de cinq bandes : première étroite et quatrième raccourcie, cendrées ; les trois autres sont jaunes. Écusson jaune, frangé de noir sur la base. Élytres offrant cinq bandes jaunes : première presque entière, largement arquée et appuyée au centre sur l’écusson ; deuxième anguleuse sur la suture, n’offrant de blanc qu'à son sommet; troisième un peu plus transverse, liée à la précédente par la suture; quatrième oblique, séparée d’un gros point sutural blanc ; cinquième oblique, anguleuse , se fléchissant subitement sur la suture et atteignant son sommet; carène très saillante sur le tiers postérieur, très aiguë au sommet. Corps en dessous marqué sur chaque côté de sept taches transverses jaunes; la dernière qui se trouve sur le troisième segment est seulement plus pâle, et celle ordinaire qui est en regard de la hanche antérieure fait ici défaut. Pygidium signalé par un trait un peu plus long que large. Pattes ferrugineuses, légèrement cendrées et pubes- centes, Un seul exemplaire © ; fait partie de ma collection. 526 A. CHEVROLAT. Cet insecte, originaire de Bolivie, a été rapporté par M. Al d'Orbigny, qui l’a trouvé à Mojos. h. NEOCLYTUS JEKELII. — Fuscus; elytris cinereis, sutur& & et lineolä arcuatà $ albis. — Patrie : Le Chili. Clytus Jekelii White, Cat. Brit. Mus., p. 254-25, F. An., 1859, p. 504-1, = Clytus longipes Lap. et Gory, Mon., p. 16, pl. 4, fig. 17. — Bild. in Gay, Hist. fis., V, p. 485-141. — Long. 41 mill.; lat. 3 1/2 mill. 5. NEOGLYTUS UNICOLOR. — Obscure griseo-cinereus, elytris subfuscis, throrace carinulis tribus longitudinalibus obscuris. — Patrie : Le Pérou. Clytus unicolor Lap. et Gory, Mon., p. 34, pl 8, fig. 43. — White, Cat. Br. Mus., p. 259, 46. — Long. 10 mill.; lat. 2 1/2 mill, 6, TILLOMORPHA LINEOLIGERA. — Nigra; capile convexo, ruguloso ; an- tennis parce pilosis, testaceis, basi nigris ; prothorace convexo, sat elongato, elytris basi nigro-velutinis, apice nigro nitidis, lituris lransversalibus duabus pallide flavis, prima basali recta, secunda obliqua media ; pedibus nigris. — Long. 6 mill.; lat, 4 1/2 mill. — Patrie : Le Chili. Tillomorpha lineoligera BI, in Gay. Hist. fisica, V, 483, 1, tab. 29, fig. 4. — Clytus exilis Dejean in Mus. 7. TILLOMORPHA MYRMICARIA. — Testaceo-rufa, nitida, prothorace me- dio elytrisque basi obscuribus, his dimidia parte postica nigro-fusca, vitta media transversa, angusta albida, suturam versus elevata; elytris basi fortiter punctatis. — Long. 4 à 5 mill. — Patrie : Le Chili. Tillomorpha Myrmicaria Fairm., An., 1859, p. 505, n° 2, 8. TILLOMORPHA (BATYLE Ths., Mss.) TESTACEICORNIS, — Nigra, crebre et fortiter punctata pilis longis vel brevibus cinercis parce vestita ; antennis (tribus primis articulis nigris) testaceis ; oculis globosis, antice intus valde emarginatis ; prothorace globoso, modice convexo, antice posticeque recto atque marginato, opaco ; elytris subnitidis, planiusculis, in humero el ad apicem rotundatis, in sutur& anguste cinereis ; femoribus paululum elevatis inermibus. — Long. 4 mill.; lat. 4 mill. — Patrie : Le Chili. Callideriphus testaceicornis Fairm., An. 1859, p. 905, n° 8, = Glytus tantillus Dej. Noire, couverte de points serrés assez profond et d’une villosité grise, Clytides américains. 027 longue sur lé prothorax, courte sous le dessous du corps. Tête un peu plus longue que large, granuleuse. Palpes et mandibules d’un ferrugineux obscur. Yeux saillants, arrondis, profondément échancrés en dessus au côté interne. Antennes testacées, avec les trois premiers articles noirs. Prothorax arrondi, coupé droit et rebordé en avant et en arrière, d’un noir terne, couvert d’une ponctuation serrée, profonde, rugueuse sur les bords latéraux, une ligne longitudinale lisse depuis la base jusqu'aux deux tiers. Écusson punctiforme. Élytres lisses, aplaties, arrondies sur l'épaule et sur chaque extrémité ; suture étroitement grisâtre ; ponctuation arron- die, serrée, profonde. Pattes moyennes et dessous du corps d’un noir brunâtre, pubescent ; cuisses modérément et graduellement renflées ; ge- noux inermes. &, ®, de la collection du comte Dejean, $ III. Clytides propres à la République Argentine. 1. CYLLENE SPINIFERA, — Fusca, obscura, lanuginosa ; prothorax ma- culis duabus glabris ornatus; antennarum articuli basi cinerea; elytra fusca, maculis fasciisve lanuginosis cinereis ornata. — Long. 13 mill,; lat. 8 mill. — Patrie : Buenos-Ayres, Chili. Cyllene spinifera New the Entomologist’s, p. 7. 1840. — Clytus nebulosus Lap. et Gory, Mon., p. 11, pl. 5, fig. 41, 1841. — BI. in Gay, Hist. fis. V, p. 486, 5. — Fairmaire, An. 4859, p. 504, 58. 2. CYLLENE EXSANGUIS. — Séméllima CG. Acuto Germ. sed minor, brevis et signaturis pallidioribus luteo-albidis. Nigra; in capite lineola postica oculos cingente, in prothorace lineis transversis; scutello ad apicem ; in elytris fasciis quinque, lineola infra humerum punctisque duobus sutura- libus albidis ; corpore infra luteo; abdomine nigro, fasciis quatuor luteis medio interruplis ; macula prope coxam posticam transversa fere albida. — Long. 10 à 43 mill.; Lat, 4 à 4 1/2 mill. Clytus pallidezonatus Chev., Cat, B., Mus., p. 251, n° 40. — Brasi- liensis Dej. in Mus. var, Gelte espèce est très semblable au G. acutus Germ.; elle est plus petite, 528 À. CHEVROLAT. plus ramassée, et les dessins, bien que disposés de même, sont plus nette- ment indiqués et d’un blanc jaunâtre pâle; cette couleur envahit le des- sous du corps; seulement quelques lignes brunâtres transverses appa- raissent vers les côtés ; l'abdomen paraît noirâtre avec quatre larges bandes blanches interrompues au milieu. La tache qui est en dehors de la hanche postérieure est transverse et presque blanche par rapport au reste. Noir velouté. Tête offrant en arrière une bande étroile qui entoure chaque œil, s’étend le long de la carène longitidunale et du bord anté- rieur, Parties de la bouche ferrugineuses ; sommet des mandibules obscur. Feux bruns. Antennes d’un noir tant soit peu brunâtre, de la longueur des deux tiers du corps chez le et de la moitié chez la ©. Prothorax traversé par cinq lignes, quatrième courte, grise. Écusson à demi-noir et blanchâtre. Élytres ornées de cinq bandes : première oblique, presque entière, appuyée sur l’écusson ; deuxième anguleuse en dessous, au milieu, et en avant sur la suture; troisième recourbée subanguleusement en des- sous vers le milieu, épâtée sur la suture ; quatrième courte, oblique, sé- parée d’une tache suturale ronde ; cinquième oblique , terminée à l’inté- rieur par un petit crochet recourbé en arrière, Épipleures à la base et un petit trait allongé marginal, au-dessous de l'épaule, blanchâtres. Carène occupant près des deux tiers postérieurs, terminée en pointe aiguë. Pygi- dium marqué d’un petit trait allongé. Pattes d’un brun noirâtre, recou- vertes d’une pubescence grise et d’un duvet assez long. Cuisses posté- rieures mouchetées de brun ; genoux postérieurs brièvement biépineux. Cette espèce paraît être commune sur les bords de la Plata. On la re- trouve encore en Patagonie. S 1V. Clytides propres aux Antilles, 4. CYLLENE DIFFICILIS, — Subopaca, nigricans ; in capile fasciola pos- tica extus oculos protensa et limbo antico; in prothorace lineis 5-transver- sis, scutello in dimidia parte ; in elytris fasciis tribus (2* infra basin ultima versus apicem) et singulatim maculis sex (quarum duabus suturalibus, tri- bus propè marginem et sexta in medio longitudinis); corpore infra èn utroque latere, maculis octo : albidis; ore pedibusque ferrugineis. — Long. 44 à 44 4/2 mill.; lat, 5 mill. Clytides américains. 529 D'un noir terne, quelque peu soyeux, avec dessins, bandes et taches d’un blanc jaunâtre pâle. Téte ayant en arrière une bande étroite légère- ment cintrée en avant dans son milieu, entourant les yeux jusqu’à la base des antennes où elle présente un amas de poils abaissés, avec le bord an- térieur d’un blanc jaunâtre; carène longitudinale sillonnée au centre. Palpes, lèvre et chaperon pâles. Mandibules d’un ferrugineux plus obscur à leur sommet. Feux bruns. Antennes noirâtres. Prothorax marqué de cinq bandes, deuxième et troisième arquées en arrière ; quatrième latérale, courte. Écusson partagé de noir en avant, de blanchâtre en arrière, Élytres ornées de trois bandes et chacune de six taches : première bande bi- arquée, réunie à l’écusson ; deuxième anguleuse sur la suture ; troisième située avant le sommet, oblique, flexueuse au centre. La première tache latérale est en forme de point et se trouve au milieu des deux premières bandes et est assez rapprochée de la marge; les deuxième et troisième sont transverses et presque en regard des deux points qui longent la su- ture. Enfin la sixième est au centre de ces quatre taches sur le milieu de l’étui ; carène très saillante terminée en pointe aiguë. Corselet en dessous et poitrine cendrés ; côté du corps offrant sur chaque bord huit taches transverses. Celle en regard de la hanche postérieure est plus nettement blanche. Pygidium marqué d’une tache ronde. Pieds ferrugineux, recou- verts d’une courte pubescence grise et d’un duvet assez long. Cuisses ren- flées, coriacées, postérieures avec deux séries de gros points; genoux brièvement épineux en dehors. Trois exemplaires de l’île de Guba et des environs de la Havane m'ont été envoyés par mon ami M. Poëy. Je possède depuis longtemps dans ma collection un quatrième individu qui m’a été donné, sans désignation de patrie, par M. Gustave Silberman. Cet insecte a les plus grands rapports avec cette espèce, et voici en quoi il en diffère : taille plus forte, 16 mill. de longueur sur 5 de largeur; an- tennes entièrement ferrugineuses ; une grande tache en plus, en forme de bande, sur le quatrième segment abdominal. 2. EURYSCELIS SUTURALIS. — Fuscus, thorace cylindrico, elytrorum vilta suturali cinerea, pedibus obscuris. — Long. 45 mill.; lat, 4 mill, — Patrie : Saint-Domingue. Callidium suturale OI. Ent., t. IV, g. 70, p. 62, n° 86, pl. 7, fig. 91, &. — Clytus suturalis Sch., Syn. Ins. [, 3, p. 473. — Lap. et Gory, Mon., p. 15, pl. 4, fig. 16 &, — White, Cat. Br. Mus., p. 254, 23. — Euryscelis suturalis Dej., Cat, 3° éd., p. 357, 530 A. CHEVROLAT. Ce genre, établi par Dejean, a pour caractère principal d’avoir douze articles aux antennes, la plupart des autres Clytides n’en ayant que onze. Les pattes sont excessivement longues, grêles à leur naissance ; les cuisses sont en massue allongée, avec les jambes postérieures aplaties, élargies au sommet et arquées. d. EURYSCELIS DEJEANI, — Rubidus; thorace cylindrico, lineis tribus scabris; elytris fuscis, villa communi grisea, antice recta, lateribus intus re- curva, dein angustata, usque ad medium protensa ibique versus marginem extensa, macula subquadrata pone singulum apicem, in capite lineis duabus, vilta post oculos et lateribus corporis fasciolis quinque albidis ; femoribus posticis subilo incrassatis, asperatis, tibiis posticis planis intus nigro- pilosis. — Long. 16 mill.; lat., 4 mill. — Patrie . Saint-Domingue. Euryscelis Dejeanii, Manh., Cat. Dej., 3° éd., p. 357. _ Rougeâtre. Tête étroitement sillonnée en avant et marquée de deux lignes antérieures et d’un bandeau blanchâtre ; celui-ci est appuyé au bord postérieur des yeux et s’élargit sur le front. Yeux d’un brun noirâtre. Antennes ne dépassant pas le milieu du corps, brillantes sur les quatre premiers articles et ternes sur les suivants. Prothorax cylindrique, coupé droit et relevé aux extrémités, offrant trois séries d’aspérités qui, sur la médiane, sont largement transverses ; les latérales sont arquées, base étroitement blanchâtre. Écusson semi-arrondi. Élytres planes, étroites, fauves, offrant une ligne suturale grise, tronquée en devant, coupant l’écusson par la moitié, recourbée en dessous vers les côtés, rétrécie et continuée jusqu’au milieu où elle s'étend directement vers chaque marge. Une tache de même couleur, de forme carrée, avoisine le sommet; celui- ci est échancré, biépineux, avec l'angle marginal plus aigu. Le corps, en dessous, présente de chaque côté deux bandelettes blanchâtres sur la poi- trine et trois sur les premiers segments de l’abdomen. Pattes fort longues, grêles à leur naissance. Cuisses postérieures dépassant d’un tiers les étuis, subitement renflées, parsemées d’aspérités en forme de râpe. Jambes pos- térieures planes, bordées de poils noirs à l’intérieur. h. NEOCLYTUS PODAGRIGUS. — Ferrugineus, pilis brevibus flavo griseis, elytris singulis maculà lævi ferrugincé triangulari postice acutä ad sutu- ram sed non ad latus; femoribus incrassutis, tibiis posticis incrassatis fusiformibus. — Long. 41 mill. 4/2. — Patrie : Saint-Domingue. Clytus padagricus White, Cat. Br. Mus., p. 254-2/. Clytides américains. 594 5. NEOCLYTUS ARANEIFORMIS, — Niger ; thorace inæquali ; elytris basi rubidis, fasciis duabus ® biangula, albis, sutura postice albä; pedibus antennisque rubris, femorum apice nigro.— Long. 6 à 15 mill.; lat. 4 1/3 à À 4/2 mill. — Patrie : Saint.Domingue, Guadeloupe (Pointe-à-Pitre). Callidium araneiforme Ol., Ent., t. IV, g. 70, p. 61, n° 85, t. VII, fig. 90. — Clytus araneiformis Sch., Syn., Ins., 1, 3, p. 468. — Lap. el Gory, Mon., p. 28, pl. 6, fig. 33. — White, Cat. B., Mus., p. 257, 3. 6. NEOCLYTUS DEVASTATOR.— Rubro-fuscus; thorace transversim rugoso, elytrorum lineola alba cordis figuram in sutura fingente, corpore subtus albo. — Long. 41 1/2 mill.; lat. 3 4/2 à 4 mill. — Patrie : La Guadeloupe, île de Cuba, environs de la Havane. Clytus devastator Lap. et Gory, Mon., p. 47, pl. 4, fig. 18 bis, . — White, Cat. Br., Mus., p. 255, n° 26. — Clytus rufescens Lap. et Gory, Mon., p. 46, pl 4, fig. 48, d, var. — Clytus cordifer Dej., Cat., 3° édit, Poe Les auteurs de la monographie ne parlent pas d’un petit point blanc en marge qui est situé un peu avant le milieu des élytres. La © est à peine atténuée en arrière et présente un second petit point qui se réunit quel- quefois au premier dessin anguleux de la suture. Je possède deux exemplaires qui ont à peine la moitié de grandeur des grands individus, et pareil exemple se retrouve chez l’araneiformis. 7. NEOCLYTUS CHEVROLATII. — Castaneus, thorace subquadrato et elytris postice luteis ; his maculä ante apicem fuscä. — Long. 12 mill.; lat. 4 mill, — Patrie : Ile de Cuba, les environs de la Havane. Clytus Chevrolatii Lap. et Gory, Mon., p. 26, pl. vi, fig. 30. — White, Cat. Br. Mus., p. 256, n° 55. 8. NEOGLYTUS ANGULATUS. — Rubro-fuscus ; thorace inœquali lateribus subspinoso, elytrorum maculis L-transversis et puncto utrinque luteis. — Patrie : La Jamaïque ; la Géorgie, suivant Olivier. Clytus angulatus Fab., Ent. Sys. t. 1, pars 2, p. 335, 70, 1791. — White, Cat. Brit., Mus., p. 255, n° 27. — Callidium rhombifer OI, Ent., t. IV, g. 70, p. 46, 63, pl. 4, fig. 54, «, b, 1795. — Clytus rhombifer Lap. et Gory, Mon., p. 17, pl. 4, fig. 19, 9, ANTHOBOSCUS INSULARIS. — Obscure fuscus; scutello, elytrorum puncto baseos, altero suturali, fasciis duabus, apiceque luteis ; antennis pedibusque fuscis, femoribus nigris. — Long. 16 mill; lat, 4 mill. — Patrie : Saint-Domingue. 582 A: CHEVROLAT. Clytus insularis Lap. et Gory, Mon., p. 74, pl, 44. fig. 86, — White, Cat., Br. Mus., p. 275-107. 40. CYRTOPHORUS NIVICINCTUS. — Rufus, longe fulvo-pilosus ; elytris nigris, basi rufis, fascia recte alba ante medium in limbo anteriore an- guste nigro ; pedibus quatuor posticis obscuris ; prothorace modice convexo, oblongo, basi constricto. — Long. 4 mill.; lat. 4 4/2 mill. — Patrie : l’île de Cuba. Tillomorpha? nivicincta Nob., Ann., 1862, p. 264. Roux, couvert de longs pois blonds. Tête arrondie , plane, oblique. Palpes longs, à dernier article en cône renversé. Yeux latéraux, petits, entiers, non échancrés, noirs. Antennes de grosseur moyenne et égale, dépassant les trois quarts des étuis, un peu renflées au sommet, de dix articles, premier et troisième grands, suivants un peu plus courts, égaux. Prothorax allongé, oblong , très comprimé sur la base, droit aux extré- mités. Élytres du double plus larges que le prothorax à la base, coupées droit sur le devant de l'épaule, un peu élargies au sommet qui est arrondi, mais rectiligne sur l'angle sutural; d’un noir mat, renflées à la base, avec une bande blanche étroite, directe, un peu avant le milieu ; sa bordure est étroitement noire, et elle s’élargit obliquement en dessus vers la marge. Antennes et pattes antérieures ferrugineuses ; les quatre postérieures sont obscures. Cette jolie petite espèce m'a été donnée par M. Riehl. Elle ressemble un peu au Clytus pinadeus F. (pini OI), mais elle n’a pas d’élévation au dessous de la base des élytres, et est de moitié plus petite. $S V. Supplément aux espèces de Clytides décrites dans les mémoires précédents. Genre ÆTHECERUS (1). Nouveau genre, voisin de celui de Clytus F. Nob. (Plagionotus Muls.), remarquable par les antennes du & qui ont près du double de la longueur du corps ; celles de la ® sont anguleuses au sommet des articles et ne dépassent pas les élytres. (1) Anôns, inusité; xsoç, antenne, Clytides américains. 533 Caractères généraux : Corps ailé, robuste. Téte large, tronquée , carrée en devant, élevée et évasée entre les antennes, sillonnée longitudinalement. Palpes moyens, à dernier article cylindrique, tronqué. Yeux presque anguleux en dessous, profondément échanerés en lunule en dessus. Antennes de onze articles, deuxième petit, noduleux ; troisième et dixième grands, presque égaux ; le onzième est le plus long, aminci sur le sommet ; de la © à articles an- guleux à partir du troisième eau dixième (le troisième est le plus allongé), et à compter du septième ils diminuent de grandeur et ont une forme conique ; le onzième est de moitié moins long que le dixième. Prothorax transversalement convexe, arrondi sur le milieu latéral, droit, étroitement sillonné et rebordé aux extrémités. Écusson conique , aigu, sillonné et poilu. Élytres convexes, à troncature obtuse, arrondies sur la suture, fai- blement anguleuses en marge. Abdomen de cinq segments, le dernier un peu plus grand que le premier, intermédiaires égaux. Sternum allongé, assez large, cambré, à troncature subanguleuse sur le dedans en arrière. Pattes assez fortes ; cuisses épaisses, planes ; postérieures, dans les deux sexes, dépassant du tiers environ de leur longueur les élytres ; genoux posté- rieurs échancrés et brièvement bidentés. Hanches antérieures globuleuses, arrondies, peu déprimées en dessus. Gavités cotyloïdes circulaires, légère- ment angulées sur le côté, 56. ÆTHECERUS WILSONI. — Rufus ; antennis S corporis duplo longio- ribus, © tantum longitudinis ad apicem angulatis ; in prolhorace (punctis duobus nigris) limbo antico et postico, in elytris fasciis duabus ad mar- ginem fere junctis : luteis (1° basali, 2 media obliqua antice posticeque nigro limbata &). Elytris ® nigris in basi oblique rufis usque antè secun- dum fasciam. — Long. 12 à 16 mill.; lat. 4 mill. — Patrie : Mexique, Texas. Arhopalus Wilsoni 3, Le Conte, Proced of the Ac of N. sc. of Phil., 1860, p. 570. — Glytus cinctus (Chevr. Olim.). Roux. Prothorax offrant en dessus, avant le milieu, deux petits points noirs; étroitement frangé de jaune et de noir sur les bords antérieur et postérieur. Écusson conique, aigu, sillonné au milieu, couvert de poils jaunes. Élytres du d rousses, ornées de deux bandes jaunes, avec le re- bord marginal de même couleur, presque réuni à la deuxième bande ; de la © noires, avec les mêmes bandes, mais le rebord marginal est beaucoup plus court en arrière et la deuxième bande est raccourcie et offre un petit 4° Série, TOME IN. ol 534 A. CHEVROLAT. point jaune sur le côté; la base seule est rousse et s’étend obliquement et parallèlement au-dessus de la deuxième bande ; leur sommet est étroite- ment roussàtre. Celte espèce se rencontre à la fois au Texas et au Mexique. Je possède un G'et une © de ce dernier pays, qui ont été trouvés par M. Auguste Sallé, sur la route qui conduit de la Vera-Cruz à Mexico, 57. TILLOMORPHA HÆMATOCEPHALA. — Caput, primus articulus anten- narum, femora antica et mediana usquè ultrà medium sed postici tantum ad basin, coxæ, pectusque, rufa; antennis tenuitler pilosis, fuscis ; protho- race globoso, nigricante, notulis duabus dorsalibus plagäque magnä posticà cinereis ; elytris singulatim rotundatis basi fuscis, ad apicem latè cinerets, fasciis duabus nigricantibus : 1° tenui obliqua, 2 ampla, conum rufum suluralem includente, in intervallo fasciarum una fascia fusca ; abdomine atque pedibus nigris cinereo-indutis. — Long. 9 mill.; lat. 3 mill, —Patrie : Orizaba. Get insecte ressemble un peu à notre Apilocera Waltli. — Tête, palpes et premier article des antennes rouges. Mandibules noires à l'extrémité. Yeux entiers, noirs, bordés de roux. Antennes un peu plus courtes que le corps, de onze articles, la plupart allongés; le troisième est le plus grand. Prothorax globuleux, aminci sur la base, droit aux extrémités, noirâtre, offrant en dessus, avant le milieu, deux points et une grande tache cen- drée qui s’élargit en avant et s’étend depuis la base jusqu’au delà du milieu; une bande noire, transverse, les sépare ; le dessous est d’un blanc cendré, mais le bord antérieur offre une tache noire de forme carrée. Écusson triangulaire, cendré, roux sur les côtés. Élytres coupées droit sur la base, à épaules obtusément rectangulaires, un peu élargies passé le milieu, ar- rondies chacune au sommet, convexes ; leur base est d’un roux clair, et le liers apical est cendré et nuancé de blanchâtre sur le bord antérieur et de fauve sur la moitié postérieure ; elles sont ornées de deux bandes cen- trales d’un brun noirâtre et présentant dans l'intervalle une autre bande grise ; la première bande noire est étroite, oblique, et la deuxième, qui occupe le milieu, est large, s’avance anguleusement en dessus sur la su- ture et renferme une tache rousse triangulaire commune. Poitrine rousse, avec trait blanc en arrière et un autre sur le métasternum. Abdomen noir, offrant sur chaque segment une bandelette d’un blanc cendré, Pattes noi- râtres ; cuisses renflées, antérieures et médianes rouges jusqu’au delà du milieu ; base des postérieures de même couleur. Cette espèce est unique et fait parlie de la très riche collection de Co- léoptères du Mexique que possède M. Auguste Sallé. Clytides américains. 535 16. APILOCERA GUERINII. — Angusta, punctata nigra; capite, tertia parte antica prothoracis, elytrisque ad apicem late cinercis, fasciâ tenui mediä eburneû ; in metathorace et ad basin pectloris linea lalerali trans- versà albis ; tertio articulo antennarum longe spinoso, — Long. 7 mill.; lat. 1 1/2 mill. — Patrie : Nouvelle-Grenade. Aïlée, étroite allongée, ponctuée, noire, revêtue de longs poils blonds. Téte cendrée, obliquement tronquée, à ponctuation rugueuse, sillon longitudi- nal peu marqué. Palpes, lèvre et chaperon testacés. Mandibules petites, noires. Yeux arrondis, roux, entourés de noir. Antennes noires, à premier article légèrement ferrugineux; troisième fort long, terminé par une longue épine. Prothorazx allongé, globuleux, cendré sur le tiers antérieur, noir au delà. Écusson punctiforme, noir. Élytres aplanies sur la base, rec- tangulaires sur les épaules, parallèles jusqu’à la moitié, élargies au delà, arrondies au sommet de la marge, brièvement échancrées près de la su- ture, mais rectangulaires sur cette dernière, ornées d’une bande médiane étroite, élevée, d’un jaune d'ivoire ; au dessus, sur chaque étui d'un fond grisâtre, se détache une élévation noire, étroite, longuement voüûtée; le quart postérieur est cendré, mélangé de roux vers l'extrémité. Corps en dessous noir, offrant deux traits transverses blancs, l’un sur le métaster- num, l’autre au bord postérieur de la poitrine. Pattes noires ; cuisses ren- flées ; jambes postérieurs arquées. Tarses roux. Cette espèce a beaucoup d'analogie avec notre spinicornis, mais elle est différemment colorée. Unique. Collection de M. Guérin Menneville. 47. APILOCERA BOUCARDI. — Alata, elongata, nigra 3 antennis cinereis ; tertio articulo longissimo, ad apicem aculè spinoso; prothorace elongato, longiludine slrigoso, fasciis duabus griseis ; elytris truncatis ad basin alque antè apicem cinerets, fasciola elevata et anguslè eburnea antë medium sila; pedibus subpilosis, femoribus subilo clavatis brunneo rufis ab ortu pallidioribus. —Long. 7 1/2 mill.; lat. 2 mill, — Patrie : Coban, Vera-Paz. Ailée, étroite allongée, noire. Téte à pointillé rugueux, sillonnée au mi- lieu. Palpes noirs. Feux arrondis en dessous, coupés obliguement en dessus. Antennes dépassant les deux tiers des étuis, de onze articles, les trois premiers d’un brun rougeàtre, suivants cendrés ; le troisième est très grand et armé, à son sommet, d’une longue épine. Prothorax trois fois aussi long que large, étroit, peu convexe, faiblement atténué sur la base, droit aux extrémités, couvert de rides longitudinales, avec bord antérieur 536 A. CHEVROLAT. — Glytides américains. lisse, deux bandes cendrées : l’une un peu au-dessus du milieu, et l’autre sur la base; le dessous est à demi-noir en avant et d’un blanc soyeux en arrière. Écusson semi-arrondi. Élytres noires, deux fois aussi longues que le prothorax, droites sur la base, obtusément rectangulaires sur épaule, un peu plus élargies et légèrement convexes sur le tiers posté- rieur, tronquées sur chaque extrémité, ayant le quart basal et le tiers apical cendrés, avec moitié du dernier rembruni en arrière; une bande droite, étroite, élevée, est d’un jaune d'ivoire ; la partie centrale noire est terne au milieu et luisante sur le bord antérieur et postérieur. Poitrine cendrée. Abdomen noir, marqué d’un trait blanc transverse qui est situé près du bord postérieur du premier segment, Pattes poilues, d’un brun rougeàtre ; cuisses subitement renflées ; tarses cendrés. Je dédie cette espèce à M. Ad. Boucard, jeune compagnon de chasse et de voyage au Mexique de M. A. Sallé, à qui l’histoire naturelle devra la découverte d’un grand nombre d’espèces nouvelles de ce pays dans la plu- part des règnes et des ordres. DESCRIPTION DE DEUX NOUVELLES ESPÈCES DE BUPRESTIDES Par M. Henri DEYROLLE. (Séance du 8 Juillet 1862.) 1° CHRYSOCHROA CASTELNAUDI (PI. 41, fig. 4.). Indigocea, elytris fascia communi lala, flava , medium disposilis, his singulo quatuor longitudinale costalis, apice spinosis. — Long. 40 à 45 mill., larg. 44 à 16 mill. . D'un beau bleu d'indigo, brillant sur le prothorax et le tiers antérieur des élytres, mat sur le tiers postérieur. Ces dernières sont traversées dans leur milieu par une large bande d’un testacé pâle atteignant les bords ; dessous du corps d’un bleu foncé Lirant au verdâtre sur l'abdomen et la poitrine, pattes de la couleur du dessus. Voisine pour la forme de la Chrysochrou Buquetii, dans le groupe de laquelle elle prend naturellement place. Prothorax anguleux sur les côtés vers les deux tiers de sa longueur, finement ponctué dans son milieu, rugueux sur les bords ; deux larges et profondes fossettes existent de chaque côté du disque à la hauteur des angles latéraux. Étytres Lrès finement granuleuses sur presque toute leur surface, ce qui leur donne un aspect mat ; couvertes sur leur partie antérieure de points plus espacés qui se resserrent davantage à mesure qu'ils s’éloignent de la partie sous-scutellaire pour se fondre avec la granulation générale ; elles sont parcourues chacune dans leur longueur par quatre côtes lisses dont les deux avoisinant la suture, plus prononcées que les deux externes ; ex- trémités échancrées, suture fortement épineuse,. Cette remarquable espèce, que je dédie à M. le comte de Castelnau, a élé rapportée par lui de la presqu’ile des Malais; elle fait partie de la collection de M. le comte de Mniszech; je l'ai vue aussi au Museum de Leyde, où elle avait été envoyée par le docteur Ludeking, qui l’aurait prise à Sumatra. 538 H,. DEYROLLE. — Deux Bupreslides nouveaux. 2° COLOBOGASTER DESMARESTI. (PI. 14, fig. 5.) Latus, planus, corpus caput prothorace scutellumque aureo viridis; ely- tris cupreo-purpurets crebre punclatis, his singulo oclo-costatis lævibus.— Long. 42 mill., larg. 47 mill. Corps, pattes, tête, corselet et écusson d’un beau vert métallique ; doré en dessous, bleuâtre aux genoux; arceaux et extrémité de l’abdomen bordés de bleu noirâtre; élytres d’un pourpre cuivreux éclatant. Tête convexe, couverte de points enfoncés qui la font paraître ru- gueuse. Prothorax presque aussi large que les élytres à sa base, celle-ci large- ment échancrée en arc de cercle de chaque côté pour loger la partie anté- rieure des élytres, lobe médian coupé transversalement ; il est coupé obli- quement sur les côtés antérieurs, puis fortement arrondi ensuite jusqu'aux angles postérieurs qui sont saillants en arrière et très ronds aussi; il est couvert de points enfoncés 4rès serrés qui le rendent rugueux sur les côlés. Écusson en triangle, aigu au bout, complétement lisse. Élytres larges et planes, se rétrécissant assez régulièrement du quart de leur longueur à leur extrémité, qui est échancrée sur la suture par une entaille commune semi-circulaire , laissant l’angle externe très largement arrondi et la suture épineuse; elles sont criblées de petits points enfoncés très régulièrement disposés, et parcourues chacune par huit côtes lisses étroites, dont la deuxième seulement touche la base et l'extrémité, les autres étant plus ou moins abrégées, Abdomen épineux sur les côtés, tri-échancré au bout, l’échancrure mé- diane plus petite que les deux autres. Les pattes antérieures inermes placent cette espèce dans la première division indiquée par M. Lacordaire. Cette magnifique espèce vient de Cayenne et fait partie de la collection de M. le comie de Mniszech; je la dédie, comme témoignage de haute estime, à notre excellent collègue M. E. Desmarest dont le zèle éclairé dans ses fonctions de secrétaire contribue tant à la prospérité de la Société Entomologique. ESPÈCES NOUVELLES DE COLEOPTÈRES | APPARTENANT A LA FAUNE CIRCA-MÉDITERRANÉENNE. (Suite) (4). Par M. L. REICHE. (Séance du 22 Janvier 1862.) 24. AMPHICOMA (EULASIA) NITIDICOLLIS Reiche. — Oblonga, viridi- cuprea; elytris lestaceis. Gapul nilidum, quadrato elongatum , crebre punctatum, pilis longis pallido-flavis hirsulum ; epistomo valde reflexo, vix sinualo, medio longitudinaliter carinato; ore anlennisque nigris, pilis atris hirsutis. Thorax capite plus dimidio latior, latiludine tertia parte brevior, antice posticeque æqualiler parum attenuatus ; angulis anticis obtusis pos- licis rotundatis : disco convexo nilido, crebre punctato ; punctis liberis ; medio linea obsolete lævigqata ornatlo, pilis flavescentibus hirsuto. Scutel- Lum transversum, apice subrotundatum, crebre punctalum, nilidum. Elytra thorace paulo latiora, subparallela, apicem versus dehiscentia, apice sin- gulatim rotundata, pube brevissima flavescenti longitudinaliler trivittata ; sulura nigro rare cilèata. Pygidium abdomineque suprà ct ad latera pilis aurantiacis abunde lanatis. Sublus pectore abdomineque flavido lanatis ; libiis anticis extùs tridentatis, — Longit. 9 4/2-10 4/2 mill, (4-4 2/3 lin.), Jatit. 5-5 1/2 mill. (2 4/5-2 1/2 lin.). — Hab. Berytem versüs Syrie. A dom. de Saulcy lecta. Cette espèce est très voisine de PAmph. Lusserei Germar (Fauna Ins. Europ. XVII-4). Elle en diffère par la ponctuation de sa tête et de son corselelt non confuse, bien distincte, par son épistome caréné et par la tomentosité des fascies des élytres beaucoup plus courte. 25. RHIZOTROGUS CILIATUS Reiche,— Oblongus, nitidus, testaceus ; elylris suturam versus sub-infuscatis : capite, thoracis lèmbo elytrisque basi longe (4) Voir Ann, de la Soc. Entom., 1861, p. 361. 540 L. REICHE. sat dense ciliatis. Caput rotundatum, punctato valde rugosum ; epistomo antice leviter emarginato, margine anguste fusco, valde reflexo, fronte Linea sinuata separato ; vertice pilis ferrugineis dense hirsuto ; antennis decem articulatis, clava in mare stipitis longitudine. Thorax transversus, capite plus duplo latior, latitudine dimidio brevior, antice angustatus, pilis ferrugineis longis incumbentibus ciliatus, late haud profunde emar- ginatus ; angulis obtusis ; a latere pilis ferrugincis longe ciliatus, sub an- gulatim rotundatus, paulo infrà medium latior, basi angustalus ; angulis obtusis ; basi sinuatus, suprà scutellum late lobatus ; disco sat convexo gla- bro, crebre punctalo, medio interrupte canaliculato seu longitudinaliter bi-foveolato, limbo undique angustissime fusco, parum reflexo, lateribus macula parva fusca ornatis. Scutellum triangulare, medio lævigatum, & latere punctatum, basi dense flavido pilosum. Elytra busi ciliala, thoracis latitudine, ponè medium ampliora, apice conjunctim rotundala, punctulata, sutura parum elevala costisque tribus obsolelis instrucia. Pygidium re- mole punctulatum. Subtus pectore dense lanato, abdomine lævigato, glabro ; libiis anticis extùs infuscatis, tridentatis ; dente superiore obsoleto ; un- quiculis fuscis. —Longit. 17-19 mill. (7 4/2-8 1/2 lin.), latit. 40 4/2 mill. (4 2/3 lin.). — Hab. in Sicilia. Cette espèce, très voisine du Rh. insularis mihi, dont elle a le port et la taille, en diffère par la villosité de sa tête et de la base de ses élytres, el par la longueur et l’abondance des poils dont les bords de son corselet sont garnis ; par la forme de son corselet à côtés moins régulièrement ar- rondis et à angles postérieurs obtus, et surtout par sa coloration uniforme et son canal médian interrompu. J'en ai reçu un individu provenant de Rimini (États romains). Je n’en connais pas la femelle. 26. RHIZOTROGUS FALDERMANNIS (Dej.) Reiche. — Oblongus, nitidus, fusco-castaneus ; thorace irrequlariter nigro-maculatus. Gaput sub-quadra- Lum, rugosum, margine cilialum ; vertice elevato densè piloso ; epistomo crebre punctalo, mar gine anguste fusco, reflexo, medio parum emarginalo; antennis ferrugineis, decem articulatis ; clava stipite paulo breviore. Thorax transversus, capile plus duplo latior, latitudine dimidio brevior, antice angustatus, mediocriler lale emarginatus, longe ciliatus ; angulis obtusis ; a latere cilialus, rotundatus, paulo infrà medium latior, postice parum allenuatus ; angulis subrectis ; basi sinuatus, supra scutellum late sub- lobatus; disco scoriaceo, crebre punctato, maculis irregularibus nigris dorso decorato. Scutellum lævigalum vix scoriaceum, triangulare. Elytra tho- racis latitudine, subparallela, pone medium parum ampliora, apice con- Junclim rotundata, sutura costisque tribus, externa obsoleta, singulo ins- Coléoplères nouveaux méditerranéens. EU tructa. Pygidium scoriaceum , grosse punctatum, punctis nonnullis con- fluentibus. Subtus pectore fulvo lanato, abdomine sublævigato punctis non- nullis pilligeris instructo, medio sulcato; tibiis anlicis extùs tridentatis dente superiore obsoleto. —Longit. 44 4/2 mill. (6 4/2 lin.), latit. 7 3/4 mill, (3 1/2 lin.). — Hab. Rossia meridionale Caucasica. Cette espèce, à laquelle j’ai conservé le nom que Dejean lui avait donné dans son catalogue, est voisine du Rhëz, maculicollis Villa (Coleop. spec.. nov., 34); elle est plus courte, plus large, sa tête est plus petite, son cor- selet plus large, à fond de couleur uniforme et maculé de taches noires irrégulières et son pygidium est unicolor et son abdomen brunûtre,. 27. RHIZOTROGUS SUBEMARGINATUS (Dejean) Reiche. — Oblongus postice mullo latior, nitidus, lestaceo-castaneus. Caput subquadratum , rugoso punctatum, haud carinatum ; fronte elevato; epistomo crebre punctato, margine anguste fusco medio subemarginato, fronte linea transversa medio sublævigata separato ; antennis decem articulatis, clava stipile vix bre- viora. Thorax transversus capite vix duplo latior, lalitudine dimidio brevior, antice angustatus longe ciliatus, late vix emarginatus ; angulis obtusis ; lateribus ciliatis, obliquis, pont medium angqulatim dilatatis, dein intüs obliquatis ; angulis obtusis ; basi sinuatus, ciliatus, suprà scutellum parum lobatus ; disco convexo, glabro, crebre punctato, medio linea obso- leta lævigata instructo. Scutellum punctulatum triangulare denseque pal- lide basi pilosum. Elytra basi lhoracis latiludine, inde ultrà medium gra- duatim dilalata et ibidem mullo ampliora, apice conjunctim rotundala, sulura costisque tribus, exteriore obsoleta, elevatis. Pygidium punclulatum, punctis piliferis. Sublus pectore dense lanato, abdomine lævigalo, canali- cululo, segmentis seria lransversali punclorum piliferum instructis ; tibiis anticis exlus tridentatiis. — Longit. 13 4/2 mill, (6 lin.), latit, 7 mill. (3 lin.). — Hab. Hispania Cette espèce, à laquelle j’ai cru devoir conserver le nom que lui a appli- qué Dejean dans son catalogue, est'très voisine, pour la taille et pour la forme, du Rhiz monticola (Rambur) Blanchard (Catal. du Mus. de Paris, 145), — Rh. parvulus Rosenhauer ; elle en diffère par sa forme encore plus élargie en arrière, sa tête non carénée transversalement, la surface de son corselet beaucoup moins inégale, son écusson ponctué, son pygi- dium moins densément ponctué et à points pilifères. 28. RHIZOTROGUS PATRUELIS (Mannerheim) Reiche. — Oblongus, casta- nco-leslaceus, nilidulus Rh. rugifronte affinis. Caput subrotundum ; vertice crebre minule punclato ; fronte elevalo, subcarinalo, grosse punctato ; epis- 542 L. REICHE. tomo grosse punctato, margine reflexo, medio antice parum late emarginato; antennis rufescentibus, decem articulatis, clava stypite breviora. Thorax transversus, capite duplo latior, latitudine dimidio brevior, antice magis postice minus angustatus, paulo infra medium rotundatim a latere dila- tatus : angulis obtusis, posticis præsertim rotundatis ; disco convexo, crebre punctato, punctis liberis haud confluentibus. Scutellum triangulare, medio lævigatum , a latere punclatum. Elytra basi thoracis latitudine, breviora, infrù medium parum ampliora, apice singulalim rotundata, sutura elevata costisque tribus obsolctis instructa, crebre punctulata ; gunctis suturam vershs confluentibus. Pygidium crebre punctulatum ; punctis liberis. Subtus pectore pallide lanato, abdomine sparsim punctu- lato ; tibits anticis tridentatis. — Longit. 40 4/2 mill. (4 2/3 lin.), lat. 5 4/2 mill, (2 14/3 lin.). — Hab. Hispania meridionale. Cette petite espèce, que j'ai reçue dans le temps de M. de Mannerheim sous le nom inédit que je lui ai conservé, est très voisine des Rh. vicinus Mulsant et rugifrons Burmeister ; elle en diffère par sa taille plus pelite, sa forme moins allongée, les angles postérieurs de son corselet arrondis, sa ponctuation moins forte mais plus serrée et moins confuse, la brièveté de ses élytres et la ponctuation de son pygidium. 29. RHIZOTROGUS TARSALIS Reiche. — Oblongo-elongatus, angustatus, castaneus, nitidulus, Rh. rugifronte vicinus at major. CGaput transversum, subrotundatum, valde rugosum, haud carinatum ; fronte transversim ele- vato ; epistomo crebre confuse punctato, margine valde reflexo, antice late subemarginato ; antennis rufescentibus, decem artliculatis, clava stypite breviora. Thorax transversus, capile duplo latior, latitudine dimidio brevior, antice magis postice minus angustatus, paulo infrà medium subangulalim a latere dilatatus, angulis oblusis postice parum prominulis ; disco profunde sparsim. punctato, punctis ulrinque nonnihil confluentibus. Scutellum triangulare, sublævigatum, punctis nonnihil grossis « latere instructum. Elytra basi thoracis paulo latiora, subparallela, ante api- cem parum ampliora, sat profunde punctata, sutura costisque tribus ele- valis , terlia obsoleta, instructa. Pygidivm valde punctatum; punctis sæpè confluentibus. Subtus pectore fulvo lanato, abdomine punctulalo me- dio sublævigato; pedibus gracilibus; tibiis anticis edentatis, antè apicem extus sinuatis ; tarsis longissimis. — Longit. 14 4/2 mill. (6 1/3 lin.), lait. 6 1/2 mill. (2 5/6 lin.). — Hab. Sicilia. Cette espèce, que je dois à la générosité de M. André, de Beaune, est très voisine du RA. rugifrons Burmeister ; elle en diffère par sa taille du Coléoptères nouveaux méditerranéens. 543 double plus grande, l’absence de carène sur la tête, et ses larses encore plus allongés. 30. RHIZOTROGUS (AMPHIMALLUS) NOMADIGUS Reiche, — Piceus, elytris fuscis, antennis rufescentibus, nitidulus, oblongus, crassus. Caput trans- versum, sub quadratum, vertice valdè rugosum, pilosutum ; fronte laxe sat profundè punctato, carinato : carina medio interrupta ; epislomo laxè sat profundè punctalo, margine reflexo, antice medio late sinualo; antennis novem articulatis, arliculo tertio quarto æquale ; clava stypitis longitu- dire. Thorax transversus capite plus duplo latior, latitudine dimidio bre- vior, antice angustatus, late nec profunde emarginatus, angulis oblusis ; a latere rotundatus ciliatusque, pone medium dilatatus, postice minus attenuatus, angulis oblusis, basi medio supra scutellum late lobatus, densè albido ciliatus ; disco crebre sat profunde punctato ; punctis a latere non- nihil confluentibus ; fulvescenti piloso, angulos posticos versus late im- presso. Scutellum triangulare, grosse punctatum. Elytra basi thoracis latitudine, ponè medium ampliora, apice sublruncata, basi pilosa, crebre punctala, sutura elevata costisque tribus, exlerna obsoleta, instructa, su- tura et costis remote punctatis, interdum transversim rugatis, Subtus pec- tore albo lanato, abdomine medio lævigato, a latere remote punctulalo punctis piligeris ; tibiis anticis tridentatis dente primo minore. — Longit. 15 mill. (5 2/3 lin.), lat. 7 mill, (3 mill. (3 lin.). — Hab. Pyrenæis Allis a dom. F. de Saulcy lectus. Gette espèce est voisine du RA. fuscus Scopoli (ater Herbst), mais elle se rapproche encore plus du RA. flawicornis Blanchard (fulvicornis Dej.); elle diffère des deux par sa forme encore plus raccourcie que celle du Rh. flavicornis ; Au fuscus par sa tête à carène interrompue au milieu, la villosité moins abondante, mais plus longue du corselet; du flavicornis par la carène de sa tôte, la villosité du corselet et l'absence de canal median sur cet organe, et surtout la longueur beaucoup moindre du capitule des antennes. M. Schaum m'a envoyé, comme provenant de l’île de Crête, un individu qui ne diffère en rien de ceux des Pyrénées. 91. APLIDIA ATTENUATA (Géné) Reiche. — Fusco castanea, nitidula, oblonga, subcylindrica, postice valde latior. Caput, transversum, rotunda- tum, vertice minute punctato-rugatum; fronte grosse punctato, postice arcuatim carinato ; epistomo grosse punclato rugoso, margine reflexo, me< dio leviter emarginato ; antennis decem articulatis, articulo secundo terlio duplo crassiore, terlio et quarto subæqualibus ; clava stypite breviora. Tho- o44 L. REICHE, rax lransversus, antice vix cupite latior, attenuatus, indè ad tertiam partem inferiorem graduatim latescens, basi paululo attenuatus ; angulis omnibus oblusis, anlicis parum prominulis ; lateribus crenulatis, rare ciliatis : disco sat crebre fortiter punctato, linea longitudinali mediana sublævigata. Scu- tellum triangulare, lævigatum, a latere punctatum. Elytra basi thoracis latitudine, inde ad apicem versts graduatim ampliora, paulo antè apicem thorace dimidio latiora, apice subtruncata , crebre punctata ; punctis in disco transversim confluentibus ; sutura elevata costisque tribus, exteriori obsoleta, instructa. Pygidium coriaccum , crebre punctatum. Subtus pec- lore albido-lanato ; abdomine punctulato albido-tomentoso ; tibiis anticis cxtüs lridentatis ; ungulis medio acute dentatis. — & Longit. 13 mill. (5 3/4 lin.), latit. 6 mill. (2 9/3 lin.); © 7 mill. (3 lin.). — Hab. Insula Sardinia. Cette espèce, à laquelle j'ai conservé le nom manuscrit que lui avait appliqué Géné, se distingue facilement de ses congénères par sa taille plus petite, sa forme sub-cylindrique très atténuée en avant et son corselet presque conique, à ponctuation plus forte et moins serrée. 82. LAGRIA PRETIOSA Reiche. — Oblonga subcylindrica, pube grisea hirsutula, lætè viridi-metallica ; abdomine cupreo ; palpis, antenniis tar- sisque nigro-piceis; suprà undiquè confertim punctata. Caput ovale, inter antennas transversim impressum ; oculis transversis, parum emarginatis, sat prominentibus ; antennis thoracis bast superantibus, filiformibus, api- cem. versüs vix éncrassalisz articulo tertio quarlo parum longiore, cylin- drico, sequentibus cylindrico-conicis subæqualibus, ullimo cylindrico duo- bus præcedentibus conjunctis ferè longiore. Thorax subcylindricus, medio parum amplialus capiteque paulo latior, basi apiceque rectè truncatus. Scutellum triangulare. Elylra thorace duplo latiora et plus triplo lon- giora, convexa, subparallela, apice conjunctim subrotundata. Subtus niti- dior ; abdomine tenuissime punctulato ; pedibus valdè gracilibus. — Longit. 8 mill. (3 1/2 lin.), latit. 3 4/2 mill. (1 1/2 lin.). — Hab. Natoliæ, À dom. Gaudion lecta. Gette jolie espèce rentre dans la première des divisions de ce genre (cor- selet cylindrique), ainsi que je les ai établies en 1847 (Entomologie, du Voyage de Ferret et Galinier en Abyssinie, p. 376). Elle est remarquable par la longueur relative du troisième et du dernier article de ses antennes. 99. OEDEMERA NATOLICA Reiche.— ÆElongala, angustata, picea; capite, palpis, anlennis basi, thoracis disco, elytris basi, secundum suturam et apice, pedibus abdomineque flavo-testaceis. Caput lævigatum, vertice Coléopteres nouveaux méditerranéens. 545 vage punctatum , inter oculos medio impressum ; epistomo deplanato ; oculis nigris. Thorax capite ad oculos parum angustior, latitudine parum longior postice vix coarctatus, medio carinæ formi elevatus, basi foveola- tus ; foveola picea, anlice luberculo transverso utrinque instructus, flavo testaceus a lalere niger, disco sublævigato, parce punctulato. Scutellum triangulare, longitudinaliter excavatum, piceum apice testaceum. Elytra basi thorace fere duplo latiora, indè ad apicem graduatim attenuata, haud dehiscentia, fulvo lomentosa, subtricostata ; costa prima obsoleta, secunda apicem versus obsoleta, lertia submarginali libera ; sublus albo pubescens ; tibiis apice tarsisque infuscatis. — Longit. 7 mill. (3 lin.), latit. 4 1/2 mill. (2/3 lin.). — Hab. en Caramania Natoliæ, Tarsum versüs. Cette espèce, dont je tiens une femelle de la libéralité de M. Peyron, de Marseille, vient se placer, par ses élytres non déhiscentes, auprès de l'OŒd. lurida Marsh., dont ses couleurs la feront facilement distinguer. 84. MALACOSOMA GAUDIONIS Reiche, — Breviter oblongum, nilidulum, nigrum ; thorace rufo. Caput transversum, inter antennas canaliculatum, vertice leviter rugulosum. Thorax transversus, capite duplo latlior, latitu- dine dimidio brevior, antice modice angustatus, ferè rectè truncatus ; an- gulis oblusis prominulis ; a latere rotundatus, medio ampliatus, postice magis angustatus ; angulis rolundatis ; disco lævigato, basin versus trifo- veolato, anguste marginato. Scutellum triangulare, levigatum. Elytra basi thorace latiora, subparallela, apice conjunctim rotundala, crebre sat pro- funde punctata. Subtus albido tomentosum. —Longit. 7 4/2 mill, (3 4/3 lin.), latit. 4 4/2 mill, (2 lin.). — Hab. Thessalonicam versus Macedoniæ in Turcia europæa. À dom. Gaudion lectum. Gelle espèce, qui fait la troisième du genre, se distingue des deux autres par sa forme plus courte, plus renflée, et par sa coloration noire, avec le corselel seulement d’un rouge vif. Je lui ai conservé le nom sous lequel M. Pellet, qui m'a donné cet intéressant Insecte, l’avait désigné dans sa collection. 35. EPILACHNA ANGUSTICOLLIS Reiche. — Ovalis, minus convexa, sub- nilida, testacea; pube brevi albida vestita. Caput transversum crebre punc- tulatum oculis mandibulisque apice nigris, Thorax capite haud duplo latior, antice valde marginaltus ; angulis vix oblusis prominulis, a latere rotun- datus, basi medio valde lobatus angulis poslicis obtusis; disco convexiusculo, crebre punctulato, a latere præsertim ad angulos posteriores parum reflexo. Scutellum triangulare, punctulatun. Elytra thorace fere duplo latiora, valde rotundala apèce conjunctim acuminata ; disco minutissème crebre punclulato, 546 L. REICHE, — Coléoptères nouveaux méditerranéens. limbo exteriore parum reflexo, punctis undecim ornato ut in Epil. Argus dispositis 1° scutellare commune, 2° humerale, 8° et W° ante medium, 5° ponè medium suluram versus, 6° submarginale antè apicem. Subtus concolor ; unguiculis fuscis.—Longit 8 4/2 mill. (3 3/4 lin.), latit. 6 3/4 mill. (3 lin.). — Hab. Andulasia Hispaniæ. Cette espèce, voisine de l’Epil. Argus Fourcroy (Ent. Paris, 1-45), en diffère par son corselet plus étroit, moins transverse, plus fortement lobé postérieurement dans son milieu, un peu cordiforme, et par ses élytres dont le bord latéral est un peu réfléchi et dont l'extrémité est un peu pro- longée et acuminée. Elle a été rencontrée en Andalousie par M. Rambur, et aux environs de Murcie par M. Guirao. 86. BRUMUS DESERTORUM Gebler var. Bull. de l’Acad. de Saint-Pétersb., VIII, n° 26. M. Lederer m'a envoyé deux individus de cette espèce sans tache noire sur le corselet, avec les taches des élytres très petites, et ayant la poitrine concolore, c’est-à-dire d’un testacé rougeûtre. M. Mulsant n'ayant pas connu cette variété, jai cru utile de l'indiquer. MISCELLANEA ENTOMOLOGICA CINQUIÈME PARTIE ({). Par M. L. FAIRMAIRE. ie (Séance du 11 Juin 1862.) nes 4. NEBRIA LAREYNIL — J'ai décrit sous ce nom, dans nos Annales de 1859, p. 259, une belle espèce de Corse que M. Schaum a rapportée, sans autre forme de procès, à la N. Orsinii. Bien que ces deux espèces aient beaucoup de points de ressemblance, il n’est pas permis de les confondre. La N. Orsinii se rapproche de la Lafresnayi; elle est un peu déprimée comme elle et élargie en arrière; le corselet est plus large, plus rétréci en arrière; les stries des élytres sont plus fortement ponctuées, et les côtés du mélasternum sont assez fortement ponctués. Chez la N. Lareynië, la forme du corps est presque parallèle, Le corselet est plus angulé qu’ar- rondi sur les côtés, il est plus étroit ; les stries des élytres sont à peine ponctuées, et les côtés du métasternum sont à peu près lisses. 2. LEISTUS PUNGTICEPS, — Nous avons décrit sous ce nom, dans la Faune Française (1, p. 16), un Garabique que M. Schaum a réuni aux Leislus montanus Steph. et rhæticus Héer. J'avais accepté cette rectifica- tion, ne croyant pouvoir mieux faire que de m'en rapporter à l'opinion de notre savant confrère ; mais ayant dù à l’obligeance de nos collègues, MM. v. Bruck et Javet, la communication de deux individus du L. rhæticus, il m'a été impossible de considérer plus longtemps les deux espèces comme identiques. (1) Voir : {re parlie, 1856, p. 517; 2e partie, 1857, p. 725; 3° partie, 1859, p. 21, et 4e partie, 1861, p. 577, 548 L. FAIRMAIRE. En effet, notre insecte , qui a 8 4/2 mill. de longueur au lieu de 7 4/2 mill., ressemble beaucoup au spinibarbis, dont il diffère par la forme no- tablement plus courte et plus ovalaire des élytres, la tête plus fortement rugueuse le long des yeux, le corselet plus fortement rétréci en arrière. Ce sont ces deux espèces qu'il aurait été excusable de réunir. Quant au rhæticus, il ressemble au fulvibarbis, mais il est plus petit et plus étroit, son corselet est largement bordé de roux, plus allongé et moins dilaté sur les côtés ; les élytres ont une étroite bordure roussâtre, les stries sont moins fortes, moins fortement ponctuées et s’effacent vers l'extrémité ; enfin la tête est plus ponctuée et offre à la base de chaque antenne une impression ronde très ponctuée. Je ne connais pas encore le L. montanus de Stéphens ; mais s’il res- semble aulant au rhæticus que ce dernier au punciiceps, c’est encore une espèce à rétablir. Il faut avouer que si les doubles emplois en descriptions sont regrettables, les rectifications de ce genre sont déplorables et de nature à faire douter de l'authenticité de bien des synonymies. 3. LIONYCHUS MARITIMUS, — Long. 3 mill, — Niger, nitidus, depres- stusculus, prothorace cordato, medio sulcato, basi punctato, elytris ovatis, macula humerali parva albida, striatis, interstitiis sparsim punctatis. Entièrement d'un noir brillant; un peu déprimé. Tête lisse, un peu moins large que le corselet. Antennes noires, plus longues que la tête et le corselet. Corselét cordiforme fortement rétréci en arrière, convexe, lisse, ayant au milieu un sillon longitudinal, ponctué et ridulé à la base, Elytres courtes, ovalaires, déprimées sur la partie dorsale, à stries bien marquées, un peu moins sur les côtés, intervalles à points fins, très peu serrés et à rides transversales extrèémement légères, mais qui, sous un certain jour, font paraître les élytres un peu inégales ; à chaque épaule une petite tache blanchâtre mal arrêtée. Trouvée à Collioure par le capitaine Pouzau. Ressemble au L. Sturmii, mais moins convexe, à élytres plus courtes, plus fortement striées, plus inégales et sans tache blanche, grande et bien arrêtée à chaque épaule ; diffère du L. albonotatus par le corselet plus étroit et les élytres plus ovalaires, plus fortement striées. L. TRECHUS POLITUS. — J'ai décrit sous ce nom, dans nos Annales (1861, p. 578), une espèce de Trechus propre aux Pyrénées, sans avoir fait attention que deux espèces américaines du même genre portent déjà le même nom. Qu'il me soit donc permis de débaptiser cet insecte et de Miscellanea entomologica. 549 l'appeler Trechus Bruckii, du nom de l’entomologiste distingué qui me l’a fait connaître. Je profite de cette occasion pour signaler plusieurs erreurs que j'ai com- mises et que, grâce à l’obligeance de M. de Chaudoir, je m’empresse de reclifier. Ainsi : Paulus lossinianus est une variété gigantesque du P. Koyi; Feronia amplicollis est de même une grande variété de la F. madida, analogue à la valida Dei. ; Feronia grandicollis paraît une variété de F. striola à corselet allongé ; Zabrus pyrenœus serait le même que Z. curtus, mais j'avoue que je n’en suis pas convaincu ; Enfin le Pæcilus cupripennis Fairm. (gratus Chaud.) n’est nullement synonyme de purpurascens Dej., malgré l'affirmation du Catalogue de Berlin. 5. RHIZOTROGUS ROSALESI. — Long. 17 à 20 mill. — Testaceo-rufus, nitidus, prothoracis lateribus, corpore sublus, pygidio, antennis, palpis pedibusque dilutioribus; capile plano, punctato-rugoso , margine antico reflexo, recto, linea transversali obsolete elevala, summo interdum obscur : prothorace dense punctato, lateribus levissime crenulato, linea lœvi ; an- gulis posticis subrectis punctalo, basi lævi ; elytris costulatis, interstitiis fortiler sat dense punctatis, sutura elevata, basi angustata; sterno sat dense villoso ; pygidio laxe tenuissime punctulalo; & oblongus, alatus, elytris parallelis, apice rotundato-truncatis ; © ovata, aptera ; elytris con- veæis medio dilatatis, apice rotundato truncatis, prothorace fortius punc- lLato, tarsis paulo brevioribus. Ce Rhizctrogus ressemble entièrement au R. crassus de Tanger; il en diffère par la forme moins parallèle des élytres qui sont un peu élargies au milieu, le corselet moins large, la tête légèrement sinuée en avant, sans ligne élevée transversale, l’écusson ponctué, les côtés des élytres un peu moins saillants et le pygidium à peine distinctement ponctué. La ® est plus étroite en avant, plus convexe ; ses élytres sont moins tron- quées à l'extrémité. Cette belle espèce , qui m'a été communiquée par notre collègue M. Gougelet, a été trouvée à Cordoue par don Bernard Rosales, auquel je me fais un plaisir de la dédier. C’est la première espèce appartenant au sous-genre Geotrogus qu'on ait trouvée en Espagne. L° Série, TOME II. 35 550 L. FAIRMAIRE. | G. MALACHIUS SEMILIMBATUS. — Long. 4 à 4 1/2 mill — Oblongus parallelus, subdepressus, viridi-æneus, sat nitidus, elytris leviler coria- ceis, antennarum articulis 3-primis, flavo-maculatis, clypeo, prothoracis- que margine laterali angusto, flavo-testaceis femoribus basi rufis, segmentis abdominis rufo-marginatis ; & elytris apice rufis, intrusis, spinosis. Oblong parallèle, un peu déprimé en dessus, d’un vert bronzé assez brillant, un peu moins sur les élytres qui sont finement coriacées. Tête ayant une impression de chaque côté au-dessus de la base des antennes avec un léger sillon au sommet; chaperon d’un rougeûtre obscur, ainsi que {a base des mandibules. Antennes noires, avec les trois ou quatre premiers articles jaunes tachés de noir ou presque entièrement noirs. Corselet transversal , arrondi sur les côtés qui se relèvent un peu en arrière ; de chaque côté, une étroite bordure rougeûtre. Élytres parallèles, très finement pubescentes. Abdomen à segments marginés de rouge. Pattes d’un vert bronzé, avec la base des cuisses rouge, les jambes et tarses antérieurs d’un rougeâtre plus pâle. 4 Élytres rouges à l'extrémité qui est repliée avec une tache noire interne, fortement échancrée en dessus, avec une sorte de petit appendice interne, très grêle, noir ; an- tennes fortement en scie à partir du quatrième article, © Extrémité des élytres arrondie, concolore. Trouvé à Collioure, par notre collègue M. Grenier. 7. MALACHIUS LATEPLAGIATUS. — Long. 4 à 5 mill. — Æneo-viridis, prothorace rufo, antennis pallide rufescentibus apice infuscalis, elytris apice late rufo-plagiatis et rufo anguste marginatis, pedibus pallide ru- fescentibus, articulo tarsorum ultimo concolore, femoribus basi fuscis. D'un vert bronzé assez brillant, avec le corselet, les antennes, la bouche, les pattes, une large macule apicale occupant le tiers des élytres et une étroite bordure marginale remontant presque à l'épaule, d’un rouge un peu orange. Tête ayant en avant trois faibles impressions en triangle ; clypeus blanchâtre. Antennes assez courtes, épaisses vers la base, parfois enfumées à l'extrémité. Corselet aussi long que large, légèrement arrondi sur les côtés, angles postérieurs obtusément arrondis ; une légère impres- sion vis-à-vis l’écusson ; ordinairement une teinte verdâtre avant le bord antérieur. Élytres pas plus larges à sa base que le corselet, s’élargissant peu à peu jusqu'aux deux tiers, puis plus fortemênt en s’arrondissant en arrière ; la macule apicale occupe plus du tiers de l’élytre et est échancrée en avant, Base des cuisses noire; tarses entièrement rougeâtres. Étang de Vendres, près Béziers. Trouvé par M. Grenier. Miscellanea entomologica. 551 Ce Malachius, dont nous ne connaissons que des ®, ressemble extrême- ment au M. ruficollis F.; il en diffère par la taille plus grande, les élytres plus convexes, plus dilatées en arrière, les antennes jaunes, les élytres à bordure marginale remontant presque aux épaules, les cuisses noiràtres seulement à la base et les tarses antérieurs rougeàtres. Peut-être notre espèce est-elle identique avec le M. terminatus Mén., Cat. Rais., p. 164, trouvé dans le Caucase. Voici la description de Méné- triés : Elongatus, nigro-viridis ; antennis, thorace pedibusque rufo-pallidis; elytris postice subdilatatis, apice late lutescentibus, sumimo mar gine apicali coccineis. — Long. 4 lin. 3/4. — Cette diagnose est trop courte et trop incomplète pour qu'on puisse s’y arrêter ; d’ailleurs elle ne parle pas de la bordure des élytres, ni de l'extrémité brune des antennes, 8. BRACHYDERES AUROVITTATUS. — Long. 44 mill. — Oblongo-elongatus, nigro-fuscus, squamulis fuscis indutus el squamulis aureis sparsus ac vage vittatus, prothorace ruguloso, basi vix sensim, antice sensim angustato, im- pressione lata discoidali, medio carinata, signato, elytris elongato-ovalis, punctalo-lineatis, interstitiis transversim rugosulis, asperulis, apice obtuse mucronatis, anle apicem utrinqgue tuberculo conico munitis ; abdomäinis segmento ultimo canaliculato, sulco apice latiore 9. Ressemble extrêmement au B. lusitanicus $ ; en diffère par les élytres plus allongées, plus atténuées vers l'extrémité, par les écailles formant des bandes longitudinales, mais sans tache humérale et sans strie anté- apicale, et par le sillon qui parcourt tout le dernier segment abdominal, en s’élargissant à l'extrémité et en formant de chaque côté un petit bour- relet indistinct. Trouvé à Murcie, par M. Guirao (Coll. Reiche). 9. BRACHYDERES LINEOLATUS. — Long. 12 mill. — ®. Ovato-elongatus, nigro-fuscus, cinerco-pubescens, squamulis cupreo-carneis sparsus el apud elytra tenuiter viltatus, vitta prothoracis marginali magis condensata, et elytrorum lineola marginali angusta albido-carnea , rostro vix impresso, antennis ferrugineis, pr'olhorace antice angustalo, sat dense punctato, haud rugoso, antice obsolete impresso, elytris transversim dense rugosulis, striis dorso obsoletis, laleribus parum impressis, apice obtuse acutis, paulo di- varicatis. Ovalaire-allongé, d’un brun noir à pubescence cendrée, parsemé d’écailles d’un cuivreux carné formant sur les élytres des bandes vagues, 559 L. FAIRMAIRE. étroites, une bande assez large de chaque côté du corselet et sur chaque côté des élytres formant une bordure étroite et très nette d’un carné très clair, Tête rugueusement poncluée ; rosire à peine impressionné ; antennes d’un roux ferrugineux. Corselet à ponctuation médiocre, assez serrée, non rugueuse ; rétréci en avant, presque parallèle à la base, plus petit que dans les espèces voisines, ayant en avant une impression transversale très faible. Élytres en ovale un peu allongé, presque elliptiques, finement ru- gueuses en travers, à stries peu marquées sur la partie dorsale, plus pro- fondes sur les côtés et à points peu distincts ; obtusément acuminées et un peu divariquées à l'extrémité. Dessous du corps de même couleur que le dessus, à pubescence carnée, plus serrée sur les côtés, notamment au sternum; dernier segment de l’abdomen légèrement convexe. Andalousie. 40. BRACHYDERES GRISESCENS. — Long. 10 à 41 mill. — G. Elongatus, nigro fuscus, squamulis griseo-cinercis indutus, prothorace ruguloso punc- tato transverso, antice angustalo, elytris basi prothorace añgustioribus, ante apicem obtuse tuberculatis, substriato-punctatis, interstitiis transver- sim tenuiter dense rugosulis ; abdomine basi et segmento ultimo late im- pressis ; ® oblongo-ovata; prothorace latiore, elytris ante apicem tuberculo conico instructis, abdomine basi haud impr'esso. d. Allongé, presque parallèle, d’un brun noir recouvert d’écailles d’un gris cendré mates, assez serrées. Rostre densément pointillé, ayant une impression à peine marquée. Tête lisse. Antennes grêles, d’un brun noir, roussâtres à la base. Corselet transversal, notablement rétréci en avant, très faiblement en arrière, couvert d’une ponctuation entièrement serrée, un peu rugueuse, sans la moindre impression. Élytres allongées, plus étroites à la base que le corselet, à siries très peu enfoncées mais très ponctuées, les intervalles finement ridés en travers ; avant l'extrémité deux faibles tubercules qui font paraître l'extrémité un peu échancrée. Abdomen ayant à la base une impression bien marquée et une autre sur le dernier segment qui est en outre finement ridé. ® Ovalaire-oblongue, à corselet plus large, à élytres plus ovalaires, ayant avant l'extrémité deux tubercules coniques ; abdomen sans impressions. Andalousie. Cette espèce paraît devoir être voisine du B. illæsus Sch.; mais ce dernier présente sur le corselet des impressions qui ne se retrouvent pas sur notre insecte. Miscellanea entomologica. 553 11. BRACHYDERES SPARSUTUS. — Long. 11 à 43 mill. — Præcedenti valde affinis, rostro mugis impresso, prothorace lateribus magis arcuato, postice evidentius angustato, elytris paulo longioribus, apice magis attenuatis, profundius striatis, abdomine basi leviter sat late impresso, el preæterea pube carneo-cuprea, squamulis aureis rarius sparsuta, distinctus. ®. Cette espèce, dont nous ne connaissons que des ®, ressemble extrême- ment à la précédente ; elle s’en distingue au premier abord par une pu- bescence d’un carné cuivreux, mélangée de quelques écailles dorées qui forment une étroite bordure le long du bord interne des élytres et sont plus nombreuses en dessous sur les côtés du corps. Le rostre offre une impression plus distincte, le corselet est plus arrondi sur les côtés, plus rétréci en arrière, les élytres sont un peu plus longues, plus atténuées en arrière, leurs stries sont beaucoup plus profondes. En dessous, l'abdomen offre à la base une dépression assez large. Trouvé à Lisbonne, par notre collègue M. Ch. Coquerel. 12. BRACHYDERES SICULUS, — Long. 9 à 40 mill. — Oblongus, parum conveæus, fuscus cinereo variegatus, prothorace dense punctato, lateribus rotundato, antice transversim impresso, elytris oblongo-ovatis, apice ob- tusis, sat fortiler punctato-substriatis, slriis apice profundioribus ; abdo- mine bast leviter impresso; abdominis scgmento ultimo utrinque oblique tmpresso. 6 Oblong avec les élytres ovalaires-oblongues ; un peu convexe ; d’un brun noir, parsemées de taches nombreuses d’un gris cendré, formant sur le corselet deux larges bandes mal arrêtées. Rostre très court, déprimé, sans impression. Antennes d’un rougeâtre assez clair. Corselet transversal assez fortement arrondi sur les côtés, à ponctuation forte, serrée, un peu rugueuse ; en avant, une impression transversale distincte. Elytres deux fois aussi larges que le corselet, obtuses à l'extrémité ; à stries peu pro- fondes mais fortement ponctuées de points transversaux, plus enfoncées à l'extrémité ; intervalles alternativement un peu plus convexes, finement rugueux. Abdomen légèrement impressionné à la base; 4 ? une impression oblique de chaque côté sur le dernier segment de l'abdomen. Sicile. La forme de cel insecte est analogue à celle des femelles du B. incanus mais le corps est plus convexe, el les impressions du corselet sont très différentes. | 554 L, FAIRMAIRE. 13. BRACHYDERES OVIPENNIS. — Long. 7 14/2 mill — Oblongo-ovatus, niger, opacus , pube fusca rufescentique leclus, antennis ferrugineis pro- thorace dense punctalo, transverso, basi anticeque angustato, elytris ovatis, punctalo-striatis, interslitiis tenuiter asperulis. Corps ovalaire, court, d’un brun noir, couvert d’une pubescence bru- nâtre mélangée de roux foncé, cette dernière couleur formant de nom- breuses taches sur les élytres et dominant sur le corselet et la tête. Rostre à peine plus étroit que la tête, impressionné seulement en avant. An- tennes d’un roussâtre clair, plus longues que la moitié du corps. Gorselet un peu plus large que long, également rétréci en avant et en arrière, con- vexe, uni, rugueusement ponctué, légèrement dilaté au milieu sur les côtés. Elytres ovalaires, courtes, convexes, à stries bien marquées, forte- ment ponctuées ; intervalles légèrement rugueux. Andalousie (Ghiliani). Coll. Reiche. Cette espèce s'éloigne de presque toutes ses congénères : elle ressemble un peu au B. Delarouzei, mais elle est beaucoup plus convexe. A4. RHYTYRHINUS STABLEAUI. — Long. 6 mill. —Ovutus, magis convexus, fuscus, indumento grisescente Lectus, antennis pedibusque fusco-ferrugineis, fronte plana, rostro canaliculato, prothorace convexo, lateribus leviter ar- cuatis, elytris foveato-substriatis, interstiliis alternis coslatis, hispidis. Ovalaire, plus convexe que les espèces voisines, d’un brun noir, cou- vert d’une pubescence grise, courte, serrée, qui ne résiste guère ; an- tennes et paltes d’un brun roussâtre. Tête non tuberculée ; rostre ayant au milieu un sillon bien marqué, et de chaque côté un sillon très léger. Corselet convexe, d’un quart environ plus large que long, couvert de gros points médiocrement serrés ; côtés légèrement arrondis en avant, au mi- lieu un sillon peu profond, souvent peu marqué, de chaque côté deux im- pressions, l’une à la base longitudinale, l’autre antérieure oblique. Élytres à la base aussi larges que le corselet, s’élargissant obliquement aux épaules, à lignes de gros points, presque des fossettes, les intervalles alter- nativement relevés, les côtés ainsi que la suture, et garnies de petites soies hérissées. Pyrénées-Orientales. Trouvé d’abord par M. Stableau, puis par MM. Bri- sout, Fallou, Lethierry. Gettè espèce ressemble extrêmement au R. #mpressicollis, mais elle en diffère assez notablement par le corps plus court, plus convexe, le corselet = Miscellanea entomologica. D95 moins fortement sillonné, plus large, et les élytres à lignes de gros points et à côtes saillantes. 15. PERITELUS NIGRANS. — Long. 4 à 5 mill — Totus niger, nilidus, rostro late canaliculato, punctato, antennis crassis, scapo nigro, funiculo, fusco, articulis brevibus, prothorace transverso, punctis grossis impresso, énterslitiis tenuiter punctatis ; elytris sat breviter ovatis, grosse punctato- lineatis, apice substriatis, interstitiis tenuiter punctatis. Oblong-ovalaire , assez convexe, d’un noir brillant, sans pubescence. Tête un peu moins brillante, très finement ponctuée, un peu striolée entre les yeux; rostre moins finement ponctué, ayant au milieu une impression large en avant, se rétrécissant vers la base où elle se termine par un gros point entre les yeux. Antennes fortes, parsemées de poils courts rous- sâtres ; scape noir, très rugueux, un peu arqué; funicules à articles courts, serrés, le deuxième un peu plus court que le premier, de moitié plus long que le troisième. Gorselet un peu plus large que la tête, un peu plus large que long, légèrement arrondi sur les côtés, parsemé de gros points médiocrement serrés, les intervalles finement ponctués, chaque gros point renfermant un poil très court, roussâtre, qui le fait paraitre ocellé. Élytres en ovale court, beaucoup plus larges que le corselet, parse- mées de ces mêmes poils peu serrés, à lignes de gros points, formant presque des stries à l'extrémité ; intervalles très finement ponctués, un peu convexes à l’extrémité. Trouvé dans les monts Corbières, par M. E. von Bruck, qui a bien voulu m'en donner quelques individus. Jen possédais un, trouvé à Car- cassonne par M. Linder. Cette espèce est remarquable par labsence de pubescence et la forme épaisse du funicule des antennes dont les derniers articles sont transver- saux ; elle ressemblerait beaucoup à des individus déflorés du P. oblongus dont les antennes sont à peu près identiques ; mais la forme courte des élytres l’en distinguerait facilement. 16. TROGLORHYNCHUS MARTINIL. — Long. 4 4/2 mill. — Elongatus, pa- rallelus, obscure rufescens, nitidus , rostro parce punctalo, medio lenuis- sime canaliculalo, prothorace breviler ovato, antice attenuato, valde punc- Lalo, elytris elongatis, foveo-lineatis. Ressemble beaucoup au T. anophtalmus, mais s’en distingue facilemen par la forme du corselet, qui est fortement élargi au milieu et aussi large 556 L. FAIRMAIRE. que les élytres ; atténué en avant, rétréci à la base et dépourvu de sillon médian ; le rostre n’offre aussi qu’un sillon très fin, sans carènes latérales élevées ; il y a seulement un gros point entre la base des antennes; le rostre lui-même est plus long ; les articles du funicule des antennes sont plus épais et plus court; quant aux élytres, elles n’offrent pas de diffé- rences appréciables ; enfin, les tibias antérieurs, fortement sinués en dedans avant l'extrémité, sont garnis au bord interne d’une rangée d’épines peu serrées, très visibles. Un seul individu de cette espèce a été trouvé dans la grotte de Ville- franche (Pyrénées-Orientales), et m'a été donné par notre collègue Ch. Martin, dont tout le monde connaît l’ardeur et la libéralité. La découverte du G°* Troglorhynchus est fort intéressante pour la Faune française qui voit augmenter chaque jour le nombre de ses Coléoptères cavernicoles. 17. OTIORHYNCHUS Nour. — Long. 8 à 10 mill. — Oblongo-ovatus, niger, nitidus, rostro deplanato, dense striolato, apice emar ginato, capite lævi, prothorace parum dense tenuiter punctalo, lateribus ante basin cons- trictis, antice angulalo-rotundatis ; elytris ovatis, tenuiter punctato-linea- tis, interstitirs alutaceis, tenuissime transversim rugosulis; abdomine d late impresso, $ vage impresso, striolato. Oblong-ovalaire, d’un noir brillant. Rostre large, déprimé en dessus, faiblement arqué, couvert de points striolés serrés ; caréné sur les côtés, échancré à l'extrémité de manière à paraitre bidenté ; une légère impres- sion entre les yeux. Antennes d’un brun foncé, assez grêles, deuxième et troisième articles du funicule égaux, les suivants obconiques. Corselet un peu plus long que large, côtés anguleusement arrondis, assez fortement sinués à la base, ce qui rend les angles postérieurs un peu aigus; à ponc- tuation fine, serrée ; bord postérieur légèrement marginé. Élytres ovales s’élargissant dès la base, leur plus grande largeur avant le milieu, à lignes de points médiocres, ne formant nullement des stries ; intervalles très finement ridés en travers, à ponctuation excessivement fine. Cuisses ro- bustes ; jambes largement sinuées en dedans, élargies à l'extrémité, gar- nies en dedans de soies. Dessous du corps à peine moins brillant que le dessus ; 4 abdomen à fines aspérités de râpe, largement creusé à la base, le dernier segment offrant à l'extrémité une faible impression garnie de poils roux ; £ abdomen finement ridulé en travers et légèrement imprimé à la base, les trois derniers segments rugueux, Cette belle espèce a été trouvée au Canigou, par Michel Nou, guide Miscellanea entomologica. 097 dont nos collègues ont pu apprécier le zèle et l'intelligence ; elle paraît encore fort rare et m'a été donnée par M. von Bruck, auquel je dois tant d'espèces intéressantes de nos Pyrénées. Get Otiorhynchus ressemble au monticola, mais il est beaucoup plus grand, moins allongé; le rostre est sillonné, bien moins rugueux ; le cor- selet est plus fortement sinué sur les côtés à la base. 18. ACALLES HUMEROSUS. — Long. 3 mil. — Oblongo-ovatus, piceus, squamulis rufescentibus maculosus, capite rufo squamoso, rostro piceo, pro- thorace oblongo, bas fere parallelo, post medio valde antice angustato. profunde punctato, antice hirtulus, lateribus rufo-plagiatis, disco quadri- gibboso, elytris prothorace latioribus, brevissime ovalis, humeris late rufo plagiatis, valde striatis, striis clathratis, interstiliis convexis, alternatum magis convexis, nigro-velulino tuberculatis, postico fulvo plagiatis, pedi- bus fuscis, griseo annulatis. Ovalaire, épais, très convexe, d’un brun noir couvert de squames, et parsemé de taches rousses. Rostre brun, luisant, finement ponctué sur les côtés. Tête hérissée de squames rousses. Antennes rousses. Corselet oblong, plus étroit notablement que les élytres, à côtés parallèles en ar- rière, fortement rétréci en avant, après le milieu, à ponctuation profonde, hérissée au bord antérieur de soies squameuses brunes, ayant sur le disque deux petites saillies et une de chaque côté à squames serrées ; de chaque côté trois bandes rousses, deux tout à fait latérales, l’autre entre la saillie latérale et la première dorsale. Élytres en ovale très court, sub- sphériques, presque deux fois aussi larges que le corselet, à grosses stries largement ponctuées, les intervalles convexes, alternativemant plus sail- lants et chargés de bouquets de squames hérissées noires ; épaules ayant une large macule rousse, quelques squames de même couleur éparses sur la partie dorsale, plus serrées en arrière. Pattes robustes, annelées de squames d’un gris roussâtre; cuisses inermes, tarses roux. Pyrénées-Orientales, Le Vernet. M, v. Bruck. Très voisin du rufirostris, mais plus allongé, corselet plus grand, plus long, sans sillon dorsal. 49. CLEONUS TESSELLATUS. — Ce Cleonus n’a aucun rapport avec lato- marius, et doit être placé près du candidatus. 20. PHYTÆCIA GRENIERI. — Le Longicorne que j'ai décrit sous ce nom doit être rapporté à la P. erythrocnema Lucas, que je n’avais pu recon- 258 L. FAIRMAIRE. — Miscellanea entomologica. naître à cause d’une interversion dans la coloration des pattes qui se trouve dans le texte et que la planche n’explique pas. Gette espèce algé- rienne n’était pas encore signalée en Europe. 21. CHRYSOMELA NIGRICEPS. — Les individus typiques de cette espèce, rouges avec la lête noire, sont fort rares. Les élytres sont parfois noires avec des bandes rouges ; c’est alors la C. Ludovicæ Muls., et plus souvent entièrement noires avec une étroite bordure externe rouge. Cette belle Chrysomèle paraît spéciale au Cirque de Gavarnie, où elle vient d’être reprise par mes amis Charles Martin et de Bonvouloir. DESCRIPTIONS DE Plusieurs Larves de Coléoptères, avec Remarques Par M. le docteur ALExANDRE LABOULBÈNE. a (Séance du 11 Juin 1862.) L Description de la larve du Staphylinus chloropterus PANZER. (Voy. planche 43e, fig. 1 à 7.) LARVA hexapoda, capitata, elongata, coriacea, selifera ; capite majore, rufescente, antice denticulato ; antennis h-articulatis, luteo-albidis; stem- matibus quatuor; mandibulis apice brunneis, arcuatis , haud dentatis ; maæillès lobo interno conico, articulalo, palpis exlernis elongatis, h-arti- culatis ; labio elongato, palpigero, palpis 2-articulalis ; segmentis thoracis æneco-brunneis, nitidis, prothorace magno ; segmentis abdominis motliori- bus, supra coriaceis, obscuris, postice lateraliterque luteo-albido mar gi- natis, segmento ullimo longe bicaudalo; pedibus luteis, valdè spinosis, tarsis uniungulatis. — Longitudo septem lineas æquat (15-16 millim.). Habitat in sylvis Fontis-Bellaquei, inter assulas recens sectas ad radices arborum ocissime currens. LARVE allongée à grande tête rouge, à thorax d’un brun luisant, un peu bronzé, avec la bouche, les antennes et les pattes d’un jaune blanchâtre ; abdomen mobile, recouvert de plaques d’un gris noirâtre. Corps couvert de poils sétiformes, prolongements du dernier segment abdominal très longs et pourvus de 5 soies. Tête grande, d’un fauve rougeàtre clair, avec une ombre noirâtre en avant entre les yeux, une ligne hlanchâtre et fine naît de part et d’autres derrière la base de chaque antenne, puis va en s’arrondissant s'unir à celle du côté opposé, et enfin se prolonge en arrière en forme d’Y grec; une autre pelite ligne blanchâtre existe de chaque côté de la tête (fig. 2). An- 560 AL LABOULBÈNE. tennes et parties de la bouche d’un jaune blanchâtre, Partie antérieure de la tête élargie, côtés arrondis; épistome et labre confondus ; bord anté- térieur offrant neuf dents inégales, une médiane très petite, une autre très grande de chaque côté de celle-ci et 3 autres moyennes et à peu près égales, à droite et à gauche (fig. 2). Anfennes longues, grêles, formées de L articles, le 1% très court, le 2° allongé, plus court cependant que le 3° qui est renflé à l'extrémité et taillé en biseau au bord interne, où il porte un article supplémentaire, le 4° petit offrant des poils que la figure repré- sente, ainsi que les poils du 8° article (fig. 2). Mandibules longues, arquées, d’un brun noirâtre, surtout à l'extrémité, aiguës, inermes. Mäâchoires à tige peu épaisse et insérée en dehors, au-dessous et près des mandibules, élargie à son extrémité; lobe grêle, un peu conique, dirigé en dedans, court, l'extrémité n’atteignant pas la moitié du 2° article ; palpe maxillaire de 3 articles, le 2° plus long que le 4°, le 3° le plus long de tous, très conique et pointu (fig. 3). Lèvre allongée, terminée par une languette pe- tite et triangulaire; palpes labiaux grèles, biarticulés, le 1° article le plus long (fig. 3). Gette lèvre est supportée par un menton un peu cordi- forme, bordé par un trait corné et d’un brun roux. Yeux formés de 4 ocelles placés sur le côté et derrière la base des man- dibules (fig. 2 et 4), le plus inférieur est le moins grand de tous. Thorax d'un brun clair un peu bronzé et luisant en dessus. Prothorax à côlés arrondis, plus grand que le mésothorax et celui-ci que le métathorax. Chacun des segments thoraciques porte une paire de pattes jaunâtres, de » articles, à jambe et tarse garnis de 2 rangs d’épines, et terminées par un onglet unique, lisse, pourvu de deux petites épines sur sa partie dor- sale (fig. 5). Segments abdominaux au nombre de neuf, les derniers diminuant de largeur, 3°, 4° et 5° les plus grands ; le 9° segment offrant en dessus deux prolongements biarticulés, et en dessous un pseudopode anal. Prolongement à 4° article muni de 5 soies (fig. 6 et 7), le 2° article ayant à peine un poil très court, est terminé par une longue soie. Le dessus de tous les seg- ments abdominaux présente deux plaques d’un gris noirâtre, macu- lées de traits noirs et séparées par une ligne médiane dorsale, blanchâtre, qui est la continuation de la ligne fine et blanchâtre du vertex qu’on retrouve avec de l’attention sur le thorax. En dessous, l’espace thoracique compris entre les pattes est blanchâtre, les segments abdominaux offrent des plaques grisâtres, le pseudopode anal est formé par l’anus prolongé en tube et articulé sur le 9° segment (fig. 6). , Sur les côtés du corps on trouve une plaque étroite, grisâtre, longitu- dinale et pilifère, et au-dessous un autre espace coriacé, où sont insérés de nombreux poils (fig. 6). Sur plusieurs larves de Coléoptères. 561 Stigmates au nombre de 9 paires, la 1"° située sur la membrane d'union du prothorax avec le mésothorax, elliptique, grande, transversale, les huit autres arrondies, placées assez près du bord antérieur des 1°, 2°, 3° et A° segments abdominaux ; elles gagnent le tiers antérieur vers les 5° à 8° seg- ments. Péritrème roussâtre. Tous les stigmates abdominaux sont situés au-dessus de la plaque longitudinale supérieure qu’on voit sur la larve examinée de profil (fig. 6). ; Les poils sétiformes dont cette larve est revêtue se trouvent sur la tête entre les dentelures de la partie antérieure, aux antennes, ainsi que l’in- dique la figure 2, et autour de la tête. Au thorax on observe 3 poils prin- cipaux de chaque côté des segments; sur l'abdomen deux poils principaux dorsaux sont placés en avant et en arrière de chaque plaque grisâtre dor- sale, le postérieur et externe est très long, d’autres poils plus petits s’élè- vent sans disposition bien régulière ; si l’on considère de chaque côté de la ligne médiane, on trouve une rangée de 3 poils, oblique d'avant en arrière et de dedans en dehors, et un poil plus petit se voit entre le dernier poil de la rangée oblique et la ligne blanche dorsale, De chaque côté du corps, il y a deux poils sur la plaque grisâtre longitudinale supérieure et 3 à 5 sur l’espace grisâtre inférieur. En dessous , les poils sont disposés à peu près comme en dessus. Le pseudopode anal est garni en dessous de 4 ran- gées de poils, les 2 rangées internes sont les plus fortes. La NYMPHE qui provient de cette larve m'est mconnue. Remarque. Cette larve, d’une rare élégance de formes, offre tous les caractères des larves de la famille à laquelle elle appartient. Elle est beau- coup plus svelte que celle du Staphylinus olens représentée dans les Forst- insecten de RATZEBURG, planche 1°, fig. 14, B. Elle a été découverte pendant la promenade annuelle de la Société, faite cette année à Fontainebleau le 4°" juin. J'en ai pris un individu, et deux autres ont été capturés par M. Martin. Mes chers collègues, MM. Reiche, Coquerel, Fairmaire, Javet, Pàris, de Bonvouloir, de Barneville, etc., qui faisaient partie de l’excursion, étaient présents à notre découverte. C’est parmi les copeaux de bois recouvrant les racines des hêtres récemment abattus que courait avec une très grande agilité la larve que je viens de décrire, en compagnie du Staphylinus chloropterus PANZER (Faune Ento- mologique française, 1, 506). Or, la présence de ce seul et bel insecte, de ce rare Slaphylin à habitudes spéciales, avec la larve adulte, et de plus un air de ressemblance qui attire les yeux les moins prévenus, nous ont tous porté à la considérer comme devant appartenir à cet insecte. Il y a de ces inspirations, de ces appréciations qui ne trompent pas, et iei le jugement a été unanime, 562 AL. LABOULBÈNE. IT. Description de la larve du Calathus gallicus FARM. et LABOULE. (PI, 13e, fig. 8 à 15.) LARVA hexapoda, capitata, cylindrico-elongata, nigra, glaberrima; supra coriacea, linea dorsali impressa ; segmento ultimo bihamato; capite corneo, depresso; antennis h-articulatis; stemmatibus sex; mandibulis unidentatis; maxillis luteo-griseis, lobo interno palpiformi, biarticulato, palpis externis 4 -articulatis ; labio palpigero, palpis biarticulatis ; pedibus rufo-brunneis, spinosis. — Novem lineas paulà superat (21-22 mill.). Habitat in sylvis Fontis-Bellaquei. LARVE noire, allongée, cylindrique, à antennes, mâchoires et lèvre d’un gris jaunâtre ; dernier segment ayant deux crochets; pattes d’un brun fer- rugineux. Tête trapézoïde, avec un sillon arqué de chaque côté et une place élevée, luisante au milieu (fig. 9). Épistome soudé avec le labre; bord antérieur de la tête avancé sur la ligne médiane où il est légèrement échancré, for- mant de chaque côté un prolongement triangulaire, faiblement arrondi à l'extrémité. Antennes assez courtes, d’un gris jaunâtre, composées de 4 ar- ticles, le 1° court, le 2° le plus long, le 3° un peu élargi à l’extrémité, le h° le plus petit ; pas d'article supplémentaire inséré sur le 3° article (fig. 9). Mandibules noires, longues, aiguës, falciformes, ayant au tiers inférieur une dent crochue, arquée et recourbée en arrière (fig. 9). Méchoires d'un gris jaunâtre ainsi que la lèvre ; tige maxillaire un peu élargie au sommet, ciliée à la partie interne, avec une très petite épine terminale ; lobe palpi- forme formé de 2 articles, le 1° plus court que le secord, l'extrémité de celui-ci dépasse à peine le milieu du 2° article des palpes maxillaires ; ces palpes sont longs, 4-articulés, le 4° article est deux fois plus petit que le suivant, celui-ci est le plus long de tous, les 3° et 4° articles sont pres- que égaux (fig. 10). Lèvre triangulaire, élargie en haut, languette peu sail- lante et arrondie. Palpes labiaux de 2 articles, le 2° plus grêle que le 4°" et faiblement élargi à l'extrémité (fig. 40). Ocelles au nombre de six, situés près de la base des antennes sur un espace elliptique, transversal et un peu élevé; ils sont disposés sur deux rangées, ainsi que l'indique la figure 11; le plus petit est l’interne de la 2° rangée. Prothorax allongé, à peine trapézoïde, plus élevé en arrière qu’en avant, côtés faiblement arrondis en avant ; mésothoraxæ un peu plus grand que le métathorax (fig. 8). Les segments thoraciques ressemblent aux segments abdominaux qui les suivent ; ceux-ci, au nombre de 9, sont presque égaux en Sur plusieurs larves de Coléoptères. 563 longueur, le 9° est échancré et terminé par deux appendices arqués, rele- vés en haut et un peu en dehors, non articulés, finement granuleux, munis de 2 saillies mamelonnées et de quelques longs poils (fig. 8, 12 et 13). Un sillon médian peu profond s'étend sur toute la partie dorsale du corps. Les segments sont finement bordés par une ligne enfoncée qui se prolonge au bord antérieur (fig. 8 et 12). Dessous du corps peu bombé, presque plan. Dessous de la tête séparé en deux moitiés par un sillon profond (fig. 10), chacune représente un ovale d’un brun rougeâtre luisant bordé de noir. Prothorax très fortement échancré, ayant en avant une sorte de hausse-col ou de plaque noiràtre, en croissant; le mésothorax et le métathorax n’offrent que quelques points ou taches noirâtres entre les pattes. Le 1° segment abdominal montre 4 ta- ches ou plaques carrées et juxtaposées ; les 2° et 3° segments en ont d’au- tres disposées suivant la figure 44; les 4°et 5° en offrent d’à peu près sem- blables ; celles des 6° et 7° segments n’ont pas la plaque postérieure divisée perpendiculairement; 8° segment avec une plaque simple sans division transversale ni verticale ; 9° segment pourvu d’un pseudopode anal, tubu- leux (fig. 12). Chacun des segments du thorax et de l'abdomen a sur les côtés des plaques latérales, celles de l'abdomen sont allongées (fig. 12). Pattes robustes, d’un brun ferrugineux, à cuisses fortes, les 3 derniers articles très épineux en dessous à leur partie inférieure et offrant une cou- ronne de piquants aigus à l’extrémilé inférieure de ces articles (fig. 15). Tarses avec 2 rangées de ces piquants. Ongles doubles, presque droits. Stigmates au nombre de 9 paires : la 4’* transversale, grande et ellip- . tique, située au bord antérieur du mésothorax ; les autres paires arron- dies et placées près du tiers antérieur de chaque segment abdominal de- puis le 4° jusqu’au 8° inclusivement (fig. 12 et 14). Quelques poils longs et roussâtres existent au bord antérieur de la tête, et une paire à droite et à gauche ; le prothorax a aussi deux poils de chaque côté ; les derniers segments abdominaux en offrent pareillement, ainsi que les appendices ou crochets arqués et le pseudopode anal. NYMPHE inconnue. Remarque. Cette larve est certainement celle d’un Garabique ; je crois inutile de discuter ses caractères, tant ils sont évidents. Je noterai l’ab- sence d’un article supplémentaire aux antennes, silué d'ordinaire à l’ex- trémité et en dehors du 3° article. J'ai eu soin de figurer la disposition d’un crochet terminant l'abdomen (fig. 13) et de représenter les plaques ventrales des 3° et 4° segments vus en dessous; on trouvera, je pense, dans ces derniers organes, des traits caractéristiques quand l'étude des larves des Garabiques sera plus avancée (fig. 44). 564 AL. LABOULBÈNE. J'ai pris cette larve à Fontainebleau, dans la même journée où a été capturée la larve du Staphylinus qui précède. Elle courait sous les dé- tritus végétaux, les morceaux de bois humide et la mousse, en compa- gnie du Galathus gallicus (Faune Entomologique française, 1, 74). J'ai cru devoir la rapporter à cet insecte dont l'habitat est assez spécial. IT, Remarques sur les palpes maxillaires et labiaux de la larve de l’Æpus Robinii LABOULBÈNE. Mon ami M. le docteur Ch. Coquerel, en faisant connaître dans nos Annales (année 1850, page 529) la larve de l’Æpus Robinii qu’il avait dé- couverte à Brest dans l’Anse des gardes-marines, décrivit de la manière suivante les parties de la bouche : « Mandibules très fortes, pointues, re- courbées, tranchantes, armées d’une dent pointue, très forte, à leur partie interne. Méchoires proéminentes, plus longues que les antennes, surmon- tées de deux palpes de trois articles terminés en pointe. Lèvre inférieure un peu allongée. Palpes de trois articles, plus courts que les maxil- laires. » (Loc. cit., p. 532.) Depuis cette époque, M. Édouard Perris a complété par les larves des Dromius L4-notatus DuFTsCH., et Bembidium (Tachys) nanum GYLLENH., son admirable travail sur les Coléoptères qui vivent sur le pin maritime (voyez nos Annales, 1862, p. 172 et 175). Au sujet de ces larves, il a résumé les caractères que présente à l'observateur la bouche des larves des Carabiques; et il doute que la larve de l’Æpus offre des palpes maxil- laires de 3 articles et des palpes labiaux également de 3 articles. Dans un langage mesuré, ainsi qu'il convient dans une discussion vraiment scientifique et entre collègues qui s’estiment, il émet l’idée que M. Co- querel a été induit en erreur en comptant les articles des palpes chez la larve de l’Æpus, et il demande une vérification nouvelle, (Loc. cit., p. 177-178.) En apprenant la demande de M. Perris, j'ai pensé que je. pourrais y répondre, quoique d’une manière indirecte. En effet, j'ai prouvé (Annales de 1858, p. 83) que M. Westwood, au lieu de décrire la larve de la Micralymma brevipenne, avait eu en sa possession celle d'un Æpus : par conséquent les figures qu’il en avait données pouvaient servir à élucider la question. En jetant les yeux sur la figure 3, G de la planche 2°, où j'ai rapporté la figure donnée par M. Westwood , on voit quatre articles aux palpes maxillaires et trois articles aux palpes labiaux. L'opinion de Sur plusieurs larves de Coléoptères. 565 M. Perris, au sujet des palpes maxillaires, était donc vérifiée et se trouvait juste. L Je puis ajouter, pour compléter ce renseignement, que sur des larves d’Æpus que M. Ch. Javet possède dans sa collection, M. Ch. Coquerel s’est assuré, avant son départ pour l’île Bourbon, que les palpes maxillaires avaient 4 articles. M. Javet m'a obligeamment donné une de ces larves et j'ai moi-même compté ce nombre; il n'existe que deux articles aux palpes labiaux. IV. Description de la larve et de la nymphe de l’Apion violaceum KirBy. (Voy. planche 13e, fig. 46 à 22.) LARVA arcuata, luleo-albida, elongata, pauld plicala, mollis, capitata, apoda, fere glabra ; capite corneo, subrotundo, rufo-flavescente ; antennis brevissimis, biarticulatis ; siemmate singulo, nigro; mandibulis duris, bi- dentatis; maxillis intus setosis, dorso palpigeris, palpis biarticulatis ; labio cordiformi, palpis biarliculatis; stigmatibus novem paribus, fere inconspicuis. — Bis lineam cum dimidia æquat (5 1/2 millim.). — Habitat in caulibus Rumicis acetosæ horlensis, medullam edens. NyMPHA elongata, nuda, obvolula; albida, oculis obscuris ; postice atte- nuata, nec non appendices duas gerens. — Lineam, lerque lineæ tertiam partem, æquat (4 millim.). LARVE allongée, arquée peu fortement, atténuée en arrière, très peu plissée, d’un blanc jaunâtre; tête d’un jaune fauve avec l'extrémité des mandibules brune et un ocelle noir (fig. 16). Téte offrant en dessus deux traits clairs et en forme d’Y sur le vertex; bord antérieur échancré, portant en dehors les deux antennes biarticulées et très difficiles à voir (fig. 48). Un gros ocelle noiràtre. Épistome presque droit; labre arrondi, avec huit poils courts sur les bords. Mandibules fortes, bidentées (fig. 19). Mächoires à lobe interne muni de poils courts et larges, arrondi, et portant au côté externe un palpe de 2 articles, le 1°* large et court, le 2° conique (fig. 20). Lèvre épaisse, presque cordiforme, arrondie en haut avec 2 très petits palpes biarticulés (fig. 21). Les trois segments thoraciques ressemblant beaucoup aux neuf segments abdominaux, à peine plus épais, ayant en dessous 3 espaces de chaque côté, six en tout, discoïdaux, un peu saillants sur la larve vivante, munis de 3 petits poils. Le corps est très peu plissé, presque glabre. Les ma- melons latéraux sont très peu marqués. Anus ayant la forme d’une fente transversale (fig. 16). le Série, TOME II. 36 566 AL. LABOULBÈNE. Stigmates très petits, très difficiles à voir, le premier situé au bord pos- térieur du prothorax, les autres sur les 4°-11° segments. Le corps montre, à un très fort grossissement, de fines aspérités sur le dos des segments, et quelques rares poils courts; quatre à cinq poils assez longs se trouvent sur la têle. Je dois faire remarquer la ressemblance de cette larve avec celle de l’Apion curvirostre SCHOENH. et de VA. basicorne ILLIGER, qu'Héeger a représentées (Sitzungsberichte der K. Akademie der Wissenschaften Wien, math.-naturwiss. Classe, B. XIV, Heft 2, 1854 et B. XXIV, Heft 2, 1857). Ces deux dernières larves ont le corps peu plissé, les stig- mates extrêmement petits, par exemple la larve de VA. basicorne, où Héeger n’en représente que 6 paires, à tort, selon moi. Les stigmates ne sont pas figurés pour la larve de l'A. basicorne, et le texte n’en fait pas mention. L'ocelle unique de la larve de l'A. violaceum, observé à un très fort grossissement, offre les apparences de la figure 22; je l'ai vu clair au centre avec 8 à 9 prolongements formés par des granulations pigmen- taires. Dans un autre examen, je l’ai trouvé disposé en croissant et non en cercle. La vision doit être fort imparfaite avec un pareil organe. NympHEe blanchâtre, allongée ; yeux noirâtres ; six poils sur le prothorax, ayant à leur base un petit renflement ou une petite tubérosité. Antennes noueuses avec de petites saillies surmontant les articles; un poil épais et recourbé à l'extrémité de chaque cuisse, en dessus. Abdomen terminé par deux appendices divergents et recourbés en arrière (fig. 47). J'ai déjà figuré les poils des cuisses pour la nymphe de l’Orchestes rufus (Annales de 4858, pl. 7, IL, fig. 10). On les retrouve chez plusieurs des nymphes représentées dans RATZEBURG (voy. Die Forst-insecten, Kæfer, Taf. IV et V). Je dois la connaissance des premiers états de l’Apion violaceum à M. Pi- cart, qui les à si bien gravés sur la planche 13°. Il m'a envoyé les larves, les nymphes et l’insecte parfait récemment éclos qu’il avait trouvés aux mois de mai et juin dans les tiges d’Oseille (Rumex acetosa L). La larve se creuse des galeries en vivant aux dépens de la moelle des tiges de l’O- seille commune des jardins, et elle se change en nymphe sans préparation autre que d’amincir un point de la tige pour favoriser la sortie de l’insecte parfait. Apion violaceum KirBy, Trans. Linnæan Society, t. IX, p. 65, pl. 4, fig. 16 (1808). Sur plusieurs larves de Coléoptères. 567 V. Description des métamorphoses de l'Apion hæmatodes KirBy. (Voy. planche 13e, fig. 23 el 24.) LARVA éncurvo-hamata, aurantiaca, crassiuscula, plicala, apoda, fere glabra; capite ut in larva Apionis violacei, — Lineam cum tertia parte æquat (3 millim.). Habitat in foliis nec non petiolis Rumicis acetosellæ, gallas producens ; Campo Lutetiano, Clamart décto. NYMPHA aurantiaca, crassiuscula. Cette LARVE ressemble à la précédente, mais elle s’en distingue au pre- mier coup d'œil par sa belle couleur orangée, par sa forme plus ramassée, les segments du thorax plus épais , à pseudopodes plus saillants ; par son corps plus plissé, nettement mamelonné sur les côtés. Les antennes sont plus faciles à voir que sur la larve de l’Apion violaceum ; mais j'ai à peine entrevu les stigmates, ce qui tient évidemment à ce que leur péritrème est peu coloré et se confond avec la teinte du corps. Les téguments sont très finement couverts d’aspérités au microscope, et ils offrent des poils très courts et très rares sur le dos des segments. La NYMPHE est d’une couleur orangée comme la larve, et offre les ca- ractères de celle de l’Apion violaceum. Elle est un peu plus ramassée. Je me suis assuré qu’elle porte à l’extrémité du corps deux prolongements arqués et divergents et des nodosités sur chaque article des antennes, etc. J'ai constaté sur cette larve, ainsi que sur plusieurs autres diversement colorées, que la couleur tient à un pigment sous-jacent, ou à la teinte des parties profondes. Quand cette larve ou sa nymphe ont été plongées dans un liquide qui resserre les parties internes, celles-ci se détachent de l'enveloppe qui se montre alors telle qu’elle est, c’est-à-dire tout à fait in- colore et transparente. Mon cher ami et collègue le docteur Signoret m’envoya, l’année dernière, des feuilles de Rumex acetosella qu'il avait trouvées dans les clairières du bois de Clamart, et qui présentaient sur la nervure médiane et parfois sur les pétioles des renflements insolites (voy. fig. 24). Ces feuilles renfer- maient dans ces renflements des larves d’un jaune orangé; je les plaçai dans des conditions favorables pour obtenir l’éclosion de l’insecte qu’elles nourrissaient, et j'en vis éclore l'Apion hæmatodes KirgYx, Trans. Linnæan Society, t. IX, p. 76, pl. 1, fig. 46 (1808). —A. frumentarium PAYKULL. Cette année, au commencement du mois de juin, j'ai été faire avec mes 568 AI. LABOULBÈN£. collègues MM. les D” Signoret, Aubé et Grenier, une bonne provision de feuilles de Rumex acetosella L. attaquées, et j'ai décrit leurs habitants. Les renflements des feuilles et des pétioles sont de véritables galles constituées par un grand épaississement ou une hypertrophie du tissu végétal autour de la larve qui en habite la cavité. Quand on fend la partie renflée, on y trouve une larve ou une nymphe au milieu d’une petite loge de longueur variable. Parfois deux larves habitent une grosse galle. La couleur de ces galles est ordinairement jaune ou d’un vert jaunâtre qui tranche sur la teinte verte de la feuille. Il n’est pas rare, quand la galle est anciennement formée, qu’elle prenne une teinte rougeâtre surtout en dessous, au point où la nervure est devenue très saillante. La nymphe reste peu de temps sous cette forme, et l’insecte parfait, que j'ai trouvé mou et récemment éclos dans la galle, en sort par la partie in- férieure de la feuille, c’est-à-dire en dessous, après avoir pratiqué un trou au moyen de ses mandibules. La larve de l’Apion hæmatodes n’est pas toujours seule dans sa cellule. J'y ai vu auprès d’elle une larve grisâtre et luisante, à petites saillies dor- sales qui doit appartenir à un de ses parasites et qui m’a rappelé les larves observées par Réaumur dans les galles du chêne. J'ai mentionné ces larves remarquables en donnant l'histoire de la Pimpla Fairmairit (Annales de 1858, p. 810 et suiv.). VI. Remarques sur les palpes maxillaires des larves de Ceuthorhynchus (C. assimilis PAYKULL ct drabæ LABOULBÈNE). (Voy. planche 13e, fig. 25 à 28.) 11 paraît établi aujourd’hui, et M. Perris a mentionné le fait avec son exactitude ordinaire, que les larves des Curculionites ont des palpes maxil- laires de deux articles et des palpes labiaux également de deux articles (Annales de 1856, p. 437). Je viens récemment de vérifier cette intéressante question sûr les larves du Ceuthorhynchus assimilis PAYK., et j'ai représenté planche 13°, fig. 25 à 28, la bouche de ces larves. Il est hors de doute que les palpes maxil- liares n’ont que deux articles; le dernier est terminé par des poils très courts, le lobe interne offre des poils en dents de peigne. La même re- marque s'applique à la larve de mon C. drabæ, ainsi que je m'en suis assuré, J'avais dit, du reste, que je n'avais « jamais trouvé que 2 articles à contours nets aux palpes maxillaires » (voy. nos Annales de 1856, Sur plusieurs larves de Coléopteres. 569 p. 157-158); mais j'avais admis à tort un 3° article basilaire et rétractile, qui en réalité n'existe pas. M. E. Cussac avait décrit 3 articles aux palpes maxillaires de la larve du C. raphani (Annates de 4855, p. 242), mais cet honorable collègue les a certainement mal vus ou mal comptés. VII. Description des métamorphoses du Phylonomus meles FABR. var. trifolii HERBST. (Voy. planche 13e, fig. 29 à 33.) LARVA elliplico-oblonga, lulea seu viridi-luteu, seu viridis, capite brun- neo vel nigro, minuto, subrotundo ; supra fasciis duabus viridi-brunneis longitudinalibus. Corpus valde plicatum , laleraliter nec haud infra ma- millarum tribus seriebus instructum. Antennæ breves, biarticulatæ. Stem- matla tria. Mandibulæ tridentatæ. Maxillæ el labium ut in præcedentibus Apionum larvis. Stigmata novem utrinque. — Longiludo tres lineas æquat (7 millim.). Habitat in pratis super Trifolii pratensis folia et flores reptans. NyYMPHA folliculata, ovala, crassiuscula, postice attenuata, parce pilosa. FOLLICULUS reticulatus, ovalis, formosus ; griseo-albus, interdum vix aurulentus. LARvE allongée, elliptique, ressemblant beaucoup à une chenille; cou- leur verte ou jaunâtre, tète noirâtre ou brune, plus ou moins foncée ; deux lignes longitudinales brunes ou d’un vert foncé sur le dos, segments poin- tillés de nojirâtre en travers, et pourvus de poils courts, claviformes,. Tête jaunâtre en dessous ; bord artérieur presque droit, côtés arrondis ; un trait de couleur claire partant de chaque côté derrière les antennes et allant se réunir en arrière en formant un Y. Antennes très petites de 2 ar- ticles, insérées contre le bord antérieur de la tête près de la partie externe (fig. 31). Epistome transversal et trapézoïde; labre un peu échancré en avant, muni de 8 poils courts et gros (fig. 31). Mandibules assez fortes, tridentées, brunâtres, noirâtres à l'extrémité. Mächoires à lobe arrondi, ayant au côté interne des poils en dent de peigne; leurs palpes sont net- tement biarticulés. Lèvre inférieure épaisse, cordiforme, avec 2 petits palpes de 2 articles. Feux constitués par deux ocelles placés lun au- dessus de l’autre (fig. 31); j'ai plusieurs fois vérifié ce nombre. Thorax formé de trois segments à peine plus épais que le reste du corps. Prothorax ou 4° segment offrant une teinte brunâtre ou noirâtre de chaque côté, interrompue sur la ligne médiane et n’atteignant pas le bord 570 AL, LABOULBÈNE. externe (fig. 29). Les deux autres segments sans taches noires transver- sales. Pas de pattes, mais en dessous des pseudopodes sous forme de ma- melons ou de disques ayant 2 poils ou 3 poils à leur surface (fig. 30). Segments abdominaux au nombre de neuf, d’une couleur qui varie du vert jaunâtre ou du vert clair au jaune sale. De chaque côté de la ligne médiane, en dessus, on voit une bande brunâtre ou d’un vert foncé (fig. 29) et une autre ligne plus étroite sur le bord des segments, attenant aux bourrelets latéraux. Le fond des plis que présente la larve est aussi de la même teinte brunâtre ou d’un vert sombre. Les segments thoraciques sont plissés et divisés en deux parties comme dans la plupart des larves de Curculionites, et les segments abdominaux offrent en dessus à l'exception du dernier, deux plis transversaux qui divi- sent le dos de chaque segment en trois bandes transversales (fig. 29 et 32) ; le premier pli est interstigmatique , le second est recourbé aux extrémités, et remonte vers le stigmate; le 1° espace est glabre, le 2° offre 6 points bruns de chaque côté de la ligne médiane, 12 en tout; le 3° es- pace est en forme de navette et offre 2 points bruns, un de chaque côté. De chacun de ces divers points bruns part un poil court et claviforme, ainsi que je le dirai plus bas. Le 12° segment est tronqué en arrière et porte un pseudopode gros et charnu, formé par l'anus tubuleux. Sur les côtés du corps, on trouve 3 séries de mamelons Où bourrelets, d’une couleur verte ou jaune; la 1" ligne ou série de mamelons est tout à fait latérale, les deux autres appartiennent à la face ventrale de la larve, la ge est tout à fait inférieure. Stigmates au nombre de 9 paires, situés de chaque côté au-dessus de la 1" série de mamelons (fig. 29, 30 et 32). La 1'* paire est placée très près du bord postérieur du prothorax, les 8 autres paires vers le bord an- térieur, vers le quart ou le cinquième environ des 4° à 41° segments. Pé- ritrème arrondi, d’un brun noirâtre ou noir. Les poils de la tête sont longs et assez gros, contournés et non sétifor- mes; l’antenne est placée derrière un long poil. A la partie dorsale du corps, chaque point brun a un poil claviforme (fig. 30 et 32); en arrière les 6 points bruns ne pouvant pas tenir sur une rangée, deviennent alter- nes, ainsi que les poils claviformes (fig. 29). Le 10° segment a deux longs poils de chaque côté, le 11° segment deux également et le 12° quatre poils allongés. Les mamelons ou bourrelets latéraux ont un poil sur le thorax, mais sur les segments abdominaux les mamelons de la 4° série ont deux poils (fig. 30). Chaque mamelon de la 2° série a 3 poils sur le prothorax ; sur le méso et le métathorax, mais sur les segments abdominaux chaque mamelon n’a qu’un poil. Les mamelons de la 3° série sont tout à fait infé- rieurs et offrent 2 à 3 poils au prothorax, 1 à 2 sur les segments abdo- Sur plusieurs larves de Coléoptères. 571 minaux. Ces mamelons sont de vrais pseudopodes. J'ai déjà dit que l'anus était lui-même prolongé en forme de tube et constituait un pseudopode puissant (fig. 30). Le Cocox (fig. 33) (1) est réticulé, en forme de réseau ou de filet, et il est remarquable par ses mailles lâches ; il ressemble à de la dentelle ou du tulle. Sa forme est ovoïde ou ovale ; sa couleur blanche ou, au plus, légè- rement ambrée. La NympxE n'offre rien de particulier. Elle présente les diverses parties de l’insecte parfait et des poils en avant sur la tête, sur les côtés du corps et à l'extrémité de l’abdomen. Les larves des Phytonomus déjà décrites ont toutes un air de famille, et de Géer, Héeger, MM. Goureau, Perris, etc., qui nous les ont fait con- naître, ont insisté sur leur corps multisegmenté, leurs poils nombreux, leurs mamelons latéraux et leurs mamelons inférieurs qui servent de pseu- dopodes. Héeger, en représentant la larve du Phytonomus maculatus REDTENS. (Sitzungsberichte der Kais. Akademie der Wissenschaften Wien, math.-naturiw. Classe, 1851 ; tirage à part, page 25, pl. X, fig. 10 et 11), a très bien signalé les poils claviformes dorsaux et les aspérités du tégu- ment. M. Perris n’en a pas fait mention dans son travail si remarquable d’ailleurs sur la larve du Phytonomus viciæ GYLL. (2). J'ai déjà dit que les ocelles de la larve que j'étudie sont au nombre de deux de chaque côté. Héeger en a décrit et figuré trois (Loc. cit., tab. X, fig. 3) chez la larve du Phytonomus maculatus; M. Perris n’en a compté que quatre en tout (loc. cit., p. 94) sur la larve du P. viciæ. La tête des larves les moins colorées du Phytonomus meles offre bien trois points ou trois taches noirâtres à partir des antennes et derrière ces organes, mais il n’y a, en réalité, que deux petites saillies bombées ou deux petits tuber- cules convexes, véritables ocelles ; la tache noire la plus reculée en ar- rière n’est que pigmentaire et ne présente pas de cornéule. Sur la tête des larves les plus fortement colorées, et où la couleur brunâtre de la tête rend ces taches noires indistinctes ou peu marquées, il n’y a que deux tubercules noirs, bombés, rappelant la forme des anciens verres de montre. La posi- tion exacte des deux ocelles latéraux est la suivante : le premier ou l’anté- rieur se trouve très près de l’antenne dont il est séparé par le trait clair de la tête qui va de l’antenne au vertex et se prolonge en arrière comme (1) Je dois cette figure à mon collègue M. J. Migneaux ; je n’ai pas hésité à rem- placer celle que j’avais faite par celle-ci, tout aussi fidèle mais bien plus artistique. (2) Épouar» PERRIS, Notes pour servir à l'histoire des Phytonomus et des Phytlobius (Mém. de l’Acad, des Sciences de Lyon, nouv. série, £. I, p. 93 el suiv., 1851). 7e AL. LABOULBÈNE. un Y, Le second ocelle ou le postérieur est placé latéralement (fig. 31). Le premier ocelle regarde surtout en avant, le second sur le côté. Pour bien se rendre compte de la position de ces deux ocelles le microscope est nécessaire, la loupe ne suffit pas. J'ai trouvé abondamment cette larve, il y a plusieurs années, au mois de juin, à Villegenis, ancien domaine du prince Jérôme. Elle vivait sur le Tré- folium pratense L., et ressemblait beaucoup à une chenille. Les capitules du Tréfolium, les bractées et les feuilles de cette plante sont les endroits où on la trouve de préférence ; elle place sa coque, soit entre les fleurons, soit à Vaisselle d’une feuille ou d’une bractée. En renfermant dans une boîte à observation des larves et des coques présumées de Phylonomus meles, j'ai trouvé, au bout d’une quinzaine de jours, les insectes parfaits éclos, la plupart très mous et peu colorés, et j'ai vu leurs parasites. J'ai de plus constaté que les larves incluses dans les cocons à point de dentelle ou de gaze étaient identiques avec celles que j'avais observées, rampant sur le Trifolium et se glissant entre les fleurons du capitule. J'ai plusieurs fois cherché à voir comment cette larve fabriquait son cocon; mal servi par les circonstances, je n’ai jamais pu y parvenir, mais j'affrme qu’elle n’a pas de filière. Il est extrèmement probable qu’elle s’y prend de la même manière que celle du Phytonomus viciæ GYLLENHAL, dont M. Perris nous a raconté l'histoire avec un talent consommé (Loc. cit. , p. 100). M. le colonel Goureau croit que les larves des Phytonomus marchent et s'appliquent sur le plan de position au moyen des ventouses qui leur sont fournies par les pseudopodes ou mamelons inférieurs. M. Perris a com- battu cette idée en attribuant la fixité des larves à une humeur particu- lière qu’elles sécrètent et qui fait adhérer le dessous de leur corps au plan de position, ainsi que de Géer et M. Lacordaire l’avaient admis. M. Gou- reau n’a pas été convaincu, et en parlant des métamorphoses du Phyto- nomus fuscescens SGHOENH., il reproduit l’opinion qu'il avait déjà émise (voy. nos Annales, 1856, Bull. XVIII). Tout ce que je puis dire, c’est que la larve du Phytonomus que j'ai étudiée n’est pas recouverte par une humeur visqueuse et paraît assez sèche; il est vrai qu’elle n’a pas à vivre sur un feuillage très mobile et qu'elle se glisse en rampant sur une plante peu élevée et à feuillage ra- massé; mais ayant mis cette larve dans des tubes en verre, elle a rampé le long des parois en laissant une trace humide ; à travers le verre on voyait une couche de liquide épais, faisant adhérer le dessous du corps au point où il se trouvait. Les larves du Phytonomus meles doivent être très voisines des pelites Sur plusieurs larves de Coléoptères. 578 larves vertes vivant sur la Luzerne et qu’Audouin avait observées dans les nids de l’'Odynerus spinipes, à Choisy-le-Roi. Ces petites larves vertes avaient donné naissance au Phytonomus variabilis HERBST-SCHOENH. J’ai tenu à rappeler ce fait peu connu (Annales des Sciences naturelles, 2° série, t XI, p. 107, 4839). La larve du Phytonomus meles, vivant sur le trèfle, est peut-être attaquée par quelque Hyménoptère fouisseur ; elle a d’ail- leurs des parasites directs, qui sont des Ichneumoniens, ainsi que j'ai pu m'en assurer. Cette larve, je le répète, est très commune aux environs de Paris, je l'ai retrouvée cette année à Bourg-la-Reine. Je la signale à ceux de nos collègues qui passent les mois de mai et de juin à la campagne ; ils pour- ront compléter son histoire. J'ai décrit l'anatomie extérieure de la larve, d’autres plus heureux nous feront connaître sa physiologie, et observe- ront la fabrication de sa coque si élégante. Phytonomus meles FABricius, Ent. System. I, IL, p. 466, 1792 (Curculio). — Var. Curculio trifolii Hergsr, Natursystem der Insecten, Kæfer, VI, 266, tab. 80, fig. 5 (1795). Cette variété du Phytonomus meles est curieuse par la teinte roussâtre du corps et les séries de lignes blanchâtres des élytres. J'ai fait remarquer combien la couleur de la larve était variable, il n’y a rien de surprenant à ce que l’insecte parfait varie beaucoup lui-même pour la coloration. EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 19°. Fig. 1. Larve du Staphylinus chloroplerus L., et à côté d’elle mesure de sa grandeur naturelle. 2. Téte fortement grossie de cette larve, vue en dessus, montrant les dentelures du bord antérieur, les antennes et les mandibules. 3. Tête de la même larve vue en dessous, pour montrer : les mâchoires, à lobe interne articulé, conique ; les palpes maxillaires de 8 ar- icles ; la lèvre avec ses palpes labiaux biarticulés. k. Ocelles au nombre de 4 et extrêmement grossis. Patte intermédiaire droite, très grossie. (dy . Extrémité postérieure du corps, fortement grossie et placée de profil. On voit la position des stigmates el des appendices du der- nier segment, 974 Fig. 7. 8. 10. LEA 12, 45. 14. En ot D D 420 D 1 © k2 S AL, LABOULBÈNE. Appendice gauche très fortement grossi représentant les 2 articles de ce prolongement, le poil terminal et les 5 soies latérales. Larve du Calathus gallicus FAïrm. et LaB., et à côté d'elle, me- sure de sa grandeur naturelle. T'éte grossie, vue en dessus, montrant les antennes et les man- dibules. Tête de la même larve, un peu plus grossie et vue en dessous , montrant : les mâchoires à lobe interne de 2 articles , les palpes maxillaires de 4 articles ; et la lèvre offrant 2 articles aux palpes labiaux. Ocelles au nombre de six, très fortement grossis. La même larve grossie vue de profil, pour mettre en évidence la position des stigmates. Crochet corné droit, terminant l'abdomen en dessus, très grossi. On y remarque deux saillies principales, l’externe plus forte que l'interne ; la surface est rugueuse et granulée. Troisième et quatrième segments abdominaux fortement grossis, vus en dessous , pour montrer la disposition des plaques qui les recouvrent et la situation des stigmates. Patte intermédiaire, très grossie. . Larve de l'Apion violaceum KirBY, el à côté d’elle mesure de sa grandeur naturelle. Nymphe du même insecte, et idem. . Labre, épistome et bord antérieur très grossis de la tête de la larve. On remarque une très petite antenne, biarticulée, de chaque côté du bord antérieur, en dehors. Mandibule droite de cette larve. . Mâchoire gauche. Le palpe maxillaire est biarticulé. Lèvre avec deux palpes labiaux très petits et biarticulés. . Ocelle de la même larve. . Larve de l’Apion hæmatodes KirBy, et à côté d'elle mesure de sa grandeur naturelle. Deux feuilles du Rumex acelosella 1, de grandeur naturelle, et offrant des renflements anormaux, ou des galles , où vit et se dé- veloppe cette larve. Labre et bord de l'épistome très fortement grossis de la larve du Ceuthorhynchus assimilis PAYKULL. Mandibule droite de cette larve. 91. Sur plusieurs larves de Coléopteres. 079 . Mâchoire gauche. Palpes maxillaires biarticulés. . Lèvre offrant deux palpes labiaux ayant chacun deux articles ; au- dessous deux poils divergents. Larve Au Phytonomus meles, Var. trifoli vue en dessus, et à côlé d’elle, mesure de sa grandeur naturelle, La même larve grossie, placée de profil, pour montrer la disposi- tion de ses plis transversaux, de ses bourrelets latéraux et des divers poils qui la recouvrent. Labre légèrement échancré, épistome et bord antérieur de la tête, très grossis. De chaque côté de ce bord on aperçoit une petite antenne, de 2 articles, et derrière elle, les deux ocelles. . Deux segments du corps, vus en dessus et très grossis pour mettre en évidence les taches brunes et les poils claviformes qui en partent. . Coque réticulée et à jour, grossie, fabriquée par la larve du PAy- tonomus meles ; on voit à travers son tissu la nymphe incluse de cet insecte, NOTE SUR DES HELMINTHES PARASITES Dÿ GENRE MERMIS SORTIS DU CORPS du Gryllus domesticus et du Dytiscus marginalis. Par M. le docteur ALExanpRe LABOULBÈNE. (Séance du 9 Avril 1862.) N 1e Le Mermis sorti du Gryllus à élé pris à Agen (Lot-et-Garonne) dans es conditions suivantes. Une personne aperçut un Grillon qui courait sur le plancher et fut frappée de la grosseur insolite de l’abdomen de cet in- secte, En l’examinant avec plus d’attention, elle fut très surprise de voir une pointe jaunàtre qui faisait saillie sur un des côtés du corps. Ayant tiré sur cette saillie anormale, elle amena au dehors un ver qui sortit de l’in- secte sous la forme d’un long filament. Le parasite vécut hors du corps de son hôte, car il se roula et se replia sur lui-même pendant longtemps et à plusieurs reprises. M. Adolphe Magen, secrétaire de la Société d'Agricul- ture, et M. Goux ont été témoins de la sortie, ou pour parler plus exac- tement, de l'extraction du parasite hors du corps du Gryllus domesticus. Le Mermis conservé dans l’alcool offre une coloration d’un blanc jau- nâtre ; il est replié trois fois sur lui-même à la manière des serpents. Sa longueur est de 173 millimètres; sa grosseur est de un millimètre dans son plus grand diamètre. Le corps va en diminuant de volume vers les deux extrémités ; la plus effilée est noirâtre, avec un rebord aminci et plus clair ; elle répond évidemment à la bouche, car l'animal vivant porte en avant cette partie du corps en l’agitant en tous sens, et c’est elle qui pro- gresse la première. L'autre extrémité est bifide, formant deux prolonge- ments ou lobes latéraux, un peu plus foncés que le reste du corps; entre AL. LABOULBÈNE, — Helminthes parasites du genre Mermis. 577 ces deux lobes, en observe une pointe mousse dépendant de l'appareil génital, Le Gryllus domesticus n’était point parvenu à l’état parfait, mais seule- ment à l’état de nymphe. Il offrait des moignons d’ailes au thorax, et l'extrémité du corps était dépourvue des caractères sexuels de l’insecte parfait, soit mâle, soit femelle. $ IL. Je dois à mon collègue M. Gustave Le Grand le Dytiscus margi- nalis &, attaqué par les Mermis, et les helminthes parasites au nombre de sept qui sont tous sortis du corps de plusieurs Dytiscus de la même es- pèce capturés par ce zélé entomologiste. Je prie M. Le Grand de recevoir l'expression de ma reconnaissance. Des sept Mermis, six appartiennent au sexe mâle, un seul au sexe fe- melle. La taille des mâles est variable. Le plus long a environ 37 centi- mètres de longueur, les intermédiaires de 30 à 32 centimètres, le plus court 24 centimètres. Tous ces Mermis sont atténués vers l'extrémité buccale et vers l'extrémité postérieure, mais plus fortement vers la bouche. L’enroulement de l'extrémité postérieure ou génitale se fait en volute , et il est caractéristique, ainsi que la présence de deux lobes latéraux entre lesquels je n’ai pas noté la saillie d’un organe copulateur mâle. La couleur varie du blanc jaunâtre au brun foncé; l'extrémité buccale est constamment noirâtre, les lobes de l'extrémité postérieure sont un peu plus foncés que la couleur dominante du corps. De plus, deux lignes brunes ou noirâtres s'étendent dans toute la longueur du ver, en dessus et en dessous, c’est-à-dire sur la convexité et au milieu de la concavité du corps enroulé, Il est facile de s’en assurer à l'extrémité postérieure, car les lignes brunes vont se rendre au milieu de l’espace compris entre les lobes latéraux écartés en forme de V. L'un de ces Mermis mâles est noué en 8 de chiffre, et ce nœud paraît s'être produit pendant la vie de l'animal. Le Mermis © est long de 255 millimètres (entre 25 et 26 centimètres); l'extrémité antérieure est eflilée, la postérieure ne l’est pas, celle-ci est nettement terminée en bout arrondi, sans enroulement en volute. La gros- seur du corps est peut-être un peu plus forte que celle des mäles, eu égard à la moindre longueur relative. La coloration est jaunâtre avec les lignes brunes longitudinales et l'extrémité buccale noirâtre. Mais la particularité la plus curieuse et la plus intéressante que nous 578 AL. LABOULBÈNE. — Helminthes parasites du genre Mermis. fournit le Dytiscus marginalis donné par M. Le Grand, c’est la présence d’au moins un Mermis dans la cavité de l'abdomen. A travers la pelluci dité des téguments du ventre, on distingue déjà ce ver enroulé sur lui- même ; quand on soulève les élytres et les ailes, on trouve la paroi dorsale de l'abdomen en partie détruite, et on voit un Mermis blanchâtre ou à peine jaunâtre, enroulé ou pelotonné. Le nombre des replis est tel qu’il y a peut-être deux parasites dans l'abdomen. C’est un point qu’un examen ultérieur décidera. J'avais remarqué, comme M. Le Grand et comme M. Fairmaire, que l'un de ces vers parasites était encore engagé en partie sous les élytres du Dytiscus, C'était même le moins coloré de tous. Ne peut-on pas en con- clure que les Mermis, qui sont blanchâtres dans le corps de l’insecte, se colorent et deviennent brunâtres ou noirâtres par suite de leur exposi- tion à l’air ? Le Dytiscus marginalis mâle dont il s’agit nous a offert l'exemple extré- mement remarquable d'au moins deux helminthes du genre Mermis qui ont vécu dans son corps. L'examen de cet insecte ne laisse aucun doute sur le parasitisme des Mermis dans la cavité abdominale des Dytiscus. DESCRIPTION D'HÉMIPTÈRES NOUVEAUX DE JURIMAGUAS ET MOYABAMBA (PÉROU). Par M. le docteur V. SIGNORET. (Séance du 8 Janvier 1862.) 4, CORYZORHAPHIS SPINOLÆ Signoret. — Long. 9 mill, — Jurimaguas, Pérou. (PI. 45, fig. 4.) Rouge, avec l'extrémité des lobes latéraux de la tête, le pourtour des ocelles, le rostre moins la base, les antennes, quatre macules thoraciques, quatre autres scutellaires, dont les deux apicales en forme de bandes, quatre macules sur les bords latéraux de l’abdomen, une large macule binaire à la base du dernier segment, deux anneaux au sommet des cuisses et les tibias offrant des bandes longitudinales noires. Tête aussi longue que large, les deux lobes latéraux ne dépassant pas le médian. Antennes de cinq articles, le premier très court, 2, 3 et 5 d’égale longueur, le qua- trième le plus long. Rostre court, n’atteignant pas les pattes intermé- diaires, le second article légèrement comprimé à la base, le troisième aplati et le plus large. Prothorax presque deux fois plus large que long, les angles postérieurs aigus; bord antérieur concave, le postérieur droit ; les bords latéraux rebordés et sinueux. Écusson s'étendant aux deux tiers de l’abdomen, l'extrémité largement arrondie. Élytres avec la membrane transparente, débordant de près de moitié lextrémité de l’abdomen. La base est noire près de la corie. Abdomen avec une pointe à la base, Tibias antérieurs faiblement dilatés. 2. ZOREVA VICINA Signoret, — Long. 13 mill. — Moyabamba, Pérou. D'un brun noir avec une bande transverse jaune sur le prothorax. Som- met de l’écusson jaune. Élytres brun-jaunâtre au sommet de Ja corie. 4 580 V. SIGNORET. Antennes noires, avec le sommet du quatrième article jaune. Tête jaune, avec quelques macules noires à la base. Pattes brunes, les antérieures plus claires. Poitrine noire, avec trois macules latérales jaunes. Abdomen jaune, avec cinq taches discoïdales noires en dessus, et une ligne brune latérale en dessous; cinquième segment noir au sommet; segment basi- laire avec deux petites macules noires à la base. Gette espèce ressemble beaucoup au Z. dentipes Fab., mais en diffère par la couleur et surtout par le bord postérieur du prothorax droit en dessus de l’écusson, tandis qu’il est sinueux dans le dentipes, par les épines thoraciques plus grandes et plus droites, etc. 3. ZOREVA DIVISA Signoret. — Long. 13 mill. — Pérou. Jaune en dessous, brun en dessus. Antennes noires, jaunâtres au sommet. Prothorax brun noirâtre, avec une bande jaune qui de la tête s'étend jusqu’au sommet de l’écusson. Élytres brunes, avec une bande qui limite la corie de la membrane, celle-ci noire. Abdomen jaune, maculé de noir en dessus sur son disque. Pattes jaunes. L. METAPODIUS SCUTELLATUS Signoret. — Long. 26 mill., ?. — Jurimaguas, Pérou, Brun noirâtre; rostre, les quatre pattes antérieures, les tarses, les ner- vures des élytres d’un brun rougeûtre ; sommet de l’écusson d’un jaune ocre. Antennes aussi longues que le corps, grêles, le quatrième article le plus long, les deux précédents d’égale longueur et les moins grands, le premier un peu moins long que le quatrième. Tête fauve à l'extrémité, un peu plus longue que large. Prothorax granuleux, les bords latéraux droits un peu dentelés vers les angles postérieurs, ceux-ci subaigus, les angles scutel- laires très développés, dépassant le quart de l’écusson. Abdomen sans épine ou dilatation latérale du premier segment. Cuisses postérieures (2) largement dilatées, aplaties, présentant aux deux arêtes supérieures une série de huit à neuf petites épines, à l’arête interne une série de huit épines allant en grandissant de la base au sommet. Tibias postérieurs lar- gement dilatés au côté externe et présentant au bord externe une large échancrure ; au côté interne, la dilatation est assez large à la base, puis se rapproche de l’arête et va finir en ligne droite au sommet. Cette espèce se rapproche beaucoup du M. latipes Drury, en diffère par le nombre beaucoup plus grand des épines crurales inférieures, par les cuisses plus aplaties, proportionnellement moins longues, par la dila- D Hémiptères nouveaux du Pérou. 581 tation des tibias proportionnellement plus large et moins longue, enfin par l'absence de la dilatation latérale du premier segment abdominal. 5, PETALOPS BARAQUINI Signoret. — Long. 20 mill. — Jurimaguas, Pérou. (PI. 45, fig. 2.) D'un noir bleuâtre submétallique, avec une large bande latérale sur le prothôrax, laquelle s’infléchit antérieurement pour venir retrouver celle du côté opposé, mais sans se réunir. Élytres avec une bande sinueuse, transverse, irrégulière, jaune. Poitrine noire. Abdomen jaune rougeûtre, avec le bord noirâtre. Pattes, rostre et antennes noirs, le quatrième article de celles-ci avec un large anneau jaune, ainsi que le tubercule anten- nifère. 6. LEPTOSCELIS CYANEA Signoret, — Long. 48 mill. — Jurimaguas, Pérou. D'un magnifique bleu métallique en dessus, verdâtre en dessous, et pré- sentant sur le prothorax, une large fascie transverse d’un beau rouge ver- millon. Antennes longues, le troisième article le plus petit, les autres à peu près d’égale longueur. Abdomen verdâtre au milieu; trochanter jaune rougeâtre, ainsi que la base des cuisses ; le reste d’un bleu métallique. 7. LEPTOSCELIS SERRATA Signoret. — Long. 16 mill. —Jurimaguas, Pérou. D'un brun bleuâtre, avec le dernier article des antennes, une fascie en forme de scie sur les élytres, la poitrine, l'abdomen et la base des cuisses jaunes. Angles thoraciques anguleux. Antennes longues, le second et le quatrième articles d’égale longueur et les plus longs, le premier et le troisième les plus courts. Rostre noir, très long, atteignant le second segment abdominal. 8. HYPSELONOTUS THORACICUS Signoret. — Long. 43 mill. — Jurimaguas , Pérou. Noir, avec la tête, le disque thoracique, la plus grande partie du pros- ternum et de l’épisternum, les sommets du mésosternum et métasternum, le bord apical des segments abdominaux, jaunes, ainsi que les organes sexuels. Tête avec deux taches oculaires, deux taches en dessous, deux lignes antérieures noires, celles-ci se réunissaut au sommet du lobe mé- dian. Rostre noir, dépassant les cuisses postérieures. Antennes noires. Pro- L° Série, TOME II. 37 582 V. SIGNORET. thorax jaune, avec les bords antérieurs en dessus et en dessous, et les bords latéraux noirs. Écusson noir, avec le sommet jaunâtre. Élytres noires. Pattes noires, avec les trochanters noirs à la base, jaunes au som- met, les tubercules trochantériques jaunes. Gette espèce se distingue facilement des autres par la disposition des couleurs. 9. CLAVIGRALLA ANNULATA Signoret. —Long. 8 mill. — Jurimaguas, Pérou. Jaune ponctué de noir, avec une fascie thoracique transverse brune, occupant le bord postérieur d’un angle à l’autre, ceux-ci très acuminés, épineux. Élytres brunes, avec un point jaune très petit au milieu de la corie. Abdomen jaune, présentant une série de points noirs latéralement et sur le second segment, au milieu deux macules plus grandes près de la base. Cuisses ponctuées de noir, cette ponctuation formant des espèces d’anneaux, quatre à cinq. Tibias noirs, avec la base et un anneau médian jaunes ; antennes noires, avec le tubercule antennifère, la première et la seconde articulations jaunes, LECADRA, Genre nouveau. Ce genre, qui viendrait se placer entre les Ectatopes et les Largqus, se fait reconnaître de suite par l'expansion des bords latéraux et des angles tho- raciques. Tête inclinée, presque verticale. Yeux globuleux, pédonculés ; pas d’ocelles. Antennes assez épaisses, de la moitié de la longueur du corps, premier article presque aussi long que les trois autres réunis, le troisiéme le plus petit, à peine du quart aussi long que le premier. Rostre ne dépassant pas les jambes intermédiaires, le troisième article le plus grand, le quatrième le plus petit ; le premier gros, puis le second un peu moins et ainsi de suite, le quatrième presque filiforme. Prothorax élevé, les angles postérieurs et les bords latéraux dilatés en expansion épaisse et arrondie, la surface discoïdale élevée au dessus du plan de l’écusson, ce- lui-ci plan et mutique. Cuisses antérieures uniépineuses au sommet. Le reste comme dans le genre Largus, dont il se rapproche beaucoup, et dont ‘j'ose à peine le séparer. 40, LECADRA ABDOMINALIS Signoret. — Long. 44 mill. — Jurimaguas, Pérou. — (PI. 45, fig. 3.) Rouge ponctué de noir. Abdomen noir bordé de rouge, pubescent au milieu. Tête et rostre brunâtres. Antennes avec le troisième article et le Hémiptères nouveaux du Pérou. 583 sommet du quatrième bruns, la base de celui-ci plus clair que le reste. Prothorax brunâtre en avant près du bord antérieur, et présentant sur son disque une ponctuation noire largement disséminée. Écusson brunâtre à la base, où il présente une ponctuation noire assez serrée. Élytres rouges, avec la même ponctuation disséminée sur le clavus et le long de la ner- vure clavienne ; membrane d’un gris jaunâtre, Poitrine rouge. Abdomen noir, avec le connexivum rouge. Pattes avec les cuisses brunes et les tibias rougeàtres. 11. LARGUS TROCHANTERUS Signoret. — Long. 11 mill. — Pérou. Jaune foncé, ponctué de noir. Abdomen jaune paille , avec une bande basilaire à chaque segment d’un jaune foncé, connexivum jaune foncé. Tête brunâtre, avec une tache basilaire jaune clair près du prothorax; celui-ci brunâtre en avant, puis jaune foncé et jaune plus clair près du bord pos- térieur ; ponctuée de noir, excepté sur cette partie plus claire ; en avant, sur la surface brune, deux taches arrondies jaune clair. Écusson brunàtre à la base, ponctué de noir sur toute sa surface. Élytres jaune foncé, un peu plus clair vers le bord externe, ponctuées de noir. Membrane d’un gris blanchâtre. Poitrine jaune foncé, avec les sutures noires et les tuber- cules d'insertion des trochanters d’un jaune clair. Rostre el antennes noirs, articulation basilaire du premier article de celle-ci jaune. Pattes noires, les cuisses antérieures avec trois épines au sommet. 12. PACHYNOMUS OCELLATUS ? Signoret. — Long. 44 mill. — Moyabamba, Pérou. (PI. 15, fig. 4.) Noir bleuâtre, avec quatre taches latérales jaunes sur les côtés de l’ab- domen et un anneau jaune à la base des cuisses intermédiaires et posté- rieures. Élytres d’un brun noir velouté et présentant vers le sommet de la membrane un espace hyalin. Tête presque aussi large que longue, avec un col très prononcé en arrière des yeux. Antennes avec le premier article très petit, le second le plus long, un petit article intermédiaire entre ce dernier et le premier ; troisième article un tiers moins grand que le précédent ; le quatrième manque. Rostre petit, ne dépassant pas la tête. Prothorax aplati, avec un sillon transverse postérieur et un sillon longitudinal sur le lobe antérieur, Abdomen aplati, présentant un sillon médian sur les quatre pre- miers segments. Cuisses antérieures très épaisses ; les tibias arqués, un peu épaissis au sommet. 58h V. SIGNORET. 13. SPINIGER MACULATUS Signoret. — Long. 30 à 32 mill. —Jurimaguas, Pérou. — (PI. 45, fig. 5.) D'un brun noirâtre maculé de jaune. Prothorax avec deux épines sur le disque antérieur et les angles postérieurs terminés par une longue épine aiguë. Tête noire, avec une large macule médiane jaune au-dessus des yeux. Antennes avec le second article jaune. Prothorax avec les épines, les angles antérieurs et postérieurs et une ligne médiane, jaunes. Écusson brun avec l’épine postérieure très longue et jaune. Élytres jaunes, avec une bande brune qui s'étend depuis les épaules jusqu’à la membrane, celle-ci fasciée de jaune plus clair. Poitrine noirâtre avec trois larges ma- cules jaunes sur les côtés. Abdomen présentant trois macules jaunes de chaque côté, sur les premier, second et troisième segments, Pattes noires. 14. HENIARTES CURVIPES Signoret. — Long. du corps, 9 mill; avec les élytres, 41 mill, — Moyabamba, Pérou. — (PI, 45, fig. 6.) Jaune, avec le col, l’espace entre les yeux, les anteunes, moins l’inser- tion, les deux derniers articles du rostre, le lobe antérieur du prothorax, une fascie transverse entre les deux angles postérieurs et la moitié apicale de tous les tibias, noirs. Abdomen brunâtre. Tête deux fois aussi longue que large ; second article du rosire très long, le troisième très court. Se- cond article des antennes moins long que le premier , le troisième le plus long, le quatrième presque égal au troisième. Pattes noduleuses, très pubescentes ; les tibias antérieurs et les intermédiaires arqués, les anté- rieurs les plus longs, ceux postérieurs aussi longs mais presque droits et moins gros. 45. DIPLODUS PLAGIATUS Signoret. — Long. 14 mill, —Jurimaguas, Pérou. Jaune clair, avec le lobe antérieur médian de la tête, deux bandes laté- rales de chaque côté en dessous des yeux, une bande transverse sur le prothorax d’une épine à l’autre, deux macules sur la corie des élytres au bord externe, les antennes, les deux derniers articles du rostre, les pattes moins la base des cuisses et un anneau au sommet des postérieures, noirs. Tête longue, un peu moins que le prothorax. Antennes plus longues que le corps, insérées très près du sommet de la tête, le premier article très grand, plus long que la tête et le prothorax réunis; second article très petit, à peine la cinquième partie du premier. Rostre avec le second ar- Hémiptères nouveaux du Pérou. 585 ticle presque trois fois plus long que le premier. Prothorax avec le lobe antérieur lisse, le postérieur rugueux et présentant aux angles postérieurs une petite épine ; bord antérieur concave, avec deux petits tubercules en avant ; le bord postérieur convexe sur les côtés, concave au milieu, au dessus de l’écusson ; celui-ci tuberculeux , présentant une fossette mé- diane et une petite épine au sommet. Élytres recouvrant entièrement l’ab- domen. Jambes grêles, très longues, les cuisses antérieures plus grosses et plus longues que les postérieures, les jambes intermédiaires moins grandes. Ogs. — L'épine que l’on remarque au sommet de l’écusson rapproche cette espèce du genre Hygromistes de M. Stäl; mais le caractère du second article du rostre et l’épine thoracique l’en éloignent et me le font main- tenir, jusqu’à révision complète du groupe, dans le genre Diplodus. 16. MONECPHORA TiIBIALIS Signorel. — Long. 46 mill. — Pérou. — (PI, 45, fig. 8.) Jaune, avec la base de la tête, le prothorax, la poitrine, les élytres moins la base et les tibias brunâtres. Tête mi-partie jaune en dessus et mi-partie noire, la partie antérieure jaune, présentant deux petites ma- cules noirâtres, la partie postérieure présentant près du bord deux ma- cules transverses jaunes. Front unicaréné, jaune; chaperon et rostre noi- râtres, Prothorax très rugueux, présentant presque une carène médiane : bords latéraux jaunes. Écusson, plissé transversalement, jaune, avec deux macules basilaires noirâtres et deux autres petits points au dessous de ceux-ci. Élytres avec le tiers basilaire jaune , les deux tiers apicaux noirs et présentant vers le bord externe une macule jaune, Abdomen jaune. Pattes noires, avec les cuisses jaunes. Gette espèce se rapproche du Tomaspis apicalis Le Pell. et Serv., dont elle diffère par le prothorax noir , par la macule jaune dans la partie api- cale noire , et par l’absence de la macule noire dans la portion jaune ; de plus, ici la couleur est franchement jaune, tand:s que dans l’apicatis elle est rouge ; enfin elle en diffère par les caractères génériques. 17. MONEGPHORA BICOLOR. — Long. 16 mill. — Pérou, — (PI. 15, fig. 7.) Rouge, avec les deux tiers apicaux de l’élytre noirs, mais sans atteindre la côte externe. Sommet de l’écusson noir. Antennes noirâtres, filet rouge. Extrémité du dernier article du rostre noir. Poitrine noirâtre. Abdomen 586 V. SIGNORET. rouge. Cuisses rouges; tous les tibias brunâtres ; les articles des tarses rouges, moins les deux premiers articles des tibias postérieurs ; tous les crochets noirs. 18. DyYcTIoPHORA (NERSIA Stäl) NIGRO-MARGINATA Signoret. — Long. du corps, 10 mill.; avec les élytres, 13 mill. — Moyabamba, Pérou. Vertex deux fois plus long que large, triangulaire au sommet, deux fois plus long que le prothorax, tricaréné à la base. Front deux fois et demie plus long que large, tricaréné, la plus grande largeur un peu au-dessus du chaperon, les côtés sinueux. Prothorax tricaréné, ainsi que le méta- thorax, celui-ci plus long que le prothorax et la tête, les bords latéraux d’un blanc verdâtre. Élytres d’un hyalin verdâtre, avec la côte externe blanc verdâtre en dessus, et noir en dessous. Stigmate avec trois nervures. Les nervures et anastomoses du sommet, noirs et formant trois séries de cellules. Tibias postérieurs, tri-spineux, sans compter l’épine de la base près de l'articulation crurale et la couronne d’épines près du tarse. La ca- rène frontale latérale et l’arête externe du front, noirs au sommet. Gette espèce me paraît très voisine du Nersia pudibunda de M. Stäl. 19. RIGANIA SEXMAGULATA Signoret, — Pérou, — (PI, 45, fig. 9.) De même grandeur que le Ric. reticulata. D'un jaune brunâtre en dessus, brune en dessous. Élytres brun noirâtre, avec six macules hyalines, trois discoïdales et trois au bord marginal, une au bord externe et les deux autres au sommet. Tête avec le vertex coupé droit en avant, concave en arrière et ne formant qu’un rebord transverse ; front presque carré, avec une carène médiane et les bords latéraux caré- nés. Prothorax à peine plus long que le vertex, unicaréné; mésothorax très grand, tri-caréné et présentant de chaque côté des carènes latérales une carène incomplète. Abdomen avec les trois derniers segments angu- leux et rentré dans la portion médiane, l'angle rentrant venant atteindre le sommet du segment précédent qui est transverse ; bases et sommets des segments jaunes. 20. TETTIGONIA BISELLATA Signoret. — Long. 10 mill., 4 — Pérou. — (PI. 15, fig. 10.) Jaune un peu orangé en dessous, avec un point vertical au sommet de la tête, un autre vers le bord antérieur du prothorax, la base de l’écusson, Hémiptères nouveaux du Pérou. 587 noirs. Élytres d’un brun noiïrâtre à la base, plus clair au sommet et pré- sentant deux larges macules transverses communes aux deux, l’une près de la base, la seconde passé le milieu, occupant le quart de lélytre et atteignant le sommet de la portion cubitale. Aïles brunâtres. Tête arrondie en avant ; front légèrement aplati. Appendices vulvaires formés de deux écailles étroites, à sommet aigu, atteignant le milieu de l’armure copula- trice. Cette espèce et la suivante viendraient se placer dans le groupe de la Tettig. fasciata et à côté. 21. TETTIGONIA PERUVIANA Signoret. — Long. 8 mill., — Pérou. — (PI, 45, fig. 11.) Orange, avec un point au sommet du vertex, une large macule à la base du prothorax et une fascie transverse sur les élytres noirs ; bord externe des tibias antérieurs noir. Tête arrondie en avant; front légèrement aplati. Prothorax très convexe, arrondi en avant, concave en arrière, la partie antérieure plus étroite que la postérieure. Appendices sexuels du mâle aussi longs que l’armure copulatrice, la cachant en partie et composée de deux valvules arrondies au sommet, avec une petite portion recourbée et venant se loger dans la rainure des deux plaques formant l’armure copu- latrice. Cette espèce, pour la forme et la couleur même, viendrait se ranger tout à côté de la Tett, fasciata Linné. 29, TETTIGONIA LIBIDINOSA Signoret, — Long. 13 mill. — Pérou. Cette espèce, qui viendrait se ranger dans le deuxième groupe et entre le Tettig. sparsuta et rostrata, ressemble beaucoup à la Tett. rutilans qui fait partie du groupe suivant, mais dont elle se distingue par les tibias anté- rieurs non dilatés et par le prothorax lisse d’un brun ferrugineux en des- sus, jaune en dessous. Tête relevée au sommet, triangulairement arrondie avec un sillon mé- dian, © ; bords d’une teinte plus claire; front jaune avec le chaperon et la partie médiane, noirs, cette portion aplatie. Prothorax plus long que large, le bord antérieur convexe, le postérieur bilobé, légèrement sillonné dans son milieu. Écusson présentant trois taches en forme de V, deux à la base et l’autre au sommet; au milieu un sillon transverse. Élytres brunes, légèrement ponctuées, avec le sommet arrondi et hyalin. Ailes lé- gèrement enfumées. Abdomen brunâire en dessus, avec les bords latéraux jaunes, le sommet de chaque segment noir, jaune en dessous. 588 V. SIGNORET. — Hémiptères nouveaux du Pérou. C'est surtout dans la structure des organes sexuels © que cette espèce se distingue de la rutilans ; le cinquième segment, qui forme ce que jai appelé jusqu'ici l’'appendice vulvaire, est composé ici de deux vulves pé- donculées et arrondies au sommet. Dans l’espace compris entre les deux pédoncules on aperçoit une petite pièce en forme de languette et qui me paraît encore inconnue, anatomiquement parlant; du moins je ne la vois signalée dans aucun ouvrage. — Écailles vulvaires très développées. Pattes jaunes, les tibias antérieurs grèles, les postérieurs légèrement recourbés et présentant aux côtés externes une douzaine de très petites épines. OBs. — Quelques individus présentent sur les élytres une plaque épaisse d’une matière blanche. 93. TETTIGONIA SALAX Signoret. — Long. 411 mill. — Jurimaguas, Pérou. De même forme que la précédente, cette espèce est remarquable par la grandeur des organes sexuels qui sont aussi grands que l'abdomen, les écailles vulvaires très grandes et à découvert, l’appendice vulvaire étant très petit, presque à l’état rudimentaire. Jaune, légèrement rouge sur les élytres. Tête triangulaire, légèrement relevée en avant, présentant quatre petits points, deux au sommet et deux . en dessus des ocelles ; front fortement concave. Prothorax tuberculeux, avec un sillon médian ; bord postérieur bilobé. Écusson avec le sillon mé- dian, deux macules basilaires et l'extrême pointe noirs. Élytres rougeûtres, avec le sommet hyalin. Abdomen jaune. Organes sexuels rouges rosés. Pattes aunes, avec les tarses noirâtres. NOTE SUR LE CATALOGUE DES HOMOPTÈRES DU MUSEUM BRITANNIQUE Par €. Stäl, Pn.-Dr, DE STOCKHOLM, Traduchon du travail PUBLIÉ DANS LE Journal of Entomowgy, n° VI, 1862, p. 477. Par M. le docteur V. SIGNORET. (Séance du 25 Septembre 1861.) Je me propose de publier quelques notes synonymiques sur les espèces décrites par M. Walker dans le Catalogue des insectes Homoptères du Muséum britannique ; et comme préface à ces notes, je désire faire quel- ques remarques sur la valeur scientifigue de cet ouvrage et de quelques autres qui sont publiés comme catalogues descriptifs des Homoptères. Les nombreuses productions de M. Walker sur presque tous les ordres d'insectes ont déjà été jugées par les plus éminents entomologistes du con- tinent qui ont fait des différents ordres, l’objet de leur étude spéciale, Quant aux articles concernant les Homoptères, ordre d'insectes que mal- heureusement peu de personnes ont étudié et qu’un plus petit nombre encore ont étudié avec fruit, il n’a rien été publié que quelques notes sy- nonymiques du docteur Signoret sur les Tettigonides et les Cércopides, décrits par M. Walker dans les catalogues du British-Museum. Je crois de mon devoir de fournir aux entomologistes de tous les pays quelques exem- ples des nombreuses erreurs dans lesquelles cet auteur est tombé. Ma pro- fonde estime des entomologistes anglais et mon respect pour leurs connais- 590 STAL. — V, SIGNORET, trad. sances scientifiques m'ont porté à publier mes remarques dans un journal anglais. | La première observation que j'ai à faire porte sur la nomenclature de cet auteur. Il est toujours désagréable de trouver des noms mal composés et nullement convenables ; cependant je ne m'y serais pas arrêté si les parties descriptives et scientifiques avaient eu la moindre valeur. Pourquoi employer cent fois des expressions telles que : basimacula, dorsimacula, quadrimacula, rufi-fascia, albivitta, dorsisigna, flavisigna, biplagia, bi- fascia, unifascia , multifascia, lativilla, brevivitta, multistriga, etc., quand l’expression usuelle et correcte est basi-maculata, dorso-maculata, quadri-maculata, rufo-fasciata, albovittata, biplagiata, multistrigala, etc., ou des noms tels que : basistella, speilinea, speicarina, albiplana, bico- nica, basiflamma, annulivena, bifacies, basispes, flosfoliæ, elc., composés de mots ayant isolément une signification, mais qui réunis n’ont aucune signification que l’on puisse comprendre. Quand Linné nomma et décrivit une Cicada septemdecim, il avait de bonnes raisons pour le faire, et tous ceux qui connaissent l’histoire et les habitudes de cette espèce reconnai- tront que ce nom était bon et convenable; mais quand M. Walker appelle une espèce Dundubia duarum!!! et une autre Dundubia decem ! l'on sera embarrassé et l’on se demandera pourquoi ces espèces n’ont point été nommées secunda et decima, noms qui, s'ils ne sont pas du tout caracté- ristiques, peuvent du moins être compris et ne seront pas regardés comme complétement ridicules. D'abord, parce que la terminologie en est souvent très obscure el con- damnable, et secondement parce que l’auteur montre un manque absolu de la connaissance des premiers principes du système; il est très souvent presque impossible de comprendre ses articles, et tout à fait impossible d'en faire aucun usage, Le premier devoir d’un auteur descriplif et le plus essentiel, c’est de connaître la Terminologie scientifique ; et si, malheu- reusement, cette règle n’a pas été suivie en toutes occasions, ces cas rares sont excusables, étant généralement de peu d'importance, et nullement comparables à ceux que l’on rencontre dans les ouvrages de M. Walker. Il me suffira de donner pour exemple des termes strictement mathéma- tiques qui sont si connus et si bien compris dans la vie ordinaire, qu’il paraîtrait ridicule de ne point comprendre leur signification, et cependant ces termes sont fréquemment confondus par M. Walker de la manière la plus incohérente. Gomme s’il ignorait la différence entre un corps solide et une surface plane, il emploie souvent des expressions appartenant à l’un comme s’ap- pliquant à l’autre. Ainsi, il emploie l'expression nacula conica pour ma- Note sur le Catalogue des Homoptères du Museum britannique, 594 cula triangularis, à en juger par la forme de l’insecte ; margo conveæus ou concavus pour margo rotundatus Où sinuatus : caput hemisphæricum pour semi-circulare, etc.; très souvent les nervures transverses des ailes sont désignées par nervt erecté ou droites, et autres erreurs semblables. Nous ne pouvons du reste attribuer aucune valeur scientifique aux tra- vaux entomologiques de M. Walker, quand nous examinons les collections dont il a fait usage. On trouvera presque impossible de déterminer par ses seules descriptions les espèces qui ne sont pas distinctement figurées ou qui n’ont pas de caractère frappant, et cela même dans lé cas où ces espèces sont placées (par hasard) dans le genre ou du moins dans le groupe ou même dans la famille, auxquels elles appartiennent véritablement. Mais si l'espèce est placée dans un autre groupe, comme une Chrysomela parmi les Haltica, où une Vanessa parmi les Noctua, il est impossible, quand même les descriptions seraient vraiment bonnes, de reconnaître son iden- tité dans cette position. Tous ceux qui prendront la peine d'examiner les notes synonymiques que je me propose de publier verront que la même espèce, souvent parfaitement connue, et toujours la même, est quelque- fois décrite quatre, cinq, six et même onze fois de suite, non-seulement sous différents noms spécifiques, mais même souvent comme appartenant à deux ou trois genres différents! Et si ces espèces, qui ne présente- raient probablement pas à d’autres entomologistes la plus légère variété, se trouvent placées par lui dans le même genre, elles sont souvent sé- parées l’une de l’autre par des espèces qui n’ont aucune affinité avec elles, et qui souvent appartiennent à d’autres genres très distincts. Quel- quefois des espèces sont décrites d’après des spécimens en très mauvais état, mutilés, ou tellement détériorés par leur séjour dans l'alcool, qu’elles ne peuvent plus convenir à aucune collection. et celles-ci, dans la plupart des cas, ne peuvent plus être classées même à l’aide des spécimens types, et encore moins à l’aide des descriptions. Quelques-uns des types décrits n'existent pas dans la Collection du Muséum (1). Un grand nombre d'espèces sont décrites comme appartenant au genre Elidiptera de Spinola, mais parmi elles il n’y en a pas une qui appartienne véritablement à ce genre, pas même au groupe dont ce genre fait partie. Les espèces, que M. Walker a réunies bizarrement, comme formant ce genre de Spinola, appartiennent de fail à sept genres différents, et ceux-ci à trois groupes ou sous-familles très distinctes. Dans une courte notice récemment publiée dans le Journal d’Entomologie (vol. 4°,n° 5), M. Walker a décrit deux nouveaux genres : l’un d'eux, Thessitus, est représenté (4) Dans le numéro 4 de la Revue et Magasin de Zoologie, 1853, on peut voir 592. STAL, — V, SIGNORET, trad, . comme allié au genre Elidiplera : ceci est certainement une erreur ; ce genre n’a aucun rapport quelconque avec celui des Elidiptera, ni même avec aucun des genres que M. Walker a confondus avec celui-là dans le Catalogue du Muséum. Un autre genre de cette notice, Dechitus, est indiqué comme voisin des Gotrades et aussi de Serida , genres fondés par M. Walker lui-même; mais, je le répète, ceci est également une erreur, ces deux genres appartenant visiblement, par tous les caractères de ces insectes, à différentes sous-familles, et aucun d’eux à la même sous- famille que le G* Dechitus. Les caractères imparfaits et insignifiants donnés par M. Walker à ces deux genres sont tels qu'aucun entomologiste ne pourra les déterminer sans l’aide des planches de M. Robinson, qui nous font voir de suite que ces deux genres sont très rapprochés ou même iden- tiques avec le genre Eurybrachis, l'une des formes les plus frappantes parmi les insectes. Plusieurs des espèces décrites par M. Walker sous le nom générique d’'Elidiptera appartiennent aux Flatoïides de Guérin. Dans le Catalogue des insectes Homoptères de la collection du Muséum britan- nique, on trouvera un grand nombre d'espèces placées dans le genre Fla- loides, mais aucune n'appartient vraiment à ce genre. La plupart des espèces doivent être placées dans d’autres genres distincts appartenant à différents groupes de la famille des Fulgorines. Dans la collection du Muséum britannique, il y a trois exemplaires d’une que le Catalogue des Homoptères pour le British Museum comprend 197 espèces de Tettigones, mais sur ce nombre il y a : ESpécC Cent. PU, En TOR Ar SO ETOON NOR CAE 1 — décrites plusieurs fois par l’auteur même., 34 — en-synonymie 1e eut D'eltooites 125 — n'appartenant pas à ce groupe. . . . .. 11 — dont les types manquent au Musée. , . . 3 Molal.ghilrena tent Au7e 11 y a donc 72 descriptions inutiles et qui viennent rendre l’étude de l’entomologie impossible. En ajoutant à ce nombre. . . , . . . 72 1° Espèces nouvelles . , . . . APP heTidE 2° Espèces antérieures. . . . . . . . 56 On obtient le chitreide, 4-24 20 00197 Toute réflexion devient inutile après le tableau ci-dessus, et ce que nous disons pour les Tettigones, est à dire pour tous les autres groupes. On ne comprend donc pas comment l’habile directeur du Cabinet entomologique du British Museum ait continué à donner à M. Walker les Suppléments sur cel ordre d'insectes qu’il connait si peu. — V. SIGNORET. Note sur le Catalogue des Homoptères du Museum britannique. 593 Aphrophora australienne, très remarquable de forme et de couleur. L’un d’eux est décrit d’une manière dubitative comme une nouvelle espèce de Clastoptera, genre appartenant véritablement à la famille des Cercopina, mais placé par M. Walker parmi les Jassina. Il décrit le second spécimen, en en doutant aussi, comme une nouvelle espèce, mais le place dans le genre Aphrophora. Enfin, quant au troisième spécimen, il fabrique une nouvelle troisième espèce et semble convaincu qu’elle appartient au genre bien connu Aphrophora; du moins il ne témoigne aucun doute sur le nom générique. Or, il est certain que ces trois exemplaires sont d’une espèce complétement identique. Un très grand nombre d’espèces sont décrites, comme appartenant au genre Ledra, genre très curieux et très distinct par ses habitudes et ses caractères. En examinant les espèces placées dans ce genre dans la collec- tion du British-Museum, on verra de suite que le plus grand nombre des espèces qui y sont placées appartiennent non-seulement à d’autres genres, mais à des genres appartenant, d’après la situation des ocelles, à d’autres groupes très remarquables de la famille des Jassines. Quant aux espèces appartenant véritablement au genre Ledra, la plupart d’elles sont décrites deux ou trois fois sous différents noms spécifiques. Le genre Cælidia est peut-être le plus distinct de ceux de la famille des Jassines, et, à mon avis, tout entomologiste qui ne peut pas, au pre- mier coup d'œil, distinguer ce genre, n’a pas qualité pour écrire des notes sur les Homoptères. M. Walker décrit un grand nombre d'espèces qu'il place sans doute au hasard dans le genre Cælidia, et au fait elles appartiennent à ce genre ; mais il décrit et place, je ne sais trop pourquoi, un certain nombre d’espèces appartenant au même genre dans d’autres, tels que Bythoscopus et Tettigonia, où personne ne songerait à les y aller chercher. De plus, quand il décrit un nouveau genre Daridna, qui ne diffère nullement de Cælidia, qui appartient aux Jassines, pourquoi place- t-il ce genre Daridna dans la famille des Fulgorines, le plus naturel et le plus remarquable de tous les groupes naturels d'insectes? Enfin, quand il décrivit un autre nouveau genre Gabrita, qui probablement se trouvera ne point différer de Cælidia (car ce dernier genre contient l’espèce typique de Gabrita décrite une seconde fois sous un nom spécifique), pourquoi place-t-il ces deux genres dans deux différents groupes de la famille des Jassines ? Il est très pénible d’être forcé de faire ces observations critiques. Je me suis borné à quelques-unes : si je voulais citer tout ce que j'ai observé, il faudrait des volumes pour les.énumérer. Les exemples ci-dessus prouve- ront que les catalogues manquent tellement de valeur scientifique, qu'ils 594 STAL, SIGNORET. —= Note sur le Catalogue des Homoptères, etc. seront regardés, je l'espère, comme n’existant pas, et tous les entomologistes sérieux regretteront avec moi que les catalogues d’Homoptères publiés par le Muséum britannique et les descriptions des belles collections de ces insectes recueillis par M. Wallace aient été confiés à un entomologiste tout à fait étranger à cet ordre d’Insectes. Je dois de la reconnaissance aux personnes attachées au département des Insectes du Muséum britannique, pour la grande politesse et les at- tentions dont j'ai été l’objet pendant que j'étudiais ce groupe; et je ne puis mieux le faire qu’en les suppliant, pour l’amour de la science, de re- tirer sans éclat et pour toujours de la lumière du jour ces volumes de leur catalogue. OBSERVATIONS HYMÉNOPTÉROLOGIQUES, Par le Dr SICHEL.. (Séance du 9 Juillet 1862.) 1° Dans la séance du 22 janvier (Voy. les Annales de cette année, p. 419), j'ai présenté une Hylotoma formosa Klug, $, prise vivante dans ma maison. L'origine de cette Hylotome, restée obscure alors, s’est par- faitement éclaircie depuis : l’insecte est éclos dans le cocon que j'ai pré- senté à la Société, et que je mets de nouveau sous ses yeux. Il y a un mois environ, j'ai trouvé, à quelque distance de ce cocon, dans la vitrine où je le conserve, une nouvelle femelle d’Hylotoma formosa, morte et couchée sur le dos. Elle n’avait pu sortir de la vitrine, tandis que l’autre en était sortie et avait traversé l'appartement. En effet, on remarque dans le cocon quatre trous de sortie, correspondant aux quatre individus éclos, dont j'ai trouvé les deux premiers dans les trous du cocon même, lors de son arrivée, morts sans pouvoir sortir complétement à cause de l'emballage qui enveloppait le cocon, et dont les deux derniers sont éclos chez moi. Nous voyons ici un nouvel exemple de ces éclosions retardées dont il a été question dans un de mes derniers articles (p. 121). Le cocon, placé dans une vitrine très éloignée de la croisée et du soleil, dans un salon rarement chauffée en hiver, et dans un climat si froid en comparaison de celui du Brésil, n’a pu fournir des éclosions aux époques normales. Les deux derniers individus ont mis près de deux ans de retard. Peut-être même y aura-t-il encore des éclosions, car les quatre individus, éclos jusqu'ici, sont des femelles, el il est assez probable qu’un cocon aussi volumineux contienne des individus des deux sexes. J’essaierai d'accélérer ces éclosions en expo- sant souvent le cocon au soleil. Une planche de nos Annales (pl. 14), que j'offre à la Société, représente l’'Hylotoma formosa et les veines de son aile. 2° Comme complément de mon article sur les Conops (Voy. p. 120), je ferai remarquer que j'ai encore trouvé deux Conops vittata, l'un parfaite- ment développé, l’autre avorté, dans une boîte de Bourdons de ma collec- tion contenant des Bombus sylvarum de l’année dernière. Ce parasitisme est donc maintenant établi comme un fait tout à fait banal (1). C’est ce qu'a également constaté, par de nombreuses recherches et des considéra- tions importantes, le professeur Gerstaecker, de Berlin, dans un mémoire inséré dans la Gazette entomologique de Stettin de 1860, volume qui ne m'est malheureusement parvenu qu’en novembre 1862, comme l’atteste- ront MM. Dobrn et L, Fairmaire. (1) Depuis {séance du 10 septembre), M. Sichel a montré que le parasitisme des Conops à l'égard de divers Porte-Aiguillons tendait de plus en plus à se généra- liser. C’est ainsi qu’il venait de constater que les grandes espèces d'Halictus (sca- biosæ, sexcinctus, etc.) ont aussi le Conops vittata pour parasite. — E. D, — —— cr Ça Explication des figures 4 à 4 de la planche 44 SE RAPFORTANT A UNE NOTE DE M. SICHEL intitnlée OBSERVATIONS HYMÉNOPTÉROLOGIQUES. (Séance du 22 Janvier 1862.) Fig. 4. Hylotoma formosa Klug, 9. Voyez page 119, 1 & Son aile antérieure droite, grossie, afin de montrer la quatrième cellule cubitale, presque cachée dans la tache basale foncée. 2. Bombus thoracicus Sichel, ©. ô. Id. d'. Voyez p. 121. h. Conops dimidiatipennis Sichel, ©. Voyez p. 121. INDICATION Er DISCUSSION D'UN Nouveau caractère générique du genre HEMEROBIUS, TRIBU DES MYRMÉLÉONIENS, ORDRE DES NÉVROPTÈRES ET DESCRIPTION DE DEUX ESPÈCES NOUVELLES DE CE GENRE Recucillies par le R. P. Montrouzier ET DÉSIGNÉES PAR LUI SOUS LES NOMS DE Chiôoromelas ET Stigma. Par M, le Professeur Mavrice GIRARD. (Séance du 13 Novembre 1861.) Il existe encore malheureusement en entomologie une grande quantité de familles d’Insectes pour lesquelles les collections publiques ou particu- lières sont très insuffisantes ; la difficulté de déterminer les espèces nou- velles et de leur assigner une place méthodique est encore augmentée lorsque ces espèces, ainsi qu'il arrive pour les Hémérobes, ne diffèrent entre elles que par des caractères fort peu tranchés, car alors les diagnoses généralement sans figures des auteurs peu nombreux qui se sont occupés de ces groupes négligés, laissent subsister une grande incertitude. Burmeister sépare d’abord les Hemerobii de Latreille en deux groupes, lun, comprenant le seul genre Osmylus qui présente des ocelles sur le vertex, et l’autre formé d’Insectes dépourvus d’ocelles. Dans ce second groupe, il établit deux genres d’après la disposition des nervures des ailes, le genre Drepanopteryx, fondé sur ce Névroptère si bien carac- térisé qu'on rencontre en automne, mais assez rarement, dans les bois des environs de Paris, le Drepanopteryx phalænoïdes, et le genre Sisyra, qui à été adopté sans contestation comme le genre précédent, car il offre ce caractère distinctif, éminemment naturel, que sa larve est aqua- tique, tandis que celles des autres Hémérobiens sont terrestres. Son genre L° Série, TOME IT. 38 598 M. GIRARD. Nymphes, composé d’Insectes australiens , a été élevé par M. Blanchard au rang d’une tribu, les Nymphites. C’est le genre Hemerobius qui nous offre les plus grandes divergences de classification. Leach, et après lui d’autres auteurs anglais, tels que Curtis, Evans, ont cru devoir changer son nom en celui de Chrysopa, d'a- près la couleur habituellement métallique et dorée que présentent les yeux composés quand les Insectes sont vivants. Burmeister n’a adopté ce genre qu’en partie pour les espèces les plus communes des faunes de l’Europe septentrionale et centrale, ayant une assez grande taille et les ailes transpa- rentes, dont les yeux à éclat métallique deviennent habituellement d’un noir bleutre sur les sujets secs, tandis qu’il réserve le nom de Hemerobius pour des espèces de petite taille, propres surtout à l’Allemagne, à ailes obscurcies par de nombreuses villosités. Burmeister ajoute un caractère distinctif que nous n’avons pas pu véri- fier par l'absence de sujets en assez bon état, à savoir les jambes posté- rieures fusiformes chez les espèces dont il constitue son genre Hemerobius restreint, tandis qu’elles sont cylindriques dans ses genres Chrysopa, Dre- panopteryæ, Sisyra. La distinction de Burmeister n’a pas été adoptée par les auteurs français, tels que MM. Rambur et Blanchard. M. Rambur, en re- vanche, retire du genre Hemerobius plusieurs genres, Micromus, Mucro- palpus, fondés sur de minutieux caractères des palpes, difficiles à obser- ver. C’est sans doute cette raison qui a porté M. Blanchard à ne conserver que le genre Temerobius avec la même extension que le genre Chrysopa des auteurs anglais. Nous ferons remarquer que nous croyons devoir attacher une grande importance à la disposition des nervures des ailes, qui forme évidemment le caractère le plus saillant et le plus immédiatement visible de ces In- sectes. On y trouve en particulier une confirmation de détail pour une idée que j'ai émise (1), et qui m'a été suggérée par les travaux de M. Straus-Durckheim , que l’on peut observer dans l’ordre des Névrop- tères tous les types généraux de conformation alaire des autres ordres des Insectes. C’est dans certaines famille de cet ordre, en effet, que se ren- contre le swmmum de développement du système alaire qui a suivi dans les autres ordres deux progressions inverses (2), avec prédominance tantôt de la paire d'ailes inférieures , tantôt de la paire d’ailes supérieures. Si l'on examine en particulier la nervation des ailes des Hémérobes, on y (1) Considérations sur l'appareil alaire chez les Insectes et en particulier chez les Phryganides, — Mémoire lu à la séance de la Soc. Entom. du 12 décembre 1860. — Inédit. (2) Straus-Durckeim, Théologie de la nature, 1852, Victor Masson, t. II, p. 14. Sur Le genre Hemerobius, elc. 599 retrouve les caractères généraux de celle des Hyménoptères et surtout de celle des Diptères. Ge sont les mêmes grandes nervures dans le sens du grand axe de l’ellipse alaire avec des cellules plus nombreuses déterminées par des nervules intermédiaires. Aussi les auteurs ont dû adopter les mêmes noms. On sait que les nervures principales ou longitudinales des Hyménoptères sont la costale, la sous-costale, la médiane, la sous-médiane et l’anale : on les retrouve chez les Diptères (genre CGulex, Tabanus, etc.), où parfois s’en joint une sixième que Macquart nomme aæillaire (c’est la sous-anale pour Jacquelin du Val). M. Lacordaire fait remarquer que la nervure qu’il nomme costale dans les Hyménoptères et qui est, dit-il, la plus voisine du bord supérieur (i est plus exact de dire qui forme ce bord, de même que chez les Diptères, les Hémérobes, etc.), est le radius de Jurine, et qu’au-dessous en est une autre qui en est constamment très voisine chez ces Insectes et la longe parallèlement : c’est la sous-costale qui correspond au cubitus de Jurine (4). Jacquelin du Val, dans la remarquable introduction qui précède son Genera des Coléopt. d'Ew'ope (Deyrolle, 4857, t. I, p. LxxxvIH) , établit avec beaucoup de sagacité Punité de plan des ailes dans tous les Insectes. Des Hyménoptères et des Diptères, où celte unité est incontestable, l’au- teur fait voir que c’est à tort que M. Lacordaire n’a pas su la reconnaître dans les Névroptères, où elle existe non-seulement dans les Hémérobes, comme je viens de l'indiquer, mais mème dans les Libellulides. Enfin Jac- quelin du Val démontre, par une heureuse analyse , que la conformation générale des nervures se retrouve non-seulement dans les ailes précédentes propres au vol, mais encore dans les hémélytres et pseudélytres d’autres ordres, et même dans les élytres des Coléoptères où la transformation est la plus profonde. Nous devons faire remarquer combien cette idée est d’une bonne philo- sophie naturelle. Ces grandes homologies, dont le créateur est E. Geoffroy Saint-Hilaire, ont été appliquées par Savigny à l'assimilation des pièces buccales des Insectes broyeurs et suceurs, par M. Milne Edwards à la bouche des Crustacés. Depuis, cet éminent zoologiste a exprimé, par des mots heureusement choisis, dont les terminaisons seules changent, lho- mologie des appendices des arceaux inférieurs des segments, et M. Lacaze- Duthiers, enfin, a cherché à étendre ces principes, en rencontrant toutefois de très grandes difficultés, par suite des réductions, aux armures génitales. Nous ne devons donc pas craindre d'essayer de retrouver des homologies dans les ailes ou appendices des arceaux dorsaux du mésothorax et du métathorax. (1) Lacordaire, Introduction à l’Entom., t. F, p. 365. 600 M. GIRARD. Pour éviter les confusions et bien préciser tous nos termes, nous ajouterons que M. Lacordaire nomme nervures les tubes de chitine conte- nant une trachée ou vaisseaux aérien qui partent de la base de Paile, et nervules ceux qui ne partent pas de la base mais naissent, par embranche- ment, des nervures. Elles sont, les unes comme les autres , longitudinales si elles vont dans la direction de la base au sommet, et transversales si elles coupent les précédentes sous un angle plus ou moins ouvert (1). Il est intéressant de remarquer de plus que les auteurs français (Lepelletier Saint-Fargeau, Lacordaire , Jacquelin du Val, etc.) distinguent parmi les pervules deux principales, que l’on retrouve dans les ailes chez divers ordres d’Insectes, à savoir la radiale, qui part de l'extrémité de la sous- costale en se dirigeant vers le ssmmet de l’aile, et qui est pour Burmeister le radius, qu’il faut bien se garder dès lors de confondre avec celui de Jurine, et la cubitale, naïssant également de la sous-costale, un peu au- dessous de la précédente, ou bien d’une nervule récurrente qui va de la sous-costale à la médiane : Burmeister la nomme le cubitus, bien dis- tinct encore de celui de Jurine. Pour en finir avec ces détails de syno- nymie anatomique, si nécessaires pourtant a” rappeler si l’on veut éviter ja confusion, nous dirons que Lepelletier Saint-Fargeau nomme radius inférieur où simplement radius (2) la nervule radiale , et cubilus infé- rieur où simplement cubitus la nervule cubitale. 11 adopte les mots de Jurine pour les deux nervures antérieures principales, et ne s'explique pas sur les autres nervures. Il cite seulement Jurine qui désigne ces autres nervures par la simple épithète générale de transversales avec des ner- vures intermédiaires dites récurrentes. Dans les Névroptères qui nous occupent, M. Rambur, dont nous suivrons la nomenclature, conserve les noms de nervure costale à celle qui circons- crit le bord costal de l'aile, et de sous-costale à la nervure d’après, habi- tuellement la plus forte, parallèle au grand diamètre de laile. Quant aux suivantes, plus variables, moins faciles à assimiler avec celles des Hymé- noptères et Diptères, il les désigne par leurs numéros d'ordre, la 5°, la 4°, etc. Il faut remarquer . d’abord que l'aile inférieure répète exacte- ment la nervation de la supérieure avec une réduction bien moins pro- noncée que chez les Hyménoptères, car l'aile inférieure est seulement chez les Hémérobes un peu moindre que la supérieure. M. Rambur a signalé dans un certain nombre d'Hémérobes que les ailes présentent à l’angle apical, à la terminaison de l’espace costal compris entre les nervures costale et sous-costale , une tache plus ou moins colo- (1) Lacordaire, op. cit., p. 367. (2) Hist. Nat. des Hyménoplères, L. F, p. 54. Sur Le genre Hemerobius, etc, 601 rée, qu'il nomme {ache plérostigmale, car il à soin de remarquer qu’elle est toujours confuse, mal limitée, et n’a jamais la netteté du pférostigma des Libellulides. Si on examine cette tache ptérostigmale, si visible à l'œil dans les Hemerobius perla , prasinus, albus, Chrysopa abbreviata (Curtis, Evans), etc., sous un grossissement un peu considérable elle semble dis- paraître par transparence, et on reconnaît que c’est à peine si la mem- brane alaire est plus colorée en cet endroit qu'ailleurs. L'apparence pté- rostitigmale est due surtout à accumulation et au rapprochement des petites villosités qu’offrent toujours les nervures et les nervules des ailes des Hémérobes. C'est également en observant les nervures avec les plus forts grossisse- ments du microscope simple qu’on peut remarquer que la nervure sous- costale, qui semble unique au premier abord, est en réalité double, comme cela a lieu chez beaucoup de Diptères. Dans les Hemerobius perla, pra- sinus, chrysopa, stigmaticus (Rambur), elle est double dans toute sa lon- gueur, de la base à l'extrémité de Paile, avec tendance à un rapproche- ment plus où moins prononcé vers le milieu ; dans l'Hemerobius albus (L.) ou proximus (Rambur), les deux arcs de cette nervure sont presque tan- gents au milieu. Je ne crois pas que ce caractère, auquel on ne saurait au moins refuser l'importance de pouvoir aider parfois à séparer certaines espèces, ait été signalé par les auteurs spécialement pour le genre Heme- robius : C’est ce que je vais chercher à établir par une discussion des textes des principaux entomologistes qui ont traité des Hémérobes. Les anciens auteurs étaient des plus brels dans leurs descriptions ana- tomiques , on voit que l'importance de la rélicuiation alaire n'existait pas encore pour eux. Ainsi Olivier, à l’article Hémérobe, dit seulement, p. 50 : « Quatre ailes nues, membraneuses, veinées, » et, p. 51 : «elles sont garnies d'un très grand nombre de nervures tant longitudinales que trans- versales, qui semblent se croiser comme le réseau d’un filet, et forment un très joli travail. » (1). Latreille s’énonce ainsi au sujet des Hémérobes : « Leurs ailes, qui sont fort grandes, ont la finesse et la transparence de la gaze ; elles forment une espèce de toit sur le corps de l’Insecte qu’on dis- tingue à travers leur réseau » (2). Les descriptions de Burmeister sont beaucoup plus longues, mais on verra que la duplicité de la nervure sous- costale n’a pas été soupçonnée par cet auteur. Pour son genre Hemerobius restreint, il s'exprime ainsi au aujet des ailes (3): « Les ailes à longs poils ; le radius et la sub-costale ne s'unissent pas, ils restent ou séparés jusqu’à (1) Encycl. Méth., E 7, 1792. (2) Latreille, Hist. Natur, des Crustacés el des Insectes, an xu1, L. XUT, p. 32. (3) Burmeister, Haudb, der Entom. Berlin, 1835, &. II, p. 973. 602 M. GIRARD. leur bord, ou sont unis par un vaisseau transversal. De la partie interne du radius prennent naissance plusieurs secteurs (3-4), qui présentent en partie la forme furculaire, etc. » Un peu plus loin l’entomologiste alle- mand trouve des caractères dans la réticulation des ailes pour séparer son genre Chrysopa du genre Hemerobius, mais toujours sans mentionner les deux rameaux très voisins que forme la sous-costale. Il dit (4) : « Le genre Chrysopa a une très grande ressemblance avec les Hémérobes. Les ailes fournissent le caractère distinctif principal, car le réseau est formé sur un tout autre type. La sub-costale ne s’unit pas avec le radius, et dans le champ entre la costale et la sub-costale sont seulement des nervures simples. » 11 ajoute, dans un texte des plus obscurs : « Le radius prend son origine comme une branche simple du cubitus qui n’est pas branchu, et envoie toujours seulement deux secteurs qui ne sont pas non plus di- visés; ils courent parallèlement tantôt plus en dessous, tantôt plus en arrière du cubitus. Entre ces quatre nervures longitudinales sont de nom- breuses et un peu obliques nervures transversales, et celles de ces ner- vures qui sont au milieu de l'aile, entre les deux secteurs, forment un ou deux rangs de cellules scalariformes. Jamais je n’ai trouvé aucune tache dans les ailes, bien que les nervures soient colorées. » Burmeister ne fait pas allusion ici aux taches ptérostigmales de position fixe, mais aux autres macules alaires; on ne connaissait pas encore à cette époque les Hemerobius stigmaticus (Rambur), trimaculatus (Girard) et d’autres qui font exception sous ce rapport. M. Rambur, qui a dû cependant examiner les Hémérobides sous d’assez forts grossissements pour reconnaitre les minutieux caractères des palpes sur lesquels il a établi plusieurs genres, ne me paraît pas avoir constaté la duplicité de la nervure sous-costale. Il donne seulement ce qui suit à propos des ailes dans la diagnose de son genre Hemerobius (2) : « Ailes à nervures peu nombreuses, mais ayant des nervules nombreuses, disposées par rangées longitudinales ; transparentes, luisantes ou couleur de perle, “rarement tachées ; leur réseau cilié. » Les diagnoses sont tout aussi vagues et insuffisantes pour ce qui regarde les ailes dans ses genres Sisyra et Mucropalpus. Ainsi pour ce dernier (3) : « Ailes antérieures ayant des nervures assez nombreuses, avec deux ou trois lignes de nervules trans- verses, espace costal assez large, non dilaté à la base; ailes inférieures ayant presque autant de nervures. » Les diagnoses des ailes sont plus lon- gues et beaucoup plus caractéristiques, quoique manquant un peu de clarté, (1) Op. cit., p. 976. (2) Rambur, Hist. Natur. des Insectes Névroptères, p. 423. (3) Op. cit., p. 420. Sur le genre Hemerobius, etc. 603 pour les espèces de ses genres Megalomus (Drepanopteryx des auteurs) et Micromus. Pour ce dernier genre, réuni habituellement au genre Heme- robius , il est écrit (1) : « Ailes comme chez les Mucropalpus , l'espace costal large mais fortement rétréci ou échancré à la base ; toujours sans rien de spécial pour la nervure sous-costale ». M. Blanchard, dans un ouvrage beaucoup plus abrégé (2), dit seule- ment pour les Hémérobes : « Ailes grandes, presque égales, très réticulées.» Le dessinateur, en figurant l’Hemerobius chrysops (pl. 3, fig. 8), marque bien aux deux paires d'ailes la sous-costale par deux traits parallèles, mais cela peut aussi bien indiquer une nervure unique plus épaisse que les autres, qu’une nervure double composée de deux tubes. On ne doit pas regarder ce caractère comme véritablement indiqué dans les figures amplifiées, mais très grossières, du mémoire d’Evans sur le genre Chrysopa (3). La sous-costale est marquée par deux traits paral- lèles équidistants partout, aussi bien aux ailes inférieures qu'aux supé- rieures ; mais il est facile de voir que l'artiste n’a fait que reproduire, en l’exagérant, le caractère qui frappe à première vue quand on examine les Hémérobes à l'œil nu. Il n’y à là nullement l'indication de deux tuyaux ou vaisseanx distincts, voisins lun de l’autre et plus ou moins rapprochés selon les régions de l'aile et selon les espèces. Le texte d’Evans, fort court du reste, ne fait aucune mention de cette duplicité de la nervure sous- costale. On n’en trouve également aucune indication dans les caractéristiques abrégées que donnent du genre Hémérobe les articles des dictionnaires d'histoire naturelle dirigés par MM. Guérin-Méneville et d'Orbigny. Il est à regretter que M. Pictet, à qui la paléontologie me semble avoir fait négliger quelque peu l’entomologie, n'ait publié de son ouvrage gé- néral sur les Névroptères que les Phryganides, les Éphémérines et les Perlides, car on ne peut rien désirer de meilleur que les descriptions et les figures de ces deux dernières familles. On peut s'expliquer, au reste, comment la duplicité de la nervure sous- costale, qui offre un rapprochement incontestable entre l'aile des Hémé- robes et celle de la plupart des Diptères et des Lépidoptères, a pu échap- per à beaucoup d’observateurs. Les deux vaisseaux de la sous-costale ne sont pas dans le même plan que le reste de l'aile qui présente entre eux un plissement longitunal, de sorte qu’en regardant l’Insecte par-dessus, à (4) Op. cit., p. 416. (2) Blanchard, Hist. Nat. des Anim. Articulés, t. IE, 1840, p. 68. (3) Trans. Soc. Entom. of London, {re série, &. V, p. 78, pl. 1x et x. 604 M. GIRARD. la manière dont on examine habituellement les Insectes dans les collec- tions, l’une des nervures occulte plus ou moins complétement l’autre, ce qui donne l'apparence d’une seule nervure plus épaisse que les autres. Il faut incliner l’Insecte et le renverser de manière à placer le plan des deux tubes de la sous-costale à peu près normal au rayon visuel; on voit alors parfaitement la duplicité de cette nervure et le rapprochement des deux vaisseaux variable d’une espèce à l’autre. Pour m’assurer compléte- ment du fait, j'ai coupé entre le milieu et la base une aile supérieure de l'Hemerobius albus, la plus grande espèce des environs de Paris, de sorte que la seclion fût à peu près parallèle à la base de l’aile, et j'ai parfaite- ment pu voir, sous le fort grossissement d’une loupe Stanhope, les deux tubes béants de la sous-costale projetés selon deux cercles très voisins, séparés par la largeur de l’espace intercostal d’un troisième cercle repré- sentant la section droite de la costale. La duplicité de la sous-costale est un caractère très général qu’on re- trouve chez beaucoup d’Insectes d'ordres différents, mais rarement sur une aussi grande étendue que chez les Hémérobes. Jacquelin du Val constate ce caractère sur les Libellulides, les Hémiptères, les Acridiens (voir Introd. au Genera, P. XCIV, XCV, XCVI). Chez les Myrméléons , en particulier chez le Myrmeleo formicarius, la sous-costale est double dès la base ; les deux vaisseaux dont elle est for- mée sont très gros et très colorés, mais semblent une nervure unique, car ils restent toujours très rapprochés et se croisent par une sorte de che- vauchement vers le milieu de l’aile. Dans le genre Palpares (Palpares libelluloides, et une autre espèce, toutes deux rapportées de Perpignan par M. Fallou), la sous-costale est double et très nettement, sans qu'il soit besoin de loupe, depuis la base de l’aile jusqu'aux trois quarts de celle-ci, puis devient simple, et enfin ne se distingue plus des nervules bifides qui terminent l'aile. A l'aile infé- rieure, la disposition est identique. M. Blanchard ne sépare pas ce genre, formé par M. Rambur, du genre Myrmeleo. Les Ascalaphes présentent la séparation en deux moitiés de la sous- costale dans toute sa longueur, avec un bien plus notable écartement des deux tubes vers le sommet de l'aile, suivi d’un rapprochement avec in- flexion ; ces nervures prennent aussi, à peu près à partir du milieu du de l’aile, une forte coloration brune. Le genre Drepanopteryæ m'a offert, dans l'espèce Dr'epanopteryxæ phalænoïdes, une sous-costale formée de deux tubes d’abord très voisins à la base de l'aile, puis brusquement espacés, puis se rapprochant et s’atténuant peu à peu quand cette nervure arrive vers le sommet de l'aile. Dans le genre Osmylus (Osmylus maculatus, Sur le genre Hemerobius, elc. 605 Fabr.), la sous-coslale est double dans toute sa longueur, avec les deux vaisseaux fortement écartés vers la base de l’aile. Chez les Panorpiens, dans les espèces Panorpa communis el germanica, la sous-costale noire présente d’abord ses deux tubes soudés jusqu’au pre- mier tiers de l'aile, puis une bifurcation qui produit une cellule médiastine très large. Une bifurcation analogue, mais sur une moindre étendue, se remarque à la nervure sous-costale des deux paires d’ailes des Névroptères du genre Perla; dans le genre Ephemera, la nervule sous-costale très épaisse est dédoublée dans toute la longueur de l’aile supérieure , et lon peut constater à la base de l'intervalle, dans l’Ephemera vulgata, une nervule transverse très épaisse, suivie d’une série d’autres nervules. Le point sur lequel j'appelle l'attention au sujet de la sous-costale dans le genre Hemerobius est d’abord le degré variable de rapprochement des deux tubes et surtout une particularité que présente chez la plupart des Hémérobes la cellule médiastine, en donnant ce nom, d’après Macquart, à l'intervalle compris entre les deux rameaux de la sous-costale double, quoique ce ne soit pas une véritable cellule, puisqu'elle n’est pas fermée. On rencontre vers la base de l'aile une nervule que je propose d'appeler intercurrente et qui se trouve intercalée dans la cellule médiastine entre les deux vaisseaux de la sous-costale, Cette nervule existe chez la plus grande partie des espèces du genre Hemerobius, diversement inclinée, tou- jours fortement colorée, parfois couverte d’une tache qui la déborde ou même remplacée par cette tache; de telle sorte que la disposition exacte de cette nervule fournit de bons caractères spécifiques. De plus j'ai trouvé des Hémérobes chez lesquelles manque cette nervule intercurrente, et elles présentent un ensemble d’autres caractères qui les sépare des précédentes. Je vais indiquer rapidément ce que m'ont offert les diverses espèces d’Hé- mérobes que j'ai pu examiner sous le rapport de la duplicité de la sous- costale et sous le rapport de la nervule intercurrente. Chez les Hemerobius prasinus et chrysops , la nervule intercurrente est sensiblement à angle droit sur les deux moiliés de la sous-costale, elle existe plus inclinée dans les Hemerobius perla et albus. L'Hemerobius lateralis (Olivier, op. cil., p. 61) ou étalicus (Rossi), présente la sous-costale double dans toute son étendue sans rapprochement sensible des deux moiliés avec la nervule intercurrente forte et brune. L’Ilemerobius irideus (Olivier, op. cit., p. 59), rapportée de Surinam par Leschenault, offre la sous-costale double, la nervule intercurrente noire très rapprochée de la base de l’aile, sensiblemeut rectangulaire et voisine de deux macules. Dans l’Hemerobius stigmalicus (Rambur), où la sous-costale, comme nous l'avons dit précédemment, est double avec pa- 606 M. GIRARD. rallélisme dans toute sa longueur, la nervule intercurrente est remplacée par une tache brune. L'Hemerobius trimaculatus (Girard), de Sumatra, a les deux tuyaux de la sous-costale soudés à la base de l'aile, puis ils se séparent, restent toujours peu distants et enfin se soudent de nouveau vers le sommet de l’aile, un peu avant la tache ptérostigmale. La nervule intercurrente existe près de la base dé l'aile, très inclinée sur les vaisseaux de la sous-costale et fortifiée d’une macule brune. Il Fe un fort grossis- sement pour faire cette vérification. Cet Hemerobius à ailes tachées est donc tout à fait du type de nos es- pèces européennes. Dans une grande espèce d’Hemerobius du Brésil, pro- vince de Las Minas Geraes (Coll. Mus.), j'ai obervé la sous-costale double avec équidistance des deux tubes dans toute la longueur de l'aile et vers la base la nervule intercurrente noire, presque à angle droit. La sous-cos- tale est pareïllement double dans toute sa longueur avec la nervule inter- currente dans une grande espèce à ailes velues rapportée de Philadelphie par M. Milbert (Coll. Mus.). Une grande espèce du Sénégal à longues an- tennes, donnée par M. Guérin (même coll.), a les deux moitiés de la sous- costale plus écartées vers la base de l'aile que vers le sommet et la ner- vule intercurrente très forte. Deux espèces américaines, trois espèces d’Asie également inédites présentent la même duplicité de la sous-costale. Elles offrent toutes la nervule intercurrente à l'aile supérieure et généralement à angle droit. Rien n’est donc plus général que la duplicité de la sous-costale. On la retrouve dans les petites espèces à ailes velues dont Burmeister forme son genre Hemerobius restreint. J'ai constaté la sous-costale double avec les deux moitiés bien parallèles dans les Hemerobius variegatus (Fabric., Burm., op. cit., p. 974) ou pallipes (Olivier, op. cit., p. 62), crispus (Panzer), hértus (Fabric., Olivier, op. cit.; Burm., op. cit., p. 975), niti- dulus (Fabric., Oliv., op. cit., p. 61). La duplicité de la sous-costale est fort difficile à discerner dans cette espèce, parce que les nervures et ner- vules longitudinales sont toutes très serrées et voisines du parallélisme. Enfin la duplicité avec parallélisme existe dans les Hemerobius lutescens (Fabric., Burm., op. cit., p. 974, genre Mucropalpus de Rambur) et micans (Olivier, op. cit., p. 63). J'ai constaté avec une très forte lentille la nervule intercurrente à la base de la cellule médiastine de l'aile supé- rieure de J1. hirtus ; elle existe sans doute dans les autres petites espèces analogues. Les ailes inférieures, chez les Hémérobes, répètent les ailes supérieures avec une légère réduction. On y retrouve la duplicité de la sous-costale. Ainsi l’'Hemerobius chrysops présente à l'aile inférieure un rapprochement Sur le genre Hemerobius, eic. 607 vers le milieu des deux moitiés de la sous-costale comme à l'aile supé- rieure, mais sans nervule intercurrente; l'aile inférieure de l’Hemerobius albus offre la sous-costale double avec les deux tubes soudés à la base, très rapprochés vers le milieu, sans nervule intercurrente. Les Hemerobius per la et prasinus ont pareillement la sous-costale de l'aile inférieure double, et la nervule intercurrente manque également. Chez l’Hemerobius trima- culatus l'aile inférieure a la sous-costale double, les deux vaisseaux se sé- parent près de la base, puis restent tangents dans la plus grande partie de l'aile pour se séparer de nouveau au sommet. Il n’y a pas de nervule intercurrente, De même les Hemerobius italieus, irideus et diverses des espèces inédites citées, ont la sous-costale double à l’aile inférieure, tou- jours sans nervule intercurrente. Je pense qu'on peut donner comme caractère général des Hémérobes l'absence de cette nervule à l’aile inférieure. La nervule intercurrente existe dans le genre Osmylus , dans la partie très élargie de la cellule médiastine vers la base de l'aile : cette nervule y est assez inclinée, épaisse, noirâtre. La nervule intercurrenté manque dans les genres Myrmeleo, Palpares, Ascalaphus, Drepanopteryx, Panorpa el Perl. La collection du Muséum nous a été d’un très grand secours pour nos déterminations, et nous ne saurions trop témoigner de reconnaissance pour la bienveillance avec laquelle M. Milne-Edwards, et maintenant M. Blanchard, en permettent la communication, et l’obligeance si connue de MM. les aides-naturalistes et préparateurs du laboratoire d’entomologie. HEMEROBIUS CHLOROMELAS (Montrouzier). Diagnosis : Corpore fusco-flavicante , nigro-maculalo; oculis testaceo- nilidis ; antennis elongatis, crassis, flavicantibus, articulo basilari inflato; prothorace crasso, longitudinaliler depresso ; alis hyalinis, roseo-viola- ceis, nervuris fuscis, sub-costali incrassaté, maculis plerostigmulibus fusco-flavicantibus, Habitat Lifu, in Novä-Caledoniä. — Long. 11 millim., envergure, 39 millim. Get insecte appartient incontestablement au genre Hemerobius, défini comme l’entendent la majorité des auteurs français, et au genre Chrysopa, comme le comprend Burmeister. Il présente une seule nervure de chaque aile prédominante au premier aspect par sa force, la sous-costale, et avec 608 M, GIRARD. plus de netteté même que dans nos espèces de France de type analogue, ainsi les Hemerobius perla, prasinus, albus (Linn.) ou proxèmus (Rambur), chrysops (Ghrysopa reticulata de Burmeister), dans la Chrysopa abbre- viata de Curtis et Evans, etc. Les Hémérobes de ce type de réticulation sont répandues dans tous les pays; c’est également dans le même groupe, sous-genre peut-être, qu'il faut rapporter notre Hemerobius trimaculatus, de Sumatra (1). Le corps est en entier d’un jaune brunâtre entremêlé de maculatures noires ; toutes les nervures des ailes sont brunes, et plus accusées que chez les Hémé- robes de France. Les antennes sont d’un jaune brunâtre, épaisses, assez longues comparativement à leur dimension dans les espèces analogues déjà citées, puisque leur longueur est presque égale à celle de l'aile antérieure (aile 19 millim., antennes 17,5). Elles ont, de même que les Hemerobius proæimus, prasinus, etc., un article basilaire très dilaté et renflé surtout du côté interne; puis viennent une série articles égaux, cylindriques, entremèlés de poils très courts et dont le diamètre diminue à peine de la base à l'extrémité. Les yeux sont volumineux, proéminents et d’un jaune testacé brillant sur lindividu sec, qui tranche avec le jaune fauve du vertex et de la base des antennes et le jaune brunätre du thorax. Gette couleur des yeux constitue une différence intéressante d'avec celle des espèces européennes citées, où les yeux, d’un éclat métallique, habituelle- ment doré, pendant la vie, deviennent d’un noir bleuâtre par dessiccation. Les pattes et les palpes sont uniformément d’un jaune terreux brunâtre. Le thorax est très large, et la tête s’y insère sur une sorte de cou ou protho- rax également large et déprimé longitadinalement. Les ailes supérieures offrent entre les nervures costale et sous-costale des nervules qui coupent les précédentes presque à angle droit comme cela a lieu dans les autres Hé- mérobes. La nervule sous-costale, examinée avec une forte loupe, se bi- furque d’abord à la base, puis devient unique par soudure au premier tiers de l’aile, et enfin se divise de nouveau en deux au delà du milieu jusqu’à l'angle apical de l'aile, où elle se rapproche de la précédente; et, à ce sommet, entre les deux nervures costale et sous-costale est une tache ptlérostigmale roussätre qui semble s’affacer sous la loupe et dont lPappa- rence est due surtout au rapprochement des nervures et à des cils. La ner- vule intercurrente existe entre les deux vaisseaux de la sous-costale, tou- jours près de la base de l'aile, sensiblement à angle droit, très forte et colorée en brun. Les troisième el quatrième nervures prennent insertion (1) Ann. de la Soc. Entom. de France, 3e série, 1899, t. VII, p. 163. Sur le genre Hemerobius, etc. 609 sur la sous-costale, près de la base de l'aile, et la quatrième se bifurque un peu au delà du milieu. Par suite entre ces nervures et la sous-costale sont trois séries d’aréoles en rectangles allongés. La cinquième nervure part de la base de l’aile, mais ne se prolonge pas jusqu’au sommet ; elle s'arrête à la quatrième un peu après la bifurcation de celle-ci. Entre la quatrième et la cinquième nervures sont des aréoles en forme de carrés dont les angles seraient changés en arc de courbe. Enfin de la base de l'aile part une sixième nervure, mais petite et venant promptement rejoindre la nervure qui limite le contour postérieur de l’aile. Les aréoles entre ce contour et les cinquième et quatrième nervures redeviennent de longs rectangles. L’aile inférieure reproduit complétement la supérieure pour la force de la nervure sous-costale, sa séparation en deux dès la base, puis vers l'extrémité de l'aile avant la tache ptérostigmale rous- sâtre, tandis qu’il y a soudure vers le premier tiers, la forme des aréoles comprises entre les nervures principales ; il y a bifurcation pour la sixième et petite nervure. Il n’y a pas de nervule intercurrente. Le ré- seau des ailes est très transparent, les nervules ne sont ciliées que de poils extrêmement fins. Un glacis irisé où dominent le rose et le violet (couleurs prismatiques extrêmes) est répandu uniformément sur les ailes. Il ressemble à celui de l'Hemerobius irideus (Olivier). L’Insecte décrit provient de Lifu (Nouvelle-Calédonie). Il est du sexe mâle, car on reconnaît à la loupe à l'extrémité anale les deux valves qui recouvrent les crochets copulateurs. Gette espèce se rapproche de FHemerobius stigmaticus (Rambur), découvert par M. Rambur en Andalousie, retrouvé en Algérie par M. Lucas, offrant des nervures brunes, de longues et épaisses antennes et une réticulation des plus analogues à celle de l'Hémérobe néo-calédo- nien; mais l’Hemerobius stigmaticus diffère complétement par les macula- tures noires et caractéristiques de la base des ailes et par la nervure sous- costale complétement divisée de la base au sommet de l'aile avec les deux moitiés parallèles. La nervule intercurrente est remplacée à la base de la cellule médiastine par une tache brune. HEMEROBIUS STIGMA (Montrouzier). Diagnosis : Corpore omnino flavicante; capite parvo, oculis flavis ; an- tennis flavis, filiformibus, elongatissimis ; prothorace elongato , coarctato ; abdomine elongato, postice spatuliformi; alis ad apicem rotundatis, sub- hyalinis, flavicante-viridibus, nervuris lestaceis, are& elliptiformi duabus 610 M. GIRARD. nervuris crassioribus circumscriplà ; aliis anticis fuscâ maculé in medio signalis, non plerostigmatis ; posticis plerostigmatis. Habitat Lifu, in Novä-Caledoniâ. — Long. 43 mill., envergure {6. C'est avec une grande hésitation que nous conservons cet Insecte dans le genre Hemerobius , et c'est surtout en raison de l'absence d’un assez grand nombre d'espèces et d’individus de même type qui pourront peut- être former un genre caractérisé, principalement par la ténuité des an- tennes qui sont presque sélacées et surtout par leur excessive longueur par laquelle elles s’éloignent complétement des antennes de nos Hémé- robes indigènes. Les ailes ont aussi une forme différente , elles sont plus larges dans leur partie moyenne et ont le sommet d’une courbure mieux ménagée et plus arrondie. Nous avons trouvé, grâce à l’obligeance si con- nue de M. Lucas, dans la collection du Muséum, un Insecte qui se rap- proche beaucoup du nôtre par la grandeur et la forme des ailes, la dispo- sition des nervures qui sera décrite avec beaucoup de soin, la petitesse de la tête porlée également sur un long et étroit prothorax, l'absence de toute tache ptérostigmale. Cet Insecte, qui est du Cap (voyage de M. J. Verreaux), est, au reste, complétement différent parce qu'il n’a sur les ailes que de faibles et indécises maculatures et pas d'irisation sensible. L’abdomen manque et les antennes sont en partie détruites. Nous ne faisons cette mention que parce que nous espérons que d’autres espèces viendront encore se joindre à celle-ci, et pourront permettre pro- bablement d'établir ou un nouveau genre ou au moins un sous-genre dans le genre Hemerobius. La tête est d’une couleur jaune clair mais terne, petite, et offre des yeux exactement de même couleur sur l'individu desséché et de médiocre grosseur. Le thorax, qui est du mème jaune pâle, ainsi que les pattes et les palpes, est très nettement divisé en trois parties : un prothorax allongé et étroit, un mésothorax renflé et arrondi et séparé par un notable étran- glement d’un métlathorax de même forme. Puis vient un très long abdomen étroit et cytindroïde dans les deux premiers tiers, d’un jaune terne un peu plus foncé que le thorax, et ter- miné au dernier tiers par un renflement spatuliforme, ayant en diamètre plus du double de la base de l'abdomen, et que nous ne connaissons chez aucun autre Hémérobe. Malheureusement, comme le R. P. Montrouzier n’a envoyé que ce seul individu, qui nous parait être un mâle par la pré- sence des valves anales, ce renflement de l'abdomen n’est peut-être qu’un caractère sexuel; nous ne pouvons être suffisamment édifié sur sa valeur. Le nom d'Hemerobius stigma a le défaut de se rapprocher beaucoup Sur le genre Hemerobius, etc. 611 de celui de Hemerobius stigmaticus (Rambur), ce qui pourra, si l’on n’y prend garde, établir des confusions. Un nom qui semblerait mieux conve- nir, eu égard au très important caractère que nous allons signaler , serait celui de longicornis, mais il a déjà été donné par Olivier à une espèce de Kiell (voir Encycl. méth,, t. 7, 1792, p. 63). Nous avons donc cédé au désir bien naturel de conserver le nom créé par notre honorable collègue pour l'espèce dont on lui doit la découverte, Peut-être préfèrera-t-on la désigner simplement par l’épithète Monlrouzteri. Ge qui frappe au premier examen de l’Insecte remarquable qui nous oc- cupe , c’est la gracilité et l’extrême longueur des antennes qui dépasse beaucoup le grand diamètre de l’aile supérieure (aile 22 millim., antenne 40 env.). Ces antennes, formées comme chez les autres Hémérobes, de courts articles cylindroïdes, sont jaunâtres, elles ne présentent pas un gros article basilaire renflé comme chez les Hemerobius chloromelas , perla, proximus, prasinus; l’article basilaire est régulièrement cylindrique et à peine plus large que les suivants. Les ailes sont notablement plus étroites à l'insertion que dans nos Hémérobes de France; puis elles s’élargissent assez fortement et s’arrondissent. Ce qui apparaît aux yeux au premier abord, c’est la disposition remarquable de deux des grandes nervures, la seconde ou sous-costale , et celle qui paraît au premier abord la qua- trième. Dans l'aile supérieure comme dans linférieure ces deux nervures, qui semblent à l’œil de même force, partent l’une contre l’autre de la base de l’aile, puis s’écartent en circonscrivant dans le milieu de l’aile une aire elliptiforme des plus nettes, et se rejoignent en s’amincissant de plus en plus vers le sommet. Dans l'aile supérieure, la bordure qui entoure de tous côtés cette aire elliptiforme, est à peu près partout de même largeur, el l’aile n'offre aucune trace de tache ptérostigmale ; dans l’aile inférieure cette bordure est notablement plus large vers le bord postérieur que vers le borä costal ou supérieur,et l'aile présente au sommet, au point où la nervure sous-costale est la plus voisine de la costale, un petit ptérostigma bien limité semi-elliptique et d’un jaune brunâtre. L’aile antérieure offre, près du milieu, un peu au delà toutefois du côté du sommet, une tache brunâtre nettement circonscrite et circulaire qui a valu à l'espèce, de la part du R. P. Montrouzier, l’épithète de stigma. Si l'on examine à la loupe la nervure sous-costale qui forme la demie-courbe supérieure de l'aire elliptiforme, on reconnaît qu'elle se divise en deux vaisseaux qui restent à peu près parallèles dans la longueur de l'aile, mais se réunissent et près de la base et au sommet Cette nervure sous-costale est également double avec rapprochement vers le sommet à l’aile inférieure. A l'aile supérieure comme à l’inférieure, 612 M. GrrARD. entre les deux moitiés, il n’existe aucune nervule intercurrente ni vers la base ni en d’autres parties de la cellule médiastine. Ce caractère suffirait pour établir une différence tranchée entre cetle Hémérobe et nos espèces d'Europe. En examinant avec plus de soin la nervure qui semble au premier abord la quatrième, et qui limite inférieurement l'aire elliptiforme, on reconnaît qu’elle est formée par les quatrième et cinquième nervures, beaucoup plus rapprochées que d'habitude et partout sensiblement équidistantes. Gette disposition se répète à l’une et l’autre paire d’ailes. Entre ces deux ner- vures longitudinales, des nervules déterminent des aréoles en forme de rectangles dont le grand côté serait parallèle au grand axe de l’aile, tandis que les nervules qui sont entre la cinquième nervure et le bord inférieur de l’aile limitent des rectangles qui tranchent complétement avec les précé- dents en ce que leur grand côté est à peu près perpendiculaire au grand axe de l'aile. Entre les quatrième et cinquième nervures rapprochées existe, à l'aile supérieure, une petite tache du côté du sommet. L'espace costal offre des aréoles en rectangles allongés à peu près perpendiculaires au grand axe de l'aile comme dans les autres Hémérobes. Après la nervure sous-costale double vient une troisième nervure, mais faible et peu accusée, à peu près parallèle à la sous-costale et se perdant dans le réseau de l'aile. Les aréoles de l'aire elliptiforme sont très faiblement dessinées. Il y a une sixième nervure comme dans les autres Hémérobes, mais très courte. Nous devons remarquer dans nos Hémérobes indigènes, que si on regarde l’aile sous une inclinaison convenable, on aperçoit aussi dans le milieu une sorte d’aire elliptiforme bordée supérieurement par la sous-costale; mais les troisième et quatrième nervures viennent en couper le champ, et la cin- quième qui la limite inférieurement est bien plus faible que la sous-costale doublée, tandis que dans l’'Hemerobius stigma les quatrième et cinquième nervures très rapprochées, avec les aréoles internes forment une bordure de même force que la sous-costale. Le réseau des ailes de l’'Hemerobius sligma parait un peu terne par l'effet de nombreuses et très petites villosités interaréolaires ; les poils sont en effet bien plus abondants que dans l'espèce précèdente et dans les es- pèces européennes communes. Ils forment en particulier une remarquable bordure ciliée autour du bord costal des ailes, surtout de l'aile supérieure où les cils débordent de près d’un demi-millimètre. La couleur de toutes les nervures est brune. Les ailes sont colorées par un glacis irisé où domi- nent le vert et le jaune (couleurs prismatiques moyennes), ce qui indique pour les ailes une épaisseur et une structure intime différentes de celles de l'espèce précédente où l’irisation est tout autre. Les couleurs irisées sont un effet de la décomposition de la lumière so- Sur le genre Hemerobius, etc. 613 laire par les lames minces, et l’on doit étudier avec soin leurs teintes dans les Hémérobes. Ces teintes seules nous offriraient un excellent caractère spécifique différentiel par les deux espèces qui nous occupent, et je suis heureux de pouvoir m'appuyer en ce sujet de lopinion de M. Milne- Edwards qui regarde les irisations des ailes des Insectes comme véritable- ment spécifiques et liées à la structure moléculaire de celles-ci, car il ne saurait exister entre les deux membranes de l’aile d’air extravasé provenant des nervures et causant des variations d'épaisseur par une sorte d’ac- cident normal , comme le pensait M. Goureau, ce qui rendrait l’irisation variable et non caractéristique (1). L’Insecte décrit est de Lifu (Nouvelle-Calédonie). Dans l’Hémérobe du Cap déjà mentionnée comme analogue à celle que nous décrivons par ses caractères généraux, j'ai reconnu pareïllement que la sous-costale est double et qu’elle manque complétement aux deux ailes de toute nervule intercurrente dans la cellule médiastine ; que les ailes, de même forme comme contour, offrent également une bordure de cils et une aire elliptiforme limitée supérieurement par la sous-costale double et inférieurement par les quatrième et cinquième nervures très rapprochées. Seulement le rapprochement de ces nervures est encore plus grand que dans l'Hemerobius stigma, et les nervules intermédiaires qui circonscrivent des aréoles entre les deux nervures longitudinales sont moins nom- breuses. C’est encore pour moi une raison nouvelle de penser que si des espèces de type analogue sont, outre ces deux, découvertes plus tard, il y aura lieu à former un genre. Je crois que les caractères déduits de la nervation des ailes ont l'avantage d’être plus facilement appréciables que ceux tirés des palpes dont s’est servi M. Rambur pour l'établissement de plusieurs genres. Nous ferons remarquer en terminant que l’étude des deux espèces néo- calédoniennes, dues au zèle entomologique déjà si apprécié par la Société de notre honorable collègue le R. P. Montrouzier, vient confirmer cette loi générale déjà connue au sujet des Hémérobes, surtout par les espèces de Burmeister, à savoir que ces Insectes n’ont pas de spécialisation géogra- phique. A côté d'un type identique à nos espèces européennes vient se placer un type que l’on retrouve dans une espèce du Cap, région dont la différence géographique avec la Nouvelle-Calédonie n’est pas moindre que pour l’Europe. (14) Mémoire sur l’irisation des ailes des Insectes, par M, Goureau. — Ann. Soc. Entom. de France, 1843, t. 1, 2e série, p. 201. — Op. cit., Bull., p. XX1, même année. N° Série, TOME II. 39 61/4 M, GIRARD. — Sur le genre Hemerobius, etc. EXPLICATION DES FIGURES 5, 6, 7, 8 et 9 DE LA PLANCHE 9. Fig. 5, Hemerobius chloromelas, gr. nat. 6. Hemerobius stigma, id. 6 b. Ailes amplifiées de l’Hemerobius stigma. 7 b. Ailes amplifiées de l’Hemerobius prasinus. 7 a. Sous-costale très grossie de l’Hemerobius prasinus et nervule intercurrente. 5 a, 8 a,9 a. Id. pour les Hemerobius chloromelas, chrysops, albus. 6 a. Sous-costale très grossie sans nervule intercurrente de l’He- merobius stigma. 96. Section de l'aile très grossie montrant les tubes creux de la nervure costale et de la sous-costale double dans l’Hemerobius albus. VARIÉTÉS NOUVELLES DE LÉPIDOPTÈRES OBSERVÉES EN CORSE ET DÉCRITES Par M. BELLIER DE LA CHAVIGNERIE (1). (Séance du 12 Mars 1862.) 1. LYCÆNA ÆGon, var. Corsica. PI, 14, fig. 9. Cette variété m'a paru assez remarquable pour être décrite. Le mâle ne diffère guère en dessus du type ordinaire que par une teinte bleue un peu plus foncée et par une frange blanche un peu plus large ; mais la femelle est constamment brune, avec la base et le disque des quatre ailes d’un bleu très brillant. Leur frange est large, d’an blanc jaunâtre, nullement entrecoupée. C’est le dessous de cette variété qui, dans les deux sexes, et surtout chez la femelle, est le plus caractérisé. 11 rappelle la modification que la Lycæna Agestis subit dans les montagnes de l'Écosse, modification qui a reçu le nom d’Artaxerces. Le dessous de l’Ægon de Corse est d’un gris brun uniforme. Les nombreux points du disque des quatre ailes ne sont plus noirs, mais d’un ton à peine plus foncé que le fond sur lequel ils se détachent néanmoins très nettement au moyen du blanc vif dont ils sont cerclés. Le point cellulaire des supérieures est en outre beaucoup plus gros que chez les autres races. La chenille vit en juin sur une espèce d’Astragale. Le papillon est commun dans les montagnes où croit en abondance la plante servant de nourriture à la chenille. Il se montre depuis la fin de juin jusqu’en août, selon l'altitude. 2. LYCÆNA AGEsTis, var. CALIDA. PI. 44, fig. 6. L’Agestis m'a présenté fréquemment une jolie variété que je crois devoir aussi décrire. Le dessus se distingue des individus ordinaires par sa cou- leur plus foncée, ses taches fauves plus grandes et plus vives, sa frange plus obscure. Le dessous des deux sexes, et surtout celui de la femelle, (4) Voyez les Annales, 1861, p. 29, pl. 3; et 1862, p. 379, pl. 9. 616 BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. — Lépidoptères de Corse. est remarquable par une coloration d’un rouge brique éclatant. L’éclaircie blanche du dessous des ailes inférieures est réduite à un simple trait, ou manque même complétement chez certains individus. Ce type appartient à la seconde génération, Il paraît pendant les plus fortes chaleurs de l'été. 3. ARGYNNIS PAPHIA, Var. IMMACULATA, Je désigne sous le nom d’Immaculata une belle variété de Paphia qui correspond exactement à la variété d’Adippe qu'Esper a publiée sous le nom de Cleodoxa, c’est-à-dire chez laquelle les ailes inférieures sont en dessous d’un vert plus ou moins foncé, et entièrement dépourvues de bandes argentées. Cette variété est constante en Corse : elle existe aussi bien chez la fe- melle que chez le mâle. Sans être fort rare, on la rencontre cependant moins souvent que les individus ordinaires. Je ne l’ai vue qu’à une éléva- tion de 1,000 à 4,200 mètres environ. h. APOROPHILA AUSTRALIS, Var. MOROSA. PI. 14, fig. 7. Ailes supérieures d’un brun uniforme très foncé, laissant à peine voir les lignes et dessins qui chez les individus types se détachent en noir sur un fond cendré clair. La tache réniforme seule est un peu éclairée exté- rieurement de gris jaunâtre chez les mâles. Ailes inférieures du mâle blanches avec les nervures brunes; ailes inférieures de la femelle entière- ment brunes et bordées d’une large frange d’un blanc très pur. Cette variété est fixe. Elle m’a été offerte par le mâle et la femelle. Elle est beaucoup plus rare que le type qui est assez commun en Corse. Je l'ai obtenue six fois d’éclosion. NOTICE NÉCROLOGIQUE SUR JACQUELIN DU VAL (CamiLLe);, Par M. Juces MIGNEAUX. (Séance du 13 Août 1862.) La science entomologique vient de perdre un de ses plus fervents adeptes, une de ses plus grandes gloires contemporaines ; succombant sous l'étreinte déjà bien ancienne d’une cruelle maladie, Jacquelin du Val a rendu le dernier soupir à l’âge où tout homme peut encore raisonnnable- ment espérer une assez longue carrière. Les derniers mois de sa vie se résument en une longue et courageuse lutte contre le mal qui le torturait et dans laquelle il apporta cette fermeté, cette opiniâtreté qui le caracté- risaient, mais qui, poussées quelquefois à l'excès , furent souvent un obs- tacle aux relations d’amitié que chacun eût été heureux d’entretenir avec lui. Ces défauts cependant, n’ont empêché personne de reconnaitre en lui une grande générosité jointe à une complaisance inépuisable ; et ceux qui, parmi nous, ont été à même de le voir quelquefois dans son intérieur, ont pu apprécier et reconnaître avec quel empressement il donnait ses conseils et quelle lumière jaillissait le plus souvent de ses entretiens scientifiques. La profondeur de ses vues était immense et son coup d'œil d’aigle envisageait sous toutes les faces et avec une rapidité incomparable les questions les plus complexes; il faut l'avoir entendu développer ses idées sur l’entomologie, pour comprendre et regretter tout ce que notre science chérie perd en lui de progrès et d'avancement. Son caractère, aigri peut-être par la souffrance et qui se laissait facile- ment emporter par le premier mouvement, cachait cependant un bon cœur, et jamais le malheur ou la misère ne le trouvèrent insensible. Pierre-Nicolas-Camille Jacquelin du Val, naquit à Prades (Pyrénées- Orientales) le 28 juillet 1828. Maladif depuis l’âge de cinq ans, il ne trou- 618 JULES MIGNAUX. vait de distraction et de soulagement que dans l’étude et le travail; ses succès universitaires furent brillants. Venu à Paris en 1849 pour étudier la médecine qu’il eût certainement illustrée, si sa débile santé le lui eût permis , il fit connaissance de plusieurs jeunes entomologistes, entre au- tres de M. Laboulbène , aujourd’hui professeur agrégé à la Facullé de mé- decine, qui le fit admettre au nombre des membres de la Société entomo- logique de France. Cette admission décida bientôt sa vocation et fut le point de départ de ses travaux scientifiques. Son premier début, un coup de maître, fut une Monographie du genre Bembidium (De Bembidiis Euro- peis. Ann. de la Soc. Ent., 1851-52), qui lui fit sa réputation et le plaça au premier rang; puis notre savant collègue M. Guérin Méneville le chargea de décrire les Coléoptères de l'Histoire naturelle de l’île de Cuba (1856), dont il fit les dessins au trait qu'il traçait avec une exactitude et une perfection remarquables. Bientôt des notes et remarques nombreuses et intéressantes et beaucoup de descriptions d’espèces nouvelles, fruit de ses chasses intel- ligentes et étendues, trouvèrent place également dans nos Annales. Sa facilité était si grande qu’il pouvait mener de front différents travaux sou- vent fort difficiles et ardus. Combien en reste-t-il qui demeurent malheu- reusement à l’état d’ébauches! Son Memento, composé d’une dizaine de volumes manuscrits, renferme toutes les idées qu'il devait plus tard mettre au jour, et des notes pré- cieuses qui en font un trésor inestimable : « Celui qui possédera ces vo- lumes, disait-il, en saura autant que moi. » Travailleur infatigable, il rêvait depuis longtemps un ouvrage général qui pût permettre au débutant d’envisager dans son ensemble l'étude des Coléoptères d'Europe; ce fut alors, quoique nouveaux amis ensemble, qu’il me confia ses idées et m’engagea d’essayer à reproduire à l’aquarelle quelques types de ces insectes. Ces essais furent jugés par lui assez satis- faisants pour que nous commencions de concert la publication du Genera des Coléopteres que des raisons de santé, pour la plupart, interrompirent souvent et qu'il ne devait pas terminer ({). Dans les dernières années de sa vie il avait commencé aussi les Glanures entomologiques qui devaient paraître à peu près périodiquement ; mais, sentant ses forces diminuer, il dut bientôt renoncer à cette publication. Quelques jours avant sa mort, sa physionomie s’illuminait encore en nous parlant des Coléoptères aveugles des cavernes dont la science s’enri- chit chaque jour. (1) Le 24 novembre 1856, il lisait à l'Académie des Sciences un Mémoire reproduit dans le Genera des Coléoptères d'Europe, sur l’organisation du squelette extérieur des Insectes et des lois fixes qui la régissent, Notice nécrologique sur Jacquelin du Val. 619 Ses derniers moments furent adoucis par la présence de sa famille, de sa mère et aussi par l'amitié et les attentions touchantes de son élève et ami M. Henri de Bonvouloir, qui le quitta deux heures avant sa mort, sans se douter qu’il ne le reverrait plus. Il s’éteignit doucement (le 5 juillet 1862) dans les bras de son épouse, le cœur plein d'espérance et révant à son beau pays qui recélait encore, disait-il, tant d’insectes inconnus dont il ferait la conquête prochainement. Jacquelin du Val laisse une collection de Coléoptères d'Europe classée selon la méthode adoptée par lui par son Genera; cette collection, qui peut passer pour une des plus intéressantes et des mieux soignées qui existent, et dont la valeur scientifique est grande, renferme les étiquettes de toutes les espèces, de sorte qu’il n’y a qu’à remplir pour la tenir au niveau de la marche de la science. Sa bibliothèque, que rien ne lui coûtait pour enrichir, renferme presque tous les ouvrages entomologiques européens connus, et notamment les plus beaux et les plus remarquables. Il est à craindre que tous ces riches matériaux amassés avec tant de soins et d'intelligence, et qui feraient l’orgueil d’un musée, soient peut- être dispersés de par le monde, sans profit pour les amis de la science. Puisse-t-il en être autrement ! Ce n’est point sans une vive et douloureuse émotion que je termine ce faible hommage rendu à la mémoire de celui qui, au milieu d’entraînements divers, éprouva toujours pour moi une amitié fraternelle dont il me donna bien souvent des preuves. Notre collègue M. Ach. Deyrolle se propose de faire lithographier un portrait de Jacquelin du Val d’après une photographie. Note pour servir à l'histoire des LUCIOLES. Par M. PERAGALLO. ne ve (Séance du 11 Juin 1862.) ———— Le 27 mai, à mon retour d’une grande excursion dans la montagne des environs de Nice où, malgré une pluie incessante, il m'a été donné de re- cueillir d'assez bonnes choses, je vis voler les premieres Lucioles sur la nou- velle route de Villefranche; j'en recueillis dans un grand flacon un certain nombre, et je remarquai que ces Insectes, en mouvement jusque sur les onze heures, minuit, se précipitaient ensuite au fond du flacon, rentrant leur tête sous le corselet , retirant leurs antennes sous le corps et perdant petit à petit leur lueur phosphorescente. Dans cet état de repos, les trois derniers anneaux de l’abdomen devien- nent d’une couleur d'ivoire jauni. A la nuit suivante, mes prisonnières ou plutôt mes prisonniers, car j'ai eu depuis la preuve victorieuse que je n’a- vais jusqu'alors capturé que des mâles; mes prisonniers, dis-je, reprirent du mouvement, leur tête se redressa, leurs antennes aussi; l’abdomen se colora petit à petit d’une lueur jaunâtre fixe, qui tournant au jaune rouge devint intermittente et phosphorescente. L’Insecte avait repris la vie; il se remuait, cherchait même à s’échapper, et grimpait sur les parois du vase. Je remarquai alors que lorsque la lumière allait se faire, il s’'échappait de l’intérieur du corps une matière bouillonnante semblable à de la lave en ébullition ; sitôt que le flacon éprouvait un choc, l’Insecte s’arrêtait et courbait la tête, si parvenu au sommet du récipient, il en était violemment détaché; en tombant il lançait une forte étincelle phosphorescente. Je re- marquai aussi que mes captifs affectionnaient se tenir les uns dessus les autres, mais sans action amoureuse; seulement celui du dessus étrei- PERAGALLO, — Note pour servir à l'histoire des Lucioles. 621 gnait de ses pattes de devant le corselet de celui qui était dessous et sem- blait le caresser de ses palpes, et qu’il répandaient une odeur fort désa- gréable, une odeur fade. Seconde journée de repos, pendant laquelle je m’industriai à nourrir mes Lucioles dans l’espoir de les conserver vivantes, assez longtemps pour pouvoir en expédier à Paris et à Dijon. J'examinai mes Insectes encore assez actifs, et par l'inspection de leur tête, je me convainquis bientôt qu’ils devaient plutôt sucer que manger; j'introduisis donc dans le flacon des morceaux de la membrane intérieure des fèves, matière douce et spon- gieuse. Je vis aussitôt mes petites bêtes réveillées de leur engourdisse- ment se jeter avec assez d’avidité sur cette pâture et attaquer surtout le rebord des tranches. Le soir, mes Lucioles brillaient de nouveau; mais le lendemain matin, troisième jour de leur capture, elles étaient toutes mortes ; j'eus lieu d'observer alors que, même après la mort de l’Insecte, il conserve, ce qu’il ne fait pas dans le repos, une lueur permanente, faible, ilest vrai, mais visible, et que cette lueur persiste pendant plusieurs heures. De toutes les Lucioles prises le 27 mai, une seule existait encore le 2 juin; je crus que je tenais une femelle, il n’en était rien. Disséqué, ce sujet présentait le même appareil que tous les autres, c’est-à-dire une es- pèce de double crochet, représentant sans doute le pénis, et qui ressemble plutôt à un organe femelle qu’à un organe mâle. 4° juin, j'ai suivi, pendant plus d’une demi-heure , une Luciole dans mon jardin ; elle avait pris en affection une longue allée de lauriers-thym, romarins, arbousiers et néfliers du Japon; à quatre pieds de hauteur elle suivait cette allée, revenait sans cesse sur ses pas, poussait de temps en temps une reconnaissance dans le feuillage des arbustes, dans les poivriers, géraniums, mais revenait toujours dans l’allée préférée, dont elle n’attei- gnait jamais l'extrémité dans un sens ou dans l’autre. J'ai eu l’occasion de constater qu’abandonné à lui-même, l’Insecte adopte un petit vol régu- lier , s’élevant et s'abaissant à intervalles égaux, à l'instar des bergeron- nettes et lavandières; c’est dans ce double mouvement de haut et de bas que se produit la lumière, ou plutôt que cette lumière augmente ou dimi- nue; si le vol de l’Insecte devient désordonné, c'est lorsque fort souvent il est croisé par l’un de ses pareils ou qu’il est troublé dans sa promenade par l’étourderie des petites phalènes attirées par la clarté et venant s’y heurter. Impatienté de suivre comme une âme en peine ma belle voyageuse, et surtout fatigué d’être obligé de la distinguer de ses collègues qui s’éle- vaient à droite et à gauche autour de moi, je me suis décidé à la capturer; je la reçois donc dans mon chapeau, et je remarque avec étonnement 622 PERAGALLO. qu'elle a laissé en marchant au fond de sa prison une trace phosphores- cente d’un magnifique jaune doré; matière visqueuse, gluante, s’attachant aux doigts, matière animée sans doute, matière reproductrice. J'ai alors pris mon Insecte par la tête, et écartant ses élytres noires , j'ai examiné à loisir les trois derniers anneaux de son abdomen ; ces anneaux lumineux dans tous leur entier s’éclairaient vivement à chaque respiration du patient, et se remplissaient, comme je l’ai déjà dit plus haut, d’une manière incan- descente formée de petites globules en mouvement : une véritable mer- veille. Pressé avec l’ongle, l’abdomen laissait échapper cette matière en assez grande abondance. Ayant déposé ma Luciole sur l'herbe où elle a repris des forces et jeté coup sur coup plusieurs jets lumineux, j'ai observé que les autres Lucioles de passage abaissèrent leur vol jusqu’à un pied de celle qui se reposait, planaient un instant au-dessous d'elle et reprenaient ensuite leur vol comme trompés dans leur espoir; cette observation importante nous ai- dera, plus tard, à découvrir la femelle. L’Insecte une fois mort, son abdomen se trouve rempli d’une substance blanchâtre, granuleuse, semblable à du blanc d’œuf battu ; le corps se ré- duit promptement à néant, les élytres deviennent cassantes, les ailes noi- râtres adhèrent à l’abdomen. Remarquons encore que c’est surtout à la tombée de la nuit, sur les 9 heures, que ces Insectes abondent; ils affectionnent les fossés, les creux, les recoins de jardins, les allées sombres, les fourrés d’oliviers; c’est là qu’il faut les chercher et non pas dans les lieux découverts et sans vé- gétation. Dans la haute montagne, le fond des vallées est constellé de ces étoiles vagabondes qui, dans leur passage, dans leur chassé-croisés, illuminent d’une manière féerique le sombre du feuillage et charment le voyageur en occupant son imagination et portant son esprit à l’admiration des œuvres de Dieu. Le 4 juin, chasse à Menton en compagnie de mon excellent et savant ami, M. Arias; c’est là que, sur la frontière de la France, un pied en Italie, nous avons pris, non pas cette femelle si vivement désirée , mais une va- riété de l’espèce, variété peu commune, se distinguant facilement par la couleur du corselet et de l’écusson, qui, au lieu d’être jaunâtre, est rouge en dessus et rose en dessous. Cette variété, qui ne se rencontre pas à Nice, était dans la proportion de 4 à 50. Enfin le 7 juin, je devais être récompensé de ma ténacité; après ma chasse sur la route de Villefranche, où j'avais capturé un grand nombre de Lucioles, je revenais à mon cabinet, dans l'intention de mettre ma capture Note pour servir à l'histoire des Lucioles. 623 dans une grande caisse garnie au fond de terre, pierres, branches d’arbres, afin de découvrir quelque nouvelle particularité sur la manière de vivre de ces petits êtres. En passant devant mon jardin, je cueille une poignée de feuilles à un arbre exotique semblable au laurier-thym, et dont j'ignore le nom; en disposant mes feuilles au fond de la boite, je remarque que l'une d’elles renferme une Luciole un peu plus petite que les autres, je la mets de côté avec sa feuille, et je renvoie mon examen au lendemain. Le jour arrivé, j'ouvre ma boîte et je trouve ma Luciole sur le dos et agitée de mouvements saccadés ; lorsque toutes celles renfermées dans la caisse avaient éteint leurs feux, celle que j'avais mis de côté brillait tou- jours; seulement la lueur n'existait que dans celui des anneaux qui tou- chait immédiatement les anneaux noirs du thorax; les deux anneaux infé- rieurs étaient transparents, et du dernier s’élançait un tube rond terminé par un tube plus petit qui portait lui-même, à son extrémité, deux petites barbes régulièrement placées à droite et à gauche, le tout très visible et en mouvement constant. Get appareil, en forme de tarière, était rempli d’une matière épaisse, blanchâtre et globuleuse ; tout à coup l’Insecte se remue plus vivement, il étend son appareil, et je vois monter dans la partie étroite une petite boule qui, arrivée aux appendices terminaux, se détache et roule sur la feuille ; je tenais enfin une femelle, et je venais d’assister à la ponte d’un œuf de Luciola Lusitanica. Bientôt je vis remonter de nouveaux corps et je reçus un chapelet de 4 œufs en tout semblables au premier. Les œufs, d’abord blanchâtres, prennent au contact de l’air une petite teinte rosée. La présence d’un oviducte qui, dans sa plus grande extension, a la lon- gueur de la moitié du corps de l’Insecte, impliquerait l’idée que cet Insecte doit introduire ses œufs dans une matière peu résistante, ce qui rendrait assez admissible la croyance générale des gens de la campagne qui sou- tiennent que les Lucioles vivent dans de fort vilains lieux. L’œuf sorti et maintenu par les deux appendices qui terminent la tarière, ressemble beaucoup à ces bulles de savon, remplies de fumée de tabac, dues à l’imagination d’un des plus grands artistes de nos jours; l’oviducte est la tige de paille, et ses appendices sont les morceaux de cette paille divisés et à angle droit avec le corps principal de l'instrument. J'ai remarqué que la femelle capturée par moi dans la soirée du 7 juin est beaucoup plus petite que tous les mâles recueillis; que ses élytres sont déhiscentes; qu’en dessous le corps, au lieu d’être noir, est rougeätre ; que la tête est petite, rentrée sous le corselet, dépourvue de ces énormes 62/4 PERAGALLO, — Note pour servir à l'histoire des Lucioles. yeux qui caractérisent si bien les mâles ; enfin que les antennes, autant que j'ai pu le constater sans microscope, sont plus petites. Cette femelle était sur une feuille, c’est incontestable ; tous les sujets pris par moi jusqu'à ce jour l’ont été au vol ; cette remarque, jointe à celle des promenades du mâle autour du feuillage, de cette indécision, en voyant un autre mâle posé par moi après expérience : tout cela ouvre à mes re- cherches un nouveau champ. J'aurai l’honneur de vous tenir informé de mes nouvelles observations (1). (1) 1 ressort de la note de M. Peragallo qu’il est maintenant bien établi que la femelle de la Luciola Lusitanica, loin d’être aptère comme dans les Lampyris, est ailée comme le mâle : fail nouveau dont je me félicite d’avoir provoqué la recherche. J'ajoute que cette femelle ressemble complétement au mâle à l'exception de la petitesse de ses yeux, de sa forme plus raccourcie et de la profonde échancrure du dernier segment abdominal. L’état de conservation imparfaite de l’insecle ne m’a pas permis de vérifier ce que M. Peragallo dit des antennes. — REICHE. MONOGRAPHIE DU GENRE GYMNETRON Par M. Henri BRISOUT DE BARNEVILLE. (Séance du 12 mars 1862.) PRÉFACE Je réclame l’indulgence du public entomologique pour ce travail que je lui présente, et auquel j'ai mis tous mes soins. J'espère qu’il pourra ajou- ter quelques connaissances de plus à la somme de celles que l’on possédait déjà sur ce groupe. Un travail monographique n’aurait-il d’autre effet que de réunir et de coordonner tous les renseignements épars dans différents ouvrages, devrait toujours être accueilli avec gratitude. Mais l’auteur ne doit pas se contenter de ce résultat, il faut qu’il les discute en s’ap- puyant sur sa propre experience, et en fasse un corps qui présente le ré- sumé de tout ce qu’on peut savoir sur ce point au moment actuel. L'ouvrage de Schünherr sur les Charençons, inappréciable dans son temps, demande une révision complète. M. Walton avait déjà fait des observations pleines de justesse sur quelques genres, notamment sur le genre Apion ; M. Stierlein vient de réviser les Otiorhynchus; j'offre ma révision des Gymnetrons d'Europe, incomplète, sans doute, puisque je n’ai pas eu à ma disposition les types de Schünherr, et que les espèces de Crimée m'ont com- plètement manqué. J'espère qu’on me saura gré de mes faibles efforts. Je dois, en terminant, remercier de leur bienveillance les entomologistes de Paris qui m'ont aidé de leur secours, tels que MM. H. de Bonvouloir, Reiche, Chevrolat, Aubé, Fairmaire, Grenier, Doué, elc.; en province, M. Lethierry, de Lille. M. Kraatz, de Berlin, m'a obligeamment commu- niqué les espèces de sa collection, 626 H. BRISOUT DE PARNEVILLE. CARACTÈRES DU GENRE. (Schônh., IV, 366, 743.) GYMNOETRON Schünh., Steph. — Cionus Germar., Oliv. — Miarus Schônh., Olim, Steph. — Rhinusa Kirby, Steph. — Cleopus Megerle. — Rhyn- chenus Fab., Lat., Gyll, Zetterst., Sahlb. — Gurculio Linné, Herbst. Antennæ breviusculæ, minüs tenues, funiculo 5-articulato; articulis duobus basalibus, longiusculis, obconicis, reliquis brevibus, apice aut sub- truncatis aut subrotundatis, non nihil coarctatis, crassitudine sæpius perparüm crescentibus, clava majuscula, breviter ovali, k-articulata. Rostrum longitudine varians, teres aut filiforme, paulo arcuatum, aut versùs apicem atlenualum, vix arcuatum , partim deflexum, partim in- flexum. Oculi laterales, aut subrotundali, paulo convexi, aut subovati, Sub- depressi. Thorax transversus, basi aut rotundato-productus, aut leviter sinuatus, lateribus rotundatus, anterius multd angustior antice elevato-mar ginatus, apice oblique truncatus, suprà parüm convexus, sublus integer, aut canali- culatus. Elytra aut subovala, aut subquadrata, basi conjunctim leviler emargi- nala, humeris antrorsüum subprominulis, supra aut paulo convexa, aut subdepressa, apice conjunctim obtuse rotundata, pygidium -haud obte- gentia. Pygidium deflexum, aut trigonum, aut apice rotundatum. Pedes mediocres ; femora clavata ; tibiæ anteriores apice unco minutis- simo instructæ : posticæ muticæ. Corpus aut subovatum, aut oblongo-quadralum, planiusculum, squamu- losum, aut setulosum , vel pilosum, alatum, minoris et minimæ magnitu- dinis. D'après M. Jacq. du Val, les ongles sont tantôt simples (Campanulæ), tantôt soudées et rapprochées à leur base (Teter, Asellus, Latiusculus). LARVES. M. Bouché donne les détails suivants sur la larve du Gymnetron villo- sulus, qu’il confond peut-être avec le Beccabungæ Naturgesch., d. Ins., 202, tab. x, fig. 22. Monographie du genre Gymnetron. 627 La larve est abconique, courbée en arc, plane en dessous, convexe en dessus, avec de profonds anneaux, très finement muriquée, jaune obscur, avec des soies très isolées. Le thorax a en dessous trois paires de pattes rudimentaires dirigées en dessous et extérieurement. La tête est petite, ovale, noir brun, les parties de la bouche sont courtes. — Long. 2 lig. On la trouve en août sur la Veronica beccabunga, dont elle dévore les parties florales et produit des galles ovales, longues de deux à trois lignes. La nymphe, d'un brun sale, fig. 23, est elliptique, un peu acuminée en arrière, à poils isolés; l'extrémité de la tête est pourvue d’une corne pyra- midale, bifide au bout. La partie postérieure a une queue courte, charnue, tronquée, Au-dessus de l’anus sont placés deux crochets recourbés. La métamorphose dure de huit à quinze jours. L’insecte sort aussitôt. Le docteur Hammerschmidt, de Vienne, dans un opuscule autographié et envoyé à la Société entomologique de France, publié en 1833 : Obser- vationes physiologicæ-pathologicæ, de plantarum gallarum ortu Inseclisque excrescentia proferrentibus, tab. V, a figuré la larve et la nymphe du Gymnetron linariæ ainsi que la plante (Antirrhinum linaria) où elles se développent ; cette larve donne naissance à des galles au collet de la ra- cine, et ces galles sont aussi figurees. Cette planche est accompagnée d’une courte explication. M. Laboulbène, Ann. Soc. Ent. Fr., 1858, 900 , pl. 17, fig. 1-7, ayant remarqué, lors de l’exceursion de la Société à la Grande-Chartreuse, des fleurs de Campanula rhomboïdalis déformées et comme boursoufflées à leur partie inférieure, s’aperçut que ces excroissances étaient dues au séjour d’un insecte parasite. Elles lui donnèrent le Gymnetron campanule, dont il décrivit à, son retour, les différents états, larve, nymphe; le tout accompagné de figures détaillées. CARACTÈRES DE SEXE. Le 4 a la poitrine, le premier segment abdominal et la base du second profondément impressionnés ; chez la ®, ces mêmes parties sont faible- ment ou à peine impressionnées, Le rostre dans le 4 est plus court, plus fort, généralement assez ponctué ; celui de la © plus long, plus mince , peu ponctué ou presque lisse, surtout vers le sommet, 628 H. BRISOUT DE BARNEVILLE, Ier GROUPE. Rostrum filiforme, sublineare, defleæum ; elytra subovata, paulo con- vexæa; pygidium elytris vix tectum. Antennæ crassiusculæ, clava antennarum ovali ; prosterno inter coxas anticas contiguas pro receptione rostri haud canaliculato. Les espèces de ce groupe vivent principalement dans les prairies hu- mides ou au bord des ruisseaux ; quelques-unes ont le bec atténué. ler Groupe. TABLEAU DES ESPÈCES. A. Élytres ferrugineuses ou de coloration variable, a. — à double pubescence. a a. Guisses dentées chez le Z surtout antérieu- rement, mutiques chez la ©. Prothorax assez long, soies courtes. . . . — plus court, soies longues. . . . bb. Guisses dentées dans les deux sexes. Rostre différant notablement de longueur dans les deux sexes, soies assez longues. . . . . 3. Latiusculus. ccec. Guisses mutiques dans les deux sexes, soies courtes, forme oblongue , . . . . b. Élytres à simple pubescence. a a. Forme ovale. Élytres à pubescence couchée, fine, presque POPEUSÉ MATE een A Sale e 2 ONU Élytres à soies fines, courtes, légèrement ri- gides ne LL RULES, HEAR IAIOSE D6. Forme étroite, 479 47 RL MNIQ LRO B, Élytres avec deux bandes longitudinales noires ordinairement assez pronongées. . . . . . . . C. Élytres avec des bandes obliques noires. — avec des petits poils d’un cendre blan- Fe Pascuorum. . Icterius. 12 = . Tychioïides. ot . Villosulus. 2 Beccabungæ. . Variabilis. SJ ee] . Sanguinipes. Monographie du genre Gymnetron. 629 châtre, rostre assez mince. . . . .... .. 9. Labilis. Élytres avec de longs poils blanchâtres, rostre ÉRaiS mars doi itetstoh ab drausalress on lan. D. Élytres noires, tachées postérieurement. Cuisses dentées. Taille grande, pubescence fine couchée, ros- ire long... rancsite, stmpèris aronats 4. dlongetus: Cuisses mutiques. Taille petite, petites soies dressées, ponctua- tion du prothorax serrée, pieds noirs. . . 12. Stimulosus. Taille très petite, soies dressées assez lon- gues, ponctuation du prothorax écartée, pieds ferrugineux. . .. .. ,....... 13. Hæmorrhoïdatis. E. Élytres entièrement noires. a a. Cuisses mutiques. Élytres avec des petites soies blanches un peu dressées, tibias rouges. . . . . . . . . . . . 14. Rostellum. Élytres avec des soies courtes et couchées, MMS NOÎMR ba. sui fa rmddere evilerate si 51felanareus. bb. Cuisses dentées. Oblong-ovale, rostre long, fort, tarses testa- CS nonincsietienulfeneiniet caso mr tatin) usrensne, A. Élytres ferrugineuses, testacées, ou de coloration variable. a. À double pubescence. aa. Cuisses dentées chez le 4, surtout antérieurement; mutiques chez la 9. 4. Pascuorum Gyllenhall. — Niger, griseo-pubescens, colore variabilis, antennis ferrugineis, clava fusca; thorace longiori, basi sinuato ; elytris immaculatis, aut nigris, plaga ferruginea, basi interiore, sulura, lateri- busque infuscalis, aut totis ferrugineis ; pedibus nigris aut ferrugineis, tarsis semper ferrugineis. — Long. 1 1/3 mill. à 2 1/4 mill. Var. Elytris ferrugineis ; G. bicolor Schünh., IV, 749, 2. — Individua strictiora sæpè occurrunt. Mas. Rostro, breviore, crassiore, punctulato, parcè pubescente, femoribus anticis dente plus minüsve valido armalis, posterioribus obsolete dentati, vel muticis. Fem. Rostro longiore tenuiore, extrorsum læve, femoribus omnibus mu- ticis. L° Série, TOME Il. 10 630 I. BRISOUT DE BARNEVILLE. Gyll., Ins. Suec., 111, 124, 50. —Germ., Mag., IV, 306, 13. —Sahlh., Ins., Fenn., 41, 50, 43. — Schônh., IV, 744, 1 — Redt., 816, 12. Cette espèce varie non seulement de coloration, mais encore de forme et de taille. Les élytres sont revêtues de petites soies assez serrées, en parlie un peu dressées, en partie couchées, qui la font reconnaître. Tête arrondie, noire, pointillée. Rostre fin, médiocrement arqué, noir brillant, pointillé. Antennes testacées ; massue obscure. Prothorax à peine plus large que long, la plus grande largeur vers la base, assez rétréci antérieu- rement, peu arrondi sur les côtés, légèrement bisinué à la base, médio- crement convexe, noir, ponctué serré, revêtu d’une pubescence cendrée assez serrée. Écusson arrondi, noir, pubescent. Élytres peu échancrées antérieurement, à peine plus larges que le prothorax à sa base et plus du double plus longues, assez profondément ponctuées-striées ; intervalles un peu convexes, entièrement noirs, ou noirs avec une tache ferrugineuse plus ou moins déterminée , se confondant quelquefois avec la couleur du sommet, ou d’un testacé ferrugineux ; l’intérieur de la base, suture, ainsi que les bords, rembrunis, ou entièrement ferrugineux, les bords seuls un peu futigineux. Pieds de coloration variable, noirs ou ferrugineux, les tarses toujours de cette dernière couleur ; cuisses antérieures plus ou moins fortement dentées dans le 4, les postérieures obsolètement ou mu- tiques. Les variétés entièrement noires ou avec une tache ferrugineuse obsolète, telles que le décrit Gyllenhal, paraissent appartenir exclusivement aux con- trées septentrionales de l’Europe. Toute l’Europe, du Nord au Midi, principalement dans les prairies. 2. IcreriCus Schünherr. — Testaceus aut niger, subdepressus, supra hirsutie longa pallida setisque albidis veslitus, pedibus validis testacets ; thorace brevi obsolete punctato, dense pallido-squamuloso; elytris punctato- striatis, saturale testaceis ; rostro, femoribus, in utroque seæu fere ut in G. pascuorum constructis. — Long. 1 1/2 à 1 3/4 mill, Schünh., IV, 750, 8. Cette espèce a beaucoup de rapport avec le G. pascuorum, mais elle en diffère par sa forme un peu plus ovale, son prothorax plus court, et sur- tout par la pubescence un peu dressée, beaucoup plus longue que dans cette espèce. Tête globuleuse, pointillée , noire, à squamules piliformes pâles. Rostre analogue à celui du Pascuorum, assez court dans le &, plus long, plus mince et presque lisse dans la ©, subarqué, noir avec l'extrémité rougeâtre ou entièrement rougeâtre. Antennes ferrugineuses ; massue obs- cure. Prothorax un peu plus large que long postérieurement, les côtés Monographie du genre Gymnetron. 631 latéraux un peu arrondis ; bisinué à la base, légèrement convexe, ponctué obsolètement, revêtu de squamules étroites, couchées, d’un blanchàtre pâle. Écusson petit, enfoncé, noir. Élytres subtronquées antérieurement, à peine plus larges que le prothorax à sa base, peu élargies sur les côtés, arrondies au sommet, à peine trois fois plus longues que le prothorax, obsolètement ponctuées-striées, intervalles convexes, testacées, à double pubescence, la pubescence couchée assez serrée et assez épaisse; revêtues d’une villosité sétiforme assez longue, redressée en série, Pieds testacé pâle ; cuisses fortes, les antérieures finement dentées dans le 4, mutiques chez la ©. Berlin, Bannat (Coll. H. de Bonvouloir, Kraatz, Fairmaire); Fr, mér., Saint-Raphaël (Raymond); Hyères (Delarouzée). bb. Cuisses dentées dans les deux sexes. 3. LATIUSGULUS Jacquelin du Val. — Breviter ovatus, niger, setulis lon- giusculis flavo-griscis veslilus, antennis testaceis ; rostro ubdomineque rufo-piceis ; thorace tr'ansverso, antice pauld angustato, lateribus modicè rotundato ; elytris brevibus amplis, rufo-lestaceis ; femoribus incrassatis, obtuse dentatis, pedibus testaceis. — Long. 2 1/2 mill. Mas. Rostro satis brevi, parcè pubescente, punctulato. Fem. Rostro thoracem excedente, extrorsum sublæve, denudato. Jacq. du Val., Gen., Gol. Eur., Curc., p. 68, note. Cette espèce ressemble au Pascuorum pour l'aspect et la forme du pro- thorax, en diffère par sa pubescence plus serrée et un peu grossière, par le rostre beaucoup plus court dans le 4, beaucoup plus long dans la 9, et par ses cuisses dentées dans les deux sexes. Tête arrondie pubescente. Rostre assez mince, cylindrique médiocrement , arqué, pointillé, celui de la © du double plus long que celui du &, d’un rouge brun variable. An- tennes testacées ; massue obscure. Prothorax plus large que long, surtout à la base, assez rétréci en avant, médiocrement arrondi sur les côtés, bi- sinué légèrement à la base, un peu convexe, pointillé serré. Écusson arrondi pubescent. Élytres assez courtes, à peine plus larges que le pro- thorax à sa base et plus du double plus longues, peu élargies derrière les épaules, sur les côtés ; arrondies au sommet, peu convexes, obsolètement ponctuées-striées ; intervalles paraissant un peu convexes, d’un rouge fer- rugineux ; couvertes d’une pubescence d’un Jaune un peu verdâtre, cou- chée sur le prothorax ; cette pubescence se compose, sur les élytres, de petites soies assez longues, en parlie couchées, en partie dressées; la 632 H. BRISOUT DE BARNEVILLE. suture est quelquefois obscure ; elle est relevée. Pieds forts, obsolètement dentés dans les deux sexes. Elle diffère de l’'Herbarum par la forme de son prothorax, par son rostre non atténué et par les soies de ses élytres qui n’offrent pas sa villosité ; ses cuisses dentées, sa forme plus large et plus ovale la distinguent aussi suffisamment de cette espèce, Fr. mér. Aix (Grenier), Toulon, Hyères, Montpellier, sur le Plantago cynops, d’après Jacq. du Val. ccc. Cuisses mutiques dans les deux sexes. h. Tycmioipes Mihi. N. sp. — Oblongus , subdepressus, dense pallido- squamulosus, testaceus, setisque albidis seriatim vestitus ; pedibus antennis- que testaceis ; thorace lateribus parum amplialo ; femoribus muticis ; rostro, exacte ut in G. icterico, in utroque sexu. — Long. 1 3/4 mill. env. Cette espèce ressemble à un Tychius; elle a beaucoup de rapport avec l'Ictericus ; elle s'en rapproche pour la pubescence duveteuse ; elle en diffère par sa forme plus oblongue, son prothorax est moins large, les soies de ses élytres sont aussi moins longues et comparativement assez courtes. Tête comme dans cette espèce. Rostre à peu près semblable, ayant exactement la même coloration, beaucoup plus court dans le 4 que dans la ©. Antennes ferrugineuses. Prothorax presque aussi large que long, peu arrondi sur les côtés, l'arrondissement vers le milieu, un peu rétréci en avant, bisinué à la base, peu convexe, ponctué un peu plus distinctement que dans l'Ictericus. Écusson petit, pubescent. Élytres presque tronquées antérieurement, à peine plus larges que le prothorax à sa base, et près de trois fois plus longues, assez droites sur les côtés der- rière les épaules, arrondies à l'extrémité, obsolètement ponctuées-striées, à double pubescence, lune couchée duveteuse, l’autre relevée, formant des séries de petites soies blanches, peu rapprochées. Pieds d’un testacé pâle, pubescents ; cuisses mutiques. Andalousie ; deux individus, 4, ©. (Coll. Kraatz.) b. Élytres à simple pubescence. Forme ovale. 5. VizLosuLus Schônherr. — Niger, subdepressus, undique dense cine- reo-albido squamulosus ; elytris pedibusque obscure ferrugineis, plerumque sutura fusca ; thorace lateribus leviter rotundato, dorso cinereo-squamoso ; Monographie du genre Gymnetron. 635 elytris obsolete punctato-striatis ; rostro in ulroque seœu ferce jusdem lon- gitudinis. — Long. 1 3/4 à 2 3/4 mill. Mas. Rostro paulo crassiore, punctulato. Fem. Rostro paulo tenuiore, apice sublævigato, nitidulc. Schôünh., IV, 747, 4. Cette espèce se reconnaît à sa pubescence soyeuse. Tête noire arrondie, à squamules cendrées. Rostre fort, presque droit, pointillé serré, parais- sant un peu rétréci à l'extrémité. Antennes brunes, ferrugineuses à la base ou ferrugineuses ; massue noire. Prothorax plus large que long, assez rétréci en avant, légèrement arrondi sur les côtés, bisinué à la base, peu convexe, pointillé, côtés et dessous ; squamules d’un blanc écailleux, d’un cendré obscur sur le dos. Écusson arrondi, noir, à squamules blanches. Élytres guère plus larges que le prothorax à sa base, à peine élargies sur les côtés, arrondies au sommet, trois fois plus longues que le prothorax, assez planes, obsolètement ponctuées-striées, ferrugineuses ; intervalles convexes ; revêtues d’une pubescence plus ou moins serrée, d’un cendré blanchâtre ou jaunâtre, un peu soyeuse, la plupart du temps avec la suture obscure. Pieds ferrugineux ; cuisses souvent obscures, mutiques; tarses obscures. On rencontre en Algérie des individus qui ne diffèrent que par une taille plus petite. Presque toute l’Europe, sur la Veronica Anagallis; sa larve vit sur les fruits de cette plante qui s’hypertrophient, rare à Paris ; Berlin, Strasbourg, Landes, Thuringe, etc. 6. BECGABUNGÆ Linné. — Niger, parce griseo-pubescens, thoracis pec- torisque laleribus dense albido-squamosus, antennarum. basi pedibusque fer- rugineis, nonnunquäm etiam femoribus ; elytris distincte punctato-striatis, basi, sutura, marginibusque nigris, aut nigris sinqulo plaga rufo-testacea, aut totis nigris; thorace postice leviter sinuatlo ; rostro in utroque sexu ferè ejusdem longitudinis. — Long. 1 1/3 à 2 mill. Var. Niger, plaga oblongo rufa. C. Veronicæ., Germ., Mag., IV, 506, 12. — Schünh. Var. Elytris pedibusque lotus nigris. Niger. Walton. Linné, Fn. Suec., 607, éd, Gmel., Syst. nat., 4, IV, 1762, 41. — Fab., Syst. EL., 11, 493, 263. — Ent. Syst., 4, 44, 4A7, 221. — Herbst, Col., VI, 202, 16, t. 74, fig. 2, a, b — Panz., Ent. Germ., 319, 414. — Gyll., Ins. succ., 111, 122, 49, — Sahlb., Ins. Fenn., 11, 49, 42. — Lat., H. Cr. 634 H. BRISOUT DE BARNEVILLE. et Ins,, XI, 490, 6. — Germ., Mag., 306, 44. — Steph., Brit. Ent., IV, 13, 4. — Schünh., IV, 749, 6. — Redt., 816, 11. Cette espèce, la plus commune du genre, est soumise à de nombreuses variations de coloration. Tête noire pointillée. Rostre presque aussi long et aussi épais dans les deux sexes, assez fort, peu arqué, paraissant un peu rétréci à l'extrémité, pointillé un peu, plus serré dans le 4 que dans la ©. Antennes brunes, ferrugineuses à la base, ou entièrement ferrugi- neuses; massue noire. Prothorax un peu plus large que long, assez rétréci en avant, très légèrement arrondi sur les côtés, un peu bisinué à la base, peu convexe, noir, ponctué serré, avec des squamules en dessous et sur les côtés d’un cretacé blanchâtre, couvrant quelquefois entièrement le dos. Écusson arrondi, pubescent. Élytres un peu plus larges que le prothorax à sa base, et près de trois fois plus longues, peu convexes, distinctement ponctuées-striées ; intervalles ponctuées , couverts de soies rigides, fines, courtes, d’un cendré blanchâtre en série ; elles ont ordinairement la base, la suture et les bords latéraux noirs (Beccabungæ Linné); quand le noir envahit toute la surface, il ne reste souvent plus qu’une tache oblongue plus ou moins déterminée ; les variétés entièrement noires sont plus rares, Pieds de coloration variable, ferrugiueux, les tarses et les cuisses souvent noirs ; enfin, Gyllenhal, var. e, cite une variété à élytres et pieds entière- ment noirs ; jen ai vu un exemplaire venant d'Angleterre, étiqueté : Niger Walton. J'ai vu, dans la Coll. de M. Kraatz, une variété du Nord de l'Allemagne, de taille petite, avec le prothorax fortement ponctué et comme granulé ; les élytres sont noires, avec une tache rouge oblique partant de l’épaule et se réunissant en arrière. Toute l'Europe; commune sur la Veronica Beccabunga, quelquefois sur la Scrophulaire, dans les graines de laquelle le D' Giraud a observé la larve. Herbst cite aussi la Tormentilla erecta. Forme étroite. 7. VARIABILIS Rosenhauer. — Elongatus, niger, subdepressus, cènereo- pilosus ; rostro longiusculo, crassiusculo, sparsim punctulato ; anlennæ fer- rugineæ, clava fusca ; thorace subconico, lateribus rotundato, punclulato ; elytris obsolete punctato-striatis, seriatim albido-setosis, interstètirs sub- conveais, singulo plaga suturaque postica rufo-testaceis; pedes ferruginer, femoribus nonnunquiun obscurioribus, muticis. — Long. 2 à 2 4/2 mill. Monographie dn genre Gymnetron. 635 Var. £. Obscurior, plaga elytrorum multo minores. Var. y. Totus niger, elytris apice rufo-testaceis, pedibus nigris, tibiis abscure ferugineis. — Algiricus Mihi, olim. Mas. Rostro thoracis longitud. breviore, sparsim punctulato. Fem. Rostro mare duplo longiore, sublævigato. Rosenh., Die Th. Andal, 297. Cette espèce a quelque rapport avec le G. plantarum, se rapproche moins du stimulosus, en diffère par la taille généralement plus forte, par sa forme plus allongée, par les soies de ses élytres qui sont un peu cou- chées et non relevées, et par le prothorax plus finement ponctué; elle est couverte de poils cendrés, peu serrés, en série sur les élytres. Tête plane, pointillée ; front avec un point indistinct. Rostre un peu long, mé- diocrement épais, cylindrique , peu arqué, un peu ponctué, surtout à la base. Antennes assez épaisses, d’un ferrugineux plus ou moins clair ; mas- sue la plupart du temps obscure. Prothorax un peu conique, rétréci en avant, obtusément arrondi sur les côtés ; angles postérieurs arrondis, obsolètement bisinué à la base, un peu convexe, ponctué finement et assez serré. Écusson arrondi, pubescent. Élytres guère plus larges que le pro- thorax à sa base et plus de trois fois plus longues, assez droites sur les côtés, obtusément arrondies au sommet, un peu déprimées, obsolètement ponctuées-striées; intervalles subconvexes, ruguleux, rouge testacé, avec une bande noire occupant tous les bords latéraux, presque toute la su- ture, ou même tout entière, se dilatant assez triangulairement anté- rieurement, ou noires avec une bande rouge testacé, se rétrécissant à la base, s’élargissant au sommet ; ce dessin paraît varier suivant la colora- tion dominante ; enfin les élytres, moins l'extrémité, ainsi que les pieds, sont noires, les tibias ferrugineux obscur. Cette variété se retrouve en Algérie. Pieds assez forts, de coloration variable, la plupart du temps fer- rugineux ; cuisses mutiques dans les deux sexes. Recueillie dans le gazon à Algésiras, vers la fin de mai, fréquemment par Rosenhauer (Coll. H. de Bonvouloir, Kraatz); Médéah (Lethierry) ; Mostaganem (Gambey). B. Élytres ayec deux bandes longitudinales noires. 8. SANGUINIPES Chevrolat. —Niger angustus setis albidis seritatim indu- lus, elylris pedibusque sanguineis, margine laterali, vitta postica longitu- dinali in singulo elytro, sutura antica nigris ; thorace lateribus rotun- dalo, sal convexo; femoribus muticis. — Long. 4 4/2 à 4 3/4 mill 636 H, BRISOUT DE BARNEVILLE. Mas. Rostro breviore, crassiore, capite duplo longiore. Fem. Rostro tenuiore, subglabro, capite fere triplo longiore. Chevrolat; Rev. z00l., Guér., 1859, 389, 24. Cette espèce a du rapport avec le G. pascuorum ; elle en diflère par un rostre plus court, par le prothorax moins rétréci en avant, convexe, plus arrondi sur les côtés et par la disposition des soies qui rappellent le ros- tellum. Tête convexe, noire, pubescente. Rostre court, d’égale grosseur, un peu courbé, peu pubescent, légèrement ferrugineux au sommet, plus mince chez la ©. Antennes ferrugineuses ; massue obscure. Prothorax court, transverse, peu rétréci en avant, arrondi sur les côtés, légèrement bisinué à la base, assez convexe, ponctué serré. Écusson arrondi, noir. Élytres à peine plus larges que le prothorax à sa base, et trois fois plus: longues, assez droites sur les côtés, arrondies au sommet, un peu con- vexes, distinciement ponctuées-striées ; intervalles étroits, rouge-ferrugi- neux:; couvertes de petites soies blanches en série, assez relevées, les bords latéraux, une tache commune sur la suture, en devant, deux bandes longitudinales sur chaque élytre, laissant libre postérieurement la suture, noirs : ce dessin plus ou moins nettement marqué. Pieds ferrugineux ; cuisses mutiques. Alger, dans les branches sèches d’un chardon, près du bord de la mer (Poupillier, Lethierry); Andalousie (Coll. Kraatz). : C. Élytres avec des bandes obliques noires. 9. LaBizis Herbst. — Oblongo-ovatus, niger, antennis , clava excepta, elytris pedibusque rufo-testaceis, his basi, sulura, fasciisque duabus ab- brevialis nigris, seriatim setosis ; thorace brevi. — Long. 1 1/2 à 2 mill. Mas. Rostro breviore, crassiore, pubescente. Fem. Rostro lenuiore, nudo, nitido, parum punctato. Herbst, Col., VI, 244, 208, t. 77, fig. 12. — Germ., Mag. IV, 306, 14. — Steph., Brit. Ent., IV, 15, 3. — Schôünh., IV, 754, 9. — Redt., 817, 15. — Gyll., IT, 126, 51 (fricolor). Cette espèce est très répandue et une des plus reconnaissables. Tête arrondie, noire, pointillée, Rostre court, cylindrique, peu arqué, ponctué. Antennes rouge-testacé ; massue obscure. Prothorax court, transverse, un peu rétréci antérieurement, légèrement bisinué à la base, assez convexe, noir, ponctué serré, couvert de poils d’un cendré blanchâtre qui forment trois bandes longitudinales. Écusson arrondi, pubescent. Élytres guère Monographie du genre Gymnetron. 637 plus larges que le prothorax à sa base, et trois fois plus longues, con- vexes, d’un rouge ferrugineux, assez profondément ponctuées-striées, cou- vertes de soies blanches dressées, d’un cendré blanchâtre ; base interne, bords latéraux et toute la suture noirs : deux bandes de la même couleur antérieurement, obliques, se rejoignant à la suture, n’atteignant pas le bord ; quelquefois la base interne et la première bande oblique se re- joignent et forment une lache rouge antérieure ; les deux bandes se di- visent quelquefois en taches distinctes et séparées ; quelquefois aussi les taches s’oblitèrent presque entièrement. Pieds médiocres : cuisses noires, mutiques ; jambes et tarses rouge-testacé. Toute l’Europe. D’après M. Jacquelin du Val, cette espèce se trouverait sur le Plantago lanceolata. 40. Simus Mulsant. — Oblongo-ovatus , subdepressus, parüm nitidus , longius albido-pilosellus; antennis, clava excepla fusca: femorum apice, tibiis elytrisque rufo-testaceis, his sulura fasciisque duabus transversis nigris, extüs abbreviatis. Rostro crasso, brevi, punctulato, apice atte- nuato. CGapite prothoraceque grosse punctatis, hoc brevi transverso, lateribus rotundato, albido-villoso-trilineato. Scutello albido-villoso. Elytris striato- punctatis, interstitiès planis:; femoribus modice incrassatis muticis. — Long. 1 2/3 à 2 mill. Mas. Rostro capite vix longiore. Fem. Rostro capite pauld longiore. Muls., Op. Ent., 9° cah., 1859, 40. Gette espèce se distingue essentiellement par la longueur des poils plus ou moins redressés dont son corps est hérissé, par la brièveté de son rostre visiblement atténué, et par les bandes noires des élytres moins obliques que dans le labilis. Tète légèrement transversale, noire, à ponc- tuation grossière, peu serrée. Rostre épais, très court, atténué au som- met, pointillé, noir, avec quelques longs poils d’un fauve obscur. An- tennes courtes, roux-lestacé ; massue obscure ; premier article du funicule globuleux, deuxième plus grêle, les autres petits, transversaux. Prothorax transversal, d’un tiers moins long que large, un peu rétréci en avant, tronqué au sommet, obtusément arrondi sur les côtés, légèrement con- vexe, noir de poix, couvert de points grossiers, circulaires et peu serrés, et de longs poils d’un fauve obscur. Écusson subarrondi, pubescent. Élytres près de trois fois plus longues que le prothorax, très faiblement échancrées à la base, fortement arrondies au sommet, subparailèles, sub- déprimées, rouge-testacé avec la suture, moins l’extrémité et deux bandes transversales noires, légèrement obliques et n’atteignant point les côtés, L° Série, TOME 11. LA 658 H. BRISOUT DE PBARNEVILLF. la première vers le milieu, la deuxième un peu avant le sommet, hérissées de longs poils fauves et blanchâtres, redressées ; celles-ci formant presque des bandes, notamment sur la partie rouge, entre la première et la deuxième bande, noires, rayées de stries peu profondes et ponctuées; intervalles plans. Pieds courts; cuisses médiocrement renflées, mutiques, noir de poix, avec le sommet ferrugineux ; tarses rouge-testacé ; ongles obscures, Variété : élytres rouges avec la suture et une tache discoïdale noires. Marseille, Avignon, Hyères ; mars, avril, sous les pierres et dans les trous des vieilles murailles, en compagnie des fourmis et de la Tagenia minuta ; Algérie (Lethierry); Sicile (Linder). D. Élytres noires, tachées postérieurement. 41. ELONGATUS Chevrolat, inédit. N. sp. — Elongatus, niger, parce griseo-pubescens; rostro longo, nigro; antennès, pedibus, vilta angusta ely- trorum, margineque omni late, apiceque ferrugineis ; thorace subconico, crebrè punclato ; elytris sat fortiter punctato-striatis, interstitiis punctu- latis ; femoribus acute dentatis. — Long. 2 3/4 mill. Mas. Rostro breviore, crassiore, rugoso, longitudine thoracis. Fem. Rostro longiore, tenuiore, thoracis longitudinem excedente. Cette espèce ressemble au premier abord à un Mecinus ; elle est allon- gée et couverte d’une pubescence cendrée fine et peu serrée. Tête mé- diocre, un peu déprimée, ponctuée-serré. Rostre assez long, cylindrique, peu arqué, ponctué, la ponctuation assez rugueuse. Antennes médiocre- ment épaisses, ferrugineuses ; massue obscure. Prothorax un peu conique, presque aussi long que large, du double plus étroit au sommet qu'à la base, côtés latéraux obliques ; légèrement bisinué à la base, un peu dé- primé, ponctué-serré avec trois bandes blanches longitudinales. Écusson ovale, noir, pubescent. Élytres peu échancrées antérieurement, guère plus larges que le prothorax à sa base et près de quatre fois plus longues, les côtés latéraux assez droits, obtusément arrondies à l'extrémité, peu con- vexes, assez fortement ponctuées-striées ; intervalles plans, ponctués ; noires, avec tout le bord latéral dans une grande étendue, l'extrémité, ainsi qu'une bande étroite, remontant presque jusqu'à la base sur le troi- sième intervalle, non loin de la suture, ferrugineux; la marge, surtout antérieurement, est un peu obscurcie. Pieds médiocrement forts, testacés, toutes les cuisses un peu épaissies, armées d’une dent aiguë, moins forte chez la © ; l'extrémité de l’ongle obscure. France méridionale, Pau, Mont-de-Marsan ; trouvé sous des écorces de Platane ; étiqueté à tort dans quelques collections stémulosus Germar. Monographie du genre Gymnetron. 639 42. STIMULOSUS Germar. — Oblongo-ovatus, parüm convexus, nigro- hirlus; rostro partm arcuato, apice perparüm altenuato; antennis basi rufis ; thorace parvo, transverso ; elytris amplis convexis, punclato-striatis, Sulura postica maculaque apicis oblonga didyma rufis; femoribus muticis ; rostro in utroque seæu crasso, el ejusdem longitudinis. — Long. 1 à 2 1/4 mill. Germ., Mag., IV, 307, 16.— Schônh., IV, 753, 13. — Redt., 817, 15. Cette espèce est voisine du G. rostellum ; elle en diffère par son rostre plus court et plus épais, et par les taches qui terminent postérieurement ses élytres. Tête assez large, ponctuée, pubescente. Rostre à peu près d’égale épaisseur et légèrement atténué vers le sommet dans les deux sexes, peu arqué, ponctué, pubescent. Antennes noires, ferrugineuses à la base. Prothorax plus large que long, obtusément arrondi sur les côtés, ponctué-serré, plus distinctement que dans le rostellum, hérissé de petits poils noirs. Écusson ponctiforme, à peine visible. Élytres à peine plus larges que le prothorax à sa base, distinctement ponctuées-striées ; in- tervalles plans , suture et extrémité postérieurement, ainsi qu’une tache oblongue, étroite, sur chaque élytre, remontant quelquefois jusqu’au tiers, d’un rouge ferrugineux ; parsemées de petites soies blanches dressées, pa- raissant un peu plus longues postérieurement. Pieds noirs ; cuisses mu- tiques dans les deux sexes. Presque toute l’Europe. M. Perris a pris cette espèce dans les Landes, dans des prairies humides où se trouvait beaucoup de plantain. 43. HoOEMORRHOIDALIS Mihi. N. sp., ©. — Minutus, niger, angustus, selis albidis longioribus sparsis vestitus ; elytris apice vittaque intra marginali obscure rufis, obsolelissime punctato-striatis ; prothorace parvo, lateribus rotundato, sparsim punctalo; pedibus antennisque rufis, clavä fusca ; fe- moribus muticis. — Long. 1 1/3 mill. La plus petite espèce de ce groupe, étroite comme le sanguinipes, s'en rapproche pour la forme du prothorax, s’en éloigne par les soies plus longues, moins nombreuses, la ponctuation du prothorax écartée et le rostre un peu plus fin. Elle a aussi beaucoup de rapport avec le stémulosus, dont elle se rapproche par la disposition des soies et les taches ferrugineuses qui terminent les élytres ; s’en éloigne par la forme et la ponctuation du prothorax, la longueur des soies et la couleur des pieds, etc. Tête comme dans le sanguinipes. Rostre court, mince, linéaire, pubescent. Antennes ferrugineuses; massue noire. Prothorax court, un peu plus large que long, peu rétréci en avant, légèrement arrondi sur les côtés, légère- 6/0 H. BRISOUT DF BARNEVILLE. ment bisinué à la base, un peu convexe, ponctué visiblement et écarté. Écusson ponctiforme. Élytres à peine plus larges que le prothorax à sa base, et près de trois fois plus longues, assez droites sur les côtés, arron- dies à l'extrémité, un peu convexes ; intervalles plans ; hérissées de petites soies blanches, dressées, beaucoup plus longues que dans le stémulosus, toute l'extrémité ainsi qu'une bande étroite sur les côtés, ne les touchant pas, d’un rouge obscur. Pieds ferrugineux ; cuisses mutiques ; le haut des cuisses et les tarses paraissent un peu obscurs. Italie, un seul individu, ©. Kahr (Coll. Kraatz). E. Élytres entièrement noires. 44. RosTELLUM Herbst. — Oblongo-ovatus, conveæus, niger, parce cine- reo-pilosus; rostro parüm arcualo; antennarum basi tibiisque rufis; thorace pulvinato, punctulato; elytris profunde punctato-striatis, sutura intersti- tiisque seriatim albido-setosis; femoribus muticis; rostro in utroque sexu ferè ejusdem longitudinis. — Long. 4 1/3 à 4 3/4 mill. Variat. Elytris posticè obscurè r'ufescentibus. Mas. Rostro, crassiore pubescente. Fem. Rostro tenuiore, sublineari, apice nitidulo. Herbst , Col. VI, 108, 69, t. 66, fig. 13. — Germ., Mag., IV, 307, 45. — Schônh., IV, 752, 11. — Redt., 816, 14. Gette espèce se reconnaît aisément aux petites soies blanches qui re- couvrent ses élytres, et à ses tibias rouges, les tarses restant noirs. Tête marquée d’une petite fossette. Rostre court, peu ponctué, légèrement atté- nué, un peu sillonné au milieu dans le 4, plus mince et un peu linéaire dans la ©. Antennes ferrugineuses à la base. Prothorax de moitié plus large que long, obtusément arrondi sur les côtés, légèrement bisinué à la base, ponctué serré. Écusson ponctiforme, pubescent. Élytres un peu plus larges que le prothorax à sa base, profondément ponctuées-striées ; intervalles avec des petites soies blanches en série, un peu dressées. Cuisses mutiques dans les deux sexes. Toute l’Europe, dans les prairies et les lieux marécageux. 15. MELANARIUS Germar, — Oblongo-ovatus, convexus, niger, parce bre- viler cinereo-setulosus; antennis basi lestaceis; rostro breviori, compresso, parum arcuato, apice nilido ; thorace pulvinato, subtiliter confertim punc- tulalo ; scutello transverso: elytris profunde punctato-striatis, interstitiis . | Monographie du genre Gymnectron. Gt angustis, serialim parce setosis, coriaceis ; femoribus muticis ; rostro in utroque sexu ferè ejusdem longitudinis. — Long. 1 1/3 à 1 1/2 mill. Mas. Rostro crassiore. Fem. Rostro tenuiore, nitidiore, præsertim apice. Germ., Mag., IV, 307, 17. — Steph., Brit. Ent., IV, 44, 2 (Intami- natus). — Schôünh., Suppl., VIT, 1483, 12. — Redt., 814, 14. La forme du rostre et la brièveté des soies distinguent cette espèce des précédentes. Le rostre est court, de même longueur dans les deux sexes, très légèrement atténué, lisse et brillant au sommet dans la 9. Antennes ferrugineuses à la base. Prothorax à peu près de même forme que dans le G. rostellum, mais moins convexe, et à ponctuation plus fine. Écusson trans- versal. Élytres moins profondément striées que dans le rostellum; leurs soies sont courtes et paraissent un peu couchées à cause de leur brièveté. Jambes et tarses noirs ; cuisses mutiques dans les deux sexes. France : Dijon; Hongrie, Allemagne septentrionale ; rare. Je l’ai prise à Chantilly, et mon frère à Vernon. 16. PyRENÆUS Mihi. N. Sp. — Oblongo-ovatus, niger, parum nitidus, parce griseo pubescens; rostro longo, valido, subrugoso ; antennis testaceis, clava fusca, thorace longiore; elytris distincte punctato-striatis ; pedibus nigris, tarsis leslaceïs, femoribus acute dentatis. — Mas. — Long. 3 mill, environ. Cette espèce a presque l'aspect du G. Beccabunge ; elle en diffère par la forme plus oblongue et la taille plus grande ; elle est couverte de soies fines, courtes, couchées et éparses. Tête assez large, un peu rugueuse. Rostre presque de la longueur de la tête et du prothorax, cylindrique, peu arqué, assez fort, ponctué assez rugueusement. Prothorax plus large que long postérieurement, assez rétréci en avant; côtés latéraux peu ar- rondis, un peu obliques ; légèrement bisinué à la base, peu convexe, poin- tillé peu serré, noir. Écusson arrondi, noir. Élytres légèrement échancrées antérieurement, un peu plus larges que le prothorax à sa base, un peu élargies derrière Les épaulés, arrondies au sommet, un peu plus de trois fois plus longues que le prothorax, peu convexes , assez fortement ponc- tuées-striées ; intervalles légèrement convexes. Pieds forts, noirs ; toutes les cuisses armées d’une dent aiguë ; tarses testacés. Pyrénées ; un seul individu (Goll. Reiche). 642 H. BRISOUT DE BARNEVILLE. Speciei invisæ, 47. CoNcINnus Schünh., 749, 7, — Niger, corpore subtus parce, pec- Loris thoracisque lateribus dense, albido-squamosis; pedibus rufo-testaceis, tarsis piceis; elytris distincle punctato-striatlis ferrugineis, basi, sutura anterius margineque laterali nigris. Medius quasi inter Gymnetron Beccabungæ et Gymnetron Veronicæ ; à priore differt thorace paulo longiore , anterius magis angustato, lateribus tantum squamoso, elytrisque distincte punctato-striatis ; a posteriore co- lore pedum, et ab utroque corpore paulo angustiore magisque convexo. Caput, oculi, rostrum, antennæ ut in Gymnelron Beccabungæ omnind. Thorax latitudine brevior, anteriüs subitd angustior, apice latè emargina- tus, margine subelevato, angusto ; lateribus ampliatus, basi sinuatus, supra parum convexus, niger, subtus et lateribus dense, in disco parcius albo-squamosus. Scutellum rotundatum, nigrum, albido-squamosum. Ely- tra antice thoracis basi parum latiora, humeris elevatis, subangulalis, lateribus pone humeros ampliata, apice conjunctim rotundata, thorace plus triplo longiora, supra modice convexa, evidenter striata et in striis distincte subremote punctata interstitiis planis, fere lævibus ; ferruginea, basi transversim, sutura margineque laterali ultra medium nigris. Corpus subtüs nigrum, confertim punetatum, pectore dense, ventre parcius albido- squamosis. Pedes mediocres rufo-testacei, parce squamulosi, larsis dila- tatis nigro-piceis, subtus albido-spongiosis. Tauria, Volhynia. OBs. — An varietas G. Beccabungæ ? 48. PERPARVULUS Schônh., Suppl., VIIL, 483, 13. — Oblongo-vvatus parüm convexus, niger, subnitidus, glaber ; antennis basi rufis rostro pa- rüum arcualo, apice nonnthil atlenuato ; thorace transverso, confertim sub- lililer punclulato, anterius angustato ; elytris tenuiter punctalo-strialis, éntlerstiliis planis, haud setosis; femoribus muticis. Affinis certe Gymnet. melanarii, sed multù minor, magis nitidus ; elytris haud setosis, ab illo mox distinctus. Caput rotundatum, parum convexum, subtiliter punctulatum , nigrum subopacum vix squamosum ; oculi rotun- dati, modice prominuli, nigri; rostrum thorace nonnihil, parüm arcua- tum, extrorsum angustius, punctulatum nigrum, glabrum. Antennæ bre- viusculæ nigræ, basi ferrugineæ, clava ovata acuminata densius pubes- cente. Thorax transversus, postice fere latitudine elytrorum, antice subitù Monographie du genre Gymnetron. 648 angustior, apice subtruncatus, margine apicali haud elevato ; lateribus antice obliquis, a medio ad basin fere rectis, basi leviter rotundatus, suprà parüm convexus, obsolete crebre punctulatus, niger, fere glaber. Scutel- lum minutissimum , tuberculiforme, nigrum. Elytra antice conjunctim le- viter emarginata vel subtruncata, humeris antrorsüm vix prominulis ; lateribus recta, non ampliata, apice conjunctim rotundata, anum tegentia, {horace plus duplæ longiora, supra in dorso paulo convexa, tenuiter punc- tato-striata interstitiis planis obsolete coriaceis, nigra subnitida, fere glabra, haud setulosa. Corpus subtus subtiliter punctulatum, nigrum parce albido- squamulosum. Pedes breviusculi validi nigri, vix squamulosi, femoribus clavatis nigris. Halæ Saxoniæ. Ogs. — An varietas detrita G. melanarit ? 19. ROTUNDICOLLIS Schôünh. — Niger, subconvexæus, parce cinereo-squa- mulosus; antennis pedibus, elylrorum lateribus lale suturaque obscure leslaceis; thorace transverso, pulvinato, lateribus æqualiter rolundato; ely- ris punctalo-subsulcatis, serialim cinereo-setosis. Var. 8. Elytris totis obscure lestaceis. Gymnetron Beccabungæ paulo major, magis convexus. Caput parvum rotundatum supra planum, punctulatum, nigrum, parce cinereo-squamu- losum. Oculi semiglobosi, nigro-brunnei. Rostrum longitudine fere capitis cum thorace, validum, subrectum, confertim punctatum, nigrum, squa- mulosum, apicem versüs parüm atlenualtum. Antennæ breves, crassius- culæ, testaceæ, clava nigricante. Thorax parvus transversus, antice subito angustior, apice emarginatus, elevato-marginatus, lateribus æqualiter ro- tundatus, basi leviter bisinuatus, supra modice convexus, pulvinatus con- fertim punctatus, niger, squamulis minutis cinereis metallico-nitidis parce adspersus. Scutellum triangulare nigrum, dense squamulosum. Elytra an- tice thoracis basi multo latiora, humeris elevatis, fere rectangulatis, late- ribus nonnihil ampliata, apice conjunetim rotundata, thorace plus triplo longiora, supra modicè convexa, subsulcata, et in sulcis parüm profunde sulcala, nigra, lateribus late ferruginea, interstitiis subseriatis cinereo- setulosis. Corpus sublus punctulatum, nigrum, densius cinereo-squamulo- sum. Pedes validi, cinereo-pubescentes, femoribus obscure testaceis tibiis tarsisque dilutioribus. Tauria. 6h H. BRISOUT DE BARNEVILLE. Ile GROUPE. Rostrum inflezum, in rima thoracis immersum, rectum aut attenuatum:; elytra planiuscula, subquadrata; pygidium apertum. J'ai partagé ce groupe en deux divisions: la première se compose de toutes les espèces qui ont le rostre droit, c’est-à-dire non atténué à lex- trémité, à l’exception de l’asellus d'; la seconde de celles qui ont le rostre atténué à l'extrémité. Presque toutes les espèces vivent sur différentes espèces de Verbascum ei de Linaires, lle Groupe. 1'* SUBDIVISION. Rostre droit, jamais atténué, filiforme ou plus ou moins épais. A. Rostre filiforme, de grandeur différente dans les deux sexes. Rostre plus long que la moitié du corps dans la 9. Rostre un peu atténué dans le &.. .... .. 920. Asellus. Rostre filiforme, égalant la moitié du corps dans R'Énslfniner-snatrié ni : mlerensté te 21. Thapsicola. B. Rostre ne différant pas Dons de A ERA dans les deux sexes. a. Prothorax beaucoup plus large que long. Élytres sans taches. Pubescence couchée, rostre épais, recourbé, sur- tout.-dans la Qu. snsnais amubeluiinarier dun 24 Mestitie Pubescence couchée, rostre mince, non recourbé dans... … urnes cdi Poils noirs: redressés... en. time 00/4 Flan: Poils fins légérement relevés. Élytres fachées. . 25. Spilotus. b. Prothorax presque aussi long que large, rétréci en avant, rosire médiocre. . . . . . . . . 26. Melas. Monographie du genre Gymnetron. 645 « Prothorax un peu plus large que long, presque également rétréci en avant qu’en arrière. Rosire épais, cuisses dentées. . . . . . . . . . 27. Collinus. Rostre recourbé, cuisses mutiques, . . . . . . 28. Linariæ. A. Rostre fililorme, de grandeur différente dans les deux sexes. 20. AsELLUS Gravenhorst, — Oblongo-ovatus , niger, subdepr'essus , Lo- mento cinereo-albido, depresso vestitus; rostro elongato ; prothorace tr ans- verso; elytris oblongis distincte punctato-stratis, planiusculis; pedes nigri, articulo unguiculari, valde elongalo, incurvo. — Long. 2 1/2 à 5 mill. Variat. Nonnunquam elytris apice obscure ferrugineis. Mas. Rostro ferè thoracis longitudine , ferè recto, apice perparünr an- gustato, crassiore, creberrimè punclulalo ; femoribus omnibus acute den- talus. Grav., Ci. Interpret., 208, 28, 47 (Rynch. Asellus). — Germ., Mag., IV, 341, 25, — Schôünh., IV, 765, 33. — Redt., 815, 8. Fem. Rostro thorace mullo longiore , lenuiore , basi punctulato, extror- sum læve, glabro, nitido; femoribus omnibus muticis. Schôünh., IV, 766, 35. — Redt., 815, 6. Cylindrirostris. — Schünb., IV, 757, 21. Nasutus. Noir, couvert de poils sétiformes, fins et assez serrés, couchés, d’un cendré blanchâtre. Tête petite, arrondie, ponctuée, à pubescence rare, Rostre fin, cylindrique, peu arqué, de grandeur et d'épaisseur différentes dans les deux sex£s. Antennes fortes, noires. Prothorax transversal, va- riant un peu pour la largeur, affectant ordinairement dans la © une forme presque orbiculaire, retréci en avant, obtusément arrondi sur les côtés, les angles postérieurs nuls, pointillé-serré. Écusson arrondi, noir, pubescent. Élytres légèrement échancrées antérieurement, à peine plus larges que le prothorax à sa base et trois fois plus longues, peu élargies sur les côtés, obtusément arrondies au sommet, oblongues surtout dans la ©, peu con- vexes, distinctement striées : les stries obsolètement ponctuées; intervalles larges, plans. Pieds allongés ; cuisses un peu épaissies ; tarses dilatés, l’on- guiculaire très allongé, recourbé, égalant le reste des articles. Pieds et tiges des Verbascum phlomoïdes et pulverulentum qui lui ser- vent de berceau. — Fr. mér.: Mont-de-Marsan, Lozère, Rodez. Autriche. Allemagne sept. (Coll. Kraatz). Oss. J'ai remarqué dans la coll, de M. Kraatz un individu Z ayant sur 646 H. BRISOUT DE BARNEVILLE, les élytres une tache oblique ferrugineuse, obsolète, assez étendue, se voyant surloul par transparence ; la © était sans tache. 21. THAPSICOLA Germar, — Subovatus subdepressus, niger, supra gri- seo aut luteo-virescenti, subtüs cinereo dense jubescens ; rostro longitudine thoracis, tenui cylindrico, parüm arcuato, apice denudato ; thorace trans- verso, utrinque rotundato, confertim punctulato; elytris tenuiter strialis, énterstiliis planis; femoribus modice clavatis, anticis muticis, posteriori- bus obsolete dentatis in utroque sexu. — Long. 3 à 3 1/2 mill. Mas. Rostro longitudine thoracis. Fem. Rostro thoracem excedente. Germ., Mag., IV, 311, 25. — Schônh., Suppl., VIIL, 186, 38. Cette espèce est couverte d’un duvet assez épais et assez serré, d'un jaune verdâtre ou grisâtre. Tête étroite, pubescente. Rostre de longueur différente dans les deux sexes, assez long, cylindrique, mince, peu arqué, légèrement ponctué, pubescent à la base, presque lisse au sommet, bril- lant. Antennes noires. Prothorax un peu plus large que long, assez rétréci antérieurement, obtusément arrondi sur les côtés, les angles postérieurs nuls, un peu convexe, ponctué serré. Écusson arrondi, pubescent. Élytres légèrement échancrées antérieurement, guère plus larges que le prothorax à sa base, et trois fois plus longues, obtusément arrondies au sommet, un peu déprimées, obsolètement ponctuées-striées, intervalles plans. Pieds assez longs, noirs; cuisses médiocrement épaisses , les antérieures muti- ques, les deux autres paires armées d’une dent obsolète. Allemagne mérid. (Coll. H. de Bonvouloir), Bavière, bords du Rhin, sur les Verbascum ; rare. Ogs. Cette espèce ne me semble pas avoir le prothorax beaucoup plus large que le G. Antirrhini, comme l’exprime Schôünh. « Thorace latiori » en le comparant au G. Antirrhini. Get auteur, ainsi que Germar, indique aussi que les cuisses sont mutiques; les exemplaires que j'ai sous les yeux n’ont de mutique que les cuisses antérieures; les intermédiaires et les pos- térieures sont visiblement dentées : cette dentation serait-elle constante? Je ne puis laffirmer. B. Rostre ne différant pas beaucoup de grandeur dans les deux sexes. a. Prothorax beaucoup plus large que long. Élylres sans tache. 22. VEsTITUS Germar. — Breviter ovalus, sSubdepressus, undique dense Monographie du genre Gymnetron. 647 flavido aut cinereo-albido tomentosus ; rostro valido, in mare breviusculo, in femina incurvo; thorace amplo , transverso; elylris amplis, planius- culis, distincte punctato-striatis; femoribus omnibus dente plus minusve armatis. Long. 2 1/2 à 4 1/2 mill. Mas. Rostro brevi, crasso, reclo, parce pubescente , punclulalo apice nudo; femoribus omnibus dente plus minusve aculo armatis. Fem. Rostro longiore, suprà planiusculo, plus minüsve incurvo, apice subglabro, nudo; femoribus omnibus plerumquè fortiler dentatis. Germ., Mag., IV, 3114, 24, — Schônh., IV, 765, 32. Cleopus Verbasci L. Dufour, Exc. Ent. Ossau, 86. Cette espèce est couverte d’un duvet serré et abondant. Tête assez large, front impressionné. Rostre de la même épaisseur dans les deux sexes, fort, épais, peu arqué, presque droit, plus ou moins pubescent dans le 4; celui de la ©, deux fois plus long que celui du &, est plus arqué, plus ou moins courbé vers son milieu, ce qui lui donne de la ressemblance avec le rostre du Linariæ. Antennes assez épaisses, noires. Prothorax transversal, beau- coup plus large que long, du double plus étroit en avant qu’en arrière, arrondi sur les côtés et à la base : celle-ci quadrisinué, assez déprimé, ponctué-serré. Élytres un peu plus larges que le prothorax à sa base, anté- rieurement assez profondément échancrées, peu élargies sur les côtés, ob- tusément arrondies au sommet, un peu plus longues que larges, assez planes, assez profondément ponctuées-striées ; intervalles plans, ponclués. Pieds assez forts, noirs; cuisses un peu épaissies, plus ou moins forte- ment dentées,. France mérid. : Nimes, Pyrénées, Collioure; Andalousie; Algérie; sur différentes espèces de Verbascum. 28. NETUSs. — Ovatus, subdepressus , niger, undique flavido aut griseo- tomentosus ; rostro mediocri, sublenui, cylindrico ; thorace brevi ; clytris striatis, striis obsolele punctatis. — Long. 4 4/2 à 4 mill. Mas. Rostro breviore, crassiore, punctulato, basi densius pubescente, exlrorsüm denudato; femoribus omnibus acute dentatis. Fem. Rostro longiore, tenuiore, sublævi, nitido; femoribus posterioribus dente parvo armatis, antieis muticis. Germ., Mag., IV, 312, 26, ®.— Schônh., IV, 762, 28, & ©. — Herbst, Col., VI, 1714, t. 71, fig. 14. Ellipticus var. ©. Cette espèce est courte, ovale ; elle est couverte d’un duvet jaunâtre ou cendré blanchâtre, couchée et assez serrée, Tête petite, subglobuleuse, 648 H. BRISOUT DE BARNEVILLE. arrondie, pointillée-serré, avec une petite fossette sur le front. Rostre assez fin, celui du Gun peu plus court et un peu plus fort, ponctué, légèrement sillonné au milieu, assez densément pubescent à la base, cette pubescence plus rare extérieurement, celui de la © un peu plus long et plus mince, pubescent à la base, nu extérieurement, brillant, presque lisse, un peu plus arqué que celui du 4. Antennes, fortes, noires. Prothorax du double plus large que long, fortement rétréci antérieurement, arrondi sur les côtés et à la base, peu convexe, pointillé serré. Écusson arrondi, pubescent. Élytres courtes, assez larges, un peu plus larges que le prothorax à sa base, obtusément arrondies au sommet, finement striées, les stries obso- lètement poncluées, intervalles pointillé serré. Pieds noirs, forts, pubes- cents ; cuisses du g'armées d’une petite dent aiguë : les antérieures de la ® mutiques, les postérieures armées d’une dent petite el aiguë. Presque toute l’Europe, surtout centrale et méridionale ; sur les Linaria vulgaris et striata; Saint-Maur près Paris, Saint-Germain, le Mans, Cler- mont-Ferrand, Dijon, Lille, Ahrweiler ; Hongrie, Espagne, Grèce ; géné- ralement peu commune. 24. FuLiGiNosus Rosenhauer. — Oblongo-vvatus, subaler, opacus, parce fusco-pilosus ; rostro subarcuato ; thorace brevi transverso ; elytris pro- funde punctalo-striatis ; femoribus omnibus dentatis. — Long. 3 1/2 mill. Mas. Rostro breviore, crassiore sat crebre punctato. Fem. Rostro longiore, tenuiore, sparsim punctulato ; femoribus anticis muticis. Rosenh., Beit. z. Ins., F. Eur., 56. Semblable au G. noctis ; il en a la forme un peu déprimée, seulement il est un liers plus grand, il est encore plus voisin du G. pélosus. Il se dis- tingue de ce dernier par une pubescence plus éparse, le rostre un peu plus long, courbé, non rétréci à l’extrémité, une fossette distincte entre les yeux, le pygidium ponctué-serré et les tarses obscurs. Tête arrondie, convexe, ponctuée fin et serré, noire, à pubescence très éparse, entre les yeux une fossette. Rostre un peu plus long que la tête et le prothorax, un peu courbé, d’égale épaisseur, ponctué-serré, plus épais à l'extrémité. An- tennes assez épaisses, noires. Prothorax transversal, fortement rétréci en avant, droit antérieurement, fortement arrondi sur les côtés, très peu à la base, ponctué très serré et distinctement, au milieu avec une ligne longi- tudinale, lisse, étroite, à poils épars et brunâtres, d’un brillant mat. Écusson triangulaire, noir pubescent. Élytres plus larges que le prothorax à sa base, échancrées , droites latéralement , arrondies obtusément en ar- rière, assez planes, profondément striées, et dans les stries poncluées- Monographie du genre Gymnetron. 6/9 serré: les intervalles élevés, un peu convexes, ponctués distinctement et assez serrés, à poils épars et d’un brun cendré, d’un brillant mat. Pygidium ponctué-serré et distinctement, à poils serrés et brunâtres. Dessous ponc- tué fin et serré, à poils cendrés. Pieds assez longs, forts ; cuisses médio- crement épaissies, armées d’une pelite dent aiguë qui manquent chez la femelle aux jambes antérieures. Tarses noirs. Hongrie, Hampe (Goll. Reiche et Ghevrolal). Ogs. Cette espèce ressemble beaucoup au G. pilosus, mais sa forme est moins oblongue ; les élytres de celui-là sont hérissées de longs poils flocon- neux, tandis que dans celui-ci ils sont beaucoup plus courts et seulement un peu dressés. Le prothorax est aussi beaucoup plus court, visiblement transversal et moins arrondi sur les côtés. Elle se distingue du G, noctis, outre la taille, par les poils des élytres moins courts, un peu plus dressés, et par la forme sensiblement transversale du prothorax. Les stries des ély- tres sont aussi beaucoup plus profondes, et les intervalles sont ponctués distinctement et assez serré. Élylres tachées. 25. SPILOTUS Germar. — Ovatus subconverus, niger, fusco-hirtus; ros- tro cylindrico ; thorace transverso, lateribus acute rotundato ; elytris pro- funde punctato-striatis, singulo plaga oblonga rufa notato, suturam non attingente; pedes nigri, femoribus muticis. — Long. 4 3/4 à 2 3/4 mill. Var. Minor. Elytris pedibusque ferrugineis. Var. Etiam. Elytris tolis nigris; rarus. Mas. Rostro breviore, crassiore, parce pubescente, punctulato. Fem. Rostro longiore, tenuiore, ferè glabro. Germ., Mag., IV, 307, 18. — Schôünh., IV, 768, 37. — Redt., 816, 9.— Rossi, F. Et. M., 1, 39, 99. L. 9, [. 4 (bipustulatus). — Dej., Cat. éd., 114, 328 (G. ellipticus). Noir, couvert de poils d’un cendré obscur, assez serrés, un peu redres- sés et assez courts. Tête arrondie, pubescente. Rostre droit, cylindrique, peu arqué, pointillé. Antennes noires. Prothorax transversal, assez res- serré en avant, assez arrondi sur les côtés, obtusément à la base, un peu convexe, ponctué assez fortement et serré. Écusson triangulaire, pubes- cent. Élytres un peu plus larges que le prothorax à sa base, et près de trois fois plus longues, peu élargies sur les côtés, obtusément arrondies à l'extrémité, déprimées, profondément ponctuées-striées, intervalles sub- 650 H. BRISOUT DE BARNEVILLE. convexes, chacune sur le disque avec une tache oblongue, rouge de rouille, n’atteignant ni le bord latéral, ni la suture, plus ou moins étendue et en- vahissant les élytres au point de ne laisser à la suture qu’une teinte som- bre; rarement elle disparaît entièrement, et alors les élytres sont entière- ment noires. Pieds assez longs, noirs ; cuisses mutiques. Lyon, bords du Rhin, Landes, Collioure, Sicile ; se trouve sur les Scro- phularia canina et aquatica dont les fruits nourrissent la larve. b. Prothorax aussi long que large, rétréci en avant, 26. MELAS Schünherr, — Ovatus niger subdepressus, pilis cinereis, par- lim rigidis, partim depressis, subseriatis ; rostro lineari modice arcuato ; antennis brevibus concoloribus ; thorace punctulato, postice latiore. versus basin minüs quam in G. noctis amplialo; elytris amplis profunde punc- tato-striatis; femoribus obsolete dentatis. — Long. 4 1/2 à 2 1/2 mill. Mas. Rostro breviore, parce pubescente ; femoribus omnibus dente obso- leto armatis. Fem. Rostro longiore, apice nudo, nitido ; femoribus anticis muticis, reliquis dente obsoletiore. Schôünh., IV, 746, 3. Cette espèce ressemble bien plus au G. noctis pour la forme qu’au G. sti- mulosus ; elle en diffère par le rostre qui, au lieu d’être subulé , est droit à l’extrémité, les élytres sont couvertes d’une pubescence cendrée assez serrée qui couvre les stries, tandis que ces mêmes stries sont plus visibles et plus distinctes dans le noctis; les soies sont aussi un peu plus dressées et plus longues dans cette dernière espèce. Tête médiocrement convexe, pointillée. Rostre à peine de la longueur du prothorax, linéaire, peu mince, un peu arqué, pointillé, noir, de même épaisseur dans les deux sexes. Antennes un peu épaisses, noires. Prothorax presque aussi large que long, assez rétréci en avant, arrondi sur les côtés vers la base, un peu moins que dans le noctis, peu convexe, pointillé-serré. Écusson petit, arrondi, pubescent. Élytres légèrement échancrées antérieurement, un peu plus larges que le prothorax à sa base et près de trois fois plus longues, peu élargies sur les côtés, obtusément arrondies au sommet, un peu dépri- mées, assez profondément ponctuées-striées, intervalles subconvexes. Pieds médiocres, noirs; cuisses médiocrement épaisses, obsolètement dentées. Gette espèce, qui se distingue facilement du noctis par son rostre droit, se trouve probablement sur la Linaria vulgaris ; Paris (Aubé) ; Rouen, Monographie du genre Gymnetron. 651 Lille (Lethierry); rare. Je l'ai prise à Lardy, et mon frère à Maisons- Laffilte. c. Prothorax presque également rétréci en avant qu’en arrière, guère plus large que long. 27. CoLLINUS Gyllenhall. — Ovatus niger, subdepressus, pilis depressis plus minusve densis, plerumque flavidis tectus ; rostro mediocri, cylin- drico paulo arcuato ; thorace transversim ovali, lateribus ampliato, basi obluse rotundato, confertim «punctato ; clytris lateribus non ampliatis, evidenter punclalo-strialis; pedes nigri, tarsis piceis aut fusco-ferru- gineis, — Long, 2 1/2 à 3 1/2 mill. Variat. Corpore griseo-pubescente. Mas. Rostro breviore, crassiore, nonnunquam subrugoso, apice parüm denudato ; femoribus omnibus acute dentatis. Fem. Rostro longiore tenuiore, versus apicem glabro ; femoribus anticis submuticis, reliquis dente parvo instruclis. Gyll., Ins. Suec., III, 209, 119. — Schônh., IV, 761, 27. Ovale, noire, un peu déprimée, couverte de poils couchés, plus on moins serrés, la plupart du temps d’un cendré jaunâtre. Tête arrondie, poin- tillée, pubescente. Rostre assez fort, assez épais, peu arqué, pubescent à la base, ponctué, la ponctuation quelquefois un peu rugueuse G\, poin- tillé, brillant et lisse au sommet dans la ©. Antennes assez épaisses, brun-obscur, obscurément ferrugineuses à la base. Prothorax un peu plus large que long, peu rétréci en avant, moins en arrière, presque égale- ment, légèrement arrondi au milieu, sur les côtés, un peu déprimé, obso- lètement caréné, ponctué-serré. Écusson arrondi, pubescent. Élytres un peu échancrées antérieurement, à peine plus larges que le prothorax à sa base et plus de deux fois plus longues, obtusément arrondies au sommet, assez droites sur les côtés, distinctement ponctuées-striées, intervalles plans. Pieds forts, noirs ; tarses d’un ferrugineux obseur ; toutes les cuisses aiguëment dentées dans le 4: les antérieures dans la © sont mutiques ou pourvues d’une dent obsolète et les autres sont toujours dentées,. Suède, Angleterre, Berlin; bords du Rhin; France, Vernon (Reiche); généralement rare. Je l’ai prise sur les bords de la Seine à Poissy et mon frère à Maisons-Laffitte. 28. LiNARIÆ Panzer. — Ovalus, parüm conveæus, niger, subnitidus, pilis brevibus depressis cénereo-albidis adspersus ; rostro breviusculo, cy- C5 : H. BRISOUT DE PARNEVILLE. lindrico, valde arcuato, incurvo ; thorace transverso, lateribus dilatato ; elytris sat profunde punctalo-striatis ; pedibus validis, femoribus valde incrassatis, muticis. — Long. 2 1/4 à 3 1/2 mill. Mas. Rostro breviore, crassiore, sat crebre punctato. Fem. Rostro longiore, tenuiore, extrorsüum sublæve. Panz., Fn. Germ. ed., 4, XXVI, 18. — Germ., Ent. 304, 27. — Lat., Hist. nat. Crust, et Ins., XI, 134, 17. — Gyll., Ins. Suec., LIT, 208, 118. -— Germ., Mag., IV, 314, 30. — Sahlb., Ins. Fenn., Il, 94, 413. — Steph., Brit. Ent., IV, 6, 4 (Miarus). — Schünh., IV, 769, 39. — Redt. 815, 6. Rossi, ed. Hellwige, Fn. Et, 1795, 195, 300 (Curvirostris). Ovale, noir, couvert de poils fins, courts, plus ou moins serrés, cou- chés, d’un cendré blanchâtre. Tête petite, arrondie, pubescente. Rostre un peu épais, très arqué, recourbé. Antennes noires. Prothorax court, trans- versal, rétréci en avant, un peu moins en arrière, assez arrondi sur les côtés, obtusément à la base, peu convexe, obsolètement caréné, ponctué très serré. Écusson triangulairement arrondi, pubescent. Élytres un peu plus larges que le prothorax à sa base et trois fois plus longues, peu élar- gies sur les côtés, obtusément arrondies au sommet, un peu déprimées, assez profondément ponctuées-striées, intervalles plans, ruguleux. Pieds assez forts, noirs; cuisses mutiques. Assez rare aux environs de Paris, toute l’Europe, sur la Linaria vulgaris. 2€ SUBDIVISION. Rostre atténué au sommet. A. Forme ovale. a. Prothorax beaucoup plus large que long. Pubescence souvent d’un cendré jaunâtre, taille souvent grande, cuisses la plupart du temps assez fortement dentées. . . . . . Give Re ME 29. Teter. Pubescence généralement d’un cendré tire tre, taille inférieure, cuisses denticulées. . . 81. Antirrhini. b. Prothorax un peu plus large que long. Prothorax rétréci en avant, pubescence couchée. 32. Létloreus. Prothorax peu rétréci en avant, poils longs et flo- CORP 0 0) DEN) D 8 Lanrgertdm, Monographie du genre Gymnetron. 653 c. Prothorax aussi long que large. Prothorax rétréci en avant, pubescence un peu drestéesx res 1810. ab 'atenos roses Si Noëin Prothorax presque également rétréci en avant qu'en arrière ; abondante villosité, . . . . . . . 35. Herbarum. B. Forme allongée. Insecte couvert de longs poils obscurs... . , . 36. Pélosus. Rostre atténué au sommet. A. Forme ovale, a. Prothorax beaucoup plus large que long. 29. TETER Fab. — Breviter ovatus, niger, subdepressus, undique pilis cinereo-albidis, aut grèseis, aut luteo-griseis dense obtectus; rostro subulato, plus minusve distincle sulcato ; thorace transverso, lateribus obtuse am- pliato; elytris obsoletè yjunctato-striatis, latitudine parüm longioribus ; femoribus valde incrassatis, plus minusve dentatis. — Long. 2 à 5 mill. Var. 8. Elylrorum disco posteriore obscure ferrugineo. Schünh. Var, G. amictus. Slatura majore, forma magis ovata, rostro magis punc- tato-rugoso, validiore, apice minüs angustalo, thorace lateribus magis ampliato, crebrius punctato, pubescentia densiore, interstitiis crebrius punctatis. — Germ. Mag., IV, 310, 21. — Schônh., IV, 764, 31, Var. major. Elytris cinereo-albido tomentosus, plaga plus minusve ex- tensa ee nonnunquàm obsoleta notatis. — G. plagialus, Schônh., IV, 758, 22. G'? Idem. Sed flavido tomentosis. — G. crassirostris, Lucas, Expl. Scient. Alg., 1224, 438, pl. 38, fig. 8. Var. minor. A{bido-pilosus, elytris plaga ferruginea, ut in suprà, femo- ribus feminæ anterioribus nonnunquäm muticis. — G. plagielius Schôünh., IV, 799, 29. d ©. Mas. Rostro breviore, crassiore, pubescente, præsertim basi, sæpe in me- dio profunde sulcato, plus minusve punctato-subrugoso, femoribus plerum- que fortiter dentalis. Fem, Rostro longiore tenuiore, magis attenualo, vix punctato, fere læ= vigato, femoribus plerumque dente minorti. Fab., Syst. EL, 41, 448, 50. — Ent. Syst., I, 11, 406, 54. — Herbst, Gol., VI, 446, 445, — Germ., Mag., IV, 810, 22.—Schônh., IV, 755, 47. — Redt., 815, 7. h° Série, TOME If. 42 654 H. BRISOUT DE BARNEVILLE. Gette espèce est excessivement variable de taille et souvent d’aspect ; elle est couverte de poils assez serrés , en partie couchés, en partie re- levés, ces derniers assez courts, de coloration variable, Prothorax trans- verse, beaucoup plus large que long, assez subitement rétréci en avant, côtés et angles postérieurs obtusément arrondis ; ponctué-serré, légère- ment sinué à la base ou même presque tronqué. Écusson triangulaire ar- rondi. Élytres un peu plus larges que le prothorax à sa base, peu élargies sur les côtés, très obtusément arrondis au sommet, obsolètement ponc- tuées-striées ; intervalles plans, ponctués. Pieds noirs, forts ; cuisses plus ou moins dentées, quelquefois presque mutiques dans la ©. Le G. teter se décolore quelquefois, et cette décoloration s'étend, non seulement sur les élytres qui offrent alors une tache indistinctement oblique un peu ferrugineuse, mais encore sur le rostre et les pieds, qui sont alors entièrement ferrugineux. J'ai vu une variété de cette nature, rapportée de Collioure par M. Grenier. La variété amictus Germar se distingue par sa taille assez grande, sa forme un peu plus ovale, son rostre plus fort, un peu plus long, ponctué plus rugueusement, moins rétréci au sommet, son prothorax un peu plus arrondi sur les côtés, paraissant ponctué un peu plus serré, par sa pubes- cence plus fournie et les intervalles ponctués plus serré. Les élytres ont parfois une tache assez marquée à l'extrémité et sur le disque de chaque élytre, remontant la plupart du temps obliquement, dans une étendue plus ou moins grande, jusqu’à l’épaule et laissant souvent un espace triangulaire noir à la suture. On doit rapporter à cette variété, probable- ment, à en juger par la description, le G. plagiatus Schônh. Le G. crassirostris Lucas est fondé sur des exemplaires à pubescence jaunâtre et à taches ferrugineuses, Le G. plagiellus Schônh. a été établi par cét auteur sur des exemplaires de taille inférieure (Gymncet. Campanulæ æqualis), à pubescence blan- châtre; j'en ai vu de Sarepta qui paraissent s’y rapporter. Quelques petits exemplaires d'Algérie © que j'y joins ont quelquefois les cuisses presque mutiques, surtout les antérieures. Ogs. — Ayant vu dans les collections de M. Fairmaire et de M. Kraatz deux exemplaires du G. asellus qui offrent des taches ferrugineuses pa- reilles à celles du feter var., et surtout de la var. plagiatus, ne trouvant aucune différence si ce n’est celle de la coloration, j'ai cru ne devoir tenir aucun compte de cette décoloration évidente et réunir toutes ces variétés diverses d’une même espèce. Toute l’Europe centrale et méridionale, très commun sur les Verbas- cum; Dijon, Marseille, Hyères, Collioure, Sarepta, Sicile, Autriche, etc. Monographie du genre Gymnetron. 655 Les variétés ferrugineuses paraissent moins rares en Algérie et généra- lement à mesure qu'on avance vers le Midi. Près du G. teter vient se placer le Gymnetron comosus Schôünh., IV, 756, 19, de Smyrne en Asie Mineure, 30. CoMOsus. — Breviler ovalus, niger, densissime pallido-pilosus ; rostro longitudine fere thoracis, lineari, lereti, recto, punctulalo, parce pubescente, apice summo attenuato, nudo; thorace transverso ; elytris striatis ; femoribus valde incrassatis, acute sat valide dentatis. — Long. 3 112 mill. Gymnetron Eoo magniludine et statura simillimus, sed pilositas densis- sima, pallidior, rostrum nonnihil brevius, subtiliter punctulatum, opacum, fere totum parce pubescens, thorax postice et elytra antice singulatim sinu vix prædita, femora dente aculo sat valido armata, an verd tantum- modd ejus mas ? Cette espèce ne diffère réellement du G. {eter, outre sa pubescence plus serrée, plus abondante, plus pâle, que par la forme de son rostre ; ce rostre n'est visiblement atténué qu’au sommet, et surtout quand on le regarde de côté, il est assez plan en dessus, ses côtés sont finement caré- nés et le sillon médian est obsolète. 31. ANTIRRHINI Germar. — Ovatus, niger, subdepressus, pilis plerum- que griseis aut cinereo-albidis confusis el erectis dense obtectus ; rostro subulato, supra in medio obsolele sulcato ; thorace transverso, fortius punc- tato et minus crebre quam in G. tetro ; elytris striatis ; femoribus modice incrassatis, denticulatis aut muticis. — Long. 2 à 4 mill, Variat. Corpore densius luteo piloso. Mas. Rostro breviore, piloso, præserlim basi. Fem. Rostro longiore, apice magis denudato. Germ., Mag., IV, 312, 27. — Schônh., IV, 760, 35. — Redt., 8, 5, 7. Cette espèce est très semblable au G. feter, mais toujours de taille infé- rieure ; son rostre est plus court, moins fortement subulé, plus obsolète- ment sillonné au milieu; ses cuisses sont moins fortement dentées ; sa pubescence est généralement d’un cendré blanchâtre ou grisâtre, elle pa- raît un peu plus longue, un peu plus dressée el plus mêlée que dans le teter. Le prothorax et les élytres diffèrent peu pour la sculpture de celui- là, cependant le prothorax paraît un peu moins transversal et un peu plus 656 EH. BRISOUT DE BARNEVILLE. convexe, ponctué un peu plus fortement et moins serré. Les cuisses sont plus fortement dentées dans le &. Dans certains individus de la France méridionale, pris à Lesterelle par M. Grenier, le prothorax est un peu brillant et la ponctuation un peu écartée, Il est probable que cette espèce subit les mêmes variations de colo- ration que le teter, du moins j'ai rapporté à l’Anterrhini un exemplaire ferrugineux de Sardaigne. Presque toute l'Europe, pas rare à Paris, dans les endroits chauds et sablonneux ; sur le Verbascum thapsus. Bords du Rhin, Bonn (Riehl), Au- triche. b. Prothorax un peu plus large que long. 32. LITTOREUS Mihi. N. sp. — Ovatus, niger, subdepressus, pilis de- pressis cinereo-albidis plus minusve densis vestitus ; rostro brevi, leviter altenuato ; antennæ nigræ ; thorace transverso, postice latiore, antice pauld angustato ; elytris distincte punctato-striatis ; pedes nigri, femoribus ple- rumque obsolete dentatis. — Long. 3 à 3 1/2 mill Mas. Rostro breviore pubescente. Fem. Rostro paulo longiore, apice denudato. Cette espèce est couverte d’une pubescence d’un cendré blanchâtre, fine, plus ou moins serrée, couchée. Tête assez large, pubescente. Rostre assez fort, plus court que le prothorax, pubescent, peu arqué, sillonné au milieu, légèrement atténué au sommet, un peu plus long dans la ©. An- tennes assez épaisses, noires. Prothorax un peu plus large que long, ayant sa plus grande largeur derrière le milieu, vers la base, obtusément ar- rondi sur les côtés et à la base, assez convexe, ponctué-serré. Écusson triangulaire, pubescent. Élytres visiblement échancrées antérieurement, guère plus larges que le prothorax à sa base et trois fois plus longues, peu élargies sur les côtés, arrondies obtusément au sommet, un peu dépri- mées, surtout antérieurement, distinctement ponctuées-striées ; intervalles plans. Pieds assez longs, noirs ; cuisses médiocrement épaissies , armées en dessous d’une dent obsolète, quelquefois mutiques. Cette espèce se rapproche du G. noctis, dont elle s’éloigne bien par sa pubescence, blanchâtre, couchée ; son prothorax est aussi un peu plus large. Si elle se rapproche un peu du G. Linariæ pour la forme générale du corps, elle en diffère bien par la brièveté et l’atténuation du rostre. Répandue dans les collections parisiennes sous le nom de Linariæ Monographie du genre Gymnetron. 657 Perris ; se trouve dans les Landes, sur les dunes, sur la Lénaria thymi- folia dont la larve dévore les fruits. Collioure (Grenier), Sarepta (Kraatz). 33. LANIGERUM Cheévrolat, inédit, — Ovatus, niger, pilis erectis tenui- bus, longioribus et floccosis cinereo-albidis dense vestitus; rostro brevi crassiore, atlenuato; prothorace transverso, lateribus rotundato; elytris distincte punclalo-striatis ; femoribus muticis, pedes nigri. — Long. 3 mill. Ovale, noir, couvert d’une double pubescence, l’une couchée, l’autre dressée, fine, longue et floconneuse. Tête un peu convexe. Rostre court, assez fort, un peu ponctué, pubescent. Antennes assez épaisses, noires. Prothorax plus large que long, peu rétréci en avant, assez arrondi à la base et sur les côtés, presque tronqué postérieurement, peu convexe, ponctué assez serré. Écusson triangulaire, pubescent. Élytres légèrement échancrées antérieurement, environ de la même largeur que le prothorax à sa base et trois fois plus longues, assez droites sur les côtés, très obtu- sément arrondis à l’extrémité, déprimées, distinctement ponctuées-striées ; intervalles plans. Pieds forts, noirs; cuisses mutiques. Diffère du G. herbarum par sa pubescence beaucoup plus longue, par ‘son prothorax beaucoup plus large et ses pieds qui sont noirs. Un individu < rapporté d’Algérie par M. Lucas (Coll. Chevrolat). c. Prothorax aussi long que large, 34. Nocris Herbst, — Ovatus, niger, subdepressus, plus minusve griseo- pilosus ; rostro brevi, subulato, supri in medio obsolete sulcato ; thorace latiludine vix breviore, postice latiore ; elytris distincte punctato-striatis; femoribus plerumque obsolete dentatis. — Long. ? 3/4 à 3 mill. Mas. Rostio breviore, pubescente. Fem. Ros{ro longiore, apice lævi, nitido. Herbst, Col., VI, 269, 250, t. 80, fig. 9. — Germ., Mag., IV, 3114, 29. — Gyll., Ins. Suec., 111, 207, 147 (Antirrhini), @tIV, 590, 117. — Sahlb., Ins. Fenn., 90, 112. — Steph., Brit. Ent., IV, 19, 4 (Antèrrhini). — . Schônh., IV, 761, 26. — Redt., 815, 8. Cette espèce, généralement répandue partout, est couverte d’une pu- bescence d’un cendré blanchätre ou grisâtre, plus ou moins serrée, cou- chée sur le prothorax, un peu dressée et en série sur les élytres. Tête peiite, arrondie. Rostre court, pubescent, ponctué, plus atténué et presque 658 H. BRISOUT DE BARNEVILLE. lisse à l'extrémité dans la $. Antennes un peu épaisses, noires. Prothorax presque aussi long que large, assez rétréci en avant, arrondi obtusément sur les côtés et à la base, peu convexe, ponctué-serré. Écusson triangu- laire, noir, pubescent. Élytres un peu plus larges que le prothorax à sa base et près de trois fois plus longues, obtusément arrondies au sommet, distinctement ponctuées-striées ; intervalles plans, un peu ruguleux. Pieds noirs ; cuisses la plupart du temps obsolètement dentées, plus rarement mutiques, principalement chez la ©. Toute l’Europe, Algérie, sur la Linaria vulgaris. 35. HERBARUM Dejean, inédit. — Subovalus, fuscus aut testaceus, villo- sitate densa cinereo-albida undique teclus; rostro leviler attenuato, modice arcuato ; antennæ testacæ, clava fusca ; thorace antice parum angustato, lateribus æqualiter rotundato, convexo bas bisinualo; elytris obsolete punctato-strialis, lateribus fere rectis ; pedes validi tlestacei, tarsis fuscis, femoribus in utroque sexu muticis. — Long. 1 3/4 à 2 3/4 mill. Mas. Rostro breviore, crassiore, pubescente, perparum attenuato. Fem. Rostro longiore, tenuiore, extrorshm glabro, nitido, leviter atte- nualo. Dejean, Cat., éd. 4, 85. Subovale, d’un testacé plus où moips obscur, couvert d’une villosité serrée, en partie couchée, en partie un peu relevée. Tête arrondie, un peu convexe, pubescente. Rostre assez court, assez fort, médiocrement arqué, peu ponctué, légèrement subulé, un peu plus long et brillant à l'extrémité dans la ©. Antennes peu épaisses, testacées ; massue obscure. Prothorax guère plus large que long, peu rétréci en avant, moins encore en arrière, également arrondi sur les côtés, bisinué à la base, assez con- vexe, ponctué-serrré. Écusson triangulairement arrondi, pubescent. Élytres assez fortement échancrées antérieurement, presque de même largeur que le prothorax à sa base et près de trois fois plus longues, les côtés latéraux presque droits; obtusément arrondies à l'extrémité, un peu déprimées, obsolètement ponctuées-striées ; intervalles plans. Pieds forts, testacés ; cuisses mutiques, quelquefois un peu obscures ; larses de celte dernière couleur. Toute la France, surtout méridionale; rare aux environs de Paris; vit probablement sur le Verbascum. Je l'ai trouvé au Vésinet, dans un endroit aride. Monographie du genre Gymnetron. 659 B. Forme allongée. 36. PILOsUS Besser. — Oblongo-ovatus, subdepressus, aler, opacus, lon- gèus fusco-pilosus, cinereo-pubescens ; Larsis piceis ; rostro arcualo, parüum subulato; elytris punctalo-striatis; femoribus omnibus dentatis. — Long. 2 1/2 à 4 mill. Var. L. Ferrugineus, rostro pedibusque dilutioribus, oculis antennisque nigris Schünh. Var. C. minor. G. Brondelii : immalurus. G. vulpes Lucas, Expl. Scien- tif, Algér., 1226, pl. 38, fig. 9. Mas. Rostro breviore, crassiore, pubescente, femoribus omnibus dente acuto armatis. Fem. Rostro longiore, tenuiore, apice læviore, nilido, femoribus dente obsoleto armatis, anticis plerumque mulicis. Besser, Dej., Cat., éd., 41, 302. — Schônh., IV, 763, 30. — Redt., 814, 4. Forme du noctis, du double plus grand, beaucoup plus noir, hérissé de grands poils obscurs, assez longs et assez abondants. Tête arrondie, déprimée, ponctuée. Rostre court, atténué vers le sommet, plus visible- ment chez la ® ; ponctué chez le 4, lisse à l'extrémité chez la ©. An- tennes noires un peu épaisses. Prothorax transverse, plus large que long, assez rétréci antérieurement, élargi sur les côtés, arrondi très obtusément à la base, peu convexe, pointillé serré et un peu obsolètement ; ligne médiane obsolète, à pubescence blanche. Écusson triangulaire, noir, pubescent. Élytres échancrées antérieurement, plus larges que le pro- thorax à sa base et près de quatre fois plus longues assez droites sur les côtés, obtusément arrondies au sommet, planes sur le dos, distinc- tement ponctuées-striées, les points serrés et obsolètes ; intervalles plans. Pieds assez longs, noirs ; toutes les cuisses armées d’une dent aiguê dans le G'; tarses rouge-brun. Podolie australe, Magdebourg, bords du Rhin, à Ahrweiler, Autriche, Algérie. D’après Redtenbacher, cette espèce vit sur la Linaria vulgaris ; Sa pré- sence sur ses tiges détermine des excroissances en forme de galle. Ogs. — M. Poupillier m'a communiqué une variété prise en Algérie par M. Brondel, officier d'administration ; elle ne diffère que par sa taille deux fois plus petite. 660 H. BRISOUT DE BARNEVILLE. L’exemplaire immature qui a servi à la description de M. Lucas a été trouvé à Milah (prov. de Constantine), sur des chardons, dans les premiers jours de juin; il ajoute qu’il habite aussi les environs d’Alger, et sa larve, suivant M. Roussel, dit-il, vit dans les capsules du Celsia cretica (plante de la famille des Scrophularinées). Specici invisgæ : 37. FUSCESCENS Schôünh., IV, 760, 24, &. — Breviter ovalus, subde- pressus, niger nitidus griseo-virescenti pubescens; rostro brevi, subulato, evidenter canaliculato ; thorace rotundato ; elytris striatis, apice singulatim obtuse rotundatis ; femoribus valde incrassatis subacute dentatis. Gymnetron plagiello valde affinis et parum minor, sed pubescentia bre- viore, rostro distincte sulcato, thorace angustiore magis rotundato, dis- tinctus. Corpus totum sat dense griseo-virescenti-pubescens. Caput rotun- datum, parvum, crebre punctatum ; oculi subovati, subdepressi ; rostrum thorace dimidio brevius, subulatum, punetatum, parce pilosum, medio sulco abbreviato instructum. Antennæ crassiusculæ , clava ovali. Thorax latitudine paulo brevior, antice angustior, apice truncatus, elevato-margi- natus, lateribus et postice rotundatus, suprà parüm convexus, crebre punctulatus. Scutellum apice retandatum. Elytra latitudine vix longiora, antice conjunctim leviter emarginata, thorace paulo latiora, humeris an- trorsm prominulis, lateribus paulo rotundata ; apice singulatim obtuse rotundata, supra planiuscula, striata, striis obsolete punctatis, interstiliis planis, alutaceis, pilositate et decumbente et erecta parce vestita. Corpus subtüs crebre punctatum parce pilosum. Pedes validi, parce pilosi, femo- ribus valde incrassalis, dente minuto, acuto armatis. Tauria. 38. VERBASGI © Schônh., IV, 765, 84. — Breviter opatus, niger, sub- depressus, parce griseo-pubescens; roslro thorace longiore, recto, subulato, supra in medio breviler canaliculato, basi pubescente : thorace transverso; elytris fuscis striatis, singulo plaga magna indeterminata rufa ; femoribus valde incrassatis. Fem. Gymnetron tetri statura simillimus sed pauio major, Caput parvum ro- tundatum, convexum, crebre punctulatum, parce griseo-pubescens ; oculi subovati depressi; rostrum thorace paulo longius, subtenue rectum, subu- Monographie du genre Gymnetron. 661 latum, supra in medio, canaliculo brevi insculptum subtiliter punetula- tum, griseo-pubescens, versus apicem nudum nitidum. Antennæ breves, validæ ; clava ovata. Thorax transversim subovalis, latitudine multo bre- vior, antice duplo angustior, apice truncatus, anguste marginatus, lateri- bus et basi supra parum convexus, creberrime punctulatus, parce griseo- pubescens. Scutellum breviter subtriangulare, apice rotundatum. Élytra laticudine parüm longiora, antice thorace paulo latiora, basi conjunctim late et profunde emarginata, humeris antrorsum valde prominulis, subele- valis, lateribus paulo rotundata, versus apicem parüm angustata, apice conjunctim obtuse rotundata, supra subdepressa, tenue striata, striis in fundo punctatis, interstitiis crebre punctulatis ; fusca, parce griseo-pubes- centia, singulo postice plaga magna indeterminata rufa instructo. Corpus subtus crebre punctatum parce pubescens. Pygidio subtriangulari piloso. Pedes validi, parce griseo-pubescentes ; femoribus valde incrassatis , muticis. Tiflis, in Verbasco formoso. 39. TRIGONALIS Schônh., 767, 36, — Breviler ovatus, subconverus, griseo-lomentosus, thorace transverso punctatissimo; lateribus rotundalo, elytris striatis, utrinque plaga magna anterius angustata ferruginea ; fe- moribus crassis, muticis; rostro longo, subulato. Gymnetron Antirrhini Germar duplo major. Caput parvum rotundatum conferlim punctatum, nigrum, parce cinereo tomentosum; oculi brunnei, modice convexi ; rostrum longitudine capitis cum thorace, fere rectum, nigrum, basi crassius, punctatum, medio striatum , apicem versüs atte- nuatum, sublæve nitidum. Antennæ breves, rufo-piceæ ; elava ovata, oh- scuriore, cinereo-pubescente. Thorax transversus, antice multd angustior, apice emarginatus, intrà apicem anguste, sed profunde constriclus, mar- gine elevato ; lateribus ultra mediun rotundato-ampliatus, basi subtrun- calus, angulis rotundatis; suprà modice convexus, pulvinatus, confertim et concinne punctatus, niger subnitidus, tomento cinereo, versus latera el postice densiore, adspersus. Scutellum transversum, punetatum, nigrum, tomentosum. Elytra ampla, antice thoracis basi multo latiora, humeris rotundatis subelevatis, lateribus ampliata, apice fere truncata, thorace plus duplo longiora, supra modice convexa, evidenter striata et in striis obsolete punctata, interstitiis planis, subtiliter alutaceis, cinereo-tomen- tosa ; basi et interne late, margine laterali angustius nigra, plaga, apicem toltum occupante, anterius angustata , ferruginea, notata. Corpus subtüs nigrum, confertim punctulatum, cinereo-tomentosum. Pedes validi, nigri, 662 H. BRISOUT DE BARNEVILLE. cinereo-tomentosum. Pedes validi, nigri, cinereo-tomentosi ; femoribus crassis, clavatis, muticis, tarsis piceis. Odessa. 40. HormorrHOUS Rosenhauer, Beit., 7. Ins., Faun. Eur., 55. — Ova- tus sat dense flavescente-griseo-pilosus; rostro longitudine thoracis, subu- lato; prothorace transverso, antice angustato; elytris punctato-striatis, apice cum sutura late rufis, laleribus nigris; femoribus multicis. — Long. 1 4/2 lig. De la même grandeur que le G. spilotus, mais certainement différent dans les points suivants : les élytres sont plus convexes, plus courtes, elles ont en arrière une tache rouge plus arrondie, qui occupe la suture, mais ne touche pas le bord extérieur ; le rostre est rétréci en avant, et tout linsecte a une pubescence plus serrée et un peu plus longue. La tête est petite, arrondie, noire, ponctuée fin et serré, à pubescence d’un cendré jaunâtre. Le rostre est noir, à pubescence fine, de la longueur du protho- rax, un peu épais, un peu rétréci en avant, pas courbé, assez plan en dessus, ponctué à la base, indistinctément rugueux longitudinalement, l'extrémité lisse. Les antennes sont courtes, épaisses, noires. Le prothorax est court, transversal, arrondi sur les côtés, rétréci fortement en avani, droit aux deux extrémités, finement bordé en avant, convexe, ponctué fin el très serré, à pubescence d’un jaune cendré, serré. L'écusson est obtu- sément triangulaire, à pubescence noire. Les élytres sont plus larges que le prothorax, trois fois plus longues que celui-ci, allongées, très peu arrondies sur les côtés, obtusément en arrière, un peu convexes en dessus, assez profondément ponctuées-striées, les intervalles plans, ponctués fine- ment; noires, à pubescence d’un jaune cendré, serrée el assez longue ; une tache rouge, commune, un peu en forme de demi-lune, du tiers des élytres, qui occupe toute la suture, mais laisse libre le bord latéral, est placée à l'extrémité. Le dessous est noir, ponctué fin et serré, un peu brillant, à pubescence cendrée, éparse, assez longue. Les pieds sont noirs, finement pubescents; les cuises épaisses. Hongrie. Monographie du genre Gymnetron. 663 IIIe GROUPE. C1 Subgenus CLEOPUS Suffrian, Stett. Ent. Zeit., 1854, 94. Rostrum filiforme, inflexum, in rima thoracis immersum; elytra pla- niuscula, subquadrata; pygidium apertum. Antennæ tenues, clava oblonga ; prosterno, inter coxas anteriores paul distantes, pro receplione rostri satis profunde canaliculato. Les Insectes de ce groupe vivent sur différentes plantes. Ie Groupe. Rostre dépassant les hanches intermédiaires. Pubescence cendré blanchâtre, couchée . . . . . 414. Longérostris. Poils d’un cendré obscur, redressés.. . . . . . . 43. Distinctus. Rostre ne dépassant pas les hanches intermédiaires. Forme ovale. Cuisses postérieures armées d’une dent obtuse. Élytres assez profondément ponctuées-sillonnées, 44. Graminis. Cuisses mutiques. Taille médiocre; noir; rostre peu arqué. . , . . 45. Campanulæ. Taille petile ; noir Dee rostre un peu courbé., 46. Micros. Forme allongée. Taille médiocre; THEN assez long; rostre fin. 47. Plantarum. Taille petite; prothorax arrondi; rostre légèrement AÉNUES .metenete an-srlslkhantn RE AS Mer rontlis: Rostre dépassant les hanches intermédiaires, HA. LonGrrosTRiIs Dejean. — Breviler ovalus dense fusco-griseo pilosus ; thorace subpulvinato, confertim punctato ; elytris late sulcatis, sulcis obso- lete punctalis ; rostro dimidio corporis longiore, subrecto, extrorsüm sub- altenuato, presertim in femina; femoribus clavatis, plus minusve dentatis, anticis plerumque mulicis, — Long. 2 1/2 à 5 mill, 664 H, PBRISOUT DE BARNEVILLE. Mas. Rostro validiore, crebre punctato. Fem. Rostro multo longicre, tenuiore, basi sparsim punctato, apice sub- lævigato. , Schônh., IV, 770, 42. — Redt., 814, 3. Cette espèce ressemble au G. gramunis ; le prothorax est un peu plus long, le rostre plus allongé et la pubescence plus serrée. Noir, couvert de poils d’un cendré blanchâtre obscur, couchés, faiblement relevés. Tête petite, subglobuleuse, pointillée-serré. Rostre un peu épaissi à la base, presque droit, cylindrique, fort long. Antennes assez minces, noires. Pro- thorax un peu plus large que long, plus du double plus étroit en avant qu'à la base, médiocrement arrondi sur les côtés, quadrisinué à la base, le lobe scutellaire légèrement avancé, convexe, pointillé très serré. Écus- son ovale, noir, pubescent. Élytres antérieurement ur peu échancrées, l’échancrure un peu sinuée; légèrement élargies vers le milieu, presque tron- quées au sommet, les angles externes arrondis ; à peine trois fois plus longues que le prothorax ; un peu déprimées antérieurement, peu convexes, le calus huméral et postérieur élevé ; assez largement sillonnées, les points obsolètes au fond ; intervalles plans. Pieds forts, noirs ; cuisses épaissies, les quatre postérieures armées d’une dent plus où moins forte, souvent obsolète : les antérieures souvent mutiques. Varie de grandeur. France méridionale, peu commune ; Lozère (Reiche), Basses-Alpes, Grenoble, Sicile, mont Liban (Coll. Kraatz, Chevrolat). Près du longirostris on doit placer une espèce de Perse qui peut se rencontrer chez les droguistes. 42. Sazsosx Olivier, inédit, — Ovaius niger undique densissime luteo- virescenti Lomentosus; roslro dimidio corporis longiore parce punctato, fere lævigato, prothorace longiore ; elytris distincle punctato-striatis; pedes antennæque nigri; femoribus muticis. — Long. 4 mill. Égal aux exemplaires intermédiaires du longirostris, en diffère par la forme un peu moins ovale et surtout par sa pubescence d’un jaune ver- dâtre. Son prothorax et ses élytres ont à peu près la même forme. Sur la Salsepareille, rapporté par Olivier (Coll. Chevrolat). h3. DisriNcrus Schünherr. — Breviter ovatus, pilis brevibus fusco- cinereis suberectis sal dense tectus ; thorace transverso, sat fortiler punc- tato ; elytris amplis, late et profunde sulcatis, énterstitiis Subconvexis, sutura cristala ; rostro dimidio corporis longiore, recto, extlrorsüm, sub- allenualo; femoribus plus minusve dentalis. — Long. 3 1/2 à 6 mill. Monographie du genre Gymnetron. 665 Variat. Dimidio minore, femoribus posticis in mare tantüm dentatis. Mas. Rostro, validiore, crebre et fortiter punctato, basi subrugoso ; fe- moribus omnibus dente acuto armatis. Fem. Rostro longiore, tenuiore, sublævigato, basi tantüm punctato; fe= moribus anterioribus muticis, posticis dentatis. Schônh, Suppl, VIL, 187, 47. — Scutellaris Dahl. Mihi, olim. Cette espèce est couverte de poils courts, plus ou moins serrés, un peu redressés, d’un cendré obscur. Tête subglobuleuse, ponctuée-serré ; front impressionné. Rostre atteignant presque les hanches postérieures, un peu épaissi à la base, cylindrique, peu arqué, ponctué un peu plus fortement et un peu plus serré que le longirostris dans le 4. Antennes brunes. Pro- thorax court, transversal, du double plus étroit antérieurement qu’à la base, un peu arrondi sur les côtés et assez obliquement, légèrement qua- drisinué à la base, un peu convexe, ponctué-serré, mais assez fortement. Écusson triangulaire, pubescent. Élytres échancrées assez profondément antérieurement, un peu plus larges que le prothorax à sa base et guère plus de deux fois plus longues, un peu élargies vers le milieu, presque tronquées au sommet, les angles externes arrondis; largement sillonnées, les points visibles au fond des sillons et un peu distants: intervalles larges, un peu ruguleux, assez convexes ; la suture est souvent tout en- tière couverte de poils d’un cendré jaunâtre ou olivâtre qui s’y ras- semblent, et elle paraît alors légèrement élevée. Pieds forts : toutes les cuisses armées d’une dent plus ou moins aiguë, souvent obsolète dans la Q. Confondu avec le longirostris. Aix (Grenier), Nice (de Baran), Piémont (Kraatz), Hongrie (Reiche). Ogs. — La description de Schônherr est fondée sur un exemplaire de taille inférieure, à cuisses mutiques ; et l’expression qu’il emploie, appli- quée à la ponctuation du prothorax, « prothorace subtiliter punctulato, » ne me paraît nullement juste. Rostre ne dépassant pas les hanches intermédiaires. Forme ovale. k4. GrAMINIS GyIL — Breviter ovalis convexus, pilis depressis cinereis parce vestilus; rostro elongalo, lenui, parüm arcuato ; thorace brevi, basi obtuse rotundato; elylris sat profunde punctato-sulcatis, interstitiis seria- lim pilosis ; femoribus posticis obtuse dentatis. — Long. 2 à 3 3/4 mill. Mas. Rostro crebre punctulato, subrugoso. Fem. Rostro thorace sublongiore, sublævigato. 666 H. BRISOUT DE BARNEVILLE. Gyll., 1ns. Suec., IT, 210, 120. — Germ., Mag., IV, 308, 19. — Steph., Brit. Ent., IV, 45, 3. — Schôünh., IV, 772, 44. — Redt., 814, 3. Brièvement ovale, noir, couvert sur les élytres de plusieurs séries de poils fins, couchés, mais paraissant faiblement relevés, d’un cendré blan- châtre. Tête arrondie, convexe, pointillée. Rostre fin, cylindrique, peu arqué. Antennes fines, noires. Prothorax beaucoup plus large que long, assez rétréci en avant, médiocrement arrondi sur les côtés, presque qua- drisinué à la base, peu convexe, ponctué-serré. Écusson arrondi, noir, pubescent. Élytres guère plus larges que le prothorax à sa base et à peine trois fois plus longues, un peu élargies vers le milieu, arrondies au sommet, un peu déprimées antérieurement, profondément ponctuées-sillonnées ; intervalles larges, plans. Pieds assez longs, forts, noirs; les quatre cuisses antérieures mutiques, les postérieures armées d’une dent obtuse. France, Angleterre, Allemage, Autriche ; pas rare à Paris, se trouve sur plusieurs espèces de Campanules. 45. CAMPANULÆ Linné. — Subovatus, niger, pilis brevibus depressis cinereo-albidis seriatim adspersus; rostro elongato tenuiï; thorace tenuiter punctulato; elytris punclato-subsulcatis; femoribus omnibus mulicis ; ano Supra foveolato segmento penultimo ventrale maris in medio profunde im- presso, denticulis duobus validis armato : feminæ convexo mutico.— Long. 1 3/4 à 3 1/2 mill. Mas. Rostro crebre punctulalo, apice summo lævigato. Fem. Ros{ro thorace sublongiore, tenuiore, sublævigato. Linné, Syst. Nat., 1, 11, 607, 7. — Ed. Gmelin, 4, IV, 1743, 7. — Fab., Syst. El, IT, 448, 52. — Ent. Syst., I, 11, 406, 55. — Herbst, Col., VI, 161, 419, t. 70, fig. 45, ©. — Rossi, Fn. étr., 190, 288, Ed. Helwigg. — Gyll, Ins. Suec., III, 150, 55. — Oliv., Ent., V, 83, 111, t. ILE, fig. 424. — Germ., Mag., IV, 308, 20. — Steph., Brit. EnL., IV, 45, 4. — Schônh., IV, 773, 47. — Redt., 814, 4. Tête arrondie, obsolètement pointillée. Rostre fin, cylindrique, peu ar- qué. Antennes courtes, noires. Prothorax un peu plus large que long postérieurement, rétréci en avant, obtusément arrondi à la base et sur les côtés, ponctué lrès serré, plus finement que dans le graminis, couvert de poils très fins, d’un cendré blanchâtre, couchés et rares. Écusson ar- rondi, noir, pubescent. Élytres guère plus larges que le prothorax à sa base et à peine trois fois plus longues, obtusément arrondies à l’extré- mité, peu convexes, assez profondément ponctuées-striées, un peu sillon- nées ; intervalles plans, avec deux ou trois rangées de poils courts, cou- Monographie du genre Gymnetron. - 667 chés, d’un cendré blanchâtre. Côtés de la poitrine blanchâtre. Cuisses mutiques ; pieds allongés, noirs. Diffère du graminis par son prothorax un peu plus long ; ponctué plus finement, sa pubescence moins longue, moins brillante ; ses élytres sont aussi moins profondément sillonnées. Toute l’Europe ; pas commune aux environs de Paris; Mantes, Fon- tainebleau. Selon M. Chevrolat, sur la Campanula trachelium, et selon Gyllenbal, sur la G. rotundifolia, ainsi que sur la Phyteuma spicata. 46. Micros Germar.—Subovatus, plumbeo-niger, pilis depressis cinereo- albidis, plus minusve dense vestitus ; rostro longitudine thoracis, subtenue, sal arcuato, leviter éncurvo ; thorace confertim punctulato, postice lagiore, lateribus in mare posterius rotundato-ampliato : elytris obsolete punctato- striatis; femoribus in utroque sexu muticis. — Long. 1 4/2 à 1 3/4 mill. Mas. Roslro crassiore, parce pubescente, leviter punctulato. Fem. Rostro tenuiore, extrorsüum subglabro, nudo, apice perparüm an- gustalo. Germ., Mag., IV, 309, 21. — Schôünh., IV, 776, 50. — Redt., 814, 4. Subovale, couvert de poils fins, couchés, plus ou moins serrés, d’un cendré blanchâtre. Tête un peu globuleuse, pointillée, pubescente. Rostre à peu près de même longueur dans les deux sexes, un peu mince, assez arqué, légèrement recourbé, pubescent à la base, assez brillant et nu au sommet. Antennes assez minces, noires. Prothorax un peu plus large que long, étroitement resserré en avant, un peu arrondi sur les côtés, surtout vers le tiers postérieur, légèrement bisinué à la base, un peu convexe, pointillé. Écusson triangulaire, pubescent. Élytres guère plus larges que le prothorax à sa base et guère plus du double plus longues, légèrement dé- primées, obsolètement poncluées-striées ; intervalles plans, obsolètement ruguleux. Pieds un peu forts, noirs ; cuisses mutiques. Le & a le prothorax un peu plus arrondi postérieurement que la ©. Cette espèce, qui a beaucoup de rapports pour la forme générale avec la Campanulæ, paraît assez commune dans la France méridionale, Hyères, Prades, Mont-de-Marsan; Espagne, Saxe, Silésie. D’après M. Perris, elle se trouverait sur l’Helianthemum quitatum, dans les lieux secs. Forme allongée. H7. PLANTARUM Dejean. — Oblongo-ovalus, niger, subdepressus, parce depresse cinereo-albido pilosus ; thorace longiore, punctulato, obsolete ca- 668 H. BRISOUT DE BARNEVILLE.— Monographie du genre Gymnetron. rènato ; elytris punctato-sulcatis, lateribus vix ampliatis ; femoribus pos- terioribus subdentatis. — Long. 2 3/4 à 3 174 mill. environ. Mas. Rostro breviore crassiore, sat crebrè punctulalo. Fem. Rostro longiore, tenuiore, parce punctulato, apice nitido. Germar, Ins. Sp., 288, 427. — Schônh., IV, 773, 366. —Redt., 813, 2, Oblong-ovale, subdéprimé, couvert de poils, rares, couchés, d’un cendré blanchâtre, en série sur les élytres. Tête petite, convexe, pointillée, pu- bescente. Rostre cylindrique, fin, peu arqué. Antennes assez fines, noires. Prothorax presque aussi long que large, un peu rétréci antérieurement, obtusément arrondi sur les côtés, obsolètement bisinué à la base, peu convexe, ponctué assez serré. Écusson oblong, pubescent. Élytres un peu plus larges que le prothorax à sa base et guère plus de deux fois plus longues, assez droites sur les côtés, déprimées, ponctuées-sillonnées ; intervalles étroits, plans. Pieds médiocres, noirs; cuisses, dans les deux sexes, armées d’une très petite dent : les antérieures mutiques. Toute l’Europe, commun aux environs de Paris; se trouve sur diffé- rentes plantes, sur le Linaria vulgaris, le Lotus corniculatus, etc. h8. MERIDIONALIS Mihi. N. Sp. — Oblongo-ovatus, plumbeo-niger, sub- depressus, parce depresse cinero-albido pilosus : rostro leviter attenuato ; thorace lateribus pauld rotundato, punctulato : elytris distincte punctato- sulcatis; femoribus muticis. — Long. 2 mill. Mas. Roslro crassiore, subrugoso. Fem. Rostro pauld longiore, tenuiore, sublævigato, denudato. Gette espèce ressemble beaucoup au G. plantarum ; elle en diffère par la taille généralement inférieure, par le rostre un peu plus long, plus fin, un peu subulé dans les deux sexes, mais plus fortement dans la 9, par le prothorax moins long, plus arrondi sur les côtés, un peu plus finement ponctué, el par sa couleur toujours noir plombé; les élytres sont un peu plus fortement sillonnées ; les antennes et les pieds sont noirs ; les cuisses sont mutiques dans les deux sexes. France méridionale, Hyères, Saint-Raphaël, Collioure (Grenier), Dor- dogne, assez commune ; Algérie. SUPPLÉMENT À IA MONOGRAPHIE DES HISTÉRIDES (Suite) (1). Par M. S.-A. de MARSEUT.. (Séance du 28 Décembre 1859.) VIS TriBu. ABRÉENS. XLII. Genre TERETRIUS Er., Jahrb., 201, xvrtt (4834). — Mars., Mon. (1856), page 129. PI. xxr, G'° XXXVI. À (A a). TERETRIUS KRAATZI, PI. 111, genre XLIL, fig. 1. Cylindricus, sat fortiter et dense punctatus, niger nitidus, antennis pe- dibusque rufis; pronolo stria marginali haud interrupta ; elytris lævibus : prosterno profunde basi inciso, grosse et dense punctato, antice truncato marginato, striis abbreviatis ; tibiis anticis dilatatis, intus fulvo-pilosis, extus 9-denticulatis : intermediis 8-, posticis 6-spinosis. —Long. 3 4/2 mil. ; larg. 4 3/4 mill. Cylindrique, robuste, court, arrondi aux deux bouts, noir luisant. An- tennes rousses. Tête bombée, large, couverte de points assez fins et peu serrés, sans ligne de démarcation entre le front et l’épistome. Labre rouge. Pronotum presque carré, convexe, couvert d'une ponctuation forte et assez serrée, entouré d’une strie marginale entière, forte sur les côtés, plus fine et non interrompue en devant ; faiblement arqué à la base, avec les angles obtus ; sinué sur les côtés, largement échancré en devant, avec les angles abaissés et arrondis. Écusson très petit, en triangle aigu. Para- (i} Voir, pour la Monographie, les Annales de 1853, 1854, 1855, 1856 et 1857, et, pour le Supplément, les Annales de 1860, pages 581 et 835, 1861, pages 141 et 509, 1862, pages 5 et 437. LS Série, TOME II. 43 670 S.-A, DE MARSEUL. 290 pleures visibles. Élytres un peu plus longues que le pronotum, de sa lar- geur à la base, parallèles sur les côtés, avec la base, la suture et un petit espace huméral élevés, lisses; arrondies séparément au bout, laissant entre elles un petit angle sutural rentrant ; couvertes de points gros, assez serrés et également répartis. Propygidium convexe, assez long, in- cliné, couvert de points forts et également écartés, droit au bout, terminé en devant par une ligne brisée à cinq côtés. Pygidium presque en calotte sphérique, entièrement rabattu, ponctué assez densément. Prosternum dilaté et coupé droit en devant avec les angles arrondis, rétréci, profondé- ment entaillé à la base avec les angles aigus, couvert de gros points très rapprochés ; stries un peu raccourcies, divergentes, entourées par les stries extérieures qui se réunissent en devant. Mésosternum enfoncé pro- fondément dans le prosternum par une pointe médiane saillante, bordé d’une strie sinuée non interrompue, séparé du métasternum par une fine ligne droite, parsemé, ainsi que celui-ci, de points très écartés. Pattes rouges; jambes antérieures élargies, arrondies el bordées en dehors de petites dents serrées, courtes, au nombre de neuf ou dix, terminées en dedans par une touffe de longs poils flaves; intermédiaires courbées, épaisses, garnies d’épines écartées dont deux très petites, puis quatre plus grandes, et enfin deux petites au bout après un intervalle; postérieures 5-épi- neuses,. Cette magnifique espèce de Teretrius à été recueillie en Égypte par le savant D' Schaum, qui a eu l’obligeance de me l’abandonner. Elle vient après le 7. pilimanus, auquel elle ressemble beaucoup: sa taille plus petite, sa forme moins large, la pointe du mésosternum moins saillante et sa ponctuation sur les élytres et le pronotum plus forte et plus serrée, ainsi que la forme du prosternum, l'en distinguent suffisamment. 2 (1 b). TERETRIUS PARASITA. PI. 11, genre XLII, fig. 2. Cylindricus, angustatus, niger nilidus, parum dense punctulatus ; an- tennis, pedibus elylrorumque mar gine rufis; pronoto stria mar ginali inte- gra ; elytris margine antico, sutura tuberculoque humerali lævibus ele- vatis ; prosterno basi profunde inciso, antice dilatato obluse rotundato, marginalo, parce punctato, striis brevibus valde diver gentibus ; mesosterno in medio acuminato, marginato, punctis sparsis ; tibiis anticis 7-denticu- latis, mediis 5-, posticis k-spinosis. — Long. 3 1/2 mill.; larg. 4 1/2 mill. Étroit, allongé, cylindrique, arrondi aux deux bouts, un peu atténué postérieurement, noir de poix luisant. Antennes rousses. Tête large, courte, bombée, couverte de points fins peu serrés ; sans ligne de démarca- 294 Supplément à la Monographie des Histérides. 671 tion entre le front et l’épistome. Labre cilié de flave. Pronotum convexe, en carré un peu plus large que long, couvert de points fins et écartés, faiblement arqué à la base avec les angles oblus, sinué sur les côtés, lar- gement échancré en devant avec les angles abaissés et arrondis ; strie marginale entière , forte latéralement, fine en devant, non interrompue. Écusson très petit, en triangle aigu. Parapleures visibles. Élytres un peu plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, parallèles sur les côtés, un peu rétrécies et arrondies séparément au bout, laissant entre elles un petit angle sutural rentrant ; suture, bord antérieur et tubercule huméral, lisses et saillants ; ponctuation très fine et écartée. Propygidium assez court, incliné, convexe, coupé droit au bout, limilé en devant par une ligne brisée à cinq côlés ; pygidium en demi-ellipse bombée ; lun et l’autre ponclués comme les élytres. Prosternum court, large en devant, un peu concave longitudinalement, parsemé d’un petit nompre de points, profondément incisé à la base avec les angles aigus, obtusément arrondi en devant et rebordé par l'arc de jonction des deux siries extérieures ; internes fines, très divergentes et raccourcies de bonne heure. Mésoster- num avancé au milieu en pointe très saillante et enfoncé dans le proster- num, bordé d’une strie fine entière, parsemé de quelques points fins, épais. Pattes rousses ; jambes antérieures dilatées, arrondies, garnies de sept denticules serrés; intermédiaires de cinq épines ; postérieures de quatre. Cette curieuse espèce vient se ranger à la suite du T. Kraatzi, avec lequel elle ne peut se confondre en aucune façon, pas plus qu'avec les autres grandes espèces du genre. Sa forme étroite, sa ponctuation fine et écartée, son prosternum avec ses stries courtes et divergentes consti- tuent autant de caractères qui la distinguent aisément de toute autre. Elle vit en parasite au dépens de la larve de l’Apate xyloperthoïdes, dans les galeries duquel elle à été prise à Bône, en décembre, à l'état de larve. Mon ami, M. Leprieur, à qui nous sommes redevables de cette décou- verte et de plusieurs autres faits intéressants sur les Coléoptères des envi- rons de Bône, en Algérie, a bien voulu me donner cet insecte et enrichir du dessin de la larve et de ses divers organes la planche IFt* de ce sup- plément. Voici la descriplion consciencieuse qu’il en donne dans nos Annales (1861, pages 457 et 458) : J'emprunte textuellement : « LARVE (PI 3, genre XLIT, fig. 2 «). — Allongée, parallèle, aplatie, charnue, d’un blanc jaunâtre sale; tête, premier article du thorax et paites ferrugineux. — Long. 8 à 9 mill. » Téle (fig. 2 6) plate, cornée, ferrugineuse, rectangulaire, plus longue 672 S,-A, DE MARSEUL. 292 “ que large, à surface lisse; bord antérieur avancé et fortement denticulé. Je n'ai pu voir d’yeux. Mandibules (fig. 2 d) ferrugineuses, à courbure régulière, très aiguës et n’offrant pas la moindre trace d’une dent in- terne, » Mâchoires (fig. 2 c) cylindrico-coniques de deux articles, dont le second porte à son extrémité interne un lobe papilliforme terminé par un poil. Palpes maxillaires à quatre articles : le premier légèrement renflé à son sommet, un peu plus court que les suivants, qui, égaux en longueur, diminuent insensiblement de diamètre jusqu’au dernier qui est aigu à l'extrémité et terminé par un poil. » Lèvre inférieure saillante, en triangle sub-équilatéral, échancrée sur les côtés. Palpes labiaux de trois articles : le premier plus allongé que les suivants, faiblement arqué en dedans, légèrement renflé au sommet, les deux suivants presque égaux entre eux, mais diminuant insensiblement de diamètre. n Antennes (fig. 2 b, 2 c) droites, de quatre articles : le premier très court, élargi à la base; les trois suivants élargis en massue, presque égaux en longueur ; le troisième muni de deux soies un peu en avant de l'extrémité qui porte un petit article supplémentaire surmonté d’une soie; le dernier muni au sommet de trois soies divergentes dont la médiane est un peu plus longue que les latérales. L'insertion des antennes se fait au point de jonction du tiers extérieur avec le tiers médian du bord antérieur de la tête, en dedans des mandibules. » Thorax à peine plus large que la tête. —Prothorax un peu plus long que large, arrondi en avant. — Méso et métathorax de moitié plus courts que l’anneau précédent, transversaux. » Pattes (2 k) de longueur moyenne, robustes, très épineuses, mais sur- tout le tibia. Tarse représenté par un ongle allongé, muni en dessous de . deux ou trois denticules aigus. » Abdomen de neuf segments dont les huit premiers sont transversaux, de la largeur du métathorax, arrondis latéralement et munis de quelques poils. — Le neuvième segment (fig. 2 g) est conique, déclive en arrière et pourvu à la naissance de la déclivité de deux appendices divergents, bi- articulés, dont le dernier est aigu et terminé par un long poil; en des- sous, le neuvième segment se prolonge en un mamelon pseudopode ré- tractile assez allongé, » Si on vient à comparer la larve du Teretrius parasita avec celles des Histérides décrites et figurées par M. Perris (Ann. Soc. Ent. Fr. 1854, p. 85 et suiv.), on lui reconnaîtra les analogies les plus remarquables avec celle du Péegaderus discisus : le nombre des articles des mâchoires, des 293 Supplément à la Monographie des Histérides. 673 palpes maxillaires et labiaux est le même; leur disposition el même jusqu'à leurs proportions relatives sont presque identiques. » La forme de la lèvre inférieure et surtout celle des mandibules, qui sont entièrement inermes, l'en différencient complétement. Les antennes n’offrent qu’un seul article supplémentaire au sommet du troisième ar- ticle. Le pseudopède anal est proportionnellement plus allongé. » Je ne connais pas la nymphe. » 3 (4 c) TERETRIUS PUNCTATELLUS. Pl. 111, genre XLIT, fig. 3. Cylindricus, brevis, niger nitidus, antennis pedibusque rufis; parce punctatus, pronoto stria marginali inlegra, antice tenui haud interrupta ; elytris humero, margine antico et sutura parum elevatlis, lævibus ; pros- terno basi exciso, angustato, antice truncato, marginato, striis paululum diver gentibus et abbreviatis ; mesosterno medio anqulatim prominulo, mar- ginato, punctis Lenuibus paucissimis ; tibiis anticis dilatatis, intus ciliatis extus 8-denticulatis ; intermediis 5-, posticis 4-spinosis. — Long. 3 mill.; larg. 1 2/3 mill. Teretrius punctulatus Fahr. in Bohm. Ins. Cafr., 1, 546, 595 (1851). — Mars., Hisi. (1856), page 140. Cylindrique, large et court, noir de poix luisant. Antennes rousses. Tête large, bombée, couverte de points assez fins écartés, sans ligne de démar- catlon entre le front et l’épistome. Labre court, cilié de flave. Pronotum en carré à angles oblus, convexe, couvert également de points assez forts, écartés ; arqué à la base et un peu avancé sur l’écusson, avec les angles arrondis, sinué sur les côtés, un peu rétréci et largement échancré en de- vant, avec les angles abaissés obtus; strie marginale entière, forte latéra- lement, fine rapprochée de la marge et non interrompue en devant. Écus- son en petit triangle aigu. Parapleures visibles. Élytres un peu plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, parallèles sur les côtés, arrondies séparément au bout, et laissant à la suture un petit angle ren- trant ; lisses et un peu éievées à la marge antérieure, au tubercule humé- ral et à la suture ; ponctuation espacée et régulière comme celle du pro- notum, mais un peu plus forte. Propygidium incliné, convexe, peu densé- ment ponctué, coupé droit au bout et limité dans son pourtour par une ligne brisée à cinq pans. Pygidium en demi-cercle bombé, entièrement rabatlu, couvert de points un peu plus fins et plus écartés. Prosternum étroit et profondément incisé à la base, fortement ponctué, élargi, réfléchi et coupé droit au bout, bordé par la réunion des stries extérieures ; stries internes un peu raccourcies el divergentes. Mésoslernum pénétrant en 674 S.-A. DE MARSEUL. 294 pointe saillante dans la base du prosternum , rebordé sans interruption, parsemé de quelques points fins et très espacés, ainsi que le métaster- num. Pattes rouges ; jambes antérieures élargies et arrondies, garnies en dedans au bout de cils flaves, en dehors de huit courts denticules serrés ; intermédiaires munies de cinq épines; postérieures de quatre plus petites. Cette espèce de Cafrerie, dont le type m'a été communiqué par M. Bohe- man, vient se placer avant le T. segnis, dont elle diffère par sa taille plus grande et sa forme robuste comme dans les T. pilimanus el Kraatzi, par sa ponctuation moins forte, les denticules et les épines de ses jambes plus nombreux, et par son prosternum plus allongé. & (k a). TereTRIUS MuzsanTi. PI, 11, genre XLIT, fig. 4. Elongatus, cylindricus, minus convexus, niger nilidus, antennis pedi- busque rufis, supra fortius, elytris parcius punctalus; pronoto stria mar: ginali integra; prosterno canaliculato, vix basi emarginalo, striis integris; mesosterno brevi, marginalo, utrinque impresso, angulo medio obtuso; libiis anticis dilatalis K-denticulatis, interinediis 8-spinulosis. — Long. 2 mill.; larg. 4/5 mill. Allongé, cylindrique un peu déprimé, arrondi aux deux bouts, noir lui- sant, couvert d’une ponctuation beaucoup plus forte que dans toutes les autres espèces du genre. Antennes rousses. Tète large, bombée, à points assez petits et écartés ; sans ligne de démarcation entre le front et l’épis- tome. Labre court, cilié. Pronotum en carré court, presque droit à la base avec les angles arrondis, peu arqué sur les côtés, largement échancré en devant avec les angles arrondis peu saillants; strie entière et non inter- rompue ; ponctuation forte, également et médiocrement écartée, Écusson petit, triangulaire. Parapleures visibles. Élytres une fois et demie plus iongues que le pronotum, de sa largeur à la base, parallèles sur les côtés, coupées droit au bout avec les angles arrondis; bord antérieur, suture, épaule lisses et un peu élevés; ponctuation forte, grosse, inégalement el plus espacée que sur le pronotum. Propygidium incliné, court, en hexagone très transverse; pygidium en demi-cercle, convexe, très abaissé ; couverts l’un et l’autre de gros points écartés. Prosternum allongé, creusé en canal, bordé par deux stries allant de la base au bord antérieur, limi- lées par un rebord élevé, un peu divergentes; stries extérieures non réunies en devant en sirie marginale; à peine échancré à la base, un peu rabattu et arrondi en devant, avec quelques petits points. Mésosternum court, avancé au milieu en pointe fort obtuse, à peine reçue dans l’échan- crure du prosternum, fortement rebordé par une strie non interrompue ; 295 Supplément à la Monographie des Histérides. 675 impressionné de chaque côté; métasternum couvert d’une ponctuation écartée, Pattes rouges ; jambes antérieures dilatées et arrondies, garnies en dehors de cinq denticules; intermédiaires de trois épines. Cette curieuse espèce d'Algérie m'a été donnée par mon excellent ami M. Mulsant, notre laborieux et savant entomographe de France, à qui je suis heureux de la dédier. Elle diffère tellement de tous les autres Tere- trius, qu’au premier coup d'œil on la prendrait pour un Paromalus, si ce n'étaient sa tête, son écusson, ses parapleures et son prosternum. 5 (4e). TERETRIUS INSINUANS. PI, 111, genre XLIE, fig. 5. Cylindricus, brevis, nigropiceus, nitidus, antennis pedibusque rufis ; sat dense et sat valide punctatus ; scapo flavo piloso, clypeo impresso; pronoto stria marginali inlegra; elytris margine antico, suturali et humero lævi- bus elevatis ; prosterno brevi, Slriis brevissimis ; mesosterno marginato in medio canaliculato ; tibiis anticis 5-denticulatis, intermediis 3-, posticis bispinosis. — Long. 2 mill.; larg. 4 mill. Court et robuste, cylindrique, arrondi aux deux bouts, brun de poix luisant ; assez fortement et également ponctué sur toute sa surface, sur- tout sur le pronotum, mais pas très densément. Antennes rousses, avec le scape cilié de longs cils flaves, Tête très large, bombée, à ponctuation plus serrée et un peu plus fine que sur le reste de la surface; pas de ligne de démarcation entre le front et l’épistome, ce dernier impressionné. Labre court, cilié. Pronotum convexe, en carré, arqué à la base avec les angles obtus, sinué sur les côtés, largement échancré en devant, avec les angles abaissés, arrondis ; strie marginale entière, plus fine en devant, non inter- rompue ; ponctuation forte, espacée. Écusson en petit triangle aigu. Para- pleures visibles. Élytres bordées de rougeàtre, à peine plus longues que le pronotum, ponctuées plus finement que lui, et aussi plus densément, de sa largeur à la base, parallèles sur les côtés, un peu rétrécies et coupées droit au bout avec les angles arrondis; marge antérieure, suture, tuber- cule huméral lisses et élevés. Propygidium court, abaissé, bombé, assez fortement ponctué, coupé droil postérieurement, et limité dans son pour- iour antérieur par une ligne arquée. Pygidium entièrement rabattu, presque en calotte sphérique, ponctué comme le propygidium. Prosternum court, couvert de points profonds, peu serrés, fortement incisé à la base, élargi et obtusément arrondi en devant avec les stries externes formant une strie marginale par leur jonction; stries internes courtes et fines. Mésosternum pénétrant dans la base du prosternum et avancé au milieu en une pointe aiguë saillante, bordé d’une strie entière et fortement creusé 676 S.-A. DE MARSEUL. 296 au milieu d’un sillon longitudinal qui se prolonge sur le métasternum ; parsemés l’un et l’autre de gros points oblongs , écartés et épars çà et là. Pattes rouges ; jambes antérieures dilatées et arrondies, garnies en dedans de quelques poils flaves, en dehors de cinq denticules ; intermédiaires munies de trois épines, postérieures de deux, l’apicale géminée. Cette espèce provenant de Gafrerie m’a été communiquée par M. Bohe- man. Elle se place entre le T. picipes et le T. Mozambicus. Elle diffère du premier par sa taille plus petite, sa forme moins allongée, son prosternum moins rabattu en devant, plus distinctement ponctué, moins profondément incisé, son mésosternum profondément sillonné et son pronotum plus for- tement ponctué, les dents et épines des jambes plus nombreuses ; du deuxième par sa taille beaucoup plus petite et la forme de son pros- ternum. Envisæ auctorum species : G (6 «). TERETRIUS DISSONANS. Cylindricus, elongatus, niger, estriatus, tolus punctatus, capite mugno, fronte convexa; pronoto antice paululum declivi, lateribus subsinuatis eviler marginato ; elytris parallelis convexis, lateribus rotundatis. — Long. 2 mill. Teretrius Americanus 3. Le Conte, Phil. 1859, pl. 316. États-Unis du milieu. Cylindrique, allongé, noir, sans stries, entièrement ponctué. Tête grande, front convexe, antennes rousses. Pronotum oblong, plus long que large, convexe, arrondi et subsinué sur les côtés, avec une très légère marge, sitrie marginale seule apparente aux angles antérieurs du prono- Lum et ne parcourant qu’une petite longueur de chaque côté. Élytres rousses sur les côtés, parallèles, convexes, coupées carrément au bout, densément et distinctement pointillées, suture un peu élevée. Épipleures bistriées. Pattes rousses. Jambes antérieures dilatées, 5-dentées. L'espèce européenne dont elle est très voisine n’a pas de rebord au prono- tum, mais seulement une strie marginale. Cette espèce est dépourvue du petit sillon à la base extérne de la marge du pronotum. Le pronotum est en outre ponctué plus finement et moins densément et les élytres plus densément. Dans la Monographie de ces insectes, M. Le Conte avait regardé les deux espèces comme identiques. 297 Supplément à la Monographie des Histérides. 677 XLIV (XXXVIII a). Genre HOMALOPYGUS. PI. 1v, fig. 4 à à 4 d. (Ouaxés, plan, lisse; 7v7# pygidium.) Bohem. Eugen. Resa, p. 37, 80 (1859). Corpus oblongo-quadratum, depressum, nitidum, læve. Caput valde retractum, breve ; fronte transversa, supra clypeum abrupte prominula stria obsoleta; mandibulæ latæ, æquales; antennæ sub fronte insertæ, scapo magno, clava rotundata, fossa antennali in prothoracis an- gulo excisa. Prosternum angustum, bistrialum, basi incisum, lobo brevi, lato, ante- rêus obtuse biangulalo ; margine pectorali integro ; mesosternum biemar- ginatum ; marginis Stria integra. Pronotum latum, antice rotundato-emarginatum, margine lalerali re- flexo. Elytra parallela plana, apice truncata, striis suturali, dorsalibus 5 el subhumerali intern«. Propygidium inclinatum planum transversun ; pygidium breve latum mar gine reflexo. Abdomen 5 segmentis, 1° ventrali longo, 5° lævi rotundato. Pedes lati, sat basi distantes, tibiis latis depressis extus valde am- pliatis, parcius vix denticulalis ; Larsis filiformibus, 5-articulatis, supra libiam oblique retractis: Corps (fig. 4 «, 4 b) oblong, parallèle, presque plan en dessus, brun luisant presque lisse. Tête fortement enfoncée dans le prothorax, courte. Front transverse, à peine convexe, finement rebordé d’une strie obsolète sur les côtés, for- mant une saillie élevée et brusque au dessus de l’épistome, qui est pelit, avancé entre les mandibules; celles-ci épaisses, recourbées en pointe aiguê, et égales entre elles. Yeux entièrement cachés derrière l'angle, dé- primés. Antennes insérées entre les yeux et la base des mandibules, sous le rebord du front; scape fort, placé verticalement un peu oblique en dehors, au dessus du bord pectoral ; funicule entièrement caché; massue arrondie, logée dans une fossette creusée dans l’angle même du pro- thorax, au pli formé par les lames pectorale et dorsale, visible en des- sous. Prosternum (fig. 1 6) étroit, assez saillant, parallèle, bordé d’une strie fine de chaque côté, profondément incisé à la base ; mentonnière large, 678 S.-A, DE MARSEUL. 298 saillante, couvrant la bouche, arquée en devant avec les angles bien mar- qués. Bord pectoral non entaillé, droit, plus bas que l’angle et la men- tonnière. Mésosternum fortement bisinué, pénétrant dans la base du pros- ternum, plus large que lui, bordé d’une strie entière, acostée d’une seconde dans l'angle. Métasternum peu distinct du mésosternum, finement strié longitudinalement, long, plan. Pronotum plus large que long, peu convexe, circulairement échancré en devant, arrondi aux angles antérieurs, arqué à la base, longé par une gouttière sur les côlés qui sont relevés et finement rebordés. Écusson triangulaire. Élytres de la largeur du pronotum à la base, une fois un quart plus longues que lui, presque planes, parallèles, tronquées au bout, sans angle sutural; stries fines droites, un peu sinueuses ; subhumérale interne entière partant de la base, 1-5 dorsales, cinquième raccourcie, ainsi que la suturale, et rapprochées ; bord infléchi bistrié. Abdomen de cinq anneaux, premier long bistrié entre les pattes ; 2-5 courts, élargis sur les côtés. Propygidium large, incliné, transverse, droit postérieurement. Pygidium divisé en deux portions adossées en toit, la supérieure concave, densément pointillée, obscure, courte, largement ar- rondie avec un rebord élevé tranchant ; l’inférieure luisante, lisse, un peu convexe, longue, en cercle, entièrement rabattue. Pattes fortes, larges, assez distantes à leur insertion ; cuisses bordées en dedans d’une très petite coulisse. Jambes (fig. ce, d) aplaties, fortement élargies au milieu du bord externe, avec quelques courts denticules à peine sensibles ; creusées en dessus d’une fossette oblique pour la récep- lion des larses ; ceux-ci filiformes, allongés, de cinq articles, premier plus long, 2-4 plus courts, presque d’égale longueur entre eux, cinquième armé de deux crochets. Ce genre a été créé sur une pelite espèce de l’île de Saint-Joseph, à Panama, par M. C. Boheman, dans son ouvrage sur les Insectes du Voyage de l’'Eugénie. Je dois à l’obligeance de notre savant collègue un exem- plaire de cette remarquable espèce, lequel m'a servi à décrire et à figurer ce genre singulier. N'ayant pu le sacrifier, il m'a élé impossible non seu- lement d'étudier les mächoires et la lèvre, mais de voir bien les mandi- bules, le labre et même les antennes. La description incomplète, ainsi que la figure de l'Eugenies Resa, me font voir que l’auteur a été dirigé par des motifs analogues. Ce qui manque du reste n'est de nature ni à infir- mer ce genre, ni à exiger un déplacement. La forme générale da corps rappelle celle des Paromalus ou des Glymma, sauf les siries de l’un et les côtes de l’autre; la disposition du 299 Supplément à la Monographie des Histérides. 679 sternum est celle des Cyplurus, des Pachycrærus, des Teretrius ou des Xiphonotus ; mais il a une mentonnière saillante, un peu moins que dans les deux premiers, la fossetie antennaire dans langle du prothorax, au- dessus du bord pectoral qui n’est pas entaillé, ce qui ne se rencontre pas dans les deux derniers ; ses jambes sont amincies, dilatées en rame, à la façon des Erelmotes et des Dendrophilus, avec lesquels il n’a pour ainsi dire que. cela de commun. La forme remarquable de son front et celle de son Su ne per- mettront jamais de le confondre un seul intant avec un autre genre quel- conque. Il se placera soit après les Cypturus, si lon tient compte de son pros- ternum, de ses fossettes antennaires et des stries de ses élytres, soit avant les Glymma, en le rangeant dans le tableau synoptique des genres. Son genre de vie et ses métamorphoses nous sont inconnus. 4. HOMALOPYGUS LATIPES, PI. 1v, genre XLIV, fig. 4. Oblongo-quadratus, subdepressus, piceus nilidus, antennis pedibusque rufo-ferrugineis ; fronte abrupta, Stria lenui interrupta ; pronolo lateri- bus impresso, ma'gine reflexo ; elylris striis subhumerali interna, 4-4 dorsalibus integris, 5° in medio, suturali versus basinr abbreviatis ; py- gidio opaco puncticulalo, margine reftexo ; subtus lævi nitido; prosterno plano angusto parallelo bistriato ; mesosterno strit marginali integra; libiis extus valde dilatatis ; anticis 5-6 obsolete denticulatis. — Long. 2 4/2 mill.; larg. 1 3-4 mill. Homalopyqus latipes Bohem. Eugen. Resa, p, 97, 80, 1859. Ovale, en carré oblong, déprimé, brun luisant. Antennes rousses. Front court, élargi, peu distinclement pointillé, à peine convexe, arrondi en de- vant el formant une saillie abrupte au-dessus de l’épistome ; bordé d’une strie excessivement fine et interrompue en devant. Pronotam assez grand, plus large que long, peu convexe, arrondi à la base avec les angles droits, subparallèle sur les côtés, longé par une large gouttière et la marge re- levée, courbé vers les angles antérieurs, rétréci et circulairement échan- cré en devant. Écusson petit, triangulaire. Élytres une fois un quart plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, parallèles sur les côtés, tronquées au bout, sans angle sutural, peu convexes, à peine distincte- ment pointillées; bord infléchi ponctué, sillonné ; stries fines, parallèles, droites, un peu sinuées ; subhumérale interne entière, partant de la base; humérale courte ; dorsales 4-4 entières, quatrième recourbée à la base en arc, cinquième rapprochée de la suturale, raccourcie vers le milieu, celle- 680 SA, DE MARSEUL. 300 ci un peu plus longue, mais n’atteignant pas la base ; interstries un peu déprimés. Propygidium densément pointillé, obscur, incliné, large, transverse, relevé sur les côtés, coupé droit au bout ; pygidium court, large, concave, obscur et pointillé en dessus, avec la marge relevée, en dessous arrondi, bombé, lisse luisant, entièrement rabattu. Prosternum étroit, saillant, plan, à deux stries presque parallèles, profondément incisé à la base ; mentonnière assez ample, courte, couvrant bien la bouche, ar- rondie en devant avec les angles obtus marqués. Mésosternum court, biéchancré en devant, pordé d’une strie fine , entière, acostée d’une striole à l’angle externe. Métasternum plan, presque lisse, très long, bordé de chaque côté d’une assez forte strie. Côtés du corps assez gros- sièrement ponctués. Pattes rouge-ferrugineux ; jambes aplaties, fortement dilatées, surtout les postérieures ; antérieures avec cinq ou six pelits den- ticules à peine visibles. : c Panama, île Saint-Joseph. XLV (XXXVIIL 6). Genre TERAPUS, (Técas, prodige; æoùs, pied.) Soc. Ent., 4° série, t. II, 1862,—Mon. Hist., Suppl., pl. x, genre XLV, AN QE LA A 2 Oblongus, gibbus, niger obscurus, punclatus, pilosus. Caput parvum, retractum, fronte convexa rotunda, & clypeo angusto haud distincta margine elevato; labro brevi transverso, mandibulis validis arcuatis. Antennæ sub frontis margine inserlæ, scapo brevi inflato, clava lenui, fossa antennali sub angulo prothoracis supra marginem pectoralem inte- grum. Pronotum longum, basi angulatum, antice bisinuatim emarginatum, angulis refleæis obtusis, lateribus margine crasso inlerruplo et utrinque fossa tuberculata. Scutellum parvum triangulare ; elytra subquadrata, hu- meris elevatis, margine inflexo parallelo, striis nullis. Prosternum postice angustum, basi excisum margine laterali elevato ; lobo lato, valde prominenti, injlexo, rotundalo. Mesosternum breve, bisi- nuatum. Melasternum semi-circulare. Abdomen 5 segmentis, primum sat elongatum, ulrinque haud striatum, 2-5 brevissimis, æqualibus. Propygidium hexagonum declive basi holo- sericeum apice bituberculatum. Pygidium inclinalum suborbiculare, parum conveœum. 301 Supplément à la Monographie des Histérides. 981 Pedes longissimi, singulares ; femoribus intus canaliculatis, tibiis 4 an- terioribus medio angulatis, posticis biangulatis intus foveolatis contortis, pro receptlione tarsè canaliculatis ; tarsis filiformibus, 4-4 articulis æqua- libus, 5° biungulato. Oblong, rétréci en devant, gibbeux à partir des élytres, d’un noir obscur, densément couvert de gros points sétigères, surtout sur les élytres. Tête (f. 1 b) assez petite, très enfoncée dans la contraction ; front arrondi, un peu concave, bordé de chaque côté d’une strie qui cesse bientôt; à partir de là, la marge forme un étroit bourrelet qui se continue sur les côtés de l’épistome. Ce dernier n’est pas séparé du front, si ce n’est par son étran- glement, creusé et tronqué en devant. Labre court, transverse. Mandibules robustes, arquées en pointe, croisées d’une manière très intime. Antennes, qu’il ne m'est pas donné de voir développées, insérées sous un rebord du front en devant des yeux ; scape court, renflé au bout, logé au-dessus de-la lame pectorale qui est entière, entre les yeux et la base des mandibules ; funicule 7-articulé ; massue arrondie, 4-articulée, logée dans une petite fossette arrondie, creusée dans l'angle même du pro- thorax et visible en dessous. Pronotum long, anguleux à la base, atténué en devant, bisinueusement échancré, à peine rebordé, avec les angles obtus et relevés; marge en bourrelet épais, incisé au milieu et bordé en dedans d’un profond enfon- cement, au fond duquel on remarque un petit tubercule en face de l’inci- sion ; on dirait deux énormes dents en face l’une de l’autre; stries nulles. Écusson petit, triangulaire. Élytres peu convexes, à épaules gibbeuses, rétrécies par derrière, tronquées au bout ; bord infléchi vertical, d’égale longueur, sans coude ni fossette à l'épaule ; stries nulles. Prosternum presque plan, échancré à la base, rétréci entre les hanches, rebordé d’une carène étroite de chaque côté; mentonnière large, rabattue, arrondie au bout et dépassant de beaucoup l'angle antérieur. Mésoster- num bisinué, court. Métasternum en demi-cercle, sillonné au milieu. Abdomen de cinq segments, dont le premier assez long, sans stries lon- gitudinales de chaque côté; 2-5 courts, égaux, emboîtés les uns dans les autres. Propygidium (f. 4 d) en hexagone déclive, couvert d’une plaque ve- loutée noire, ovalaire à la base et terminé par deux tubercules. Pygidium entièrement rabattu, subcirculaire, peu convexe, grand. Pattes allongées, étranges ; cuisses antérieures cylindriques , sans re- bord, creusées en dedans d’un canal pour loger les jambes ; postérieures (f. 1 a) concaves, renflées à la base, en dehors, ne s’articulant que par l’en- tremise du trochanter, et rappelant grossièrement la tête du fémur dans 682 S.-A. DE MARSEUL, 302 l’homme. Jambes antérieures allongées, triangulaires , creusées en dessus d’une fossette tarsale oblique ; intermédiaires de même forme, mais à dent aiguë et à coulisse tarsale creusée sur l’arête même ; postérieures (f. 1 c) contournées d’une manière monstrueuse, renflées en dehors, creu- sées en dedans, avec un angle épineux un peu au delà du milieu, et avant un tubereule mousse; creusées postérieurement dans l’arête même de la coulisse tarsale. Tarses (f. 4 e) filiformes assez courts, 4-4 articles égaux, cylindriques, ciliés, cinquième un peu plus long, biongulé. Cette étrange forme n’a rien d’analogue dans toute la famille ; elle res- semble par ses pattes à certains groupes de Lamellicornes. Je la rapproche du genre Plegaderus, dont eile a un peu le facies par son prothorax et ses élytres. On ne sait rien de ses mœurs, ni de ses premiers étals. Ce genre ne renferme qu'une espèce représentée par un seul individu appartenant à M. le comte de Mnizech, à qui je me fais un devoir de la dédier, en recon- naissance de l’aimable empressement avec lequel il m'a fourni, de sa riche et précieuse collection, les plus intéressantes raretés de ce travail. 4. TerApus MNIZECHI. PI. x, genre XLV, fig. 4. Oblongus, postice gibbus, nigro-obscurus, clava tarsisque rufis, supra densissime punctatus pilis rufis; fronte concava stria brevi utrinque, cly- peo angusto, margine elevata; pronoto angulis anticis reflexis obtusis, mar gine incrassalo, inciso, fossa ulrinque 1-luberculata ; elylris humeris gibbosis ; propygidio basi ovatim atro-holosericeo, postice circum punctato, biluberculato ; pygidio parum convexo basi punclato; prosterno basi exæciso, extus margine elevato; lobo lato punctato ; mesosterno bisinuato ; tibiis anticis obtuse, intermediis acute extus angulatis, posticis contortis, extus biluberculatis. — Long. 3 1/2 mill,; larg. 2 4/2 mill, Oblong, gibbeux à partir du prothorax, noir obscur cilié de fauve en dessus, luisant en dessous. Antennes brunes, massue ferrugineuse. Tête médiocre, enfoncée, profondément ponctuée; front arrondi, légèrement concave en devant, arrondi au-devant des yeux; strie cessant à l'insertion des antennes. Épistome étranglé, tronqué en devant, bordé, ainsi que le front depuis les yeux, d’un rebord tranchant, Labre court, transverse, Mandibules croisées, ponctuées. Pronotum allongé, convexe transversale- ment, couvert de points serrés profonds, formant un angle obtus au mi- lieu de la base, avec les angles droits ; atténué et bisinueusement échancré en devant avec les angles arrondis, relevés ; côtés en épais bourrelet in- cisé au milieu ou comme deux grosses dents mousses dirigées l’une vers 305 Supplément à la Monographie des Histérides. 683 l'autre ; limité en dedans par une profonde cavité, du milieu de laquelle s'élève un petit tubercule en face de l’incision, sans autre strie qu’une faible marginale obsolète, le long du bord antérieur. Ecusson petit, trian- gulaire. Élytres plus longues et beaucoup plus larges que le pronotum à la base, peu bombées en dessus, avec les épaules très proéminentes, ré- trécies et tronquées droit au bout, couvertes de gros points ocellés, serrés, peu profonds, de la pupille desquels sort une soie fauve ; bord infléchi vertical, ponctué, sans fossette, séparé de la surface dorsale par une fine carène, et longé à la base en dedans et en dehors d’une carénule courte ; épaule canaliculée entre les deux carénules. Propygidium en héxagone in- cliné, couvert à la base d’un espace ovalaire, sinué par derrière, d’un noir velouté densément ponctué dans son pourtour et terminé par un tubercule géminé. On remarque de chaque côté, sur le segment précédent de l’ab- domen, une plaque veloutée noire, triangulaire. Pygidium entièrement rabattu, suborbiculaire, peu convexe, luisant, peu densément et peu for- tement ponctué à la base. Prosternum presque plan, échancré à la base, rétréci entre les hanches, avec un rebord élevé sur les côtés, enclosant un espace ponctué. Mentonnière large, très saillante, rabattue, arrondie, sans rebord ponctué. Mésosternum fortement bisinué, très court, un peu élevé sur les côtés. Métasternum bi-impressionné, ponctué. Pattes allon- gées, grêles, ponctuées ciliées. Jambes antérieures obtusément angu- leuses au milieu ; intermédiaires munies en dehors d’un angle très aigu : postérieures contournées, convexes en dehors, concaves en dedans, à angle aigu aux deux tiers et tuberculé au tiers extérieur. Tarses rous- satres. Mexique. XLVI, Genre PLEGADERUS Er. Jah., 203, XIX (1834). — Mars, Hist. (1856), page 259, pl. xx11, genre XXXVIIT. 4 (5 a). PLEGADERUS COMONFORTI. PI. 1v, genre XLVI, fig. 4. Ovalis, convexus, piceus nitidus, antennis pedibusque ferrugineis ; fronte depressa, parce punctulata ; pronolo mar gène incrassato inter sulcum la- teralem et striam imarginalem parallelo, sulco transverso profundo in duas partes inæquales, puloinatim diviso ; tenue et sparse punctalo ; elytris æqualibus sat validis punctis, sutura el humeris elevatis, striis 2 obliquis brevibus ; pygidio dense punctato ; prosterno in medio versus basin disrupto, holosericec ; mesosterno 3-sulcato, punctis tenuibus sparsis, — Long. 1 4/2 mill.; larg, 3/4 mil. 684 S.-A. DE MARSEUL. 30/4 Ovale, allongé, assez convexe, noir de poix luisant. Antennes ferrugi- neuses, massue pubescente. Front déprimé au milieu, obtusément élevé au-dessus des yeux, couvert d’un pointillé peu serré. Pronotum un peu plus large que long , presque carré, à peine bisinué à la base, avec les angles aigus, parallèle sur les côtés, arrondi seulement vers les angles an- térieurs, qui sont abaissés et obtus ; échancré en devant, bordé latérale- ment d’un épais bourrelet entre une fine strie marginale et un profond sillon latéral, non brisé mais un peu enfoncé au niveau du sillon transverse qui est profond et placé un peu avant le milieu ; partie médiane divisée en deux portions inégales bombées, couverte de points fins, un peu plus serrés en devant. Écusson non apparent. Élytres un peu plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies posté- rieurement et coupées droit au bout avec la suture élevée, deux stries dorsales obliques, courtes ; ponctuation égale, assez serrée, non confluente. Pygidium vertical densément ponclué. Pronotum bordé latéralement de deux sillons sinués, profonds ; partie médiane élevée, ponctuée, brisée au delà du milieu par une profonde caverne garnie d’une houppe de soie jaune. Mésosternum sinué en devant, avec trois profonds sillons longitu- dinaux se prolongeant sur le métasternum, couvert de points très espacés et fins. Pattes ferrugineuses. Jambes antérieures élargies en spatule, garnies de petites épines serrées ; postérieures presque linéaires, ciliées. Mexique. Cette espèce vient se placer après le P{ Sayi, dont elle diflère par la ponctuation égale et non confluente des élytres, et celle du mésosternum fine et très espacée. 2 (7 a). PLEGADERUS BARBELINI. PI. 1v, genre XLVI, fig. 2. Subparallelus convexiusculus , brunneus nilidus, antennis pedibusque rufis ; fronte punctulala supra oculos elevata ; pronoto parce punctulato, margine laterali incrassato sulco subintegro, transverso vix distincte im- presso ante medium , stria marginali antice interrupta; elytris parce punctatis, stria humerali brevi obliqua, margine inflexo basi bisulcato ; pygidio parce punctulato ; prosterno basi bisinuato, utrinque marginato profundeque sulcato, carina media late interrupta, sulco luteo-penicillata ; mesosterno sinuato, trisulcato ; tibiis anticis spinosulis, posticis ciliatis. — Long. 4 mill.; larg. 1/3 mill. Ovale subparallèle, assez convexe, brun luisant. Antennes rousses. Front arrondi, convexe et élevé obtusément au-dessus de l'insertion des antennes et un peu déprimé entre, finement et peu densément pointillé ; épistome 305 Supplément à la Monographie des Histérides. . 685 rétréci à son origine qui n’est pas limitée par une strie ; élargi et arrondi au bout, convexe, pointillé. Pronotum en carré plus large que long, presque droit et sans bordure à la base, avec les angles peu marqués, à peu près parallèle sur les côtés, un peu rétréci et largement échancré en devant avec les angles courts obtus; strie marginale fine, partant de la base et interrompue au milieu du bord antérieur ; sillon latéral profond, droit, n'atteignant pas lout à fait la marge postérieure ; l’espace qui le sépare de la marginale formant un assez épais bourrelet, parallèle, non interrompu ; au tiers antérieur on aperçoit une trace légère de sillon transverse ; dos assez régulièrement bombé, couvert d’une ponctuation également espacée, un peu plus rapprochée et plus fine sur la portion an- térieure. Écusson et parapleures visibles, mais très petits. Élytres une fois et demie plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, un peu saïlantes à l’épaule, curvilinéaires sur les côtés, très rétrécies et coupées droit au bout, régulièrement convexes, couvertes, dans toute leur surface, d'assez gros points très écartés, à suture non carénée, sans autres stries qu’une courte humérale oblique, une marginale interne courte, forte, basale, el une externe fine entière. Propygidium court transverse, incliné, pointillé. Pygidium en demi-cercle, peu convexe, entièrement rabattu, peu densément pointillé. Prosternum en carré oblong, bisinué à la base, bordé sur les côtés, creusé de chaque côté d’un profond sillon longitudinal, se rejoignant en devant, mais par une ligne fine ; l'intervalle qui les sépare est interrompu et composé en devant d’un gros tubercule arrondi, el à la base d’une courte carène aplatie; l’excavation intermédiaire est garnie de touffes de poils jaunes. Mésosternum sinué en devant, fortement trisil- lonné. Métasternum parsemé de points oblongs espacés. Pattes d’un brun rouge ; jambes antérieures garnies de petites épines serrées ; postérieures ciliées. États-Unis. J'ai dédié cette espèce au R. P. Barbelin, en souvenir de son aimable accueil. Ce missionnaire d’un mérite supérieur gouverne depuis trente ans la paroisse de Saint-Joseph, à Philadelphie, et jouit, dans cette im- mense cité, de l'amour et de la vénération universelle. Saint-Joseph est la première église catholique fondée aux États-Unis. A l’époque de la procla- mation de l’éndépendance, le Te Deum y fut chanté en actions de grâces en présence de Washington, de Lafayelte et de leur état-major. Le PL Barbelini est la plus petite espèce du genre ; voisin du P{ sanu- tus, il en diffère par sa pouctuation moins forte el moins serrée, son sillon transverse encore plus superficiel et sa suture non carénée, 4° Série, TOME Il. LA 686 S.-A, DE MARSEUL. 306 XLVIIL, Genre ONTHOPHILUS Leach., Misc., III, 76 (1817). — Mars., Mon. (1856), page 549, pl. xx11, genre XL. | 4 (7 a). ONTHOPHILUS COSTIPENNIS. PI. vis, genre XLVIIT, fig. 4. Orbicularis, convexus, nigro-brunneus subnitidus, clava rufa ; fronte punctala margine elevato, in medio carinata; pronoto valide punctato, margine antico et crasso laterali elevato, utrinque bisulcato, costa inter sulcos, L anticis carinis brevibus; elytris gibbis, margine sinuato, sutura et L costis crenulatis validis elevatis, intervallis biseriatim punctatis cum punctulorum linea intermedia; margine inflexo lacunoso bisulcato, sinua- timque carinato; propygidio punctato, margine laterali elevato et 8 cari- nulis mediis, pygidio varioloso; prosterno lato, sinuato basi, margine elevato, mesosterno bisinualo ; metastérno trifoveclato ; tibiis anticis k-den- ticulatis. — Long. 2 mill.; larg. 4 2/3 mill. Onthophilus costipennis Fahr. in Boh., Insect, Cafr., 1, 549, 600 (1851). — Mars., Mon. (1856), page 565, 7”. Orbiculaire, convexe, noir brun, assez luisant. Antennes brunes, mas- sue rousse. Front arrondi, convexe et ponctué sur le vertex, concave au milieu avec quatre petites fovéoles derrière l’épistome qui n’en est pas dis- tinct ; relevé sur les yeux, caréné longitudinalement au milieu ; bords laté- raux très élevés, sinueux, se continuant le long de l’épistome jusqu’au bout en se rapprochant. Pronotum large, court, arqué et crénelé à la base, avec les angles droits ; arrondi antérieurement sur les côtés, très rétréci et largement échancré en devant avec les angles obtus et peu avancés ; couvert sur sa surface de gros points épars et un peu inégal ; une fine strie marginale sur les côlés, qui sont entaillés pour la fossette antennaire et sont étroitement, mais fortement épaissis ; deux forts et larges sillons latéraux entiers, séparés par une forte côte ; bord antérieur faiblement relevé et émettant quatre courtes carènes liées ensemble. Écus- son très pelil. Élytres près de deux fois plus longues, et un peu plus larges à la base que le pronotum, gibbeuses, très dilatées à l'épaule, très rétrécies, abaissées et coupées droit au bout avec les angles externes sail- lants ; bord infléchi lacuneux , fortement 1-caréné et creusé d’un sillon coudé à l’épaule ; bord externe relevé en carène tranchante, coudée à l'épaule, rapprochée postérieurement de la première côte dorsale; suture et quatre autres carènes finement crénelées, arquées, parallèles, 4 et 2 307 Supplément à la Monographie des Histérides. 687 plus rapprochées et plus saillantes, premier intersirie avec une ligne de gros points espacés, 2-4 chacun avec deux rangées semblables et entre elles une ligne de petits points peu réguliers. Propygidium court trans- verse, fortement ponctué, avec le bord latéral relevé et trois petites crêtes rapprochées au milieu. Pygidium rabattu en cercle peu convexe, irrégu- lièrement variqueux. Prosternum large, concave, bordé de carènes qui se réunissent en devant, échancré à la base; mentonnière courte, large, in- clinée, rugueusement ponctuée, bordée de roux dans son pourtour. Mésos- ternum profondément bisinueux, sans strie marginale. Métasternum creusé de trois fossettes profondes, disposées en triangle, une de chaque côté et une médiane postérieure. Pattes d’un brun plus ou moins roux. Jambes antérieures étroites, garnies de quatre dentelures et de quelques autres plus petites. Cafrerie (col. Boheman). Il se place immédiatement après l'O. 9-costatus, avec lequel il a de grands rapports ; plus petit, plus gibbeux, il s’en distingue surtout par ses côtes du pronotum et des élytres plus larges et plus fortes, la ponctuation du pronotum plus grosse, plus serrée et moins régulière, ses carènes mar- ginales du prosternum en triangle plus marqué, et la présence de trois fossettes métasternales. 6. ONTHOPHILUS COSTULATUS. Onth. affinis Redt. Fn., 239, 4849. — Mars. Hist., 1856, p. 564, plie, G° XL, 6, L'O. costatus Kiesenw. de Zante, publié dans le Berliner Ent. Zeitsch. (1858), t. 11, 134, Kæfer fauna Griechenlands, est identique à l'O. afjinis Redt., d’après le type que m'en a donné M. le D' Kraalz. Autriche. XLIX. Genre BAGANIUS Le GC. Philad. (1853), 291. — Mars., Mon, (1856), page 567, pl. xx, genre XLI. 4 (4 a). BAcaniIuS SOLIMAN. PI. vint, genre XLIX, fig. 4. Ovalis, convexus, rufus, nitidus, antennis pedibusque pallidis; fronte dense punctulala ; pronolo elytrisque æqualiler parum dense punctulatis, ill stria marginal integra, his striæ mar ginali sulcoque humer ali longitudinali éntegro ; prosterno lalo bistriato, lobo brevi, mesosterno marginalo, utra- que punctato ; tibiis anticis contortis dilataiis extus parce denticulatis ; posticis parum dilatatis, — Long. 4/5 mill.; larg. 4/2 mill. 688 S.-A, DE MARSEUI. 508 Ovale, convexe, rouge luisant, plus clair à la partie postérieure. Antennes rousses. Front densément pointillé, élevé à l’insertion des antennes ; sans strie qui le sépare de l’épistome, Pronotum court, beaucoup plus large que long, convexe , couvert de points peu forts, également espacés el peu serrés ; arqué à la base, oblique en dedans sur les côtés, un peu rabattus en devant, très rétréci et échancré largement en devant, avec les angles aigus, saillants et abaissés ; strie marginale fine, entière, rapprochée du bord. Élytres beaucoup plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, fortement rétrécies et tronquées au bout, bombées avant le milieu, couvertes d’une ponctuation analogue à celle du prono- tum ; strie marginale fine, entière, sinuée à l'épaule ; subhumérale droite entière, forte, formant un sillon longitudinal, laissant entre elle et la pré- cédente un espace en triangle allongé, très large à l'épaule et très étroit postérieurement ; un seul rudiment obsolète de strie dorsale oblique. Des- sous densément pointillé : prosternum large, à peine sinué à la base, bordé d’une strie de chaque côté, avec une courte mentonnière large et rabattue ; mésosternum entièrement rebordé. Jambes antérieures larges, contour- nées, armées de quelques denticules; postérieures peu dilatées, Turquie. Voisine du Bacan. consobrinus, elle en diffère par sa forme moins orbicu- laire, sa ponctuation moins forte et par son sillon subhuméral entier droit et très fort. Elle se rapproche encore davantage du B. rhombophorus, mais elle n’a pas comme lui la ligne de points du pronotum, et elle a de plus le sillon huméral. 2 (1 b). BACANIUS CONSOBRINUS. PI. vit, genre XLIX, fig. 2. Orbicularis, convexiusculus, rufo-brunneus, antennis pedibusque ferru- ginetis ; fronte punctulata; pronoto stria marginali integra, elytris stria marginali et subhumerali dimidiata, sat grosse et parum dense punclatis ; tibiis dilalatis, anticis contortis extus subdentatis ; prosterno marginalo mesosternoque punctatis. — Long. 4 mill.; larg. 2/3 mill. Bacanius consobrinus Aubé, Soc. Ent. (1850), p. 323, 32 (Abræus). — Mars., Hister. (1856), p. 625. Orbiculaire , assez convexe, d’un brun rouge assez luisant. Antennes d'un rouge plus pâle. Tête finement pointillée, un peu plus obscure. Front élevé à l'insertion des antennes, sans strie qui le sépare de l’épistome. Pronotum convexe, beaucoup plus large que long, arqué à la base, obtu- sément anguleux sur l’écusson; oblique en dedans sur les côtés, abaissé 309 Supplément à la Monographie des Histérides. 689 du milieu jusqu'aux angles antérieurs, échancré en devant avec les angles peu saillants et rabattus ; strie marginale fine, bien marquée , non inter- rompue et très rapprochée du bord; couvert d'une ponctuation assez forte et espacée. Élytres longues, de la largeur du pronotum à la base, dilatées curviliñéairement sur les côtés, rétrécies fortement au bout, tronquées à l'extrémité , couvrant l'abdomen presque entièrement, couvertes d’une ponctuation analogue à celle du pronotura ; un rudiment de strie dorsale oblique peu distinct, une strie subhumérale raccourcie en devant el une marginale entière. Prosternum large, subsinué à la base, rebordé sur les côtés, ponctué et muni en devant d’une assez longue et large menton- nière. Mésosternum assez fortement ponctué et entièrement rebordé. Pattes rousses ; jambes dilatées, antérieures contournées el garnies de trois ou quatre courts denticules, Cette espèce, de Batoum, en Iméritie, a beaucoup de rapports avec le B. rhombophorus, et vient se ranger après lui; elle est plus large, beau- coup plus fortement ponctuée et dépourvue d’une ligne de points à la base du pronotum. L. Genre ABRÆUS Leach. Mise., 1817, III, 76. — Mars. Hist. (1856). page 577, pl. xx, genre XLII. 1 (L a). ABRÆUS CURTULUS. PL vis, genre L, fig. 4. Orbicularis, conveæus, niger nitidus, anlennis pedibusque rufis; fronte sal dense punctulata, clypeo rugoso ; pronolo marginato, basi transverso ; stria catenata, elytrisque sal dense æqualiter punctatis ; striis 3 obliquis abbreviatis ; propygidio medio gibbo, grosse punctato ; pygidio æqualibus punclis : prosterno lato basi angustato, dense, mesosterno minus punctatis : tibiis anticis medio rotundalo-dilatatis crenulatis, posticis vix apice di- latatis. — Long. 2 1/4 mill.; larg. 4 2/3 mill. Abræus curtulus Fahr. in Bohem, Ins. Cafr., 1, 548, 598 (1851). — Mars. Hist. (1856), page 591, 1°. Orbiculaire, convexe, noir luisant. Antennes brunes, massue rousse, toute la surface ponctuée. Ponctuation fine et assez serrée sur le front, rugueuse sur l’épistome, égale, peu serrée sur le pronotum et les élytres, plus forte, sans être rugueuse ni aciculaire, sur le bord antérieur de celui- là et sur le pourtour de celles-ci ; grosse, profonde, plus serrée sur le propygidium ; égale et assez serrée sur le pygidium ; assez forte et très 690 S.-A. DE MARSEUL. 310 condensée sur le prosternum, un peu moins sur le mésosternum et écartée sur le reste de la surface inférieure. Front convexe, entaillé pour l’inser- tion des anténnes, avancé en angle sur l’épistome, qui est très étranglé à la base, convexe et coupé droit au bout. Labre court, arrondi. Pronotum bombé, beaucoup plus large que long, en angle très obtus au milieu de la base, avec les angles très avancés et aigus ; oblique et sinué sur les côtés, très rétréci et échancré en devant, avec les angles aigus, peu saillants, très inclinés ; strie marginale entière, forte latéralement, continuée en devant, mais y étant très-fine ; une ligne anguleuse transverse de points enchaînés, rejoignant bientôt la marge qu’elle suit assez longtemps. Écus- son et parapleures imperceptibles. Élytres bombées, un peu plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, curvilinéairement dilatées sur les côtés, très rétrécies et arrondies séparément au bout, laissant entre elles un petit angle sutural rentrant ; stries dorsales bien marquées, obliques, première et troisième raccourcies au milieu, deuxième commençant un peu plus bas et descendant sous le bord infléchi. Propygidium convexe, gibbeux au milieu, tronqué droit au bout, formant un angle bien marqué en devant. Pygidium arrondi, peu convexe, entièrement rabattu. Prosternum large et court, droit à la base, plan, dilaté en devant avec les angles antérieurs relevés, rebordé sur les côtés. Mésosternum court, très large, rétréci en devant et rebordé latéralement. Pattes brun roux ; jambes antérieures dilatées et arrondies au milieu, finement denticulées; posté- rieures à peine élargies au bout, ciliées. Cafrerie (col. Poheman). Cette espèce, dont j'ai reçu le type de M. Boheman, se place après le À. rugicollis, dont elle se distingue par la ponctuation non rugueuse même sur le bord antérieur du pronotum. Voisine également des À. Paria, cy- clonotus et sphæricus, elle a surtout le prosternum et le propygidium plus fortement et plus densément ponctués que le premier, la ponctuation de tout le dessus plus écartée et moins forte, les stries dorsales mieux mar- quées que le deuxième, et enfin elle est plus grande et nullement stri- gueuse sur les élytres. 2 (4 a). ABRÆUS SÉTULOSUS. PI. vi, genre L, fig. 2. Orbicularis, convexus, niger obscurus, dense valide et subrugose punc- talus, setulis albis erectis seriatim, antennis pedibusque brunneis ; fronte tmpressa ; pronoto undique marginato, pulvinato, basi transverse impresso punctisque haud catenatis lineato; elytris humeris prominulis, striis 311 Supplément à la Monographie des Hrislérides. 691 nullis ; prosterno brevi transverso vix antice dilatato; mesosterno truncato, stria marginali interrupla ; tibiis anticis medio dilatato-rotundatis, denti- culatis ; posticis filiformibus. — Long. 2 mill.; larg. 1 4/2 mill. Abræus setulosus Fahr. in Bohm. Cafr., I, 549, 597 (1851). — Mars., Hist. (1856), page 592, 2’. Orbiculaire, convexe, noir obscur, couvert d’une ponctuation forte, ru- gueuse et tellement serrée qu’elle paraît granuleuse ; parsemé de petites soies blanches, courtes, mousses, dressées, disposées en lignes longitudi- nales sur les élytres. Antennes brunes, massue ferrugineuse. Front arrondi, concave au milieu, avec le bord peu élevé, échancré pour l'insertion des antennes, sans strie qui le sépare de l’épistome, ce dernier non étranglé à la base. Pronolum large et court, largement bisinué à la base avec le milieu formant un angle obtus et les angles pointus saillants ; faiblement arqué sur les côtés, très rétréci et échancré en devant, avec les angles courts, aigus, abaissés ; strie marginale fine, entière, très rapprochée du bord. Écusson et parapleures indistincts. Élytres plus longues que le pro- notum, de sa largeur à la base, dilatées à l’épaule, très rétrécies et arron- diés séparément au bout, laissant entre elles un angle sutural rentrant ; suture relevée postérieurement ; stries nulles. Propygidium bombé, long, déelive, tronqué par derrière, formant un angle en devant. Pygidium oblong, convexe, suborbiculaire, entièrement rabattu. Prosternum large, plan, transverse, très court, coupé droit à la base, à peine élargi en de- vant, sinué et relevé de chaque côté avec les angles très aigus, rebordé sur les côtés. Mésosternum coupé droit en devant, sinué sur les côtés ; strie marginale interrompue au milieu. Pattes brun rouge. Jambes anté- rieures dilatées à partir du milieu, arrondies en dehors et finement denti- culées ; postérieures grêles, à peine élargies au bout, cambrées. Cafrerie. Cette belle espèce, dont M. Boheman m'a abandonné un type, est plus grande que notre À. globulus, avant lequel elle se place ; sa ponctuation est beaucoup plus forte, plus serrée et plus rugueusé. 3 (5 a). ABRÆUS MONILIS. PI. vit, G'°L, fig, 3. Orbicularis, convexus, rufo-brunneus nitidus, antennis pedibusque rufis ; fronte convexa, punctulata, « elypeo haud distincta ; pronoto dense punc- tulato. lateribus marginato; elytris sat dense punctulatis ; vitta grosse punclata transversa in medio, striis indistinctis; propygidio paulo vali- 692 S.-A,. DE MARSEUL. 312 dius, pygidio tenue punctulatis ; proslerno brevi transverso, vix aniice latiore, angulis refleæis acutis, mesosterno antice truncato, stria marginali interrupta, tibiis anticis dilatato-rotundatis crenulatis.— Long. 4 3/4 mill.; larg. 4 4/4 mill. Abrœus monilis Fahr. in Bohm. Ins., Cafr., I, 549, 599 (1851). — Mars. Hist. (1856), 593, 2”. Orbiculaire, convexe, brun rouge, luisant, couvert d’un pointillé assez serré, un peu plus gros sur le propygidium. Antennes rousses. Front large, très bombé, creusé pour l'insertion des antennes, non séparé de lépistome, qui n’est pas étranglé à la base et est également convexe. Pro- notum large et court, crénelé et largement bisinué à la base avec le milieu obtusément anguleux et les angles très aigus el avancés ; sans ligne de points transverse ; oblique et rebordé sur les côtés, très rétréci el échancré en devant avec les angles très abaissés et peu saillants. Écusson et parapleures invisibles. Élytres beaucoup plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l’épaule, arrondies séparément au bout, avec un petit angle sutural rentrant ; outre la ponctuation foncière, on remarque au tiers une bande de gros points irréguliers, épars, caractère qui le distingue de toutes les autres espèces du genre. Propygidium long, déelive, bombé, tronqué droit au bout et formant un angle en devant. Py- gidium semi-elliptique, peu convexe, entièrement rabattu. Presternum plan, plus large que long, coupé droit à la base, à peine élargi en devant, avec les angles relevés aigus, ayant en dessus la forme d’un trapèze ren- versé ; rebordé sur les côtés. Mésosternum droit en devant, sinué de chaque côté, avec une strie marginale interrompue. Pattes rousses ; jambes antérieures dilatées et arrondies au milieu, garnies de fins denti- cules serrés ; postérieures à peine élargies au bout, courbées. Cafrerie (col. Boheman). Vient aprè l'A. globulus, et se distingue aisément de toute autre espèce. LI. Genre ACRITUS L. Le C. Phil. 1853, IIT, 288. — Mars., Hist. (1856), page 595, pl xx11, genre XLITI'. 1 (42 a). AcRITUS ACINUS, PI. vu, genre LI, fig. 4. Orbicularis, convexiusculus, niger nitidus, dense punctulalus, untennis pedibusque rufis ; fronie convexa supra oculos elevata; pronoto marginato, 313 Supplément à la Monographie des Histérides. 695 basi linea punctorum sinuala transversa ; elytris sutura subelevata, mar- gine inflexo sulcato, 3 striis brevibus obliquis ; prosterno oblongo quadrato, striis lateralibus parallelis, mesosterno brevi marginalo, densius punctu- lato ; tibiis anticis apice dilatatis. — Long. 4 mill.; larg. 4/5 mill. Orbiculaire, assez convexe, couvert en dessus d’un pointillé très serré, un peu aciculé sur le pourtour des élytres ; brun foncé luisant. Antennes brunes ; massue arrondie, premier article du funicule assez gros, allongé. Front bombé, transverse, sans strie, un peu élevé obtusément au devant des yeux, entaillé de chaque côté pour l'insertion des antennes. Épistome un peu rétréci, sans séparation d’avec le front, convexe, rugueux et ar- rondi au bout. Pronotum large, très court, arqué à la base, avec le milieu anguleux, et les angles externes droits, courbé sur les côtés, très rétréci et échancré en devant, avec les angles courts, abaissés, oblus; strie mar- ginale fine, entière ; ligne transverse de points enchainés, longue, peu dis- tante du bord postérieur, le suivant longtemps, puis s’évanouissant sans le rencontrer, Écusson invisible, ainsi que les parapleures. Élytres une fois et demie plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, cur- vilinéairement dilatées sur les côtés, fort rétrécies et coupées droit au bout avec les angles externes arrondis ; suture assez élevée ; bord infléchi avec un sillon arqué à l'épaule ; 3 stries obliques assez marquées, 4 et 3 partant de la base raccourcies au milieu; deuxième parlant seulement de l'épaule et descendant un peu plus bas. Propygidium court, transverse, incliné ; pygidium arrondi, bombé, rabattu, à peine distinctement poin- tillé. Prosternum en carré oblong, presque plan, densément ponctué, coupé droit à la base, bordé sur les côtés de stries parallèles très dis- tinctes. Mésosternum court, transverse, droit en Gevant, sinué et rebordé sur les côtés, très densément et fortement pointillé. La ponctuation du prosternum et du métasternum fait ressortir davantage celle du mésoster- num. Pattes brun roux, longues, étroites ; jambes antérieures faiblement élargies au bout, ciliées en dehors ; postérieures presque linéaires. Brésil. Gette espèce, l’une des plus grosses du genre, se place après le Ac. minulus. 2 (16 a). AcriTus FLorib. PL vu, genre LI, fig. 2. Orbicularis, convexiusculus, piceus nitidus, antennis pedibusque rufis ; fronte valde supra oculos elevata; pronolo marginalo, sat dense punctu- lato, slria transversa punctorum brevi ; elytris parce poslerius substrigose 694 S,-A, DE MARSEUL. 944 punclatis, sutura elevata, Striis 2 obliquis mox abbreviatis, margine in- flexo sulcato ; pygidio dense puncticulato ; prosterno subquadrato, plano , striès utrinque subparallelis punctulato ; mesosterno brevi plicatulo, late- ribus marginalo ; tibiis anticis rotundato-dilatatis. — Long. 4 mill.; larg. 3/4 mill. Orbiculaire, assez convexe, brun de poix luisant; antennes rousses, massue brune. Ponctuation assez forte et espacée sur les élytres, avec la partie postérieure ridée, moins forte et un peu plus serrée sur le prono- tum, très fine et très serrée sur le pygidium, fine et assez écartée en des- sous. Tête arrondie, à peine visiblement pointillée. Front élevé au-dessus des yeux, concave au milieu, rétréci à l'insertion des antennes, dont le premier arlicle du funicule est plus long et plus épais que les autres. Épis- tome déprimé, entouré d’une fine strie marginale. Pronotum court et large, légèrement arqué à la base, avec les angles externes droits, un peu courbé sur les côtés, abaissé, très rétréci et échancré en devant avec les angles courts, obtus; strie marginale très fine, entière; ligne transverse de points enchaînés, courte, arquée, assez distante de l’écusson, cessant avant le milieu de l’élytre. Écusson et parapleures imperceptibles. Élytres une fois et demie plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, curvilinéaires sur les côtés, fort rétrécies et coupées droit au bout, avec les angles externes arrondis ; un peu élevées postérieu- rement sur la suture; stries fines obliques, 4-2 raccourcies de bonne heure ; bord infléchi lisse, parcouru d’un sillon entier. Propygidium court, transverse, incliné. Pygidium en demi-cercle, long, entièrement incliné, peu convexe. Prosternum en carré oblong, coupé droit aux deux bouts, rétréci au milieu, plan, bordé de deux stries subparallèles sur les côtés. Mésosternum court, droit et très rétréci en devant, déprimé, rayé longitu- dinalement, bordé sur les côtés. Pattes rousses; jambes égales, à peine élargies au bout, ciliées. Caroline et Florides, États-Unis. Se place à côté du A. rugulosus, dont il a le prosternum et le mésos- ternum ; mais sa taille plus grande, sa ponctuation plus forte et plus nette sur les élytres, l’espace scutellaire enlacé par la ligne basale de points, le différencient tout à fait. 3 (18 «). ACGRITUS ATOMULUS. PI. vis, genre LI, fig. 3. Orbicularis, convexus, rufo-brunneus nilidus, fronte convexa supra oculos elevata, puncticulata ; pronoto punctulalo, marginato, linea punc- 315 Supplément à la Monographie des Histérides. 695 torum tenui basi approximata et parallela ; elytris sat dense aciculato punc- tatis, apice truncatis, striis indistinctis, margine inflexo sulcato ; pygidio subplano, viæ punctulato; prosterno oblongo quadrato, plano, basi sinuato, lateribus striato, punctulato ; mesosterno antice angusto, utrinque mar gi- nato, et metasterno parce punctatis ; tibiis anticis vix dilatatis, — Long, 4 mill,; larg. 1/2 mill. Acritus atomus L. Le Conte, Phil. (1853), VI, 291.— Mars., Hist. (1854), p. 628 (:). Orbiculaire, convexe, brun roux luisant ; antennes plus claires, premier article du funicule allongé, cylindrique, presque aussi épais que le scape. Front arrondi, bombé, élevé au-dessus de l’insertion des antennes, fine- ment pointillé. Épistome large, peu bombé, atténué et tronqué en devant. Pronotum court et large, peu arqué à la base, courbé sur les côtés, très rétréci et échancré en devant, avec les angles très obtus et non saillants ; couvert de petits points assez serrés et bien marqués ; strie marginale fine, entière; ligne de points antéscutellaire, peu forte, longue, parallèle à la base et rapprochée de la marge. Écusson et parapleures indistincts. Élytres près de deux fois aussi longues que le pronotum, de sa largeur à la base, curvilinéairement dilatées sur les côtés, rétrécies et coupées droit au bout avec les angles externes arrondis; couvertes de points forts, espacés, aci- culés surtout postérieurement ; stries indistinctes; suture à peine élevée sur le bout; bord infléchi longé d’un sillon dans sa longueur. Propygidium court, transverse, déclive. Pygidium en demi-cercle, peu convexe, entière- ment rabattu, à peine distinctement pointillé. Prosternum oblong, plan, subparallèle, pointillé, sinué à la base, rétréci au milieu; stries latérales entières. Mésosternum étroit et arrondi en devant, très élargi par derrière, court, rebordé sur les côtés qui sont très obliques ; assez fortement el assez densément ponctué, Pattes rousses; jambes antérieures à peine élar- gies au bout. Nouvelle-Orléans, États-Unis. Cette espèce, dont j'ai reçu un type de M. le D' J.-L. Le Conte, est d'assez bonne taille ; elle se place à côté de l'A. acaroïdes, avec lequel elle a les plus grands rapports. k (23 a). AcriTus Poeyi. PI. vit, genre LI, fig. 4. Ovalis, convexiusculus, rufus, nitidus, lævis, antennis pedibusque pal- lidis ; fronte convexa ; pronolo sat dense punctulato, linea punctorum ante- 696 S,-A. DE MARSEUL, 916 sculellari longa basi parallela, spatio brevi dense plicalo ; elytris apice truncalis, striis el punclis sparsis vix distinclis, margine inflexo uni- sulcato ; prosterno subquadrato, lateribus marginato; mmesoslerno brevi, extus striato, lémite dense plicato ; tibiis anticis parum apice dilatatis. — Long. 3/4 mill.; larg. 4/2 mill. Ovale, assez convexe, roux luisant, lisse. Antennes et pattes pâles. Front arrondi, convexe, élevé au-dessus des yeux. Épistome peu étranglé à la base, sans séparation postérieure. Pronotum court, large, à peine arqué à la base, avec les angles droits, courbé sur les côtés ; rétréci et un peu échancré en devant avec les angles obtus et non saillants; couvert d’un pointillé serré et bien visible; strie marginale fine; ligne de points en- chaînés parallèle à la marge et peu distante, très longue, avec l’espace qu’elle limite, occupé par des rides longitudinales serrées. Écusson et pa- rapleures indistincts. Élytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, curvilinéaires sur les côtés, très rétrécies et coupées droit au bout avec les angles externes arrondis ; couvertes d’un pointillé peu vi- sible, espacé ; suture un peu élevée postérieurement ; stries indistinctes ; bord infléchi longé d’un sillon entier. Propygidium court, déclive. Pygi- dium en demi-cercle, peu convexe, entièrement rabattu. Prosternum en carré oblong, plan, coupé droit aux deux bouts, un peu rétréci au milieu, bordé d’une strie marginale de chaque côté. Mésosternum court, trans- verse, très rétréci et tronqué en devant, bordé sur les côtés; ligne lermi- pale du côté du métasternum, coupée de courts sillons longitudinaux serrés. Jambes antérieures à peine élargies au bout. Cuba. Cette espèce, découverte par le savant auteur de l'Histoire naturelle de l'ile de Cuba, auquel je l'ai dédiée, est à peine plus grande que le A. Gul- liver, auprès duquel elle se place. La disposition de la ligne anté-scutellaire la distingue de toutes les espèces qui ont la même forme du prosternum et du mésosternum. 917 Supplément à la Monographie des Histérides. 697 Srecies nov®æ ! À 6. PHELISTER RIEHEI. Ovalis, depressus, viridi-metallicus, nitens elytris partim cœæruleis, par- lim purpureis ; antennis brunneis; fronte excavata parce punctata : stria antice late interrupta ; pronoto lateribus parum dense punctatis ; stria mar- ginali completa; elytris posterius punctulatis, striis dorsatibus 1-5 integris, L° antice abbreviata, subhumerali interna postica, externa basali brevibus, margine énflexo bisulcato; pygidio punctato ; prosterno bistrialo, mesos- terno antice marginato ; libiis anticis geminato-bispinosis. — Long. 3 mil. ; larg. 2 mill. Ovale, déprimé, vert brillant métallique sur toute sa surface, mi-partie violet pourpre et bleu sur les élytres. Antennes brunes. Front creusé d’une profonde cavité qui s’étend sans ligne de démarcation sur l’épistome, saillant de chaque côté au-devant des yeux; strie entière par derrière, mais cessant à cette saillie; des points épars sont disséminés sur toute la tête. Pronotum beaucoup plus large que long, arrondi et bisinué à la base avec les angles obtus, à peine courbé sur les côtés, rétréci et échancré en devant avec les angles abaissés et peu marqués ; couvert largement dans son pourtour de points peu serrés, un peu plus forts sur les côtés; strie marginale fine, non interrompue, subobsolète à la base. Écusson petit, trian- gulaire. Parapleures visibles en dessus. Élytres deux fois plus longues que le pronotum, un peu plus larges que lui, arrondies à l'épaule et à l'angle postéro-externe, rétrécies et presque droites au bout qui est parsemé de points écartés, rabattu, et laisse voir un angle sutural rentrant ; dépri- mées le long de la suture ; bord infléchi pointillé, bisillonné ; stries dor- sales fines, parallèles, 1-3 entières, également espacées ; quatrième rac- courcie au tiers, cinquième et suturale nulles; humérale irès fine, oblique ; subhumérale interne parallèle à la première dorsale, rapprochée d'elle et occupant la moitié postérieure ; externe assez courte, basale, un peu plus éloignée que l’interne. Propygidium en hexagone transverse, bombé, déclive et couvert de points assez marqués. Pygidium court , ra- battu, bombé en demi-cercle, ponctué de même. Prosternum plan, peu allongé, tronqué droit à la base, bordé de deux stries parallèles, pointillé ; mentounière un peu rabattue, saillante, arrondie au bout ; mésosternum 698 S.-A. DE MARSEUL. 418 large, légèrement concave et relevé en bourrelet en devant, bordé d’une strie bisinuée entière, lisse, non séparé du métasternum. Jambes peu élar- gies ; antérieures munies en dehors de deux paires de petites épines assez distantes ; postérieures garnies de quelques spinules. Cette magnifique espèce de Cuba m’a été envoyée par le D' Schaum, que je suis heureux de remercier publiquement de ses précieuses communi- cations dont j'ai largement profité pour mes suppléments ; malheureuse- ment ce dernier envoi est arrivé trop tard, et je ne puis plus ni figurer, ni décrire à leur place les espèces qui en font partie. Celle-ci vient se placer à la suite du PA. dives, et se distinguera aisé- ment de toutes celles qui sont ornées des mêmes nuances brillantes ; sa couleur d’un violet pourpre sur la partie postérieure des élytres le fait reconnaître des PA. venustus et dives; sa forme déprimée, l'absence de quatrième dorsale et de suturale, et beaucoup d’autres caractéres le dis- tinguent du PA, violaceus. 47 «. EPIERUS SMARAGDINUS. Oblongus, convexus, viridi-cœruleus nitens, antennis pedibusque rufo- brunneis ; fronte convexa, slriala, lævi; pronoto basi impresso, vix dès- lincle puncticulato, stria marginali tenui integra; elytris striis validis crenatis subparallelis 1-5 dorsalibus et suturali integris; subhumerali in- terna nulla, externa inferna integra, margine inflexo unisulcato, punctu- lata; propygidio punctis parcs, pygidio basi minèmis ; prosterno angusto, striis vix in medio approæimatis ; mesosterno marginato, stria transversa nulla ; tibiis anticis serrulatis. — Long. 2 1/4 mill.; larg. 4 1/4. Ovale, allongé, convexe, subcylindrique, d’un vert bleu foncé métal- lique brillant. Antennes brunes, massue rousse. Front bombé, lisse, un peu saillant sur les yeux, sans strie semi-circulaire ; épistome non dis- tinct, sinué au bout. Pronotum plus large que long, arqué à la base avec une faible impression anté-scutellaire et les angles droits peu aigus, lé- gèrement courbé sur les côtés, rétréci et échancré en devant avec les angles abaissés, obtus ; à peine distinctement pointillé sur une partie de sa surface à un fort grossissement; strie marginale entière, fine. Écusson triangulaire, très petit. Parapleures invisibles. Élytres presque deux fois plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, presque parallèles sur les côtés, rétrécies et coupées droit au bout avec l’angle externe obtus et le sutural nul; bombées sur le dos ; suture un peu relevée; bord inflé- chi faiblement pointillé, parcouru d’un sillon bien marqué ; strie subhu- 519 Supplément à la Monographie des Histérides. 699 mérale externe abaissée, entière ; interne nulle ; dorsales 4-5 et suturale entières, profondes, crénelées, subparallèles, la quatrième un peu plus ar- quée à la base et rendant en ce point les troisième et quatrième interstries inégaux. Propygidium fortement incliné, couvert de points peu serrés, assez forts; court et large. Pygidium en triangle, à angles très obus, en- tièrement rabattu , lisse, très finement pointillé à la base. Prosternum plan, droit, assez étroit; stries bien marquées, presque parallèles, rap- prochées seulement un peu au milieu. Mésosternum entièrement rebordé, sans strie transverse. Pattes brun-roux, plus clair à la jambe et aux larses. Cette jolie espèce de Cuba (collect. Schaum) vient se ranger tout natu- rellement, en suivant le tableau synoptique, près du Ep. Waterhousei, qui est originaire aussi d’une des Antilles. Elle lui ressemble beaucoup, mais elle est comparativement beaucoup plus allongée, un peu plus convexe, et son prosternum est bien plus étroit; en outre, les cuisses sont roussâtres comme le reste des pattes, tandis qu’elles sont brunes dans son con- génère. Species finvissæ : Hisrer LABIATUS Motsch. Mosc., 1845, 55, 450. — Étud. 4859, p. 295, 31. Ovalis, postice subdilatatus, subconvexus, nitidus, niger, clypeo trapezi- formi ; pronoto valde transverso, lateraliler plus minusve punctulato, fo- veola antica punctata, stria externa vix abbreviata, internæ [ere æquale, angulis anticis prominulis ; elytris 5-striatis, stria 5° interdum plus mi- nusve interrupta. — Long. 5-6 lin.; larg. 3 1/2-A lin. Cette espèce ressemble complétement à notre inæqualis, mais sa taille est constamment plus considérable , quelquefois même du double plus grande ; la strie latérale extérieure du pronotum n’est presque pas rac- courcie, et dans un exemplaire c’est l’interne qui est la plus courte, ce qui est tout à fait le contraire dans la diagnose et la figure de l’inæqualis chez M. de Marseul. La même chose se montre aussi pour sa strie interne (cin- quième) sur les élytres, qui est toujours visible chez le labiatus, quelque- fois même parfaitement développée, tandis quelle ne l’est pas chez l’inæ- qualis. Le chaperon me paraît aussi plus court que chez cette dernière, 700 S.-A. Dr MARSEUL. di 320 Le labiatus habite toutes les steppes de la Russie méridionale, en Asie eten Europe, jusqu'en Hongrie et en Autriche. Hisrer OBLIQUATUS Mots. Études, 1859, p. 296 (note). Au Caucase et en Crimée on trouve une forme entièrement semblable à l’inæqualis, qui a les stries sur le pronotum complètes et très allongées comme chez le labiatus ; mais sur les élytres, non seulement la cinquième est complète, il y a encore des vestiges d’une sixième et d’une strie sutu- rale postérieurement, à peu près comme chez le xigrita. Les côtés latéraux du pronotum sont sans ponctuation, à l'exception de la fovéole anté- rieure. Hister JAPANUS Mots., Études, 1860, p. 18. Figura H. 4-notati, sed unicolor niger, fronte linea arcuata integra, medio subsinuata ; pronoti laleribus bistriatis, stria interna vix abbreviata ; elytris utrinque integro L-striatis, dorso postice striis brevissimis 2; pygidio creberrime punctato ; tibiis anticis obtuse 5-dentatis. — Long. 2 3/4 lin.; lat, 2 lin. Japon. Hisrer 5-srriATus Mots. Étud. 1860, 13. H. 19-striati valde affinis ; sed paulo latior ; niger glaber ; linea frontali medio valde angulatim sinuata; pronoto lateraliter unistriato; elytris utrinque integre 5-striatis, striis punctatis, dorso subsuturali una dimidia antice abbreviata; pygidio sparsim punctato; tibiis anticis tridentatis. — Long. 9 lin.: lat. 4 1/3 lin. Japon. 404 a. Iisrer REMOTUS J.-L. Le C. Catal. Coleopt. of Fort Tejon, California. Philad. 4859, p. 70, 27. Oblongus, niger, nilidus, parum convexus ; pronoto stria marginali à margine remota, Subsinuala; disco inter striam punclis paucis notato; ely- ris striis internis 2 pone medium antice abbrevialis, S" parum abbreviala, 3 extlernis mo'ginalique integris ; epipleuris bistriatis; libiis serrulatis.— Long. ‘23 lin. Un seul individu, Téjon, 321 Supplément à la Monographie es Histérides. 704 HISTER SELLATUS Le C. Pac, R. R. Rep., 47°, XI, 55. H, Sennevillei Mars., 429, pl x, fig 119. 28. IISTER (PLATYSOMA) PUNCTIGER Le C. Philad., 1861, p. 343, 28. Elongatus, parallelus, parum convexus, niger nitidus, capite parce punc- ltulato fronte vix concava, striola integra, pronoto disco punctulato, late- ribus parce punctatis, stria marginali ad apicem ambiente, elytris obsolete parce punctulatis, apice punctis paucis, nolatis, 6-striatis striis internis 2 ante medium antice abbreviatis (interna longiore) punctoque basali no- tatis ; mesosterni stria marginali integra; pedibus piceo-rufis, tibiis an- ticis L-, intermediis 3-, posticis bi-dentatis. — Long. “16. California. Plus grand et plus large que le Plat. parallelum et beaucoup moins con- vexe, ressemble pour la forme au H. æquus Le GC, mais beaucoup plus grand et un peu plus convexe. HISTER (PLATYSOMA) BASALIS Le C. Philad., 1861, p. 343. Elongatus, cylindricus, niger nitidus, capite parce punctalo, fronte con- cava, striola integra, pronoto disco parce punctulalo, versus apicem et lateribus paulo fortius, stria marginali ad apicem ambiente, elytris ad basin profunde transversim impressis, fere marginatis, 6-striatis, striis punctatis, 2 internis antice abbreviatis (interna breviore); mesosterni stria marginali apice deficiente; pedibus nigris, libiis anticis 4-, intermediis posticisque 3-dentatis. — Long. "20. Ohio. Ressemble au Plat, punctiger, mais encore plus grand et plus convexe, avec les stries des élytres plus distinctement ponctuées et les stries sutu- rales plus courtes que la strie dorsale interne. HETÆRIUS MORSUS J.-L. Le C. Cat. Coléopt. Fort, Téjon, Calif. Phil. 4859, p. 70, 28. Piceo-rufus oblongus, pronoto punctato subnitido, sulco obliquo utrinque insculpto, partibus lateralibus incrassatis valde elevatis planis, opacis dense puberulis, lateribus ante medium angulatis, ante basin profunde in- he Série, TOME IL. 45 702 S.-A, DE MARSEUL. — Suppl. à la Monographie des Histérides. 322 cisis, elylris pube erecta parce vestitis, punctatis subnitidis, striis externis 38 integris; prosterno compresso postice paulo dilatato, mesosterno plano. — Long. 414. Un seul individu, Téjon. Dans cette espèce, la plus remarquable aussi bien que la plus grande du genre, le front est légèrement concave, avec un rebord élevé, et les jambes sont brusquement dilatées et denticulées, comme dans les autres. Les côtés du pronotum sont parallèles de la base presque jusqu’au bout, où elles sont subitement dilatées en angles obtus, avec l’angle antérieur ar- rondi ; l’incision près de la base croise le côté épaissi, laissant à la partie postérieure une petite surface élevée carrée, la partie antérieure plus grande, subtriangulaire, avec les angles tronqués, unie, opaque et densé- ment pubescente. HETÆRIUS PUBERULUS Mots. Mosc. Bull., 1837, page 123. — Études 1858, p. 188. Subrotundatlus, subdepressus , nitidus, punctatissimus , lestaceo-pube- rulus, rufo-castaneus ; pronolo lrapezoidali, lateribus in medio subexca- vatis, angulis yposticis aculis, prominulis, utrinque profunde impressis ; elytris subovatis, truncatis, ad latera ulrinque leviter trisulcatis, sulcis internis postice abbreviatis; tibiis dilalatis, posticis latissimis, anticis multo-spinosulis. — Long. 2/3 lin.; lat. 4/2. Il ressemble beaucoup à nolre Het. sesquicornis (quadratus), mais la ponctuation et la pubescence courte, qui couvre le dessus du corps, ainsi que la forme trapézoïdale un peu étranglée du milieu du pronotum, le font facilement distinguer. Il vient de Sicile. CATALOGUE DES GENRES ET DES ESPÈCES D'HISTÉRIDES. 1‘: Novembre 1862. Nora. Les chiffres entre parenthèses indiquent l’année, le nombre suivant est ja page du volume où l’espèce est décrite et le dernier numéro celui de la figure des planches. Les noms en italique sont les noms primitifs qui ont éte changés. le Tribu. HOLOLEPTIENS. 1° PHYyLLOMA Er. (53), p.194, PL 2, G?r2; corticale F. 193, 1. oblitum, 194, 2. Amér. trop. N.-Gren. mandibulare, 195, 3. Guyane. Bahiense (60), 5, 4. Brés. un 2° HOLOLEPTA Payk. (53), p, 135. D]. 4. plana Fuesly, 143, 1 Eur. Cauc. Perraudieri (57), 397, 1°. Ténérif. lissopyga, 144, 2. Bengale. Sidnensis (60), 7, 1. N.-Holl. Manillensis, 445, 3. Manille. Australica, 446, 4. N.-Holl. fossularis Say, 147, 5. Ét-Unis. excisa, 148, G. Amér. méd. sublucida, 149, 7. N.-Gren, Pizarri. Mexique. _obscura, 150, 8. striatidera, 154, 9. Cap. Baulnyi (57), 399, 9°. Ind. Baichiana (60), 6, 2. N.-Guin. Indica Er. 459, 10. Java. marginepunctata, 153, 14, N.-Gr. Colombiana, 154, 42, Venez. similis, 155, 13. N.-Gren. Truxillana (60), 10, 3. Pérou. bidentata, 156, 14. N.-Gren. bractea Er. (60), 411, 4. N.-Gren. populnea Le C. (60), 42, 5, Calif. Pontavicei (60), 44, 6 Mexique. Guidonis (60), 15, 7. Mexique. glabra Fahr. (60), 12, 5. Cafr. semicincta, 159, 16. Sénég. arcifera, 159, 47. Sénég. arcitenens (60), 18, 9. Natal. lucifera. Êt.-Un. lucida Le C. 177, 18. scissoma (60), 19, 10. Natal. Cubensis Er. 178, 19. Cuba, Haïti. humilis Payk. 179, 20. Brésil. subhumilis, 179, 24. Mexique. Cayennensis, 180, 22. Guyane. aradiformis Er. 181, 23. Mex. Guy. tenuata. Boliv. attenuata Blanch. 182, 24. Caracasica (60), 21, 41. Venez. Meridana, 484, 25. Yucat. 70/4 Bogotana, 184, 26. Januarii (60), 22, 12. Brés. morator (60), 23, 13. Guyane. quadriformis, 186, 27. Brés. brevis. N.-Gren. curta, 187, 98. lamina Payk. 188, 29. Brés. procera Er. 189, 30. Java. elongata Er. 190, 31. Java. Invisæ : princeps Le C. (60), 25. Calif, h6 9° LIODERMA. Lionota (53), 196. PI. 2, G'° 3. g' Yucateca, 203, 1. Yucat © grandis, 204, 2. Mexique. confusa, 205, 3. Mexique. cerdo, 206, 4. Guyane. strigicollis, 207, 5. Mexique. cacti Le C. (57), 400, 5°. Calif. pumicata. Mexique. polita, 208, 6. Cafra Er. (60), 29, 4. Cafr. Mexicana, 209, 7. Mexique. Reichei, 210, 8. Guyane, devia, 211, 9. Guyane, Brés. h-dentata F. 212, 40. Guyane. platysma (60), 28, Mex. ruptistria. Cuba. énterrupta, 214, 14. lata, 215, 12. Brésil. Bari. Guyane, Brés. punctulata, 216, 13. clauda (60), 29, 2. minorata. minuta Er. 217, 14. Mex. Brésil. rimosa, 213, 15. Cuba. Invisæ : vicina Le C. 220. Calif, flagellata Kirby (57), 115. Austral. 20 S.-A. DE MARSEUL. Guat. Venez. 324 4° OxYSTERNUS Er. (53), 220. PI. 2. G:° li. maximus L. 223, 4. Guy. Brés. Bol. Ile Tribu. TRYPANÉENS. 5° TryrANÆUS Esch. (53), 103. PI. 20, G'° 35. ? thoracicus F, 110, 2. d'prolixus, 100, 1. L-tuberculatus, 120, 42. N.-Gren. Brésil. © teres, 111, 8. N.-Gren. Ç volvulus Er. 112, 4. Brésil. noxius (60), 34, 4. Mexique. d' bispinus, 122, 14. Brésil. Ç ensifer, 113, 5. Brésil. g' spiniger, 119, 41. N.-Gren. © quadricollis, 4114, 6. N.-Gren. punctinotus (60), 36, 2. Mex. g' amabilis, 117, 40. Brésil. © bimaculatus Er. 115, 7. & pictus, 116, 8. Guyane. £ breviculus (57), 401, 8%. Guy. flavipennis, 117, 9. Mex. pallidipennis (60), 37, 8. Cuba. luteivestis (60), 38, 4. Mex. miles (60), 40, 5. Venez. nasutus, 121, 13. Brésil. carinirostris, 123, 15. Guyane. unituberculatus, 424, 46. N.-Gren. fallax, 125, 17. Brésil. d' tuberculifrons, 126, 18, N.-Gren. ® bicaudatus, 127, 19. N.-Gren. trigonalis (60), 44, 6. Guyane. filum (60), 42, 7. N.-Gren. g Deyrollei, 1427, 20. Brésil. © proboscideus F. 128. 21. N.-Gr. d Carthagenus (57), 402, 21°, 27 325 IIIe Tribu. HISTÉRIENS. 6° PLÆsIius Er. (53), 224. PI 9, T5, Javanus Er. 226, 1. Java. ellipticus, 227, 2. Java. pretiosus. Java. lævigatus, 228, 5. 3 7° PLACODES Er. (53), 229. PI. 2, G'° 6. Cafrorum. Cafr. Cafer (60), 4h, 1. Senegalensis Payk. 2392, 1. Sén. Gui. 2 8° STERNAULAX. Aulacosternus (53), 234. PI. 3, G°° 7. N.-Zéland. Madag. Zelandicus, 236, 1. Edwardsi, 237, 2° 2 9° MACROSTERNUS (53), 239. PI. 3, Ge 8. — (60) 46. Lafertei, 243, 1. (60) A7. Guin. 10° APOBLETES (60), 48. PI. 2. taciturnus, 244, 2 (60), 51. Madag. Migneauxi (60), 51, 2. Cap. foliaceus Payk. 245, 3. Sénég. Schaumei (60), 53, 4. Ind. tener (60), 55. 5. Java. Montrouzieri (60), 56, 6. N.-Caléd. ridens (60), 57, 7. Colomb. Parensis (60), 59, 8. Brés. Ovas, 245, 4. Madag. striatellus, 246, 5. Madag. errans (60), 51, 11. Tasm.? 11 Supplément à la Monographie des Histérides. 705 11° PLATYSOMA Leach. (53), 248. PI. 4, G°9, ovatum Er. 257, 1. Java. frontosum (61), 63, 4. Bornéo. abruptum Er. (61), 64, 2. Java. atratum Er, 259, 8. Indoust. Borneolum (61), 65, 5. Bornéo. podagrum (61), 66, 4. Bornéo. odiosum (61), 67, 5. Ceylan. Murrayi (57), 403, 3 V. Calab. lucifugum, 259, A. L. Philip. Urvillei Le Guill. 260, 5. Taïti. humillimum, Java. humile Er. 261, 6. Charrali (61), 68, 6. Bornéo. Bonvouloiri (61), 69, 7. N.-Holl. latisternum, 262, 7. V.-Diém, læve, 263, 8. V.-Diém. Paugami Le Guil. 264, 9. I. Aroë. Confucii (57), 404, 9°. Chine. Dahdah (61), 70, 8. N.-Guin. rimarium Er. (61), 74, 9. Ind. or. Luzonicum Er. 265, 10. I. Philip. Henningi sturm. Cap, Natal. Capense Wiedm. 266, 11. sculptum Fahr (61), 72, 10. Cafr. Algirum. Algér. Algiricum Luc. 267, 12. frontale Payk. 268, 13. Eur. puncticolle, Rdt. olim. (Hist.) 290. Carolinum Payk. 269, 14. Ét.-Un. striaticolle. Manille. Striatiderum, 270, 15. depressum F. 271, 16. Eur. Le Contei, 273, 17. Ét.-Un. Birmanum (61), 73, 11. Id. castanipes, 274, 18. Sénég. oblongum Payk. 275, 19. Eur. Aubei (61), 74, 12. Alg. cornix (61), 75, 13. Grèce. 706 lineare Er. 276, 20. Eur. angustatum Hoffm. 277, 21. Eur. filiforme Er. 278, 22. Eur. mér. cylindreides, 280, 23. Mexique. parallelum Say, 281, 24 Ét-.Un. gracile Le C. (57), 405, 24°. Ét.-Un. coaretatum Le C. 289, 95. Ét.-Un. Invisæ : attenuatum Le C. 28/4. Ét.-Un. lævicolle Küst. 28/4. Sard. castaneum Ménét. (57), 402. Cauc. punctiger Le G. (62), 321. Calif. basimpressum. Ét.-Un. basalis, Le C. (62), 321. 43 TOMOYLISTIX: Cylistus (53), 287. PI. 4, G'° 40. cylindricus Payk. 289, 4. Ét.-Un. 43° CyPTuRUS Er. (53), 290. PI, 4, GDS ænescens Er. 293, 4. ind. or. 14° PACHYCRÆRUS (53), 447. PI. 5, (EE (CS viridis, 452, 1. Hottent. chalybæus Fahr, 453, 2. Natal. cyanipennis Fahr. (61), 76, 1. Cafr. histeroides, 454, 3. Sénég. amethystinus, 455, 4. Guinée. Bocandei, 456, 5, Sénégal. Chabrillaci (61), 78. Brés. desidiosus, 457, 6. Sénég. facetus (61), 77, 2. Natal. cyanescens, 458, 7. Sénég. Cafr. jucundus, 459, 8. Sénég, 11 15° PHELISTER (53), 462. PI. 5, G'° 48. venustulus. Ét.-Un. S.-AÀ. DE MARSEUL. 326 venustus Le C. 468, 1, dives (64), 79, 4. Brés. Riehli (62), 317. Cuba. violaris. N.-Gren. violaceus, 469, 2, Riouka (61), 80, 2. Brés. impressifrons Sol. (61), 81, 3. Chili. Cumanensis, 470, 3. Venez. h-punctulus, 474, 4. Venez. pusioides (61), 82, 4. Colomb. pusio, 472, 5. Brés. circulifrons, 475, 9. Sénég. breviusculus Fahr. (61), 83,5. Cafr. bovinus, 474, 7. Venez. acoposternus, 475, 8. N.-Gren. hæmorrhoüs, 476, 9. Venez. Ital.? rubens, 477, 10. N.-Gren. Vernus Say, 478, 11. Ét.-Un. Saunieri (61), 84, 6. Ét.-Un. Miramon (61), 85, 7. Mexique. solator (61), 86, 8. Mexique. egenus, 480, 12. N.-Gren. Venez. sanguinipennis, 481, 15. Guyane. Teapensis, 482, 14. Mexique. Celebius (61), 87, 9. Célèpes. Daugar (61), 89, 10. Brés. vibius (61), 90, 41. Chili. Norab (61), 94, 12. Chili. globiformis, 483, 15. Venez. bipulvinatus, 484, 16. N.-Gren. brevistrius, 485, 17. Brés, rufinotus (61), 92, 48. Brés. parvulus Er. 486, 18. N.-Gren. simus (51), 93, 44. Colomb. subrotundatus Say, 487, 19. Ét.-Un. [N.-Gren. Venez. Fairmairei (61), 94, 45. Venez. Rouzeti Fairm. 488, 2. Bondy ? Mex. pulvis (61), 95, 46. Mex. Invisæ : nanus Le G (57), 157. Ét.-Un. 327 Supplément à la Monographie des Histérides. 707 districtus. Mex. planifrons, 596, 19. Brésil. affinis Le G. (61), 96. consanguineus, 527, 20. N.-Gren. marginellus Le C. (61), 96. Ët.-Un. | lapsans (61), 104, 4. Venez. Panamæ. Panama. | Peruvianus (61), 109, 5. Pérou. Panamensis Le G, (61), 96. 40 16° SPHYRAGUS (53). 489. PL 5, G'° 14. omalodellus, 499, 1, Venez, uncipes, 493, 2. Boliv. gryphus (61), 97, 4. Brés. 3 17° RHYPOCHARES (53}, 494. PL 7, G'° 15. saprinoides Er. 497, 1. Cap. 18o OMALODES Er. (55), 498. PI. 6-7, G'° 46. omega Kirb. 506, 1. Brés. laceratus, 507, 2. Brés. angulatus F. 508, 8. Guyane, Brés. lucidus Er. 509. 4. Brés. bifoveolatus, 510, 5. Guyane. Marquisicus, 512, 6. 1. Marquises. Brasilianus, 513, 7. Brés. exul, 514, 8. Guyane. prævius (61), 98, 1, Venez. faustus Er. 515, 9. Guyane, Brés, punetistrius, 516, 40. Brés. foveola Er. 517, 14. Guyane, Brés. conicollis, 519. 12. Guyane, Brés. monilifer, 520, 43. Mexique. pulvinatus Er. 521, 44. Guy. Brés. mendax (61), 99, 2. Costa-Rica. grossus, 522, 45. Mexique. Texanus, 595, 46. Êt.-Un. novus, 52/4, 17. N.-Gren. vapulo (61), 100, 3. Mex. Haïtianus, 525, 18. Haïti. Amazonius (61), 103, 6. Amazones. extorris, 528, 21. Guyane. ebenninus Er. 529, 22. Chili, Tuc. Soulouquei. Haïti. lævigatus, 530, 95. lævigatus Quens. 1. St.-Barthel. ruficlavis, 531, 24, Mex. Antil. Klugi (61), 104, 7. Cuba. lævinotus, 532, 95. Guadel. anthracinus, 533, 26. N.-Gren. Ven. sobrinus Er. 534, 27. Mex. Venez. sinuaticollis, 535, 28. Brésil. serenus Er. 536, 29. Guyane, Brés. depressisternus, 537, 30. Guyane. Invisæ : rolundiceps. rolundaius. Le CG. (61), 106. 39 19° PSILOSGELIS (53), 539. PL 7, G20407. planipes Le C. Harrisi Le C 5492, #. Mex. Ét.-Un. 20° Coxripus (53), 548. PI. 7, G'° 48. didymostrius, 546. 1. Sénég. digitatus, 547, 2, Sénég. subquadratus, 548, 3. Yucat. 3 24° MARGARINOTUS.(59). 549. PL 7, Ge 19. scaber F. 559, 1. Esp. Alg. 22° HISTER L. (54), 161. PI 8-12, G' 20. costalus Le G. (57), 407, 1*. Mex. 708. {er Groupe : gigas Payk. 170, 1. Sénég. validus Er. 170, 2. Caf. Sénég. Nub. robustus Er. 172, 3. Abyss. Cap. major L. 175, 4. Médit. 2e Groupe: Bengalensis Wiedem, 182, 5. Beng. Ceylanus (61), 107, 1. Ceylan. lutarius Er. 183, 6. Ind. or. inæqualis OI. 184, 7. Eur. Afr. bor. nigrita Er. 186, 8. Sénég. Guin. Cal. heros Er. (61), 108, 2. Angola. reflexilabris, 1487, 9. Ind, or. Vaillantinus. Cap. Cafr. Caffer Er. 185, 10. Scævola Er. 489, 11. Ind. or. Chine, Assamensis (57), 409, 11°. Ind. Rocca (61), 109, 5. Svakop. Chinensis Quens. 190, 42. Chin. Ind. incisus Er. (61), 110, 4. Amér. bo. melanarius Er. 194, 45. nd. or. Orientalis Payk. 193, 44. Chin. Ind. elongatulus, 194, 15. Ind, distorsus Illig. 195, 16. Ind. Memnonius Er. 196, 47. Abyss. Nub. Lamæola (57), 411, 17°. Ind. luctuosus, 197, 18. Nub. Baconi, 198, 19. Ind. bor. spinipes, 199, 20. Sénég,. striolatus, 200, 21. Sénég. adjectus (61), 111, 5. Natal. Japonicus, 211, 22. Japon. fessus (61), 115, 6. Chine. gagatinus Reiche, 202, 25. Abyss. &-maculatus L. 204, 24. Eur. Al. Sy. Pelopis (61), 115, 7. Morée. cruentus Er. (61), 115, 8. Caîr. Cap. pustulosus Gené. 206, 25. Sard. amplicollis Er. 208, 26. Esp. Alg. grandicollis Illig. 209, 27. Portug. S.-A, DE MARSEUL. 328 semigranosus, 210, 28. Indes. encaustus, 211, 29. Ind. Thibetanus (57), 412, 29°. Assam. trigonifrons (61), 116, 9. Ceylan. Maurus, 212, 30. Sénég. viduus Fahr. (61), 117, 10. Cafr. rectisternus, 213. 31, Sénég. helluo Truq. 214, 32, Fr. AIL Piém. nomas Er. (61), 118, 11. Abyss. [Cap. Cair. montanus (57), 4138, 33°. Abyss. tropicalis. 217, 24. Sénég. nigrinus Fahr. 218, 85. Cafr. Cap. latobius, 219, 36. Cap. ignavus Fahr. (61), 119, 12. Cafr. Capicola, 220, 37. Cap. subsulcatus, 221, 58. Sénég. Cap. Abyssinicus, 222, 39. Abyss. Hottentota Er. 223, 40. Abys. Cafr. [Cap. Tropicus Payk. 295, 41. Guin. Nub. coprophilus Reich. 226, 42. Abyss. [Gafr. æquatorius, 227, 45. Sénég. Guin. ovatulus, 228, 44. Cap. cribrurus, 229, 45. Sénég. vilis Fahr. (61), 120, 45. Cafr. torridus, 230, 46. Sénég,. Calabaricus (57), 415, 46°, V. Calab. contemptus, 231, 47. Cap. recurvus, 232, 48. Madag. lævipes Germ, 233, 49. Ét-Un. Mex. [Brés. Panamensis, 234, 50. Mex. N.-Gren. Bolivianus, 235, 51. Boliv. Loandæ, 256, 52. suin. Angola. Niloticus, 237, 53. Abyss. semiplanus, 239, 54. Sénég. scissifrons, 240, 55. Ind. pullatus Er. (61), 124, 14. Ind. 329 Invisæ : labiatus Mots. (57), 158. (62), 319, [Kirguises. thoracifer. Amér. bor. thoracicus Payk. 243. Guinensis Payk. 246. Guin. 3° Groupe : A4-striatus Gyl. 248, 56. Eur. bor. conformis Er. 249, 57. Cap. confinis Er, 250, 58. Cuba. geminus Er. 251, 59. Cap. cœlestis (57), 416, 59°. Chine. 4° Groupe : punctulatus Wied. 256, 60. Ind. Jav. Cafr. Êt.-Un. Chine. Helv. Piém. unicolor L. 261, 64. Eur. Afr. bor. longicollis, 257, 61. arcuatus Say. 258. 62. Jekeli (57), 417, 62°. teter Truq. 259, 65. curvatus Er. 262, 6». Brés. Arabicus. 265, 66. Arab. punctifer Payk. 265, 67. Brés. Bol. incisifrons. Guyane, impressifrons, 266, 68. cavifrons, 267 ,69. incertus, 269, 70. Êt-Un. conductus (64), 122, 15. Brésil. putridus Er. Brésil. putrescens. Brés. putridus Mars. 270, 73. spurius (61), 125, 16. Chine. spretus, 271, 72. Ét.-Un, curtatus Le C. 272, 73. Êt.-Un, depurator Say. 274,74. Ét.-Un. lissurus, 275, 75. Brés. cœnosus Er. 276, 76. ÉL-U. Ant. Guat. brunnipes Er. 277, 77. Mex. areolifer (61), 124, 17. Mex. Hipponensis, 278, 78. Ale. Ét-Un. Venez. Supplément à la Monographie des Histérides. — 709 dubius, 279, 79. Brés. duplicatus, 280, 80. Bengale. Eschscholtzi, 282, 81. Sib. Kamts. latitibius (61), 195, 18. Ind. abbreviatus F. 283, 82. Ét.-Un. bifidus Say. 284, 83. ÉL.-Un. Aoudicus (61), 126, 19. Ind. 16-striatus Say. 285, 84. Ét.-Un. nvisæ : Paykulli Kirby, 286. Amér. bor. 5° Groupe : incognitus, 289, 85. Ind. 6-striatus Le C. 290, 86. ÉL.-Un. Cal. cadaverimus Hoffm. 294, 87. Eur. Faldermanni (61), 127, 20. Manille. fœædatus Le C. 299, 88. Ét.-Un. terricola Germ. 294, 89. Helv. AI. interruptus Palis, 295, 90. Ét.-Un. merdarius Hoffm. 297, 91. Eur. Asie. [Aîr. Et.-Un. immunis Er. 510. Amér. bor. Harisi Kirby, 299, 92. Ét.-Un. distinctus Er. 300, 93. Helv. Allem. stygicus Le C. 304, 94. ÉL.-Un. Lethierryi (61), 128, 21. Algér. Touthmosis (61), 129, 22 Égyp. gratiosus Manh. 302, 95. Sib. Mong. binotatus Er. 303, 96. Fr. mér. Esp. furcipes, 8304, 97. Ind, Sibiricus, 805, 98. Sib. Daur. Dauricus (64), 131, 25. Daurie. sturnus (61), 132, 24. Brés. Gehini, 306, 99. Sénég. Mandarinus (61), 133, 25. Chine. Micipsa (61), 134, 26. Alg. coracinus Er. 307, 100. Ind. corax (61), 135, 27. Ind. Kurdistanus (57), 418, 100". Kurd. Coquerelli (61), 136, 28. Crimée. 710 Smyrnæus, 308, 101. Syr. Peyroni (57), 420, 101°. Syr. Laco (64), 137, 29. Grèce, Invisæ : bisquinque-striatus Germ. 309. Am. repletus Le C. 310. Ét.-Un. caliginosus Steph. 311. Anglet. atramentarius Suff. (57), 158. Lac [Baïkal. 6° Groupe : fimetarius Herbst, 528, 402 Eur. Græcus Brul. 529, 103. Méditer. neglectus Germ. 530, 104. Eur. Alg. [Ind. Sib. uncostriatus, 532, 105. Esp. ignobilis, 532, 106. Eur. carbonarius Illig. 534, 107. Eur. ventralis, 535, 108. Eur. ruficornis Grim. (57), 159. France. purpurascens Herbst, 536,189. Eur. nigellatus Germ. 538, 110. Fr. AI. stigmosus (61), 138, 30. Fr. Allem. marginatus Er. 539,142, Fr. AL. Helv. cognalus Le C. (57), 421, 114. N.-Orl. navus, 5/44, 142. Syr. Ind. marginicollis Le C. 542, 113. Ét.-Un. punctiventer, 543, 114. Mex, Jitus (61), 139, 31. Mex. Californicus, 544, 415. Calif. bifrons, 545, 146. Inde. Myrmidon (61), 140, 32. Célèbes. stercorarius Hoffm. 546, 117. Eur. Philippinensis, 547, 118. I. Philipp. Invisæ : aratus. Ét.-Un. exaralus Le G. 549. parallelogrammus Fald. (57), 164. [Gauc. S.-A. DE MARSEUL. 330 paralleloides. Cauc. parallelus Ménét. (57), 162. 7e Groupe : biplagiatus Le G. 552, 119. Ét.-Un. Senevillei. (57), 422, 119°. Calif. sellatus Le C, Sinuatus Illig. 5535, 120. Eur. Alg. [Cauc. bipunctatus Payk. 555, 121. Als. &-notatus Scriba, 556, 122. Eur. pteromalus (61), 141, 33. Ceylan. Shanghaïcus (61), 142, 34. Chine. Javanicus Payk. 557, 123. Ind. Java. squalidus Er. 576, Chine. diadema, 559, 124. Guyane, Boliv. coronatus (61), 143, 35. Mex. lugubris Truq. 560, 125. Fr. Piém. servus Er. 561, 126. Antil. limbatus Truq. 562, 427. Syrie. méærens Er. 563, 128. Istrie. Alg, lentulus Er. (61), 144, 36. Cap. Haldemani (61), 445, 37. Amér. b. sepulchralis Er. 565, 130. Hongr. fossor Er. 566, 131. Sénég. obesus Fahr.568, 132. Guin. Cafr. tristriatus, 569, 135. Cap. civilis Le G. 570, 134. Ét.-Un. funestus. 571, 135. Fr. Dalm. Esp. bissextriatus F, 572, 136. Eur. Sedakovi (61), 146, 38. Kiatchta. sordidus Aubé (61), 147, 39. Esp. m. indislinctus Say. 573, 137. Ët.-Un. Americanus Payk. 575, 188. Ét.-Un. Invisæ : dissimilis. Ét.-Un. dispar Le C, 576. arculus. Cauc. arcuatus Kolen (57), 165. 331 8e Groupe : scutellaris Er. 579, 439. Sic, Syr. lentus, 580, 140. Sénég. bipustulatus F. 581, 1/41, Ind. bimaculatus L. 583, 142 Globe. Sallei, 584, 145. Venez. Goudoti, 585, 144. Madag. 19-striatus Schrk, 586, 145. Eur. | [Alg. Syr. torquatus, 587, 146. Ind. Caramanus (61), 148, 10. Caram. corvinus Germ. 588, 447. Fr. AI prætermissus Payk, (57), 424, 147°. [Fr. mér. æquistrius, 589, 148. Madag. crilicus (61), 149, 41. Mex. Inviseæe : puncticollis Heer, 591. Ielv. Stephensi. Angl. nigrita Steph. 591. hospitus Le C. (61),150. Ét.-Un. regularis Le C. (61), 154. Afrique. Granadius. N.-Gren. Granadensis Le G. (61), 154. defectus Le G. (61), 151 Ét.-Un. ambigena Le C. (61), 152. Ét.-Un. furtivus Le C. (64), 452. ÉL-Un. Japanus Mots. (62), 320. Japon. 5-striatus Mots. (62), 320. Japon. obliquatus Mots. (62), 320. Cauc. remotus Le CG (62), 320. Calif. Inceitæ : Afer Payk. 592. Guin. Sahlbergi. Finl. punctatus SahIb. distans Fisch. (57), 164. Paur. 235 Supplément à la Monographie des H istérides. 741 98° Errxrus Er. (54), 674. PI. 12, G'°21. mundus Er. 680, 4 Guyane, Brés. trux (61), 455, 1. Mex. Incas, 681, 2. Venez. tersus Er. 682, 3. Brés. coproides, 682, 4. Amér. bor. arciger, 68/4, 5. Venez. hastatus, 689, 6. N.-Gren. levistrius, 686, 7. N.-Gren, Alberti (64), 154, 2. Brés. bisbistriatus, 687, 8. Brés. nitescens (61), 155. 3. Brés. retusus Illig. 688, 9. Tosc. SIyr. lucens, 689, 10. Venez. caviscutus, 64, 156, 4. Mex. frater, 690, 14. Mex. intermedius, 691, 42. Guatem. fissus (61), 457, 9. Brés. nigrellus Say. 699, 43. Ét.-Un. | vicinus Le C. 695, 14. Calif, alutaceus, 694, 15. Venez. lucidulus Er. 695, 16. Amér, méd. notius (61), 158, 6. Brés. Waterhousei, 696, 17. Haïti. smaragdimus (62), 318. Cuba. rufipennis, 697, 18. N.-Gren. brunnipennis, 185. invidus (61), 159, 7. Brés. Russicus, 698, 19. Géorgie. comptus Illig. 699, 20. AU(Tr. Antillarum, 700, 24. Antilles. divisus (61), 160, 8. Mex. vagans (61), 164, 9. Mex. planulus Er. 702, 22. Galif. Venez. neultus, 793, 23. Mexique. longulus, 704, 24. Yucat. pulicarius Er. 705, 26. Ét.-Un. fulvicornis F. 706, 26. N.-Gren. 712 rubellus Er. 707, 27. N.-Gren. Brés. Mariæ (61), 162, 40, Brés. Inviseæ : Mehicanus Le C. (61), 163. Mex. ellipsodes,. Ét.-Un. ellipticus Le GC. (61), 163. devians. Mex. devius Le C (61), 164. HO 24° CARCINOPS. Carcinus (55), 83 et 165. PI, 13, 22°. radula (62), 166, 1. corpusculus. minimus Aub. 90, 8. consors Le GC. 88, 1. Calr. Eur. Alg. Mex. Calif, conjunctus Say. 89, 2. Ét.-Un. Venez. pumilio Er. 91, 4. Globe tot. troglodytes Payk. 92, 5. Ant. N.-Gr. rubripes Bohem. (62), 168, 6. B.-Ay. palans (62), 169, 7. Caîr. minutus Fahr. (57), 165. merula (62), 170, 8. Mex. tristis. Venez. lantillus, 95, 6. lanista (62), 174, 10. Mex. fumatus (62), 172, 11. Brés. tenellus Er. 94, 7. Calif. Venez. collaris (62), 173, 18. Mex. miser. Guatem. misellus, 95, 8. miserulus (62), 1474, 15. Colomb. viridicollis, 96, 9. Mex. cuprinus (62), 175, 17. Colomb. Dominicanus, 97, 40. Haïti. bellulus (62), 176, 19. Colomb. plebejus, 98, 41. Cap. delicatulus Fahr, (62), 177, 21. Cafr. Madagascariensis, 29, 12. S.-A. DE MARSEUL. Madag. 332 Invisæ * opuntiæ Le G. 100. Calif. corticis. Calif. corticalis Le C. (57), 426. geminatus Le CG. (62), 178. Ét.-Un. Jaksoni. Antilles. parvulus Le C. (62), 679. 27 25° PAROMALUS Er. (55), p. 100. PI. 16: m°:95. affinis Le C. 107, 1. Ét.-Un. æqualis Say, 108, 2. Ët.-Un. complanatus Illig. 109, 3. Eur. Alg. Oceanitis, 110, 4. Manille. didymus, 414, 5. Venez. cordipygus (62), 179, 1. Mex. causticus (62), 180, 2. Brés. trifolium (62), 181, 3. Brés. hariolus (62), 182, 4. Mex. infimus, 119, 6. Venez. inunctus (62), 185, 5. Brés. malus (62), 184, 6. Mex. Luderti (62), 185, 7. Mex. productus, 113, 7. Cuba, N.-Gren. bilineatus (62), 187. Mex. bistriatus, 114, 6. Mex. bistriatus Er. (62), 186. Ét.-Un. parallelipedus Herbst, 116, 9. Eur. [Alg. flavicornis Herbst, 117, 10. Eur. convexus, 118, 11. Venez. seminulum Er. 120,12. Ét.-Un. Ven. Fahræi. Natal. exæiquus Fahr. (62), 188, 10. Invisæ : inops. Êt.-Un. estriatus Le C. (62), 189. laterirectus. Antilles. 333 parallelus Le G. (62), 189. Rothi Rosenh. (62), 190. Grèce. 24 26° Monopzius (55), 1922. PI. 13, n° 2/4. inflatus, 12/4, 4. Cap. 27° COELOCRÆRA (57), 426. PI. 95. G'° 34". costifera (57), 429, 1. V.-Calab. 28° PELORURUS. Pelorus (55), 125. PL. 13, n° 26. bruchoïdes, 128, 1. Sénég. glaucopterus (62), 190, 4 Natal. 2 29° SCAPOMEGAS (55), 129. PI. 44. n° 96. aurilus, 139, 1. Guyane. gibbus, 439, 2. Brésil. 2 30° Noropoma (55), 133. PL 44, 27°. globatum, 136, 1. Indoust. 31° PHYLLOSCELIS (62), 192. PI. 10. ovides (62), 194, 1. Sénég. 32° PHOXONOTUS (62), 195. PI. 10. tuberculatus (62), 197, 1. Guyan. 33° SCAPICOELIS (62), 198. PI. 10. tibialis (62), 200, 1. Brés. 34° DENDROPHILUS Leach. (55), 146. PI. 44, n° 80, Ÿ punctidorsus. Êt.-Un. Supplément à-la Monographie des Histérides. 713 punctulatus Say (57), 435, 1°, punctatus Herbst., 148, 4. Eur. pygmæus L. 150, 2, Eur. Invisæ : sulcatus Mots. (57), 166. Mingrel. l 39° TRIBALUS Er. (55), 154. PI.14, n° 51. agrestis, 1455, 1. Sénég. mixtus (57), 437, 4°. Cap. Capensis Payk. 156,2. Cap. Cafr. scaphidiformis Illig. 157, 3. Méditer. minimus Rossi, 158, 4. Eur. Alg. marginifer. Ét.-Un. Americanus Le GC. 159,5. nucleolus. Ét.-Un. Yucat. N.-Gren. lœævigatus Payk. 161, 6. Cub. Haït. 7 96° SPHÆROSOMA (66), 162. PI. 14, n° 32. ovum, 164, 1. Madag. IV° Tribu. HÉTÉRIENS. 37° HETÆRIUS Er. (55), 137. PI. 44, No 28. cavisternus. Alg. punctulatus Luc. (57), 439, 4. brunnipennis (57), 433, 2. Ét-Un. sesquicornis Preyssl. Eur. quadratus Kugel. 140, f. Invisæ : setiger Le C. (62), 201. Ét.-U. Géor. Hispanus Rosenh. (62), 202. Andal, Sartorii Redt. (62). Autr. Morsus Le C. (62), 321. Ét-Un, 714 puberulus Mots. (62), 322. Sic. 8 38° ERETMOTES (55), 441. PI. 19, N° 99. — (62), 203. PI. 9. Lucasi 144, 4. Alg. Tangerianus (62). 204, 2. Maroc. sociator Fairm. (62), 205, 3. Oran. Leprieuri (62), 207, 4. Bône. h V® Tribu. SAPRINIENS. 39° SAPRINUS Er. (55), 327. PI 45 29, N° 33. 1er Groupe : cruciatus F. 354, 4. Aîfr. bor. maculatus Rossi. 355, 2. Méd. Gauc. [Sib. h-guttatus F. 357, 3. Ind. equestris Er. 358, 4. Ang. I. C. Vert. crenatipes Sol. (62), 210, 1. Chili. perinterruptus, 359, 5. S. I. C. Vert. fasciolatus (62), 212, 3. Rus. mér, Ornatus Er. (62), 211, 2. Rus. mér. Osiris Egyp. Alg. ornatus, 360, 6. interruptus Payk. 362, 7. ind. Erichsoni, 363, 8. Madag. nitidus Wiedm. 364, 9. Cap. Cafr. externus fisch. 367, 10. Rus. Tart. [Syr. Pers. biguttatus Stev. 366, 11. Rus. Turc, [Gauc. Blanchardi. Chil. Pat. ornatus Blanch. 368, 12. bisignatus Er. 369, 43. Bol, Ch. Tuc. decoratus Er. 370, 44. Pér, Bol. Ch. S.-A, DE MARSEUL, | sejunctus (62), 221, 40. 334 lepidus, 874, 45. Tucum. ruber, 373, 16, Trip. Biskra, pulchellus F, 374, 17. Ind. amænulus Fabr. (62), 213, 4. Cafr. Invisæ : flexuosofasciatus, Mots. (57), 167. [Armén. 2 Groupe : discoïdalis Le CG. 375, 18. Calif. versicolor, 376, 19. Cap. semipunctatus F. 377,20. Méd. Sib. [Cap. Rasselas, 379, 24. Abyss. splendens Payk. 380, 22. Cap. Cafr. [Guin. irinus (62), 215, 5. \.-Holl. speciosus Er. 381, 23. Ind. ovalis. Ind. Chine. advena, 382, 24. elegans Payk. 383, 25. Sénég. Aby. [Cap. cyaneus F, 385, 26. N.-Holl. lætus Er. (62), 216. Tasmanicus, 386, 27. Tasm. Artensis (62), 217, 7. N.-Caléd. cyanellus, 387, 28. Austral. lætus, 388, 29. Austral, subustus, 389, 30. Ind. or. auricollis, 390, 34. Philip. Pecuinus, 391, 30°. Chine. fulgidicollis, 392, 32. Madag. punctatissimus Er. 394, 83. Égyp. lugens Er. 395, 84. Ét-Un. Mex. Gua. Beduinus (62), 218, 8. Alg. Égyp. rugifer Payk. (62), 219, 9. Allem. detersus Illig. 396, 35. Méd. Sénég. Oregonensis Le C. 397, 36. Orég. Cal. Calif, Gangeticus, 398, 37. Ind. Syr. Crèt, 335 niger Mots. (62), 222, 14, Géor. Sib. suturalis (62), 223, 42. Géorg. Pharao, 399, 38. Égyp. Syr. Delta (62), 224, 15. Égyp. concinus Mots. (62), 225, 14. Russie. [Gauc. Grèce. bilateralis. Géorg. lateralis Mots. (62), 226, 15. nitidulus Payk. 402, 40. Eur. Afr. [bor. Asie. ?planiusculus Mots. (62), 227, 16. [Kirg. ?subattenuatus Mots. (62), 228, 17. [Russie. ?sparsipunctatus Mots. (62), 229, [18. Cauc. punctatostriatus (62), 251, 49. Liv. ?steppensis (62), 232, 20. Kirg. inausus (62), 233, 21. Mexique. subnitidus, 404, 41. Eur. Algericus Payk. 405, 42. Médit. furvus Er. 406, 43. Médit. immundus Gyl. 407, 44. Eur. bor. [Cauc. spernax (62), 234, 22. Sib. Daur. Invisæ : alienus Le C. 7/42. Calif. imperfectus Le C. 744. Êt.-Un. Godeti Brul, 734. Morée. Kusteri. Sard. Esp, puncticollis Kust. 755. 3e Groupe : figuratus, 409, 45. Ale. Tun. Syr. cæsopygus (62), 235, 23. Gordova. lubricus Le C. 410, A6. Calif. rotundifrons (62), 236, 24. Calif. speculifer Latr. 411, 47, Eur. Afr. {bor. Syr. Supplément à la Monographie des Histérides. 745 aspernatus (62), 237, 25. Daur. æneus F. 413, 48. Eur. Afr. b. Syr. prasinus Er. 414, 49. Ital. Syr. Alg. pseudocyaneus Whit. 416, 50. N.- rugipennis, 417, 51. Amér. diptychus, 418, 52. Yucat. Patagonicus, 420, 53. Patag. Bol. Lacordairei, 421. 54. Bol. Tuc Pat, azurescens, 423, 55. Venez. Brés. æneicollis, 424, 56. Mex. azureus Sahlb. 426, 57. Brésil. violaceipennis, 428, 58 Venez. Bonariensis, 429, 59. B.-Ayr. aterrimus Er. 738, Brésil. Bohemani (62), 238, 26. Hondur. assimilis Payk. 431, 60. Amér. bor, connectens Payk, 432, 61. Br. Mon. erythropterus Payk. 434, 62. Brés. [Bol. Patag. Pensylvanicus Payk. 4385, 63. Ét-U. pseudobicolor, 436, 64. Cap. optabilis, 438, 65. Ind. Gabonensis (62), 240. 27. Gabon. Rhytipterus (62), 241, 28. Natal. bicolor OI. 439, 66. Cap. Caf. Arab. virescens Payk. 440, 67. Eur. Cauc. distinguendus, 441, 68. Ét.-Un. intricatus Er. (62), 242, 29, Angol. cribellatus, 442, 69. Rus. mér. strigil, 444, 70. Abyss. chalcites Illg. 445,74. Méd. Sen. Ma. ?Georgicus. Géorg dubius Mots. (62), 243, 30. areolalus Fabr. 447, 72. Caîr. cupreus Er. 448,73. Caf. Cap. Beng. Natalensis Fahr. (62), 244, 31. Nai. brunnivestis, 449, 74. Sénég. frontistrius, 450, 74°. Chine. Cavalieri, 452. 75. Cuba. Guyanensis, 453, 76. Cub. Guy. Br. 716 Blissoni, 454, 77. Venez. belioculus (62), 245, 32. Mexique. ægyptiacus, 455, 78. Égyp. Solskyi Reiche. (62), 281. Alg. gilvicornis Er. 456, 79. Égyp. Biterrensis (62), 246, 35. Béziers. tenuistrius, 458, 80. Égyp. Turcicus (57), 438, 80°. Turq. lautus Er. 459, 81. France. Allem. posthumus, 460, 82. Ét.-Un. Blanchei, 461, 83. Syr. Égyp. Tyrius (57), 439, 83°. Syrie. Mersinæ (57), 441, 83P, Syrie. Tauricus (62), 248, 34. Rus. mér. planisternus (62), 249, 35. Ét.-U. triangulifer, 462, 84. Yucat. pastoralis Duv, 463, 85. Fr. mér. innubus Er. 464, 86. Brés. Chili. russatus, 166, 87. Égyp. Cubæcola, 467, 88. Cuba. desertorum Le C. (57), 442, 88°. É.-U. viridulus, 468, 89. Ind. or. acilinea (62), 249, 36. Ét.-Un. Syriacus, 469, 90. Syr. Moyses (62), 251, 37. Égyp. Biskra. canalistrius, 474, 91, Guyane. erythropleurus, 472, 92. Calif. Pér. hypocrita, 473, 95. Buen.-Ayr. Campechianus, 474, 94. Yucat. blandus Er. 475, 95. N.-Gren. Br. milium, 476, 96. N.-Gren. modestus, 477, 97. Prés. Urug. fulvopterus, 479, 98. Boliv. Patag. subvicinus, 480, 99. Brés. Granatensis, 481, 100. N.-Gren. pavidus Er. 482, 101. Brés. atronitidus Blanch. 483, 102. Brés. Lovelandi. Amér, bor. conformis Le CG. 484, 105. minusculus. Ét.-Un. minutus Le C. 486, 104. S.-A. DE MARSEUL. 336 arrogans, 487, 105. Venez. vescus, 488, 106. Texas. rubriculus, 489, 107. Amér. ? Connori. Amér. bor. neglectus, 91, 108. placidus Er. (57), 444,108. Ét.-Un. insularis, 492, 109. Guadal. Tarnieri (62), 252, 38. Cuba. modestior, 493, 110. Brésil. convexiusculus, 494, 411. Amér. b. fimbriatus Er. 495, 112. Calif. ignotus, 496, 113. Mex. N.-Gren. orbiculatus, 497, 444. Ét.-Un. vafer, 498, 115. Mex. viator, 499, 116, Antilles. Chiliensis, 500, 117. Chili. Spinolæ Sol. (62), 253, 39. Chili. Invisæ : subvirescens Ménét. 736. Cauc. æratus Er. 737. Buchara. venustus Er. 740. Brésil. rutilus Er. 741. Y. Diémen. obscurus Le GC. 743. Calif. pectoralis Le C. 743. Calif. pæminosus Le C. 743. Calif. insertus Le C, 746. Calif. obductus Le C. 746. Calif. ciliatus Le C. 746. Calif, vinctus Le C. 746. Calif. laridus Le C. 747° Calif. scissus Le G. 747. Calif. veslitus Le C. 7/47. Calif. plenus Le C. 7/8. Calif. vitiosus Le G. 748. Calif. cœrulescens Le C. 748. Calif. bipartitus Mots. 752. N.-Gren. impressus Le C. 744. Ét.-Un. infaustus Le C. 7/45. Ét.-Un. 337 Supplément à la Monographie des Histérides. 717 Invisæ : oe Groupe : dr pullus Rosenh. 750. Allem. dolatus (62), 254, 40. Brés, | Curtus Rosenh. 751. Hongrie. serripes, 677, 194. Er. m. Sic. Tur. FÉtohaies V. tridens Duv. 504,118. Al. F4 Tigris (62), 255, 1. Mésop. fraternus Say. 701, 440. ÉL-Un. Persicus. Ne Perse | DélEt: (69). 965. 4 à Fran nl rufulus Fald. . EU À Éetriatus Hot: 703, 141. Eur. C. mediocris, 679, 122; ÿ Ro Re specularis, 704, 442. Allem. Tur. amœænus Er, 681, 12%. Esp. Autr. mancus say. 706, 443. Ét.-Unis. de [AUS bigemmeus Le C. 707, 444. Calif. spretulus (62), 258, 43. Port. Fitchi (62), 966, 50. Ét.-Un. fulvipes Er. 680, 193. Espagne. consputus, 708, 145. Von sabuleti Rosenh. 749. Allem. ser 709 : n6 , PR Ci longistrius, 684, 196. Autr. Bi Fee NE HE] Fe AS De 04 a ferrugineus, 719, 148. Texas. ARE à ), 445, 127°. re dimidiatipennis Le C, 713, 149. Et.- Solieri (62), 259, 44. Égyp. [Unis à : Er 19 «' F metallescens Er. 686, 128. He sabulosus Fairm. 714, 150. Fr. bor. l ALP RAE barbipes. Calif. æmulus Illig. (62), 260, 45. Portug. lucidulus Le G. (57), 4h8, 150*. Mocquerysi. France. m. Port. | oéorticola i AE … æmulus Mars. 687, 199. Portus-magni (62), 261, 46. Alg. Sicanus (62), 262, 47. Sic. Corsicus, 688, 130. Corse. herbeus, 689, 131. Hong, arenarius, 691, 132. Autriche. Boudista (57), 446 13%. Ind. rufipes Payk. 692, 133. Eur. Ale. [Sénég. antiquulus Illg. (62), 263, AS. Hon. granarius Er. 693, 134. Fr. m. conjungens Payk. 694, 1435. Eur. [Afr. bor. Buqueti, 696, 136. Bône, Sén. Cap. sculpturifer 697, 137. Ind or. elegantulus, 698, 138. Ind. or. specillum, 700, 139, Cap. 4° Série, TOME 11, desertorum, 715, 151. crassipes Er. 7147, 152. Eur. mér. grossipes, 718, 458. Fr. Esp. sphæroïdes Le C. 719, 154. Et.-Un. rugifrons Payk. 724, 155. Eur, Alg. metallicus Herbst. 722, 1456. Eur. rasilis (62), 267, 51. Alg. Bône, radiosus, 724, 457. France. mér. apricarius Er. 725, 158. Médit. Sinæ (62), 268, 52. Chine. Brasiliensis Payk, 726, 159. Mont. dentipes, 728, 160. Mexique. bistrigifrons, 729, 461. Mex. dimidiatus Ilig. 730, 462. Médit. disjunctus, 731, 168. Madag, Imvisæ : estriatus Le C, (57),166. Et.-Un h6 718 semistriatus Steph. 735. Anglet, violaceus Steph. 736. Anglet. interstitialis Le C. 7/42. Calif. cupratus Kolen. (57), 467. Armén. erythropus Blanch. Amér. mér. nigrita Blanch, Amér. mér. latubris Le G. (62), 275. Ét.-Un. sterquilinus Le C. (62), 276. Cuba, discors Le G. (62), 276. Mex. scrupularis Le C. (62), 277. Ét.-Un. [Géorgie. olidus Le C. (62), 277. Texas. fulgidus Le C. (62), 278. Cuba. Andalusicus. Esp. mér. elongatulus, Rosenh. (62), 278. Krynickii Kryn. Rus. mér. fulminans Koltze (62), 282. AI. cribellaticollis Duv. (62), 281. F. quadrilineatus Wal. (62), 282. And. fasciolatus Gebl. (62), 279. Songar. Uralensis Mots. (62), 279. Oural. Turcomanicus Ménét. (62), 280. [Turcom. incrassatus Fald. (62), 280. Cauc,. 4e Groupe : Gnathoïcus Duv. (62), 269. incisisternus (62), 269,1. V.-Diém. incisus Er. 7/1. Nannetensis (62), 271, 2. Nantes. rotundatus Illig. 503, 119. Eur. communis (62). 273, 4. Êt.-Un. Rhodiorum (62), 274, 5. Rhodes. Invisæ : procerulus Er. 737. Égyp. interceptus Le C. 742. Calif. 280 S.-A. DE MARSEUL, 398 40° PAcHYLOPUS Er. (56), 97. PI, 21, n° 34. dispar Er. 100, 1. Cap. — var. (62), 282. sulcifrons Manh. 404, 2. Calif, Invisæ : serrulatus Le C. 402. Calif. gaudens Le C. 103. Calif. y 1° MYRMETES (62); 283. PI. 43. piceus Payk. (55), 505, 120, et Sup', [1.—(62), 287, 1. Eur. VI Tribu. ABRÉENS. 42° TERETRIUS Er. (56), 129. PI. 24, n° 36. pilimanus, 134, 1. Cap. Kraatzi (62). 289, 4. Égyp. parasita (62), 290, 2. Bône. punctatellus (62), 293, 3. Cafr. punctulatus Fahr.. 140. segnis, 135, 2. Cap. virens, 436, 8. Guatem. picipes F. 136, 4. Europe. Mulsanti (62), 294, 4. Alg. insinuans (62), 295, 5. Cafr. Mozambicus, 138, 5. Madag. rufulus, 139, 6. Gualem. Invisæ : dissonans. (62), 296. Ét.-Un. Americanus Le C. hispidulus Bremi. Eur. 12 339 h3° XipHONOTUS (56), 141. PI. 24, n°1943 Chevrolati, 143, 1. Cap. hh° HomaLoryGus Bohem. (62), 297. PI. 4. latipes Bohem. (62), 299, 4. [T. Saint-Joseph. 45° TERAPUS (62), 300. PI. 10. Mnizechi (62), 302, 14. Mex. 16° PLEGADERUS Er. (56), 299. PH22;;: n°38. saucius Er. 264, 4. Eur. vulneratus Panz. 265, 2. Eur. cæsus Herbst. 267, 3. Eur. dissectus Er. 268, 4. France, Allem. Sayi, 269, 5. Amér. bor. Comonforti (62), 303, 4. Mex. Otti, 271, 6. France mér. Barani (57), 449, G*. Toulon. sanatus Trug. 272, 7. Chypre. Barbelini (62), 304, 2. Et.-Un. discisus Er. 273, 8. Eur. transversus Say. 277, 9. Ét.-Un. pusillus Rossi, 278, 10. Sard. Tosc. [Bône. 45 h7° GLYMMA (56), 279. PI. 22, n° 39, Candezei, 282, 1. Belg. h8° OxraorxiLus Leach. (56), 549. PI. 22, n° A0. sulcatus F. 554, 1. Eur. Alg. exaratus Ilig. 555, 2. Fr, mér. Port, Supplément à la Monographie des Histérides. 749 nodatus Le C. 556, 3. Ét.-Un. alternatus Say. 558, 4. Ét.-Un. striatus Creutz, 560, 5. Eur. costulatus, 307. Autr. affinis Redt. 561, 6. 9-costatus, 563, 7. Sénég. coslipennis Fahr. 565.—(62), 306,1. [Catr. Invisæ : pluricostatus Le C. 564. Ét.-Un. hispidus Payk. 565. Ind, or, 10 49° Bacanrus Le C. (56), 567. PI. 93. n° 41. humicola, 570, 1. Venez. Soliman (62), 307, 1. Turquie. consobrinus Aubé, 625,—(62), 308, (2. Géorg. rhombophorus Aubé, 574, 2. Fr, [Allem. misellus Le C. 573, 3. Ét.-Unis. punctiformis Le C. 574, 4. Ét -Un. Invisæ : tantillus Le C. 575. Ét.-Un. marginalis. Ét.-Un. marginatus Le C. 576. 8 50° ABRÆUS Leach. (56), 577. PI. 95. n°49. rugicollis, 583, 4. Cap. curtulus Fah.591.—(62)309,1. Caf. cyclonotus, 584, 2. Sénég. Abyss. Paria, 585, 8. Ind. or. | sphæricus, 586, 4. N.-Gren. setulosus Kahr. 592 (62), 310, 2. [Cafr. [Alg. ! globulus Greutz. 587, 5. Eur. 720 S.-A. DE MARSEUL. — Suppl. à monilis Fabr. 593.—(62) 311, 3. Caf, globosus Hoffm. E. II. 588, 6. Eur. granulum Er. 589, 7. Eur. parvululus. Fr. Allem. parvulus Aubé, 590, 8. Invisæ : exilis Payk. 594. ind. ë À 51° Acrirus Le C. (56), 595. PL 23, n° /9. substrialus, 602, 1. Guat. aciculatus Le C. 603. 2. Ét.-Un. exiguus Er. 605, 3. Êt.-Un. Naichez, 604, 4. Êt.-Un. cribripennis, 605, 5. Êt.-Un. tenuis, 606, 6. Venez. N.-Gren. fulvus, 607, 7. Ital, punctum Aubé, 607, 8 Kr. mér. brevisternus, 609, 9. Ét.-Un. politus Le C. 610, 10. Êt.-Un. atomarius Aubé, 611, 41. Fontaineb. nigricornis Hoffm. 612, 12. Eur. acinus (62), 312, 1. Brésil. minutus Herbst, 614, 13. Eur. HOLOLEPTIENS la Monographia des Histérides. 340 EN ETS TTRYPANÉENS. « « » HISTÉRIENS EU ET HÉTÉRIENS. SAPRINIENS. + ABRÉENS,. Poe. fimicola. fimetarius Le C. 615, 14. Ét.-Un. simpliculus, 616, 45. Venez. rugulosus, 617, 46. Venez. Floridæ (62), 313, 2. ÉL.-Un. acupictus, 618, 17. Êt.-Un. acaroides, 618, 18. Ét.-Un. atomulus. (62), 314, ». Cuba. atomus Le C. 628. strigosus Le C. 619, 49. ÉL-Un. simplex Le C. 620, 20. Ët.-Un. lateralis, 624, 24, Ét.-Un. læviusculus, 622, 22. Venez. Gulliver, 623, 23. Haïti. Poeyi (62), 315, 4. Cuba. iuvisæ : maritimus Le C. 626. Calif. basalis Le C. 626. Calif. obliquus Le C. 626. É(.-Un. discus Le CG. 627. Ét.-Un. conformis Le C. 627. Ét.-Un. analis Le C. 628. Cuba. semen. Monténég. seminulum Kusl. 624. atomus Le G. (62), 628, 3 Guba. ol 81 espèces. 27 512 12 285 93 _— > . 1,010 espèces. REVISION DES COLEOPTÈRES DC CHILI Suite (1° Par M. L. FAIRMAIRE et P. GERMAIN. {Séance du 14 Septembre 1859.’ Fam. SCARABÆIDÆ. Genres MaAyP4s ét LISTRONY\. M. Lacordaire, dans son Genera (t. ILE, p. 258), range dans un groupe qu'il nomme Séricoïdes vraies, les quatre genres Accia Curtis, Sericoides Guérin, Listronyx Guérin et Maypa Blanch., établis sur des Mélolonthides de l’Amérique australe. Les caractères qu'on leur assigne me paraissent assez douteux et sujets à controverse, par suite, sans nul doute, de ce que les entomologistes qui s’en sont occupés ont eu en mains tantôt des & et tantôt des ©. Si, pour débrouiller la confusion qui en résulte, on a recours à l'ouvrage de M. Gay sur le Chili, où dix espèces appartenant à trois de ces genres sont mentionnées, on s'aperçoit bien vite que les renseignements qu’on y trouve sont loin de servir à éclairer la question. Pour faire quel- que chose de bon, il faudrait avoir en main les types sur lesquels ces genres ont été établis ; je ne puis me les procurer, mais, en revanche, je possède trente espèces appartenant aux susdits genres, et l’étude que j'en ai faite m'a donné des résultats qui me permettent d'établir leurs caractères d’une manière plus précise. Ces quatre genres n’en doivent probablement former qu'un, ou au plus deux, dont le caractère essentiel consiste dans la variation que la massue antennaire et le quatrième article du funicule éprouvent suivant les sexes; celle-là est tri-articulée et oblongue chez les &, 5-articulée et plus ou moins allongée et velue chez les ©. Le genre Accia me paraît être, et M. Lacordaire le dit aussi, fondée sur une © dont le 4 a probablement cinq articles à la massue des antennes : il faudrait donc lui réunir le genre (4) Voyez Annales 1858 (3° série, Lome VI), p. 709; 1859 (3° série, tome VIH), p. 483 ; 1861 (4° série, tome Ier), p. 105 et 405. 722 L. FAIRMAIRE ET P. GERMAIN. Maypa qui, aux mêmes caractères sexuels, réunit aussi des crochets tarsaux simples. Il est de toute probabilité que le genre Sericoides, qui a pour caractère distinctif : «massue antennaire de cinq articles, » mais dont on ne paraît connaître que les 4, a été établi sur ce dernier sexe et que les © ont une massue tri-articulée. Reste le genre Listronyæ dont l'unique caractère qui le sépare des trois précédents consiste dans la pectination des crochets tarsaux, tantôt très-forte, tantôt à peine distincte ; l’épine du quatrième article du funicule des 4 manque chez plusieurs espèces à ongles pectinés, on la retrouve chez plusieurs à ongles simples ; une de ces dernières (W. comata) l’a tellement développée que la massue anten- naire devient hexaphylle. M. Lacordaire, qui paraît avoir eu en mains les deux sexes des trois espèces dont il parle dans son Genera, donne cinq feuillets à celle-ci, et Solier (in Gay) seulement trois. La vérité me parait être, et j'ai six espèces pour pouvoir en juger, qu'ici la massue des an- tennes se comporte selon les sexes connus chez les Maypa. D'ailleurs, je prends M. Lacordaire en flagrant délit d'erreur, erreur incompréhensible : pour moi, puisqu'il avoue avoir eu en mains les deux sexes, quand (p. 241) il dit, en parlant du Léistronyx chlorosticta Sol. : «M. Blanchard n’a examiné que les antennes des © et c’est à tort qu’il donne la massue an- Ltennaire comme triphylle. » M. Blanchard a raison, il n’y a positivement que trois feuillets chez les © de cette espèce comme chez les quatre autres où ce sexe m'esi connu. Quant à la divergence d'opinions de ces deux entomologistes au sujet de la pectination des crochets des tarses chez l’es- pèce en question, elle provient indubitablement de ce qu’il existe un Listronyx et un Maypa tellement semblables pour la forme et le système de coloration qu’il est très facile de les confondre. J'ai ces deux espèces sous les yeux. Il n’y à presque aucun parti à tirer des descriptions des espèces de ces geures qui sont dans l'ouvrage de M. Gay. Solier, outre qu’il est très-bref, ne parle que de leur couleur, de leur ponctuation et autres particularités d'une appréciation fort difficile, et se tait sur les caractères qui peuvent aider à les reconnaitre les unes des autres; j'ai par exemple sept où huit espèces auxquelles ceux qu'il assigne à sa Maypa punctala conviennent igalement. Ges insectes habitent plus particulièrement les parties méridionales du Chili ; ils se mettent en mouvement à l'entrée de la nuit, et pendant le jour se tiennent cachés différemment selon les espèces, soit blottis sous les écorces, soit enterrés sous les pierres, les morceaux de bois, ou au pied des arbres, soit enfin abrités dans l’épaisseur des feuillages. 1 +2 on Coléopteres du Chili. Genre MAYPA Blanch. Faute de renseignements suffisants, je laisserai provisoirement ce genre séparé des Accia et Sericoides. Aux caractères généraux qui le placent dans le groupe des Sericoïdes vraies (Lacordaire) j'ajouterai les détails suivants : Dernier article des palpes maxillaires, le plus grand de tous, subcylin- drique, un peu plus court et plus oblong chez les 9, largement et obli- quement tronqué à son extrémité ; une seule espèce (M. palpalis) où il est securiforme, fait exception. Antennes de neuf articles, différentes selon les sexes ; article 4 grand, pyriforme, 2 globoso-pyriforme, 3 étroit allongé, chez les &, 4 de longueur très-variable, tantôt beaucoup plus court, tantôt plus long que le précédent, son angle basilaire interne oblus, dentiforme, ou prolongé en une saillie notable, les 5 derniers forment une massue de longueur très-variable, les feuillets sont plus au moins velus, égaux ou inégaux, droits ou recourbés ; chez les © le quatrième article est ovalaire, 5, 6 transversaux, 7, 8, 9 forment une petite massue oblongue ; chez ce sexe les antennes ne varient pas. Tèle convexe, chaperon arrondi ou tronqué en avant, rebordé ; sa ligne suturale plus ou moins anguleuse, le sommet de l'angle dirigé en arrière et souvent prolongé sur le front en un petit sillon longitudinal. Prothorax transversal, échancré en avant, ses angles antérieurs saillants, ayant au milieu de sa base un lobe qui ne fait jamais entièrement défaut, côtés plus ou moins parallèles en arrière et arqués ou obliques en avant ; disque en général plus convexe et plus bril- lant chez les ®, il présente de chaque côté, assez près du bord, une petite fossette brunâtre, très-rarement oblitéré ; les flancs sont imponctués, lisses. Les élytres sont allongées, plus où moins parallèles, le bord mar- ginal est cilié, le disque est plus où moins ponctué, rugueux ou inégal, et présente au moins des traces de sillons, dont le premier et le marginal, le deuxième et l’avant-dernier se réunissent en arrière, et leur jonction, qui forme une ligne courbe, est plus ou moins apparente ; en avant de la réunion du deuxième et de l’avant-dernier il existe un petit calus rare- ment indistinct, la partie du disque en arrière de celui-ci est tantôt brillante et ridée longitudinalement, tantôt mate et lisse ou ponctuée. Le pygidium est petit, en partie recouvert. Les hanches postérieures sont très rarement aussi larges que le métasternum est long : ces organes sont brillants, avec une grosse ponctuation, rapprochée sur les côtés ; la ponc- tuation de l'abdomen quand elle existe est fine, disposée sur les segments en bande transversale et souvent accompagnée d’une rangée de cils courts, 724 L. FAIRMAIRE ET P, GERMAIN. plus distincts sur les côtés. Les pattes sont plus ou moins grêles ; les tibias antérieurs courts, tridentés ; les tarses sont allongés, d'environ une fois et demie la longueur de leurs tibias, grèles, ciliés ; les articles 1-4 vont en se raccourcissant légèrement et graduellement. Crochets tarsaux simples. Corps plus ou moins cylindrique, et, à de très-rares exceptions, glabre, La forme et la coloration des vingt-quatre espèces ici décrites, tout en avant des limites restreintes, changent pour chacune de telle sorte qu'il devient très-difficile d’en apprécier les variations, et surtout de les indiquer clairement ; de là, impossibilité d’en tirer des caractères qui puissent en faciliter la classification ; le fond de la seconde espèce est d’un marron plus ou moins obscur, quelquefois fauve et même testacé, plus ou moins envahi surtout en dessus par un reflet métallique bronzé, cuivreux ou vert, qui ne fait presque jamais défaut. L’échancrure du labre qui est toujours très-distincte, et l’écusson qui est en triangle curviligne allongé, ne pré- sentent pas de variations appréciables.” Les seules caractères constants, que j'ai pu découvrir, existent dans les antennes des &, et c’est d’après eux que j'ai établi la clef analytique suivante. L’ordre dans lequel ce système place les espèces viole souvent les analogies du faciès et n’est du reste pas plus satisfaisant que tout arrangement où l’on se fait l’es- elave d’un caractère ; mais je n’ai rien trouvé de mieux. I] est résulté de la marche que J'ai suivie que, parmi les espèces dont je connais les #, jai dû intercaler celles dont je ne connais que les ®, en me basant sur leur faciès ; une fois les 4 de ces dernières connues, leur place devra être changée. [. Dernier arlicle des palpes maxillaires sécuri- forment MEET. AE TRE EU onals tpalpmiis: IT. Dernier article des palpes maxillaires subcylin- drique, tronqué au sommet. A, Massue antennaire des 4 plus courte que le funicule. niliFeuillets inégauks Jr tune tft be ordis: UTTA dulrésduxedius. ut ri Bi. dlrocandrrine 14. Massue antennaire des au moins aussi longue que le funicule. B. Massue antennaire des moins de deux lois aussi longues que le funicule. b. 4° article du funicule au plus de la lon- gueur de la moitié du précédent. . . . longipes, obesa. Gotéoptires du Chili. 725 bb, 4° article du funicule un peu moins long que le précédent. c. 4° article du funicule avec son angle basi- laire interne obtus, non saillant. . . . subcostata, conter. cc. l° article du funicule avec son angle basi- laire interne aigu, dentiforme. . . . . sylvatica, piligera. bbb. 4° article du funicule au moins aussi long que le précédent. d. 4° article du funicule avec son angle basi- laire interne obtus, non saillant. . . . delicatulu, lineolata. dd. 4° article du funicule avec son angle basi- laire interne, aigu, dentiforme. #. Pubescence des feuillets de la longueur d’une fois leur épaisseur. . . . . . . . rugosula, chlorotica. ee Pubescence des feuillets de la Peer de deux fois leur épaisseur, . . . . . . Chilena, dubiu. BB. Massue antennaire des 4 au moins deux fois aussi longue que le funicule. . . . . comata. 1. M. PALPALIS G. — Oblonga, pallide fuloo-testacea, nilidula ; capite parum dense punctato, clypeo antice truncato, palpis maxillaribus articulo ultimo securiformi : prothorace, laleribus postice parallelis, basi in medio viæ lobata, disco dense punctato ; elytris inordinate punctatis, haud sut- calis, parum conspicue obscure marmoratis. — Long. vix 8 mill. (PI. 48, fig. 4.) Oblongue, d’un testacé un peu fauve, à peine plus foncé sur la tête et l'abdomen et présentant un reflet irisé, assez brillante. Tête peu densé- ment ponctuée, surtout le chaperon qui est tronqué en avant ; sa ligne suturale, droite sur les côtés, arquée dans son milieu; pas de sillon frontal: dernier article des palpes maxillaires notablement sécuriforme. Lobe basi- laire du prothorax presque nul et tronqué au sommet, côtés parallèles dans leur moitié postérieure, obliques dans l'intérieure, ponctuation du disque distinctement plus épaisse que celle de la tête. Élytres élargies dans leur milieu, leur ponctuation est assez écartée et tend à se grouper irré- gulièrement, laissant ainsi des ensplacements lisses un peu élevés et légèrement obscurcis qui les rendent assez inégales et vaguement marbrées, les sillons sont entièrement obliterés ; sommet brillant sans rides, calus anal bien distinct, jonction postérieure des sillons large, peu apparente. Hanches postérieures aussi larges que le metasternum est long; ponc- 726 L. FAIRMAIRE ET P. GERMAINX. tuation des segments abdominaux fine et peu manifeste; erochels des tarses grêles el allongés. Je ne connais que la © de cette espèce. Chiloë. 2. M. viripis Sol. in Gay, Chile. — Ovalo-oblonga, convexa, castanea, melallica, supra viridi-cuprea, nitidissima, capite tenuiter punctulato, clypeo antice truncalo; prothorace sublævi, lateribus obliquis ; elytris punclis seriatis impressis, interstiliis subcarinatis, sœpe lævibus. — Long. 10 mill. (PL 18 : fig. 2 et 3.) Brièvement oblongue, convexe et arquée, lisse, très-brillante et comme vernissée au-dessus ; le fond de la couleur est un marron plus où moins rougeàtre, envahi par un reflet métallique, très- notable en dessus, cui- vreux sur labdomen, vert bronzé sur le restant du corps. Tête très- finement el assez densément pointillée ; chaperon convexe dans son milieu, tronqué en avant, sa ligne suturale anguleuse, un sillon frontal fin, très- rarement oblitéré ; chez les 4, la massue antennaire est plus courte que le funicule, feuillets droits, brièvement velus, 3-5 égaux, plus longs que 2 et surtout que 1, quatrième article du funicule moitié moins long que le précédent, son angle basilaire interne, obtus. Prothorax médiocre, ses côtés légèrement arqués, obliques dès la base, lobe médian de celle-ci assez notable et subtronqué, angles postérieurs presque aigus, disque généralement lisse, présentant parfois sur les côtés une ponctuation très- line et écartée ; l’écusson, libre dans son milieu, est assez fortement ponctué sur les bords ; les élytres présentent des rangées de points dont les intervalles, très-légèrement caréniformes, sont en général imponctués, le sommet est brillant, couvert de petites rides longitudinales fort serrées ; calus anal arrondi ; segments abdominaux lisses, portant chacun une rangée l'ansversale de cils bien visibles. Cette espèce, dont les deux sexes me sont connus, se rencontre cachée pendant le jour dans l'épaisseur des feuillages. Chiloë, Valdivia. 9. M. ANDINA G. — Oblongu, rujo-castane«, nitidula, subænea : capile dense punclulalo, clypeo rugosulo, antice h'uncalo ; prothorace, lateribus obliquis anlice subarcuatis, disco dense punctulalo, elytris punclato-sul- calis, interstitiis laxe punctulatis. — Long. 10 mill. (PL 48 ; fig. 4.) Oblongue, d’un marron un peu rougeàtre, assez brillante, avec un léger reflet d’un vert-bronzé en dessus. Tête finement et densément pointillée ; chaperon lronqué en avant, assez finement rugueux en dessus, sa ligne sulurale est élevée près des veux, enfoncée et arquée dans son milieu, avec Coléopteres du Chili. 727 un petit sillon frontal; chez les 4, la massue antennaire est plus courte que le funicule, les feuillets sont droits, égaux et leur pubescence très-courte; quatrième article du funicule presque de moitié moins long que le pré- cédent, son côté interne arqué, son angle basilaire interne nul. Prothorax médiocre, ses côtés à peine arqués en avant, obliques dès la base, lobe médian de celle-ci bien distinct et subarrondi, angles postérieurs droits, ponctuation du disque fine et serrée. Élytres sillonnées-ponctuées, la ponc- tuation des intervalles plus fine et médiocrement écartée, sommet brillant avec quelques rides longitudinales, calus anal arrondi, lisse. Mélas- lernum un peu pubescent ; cils des segments abdominaux plus fauves et moins apparents que chez l’espèce précédente. Les deux sexes de cette espèce me sont connus ; je l'ai trouvée enterrée au pied d’un Fagus antarctica à 2,000 m. de hauteur dans les Cordilières de Chillan. ä. M. LONGIPES G. — Elongala, nilidula, subdepressa, castanea, ænco- virescens ; capile dense punctalo, clypeo antice truncato ; oculis magnis ; prothorace, laleribus postice parallelis, antice paul arcuatis, disco sat dense punclulatlo ; elytris obsolete sulcatis, grosse punctatis ; pedibus elon- galis, rufescenlibus. — Long. vix 9 mill. (PI. 48 ; fig. 6.) Allongée, un peu déprimée, assez brillante, d’un marron rougeàtre à reflet métallique notable, verdätre sur le milieu du prothorax et plus bronzé sur le restant du corps. Tête à ponctuation assez grosse et serrée ; chaperon tronqué en avant, sa ligne suturale arquée dès les veux, ceux-ci grands, sillon frontal large, peu profond ; chez les 4, la massue anten- naire dépasse légèrement le funicule en longueur, les feuillets sont à peu près droits, le premier distinctement plus court que les autres, leur pubescence médiocre, troisième article du funicule, allongé, cylindrique et un peu arqué, le quatrième à peine de la moitié de la longueur de celui-ci, avec son angle basilaire interne obtus; le prothorax a ses côtés parallèles en arrière, légèrement arqués en avant, angles postérieurs droits, lobe médian de la base petit, subtronqué ;' disque à ponctuation un peu moins grosse et moins serrée que celle de la tête, bords latéraux un peu relevés et subhorizontaux, surtout aux angles ; les élytres présentent des sillons peu profonds, el une ponctuation assez grosse et serrée, confu- sément disposée en rangée sur ceux-ci, cils du bord marginal assez longs el écartés, sommet brillant à peine rugueux, calus anal subtransversal et très distinct ; segments abdominaux finement pointillés et présentant en outre une rangée lransversale de gros points ; les pieds, surtout les fémurs, sont notablement plus allongés chez cetie espèce que chez ses congénères. Forêts subandines de Chillan, Le 4 seul m'est connu. 728 L. FAIÏRMAIRE ET P. GERMAIN. 2, M. OBESA G. — Oblongu, robusta, convexa, nilidula, nigro-castunea : capite dense punctulato, clypeo antice rotundato ; prothorace, lateribus postice parallelis, antice obliquis, disco dense punctalo ; elytris sat dense grosseque punctatis, apice opacis ; melasterno rufo-pubescente ; pedibus rufo-castaneis. — Long. vix 42 mill. (PI. 18 ; fig. 7.) Oblongue et épaisse, convexe, un peu brillante, d’un marron obscur sans reflets métalliques, ponctuation de la tête épaisse et assez fine, cha- peron arrondi en avant, un sillon frontal fin, suboblitéré; chez les 4 la massue antennaire est un peu plus longue que le funicule, les feuillets sont égaux en longueur, à peu près droits et leur pubescence est un peu plus longue qu’ils ne sont épais, quatrième article du funicule moitié moins long que le précédent, mais un peu plus large, son côté interne étant dilaté, son angle basilaire interne est subaigu et saillant ; prothorax grand et convexe, sa ponctuation est insensiblement plus grosse et plus écartée que celle de la tête; côtés parallèles dans leur moitié postérieure et obliques dans l’antérieure, angles postérieurs légèrement obtus, lobe basilaire assez large, subtronqué ; écusson lisse dans son milieu et au sommet ; les points des élytres sont moins épais que sur le prothorax, mais plus gros et por- tant un petit tubercule dans leur centre, leurs intervalles sont un peu rugueux en travers, il n’y à ni côtés, ni sillons apparents; cependant une partie de la ponctuation semble parfois rangée en ligne sur Pemplacement des stries, le sommet est mat, sans rides; ligne de réunion des sillons fine, profonde et très-apparente ainsi que le calus anal: presque toujours le disque offre quelques poils clair-semés ; métasternum couvert d’une pubes- cence peu épaisse, rousse et couchée; ponctuation de l'abdomen fine, plus où moins épaisse et disposée par bandes (ransversales ; pattes d'un marron rougeàlre. Cette espèce, dont les deux sexes me sont connus, s’enterre pendant le jour sous les morceaux de bois ou les pierres. Forêts subandines de Chillan. 6. M. oBscurA G. — Sat breviler oblonga, convexa, robusta, vit nilidula. nigro-castarea, Subænea; capite laxe punclato ; antice truncato ; protho- race, lateribus postice parallelis, antice leviler arcualis ; disco laxre punctalo; elytris suboyacis, sulcis lævibus ëmpressis, laxe punctatis : pedibus rufo-castaneis. — Long. 10 mill. Cette espèce, dont la ? seule n'est connue, se rapproche beaucoup de l'obesa par sa forme et sa coloration ; elle est plus petite et présente un reflet bronzé, obscur, mais évident ; elle est assez brillante excepté sur Coléopteres du Ghile.. 729 les élytres qui sont un peu mates ; la ponctuation de la tête el du thorax est pareille, assez grosse et espacée ; le chaperon est densément ponctué, tronqué en avant, sa ligne suturale anguleuse, sillon frontal très-fn, presque effacé ; prothorax convexe, ses côtés parallèles en arrière, légère- ment arqués en avant, angles postérieurs obtus, lobe médian de la base large et tronqué ; écusson assez densément ponctué, lisse au sommet ; les élytres présentent des sillons bien distincts, quoique peu profonds et im- ponctués, les points qui couvrent le disque sont épars, pas plus épais et à peine plus gros que ceux du thorax, de la même nature que ceux de la M. obesa; sommet mat, sans rides; calus anal lisse, peu apparent; jonction postérieure des sillons oblitérée ; ponctuation de l’abdomen aussi grosse que celle de la poitrine, mais très-écartée ; pieds un peu rougeâtres. Forêts subandines de Chillan. 7. M. SUBCOSTATA G. — Oblonga, opaca, castanco-fusca, obscure cuprea; capile sat dense punclato, clypeo antice truncato; prothorace, lateribus postice leviter obliquis, antice subarcuatis, angulis posticis rectis, disco laxe punctato ; elytris punctatis, obsolete sulcatis, interstitiès 3, 5, T sube- levatis. — Long. 10 mill. (PI. 48; fig. 8.) Oblongue, d’un marron fuligineux, à reflet cuivreux et mat; ponctuation de la tête assez grosse el assez serrée, égale sur le front et le chaperon. ce dernier tronqué en avant, sa ligne suturale anguleuse, un petit sillon frontal ; chez les 4, la massue antennaire est à peine un quart plus longue que le funicule, les feuillets sont égaux, légèrement arqués à l'extrémité, à pubescence courte ; quatrième article du funicule un peu plus court que le précédent, légèrement dilaté au côté interne, son angle basilaire interne droit, un peu saillant ; le prothorax a ses côtés obliques dès la base et légèrement arqués en avant, angles postérieurs droits, lobe basilaire mé- diocre tronqué; la ponctuation du disque est aussi grosse, mais un peu moins serrée que celle de la tête; celle de lécusson est fine et épaisse, effacée au milieu de la partie postérieure ; les élytres présentent une ponc- tuation à peine plus grosse que celle du thorax, et des sillons peu profonds, accompagnés à leur côté interne d’une rangée de points égaux à ceux des intervalles et mélangés avec eux ; les intervalles 3, 5, 7 sont légèrement relevés en forme de côtes ; sommet mat, sans rides; jonction postérieure des sillons et calus anal bien apparents ; abdomen presque lisse. Je ne connais que le 4 de cette espèce. Valdivia. 8. M. CONVEXA G. — Sat brevis, oblonga, convexa, nilida, castanea, supra obscure-virens : capile sat dense punctalo ; clypeo in medio convexu 730 L. FAIRMAIRE ET P. GERMAIN. antice late rotundato : prothorace, lateribus postice subparallelis, in medio arcuatis, antice obliquis, disco convexo, parum dense punctato ; elytris subsulcatis, punctatis ; pedibus rufo-castaneis. — Tong. 8 mill. (PI, 48; fig. 9.) Assez courte, oblongue et convexe , brillante, d’un marron obscur passsant, surtout en dessus, au vert foncé et métallique ; ponctuation de la tête égale, assez grosse et épaisse ; chaperon largement arrondi en avant, convexe dans son milieu, sa ligne suturale anguleuse ; front sans sillon, mais offrant parfois deux petites fossettes ; chez les 4, la massue anten- naire n’est pas plus longue que le funicule, les feuillets sont presque droits à pubescence médiocre, le premier, distinctement plus court que les autres; quatrième article du funicule un peu plus court et pas plus large que le précédent, son angle basilaire interne non saillant; prothorax convexe, un peu rétréci vers la base, ses côtés subparallèles en arrière, un peu an- guleux au milieu, obliques en avant, lobe basilaire très-court, subéchancré, angles postérieurs un peu obtus et relevés ; ponctuation du disque aussi grosse, mais moins serrée, que celle de la tête; élytres présentant des sillons larges et vagues, et une ponctuation assez épaisse, un peu plus grosse que celle du thorax, éparse dans les intervalles des sillons et con- fusément disposée en rangée au côté interne de ces derniers ; sommet aussi brillant que le disque, sans rugosités et presque imponctué; jonction postérieure des sillons et calus anal à peine distincts: labdomen est à peu près lisse ; pygidium ponctué. Je ne connais que les 4 de cette espèce. Valdivia. 9. M. SYLVATICA G. — Oblonga, subdepressa, fere opaca, fusco-castanea, subænea; capite dense punctato ; clypeo rugosulo, antice truncato ; pro- thorace sat convexo, lateribus arcuatis, prope basin subparallelis, lobo basali fere nullo, disco dense punctato ; elytris dense punclatis, rugatis, inæqualibus, vix conspicue sulcatis. — Long. 7 mill. (PI. 18; fig. 40.) Oblongue, un peu déprimée, presque mate, surtout chez les 4, d’un mar- ron fuligineux, avec un reflet bronzé, très-obscur, peu apparent. Tête den- sément et finement ponctuée, chaperon un peu rugueux, tronqué en avant, sa ligne suturale anguleuse, pas de sillon frontal; chez les 4, la massue antennaire est un peu plus longue que le funicule, les feuillets sont arqués, le premier à peine plus court que les autres, leur pubescence est de la longueur de deux fois leur épaisseur, quatrième article du funicule un peu plus court que le précédent, son angle basilaire interne très-aigu, denti- forme et légèrement pubescent. Prothorax assez convexe, ses côtés arqués, subparallèles près de la base, celle-ci à peine lobée dans son milieu, angles Coléoptères du Chili. 731 postérieurs obtus non arrondis, ponctuation du disque insensiblement plus grosse et moins serrée que celle de la tête ; écusson entièrement pointillé ; élytres un peu rugueuses et inégales, leur ponctuation est égale à celle du thorax, assez épaisse et sans ordre ; on y aperçoit de vagues traces de sillons, la réunion postérieure de ceux-ci est bien dis- tincte; calus anal toujours très-apparent, sommet opaque sans rides ; ponctuation de l'abdomen fine; pieds rougeâtres. Les deux sexes de cette espèce me sont connus ; forêts subandines de Chillan ; sous les écorces. 10. M. PILIGERA G. — Oblonga, nitidula, castaneo-fulva, subænea : capile dense punctato, clypeo antice subtruncato; prothorace, lateribus postice parallelis, antice obliquis, disco sat dense punctalo, margine antico pilis raris longisque hirsuto, scutello sublævi ; elytris late sulcatis. sat dense punctatis, apice opacis. — Long. 8 mill. Oblongue, un peu convexe et parallèle, peu brillante, d’un fauve marron unilorme, avec un reflet bronzé peu apparent ; ponctuation de la tête égale, assez grosse et épaisse ; chaperon subtronqué en avant, sa ligne suturale anguleuse, pas de sillon frontal; les antennes des 4 sont sem- blables à celles de la M. sylvatica, seulement la massue est proportionnel- lement un peu plus longue, les feuillets sont moins arqués, le premier pas plus court que les autres ; prothorax un peu plus brillant que les élytres, ses côtés sont parallèles en arrière et obliques en avant, lobe basilaire très-court et subéchancré, la ponctuation du disque est semblable à celle de la tête, le bord antérieur présente quelques poils fins et longs, légè- rement recourbés en arrière ; lécusson est presque lisse, seulement un peu ponctué de chaque côté ; les élytres présentent de larges sillons peu profonds el une ponctuation un peu plus grosse que celle du thorax, mé- diocrement épaisse, confusément disposée en rangée sur les sillons, et éparse dans leurs intervalles ; calus anal presque indistinct, sommet de l’élytre opaque, sans rides ; jonction postérieure des sillons bien visible, le disque est parsemé çà et là de quelques poils fins et longs ; métas- ternum brillant, presque lisse au milieu et pubescent sur les côtés ; ab- domen vaguement pointillé mat. Je connais les deux sexes de cette espèce, je l’ai trouvée enterrée au pied d’un Fagus antarctica à environ 2,000 m. dans les Cordillères de Chillan. A4. M. DELICATULA G. — Oblonga, sat elongata, nitida, testacea : capite æneo, dense punclalo ; clypeo testaceo, rugosulo, antice lruncato : oculés 739 E. FAIRMAIRE ET P. GERMAIN. magnis ; prothorace, laleribus parallelis, prope marginem anticum obliquis angulis posticis rectis, disco punctalo rugosulo ; elytris punctatis, rugatis, inæqualibus, parum distincte sulcatis, sutura angusta, abscura, abdomine subnigro. — Kong. 6 mill. (PI. 48 ; fig. 5.) Oblongue, assez allongée et convexe, brillante, testacée. Tête d’un bronzé cuivreux, à ponctuation épaisse, vertex lisse, chaperon testacé, ponctué rugueux, tronqué en avant, sa ligne suturale mal définie, presque droite; pas de sillon frontal ; yeux gros et saillants ; chez les 4, la massue an- tennaire est un peu plus longue que le funicule, les feuillets sont légère- ment arqués, à pubescence médiocre, les deux premiers un peu plus courts et plus grèles que les autres, quatrième article du funicule aussi long que le précédent, cylindrique, pubescent au côté interne, son angle basilaire interne nul. Prothorax très-peu convexe, ses côtés parallèles, obliques près du bord antérieur, lobe basilaire large, très-court ; angles postérieurs droits ; disque ponctué rugueux, légèrement cuivreux dans son milieu. Écusson entièrement ponctué. Élytres ponctuées, rugueuses et inégales. présentant des sillons peu marqués ; calus anal arrondi et lisse, peu ap- parent, ainsi que la jonction postérieure des sillons ; sommet brillant. avec quelques rides longitudinales tout à fait à l'extrémité ; bord sutural brun. Hanches postérieures presque aussi larges que le métasternum est long. Abdomen presque noir, très-brillant. Pattes allongées. Je ne connais que le <' de cette espèce. Chiloë. 49. M. LINEOLATA G. — Oblongo-parallela, subdepressa, fere opaca, castaneo-fulva; capite dense punctulato ; clypeo antice rotundato ; oculis magnis ; prothorace brevi ; laleribus parallelis, prope marginem anticum arcuutis ; lobo basali brevi, subemarginato, disco tenuiter punctulato ; elytris punclulatis, subrugatis, obsolete sulcatis, lineolis minutissimis lon- gitudinalibusque densissime impressis ; corpore sublus nilidulo; pedibus rufulis. — Long. 8 mill. Oblongue, à peine élargie en arrière, presque parallèle, un peu déprimée, mate en dessus, surtout chez les 4, un peu brillante en dessous, d’un fauve marron généralement sans reflet métallique apparent. Ponctualion de la tête égale, très-fine, assez serrée ; chaperon arrondi en avant ; sa suture anguleuse, le sommet de l’angle arrondi ; pas de sillon frontal ; yeux grands; les antennes des mâles sont semblables à celles de la M. delicatula, sauf les feuillets qui sont égaux entre eux. Prothorax court, ses côtés parallèles, arqués près du bord antérieur, lobe basilaire court, subéchancré ; disque fauve sur les bords, avec une ponctuation égale à celle de la tête, et un sillon longitudinal large, parfois oblitéré. Écusson entièrement pointillé. | Coléopteres du Chili. 755 Elytres un peu bosselées, avec des sillons larges peu marqués et une ponctuation fine et inégale : à l’aide d’une forte loupe on distingue sur le disque de petites rayures longitudinales, très-fines et très-serrées (cette particularité ne se rencontre chez aucune autre des espèces ici décrites) ; calus anal bien distinct, ainsi que la réunion postérieure des sillons ; sommet opaque, sans autres rides que celles résultant des rayures indi- quées ci-avant. Ponctuation du métasternum également répartie. Abdomen presque lisse. Pattes rousses. Les deux sexes de cette espèce me sont connus. Valdivia, Chillan, 13. M. PUBESCENS G. — Oblonga, subdepressa, fusca ; supra subænea, vix nilidula, griseo-pubescens ; subtus nilida, glabra ; capite dense punc- tato, clypeo punctato-rugosulo, antice subtruncalo ; prothorace postice subangustato, laleribus arcualis, basi in medio vix distincte lobata, disco sat dense punctato ; elytris rugosis, punctalis, obsolele sulcatis ; ano fe- moribusque fulvo-testaceis. — Long. 7 mill. Oblongue, légèrement déprimée, d’un fuligineux un peu roussâtre, à reflet vert obscur bronzé peu manifeste ; en dessus elle est à peine brillante, et couverte d’une pubescence grise-fine et couchée ; en dessous elle est glabre et brillante. Tête densément ponctuée ; chaperon ponctué-rugueux, subtronqué en avant ; ligne suturale anguleuse au milieu, un peu arquée sur les côtés; un petit sillon frontal. Prothorax insensiblement retréci en arrière ; côtés arqués ; lobe basilaire à peine apparent ; angles postérieurs obtus ; ponctuation du disque à peine plus grosse et plus écartèe que celle de la tête, Ecusson densément pointillé. Élytres ponctuées, rugueuses, présentant des sillons plus ou moins oblitérés ; calus anal indistinct, ainsi que la jonction postérieure des sillons; sommet brillant, ponctué, sans rides ; métasternum et hanches postérieures ponctuées sur les côtés. Ab- domen presque lisse. Pattes rousses ; fémurs testacés, ainsi que le pygi- dium et le dernier segment abdominal. La © de cette espèce seule m'est connue. Forêts subandines de Chillan. 14. M. RUGOSULA G. — Oblongo-parallela, parum convexa, nitida, cas- Lanea, Subænea, supra punctato-rugosula ; clypeo antice truncato ; protho- race, lateribus leviter arcuatis, angulis posticis oblusis, apice distincte roltundalis ; elytris obsolete sulcatis. — Long. vix 9 mill. (PI. 18, fig. 14.) Oblongue, un peu parallèle et allongée, médiocrement convexe, brillante, marron à légers reflets d’un bronzé obscur, Tête ponctué-rugueuse, sur- tout sur le chaperon ; celui-ci tronqué en avant ; sa ligne suturale angu- leuse dans son milieu, légèrement arquée sur les côtés ; front sans sillon, N° Série, TOME II. 47 73h L. FAIRMAIRE ET P. GERMAIN. présentant deux fossettes et entre elles un petit pli longitudinal, plus ou moins effacé ; chez les , la massue antennaire est d’un quart plus longue que le funicule; les feuillets sont égaux, assez arqués, à pubescence épaisse et médiocre ; quatrième articlé du fanicule au moins aussi long que le précédent, sa tranche interne pubescente, son angle basilaire in- terne assez aigu, saillant. Côtés du prothorax arqués, à peine redressés en arrière ; angles postérieurs oblus, notablement arrondis au sommet, lobe basilaire très-court, tronqué; ponctuation du disque aussi grosse, mais moins serrée que celle de la tête, entremêlée d’inégalités peu apparentes, Écusson densément ponctué, sa ligne médiane généralement lisse. Élytres ponctuées-rugueuses, avec des sillons larges et à peine distincts ; réunion postérieure de ces derniers et calus anal nuls ; sommet brillant, ponctué. avec des rides longitudinales distinctes seulement tout à fait à l'extrémité. Hanches postérieures assez larges. Abdomen pointillé. Les deux sexes de celte espèce me sont connus. Forêts subandines de Chillan, prise le soir au vol. Elle ressemble beaucoup à la M. sylvatica ; mais, outre sa taille plus grande et les différences que présentent les an- tennes des &, elle s’en distingue par les angles postérieurs du thorax arrondis, et par le sommet des élytres un peu rugueux, brillant, sans apparence de calus, ni de réunion des sillons. 45. M. CHLOROSTICTA (Blanch.) — Oblonga, convexa, nitiduld, castanea, subænea ; capite cupreo, dense punctalo, subrugosulo; clypeo antice trun- cato ; prothorace lateribus obliquis, in medio leviler arcuatis, angulis posticis rectis; disco sat cupreo, dense punctato, subrugosulo, margine laterali late et medio baseos auquste fulvo-testaceis : elytris fulvo-testaceis, punclulatis, sulcis punctatis obsolete impressis, margine sulurali macu- lisque punctiformibus obscure æneis piclis ; ano fulvo- (} IL. LISTE DES OUVRAGES OFFERTS A LA SOCIÉTÉ EN 1862 ET. INDICATION SOMMAIRE DES TRAVAUX ENTOMOLOGIQUES QUI Y SONT COMPPRIS. Académie des Sciences, Agriculture, Arts et Belles-Lettres d'Aix. io Mémoires pour 1860. Tome IX (fre partie). — 2° Séance pu- blique de 1862. Brochure in-8o. Norbert Bonafous. Sur la Mouche qui dévore les Oliviers et moyens de s’en délivrer. Académie des Sciences naturelles de Philadelphie. 1° Journal 1861, tome V, partie Ire. (Journal of the Academy of Natural Sciences of Philadelphia). 1 volume ïn-40, 1862. — 20 Bulle- tins 1861 (pages 97 à 556) et 1862, nos 1, 2, 3 et 4. (Procee- dings of the Academy of Natural Sciences of Philadelphia). Br. in-80. MÉMOIRES. Horatio-C. Wood. Monographie des Chilopodes de l'Amérique du Nord, avec indication des espèces de la collection de l'Institution Smithsonienne ; travail renfermant la description d’un très grand nombre d’espèces ainsi que celle de deux genres nou- veaux : celui des Bothropolys parmi les Lithobiidæ et celui des Opés- themega parmi les Scolopendridæ. Académie de Stanislas de Nancy. Mémoires pour l’année 1861. 1 vol. in-8°. Nancy, 1862. 4° Série, TOME II. Bulletin v. LVIN Bulletin bibliographique. Académie impériale des Seiences, Arts et Belles-Lettres de Dijon. Année 1861, 2e série, tome IX. 1 vol. in-80. Dijon, 1862. Académie impériale des Sciences de l'institut de France. Comptes rendus hebdomadaires des séances par MM. les Secrétaires per- pétuels. Tome LIV (2e semestre 1861), tables: tome LV (1er se- mestre 1862), nos 1 à 24 et tables ; tome LV (2e semestre 14862), nos 1 à 26. Brochures in-40. Tome LiV. Robin. Production des cellules du blastoderme chez quelques Articulés. — Corneillan (M°®° de). Soie des cocons du Bom- byx de l’Aïlante. — Chavannes. Maladies des Vers à soie. — Paravey. Acclimatation d’une Abeille de Saint-Domingue. — Guérin-Méneville. Sur la culture du Ver à soie de l’Ailante. — Plagniol. Des corpus- cules vibrants et de la maladie des Vers à soie. — Guérin-Méneville. Épidémie des Muriers et des Vers à soie. Tome LV. À. Milne-Edwards. Crustacés de la famille des Rani- niens pendant la période crétacée, — Coinde. Parasites épizoïques de divers Pachydermes et sur les Aphidiens et Gallinsectes de l'Algérie. — Guérin-Méneville. Introduction du Ver à soie de l’Aïlante dans la Confédération argentine. Académie impériale des Sciences de Saint-Pélershourg. 10 Mé- moires des membres : viie série, tome El, nos 6 à 8, 1861. — 90 Bulletins, tome Il, feuilles 23 à 26. et tome IV, nes 1 et 2. Brochures gr. in-40. BULLETINS. Bremer. Nouvelles espèces de Lépidoptères recueillis par MM. Radde et Maach dans la Sibérie orientale et dans le pays du fleuve Amour. Académie royale des Sciences de Madrid. 10 Mémoires, 1859, 1860 et 1861 (Memorius della Real Academia de Ciencias de Madrid, tome II, 1859, tome IV, 4860, et tome V. 1861). — 20 Résumé des séances de la même Académie de 1857 à 1861 (Resumen de las Acias della Real Academia de Ciencias de Madrid, dociore Mariano Lorentz, de 1853 à 1860. 1 vol. in-40 et broch. in-80. Madrid. Un petit nombre de remarques entomologiques dans les résumés. Académie royale des Sciences de Stockholm. 1° Mémoires des membres, 1859 et 1860 (Kôngliga swenka Vetenskaps-Acade- Ouvrages offerts en 1862. LIX miens {andlingar Ny fôljd). 2 gr. vol. in-40. — 20 Bulletins pour 1860 et 1861 (O/versigt af Küôngl Vetenskaps-Akademiens Fôrhandlingar 1860 et 1861). 2 vol. in-80. — 30 Voyage de la frégate l'Eugénie de 1851 à 1855 (Kôngliga swenka fregatten Eugenies, resa ocutting Jorden under beful af C. A. Virgin). 1 vol. in-40, MÉMOIRES, 1859. Ragnar Bruzelius. Amphipodes Gammarides de Scandinavie. MÉMOIRES, 1860. Stäl. Faune des Hémiptères de Rio-janeiro, — Wallengren. Alucites de Suède. — Thorell. Sur les métamorphoses des Crustacés microscopiques, descriptions d'espèces nouvelles et ob- servations diverses. — Holmgren. Monographie de la famille des Ichneumonides Pimplarides de Suède. — Sundevall. Sur l'anatomie des Insectes Hyménoptlères, Lépidoptères, Diptères et Hémiptères, et sur celle des Crustacés. BULLETINS, 1860. Sfcenstrup. Mémoire sur divers Crustacés. BULLETINS, 1861. Euwrén. Sur la Lutona setifera Mueller (Daphnia selifera Muller).— Stat. Nouvelle méthode pour la disposition systé- matique de quelques familles d’Hémiptères (Pyrrhocoridiens, Issi- diens, elc.).— Loven. Remarques sur plusieurs Crustacés du nord de l'Europe (Pontoporeta afjinis Lindstrôm, Gammarus loricatus Sabine, Gainmarus cancelloides Gerstfedt, etc.). — G.-G. Thomson. Hymé- noptères parasites des familles des Eucoilidæ, Ibalidæ, Figitidæ, Allotriina, Anacharina, Figitina et Onychiina : tableaux synopti- ques, descriptions des genres el espèces. — C.-G. Thomson. Hymé- noptères Proctotrupiens, tribu des Epyrini. VOYAGE DE LA FRÉGATE L'EUGÉNIE. De nombreuses récoltes ento- mologiques ont été faites pendant le voyage de circumnavigation de la frégate l’'Eugénie et les principaux résultats en sont relatés dans cet important ouvrage que tous les naturalistes descripteurs doivent consulter. Baër. Remarques entomologiques (Welhe Auffassung der lebenden Natur ist die richtige und wie ist diese Auffassung auf die En- tomologie der Russischen entomologischen Gesellschaft in Mai 1860, gesprochen von Karl-Ernst V. Baër). Br. in-80, 1862. Bellardi (Luigi). Mémoire sur les Diptères du Mexique (Saggio di Ditterologia Messicana). Partie I et Appendix. Br. in-40, Turin, 1862. LX Bulletin bibliographique. Boheman. Supplément à la Monographie des Cassides (Monogra- phia Cassidarum). 4e volume de l'ouvrage. 1 vol. in-80. Stock- holm, 1862. Clark (rév. Hamlet). Catalogue descriptif des Dytiscides et des Gyri- nides de l’Australasie (Catalogue of the DyriscinÆ and GYRINIDÆ of Australia, with description’s of new species). Br. in-80 extraite du Journal of Entomology, n° VI, 1862. Londres. Dans ce travail, qui est loin d’être encore complétement terminé, l’auteur décrit non seulement les espèces créées par divers au- teurs, mais encore il fait connaître un grand nombre de nouveaux types spécifiques. Corbiot. Revue du système d’inoculation curative de M. le docteur Desmartis. Br. in-80. Dor (docteur H.). De la vision chez les Arthropodes (Insectes). Br. in-8° extraite de la Bibliothèque universelle de Genève, Archives des Sciences physiques pour 1861. Dufour (Léon). 1° Anatomie, physiologie et histoire naturelle des Galéodes. Br. in-80 avec pl. extraite des Mémoires de l’Académie des Sciences. — 20 Études sur la larve du Potamophilus acumi- natus et sur la larve présumée de Macronychus quadri-tubercu- latus. Br. in-80 avec pl. extraite des Annnales des Sciences natu- relles. Les bases de l’anatomie des Galéodes sont données dans le premier de ces travaux ; dans le second, les métamorphoses de deux Coléop- ières sont présentés avec soin, et ce qui, lors de sa publication, n’était qu’une présomption relativement au Macronychus est tout à fait confirmé par les recherches de notre collègue M. Perez. Frauenfeld (G. Ritter von). 10 Sur la faune de l'ile de Manille (Der Aufenthal af Manilla). — 20 Essai pour servir à la faune ento- mologique de l’Autriche (Weïterer Beitrag zur Fauna Dalma- tiens. — 30 Sur les métamorphoses de divers Insectes, avec une planche (Beitrag zur Kenntniss der Insekten-Metamorphose aus dem Jahre 1860). — Br. in-80 extraites des Mémoires de la So- ciété Zoologique et Botanique de Vienne pour 1861. Dans la deuxième brochure l’auteur passe en revue les diverses espèces de Diptères et de Névroptères autrichiens. Ouvrages offerts en 1862. LXI Dans la troisième, il décrit les métamorphoses étudiées en 1860 de divers Trypeta, du Laccometopus clavicornis, Au Periteles leuco- grammus, de trois Gymnetron, de l’'Anthonomus pomorum, de la Me- loe erythrocnemis, de la Trioza rhamni, de la Psylla sylvicola (nova species), de la Livia juncorum, du Paragne quadrifasciatus, de la Cecidomyia (Lasioptera) species?, des Cecidomyia subterranea (nova species) et echii, et de la Argyromæpa subnotata. Fridrici. Aperçu géologique du département de la Moselle. Br. in-12, 1862. Goureau. 1° Les Insectes nuisibles aux arbres fruitiers, aux plantes potagères, aux céréales et aux plantes fourragères. 1 vol. in-80. — 90 Recherches sur les Insectes mentionnés dars la Bible. Br. in-8°. Travaux extraits des Bulletins de la Société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne pour 1861. Notre collègue est le premier qui ait tenté en France de donner un traité pratique des Insectes nuisibles à nos cultures, et il y indique beaucoup de faits nouveaux et intéressants, Venant après Latreille, il a su, dans sa brochure sur les Insectes mentionnés dans la Bible, indiquer des déterminations probables. Gratiolet. Recherches sur l’organisation du système vasculaire dans la Sangsue médicinale et l’Aulastome vorace. Thèse pour le doctorat ès-sciences (Extrait des Annales des Sciences natu- relles). Br. in-4° avec pl. Paris, 1862. Notre collègue fait connaître d'importantes observations anato- miques relativement à l’organisation de la Sangsue médicinale et de l’Aulastome vorace. Les principales conclusions de son mémoire sont que chez ces animaux : 4° le sang oscille entre les deux réseaux res- piratoires cutanés par un va-et-vient continuel; 2° que le sang circule dans les appareils mucipares, dans les glandes spermatogènes, dans dans les organes copulateurs et dans les réseaux de l’intestin gastro- iléal ; 3° que les grands réseaux variqueux sont des réservoirs pour la masse du sang et font l'office d’un immense diverticulum où les cou- rants cutanés se déversent en toute liberté, en sorte que le sens des circulations partielles ne peut être changé. Guérin-Méneville. 19 Quelques nouvelles expériences d’éducations agricoles du Ver à soie de l’Ailante faites en 1862. — 2 Note sur l’École d’Ailanticulture. Br. in-80 extraites de la Revue et Magasin de Zoologie. Paris 1862. LXN Bulletin bibliographique. Hagen (Hermann). Synopsis et descriptions des Névroptères de l'Amérique du Nord (Synopsis of the Neuroptera of North Ame- rica with a list of the South American species). 1 voi. in-8o. New-York, 1862 (2 exemplaires). Haldeman. Notes sur divers Insectes et principalement sur des Cecidomyia, etc. Br. in-80. Dans ce travail, extrait des Proceedings of the Boston Society of Natural History, vol. VI, 1859, l’auteur décrit de nouveaux Insectes tels que les Cecidomyia Robiniæ et Aphis stramineus. Harris. Sur les Insectes nuisibles aux végétaux (4 treatise of some of the Insects injurious to vegetation, by Thaddeus-William Harris, thrid édition). 1 vol. iu-80o (14e édition), avec fig. Bos- ton, 1862. Travail montrant l'importance de l’Entomologie en appliquant des recherches scientifiques à l'Agriculture pratique. Hewitson. Descriptions et Illustrations de nouvelles espèces de Lépidoptères exotiques, d’après les types des collections de MM. Saunders et Hewitson. Parties 41 à 43 (Exotic butterflies being Illustrations of new species Lepidoptera, etc.). Br. in-4° avec pl. col. La publication de ce magnifique ouvrage se continue toujours avec le même succès. La Société offre à M. Hewitson tous ses remerci- ments pour le don qu’il a bien voulu lui en faire depuis le commen- cement de la publication, et elle croit devoir dire que, par suite d’une erreur, cet ouvrage a été attribué, dans ses Bulletins, à MM. Saunders et Hewitson, tandis qu’il est dû exclusivement au der- nier seulement. Iustitution Smithsonienne. 1° Rapport annuel de l'Association Smithsonienne pour 1860 (Annual report of the Board of regents of the Smithsonian Institution for 1861). 1 vol. in-80. — 20 Mélanges relatifs au Muséum Smithsonien (Smithsonian Mu- seum Miscellanea). 2 br. in 80. — 30 Catalogue des publications de l’Institution (Catalogue of Pubtications of the Smithsonian Institution, to June 1862). Br. in-80. — 40 Quinzième rapport annuel (1860) sur l'Agriculture de Ohio {Fifteenth annual report Quvrages offerts en 1862. LXIN of the Ohio state board of Agriculture of the yeur 1860). 4 vol. in-80. 6 Outre ces diverses publications, c’est par la généreuse entremise de lInstitution Smithsonienne que nous avons reçu la presque una- nimité des ouvrages américains indiqués dans ce Bulletin. Jekel. 1° Remarques diverses sur différents Coléoptères {Remarks on the Pollinosity of the genera Lixus and Larinus). — 20 Oh- servations suggérées par les notes de M. Chevrolat sur les Cé- rambycides de M. Thomson. — 30 Tentamenta entomologica. Br. in-80 extraites du Jowrnal of Entomology. Observations sur plusieurs espèces de Lirus, Larinus et de Clytus, sur divers genres de Gérambycides de Dejean caractérisés par M. Blan- chard, sur les genres Afmodes Thoms., Hypsioma Serv. (dont il fait connaître un sous-genre nouveau : celui des Jamestia), et Hesychia Dej., Fairm. et Germ.; remarques sur les Calathus circumseptus Germ. (C. lateralis Küster), Acupalpus longicornis Schaum, Microla- rinus Hocbhuth (Rhynocillus Lareynii Jacq. Duval), sur le genre Balaninus, subdivisé en Balanius proprement dit et Balanobius, sur les Tychius, partagé en Tychius, Pachytychius, Barytychius el Sty- phlolychius, etc. ( Le Conte (John). Classification des Coléoptères de l'Amérique du Nord (Commencement d’une) (Classification of the Coleoptera of North America, prepared for the Smithsonian Institulion. Par- tie f). 1 vol. in-8°. New-York, 1861-1862. Loew. Notice sur divers Diptères {Neue Beitrage zur Kenntnis der Dipteren). Br. in-80. Berlin, 1861. Maillard (Louis). Notes sur l’ile de la Réunion (Bourbon) : Coléop- tères, par Ach. Devyrolle; Orthoptères, par M. H. Lucas; Hé- miptères, par M. V. Signoret; Névroplères, par M. E. de Sélys- Longehamps ;: Hyménoptères, par M. Sichel : Lépidoptères, par M. Guenée; Diptères, par M. J. Bisot; Myriapodes, par M. 4. Lucas. Br. in 89 avec pl. col. Paris, 1862. Faune entomologique locale que nous avons l’espoir de voir com- pléter dans nos Annales par MM. Coquerel et Vinson, qui, résidant à l'île de la Réunion, s’en occupent en ce moment. Ministre de linstruction publique. Distribution des récompenses LXIV Bulletin bibliographique. accordées aux Sociétés savantes de France dans la session de 1861. Br. gr. in-80. Mocquerys. Recueil de GColéoptères anormaux. Livraison 5. Br. in-8° avec fig. sur bois. 1862. M. Mocquerys continue la tâche qu'il s’est tracée, il y a plusieurs années, et se recommande de nouveau à tous les Entomologistes pour obtenir communication des Coléoptères monstrueux qu'ils peuvent posséder. Morris (Jonh-G.). Synopsis et descriptions des Lépidoptères de l'Amérique du Nord (Synopsis of the described Lepidoptera of North America. Partie 1re). 4 vol. in-8°. New-York, 1862. Faune lépidoptérologique locale renfermant les Diurnes et les Cré- pusculaires. Motschulsky. Études entomologiques. Onzième année, 1862. Br. in-80. Saint-Pétersbourg, 1862. Dans ces travaux, outre plusieurs remarques nouvelles, on trouve des observations sur diverses notices publiées dans nos Annales. Mulsant. Souvenirs d’un voyage en Allemagne. { vol. in-80. Lyon, 1862. Neitreich (Auguste). Énumération des plantes phanérogames de l'empire d'Autriche {Nachtræge zu Malys Enumeratio Planta- rum phanerogamicarum Imperii Austriaci universi). 4 vol. in-8° broché, publié par la Société Zoologique et Botanique de Vienne. Osten-Sacken. Aperçu de ce qu'on sait actuellement sur la faune entomologique des environs de Saint-Pétersbourg. Br. in-80 (en russe). Peyerimhoff. Catalogue des Lépidoptères d'Alsace. 1re partie. Br. in-80, Colmar, 1861. L'auteur indique les espèces des divisions des Diurnes en général, des Sphynx, Bombyx, Noctuelles et Géomètres ; l'étude des Nocturnes n’est qu'eflleurée encore. Espérons que l’aide qu’il a demandé à plu- sieurs de nos collègues lui permettra de passer en revue ces espèces si nombreuses qui, malgré leur petite taille, sont aussi intéressantes que les grandes espèces, Ouvrages offerts en 1862. LXV Putzeys. Supplément à la Monographie des Clivina el genres vai- sins {Postscriptum ad Clivinarum monographiam atque de qui- busdam aliis). 1 vol. in-8o avec pl. Liége, 1862. Scudder (Samuel). Extrait des procès-verbaux de la Société d'His- toire naturelle de Boston {On the genus Colyas in North Ame- rica from the proceedings of the Boston Society of Natural His- tory). Br. in-80. Boston, 1862. Description de trois nouvelles espèces de Colyas propres à l'Amé- rique du Nord. Sélys-Longchamps (Edmond de). 10 Note sur les animaux verté- brés, utiles ou nuisibles à l'Agriculture, propres à la Belgique. — 20 Synopsis des Agrioniens {Pseudostigma , Lestes et Poda- grion). Br.in-80. Liége, 1862. Serville (Audinet) et Solier. Correspondance de 1826 à 1835 sur divers points de l'Entomologie. Gette correspondance, composée de quatre-vingt-cinq lettres écrites par Audinet-Serville et par Solier, comprend des détails entomolo- giques intéressants, el fera une suite naturelle aux manuscrits de notre savant membre honoraire que nous possédons aussi. Ces lettres, trouvées dans les papiers de famille de Serville, nous ont été offertes par son parent, notre collègue M. le D° Doumerc. Snellen von Vollenhoven. Description d’un Lépidoptère de la tribu des Saturnides appartenant à la faune de Sardaigne, suivie d’ob- servations de M. Guérin-Méneville. Br.in-80 extraite de la Revue et Magasin de Zoologie. Paris, 1862. Société d'agriculture de Washington. Rapport de la Commission des patentes pour l’année 1861 (Report of the Commission of Patentes, [ôr the year 1861. Agricultur, etc.). 1 vol. in-80, cart. avec fig. Washington, 1862. Rathyan et Lancaster. Mémoires sur les Insectes nuisibles à l’Agri- culture : travail accompagné de nombreuses figures sur bois. Société d'Histoire naturelle de Boston. Bulletin, vol. VIII, {861- 1862 (From the proceedings of the Boston Society of Natural History). 1 vol. in-8o. Scudder. Sur trois nouvelles espèces de Colias propres à l’Amé- rique du Nord, LXVI Bulletin bibliographique. Société d'Histoire naturelle de Colmar. Bulletins pour les tre et 2e années, 1860 et 14861. 1 vol. in-80, Société de Physique et d'Histoire naturelle de Genève. Mémoires, tome XVI, année 1861, 2e partie. 1 vol. in-80. Genève, 1862. Société des Naturalistes de la Nouvelle-Grenade. Mémoires pour 1860 (Contribuciones de Columbia «a las Ciencias à Las Artes. Ano primero 1860). Br. in-8°. Société entomologique belge. Annales pour 1861 et 1862, tome V et VI. Vol. in-8o avec pl. Bruxelles, 1862. 1861. Breyer. Quelques mots sur les Psychides. — Fologne, Sau- veur, Colbean et Petean. Excursion entomologique aux environs de Dinant et de Rochefort (Lépidoptères). — Becker. Lépidoptères et Co- léoptères observés en Campine; suivis de remarques de MM. Fologne, Mors et Wegers. — Becker. Descriptions de quelques chenilles de Tinéides (Scythris inspersella, Coleophora succursella et Pterophorus scarodactylus). — Fologne. Observations sur plusieurs Lépidoptères de Belgique. — Breyer. Transformation et manière de vivre des Lé- menilis Sybilla, Vanessa cardui, Liparis auriflua, Bombyx arix, Harpyia Milhauseri, Guculia Gnaphalii et Hibernia rupicapralia. — Colbeau. Lépidoptères de Belgique. — Sauveur. Découverte en Bel- gique et mœurs d’un Hyménoptère : l'Ewrylobus dirus. 1862. Breyer. Mœurs et chenilles des Orgyia ericæ et Rærslers- tammia. — Le même. Des espèces monomorphes et de la parthéno- génie chez les Insectes. — Fologne. Notes sur une excursion à Fon- deleffe près de Dinant. — Le même. Observations sur quelques Lépi- doptères observés en Belgique. — Tennstedt. Catalogue des Staphyli- niens de la Belgique, et remarques diverses. — Selys-Longchamps. Catalogue raisonné des Orthoptères de la Belgique. — Le méme. Adû- dition au Catalogue des Odonates. — Parys. Addenda au Catalogue des Coléoptères de la Belgique. Société entomologique de Berlin. Journal; docteur Kraatz. rédac- teur. Année 1862 {Berliner entomologische Zeitschrift ; heraus- gegeben von dem Entomologischen Vereine in Berlin. Sechster Jahrqang. 1862), Vol. in-80 avec pl. Berlin, 1862. $S TetIl. Ruthe. Sur les Braconides du genre Meteorus. — Hey- den. Métamorphoses des Trachys minutus et Rhamphus flavicornis. — Dôbner. Larves des Ægosoma scabricorne, Opilus domesticus, Ouvrages offerts en 1862. LVII Lylla vesicatoria et Epilachna A11-maculata. — Loew. Nouvelles espèces de Diptères (Tépula caudulata, Oxycera limbata, Leptis sor- dida, Laphria auriflua et empyrea Gerst., Ploas bivitlata, Exopro- sopa pectoralis, Anthrax obliterata et vagans,, Argyromæla velox, Merodon aurifer et planiceps, Tetanocera formosa; Plalystoma tequ- laria, Hypenidium (novum Trydetinorum genus) græcum. — Kraatz. Sur les genres Microtelus et Hyperops Solier et Dichillus J. Duv. — Schaum. Sur le genre Pachycera Eschscholtz. — Le même. Sur les Carabiques de la faune de la Grèce et descriptions d'espèces nouvelles, telles que les : Pterostichus Tieffenbachii, Molops Spartanus, Zabrus validus, subtilis et reflexus, Harpalus polyglyptus, Stenolophus trans- versalis, Anophthalnus Krueperi, Bembidium Dalmaticum, brunni- corne.et grandipenne. — Kraatz. Nouveaux genres de Goléoptères : Metacinops (M. rhinomacer) el Auchmeresthes (A. Kiesenwetiteri), et descriptions des Anthaxia melancholica, Malachius Græœcus et te- nellus, Helops giganteus, Slenostola alboscutellata, Obrium bicolor et Stenoria thorucica; Remarques sur les genres Æraphilus Redtb., Catharthrus Reiche et Leucobimatium Rosenh. de la division des Syl- vaniens. — Krelschmar. Lépidopières européens nouveaux : Plusia eæcelsa et Acidalia corrivalaria. — Harold. Études sur les Lamelli- cornes Coprophages : genre Aphodius, avec des espèces nouvelles. — Schaum. Cicindélides des îles Philippines, espèces nouvelles : Hepta- donta melanopyga, Cicindela conicollis, conspicua, clara Var. sua- vissima, fugax, nana, concilenta et excisa, Therates vigilans, Tri- condyla ventricosa, planiceps et cavifrons. — Loew. Deuxième cen- turie de Diptères nouveaux propres à l'Amérique septentrionale. — Roger. Formicides exotiques nouvelles : genres Monaris, Hemioptica, Acropyga, Myslrium, Ooceræa, Labidogenys, Pyramica (n. g.), et espèces des genres Formica, Dolichoderus et Leptogenys. — Le méme. Sur quelques Hyménoptères : Camponotus cruentatus, Formica cre- pusculascens, Micromyrma pygmæa Duf., Atta dentigera et gemella, Phacota (n. g.) Sichelii. — Schaum. Coléoptères nouveaux propres à la faune d'Europe : Pterostichus baldensis, Trechus marginalis et Chætonyx (n. g.) robuslus. — Kraatz. Coléoptères de la faune d’Eu- rope : Myrmedonia Hampei, Homalota spinicollis, Quedius fallacio- sus, Malachius armifrons et brevicornis, Tychius elephas et Novius decem-punctatus. — Roger. Remarques synonymiques sur les Formi- cides. — Kraatz et Chaudoir. Remarques synonymiques sur divers Coléoptères. S II et IV. Sal. Espèces el genres nouveaux où peu connus d'Homoptères, — Kraatz. Descriptions d'Aleochara nouveaux et re- LXVII Bulletin bibliographique. marques sur des espèces peu connues de ce groupe — Reinhard. Sur la division des Braconides. — Chevrolat. Nouvelles espèces de Dor- cadion propres à l'Espagne, et indication des espèces déjà connues qui se rencontrent dans ce pays; suivi de remarques de MM. Kraat: et Kresenwetter. — Kraatz. Sur les espèces françaises de Dorcadion. — Stierlin. Supplément à la Monographie des Otiorhynchus d’'Eu- rope (rectifications et espèces nouvelles). — Harold. Sur les Lamelli- cornes Coprophages (Aphodius, Onthocharis, Onitis et Ghiron nou- veaux). — Kraatz et Fufs. Nouveau genre et nouvelle espèce de Sta- phyliniens : Borboropora Kraatzii. — Kiesenwetter. Sur les genres Telmalophilus, Byturus, ele — Schaum. Anophthalmus Kiesenwel- Leri des grottes de Croatie, précédé de remarques générales. — Sein. Sur le Drymadusa spectabilis. — Waldemar Fuchs. Balaninus euro- péens nouveaux. — Fuss. Habitats de divers Coléoptères trouvés en Allemagne en 1861 et 1862. — Chaudoir, Schaum et Kraatz. Re- marques synonymiques sur un grand nombre de Coléoptères. Société entomologique de Philadelphie. Mémoires de mars à dé- cembre 1861 et de janvier à avril 1862 {Proceedings of the Ento- mological Society of Philadelphia). Br. in-80. Cresson. Catalogue des Cicindélides du nord de l'Amérique. — Uhbr. Hémiptères nouveaux et observations. — Horhkn. Nymphes et larves de Coléoptères. — Cresson. Tenthrédinides et Urocérides du nord de l'Amérique. — Osten-Sacken. Gynipsides du Nord de lAmé- rique. — Harris. Sur les Cynips des Quercus (Ghênes), avec indica- tion des Insectes et des Arbres. — Clemens. Sur des chenilles de Mi- crolépidoptères américains. — Bland. Longicornes des environs de Philadelphie. — Osten-Sacken. Larves des Copris Carolina, Zenoa picea, Ptilodactyla elaterina, Fornax badius et orchesides, Prionocy- phon discoideus, Parandra brunnea, Arnopalus pictus, Psenocerus supernotatus, Centronopus anthracinus, Epilachna borcalis ; larves di- verses de Mycetophilides. — Clemens. Synopsis de la famille des Hé- térocères. — W.-H. Edwards. Sur la Grapta comma Harris. Société entomologique des Pays-Bas. Mémoires, 4e volume, 5e et et 6e parties (1860); 5e volume, fre, 2e, 3e, 4e et 5e parties (1861), et 6e volume, fre et 2e parties (1862) {Tijdschrift voor Entomologie mitgegeven door de Nederlandsche entomologische Veruniging, onder redactic van prof. J. Van der Hoeven, Snellen van Vollenhoven en Dr J.-A. Herklots). Vol. in-80 avec planches. Leyde, 1861-1862. Ouvrages offerts en 1862. LXIX 1860. Herklots. Fin du Catalogue des Crustacés qui ont servi de base au système carcinologique de A. de Haan. — Snellen van Vol- lenhoven. Vanessa Rogeri, Melanitis stellaris, Charaxes cognatus, Rayi et Concha. — Herklots. Larve de l’Anoccodes melanura Linné. — Graaf. Tortricides nouvelles (Penthina pyrotana et Sericoris Rooana). — A. de Roo van Westmas. Hermaphrodisme de la Tethr'o- sia crepuscularia W. N.). — Snellen van Vollenhoven. Sur la chenille de la Ryssa persmasoria. 1861. Graaf. Résumé des travaux de 1860-1861. — Snellen van Vollenhoven. Sur les Cimbex axillaris Panz., Phymatocera aterrima Klug, Nematus salicis Lin., N. Witewaali v. Volh. et frimaculatus v. Volh. — Graaf, Six et Snellen van Vollenhoven. Catalogue des Hémiptères des Pays-Bas, avec descriptions d'espèces nouvelles. — Snellen van Vollenhoven. Sur le cocon de la Sagra Boisduvalii Dej. — P.-C.-T. Snellen. Notice sur la faune lépidoptérologique de l’île de Sicile. — Snellen van Vollenhoven. Sur l’Archiblatta Hoevenii de Sumatra. — P.-C.-T. Snellen. Sur le Dryobius riparius (sp. nov.) ; sur une variété de la Nemeophylla russula ®, etc. — Graaf et Mulder. Sur l'éducation en Hollande de la Saturnia cynthia. — P.-C.-T. Snellen. Lépidoptères hollandais. — S.-C. Snellen van Vol- lenhoven. Monographie du genre Adolias. 1862. Hoeven. Periphyllus testudo (Hémiptère). — Weyenbergh. Sur les Lépidoptères de Hollande. — S.-C. Snellen van Vollenhoven. Genre Delphax. Société entomologique russe. Fasciculus primus, tabulis IV, illus- tratus (Horæ Societatis entomologiæ Rossicæ, variis sermonibus in Rossia usitatis editæ). 1 vol. gr. in-8° (en russe et en alle- mand). Saint-Pétersbourg, 1861. Baër. Sur quelques Insectes russes. — Kuschakewitch. Corymbites Baeri et Micropus Signoreli. — Radoschkowski. Sur divers Hymé- noptères de l'Océanie. — Blessig. Hétéromères d'Australie. — Sie- maschko. Nouvelles espèces d’Arachnides. — Morawitz. Eumolpides russes et genre Sphenoptera. Société entomologique suisse. Année 1862, no { {Mittheilungen der Schweixerischen entomologischen gesellschaft). Br. in-12. Meyer Dür. Discours sur l’Entomologie. — Le méme. Note sur divers Lépidoptères. — Laharpe. Larentia Zumsteinaria. — Meyer Dür. Sur des Diptères. — Frey et Gessner. Faune des Hémiptères LXX Bulletin bibliographique. suisses. — Stierlin. Coléoptères européens nonveaux et observations diverses. Société impériale des Naturalistes de Moscou. Bulletins, année 1861, nos {, I, HT et IV. Vol. in-80 avec pl. Moscou, 1861-1862. N° I. Chaudoër. Espèces nouvelles de Cicindélètes et de Carabi- ques d'Europe et de Syrie. — Motschulsky. Essai d’un Catalogue des insectes de l’île de Ceylan. — Morawitz. Goléoptères de la Russie d'Europe : genres Coræbus, Drasterius, Apolochrus, Gharopus, Mala- chius, Ebœus, Xylelinus, Brachytrachelus (nov. g.), OÉdemera, Apion, Meloe. — A. Becker. Catalogue des Goléoptères de Sarepta. N° IL Chaudoir. Matériaux pour servir à l’étude des Gicindélètes et des Carabiques (suite) : Descriptions d'espèces et de genres nouveaux et observations diverses. — Gustav Flov. Hémiptères nouveaux de la famille des Psyllodera et Catalogue des Hémiptères du Caucase. N° IIL Morawitz. Espèces nouvelles de Melyrides (genre nouveau Pristochira). N° IV. Chaudoir. Monographie du groupe des Panagéides (espèces et genres nouveaux). Société Linnéenne de Londres. 10 Mémoires pour 1861 (The tran- sactions of the Linnean Society of London, vot. XXH, 2e partie, 1861). { vol. in-40 avec pl. — 20 Journal de la même Société, 1861-1862 (Journal of the proceedings of the Linnean Society. Zoology, tome VE, nos 21, 22 et 23, et Botany, tome VI, nos 21, 22 et 23). Br. in-8°. — 30 Adress, List, etc. Br. in-8o, MÉMOIRES. N°91. Francis Walker. Catalogue des Diptères re- cueillis à Ternate, aux îles Gélèbes et à Céram par M. Wallace. — Fr. Smith. Catalogue des Hymnénoptères trouvés par le même voya- geur. — N° 22. Le inéme. Suite du travail précédemment indiqué. — Bates. Lépidoptères Héliconiens propres à la faune de lAncasan Valley. — Jonathan Gouch. Crustacés d'Angleterre des genres Scyl- larus et Arctus. — Francis Walker. Lépidoptères Hétérocères de Sarawak, Bornéo, etc., recueillis par M. Wallace : Travail terminé dans le N° 23. JourNAL. Tutten West. Sur la construction anatomique des pattes du Faucheur commun. Société Linnéenne de Normandie. Bulletins, 7e volume, années 1861 et 1862. 4 vol. in-80 avec pl. Fauvel. Descriptions de Coléoptères propres à la Nouvelle-Calé- Ouvrages offerts en 1862. LXXI donie, recueillis par M. E. Déplanche (2. n. Lepluridea, Baladæus, Trigonopterus , Megistocerus); suivies de l'indication d’espèces de Coléoptères propres à la Nouvelle-Hollande, et descriptions de Parop- sis nouveaux. — Le méme. Excursion entomologique à Arromanches, Société physico-économique de Kœnigsberg. Années 1861 et 1862 (Schriten der Kôniglichen physicalich ô‘konomischen gesellschaft zu Kônigsberq). Br. in-4°. Société zoclogique et botanique de Vienne. Mémoires pour 1861, tome KI (Verhandlangen der Kaiserlich-Kôniglichen Zoologisch- Botanischen Gesellschaft in Wien. Jahrgang 1861). 1 vol. in 8e avec pl. Vienne, 1861. MÉMOIRES. Heller. Synopsis des Crustacés de rothen Meeres avec genres et espèces nouvelles.— Giraud. Nouvelles espèces d’'Hyménop- tères du genre Lyda, etc.; Apides nouvelles et remarques sur d’autres types du même groupe; Supplément à l’histoire des Hyménoptères Gallicoles et Sibynes gallicolus (col. nouv.). — Rétter von Frauenfeld. Orthoptères et Hyménoptères de la faune de l’Autriche; Métamor- phoses d’Insectes de divers ordres; Espèce nouvelle de Trypeta. — Coruel CGhyzer. Phyllopodes et autres Crustacés de la faune de Hon- grie. — Tôth. Daphnies. — Egger. Mélanges diptérologiques. — Brunner von Wattenwgl. Études sur plusieurs Orthoptères. — Caro- lus Brunner. Orthoptères nouveaux ou peu connus. — Bauer. Sur l'Œstrus leporinus. — Schleicher. Catalogue d'Hémiptères. — Bôck. Arachnides recueillis pendant le voyage autour du Monde de la fré- gate Novara. — Loew., Métamorphoses de la Tinea spretella et Orthop- ières de Kenntniss. Stainton. 10 Histoire naturelle des Tinéides, tome VII (The natu- ral History of the Tineina). 1 vol. in-8° avec pl. col. Londres, 1862. — 90 Annuaires entomologiques pour 1862 et 1863 (The Entomologist's Annual for Mpecczxu et for Mpecezxut). 2 vol. in-12 cartonnés avec pl. col. Londres, 1862. TINÉIDES. —1"° partie : Genre Bacculatrix; 2° partie : Genre Nes- ticula. ANNUAIRE 4862. — Hagen. Comparaison des Insectes fossiles de l'Angleterre avec ceux de la Bavière. — Kirby. Table des Coléoptères anglais nouveaux décrits dans les Annuaires de 41856 à 1861. — Lachlan. Note sur les Trichaptères anglais et descriptions d'espèces nouvelles. — Harpur Crewe. Note sur une Eupithecia. — Stain- ton. Zygæna Minos. — Zeller. Remarques sur les Zygènes, — Fr. LXXII Bulletin bibliographique. . Smith. Remarques sur les Hyménoptères parasites de la famille des 1 Chrysidiens. — Stainton. Sur diverses nouvelles espèces anglaises de Lépidoptères, et sur des espèces d’Insectes du même ordre trouvées en Angleterre en 1861. — Le méme. Observations sur des Tinéides anglaises ou du Continent. — Le méme. Remarques sur divers Lépi- doptères. — John Scott. Sur plusieurs Hémiptères. ANNUAIRE 1863. — NÉVROPTÈRES. Hagen. Synopsis des Epheme- ridæ propres à l’Angleterre. — LÉPIDOPTÈRES. Heinemann. Remar- ques sur les espèces du genre Nepticula. — Crewe. Notes relatives au genre Eupithecia. — Stainton. Espèces rares trouvées en Angleterre en 1862. — HYMÉNOPTÈRES. Fr. Smith. Notes hyménoptérologiques. — COLÉOPTÈRES. Rye. Sur divers Coléoptères anglais et remarques diverses. — TRICHOPTÈRES. Lachlan. Notes sur les Trichoptères an- glais et description d'une nouvelle espèce de Rhyacophila — Le même. Notes sur les Phryganides du nord de l'Amérique faisant partie de la collection du British Museum. — HÉmiPrèRes. John Scott. Addition à la faune de la Grande-Bretagne et description de nouvelles espèces des genres Orthostira et Trapezonotus. Stierlin. 1° Sur quelques Insectes de la faune de l’Épire {Beitrag zur Insekten fauna von EÉpirus). Br. in-80.— 20 Révision des espèces européennes du genre Otiorhynchus (Revision zur Euro- paiche Otiorhynchus oster). 1 vol. in-80. Berlin, 1861. Thomson (James). Monographie du genre Mormolyce. Br. in-80. Tôth (Dr Alexandre). Note sur divers Rotifères et Daphnies {Die Rotatorien und Daphnien der Umgebung von Pest-Ofen). Br. in-8° extraite des Mémoires de la Société Zoologique et Botanique de Vienne pour 1861. Westring (Nicolas). Aranéides de la Suède [Aranæ Suecicæ des- criplæ). 1 vol. in-8o avec pl. Gothemberg, 1861. Travail très remarquable dans lequel on trouve de très nombreuses descriptions d’espèces nouvelles ainsi que de nouveaux genres, et des observations du plus haut intérêt. Westwood. {1° Description et figure d’une espèce et d'un genre nouveau de Galérucites, le Chalænus latifrons (Description and figures of a new genus and species of Galerucidæ). Br. in-8o avec fig. extraite du journal l’Entomology pour 1861.—20 Notice sur Hope {Memoir of the late Rev. Frederich-Willixms Hope). Br. in-80. Londres, 1862. Ouvrages échangés. — Ouvrages acquis. LXXIII IL. OUVRAGES ÉCHANGÉS CONTRE DES ANNALES. Société entomologique de Londres, vol. Ier (Transactions of the Entomological Society of London). 1 vol. in-8o relié avec pl. Londres, 1812. Ce rare volume, contenant le résumé des travaux de la première Société Entomologique créée, nous a été échangé par M. Aug. Sallé. Société entomologique de Londres, vol. E et II (Transactions of the Eniomological Society of London). 2 vol. in-80 avec pl. Ces deux volumes, qui manquaient à notre collection, ont été éga- lement échangés par M. Sallé. Société Linnéenne de Lyon. Mémoires pour les années 1847, 1848, 1849, 1852, 1853, 1854, 1855, 1856, 1857, 1858, 1859 et 1860. 42 vol. in-8° avec pl. Lyon, 1847 à 1861. Cette riche collection, qui contient un grand nombre de remar- ques entomologiques, de descriptions d'espèces nouvelles d’Animaux Articulés, etc., a été obtenue par échange contre des volumes de nos Annales : 4° de M. Sallé, qui nous a donné les années 1852, 1853 et 1856; 2° de la Société Linnéenne de Lyon, qui continuera l'échange à l'avenir. II. OUVRAGES ACQUIS PAR LA SOCIÉTÉ SUR LES FONDS PIERRET. Gravenhorst. Histoire des Ichneumons d'Europe /Ichneumologia Europæa). 3 gr. vol. in-8o reliés. Hagen (Hermann). Bibliothèque entomologique, 1er vol. (Biblio- theca eniomolegica). 1 fort vol. gr. in-80. Künigsberg, 1862. Dans ce volume, M. Hagen indique les travaux des auteurs dont les noms commencent par les lettres À à M. — C’est avec un grand intérêt que cet ouvrage sera consulté, et les remarques de nos collè- gues pourront tendre à le rendre aussi complet qu'il serait à désirer. Hope. Manuel du Coléoptériste {Coleopterist's Manual). 3 vol. in-8e avec pl. col. L® Série, TOME IL, Bulletin vi. LXXIV Bulletin bibliographique. — Publication des Annales. Nees von Esenbeck. Histoire des Hyménoptères (Hymenopterologia). 3 vol. gr. in-80. Palisot-Beauvois. Insectes d'Afrique et d'Amérique. 1 vol. in-folio et allas. Paykull. Faune entomologique de la Suède (Fauna Suecia). 3 vol. in-80 reliés en 2. Serville (Audinet). Manuscrits divers. 6 vol. in-80. Ces manuscrits contiennent des extraits d'ouvrages entomologiques et des notes particulières toutes écrites par feu notre savant Membre honoraire. IV. PUBLICATIONS DE LA SOCIÉTÉ. Annales de la Société entomologique de France, 4e série, tome I, 1862. 1 volume in-8o de 57 feuilles 1/2 avec 19 planches. Paris, 1862-1863 (deux exemplaires). Le contenu et l’époque de la publication de chacun des quatre numéros trimestriels des Annales sont les suivants : 4® trimestre, comprenant : texte, pages 1 à 196; Bulletin, pages 1 à xv1 (13 feuilles 1/4), et planches 1, 2, 3, 4 et 5. Paru le 5 juin 1862. 2e trimestre : texte, pages 497 à 452 ; Bulletin, pages xvir à xxXxI1 (17 feuilles), et planches 6, 7, 8, 9 et 10. Paru le 8 octobre 1862, 3° trimestre : texte, pages 453 à 636; Bulletin, pages xxxIII à xL (12 feuilles), et planches 11, 12, 13, 14 et 15. Paru le 40 dé- cembre 4862. 4° trimestre : texte, pages 637 à 796; Bulletin des séances, Bul- letin bibliographique, Liste des Membres en 1862 et Tables, pages xLI à CxXIV (15 feuilles 1/4), et planches 16, 17, 18 et 19, Paru le 41 mars 1862. E. DESMAREST, TROISIÈME PARTIE. LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. ANNÉE 1862. — Trentième et unième de sa fondation. Nota. 1853, 1853. 1853. 1834. 1861. 1857. * indique les Membres fondateurs. Les noms en majuscules sont ceux des Membres honoraires. MM. AzLarp (Ernest), chef de bureau au chemin de fer d’Or- léans, rue de Paradis-Poissonnière, {. — Coléoptères d'Europe. AwBLarD (Louis), docteur en médecine, rue Paulin, 14, à Agen (Lot-et-Garonne). — Hyménopières. Amor (Fernando), professeur à la Faculté des Sciences, à Cordoue (Espagne). — Coléoptères d'Europe. AuxoT, avocat à la Cour impériale, rue des Prouvaires, 2. — Entomologie générale. Hémiptères. Ancey (Félix), boulevard National, 1, à Marseille (Bouches- du-Rhône). — Coléoptères. Anpré (Ernest), rue Grenier-St-Lazare, 5, — Coléoptères d'Europe. LAXVI 1847. * 1859. 1860. 1860. 1854. 1848. 1859. 1846. 1861. 1851. 1851. 1860. 1857. 1845. 1860. 1835. Liste des Membres. ArIAS TENEIRO, ancien magistrat espagnol; à Beaune (Côte-d'Or). — Coléoptères d'Europe. AUBÉ (Charles), docteur en médecine, rue de Tournon, 8. — Coléoptères d'Europe. BAER (Gustave-Adolphe), chaussée des Martyrs, 37, Mont- martre-Paris. — Coléoptères. BaAke WELL (Robert), 96, St-John Wood Terrace, à Lon- dres. — Insectes d'Australie. Hétéromères. BaLy (Joseph-S.) ,docteuren médecine, Francis Terrace, 4, Kentish Town, à Londres. — Coléoptères (Chrysomé- lines exotiques). Bar (Constant), naturaliste-voyageur ; à Cayenne. — Lé- pidopières. Baran (Gabriel de), rue de Pontoise, 26, à Saint-Germain- en-Laye (Seine-et-Oise). — Coléoptères et Hémiptères d'Europe et d’ Algérie. Bares (H.-W.), Esq., King street, à Leicester (Angle- terre). — Coléopières. Lépidoptères. Bauni DE SELVE (le chevalier) ; à Turin. — Coléoptères. Bavay (Arthur), pharmacien de la Marine, à l'hôpital de Brest (Finistère). —- Coléoptères. BayLe, négociant, à Aigueperse (Puy-de-Dôme). — Co- léoptères. Bazin (Stéphane), au Mesnil-Saint-Firmin, près Breteuil (Oise). — Entomologie appliquée, Coléopières. Becker (Léon), artiste-peintre, rue du Trône, 114, à Ixel- les-lès-Bruxelles. — Lépidoptères. Microlépidoptères. BELLEVOYE, graveur, rue Fournirne, à Metz (Moselle. — Coléoptères d'Europe et d’ Algérie. BELLIER DE LA CHAVIGNERIE, rue de Parme, 9, — Lépi- dopières d'Europe. BenvenuTi (Henri), aide-naturaliste au Muséum d'histoire naturelle de Florence. — Coléoptères et Lépidoptères d'Europe. Berce , rue Damesne, 2, à Fontainebleau (Seine-et-Marne). — Lépidopières d'Europe. Année 1862. LXXVIL 1844. Bicor, rue de Luxembourg, 27. — Dipteres. 1859, Biscaorr-Enincer (André), négociant; à Bâle (Suisse). — Coléoptères. 1837. BLancrarp (Émile), *, membre de l'Institut, professeur d'Entomologie au Muséum, rue de l'Université, 34. — Entomologie générale. Anatomie. 1858. Bocranow (Anatole), professeur de la Faculté des Sciences de Moscou.— Entomologie générale. Coléoptères. 1832-1856. BOHEMAN, professeur au Musée de l'Académie des sciences de Suède, à Stockholm. — Coléopières. 1851. BoreLpieu (Anatole), attaché à la Chancellerie de la Lé- gion-d'Honneur, rue Saint-Roch, 27. — Coléoptères d'Europe. * Borspuvar,, #, docteur en médecine, rue des Fossés-Saint- Jacques, 22. — Lépidoptères. 1842. BorscrrauD, *#, doyen honoraire de la Faculté des sciences de Toulouse, à Gemozac (Charente-Inférieure). — €Co- léoptères. Hyménoptères. 1860. Bonname (Achille), rue Jacob, 40. — Coléopières d'Europe. 1858. Bonxeuit (le vicomte Roger de), rue Saint-Guillaume, 31. ’ — Coléoptères. 1859. BonvouLorr (Henri de), rue de l'Université, 15. — Co- léoptères. 1857. Bounier (Emile), pharmacien, à Montmorency (Seine-et- Oise). — Coléopières d'Europe. 1852. Bourerzzer (Ed.), professeur d'histoire naturelle au col- lége de Provins (Seine-et-Marne). — Coléoptères. 1855. Boyer (le baron), #, chef d’escadron d'état-major, rue Vintimille, 24. — Coléoptères. 1847. BrisouT De BARNEvILLE (Louis), place du Château, 14, à Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise). — Orihopières. 1859. BrisouT pe BARNEvILLE (Charles), place du Château, 14, à Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise). — (Coléoptères de France. 1862. Brisout DE Barnevizze (Henri), place du Château, 14, à Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise). — Coléoptères d'Europe. EXXVIIT Liste des Membres. 1860. Brucx (Emile vom), négociant, à Crefeld (Prusse-Rhé- nane).— Coléopières. 1858. Brun aîné (Pierre-Marie), avocat, ancien avoué, quai de l'Hôpital, 14, à Lyon (Rhône). — Lépidoptères d'Europe. 1832. Bucnion (Charles-Juste-Jean-Marie), à Lausanne (Suisse). — Coléoptères. Lépidoptères. 1833. Buquer (Lucien), #, ancien chef de bureau au Ministère de la Marine, rue Saint-Placide, 50. — Coléopières d'Europe et d'Algérie. 1852. Bureau (Edouard), docteur en médecine, quai de Bé- tbune, 24..— Entomologie générale. 1862. Burce (Emile), négociant, rue Neuve, 41, à Gap (Hautes- Alpes). — Coléopières d'Europe. 1856. CanDËzE, docteur en médecine, à Glain-lès-Liége (Belgi- que). — Lamellicornes. Lurves des Coléoptères. 1855. CapiomonT, *, pharmacien-major, attaché au Ministère de la Guerre, rue Furstenberg, 4. — Coléoptères d'Europe et d'Algérie. 1856. CarrErAS. y FERRER, professeur suppléant à l’Université de Barcelone. — Entomologie générale. 1858. CARTEREAU, docteur en médecine, à Bar-sur-Seine (Aube). — Coléopières et Diptères d'Europe. Mœurs et métamor- phoses des Insectes. 1855. CraBriLLac (Fr.), naturaliste-voyageur. au Brésil. — En- tomologie générale. Coléoptères. 1850. Cnamgover aîné, courtier de commerce, à Saint-Étienne | (Loire). — Entomologie générale. 1834. Caaunorr (le baron Maximilien de), gentilhomme de la chambre de S. M. l'Empereur de Russie, à Jitomir (Wolhynie). — Coléoptères (Carabiques). 1860. Céron, étudiant en médecine, au Bouscat, banlieue de Bordeaux (Gironde). — Anatomie des Insectes. * CnevroLAT, rue Fontaine-St-Georges, 25. — Coléoptères. 57. CLark (le Reverend Hamlet), Bulstrode street, 12, Man- chester square, à Londres. — Coléoptères d Europe et de l’ Amérique du sud. 1860. 1839. 1356. 1854 1342. 1861. 1859. 1861. 1836. 1832. 1854. 1839. 1855. 1856. 1845. 1856. Année 1862. LXXIX CozsEau (Jules), chaussée d'Etterberck-lès-Bruxelles, 51. — Entomologie générale. CouiN, président de a section des Sciences du Musée d'Arras (Pas-de-Calais). — Coléoptères. Lepidoptères. ComEnDaDoR (Antonio-Sanchez), professeur à l'Université de Barceione. — Entomologie générale. ConsranT fils, banquier, à Autun (Saône-et-Loire). — Lépidopteres. Coquerez (Ch.), #, chirurgien de marine de 1re classe, à Saint-Denis (île de la Réunion). -— Entomologic générale. Costa pe BEaureGarD (Josselin), attaché à l’ambassade française à Bruxelles. — Coléoptères. Corry, officier-comptable des subsistances militaires : à Amiens (Somme). — Coléoptères. CoxE, capitaine au 5e régiment d'infanterie de ligne, à Blois (Loir-et-Cher). — Coléoptères. Darpouin, peseur du commerce, rue Paradis, 47, à Mar- seille (Bouches-du-Rhône). — Lépidoptères. Dar (Charles), professeur à l'Ecole spéciale d'irrigation et de drainage de Lézardeau près Quimperlé (Finistère), — Colcoptères. Dave, naturaliste, faubourg de Nimes, chemin des Au- bes, 15, à Montpellier (Hérault). — Coléoptères. Lépi- doptères. Dawson (J.-F.), the Woodlands, à Bedford (Angleterre). — Coléoptères. Decacour, juge d'instruction, à Beauvais (Oise). — Hy- ménoptères d'Europe. DezamaiN (Henry). à Jarnac (Charente). — Lépidopières. Decamarcue (Charles), chef de bureau au Ministère de l'Instruction publique et des Cultes, rue des Marais- Saint-Germain, 18. — Lépidoptères. Démouzin, membre de la commission administrative du Musée d'histoire naturelle de Mons (Belgique). — Co- léoptères. Hyménoptères. Diptères. Deruiser, entomologiste, rue des Saints-Pères, 17. — En- tomologie générale. Lépidoptères. Coléopières. LXXX Liste des Membres. 1853. Derr, rue de la Taupe, 55, à Bordeaux (Gironde). — Coléoptères d'Europe. 1859. DesprochEers Des Loces, à Cosne-sur-l'OEil (Allier). — Coléoptères d'Europe. Mœurs des Insectes. 1838. Desuaresr (Eugène), du laboratoire d’Anatomie comparée au Muséum d'histoire naturelle, avenue de la Chapelle, 16, Montrouge-Paris. — Entomologie générale. 1859. Desmarris (Télèphe), docteur en médecine, rue Tustal, 13, à Bordeaux (Gironde). — Entomologie générale. Mœurs des Insectes. Applications. 1861. Derrony, employé au chemin de fer de Lyon à la Médi- terranée, à Rognac (Bouches-du-Rhône). — Coléoptères d’ Europe. 1842. Dévrozre (Achille), naturaliste, rue de la Monnaie, 19. — Eniomologie générale. Ghléoprests! 1556. Deyrozze (Henri), naturaliste, rue du Colysée, 27. — Coléopières. Lépidoptères exotiques. 1851. Donex (C.-A.), à Stettin (Prusse). — Coléoptères. 1861. Dorzé (Maurice), officier d'infanterie attaché à la mission de Valachie, à Laon (Aisne). — Coléopières. 1858. Dor (Henri), docteur en médecine, à Vevey (Suisse). — Coléoptères d'Europe. 1859. Dorra (le marquis Jacques), via Nova, 6, à Gênes (Pié- mont). — Coléopières. 1845. Douscenay (H.), à Epping (Angleterre). — Lépidoptères. 1860. Doucuer (Paul), docteur en médecine, rue Neuve-des- Capucines, à Amiens (Somme). — FORPEE en géné— rai (Chrysomélines). 1833. Doué, O %, ancien chef de bureau au Ministère de la Guerre, rue Hautefeuille, 19. — Coléoptères. * Douwerc, *#, docteur en médecine, rue de Madame, 45. — Entomologie générale. Mœurs des Insectes. 1852. Dours (Antoine), docteur en inédecine, rue du Champ-des- Buttes, 22, à Amiens (Somme). — Coléoptères. Hymé- nopières. 1834. DREWSEN, négociant, à Strandmubhle, près Copenhague. — Coléoptères. Hyménoptères. Année 1862. LXXXI 1832-1833. DUFOUR (Léon), O %, Président honoraire (1860), 1850. 1858. 1833. 1862. 1858. 1842. 1858. 1833. 1861. 1857. 1862. 1854. correspondant de l’Académie des sciences, à Saint-Sever (Landes). — Entomologie générale. Anatomie. Mœurs des Insectes. Durreux (Aug.), X, ancien receveur général, à Luxem- bourg. — Lépidoptères européens. Diurnes exotiques. DuverGer (Joseph-Alexandre), à Dax Landes). — Lamel- licornes. Longicornes. Libellulides. Orthoptères, Hémip- tères et Lépidoptères d'Europe. Ecorrer, *, directeur des contributions, à Nimes (Gard). — Coléoptères. Epwarps (Milne), C #, membre de l’Institut, professeur de Mammalogie et d'Ornithologie au Muséum d'histoire naturelle, rue Cuvier, 57. — Entomologie générale. Ana- tomie. Crustacés. Enwarps (Alphonse Milne), aide-naturaliste d'Entomo- logie au Muséum d'histoire naturelle, rue Cuvier, 57. — Crustacés. Fasre, professeur d'Histoire naturelle au Lycée d’Avi- gnon (Vaucluse). — Entomologie générale. Mœurs des Insectes. FarrmaIRE (Léon), s.-chef de bureau à l’administration de l’Assistance publique, rue Guy-de-Labrosse, 13. — Coléoptères. Hyménoptères. Hémipières. FazLou, rue Hautefeuille, 30 — Lépidoptères d'Europe. Farxæus, chef du département de l'Intérieur en Suède, à Stockholm. — Coléoptères. Fauvez (C.-A.), avocat, rue Écuyère, 48, à Caen (Calva- dos}. — Entomologie générale de la basse Normandie. Coléoptères de France. Staphyliniens exotiques. Ferper (Gaëian), avocat, Kohlmarkt, no 1149, à Vienne (Autriche). — Lépidoptères. Ferric (l'abbé), curé à la Vaucelle, près Schlestadt (Bas- Rhin). — Lépidoptères d'Europe. Frrcn (Asa), docteur en médecine, à Salem, (Massachu- setts). — Entomoloqie générale. LXXXU Liste des Membres. 1856. Fôersrer (Arnold), professeur à l’École supérieure d’Aix- la-Chapelle. — Coléoptères. Hyménopières. 1855. Forte (Francesco), docteur en médecine, à Naples. — Coléoptères, Hyménoptères et Hémiptères d'Europe. 1860. Fournier (Pierre), major d'infanterie, à Mâcon (Saône-et- Loire). — Lépidoptères. 1858. Friprici (Christian), professeur d'Histoire naturelle aux écoles municipales, à Metz (Moselle). — Entomologie générale française. 1838-1861. Frivazpzxy, docteur en médecine, à Pesth (Hongrie). Entomologie générale. Coléoptères. 1862. FrauenreL» (de), conservateur-adjoint du Musée d'his- toire naturelle de Vienne (Autriche). — Coléoptères. Hyménopières. Hémiptères. Diptères. 1855. GanDozre (Etienne), rue Dragon, 34, à Marseille (Bouches- du-Rhône). — Lépidoptères. 1857. Ganpozpne (Paul), comptable du service des lits militaires, à Bône, Algérie. — Coléoptères. 1850. GARDEN, conservateur du Musée, rue Balay, 14, à Saint- Etienne (Loire). — Entomologie générale. 1851. Gaurar» (Victor de), à Vevey (Suisse). — Coléoptères. 1856. GauTIER DES Cortes (le baron), passage Saffroy, 5, à Ba- tignolles-Paris. — Coléoptères. 1842. GÉHN, pharmacien, place Saint-Louis, 8, à Metz (Moselle). — Insectes nuisibles de tous les ordres et leurs produits. 1858. GERBER (Armand), chimiste, rue Sainte-Claire, 2, à Mul- house (Haut-Rhin). — Lépidoptères d'Europe. 1861. Germny (Paul de), rue Saint-Mälo, 66, à Bayeux (Calva- dos). — Coléoptères d'Europe. 1859. Gervais D’ALDIN, juge à Péronne (Somme). — Coléoptères. 1857. Girarp (Maurice), professeur au collége municipal Rollin, impasse Saint-Dominique-d'Enfer, 5. — Entomologie générale. Physiologie. 1852. GirauD (Joseph-Jules), docteur en médecine, Salesianer- gasse, 27, à Vienne (Autriche). — Hyménopières. 1860. 1859. 1844. * 1860. 1835. 1833. 1853. 1832. 1851. 1857. 1857. 1860. 1849. 1836. 1832. Année 1862. LXXXIN Goneuinais (l'abbé de la), vicaire à Autrain (Ille-et-Vi- laine). — Coléoptères d'Europe. Goossens, peintre de fleurs, rue du Faubourg-Saint- Martin, 99. — Lépidoptères d'Europe. GougerTt (Léon), entreposeur des Tabacs, à Haguenau (Bas-Rhin). — Coléoptères en général. GouceLer, ancien employé à l'administration de l'Octroi, rue de l’Ecole-de-Médecine, 86. — Coléoptères. Gousey (Albert), rue Saint-Nicolas, 90, à Caen (Calvados). — Lépidoptères d'Europe. Goureau, O *%, colonel du génie en retraite, place du Marché-Saint-Honoré, 26. — Entomologie générale et appliquée. Mœurs des Insectes. GRAELLS, professeur de Zoologie £u Muséum d'histoire naturelle, rue Fuencara, 80, à Madrid. — Coléoptères. GRANDIN DE L'ÉPREVIER, capitaine au {er régiment de chas- seurs, à Tarbes (Hautes-Pyrénées). — Coléoptères. Grasuin (de), à Château-du-Loir (Sarthe). — Lépidoptères d'Europe ; étude de leurs mœurs et métamorphoses. GRATIOLET (Pierre-Louis), X, chargé du cours d’Anatomie et de Zoologie à la Faculté des sciences, rue Guy- de-Labrosse, 15. — Entomologie générale. Anatomie. Annélides. Gray (John), Wheatfield Horse new Bolton-le-Moors (Lan- cashire), Angleterre. — Coléoptères. GRENIER, docteur en médecine, rue de Vaugirard, 63. — Coléoptères de France. Gruse (Édouard), professeur de Zoologie au Muséum d'histoire naturelle de l'Université de Breslau (Prusse). — Arachnides. Annélides. GRUÉ (Marius), rond-point du boulevard Vauban, à Mar- seille (Bouches-du-Rhône). — Coléoptères. GuÉNEAU D'Aumonr (Philibert), O #%, s.-intendant militaire, à Auxonne (Côte-d'Or). — Coléopières. Guexée (Achille), avocat, à Châteaudun (Eure-et-Loir). — Lépidoptères. LXXXIV * 1846. 1856. 1858. 1856. 1858. 1862. 1858. 1861. 1858. 1835. 1852. 1847. 1857. 1854. 1847. Liste des Membres. GüériN-MÉNEVILLE, %, membre de la Sociétés impériale et centrale d'agriculture, rue des Beaux-Arts, 4. — Entomologie générale et appliquée. Guernisac (le comte de), à Morlaix (Finistère). — Lépi- doptères. Guyon (Georges), à Richemond-Surrey (Angleterre). — Coléoptères. Haac-RuTENBERG (G,), docteur en médecine, à Mühlenhof- Isenburg près Francfort-sur-le-Mein. — Coléoptères. Hariay (Alexandre-Henry), à Londres. — ÆEntomologie générale. Hyménopières. Hamre (Clément), docteur en médecine, Bauernmarkt, 587, à Vienne (Autriche). — Coléoptères d'Europe. Harroc-Hrgrs van DE Lier, à Delft (Hollande). — Ento- mologie yénérale. Harozn (le baron Edgard de), *x. officier de la garde du roi de Bavière, Cadetencorps, 7, à Munich (Bavière). — Coléoptères. Hémaro (Hippolyte), employé à l'administration des Postes, rue de Grenelle-Saint-Honoré, 20. — Lépidop- tères d'Europe. HÉNon, *, interprète du bureau arabe , à Constantine (Al- gérie). — Coléoptères. Lépidopières. HerRiCH-SCHOEFFER, %X, docteur en médecine, à Ratis- bonne (Bavière).—Coléoptères. Lépidoptères. Hémiptères. HE wirson, Oatlands Cottage Walton an Thames Surrey, à Londres. — Lépidoptères en général. Diurnes exotiques. HEYDEN (von), %X, sénateur, à Francfort-sur-le-Mein.— Lé- pidoptères. Coléoptères. HimmGuorren (Jacob), calle Major, 106, à Gracia, près Bar- celone (Espagne). —ÆEntomologie générale. Lépidoptères. Coléoptères. Diptères. Janson (Edward), Grace Church street, à Londres. — En- tomologie générale. JaveT, négociant, rue Geoffroy-Marie, 10, — Coléoptères. 1843. 1858. 1850. 1849. 1857. 1858. 1855, 1846. 1857. Année 1862. LXXXV Jexez (Henri), naturaliste, rue des Portes-Blanches, 16 bis, à Montmartre-Paris, et Cathcart street, Inkerman road, 9, Kentish Town, N. W., à Londres.—Coléoptères en général (Curculionites). Jourpaeuiz, juge-suppléant, rue Jaillant-Deschainets, 4, à Troyes (Aube). — Lépidoptères d'Europe. KEeFERSTEIN, conseiller de justice, à Erfurth, en Thuringe. — Lépidoptères d'Europe. KiesenwweTTEeR (Hellmuth von), à Bautzen (Saxe). — Co- léoptères d'Europe. Koœcazin (Oscar), à Dornach (Haut-Rhin). — Coléoptères. Konzuanx (l'abbé), à la Guadeloupe. — Coléoptères. KraarTz (G.), docteur eu philosophie, Oberwasserstrasse, 11, à Berlin. — Coléoptères. Lasouzsène (Alexandre), #, professeur agrégé de la Fa- culté de médecine de Paris, rue de Lille, 35. — En- tomologie française. Anatomie. Mœurs des Insectes. Lacerpa (Antonio de); à Bahia (Brésil). — Entomologie générale. 1832-1858. LACORDAIRE, x, professeur de Zooïogie et d’Ana- 1858. 1837. 1853. 1848. 1348. 1861. 1855. tomie comparée à l’Université de Liége. — Entomologie générale. Coléopières. Laraury (Clément), place de la Cathédrale, à Dax (Landes). — Lépidopières d'Europe. LarerTé-SÉNECTÈRE (le marquis de), rue Nicolas-Simon, à Tours (Indre-et-Loire). — Coléoptères. LaronT, négociant, rue de l’Arbalète, 27. — Coléoptères. LauwBEerT (Paul), docteur en médecine, à Saumur (Maine- et-Loire). — Coléoptères d'Europe. LamortEe (Martial), pharmacien, à Riom (Puy-de-Dôme). — Lépidoptères. Coléoptères. LansBerGE (J.-G. de), secrétaire de la légation des Pays- Bas, piace des Barricades, 73, à Bruxelles.—Coléoptères. LarRALDE (Martin), percepteur des contributions directes, à Saint-Jean-Pied-de-Port (Basses-Pyrénées). -— Lépi- doptères. LXXXVI 1862. 1860. 1861. 1856. 1855. 1858. 1851. 1833. Liste des Membres. Lauzun (Philippe), place de la Halle, 9, à Agen (Lot-ét- Garonne). — Lépidoptères. LAVERGNE DE LA BARRIÈRE, directeur particulier de la Compagnie d'assurance l’ancienne Mutuelle, rue Sainte- Anne, 51 bis. — Coléoptères d'Europe. Lawsox (le révérend), maison Porteson, à Bagnères-de- Bigorre (Hautes-Pyrénées). — Coléoptères. Lépidoptères. LEBOUTELLIER, pharmacien, rue des Charrettes, 125, à Rouen (Seine-Inférieure). — Coléopières de France. Le Cowre (John-l.)}, docteur en médecine, à Philadelphie | (Pensylvanie). Coléoptères de l'Amérique du Nord. Le Correur, rue du Soleil, 4, à Amiens (Somme). — Coléoptères. Lenerer (Julius), Wipplingerstrasse, 393, à Vienne (Au- triche). — Lépidoptères. Coléoptères. Lerépure DE CÉrisy, O %#, ingénieur de la marine en re- traite, à Toulon (Var). — Coléoptères. * 1856. LEFEBVRE (Alexandre), %, membre de plusieurs So- 1858. 1856. 1859. 1858. 1837. 1862. 1857. ciélés savantes, à Bouchevilliers, près Gisors (Eure). —— Orthoptères, Hémiptères, Névroptères. Lépidoptères. Lerranc, pharmacien en chef à l'hôpital militaire de Sidi- bel-Abbès, province de Constantine (Algérie). — Co- léoptères. Lecranp (Gustave), agent-voyer en chef du département de l'Indre, à Châteauroux. — Coléoptères d'Europe. LEEuNE (L.-P.-D.), officier-comptable, chef des sub- sistances militaires, à Oran (Algérie). — Coléoptères en général. Le Maour, docteur en médecine, rue de Poissy, 2. — Entomologie générale. Leprieur (C.-E.), %, pharmacien-major à l'hôpital mili- taire de Colmar (Haut-Rhin), — Coléoptères d'Europe et d'Algérie. LE Prieur (Edmond), boulevard de Sébastopol (rive gau- che), place Saint-Michel, 2. — Entomologie générale. LESCHENAULT DE Vizars (Louis), avocat, à Bagnères-de- Bigorre (Hautes-Pyrénées). — Lépidoptères. 1862. 1843. 1853. 1857. 1860. 1861. 1856. 1832. 1561. 1860. 1846. 1853. 1857. 1858. 1835. 1857. 1855. 1859, 1861. 1860. Année 1862. LXXXVII Lesreo (Réné), étudiant en médecine, rue de la Boule- Blanche, à Chälons-sur-Marne (Marne). — Coléoptères de France. Léséceuc (de), chirurgien de la marine, rue Voltaire, 40, à Brest (Finistère). — Coléoptères. Lesrës, professeur à la Faculté des sciences de Dijon (Côte-d'Or). — Entomologie générale. Leruierry (L.), rue Fien, 3, à Lille (Nord). — Coléopières. Le Vasseur (Benoist), employé des contributions directes, à Laon (Aisne). — Coléoptères d'Europe. LEVEILLÉ (A.), rue d’Abbeville, 4. — Coléoptères d'Europe. Linper (Jules), conseiller de préfecture, à Arras (Pas-de- Calais). — Coléoptères d'Europe. Lucas (H.), x, aide-naturaliste d'Entomologie au Muséum d'Histoire naturelle, rue Monsieur-le-Prince, 10. — En- tomologie générale. Mamice (Paul), professeur au collége de Dinan (Côtes-du- Nord). — Entomologie générale. Microlépidopières. MALINGIÉ (A.), rue Meslay, 19. — Coléoptères d'Europe. MANDERSTIERNA, général au service de S. M. l’empereur de Russie, à Saint-Pétersbourg. — Coléopières. Manver (le comte Alfred de), à Albertville (Haute-Savoie). — Coléoptères. Manuez, commis greffier près la Cour impériale, rue du Collège, 2, à Montpellier (Hérault). — Lépidopières. Marmorran, docteur en médecine, rue Neuve-Notre- Dame, 4, à Passy-Paris. — Col‘optères d'Europe. MarseuL (l'abbé de), rue Demours, 15, aux Thernes-Paris. — Coléoptères d'Europe. Histérides exotiques. MarTiGné, juge à La Flèche (Sarihe). — Coléopières. Marrin (Emmanuel), rue de Sèvres, 111. — Lépidoptères. MarriN, capitaine d'artillerie en retraite, à Béziers (Hé- raul). — Coléoptères. Martin (Henri-Charles), interne des hôpitaux, rue du Montparnasse, 36. — Coléopières. Martinez y SAEzZ (don Francesco de Paulo), professeur à l'Université de Madrid, rue Relatores, 10.— Coléoptères. LXXXVIIT Liste des Membres. 1860. 1862. 1861. 1853. 1856. 1851. 1859. 1861. 1851. 1844. 1858. 1854. 1858. 1835. 1853. 1855. 1859. 1850. Marxan (René de), licencié en droit, rue Guilbert, 12, à Caen (Calvados). — Coléoptères de France. Mauss, place Saint-Jacques, 3, à Compiègne (Oise). — Coléopières d'Europe. Mayer (Valery), négociant, quai de Bosc, 43, à Cette (Hérault). — Coléoptères d'Europe. Mieneaux (Jules), peintre d'histoire naturelle, rue Saint- Jacques, 316. — Iconographie entomologique. Micau, sous-directeur du pensionnat des frères des Éco- les chrétiennes, à Beauvais (Oise). — Coléoptères. En- tomologie agricole. Miuène (Pierre), place Kléber, 2, à Lyon (Rhône). — Lépidoptères. MizLor, étudiant en médecine, à Paris. — Coléoptères. MimowT (de), au château de la Houssaye par Dourdan (Seine-et-Oise). — Entomologie générale. Coléoptères. Mniszecu (le comte G. de), rue Balzac, 22. — Coléoptères. Mocquerys (Emile), rue de la Préfecture, 28, à Evreux (Eure). — Coléoptères d'Europe. Entomologie appliquée. Monceaux (H.), pharmacien, à Auxerre (Yonne). — En- tomologie générale. Diptères. MonraGré fils (J.-B.), rue des Gravilliers, 7. - Coléoptères. MonrTrouzier (le révérend père), missionnaire apostolique, à l’île d'Art (Nouvelle-Calédonie). — Entomologie géné- rale. Coléoptères. Morisse, rue de la Baiterie, 90, au Havre (Seine-Infé- rieure). — Entomologie générale. Lépidoptères. Morrrz, naturaliste-préparateur. rue de l'Arbre-Sec, 48. — Entomologie générale. . Mors (Louis), ingénieur civil, rue d'Herenthuls, 41, à An- vers (Belgique). — Coléoptères d'Europe. MourrLeT, chirurgien de la marine, à Saint-Pierre (Mar- tinique). — Coléoptères. Müzrer (T.-A.-Clémens), mécanicien, KI. Planeschegasse, 15, à Dresde (Saxe). — Coléoptères. Murray (Andrew), secrétaire de la Société Royale d’'Hor- culture; Kensington Gore, à Londres. — Coléoptères. 1852. 1857. 1860. 1858 1860. 1858. 1861. 1859. 1856. 1858. 1860. 1850. 1834. 1862. 1857. Añnée 1862. LXXXIX NarcizLac (le comte de), sous-préfet, à Bar-sur-Aube (Aube). — Entomologie générale el anatomique. Nicxerz, professeur de Zoologie à l'Académie de Prague (Bohême). — Coléopières. Lépidopières. Niéro (José-Apolinaire), à Rd : DE — Eniomo- logie générale. Nivizzer (Charles), dues quai de Jemmapes, 134. — Lépidoptères. Norçuxr (de), rue de Jemmapes, 61, à Lille (Nord). — Coléopières d'Europe ei d'Algérie. Nourricar (Émile), sériciculteur, à Lunel (Hérault). — Entomoloyie appliquée. Vers à soie. Oserruëÿr fils, imprimeur, faubourg de Paris, 20, à Rennes (Ille-et-Vilaine). — Lépidoptères d'Europe. Opier (James), banquier, rue de la Cité, 24, à Genève. — Coléoptères européens. Ocier DE Bauiny (Fernand), à Coulommiers (Seine-et- Marne). — Coléoptères d'Europe. Onrrroy DE VÉrez, receveur de l'Enregistrement, rue Sta- nislas, 46, à Nancy (Meurthe). — Coléoptères en général. Orza (vicomte Paul de F}, x, naturaliste, rue Soufilot, 10. — Lépidoptères. PanneLLé (Louis), à Tarbes (Hautes-Pyrénées). — Coléop- tères. Paris, ancien notaire, rue Castellane, 9. — Coléoptères. PASCoÉ (Frans-P.)}, palace Gardens Villas, 7, Kinsington, à Londres. — Coléoptères (Longicornes). PELLET, avocat, place Louvois, 10. — Coléoptères. 1860. PencuitLy L'HARIDON, *#, conservateur du Musée d’artuil- 1862. 1862. lerie, place Saint-Fhomas-d’Aquin. — Entomologie gé- nérale. Mœurs des Insectes. PeraGazLo (Al.), inspecteur des Contributions indirectes, à Nice (Alpes-Maritimes). — Coléoptères d'Europe. Perez, licencié ès-sciences, rue des Fossés-Saint-Jacques, 20. — Mœurs des Insectes. Coléoptères. L° Séie, TOME LL, Bulletin vir. xC Liste des Membres. 1850. Perez Arcas (Laureano), professeur titulaire de Zoologie à la Faculté des Sciences de l'Université de Madrid, Gorguera, 13, à Madrid. — Coléoptères. 1838. Perris (Edouarü), *#, conseiller de préfecture, à Mont- de-Marsan (Landes). — Æntomologie générale. Mœurs des Insectes. 1851. Perroun (Benoist-Philibert), rue Saint-Pierre, 23, à Lyon (Rhône). — Coléoptères. 1861. PersonnarT (Eugène), rue du Temple, 40, à la Rochelle (Charente-[nférieure) — Coléoptères d'Europe. 1854. Peyron (Edmond), négociant, rue de Lodi, 47, à Mar- seille (Bouches-du-Rhône). — Coléoptères. 1857. Piccioux (Ferdinand), professeur-suppléant de Zoologie au Musée, à Florence. — Entomologie générale. 1833. Picrer, professeur de Zoologie et d'Anatomie comparée à l'Université de Genève. — Entomologie générale. Né- vroptères. 1862. Pissor, s.-inspecteur des forêts, conservateur du bois de Boulogne, à l’abbaye de Longchamps, par Neuilly (Seine). — Entomologie appliquée à l'Agriculture. * Poëy, professeur de Zoologie et d’Anatomie comparée à l'Université de la Havane. — Lépidoptères. Coléopières, 1854. Pourinier ; rue de Rovigo, 16, à Alger. — Coléoptères. 1849. PRaDIER, capitaine de frégate, à Lorient (Morbihan). — Coléoptères. 1857. Pranier (Ernest), #, colonel au 32e régiment d'infanterie de ligne, à Napoléon-Vendée (Vendée). — Coléoptères. 1856. Purox (A.), docteur en médecine, à Remiremont (Vosges). — Coléoptères et Hémiptères d'Europe. 1860. Quérin (Eugène), rue Consolat, 168, à Mareille (Bouches- du-Rhône). — Coléoptères d'Europe. 1859. RacINE, horticulteur, faubourg du Pollet, à Dieppe (Seine- Inférieure). — Coléoptères d'Europe. 1862. Raposcurowsky, colonel d'artillerie de la Garde impériale, à Saint-Pétersbourg, — Hyménoptères, * 1855. 1859. 1849. 1858. 1851. 1862. 1840. 1861. 1848. 1844. 1841. Année 1862. XCI Ramweur, docteur en médecine, rue Nicolas-Simon, 33, à Tours (Indre-et-Loire). — Coléopières. Lépidoptères. Névroptères. RaTTET (Frédéric), vérificateur à la Banque de France, rue des Prouvaires, 10. — Lépidoptères. Raymonp (E.), rue de la Poissonnerie, 13, à Fréjus (Var). — Coléoptères de France. Reicue, négociant, rue du Vingt-Neuf-Juillet, 10. — Co- léoptères. Rercaengacu, directeur du Muséum royal d'Histoire natu- relle de Dresde (Saxe). — Coléoptères. Remquer (Albert), rue de la Mairie, 19, à Brest (Finistère). — Coléopières. ReveuiÈre (Jules), receveur de l'enregistrement, à Blain (Loire-Inférieure). — Coléoptères. . RÉVÉREND, docteur en médecine, à Santa-Marta (Nou- velle-Grenade). — Entomologie générale. RicemiEro (Jean-Baptiste), horticulteur, à Sarria, près Barcelone. — Entomologie appliquée à l'Agriculture. Romix (Charles), 3%, professeur à l'École de Médecine, rue Hautefeuille, 19. — Anatomie. Acariens. Annélides. Rocer, docteur en médecine, à Rauden (Silésie). — Co- léoptères. Hyménoptères. Rosas, docteur en médecine, à Cienfuegos ‘ile de Cuba). — Coléoptères. Romans (Fernand de), rue d'Orléans, 6, à Angers (Maine- et-Loire). — Éntomologie générale. Ronpant (Camillo), à Parme. — Dipières. RosaLes (Bernardo), calle de Los Deanes, 8, à Cordoba (Espagne). — Entomologie générale. Insectes nuisibles. RosennauER (W.-G.), professeur d'Histoire naturelle à l'Usiversité d'Erlangen (Bavière). — Coléoptères. Roser (de), conseiller intime de légation, à Stuttgard {Wurtemberg). — Entomologie appliquée. Lépidoptères. Roucer (Auguste), rue de la Préfecture, 28, à Dijon (Côte-d'Or). — Coléoptères, européens surtout. Mœurs des Insectes. XCIT 1852. 1855. 1535. 1864. LS [0] DAS C2 1834. 1860. 1869. Liste des Membres. SauLÉ (A.), naturaliste-voyageur; rue Guy-de-Labrosse, 13. — Entomologie générale. Coléoptères d'Amérique. Sanp (Maurice), #x, au château de Nohant, près La Châtre (Indre). — Eniomologie générale. Lépidoptères du centre de la France. . Sauccy (Félicien-Henry Caienarr de), rue Port-Moreau, 6, à Metz (Moselle). — Coléopières d'Europe. . Sauzcy (Félix Caienarr de), O #, Sénateur, membre de l'Institut, rue du Cirque, 5. — Entomologie générale. Sauners (Sydney-Smith), attaché au consulat d'Angle- terre à Marseille (Bouches-du-Rhône). — Coléoptères. Lépidoptères. SaunrErs (Williams-Wilson), Lloyds Royal Exchange, à Londres. — Entomologie générale. . Saussure (de), licencié ès-sciences, rue de la Cité, 23, à Genève, et à Annemasse (Haute-Savoie). — Entomologie générale. Hyménopières. Senauruss (L.W.), naturaliste, à Dresde (Saxe). — Ento- mologie générale. Scuaux (Herman), professeur de Zoologie à l’Université de Berlin, Oberwalistrasse, 3, à Berlin. — Entomologie gé- nérale. Coléoptères. . SCHLUMBERGER (Gustave), route de Bordeaux, à Pau (Basses-Pyrénées). — Coléopières d'Europe. . Semen (le docteur J. Rup.), secrétaire de la Société Zoo- logico-Botanique, Burgerspital, no 1100. à Vienne (Au- triche). — Dipières. Hyménopières. . Scausrer (Maurice), à Saint-Louis (Missouri). — PE ières. Sezys LonGcuaups (Ed. de), 4%, membre de l'Académie royale des sciences de Belgique, sénateur, boulevard de la Sauvenière, 34, à Liége (Belgique). — Névroptères. Senac (Hippolyte), docteur en médecine, à Ussel par Chan- telle (Allier). — Coléopières. SENNEVILLE (Gaston de), avocat, rue Jacob, 3. — Coléog- ières de France. Année 1862. XCHII 1855. SEOANE (Viclor-Lopez), professeur de Physique, Chimie et Histoire naturelle à l’Institut de la Couronne, place des Augustins, 15, au Ferrol (Espagne). — Entomologie générale. Coléoptères. Anatomie des Insectes. 1851. Sicnez, O #, docteur en médecine, rue de [a Chaussce- d’Antin, 50. — Entomologie générale. Hiyyménoptères. 1843. Sicnorer (Victor), docteur en médecine, pharmacien, rue de Seine, 51. — Hémiptères. 1834. SoumEer, négociant, à Altona, près Hambourg (Danemark). — Coléopières. 1860. STaBLEAU, ancien employé de l'Octroi, rue Guilleminot, 29, à Plaisance-Paris. — Coléoptères d'Europe. 1850. STainTon, Mountsfield-Lewisham near London. — Lépi- doptères, spécialement Tinéites. 1854. STiz (Charies), de l’Académie royale des Sciences de Suède, à Stockholm. — Hémiptières. 1858. SrauniNGeR (Otio); Luttichan Strasse, 21, à Dresde (Saxe). — Coléoptères et Lépidoptères d'Europe. (862. STIERLIN, docteur en médecine, à Schaffhouse (Suisse). — Coléoptères. [860. Srraucu, docteur en médecine, à Saint-Pétershourg. — Coléoptères. (856. Tappes (Gabriel), rue Blanche, 25.— Coléoptères d'Europe. 860. Tarnier (Frédéric), rue Vauban, 21, à Dijon (Côte-d'Or). — Entomoloqie générale, Coléoptères et Lépidoptères du Globe. 846. TuisésarD, ancien fondé de pouvoirs du receveur général du département de l'Aisne, rue Saint-Martin, 23, à Laon (Aisne). — Coléoptères. Lépidoptères. 854. Taomson (James), rue de l'Université, 25. — Coléopières. 860. Ticzrer (G.), quai Pelletier, 4. — Coléoptères d'Europe. 852. Trron (Auguste), docteur en médecine, à Châlons-sur- Marne (Marne). — Coléoptères. 862, TourniaiRr, fabricant de produits chimiques, rue Mon- torgueil, 51. — Co/éoptères d'Europe. 858. Tournier (H.), à Genève (Suisse). — Coléoptères d'Europe. XGIV 1857. 1856. 1855. 1862. 1836. 1894. 1857. 1834. 1856 Laste des Membres. Trimourer (Henry), petite rue Saint-Remy, 4, à Bordeaux (Gironde). — Lépidoptères. Vazpan (de), C %, colonel, chef d'état-major de la divi- sion de Constantine (Algérie). — Coléoptères. Vesco, %#, chirurgien de la marine, à Toulon (Var). — Coléopières. Vuizzérroy-Cassinr (Félix de), rue de Bruxelles, 25. — (coléoptères. Hémipières. Hyménoptères. Névroptères. Waça, professeur d'Histoire naturelle, à Varsovie, — En- tomologie générale et appliquée. Waices (Georges), zoologiste, à Newcastle (Angleterre). — Entomologie générale. Wencxer, Grand'-Rue, 26, à Strasbourg (Bas-Rhin), — Coléoptères d'Europe et d'Algérie. WESTERMANN, négociant, à Copenhague (Danemark). — Entomologie générale. Coléoptères. WESsTRiNG, employé supérieur des douanes, à Gothen- bourg (Suède). — Coléoptères. 1833-1860. WESTWOOD, professeur à l'Université d'Oxford, 1849. 1855. Taylorian Institute. — Entomologie générale. WoLLasTon, Barnepark terrace Teigmouth, 1, à Devon, près Londres. — Coléoptères. Yersin, instituteur, à Morges (Suisse), — Orthopières. Anatomie des Insectes. 1333-1858. ZETTERSTEDT, professeur de Zoologie, à Lund (Suède), — Entomologie générale. Dipières. 323. Année 1862. XCY MEMBRES DÉCÉDÉS. MM. CURTIS (John), décédé, en 1862, à Londres. PROPHETTE, décédé, en 1862, à Alger. SAHLBERG, décédé, en 1860, à Helsinglors. MEMBRES DÉMISSIONNAIRES EN 1862. MM. Baron (l'abbé), aux Thernes-Paris. BLancue, à Châlon-sur-Saône (Saône-et-Loire). CuampeNots (l'abbé), à Rethel (Ardennes). Ducoupray-BourGauLT père, à Nantes (Loire-Inférieure). Ducoupray-BourçauLr fils, à Nantes (Loire-[nférieure). Guizrer (l'abbé), à Combrée, près Segré (Maine-et-Loire). Marmmeu (Ch.-M.-J.), à Bruxelles. Mirer, à Angers (Maine-et-Loire). RranT (Paul), à Paris. SCHNEIDER, à Breslau (Prusse). ZCVI Liste des Membres. — Année 1862. MEMBRES RAYÉS COMME N'AYANT PAS SATISFAIT A LEURS ENGAGEMENTS (Décision du 12 Mars 1862.) MM. Gexin, à Chambéry (Savoie). Grazrre (Édouard), à Hambourg. Gura (J.-G.), à Londres. Lanvor (Henri), à Zurich (Suisse). Massé, à Londres. Nicozer, à Alfort (Seine). Rerssinc, à Darmstadt. Scam (le chevalier Louis de), à Florence. Sreuart (Henri), à Londres. (Décision du 8 Octobre 1862.) M. Cornonnier. à Paris. (Décision du 24 Décembre 1862.) MM. Coinne (P.-J.), à Tunis. Duante (Pedro-Carolino), à Rio-Janeiro. ManoEz po Reno Macepo, à Rio-Janeiro. Tueis (baron de), à Gênes. (Décision du 25 Février 1863.) M. Lousarp (Marius), à Forcalquier (Basses-Alpes;. Ts 00 CR QUATRIEME PARTIE. [. TABLE ALPHABÉTIQUE ET ANALYTIQUE DES MATIÈRES CONTENUES DANS CE VOLUME (1). A. Abdera scutellaris (Note sur l'), E. Perris,. . .. . . .u .… . Abrœus curtulus 687, monilis 691, setulosus, de Marseul . .., Acalles humerosus (Sp. nov.), Fairmaire. . . . . . . . . . « .. Acarus (Tyroglyphus) entomophagus, Laboulbène, et observations anatomiques sur le genre Tyroglyphus, par MM. les D" A, Laboulbène et Ch. Robin. . . . ... .. à séstall: EURE Achryson Surinamense, À. Chevrolat. . . . . .. Acidalia dorycniata, Bellier de la Chavignerie. . . .. ..... Acridium albipes, De Géer (Note sur l’), H. Lucas . . .. .,. Acritus acinus 692, atomulus 694, Floridæ 693, Poeyi, de DR UleUS Ana CAE: UM: SM ET ae at Acrolepia pygmæana détruisant des plantations de Poireaux à Fontainebleau (Note au sujet de la chenille de l), Berce . . Acupalpus acuminatus Lucas. Note au sujet du nom qui doit être actuellement imposé à cette espèce, Reiche. . . .. NAS Adelocera alomaria Fab. Note sur le nom que doit actuellement porter:cette espèce, RÈICDÉ 010 nee à don di dote Adoia Corsica, thReiche "4 SCT 1e Ægus adelphus 428, insipidus, Thomson . . . 317 264 128 373 695 AXXI (4) M. H. Lucas, secrélaire-adjoint, a bien voulu, comme les années précédentes, sepuis 1850, se charger de dresser cette {able aïnsi que celle des Auteurs, XCVIIL Table des matières. Æpus Robini (Remarque sur les palpes maxillaires et labiaux de la larve de l'A. Tabonlbène , 4 . Se sm ee ve Æthecerus (genus novum) 532, Wilsoni, A. Chevrolat. . . . .. Aglia tau hermaphrodite (Note sur un), Fallou. . ....... Agrotis sagittifera (Description de la chenille de l”), Bellier. . . Alerdion :obscuru, À. Chevrolat, . . . . . .. . ., . - © e.« Aleochara Gray. (Note sur le genre), A. Fauvel. . .. ...., Aleochara algarum et Godelinaisii (Sp. nov.), À. Fauvel . . . . Aléochariens nouveaux ou peu connus (Notice sur quelques), à, Faune LR. Un nas ns Lib ee uk Allæsia (genus novum) 761, bivittata 763, chlorophana, A. DPI TE 7 D el tie nes se 210 4.2 MATE A Alosimus cinctus (Sp. nov.), Schaufuss. . . . . . . . .. PEU à Alysia ferrugator parasite de la Tephrilis Meigeni (Note sur la ete 1); Couteau." 1.4 ne. dur nel Amphicoma nitidicollis (Sp. nov), Reiche . . .. .. ...... Animaux articulés (Objections aux remarques publiées par M. Girard sur la chaleur des), Schaum . . .. . . . . . .. snih Animaux articulés (Réponse aux objections de M. le D° Schaum à propos des expériences sur la chaleur des), Girard . . . .. Anthaxia praticola (Note sur l’), E. Perris. . . . .. .... PIRE Anthoboscus insularis, À, Chevrolat . . . . . +. oo id von vue Anthocharis paraissant être une seconde génération de l'A. Tagis var. insularis (Note sur des), Bellier de la Chavignerie . . . . Apate rugosa Fabr. Note synonymique au sujet de cette espèce, Apelocera (genus novum) 64, Walti 62, Boucardi 535, Guerini, PÉRRDET TOR CE AUDI Le ie «0 «à de sie à ess + «ia Aphæna Paulinia, Signoret. . . . ...... . L'RLUERE Aphodius atramentarius Er. avec l’Aphodius re essus Kugel. (Note sur l'identité de l”), Harold (de). . . . . . . . .. : Apion galactidis, Germari (Note sur la re des), Anbé, Grenier el AVCDREr. : mn à. «aie 2 à à PAT RER Apion Germari (Note sur l), Aubé. . . . . ... CPR EE Apion hæmalodes (Description des métamorphoses de l), A. Laboulbène. : . . : . . . oise dos NE à A Apion violaceum (Description de la larve et de la nymphe ñ l. A. Laboulbène.:, .. .. . .". OT: + PE . Apistomyia (genus novum) 109, elegans, J. Bigot . . . . . . . à Aplidia attenuata (sp. nov.), Reiche, ....,.....,..... 564 533 XXXV 379 219 90 92 81 762 310 XVI 539 339 340 200 531 XLVIII 80 099 125 301 XXXIV 73 567 565 109 543 Table des matieres. XGIX Aporophila australis (var.), Bellier de la Chavignerie . . . . .. 616 Aprissus striatipennis Lucas, subæneus Chaudoir, rencontré en Provence. (Note au sujet de F}, Aubg} . . /. . XVIII Araignées (Sur la production des fils des), de la fabrication de leurs toiles et de l’ascension de ces fils dans les airs, Amyot, 163 Arena (genus novum) Octavii, Fauvel . . ....... .... 299 Argynnis paphia (Note relative à une aberration de l’), Berce. XXX Argynnis paphia (var.), Bellier de la Chavignerie. . . . . .. .. 616 Articulés (Recherches sur la chaleur animale des), Girard. . . . 545 Asida rugosa Fabr. Note synonymique au sujet de cette espèce, Mrhe. ......slyilo Acura). LOT MAN à 80 Astatopteryx læticollis 179, Nymphe 180, Insecte parfait, POrrie … Hudanellts 26 310b. 1m aurasrt sf IRL ORDAIENE Atafia spinipennis, À. Chevrolaf..., ....... 309004 64 de 252 Attelabus nigricornis (var.), Reiche . ..,. , ..... Ju} 0 297 B. Bacanus consobrinus 688, Soliman, de Marseul, ..,,...,. 687 Bembidium nanum (Larve, Nymphe et Insecte parfait du), Perris. 175 Bembidium pygmæum rencontré aux environs de Strasbourg (Note sur UD Wencker 4 ne à RE Et MES Berginus tamariscis, Larve 194, Nymphe et Insecte parfait, E. RERO ee 2 ane RES U à T ST RET 194 Blaniulus guttulatus nuisant aux fraises et autres fruits (Note sie des); BabouIbéne.. ! 0 10 ete GONE XLV Boarmia Bastelicaria (sp. nov.), Bellier. . . .,.,. . .. ... 380 Boletophagus armatus (Note au sujet de la rencontre du), A, ChEPOE 7... . 0... 5 460 OR MO ON TE Bombus thoracicus, Sichel, ., . . . . .. rnnél ral an sit 191 Bombgtius mus, J. BIbOt.. sus muaners à to RIT SNA 141 Bombyx balcanica (Quelques mots sur le), Bellier de la Cha- MIENETIE …. eme eue loss b-uee OHONIOE CHAUD D ait Bothriocerus (Synonymie du genre), Sichel ,..,,...,.,. 122 Brachyderes aurovittatus 554, grisescens 552, lineolatus 551 , ovipennis 554, siculus 553, sparsutus, Fairmaire , . . . . .. 553 Brumus desertorum (Note sur le), Reiche,. .. ,.,.,...,... 546 Buprestides (Description de deux nouvelles espèces de), H. Degplle. .,.., 14.4 «télilot .t. JTE 608 537 c ## Table des mativres. C. Calathus gallicus (Description de la larve du), A. Laboulbène. . Galocosomus (genus novum) 250, dimidiatus 252, nigripennis 252, nustus 251, speciosus, À. Chevrolat. : ......,.....% Calvia 14-guttata, Larve 225, Nymphe et Insecte parfait, E PCITIB . . 648024.64fa.Jh 20 AP. per AenZe, AMP, TPE Ne Callichroma columbina 257, leucodactyla, A. Chevrolat. . . .. Camptogramma uniformata, Bellier de la Chavignerie. . . . .. Cantharis (Note relative aux Insectes qui doivent réellement ponter le nom (e),.Fairmaire. .., «ss TE A see Cantharolethrus (genus novum) 411, Georgius 1192, Reichet , a UE a Oute Mate Carabus brabeus (Sp. Cov.). SChautuss, RL . . : : 44 o +. Carabus dorsiger Fabr. Note synonymique au . de cette es- ee; Neiehe. 2, LS ÉUE El CR nee LE AU Carabus Varvasii (Note géographique au sujet du), H. Lucas . Caradrina selinoides (sp. nov.), Bellier . . . .. . . . . . . .. Garcinops (genus) 5, collaris 13, conjunctus 8, consors 7, cupri- nus 15, delicatulus 17, dominicanus 46, fumatus 12, gemina- tus 18, lanista 11, Madagascariensis 18, merula 10, minimus 7, miser 14, miseratus 14, palans 9, parvulus 19, plebejus 17, pumilio 8, radula 6, rubripes 8, lessellus 13, Aristisit, troglo- düies 8, viridicollés; de, Marseul..: : 4 : : SEE Hs Cardiophorus deflexzus (Sp. nov.), longicornis, Schaufuss. . . .. Caryoborus languidus habitant les graines du Gassia fœtida (Note au sujet du), H. Lucas. . : . . . . . . FUUA US si less Cathormiocerus squamulatus, Reiche. . . . . . ... .. . Catops, Galopsimorphus et Choleva et remarques sur le nouveau catalogue de M. Schaum, suivies de la description de deux genres et de quatre nouvelles espèces de Coléoptères propres à la faune française (Observations sur les genres), de Saulcy. Catopsimorphus Josephinæ (sp. nov.), F. de Saulcy. , . . . . . . Cerapeltus Bellieri (Sp. nov.), Signoret. . . . . . . . ae OU Ceratognathus helotoidis 434, Westwoodii, Thomson, . . .. Ceuthorhynchus assimilis et drabæ (Remarques sur les paire maxillaires des larves de), A, Laboulbène. , . , . . . , .. 252 226 257 128 LI L13 309 80 XVII 379 15 910 XVIII 297. 281 286 379 135 568 Table des matitres. Eu Chalcididæ de ia collection du docteur Sichel (Caractères de deux nouveaux genres d’Hyménoptères de la famille des), Haliday. . 445 Chiasognathus (genus) 405, Mniszechit 406, Reichei, Thomson. 407 Chirolophus (1) (genus novum) 4116, cques, Haliday. . . . . . . 117 Chlorida festiva, A Chevrolat. . . . . . . .. id; tes SUR sy 48 267 Choleva, Catops et Gatopsimorphus (Observations sur les Sue PURE BA IGVE RE M Sud nds «0e del Hire dt 281 Chrysochroa Castelnaudi (sp. nov.), H. Fa ve As chair ds 537 Chrysomela nigriceps (Sp. nov.), Fairmaire. . ... .....4., 558 Cis laminatus (Observation sur le), E. Perris. . . . , .. .. .. 213 Cixius limbatus (Sp. nov.), Signoret. . . . . . .. BR Pere 2: Où D 878 Cladognathus astericus MAT, cèlipes M16, mandibularis, fee A17 Glaviger Pouzaui (sp. nov.), F. de Saulcy. .. ... . ..... 288 Clavigralia, annulata, Signoret.. ss se coupe cul sis 582 Cleonus tessellatus (Note sur le), Fairmaire, . . . . .. , .. « 057 Clytides américains (Description des), A. Chevrolal. , . . , . . 517 Clytides du Brésil (Description des), A. Ghevrolat. . , , ., .. 19 Clytides propres aux Antilles, A. Ghevrolat. . . . .. Side 46bax 528 Clytides propres à la République Argentine, A. Chevrolat. 527 Glytides propres au Chili, à la Bolivie et au Pérou, A, Chevr is 52/4 Clytides propres aux Guyanes, A. Chevrolal. . . . .. a alerte 517 Clytides décrites dans les mémoires précédents (Supplément aux esèpces.de),, A. Chevrolat..s bia « van 532 Clytus Bellieri (Sp. nov.), Gautier des Cottes . .,. . ,. ..,. 77 Clytus Hilarii 58, Latreillei 58, Spixii, À. Chevrolat. . . . . . 57 Caccinella obliquata, | Reichesnse, one. net note . . 300 Coccinellide (Note sur la variation des couleurs pa ae de MSCERUARS ee. + lan (onto tint: 18 HS A) ab XXXII Remarque au sujet de cette variation dans Le couleurs, qui sé rapporte à une Casside, Salé... SAR AR si SEL Caœleburia consobrina 267, pulverea, A. Ghevrolai. . . .. . .. 266 Coléoptères (Discussion critique sur la synonymie de plusieurs es- réces de), Reichie et Schaum:, … 1.0. ju JAM RE 308 Coléoptères avec Remarques restait de plusieurs larves de), DEA DDUIDORE: 2". 2. à des PORT À PARLE RCE 559 (1) Comme il exisie déjà un genre de Poisson portant la dénomination de Chiro- lophis, et pour ne pas faire confusion, M. Haliday propose de changer le nom de son genre Chirolophus en celui de Ptyotiles, Dans la description du P. eques (page 118, lignes 10-11), au lieu de : an- tennes, noirâtre bronzé ; on doit lire ; antennes. Noirâtre bronzé, cn : Table des matières. Coléoptères (Notes synonymiques sur divers), Reiche. . . . . .. Coléoptères appartenant à la faune circa-méditerranéenne (Es- pèces nouvelles de), Reïiche. . . . . .. Du te Coléoptères découverts en Corse, par M. E. Bellier de la Cha- vignerie, en 4861, et décrits par M. Reiche (Espèces nouvelles), Reich PISE PRE COR A e e Coléoptère français nouveau, de Saulcy. . . . , . . . . . . . . . Coléoptères français nouveaux, de Mathan . . . . . . . . .. ,. Coléoptères nouveaux (Diagnoses de), W. Schaufuss. . . . . . . Coléoptères rares trouvés aux environs de Saint-Germain-en- BNC MR RRONr ann 1,0 LS US à Utile » + din à Coléoptères nouveaux d'Europe et observations entomologiques, DRE Mon nuvt CNE? te Me où PREND Gene Coléoptères d'Europe donnés au Muséum (Quelques remarques sur une, colechion «de), Grémer. 7.1 Coléoptères de Syrie et d'Europe (Description de nouvelles es- pèces de), Gautier des 'Goites. 21. 1, MAN Coléoptères du Chili (Révision des), L. Fairmaire et P. Germain. Coléoptères de l’ile de Cuba. Notes synonymiques et descriptions d'espèces nouvelles, Ghevrolat, . ,.............: Coléoptères de Madagascar (Description de larves de), Coquerel. Colobogaster Desmarestii (sp. nov.), H. Deyrolle. . . . ..... Contatus tamarisci rencontrés en grand nombre aux environs de Strasbourg (Note sur des), Wencker. . ..... ..... Conopiens parasites d’'Hyménoptères (Sur des), Sichel. . . . .. Conops parasite de l'Eucera longicornis (Note sur un), Perez. . . Conops dimidiatipennis, Sichel. 27, RSS Conops vittata (Note sur le parasitisme du), Sichel. eue Corticus diabolicus (Sp. nov.), Schaufuss. . . . ... .. .... Coridromius. À cette dénomination (1) doit être rapportée celle d'Ocypus appliquée par le R. P. Montrouzier à un genre d’Hé- miptères dé l'ile d'Art, Signoret. . . , . , 4... . .. 4. Corydium angusticolle Steph. (au) doit être rapporté le Macro- palpus pallipes Chisac,"Pérris. 4. Le et eee = 0 Coryzorhaphis Spinolæ (sp. nov.), Signoret. . . . ... .... Cossyphus, Les espèces de ce gente, décrites par M. Guichenot, n’appartiennent pas à la classe des Insectes comme l'indique 79 293 69 244 909 XXXVII 71 75 721 215 104 538 XLIE 120 LIT 121 595 309 178 579 (4) Consultez, au sujet de cette nouvelle dénomirfation, la table du tome 1:r, 4° série, des Annales de la Soc, Entom., p. civ (1861). Table des matières. M. Hagen, mais bien à celle des Poissons, H. Lucas, . . . .…. Cryptophagus Se nourrissant de l’Oïdium de la Vigne (Note sur GPL LANOUIDENES . . - « + « « « +. « «soie à D Hs SE Cryptophagus acutangulus (Larve, Nymphe et Insecte parfait du), PET de sh nées sus safe it enasmeeità Cryptophorus nivicinctus 264, A. Chevrolat. à Abeise a Cutérèbres du Lepus palustris 785, du Sciurus aur RE (Des- cription des), Ch. Coquerel et À. Sallé. . ..,.,.,..,... Cyllene acuta 51, anacantha 52, Boliviana 525, Boryi 525, cas- tanea 52, Cayennensis 517, chalybeata 54, Chiliensis 52h, congener 50, consimilis 52, designata 50, difficilis 263, 528, exsanguis 527, falsa 51, Hoffmanni 55, insignata 53, Mellyi 54, minula 62, patruelis 53, proxima 50, rufipes 50, spinifera, OS à ‘ Cyphosterna (genus novum) 756, bicolor 758, emar ginata 758, nigripennis 760, ornaticollis 759, quadrilineata 757, tripunc- tata... A, Chéyrolät ….,. . . MEN RENE Ee Curene Mesdnnodr., SSNOrTEl. on à sue. eLjual se D. Damaster (Espèce nouvelle du genre), Schaum. , . . . ANA Damaster Fortunei, Schaum. . . . RCE ‘ Dasyglossa prospera Er. trouvés ALondatihept | aux enyirons de Strasbourg (Note sur des), Wencker. . ... ... . .... . . Dasytes æncus et ciliatus (Note synonymique sur les), Reiche. . Dermatobie du Mulet (Description de la), Ch. Coquerel et A. Sallé. Dermestes holosericeus (Au), doit être rapporté le D. mustelinus Benne Perret." . 5 ‘th JAN INR. . Desmiphora lanata, À Chevrolet cs, NS DA ET Diastrophus rubi, Hyménoptère gallicole de la tr ibu des cruise (Uatmol Sur ie), LUCAS. 0, 7? FREE Diastrophus rubi et Lasioptera picla pr OCE des galles sur 4 nosce: deselahps, Goureau., Le, US UE Observations relatives à cette note, Laboulbène. , . . . : Dinoderus substriatus. Larve 209, Nymphe et insecte parfait, E. Rs ee 0e fe N SUR ON Le AN ; Diodyrhynchus attelabpies “(Née sur la larve du), E, ÉRnrl ‘ Ciii XLI XLY 199 582 784 527 759 124 68 68 XLII 79 786 200 253 369 LII LIV 211 219 €iv G Table des matières. Diplodius plagiatus (sp. nov.), Signoret. . . . . . . . . .. 584 Diptères nouveaux de la Corse découverts dans la partie monta- gneusederclie il; Biebt: % En : 109 Diptères développées dans des tumeurs d'apparence furonculeuse chez l’homme (Notes sur des larves de), Coquerel et Mondière, 95 Distipsidera médiolincata (Sp. nov.), H. Lucas. . . . . ne ia XXYI Dorcatoma chrysomelina. Larve 208, Nymphe et Insecte parfait, E. onu lits het to ON RNA Tr re cie 208 et 209 Dorcus ceramensis 42h, cylindricus 427, diabolicus 493, exaratus 426, Klugii 424, Parryi 425, semirugosus 422, ternatensis 423, velutinus,. Thomson"): .".". +. . hs LE die h25 Dromius L-nottatus (Larve du), Perris. . . . . . . . . . . : 178 Dyctiophora nigro-marginata, V. Signoret, . . . . . FES 586 Dyschirius. À ce genre doit être rapporté celui de Réf e créé par M. de Saulcy, Gautier des Cottes, Schaum. . . . . . . . XLIX Dylyophora hemiptera (Sp. nov.), Signoret, . . . . . . . .. 377 Eburia Duvalii 266, octomaculata 265, quadrigeminata 265, uni- coton. À. Chemrolfet (ee MCE LEUR. LUN SUR ar : 265 Eburodacrys Havanensis, A. Chevrolat. . . . , . . . . .. 267 Mvrer-dnnulatus: A. CReNTOMT EME ect som A * e 250 Elaphidion albosignatum 259, bidens 258, cinereum 251, gutti- ventre 261, irroratum 258, lanatum 260, parallelum 262, pruinosum 260, quadrituberculatum 259, signaticolle 261, to- suentouens Me CRC PIOIAT: ARS OR RS ne 260 Elater quercûs de Gyll. (Note synonymique de P), Schaum. . . 307 ‘Réponse au sujet de cette note, Reiche. . . , . . . .. 359 Elateropsis (genus novum) 269, ebeninus 271, fimbriatus 270, fulvipes 270, fuliginosus 271, lineatus 269, quinque-notatus 271, sericeiventris 270, subpunctatus 271, venustus, À. Che- Ro Se AN Re 7 0 © dope 270 Enoplium scutellatum (sp. nov.), Schaufuss. . . , . . . , .. 310 Entomologia miscellanea, L, Fairmaire. . . . . . . . . . Ris 547 Entomologiques (Notices), L. Dufour. . . . . . . . = 131 Entomologiques ( Note relative à de nouvelles Édties). dv k Pole sn is enrit ls both ét « Pit ïn af Shi « XXI Remarque au sujet de cette punition, Coquerel, . . XXI Table des matières. Entomologiques tant en Corse que dans l’île de Sardaigne (Lettre donnant des détails sur les résultats principaux de ses chasses), Bellier de la Chavignerie . Entomosterna (genus novum) 752, cr ÉRÉGES 758, iurètd 955, miniaticollis 756, sanguiniventris 754, trucidata, À. Chevrolat. Epacromia thalassina (Note géographique sur F), H. Lucas. . . Epicauta (Note relative aux Insectes qui doivent réellement por- ter le nom d’) et de Lytta, Fairmaire. Epierus smaragdinus (Sp. nov.), de Marseul. Epilachna angusticollis (sp. nov.), Reiche. Epurea obsoleta. Larve 184, Nymphe et Insecte parfait, \Perris Eretmotes (genus) 43, Leprieuri 47, sociator 45, Tangerianus, de Marseul. ï un ON .ErÉ Ergates faber HONÉTUEUX ioters sur va Re FER EnSoRN TE Eriodon occatorius rencontré aux environs de Melbourne (Note sur un), H. Lucas. Eriphus (genus) 747, Bahia 79, hist) 718, dimidiais 749, hæmatoderus 750, immaculicollis 749, lineatocollis 750, luctuosus 750, Mexicanus 748, plagiatus 748, purpuratus, A. Chevrolat . Eryx Fairmairii Reiche. % ete se doit érel rapporté. : Prionychus ater de Fabr., E. Perris . Estola rubiginosa, À. on Eulophus stenostigma, L. Dufour. . Eulyes Dhorni, Signoret. ; Euryscelis Dejeani 530, suturalis, r Chewrolat . Euthuorus filum 256, grandis, À. Chevrolat. “A à Baocentrus biustus, À. Chevrolat... ...:, .. 4.20 00 F. Falagria (Note sur le genre), A. Fauvel. Figulus australicus 432, clivinoides 432, integricollis 431, DV neratus, Thomson . .'. £ Dre Re lle Formica Savignyi (Notice sur ti, 4 Dufour. 2 Re EE IE G. Gamasus colcoptratorum rencontrés en grand nombre sur un Bombus lapidarius (Note sur des), Girard. . . . . . . .. L° Série, TOME II. Bulletin Vrri. XXII 755 XXIX LI 698 546 186 ll XLIV XLIIT 748 220 254 145 126 529 255 249 8i 133 fl XXXVI CvI Table des malières. Geophilus Gabrielis ? rendu avec des selles (Note sur des), P. Gervais ns ns et 00, TROT SFR AC AQL ILE PMR LRU XXXVIII Geophilus rencontrés dans les déjections d’un enfant malade (Note au sujet de), L. Fairmaire. . . . . . ARNO ERA LEE XXXVIII Graptodera èmpressicollis;"Reïchel? Arnaaune Q0r 400 298 Gysnetron (Monographie du genre), H. Brisout. . . . . 625 Gymmetron (genre) 626, asellus, 645, antirrhini 655, baisaniate 633, campanulæ 666, collinus 651, comosus 655, concinnus 642, distinctus 664, elongatus 638, fuliginosus 648, fuscescens 660, graminis 665, herbarum 658, hæmorrhoïdalis 639, hæœmorrhous 662, iclerium 630, labilis 636, lanigerum 657, latiusculus 631, linariæ 651, litloreus 656, longirostris 663, melanarius 640, melas 650, imeridionalis 661, micans 667, netus 647, noctis 657, pascorum 629, perparvulus 642, pilosus 659, plantarum 667, pyrenæum 641, rostellum 640, rotundi- collis 643, salsosæ 664, sanguinipes 635, simus 637, spilotus 649, stimulosus 639, teter 653, thapsicola 646, trigonalis 661, tychioides 632, variabilis 63h, vestitus 646, verbasci 660, me losulus iC. tiBrisouten. BA, or EX M HAS 632 Gyrinus concinnus et strigipennis (Note sur les), Schauin a 356 Réponse au'sujet’ de cette note, 'Reïche. 4000, SUN 359 H, Hallomenus flexuosus et humeralis (Observations sur Aer (55 de CADRE NE NEC EOTENTERT OCR |) | LL. E, LS RES ERREUR 22/4 Haploglossa de Kraatz (Note sur le genre), A. Fauvel. . . .. 90 Harpalus oblitus Dej. avec les H. patruelis, fastiditus, contemtus et minutus Dej. (Note au sujet de la réunion du), Schaum. 360 et 365 Réponse d'cetté note /MReiche, Jr cp 362 Heliopathes subvariolosus Lucas. Note synonymique au Ernst de cette espèce, "RPIGRE LA A Eu A enfer cote 80 Hemerobius, tribu des Myrméléoniens, ordre des NÉVrontELe es, 2 description de deux espèces nouvelles de ce genre recueillies par le R. P. Montrouzier et désignées par lui sous les noms de chloromelas et stigma (Indication et discussion d'un nouveau caractère générique du genre), Girard. . . . . . . . . .. 597 Hemerobius chloromelas 607, stigma, Girard. . . . . . AE 609 Hemerophila Barcinonaria, Bellier de la Chavignerie. . . . .. 127 Table des matières. CII Hémiptères de Cochinchine (Quelques espèces nouvelles d”), V. ÉISoret. à : M Bic 423 Hémiptères nouveaux de rimaetties et Morale (Pérou) (Descripton d’), Signoret. . . . . . NEA OP 579 Hémiptères trouvés en Corse (Espèces danveltesl ou peu conne d”), V.sSisnaretion} 24990.#. ANR OED REPARER 375 Heniartes curvipes (Sp. nov.), V. noie, ss re NI PEUT 584 Hetærius hispanus 42, morsus 701, puberulus 702, setiger, de Marseult JON ps AA Heterops dimidiatus 264, Basiteyi, 1" Chévralate SOS CAR 26/ Hister fasciolatus 507, Japanus 700, labiatus 699, obliquatus 700, quadrilineatus 510, quinque-strialus 700, remotlus 700, sellatus, deuMassenkrene es, ! hs æaotai). 701 Hister nigellatus et pnfiebirais (Note. au . Fan» Fe Marseul., . XXXIX Histérides (Catalogue des genres et des espèces), de Marseul. . 705 Histérides (Supplément à la Monographie des), de Marseul. . 5, 437, 669 Homalopygus (genus novum) 677, latipes, de Marseul. . . . . 679 Homalota brevicollis de Mulsant et Rey. A cette espèce doit être rapportée la Kraatzia attophila de Saulcy, G. Brisout . . XLIX Homalota plumbea Waterh. A cette espèce doivent être rapportés l’'Aleochara Godelinaisi Fauvel et l’Homalota Fairmairei Brisqutrhauvelinstssent 20 cabane" au ANTNNNS Golite LX Homoptères du Muséum oué) “4 c. Stäil (Note sur le catalogue des), traduction du travail, V. Signoret. . . , . . 589 Hydrometra fasciata (sp. nov.), Signoret. . . . . . . . . .. 376 Hydroporus coarcticollis 293 , Ramburii, Reiche . . . . . .. 293 Hylotoma formosa, Sichel. . . . . . a A0 MAS eo Hyménoptérologiques (Observations), Sichel . Ne re EE OICRANS Hymenorus Doublieri. Larve 221, Nymphe et Insecte parfait, LORS) à 'PERRE tie 222 Hypoborus (Descr on de, deux nouvelles espèces, d'), ‘Aubé sé: 387 Hypoborus ficus 389, genistæ 388, mort, Aubé . . . . . . .. 387 Hypoderma BH 2 BisOL A RE MASTER TRS 113 Hypoderma Diana (Note sur les ne de lesquelles ont été rencontrées a. larves appartenant à l’Y, H. Lucas . . . . XIY Observations au sujet de cette note, Coquerel, Laboulbène. . XV Hypselonotus thoracicus (Sp. nov.), V. Signoret. . . . . . . . 584 Hypophlœus pini Panz. A cette espèce doit être rapporté l’H. ferrugineus dë Creutzer;|E. Perris 0} del ue, 000. a 220 evil Table des matières. I. Insectes (Note sur diverses expériences relatives à la fonction des ailes chez les), M. Girard. , . . . . | 153 Insectes employés comme amorces pour la mA (Note. sur les larves d”), Girard. LEA 351 Insectes (Note relative au FREE Sirmultans icon elér plusieurs), Goureau. . . . . . Lu Insectes dans certains cas (Nouréau fléthetits à la hgérité des), Doumerc. ë VIII Insectes du Pin naine) sappléi Ent aux Goo ptéred! & rectif cations (Histoire des), E. Perris . 173 Insectes (Nid d’) du Papayer, A. Deyréiietl drones! Mouflet, LIT Braconide trouvé au bord de ce nid, Sichel. )E LIT Insectes de Corse (Note sur des), Bellier de la Chavignerie . . . XLVIIT Insectes qui habitent à Kanala A ere (Note sur quelques), Montrouzier . IV Insectes divers soi-disant dévélopses dans es sinus fréntAts et dans les narines de l'Homme (Note au sujet d’), Paul Ger- Vais: VAE ._. . . XXXVIII OÙ XXXIX Insectes nuisibles LR Eon de Na oi en ‘Pensyvanie pour la destruction des), Reiche. . . . . . : XLVI Insectes rares pour la Faune parisienne (Note au haét d),L : Fairmaire . XXII Insectorum synonymia rRémarques éabives à as espetés dé Coléoptères décrites dans cet ouvrage), Fairmaire, de Mar- HER is à : LI Ischnoglossa de trait (Noté sur ide déhre): “ étvel : 89 Ischonoglossa depressipennis (Sp. nov.), Aubé. 71 Isocerus purpurascens Herbst. Note synonymique au se lié cette espèce, Reiche . 80 d; Jasonia glutinosa et du Tephritis qui le produit (Description de la gallé de da}: hrDufout. (4%: .00a8. cab de GATE laide 148 Julodis cicatricosa (Note sur le), Golédptète., de la famille des Buprétides A Lubas 162. ne Re énre CPU 764 _ Fabte des matirres. Kraatzia (genus novum) attophila, F. de Saulcy . à Ce Staphylinien doit être rapporté à l’'Homalota br evicoltis Muls. et Rey, C. Brisout de Barneville. lé Lagocheirus araneïformis, Chevrolat. . Lagria pretiosa (Sp. nov.), Reiche. Lamprima amplicollis (Sp. nov.), Mhomson: ; Lampromerus attenuatus 263, pilicornis, À. Chevr sit Largus trochanterus (Sp. nov.), V. Signoret, . . . . , . . Larve aquatique (Consultation sur une), L. Dufour. $ Lasioptera picta et Diastrophus rubi produisant des Ales à sur la Ronce des champs, Goureau, . . . . . . . Ce Observations relatives à cette note, Labonlhenes Lecadra (genus novum) 582, abdominalis, V. Signoret. . . Leistus puncticeps (Sp. nov.), Fairmaire . . . . . . . . . .. Leptinus ayant le pénultième article des tarses bilodé (Note sur PadeiaulCye A GE ame CN Din RUE NE EE Leptinus testaceus (Renseignements relatifs au), Bale re Ai: Leptinus testaceus (Quelques remarques sur la manière de vivre du), Grenier d’après Leveillé, Fairmaire, Laboulbène . Leptoscelis cyanea 581, serrata, V. Signoret. . . . . . . . Leptostylus argentatus 247, calcarius 248, dealbatus 248, Her tatus 248, transversatus, À. Chevrolat. | Leptusa analis et fumida (Note sur les larves des), A. rabel) Leptusa rufestris (Sp. nov.), A. Fauvel. ? à Lépidoptère (Description d’une nouvelle Ge de), Berce À Lépidoptères nouveaux et Chenille observés en Corse, Bellier de la Chavignerie . Lépidoptères observés en (corse (Variétés oelles äéy Bellier derlalCiayignerie. :. 44e." 13 160, Lépidoptères (Quelques Varistés accidentelles de), Bellier dé! la DLAVISNEPTE. PENENC RER PER IRORRRR E da le ui Mc ic-du ex 290 XLIX 247 54h h10 253 583 131 LII LIV 082 947 LII XIII XLV 081 xx Table des matieres. Lépidoptères nouveaux d’Espagne (Description de trois), Bellier de la Chavignerie. RASE PRET SORA RSS ed 197 Lépidoptères, en réponse à la dbpre & M. Leprieur (Observations sur l'emploi du Nécrentôme comme moyen de conservation et de hréparmtion des) GMBRÉR: 2e ER. Se CL 981 Lionychus maritimus (Sp. nov.), Fairmaire, , , . ; 548 Listronyx (genus) 721 et 741, castanea 744, rigide 715, boite 745, pallida 7h44, variegata 742, vestita, Germain. . . 744 Lithocharis Aveyronensis (sp. nov.), Mathan. . . . . . . .. 24! Lucanides de la collection de M. James Thomson, suivi d’un Appendix renfermant la description des coupes génériques el spécifiques nouvelles (Catalogues des), J. Thomson. . 389 Lucanides (Catalogue des), Thomson, , . . . . . Are vÉ69!et:692 Eibanus cervus, ThomSON:s a. : 2, he Et nets 113 Lucioles (Note pour servir à l histoire Bturéllé des), Peragallo. . 620 Luperus Gabrieli (Sp. nov.), Aubé .. , . . . . . .. ; 74 Lycæna ægon (var.) 615, agestis (var.), Bellier de la GhEniEnes ie. 615 Lycosa saccata détruisant la Pyrale de la Vigne (Note au sujet de 12)... Pâniss, sure: eneinfoug. Wire tnt Pa LME XIX Observations au sujet de Gaie édie, Sichelén 240 ere XX Lypsimena furcata, A. Chevrolat . . . . . . . . . 253 M. Maccevethus Gorsicus (sp. nov.), Signoret . . . , . , .. À 376 Macrodactylus (Notes synonymiques sur les espèces du ue) Reiche ue XLI Macrotoma corticina (Note st sur 1 br du), Pr 107 Malachius laleplagiatus 550, semilimbatus, Fairmaire , 900 Malachius marginellus. Larve 202, Nymphe et Insecte parfait, ÉPODEIR ir ins on AUS Le lie be 6) HONTE TENNE 203 Malacosoma Cine Én nov.), natrbe set acdudisals de 545 Mallodon carnton.yA. Ghevrolat .sts afnedt fe édeneitte.2x 273 Mallosoma (genus) 751, albolineatum 752, FA ain 751, Le- prieuri 752, sculellare 751, transversale 752, zonalum, A. Cheyrolnie tait Men. ee AU ER UE ? 751 Maypa (genre) 721 et 725, RARE 7%6, Chilena 736, chi osé 784, cometa 739, convexa 729, delicatula 731, dubia 738, Table des matières. lineolata 732, longipes 727, monticola 736, ibera 728, obscura 728, olivacea 735, opacipennis 738, palpalis 795, piligera 781, pubescens 785, rufo-castanca 737, rugosula 733, sinuaticollis 737, subcostata 729, sulcatipennis 740, sylvatica 730, viridis, BGELMAIN, ,.: 41: Mecometopus (Note sur la FRE des res . He lé genre), A. Chevrolat. . . . . . +4 40 VOTE Mecometopus accensus 59, amabilis 51, centlurio ja. consangqui- neus 923, crassicornis 519, corticina 60, festivus 520, funereus 523, globulicollis 520, insignis 65, Leprieuri 522, lwlus 60 et 520, maronensis 522, Mniszechii 64, palmatus 58, placens 64, polygenus 58, rhynotrogoides 5, triangularis 549, troglo- dytes, 520, Wallacei, A. Chevrolat. : Sa Vera Megaloprepes (genus novum) 420, tarandus, Thomson PSN Megarthrus Bellevoyei (Sp. nov.), de Saulcey . . . . . ae Megarthrus Bellevoyei rencontrés abondamment anx environs de Paris (Note sur les), C. Brisout. . . . . . ne Meladeras quadratulus Mulsant. Note RATER NL au RUE de cette espèce, Reiche . Melolontha vulgaris rencontré en immense a ou sur la ns du Havre (Note sur le), Poortmann . . . . ERP Mermis sortis du corps du Gryllus Pr et du De marginalis (Note sur les Helminthes parasites du genre), A Laboulbène . ï Mesiles aquitanus. À cette Er. du être nu, té le M. pallidi- nennes, Es POITIS. à: 0 PEN TE MEN SES Metapodius scutellaris (Sp. nov. , v. ne SN ER ane ie fre Methia pusilla, A. Chevrolat. : Mezium sulcatum (Note au sujet de la rencontre eu A Parts A Boieldieu ! ! : . . Aie Aa Me Miccotrogqus pyrenæus to nov. ), Ch. Hdsdnt, ON RER T Molorchus sanguinicollis, À. Chevrolat . Monecphora bicolor 585, tibialis, V. Signoret. Se Monodesmus callidioides 268, nothus, A. Chevrolat . . . . .. Mormolyce (Observations générales sur les) (1), H. Deyrolle . . ext 726 548 60 h21 69 XLVIIT 80 XXVIIT (1) Dans la planche qui accompagne ce travail (planche 11 du volume) le graveur a commis une erreur capitale : à la figure 1, le Mormolyce phyllodes est attribué à tort à M. Henri Deyrolle. Tout les entomologistes savent que cette espèce a été dénommée par M. Hagenbach. cxnI Table des matieres. Mormolyce Gastelnaudi 314, Hagenbachi, H. Deyrolle, . . . . 313 Mygalobas (genus novum) 66, ferrugineus, À. Chevrolat. 66 Myrmeles (genus novum) 5141, piceus, de Marseul. 515 Myzia oblongo-guttata (Note sur la), E. Perris. . . . . . . .. 29/ N. Naclia servula (Sp. nov.), Berce. ns, cn ‘24 , 386 Nanophyes Ghevrieri. À cette espèce doit être rapporté le N. spretus de J. Duval, Auhé. ar 73 Nanophyes nigritarsis (sp. nov.), Aubé . . . . . 27 Navomorpha Doüet (Sp. nov.), H. Lucas. . . . . . . XXVII Nebria Lareynii (Observations au sujet de la), Fiomaire. 547 NEDPLA SOUL (SD. NOV), SCHANIMSS., Le nn a à Life € 309 DÉRRIOIS N ES A ie JO Mae a ES XXX, XAXI Nécrologique sur Jacquelin Dual Roc Je NUPREAUX à > 617 Nemosoma elongatum (Note sur le), Perris. . . . . . : 189 Neoclytus angulatus 531, aranciformis 531, Batesii 57, x meis- teri 57, Chevrolalii 263, 531, curvatus 56, devastator 263, 531, émpar 55, Jekelii 526, olivaceus 57, pusillus 56, sobri- nus 56, unicolor 526, ypsilon, À Chevrolat, . . . . . . .. 63 Neolucanus (genus novum) 415, baladevus, Thomson . ? 15 Nenralius Paye, AS GREVTOIAE EE. TE Sn . 268 Névroptères non Odonates de Corse (Note sur Lait d’après M Hagen, Bellier de la Chavignerie . . . . . . . she tee Ce ACTES Nigidius Delegorquei 430, nilidus, Thomson. . . . . . . .. 431 Nosodendron (Description de la larve du), L. Dufour... . . .. 146 Nosodendron fasciculare (Sur les stigmates de la larve du), A HADOUIDENREI, LUS PRES SEE ES Le 149 Novius cruentatus. Larve 296, Nymphe et insecte parfaits E. PCR NE Le Re Da est halte Ur LUC CR AE 227 0. Ochthebius pyrenæus (sp. nov.), Fauvel. . . . . . . . . . . XL Odontocera brachyptera, À. Chevrolat. . , , . . . . . . .. 258 Odontolabis Stevensii (sp. nov.), Thomson. . . . . . . . .. h14 Table des matieres. ŒEcanthus pellucens (Note géographique au sujet de l), H. Lucas. Œdemera natolica 544, quadrinervosa, Reiche. @Æstride du Chien (Description de l’), Ch. Coquerel et A. salé. OEstrides (Note sur quelques larves d”), Ch. Coquerel et A. Sallé. OEstromyia satyrus (Note sur l), Ch. Coquerel et A. Sallé. . . Onthophilus costipennis 686, costulatus, de Marseul. OpranustFatiuelit (Sp: nov); Maäthan. . .., ORNE OpnoimoUis NY pe MER PBCERS MES "LU L'AUTRE Orchestes fagi minant les feuilles des Hêtres à rome (Note au sujet de l”), Laboulbène. Orchestes longulus (Sp. nov.), Schaufuss. Orthomegas sericeus, À. Chevrolat. Otiorhynchus intrusus, Reiche. ET Otiorhynchus Naui (1) (Sp. nov.), Fairmaire .. . Oxytelus oceanus (Sp. nov.), Fauvel. al Pachybrachys regius, Suffrianii (Sp. nov.), Schaufuss. . Pachychila acuminata Krichson. Note synonymique au sujet de cette espèce, Reiche. . …. ile MER LE Pachylopus dispar (sp, nov.), de Mori 5) RAR RUE : Pachynomus ocellatus (Sp. nov.), V. Signoret. : Panagœus festivus (Note sur la larve du), Coquerel. . . érrousrarouaius, Ji, BISOE, Yates. SUIS MMIMNTE Parandra cribrata 275, Cubæcula, A. Chevrolat.. . . , . . . Paromalus (genus) 19, bélincatus 27, bistriatus 27, causticus 20, cordipyqus 19, estriatus 29, exiquus 28, hariolus 22, inunctus 23, Luder si 25, malus 24, parallelus 29, Rothit 30, trifolium, de Marseul . Jr PEU Pediacus dermatoides. Larve 190, dr Re Pere ! Pelorurus (genus) 30, glaucopterus. de Marseul. . . ; Perisphæra glomeriformis (Note sur la), H, Lucas. . . . . . Ferielus nrgrans (Sp. nov.), L. FAWMaIre CNE RCE Perotis tarsata (Note géographique sur le), Grenier. Petalocheirus vicinus, Signoret. CXIIT XIII 296 785 781 792 687 244 204 XXIIT 311 274 297 556 312 78 510 583 106 113 275 24 191 30 130 999 XXX 126 (4) C’est par erreur que le texte porte la dénomination de Noui : car la personne à laquelle ce Coléoptère est dédié est M. Nau. CXIV Table des matières. Petalops Baraquini (Sp. nov.), V. Signoret. Phalénites à l’état parfait (Longévité de deux), E. une Phelister Riehli, de Marseul. Phidola lanuginosa, À. Chevrolat. . story nie tt Philomides (genus novum) 115 (1), paphius, Haliday . Philonthus tenuis trouvés en grand nombre aux environs de Strasbourg (Note sur des), Wencker. ÿ ; Phlæozeteus et Singilis (Note sur les genres), etes Réponse au sujet de cette note, Reiche. Phratora pumila, Reiche . à Phoxonotus (genus uovum) 35, tuber AN Fi DNA Phthiria notata, J. Bigot . Phylliphanta marginalis, Signoret. tx Phylloscelis (genus novum) 32, ovides, de neue \ Phytæcia erythrocnema Lucas. A cette espèce doit être rapportée la P. Grenieri, Fairmaire . ; De Phytonomus meles (Description des nn ho A : Laboulbène . Phytosus de Curtis (Note st sur 1e Lire JA nel 4 Phytosus nigriventis (Note sur les métamorphoses du), A. ont Pimelia grossa (Sur la synonymie de la), Schaum. Réponse au sujet de cette note, Reiche. Platysma basalis 701, punctiger, de Marseul. . . . . . . .. Plegaderus Barbelini 684, Comonforti, de Marseul. Pæciloderma lepturoides, À. Chevrolat. . . . . . Pæœderomorphus (genus novum) 74, peduncularius, Contes des Coîttes. : ee He Pœderus obohattés, cor es el An (Note sur Le de Saulcy ag Réponse au sujet de cetté hote GANG des Cottest Pæderus minutus 76, ventricosus, Gautier des Cottes. Pompilus se nourrissant de Dysdera erythrina (2), de Thomisus hirtus et de Scaurus punctatus (Note sur un), Ridereau . . Probatius umbraticus, À. Ghevrolat. Prosopocoilus crenicollis 418, faber, Thomson. Prosternodes cinnamipennis, À. Chevrolat. 581 795 697 255 145 XLIT 353 39/4 298 47 112 125 3/1 097 569 82 84 357 998 701 685 256 79 VI VIl 77 XXXV 249 L19 271 * (4) Au sujet de ce genre, M. Haliday nous prie de reclifier une faute typogra- phique qui s’est glissée dans la diagnose latine, page 115, lignes {1 et 12; au lieu de : metathoraci, il faut lire : metathoracici. (2) Et non exythrina. T'able des matieres. Psopharochus circumflexus, Chevrolat. : Pseudocolaspis rubripes (sp. nov.), Schaufuss. . . . . . . . . Psychides exotiques (Note sur des fourreaux de), M. Girard. . . Ptilium coarctatum de Haliday. A cette espèce doit être rapporté le” Prbum filéforme) Aubin 00Ù.rrsnotauteon, VON Plinus fur ayant dévoré des pilules (Note sur “ad Laboulbène, Sichel.n108 ODA 534, . Pfinus dus. Larve 204, Didi et hssète \artaits E. Pers, Ptychodes trilineatus, À. Ghevrolat. . . . . . . . . AU Ptyotiles (genus novum), sous la dénomination à Pret me le créteur du genre lui-même, de Chirolophus 116, eques, Haliday, {nb &uiton QU. HP 10. ARTQUE Gr, RTeeMee Puces (Note sur des brote de), Taboulbène, DAS GRICULESS SIANDTrEL. 0, LUS ets SRE Reicheia (genus novum) 285, lucifuga, E. désauley. LAN ed ee Gette nouvelle coupe générique doit être rapportée à celle des Dyschirius, d’après MM. Gautier des Cottes et Schaum. . Rhamnusium græcum (Sp. nov.), Schaufuss. . . . . . . . .. Rhizotrogus Bellieri 295, insularis, Reiche. . . . . . : Rhizotrogus Faldermanni 540, nomadicus 543, AL ‘544, Subenaraginatus 5h, tarsalis, Reiches AE EMEA NS Rhizotrogus Rosalesi (Sp. nov.), Fairmaire. "É Rhytyrhinus Stableaui (Sp. nov), L. Fairmaire, . . . . * .. Ricania sex-maculata (Sp. nov.), V. Signoret. Saprinus acilènea 477, æmulus 188, amænulus 1, Andalusius 506, antiquulus 491, Artensis A15, aspernatus 465, basilis 495, beduinus 446, belioculus 73, bilateralis 454, biterrensis 474, Bohemanni 466, cæsopygus 463, communis 501, concinnus 153, crenatus 38, cribellaticollis 509, dellu 52, «discors 504, do- latus 489, fasciolatus h40, Fitchi 19h, fulgidus 506, fulminans 910, Gabonensis 468, incisisternus 497, inausus 61, incrassa- tus 508, intricatus 470, irinus 443, latubris 503, lætus 4h, CXV 247 311 XEINT IX LIT 205 255 117 XXXII 125 285 XLIX 311 294 542 549 554 586 EXVI Table des matibres. Georgicus 471, Moyses 479, Nannetensis 499, Natalensis 479, niger 450, olidus 505, ornatus 439, Pelleti 493, persicus 484, planisternus 477, planiusculus 455, portus-magni 489, puncta- to-striatus 459, rhytipterus 469, rhodiorum 502, rotundifrons 464, rugifer 487, scrupularis 505, sejunctus 419, (1) sicanus 490, sinæ 96, Solieri 487, Solskyi 509, sparsipunctatus 457, spernax 462, Spinolæ 481, sprelulus 486, steppensis 460, ster- quilinus 504, subattenuatus 456, suturalis 451, Tarnieri 480, tigris 483, tauricus 76, lurcomanicus 508, uralensis, de Marseule en aim S gobtacicsron RE Satyrus hero et arcanius (Quelques mots sur l'étude des sidtiont chez les Insectes en général et en particulier sur celles des), BA. en es one ee On, gel. ani aire è Scarites Madagascariensis (Note & sur larve du), Coquerel. Scapicælis (genus novum) 38, tébialis, de Marseul. . . . . - Sciocoris Europæus (Sp. nov.), Signoret . RE AE Scorpio Savignyi (Note sur le), L. Dufour. . , . . . . . Scortizus cribratus 429, cuniculus, Thomson. Scololemon Lespesii ? rencontrés dans les cavernes du Tam u du Tarn-et-Garonne (Note sur des), H. Lucas, . . . . . . . Scymnus marginalis. Larve 230, Nymphe et Insecte parfait, Æ. Te ee enter ne et Et NE D nest «à ne Sepidium Doüei, Mittræi. Note SONyriique au sujet de ces deux espèces, RICHE. 20. Me pti Silusa (Note sur le genre), A. Ft EAP Re é Soronia (Note sur le nombre des articles qui SL DA an- tennes des larves de), A. Laboulbène, , . . . . . er Sphænognathus (genus) 408, Murrayi, Thomson. . . . . .. Spiniger maculatus (Sp. nov.), V. Signoret. RE Staphylinides de France (Diagnoses d’un nouveau genre et re deux espèces nouvelles de), Fauvel. . . . . . . . . Staphylinien et description de nouvelles espèces de Chléopteres n Syrie et d'Europe (Genre nouveau de), Gautier des Cottes. . Staphylinus chloropterus (Description de la larve du), Laboulbène. Steirastomu Poeyi, Chevrolat. dit: Stenodontes damicornis, A. Chevrolat. . . . . à Stenus Kiesenwetteri de Rosenh. rencontrés en saut nr à Saint-Germain-en-Laye (Note sur des), C. Brisout. ({) Et non 549. (2) Et non 849. 848 (2) 104 40 375 139 129 XLV 231 80 89 XLII 409 58/4 292 75 559 216 273 XVIIT Table des matières. Stromatium unicolor, A. Chevrolat, . . . . . . +: . . PARTS Strongylaspis scobinatus, A. Ghevrolat, . . . . . . . . . .. Sycanus atrocæruleus, Signoret . , Syncalypta spinosa vivant aux dépens de fenilles de ares (Note sur un Coléoptère, le), Doumerc.. .. ...,...,. .,., 4 Syrphus (Note sur des Nymphes de), Laboulhénel Tanymecus dilatatus (Sp. nov.), Schaufuss. . . . . « Teichomyza fusca (Note sur des Larves et des Naples de), 2 boulbène . : Telephorus cruentatus ROcRes A cétté Fr n doit être te le T. hæmorrhoidalis du même auteur, Reiche. : Telephorus Reichei Fauvel. A cette espèce doit être rapporté le Telephorus dichromus Reiche, Fauvel, . . . . . ne Telephorus tarsalis Mulsant. À cette espèce doit être tappor té le donagrrarsis.du méme auteur, Reiche.' . ./”. RU Telmatophilus brevicollis (Sp. nov.), Aubé. . Temnochila cœruleu. Nymphe, Perris . . . . . Tentyria excavata el Maura (Note nine au 1'éujet des), Reiche . Tephritis Jasoniæ, L. Dufour Tephritis Mcigeni Law. nuisant aux fr de du Ber bee is os sur la larve du), Goureau. ë Terapus (genus novum) 680, Mais ha de A T'eretrius dissonans 676, insinuans 675, Kraatzi 669, Mulsanti 674, parasite 670, punctatellus, de Marseul, . . . . . . . . Tettigonia bisellata 586, libidinosa 587, Peruviana 587, salax, V. Signoret . c 5 M Tillomorpha de culle 534, en 596, myrmicaria 526, testaceicornis, À. Chevrolat. Tipnus gibboides (Note au sujet de la one faite re du), Boïeldieu . . : . . Remarques au sujet de ee de un PU un Tomicus oblitus (Sp. nov.), E. Perris . SALE Trichodes alvearius (Remarque au sujet du), E. pti FAST Trichrous dimidiatipennis 262, divisus 262, pilipennis, Ghevrolat. CXVII 265 272 126 VII XLV 311 79 XVII 77 72 189 78 144 XVI 682 673 588 QT 2 C2 XVIII XVIII 218 204 263 €xXVIII Table des matières. Trigonogenius squalidus (Note au sujet de la rencontre faite à à. Paris du), Bidon... +19100000..4 Le AIOOE 6 . Troglorhynchus Martini (sp. nov.), Fairmaire . . . . . . .. Trogoderma testaceicorne. Larve 196, Nymphe et Insecte parfait, EL: PET Lies dsunete site Re SOURIION SU ATOME EE, 78 Tychius de France, et description de quelques espèces nouvelles des genres Tychius et Miccotrogus (Méthode dichotomique appliquée aux): 10. Brio. eu à 04. onie jolie cotes . Tychius albovittatus 768, bicolor 772, curtus 770, 2 777, elegantulus 774, femoralis 771, funicularis 775, longi- collis 778, medicaginis 767, pumilus 779, r'ufipennis, Ch. ARS OMR ENS AU EE Es Me cms dant: Tyroglyphus (genus) 318, none 321, longior 331, siro, 1alnuibène er ROIS. di ds nd nt ne U. Uloma Perroudii (Note sur la nymphe de l’), E. Perris. . . .. Z. Zilora ferruginea (Note sur la), E. Perris. . . . . . . . . . . Zoreva divisa 580, vicina, Signoret. . . . . . . . . . . .. XVII 555 198 765 775 331 220 224 581 Il. TABLE ALPHABÉTIQUE PAR NOMS D'AUTEURS DES MÉMOIRES CONTENUS DANS CE VOLUME (1). Amyor. De la production des fils des Araignées, de la fabrication de leurs toiles et de l’ascension de ces fils dans les airs. . . 4165 AUBÉ. Coléoptères nouveaux d'Europe et Observations entomolo- MES eh Le eine daue anis de Ge esse ce COEUR 71 — Description de deux nouvelles espèces d'Hypoborus. . . . . . 387 BELLIER DE LA CHAVIGNERIE (E.). Description de trois Lépidop- RTESITONVEAUX d'Espagne ses ue 00e MC EU 197 — Lépidoptères nouveaux et chenilles observés en Corse. . . . . 379 BERCE. Description d’une nouvelle espèce de Lépidoptère. . . . . 386 BIGor (J.). Diptères nouveaux de la Corse découverts dans la partie montagneuse de cette île par M. E. Bellier de la Chavignerie pendant'Péteide SG MN ES RARE PE RRRE 109 BRISOUT DE BARNEVILLE (Charles). Méthode dichotomique appli- quée aux Tychius de France, et description de quelques espèces nouvelles des genres Tychius et Miccotrogus. . . . 765 BRISOUT DE BARNEVILLE (Henri). Monographie du genre Gymne- annales 2030 IT MES SAMAVER BR ET TT 625 CHEVROLAT (Aug.). Description des Glytides du Brésil. . . . . . . h9 — Coléoptères de l'Ile de Cuba. Notes, synonymies et descriptions d'espèces nouvelles (famille des Cérambycides et des Paran- Arides)l, « cobalt 0" la RER station 245 — Description de Clytides Américains, 517. — Clytides propres aux Guyanes, 517. — Clytides propres au Chili, à la Bolivie et au Pérou, 524. — Clytides propres à la République Ar- (4) Pour les noms d’auteurs des communications du Bulletin, nous renvoyons à la Table des matières. CxXx Table des Auteurs. gentine, 527 — Clytides propres aux Antilles, 528. — Sup- plément aux espèces de Clytides décrites dans les mémoires précedente des. SUD L AO ie. À CHEVROLAT (Aug.). Révision des genres Æriphus et Mallosoma de Serville, du groupe des Clytides, et description de trois nouveaux genres dont un doit être rapporté au groupe des DOMINER ns d'en à à bide e 0 ne ee PU Nes à COQUEREL (Ch.). Description de larves de Coléoptères de Mada- COCO A Es ute Mas sun duefe à Mie poele COQUEREL et MONDIÈRE. Notice sur des larves de Diptères déve- loppées dans des tumeurs d'apparence furonculeuse chez l'Homme, au Sénégal. . .. .. ..... Li ln Te CoQuEREL et SALLÉ. Notes sur quelques larves d’OEstrides. . . . DEYROLLE (Henri). Descriplion de deux nouvelles espèces du genre Mormelyce + ne à 8 Du 6 nu ss nes ms à MIRE — Description de deux nouvelles espèces de Buprestides. . . . . Durour (f.). Notices entomologiques . . . .. .. . . . : . .. ; FAIRMAIRE (L.). Miscellanea entomologica . . . . . . . . . . . .. FAIRMAIRE (Léon) et GERMAIN (P.). Révision des Coléoptères du RENNES Eee Re Fauvez (A.). Notices sur quelques Aléochariens nouveaux ou peu connus et description de larves de Phytosus et Leptusa. . . — Diagnoses d’un nouveau genre et de deux nouvelles espèces de Staphylinides, de. Rrance. 4.4. nl, 4. à : GAUTIER DES COTTES. Genre nouveau de Staphylinien et description de nouvelles espèces de Coléopières de Syrie et d'Europe. , GirarD (M.). Note sur diverses expériences relatives à la fonction des ailes. chez les! Insectes. 214 40 autel at th). TR — Réponse aux objections de M. le D' Schaum à propos des expé- riences sur la chaleur propre des Animaux Articulés. . . . — Recherches sur la chaleur animale des Articulés . . . . . .. — Quelques mots sur l'étude des variations chez les Insectes en général et en particulier sur celles des Satyrus hero et ar- TOO NA EAN rt No An ie ane ECTS ce au dE ss — Note sur les larves d’Insectes employées comme amorces pour la PÈCRE, 25% nu 2 ue en 0 JON SNS 532 747 104 95 781 913 537 131 547 721 81 292 75 340 34 318 851 Table des Auteurs. CXXI GIRARD (M.). Indication et discussion d’un nouveau caractère gé- nérique du genre Hemerobius, tribu des Myrméléoniens, ordre des Névroptères, et description de deux nouvelles espèces de ce genre recueillies par le R. P. Montrouzier et désignées par lui sous les noms de chloromelas et stigma. . 597 GuENÉE. Observations sur l'emploi du Nécrentôme comme moyen de conservation et de préparation des Lépidoptères, en ré- ponse ak notice de/MUEeprieur. 20 D) PAS ER 881 HALIDAY (A.-H.). Caractères de deux nouveaux genres d’Hyménop- tères de -la famille des Chalcididæ de la collection du docteur Sicheli ist 10 soute DD) UT HOS EUX TIR PONS VAR 115 HaroLp (de). Note sur l'identité de l’Aphodius atramentarius Er. avec l’Aphodius depressus Kugellan. . . . . . . . . .. AP LABOULBÈNE (Al.). Sur les stigmates de la larve du Nosodendron fasciculare . . . . . . . ES one co 85 a ts RSR SE 149 — Description de plusieurs larves de Coléoptères, avec remar- LS PORTO MAO poil beB d re de ee ie JU — Note sur les Helminthes parasites du genre Mermis sortis du corps du Gryllus domesticus et du Dytiscus marginalis. . . 576 LABOULBÈNE (Al) et Ropin (Gh.). Description de l’Acarus (Tyro- glyphus) entomophagus Laboulb. et observations anatomi- ques sur le genre Tyroglyphus. . . . . . . .. Mae Ses peuxS17; Lucas (H.). Note sur la Perisphæra glomeriformis. . . . . . . . 130 — Un mot sur le Diastrophus rubi, Hyménoptère gallieole de la famille des Cynipsides. . ... 1. . sie te d'a mue 0969 — Note sur l’Acridium albipes de De Géer. . . .4. . ... +. 5: 873 — Note sur le Julodis cicatricosa, Coléoptère de la famille des Buprestides 218 «18 movie 00) sis UN 164 MARSEUL (S.-A. de). Supplément à la Monographie des Histé- rides: (suite et fin). «.. sertie e tien ss... . 5, 437 et 669 — Catalogue des genres et des espèces d'Histérides . . . . ... . 703 MARTIN (Emm.). Longévité de deux Phalénites à l’élat de chry- BAIE MINE LS NN NE SES ROME À 795 MATHAN (de). Coléoptères français nouveaux. . . . .. . . .. . . 24h MIGNEAUX (J.). Notice nécrologique sur Jacquelin du Val (Camille). 647 PERAGALLO. Note pour servir à l’histoire des Lucioles. . . . . 620 4° Série, TOME IL. Bulletin 1x. €XXII Tabte des Auteurs. Perris (Édouard). Histoire des Insectes du Pin maritime, Supplé- ment aux Coléoptères et rectifications, . . . . . . . . . .. REICHE (L.). Notes synonymiques sur divers Coléoptères. . . . . . — Espèces nouvelles de Coléoptères découvertes en Corse par M. E. Bellier de la Chavignerie, en 4861. . ... . . . .. — Discussion critique sur la synonymie de plusieurs espèces de GolÉnDIbTE SL en de Sul entire £ 309, 904, 859, 862 — Espèces nouvelles de Coléoptères appartenant à la faune circa- méditerranéenne (suite). . . . . . . . .. . . . PE AT Cp SAuLCY (Félicien de). Coléoptère français nouveau. . . . . . . .. — Observations sur les genres Choleva, Calops et Catopsimorphus et remarques sur le nouveau Catalogue de M. Schaum, suivies de la description de deux nouveaux genres et de quatre nouvelles espèces de GColéoptères propres à la faune fran- CRIER sen ee fete tee Asa et D PP a ES ScHAuFUss (L.-W.). Diagnoses de Coléoptères nouveaux. . . . . ScHAum. Espèce nouvelle du genre Damaster, . . , . . . . . . .. — Objections aux remarques publiées par M. Girard sur la cha- leur propre des Animaux Articulés. . . . .. .... . .. — Discussion critique sur la synonymie de plusieurs espèces de DIREODÉE MR en ete ie sous ne Pr des 1: + JDD, 000, DOU SicHEL. Observations hyménoptérologiques . . . . . . Te SIGNORET (V.). Quelques espèces nouvelles d’Hémiptères de Cochin- CHINE nes ee. du. CE) D S- “house — Espèces nouvelles ou peu connues d’Hémiptères trouvés en Corse par M. E. Bellier de la Chavignerie. . . . . . . . .. — Descriptions + Hd nouveaux de Jumimaguas et Moya- bamba (Pérou). ON ET, ONE ON TUE, DO — Note sur le cree js Homoptères du Muséum britannique, par C. Stäl, de Stockholm. Traduction du travail. THOMSON (James). Catalogue des Lucanides de la pre de M. James Thomson, suivi d’un Appendix renfermant la des- cription de coupes génériques et spécifiques nouvelles. . , — EE — 173 79 295 et 367 299 69 281 309 68 339 et 365 et 595 089 389 PUBLICATION DE TABLES GÉNÉRALES ALPHABÉTIQUES DES ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE DEPUIS 183% JUSQU'A 1ASGE INCLUSIVEMENT. * (Nouvel appel fait aux Souscripteurs retardataires.) Par décisions prises dans la séance du 12 mars 1862 : 4° La Société Entomologique de France décide qu’elle publiera des tables alphabétiques complètes des matières contenues dans le texte et dans le bulletin des trente premières années de ses Annales, c’est-à-dire de 1832, époque de sa fondation, jusqu’à 18614 inclusivement. 9° La rédaction de ce travail, comprenant des tables de matières et de personnes, est confiée à M. Arias Teijeiro qui, depuis plusieurs années, s’en occupe avec un si entier dévouement. 3° L’impression des tables, qui sera faite dans limposition actuelle de nos Annales et sur papier collé, pourra avoir lieu hors de Paris, 4° Avant d’être livré à l'impression, le manuscrit complet devra être soumis à la Commission qui, pour le rendre conforme au plan qu’elle a adopté, le modifiera s’il y a lieu, et donnera son visa. 5° Les tables, comprises dans un seul volume, seront tirées à 690 exem- plaires. 6° L’impression aura lieu au moyen de la souscription ouverte depuis le 10 avril 4861, et qui sera activement continuée. 7° Cette souscription, dont le maximum n’est pas fixé, est de 20 francs au minimum. Les sommes souscrites, aussi bien celles qui l'ont été anté- rieurement, que celles qui le seront à l’avenir, devront être immédiate- ment adressées au Trésorier de la Société, qui, en attendant leur emploi, les déposera par fraction de 500 francs dans une caisse publique, pour leur faire produire un intérêt, quelque modique qu’il soit. GXXIV Publication de Tables genérales 8° Dans le cas d’insuffisance de la souscription, plusieurs membres se sont engagés par écrit à remettre la somme nécessaire pour arriver à la publication complète, jusqu’à concurrence de 4,000 francs ; et, plus tard, lorsque par la vente des tables nos collègues seront couverts de leur avance, la Société, sans avoir couru aucune chance de perte, deviendra propriétaire de l'ouvrage. 9° Tout souscripteur, quel que soit le montant de la somme versée, n’a droit qu’à un seul exemplaire des tables. La Société en recevra gratuite- ment deux pour sa bibliothèque. 10° Les membres non souscripteurs et les personnes étrangères à la Société ne pourront acquérir les tables qu’au prix de 24 francs. 11° La souscription sera fermée aussitôt la publication terminée ; la liste des souscripteurs en sera alors publiée. ; 12° L’impression des tables commencera aussitôt que le manuscrit sera complété et aura reçu le visa de la Commission. Tout fait espérer que la publication sera terminée dans le courant de l’année 1863. 13° Ges tables seront divisées en plusieurs fascicules qui, au fur et à mesure de leur apparition, seront mis en dépôt chez le Trésorier, Celui-ci les tiendra à la disposition des souscripteurs. 44° À la Commission des tables, composée, par décision du 24 juin 1857, de MM. Berce, Doûé, Fairmaire, Reiche et Sichel (président), sont adjoints MM. Aubé, Grenier, Laboulbène et Signoret, ainsi que les Président, Secrétaire et Trésorier annuels de la Société. 15° Une circulaire sera adressée par la Société à tous ses membres ; elle leur rappellera la souscription et leur fera connaître les résultats déjà obtenus. Chaque membre sera invité à souscrire ou à augmenter le mon- tant de la souscription déjà promise, en en soldant de suite le montant, et sera prié de stimuler le zèle de ses divers correspondants. 16° Toutes décisions antérieurement formulées et contraires aux articles précédents, sont déclarées nulles et non avenues. D’après ces décisions, pour hâter, autant que possible, la publication aujourd’hui assurée des tables des Annales, il est très essentiel que les membres qui ont déjà souscrit et ceux qui désirent le faire, adressent immédiatement les sommes qu'ils comptent verser au Trésorier de la Société, M. Lucien Buquet (50, rue Saint-Placide, faubourg Saint-Ger- main). Annales de la Société entomologique de France. 2° Série. Tome Il (1862). LT. £. Bellier p! S'ignoret p! Lebrun sclp 1. Apistomuyta elegans. Bigot 4. Acidalia dorycniala. Bellier 2. Hemerophila barcinonaria. Belier. à. Cyrene Weshvoodi. Sign! 3. Camptlogramma uniformatæ. Bell. 6, Aphæna l'aulinia. Sign! 1mp. Houiste & r Mignon Parés Annales de la Société entomologique de france. 4< Série Tome 1l. (1862) PL.2. l'auvel del 1. Damaster lortunet. Adams 2. Larve aquatique indéterminée. 3. Larve du Nosodendron fasciculare 4. Aile de Iphritis Jasonte etgalles de la Jasonia gluténosæ. Impr. Houiste, Paris De Sauley del DL, Dufour et Laboulbene del o. Megarthrus denticolliés. 6: Bellevoyt. 7. depressus, 8, stnuatocolles, g. hemipterus. 10. Aleochara obscurella, 1. algarum, r2.griseæ. 13. Larve de la Leptusa, fumida. 14. id. du lhytosus nigriventris. Lebrun sculp MY jo ” “. TER oe NS DORE Annales de la Société entomologique de France. 4: Série, Tome MI. (1802) LL, 3. FAR Li: MR Muse Ch. Coquerel pére. Debrasy seulp { 1. Œistride de l'homme . 3e lanagaus festious. 2. Jcariles Madagascariensis. 4. Macrotoma cortietna. Imp Houiste, &r Mignon. Paris , Annales de la Société entomologique de France. 4° Série Tome I U6C2). LL 4 XXI De Manseul del. $ Lebrun sculp De Marseul. isterides VE, 17/4 (Supplément? Genres. NW. Zpterus. Er. NIMIL. Onéhophilus. Leach XLIX Pacanius Lee. Vi. Abracus Leach. LI. Æcritus Le C. Imp Houiste, 5 r Mignon: Paris \ D'OR A Annales de la Société entomologique de France. 4° Série Tome {1 (1802). PL. 5. 002 204 008 #7 { ANENS (a 0. ÆTÉQUE Ed. lerris del Corbie seulp. Ed. Lorris. /nsectes du Pin. PL 11. mp. Houiste, 5 r Mignen: Laris Annales de la Société entomelogique de Lrance: 4° Série Tome 1. (862) PL. 6. 2 pe Ed. Lerris del. Corbéé sculp. id. lerrés. Lnsectes du Pin. PL 72. Imp. Houiste: &r Mignon L'art. eur: + ne (2 (! Cu BONT Li L2 » L 2 OLA ï , r (eur SET) % AUS IN EEE TN REINE Annales de la Société entomelogique de France. 4° Sert Tome-l (1802) PL. 7. De Marseul del Debray seutlp. De Marseul. ist C/t de 2. 4 L À (Supplement.) Cenres XXVIIT lelorurus de A. XXXII l’hozonotus. XXL /y lloscelis. XXL Seaprcater. XLV. Zerapus. Imp. Heuëste, 5 r Mignon. Parés À AR TA bat! Annales de la Société entomologique de France 4*Serie Tome-IL 18621. PL. 6. À. Belleroye de DIE Dal dl 1 Clariger testaceus Preyss. 4 Catopsimorphus Josephine Saxley 2 " Pouzaut Sauley 2 Reicheia lacifuga Saulcy 3 ” longicornis Muller 6 KÂraatzia attophila Saalcy 7 Tarse du Leptinns Testacens. Tip Houiste, 5, r Mignon. Paris AONAT EP 14 DE: } [ Annales de la Societe entomologique de Jrance. 4° Sert Tome I. /1862/ PL.8. J:Migneaux 7S P. Picart se. 1. Caradrina Jelinoides. Beu. à. Hemerobius Oudoromelas. 2. Agrots saguütféra. (Chenille) 6. Jtgma . 3, Boarmia Bastelicaria. Bel. ep ... PrAS US. 4. Nacka servula. Berce. 8. …. Chrysops. ke Hemerobuus albus. Imp. Houist® 5. r. Mignon. Annales de la Societé entomologique de France . 4° Sert Tome IT. (1862). PL. 10. DD'* À Laboulbene et Ch. Robin ad. nat. del. P. Picart se. Lyroglyphus entomophagus Imp. Houirte, 5. r. Mignon . Annales de la Société entomologique de France. 4* Série Tome 1 1862) PL I 4 TMigneaux pins Debray seulp 1. Wormolyce phyllodes. H Deyrotte. 4. Chrysochroa Castelnaudi. H Deyrolle 2. 2 Hagenbachi. H Deyrotlte. 3. Colobogaster Desmarestit. H Peyrole. D! 7 Castelñaudé. 4 Deyrotle.. Amp Houiste, & r Mignon, Parès h UC fe Pet nnales de la Société entomologique de France. De Marseul del Debray «cup De Marseul. HiSlerides. PLAT. (Supplément) Genre XXX. Saprinus, Er. 1! Groupe 1-4. 2 Groupe 8-20. Zmp Houërte, Sr Mignon, Paris Annales de la Societe entomologique de France. 4° Série Tome A. (1802), PL 13. nt ec = = | DA. Laboulbene pire Picart scudp, Larves de Coléoptères. 1-7. Staphylénus chloroplerus. 23-24. Apion hkæmatodes. Ê-19. Calathus gallicus. 25-28. Ceuthorhynchus asséméiles. 7 y 16-22. Apion violaccum . 29-55. l’hytonomus meles. var. trifolié. Tmp° Houiste, & r Mignon. à Parès Annales de la Societé entomotlegique de France L* Serie Tomell. (1862) Pt 14. Bellier pinx Wicoulaud pira Corbié seul 7. Hylotorna, formeosa. Klug o S. Lycæna Œgon Var. Corsica. Better 2-5. Dombus thoracicus Sich. © d' 6 » Agestis NV. Calida. Bell 4. Conops dimidiatipennis. Sich 7. Aphorophyla Australrs. VMorosa. bell ImpHouiste, 5 r Mignon. Paris Annales de la Societé entommologique de France + 3e U) Coryxorhaplus Spinolæ. Sig letalops Baraquiné. Sig. Lecadra abdominales. Sig. Pachy nom us ocellalus. Sig. Spiniger maculatus. Sig. Heniartes curvipes. Sig. mp. Houëste. 5 r Mignon à. . 10. 17. Z*Serte Zomell 1862) PL 15 Corbié sculp Monecphora bicolor. Sig. 7 tbialis. Sig icania sexmaculata. Sy l'elligonia bisellata. Sig 7 Peruviana. Sig Annales de la Societé entomologique de lrance. 4° Serce, Tome /1.(1862) PL. 10! XXXIX 24 f + De Marseul del Debray sculp. De Marseul. Histe CL les. 7 / D // 4 (Supplément). Genre XXXX Saprinus Er. (Suite). IL Groupe. à -22 (Suite). I Groupe , 23 -5g mp, Houiste, 5,r Mignon, Paris LA Annales de la Société entomologique de France XXXIX 4° Série Tome 11. 1862) PL IT. 40 Végr. CR DS CUP Debray sculp. De Marseul del. De Marseul ist Cf “des. f AU (Supplément ?. XXXIX Genre Saprinus Er. (Suite V° Groupe . 40-48 N\° Groupe. 49-52 IV° Groupe 1-4. XU GC" Myrmetes. 1mp Houiste, 5 r Mignon, Parè Le Annales de la Societe entomologique de France. IVE Serie Tome ]./1862).PL.18. Debray re. Germain del . Genres Maypa et Listronyx. Imp. Houërte, 5, r. Mignon . Annales de la Societe entomologique de France. Ch. Coquerel del. 1. Querébre du Seurus aureogaster. Bach. 2. Guerebre du Lepus palustris. Bachm. 3. Dermatobie du mulet. 4. Œstride ? du chien . Imp. Houvrte, 5. ». Mignon ; WW Serie Tome I. /1862/. PL 19. Ne \? ui Debray se. o. Dermatobie de l'homme. 6. Hypoderme du chevreut . 7. Hanneton vulgare . JANTES 1e fi RATS Jr f : È A AURTAT DA V k LA N4 L Ton